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ANNALES
DE LA
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DE
BELGIQUE.
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BRUXELLES PARIS
GAND & LEIPZIG, E. DEYROLLE, FILS,
C. MUQUARDT. rue de la Monnaie, 19.
H. MERZBACH, SUCCESSEUR. Æ:
| 1868 -1869
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE BELGIQUE
DÉPOSÉ AUX TERMES DE LA LOI.
Les opinions émises dans les Annales de la Société sont
propres à leurs auteurs. La Société n'en assume aucunement
la responsabilité.
BRUXELLES — IMPRIMERIE DE VEUVE NYS.
ANNALES
DE LA
MULIÉTE EXTOMOLOGIQUE
DE
ÉRL'CGEOUM.
TOME DOUZIÈME.
BRUXELLES
BRUXELLES PARIS
GAND & LEIPZIG, E. DEYROLLE, FILS,
C. MUQUARDT.
rue de la Monnaie, 19.
H. MERZBACH, SUCCESSEUR,
1868-1869
LÉPIDOPTÈRES
ER LAC LLE OR NP
Par le Dr. BOISDUVAL.
PRÉFACE
La découverte des mines d'or de la Californie était à peine signalée que
cette vaste région, jusqu'alors peu connue des gens du monde, était déjà le
point de mire des hommes déclassés de toutes les nations et des hommes
ruinés par des spéculations malheureuses, espérant tous, faire fortune sur
cette terre promise. Les uns y émigrèrent à leurs risques et périls, les autres
furent enrôlés et exploités par des compagnies; quelques-uns partirent aux
frais de la loterie du lingot d’or, mais pour les uns comme pour les autres,
il y eut bien des déceptions. Tous n'avaient pas la même chance. Si quelques
individus privilégiés s'enrichissaient, le nombre de ceux qui ne trouvaient
pas assez d'or pour subvenir à leurs besoins était bien plus considérable.
Beaucoup de ces émigrants, plus propres aux travaux de l'esprit qu'aux
travaux des mines, furent réduits, pour ne pas mourir de faim, à exercer
des métiers peu en rapport avec leur éducation. On vit des gens portant de
grands noms, se faire commissionnaires au coin des rues, garçons de barre,
blanchisseurs, laveurs de vaisselle, etc., avant tout il fallait trouver le
moyen de se nourrir, il n’y avait pas de mezco termine, c'était le {o be or
not to be.
Un naturaliste connu de tout le monde par son zèle et son amour de la
science, M. Lorquin, séduit comme les autres par ce brillant mirage, s'em-
barqua aussi pour la Californie, dans le but de refaire une fortune dont il
avait été si indignement dépouillé. Il partit en 1849 le cœur plein d’espé-
rance, croyant que dans cet eldorado il n’y avait pour ainsi dire qu'à se
baisser pour ramasser des pépites d'or.
Aussitôt à terre, sans se donner aucun repos, il se hâta de se rendre sur
SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 1
6 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
les placers, travailla comme un terrassier, avec autant de courage que
d'énergie, trouvant de temps en temps quelques parcelles du précieux
métal, mais le produit qu'il en retirait après un rude labeur, était insuffisant
pour Jui procurer les choses les plus indispensables à la vie, dans un pays
où tout était à un prix fabuleux : trente francs une douzaine d'œufs! et le
reste à l'avenant.
Ne sachant que faire et que devenir, il se roidit contre l'adversité, quitta
les placers, revint à San-Francisco, et mettant tout amour-propre de côté,
il fit comme beaucoup d'autres ; il exerça diverses professions fort en dehors
de ses habitudes, qui lui permirent de vivre et d’amasser un peu d'argent.
C’est de ce moment que date la position honorable qu’il a acquise aujour-
d'hui, à force d'économie, de travail et de persévérance.
Devenu plus libre de son temps et ayant près de lui sa famille qui était
venu le rejoindre, il sentit l'amour des sciences naturelles et surtout de
l'entomologie se réveiller en lui. Pour se livrer à ses goût, il ne craignit pas
de s'imposer de rudes privations et de grandes fatigues : il explora d’abord
tous les environs de San-Francisco, puis les bords du Sacramento et de la
Plume, fit des voyages dans la chaine de la Sierra-Nevada et s’aventura
jusque dans les forèts de l'intérieur, bravant la dent des ours et les crochets
des serpents à sonnettes.
Ces excursions dangereuses faites, pendant deux années, dans diverses
saisons, lui fournirent de belles récoltes d'insectes, dont il nous fit, il y a
dix-huit ans, deux envois fort remarquables. Une grande partie des Lépi-
doptères étant inconnus et entièrement nouveaux, nous publiâmes leurs
descriptions dans les annales de la Société entomologique de France, sous
là forme d'une petite faune locale. Depuis cette époque, le zèle de M. Lor-
quin ne se ralentit pas, au contraire, ayant plus de loisirs, il entreprit des
voyages dans des régions inexplorées : il alla visiter les montagnes du nord,
pénétra fort avant dans l'est et se dirigea plus tard chez les Apaches,
jusqu'à Los Angelos en Sonora. Le résultat des chasses faites dans ces
diverses parties de la Californie répondit pleinement à ce que l'on devait
attendre d'un homme tel que M. Lorquin. Cet entomologiste infatigable,
nous fit trois envois successifs d'objets recueillis dans ces différentes loca-
lités, renfermant chacun un grand nombre de nouveautés dont le chiffre
dépasse celui des espèces que nous avons fait connaitre dans la petite faune
dont il vient d'être question.
Nous avons cru qu'avec ces nouveaux matériaux nous rendrions service
aux lépidoptérologistes, en leur donnant aujourd'hui une seconde partie
non moins intéressante que la première. Pour rendre cet opuscule plus utile
et aussi complet que possible, nous avons, dans l'intérèt des personnes qui
PRÉFACE. 7
ne possèdent par notre travail précédent, reproduit toutes les phrases diagnos-
tiques des espèces décrites dans les annales de la Société entomologique ;
nous donnons même à la fin, sous forme d’appendice, la liste des Noctuélides
et des Géomètres, découvertes par M. Lorquin et communiquées par nous
au savant M. Guénée pour son species général. On aura ainsi l'ensemble
de tous les Lépidoptères trouvés jusqu’à ce jour en Californie.
Une fois M. Lorquin rentré en France, nous ne recevrons plus rien de
ce pays; après lui, la source sera tarie pour longtemps. Il ne faut pas
compter sur les chercheurs d'or pour colliger des insectes. :
Ainsi que nous l'avons dit dans notre première partie, si les Lépidoptères
de la Californie n’ont pas les couleurs splendides et les reflets éblouissants
de ceux des régions équinoxiales, ils ne sont pas pour cela moins intéres-
sants. Leur tenue plus simple et plus modeste rappelle les espèces des États-
Unis et surtout celles de la Sibérie et du nord de l’Europe; quelques-unes
sont mêmes identiques avec les nôtres; telles sont : les Vanessa Atalanta,
cardui, Antiopa, les Chelonia Caja et Dakurica, l'Arctia fuliginosa, la
Gonoptera libatrix, la Phlogophora meticulosa, l'Amphypyra pyramides,
l'Agrotis exclamationis, la Cucullia asteris, ete. A l'exception des Agarista
et des Ctenucha qui semblent être lesreprésentants de nos Zygénides, presque
toutes les espèces connues jusqu'à ce jour, appartiennent à ces genres euro-
péens, mais il n’y en a pas une seule qui nous rappelle les genres exclusi-
vement propres à l'Amérique centrale ; comme par exemple : les Zeptalis,
les Zuterpes, les Héliconiens, les Acrées, les Catagrammes, les Cybdelis,
les Fpicalies, les Hétérochroas, les Morphos, les Pavonies, les Castnies, les
Coronis,-ete. L'Europe possède une Erycinide du genre Nemeobius ; on
trouve en Californie un autre Erycinide appartenant à un genre très-
voisin.
En Europe nous avons certains genres qui renferment beaucoup d'espèces,
et dont les individus nombreux se rencontrent un peu partout, tels que les
Mélitées, les Lycénides, les Argynnes, les Satyres, les Hespérides. Il en est
de même en Californie, où les espèces quoique différentes ont exactement
‘les mêmes habitudes. D’après les renseignements que nous devons à l’obli-
geance de M. Lorquin, on ne voit rien voler dans les parties découvertes et
sablonneuses où il n’y a pas de végétation, si ce n’est quelquefois une Piéride
ou une Coliade égarées. Le bord des rivières, les clairières des bois, le voi-
sinage des forêts, les montagnes herbeuses et les lieux en culture sont les
seuls endroits favorables à la chasse des lépidoptères.
Nous ne terminerons pas sans dire un mot des autres voyages de M. Lor-
quin. Cet intrépide naturaliste avait, avant son départ pour la Californie,
formé le projet d'aller au Moluques ou aux iles Philippines. Ces beaux
8 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
papillons dont il n'existait guère que des débris disséminés dans divers
Musées, surexcitaient son imagination ; il était convaincu en outre, qu'avec
son zèle et son activité, il découvrirait dans ces riches parages beaucoup
d'autres espèces inconnues. Poursuivi par cette idée qui lui revenait sans
cesse, et stimulé par le désir d'enrichir les collections d'exemplaires irrépro-
chables et la science de nouveautés, il dit adieu pour quelque temps à la
Californie et s'embarqua en 1857, à San-Francisco pour la Chine ; après
une traversée assez courte il arriva à Hongkong, où il dut rester quelques
jours à attendre un navire en partance pour la Cochinchine. Ne voulant
pas perdre son temps sur le territoire chinois, il fit de petites excursions
dans la campagne et récolta quelques insectes, principalement des Lépido-
ptères; mais ces chasses faites dans une localité assez circonserite, ne lui
offrirent rien d'intéressant. Arrivé à Saigon, il agit de même, en attendant
une occasion pour les Philippines. Un peu plus heureux qu'en Chine, il prit
plusieurs Æ'uplæa non encore décrites, mais que l’on avait recues en France
dès le commencement de l'occupation. Enfin le moment du départ arriva ;
quelques jours après il abordait à Manille; son rève était accompli. Les
chasses qu'il fit dans l'ile de Luçon et dans quelques petites iles enviran-
nantes furent aussi fructueuses que remarquables. Il trouva là toutes ces
belles espèces décrites ou figurées, manquant encore à beaucoup de collec-
tions : tellesquel'Ornithoptera Rhadamanthus, les beaux Papilio Jupiter,
Emaltionet Dœdalus, les splendides Zuplæa Dufresniiet Lorquini,l Idæa,
Leuconoe, la Zethera pimplea, une suite de jolies Piérides, une belle série
de Lycénides, ete. Cependant il n'eut pas le bonheur de prendre le bel
Ornithoptera Magellanus ni le rare Papilio idæoides que l'on avait déjà
reçus de ce pays.
Uneinfinitéde ces espèces envoyées en France par M. Lorquin auraient été
nouvelles deux ou trois ans plus tôt. Malheureusement pour notre voyageur,
il avait été devancé par M. Semper, qui, avant l'arrivée de M. Lorquin, avait
envoyé les mêmes espèces et d'autres encore, prises dans le nord de Luçon
et à Mindoro, à M. Felder de Vienne pour être décrites ou figurées dans
l'ouvrage qu'il publiait à cette époque. Il est de toute justice cependant de
déclarer ici, que, si M. Semper a pris un certain nombre d'espèces qui ont
échappé aux recherches de M. Lorquin, il s’en est trouvé aussi quelques
unes dans les envois de ce dernier, qui ont échappé aux recherches de
M. Semper. Celles qui se sont trouvées dans ce cas, ayant été acquises par
M. Depuiset ont été immédiatement expédiées par lui à M. Felder ou à
M. Hewitson. Nous devons ajouter que foutes les fois que ces messieurs
ont figuré une de ces espèces nouvelles, ils n'ont jamais manqué de dire
que l'honneur de la découverte appartenait à notre compatriote,
PRÉFACE. 9
Après deux années passées aux iles Philippines, M. Lorquin revint en
Chine où il fit une belle récolte de papillons; puis il retourna en Californie.
Mais il était à peine reposé de ses fatigues, qu'il regretta amèrement de ne
pas avoir visité les Moluques, patrie du Priam, de l’Ulysse, du Remus,
de l’Amphytrion. ete. Ne pouvant résister plus longtemps au désir qu'il
avait de faire ce voyage, il s'embarqua de nouveau pour la Chine et la
Cochinchine ; forcé d'attendre dans ce dernier lieu un navire, 1l employa
son temps à explorer tous les environs de Saigon, sous la griffe des tigres
qui pullulent chez les Annamites, espérant toujours découvrir des espèces
inédites. Malheureusement, il n’en fut pas ainsi; il fut mal recompensé de
sa peine et des dangers auxquels il s'était exposé, 1l ne prit rien de remar-
quable; c’étaient des espèces ordinaires du littoral de la Chine ou de celles
que l’on reçoit assez communément de l'Inde. Pour trouver du nouveau, il
aurait fallu pénétrer dans les forêts de l’intérieur. Voyant ce peu de succès
il se hâta de passer à Manille où il trouva une mauvaise barque allant à
Célèbes ; arrivé dans cette grande île aussi vaste que la France et couverte
d'immenses forèts, il récolta des insectes de tous les ordres, surtout de magni-
fiques Lépidoptères, qui n'étaient guère connus que des Hollandais et des
Anglais; il explora pendant près d’une année plusieurs parties de cette riche
contrée. À son grand regret, il ne put visiter le royaume de Macassar où il
eut fait une ample moisson de fort belles espèces qu'on ne rencontre pas dans
le voisinage de Manado et de Tondano. Ne trouvant plus rien de nouveau,
il quitta ce beau pays pour Halmeira, autre terre promise, où 1l prit des
espèces superbes ; entre autres la belle variété Cresus du Priam, etle splen-
dide Payilio Telemachus.
Ne se croyant pas trop en sûreté au milieu des Alfours qui habitent cette
île, il prit la résolution de terminer son voyage par une visite aux Papous.
Dans le petit archipel d'Arrow formé de nombreux ilots, habités par ces
peuplades, on commence à trouver les espèces de la nouvelle-Guinée.
M. Lorquin quoique malade par l'influence d’un climat humide et maréca-
geux, entrainé par son zèle pour les découvertes, n’en continua pas moins
ses explorations entomologiques. La chance lui fut favorable ; il prit les
rares Papilio Avion, Tydœus et Ormenus, éleva de la chenille sur l’Aris-
tolochia Gaudichaudii la jolie variété Arruana du Priam, ete.
Sentant sa santé s’affaiblir de jour en jour, il songea définitivement à son
retour; en conséquence, il se rendit à Amboine avec le dessein d'explorer
cette petite ile qui avait fourni de très-belles choses pour louvrage de
Cramer; mais, épuisé par les privations et exténué de fatigue, il y tomba
gravement malade et ne put chasser que dans le jardin de l'hôpital. Aussitôt
qu'il fut un peu mieux, il quitta les Moluques sur un bâtiment hollandais
10 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
qui le transporta à Java, d'où il partit pour Singapoor ; de ce dernier point
il se mit en route pour la France et revit sa patrie après une longue
absence.
Lorsqu'on a vu les brillantes récoltes faites aux Moluques par M. Lor-
quin, on se demande comment un seul homme abandonné à lui-même, dans
des pays aussi inhospitaliers, avec de très faibles moyens, a pu recueillir
tant d'objets remarquables. Quel dommage que ce naturaliste ne soit pas
parti quelques années plus tôt, comme il en avait l'intention ! il aurait eu le
mérite de faire connaitre le premier, beaucoup d'espèces nouvelles. Par une
sorte de fatalité, il avait encore été devancé par un autre naturaliste,
M. Wallace. Ce voyageur accompagné d’un personnel suffisant et muni de
ressources importantes avait, pendant plusieurs années, exploré ces mêmes
iles et d'autres du même groupe. Lorsque les premiers envois de M. Wal-
lace parvinrent en Angleterre on fut ébloui par la beauté des espèces nou-
velles. Jamais on n'avait rien vu de plus splendide. D’après cela on conçoit
aisément que M. Lorquin repassant sur les traces de M. Wallace n’a pu
que glaner après lui. Les nouveautés étaient déjà figurées et les belles pièces
répandues dans un certain nombre de collections, bien avant son arrivée
aux Moluques. Quoiqu'il en soit, les Entomologistes ne sauraient témoigner
trop de reconnaissance à M. Lorquin pour avoir enrichi la science d’espèces
admirables dont la plupart manquaient encore à beaucoup de collections.
Il serait à désirer que les gouvernements qui envoient à grands frais des
naturalistes dans différentes parties du monde, puissent rencontrer des
hommes animés d'autant de zèle que M. Lorquin. De hautes récompenses ont
été plus d'une fois accordées à tel voyageur qui les avait bien moins méritées
que cet homme modeste, qui, par amour des sciences naturelles, a enduré
toutes les misères, risqué vingt foissa vie, soit au milieu des hordes barbares
demi-sauvages, soit en s'exposant à la voracité des tigres (1), des pan-
thères, etc.
(1) M. Lorquin nous a raconté qu’en Cochinchine, un tigre avait enlevé plus d'une fois le faction-
naire à la porte de sa guérite, et que, pendant son séjour à Saigon, un de ces terribles animaux
avait emporté un âne employé pour les commissions du poste; à Singapoor les tigres ne sont pas
moins féroces, iis passent à la nage le détroit de Malacea et se répandent dans l'ile, ils ont eu quel-
quefois l’audace de pénétrer dans l'hôpital et de saisir un malade dans son lit.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Première partie.
RHOPALOCÉÈRES.
PAPILIONIDES.
1. Papilio Rutulus, Boisd.
Alæ dentatæ flavæ margine nigro ; anticæ fasciis quatuor nigris ; posticæ fascia
unica, lunula incisuraque ant fulvis.
Il a tout à fait le port et la taille du Turnus dont il n’est peut-être qu'une
modification locale. Se trouve assez communément au printemps et en été.
2. Papilio Eurymedon, Boisd.
Alæ dentatæ nigræ; anticæ fasciis tribus punctisque marginalibus albido-flaves-
centibus ; posticæ fasciis duabus latis lunulisque marginalibus albido-flavescentibus ;
incisura anali lunulisque duabus fulvis.
Ce beau papillon a le port et la taille du Turnus.
3. Papilio Zolicaon, Boisd,
Alæ dentatæ flavæ margine nigro; poslicæ caudatæ maculis cœæruleis serie
digestis ocelloque anal ferrugineo nigro-pupillato.
Il est très voisin de notre Machaon mais il en est bien distinct par son
œil anal pupillé comme dans Asterias.
Il parait aux mêmes époques que notre Machaon .
4, Papilio Philenor, Boisd.
Vit comme aux Etats-Unis sur l’Aristolochia serpentaria, au printemps
et en été.
9. Parnassius Nomion, Fischer, Bull. de la Russie, T. 6.
Un individu pris dans les montagnes ne diffère pas sensiblement de ceux
de la Sibérie orientale ; seulement il est un peu plus noirâtre.
12 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
6. Parnassius Smintheus, Doubled. et Hewits. Gen. Diurn. Lep.
do 2 PA à
Montagnes du Nord. Il est à peine de la taille de la Pieris Brassicæ.
7. Parnassius Clarius, Eversm. Bull. de Moscou, XVI, p. 539,
PE ah cc:
Alæ integre albæ ; posticæ ocellis minutis infraque basi maculis rubris ; anticæ
maculis nigris ; feminæ sacco produclo albo.
Il est un peu plus grand que notre Phœbus dont il a le port.
Montagnes de la Californie, en juillet.
PIERIDES.
8. Pieris Sisymbrii, Boisd,
Subaffinis Napi : alæ anticæ supra albæ, macula media, striga interrupta stri-
gisque apicalibus nigro-fuscis ; posticæ albæ immaculatæ ; his subtus late fusco-
venosis.
Cette piéride est rare et fait le passage aux espèces de la division de
Daplidice.
9. Pieris Leucodice, Eversm. Bull. de Moscou, XVI.
Un individu pris dans les montagnes du Nord ne nous parait pas différer
des individus de l’Altaï.
10. Pieris Protodice, Spec. p. 543, 152.
Aussi commune dans le Sacramento que dans les autres parties de l'Amé-
rique du nord.
11. Anthocharis Sara, Boisd.
Alæ albæ ; anticæ apicenigræ macula magna triangulata rubro-crocea ; posticæ
strigis obsolelis apicalibus fuscis ; his sublus fusco-viridi adspersis.
Cette charmante espèce a le port de notre Cardamines, elle n’est pas
rare au printemps dans les champs aux environs de San-Francisco.
12, Anthocharis lanceolata, Boisd.
Alæ elongatæ albæ; anticæ apice falcatæ macula sub-costali extimoque fuscis ;
anticæ sublus albæ macula fusca apice viridi-cinereo ; posticæ sublus viridi-fusco-
reticulato-marmoralæ, striga costali distincla alba.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 13
Elle habite les montagnes de la Juba. Très rare.
On trouve aussi en Californie l'Ausonides qui est à peine distincte de
notre Ausonia.
13. Rhodocera Rhamni, Linné.
Semblable à celle d'Europe avec les angles un peu plus aigus. A-t-elle
étéprise véritablement en Californie ?
14. Colias Eurytheme, Boisd.
Très voisine de la Chrysotheme d'Europe dont elle n’est peut-être
qu’une modification locale un peu plus grande, d’un fauve orangé plus vif,
avec les nervures jaunes moins nombreuses. Les taches qui divisent la bor-
dure des ailes inférieures dans les femelles, moins nettes et moins marquées
que dans Chrysotheme.
Commune dans toute la Californie. Elle habite aussi le Mexique.
15. Colias Amphidusa, Boisd.
Elle a tout à fait le port et l'aspect de notre Edusa, maiselle n'appartient
pas à la même division, puisque le mâle est dépourvu d'espace glanduleux
sur le bord externe des secondes ailes. Les femelles que nous avons vues
sont d'un blanc soufré et ressemblent à notre variété Helice.
Commune dans le Nord de la Californie.
Malgré l'opinion contraire de M. Lorquin, nous ne serions pas éloigné
de croire que cette espèce ne füt qu'une variété locale de la précédente.
LYCÆNIDES
16. Thecla Melinus, Hübn. Züt. 121, 122.
Assez abondant en Californie dans les bois de chènes.
17. Thecla Sylvinus, Boisd.
Alæ supra fuscæ ; subtus cinereæ puncto medio strigisque duabus punctorum
nigrorum; poslicæ lunula rufa signatæ, anqulo ani cinereo-cærulescenti.
Cette espèce qui a le port de notre pruni n’est pas très rare dans les bois.
SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 2
14 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
18, Thecla auretorum, Boisd.
Alæ supra fuscæ ; posticæ angulo ani obsolete fulvo-lunulato ; omnes sublus
fuscæ; posticæ striga undulata obscuriori, angulo ani nigro lunulisque duabus
fulvis.
Il a le port de l'acaciæ d'Europe.
Très rare. Deécrit sur un seul individu mâle.
19, Thecla Sœpium, Boisd.
Alæ supra brunneo-rufeæ ; sublus fuscæ striga tenui undulato-crenulala alba,
posticarum angulo ani cinereo-cœrulescenti lunulaque nigra.
Il a le port de notre acaciæ. Vole en juin dans les broussailles,
20, Thecla Grunus, Boisd.
Alæ supra pallide fuscæ, feminæ disco fulvescenti; subtus albido lutescentes
striga media undulata obscuriori, in posticis cœrulescente.
Cette espèce de la taille de notre quereàs s'éloigne par le facies de toutes
nos espèces européennes. Assez rare.
21. Thecla Iroides, Boisd.
Alæ supra fuscæ immaculatæ, femine disco subferrugineo; anticæ subtus fuscæ ;
posticæ ferrugineæ basi late obscuriori strigaque punclorum nigrorum.
Cette espèce a tout à fait le port d'Jrus de l'Amérique septentrionale, mais,
outre sa taille notablement plus petite, elle s'en distingue au premier coup
d'œil par sa frange non entrecoupée.
Habite les buissons de Smilax d'une grande partie du centre de la
Californie.
22. Thecla Eryphon, Boisd,
Alæ supra fuscæ disco ferrugineo ; subtus castaneæ ; posticæ fusco-vinosæ strigis
tribus valde sinuatis nigris albido marginatis.
Cette espèce est, comme la précédente, une création propre à l'Amérique
du Nord; elle ressemble en petit au Niphon de Géorgie figuré par Hübner
dans son Zütraege.
LÉPIDOPTÉRES DE LA CALIFORNIE. 15
23. Thecla dumetorum, Boisd,
Il ressemble tout à fait à notre rubi : il n’est probablement qu'un simple
variété locale de cette espèce européenne.
24. Polyommatus hypophlæas, Boisd,
Très voisin de notre Phlæas, mais plus petit avec les points plus marqués
et les ailes plus arrondies.
Nord de la Californie. Il se retrouve dans tout le Nord des États-Unis.
25. Polyommatus Helloides, Boisd.
Alæ supra obscure fulvæ nigro maculatæ, maris violaceo micantes ; subtus anticæ
fulvæ nigro punctatæ ; posticæ cinereo-fuscæ lunulis ferrugineis.
Il a le port de notre Phlæas, mais il est un peu plus grand avec un beau
reflet violet dans le mäle.
26. Polyommatus Gorgon, Boisd.
Alæ supra maris nitide violaceo-micantes, margine tenui nigro, fimbria albo
intersecta ; anticæ puncto sub-coslali nigro, posticæ litura anali fulva. Ale feminæ
fuscæ fulvo-pallido maculutæ ; omnes sublus in utroque sexu, cinereæ nigro-ocellatæ
fascia marginali fulva.
Cette belle espèce a le port et la taille de notre Hiere. Le mâle a un reflet
d'un beau violet vif avec une petite bordure noire et'la frange entrecoupée
de blanc. Le dessus de la femelle est d’un brun terne tacheté de fauve pâle.
Montagnes de la Californie.
27. Polyommatus Xanthoides, Boisd.
Alæ supra fusco-cinereæ, pallidæ, nitidæ, margine tenuissimo nigro, fimbria alba
nigro secla ; anticæ puncto uno allerove nigris ; posticæ lilura anali fulva, obsoleta
nigro punclata. Omnes subtus cinereo-rufescentes nigro ocellatæ litura anali fulva.
Montagnes de la Californie. Nous ne connaissons que le mäle.
28. Polyommatus Arota, Boisd.
Alæ supra muris fusco-rufescentes, nitidæ, margine lenui fusco, obsoletissime
nigro-virgulalæ ; alæ supra feminæ fuscæ, disco fulvo nigro punctato ; posticæ in
ulroque sexu breviler caudadæ, punclis duobus analibus nigris; anticæ subtus
cinereo-fulvæ nigro punctalæ, poslicæ cinereæ, obsoletius punctalæ fasciaante-mar-
ginali albida.
16 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Il a le port et la taille de l'Aphnœus Vulcanus.
Montagnes de la Juba en mai.
29. Lycæna Amyntula, Boisd.
Variété locale du Comyntas des États-Unis. Il en diffère en ce que le
mâle n'a pas de lunules fauvse en dessus et en ce qu'il n’y a que la lunule
anale qui soit saupoudrée en dessous d’atômes dorés.
30. Lycæna exilis, Boisd.
Alæ feminæ supra fuscæ ; anticæ sublus dilute fuscæ albido strigulalæ; posticæ
subtus albidæ fusco-strigulatæ ocellis septem nigris, nitidis, auro-pulverulentis.
Ceite jolie petite espèce est une des plus petites que nous connuissions.
Elle est de moitié plus petite que notre Alsus.
31. Lycæna Antægon, Boisd.
Alæ supra maris violaceo-cœruleæ, nitidæ, margine tenui nigro, fimbria alba ;
posticæ fascia fulva nigro-punctata ; subtus cinereæ nigro ocellatæ ; posticæ fascia
fulva, lunulata ocellisque nigris auro-pulverulentis.
Lycæna Acmon? Westw. et Hewits. Gen. Diurn. Lep. PI. 76, f. 1.
Cette charmante espèce bien distincte denotre Argus et de notre Ægon,
se trouve assez communément aux environs de San-Francisco.
32. Lycæna Xerxes, Boisd.
Alæ supra maris violaceo-cæruleæ, feminæ fuscæ, margine tenui nigro, fimbria
alba; sublus omnes cinereæ punctis omnibus albis, nigro haud fœtis.
Cette espèce si remarquable par le dessous est rare, elle habite les Mon-
tagnes de la Juba.
33. Lycæna Sæpiolus, Boisd. "
Alæ supra argenteo-cæruleæ margine latiori nigro fimbria alba; anticæ puncto
subcostali nigro; femina supra fusca, basi cœrulescenti ; omnes sublus cinereæ
punctis minoribus nigris; posticæ lunulis obsolelissimis, marginalibus ad ungulum
- ani fulvis.
Cette jolie Lycène est en dessus du mème bleu que notre Damon, avec
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 17
une large bordure noire, mais elle a le port du Donxelii et offre de même
un point sous costal noir.
En juin dans les montagnes.
34. Lycæna Icarioides, Boisd.
Alæ maris subviolaceo-cæruleæ, feminæ fuscæ; margine tenui nigro fimbria
albida ; sublus albido-cinerascentes ; anticæ punctis nigris ocellatis ; posticæ punctis
albis vix nigro pupillatis.
Vole en juin dans les montagnes peu élevées,
35. Lycæna Pheres, Boisd,
Alæ supra maris cœæruleo-violaceæ, fimbria alba, feminæ fuscæ basi violaceo;
subtus cinereo albidæ; anticæ punctis ocellatis nigris; posticæ punctis albis
cϾctis.
Environs de San-Francisco.
36. Lycæna heteronea, Boisd.
Alæ supra maris cœruleo-violaceæ, margine tenui nigro fimbria albida, nervis
crassioribus ; subltus albido-cinereæ ; anticæ lunula media punctisque biserialis
nigris; poslicæ maculis cinereo-albicantibus, biserialis obsoletis, haud pupillatis.
Alæ feminæ supra fuscæ fulvo plagiatæ, nigro punctate.
Cette espèce remarquable fait le passage des Lycæna aux Polyommatus,
car la femelle a, par le dessus, une grande analogie avec les femelles de
Hiere et de Chryseis.
37. Lycæna enoptes, Boisd.
Atæ supra violaceo-cæruleæ, nitidæ, margine latiori nigro, fimbria albo inter-
secta; subtus albido cinereæ punclis ocellaribus numerosis nigris; posticæ fascia
et maculis quinque fulvis.
Il a le port et la taille de notre Hylas mais il en est bien distinct par sa
large bordure noire et par ses ailes supérieures dépourvues en dessus de
point central.
Se trouve en mai sur les collines arides.
38. Lycæna Piasus, Boisd.
Alæ supra cæruleo-violaceæ, fimbria alba, feminæ nigro marginalæ; subtus
albido-cinereæ punctis numerosis nigris, ocellalis, fascia albida separatis.
18 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Un peu plus grand que notre Argiolus auquel il ressemble beaucoup au
premier coup d'œil.
Voltige au printemps et en été dans les bois.
39. Lycæna pseudargiolus, Boisd. et Leconte, Iconog. des Lép.
de l'Amérique septentrionale, PI. 36.
Ne diffère pas des individus des autres parties des États-Unis. Voltige
assez communément en avril dans les buissons.
40. Lycæna antiacis, Boisd.
Ale supra maris violaceo-cæruleæ, margine tenui nigro, fimbria albida; subtus
cinereæ punclis numerosis nigris valde ocellatis.
Cette belle espèce a le port et la taille de notre Alcon.
DANAIDES.
41. Danais Archippus, Fab. God. etc.
Très commune sur les asclepias dans toutes les parties chaudes de la
Californie.
NYMPHALIDES.
42. Limenitis Eulalia, Doubl. et Hewits. Gen. Diurn. Lepid.
PS6.
Cette belle Limenitis semble faire le passage aux ÆZeterochroa. Elle est très
voisine de la Predowii du Mexique figurée par Hübner.
Sa chenille vit sur les S'aliz.
43, Limenitis Lorquinii, Boisd.
Ale fuscæ subdentatæ fascia communi maculari alba ; anticæ apice ferrugineæ ;
posticæ punctis duobus analibus fulvis ; sublus fusco-ferrugineæ, maculis fasciaque
maculari albis.
Cette jolie Zimenitis du groupe de Camilla n’est pas rare en Californie;
elle parait du 15 mai au 10 juin.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 19
44, Argynnis Callippe, Boisd.
Alæ denticulatæ, supra fulvæ nigro maculatæ; posticæ sublus cinereo-fulvæ
feminæ flavidæ, maculis circiter 29, costa margineque addominali argenteis :
anticæ subtus rubro-fulyæ lunulis marginalibus maculisque binis apicalibus ar-
genteis.
Cette jolie Argynne plus grande qu'aucune de nos espèces européennes
n’est pas très rare dans les forèts ; elle vole en juin.
45. Argynnis Zerene, Boisd.
Alæ denticulatæ supra vivide fulvæ, nigro maculatæ; posticæ subtus dilute
ferrugineæ, passim obscuriores maculis flavidis haud argentatis.
Elle est de la taille de notre À dippe, mais ses ailes sont d’un fauve bien
plus vif. Elle n’est pas très rare en juin au bord des bois, dans les montagnes
peu élevées.
46. Argynnis Astarte, Doubl. et Hewits. Gen. Diurn. Lepid.
Pl 22175.
M. Lorquin en a pris un seul individu dans les Montagnes rocheuses au
Nord de la Californie.
47. Melitæa Chalcedon, Boisd. Doubl, et Hewits. Gen. Diurn.
Lepid. PI. 23, f. I.
Lorsque nous avons prèté cette espèce à M. Doubleday pour son bel
ouvrage, elle était unique, nous ignorions à cette époque sa véritable patrie.
Maintenant on sait qu’elle habite la Californie et qu'elle y est très commune.
48. Melitæa Editha, Boisd.
Alæ supra fusco-nigræ, fulvo flavidoque fasciaiim maculatæ; posticæ sublus
fulvæ fascis tribus flavidis, anteriore irreguluri interrupta; fascia fulva penultima
flavido pupillata.
Assez commune en juin dans les bois montueux.
Cette jolie Mélitée appartient ainsi que la précédente au groupe de
Maturna, Artemis, Cynthia etc. Peut-être la même que l'Anicia de
Doubleday.
49. Melitæa palla, Boisd.
Alæ supra nigro fulvoque variæ, subtus fulvæ ; posticæ maculis basalibus fas-
cüsque duabus flavidis.
20 LÉDIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Très commune dans toute la Californie.
Elle a le port et la taille de notre Afhalia mais elle est d'un fauve
plus vif.
50. Melitæa pulchella, Boisd.
Papilio Tharos, Drury, Ins. I. PI. 21, f. 5-6.
Assez répandue dans le centre de la Californie.
Il ne faut pas confondre cette espèce avec la TAaros de Cramer qui habite
certaines parties de l'Amérique septentrionale.
51. Vanessa Progne, Cramer, PI. 5, E.F.
Très rare en Californie.
52. Vanessa Californica, Boisd.
Alæ supra fulvæ limbo nigro absque lunulis cœruleis; anticæ maculis tribus
disci nigris.
Cette belle et intéressante Vanesse est a peu près de la taille de notre
Xanthomelas. Elle est assez rare ; sa chenille n’est pas encore connue.
53. Vanessa Antiopa, Linné.
Elle se trouve assez communément au bord des bois et des rivières. Elle
habite aussi le Mexique et plusieurs parties de l'Amérique du Nord.
54. Vanessa Atalanta, Linné.
On la rencontre à l'automne, dans les lieux ou croissent les orties.
Elle se trouve aussi dans plusieurs autres parties des Etats-Unis et au
Mexique.
5. Vanessa cardui, Linné.
Beaucoup moins commune que sur l’ancien continent.
56. Vanessa Huntera, Fabricius.
Plus commune que Cardui.
57. Vanessa Carye, Hübner, Exot. Sammlung.
Elle se trouve tout le long de la côte occidentale, depuis le Chili jusqu'en
Californie.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 21
58. Vanessa Cœnia, Hübner, Exot. Sammlung.
Assez commune en Californie.
SATYRIDES.
59, Satyrus Ariane, Boisi.
Alæ nigro-fuscæ ; anticæ utrinque oculis duobus atris, pupilla alba iride fulvo;
posticæ subtus strigis duabus undulatis obscuris, ocellis sex plus minusve obsolelis.
Il a le port et la taille de notre Phædra, et doit ètre placé entre cette
espèce etl’Alope des autres parties des États-Unis.
Commun en juillet dans les forêts herbeuses.
60. Satyrus Sthenele, Boisd.
Alæ dentatæ fuscæ; anticæ ocellis duobus nigris pupilla alba ; subtus, cinereæ,
ocellis anticarum ride fulva; posticæ fascia media angulata ocellisque duobus
analibus.
Il a le port et la taille des plus petits individus de notre Fauna; il vole
dans les lieux élevés en juillet; il est beaucoup moins commun que le
précédent.
61. Satyrus Californicus, Doubl. et Hewits. Gen. Diurn. Lepid.
P1:66, f..2.
Il a le port et la taille de notre Davus ; il lui ressemble par le dessin du
dessous , mais il est tres différent par le dessus des ailes qui est entièrement
blanc comme dans la femelle de Phryne; il vole dans les lieux frais et
ombragés.
62. Satyrus galactinus, Boisd.
Alæ utrinque albidæ, supra immaculatæ, anticæ sublus, striga ferruginea
ocelloque minuto apicali; posticæ sublus basi cinereo conspersæ striga angulata
obscura ocellisque binis tribusve minulis.
Ilressemble beaucoup au précédent, sauf qu'il est d’un blanc plus jaunâtre.
Il habite les lieux ombragés des montagnes.
Malgré l'opinion contraire de M. Lorquin ; il pourrait bien n'être qu'une
SOC, ENTOM, DE BELIGQUE, T. XII. 3
22 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
variété locale du Californicus, nous ne serions même pas très étonné que
tous les deux ne fussent que des modifications américaines de notre Davus.
HESPERIDES.
63. Eudamus Bathylus, Smith-Abbot. Ins. of Georg. I, PI. 22.
Assez commun dans les bois.
64. Thanaos Cervantes, Graslin. Ann. Soc. Ent. de France.
Ün peu plus grande que les individus d'Espagne.
65. Thanaos Brizo, Boisd. et Leconte, 1 conographie des papillons
et des chenilles de l'Amér. sept. PI. 66.
Très voisine de la précédente.
66. Thanaos Juvenalis, Fab. Ent. Syst.
Un peu plus petite que les individus de la Géorgie.
67. Thanaos tristis, Boisd.
Alæ nigro-fuscæ; anticæ punctulo medio strigaque e punctulis sex similibus,
transversis albidis; posticæ fimbria alba.
Elle a le port et la taille de /yvenalis.
68. Syrichtus Oilus, Linné.
Hesperia tartarus, Hübner, Pap. 716, 717.
Commune dans une grande partie de l'Amérique.
69. Syrichtus ruralis, Boisd.
Port ettaillede Carthami, avec les ailes un peu plus noires ; deux taches
blanches entre la base et la bande transverse des premières ailes ; les deux
bandes de taches des secondes ailes, plus nettes et plus tranchées. Dessous
des inférieures très différent de.celui de nos espèces européennes.
70. Syrichtus cæspitalis, Boisd.
Un peu plus grande que notre AZveolus dont elle est voisine. Fond des ailes
un peu plus noir; deux petites taches blanches au lieu d'une see entre la
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. D. 3
base et la bande transverse des premières ailes; les ailes inférieures ayant
sur leur milien une petite bande maculaire, au lieu d'une seule tache comme
chez A/veolus. Dessous des secondes ailes avec la bande médiane plus étroite,
plus continue et dentée en scie; point de taches blanches à la base.
Se trouve au printemps avec la précédente.
71. Syrichtus scriptura, Boisd.
Plus petite d’un tiers que les plus petits individus d’A/veolus. Les taches
blanches un peu plus petites; deux petites taches blanches entre la base et
la bande transverse des ailes supérieures, comme chez cæspitalis ; dessous des
ailes inférieures blanshâtre, avec les taches blanches peu tranchées, mais
distinctes.
Dans les lieux arides au printemps.
72. Syrichtus ericetorum, Boisd.
Le mäle au premier coup d'œil semble s'éloigner un peu des autres
S'yrichtus ; la femelle au contraire ressemble complétement aux espèces
congenères. Port et taille d'Assalte de Clerck. Dessus des ailes du mâle d’un
blanc légèrement soufré, n'ayant d'autre dessin qu’une ligne terminale en
feston, formant comme une rangée de petites taches sagittées. Dessous des
ailes blanc ; celui des inférieures avec deux bandes brunûtres, l’'unecouvrantla
base et l’autre à l'extrémité. Dessus de la femelle noirâtre avec deux bandes
blanches transversales, communes ; la première au milieu, large, sinuée, irré-
gulière ; la seconde beaucoup plus étroite, formée de petites taches sagittées,
excepté celle qui est sur la côte des supérieures qui est quadrangulaire
coupée par les nervures et rentrée en dedans.
Se trouve ça et là à la fin du printemps dans les lieux incultes.
73. Hesperia Comma, Linné.
Semblable en tout aux individus européens.
74. Hesperia Sylvanus, Fab. Hübner etc.
Ne diffère en rien du type européen.
75. Hesperia Sylvanoides, Boisd.
Taille et port de notre Sylvanus. Dessus du mäle à peu près comme dans
cette espèce, sauf qu'entre l'épi, ou tache noire oblique, il y a une liture
noirâtre, et qu'il n'y a pas à l'extrémité les trois ou quatre points un peu
24 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
plus pâles que le fond. Dessus de la femelle offrant sur le disque une tache
triangulaire noire, suivie d’une petite tâche blanche transparante ; sommet
marqué de trois points jaunes. Dessous des ailes d'un jaune pâle, quel-
quefois un peu grisâtre.
Assez commune en mai et juin sur les fleurs au bord des bois.
76. Hesperia nemorum, Boisd.
Dessus du mâle comme dans S'ylvanoides ; la bordure un peu plus large,
ainsi que l’'épi qui se prolonge de même par une liture jusqu'au sommet.
Dessous des ailes d'un jaune un peu plus foncé que dans Actæon; celui des
inférieures sans taches, celui des supérieures plus pâle au milieu avec
l'empreinte de l’épi de la face opposée.
En juin dans les bois, Nous ne connaissons pas la femelle.
77. Hesperia agricola, Boisd.
Port de Sylvanus, taille d'Actæon. Dessus des ailes plus noirâtre que
dans ces deux espèces ; celui des supérieures ayant l’épi prolongé jusqu’au
sommet par une liture noirâtre; une rangée terminale de points jaunes
entre la bordure et ce même épi; celui des inférieures avec la bordure noire
assez large et la base rembrunie. Dessous des premières ailes jaune avec
l'épi moins prononcé qu'en dessus ; celui des secondes ailes avec une espèce
de bande transverse presque médiane d’un ton plus pâle.
On la trouve au commencement de juin dans les champs incultes. Nous
n'avons vu que des mâles.
78. Hesperia pratincola, Boisd.
Taille et port d’Ac{æon. Dessus des ailes d'un jaune plus gai, presque
sans bordure, offrant seulement, chez certains individus mâles, quelques
traits triangulaires, noirâtres sur les nervures; celui des supérieures avec
l'épi comme dans S'ylvanus, ordinairement surmonté vers le sommet d'un
trait noirâtre, plus ou moins effacé. Dessous d’un jaune uniforme ; celui des
supérieures ayant vers le sommet, sur la côte, une petite tache un peu plus
päle que le fond, très peu distincte ; l'épi moins prononcé qu'en dessus;
celui des inférieures sans taches. Femelle plus grande avec une bordure
noirâtre dentée en scie, offrant sur les ailes supérieures, une raie oblique,
noirâtre, rappelant l'épi du mâle, surmontée vers le sommet d’une tache de
même couleur. Dessous des premières ailes, comme dans le mâle; celui des
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. nie
inférieures avec une rangée transversale de taches un peu plus pâles que
le fond.
Vole en juin dans les prairies élevées.
79. Hesperia ruricola, Boisd.
Taille et port de Zineola ; les ailes supérieures plus sinuées, à peu près
du mème .jaune avec une petite bordure brune fondue ; les supérieures
ayant l’épi aussi prononcé que dans Syloanus, marqué longitudinalement
d'une petite ligne blanchâtre. Dessous des ailes jaune avec toute la surface
des inférieures et le sommet des supérieures verdûtres.
Vole en juin sur les fleurs.
80. Hesperia campestris, Boisd.
Cette Jesperia est bien distincte au premier coup d'œil de toute les autres
espèces californiennes, par la grosse tache noire tronquée, formant l'épi
des ailes supérieures. Port et taille de la précédente ; ailes du même jaune
avec une bordure brune, assez large, et la frange d’un jaune pâle ; les supé-
rieures du mäle marquées au sommet, sur l'extrémité de la bordure, de
deux ou trois points de la couleur du fond. Les inférieures avec le disque
plus ou moins lavé de noir dans son milieu. Dessous des ailes d’un jaune assez
päle, presque uniforme; celui des supérieures marqué au sommet de trois
petites taches plus pâles ; celui des inférieures avec une ligne transverse de
petites taches semblables, se détachant mal de la teinte générale.
Voltige en juin dans les lieux arides. Nous n’avons vu que des mâles.
81. Hesperia sabuleti, Boisd.
Taille et port de l'Zys de l'Amérique septentrionale, c’est-à-dire un peu
plus petite que notre Actæon. Ailes du mème jaune que dans S'y/vanus, avec
une bordure brune assez large, dentée en scie sur les supérieures; ces der-
nières ayant l’épi plus court et plus tronqué que dans Sylvoanus, accolé à
une tache grisâtre, Dessous d’un jaune un peu plus pâle, avec une rangée
de traits bruns, légèrement sagittés ; celui des inférieures offrant en outre
vers la base, une rangée de traits semblables. Femelle notablement plus
grande. Dessous de ses ailes un peu plus pâle ; celui des supérieures marqué
entre le disque et la bordure d’une rangée de taches un peu plus pâles que
le fond.
Vole dans les mèmes lieux que la précédente. Cette Lesperia n’est peut-
être qu’une variété californienne de l'Zxys.
26 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
82. Hesperia Cernes, Boisd. et Leconte. Iconog. des Lépid. de
l'Amérique septentrionale. PI. 76, f. 1-2.
Très rare en Californie.
83. Hesperia Phylæus, Drury. Ins. I, PI. 13, f. 4-5.
Habite les parties herbeuses au pied des montagnes.
84. Hesperia? Vestris, Boisd.
Nous n'avons vu qu'une femelle, de sorte que nous ne pouvons pas assurer
qu'elle appartienne au genre Lesperia tel que nous le comprenons aujour-
d’hui; il est possible que le mäle soit dépourvu de l'épi caractéristique
et qu'elle fasse partie d’un sous genre dont Accius, Mathias ete. peuvent
être considérés comme les types. L'espèce en question a le port de notre Vos-
tradamus femelle. Dessus des ailes d’un brun un peu roussàtre; celui des
supérieures offrant quatre petites taches d'un blanc un peu transparent,
dont deux très petites ponctiformes près de la côte; les deux autres plus
grosses, placées dans les ramifications de la nervure médiane. Ailes infé-
rieures sans taches. Dessous semblable mais plus terne, plus päle et plus
grisâtre.
Le genre Lesperia, c'est-à-dire les espèces dont les mäles portent un épi,
se trouve dans les différentes parties du monde; mais les contrées les plus
favorisées sous ce rapport, sont les États-Unis qui en produisent, à notre
connaissance, plus de trente espèces. L'Europe n’en possède que six; dans
ce dernier pays les chenilles des Lesperia vivent exclusivement de grami-
nées comme les Satyres. Deux espèces élevées par M. Lorquin en Californie
vivent aussi sur cette famille de plantes.
HETÉROCÈRES.
SPHINGIDES.
85. Pterogon clarkiæ, Boisd.
Alæ anticæ olivaceæ fascia transversa pallida; posticæ flavæ margine tenui
nigro ; omnes subtus olivaceæ.
Port et taille du gauræ de Géorgie.
Nous n'avons vu qu’un seul individu ; il a été élevé de la chenille par
M. Lorquin.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 27
86. Arctonotus lucidus, Boisd.
Lucidus, cinereo-lutescens, aureo quasi nilens, thorace concolori villosissimo ;
alæ anticæ fusco sub-bifasciatæ; posticæ violaceæ margine obscuriori..
Taille du Péerogon ænothere avec les ailes bien entières.
Environs de San-Francisco. Très rare.
87. Agarista guttata, Boisd.
Nigra thoracis maculis binis anoque flavis ; alæ anticæ guttis seu maculis circiter
18 flavis signalæ ; posticæ immaculatæ.
D'un tiers plus grande que la Callimorpra Dominula.
Décrit sur un individu unique sans antennes.
GLAUCOPIDES.
88. Glaucopis latipennis, Boisd.
Ale latæ nigræ maculis flavido-pallidis, pectore croceo.
Cette espèce s'éloigne passablement des véritables glaucopis par son corps
plus grèle et ses ailes beaucoup plus larges.
Vole en juin dans les bois.
CHELONIDES.
89. Chelonia Dahurica, Boisd. Icones.
Un individu pris dans les montagnes du Nord de la Californie, ne diffère
pas d'une manière appréciable de celui que nous avons reçu de Barnaoul,
il y a bientôt quarante ans.
90. Chelonia Caja, Linné,
Semblable à nos individus européens; les ailes inférieures sont peut-être
un peu plus pâles.
Habite les montagnes.
91. Chelonia virginalis, Boisd.
Alæ anticæ nigræ, maculis circiter 20 flavido-albidis ; posticæ fulvæ, fasciis
nigris ; abdomen subtus nigrum, supra fulvum cinçulis nigris.
Cette belle espèce a le port et la taille de notre Villica, mais elle se rap-
proche davantage par ses antennes presque filiformes dans le mâle, de notre
Matronula.
28 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
M. Lorquin l’a élevée plusieurs fois de chenilles trouvées aux environs de
San-Francisco.
92. Arctia fuliginosa, Linné.
Ne diffère pas des individus européens. :
93. Arctia vagans, Boisd.
Murina vel cinereo lutescens ; alæ anticæ immaculatæ; posticæ nigræ fimbria
cinereo-luscenti ;omnes sublus cirereæ lunula nigra.
Taille des plus petits individus de fuliginosa.
Nord de la Californie. ù
BOMBYCIDES.
94. Orgya vetusta, Boisd.
Alæ anticæ fuscæ fascia ad basin pallidiori maculaque anali alba, posticæ
fusco-rufescentes.
Taille et port de notre anfiqua. La chenille vit sur plusieurs espèces
d'arbres.
ZEUZÉRIDES.
95. Cossus robiniæ, Boisd.
Alæ anticæ pallide cinereæ fusco-fasciato-strigulato-marmoratæ; poslicæ maris
luleæ basi nigra, feminæ fusce. .
La chenille vit dans le tronc du Robinia pseudo-acaciu.
Cette espèce se trouve aussi en Géorgie.
SATURNIDES.
96. Saturnia eglanterina, Boisd.
Alæ anticæ albido-carneæ, striga basali, fasciis duabus transversis, fimbria,
maculis sagittalis oculoque sub-cœæc0 nigris; posticæ luteæ macula media, fascia
transversa sagiltisque marginalibus nigris.
Cette belle et rare espèce n'appartient pas au genre Safurnia proprement
dit ; elle devra former un genre nouveau; elle a le port et la taille du Pro-
serpina, figuré par Abbot.
Elle à été élevée de chenilles trouvées sur des églantiers au bord du
Sacramento.
Deuxième partie.
RHOPALOCÉRES.
1. Papilio Zolicaon, Boisd.
M. Lorquin a souvent élevé la chenille du papillon Zolicaon que nous
avons décrit il y a bientôt dix-sept ans. Elle n'est pas très-rare dans la cam-
pagne sur différentes ombellifères, et mème quelquefois, sur le fenouil et les
carottes cultivés dans les jardins. Elle est d’un beau vert avec des anneaux
noirs, interrompus et marqués de points jaunes. La Chrysalide ressemble a
celle de notre Machaon ; elle éclot en mai et en août.
Les papillons Machaon, Hospiton, Alexanor, Xuthus, Asterias,
Sadalus, Zolicaon et peut-être encore quelques autres, appartiennent tous
à un petit groupe, dont les chenilles vivent exclusivement sur les ombel-
lifères.
2. Papilio Eurymedon, Boisd.
Nous avons reçu dans le temps beaucoup de mâles et pas une seule
femelle. Cette dernière, que M. Lorquin nous à envoyée depuis notre publi-
cation, ne diffère en rien du mâle.
3 Parnassius Clodius, Ménétriés. Enum. corp. anim. musei,
Petrop:"f,.p.: 79.
Nous avons eu tort avec Eversmann, à qui nous avons communiqué cette
espèce à Paris, lors de son dernier voyage, de la rapporter au Clarius de
l'Altaï. Nous avons reçu une certaine quantité de cette dernière espèce qui
nous a mis à mème d'établir une comparaison à la suite de laquelle nous
sommes resté convaincu que Ménétriès a eu raison de les séparer. 1° Chez
les individus de Californie le fond de la couleur est plus blanc avec les ner-
vures moins noires et moins saillantes ; 2° les points rouges des ailes infé-
rieures sont beaucoup plus petits et celui de l'angle anal est le plus ordinai- :
rement nul; 3° le dessous des ailes inférieures est marqué de taches rouges
à la base, ce qui n’a jamais lieu dans le Clarius.
4. Pieris Protodice, Boisd. et Leconte. Icon. des Lepid. et des
chen. de l'Amér. sept. PI. 17, fig. 1-3. Boisd. Spec. p. 543, 152.
Très commune au printemps et la fin de juillet dans plusieurs parties de
la Californie.
ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII.
Qt
38 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
5. Pieris Ninonia, Boisd.
Sub-affinis Daplidices. Alæ albæ, anticæ ad costam vitta arcuata fasciaque
apicali albo maculata nigris ; posticæ linea submarginali dentata ; posticæ subtus
venis fuscis lunulisque marginalibus angustissimis rubricantibus.
Cette belle espèce est de la taille de Protodice dont elle a le port. Les
ailes supérieures sont d’un blanc pur; elles offrent le long de la côte une
raie noire se courbant en arc pour former un gros trait transversal qui
limite la cellule discoïdale sans la dépasser. Le sommet est bordé par une
bande courte, noire, assez large, sinuée en dedans et marquée d’une série
de cinq taches blanches dont les inférieures un peu plus petites. Les ailes
inférieures sont d'un blanc très légèrement jaunâtre avec une raie submar-
ginale noirâtre, en feston, dont les dents se prolongent sur les nervures.
Le dessous des premières ailes ressemble au dessus, celui des secondes a les
veines d'un brun noirâtre et est marqué, en dehors dela raie en feston, tout
près de la frange, d'unesérie de petites lunules rougeâtres ou presque roses,
très étroites et quelquefois un peu effacées.
La femelle ressemble au mäle sauf que le dessous de ses ailes inférieures
a les veines plus obscures et plus dilatées et que les petites lunules rouges
sont plus accusées.
Cette piéride est très rare. M. Lorquin n'en a trouvé que cinq individus
dans la partie la plus orientale de la Californie. Nous en possédons encore
trois dans notre collection. Nous ne savons ce que sont devenues les deux
autres. Nous en avons donné un dans le temps à Becker et l’autre à
M. Depuiset ; où sont-ils aujourd'hui?
6. Pieris oleracea, Harris. Boisd. Spec. p. 518, 117.
Le petit nombre d'individus pris par M. Lorquin dans les Montagnes de
la Californie, sont en tout semblables à ceux du nord de l'Amérique, nous
n'avons jamais reçu la femelle qui est peut-être marquée d’un point noir.
7. Pieris Nasturtii, Boisd.
Affinis napi. Alæ albæ ad exlimum nigro-venosæ; anticæ macula nigra; pos-
ticæ ad angulum externum puncto nigro. Omnes sublus nigro-venose.
Elle ressemble beaucoup à notre pieris napi dont elle ne diffère vérita-
blement, que parce qu’en dessous le fond est moins jaunâtre avec les ner-
vures plus largement dilatées, que la côte des ailes inférieures est un peu
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE 39
safranée comme dans oleracea et enfin parce que les deux points noirs du
dessus ne reparaissent pas en dessous.
Elle se trouve dans les champs découverts au pied de la Juba. Nous
n'avons vu que des mäles. Il est possible quela femelle ait, comme notre napi,
deux taches noires sur les ailes supérieures. Cette piéride est-elle une modi-
fication américaine de notre espèce européenne, ou bien une variété de
l'oleracea? nous n’en savons rien. Tant que l'on ne connaiïtra pas les che-
nilles il sera impossible de décider cette question. On sait que les pieris
brassicæ et rapæ dont les chenilles sont si différentes, produisent deux
papillons qu’on ne distingue guère que par la taille plus grande ou plus petite.
8. Pieris resedæ, Boisd.
Statura napi. Alæ omnes albo-lutescentes ; anticæ ad apicem strigis punctoque
fuscis; posticæ immaculatæ ; omnes subtus lutescentes.
Nous ne connaissons cette espèce que par un seul individu femelle pris
par M. Lorquin sur les bords du Sacramento.
Il a le port et la taille de nos plus petits individus de rapæ. Ses quatre
ailes sont d’un blanc jaunâtre ; les supérieures ont au sommet, sur l’extré-
mité des nervures, quelques traits noirâtres, etau delà du milieu, une petite
tache de la même couleur. Le dessous est entièrement d’un blanc jaunûtre
sans la moindre tache, sauf la côte des inférieures qui est un peu safranée
à son origine. Le mâle nous est inconnu. Serait-ce par hazard la femelle
de l'espèce précédente?
9. Pieris iberidis, Boisd.
Affinis rapæ nostræ. Alæ omnes utrinque albæ ; anticæ in mare uno, in femina
duobus punctis nigro-fuscis.
Elle a tout à fait le port et la taille de notre petit papillon du choux. Ses
quatre ailes sont blanches; les supérieures sont marquées d'un point noirâtre
comme chez rapæ. Les ailes inférieures sont sans taches. Le dessous est
entièrement blanc et immaculé.
La femelle ressemble au mâle sauf qu'elle est marquée sur les premières
ailes de deux points noirâtres comme dans le sexe correspondant de notre
rapæ.
Elle se trouve dans les champs où selon M. Lorquin elle est peu répandue.
Cette espèce n’est peut-être qu'une variété locale de celle que nous avons
décrite sous le nom de cruciferarum. Le mâle de cette derniére est à la
vérité tout à fait immaculé.
40 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
10. Pieris sisymbrii, Boisd.
Toujours très rare dans les plaines du Sacramento. Toutes les piérides
dont nous venons de parler ne sont pas communes ; mais lorsque la culture
des Crucifères européennes sera plus répandue en Californie, elles ne devien-
dront peut-être que trop communes et pourront un jour, ètre comme chez
nous, très nuisibles aux jardins.
11. Anthocharis Ausonides, Boisd.
Elle ne nous paraît différer en rien de notre Ausonia. Elle est assez
commune pendant l'été dans les champs de la Californie. M. Lorquin ne
nous à jamais envoyé la variété Belia, qui doit paraître au premier
printemps.
12. Anthocharis Angelina, Boisd.
Affinis Cardamines nostræ. Alæ albæ; anticæ macula apicali crocea intus
nigro marginata ; posticæ immaculatæ ; sublus albo et viridi variegatæ. Femina
macula crocea destitula.
Cette charmante petite espèce, dont M. Lorquin n'a trouvé qu'une seule
paire à Los Angelos, dans le sud de la Californie, a tout à fait le port de
notre cardamines ; mais elle est d’un tiers plus petite. Ses ailes sont
blanches ; les supérieures, offrent vers le sommet une tache aurore bordée
en dedans d'un trait noir qui la sépare de la cellule, et en dehors, vers la
frange, par une bande d’un gris noiràtre, divisée par des traits blancs. Les
ailes inférieures sont sans taches. Le dessous des supérieures est plus pâle
que le dessus, le bord apical, en dehors de la tache, est un peu varié de
blanc verdâtre. Le dessous des secondes ailes est marbré de blanc et de
verdâtre à peu près comme chez cardamines.
La femelle différe du mâle en ce qu’elle est dépourvue de la tache aurore;
cependant à la place qu'elle occupe dans le sexe opposé, le fond de la
couleur est très légèrement roussâtre.
13. Colias Eurydice, Boisd. Ann. de la Soc. Entom. de France
III: série, 1855, Bulletin p. 52.
Femelle Rhodocera Lorquini, Ibidem 1855 Bullet. p. 32.
Colias Wosnesenskii, Ménétriès. Enum. Corp. animal. I. pl. 1, f. 4.
Affinis Cœæsoniæ. Alæ anticæ maris subacuminatæ, fulvæ, violaceo micantes,
margine lalissimo punctoque nigris; posticæ aurantiacæ. Alæ feminæ sulphu-
reæ ; anticæ punclo nigro.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 2
Ainsi que nous l'avons dit dans la petite notice que nous avons lue
en 1854 à la Société Entomologique de France, cette espèce est la plus
jolie et la plus brillante de toutes les Coliades connues. Elle a tout à fait le
port de la Cæsonia de la Géorgie et du Mexique. Ses ailes supérieures ont
le disque d'ün fauve brillant avec un beau reflet changeant d'un violet
rose, coupé par les nervures. L'extrémité est largement couverte par une
bande d'un noir profond, sinuée intérieurement et se liant plus ou moins
au gros point noir sous-costal, La base est aussi largement noirâtre. Les
ailes inférieures sont d'un jaune orangé, sans taches ou quelquefois avec
deux ou trois petits traits noirs vers l'angle externe.
Le dessous est d’un beau jaune un peu orangé, avec un point argenté
cerclé de noir sur les ailes supérieures, et deux points semblables, dont un
plus petit, cerclés de ferrugineux sur le disque des inférieures.
Dans Cæsonia la femelle ressemble au mâle, mais ici elle est tellement
différente que nous l’avions prise pour une Rhodocera près de rhamni.
Elle est en dessus entièrement d'un jaune soufre, nn peu plus foncé sur les
ailes inférieures; elle offre pour tout dessin, un gros point d'un noir brun
à l'extrémité de la cellule discoïdale des ailes supérieures. En dessous elle
est marquée sur chaque aile d'un petit point argenté bordé de rouge ferru-
ginenx.
M. Lorquin dans toutes ses chasses dans les montagnes, n’en a pris que
quinze exemplaires dont trois femelles seulement. L'individu mäle figuré
par Ménétriès sous le nom barbare de Wosnesenskii a été rapporté de la
Californie russe. La femelle lui était inconnue.
Nous ne savons pas s’il y a des Terias dans la Californie. Jusqu'à présent
M. Lorquin n'en a pas trouvé une seule espèce. Il est probable cependant
qu'il doit en exister quelques unes dans la partie sud qui avoisine la
Sonora.
LYCÉNIDES.
== .
C’est principalement dans cette famille que l'infatigable entomologiste
dont il est question, a depuis notre première publication fait le plus de
découvertes.
Genre THECLA.
Nous avons peu ajouter aux espèces que nous avons décrites.
42 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
14. Thecla spinetorum, Boisd.
Thecla spinetorum. Hewitson, (1) Illustr. of Diurn. Lepid. Lycænidæ,
Part III, fig. 198-199.
Subaffinis Pruni. Alæ supra feminæ nigro-cærulescentes immaculatæ ; omnes
sublus fuscæ linea communi albida, in posticis angulato-sinuata, adjectis externis
lunulis fulvis nigro-punctatis.
Nous ne connaissons que la femelle de ce Z'hecla que nous avons prêté
à M Hewitson qui l’a figuré sous le même nom dans sa belle iconographie
des Lycénides. Il est de la taille de notre pruni : Le dessus des quatre ailes
est d’un brun noir avec la base des ailes supérieures et tout le disque des
inférieures d'une couleur bronzée bleuâtre. Le dessous est d’un brun un
peu roux avec une ligne transversale, commune, d’un blanc pur, régulière
sur les premieres ailes, droite jusqu'à la cellule discoïdale sur les secondes,
devenant ensuite tortueuse et anguleuse pour gagner l'angle anal; cette
ligne est suivie sur ces mêmes ailes de lunules roussätres plus ou moins
indiquées, dont une est marquée d’un gros point noir et bordée en dedans
ainsi que toutes les autres par un petit croissant noirätre. La palette anale
est également noire; entre la frange et les lunules, il existe en outre une
petite ligne blanchätre.
M. Lorquin n'a trouvé que ce seul individu dans l'intérieur des bois.
(1) M. Hewitson aussi habile dessinateur que savant lépidoptérologue, porte un nom qui restera dans
la science. Grand amateur et possesseur d’une des plus riches collections du monde en papillons diurnes,
il a débuté dans la carrière entomologique comme collaborateur d’'Edward Doubleday (Diurnal
lepidoptera 2 volumes in-folio); il en a lui-même exécuté toutes les figures, Ce talent si apprecié de
M. Hewitson ne devait pas s’arrêter là. En 1856 il a entrepris sous le titre de n Exotic butterflies being
illustrations of new species, n la publication in-quarto d’un splendide ouvrage dont trois volumes sont
complétement terminés et le quatrième en bonne voie. Ce magnifique travail qui forme un supplément
indispensable aux illustrations de Cramer, de Drury, de Hübner et à toutes les iconographies modernes,
ne sera jamais surpassé sous le rapport de l'exactitude rigoureuse du dessin et de la vérité du coloris.
Les Diagnoses qui accompagnent les planches sont peut-être un peu trop courtes, mais dans tous les
cas, nous les préférons à de longues descriptions dont on a déjà oublié le commencement lorsque l’on
arrive à la fin. Fabricius l’a dit avant nous : Multa in paucis. M. Hewitson a aussi enrichi la science
de l'illustration monographique des Lycénides. Ce travail dont nous possédons déjà quatre parties
ne le cède en rien sous aucun rapport à ses exofic butterflies. Outre cela, et nous le disons avec regret,
sous le prétexte futile de conserver une certaine priorité, il a disséminé ça et la dans divers recueils,
quelques bouts de monographies ainsi que les figures de quelques belles espèces nouvelles, très intéres-
santes sans doute à faire connaitre, mais qui seraient mieux à leur place dans son grand ouvrage, bien
suffisant à lui seul pour illustrer le nom de son auteur.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 43
15. Thecla Borus, Boisd.
Alæ supra fuscæ ; sublus cinereo-obscuræ puncto medio strigisque duabus punc-
torum nigrorum ; posticæ lunulis duabus fulvis spalio cinereo-cærulescenti sepa-
ralis. 5
Il a le port de notre Lynceus et une certaine ressemblance avec le Syl-
vinus que nous avons décrit dans la première partie de cet ouvrage.
Le dessus des quatre ailes est d’un brun noirâtre avec quelques lunules
fauves, un peu fondues, à l’extrémités des supérieures chez les femelles ;
Ces lunules n'existent pas chez le mäle qui est marqué d’un stygmate
comme dans les espèces voisines ; dans les deux sexes l'angle anal des infé-
rieures est marqué d’une bande fauve assez courte. Le dessous est d’un
brun grisàtre avec une petite tache discoïdale noire et deux rangées
sinueuses de points de la même couleur; celui des ailes inférieures offre
vers l'angle anal deux lunules fauves séparées par un espace d'un cendré*
bleuâtre ; la lunule externe qui est la plus prononcée est marquée d’un
point noiretsuivie, en remontant vers la côte, par d'autres petites lunules
également fauves, plus ou moins bien indiquées qui apparaissent aussi sou-
vent à l'extrémité des ailes supérieures.
Cette espèce n’est pas très rare à la fin de mai sur les buissons, au pied
des montagnes, surtout en tirant vers l'est.
16. Thecla Grunus, Boisd.
Nous n’avions vu cette espèce qu’en très mauvais état; nous avons reçu
depuis des individus des deux sexes parfaitement purs qui nous permettent
de rectifier notre description. En dessus il est d’un fauve roussâtre avec
l'extrémité largement noirâtre, surtout dans le mâle. Le dessous des quatre
ailes est entièrement d'un jaune d’ocre ; celui des inférieures offre une série
de petits croissants bleuâtres bordés de noir en arrière, et précédés d’une
petite ligne sinueuse, blanchàtre, très peu indiquée. Notre première descrip-
tion faite sur un individu effacé est tout à fait inexacte pour ce qui regarde
le dessous des ailes inférieures.
17. Thecla Nelsoni, Boisd.
Alæ omnes supra fusco-ferrugineæ, extimo fusco; subtus rufescentes, linea
sinuata, communi, albicante absoleta ; posticæ lunulis cinereis punctisque nigris.
Cette nouvelle espèce a le port de l’iroides que nous avons décrit précé-
demment, mais il est pourvu d'une petite queue et n’a pas l'angle anal
échancré.
44 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Le dessus du mâle est d'un ferrugineux roussätre aÿec tüne bordure
noirâtre. Le dessus de la femelle est brunâtre avec quelques lunules fauves
à l'extrémité des ailes. Le dessous des quatre ailes est roussâtre avec une
petiteligne commune, sinueuse, blanchätre bordée de brun en dedans; celui
des inférieures qui à une teinte un peu vineuse est marqué vers la région
anale de trois lunules d’un gris cendré, dont les deux internes sont surmon-
tées d’un point noir; la petite queue est noire ainsi que le bord de l'angle
anal qui est entrecoupé d’un peu de blanc.
M. Lorquin a découvert cette espèce dans les grands bois de l’intérieur ;
nous l'avons dédiée à feu notre confrère et ami Nelson, célèbre médecin d’ori-
gine canadienne qui a, pendant son exil, exercé sa profession en Californie.
18. Thecla M- album, Boisd et Leconte, Lépid. Amér. sept. PI. 26.
M. Lorquin nous a envoyé un individu défectueux de cette espèce Géor-
gienne, pris par lui dans l’extrème sud de la Californie. Selon M. Hewitson
elle se trouverait aussi au Mexique.
Genre POLYOMMATUS.
M. Lorquin a découvert dans ce genre plusieurs espèces nouvelles
propres pour la plupart aux montagnes de la Californie.
19. Polyommatus nivalis, Boisd.
Alæ supra obscure fulvæ lunula media nigra, maris violaceo micantes; posticæ
fascia marginali fulva ; sublus anticæ pallide ochraceæ nigro punctatæ; posticæ
pallidæ lunulis ferrugineis obsoletis.
Il a le port de notre Hiere mais il est plus petit. Le dessus du mâle est
d'un fauve enfumé avec un beau reflet violet. Chaque aile est marquéesur
le milieu d’une petite lunule noirâtre et de quelques points très obsolètes
à peine visibles; les inférieures ont à l'extrémité une petite bande crénelée
d’un fauve ferrugineux, bordée en arrière par des lunules noires. Le dessous
des premières ailes est d'un jaune-d'ocre très pâle, ponctué de noir comme
dans les espèces voisines ; celui des secondes est d’un jaune rosâtre, un peu
glauque à la base, avec quelques petits points noirs à peine indiqués et une
série marginale de lunules fauves obsolètes. La femelle est d’un jaune-fauve
assez clair, ponctuée de noir sur les quatre ailes comme dans les espèces du
même groupe. En dessous elle ne diffère pas du màle.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. -45
Cette espèce quoique bien distincte, est voisine de celle que nous avons
décrite sous le nom de Helloides.
Elle se trouve près de la région des neiges.
20. Polyommatus Zeroe, Boisd.
Alæ obscure fuscæ, violaceo micantes, lunula media margineque nigro fuscis ;
anticæ nigro punclatæ. Sublus anticæ ochraceæ nigro punctalæ ; posticæ cinereæ
nigro punclato-strigosæ.
Il a le port de notre Hiere mais il est un peu plus petit et se rapproche
par la taille de l'espèce précédente. Le dessus du mâle est d’un teinte
brunâtre lavée de fauve avec un reflet violet, et une petite lunule discoïdale
noirâtre ainsi que la bordure; les ailes supérieures sont en outre, marquées
de quelques points noirs; les inférieures dont l'angle anal est un peu sail-
lant offrent à l'extrémité la trace de quelques Innules fauves. Le dessous
des ailes supérieures est d’un jaune-d’ocre päle, ponctué de noir ; le dessous
des inférieures est d'un gris cendré avec des points noirs la plupart lunulés,
disposés en rangées transversales ; sur le bord postérieur on voit une rangée
de taches sagittées blanchâtres coupées par du noir. La femelle est d’un
jaune-fauve assez vif, tacheté de noir comme celle des espèces voisines.
Ce joh Polyommate habite les hautes montagnes des frontières de l'Utah
en juin et juillet.
21. Polyommatus Xanthoides, Boisd.
Lorsque nous avons décrit cette espèce, nous avons dit que nous ne con-
naissions que le mâle. Depuis cette époque nous avons reçu de M. Lorquin
deux femelles dans un parfait état. Elles sont plus grandes que les mâles,
d’un brun plus clair avec les ailes plus arrondies, marquées de gros points
noirs. Les supérieures ont entre la côte et la nervure médiane un espace
fauve plus ou moins étendu, et à l'angle anal, uneliture d'un fauve ferrugi-
neux. Les inférieures offrent aussi une éclaircie d’un fauve obscur, et à
l'extrémité, une bande marginale ferrugineuse, crénelée et divisée en arrière
par une rangée de lunules noires.
Genre LYCÆNA.
M. Lorquin dans ses nombreuses excursions à travers la Californie a
découvert plusieurs espèces nouvelles dont nous donnons ci-après la
description :
SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XII. 6
46 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
22. Lycæna regia, Boisd.
Alæ omnes nitide cæruleo-argentinæ ; anticæ lunula minima, punctis quatuor
serie digeslis summoque apice nigris; angulo ani macula fulva signalo; posticæ
immaculatæ ; subtus cinereæ nigro punclateæ.
Cette Lycène, la plus jolie du genre, est à peine de la taille de notre
Alexis. Le dessus de ses ailes est d’un bleu-argentin très brillant; les supé-
rieures, dont le sommet est noir et la frange entrecoupée de blanc, ont dans
la cellule discoïdale une petite lunule noire précédée en dehors d’une rangée
courbe de quatre à cinq points de la même couleur; elles offrent vers leur
angle anal une tache fauve assez grande. Les inférieures sont sans aucune
tache dans les mâles. La frange est blanche accolée à un petit liseré noir.
Le dessous est d’un gris obscur jusqu’au delà du milieu et ensuite d'un gris
püle; les quatre ailes sont marquées de points noirs bordés de blanc;
à l'angle anal des supérieures la tache fauve est un peu plus grande qu’en
dessus et d’un fauve aurore.
La femelle est un peu plus grande que le mäle; ses quatre ailes sont tra-
versées par une ligne arquée de gros points noirs; sur les inférieures il y a
en outre vers l’angle anal une tache fauve bilobée et une rangée marginale
de gros points noirs.
Notre infatigable lépidoptériste a pris cette espèce aux environs de Los
Angelos, mais en très petit nombre.
23. Lycæna lupini, Boisd.
Alæ supra obscure cyäneo-violaceæ margine fusco; posticæ lunulis margina-
libus fulvis, nigro maculatis. Subtus cinereo-nigro punctatæ; posticæ lunulis fulvis
extus viridi-aureis.
Elle est de la taille de notre Ægon. Le dessus des ailes du mâle est d'un
bleu-violet foncé avec la bordure brunâtre et la frange grisâtre; celui des
inférieures offre une rangée marginale de lunules d’un fauve obscur mar-
quées chacune d’un gros point noir. Le dessous est d'un gris-cendré pâle avec
des points noirs comme dans les espèces voisines ; celui des ailes inférieures
a les points très petits et une rangée marginale de lunules fauves bordées
de noir en avant, et en arrière par des atomes d’un vert doré, coupées par
un point noir. La femelle est brune avec la base un peu violette ; sur ses
ailes inférieures il y a une bande marginale fauve bien marquée, crénelée
et s'appuyant en arrière sur des lunules noires. En dessous elle est pareille
au mâle.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 47
Cette espèce est voisine de notre Antægon. M. Lorquin l'a trouvée à
l'état de chenille sur des lupins dans le sud de la Californie.
24, Lycæna Antægon, Boisd.
Ainsi que nous le supposions, cette espèce est bien la même que celle
représentée par M. Westwood et Hewitson (Gen. Diurn. lepid. pl. 76, fig. 1)
sous le nom d’Acmon qui doit être rejeté, par la raison qu'il y a déjà une
lycénide tres anciennement décrite et figurée sous le mème nom.
25. Lycæna nivium, Boisd.
Sub-affinis Ægonis; alæ omnes maris cyaneo-violaceæ margine lalo nigro
fimbriaque alba; anticæ lunula nigra. Sublus cinereæ nigro punctatæ; posticæ
lunulis obsoletis fulvescentibus nigro punctatis alomisque viridi-aureis irrorateæ.
De la taille de notre Ægon ; elle est en dessus d’un bleu violet avec une
bordure noire assez large et la frange blanchätre ; sur le disque de chaque
aile il existe une lunule noire, plus marquée sur les supérieures. Le dessous
est d’un gris cendré avec des points noirs, cerclés de blanchâtre, disposés
comme dans les espèces du même groupe, plus gros et plus noirs sur les
premières ailes que sur les secondes; ces dernières offrent en outre une
rangée marginale de lunules d’un fauve terne et obsolète, bordées de noir
en avant et marquées en arrière d'un point noir saupoudré de quelques
atomes d’un vert doré.
La femelle est d'un brun violâtre. Ses ailes inférieures ont en dessus une
petite bande marginale crénelée d’une couleur ferrugineuse.
Cette belle lycénide voltige sur les fleurs dans l'Orégon, mais toujours
dans les lieux élevés.
26. Lycæna Philemon, Boisd.
Sub-affinis Argi. Alæ maris supra nitide violaceo-cyaneæ fimbria albida ; sublus
albæ punctis minimis nigris; posticæ lunulis fulvis atomis aureis irroratis.
Elle a tout à fait le port de notre Argus. Le dessus des quatre ailes est
d'un joli bleu violet avec la frange blanche, sans aucune tache. Le dessous
est blanc avec de très petits points noirs disposés comme dans les autres
espèces, et une rangée marginale de petites lunules noires dont trois ou
quatre situées vers l'angle anal des inférieures, sont un peu teintées de
fauve et saupoudrées de quelques atomes d'un vert doré. La femelle est
entièrement brune en dessus avec une bande marginale fauve, comme dans le
48 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
sexe correspondant d'Argus ; cette bande est formée sur les ailes supérieures
de taches sagittées marquées en arrière d'un point noir. En dessous elle
est d’un blanc un peu jaunâtre avec les points plus gros et une série mar-
ginale de lunules fauves marquées de noir en avant et en arrière, sur les
quatre ailes; celles de l'angle anal des inférieures sont comme dans le mâle
saupoudrées de quelques atomes d'un vert doré.
Elle se trouve sur les fleurs des champs dans le centre de la Californie.
Nous avons recu de différentes contrées de la Californie quatre Lycènes
ayant des lunules saupoudrées de vert doré sur le bord marginal des ailes
inférieures ; savoir : Antægon, lupini, nivium et Philemon. Toutes ces
espèces sont beaucoup plus faciles à distinguer l’une de l’autre que notre
Argus d'avec notre Ægon.
27. Lycæna rufescens, Boisd.
Alæ supra nitide cœruleæ margine tenui nigro fimbria alba; anticæ lunula
nigra ; subtus albicantes basi cœrulescentes punctis nigris. Alæ feminæ ferrugineo-
rufescentes basi obscuriores ; posticæ fascia terminali lunulata ferruginea.
Cette Lycène dont les deux sexes sont si différents, a le port de notre Eros;
le mâle est du même bleu avec une petite bordure noire et la frange
blanche, mais ses ailes supérieures offrent une petite lunule discoidale
noire. Le dessous est blanchätre avec des points noirs disposés comme dans
les autres espèces ; celui des ailes inférieures offre une rangée marginale
de petites lunules noires teintées de fauve. La femelle est rousse, un peu
plus obscure à la base des ailes avec la lunule noire très marquée sur les
supérieures, et une rangée de lunules marginales ferrugineuses sur les
inférieures. En dessous elle est d'un gris jaunâtre avec les points assez gros,
bien prononcés et cerclés de blanchâtre ; ceux qui forment la série marginale
sur les secondes ailes sont sagittés et s'appuient sur une petite lunule fauve,
peu accusée, suivie d’une série de points noiràtres.
Elle habite les plaines de l'intérieur en mai.
28. Lycæna Erymus, Boisd.
Affinis supra Icarii nostri; cœærulèa, margine tenui nigro fimbriaque albido=
cinerea. Subtus obscure cinerea punctis crassioribus albido cinctis.
Elle ressemble en dessus à notre Jcarius mais elle est bien différente en
dessous. Sur cette face le fond des ailes est d’un gris noirâtre assez foncé,
avec des points noirs assez gros, entourés d’un cercle blanchätre et disposés
comme dans les espèces du même groupe. La femelle est brune en dessus
“,
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 49
avec une petite lunu le noire vers la cellule des ailes supérieures et l’appa-
rence d'une bande marginale ferrugineuse à l'extrémité des inférieures.
Le dessous est comme chez le mäle,
Des frontières de l'Orégon.
29, Lycæena Polyphemus, Boisd.
Supra affinis Acis. Cæruleo-violacea margine tenui nigro fimbriaque alba ;
subtus cinereo-pallida punctis albis nigro pupillatis.
Elle a les plus grands rapports avec l’Acis d'Europe et pourrait bien en
être une simple modification californienne. En dessus la bordure noire est
plus étroite, plus nette et la frange plus blanche. En dessous les points
noirs sont plus petits, plus largement cerclés de blanc, et sur le disque des
inférieures, on voit à la place des deux petits points discoïdaux, une tache
blanche cordiforme coupée transversalement par une petite ligne noire à
peine sensible. Le femelle est brune.
Cette Lycène est très voisine d’une autre plus grande que nous avons
décrite précédemment sous le nom d’Anfiacis qui, pourrait bien elle-même,
n'être qu'une très grande variété d’Acis.
30. Lycæna Evius, Boisd.
Alæ supra cœruleæ margine nigro fimbria pallida ; anticæ lunula media, minima
nigra; sublus albido-cinereæ, anticæ nigro-punctatæ; posticæ lunula discoidali
alba punctisque equsdem coloris vix nigro pupillatis.
Elle est à peu près de la taille de notre Eros et voisine d’une espèce que
nous avons décrite sous le nom de Pheres. Le dessus de ses ailes est à peu
près du mème bleu que dans Acis; les supérieures ont une bordure noire
assez large avec une petite lunule discoïdale de la même couleur ; les infé-
rieures ont la bordure plus étroite, interrompue et formée par des points
noirs. Le dessous des quatre ailes est d’un blanc cendré; celui des supé-
rieures offre une lunule, puis une bande courbe de points noirs cerclés de
blanchâtre suivie d'une ligne de points effacés. Les inférieures ont sur le
disque une lunule blanche assez grande, et en arrière, et vers la base, des
points blancs faiblement pupillés de noir.
Du sud de la Californie. Nous n'avons reçu que des mâles.
50 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
31. Lycæna Nestos, Boisd.
Alæ maris supra argenteo-cœruleæ ut apud Corydon ; anticæ lunula media
margineque laliori nigris; posticæ ad exlimum nigro-punctatæ. Omnes subtus
albidæ nigro punctatæ ; posticæ macula media albidiori.
Cette jolie petite Lycène a le port et la taille de notre Orbitulus. Ses
ailes sont du même bleu que dans notre Corydon ; les supérieures ont une
bordure noire assez large avec une lunule discoïdale de la mème couleur ;
entre les nervures de l'extrémité on voit à un certain jour, des stries d’un
bleu plus pàle. Les inférieures ont la bordure remplacée par des points sur-
montés d'un croissant de la même couleur ; elles offrent en outre vers l'ex-
trémité, des petites taches d’un bleu plus pâle que le fond et une petite
tache discoïdale de la même nuance. En dessous les quatre ailes sont d’un
blanc sale, marquées de points noirs assez nombreux, disposés en lignes
courbes transversales; les inférieures ont pour caractère saïllant une tache
blanche sur le disque suivie d’un espace roussätre.
La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est d’un brun roux en dessus
avec la lunule noire des ailes supérieures plus accentuée.
Elle habite les montagnes voisins de l'Orégon en juillet.
32. Lycæna Phileros, Boisd.
Alæ supra maris violaceo-cæruleæ fimbria alba margine tenui nigro; subtus
albido cinerascentes ; anticæ punctis ocellatis nigris ; posticæ lunula media punc-
tisque albis minoribus nigro pupillatis. Femina supra fusca basi late violacea.
Elle à la taille de notre Icarius et se rapproche beaucoup de l'espèce que
nous avons décrite suus le nom d’Icarioides. Elle est plus petite que cette
dernière et ses ailes sont d’un bleu un peu plus violet presque comme dans
notre Alexis. En dessous les aïles sont d'un blanc-cendré clair; celui des
supérieures avec une lunule discoïdale et une ligne transverse courbe
formée de taches noires ocellées ; celui des inférieures avec une lunule dis-
coïdale, cordiforme, blanche, suivie d’une rangée de points noirs ocellés et
d'une série marginale de petits croissants de la mème couleur.
La femelle est brune avec la base largement d'un bleu violet et une petite
bande de lunules marginales fauves, obsolètes, sur les ailes inférieures. En
desscus elle ressemble au mâle.
Des montagnes de l'Est.
Malgré l'opinion contraire de M. Lorquin, nous la regardons plutôt
comme une variété locale de notre Icarioides que comme une espèce
particulière.
LÉPIDOPTÉRES DE LA CALIFORNIE. d1
33. Lycæna Rhæa, Boisd.
Alæ supra cyaneo-violaceæ margine nigro fimbria alba, nigro intersecta ; sublus
obscure cinereæ; anticæ punctis ocellatis. nigris ; posticæ fascia transversa latiori
dentala alba punctisque ocellatis basilaribus nigris.
Cette belle espèce ne ressemble à aucune de nos espèces européennes. Elle
est un peu plus grande que notre Baltus. Ses aïles sont en dessus d'un
bleu violet avec une bordure noirâtre assez large et la frange blanche entre-
coupée de noir. En dessous elle est d’un cendré obscur ; ses ailes supérieures
sont marquées d'un gros point basilaire, d'une lunule centrale et d’une
ligne sinueuse de points noirs bien ocellés ; en dehors de la ligne sinueuse,
on voit encore une sorte de bande blanchätre suivie de petits croissants
noirs. Sur les inférieures le fond est encore plus obscur et offre vers la base
quelques points noirs ocellés, sur la cellule une tache blanchâtre, puis
ensuite une rangée de points noirs suivis d’une bande transversale blanche
bien nette, dentée en scie.
La femelle diffère du mâle en ce que l’on aperçoit en dessus de ses ailes
inférieures la trace de deux ou trois lunules fauves obsolètes.
Cette charmante Lycène a été prise par M. Lorquin dans l’extrème sud
aux environs de Los Angelos.
34, Lycæna Suasa, Boisd.
Alæ in utroque sexu supra nigræ ; sublus subpallidiores.
Voilà une Lycénide qui ne ressemble à aucune des espèces connues. Elle
est à peu près de la taille de notre Eumedon. Ses quatre ailes sont en dessus
entièrement d'un brun-noir sans aucune tache, avec la frange à peine plus
päle. Le dessous est de la même couleur, cependant un peu plus pâle, et
offre, chezles individus bien frais, une ligne transversale de points noirs peu
marqués, précédée sur les ailes supérieures d’une petite lunule obsolète de
la même couleur. La femelle est d’une couleur un peu moins obscure que
le mâle.
Cette singulière espèce, malgré sa tenue de deuil, est l'une des plus inté-
ressantes de toutes celles que nous avons reçues de la Californie.
Elle habite le sommet des montagnes de l’est.
52 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
ÉRYCINIDES.
M. Lorquin dans ses nombreuses excursions dans le nord comme dans
le sud de la Californie, n'a trouvé qu’une seule espèce appartenant à cette
nombreuse famille américaine. Les régions septentrionales du vaste conti-
nent américain ne sont pas la patrie des Erycinides ; c’est à peine si l'on en
a découvert une ou deux dans les autres parties des États-Unis; mais si
M. Lorquin, comme il en avait le projet, eut pénétré plus avant dans la
Sonora, où les types propres aux régions intertropicales commencent à se
manifester, il nous aurait sans aucun doute fait connaître des espèces voi-
sines de celles que nous recevons du Mexique.
Genre CHRYSOBIA, Boisd.
Nous avons créé ce nouveau genre pour l'unique espèce que nous
décrivons ci-après. Au rapport de M. Lorquin, elle a les mœurs de notre
Lucina, mais elle en diffère par quelques caractères; elle se rapproche
davantage du genre Lemonias dans lequel elle a été placée par M. Felder.
Palpes velus, écailleux, le dernier article presque nu, grèle, dépassant
notablement le chaperon. Antennes assez longues terminées par une massue
fusiforme plus allongée que dans Lucina ; cellule discoïdale ouverte sur les
quatre ailes.
Ce genre diffère des Lemonias dont Epulus est le type par le dernier
article des palpes moins long et moins grèle et par ses antennes dont la
massue, tout étant fusiforme, est sensiblement plus renflée.
Dans le repos les quatre ailes sont relevées.
35. Chrysobia mormonia, Boisd.
Lemonias Felder.
Statura Lucinæ; alæ supra nigro-fuscæ crebre albido-punctato-maculate ;
anticæ plaga sub-costali fulva. Subtus cinereo-virescentes niveo maculatæ.
Cette espèce dont Becker a reçu de nous plusieurs individus de l’une des
variétés, a été envoyée par lui au savant Felder, de Vienne, qui l'a figurée
sous le même nom.
Elle est de la taille de notre Lucina dont elle a le port et les habitudes.
Ses quatre ailes sont noires avec une infinité de petites taches et de petits
points blancs. Les supérieures ont sous la côte, à partir de la base, un espace
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 53
fauve, coupé dans son milieu par une petite tache blanche, ronde et ocel-
lée. La frange est blanche, largement entrecoupée de noir, ce qui fait
paraître les ailes comme dentées ; en avant de la frange il y a une rangée
commune de petites points blancs.
Le dessous des quatre ailes est d'un gris-brun, un peu verdûtre, avec des
taches d'un blanc argentin plus grosses qu’en dessus, principalement sur
les ailes inférieures ; l’espace fauve des supérieures est ici d’une couleur plus
vive.
La femelle ne diffère du mâle que par sa taille un peu plus grande.
Habite l'Orégon.
M. Lorquin nous a envoyé, comme espèce nouvelle, une variété pro-
venant de la partie sud de la Californie, elle diffère de celle que nous venons
de décrire, par sa taille un peu plus petite et par ses ailes inférieures, mar-
quées en arrière de la cellule discoïdale de deux taches fauves.
NYMPHALIDES.
Genre MELITÆA.
M. Lorquin a découvert plusieurs nouveautés dans ce groupe, princi-
palement dans le Sud de la Californie.
Nous avons dix espèces à ajouter aux quatre que nous avons mentionnées
en 1852.
36. Melitæa Nyctis, Doubleday et Hewitson, Diurnal Lepid.
PI. 29, fig. 3.
Elle se rapproche par le port de celle que nous avons figurée dans notre
iconographie des Lépidoptères propres à l'Amérique septentrionale, sous le
nom d'Zsmeria.
M. Lorquin en a pris quelques exemplaires dans les montagnes de la
Juba.
37. Melitæa Tharos, Boisd. et Leconte, Iconog. des Lépid. et des
chen. de l'Amériq. sept. PI. 47, fig. 3, 4, 5. — Cram. PI. 169, E F.
Argynnis tharossa, God. Enc. IX, page 289, 61.
Cette petite espèce, très commune dans plusieurs parties des États du
Nord, se trouve aussi dans quelques localités de la Californie,
38. Melitæa Cocyta, Cram. 101, AB.
Pap. Morpheus, Fab. Ent. Syst. III, p. 1. Pag. 30. 321.
Argynnis Morphea, God. Enc. IX, p. 289. 60.
ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XII, v
54 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Elle a été prise à Los Angelos.
Quoique assez différente par le dessous de ses ailes inférieures, elle n'est
peut-être qu’une variété de la précédente.
39. Melitæa Callina, Boisd.
Ale fulvæ supra lineis numerosis transversis limboque commiuni fuscis; fimbria
nigricanti albido intersecta; posticæ subtus fulvo albidoque fasciatæ.
Cette Mélitée de la taille de notre Nemeobius Lucina se rapproche
beaucoup par le port de nos petites espèces européennes. Ses quatre ailes
sont fauves avec des raies transversales sinueuses assez rapprochées ; ou si
l'on veut elles sont brunes avec des raies fauves interrompues; la bordure
est noirâtre ainsi que la frange qui est entrecoupée de blanc. Le dessous des
premières ailes est fauve, principalement vers la base avec quelques lignes
noires ondulées, il est brunâtre vers l'extrémité avec une rangée de taches
fauves et quelque taches blanches dont une, un peu plus grande, est un peu
sugittée. Le dessous des secondes est fauve, marqué de bandes blanchâtres,
liserées de noir, dont celle de l'extrémité est formée de taches un peu
sagitiées
La femelle ressemble au mäle, sauf qu’en dessous le sommet de ses ailes
supérieures offre des taches blanchâtres plus indiquées et plus nombreuses.
Prise dans la Sonora, nous avons reçu du Mexique plusieurs individus
de cette mème espèce.
40. Melitæa Epula, Boisd
Alæ sub-sinuatæ, supra fulvæ, nigro sinualim fasciatæ; posticæ ad marginem
punclalo-ocellatæ. Anticæ subtus fulvæ apice ochraceæ ; posticæ flavo-ochraceæ
fusco-variegatæ lunula marginali nitide albida vel ochraceu.
Elle a le port et la taille denotre Parthenie, mais ses ailes paraissent un
peu plus sinuées; elle est fauve en dessus avec des bandes noires sinuées et
interrompues. La frange est noire, entrecoupée de jaune-päle. Le dessous
des supérieures est fauve avec l'apparence de bandes plus obscures et le
sommet largement lavé de jaune d'ocre, outre cela on voit au milieu de leur
bord interne une tache brune et une autre de la même couleur vers l'angle
anal. Le dessus des inférieures offre, parallèlement au bord postérieur,
une rangée de points noirs suivis d'une petite ligne sinuée de la même
couleur ; leur dessous est jaune d'ocre avec des petites lignes sinueuses et
quelques plaques d'un brun roussâtre; elles ont en outre, pour caractère
nant 5ÉÈ.ffiii
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 5
essentiel, une lunule d'un blanc un peu argentin, située au milieu du bord
extérieur, en arrière de la rangée de points noirs, et souvent aussi sur le
disque une petite tache sagittée de la même nuance.
La femelle ressemble au mâle, sauf la lunule des ailes inférieures qui est
d'un jaune d'ocre.
De l'intérieur de la Californie. M. Lorquin nous a envoyé, comme espèce
nouvelle, des individus pris dans le Sud qui diffèrent de l'espèce typique en
ce que le jaune d’ocre de la face inférieure des secondes ailes est remplacé
par du blanc argentin.
41. Melitæa Orsa, Boisd.
Alæ supra fulvæ fasciis sinuatis margineque lenui nigris; posticæ minus fas-
ciatæ, ad extimum linea punctulorum nigrorum; omnes subtus ochraceo-fulvæ
lineis obsoletis obscurioribus.
Elle est de la taille de la précédente, d’un jaune fauve en dessus avec des
raies transversales, noires sinuées et irrégulières, moins nombreuses sur
les ailes inférieures qui n’en ont que vers la base, etqui sont marquées vers
le bord externe d'une rangée de quatre ou cinq points noirs très petits
suivis tout à fait au bord, de trois ou quatre petites lunules fauves. Le
dessous des quatre ailes est jaune d'ocre, un peu plus fauve sur les
supérieures, avec des ondes plus foncées correspondant aux raies du dessus ;
on voit en outre, au milieu du bord externe des inférieures, une lunule
d'un jaune d'ocre plus clair.
La femelle est en dessus assez différente des mäles ; ses ailes supérieures
au lieu d'être fauves avec des raies noires, ont au delà du milieu, une bande
d'un jaune d'ocre, et en-dessous de la côte, une tache de la mème couleur.
Ses ailes inférieures, au delà de la ligne de petits points noirs, ont aussi les
lunules d'un jaune d'ocre. En dessous, elle ressemble aux mâles sauf que
ses ailes supérieures sont variées de jaune d'ocre.
Intérieur de la Californie où elle est commune au mois de mai.
42, Melitæa Theona, Ménétriés, Enum. corp. anim, PI. 11, fig. 5.
Cette espèce très commune dans certaines localités du Mexique, a été
retrouvée dans la Sonora par M. Lorquin.
43. Melitæa Helcita, Boisd.
Alæ supra fulvæ venis strigisque fuscis, fascia communi ochracea ; subius fulvæ ;
posticæ fasciis duabus basalibus flavidis.
56 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Elle est de la taille de notre Afhalia. Le dessus des ailes qui est large-
ment rembruni vers la base est fauve avec les nervures et des raies noires,
plus ou moins fondues; outre cela elles sont traversées vers le milieu par
une bande commune, un peu maculuire d'un jaune d’ocre, un peu lavée de
fauve sur les supérieures ; on pourrait dire que toute la base est largement
noirâtreavec quelque taches fauves. Les ailes inférieures offrent, en arrière
de la bande jaune d'ocre, deux rangées de taches fauves et tout près de la
frange une ligne marginale de Ia mème couleur. Le dessous des supérieures
est fauve avec des raies noires sinueuses et quelques petites lunules jaunes
vers l'extrémité. Celui des inférieures est fauve avec trois bandes d'un jaune
püle, bordées de noir, dont la première basilaire, interrompue, est suivie
d’une lunule de sa couleur, la seconde médiane et la troisième est presque
terminale.
La femelle est un peu plus grande que le mäle et d'une couleur moins
vive.
Elle se place près de l'espèce que nous avons décrite sous le nom de
Palla.
Elle se trouve dans les contrées du Sud, où elle est commune.
44. Melitæa Pola, Boisd.
Alæ supra sub-obscuriores, nigro fulvo et ochraceo varie ; posticæ subtus maculis
basalibus fasciisque duabus flavidis, media linea nigra divisa.
