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AIUVVTES
Février 1982 Volume 1, fascicule 1
ALYTES
Bulletin trimestriel Volume 1
Février 1982 Fascicule 1
SOMMAIRE
+ + + +
A. DUBOIS et J.-J. MORERE EATTOPLAL Sermisesesntentses see diese 2
LE COLLEGE SCIENTIFIQUE Cher COLLÈQUE annee cmerictersse 3
LE COLLEGE SCIENTIFIQUE Enquête sur la Répartition des
Amphibiens en France:
Texte d'accompagnement de la
fiche-enquête ....... ns vois secs 5
A. DUBOIS A propos de l'article de G. H. Parent
sur la répartition des Amphibiens et
Reptiles en France ................ 12
y in.
8469
EDITORIAL
La naissance d'une nouvelle Enquête de Répartition des Amphibiens
en France, dans le cadre du Muséum national d'Histoire naturelle, rendait
nécessaire l'existence d'une publication régulière établissant une liaison
entre les différents collaborateurs de l'enquête. C'est ce qui nous a con-
duits à créer ce nouveau Bulletin. Dans ce premier numéro vous trouverez
tous les détails concernant la création et l'organisation de cette nouvelle
enquête. À partir du deuxième numéro, le Bulletin sera envoyé systématique-
ment à tous les batrachologues et observateurs qui nous en feront la deman-
de ou qui participeront à l'enquête.
Nous avons donné au Bulletin le titre d'Alytes, car ce mot court et
élégant est le nom scientifique du crapaud accoucheur, ce charmant petit
Anoure aux moeurs reproductrices très particulières, uniques au monde, et
qui ne se rencontre qu'en Europe occidentale et dans une petite partie de
l'Afrique du Nord.
Consacré exclusivement aux Amphibiens, Alytes présentera avant tout
les documents et travaux relatifs à l'enquête de répartition Amphibiens,
mais accueillera également des notes, articles ou dessins portant sur Îles
Amphibiens en général: observations de terrain ou d'élevage, notes sur la
répartition (en France ou ailleurs), sur l'écologie, le comportement de ces
animaux, dessins d'animaux en vie, etc. Votre collaboration à la rédaction
de ce Bulletin sera la bienvenue: adressez vos textes, dessins, ainsi que
toutes remarques, suggestions ou critiques, à la rédaction (adresse en fin
de numéro). Nous vous en remercions d'avance.
Alain DUBOIS et Jean-Jacques MORERE
Source : MNHN, Paris
LABORATOIRE des REPTILES et AMPHIBIENS
MUSÉUM NATIONAL d'HISTOIRE NATURELLE
25, Rue Cuvier — 765005 PARIS Paris, lo 25 février 1982
336-00-21
Cher Collègue,
Voici une nouvelle année qui commence et avec elle de nouvelles perspec-
tives pour l'étude de la Répartition des Amphibiens en France.
La démission du Collège scientifique Amphibiens de la S.H.F.
Nous avons fait paraître en 1980 un texte d'accompagnement à la fiche-
enquête, précisant les conditions dans lesquelles nous entendions réaliser
cette enquête dans le cadre de la S.H.F. Ce texte, imprimé par le Secrétariat
Faune Flore, apportait notamment certaines garanties aux observateurs. I1 avait
été soumis au Président de la S.H.F. et approuvé à l'A.G. de mai 1980. I1 a
été dénoncé début 1981 par le S.F.F. et par voie de conséquence, le contrat
avec le Ministère de l'Environnement fut suspendu. De ce fait, n'ayant plus
de crédits et tous nos textes manuscrits étant bloqués par le S.F.F., il nous
a été impossible de vous faire parvenir quoi que ce soit. Seuls deux articles
ont pu paraître, avec retard, dans le bulletin de la S.H.F. durant l'année
1981.
Dans un esprit de conciliation nous avons participé en décembre 1981 à
une réunion mettant en présence les responsables du S.F.F., les instances
dirigeantes de la S.H.F. et le Collège scientifique Amphibiens S.H.F. Non
soutenus par le Président et le Vice-Président de la S.H.F., nous n'avons pu
parvenir à un accord avec le S.F.F.
