Pc 6118
ISSN 0753-4973
AITTES
INTERNATIONAL JOURNAL OF BATRACHOLOGY
âme 2 CT. 1992
x MUSEUI
Le \pans
LS
September 1992 Volume 10, N° 2
Source : MNHN, Paris
International Society for the Study
and Conservation of Amphibians
(International Society of Batrachology)
SEAT
Laboratoire des Reptiles et Amphibiens, Muséum national d'Histoire naturelle,
25 rue Cuvier, 75005 Paris, France
BOARD FOR 1992
President: Raymond F. LAURENT (Tucumän, Argentina).
General Secretary: Alain DuBois (Paris, France).
Treasurer: Dominique PAYEN (Paris, France).
Deputy Secretary, Europe: Günter GOLLMANN (Wien, Austria).
Deputy Treasurer, Europe: Annemarie OHLER (Paris, France).
Depuiy Secretary, outside Europe: David B. WaKE (Berkeley, U.S. A}
Deputy Treasurer, outside Europe: Janalee P. CALDWELL (Norman,
Other members of the Board: Jean-Louis FISCHER (Paris, France); Roy 4 McDiarmip (Washington,
U.S.A.); James I. MENZIES (Boroko, Papua New Guinea).
TARIFFS 1992
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Back issues of Alytes: complete set volumes 1 to 9 1440 FF /288$ 2880 FF / 576$
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Circalytes is the internal information bulletin of ISSCA. Back issues of this bulletin are also available:
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Museum of Natural History, University of Oklahoma, ‘Norman, Oklahoma 73019, U.S.A.
Source : MNHN, Paris
AIVTES
INTERNATIONAL JOURNAL OF BATRACHOLOGY
September 1992 Volume 10, N° 2
Alytes, 1992, 10 (2): 37-62. 37
Les Amphibiens de Säo Tomé et Principe:
révision systématique,
cris nuptiaux et caryotypes
Bibliothèque Centr. Sén
LT
1 00111588 7
Muséum d'Histoire Naturelle, route de Malagnou,
1211 Genève, Suisse
Two species of gymnophiones and five species of anurans are endemic of
the islands in the Gulf of Guinea. They provide evidence that speciation
affected morphology and calls but that chromosomal diversification was low.
Although variations in chromosome morphology were observed, the caryotypes
are not strongly divergent between the insular species and their closest
relatives on the continent.
INTRODUCTION
HISTORIQUE
La connaissance de la faune amphibienne des îles du Golfe de Guinée a débuté il y
a plus d’un siècle avec principalement les travaux de PETERS (1863, 1868, 1870, 1874, 1880),
HALLOWELL (1844), BOCAGE (1873, 1886), BEDRIAGA (1892) et BOULENGER (1906 a-b). Huit
espèces sont alors reconnues par ces auteurs: Dermophis thomensis où Siphonops
brevirostris, Rana newtoni, Hyperolius molleri, Hyperolius thomensis, Arthroleptis calcara-
tus, Arthroleptis feae, Hylambates palmatus et Ixalus concolor. Puis les îles tombent dans
l'oubli.
La systématique des Gymnophiones est révisée par PARKER (1941) et TAYLOR (1965)
qui décrit Schistometopum ephele. MANAÇAS (1958) rapporte aussi quelques données sur
Leptopelis palmatus.
11 faut attendre PERRET (1976, 1988 a-b), qui distingue sans ambiguïté l’existence d’un
endémisme élevé, au niveau spécifique avec le “vrai” Leptopelis palmatus, et au niveau
générique avec Nesionixalus, pour que la connaissance de cette faune insulaire progresse
de façon substantielle.
Source : MNHN, Paris
38 ALYTES 10 (2)
Säo Tomé et Principe sont des îles volcaniques situées dans le prolongement de la
dorsale éruptive camerounaise. La mise au point de l’endémisme de leur batrachofaune
devient essentielle, au regard d’investigations plus modernes, et ce d'autant plus que la
faune amphibienne camerounaise s'avère remarquable (AMIET, 1989).
Les descriptions d’espèces précédemment publiées seront regroupées, précisées et
présentées sous leur taxinomie actuelle. Les données bioacoustiques et chromosomiques
permettront d'aborder certains aspects évolutifs illustrant l’endémisme insulaire.
SITUATION, CLIMAT, HYDROGRAPHIE
L'île de Säo Tomé est dominée par un massif volcanique qui culmine à 2024 m, et
dans ses plus grandes dimensions elle mesure environ 30 sur 45 km. Tandis que les côtes
ouest sont abruptes et très arrosées, la moitié est présente des pentes plus douces où sont
localisées les plantations de cacaoyers. De nombreuses rivières s’écoulent du centre de l’île
vers la mer, au fond de vallées profondes. Elles sont abondamment alimentées par les
pluies tropicales. Le climat est sud-équatorial. La saison sèche débute fin juin et culmine
en septembre; avril et mai sont très humides et les tornades sont régulières. Mais une série
de microclimats nuance cet ensemble et offre un éventail allant de la forêt équatoriale
humide, la plus répandue, à la savane à baobabs de type sahélien au nord.
A 146 km au nord, l’île de Principe est plus petite, environ 10 sur 18 km. Tout le sud,
c’est-à-dire la majorité de sa surface, est couvert de forêts équatoriales désertées par les
habitants et d’où émergent quelques magnifiques pitons volcaniques (948 m). Une petite
plaine alluviale occupe le fond de la baie de San Antonio, elle est rapidement ceinturée de
hauts plateaux variant entre 300 et 500 m d'altitude. Cacaoyères et habitations y sont
principalement localisées.
FLORE
Une végétation dense recouvre complètement les îles, mais, aux siècles derniers,
l’homme a profondément modifié le caractère primitif de celles-ci, surtout de Säo Tomé,
en abattant la forêt vierge et en établissant des plantations. Tous les étages ont été touchés:
entre 0 et 800 m par la culture du cacaoyer, entre 800 et 1200 m par la culture du caféier
et entre 1200 et 1600 m par celle du quinquina. Il ne subsiste que quelques lambeaux de
forêt vierge sur les sommets les plus élevés, les flancs les plus raides et sur le massif du
Caboumbé au sud de l’île de Säo Tomé (DERRON, 1977).
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Les recherches sur le terrain se sont déroulées au début juillet 1988 et en janvier 1990.
Tous les chemins accessibles en véhicule à quatre roues motrices ont été sillonnés jusque
dans les villages les plus reculés. Mais des zones importantes n’ont pu être visitées,
particulièrement au sud des deux îles; les ponts vétustes ne sont plus entretenus et rendent
la marche obligatoire si l’on veut s’enfoncer à l’intérieur de l’île (fig. 1).
Source : MNHN, Paris
10km
CRE LR en
PRINCIPE
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26,
RROLAS
Golte de
1500 à 2000m
1000 à 1500 m
500 à 1000 m
0 à 500m
depression plate au
niveau de la mer
Guinée
ep.
osx.
\
Fig. 1. — Situation géographique et isohypses des îles de Säo Tomé et Principe; les routes inaccessibles
n'ont pas été tracées; les localités visitées sont indiquées par un numéro et lorsqu'il y a eu capture
de spécimens, le nom du village est indiqué ci-dessous en italiques.
Localités de Säo Tomé: (1) Bemposta; (2) Claudina:; (3) Säo Carlos; (4) Nova Moca (5) Säo
Nicolau; (6) Santo Adelaide; (7) Java; (8) San Januario; (9) Milagrosa; (10) Monte Cafe: (11) Boa
Nova; (12) Madalena; (13) Santo André: (14) Boa Antrada; (15) San Antonio; (16) Säo Tomé;
(7) Ponta Mina; (18) Bombom; (19) Agua Iz6; (20) Colonia Açoreana; (21) Santa Cruz; (22)
Dona Augusta; (23) Ribeira Peixe; (24) Monte Mario; (25) Porto Alegre; (26) Rolas; (27) Santa
Catarina; (28) Diogo Vaz; (29) Monte Forte; (30) Ponta Figo: (31) Neves; (32) Ribeira Funda;
(33) Guadaloupe; (34) Agua Casada; (35) Praia Gamboa.
Localités de Principe: (1) Ponto do Sol; (2) Sundi: (3) Santa Rita: (4) Paciencia; (5) Gaspar;
(6) Santo Antonio; (7) San Mateus; (8) Porto Real; (9) Bela Vista; (10) San Joao; (11) Santo
Cristo; (12) Nova Estrella; (13) Terreiro Velho; (14) Ribeira fria.
Source : MNHN, Paris
40 ALYTES 10 (2)
Les cris nuptiaux ont été enregistrés à l’aide d’un magnétophone Uher 4000, soit sur
le terrain (Ptychadena, Phrynobatrachus), soit en captivité lorsque les mâles capturés
chantent le soir dans les sacs en matière plastique (Nesionixalus). Tous les cris ont été
analysés à l’oreille, au ralenti, et seulement quelques sonagrammes ont été préparés.
Les caryotypes ont été réalisés au laboratoire de génétique de Genève, immédiatement
après mon retour avec les espèces des genres Leptopelis, Phrynobatrachus et Ptychadena qui
ne mangent pas en captivité. Les caryotypes de Nesionixalus ont pu être préparés plus tard,
les spécimens s'étant maintenus convenablement trois mois en captivité, se nourrissant de
teignes adultes.
Les préparations chromosomiques ont été faites sur les adultes. Une solution de
colchicine à 0,5 ou 0,8 % a été injectée dans le péritoine de l’animal en quantité variable
selon sa taille: 0,1 à 0,3 ml pour Nesionixalus molleri et Phrynobatrachus; 0,5 ml pour
Nesionixalus thomensis, 1 ml pour Leptopelis et Ptychadena. L'animal a été tué 4 h après
l'injection. La rate et la bordure du foie ont été prélevées, et la préparation des
chromosomes a été faite selon la méthode décrite par Tymowska (1976). Le nombre de
caryotypes réalisés est de 4 pour Leptopelis, 5 pour Phrynobatrachus, 6 pour Ptychadena,
12 pour N. molleri et 7 pour N. thomensis.
La structure acoustique des vocalisations est comparée à celle des autres Amphibiens:
un cri peut être constitué uniquement d’une note, nommée aussi unité impulsionnelle par
AMIET (1980); un cri est appelé trille lorsqu'il compte plusieurs notes rapprochées, parfois
en un si grand nombre qu’il forme alors une roulade.
Les 184 spécimens de Gymnophiones et les 344 spécimens adultes d’Anoures qui ont
été récoltés sont conservés au Muséum d'Histoire Naturelle de Genève (MHNG).
RÉSULTATS
Ordre GYMNOPHIONA Rafinesque-Schmaltz, 1814
Genre ScHisromeropuM Parker, 1941
L'existence de deux espèces est encore discutée; actuellement les travaux mentionnent
Schistometopum thomense et Schistometopum ephele.
Schistometopum thomense (Bocage, 1873)
Cette espèce fut décrite comme Dermophis thomensis par BOCAGE (1873), puis comme
Dermophis brevirostris par PETERS (1874), puis nommée Siphonops brevirostris par PETERS
(1880) et finalement Schistometopum brevirostre par PARKER (1941). Le spécimen-type de
D. brevirostris n'existe plus, et les différences mentionnées par TAYLOR (1968) entre S.
brevirostre et thomense sont douteuses. Il s’agit donc probablement d’une seule espèce,
Schistometopum thomense (NUSSBAUM, communication personnelle; SCHÂTTI & LOUMONT,
sous presse).
Localités de capture: 174 spécimens récoltés uniquement à Säo Tomé: Santa Catarina
(MHNG 2472.81 à 84); Ribeira Fuünda (MHNG 2472.73 à 80); Diogo Vaz (MHNG
Source : MNHN, Paris
LOUMONT 41
2472.100), Bemposta (MHNG 2471.16 à 100; MHNG 2472.01 à 72), Nova Moca (MHNG
2472.87 à 88), Santo André (MHNG 2472.85 à 86).