De la taille de notre Afhalia et très voisine de Palla dont elle diffère par
les caractères suivants : Dessus des ailes plus obscur avec les parties fauves
ochracées vers le milieu; la bande médiane jaune du dessous des infé-
rieures coupée longitudinalement par une petite ligne noire et non bordée
par cette ligne. Nous n'avons vu qu’un seul individu pris en Sonora.
45. Melitæa Sonoræ, Boisd.
Alæ supra fulvo nigroque varicæ ; sublus fulvæ ; posticæ maculis basilibus fas-
cs que duabus.argenteis.
De la taille de notre Parthenie. Elle ressemble en dessus à la Palla, mais
en dessous elle en est parfaitement distincte par les bandes des ailes infé-
rieures qui sont argentées comme chez les Argynnes ; le dessus de ces mêmes
ailes a aussi ordinairement la bande fauve du milieu presque d'un jaune
d'ocre. La femelle est plus grande que le mâle, d'une teinte plus pâle avec
LÉPiDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 57
une bande médiane d’un jaune d'ocre, sur les quaires ailes. En dessous elle
est semblable au mâle.
De la Sonora.
46. Melitæa Leanira, Boisd.
Alæ supra atræ slrigis macularibus flavis; anticæ ad basin costalem et ad
apicem fulvæ. Subtus anticæ fulvæ flavo maculatæ ; posticæ flavæ nigro bifasciatæ.
Voici une charmante espèce de la taille de notre Athalia, qui ne res-
semble à aucune autre. Ses quatre ailes sont noires en dessus avec des
bandes maculaires d’un jaune soufre, dont la dernière forme une série de
points anté-marginaux. Les supérieures ont l’origine de la côte fauve et
un espace de la même couleur vers le sommet. Le dessous des premières
ailes est fauve, avec des taches jaunes, dont les plus externes sont alignées
et coupées par une petite ligne interrompue. Le dessous des secondes est
jaune avec les nervures noires et deux bandes transversales également noires
dont une, plus ou moins marquée vers la base, et l'autre bien accentuée,
située au dela du milieu et divisée par une rangée de points jaunes; la
frange est noire entrecoupée de jaune.
La femelle est un plus grande que le mâle avec les ailes supérieures plus
arrondies ; pour le reste elle n’en diffère pas.
Elle habite les hauts sommets des montagnes près des neiges.
47. Melitæa Anicia, Doubled. et Hewit. Diurnal Lepidoptera,
PL pe:
Melitæa Editha, Boisd. Lépid. de la Californie, p. 32, n° 47.
Nous avons dit dans le temps qu’il serait possible que notre Editha fut
la même que l’Anicia dont MM. Doubleday et Hewitson n'ont figuré que
le dessus. La seule différence, que nous faisions ressortir, c'est que dans
lune il y a trois bandes fauves à l'extrémité des ailes inférieures, tandis que
dans l'Editha la rangée intermédiaire est jaune. Depuis cette époque, nous
en avons recu plus de deux cents exemplaires, et dans ce nombre, il s’est
trouvé des mâles qui avaient trois bandes fauves terminales.
Le nom d'Éditha doit en conséquence être supprimé.
Plusieurs des Mélitées de la Californie ont, entre elles, une certaine res-
semblance et ne sont guère plus faciles à séparer l'une de l'autre, au premier
coup-d'œil, que quelques-unes de nos espèces européennes. Cependant, en
les comparant avec attention, on finit par les bien distnguer.
D8 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Genre ARGYNNIS.
La Californie parait être la patrie des Mélitées et des Argynnes. Au deux
espèces que nous avons décrites nous en avons un certain nombre à ajouter.
48. Argynnis Myrina, Boisd. et Leconte, Iconog, des Lépid. et
des chen. de l'Amériq. sept. PL. 45, fig. 1. 2.
Argynnis Myrissa, God. Enc. IX ; p. 268. 27.
Pap. Myrina, Cram. 189, B. C.
Assez fréquente sur le revers de la Juba.
49. Argynnis Bellona, Boisd. et Leconte, Icon. des Lépid. et des
chen. de l'Am. sept. pl. 45, fig. 5, 6.
God. Enc. IX, p. 271, 353.
M. Lorquin en a trouvé deux individus. Il ne nous a pas indiqué de
localité.
50. Argynnis Epithore, Boisd.
Affinis Thore; alæ rotundatæ fulvæ nigro maculatæ; posticæ sublus purpuras-
centes fascia transversa, irregulari, flavo-pulverulenta; ad extimum serie ocellorum.
Elle est de la taille de notre Selene dont elle a le port ; en dessous elle se
rapproche de notre Thore et surtout de Frigga.
Le dessus des quatre ailes est fauve avec un grand nombre de taches
noires placées les unes confusément vers la base et les autres disposées sur
deux rangées parallèles au bord postérieur. Le dessous des supérieures est
fauve tacheté comme en dessus, avec le sommet et le milieu du bord pos-
térieur lavés de jaune et une rangée antémarginale de petites taches
noires ocellées. Le dessous des ailes inférieures est d'un pourpre vio-
lâtre, avec l'origine de la côte et une bande transversale irrégulière jaune
saupoudrée de brun. On voit en outre sur le milieu de la côte une tache
dentiforme blanchätre, et avant l'extrémité, une rangée d’ocelles à prunelle
un peu jaunâtre. La femelle ressemble au mâle.
M. Lorquin a trouvé cette espèce dans les hautes montagnes de l’est où
elle est fort rare et difficile à prendre.
51 Argynnis Mormonia.
Alæ supra fulvæ, nigro maculatæ; posticæ sublus maculis lunulisque argenteis.
Elle est de taille de notre Euphrosyne. Le dessus des ailes est fauve avec
un grand nombre de taches noires, placées les unes confusément vers la base,
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 59
lesautres disposées sur deux rangées dont la première est fortement sinuée.
Le bord marginal est également noirâtre, denté régulièrement en scie,
et divisé parallèlement à la frange, par une série de lunules fauves. Le des-
sous des premières ailes est plus pâle que le dessus avec les mêmes taches.
Le dessous des secondes est aussi d’un fauve pâle, plus obscur et comme un
peu ferrugineux au milieu, avec des taches nacrées ou argentées bordées de
brun, dont six vers la base, sept formant une rangée un peu au delà du
milieu et les autres une série de lunules marginales. La femelle est un peu
plus pâle que le mâle; en dessous, ses ailes supérieures offrent une série
marginale de points nacrés.
M. Lorquin l’a trouvée assez abondamment en été sur les frontières de
l'Orégon. Elle aime, comme ses congénères, à se poser sur les fleurs des
chardons.
52. Argynnis Aphrodite, God. Enc. IX, p. 264, 22.
Pap. Aphrodite, Fab. Ent. system. T. III, p. 1, p. 144, n° 443.
Elle se trouve avec la précédente mais quinze jours plus tard,
53. Argynnis Egleis, Boisd.
Alæ supra fulvæ nigro maculalæ; poslicæ sublus maculis plurimis argenteis seu
pallidis nigro-marginatis.
Elle est un peu plus petite que notre Niobe. Le dessus des quatre ailes
est d’un fauve vif avec des taches noires, irrégulières vers la base, réunies
au milieu pour former une bande transverse en zigzag, suivie en dehors
d'une rangée de points également noirs; le long du bord extérieur il y a,
comme dans les espèces voisines, une bande noire, dentée intérieurement
divisée par un cordon de lunules fauves et une petite ligne marginale de la
mème couleur. Le dessous des ailes supérieures est plus pale que le dessus
et l'extrémité offre une rangée de petites lunules argentées, principalement
vers le sommet. Le dessous des inférieures est d'une teinte ferrugineuse
avec des taches argentées, ou jaunes, ou blanchâtres, bordées de noir en
avant, dont une dixaine éparses vers la base, sept réunies en bande trans-
versale et sept autres formant des lunules marginales. La femelle est un peu
plus grande que le mâle et d’un fauve moins vif.
Cette espèce varie beaucoup. Chez certains individus toutes les taches sont
nacrées, chez d’autres elles n’ont qu'un reflet nacré, dans d’autres elles sont
d'un blanc jaunâtre, sauf les lunules marginales qui sont toujours nacrées,
enfin nous en possédons une variété dont nous avions fait une espèce sous
60 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
le nom d’rene chez laquelle toutes les lunules marginales sont d'un blanc
jaunätre, mais après avoir comparé plus de cent exemplaires de cette espèce
nous avons trouvé tous les passages et sommes convaincu aujourd'hui qu'elles
ne peuvent être séparées.
Cette Argynne est très commune dans les lieux incultes et aux bords des
forêts, dans l'intérieur de la Californie.
54. Argynnis Juba, Boisd.
Alæ supra vivide fulvæ, nigro maculatæ; posticæ subtus flavescentes, medio obscu-
riores, maculis circiler 23, costa margineque abdominali argenteis.
Cette espèce a de si grands rapports avec celle que nous avons décrite
sous le nom de Calippe qu'elle pourrait bien n'en être qu'une variété locale.
Ses quatre ailes sont en dessus d'un fauve vif dans les deux sexes, tandis
que dans le mâle de Calippe (et nous en avons vu beaucoup) elles sont d’un
fauve jaunâtre pàle. Dans le mâle, comme dans la femelle de Juba, il y a
toujours près dela frange, en arrière du cordon de lunules, une petite ligne
fauve interrompue. Le dessous n'offre pas de différences bien notables.
M. Lorquin qui l'a prise en un certain nombre d'exemplaires dans les
prairies élevées de la Juba la considère comme une espèce particulière.
55. Argynnis Hydaspe, Boisd.
Alæ supra vivide fulvæ, nigro maculatæ ; posticæ sublus dilulissime ferrugineæ
maculis flavidis nigro-marginutis.
Cette Argynne, dont nous avons vu cependant beaucoup d'individus, pour-
rait bien être une variété locale de celle que nous avons décrite précédem-
ment sous le nom de Zerene. Elle est un peu plus petite, ses ailes sont plus
arrondies au sommet ; le dessous des inférieures est moins vineux, avec les
taches jaunes plus nettes, plus claires et mieux indiquées. Outre cela chez la
femelle les lunules marginales sont toujours jaunes comme les autres et
jamais nacrées comme dans le sexe correspondant de Zerene.
Du sud de la Californie où elle vole avec l'espèce suivante.
56. Argynnis Cybele, God. Enc. IX, p. 263, 21.
Papilio Cybele, Fab. Ent. syst. T. III, Pars 1, p, 145, n° 445.
Papilio Daphnis, Cram. 57, E. F.
Elle se trouve cà et là dans le sud, plus rarement dans les autres parties
de la Californie.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 6i
M. Lorquin a trouvé une aberration femelle dont tout le fauve est rem-
placé par du blanc.
57. Argynnis Adiante, Boisd.
Alæ supra vivide fulvæ, nigro maculatæ ; posticæ subtus ochraceo-glaucæ strigis
duubus fuscis, obsoletis maculisque pullide lutescentibus.
Voilà une espèce suffisamment tranchée que M. Lorquin a découverte
dans l'est de la Californie. Les quatre ailes sont en dessus d'un fauve vif
avec des taches noires disposés à peu près comme dans les espèces voisines.
Le dessous des supérieures est fauve depuis la base jusqu'au delà du milieu,
avec le sommet largement d'un jaunâtre glauque, marqué de quelques petites
taches plus püles; pour le reste le dessin est comme sur la face opposée.
Le dessous des ailes inférieures est d'un jaunâtre glauque, traversé vers le
milieu par une ligne brune en zigzag ; entre la base et cette ligne tortueuse,
le fond est d'une couleur un peu plus intense, marqué de cinq à six taches
piles, inégales ; cette mème ligne borde en arrière une rangée de taches
semblables très obsolètes ; on voit aussi à l'extrémité, un cordon de lunules
de la même couleur très peu prononcées, mais distinctes à un certain jour.
La femelle ressemble au mâle.
Cette belle Argynne a été prise assez abondamment par M. Lorquin, au
bord des bois, dans là partie orientale de la Californie, lors de son dernier
voyage d'exploration dans ce vaste territoire.
Genre VANESSA.
58. Vanessa Milberti, Boisd. et Leconte, Iconog. des Lépid. et
des Chen. de l'Amériq. sept. PI. 50, fig. 3, 4.
God. Enc. IX, p. 307, 25.
M. Lorquin a trouvé cette espèce, mais en très petite quantité, dans
diverses localités ; il n’en a envoyé que quatre à cinq individus.
59, Vanessa Progne, Boisd. et Leconte, Iconog. des Lépid. et des
Chen. de l'Amériq. sept. PI. 50, fig. 5, 6.
God. Enc. IX, p. 304, 19. Cram. PI. 5. E. F.
Nous n'avons reçu qu'un seul individu pris à Los Angelos.
ANNALES S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 8
62 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
SATYRIDES.
Genre CHIONOBAS.
60. Chionobas Californica, Boisd.
Sub-affinis Aellonis. Alæ supra luteo-fulvæ costa margineque fuscis ; anticæ oculis
duobus ; posticæ unico; subtus, posticæ albido-cinerascentes fasciis duabus sinuatis
nigris.
Ce rare Chionobas le plus beau et le plus grand du genre est on ne peut
plus distinct de toutes les espèces connues. Ses quatre ailes sont un peu den-
telées, d’un jaune fauve plus vif que dans Aello avec la bordure et la côte
des supérieures d'un brun gristre; ces dernières sont marquées de deux
yeux noirs, sansiris, pupillés de blanc, dont un vers le sommet et l'autre
près de l'angle interne. Les inférieures n'ont qu'un seul œil plus petit et placé
vers l'angle anal. Le dessous des supérieures diffère du dessus en ce que la
côte et la bordure sont piquées de blanc cendré; celui des inférieures est d’un
cendré blanchâtre, saupoudré de petits atomes bruns, avec deux bandes
transversales, noires, en zigzag, dont l'une est située à quelque distance de
la base et l'autre un peu au delà du milieu; le bord est rembruni et l'œil
du dessus n’est indiqué que par un petit point blanc. Le mäle diffère de la
femelle en ce qu'il a sur les ailes supérieures un épi oblique d’un brun gri-
sâtre.
Cette remarquable espèce se trouve dans les hautes montagnes à la limite
des neiges, cù elle est très rare et difficile à prendre. Nous en avons reçu
deux paires que nous devons au zèle infatigable et à l’obligeance de M. Lor-
quin. Nous nous sommes défait d'un mäle en faveur de notre excellent ami
M. Scudder entomologiste distingué des États-Unis.
Genre SATYRUS.
61. Satyrus Ariane, Boisd.
M. Lorquin nous a envoyé comme espèce nouvelle une variété plus petite
que le type que nous avons décrit. Elle ne diffère des individus ordinaires
que par ses yeux à iris très peu prononcé chez les femelles et par le dessin
du dessous qui est moins net.
Elle se trouve dans les endroits rocailleux des montagnes.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 63
62. Satyrus Œtus, Boisd.
Alæ supra fuscæ; anticæ ocello unico ; subtus : anticæ ocellis duobus pupillatis
iride fulva ; posticæ sub-cinereo viriegatæ ocellis duobus analibus minulissimis.
Beaucoup plus petit que notre Fauna dont il a le port. Le dessus des
ailes est brun, avec un petit œil noir non pupillé, vers le sommet des supé-
rieures. Le dessous de ces mêmes ailes est un peu plus pâle, avec deux yeux
noirs, pupillés de blanc, à iris fauve ; celui des inférieures est un peu plus
obscur, très légèrement ondé de grisàtre avec deux petiteslignes transversales
noirâtres en zizag; outre cela il y a vers l’angle anal sur une petite bande
noirâtre deux petits yeux noirs pupillés de blanc.
La femelle se distingue du mâle en ce qu’elle offre quelquefois en dessus
deux yeux à iris un peu fauve.
Le mâle à aussi pour caractère, sur ses premières ailes, un épi oblique de
couleur un peu plus obscure que le fond.
Il se trouve dans les lieux rocailleux des montagnes en juillet,
HESPÉRIDES.
Nous n'avons aucune espèce à ajouter à celles que nous avons décrites
précédemment. M. Lorquin sachant que ces lépidoptères sont peu recher-
chés des amateurs ne s’est plus appliqué à en découvrir de nouvelles.
HÉTÉROCÈRES.
SÉSIAIRES.
Genre SESIA.
M. Lorquin a découvert en Californie trois petites espèces appartenant à
ce genre. Elles se rapprochent de quelques-unes de nos Sésies d'Europe
telles que nomadæformis et tenthrediniformis, ete., par leur petite
taille.
63. Sesia Nomadæpennis, Boisd.
Elle est de la taille de notre Nomadæformis. La tête et les antennes sont
noires. Les palpes sont jaunes ainsi que le collier. Le corps est d’un noir
64 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
foncé avec trois anneaux jaunes. Les ailes supérieures sont transparentes
avec les nervures fortement indiquées et le bord interne lavé de ferrugineux,
outre celà, elles ont l'extrémité noire et une tache transversale de li mème
couleur. Les ailes inférieures sont transparentes avec un petit trait noir, sur
le bord antérieur.
Trouvée sur les fleurs.
64. Sesia Chrysidipennis, Boisd.
Elle a le port de notre Chrysidiformis. La tète est noire ainsi que les
antennes, les palpes sont marquées d'une ligne jaune; le collier est aussi
un peu jaune. Le corps est noir avec six anneaux jaunes. La queue est noire
avec le milieu jaune. Les pattes sont jaunes avec les genoux noirs. Les
ailes supérieures sont transparentes avec le bord interne ferrugineux ainsi
que les nervures de l'extrémité; la côte et le sommet sont noirs; la petite
tache transversale est ferrugineuse sur les bords et noire dans son milieu.
Les ailes inférieures sont transparentes avec le bord antérieur un peu fer-
rugineux.
Prise sur les fleurs à Los Angelos.
65. Sesia Bibionipennis, Boisd.
Elle à le port et la taille de la précédente. La tête et Le corselet sont noirs
ainsi que les antennes avec le dessous des palpes blanc. Le corps est noir
avec trois anneaux jaunes dont un très peu indiqué à la base de la queue.
Celle-ci est noire mélangée de quelques poils jaunes. Les ailes supérieuressont
noires avec deux taches transparentes dont une cunéiforme à Ia base et
l'autre arrondie au-delà du milieu. Les ailes inférieures sont transpa-
rentes.
Prise au vol dans les bois.
SPHINGIDES.
Genre MACROGLOSSA.
66. Macroglossa Thetis, Boisd.
Alæ vitreæ marginibus nigris ; capite thoraceque lutescenti-viridibus, ablomine
nigro, cingulis duobus ullimis flavis.
[l a le port et la taille de notre Bombyliformis. Ses ailes sont transpa-
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 6
rentes ; les supérieures ont une petite bordure noirâtre qui s’élargit insen-
siblement en arrivant vers le sommet ; les inférieures ont la base et le bord
interne noirs. La tête et le corselet sont d’un jaune verdàtre; l'abdomen
est noir avec une ceinture jaune sur les deux derniers annerux, mais seu-
lement en dessus. Le corps est noir en dessous avec la poitrine jaune.
M. Lorquin en a trouvé seulement deux exemplaires, bourdonnant en
plein jour sur les fleurs des bois au mois de mai.
67. Macroglossa Erato, Boisd.
Alæ opacæ ; anticæ cinereæ margine latiori, basi siygmaleque nigris ; alæ pos-
ticæ albæ late nigro marginatæ.
Cette charmante espèce ne ressemble à aucune autre ; elle est plus petite
que notre Sfellatarum. Ses ailes supérieures sont d’un gris cendré avec une
large bordure noire ; on voit en outre à la base quelques petites lignes-trans-
versales, et sous sa côte, un petit trait également noir. Les ailes inférieures
sont blanches avec une bordure noire assez large. Les franges sont blan-
châtres. Le corps est noir ; le dessous ressemble au dessus, sauf que les ailes
supérieures au lieu d’être grises sont presque blanches avec la bordure noire.
La poitrine est d’un blanc grisâtre avec les palpes blancs.
M. Lorquin a pris ce rare Macroglosse aux environs de Los Angelos. Il
n'a trouvé que les denx exemplaires que nous devons à son obligeance. Nous
avons prêté cette espèce ainsi que la précédente à MM. Grote et Robinson
afin qu'ils puissent, selon leur désir, les faire figurer dans un ouvrage qu'ils
ont entrepris sur les lépidoptères des États-Unis.
68. Deïilephiia Daucus.
Sphinx Daucus, Cram. 125, D.
Sphinx lineata, Fab. Ent. syst. T. II, Pars I, p. 368, 39.
Sphinx lineata, Smith-Abbot, Lepid. ins. of Georg. pl. 39.
Fabriciusa confondu cette espèce américaine avec notre Lineata d'Europe.
Il dit, il est vrai, qu'il habite l'Europe et l'Amérique ; mais il est aisé de voir
que sa description est faite sur le Daucus de Cramer par cette phrase:
« Thoraz virescens striis tribus albis duplicalis. » Ce qui n'est point appli-
cable à notre espèce européenne qui n’a que trois raies blanches sur le cor-
selet et non cinq comme chez l'espèce américaine. Dans tous les cas ces
deux Déiléphiles se ressemblent presque complétement au premier coup
d'œil.
Le Daucus dont la chenille vit sur plusieurs sortes de plantes basses, est
66 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
bien plus rare eu Californie qu'en Géorgie. Il ne se trouve que dans
le Sud.
69. Deïlephila galii, Auctorum.
Sphinx Chamænerii, Harris.
Il nous est impossible de saisir la moindre différence entre le Chamænerii
de l'Amérique septentrionale et du nord de la Californie et notre Galii; ce
dernier vit chez nous le plus ordinairement sur les œalium et le Rubia tinc-
torum, tandis que la chenille du type américain se trouve sur des plantes
de la famille des Onagraires. Dans le nord de la France on la rencontre
souvent aussi sur des Épilobes et sur la Cércæa lutetiana; nous l'avons
mème trouvée à Paris dans des jardins, sur des Zscalonia et des Fuchsia.
Genre SPHINX.
Les États-Unis sont généralement très riches en Sphinx proprement dits.
Ils en ont quatre à cinq fois plus que toute l'Europe. Cependant M. Lor-
quin malgré tout son zèle, n’a encore découvert que les deux espèces sui-
vantes. Il y en a sans doute beaucoup d’autres, mais il faudrait pour se les
procurer rester longtemps dans les mêmes localités et se livrer à la recher-
che et à l'éducation des chenilles, ce qu’il est impossible de faire en voya-
geant constamment d’une place à l’autre.
70. Sphinx Sequoiæ, Boisd.
Alæ denticulatæ ; anticæ cinerascentes strigis aliquot longitudinalibus nigris ;
posticæ fuscæ; fimbria omnium alba fusco intersecta; corpus linea dorsali cingu-
lisque nigris.
Il a le port de notre Pinastri et du Coniferarum, mais il est plus petit.
Ses ailes supérieures sont d’un gris cendré avec quelques stries longitudi-
pales noires dont une vers le sommet et une autre plus prononcée au des-
sous dela nervure médiane. La frange est brunâtre entrecoupée de blanc aux
quatre ailes. Le fond des inférieures est brunûtre. Le corselet est gris ainsi
que l'abdomen; ce dernier est marqué d'une ligne dorsale noire et sur les
côtés de bandes transversales de la même couleur. M. Lorquin a trouvé un
seul individu appliqué sur le tronc d’un arbre dans les forèts ou croissent
ces conifères gigantesques appelés Seguoia.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 67
71. Sphinx strobi, Boisd.
Alæ denticulatæ ; anticæ cinereæ strigis aliquot longitudinalibus maculisque ad
costam nigro fuscis ; fimbria albo intersecta; posticæ fusco-cinerascentes margine.
late nigro anguloque ani cinerascente.
Il a le port et la taille de notre Pinastri. Ses ailes supérieures sont d'un
gris cendré avec quelques stries longitudinales noires, dont une vers le som-
met, deux plus petites parallèles au dessous de la nervure médiane, suivies,
en dehors, d’une ligne transversale oblique de la mème couleur ; on voit
encore vers le milieu de la côte quelques taches d’un brun noirâtre; la
frange est entrecoupée de blanc. Les ailes inférieures sont d'un gris sale,
marquées près de l'angle anal d'une tache cendrée.
Le corselet est gris avec une raie latérale noire à la base des ailes. L’ab-
domen manque.
Nous avons reçu cette espèce, dont le facies indique suffisamment qu'elle
vit sur les conifères, dans le premier envoi de M. Lorquin. Comme cet
entomologiste s'était arrèté quelques jours au Chili, et que sa patrie nous
paraissait douteuse, nous nous étions abstenu d'en parler dans notre pre-
mier travail. Aujourd'hui nous sommes a peu près certain qu'elle vient plutôt
de la Californie que de l'Amérique Australe.
Genre SMERINTHUS.
Une seule espéce a été trouvée en Californie mais il est probable qu'on
en découvrira d'autres du mème groupe.
72. Smerinthus ophthalmicus, Boisd.
Alæ anticæ angulatæ, cinereæ, ad extimum fuscescentes, fascia media intus angu-
losa brunnea ; posticæ roseæ oculo anali cœruleo iride pupillaque nigris.
Il a tout à fait le port et la taille de notre Ocellata ; ses ailes supérieures
moins pointues au sommet, sont anguleuses, d’un gris cendré, très légère-
ment lavé de rose. Elles ont au milieu une bande brune présentant sur son
côté interne un angle profond; entre cette bande on voit quelques raies
ondulées brunâtres, plus ou moins fondues, mais jamais de tache brune
semi-lunaire comme dans Ocellata. Les aïles inférieures sont roses avec un
œil bleu à pupille et à iris noirs. Le corselet est d’un brun olivâtre avec la
tête et les épaulettes d'un beau gris cendré. L’abdomen est en dessus d’un
gris olivâtre sans points blanchâtres.
68 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
M. Lorquin a trouvé la chenille assez communément sur plusieurs Saliæ
au bord des rivières. La chrysalide passe l'hiver et éclot en mai.
Nous avons reçu du Mexique un individu qui ne nous parait pas différer
de cette espèce. Dans la série naturelle, ce Smérinthe se place entre notre
Ocellata et le Gemina de Say.
AGARISTIDES.
Genre AGARISTA.
73. Agarista octomaculata, God. Enc. IX. p. 803. 3.
Sesia octomaculata, Fab. Ent. Syst. T. IT, Pars L. p. 381. n° 8.
Sphinx octomaculata, Smith-Abbot, Lep. Ins. of Georg. PI. 44.
Alæ integræ, disco singularum maculis duabus ; anticarum pallide sulphureis,
poslicarum niveis.
Ses quatre ailes sont d'un noir profond; les supérieures sont marquées
chacune de deux taches d'un jaune soufre pèle dont une un peu oblongue
vers la base et l'autre un peu semi-lunaire vers le bout. Les inférieures ont
deux taches d'un blanc de neige dont une assez grande s'étend jusqu’à la
base et dont la seconde, située un peu au delà du milieu, est un peu semi-
lunaire.
Le corselet est noir avec les épaulettes jaunes. Le corps est noir avec
une ligne dorsale blanche chez les individus bien frais. Les cuisses des deux
premières paires de pattes sont garnies de poils fauves.
La chenille vit en Californie sur les vignes. Nous avons reçu des chrysa-
lides de cette espèce et des deux suivantes qui nous sont écloses à Paris dans
le courant de mai.
Quoique cette Agariste soit parfaitement connue, nous avons cru qu'il était
nécessaire de la décrire, pour servir de terme de comparaison avec les
espèces suivantes.
74. Agarista dipsaci, Boisd.
Ale integræ nigræ, disco singularum maculis duabus pallide sulphureis.
Elle est peut-être un peu plus grande que la précédente, d'un noir pro-
fond avec deux taches d'un jaune-soufre pâle, sur chaque aile, dont celles
de l'extrémité sont arrondies et de mème forme; celle de la base des supé-
rieures est légèrement oblongue; celle de la base des inférieures est petite,
LÉPIDOPTÈRES BE LA CALIFORNIE. 69
un peu semi-lunaire et plus pâle que les autres. Le corselet est noir avec les
épaulettes bordées de jaune soufre. Le corps est complètement noir. La
première paire de pattes seulement, a les cuisses garnies de poils fauves.
M. Lorquin a élevé la chenille assez fréquemment sur un dipsacus dont
nous ignorons le nom botanique, n'ayant reçu de lui d'autre indication que
chardon à bonetier.
75. Agarista Lorquini, Boisd.
Alæ integræ, nigræ, disco singularum maculis duabus pallide sulphureis, venis
nigris sectis ; anticæ puncto sub-costali minuto.
Cette jolie petite Agarisie que nous dédions à M. Lorquin aussi coura-
geux voyageur qu'entomologiste plein de zèle, est de la taille de l’octoma-
culata. Ses quatre ailes sont d'un noir profond, marquées chacune de deux
taches jaunes coupées par de petites nervures noires; les taches de l'extrémité
de chaque aile sont étroites et transversales, celle de la base des supérieures
est longitudinale surmontée vers la côte d'un petit point de sa couleur;
celle de la base des inférieures est de grandeur moyenne. Le corselet est
noir avec les épaulettes légèrement bordées de jaune; le corps est tout noir.
Les pattes antérieures ont les cuisses garnies de quelques poils fauves.
M. Lorquin nous a envoyé plusieurs chrysalides qui se sont très bien
développées, sans nous indiquer sur quelle plante il avait trouvé les
chenilles.
76. Agarista Sacramenti, Boisd.
Alæ integræ maculis sex pallide sulphureis, anticarum duabus, posticarum
unica.
Elle est un peu plus grande qu'octomaculata, d'un noir profond; ses
ailes supérieures sont marquées de deux taches jaunes, dont l’une un peu
oblongue vers la base, et l’autre transversale, un peu ovale au delà du
milieu. Les ailes inférieures n'ont qu’une seule tache jaune, arrondie, située
entre le milieu et l'extrémité ; le corselet est noir avec les épaulettes lisérées
de jaune; le corps est noir; les deux premières paires de pattes ont les
cuisses garnies de poils fauves.
Elle se trouve sur les bords du Sacramento.
Nous avons reçu de l'Amérique septentrionale un individu très voisin de
cette même espèce. Peut-être n’en est-il qu'une variété.
ANNALES SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T.XII.
©
70 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
77. Agarista Mariposa, Boisd.
Alæ omnes nigre ; anticæ maculis quatuor fimbriaque apicali pallide sulphureis:
posticæ maculis duabus pallide sulphureis.
Elle est d’un tiers plus grande qu'octomaculata. Ses quatre ailes sont noires;
les supérieures sont marquées de quatre taches d’un jaune-soufre pâle, dont
une cunéiforme à la base, une arrondie dans la cellule discoïdale, et deux
autres un peu plus petites entre le milieu et l'extrémité. Les ailes inférieures
offrent deux taches de la mème couleur, dont l'une entre la cellule discoidale
et le bord externe, et l’autre assez rapprochée du bord abdominal. Outre
celà la frange des quatre ailes est d’un blanc un peu jaunâtre au sommet.
Décrite sur un seul individu pris par M. Lorquin au mois de juin dans
le sud de la Californie.
Nous avons confié cette espèce et les trois précédentes à MM. Grote et
Robinson qui nous ont témoigné le désir de les faire représenter dans leur
ouvrage sur les lépidoptères nouveaux le l'Amérique du nord.
78. Agarita Grotei, Boisd.
Alæ integræ nigræ, fimbria apicali tenuissime albida; anticæ maculis tribus
pallide sulphureis atomisque chalybeis ; posticæ macula unica.
Notablement plus grande que les espèces précédentes; elle est d'un noir
profond avec le sommet de chaque aile garni d'une petite frange blanche;
les supérieures sont marquées de trois taches d’un jaune-soufre pâle, dispo-
sées longitudinalement, dont l'une un peu cunéiforme près de la base, une
un peu quadrangulaire au milieu, et la troisième ovale et plus grande vers
l'extrémité; entre ces taches, il y a quelques atomes d'un bleu d'acier. Les
ailes inférieures n’ont qu'une seule tache, elle est arrondie, placée un peu en
en arrière du milieu. Le corselet et l'abdomen sont entièrement noirs.
Elle a été prise. mais en très petit nombre en Sonora par M. Lorquin.
Nous avons dédié cette espèce à M. Grote, entomologiste américain dont
les travaux dejà publiés de concert avec son ami M. Robinson, donnent
les plus belles espérances pour l'avenir.
Le groupe des petits Agaristes dont il vient d'être question paraît être
propre aux États-Unis où il remplace nos Zygènes; il semble s'étendre
depuis le Canada jusqu'au Mexique. Nous n'en connaissons aucune espèce
de l'Amérique du sud.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 71
GLAUCOPIDES.
Genre CTENUCHA, Kirby.
79. Ctenucha rubroscapus, Ménétr. Enum. corp. anim. PI. 14.
fig. 7.
Alæ atræ apicibus albis; anticarum costa albida ; posticæ viridi-nilentes ; capite
humerisque chermesinis.
Les ailes supérieures sont noires avec la côte et la frange blanches; les
ailes inférieures sont noires à reflet d'un bleu verdâtre avec la frange du
sommet blanche. Le corps est noir à reflet bleuâtre; la tête et le bord
interne des épaulettes sont d'un rouge carmin.
Elle vole en plein jour sur les fleurs dans le sud de la Californie.
80. Ctenucha corvina, Boisd.
Alæ atræ viridi-cyaneo nitentes apicibus tenuissime albis; capite humerisque
croceis.
Elle a tout à fait le port et la taille de l'espèce précédente (4 centimètres
3 quarts) avec laquelle on la confondrait volontiers, quoique très-distincte,
Elle est noire, à reflet d’un bleu un peu verdâtre avec la frange blanche au
sommet des quatre ailes. Le corps est d’un bleu foncé. La tête et le bord
interne des épaulettes sont d'un jaune souci.
La femelle de cette espèce de mème que celle de la précédente ressemble
au mâle.
On ne la confondra pas avec la rubroscapus qui a la tête d'un rouge
carmin et la côte des ailes supérieures blanche dans toute sa longueur.
Elle vole en plein jour et on la trouve souvent accouplée.
81. Ctenucha Robinsonii, Boisd.
Alæ corvinæ immaculatæ; capite, thoface annulisque quinque ullimis san-
guineis.
Elle est de la taille des précédentes. Ses ailes un peu plus arrondies et
moins allongées sont d’un noir bronzé sans la moindre tache. La tête, toute
la partie antérieure du corselet et les cinq derniers anneaux sont d’un rouge
carmin velouté. Les premiers anneaux de l'abdomen et la partie postérieure
du corselet sont d'un noir un peu bronzé.
72 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
M. Lorquin nous a envoyé un seul individu femelle qu'il a pris au vol
dans la Sonora. Nous avons reçu du Mexique un mâle plus petit.
Nous avons dédié cette espèce à M. Robinson, savant entomologiste
américain, collaborateur de M. Grote.
82. Ctenucha Harrisii.
Alæ corvinæ immaculatæ, anticarum fimbria albida; collo annulisque ultimis
rubro-holosericeis.
Elle est un peu plus petite que la précédente dont elle a le port. Ses
quatre ailes sont d'un noir un peu bronzé, sans tache, avec la frange des
supérieures blanche. Le corps est d'un noir-bleu assez brillant, avec un
large collier et les deux derniers anneaux de l'abdomen d'un rouge velouté.
Elle a été trouvée aux environs de los Angelos par M. Lorquin.
Nous avons donné à cette espèce un nom qui rappelle celui de Harris,
entomologiste distingué des États-Unis.
LITHOSIDES.
Les petits lépidoptères que nous plaçons provisoirement dans cette tribu
s'éloignent notablement de nos espèces européennes et devront former plus
tard des genres propres à l'Amérique septentrionnale.
Genre LITHOSIA.
83. Lithosia Decia, Boisd.
Alæ anticæ fuscæ, immaculatæ; posticæ rubræ, margine latiori nigro, intus
sinualo ; omnes subtus rubræ fascia marginali nigra.
Envergure 3 centimètres 1/4. Ailes allongées ; les supérieures brunes,
sans taches; les inférieures rouges avec une bande marginale noire, sinuée
intéreurement. Dessous des quatre ailes rouge avec une bande noire mar-
ginale, sinuée, plus large aux supérieures qu'aux inférieures.Corps brunûtre
avec une bande latérale rouge de chaque coté.
Nous n'avons vu qu'un seul individu femelle, pris dans les bois, sur le
tronc d'un arbre.
2
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 13
84. Lithosia adnata, Boisd.
Alæ anticæ pallide fusco-cinerascentes, punctis duobus tribusve pallidis ad costam
apicalem strigaque obsoletissima ad extimum ; posticæ rubro-aurantiacæ fascia
marginal interrupta strigaque media transversa nigris.
Envergure 3 centimètres. Ailes supérieures d’un brun grisâtre, offrant
sur la côte, près du sommet, deux ou trois petits points blanchâtres, et vers
le bout une petite ligne transversale, très-obsolète de la mème couleur.
Ailes inférieures oranges, marquées æu milieu d’une petite raie transversale
noire et à l'extrémité d'une bande noire interrompue. Dessous rouge avec
une bordure noire interrompue sur les inférieures et une tache de la même
couleur, au milieu de la côte, sur les quatre ailes. Le corps est brunûtre
avec une ligne latérale rouge.
Décrite sur un seul individu, pris dans le sud de la Californie.
85. Lithosia Lena, Boisd.
Alæ anticæ fuscæ; posticæ rubræ vel rubro-aurantiacæ maculis marginalibus
nigris.
Envergure 3 centimètres 1/2. Dessus des ailes supérieures d’un gris bru-
nâtre, avec un point sous-costal blanchätre chez la femelle, et une petite
tache obsolète de la mème couleur vers l'angle anal. Les ailes inférieures
sont orangées dans le mâle, rouges chez la femelle, avec des petites taches
marginales noires. Le dessous est jaune ou orangé, avec une bordure noi-
râtre à l'extrémité des supérieures et quelques petites taches dela même cou-
leur sur le bord marginal des inférieures; on voit, outre celà, une petite tache
noire, sur le milieu de la côte de chaque aile. Le corps est noir avec les
épaulettes bordées de jaunâtre et une ligne latérale rouge sur l'abdomen.
Habite les forèts de l’intérieur en juin.
Ces trois espèces qui n'ont aucune ressemblance avec nos Lithosies,
devront, lorsqu'on les connaitra mieux, former un genre propre, qui viendra
peut-être se placer près des Nemeophila.
86. Lithosia Faustinula,Boisd.
Alæ anticæ fuscæ fascia media transversa albida ; posticæ albido-sub-lutescentes
apice tenue fusco.
Cette petite espèce est de la taille d’une Tortrix ordinaire. Ses ailes supé-
rieures sont brunes, traversées au milieu par une bande d'un blanc un peu
74 LÉPIDOPTÉRES DE LA CALIFORNIE.
sale, un peu dentée des deux côtés et un peu étranglée dans son tiers supé-
rieur. Les ailes inférieures sont d’un blanc lavé de jaunâtre avec la pointe
du sommet, un peu brunâtre. Le dessous ressemble au dessus sauf que la
bande est presque toujours interrompue. La femelle est semblableau mâle.
Forêts de l'intérieur.
87. Lithosia nexa, Boisd.
Alæ anticæ fuscæ macula albida ad marginem tenuiorem ; posticæ albido-sub-
lutescentes margine apicali late fusco.
Elle ressemble beaucoup à la précédente avec laquelle on la confondrait
facilement au premier coup-d'œil. Ses ailes sont brunes avec une tache
oblique d’un jaune un peu sale, placée au milieu du bord interne et ne
dépassant pas la nervure médiane. Les ailes inférieures sont d’un blanc
jaunâtre avec le sommet largement brunâtre :
Les femelles ne diffèrent pas des mâles.
Habite également les bois d’où on la fait partir en battant les buissons.
Ces deux petites Lithosies ressemblent peu à nos espèces européennes,
mais nous en possédons plusieurs provenant des États-Unis qui appar-
tiennent au même groupe.
CHELONIDES.
M. Lorquin nous a envoyé plusieurs espèces nouvelles, élevées de che-
nilles, appartenant à cette famille, mais il en reste sans doute un bien plus
grand nombre à découvrir.
Genre CALLIMORPHA.
88. Callimorpha guttata, Boisd.
Pleretes quitata, Herrich-Schæfer, aussereuropäisch. Schmett., fig. 464.
Nous n'avions reçu qu'un seul exemplaire mâle sans antennes de cette
espèce. M. Lorquin nous en a envoyé depuis de beaux individus des deux
sexes qui nous ont mis à mème de réparer un erreur. C’est à tort que nous
en avions fait un Agariste, c'est une véritable Callimorphe.
Nous devons ajouter que tous les exemplaires n’ont pas les ailes infé-
rieures entièrement noires, il y en a qui, comme celui que nous avons
prèteà M. Herrich-Schæffer, ont un gros point jaune vers l'angle anal chez
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 1
les mâles. La femelle a toujours une rangée terminale de quatre à cinq
taches jaunes. Elle a les habitudes de notre Hera et de notre Dominula.
Elle habite les bois. La chenille se trouve à la fin de l'hiver sur les plantes
basses.
Genre NEMEOPHILA.
M. Lorquin a découvert dans ce genre deux espèces très rapprochées de
notre plantaginis. Quoique nous ne connaissions pas encore les femelles,
nous pensons que l'on peut provisoirement les regarder comme nouvelles.
89. Nemeophila cæspitis, Boisd.
Elle a tout à fait le port de notre plantaginis. Ses ailes supérieures sont
d'un brun noir avec des rivulations d’un blanc un peu jaunätre. Elles ont
comme la plantaginis une raie parallèle au bord interne, une petite tache
sur le bord de la cellule discoïdale et vers l'extrémité une raie oblique qui
s’anastomose avec une autre petite raie sinueuse, partant du sommet. Les
ailes inférieures sont largement brunes jusqu’au delà du milieu, et ensuite
d'un jaune d’ocre, avec deux taches et une bordure interrompue d’un brun
noirâtre. Le corselet est brun avec un collier blanc interrompu au milieu ;
l'abdomen est brunâtre en dessus avec les côtés et le dessous d'un jaune
d'ocre.
Décrit sur un seul individu mâle pris en juin dans les prairies des
montagnes.
90. Nemeophila cichorii, Boisd.
Elle est d'un quart plus petite que la plantaginis dont elle a également
le port. Ses ailes supérieures sont aussi d’un noir brun avec des traits d’un
blanc un peu jaunâtre, savoir : une raie parfaitement droite parallèle au
bord interne, une petite tache allongée dans la cellule discoïdale, une raie
oblique, très droite, vers l'extrémité de l’aile, ne touchant pas les bords, et
enfin, entre cette dernière raie et le sommet, unâtrait sémilunaire. Ses ailes
inférieures sont d’un jaune d'ocre à peu près semblables aux ailes corres-
pondantes de plantaginis mâle.
Décrit sur un seul individu pris en juillet dans les montagnes de la
Juba.
Nous avons prèté les deux individus dont il vient d'être question à
MM. Grote et Robinson qui ont l'intention de les faire figurer dans les
Transactions de la société Entomologique américaine.
76 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Genre CHELONIA.
91. Chelonia autholea, Boisd.
Affinis pudicæ. Alæ anticæ albidæ maculis nigris ; posticæ muris albæ margine
abdominali rubro, feminæ rubræ, nigro maculatæ; corpus supra rubrum punctis
dorsalibus anoque nigris.
Le mâle est de la taille de pudica. $es ailes supérieures sont blanches
marquées de taches noires au nombre de neuf ou de dix, dont trois vers l’ex-
trémité sont bordées chacune par un triangle blanc, sans compter celle du
sommet qui est un peu lunulée. Les ailes inférieures sont blanches avec la
gouttière abdominale rouge. Le corps est rouge en dessus avec le dernier
anneau et une rangée dorsale de points noirs. La tête et le corselet sont
blancs avec une raie noire sur chaque épaulette.
La femelle est plus grande et plus robuste que le mâle, avec le fond des
ailes supérieures d'un blanc un peu jaunâtre. Ses ailes inférieures sont d’un
rose rouge marquées de trois ou quatre petites taches noires sur le disque,
et vers l’extrémité d’une bande formée par la réunion de quatre à cinq taches
noires assez grosses.
Nous ignorons la localité où elle a été prise par M. Lorquin. Les deux
individus qu’il nous a envoyés de la Californie paraissent avoir été élevés
de chenilles.
Nous avons recu du Mexique un mäle de cette même Chélonie.
92. Chelonia Achaia, Boisd.
Alæ anticæ atræ nervulis fasciisque albido-lulescentibus ; posticæ rubræ maculis
discoidalibus nigris ; corpus supra aurantiacum maculis dorsalibus atris.
Cette belle espèce est à peu près de la taille de la précédente. Ses ailes
supérieures sont noires avec les nervures d’un blanc jaunâtre et des bandes
de la même couleur disposées ainsi : à peu de distance de la base, une bande
transversale assez large allant de la côte au bord interne; ensuite, une autre
beaucoup plus étroite, allant de la côte au milieu de l'aile; puis à l'extrémité
une double bande imitant grossièrement une R s'appuyant inférieurement
sur une raie longitudinale pareillement d'un blanc jaunâtre. Le corps est
en dessus d'un rouge orangé avec une série dorsale de taches noires. La
tête est d'un blanc jaunâtre avec deux taches noires sur le collier. Le
corselet est noir avec les épaulettes bordées de blanc jaunâtre en dehors et
en dedans.
y
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. Té
Les ailes inférieures sont d’un rouge brique, marquées de cinq à six
taches noires disposées sur deux rangs; l'extrémité offre ordinairement en
outre une petite bande marginale noire plus au moins prononcée.
La femelle ne diffère pas du mâle.
Nous ignorons de quelle partie de la Californie proviennent les deux
beaux exemplaires que nous devons à l’obligeance de M. Lorquin. Probable-
ment, il en aura trouvé les chenilles aux environs de San-Francisco.
93. Chelonia Doris, Boisd.
Alæ anticæ nigræ, venis, fasciis decussatis, striga omnibusque marginibus albis ;
posticæ rubro-roseæ nigro maculalæ. Corpus supra roseum maculis dorsalibus
nigris.
Elle a le port de l'espèce précédente et la taille de Dione, mais ses ailes
sont plus larges et plus arrondies. Les supérieures sont noires, avec les
nervures, un grand trait transversal dépassant un peu sa nervure médiane
et deux raies croisées en X à l'extrémité, d’un blanc légèrement rosé. Le
bord interne, la frange et la côte sont également blancs. Les ailes infé-
rieures sont roses avec une lunule discoïdale et plusieurs taches vers le
bord terminal, ainsi que l'extrémité apicale noires. Le corps est d'un rouge
rose en dessus avec une série dorsale de taches et le dernier anneau noirs.
La tête est blanche avec deux taches noires sur le collier. Le corselet est
blanc avec le milieu et une raie sur chaque épaulette noirs.
Elle a été prise dans le Sud. Nous ne connaissons que le mâle.
94, Chelonia Nerea, Boisd.
Elle a le port et la taille de Dione à laquelle elle ressemble beaucoup
ainsi qu'à l'espèce précédente. Ses ailes supérieures sont noires avec tous les
bords blancs, ainsi que les nervures, et un tout petit trait transversal qui
ne dépasse pas la nervure médiane; elles offrent en outre, comme dans
l'espèce précédente, vers l'extrémité deux raies blanches croisées en X. Les
ailes inférieures sont roses avec des taches noires dont deux ou trois discoi-
dales et les autres au nombre de six ou sept disposées vers l'extrémité. Le
corps estentièrement rose y compris le dernier anneau, avec une série dor-
sale de points noirs, et une rangée latérale, et deux rangées ventrales de
petites taches de la même couleur. La tête et le corselet sont blanes. Ce
dernier est rayé de noir sur les épaulettes.
Nous n'avons reçu que des femelles qui ont sans doute été élevées de
chenilles, à en juger par leur fraicheur.
ANNALES S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T .XII. 10
78 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
95. Chelonia Dione.
Phalæna Dione, Smith-Abbot, Lep. Ins. of Georg. PI. 63.
Bombyx Dione, Fab. Ent. Syst. T. III, p. 442.
Phalæna Arge, Drury. Ins. T, tab. 18, fig. 3.
C'est l'une des espèces les plus répandues. La chenille est assez commune
au printemps. Le papillon éclot en été.
Genre ECPANTHERIA.
Ce genre est un type essentiellement américain ; il est répandu depuis
l'Amérique du nord jusqu'au Paraguay. Nous en possédons une vingtaine
d'espèces dont plusieurs sont très voisines les unes des autres, mais assez
faciles à distinguer par les taches du collier et du corselet.
96. Ecpantheria Scribonia. Hübn. Exotie. Schmett.
Phalæna Scribonia, Stoll. Suppl. pl. 41, fig. 3.
Bomb. ocularia, Fab. Ent. Syst. 4, p. 425.
Phalæna oculatissima, Smith-Abbot. Lep. ins. of Georg. 68.
Elle est moins commune en Californie que l'espèce suivante. Les figures
données par Hübner et par Smith-Abbot ne laissent rien à désirer sous le
rapportde l'exactitude, mais Smith a eu tort, d'y rapporter comme synonyme,
la figure donnée par Cramer, pl. 344, fig. D, qui représente la Cunigunda,
espèce de Surinamtrès différente de la Scribonia.
97. Ecpantheria Aulæa, Hübn.— Geyer, Zütr. 913, 914.
La figure donnée par Geyer est parfaite. Au reste, celte espèce avec ses
ailes inférieures marquées de taches d’un beau rouge ne ressemble à aucune
autre,
Nous ne la croyons pas très rare en Californie. Les exemplaires que
nous avons reçus paraissent avoir été élevés de chenilles par M. Lorquin.
Nous possédons aussi des individus pris au Mexique.
Genre ARCTIA.
98. Arctia Acria.
Bombyx Acria, Fab. Ent. Syst. 4, 431. Hübner, Exot. Schm.
Phalæna Acria, Smith-Abbot. Lep. Ins. of Georg. pl. 66. Drury,
Ins. III, fig. 2 (la femelle).
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 19
Phalæna caprotina, Cram. pl. 287, fig. C.
Phalæna caprotina, Drury. Ins. IL, pl. 2 fig. 3.
Cette espèce paraît remplacer notre Menthastri. Elle est commune dans
les différents états de l'Amérique du nord; elle s'étend jusque dans l'A mé-
rique centrale. Selon M. Lorquin, la chenille varie pour la couleur des poils
qui sont tantôt noirs et tantôt roussätres, avec les incisions ferrugineuses.
Quelques auteurs ont fait deux espèces du mâle et de la femelle, parce
que celle-ci a les ailes inférieures blanches, comme notre Menthastri, tandis
que le mâle les à d’un jaune d’ocre foncé.
99. Arctia Sciurus, Boisd.
Statura gracilior ; alæ albæ immaculatæ ; anticæ maris marginibus lutescentibus ;
corpus pallide ochraceum serie dorsali punctorum nigrorum.
Elle est un peu plus grande que notre Menthastri, mais plus grèle
qu'aucune des espèces connues. Les quatre ailes sont blanches dans la
femelle, avec la base des supérieures lavée de jaune d’ocre ; dans le mâle
tout le contour de ces mêmes ailes est lavé de jaune d'ocre päle. La tête, le
corselet et l'abdomen, sont d'un jaune d'ocre, un peu pâle; ce dernier est
marqué d’une série dorsale de points noirs.
Nous n’en avons reçu qu’une seule paire que nous supposons avoir été
élevée de la chenille par M. Lorquin.
©
et
[q)
e
100. Arctia vagans, Boisd.
Depuis notre première publication sur les lépidoptères de la Californie
nous avons reçu en assez grande quantité l'espèce que nous avons appelée
Vagans. Presque tous les individus diffèrent les uns des autres; il yen a
de gris jaunûtres, il y en a d’autres qui sont roussâtres ou noirâtres, avec la
frange des secondes ailes toujours de la couleur des supérieures, chez les
mâles comme chez les femelles.
N'ayant point élevé nous-même la chenille, nous ne garantissons pas que
l'espèce suivante n’en soit une autre variété.
101. Arctia rufula, Boisd.
Nemeophila rufula, Boisd. Ann. Soc. ent. de France, 1855. Bulletin,
pag. 32. €
Alæ anticæ sordide cinereæ, nigricantes vel ferrugineo-rufæ ; posticæ obscuræ
fimbria dilutiori.
80 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Elle a le port et la taille de notre Mendica et se rapproche beaucoup de
la Vagans. Chez les mâles, les ailes supérieures sont d’un gris jaunâtre, d’un
gris noirâtre ou d'un roux ferrugineux briqueté, avec une lunule centrale
noirâtre, suivie en dehors d'une ligne courbe, plus ou moins obsolète de la
même couleur. Les ailes inférieures participent plus ou moins de la couleur
des supérieures. Elles offrent une lunule centrale noirâtre, et près de l'extré-
mité une raiede la mème couleur, plus ou moins bien indiquée. Le corps
et le corselet sont de la couleur des ailes. La femelle varie beaucoup pour
la couleur, et y en a denoirâtres, de grisâtres et de rougeâtres. Mais cepen-
dant on voit dans toutes, sur les ailes supérieures en dehors du point cen-
tral, une ligne courbe noirâtre que l'on ne voit pas dans la Vagans.
La chenille, selon M. Lorquin, n’est pas plus rare que celle de l'espèce
précédente, mais elle est différente et se trouve à une autre époque.
PHÉGOPTÉRIDES.
Les Phégoptérides sont comme les Héliconiens une création toute améri-
caine. Elles ont de grands points de contact avec l'immense série des Chélo-
nides et se lient plus ou moinsavec certains groupes de Glaucopides. Elles
remplacent dans le nouveau monde les Aganais de l'Inde, de même que les
Heterochroa remplacent en Amérique les Limenilis de l'ancien continent.
Genre PHŒGOPTERA, Boisd.
Ce genre qui devra être subdivisé en un certain nombre de sous-genres,
renferme aujourd'hui un assez grand nombre d'espèces; mais qui peut dire
ce qu'il en reste encore à découvrir dans les vastes régions de l'Amérique
centrale! nous n’en possédons que trois espèces de l'Amérique du nord,
et trois de la Californie. Celles dont nous connaissons les premiers états
vivent sur des arbres. Leurs chenilles très velues rappellent un peu celles
de nos Orgya.
102. Phœgoptera cinnamomea, Boisd.
Alæ anticæ, thorax corpusque fulvo-cinnamomea, pedibus anticis rubricantibus;
alæ posticæ albido-sub-diaphane.
Envergure 4 5/4 cent. Les ailes supérieures sont d’un roux vif, avec
quelques petits espaces mal arrêtés, d’un jaune plus vif du côté de la base,
principalement vers le bord interne. La tête, le corselet et l'abdomen sont
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. s1
dela couleur des premières ailes avec les pattes antérieures d’un jaunerouge.
Les ailes inférieures sont blanches, un peu transparentes, lavées de jaune.
Décrit sur un individu femelle, trouvé à l’état parfait en Sonora.
103. Phœgoptera quercus, Boisd.
Alæ anticæ pallide lutescentes fusciis plurimis fuscis ; alæ posticæ albido-sub-
diaphanæ ad marginem internum rubro tinclæ ; corpus supra rubrum. i
Envergure5 1/2 centimètres. Elle a le port de la Tessellaris de l'Amérique
du nord, mais elle est d’un tiers plus grande. La tête et le corselet sont
d’un gris jaunûtre ; les ailes supérieures sont également d’un gris-jaunâtre
pâle, avec quatre bandes transverses brunâtres dont celle du milieu est plus
large et bifide entre la côte et la nervure médiane. Les ailes inférieures
sont d'un blanc transparent avec tout l'angle anal largement lavé de rouge
et l'angle apical légèrement bordé de brunâtre. Tout le dessus de l'abdomen
est d'un rouge-brique très-vif.
M. Lorquin a trouvé la chenille à deux époques sur un chène, dont nous
ne connaissons pas le nom botanique. Il en a élevé une douzaine d’exem-
plaires, tous parfaitement développés.
104, Phœgoptera salicis, Boisd.
Alæ anticæ luteæ fasciis plurimis obscurioribus ; alæ posticæ albideæ.
Envergure 4 1/2 cent. Elle a tout à fait le port de la Tessellaris, de
Smith-Abbot ; ses ailessupérieures sont d’un jaune foncé, avec quatre bandes
d'une couleur beaucoup plus obscure, dont la médiane est bifide près de la
côte. Les ailes inférieures sont d'un blanc jaunâtre. La tête, le corselet et
l'abdomen sont d’un jaune foncé.
La chenille vit exclusivement sur les saules dans les lieux frais. Le
papillon parait en avril, puis ensuite en juillet pour la seconde époque. Il
en est de même pour l'espèce précédente.
BOMBYCITES.
Cette immense famille est aujourd’hui partagée en un grand nombre de
tribus qui permettent de mieux grouper les espèces qu'on ne l'avait fait jus-
qu'à ce jour. Ce n'est donc que provisoirement que nous laissons dans le
genre Bombyx les trois espèces suivantes.
82 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Genre BOMBYX.
106. Bombyx frutetorum, Boisd.
Phalæna Castrensis, Smith-Abbot, Lep. Ins. of Georg. PI. 60.
Cette espèce est très bien figurée dans l'ouvrage d'Abbot, mais nouscom-
prenons difficilement que Smith l'ait prise pour la Castrensis de Linné. Il
est probable que jamais il n'avait vu en nature notre espèce européenne
dont la chenille et l’insecte parfait diffèrent totalement.
La chenille du frutetorum vit en famille sur les arbres fruitiers et occa-
sionne quelquefois dans les jardins les mêmes ravages que notre Neustria.
Elle est assez commune au Canada et peu répandue en Californie.
106. Bombyx drupacearum, Boisd.
Phalæna Neustria, Smith-Abbot, Lepid. Ins. of Georg. PI. 59.
Ce Bombyx a bien quelques rapports avec notre Neustria, mais les lignes
transversales des ailes supérieures sont placées différemment. Quant à la
chenille elle est totalement différente de la nôtre, avec sa série dorsale de
taches blanches ovales. Elle vit en famille sur beaucoup d'arbres, principa-
lement sur les pruniers, cérisiers qu'elle dépouille souvent de toutes leurs
feuilles. :
Elle est commune dans une grande partie des États-Unis, beaucoup plus
rare en Californie.
107. Bombyx pseudoneustria, Boisd.
Il a les plus grands rapports avec notre Neustria dont il ne diffère que
par le caractère suivant : les deux lignes blanchâtres qui traversent les ailes
supérieures sont un peu plus éloignées l’une de l’autre et la seconde est
beaucoup plus courbe que dans le Neustria où elle est presque droite. Le
mème caractère se rencontre dans les femelles.
On serait tenté de regarder cette espèce comme une variété de notre
Meustria, mais M. Lorquin nous a dit que la chenille était très différente
de celle d'Europe. Elle vit de même en famille sur plusieurs sortes
d'arbres et d’arbustes qu’elle dépouille quelquefois de toutes leurs feuilles.
Dans quelques années ce sera un fléau pour les jardins.
LÉPIDOPTÉRES DE LA CALIFORNIE. 83
Genre LASIOCAMPA.
108. Lasiocampa carpinifolia, Boisd.
Phalæna ilicifolia, Smith-Abbot, Lep. Ins. of Georg. PI. 51.
Nous avons reçu de M. Lorquin un individu mâle pris dans les bois de
la Californie, conforme en tout à la figure de l'ouvrage précité. C’est à tort
que M. Smith a rapporté cette insecte à l’ilicifolia, car il a plutôt un peu
d'analogieavec notre Betulifolia, surtout par sa couleur; il en est cependant
bien distinct par une petite lunule blanche au milieu de ses ailes supérieures
et aussi par une éclaircie blanchâtre sur le disque des inférieures. La che-
nille à aussi un certain rapport avec celle de la Betulifolia par ses deux col-
liers d’un jaune orange, mais ils ne sont jamais interrompus par du noir
ainsi que cela a toujours lieu dans l'espèce européenne.
Cette Lasiocampe, selon Abbot, vit sur les chênes et sur le frêne.
SATURNIDES.
Les Saturnides sont les géants des lépidoptères hétérocères, elles sont
répandues dans toutes les parties du monde principalement dans les régions
intertropicales.
L'Europe n'en renferme que cinq, les États-Unis six ou sept et la Cali-
fornie deux seulement.
Genre SATURNIA.
109. Saturnia ceanothi, Beer.
Alæ rubro-castaneæ, fascia communi alba, lunulaque media elongata albido-
lutescente.
Nous avons mentionné cette espèce (Bulletin de la Société Entomologique
de France, année 1855) sous le nom d'Euryalus, mais nous avons appris
qu'elle avait déjà été décrite quelque temps auparavant par notre collègue
le docteur Beer sous celui de Ceanothi qui doit lui rester.
Cette belle Saturnie découverte d'abord par M. Lorquin et que nous
n'avons pas décrite au moment où nous l'avons reçue de cet entomologiste,
à cause de la répugnance que nous avons toujours eue pour des descriptions
isolées et jetées pour ainsi dire au hasard dans un recueil quelconque, a un
certain rapport avec la Cecropia, mais elle est un peu plus petite et d'une
couleur moins sombre. à
84 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Les quatre ailes sont d'un brun rouge, traversées au delà du milieu par
une raie commune, blanche, précédée sur le disque de chacune, d'une sorte
de lunule d’un blanc jaunâtre, oblique, plus petite sur les supérieures,
allongée sur les inférieures en une sorte de queue qui souvent arrive
jusqu'à la bande blanche; outre cela on voit à la base une bande commune
sinueuse blanche, etau sommet des supérieures, un œil noir à iris bleuâtre.
L'extrémité est bordée par une bande grisâtre divisée sur les supérieures
par une très petite ligne crénelée noirâtre et sur les inférieures par une
série de petites lunules de la couleur du fond. Le corselet est d'un brun
rouge avec le collier blanc. Le corps est également d'un brun rougeûtre
avec les incisions blanches.
La couleur varie un peu: chez quelques individus elle tire sur le rouge,
chez d'autres sur le violet. La chenille vit sur les Ceanothus charmants
arbustes de la famille des Nerpruns, à fleurs bleues ou blanches; elle est
fort belle dit M. Lorquin, mais nous sommes encore à attendre sa descrip-
tion. La Chrysalide est renfermée dans une double coque comme celle de
la Cecropia.
Un individu nous est éclos à Paris.
Genre TELEA, Herrich-Schæffer.
110. Telea Eglanterina, Boisd.
M. Herrich-Schæffer à créé ce genre, et il a eu grandement raison, pour
y placer notre Saturnia Eglanterina dont, par parenthèse, il a modifié le
nom en Eglanteria probablement par suite d'un /apsus calami. Ce genre
par sa chenille à épines rameuses et roides fait le passage à notre
genre 10.
Depuis notre publication sur les lépidoptères de la Californie nous avons
reçu deux variétés qui s’éloignent énormément du type Eglanterina décrit
par nous et figuré par Herrich-Schæffer, f. 445.
Dans l’une le fond des ailes supérieures est entièrement blanc avec le
dessin comme dans l'espèce typique. Dans l'autre les quatre ailes sont
complétement d’un jaune d'ocre avec toute la base et la côte dessupérieures
lavées de rose; elles n’offrent d'autre dessin, que deux ou trois taches
noires le long du bord antérieur des premières ailes. Cette aberration est
fort rare, M. Lorquin n'en a obtenu que deux.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 85
ZEUZÉRIDES.
Genre HEPIALUS.
Nous avons reçu de M. Lorquin deux petites espèces de ce genre, toutes
les deux de la plus chétive apparence.
111. Hepialus hectoides, Boisd.
Alæ anticæ dilute lutescentes immaculatæ ; posticæ nigricantes fimbria dilutiori.
Elle égale à peine les plus petits individus de notre hecta ou plutôt elle
est d'un tiers plus petite. Ses ailes supérieures sont d’une couleur rous-
sâtre sale sans aucune tache; le corselet est de la même couleur; les ailes
inférieures sont noirâtres avec la frange jaunâtre ; l'abdomen est noirâtre
avec l'extrémité rougeûtre.
Elle se trouve en juin dans les bois.
112. Hepialus Californicus. Boisd.
Alæ anticæ cinerascentes fasciis obsoletissimis albidis ; alæ posticæ obscure.
Elle a le port et la taille de la Carnus des Alpes. Ses ailes supérieures
d'un grisâtre obseur, offrent à un certain jour, vers l'extrémité, des raies
blanchâtres parallèles renfermant des petites taches arrondies d’une cou-
leur plus obscure. Les ailes inférieures sont d'un gris noirâtre.
Décrite sur un seul individu mâle pris le soir dans les prairies
Nota : quoique le groupe des Limacodes soit plus répandu dans l'A mé-
rique du nord qu'en nul autre pays, nous n'en avons pas reçu un seul in-
dividu de la Californie. Ces petits insectes qu’on ne peut avoir que par
l'éducation des chenilles ont échappé aux investigations de M. Lorquin.
NOTODONTIDES.
Genre DICRANURA.
113. Dicranura Borealis, Boisd.
Phalæna furcula, Smith-Abbot, Lep. Ins. of Georg. PI. 71.
Elle est très bien figurée sous ses divers états dans l'ouvrage précité.
C'est à tort que Smith l'a rapportée à la Furcula de Linné à laquelle elle ne
SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 11
86 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
ressemble pas; tandis qu'au contraire elle est assez rapprochée de notre
Bicuspis.
Elle est rare en Californie. Elle vit comme notre Bifida exclusivement
sur les peupliers.
114. Dicranura Scolopendrina, Boisd.
Alæ albidæ ; anticæ basi margineque postico nigro-punctatis; fascia transversa
fusca extus sub-repanda; collari albo.
Elle a le port et la taille de notre Furcula, mais ses ailes sont d’un beau
blanc ainsi que le collier. Sur les supérieures, la bande du milieu est moitié
plus étroite, dilatée vers la côte, un peu étranglée dans son milieu et très
sinuée en dehors; caractères qui empècheront de la confondre avec aucune
des autres espèces.
M. Lorquin a trouvé la chenille sur une espèce de Saliz propre à la
Californie. Elle est rare; mais elle est aussi facile à élever que nos espèces
européennes. Elle éclot au mois de mai pour la première époque et à la fin
d'août pour la seconde
Genre CLOSTERA.
115. Clostera inclusa, Boisd. — Hübn. Exotic. Saml.
Phalæna anastomosis, Smith-Abbot, Lep. Ins. of Georg. PI. 72.
Smith a considéré cette espèce américaine comme identique avec notre
anastomosis, mais il suffit de les comparer pour être convaineu qu'elle en
diffère autant que curtula diffère d'Anachoreta. Elle se distingue de nos
espèces européennes par sa tache ferrugineuse coupée par la ligne blanche
qui limite la tache en forme de V.
La chenille vit sur les peupliers, renfermée entre deux feuilles.
116. Clostera incarcerata, Boisd.
Alæ anticæ ad apicem fusco-sub-violascentes, strigis sub-anastomoscentibus pal-
lidis ; capite collarique nigro-fuscis. “
Il est de la taille de notre Anachoreta et a quelque analogie avec
l'anastomosis. Les ailes supérieures sont grises dans leur tiers basilaire avec
des petites lignes jaunâtres très fines et un peu anastomosées, elle sont
ensuite d'un brun un peu violâtre, très légèrement lavées de ferrugineux ;
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 81
sur la partie foncée de l'aile on voit deux lignes jaunâtres réunies infé-
rieurement pour former une espèce de delta dont la brancheextérieure, qui
est un peu sinuée, se termine sur la côte par un trait d’un blanc pur;entre
ce delta et l'extrémité, on remarque encore une ligne sinueuse de points
noirâtres un peu obsolètes. Le ailes inférieures et le corps sont gris. Le
milieu de la tète et du collier sont d’un brun noirûtre.
La femelle ressemble au mâle.
Genre GLUPHISIA.
117. Gluphisia crenata, Esper, Borkhausen, Ochsenheimer, ete.
Nous avons reçu de la Californie et de l'Amérique septentrionale des
individus tout à fait identiques avec ceux que nous trouvons en Europe.
Genre ALASTOR. Roisd.
118. Alastor gibbosa, Hübn. Exot. Sami. — Smith-Abbot. Lep.
Ins. of Georg. PI. 82.
La figure donnée par Hübner est très correcte, mais d’une teinte un peu
trop pâle. Nous avons reçu deux individus mäle et femelle élevés en Cali-
fornie par M. Lorquin. Nous en possédons d'autres que feu notre collabo-
rateur John Leconte nous a envoyés de l'Amérique du nord.
La chenille qui ressemble un peu à celle de Palpina (Lorquin) vit sur les
chènes.
M. Lorquin a élevé cette espèce de la chenille, mais il ne nous a pas dit
s'il l'avait trouvée sur des saules ou sur des peupliers.
NOCTUELIDES.
M. Lorquin nous ayant envoyé plusieurs espèces nouvelles appartenant
à cette immense famille, nous les avons confiées à notre collègue M. Guénée
pour son travail d'ensemble sur cette partie des Hétérocères. Il les a décrites
toutes, ainsi que les Géomètres nouvelles de la mème provenance.
Depuis la publication intéressante de M. Guénée nous avons reçu deux
noctuélides nouvelles dont nous donnons ci-après la description.
88 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Genre BREPHOS.
119. Brephos Californicus, Boisd.
Alæ anticæ [usco-cinereæ, maculis tribus obsoletis albidis ; poslicæ fulvce nigro
bifasciate.
Elle a le port de Notha et de Puella, mais elle est plus petite. Ses ailes
supérieures sont d’un gris noirâtre avec trois petites taches blanches, dont
une sur la côte, une autre très peu prononcée vers la pointe apicale et la
troisième en forme de petite lunule sur l'angle interne. Les ailes inférieures
sont d’un jaune un peu fauve, traversées vers le milieu par une bande noire
étranglée ou un peu interrompue; outre cela la bordure est largement noire
avec la frange jaunâtre. En dessous les quatre ailes sont jaunes avec deux
bandes noires communes.
La femelle ne diffère du mâle que par ses antennes plus grèles.
Se trouve au printemps dans les clairières des bois.
120. Brephos Melanis, Boisd,
Alæ anticæ fusco-cinerascentes maculis duabus obsoletis albidis ; alæ postice,
nigræ, immaculalæ,
Elle est de la taille de la précédente ; ses ailes supérieures sont d'un gris
noirâtre avec deux taches d’un blanc sale, dont une sur la côte, et l’autre un
peu plus petitesur l'angle interne. Lesailes inférieures et la frange sont com-
plétement noires. En dessous lesailes supérieures sont traversées par une
large bande jaunûtre.
Nous n'avons vu que des mâles.
Habite les bois.
Comme complément à cette petite faune locale, nons donnons 1e la liste
des Noctuelles et des Géomètres prises en Californie par M. Lorquin, dont
les espèces nouvelles ont été décrites par M. Guénée dans son intéressant
ouvrage (suites à Buffon, T. V à X). On verra par cette liste, sans doute
fort incomplète, que plusieurs espèces de Noctuélides californiennes sont
tout à fait identiques avec nos espèces européennes.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 89
NOCTUÉLIDES.
Agrotis malefida, Guénée. T. V, p. 267.
— _ jaculifera, Guénée. T. V, p. 268.
— annexa, Treitschke.
Selon M. Guénée cette espèce est exclusivement propre à l'Amérique du
nord; c'est à tort qu'elle a été regardée comme européenne.
— saucia, Hübner.
Ne diffère en rien de nos individus.
— exclamationis, Linné.
— fumosa, Hübner.
Ne parait différer en rien de l'espèce typique.
— tritici? Linné.
_ ravida, Hübner.
Parait ètre assez commune vers le nord.
Noctua triangulum, Auctorum,
Semblable au type européen.
— plecta, Linné.
Plastenis subtusa, Fab. Hübner.
Vit comme en France sur les salicinées.
Gonoptera libatrix, Linné.
Hadena pisi, Linné.
_ protea, Esper. Hübner, etc.
Phologophora meticulosa.
Un individu trouvé au printemps dans le nord de la Californie ne nous
semble pas différer du type européen.
== lucipara, Linné.
Cucullia asteris, Fab. Hübner.
Élevée de la chenille par M. Lorquin sur le SoZidago Canadensis.
M. Guénée en a fait une espèce à part sous le nom d’Aséeroides.
Monogona Hormos, Hübn. Zütr. 27-28.
Abrostola urticæ®? Ochsenh ; etc.
Plusia festucæ, Linné.
— questionis, Hübner.
— OU, Guénée. T. VI, p. 348.
— ni, Hübner.
Ne parait différer en rien des individus de la France méridionale.
90 LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
Bolina Cinis, Guénée.T. VI, p. 62.
— _ jucunda, Hübn. Zütr. 81-82.
Syneda graphica, Hübn. Zütr. 11-12.
— limbolaris, (1) Hübn. Zütr. 689-690.
Anthæcia rivulosa, Guénée. T. VI, p. 184.
— Jaguarana, Guénée. T. VI. p. 184.
- tuberculum, Guénée. T. VI, p. 186.
— bina, Guénée. T. VI, p. 186.
Acontia candefacta, Guénée. T. VI, p. 216.
— diplaga, Guénée. T. VI, p. 218.
— Cerintha, Guénée, T. VI, p. 218.
Erastria olivula, Guénée. T. VI, p. 231.
Drasteria convalescens, Guénée. T. VI, p. 2809.
— Erechthea, Guénée, T. VI, p. 289.
(1) Ces deux espèces d'Zuclidia, dit M. Lorquin, ne sont pas plus rares
dans les parties herbeuses de la Californie que n'est notre Glyphica dans
les prairies de l'Europe.
GÉOMÈTRES.
Si plusieurs Noctuélides californiennes sont les mêmes qu’en Europe, il
n'en est pas de mème pour les Géomètres. M. Guénée, l’un des homnes les
plus compétents en pareille matière, n’a pas trouvé, dans les individus que
nous lui avons communiqués, une seule espèce complétement identique avec
les types de l’ancien continent.
ENNOMIDES.
Hypertes Nyssaria, Guénée. T. IX, p. 118.
Nematocampa filamentaria, Guénée. T. IX, p. 121.
Ellopia placeraria, Guénée. T. IX, p. 132.
Tetracis ægrotata, Guénee. T. IX, p. 141.
BOARMIDES.
Boarmia clivinaria, Guénée. T. IX, p. 245.
Tephrosia cribrataria, Guénée. T, IX, p. 260.
— occiduaria, Guénée. T, IX, p. 266.
LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE. 91
GÉOMÉTRIDES.
Synchlora liquoraria, Guénée. IX, p. 375.
ACIDALIDES.
Acidalia pannaria, Guénée, T. IX, p. 470.
enucleata, Guénée. T. IX, p. 505.
Cabera Erythemaria, Guénée. T. X, p. 56.
MACARIDES.
Macaria distribuaria, Guénée. T. X, p. 76.
FIDONIDES.
Tephrina haliata, Guénée. T. X, p. 97.
muscariata, Guénée. T. X, p. 98.
neptaria, Guénée. T. X, p. 99.
monicaria, Guénée. T. X, p. 100.
Lorquinaria, Guénée. T. X. p. 101.
Selidosema Juturnaria, Guénce. T. X, p. 149.
Aspilates cruentaria, Fab. Guénée. T. X, p. 183.
M. Guénée est convaincu que cette espèce a été comprise à tort dansles
Géomètres européennes. Tous les exemplaires qui lui ont passé sous les yeux
étaient originaires des Etats-Unis.
AVIS.
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par l'inattention de l’imprimeur, les pages 29 à 36 n'existent donc point.
TABLE
DES GENRES ET DES ESPÈCES
ABROSTOLA utricæ . . . . .. not pla ler 89
ACIDALIA enucleata. . . . . . . . + + « « 91
Dannalide et. eee circle 91
ACONTIA candefacta eee 90
Gerinthatsts à 2 1 Oo e ene 90
GATE RE Sen ro More M olol ac ane 90
AGARISIATIPSACIE MERE CCR 68
GrO TC re et cit eee 70
NOÉ ORE 0 eo dos do O NO OUT Nc 27
POTQUIDI ES eee NS PERS CRTC) 69
MATiDOS An eee chere 70
octomaculata . . . .. Hat he otte 68
SACrAMENT EE ee ce cc ce 69
AGRODIS ANNEXE Ce CEE nue 89
exCIAMATIONIS. C1. ce - eee co 89
[UM OS ARS RAM ee ee ON ROME MOTORS 89
jaculitera see Cricel. cc ce 89
Ale das ee eee eee eee 89
Tavide Me ee einer icones 89
SAUCIR ae - nlee eos ens ofelel-ce 89
TI LIC LE eee ee ee te Riel 89
ALASTOR gibbosa. ............ 87
AINIDHPEGTAMDINAE Ce ce Lce ie 90
JAPUATANA Re eee ee 90
HIVUIOS A Le eee foie ee 0:00
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LÉPIDOPTÈRES DE LA CALIFORNIE.
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ODONATES
DES ILES SEYCHELLES
PAR
M. de Sélys-Longchamps.
M. le D'° Wright, professeur à l'Université de Dublin, ayant bien voulu
me communiquer les Odonates qu’il a recueillis aux iles Seychelles pendant
un voyage scientifique qu'il y fit en 1867, je profite de sa permission gra-
cieuse pour signaler les espèces nouvelles qui s'y trouvent au nombre de
cinq. En y ajoutant les quatre espèces déjà décrites comme provenant
d'autres localités, je trouve au point de vue des affinités géographiques la
répartition suivante :
1° Formes africaines :
Libellula hemihyalina, Desjardins. (Zib. disparata, Ramb.)
Libellula Wrightii, n. sp.
Agrion Senegalense, Ramb.
Brachybasis glabra, Burm. (Agrion ferrugineum Ramb.)
2 Formes indiennes et malaisiennes :
Libellula trivialis, Ramb.
Allolestes MacLachlanii, n. sp.
Trichocnemis cyanops, n. sp.
Trichocnemis bivittata, n. sp.
Zygonyx luctifera, n. sp.
96 ODONATES DES ILES SEYCHELLES.
Libellula Wrightii, De Sélys, n. sp.
Longueur de l'abdomen 24-25 mm., de l'aile inférieure 27 mm., du pté-
rostigma 2 1/2 mm.
Espèce voisine des Z. brachialis, Bauvois, — contracta, Ramb. —
Stemmalis, Burm. et Marchali, Ramb.
g' Adulte. Caractérisée par la coloration du front dont la partie supérieure
excavée est bleu-verdâtre non métallique, entourée de noirâtre. La lèvre
supérieure jaunâtre entourée et traversée de noir. L’inférieure jaunàtre
ayant le lobe médian et le bord externe des latéraux noirâtres. Abdomen
très saupoudré de bleuâtre; 3° segment très étranglé.
Chez le mäle non adulte et chez la femelle pris à l'ile Maurice par feu
M. Desjardins, le thorax est noirâtre avec une bande antéhumérale, deux
latérales de chaque côté et quelques taches intérieures orangées
Chez la femelle l'abdomen non saupoudré porte une tache médiane dor-
sale double, orangée, sur les segments 1 à 7°. — Le &° est dilaté sur les
côtés. Il n'est pas certain cependant que les exemplaires de Maurice appar-
tiennent bien à la même race.
Zygonyx”? luctifera, De Sélys, n. sp.
Abdomen 32 mm., aile inférieure 35 mm., Ptérostigma 1 1/2 mm.
g' Ailes hyalines à peine salies ; membranule longue, brun clair. Triangles
discoïdaux libres, celui des supérieures étroit, à angle inférieur aigu, suivi
de deux rangs de cellules. Le triangle interne des supérieures de deux cel-
lules, mais peu distinct des cellules voisines. Une seule nervule basale
transverse dans l’espace entre la nervure sous-médiane et la postcostale aux
quatre ailes. Le nodus plus près du bout que de la base des ailes. 10 anté-
cubitales aux supérieures, la dernière isolée ; 7-8 aux inférieures.
Presque en entier noir (à reflets acier au front et sur le devant du thorax).
Des dessins jaunâtres livides mal indiqués ainsi qu’il suit : une bande trans-
verse à la face, comprenant le nasus et le rhinarium, 5-6 taches sur chaque
côté du thorax, un vestige aux côtés du 2° segment de l'abdomen. Fémurs
brun obscur en dehors.
Q Inconnue.
Cette espèce paraît appartenir au genre Zygonyx (Sélys) dont le type
(7. Ida) est de Java et porte un cercle jaune aux segments 2 à 8°, mais la
luctifera a la tète plus petite, ne possède qu’une nervule dans l'espace basal
sous-médian et la division inférieure des onglets des tarses est moins longue
que la supérieure.
ODONATES DES ILES SEYCHELLES. 97
La Z. Tris (Sélys) de la Malaisie, forme une autre section chez laquelle
les triangles discoidaux sont traversés par une nervule et les onglets à divi-
sions égales comme chez l’Zda. M. Brauer a pris le groupe de l’Zris comme
type du genre.
Genre ALLOLESTES, De Sélys, n. g.
Ptérostigma épais, oblong, surmontant 2-3 cellules. Réticulation assez
serrée, les secteurs courbés vers le bas depuis le bref jusqu’à l'ultranodal
avec 2 secteurs supplémentaires interposés entre chacun. Ailes très pétiolées
(jusqu'au bout du quadrilatère) la nervule basale postcostale située sous la
1'° antécubitale. Quadrilatère très long (le côté supérieur un quart plus
court que l'inférieur, occupant tout l’espace entre la 2° antécubitale et le
nodus. Une seule cellule entre le quadrilatère et la veine qui descend du
nodus. Espace postcostal d’un seul rang de cellules.
Lèvre inférieure oblongue, échancrée d’une manière arrondie dans son
tiers final, à extrémités distantes. Antennes à 1° article très court, le 2°
moitié plus long, le 3° grèle, égalant les deux premiers réunis. Abdomen
médiocre un peu plus long que l'aile inférieure. Pieds assez longs, longue-
ment ciliés, à onglets des tarses bifides.
çg* Inconnu.
Q 10° segment très-court ; le 9° plus court que le &°.
Ce genre ressemble anx Argiolestes par le ptérostigma, la lèvre infé-
rieure, les onglets, les ailes tres pétiolées. Il en diffère par l'espace post-
costal d’un seul rang et un secteur supplémentaire de moins depuis le bref
jusqu'à l’ultranodal.
Les Allolestes different des Podolestes par la lèvre inférieure moins
échancrée, les onglets bifides, les ailes plus pétiolées et un secteur supplé-
mentaire de plus, depuis le bref jusqu'à l’ultranodal.
Les Allolestes se séparent des deux genres voisins par le quadrilatère
très long, allant de la 2° antécubitale au nodus. En cela ils n’ont d’analogue
que chez le genre Paraphlebia du Mexique, qui appartient comme les A{lo-
lestes à la légion des Podagrions de la sous-famille des Agrionines.
Allolestes MacLachlanii, De Sélys, n. sp.
© Abdomen 23 mm., aile inférieure 20 mm.
Ailes hyalines; ptérostigna brun, plus foncé au centre, entouré d’une
nervure noire épaisse, 19-20 postcubitales aux ailes supérieures, 17-18 aux
inférieures.
98 ODONATES DES ILES SEYCHELLES.
Brun-jaunâtre ; derrière des yeux noirâtre, prothorax obscur latéralement,
à lobe postérieur un peu sinué. Thorax à arête dorsale noirâtre ainsi que
trois bandes latérales, Une bande jaune humérale mal arrêtée. Les seg-
ments 1 à 7°, commençant par un anneau jaune; les 8, 9, 10° bruns, ce
dernier avec une carène dorsale. Pieds jaunûtres, les fémurs avec un
anneau basal, un médian, et un terminal noirâtres. Appendices anals bruns,
triangulaires, courts. Valvules vulvaires jaunâtres, ciliées, dépassant le
bout de l'abdomen. x
Ressemble au Podolestes orientalis de Malaisie, dont il se distingue par
la taille moindre, la réticulation etc.
Trichocnemis cyanops, De Sélys, n. sp.
G Abdomen 37 mm., aile inférieure 25 mm.
Ptérostigma brun-noirâtre en losange allongé couvrant presque deux
cellules, 15-16 postcubitales aux ailes supérieures.
Tête noire ; rhinarium, bord interne des yeux, joues et lèvre supérieure
bleus, cette dernière bordée de noir. Un trait livide longitudinal court der-
rière chaque antenne, Prothorax noirâtre avec une tâche latérale bleue; le
lobe postérieur arrondi, sans tache. Devant du thorax brun-noirâtre jus-
qu’à la 1° suture latérale avec une raie posthumérale claire; les côtés et le
dessous pâles avec une bande brun-noirâtre épaisse à la 2° suture ne des-
cendant pas jusqu'en bas. Abdomen très long et grêle, noirâtre en dessus,
1 segment court bleuâtre avec une bande dorsale noire, les 4, 5, 6° cerclés
de livide à la base (le cercle interrompu à l'arête dorsale), les côtés des 8° et
les 9° et 10° bleuâtres, ce dernier très court. Pieds roux-päle à cils longs ;
extérieur des fémurs noirätre. Appendices anals supérieurs bleuâtre-
obseur, plus longs que le 10° segment, épais à la base, écartés, comprimés
ensuite, un peu courbés en dedans et en bas vers le bout, ciliés. Appendices
inférieurs plus foncés, moitié plus courts, épais à la base, contigus, amincis
à l'extrémité en deux petites pointes relevées.
© Inconnue.
Espèce remarquable par son ptérostigma long, la face bleue, la raie humé-
rale claire ne débordant pas sur le devant du thorax et terminée avant le
bas, enfin par l'absence de,taches claires sur le bas du thorax contre
le prothorax.
Les appendices anals inférieurs n'ont pas de dent interne inférieure
comme chez la 7. silenta, Hagen, de Malaisie.
ODONATES DES ILES SEYCHELLES. 99
Trichocnemis bilineata, De Sélys, n. sp.
Abdomen © 36 mm. © 34, aile inférieure 22.
Ptérostigma brun-noirâtre en losange allongé couvrant 1 1/2 (G) 2 cel-
lules (Q) 13-14 posteubitales aux ailes supérieures.
Dessus de la tête noirâtre chatoyant ; le derrière des yeux pruineux. En
dessus de la tête un trait livide allongé de chaque côté, partant des antennes
et dirigé vers l’occiput. Prothorax noirâtre, sa base et une bordure latérale
jaune au lobe médian; le postérieur sans tache. Devant du thorax noir
bronzé jusqu’à la 1'° suture latérale, ayant en avant contre le prothorax,
de chaque côté de l’arète, une tache cunéiforme jaune. Une raie humérale
bleue, ne descendant pas jusqu’en bas; les côtés blanchâtres avec une bande
ondulée noire à la 2° suture latérale, le dessous livide. Abdomen long,
grèle, les côtés du premier segment largement bleuûtres, un vestige de
cercle basal clair interrompu à l’arête dorsale aux 3, 4, 5, 6e segments.
Pieds livides à cils longs, bruns, l'extérieur des fémurs, l'intérieur des
tibias noirâtre.
G Lobe postérieur du prothorax arrondi; rhinarium ainsi que le bord
interne des yeux, les joues et la lèvre supérieure bleus, cette dernière fine-
ment bordée de noir ; côtés des 8, 9, 10° segments bleuàtres ; le 10°très court.
Appendices anals supérieurs bruns, plus longs que le 10° segment, un peu
épais à la base, écartés, comprimés ensuite et un peu courbés en dedans et
en bas vers le bout, ciliés. Appendices inférieurs obscurs, épais et contigus
à la base, amincis ensuite à leur extrémité en deux pointes subitement
redressées ‘un peu distantes d’abord, puis rapprochées et enfin un peu
écartées.
© Lobe postérieur du prothorax profondément divisé par une échancrure
ovale. Rhinarium et lèvre supérieure noirâtres ; le bord interne des yeux
et des joues jaunâtres (l'extrémité de l'abdomen manque).
Voisine de la 7. didyma mais très distincte par les deux taches pâles
du devant du thorax beaucoup plus petites, la bande latérale du thorax plus
épaisse et le ptérostigma plus long.
La femelle est remarquable par l'échancrure ovale qui divise le lobe pos-
térieur du prothorax.
Les appendices supérieurs du Gf sont conformés comme ceux de la
T, cyanops, seulement les supérieurs sont un peu plus excavés en dedans
et les inférieurs un peu moins contigus avant le bout.
Jusqu'ici le genre Trichocnemis était restreint au sud de l'Asie et à la
Malaisie.
à te à
SRE
PS FREE 5
NÉVROPTÈRES DE MINGRÉLIE.
NOTE SUR LES NÉVROPTÈRES NON-ODONATES
recueillis en Mingrélie en 1868 par M. Théophile Deyrolle,
Par ROBERT MAC LACHLAN.
En 1868, M. Deyrolle a chassé en Mingrélie, pays au sud des montagnes
du Caucase, et a communiqué les Névroptères au Baron De Selys Long-
champs qui m'a procuré le plaisir d'examiner les Non-Odonates. Il n’y a
qu'environ 25 individus en 10 ou 11 espèces dont au moins 4 sont nouvelles,
résultat qui donne une idée de la richesse de ce pays presque inconnu au
Névroptériste.
Je donne ici une liste des espèces et la description de celles qui sont
nouvelles. Elles sont toutes d’un type européen.
PERLIDES.
Dictyopteryx infumata, MacLachlan, espèce nouvelle. 1 Q.
Longueur du corps(sans les soies) 15 mill.; longueur avec les ailes fermées
23 mill. ; envergure 40 mill.
Noire. La tète largement tronquée au front, le disque avec une petite
fossette transversale au milieu ; la partie postérieure présente au milieu
une tache allongée, à peine interrompue, d'un jaune orangé ; cette tache
ne s'étend pas jusqu’à la fossette, et il y à une tache de chaque côté vers les
yeux. Le dessous de la tête présente un espace plus clair au milieu. Le
43
102 NÉVROPTÈRES DE MINGRÉLIE.
prothorax est beaucoup plus large que long, à peine plus étroit en avant,
les côtés presque droits; au milieu on voit une ligne qui fait suite à celle
de la tète. Les pieds sont livides, les genoux, les tarses et une ligne de
chaque côté des cuisses, jaunâtres. L'abdomen est un peu plus clair en
dessous, les soies caudales grisâtres. Le dernier segment de l'abdomen en
dessus a les deux côtés du bout obliques, formant un angle assez aigu.
Écaille vulvaire très saillante, profondément et triangulairement échancrée,
presque hyaline, la marge de l'échancrure noirâtre.
Les ailes sont très enfumées, les postérieures plus claires; les nervures
noirâtres. Le champ submarginal des ailes antérieures montre d’abord
trois grandes cellules régulières, et après cela beaucoup de petites cellules
irrégulières sur deux rangs.
Espèce qui avoisine D. microcephala, Curtis, par la forme du pro-
thorax, mais qui en diffère surtout par les ailes enfumées et par l'écaille
vulvaire profondément échancrée.
Perla pallida, Guérin? 1 Q détériorée.
C'est avec doute que je rapporte à cette espèce le seul individu (dété-
rioré) qui existe dans la collection; mais il me semble en être très rap-
proché.
Il ÿ à aussi un mäle aux ailes rudimentaires qui me semble être une
Dictyopteryx et probablement distinct de ma D. infumata, mais trop dé-
térioré,.
Capnia nigra, Pictet? 4 ©.
Elles semblent se rapporter à cette espèce, mais sans voir le mâle, il est
impossible de le dire avec certitude.
PLANIPENNES.
Raphidia ophiopsis, L., Schnd. 1 ©. Je ne vois aucune différence
entre celle-ci et les individus de l'Allemagne, ete.
Myrmeleon formicalynx, L. 1 ©. Individu qui ne diffère pas
de ceux de l'Europe centrale, excepté que les ailes sont peut-être un peu
plus larges vers le bout. J'en possède un exemplaire provenant de Chine.
Formicaleo tetragrammicus, F. 4 exemplaires semblables à
ceux de l'Allemagne.
NÉVROPTÈRES DE MINGRÉLIE. 103
Panorpa caucasica, De Selys in litt., MacLachlan, Trans Ent.
Soc. Lond. 1869, p. 63, pl. IV, fig. 2. — 2 œ, 2 ©.
Espèce nouvelle et très intéressante, décrite dans mon synopsis des
Panorpes d'Europe et des pays voisins, que la Sociéte entomologique de
Londres vient de publier. La sous-costale n'arrive que jusqu'au milieu de la
côte comme chez P. alpina, Rambur(— variabilis, Brauer) et chez plusieurs
exotiques, notablement toutes celles du Japon. Le corps entier est noir à
peine varié de jaune obscur. Les ailes portent des taches noires très grandes,
et les nervures sont également noires. Les segments antépénultième et
pénultième chez le mäle sont extrèmement longs et gréles, épaissis au
bout; l'antepénultième montre un petit tubercule en dent, situé à la base
au dessus ; le segment terminal a les pinces très longues et grèles.
Panorpa connexa, MacLachlan Trans. Ent. Soc. Lond. 1869,
p. 65, pl. IV, fig. 6; espèce nouvelle. 2 Œ, 1 ©.
Espèce à taches presque comme chez P. cognata, Rambur. Le bout de
l'abdomen chez le mäle formé d’après la manière qu'on peut voir chez
P. communis et germanica ; les appendices du segment terminal longs et
grèles, droits, un peu écartés.
PHRYGANIDES.
Glyphotælius Selysii, MacLachlan, espèce nouvelle, 1 Gf. Lon-
gueur du corps 12 mill. Envergure 30 mill.
Tête et thorax d’un noir de charbon; prothorax et deux lignes parallèles
au dessus du mésothorax revètus de poils jaunâtres. Antennes rougeûtres
à peine annelées de nuance plus claire. Palpes et dessous de la tête rou-
getres. Pieds testacés, avec le bout des tibias et des épines noirs. Abdo-
men en dessus d'un brun livide, en dessous ochracé; le dernier segment
en dessus montre une large excision au bout, et de chaque côté on voit un
espace grand d’un noir scabre, la partie entre ces espaces étant jaunâtre;
les appendices sont jaunâtres; les supérieurs en crochets allongés, assez
aigus, et frangés de poils concolores; les inférieurs prolongés en crochets
triangulaires, un peu courbés, noirs et aigus au bout; les intermédiaires
se trouvent cachés dans la cavité du bout de l'abdomen, ils sont courts et
larges, aplatis, tronqués et noirs au bout, et s'appliquent contre les côtés
de la cavité ; entre eux on voit un espace noir plus en dedans ; les gaines
et le penis sont d’un testacé vif; le dernier segment ventral est frangé de
poils noirs, longs.
104 NÉVROPTÈRES DE MINGRÉLIE.
Les ailes supérieures sont courtes et larges, le bout un peu évidé; d'un
brun noirâtre parsemé de beaucoup d’atomes blanchâtres, et avec deux
grandes taches blanchâtres, dont l'une au milieu est rhomboïdale, l'autre
très irrégulière se place autour de l’anastomose; ces deux taches sont
presque confluentes vers le bord costal; la tache qui forme le ptérostigma
est plus foncée, presque noire ; le bord apical est interrompu par deux ou
trois espaces blanchätres; les nervures sont d'un testacé clair, mais les
transversales qui forment l’anastomose sont noires. Les ailes inférieures
sont hyalines, assez blanchâtres, le bout largement d’un brun noirâtre avec
quelques atomes clairs ; ce bord noirâtres’étend presque jusqu’à la place du
ptérostigma sur le bord costal ; les nervures sont pour la plupart noirûtres.
Espèce très voisine de G. pellucidus, Oliv. Voici les différences compa-
ratives : Les couleurs du corps sont beaucoup plus foncées ; les ailes sont
plus courtes et plus larges, et le fond parait d'un noirâtre presque uniforme,
effet de la confluence de toutes les petites taches qu’on voit sur ces ailes
chez G. pellucidus, laissant seulement des atomes päles ; la tache blan-
châtre rhomboïdale au milieu est beaucoup plus large, presque carrée ; le
bout est un peu moins évidé; le bout des inférieures plus foncé et les
nervures de ces ailes sont également plus noirätres. La taille un peu
moindre qu'ordinairement chez le pellucidus. Le bout de l'abdomen est
notablement différent; chez pellucidus, le dernier segment en dessus porte
deux excisions au bout, tandis que chez Selysii il n’y en a qu'une; chez
pellucidus les appendices supérieurs sont tronqués au bout au lieu d'être
aigus, et les appendices inférieurs sont à peine visibles et cachés en dedans,
au lieu d’être ascendants.
Il est probable que la femelle de Selysii doit être plus claire que le mâle ;
ce qu'on voit chez pellucidus.
Limnephilus auricula, Curtis. 1 ©.
NOTE
SUR LES NÉVROPTÈRES ODONATES
Recueillis en Mingrélie en 1868 par M. Théophile Deyrolle,
Edm. de SÉLYS-LONGCHAMPS.
Notre collègue, M. MacLachlan, a bien voulu examiner les Névroptères
non-Odonates recueillis en Mingrélie par M. Th. Deyrolle. Afin de com-
pléter cette partie, j'ajoute une note concernant les Odonates.
J'ai examiné 40 exemplaires formant en tout 10 espèces, ce qui certai-
nement ne constitue pas le cinquième des espèces que l’on doit rencontrer
en Mingrélie. Toutes sont des espèces européennes, mais presque la moitié
d’entre elles sont particulières au midi.
En voici la liste :
1. Libellula depressa, L.
2. Libellula fulva, Müll.
3. Libellula Ramburii, de Selys.
C’est une localité nouvelle pour cette espèce qui est intermédiaire entre
les Libellula cœrulescens, F. et brunnea, Fonsc. et dont l'habitat connu
jusqu'ici était la Sardaigne, l'Algérie, l’île de Crète, l'Égypte et la Syrie.
4. Æschna microstigma, Schneider.
L'espèce découverte à Kellemisch en Asie-mineure par M. Loew, a été
retrouvée depuis à Corfou, par M. Erber.
106 NÉVROPTÈRES DE MINGRÉLIE.
5. Æschna rufescens, Vanderlinden.
L’habitat en Asie n'etait pas connu.
6. Calopteryx virgo, L.
Ils appartiennent à la race festiva, Brullé, observée en Grèce et dans
l'Asie mineure, mais cette forme est en réalité peu tranchée et présente
parfois de petits exemplaires, qui ne diffèrent guère de la virgo septen-
trionale. La base des ailes n'est jamais hyaline comme cela se voit, au
contraire, chez la virgo méridionale du sud-ouest de l'Europe.