Nous nous sentions liés moralement avec vous par le texte d'accompagnement
qui définissait l'organisation de l'enquête et l'utilisation de vos observa-
tions. N'étant plus en mesure de respecter ces engagements ni d'apporter de
garanties aux observateurs et d'assurer un travail scientifique sérieux, il
n'était plus possible pour nous de continuer à travailler pour l'enquête de
la S.H.F.
Source : MNHN, Paris
Une nouvelle Enquête de Répartition.
Mais les problèmes de répartition des Amphibiens en France nous inté-
ressent toujours. Aussi avons-nous décidé de lancer une nouvelle Enquête de
Répartition des Amphibiens en France sous le patronage du Muséum National
d'Histoire Naturelle, avec l'appui de Mr. le Professeur E.R. Brygoo, Directeur
du Laboratoire des Reptiles et Amphibiens.
Nous vous faisons parvenir un texte précisant les conditions d'organisa-
tion et le déroulement de cette Enquête Muséum National d'Histoire Naturelle.
L'équipe restant pratiquement inchangée, vous ne serez pas surpris de retrouver
les mêmes structures. Cette nouvelle enquête est dirigée par un Collège scien-
tifique. Le Coordonnateur est Michel Breuil.
L'article de G.H. Parent, que nous vous adressons ci-joint, sert de base
de dépärt à cette Enquête de Répartition Muséum. I1 est présenté et ses condi-
tions d'utilisatioh sont précisées par l'un de nous. Une nouvelle fiche-enquête,
que nous avons cherché à simplifier, vous est proposée également.
Nous serions très heureux de pouvoir vous compter parmi les collaborateurs
de cette nouvelle enquête. Si vous voulez bien nous accorder votre confiance,
nous retranscrirons les observations que vous nous avez fait parvenir jusqu'à
présent sur nos nouvelles fiches. Dans le cas contraire, nous Vous retournerons
vos fiches.
Bien cordialement,
Le Collège scientifique,
Enquête de Répartition des Amphibiens
Muséum National d'Histoire Naturelle,
M. BREUIL, Mme M. CLERGUE, A. DUBOIS,
Pr. J. JOLY, J.-J. MORERE, G.H. PARENT,
Melle M. PAILLETTE, J.-P, RISCH,
M. THIREAU, R. THORN.
N.B. Adressez toute correspondance et demande de fiches à:
Mr. Michel Breuil, Coordonnateur
Enquête de Répartition Amphibiens
Muséum National d'Histoire Naturelle
Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
25, rue Cuvier
75005 Paris
Source : MNHN, Paris
LABORATOIRE des REPTILES et AMPHIBIENS
MUSÉUM NATIONAL d'HISTOIRE NATURELLE
ENQUETE SUR LA REPARTITION DES AMPHIBIENS EN FRANCE
Texte d'accompagnement de la fiche-enquête.
XXXXXXXXX
11 est indispensable dans diverses disciplines scientifiques de connaître
de façon précise et contrôlée l'aire de répartition des organismes vivants. De plus,
il devient urgent face à l'influence toujours croissante des activités humaines (trans-
formation du milieu, pollution, etc...) de recueillir des repères précis et datés sur
la distribution et la diversité des Amphibiens en France. Leur répartition exacte est
encore bien mal définie, même si les grandes lignes en semblent connues.
1. Organisation de l'enquête
Collège scientifique
Responsables scienti-
< ei ri
fiques par espèce Coordonnateur
Observateurs
11s recueillent sur le terrain les données relatives à la présence des espë-
ces et transcrivent leurs informations sur les fiches-enquête qu'ils transmettent ré-
gulièrement au coordonnateur.
Correspondants
régionaux
A.- Les Observateurs
Un problème central concerne la validité des déterminations effectuées par
les observateurs. 11 n'est pas question de demander à ceux-ci de tuer systématiquement
des individus des espèces observées, comme preuve de leur bonne détermination, mais il
leur est conseillé de récolter et conserver les exemplaires trouvés morts.