Schistometopum ephele (Taylor, 1964)
Décrite par TAYLOR (1964), l'espèce porte de petites taches brunes sur le corps,
magnifiquement orange comme S. thomense. Il est possible que S. ephele et S. thomense
soient synonymes (NUSSBAUM, communication personnelle).
Localités de capture: 10 spécimens récoltés uniquement à Säo Tomé: Santo André
(MHNG 2472.89), San Januario (MHNG 2472.97); Java (MHNG 2472.90 à 96); Colonia
Açoreana (MHNG 2472.98 et 99).
Biotope et distribution des espèces
Le genre Schistometopum est très courant à Säo Tomé, rare, sinon peut-être disparu,
sur l’îlot de Rolas, totalement absent de Principe. S. thomense abonde dans la terre à 10-20
cm de profondeur, autour des champs, sous la litière des cacaoyers, à une altitude de 0 à
700 m au moins. S. ephele est moins courant.
Je n’ai trouvé aucune de ces deux espèces à Rolas, malgré plusieurs heures de
piochage, de nuit comme de jour, à divers endroits de l’île et dans diverses niches
écologiques: vieux tas de feuilles de palmier, de bananier, de noix de coco, en pleine terre...
Depuis des années les habitants n’en trouvent plus non plus. Faut-il imputer leur
disparition aux énormes crabes qui pullulent sur l’îlot, creusant de profonds terriers?
Ordre ANURA Rafinesque, 1815
Genre PHryNoBaTRacHUS Günther, 1862
Phrynobatrachus dispar (Peters, 1870)
Distribution de l'espèce et biotope
Cent-quatre-vingt-neuf spécimens ont été récoltés à Säo Tomé: Monte Café (18 &:
MHNG 2462.51 à 68); Java (31 © et 89 4: MHNG 2462.69 à 83; 2490.12 à 100; 2491.01
à 17); ville de Säo Tomé (26 9 et 8 4: MHNG 2491.18 à 52); Bemposta (4 © et 9 4: MHNG
2491.53 à 65); Colonia Açoreana (4 3: MHNG 2491.70 à 74).
Vingt-huit spécimens ont été récoltés à Principe: Santa Rita (1 ® et 5 4: MHNG
2490.06 à 11); Santo Cristo (1 & et 2 4: MHNG 2489.94 à 96); Nova Estrella (1 ® et 4 g:
MHNG 2495.27 à 31); Ponte Forte et Gaspar (5 © et 4 3: MHNG 2489.97 à 100; 2490.01
à 05); Sundi (5 4: MHNG 2489.88 à 92).
Sur l’îlot de Rolas, aucun spécimen n’a pu être capturé, mais l’espèce est présente. Les
chants nocturnes des mâles ne les localisent que dans la prairie humide s'étendant derrière
les quelques maisons coloniales, à l’écart de la bananeraie et des crabes.
L'espèce est abondante sur les trois îles. Les animaux se cachent dans les creux des
murs et des pierres, sous les plantes courtes tapissant le sol, dans n’importe quel trou d’eau,
vide ou plein, et même dans les maisons en bois.
Source : MNHN, Paris
42 ALYTES 10 (2)
Nom de l'espèce et caractères morphologiques
Aucun de mes spécimens ne porte un éperon suprapalpébral. Cette absence flagrante
prouve que cette espèce de Phrynobatrachus insulaire n’est pas P. calcaratus (PETERS, 1863;
PERRET, 1988 b). Cette dernière espèce, mentionnée sur ces îles par PETERS (1863), GREEF
(1884), BOCAGE (1886, 1905) et GUIBÉ & LAMOTTE (1963), n'existe donc en réalité que sur
le continent africain.
MANAGAS (1958) et surtout BOULENGER (1906 a) donnent une description précise et
fournie d’Arthroleptis feae Boulenger, 1906. Tous les caractères de cette espèce s'appliquent
à mes spécimens sauf un détail: l’extrémité des doigts n’est pas dilatée. La description
originale de Phrynobatrachus dispar (Peters, 1870), bien que très insuffisante, a primé dans
le choix de la nomenclature taxinomique en raison de son antériorité vis-à-vis de P. feae.
Malheureusement la description de P. dispar mentionne deux caractères inexistants chez P.
feae: tympan visible et distances différentes entre tubercules tarsiens. Mais, à l'étude, ces
caractères ne se révéleront pas discriminants:
(1) Le tympan est invisible chez P. feae et mes spécimens. Il est visible mais peu
marqué chez P. dispar (PETERS, 1870).
(2) Les distances entre tubercule tarsien, tubercule métatarsien interne et externe sont
mentionnées comme différentes entre P. feae et P. dispar. Mais de multiples mesures sur
des adultes, des juvéniles et sur les deux membres d’un seul spécimen, pour une même
espèce, révèlent que ce caractère n’est pas constant (SCHÂTTI & LOUMONT, sous presse).
P. dispar et P. feae sont donc probablement synonymes.
Le dimorphisme sexuel porte sur le pouce qui est très gros chez le mâle, sur sa poche
vocale très pigmentée et évidemment sur la taille: 23 9: m = 21 mm (extrêmes: 16-25); 13
dg: m = 17.5 mm (extrêmes: 15-18).
Cris nuptiaux
Les appels peuvent être comparés à des bourdonnements nasillards à tonalité plutôt
grave. Le cri normal est un long trille d’une durée de plusieurs minutes dans la nature. Il
est bien plus court lorsque l'animal est en captivité; sa durée moyenne est alors de 3
secondes, et il compte 168 notes émises au rythme de 3660 notes par minute. Ce nombre
reste constant quelle que soit la durée du cri (Tableau I). Les sonagrammes présentés ont
été choisis parmi les cris les plus courts pour des raisons matérielles.
Parfois les trilles sont extrêmement courts et si rapprochés que l’impression auditive
rappelle un “jacassement”. Ces cris n’ont que 23 notes et durent 0,42 s. Ce type de cri est
probablement dû à la captivité.
Quels que soit la localité de provenance des spécimens analysés et le type de cri émi
(trille normal et jacassement), les vocalisations se terminent souvent par 1 ou 2 notes
distinctes et claquantes. La fin du trille et ces deux notes sont bien visibles sur le
sonagramme de la figure 2. La fréquence dominante, à 4,5 kHz, est relativement élevée et
les harmoniques sont absents.
Des vocalisations toutes similaires ont été enregistrées à Rolas, Principe (Gaspar et
Source : MNHN, Paris
o os 1s0c ° ms sec
(®]
LNONNOT
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o os 1sec
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Fig. 2. — Sonagrammes des espèces suivantes: Prychadena newtoni (A), Phrynobatrachus dispar (B),
Nesionixalus thomensis (C) et Nesionixalus molleri (D).
Source : MNHN, Paris
44 ALYTES 10 (2)
Tableau I. — Caractéristiques physiques des cris nuptiaux des mâles de quatre espèces de
Säo Tomé et Principe.
Analyses par sonagrammes (sona); analyses “à l'oreille” (a.0).
Les mâles de P. newtoni proviennent de San Antonio, ceux de N. thomensis de
Java, ceux de N. molleri de Java et Colonia Açoreana. Les mâles de P. dispar
proviennent de Ponta Mina, Bemposta, Java, Colonia Açoreana (*) ou seulement de
Java et Colonia Açoreana (**).
Nombre de cris | Durée de 1 crifs | Nombre de notes/cri | Nombre | Fréquence
analysés X+o Valeurs X+o Valeurs de dominante
le. L extrêmes | extrêmes | notes/mn | (en kHz)
Ptychadena 30 (sona) [0,08 + 0,03 (0.040,17 | 23+06 (1-4) 1846 4à45
newtoni » _
Cris normaux
21 (a.0.)* 28+1,3 (0,24,5) |168+107 (14-770) | 3660 -
Phrynobatra- 6 (sona)** 12+0,4 (0,5-1,8) | 82+48 (34-138) 3265 5
chus dispar | Jacassements ” |
| 8(ona** |042+0,1 (0,18-0,72)| 23+2 (9-35) 4167 | 45
66 (2.0.) instantané 1 153 | —
Nesionixalus 5 (ao) fi 3 133 -
thomensis 38 (2.0.) ñ 4 166 -
| 7 (sona) x 1 176 2à3,5
Nesionixalus S2(ao) |030+0,12 (0,07-0,5) | 11431 (7-16) 2180 =
molleri [__7(ona) [0,324 0,07 (0,24-0,4) [108+2,4 (9-13) | 2035 2et3
San Antonio) et Säo Tomé (Ponta Mina, Colonia Açoreana, Bemposta et Java). L'espèce
continentale P. calcaratus émet aussi un bourdonnement nasillard mais le trille est bien
plus court et plus aigu, et sa fréquence dominante est de 5,4 kHz (enregistrements inédits
de J.-L. AMIET; SCHIOTZ, 1964).
Caryotype
Le genre Phrynobatrachus offre trois nombres chromosomiques différents: 16, 18 et 20
chromosomes (BOGART & TANDY, 1981). Chacune des espèces observées a un caryotype
bien distinct.
Phrynobatrachus dispar a 16 chromosomes, tous métacentriques, ce qui donne peu
ndications sur la lignée évolutive de l'espèce (Tableau II; fig. 3 et 4).
Concernant la longueur des chromosomes et la position des centromères, le caryotype
de P. dispar est semblable à celui de P. calcaratus, excepté le chromosome 5 bien plus long
chez P. dispar. Par contre le caryotype de P. dispar est fort différent de celui de P.
gutturosus (Chabanaud, 1921) et de P. accraensis (Ahl, 1923) qui sont, avec P. calcaratus,
les trois espèces continentales les plus proches par leur répartition de Säo Tomé. Le
caryotype de P. cornutus (Boulenger, 1906), espèce très répandue sur le pourtour du Golfe
de Guinée, est malheureusement inconnu.
Source : MNHN, Paris
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46 ALYTES 10 (2)
Tableau II. — Analyse comparative des génomes haploïdes des espèces Leptopelis
palmatus, Ptychadena newtoni, Phrynobatrachus dispar, Nesionixalus molleri et N.
thomensis.
% longueur: pourcentage de la longueur du chromosome par rapport à la
longueur totale du génome haploïde.
Ratio: position du centromère; longueur du long bras du chromosome par
rapport à la longueur du petit bras.
Index: position du centromère; longueur du petit bras du chromosome par
rapport à la longueur totale du chromosome.
Type: type du chromosome déterminé par le ratio (BOGART & TANDY, 1981).