7. Calopteryx splendens, Harris.
Représentée par deux mäles très intéressants qui indiquent peut être une
nouvelle race que je nomme mingrelica, un peu différente de la splendens
méridionale (æanthostoma, Charp.) parce que la partie terminale opaque
des ailes ne commence qu’un peu après le nodus (chez un exemplaire le
bout des ailes est légèrement hyalin). Les tubercules du derrière des
yeux semblent plus obtus, à peu près comme chez l’exul (Selys) d'Algérie à
laquelle ils ressemblent encore par le 2° article des antennes jaune.
Elle serait donc en quelqne sorte intermédiaire entre la splendens méri-
dionale et l'ezul ce qui porterait à croire que cette dernière et même la
Syriaca (Géné) du Mont-Liban ne sont aussi que des races de la splendens.
Il est remarquable que chez la race mingrélienne la réticulation postcostale
par la direction droite du rameau du 2° secteur du triangle et par la com-
plication des cellules, ressemble à la splendens septentrionale et non à la
méridionale.
8. Platycnemis pennipes, Pall. var. albidella.
9. Agrion minium, Harris.
10. Agrion pulchellum, Vander Linden.
Les dix exemplaires reçus appartiennent à la variété chez laquelle la
raie antéhumérale bleue (c‘) ou verdâtre (@) est entière comme chez
l'Agrion puella, L.; et non interrompue en point d'exclamation. Cette
variété est au contraire peu fréquente en Europe.
NOTICE
SUR LES FEMELLES À ÉLYTRES LISSES
DU
DYTISCUS MARGINALIS uni,
par
A. PREUDHOMME DE BORRE,
Conservateur au Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique,
Membre de plusieurs Sociétés savantes.
Un fait assez remarquable pour avoir frappé sans doute tous ceux qui se
sont occupés des Dytisques d'Europe, c’est l'existence, chez trois espèces
de mème taille et ne différant que par un très-petit nombre de caractères,
les Dytiscus marginalis L., circumcinctus Ahr., et circumfleæus Fabr.,
de deux types de femelles, les unes à élytres couvertes sur la plus grande
partie de leur surface de sillons longitudinaux, les autres à élytres lisses
- comme celles des mâles. Ce qu’il y a de plus singulier dans cette particu-
larité, c'est que, tandis que chez le Dytiscus marginalis, au moins dans
les contrées de l’Europe occidentale (1), les femelles à élytres lisses consti-
tuent une exception assez rare, dans les Dytiscus circumcinctus et circuim-
Jleæus, elles sont au contraire le type normal de leur sexe.
Les entomologistes paraissent aujourd'hui d'accord pour ne considérer
ces différences que comme constituant de simples variétés femelles ; mais il
n'en a pas toujours été ainsi. Les femelles à élytres lisses du 2. marginalis
étaient regardées comme appartenant à une espèce distincte, que Kunze (2)
(1) On verra tout-à-l'heure qu'il n'en est pas de même partout.
(2) Nova Acta Hal. Il, fase. 4, p, 58.
108 NOTICE SUR LES FEMELLES A ÉLYTRES LISSES.
avait nommée Dytiseus conformis; les femelles à élytres sillonnées du
D. cireumcinctus appartenaient au D. dubius Gyll.; enfin les femelles à
élytres sillonnées du D. circumflezus étaient rapportées à une espèce
décrite par M. Lacordaire (1) sous le nom de D. perpleæus.
C’est ainsi qu’elles sont considérées par Aubé (2), ainsi que par Sturm (5).
Mais, en ce qui concerne le D. conformis, ces deux auteurs ont signalé
un caractère de plus qui le distinguerait du D. marginalis, et qui per-
mettrait de reconnaître les mâles des deux espèces, distinction qu'ils consi-
dèrent comme impossible pour les D. circumeinctus et dubius d'une part,
les D. circumfleæus et perpleæus de l’autre. Or il faut avouer que deux
espèces qui ne peuvent être distinguées que dans un de leurs sexes, sont des
espèces d’une validité bien précaire. Si donc il était possible de trouver un
caractère de plus, applicable aux deux sexes, pour séparer le D. conformis
du D.marginalis, comme Aubé et Sturm l'ont pensé, ce serait un fait d'une
certaine valeur.
Ce caractère, les deux auteurs croyaient l'avoir trouvé dans les hanches
postérieures. On sait que, chezles Dytiscus, ces hanches se terminent en
arrière par deux prolongements en forme de spatule plus ou moins obtuse,
plus ou moins aigüe, qui jouent un grand rôle dans la diagnose des espèces.
D'après Aubé et Sturm, ces prolongements, assez obtus chez le D. margi-
nalis, étaient plus acuminés chez le D. conformis.
Il est vraisemblable que ce caractère n’a pas été trouvé constant, car,
ainsi que je le disais tantôt, les auteurs postérieurs ont abandonné cette
distinction de deux espèces, et n'ont plus voulu voir dans le D. con formis
qu'une variété femelle du D. sarginalis, caractérisée seulement par ses
élytres lisses. Comme, en entomologie, l'histoire même des erreurs com-
mises par des auteurs de mérite peut renfermer des enseignements utiles,
et que d’ailleurs je tenais à vérifier par moi-même le fondement de l'opinion
dominante aujourd'hui, j'ai conçu le dessein d'examiner le plus de Dytiscus
marginalis qu'il me serait possible et de constater jusqu'à quel point les
individus pouvaient différer les uns des autres au point de vue de l'acuité
des prolongements coxaux. Pendant toute l'année dernière, je me mis à la
recherche de cette espèce, et un grand nombre de mes collègues, que je
prie de vouloir iei recevoir mes remerciements, se sont empressés de mettre
leurs collections ou le produit de leurs chasses à ma disposition, A la suite
de cet examen prolongé, j'ai reconnu que, chez le Dyliscus marginalis, les
(1) Faune entomologique des environs de Paris, par Boisduval et Lacordaire, t. I, p. 303.
(2) Species général des Hydrocanthares et Gyriniens.
(3) Deutschlands Fauna, Vie Abth. Die Insecten, t. VIIL.
NOTICE SUR LES FEMELLES À ÉLYTRES LISSES. 109
pointes des prolongements coxaux pouvaient être plus où moins prononcées,
plus ou moins aigües, sans toutefois cesser de l'être beaucoup moins que
chez le D. circumcinctus, et surtout chez le D. circumfleæus, mais qu'il
était impossible de rattacher d'aucune manière ces variations à la présence
où à l'absence de sillons sur les élytres des femelles, ni à aucun autre carac-
tère de forme ou de coloration.
Cependant, un de nos collègues, M. Tennstedt, qui a beaucoup chassé,
et avec beaucoup de succès, les Dytiscides, m'avait communiqué sa collec-
tion, et m'avait dit avoir cru distinguer deux espèces différentes confon-
dues sous le nom de D. marginalis. Dans son opinion, qu'il n'énonçait du
reste qu'avec beaucoup de doute, l'une de ces espèces,le D.marginalis véri-
table, aurait eu des femelles à élytres sillonnées, et plus rarement des
femelles à élytres lisses. Une autre espèce aurait aussi existé, beaucoup plus
rare, avec des femelles à élytres généralement lisses; et, chez cette espèce
(probablement identique au D. conformis de Kunze, de Sturm et d'Aubé),
les prolongements coxaux auraient été effectivement plus aigüs, en même
temps que la coloration et la forme du contour des élytres auraient été un
peu différentes de ce qu’elles sont chez le D. marginalis. M. Tennstedt
possède deux individus (mâle et femelle) de cette forme ; à première vue, je
fus tenté de partager sa manière de voir; mais les ayant revus plus récem-
ment, et après qu’un très-grand nombre de Dytiscus de toutes les espèces
m'avaient passé successivement sous les yeux, j'ai reconnu qu'ils appar-
tiennent au 2. circumcinctus, espèce plus rare en Belgique que le D. mar-
ginalis et le D. circumfleæus. Dès lors toutes les particularités signalées
par M. Tennstedt s'expliquent. Bien plus, comme ce n’est pas la seule fois
que des femelles de D. circumcinctus (lesquelles ont les élytres lisses, sauf
dans la variété © dubius, G&yll.) m'ont été présentées comme des femelles
à élytres lisses du 2. marginalis, je suis très-porté à croire que c’est dans
une semblable confusion qu'a pris naissance l'assertion d’Aubé et de Sturm
relative aux prolongements coxaux plus aigüs du 2. conformis.
Chemin faisant, il m’a été facile de reconnaître qu'au point de vue de la
coloration, le Dytiscus marginalis se partage en deux grandes variétés ou
races, lesquelles correspondent assez bien à la nature du sol ou des eaux qui
l'arrosent. Ainsi, les exemplaires recueillis dans toutes les plaines de notre
pays, dans les Flandres, le Brabant, la Campine, la Hesbaïe, ont une teinte
en général plus brunâtre, tandis que ceux des provinces montagneuses,
où les eaux sont plus limpides, sont d'une nuance plus verdâtre ; la même
nuance verdâtre paraît caractériser ceux des eaux saumâtres de nos côtes.
Du reste, l'une et l’autre variété présentent accidentellement des individus
femelles à élytres lisses.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 14
410 NOTICE SUR LES FEMELLES A ÉLYTRES LISSES.
Je disais plus haut que la variété à élytres lisses ne constituait l'excep-
tion que dans l'Europe occidentale. Je vais maintenant expliquer ces paroles.
Dans une notice d'un entomologiste russe, M. Ballion (1), j'ai trouvé le
passage suivant relatif au Dytiscus marginalis : « Erichson dit que les
femelles lisses sont rares; chez les exemplaires de Kasan, j'ai trouvé pré-
cisément le contraire. Sur plusieurs centaines d'individus, je n'ai jusqu'à
présent rencontré qu'#ne seule femelle ayant les élytres sillonnées, et encore
très-faiblement. » Après avoir lu ce passage, je n'ai pas voulu livrer le
résultat de mes recherches à la publicité avant d’avoir eu occasion de voir
des D. marginalis de Russie. Grâce à l’obligeance d’un hyménoptériste
distingué, M. le général Radoszkowski, membre de la Société Entomolo-
gique de St-Pétersbourg, j'ai pu examiner des individus de cette espèce,
originaires des diverses provinces de l'empire russe, et j'ai pu étudier des
femelles à élytres lisses de la Russie méridionale et des femelles à élytres
sillonnées de la Russie septentrionale. Toutes appartenaient incontestable-
ment au Dytiscus marginalis, L. De plus, j'y ai reconnu les deux variétés
de coloration que je signalais tantôt; mais je ne suis pas suffisamment
renseigné sur la nature du sol de leurs localités d'origine pour savoir si les
teintes brunûtre et verdàtre répondent là aux mêmes conditions géologiques
ou hydrologiques que chez nous.
Un de nos collègues avait émis l'opinion que les individus à élytres lisses
et à tarses antérieurs non dilatés du D. marginalis pourraient ètre des
neutres. Cette opinion, que rendait déjà fort improbable le fait que chez
les D, circumecinctus et circumfieæus, les élytres lisses des femelles consti-
tuent la règle, et les élytres sillonnées, l'exception, cette opinion, dis-je,
me semble ne pouvoir plus être soutenue, dès qu'on voit, dans le bassin du
Volga, les femelles à élytres lisses ètre tellement nombreuses qu'on a peine
à trouver, sur plusieurs centaines d'exemplaires, une seule femelle à élytres
sillonnées. J’ajouterai aussi, bien que le fait ne soit pas absolument con-
cluant, que M. Van Volxem m'a communiqué une de ces femelles à élytres
lisses, prise par lui dans l’acte de la copulation, à Rodenhof (grand-duché
de Luxembourg).
Aujourd'hui que l’on se préoccupe si vivement des questions de philo-
sophie naturelle relatives à l’origine des formes des êtres vivants, il serait
sans doute intéressant d'examiner si les faits dont je viens de parler, ne se
prèteraient pas à des considérations de cet ordre. Je suis peu porté à abor-
der de tels sujets, parce que je pense que l'esprit humain, lorsqu'il sort de
(1) Verzeichniss der in der Wolga-uralischen Fauna beobachteten Wasserkäfer. — Mos-
cou, 1855, p. 5.
NOTICE SUR LES FEMELLES A ÉLYTRES LISSES 411
l’ordre des faits sensibles et tangibles pour pénétrer dans des régions où il
ne peut plus guère avoir pour guide que sa raison, et parfois plus encore
son imagination, risque de rencontrer bien plus souvent l'erreur que la
vérité. Néanmoins je me permettrai de terminer cette notice, en tirant des
faits précédemment cités quelques problèmes, dont je me garderai bien de
donner la solution, laissant ce soin à de plus habiles ou de plus hardis.
Dans le Dytiscus marginalis, la femelle à élytres sillonnées est évidem-
ment une forme plus parfaite que celle à élytres lisses. Ceux qui professent
la théorie des causes finales, n’hésiteront même pas à déclarer que les sillons
des élytres sont destinés à faciliter le rapprochement des sexes, le mâle ayant
nécessairement moins de difficulté à se maintenir sur une telle surface que
sur une surface lisse et glissante. Si nous admettons que les femelles ont eu
dans le principe les élytres lisses, comme chez les deux autres espèces voi-
sines, nous trouverons dans les théories de Darwin une explication assez
aisée de leur remplacement par des élytres sillonnées. Il a suffi que ce
caractère apparüt une première fois pour qu’il se reproduisit, en vertu de
la loi de l'atavisme, et, comme naturellement des femelles mieux organisées
que les autres pour l’acte reproducteur ont dù l'emporter dans la concur-
rence qui s’est établie (1), les femelles à élytres lissessont devenues la mino-
rité, puis l'exception, et, si elles ne disparaissent pas entièrement, c'est
encore à la loi de l’atavisme qu’elles le doivent (2).
Mais alors comment expliquer par la même théorie, d'abord la prédomi-
nance des femelles à élytres lisses dans la Russie méridionale, ensuite la
même prédominance constante chez le Dytiscus circumfleæus et chez le
D. circumcinctus? Je sais bien que l’on pourra me dire que chez ces der-
nières espèces, comme chez les Dytiscus marginalis Au bassin du Volga
inférieur, l'évolution qui s’est accomplie chez D. marginalis de l'Europe
occidentale, et chez d'autres espèces du genre, n'est encore qu’à son début.
C'est très-possible ; mais, entre la possibilité et la certitude scientifique, il y
a une grande distance à franchir. Aussi je m'abstiendrai prudemment de
me prononcer sur une semblable question, qui pour moi ne sera tranchée
que lorsqu'on pourra lui donner une solution positive, c’est-à-dire appuyée,
non de raisonnements, mais de faits observés et inçontestables.
(1) L'expression « struggle for life » devrait ici être remplacée, pour plus d’exactitude, par
« struggle for copulation, »
(2) Ce n’est pas seulement parmi les espèces vivantes du genre Dytiscus que l'on rencontre
des élytres sillonnées. Le terrain tertiaire d'Oeningen a fourni à M. Osw. Heer des élytres sillon-
nées d’une espèce qu'il a nommée Dytiscus Lavateri. (O0. Heer, Beiträge zur Insektenfauna
Oeningens, dans les Memoires de la Société Hollandaise des Sciences de Harlem, 1862, p. 36,
pl. IL, fig. 11 à 44).
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MÉMOIRE
SUR
LES THYRÉOPTÉRIDES
PAR
LE BARON DE CHAUDOIR.
Me proposant de traiter successivement les divers groupes qui composent
la tribu des Troncatipennes, je commence par celui qui fait la transition
aux Anchoménides, et dont les deux premiers genres s’en rapprochent tel-
lement que Dejean a même placé les espèces sur lesquels je les ai établis
dans ses genres Anchomenus, Agonum et Dolichus dont j'ai dû les retirer
à cause de la conformation de leur languette qui est celle du groupe dont
nous allons nous occuper, de la briéveté des épines terminales des jambes,
et de la forme de l'extrémité des élytres .
Ligula cornea, apice quadrisetosa, nunquam libera ; para-
glosiæ annatae, plerumque membranaceæ, rarius coriaceæ,
ligulam superantes, apice glabræ.
Palpi aut cylindrici, aut fusiformes, interdum sub-ovati, nun-
quam vero securiformes.
Maxillæ plus minusve arcuatæ, intus dense ciliatæ, acutis-
simæ, lobo externo satis tenui, biarticulato.
Mandibulæ modice arcuatæ, subangustæ, acutæ, dextra intus
medio unidentata.
Mentum emargimatum, parum excavatum.
414 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
Antenne filiformes, pubescentes, articulis tribus vel quatuor
baseos glabris.
Pedes, tibiis intus emarginatis, apice interno breviter calca-
ratis ; tarsis supra haud sulcatis, articulo quarto haud bilobo ;
unguiculis tum simplicibus, tum serratis, vel dentatis, haud
pectinatis.
Epipleura elytrorum basi satis dilatata.
OXYGLOSSUS.
Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc. 1843, p. 424.
Agonum, Dejean.
Ligula cornea, antice lata, apice acuminato-rotundata, subdeflexa, qua-
drisetosa; paraglossæ ut in Stenognatho.
Mentum lobis angustioribus, extus minus rotundatis, cæterum ut in Sée-
nognatho.
Palpi ut in Sfenognatho.
Mazille. ——
Labrum. —
Mandibule. ——
Antenne. —
Pedes femoribus magis incrassatis, subtus in utroque sexu similibus,
glabris, unguiculis basi breviter tridentatis.
Caput ut in Stenognatho ; thorax rotundatus. ÆZ/ytra ampla, ovata, con-
vexa, anum non tegentia ; episterna metasterni latitudine parum longiora.
Habitus Agoni majoris, convexi.
Ce genre qui se rapproche tellement des Stenognathus par ses caractères
génériques, et qui n'en diffère que par sa languette plus avancée au milieu,
ses cuisses glabres en dessous, mème dans les mâles, et la base de ses cro-
chets munie de quelqnes petites dentelures, en diffère passablement par
son facies, vu la forme arrondie du corselet, et ses élytres plus ovalaires et
fort voütées.
O. subcyaneus, Chaudoir, Bull. Mosc. 1843, p. 427. — Agonum
inflatum, Buquet ; Dejean, Catal. 3° éd. p. 36.
Commun à Novofriburgo d'où Bescke m'en a envoyé un assez grand
nombre d'individus.
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. A15
STENOGNATHUS.
Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc. 1843 p. 421.
Anchomenus, Dejean.
Ligula cornea, apicem versus sensim latior, convexa, apice quadrisetosa,
medio truncata, utrinque subobliquata; paraglossae elongatae, ligula
multo longiores, apice acutæ, intus divergentes auriformes.
Palpi tenues, sat elongati, articulo ultimo fere cylindrico, truncato,
mazillarium articulis ultimis duobus subæqualibus.
Antennæ dimidium corporis æquantes, tenues, filiformes, pubescentes,
articulis tribus cum dimidio basalibus glabris, tertio quartoque cæteris
paulo longioribus.
Maxillæ tenues, porrectæ, apice longius arcuatæ, acutissimæ, intus
ciliatæ.
Mentum parum excavatum, profunde quadrato-emarginatum, sinu medio
dente triangulari, basi latissimo, apice acuto, ante apicem transversim
arcuatim canaliculato; lobis paulo breviore, his trigonis, extus rotun-
datis apice angulatis, intus anguste appendiculatis, epilobo acute dentato.
Labrum quadratum, planissimum, latitudine non multo brevius, utrinque
breviter ciliatum, margine antico medio subemarginato, sexsetoso, angulis
leviter rotundatis.
Mandibulæ sat porrectæ, modice arcuatæ, acutissimæ, tenues, supra
anterius planiusculæ læves, dextra medio unidentata.
Pedes elongati, tenues; femora feminæ glabra, maris intermedia subtus
emarginata,ciliata ; £i02æ subcylindricæ, canaliculatæ, rectæ, apicem versus
breviter dense ciliatæ, apice brevissime calcaratæ ; éarsi articulis tribus elon-
gatis, sensim decrescentibus, quarto breviter cordato, apice sat emargi-
nato, subtus dense pilosis, supra fere glabris, antici in mare articulis tribus
primis subdilatatis, subtus biseriatim papillosis ; ultimo omnium longissimo,
unguiculis majusculis tenuibus, simplicibus.
Caput ovatum, oculis parum prominulis ; {horaz quadrato-subcordatus,
elytra ampla plus minus-ve quadrata anum non tegentia; epislerna metas-
terni latitudine multo longiora.
Habitus fere Anchomeni angusticollis, in elytris latior.
J'ai établi ce genre sur F'Anchomenus melanarius Dejean, qui a effecti-
vement le facies de l'angusticollis, mais qui en diffère par ses élytres tron-
quées, plus courtes que l'abdomen, et par ses caractères génériques. J'y
joins maintenant plusieurs espèces inédites que j'ai reçues depuis.
416 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
St. crassus. Chaudoir.
Long. 17 172 m.
Bien plus grand que le #elanarius, plus robuste et plus convexe. T'éte
comme dans cette espèce, front plus inégal, les deux impressions des côtés
bien plus fortes et distinctement ridées; en travers de la partie antérieure à
quelque distance de la suture de l’'épistome, une impression arquée ou angu-
laire assez distincte. Corselet offrant à peu près les mèmes proportions,
côtés moins arrondis, longuement et assez visiblement sinués derrière le
milieu, les angles postérieurs tout à faits droits, nullement obtus ; la base
coupée plus carrément près des angles; le disque un peu plus convexe,
couvert de stries transversales un peu ondulées plus serrées et plus dis-
tinctes avec un gros point imprimé sur la partie antérieure de chaque
mamelon ; la gouttière latérale beaucoup plus étroite, surtout antérieure-
ment, le rebord relevé moins mince, l'impression transversale postérieure
mieux marquée, les côtés de la base planes, sans excavation. Æ7ytres plus
allongées, atteignant leur plus grande largeur peu après les épaules et se
rétrécissant très légèrement en arrière ; les côtés légèrement sinués au pre-
mier tiers, presque parallèles, vers le milieu, l'extrémité sinuée plus obli-
quement ; le dessus plus bombé, les stries plus profondes, les intervalles plus
convexes. Le milieu des segments abdominaux largement ponctué et velu,
sauf le dernier qui est lisse et un peu échancré; les pattes un peu plus
fortes, les cuisses intermédiaires plus densément ciliées en dessous. La base
des antennes, les palpes et les tarses sont brun foncé.
Je ne possède qu'un individu mäle de cette espèce qui vient du Brésil et
faisait partie de la collection Laferté.
St. crenulatus. Chaudoir.
Long. 12 — 13 m.
Tète un peu plus forte que dans le snelanarius, Yeux un peu plussaillants,
antennes un peu plus courtes. Corselet plus court, atteignant sa plus grande
largeur vers le milieu, plus largement arrondi sur les côtés, disque plus
convexe, gouttière latérale plus étroite, surtout antérieurement, rugu-
leuse ; rebord plus relevéet moins mince ; les deux impressions transversales
plus marquées, la base plus rugueuse. Zlytres à peu près semblables par la
forme, mais plus bombées; les stries plus profondes, densément et distine-
tement crénelées au fond, les intervalles plus convexes, le rebord latéral]
un peu plus ruguleux ; l'extrémité un peu moins prolongée sur la suture.
Je possède deux individus femelles, dont l'un trouvé en Colombie par
Goudot, faisait partie de la collection Laferté, l'autre m'a été vendu par
M. Depuyset comme venant de Parà.
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 417
St. quadricoilis. Chaudoir.
Long. 12 172 m.
Il diffère surtout du melanarius par la forme carrée de son corselet ; la
tête est moins mince à sa base, et la dépression transversale du vertex à la
hauteur du bord postérieur des yeux est bien moins visible; le corselet est
en carré un peu moins long que large, les angles antérieurs sont droits, à
sommet très peu arrondi, les côtés presque droits et à peu près parallèles
antérieurement, très légèrement arrondis vers le milieu, puis longuement
quoique assez faiblement sinués en arrière, la base étant à peine plus
étroite que l'extrémité ; elle est coupée très carrément, et les angles sont
droits et non arrondis au sommet ; le dessus est couvert de stries transver-
sales très serrées et assez fines, la gouttière est étroite et un peu rugueuse ;
elle s'élargit un peu aux deux extrémités ; le rebord est peu élevé, mais il
se redresse un peu vers les quatre angles, les deux impressions transversales
sont assez marquées, la base ruguleuse et creuse de chaque côté. Les élytres
sont un peu plus allongées et un peu plus parallèles, et ne diffèrent d'ail-
leurs ni par la forme, ni par la sculpture du dessus. Le milieu de l'abdomen
est moins lisse. Il y a plus de brun à la base des antennes et aux palpes,
et les tarses sont noirâtres comme le reste des pattes.
Trois individus des deux sexes m'ont été envoyés par M. Sallé comme
trouvés par lui au Mexique.
St. melanarius. — Anchomenus melanarius, Dejean, spec. gén.
des Coléopt. V.p. 718.
Long. 12-15 m.; lat. 5-6 172 m.
Tête en carré plus long que large, assez étroite, un peu amincie
en col à sa base, avec une dépression transversale , très-légère, qui
sépare levertex du front, les joues un peu renflées, les yeux assez
peu saillants; le dessus lisse, un peu convexe, avec deux impressions
longitudinales assez fortes entre les antennes, et deux petites fossettes
arrondies entre les yeux, près du bord interne desquels on remarque
deux petits points pilifères. Corselet un peu plus large que la tête, un peu
moins long que large, presque carré, au moins aussi large à sa base qu'à
son extrémité, assez échancré à son bord antérieur avec les angles assez
avancés, assez arrondis au sommet, la partie antérieure des côtés un peu
arrondie jusque vers le milieu, puis les côtés se dirigent en ligne presque
droite et peu sinuée vers la base qui est coupée carrément au milieu, un
peu obliquement vers les angles qui sont plus ou moins droits, mais à som-
met aigu ; la plus grande largeur du corselet est au premier tiers ; le dessus
est peu convexe, sur le disque on aperçoit des stries transversales très-faibles
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 15
118 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
et peu serrées, les impressions transversales sont généralement assez mar-
quées, la ligne médiane est profonde sur le disque et faible près des deux
bords, la base est assez lisse, ainsi que la gouttière latérale qui est de
moyenne largeur et s'élargit en arrière et un peu aussi près des angles anté-
rieurs, le rebord latéral très-fin et peu relevé. Z/ytres de plus du double
plus larges que le corselet, pas tout à fait de moitié plus longues que
larges, largement tronquées à la base qui est échancrée au milieu, un peu
avancée et arquée de chaque côté; épaules carrées, mais largement arron-
dies, côtés peu arrondis vers le milieu, assez arqués vers les épaules et
vers l'extrémité, celle-ci coupée assez obliquement, très-arrondie à l'angle
externe qui n’est guère marqué, un peu sinuée, prolongée à la suture, ce
prolongement court et arrondi; le dessus un peu voüté en tous sens,
sillonné de 9 stries assez marquées, mais fines et lisses, et d’un rudiment
peu allongé près de l'écusson; les intervalles très-subtilement chagrinés,
légèrement convexes, avec trois petits points sur le æ, et une série submar-
ginale longuement interrompue au milieu, le rebord latéral dilaté en dedans
et aplati vers le milieu, étroit et bien relevé vers l’extrémite et derrière
les épaules, longeant la base jusqu’à l'écusson ; base des stries extérieures
très-arquée en dedans, épipleures très-larges antérieurement. Dessous
du corps presque lisse et glabre, surtout vers les côtés et sur l'abdomen
(dans les deux sexes); cuisses intermédiaires du mâle, légèrement échan-
crées en dessous et abondamment ciliées sur presque toute leur longueur.
D'un noir peu brillant en dessus, surtout sur les élytres, de la même
couleur en dessous ; bouche, palpes, base des mandibules, labre et antennes
ferrugineux, avec une grande partie des 3° et 4° articles de ces dernières
brune ; pattes noires, avec les deux premiers trochanters et les tarses plus
ou moins ferrugineux.
Commun aux environs de Novofriburgo et de Rio-Janeiro au Brésil ;
outre les types de Dejean, j'en ai eu plusieurs exemplaires de feu Bescke.
St. platypterus. Chaudoir.
Long. 11-12 4/2. m.
Il diffère du melanarius, par son corselet plus cordiforme et ses élytres
planes, autrement conformées à l'extrémité. La tête ne m'a offert aucune
différence notable; le corselet est plus long, un peu plus rétréci postérieure-
ment, plus arrondi vers le milieu des côtés; ses angles postérieurs sont un
peu plus obtus, le disque est plus convexe, plus densément strié transver-
salement, la ligne médiane est moins imprimée, l'impression transversale de
la base plus enfoncée, le rebord latéral plus rebordé aux angles antérieurs ;
les élytres sont proportionnellement plus courtes et plus ovalaires, la base
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 119
est bien moins échancrée, les côtés plus arrondis vers le milieu, l'extrémité
bien plus échancrée, avec l'angle externe bien plus marqué, assez ressor-
tant et arrondi seulement au sommet, le prolongement sutural est assez
long, coupé obliquement en dedans, de manière que l’extrémité des deux
élytres y forme un angle rentrant assez profond, le bout du prolongement
forme une pointe un peu émoussée ; le dessus est plane et descend légère-
ment, seulement près des côtés ; il est strié et ponctué de mème, le rebord
latéral s’élargit un peu plus vers le milieu ; le dessous du corps est un peu
ponctué et velu vers le milieu chez le mäle; les antennes sont un peu
plus grèles.
La coloration du corps et de ses parties est presque la mème, l'épistome
et le labre sont plus rougeûtres, ainsi que lesarticles extérieurs des antennes
et les tarses.
J'en possède cinq individus provenant des chasses de Goudot en Colombie.
FERUS.
Coptodera, Dejean.
Liqula Stenognathi, paraglossæ apice magis rotundatæ.
Palpi tenues, apice subcompresso-truncato, articulo penultimo maxil-
larium ultimo multo breviore.
Labrum latitudine paulo brevius, apice medio angulatim emarginatum.
Antenne Stenognathi, extus tamen minus angustæ.
Pedes Stenognathi, femora intermedia maris subtus tum glabra, tum
ciliata ; tarsi unguiculis basi longius serratis.
Catera ut in Stenognatho.
Caput fere Stenognathi, thorax brevius quadratus, e/ytra magis quadrata.
Habitus Stenognathi brevioris.
Ce genre diffère surtout des Sfenognathus par sa forme plus raccourcie,
et les crochets dentelés à leur base ; le nombre des dentelures est plus grand
que dans les Oxyglossus.
F. gagatinus. — Coptodera gagatina, Dejean. Spec. gén. des
Coléopt. V. p. 394.
Long 8 192 — 10 m.
Tête moyenne, en carré aussi long que large, pas plus étroit à sa base
qu'en devant des yeux qui sont modérément saillants et dont une partie du
côté postérieur est emboité dans un léger renflement de la joue, lequel est
brusquement séparé en arrière des côtés de la tête par un petit sillon ; le
dessus est peu convexe, lisse, et sur le devant du front en remarque trois
120 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
légères impressions, dont l'intermédiaire est un peu en forme de V; près
du bord interne des yeux, on voit de chaque côté deux petits points pili-
fères. Corselet un peu plus large que la tète, d'un tiers moins long que
large, carré, nullement rétréci en arrière, le bord antérieur est peu échancré
en arc de cercle, mais ses angles antérieurs sont assez avancés et arrondis
au sommet ; les côtés sont très légèrement arrondis jusqu'au premier tiers,
puis ils se dirigent en ligne droite et très peu obliquement vers la base, qui
est coupée carrément et ne remonte que légèrement vers les angles qui sont
presque droits et à peine arrondis au sommet ; le dessus est peu convexe, le
disque finement ridé en travers, la ligne médiane, à peu près entière, est
assez profondément marquée entre les deux impressions transversales, qui
sont toutes deux assez marquées; les côtés de la base sont imprimés, la
gouttière latérale n’est pas étroite, et s'élargit en arrière, le rebord est assez
relevé, surtout près des angles postérieurs, un point pilifère est placé sur
la marge avant le milieu et un second sur langle postérieur. Zlytres du
double plus larges que le corselet et un peu moins de moitié plus longues
que larges, de forme carrée, tronquées assez carrément à la base qui n’est
que peu échancrée au milieu, et assez obliquement à l'extrémité; épaules
carrées, mais largement arrondies, côtés presque en ligne droite vers le
milieu mais arrondis vers les deux extrémités, le bord postérieur à peine
échancré, l'angle externe bien plus arrondi que l'interne; le dessus est
assez plane et descend un peu plus vers les côtés que vers les deux bouts, les
stries sont fines, lisses, et disposées comme dans les Stenognathus, les inter-
valles sont légèrement convexes, très subtilement chagrines; le troisième
porte trois points, l’un près de la base, le deuxième vers le milieu, le troisième
à quelque distance de l'extrémité, la série submarginale est longuement
interrompue sur le milieu, le rebord latéral est assez large vers le milieu, et
étroitement relevé sur la marge. En dessous on n'apercçoit de ponctuation
que sur le milieu des premiers segments de l'abdomen; les jambes intermé-
diaires des mâles légèrement sinuées, dentelées et ciliées à la partie inférieure
du côté interne.
D'un noir peu brillant en dessus; dessous du corps brun assez foncé;
palpes, mandibules, labre, antennes, trochanters et tarses ferrugineux,
cuisses et jambes brunes avec les genoux plus clairs ; les rebords du corselet
et des élytres un peu rougeûtres.
Je possède le type de Dejean et quelques individus que Bescke a pris à
Novofriburgo (prov. de Rio-Janeiro).
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 191
F. quadricollis. Chaudoir.
Long. 9 — 11 m.
La ressemblance de cette espèce avec la précédente est telle que si elles
provenaient du même pays, on serait tenté de les confondre, cependant, le
corselet est un peu plus large vers la base qu’à son extrémité antérieure ;
les angles antérieurs sont moins avancés, ceux postérieurs sont tout à fait
droits et aigus au sommet, le rebord latéral s'élargit encore plus en arrière ;
la base des élytres est plus échancrée, l'extrémité est coupée plus oblique-
ment et un peu plus sinuée ou échancrée, le dessus est plus voûté surtout
dans le sens de la largeur ; dans les mâles le dessous des cuisses intermé-
diaires est légèrement échancré et assez densément cilié; les antennes sont
plus grèles extérieurement et plus allongées ainsi que les pattes.
Cinq individus trouvés au Mexique par M. Sallé.
GLYPHODACTYLA.
Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc. 1837. VIL. p, 8.
Dolichus, Dejean.
Ligula cornea, apice quadrisetosa, rotundata, subdeflexa ; paraglossae
omnino est in Fero.
Palpi at in Fero, articulo ultimo subovato, paulo crassiore.
Antennæ Feri.
Mazxillæ id.
Mentum Feri, dente sinus acutiore, magis porrecto.
Labrum et mandibulae Feri.
Pedes Feri, femoribus omnibus subtus glabris, magis incrassatis ; tarsis
supra depressis, et medio subcanaliculatis unguiculis subtiliter serratis.
Caput ovatum, oculis minime prominulis; {Lorax subovato-quadratus,
latitudine vix breviori ; e/ytra elongato-quadrata, quam in Feris an-
gustiora.
Par l'exposé des caractères, on se convaincra que ce genre se rapproche
extrèmement des Ferus; quoique le facies en soit très différent ; l'extrémité
de la languette est plus arrondie que däns les Ferus sans être pointue
comme dans les Oxyglossus ; la dent de l'échancrure du menton est très
aiguë, et les tarses ont en dessus une dépression longitudinale, à peu près
comme on en voit dans les Lagarus; les cuisses sont assez renflées; les
yeux ne sont nullement proéminents. La seule espèce qui présente ces
caractères est la G. femoralis.
192 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
G. femoralis. — Chaudoir, Bull. de la Soc., des Natur., de
Mose. 1837. VII, p. 9. — Dolichus fortipes, Dejean, Catal. 3° éd.
p. 32.
J'en possède deux individus trouvés par Drège au Cap de Bonne Espé-
rance, dont l’un figurait dans la collection Dejean parmi les Dolichus avec
lesquels on ne saurait nier qu'il a quelque ressemblance, mais il en a encore
plus avec les Ctenoncus qui appartiennent à un autre groupe de Troncati-
pennes, qui étaient aussi pour Dejean des Dolichus, dont ils se distinguent
surtout par la forme de la languette adhérente aux paraglosses jusqu’à son.
extrémité, Ce qui prouve une fois de plus la valeur de cet organe dans la
classification des carabiques.
J'ai décrit comme faisant partie de ce genre une singulière espèce de
Madagascar que j'ai nommée.
G. madagascariensis.— Chaudoir, Bull. de la Soc, des Natur. de
Mosc. 1850. I, p. 373. — Apotomus(!!)madagascariensis, Motschulski,
ibid. 1864, IT, p. 195.
Mais je dois dire qu’elle ne s’y rapporte que très imparfaitement, car
l'extrémité de la languette est moins arrondie ; la dent du menton est moins
aiguë, et faite comme dans les Ferus ; le dessus des tarses n'est point dé-
primé; on voit donc que par ses caractères elle se rapproche plus des Ferus,
mais sa forme convexe et bien plus étroite, son corselet presque globuleux,
ses cuisses plus renflées, dont les antérieures sont munies d’une dent en
dessous près de leur base, la conformation du segment anal, les antennes
plus courtes et les tarses plus grèles, ainsi qu’un facies bien différent ne
permettent pas de l'y réunir, je pense donc qu'il vaut mieux provisoirement
la laisser dans les Glyphodactyla.
C'est iei le lieu de parler de l'Eurydera anchomenoides que j'avais
séparée des Eurydera en 1848 (Bull. de la Soc. des Natur. de Moscou,
XXI, p, 123), et dont je me proposais de faire un genre distinct sous le
nom de Thysanotus ; mais comme j'ai malheureusement perdu dans le
transport de ma collection le menton et la languette de cet insecte, je ne
puis rien dire dé positif sur la forme de ces deux organes ; d’après une
note que j'ai trouvée, il semble cependant qu'ils sont conformés à peu près
comme dans le genre Ferus et pour les autres caractères, ils sont presque
comme dans ceux-ci. Je ne possède que la femelle, ce qui fait que je ne
sais comment les cuisses et les tarses sont conformés dans les mâles ; le seg-
ment anal manque aussi dans mon individu, mais à juger d'après l'ensemble
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 193
je pense qu'il est très voisin de la Glyph. madagascariensis, dont il a pas-
sablement les élytres, mais la base de la tête est plus grosse et le corselet a
une forme carrée, légèrement cordiforme qui rappelle celle des Stenogna-
thus avec le bord latéral bien plus étroit ; un caractère très singulier, c’est
la granulation tres serrée et bien distincte dont sont couverts les intervalles
des étytres et qui leur ôte tout luisant; mais comme je l'ai dit, je ne con-
nais que la femelle et le mâle diffère peut-être sous ce rapport; en tout cas
la dentelure des crochets et le facies obligent de retirer cet insecte des
Eurydera, mais il reste toujours très imparfaitement connu. Sa patrie est
Madagascar. Il a été assez bien décrit et figuré dans l'Iconographie des
Coléoptères par Gory et Castelnau. Monogr. des Eurydera p.7, pl. 7, fig. 2.
Ces auteurs doutaient déjà qu'il appartint à ce genre.
BRACHICHILA.
Ligula cornea, apice dilatata, obtuse angulata, subdeflexa, quadrisetosa ;
paraglossæ membranaceæ, glabræ, angustæ, margine externo medio uni-
setoso, subrotundato.
Palpi tenues, cylindrici, apice vix truncati, maxillares articulo penul-
timo ultimum fere æquante.
Mentum quadrato-emarginatum, sinu simpliei.
Labrum sat breve, transversum, planum, antice recte truncatum, sex-
setosum angulis rectis.
Catera fere ut in Fero ; antennæ, tibiæ, tarsi magis attenuati, graciliores,
femora subtus in utroque sexu glabra.
Habitus propemodum Feri, elytris maculatis.
Ce genre que la brièveté de son labre distingue de tous les genres voisins,
a passablement le facies du Ferus gagatinus, mais sa coloration et les taches
des élytres lui donnent un aspect particulier, et on serait tenté de le rap-
procher sous ce dernier rapport des Mochtherus dont ses caractères l’éloi-
gnent cependant beaucoup.
B. hypocrita. Chaudoir.
Long. 7 492 m. — Larg. 3 m.
Tête moyenne carrée, avec des yeux assez gros modérément saillants ; le
dessus un peu convexe, finement chagriné, avec une dépression peu mar-
quée mais assez large de chaque côté de la partie antérieure du front où
l'on voit près du bord latéral quelques très-légères rides longituainales et
deux points pilifères le long du bord externe des yeux; corselel d’un tiers
environ plus large qve la tête, de moitié plus large que long, assez carré,
194 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
un peu rétréci à son extrémité antérieure, bord antérieur à peine échancré,
angles antérieurs assez arrondis, ainsi que la partie antérieure des côtés
qui sont droits, mais nullement sinués postérieurement, et forment avec
la base un angle droit très légèrement arrondi au sommet ; la base est coupée
assez carrément, et l'on aperçoit à peine un léger prolongement sur le
pédoncule ; le dessus est assez convexe, finement ruguleux et ridé trans-
versalement sur le disque qui est borné par deux impressions transversales,
dont la postérieure surtout est bien marquée; la ligne médiane ne les
dépasse point, mais elle est assez marquée, la base présente une forte
impression de chaque eôté du pédoncule, le rebord latéral est fort étroit
antérieurement et s'élargit progressivement jusqu'aux angles postérieurs où
il est fort dilaté et relevé, il porte deux points pilifères, l'un au premier
tiers, le second à l'angle postérieur. Æ7ytres d'un peu plus d'un tiers plus
larges que le corselet, de moitié plus longues que larges, en rectangle dont
les quatre angles sont bien arrondis ; la base est à peine échancrée au milieu,
les côtés sont arrondis vers les épaules et l'extrémité est tronquée un peu
obliquement, mais nullement échancrée, l'angle externe est largement
arrondi, l'angle sutural ne l’est qu'au sommet ; le dessus modérément con-
vexe, assez aplani sur le haut ; le dessus est strié comme chez les Mochtherus;
les stries sont assez fortes et distinctement ponctuées, les intervalles sont
très finement chagrinés, un peu convexes antérieurement et s'applanissant
en arrière; je n'ai pu distinguer sur le troisième qu'un seul point placé tout
à fait à l'extrémité ; la série submarginale est très espacée vers le milieu, le
rebord latéral est assez étroit, mais bien relevé, et ne se dilate point vers le
milieu. Le dessous du corps est tout à fait lisse.
Dessus du corps d'un noir brunätre peu luisant ; avec le rebord latéral du
corselet et des élytres rougeûtre; le dessous d’un brun très rougeûtre; sur
chaque élytre une tache orangée, ovale placée derrière l'épaule entre la troi-
sième et le septième strie, et une autre de mème couleur, non loin de l’extré-
mité à peu près de la mème dimension que la première, qui s'étend jusqu’à
la cinquième strie, et touche par la suture à sa voisine de l’autre élytre;
antennes, palpes, mandibules (celles-ci un peu rembrunies à l'extrémité),
labre et pattes d’un jaune ferrugineux, jambes un peu plus foncées que les
cuisses.
Deux individus trouvés par M. Bowring fils, près de Hongkong.
COPTOGLOSSUS.
Ligula cornea, subangusta, apice haud libera, medio truncato-producta,
utrinque obliquata, 4-setosa; — paraglossæ membranaceæ, ligulam modice
superantes, subacutæ, extus rotundatæ,
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 495
Palpi ut in Fero articulo penultimo adhuc breviore,
Mentum sat profunde quadrato-emarginatum, dente medio triangulari,
apice subacuto, lobis multo breviore, his trigonis extus valde rotundatis,
apice subacute angulatis, intus anguste appendiculatis.
Labrum quadratum, leviter convexum, latitudine paulo brevius, margine
antico recte truncato, 6-setoso, angulis satis rotundatis.
Antenne Feri.
Pedes Feri; unguiculis simplicibus — (mas latet.).
Habitus fere Feri minoris, paulo angustior, præsertim in thorace.
C. sulcatulus. Chaudoir.
Long. 6 192 m.; larg. vix 3 m.
Tête assez petité, plus longue que large, lisse, très indistinctement étran-
glée à la hauteur du bord postérieur des yeux, le col nullement rétréci, la
suture de l'épistôme très imprimée avec une fossette profonde, mais petite,
de chaque côté entre les antennes, un gros point pilifère placé près du bord
interne des yeux, avant le milieu, et à côté de celui-ci une petite impres-
sion arrondie peu marquée; un deuxième point plus en arrière également
près des yeux ; ceux-ci assez gros et assez saillants, mais pas hémisphériques.
Corselet à peu près de la largeur de la tête avec les yeux, environ de moitié
moins long que large, atteignant sa plus grande largeur bien près de son
extrémité antérieure; plus rétréci vers les angles antérieurs qui sont très
arrondis, nullement avancés, que vers la base, vers laquelle les côtés se diri-
gent en ligne droite, nullement sinuée et un peu obliquement, en formant
avec elle un angle légèrement obtus, mais dont le sommet est assez arrondi ;
la base est très légèrement arrondie vers le milieu, mais un peu plus vers les
angles; le dessus est légèrement ridé en travers ; l'impression transversale
antérieure est assez marquée, et en arc de cercle, la postérieure est droite
et un peu plus imprimée; la ligne médiane est plus enfoncée et atteint pres-
que le bord antérieur, les côtés de la base sont assez creux; de chaque côté
du disque un peu avant le milieu on voit une légère impression, les côtés
ne sont pas aplanis, le rebord latéral est assez étroit mais bien relevé anté-
rieurement, il s'élargit peu à peu vers les angles postérieurs qui sont très
relevés ; à leur sommet ainsi que sur la marge vers le premier tiers, on
remarque deux points pilifères. Zytres au moins du double plus larges que
le corselet, d'un tiers plus longues que larges, mais légèrement rétrécies vers
la base, celle-ci coupée carrément ; épaules carrées, mais bien arrondies au
sommet; côtés peu arrondis vers le milieu, mais davantage vers les deux
extrémités ; l'extrémité coupée un peu obliquement, nullement échancrée,
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE. T. XII. 16
196 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
l'angle externe très arrondi, celui de la suture seulement au sommet; le
dessus assez voûté surtout en travers, marqué de stries profondes, mais
fines, dont le fond est très finement crénelé; les intervalles passablement
convexes, distinctement chagrinés, avec trois point sur le troisième et une
série submarginale très longuement interrompue sur le milieu ; le rebord
latéral étroit sur toute sa largeur et assez relevé. Le dessous du corps est
lisse, avec quatre points pilifères le long du bord postérieur de l'anus. An-
tennes dépassant l'épaule, modérément grèles, avec les deuxième et cin-
quième articles un peu amincis.
D'un bronzé plus foncé sur la tête et le corselet, plus clair sur les élytres,
dont le rebord latéral est rougeàtre. Antennes, palpes, bouche, mandibules,
trochanters et tarses ferrugineux ; le reste des pattes et le dessous du corps
plus bruns, ce dernier un peu plus clair sur le milieu.
M. S$. Stevens m'en a vendu un individu comme trouvé à Melbourne
(Australie mérid.).
TANTILLUS.
Liqula cornea, angusta, parallela, apice truncata, 4-setosa, — para-
glossæmembranaceæ, angustæ, ligula multo longiores, apice acute rotun-
datæ, glabræ.
Palpi ut in Fero, paulo validiores.
Mentum quadrato-emarginatum, sinu in fundo obtuse angulato, medio
subprominulo.
Labrum quadratum, apice sub-emarginatum, 6-setosum, longitudine
brevius planum.
Antenne validiusculæ apicem versus sub-incrassatæ, articulis 3 1/2 primis
glabris ; ultimis ovatis pubescentibus.
Mandibule validiusculæ, breves.
Pedes quam in Fero crassiores ; femoribus tarsisque validioribus; his
articulis magis cordatis; anticis maris articulis tribus primis fortius dila-
tatis, latitudine parum longioribus, cordatis, subtus biseriatim lamellato-
papillosis, unguiculis serratis.
Habitus Feri crassioris, parvuli et angustioris.
T. brunneus. Chaudoir.
Long. 4 494 — 4 23 m. — Larg. 1 23 m.
Têle carrée, aussi longue que large, non rétrécie à sa base, légèrement
convexe, finement chagrinée, avec deux petits points le long du bord
interne des yeux, et une impression de chaque côté entre les antennes
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 197
limitée extérieurement par un petit pli élevé; suture de l'épistome assez
marquée, celui-ci plan avec un petit point de chaque côté, et le bord anté-
rieur légèrement échancré ; yeux très modérément saillants. Corselet de peu
plus large que la tête, environ de moitié plus large que long, peu trans-
versal, paraissant un peu cordiforme, quoique la base ne soit pas plus
étroite que l'extrémité antérieure, ce qui provient de ce que la plus grande
largeur est avant le milieu ; bord antérieur un peu échancré, angles anté-
rieurs légèrement et étroitement avancés, un peu arrondis au sommet,
côtés un peu arrondis avant le milieu, puis presque droits et très légè-
rement sinués près des angles postérieurs, qui sont presque droits, mais
légèrement arrondis au sommet, la base très légèrement prolongée sur
le pédoncule, un peu sinuée de chaque côté, et remontant un peu oblique-
ment vers les angles; le dessus un peu convexe assez lisse, la ligne médiane
assez forte atteignant presque le bord antérieur, l'impression antérieure en
arc de cerele assez arquée, l’autre droite, toutes deux bien marquées; les
côtés de la base un peu creux, le bord latéral assez étroit et assez relevé
antérieurement, bien dilaté aux angles postérieurs qui sont très relevés ; sur
la marge avant le milieu on voit un point pilifère, et un autre près de l'angle
postérieur. Zlytres environ de moitié plus larges que le corselet et presque
de moitié plus longues que larges, en rectangle bien arrondi aux quatre
angles, base coupée carrément, à peine échancrée, épaules carrées, mais
assez largement arrondies, côtés parallèles, extrémité tronquée assez peu
obliquement un peu échancrée avec l’angle externe très arrondi, et l’angle
sutural arrondi au sommet seulement et un peu prolongé; le dessus assez
plan sur le disque, mais descendant assez fortement vers les côtés et un
peu moins vers les deux extrémités, est strié comme dans les genres voisins,
les stries sont assez marquées et visiblement ponctuées, les intervalles un
peu convexes, distinctement chagrinés, avec un gros point qui traverse
presque le 3° intervalle au premier tiers, et un autre plus petit tout à fait
à l'extrémité du mème; de la série submarginale il ne reste que quelques
points près de la base et deux ou trois près de l'extrémité, le rebord latéral
étroit et relevé ; le dessous du corps lisse, l'abdomen très légèrement ponctué;
le segment anal très légèrement échancré au milieu.
Entièrement d'un brun plus ou moins obscur, antennes, palpes, bords
du labre ferrugineux ; pattes d'un jaune testacé.
Schaum m'en a envoyé deux individus comme venant de Ceylan. Je ne
lai reconnu dans aucune des descriptions de Nietner, Walter et Mot-
schulsky.
128 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
PRISTOLOMUS.
Liqula angusta, cornea, haud libera, apice quam in Oxyglosso longius
producto, sammo anguste trunctata apice quadrisetosa; paraglossæ ea
multo longiores, membranaceæ, angustæ, apice rotundatæ.
Palpi, mazillae, mentum, labrum mandibulaeque ut m Fero.
Antennae quam in Stenognatho validiores, cœterum similes.
Pedes ut in Sftenognatho; femora maris omnia subtus dense ciliata, antica
subtus biseriatim crenulata, intermedia subemarginata.
Caput fere ut in Stenognatho, thorax subelongato-quadratus, perparum
cordatus, el/ytra elongata parallela, apice extus dentata, margine toto subti-
liter evidentius serrato ; episterna longa.
Habitus Stenognathi elongati, in elytris angustioris.
Ce genre diffère des Sfenognathus dont il est d'ailleurs assez voisin, par
la conformation de l'extrémité de sa languette, et par le bord latéral des
élytres dentelé et terminé par une dent sallante et aiguë située à l'angle
postérieur externe.
P. dentifer. Chaudoir.
Long. # m. — Lars. 5 174 m.
De forme plus allongée que le Stenognathus melanarius, surtout plus
parallele et plus étroit dans les élytres. Tète à peu près comme dans le
melanarius quant à la forme et aux impressions, mais finement ridée et
rugueuse surtout entre les yeux, ces rides très embrouillées, excepté entre
les antennes et sur le milieu de l’épistome. Corselet pas plus large que la
tête, un peu plus long que large, très légèrement rétréei à sa base, à peine
arrondi sur les côtés qui sont bien moins sinués que dans le St. quadricollis;
les angles antérieurs forment une saillie étroite assez avancée, légèrement
arrondie au sommet, ceux de la base sont un peu obtus, et mème arrondis
au sommet dans l’un de mes deux individus, mais non dans l’autre, les
côtés de la base remontent brièvement, mais assez obliquement vers les
angles; le dessus est couvert de stries ou rides transversales aussi serrées
au moins que dans le Sf. quadricollis ; l'impression transversale antérieure
est à peine distincte; les côtés de la base qui est assez rugueuse, sont assez
plans, et la partie aplanie remonte un peu le long des côtés ; sur ceux-ci on
ne voit qu'un rebord très étroit qui se dilate autour des angles antérieurs,
ceux-ci légèrement relevés. ÆZytres du double plus larges que le corselet,
un peu plus de moitié plus longues que larges ; base légèrement échancrée
de chaque côté près de l’écusson, épaules assez carrées, légèrement descen-
dantes, arrondies au sommet, les côtés, arrondis vers la base et l'extrémité,
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 14929
sont assez parallèles vers le milieu, l'extrémité est tronquée obliquement et
assez échancrée, l'angle externe est aigu au sommet et prolongé en forme
de dent ; l'angle sutural est tronqué un peu obliquement en dedans, avec
une très petite dent à l'extrémité de la suture et l'angle externe de la tron-
cature obtus, mais non arrondi; le dessus est, assez voüté, surtout en tra-
vers ; les stries et les intervalles sont comme dans melanarius ; le rebord
latéral est bien plus étroit et distinctement dentelé en scie depuis les épaules
jusqu’à l'angle postérieur externe; presque tout le prosternum, les côtés
des deux autres sections du sternum et tout l'abdomen sont lisses et glabres
dans les deux sexes; mais la pointe postérieure du prosternum, le milieu
du mésosternum, ainsi que deux bandes sur le métasternum, les trochanters
des 6 pattes et le dessous des cuisses sont ponctués et velus dans le mäle ;
les quatre cuisses antérieures jusqu’à la moitié, les deux autres sur toute
leur longueur ; le côté interne des tibias intermédiaires est crénelé dans sa
moitié inférieure dans le même sexe.
J'ai trouvé dans la collection Reiche un couple de ces insectes venant de
Colombie.
SINURUS.
Ligula cornea, basi tenui apice valde dilatata, arcuatim emarginata et
excavata, quadrisetosa, setis distantibus; paraglossæ coriaceæ, ligulæ an-
natæ, ejusdemque angulos anticos satis superantes, apice haud approxi-
matæ, anguste rotundatæ.
Mentum latum, late quadrato-emarginatum, sinu late breviterque den-
tato, dente antice rotundato, lobis triangularibus, extus subrotundatis,
intus anguste appendiculatis, epilobo acute dentato.
Palpi elongati, tenues, apice subcompressi, recte truncati, articulis
duobus maxillarium longis, inter se æqualibus, penultimo fere longiore.
Labrum planissimum quadratum, latitudine non brevius, margine antico
6-setoso, medio subemargimato, angulis rotundatis; medio linea longitudi-
nali sub-impressa.
Mandibulæ modice elongatæ, basi validiuseulæ, apicem versus attenuatæ,
subhamatæ, acutæ, supra basi convexæ, anterius planiores, substriolatæ,
dextra basi dentata.
Maxille falcatæ, intus fortius ciliatæ, apice acutæ, incurvæ.
Antenne dimidium corporis æquantes, sat tenues, filiformes; articulis tri-
bus primis glabris, cæteris pubescentibus, primo subincrassato, cylindrico,
secundo breviore, 3° et 4° cæteris longioribus, subconico-cylindricis, ultimis
septem elongato-quadratis, ultimo apice subacuminato.
130 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
Pedes tenues, sat elongati, femora parum incrassata, fere glabra, {ibiæ
rectæ, canaliculatæ, subpubescentes, intus apice brevissime calcaratæ ; /arsi
tibiis paulo longiores, articulis subconico-cylindrieis, sensim decrescentibus;
ultimo præcedentibus tribus æquali basi tenuissimo, ad apicem sensim com-
presso dilatato ; supra glabris, subtus dense pubescentibus, unguiculis lon-
giusculis, basi tantum quadridenticulatis; in mare antci articulis tribus
levissime dilatatis, primo apice, sequentibus duobus totis anguste biseriatim
lamellato papillosis.
Caput mediocre, subovatum ; {Lorax subcordatus, latitudine non brevior,
planiuseulus; eZytra ampla subquadrata, apice rotundata, haud truncata,
margine subtilissime, vix perspicue serratulo.
S. opacus. Chaudoir.
Long. 11-12 m.: Larg. 4 193-4 %6 m.
Tête plutôt petite, ovalaire, aussi longue que large, se rétrécissant peu à
peu depuis les yeux jusqu’à sa base, mais sans col distinct; finement cha-
grinée avec de petits points peu serrés entre les yeux, près desquels on
distingue de très légères rides; milieu du front un peu convexe, avec une
petite impression ovalaire sur le milieu, et une dépression peu profonde,
peu allongée, mais assez large de chaque côté; suture de l’épistôme assez
marquée, terminée de chaque côté par une petite fossette ; le long du bord
interne des yeux deux points pilifères assez gros; un troisième, très petit
sur chaqué côté de l’épistôme, qui est finement ridé; yeux gros, modé-
rément saillants. Corselet un peu plus large que la tête avec les yeux, à
peu près aussi long que large, paraissant cordiforme, quoique la base ne
soit guère plus étroite que l'extrémité antérieure; bord antérieur échancré
en arc de cercle, les angles peu avancés, mais assez étroits et arrondis seu-
lement vers le sommet; les côtés un peu arrondis, légèrement anguleux un
peu avant le milieu, et assez for:ement et longuemént sinués postérieure-
ment; les angles postérieurs un peu saillants en dehors, presque droits,
avec le sommet très légèrement arrondi; la base coupée carrément sur le
milieu, et remontant quelque peu obliquement en s’'arrondissant vers
les angles; le dessus fort peu convexe sur le milieu, légèrement cha-
griné, ce qui le rend opaque, couvert de petites rides transversales
peu serrées; ligne médiane fine assez peu profonde, impression trans-
versale antérieure assez marquée, parallèle au bord antérieur dont
elle est assez rapprochée, celle postérieure peu profonde; les côtés de la
base un peu imprimés, les bords latéraux sont assez déprimés et assez
relevés sur la marge, surtout près des angles postérieurs; on remarque en
outre sur les côtés du disque une dépression linéaire parallèle au bord et
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 131
qui se prolonge jusqu’au bord antérieur. Æ/ytres de près du double plus
larges que le corselet, d'un peu moins de moitié plus longues que larges,
de forme assez carrée, la base coupée carrément, non échancrée; les épaules
à angle droit largement arrondi, les côtés parallèles sur près de la moitié
de leur longueur, l'extrémité arrondie mais nullement tronquée, laissant une
partie du segment anal à découvert, avec un angle rentrant très obtus et
fort peu profond sur la suture; le dessus un peu voüté, mais aplani sur le
disque, stries et intervalles finement mais distinctement chagrinés, ceux-ci
assez convexes, ce qui rend bien visibles les stries qui ne sont pas d’ailleurs
nettement tracées, et sont plutôt des sillons séparant les intervalles; sur le
troisième de ceux-ci on voit deux petits points, le premier au milieu, le
second au trois-quarts; de la série submarginale, il ne reste que quelques
petits points pres de la base et de l'extrémité; le rebord latéral n'est pas bien
large, et assez peu relevé. En dessous le sternum est lisse, l'abdomen fine-
ment chagriné et parsemé de petits points peu serrés, portant de très petits
poils courts.
D'un noir très opaque en dessus, d’un brun foncé un peu plus brillant
en dessous des antennes, palpes et mandibules d'un roux foncé, labre plus
clair, pattes brunes, tarses un peu plus clairs, trochanters ferrugi-
neux.
Deux individus trouvés par Wallace à Sarrawack (Bornéo).
PRISTACRUS,
Eurydera, Castelnau.
Liqula cornea, lata, subtus plana, recte truncata, quadrisetosa ; — para-
glossæ coriaceæ, cum ligula fere confusæ, eandem multum superantes ;
apice latiusculo, haud connivente, ut et margo lateralis membranaceo.
Mentum lobis lateralibus triangularibus, apice obliquis, extus modice
rotundatis, dente medio magis porrecto, acuto.
Mandibulæ breves, basi latiusculæ, supra carinatæ, dextra medio intus
unidentata.
Labrum latitudine paulo brevius, planum, margine antico subemargi-
nato, sexsetoso, angulis rotundatis.
Antenne breviores, articulis minus elongatis.
Cœtera ut in Euryderis.
Oculi prominuli, hemisphærici ; {korazæ latus, brevis, lateribus late expla-
natis; e/ytrasubparallela, apice haud aculeato, serrato margine laterali haud
explanato.
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
Ce genre est fondé sur l'Eurydera laticollis Castelnau, qui diffère des
espèces de ce genre par la configuration de la languette qui est large, tandis
qu'elle est fort étroite dans les Eurydera, et surtout par la forme plus
étroite et plus parallèles des élytres qui n'ont pas le bord latéral largement
déprimé comme c’est le cas chez ces dernières, ni l'extrémité terminée
en épine.
P. laticollis. — Eurydera laticollis. Castelnau, Hist. natur. des
Ins. Coléopt., I, p. 6, pl. 2. fig. 9.
Long. 12 172 m.
Une femelle. Téle carrée, moyenne, très-indistinctement étranglée à la
hauteur du bord postérieur des yeux, qui sont très-saillants et hémisphé-
riques ; le colest un peu plus étroit que le front ; celui-ci est très-ondulé; il
offre une ligne longitudinale assez imprimée sur le milieu, et qui se pro-
longe jusqu'à la suture de l'épistôme, et de chaque côté, une impression
profonde, large et un peu ridée, qui commence à l'épistôme et se recourbe
en dehors vers la partie postérieure du bord interne des yeux; l’espace
entre cette impression et le rebord latéral de la tète et des yeux assez con-
vexe et presque lisse, avec un gros point pilifère, derrière lequel la rigole
juxta-oculaire se recourbe un peu en dedans ; l’épistome plan, lisse, avec
un point près de chacun des angles antérieurs. Antennes n'atteignant que
juste les épaules. Corselet d'un millimètre environ plus large que la tète avec
les yeux ; de près de moitié pluslarge que long dansson milieu, assez fortement
échancré au bord antérieur, avec les angles assez fortement et largement
avancés, passablement arrondis au sommet; atteignant sa plus grande
largeur près du milieu, et à peine plus rétréci vers la base que vers l'extré-
mité ; près du milieu, les côtés forment un angle très-obtus et très-arrondi,
les deux extrémités sont presque en ligne droite, la partie postérieure tom-
bant un peu obliquement sur la base avec laquelle elle forme un angle
obtus, mais dont le sommet n’est pas arrondi; la base n’est point du tout
prolongée sur le pédoncule, le milieu en est bisinué, et les côtés coupés fort
peu obliquement ; le dessus est très-ondulé, le disque peu convexe, légère-
went ridé en travers, les impressions transversales sont médiocrement pro-
fondes et assez distantes des bords, la ligne médiane est assez marquée etne
les dépasse pas, de chaque côté du milieu, la base présente une profonde
excavation qui se prolonge sur les côtés du disque jusqu'à l'impression
antérieure, mais qui, vers le milieu de la longueur est presque interrompue
par uue espèce de tubercule déprime; les côtés sont largement et égale-
ment déprimés sur toute leur longueur, le bord latéral est assez relevé sur-
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 135
tout aux angles antérieurs, tout le pourtour du corselet est légèrement
rugueux ; il y à deux points pilifères de chaque côté sur le sommet de la
marge, l'un près du milieu, l'autre à l'angle postérieur. Z{ytres d'un peu
plus d’un millimètre et demi plus larges que le corselet, de moitié plus
longues que larges, en forme de rectangle, la base n’est guère échancrée,
les épaules quoique carrées, sont largement arrondies au sommet, les côtés
sont assez arrondis aux deux extrémités, mais presque parallèles vers le
milieu, l'extrémité se rétrécit assez sensiblement au dernier quart, le bord
postérieur n'est pas largement, mais un peu obliquement tronqué, nulle-
ment échancré, l'angle externe est tout à fait arrondi, celui de la suture ne
l'est qu'au sommet; tout ce bord, jusqu’au delà de l'angle externe, est fine-
ment dentelé en scie; le dessus est assez voüté surtout dans le sens de la
largeur, les stries distribuées comme dans l’'Eurydera armata, sont assez
profondes, mais très-fines et subtilement crénelées dans le fond; les inter-
valles sont un peu convexes, finement chagrinés et parsemés d’une granu-
lation peu visible et surtout peu serrée; sur la moitié postérieure du 3°, on
voit trois petits points; les points ocellés de la série submarginale sont
espacés surtout vers le milieu ; le bord latéral est déprimé et aplati, mais
beaucoup moins largement que dans les Eurydera. Une partie du segment
anal dépasse l’extrémité des élytres et est assez ponctuée. Le dessous du
corps est lisse, avec 6 points pilifères le long du bord postérieur du seg-
ment anal.
D'un noir un peu mat surtout sur les élytres, labre, mandibules, bout des
palpes, bords déprimés du corselet et des élytres un peu roussâtres ; le des-
sous du corps d'un brun foncé, antennes brunes, tachetées de ferrugineux
sur les premiers articles ; pattes d’un brun peu obscur, avec les trochanters
et les tarses plus clairs.
Je ne possède qu'un individu de cette espèce, trouvée jadis à Madagascar
par Goudot, et peu répandue dans les collections.
MORMOLYCE.
C’est ici que je crois devoir placer ce genre dont les caractères sont bien
connus et les trois espèces publiées bien figurées, ce qui rend de nouvelles
descriptions inutiles. Je ferai seulement observer que cet insecte est une
preuve de l'importance secondaire de la forme des épisternes du métaster-
num, à laquelle on a attribue pendant quelque tempsune trop grande valeur,
car il est vraiment impossible d'associer les Mormolyce aux insectes qui
présentent également cette conformation, mais qui en diffèrent compléte-
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE. T. XII. 17
134 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
ment par tous les autres caractères et par leur facies. On ne saurait les
placer, comme forme aberrante, il est vrai, que dans le voisinage des Eu-
rydera et des Serrimargo.
SERRIMARGO.
Thyreopterus, Schaum, Chaudoir.
Ligqula cornea, elongata, anterius sensim latior, apice sat rotundata, bi-
setosa ; paraglossae coriaceæ, latiusculæ, ligula parum longiores, apice dis-
tantes, glabræ, anguste rotundatæ.
Palni tenues, articulo ultimo subcompresso, fere eylindrico, apice trun-
cato;, maxillares in mare elongati, graciliores, articulis duobus ultimis
inter se æqualibus, in femina breviores, paulo fortiores, articulo ultimo
præcedente longiore.
Maxille graciles, arcuatæ, apice longius subhamatæ, acutissimæ, intus
dense ciliatæ, lobo externo gracili
Mentum breve, transversum, medio quadrato-emarginatum, dente medio
brevi minus lato, obtuse rotundato, planissimo.
Mandibulae maris elongatæ, capite paulo longiores, rectæ, ad apicem
subarcuatæ, acutissimæ; feminæ multo breviores, validiores, magis arcuatæ,
dextra medio unidentata.
Labrum longitudine haud latius, quadratum, plus minusve planum,
margine apicali subrotundato, sex-setoso; angulis subrectis.
Antennae dimidio corporis longiores, præsertim in mare tenues, fere
setaceæ, pubescentes, articulis gwatuor primis glabris, tertio et quarto cæ-
teris paulo longioribus, inter se æqualibus.
Pedes graciles elongati; femora omnia in mare subtus dense ciliato-
pubescentia, {ibiue angustæ, compressæ, posteriores canaliculatae, posticæ
extus cultriformes ; éarsi tenues, articulis elongatis, sensim decrescentibus,
ultimo primum æquante, unguiculis tenuibus, simplicibus; tarsi antici
maris articulis tribus anguste dilatatis, subtus tenuiter biseriatim lamellato-
papillosis.
Caput elongatum, compressum, oculis hemisphærice prominulis.
Thoraz cordatus, lateribus anterius latius deplanatis.
Elytra awpla, ovata, basi late truncata, lateribus evidenter serratis,
margine late deplanato.
C’est la forme qui se rapproche le plus des Mormolyce, et le mâle du
guiliger présente à un bien moindre degré il est vrai, ce prolongement
singulier de la partie postérieure de la tête qui constitue une des particu-
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 155
larités de ces étranges insectes. Elle diffère des Eurydera par plusieurs
caractères assez importants pour autoriser la création d’un genre distinct
que vient appuyer un facies assez différent de celui des Eurydera et des
Thyreopterus.
S. guttiger. — Thyreopterus guttiger, Schaum, Berl. Entom. Zeit.
1860, p. 189, t. III, fig. 5.
Long. 11 — 15 m.
Les deux sexes. Schaum n’a décrit que la femelle; il n’a pas connu le
mâle qui est plus grand, et qui diffère par ses longues mandibules, son col
plus allongé derrière les yeux, et renflé en dessus près du bord antérieur
du corselet, le bord antérieur de ce dernier plus profondément échancré
en forme d’angle rentrant dont le sommet est arrondi; les angles antérieurs
plus dilatés, coupés carrément antérieurement, peu arrondis au sommet, la
partie des côtés qui suit immédiatement l'angle antérieur et en forme le
côté externe, très divergente et formant un second angle peu éloigné du
premier mais plus arrondi; après cet angle les côtés sont à peu près droits
et un peu bisinués; les élytres sont un peu plus allongées, l'angle terminal
placé près de la suture est plus aigu au sommet ; les antennes et les pattes
sont plus allongées, le côté inférieur de toutes les cuisses est fortement et
densément cilié.
Les trois individus femelles que je possède viennent de Sarrawack
(Bornéo), le mâle m'a été cédé par M. Henri Deyrolle qui l'a reçu de la
presqu'ile de Malacca patrie des nouvelles Mormolyce, avec lesquelles le
mäle a surtout des rapports.
S. verrucifer.
de Zool. (Guérin) 1868.
Thyreopterus verrucifer, Chaudoir, Rev. Mag.
Un peu plus grand que le précédent dont il diffère surtout par la forme
du corselet et par les taches des élytres tout autrement distribuées ; je ne
connais que la femelle qui m'a été donnée par M. de Mniszech avec sa gra-
cieuseté habituelle. Il n’en possédait lui-même que deux individus que
M. H. Deyrolle avait reçus des mèmes localités que le mâle du précédent.
PERIPRISTUS.
Labrum antice recte truncatum, haud emarginatum.
Antenne articulo quarto summo vix apice pubescente.
Catera ut in Thyreoptero.
Oculi hemisphærice prominuli ; ékoraæ cordatus ; e/ybra ampla quadrato-
156 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
rotundata margine latius explanato, toto evidenter, apice acutius serrato,
juxta suturam acute angulato.
Avec la plupart des caractères des Thyreofiterus, le facies de cet insecte
est un peu différent, vù la saillie très forte des yeux, la forme rétrécie pos-
térieurement et non carrée du corselet, et la dentelure de tout le bord exté-
rieur des élytres, qui offrent à l'extrémité de la suture un angle rentrant,
formant avec le bord postérieur un angle saillant peu avancé, mais nulle-
ment arrondi au sommet; le menton dont les lobes ne sont pas tronqués,
le quatrième article des antennes moins pubescent, le labre nullement
échancré et les bords latéraux des élytres dentelés le distinguent des
Eurydera.
P. ater. — Thyreopterus ater, Castelnau, Etud. entom., p. 149.
Schmidt-Gœbel. Faun. Birm. I, p.79, n° 1.
Long. 11 m. — larg. 5 m.
Tête carrée, plutôt petite, un peu rétrécie en col cylindrique sans étran-
glement derrière les yeux, qui sont grands, {rès saillants, hémisphériques ;
tout le front est couvert de rides fines mais bien distinctes, embrouillees,
mais plutôt longitudinales; sur la partie postérieure, de chaque côté entre
les antennes une impression fort courte; entre les yeux un point latéral
pilifère entouré de deux ou trois petits plis et ordinairement une petite
fossette allongée sur le milieu ; la rigole juxta-oculaire un peu élargie posté-
rieurement. Corselet de la largeur de la tête avec les yeux, un peu moins
long que large, rétréci vers la base, cordiforme ; le bord antérieur un peu
échancré, les angles antérieurs légèrement mais assez largement avancés,
comme tronqués antérieurement, avec les angles bien arrondis; le milieu
des côtés plus arrondi que la partie antérieure, la partie postérieure lon-
guement et assez fortement sinuée; les angles postérieurs droits, légère-
ment ressortants, arrondis au sommet, la base coupée carrément sur le
pédoncule et un peu obliquement vers les angles ; le dessus assez peu con-
vexe, distinctement et densément ridé en travers sur le disque, qui est coupé
par une ligne médiane assez imprimée, ne dépassant pas les deux impres-
sions transversales, toutes deux distinctes, mais peu profondes ; de chaque
côté du milieu de la base on voit une profonde excavation assez courte, les
côtés sont très largement déprimés sur toute leur longueur; l’espace déprimé
est assez rugueux, le rebord latéral est assez large et assez relevé; sur le
côté on ne voit de point pilifère qu'à l'angle de la base. Élytres un peu plus
du double plus larges que le corselet, à peine d’un tiers plus longues que
lrges, tronquées très largement à la base, qui est légèrement échancrée
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 137
près de l’écusson et dont les côtés décrivent une courbe modérée jusqu'aux
épaules, celles-ci très largement arrondies; les côtés plus arrondis vers la
base et l'extrémité que vers lémilieu qui n’est cependant pas parallèle ; l’ex-
trémité tronquée un peu obliquement et subéchancrée, l'angle externe com-
plétement arrondi ; le prolongement sutural tronqué assez obliquement vers
la suture, un peu échancré et formant une saillie triangulaire assez courte,
nullement arrondie au sommet ; le dessus un peu voüté en travers, descen-
dant légèrement vers la base, mais nullement vers l'extrémité; les stries
distribuées comme dans les Thyreopterus, fines, assez imprimées, finement
crénelées au fond; entre la septième et la huitième, on voit un rudiment
de strie qui se joint près de l'épaule au commencement de la huitième, et
se prolonge presque jusqu’au milieu (dans mes deux individus), la neuvième
visiblement sinuée avant le milieu, les intervalles sont légèrement convexes,
chagrinés, parsemés en outre de fort petits points assez éloignés les uns des
autres; 1l y a deux points sur la partie postérieure du troisième et un troi-
sième tout près du bord postérieur ; les points ocellés de la série submar-
ginale ne sont pas tres nombreux et un peu plus espacés vers le milieu, de
chacun sort un long poil; le bord latéral est déprimé un peu plus largement
que dans le Thyreopterus flavosignatus, mais un peu moins que dans l'Eu-
rydera armata ; il est finement granuleux, à peine relevé sur la marge, qui
est finement dentelée en scie dont les dents sont plus petites et plus espacées
vers le milieu que vers l'épaule et surtout que vers l’extrémité et le long
du bord postérieur. Le dessous du corps lisse; quatre petits points le long
du segment anal.
D'un noir très opaque sur les élytres, un peu brunâtre et plus luisant sur
la tête et le corselet ; bords déprimés du corselet et des élytres plus où moins
roussâtres, dessous du corps d’un brun plus ou moins obseur et luisant,
palpes ferrugineux, l'extrémité un peu rembrunie, antennes de la couleur
des palpes, avec un large anneau brun sur le milieu du premier article, tro-
chanters, attaches des cuisses, sommet des jambes et tarses d’un jaune fer-
rugineux, quelquefois les jambes sont entièrement ferrugineuses, bordées
de brun au côté externe.
Je ne possède que deux femelles qui m'ont été cédées par M. H. Dey-
rolle, comme venant de la presqu'ile de Malacea.
P. femoratus. — Thyreopterus femoratus, Klug. Beitr. zur
Kenntn. d. Madag. Ins. 1833, p. 125.
Long. 13 172 m. — Larg. près de 6 m.
Il se distingue du précédent par sa taille plus grande, par sa tête plus
large, son corselet plus anguleux sur les côtés, avec les angles postérieurs
138 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
arrondis, la forme plus ovalaire des élytres qui sont terminées par une
épine et par les cuisses d'un jaune ferrugineux. Zéfe plus élargie entre
les yeux, et par là mème plus rétrécie à sa base ; impressions frontales plus
larges et plus profondes, celle du milieu formant un sillon assez profond
dont les bords sont assez relevés, le sillon juxta-oculaire fortement et lon-
guement recourbé en dedans sur la partie postérieure du front, sans cepen-
dant se réunir sur le vertex, tout le front un peu plus fortement ridé. Cor-
selet un peu plus large et un peu plus court, mais non transversal; les
angles antérieurs moins obtusément arrondis et plus étroitement avancés,
les côtés plus arrondis et presque anguleux un peu avant le milieu, nulle-
ment sinués et se dirigeant en ligne droite assez oblique vers la base avec
laquelle ils forment un angle obtus un peu arrondi au sommet ; la base très
légèrement échancrée sur le pédoncule, et coupée un peu plus obliquement
vers les angles, le dessus plus fortement ridé, mais les rides moins serrées ;
les impressions du dessus et la dépression des côtés comme dans later, mais
on voit en outre sur le milieu de chacune des moitiés du disque une dépres-
sion assez large et bien marquée, qui remonte depuis la base jusqu’au delà
du milieu; les bords latéraux bien plus rugueux, ainsi que le bord antérieur
et la base; au sommet de l'angle latéral on aperçoit un point pilifère bien
marqué. Élytres offrant les mêmes proportions, mais les épaules sont un
peu moins obtusément arrondies, les côtés sont plus arrondis vers le milieu
et l'angle apical se prolonge en épine assez longue, fine et légèrement
relevée ; le dessus est strié comme dans l’ater, mais il n’y a pas de rudiment
de strie entre la partie antérieure de la septième et de la huitième ; les
intervalles sont un peu plus plans, le premier point du troisième intervalle
est placé sur le milieu de la longueur, les points ocellés latéraux sont plus
petits ; les dentelures sur le milieu des côtés sont moins marquées.
La coloration est la même, mais les palpes, les antennes, la bouche et le
labre sont entièrement ferrugineux ; les pattes sont de la mème couleur, les
trochanters et les cuisses plus jaunâtres, et le côté externe des jambes teint
en brun.
Un individu mâle pris jadis à Madagascar par Goudot et faisant partie
de la collection Gory.
EURYDERA.
Castelnau, Mag. de z0ol. Guérin, 1831; Monographie, dans Hist. nat.
des Ins. coléopt.
Ligula cornea, basi carinata, anterius sensim angustata, apice subacute
rotundata, quadrisetosa; — Paraglossæ intus coriaceæ, apice extusque
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 139
membranaceæ, angustæ, apice parallelæ, modice approximatæ, ligulam sat
superantes.
Mentum lobis extus valde rotundatis, antice fere truncatis, cæterum ut
in Thyreoptero.
Cætera ut in Thyreoptero.
Blytra apice aculeata, margine postico serrato.
On n'a généralement pas admis ce genre, qu’on a réuni aux Thyreopterus,
je crois cependant qu'il est utile à conserver, car indépendamment de
quelques différences dans la conformation de la languette et du menton, le
facies estassez différent, et les élytres sont dentelées en scie à l'extrémité qui
se termine en épine. Je ne l’'admets au reste pas comme M. de Castelnau
l'avait établi, car j'en ai retiré l'Eurydera striata, qui est le tvpe du genre
Labocephalus ; la laticollis Castelnau qui en diffère beaucoup par la lan-
guette et dont j’ai fait le genre Pristacrus; l'anchomenoides qui n'appartient
même pas à ce groupe et dont les crochets des tarses sont fortement dentés,
ce qui m'a décidé à en faire le type du genre Thysanotus, que MM. Harold
et Gemminger n'ont cependant pas crû devoir adopter ; et la femorata
Klug, qui se rapproche plus du Thyreopterus ater, type de mon genre
Peripristus. (Vid. sup.)
$ 1. Palpi crassiusculi, articulo ultimo subinjlato recteque
truncato.
E. spinosa. Gory, Annales de la Soc. ent. de France, 1833,
p. 202; Monographie pl. 1, fig. 4. — Thyreopterus brevicollis, Klug,
Wiegm. arch. 1835, I, p. 386.
$ 2. Palpi graciles, apice haud dilatati, subrecte truncati.
A. Caput latiusculum, thorax cordatus, brevis.
E. unicolor. Thyreopterus unicolor, Klug, Beitr. zur Kenntn.
Madag. Ins. (1833), p. 124 — Eurydera ovalis, Castelnau, Étud.
entom., p. 147 (1835), Monograph. pl. 2, fig. 6.
E. armata. — Castelnau, Magas. de zool. (Guérin) 1831, pl. 36. —
Eurydera flavicornis, Gory. Ann. de la Soc. ent. de France, 1833,
p. 2.
B. Caput angustius, thorax quadratus, nec transversus,
140 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
E. sublævis. — Castelnau, Etud. entom. p. 146; Monogr., pl. 1,
fig. 2.
Plusieurs autres espèces que je ne possède pas ont été décrites par Klug,
Coquerel et M de Castelnau. Je crois que les Thyreopterus latipennis et
cuspidatus, Klug, font partie du genre Eurydera ainsi que la mormoly-
coides Coquerel, mais le Thyr. binotatus, Klug, et l'Eurydera inermis,
Castelnau, pourraient bien être de vrais Thyreopterus en des formes dis-
tinctes. L'E. bifasciata, Hope , est probablement un Thyreopterus origi-
naire du Cap Palmas.
Toutes les espèces connues, jusqu’à présent, ont été découvertes à
Madagascar par Goudot et Coquerel, j'ai vu dans la collection de ce dernier,
appartenant maintenant à M. L. Fairmaire, des espèces qui m'ont paru
inédites.
LABOCEPHALUS.
Chaudoir, Bull. de la Soc. des natur. de Mosc., 1848, I, p. 123.
Liqula ut in Eurydera, paraglossae apice magis approximatæ.
Palpi crassiusculi, apice subrotundati, vix truncati, articulis duobus
ultimis maxillarium subæqualibus.
Mentum ut in Eurydera dente sinus subcanaliculato.
Mandibulæ validissimæ, fornicatæ, latitudine basali vix longiores, tri-
gonæ summo apice incurvo acuto.
Antennæ validiores.
Pedes femoribus anticis medio incrassatis ; {arsis validioribus, fere ut in
Morione, artculis quadratis, sensim minus elongatis, supra deplanatis,
glabris, ultimo elongato-quadrato, basi vix angustiore.
Caput pone oculos longius productum vertice valde incrassato.
Thoraz cordatus.
Elylra elongato-quadrata, planiuscula, latius marginata, apice aculeato,
vix serrato.
L. Striatus.— Eurydera striata, Guérin, Mag. de zool. 1832, IX,
Thyreopterus frontalis, Klug., Ber. üb. Madag. ins. p. 35. pl. 22. —
Thyr. spinosus, Klug., Wiegm., arch., 1835, I, p. 386. — Eurydera
gigas, Castelnau. Etud. entom., p. 146 (1835). Icon. et Hist.. nat.,
lg. 5. — Eurydera longipennis, Castelnau, Étud. Entom. p. 147. Hist.
nat. Monogr. pl. 2, fig 5.
Je possède deux individus de cette belle espèce dont l’un atteint la taille
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 441
indiquée par M. de Castelnau, pour la gigas, l'autre est de la taille qu'il
attribue à son longipennis, qui est certainement un individu plus petit du
gigas. — Elle habite aussi Madagascar.
THYREOPTERUS.
Dejean, Spec. gén. des Coléopt. V. p. 445.
Ligula cornea, angusta, vix apicem versus latior, apice subdeflexo,
angulatim rotundata, 4-setosa; paraglossæ membranaceæ ejusdem late-
ribus annatæ, angustæ, parallelæ, eandem sat superantes, apice rotundatæ.
Palpi tenues, modice elongati, articulo ultimo fere cylindrico, vix fusi-
formi, apice subrotundato-truncato ; #aæillares articulo penultimo breviore.
Maxillae subfalcatæ, tenues, apice arcuatæ, intus dense ciliatæ, lobo :
externo apice compresso-ovato.
Mentuim transversum medio quadrato-emarginatum, dente medio por-
recto lobis breviore, sat angusto, antice rotundato ; lobis latis intus anguste
appendiculatis et fere parallelis, extus valde rotundatis, apice satis obliquis,
angulo antico subacuto.
Mandibulae mediocres, basi latiusculæ, triangulares, subarcuatæ, acutæ,
basi convexiusculæ, intus declives, substriolatæ, dextra medio unidentata.
Labrum planum, quadratum, vix latitudine brevius, anterius subangus-
tatum, margine antico 6-setoso, medio emarginato, angulis rotundatis.
Antennae dimidium corporis æquantes, tenues, articulis tribus cum
dimidio quarti glabris, omnibus, excepto primo crassiore, secundoque
breviore inter se subæqualibus, 5° 4° que tamen paulo longioribus,
Pedes tenues, elongati, femora modice ovato-incrassata ; tibiæ angustæ,
glabræ canaliculatæ, apice brevissime calcaratæ; farsi cylindrici, supra
glabri, subtus ciliati, articulis sensim decrescentibus, ultimo primum
æquante, unguiculis longiusculis, simplicibus ; tarsi antici maris articulis
tribus subdilatatis, subtus biseriatim tenuiter lamellato-papillosis.
Caput mediocre, quadratum, oculis modice prominulis.
Thorax quadratus.
Elytra ampla, subquadrata, planiuseula; margine latius explanato.
Ce genre a servi de magasin pour y placer toutes les formes plus au
moins approchantes. Comme je l'ai dit plus haut, on y a réuni les Eurydera
avec toutes les espèces que j'ai crû devoir retirer de celles-ci. Le Thyreop-
terus ater Castelnau et Schmidt Gœbel constitue mon genre Peripristus ;
le Thyr. laticollis, Laferté est une Coptodera; le Thyr. subangulatus
Germar se rapporte, comme on le verra plus loin à mon genre Agonochila
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE. T. XII. 18
149 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
et est par conséquent très voisin des Philophlaeus; le Thyr. tetrasemus
Dejean est un Mochterus, ainsi que l'undulatus, Dejean ; le Thyr. subap-
pendiculatus est une espèce que j'ai dû placer dans mes Phlæoxena.
Schaum a voulu (Berl. entom. Zeit. 1860, p. 189) y introduire encore les
Arsinoë avec les espèces de Caffrerie que Boheman a mises dans les Axi-
nopsophus, mais ces dernières (Ax. transversus et umbraculatus) ne sont
même pas des Arsinoë, car elles ont les crochets pectinés, et sont voisines
des Plochionus, tandis que les vraies Arsinoë n’appartiennent même pas
au groupe dont nous nous occupons, et sont plutôt voisines des Singilis.
IL est difficile de décider si le Thyr. impressus, Schmidt-Gœbel, et l'Eury-
dera bifasciata, Hope, (Ann. of Nat. hist., X, p. 92) décrite d’une manière
si incomplète, font partie de ce genre, ce que je serais porté à croire, mais
Je n'ai pu examiner ni l’un ni l’autre de ces insectes. Je dois même dire
que je n'ai pas trouvé le type de l’Æ. bifasciata dans la collection Hope
à Oxford, et que je ne sais s'il existe encore; il se pourrait cependant
qu'elle fût voisine du Thyr. flavosignatus, mais plus grande. Enfin les
Thyr. guttiger, Schaum, et verrucifer, Chaudoir, constituent le genre
Serrimargo, dont j'ai donné plus haut les caractères ; de sorte qu’il ne reste
avec certitude dans ce genre que les Thyr. flavosignatus, maculatus avec
une espèce voisine inédite, et le Thyr. limbatus, Boheman.
T. flavosignatus. — Dejean, Spec. gén. des Coléopt. V. p. 446.
Long. 10 m.
Les deux sexes. Téle assez petite, en carré au moins aussi long que
large, finement chagrinée ; col cylindrique légèrement rétréci, yeux assez
proéminents, front assez plan, légèrement imprimé sur le milieu et vers
les côtés, très légèrement ridé en long près des yeux, épistôme à suture
peu marquée, assez plan, uniponctué de chaque côté. Corselet un peu plus
large que la tête, de moitié plus large que long, par conséquent peu trans-
versal, carré, nullement rétréci vers la base, plutôt un peu plus étroit vers
l'extrémité, très légèrement échancré antérieurement, avec les angles fort
peu avancés, largement et obtusément arrondis; côtés assez droits et
presque parallèles, s'arrondissant assez vers les angles antérieurs, base
coupée carrément sur le pédoncule, remontant un peu vers les angles qui
sont légèrement obtus et un peu arrondis; le dessus peu convexe, un peu
plus lisse près de la ligne médiane qui est assez imprimée que vers les côtés
qui sont assez rugueux ; les impressions transversales sont assez marquées
surtout la basale, celle antérieure est quelquefois peu sensible, les côtés du
disque sont assez déprimés, le bord latéral est assez médiocrement large et
passablement relevé, il s’élargit fort peu vers les angles postérieurs qui sont
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 145
un peu relevés, les côtés de la base sont légèrement creux. Ÿ/ytres un peu
plus du double plus larges que le corselet, environ d’un tiers plus longues
que larges, en carré, dont les quatre angles sont très arrondis, le milieu de
la base est coupé carrément, les côtes sont assez également et modérément
arrondis, l'extrémité est tronquée assez obliquement, un peu échancrée,
l'angle sutural un peu aigu, mais très légèrement arrondi au sommet ; le
dessus est un peu voüté dans le sens de la largeur, les stries formées par de
petits traits très fins, sont très peu imprimées et finement ponctuées, les
6 premières se réunissent par paires près de l'extrémité, la 7° se prolonge
le long du bord postérieur presque jusqu'à la première, il y a un rudiment
de strie préscutellaire; les intervalles sont tout à fait plans, couverts de
petits points ocellés pilifères peu serrés, les intervalles impairs internes sont
plus étroits que les autres, on ne distingue guère les 3 points du 3° inter-
valle et la série submarginale est tres interrompue au milieu ; le bord latéral
étroit est assez releve près de l'épaule, s’élargit assez et s’aplatit sur le reste
du côté. Le dessous du corps est aplati, lisse et glabre, avec 6 points
sétifères le long du segment anal.
En dessus d'un brun-obscur terne, rebord latéral du corselet et des
élytres d'un ferrugineux plus ou moins clair, une tache en zigzag assez
large, tres anguleuse entre la 2° et la 7° stries, avant le milieu, et une
autre commune non loin de l'extrémité de la suture, très rétrécie sur la
future et dépassant un peu la 4° strie, assez anguleuse devant et derrière,
ces trois taches d’un jaune orangé ; le dessous d’un brun luisant plus clair,
surtout vers le milieu ; bouche, palpes, mandibules et antennes d’un ferru-
gineux plus ou moins foncé, celles-ci tachetées de brun aux quatre premiers
articles ; pattes brunes avec la plus grande partie des cuisses, sauf l’extré-
mité, ainsi que les trochanters d’un jaune testacé, tarses s’éclaircissant
sensiblement vers l'extrémité.
Il habite les possessions françaises et portugaises sur le Sénégal et la
Caramance. Je possède les types de Dejean et des individus rapportés de
ces dernières localités par Boccandé.
T. maculatus. — Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mose.
1837, II, p. 12. — Thyr. flavosignatus Boheman, Ins. Caffrar. I, p. 77,
n° 79.
Long. 10 m.
Sa ressemblance avec le flavosignatus est extrème, et j'ai moi-même
pensé longtemps devoir l'y réunir; cependant je penche maintenant pour
l'opinion contraire ; la saillie des yeux est moindre dans les deux sexes; le
144 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
corselet est moins court, plus carré, la ponctuation des élytres est moins
forte, les antennes sont plus allongées.
Je possède quatre individus de cette espèce, dont l'un trouvé par Drège
au cap de Bonne-Espérance, a servi de type à ma première description, les
trois autres viennent de Natal et y ont été pris par Guieinzius.
T. luteicornis. Chaudoir.
Long. 9 m.
Il est également très voisin du flavosignatus ; 1l lui ressemble par la
saillie des yeux et la forme raccourcie du corselet, mais les côtés de ce der-
nier sont un peu plus arrondis, ainsi que les angles postérieurs ; le milieu
de la base est plus biéchancré près de l’'écusson, les taches des élytres sont
plus étendues, l'antérieure atteint la 8° strie, celle de l'extrémité va jusqu'à
la 7 et sur les côtés elle se prolonge davantage vers l'extrémité, de sorte
que l’échancrure sur la suture est beaucoup plus profonde; les antennes
sont un peu plus courtes et d'un jaune ferrugineux sans taches; les tarses
et tout le côté interne des jambes sont de cette dernière couleur.
Un seul individu trouvé par Drège près du cap de Bonne-Espérance,
faisait partie de la collection Dejean.
T. limbatus. — Boheman, Ins. Caffr. I, p. 77, n° 80.
Long. 7 172 m.
Plus petit que le flavosignatus, il s'en distingue par quelques différences
de forme, par la coloration, l'absence de pubescence et de taches sur les
élytres. Z'éte plus étroite avec les yeux moins saillants, comme dans le
maculatus. Corselet encore moins court que chez celui-e1, presque aussi
long que large, plus distinctement granulé et ridé transversalement sur
toute sa surface. ÉZytres plus courtes et plus arrondies sur les côtés, stries
plus fortes et moins fixes, intervalles tout aussi plans, finement chagrinés,
mais nullement ponctués ni pubescents, d'égale largeur, entre eux, avec
deux points distincts sur le 3°, au 1°" et au 2° tiers
D'un jaune ferrugineux, avec deux larges bandes (vittæ) brunes presque
contiguës sur le disque du corselet; les élytres brunes, le large rebord
latéral, les côtés de la base et du bord postérieur sont jaunes, quelquefois
la base du 6° intervalle l’est aussi; les deux parties postérieures du sternum
sont rembrunies sur les côtés.
Deux individus trouvés par M. Guieinzius à Natal.
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 145
PHLŒOXENA.
Coptodera, Dejean (ex-parte) Leconte.
Thyreopterus, Dejean (ex-parte).
Liqula angusta, porrecta, apice subtruncata, 4-setosa, paraglossis mem-
branaceis eam superantibus, apice acutuisculis.
Palpi tenues, subelongati, /abiales articulo ultimo subeylindrico, apice
rotundato-truncato, maæillares ultimo fusiformi apicem versus attenuato,
ibique rotundato-truncato, præcedente duplo longiore, hoc breviusculo.
Mentum lobis lateralibus divergentibus, intus appendiculatis, epilobo
apice aculeato, medio sinu dente majusculo, trigono, apice rotundato.
Maxillæ parum arcuatæ ut in Thyreoptero.
Labrum antice subangustatum, latitudine vix brevius, planum, apice
profundius late emarginatum.
Antennæ subelongatæ, graciles, apicem versus subincrassatæ, articulis
fere æqualibus, elongatis, secundo paulo breviore, primo subincrassato.
Pedes elongati; fibiae parum canaliculatæ ; farsi tenues articulis longi-
tudine sensim decrescentibus, ultimo longiusceulo, unguiculis longis, bast
usque ad medium dentatis in mare anticis articulis tribus subdilatatis, subtus
biseriatim lamellato-papillosis.
Caput oculis parum prominulis; ékoraæ cordatus aut subquadratus, e/ylra
quadrato-ovata, apice ad suturam producta, emarginata
J'avais d’abord établi ce genre sur trois espèces très gracieuses du
Mexique que j'avais reçues de M. Sallé, et auxquelles est venue plus récem-
ment s'ajouter une quatrième qui diffère des autres par l'absence de dessin
sur les élytres ; mais j'ai cru pouvoir y réunir aussi la Coptodera des États-
Unis que Dejean a décrite sous le nom de signata, à laquelle j'ai ajouté
deux espèces voisines de Colombie et du Mexique, et je n'ai pas trouvé de
place plus convenable pour le Thyreopterus subappendiculatus Dejean que
ses crochets dentelés et d'autres caractères ne permettaient pas de laisser
dans le genre où l'avait mis Dejean.
P. picta. Chaudoir.
Long, 5 172 m. .
Tête un peu allongée, assez petite, nullement rétrécie à la base, plane,
assez fortement chagrinée, plus ou moins impressionnée vers le milieu et
sur les côtés du front, suture de l’épistome fine, un peu dilatée en fossettes
profondes à ses deux extrémités; yeux peu saillants; labre plus finement
chagriné. Corselet à peine plus large que la tête, au moins aussi long que
146 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
large, assez rétréci à sa base, très cordiforme, bord antérieur assez échancré,
angles antérieurs assez étroitement avancés et presque aigus quoique la
pointe soit un peu arrondie, le milieu des côtés est arrondi et forme presque un
angle très-obtus et arrondi au sommet où l’on aperçoit sur le bord mème un
petit point pilifère ; la partie entre cette angulation et l’angle antérieur est
très pe arquée; derrière, le côté décrit une longue courbe concave, et
tombe perpendiculairement sur la base avec laquelle il forme un angle plutot
aigu que droit et faisant un peu saillie, la base est coupée très carrément ;
le dessus qui est plus finement chagriné que la tête, est presque plan, la
ligne médiane fine et assez imprimée, n’atteint pas le bord antérieur,
l'impression transversale antérieure n'est pas distincte, celle postérieure
n'est indiquée que par une légère dépression, entre laquelle et le bord pos-
térieur la-base est striée longitudinalement ; de la base part une dépression
d'abord plus nette et plus profonde, qui s’avance en s’affaiblissant beaucoup
et en divergeant un peu jusqu'au delà du milieu, les bords latéraux sont
très plans, et le rebord est très fin et très étroit sur toute son étendue, les
angles postérieurs sont relevés et à leur sommet se dresse un poil. Z/ytres
de plus du double plus larges que le corselet, à peine plus longues que
larges, de forme assez circulaire, très légerement échancrées à la base de
chacune près de l’écusson avec les épaules carrées mais largement arron-
dies; côtés arrondis, extrémité coupée assez obliquement avec les deux
angles arrondis surtout l’externe, et le bord postérieur passablement
échancré; le dessus assez plan et finement chagriné comme le corselet, ne
présente pas le moindre vestige de stries, qui ne sont même pas indiquées
par l'inégalité des intervalles ; sur l'emplacement du 3° intervalle on voit
trois petits points pilifères à la base, au milieu et près de l'extrémité; la série
submarginale est plus ou moins distincte et espacée au milieu. Dessous du
corps plus lisse et plus luisant que le dessus qui est comme soyeux ou
ardoisé. D'un brun presque noir et mat en dessus, avec les bords latéraux
et postérieurs du corselet et surtout la région des angles postérieurs jau-
nâtres, le rebord des élytres de la même teinte; sur chacune deux bandes
très minces, très en zigzag, placées l'une antérieurement composée de deux
petites taches isolées et d’une ligne mince, allongée, parallèle à la suture
qui se replie en dedans à son extrémité postérieure etremonte vers la suture ;
l'autre postérieure en forme de V dont les extrémités se replient fortement
vers la suture, le bord externe et l'extrémité; palpes testacés, antennes d’un
brun clair, les premiers articles testacés plus ou moins maculés de brun;
dessous du corps d’un brun varié de ferrugineux, trochanters et cuisses en
grande partie bruns avec l'extrémité jaunâtre, tibias de cette couleur avec
le côté externe rembruni, tarses pâles.