Depuis l'arrêté du 24 avril 1979 (du Ministre de l'Environnement et du Cadre
de vie et du Ministre de l'Agriculture) sur les Amphibiens (et Reptiles) protégés en
France, faisant suite à la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la natu-
re et conformément au décret du 25 novembre 1977, la récolte et le transport de ces
espèces sont interdits. En demandant une autorisation nominative renouvelable par l'in-
termédiaire du coordonnateur, les observateurs peuvent conserver un exemplaire de cha-
que espèce. Ces spécimens doivent être envoyés aux responsables scientifiques concernés
qui les retourneront à l'observateur après contrôle de la détermination. Ainsi chaque
observateur se trouvera en possession d'une collection de référence dont chacune des
espèces aura êté déterminée par le même responsable scientifique pour l'ensemble du
pays.
De plus, les observateurs ont toute latitude pour entrer en contact avec les
Correspondants régionaux et leur soumettre leurs observations.
Source : MNHN, Paris
B.- Le Coordonnateur
11 convoque et anime le collège scientifique. Il reçoit les fiches-
enquête de chacun des observateurs : sa tâche est essentiellement d'ordre adminis-
tratif. Il répartit les fiches aux différents responsables scientifiques en fonction
des espèces considérées. I1 établit et tient à jour un fichier des noms et des
adresses de tous les participants à l'enquête. Il reçoit, répond ou ventile tout
le courrier relatif à l'enquête. 11 envoie aux observateurs les fiches à remplir.
C.- Les Responsables scientifiques
Chacun d'entre eux est responsable (tout ou partie (D), à l'échelle
nationale, d'une espèce d'Amphibien et s'engage à respecter le plan de travail sui-
vant :
- établir et exploiter la bibliographie complète, pour la France, de l'espèce en
question ;
- examiner les collections des Musées ;
- faire état régulièrement (au moins une fois par an) de l'avancement de ses travaux.
Le "responsable" scientifique signe ses travaux et donc en assume la
"responsabilité" scientifique : il doit en effet contrôler les déterminations qui
lui sont soumises, entrer en contact directement avec les observateurs ou les corres-
pondants régionaux, aller sur le terrain vérifier les données douteuses ou apporter
des précisions lorsque cela est souhaitable. En somme, il ne se contente pas de re-
cevoir des données, de les réunir et de signer l'article relatif à la distribution
de l'espèce.
Compte-tenu de l'importance du travail, chaque responsable scienti-
fique ne pourra pas s'engager à traiter simultanément plus de trois espèces diffé-
rentes. En revanche, il est possible que deux personnes s'associent pour travailler
Sur une même espèce.
D.- Le Collège scientifique
Le coordonnateur et les responsables scientifiques constituent le
collège scientifique. Celui-ci s'informe de l'avancement du travail de chacun de
ses membres et oriente le déroulement de l'enquête. 11 assure l'harmonisation des
publications, en particulier le commentaire des cartes, se réunit au moins une fois
par an Sur convocation du coordonnateur. Les responsables scientifiques élisent le
coordonnateur. 11s sont cooptés par le collège ; leurs noms seront communiqués au
fur et à mesure de leur nomination.
E.- Les Correspondants régionaux
11s sont choisis par le collège scientifique. I1s connaissent parti-
culièrement bien leur région et contribuent à résoudre les problèmes à l'échelon
local ; ils sont en contact avec les responsables scientifiques d'une part, et les
observateurs d'autre part.
NOTE : Les différentes fonctions de Coordinateur, Responsable scientifique, Corres-
pondant régional et Observateur ne sont pas incompatibles dans la mesure où
elles sont remplies avec sérieux et compétence.
(1) - selon qu'il y à un ou plusieurs signataires pour une même espèce.
Source : MNHN, Paris
11 importe de donner aux observateurs un certain nombre de garanties
sur le devenir de leurs observations. Les personnes recevant ou utilisant les fiches-
enquête ou données y figurant (coordonnateur, responsables scientifiques, correspon-
dants régionaux) et dont les noms et adresses sont fournis en annexes, s'engagent mo-
ralement à ne communiquer ni utiliser, à quelle fin que ce soit, aucun renseignement
en dehors des clauses figurées dans le paragraphe suivant (publications).
L'observateur est assuré, pour les espèces qu'il juge rares ou menacées
dans certaines localités, que seuls le responsable scientifique et le coordonnateur
auront accès aux fiches (inscrire dans la rubrique I : confidentiel}. I1 peut aussi
barrer au crayon les informations qu'il ne souhaite pas voir diffusées mais qu'il
veut bien confier au responsable scientifique et au coordonnateur. La publication
éventuelle de ces données confidentislles ne pourra se faire que sur décision du col-
lège scientifique, avec l'accord de l'observateur. Les consignes de sécurité demandée
par les observateurs seront respectées.