Nombre de mitoses et origine des spécimens (MHNG): Leptopelis palmatus: 2
mitoses (? 2491.77 et ® 2491.78, San Antonio); Ptychadena newtoni: 2 mitoses ($
2489.41 et ® 2489.43, Ponta Mina), Phrynobatrachus dispar; 3 mitoses (Q 2462.51 et
44, Nova Estrella; © 2462.72 Java); Nesionixalus thomensis: 2 mitoses (Q 2492.81 et 82,
Java); Nesionixalus molleri: 2 mitoses (4 2492.13 et 2491.84, Java).
| Chromosome
Espèce Indice 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
% longueur |15,20 12,47 12,04 11,40 9,30 9,08 6,33 6,13 6,13 5,60 3,16 3,16
Leptopelis Ratio 1,32 195 4,7 3,5 1,75 1,38 1,0 1,63 1,63 1,65 14 14
palmatus | Index 0,43 0,33 0,17 0,22 0,36 0,41 0,5 0,38 0,37 0,37 0,6 0,6
| Type m sm st st sm m m Om m Om t
% longueur |13,20 10,82 11,01 10,26 8,82 8,35 7,92 6,45 6,45 5,86 5,58 5,28
Ptychadena | Ratio 1,25 1,17 1,34 1,50 1,14 1,37 1,25 1,75 1,2 1,5 1,0 1,25
|newtoni |Index 0,44 0,45 0,42 0,40 0,46 0,42 0,44 0,36 0,45 0,40 0,47 0,44
(| Type M OOM M mm mm m Om m m m
=. Î
% longueur |16,84 14,44 13,81 13,08 12,65 10,22 9,66 9,30
Phrynobatrachus | Ratio 1,26 1,32 1,32 1,0 1,48 1,25 1,16 1,22
dispar Index 0,43 0,42 0,42 0,44 0,41 0,44 0,45 0,45
Type mm m m m m m m
% longueur [13,70 11,12 10,91 10,91 9,03 7,64 7,10 6,90 6,46 5,83 5,30 5,10
Nesionixalus Ratio 1,30 2,90 2,47 2,03 1,57 1,20 1,15 1,03 1,10 1,10 1,17 1,0
molleri Index 0,43 0,25 0,29 0,32 0,39 0,45 0,46 0,49 0,47 0,47 0,45 0,50
Type m sm sm sm m m m m m m m m
% longueur |14,40 12,45 11,10 8,75 8,25 8,25 7,74 7,07 6,06 6,22 5,05 4,37
Nesionixalus Ratio 126 2,08 3,12 1,60 2,77 1,33 1,09 0,90 1,25 1,17 1,14 1,16
thomensis Index 0,44 0,32 0,24 0,38 0,26 0,42 0,47 0,52 0,44 0,46 0,46 0,46
[Type m sm sm m sm m m m m m m m
Source : MNHN, Paris
à Ua VUE UN Unes Vtt
Fig. 4. — Idiogrammes des espèces suivantes : Nesionixalus molleri (A), Nesionixalus thomensis (B),
Phrynobatrachus dispar (C), Ptychadena newtoni (D), Leptopelis palmatus (E). Valeurs tirées du
Tableau II.
LNONNOT
Lt
Source : MNHN, Paris
48 ALYTES 10 (2)
Genre PrycHapena Boulenger, 1917
Ptychadena newtoni (Bocage, 1886)
Distribution de l'espèce et biotope
Quatorze spécimens uniquement ont été récoltés à Säo Tomé: Ponta Mina et Bombom
(3 : MHNG 2489.43, 44, 47; 3 3: MHNG 2489.41, 45, 46); Santo André et Mosquito (1
$: MHNG 2489.42; 1 4: MHNG 2489.50); Agua Casada (1 9: MHNG 2489.40); ville de
Säo Tomé et faubourg San Antonio (1 $: MHNG 2489.54; 2 4: MHNG 2489.52, 53);
Diogo Vaz (2 9: MHNG 2489.49, 51; 1 3: MHNG 2489.48).
Cette espèce est endémique de l’île de Säo Tomé, dans les plaines aux alentours de la
capitale: roselières de l’aéroport et des faubourgs de Säo Tomé, bananeraies et cultures
près des petits cours d’eau.
Caractères morphologiques spécifiques
L'espèce a été décrite par BOCAGE (1886) comme Rana newtoni. Le type en a disparu
(FROST, 1985), mais BEDRIAGA (1892) et surtout BOCAGE (1867, 1886) en donnent une
description précise et fournie. Toutes leurs observations s’appliquent à mes spécimens sauf
deux détails: l’espace interorbitaire n’est pas plus étroit que la paupière supérieure, et les
bourrelets autour du tympan sont peu nets.
La palmure pédieuse de P. newtoni est aussi développée que celle de P. oxyrhynchus
(Smith, 1849), mais sa similitude avec P. anchietae (Bocage, 1867) est manifeste.
P. newtoni et P. anchietae ont en commun les caractères suivants: face dorsale gris
beige ou verdâtre, parsemée de petites taches plus ou moins nettes; face ventrale lisse et
blanc jaunâtre; un seul tubercule sur le métatarse, bord interne; tympan net, égal aux 2/3
du diamètre de l’œil; tache noire en V entre les orbites, dorsalement; bande latérale noire,
s’étirant de la narine à l’œil jusqu’au tympan. Néanmoins ces deux espèces se distinguent
par les caractères suivants:
(1) La taille: P. newtoni est une grande grenouille: 8 {: m = 61 mm (extrêmes: 53-76);
7 4: m = 54,6 mm (extrêmes: 51-58). P. anchietae est nettement plus petite: 7 £: m =
53 mm; 7 4: m = 48 mm.
(2) Les plis longitudinaux dorsaux, dont le nombre et la disposition sont spécifiques
chez Ptychadena (PERRET, sous presse): ils sont au nombre de 6 chez P. newtoni, saillants
mais discontinus. Quatre sont nets, les plis post-palpébraux et médians; les deux plis
externes existent mais sont souvent réduits (fig. 5). Les plis longitudinaux dorsaux sont
plus nombreux chez P. anchietae (8 plis par exemple chez les spécimens du Kenya).
(3) Le dos est granuleux chez P. newtoni, lisse chez l’autre espèce.
(4) La face postérieure des cuisses est différente: noir ou vert sombre pointillé de blanc
chez P. newtoni, brun ou rougeâtre avec de longues vermiculations jaunes chez P. anchietae
(fig. 6). De plus, la face interne des cuisses est tachetée chez P. newtoni, immaculée chez
l’autre espèce.
(5) Enfin les cris nuptiaux sont totalement différents.
Source : MNHN, Paris
LOUMONT 49
Cris nuptiaux
Les vocalisations d’un grand nombre d’espèces de Ptychadena sont connues (SCHIGTZ,
1964; AMIET, 1974; PASSMORE & CARRUTHERS, 1979). La plupart des espèces émettent des
trilles longs et nasillards, graves ou très aigus. Mais chez quelques espèces, le trille peut être
extrêmement court et se réduit à un son bref.
Le chant des mâles de P. newtoni donne l’impression d’un cliquetis métallique continu,
peu bruyant chez un individu, mais très sonore en chœur. Chaque cri dure 0,08 s et
comprend 2 ou 3 notes émises au rythme de 1846 notes par minute. Les cris d’une même
série sont séparés par un intervalle de 0,6 s environ (moins sur le sonagramme de la fig.
2).
Une similitude acoustique existe chez P. schubotzi (Sternfeld, 1917) qui émet aussi un
cliquetis aigu résultant d’une succession de deux notes rapprochées (enregistrements inédits
de J.-L. AMIET; SCHIGTZ, 1964). Par contre les vocalisations sont très différentes entre P.
newtoni et P. oxyrhynchus (enregistrements inédits de J.-L. AMIET; SCHIOTZ, 1964), et P.
anchietae dont les trilles sont longs et très aigus (PASSMORE & CARRUTHERS, 1979).
Caryotypes
P. newtoni s'inscrit parfaitement dans le groupe des Ptychadena analysées par BOGART
& TANDY (1981). Son caryotype a 24 chromosomes et il est très similaire à ceux des autres
espèces de Ptychadena (Tableau I; fig. 3 et 4).
Le caryotype révèle une autre différence entre P. newtoni et P. anchietae: tous les
chromosomes de P. newtoni sont métacentriques, alors que P. anchietae présente un
subtélocentrique (5) et un submétacentrique (10).
Genre Leproreuis Günther, 1859
Leptopelis palmatus (Peters, 1868)
Distribution de l'espèce et biotope
Huit femelles ont été récoltées, uniquement à Principe: San Antonio, Bela Vista et
Sundi (voir le Tableau INT).
Cette espèce est donc strictement endémique de Principe. Elle abonde dans les plaines
basses entourant la capitale et monte sur les plateaux environnants jusqu’à 300 m.
La femelle grimpe facilement aux arbres, particulièrement les bananiers, au voisinage
des cours d’eau.
Caractères morphologiques spécifiques
L'espèce fut décrite par PETERS (1868) comme Hylambates palmatus. En révisant le
statut du complexe de Leptopelis rufus-palmatus, PERRET (1973) a confirmé l'existence de
deux espèces distinctes, L. rufus Reichenow, 1874 étant limité aux forêts du Cameroun et
du Gabon.
Source : MNHN, Paris
50 ALYTES 10 (2)
Tableau III. — Quelques mensurations comparatives significatives (en mm) entre
l'holotype (ZMB 6067, île de Principe) et huit femelles Leptopelis palmatus de
Principe.
Les mensurations de l’holotype sont empruntées à PERRET (1973).
Mes mensurations sont prises des deux côtés du corps (gauche/droit).
Gr
FA Localité d’origine
Ë
| 4 San Antonio | Sundi Bela Vista
[N° MHNG: 2401. - m8 | 7 | % | 8 | » | s 83 | 8
[Longueur corps 8 100 | 85 97 87 95 92 102 | 110
Largeur tibia Los | 859 | 75/8 | 89 | 7,578 | 85/9 |7,5/7,5| 7,59 | 779,5
Distance œil-narine 8 | 9 las | #8 | #8 | 758 | 885 | 10/10 | 9,5/10
| Diamètre tympan 5 |45/5 | 5/45 | 5/45 | 4J4 | 5/5 | 45/4 | 4,514 | 575,5
| Longueur choane 3,5 3 | 3 3 32 | 3/3 | 31/3 | 3/25 | 3/2
Distance entre les o1 | 1 05 | 05 | 15 | 12 1 14 | 04
dents vomériemnes L_
Le dernier spécimen existant étant l’holotype conservé au Musée de Berlin (ZMB
6067), et les travaux de MANAÇAS (1958) apportant peu d'indications supplémentaires sur
cette espèce, la récolte de ces spécimens était d'importance.
La description de l’holotype faite par PERRET (1973) concorde avec celle de mes
exemplaires:
(1) le pli tarso-métatarsien est en continuité avec la frange de la palmure externe du
5°" orteil, et va jusqu’au talon;
(2) le pli métacarpien se poursuit sous l’avant-bras jusqu’au coude;
(3) les tubercules sous-articulaires médians et proximaux sont étroits et côniques;
(4) enfin les différences numériques avancées par PERRET se confirment (Tableau III).
La seule rectification à apporter concerne l’espacement des dents vomériennes: cette
distance est de 0,5 à 1,4 mm au lieu de 0,1 mm. Toutefois chez Leptopelis rufus cet
espacement reste encore plus grand (2 mm).
La face dorsale est le plus souvent très sombre, verte ou noire; elle est parsemée de
nombreuses taches claires chez quelques spécimens, lui donnant un aspect marbré (fig. 7).
La face ventrale est presque noire mais uniformément recouverte de glandes blanches et
rondes qui la rendent rugueuse (fig. 8).
Je n’ai pu ni capturer le mâle ni entendre son chant.
Caryotype
Les dix espèces de Leptopelis étudiées par BOGART & TANDY (1981) offrent une grande
variété de nombres chromosomiques: 22, 24 et 30 chromosomes. Leptopelis palmatus en a
24 (Tableau I; fig. 3 et 4).
Source : MNHN, Paris
LOUMONT 51
Son caryotype est le plus similaire à celui de Leptopelis rufus, mais les chromosomes
5 et 7 de L. palmatus sont plus petits, et cette espèce a deux chromosomes télocentriques
(11 et 12) au lieu d’un seulement chez L. rufus (12). Ces deux espèces, morphologiquement
très semblables, ont curieusement aussi des caryotypes similaires.
Genre NesionixaALus Perret, 1976
L'espèce Hyperolius concolor (Hallowell, 1844) est mentionnée par son auteur sur l’île
de Principe. La description, peu précise, est basée uniquement sur un spécimen. Cette
détermination est certainement une erreur.