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 447
Plusieurs exemplaires chez lesquels le dessin des élytres n’est pas tout à
fait constant, m'ont été cédés par MM. $allé et Deyrolle comme venant du
Mexique.
P. graphiptera. Chaudoir.
Long. 4 174 m.
Bien plus petite que la précédente dont elle a tout à fait la forme, mais
elle en diffère par le dessin des élytres; le jaune des bords du corselet
s'étend postérieurement jusqu'à la dépression latérale, les taches Jaunes
extérieures de la bande antérieure sont plus longues et atteignent le bord
latéral qui y est largement teint en jaune jusqu'à l'épaule ; le crochet remon-
tant de la ligne voisine de la suture est plus long et se dirige ensuite en se
dilatant et obliquement vers l'extrémité antérieure de la dite ligne qu'elle
atteint, le trait qui rattache les extrémités postérieures de la ligne et du ero-
chet forme un angle aigu très rentrant, qui pénètre profondément dans l'es-
pace brun enclavé entre la ligne et le crochet, la bande postérieure en forme
de V ressemble à celle de la picta, mais les deux jambes du V ne se confon-
dent pas postérieurement et restent séparées jusqu'au bout où elles sont
réunies par un petit trait transversal.
Trois individus parfaitement identiques m'ont été donnés par M. Sallé,
comme venant aussi du Mexique.
P. undata. Chaudoir.
Long. # 174 m.
De la taille de la précédente, dont elle differe par la forme du corselet qui
est moins long que large; les angles antérieurs sont plus arrondis, ainsi
que la partie antérieure des côtés qui ne sont nullement angulenx au milieu,
la sinuosité postérieure est plus courte, très rapprochée des angles posté-
rieurs qui se redressent plus brusquement, l'impression transversale posté-
rieure est plus enfoncée, ce qui donne plus de convexité aux deux lobes
postérieurs du disque; les é/ytres sont un peu plus étroites, moins arron-
dies sur les côtés, ce qui leur donne un aspect plus carré; le prolongement
surtout est beaucoup plus large et plus arrondi; on aperçoit des stries qui
ne sont qu'indiquées par une très faible convexité des intervalles sur le dis-
que et vers la base, mais qui sont bien marquées sur la partie postérieure,
la bande antérieure est presque comme dans la picta, mais plus dilatée an
bord latéral qu’elle atteint, tout le tiers postérieur des élytres est d’un jaune
clair très dentelé antérieurement, avec une tache brune en lozange non
loin de la suture et de l'extrémité. Antennes, palpes, pattes et milieu de
l'abdomen d'un jaune un peu testacé.
148 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
C'est encore à M. Sallé que je dois le seul individu que je possède de
cette espèce d’ailleurs bien distincte.
P. unicolor. Chaudoir.
Long. 4 374 m.
Elle diffère de ses congénères à la première vue par l'absence de dessins
sur les élytres. Tête comme dans la picta; yeux moins saillants. Corselet
un peu plus grand, aussi long que large, cordiforme, nullement anguleux
mais régulièrement arrondi sur les côtés jusques non loin des angles posté-
rieurs où 1ls se redressent pour former un petit angle droit dont le sommet
est moins aigu et très légèrement arrondi; les deux points piliferes se
retrouvent sur le milieu des côtés et à l'angle postérieur ; le disque est plus
lisse et plus convexe, l’excavation des côtés de la base est plus large et
s'étend jusqu'aux angles, mais elle n'avance point sur le disque; les bords
latéraux sont bien plus largement rebordés et plus relevés, ils se dilatent
aux angles postérieurs. Ælytres plus petites, un peu plus étroites, le pro-
longement sutural un peu moindre, l'angle postérieur externe moins arrondi,
tout le dessus finement chagriné, mais comme dans l'undulata on voit des
stries indiquées par l’ondulation des intervalles qui sont fort peu convexes,
et qui le sont moins à l’extrémité que dans l'undulata. Le disque du cor-
selet est plus luisant que la tête et surtout que les élytres qui ont un reflet
soyeux, et qui sont, comme le reste, d'un brun sans tache; les bords du
corselet ne paraissent pas roux, mais le rebord latéral des élytres l'est un
peu. Les antennes sont plus brunes avec les deux premiers articles ferru-
gineux ainsi que les palpes; le dessous du corps et les pattes sont bruns
avec les articulations, le bout des jambes et les tarses rougeûtres.
Je l'ai achetée chez M. A. Deyrolle qui l'avait reçue du Mexique.
$ Phlæovene spuriae africanue.
P. subappendiculata. — Thyreopterus subappendiculatus, De-
jean, Spec. génér. des Coléopt. V. p. 451.
Long. 6 172 m.
Elle diffère surtout des espèces voisines de la picta par la forme de son
corselet et par sa coloration. 7'é/e comme dans cette espèce, seulement un
peu plus chagrinée, yeux pas plus saillants. Corselet un peu plus large que
la tête, un peu moins long que large, quelque peu rétréci vers la base, sub-
cordiforme, bord antérieur visiblement échancré en arc de cercle, avec les
angles un peu avancés, assez étroits, légèrement arrondis au sommet; la
MÉMOIRE SUB LES THYRÉOPTÉRIDES. 149
plus grande largeur est au tiers, mais elle dépasse peu celle de l'extrémité ;
les côtés étant très peu arrondis, sans vestige d’angulation et sans point
pilifère, leur partie postérieure est à peine visiblement sinuée; la base
coupée carrément, remonte un peu vers les angles qui sont obtus et même
un peu arrondis, le dessus peu convexe, est couvert de rides transversales
très fines, très serrées et assez régulières, l'impression transversale anté-
rieure est assez marquée et forme un grand arc de cercle assez distant du
bord antérieur, celle postérieure est peu profonde surtout vers le milieu, et
aboutit de chaque côté à une assez forte excavation ; la ligne médiane est
profonde, mais elle ne dépasse pas les impressions, le rebord latéral est de
moyenne largeur, assez relevé surtout vers les angles postérieurs qui sont
un peu dilatés. Zlytres presque deux fois et demie plus larges que le cor-
selet, d'un tiers plus longues que larges, un peu échancrées vers le milieu de
la base, de sorte que les épaules avancent très largement et sont très arron.
dies au sommet; les côtés le sont peu vers le milieu mais davantage vers les
extrémités, et surtout vers les épaules, l'extrémité est tronquée assez obli-
quement, passablement échancrée, l'angle sutural assez largement prolongé.
est bien arrondi; l'angle externe obtus, est aussi arrondi; le dessous est
assez plan, il est cependant un peu voûté eu travers, les stries sont très
fines, mais nettement tracées, légèrement pointillées, les intervalles tout à
fait plans, sont assez chagrinés, ce qui leur donne un aspect mat et soyeux ;
sur le troisième je ne puis distinguer que deux très petits points sur la
moitié postérieure contre la troisième strie, la série submarginale est inter-
rompue après le milieu, le bord latéral est assez large, surtout avant le
milieu où il s’élargit un peu en dedans; le dessous du corps est presque
lisse. Antennes et paites à peu près comme dans la picta.
En dessous d'un bronzé olivâtre mat et soyeux, rebords latéraux du cor-
selet et des élytres d’un jaune pâle; dessous du corps brun, antennes d’un
brun obseur, s'éclaireissant sur les premiers articles ; palpes, mandibules et
bouche d’un brun clair, ainsi que les trochanters, l'extrémité des cuisses,
le côté interne et l’extrémité des tibias et les tarses, le reste des pattes
brun.
J'en possède trois individus venant de l'ile de la Réunion, dont l'un a servi
de type au comte Dejean.
& PAlæovenae spuriae.
Coptodera, Dejean, Le Conte.
Les épilobes du menton m'ont paru moins aigus et prolongés en pointe
ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE. T. XI. 19
150 MÉMOIRE SUR LES THVRÉOPTÉRÎDES.
dans ces espêces que dans celles de la 1" section; les yeux sont plus
saillants.
P. signata. — Coptodera signata, Dejean. Spec. gén. des Coléopt.,
I, p. 275. — Var. Coptodera collaris, Ann. of the Lyc. of New-York,
LVsps/19%
Long. 4 192 — 5 174 m.
Téte un peu moins étroite que dans la picta et les espèces de la I*° sec-
tion, plus rétrécie à sa base, assez plane, visiblement chagrinée avec une
ligne très-fine et un gros point près du bord interne des yeux, une petite
impression de chaque côté entre les antennes et un point bien marqué de
chaque côté de l'épistôme qui est assez grand et dont la suture est fixe mais
bien marquée; les yeux sont plus gros et plus saillants, sans être hémis-
phériques. Corselet d’un quart environ plus large que la tête, de moins
de moitié moins long que large, pas plus rétréci à sa base qu’à son extré-
mité antérieure, bord antérieur assez échancré en arc de cercle, angles assez
avancés et assez larges, bien arrondis au sommet, côtés peu arrondis
devant et derrière, mais s’élargissant vers le milieu où l’on aperçoit sur le
bord de la marge un petit point pilifère qui occasionne un très-léger angle
arrondi; la base tronquée assez carrément, quoique légèrement sinuée
de chaque côté près du milieu, remonte un peu en s’arrondissant vers les
angles qui sont un peu obtus et passablement arrondis; le dessus est très-
finement chagriné, assez convexe vers le milieu, où il est coupé longitudi-
nalement par la ligne médiane qui est assez fortement imprimée, mais qui
ne dépasse pas les impressions transversales, toutes deux assez marquées ;
l'antérieure, plus rapprochée du bord que la postérieure ne l’est de la base;
de chaque côté du milieu de celle-ci une impression courte et étroite, à côté
de laquelle on voit extérieurement un espace aplani; les côtés largement
déprimés, le rebord latéral, de moyenne largeur, est assez relevé et se
rétrécit près des angles postérieurs au sommet desquels on voit un point
pilfère. £lylres de moitié plus larges que le corselet, d’un peu moins de
moitié plus longues que larges, à peu près en rectangle bien arrondi aux
angles huméraux, mais moins à l'angle postérieur ; les côtéstrès-peu arrondis
vers le milieu, le bord postérieur coupé un peu obliquement, et échancré,
l'angle sutural presque droit, légèrement arrondi au sommet; le dessus un
peu voûté en travers, mais pas en long, finement chagriné; les stries sur
la plus grande partie de leur longueur ne sont indiquées comme dans
l'undulata que par la convexité assez faible des intervalles, mais vers
l'extrémité elles deviennent assez profondes et les intervalles assez con-
vexes ; le 1‘ non loin de la base, le 2° aux deux tiers, le 3° tout à fait à
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 151
l'extrémité ; la série submarginale est longuement interrompue, le rebord
latéral est de médiocre largeur etlégèrement élargi en dedans, un peu avant
le milieu.
Tête noire, corselet d’un testacé plus clair sur le rebord latéral avec une
tache noirâtre sur la partie antérieure du disque qui occupe une assez
grande partie du bord antérieur et se rétrécit peu à peu en triangle dont
la pointe n'atteint pas l'impression postérieure, élytres d'un brun-noirâtre
un peu terne, avec le rebord latéral ferrugineux ; sur la partie antérieure
une bande jaune très-dilatée le long du bord avec lequel elle se confond,
presque interrompue sur le 5‘ intervalle, et ne dépassant pas la 1'strie ;
l'extrémité de la même couleur, avec une forte échancrure triangulaire sur
le 5° et 6° intervalle ; au milieu de cette tache apicale on remarque sur la
suture une ombre transversale brune; la variété collaris ne diffère du type
de la signata que par l'absence complète de la bande antérieure, sans même
que la bordure latérale se dilate en cette endroit. Antennes brun clair, les
quatre premiers articles, les palpes, la bouche et les pattes jaune testacé,
sternum de la couleur du dessus, reste du dessous d’un brun peu foncé sur-
tout vers le milieu.
On la rencontre dans les États méridionaux de l'Union américaine.
P. maculicollis. Chaudoir.
Long. 5 m.
La ressemblance de cet insecte avec le type de la signata est telle que
si ce n'était la différence d'habitat je ne l’aurais considérée que comme une
variété ; la tète et le corselet sont comme dans cette espèce, mais les inter-
valles des élytres sont bien plus convexes sur toute leur étendue, ce qui fait
que les stries sont également imprimées partout; les intervalles externes
sont encore plus convexes que ceux voisins de la suture, ils sont tous assez
fortement chagrinés ; la bande antérieure des élytres est plus large sur le
disque et n’est point interrompue sur le 5° intervalle; l'échancrure anté-
rieure de la tache apicale est moins profonde; l'abdomen est d'un jaune
testacé légerement obscurci vers les côtés, le reste est coloré comme dans la
signata.
Un individu trouvé dans la Nouvelle-Grenade faisait partie de la collection
Reiche.
P. geniculata. Chaudoir.
Long. & 172 m. .
Elle ressemble beaucoup par la forme aux deux précédentes, mais sa
couleur brune sans taches et le peu de largeur des rebords du corselet l'en
152 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
distinguent parfaitement. Téfe comme dans la signata; yeux plus proémi-
nents. Corselet plus étroit, un peu plus rétréci vers la base, partie posté-
rieure des côtés très légèrement sinuée, base coupée plus obliquement vers
les angles postérieurs, le dessus plus distinctement chagriné, les côtés du
disque moins déprimés, le rebord latéral beaucoup plus étroit. Ælytres à
peu près semblables mais plus courtès, chagrinées comme le corselet avec
les stries indiquées par la convexité des intervalles à peu près comme dans
la signata.
En dessus d’un brun très foncé, paraissant mat à cause de la chagrination
de la surface, rebord latéral des élytres ferragineux, dessous du corps de
la même couleur, mais plus luisant; antennes et palpes roux unicolores,
pattes de la mème couleur avec la plus grande partie des cuisses brune.
Deux individus découverts par M. Boucard à Cuernavaca au Mexique.
MISCELUS.
Klug, Jahrb. der Insectenkunde, 1834, p. 82.
Leptodactyla, Brullé. Hist. nat. des Ins. IV, p. 130.
Liqula cornea, elongato-quadrata modice angusta, apice truncata,
4-setosa, subtus utrinque setis nonnullis serie dispositis ; paraglossæ ut in
Eurydera, hgulam multum superantes.
Palpi crassiusculi, modice porrecti, apice latius recte truncati, articulo
penultimo breviori, subconico.
Mentum profundissime quadrato-emarginatum, dente medio valido por-
recto, apice anguste rotundato, lobis latitudine paulo longioribus, extus et
antice valde rotundatis.
Labrum latitudine longius, anterius angustatum, basi deplanatum, dein
latius convexum, fornicatum, apice valde rotundato 6-setoso.
Mandibulæe ut in Eurydera.
Antennæ fere ut in Labocephalo, pubescentes, articulis 2 primis et
dimidio tertii glabris.
Pedes fere ut in Labocephalo, femoribus sat incrassatis, tarsis articulis
subquadratis; in mare articulis tribus primis subdilatatis, subtus biseriatim
lamellato-papillosis.
Caput crassiusculum oculis vix prominulis, clypeo arcuatim bene emar-
ginato.
T'horaz cordatus, vix latitudine brevior.
Elytra elongato-quadrata, parallela, anguste marginata, subrecte trun-
cata, margine toto integro.
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 153
Ces insectes sont curieux en ce qu'ils tiennent par leurs caractères aux
Thyreopterus et par leur facies se rapprochent des Catascopus dont ils
n'ont cependant pas les couleurs. — Je me borne ici à indiquer leurs carac-
tères génériques et la place qu'ils doivent occuper dans la série. Les espèces
sont très difficiles à bien distinguer, et je ne suis guère plus avancé sous
ce rapport que je ne l’étais en 1861 quand j'ai publié une note sur ce genre
dans le Berl. Entom. Zeit. p. 125, en énumérant les trois espèces que je
possédais alors.
HOLCODERUS.
Liqula cornea, subelongato-quadrata, minus angusta, anterius sensim
angustior, subtruncata quadrisetosa : paraglossae membranaceæ, angustæ,
parallelæ, ligulam satis superantes, antice haud conniventes rotundatæ,
glabræ.
Palpi mediocres, parum porrecti, apice recte truncato, articulo penultimo
maxillarium apicali breviores, hoc subfusiformi.
Mentum quadrato-emarginatum, dente medio lobis multo breviore, basi
transverse arcuatim tenuiter sulcato, apice anguste rotundato ; lobis, intus
anguste appendiculatis, subparellelis, extus rotundatis, antice acutius angu-
latis, subtriangularibus, haud truncatis.
Labrum planum, latitudine brevius, antice perparum emarginatum, sex-
setosum, lateribus subciliatum.
Mandibulae mediocres, apice attenuatæ, armatæ, acutæ, convexæ, fere
læves.
Antennae dimidio corporis paulo breviores, tenues, omnino ut in Cop-
loderis.
Pedes ut in Coptoderis, unguiculis usque ultra medium subtiliter
serratis.
Habitus fere Catascopi elegantis, Fabricius, angustior, {orace medio
longitudinaliter sulcato, sulco latissimo, lateribus plicato ; e/ytris apice pro-
fundissime exciso, juxta suturam obtuse producto, inciso, dentatoque.
A défaut d’autres caractères, ce genre se distinguerait déjà par le large
et profond sillon longitudinal qui traverse le milieu du corselet et dont les
côtés sont un peu relevés en bourrelet. Il me serait difficile de citer parmi les
carabiques un autre exemple d’une conformation semblable du corselet ;
l'extrémité des élytres est aussi très singulièrement conformée.
H. præmorsus. Chaudoir.
Long. 6 374 m.; larg. 2 192 m.
Tele à peu près carrée, un peu plus longue que large, très indistincte-
154 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
ment étranglée derrière les yeux qui sont assez gros et saillants; front plan,
presque lisse, avec une ligne longitudinale peu imprimée sur le milieu, une
dépression sinuée et allongée de chaque côté entre la partie antérieure des
yeux et les antennes, limitée extérieurement par un pli assez saillant et
assez allongé, séparé du bord interne des yeux par un sillon étroit et pro-
fond, dans lequel on voit un point pilifère un peu avant le milieu des yeux,
l'épistôme presque plan, n’a qu’un petit point de chaque côté. Corselet pas
beaucoup plus large que la tète, moins long que large, sans être transversal,
carré, nullement rétréci vers la base, coupé carrément à son bord anté-
rieur, avec les angles formant une petite saillie arrondie assez large ; les
côtés sont presque parallèles et ne sont un peu arrondis que derrière les
angles antérieurs, nullement sinués près des angles postérieurs qui sont
exactement droits, nullement arrondis ni saillants au sommet; la base est
coupée carrément et très légèrement prolongée sur le pédoncule des élytres,
tres légèrement sinuée et coupée fort peu obliquement vers les angles; le
dessus est assez fortement voûté transversalement, surtout dans sa partie
antérieure, presque lisse, sauf de très petits points épars sur la surface; sur
le milieu un large sillon rétréci aux deux bouts qui ne touchent pas
tout à fait aux deux bords, à fond plat, un peu rugueux, avec une ligne
médiane assez fine au milieu; les bords de ce sillon sont abruptes, et un
peu relevés en bourrelet vers le milieu, légèrement sinueux ; les côtés de
la base sont creux ; le bord latéral est très fin et très étroit, mais il se dilate
fortement et se relève sensiblement près des angles postérieurs, les côtés du
disque sont lègèrement rugueux, et sur le milieu de chaque moitié on voit
une fossette arrondie. Zlytres de plus de moitié plus larges que le corselet,
un peu moins du double plus longues que larges, en forme de rectangle;
base légèrement biéchancrée au milieu, avec les épaules carrées mais large-
ment arrondies, les côtés seraient presque parallèles, s’il n’v avait une légère
sinuosité à peu près vers le tiers, précédée d’une autre à peine perceptible;
derrière la sinuosité, les côtés décrivent une légère courbe qui devient plus
forte vers l'extrémité, celle-ci est très-profondément échancrée, avec l’angle
externe assez saillant en arrière, mais étroitement arrondi; la partie de
l’élytre voisine de la suture se prolonge en large dent obtuse assez saillante,
échancrée intérieurement, avec une fort petite dent obtuse qui termine la
suture; l'extrémité des deux élytres réunies forme donc une échancrure
assez profonde presque en demi cercle; le dessus forme presque un demi-
cylindre, légèrement aplati sur le haut et dont les extrémités s’abaissent
légèrement vers la base et l'extrémité; sur chaque élytre on voit outre le
rudiment préscutellaire neuf stries assez imprimées, distinctement ponc-
tuées, dont les six premières se réunissent par paires à l'extrémité du bord ;
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 155
les intervalles sont peu convexes et presque lisses, il y a sur la troisième
strie deux assez grandes fossettes, l’une au premier quart et la seconde près
du milieu, et un petit point placé près de l'extrémité de la deuxième strie,
la série submarginale est composée de points médiocres, et longuement inter-
rompue vers le milieu; comme dans les Catascopus , le bord intérieur du
septième intervaile est un peu tranchant. Le dessous du corps est lisse, avec
six points le long du bord postérieur de l'anus; les cuisses sont lisses, les
jambes ont quelques cils très courts disposés en lignes, mais ne sont point
pubescentes.
Tête et corselet d’un bronzé métallique; élytres plus bleuâtres, le reste
du corps brun noirâtre brillant; extrémité des palpes, premier article des
antennes et trochanters un peu ferrugineux.
L'unique individu que je connaisse et qui est un mâle, m'a été donné par
M. Felder comme venant de Ceylan.
PLATIA.
Ligula cornea, modice angusta, parallela, apice truncata, quadrisetosa ;
paraglossae membranaceue, latiusculæ, antice late rotundatæ, ligula paulo
longiores.
Pulpi satis breves, nec crassi, apice subeylindrici, obtuse rotundati;
maæillares artieulo penultimo sequente multo breviore.
Iaæillae ut in Catascopo.
Mentum profunde quadrato-emarginatum, sinu medio dente angusto,
porrecto, subacuto armato, pone dentem arcuatim impresso ; lobis porrectis
trigonis, apice subacute angulatis, extus basi tantum rotundatis, epilobo
angusto, haud acuminato.
Labrum atitudine paulo brevius, anterius subangustatum, antice aut
recte truncatum (/ineella), aut medio subdentaitum (brachydera et laticeps),
sexsetosum planum.
Mandibulae validæ, convexæ, valde arcuatæ, acutæ.
Antennae breviusculæ, pubescentes, articulis tribus cum dimidio quarti
glabris, 2°—4° tenuibus, subconicis, sequentibus compressis, sublentifor-
mibus, ultimo ovato.
Pedes breviuscuh, tenues ; fibiae canaliculatæ, pubescentes ; {arsi supra
pilosi, antici maris articulis quatuor subtus dense biseriatim lamellato-pa-
pillosis ; unguiculis subtiliter serratis.
Habitus Catascopi compressi Murray.
456 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
P. lineella. Chaudoir.
Long. 5 m. — Lat. 2 172 m.
Tête aplatie, large, courte, transversale, yeux gros, passablement sail-
lants, front assez plan, fortement ponctué au milieu avec 5 stries assez
profondes, un peu irrégulières de chaque côté près des yeux; épistôme
ponctué sur les côtés, strié vers le milieu. Corselel plus large que la tête,
très court, très transversal, bord antérieur légèrement échancré, angles non
avancés et largement arrondis ; côtés assez élargis derrière l'angle jusqu’au
premier tiers, où ils sont un peu anguleux, puis se dirigeant un peu obli-
quement presque en tigne droite vers la base qui n’est pas plus étroite que
l'extrémité antérieure, et avec laquelle ils forment un angle légèrement
obtus, mais qui n’est pas arrondi au sommet et offre une petite saillie laté-
rale; la base est coupée presque carrément de chaque côté, et légèrement
arrondie sur le milieu ; le dessus est fort peu convexe ; le disque est moins
fortement ponctué que les côtés qui sont largement rugueux; la ligne mé-
diane est finement imprimée et traverse le corselet dans toute sa longueur ;
l'impression transversale antérieure longue, en arc de cercle, est distante
du bord antérieur, et est indiquée par une assez forte ondulation ; celle de
la base lui est parallèle ; faible au milieu, elle se termine de chaque côté par
une excavation arrondie ; les côtés sont très largement déprimés, et assez
finement rebordés sur la marge, avec deux petits points pilifères, l'un à
l'angle latéral, l’autre à l'angle de la base. Z{ytres de moitié plus larges que
le corselet, de peu plus longues que larges, base coupée carrément vers les
épaules, légèrement échancrée près de l'écusson ; épaules assez droites,
arrondies au sommet ; côtés assez arrondis, surtout vers l'épaule, extrémité
tronquée un peu obliquement, visiblement échanerée en arc de cercle,
l'angle sutural étroitement prolongé, avec le sommet arrondi, l'angle externe
obtus et fort arrondi ; le‘dessus assez plan ; les stries ne sont pas marquees
par des lignes, mais elles forment de petites gouttières entre les intervalles
qui sont légèrement convexes; toute la superficie est couverte de points
assez serrés d’où sortent d'assez gros poils jacents ; les 3 points du troisième
intervalle sont à peine perceptibles, la série submarginale est espacée au
milieu ; le rebord latéral, assez large, se rétrécit aux deux bouts. Le dessous
du corps est lisse, à l'exception de petits points peu serrés à peine visibles
sur l'abdomen, d’où sortent des poils extrèmement courts; segment anal
largement imprimé longitudinalement sur son milieu dans le mâle, uni dans
la femelle.
D'un noir légèrement bronzé et terne en dessus, surtout sur les élytres,
qui offrent chacune trois bandes jaune-clair (vittæ) sur les 3°, 5° et 7° inter-
MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES. 457
valles dont elles n’atteignent (il s'en faut de beaucoup) ni la base ni l'extré-
mité; le dessous d'un noir brillant, quelquefois brun-clair vers le milieu;
antennes, palpes, mandibules, bouche, une partie des tibias et tarses ferru-
gineux.
Quelques individus des deux sexes m'ont été envoyés par MM. Schaum
et Stevens comme trouvés par M. Wallace à Batchian et aux îles Keï.
P. brachydera. Chaudoir.
Long. 5—5 172 m.
Sa forme se rapproche de celle de la Zineella, mais sa surface lisse et sa
coloration verte l'en distinguent facilement. 7'é{e un peu moins courte,
lisse, avec une impression en forme de V sur le milieu du front, et un sillon
de chaque côté, dont le bord externe est relevé en pli; entre ce sillon et le
bord interne de l'œil un gros point pilifère; épistome lisse. Corselet
presque tout à fait pareil quant aux contours, sauf les angles postérieurs
plus saillants et plus aigus ; tout à fait lisse en dessus et offrant les mêmes
ondulations, à l'exception de l'impression transversale antérieure qui manque
entièrement. É7ytres également semblables, sauf le prolongement sutural
qui est tronqué et un peu échancré, avec une petite dent qui termine la
suture; le dessus est moins plan, les stries sont mieux marquées, assez
fortement ponctuées sur toute leur longueur, les intervalles sont plus con-
vexes, surtout le 3° vers la base, et les 5° et 6° sur le disque; à l'exception
de quelques très-petits points épars, ils sont lisses ; les trois points du 3° sont
assez visibles ; le rebord latéral et le reste comme dans la lineella.
D'un noir assez brillant; élytres d'un vert plus ou moins bleuâtre, le
rebord latéral ferrugineux obscur ; antennes, palpes, trochanters, tibias et
tarses d’un brun plus clair sur les premières à l'exception du I‘ article.
Trois individus trouvés à Batchian par M. Wallace.
P. laticeps. Chaudoir.
Long. 6 172 m.
Plus grande que les deux précédentes et remarquable par la grandeur de
la tête. Celle-ci sensiblement plus large que dans la brachydera, les yeux
plus saillants ; le front parsemé de très-petits points ; l'impression du milieu
du front fovéiforme et peu marquée, celles des côtés ruguleuses, et leur bord
externe non relevé en pli, l'épistème ponctué comme le front et légèrement
plissé vers le milieu, Corselet également plus large que dans la brachydera,
mais sa largeur n'excède guère celle de la tête; ses angles antérieurs sont
très-peu arrondis au sommet, les côtés sont un peu plus arrondis derrière
l'angle latéral ; pour tout lereste il est comme celui de cette espèce. Éytres
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE. T. XII. 20
158 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
d’une forme plus carrée, épaules plus à angle droit, bien moins arrondies
au sommet, côtés peu arrondis mème vers les épaules, un peu parallèles,
extrémité échancrée et prolongée sur la suture comme dans la lineella, mais
plus arrondie encore à l'angle externe ; le dessus strié et ponctué dans les
stries comme dans la brachydera, mais les intervalles un peu moins convexes,
plus distinctement et un peu plus abondamment ponctués et légèrement
pubescents; les points imprimés du 3° et du 9°, ainsi que le rebord latéral
comme dans cette dernière. Dessous du corps comme dans la brachydera,
le dernier segment de l'abdomen profondément échancré au milieu du bord
postérieur en forme de fer à cheval dans la femelle, seul sexe que je possède.
D'un noir assez brillant ; élytres un peu plus ternes et légèrement bron-
zées, avec une tache ovale située non loin de l'épaule sur les 6° et 7° inter-
valles, et une petite bande (vitta) qui commence derrière le milieu du 5° in-
tervalle qu’elle longe pendant quelque temps, puis passe sur le 4 dont elle
occupe l'extrémité ; tache et bande d'un jaune orangé ; le reste coloré comme
dans la brachydera.
Je l'ai eue de M. Bates qui l'avait reçue de Célèbes.
CATASCOPUS.
Pour les caractères génériques consultez l'ouvrage de Schmidt-Gœbel sur
la faune de Birmanie; pour la partie spécifique, voyez les travaux mono-
graphiques publiés par M. W. W. Saunders dans les Transactions of the
Entom. Society of London, 1863, et par moi dans le Berl. Entom. Zeiïtschr.
1861. Il reste encore plusieurs espèces inédites, et la synonymie a besoin
d'être étudiée, mais il y aura à faire là-dessus un travail spécial pour lequel
les matériaux n'ont encore pu être réunis.
PERICALLUS.
Mac Leay (Pericalus). Annul. javan. p. 15.
Cœloprosopus Chaudoir. Bull. de la Soc. des Nat. de Mosc. 1842. p. 839.
Catascopus Mac Leay (pars).
Les caractères de ce genre ont été élucidés d’une maniere satisfaisante
par M. Schmidt-Goœbel dans sa Faune de Birmanie; Schium et moi avons
énuméré les espèces connues et décrit plusieurs nouvelles dans les années
1860 et 1861 du Berlin. Entom. Zeitschr. ; je crois donc inutile de répéter
la même chose ici. Je donnerai seulement la description de deux espèces
nouvelles que j'ai acquises depuis.
MÉMOIRE SUR LES TRYRÉOPTÉRIDES. 159
P. longicollis. — Chaudoir.
Long. 10 172 m.
Il est aussi long, mais bien plus étroit que le guttatus, surtout dans le
corselet. 7'é/e plus étroite, plus allongée, plus rétrécie à sa base; yeux au
moins aussi saillants; les sillons latéraux du front moins nombreux, plus
réguliers, moins prolongés en arrière, de sorte que le milieu du front, sur-
tout en arrière, et les parties du vertex qui se rapprochent des yeux sont
beaucoup plus lisses. Corselet beaucoup plus étroit, moins large que la tête
avec les yeux, un peu plus long que large, un peu rétréci dans sa moitié
postérieure, cordiforme ; bord échancré de mème en arc de cercle, angles
antérieurs plus étroits, avancés de même ; moitié antérieure des côtés moins
arrondie, partie postérieure beaucoup plus longuement sinuée; extrémité
de la base entre la partie échancrée et l’angle externe nullement oblique ;
le dessus beaucoup plus lisse ; la rigole latérale seule étant un peu ridée en
travers ; elle est bien moins largement déprimée; le rebord latéral est un
peu moins large et assez relevé, ce qui place cette espèce dans la première
section à rebords du corselet larges; les impressions du dessus comme dans
le guttatus ; angles postérieurs moins relevés. Ælytres plus étroites, plus
allongées, plus rétrécies vers la base ; les épaules n’avancent pas comme
dans le guttatus et sont plus arrondies, la partie postérieure des côtés l’est
moins au contraire, l'extrémité est échancrée de même, mais l'angle externe,
quoique aigu, ne se prolonge pas en dent, l'angle sutural est prolongé et
bien aigu, mais il ne se termine pas en épine ; le dessus est un peu moins
voüté, surtout vers la base, l'extrémité ne se relève nullement; les stries,
disposées de mème, sont bien marquées, mais bien moins imprimées; les
intervalles sont presque plans, finement chagrinés, les deux externes ne
sont pas plus étroits que le 7° ; les deux points imprimés sur le 3° sont placés
de même; la série submarginale et le bord déprimé latéral ne semblent pas
différer. Antennes et pattes plus grêles et plus allongées,
D'un vert bleuâtre sur la tête et le corselet, avec les élytres d’un beau bleu
d'azur, tachetées exactement comme dans le fetrastigma, c’est-à-dire que
sur les 4° et 5° intervalles au premier et au second tiers, on voit deux petites
taches juxtaposées de couleur orange ; le dessous du corps et les cuisses sont
d'un noir brillant un peu bleuâtre, l'épistôme, le labre, les mandibules, le
menton, les jambes et les tarses brun-foncé, les palpes et les quatre pre-
miers articles des antennes d’un brun foncé avec les extrémités rougeûtres,
et un reflet bleuätre sur le premier article de ces dernières dont les sept der-
niers sont roux, ainsi que les attaches des cuisses.
Je ne possède qu'un individu de cette espèce, qui m'a été vendu par feu
À. Deyrolle comme venant de Malacca. — Il doit suivre le quttatus.
160 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
P. picturatus. — Chaudoir.
Long. 8 m.
Il a tout à fait la taille, la forme et le dessin des élytres du figuratus,
mais le dessus de la tête et du corselet est tout autrement sculpté. La tête
est entièrement couverte d’une rugosité tres-fine et très-serrée, distribuée
en petites lignes longitudinales sur le milieu du front et surtout vers les
yeux, ainsi que sur l’épistôme ; ces lignes sont excessivement serrées et un
peu irrégulières. Le corselet ne diffère point par la forme, mais le disque
est plus plan, les deux impressions transversales sont beaucoup moins en-
foncées, toute la surface est couverte d’une rugosité tout aussi serrée et
aussi fine que celle de la tête, disposée en petites rides transversales irré-
gulières qui deviennent plus fortes le long de la base et vers les bords laté-
raux lesquels sont un peu plus déprimés et moins étroitement relevés. Cette
rugosité donne un aspect terne au dessus de ces deux parties. Les d/ytres
ne diffèrent que par les épines terminales plus longues, surtout celles de la
suture, les stries sensiblement plus profondes, les intervalles plus convexes
et plus ondulés sur leurs bords.
Tête et corselet d’une teinte mate plus cuivreuse; élytres au contraire
plus luisantes; les taches qni composent les deux bandes sinuées transver-
sales jaunes, placées à peu près de même, mais chacune d'elles est plus
séparée de ses voisines par le fond obscur des stries; pour le reste la colo-
ration est à peu près semblable, hormis les jambes et les tarses qui ne sont
pas jaunes comme les cuisses, mais d'un brun assez foncé.
L'exemplaire que je possède a été trouvé par Wallace à Célèbes et m'a
été donné par Schaum, après l'achat qu’il avait fait de la collection des
Carabiques de ce voyageur ; sa mort prématurée l'a empêché de le dé-
crire ; il lui avait donné le nom que je lui ai conservé. — Sa place est auprès
du figuratus.
TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES.
AIGONOCHILANE NE ROMAN ENS 141
ACONDMRN ER NS EN MARNE 11%
— ALIGEUMEN EN CR IE 11%
ANCHOMENUS MMM NC ENTe 115
— MELANONVUS EU NU US ENNEIC de 417
A POTOMUS madagascariensis. . . . . . 122
ARSIN OP NERO ee site es 142
AXUNOPBSOP AUS EME TE NT 142
— (TONSUETSUS US Cie 142
— umbraculalus. . . . . . . . . 142
BRAGHICGHIDANE CRIME CU 123
— Rae bods 00 01 eonafiue 123
CADPASCOPUS EME MEN OU 158
GOBBOPROSOPUS EE EEE 158
CODRODER ANNE RE RUE 119
— COUIATIS MN RENE EN NE ENCRES 150
_ CCI EME NN RS NO 119
—— PO a MONO ORNE 150
COPLOGIOSSUSE MEL. STADE
—- SUICALUIUS ER EE EEE 425
DOLICHUS MER Lee 121
— TONNES EE ECO 122
EURVMDE RAS EEE en ee Ch nr ee 138
— ANCROMENOITES NU. ee 122
— ANMALOENANE den de et <iie 139
— DHASCIGIG RER NE 140-142
— 1IGDICONNIS M MN . 139
_— GOOM DR Een HUE 140
— ANCUNUAS als Ve eee Valise Perte 140
— IRRCOIS ENTER 132
— longipennis . . . . . .. AE
— mormolycoides. . . . .. . .. 140
— OURS LE eee Mae 281939
— SDINOS Ne EN lCEeLe 139
— ANS NE ANR MENU 140
— SUDIE IS lee ECC 140
_ UUICOLON Eee ele 139
BERUS PR EEE EL EEE RUE 119
— BACAMINUS ER ENe CEE Cie 419
— QUAARICOILIS MIE ENT 121
GIVPHODACIMNPATEN PMP 421
— fEMOTANS EN RETENUE 122
— madagascariensis . . . . . . . 122
HOTCODERUS ERA ER IEC 153
— DIÆMOrSUS Le Piee 153
PABOCEPHALUS EEE E 140
— SNA US Ne NE EN Es 440
LEPTODACD PASSE TENTE NES 152
MISCÉEUS SSP RE IEEE 152
MOCADERUS ERP ER NE CI CICTE 142
MORMOLYCESIPEMAMER EN ERE NON 133
OXMGLOSSUS ENNEMIS 114
— SUDCYANEUSE- Ne rl 11%
BERICAL CUS PRE OC 158
— JON BICOLIS EN PNR 159
_— DICHITAUUS NN EN CRC CIE 160
PERIPRISTUS REPOS NE ERENE 135
— EE DE] HAT REP NE EUNEE AUS 136
—— fEMOTAIS EN RE ENANCR-ICT 137
PALOEOXEN AMP NPMERC ECS 445
_— SENICUIATAL EE ENT ITREte 151
_ CTADDIDIET A ST Ne 147
— maculicollis. . . 451
— DAT el AB PElotoNo choninte 145
_— SICNATANE Ne lle ee ee 150
— subappendiculata. . . . . .. 148
_— UNUA LA UNE ONU 447
— UNICOIO LAURE CONNUE ARS 148
PIATTALENAE NN ASE Re LITE VUE dE 155
— brachydera une eNeN 157
— JATICODS SERA ERE ERC IE 157
— Mineellaitenee de TAN 156
PRIS TAGRUSEPNNAEMTANIENOE EU 131
— JAtICOILS ERP NRC 132
162 MÉMOIRE SUR LES THYRÉOPTÉRIDES.
PRISTOLOMUS EE ER EC EE
— CÉROROLO LS In Eau
SÉRRIMAIRGO ER EIRE RICE
= SUICISET NT Ne en.
= VernNONer ARTS NON TON,
SINURUS RE LE Rae en leedee
_— OPICUS EE TEE Ce
SDENOGNATHUS RS RME RER UE
— plaiypterus ee rem
— QUAANICOÏIS EME EN ARE
LANTILEUS EME ETAIENT
— DrunNneUS EME CE
DEANREOPIPRUS PME RE TIE
— CS ROMEO DUIQUES FO RTE
— OINROILIUS CERN UN
— DTEDICONS CNE ER
— CUSPIIGIUST NU Ne ce
128
THYREOPTERUS femoratus. . . . . .. 137
— flavosienatus EU 142
— TIADOSION AUS MEN SE 143
TON ARS). MER NES 140
DO ITEM EN RENE SE 135
— IVDTESSUSD EN RL EN ENE 142
— OTOAOE ANT - SEEN 141
= IG DENNIS ROUES TMS NERO 140
— lIMPAIUS- FPE ORANEE 14%
— JuteicONnIS PS ENCICIEN IE. 144
-— MACUIAUS AE EEE 143
— SDINOSUS TE NUM EU 140
— subangulalus . - . 141
_— subappendiculatus .. . . . 142-148
— TOÉNASEMUS NN EN UE 142
_— unlulatus. MENTION 142
— UTACOIOT US RIT PE EIRE 139
— DETNUCITEN NN NE EEES 135
| THYSONOTUS . . ........ 122-139
|
l
MÉMOIRE
SUR
LES COPTODÉRIDES
PAR
LE BARON DE CHAUDOIR.
Ligula cornea, apice haud libera plerumque bisetosa, inter-
dum præterea pluripilosa ; paraglossæ membranaceæ, apice pi-
losulæ, aut antice conniventes (ut in Copéodera) aut ligulam vix
superantes.
Catera ut in Thyreopteridis.
COPTODERA.
Dejean. Spéc. gén. des Coléopt. I. p. 273.
Schmidt-Gœbel. Faun. Birm. I. p. 53.
Ligula cornea, angusta, anterius sensim attenuata, apice subacute rotun-
data, bisetosa, paraglosseæ membranaceæ, ampliusculæ, ligulam multum
superantes, apice valde conniventes fere conjunctæ; rotundatæ, puberulæ.
Palpi mediocres, satis tenues, articulo ultimo subfusiformi, plus minusve
truncato, in maxillaribus præcedente longiore.
Maxille plus-minusve arcuatæ, acutæ, intus valde ciliatæ.
Mentum plus-minusve profunde emarginatum, sinu simplici, lobis tri-
gonis, intus plus-minusve divergentibus, anguste appendiculatis, extus valde
rotundatis.
164 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
Mandibulæ mediocres, plerumque tenues, parum arcuatæ, acutissimæ,
supra plerumque striolatæ, dextra medio intus unidentata,
Labrum plerumque porrectum, planum, anterius subangustius, apice
sexsetosum, angulis rotundatis, linea media longitudinali impressa, inter-
dum obsoleta.
Antennæ parum elongatæ, dimidio corporis breviores, modice tenues,
pubescentes, articulis tribus primis glabris, secundo breviore tertioque sub-
conicis.
Pedes mediocres, femora modice incrassata, #i0iæ@ canaliculatæ, setu-
losæ, breviter calcaratæ ; {arsi tenues supra pilosuli, subtus pubescentes,
articulis sensim decrescentibus, quarto emarginato, ultimo subelongato,
unguiculis ad medium evidenter serratis vel dentatis; tarsi antici maris
articulis tribus primis leviter dilatatis, subtus biseriatim plerumque tenuiter
lamellato-papillosis.
Ce genre auquel j'ai ee réunir celui de Belonognatha qui ne m'a
pas paru présenter de caractères distinctifs suffisants, est maintenant assez
homogène, après que j'en ai fait sortir plusieurs formes aberrantes que
divers auteurs y avaient introduites. Quelques-unes des espèces ont une
ressemblance avec celles du genre Pericallus, tandis que les Belonognatha
se rapprochent beaucoup des Sfenoglossa qui ont elles-mème de l'affinité
avec les Tetragonoderus, quelques espèces ayant même été décrites comme
faisant partie de ce dernier genre. Cependant on trouve des variations assez
sensibles dans la forme de plusieurs des parties ; ainsi le menton, le labre,
les mandibules, même les palpes, les antennes et les tarses intermédiaires
qui dans les mäles sont tantôt revêtus de squamules en dessous, et tantôt en
sont dépourvus, varient assez dans les diverses espèces, sans que j'aie pu
me décider à en faire des genres distincts, d'autant plus qu’ils n’eussent pas
été soutenus par un facies différent. Je me suis servi de quelques-uns de
ces caractères pour établir des divisions qui faciliteront la recherche des
espèces. Je décris beaucoup d'espèces nouvelles, mais plusieurs de celles qui
ont été publiées me sont inconnues. Parmi celles qu'énumère le catalogue de
MM. Harold et Gemminger, je ferai observer que l'ænescens Motschulsky,
est le Dromius viridis Dejean, type de mon genre Crassonychus et que la
chloroptera du mème n’en est probablement qu'une variété de couleur, je
ne saurais rien dire des Coptodera fuscata et deplanata de ce même ento-
mologiste ; je présume que la première est voisine de l’equestris Boheman,
quant à l’autre qu’il compare au Bembid. prasinum (G.Plataphus Motsh.),
je ne saurais m'en faire une idée. Deux des espèces de Caffrerie décrites
par Boheman manquent à ma collection, mais sont probablement voisines
des deux autres du même pays décrites dans le même ouvrage. La fransversa
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 465
Schmidt-Gœbel est certainement une Belonognatha voisine des trois autres
qu'il décrit. Schaum nous apprend que le C. trilobus Fabricius, est une
Coptodera qui est sans doute voisine de l'obesa Murray, mais la taille in-
diquée est bien plus considérable, approchant de celle du Pæcilus cupreus.
Je fais rentrer dans le genre Coptôdera les espèces que Murray a décrites
sous les noms de Nycteis Championi — Coptodera figurata Chaudoir, et
de Belonognatha obesa, et je ne doute pas que celles qu'il à nommées
Nycteis intermedia et Belonognatha quadrinotata et rugiceps n'en fassent
également partie, Sa Rhaphidognatha trimaculata n’est probablement aussi
qu'une Belonognatha dont les mandibules sont particulièrement allongées.
La Rhinochila Levrati Montrouzier, est sans doute encore une Copiodera
du mème groupe, mais que je n'ai point vue; je ne possède d'ailleurs aucune
espèce de ce genre venant de la Nouvelle-Calédonie. La Coptodera anti-
podum m'est complètement inconnue. J'ai retiré de ce genre comme n'y
appartenant pas la Coptodera gagatina Dejean, qui est le type de mon genre
Ferus (vid. supra); la gilvipes Dejean qui est un Mochtherus ; la guttata
Chaudoir, qui est le type du genre Agonochila que je traiterai plus loin ;
l'incerta Solier qui est encore le Dromius viridis Dejean ; la nigripennis
Gory, qui appartient à un autre groupe; l'obfusangula Chaudoir qui est une
Lelis (voyez plus bas); la quadripustulata Dejean, qui est plus voisine des
Plochionus, et la viridis Solier qui est encore le Dromius du même nom
de Dejean. En revanche j'y ai fait rentrer la Nycteis madagascariensis
Castelnau — Beleopterus cyanipennis Klug; le Thyreopterus laticollis
Laferté — Coptodera figurata Chaudoir; les Lebia acutipennis, œænea,
nitidula, rufula, triangularis Buquet, dont j'ai pu voir les types.
$ Z. Mentum profunde quadrato-emarginatum.
(Tarsi intermedii maris sublus haud papillosi),
À. Labrum medio emarginatum, anguste exeisum.
a. Tibiæ posteriores quatuor densius setulosæ.
C. madagascariensis. — Catascopus madagascariensis, Gory.
Ann. de la Soc. Entom. de France, 1833, p. 205. — Catascopus depressus,
Chaudoir, ibid. 1835, p. 441. — Beleopterus cyanipennis, Klug. Wiegm.
Arch. 1835. I. p. 384. pl. VI. fig. 3.
Long. 9 172 — 12 m.
Elle ressemble beaucoup par sa forme à la depressa, mais les élytres sont
un peu plus allongées, et la coloration est tout autre. La {é/e est tout aussi
large, mais plus longue ; le front offre les mêmes ondulations et il est rugu-
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE. T. XI. 21
166 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
leux aux mêmes endroits; la saillie des yeux est tout à fait la même; le
corselet présente les mêmes proportions et sa forme est presque la même,
seulement la partie postérieure des côtés est plus fortement sinuée, la base
coupée très-carrément et les angles postérieurs très-droits; le disque est
moins convexe et finement chagriné et ridé ; l'impression transversale anté-
rieure est moins profonde et forme un grand arc de cercle qui touche presque
aux angles antérieurs, la postérieure l'est un peu moins, les côtés de la base
sont déprimés de mème; la ligne médiane est bien marquée, mais ne dépasse
guère les impressions ; les côtés du disque sont largement déprimés et le
rebord latéral tres-large, mais modérément relevé et couvert de petites rides
transversales parmi lesquelles on distingue les deux points pilifères ordi-
paires ; les élytres sont à peu près de moitié plus longues que larges, plus
allongées que dans la depr'essa, moins arrondies sur les côtés, surtout anté-
rieurement, atteignant leur plus grande largeur après le milieu, coupées
assez obliquement et très-échancrées à l'extrémité avec l'angle externe for-
mant une dent triangulaire prolongée en épine, et l'angle sutural prolongé
en longue épine fort mince ; le dessus un peu plus convexe, strié et ponctué
de la même manière ; le fond des stries plus lisse, les intervalles un peu
convexes, plus visiblement chagrinés et parsemés de fort petits points ; des
quatre points du 4°, le 2° est plus rapproché de la base. Les antennes sont
un peu plus fortes et plus allongées , l'indentation du labre moins profonde.
D'un noir terne légèrement bronzé sur la tête et le corselet dont les
rebords latéraux sont un peu roussûtres; élytres d’un noir bleuätre peu
luisant; le dessous du corps d'un brun plus ou moins foncé; antennes,
palpes, bord du labre, bouche, trochanters, genoux et tarses d’un roux plus
ou moins foncé.
Quelques individus trouvés jadis par Goudot à Madagascar.
b. Tibiæ posteriores minus setulosæ.
«. Thorax lateribus latius marginatus
C. depressa. — Dejean. Spec. gén. des Coléopt. V. p. 393; Icon.
des Col. d'Eur. [. PI. 16, fig. 2, — C. undulata, Perty. Del. anim. Spix et
Mari. p. 5, Tab. 1, fig. 12,
Long. 9 — 11 m.
Les espèces qui composent cette section ont un facies particulier plus ou
moins allongé qui ressemble à celui des Catascopus. Téte bien plus grande
que dans les autres espèces, assez large et moins longue que large, un peu
dilatée près des yeux qui sont grands et modérément saillants ; le dessus est
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 4167
peu convexe, plus ou moins lisse, très-finement rugueux sur les côtés du
front qui sont plus ou moins distinctement, mais toujours largement dé-
primés, avec quelques légères rides longitudinales près de la partie anté-
rieure des yeux et des côtés. Corselet dépassant de peu la largeur de la tête
avec les yeux, de moitié moins long que large, très-transversal, assez rétréci
vers la base, cordiforme, peu rétréci vers son extrémité extérieure ; le milieu
du bord antérieur est peu échancré, presque droit, mais les angles sont
visiblement et largement avancés, très-arrondis au sommet; les côtés sont
très-peu arrondis après l'angle antérieur et forment un peu avant le pre-
mier tiers un angle très-peu marqué après lequel ils se dirigent en ligne
droite, mais obliquement vers les angles postérieurs, à une certaine dis-
tance desquels ils se redressent en formant une sinuosité assez marquée et
assez longue; la base est coupée presque carrément, cependant elle semble
remonter un peu vers les angles ; ceux-ci sont droits, mais leur sommet est
très-légèrement arrondi; le dessus est lisse, luisant, traversé par de très-
fines rides; l'impression transversale postérieure est profonde, surtout de
chaque côté, celle antérieure l’est bien moins, la ligne médiane est assez
marquée, mais ne dépasse pas les impressions transversales ; les bords laté-
raux sont assez largement déprimés et rebordés, surtout vers les angles
postérieurs qui sont relevés, le rebord est rugueux et marqué d’un point
pilifère au premier tiers et d’un autre à l'angle postérieur, Z/ytres un peu
moins du double plus larges que le corselet, d'un tiers environ plus longues
que larges, coupées carrément et légèrement échancrées à la base, suban-
guleuses aux épaules, passablement arrondies sur tout le côté, tronquées
assez obliquement à l'extrémité qui est visiblement échancrée, avec l'angle
externe très-arrondi, et l'angle sutural trèes-légèrement arrondi au sommet ;
le dessus est assez plan et ne descend que vers les côtés et un peu vers la
base; les stries sont assez profondes, distinctement crénelées au fond, les
intervalles plus ou moins relevés, très-subtilement chagrinés; ily a toujours
les 4 points sur le 3° intervalle, le 2° est placé près du milieu ; la série sub-
marginale est un peu interrompue vers le milieu, le rebord latéral est assez
étroit, mais 1l est un peu dilaté au premier tiers, où l'on remarque sur le
côté une dépression assez sensible, Antennes grèles, assez allongées, dépas-
sant un peu les épaules. Abdomen dépassant sensiblement l'extrémité des
élytres.
En dessus d’un vert-clair métallique ordinairement bronzé sur les élytres
qui sont un peu plus ternes ; les bords relevés du corselet et du milieu des
côtés des élytres jaunâtres; sur le devant du disque, entre la 2° et la 6° stries
quatre taches très-inégales dont la seconde est la plus longue, et sur la
partie postérieure une bande ondulée disposée comme dans l’equestris, tout
168 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
ce dessin d’un jaune ferrugineux assez clair ; en dessous plus ou moins brun
ou luisant, partie antérieure du chaperon, labre et palpes d'un roux plus
ou moins foncé; antennes de la mème couleur avec la base plus claire;
pattes brunes, cuisses foncées an milieu avec la base et l'extrémité jaunûtres.
Elle ne parait pas être rare aux environs de Rio-Janeiro.
C. affinis. Chaudoir.
Long. 8 — 9 m.
Sa ressemblance avec la depressa est très-grande, le dessin des élytres
est le même, mais l'impression transversale sur le devant du corselet est
assez marquée ; les côtés sont plus arrondis antérieurement et ne sont guère
sinués en arrière ; ils tombent un peu obliquement sur la base, l'angle pos-
térieur est assez obtus; les élytres sont un peu moins planes ; le dessous du
corps, les antennes, les palpes, le labre et les pattes sont d'une teinte plus
claire, avec une ombre tres-courte et peu distincte sur le milieu des cuisses ;
le dessous est rembruni vers les côtés.
J'en possède deux individus femelles que m'a donnés M. Bates comme
pris à Ega sur le haut Amazone.
C. variegata. Chaudoir.
Long. 7 172 — 8 m.
Elle ressemble un peu à la depressa. Tête à peu près semblable, yeux
moins proéminents. Corselet moins rétréci en arrière, se rapprochant plus
de la forme d'un rectangle transversal; les angles antérieurs moins avancés,
les côtés un peu arrondis antérieurement, nullement anguleux; ils se
dirigent en ligne droite et peu obliquement vers la base, et ce n’est qu'au
sommet des angles postérieurs qui sont bien droits qu'ils se redressent légè-
rement ; la base est coupée très-carrément tant au milieu que sur ses côtés,
l'impression transversale antérieure est tres-profonde et touche presque par
ses extrémités aux angles antérieurs, les bords latéraux sont bien plus lar-
gement déprimés et rebordés, plus rugueux, le point pilifère antérieur forme
un pli qui traverse le rebord, Z7ytres un peu moins allongées, plus carrées,
plus étroites, moins arrondies sur les côtés, avec l'extrémité plus échancrée
et l'angle externe bien plus marqué quoique arrondi encore; les stries ne
paraissent pas ponctuées, elles sont un peu plus imprimées près de la base
et entre les taches jaunes des deux bandes que sur le reste de leur longueur;
le 2° point du 3° intervalle manque constamment. Le reste comme dans la
depressa.
Dessus à peu près de la même couleur, mais plus luisant; les rebords
latéraux du corselet et des élytres ont également une teinte roussâtre ; il y a
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 169
deux bandes transversales, la première au premier tiers allant de la 1° à
la 9 strie; les taches internes comme celles de la depressa, les externes
décrivant une ligne arquée remontant légèrement vers l'épaule ; la seconde
au deuxième tiers n'est pas interrompue par la suture, mais elle ne dépasse
pas la 8° strie, et ressemble à celle de la depressa, mais elle est moins en
zigzag et les petites taches qui la composent sont plus cohérentes, celles
intermédiaires avancent un peu moins vers le milieu. Le dessous, le labre,
les mandibules, la plus grande partie des pattes d'un brun obscur luisant;
les palpes sont bruns avec le bout des articles rougeäûtre, les antennes sont
d’un roux obscur avec les quatre premiers articles ferrugineux ainsi que les
tarses.
J'ai 3 individus des 2 sexes de cette espèce découverte par M. Sallé au
Mexique.
C. aurata. — Chevrolat. Coléopt. du Mex. 2° Cent. 1835, n° 162. —
Catascopus auratus. Mannerheim. Bull. de la soc. des Natur. de Moscou.
1837. II. p. 47.
Long. 7 192 — 8 192 m.
Cette jolie espèce se rapproche le plus de la variegata, mais elle n’a point
de taches sur les élytres. Téte plus grande et plus large que dans cette
espèce, yeux plus proéminents; d’ailleurs semblable ; corselet un peu plus
arrondi sur la partie antérieure des côtés, même légèrement anguleux au
premier tiers, plus rétréei postérieurement, assez sinué en arrière ; angles
postérieurs tout à fait droits, base coupée très-carrément comme dans la
variegata ; le dessus présente tout à fait les mêmes ondulations. Étytres
parfaitement de la même forme, avec une dépression transversale sur le
disque, s'étendant jusqu'au milieu de la largeur du 5° intervalle et légè-
rement interrompue sur la suture; les stries sont très-fines, et finement
mais distinctement ponctuées, les intervalles parfaitement plans et lisses ;
le 2° point sur le 3° marqué également.
Le dessus du corps est d’un vert métallique clair brillant qui s'étend
même sur les rebords latéraux du corselet et qui devient cuivreux vers les
côtés et l'extrémité des élytres; les antennes sont rousses avec des taches
brunes sur les trois premiers articles ; le dessous du corps et le reste de ses
parties d’un brun foncé presque noir, avec le bout du dernier article des
palpes jaunâtre.
Je possède aussi trois individus de cette espèce que M. Sallé a trouvée
au Mexique.
170 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
C. elongata. — Putzeys. Mém. de la Soc. des science. de Liége 1846,
II, p. 395.
Long. 11-12 m. Les deux sexes.
Cette espèce, la plus grande du genre, a une forme allongée qui la rap-
proche des Pericallus. Téte carrée, aussi longue que large jusqu'à la
suture de l'épistème, un peu convexe, déprimée de chaque côté près des
yeux et entre les antennes où elle est fortement ridée longitudinalement,
milieu du front et épistôme finement ruguleux, vertex à peu près lisse;
yeux grands, saillants, pas tout à fait hémisphériques et moins proéminents
que dans les Pericallus. Corselet guère plus large que la tête avec les
yeux, d'un tiers seulement plus long que large et un peu rétréci en arrière,
subcordiforme, un peu échancré en arc de cercle à son bord antérieur, avec
les angles un peu avancés, bien arrondis, arrondis sur les côtés depuis les
angles jusque vers le milieu, nullement anguleux, longuement et assez
fortement sinué en arrière, coupé très-carrément à la base avec les angles
postérieurs tres-droits, aigus au sommet, assez relevés ; le dessus assez dis-
tinctement ridé transversalement sur le disque qui est modérément convexe,
limité devant et derrière par deux impressions transversales, dont l'anté-
rieure moins profonde, est en arc de cercle, assez éloigné du bord vers le
milieu et dont les extrémités atteignent presque les angles antérieurs, tandis
que la postérieure est très-profonde, subanguleuse sur le milieu et se ter-
mine de chaque côté dans une excavation encore plus profonde; la ligne
médiane forme presque un sillon et atteint les deux bords; les rebords
latéraux, passablement larges, sont légèrement rugueux, très-relevés sur-
tout en arrière et portent les deux points pilifères habituels. Z/ytres environ
de moitié plus larges que le corselet, d'un peu plus de moitié plus longues
que larges, de forme assez parallèle, coupées carrément en avant, non
échancrées vers le milieu de la base avec le sommet des angles un peu plus
arrondi que dans la depressa, les côtés fort peu arrondis vers le milieu,
mais davantage vers leurs extrémités, l'extrémité coupée assez obliquement
et assez fortement échancrée, avec l'angle sutural prolongé et arrondi au
sommet, tandis que l'angle externe est très-aigu, mais nullement prolongé
en pointe; le dessus est semi-cylindrique, aplati sur le haut, les stries sont
fines et très-finement ponctuées ; quelques-unes sont un peu profondes vers
l'extrémité ; les intervalles, presque lisses, sont généralement très-plans,
mais un peu relevés sur l'emplacement des taches jaunes ; le 2° point du 3°
manque tout à fait et le 3° est placé au dernier cinquième, le rebord latéral
est très-étroit, excepté vers le milieu où il se dilate légèrement ; le dessous
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 474
du corps est lisse, les antennes sont assez minces et dépassent les épaules
d'environ deux articles, les pattes sont longues et déliées.
En dessus d’un vert un peu cuivreux sur la tête et le corselet, bronzé et
un peu plus terne sur les élytres qui ont deux bandes (fasciæ) d’un jaune
citron; la première se compose de quatre taches peu allongées placées sur
les 4°-7° intervalles, un peu derrière le premier tiers, et de deux autres plu-
cées bien plus près de la base sur les 3° et4°, cette dernière séparée de la 2°
du 4 intervalle par un assez long espace bronzé, et très-courte, celle du 3°
de la longueur des quatre autres; la bande postérieure interrompue sur la
suture et s'étendant de la l'e à la 8 stries, très déchiquetée et disposée
comme dans la variegata,composée de taches plus allongées ; toutes,de même
que celles de la bande antérieure, sont séparées les unes des autres par le
fond obscur des stries ; le reste du corps est noir.
Je l'ai eue de MM. Sallé et Guex comme venant d'Orizaba au Mexique.
8. Thorax lateribus anguste marginatus.
C. Schaumi. — Chaudoir, Berl. Entom. Zeit. 1861, p. 123, not.
— Pericallus bifasciatus, Schaum, Berl. Entom. Zeit. 1860, p. 191,
Tab. II, fig. 4.
Long. 10 m.
Bien que cette espèce ressemble à la première vue à la précédente, elle
en diffère pourtant beaucoup et ressemble bien plus encore à certains Peri-
callus. Elle est plus petite ; la {éfe est plus régulièrement striée près des
yeux, qui sont plus gros et aussi saillants que dans les Pericallus ; le cor-
selet est plus étroit que la tête avec les yeux, de moitié moins long que
large, le bord antérieur est coupé presque droit, les angles antérieurs
n'avancent pas, le sommet est très peu arrondi ; les côtés sont distinctement
anguleux au premier tiers, et nullement arrondis entre l'angle latéral et
l'angle antérieur ; l'angle latéral est obtus, mais non arrondi au sommet, la
partie postérieure des côtés sinuée comme dans l’elongata, les angles pos-
térieurs sont droits, mais leur sommet est comme tronqué un peu oblique-
ment, la base est coupée carrément, un peu sinuée vers les côtés, ce qui
fait paraitre les angles un peu avancés en arrière ; le dessus est plus légè-
remént ridé et plus lisse. les impressions transversales tout aussi enfoncées
que dans l'elongata, ainsi que la ligne médiane et les excavations latérales
de la base; le disque est plus convexe, le rebord latéral est très étroit,
rugueux, et se dilate assez brusquement aux angles postérieurs qui sont
très relevés; les éZytres ont à peu près la mème forme mais elles sont
172 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
un peu moins allongées, les deux angles de l'extrémité sont prolongés en
dents aiguës, l'interne est un peu plus longue mais n’a pas la forme d'une
épine ; les stries sont plus profondes, fortement ponctuées surtout antérieu-
rement, les intervalles lisses et assez convexes, les 3 points sur la 3° sont
placés de même, — Tête et corselet d’un vert plus clair, plus brillant et
moins cuivreux ; élytres moins bronzées, plus vertes, les deux bandes sont
très semblables, mais dans l’antérieure celle du 4° intervalle n’est nullement
interrompue, de sorte que les deux taches qu'on y voit dans l'elongata n’en
forment ici qu'une seule très allongée, et 1l y en a en outre une seconde
sur le 5° intervalle à côté de l'extrémité antérieure de celle du 4° et une
autre sur le 2° intervalle à côté de celle du 3°; la bande postérieure est
conformée de mème, mais les taches sont un peu plus longues et plus adhé-
rentes les unes aux autres; tout le reste est coloré comme chez l'elongata
avec un léger reflet verdätre sur le dessous du corps et les cuisses.
J’en ai acheté un inaividu chez M. $. Stevens comme venant de Costa-
Rica (Amérique centrale).
C. Batesi. Chaudoir.
Long. 7 192 — 9 172 m.
La ressemblance avec le Schaumi est parfaite; la le et le corselel
n'offrent presque point de différence, si ce n'est que le sommet des angles
postérieurs n’est point tronqué mais aigu ; la forme des élytres serait exac-
tement la mème si les deux angles de l'extrémité n'étaient tous deux plus
aigus, l'interne prolongé en épine; le dessus est strié et ponctué de mème.
La coloration est presque identique, cependant les élytres sont d’un bronzé-
cuivreux ; les deux bandes sont presque pareilles ; il n'y a de différence
que dans l'absence de la 1"° des deux taches qu'on voit dans la bande anté-
rieure du Schaumi sur le 5° intervalle.
M. Bates m'en a cédé deux individus trouvés par lui dans le bas-
Amazone.
B. Labrum antice minime emarginatum.
C. rufescens. — Buquet, Ann. de la Société Entom. de France, 1835,
p. 617. — Coptodera luteopicta, Chaudoir, Bull. de la Société des Natur.
de Mosc. 1850. II, p. 363.
Long. 10 172 m.
Elle ne se rapproche véritablement d'aucune des autres espèces, cepen-
dant elle a un peu la forme des premières de la section précédente, mais la
coloration en est tout autre. La {é/e à à peu près la forme et les dimensions
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 173
de celle de l'emarginata, l'épistôme est moins transversal, le dessus est plus
lisse, et il y a de plus une impression arrondie de chaque côté du front à
côté du premier point pilifère; le labre est en carré un peu moins long que
large, un peu arrondi sur les côtés et aux angles antérieurs, avec le bord
antérieur coupé très carrément ; le corselet est un peu plus large que la
tète, de moitié plus large que long, pas plus étroit à sa base qu'à son extré-
mité, mais comme il est un peu arrondi sur la partie antérieure des cotés et
assez sinué postérieurement, il semble un peu cordiforme ; le bord antérieur
est faiblement échancré, et les angles ne sont pas avancés et sont assez
arrondis à leur sommet, la base est légèrement arrondie et remonte un peu
vers les angles postérieurs qui sont droits, assez aigus au sommet, un peu
saillants latéralement et relevés ; le dessus est finement ridé en travers; le
disque, modérément convexe, est limité devant et derrière par deux impres-
sions dont l'antérieure est un peu moins profonde que l’autre, celle-ci
aboutit à deux excavations latérales arrondies; la ligne médiane à peine
marquée; le rebord latéral, assez étroit, un peu relevé, presque lisse, avec
les deux points piliferes habituels ; les é7yfres presque du double plus larges
que le corselet, en forme de rectangle de moitié plus long que large, le
milieu de la base légèrement échancré, les angles huméraux quoique droits,
bien arrondis au sommet; les côtés presque parallèles, très légèrement
sinués vers le premier tiers, très faiblement arrondis en arrière ; l'extré-
mité tronquée assez obliquement, fort peu échancrée avec les deux angles
très arrondis ; le dessus très légerement convexe avec le disque aplani, les
stries fines et très légèrement ponctuées, les intervalles peu convexes et
couverts de très petits points peu serrés ; le septième un peu plus étroit et
plus relevé vers la base que les autres ; sur le 3° les quatre points ordinaires,
la série submarginale continue, mais espacée vers le milieu. Antennes légè.
rement élargies vers l'extrémité, dépassant peu les épaules. Pattes assez
longues, crochets des tarses longs, légèrement dentelés seulement sur leur
première moitié.
D'un jaune un peu ferrugineux, avec le milieu du disque, à l'exception
de la ligne médiane, légèrement ombré de brun; élytres d’un brun clair,
avec deux bandes (fasciæ) d'un jaune plus clair que le devant du corps, la
premiere antérieure en demi-lune fort large dont l'extrémité extérieure
remonte un peu en pointe vers les épaules sur le 7° et la partie interne du
8° intervalle, et l'extrémité intérieure plus large remonte bien plus vers la
base sur les 3 et 4° intervalles, il y a une tache peu allongée sur le 2; le
bord postérieur est fortement dentelé sur les 4° et 6° intervalles ; la bande
postérieure est à peu près conformée comme dans la fesselata ; les taches
qui composent les deux bandes n'étant pas séparées par le fond des stries
ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XII. 22
174 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
qui n'est pas teint en brun, sont tout à fait cohérentes et semblent plus
larges, le rebord latéral qui est très étroit sur toute sa longueur, est teint
en jaune ; l'abdomen est d'un jaune plus clair que le reste du corps qui est
légèrement rembruni vers les côtés du sternum, les cuisses sont claires
comme l'abdomen, les genoux un peu bruns, les antennes, les palpes, les
parties de la bouche, le labre, et le reste des pattes roux.
M. Buquet dont l'individu typique m'a été obligeamment prèté par
‘ M. Thomson, a décrit cette espèce comme venant de Cayenne; celui que je
possède m'a été donné par feu Schaum qui l’avait reçu de Novofriburgo au
Brésil (province de Rio-Janeiro).
$ Il. Aentum rotundato-emarginatum.
A. Tarsi intermedii maris subtus haud lamellato-papillosi.
a. Labrum profundius emarginatum.
C. tetrastigma. Chaudoir.
Long. 5 1/2-6 1/2 m.
Par les taches des élytres elle ressemble à l'ocellata, mais son corselet
etla forme de ses élytres sont très différents. La forme de la féfe est comme
dans cette espèce, la surface est très subtilement chagrinée, parsemée de
très petits points, avec deux impressions peu profondes de chaque côté du
front. Le corselet a la mème forme à peu ‘près que celui de l'interrupta,
c'est-à-dire qu'il est assez large à son extrémité antérieure, un peu rétréci
postérieurement, très-arrondi à la partie antérieure, visiblement sinué à la
partie postérieure des côtés qui se redressent près de la base et forment
avec elle un angle très droit à sommet assez aigu, le dessus est très fine-
ment chagriné avec les mèmes ondulations que dans l'interrupta. Les
élytres ont la forme arrondie et les proportions de l'impicta ; la base est
pareillement échancrée et les épaules également un peu avancées et faible-
ment arrondies au sommet, les 5 ou 6 stries internes sont peu profondes,
très-subtilement pointillées dans leur fond, les intervalles sont lisses, assez
plans à l'exception des 7° et & qui lesont moins ; sur le 3° ox ne remarque
que le 1® et le 4° des4 points enfoncés qu'on y voit dans les autres espèces ;
le rebord latéral est assez élargi vers le milieu et surtout au premier tiers.
Tout le dessus, y compris l'épistôme et le milieu du labre, est d'un brun
luisant assez foncé, les bords latéraux du corselet et des élytres sont assez
étroitement rougeûtres. Les quatre taches des élytres sont d’une couleur
orange, arrondies, un peu plus grandes que celles de l'ocellata, les deux
premières, moins rapprochées de la base, occupent 4 intervalles, de la 2° à
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 175
la 6° strie, les deux autres, un tant soit peu plus grandes, à peu près rondes
aussi, occupent les mêmes intervalles et s'étendent un peu sur le 2*; le
dessous du corps est d’un brun un peu moins foncé que le dessus, surtout
vers le milieu; antennes, palpes, bouche, bords du labre et pattes d'un
jaune ferrugineux, cuisses d’une nuance plus pâle.
J'en ai sous les yeux 4 individus des deux sexes trouvés par M. Wallace
à Sarrawak (Bornéo); cette espèce a un peu le facies de certaines Doli-
choctis, mais la languette est bien comme dans les Coptodera.
C. oxyptera. Chaudoir.
Long. 6 {72 m.
Je n'ai trouvé d’autres différences dans la forme de la tête et du corselet
qu'une largeur un peu plus considérable ; les côtés de ce dernier sont moins
sinués, la base tronquée plus carrément ; on retrouve sur la surface de l'une
et de l’autre les mêmes ondulations. Les d/ytres ne diffèrent que par l'angle
sutural de l'extrémité prolongé en une petite dent très pointue, ne formant
pas épine ; le dessus est striéet ponctué exactement de même. Il n'y a aucune
tache sur les élytres qui présentent une légère teinte irisée ; la coloration
est d’ailleurs la même que dans la fetrastigma.
M. Wallace a pris cette espèce à Célèbes. Je ne connais que la femelle.
b. Labrum parum aut modice emarginatum.
* Elytra apice acute quadridentata.
C. emarginata. — Dejean, Spec. gén. des Coléopt., T. I, p. 276.
Lebia Ͼnea Buquet, Ann. de la Soc. entom. de Franc. 1845, p. 673.
Long. 9 172 m.
Elle est un peu plus allongée que les suivantes. Téfe assez petite, carrée,
très finement chagrinée et parsemée de très petits points ; légèrement ridée
près des yeux et sur la partie antérieure du front, avec deux impressions
peu profondes entre les antennes paraissant converger en arrière, et un
point imprimé près du bord interne des yeux qui sont gros et assez sail-
lants. Corselet de moitié plus large que la tête, assez court, transversal,
aussi large devant que derrière, légèrement échancré en arc de cercle à son
bord antérieur avec des angles peu avancés et très arrondis; les côtés assez
fortement et régulièrement arrondis, les angles postérieurs obtus et formant
quelquefois une petite saillie émoussée, le milieu de la base un peu arrondi,
les côtés très-légèrement sinués et coupés fort peu obliquement vers les
angles ; le dessus finement et irrégulièrement ridé en travers, légèrement
176 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
rugueux sur les côtés ; le disque peu convexe, borné devant et derrière par
des impressions transversales peu profondes, surtout l'antérieure ; de
chaque côté de la base on remarque une fossette arrondie, plus profonde que
l'impression basale, les bords latéraux sont assez relevés et largement dépri-
més, surtout près des angles postérieurs qui sont peu relevés. Élytres de
moitié plus larges que le corselet, de moitié plus longues que larges, en
forme de carré allongé, tronqué assez carrément à sa base avec les épaules
arrondies au sommet, les côtés fort peu arrondis, presque parallèles jus-
qu'aux deux tiers, l'extrémité tronquée assez obliquement et assez échan-
crée, avec l’angle externe prolongé en dent aiguë, ainsi que l'angle sutural
qui projette une petite épine fort courte à côté de laquelle le bord posté-
rieur présente une petite sinuosité ; le dessus peu convexe, ne descendant
presque pas vers l'extrémité, très-finement strié; les stries, peu profondes,
sont très-légèrement pointillées; les intervalles, très-plans, sont visible-
ment chagrinés; il y a quatre points bien marqués sur le 3°, le premier fort
rapproché de la base, le 2° avant le milieu, le 3° au-delà des trois quarts,
le 4° tout à fait au bout ; la série submarginale est continue. Les antennes
sont assez grèles et assez allongées, elles dépassent les épaules de leurs deux
premiers articles.
Le dessus est d’un vert olivâtre, quelquefois bronzé, plus terne surles
élytres des femelles que sur celles des mâles, avec les bords latéraux relevés
du corselet et tout le rebord basal et latéral des élytres jaunâtres; chape-
ron, labre, bouche, palpes, antennes, dessous du corps et pattes jaune-sale ;
les palpes et les 2°, 3° et 4° articles des antennes tachetés de brun, côtés du
sternum foncés; pattes d’un jaune assez clair avec les genoux rembrunis.
J'en possède quelques individus dont l'un est le type de Dejean, tous
venant des environs de Rio-Janeiro au Brésil; M. Buquet l’a décrit sous le
nom de Lebia œænea, comme venant de la Guyane française; j'ai examiné
l'individu type qui appartient à M. Thomson; je ne sais seulement s’il n’y
a pas eu erreur dans l'indication de l’habitat.
C. acutipennis. — Buquet (Lebia). Ann. de la Société entom, de
France., 1834, p. 674.
Long. 10 172 m.
Voisine de la précédente, avec l'extrémité des élytres conformée de
mème, mais autrement colorée, avec des élytres plus larges et fortement
sillonnées. 7'éte un peu plus large, dépression transversale du vertex à la
hauteur du bord postérieur des yeux plus sensible, impressions latérales
de l'avant-front plus rugueuses. Corselet moins court, mais toujours trans-
versal, avec les côtés très-obtusément subanguleux au milieu et le sommet
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES 477
des angles postérieurs un peu ressortant et aigu ; le disque plus convexe,
plus lisse, quoique traversé par quelques petites rides; côtés relevés plus
rugueux. Æ7ytres plus larges et proportionnellement moins allongées, un
peu moins parallèles sur les côtés; conformées de même à l'extrémité; le
dessus plus convexe, profondément strié; les stries distinctement crénelées
au fond, les intervalles convexes, très-lisses ; le 3° marqué de mème de
quatre assez gros points ; la série submarginale un peu interrompue vers le
premier tiers, le rebord latéral un peu plus large.
Le dessus d’un vert-cuivreux assez obscur et très-luisant; une étroite
bordure latérale au corselet et aux élytres un peu rousse ; le dessous d’un
brun un peu métallique; bord antérieur de l’épistome, bouche, mandibules,
palpes et antennes d’un roux plusou moins obscur ; pattes presque brunes;
labre d'un jaune sale.
L’individu que je rapporte à l'espèce de M. Buquet, décrite comme ori-
ginaire de la Guyane française, vient d'Ega sur l’Amazone et a été rapporté
par M. Bates.
** Elytra apice haud dentata.
$ Elytra unicoloria.
C. æneocuprea. Chaudoir.
Long. 8-8 172 m.
Elle est tout à fait colorée comme la précédente, mais elle est sensible-
ment plus petite et les angles postérieurs des élytres ne sont pas aigus. Téle
et corselet plus étroits, les 4 impressions frontales et le point imprimé sur
le milieu bien marqués; le corselet moins transversal que dans l'acutipen-
nis, moins arrondi et nullement subanguleux sur les côtés, avec les angles
postérieurs précédés d’une légère sinuosité, un peu saillants, presque droits,
non arrondis au sommet; le disque plus convexe, encore plus lisse, l'im-
pression transversale antérieure moins marquée, le rebord latéral bien
moins large, nullement rugueux. Les é/ytres sont aussi larges que dans
l'acutipennis, mais elles sont encore un peu plus courtes, un peu rétrécies
vers la base et plus arrondies sur les côtés ; l'angle postérieur externe est un
peu obtus, mais le sommet n’en est pas arrondi, l'angle sutural l’est au con-
traire passablement; le dessus est strié de la mème manière, le fond des
stries est aussi finement crénelé, les intervalles lisses et un peu moins con-
vexes, le 3° point du 3° intervalle est placé très-près du milieu, le rebord
marginal est plus étroit ; les antennes sont de la mème longueur, mais plus
minces. Le dessus est tout à fait coloré comme dans l’acutipennis ; on peut
178 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
en dire à peu près autant de tout le reste du corps, trochanters jaunätres,
farses roux.
M. Bates m'en a donné trois individus trouvés à Ega sur l’'Amazone.
C. picea. — Dejean, Spec. gén. des Coléopt. IT, p. 458. — Copto-
dera velox, Gory, Ann. de la Société Entom. de France, 1833, p. 195. —
Lebia rufula, Buquet, ibid. 1834, p. 680.
Long. 5 3,4 m.
Plus étroite que les précédentes, bien plus petite, d'un brun noirûtre et
avec des élytres fortement striées, presque parallèles. Jéfe à peu près comme
dans la chalcoptera, plus lisse sur les côtés, impressions frontales assez
marquées. Corselet différant à peine de celui de la chalcoptera par sa forme
et les ondulations de la surface; impression transversale antérieure bien
marquée, rebords latéraux plus étroits. Z/ytres plus étroites, ce qui les
fait paraitre plus allongées, assez longuement parallèles sur les côtés
qui ne sont arrondis que vers les épaules et au delà des deux tiers;
le nulieu de la base assez fortement échancré, l'extrémité tronquée peu
obliquement et fort peu échancrée, avec l'angle externe très arrondi, et
l'angle sutural arrondi au sommet; le dessus descend assez fortement vers
les bords latéraux et légèrement vers l'extrémité, les stries sont très pro-
fondes et lisses, les intervalles très convexes, très finement chagrinés, les
quatre points du 3° sont bien marqués et placés de mème, la série submar-
ginale légèrement interrompue au milieu ; le rebord latéral assez étroit. Les
antennes courtes mais assez grèles.
Le dessus est presque noir, peu luisant, les bords du corselet et le rebord
latéral des élytres très obscurement rougetres ; le dessous brun-clair, un
peu plus foncé sur les côtés; antennes, palpes, labre, mandibules, bouche
et pattes d'un brun de poix, avec la base des premières, l'extrémité des palpes
et les cuisses un peu plus claires.
Elle parait répandue dans la plus grande partie de l'Amérique méridio-
nale, j'en possède des individus de diverses parties du Brésil, du cours supé-
rieur de l’'Amazone et de Cayenne. Ceux-ci ont été décrits à deux reprises
sous d’autres noms par Gory et Buquet, comme j'ai pu m'en convaincre par
la comparaison de leurs types.
C. unicolor. — Chevrolat, Coléopt. du Mexiq. 1834, fasc. 2°, n° 40.
— C.obscura, Castelnau, Étud. Entom. p:'51:
Long. 5 374 m.
De la taille de la picea et colorée de mème, mais un peu plus large dans
les élytres ; les impressions du front sont indistinctes, mais de chaque côté
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 479
du front en avant on voit des rides longitudinales un peu irrégulières; le
corselet est un peu moins convexe et les angles postérieurs sont un peu plus
aigus au sommet ; les d/ytres sont moins étroites ; moins parallèles, un peu
élargies en arrière, plus planes et moins profondément striées; les stries
sont finement ponctuées, les intervalles plans, plus distinctement chagrinés,
ponctués d'ailleurs de même, la base est un peu moins échancrée ; le dessus
du corps est plus terne, le dessous est plus obscur, ainsi que les autres par-
ties du corps.
M. Sallé m'en a envoyé deux individus qu'il a pris au Mexique.
C. ærata. — Dejean, Spec. gén. des Coléopt. I, p. 277. — Copt.
viridipennis, Gory, Ann. de la Soc. Entom. de Franc. 1833, p. 194; —
Leconte, Ann. Lyc. New-York. IV, p. 196.
Long. 6 — 6 172 m.
Voisine de l’unicolor, mais colorée en vert-métallique et sensiblement
plus large. Téle plus large, ridée près des yeux et des antennes comme
dans l’unicolor ; corselet également plus transversal, nullement cordiforme
ni sinué sur la partie postérieure des côtés, avec les angles postérieurs bien
plus obtus, quoique non arrondis le dessus plus convexe, l'impression
transversale antérieure effacée, les rides transversales un peu plusdistinctes;
élytres plus larges, un peu moins rétrécies vers la base, légèrement arron-
dies sur les côtés, d’ailleurs à peu près semblables ; les quatre stries inté-
rieures extrêmement fines, à peine imprimées, et séparées par des intervalles
parfaitement plans, les autres le sont un peu moins, et les stries sont un
peu plus marquées; toutes très finement pointillées ; le second point du
3° intervalle manque dans tous mes individus, le prolongement de la
7° strie le long du bord postérieur est assez imprimé. Antennes comme dans
la picea et l'unicolor.
D'un vert métallique plus ou moins bleuâtre, quelquefois d’un vert-
cuivreux brillant sur les côtés des élytres dont le rebord latéral est brun,
ainsi que le dessous du corps et les cuisses ; les antennes sont d'un roux-
obscur avec les premiers articles plus clairs, les palpes sont variés de brun,
la base et l'extrémité des cuisses, les trochanters, les tibias et les tarses roux.
Elle habite les États méridionaux de l'Union américaine.
Un individu plus petit (5 m.) des mèmes contrées et qui m’a été envoyé
par feu Guex, diffère du type par des antennes plus courtes, à articles plus
grenus, par un corselet plus étroit, des élytres plus raccourcies, dont toutes
les stries sont très fines et tous les intervalles très plans, ainsi que par la
couleur rouge uniforme des antennes, des palpes et des pattes; l'individu
ne m’a pas semblé immature. Si l'étude d'autres individus identiques, y fai-
sait reconnaitre une espèce distincte, je proposerais de l'appeler ruficornis.
180 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
$$ Elytra picta.
C. tripartita. Chaudoir.
Long. 6 m.
Elle ressemble beaucoup à la première vue à l'amazonica qui appartient à
une autre division, mais on découvre bientôt des différences essentielles.
Les antennes sont un peu plus fortes, ce qui tient à ce que les articles sont
un peu plus larges; les angles postérieurs du corselet sont plus obtus et
plus arrondis, ainsi que les côtés de la base qui remontent un peu plus
obliquement en décrivant une courbe; la partie antérieure des côtés des
élytres est moins arrondie, le rebord latéral ne s'y élargit pas, la dépression
latérale n’est pas sensible, et les élytres s'élargissent visiblement et insen-
siblement depuis la base jusqu'aux deux-tiers ; le fond des stries est un peu
plus indistinctement ponctué ; les intervalles sont un peu moins plans.
On remarque sur le corselet deux petites taches bronzées sur le milieu de
chaque mamelon; la bande antérieure des élytres s'étend jusqu'au bord
latéral ; les taches en descendent bien moins vers le milieu, celle du 4° inter-
valle au lieu de dépasser ses voisines en arrière, est au contraire constam-
ment plus courte; la bande postérieure ne diffère guère. Le dessous du
corps est d'un jaune plus ou moins clair, rembruni seulement sur les côtés
des deux sections postérieures du sternum, tout le reste est d'un jaune
ferrugineux pâle.
J'en ai eu de M. Bates quatre individus des deux sexes provenant des
mêmes localités; chez le mâle les tarses intermédiaires ne sont pas garnis
de squamules en dessous, comme dans le mäle de l'amazonica.
C. bifasciata. — Putzeys, Mém. de la Soc. des science. de Liége. IT,
p. 394.
Long. 6 m.
Elle est de la grandeur de la précédente, et a les antennes légèrement
épaissies comme elle, mais le dessin des élytres est autre. Il n’y a pas de
différence appréciable dans la forme de la tête et du corselet ; l'impression
transversale antérieure de celui-ci est plus marquée, mais la ligne médiane
l'est bien moins; les élytres sont un peu plus longues, le rétrécissement vers
la base est un peu plus marqué, et leur partie la plus large est un peu plus
en arrière ; le dessus est strié et ponctué de même, les quatre points du
3° intervalle sont plus distincts, les intervalles plus plans. Tête et corselet
d'un vert bronzé jaunâtre, avec tout le tour de l’un et de l'autre d’un jaune
sale ; les deux bandes diffèrent peu, mais l'antérieure ne touche pas à la
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 4181
bordure ; les deux taches extérieures de la 2° bande sont plus courtes et
avancent moins vers le milieu; on ne distingue pas comme dans la fripartita
les séries d'alveoles au fond des stries. Les autres parties de l'insecte sont
colorées de même.
Je ne possède que le type de la collection Lacordaire décrit par M. Put-
zeys, et qui ma été donné par M. de Bonvouloir, acquéreur de cette
collection. Il vient du Brésil.
C. Sahlbergi. Chaudoir.
Long. 6 174 m.
Il se distingue facilement du précédent par la petitesse de la bande anté-
rieure des élytres et par la ténuité des stries. Le corselet et les élytres sont
un peu plus larges, mais d’ailleurs semblables; celles-ci sont plus planes,
les stries sont distinctement ponctuées mais très fines et fort peu enfoncées,
la 6° l'est un peu plus vers la base et aux deux tiers, la 8° est à peine visible;
les intervalles sont très plans, finement chagrinés, les 4 points du 3° bien
distincts; la tête et le corselet sont colorés comme dans la bifasciata ; de la
première bande des élytres il ne reste que 3 petites taches placées l'une
contre l’autre à peu près au premier quart sur les 5°, 6° et 7° intervalles ;
la seconde bande est composée d'autant de taches que dans la bifasciata,
muis toutes sont plus courtes, elles se rapprochent plus de l'extrémité et
beaucoup moins du milieu ; le reste de l’élytre est d’un vert métallique plus
brillant, avec le rebord latéral et le bord postérieur jaunâtres ; le reste de
l'insecte est coloré comme dans la bifasciata, le côté extérieur des tibias et
les tarses sont bruns.
M. Sahlberg fils m'en a envoyé un individu femelle comme venant de
Petropolis au Brésil (province de Rio-Janeiro).
C. discicollis. Chaudoir.
Long. 6. m.
De mème taille à peu près que les précédentes, mais un peu peu étroite;
les élytres ont la même forme rétrécie antérieurement et assez droite sur
les côtés que dans la bifasciata, le corselet est plus rétréci vers la base que
dans la Sahlbergi et obtusément anguleux un peu avant le milieu, les
angles postérieurs sont précédés d’une petite sinuosité et forment une petite
dent un peu émoussée ; l'impression transversale antérieure est effacée, mais
la ligne médiane est assez marquée; les stries des élytres ne sont ni aussi
profondes que dans la bifasciata, ni aussi fines que dans la Sahlbergi, mais
tout aussi ponctuées; la 8° est très légèrement imprimée; la tache vert-
bronzé du front est assez grande et bien distincte, celle du disque du cor-
ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XIIe 25
182 MÉMOIRE SUR LES COPTOBÉRIDES.
selet, presque coupée en deux par la ligne médiane, est plus petite, mieux
limitée et la bordure jaune des côtés est bien plus large; la bande posté-
rieure des élytres est tout à fait comme dans la Sahlbergi, mais l'antérieure
s'étend de la 2° à la 8° stries, son bord postérieur est fort peu dentelé, et
son bord antérieur très profondément échancré sur les 5° et 6° intervalles.
Feu A. Deyrolle m'en a cédé un exemplaire, le seul qui se trouvât dans
sa collection, comme venant de Bolivie.
C. festiva. — Dejean, Spec. gén. des Coléopt. I, p, 274.
Long. 7 m.
Un peu plus grande que les deux précédentes, auxquelles elle ressemble
assez. Tête et corselet un peu plus larges, antennes également un peu
épaissies, côtés de ce dernier régulièrement arrondis, sans vestige d'angle
vers le milieu, angles postérieurs encore plus obtus; le dessus comme dans
la Sahlbergi. Élytres un peu plus allongées et de forme plus carrée; à
peine rétrécies vers la base, striées et ponctuées à peu prés comme dans la
discicollis, ponctuation des stries plus indistincte. Tête et corselet d’un jaune
sale, un peu bronzé sur le milieu ; élytres d’un vert-olivètre comme dans
les précédentes avec le rebord latéral d'un jaune plus clair, ainsi que les
bandes; dans la bande postérieure les taches des 4°, 5° et 6° intervalles sont
plus avancées vers le milieu que les deux autres, l’antérieure sur le 8° inter-
valle, est très courte et, ainsi que celle du 7°, elles sont plus en arrière que
les trois du milieu ; la bande antérieure est de cinq taches, dont une seule,
celle du 4‘ intervalle, est plus longue que les autres, celles du 3°, du 5° et
du 7° sont très courtes; le bord antérieur de la bande est profondément
échancré sur les 5° et 6° intervalles, le bord postérieur est bidenté, et le
côté externe est coupé obliquement sur le 7° intervalle dans les deux indi-
vidus que je possède. Le dessous du corps est d’un jaune peu foncé rem-
bruni vers les côtés, les antennes, les palpes, le chaperon, le labre et la plus
grande partie des maudibules sont roux, le premier article des antennes un
peu rembrunti ; les cuisses et les trochanters sont d'un jaune pâle, les tibias
et les tarses roux, avec les genoux et le côté externe des tibias bruns.
Cette espèce habite Cuba ; je ne possède que les deux individus de la
collection Dejean.
C. rotundipennis. Chaudoir.
Long. 4 — 5 172 m.
Elle ressemble le plus à la Sahlbergi par la ténuité des stries des élytres
et par le brillant de la surface ; mais la {fe est large comme chez la festiva,
les 4 fossettes du front sont assez imprimées et ne sont pas plus chagri-
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 185
nées que le reste, la fossette du milieu est visible mais très petite ; le corselet
est très court et très transversal ; sa largeur est plus ou moins grande, mais
il est toujours plus large que la tète et quelquefois il l’est de moitié, il est
sensiblement plus étroit devant que derrière et ne se rétrécit pas derrière le
milieu, qui n'est pas sinué, les côtés forment avec la base un angle droit
nullement arrondi au sommet, leur partie extérieure est assez fortement
arrondie ainsi que les angles antérieurs qui ne sont pas avancés, de sorte
que le bord antérieur n’est presque pas échancré ; la base est coupée à peu
près carrément jusqu'aux angles ; le disque est peu convexe et très peu ridé;
il est faiblement coupé en deux par la ligne médiane, l'impression transver-
sale postérieure est profonde comme dans toutes les précédentes, mais l'anté-
rieure est à peine marquée; les bords latéraux sont largement déprimés
(explanati) et relevés surtout vers les angles postérieurs qui sont peu relevés;
les é/ytres sont au moins de moitié plus larges que le corselet, et pas beau-
coup plus longues que larges, la base est un peu échancrée, ce qui fait
avancer légèrement le sommet des épaules qui est pourtant arrondi; les
côtés sont assez arrondis surtout vers le milieu où les élytres atteignent
leur plus grande largeur, la base n'est guère plus rétrécie que la partie
postérieure ; l'extrémité est conforme comme dans les précédentes ; le dessus
est plus convexe que dans les autres, les stries sont fines, peu imprimées,
très distinctement pointillées, les intervalles plans, très subtilement cha-
grinés, et parsemés de quelques points infiniment petits; les 4 points du
3° intervalle sont très gros et profonds, la série submarginale continue; au
premier tiers, les côtés offrent une légère dépression qui cause un faible
élargissement du bord latéral. Les antennes ont la forme courte et épaissie
des » espèces précédentes.
D'un jaune ferrugineux clair, avec une bande (vitta) sur le milieu de la
tête qui va de la base à la suture du chaperon, et une bande semblable sur
chaque côté du disque du corselet, qui va depuis l'impression transversale
de la base presque jusqu’au bord antérieur, ces bandes sont d'un vert bronzé
plus ou moins clair, les élytres sont d’un beau vert brillant et entièrement
entourées d'une bordure jaune très étroite, avec deux bandes (fasciæ) très
en zigzag et dentelées sur les deux bords, dont la postérieure va d’un bord
à l’autre, et l’antérieure n’est interrompue que par l'intervalle sutural; ces
bandes offrent peu de largeur, étant composées de taches généralement peu
longues, à l'exception de celle du 4° intervalle à la bande antérieure.
J'en possède deux individus trouvés par M. Bates à Ega sur l'Amazone.
184 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
G. australis. Chaudoir.
Long. 6 112. m.
Elle se rapproche par la forme de l'equestris, mais l'absence de rugosité
sur la tête et le corselet, la forme et les dimensions de celui-ci et les élytres
planes et plus faiblement striées l'en distinguent suffisamment. La forme de
la tête est à peu près la même, elle est très finement chagrinée, très légère-
ment ridée près des yeux avec 4 impressions sur les côtés du front et la
suture de l’épistème assez enfoncée. Le corselet est à peine plus large que
la tête avec les yeux, à peu près aussi transversal que dans l'equestris, un
peu rétréci vers la base, obtusément subanguleux à la partie antérieure des
côtés qui sont très légèrement sinués en arrière; la base est un peu arrondie
surtout près des angles postérieurs qui sont un peu obtus, et dont le som-
met est un peu arrondi et relevé, l'impression transversale antérieure est
assez indistincte; le dessus est très faiblement ridé en travers, le rebord
latéral est moins large et n’est point rugueux. Les é/ytres ont à peu près
la même forme subparallèle, mais elles sont un peu plus étroites, le milieu
de la base est plus échancré, les côtés sont encore moins arrondis; le des-
sous est plus plan, les stries sont bien moins profondes et distinctement
ponctuées; les intervalles plus plans, excessivement finement chagrinés
avec les quatre points du 3° placés de même et bien marqués, la série du 8°
ne diffère point. Tête d'un brun peu foncé, corselet roux, légèrement éclairci
vers les bords latéraux, élytres d’un brun assez luisant , avec le rebord
latéral rongeître, une petite bande indistincte placée au premier tiers sur
les 3° et 4° intervalles, et une bande (fascia) semblable à celle de la discogut-
tata, plus deux petites taches placées aux deux tiers sur les 6° et 8° inter-
valles, on n’en voit point sur le 7° dans mon individu. Tout le reste du
corps d'un jaune ferrugineux peu foncé, comme les taches.
Je crois qu'il est originaire d'Australie, mais je ne saurais dire de quelle
partie. Je ne possede qu'un mâle.
(Unguiculi longius tridentati). ©.
C. chalcoptera. Chaudoir.
Long. 7 m.
Elle diffère de l'œneocuprea par sa taille moindre et ses couleurs. Tête
un peu plus courte, avec les mêmes impressions sur le front. Antennes
(1) Dans la chalcoptera et les quatre espèces suivantes, les crochets des tarses sont armés de trois
dents bien plus longues que dans les autres espèces de ce genre; les antennes sont un peu plus courtes,
plus fortes et amincies à la base.