Les données sont stockées au Laboratoire des Reptiles et Amphibiens du
Muséum National d'Histoire Natureïle. Leur gestion et leur utilisation est sous la
responsabilité du collège scientifique.
111. Publications
Les responsables scientifiques fourniront chaque année un état d'avan-
cement de leur travail. I1s signent les commentaires de cartes avec mention de la
participation, selon leur convenance, d'un ou plusieurs observateurs ou correspon-
dants régionaux.
La publication d'un Atlas est prévue lorsque toutes les espèces auront
été traitées. Aucune date n'est fixée pour l'instant. Les résultats partiels d'une
ou plusieurs espèces pourront être publiés entre temps sous le titre "Enquête sur
la répartition des Amphibiens en France, Laboratoire des Reptiles et Amphibiens,
Muséum National d'Histoire Naturelle", suivi d'un numéro de série.
Le commentaire des cartes devra s'ordonner autour des points suivants :
- aire de répartition (horizontale) de l'espèce en France,
. répartition altitudinale,
. exigences écologiques,
. facteurs historiques jouant sur la répartition (paléoclimatologie,
action de l'homme...),
. bibliographie.
Une liste de tous les collaborateurs à l'enquête sera publiée avec
l'Atlas.
Source : MNHN, Paris
IV. Instructions pour remplir la fiche-enquête
La fiche-enquête à été établie par le Collège scientifique. Chaque
observateur doit remplir une fiche par espèce, pour un lieu déterminé. Il est recom-
mandé de lire attentivement les instructions portées au recto et au verso de la fiche.
Les différentes informations demandées sont regroupées en rubriques de À à I. Voici
quelques remarques supplémentaires :
- Rubrique À "observateur"
Si cela vous ennuie, ne portez pas votre adresse sur chacune des fiches
d'un même envoi mais seulement sur la première feuille concernant chaque espèce. Cepen-
dant n'oubliez pas d'inscrire votre nom sur chaque fiche.
Nous ne saurions trop insister sur l'importance capitale de la qualité
de la détermination. La littérature abonde en informations erronées qui se perpétuent
très fréquemment. L'observateur ne doit remplir une fiche que lorsque l'espèce est
déterminée avec sécurité. En cas de doute sur une détermination, l'observateur doit
(avant de remplir une fiche) entrer en contact avec le responsable scientifique de
l'espèce et, le cas échéant, le correspondant régional. Ce n'est qu'après élimination
des incertitudes qu'il devra remplir une fiche.
"sous-espèce"
Cette information est facultative. Mais, si elle est précisée, elle
doit être accompagnée d'une justification (dessin ou commentaire des caractères ayant
permis de reconnaître la sous-espèce; utilisez pour cela le verso de la fiche).
- Rubriques C et E "année d'observation" et "date"
La même fiche peut être utilisée pour plusieurs observations succes-
Sives (rubr. E) effectuées 1a même année (rubr. C) au même lieu (rubr. D). En cas
d'observations répétées sur plusieurs années au même endroit, vous pouvez n'utiliser
qu'une seule fiche en mentionnant dans la rubrique I les années concernées.
Ex. : “observation renouvelée de 1976 à 1982“ ou "idem pour 1976, 1978 et 1981".
- Rubrique D "lieu d'observation"
La localisation est demandée avec une grande précision, ceci pour trois
raisons :
- possibilité de transcrire les résultats selon différentes grilles
de sortie,
- possibilité de publier les résultats à des échelles différentes
(établissement de cartes régionales...}),
- possibilité d'établir des cartes historiques montrant la disparition
ou l'extension de certaines espèces, sous-espèces ou populations.
11 peut être important de savoir dans quelques années que telle ou
telle espèce existait ici ou là auparavant.
En tout état de cause, un observateur qui jugerait inopportun de
fournir une localité trop précise peut choisir le degré de précision de localisa-
tion qui lui semble approprié (centigrade, décigrade...; mettre une croix dans la
Source : MNHN, Paris
case correspondante). 11 est bien naturellement libre de fournir ou non les rensei-
gnements concernant les coordonnées, l'altitude... Préciser lorsqu'il s'agit d'an-
ciens départements (75,78 par ex.).