Tous les spécimens récoltés sur Säo Tomé et Principe appartiennent non pas au genre
Hyperolius mais au genre Nesionixalus défini par PERRET (1976, 1988 a) et ayant les
caractéristiques suivantes:
(1) grande taille de Nesionixalus, de 30 à 47 mm, au lieu de 20 à 35 mm pour
Hyperolius;
(2) spinosités cornées toujours présentes chez Nesionixalus, inexistantes dans l’autre
genre excepté H. castaneus Ahl, 1931 et H. discodactylus Ahl, 1931;
(3) poche vocale inexistante ou réduite à quelques plis, alors qu’elle est volumineuse
et garnie de nombreux plis chez Hyperolius;
@ testicules de Nesionixalus grands et allongés (de 6 à 8 mm), et petits et globulaires
(de 3 à 4 mm) chez l’autre genre;
(5) petit nombre d’ovules chez Nesionixalus (entre 40 et 50 selon PERRET, 1976), contre
beaucoup plus d’ovules chez Hyperolius (entre 100 et 500);
(6) diamètre des ovules grand (de 2 à 2,5 mm) chez Nesionixalus, beaucoup plus faible
(de 0,8 à 1,5 mm) chez Hyperolius.
Deux espèces ont été déterminées: Nesionixalus thomensis, l'espèce-type du genre
Nesionixalus, décrite par BOCAGE (1886) comme Hyperolius thomensis, et Nesionixalus
molleri, décrite par BEDRIAGA (1892) comme Rappia molleri.
Nesionixalus thomensis (Bocage, 1886)
Distribution de l'espèce et biotope
Dix-huit spécimens ont été récoltés, uniquement sur l’île de Säo Tomé: Monte Café,
Java, ville de Säo Tomé et Colonia Açoreana (voir les Tableaux IV et V).
L'espèce n’a pas été trouvée sur Principe mais mes investigations sur le terrain y ont
été insuffisantes. Les animaux se cachent sous les feuilles de bananiers, de “Makabo”
(Colocasia esculenta), dans les creux moussus de vieux murs, près des petits réservoirs
d’eau.
Source : MNHN, Paris
52 ALYTES 10 (2)
Tableau IV. — Longueur des testicules des mâles de Nexionixalus thomensis. Trois mâles
de Java (MHNG 2495.13 à 19) dont les testicules sont peu nets, ne sont pas
mentionnés.
| Localité N° MHNG Longueur testicules | Longueur corps |
(am) (mm)
Monte Café 2462.84 6 5,5 32
| 2492.83 25 246 21
[Java 2462.83 1,8 14 3
2462.82 2 1,9 34
2495.17 16 18 30
2495.16 3 3,1 31
2495.14 4 4 35
2495.18 2 22 32
Colonia Açoreana 2493.22 54 62 | 3
Tableau V. — Aspect des ovaires des femelles de Nesionixalus thomensis.
| Localité | N° MHNG Aspect des ovaires | Longueur corps
Phi : — ” (mm) |
Monte Café | 2462.85 | Petits œufs non pigmentés (diamètre 0,36 mm) 36
Java 2492.81 Petits ovaires 40
2492.82 contenant des œufs minuscules en
2495.21 ou petits 39
2495.20 et non pigmentés 39
Säo Tomé 2491.86 | Environ 60 œufs non pigmentés (diamètre 0,5 mm)| 37
Caractères morphologiques spécifiques
Le critère de détermination immédiat de cette espèce est sa face ventrale magnifique,
brillamment orangée et tachetée de noir. L’éventail du patron va des fines mouchetures aux
énormes taches noires couvrant toute la face ventrale (fig. 9). Pourtant un seul spécimen
presque immaculé, tacheté sur les côtés, a été récolté.
Le patron des membres inférieurs est très particulier; ventralement, les jambes ont
deux belles bandes noires parallèles se détachant sur fond orange (fig. 10). Dorsalement,
les cuisses portent deux plages rouge vif bordées de taches noires (fig. 11 et 12). La face
dorsale est uniformément verte ou brun pâle.
L'analyse des testicules et des ovaires donnée dans les Tableaux IV et V révèle que ces
spécimens ne sont pas sexuellement mûrs. Chez deux mâles, les testicules atteignent bien
6 mm, soit 1/5" de la longueur du corps, mais les sept autres mâles en ont de plus petits.
Les mâles de cette taille sont donc encore subadultes. Les œufs, une cinquantaine, sont
minuscules et non pigmentés, ce qui indique que ces femelles mesurant de 36 à 41 mm sont
encore subgravides.
Source : MNHN, Paris
LOUMONT 53
L'espèce est de grande taille: 6 9: m = 38,6 mm (extrêmes: 36-41); 9 3: m = 32 mm
(extrêmes: 27-35); l’adulte mature est certainement plus grand.
Les mâles portent des spinosités nettes et nombreuses. Le plus petit (27 mm) n’en a
pas encore. Les femelles n’en portent pas. La poche vocale est absente chez sept mâles,
marquée d’un petit pli à la base chez quatre mâles.
Cris nuptiaux
La plupart des espèces d’Hyperolius émettent un trille formé de deux motifs distincts,
un motif initial très rapide suivi d’un deuxième plus lent (ScHigTz, 1975). L'ensemble du
trille peut être long ou très court selon les espèces.
Les appels de Nesionixalus thomensis se limitent à une seule note pouvant être
transcrite par un “clack” très sonore. Ces notes sont répétées régulièrement toutes les 2,5
à 3 s (Tableau I), soit à un rythme de 150 notes par minute pour 109 cris.
Parfois, 2, 3 ou 4 claquements sont émis groupés mais à un rythme variable: soit toutes
les notes sorit régulièrement émises, soit la dernière note est bien séparée et sonore. Ces
cris groupés sont lancés à un rythme de 134 cris par minute. Un groupe de 3 cris dure 0,3 s
(0,16-0,46), un groupe de 4 cris dure 0,5 s et est illustré par le sonagramme de la figure 2.
Les mâles de Java et de Colonia Açoreana ont fait entendre ces deux types de cris,
les claquements isolés et groupés.
Le sonagramme de la figure 2 montre une fréquence fondamentale variant de 2 à 3,5
kHz selon les cris, et une succession d’harmoniques jusqu’à 8 kHz.
Caryotypes
Nesionixalus thomensis, ainsi que toutes les espèces d’Hyperolius analysées par
BoGarT & TANDY (1981), a 24 chromosomes. Chez les deux genres, on note un
chromosome 1 très grand et une diminution graduelle de la taille des chromosomes 2 à 12.
Cette différence de taille entre le premier et les autres chromosomes n’est pas aussi
prononcée que celle observée dans le genre Afrixalus Laurent, 1944 et chez les Kassininae
Laurent, 1972 (BOGART & TANDY, 1981). Le genre Nesionixalus a donc un caryotype très
étroitement voisin de celui du genre Hyperolius (Tableau II; fig. 4). Une constriction
secondaire existe sur le chromosome 6.
Nesionixalus molleri (Bedriaga, 1892)
Cette espèce a été récoltée sur l’île de Säo Tomé par un voyageur naturaliste, Mr.
Mozcer. Ces exemplaires, décrits par BEDRIAGA (1892), appartenaient sans aucun doute au
genre Nesionixalus. Trois caractères distinguent sans ambiguïté ces spécimens de Nesio-
nixalus thomensis: petite taille (20 mm), face ventrale blanchâtre et immaculée, et bande
brunâtre sur la partie supérieure de la cuisse (spécimens conservés dans l’alcool).
Mes nombreux spécimens correspondant aux critères descriptifs de BEDRIAGA (1892),
cette espèce de Nesionixalus conserve donc ce nom de molleri, type et paratype ayant par
ailleurs disparu (FRosT, 1985).
Source : MNHN, Paris
54 ALYTES 10 (2)
Distribution de l'espèce et biotope
Quatre-vingt-cinq spécimens adultes, 8 juvéniles et 13 imagos ont été récoltés sur Säo
Tomé: Monte Café (1 4: MHNG 2492.73); ville de Säo Tomé (2 9: MHNG 2491.88 et
2492.6; 35 4: MHNG 2491.86, 87, 89 à 100; MHNG 2492.01 à 05 et 07 à 22; 8 juv: MHNG
2492.23 à 31; 9 imagos: MHNG 2492.32 à 40), Java (3 9: MHNG 2492.44, 45; 37 g:
MHNG 2492.46 à 72 et 2495.02 à 12; 4 imagos: MHNG 2495.23 à 26); Colonia Açoreana
@ 3: MHNG 2492.85, 86); Agua Casada (3 4: MHNG 2492.41 à 43); Diogo Vaz (2 4:
MHNG 2492.74, 75).
Deux spécimens adultes ont été récoltés sur Principe: Sundi (2 3: MHNG 2491.84, 85).
Nesionixalus molleri et N. thomensis sont sympatriques; en janvier, une majorité de mâ-
les a été récoltée: sont-ils réellement plus nombreux à cette époque ou plus faciles à capturer?
Caractères morphologiques spécifiques des adultes
(1) N. molleri se distingue nettement de N. thomensis par:
(a) sa face ventrale toujours immaculée, soit entièrement blanche, soit rouge vermillon
mais non orange; ces deux colorations existent indistinctement chez les deux sexes (fig. 13 et
14);
(b) sa face interne de la jambe ne portant pas — ou moins nettement — les deux bandes
parallèles noires;
(c) la présence d’un éperon au talon de certains spécimens: 1 ® (MHNG 2491.88); 8 4
(MHNG 2491.87, 95 à 98 et 100B; 2492.50 et 84); 3 juvéniles (MHNG 2492.25, 28 et 30); 4
imagos (MHNG 2462.86), il est impossible de relier ce caractère avec d’autres critères de
détermination permettant d’affirmer ou de suspecter l'existence d’un troisième taxon; cet
éperon n’a jamais été observé chez N. thomensis.
(2) N. molleri se distingue encore nettement de N. thomensis mais se rapproche d’Hype-
rolius par les caractères suivants:
(a) ses œufs pigmentés, apparemment mûrs, de diamètre 1,5 mm seulement; la femelle
est gravide à 31 mm, taille bien inférieure à celle de N. thomensis; en janvier, les pontes de N.
molleri abondent (œufs non fécondés et au stade neurula); des petites masses gélatineuses
transparentes contenant assez peu d'œufs sont déposées contre les murs des réservoirs, à fai-
ble hauteur au-dessus de l’eau ou à l’intérieur de vieux pneux mouillés;
(b) sa poche vocale volumineuse, parfois énorme, avec de beaux plis à sa base et sur les
côtés; cette poche est absente chez les juvéniles de 14 à 22 mm, ou à peine gonflée et sans plis;
(c) sa petite taille adulte: 5 © gravides: m = 32 mm (extrêmes: 31-33); 15 4: m = 28 mm
(extrêmes: 24-31).
(3) N. molleri présente comme N. thomensis:
(a) des testicules très grands et allongés, qui peuvent atteindre 6,7 mm;
Source : MNHN, Paris
LOUMONT 55
(b) des œufs en nombre restreint, une trentaine au moins, pigmentés;
(c) des spinosités nettes et nombreuses sur les mâles, même s’ils ont de petits testicules
et sont sexuellement immatures;
(d) une face dorsale verte ou brun clair.
(4) Le patron dorsal des cuisses est très voisin chez les deux espèces: bande centrale
verte ou brune cernée de taches noires et flanquée de chaque côté de deux plaques rouge
vif (fig. 15).
Morphologie particulière des juvéniles
Il est bien connu que les espèces d’Hyperolius passent, au cours de leur développe-
ment, par des patrons morphologiques différents de celui des adultes (ScHioTz, 1975). De
même chez N. molleri, l'imago et le juvénile portent deux bandes blanches dorsales et
latérales qui disparaîtront après un mois (fig. 16). Tous les juvéniles portant ce patron sont
des mâles. La seule femelle juvénile (17 mm) n’en portait pas, mais en avait-elle eu plus
tôt?