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 185
plus courtes et plus fortes. Corselet à peu près dans les mêmes proportions ;
la base coupée un pen plus obliquement vers les angles qui sont plus obtus,
quoique non arrondis au sommet, et qui ne sont précédés sur les côtés
d'aucune sinuosité ; le dessus lisse présente la même convexité et les mêmes
ondulations, seulement l'impression transversale antérieure west pas sen-
sible, Zlytres pareilles pour la forme et les proportions, avec l'angle posté-
rieur externe plus marqué, à peine arrondi, et le bord postérieur plus
échancré près de cet angle ; le dessus plus plan, moins profondément strié ;
le fond des stries moins distinctement crénelé, les intervalles moins con-
vexes, ceux voisins de la suture assez plans, les 4 points du 3° placés de
même et bien marqués, la série submarginale espacée.vers le milieu.
D'un jaune testacé, avec une ombre brune de chaque côté du disque du
corselet; élytres d'un bronzé métallique clair, avec le rebord latéral jau-
nâtre.
J'en ai trois individus des deux sexes, trouvés par M. Bates, à Ega sur
l'Amazone.
C. nitidula. — Lebia nitidula. Buquet, Ann. de la Soc. entom. de
France, 1844, p. 677.
Long. 5 192 m.
Plus petite que la précédente à laquelle elle ressemble beaucoup. Zéfe
un peu transversale, dépourvue des impressions postérieures du front,
mais distinctement chagrinée, parsemée de tout petits points et ridée lon-
gitudinalement sur les côtés. Corselet de la mème forme à peu près, cepen-
dant un peu plus court, légèrement retréci vers la base ; le dessus offre les
mêmes ondulations, le disque est finement chagriné et parsemé de tout
petits points comme la tête. X/ytres à peu près semblables, mais l'extrémité
tronquée moins obliquement, à peine échancrée, l'angle postérieur externe
plus arrondi; les stries moins profondes, mais plus distinctement ponctuées,
les intervalles encore plus plans, finement chagrinés ; les quatre points
du 3° placés de même. — Tête et corselet d’un jaune ferrugineux, quelque-
fois rougeûtre, tant en dessus qu’en dessous ; élytres d’une teinte bronzée
olivâtre plus obscure et plus terne que dans la précédente; dessous du
corps d’un brun foncé avec le milieu plus ou moins jaunâtre; le reste coloré
comme la tête et le corselet.
J'en possède également trois individus trouvés par M. Bates à Ega.
C. triangularis. — Lebia triangularis. Buquet, Ann. de la Soc
entom. de France, 1834, p. 678. — Coptodera lutulenta Erichson,
Wiegm. Arch., 1847, I, p. 69.
186 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
Long. 6 172 — 7 m.
Elle ne diffère presque de la précédente que par sa coloration ; cependant
le corselet est un peu plus large, le sommet des angles postérieurs moins
obtus; les intervalles des élytres sont parsemés de tout petits points plus
distincts. Tête et corselet colorés comme dans la précédente, tant en dessus
qu'en dessous; élytres d'un jaune pâle avec une bordure basale assez
étroite qui se prolonge un peu en pointe sur la suture et descend le long
des côtés sur les 8° et 9° intervalles jusque vers le milieu où elle se dilate
légèrement, puis sur le 9° seulement jusqu’à l'extrémité qui (à l’exceplion
du bord postérieur) offre une ombre brunâtre en forme de bande (fascia)
subapicale assez étroite; aux deux-tiers postérieurs on voit sur la suture
une petite tache en forme d’ancre qui se relie à la pointe scutellaire par le
bord interne de l'intervalle sutural, et forme une petite pointe sur la suture ;
vers l'extrémité, elle semble quelquefois se relier à la dilatation médiane de
la bordure latérale par une ligne très oblique en zigzag à peine visible;
bordure et tache d’un bronzé olivâtre, rebord latéral jaune comme dans les
précédentes; dessous du corps d’un jaune pâle, avec les côtés des deux
parties postérieures du sternum et de l'abdomen rembrunis. Les autres
parties du corps colorées en jaune ferrugineux pâle.
3 individus de mème source et de même provenance. Je les ai comparés
au type de la collection Buquet, venant de la Guyane française, que
M. Thomson m'a prêté avec son obligeance habituelle pour moi.
C. nubiculosa. Chaudoir.
Long 5 4174 — 6 174 m.
Tête et corselet comme dans la précédente, sinon que celui-ci n’est pas
plus large que la tête, et est par conséquent plus étroit; élytres plus
courtes, un peu plus élargies en arrière, plus arrondies sur le milieu et la
partie postérieure des côtés, ainsi qu’à l'angle postérieur externe; les stries
sont plus profondes et teintes en brun dans le fond et tout aussi ponctuées;
les intervalles un peu plus convexes, lisses. Coloré à peu près de mème,
tant en dessus qu'en dessous, à l'exception des élytres qui présentent une
bordure bronzée plus large tant à la base que sur les côtés; au milieu de la
grande tache d’un jaune sale qui occupe tout le disque, on remarque sur la
suture un peu derrière le milieu, une ombre bronzée circulaire, dont les
bords, comme ceux internes de la bordure latérale, sont très indéterminés
et qui se relie également par la suture à la bordure basale, laquelle n'y
forme pas une pointe comme dans la triangularis ; en dessous, il ya un
peu plus de brun sur les côtés. .
Un seul individu de Paramaribo, envoyé par M. Dohrn; un autre,
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 181
bien plus grand que celui de Guyane, mais dont je ne saurais faire une
espèce distincte, a été trouvé par M. Mocquerys fils à Bahia, et faisait par-
tie de la collection Reiche.
C. flavodisca. Chaudoir.
Long. 6 472 m.
Elle à tout à fait la taille et la forme de la triangularis, dont elle diffère
par les élytres d’un bronzé obscur un peu verdätre avec le rebord latéral
jaunätre comme à l'ordinaire et une grande tache discale d’un jaune un
peu rougeàtre qui s'étend du premier cinquième, où son bord antérieur est
parallèle à la base, jusque non loin de l'extrémité qu'elle n’atteint pas, et
sur le côté d’une manière très nette, jusqu'à la 5° strie qu’elle n’atteint tout
à fait que vers le milieu, sa forme est en ovale tronqué antérieurement; le
fond des stries n'est nullement teint en brun.
Je n’en ai qu'un seul individu trouvé à Ega (Haut-Amazone) par
M. Bates.
B. Tarsi intermedii maris subtus lamellato-papillosis.
a. Tarsi intermedii articulis 3 primis subtus lamellatis.
C. bicincta. — Hope, Transact of the Entom. Soc. of Lond., IV,
1845, p. 15.
Long. 8 m.; larg. 8 394 m.
Assez semblable à la crucifera, un peu plus petite. Té/e moins grande,
plus étroite, plus lisse. Corselet plus rétréci à l'avant et plus élargi à la
base, fortement et uniformément arrondi sur les côtés, angles postérieurs
arrondis au sommet, milieu de la base légèrement arrondi et prolongé; le
dessus plus distinctement ridé, ligne médiane plus marquée au milieu,
l'impression transversale antérieure moins arquée et plus rapprochée au
milieu du bord antérieur, bords latéraux encore plus largement déprimés
et relevés. Zlytres moins larges et régulièrement ovalaires, atteignant leur
plus grande largeur vers le milieu, et ne paraissant pas se rétrécir vers la
base, côtés uniformément mais modérément arrondis ; les angles postérieurs
arrondis au sommet et nullement prolongés en pointe; le dessus strié et
ponctué de même; cependant sans vestige de ponctuation sur les intervalles
externes. Les antennes et les pattes sont plus grèles, sans être plus lon-
gues.
Le dessus est d’une couleur brune moins obscure, surtout sur le corse-
let, dont les bords latéraux sont plus largement teints en rouge ; le rebor
188 MÉMOIRE SUR LES COPTOBÉRIDES.
latéral des élytres est jaunâtre ; la teinte des taches sur les élytres est
d'une nuance plus ferrugineuse, la première est un peu plus petite, plutot
hexagonale que ronde et ne va que de la 2° à la 7€ strie: des cinq taches
qui la forment celle du 5° intervalle est la plus longue et ses deux voisines
de chaque côté successivement plus courtes; la tache postérieure étant
plus étroite, forme plutôt une bande occupant également 7 intervalles; les
trois bandes extérieures sont un peu plus courtes que celles du 3° et 4° inter-
valles, toutes placées à la mème hauteur, celle du 5° avance plus sur le
milieu et se rapproche moins de l'extrémité que les autres, celle du 2° est
de moitié plus courte que sa voisine. Le dessous du corps est d'un brun
luisant peu obscur et qui devient jaunâtre sur tout le milieu du sternum
et des premiers segments de l'abdomen ; le reste est coloré comme dans la
crucifera excepté que les trois premiers articles des antennes sont plus
clairs au contraire que les suivants.
Elle a été trouvée à Hongkong par M. Bowring et m'a été envoyée par
M. Dohrn. — Mon individu est un mâle.
C. ocellata. Chaudoir.
Long. 6 172 m.
Elle est bien plus petite que la précédente et s’en distingue par la peti-
tesse et la forme arrondie des 4 taches des élytres. Zé£e plus large, mais
plus courte. Corselel tout aussi large et aussi court, mais le milieu des
côtés est obtusément subanguleux, et depuis cet angle les cotés vont en
ligne droite vers la base avec laquelle ils forment un angle obtus, mais bien
moins arrondi au sommet; le dessus exactement semblable. Z/ytres pres-
que de la mème forme, mais un peu plus étroites, ce qui les fait paraitre
plus longues, l'angle postérieur externe n'est point arrondi au sommet,
sans être toutefois prolongé en dent; les stries sont beaucoup plus légère-
ment crénelées, les intervalles moins convexes, ponctués de même sur les
3° et 4° intervalles. Les antennes sont un peu plus allongées.
Colorée comme la précédente, elle n'a sur chaque élyire que deux petites
taches rondes de la même couleur, n'occupant chacune que 3 intervalles;
l’antérieure sur les 4, 5° et 6°, la postérieure sur les 3°, 4° et 5e intervalles ;
la première plus régulièrement ronde que la seconde qui offre une échan-
crure à son bord postérieur externe; tibias et tarses d'un jaune tout aussi
pàle que les cuisses.
Un individu male pris par le Dr. Bacon dans le nord de l'Hindostan a
passé de la collection Laferté dans la mienne.
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 189
C. tetrasema. Chaudoir.
Long. 8 174 m.
Elle ressemble à la crucifera par les taches des élytres, mais sa colora-
tion est différente et les élytres ne sont pas dentées. Zéfe un peu plus
courte, plus lisse partout, le pli parallèle au rebord interne des yeux plus
visible ; les antennes plus grèles mais pas plus longues. Corselet exactement
semblable, seulement un peu moins large. Ælytres de la même forme mais
un peu plus courtes, l'angle postérieur externe bien arrondi, l'angle sutu-
ral un peu prolongé, mais nullement denté et légèrement arrondi au som-
met ;la ponctuation du fond des stries très-fines, les intervalles très convexes
et lisses ; le 2° point du 3° n’est pas visible.
Tête et corselet roux, avec le chaperon et les bords latéraux du corselet
plus clairs ; antennes, palpes et parties de la bouche roux, labre plus clair ;
élytres d’un brun foncé luisant, avec le rebord latéral roux ; les deux taches
sur chaque élytre placées de même, mais l'antérieure est un peu plus petite,
celle postérieure moins dentelée antérieurement, plus échancrée à son bord
postérieur, ce qui la fait paraître plus étroite; le dessous du corps d’un
brun clair avec le milieu du sternum et de la base de l'abdomen jaunûtres ;
pattes rousses, cuisses un peu rembrunies vers le milieu.
J'ai acheté l'individu mâle que je décris à la vente de la collection Jeakes;
je crois, sans en être sûr, qu'il vient de l'Afrique australe.
b. Tarsi intermedu articulis ? primis subtus lamellatis.
«, Elytra apice acute quadridentata.
C. crucifera. — Dejean, Spec. gén. des Coléopt. V. p. 391.
Long. 9 472 m.; lat. vix ultra 5 m.
Tête carrée, aussi large que longue depuis la base jusqu'à la suture de
l'épistome qui est légèrement sinuée, le dessus finement chagriné et par-
semé de quelques points; les côtés du front un peu creusés en long, un
peu plus rugueux dans ces dépressions qui augmentent de largeur et de
profondeur entre la base des antennes; épistôme transversal, arrondi et
légèrement relevé à son bord antérieur, sans angles, marqué de chaque
côté d'un point pilifère; yeux grands, très saillants, hémisphériques ; man-
dibules assez larges à leur base ; labre moins long que large ; antennes assez
fortes, les 2° et 3° articles, minces coniques, celui-ci plus court que le
suivant; le quatrième large, brusquement rétréci à sa base. Corselet d'un
tiers plus large que la tète avec les yeux, de moitié environ moins long
que large, atteignant sa plus grande largeur un peu avant le milieu à l'en-
ANNALES LE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE. T. XII. 24
190 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
droit où est placé le premier point pilifère du rebord latéral, très arrondi
vers les angles antérieurs qui n’avancent nullement et sont fort arrondis,
de sorte que le bord antérieur n’est guère échancré, très peu rétréci vers
la base qui est coupée assez carrément, un peu sinuée vers les côtés, mais
nullement prolongée au milieu, ne remontant presque pas obliquement vers
les angles, qui ne sont pas tout à fait droits, mais légèrement obtus quoique
leur sommet ne soit point arrondi; la partie postérieure des côtés est droite
et n'offre aucune sinuosité ; le dessus est plus ou moins fortement ridé
transversalement, assez convexe entre les deux impressions transversales
qui sont assez profondes; les deux côtés de la base sont assez creux près des
angles postérieurs qui sont assez relevés, les bords latéraux sont assez lar-
gement déprimés et rebordés surtout en arrière, et un peu rugueux. #{y-
tres environ du double plus larges que le corselet, d'un quart plus longues
que larges; elles s’élargissent très légèrement depuis l'épaule qui est arron-
die au sommet jusqu'aux deux tiers, derrière lesquels elles se rétrécissent en
s'arrondissant vers l'angle postérieur externe qui est prolongé en dent
courte mais très aiguë ; l'extrémité est tronquée un peu obliquement et assez
échancrée ; la suture se termine par une dent courte, étroite, très aiguë et
qui se relève un peu; la partie postérieure des côtés est assez arrondie,
mais la partie antérieure ne l'est que faiblement ; le milieu de la base est
échancré dans chaque élytre et le rebord basal remonte un peu vers l’écus-
son ; le dessus est modérément convexe, il descend assez brusquement vers
les bords latéraux, mais fort peu vers l'extrémité; il est strié comme dansles
espèces précédentes, les stries sont profondes et distinctement crénelées au
fond, les intervalles, assez convexes, sont finement chagrinés, et sur les
deux extérieurs on voit une ponctuation éparse, les quatre points du 3 sont
bien distincts, ainsi que la série submarginale qui est continue. Les anten-
nes assez fortes, atteignent à peine les épaules, mais elles ne sont point
moniliformes ; les 2° et 3° articles et la base du 4° sont plus minces que les
suivants.
Le dessus d'un brun foncé, assez terne, rougissant sur la partie anté-
rieure du chaperon et les bords latéraux du corselet ; sur chaque élytre
deux grandes taches d'un jaune citron clair, la première ronde, occupant
9 1/2 intervalles, depuis la moitié du 2° jusqu’à la 7° strie; la première
tache tres petite, les bords antérieur et postérieur légèrement dentelés ;
la seconde tache postérieure, un peu transversale, va de la 1" à la &° strie,
elle est un peu sinuée et dentelée sur ses deux bords avec une indentation
bien marquée devant sur le 6° intervalle et derrière sur le 5°; la l'° tache,
à partir de la suture, est aussi bien plus petite que les autres ; le dessous
du corps est d'un jaune ferrugineux sale, les épisternes de tout le sternum
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 191
sont rembrunis; les antennes, les palpes, le labre, la majeure partie des
mandibules et la bouche sont roux, avec les trois premiers articles des pre-
mières tachetées de brun ; les trochanters et les cuisses d’un jaune sale, les
tibias et les tarses roux.
Deux individus venant du Sénégal faisaient partie des collections Dejean
et Gory.
c. Tarsi intermedii maris articulis duobus primis subtus
lamellatis.
(Labrum et mandibulæ plerumque valde porrecta).
(Belonognatha — Chaudoir. Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc.,
1843, p. 383).
CG. picta. Chaudoir.
Long, 8 m.
Elle ressemble à la fetrasema, mais elle en diffère par plusieurs carac-
tères. Tête semblable, mais un peu plus étroite. Corselelt un peu plus petit,
très-légèrement sinué sur la partie postérieure des côtés qui forment avec
la base un angle plus droit, un peu plus lisse en dessus. Étytres presque
pareilles, le 2° point du 3° intervalle manque également.
D'un brun foncé uniforme en dessus, avec une bordure rousse fort étroite
sur les côtés du corselet et le rebord latéral des élytres; celle-ci à peine
visible; les taches sur les élytres d’un teinte plus orangée, la première un
peu échancrée à son bord postérieur, avec un petite saillie sur le 4 inter-
valle, la tache postérieure en forme de bande plus étroite et bien sinuée ;
le dessous du corps brun, légèrement éclairci vers le milieu, le reste coloré
comme dans la fetrasema.
Deux individus trouvés à Amboine par M. Lorquin. Les deux sexes.
C. pustulata. — Belonognatha pustulata, Chaudoir. Bull. de la
Soc. des Natur. de Mosc., 1843, p. 385.
Long. 5 192 — 7 172. m.
Tête comme dans les Sfenoglossa, assez petite, un peu plus longue que
large, carrée, nullement rétrécie en col derrière les veux qui sont grands
et assez saillants, très plane avec 5 impressions plus ou moins marquées
sur le front, entièrement et assez distinctement chagrinée, avec un point
et une ride de chaque côté près du bord interne des yeux, suture du cha-
peron très fine et ondulée. Corselet un peu plus large que la tête, très court,
presque deux fois aussi large que long, plus étroit à son extrémité qu’à sa
192 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
base mais assez promptement élargi et arrondi derrière les angles anté-
rieurs qui ne sont guère avancés et très arrondis, bord antérieur à peine
échancré, côtés à peine rétrécis en arrière, mais légèrement sinués avec les
angles postérieurs presque droits, nullement arrondis au sommet et formant
une très petite saillie dentiforme, base coupée carrément, nullement pro-
longée au milieu, très légèrement oblique vers les angles ; le dessus cha-
griné comme la tête, le disque assez convexe, coupé en deux par une ligne
médiane profonde surtout en arrière, les deux impressions transversales
étroites et profondes, l'antérieure en arc de cercle, la postérieure droite,
les bords latéraux un peu déprimés avec un rebord latéral assez large sur-
tout vers les angles postérieurs, portant deux points pilifères, l’un avant le
milieu, l’autre sur l'angle basal mème ; les bords antérieur et postérieur
très-finement rebordés avec un petit point au milieu de chacun, formant
le prolongement de la ligne médiane, ÉZytres de plus de moitié plus larges
que le corselet, en carré un peu plus long que large, quelque peu arrondi
sur les côtés et coupé un peu obliquement à l’extrémité; l'angle externe
obtus et très arrondi, l'angle sutural avancé, mais un peu arrondi au som-
met, l’espace qui les sépare légèrement échancré; le dessus modérément
convexe, descendant bien moins vers l'extrémité que vers les côtés, forte-
ment strié, stries au nombre de neuf, avec un rudiment préscutellaire,
lisses, les 6 premières se réunissant par paires à l'extrémité dont elles sont
séparées par le 7° intervalle et par la 7° strie qui rejoint le long du bord
postérieur l'extrémité de la 1'° strie ; les intervalles un peu convexes, fine-
ment chagrinés, le 3° porte quatre points placés, les deux premiers bien
avant, et les deux autres bien au-delà du milieu, le 4° tout près de l’extré-
mité; la série de points du 9° intervalle n’est pas interrompue vers le
milieu.
En dessus d’un brun obscur légèrement bronzé avec les bords déprimés
du corselet rougeâtres, aux trois quarts des élytres une bande (fascia) com-
posée de 7 à 8 petites taches d’un jaune-rougeätre, plus ou moins courtes,
occupant les intervalles 1-8; et distribuées de sorte que la 3° est la plus
reculée, et les deux suivantes sont les plus avancées vers le milieu, ce qui
produit un zigzag très marqué; les parties de la bouche, la base des man-
dibules et les bords du labre sont rougeâtres, les palpes sont variés de brun,
les antennes sont rougeätres avec le dessus du 1° article brun; le dessous
du corps est d'un brun moins foncé que le dessus, les pattes sont de la
même teinte avec les articulations plus claires.
J'en possède trois individus des deux sexes trouvés par Goudot à Mada-
gascar (Tamatave).
ce fu
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 195
C. signatipennis. Chaudoir.
Long. 7 172.
Tout à fait de la forme de la précédente, mais plus grande; elle s'en
distingue par l'absence de granulation sur tout le dessus du corps, par
l'impression transversale antérieure du corselet qui est très faible, par le
bord antérieur de l'épistome qui est ferrugineux ainsi que presque tout le
labre et la base des palpes et des antennes ; les pattes manquent complète-
ment à mon individu qui est en fort mauvais état.
Il provient aussi de Madagascar et faisait partie de la collection Gory.
C. fasciata.— Boheman, Ins. Cafir. I, p.61.— C.postica, Dejean,
Catal., 3° éd., p. 12.
Long. 6 172 m. L
Ressemble à la pustulata et tachetée à peu près de mème, mais elle en
diffère par la granulation plus forte de la tète et du corselet, la forme de
celui-ci, et la rondeur plus forte des côtés des élytres dont les stries sont
distinctement ponctuées.
Tête presque rugueuse près des yeux et sur les côtés entre les antennes,
devant du front et épistôme parsemé de petits points peu serrés, milieu
du front et vertex chagrinés. Corselet un peu moins large, subanguleux sur
les côtés à l'endroit où se trouve le point pilifère antérieur, plus sinué et
plus rétréci vers la base, avec les angles postérieurs plus obtus, le dessus
un peu plus fortement chagriné, les deux impressions transversales un peu
moins profondes. Élytres plus arrondies sur les côtés, ce qui fait que le
bord latéral est un peu dilaté vers le milieu, les stries sont plus profondes
et distinctement, quoique finement erénelées dans leur fond ; les intervalles
un peu plus convexes, ne sont pas plus chagrinés.
La tête et les élytres sont colorés de mème, le corselet est moins foncé
sur le disque, et les bords latéraux sont largement rougeûtres, ainsi qu'une
bordure plus étroite aux bords antérieur et postérieur ; le rebord latéral
est également jaunâtre et commence un peu au-dessous de l'épaule, les
taches qui composent la bande postérieure sont distribuées à peu près de
même, mais elles sont plus jaunâtres ; les parties de la bouche, la majeure
partie du labre, les palpes, les antennes et les pattes sont d'un jaune ferru-
gineux, la majeure partie des cuisses est rembrunie.
J'en possède deux individus trouvés à Natal par M Guieinzius ; le type
de la C. postica Dejean, que je possède aussi, se rapporte à cette espèce
et non, comme je l'ai erû jadis, au Lobodontus trisignatus, et provient
des chasses de Drège au cap de Bonne-Espérance.
194 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
C. equestris. — Boheman, Ins. Caffr. I, p. 59. — C. spilota Mot-
schulsky, Bull. de Mosc., 1864, IT, p. 222.
Long. 7 m.
Elle ressemble beaucoup à la fasciata, mais les élytres ont une forme
plus carrée, et elles offrent à leur partie antérieure une seconde bande
(fascia) jaune. La rugosité de la {éfe et du corselet est pareille, mais celui-ci,
avec les mèmes contours, est un peu plus élargi; les élytres sont un peu
plus allongées, moins arrondies sur les côtés, ce qui leur donne une forme
plus carrée, elles sont striées et ponctuées de même, la crénulation du fond
des stries est plus marquée; outre la bande postérieure qui est à peu près
comme dans la fasciata, 1 y a sur la partie antérieure du disque de chaque
élytre une tache de la mème couleur composée de cinq taches de diverses
longueur placées sur les intervalles 3-7, celle du 4° est plus longue que ies
autres et les dépasse devant et derrière, quelquefois deux ou trois des
taches extérieures sont plus ou moins ou totalement effacées; les pattes
sont entièrement d'un jaune ferrugineux assez clair, et les cuisses ne sont
point rembrunies, comme dans la fasciata.
Les trois individus des deux sexes que je possède proviennent aussi des
chasses de M Guieinzius, à Natal.
C. interrupta. — Schmidt-Gœbel. Faun. Birm, p. 53.
Long. 7 m.
Elle ressemble à la précédente par le dessin des élytres, mais elle est plus
foncée en général, et elle en diffère par plusieurs autres caractères; Téfe
de la même forme mais beaucoup moins rugueuse offrant deux plis de
chaque côté près du bord interne des yeux; devant du front un ‘peu ridé
irrégulièrement. Corselet tout aussi court et aussi large, mais plutôt arrondi
que subanguleux sur les côtés dont la partie postérieure est moins sinuée,
ce qui fait paraître la base moins rétrécie et les angles postérieurs plus
obtus, sans qu’ils soient pourtant arrondis au sommet; le dessus est impres-
sionné de mème, mais le disque est beaucoup moins distinctement ridé
transversalement, presquelisse, avec Les bords latéraux légèrement rugueux.
Llytres un peu plus courtes, d’ailleurs assez pareilles, l'angle sutural de
l'extrémité aigu et terminé en pointe, mais nullement en épine ; le dessus
strié et ponctué de même, mais le fond des stries n’est guère crénelé.
Entièrement d'un brun peu luisant et fort obscur avec le bord latéral du
corselet et des élytres rougeûtre, mais la bordure rouge est plus étroite que
dans l'equestris, les deux bandes de chaque élytre sont placées de même,
mais elles ont moins d’étendue; celle du devant disparait quelquefois au
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 195
point d'être réduite à une seule tache allongée placée sur le 4° intervalle ;
dans la bande postérieure la tache du 3° intervalle avance moins vers l'ex-
trémité, et celle du 6° est au niveau de celles des deux précédents, tandis
que dans lequestris, elle est à égalité des deux extérieures ; les antennes
sont brunes, avec les trois premiers articles variés de ferrugineux, ainsi que
les palpes; les bords du labre et la base des mandibules rougeûtres; les
parties intérieures de la bouche plus claires ; les pattes brunes, mais un peu
moins foncées que le dessous du corps, surtout aux trochanters.
L'habitat de cette espèce s'étend de Bornéo où elle à été trouvée par
Wallace, jusqu’à l’île de Ceylan où M. Nietner l'a prise; M. de Castelnau
l'a rencontrée dans le royaume de Siam ; j'en possède des individus de ces
diverses localités; feu Helfer l’a aussi trouvée en Birmanie, et la deserip-
tion de M. Schmidt-Gæbel ne laisse aucune doute sur l'identité de l'espèce.
GC. discoguttata. Chaudoir.
Long. 5 172 — 6 3/k m.
Elle ressemble beaucoup par la forme à la fasciata, mais elle en diffère
par sa couleur verdâtre, et par la rugosité moindre ou nulle sur la tête et
le corselet, ainsi que par ses stries non crénelées. Z'éfe comme dans l'inter-
rupta; corselet offrant les mêmes proportions, mais les côtés sont plus
sinués près des angles postérieurs qui sont bien droits, nullement arrondis
au sommet; la base est coupée plus carrément sur les côtés ; le dessus est
encore plus lisse, mème sur les bords latéraux. Les élytres ont la forme
courte, élargie vers le milieu et ovalaire de celles de la fasciata, mais
l'angle huméral est plus senti et moins arrondi au sommet, l'extrémité est
conformée de même ; les stries sont au moins aussi profondes, mais le fond
n'en parait pas crénelé, les intervalles, encore un peu plus convexes, sont
lisses et plus luisants; on retrouve les 4 points pilifères sur le 3° inter-
valle ; la série marginale est très-légèrement interrompue vers le milieu.
La couleur est en dessus d’un vert obscur un peu ohvâtre; les bords
latéraux du corselet sont assez étroitement ferrugineux, ainsi que ceux des
élytres ; la bande (fascia) postérieure de celles-ci est tout à fait comme dans
linterrupta, et en outre sur le devant on voit une tache jaune comme la
bande, composée de deux ou trois taches, dont l’intérieure est plus courte
que sa voisine, placées sur les 3°, 4 et 5° intervalles, comme les taches
intérieures du devant du disque dans l’equestris. Le dessous est d’un brun
peu foncé, plus clair vers le milieu. Antennes, palpes, bouche et pattes
entièrement d'un jaune ferrugineux, ainsi que le devant de l'épistème et
196 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
les bords du labre dont le reste est brun-clair ; quelquefois les taches exté-
rieures de la bande postérieure disparaissent.
Dans deux individus venant de Bornéo, la coloration est bleue au lieu
d'être verdâtre ; dans l’un d'eux la bande postérieure se compose de 5 taches
occupant les 5 premiers intervalles, dans l’autre il ne reste plus que les
9 taches intermédiaires.
Elle se trouve à Célèbes et à Bornéo et a été découverte par M. Wallace.
C. impicta. Chaudoir.
Long. 6 1/2 m.
Tout à fait pareille à la précédente par la forme, cependant un peu plus
large dans chacune de ses parties ; la sinuosité des côtés devant les angles
de la base est moins forte ; les côtés des élytres sont plus arrondis. Entiè-
rement d'un bleu métallique en dessus, cependant dans un de mesindividus,
on aperçoit un vestige très indistinct d'une tache placée comme celle du
devant du disque dans la discoquitata; le dessous du corps est entièrement
d'un brun fort obscur, le milieu des cuisses et des jambes est visiblement
rembruni, les cuisses et les trochanters postérieurs sont presque entière-
ment foncés.
Deux individus trouvés par M. Lorquin aux îles Moluques.
C. flexuosa. — Schmidt-Gœbel, Faun. Birm. p. 55.
Long. 5 172 — 6 m.
Elle a tout à fait la forme de la discoguttata, dont elle diffère par le grand
développement des deux bandes (fasciæ) des élytres. Toutes deux sont con-
stamment très larges, la première va de la 1'° à la 7° strie, et se compose
de 6 taches, dont celles qui occupent les 3°, 4° et 7° intervalles sont très
longues, surtout les deux premières, tandis que les trois autres, quoique un
peu inégales entre elles, sont environ de moitié plus courtes ; la bande pos-
térieure n’est point interrompue sur la suture et va jusqu'à la 8° strie, sa
forme est comme dans l'interrupta, mais toutes les taches sont bien plus
longues que celles de cette espèce, quoique leur longueur soitun peu inégale;
le bord latéral du corselet et des élytres est ferrugineux comme dans la
discoguttata ; le dessous du corps, les antennes, les palpes et les pattes sont
colorés comme dans cette espèce.
Je ne possède pas de type de M. Schmidt-Goœbel, ni d’individu venant
deBirmanie, mais la description de l’auteur allemand convient parfaitement
à mes 5 individus qui viennent de Bornéo et de Singapore (Wallace), et ne
m'ont présenté aucune variation.
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 497
C. misella. Chaudoir.
Long. 5 m.
Plus petite que les précédentes et bien distincte par la forme du corselet,
les stries ponctuées, et la disposition des taches des élytres. Têle à peu près
semblable par la forme, mais le pli interne près des yeux manque tout à
fait, toute la surface est très finement chagrinée mais nullement rugueuse,
et au moyen d'un grossissement très fort on voit que tout le dessus est par-
semé de très petits points peu serrés ; corselet tout aussi large et aussi trans-
versal, mais nullement sinué sur les côtés, avec le sommet des angles de la
base subobtus et quelque peu arrondi ; la base est très légèrement arrondie,
avec la convexité tournée vers les élytres, et nullement sinuée de chaque
côté ; le dessus est chagriné comme la tête, mais je n'ai pu voir des points
comme sur celle-ci ; les bords latéraux sont moins déprimés, mais le rebord
latéral n’est guère plus étroit et s'élargit un peu vers les angles postérieurs
qui sont assez relevés; on retrouve les deux fossettes des côtés du disque
qui sont communes aux espèces de ce groupe. Les élytres ont la forme
courte et ovalaire de celles de la fasciata, les épaules sont arrondies au som-
met comme dans cette espèce, et moins senties que celle de la discopunctata
et voisines ; les stries sont profondes et visiblement mais très finement cré-
nelées dans leur fond, les intervalles sont assez convexes, tres finement cha-
grinés comme la tête et le corselet, la série de points ocellés du 8° intervalle
est continue; le second point du 3° intervalle (celui placé au premier quart)
manque dans mes deux individus.
D'un brun-noirâtre, moins foncé en dessous ; une bordure étroite sur les
côtés du corselet et les bords latéraux des élytres d'un ferrugineux assez
obscur ; sur chaque élytre onze taches allongées et bien séparées les unes
des autres par le fond brun des stries, formant des bandes (fasciæ), la pre-
mière composée de 5 taches dont la plus longue et la plus avancée vers la
base est celle du 4° intervalle, celle du 3° est de moitié moins longue et
atteint le milieu de la longueur de l’élytre, dépassant un peu l'extrémité de
celle du 4°; celle du 2° et du 6° de la longueur de celle du 3°, mais avançant
toutes deux moins vers le milieu, celle du 5° très courte ; des six taches qui
forment la bande postérieure, celle du 5° intervalle s'éloigne le plus de
l'extrémité et atteint le milieu, ses deux voisines sont plus en arrière et
situées à peu près au trois-quarts ; la tache du 3° est bien plus rapprochée
de l'extrémité que toutes les autres, elle a à peu près la longueur des deux
précédentes ; celle du 2° intervalle est plus courte et se rapproche moins de
l'extrémité ; des deux extérieures, l'une est plus avancée vers le milieu que
sa voisine du 4°, et l'autre plus en arrière; l'intervalle sutural est teint en
ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 25
198 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
jaune à la hauteur de la 2° bande; labre, bouche, palpes, antennes et pattes
entièrement d'un jaune ferrugineux plus ou moins clair.
Deux individus pris à Célèbes par M. Wallace.
GC. figurata. — Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc. 1850.
I, p. 361. — Thyreopterus laticollis, Laferté, Rev. Mag. de Zool. 1849.
p. 351. — Nycteis Championi, Murray, Ann. and Magazine of Natur.
hist. 1857. p. 319.
Long. 7 m.
Elle se distingue des espèces précédentes par la grandeur et la forme
arrondie de la tache antérieure des élytres. Téfe un peu plus petite que
dans l'equestris, beaucoup moins rugueuse que celle de cette espèce, milieu
du front et vertex finement chagrinés et parsemés de très petits points
visibles seulement à l’aide d'une forte loupe; la rugosité n’est visible qu’au
fond des impressions antérieures du front et encore y est-elle assez faible,
le pli qui avoisine le rebord interne des yeux très peu sensible, Corselet
presque semblable par la forme et offrant les mêmes dépressions de la sur-
face, mais le disque est beaucoup moins ridé et plus lisse ; les rebords laté-
raux sont rugueux ; Les côtés sont simplement mais assez fortement arrondis,
la sinuosité postérieure un peu moins forte, les angles de la base un peu
plus émoussés. Étres presque pareilles, cependant un peu plus ovalaires,
striées et ponctuées de la même manière.
Le dessus est coloré exactement de mème, mais la première tache des
élytres est presque ronde, un peu échancrée au milieu de son bord posté-
rieur et s'étend sur 5 intervalles de la 2° à la 7° strie; la bande postérieure
est disposée à peu près de même, mais l'extrémité postérieure des 5 taches
extérieures est à peu près sur la même ligne, les trois externes avancent
moins vers le milieu que les 2 autres, étant sensiblement plus courtes. Le
dessous du corps, les pattes, ete. comme dans l'equestris.
Elle habite diverses parties de la côté occidentale d'Afrique; je possède
les types de Laferté et de M. Murray.
C. obesa. — Belonognatha obesa, Murray, Ann. and Magaz. of
Natur. hist. 1857. p. 322.
Long. 10 m.
Beaucoup plus grande que toutes les précédentes; le labre, par sa grande
longueur, présente au superlatif le caractère de ce sous-genre. T'éteà peu près
comme dans l'equestris, un peu plus distinctement imprimée transversale-
ment vers les côtés à la hauteur du bord postérieur des yeux; côtés du front
encore plus rugueux, milieu et devant plus lisse au contraire. Corselet à
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 199
peu près de la même forme, simplement et moins fortement arrondi, puis
un peu moins sinué sur les côtés, sommet des angles postérieurs à peu
près droit, nullement arrondi, disque plus luisant, plus finement ridé
transversalement, rebords latéraux moins rugueux, impression transversale
antérieure moins marquée. #/ytres seulement un peu plus larges, très pro-
fondément striées, crénelure du fond des stries à peine perceptible; inter-
valles très convexes, luisants, ne paraissant pas chagrinés, mais parsemés
de fort petits points peu serrés, les points du 3° intervalle très petits, le
second semble mème faire complétement défaut.
Le dessus du corps est d’une belle couleur verte métallique assez brillante
et assez claire ; l'épistome et les bords latéraux du corselet sont rougeâtres,
le rebord latéral des élytres est brun ainsi que les épipleures et tout le des-
sous du corps; sur chaque élytre, on voit sur la partie antérieure du disque
une tache subtransversale orange, composée de 4 taches dont la seconde
occupant le 4 intervalle est plus longue que les trois autres, la bande pos-
térieure, composée de 7 taches, a la forme de celle de la figurata, mais elle
ne s'étend pas sur l'intervalle sutural qui est vert. Palpes d’un brun assez
clair, à base pâle, labre d’un brun clair, cuisses jaunes, tibias et tarses d’un
brun peu foncé, trochanters de la couleur des cuisses.
Elle se rencontre au Vieux-Calabar, et m'a été donnée par M. Murray
lui-même.
d, Tarsi intermedii maris articulis 2 et 3° subtus lamellatis.
(Espèces américaines.)
GC. tesselata. Chaudoir.
Long. 8 m.
Elle ressemble beaucoup par la forme aux espèces de l’ancien monde, et
surtout à l’eguestris, mais la couleur verdâtre et le peu de profondeur des
stries l'en distinguent. La £éfe ne diffère ni par la forme, ni par les dimen-
sions, mais elle est lisse en grande partie, ou du moins fort finement cha-
grinée, les deux impressions de chaque côté du front sont aësez larges, ce
qui fait que la partie un peu convexe du front qui les sépare est assez
étroite, le fond en est très légèrement ruguleux, la suture de l’épistôme est
fine ; il n'y a point de fossette visible sur le milieu du front. Le corselet
est un peu plus large que la tête, un peu moins court que dans l'equestris,
quoique toujours transversal, un peu plus rétréci devant que derrière; un
peu échancré au bord antérieur dont les angles sont légèrement avancés
quoique bien arrondis au sommet; un peu avant le milieu les côtés sont
200 ë MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
obtusément subanguleux, ils sont presque droits en arrière et se dirigent
un peu obliquement vers les angles postérieurs qui sont assez relevés, mais
obtus et un peu arrondis au sommet ; la base est un peu arrondie, surtout
près des angles, et les sinuosités de ses côtés sont assez sensibles ; lé disque
est assez convexe, très finement ridé en travers, assez luisant, les impres-
sions passablement profondes, excepté l'antérieure transversale qui est peu
visible ; le rebord latéral, assez lisse et offrant les deux points piliferes habi-
tuels, est moins largement relevé, il s'élargit près des angles postérieurs.
Les élytres sont comme dans l'equestris, mais un peu plus larges, peu
arrondies sur les côtés, la base et l'extrémité sont conformées de même,
l’échancrure de celle-ci est un peu plus forte le dessus est plus plan, les
stries, quoique bien marquées et visiblement ponctuées, sont bien moins
enfoncées, et les intervalles bien moins convexes; on retrouve les mêmes
quatre points sur le 3°, et la série du 9° est légèrement interrompue vers le
milieu; près du bord latéral au premier tiers on remarque une légère
dépression qui augmente légèrement en cet endroit la largeur du rebord
latéral.
Tout le dessus est d’un vert métallique clair un peu olivätre, les côtés et
la base du corselet, ainsi que le rebord latéral des élytres sont d'un jaune
sale assez clair, sur chaque élytre on voit deux bandes (fasciæ) placées
comme d'ordinaire ; la première est formée par six taches entre la 1"° et la
7° strie, les deux extérieures remontent très près de l'épaule surtout la der-
nière, mais celle-ci est un peu plus courte que sa voisine qui descend jus-
qu’au milieu, celle du 5° intervalle est très courte et située vers le premier
tiers, elle est à la hauteur du milieu des deux taches voisines ; celle du 4°
n'est qu'un peu moins longue que celle du 6°, les deux.intérieures sont plus
ou moins courtes et situées à peu près à la hauteur de celle du 5°, la bande
postérieure est formée par huit taches assez longues, en zigzag formant un
dessin presque pareil à celui de la flexuosa et tout aussi large. Tout le
reste du corps est d'un jaune sale assez clair, un peu rembruni sur les
côtés du dessous, et le long du bord postérieur des segments abdominaux,
ainsi qu’à l'extrémité des mandibules ; le chaperon est aussi jaunâtre.
Un individu m'a été donné par M. Haag de Rutenberg, comme venant
du Mexique ; j'en possède deux autres qui me semblent venir du Brésil; je
ne sais lequel de ces deux habitats est le vrai; je ne l'ai pas obtenu de
M. Sallé.
C. amazonica. Chaudoir.
Long. 6 19# — 7 m.
Elle ressemble extrèmement à la précédente, mais sa taille est moindre,
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES,. 201
sa coloration est différente, et les élytres sont un peu ovalaires et arrondies
sur les côtés ; la tête et le corselet sont d’un jaune sale, et il n'y a que le
milieu du front et du disque du corselet qui offre une ombre un peu bron-
zée; les élytres sont tachetées à peu près de même, cependant les taches
qui composent la bande antérieure sont généralement plus allongées et le
huitième intervalle est également jaune, presque à partir de l'épaule jus-
que vers le milieu, Tout le reste de l’insecte est coloré de même que dans
la tesselata.
J'en ai reçu trois individus de M. Bates qui les a pris à Ega sur l'Ama-
zone.
STENOGLOSSA.
Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc., 1848, I, p. 117. —
Tetragonoderus Reiche ; —Dromius Putzeys.
Ligula valde porrecta, cæterum ut in Coptodera.
Palpi Coptoderæ, articulo ultimo præcedente duplo longiore in maxillu-
ribus.
Mentum parum profonde emarginatum, sinu medio rotundatim produeto.
Mandibulæ graciles, subrectæ, porrectæ, ut in $ Belonognatha.
Labrum ut in $ Belonognatha, elongatum, anterius angustius.
Thoraz basi media subproducta.
Habitus Belonognathæ minutæ.
Catera ut in Coptodera.
Tarsi intermedii maris simplices.
Ce genre ne se distingue guère des Coptodera de la section des Belono-
gnatha que par la forme du menton, et le prolongement du milieu de la
base du corselet, mais les espèces qui le composent ont un facies et une
coloration si particuliers, que je n'hésite pas à le maintenir.
S. Squiresi. Chaudoir.
Long. 5 172 m.
Q. C’est l'espèce la plus grande du genre. 7'é{e un peu plus longue que
large, peu amincie derrière les yeux, qui sont grands, mais modérément
saillants; le dessus est très finement chagriné, le front plan avec cinq
_—"Împressions peu profondes, dont 2 entre les antennes, assez larges, et
3 entre les yeux, moins sensibles, Corselel un tant soit peu plus large que
la tête avec les yeux, assez court et transversal, pas plus étroit à sa base
qu'à son extrémité antérieure, mais paraissant un peu cordiforme parce que
202 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
sa plus grande largeur est un peu avant le milieu ; légérement échancré
au bord antérieur, avec les angles peu avancés et bien arrondis, les côtés
sont arrondis vers le tiers antérieur, mais droits et se dirigeant un peu
obliquement vers la base depuis le milieu ; celle-ci arrondie, avec la con-
vexité tournée vers les élytres et légèrement sinuée de chaque côté, angles
postérieurs marqués, mais assez obtns et un peu arrondis au sommet; le
dessus très finement chagriné, le disque assez convexe, limité en avant par
une impression transversale distincte vers le milieu, et en arrière par une
forte impression transversale, et coupé en deux par une ligne médiane pro-
fonde qui traverse l'impression antérieure, mais s’arrète à celle postérieure,
les bords latéraux légèrement aplatis, la région avoisinant les angles posté-
rieurs un peu creuse, le rebord latéral étroit antérieurement, s’élargissant
un peu en arrière. Zlytres au moins du double plus larges que le corselet
vers les deux tiers postérieurs, mais se rétrécissant sensiblement vers la
base, d’un tiers environ plus longues que larges, tronquées carrément à la
base, avec les épaules bien marquées, mais arrondies au sommet; côtés plus
arrondis en arrière qu'antérieurement, extrémité tronquée très obliquement,
légèrement échancrée en are de cercle, avec l'angle externe très arrondi,
tandis que l'angle sutural est prolongé, très aigu, sans cependant former
une épine ; le dessus est peu convexe, surtout sur le disque et ne descend
point vers l'extrémité; sur chaque élytre il y a neuf stries bien distinctes,
peu profondes, finement ponctuées, et un rudiment prescutellaire ; toutes
partent presque de la base, les six premières se réunissent par paires près
de l'extrémité, la septième longe le bord postérieur pour rejoindre l'extré-
mité de la première quise prolonge un peu le long de la suture après sa
jonction avec la seconde, la 9° contourne l'épaule et longe la base presque
jusqu’à l’écusson; la &° se fond avec la 9° près de l'épaule, et toutes deux
s'arrêtent en arrière près de l'angle externe ; les intervalles sont plus con-
vexes en avant qu'en arrière où ils sont plans; ils sont lisses; sur le 3° on
remarque 3 points pilifères dont le 1‘ est très rapproché de la base contre
la 3° strie, le second est placé plus ou moins avant le milieu contre la
2° strie, le troisieme tout à fait à l'extrémité; une série de gros points
ocellés pilifères occupe toute la longueur du 8 intervalle ; le rebord latéral
est un peu plus large vers le milieu qu'aux deux extrémités. Dessous du
corps à peu près lisse.
Tête d’un brun assez clair, avec les angles antérieurs plus clairs, la base
des mandibules, les bords du labre, les palpes et les antennes d’un jaune
clair, le dernier article des quatre palpes, et les neuf derniers des antennes
sont plus ou moins tachetés de brun vers la base. Corselet d'un jaune sale,
avec deux larges bandes (vittæ) sur les côtés du disque, et les épisternes du
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. x 205
sternum bruns. Élytres brunes avec la bordure latérale et deux bandes
transversales fortement déchiquetées d'un jaune sale ; l’antérieure est coupée
en deux par le 1‘ intervalle qui est brun jusqu'aux deux tiers; les 7° et 8°
intervalles sont jaunes depuis la base jusqu’au milieu, sauf une petite tache
à l'épaule, et une ombre obscure sur le 8° vers le premier quart; le 6° est
jaune depuis la base jusqu'au premier tiers, le jaune du 5° ne commence
qu’à une certaine distance de la base et s'arrête à la hautenr de la tache du
6°, la tache jaune du 4° avance un peu plus vers la base que celle du 5”,
mais elle est bien moins prolongée en arrière et assez courte, celles du 3° et
du 2° sont égales, elles se rapprochent moins de la base que celles du 5°,
dont elles ont la longueur, de sorte qu’elles se prolongent un peu plus en
arrière ; cependant elles ne descendent pas aussi bas que celles du 7° et 8°;
la bande postérieure est composée de sept taches jaunes allongées, dont les
3 intermédiaires sont beaucoup plus avancées vers la base que les autres,
celle du 4° intervalle s'avance à la hauteur de l'extrémité postérieure de la
tache antérieure du 3°, celle du 6° est tout aussi avancée vers la base et de
mème longueur, celle du 5° avance un peu moins que ses deux voisines,
mais elle est un peu plus prolongée en arrière; celle du 3° commence où
finit celle du 4°, et ne va pas jusqu’au 3° point du 3° intervalle, elle est plus
courte que les trois précédentes, celle du 2° est plus avancée et moins pro-
longée quesa voisine ; les deux taches du 7° et du 8° ont la longueur de
celle du 3°, elles se rapprochent beaucoup de l'extrémité postérieure des
taches antérieures des mêmes intervalles ; le 9° intervalle est un peu obscur
et sépare la bande de la bordure latérale, l'extrémité postérieure du pre-
mier intervalle est d’un jaune plus rougeûtre que les taches, son bout se
dilate un peu sur l'angle sutural, le bord postérieur est finement bordé de
jaune; le fond des stries est un peu obscur, ce qui sépare les taches jaunes
les unes des autres. Le dessous du corps est brun avec le milieu des seg-
ments abdominaux jaunâtre ; le dernier segment est brun avec le bord pos-
térieur jaune ; les pattes sont d’un jaune clair, avec une ombre obscure
sur le milieu des cuisses et des jambes.
Trouvé par Squires dans la province de Minas-Geraës au Brésil.
S. nigrostriata. — Tetragonoderus nigrostriatus, Reiche. Rev.
de Zool., 1843, p. 179. — Stenoglossa variegata, Chaudoir, Bull. de la
Soc. des Natur. de Mosc., 1848, I, p. 117. — Dromius multiguttatus,
Putzeys, Mém. Soc. sc., Liége, II, p. 377.
Long. 4 m.
Beaucoup plus petite et un peu plus élargie dans les élytres que la pré-
cédente, angle sutural terminé en pointe comme dans la Squiresi. Têle
204 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
comme dans celui-ci, impressions postérieures du front quelquefois obso-
lètes. Corselel plus étroit, pas plus large que la tête avec les yeux, un peu
moins arrondi sur les côtés, qui sont quelque peu sinués en arrière; angles
postérieurs moins obtus, à peine arrondis au sommet, plus relevés; base
tronquée carrément, mais prolongée au milieu, avec une sinuosité bien
marquée formant un angle de chaque côté du pédoncule; ses côtés coupés
un peu obliquement; disque et impressions comme dans la Squiresi, ligne
médiane atteignant la base, bords latéraux à peine aplatis, rebord latéral
plus étroit, élargi seulement à l'angle postérieur, et portant deux points
fortement pilifères, l'un un peu avant le milieu, l’autre à l'angle postérieur.
Étytres plus courtes et plus élargies, plus régulièrement ovales, avec la
partie antérieure et le milieu des côtés plus arrondis, et les bords latéraux
plus aplatis, surtout vers le milieu ; les stries sont plus fortes, et les inter-
valles plus convexes ; le fond des stries est plus rembruni, de sorte que les
élytres ont l'air d'être striées de noir; des trois points du 8° intervalle, le
ler et le 3° sont placés de mème, mais le second est sur le milieu de la lon-
gueur; ils sont également noirâtres, ce qui les rend très visibles, ainsi que
ceux de la série marginale; on en remarque quelquefois un 4°, entre les
deux premiers.
Elle est presque entièrement d'un jaune päle, avec les épisternes du
sternum et l'abdomen légèrement rembrunis ; yeux bruns; une fine bordure
basale et une bande (fascia) très en zigzag, très étroite, et qui n’est un peu
élargie que sur les trois premiers intervalles, sont brunes ainsi que les stries
et les points enfoncés; sur l1 suture, la bande forme une tache faisant angle
avec la pointe dirigée vers la base, et située aux deux tiers postérieurs, les
taches des 4° et 5° intervalles sont situées près du milieu et très petites, peu
visibles, ainsi que celles des 7° et 8° qui sont aux deux tiers, le G° est tout
jaune, ainsi que le bord latéral.
On la trouve dans la Nouvelle-Grenade et M. Bates m'en a donné aussi
un individu qu'il a pris à Ega sur l'Amazone supérieur (5 ind.). .
S. transversa.
de Zool., 1843, p. 179.
Long. 3 192 — 3 34 m.
Un peu plus petit et encore moins allongé que le précédent; angle sutu-
al un peu arrondi au sommet. Tête un peu plus large; front à peine
impressionné entre les yeux. Corselet pas plus large que la tête, mais plus
court et plus transversal que dans le nigrostriatus, un peu plus arrondi
avant le milieu des côtés, ce qui le fait paraitre plus cordiforme ; sommet
des angles postérieurs plus aigu et plus relevé; base conformée de mème;
Tetragonoderus transversus. Reiche. Rev. de
Æ>
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 205
le disque un peu moins convexe, les bords latéraux plus déprimés et un peu
plus largement relevés sur toute leur longueur. Élytres à peu près de la
mème forme, angles huméraux plus droits, moins arrondis au sommet ;
l'extrémité tronquée tout aussi obliquement et prolongée sur la suture, mais
l'angle apical n’est pas aigu, et son sommet est légèrement arrondi; les
stries sont tout aussi profondes et ponctuées de mème, les intervalles sont
plus convexes et plus lisses et luisants ; la série submarginale et trois points
sur le 3° sont placés comme dans le nigrostriatus, mais tous ces points sont
moins visibles, car ainsi que les stries, ils ne sont point teints en brun.
Tête d'un brun clair très légèrement métallique, labre éclairci vers les
bords, palpes ferrugineux variés de brun, antennes d'un brun rougeûtre,
plus clair vers la base; corselet d'un jaune ferrugineux, avec une ombre
brune sur les deux mamelons du disque; élytres jaunätres, nullement
striées ni ponctuées de noir, mais offrant une légère ombre brune le long
de la base et sur l'épaule, une petite tache d’un brun quelque peu métal-
lique à la base des 4° et 5° intervalles, une très petite tache oblique formant
la partie inférieure d'une virgule au premier tiers des 7° et 8° intervalles,
de petites taches sur l'extrémité de tous à l'exception du 3° et du 9°, et une
bande tres en zigzag vers le milieu de la longueur, formant sur la suture et
sur le 5° intervalle des angles dont la pointe est tournée vers la base, et sur
le 3° un angle dont la pointe regarde l'extrémité; des taches qui composent
cette bande, il n'y a que la 3° et la 5° qui soient assez longues, les autres
sont très courtes, la bande s'arrête à la 8° strie. Le dessous du corps est
d'un brun obscur, à l'exception des bords latéraux du prosternum et du
bord postérieur du dernier segment de l'abdomen, qui sont jaunätres;
cuisses et trochanters d’un jaune sale, avec une ombre brune sur le milieu
des premières ; jambes et tarses bruns, avec la base des premières jaunâtre.
J'en possède quelques individus de Colombie au nombre desquels est le
type de M. Reiche, et M. Bates m'en a donné un individu venant d'Ega
sur l'Amazone.
S. picturata. Chaudoir.
Long. 3 172 m.
Un peu plus petite que la fransversa à laquelle elle ressemble tout à fait
par la forme et beaucoup par le dessin des élytres. La tache virguliforme
au dessous de l'épaule se relie à la teinte brune de la base par le & inter-
valle qui est obscurei extérieurement; on voit une tache bronzée à quelque
distance de la base sur les 2° et 3° intervalles, la bande (fascia) du milieu a
la même forme, mais elle est bien plus large et plus distincte, les taches
bronzées de l'extrémité des intervalles sont aussi plus grandes, et la tache
ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 26
206 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
double de l'extrémité sur la suture est surtout plus marquée. Pour tout le
reste, elle ne diffère pas de la fransversa.
M. Sallé m'en a envoyé deux individus comme venant du Mexique.
S. undulata. Chaudoir.
Long. 3 172 m.
La ressemblance de cette espèce avec la précédente est telle que si ce
n'était la différence d'habitat on hésiterait à les séparer ; cependant, la tête
et le corselet semblent plus larges, le corselet est d’une couleur ferrugi-
neuse claire qui n’est point rembrunie sur le disque ; le dessin des élytres
est presque le mème, mais la tache bronzée du 3° intervalle descend plus
vers l'extrémité et celle du 5° remonte plus vers la base; les élytres sont
plus courtes. Tout le reste est exactement comme dans les picturata et
transversa.
J'en possède deux individus dont l’un a été trouvé par Squires près de
Rio-Janeiïro et l’autre vient de Novofriburgo et m'a été vendu par M. Dey-
rolle.
S. nigrosignata. Chaudoir.
Long. 3 34. m.
Cette espèce et la suivante diffèrent de celles qui précèdent par l'extrémité
des élytres tronquée bien moins obliquement, et dont l'angle sutural n’est
nullement prolongé, presque droit et un peu obtus au sommet. La T'éfe et
le corselet ont la forme et la coloration de ces parties dans la nigrostriata ;
ils présentent les mèmes caractères, seulement le sommet des an gles posté-
rieurs est plus aigu; les d/ytres sont moins arrondies sur la partie anté-
rieure des côtés, elles sont rétrécies vers la base comme dans le Squiresi et
vont en s'élargissant jusqu'au delà du milieu; l'extrémité, comme nous
l'avons dit, est tronquée presque carrément, elle n'est guère échancrée; la
largeur des élytres est moindre ; le dessus est strié et ponctué comme dans
la nigrostriata, l'extrémité du 3 intervalle s’élargit un peu aux dépens des
deux voisins; le dessin est presque le même, la bande (fascia) du milieu ne
diffère presque pas, cependant la tache du 2° intervalle est plus courte, ce
qui fait que celle du 3° parait se prolonger davantage vers l'extrémité; on
remarque une ombre brune tout le long du bord postérieur, interrompue
par le premier intervalle de chaque élytre qui reste jaune jusqu'à l'extré-
mité ; celle des 2e et 4° intervalles présente une tache brune assez allongée,
et mème l’extrème bout du 4° est rembruni; le fond des stries est foncé
comme dans la nigrostriata, ainsi que la région qui avoisine l'angle posté-
rieur externe, le rebord latéral mème reste jaune ; les côtés du dessous du
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 207
corps sont rembrunis, ainsi que le miliieu des jambes dans quelques indi-
vidus.
Deux individus pris par M. Bates à Ega sur l'Amazone.
S. corticalis. Chaudoir.
Long. 4 173 m.
C’est l'espèce la plus foncée, la plus étroite et la plus allongée du genre ;
tête comme dans la nigrostriata, mais d’un brun qui s’éclaircit vers les
angles antérieurs; corselet un peu plus court que celui de cette espèce,
plus arrondi et même subanguleux sur le côté à la place où l’on voit se
dresser le poil antérieur ; les bords latéraux ne sont nullement déprimés, le
rebord est très étroit; la base est conformée exactement de même; il est
entièrement brun comme la tête, à l'exception du milieu du bord antérieur
et du bord du prolongement basal qui sont jaunes. Élytres de moitié plus
longues que larges, fort peu arrondies et presque droites sur la grande
partie des côtés, un peu élargies sur leur partie postérieure, avec l’extré-
mité, tronquée moins obliquement que dans la nigrostriala, mais un peu
plus que dans la nigrosignata, avec l'angle sutural un peu avancé, mais
visiblement arrondi au sommet ; les stries sont bien marquées et distincte-
ment ponctuées, les intervalles, peu convexes, sont ternes et très finement
mais visiblement chagrinés; la teinte du dessus est brune à la base, sur le
milieu et à l'extrémité, les trois premiers intervalles sont d’un jaune très
pâle depuis la base, la couleur jaune s'étend sur le 2° et surtout sur le 3°
jusqu'au milieu ; mais sur le 3° elle est interrompue par la couleur brune
du 1* point enfoncé ainsi que par celle du 2° placé non loin du premier ;
sur le premier intervalle, la couleur jaune s'étend moins loin, et s'efface à
peu de distance de l'écusson pour reparaître plus loin ; les taches claires des
4° et 5° intervalles ne commencent qu’à une certaine distance de la base et
finissent au premier tiers, celle du 6° est beaucoup plus allongée, celle
du 8° descend tout aussi bas, et celle du 7° encore un peu plus, mais sur
ces deux intervalles le jaune tourne insensiblement au brun sur la plus
grande partie de leur étendue à partir de la base; aux trois quarts posté-
rieurs on voit une bande (fascia) blanchâtre, assez étroite, très en zigzag,
nullement interrompue sur la suture, et composée sur chaque élytre de
8 taches plus ou moins courtes dont les 3 premières, et surtout la 3°, sont
plus reculées vers l'extrémité que les autres, et surtout que les trois sui-
vantes qui avancent assez vers le milieu, le 9° intervalle est entièrement
brun, le milieu du bord latéral est jaunâtre depuis le premier jusqu'au
troisième quart, les taches sont séparées les unes des autres par le fond obs-
eur des stries. Le dessous du corps est d’un jaune peu foncé, avec tous
208 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
les côtés rembrunis, les pattes sont rousses avec les cuisses plus pâles, les
palpes et les antennes d’un roux foncé avec une tache plus foncée sur le
dernier article des premiers, et les trois premiers articles des dernières plus
clairs ; parties de la bouche et bords du labre jaunûtres.
J'ai conservé à ce joli petit insecte le nom que M. Sahlberg fils lui avait
donné dans la liste de son envoi, et qui nous apprend qu'il l'avait trouvé sous
des écorces à Cantagallo au Brésil (prov. de Rio-Janeïro); depuis j'en ai recu
deux individus de M. Bates qui l'a pris sur divers points du parcours de
l’'Amazone et deux autres de M. Deyrolle à qui ils avaient été envoyés de
Cayenne. Tous ces individus ne diffèrent presque point les uns des autres.
LIOPTERA.
Mentum breve, latum, late rotundato-emarginatum, sinu simplici ; lobis
intus divergentibus, latis, antice minus acute angulatis.
Mandibulæ breves, trigonæ, basi latissimæ, extus valde rotundatæ apice
armato, arcuato, supra convexiusculæ, medio leviter striolatæ dextra intus
medio unidentata.
Labrum breve, transversum, antice haud emarginatum, angulis late
rotundatis, sexsetosum, planum.
Antenne validiuseulæ, granulatæ, articulis tribus primis cum dimidio
quarti lævibus, primo cylindrico, secundo brevissimo, tertioque paulo lon-
giore subconicis, quarto apice abrupte dilatato, cæteris subelongato-qua-
dratis, tertio quartoque longioribus, ultimo ovato vix humeros elytrorum
attingente.
Pedes fortiusculi ; tarsi maris antici subtus latius biseriatim lamellato-
papillosis, intermedii articulis duobus primis dilatatis, subtus densius
lamellato-papillosis ; omnes supra fere omnino glabri.
Cetera ut in Coptoderis.
Habitus Coptoderæ cruciferæ, elytris haud sulcatis, vix perspicue
striatis.
Par sa forme ce genre ressemble beaucoup à la Coptodera crucifera,
mais ses élytres nullement sillonnées et presque lisses le distinguent de
toutes les Coptodera connues, ainsi que la conformation de son labre et de
ses mandibules.
L. quadriguttata. Chaudoir.
Long. 9 172 m.
De la taille de la Coptodera crucifera dont elle a la forme des élytres,
mais dont elle diffère tout à fait par ses couleurs et la ténuité des stries des
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 209
élytres. Tête sensiblement plus courte, plus large, plus lisse. Corselet éga-
lement plus large surtout vers la base dont les angles sont presque droits
et ne sont point arrondis au sommet; la base et la superficie conformées
tout à fait de même, é/ytres exactement semblables pour la forme, biden-
tées à l'extrémité de chacune, un peu plus convexes; les stries, nullement
imprimées, ne sont indiquées que par des rangées de fort petits points très
serrés ; les intervalles, tout à fait plans, ont les mêmes points imprimés sur
le 3° et le 9°, mais ces points sont plus petits.
Entièrement d'un noir assez luisant à l'exception de deux grandes taches
d'un jaune citron sur chaque élytre, la première allant de la 2° à la 8°
strie, est un peu triangulaire et coupée: assez carrément, quoique légère-
ment dentelée à son bord postérieur et s'avance un peu en pointe fort près
de la base sur les 5° et 6° intervalles ; la seconde tache de même largeur est
un peu transversale, et moins longue que dans la crucifera ; tibias, tarses
et parties de la bouche un peu bruns.
Je l'ai acheté à la vente de la collection Waterhouse, où il était étiqueté
comme venant des îles Philippines.
NYCTEIS.
Castelnau, Etud. entom. (1835) p. 148.
Beleopterus, Klug, Wiegm. Arch. 1835, I, p. 384.
Liqula Coptoderæ, paraglossis, crassioribus, antice haud conjuncetis (fere
utin Eurydera).
Mentuin profunde quadrato-emarginatum, sinu haud dentato.
Labrum latitudine non multo brevius, margine antico angulatim late
emarginato.
Mandibule validæ, acutæ, basi sat dilatatæ, quam in Lioptera longiores,
extus modice arcuatæ.
Pedes Coptoderæ validiusculæ (ex. gr. cruciferæ) tarsi intermedii maris
subtus haud lamellati.
Caput quam in Coptoderis magis incrassatum, e/ytris apice ad suturam
spina longa armatis.
Quoique très voisin des Coptodera, je crois que les caractères énoncés
ci-dessus permettent d'en faire un genre distinct. Sa tête proportionnelle-
ment plus renflée à sa base lui donne un aspect particulier, quant au cor-
selet et aux élytres, ils rappellent ceux de la Copt. crucifera.
210 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
N. brevicollis. — Castelnau, Etud. entom. 1835, p. 148; — Brullé,
Hist. nat. des Jns. IV. pl. I, fig. 2. — Beleopterus signatus, Klug, Wiegm.
Arch. 1835, I, p. 384. |
Long. 9 172 — 11 m.
Têle assez grosse, surtout vers la base ; yeux gros, mais modérément
saillants ; front très finement et irrégulièrement ridé, avec une large impres-
sion triangulaire ruguleuse entre les añtennes et une petite fossette allongée
près du bord interne des yeux, chaperon ridé longitudinalement sur le
milieu. Corselet un peu plus large que la tête, du double environ plus
large que long, très court et transversal, nullement plus étroit à sa base
qu'à son extrémité antérieure, légèrement échancré en arc de cerele en
avant, sans que les angles qui sont très arrondis au sommet, soient avancés,
les côtés qui atteignent leur plus grande largeur vers le milieu, sont très
faiblement arrondis, et très légèrement sinués en arrière, les angles posté-
rieurs qui ne sont point arrondis au sommet, sont plus ou moins droits, la
base est coupée carrément au milieu et très peu obliquement sur les côtés ;
le dessus est finement chagriné comme le vertex, et légèrement ridé, peu
convexe, le disquelimité devant et derrière par des impressions transversales
dont l'antérieure peu arquée et s'étendant presque vers les angles antérieurs,
est moins profonde que la postérieure qui se relie à la rigole latérale; le
rebord latéral est assez étroit, et se dilate près des angles postérieurs qui
sont fort peu relevés ; la ligne médiane est très fine et peu imprimée. /ytres,
de plus de moitié plus larges que le corselet, et d'un tiers environ plus
longues que larges, sont en ovale un peu rétréci, vérs la base qui est tron-
quée carrément et même un peu échancrée, avec le sommet des épaules
légèrement avancé, mais arrondi, les côtés sont assez fortement arrondis
sur toute leur longueur ; l'extrémité est coupée très obliquement, un peu
sinuée, l'angle externe est obtus, mais nullement arrondi ; chaque côté de la
suture est terminé par une longue épine mince placée de manière qu'il y à
un petit espace entre les deux ; le dessus est modérément convexe, les stries
sont assez profondes, le fond en est étroit et presque lisse, les intervalles
sont convexes, surtout le septième, à peu près lisses, avec quatre points sur
le 3° placés comme dans la plupart des Coptodera, la série submarginale est
continue, mais un peu espacée vers le milieu, le rebord marginal assez fin,
très légèrement dilaté vers le milieu.
D'un noir moins luisant en dessus qu’en dessous ; la base des antennes
un peu variée de brun-rougeûtre, ainsi que les palpes qui sont plus de cette
dernière nuance, les côtés du labre et du corselet également rougeûtres ;
aux deux-tiers des élytres une grande tache transversale orangée commune,
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 9211
allant jusqu’à la 5° strie, avec une très petite tache sur le 6° intervalle,
placée près de l'extrémité postérieure de la tache du 5°; la grande tache est
fortement échancrée sur la suture devant et derrière, et atteint sa plus
grande longueur sur le 3° intervalle, les deux bords sont dentelés.
Elle se trouve à Madagascar (Tamatave), où elle a été découverte il y a
longtemps par le voyageur Goudot.
LOBODONTUS.
Chaudoir, Bull. de la Société des Natur. de Mosc. 1842, p. 841.
Ligula cornea, quadrata, apice late truncata, bisetosa ; paraglossæ mem-
branaceæ, latiusculæ, ligulam multum superantes, apice rotundatæ, vix
conniventes, plurisetosæ.
Palpi tenues, satis breves, articulo ultimo subeylindrico- ovato, oblique
truncato ; in maxillaribus præcedente perparum longiore.
Labrum latitudine paulo brevius, anterius subangustius, margine antico
sexsetoso, recte truncato, medio anguste indentato (ut in Perricallo).
Mandibule validæ, basi sat latæ, extus basi parum arcuatæ, apice
incurvæ, acutæ, supra subconvexæ subtilissime striolatæ, dextra intus
medio unidentata.
Mentum profunde quadrato-emarginatum, dente sinus magno, plano,
latiusculo, apice rotundato, lobis breviore, his trigonis, extus basi tantum
rotundatis, apice subacute angulatis, epilobo angusto, haud acuto.
Antennæ sat breves tenuesque, pubescentes, articulis 3 cum dimidio
quarti glabris, articulis 3°, 4°que cæteris paulo longioribus, his haud
dilatatis.
Pedes parum elongati, femora satis inflata; éibiæ canaliculatæ, parce
seriatim setulosæ, {arsi supra glabri; antici maris articulis 3 subtus bise-
riatim lamellato-papillosis ; unguiculis simplicibus.
Habitus depressus, fere Coptoderæ, elytris magis quadratis, parallelis.
L. trisignatus. — Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosce.
1842. p.843, — L. trimaculatus, Chaudoir, ibid. 1848. I, p. 121.
Je renvoie pour la description à la citation; il habite non seulement le
cap de Bonne-Espérance, mais aussi le Natal où il a été trouvé par
M. Guieinzius.
Norte : J'ai eu tort de rapporter à ce genre la Coptodera flavosignata,
Gory, qu'un examen plus approfondi m'a fait placer auprès des Arsinoë
qui appartiennent à une autre division et se rapprochent des Singilis.
Quant à la Coptodera trisignata Buquet, que je ne connais pas, il est
219 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
vrai, elle ne rentre certainement pas dans ce genre, et dès lors il convient
de conserver à l'espèce africaine le premier nom sous lequel je l’ai décrite.
IDIUS.
Tarsi antici maris art. quatuor fortius dilatatis, secundo latitudine vix
longiore, tertio triangulari brevi, quarto cordato, transverso, apice emar-
ginato, subtus dense spongiosis.
T'arsi intermedii, articulis tribus primis minus dilatatis, sensim decres-
centibus, nullo transverso, subtus dense spongiosis.
Cetera omnia ut in Philophlæis.
Je distingue ce genre des Philophlœus par la Fe dilatation des tarses
antérieurs du mâle, dont les articles sont plus courts et quelques uns même
transversaux.
I. mœstus. Chaudoir.
Long. 10 172 m.
Il ressemble assez par la forme au P. unicolor, mais le corselet est moins
court, les élytres sont un peu rétrécies vers la base et moins allongées, et la
coloration est plus sombre. Z'é{e plus courte, un peu transversale, milieu
du front lisse, une impression transversale en arc de cercle peu profonde
derrière la suture de l’épistôme, les deux latérales comme dans l'unicolor,
palpes et antennes de mème. Corselet un peu moins large, moins court,
moins transversal, les côtés moins arrondis, ce qui le fait paraitre moins
rétréci postérieurement, le bord antérieur, la base et les quatre angles
comme dans l'unicolor, les bords latéraux plus largement déprimés et plus
finement relevés sur la marge, toute la partie déprimée plus rugueuse.
Elytres moins allongées, moins carrées, s’élargissant visiblement jusqu'aux
deux-tiers, bien plus échancrées à la base avec les épaules largement arron-
dies ; les côtés nullement parallèles, bien arrondis aux épaules et au delà
du milieu, mais bien moins vers le tiers antérieur ; le dessus un peu moins
plan, la convexité des intervalles, surtout vers les côtés, plus sensible, la
ponctuation et la pubescence bien moins denses; le 3° intervalle a de même
3 points enfoncés, et ceux de la série submarginale sont un peu espacés.
Le dessous du corps comme dans l’unicolor, les pattes plus fortes, les tarses
surtout, mème les postérieurs, plus épais.
Presque entièrement d'un noir obscur peu luisant; antennes, bords du
labre, palpes, tarses et les quatre trochanters antérieurs rougeûtres.
M. Bakewell m'en a donné un individu venant de Melbourne.
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 213
PHILOPHLŒUS.
Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc. 1844, p. 472. —
Gomelina, Blanchard, Voy. au pôle Sud. Ins. p. 10. — Cymindis, Dejean ;
— Lebia, Newman.
Ligula hastata vel ovala, cornea, apice subacuta, bisetosa, paraglossis
membranaceis eam amplectentibus, eamdemque superantibus, extus et antice
late rotundatis (fere ut in Coptodera), margine villosulo.
Palpi tenues, apice subcompresso-cylindriei et truncati; maæillarium
penultimo sequente paulo longiore, magis tenui.
Mentum profunde quadrato-emarginatum, dente medio magno, plano,
porrecto, lobis breviore, apice latius rotundato ; lobis latis, latitudine non
longioribus extus valde areuatis, epilobo angusto, apice haud acuto, nec lobos
superante.
Maxillæ porrectæ, apice satis arcuatæ, haud vero hamatæ, intus dense
ciliatæ, lobo externo biarticulato, crassiusenlo.
Mandibule validiusculæ, apice attenuatæ, arcuatæ, acutæ, basi supra
convexæ, haud tamen carinatæ, leviter strigosæ, dextra intus medio
dentata.
Labrum vix latitudine brevius, planissimum, antice sensim subangustatum
sexselosum, haud emarginatum, angulis rotundatis.
Antennæ dimidium corporis fere æquantes, tenues, articulis elongatis,
angustis, secundo paulo breviore excepto inter se æqualibus, primo eras-
siusculo, basalibus duobus subglabris, cæteris pilosellis, ultimo apice suba-
cute rotundato.
Pedes mediocres, sat tenues; femora subincrassata, compressa ; {lie
bene canaliculatæ et carinatæ, cireumciliatæ, apice breviter calcaratæ ; farsi
modice tenues, supra sparsius, subtus densius pilosi, articulis sat elongatis,
sensim decrescentibus, ultimo primum vix æquante ; in mare antiei articulis
quatuor subdilatatis, haud breviter cordatis, apice subemarginatis, subtus
densius squamuloso-papillosis, intermedii articulis duobus aut tribus,
rarius primo tantum angustius dilatatis, subelongato-trigonis, plus minusve
dense squamulosis; unguiculi mediocres, tenues, intus minus acute
serratulis.
Ce genre diffère surtout des Coptodera par la forte dent du menton, par
la longueur du pénultième article des palpes maxillaires qui égale le dernier
et par le mode de vestiture du dessous des tarses dans les mâles. Le Phil.
fuscipennis, Germar, Linn. Ent. 1848, p. 165, se rapporte peut-être à
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 27
214 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
l’une des espèces suivantes à élytres sans bandes, telles que l'immaculatus
ou le planus.
J'ai exposé les caractères avec plus de détails dans le mémoire où j'ai
fait connaitre ce genre
$ 1. Zursi intermedii articulis tribus primis subdilatatis, sub-
tusque fere spongiosis (squamuloso-papillosis).
P. australis. Cymindis australis, Dejean, Spec. gén. des
Coléopt. IT, p. 449 ; — Guérin, Voy. Coquill., pl. I, fig. 7. — Gomelina
australis, Blanchard, Voy. au pôle Sud, p. 11.
Long. 10 — 12 m.
Tête assez large et courte, subtransversale, en ne comptant que la lon-
gueur de la base jusqu'à la suture de l'épistôme qui est assez grand; plane,
assez lisse, mais parsemée de très petits points peu serrés ; un point enfoncé
et quelques rides peu sensibles près des yeux, et de chaque côté du front
une impression peu profonde, un peu arquée en dedans en arrière, et qui
se prolonge en avant, jusqu'à l’épistôme ; yeux grands, assez proéminents,
mais pas tout à fait hémisphériques. Corselet de moitié plus large que la
tête, d'un peu moins du double moins long que large, plus rétréci vers la
base qu'en avant; atteignant sa plus grande largeur avant le milieu,
échancré en arc de cercle au bord antérieur avec les angles fort peu avancés,
larges et arrondis au sommet, les côtés très arrondis surtout vers le milieu
se dirigent fort obliquement vers la base avec laquelle ils forment un angle
tres obtus et bien arrondi au sommet, la base est arrondie, quelquefois assez
distinctement sinuée de chaque côté du milieu et remonte en s’arrondissant
vers les angles; le dessus est fort peu bombé au milieu, assez lisse, parsemé
de petits points comme la tète, la ligne médiane est assez forte sur le disque,
mais dépasse à peine les impressions transversales qui sont peu marquées
surtout l’antérieure, de chaque côté de la base il y a une grande excavation,
les côtés du disque sont largement déprimés jusqu’au rebord latéral qui est
assez étroitement relevé, et ne s’élargit pas aux angles postérieurs derrière
lesquels il se prolonge jusqu’à la sinuosité de la base ; sur la moitié antérieure
de ce rebord on voit 5 petits tubereules pilifères et un 6° à l'angle postérieur.
Éytres de moitié plus larges que le corselet, d'un peu moins de moitié plus
longues que larges, se rétrécissant assez visiblement vers la base, qui est
échancrée près de l'écusson de sorte que les épaules sont largement quoique
légèrement avancées et très arrondies ; les côtés ne sont guère un peu
arrondis que près des épaules et après le milieu, l'extrémité est tronquée
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 215
très peu obliquement, à peine échancrée, avec les deux angles, mais surtout
l'externe, bien arrondis; le dessus est plan sur le disque et depuis la base
jusqu’à l'extrémité, mais il descend assez vers les côtés ; les stries ne sont
guère indiquées que par les légères ondulations causées par la faible con-
vexité des intervalles ; ceux-ci sont couverts de petits points très denses de
chacun desquels sort un petit poil jacent très fin et très court dont l'en-
semble produit une légère pubescence jaunâtre ; il y a 3 points assez petits
sur le 3, la série submarginale, très peu distincte, est complétement inter-
rompue vers le milieu, le rebord latéral est assez étroit et partout d’égale
largeur. Le dessous du corps est lisse, l'abdomen parsemé de très petits
points un peu plus nombreux sur le dernier segment, le long du bord pos-
térieur duquel on voit une ligne de points de chacun desquels sort un long
poil qui, avec les autres, forment comme une frange peu serrée.
Tête et corselet ferrugineux, bords latéraux de celui-ci plus päles, élytres
jaune-clair, avec une large suture brune un peu dilatée près de l'écusson,
qui occupe trois intervalles, et une large bande de même couleur qui se
relie vers l'extrémité avec la suture, et qui remonte en se rétrécissant peu
à peu jusqu’à l'épaule ; extérieurement elle longe le côté et il n’y a que le
rebord déprimé qui soit jaune. Le dessous du corps est plus jaune que le
corselet, avec des teintes brunes sur l'anus; les cuisses sont jaune-clair, les
tibias et les tarses brun-clair, les palpes roux ; les antennes presque brunes
avec le 1‘ article jaunûtre.
On le trouve assez communément dans les parties méridionales de
l'Australie.
P. distinguendus. Chaudoir.
Long. 41 — 12 172 m.
Il ressemble tellement au précédent qu’au premier abord il ne semble en
différer que par la brièveté de la bande (vitta) jaune du disque de chaque
élytre qui ne dépasse guère le milieu et est aussi plus étroite; mais en l'exa-
minant plus attentivement, on remarque que le corselet est en général
un peu plus étroit, un peu moins arrondi sur les côtés qui offrent avant les
angles antérieurs une légère sinuosité, ce qui fait que ceux-ci sont plus
marqués et semblent faire légèrement saillie; la forme des élytres est aussi
un peu plus allongée ; la bordure jaunâtre des côtés est plus étroite.
Il parait habiter les mêmes localités, et j'en ai comparé six individus à six
autres de l'australis ; M. Mac-Leay fils, parait partager mon opinion sur
cette espèce, car je l'ai vue dans une collection de Londres figurer sous le
nom d'Eucalypticola vittata de cet auteur.
216 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
P. grandiceps. Chaudoir.
Long. 10 m.
avé un dessin des élytres tout à fait pareil à celui de l'eucalypti, 11 se
distingue par sa grosse tête et les côtés non déprimés et étroitement rebordés
du corselet, Z'éte plus grande et plus large que dans l'australis, surtout
vers la base, les yeux bien moins proéminents, le dessus plus lisse. Cor-
selet assez semblable par sa forme à celui du distinguendus ; la base et les
angles postérieurs sont conformés de même, mais le bord antérieur est plus
échancré, les angles antérieurs sont un peu plus avancés et un peu plus
étroitement arrondis; les côtés sont moins arrondis en avant et la partie
antérieure est plus élargie; le dessus est plus lisse quoique parsemé de
petits points, le rebord latéral étroit antérieurement se dilate peu à peu
jusqu'aux angles postérieurs qui sont plus relevés; de chaque côté de la
base on voit une excavation large et profonde; la partie antérieure des côtés
est garnie de poils comme dans l'australis. Élytres moins allongées que
dans l'australis, et moins rétrécies vers la base ; le disque du corselet n’est
pas rembruni, le dessin des élytres ne diffère pas de celui de l'eucalypti.
Je n’en possède qu'un individu femelle que M. de Castelnau m'a envoyé
comme venant d'Adélaide ; je ne sais par conséquent pas avec certitude,
s’il appartient à cette section ou à la suivante.
P. intermedius. Chaudoir.
Long. 9 172 m.
Plus petit que les précédents. Z'éfe proportionnellement moins grande.
Corselet plus étroit à la base qu’à son extrémité (apex) avec les côtés plus
ou moins régulièrement arrondis jusqu'aux angles de la base qui le sont
encore plus que chez l'australis, le milieu de la base un peu plus arrondi et
plus sinué de chaque côté ; les côtés du disque sont plus largement déprimés
jusqu'en avant et plus ruguleux ; la marge latérale ne présente qu’un seul
point pilifère, placé un peu avant le milieu, et un autre au sommet de
l'angle postérieur. Zlytres bien plus courtes, plus élargies, nullement rétré-
cies antérieurement, plus arrondies sur les côtés, le rebord latéral est un
peu plus large, et s’élargit un peu en dedans avant le milieu ; la coloration
est la même, mais la bande suturale brune s'arrête aux 4/5 de la longueur,
où la bande jaune se réunit par un coude presque à angle droit avec celle
de l’autre élytre ; la bande extérieure brune se recourbe également le long
du bord postérieur vers la suture qu’elle n’atteint pas tout à fait, la bordure
jaune s'étend sur le neuvième intervalle, l'extrême bord postérieur est
jaunâtre.
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 917
Il se trouve dans le sud-est de l'Australie, dans le pays de Victoria ; j'en
ai sous les yeux 5 individus des deux sexes.
P. Australasiæ. Chaudoir.
Long. 8 172 m.
Un peu plus petit que le précédent, coloré à peu près de mème, il en
diffère par le corselet dont la plus grande largeur est presque derrière le
milieu, et dont le bord latéral porte quatre petit points pilifères bien marqués
qui n'existent jamais dans l'intermedius, la partie postérieure se rétrécit
plus brusquement et un peu plus vers les angles postérieurs qui sont plus
arrondis ; les élytres ont à peu près la mème forme, seulement l'extrémité
est coupée moins carrément, elle est un peu arrondie non loin de la suture
et un peu oblique sur les côtés ; ke sommet de l'angle sutural est très droit
et muni d'une fort petite dent, la bande jaune voisine de la suture est très
fortement rétrécie et presque interrompue après le milieu jusqu’au coude
qu’elle forme pour rejoindre la suture; la pubescence qui recouvre les
élytres est plus dense.
Ilse trouve dans les parties méridionales de l'Australie, J'en possède deux
individus tout à fait identiques.
P. immaculatus. Chaudoir.
Long. 8 — 10 m.
Il ressemble beaucoup par sa forme au précédent mais, à l'exception de la -
coloration jaunâtre du bord latéral, le reste des élytres est entièrement brun;
le corselet est tout aussi profondément échancré au bord antérieur, dont
les angles sont tout aussi avancés; les côtés très arrondis, atteignent aussi
leur plus grand développement un peu au delà du milieu, et l'on voit de
mème sur le bord de la marge 4 ou 5 points sétifères placés comme dans
l’Australasiæ ; les angles postérieurs, la base et le dessus n’offrent aucune
différence. Les élytres ont la même ponctuation et la même pubescence ;
le sommet de l'angle sutural est légèrement arrondi, sans dent.
J'en possède 5 individus qui m'ont été donnés par M. Bakewell comme
venant de Melbourne.
$ 2. Tarsi intermedii maris arliculo primo vix apice, secundo
loto parce lamellato-papillosis.
P. eucalypti. — Germar, Linn. entom., III (1848), p. 164.
Long. 9 m. — lat. 4 m.
Il ressemble à s’y tromper à l'intermedius, mais il en diffère par le carac-
218 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
tère tiré de la vestiture des tarses intermédiaires des mâles en dessous ; de
plus le corselet est plus large et les angles postérieurs sont complètement
arrondis, sans qu'il en reste le moindre vestige; les é/ytres ne diffèrent que
par la forme un peu plus carrée et par le dessin, car la moitié postérieure
de la bande se rétrécit brusquement en dehors et est plus amincie, le rebord
latéral est un peu plus étroit et ne s’élargit par vers le milieu,
Je n’en possède qu’un individu mäle venant de Victoria.
P. puberulus. Chaudoir.
Long. 10 172 m.
Dans celui-ci la forme de la tête et du corselet est à peu prèscomme dans
l'australis, mais les élytres avec le même dessin ont une forme plus courte
et plus carrée, non rétrécie vers la base. ’éle plus rugueuse surtout dans
les dépressions frontales. Corselet moins rétréci en arrière, plus largement
déprimé sur les cotés du disque qui sont plus rugueux et pubescents; on
retrouve les quatre points pilifères sur la partie antérieure des côtés. Æly-
tres de forme assez carrée, très peu arrondies sur les côtés, d'une longueur
intermédiaire entre celle des élytres de l'australis et de l'eucalypti, tron-
quées à l'extrémité comme dans ce dernier, couvertes d'une ponctuation
beaucoup plus fine et plus dense et d’une pubescence plus serrée et plus
visible que chez ces deux espèces; les intervalles très plans, surtout ceux
plus rapprochés de la suture ; le dessin des élytres comme dans l'australis,
l'extrémité de la bande juxta-suturale jaune nullement amincie et la partie
antérieure de la bordure latérale un peu plus large.
Je n'en possède qu'un individu femelle venant des environs de Melbourne
et j'y rapporte un mäle dont la pubescence a presque été effacée.
P. quadripennis. Chaudoir,
Long. 10 m.
Têle comme dans l'australis. Corselet un peu plus court, moins échan-
cré antérieurement, avec les angles moins avancés, très largement arrondis,
le milieu des côtés moins arrondi; 44points pilifères sur le bord de la
marge, dont 3 sur la moitié antérieure, le 4° à l'angle postérieur ; la base
moins arrondie sur le milieu et un peu moins oblique vers les angles. le
dessus comme dans l'australis. Élytres bien plus courtes, d’un cinquième
seulement plus longues que larges, de forme assez carrée, base coupée plus
carrément, beaucoup moins échancrée en arc de cercle à chaque élytre près
de l'écusson, de sorte que les angles huméraux avancent moins et sont
moins arrondis; les côtés sont presque parallèles, à peine arqués vers le
milieu, et moins arrondis derrière l'épaule, le sommet de l'angle sutural
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 219
moins arrondi au sommet, presque droit; ponctuation du dessus plus fine
et plus dense (comme dans le puberulus), ondulation des intervalles bien
moins sensible. Tête et corselet plus rougeûtres, sans taches ; élytres plus
étroitement bordées de ferrugineux, la bande jaune du disque dépasse à
peine le milieu, la partie postérieure est sans taches; la pubescence assez
dense.
P. obtusus. Chaudoir.
Long. 8 172 m.
Voisin de l'eucalypti, mais plus petit et différant surtout par la forme du
corselet, dont ie bord antérieur est un peu moins échancré, la base coupée
moins obliquement vers les angles postérieurs qui sont obtus, mais bien
marqués et précédés d’une légère sinuosité. Comme dans l’eucalypti, 1 n'y
a qu'un point pilifère sur la marge vers le milieu, et un autre à l’angle de
la base, et les côtés du disque sont déprimés assez largement jusqu'aux
angles antérieurs et ruguleux. Aux élytres les côtés de la base ne s’avancent
pas comme dans l’eucalypti en courbe tres arrondie, ils sont presque droits,
et remontent un peu obliquement vers l'épaule qui est bien moins arrondie;
les côtés sont un peu arrondis vers le milieu, mais ils décrivent une courbe
bien moins forte derrière l'épaule, ce qui fait que la partie antérieure des
élvtres est un peu rétrécie; les proportions des élytres comme dans l'euca-
lypti; le dessin est aussi comme dans celte espèce, seulement la bande
jaune semble interrompue derrière le milieu.
Un individu venant du midi de l'Australie et que je ne saurais rapporter
à l'eucalypti quoique ce soit la seule espèce avec laquelle on pourrait la
confondre, mais il serait à désirer qu'on püt constater la validité de l'espèce
d'après un plus grand nombre d'exemplaires.
P. angulatus. Chaudoir.
Loug. 7 172 m.
Il se rapproche de l'obfusus par la forme du corselet et le dessin des
élytres, mais la forme de celles-ci gst plus étroite et plus carrée, et sa taille
esttoujours moindre. Le corselet est un peu moins large, les angles posté-
rieurs sont un peu plus droits, et la partie postérieure des côtés plus
sinuée; pour tout le reste il est comme chez l'obtusus. Les élytres sont
moins larges, sans être plus allongées, ce qui fait qu’elles sont moins
grandes, la base et l'extrémité sont comme dans l'obtusus, mais les côtés
sont bien moins arrondis surtout vers le milieu ; le dessus est plus finement
pointillé ; la bande jaune du disque n’atteint pas la base, s'arrête en arrière
vers le milieu, quelquefois mème elle est assez courte et ne forme qu'une
290 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
petite tache allongée ; la tache près de l'extrémité de la suture et la bordure
marginale ainsi que tout le reste sont comme dans l'obfusus.
Trois individus m'ont été vendus par M.S. Stevens comme venant de
Melbourne.
P. planus. — Lebia plana, Newman, the Entomol., p. 33.
Long. 8 172 m.
Cette espèce, ainsi que la suivante, diffère des précédentes par le moins
de largeur des élytres qui sont en rectangle un peu allongé. Il n’y a aucun
dessin sur celles-ci. 7'éfe tout à fait comme dans l'australis, mais propor-
tionnellement un peu plus large. Corselet dépassant modérément la tète en
largeur, semblable par la forme à celui de l'australis, mais les angles anté-
rieurs et les côtés sont sensiblement moins arrondis, ainsi que le milieu de
la base; la partie postérieure est tout aussi rétrécie, et les angles de la base
tout aussi obtus et arrondis au sommet ; le dessus est comme dans l’austra-
lis ; ainsi que dans ce dernier les côtés du disque ne sont pas déprimés et le
rebord latéral est relevé de même, il y a quatre points pilifères bien mar-
qués sur le bord de chaque marge, placés comme dans l'eucalypti; les côtés
de la base sont plus creux et la partie postérieure du rebord est plus rele-
vée ;il y a un angle un peu marqué à l'endroit où se trouve le point pilifère
du milieu. La largeur des élytres dépasse environ d’un tiers celle du cor-
selet; elles sont de moitié plus longues que larges; la base est assez
échancrée de chaque côté de l'écusson ; les côtés sont presque parallèles, et
ne s'arrondissent guère vers le milieu, mais assez fortement aux épaules qui
sont comme dans l'australis ; le dessus est pointillé, ondulé et pubescent
de mème. Le dessous est jaune testacé, légèrement rembruni le long des
côtés de l'abdomen. Antennes et pattes comme dans cette espèce; les tarses
intermédiaires des mäles conformés comme dans les précédentes.
J'en possède quatre individus des environs de Melbourne.
P. unicolor. Chaudoir.
Long. 10-13 m.
Il ressemble beaucoup par la forme au précédent, mais il est constam-
ment bien plus grand. 7'éfe un peu plus ponctuée, moins ondulée sur le
front, yeux sensiblement moins saillants. Corselel plus court, moins échan-
cré antérieurement, les angles moins avancés et moins arrondis au sommet,
partie postérieure moins rétrécie, ce qui fait que les angles de la base sont
plus marqués, quoiqu'arrondis au sommet; les côtés du disque et le rebord
latéral comme dans l'australis, avec les mêmes points pilifères sur le bord
de la marge. Z7ytres de moitié environ plus longues que larges, encore
éd
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 291
plus en forme de rectangle que dans le planus, le côté antérieur de l'épaule
n'est pas en courbe assez forte comme dans l'australis, mais à peu près
droit, ce qui fait que le sommet de l'épaule est moins arrondi: dans les
femelles, les élytres s’élargissent légèrement vers l'extrémité, mais les côtés
sont toujours presque droits ; le dessus diffère peu de celui de l'australis;
les stries semblent un peu plus distinctes et la ponctuation un peu plus
marquée. D'un brun plus ou moins foncé en dessus ; le dessous et le reste
du corps coloré à peu près comme chez l'australis.
Il parait être assez comman dans tout le midi de l'Australie. M. de Cas-
telnau m'en a donné deux individus de la Rivière-Paroo. Je crois l'avoir
aussi de Swan-River et j'en ai plusieurs exemplaires trouvés près de Mel-
bourne.
$ 3. Zursi intermedii maris articulo primo tantum toto subtus
dense spongioso.
P. luculentus.— Zebia luculenta Newman, the Entomol. p. 368.
Long. 8 172 m.
Têle moins large et plus allongée que dans les espèces du groupe précé-
dent ; carrée, nullement rétrécie derrière les yeux qui sont assez saillants,
mais pas tout à fait hémisphériques ; front finement chagriné, parsemé ce
petits points, avec plusieurs impressions peu marquées entre les antennes
et les yeux, et deux gros points pilifères de chaque côté près du bord interne
de ceux-ci. Antennes, palpes et labre comme dans les espèces des deux pre-
miers groupes. Corselet tres-ressemblant à celui de l'angulatus , cepen-
dant un peu moins court, nullement anguleux et moins arrondi sur les côtés
qui ne sont pas sinués près des angles postérieurs, lesquels sont à peu près
comme dans cette espèce ; le dessusest tout à fait de même. #/ytres presque
comme dans l'angulatus, s'élargissant cependant un peu vers l'extrémité,
ponctuées comme dans l'eucalypti. Tète, corselet, antennes, palpes, des-
sous du corps et pattes entièrement d’un jaune ferrugineux, plus clair aux
cuisses. Élytres brunes, avec une bande (fascia) antérieure, s'étendant de la
1'e à la 7° strie, beaucoup plus étroite sur les deux intervalles externes et
tridentées en arrière, et tout près du bord postérieur, une autre bande
très-sinuée, assez étroite, atteignant presque la suture, profondément
échancrée antérieurement sur le 5° intervalle; devant cette échancrure, on
aperçoit avec assez de peine un petit anneau jaune qui avec les côtés de
l'échancrure, entoure une petite tache allongée brune; rebord latéral étroi-
ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 28
299 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
tement ferrugineux. Crochets des tarses assez longs et grèles, distincte-
ment dentelés de la base jusqu'au milieu.
Du midi de l'Australie; un individu comparé au type de Newman au
Museum Britannique.
P. rectangulus. Chaudoir.
Long. $S 172 m.
Il ressemble extrèmement au luculentus dont il ne diffère que par les
angles postérieurs du corselet qui sont plus droits, nullement arrondis au
sommet, et par l'absence complète de la bande apicale des élytres.Serait-ce
une variété de la précédente ?
Je l'ai reçu de M. Stevens, comme venant aussi du midi de l'Australie.
P. mollis. — Lebia mollis Newman, the Entomol., p. 370.
A
Long. 7 m.
Bien plus petit que le luculentus; il en diffère en beaucoup de points,
cependant il présente assez les caractères de ce groupe. Tête plus petite,
plus ponctuée, yeux moins saillants. Corselet bien plus étroit, ce qui le fait
paraitre moins court, bord antérieur plus échancré, angles plus avancés et
peu arrondis au sommet, côtés subanguleux et portant un point pilifère au
premier tiers, droits avant et après cet angle, assez distinctement sinués
dans leur partie postérieure ; l'angle postérieur aussi droit que dans le rec-
tangulus ; tout le dessus assez fortement rugueux et pubescent; la ligne
médiane très-profonde sur le disque dont les côtés sont tout aussi large-
ment déprimés, mais très-finement relevés sur le bord ; le point imprimé
sur le milieu de chaque moitié du disque bien marqué et assez grand.
Élytres un peu plus arrondies sur les côtés, plus échancrées à la base qui
remonte un peu plus vers les épaules, ce qui fait que le sommet de celle-ci
est plus saillant en avant et moins arrondi, le dessus un peu plus voûté en
travers; les intervalles sont sensiblement plus convexes, ce qui rend les
stries plus distinctes; la bande antérieure est en forme de tache plus longue
que large, et qui se rapproche assez de la base, elle se rétrécit en avant et
est moins dentelée postérieurement ; la bande apicale touche au bord pos-
térieur, ainsi qu'à la bordure latérale, la partie qui occupe les quatre pre-
miers intervalles de chaque élytre est plus avancée que le reste. Le reste
est comme dans le luculentus.
Je n'en possède qu'un individu femelle que M. Stevens m'a aussi vendu
comme venant du midi de l'Australie.
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 293
AGONOCHILA.
Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc., 1848. I, p. 119. —
Gomelina, Blanchard. — Dromius, Newman. — Thyreopterus, Germar. —
Lebia, Newman ; White. — Coptodera, Lacordaire ; Harold etGemminger.
Palpi articulo penultimo ultimo evidenter breviore.
Tarsi intermedii simplices.
Labrum latitudine brevius.
Cetera ut in Philophlæo.