"coordonnées en grades"
Il est préférable d'utiliser les coordonnées en grades pour faciliter
le travail des responsables scientifiques et des correspondants régionaux, mais Îles
observateurs qui ne souhaitent pas le faire, peuvent fournir dans la rubrique “pré-
vation (ex. : .X. km au S.E. de (Village) sur la route de .. ). Le nom et 1e n° de
la carte utilisée sont particulièrement utiles dans ce cas.
"altitude"
L'altitude peut être déterminée à partir de cartes à courbes de niveau
(indiquer la précision - erreur - accordée à cette valeur). Lorsque plusieurs indi-
vidus ont été observés, donner simplement les valeurs limites (inférieure et supé-
rieure) de leur lieu d'observation.
- Rubriques F et G "sexe ou état et abondance" et "nature du contact"
Les données qui y seront portées (facultatives) permettront aux respon-
sables scientifiques un meilleur contrôle des déterminations ou de juger si, éventuel-
lement, il s'agit d'animaux introduits hors de leur aire de répartition naturelle.
rubrique F
Lorsque l'abondance est estimée, faire précéder le nombre du signe "+".
- Rubrique H "origine des données"
Une donnée de collection ou de la littérature doit aussi être considé-
rée comme une observation de terrain et transcrite comme telle sur la fiche-enquête.
Pour les données qui seraient incomplètes (date ou lieu imprécis etc...), il convient
que le rédacteur de la fiche barre au crayon les cases des rubriques auxquelles il
ne peut être répondu.
- Le biotope et 1e microclimat, s'ils présentent des particularités, pourront être
précisés dans la rubrique I "indications complémentaires" ou dans la partie "Annexe",
au dos de la fiche-enquête.
Recommandation
Ne stockez pas vos fiches trop longtemps, pour que nous puissions les
dépouiller au fur et à mesure. Pensez à les retourner régulièrement au coordonnateur;
un ou deux envois par an seraient souhaitables.
Paris, Février 1982. Le Collège scientifique,
Enquête de Répartition Amphibiens
Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Muséum National d'Histoire Naturelle.
Source : MNHN, Paris
ANOURES DE FRANCE
Bombina variegata
Discoglossus pictus
Discoglossus sardus
Alytes obstetricans
Pelobates cultripes
Pelobates fuscus
Pelodytes punctatus
Bufo bufo
Bufo calamita
Bufo viridis
Hyla arborea (incl. ssp. sarda)
Hyla meridionalis
Rana temporaria (incl. "honnorati" et "iberica")
Rana arvalis
Rana dalmatina
10
Rana “esculenta" (incl. Grenouilles vertes de Corse et "esculenta" du Midi)
Rana lessonae
Rana perezi
(Rana ridibunda: présence en France incertaine)
URODELES DE FRANCE
Salamandra salamandra
Salamandra atra
Triturus helveticus
Triturus vulgaris
Triturus cristatus
Triturus marmoratus
Triturus alpestris
Euproctus_asper
Euproctus montanus
Hydromantes_italicus
Source : MNHN, Paris
11
Liste provisoire des Responsables scientifiques (Février 1982)
BREUIL, M. Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Coordonnateur Muséum national d'Histoire naturelle
25, rue Cuvier - 75005 Paris
Triturus alpestris
CLERGUE, M. (Mme) Laboratoire d'Hydrobiologie
Université Paul-Sabatier
118, route de Narbonne - 31062 Toulouse Cedex
Euproctus asper
DUBOIS, A. Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Muséum national d'Histoire naturelle
25, rue Cuvier - 75005 Paris
Rana temporaria, Rana dalmatina, Bombina variegata
JOLY, J. Laboratoire de Biologie de la Reproduction
Université de Rennes I
Avenue du Général-Leclerc - 35042 Rennes Cedex
Salamandra_salamandra
MORERE, J.-J. Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Muséum national d'Histoire naturelle
25, rue Cuvier - 75005 Paris
Discoglossus pictus, Hyla meridionalis
PARENT, G.H. 37, rue des Blindés - B-6700 Arlon (Belgique)
Bufo viridis, Rana arvalis
PAILLETTE, M. (Melle) Laboratoire d'Ecologie générale
Muséum national d'Histoire naturelle
4, avenue du Petit-Chäteau - 91800 Brunoy
Hyla arborea, Hyla meridionalis
RISCH, J.-P. Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Muséum national d'Histoire naturelle
25, rue Cuvier - 75005 Paris
Triturus helveticus, Triturus vulgaris