Comment s’installe ce patron? Au début de la régression caudale du têtard, les
mélanophores sont encore régulièrement distribués sur le corps. Lorsque la queue est
réduite à quelques millimètres, le nombre de mélanophores diminue sur les flancs, ce qui
donne naissance à une longue bande claire. Les mélanophores y disparaissent totalement,
et la bande prend un aspect blanc très brillant avec les iridiophores. Ces deux bandes
latérales partent du museau, passent sous l’œil et s’étirent jusqu’en arrière du dos.
Comment disparaît ce patron? Après avoir porté ce patron un mois, les bandes
disparaissent en quelques jours, par envahissement de mélanophores. En même temps peut
apparaître la couleur vermillon des cuisses (fig. 17).
Cris nuptiaux
Les appels de N. molleri sont très différents de ceux de N. thomensis; ils sont formés
d’une succession de “crrra” graves et prolongés donnant l'impression de craquements
répétés. Les appels sont des trilles d’une durée de 0,3 s et comprennent 11 notes émises à
un rythme de 2180 notes par minute (Tableau I). Les notes peuvent être régulièrement
émises dans le trille, comme le montre le sonagramme de la figure 2, mais elles peuvent se
grouper par 2 ou 3, au hasard à l’intérieur du trille. Les mâles de Säo Tomé ont lancé les
plus courtes vocalisations, d’une durée de 0,1 s seulement et ne comptant que 8 notes.
Le sonagramme de la figure 2 montre une fréquence dominante basse de 2,5 kHz et
une succession d’harmoniques montant jusqu’à 8 kHz.
Caryotypes
Nesionixalus molleri a 24 chromosomes et son caryotype est très semblable à celui de
N. thomensis et d’Hyperolius (Tableau IT, fig. 3 et 4). Le chromosome 6 a aussi une
constriction secondaire.
Source : MNHN, Paris
56 ALYTES 10 (2)
DISCUSSION
Les Amphibiens de Säo Tomé et Principe comportent actuellement deux espèces de
Gymnophiones et cinq espèces d’Anoures réparties géographiquement comme suit:
Schistometopum thomense (Bocage, 1873), Schistometopum ephele Taylor, 1964, Ptycha-
dena newtoni (Bocage, 1886) et Nesionixalus thomensis (Bocage, 1886) à Säo Tomé;
Nesionixalus molleri (Bedriaga, 1892) à Säo Tomé et Principe; Leptopelis palmatus (Peters,
1868) à Principe; et Phrynobatrachus dispar (Peters, 1870) à Säo Tomé, Principe et Rolas.
Phrynobatrachus calcaratus (Peters, 1863) et Hyperolius concolor (Hallowell, 1844),
semblent ne pas exister sur ces îles.
Le taux d’endémisme est élevé puisque toutes les espèces et un genre sont spécifiques,
soit des deux îles, soit de l’une d’elles.
La répartition écologique se fait selon un étagement vertical et constitue deux zones
qui se juxtaposent et parfois s’interpénètrent: en basse altitude (0 à 500 m), on trouve les
espèces de plaine des genres Ptychadena, Phrynobatrachus et Leptopelis. En montagne de
moyenne altitude (500 à 1000 m), règnent les espèces parasylvicoles (Nesionixalus) qui
toutefois peuvent descendre jusqu’en plaine.
L'inventaire des Amphibiens dans ces deux zones écologiques relativement habitées de
Säo Tomé et Principe est à présent satisfaisant. Trois autres biotopes n’ont pas, ou à peine,
reçu mes investigations sur le terrain. Ce sont, à Säo Tomé, la savane du nord-est et les
forêts de haute altitude couronnant les pics volcaniques entre 1500 et 2000 m, ainsi que,
pour les deux îles, les forêts de moyenne altitude quasi inaccessibles et constituant toute
la moitié sud. Il est possible qu’une batrachofaune entièrement nouvelle y existe.
La distinction, par BOGART & TANDY (1981), de deux groupes ancestraux parmi les
Ranoïdea africains se confirme dans l'analyse chromosomique des Amphibiens des îles du
Golfe de Guinée (fig. 4). On peut même dire que la différence chromosomique est faible
entre les espèces insulaires et certaines espèces continentales morphologiquement sembla-
bles; c’est le cas des espèces très proches Phrynobatrachus dispar et Phrynobatrachus
calcaratus (16 chromosomes), Leptopelis palmatus et Leptopelis rufus (24 chromosomes), de
l'espèce Ptychadena newtoni parfaitement intégrée dans le genre Ptychadena (24 chromo-
somes) et du genre Nesionixalus encore très étroitement voisin du genre Hyperolius (24
chromosomes). Il est probable que les espèces Phrynobatrachus calcaratus et Leptopelis
rufus et le genre Hyperolius sont à l’origine du peuplement batrachologique de Säo Tomé
et Principe.
L'existence de constrictions secondaires nouvelles et de variations de morphologie des
chromosomes ont été évidemment relevées, mais ne sont que des accidents chromosomi-
ques relativement mineurs. Malgré cela, la spéciation s’est effectuée, au niveau morpho-
logique et acoustique, sur ces îles relativement jeunes, probablement formées au tertiaire
(DERRON, 1977). La différenciation chromosomique étant peu marquée, il est possible que
la bifurcation évolutive des Amphibiens de Säo Tomé et Principe soit récente.
Source : MNHN, Paris
LOUMONT 57
Fig. 5. — Face dorsale de Pychadena newtoni montrant les six plis longitudinaux dorsaux.
Fig. 6. — Patron des cuisses de Ptychadena newtoni: face postérieure noire ou vert sombre pointillée
de blanc, face interne tachetée.
dorsale de Lepropelis palmatus, sombre, à l'aspect marbré.
ce ventrale de Leptopelis palmatus, noire et rugueuse.
Source : MNHN, Paris
58 ALYTES 10 (2)
pnixalus thomensis brillamment orangée et tachetée de noir.
ron ventral des jambes de Nesionixalus thomensis, montrant deux bandes noires
étachant sur fond orange.
e dorsale de Nesionixalus thomensis.
Fig. Il et 12. —
Source : MNHN, Paris
LOUMONT 59
ionixalus molleri, rouge et immaculé
ce ventrale de Nesionixalus molleri, blanche et immaculée.
Fig. 15. — Face dorsale des membres postérieurs de Nesionixalus molleri dont les cuisses portent le
patron Nesionixalus: deux plages rouges bordées de taches noires.
Fig. 16. — Les bandes blanches latérales du juvénile de Nesionixalus molleri.
Fig. 17. — Disparition progressive des bandes blanches du juvénile de Nesionixalus molleri, et,
conjointement, instauration de la coloration rouge des cui de l'adulte.
Source : MNHN, Paris
60 ALYTES 10 (2)
Les travaux d'AMADON (1953) et de MOREAU (1966) sur l’avifaune de Fernando Po,
Principe et Säo Tomé révèlent un peuplement endémique fort comparable à celui des
Amphibiens. Säo Tomé et Principe sont marqués d’un endémisme élevé (30 et 17 % des
espèces), chaque île présentant un certain nombre d’espèces et un genre inexistant sur
l’autre. Par contre l’endémisme de l’avifaune de Fernando Po est presque seulement
confiné au niveau de la sous-espèce. De même sa faune amphibienne, beaucoup plus riche
en espèces que celle de Säo Tomé puisqu'on y compte au moins 31 espèces, est semblable
à celle du continent africain auquel l’île a été autrefois rattachée.
Les relations faunistiques entre Fernando Po et les autres îles du Golfe de Guinée sont
minces. Säo Tomé, Principe, comme Annobon, également distantes l’une de l’autre comme
du continent africain, ont joui d’un isolement insulaire important, ainsi qu’en témoigne la
richesse endémique de leurs avifaunes et de leurs batrachofaunes.
RÉSUMÉ
Deux espèces de Gymnophiones et cinq espèces d’Anoures sont endémiques des îles
du Golfe de Guinée. La spéciation s’y est manifestée au niveau morphologique et
acoustique, mais, au niveau des caryotypes, la divergence chromosomique est faible entre
les espèces insulaires et les espèces continentales africaines morphologiquement semblables.
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Corresponding editor: Alain DuBois.
© ISSCA 1992
Source : MNHN, Paris
Alytes, 1992, 10 (3): 63-80. 63
Sexual size difference in Triturus newts:
geographical variation
in Yugoslav populations
M. L. KALEZIÉ *, J. CRNOBRNJA **, A. Dorovié * & G. DZUKIÉ **
* Institute of Zoology, Faculty of Biology, Studentski trg 16,
11000 Beograd, Yugoslavia
** Institute for Biological Research “Sinisa Stankovié”,
29 Novembra 142, 11000 Beograd, Yugoslavia
Our study on the variation of sexual size difference (SSD) in eight
morphometric characters expressing over-all size relations, feeding and
locomotion abilities was carried out on a considerable number of population
samples of T. vulgaris, the T. cristatus complex and T. alpestris. Females of
T. alpestris were considerably larger than males, and to lesser extent in the
T. cristatus complex, while in T. vulgaris the sexes were about the same size
or the males were somewhat the larger sex. The effect of sex differences was
more pronounced than population sample effect for most characters. Our
analysis of SSD patterns suggests that intersexual difference is a variable
condition that is not constrained in its distribution by geographic proximity of
analyzed populations, population altitudes and species body size. In the T.
alpestris populations with facultative paedomorphosis, metamorphic females
and males showed much greater size differentiation than paedomorphic ones.
We discuss the potential influence of different selective pressures on the
extent of SSD in newt species.
INTRODUCTION
Differences in external morphology between adult females and males, including such
variable features as body size, coloration, glandular development, skin texture, etc., exist
in most amphibians (see DUELLMAN & TRUEB, 1986). Some of these differences are seasonal
(i.e. present during the reproductive period), and some are permanent (e.g. body size).
Among urodeles, European newts (Triturus, Salamandridae) are the most notable in
having pronounced sexual morphological dimorphism especially during breeding seasons
(e.g. HazciDay, 1975, 1977). Males typically differ greatly from females in having
distinctive colour patterns and markings. The adaptive significance of all above mentioned
sex differences, except for body size, is mostly clear. However, numerous examples of
sexual size difference (SSD), not only in amphibians, raise the question of its adaptive
significance where causes for SSD origin and maintenance cannot always be clearly
recognized (e.g. HALLIDAY & VERRELL, 1986; GREENWOOD & ADAMS, 1987).
Source : MNHN, Paris
64 ALYTES 10 (2)
Sexual size difference of most species of newts and salamanders is not great (SHINE,
1979; DUELLMAN & TRUEB, 1986). Usually females are somewhat larger than males, or
sexes are about the same size in many species. Rarely, males are larger than females. These
general statements proved to be valid for European newts too; females are generally larger
than males in most of the 12 extant species (e.g. THORN, 1969; STEWARD, 1969).
We pursued the investigations reported here to address two main questions. The first
deals with the extent of SSD in the smooth newt (Triturus vulgaris) and the crested newt
(Triturus cristatus complex) population samples and its correlations with the geography of
populations (e.g. altitude, geographic proximity) and species body size. The second
question is how the presence of facultative paedomorphosis influences the extent of SSD
in smooth newt and alpine newt (Triturus alpestris) populations; in other words, is SSD
different in paedomorphic vs. metamorphic individuals of the same population? The last
question we want to answer in this study is theoretically the most important one (it is
partially and inevitably included in all preceding questions): what evolutionary mechanism
is the major architect in body size differentiation between newt sexes? We have no straight-
forward answer to this question. But, studies based on variation pattern of intersexual
differences in morphometric characters expressing overall-size relations, feeding and
locomotion abilities, may shed more light upon the problem.