Indépendamment de leur taille constamment bien moindre, les espèces
de ce genre diffèrent de celles du précédent, par la brièveté relative du
pénultième article des palpes maxillaires, par celle du labre, et les tarses
intermédiaires des mâles nullement dilatés n1 revêtus d'une brosse en
dessous. Je crois ce genre utile à conserver, cependant on pourrait à la
rigueur le considérer comme la quatrième section des Philophlœus.
$ 1, Tarsi antici maris, articulis 4 valde dilatalis, tertio quar-
toque transversis, hoc profunde emarginato.
A. anomala. Chaudoir.
Long. 5 172 m.; larg. 2 472 m.
Elle ressemble assez à la binotata, mais la tache du disque des élytres
est à peine distincte. Té£e très-finement chagrinée, un peu ridée en avant
près des yeux, avec deux légères impressions sur les côtés et une au milieu
du front qui est un peu ponctué sur le devant ; yeux gros et assez saillants,
sans être hémisphériques. Corselel un peu plus large que la tête, et un peu
moins court que dans la binotata, les angles antérieurs moins arrondis au
sommet, la base moins rétrécie, avec les angles assez droits et nullement
arrondis ; le dessus ondulé à peu près de même. Élytres de même forme,
un peu plus élargies en arrière, plus convexes; l'angle sutural postérieur
plus droit au sommet ; le dessus offrant la même ponctuation et la même
pubescence, mais avec 5 points sétifères distincts sur le 3° intervalle. Aüdo-
men couvert d’une ponctuation et d'une pubescence bien plus serrée;
antennes plus courtes ei grossissant sensiblement vers l'extrémité.
Tête et corselet roux, élytres d’un brun-clair, avec une tache placée
comme dans la binotata, mais beaucoup moins distincte, rebord latéral
plus clair ; le dessous plus jaunâtre que la tète, avec les côtés et l'extrémité
de l'abdomen bruns, antennes et palpes colorés comme la tête, pattes plus
jaunûtres.
M. S. Stevens m'en a vendu un individu comme venant de Melbourne.
294 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
$ 2. Tursi antlici maris parum dilalati.
A. sublævis. Chaudoir.
Long. 5 172 m.
Il ressemble un peu au P. planus, mais il est plus court et beaucoup
plus petit. Tête couverte d’une chagrination excessivement fine, mais qui
ôte le luisant à la surface ; à peu près de la même forme que celle de cette
espèce, mais plus courte, le dessus extrêmement plan, les deux impressions
longitudinales sur les côtés du front très peu marquées; yeux comme dans
le planus. Antennes grêles, nullement renflées vers l'extrémité, n’atteisnant
pas la base du corselet. Celui-ci assez pareil à celui du planus et offrant les
mêmes proportions, mais les angles antérieurs sont un peu moins arrondis
au sommet; les côtés sont plus sinués près des angles postérieurs qui sont
moins obtus, quoique leur sommet soit arrondi, le milieu de la base, quoique
légèrement prolongé comme dans le planus, est visiblement échancré; le
dessus est presque lisse et beaucoup plus plan, la ligne médiane est très
fine et n'est un peu imprimée que vers le milieu ; les deux impressions trans-
versales manquent complètement, les côtés du disque sont très largement
déprimés surtout vers la base, mais le bord est très peu et très finement
relevé; il n’y a que deux points pilifères, l'un au premier tiers, qui ne
détermine pas d'angle, le second à l'angle postérieur. Z{ytres plus courtes
que celles du planus, semblables d’ailleurs par leur forme parallèle et
carrée; les intervalles encore plus plans, la ponctuation qui les couvre
moins serrée et beaucoup plus faible, ce qui fait que la pubescence est à
peine sensible. Le dessous du corps assez lisse; le milieu du bord postérieur
du segment anal un peu échancré ; quatre points pilifères comme dans le
planus, le long du bord de ce segment.
Entièrement d’un jaune-testacé sale, antennes, tibias et tarses roux.
Ne connaissant pas le mâle de cet insecte, je ne puis lui assigner sa véri-
table place; je n’en possède qu’un seul individu venant des Montagnes
Bleues dans le sud-est de l'Australie et qui a été envoyé par M. de Cas-
telnau.
À. binotata. — Lebia binotata, White, Voy, of Ereb. and Terror
1846, p. — Gomelina binotata, Blanchard, Voy. au pôle Sud. Ins. p. 12,
pl. I, fig. 8.
Long. 5 192 — 6 m.
Elle est plus étroite et un peu plus allongée que la corticalis. Téte à peu
près semblable. Corselet plus court et plus transversal, bord antérieur bien
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 295
moins échancré, angles antérieurs non avancés et plus obtus, côtés con-
formés de même, mais les angles postérieurs sont obtus et un peu arrondis
au sommet, la base est un peu plus oblique vers les côtés ; le dessus un peu
plus lisse, les côtés sont moins largement déprimés en avant, moins rugueux
et fort peu relevés sur les bords, la ligne médiane est plus imprimée sur le
disque. Élytres proportionnellement un peu plus allongées, un peu rétrécies
vers la base comme dans la guttata, les côtés moins arrondis, le dessus
assez plan, légèrement déprimé sur le disque, couvert d’une ponctuation
semblable, un peu plus dense ; la pubescence plus jacente.
D'un jaune-testacé un peu rembruni sur le front et sur les côtés du des-
sous; corselet rouge tant en dessus qu’en dessous; élytres brunes avec le
rebord latéral, et une tache presque ovale, allongée entre la 1"° et la 5° stries
se rapprochant assez de la base et dépassant un peu le milieu, d'un jaune-
testacé clair; l'extrémité est quelquefois de la même couleur, avec une
échancrure antérieure sur le milieu de la largeur de chaque élytre et quel-
quefois de la couleur du fond; quelquefois il ne reste qu'une tache près de
la suture; les antennes et les palpes un peu plus rougeûtres que les pattes.
Elle habite les parties méridionales de l'Australie d'où proviennent mes
individus. Je ne pense pas qu’elle se retrouve à la Nouvelle-Zélande comme
le dit M. Blanchard.
A. biguttata. Chaudoir.
Long. 5 172 m.
Elle ressemble à la première vue à la binotala, mais on aperçoit bientôt
les différences qui l'en distinguent. 7'éfe sensiblement plus allongée, yeux
moins saillants, front plus lisse. Corselet bien moins large, moins court et
moins transversal, moins arrondi sur la partie antérieure des côtés, ce qui
le fait paraître moins cordiforme, assez distinctement sinué vers les angles
postérieurs qui sont presque droits et à peine arrondis au sommet ; les côtés
sont bien moins largement déprimés, le disque est encore plus lisse. Z7ytres
plus étroites et tres parallèles. Tête et corselet d'un brun assez luisant, un
peu rougeâtre vers la base de la première et sur les bords du second;
élytres d’un brun plus foncé, avec le rebord latéral rougeâtre, la tache du
disque est plus étroite, et n’occupe que deux intervalles, la tache apicale est
un peu prolongée antérieurement, et les côtés de l’extrémité sont bruns
comme le fond ; le sternum et l'abdomen sont bruns avec le milieu jaunûtre.
Je n'ai vu qu'un individu de cette espèce qui est certainement distincte
de la précédente ; elle habite également le midi de l'Australie.
226 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
À. corticalis. Chaudoir.
Long. 5 — 5 172 m.
Elle ressemble un peu en petit au Ph. luculentus, mais elle est plus
obscure. Téfe carrée, un peu moins longue que large, ruguleuse et par-
_semée de petits poils raides très courts, avec deux impressions peu mar-
quées sur les côtés du front, deux points de chaque côté près des yeux qui
sont gros, et assez saillants. Corselet d'un tiers plus large que la tête, de
moitié moins long que large, à peu près de même largeur à la base et à
l'extrémité, atteignant sa plus grande largeur au premier tiers, ce qui le
fait paraitre légérement cordiforme, bord antérieur assez échancré en arc
de cercle avec les angles peu avancés et arrondis, côtés s’élargissant etun peu
arrondis jusqu’au premier tiers où l’on voit un point pilifère qui détermine
un angle très peu marqué, derrière lequel ils sont droits et un peu obliques
près de l'angle postérieur qui se redresse un peu en dehors, et devient
presque droit, quoique peu aigu au sommet; la base est légèrement pro-
longée et un peu arrondie sur le milieu, fort peu oblique mais légèrement
arrondie sur les côtés; le dessus peu convexe, couvert de petits poils
relevés assez visibles, le disque assez lisse ; la ligne médiane très fine et ne
dépassant pas les impressions transversales qui sont distinctes mais pro-
fondes, les côtés largement déprimés surtout en arrière, passablement
rugueux, et un peu relevés près du bord. Æytres à peu près de moitié
plus larges que le corselet, d'un quart plus longues que larges, de forme
assez carrée avec le sommet des quatre angles assez arrondis, la base un
peu échancrée, les côtés légèrement arqués, l'extrémité tronquée assez car-
rément ; le dessus peu voüté, les stries indiquées par la légère convexité des
intervalles qui sont pointillés et portent de petits poils relevés comme ceux
du corselet ; il y a 3 points distincts sur le 3° et la série submarginale n’est
guère interrompue. Stéeraum lisse, abdomen pointillé et un peu pubescent.
D'un jaune ferrugineux, un peu plus clair en dessous; tout le front et
tout le disque du corselet, ainsi que les élytres d'un brun-foncé peu bril-
lant ; rebord latéral de celles-ci rougeûtre; sur chaque une bande (fascia)
jaune-clair, allant de la 1"° à la 7° strie, assez large sur les intervalles
internes, beaucoup plus étroite sur les trois externes; l'extrémité de chaque
élytre de la mème couleur, bidentée au bord antérieur avec une profonde
échancrure triangulaire entre les deux dents.
Deux individus venant de Melbourne et qui m'ont été donnés par
M. Bakewell,
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 297
A. guttata. — Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc. 1848.
I, p. 119.
Long. # 172 m.
Plus petite que la précédente. Téte plus étroite, moins rugueuse, yeux
un peu moins proéminents. Corselet plus petit, moins large, avec les angles
postérieurs un peu plus obtus ; le disque plus convexe, avec la ligne médiane
plus i imprimée, les côtés bien moins largement déprimés antérieurement et
moins relevés sur les bords. É/ytres à peu près de même, légèrement rétré-
cies antérieurement ; couvertes d’une ponctuation un peu moins serrée,
Tête et corselet bruns avec les bords latéraux et postérieur de ce dernier
ferrugineux, élytres brunes avec la bande jaune antérieure semblable à
celle de la corticalis ; l'extrémité est aussi comme dans cette espèce, mais
devant l'échancrure de son bord antérieur on voit trois lignes jaunes réunies
par leurs extrémités et qui se relient aux deux dents des côtés de l’échan-
crure ; le dessous est d’un brun plus luisant, éclairci sur le milieu, la base
des antennes, les palpes et les pattes d'un ferrugineux assez clair.
Melly m'en avait envoyé un individu comme venant de Melbourne; je
ne lai plus retrouvé parmi les nombreux insectes que j'ai reçus depuis de
cette localité.
A. littera V. Chaudoir.
Long. 3 192 m.
Bien plus petite que la précédente et plus étroite. T'éfe assez large, assez
fortement ponctuée, avec le milieu du vertex, du front et tout l’épistome
plus lisse, un pli très fin parallèle au bord interne des yeux et une petite
impression de chaque côté entre les antennes; yeux aussi saillants que
dans la corticalis. Corselet à peine plus large que la tête, peu transversal,
bord antérieur à peine échancré, presque droit, angles nullement avancés,
arrondis au sommet, cotés moins arrondis que dans la corticalis, sans angle
latéral, plus sinués postérieurement; angles postérieurs plus droits ;
dessus plus rugueux sur toute son étendue, ligne médiane bien marquée à
peu près entière, impression transversale antérieure assez distincte, en are
de cercle assez éloigné du bord, celle postérieure indistincte, les côtés de
la base creux et plus rugueux que le disque ; les côtés assez peu déprimés
antérieurement et finement relevés. Zytres proportionnellement plus petites
que chez la corticalis, plus étroites et un peu plus allongées, quelque peu
rétrécies vers la base, les côtés moins arrondis; le dessus plus plan, les
stries plus marquées, les intervalles plus fortement ponctués.
La coloration est comme dans la guttata ; la bande antérieure est au con-
293 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
traire plus large sur les intervalles externes que vers la suture, elle s’'avance
presque vers l'épaule, et son bord postérieur est échancré triangulairement,;
deux traits très obliques, formant un V dont la pointe est tournée vers
l'extrémité, s'avancent depuis la suture jusqu'à la 5° strie ; l'extrémité est
brune.
Je n'en ai qu'un individu qui m’a été donné par M. Von Bruck comme
venant d'Australie, sans indication plus précise de localité.
A. subfasciata. Chaudoir.
Lang. 4 172 m.
Tête semblable par la forme à celle de la corticalis, mais plus lisse,
dénuée de poils, impressionnée d'ailleurs à peu près de même; antennes plus
courtes. Corselet plus court, plus transversal, moins rétréci postérieurement
avec les côtés tombant plus perpendiculairement sur la base et formant
avec elle un angle plus droit ; les ondulations de la surface sont les mêmes,
les côtés déprimés sont assez ruguleux, la jubescence est bien moins sen-
sible. É'lytres tout à fait pareilles par la forme à celles de la guttata, mais
plus lisses, couvertes d'une ponciuation beaucoup plus subtile et plus serrée,
les poils de la pubescence sont jacents.
Entièrement d'un jaune testacé assez clair, avec une ombre brune très
indéterminée, commune aux deux élytres, en triangle assez transversal,
située sur la partie postérieure du disque, et dont la base est parallèle au
bord postérieur et le sommet s’avance sur la suture jusqu’au delà du milieu ;
yeux noirs.
M. de Castelnau m'en a envoyé un individu femelle venant d'Adélaïde,
À. sinuosa. Chaudoir.
Long. # 172 m.
Tête plus courte que dans la précédente, plus ponctuée sur les côtés et
un peu ridée en long près des yeux; impressions frontales un peu plus
marquées. Corselet parfaitement de li même forme que dans la corticalis,
le disque plus convexe, un peu plus lisse, moins pubescent, les côtés moins
largement déprimés antérieurement, la ligne médiane plus profonde. Ÿ7ytres
de la mème forme que dans la guttata; la ponctuation qui les couvre est
beaucoup plus serrée, et les points sont plus gros et plus enfoncés ; la pubes-
cence est jacente.
Elle est aussi d'un jaune testacé assez clair ; les élytres sont d’un jaune
pâle avec une suture d’un brun clair qui occupe les deux premiers inter-
valles de chaque élytre, se rétrécit vers le premier tiers, se dilate un peu
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 299
ds
le long de la base et s'arrête un peu avant le dernier quart ; de chaque coté
du disque une grande tache d'un brun-elair comme la suture, dont, vers le
milieu, elle n’est séparée que par deux intervalles jaunes, qui n’aiteint pas
le bord latéral, et se rapproche un peu plus que la bande suturale du bord
postérieur ; l'espace jaune qui sépare la bande suturale de la tache latérale
forme une bande très rétrécie vers le milieu et un peu sinuée.
Elle m'a été vendue par M. Stevens comme venant de Moreton-Bay.
À. vittula. Chaudoir.
Long. 5 m.
Un peu plus grande que la sinuosa, à laquelle elle ressemble un peu par
le dessin des élytres. Téte un peu plus allongée; corselet plus arrondi et
plus anguleux sur le devant des côtés, plus rétréci et surtout plus sinué en
arrière, le dessus comme dans la sinuosa. Élytres semblables par la forme
et la ponctuation; elles diffèrent par le dessin, le fond est d'un brun clair,
avec une étroite bordure latérale et une bande qui n'atteint ni la base ni
l'extrémité, et se rétrécit extérieurement à partir du milieu, en se dirigeant
vers la suture par une légère courbe, à peu près aux trois-quarts de la lon-
gueur.
C’est encore à M. von Bruck que je suis redevable de cette espèce; elle
est de Melbourne et me semble différer spécifiquement de la sinuosa. Je
ne possède qu'un individu mâle.
À. lutosa. — Lebia lutosa, Newman, the Entomol,, p. 32. — Thy-
reopterus subangulatus. Germar, Linn. entom., IT (1848), p. 166.
Long. 5 17k m.
Elle se rapproche un peu de la corticalis, mais elle en diffère par la
coloration, la forme du corselet et le mode de ponctuation de sa surface.
Tête plus courte, plus rétrécie à sa base, plus ponctuée surtout sur les
côtés, le front plus plan, les impressions moins enfoncées, les yeux plus
proéminents ; les antennes plus minces, nullement épaissies vers l'extrémité.
Corselet bien plus large et bien plus court, plus échancré antérieurement,
les angles antérieurs fort avancés en triangle fort peu arrondi au sommet et
au côté externe; les côtés s’élargissent beaucoup jusqu'au milieu, sans
décrire de courbe; on y voit un angle obtus, dont le sommet n'est pas
arrondi ; après l'angle, où on voit un point pilifère, les côtés se dirigent en
ligne droite, mais assez oblique vers la base, près de laquelle ils se redres-
sent brusquement pour former avec elle un petit angle droit à sommet aigu
un peu saillant ; le milieu de la base est légèrement arrondi, mais les côtés
en sont coupés plus carrément; le dessus est plus plan, la ligne médiane
ANNALES DE LA $0C. ENTOM. DE BELGIQUE, Te XII. 29
950 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
est assez imprimée, mais n’atteint aucun des deux bords, les côtés sont
encore plus largement déprimés, très ponctués et rugueux, mais le rebord
latéral est très mince et très peu relevé, le disque est couvert d’une ponc-
tuation très serrée mais plus fixe que sur les bords. Ÿ/ytres environ d'un
quart seulement plus lirges que le corselet, offrant les proportions de la
corticalis, mais la base est coupée très carrément, le bord antérieur est en
ligne droite avec une petite indentation tout près de l’écusson; les angles
huméraux sont moins arrondis au sommet, l'angle postérieur externe l’est
au contraire davantage ; le dessus est plus aplati ; les intervalles étant plans,
les stries sont indistinctes ; la surface est criblée de points très serrés et
assez enfoncés, la pubescence est courte et jacente, les trois points sur
l'emplacement du 3° intervalle existent, mais ils sont beaucoup moins visi-
bles. Le dessous du corps à peu près de mème. Entièrement d'un jaune
testacé assez clair, peu luisant, avec une bande d'un brun assez clair (fascia)
placée un peu derrière le milieu qui se prolonge en pointe sur la suture
jusqu’à l’écusson et se dilate extérieurement surtout vers l'extremite qu’elle
n'atteint pas ; le rebord latéral reste jaune.
J'en possède cinq individus que j'ai comparés au Museum Britannique
avec le type de Newman, et l’un d'eux m'a été donné par Schaum comme
un des types de Germar.
A. cribripennis. Chaudoir.
Long. 5 m.
Avec tous les caractères génériques de la lufosa, le corselet de cette
espèce rappelle par sa forme (sauf la saillie des angles postérieurs) et par les
cinq points pilifères de ses côtés le Philophlæus immaculatus. Tête sem-
blable par la forme à celle de la lutosa, mais lisse sur le vertex et le milieu
du front et moins ponctuée sur les côtés ; antennes pareilles. Corselet tout
à fait comme dans l'immaculatus, mais les côtés sont assez fortement sinués
près des angles postérieurs qui sont droits, un peu saillants, à sommet très
aigu ; la base est coupée assez carrément vers les côtés ; à chacun des points
pilifères le bord forme un petit angle assez marqué, le dernier est un peu
derrière le milieu ; le dessus est un peu convexe et assez lisse sur le disque,
assez ponctué sur les côtés qui sont largement déprimés et un peu plus
rebordés que dans la lutosa ; la ligne médiane est assez profonde, l’impres-
sion transversale de la base est assez courte et se termine de chaque côté du
milieu par un gros point enfoncé, les angles postérieurs sont un peu rele-
vés. Élytres un peu plus larges que dans la lutosa, la base et les épaules
sont à peu près de même, mais les côtés sont un peu plus arrondis, les stries
ne sont pas plus distinctes, mais les points qui couvrent le dessus sont beau-
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 931
coup moins serrés et plus gros ; la pubescence est aussi bien moins dense et
les poils moins jacents.
Elle est d'un jaune-testacé plus clair et plus luisant sur la tête et le disque
du corselet ; sur les élytres une étroite suture brun-clair, qui va de la base
aux deux tiers où elle s’arrète brusquement, et une ombre brune formant
une bande (vitta) assez étroite près de la moitié postérieure du bord latéral
et qui n'arrive pas au bord postérieur, les bords de cette dernière sont très
indéterminés.
J'en ai quatre individus venant de Melbourne et qui m'ont été envoyés
par M. $. Stevens.
LELIS.
Lebia Buquet ; — Coptodera Chaudotr.
Liqula elongata, cornea, angusta, apice obtuse rotundata, haud libera,
bisetosa ; paraglossæ ei annatæ, membranaceæ, subangustæ, apice angus-
tatæ, extus subrotundatæ, margine toto subtilissime puberulo, ligula non
longiores, nec conniventes.
Labrum quadratum, vix latitudine brevius, margine antico subemargi-
nato, sexsetoso, angulis late rotundatis, planum, utrinque subdepressum.
Mandibule quam in Coptoderis basin versus latiores, basi supra obtuse
carinatæ.
Mentum breve, quadrato-emarginatum, sinu simplici recte truncato,
lobis brevibus, latis, antice suboblique truncatis, intus appendiculatis,
epilobo anterius dilatato, apice rotundato.
Pedes Coptoderæ, tarsi supra perparum ciliati, ixtermedii maris sim-
plices, unguiculis a basi ultra medium subdilatatis, basi brevius, medio
longius dentatis, apice tenuibus.
Cetera Coptoderæ.
Ce genre se distingue suffisamment des Coptodera par la forme de sa
languette et par son menton.
$ Zlytra unicoloria.
L. bicolor. — Chaudoir.
Long. 7 192 — 9 m.
Elle ressemble à la première vue aux Lebia à tête rouge voisines de la
cyanocephala. Tête lisse, carrée, nullement rétrécie à sa base, très indis-
tinctement étranglée à la hauteur du bord postérieur des yeux, qui sont
232 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
assez grands, passablement saillants, presque hémisphériques; front assez
convexe, offrant une petite impression en forme de V sur le milieu et une
impression longitudinale large et assez profonde de chaque côté ; celle-ci se
termine en arrière vers le milieu de la longueur des yeux par une impres-
sion en forme de fossette arrondie et se prolonge en avant sur les côtés de
l'épistôme ; près du bord interne des yeux un point pilifère assez visible, un
second point pareil plus petit de chaque côté de l’epistome. Corselet un tant
soit peu plus large que la tête, assez court et assez transversal, élargi vers
le milieu, pas plus rétréci derrière que devant, bord antérieur un peu
échancré en are de cercle, angles légèrement avancés, mais fort arrondis;
côtés assez arrondis, légèrement anguleux vers le milieu, très faiblement
sinués près des angles postérieurs qui sont obtus et un peu arrondis au
sommet, base largement coupée carrément au milieu, et remontant assez
obliquement vers les angles; le dessus très lisse, assez convexe, la ligne
médiane très fine et peu imprimée, les deux impressions transversales
nettement tracées, assez profondes, toutes deux également rapprochées des
bords, gouttières latérales assez larges, bord latéral assez relevé et portant
un point pilifère à côté de l'angle latéral. Xlytres deux fois aussi larges
que le corselet, d'un quart plus longues que larges, de forme assez carrée,
un peu échancrées à la base, avec les épaules un peu avancées, mais bien
arrondies au sommet ; le commencement des côtés très arrondi, la première
moitié l'est moins que la partie postérieure ; l'extrémité pas très largement,
mais assez obliquement tronquée, légèrement échancrée, l'angle externe
obtus, mais assez marqué, le prolongement sutural court, tronqué et sub-
échancré, avec une très petite dent au sommet de la suture ; le dessus un
peu convexe, les stries très fines, peu imprimées surtout vers l'extrémité,
ponctuées, les points sont petits et médiocrement rapprochés les uns des
autres; les intervalles, finement chagrinés, sont légèrement relevés près
de la base et parfaitement plans sur tout le reste de leur longueur, il y a
quatre points pilifères sur le 3°, les trois premiers très petits, le 4° placé
tout à fait près du bord postérieur, est plus gros ; la strie sabmarginale est
composée de gros points, qui manquent sur un assez long espace vers le
milieu, le rebord latéral est assez relevé, mais assez étroit, il se dilate légè-
rement en dedans vers le tiers. Dessous du corps très lisse, segment anal
tronqué carrément. Antennes atteignant les épaules, un peu plus fortes
que dans la Coptodera depressa, surtout extérieurement.
D'un jaune-testacé assez clair, un peu plus rougeâtre sur la tête et le
corselet, élytres d'un beau bleu-verdâtre ; rebord latéral rougeitre,
excepté vers la base et l'extrémité ; antennes ferrugineuses avec la base
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 933
des 3° et 4° articles d’un brun foncé; tibias et premiers articles des tarses
bruns.
M. Sallé m'en a cédé deux individus qu'il a pris à Orizaba au Mexique:
Chaudoir.
L. viridipennis.
Long. 9 m.
Elle ressemble beaucoup à la bicolor, elle est un peu plus grande, les
yeux semblent un peu moins saillants; le corselel un peu plus large, ne
diffère presque point, si ce n'est par l'absence de l'impression antérieure;
les éZytres sont moins courtes, le prolongement sutural de l'extrémité n’est
ni tronqué ni denté; les côtés sont légérement sinués avant le milieu ; les
stries, ponctuées de même, sont bien mieux imprimées d’un bout à l'autre,
les intervalles sont moins plans.
D'un jaune-testacé bien plus clair, tête et corselet moins rougeûtres;
rien de brun aux antennes et aux pattes qui sont tout à fait d'une seule
couleur, élytres d’un vert plus clair.
Deux individus m'ont été donnés par M. Bates qui les a pris à Ega, sur
le haut-Amazone.
L. obtusangula. — Coptodera obtusangula, Chaudoir. Buil. de la
Soc. des Natur. de Mosc., 1852. I, p. 65. |
Long. 10 m.
Elle diffère de la bicolor par sa couleur uniforme presque noire, son
- corselet plus cordiforme et ses élytres plus allongées et plus profondément
striées. Tête presque semblable, la fossette du milieu du front en ovale
allongé, l'impression latérale de chaque côté du front ne se termine pas en
arrière en fossette. Corselet à peu près pareil, mais un peu plus rétréci
en arrière, et légèrement sinué derrière l'angle obtus du milieu des côtés ;
ondulations du dessus exactement semblables. X{ytres sensiblement plus
allongées, sans être plus étroites, de moitié au moins plus longues que
larges, légèrement élargies jusqu'aux deux tiers, avec le milieu de la base
plus échancré, ce qui fait avancer un peu plus les épaules, les côtés moins
arrondis vers le milieu, l'extrémité coupée un peu plus obliquement, l'angle
postérieur externe plus arrondi et plus obtus ; la convexité du dessus est la
mème, toutes les stries ainsi que le rudiment préscutellaire profondes, fines
et presque lisses ; les intervalles assez convexes, lisses, offrant les mêmes
points sur les 3° et 8°. Dessous du corps, antennes et pattes pareils.
D'un brun presque noirâtre peu luisant, un peu plus clair sur le corselet
dont les rebords latéraux sont légèrement ferrugineux, le dessous bien plus
clair, surtout vers le milieu ; labre, mandibules (le bout de celles-ci brun)
234 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
antennes, palpes et parties de la bouche roux, les trois premiers articles
des antennes cerclés de brun; pattes rousses avec la majeure partie des
cuisses et la base des jambes brunes.
Je ne possède que l'individu que j'ai décrit, et qui m'avait été envoyé
par Bescke comme trouvé à Novofriburgo (Brésil).
SS. Ælytra variegata.
L. quadrisignata. — Lebia quadrisignata. Buquet. Annal. de la
Soc. Entom. de France, 1834, p. 676.
Long. 7 114 — 8. m.
Tête comme les précédentes, lisse, avec 3 impressions entre les yeux et
deux plus grandes entre les antennes; elle est très-légèrement étranglée à
la hauteur du bord postérieur des yeux qui sont hémisphériques. Corselet
un peu plus large que la tète, de moitié plus large que long, un peu trans-
versal, fortement élargi sur le milieu, assez échancré au bord antérieur
avec les angles peu avancés et très-largement arrondis, de même que la
partie antérieure des côtés ; le milieu de ceux-ci distinctement anguleux et
marqué d'un point pilifère, la partie postérieure très-droite, se dirige assez
obliquement vers la base qui est coupée carrément au milieu et remonte
un peu obliquement vers les angles postérieurs qui sont obtus, à peine
arrondis au sommet, et forment une légère saillie déterminant une faible
sinuosité sur le côté; le dessus passablement convexe, assez lisse, avec
quelques rides très-fines, limité en avant par une impression distincte, très-
rapprochée du bord antérieur et en arrière par une profonde impression
transversale; la ligne médiane très-fine et fort peu imprimée; les côtés du
dessus ne sont pas déprimés, mais ils se redressent brusquement pour for-
mer un rebord latéral assez large et bien relevé, surtout aux angles posté-
rieurs où il est assez dilaté. Æ7ytres deux fois aussi larges que le corselet,
un peu plus longues que larges, très légèrement rétrécies vers la base,
de forme assez carrée, un peu échancrées vers la partie intérieure de la
base de chacune, avec les épaules très largement avancées, très arrondies
au sommet, le milieu des côtés presque droit; l'extrémité coupée un peu
obliquement et à peine échancrée, l'angle externe obtus et très arrondi,
l'angle sutural arrondi au sommet et un peu prolongé; le dessus peu
vouté; les stries forment des sillons étroits, finement crénelés au fond,
mais les crénelures ne sont pas très rapprochées ; les intervalles, très-fine-
ment chagrinés, presque lisses, sont fort convexes; il y a quatre petits
points sur le 3°, la série submarginale est assez longuement interrompue
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 235
au milieu, le rebord latéral est assez large et se dilate encore un peu en de-
dans devant le milieu, il est peu relevé, excepté vers les épaules, et fine-
ment ruguleux. Le dessous du corps est lisse.
D'un ferrugineux légèrement rembruni sur le milieu du disque du
corselet, quelquefois assez pâle; élytres d'un jaune pâle, avec une bande
basale très dentelée à son bord postérieur, et un peu dilatée sur la suture,
une seconde bande sur le milieu, également très dentelée sur ses deux
bords, un peu sinuée, rétrécie sur la suture, mais passablement élargie sur
les côtés, et une ombre vers l'extrémité brunes ; la bande brune du milieu
se relie par le 9° intervalle qui est brun-clair, avec la bande basale et
l'ombre apicale.
On la rencontre dans la Guyane française, l’un des individus que je pos-
sède avait été donné au comte Dejean par M. Buquet, l’autre provient de
la collection Reiche.
L. bifasciata, Chaudoir.
Long. 9 m.
Extrèmement voisine de la précédente, un peu plus grande, elle en dif-
fère par l'échancrure de la partie postérieure des côtés du corselet qui est
bien plus forte et par les angles postérieurs moins obtus et plus saillants ;
les élytres sont aussi un peu plus allongées ; les stries sont bien moins pro-
fondes, et ne forment pas de sillons, leur fond est moins distinctement
crénelé et les intervalles sont bien moins convexes. La coloration ne m'a
presque pas présenté de différence, si ce n’est que l'ombre brune de l'extré-
mité est moins distincte dans mon individu qui m'a été donné par M. Bates
comme pris à Ega, sur le haut-Amazone.
EURYCOLEUS.
Chaudoir, Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc. 1848, I, p. 124.
Coptodera, Reiche ; — Lebia, Buquet ; Chevrolat.
Liqula cornea, angusta, anterius paulo latior, apice rotundata, subde-
flexa, plurisetosa, setis 2 longioribus ; paraglosse ligula satis longiores,
membranaceæ, parallelæ, antice divergentes, subacuto-rotundatæ, margine
externo puberulo.
Palpi breves, articulo ultimo cylindrico, apice subtruneato ; penultimum
longitudine superante in maxillaribus.
Maxille valde arcuatæ, acutissimæ, intus dense ciliatæ,
Mandibule ut in Labocephalo.
236 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
Mentum breve, quadrato-emarginaium sinu simplici, subsinuato, lobis
brevibus, antice fere truncatis, epilobo acuminato.
Labrum longitudine parum brevius, quadratum, antice subrotundatum,
interdum medio subemarginatum, sexsetosum.
Antenne dimidium corporis æquantes, filiformes, minus tenues, pubes-
centes, articulis tribus cum dimidio quarti glabris, secundo, tertio quartoque
subconicis, cæteris elongato-quadratis, ultimo subacute rotundato.
Pedes mediocres ; femora parum incrassata, fere glabra, subcompressa ;
subtus excavata ; {ibiæ tenues, canaliculatæ, breviter seriatim ciliatæ, apice
breviter calcaratæ ; posticæ margine postico cultriformi ; £arsi tenues, teretes
supra glabri, subtus dense pubescentes, articulis sensim decrescentibus,
ultimo primo paulo breviore, unguiculis elongatis, intus fortius serratis ; in
mare articulis primis 3 perparum dilatatis, subtus biseriatim parce lamellato-
papillosis.
Caput collo attenuato, haud strangulato, oculis hemisphærice prominulis ;
thorax transversus, angulis rotundatis, lateribus subangulatis; elytra
ampla, ovata, aut subquadrata, margine medio latius dilatato-explanato,
fere ut in Eurydera.
E. fasciatopunctatus. — Coptodera? fasciatopunctata, Reiche,
Rev. Zoll. Cuv. 1842, p. 313; Lacordaire, Atlas du Genera des Coléopt. I,
pl. 4, f. 2.
Long. 9 — 411 m. Larg. 4 492 — 6 m.
Tête plutôt petite, un peu moins longue que large entre les yeux; base
rétrécie en forme de col nullement étranglé derrière les yeux; ceux-ci
grands, très saillants, hémisphériques ; front très lisse, avec une petite
impression sur le milieu et deux impressions allongées peu profondes sur
les côtés, plus deux points de chaque côté le long des yeux. Corselet plus
large que la tète, près de deux fois aussi large que long, très transversal ;
plus large à sa base qu'à son extrémité antérieure ; bord antérieur très légè-
rement échancré, pas plus large que la tête, angles nullement avancés,
adhérents aux côtés de la base, extrêmement obtus et arrondis ; côtés s’élar-
gissant rapidement à partir des angles, très arrondis et même un peu angu-
leux vers le milieu, puis se dirigeant en ligne droite assez oblique vers la
base avec laquelle ils forment un angle assez obtus un peu arrondi au som-
met; celle-ci coupée carrément et très légèrement prolongée sur le pédon-
cule, remonte en ligne droite assez oblique vers les angles ; le disque assez
convexe, très légèrement ruguleux; l'impression transversale antérieure
courte, peu marquée et très rapprochée du bord antérieur ; celle de la base
large, profonde, aboutissant à deux petites excavations sur les côtés du
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES, 9237
pédoncule ; la ligne médiane très fine ; sur le milieu de chaque moitié du
disque, un peu en avant, une petite fossette arrondie, les bords latéraux
largement déprimés et un peu relevés surtout vers les angles postérieurs,
très rétrécis près de l'extrémité antérieure , sur la marge un point pilifere
au sommet de l'angle latéral et un autre à l'angle de la base, Z/ytres très
amples, en ovale assez court, un peu moins du double plus larges que le
corselet, à peine d'un tiers plus longues que larges, un peu échancrées à la
base de chaque côté de l’écusson, épaules un peu moins saillantes en avant,
mais très largement et fortement arrondies, côtés assez sensiblement et régu-
lièrement arrondis, extrémité tronquée assez étroitement et un peu obli-
quement ; le dessus assez voûté, surtout en travers ; il n’y a point de stries
imprimées, mais on les aperçoit dans la transparence de l’élytre comme des
{raits très fins un peu plus foncés que les intervalles, et entre les stries on
voit de même de petites lignes transversales, formant comme des alvéoles,
le tout est couvert d’une ponctuation extrèmement fine et serrée; les inter-
valles sont tout à fait plans, sur le 3° on voit près de la base une assez
grande fossette arrondie et trois petits points sur la moitié postérieure, le
le long du bord il y a quelques tubercules avec un petit point au sommet,
assez éloignés les uns des autres; le bord latéral est assez largement déprimé
surtout vers le milieu, nullement relevé sur la marge qui forme un petit
bourrelet excessivement fin; les épipleures sont assez larges et très dilatées
dans leur tiers antérieur.
E. macularius. — Lebia macularia, Chevrolat, Coléopt. du Mexiq.
1655, 1], n° 131.
Long. 41 — 12 172 m.
Ressemble beaucoup au fasciatopunctatus, et en diffère fort peu par la
forme, cependant la tête est un peu plus large, les yeux encore plus proé-
minents, le milieu des côtés du corselet est plus dilaté et un peu plus angu-
leux, l'extrémité des élytres n'est point sinuée; la coloration est tout à fait
la même, mais les taches des élytres diffèrent un peu; les deux bandes
transversales sur le devant de la suture sont plus éloignées l'une de l'autre,
l'antérieure est plus rapprochée de la base et par une dent qu’elle émet en
avant, elle se rattache presque à la tache qui est à côté de l'écusson; la
seconde est composée de deux demi-lanes séparées sur la suture, les trois
autres taches suturales sont à peu près pareilles, la 1"° cependant est plus
angulaire, le crochet qui forme la partie inférieure de la lunule humérale
descend un peu plus, et à côté, sur le bord, on remarque une tache qui
manque dans le fasciatopunctatus.
J'en ai reçu de M. Sallé deux individus qu’il a trouvés au Mexique.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XII. 30
2358 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
E. pœcilopterus. — Lebia pæciloptera, Buquet, Ann. de la Soc.
Entom. de France 1834, p. 675.
Long. 10 — 11 m.
On a à tort confondu cette espèce avec le fasciatopunctatus. Elle en dif-
fère par le corselet plus anguleux sur le milieu des côtés (comme dans le
précédent) et dont les angles postérieurs sont un peu plus marqués;
l'impression transversale antérieure est beaucoup plus profonde; sur chacun
des quatre côtés du corselet on voit une grande tache allongée noire, celle
postérieure trilobée. Le fond de la couleur des élytres est comme dans les
précédents, d’un jaune très pâle, mais on y voit trois bandes d'un jaune
plus rougeàtre comme sur la tête et le corselet, la première non loin de la
base, la seconde sur le milieu, la 3° à l'extrémité; ces bandes sont limitées
des deux côtés par les taches noires qui y forment des bandes (fasciæ) en
zigzag plus ou moins interrompues, mais généralement plus cohérentes que
dans le fasciatopunctatus, la distribution en est d’ailleurs à peu de diffé-
rences près la même; un ou deux articles de la base des antennes, les palpes
et toutes les cuisses jusqu’au bout sont d’un jaune testacé.
J'en possède un individu pris par M. Lacordaire à Cayenne et qui faisait
partie de la collection Dejean ; deux autres, pris à Ega sur le haut-Amazone,
m'ont été donnés par M. Bates; ceux-ci sont d'une teinte un peu plus
claire, les taches noires sont un peu plus grandes dans l'individu de
Cayenne, celles latérales atteignent toutes le bord.
E. tredecimpunctatus. Chaudoir.
Long. 9 m.
Il est très voisin des précédents par la forme, mais les taches des élytres
sont bien moins nombreuses. 7'££e comme dans le pœcilopterus ; corselet de
même, mais proportionnellement plus petit et de fort peu plus large que la
tête ; côtés et angles postérieurs tout à fait comme chez celui-ci, les deux
impressions sur les deux moitiés du disque bien plus grandes et plus enfon-
cées. Élytres exactement de la même forme. Tête et corselet d'un testacé
plus rougeâtre, sans taches, élytres colorées comme dans le pœcilopterus,
avec trois taches seulement sur la suture, la première assez près de
l'écusson, arrondie, assez grande, touche à la suture de manière à former
avec la tache correspondante de l’autre élytre une bande transversale
subéchancrée devant et derrière sur la suture ; la seconde un peu après le
milieu, commune aux deux élytres, en croissant assez épais au milieu et
dont la convexité est tournée vers la base, la 3° à l'extrémité, également
commune aux deux, forme une petite bande étroite (vitta) assez allongée ; près
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 239
de l'épaule une tache noire semblable à celle de la base de la suture, qui ne
touche pas le bord; sur le disque de chaque élytre trois taches placées en
triangle, les deux antérieures à la même hauteur, plus grandes que la troi-
sième, et à l'extrémité externe une tache en virgule, dilatée antérieurement
et longeant une partie du bord postérieur, avec une tache contiguë à sa
partie antérieure, située sur l'emplacement du 5° intervalle; palpes un peu
plus obscurs ; antennes noires avec le premier article ferrugineux, cuisses
entièrement testacées, jambes et tarses brun-foncé.
J'en possède un individu qui m’a été donné par M. Bates, comme trouvé
à Ega sur le haut-Amazone.
OXYODONTUS.
Liqula cornea, angusta, anterius sensim angustata, apice subtruncata,
plurisetosa, paraglossæ membranaceæ, latæ, ligulam parum superantes,
apice late rotundatæ.
Palpi breves, crassiusculi, articulo ultimo basi crassiusculo, apicem
versus sensim attenuato, subacuminato, in maxillaribus præcedente duplo
longiore.
Mentum rotundato-emarginatum, dente sinus tenui, longulo, acutissimo,
lobis vix breviore, his trigonis, intus appendiculatis, epilobo aculeato.
Catera fere ut in Mochthero.
Habitus fere Dolichoctidis tetrastigmæ, thorace magis cordato.
Ce genre se distingue de tous ceux de cette section par la dent aiguë et
avancée de l’'échancrure du menton ; la languette se rétrécit beaucoup vers
son extrémité au contraire des Dolichoctis.
©. tripunctatus. Chaudoir.
Long. 4 37 m.
Il ressemble à certaines Coptodera, par exemple à l'equestris sous le
rapport de la forme, mais il est bien plus petit et entièrement d’un noir
brillant en dessus. Z’éfe carrée, non rétrécie à sa base, très finement cha-
grinée, avec un très léger pli et un point imprimé près du bord interne des
yeux et du bord latéral en avant des yeux, une petite impression ovale sur le
milieu du front et deux excavations assez larges et courtes entre les
antennes ; yeux assez gros et saillants. Corselet plus large que la tête, de
près du double plus large que long, pas plus étroit à la base que devant,
bord antérieur légèrement échancré en arc de cercle, angles antérieurs
nullement avancés et assez largement arrondis, derrière ceux-ci les côtés se
dilatent sensiblement en décrivant une courbe jusqu'au premier tiers où
240 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
un petit point pilifère placé sur la marge même détermine un angle à peine
marqué, après lequel le côté se dirige très peu obliquement vers la base,
non loin de laquelle il se redresse un peu, et forme avec elle un angle droit
dont le sommet n’est pas tout à fait aigu, et qui porte un 2° point pilifère;
base coupée assez carrément, sauf vers le milieu qui est très légèrement
arrondi ; le dessus un peu convexe au milieu et presque lisse, ligne médiane
entière et assez imprimée, impression antérieure nulle, postérieure très
nettement marquée, avec une excavation profonde et arrondie de chaque
côté du milieu de la base ; côtés du disque assez largement déprimés, et un
peu ondulés; rebords latéraux assez larges et bien relevés; dilatés aux
angles postérieurs qui se redressent assez fortement. Æ/ytres beaucoup
plus larges que le corselet, tronquées carrément à la base, très arrondies
sur les côtés vers les épaules et l'angle postérieur externe, mais très peu
sur le milieu, un peu plus longues que larges, de forme assez carrée, tron-
quées assez obliquement à l'extrémité qui n'est point échancrée; l'angle
sutural, presque droit, n'est guère arrondi au sommet; le dessus est bien
plus voûté en travers qu’en long, les stries sont très fines, nettement impri-
mées, et distinctement ponctuées, elles sont disposées comme dans les
Coptodera ; les intervalles sont tout à fait plans et lisses; on voit sur le 3°
trois points imprimés pilifères bien distincts, le 1‘ au premier quart, le
2° au milieu, le 3° tout au bout de l'intervalle; la série submarginale est
très peu interrompue au milieu, le rebord latéral, assez étroit, se dilate
très légèrement en dedans vers le milieu. En dessous le sternum est lisse,
l'abdomen parsemé de petits points brièvement pilifères. Il y a des ailes
sous les élytres.
En dessous d'un noir assez brillant, rebords latéraux du corselet et des
élytres obscurément ferrugineux, ainsi que l'épistôme; labre, palpes et
antennes roux-clair, le premier article de celles-ci rembruni ; dessous du
corps brun, ainsi que les pattes ; trochanters, genoux et tarses ferrugineux.
M. Wallace a trouvé ce petit insecte à Célèbes; j'en ai reçu deux
individus.
MOCHTHERUS
Schmidt Gœbel, Faun. Birm. p. 76. — Dromius, Mac-Leay;
Thyreopterus, Dejean ; — Cyrtopterus, Motschulsky.
Ligula cornea, angusta, elongata, apice latior, truncata, plurisetosa ;
paraglosse coriaceæ ligulam haud superantes, apice obtuse rotundatæ, extus
parum arcuatx.
MÉMOIRE SUR LES COPIODÉRIDES. 241
Palpi satis tenues, articulo ultimo subcylindrico, vix fusiformi, apice
subtruncato ; maxillares articulo penultimo apicali breviore, subeonico.
Maxillæ porrectæ, sat tenues, modice arcuatæ, intus dense ciliatæ,
acutæ, lobo externo tenui, apice subfusiformi.
Mentum quadrato-emarginatum, sinu in fundo rotundatim subprominulo,
lois trigonis, antice acute angulatis, epilobo vix aculeato.
Labrum quadratum, anterius subangustius, latitudine paulo brevius,
apice truncato, sexsetoso ; supra planum.
Mandilule mediocres, parum areuatæ, acutæ, subconvexæ.
Antennæ dimidio corporis paulo brevicres, graciles, filiformes, pu-
bescentes, articulis tribus cum dimidio quarti glabris, magis tenuibus,
omnibus, secundo excepto paulo breviore, inter se æqualibus.
Pedes subelongati, tenues ; {ibiæ canaliculatæ, subeiliatæ, farsi filiformes,
supra glabri, subtus parce ciliati, articulis longitudine sensim decrescentibus,
ultimo longiuseulo, unguiculis elongatis, intus ultra medium dentatis,
dentibus ultimis longioribus ; in mare articulis tribus primis subtus bise-
riatim lamellato-papillosis, modice dilatatis.
Habitus fere Thyreopteri.
M. Schmidt-Gœbel, en établissant ce genre, n’a pas reconnu son extrème
affinité avec celui de Dolichoctis, également créé par lui, et les a fort éloignés
l'un de l’autre. Ils ne diffèrent guère cependant que par la légère rondeur
avancée du fond de l'échancrure du menton, par la pubescence de la seconde
moitié du 3° article des antennes, par la forme cylindrique et moins en
fuseau du dernier article des palpes, et par la longueur plus grande des
dentelures des crochets vers le milieu dans les Mochterus, caractères qu’on
ne retrouve plus dans les Dolichoctis, mais qui ne permettent pas de Îles
éloigner beaucoup. Cette dentelure des crochets rappelle celle des Lelis.
Le Mochtherus rotuntatus, Schmidt-Gœbel que je ne connais pas, parait
d’après la description, devoir être une espèce voisine de la Dolichoctis qua-
driplagiata, et ne doit pas faire partie de ce genre (voy. Faun. Birm.
put, n°2).
M. tetraspilotus. — Dromius tetraspilotus Mac-Leay. Ann. Jav.
p. 25, 47. — Thyreopterus tetrasemus Dejean, Spec. gén. des Coléopt.
V. p. 448. — Mochtherus angulatus Schmidt-Gœbel, Faun. Birm. p. 76.
— Cyriopterus quadrinotatus Motschulsky. Bull. de la Soc. des Natur.
de Mosc. 1861. I, p. 106.
Long. 5 23 — 7 m.
Cette espèce tellement méconnue, est facilement reconnaissable à son
corselet anguleux sur les côtés, assez cordiforme et aux quatre taches
249 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
rondes et orangées des élytres, dont les deux postérieures touchent a la
suture, tandis que les deux antérieures sont assez rapprochées de l'épaule.
Tête petite, carrée, aussi longue que large, rétrécie à sa base en col cylin-
drique, séparé du front à la hauteur du bord postérieur des yeux par une
impression transversale peu profonde et qui ne forme point de sillon, mais
une simple ondulation ; front plus ou moins finement chagriné, parsemé de
points modérément serrés, quelquefois assez marqués, finement ridé longi-
tudinalement près des yeux, sans vestige d'impressions latérales ; épistôme
finement ruguleux ; yeux très grands, hémisphériques, à peine emboités en
arrière dans un renflement très court de la joue. Corselet un peu plus large
que la tête avec les yeux, un peu moins long que large, mais nullement
transversal, très cordiforme et très rétréci vers la base; le bord anté-
rieur assez échancré, les angles antérieurs un peu avancés, larges et très
arrondis ainsi que le premier tiers des côtés, jusqu’à l’angle latéral, qui
quoique obtus, est bien marqué, nullement arrondi et porte un très petit
point pilifère placé exactement au sommet; après l'angle, les côtés sont
échancrés en arc de cercle jusqu'aux angles postérieurs qui sont un peu
obtus, légèrement arrondis au sommet et très relevés ; la base, coupée car-
rément au milieu, remonte un peu obliquement vers les angles; le dessus
est plus ou moins finement rugueux et ridé irrégulièrement, peu convexe;
l'impression transversale antérieure est assez courte, très rapprochée du
bord antérieur, assez forte; la postérieure est moins imprimée et se perd de
chaque côté dans une excavation circulaire assez forte ; la ligne médiane est
bien imprimée, et n’atteint que la base où elle s’affaiblit peu à peu, le rebord
latéral est assez large et assez relevé surtout vers les angles postérieurs.
Éytres deux fois de la largeur du corselet, de forme assez carrée, et plus
longues que larges; base tronquée carrément, sans échancrure ; côtés assez
droits et ne s’arrondissant un peu que dans leur moitié postérieure; extré-
mité tronquée fort peu obliquement, nullement échancrée, avec l’angle
externe un peu obtus, mais modérément arrondi au sommet, l'angle sutural
presque droit à sommet également un peu arrondi; le dessus assez plan,
descendant lentement vers les côtés et pas du tout vers l'extrémité, stries
assez fines, finement et peu distinctement ponctuées, les 6 premières se réu-
nissant par paires près de l'extrémité, la 7° s’approfondit postérieurement
et longe le bord postérieur pour rejoindre la première ; il y a un assez long
rudiment près de l’écusson ; les intervalles à peu près plans, distinctement
chagrinés et parsemés de tout petits points ; surle 3° deux petits points sur la
moitié postérieure, la série submarginale très espacée vers le milieu. Des-
sous du corps très finement chagriné, très légèrement pubescent sur l’abdo-
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 943
men. Antennes ne grossissant pas vers l'extrémité, plutôt minces, et attei-
gnant la base des élytres.
D'un brun-foncé assez terne en dessus, avec les rebords latéraux du
corselet roux; bordure latérale des élytres d’un jaune ferrugineux; sur
chaque élytre deux taches oranges, l’une antérieure sur les 4°-7° intervalles,
dépassant légèrement la 3° et la 8 stries, et prolongée un peu en pointe
vers l'épaule; l’autre postérieure, s'étendant presque depuis la suture qui
est un peu rembrunie jusqu’un peu au delà de la 5° strie, ces taches sont
arrondies, mais un peu irrégulières, et nullement partagées en taches allon-
gées par le fond des stries qui n’est point obscur; dessous du corps bien
plus clair vers le milieu de l'abdomen ; antennes d'un roux plus ou moins
clair, avec le premier article rembruni, palpes, bouche, labre, trochanters,
genoux, jambes et tarses ferrugineux, cuisses rembrunies.
L'habitat de cette espèce est très étendu, on la trouve à Java, à Bornéo,
en Birmanie, sur la côte du Malabar et à Ceylan.
M. immaculatus.— Redtenbacher? Reis. Novar. IL, p. 7.
Long. 8 m.
Un peu plus grand que le précédent et entièrement noir en dessus, sans
taches sur les élytres. Téle et corselet un peu plus larges, épistome plus
ponctué; corselet proportionnellement plus élargi, mais d’ailleurs semblable
pour la forme ; le dessus bien plus distinctement et un peu plus régulière-
ment ridé en travers, encore plus plan; l'impression transversale anté-
rieure plus effacée, la ligne médiane plus fine; la rigole latérale et le
rebord latéral bien plus larges, celui-ci bien relevé; le milieu de la base
assez ruguleux. ZZytres plus larges et proportionnellement plus courtes ;
un peu moins parallèles sur les côtés; les angles de la troncature posté-
rieure moins arrondis au sommet, tandis que les épaules le sont au con-
traire plus ; le dessus moins plan, descendant un peu vers l'extrémité et
un peu plus vers les côtés, strié et ponctué de même; les intervalles un
peu moins plans, plus finement chagrinés, plus luisants, sans points impri-
més épars ; les 2 points sur la partie postérieure du 3° placés de même, la
série marginale longuement interrompue au milieu, le rebord latéral plus
large, dilaté vers le milieu. D'un noir assez brillant, à peine éclairei sur
les bords du corselet et des élytres ; tout le dessous du corps presque aussi
foncé que le dessus ; les autres parties colorées comme dans le tetraspilo-
tus, cuisses plus obscures, base des jambes plus foncée.
M. Lorquin l'a trouvé aux Moluques; j'en possède deux individus.
944 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
M.? undulatus. — Thyreopterus undulatus Dejean. Spec. gén.
des Coléopt. V. p. 449.
Long. 5 213 m.
Malgré le facies différent de cet insecte, il présente assez bien les carac-
tères de ce genre; la tête et le corselet sont fort étroits, et les côtés de ce
dernier ne sont point anguleux. 7éfe petite, allongée, très-rétrécie à la
base, comme dans certaines Casnonia, mais sans col distinct, car l’étran-
glement postérieur n'est indiqué que par une ondulation; les yeux sont
grands et passablement proéminents; le vertex est finement rugueux, le
front l'est bien plus fortement, avec deux plis irréguliers près du bord
interne de chaque œil, et une impression assez large et assez marquée entre
les antennes; un assez large tubercule peu élevé au milieu de la base de
l'épistôme ; antennes filiformes assez minces, atteignant à peine la base des
élytres. Corselet pas plus large que la tête avec les yeux, un tant soit peu
plus long que large, un peu rétréci vers la base et ayant l'aspect assez cor-
diforme; bord antérieur un peu échancré en arc de cercle, avec les angles
antérieurs modérément avancés et assez arrondis au sommet; les côtés
sont modérément et régulièrement arrondis sur presque toute leur étendue
et ce n'est que vers la base qu’ils sont très-légèrement sinués ; les angles
postérieurs sont assez obtus, nullement saillants, à peine arrondis au sommet
et bien relevés ; la base coupée carrément au milieu et assez obliquement
vers les angles ; le dessus peu convexe, assez rugueux et couvert de rides
transversales serrées, coupé en long par une ligne médiane fortement im-
primée qui aîteint presque les deux bords et se dilate légèrement en arrière
en forme de fossette ovalaire; les impressions transversales presque effa-
cées ; de chaque côté de la base une excavation allongée assez forte ; le
rebord latéral assez étroit, tres-relevé, un peu dilaté aux angles postéreurs.
Élytres deux fois et demie aussi larges que le corselet en ovale assez lar-
gement tronqué à la base, et d'un tiers plus long que large, la base n’est
non seulement pas échancrée, mais elle parait descendre très légèrement
vers les épaules dont le sommet est très arrondi ; les côtés le sont un peu,
l'extrémité est tronquée un peu plus obliquement que dans le tetraspilotus
et l'angle externe est plus arrondi; le dessus est plus bombé encore que
dans l’angulicollis, et descend aussi visiblement vers le bord antérieur; les
stries sont assez profondes et assez distinctement ponctuées, les intervalles
un peu convexes, visiblement chagrinés et parsemés de très petits points;
il y a trois points très peu distincts sur le 3e, la série submarginale est lon-
guement interrompue au milieu ; le rebord latéral est assez large et bien relevé.
En dessus d’un brun presque noir, modérément luisant; le rebord latéral
tO
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 45
du corselet et des élytres ferrugineux; sur chaque deux bandes plus ou
moins sinuées composées de taches longues très étroites, n'occupant que le
milieu de chaque intervalle, tandis que les côtés et le fond des stries reste
noir; la bande antérieure allant de la 1° à la 8° strie, est composée de
taches plus longues, celle du 4° intervalle est un peu plus en arrière que
les autres, et les deux externes bien plus longues, la bande postérieure est
formée de taches plus petites, plus détachées encore les unes des autres,
dont les unes sont plus avancées vers le milieu, les autres plus reculées
vers l'extrémité ; en dessous d'un brun moins foncé, les autres parties du
corps d'an testacé-jaunûtre, un peu rembruni au premier article des
antennes, vers la base des palpes et des cuisses et aux trochanters, ainsi
que vers le milieu des jambes,
Je ne connais de cette espèce qui habite le Sénégal que l'individu de la
collection Dejean, maintenant en ma possession, et qui est un mäle.
DOLICHOCTIS.
Schmidt-Gœbel, Faun. Birm. p. 62. — Cyrtopterus Motschulsky ; —
Coptodera, Dejean.
Palpi mediocres, articulo ultimo fusiformi, obtuse acuminato, præcedente
duplo longiore in maxillaribus.
Mentum quadrato-emarginatum, sinus fundo medio haud producto,
arcuatim emarginato, epilobis aculeatis.
Antenne dimidio corporis breviores, plerumque vix tenues, articulis qua-
tuor primis sæpius attenuatis, semper glabris, cætris pubescentibus.
Pedes ut in Mochthero, unguiculi dentibus mediis haud longioribus,
omnibus tamen quam in Brachyctide magis prominulis.
Cetera ut in Mochthero.
Habitus fere Thyreopteri
Il ne saurait y avoir de doute que ce ne soit ici la véritable place de ce
genre qui a été confondu par Dejean avec les Coptodera, malgré la diffé-
rence de forme des languettes dans ces insectes, caractère dont cet entomo-
logiste ne tenait d’ailleurs aucun compte.
I. Antennæ graciles, articulis exterioribus tenuibus.
D. quadriplagiata.— Cyrtopterus quadriplagiatus Motschulsky,
Bull. de la Soc. des Natur. de Mosc. 1861, I. p. 106.
Long. 6 172 — 7 m.
Plus grand que les autres espèces décrites. 7£/e un peu plus étroite;
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XII. 51
946 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDLES.
yeux moins saillants. Corselet de moitié plus large que la tête, bien moins
court et moins transversal que dans la striata, environ d'un quart moins
long que large, bien échancré au bord antérieur, avec les angles plus
avancés et moins obtusément arrondis, côtés très arrondis vers le milieu,
nullement anguleux et dépourvus du point pilifère situé sur la marge des
autres espèces vers le milieu, moins arrondis vers les deux extrémités,
tombant plus obliquement sur la base qui est plus rétrécie, et y formant un
angle plus obtus et légèrement arrondi au sommet qui porte un point pilifère,
base coupée plus obliquement vers les angles; le dessus plus plan, très
finement mais assez régulièrement ridé en travers, ligne médiane entière,
moins imprimée, impression transversale antérieure assez distincte, posté-
rieure bien moins enfoncée que dans la striata, rebord latéral presque aussi
large et s’élargissant peu à peu depuis l'extrémité antérieure jusqu'aux
angles postérieurs qui sont très relevés. Ÿ7ytres de la mème forme que dans
la striata, presque deux fois aussi larges que le corselet, moins voütées,
striées de même, mais les stries plus lisses, les intervalles moins chagrinés,
plus brillants, le 3° ponctué de mème ainsi que le 9%.
D'un brun-noirâtre sans reflet irisé; corselet moins obscur que les
élytres, largement bordé de ferrugineux-clair, rebord latéral des élytres de
la même teinte, sur chaque élytre deux taches oranges, la première obiique
remontant vers l'épaule qu'elle ne touche pas, la seconde à peu près comme
dans la striata (var.), un peu plus petite; dessous d’un brun-rougeûtre ;
antennes, palpes et pattes testacés, tibias rembrunis.
Trois individus pris par Nietner à Ceylan et qui m’ont été donnés par le
Musée de Berlin. Le Mochth. rotundatus Schmidt-Gœbel, paraît, d'après la
description, être voisin de cette espèce, mais il est bien plus petit.
II. Antennæ extus crassiores, articulis basalibus tenuibus.
D. striata. — Schmidt-Gœbel, Faun. Birm. p. 62.
Long. # 192 — 5 172 m.
Têle assez petite, carrée, nullement rétrécie à sa base, assez plane, très
finement chagrinée, avec un très petit pli et deux petits points le long du
bord interne des yeux, qui sont grands, mais moins saillants que dans le
M. tetraspilotus et un sillon sinué très peu profond entre la base des
antennes de chaque côté de l’épistome. Corselet au moins de moitié plus
large que la tète avec les yeux, de près du double plus lirge que long,
atteignant sa plus grande largeur vers le milieu, et un peu moins rétréci
vers la base que vers son extrémité antérieure; sur le milieu des côtés on
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 9247
remarque un angle très obtus, mais non arrondi au sommet où un poil sort
d'un petit point situé sur le bord même de la marge relevée ; un point sem-
blable se voit au sommet de l'angle postérieur; entre l'angle latéral et les
angles antérieurs qui sont un peu avancés et arrondis au sommet, le côté
décrit une ligne courbe, tandis que derrière ce mème angle il se dirige en
ligne parfaitement droite et un peu obliquement vers la base avec laquelle
il forme un angle obtus, mais bien peu arrondi au sommet ; le bord antérieur
est assez échancré en arc de cercle; la base, coupée presque carrément,
remonte à peine obliquement vers les angles; le dessus est modérément con-
vexe, très faiblement ridé, et coupé longitudinalement par une ligne médiane
très profonde surtout en arrière, qui n’atteint pas tout à fait le bord anté-
rieur, et ne dépasse pas l'impression transversale de la base qui est assez
profonde, et se perd de chaque côté dans une forte excavation située sur le
milieu de la distance entre le milieu de la base et l'angle postérieur ; l’anté-
rieure n’est presque pas indiquée, la partie déprimée et relevée des côtés est
presque lisse, très large et se rétrécit beaucoup près des angles antérieurs,
sans s'élargir aux angles postérieurs qui sont un peu plus relevés que le
reste du rebord. Élytres environ de moitié plus larges que le corselet, et
d'un tiers plus longues que larges, en ovale court largement tronqué et
mème faiblement échancré à la base, de sorte que les épaules, quoique très
arrondies au sommet, semblent avancer très légèrement, lesicôtés modéré-
ment arrondis, l'extrémité tronquée un peu obliquement, avec l'angle externe
beaucoup plus arrondi que l'angle sutural; le dessus un peu voûté, plus en
travers qu'en longueur; stries peu enfoncées, très légèrement et indistincte-
ment ponctuées ; intervalles presque plans, encore plus finement chagrinés
que la tête; sur le 3° on ne distingue qu'un très petit point placé sur le
milieu de la largeur aux 4/5 de la longueur et un autre près de l'extrémité
contre le bord de la 7° strie ; la série submarginale est longuement interrom-
pue au milieu ; le rebord latéral, étroit vers la base et en arrière, s’élargit
légèrement en dedans vers le milieu.
D'un noir un peu brunâtre peu brillant, légèrement irisé et quelque peu
ferrugineux sur les rebords latéraux du corselet et des élytres. Celles-ci
sans taches ; antennes, palpes, bords du labre, parties de la bouche d’un
roux plus ou moins clair; pattes brunes, quelquefois plus claires, avec les
trochanters, l'extrémité des jambes et les tarses ferrugineux.
Je rapporte presque sans hésiter l'individu que j'ai sous les yeux, et qui
a été pris par M. Wallace aux iles Arou, à la description de Schmidt-Gœbel
faite sur un individu trouvé par Helfer en Birmanie.
Var. Maculis in singulo elytro binis, vel unica posteriore.
948 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
Je possède comme venant de Célèbes un individu qui a une tache orange
sur la partie postérieure du disque de l’élytre ; elle est en ovale allongé, un
peu pointue en avant et située aux trois-quarts entre la 2° et la 5° strie qu'elle
dépasse un peu; et quelques autres où il y a une seconde tache arrondie
près de l'épaule. Ce ne sont évidemment que des varités les unes des autres;
cependant les individus à quatres taches semblent être la forme typique.
D. tetracolon. Chaudoir.
Long. 4 472 — 5 172 m.
Tout à fait semblable à la précédente pour la forme; les côtés du cor-
selet, d'ailleurs tout aussi large, sont simplement arrondis, et les angles
postérieurs sont un peu plus droits et précédés d’une très légère sinuosité ;
les côtés des élytres un peu plus arrondis. Le corselet est plus clair que le
reste du dessus et ses bords latéraux ainsi que ceux des élytres sont d’un
ferrugineux clair; les quatre taches des élytres sont beaucoup plus grandes
que dans les individus à 4 taches de l'espèce précédente, l'antérieure est en
carré subtransversal, un peu irrégulière sur ses bords, quelquefois un peu
arrondie, ou échancrée antérieurement, et va de la 2° à la 8e strie, la posté-
rieure est un peu arrondie et s'étend de la 1° à la 7° strie; les genoux sont
ordinairement jaunâtres, ainsi que la base des tibias.
J'en possède quatre individus pris par Wallace à Sarrawack (Bornéo).
D. tetrastigma. Chaudoir.
Long. 5 m.
Elle ressemble beaucoup à la variété à quatre taches de la sfriata, mais
elle en diffère par la forme du corselet qui est bien moins large, n'ayant
guère qu'un tiers de plus en largeur qu'en longueur ; les côtés sont bien
moins arrondis, à peine anguleux, visiblement et longuement sinués en
arrière ; les angles postérieurs ne sont point obtus, mais tout à faits droits ;
cependant le sommet n'en est pas aigu. Tout le reste est comme dans la
striata; les taches ont la même forme et les mêmes dimensions que dans sa
variété à quatre taches.
Je n’en possède qu’un individu venant de Célèbes, et pris par M. Wallace.
D. gilvipes. — Coptodera gilvipes Dejean, Spec. gén. des Coléopt.
V, p. 996.
Long. #4 172 m.
Voisine de la précédente, elle en diffère par l'absence de taches sur les
élytres qui sont aussi un peu plus étroites, moins arrondies sur les côtés,
plus fortement striées avec les intervalles plus relevés; le corselet est aussi
MÉMOIRE SUR LES CGPTODÉRIDES. 249
plus étroit, d'un tiers seulement moins long que large, plus anguleux sur le
milieu des côtés qui y sont cependant peu dilatés, plus sinué et plus rétréei
avant les angles postérieurs qui sont plus aigus et un peu en saillie, l'impres-
sion transversale antérieure est plus marquée ; le corselet est d'un brun
plus clair que la tête et les élytres; les pattes sont tout à fait ferrugineuses.
Elle a été découverte par feu Eschscholtz à Manille, je possède l'individu
de la collection Dejean ; deux autres font partie de la collection du Musée
de l'Université de Moscou.
D. parvicollis. Chaudoir.
Long. 4 172 m.
Elle se distingue de ses congénères de cette section par le rebord étroit des
côtés du corselet. Tête comme dans la striata, un peu plus étroite, front
tout à fait semblable, une petite fossette sur le milieu ; yeux moins saillants.
Corselet à peine plus large que la tète, à peu près de moitié moins long
que large, peu transversal, pas plus rétréci à sa base qu'à son extrémité;
bord antérieur bien échancré en arc de cercle, angles antérieurs assez
avancés, assez étroits, à sommet un peu arrondi; côtés très peu arrondis
vers le milieu, légèrement sinués en arrière et formant avec la base un
angle très droit, légèrement saillant et nullement arrondi, base très légère-
ment oblique vers les angles; le dessus assez convexe, très finement ridé,
mais nullement chagriné; ligne médiane entière et profonde, impression
transversale antérieure peu distincte, postérieure profonde ; de chaque côté
de la base une élévation aplatie circulaire entourée d’une rigole; rebord
latéral très étroit, ainsi que la rigole qui le longe, nullement dilaté aux
angles postérieurs qui sont un peu relevés et portent un point pilifère,
l'antérieure manque ; devant l'élévation basale une légère excavation trian-
gulaire s'avance vers le milieu de chaque côté du disque. ZZytres de la
mème forme que dans la striata, plus de deux fois plus larges que le cor-
selet, mais bien plus voûtées dans tous les sens, avec des stries plus pro-
fondes, et des intervalles plus convexes et lisses ; sur le 3° trois points, le
premier près de la base, le 2° au milieu, le 3° près de l'extrémité, la série
submarginale encore plus longuement interrompue, le rebord latéral un
peu plus étroit.
En dessus d'un noir brillant, qui ne devient point ferrugineux sur les
rebords du corselet et des élytres; sur celles-ci quatre taches oranges, assez
grandes et arrondies comme dans la fetrastigma, dessous d’un brun foncé ;
palpes et bouche ferrugineux ; antennes brunes, jaunâtres vers la base,
cuisses brunes, les 4 trochanters antérieurs ferrugineux, les deux postérieurs
250 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
bruns, genoux ; tibias et tarses ferrugineux, les tibias rembrunis extérieu-
rement.
Deux individus (dont j'ai bien examiné les organes buccaux) trouvés par
M. Wallace à Bornéo.
D. angulicollis. Chaudoir.
Long. 3 172 m.
Beaucoup plus petite et proportionnellement plus étroite que toutes les
précédentes. 7'éfe un peu moins large que dans la striata, nullement ridée,
avec une impression courte et étroite de chaque côté entre les antennes et
un gros point près des yeux qui sont moins proéminents. Corselet assez
étroit, de peu plus large que la tête, presque aussi long que large, plus
étroit à son extrémité qu'à sa base; bord antérieur fortement échancré,
angles plus avancés, plus étroits et moins arrondis; les côtés forment un
peu avant le milieu un angle assez saillant, qui n’est pas arrondi au som-
met, et ne sont point arrondis antérieurement, leur partie postérieure est
un peu échancrée; l'angle postérieur est presque droit, faisant presque
saillie en dehors et fort peu arrondi au sommet; le dessus est aussi con-
vexe que dans la striata, fortement chagriné ; les impressions tranversales
sont bien marquées, celle postérieure se bifurque de chaque côté pour faire
le tour d'un tubercule arrondi assez large situé entre les deux côtés de
l'angle postérieur et dont il est séparé par la rigole qui longe le bord; le
rebord latéral, très étroit, se dilate sensiblement à l'angle latéral ainsi qu'à
l'angle postérieur qui est bien relevé. Ælytres de forme plus étroite et plus
carrée que dans la sfriata, moins arrondies et presque parallèles sur le
milieu des côtés, nullement échancrées mais simplement tronquées oblique-
ment à l'extrémité comme dans cette espèce; le dessus moins voùté; les
stries plus marquées, légèrement ponctuées dans le fond; les intervalles
plus convexes, avec trois points distincts sur le 3, une série submargi-
pale assez longuement interrompue au milieu; le rebord latéral pareil.
Dessous du corps très finement chagriné, assez luisant, nullement
pubescent.
D'un noir-brunûtre en dessus. avec le corselet brun et les rebords laté-
raux du corselet et des élytres ferrugineux ; sur chaque élytre une tache
jaune carrée, placée au premier quart entre les 3° et 8 stries, et remon-
tant un peu vers l'épaule, et une bande sinuée assez étroite (fascia) de la
même couleur allant de la 1r° à la 8° strie, très-échancrée en arrière sur le
4 intervalle; en dessous d'un brun foncé, plus clair vers le milieu, les
autres parties du corps d’un jaune ferrugineux, un peu rembruni sur le
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 951
milieu des cuisses et aux jambes; (je n'ai vu que le premier article des
antennes).
Recu de M. Stevens comme originaire de Birmanie (Rangoon).
S Ælytris apice aculeatis.
D. aculeata. Chaudoir.
Long. 6 172 m.
T'êle à peu près comme dans la sfriata, bien plus lisse, le pli près du
rebord interne des yeux manque tout à fait, le point imprimé est très petit,
il n'y a qu'une petite fossette oblique très courte entre la base des antennes
de chaque côté. Corselel aussi large et aussi court au milieu que dans la
striata, mais le bord antérieur étant profondément échancré et les angles
antérieurs plus avancés et plus aigus, les côtés sont plus longs que dans
cette espèce; ils ne sont nullement anguleux vers le milieu, modérément
arrondis, le point pilifère y manque; ils se rétrécissent un peu plus vers
les angles antérieursque vers la base, sonttrès-faiblement sinués en arrière,
en formant avec la base un angle à peine obtus, presque droit, légèrement
émoussé au sommet par le point pilifère qui s'y trouve; le dessus est
presque plan et à peu près lisse; des deux impressions transversales, l'anté-
rieure est plus ou moins indistincte et très-rapprochée du bord, la posté-
rieure est mieux marquée ; la ligne médiane très-fine, atteint la base seule-
ment; le rebord latéral a à peu près la même largeur, mais il s'élargit insen-
siblement depuis l'extrémité antérieure jusqu'aux angles postérieurs où il est
très large et très relevé. lytres à peu près dans les mêmes proportions,
cependant un peu moins courtes, l'angle externe est moins arrondi au som-
met, le bord postérieur est plus échancré, et la suture se prolonge en une
épine très longue, très pointue et un peu relevée; le dessus est voüté
comme dans la striata, les stries sont très fines, très peu imprimées, les
intervalles parfaitement plans, très-lisses; le point du 3° intervalle placé
en arrière, mais contre la 2° strie, est à peine visible; la série submargi-
pale et le rebord latéral sont comme dans la striata.
D'un noir vernissé très brillant ; en dessous un peu plus brun, ainsi que
les cuisses et une partie des jambes; antennes, palpes, extrémités des
tibias, tarses et trochanters roux ou ferrugineux.
J'en ai sous les yeux quatre individus trouvés à Célèbes par Wallace,
D. spinipennis. Chaudoir.
Long. 6 172 m.
Elle est tout à fait comme la précédente, dont elle ne diffère que par l’ai-
252 MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES.
guillon sutural encore plus long et par les stries plus profondes, ainsi que
par les intervalles moins plans. La coloration est moins obscure, plus
brune et la surface n'est pas aussi luisante.
Deux individus trouvés dans l'île de Batchian par Wallace.
BRACHYCTIS.
Ligula cornea, anguste ovala, apice obtuse acuminata, quadrisetosa;
paraglossæ membranaceæ, ligulam parum superantes, vix conniventes,
apice extusque rotundatæ.
Palpi quam in Dolichocti breviores et crassiores, articulo ultimo basi
crassiusculo, apicem versus sensim attenuato, in maxillaribus penultimo fere
duplo longiore.
Mentuï breve, minus profunde emarginatum, sinu simplici, lobis tri-
gonis antice acutis, extus roltundatis, epilobo interno aculeato.
Antennæ breviusculæ, crassiuseulæ, basi attenuatæ, articulo quarto
sequentibus breviore, pubescentes, longius pilosellæ, articulis tribus cum
dimidio quarti glabris (apice setulosis).
Pedes quam in Dolichocti breviores, tenues, unguiculis brevibus, bre-
viter denticulatis (unde nomen).
Cetera ut in Dolichochti.
ITabilus fere Dolichoctis striatæ, latior, supra fortius rugulosus, pubes-
cens.
J'ai cru devoir établir ce genre sur un insecte qui diffère des Dolichoctis
par la rugosité de sa surface qui est couverte d'assez longs poils formant
pubescence, et par la forme de sa languette et de ses palpes, ainsi que-par
la brièveté des crochets des tarses qui ne sont que faiblement dentelés.
B. rugulosa. Chaudoir.
Long. 4 172 m.
T'ortement rugueuse et pubescente en dessus. T'éfe à peu près de la gran-
deur et de la forme de celle de la Hol. striatæ, vertex finement chagriné,
front et épistome fortement ponctués et ruguleux ; entre les antennes deux
impressions larges, peu profondes qui remontent jusqu’entre les yeux, une
très petite impression sur le milieu, suture peu profonde, labre assez dis-
tinetement chagriné, plus que dans les Dolichoctis. Corselet deux fois plus
large que la tête, deux fois plus large que long, très court, un peu plus
rétréci vers l'extrémité que vers la base ; bord antérieur un peu échancré,
angles un peu avancés et bien arrondis au sommet ; côtés fortement arrondis
MÉMOIRE SUR LES COPTODÉRIDES. 253
et élargis surtout vers le milieu, se dirigeant en ligne droite et fort oblique-
ment vers la base qui est coupée carrément et avec laquelle il forme un
angle assez obtus, mais fort peu arrondi à son sommet, il n'y a point d'angle
marqué sur le milieu des côtés à l'endroit où l’on y voit sur la marge un
petit tubercule pilifère ; le dessus est un peu convexe vers le milieu, très
largement déprimé vers les bords latéraux qui sont assez relevés ; le dessus
est couvert de points très serrés qui deviennent plus gros sur les côtés et
qui produisent une très forte rugosité ; de ces points sortent des poils jau-
nâtres jacents formant pubescence ; l'impression transversale antérieure est
très fine et tres rapprochée du bord, celle postérieure très forte, se dilate de
chaque côté en une excavation arrondie assez distante des angles; entre
cette excavation et l'angle on aperçoit un petit pli très rapproché de la base
et sur l'angle même un petit tubercule pilifère ; la ligne médiane est entière
et très imprimée, surtout derrière le milieu ; de chaque côté du disque on
voit une petite fossette peu profonde. Zlytres au moins de moitié plus
larges que le corselet, à peu près d’un quart plus longues que larges, assez
circulaires, très-largement tronquées à la base, angles huméraux obtus,
débordant sensiblement la base du corselet, modérément arrondis au som-
met; cotés passablement et irrégulièrement arrondis, extrémité tronquée
peu obliquement, échancrée avec les deux angles mais l'extérieur surtout
arrondis; le dessus voüté comme dans la Dolich. striata, couvert d’une
ponctuation assez serrée et d’une pubescence jacente comme le corselet ;
les stries ne sont indiquées que par la convexité des intervalles qui n’est
cependant pas considérable ; la série submarginale disparaît presque dans
la ponctuation, elle est largement interrompue au milieu. En dessous le
sternum est finement chagriné et parait glabre, l'abdomen est couvert de
petits poils beaucoup moindres et moins serrés que ceux du dessus.
Presque noir en dessus, un peu terne; le corselet plus brun et légère-
ment bordé de rouge sur les côtés; rebord des élytres ferrugineux; les
quatre taches des élytres à peu près comme dans la variété de la Dol.
striata, mais plus distinctes et plus grandes; le reste coloré à peu près
comme dans cette dernière espèce.
Donné par Schaum comme venant de Sarrawack (Bornéo).
#
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XI.
TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES.
AFONOCHILANS MEME EMA RENNES
— AnOMAld eee RC
— DIPUELALA CS RENE Ne DRE
— DiDofata eee
— CONDICAIIS RE CCR Ne
— Cribripennis "1... 1...
— MUUTALA NN ee
— itÉera Ve Ce
— IDÉOSAR AE RE Te:
— SINUOSA EP ec le
— SUD ASC AE Me
— BUDIEVIS EN Re eine
— AU Eee RE RERO
BELEOPTERUS cyanipennis. . . . . ..
— SIONOLUSEN elle nee
BELONOGNATHAE ee ce
— ODESD AE NET cena E ste eltie
— DUSIUIGEG. NN eue
— quadrinotaia.. 1... 1.0
— PÉOUAT EE NNE ON NONENS MTNE
BEMBIDIUM prasinum . . . . . . ...
RRAGCAMOTIS ERP EN Re
— QUPUIOSAR Cercle
CATASCOPUSauratus.. 0. Lune
— CODTESSUS SNS NUE ee
— madagascariensis . . . . . ..
— PAIODUS EE RE CIC
GOPTRODERAT EME CEE EI
— ACUIDENDIS ee Me UCI
— ÆNEOCUPrTEA lee
_— ŒNESCENS Ne lens lee ele
—— DTA LA EU ele Le often ete Lonlone
— ALITIS ee Ce Ce
— ANTAZONIC AE ER ce rie
— ŒNÉDOTUTU Ne ee ee
—— ET ER M CE MANGENT
— AUSCDTALS RME UN eee ue
— BACS TN RTC
— NETEE loool HE
— HifaSCra tee ie Cie
— ChalCOPIer a EEE ice
— CRIOTODIET AN Este ee
— CE Elo RE OC
— LéDIUN AIG rtsteh = et eur e
— HEDTESS EN eee eee
= disCicolis ee ee NO Aire 0
— discoguttata, . , .. MAD AEUO
293 [COPTODERA elongata. . . . . . . . . . .
223 —— EMANSINALA ee 0e ee
225 — CTUESMIS EN ACL Ce
294 — faSCia ta ee ler
226 a fasciatopunclala. . . . . . ..
230 — fESTIN AN PMP AEIT NE C
227 — NeUTATA ER EN TA Ce
227 — HAVOISCAP EM ET Re
229 — HLavOSTgn AIG EE ON.
228 — EXUOSA MEN TUNIS CNe
998 — TUSCOAN ES. TR eee reie
29% — gagalinga. SSH oo É
299 —— DUUIDES TN ere
165 — QUILTED NN ERA
210 — a) EE 0000 to a rond, oc. 0
191 — INTER ACC
198 = TUIBOPDICIARE ENCRES
191 — VALUE ERRE EEERE
165 — madagascarientis . . . . . . .
165 — MISE ARR ere
16% — DONUDENPIS EN E di Loee
252 — ALAN ANS ENTER VAN
252 — NUDICUIOSA Eee Ne .
169 — ODES A Re het ere
165 — CDSCUN EEE EE Ce
165 — ODIUS AN QUIUE PEER ER Te
165 — OCelAtAR NE MEN REA E
163 — OXVIDLETA PNEU
176 — DICCA RER EN Er
177 —— DICLA PNR TRE Sn
16% — SOA © ve oo aroin natal oi
479 —- PUS AR EEE EEE
168 — quadripustulala . . . . .,..
200 — TOtUNAIPeENDIS eee
165 — NUFESCENS ER EN PT CURE
169 — Sahlbere ie eee
184 — SCHAUMIS RTS lee ;
172 — signatipennis . . . . . . . ..
187 — SDUOIO EN N ere Ceeaee
180 — (eSSe A TAPER EEE
184 — tetraseman tel MS ENT
164 — ÉCLTAS ICRA EEE
189 — ÉTANSVENSA Eee - ee ete
164 — trianeularise PU
166 — CTIDAN CITES M MON ne
181 — (rISigNnaIaU. Nu. :
195 — undulala. . . .. SERA O
256 TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES.
COPTODERA unicolor . ......... 178 MLOBODONTUS EE TC CE Cri 211
— VaRIEpalas ee ce 168 — trimaculalus. . . . . . « .. 2
— UMA LEO oO DÉChoEc 178 — trisignatus. . . . . . . Se ol
— viridipennis . . . … . . . . 1790 EMOCATERUS = RC ET . « 240
ROTATION Lo lo OO 0 970 165 anus CIC CE 241
CRASSONYCHUS ME CE cie 16% — immaculatus. . . . .. RER CU
CYMINDIS australis . . . . . . . . . . . 21% = rotundalus. . se. 241
CYRTOPTERUS quadrinotalus . . . . . . 241 _ tebraspilotus IC 241
— quadriplagialus . . . . . . .. 245 MU EE Ie diode oo à 000: 244
DOTICHOCTIS PNEUS TICE- DRDÉ NY CTEILS LEA ER ER NE 5452209
2 AOUER LE db roro à de db oc 251 EP ARIDTEVICONIE SR EEE 210
— anguliCollis 250 = CROMPIONT TS EC EEE 198
Fa gilvipes. . ... . . ....: 248 = tintermedia M. MMMMNIIENS 165
— parvicollis. . . - .. . .... 249 — madagascariensis . . . . . . . 165
— quadriplagiata. . . . . . . . . 25 1 OXYODONTUS ET Re ent 239
HS pDinpennis ee re ee 251 = Atripunctatuss ee 239
MAR SDDIAtA ee AQU eee ere 246 | PERICALLUS bifasciatus.. . . . . . . . 171
— tetracolon. . . .. M CAES PATEOPHTOEUS EME ER ER EECT 213
1" Mitotrastigmar >. ie unir 248 2 raneulaths de 7 PACS 219
DROMIUS multiguttatus . . . . . . . .. 203 — Australasié er 217
= N HN Es elle GER 241 MW australis ee CRE CCE 214
Dir dis ee ete ele lee 16% idistineuendus ee EE 215
BURVNCODEUS PEER ER EEE 235 — QUCAIVDII RE 217
— fasciatopunctatus . . . . . . . 236 OU USCIDENNIS eee die die
— MaeUlaTIUS eee 237 — £TANndIiCepS RE Ce 216
A RDECIIONIENUS ee ei 238 D immacnlats ee 217
—— tredecimpunctatus . . . . . . 238 _ intenmedius tee 20)
EUCALYPTICOLA NUIT MEN 215 = ITCUIEREUS SERRE 291
GOMELINA australis. . . . . . . . . .. 21% — MONS LPC CONS RES 292
— DIN OLA EE NRE ENONe 224 — ODIUSUS ET NE 219
ADIUS RTE CA CR NO 212 — DIADUS AN EEE COR 220
-— MOSTUS NE rer re 212 — UE LUS ST 6 26 5 avc 218
DHPIAacuhrenns ee Ne CT re 176 — QUaUNIDENNIS EE 218
— ŒNER MEN lee ee ici 175 — rectineulus er CCE 222
— DIN OIGIU EME TRS RNCS 224 — UNICOLON NN CRE 220
— IUCUIENIANE RENE ele APP EATAPHUS NET TE 164
— ARS 0 te 0 done c oNS in D 299 | RHAPHIDOGNATHA trimaculata. . . . 165
— IMACUIANICS ER R RS ee . PR EAINOCHILA TEA EEE EEE 165
= TOUS ee AE ele eee rte DOM ISTENOGLOSS AMENER EEE TEE 201
— TANDUIPMN EN lee ee 185 — CONICANIS EE CRE . 207
_ DICNIO PR TR CRE Ne 220 —— nierosiendti rite 206
— pæcilopterus + . nn . . = 238 — DIPrOS DA RE SAOITR
= NQUAUTISIQUAIT nee een 234 IN pICtUrAtA SN. Ne teeeseieie 205
— TUNUIUR EM NP Tale Lie ie 178 —— SAUITOSIE TRE ee oc
— 1TANQUIGTIS UNE, 185 -— ÉTANSVELSAT. Ne CENTRE 20%
LPS MMS NU ER RE RUE AD 231 — undulata.s nue ue 206
— RIGOLO EE EN RE 231 — Var IEqala. ee 203
— bifasciatann mercerie 235 | TETRAGONODERUS nigrostriatus . . . 203
— obiuSanEUla PR EEE 233 — ITONSVETSUS UT Se ele 204
— quadrisignata . . . « . . . . 234 | THYREOPTERUS laticollis. . . . . . . . 198
— MIridipenniS einer ir 233 — subangulalus. . à: à 2. 229
ÉIOPFERAS Mae -RNNE 208 — lerasemus 10e CAS Toce 241
_ GUAUTIEUTIA TM ET EN 208 — UNIES PEN TEEN 244
DESCRIPTION
DE IA
SATURNIA PHŒNIX
PAR
ÉMILE DEYROLLE.
Cette magnifique espèce que nous avons reçue du Brésil, province de
Rio-Janeïro, fait partie du mème groupe et ressemble même un peu à la
Saturnia Semiramis de Cramer qui est figurée à la planche 13 de son
ouvrage sur les papillons exotiques; mais cette dernière est de Surinam.
La Saturnia Phœnix en diffère par sa taille beaucoup plus considérable
et ses formes moins grèles, par une large tache brune basilaire à l'aile
supérieure dont la frange externe est fortement dentée tandis qu'elle est
droite dans l’espèce de Cramer ; ses queues sont plus courtes, plus larges avec
les palettes plus développées proportionnellement ; les ailes inférieures ont
chacune deux ocelles, contiguës, transparentes, irrégulières et très-angu-
leuses, tandis quela Sexiramis n’a qu'une ocelle ronde sur les mêmes ailes.
Le corps n’a point de points ronds et blancs.
Bien que l'exemplaire figuré par Cramer soit un mâle, et que nous
n’ayons reçu qu'une femelle de la Safurnia Phæœnix ; en la comparant avec
un exemplaire de la Semiramis que le D' Boisduval, toujours si obligeant
258 DESCRIPTION DE LA SATURNIA PHOENIX.
nous a communiqué, nous n'avons pas hésité à la figurer comme espèce
nouvelle ; les caractères différentiels du nombre et de la forme des ocelles,
le bord de l'aile dentelé chez l’un, droit chez l’autre, ne variant pas d’un
sexe à l’autre chez les Saturnia.
Nous espérons du reste recevoir d’autres exemplaires de cette belle
espèce, ayant recommandé à notre correspondantd'en rechercher la chenille.
COMPTES-RENDUS DES SÉANCES
DE LA
SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE
DE BELGIQUE
PUBLIÉS PAR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION EN EXÉCUTION
D'UNE DÉCISION PRISE LE 28 SEPTEMBRE 1866 ET RATIFIÉE PAR L'ASSEMBLÉE MENSUELLE
DANS SA SÉANCE DU 6 OCTOBRE SUIVANT.
Assemblée mensuelle du 3 septembre 1865.
PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR.
La séance est ouverte à 8 1/2 heures.
Le procès-verbal de la réunion précédente est appronvé.
Le président annonce que le Conseil d'administration, dans sa dernière
séance, a décidé que l'assemblée générale annuelle de la Société aura lieu le
dimanche 27 septembre, à midi.
Il est donné lecture: 1° d’une lettre de M. de Sélys-Longchamps s'excu-
sant de ne pouvoir assister à la séance.
2 D'une lettre de M. Edouard Morren, professeur de Botanique à l'uri-
versité de Liége, remerciant de sa nomination de membre effectif de la
Société.
3 D'une lettre de M. Henry Delamain, de Jarnac (Charente) remer-
ciant également de sa nomination, et offrant généreusement à la Société de
lui envoyer les insectes intéressants de son département.
Il est décidé que des remerciments seront transmis à M. Delamain et
que les offres seront acceptées avec empressement.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
1° Bulletin de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-
arts de Belgique. T. XXVI, n° 7, in-8°, pl. — (De la part de l'Académie).
20 Andrew Murray. — The Journal of travel and natural history.
T. I, n° 2 et 4, in-8°, — (Échange avec les annales).
ANNALES S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. a
Il
3 E. Von Harold. — Coleopterologische Hefte. Liv. III, in-&, —
(Don de l'auteur.)
40 Mittheilungen der Schiwveizerischen PR Gesellschaft.
T. II, n° 9, 1868, in 8°. — (Don de M. Bischoff-Ehinger).
5° Arm. Thielens. — Nofe sur le Myosotis Dumortieri.
6° Id. — Note sur le Cytisus decumbens, Walp.— Æspèce
nouvelle pour la Flore de Belgique.
We Jd. — Petites observations sur quelques plantes cri-
tiques. — Extraits du bulletin de la Socièté royale de Botanique de Bel-
gique. T. VIII, n° 1, in-8°. — (Dons de l'auteur).
8° Znsectologie agricole. — 2% année, n° 6 (juillet). — In-8°, pl. —
(Don de M. E. Deyrolle).
9 Un insecte et un Gastérogode pulmoné du terrain houiller, par
J.-P. Van Beneden et Eug. Coemans. — In-8°, pl.
(Extrait du Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 2° série. —
T. XIII, n° 4, 1867). — (Don des auteurs).
M. Dupont communique un insecte fossile, du terrain houiller de Bel-
gique, trouvé à Sart-Longchamps et décrit par M. Van Beneden et Coe-
mans, sous le nom d'Oralia macroptera.
Il communique ensuite quelques autres insectes fossiles, provenant du
Schiste tertiaire d'Œningen et étiquetés de la main de M. Oswald Heer.
Ces insectes sont : Zydrophilus giganteus, Heer. — Hister Troglody-
torum, Heer. — Sitona atavina, Heer. — Anoplites Bremii, Heer. —
Cleonus sp? — Libellula Dori, Heer.
M. A.-P. De Borre fait parvenir les notes suivantes :
« Parmi les Coléoptères reçus de Cantagallo (Brésil) et mis sous vos yeux
à la fin de la séance du 1° août par notre collègue, M. le professeur Lam-
botte, trois Ténébrionides avaient été remis à mon examen. Deux d’entre
eux appartiennent au Sérongylium splendidum, Germar, espèce très-com-
mune au Brésil, et répandue à profusion dans les collections. Le troisième
me parait être le Blapida Pertyi, Lap. de Casteln. (Hist. nat. des
Coléopt., IL); il y a bien quelque différence avec la diagnose que l'auteur
en donne, mais il y correspond par tous les points les plus essentiels. » —
« En continuant l'examen des Coléoptères aquatiques, trouvés àCalmpthout
au printemps dernier, j'y ai encore reconnu un exemplaire d’une espèce
peu commune du genre Berosus, le B. afinis, Brullé, qui diffère de l'espèce
plus répandue de ce genre, 2. luridus, L, par la tache médiane du corselet
en rectangle à peu près régulier, par les stries des élytres plutôt fortement
ponctuées que crénelées et par leurs intervalles plans. » —
III
« Je viens de recevoir de mon ami et collègue le D' Candèze un coléoptère
qui n'a pas encore été signalé, à ma connaissance, dans la faune indigène,
bien qu'il soit très-intéressant par sa forme bizarre et qu'il ne soit nullement
rare dans la plupart des contrées de l'Europe; c'est le Güibbium scotias,
Fabr. M. Candéze en a pris un seul exemplaire, dont 1l a bien voulu me
faire présent, au centre de la ville de Bruxelles, à l'hôtel de Groenendael.
C'est du reste, comme la plupart des Ptinides, un insecte qui vit dans les
habitations. » —
« Dans une des communications que j'ai eu l'honneur de faire à la séance
du 7 juin dernier, je me suis rendu coupable d’une erreur qu'il importe de
rectifier. J'ai indiqué à tort parmi les espèces capturées à Calmpthout par
MM. Wevyers et Van Voixem, l'Agabus uliginosus, L. En continuant à
examiner les chasses de ces messieurs, un grand nombre d'Agabus me sont
passés sous les yeux et m'ont permis de reconnaitre que je m'étais trompé
et que les premiers que j'avais vus isolément, ne différaient que par leur
taille un tant soit peu plus grande des autres, qui étaient incontestablement
des Agabus femoralis, Payk. Pour ma justification, je demanderai la per-
mission de mettre en regard les diagnoses de ces deux espèces, d'après
Aubé :
Agabus uliginosus, L, : Ovatus, convexus, Agabus femoralis, Payk. : Ovatus, minus
:
posterius vix attenuatus, nigro-piceus, niti- | convexus, posterius non attenuatus, nigro—
dus, subtiliter strigoso-suhpunetatus ; tho— i piceus, paulo aeneo-micans, vix levissime
racis et elytrorum marginibus, antennis | strigoso-punctulatus ; thoracis et elytrorum
pedibusque rufo-ferrugineis. marginibus, antennis pedibusque rufo-fer-
| rugineis.
Long. 7 mill. ; larg. 4. Long. 6 à 6 192 mill.; larg. 3 492 à k.
M. Sauveur annonce qu'il a pris cette année la Sfrangalia 4-fasciata, L.
à Herbeumont. |
M. Weinmann a pris cette année le Deilephila Celerio, L. aux environs
de Bruxellés.
M. Van Volxem a observé également le Deilephila Nerü, L. à Vil-
vorde près de Bruxelles.
MM. Van Volxem et Weyers donnent quelques renseignements sur une
excursion qu'ils ont eu l’occasion de faire dans les environs de Knocke,
sur le littoral, vers le milieu du mois d'août.
Les Carabiques rencontrés dans cette excursion sont les suivants :
Cicindela hybrida, L. — Carabus clathratus, L. — C. auratus, L. —
Dyschirius thoracicus, Fab. — D. salinus, Schaum. — Demetrias atri-
capillus, L.— Dromius linearis, Oliv.— Broscus cephalotes, L.— Pogonus
IV
chalceus, Marsh. — P. luridipennis, Germ.— Calathus cisteloides, Illig.
— C. fulvipes, Gyll. — C. mollis, Marsh. — C. melanocephalus, L. —
Agonum marginatum, L. — Pœcilus cupreus, L. — Adelosia pici-
mana, Dufts. — Zagarus vernalis, Panz. — Omaseus vulgaris, L. —
Amara fulva, De Geer. — À. lucida, Dufts. — A. trivialis,
Gyll. — A. spreta, Dej. — À. curta, Dej. — A. ovata, Fab. —
Dichirotrichus pubescens, Payk.— A nisodactylus virens, Dej.— Ophonus
azureus, Fab. — Harpalus ruñcornis, Fab. — H. œneus, Fab. —
H. neglectus, Dej. — H. melancholicus, Dej. — HÆ. servus, Dufts. —
Bradycellus distinctus, Dej. — Trechus minutus, Fab. — Bembidium
ÎV-maculatum, L. — B. pusillum, Gyll — B. varium, Oliv. —
B. ephippium, Marsh.
De plus les espèces suivantes ont été rencontrées :
Heliopathes gibbus, Fab. très-commun. — Aneærea carcharias, L. —
Libellula Scotica, Donovan. — Zestes barbara, Fab., commun et un exem-
plaire de Chrysopa abbreviata, Curtis.
M. Van Volxem ajoute à propos de cette dernière espèce qu'il en a cap-
turé plusieurs exemplaires cette année, le 10 août dans une prairie humide,
sur les herbes basses, à Laeken.
M. Breyer donne lecture de la note suivante :
OBSERVATION D'UNE SECONDE GÉNÉRATION (D'ÉTÉ) DE
LASIOCAMPA POPULIFOLIA.
« L'été exceptionnel que nous venons de traverser, aura donné lieu à des
observations curieuses ; il faudrait attendre cependant jusqu'à la fin de
l'année pour apprécier l’ensemble des modifications observées dans l'appari-
tion et dans la reproduction des différentes espèces et pour les énumérer
une à une.