THORN, R. 456, route de Longwy - L-1921 Luxembourg (Luxembourg)
Hydromantes_ italicus
THIREAU, M. Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Muséum national d'Histoire naturelle
25, rue Cuvier - 75005 Paris
Salamandra atra, Triturus cristatus, Tr. marmoratus
Source : MNHN, Paris
12
A propos de l'article de G. H. Parent sur
la répartition des Amphibiens et Reptiles
en France
La nécessité d'une enquête sur la répartition des
Amphibiens en France s'est imposée il y a quelques années à
plusieurs herpétologistes, conscients de l'insuffisance des
données traditionnelles de la littérature à cet égard. Cette
dernière fourmille en effet de données douteuses, incomplètes,
parfois franchement fausses, qui malheureusement ont souvent
été répétées telles quelles, sans le moindre examen critique,
d'article en article et d'ouvrage en ouvrage. Les sources
d'erreur sont doubles: animaux mal identifiés; localités de
capture inexactes. Malgré le nombre restreint des espèces
d'Amphibiens susceptibles d'être rencontrées en France, les
erreurs de détermination s'avèrent en effet fréquentes, tant
dans la littérature scientifique que dans les collections de
Muséums. Les erreurs de localités ne sont pas rares non plus
dans la littérature et dans les collections, surtout lorsqu'il
s'agit de récoltes relativement anciennes.
L'enquête de répartition des Amphibiens en France ne
débute donc pas sur un terrain vierge: de nombreuses informations
existent déjà, mais une analyse critique serrée de la validité de
ces informations est nécessaire. Toute nouvelle observation d'une
espèce effectuée par un collaborateur de l'enquête peut entrer
dans l'une des deux catégories suivantes: soit la localité de
cette observation est située au sein de l'aire de répartition
précédemment attribuée, en France, à cette espèce; soit elle est
en dehors de cette aire. Il serait faux de penser que seules les
observations appartenant à la deuxième catégorie présentent un
intérêt: les observations de la première catégorie permettent de
confirmer ce qui n'était, souvent, qu'une présomption; elles
présentent de plus le grand intérêt de nous permettre de savoir
que telle espèce était encore présente dans telle région et en
telle année, ce qui nous donnera dans l'avenir le moyen de juger
objectivement de la raréfaction ou de la disparition de certaines
Source : MNHN, Paris
13
espèces d'Amphibiens dans certaines régions de France. Quant aux
observations "nouvelles", située en dehors de l'aire de répartition
connue de l'espèce en France, elles sont bien entendu, si
l'identification de l'espèce est correcte, fort intéressantes.
La nouveauté de l'observation peut être due à deux causes:
insuffisance des connaissances antérieures (l'espèce était déjà
présente dans la région depuis longtemps mais n'y avait jamais
été observée); colonisation récente de cette région par l'espèce
concernée, soit que celle-ci soit actuellement en expansion dans
cette région, soit que des individus de cette espèce y aient été
introduits artificiellement par l'homne.
Pour pouvoir faire oeuvre utile, il importe avant tout
que chaque collaborateur à l'enquête de répartition des Amphibiens
en France s'assure de la validité de toutes ses déterminations, et
de l'exactitude de la localisation des observations. Ceci étant,
l'observateur soucieux d'une efficacité accrue de son travail.
pourra souhaiter concentrer son effort d'observation sur certaines
régions plus intéressantes que d'autres: régions pour lesquelles
les informations sur la répartition des Amphibiens sont
particulièrement insuffisantes ou douteuses; régions considérées
actuellement comme des limites d'aires de répartition, afin de
préciser autant que possible la situation de ces limites; régions
où certaines espèces n'avaient pas encore été signalées mais où
l'observateur les a trouvées, de manière à établir s'il s'agit
bien de populations stables ou au contraire d'individus isolés,
peut-être récemment introduite par l'homme mais n'ayant pas
fondé de populations.