MATERIALS AND METHODS
We have studied sexual size differences in twenty five population samples of the smooth
newt, thirty population samples of the crested newt, and six population samples of the
alpine newt. Population sample locations of the smooth newt and the crested newt are
given in fig. 1 and fig. 2, respectively. (For population sample sizes of females and males,
and location altitudes see Appendix A). A total of 571 females and 573 males of the
smooth newt, 559 females and 491 males of the crested newt, and 335 females and 293
males of the alpine newt have been subjected to analyses. The average number of analyzed
smooth newt females per population sample and its standard error were 22.8 + 3.4, and
of males 22.9 + 3.4. The equivalent numbers of the crested newt were 18.63 + 1.54 and
16.37 + 1.13, and of alpine newt 55.8 + 9.4 and 44.8 + 9.9, respectively. We believed that
such population samples might represent intrapopulation morphometric diversity of both
sexes. However, in scoring characters and their subsequent statistical treatment, we may
have dealt with two sources of potential error. The measures of sexual size dimorphism
presented here are subject to error because they are estimated from populations with an
unknown age structure. We have supposed that the potential error at worst introduced
only random “noise” into our analysis, rather than age-dependant bias, because newt
growth after the time of first breeding is very slow or in some cases does not exist at all
(e.g. HAGSTROM, 1980; GLANDT, 1981; VERRELL & FRANCILLON, 1986; HALLIDAY &
VERRELL, 1988). The second potential error could be more serious. Specimens used in this
study had been preserved in ethanol for varying periods of time before measurement (from
1 to 6 years). Since newts may undergo morphological distortion while in preservation,
Source : MNHN, Paris
KALEZIÉ et al. 65
which can even generate sexual size difference by itself (preservation in formalin solution
for example, VERRELL, 1985), measurement bias might have occurred in our study.
For most of the population samples morphometric characteristics are given elsewhere
(for the crested newt see KALEZIÉ & STEvANOvIÉ, 1980; KALEZIÉ et al., 1989 a; for the
smooth newt see Tucié & KALEzié, 1984; Tucié et al., 1985; KALEZIÉ et al., 1990; and for
the alpine newt see KALEZIÉ et al., 1989 b, 1990). Numbers of the examined population
samples of the crested newt and the smooth newt, as well as the distribution of the
population localities (fig. 1 and fig. 2), made it possible to represent thoroughly the whole
range of these newts in Yugoslavia, including the complexity of intertaxa relations.
m5.46 p4.90
N2
518
Fig. 1. — Map showing locations of analyzed smooth newt populations and values of Mahalanobis’
distance between females and males for 8 morphometric characters. p, paedomorphic newts;
m, metamorphic newts.
Source : MNHN, Paris
66 ALYTES 10 (2)
Fig. 2. — Map showing locations of analyzed crested newt populations and values of Mahalanobis’
distance between females and males for 8 morphometric characters.
The newt population samples included only mature individuals collected during
breeding seasons. Specimens were fixed and stored in 70 % ethanol. To demonstrate the
range of morphometric variation in newt sexes, eight measures were taken per specimen.
These measures were as follows: L, total length; Lsv, snout-vent length (measured from the
snout to the posterior edge of the cloaca basis); Lcd, tail length (measured from the
anterior edge of the cloaca basis to the tip of the tail); Ltc, head width; Le, head length
(measured from the snout to the corner of the mouth); Pa, forelimb length; Pp, hindlimb
length; D, distance between fore and hind limbs.
The variance in female and male morphometry within (all taxa) and between
populations (the crested newt and the smooth newt) was tested by analysis of variance,
ANOVA (SokaL & RoHLF, 1981). To test simultaneously for significance between sexes
Source : MNHN, Paris
KALEZIÉ et al. 67
and the effects of the population to which newts belonged, a two-way ANOVA was done.
Since we have unbalanced data sets, for this analysis we used the method described in
STEEL & TORRIE (1960). To express the overall intrapopulation differences in the extent of
SSD, Mahalanobis’ distance between sexes for each population sample was computed
using the above character set. We chose that difference measure because it takes into
account the correlations between the characters. (In populations with facultative
paedomorphosis, Mahalanobis’ D values were obtained between females and males in
paedomorphic and metamorphic groups separately.) The pattern of geographic variation
in the extent of sexual dimorphism of the crested newt and the smooth newt, expressed by
Mahalanobis’ D values, was analyzed by spatial autocorrelation analysis proposed by
SokaL & ODEN (1978). The Gabriel criterion was used for choosing neighbouring localities
(GABRIEL & SOKAL, 1969).
RESULTS
VARIATION WITHIN POPULATIONS
Body size dimorphism was computed as a ratio of average female to average male
values for eight morphometric characteristics. In most smooth newt populations analyzed
males were larger in size than females, with differences being statistically significant in
44% of assayed population samples for the total length and in 56 % for the distance
between limbs (Table I). Intersex differences appeared to be larger for limb lengths where
males had almost invariably statistically significantly longer limbs than females. The same
trend existed for tail length; in 76 % of assayed population samples, differences were
statistically significant. Head dimensions (width and length) between females and males
were not so dissimilar;, a consistent pattern of intersex difference was not found. The
population sample No. 23 consisted of paedomorphic and metamorphic individuals.
Female/male differences within these groups appeared to follow the same trend except for
tail length where metamorphic males had significantly longer tails than metamorphic
females, while in the paedomorphic part of the population there was no difference in the
character.
In the crested newt, the group of morphometric characters expressing overall-size rela-
tions (L, Lsv and D) showed that in most cases (77 % for L, 64 % for Lsv and 87 % for D)
females appeared to be significantly larger than males of the same population (Table II).
The same was found for tail length; in 67 % of population samples females had longer tails
than males. The pattern was quite different for limb lengths, especially for the hindlimb;
crested newt males were for almost all populations significantly the longer-legged sex.
We have studied intersex morphometric variability in six population samples of the
alpine newt. In two populations (Nos. 1 and 6) only metamorphic individuals were found,
while in one population (No. 2) only paedomorphic individuals were caught (Table INT).
The remaining populations had two sub samples — paedomorphic and metamorphic ones.
Regardless of paedomorphic-metamorphic population partitioning, the alpine newt
females were statistically significantly larger than males for all characters except for limb
lengths in the case of some populations.
Source : MNHN, Paris
68
ALYTES 10 (2)
Table I. — The smooth newt female/male size ratios for 8 morphometric characters for 25 population
samples (quotients of mean values), and the significance levels of differences between females and
males obtained by F-test. P.n., population number; p, paedomorphic newts; m, metamorphic
newts. See text for character symbols.
Pan. L
1 1.05*
2 1.01
G: 1.03
4 1.01
5 0.97
6 0.99
7 0.95**
8 0.95**
9 0.81***
10 0.89%%*
11 0.87***
12 0,93%%*
13 0.99
14 0.95*
15 0.97
16 1.00
17 0.94%*
18 1.02
19 0.94*
20 0.91***
21 0.98
22 1.01
23p 1.05***
23m 1.01
24 1.03
25 0.92**
Lsv
1.07**
1.04**
1.04*
1.01
1.02
1.04
0.98
1.01
0.90***
0.96*
0.94**
0.99
1.03
1.00
1.03
1.03
1.01
1.02
0.98
0.95**
1.04*
L.05**
1.08***
n05***
L.06***
0.98
D
1.10***
1.09***
L15+**
1.07**
L.O8***
1.10**
1.01
1.05
0.88***
1.01
0.99
1.00
1.06
1.03*
1.05*
1.06**
1.02
1.07***
1.03
0.99
I Hs
L.07***
1.15***
1.07***
L.07***
1.05
*P<0.05, **P <0.01, ***P <0.001
Lic
L.05*
1.03*
1.06**
1.02
1.01
1.05
0.97*
0.99
0.90***
0.94**
0.95**
0.99
1.03
0.97
1.02
0.99
1.02
1.03*
1.03
1.01
1.03
1.03
1.09***
L.08***
1.05*
1.04
Le
0.99
0.99
1.02
0.97
1.01
0.99
0.92***
0.99
0.89%**
0.95*
0.94%*
0.96**
1.04*
0.95*
0.95**
0.99
0.93%%*
1.02
1.00
1.00
1.01
1.00
0.98**
0.96
1.02
0.97
Pa
0.93**
0.93***
0:93**
0.97
0.93**
0.89%**
0.86***
0.89%**
0.77%**
0.85%%*
0.83***
0.86***
0.93**
0.88***
0.92**
0.92**
0:85%%*.
0.86***
0.87%**
0.82%**
0.93**
0.89***
0.91***
0.90***
0.98
0.84%**
Pp
0.91+%*
0.91+%*
0.88+%*
0.92**
0.90%%*
0.82*%*
0.78%%*
0.86%%*
0.70***
0.77+%*
0.79+%*
0.83*%*
0.87+%*
0.84%%*
0.90%%*
0.89%%*
0.81%%*
0.81%%*
0.81%**
0.83+%*
0.86+%*
0.87%%*
0.91#%*
0.87+%*
0.93%%+
0.82*%*
Lcd
1.01
0.93**
0.98
0.97
0.90**
0.92*
0.89%%*
0.87***
0.72***
0.80***
0.79%**
0.85***
0.94*
0.89%**
0.91***
0.93**
0.85%**
0.99
0.88*%*
0.86***
0.90***
0.95
1.00
0.96*
0.98
0.85***
Source : MNHN, Paris
KALEZIÉ et al.
69
Table II. — The crested newt female/male ratios of 8 morphometric characters for 30 population
samples (quotients of mean values), and the significance levels of differences between females and
males obtaines by F-test. P.n., population number. See text for character symbols.
L
1.05*
115%
Tate
1132%*
1.08
L11*
1.05
145%%*
1.14***
A Ph)
0.99
1.14***
1.06
1.03
1.06**
L22°%*
1.01
112986
1:12%%%
LISE
118%"
1.04
1.07*
L13*%*
1.25*
1.09**
1.07***
L.16%**
1.14***
1.09***
Lsv
1.03
De
L12%*
LIT
1.06
1.06*
1.03
1.08***
1.09%**
1.07*
0.99
1.05
1.06
1.05
1.02
L.18***
1.00
L.06***
1.08***
1.06*
L.10***
1.01
1.06**
EN it
1.17
1.08**
LOSA**
1.10**
1.07*
1.08**
D
1.07**
L18***
L18***
1.13%**
1.14**
1.12**
1.08
RE
113784
L.14+#*
1.02
1.06
1.09*
1.14+**
1.07*
1517806
1.05
ILE
LII***
LI1*##
J'TE
1.01
L.10**
L18***
1.22
1.14+**
L.O8***
1.13%
1.12*
1228
Lte
0.96
1.09%**
L.14##*
1.08***
1.01
1.04
1.03
1.09**
1.08***
L.06**
0.96
1.06
1.07
1.00
1.01
119%
0.97
1.05*
113**.
1.02
1.05
1.02
1.09*
110%**
131*
1.03
L.07**
i13%ee
1.08*
1.01
Le
1.01
10728,
1:10%**
1.05**
1.03
1.02
0.98
L.05***
1.03
1.05
1.02
1.04
1.03
0.99
1.02
1.03
0.95*
1.06**
1.06**
1.04
1.04
1.00
1.02
1.04
1.32
1.03
1.03
1.06
1.04
0.99
Pa
0.96*
0.98
0.98
0.96
0.94
0.89%**
0.85**
0.96*
0.95**
0.90**
0.91*
0.97
0.92**
0.89***
0.90***
1.08**
0.88***
0.92***
1.00
0.96
0.98
0.92**
0.98
0.97
1.17
0.97
0.98
1.00
0.96
0.97
Pp
0.90***
1.00
0.96
0.93*%*
0.92*
0.88*+*
0.82***
[CIS
0.95**
0.87**
0.89**
0.93**
0.89***
0.88***
0.87*%*
1.02
0.84*+
0.91**
0.95*
0.94*
0.95
0.89%
0.95
0.92*%*
1.13**
0.92**
0.94**
0.95
0.94
0.92**
Lcd
1.04
116%%%
151298
1.13*%**
1.05
1.07*
1.03
1.20***
118%
T2*e
0.88***
1.18***
1.04
0.97
1.07*
125%*
0.98
L.14+#*
L11#*
1155
1.26***
1.05
1.03
LI1+#*
Late
L.08**
1.05*
L18***
L22*e+
1.05
*P<0.05, **P <0.01, ***P <0.001
Source : MNHN, Paris
70 ALYTES 10 (2)
Table III. — The alpine newt female/male size relations of 8 morphometric characters for 6
population samples (quotients of mean values), and the significance levels of differences between
females and males obtained by F-test. p, paedomorphic newts; m, metamorphic newts.