« J'aurais attendu ce moment pour vous faire part d'une éducation de
Lasiocampa populifolia que je viens de faire et qui a produit une généra-
tion d'été, mais je suis tenté de regarder cette deuxième génération, bien
qu’elle ne soit mentionnée par aucun auteur, comme moins exceptionnelle
qu'on ne le supposerait.
«Il y a quelques années, j'avais obtenu quelques œufs de Zasiocampa pr'uni.
Les chenilles écloses avaient grandi régulièrement et s'étaient mises en
cocon vers la fin de septembre. Il est vrai que leur transformation en chry-
salide avaient été défectueuse, l’année n'ayant pas été très-chaude. Il reste
toujours certain que mes élèves n'étaient point disposées à passer leur hiver
sans transformation.
« M. le baron de Thysebaert possède, dans sa collection, un couple
V
de Zasiocampa pruni venant d'Espagne et remarquable par sa petite
taille. J'ai soupçonné depuis lors que cette espèce avait deux générations
dans le Midi et que mes chenilles n'avaient pas abouti parce que, les voyant
à taille hivernable, j'avais cessé de les nourrir.
« Cette année j'ai été plus heureux.
« Vers la fin de juin, un lendemain d'orage, M. Justen trouva dans les
environs de Bruxelles, reposant dans l'herbe, sous un grand peuplier, une
femelle presque fraiche de Zasiocampa populifolia ; à peine épinglée, elle
se mit à pondre.
« Quelques jours après M. Justen eut la bonté de me porter ces œufs,
il y en avait près de 200. La femelle étant très-grande, son abdomen à peu
près vide d'œufs, j'en conclus que la ponte devait avoir commencé avant la
capture du papillon et je dis à M. Justen : « je suis sûr qu'il doit y avoir
encore des œufs sur le peuplier sous lequel vous avez pris le papillon. »
M. Justen eut la curiosité d'y retourner et il trouva encore sur les feuilles
de l'arbre, à peu près une centaine d'œufs. J'en possédais done près de 300
et quoique j'eusse pris des mesures pour utiliser une si grande richesse, je
fus surpris par l'abondance et je perdis les 5/6 de la ponte.
« L'éclosion des œufs eut lieu presque en même temps, du 11" au
13° jour de la ponte.
« J'avais cru que les jeunes chenilles auraient eu hâte de se nourrir ;
elles manifestaient, au contraire, le besoin d’une locomotion effrénée ;
marchant d'abord sans fil de sûreté, elles finirent par en sécréter et s’em-
brouillèrent tellement les unes dans les fils des autres qu’il en résufta une
mortalité décourageante,
« J'avais mis une demi-douzaine de ces chenilles, fraichement écloses, sur
un petit peuplier de trois pieds de haut, dans ma cour; au bout de
quelques heures elles avaient quitté l'arbre et j'en rencontrai encore une qui
après être descendue, montait bravement le long du mur de la maison. Je
divisai alors promptement mon troupeau et j'enfermai les jeunes che-
pilles, par petits groupes, dans des boîtes bien closes contenant des branches
de peuplier garnies des feuilles. Après 24 heures de cette séparation, le
grand nombre avait mangé un peu; le vagabondage cessa et les petites
chenilles commencèrent à se tenir tranquilles le long des tiges des
feuilles.
« Une cinquantaine de chenilles avaient changé de peau vers le 4" jour.
C'est cette cinquantaine que j'ai pu élever jusqu’au cocon, presque sans
perte. Le développement a été facile et sauf la rapidité de la croissance, n’a
rien montré de remarquable.
« Comme dans toutes les éducations de chenilles, j'ai constaté une inégalité
VI
marquée dans l'accroissement des individus, les plus précoces avaient ter-
winé leur croissance et se trouvaient en chrysalide le 8 août; les retarda-
taires, dans les premiers jours de septembre.
« Je n'ai pas voulu sacrifier les trois premières éclosions, mais j'ai sacrifié
les 4 5° et 6°. L'accouplement probable a été nocturne et n’a pu être
constaté.
« Le 1‘ septembre, j'avais une femelle qui ponduit alors que les trois
dernières chenilles se mettaient à filer. Cette différence dans le développe-
ment est la première indication de l'individualité dans les organisations
inférieures. Il joue un rôle important dans l'économie sociale de la nature.
Celle-ci se montre toujours mauvaise mère pour l'individu, mais mère pré-
voyante pour le maintien de l'espèce. La première loi qu'elle suit, dans
dans ce but, est la prodigalité dans la création du germe. Avec des pertes
énormes elle arrive à l’exubérance des individus dans les premières phases
vitales. Mais ici, les difficultés du développement d'une part, les conditions
défavorables à la continuation de la vie et les ennemis nombreux d'autre
part, réduisent successivement le nombre des individuset restreignent sin-
gulièrement la quantité de la descendance.
« Les exemplaires de cette seconde génération sont beaucoup plus petits
que le type ordinaire; ils en différent en mème temps par une coloration
plus foncée qui les rapproche, au premier aspect, de guercifolia. Les signes
distinctifs de l'espèce : les lignes brunes transversales du corselet, la peti-
tesse des dentelures des ailes et la proéminence en forme de croissant sur le
bord externe de l'aile supérieure, restent parfaitement marqués.
« En terminant je dois faire part de deux contrariétés : d’abord les der-
nières éclosions ont été défectueuses, les ailes ne se sont pas ou presque
pas développées ; ensuite l’état des œufs obtenus semble rester stationnaire ;
les premiers datent de quatre semaines et ne montrent aucun changement ;
il est peu probable qu'ils soient fécondés. »
La séance est levée à 10 heures.
Assemblée générale du 27 septembre 186$.
PRÉSIDENCE DE M. Sauveur.
La séance est ouverte à 12 1/2 heures.
Le procès-verbal de la dernière assemblée générale est approuvé.
M. le président donne lecture du rapport suivant :
FR
:
S
e"
VII
Messieurs,
J'avais l'intention de vous entretenir aujourd'hui d'une question qui,
sans être nouvelle, est revenue depuis quelque temps à l'ordre du jour :
celle de la conservation des oiseaux insectivores.
Certes, il m'eût-été difficile d'ajouter aux nombreux arguments que l’on
a déjà invoqués pour démontrer la nécessité de réviser la loi incomplète
qui régit cette matière, mais j'eusse désiré au moins résumer ces arguments,
les soumettre à votre sanction, et joindre ainsi notre voix à celles qui pro-
testent contre la destruction inintelligente d'êtres éminemment utiles à
l'humanité.
Malheureusement, le temps, devenu si fugace pour moi, m'a échappé au
moment où je croyais le saisir, et la bonne intention seule m'est restée.
J'espère, toutefois, que l'idée sera reprise par d'autres plus compétents,
notamment par notre honorable collègue M. le baron de Seélys à qui le sujet
est familier, et que la Société ne croira pas déroger en se prononçant sur
une question qui sort plus ou moins du domaine de la science pure, mais qui
présente un intérèt pratique évident.
Par les motifs que je viens de vous dire, je m'abstiendrai de faire ce que
l'on est convenu de nommer un discours présidentiel, me bornant à rappeler
succinctement les faits les plus saillants qui se sont produits cette année
dans le cours de nos réunions.
La plupart de ces faits, Messieurs, ont de l'importance, en ce sens qu'ils
attestent une fois de plus que notre société continue à marcher rapidement
dans la voie du progrès.
En voici l'énumération :
Parmi les membres effectifs reçus récemment, je remarque M. Allard,
membre de la société entomologique de France, M. Delamain (de Jarnac,
Charente), M. Rodriguez, directeur de la partie Zoologique du Musée
d'histoire naturelle de Guatemala, M. Dupont, directeur du Musée Royal
d'histoire naturelle de Belgique, M. Morren, professeur à l'Université de
Liége, etc.
La société entomologique de Philadelphie est venue spontanément se
joindre au nombre déjà très respectable (20) des associations savantes avec
lesquelles nous entretenons des relations de confraternité et d'échange.
Notre bibliothèque s'est accrue d'un grand nombre d'ouvrages et de
brochures, dont le détail est inscrit en tète des comptes-rendus périodiques.
Un intérêt chaque jour plus grand, s'attache à nos assemblées mensuelles,
plus suivies encore que les années précédentes par nos collègues de
Bruxelles et par quelques-uns de nos confrères de province.
VII
Nos bulletins, qui paraissent régulièrement chaque mois, renferment,
non seulement un grand nombre d'observations scientifiques et de rensei-
gnements utiles au point de vue de l'élaboration de la faune entomologique
du pays, mais plusieurs notices qui mériteraient de trouver place dans nos
Annales mêmes, telles sont, notamment, les diagnoses de différents genres
et espèces d'Odonates, données par M. le baron de $Sélys dans les séances
du 1‘ février, 7 mars et 4 avril; la diagnose d'une Panorpide nouvelle
appartenant au genre Bittacus donnée par le mème dans la séance du
4 avril, etc. etc.
Quant aux notes destinées à servir de matériaux pour notre faune ento-
mologique, elles sont fort nombreuses, et consignées dans presque tous nos
bulletins ; ces notes émanent, notamment, de MM. Putzeys, Candèze, Miedel,
De Sélys, Weyers, Mors, Capronnier, Fologne, Weinmann, Van Volxem,
Sauveur, etc.
La société doit à l'obligeance de M. le professeur Wesmael une copie
manuscrite de la liste des coléoptères observés aux environs de Liége par
feu M. Robert, liste inédite, au moins quant à l'indication des espèces ; Les
noms des genres ont été publiés en 1832 dans le dictionnaire géographique
de la province de Liége, par M. Vandermäelen.
Quant aux travaux destinés à être insérés dans les Annales de la société,
et qui viennent de paraître au tome XI, eu égard à leur valeur et à celle
qui s'attache aux noms de leurs auteurs, je crois devoir les signaler 1ei :
De 21. le baron de Chaudoir :
Révision du groupe des Ozénides.
Révision des Trigonotomides.
Notes sur le genre Oxystomus, Latr. et sur le genre Carenum, Bonelli,
De M. Putzeys :
Supplément à la révision générale du Clivinides (accompagné d'une
planche).
De 27. le baron de Sélys-Longchamps :
Additions et corrections au catalogue raisonné des Orthoptères de Bel-
gique.
De M. E. Allard :
Étude sur le groupe des Bruchites d'Europe et du bassin de la méditer-
ranée.
De 21. Roelofs :
Notice sur le genre Acroleriasus (accompagné d'une planche).
Variabilité des caractères sexuels secondaires chez les Curculionides et
les Anthribides.
IX
De 27. de Borre:
Notice sur un nouveau genre de Ténébrionides appartenant au groupe
des Adeliides (Ceradelium armatum).
Parmi lés travaux annoncés pour l’année prochaine, je citerai :
Le catalogue raisonné des Névroptères de Belgique par M. de Sélys.
Un article sur un nouveau genre d'Agrionine (Hemiphlebia) par le
même,
Un travail sur de nouvelles espèces d’Elatérides, et un autre sur les
Lamellicornes du nouveau Calabar, par M. Candèze, etc.
Un fait que nous devons considérer comme de la plus haute importance
pour l'avenir, Messieurs, c'est le rapprochement qui s’est produit, cette
année, entre notre société et la direction du Musée Royal d'histoire natu-
relle de Belgique.
A diverses reprises nous nous étions plaints, non sans motifs, de l'état
d'abandon dans lequel étaient restées les riches collections entomologiques
que cet établissement possède, collections acquises par l'État dans le but
évident de servir à l'instruction, et dont l'accès était cependant interdit à
tout le monde.
Ces plaintes, je les ai rappelées dans notre séance du 2 mai dernier
devant M. le directeur Dupont, notre nouveau collègue, en exprimant le
vœu qu'il y soit fait droit par l'administration nouvelle,
« Le vœu que la Société vient de manifester par l'organe de son prési-
» dent », nous répondit le directeur, « est trop légitime pour que je ne
» cherche pas à y satisfaire sans retard. J'espère pouvoir, dans la prochaine
» séance, annoncer à mes confrères que la plus grande partie de la collec-
» tion entomologique du Musée royal sera exposée provisoirement, afin
» qu'ils puissent examiner les magnifiques séries dont le Musée est en pos-
» session. »
Et cette promesse a été tenue.
« Le vœu que je forme encore», ajoutai-je, parlant au nom de tous, « est
» celui de voir un jour. créer une salle d'étude où certaines collections,
» ainsi que les livres d'histoire naturelle appartenant à la bibliothèque du
» Musée, puissent être mis à la disposition du public, au mème titre que
» les livres, manuscrits, gravures et médailles de la bibliothèque royale. »
« Le Musée à un besoin urgent de locaux », répondit M. Dupont, « j'es-
» père que le gouvernement les lui dispensera prochainement. L'une des
» annexes indispensables de cet établissement est, à mon sens aussi, une
» salle réservée à l'étude, où, à la manière des salles de lecture, chacun
» pourra étudier sur les objets eux-mêmes qui solliciteraient ses recherches,
» quand ces objets pourront être déplacés. »
ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII, b
Prenons acte de ces excellentes intentions, de ces promesses qui, dans la
bouche de notre estimable collègue, ne seront pas de vains mots.
Si je rappelle textuellement ici, Messieurs, des paroles que vous avez
entendues comme moi et qui sont déjà consignées dans nos bulletins, c’est
qu’elles méritent d’être inscrites au procès-verbal de l'assemblée générale
à laquelle nous assistons aujourd'hui; c'est parce que nous n'avons pas eu
occasion d'exprimer encore à M. le directeur du Musée toute la satisfaction
de la Société pour son bon vouloir, et de lui dire, comme je le lui dis en ce
moment, certain de votre approbation unanime, que le Musée à son tour
peut compter sur nous, et que tout ce qu'il nous sera possible de faire pour
contribuer à sa splendeur future, nous le ferons.
Ceci m'amène à un dernier point dont je vous ai déjà entretenu, et sur
lequel je me suis engagé à revenir.
Un des buts que nous nous sommes proposés dès l’origine, est la forma-
tion d’une collection, la plus complète possible, des insectes du pays appar-
tenant aux différents ordres; je n'ai point à insister sur l'intérêt que pré-
senterait semblable collection, corollaire naturel de la faune entomologique
belge dont nous avons entrepris la publication et dont une notable partie
est déjà publiée.
Cette collection, Messieurs, nous l'avons commencée, mais il faut bien le
reconnaitre, s'il y a eu progrès ailleurs, il n’y a pas eu progrès là.
Quelle en est la cause? Doit-on l'attribuer à la pauvreté des collections
individuelles, à l'impossibilité dans laquelle nous nous trouvons de nous
dessaisir, en faveur de la Société, d'un nombre d'exemplaires suffisant pour
constituer la collection commune?— Nullement, les collections particulières
sont, au contraire, riches et nombreuses. — Doit-on l'attribuer à notre
parcimonie, à notre mauvais vouloir? — Loin de là, chacun de nous, au
contraire, a exprimé, à cet égard, les dispositions les plus généreuses. — Doit-
on l'attribuer à l'incurie du Conseil administratif? — Pas davantage, les
appels ont été réitérés mais presque toujours infructueux.
Quelle est donc la cause vraie? Cette cause je vais vous la dire.
Pourquoi, se dirent nos confrères, nous dessaisir d'exemplaires qui offrent
de l'intérèt pour chacun de nous, si nous n'avons la certitude qu'ils servi-
ront ailleurs à meilleur usage? Or, cette certitude, nous ne l'avons pas.
Sans doute, une collection commune serait chose extrémement désirable,
mais pour qu'elle présente toutes les garanties nécessaires, plusieurs con-
ditions sont impérieusement requises.
Les plus essentielles de ces conditions, les voici :
I faut d'abord un local convenablement exposé et à l'abri de toute humidité,
or celui dont la Société dispose, laisse, sous ce rapport, beaucoup à désirer.
Ÿ
Al
Il faut que les exemplaires offerts en don et déterminés par les donateurs
soient immédiatement rangés et classés dans la collection ; or, pour qu'il pût
en être ainsi, il faudrait qu'une personne intelligente et experte dans la
matière se chargeät du soin des étiquettes ainsi que des autres dispositions
matérielles nécessaires, et l'expérience a prouvé que pareil soin exige trop
de temps pour que les membres de la Société eux-mêmes en soient chargés.
Quant à recourir à l'intervention d’un agent salarié, il est impossible d'y
songer, nos ressources sont trop restreintes.
Il faut encore que la conservation de la collection dont il s’agit soit
assurée, que des mesures permanentes soient observées pour la préserver
contre les atteintes des anthrènes, des psocus et de la moisissure. Le conseil
d'administration à pourvu jusqu'ici à ces inconvénients, mais si la collec-
tion se développait, les dispositions qu'elle à prises deviendraient insuffi-
santes et la question de dépenses soulèverait encore des obstacles.
Il faut, enfin, que la collection soit facilement accessible, tout en étant
suffisamment surveillée ; d'où la nécessité d’un personnel dont nous ne
pouvons disposer.
Je viens de vous énumérer les difficultés, Messieurs ; je vous les avais
déjà sommairement indiquées dans notre Assemblée du 2 mai dernier, en
soumettant à vos méditations une combinaison qui me paraissait de nature
à être prise en très sérieuse considération.
Permettez-moi de vous rappeler ce que je disais à cette époque :
« Quelle est actuellement notre situation vis-à-vis du Gouvernement?
Nous avons, quant à nous, droit à la jouissance du local où nous sommes
réunis. Le Gouvernement, de son côté, aura droit, à l'époque de notre dis-
solution, à toutes les collections de la Société.
» Là s’arrètent nos engagements.
» Ainsi le Gouvernement n’a aucun droit d'exiger que nos collections
svient exposées au public. D'une autre part, c'est à nous, et non à l'État,
qu'il incombe de supporter les frais matériels de conservation et de surveil-
lance.
» Verriez-vous quelque inconvénient, Messieurs, à ce que, par un con-
trat nouveau, nous attribuions au Gouvernement la jouissance immédiate
de nos collections, à charge, par l'État, d'en faire jouir le public, et de sup-
porter les frais matériels que je viens d'indiquer ?
» Il y aurait là, me semble-t-il, un avantage réel pour nous, sans pré-
judice d'aucune espèce.
» Le Musée, de son côté, aurait tout intérêt à entrer en possession de
collections, déjà intéressantes, qui ne tarderaient pas à s’accroître dans de
notables proportions, formées etclassées par nous, moyennant la seule charge
XII
d'entretien et de surveillance, charge bien légère pour une administration
qui possède un personnel spécial organisé.
» Donc, intérêt pour les deux parties, intérèt pour la science surtout.
» J’appelle dès à présent sur ce point la sérieuse attention de la Société
et notamment celle de notre collègue M. Dupont. Il va de soi qu'il ne s’agit
que d’un avant-projet à examiner, à débattre, et à ne réaliser que moyen-
nant la sauvegarde des différents intérêts, des différentes responsabilités en
présence. »
Que me répondit alors, séance tenante, M. le Directeur du Musée.
Voici ses paroles :
« J'aspire, Messieurs, à voir toutes les spécialités belges concourir au
classement de nos collections. Quels résultats ne devons-nous pas attendre
de l'application à l'histoire naturelle de notre pays, de ce principe de la divi-
sion du travail, pour converger vers un but commun, principe dont la nature
que nous étudions, nous montre les merveilleux effets.
» C'est vous dire, Messieurs, mes sentiments à l'égard du désir que vient
de formuler l'honorable Président de la Société. Tout grand Musée est un
centre scientifique qui n’a vie que pour autant qu'il serve à un grand nom-
bre de naturalistes, et l'idéal d'un tel centre scientifique ne semble-t-il pas
ètre de voir de savantes sociétés se grouper autour de lui? Il est cependant
dépassé par l'ingénieuse combinaison de notre Président. La Société pour-
rait se proposer, nous dit il, de former et de classer les collections nationales
d'insectes; au Musée incomberait le soin des étiquettes, de l'entretien et
dela surveillance. Je ne puis qu'applaudir à une proposition aussi généreuse
que bien conçue, qui sert à la fois les intérêts et de la Société et du Musée.
En présence de l'accueil favorable que cet échange d'observations a reçu
le 2 mai, nous avons cru, M. Dupont et moi, être agréable à la Société, en
recherchant les moyens de réaliser immédiatement le projet dont 1l s’agit.
J'aurai l'honneur de vous soumettre tout-à-l’heure la convention yrovi-
soire que nous avons conclue dans ce but, M. Dupont comme Directeur du
Musée, et moi comme Président de la Société, convention qui deviendra
définitive le jour où elle recevra votre sanction et celle du ministre de
l'Intérieur.
Vous savez, Messieurs, que des occupations particulières qui ne me lais-
sent malheureusement presqu’aucun loisir, m'ont mis cette année dans l'im-
possibilité de diriger les travaux du conseil d'administration. Vous avez bien
voulu m'en dispenser, confiants, avec raison, dans ceux de mes collègues à
qui vous avez délégué la gestion de nos intérêts administratifs. Je leur
laisse donc le soin de vous donner, à cet égard, tels renseignements qu'ils
jugeront convenables.
XIII
Qu'il me soit permis, en terminant, et au moment où mes fonctions de
président cessent, de vous exprimer à tous ma reconnaissance pour votre
indulgence à mon égard, et pour le bienveillant concours que vous n'avez
cessé de me prèter. Un des éléments de notre force, Messieurs, c'est la con-
corde, nous lui devons beaucoup. Dans une réunion nombreuse il est impos-
sible que des divergences de caractères, de systèmes et d'opinions n’existent
pas, et il est rare que ces divergences n’'engendrent pas de dissenti-
ments.
Nous avons su éviter cet écueil. Nous avons compris que, réunis dans
un but, c'était vers ce but seul que nous devions marcher, et marcher
d'accord. Cette union d'hommes qui s’estiment les uns les autres prévient des
tiraillements toujours préjudiciables à l'œuvre commune. Veillons à ce qu'à
tout prix, Messieurs, cette union dure toujours.
M. Peteau présente le rapport de la commission de vérification des
comptes pour l'exercice social 1867-1868, et conclut à leur approbation.
L'assemblée approuve les comptes dont il s’agit.
M. Fologne, trésorier, expose la situation financière et soumet à l’assem-
blée le budget de la société pour l'exercice prochain.
Ce budget est approuvé.
L'assemblée maintient, pour l’année qui commence, le chiffre de la
rétribution annuelle et le prix des Annales, arrètés pour l'année
écoulée.
M. le président informe la société qu'il a conclu, au nom de la Société,
avec M. le directeur du Musée Royal d'histoire naturelle de Belgique, une
convention provisoire, ayant pour objet la création par la société Entomo-
logique, au Musée de l'Etat, d’une collection entomologique nationale, dont
ladite Société aura l'administration scientifique, et dont l'entretien et la sur-
veillance seront confiés à la direction du Musée.
Après diverses observations présentées par MM. de Sélys, Breyer et
Colbeau, l'assemblée, à l'unanimité de ses membres, approuve la conven-
tion dont il s'agit, moyennant une légère modification consistant dans la
suppression de la clause qui permettait que, dans certains cas, une partie
de la collection püt ètre déplacée du Musée, pour être transférée au domicile
des membres de la société qui auraient désiré l’étudier de plus près.
M. le baron de Sélys donne communication d’une proposition qui lui a
été faite de concourir à une exposition d'animaux utiles et nuisibles qui doit
avoir lieu l’année prochaine à Namur par les soins de la société d'Agricul-
ture de cette ville.
Après quelques observations, l'assemblée décide que la société n’est pas
XIV
en état pour le moment, de concourir utilement à cette œuvre, qu'elle ap-
prouve du reste complètement.
L'ordre du jour appelle l’élection du président de la société en remplace-
ment de M. Sauveur, non rééligible, de 3 membres du Conseil d’adminis-
tration ainsi que des membres de la commission de vérification des comptes
Sont élus :
1° Président : M. Dupont.
2° Administrateurs . MM. Weyers, Fologne et Van Volxem, membres
sortants. |
3° Membres de la commission de vérification des comptes :
MM. Dela Fontaine, Peteau et Andries, membres sortants.
Après l'examen de diverses propositions, l'assemblée décide que la
prochaine excursion entomologique annuelle aura lieu à Lanaeken, (Lim-
bourg).
La séance est levée à 3 heures.
Assemblée mensuelle du 3 octobre 186S.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la réunion précédente est approuvé.
M. Dupont, Président, fait excuser son absence.
Le Président annonce à l’Assemblée que le Conseil d'administration dans
sa dernière séance, a réparti les fonctions entre ses membres de la manière
suivante :
Les membres sortants sont réélus.
Vice-Président : M. Capronnier.
Trésorier : M. Fologne.
Secrétaire bibliothécaire : M. Weyers.
Secrétaire archiviste : M. Van Volxem.
Le Conseil, dans la mème séance, a reçu membres effectifs de la
Société :
M. Albert Capronnier, présenté par MM. Capronnier et Wevyers, et
M. Bommer, Secrétaire général de la Société royale de Botanique de Bel-
gique, présenté par MM. Weyers et Van Volxem.
Le Secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
ETAT EN
XV
1° Memoirs of the Boston Society of natural history, volume 1°,
3° partie, pl. gr.-4°
2 Proceedings of the Boston Society of natural history, vol. XI. Pages
977 à la fin, pl. in-8°.
9° Conditions and Doings of the Boston Society of natural history,
may 1866 et may 1867 (2 brochures) in-8°.
4° Annual report of the Boston Society of natural history, I, 1868-
1869, in-8°. — (De la part de cette Société.)
d° Supplement to the descriptions of the Araneides of the United-
States, by N. M. Keutz, édited by Samuel H. Scudder, in-8.
6° Additionnal remarks upon the Odonata of the Isle of Pines and
of the Whitemountains of New-Hampshire, by Samuel H. Scudder,
in-&.
T° Notice on some North american species of Pieris, in-8°.—(De la part
de l’auteur : M. Scudder.)
8° Transactions of the american entomological Society, vol. 1‘, n° 1
à 4, pl. noires et color, in-&°.
9° Proceedings of the entomological Society of Philadelphia, vol. VI,
n2,1n8".
10° The Practical entomologist, vol. 2, n° 3 à 12, fig., in-4°. — (De la
part de la Société entomologique de Philadelphie.)
11° Pacxarp. Revision of the Fossorial hymenoptera of North America,
([. Crabronidæ et Nyssonidæ), in-8°.
12° Packarn. The Characters of the Lepidopterous family Noctuide,
4 feuillet, in-8&. — (De la part de l'auteur.)
13° Proceedings of the Essex Institute vol. IV, n° 1 à 8 et vol. V,
nl, 2,5 et«6, pl. in-8°.
14 The Naturalists Directory, part. I et suivantes, (tout ce qui a
paru), in-12.
La suite de cette intéressante publication se continue dans les Proceedings
de l'Institut d'Essex à partir du n° 6 du 4° volume. Elle contient la liste
toujours tenue au courant de tous les naturalistes et amateurs américains,
avec la désignation des parties de la science qui font plus particulièrement
l'objet de leurs études, et leur domicile.
Utile pour les correspondances. — (De la part de l'Institut d'Essex.)
45° Department of agriculture. Annual report for 1866, pl. rel. in-8.
16° » » Monthly report for 1866, pl. rel. in-8.
: 4 » » Monthly report for 1867, pl. rel. in-8.
— (De la part du Gouvernement des États-Unis, Département de l'agri-
culture.)
XVI
18° Enwarps. The Butterflies of North-America, part. I. pl. col.
gr. in-4°.
19° Smithsonian report for 1866, pl. rel. in-8. — (De la part de
la Smithsonian Institution.)
20° Schriften der Kôniglichen-physikalisch-dkonomischen gesellschaft
zu Kônigsberg, pl. gr-4°. — (De la part de la Société de Kônissberg.)
21° Mémoires de la Société royale des sciences de Liége, 2° série,
tome II, in-&.
22° CHaRLiER. Observation d'un enfant double inférieurement à partir
du bassin ou monstre double iléadelphe, pl. (2 exemp.), broch. in-8°. —
(Don de l’auteur.) |
25. Bulletin de l’Académie royale ces sciences, des lettres et des beaux-
arts de Belgique, 37° année, 2° série, tome 26, n° 8, in-8°. — (De la part
de l’Académie.)
24° Harrocx HEys Van DE Lier. Catalogue alphabétique et systéma-
tique de sa bibliothèque. — (Don de l'auteur.)
Le Secrétaire communique une lettre émanant du Gouvernement des
États-Unis, (Département de l’agriculture), demandant l'échange de nos
Annales contre les Annual et Monthly report of the Department of agri-
culture of the United-States.
L'Assemblée décide que cet échange aura lieu.
Elle nomme ensuite membre correspondant de la Société, M. Packard,
de Boston (États-Unis) sur la proposition de MM. Weyers et Van
Volxem.
M. Breyer donne lecture de la note suivante :
Messieurs,
« Il y a quelques mois déjà que j'ai promis d'apporter un compte-rendu
détaillé du catalogue des Lépidoptères de l’ancien duché de Nassau, par
M. le D' A. Roëssler. |
« Je saisirai cette occasion pour vous parler en mème temps d’une énu-
mération analogue des Macro-Lépidoptères des provinces russes d'Estland,
Lievland et Kurland, par le baron J. H. W. Nolcken.
« Vous voyez, Messieurs, que les différentes faunes locales secataloguent
de plus en plus; quand nous aurons un travail de ce genre pour la Hol-
lande on pourra indiquer les frontières Est et Ouest de toutes les espèces de
la grande plaine nord de l'Europe moyenne; le catalogue de la Belgique
en présentera les frontières ouest, le catalogue de M. le baron Nolcken
l'extrémité est.
« L'utilité de ces catalogues est évidente, mais c'est à tort que quelques
XVII
entomologues désirent y voir ajouter une partie descriptive, un abrégé
diagnostique des espèces. Ils croient que la recherche du nom sera plus
facile quand le nombre des espèces énumérées sera plus petit.
« Il y a dans ces regrets une étrange confusion sur le fond des choses,
il y a une naïveté candide avouant le désir de pénétrer au fond de la science
tout en évitant le chemin laborieux qui seul y conduit.
« Une faune locale, sans définition scientifique précise, est aussi bien un
non sens qu’une faune générale faite dans ces conditions. Une faune locale,
sérieusement scientifique, sera aussi inabordable aux commençants qu'une
faune générale scientifiquement écrite. Il n'est pas plus difficile de feuilleter
un dictionnaire complet qu'un dictionnaire de poche.
« Il est bien vrai que le nombre des espèces sera moindre pour l'une que
pour l’autre, mais il est vrai de mème que, dans l'état actuel de nos connais-
sances, l'espèce à définir se trouvera à peu près sûrement parmi celles qui
sont énumérées dans une faune générale et pourrait très-bien être oubliée
dans la faune locale.
« Les catalogues des espèces constituent un travail préparatoire indis-
pensable ; nous savons que chaque année fait rencontrer, sur notre ter-
ritoire, des espèces qui n'y étaient pas encore notées. Tant que cet accrois-
sement successif subsistera, l'apparition d’une faune est prématurée.
Sera-t-elle plus tard un besoin ? Sera-t-elle une utilité? J'en doute.
« Les faunes pour une agglomération géographique considérable sont une
nécessité ; pour une agglomération territoriale, selon nos divisions politiques,
un hors d'œuvre de vanité nationale. Pour l'Europe, au moins dans sa partie
nord et moyenne, les espèces peuvent être regardées comme suffisamment
décrites et différenciées entre elles, pour que leur classement scientifique
puisse se faire ; aussi possédons-nous des faunes lépidoptériques et coléop-
tériques pour la France, l'Allemagne, l'Angleterre et mème des ouvrages
plus volumineux, il est vrai, mais moins complets pour l'Europe entière.
Les derniers travaux de ce genre ont atteint une précision descriptive qui
laisse peu à désirer, mais la diagnose des genres et des espèces a absorbé
les auteurs; les renseignements sur les états antérieurs et la période des
transformations, sur les mœurs de la larve aussi bien que sur les mœurs de
l'insecte parfait, manquent généralement.
« Dans ces conditions, les catalogues de faunes locales doivent être regar-
dés comme tentative préparatoire pour remédier à la partie négligée dans
la faune générale, ils ne doivent pas devenir des extraits incomplets d’ou-
vrages meilleurs.
« Trois points essentiels constituent la valeur des catalogues locaux :
1° l'authenticité de l'indigénat des espèces ; 2° leur énumération aussi Com-
ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. TIL. c
XVIII
plète que possible ; 3° des remarques authentiques sur les états et les trans-
formations antérieurs.
« Si les deux premiers points donnent aux catalogues un intérèt plutôt
géographique, le troisième leur confère une influence critique en ce qui
regarde la faune proprement dite.
« C’est à l'occasion de ces catalogues que les espèces douteuses, les races
et les variétés peuvent être discutées et résolues avec fruit; c'est dans ces
énumérations locales que des essais de transpositions d'ordres, de genres et
d'espèces se feront convenablement. En un mot, la critique des faunes
générales, la partie de l’entomologie qui, pour le moment, se trouve encore
à l'état de discussion, constitue la partie scientifique de ces publications.
« Le catalogue des Lépidoptèresde l'ancien duchéde Nassau, parle D'Roës-
sler, est remarquable sous tous les points. Des recherches consciencieuses et
zélées pendant 30 ans ont permis à l’auteur de se reposer sur lui-même pour
l'immense majorité des espèces, de vérifier avec exactitude les points rares
où il doit s'en référer à l'expérience des autres. Ce catalogue peut être
regardé comme entièrement authentique et aussi complet que possible pour
le terrain exploré ; sa plus grande valeur est dans l'observation exacte des
étatsantérieurs. Pour un certain nombre dechenilles de Noctuides il apporte
des observations neuves ; et pour les Géométrides, dans les genres si diffi-
ciles Acidalia et Eupithecia, l'auteur fait connaître et décrit les états anté-
rieurs qui, jusqu’à présent, avaient échappé aux recherches des naturalistes.
Le catalogue de M. Roëssler énumère près de 2,000 espèces :
Diurnes, 106. Ptérophores, Se
Sphingides, 40. Pyralides et Crambides, 133.
Bombycides, 130. Tortricides, 259.
Noctuides, 295. Tinéides, 612.
Géométrides, 280. |
« Le catalogue de Staudinger est suivi, sauf les changements suivants
que M. Roëssler propose et qu'il exécute en partie : Il ôte les Péero-
phorina et les Alucitina de la fin des Micro-Lépidoptères pour les placer
à leur tête, à la suite des Géométrides au-devant des Pyralides. Il justifie
ce changement, autant par la forme des chenilles et par leur manière
de vivre, que par les grandeurs des espèces. L'auteur ajoute une autre
raison qui me parait moins décisive : « la découpure des ailes, dit-il, leur
séparation en nervures isolées doivent être regardées comme signe de supé-
riorité parce qu'elle correspond au caractère segmentaire de toute la classe des
insectes. » Si cet argument était solide il devrait amener à placer les Alucita
non à la tête des Micro-Lépidoptères, mais à la tête de tous les Lépidoptères.
Monsieur Roëssler oublie que le segmentarisme se prononce plus complète-
nt sé -
XIX
ment chez les larves que chez les insectes complets. La tête et le thorax du
papillon sont constitués chacun par un nombre de segments devenus con-
fluents ; l'insecte complet arrivé à l’état de reproduction de l'espèce, doit ètre
regardé comme possédant un degré de développement supérieur et il peut
être comparé à la floraison de la plante. Le caractère essentiel des insectes
n’est pas le segmentarisme; il révèle au contraire une tendance de vaincre
progressivement le séparatisme et d'arriver à une organisation centralisée.
« Dans le genre Cidaria, parmi les Géométrides, candidata est énumérée
à la suite de salicata et sylvata, avec le conseil, je crois parfaitement fondé,
d'établir un genre nouveau placé à côté du genre Zypithecia. Ce genre
contiendrait obliterata, Hufn. — candidata, S.V. — sparsaria, H. —
riquata, H. — blandiata, S.V. — aquilaria, H. — luteatà, SN. —
albulata, S.V. — hydrata, Tr. — alchemillata, L. — afinitata, Steph.
— decolorata, H.
« M. Roëssler propose en mème temps d'enlever le genre Acidalia
de la classe des Dendrometrides pour le placer tout près du genre Æwyi-
thecia et du nouveau genre qui devra contenir des espèces énumérées plus
baut.
« Je ne puis qu'approuver ces changements proposés, et comme M. Roës-
sler n'indique pas de nom pour le genre créé, je proposerai celui de
Roëssleria. Seulement il faudra réfléchir si le deuxième groupe du genre
Acidalia, chez lequel les nervures 6 et 7 des ailes postérieures n'ont pas
d'origine commune peuvent suivre dans la transposition le genre Acidalia.
Les chenilles de ce groupe se distinguent par une structure particulière
très- allongée, filiforme; elles manquent des caractères communs aux
larves du genre Zupithecia et Roëssleria.
« Dans son catalogue, le D' Roëssler indique autant que possible par
groupes, et si ce n’est pas possible, espèces par espèces l'état de transfor-
mation sous lequel l’insecte passe l’hiver. La forme la plus rare d'hivernage
est toujours l’état complet; vient alors la forme de chenille; dans le plus
grand nombre c'est à l'état d'œuf ou à l’état de chrysalide.
« À juste titrele travail de M. Roëssler peut être regardé comme modèle ;
il est à regretter que son caractère local rende inutile une traduction
complète. »
« Le catalogue des Lépidoptères d’Estland, Lievland et Curland, par le
baron J. H. W. Nolcken, présente un intérêt tout spécial parce qu'il nous
familiarise avec l'extrémité Est de la grande plaine Nord de l'Europe
moyenne. C’est un espace d'environ 1700 lieues carrées géographiques,
XX
présentant une plaine basse s’élevant doucement et peu au dessus du niveau
de la mer. Le soubassement rocheux appartient au terrain silurien, dans
toute l’Estonie, la partie Nord de Lievland et les Iles; le reste appartient
au système dévonien.
« Cette étendue est remarquable par la quantité d’eau qu'elle renferme ;
elle contient un grand nombre de lacs fort étendus, un nombre beaucoup
plus considérable de petits lacs (on en compte près de 1700 autant pour
les parties basses que pour les parties plus élevées). Un grand nombre
parmi eux se trouvent sans écoulement ; il en résulte que des marécages
occupent une grande partie de la surface de ces provinces.
« Au point de vue climatérique, ces provinces présentent plutôt une
grande mobilité de température qu'un froid prononcé. La température
varie quelquefois de 25° en peu d'heures; les hivers amènent sou-
vent moins de froid et de neige que les automnes ou les printemps
respectifs. »
L’énumération des Lépidoptères pour ces provinces contient :
Durs AR RE lU
DpHNETeSR ere EeOTÉ
BombyCides. 00 NS:
NoCIHIdeR ER ECC
CEOMEITES SE ee de eee
747 espèces.
« D'après l'auteur mème ce nombre s’élargira par des recherches ultérieures;
parmi les Noctuides et surtout parmi les Géomètres, des espèces assez
nombreuses doivent avoir échappé. La science devra être malgré cela fort
reconnaissante à M. Nolcken; elle devra à ses recherches laborieuses des
fondements solides sur lesquels il sera facile d'ajouter ce qui manque.
« Le travail de M. Nolcken avait été précédé par une simple énumération
des Lépidoptères que M" Lienig (la célèbre botaniste) avait collectionnés
dans ses propriétés et aux environs.
« M. Nolcken n'a trouvé dans tous ces pays que quatre ou cinq collec-
tions ; pour la majeure partie des espèces ila dû se reposer sur lui même. Dans
les genres difficiles et chaque fois qu'un doute a existé, les exemplaires
authentiques ont été communiqués à Zeller. M. Nolcken a porté beaucoup
d'attention au temps de l'apparition de l'insecte complet; souvent il donne
des renseignements sur les états antérieurs. Ce qu'il y a de plus frappant,
pour nous autres collectionneurs, c'est la présence, souvent en grand
nombre, d'espèces que les marchands tiennent encore, jusqu'à ce moment,
à des prix excessifs et dont plusieurs manquent même dans les catalogues
Le
=
XXI
de vente que nous recevons habituellement. Je ne citerai que Moctua
amica, subrosea, la Catocala pacta et enfin cette CZostera Timon dont on
n’a connu si longtemps que l'exemplaire unique pris à Prague au commen-
cement du siècle.
«Quoique M. le baron Nolcken ne promette pas, jusqu'à présent, le cata-
logue des Micro-Lépidoptères, on pourra espérer, je crois, que ce travail ne
tardera pas à être publié. Pendant l'hiver passé quelques-uns d'entre nous
ont dù à l’obligeance de M. Stainton de faire la connaissance personnelle
de cet entomologue distingué. Il était alors entièrement occupé de l'étude
des Micro-Lépidoptères; il en avait avec lui un grand nombre élevés
presque tous de chenilles et préparés avec un soin extraordinaire. »
La séance est levée à 9 1/2 h.
Assemblée mensuelle du ? novembre 186GS.
PRÉSIDENCE DE M. DUPONT.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la réunion précédente est approuvé.
Le Président annonce à l'Assemblée que le Conseil d'administration, dans
sa dernière séance, a recu membre effectif dela Société M. Th. Belval, con-
servateur au Musée royal d'histoire naturelle, présenté par MM. Dupont
et Weyers.
Le secrétaire donne lecture :
1° D'une lettre de M. Bommer, remerciant de sa nomination de membre
effectif de la Société.
2° D'une letire de M. Th. Belval, de la mème contenance.
Il a reçu de plus pour la bibliothèque de la Société les ouvrages suivants :
1° Annales de la Société malacologique de Belgique. T.I. (1863-64-65),
in-8°, avec pl. — (De la part de cette Société).
2 Insectologie agricole. (2° année, n° 8 et 9), in-8°, avec pl. — Don
de M. E. Deyrolle.
3° Stettiner Entomologische Zeitung. T. XXIX, 1868, in-8° avec pl.
— (De la part de la Société entomologique de Stettin).
4 J. E. Bomuer. Note sur les poils des fougères et sur les fonctions
de ces organes, br. in-8°.
9° Quelques remarques sur l'absorption par les surfaces des plantes,
br. in-8°.
6° Monographie des Fougères, br. in-8. avec pl.
XXII
7° De la fécondation artificielle des Palmiers et de la récolte du pollen
pour celte opération, br. in-8°. — (Extraits des Bulletins de la Société
royale de Botanique de Belgique. T. I, I, V, VI).
8 Des matières colorantes des feuilles, br. in-8°. — (Extrait du Bulle-
tin du Congrès international de Botanique et d'Horticulture, réuni à
Amsterdam en avril 1865).
9° Considérations sur la panachure et la coloration des feuilles, br.in-&,
— (Extrait des Archives cosmologiques, n° 1, 1867). — (Don de l’auteur).
10° J. Ch. Purs. Liste de quelques Insectes hyménoptères recueillis par
M. P. Strobel dans la république Argentine, avec description de deux
espèces nouvelles, br. in-&.
(Extraits des Afti delle Societa italiana di Scienze naturali. Vol. XI.
Milan 1868), 5 exemplaires. — Don de l'auteur.
M. Dupont soumet à l'examen de l'Assemblée une empreinte d'insecte
fossile du terrain houïller décrite par MM. Van Beneden et Coemans sous
le nom d'Omalia macroptera.
M. De Borre donne quelques explications au sujet d’un travail présenté
en son nom dansune des dernières séances à laquelle il n'avait pas pu assister.
L'assemblée décide que ce travail sera déposé aux archives.
M. De Borre donne lecture de la note suivante :
« J'ai à signaler la capture d’une espèce nouvelle, je pense, pour notre
faune, et très-intéressante. Un jenne homme qui est en train de former le
premier noyau d'une collection de coléoptères, M. Jules Van Mossevelde,
de Termonde, m'a communiqué, il y a un mois, pour les lui nommer, les
insectes qu'il avait recueillis pendant l'été dans la Flandre orientale. Parmi
eux se trouvait un exemplaire de la Drypta dentata, Rossi (emarginata,
Fabr.), pris aux environs de Grammont. J'avais prié M. Van Mossevelde
de me le céder, ou au moins de me le communiquer pour le mettre sous vos
yeux ; mais le départ de ce jeune homme pour Paris, où il fait ses études,
m'empèche de réaliser cette intention. »
La séance est levée à 9 1/2 heures.
Assemblée mensuelle du 5 décembre 186$.
PRÉSIDENCE DE M. Duponr.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la réunion précédente est approuvé.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
XXII
1° Bulletin de l’Académie royale des sciences, des lettres et des
beaux-arts de Belgique. 37° année, 2° série. T. XXVI, n° 9, 10, 11.
In-8°. — (De la part de l'académie).
2° F. PLareau. Recherches sur la Parthénogénèse. — Br. in-4°
3° » Recherches sur les crustacés d'eau douce de la Bel-
gique. — Br. in-4", avec pl.
(Extrait des Mémoires de l'Académie royale des sciences, des lettres et
des beaux-arts de Belgique). — (Dons de l’auteur).
4 Insectologie agricole. (2° année, n° 10. Novembre 1868). — In 8°,
avec pl. — (Don de M. E. Deyrolle).
9° J. Purzeys. Les Broscides. — (Extrait du Stettiner entomologische
Zeitung. 29° année, n° 10-12 1868). — (Don de l’auteur).
6° Axprew Murray. The Journal of Travel and natural history.
T. I. n° L. in-8°. — (Échange avec les annales).
.- M. de Sélys-Longchamps mentionne que ces jours-ci, il a trouvé le Go-
nopteryx Rhamni engourdi et abrité par des feuilles sèches au pied d'un
Cytisus laburnum. Il ajoute qu’à son avis, il est probable que la chenille
. doit vivre ailleurs que sur les Rhamnus, attendu que dans plusieurs
localités du pays, notamment en Hesbaye, le Gonopteryæ Rhamni est très-
commun, quoique les Rhamanus ne s'y trouvent pas, ou bien ne s'y ren-
contrent qu'exceptionellement à titre d'arbrisseau importé dans quelques
jardins d'agrément.
M. Sauveur annonce que la Voctua libatrix est éclose actuellement dans
une cave, en assez grande quantité.
M. Dupont annonce à l'assemblée que lestentatives qu’il continue depuis
plusieurs mois dans différentes cavernes de la vallée de la Meuse, dans le
but d'y découvrir des insectes anophthalmes ou tout au moins latébricoles,
sont restées jusqu'à présent infructueuses. Il ajoute que malgré cet insuc-
cès,, il poursuivra toutefois ses expériences, en tàchant de les modifier et
de les perfectionner.
M. Colbeau rappelle à ce sujet qu’il a déjà signalé dans une précédente
séance, des Arachnides et des Myriapodes, capturés par lui dans la Grotte
de Remouchamps, et que ces articulés ont été envoyés à M. E. Simon.
M. C. Fontaine fait don à la Société d'un nid de Vespa Crabro.
M. Th. Lecomte communique à l'assemblée un élatéride pris par lui en
Styrie, et qu'il croit constituer une espèce nouvelle. Cet insecte sera soumis
à M. Candèze.
Monsieur De Borre fait connaitre quel’insecte, dont il a donné la descrip-
tion dans le tome XI des Annales, sous le nom de Ceradelium armatum, a
été publié au printemps de cette année par M. Pascoe, dans les Proceedings
XXIV
de la Société entomologique de Londres, sousle nom de Blepegenes aruspex.
Il ignore encore si cette publication est antérieure ou postérieure à celle
des caractères du genre Ceradelium, qu'il a donnés dans le compte-rendu
de la séance du 4 avril 1868. Dans tous les cas, la priorité pour le nom spé-
cifique semblerait devoir appartenir à M. Pascoe.
M. le D' Breyer prend la parole en ces termes:
Messieurs,
Versla fin du mois passé, les journaux politiques ont rapporté qu'une thèse
inaugurale avait été soutenue devant la faculté des sciences de l'Université
de Gand. M. Félix Plateau, professeur à l'Athénée de Bruges, avait pré-
senté ses « Études sur la parthénogénèse » et avait été reçu docteur spécial
en zoologie.
Je regrette que ces solennités universitaires ne soient point entourées
d'une publicité plus réelle; les thèses devraient être imprimées et mises
dans le commerce au moins quatre semaines avant leur discussion publique.
Dans le cas présent il y a plus à regretter. Aujourd'hui encore cette thèse
ne se trouve chez aucun libraire; je dois à des démarches personnelles et à
l'obligeance de M. Plateau un exemplaire « offert par l’auteur. »
M. Plateau est un adversaire de la parthénogénèse; il termine sa
thèse par ces mots: «un jour viendra (il est peut-ètre plus prochain
qu'on ne le pense), où ces deux mots parthénogénèse et hétérogénie dispa-
raitront à tout jamais de la science SÉRIEUSE.
Il est évident que l'auteur qui s'exprime ainsi veut hâter ce jour.
Pourquoi alors une publicité quasi-clandestine? Ne doit-il pas craindre
avant tout que son travail ne passe inaperçu dans le mouvement scienti-
fique de notre temps?
Mais ce n'est pas pour cette observation que j'ai pris la parole.
Je tiens la parthénogénèse pour un mode de génération exceptionnel
inexpliqué jusqu'aujourd'hui, mais démontré par un raisonnement indiscu-
table, établi sur des faits qui ne sont plus mis en discussion. .
Je me propose de répondre point par point, raisonnement par raisonne-
ment, à M. Plateau.
Je ne m'arréterai cependant pas aux crustacés, non parce que la doctrine
présenterait moins de vérités dans cet ordre, mais parce que je me considère
comme incompétent à discuter les phénomènes purement physiologiques
d'un ordre, dont je ne me suis pas occupé comme naturaliste.
M. Plateau fait une distinction entre la science et la science sérieuse.
Je n'aime pas l'adjectif « sérieux », il dit trop et trop peu. Il va aussi
bien au dogmatisme qu'au pédantisme.
Re
LR:
mat
a di à
XXV
La science est l’ensemble, plus ou moins méthodique, de nos connais-
sances. Tout fait, bien observé, bien constaté constitue une connaissance,
si la langue française permet ce singulier.
Pour être l'ensemble de nos connaissances, la science n’a pas le droit
d'en exclure uneseule ; ellen’a qu'une moralité : celle d’être vraie, d'être sin-
cère. Exclure, nier, modifier, altérer un fait quelconque, constitue un faux
en matière de science.
Chercher les lois qui gouvernent les faits, chercher la loi qui gouverne
les lois est certes le but, mais le but éloigné et final de la science. Si elle
procède autremént, elle retombera dans le dogmatisme scientifique, elle qui
a lutté pendant des siècles pour s'affranchir du dogmatisme religieux.
Ce sont les faits exceptionnels, contraires en apparence aux règles établies,
qui sont les véritables ferments du progrès.
Quelque étrange, quelque contradictoire qu'une observation puisse
paraitre, la science doit la noter, la scruter, et la revérifier. Si la dissonance
persiste on l’indiquera comme telle, on cherchera l’analogue pour constituer
le groupe des exceptions.
C’est en ne suivant pas ces règles élémentaires que M. Plateau s’est
égaré; si son désir de rallier les phénomènes parthénogénétiques à la loi
de la génération sexuelle l'eût fait remonter plus haut que la question de
la génération, ou du moins, s'il s'était placé à un point de vue où il aurait
pu dominer cette question dans son ensemble, il aurait pu espérer de répan-
dre une lumière nouvelle. Il serait arrivé à discuter ce que les légistes
appellent l'esprit de la loi; partant d'un article de loi il est forcé de s'en
prendre aux faits et de les nier ou altérer. IL doit perdre son procès devant
tout tribunal compétent.
La génération, dans son sens le plus intime et à l'état le plus primitif,
n'est autre chose que la production d’un être plus jeune aux dépens d'une
partie d’un être plus ancien.
Primitivement toutes les parties de l'individu paraissent aptes à subir
une transformation régénératrice, mais à mesure que les organismes
s'élèvent, les fonctions vitales se différencient, et se séparant les unes des
autres, elles deviennent reconnaissables par des organes qui en indiquent
la localisation.
Ce qui se fait pour le maintien de la vie individuelle se fait également
pour la propagation de l'espèce. Des organes spéciaux se chargent de la
reproduction.
La reproduction de l'espèce, qui produit sa multiplicité à travers l’es-
pace, et sa persistance à travers le temps est, pour la nature créatrice, de
la plus haute valeur. L'organe de la reproduction unique d'abord, se divise
ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. d
XXVI
en deux, se différencie entre organe mäle et organe femelle, et l’acte de la
reproduction exige le concours de ces deux organes.
Après avoir séparé les organes, la nature va plus loin, et ce n'est plus
deux organes mais deux individus qu'il lui faut, l’un mâle l’autre femelle et
l'espèce ne peut se reproduire que par le concours des deux.
Les espèces qui sont représentées par des individus mâles et des indivi-
dus femelles s'appellent dimorphes, celles qui sont constituées par des indi-
vidus identiquement organisés s’appelent monomorphes.
Tous les vertébrés, à l'exception d'une seule famille, sont dimorphes.
La grande majorité des insectes est dimorphe; on rencontre cependant
des genres et même un ordre où le monomorphisme est presque général.
Les malacozoaires et tous les organismes mous inférieurs sont mono-
morphes.
Le monomorphisme, chez les insectes, est généralement parthénogéné-
tique, il est au contraire hermaphrodite chez les malacozoaires, etc.
Le monomorphisme de l'espèce est donc la règle vers le bas de l'échelle,
le dimorphisme, vers le haut.
Si à présent nous regardons le développement morphologique des indi-
vidus, nous trouvons le monomorphisme, c'est-à-dire, l'absence de différence
sexuelle au début du développement. Les œufs sont monomorphes dans toute
la série animale le dimorphisme s’acquiert dans les premières phases du
développement embryonnaire des vertébrés, dans la dernière partie de la
vie à l'état de larve chez les insectes; les larves ne se distinguent pas en
mâles et femelles.
Le dimorphisme s’indique pour la chrysalide, il ne se montre franche-
ment que pour l'insecte complet.
On peut donc se demander si l'état monomorphe ne doit pas être re-
gardé comme la forme originelle de toutes les espèces, et l'état dimorphe
comme un développement ultérieur acquis pendant la période des reproduc-
tions.
La parthénogénèse rentrerait alors dans les cadres d’atavisme individuel
ou périodique; mais c'est là une question impossible à résoudre dans l'état
actuel de la science.
En laissant de côté cet ordre d'idées, et en nous plaçant au point de vue
de la science contemporaine, d’autres doutes se présentent à l'esprit de qui-
conque résiste au désir de dogmatiser, dès à présent, les phénomènes de la
génération.
Dans la théorie de la génération sexuelle une partie de la question à
peine soulevée, a été, pour ainsi dire, enterrée vivante.
Il est devenu doctrine que la pénétration des spermatozoïdes vers la vési-
Ar rap
À there
mt
XXVIL
cule germinative de l'œuf est le moment décisif, la cause unique du déve-
loppement embryonnaire.
La question de savoir si Le liquide testiculaire, dans lequel nagent les sper-
matozoides, n'a pas aussi sa part dans l'acte germinatif a été parfaitement
oubliée à côté du rôle apparent des corps spermatozoïdes.
Il est pourtant probable que, sur leur surface, ces corps entrainent une
partie du liquide agglutiné vers l'intérieur de l'œuf; il est évident qu'ils en
apportent une partie par imbibition.
En apparence cette question n’a rien à faire dans la parthénogénèse,
mais si elle était résolue d’une manière affirmative, n’amènerait-elle pas cette
autre question : le liquide du spermatheca des femelles vierges ne peut-il pas
remplacer, chez la femelle des insectes fructifiée le liquide testiculaire
abondant chez les animaux supérieurs et presque nul chez l'insecte
mâle ?
Mais il est temps de quitter ces généralités; mon but à moi n’est pas
d'exposer des hypothèses quand je viens combattre les hypothèses de
M. Plateau.
J'ai voulu seulement démontrer que la phénoménologie de la reproduction
sexuelle est encore loin d’être élucidée jusque dans ses dernières limites. Il
coùtera toujours moins de peine à mes adversaires de voir contrarier l'ap-
plication d'une loi incomplète que celle d’une loi délinitive.
APHIDIENS.
L'histoire naturelle des Aphidiens est acquise à la science depuis Réaumur
et Bonnet; elle a été vérifiée dans les temps modernes, par Kiber et
Duveau.
Toutes les espèces hivernent à l’état d'œuf; la première génération des
pucerons, qui en provient au printemps, est constituée d'individus qui pré-
tentent tous la mème forme, (monomorphes) ; ils sont vivipares ; chaque indi-
vidu possède un appareil génital femelle complet. Cet appareil consiste en
un canal ouvert vers l’extrèmité anale. Unique d’abord, ce canal se bifurque
bientôt, et chaque bifurcation se divise enfin en un nombre plus ou moins
grand de canaux terminés chacun en cul de sac; l'organe présente ainsi la
forme d’un YŸ dont les branches seraient surmontées chacune d'un gant
allongé et étroit. Les canaux qui se terminent en cul-de-sac, s'appellent les
digitations ; elles présentent l'ovaire proprement dit; c'est le cul-de-sac qui
produit l'œuf, à mesure que celui-cise trouve formé il se détache et s'avance
lentement à travers la digitation versle canal commun au vagin. L’incubation
de l'œuf a lieu pendant ce trajet et son éclosion coïncide avec la ponte ; le
XXVIIT
jeune insecte ressemble sous tous les rapports à la mère; après s'être
nourri pendant quelque temps il devient reproducteur lui-même; les gé-
nérations monomorphes se suivent jusqu'au changement de saison, vers
l'automne. Les pucerons existent ainsi en cinq, six, sept générations pen-
dant toute l1 durée de l'été, et si l'on évite la température automnale, si on
les transporte dans une serre, ils continuent à se reproduire, vivipares et
monomorphes, sans montrer derace bimorphe, sans devenir ovipares. Leydig
en a fait l'expérience pendant deux ans. Dans la nature, l'avant-dernière
génération produit des mâles et des femelles, et ce n’est pas tel ou tel indi-
vidu, mais chaque mère, qui met au monde des femelles et des mâles. Ce
produit bimorphe est constitué des femelles qui sont ovipares; leurs œufs ont
besoin d'être fructifiés pour pouvoir se développer, pour être viables; la
race bimorphe a donc besoin d'un accouplement à la suite duquel les femelles
sont ovipares.
Il est évident que les espèces de pucerons se multiplient par générations
sexuelles quand elles sont bimorphes, mais qu’elles se propagent par parthé-
nogénèse à l’état monomorphe, vivipare.
On a voulu assimiler les pucerons monomorphes aux nourrices (ammen)
de Steenstrup. La forme de leurs ovaires s'oppose à cette assimilation. Il ne
restait que la supposition d'un hermaphroditisme plus ou moins latent
pour pouvoir nier leur faculté parthénogénétique.
L'absence d'organe mâle s’opposait à la première hypothèse. Les adver-
saires devaient done chercher un hermaphrodisme latent et secret pour
arriver à pouvoir faire rentrer les phénomènes parthénogénétiques dans le
cadre de la génération sexuelle.
En janvier 1866, les Annales del’Académie des sciencesde Paris publièrent
trois notes sur la reproduction et l'embryogénie des pucerons, par M. Bal:
biani.
M. Balbiani promet un Mémoire complet; jusqu’à ce jour ce Mémoire
n'a point paru; il dit dans ses Notes : « Quant à l'opinion qui consiste à
admettre un état androgyne chez ces animaux....-elle ne repose que sur
une simple hypothèse dont on n’a pas réussi jusqu’à présent à donner la
démonstration matérielle, par la constatation de l'existence de l'élément mâle
chez les pucerons vivipares, car c’est cette dernière manière de voir que je
viens défendre ; je me propose, en effet, de démontrer que cet état est bien
la condition normale des pucerons pendanttoute la période vivipare de leur
existence. »
M. Plateau accepte l'opinion de M. Balbiani; il a essayé de répéter les
observations morphologiques de cet auteur, il les résume, mais son résumé
manque de clarté ; il y a un mélange entre les phases du développement de
%
XXIX
l'œuf vérifiées par l’auteur et les phases qui n'ont été observées que par
M.Balbiani seul ;.il ressortirait cependant de cet ensemble que l'œuf chez
le puceron monomorphe est doué de caractères essentiels et qu'il offre à
son entrée, dans la digitation ovarique, un vitellus homogène, une vésicule
germinative et une tache germinative.
Pour vous mettre à même de juger la théorie et les observations de
M. Balbiani, l'approbation que leur donne M. Plateau, l'autorité qu’il leur
apporte par sa propre observation, je crois devoir citer littéralement le
texte de la thèse, l'entre-couper de quelques réflexions et ne le combattre
qu'après l'avoir cité intégralement.
Je distinguerai par des italiques les parties vérifiées par M. Plateau.
L'impression ordinaire entre guillemets indique les parties observées par
M. Balbiani seul.
« Après la disparition de la vésicule germinative, on voit se former à la
» surface du vitellus, un blastoderme composé d'une couche de cellules sur
» un seul rang; en même temps, la masse vitelline homogène se remplit
» de fines granulations. À ce moment une ouverture se forme à l'extrémité
» du blastoderme qui correspond au pôle de l'œuf tourné vers. l'orifice
» génital externe du puceron; le vilellus granuleux fait hernie par cet
» orifice du blastoderme, et on s'assure alors que la masse granuleuse du
» vitellus est enveloppée par une mince membrane qui tapisse la couche
» blastodermique à l'intérieur. La portion de membrane enveloppante du
» vitellus qui fait hernie se soude aux bords de l'ouverture du blastoderme.
» Après cette phase assurément Jort curieuse, et qu'un heureux hasard
» m'a permis d'observer moi-même dans les œufs d'une grosse espèce de
» puceron qui vit sur le lierre, la totalité du vitellus granuleux se divise
» par étranglement en deux sphères distinctes juxtaposées dans l'intérieur
» du blastoderme; ces deux sphères vont être l’origine des organes géné-
» rateurs mâles et femelles. Les deux sphères montrent, au bout de fort
» peu de temps, un travail cellulaire dans leur intérieur et à leur surface ;
» la sphère qui fait partiellement hernie par l'orifice du blastoderme devient
» ainsi une véritable agglomération de cellules de couleur verte ou jaune ;
» ces cellules se retrouvent chez les jeunes et sont très faciles à y observer,
» M. Huxley les a nemmées pseudovitellus, M. Leydig, masse plastique
» pour les organes végétatifs. Pour M. Balbiani, ce sont les premiers rudi-
» ments des corpuscules fécondateurs mâles. Quant à la seconde sphère
» vitelline, demeurée libre, elle se subdivise, cellulairement parlant, pour
» former les qaînes ovigéres, qui restent blanches ; j'ai pu vérifier
» également cette formation chez le puceron dont je parlais plus haut. »
XXX
Remarquez, messieurs, que M. Plateau n’a vérifié que la première phase
de ces transformations, l'apparition du blastoderme et la présence d’une
hernie vitelline à travers une partie du blastoderme.
»
»
« La vésicule originelle de l’élément femelle disparait ensuite, c’est-à-dire,
qu’elle perd son aspect de vésicule pour prendre définitivement celui de
gaines ovigères ; il n’en est pas de même de la vésicule originelle de l’élé-
ment mâle qui grossit et devient une vésicule séminale pleine d'éléments
fécondants et en connexion avec l'appareil femelle. »
Il résulte, et M. Balbiani ne s’en cache pas, que la formation des organes
sexuels mäle et femelle précéderait la formation de l'embryon lui-mème.
Pour les organes femelles, l'ovaire précéderait la formation des œufs ;
pour l'organe mäle une vésicule séminale pleine d'éléments fécondants
précéderait la formation des testicules.
»
« Pendant que tout ceci se passe, le développement embrvonnaire pro-
prement dit, n'a pas encore commencé, à moins que l'on ne considère
déjà comme tel un épaississement du blastoderme autour de son ouver-
ture ; cet épaississement prend bientôt l'aspect d’un véritable bourgeon-
nement cellulaire autour de la moitié de l'ouverture, il a lieu à la face
interne du blastoderme, s'étend, et il en résulte une bandelette qui longe
un des côtés de l’œuf et la moitié de l’autre ; c'est la bandelette primitive,
(Kirmenstreif Ces Allemands), le premier rudiment de l'embryon ; la longue
portion représente la partie céphalothoracique, la plus courte la paroi
ventrale de l'abdomen. La bandelette primitive prend alors la forme de la
lettre S, et se divise par un sillon en deux moitiés latérales et parallèles,
qui sont les bourrelets germinatifs (Keimmülste). Durant ce temps, les
masses sexuelles ont suivi la bandelette germinative dans les mouvements
et sont venues se placer sous sa portion réfléchie supérieure (extrémité
qui regarde le fond des gaines ovigères); de nombreuses cellules s’alignent
vers l'extrémité de l'abdomen de l'embryon pour former les canaux
excréteurs. »
« L’embryon grandit de plus en plus; je passe sous silence la formation
de la bouche, du tube digestif et de l'anus; bientôt l'animal se retourne
dans sa loge, la face ventrale qui était interne, regarde maintenant
les parois de l'œuf, et les anneaux du corps en se complétant, et en se
fermant du côté du dos, englobent les rudiments d'organes générateurs
qui se trouvent ainsi placés au dedans du corps. À cette époque, les cel-
lules de l'organe femelle sont divisées en deux groupes, et l'on y recon-
paît déjà les chambres terminales des gaines ovigères avec leur contenu
de petites cellules. L’organe mâle s’est aussi divisé en deux parties, sous
forme de deux cordons verts placés chacun d'un côté du tube digestif, en
»
NT CT TILL
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Dés. à fe.
XXXI
» dedans des ovaires au-dessus desquels ils s'élèvent plus ou moins; la
» vésicule séminale est constituée par une poche assez ample située au-
» dessus de l'intestin sur la ligne médiane, et dont le col ou canal excréteur
» aboutit au point de jonction des deux oviductes.
Voilà, messieurs, la théorie de M. Balbiani exposée par M, Pla-
teau. Voyons d’abord en quoi elle consiste au fond, nous verrons après
quelle autorité elle peut avoir.
Théorie Balbiani :
1° La formation des organes sexuels s'indique et se produit avant la
formation de l'embryon.
2° Les organes sexuels et leur contenu se forment directement aux
dépens du vitellus au point d'absorber celui-ci par parties égales, moitié
pour formation d'organe femelle, moitié pour formation d'organe mâle.
On se demande quelles sont alors les parties du vitellus aux dépens des-
quelles l'embryon se forme lui-même?
3° On voit apparaitre les premiers rudiments des corpuscules fécondateurs
mâles, (ce que Leydig avait appelé la « masse plastique » pour les organes
végétatifs), avant la formation du testicule. L’organe sécréteur et producteur
mâle ne précède pas son produit, mais il est précédé par celui-ci.
La vésicule originelle de l'élément mâle devient une vésicule séminale
pleine d'éléments fécondants.
Messieurs, voilà trois points chacun en contradiction bien autrement ra-
dicale avec les lois de morphologie embryonnaire et la loi de la reproduc-
tion de l'espèce, que la parthénogénèse qu'ils sont destinés à combattre.
Le Colchicum autumnale n'est qu'une illusion d'optique ; la théorie de Bal-
biani pose hardiment le « filia ante matrem. »
Il est de loi fondamentale que pour produire des descendants, l'être pro-
ducteur doit être adulte, qu'un organe sécréteur doit exister d’abord pour
pouvoir produire sa sécrétion.
La théorie de M. Balbiani change tout cela d'un coup de baguette, N’a-t-il
pas l'air d'un « maestro prestidigitatore » qui nous fait apparaître les organes
sexuels avant que le blastoderme se plisse, avant que le développement
embryonnaire proprement dit ait commencé? qui nous montre les sper-
matozoides procédant par transformation directe du vitellus, se faisant à peine
et « pro forma » une enveloppe testiculaire? Et quels testicules ! Deux cor-
dons verts placés le long du tube digestif, aboutissant à une vésicule sémi-
pale commune! C’est à la quatrième contradiction morphologique, car la
glande testiculaire est toujours caractérisée par les canaux les plus longs,
les plus déliés et par cela même les plus contournés qui se rencontrent dans
l'organisme.
XXXII
Il y à une 5% affirmation en apparence plus simple, plus naturelle,
mais pour cela peut-être plus hardie. C’est l'apparition des corps amibes
(l'adjectif immobile et incolore est évidemment une faute d'impression chez
M. Plateau; il faut lire : mobile et incolore) qui ont été vus un grand
nombre de fois soit dans Les oviductes, soit au bas des gaines ovigères.
Je me demande, messieurs, dans quel but ces spermatozoïdes se promènent
à cette place. C’est évidemment pour un exercice gymnastique, car je ne
peux admettre que M. Balbiani ni M. Plateau aient cru que ce soit dans
l'intention de pénétrer à l'intérieur des œufs. Eux qui ont observé tant de
détails doivent connaître l'aspect général de ces ovaires; chacune des digi-
tations présente au moins un œuf vers son milieu ou vers sa partie externe
pendant qu'une autre est prêt à se détacher vers l'extrémité fermée. L'œuf
intérieur est en pleine incubation mais il bouche parfaitement le passage
vers l'œuf naissant. Cet œuf naissant aura commencé son développement
embryonnaire avant que l’autre ait rendu libre le passage de la digitation.
Enfin il y a encore un sixième point qui me semble nécessiter une expli-
cation ultérieure de la part de ces messieurs.
Un spermatheca ou une vésicule de dépôt séminal placée à la bifurcation
de l’oviducte, me semble bien éloignée de l'ouverture anale, et à moins que
cette vésicule ne change de place chez les pucerons dimorphes, le mâle doit
trouver l'emplacement bien incommode et éloigné pour pouvoir arriver à
y emmagasiner ses spermatozoïdes à lui.
Messieurs, j'ai dit plus haut que, quelque étrange, quelque contradictoire
que puisse paraître un fait, la science a le devoir de l'inscrire dans ses
Annales. Mais j'ai ajouté : pourvu qu'il soit bien et dûment constaté.
Les faits se constatent par l'observation de tout le monde, le consente-
ment universel de la science ou par l'autorité de ceux qui ont observé le
fait et qui en témoignent.
Je vous ai fait toucher plus haut, du doigt, que M. Plateau n’est pour
rien dans l'observation des six points qui résument la théorie Balbiani. Il
en résulte même une espèce de preuve négative, une conclusion contre
Balbiani.
M. Plateau, qui ne manque pas d'habileté, et qui certes, dans l’occasion,
n’a pas manqué de zèle, qui est parvenu à vérifier par lui-même la her-
nie du vitellus à travers le blastoderme, qui a vu se former l'appareil ova-
rique, n’a pu voir rien de semblable pour l'appareil mâle : ni la matière
prédestinée verte, ni les cellules à spermatozoïdes, ni la vésicule de dépôt, ni
son cordon vert. Il n'a pas même pu assister à la promenade fréquente des
spermatozoïdes dans l'oviducte des pucerons vivipares monomorphes.
Je regrette, Messieurs, que la faculté de Gand n'ait pas trouvé utile de
DE à
XXXIIL
prémunir le récipiendaire contre le peu d'autorité de certaines nouveautés
scientifiques. Des notes du genre de celles que M. Balbiani a publiées n'ont
pas de caractère sérieux; elles servent à prendre date pour le cas où l'expé-
rience leur donnerait de la consistance. S'il en avait été ainsi pour les
observations de M. Balbiani, son mémoire aurait eu le temps de paraitre.
Il serait à l’état de fait et non à l’état de promesse. Il y a deux ans ou plutôt
trois ans écoulés depuis lors.
Le mémoire même eût-il paru, ne faudrait-il pas encore lui appliquer
l'axiome juridique : festis unus, testis nullus?
Hyménoptères. — Abeilles.
L'étude de l’histoire naturelle de l'abeille a amené la découverte des phé-
nomènes parthénogénétiques ; elle contient les faits fondamentaux et les
mieux prouvés.
Vous me permettrez done, Messieurs, d'exposer encore une fois, briève-
ment, l’histoire naturelle de la génération des abeilles.
L'abeille existe sous trois formes (espèce trimorphe) : mäle, femelle pon-
deuse ou reine et femelle ouvrière.
Reines et ouvrières proviennent de germes identiques; le même œuf
peut donner naissance à l'une ou à l’autre en raison de la nutrition de la
larve. Chez l'ouvrière le développement des ovaires est relativement atro-
phié ; chez la reine ou pondeuse, au contraire, l'ovaire acquiert un dévelop-
pement excessif. Le développement de l'ovaire est en rapport direct avec
l’activité fonctionnelle de l'organe; pendant plusieurs années les ovaires de
la reine continuent en même temps à produire, à mürir et à pondre des
œufs.
La femelle pondeuse ne subit qu'un seul accouplement; les effets de
celui-ci persistent pendant toute la vie, deux, trois, jusqu'à cinq ou six
ans.
Pour être fructifiée il est nécessaire que l'abeille mère ou pondeuse
quitte la ruche ; l'organisation des organes sexuels est telle que les appro-
ches du mäle ne sont possibles que pendant le vol; il faut que la femelle se
trouve ainsi suspendue dans l'air pour que l'accouplement puisse avoir lieu.
Il n'existe pas d’accouplement supplémentaire et la pondeuse qui à volé,
qui s’est établie en ruche, ne quitte plus l'habitation commune.
Les ouvrières sont matériellement incapables d'accouplement, elles con-
struisent des cellules de cire et les remplissent de miel au fur et à mesure
de la ponte. Ces cellules sont de trois formes : grandes, petites et moyennes.
Les grandes cellules sont destinées au développement des larves qui don-
neront des femelles pondeuses, le nombre en est très restreint puisqu'il
ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XII. e
XXXIV
excède rarement trois ou quatre; les cellules moyennes sont destinées au
développement des mäles, le nombre en est restreint et elles sont surtout
reconnaissables vers la période de la chrysalidation des larves, car vers
cette époque les ouvrières qui cessent l’approvisionnement de ces cellules
en ferment l'ouverture supérieure. Or, les cellules mâles se ferment par un
petit couvercle voüté, concave en dedans, convexe en dehors, pendant
que les cellules ouvrières se ferment à plat. Cette différence de mode de
fermeture fait distinguer facilement à l’éleveur la quantité de mâles qui
vont lui éclore.
C'est là une question plus importante en apiculture qu'on ne le pense au
premier abord ; les mâles ne produisent ni miel ni cire; pour les quelques
reines que la ruche élève, une vingtaine ou trentaine de mâles seraient plus
que suffisants pour la fructification, pour la création de ruches nouvelles.
Un nombre plus grand de mäles ne sert, sans aucun bénéfice, qu'à la
diminution de la récolte du miel. Cette question d’intérèt, qui a l'air fort
indifférente à l'histoire naturelle, a été pour beaucoup dans la découverte
des phénomènes de la parthénogénèse qui nous occupe.
On remarqua qu'il arrivait quelquefois qu'une ruche entière se remplis-
sait de cellules à couvercle rond et que le gâteau devenait éosselé, selon
l'expression des apiculteurs. Ce phénomène s’observe rarement dès le com-
mencement de la ruche, il est plus souvent un phénomène qui survient au
bout d’une ou de plusieurs années et dans une ruche qui jusqu'alors avait
vécu d’une vie normale. Pour l’apiculteur il n'y avait pas de doute que la
cause de la calamité commerciale devait dépendre d’une maladie quelcon-
que de la pondeuse, mais il se contentait de regarder la reine comme
épuisée par l’âge, et il tuait la colonie pour la remplacer par une nouvelle.
Huber, qui s'est occupé avec tant de succès de l'histoire naturelle des
abeilles, qui avait découvert le premier que l'accouplement de ces insectes
se fait pendant le vol, constata aussi le premier qu'il arrivait quelquefois que
des reines qui n'avaient pas volé,qui étaient donc vierges, se mettaient à pon-
dre. D'un autre côté il était connu des apiculteurs qu'il existe des pondeuses
ou reines qui ne produisent exclusivement qu'une progéniture mâle, qui
ne pondent jamais d'œufs dont proviennent des individus femelles, ni reines
ni ouvrières. D'autres fois encore, des reines qui avaient donné une ponte
normale, pouvaient perdre cette qualité pour ne plus donner naissance qu’à
des œufs à développement mäle. Enfin, Huber parle encore du fait : que
des ouvrières peuvent devenir pondeuses et que cela arrive surtout, dans les
ruches dont la reine est morte, mais ces œufs ne produisent jamais des
femelles.
Il ÿ avait donc, depuis Huber, deux faits acquis par l'expérience : d'un
XXXV
côté le pouvoir de la reine vierge de pondre des œufs viables, de l’autre
l'existence de reines atteintes d’androtokie, c’est-à-dire à production exclu-
sivement mâle.
Il était réservé à l’esprit observateur et naturaliste de quelques apicul-
teurs allemands de constater le rapport entre ces deux phénomènes et de
former par là, la doctrine si inattendue, si étonnante encore aujourd'hui,
de la parthénogénèse.
En 1845, un pasteur de Silésie, Dzierzon émit l'hypothèse suivante :
Les œufs des abeilles, tels qu’il sont produits dans l'ovaire, sont aptes
au développement. Ce développement spontané est toujours mâle; la fructi-
fication avant la ponte change l'œuf mâle en œuf femelle.
On peut imagmer facilement que pareille hypothèse ait dû rencontrer
d'abord une contradiction presque universelle. Les journaux apiculteurs,
pendant plusieurs années, furentremplis, presque exclusivement, de discus-
sions sur ce point.
Les objections que M. Plateau vient de poser contre cette théorie, devant
la Faculté de Gand, font aujourd’hui l'effet d’un article retardataire « d’un
* journal d'apiculture de 1846 ou 1847 » — En 1848 on introduisit en
Allemagne des abeilles d'Italie; celles-ci constituent sinon une espèce au
moins une race parfaitement distincte. Elle est d'une coloration plus claire
et les anneaux de l'abdomen portent un jaune bien différent de celui de la
race allemande. On entreprit des croisements et on obtint un résultat bien
inattendu. Dans les croisements des femelles allemandes avec les mâles ita-
liens toutes les ouvrières et la reine étaient italiennes croisées, les mâles
restaient germains. A l'inverse, dans les croisements de la femelle italienne
avec les mâles allemands, les mâles de la descendance restaient italiens, les
ouvrières et les reines devenaient germaines croisées. Pour les apiculteurs ce
résultat a été décisif; tous se rallrèrent à l'hypothèse de Dzierzon ; je crois
qu'il doit en être de même pour tout naturaliste de bonne foi. Si nous
résumons, en quelques lignes, les prémisses, la conclusion découle inévita-
blement :
1° La reine pondeuse, vierge, pond des œufs viables.
2 Les ouvrières impropres à la copulation, vierges par force majeure,
produisent quelquefois des œufs en petit nombre, c'est vrai, mais toujours
viables. |
3 Les œufs des reines vierges et les œufs des ouvrières se développent
toujours en mâles.
4 Dans les croisements, les mâles maintiennent la race pure de la mere.
5° Les œufs des reines fructifiées produisent seuls des femelles.
6° Dans les croisements, le produit femelle est seul bâtardé,
XXXVI
N’est-il donc pas de toute logique que, si les femelles non fructifiées pro-
duisent uniquement des mäles, si les femelles fructifiées produisent en
majorité une progéniture femelle, que la fructification s'applique à l'œuf
devenant femelle et qu'elle reste nulle vis-à-vis de l'œuf mâle ; ou bien, si je
puis m'exprimer ainsi, que l'œuf femelle soit un œuf fructifié pendant que
l'œuf mâle doit être regardé comme vierge.
Mais si la logique peut se contenter de ce raisonnement, la science
veut vérifier et doit vérifier de plus près. Elle est comme saint Thomas, elle
doit voir et toucher.
Il était donc tout naturel que les physiologistes et les anatomistes s'empa-
rassent de la question. Mais ce fut seulement en 1855 que Leuckart, pro-
fesseur de zoologie et d'anatomie comparée à Giessen, s'intéressa à la ques-
tion.
M. le baron de Berlepsch, avait été d'abord l'adversaire déclaré de
l'hypothèse de Dzierzon ; peu à peu rallié et convaincu par l'évidence des
faits, il en était devenu le principal défensenr.
M. de Berlepsch envoya au professeur de Giessen, une reine qui lui
était éclose vers la fin de septembre; vers cette saison il n'existe plus de
mâles ; la reine avait donc hiverné dans un état vierge. Au printemps sui-
vant elle se mit pourtant à pondre, sa progéniture fut exclusivement mâle
et au commencement de mars elle avait rempli 1500 cellules de mâles.
La dissection montra que la reine était constituée d'une manière nor-
male, que ses ovaires étaient remplis d'œufs, qu'elle avait une poche sémi-
nale s'ouvrant dans l’oviducte, mais que cette poche séminale ne contenait
aucune trace de spermatozoïdes, qu'elle était distendue par un liquide clair,
sans noyau et sans cellule, comme on le trouve quand on fait la dissection
d'une chrysalide de reine. L'anatomie démontra donc la virginité de cette
reine.
Par ce fait, la première partie de l'hypothèse de Dzierzon était démon-
trée. L'androtokie est le résultat de l'absence des spermatozoïdes dans la
poche séminale de la reine mère, le résultat de la virginité.
Il était ainsi démontré que la pondeuse ou reine à l'état vierge, peut
pondre des œufs viables et que le développement de ses œufs aboutit à une
progéniture mäle. C’est le mérite de Leuckart d’avoir apporté la première
démonstration directe et d'avoir donné à une hypothèse de naturaliste une
base anatomique et physiologique.
Il restait à établir de la même manière, que chez la reine fructiliée les
choses se passent d'une façon analogue; que chez elle aussi le développe-
ment des mâles procède d'œufs qui n’ont pas subi de spermatification.
Il m'est impossible de répéter ici, en détail, les différentes expériences et
XXXVII
les dissections multiples que Leuckart a entreprises. Il suffira de dire qu'il
n’a réussi que deux fois à démontrer la présence des spermatozoïdes dans
l'œuf femelle.
D'un autre côté il a pu disséquer une ouvrière qui avait été prise sur le
fait de pondre, et constater que ses ovaires étaient normalement formés,
sans la moindre trace d'hermaphroditisme et que les œufs présents étaient
parfaitement analogues à ceux que pondent les reines; 1l n’a pu constater
en même temps aucune trace d'une vésicule séminale ou poche de dépôt.
M. de Siebold, professeur à l'Université de Munich, a été plus heureux.
ILa pu constater fréquemment la présence de filaments spermatozoiques dans
les œufs déposés dans les cellules femelles pendant que leur absence était
constante dans ceux qui avaient été déposés dans les cellules mâles,
Sur les 52 œufs femelles, disséqués par lui, il constata 31 fois la pré-
sence des filaments spermatozoïques. Sur vingt-cinqœufs mâles, aucun n'en
montra des traces. Depuis, ces expériences ont été reprises par d’autres
observateurs et surtout par Leuckart. Les résultats ont été concordants,
on ne retrouve jamais de spermatozoïdes dans l'œuf mâle, on peut le con-
stater presque toujours, un ou deux jours après la ponte, dans l'œuf
femelle.
Depuis dix ans la théorie de la parthénogénèse chez les abeilles, se
trouve acceptée par la science; elle est attaquée pour la première fois par
M. Plateau, devant la faculté des sciences de l'Université de Gand.
Voyons les objections qu'il y fait :
Je fais abstraction de la revue rapide que l’auteur donne de l'histoire
de la question. Les erreurs des auteurs avant Huber n'ont aucun trait à Ia
question qui nous occupe; ce qu'il dit de l'hypothèse de Dzierzon, des
recherches de Leuckart et de Siebold manque d'impartialité. Son exposi-
tion des faits est entremèlée de discussions, naturellement 1l indispose par
là le lecteur et préjuge ses conclusions ; l'esprit du lecteur est donc pré-
venu. Mais M. Plateau ne trouve pas ici un second Balbiani qui lui pré-
sente une théorie nouvelle derrière laquelle il puisse facilement abriter son
hostilité préconçue. Forcé de combattre par lui-même, il commence par
avancer que « la théorie de Dzierzon dans son ensemble est presque une
forteresse imprenable, » mais, ajoute-t-il: « une théorie n’est vraiment
» bonne que lorsque, comme dit Arago, elle rend compte de tous les
» détails. »
Je croyais qu'il ne s'agissait plus de théorie ni d’hypothèse, que les
démonstrations microscopiques une fois faites, la présence des sperma-
tozoides dans l'œuf femelle, leur absence dans l'œuf mâle devaient être
regardés comme des faits et non comme une théorie.
XXXVIII
M. Plateau objecte à M. de Siebold :
1° De n'avoirexaminé que 25 œufs mâles, tandisqu'il a disséqué 52 œufs
femelles.
Il doit pourtant savoir que 25 observations microscopiques se confirmant
l'une l’autre constituent une expérimententation autrement sérieuse que le
développement embryonnaire observé par M. Balbiani. Si de Siebold pousse
le nombre des expériences jusqu'à 52, pour les œufs femelles, c'est évidem-
ment à cause des cas dans lesquels il n'a pas pu découvrir des spermato-
zoides. Les 52 expériences constituent 31 affirmations contre 21 résultats
négatifs.
M. Plateau croit pouvoir affirmer à priori, « comme une chose évidente
» pour tout naturaliste qui a examiné et observé les évolutions des œufs et
»* spermatozoïdes, que M. de Siebold s’y est pris trop tard pour les recherches
» des œufs mâles, que l'imprégnation devait avoir eu lieu, que les z00-
» spermes devaient être dissous. »
Il n'a donc pas lu où n’a pas voulu lire, chez de Siebold, pourquoi celui-
el s'est décidé à examiner exclusivement des œufs qui avaient 24 à 28 heu-
res de ponte,
En critique consciencieux il eût dù au moins citer les raisons de Siehold.
2° Quant à M. Leuckart, d'abord M. Plateau trouve que la nature, qui
ne fait rien d'inutile, n'aurait pas dü donner de micropyle aux œufs des
faux-bourdons ou mâles.
Ce raisonnement, faux en lui-mème, puisque la nature ne refuse pas des
glandes mammaires aux mâles des mammifères, ce raisonnement, dis-je,
est au moins étonnant à cette place. Je n'ai nulle part vu, chez M. Leuc-
kart, une recherche quelconque faite pour découvrir un caractère extérieur
pour distinguer les œufs mâles des œufs femelles.
Cette recherche de sa part aurait manque de tout sens parce qu'il prétend
que tous les œufs, à l'intérieur des ovaires sont uniformément mâles et
que leur caractère mâle n'est changé en caractère femelle que lorsque pen-
dant leur passage devant le réceptacle séminal ils reçoivent les sperma-
tozoides.
Du .reste, tout ce passage est tellement embrouillé que je soupçonne
M. Plateau de ne pas avoir lu le travail de Leuckart. Il lui fait voir des
zoospermes sur deux œufs d'ouvrières.
Pour couronner la confusion M. Plateau ajoute :
« Du reste, ainsi qu'on l'a vu, M. Leuckart insiste sur la difficulté de ces
» observations, et par là, il fait entendre qu'il n'est pas lui-mème bien con-
» vaincu de ses résultats. »
Tandis que M. Leuckart dit en toutes lettres : « La difficulté de dissec-
XXXIX
tion des œufs, 24 ou 48 heures après leur ponte, n'est pas à comparer
à celle qu'on rencontre chez l'œuf fraichement pondu, J'ai pu, par ma pro-
pre expérience, confirmer itérativement la présence des spermatozoïdes à
l'intérieur des œufs femelles comme de Siebold l'indique. »
3° Contre Dzierzon : Dzierzon a observé qu’une reine saisie par le froid
était devenue androtoke. Il avait accusé la congélation d’avoir tué les sper-
matozoides et d'avoir rendu, à l'abeille une virginité relative.
Là-dessus M. Plateau pousse des exclamations et finit par citer M. Qua-
trefages qui à trouvé des spermatozoïdes vivants dans les testicules d’un
brochet mort depuis trois jours. Or, de quoi s'agit-il? Le Baron de Berlepsch
prend trois reines, bonnes pondeuses et tout à fait en santé normale et les
place pendant 36 heures dans une glacière. Quand il les retire, deux se
trouvent mortes définitivement ; la troisième revient peu à peu, muis elle
devient androtoke depuis ce moment. C’est une des mille expériences qui
ont été faites par les apiculteurs allemands pendant qu'ils agitaient l'hypo-
thèse de Dzierzon.
En elle-même cette expérience n’a qu’une valeur relative, mais le résultat
du procès qui a été instruit alors à été tel, que ceux qui avaient commencé
par être les adversaires les plus ardents de M. Dzierzon, sesont déclarés
convaincus. M. le Baron de Berlepsch £tait du nombre.
Sous le n° 4, M. Plateau cherche querelle à de Siebold qui après avoir
découvert la présence de fibres musculaires dans le col du spermatheca en
tire naturellement la conclusion que l'abeille peut, à volonté, comprimer cet
organe.
Cette supposition qu'un muscle sphincter serve à fermer et à ouvrir un
organe de dépôt est traitée de « véritable hypothèse. » Et cela par la raison
spécieuse que les nerfs que reçoivent ces muscles appartiendraient au sys-
tème du grand sympathique.
J'avoue ne pas être compétent sur ce point délicat, mais néanmoins, j'ai
encore plus de confiance dans le savoir de M. de Siebold que dans les
recherches qui ont été faites sur ce point à la faculté de Gand,
Si, pour fortifier son doute, M. Plateau cite une observation faite par
M. de Berlepsch, qui a vu une reine androtoke déposer des œufs mäles
dans toutes les cellules indistinctement, il démontre seulement qu'il ne s’est
jamais fait une idée claire de ce que signifient les mots : gâteau bosselé et
androtokie de la reine ; sinon il aurait dû se dire que les ouvrières doivent
construire leurs cellules une fois pour toutes de la même manière et comme
elles n’ont aucune connaissance de l'état androtoke de leurs reines pon-
deuses, elles créeront, comme toujours, très peu de cellules de mäles et
beaucoup de cellules femelles. Il aurait dû se dire que la reine androtoke,
XL
de son côté pondra absolument comme une reine fructifiée, c'est-à-
dire, que chaque fois qu'elle se trouvera au-dessus d'une cellule femelle,
elle accompagnera l'acte de là ponte d'une contraction du spermatheca,que le
spermatheca mouillera l'œuf du liquide qu'il contient; mais comme ce
liquide ne contient pas de spermatozoïdes, son effet sera nul; que lechange-
ment de l'œuf mâle en œuf femelle est un fait qui dépend de la nature du
liquide contenu dans le spermatheca, et nullement d’un acte réfléchi de la
reine ; que cet œuf se trouve dans le cas de l'œuf de toute femelle qui a
cohabité avec un mâle impuissant.
Le n° 5 de M. Plateau ne mérite aucune discussion et sous le n° 6,
l'auteur se laisse aller à établir une hypothèse de son cru, sur laquelle Arago
n’a évidemment pas été consulté.
Voilà, Messieurs, les quelques paragraphes par lesquels on a voulu dé-
truireet l’assertion de Dzierzon et la démonstration de ce problème qui a été
faite par MM. Leuckart et de Siebold.
J’ai rapporté consciencieusement ces objections ; je crois devoir ajouter
qu'il ne s’y trouve aucune observation directe, aucun essai de vérification
microscopique. Nous étions en droit d'attendre de l’auteur qui avait suivi le
premier tiers du développement de l'embryon chez les pucerons, qu'il eùt
apporté quelques dissections microscopiques, au moins, pour se croire auto-
risé à nier des faits vérifiés plus dé cent fois par les opérateurs microgra-
phes les plus recommandables.
Nous n'avons trouvé que des raisonnements spécieux et je crois qu'il
m'est permis de répondre à l'ensemble des raisonnements de M. Plateau :
verba et voces sunt.
Lépidoptères.
L'histoire naturelle de cet ordre vous est familière à tous, Messieurs.
Vous savez que les premières observations qui ont mis sur la trace de la
parthénogénèse concernaient les femelles de plusieurs papillons. Il s'agissait
dans ces cas, d'exceptions purement individuelles. L'observateur faisait
remarquer, qu'à son grand étonnement, à lui, il avait vu éclore les œufs de
telle ou telle femelle sans qu’elle eût pu avoir le moindie rapprochement
avec un mäle de son espèce.
Les faits de cette nature avaient surtout été signalés dans les familles des
Sphingides et des Bombycides. Personne n'a entendu généraliser ces excep-
tions et en faire une règle; mais si les uns admettaient la possibilité des
pontes fertiles par des mères vierges, d'autres les ont constamment niées
et les ont aitribuées à des erreurs d'observation.
XLI
À mon sens, cescas constituent plutôt un embarras qu'une preuve à l'appui
pour la théorie de la parthénogénèse. Comme exceptions individuelles ils
ne peuvent se prêter à aucune expérimentation ;le fait que régulièrement le
/
concours des deux sexes est exigé pour la production des œufs fertiles n’est
qu'une preuve négative contre l'exception. Ces preuves sont sans valeur.
D'un autre côté tous les faits relatés ne constituent pas des observations
proprement dites. Les garanties d'isolement de la femelle, depuis le moment
de son éclosion, jusqu'au moment de la ponte, n'ont pas été prises inten-
tionnellement. L'observateur ne s'attendait nullement à la production d'œufs
fertiles. C'est au moment où les jeunes chenilles ont apparu qu'il s’est
trouvé dans l'impossibilité de se rappeler un accouplement. Ces faits res-
teraient donc douteux si leur nombre et le 40m de ceux qui les ont relatés
ne leur prêtait une autorité probante.
Il en est autrement quand la chrysalide déposée dans une boite bien
fermée a été oubliée temporairement et qu’une femelle éclose avait déjà
pondu au moment où la boîte a été ouverte.
Quoiqu'il en soit de la parthénogénèese individuelle et exceptionnelle,
nous rencontrons la parthénogénèse, comme règle, chez la Psyche Helix
et presque régulièrement chez les Solenobia lichenella, triquetrella, ete.
La reproduction de la Psyche Ielix a été observée par tous les entomo-
logues du midi de l'Allemagne et vérifiée par M. de Siebold.
Les mäles de cette espèce sont restés inconnus pendant très longtemps
et n'ont été observés qu’en 1862 pour la première fois. Leur apparition
paraît exceptionnelle, on n’a pas pu constater leur accouplement ; ils n’ont
pas cette vivacité qui est si remarquable chez les autres Psychides; ils ont
au contraire une vitalité courte et fragile, comme si leur nullité vitale
était là pour affirmer plus fortement encore la force parthénogénétique des
femelles.
Les sacs des Solenobia lichenella, triquetrella et Mannii ont été isolés
avant la chrysalidation, ils ont été enfermés chacun dans de petits
tubes de verre bien bouchés. L'éclosion et la ponte ont été constatées, elles
ont donné des œufs viables. Le notaire Reutti, Scriba, Speyer, Wocke,
Roëssler ont observé ces faits de parthénogénèse; ils garantissent que
toutes les précautions nécessaires pour rendre impossible l'approche d'un
mâle ont été prises. M. de Siebold et M. Leukart ont répété et vérifié ces
faits. M. Stainton dit que l'observation réitérée ne permet pas de révoquer
en doute ces faits. M. Millière a observé une autre espèce du groupe des
Psychides dont il a fait le genre Agerona chez laquelle il a constaté la pro-
pagation par les femelles seules.
MM. Leuckart et de Siebold ont disséqué les femelles de Zichenella; ils
ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. f
XLITI
les ont trouvées munies d'organes femelles normaux, en état de virginité;
c'est-à-dire avec absence complète de toute trace de spermatozoaires.
Quelles raisons M. Plateau donne-t-il pour détruire les témoignages
si nombreux d'expériences affirmées par les hommes les plus compétents? *
«M. de Siebold dit que le réceptacle du sperme était vide,et il en déduit
» que la copulation n'avait pas eu lieu, mais cette conclusion est hasar-
» dée, car de deux choses l’une : Ou bien les organes génitaux ont été exa-
» minés avant la ponte, et alors la vacuité n'explique rien. L'auteur ne pou-
» vaitsavoir si les œufs auraient été féconds parce que l'insecte avait été
» tué par la dissection; ou l'examen du receptacle a eu lieu après la ponte et
» dans ce cas sa vacuité s'explique d'elle-même, le sperme ayant été em-
» ployé à la fécondation des œufs. La dissection ne prouve donc rien ici ;
» l'accouplement pouvait avoir eu lieu et, dans cette supposition, les mêmes
» causes d'erreur dont j'ai parlé à propos des Psyche sont admissibles.
Pour couronner ce raisonnement M. Plateau termine ainsi :
« Il est très-important de noter aussi qu'on n’a jamais signalé la parthé-
» nogénèse chez les Achalinoptères ou Diurnes, très-probablement parce
» que tous les actes de leur vie se passent au grand jour, et qu'il est on ne
» peut plus facile de les observer; peut-être aussi parce qu’ils ne pondent
» jamais sans avoir été fécondés; tandis que tous les exemples de parthé-
» nogénèse sont pris dans les différents genres de lépidoptères nocturnes
» dont la plupartdes actes sont entourés de mystère. Enfin, pour ces mêmes
» nocturnes, les deux seuls cas que l’on ne puisse pas réfuter presque com-
» plètement sont ceux des Psycheet des Solenobia, espèces très-petites, par
» suite extrêmement difliciles à surveiller, et dont, pour ce motif la parthé-
» nogénèse eut été finalement niée pour tout le monde, sans l’autorité du
» nom de M. de Siebold. »
Cette argumentation vous fait sourire, Messieurs. Elle démontre naïve-
ment jusqu'à quel point l’auteur est étranger à l’entomologie.
Messieurs, vous me permettrez de ne pas suivre l’auteur dans d’autres
détails, les observations que je viens de vous présenter ont été longues,
plus longues que je ne l'aurais voulu, mais j'espère que vous ne les aurez
trouvées ni oiseuses ni inutiles. L'amour de la science l'emporte chez vous,
sur l'amour de la forme et la beauté du style; j'ai tenu à défendre une
doctrine qui est conforme aux faits de l’histoire naturelle et qui ne peut ètre
écartée que par des investigations nouvelles, par les observations contra-
dictoires. J'ai surtout insisté contre la thèse de M. Plateau à cause de la
méthode suivie par l’auteur, qui s'écarte des voies qui sont devenues la
règle dans la science moderne; celle-ci a pour principe de constater et de
bien observer les faits, de les établir dans leur succession naturelle et vraie
XLIIT
et d’en tirer les conclusions sans se soucier le moins du monde si ces con-
clusions cadrent ou ne cadrent pas avec des règles et des opinions générale-
ment reçues. Les raisons que M. Plateau présente contre les faits de parthé-
nogénèse, chez les insectes, reviennent exclusivement à ces deux affirmations
théoriques : la parthénogénèse constituerait une exception à la loi de la
génération sexuelle; et à cet autre argument tout-à-fait scholastique : les
observations de Dzierzon, de Reutti, de Leuckart, de de Siebold, etc. sont
erronées parce que Aubert, Bonnet etc. etc. n’en disent rien et ne sont pas
de cet avis.