L'observateur pourra donc être aidé dans son travail
s'il dispose d'un document faisant le point sur l'état actuel des
connaissences sur la répartition des Amphibiens en France.
Malheureusement, aucun des petits livres et guides des Amphibiens
d'Europe ou de France actuellement existantes ne peut jouer ce
rôle, la plupart de ces ouvrages étant en grande partie copiés
les uns sur les autres et répétant notamment les mêmes erreurs.
Le meilleur de ces guides, celui de Arnold et Burton (1978),
échappe à cette critique mais se situe à l'échelle de l'ensemble
de l'Europe, et les cartes de répartition, fort correctes en
général, qu'il donne, sont trop peu détaillées pour permettre un
Source : MNHN, Paris
14
travail efficace à l'échelle d'un seul pays comme la France.
Quant à l'Atlas préliminaire édité par la Société herpétologique
de France en 1978, il ne peut guère non plus remplir ce rôle en
raison de la méthode de travail qui a présidé à l'élaboration de
la plupart de ses cartes, les observations d'Amphibiens y étant
soit reportées telles quelles, sans examen critique de leur
validité, soit, dans certains cas, (et ce qui revient au même
du point de vue méthodologique), purement et simplement
supprimées, sans supplément d'enquête, lorsqu'elles ne
correspondaient pas avec les données de la littérature: il en
résulte que cet Atlas comporte, en plus de quelques rares cartes
ayant fait l'objet d'un traitement sérieux (par exemple Euproctus
asper et Euproctus montanus), d'une part des cartes manifestement
fausses, soit dans l'ensemble (par exemple Rana arvalis et Rana
ridibunda), soit en partie (par exemple Hyla arborea et Hyla
meridionalis), et d'autre part des cartes apparemment exactes
car ne contredisant pas les données de la littérature (par exemple
Bufo bufo et Rana dalmatina) mais reposant en réalité elles aussi
sur des points n'ayant fait l'objet d'aucun contrôle véritable,
et donc guère plus fiables que les précédentes.
Ayant depuis longtemps constaté l'existence d'une
lacune grave à cet égard, G. H. Parent s'est attaché à l'élaboration
d'un document de base regroupant, après un examen critique de
celles-ci, l'ensemble des données de la littérature et des
collections des Muséums, ainsi que ses observations personnelles
sur les Amphibiens et Reptiles Ge la France et du Bénélux. Ce
travail de synthèse, fruit de nombreuses années de recherches
bibliographiques, dans les Muséums et sur le terrain, ne constitue
nullement un document définitif, l'auteur l'admet lui-même. Le
but de ce travail n'est pas de remplacer l'Atlas de répartition
des Amphibiens en France actuellement en préparation, mais de
faire le point des connaissances actuelles en ce domaine. À ce
titre ce document sérieux et stimulant fournira un point d'appui
fort utile pour l'enquête de répartition. Le Collège scientifique
de l'enquête a jugé qu'il serait fort souhaitable que l'ensemble
des collaborateurs de l'enquête disposent d'un exemplaire de ce
document de travail, et a décidé, avec l'accord de G. H. Parent
(membre du Collège) et de la Société Linnéenne de Lyon (dans le
Source : MNHN, Paris
15
Bulletin de laquelle cet article est publié), de faire l'achat
d'un stock de tirés-à-part de cet article et de diffuser
ceux-ci auprès de tous les enquêteurs. Cet article rendra
également service aux herpétologistes s'intéressant aux Reptiles,
puisqu'il traite des Amphibiens et des Reptiles de France dans
leur ensemble.
Alain DUBOIS
Source : MNHN, Paris
Rédacteurs:
Abonnement annuel:
Prix au numéro:
Directeur de la publication:
N° commission paritaire:
Imprimé à:
Alain DUBOIS et Jean-Jacques MORERE
Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Muséum national d'Histoire naturelle
25, rue Cuvier
75005 Paris
102
BoFe
Alaïn DUBOIS
demande en cours
Ecole mixte et Collège d'Enseignement
Commercial, 19, rue Maria Deraismes,
75017 Paris
Source : MNHN, Paris