Population designation: 1, Zegar; 2, Pajiéa lokva; 3, Zminiéko Lake; 4, Manito Lake; 5,
Bukumirsko Lake; 6, Prokoëko Lake. See text for character symbols.
L Lsv_ D Lt Le Pa Pp Led.
1 110 1O9*#* 115##* 1.04 1.04 1.00 0.99 1.09%%*
2p 1.08*** 1.07*** 1.14##* 1.08*** 1.00 1.03* 1.00 L.07***
3p 1.12* LA 1.13* LP LP 1.08* 1.06 1.09*
3m 120801.19%"F. EL27 EE RS SE € Pen
4p PAPE QNELEPN" TAUPE 127944 | 1:05* LO8*** 105% 1.09***
4m ÉABPREN LATE, DLAIÉEE DALSTÉS JOSÉ CLOS 107464 IS
Sp AA CRAN. ETES LEE 1.07**% LO8*** LO6*** 1.14**%*
5m FOR EIRE: 57,19 LPS 06 1.07* 1.04 INR
6. lIS#e 110% 119% 1.05% 1.02 1.03 100 1.10%**
*P<0.05, **P<0.01, ***P <0.001
VARIATION AMONG POPULATIONS
The two-way analysis of variation was performed on the smooth newt population
samples (excluding population No. 23 to avoid introducing the effect of paedomorphic-
metamorphic population partitioning on SSD), and on all the crested newt population
samples assayed (Tables IV and V, respectively). Effects of sex and population samples
appeared to be statistically highly significant for all characters in both species, except for
head width (Ltc) and snout-vent length (Lsv) in respect to sex difference in the smooth
newt. Interactions of these two factors were somewhat more pronounced in the smooth
newt populations. Considering differences between these two factors in the extent of their
influence on morphometric diversity, it was found that sex effect was more pronounced
than the population sample effect on total length (L), distance between limbs (D),
hind-limb length (Pp) and tail length (Lcd) in both species.
The multivariate distance (Mahalanobis’ D values) between females and males of the
same population varied considerably in the smooth newt (fig. 1) as well as in the crested
newt (fig. 2). In both species this measure had approximately the same range: from 3.0 to
8.9 in the smooth newt, and from 3.2 to 8.5 in the crested newt. We did not find
statistically significant differences between these two sets of Mahalanobis’ D values (one
for the smooth newt and other for the crested newt). One-way analysis of variance,
performed on logarithmically transformed Mahalanobis’ D values, failed to reject the null
hypothesis that both species were equal in respect to sex difference in analyzed
morphometric characters (F,54 = 0.503). Mahalanobis’ D values for the alpine newt
population samples ranged from 2.4 to 5.5 (Table VI). The overall intersex differences
appeared to be much larger within metamorphic parts of populations with facultative
paedomorphosis than within paedomorphic parts.
Source : MNHN, Paris
KALEZIÉ et al.
71
Table IV. — F-ratio values obtained from two-way analysis of variance (mixed model) for eight
morphometric characters of the twenty four smooth newt population samples. A, population
sample effect (random factor); B, sex effect (fixed factor). (Total df = 950.)
Source of variation
Characters A B AXxB
L 4.62% 40.01%** 4.16%%*
Lsv 8.15%%* 0.82 2,52#%%
D 4.95%%% 57.58%%* 3.77#%*
Lic 24.06%%* 125 1.13
Le 14.23%%* 12.48%%* 1.61*
Pa 12.58%*+ 213.79%%* 1.78*
Pp 7.58%%* 486.50*** 2.93+%*
Led 3.30*** 206.74%%* 5.08***
*P <0.05, ***P<0.001
Table V. — F-ratio values obtained from two-way analysis of variance (mixed model) for eight
morphometric characters of thirty crested newt population samples. A, population sample effect
(random factor); B, sex effect (fixed factor). (Total df = 1106.)
Characters
Pa
Pp
Led
A
À PS
18.55%*
20.86***
21.68***
19.07+**
26.43***
20.55%**
5.64%
*P<0.05, **P <0.01, ***P<0.001.
Source of variation
B
177.08***
83.97***
145.68***
30.98***
19.86***
16.28***
66.42*%%
2577 *
AXxB
1.60*
1.01
0.80
1.17
1.36
0.95
1.16
2.78***
Table VI. — Mahalanobis’ D values between females and males in six population samples of the
alpine newt. p, number of paedomophic newts; m, number of metamorphic news; F, females;
M, males.
© Locality
Zegar (Bukovica)
Pajiéa lokva (Buk
Zminiëko Lake
Manito Lake
Bukumirsko Lake
Prokoëko Lake
ovica)
530333
a
&
M
29
26
10
23
36
50
50
19
50
D values
436
377
237
496
2.55
481
3175
5.36
3.34
Source : MNHN, Paris
72 ALYTES 10 (2)
Spatial autocorrelation analysis of Mahalanobis’ D values for the smooth newt and
the crested newt revealed ‘“independence” of the value of each population from
neighbouring populations. The observed value for the autocorrelation coefficient was not
statistically different from the expected value in both species: L,,, = 0.181 and L,, =
— 0.047 were values of the Moran’s coefficient for the smooth newt, and I, = — 0.184
and I, = — 0.034 were corresponding values for the crested newt. Plots of Moran’s I
coefficient as a function of interlocation distance, called correlogram (SokAL & ODEN,
1978), showed how autocorrelation coefficients of the smooth newt and crested newt
populations, grouped into 100 km distance classes, changed as interpopulation distance
increased (fig. 3). Correlograms of the Mahalanobis’ D values for these two species
appeared to be quite different although none of the I values were significantly different
from the expected values. Moran’s coefficient was positive for the first distance class in the
case of the smooth newt, indicating that the variable scores at adjacent populations were
similar, and was most negative for the most distant populations. By contrast, in the case
of the crested newt populations, autocorrelation coefficient started with the most negative
values, then oscillated between positive and negative values and ended close to zero.
We tested whether the extent of SSD, expressed as Mahalanobis D values, is
correlated with population location altitude for the smooth newt and the crested newt. In
both cases Spearman’s correlation coefficient was negative and non-significant (r, =
— 0.277 for the smooth newt population, and r, = — 0.203 for the crested newt
populations).
DISCUSSION
SEXUAL SIZE DIFFERENCE IN NEWTS
We have collected a large data set on sexual size differences of the Triturus species
published to date, including our data presented in this paper (Appendix B). (This list is not
intended to be all-inclusive.) Only differences in total body lengths are available to date.
Females appear to be considerably larger than males, especially in T. italicus and
T. alpestris. In other species, except for T. vulgaris and T. vittatus, females are larger than
males in most cases but to a lesser extent. In most cases, males of the smooth newt appear
to be larger in size than females, or sexes are about the same size.
Body size is subject to differentiation by both direct and indirect multiple evolutionary
factors such as ecological, physiological, demographic, etc. Their relative importance and
complex interaction apparently vary spatially and/or temporally in newts. The absence of
significant spatial patterns in sexual size dimorphism in the smooth newt and crested newt,
that at least can be detected by autocorrelation analysis, suggests that geographic variation
in sexual size differences might be the consequence of population specificity in sex growth
rates.
The extent of sexual size difference may be an effect of size. À comparison of related
species of some birds (BIORKLUND, 1990) and some mammals (RALLS, 1977; LEUTENEGGER
& CHEVERUD, 1985) reveals a trend of increasing sexual size dimorphism with increasing
Source : MNHN, Paris
KALEZIÉ et al. 73
T.vulgaris
2
02
I
T.cristatus Complex
O1}
01
-alt
Fig. 3. — Distance-corrected correlograms of Mahalanobis’ D values (distance between females and
males for 8 morphometric characters) in the smooth newt populations (above) and the crested
newt populations (below). The abscissa shows distances in km and the ordinate shows values of
autocorrelation coefficients (I).
Source : MNHN, Paris
74 ALYTES 10 (2)
body size. Does this effect occur in newts? According to overall-size relations, European
newts can be grouped into three distinct groups. The Tristurus cristatus complex and
T. marmoratus represent the “bigger” newts. The ‘“‘smaller”” newts belong to so called
Triturus vulgaris group which includes T. helveticus, T. italicus, T. montandoni, T. vittatus
and T. boscai, as well as T. vulgaris. Triturus alpestris is an intermediate sized newt. Data
presented in this paper does not confirm the statement that the hypothesis — larger body
size the greater SSD — can be extended to newts as well. Bigger newts (crested newt in
this analysis) have no more pronounced sexual size difference than small newts (smooth
newt). However, due to body mass increasing as a cubic power function of body length,
differences between sexes in larger species may also be greater than is apparent from simple
body length comparisons.
In the alpine newt populations characterized by facultative paedomorphosis,
metamorphic females and males show much greater size differentiation than paedomorphic
females and males (Table VI). This is to be expected since paedomorphosis in newts occurs
due to reduced rate of morphological development, i.e. retention of some larval
characteristics which are free of sexual differentiation. Paedomorphosis has much less
influence on sexual size dimorphism in the smooth newt (see fig. 1), which is the species
where paedomorphosis is limited to the retention of some gill structures only (REILLY,
1987). The lower level of sexual size dimorphism in the part of population which does not
follow the “usual” ontogenetic newt life-history path (path characterized by metamor-
phosing of larva into an immature individual which remains essentially terrestrial before
reaching sexual maturity) adds to other consequences of paedomorphosis, such as
female-biased sex ratio (KALEZIÉ et al., 1989 b), depletion of genetic variation (SHAFFER &
BREDEN, 1989) and an increase in phenotypic variation (Tucié et al., 1985; KALEZIÉ et al.,
1989 b).
SELECTION AND SEXUAL SIZE DIFFERENCE IN NEWTS
Traditionally, studies of sexual size dimorphism emphasize sexual selection as a causal
factor. The view that body size is subject to a number of selection pressures, of which
selection correlated with different ways of determining the reproductive success in the two
sexes is one among others, seems now to prevail. In particular, differences in body size
between females and males seems to be associated with life-history differences between the
sexes (HALLIDAY, 1990). Our study on variation of sexual size difference in morphometric
characters expressing over-all size relations, feeding and locomotion abilities of different
newt species makes it possible to evaluate the influence of some selective forces on the
extent of SSD in newt species.
The “niche variation” hypothesis (VAN VALEN, 1965) connects maintenance of sexual
dimorphism with the reduction of intersexual competition for resource and/or with the
ability to get a wider food supply by breeding pairs. This hypothesis predicts that
(heritable) morphological variation can be maintained in a population that inhabits a
heterogeneous environment if individuals vary in their ability to use different resources and
if they can select those which are most suitable. Thus, this means that males and females
need to forage in different ways. The only unequivocal evidence for this would be, as SHINE
Source : MNHN, Paris
KALEZIC et al. 35
(1989) suggests, “disproportionate dimorphism in trophic structures (e.g. mouth parts)”.
Sex effect on morphometric characters connected with feeding abilities (head width and
length) of the smooth newt is considerably lower than population sample effect (Table IV).
Moreover, in the case of the head width it is not significant at all. Though the significance
of sex effect on these characters is apparent in the crested newt, intersex differences in head
dimensions contribute to species morphometric diversity more or less equally as
interpopulation differences do (Table V). Thus, food resource competition is unlikely to be
a factor affecting considerably sexual size differences in newts.
Selective advantage to larger body size in females due to higher reproductive success
may simply depend on a relationship between body size and fecundity. Positive correlation
between these two variables (bigger body size means more occytes in ovaries and larger
testes) was confirmed in many urodele species, especially for females (e.g. KAPLAN &
SALTHE, 1979), including the smooth newt (VERRELL & FRANCILLON, 1986). A morpho-
metric character, expressing overall-size relations mostly connected with fecundity, is the
distance between the legs (character D) which is as long as pleuroperitoneal cavity in which
the gonads lie. A sex effect on this character is particularly strong in the crested newt
(Table V), and also in the smooth newt (Table IV). It seems to us that newt females
experience fairly strong and steady directional selection for large size.
The influence of sexual selection, which results solely from variance in mating success,
on size difference in newt species cannot be neglected. Sexual selection can take many
forms, involving a complex series of potential interactions between the sexes. Both female
and male choice have been observed in urodeles, including Triturus newts, and are closely
connected with complex olfactory, tactile and visual cues during courtship (for a review see
DUELLMAN & TRUEB, 1986). Thus, female newts seem to prefer large males with
well-developed epigamic characteristics (higher tail and crest) (HALLIDAY, 1977; MALA-
CARNE & CoRTASsA, 1983). Large size of such males is at least indicative by their rapid
growth rate which is a good indicator of fitness. Males have been shown to mate
preferentially with larger females in the crested newt (MALACARNE, 1984) and in the
smooth newt (VERRELL, 1986). In that way males increase their reproductive success as
female size is related to the number of yolked oocytes. Selection among males, manifested
as competition to find and mate with the greatest number of breeding females, may result
in morphological adaptation maximizing dominance and mobility, characteristics that are,
in general, directly proportional to body size. Morphometric characters closely connected
with mobility (limb lengths and tail length) should in that case be more developed in males
than in females. This expectation has been confirmed for the smooth newt (Tables I
and IV) in particular, i.e. in species in which intermale competition to inseminate females
was observed (VERRELL, 1984 a-b). Though competition among these males for access to
members of the opposite sex is more subtle than overt aggression, selection for bigger male
size in this species might exist.
Any single-factor hypothesis for explaining differences between sexes in body size in
newts is too restricting. For example, although selection on clutch size undoubtedly
explains why females should be large, it does not explain why males should not be equally
large. Sexual size differences in newts may evolve through a combination of the selective
pressures outlined above acting together or sequentially rather than acting alone. It also
Source : MNHN, Paris
76 ALYTES 10 (2)
remains possible that dissimilar evolutionary forces act on each sex, and consequently that
their optimum sizes are likely to vary independently. Therefore, sex sizes will not
necessarily bear a constant relationship to each other.
ACKNOWLEDGEMENTS
We have benefited from discussion on the problems outlined in this paper with our colleagues in
the Department of Evolutionary Biology (Institute for Biological Research, Beograd). The comments
of the anonymous reviewers and the corresponding editor of this paper T. R. HALLIDAY sharpened
the focus of this paper.
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Corresponding editor: Tim HALLIDAY.
APPENDIX À
Localities of populations from which newt samples were taken and the number of females + males
(respectively) collected
Triturus vulgaris
(1) Podstrmec village, near Velike Laëte, 556 m above sea level, 20 + 20; (2) Salakovac village,
near Labin, 320 m, 20 + 20; (3) Svica village, near Otoëac, 450 m, 19 + 11; (4) Krk island, 450 m,
15 + 16; (5) Liéki Osik, near Gospié, 580 m, 18 + 15; (6) Orle village, near Zagreb, 100 m, 20 +
19; (7) Jankovac, Mount Papuk, 470 m, 20 + 20; (8) Jelah village, near Teslié, 200 m, 20 + 20; (9)
Baranjsko Petrovo Selo, near Beli Manastir, 85 m, 18 + 20; (10) Suljam village, Mount Fruëka Gora,
200 m, 20 + 20; (11) Ravenica, Obedska bara, 80 m, 16 + 24; (12) Bukovac village, near Valjevo,
425 m, 19 + 20; (13) Lake Zmijinje, Mount Durmitor, 1495 m, 19 + 22; (14) Lake Zminiëko, Mount
Sinjajevina, 1285 m, 27 + 24; (15) Tutin, 895 m, 20 + 26; (16) “Jezero”, Mount Sveti Ilija, near
Vranje, 1120 m, 20 + 20; (17) Belo Polje, near Pirot, 395 m, 20 + 20; (18) Rtanj village, Mount Rtani,
575 m, 20 + 20; (19) Sisevac village, near Cuprija, 370 m, 20 + 20; (20) Treënja, near Beograd,
260 m, 17 + 18; (21) Domanovi&i village, near Stolac, 140 m, 20 + 20; (22) Balje%ina Lokva, Mount
Orjen, 1330 m, 20 + 20; (23) Osjeéenica village, near Vilusi, 950 m, metamorphic newts: 52 + 52,
paedomorphic newts: 52 + 52; (24) Strezevo village, near Bitolj, 675 m, 20 + 20; (25) Smil&ié village,
near Zadar, 190 m, 19 + 14.
Triturus cristatus complex
(1) Goëe, Stanjel, 250 m above sea level, 18 + 13; (2) Salakovac village, near Labin, 320 m,
15 + 20; (3) Ig (Podstrmec), 560 m, 19 + 26; (4) Budinjak, Mount Zumberak, 770 m, 20 + 14; (5)
Source : MNHN, Paris
KALEZIÉ et al. 79
Turjanci, near Radenci, 195 m, 13 + 11; (6) Orle village, near Zagreb, 100 m, 15 + 16; (7) Slavonski
Brod, 100 m, 10 + 14; (8) Donja Dubrava village, near Tuzla, 230 m, 17 + 10; (9) Dobrsko Selo,
near Cetinje, 250 m, 18 + 15; (10) Mount Lovéen, 1354 m, 19 + 13; (11) Bjeloëi village, near Cetinje,
880 m, 21 + 14; (12) Donji Stoj village, near Ulcinj, 0 m, 13 + 15; (13) Svetozar Miletié village, near
Sombor, 100 m, 16 + 10; (14) Bukovac village, near Valjevo, 425 m, 13 + 14; (15) Ravanica, Obedska
Bara, 80 m, 17 + 14; (16) Novi Knezevac, 80 m, 14 + 10: (17) Treënja, near Beograd, 260 m, 56 +
13; (18) Radoÿiée, Mount Kopaonik, 660 m, 25 + 11; (19) Ivanovo village, near Pan&evo, 70 m, 20
+ 31; (20) Rataje village, Aleksandrovac, 260 m, 24 + 33; (21) Novo Brdo, near Pristina, 860 m, 20
+ 20; (22) Pafa, Mount Galitica, 1550 m, 32 + 30; (23) Prilep, 640 m, 11 + 16; (24) Rtanj village,
Mount Rtanj, 620 m, 19 + 16; (25) “Jezero”, Mount Seti Ilija, near Vranje, 1120 m, 11 + 21; (26)
Visoka Cuka, Mount Koëuf, 1200 m, 22 + 16; (27) Stubik, 170 m, 15 + 14; (28) Negotin, 25 m, 16
+ 13; (29) Vlasina, 1340 m, 17 + 17; (30) Lesnovo, 940 m, 13 + 11.
APPENDIX B
Summary of information on sexual size difference (SSD) in Tritutus species. Degree of difference is
expressed as ratio of the total length (quotient of mean values of females and males). Only data
obtained from population samples of 10 and more specimens of each sex were included.
p, paedomorphic newts; m, metamorphic newts.
Range of SSD Locality Source
T. vulgaris 0.96 — 0.97 England pur 1966; HARRISON et al.
0.98 — 1.02 Sweden GIsLEN & KAURI, 1959
0.96 — 0.98 Roumania FUHN, 1960
0.94 — 0.98 Germany NIEKISCH, 1983
0.94 — 1.02 Turkey OZeri, 1964, 1968; SCHMIDTLER
& SCHMIDTLER, 1967; RAXWOR-
THY, 1988
0.81 — 1.05 Yugoslavia This study
p 1.05, m 101 Yugoslavia This study
T. helveticus 115 England HARRISON et al., 1984
1.10 Germany FELDMANN, 1981
p 1.08, m 1.08 Netherland VAN GELDER, 1973
T. boscai 1.10 — 1.16 Portugal CAETANO, 1982
T. italicus 1.25 Italy GracoMa et al., 1988
T. montandoni Lil Roumania FUHN, 1960
T. vittatus 0.81 — 0.83 Turkey SCHMIDTLER & SCHMIDTLER,
1967; RAXWORTHY, 1989
T. alpestris 1.18 Roumania FUHN, 1960
1.18 Germany FELDMANN, 1981
1.13 — 1.18 Hungary Dev, 1960
1.10 — 1.11 Yugoslavia This study
p- 1.07-1.12, m 1.12-1.20 Greece BREUIL & PARENT, 1987
1.09 Italy GIacoMA et al., 1988
p. 1.08-1.14, m 1.16-1.20 Yugoslavia WOLTERSTORFF & RADOVANOVIÉ,
1938; this study
Source : MNHN, Paris
80
T. marmoratus
T. cristatus
T. dobrogicus
| cristatus X
: dobrogicus
. karelini
dobrogicus
T. karelinii
: carnifex
XS SNS
S
1.07 — 1.12
0.99 — 1.08
1.07
1.08
1.07 — 1.16
1.06 — 1.22
1.03
1.01
1.09 — 1.14
1.01
1.03
0.99 — 1.18
ALYTES 10 (2)
Spain
Germany
England
Roumania
Yugoslavia
Yugoslavia
Roumania
Roumania
Yugoslavia
Yugoslavia
Italy
Yugoslavia
© ISSCA 1992
DorDa & ESTEBAN, 1986
FELDMANN, 1981; KLEWEN, 1983
BELL, 1966
FUHN, 1960
This study
This study
FUHN, 1960
FUHN, 1960
This study
This study
GiacoMaA et al., 1988
This study
Source : MNHN, Paris
AIMTES
International Journal of Batrachology
published by ISSCA
EDITORIAL BOARD FOR 1992
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- when in a periodical:
INGER, R. F., Voris, H. K. & Voris, H. H., 1974. - Genetic variation and population ecology of some
Southeast Asian frogs of the genera Bufo and Rana. Biochem. Genet., 12: 121-145.
— when in a multi-authors book:
GRAF, J.-D. & PoLLs PELAZ, M., 1989. - Evolutionary genetics of the Rana esculenta complex. In:
R. M. DAWLEY & J. P. BOGART (eds.), Evolution and ecology of unisexual vertebrates, Albany, The
New York State Museum: 289-302.
— when a book:
BoURRET, R., 1942. — Les Batraciens de l'Indochine. Hanoï, Institut Océanographique de l'Indochine:
ix+1-547, pl. I-IV.
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ISSCA 19
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Alytes, 1992, 10 (2): 37-80.
Contents
Catherine LOUMONT
Les Amphibiens de Säo Tomé et Principe: révision systématique, cris
HUPUAUX CLICATYOLV DES PL Re ces en ee cn 37
M. L. KALezié, J. CRNOBRNA, À. Dorovié & G. DZukié
Sexual size difference in Triturus newts: geographical variation in
MULOSLAVIDOPUIAHONS EE LE Brno ee cn ie cos 63
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