Je regrette surtout qu'un travail qui aurait pu être utile au progres de la
science soit frappé de stérilité pour ces causes. Il y avait des expériences
faciles à faire. M. Plateau, dans sa position comme professeur à l'Athénée
de Bruges était mieux placé peut-être que tout autre pour les faire. Si, au
lieu d'affirmer que les mäles inconnus des Cynips se découvriront probable-
ment plus tard, il avait fait une expérience directe, s’il avait entouré la tête
d'un petit chène d'un double réseau de gaze, s’il y avait placé, à l’intérieur,
une quantité de femelles de Diplolepis gallæ-tinctorie il aurait pu constater
un des deux dilemmes suivants : Ou ces femelles déposaient des œufs stériles
en produisant des galles creuses ou pas de galles, ou bien elles produisaient
des galles remplies d'œufs fertiles, ce qui aurait été une preuve que la
parthénogénèse existe dans cette espèce. Il pouvait mème espérer que sur
la double enveloppe ou à son intérieur il aurait pu découvrir les mâles
tant recherchés.
Pour les abeilles, les expériences n'étaient pas plus difficiles ; la clef de
la théorie de Dzierzon se trouve dans une observation sur laquelle tout le
monde, mème Huber, est d'accord. Les ouvrières, forcément vierges,
peuvent pondre et pondent assez fréquemment. Celles que M. Leuckart a
disséquées ont été trouvées des femelles normales. M. Plateau prétend
qu'elles doivent avoir été androgynes. Pourquoi n’en a-t-il pas disséqué ?
Le moindre petit spermatozoïde montré par M. Plateau dans l'œuf mâle des
abeilles reines ou ouvrières était la seule réponse à faire contre de Siebold
et Leuckart.
Je pourrais multiplier ces exemples; j'ajouterai seulement que si je
regrette que M. Plateau n'ait pas suivi une méthode expérimentale, je dois
en rendre responsable la faculté des sciences de l'Université de Gand. Si
une faculté universitaire a le devoir de respecter la liberté des opinions de
ceux qui se présentent pour l'obtention du grade de docteur, elle n’a pas
le droit de les dispenser de méthode scientifique dans leurs thèses.
La séance est levée à 10 heures.
XLIV
Assemblee mensuelle du 9 janvier 1869.
PRÉSIDENCE DE M. Dupoxr.
La séance est ouverte à huit heures.
Le procès-verbal de la dernière réunion est approuvé.
Le président informe l'assemblée que le Conseil d'administration, dans
sa dernière séance, a admis au nombre des membres effectifs de la Société,
M. Alphonse Dubois, docteur en sciences naturelles, conservateur au Musée
royal d'histoire naturelle, présenté par M. Dupont.
Le secrétaire communique :
1° Une lettre de la Société royale des sciences de Liége, qui accepte la
proposition d'échange de publications et qui s'engage à compléter la collec-
tion de ses mémoires, dont il y a déjà une partie dans la bibliothèque de la
Société.
2° Une lettre de M. A. Hess, donnant sa démission de membre effectif
de la Société.
3° Une lettre de M. H. Haliday, secrétaire du Comité provisoire de la
Société entomologique italienne, annonçant sa fondation, son but et deman-
dant à entrer en relations d'échange avec notre Société.
Cette proposition est acceptée.
4 Une lettre de M. A. Dubois, accusant réception de son diplôme de
membre effectif, et remerciant la Société de sa nomination ; proposant de
plus l'échange de son ouvrage : Zes Lépidoptères de l'Europe, leurs che-
nilles et leurs chrysalides, en cours de publication, contre la collection com-
plète des annales de la Société.
Cette dernière question est renvoyée à l'examen du Conseil d’adminis-
tration.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société, les ouvrages
suivants :
1° Ann. Murray.— The Journal of Travel and natural history, vol. I,
n° 5, 1868, in-8°. — (Échange avec les annales.)
2° Tydschrift voor Entomologie, 2° série. T. III, livr. 3, 4, 5 et 6, et
T. IV, Liv. 1, in-8° PI. — (De la part de la Société eutomologique néerlan-
daise.)
3° Bulletin de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Bel-
gique, 1867, in-8°. — (De la part de la Fédération.)
4° J. Cocreau. — Æxcursions et découvertes malacologiques faites en
Belgique, br. in-8° avec pl.
5° J. Coreau. — Description d'une espèce fossile de la famille des
Pa es A
XLV
Vermets. br. in-8° avec pl. — (Extraits des annales de la Société malacolo-
gique de Belgique) — Dons de l'auteur.)
6° Insectologie agricole. 2° année, n° 11. Décembre 1868, br. in-8 pl. —
Don de M. E. Deyrolle.
7° Annales de la Société phytologique et micrographique de Belgique.
T. I. liv. 13 et 14. in-8°. — (Envoi de cette Société.)
8° Cnevrier. — Essai monographique sur les Oxybelus du bassin du
Leman. — (Don de l'auteur.)
9° Az. Dupois. — Traité d'Entomologie horticole, agricole et fores-
tière. 1 vol. in-8° avec pl. — (Extrait du Bulletin de la Fédération des
Sociétés d'horticulture de Belgique.)
10° Az, Dusois. — Archives Cosmologiques. — 1867, liv. 1 à 12, grand
in-8°. PI. (Dons de l'auteur.)
M. Weyers présente au nom de M. Boisduval, un travail intitulé : Les
Lépidoptères de la Californie, pour le prochain volume des Annales.
Ce travail est renvoyé à l'examen d'une commission composée de
MM. Breyer et Capronnier.
En second lieu, un travail de M. le baron de Chaudoir, intitulé :
Mémoires sur les Thyréoptérides et les Coptodérides.
Sont nommés commissaires : MM. Putzeys et Mors.
En troisième lieu, un travail de M. Lederer, de Vienne, ayant pour
titre : Matéricux pour une Faune lépidoptérologique de la Transcau-
casie, avec deux planches, gracieusement offertes à la Société par l’auteur.
MM. de Thysebaert, Breyer et Fologne sont nommés commissaires,
pour examiner ce travail.
M. Dupont demande l'avis de l'assemblée, sur le meilleur modèle de
cadres à adopter pour la collection indigène du Musée. — Il communique
deux modeles, l’un en bois, l'autre en bois et carton.
Après une courte discussion, l'assemblée émet l'avis que le modèle en bois,
un peu modifié en ce qui concerne la profondeur, est le plus convenable.
M. Capronnier prend la parole en ces termes :
Vers le milieu du mois de septembre 1868, je fis une excursion à Heyst
et Knocke. Dans les dunes de cette dernière localité, je capturai deux Micro-
lépidoptères du genre Crambus qui diffèrent essentiellement de ceux que
je possède. Je les soumis à notre collègue M. Fologne, et ce savant spécia-
liste m’écrivit « qu'il croit l'espèce nouvelle pour notre Faune. Ce Crambus
» est remarquable par la forme étroite des ailes supérieures, la strie avec
» point foncé au delà du milieu, et la coloration blanche des ailes infé-
rieures. » — C’est surtout par ce dernier caractère, qu'au premier examen
XLVI
on distingue cette espèce, non-seulement de ses voisines, Tristellus et Pra-
tellus, mais de la majeure partie du groupe.
J’eus alors recours à l'obligeance de M. le baron de Thysebaert, quitrouva
mon espèce figurée dans Hübner sous les n° 402-403, sous le nom de
Deliellus. Suivant Treitschke, 9-1-117, ce lépidoptère aurait été découvert
par Zincken, près de Brunswick, dans un endroit sablonneux. Cette par-
ticularité de l'habitat corcorde parfaitement avec les dunes de Knocke.
Néanmoins la figure de Hübner diffère par un détail : L'absence du
point remarqué sur la strie des ailes supérieures de notre Crambus. Pour
éclaircir ce dernier doute je profitai de l’occasion de me procurer le Deliellus
par l'entremise de notre collègue le docteur Staudinger. Je reçus en consé-
quence deux exemplaires provenant de Pologne, et j'eus la satisfaction de
retrouver tous les caractères complets de notre espèce.
C’est donc bien authentiquement que nous pouvons inscrire cette jolie
espèce, Crambus Deliellus, Hb., parmi les lépidoptères de notre faune.
M. De Borre donne lecture de la note suivante :
ADDITIONS AU CATALOGUE DES STAPHYLINIENS DE BELGIQUE.
Il y a peu de temps, M. A. Fauvel, de Caen, préparant le second volume
de sa Faune gallo-rhénane, demandait à tous les entomologistes communi-
cation deleurs Staphyliniens, qu'il s'offrait à leur déterminer. Je m'empressai
de profiter de cette occasion, et je dois à ce savant spécialiste la détermina-
tion de tous les petits coléoptères de cette famille, recueillis par moi depuis
plusieurs années, tant en Belgique que dans plusieurs localités étrangères
où j'ai chassé, telles que la Provence, Vichy, les environs de Genève, ete.
M. Fauvel y a reconnu des espèces intéressantes, ce qui me permet de vous
donner, quant aux espèces belges, quelques renseignements, à ajouter au
catalogue que notre excellent collègue, M. Tennstedt, nous a donné dans
le VI" volume de nos Annales.
Je me trouve avoir sept espèces à ajouter à ce catalogue :
1° D'abord, je possédais un T'achinus pris le 27 mars 1867 sur la colline
de Saint-Gilles, au sud de la ville de Liége. Ce T'achinus, à élytres rouges,
a été reconau par M. Fauvel pour le T. rufipennis, Gyll., espèce d’une
grande rareté, et qu'il ne possédait mème pas dans sa riche collection de
Staphyliniens, à laquelle je me suis empressé de céder cet exemplaire. C’est
une espéce sporadique de l'Europe centrale. M. Kraatz (Naturg. d, Ins.
Deutschl. IT, p. 405) cite, comme localités, le Thuringerwald, Misdroy,
Elberfeld, Munich, le Tyrol et la Lusace, mais rare partout.
Les autres espèces nouvelles pour notre faune sont :
XLVII
2% Homalota fungicola, Thomson, dont j'ai pris un individu au mois
d'août, à Flémalle-Grande (province de Liége).
3 Leptacinus parumpunctatus, Gy1l., pris à Ostende, au mois dejuillet.
4 Philonthus nigritulus, Grav.; Ostende et Jemeppe.
5° Oxytelus oceanus, Fauvel, que j'ai aussi pris à Ostende.
6° Anthobium signatum, pris en assez bon nombre dans les bois
d'Angleur, près Liége, sur les fleurs des Sorbiers, en compagnie des Meli-
gethes et des Anaspis.
7 Omalium lucidum, Er. — Un seul individu, pris à Jemeppe, le
21 mai 1861.
M. Fauvel me signale ensuite, comme intéressantes pour notre contrée
les espèces suivantes, déjà acquises au catalogue de M. Tennstedt :
Philonthus decorus, Gravenh. Pris à Esneux (vallée de l'Ourthe), au
mois de juin.
Philonthus exiquus, Nordm. Signalée seulement par M. Chapuis. Je
l'ai prise le 21 avril dernier à Zonhoven, près Hasselt.
Tachinus fimetarius, Grav. De Vielsalm, et de Stolberg, près Aïx-la-Cha-
pelle, à trois lieues de notre frontière.
Bledius fracticornis, Payk. Hérenthals, en Campine.
Je citerai ensuite Les espèces suivantes, dont j'augmente le nombre des
indications de localités :
Anthobium seutellare, Er. Déjà connue à Louvain, Diest, Bruxelles et
Verviers. Prise par moi à Vielsalm, lors de notre excursion de 1867.
Anthobium ophthalmicum, Payk. À Esneux, au mois de Juin.
Anthophagus armiger, Grav. Pris à Vielsalm, au mois de juin.
Proteinus brevicollis, Er. À Jemeppe, en mars.
Ocypus cupreus, Rossi. Pris à Hérenthals (province de Liége), au mois
d'avril.
Stenus ater, Mann. Ostende en juillet.
Lesteva bicolor, Fabr. Jupille, près Liége, en octobre.
Philonthus discoideus, Grav. A Liége, au mois de mai.
Ph. elongatulus, Er. Un individu, pris à Jemeppe, le 5 mai 1860.
Tachyporus brunneus, Fabr. Pris à Jemeppe, en septembre; et à Sly-
kens, près Ostende, en juillet.
T. solutus, Erichs. J'ai aussi pris cette espèce dans les deux mêmes loca-
lités, donc aux deux extrémités de notre pays.
Oxypoda opaca, Grav. En été, à Ostende, et aussi dans la vallée de l'Ourthe,
à Comblain-au-Pont.
Phlæopora reptans, Grav. À Calmpthout, sous les écorces.
XLVI]
Homalota cinnamomea, Grav. Ostende.
L'obligeante détermination de M. Fauvel me met enfin à même de vous
donner la liste des Staphyliniens que j'ai recueillis à Vielsalm, tant lors de
notre excursion des 9 et 10 juin 1867, que lors d'une autre visite que j'y ai
faite seul, au mois de juillet dernier.
Ces espèces som : Aleochara lanuginosa, Grav.; Xantholinus punctu-
latus, Payk.; Philonthus splendens, F.; Quedius impressus, Panz.; Tachi-
nus fimetarius, Grav.; Anthophagus armiger, Grav.; Omalium rivu-
lare, Payk.; Anthobium scutellare, Er.
La séance est levée à 9 1/2 heures.
Assemblée mensuelle du G février 18G9.
PRÉSIDENCE DE M. Duponr.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la dernière réunion est approuvé.
Il est donné lecture de lettres de MM. de Sélys-Longchamps et de Thy-
sebaert, s’excusant de ne pouvoir assister à la séance.
Le secrétaire à reçu pour la bibliothèque de la Société, les ouvrages
suivants :
1° Horæ Socielatis entomologice Rossicue. T.V, n° 4ett. VI, n° 1,
1868. In-8&, pl. — Échange avec les Annales.
2° Mitiheilungen der Schiwveixerischen entomologischen Gesellschaft.
Vol. II, n° 10. — Don de M. Bischoff-Ehinger.
3° Miltheilungen des Naturiwissenschaftlichen Vereines fur Steiermark.
T. IV et V. 1867 et 1868. In-8°. — Échange avec les annales.
49 Le Naturaliste canadien. T. I, n° 1. Décembre 1868.
Le secrétaire donne lecture du rapport de MM. Putzeys et Mors, sur
les travaux de M. le baron de Chaudoir, intitulés : Aémoires sur les Thy-
réoptérides et les Coptodérides, et concluant à leur insertion dans les
Annales,
M. Capronuier donne ensuite un rapport qu'il a rédigé avec M. Breyer,
sur : Les Lépidoptères de la Californie, par M. le D' Boisduval, et con-
cluant également à leur impression.
En conséquence l'Assemblée décide que ces travaux seront insérés dans
le tome XII des Annales.
M. de Sélys-Longchamps, empèché d'assister à la séance, communique
l'extrait suivant d'une lettre de M. Victor Ghiliani, entomologiste très-
XLIX
distingué de Turin, relativement à une espèce nouvelle d'Orthoptère d'Eu-
rope, appartenant à la famille des Acrididées, nommée :
« EPACROMIA ANGUSTIFEMUR, Ghiliani.
« Cette espèce nous place en pleine théorie de Darwin, car elle n'est évi-
demment qu’une modification de l'Z. {halassina, Fab., qui est très-variable,
mais la modification existe non-seulement dans la couleur, mais encore
dans les formes. En regardant l'insecte de profil, on voit de suite que le
fémur postérieur est plus étroit que dans la /halassina; les élytres sont
également plus étroites et paraissent plus longues. En regardant l'insecte
en dessus, peu de choses diffèrent quant à la femelle, mais le mâle est bien
différent. Son thorax étranglé latéralement en avant, plus étroit d'épaule,
presque crucifère, le ferait pour ainsi dire sortir du genre Æpacromia.
Quant aux couleurs, le fond du corselet du mâle est toujours d’un canelle
vineux, ayant souvent, ainsi que la femelle, une belle ligne dorsale jaune
d'or. Chez la femelle les taches vertes sont très-constantes, et en observant
leur distribution, surtout à la base des élytres, on remarque une différence
sensible dans leur distribution.
» J'ai trouvé l'angustifemwr dans des bas-fonds marécageux aux envi-
rons de Turin, et la {aalassina sur les endroits élevés et secs qui avoi-
sinaient la même localité; et chacune gardait strictement sa localité de
prédilection. Je considère donc la modification comme le résultat de l'in-
fluence directe de la végétation, qui probablement influe sur l'insecte à
l'état de larve. J'ajoute, que sur plusieurs centaines d'individus des deux
espèces, je n’en ai pas trouvé un seul qui fit le passage de l'une à l'autre,
excepté pour la longueur des élytres, mais non pour leur largeur. Il faut
encore noter que les antennes sont un peu plus longues et surtout plus
minces chez lÆ. angustifemur. »
M. de Sélys ajoute qu'ayant communiqué la note de M. Ghiliani et les
types qui l’accompagnaient à M. Brunner de Wattenwylde Vienne, siconnu
par ses travaux orthoptérologiques, ce savant lui a répondu qu'il partage
l'opinion de M. Ghiliani: « Nous nous trouvons en face, dit-il, d’un insecte
qui participe de la variabilité de certaines espèces de Sienobothrus. Les
Epacromia strepens, thalassina, tergestina, diagnostisées sur des indivi-
vidus, se confondent lorsqu'on compare des séries. Je crois que la nouvelle
espèce de M. Ghiliani a autant de droits à être admise, que ces trois autres
espèces voisines. C’est un exemple de Darwinisme tel que nous en trouvons
tant parmi les insectes. »
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XIT. g
L
M. Dupont prend la parole en ces termes :
M. le ministre de l'intérieur vient de faire connaitre qu’il donne son
approbation à la convention faite entre le Musée de l'État et la Société ento-
mologique. J’ai l'honneur de déposer un des doubles du contrat.
Il semble qu'il conviendrait de règler, dès à présent, les points qui con-
cernent l'exécution de cette convention, qui peut être de suite réalisée.
L'art. 2 porte : « l'Administration scientifique de cette collection appar-
» tiendra à la société entomologique; son administration matérielle sera
» confiée à la direction du Musée. »
En ce qui regarde ce dernier point, tout est d'exécution facile. Les boîtes
fournies pour le Musée sont prêtes; la direction se charge des frais de
l'étiquetage et des soins divers exigés pour la conservation matérielle des
insectes.
La première partie de l’article a au contraire besoin d'être développée. La
Société tout entière ne peut nécessairement être réunie continuellement,
pour s'occuper des points d'administration scientifique qui surgiront.
Si l’on doit s'en tenir à la stricte application de cet article, la coopération
de la Société deviendrait bientôt illusoire, et toute la responsabilité du tra-
vail scientifique retomberait sur la direction du Musée, qui croit devoir
décliner cette responsabilité en présence des autres dispositions de la con-
vention. De son côté, la Société doit être jalouse de conserver l'exercice du
droit qui lui est réservé par cet article second.
Il me paraît que le seul moyen de mettre sérieusement à exécution cette
disposition, serait d'élire quelques membres de la Société, pour constituer un
Comité d'administration scientifique de la collection déposée par la Société
entomologique dans les locaux du Musée de l'État, Cette commission éta-
blirait la classification adoptée par la Société, signalerait aux membres les
lacunes à combler dans les collections et feraient auprès d'eux des démarches
pour les combler.
Tels sont, me parait:l, les points essentiels de l'administration scienti-
fique de la collection, réservée à la Société par la convention.
Je proposerai donc à la Société de constituer une Commission de cinq
membres, rééligibles tous les ans à l'époque de l'assemblée générale, pour
qu'ilsoit efficacement pourvu à l'exécution de l’article 2 en ce qui concerne
la Société.
En conséquence l'Assemblée nomme pour faire partie de cette Commis-
sion: MM. Breyer, De Borre, Fologne, Weyers et Van Volxem.
La séance est levée 9 1/2 heures.
LI
Assemblee mensuelle du 6 mars 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 1/4 heures.
Le procès-verbal de la dernière réunion est approuvé.
Le secrétaire communique une cireulaire émanant de la Société malaco-
logique de Belgique et accompagnée d’une lettre particulière, pour inviter
les membres de la Société à prendre part à l'excursion organisée par elle,
et qui aura lieu cette année à Nieuport, le 28 mars et les jours suivants
(jours de Pâques).
Le rendez-vous général est à Nieuport, Zôtel du Perroquet, le 28 mars,
dans la matinée, immédiatement après l'arrivée du premier train de
Bruxelles.
Le secrétaire a recu pour la bibliothèque de la Société, les ouvrages
suivants :
l° Bulletin de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des
Beaux-Arts de Belgique, 37° année, 2" série, tom. 26, n° 12 et 38° année,
tom. 27, n° 1, in-8°.
2° Annuaire de l'Académie royale, 1869, avec portr., in-12. — De la
la part de l'Académie.
3° L'Znsectologie agricole, n° 12, 2° année. — Don de M. E. Deyrolle.
4 Verhandlungen der kaiserlich-küniglichen z0ologisch-botanischen Ge-
sellschaft in Wien, 18% vol., 1868, avec pl. Vol. in-8°,
5° Neicreic. Die Vegetationsverhältnisse von Croatien, vol. in-8°.
G° Hezrer. Die Zoophyten und Echinodermen des Adriatischen
Meeres. Avecpl. in-8°.
(Envois de la Société de Zoologie et de Botanique de Vienne, en
échange avec nos Annales.)
8 v. Harozp. Coleopterologische Hefte, n° 4, 1868, in-8°, — Don de
M. de Harold.
90 Bulletino della Societa entomologica italiana, l'° annee, 1° fascicule,
in-8°. PL. — Échange avec nos Annales.
10° L. Lermierry. Catalogue des Hémiptères du département du
Nord. Br. in-8°. — Don de l’auteur.
M. Weyers propose d'envoyer à M. de Harold, en échange des Co/e0p-
terologische Hefte, dont il est rédacteur et qu’il envoie régulièrement à la
Société, le dernier volume paru de nos Annales.
Cette proposition est adoptée.
L'Assemblée décide ensuite, sur la proposition du Conseil d’administra-
LIT
tion, que dorénavant les comptes-rendus des séances de la Société seront
envoyés aux membres correspondants.
M. Sauveur communique une lettre de M. Lethierry, de Lille,
relative à des Formicides, indiquant dans le Département du Nord la #or-
mica sanguine, Lair. et demandant si la #ormica fusca a déjà été prise
en Belgique.
M. de Sélys-Longchamps donne lecture d’un travail intitulé : Odonates
des Iles Seychelles.
L'Assemblée décide que ce travail sera imprimé dans le prochain volume
des Annales.
M. De Borre offre, au nom de M. Van Mossevelde, pour la collection de
la Société, l'exemplaire de la Drypta dentata, Rossi, pris l'année dernière
aux environs de Grammont.
Le même membre prend ensuite la parole en ces termes :
« Je suis chargé par notre collègue, M. Tennstedt, d'ajouter encore une
espèce aux Staphyliniens de la faune belge. C’est la Z’richophya pilicornis,
Er., de la tribu des Tachyporides, qu'il a prise l'année dernière en assez
grande abondance à Louvain.
» Il a aussi capturé au printemps, dans la même localité un exemplaire
de la rare espèce: Deinopsis fuscata, Matthews, dont jusqu'ici un seul
individu avait été pris en Belgique, près de Spa, par M. Chapuis.
M. Fologne donne lecture de la note suivante:
« Un amateur qui recueille des Lépidoptères depuis une couple d'années,
sans s'occuper de la détermination, a trouvé à la fin de l'été dernier sur
le tronc d’un arbre du boulevard de Waterloo, à Bruxelles, une Calamia
lutosa, Hubner. Cette découverte intéressante n'est pas tout à fait impré-
vue, etil est mème surprenant que la Calamia lutosa et d'autres espèces
du genre Vonagria, quise trouvent dans les régions voisines de notre pays,
aient échappé si longtemps aux recherches. La présence en pleine ville de
cet insecte me fait supposer qu'il y a été accidentellement transporté des
endroits marécageux des environs de Bruxelles où croit l'Arwndo
phragmites, L. »
La séance est levée à 9 1/2 heures.
+ Ne El. TA
LIII
Assemblée mensuelle du & avril 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CaproNNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 heures.
M. E. Deyrolle, de Paris, assiste à la séance.
Le procès-verbal de la dernière réunion est approuvé.
Le Président annonce à l'Assemblée que le Conseil d'administration,
dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société, M. Alphonse
Proost, présenté par MM. J. B. Capronnier et Weyers.
Le Secrétaire donne lecture d'une lettre de M. De Graaf, Secrétaire de
la Société entomologique néerlandaise, accusant réception des tomes X et
XI de nos Annales et accompagnant l'envoi de l'ouvrage de M. Snellen,
intitulé De Vlinders van Nederland.
L'Assemblée nomme membre correspondant de la Société M. Kawall, à
Poussen, Courlande, présenté par le conseil d'administration, sur la pro-
position de MM. A. Thielens et C. Van Volxem.
M. Gosselet, professeur à la Faculté des Sciences de Lille, demande
l'échange des Annales de la Société contre son Bulletin scientifique, his-
torique et littéraire du département du Nord et des pays voisins.
Cet échange est accepté.
L'Assemblée décide, sur la proposition de M. Dupont, que le local des
séances sera cédé, au même titre que les collections, au Musée de l'État, à
charge par lui d'en supporter les frais d'entretien.
Le Secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
L° GosseLer et DELPLANQUE. Bulletin scientifique, historique et lilté-
raire du département du Nord et des pays voisins. 1° année, n° 1. — Don
des auteurs.
2° Bulletin de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-
Arts de Belgique. 38° année, 2" série, t. 27, n° 2, In-8°. — De la part
de l'Académie.
3° SNELLEN. De Vlinders van Nederland. Macrolepidoptera. 1 vol.
gr, in-8°, avec pl. _- De la part de la Société entomologique des Pays-Bas.
40 SrainTon. The Entomologists Annual for 1869. 1 vol. in-12,
avec pl. — Don de l’auteur.
M. Weyers annoncequ'il a trouvé à Calmpthout, le 21 mars dernier, au
bord d’une mare, les élytres d’un Dytiscus latissimus, L., espèce jusqu'à
présent restée douteuse pour notre faune. Il croit que cette constatation
suffit pour donner dès-à-présent droit de cité en Belgique à ce bel insecte,
LIV
tout en émettant l'hypothèse que ces débris auraient pu être amenés jusqu'à
Calmpthout par quelque oiseau voyageur.
M. E. Deyrolle fait observer à ce sujet que depuis plusieurs années qu'il
s'occupe attentivement de la nourriture des oiseaux insectivores, il a tou-
jours remarqué que ces derniers commencent par arracher les élytres des
Coléoptères qu'ils viennent de prendre et celà sur place; de plus en exa-
minant le contenu de l'estomac de ces oiseaux, l'on n'y trouve presque jamais
ces parties. Ces faits tendent donc à rendre très-probable l'indigénat à
Calmpthout du Dytiscus latissimus, qui du reste a une aire de dispersion
très-étendue et peût parcourir de grands espaces à cause de son vol
puissant.
M. De Borre rend compte de l'avancement des collections. Les Névrop-
tères et les Orthoptères du pays, grâce aux dons de M. de Sélys-Long-
champs sont à peu près au complet. La collection des Coléoptères de
Belgique est commencée, les Carabiques sont déjà en grande partie repré-
sentés par suite de la générosité de M. Putzeys.
M. DeBorre présente ensuite une liste des Dytiscides, Gyrinides et Pal-
picornes de la Belgique, mentionnant toutes les espèces qui ont été signalées
en Belgique depuis l'impression des catalogues (qui ont paru dans le tome I,
p. 157 etsuiv., p. 169 et suiv. et tomeIT, page 29 et suiv.) et des addenda
à ces catalogues (tome I, p. 177; tome III, p. 90; tome VI, p. 177 et 178
et tome XT, comptes-rendus, p. LXXX VIII).
MM. les membres de la Société qui connaitraient des espèces ou variétés
à ajouter à cette liste, sont éxstamiment priés de vouloir bien en donner
avis avant le 1 juillet, soit à M. Weyers, Secrétaire de la Société, soit à
M. De Borre, Secrétaire de la Commission des collections, au Musée royal
d'Histoire naturelle. — Dans le cas de doute sur la détermination exacte
des exemplaires, on est prié de les communiquer en même temps.
La séance est levée à 10 heures.
Assemblée mensuelle du 4° mai 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 1/4 heures.
Le procès-verbal de la réunion précédente est approuvé.
Le Président annonce à l’Assemblée que le Conseil d'administration, dans
sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société M. Robert Mac
[A4
Lachlan, F. L. S. de Londres, présenté par M.M. de Sélys-Longchamps
et Weyers.
La Société a reçu de la part de l'Académie royale des Sciences, des
. Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, le programme des concours pro-
posés par la classe des Sciences pour 1870.
La quatrième question de ce programme est ainsi conçue : Fuire con-
naître le développement des insectes de l'un des ordres à métamorphoses
complètes, en portant spécialement l'altention sur les phases les moins
connues de leur évolution.
Prix : Six cents francs.
Les manuscrits devront être écrits lisiblement, rédigés en latin, français
ou flamand, et adressés, francs de port, à M. Ad. Quetelet, secrétaire per-
pétuel, avant le 1‘ juin 1870.
L'Assemblée décide que les conditions de ce concours seront publiées sur
la couverture du prochain volume des Annales.
Le secrétaire a recu pour la bibliothèque de la Société, les ouvrages
suivants :
.
1° Annales de la Société entomologique de France, année 1868, avec
pl., in-8°. — De la part de cette Société.
2° L’Insectologie agricole, n° 1, 3° année, in-8°, avec pl, — Don de
M. Em. Deyrolle. |
3° Annales de la Société des Sciences naturelles du grand duché de
Luxembourg, tom. 10, 1867-1868. — De la part de cette Société.
4 Bulletin de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des
Beaux-Arts de Belgique, 38° année, 2° série, tom. 27, n° 3. — De la part
de l’Académie.
9 Caevrier. Description de deux Chrysides du bassin du Leman,
broch. in-8°. — Don de l'auteur.
M. de Sélys-Longchamps donne lecture d’un manuscrit de M. R Mac-
Lachlan, intitulée: Note sur les Névroptères non odonates, recueillis en
Mingrélie en 1868, par M. Th. Deyrolle, suivie d'une Note sur les Né-
vroptères odonates du même voyage, par M. E. de Sélys-Longchamps.
L'Assemblée décide que ces deux travaux seront publiés dans le prochain
volume des Annales.
M. De Borre donne lecture d’une Notice sur les femelles à élytres lisses
du Dytiscus marginalis, L.
L'Assemblée en décide également l'impression.
M. Puls communique la note suivante:
« Les très-petites fourmis brunes, prises par M. De Borre danssesappar-
LVI
tements et celles prises par M. Van Volxem dans une taverne de Bruxelles,
sont le Monomorium pharaonis, L. Hist. Nat. Éd. 12, 1, 963. O.—
Myrmica domestica, Schuck. Ann. et Mag. Nat. hist. 1838. 628. — For-
mica antiguensis, Fabr.
Cette espèce se trouve à Gand, Paris, Londres, Hambourg, Copen-
hagen, etc., dans les maisons, et habite également les navires marchands.
Elle se trouve aussi en Égypte, Chili, Nouvelle-Hollande, Amérique du
Sud et du Nord,et cause partout beaucoup de désagréments, aux habitants
des maisons qu'elle peuple. Cette petite fourmi est très-active et fort avide
de viande crue, un morceau placé sur son passage parait en peu de temps
vivre tout seul par la multitude d'individus qui s’y transportent.
Le meilleur moyen de destruction est l'emploi des fleurs du Pyrethrum
Willemoti, vulgairement connu sous le nom de poudre de Pyrèthre du
Caucase. C’est surtout à l'époque de l'accouplement, quand les fourmis ailées
sortent qu'on doit lancer avec les insufflateurs la poudre dans les fissures
et les fourmilières.
C'est presque toujours aux premiers beaux jours de l'été que les fourmis
ailées se rencontrent dans leurs colonies en Belgique,elles n’y restent qne peu
de temps. Il est plus que probable qu'il en est de même pour cette espèce
exotique, ou plutôt cosmopolite. Cependant pour les espèces mème d'Eu-
rope cette époque est assez différente.
Les femelles de cette fourmi sont de la même couleur que les © , mais au
moins trois fois plus grandes, elles ont la partie postérieure de l'abdomen
brun. Les mâles sont petits, noirs, à ailes très-transparentes et incolores. »
M. Sauveur communique les notes suivantes au nom de M. Mors.
CoLÉOPTÈRES A AJOUTER A LA FAUNE (Catalogue).
Chennium bituberculatum, Latr. — M. Wesmael a trouvé un individu de
cette espèce près de la chapelle de Chèvremont.— Prov. de Liége.
Claviger longicornis, Müll. — Prov. de Liége. — M. Wesmael.
Leptinus testaceus, Müll. — Prov. de Liége, — M. Wesmael.
Syntomium æneum, Curtis. — M. Wesmael a trouvé dans le temps
cet insecte et en assez grande abondance, dans le chemin creux
descendant vers l'Hermitage, à Ixelles, sur un talus humide, —
M. Tennstedt trouve cet insecte aux environs de Louvain.
LépipoprÈRes. (Renseignements locaux).
Deilephila euphorbiæ.— Trouvé une chenille adulte dans les dunes près
du phare de Nieuport en septembre 1868.
Lycæna bætica a été pris à Aix-la-Chapelle. (V. Mengelbir, Stett. Ent.
Zeit. 1860, 217).
LV!
DonacIA.
D. Lemnæ et D. Sagittarie.
« Dans mes exemplaires du Lemnæ le bord postérieur du prothorax est
distinctement émarginé au devant de l’écusson, ce qui n'est pas le cas chez
le Sagittariæ. Je trouve ces deux espèces mêlées sur les Iris, Sagittaria et
autres plantes aquatiques. — Je les ai fréquemment prises accouplées sans
jamais rencontrer de mélange des deux espèces. »
(Note de C. Wilken de Hildesheim. Berl. Zeit. 1862 t. VI, 280).
M. Weyers rend compte d'une excursion faite par lui et M. Van Volxem
aux environs d'Hérenthals, le 18 avril. Parmi les espèces les plus remar-
quables prises en cette localité se trouvent le Chlænius holosericeus, Fab.
et l'Elater sanguinolentus, Schrank, fephippium, K.), le dernier en
grande abondance sous les écorces des chênes.
M. Van Volxem ajoute, qu'il a pris, dans une excursion précédente, le
11 avril, à Heyst-op-den-Berg, le Cardiophorus ruficollis, L.
M. De Borre annonce qu'il a pris à Bruxelles, dans le Parc, le Diacan-
thus cruciatus, K.
M. De Borre donne quelques renseignements sur l'état et l'avancement
des collections.
La séance est levée à 10 heures.
Assemblée mensuelle du 5 juin 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 heures.
Des membres font observer relativement au procès-verbal de la dernière
séance, et à propos de la note de M. Mors sur des insectes nouveaux pour
la faune belge, qu'on ne peut comprendre Deilephila Euphorbie, XL. que
comme confirmation de nouvelle localité, et Zycæna Batica, L. quecomme
probabilité dans la faune belge.
Après cette observation, le procès-verbal est approuvé.
Le Président annonce à l'Assemblée que le Conseil d'administration,
dans ses dernières séances, a reçu membres effectifs de la Société :
MM. F, W. Daniels, de Bandholm (Danemark) et A. Mauger, de Rouen,
présentés par MM. E. Deyrolle et Weyers, etM.G. R. Crotch, sous-biblio-
thécaire à l'Université de Cambridge, présenté par MM. Putzeys et Weyers.
Le secrétaire donne lecture 1° d'une lettre de M. Colbeau, secrétaire de
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE. T. XH. h
LVIII
la Société malacologique de Belgique, accusant réception et remerciant de
l'invitation à l’excursion annuelle.
2 D'une lettre de M. Kawall, remerciant de sa nomination de membre
correspondant de la Société.
3° D'une lettre de M. Daniels, remerciant de sa nomination de membre
effectif de la Société.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
1° Berliner entomologische Zeitschrift, 12° année (1868), 3° et 4 livrai-
sons, et 13° année (1869), 1'* et 2° livraisons, avec planches. — De ia part
de la Société entomologique de Berlin.
20 Ann. Murray. Ze Journal of travel and natural history.
Vol. 1°", 1869, 6e livraison. — Don de l’auteur.
30 F. CHapuis. Synopsis des Scolytides. — Don de l'auteur.
40 Notice sur les productions végétales de l'Abyssinie, par M. Hemsley,
traduit de l'anglais par M. A. De Borre. — Don de M. De Borre.
5° A. Taiecens. Votice sur le CAREx LIGERINA. Broch. in-8°.
6° id. Notice sur l'ASPARAGUS PROSTRATUS. Broch. in-8°.
70 id. DMotice sur le SENECIO BARBAREÆFOLIUS. Broch.n-8°.
8° id. Putiles observations sur quelques plantes cri-
tiques. Broch. in-8°. — Dons de l’auteur.
90 Bulletin de l'Académie des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts
de Belgique. 38° année, 2° série, tome 27, n° 4, Broch. in-8°. — De la
part de l’Académie.
10° Mizuière. Zconographie el description de chenilles et lépidoptères
inédits. Tome IT, livraisons 21 et 22 avec pl. coloriées, gr. in-8°. — Don
de l’auteur.
11° Æore Socielalis entomologice Rossice. Tome VI, n° 2. In 8, avec
pl. color. — De la part de cette Société.
12° D'Osren-Sacken. /onographs of the diptera of North-America.
Tome IV, avec pl. — Don de l'auteur.
13° Miltheilungen des Schiveizerischen entomologischen Gesellschaft.
Vol. 3, n° 1. In-8°. — Don de M. Bischoff-Ehinger.
14° Dugois. Les Lépidopières de l'Europe, leurs chenilles et leurs
chrysalides, avec pl. color., gr. in-8°, Livr. 1 à 41. — Don de l’auteur.
M. de Sélys-Longchamps présente au nom de M. MacLachlan un
travail de ce dernier, intitulé : Notes addilionnelles sur les Phryganides
décrites par À. le D° Rambur.
Ce travail est renvoyé à l'examen d'une Commission composée de MM. de
Sélys-Longchamps et De Borre.
L
4
mé énlfiidé é'éce Rés és en De.
PET SO PUR SES
LIX
M. Weyers donne lecture au nom de M. Putzeys des notes suivantes:
« M. Weyerset Van Volxem ont exploré, le 1lavril, les environs de Heyst-
op-den-Berg. Le premier a pris une variété très-intéressante de l’Axara
trivialis ; les stries des élytres sont extrémement fines et superficielles, au
moins autant que chez l'A. fumelica ; les stries externes ne sont point dis-
tinctes; les intervalles sont parfaitement plans. — Le second a rencontré
un individu fort petit du Pæcilus cupreus (10 mill.), dont les Stries ont
leurs intervalles crispés; la 3° intervalle porte quatre points et le 5° trois
dans la moitié postérieure de chaque élytre. Les individus présentant trois
points sur le 3° intervalle ne sont pas rares.
« Les mêmes entomologistes ont trouvé, le 18 avril, à Hérenthals, plusieurs
individus du CAlænius holosericeus, insecte qui, chez nous, n'avait encore
été rencontré qu'à Liége et à Groenendael.
« Notre collègue, M. Colbeau, a bien voulu me communiquer les cara
biques de sa collectigpn. A peu d’exceptions près, toutes les espèces indi-
gènes y sont largement représentées, tant par leurs types, que par leurs
variétés. Je signale particulièrement les suivantes :
1. Cicindela germanica, Lin. Var. d'une couleur noirâtre.
2. Dromius sigma, Rossi. (Bruxelles).
3. Panageus quadripustulatus, St. Var. trimaculatus.
« On sait que chez le P. crux-major, la bande noire des élytres est parfois
interrompue de telle sorte qu’elle est remplacée par trois taches arrondies
et isolées. C’est sur cette variété, très-rare, que Dejean a établi son P. éri-
maculatus. Une disposition de ce genre n'a jamais été signalée chez le
P. quadripustulatus, où elle est d'ailleurs rendue plus difficile par la lar-
geur de la bande noire. Elle se rencontre, parfaitement caractérisée, dans
un individu de cette dernière espèce recueilli par M. Colbeau dans les envi-
rons de Louvain.
4. Chlenius nigricornis, Fab. Variété d’un cuivreux noiràtre. Plusieurs
individus. (Louvain).
5. Calathus piceus, Marsh. (C.rotundicollis, Dej.) (Louvain).
6. Adelosia picimana, Duft. (Blankenberg). Trouvée plus récemment à
Nieuport par MM. Mors et Kerels, et à Knocke par M. Weyers.
On voit donc qu'en Belgique cette Feronia n'a encore été rencontrée que
sur le littoral de la mer du Nord.
7. Ophonus obscurus, Fab. (Monticola, Dej.). (Rochefort).
8. Ophonus signaticornis, Duft. (Louvain).
9. Stenolophus Shkrimshirianus, Steph. (Louvain) plusieurs individus.
° Je ne l'ai jamais rencontré qu’une seule fois à Bruxelles,
à
LX
M. De Borre lit les notes suivantes :
« Le don fait à la collection de la Société par M. Tennstedt d'un certain
nombre de Psélaphides, Clavigérides et Scydmænides m'a donné l'occasion
de préparer la place de ces deux dernières familles dans nos boites. Je me
suis servi à cet effet de la liste des espèces belges de la collection de M. Tenn-
stedt. Klle differe de celle donnée dans le Tome III de nos Annales,
pages 45 et 46 par les points suivants :
l° Les Scydmaænus Godarti, pusillus, exilis, pubicollis, denticornis,
etterhalli et nanus n'y figurent point. Je ne leur ai point donné d'éti-
quettes dans nos boîtes, jusqu’à plus ample information, car M. Tennstedt
n’a pas chassé dans tout le pays et il m'écrit que sa collection renferme
encore quelques Scydmænus non déterminés. Je compte sur l'obligeance
de mes collègues pour indiquer celles de ces espèces qu'il faudrait conserver.
Le n° 13 du Catalogue, S. larsatus ligure une seconde fois à sa véritable
place parmi les Zwmicrus sous le n° 15.
2° En revanche, 1l y a lieu de comprendre parmi nos espèces, les Seyd-
maænus helvolus, Sturm et Sparshallii, Denny.
30 L'Æumicrus rufus etl'Æutheia plicata (truncatella, Cr.) sont Sr
ment à retrancher provisoirement.
4 Le Cephennium thoracicum, douteux pour M. Mathieu, a été pris à
Tervueren par M. Tennstedt, qui nous en a donné deux individus.
« J'ai retrouvé dernièrement parmi les insectes pris par moi en 1865 et
non encore déterminés, une espèce de la famille des Coccinellides, que
M. Bouillon (Annales de Ia Soc. entom. de Belgique, Tome IT, p. 171)
dit n'avoir été rencontrée par lui qu'une seule fois; c’est la Cynegelis im-
punclata, L, espèce voisine de la Zasia globosa. Elle est légèrement
pubescente, rougeûtre, avec une seule tache noire sur le corselet et le dessous
du corps noir. Le principal caractère du genre’est d’avoir les crochets des
tarses entiers, à la différence des Zasia et Æpilachna qu les ont fendus.
D'est à Beverst, village situé entre Bilsen et Hasselt, que j'ai pris un exem-
plaire de cette espèce, le 25 juin.
« L'Emus hirtus a étépris il y a quelques jours, à Grammont, par M. R.
Bonaert, de Mons. »
M. Dubois annonce la présence en Belgique d'un Lépidoptère non encore
signalé dans la Catalogue : Spilosoma luctifera, S. V., dont M. Bommer
a trouvé la chenille à Bruxelles, au Jardin botanique sur la bruyère.
M. Fologne ajoute qu'il a pris dans le courant de cette année deux
espèces de micro-lépidoptères, dont la présence en Belgique n'avait pas
LXI
encore été constatée jusqu'ici : Ce sont Gelechia politella, $S.H., prise à
Laeken et Gelechia Spurcella, H.S$., prise à Bruxelles.
M.- Weyers signale, comme renseignements locaux, Sesia spheci-
formis, S. V., et S. Culiciformis, L., à Lanaeken, dont les chrysalides
se trouvaient dans les troncs des bouieaux et Tyris fenestrella, Scop., à
la Montagne-Saint-Pierre, près de Maestricht.
Les deux Sésies ont été capturées par M. J. Colbeau.
Le même membre ajoute qu'ayant eu l'occasion de visiter les collections
de M. Maurissen, à Maestricht, il y à remarqué un exemplaire de Deiopeia
pulchella, L., provenant de Hollande (Venloo), ce qui confirme l'indigénat
en Belzique de cette espèce, dont M. Capronnier possède un exemplaire
pris par lui, il y a longtemps, aux environs de Bruxelles,
La séance est levée à 10 heures
Assemblée mensuelle du 3 juillet 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 1/2 heures.
Le compte-rendu de la dernière assemblée mensuelle n'étant pas encore
entièrement corrigé, sera envoyé aux membres avec celui de la séance de
ce jour, et son adoption est remise à la prochaine séance.
Le Président annonce à l’Assemblée que le Conseil d'administration,
dans sa dernière séance, a reçu membres effectifs de la Société :
MM. Bonaert, Raoul, étudiant à Mons, et
» Van Mossevelde, Jules, étudiant, à Termonde, présentés par
MM. De Borre et Weyers.
» Van Meerbeek, Ernest, à Anvers, présenté par MM. de Sélys-
Longchamps et Van Volxem.
» De Keyn, Eugène, négociant, à Bruxelles, présenté par
MM. Weinmann et Weyers.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
1° Gossezer et Decrranque. Bulletin scientifique, historique et
littéraire du département du Nord et des pays voisins,
n° 1 à 6 (1869), in-8°. (Don des auteurs, échange avec les
Annales).
2" C. WesmagL. Sur une difformité observée chez un Lépidoptère,
in-8°, avec 1 pl. coloriée. (Don de l’auteur).
LXII
3° L’Insectologie agricole, 3° année, n° 2 et 3, avec pl., in-8°. (Don
de M. Emile Deyrolle).
4 R. MacLacaran. Characters of new species of exotic TricHorrerA,
590
pe
also of one ner species inhabiting Britain, in-8°.
On AxisoceNTropus, @ new genus of exotic Trichoptera
with descriptions of five species and of a new species of
Drrseuporsis (pl.), in-8°.
On the types of Pary@aninxæ described by Fabricius from
the Banksian collection, in-8°.
Descriptions of new or little known genera et species of exotic
TRicHopTERA with observations on certain species described by
14
15°
16°
M. F. Walker, in-&.
Description of a new neuropterous insect belonging to the
genus Corydalis, (4 pl.) in-&.
New genera and species of Psocipx, in-8°.
A monograph of British Psocinx, (A pl.), in-8°,
A monograph of the British Neuroptera Planipennia,
(4 pl.), in-8°
Contributions to a knowledge of european TricxorrerA ,
(1 pl.) in-8°.
Synopsis of the species of PaAnorpa occuring in Europa and
the adjoining countries, with a description of a singular
new species from Java, (1 pl.), in-8°.
New genera and species of Neuropterous insects and a revi-
sion of M. F. Walker’s british museum catalogue of
Neuroptera. Part. IT, (1853), as far as the end of the
genus Myrmeleon, (1 pl.), in-8°.
On some new forms of Trichopterous insects from New-
Zeeland with a list of the species known to inhabit those
colonies (1 pl.), in-8°. (Dons de l'auteur).
Preupuomme DE Borre. Notice sur des débris de Chélo-
niens faisant partie des collections du Musée royal d'his-
toire naturelle et provenant des terrains tertiaires des
environs de Bruxelles, (1 pl.), in-8°. (Don de l’auteur).
M. De Borre donne lecture de son rapport sur la travail de M. R. Mac-
Lachlan présenté dans li dernière séance et intitulé : Notes additionnelles
sur les Phryganides décrites par M. le D' Rambur.
Conformément aux conclusions de M. De Sélys-Longchamps et de
M. De Borre, l'assemblée décide que ce travail sera imprimé dans le pro-
chain volume des Annales.
EXII
M. Weyers donne lecture, au nom de M. de Sélys-Longchamps, de la
note suivante :
« J'ai accompagné la Société de Botanique de Belgique dans l'excursion
qu'elle à faite le dimanche 20 juin près de Luxembourg, mais le temps était
froid et on ne voyait pas voler d'insectes. Je n'ai à noter que la capture de
quelques Chrysopa phyllochroma, Wesm.
« Le lendemain 21 je me suis arrêté pendant quelques heures à Vielsalm.
Tout paraissait en retard et je n'ai noté que les Lépidoptères diurnes
suivants : Zeuconea cratægi, Pieris napi, Lycæna alexis, Argynnis selene,
Satyrus davus, S. pamphilus, S. janira, Erebia medusa, Hesperia
sylvanus.
« Il volait si peu d'insectes que pour la plupart de ceux que je viens de
citer je n'en vis qu'un seul exemplaire.
« Je pris aussi la #orficula albipennis, les Panorpa alpina, germanica,
communis et difinis et quelques Perla, Nemura et Phryganides qui seront
citées plus tard dans le catalogue de nos névroptères. Voilà la seconde
excursion que je fais cette année, l'une et l’autre manquées à cause de la
température.
« Le 19 juin entre Poix et Libramont je vis de la neige sur les rochers et
les accotements du chemin de fer. Le même jour il avait également neigé à
Francorchamps et à Hockay au-dessus de Spa. Il est vrai que l'élévation de
ces localités est de 500 mètres environ au-dessus du niveau de la mer. »
M. De Borre met sous les yeux de l'assemblée plusieurs insectes de
Batavia, arrives vivants à Bruxelles. Ils ont été trouvés dans une caisse en
fer blanc, hermétiquement fermée et scellée, qui contenait une collection de
squelettes et de crânes humains, envoyée au Musée royal d'histoire natu-
relle par M. Heiliger, consul de Belgique à Batavia.
Ces insectes sont : 1° deux exemplaires d’une grande espèce de Zepisma ;
Elle à mordu ou pincé fortement la personne qui s’en est emparé. 2° la
larve d'une Blaile; 8 trois exemplaires d'une Forficulide du genre Forjt-
cesila, et qui répondrait assez bien à la description de la F, mœsta, Audinet-
Serville, sans les pattes qui sont d’un jaune très pàle avec une tache foncée
au milieu de la cuisse, et le dessous du corps qui est également jaune,
tandis que la }. mesta à la dessous, du thorax et les pattes d'un brun fer-
rugineux. Je n'ai pas encore pu m'assurer si cette espèce est déjà décrite.
La Zorficula oceanica Le Guillou, de l'ile Vavao, publiée et figurée dans
la Zoologie du voyage de Dumont d'Urville au Pôle sud, par Hombron et
Jacquinot (T. IV, p. 352), a les pattes absolument semblakles, mais elle en
diffère par d'autres caractères, notammént par la tête et les côtés antérieurs
* FL es sd
LIV ».
du corselet qui sont d'un jaune clair. A en juger par la figure, cette
FF. oceanica serait aussi une Forficesila, ce que rien n'indique dans la des-
cription de M. Le Guillon. . pi
La caisse contenait encore deux espèces de Coléoptères d’un cosmopoli-
tisme bien connu : trois exemplaires de la Trogosita mauritanica, et un
nombre considérable de Wecrobia rufipes, vivant aux dépens des parties
desséchées adhérentes aux squelettes.
M. Fologne mentionne qu'il a trouvé cette année à Bruxelles une espèce
de Géométride, non encore signalée en Belgique : Acidalia herbariata, K.
(inicrosaria, B.)
M. Breyer ajoute qu'il a élevé de chenille Zupilhecia impurata, H».
(modicata, Hb.)
M. Proost communique à l'assemblée qu'il a repris à Groenendael le
11 juillet 1868 la variété noire (prorsa, L.) de Vanessa levana, L. espèce
qui n'avait plus été prise depuis nombre d'années aux environs de Bruxelles.
M. De Borre annonce qu'il a capturé au pare à Bruxelles Zylia vesi-
catoria, L.
M. Van Volxem fait connaitre qu'il a pris le 23 juin dernier, à Mertert
près de Wasserbillig (Luxembourg cédé) plusieurs exemplaires du Æhizo-
trogus ater, F. espèce de l'Europe méridionale.
M. Fologne rend compte d’une excursion faite par M. Bommer dans la
forêt de Chiny, le 25 juin dernier. Les espèces les plus remarquables de
Lépidoptères rencontrées dans cette course, sont : Argynnis Aphi-
rape, H., Erebia Medusa, S. V., et Cœnonympha Davus. L., le second
ayant déjà été signalé dans cette localité il y a quelques années.
La séance est levée à 9 1/2 heures.
Assemblee mensuelle du 7 août 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 heures.
Les comptes-rendus des deux dernières réunions sont approuvés.
Le Président annonce à l’Assemblée que le Conseil d'Administration,
dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société, M. Gustave
d'Emich, Secrétaire-adjoint au ministère royal Hongrois du commerce,
Chevalier de plusieurs Ordres et membre de plusieurs, Sociétés savantes,
à Pesth, Hongrie. Présenté par MM. Em. Deyrolle et Weyers.
EP
à
EPA 2 EE
LV
Le secrétaire a recu pour la bibliothèque de la Société :
1. Gosseer et Decpranque. Bulletin scientifique, historique et litté-
raire du département du Nord, n° 7. In-8°.
(Don des auteurs, échange avec nos Annales).
2. Bulletin de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-
arts de Belgique. 38° année, 2° série, tome 27,
n° 5 et 6, avec pl. In-8°.
3. RanocHkorrsky. ÂVofes synonymiques sur quelques ANTHOPHORA et
Cercenis, e{ descriptions d'espèces nouvelles. In-&°.
4. — Matériaux pour servir à l'étude des insectes de là Russie.
In-8°. avec pl.
(Dons de l’auteur).
9° J. CosEau. Liste générale des mollusques vivants de la Belgique.
Broch. in-8°, avec pl.
(Don de l'auteur).
6. A. Tigres. Votes Conchyliologiques, par M" le D' Senoner, tra-
duites de l'italien par M. À. Thielens. Broch. in-&e.
te — Notice sur les Ibis falcinellus et Elanus melanopterus.
In-8.
8. — Note sur la gîte fossilifère de Folz-les-Caves. In-8°.
(Dons de l’auteur).
Reçu par l'entremise de la Smithsonian Institution :
9. Proceedings of the Boston Society of Natural History. Vol. XIT,
sig. 1 à 17. In-8&.
10. Memoirs read before the Boston Society of natural history. Vol, 1°,
part. IV. In-4° avec pl.
M. Ænlomological correspondance of T. W. Harris, ediled by Samuel
I. Seudder. 1 vol. relié, avec pl.
12. Portrait de T. W. Harris. In-fe.
(Dons de cette Société. — Echange avec nos Annales).
13. S. H. Scupper. Æevision of the large, stylated fossorial Crickets.
In-4° avec pl.
14. — Entomological notes, contenant : Considerations drarn
from the study of mole Crickels,et Description of a
nes butterfly from Florida. Broch. In-&e,
15. — Notes on the Stridulation of some New-England ortlop-
tera. In-8°.
16. — Supplement to a list of the Butterflies of New-Fngland.
In-8°.
L7. — Check-list of the butterfiies of new-England. In-4.
(Dons de l’auteur.)
ANNALES SOC. ENTOM,. DE BELGIQUE, T. XI, à
LVI
. S. H. Scupper. Catalogue of the orthoptera of North-America. In-&.
(2 exemplaires.)
. Annual report of the Smithsonian Institution for 1867. Volume relié.
In-8° avec fig.
. Carte de l'Amérique du Nord. In-f°.
(Dons de la Smithsonian Institution.)
. Transactions of the American Entomological Society. Vol.2, n°®let2,
avec pl. In-8°.
. GRoTE ET Roginson. List of the Lepidoptera of North America. Xn-8°.
(Don de cette Société. — Échange avec nos Annales )
. Proceedings of the Essex Institute. Vol. 5, n° 7 et 8. In-8°.
(Don de cette Société. — Échange avec nos Annales.)
. Proceedings of the Portland Society of natural history. Vol. 1*,
n° 1 et 2 avec pl. In-8°.
(Don de cette Société.)
. Report of the commissioner of agriculture for the year 1867. 1 vol.
relié avec fig. In-8°.
. Monthly reports of the Department of agriculture for the year 1868.
vol. In-8°.
(Dons du Département de l'agriculture. — Échange avec nos Annales.
. Memoirs of the Peabody Academy of sciences. Vol. 1", n° 1. In-4°
avec pl.
. The American naturalist. À popular illustrated magazine of natural
history. Vol. 2 (12 n°). In-8° avec pl.
(Dons de cette Académie.)
. ZiMMERMANN. Synopsis of the Scolytidæ of America, North of
Mexico. Edited by John L. Leconte. Broch. In-8°.
— Synonymical notes on Coleoptera of the United-States.
Edited by John L. Leconte. In-8°.
. Jon L. Leconte. Descriptions of new North-American Coleoptera.
Broch. In-&.
— Note on the geology of the Survey for the extension of the
Union Pacific railiway avec carte. Broch. In-8°.
— Notes on the species of Mxonires 2nhabiting the United-
States. In-8°,
— Synopsis of the species of CozymBeTes,inhabiting America,
North of Mexico. In-&.
— Note on the species of Bracainus inhabiting the United-
States. In-&°.
— List of Coleoptera collected in the mountains of Lyco-
ming CU, Pensylvania. In-8.
LVII
37. Joux L.LeconrTe. List of Coleoptera collected by D' Elliot Coues, near
Fort Whipple, Arizona. In-8,
30. — Revision of the Dasvrint of the United-Siates. In-8°.
39, — Additions to the coleopterous fauna of the United-States.
1"° partie. In-8°-
40. ee On the species of Gazeruca and allied genera inhabiting
North- America. In-8°.
41. — Prodromus of a monograph of the species of the tribe Axo-
Ban: of the family Ptinide, inhabiting North-Ame-
rica. In-8°.
42. — Notes sur les Clavigères et les Stylopides (2 feuillets).
In-8°.
43. — On the systematic value of Rhyncophorus Coleoptera.In-8°.
(Dons de l’auteur.)
44, Kawazz. Nachtrag 24 dem Verzeichniss der Ichneumoniden Kur-
land’s. In-8.
45. — Hymenopteren in Kurland mit Berüchsichtigung von Liv-
land. n-8°.
46. — Tchneumoniden in Kurland mit berücksichtiqung Livlän-
discher Ichneumoniden. In-8°.
47. — Beitraege zur Kenntniss der Hymenopterenfauna Russ-
land’s. In-8°.
47. — Die Orthopteren und Nevropteren Kurland's. In-8e.
49. — Thierreste der Vergangenheit in Kurland. In-&.
90. — Die der genuinen Ichneumoniden verwandten tribus in
Russland, vorzugsweise in Kurland. In-8.
51. — Biologisches von Storch (Ciconia alba) aus Kurland. In-&.
(Dons de l’auteur.)
Le secrétaire communique :
1° Une lettre de M. Raoul Bonaert, remerciant de sa nomination de
membre effectif de la Société.
2 Une lettre de M. E. Dekeyn, de mème teneur.
3 Une lettre du secrétaire de la Société malacologique de Belgique
annonçant que l’excursion annuelle de la Société aura lieu à Mariembourg,
le 12 septembre, et invitant les membres de la Société entomologique à y
prendre part.
Le secrétaire soumet à l'Assemblée une proposition d'échange de publi-
cations émanant de la Société d'histoire naturelle de Portland (États-Unis),
et une autre de l'Académie des sciences de Peabody (Massachusetts).
Ces deux propositions sont acceptées.
LVIIT
Sur la proposition de M. Weyers, l'assemblée décide que la liste des
ouvrages reçus pendant l’année qui figurait à la fin des volumes déjà publiés
des Annales sera supprimée à partir du 12° volume, comme faisant double
emploi, attendu que les volumes reçus en dons ou en échangesont renseignés
dans les comptes-rendus des assemblées mensuelles ; l'assemblée décide en
outre que le catalogue général de la bibliothèque de la Societé sera publié
dorénavant à des époques périodiques à déterminer.
M. Weyers annonce que M. Coubeaux a pris cette année à Boort-
Meerbeek, près de Louvain, la Catephia alchymista.
M. De Borre, au nom de M. Dupont, annonce que M.C. Wesmael a fait
don au Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, de la collection des
types d'Ichneumonides de Belgique recueillis et décrits par lui.
La Société témoigne la plus vive satisfaction en recevant cette commu-
nication qui donne l'assurance que cette collection de premier ordre, si im-
portante à plus d'un titre, sera conservée pour le pays.
La séance est levée à 9 heures.
LISTE DES MEMBRES
de la
SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE
Les noms précédés d'un astérisque (*) sont ceux des Membres fondateurs
Membres effectifs.
MM.
AzLanD (E.), membre de la Société entomologique de France, rue Paradis-
Poissonnière, 1, à Paris. — Coléoptères d'Europe.
*AnDRies (Joseph-François Auguste), rentier, chaussée de Haecht, 56, à
St-Josse-ten-Noode, lez Bruxelles. — Lépidoptères.
BecquemonT, membre de la Société entomologique de France, avenue de
Neuilly, 89, près Paris. — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
Bezuier de la CavieneriE, membre de la Société archéologique d'Eure-
et-Loire, des Sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin et de
France, etc., rue de Parme, 9, à Paris. — Lépidoptères d'Europe.
Bezvaz (Th.) D' en sciences naturelles ; Conservateur au musée royal
d'histoire naturelle. — rue de Namur, 21, à Bruxelles. — Entomo-
logie générale, Lépidoptères.
Biscaorr-Enincer (André), négociant, à Bäle, (Suisse). — Coléoptères.
Bomwer (J. E.), Secrétaire général de la société royale de Botanique de
Belgique ; Conservateur des collections de la société royale d’horticul-
ture de Belgique ; membre de diverses sociétés savantes. — Marché
aux Bois, 3, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères.
BoxagrT (Raoul), Etudiant, rue de la Réunion, 5, à Mons. — Coléoptères.
BoxvouLorr (v* Henri de), rue de l'Université 15, à Paris, membre des
Sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, Stettin, Vienne,
Lyon et Suisse. — Coléoptères.
Bourox (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint-Pierre, 21, à
Liége. — Coléoptères.
*Breyer (Albert), docteur en médecine, etc., boulevard de Waterloo, 60,
à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères.
LX
Canpëze, docteur en médecine, membre de la Société entomologique de
France, membre de l'Académie royale de Belgique, ete., à Glain, lez-
Liége. — Entomologie générale, Coléoptères (Elatérides, Lamellicornes
et Longicornes).
CapronNier (A.), architecte, rue Rogier, 246, Schaerbeek. — Coléoptéres.
CAPRONNIER (J.-B.), artiste-peintre, rue Rogier, 246, à Schaerbeek. —
Entomologie générale, Lépidoptères de Belgique et exotiques.
Caapuis, docteur en médecine, membre de l'Académie royale de Bel-
gique, etce., à Verviers. — Entomologie générale.
CHarzier (Eugène), docteur en médecine, médecin chirurgien du bureau
de bienfaisance de Liége, membre de plusieurs Sociétés savantes. Fau-
bourg St-Gilles, 19, à Liége. — Entomologie générale, Lépidoptères,
Coléoptères.
Cxaupoir (Baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de $. M.
l'empereur de toutes les Russies, membre de plusieurs Sociétés savantes
nationales et étrangères, à Paris. — Coléoptères (Carabiques).
CHEvRoLAT (Auguste), membre de la Société entomologique de France ; rue
Fontaine-Saint-Georges, 25. — Coléoptères.
CLavarEAU (Camille), notaire, à Waret-la-Chaussée, province de Namur.
— Lépidoptères de Belgique.
‘Coseau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomologique de
France, de la Société malacologique de Belgique et de plusieurs
autres Sociétés savantes, chaussée de Wavre, 178, à Ixelles,
lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, Hémiptères,
Névroptères et Lépidoptères de Belgique.
Couseaux (Hippolyte), rue des Paroissiens, 17, Bruxelles. — Entomologie
générale. — Lépidoptères.
Crorcx (G. R.), sous-bibliothécaire à l’Université de Cambridge (Angle-
terre). — Coléoptères d'Europe.
DaniEeLzs (Frederick, Wilhelm), Haverlo Kkegaard, à Bandholm,
(Danemarck). — Entomologie générale, Coléoptères.
DE CLEexE (Jean-Baptiste), négociant, Quai-aux-Foins, 41, à Bruxelles.
— Lépidoptères d'Europe.
DE FRanQuEx (Charles), à Huy. — Lépidoptères d'Europe.
Dexeyn (Eugène), négociant, rue aux Choux, 15, à Bruxelles. —
Lépidoptères.
De LaronTAINE (Alfred), rue Joseph IT, 39, à Bruxelles. — Aptères.
“De Laronraine (Jules), conservateur des collections de l’Université à
Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères.
,
LXI
DELaAMaIN (Henri), membre de la Société entomologique de France, à
Jarnac (France, département de la Charente). Lépidoptères d'Europe.
“Demouzin (Gaspard), membre de la commission administrative du Musée
de Mons, membre de la Société entomologique de France, rue de
Nimy, 46, à Mons. — Hyménoptères et Diptères.
DEpPuIsET, naturaliste, rue des Saints-Pères, 17, à Paris, membre de la
Société entomologique de France. — Entom. gén., Lépidoptères.
Deyrozce (Emile), naturaliste, membre de la Société entomologique de
France, rue de la Monnaie, 19, à Paris. — Entomologie générale.
Deyrorre (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de
France, rue du Colysée, 27, à Paris. — Coléoptères, Lépidoptères
exotiques.
Deyroice (Théophile), peintre naturaliste, rue de la Monnaie, 19, à Paris.
— Lépidoptères.
Doxncxier-Huart (Ch.), rentier, à Liége, rue du Paradis, 15. — Lépi-
doptères.
Dugois (Alphonse), D' en sciences naturelles, conservateur au Musée
royal d'histoire naturelle à Bruxelles, rue Montagne de la Cour, 9, à
Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères.
Dupoxr (E.), directeur du Musée royal d'histoire naturelle, membre de
l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres sociétés savantes ;
au Musée d'histoire naturelle à Bruxelles. — Entomologie générale.
Durreux (Aug.), ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg,
officier de l'ordre de la Couronne de Chêne, membre des Sociétés ento-
mologiques de France, Stettin et Luxembourg, à Kokelschener, Grand-
Duché. — Lépidoptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes.
Emicx (Gustave d), secrétaire adjoint au ministère royal Hongrois du
commerce, chevalier de plusieurs ordres et membre de plusieurs
sociétés savantes, à Pesth (Hongrie). — Coléoptères.
“Fococxe (Egide), architecte, membre de la Société malacologique de Bel-
gique; Grande rue des Aveugles, 106, à Laeken, lez-Bruxelles et
au Palais du Roi à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe.
FonTainE (César), membre de la Société malacologique de Belgique, à Pa-
pignies, canton de Lessines (Hainaut). — Lépidopteres et Coléoptères.
GauTarD (V. de), à Vevey, (Suisse). — Coléoptères.
Gazicki (Henri), naturaliste, rue de la Monnaie, 19, à Paris.— Coléopteres.
Gomensoro (Huascar L. de), rua Fresca, 17, em St-Domingo de Nitheroy
à Rio-de-Janeiro (Brésil). — Entomologie générale.
Grenier (A.-D.), membre de la Société entomologique de France, rue de
Vaugirard, 63, à Paris. — Coléoptères de France.
LXII
‘Haxnon (J.-D.), docteur en médecine, professeur à l'Université de
Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, à Ixelles. — Entomologie gén.
Harroc-Heys Van De Lier, membre dela Société entomologique de France,
à Delft, Hollande. — Entomologie générale.
Houzé (Arthur), docteur en sciences naturelles, rue des Tanneurs, 66, à
Bruxelles. — Entomologie générale, Coléoptères.
“Huun (Jules), propriétaire, rue du Gouvernement, 16, à Gand. — Co-
léoptères.
JekeL (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France;
cabinet entomologique, rue de Lille, 13, à Paris. — Goléopieres euro-
péens et exotiques. (Curculionides).
KereLs (Georges-Jean), ingénieur civil, rue du Jardin Botanique, 10, à
St-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Coléoptères, Lépidoptères.
Lacerpa (Antonio de), à Bahia, Brésil. — Coléoptères.
Lamgorre (Henri), docteur en sciences, professeur à l'Université libre de
Bruxelles, membre de la Société malacoiogique de Belgique et de plu-
sieurs autres Sociétés savantes, rue de l’'Abondance, 9, à Schaerbeek,
lez-Bruxelles. — Anatomie et physiologie des insectes.
Lecomre (Théophile), membre de la Société malacologique de Belgique et
de plusieurs autres sociétés savantes, sur la Halle, à Lessines. — En-
tomologie générale, Lépidoptères.
Leraierry (Lucien), membre de la Société entomologique de France, rue
Blanche à St-Maurice, lez-Lille, — Coléoptères et Hémiptères.
Liacre (Charles), D' en médecine; chaussée de Charleroi, 63, St-Gilles,
lez-Bruxelles. — Entomologie générale.
MacLacæcan (Robert), F. L. S. Limes Grove, North-Lewisham, $. E.
London. — Névroptères.
MarseuL (abbé A. $.), membre de la Société entomologique de France, rue
Demours, 15, au Thernes, à Paris. — Coléoptères.
MauGer (Auguste), rue de Campuley, 14, à Rouen (France).— Entomologie
générale, Diptères.
Mrepez (Joseph), rue Villette, 47, à Longdoz-Liége. — Coléoptères.
Micneaux (Jules), peintre naturaliste, membre de la Société entomologique
de France, rue de Seine, 47, à Paris. — Entomologie générale.
Maiszecx (Comte de}, membre de la Société entomologique de France, rue
Balzac, 22, à Paris. — Coléoptères.
Morren (Edouard), professeur de botanique à l'Université de Liége,
membre de plusieurs Sociétés savantes. Quai de la Boverie, 1, à Liége.
— Entomologie générale.
|
"at à À sa
LXII
*Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomologique de
France, Place de la Senne, 10, à Bruxelles, et rue Blanche, 2, à Paris.
— Coléoptères et Lépidoptères.
OserTaür fils, imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes, ( Départe-
ment D'Ile-et-Vilaine, France.) — Lépidoptères.
“Pereau (Antoine), rue Royale, 173, à St-Josse-ten-Noode.—Lépidoptères.
Preupnomme DE Borne (Alfred), membre de la Société royale des sciences
de Liége; secrétaire et conservateur au Musée royal d'histoire natu-
relle à Bruxelles. — Coléoptères, spécialement les Hétéromères.
Proosr (Alphonse), étudiant, rue des Roses, 76, Faubourg de Laeken,
Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères.
Puzs (Jacques), membre des Sociétés entomologiques de France, de Ber-
lin, etc., pharmacien, place de la Calandre, 6, à Gand. — Diptères.
Purzeys {J-), secrétaire général au ministère de la Justice, membre de
plusieurs Sociétés savantes, rue de Naples, 35, à Ixelles. — Coléo-
ptères, (Carabiques).
RopriGuez (Juan), directeur de la partie zoologique du Musée national
d'histoire naturelle à Guatemala (Amér. centrale). — Entom. gén.
RogLors (W.), artiste-peintre, chaussée de Haecht, 218, à Schaerbeek.
— Coléoptères, (Curculionides).
Rosarr (Adrien), rentier, rue du Berger, 21, à Ixelles. — Lépidoptères
d'Europe.
SanDoz (Virgile), artiste-graveur, rue d’Assaut, 19, à Bruxelles. — Lépi-
doptères de Belgique.
“Sauveur (Jules), chaussée d’Alsemberg, 147, à Uccle, lez-Bruxelles. —
Faune entomologique de Belgique.
SCausTER (Ad.), Herrngasse, à Cobourg, (Saxe-Cobourg). — Lépidoptères.
‘Sezys-LonGcHamps (Baron Edmond de), sénateur, membre de l'Académie
royale de Belgique et de plusieurs autres Académies et Sociétés
savantes, à Liége, boulevard de la Sauvenière, 34. — Névroptères
(principalement Odonates indigènes) et Lépidoptères d'Europe.
Simon (Eugène), D' en médecine, membre de la Société entomologique
de France, rue Cassette, 24, à Paris. — Entom. gén., Arachnides.
SINGELÉE (Henri), négociant, rue Notre-Dame-aux-Neiges, 27, à Bruxelles.
— Coléoptères.
STAUDINGER (D" Otto), Diana-Bad, à Dresde (Saxe). — Lépidoptères
d'Europe.
“TennsreprT (Aug.), rue de Tirlemont, 173, à Louvain. — Coléopteres,
Staphylinides.
ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XII. ji
LXIV
Tarecens (Armand), doct. en sciences natur., membre de diverses Sociétés
savantes, rue de Namur, 10, à Tirlemont. — Entomologie générale.
“THyseBAERT (Baron Charles de), propriétaire, rue de Berlaimont, 26, à
Bruxelles. — Lépidoptères.
Van Mere (Ernest), rue vieille-Bourse, à Anvers. — Entomologie
générale, Coléopteères.
Van MosseveLpe (Jules), étudiant, à Termonde. -— Coléoptères.
Vax Vorxem (Camille), membre de la Société malacologique de Belgique
et de plusieurs autres sociétés savantes, boulevard du Régent, 32, à
Bruxelles. — Entomologie générale. — Coléoptères (Lamellicornes,
Longicornes) et Hémiptères.
WEINMANN (Rodolphe), chimiste, chaussée de Mons, 334, à Cureghem-lez-
Bruxelles. — Lépidoptères de Belgique.
Weyers (Joseph, Léopold), membre des Sociétés entomologiques de France,
de Suisse, de Stettin, de la Société malacologique de Belgique, etc.
rue du Persil, 3, à Bruxelles. — Coléoptères.
Membres honoraires.
MM.
BoispuvaL, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique de
France, entomologique de France, impériale et centrale d’horticulture
de Paris, etc., rue des Fossés-Saint-Jacques, 22, à Paris.
Dorrx (E.-A.), président de la Société entomologique de Stettin, ete., à
Stettin (Prusse).
Farrmaire (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de
Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et-Loire et de
Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale d'Édimbourg,
licencié en droit, chef de bureau à l'administration de l'assistance
publique, rue Guy-de-Labrosse, 13, à Paris.
HaGen (Herman-Auguste), Docteur ; à l'Université de Cambridge. État de
Massachusetts (États-Unis de l'Amérique du Nord).
Kraarz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur en
philosophie, etc., Oberwasserstrasse, 11, à Berlin.
LacorDaIRE, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Université
de Liége etc., rue Ste-Marie, 24, à Liége. — Coléoptères.
LeconTe (John-L.), docteur en médecine, à Philadelphie (Pensylvanie,
États-Unis). — Coléoptères de l'Amérique du Nord.
Lenerer (D'-J.), Wipplinger strasse, 7, à Vienne (Autriche). —
Lépidoptères.
Mircière (Pierre), membre de la Société entomologique de France, place
Kléber, 2, à Lyon. — Lépidoptères.
LXV
SNELLEN VAN VOLLENHOVEN(Samuel-Constant), docteur en droit, membre
de l'Académie royale des sciences, président de la Société entomolo-
gique néerlandaise, conservateur au Muséum royal d'histoire natu-
relle à Leyde; Leyde, Breedstraat, 276.
STAINTON, membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mounts-
field Lewisham, near London.
WesmazL, C., membre de l’Académie royale de Belgique, etc., rue de la
Rivière, 30, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles.
Kiembres correspondants.
MM.
CxaRLier (Alexandre), lieutenant de la marine marchande.
De PaLanDT (baron Henri), à La Haye.
D'Osren-SackEN (baron Charles, membre du corps diplomatique de Rus-
sie, etc., à Washington (États-Unis).
GoBanz, docteur, professeur à l'Ober-Realschule de Graatz (Siyrie).
Guipo (Jose-Thomas), colonel, à Buenos-Ayres (République Argentine).
Huyvenaar, docteur à Hong-Kong (Chine).
KawaLz, Pasteur, à Poussen (Courlande, Russie), — Entomologie géné-
rale, Hyménoptères.
Koppen, employé au ministère, à Saint-Pétershbourg, secrétaire de la
Société entomologique de Russie.
LaLLEMANT (Charles), pharmacien, à Meudon, près Paris. — Coléoptères
du Nord de la France et d'Algérie.
Lucraxi, Ile Maurice.
Lyon-BarneT, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlandaise).
Marior (Jean-Romain-Pierre), docteur en médecine, à Cantagallo (Brésil).
PacxarD (A.S.D'), Salem, Massachusetts (États-Unis de l'Amér. du Nord).
Pæipson (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, à Paris.
Soupner (Samuel) à Boston, Massachusetts (États-Unis de l'Amérique du
Nord). — Lépidoptères et Névroptères.
Sräz (Carl) D', à Stockholm, (Suède). — Coléopteres.
Vioca (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et littéraire de
Buenos-A yres, à Buenos-Ayres.
Membres décédés.
BerrTouini (Joseph), à Bologne. (Membre correspondant).
SicHez (Jules), docteur en médecine, membre de la Société entomologique
de France, rue de la Chaussée d’Antin, 50, à Paris. (Membre effectif).
Miembre démissionnaire.
Hess (A.), rentier, à Manage, (Hainaut).
Organisation administrative
POUR L'ANNÉE SOCIALE 1868-1868.
Conseil d’adminis{ration.
MM. Duroxr, président.
CAPRONNIER, vice-président.
Weyers, secrétaire ct bibliothécaire.
Van Vorxem, secrétaire-adjoint.
FoLoane, érésorier.
RosarT.
Houzé.
Commission de vérification des comptes.
MM. A. De La FONTAINE.
PETEAU.
ANDRIES,
TABLE DES MATIÈRES
Lépidoptères de la Californie par M. le Dr BorspuvaL.
Table des genres et des espèces. . .
er de issheltert:s
che Mientie ele) /ete le laile;lie- (en.
Odonates des Iles Seychelles par M. DE SÉLys-LonGcHamPs. , .
NPRODESRESE MEN ER ET tee 97 | TRICHOCNEMIS cyanops . . . ..
— MacPachlanile 0... 97 — bilineatae. nt
LIBELLULA Wrightii . . , . . . . . .. ORAN ONE EME EEE EN
Névroptères de Mingrélie par MM. MacLacnran et De SÉLys-LoxGcnamps.
Note sur les Névroptères non odonates par M. MacLacnran. . .
ONE ECC
CHENE EEE 102 | Myrmeleon formicalynx . . . . . . ..
Dictyopteryx infumata. . . . ... . . . . 1D0IMMPANONPACAUCASICANS-PEECRE
Formicaleo tetragrammicus . . . . . .. 102 — CONREX AS ee M Ce Ce
Glyphotælius SelySie nn. MN. OBAMA RE ne oo let
Limnephilus auricula. . . .. . . . . .. 404 | Raphidia ophiopsis. . . . . . . . . ..
Note sur les Névroptères odonates par M. DE SÉLys-LonGcnawps.
Æschna microstigma . . . . . . . . , .. 102 ACAlLODIEN EIRE OM EE EE CEE
MR UICSCENSs eee ch ea: de NOGA PT IbelluIA de Press NEC N
ACCIOMINIURNE 8. eee cale ete 106 — FU LVA ES 2 EN to
Dulce lune REC 106 — RaMmDUrNE eee cie
Calopteryx splendens. . . . . , . . .... 106 | Platycnemis pennipes . . . . . . . ..
Notice sur les femelles à élytres lisses du Dytiscus marginalis par
M. A. Preuoomme-DE BoRRE
Mémoire sur les Thyréoptérides par M. le baron DE Cuauporr
Table des genres et des espèces :
Mémoire sur les Coptodérides par M. le baron DE Cnauporr . . .
Table des genres et des espèces
Description de la Saturnia Phœnix par M. ÉmLE DEYROLLE. .
LXVII TABLE DES MATIÈRES.
Comptes-rendus des assemblées de la Société :
Séance dub: seplembre 1808: MMM EE RO RES 0
(Observation d'une seconde génération (d'été) de Lasiocampa populifolia.
— M.Breyer.)
Assemblée générale du 27 septembre. 1868.75: . MR
Séance dura octobre ASOB UE 05 he MEURT SEE
=; du 1rovembre 1868 10 EUR ONE LUS NET
= du bidecempre 1868.01 NOR ER VAL de LT a UE ES
(Examen et critique de la thèse de M. Plateau sur la Parthénogénèse.
— Breyer.)
= , du'anvier 18092072 TENTE ONE ER
(Addition au catalogue des Staphyliniens de Belgique. — M. A. Preud-
homme De Borre).
— du 6 février 18690 ES. APT EN EE PA EE ER
(Epacromia augustifemur. — M. Ghiliani.
= du 0 MArS TES DT ENENS D. PARENNIE PR NE ARE oh UT
LU 5 ANT AS GO LLC ON TN LE ORNE NT PRE RE EE
OU LE MAL ASC ONCE PR RONENTENT DAS GARE ANT
OU DUMAS ANT ANR PTE RES EANTE PLNRITE
OU 9 JUIL AS OO ES VAR RIM cle eee PARA T EME FE 2
en OU AOUt TON E Le ete NE ONE ee
Liste des membres de la Société. , . . . . . . . . . AR Te
Organisation administrative pour 1868-69 . . . . . . . . . tee ce
Table des matières 22/2 um Cm CNRS CRE RE RS re
Annales de la Socele Eutomolopique de Belgique TomeX!l PL 1
MDeyro//e p! Gi
M /mp . Lemererer et 0Paris
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Question mise au concours par l’Académie royale de Belg
(Classe des Seiences ) pour 1870 :
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ru connaître de dévelomement insectes de l'un des ee
PAR
flamand et lise francs de port, à M. Ad. Quel, secrétaire
tuel, avant le 1° juin 1870. s
PASILACHUS : . 62 esp. nou. Cicimde. et.
(1 pl.), in-80. LE
#— es Es _ Cuvina et genr es voisins, 1
_(@ BL), in-8°.
(Extraits des Mémoires de la re royale des sci nc
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— 2 Révision générale des CLIVINDES, vol. ne. Cr
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5 Supplément à à la révision générale des Caves, 4
(1 pl. ), in-8°. at te
(Extraits des Annales de la Société entomoliqu «
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DU
ANNALES
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TOME TREIZIÈME.
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BRU XELLES
BRUXELLES PARIS
GAND & LEIPZIG, E.DETYROLLÉ,.PILS
C. MUQUARDT. rue de la Monnaie, 19.
H. MERZBACH, SUCCESSEUR. S
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1869 - 1870 2 |
SU
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ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE BELGIQUE
DÉPOSÉ AUX TERMES DE LA LOI.
Les opinions émises dans les Annales de la Société sont
propres à leurs auteurs. La Societé n'en assume aucunement
la responsabilité.
BRUXELLES — IMPRIMERIE DE VEUVE NYS.
ANNALES
DE LA
OUIÈTE EXTOMOLONIQUE
DE
PAU PO UE:
TOME TREIZIÈME.
BRUXELLES
BRUXELLES PARIS
GAND & LEIPZIG, ENDEYROlELE, ELLES,
C. MUQUARDT. rue de la Monnaie, 19.
H. MERZBACH, SUCCESSEUR. —
1869-1870
NOTES ADDITIONNELLES
SUR
PPS PE RVYGANIDES
DÉCRITES PAR M. LE D' RAMBUR.
Par Robert Mac Lachlan, F. L.S.
En 1860 mon ami M. le D' Hagen a publié dans les Annales de la
Société entomologique de Belgique (T. IV, p. 57,) une Révision cri-
tique des Phryganides de M. Rambur d’après l'examen des types que
possède maintenant M. le baron de Selys-Longchamps. Cette révision
n’était étendue que jusqu’à la fin des Sericostomides. Gràce à l’obli-
geance connue de M. de Selys-Longchamps, j'ai pu faire un examen
de ces types, et j’ai l'honneur de présenter à la Société des notes addi-
tionnelles comprenant ces espèces dont M. Hagen n’a pas parlé, et
quelques observations sur ses premières déterminations, après une
étude de neuf ans, depuis que M. Hagen a fait son examen. On verra
que pour la plupart des espèces, M. Hagen et moi sommes d’ac-
cord. J’ai toujours adopté le nom le plus ancien à moi connu, en
donnant les synonymes les plus importants. Quelques unes des
espèces dont M. de Selys-Longchamps n’a pu retrouver les types
sont marquées d’une astérique. *
Il me reste à dire que, quoique les caractères génériques se trouvent
quelquefois peu satisfaisants dans l'ouvrage de M. Rambur (Histoire
naturelle des insectes Névroptères, 1842), les espèces sont presque
toujours bien séparées et non mêlées, résultat des observations de
M. Rambur sur les différences de structure, de préférence à celles
de couleur, et si beaucoup de ses noms tombent pour faire place aux
plus anciens, la faute n’en est pas à lui.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XII. 4
6 NOTES ADDITIONNELLES DES PHRYGANIDES
On verra que jusqu’à la fin des Sericostomides les notes suivantes
ne sont guère qu’un rappel de celles de M. Hagen.
Première division.
PREMIÈRE SOUS-FAMILLE — LIMNEPHILIDES.
Genre PHRYGANEA.
1. P. grandis. 1 62 © — La vraie grandis de Linné.
2. P. varia. 2 Gt — P. varia, F.
3. P. tortriceana. 1 © — P. minor, Curtis (mixta Burm.)
Genre OLIGOTRICHA.
. ©. reticulata. 1 © — Neuronia reliculata, L.
. O. phalænoides. 1 © — Holostomis phalænoides, L.
. ©. chloroneura. — Neuronia ruficrus, Scop. (jeune).
. ©. strigosa. 1 G' = Agrypnia Pagetana, Curtis.
x
FR ©) ND
Genre LIMNEPHILA.
1. L. lineola. 2 G'2 © — Grammotaulius atomarius, F. (lineola,
Schrank.)
* 2, L. submaculata. Jolie espèce que je n’ai pas vue en nature,
mais qui est bien connue par la figure dans l’ouvrage de M. E. Pic-
tet (Névroptères d’Espagne). Elle avoisine un peu elegans Curtis,
signifer, Kol.
3. L. aspersa. 2 © — Sienophylax aspersus Ramb. (meri-
dionalis, Kol.). Espèce méridionale que je possède de Hyères.
* 4, L. fulva. Voir n° 5.
5. L. impura. 1 © D’après moi toutes deux — Limnephilus
stigma Curtis (stigmaticus, Kol.). Rambur n’a vu que le G'de fulva
et il dit que celui de impura lui ressemble presque complètement.
C’est une des espèces les plus variables, soit pour les couleurs,
soit pour la largeur des ailes, Le type de impura est dépourvu du
ptérostigma, qui est ordinairement très grand et très foncé.
* 6. L. flavida. Espèce d'Espagne qui m'est inconnue.
* 7- L. obsoleta. Elle m'est inconnue.
* 8. L. nebulosa. — L. centralis, Curtis d’après M. Hagen ; espèce
très abondante dans les îles Britanniques et très sujette à varier. Je
l’ai vue de Belgique, France, Pays-Bas, Suisse et Suède, mais elle
semble assez rare sur le continent.
NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PHRYGANIDES 7
9. L. Striolata. 2 G 2 © — Colpotaulius incisus Curtis (exci-
sus Kol.).
10. L. tessellata. 1 SG — Halesus digitatus, Schrk. (radiatus et
hieroglyphicus Curtis). à
11. L. Striata. 1 G°3 © — Stenophylax hieroglyphicus, Stephens
(striata, Kol. nec Pictet).
* 12. L. radiata. — Sfenophylax radiatus Rambur. Il y a encore
un peu de doute si mon radiatus (Trichoptera Britannica p. 63) est de
la même espèce.
* 13. L. rufescens. — Sfenophylax rufescens, Rambur; m'est
inconnue.
14. L. discolora. 1 Œ — Drusus discolor, Rambur. Je divise le
genre Halesus en trois, c’est-à-dire Halesus, Drusus et Monocentra.
Je la possède de Carinthie prise par M. Zeller; espèce remar-
quable par la forme du bout du segment terminal chez le mâle en
dessus, cette partie portant une tache trifide noire, en forme de fleur
de lis.
* 15. L. chrysota. — Drusus chrysota, Rambur.
16. L. nigrita. — Sfenophylax picicornis, Pict. ((puberulus, Kol.)
est à peine un vrai Stenophylax.
17. L. rhombica. 2 G 1 © — Limnephilus rhombicus, L. Acci-
dentellement omis par M. Hagen.
18. L. lunaris. 3 Q — Limnephilus lunatus, Curtis (lunaris Pict.)
19. L. vitrea. 1 Q — Limnephilus marmoratus, Curtis (binotatus,
et discoidalis, Curtis).
20. L. variegata. 2 © — Limnephilus griseus, L, (fenestralis,
Curtis; marginalis, bipunctatus, obliquus, signatus et luniger, Ste-
phens).
21. L. obscura. 1 G 1 Q = Limnephilus bipunctatus, Curtis
(griseus Stephens ; fuberculatus, Brauer, race plus grande).
22. L. fuscata. 2 © — Limnephilus sparsus, Curtis (tenebricus et
vinculum, Curtis; fuscus, punctatissimus et fuscatus, Stephens ;
Megerlei, Kol.). :
23. L. flavicornis. 1 3 © — Limnephilus flavicornis, K.
24. L. pellucida. 2 G — Glyphotælius pellucidus, Oliv. (basalis
et emarginatus, Curtis).
25. L. guttata. 3 G 1 © — Limnephilus auricula, Curtis
(nigridorsa, Pict.; geminus Steph.; fenestratus, Kol.).
26. L. vittata. 2 © — Limnephilus viltatus,F., donné sous une
foule de noms par Curtis et Stephens (vide : Trichoptera Britannica,
p. 46).
27. L. elegans. 1 G 2 Q = L. vittatus, F.
8 NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PHRYGANIDES
28. L. fuscicornis. 3 œ — Limnephilus fumigatus, Germar .
(cingulatus, Brauer, nec Stephens).
29. L. fusca. 2 œ' — Anabolia nervosa, Leach.
30. L. scabripennis. 1 Q (C’est un individu de la collection de
Latreille, étiquetté par erreur, Paris). — Stenophylax scabripennis,
Rambur ; Neuronia antica de Walker ; est, comme dit aussi M. Ha-
gen, bien cette espèce, mais elle est certainement un Sfenophylax et
non un Halesus. L’individu a perdu les pieds postérieurs, et dans ce
cas il est presque impossible de séparer les deux genres. Je remarque
que des deux types de Limnephilus divergens de Walker au museum
Britannique, l’un est la femelle de L. scabripennis, l’autre un mâle
de Halesus quitifer.
Genre ENOICYLA.
1. E. sylvatica. 2 G — Enoicyla pusilla, Burm. (Dromophila
montana, Heyden Q aptère). On vient de la trouver en Angleterre.
Genre MONOCENTRA.
1. M. lepidoptera. — WMonocentra lepidoptera, Rambur. M. le
chev. Victor Ghiliani m'a communiqué le type du musée de Turin;
et j'ai donné mes observations sur l’insecte à la Société entomolo-
gique de France. La description générique de M. Rambur est défec-
tueuse; il y à 1-3-3 épérons, et l’animal est très voisin de ces
espèces du genre Halesus que je place maintenant dans les Drusus
comme genre à part; mais les ailes sont couvertes de poils en
formes d’écailles. L’été dernier M. Ghiliani en a pris beaucoup
d'exemplaires sur le Monte Viso, dans le Piémont. (Voir les Annales
de la Société entomologique de France, 1868, p. 749.)
DEUXIÈME SOUS-FAMILLE — TRICHOSTOMIDES.
Genre POGONOSTOCMA.
1. P. vernum. 1 © = Brachycentrus subnubilus, Curtis (concolor
et costalis, Steph. ; tincta, Zett.; maculata, Kol.).
Genre DASYSTOMA.
* 1. D. pulchellum.— Oligoplectrum maculatum, Olv. J’ai chargé
le nom Dasystoma en Oligoplectrum. (Trans. Ent. Soc. Lond., 1668,
p. 297) parce qu'il était déjà employé pour un genre de Lépi-
doptères.
NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PHRYGANIDES 9
Genre TRICHOSTOMA — (SILO Curtis).
* 1]. T. picicorne. Voir les notes de M. Hagen sur cette espèce.
* 9, T. rufescens. M'est inconnue ainsi qu'à M. Hagen.
Genre LASIOSTOMA.
1. L. fulvum. 1 ©. — Goera flavipes Curtis (capillata Pict).
Genre LEPIDOSTOMA.
1. L. squamulosum.— Mormonia hirtaF. (nigromaculata Steph.)
* 9, L. villosum. } Probablement des femelles, la première peut
3
. L.sericeum. être celle de M. basalis, Kol.
Genre SERICOSTOMA.
* 1, S. galeatum. — Sericostoma galeatum, Rambur. (Vide : Ha-
gen, Gazette de Stettin, 1859, p. 148).
2, S. multiguttatum. 1 ©.— Sericostoma multiguttatum, Pict.
* 8. S. Latreillei. — Sericostoma galeatum, Ramb. ©, teste Hagen.
* 4. S. collare. — Sericostoma Spencei, Kirby (collaris Pictet).
* 5, S. vittatum. — Sericostoma viltatum, Rambur.
* 6. S. festivum. — Sericostoma festivum, Rambur. N'est peut-
être pas un vrai Sericostoma.
7. S. atratum. 2 G'. — Notidobia ciliaris, L. (atrata K.)
Deuxième division.
TROISIÈME SOUS-FAMILLE — CHIMARRHIDES.
Genre CHIMARRHA.
1. C. marginata. 1 G 1 Q — Chimarrha marginata, L. (aurovit-
tata, Léon Dufour). On place maintenant ce genre parmi les
Rhyacophilides.
QUATRIÈME SOUS-FAMILLE — HYDROPTILIDES.
Genre HYDROPTILA.
* 1], Hydroptila tineoides. Inconnue à M. Rambur qui donne
la traduction du texte de Dalman.
10 NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PHRYGANIDES
CINQUIÈME SOUS-FAMILLE =—— HYDROPSYCHIDES.
Genre PSYCHOMIA.
* 1. P. annulicornis. — Psychomia gracilipes, Curtis; latipes,
Curtis © ; subochracea Stephens ; annulicornis, Pict. M. Rambur ne
fait aucune mention des deux éperons des tibias antérieurs.
Genre RHYACOPHILA.
* 1. R. irrorella. M. Rambur lui-même doutait si son espèce
était de ce genre. D’après ses remarques on ne peut pas douter
qu’elle est voisine du genre Polycentropus, et M. Hagen m'a écrit
que le type femelle de irrorella, en mauvais état, semblait être un
Polycentropus voisin de subnebulosus. Je dois dire qu’il y a parmi les
Phryganides de M. Rambur une vraie Rhyacophila Q étiquettée
» vulgaris. 4
Genre PHILOPOTAMUS.
1. P. variegatus. 1 © — Philopotamus montanus (Donovan ?)
Hagen.
2. P. flavomaculatus. 1 © en très mauvais état. C’est un Poly-
centropus du groupe de subnebulosus ; il me semble voisin de mon
P. Parfitti, qui n’est peut-être que la Q de subnebulosus.
3. P. dubius. 1 œ — Polycentropus subnebulosus, Stephens,
Mac-Lachlan; espèce très remarquable à cause de la forme des
appendices intermédiaires qui sont arrangés presque comme la
trompe d’un Lépidoptère. On doit conserver le nom de M. Rambur
pour cette espèce, parce que celui de M. Stephens, (adopté par moi),
n’était qu’un nom sans description.
* 4, P. tenellus. — Ecnomus tenellus, Rambur.
* 5, P. urbanus. — Un Polycentropus d’après M. Hagen; le vrai
urbanus de Pictet doit être une Tinodes.
* 6, P. longipennis. — Tinodes lurida, Curtis, d’après Hagen.
Genre N AIS.
* 1, N. plicata. — Molanna angustata, Curtis.
Genre HYDROPSYCHE.
Les nombreuses espèces de ce genre sont les plus difficiles de
toutes à déterminer, malgré le fait que ces insectes ne sont pas des
plus petits. Pour en être bien sûr on doit examiner les individus
NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PHRYGANIDES 41
vivants ou dans l’alcohol ; aussi il est arrivé que la synonymie s’est
trouvée bien embrouillée et, comme je crois, presque sans espoir
d’être bien éclaircie.
* 1]. H. atomaria. Il m'est impossible de dire quelque chose
de cette espèce. Un individu dans la collection Rambur étiquetté
» tenuicornis, Pict., var. ? « semble voisin ou identique avec pelluci-
dula, Stephens.
2. H. ophthalmica. 1 G' — Hydropsyche ophthalmica, Rambur.
Très distincte par les yeux du mâle, qui sont très grands et
plus rapprochés que chez les autres espèces. Elle se trouve aussi en
Angleterre sur la Tamise, près de Londres.
3. H. varia. 1 œ. Elle appartient à la division du genre dont
les espèces ont le troisième article des palpes maxillaires plus long
que le quatrième ; la fourche première aux ailes postérieures est à
peine présente. Les espèces sont petites. I. varia semble identique
avec H. albipunctata Stephens, qui probablement doit porter le nom
d’angustata, Pictet. Le nom le plus ancien doit être ventralis, Curtis.
4. H. aspersa. 1 G — A. angustipennis, Curtis.
Genre MACRONEMA.
Les types des deux espèces n’ont pas été vus par moi; mais
M. auripenne m'est connu.
SIXIÈME SOUS-FAMILLE — MYSTACIDIDES.
Genre MYSTACIDA.
Dans ce genre M. Rambur réunit beaucoup d’espèces qui doivent
être placées en trois ou quatre genres plus modernes. Dans mes
» Trichoptera Britannica « j'ai donné une exposition des caractères
avec figures, dans la famille des Leptoceridæ.
1. M. venosa. 1 & — Leptocerus nervosus, F. (barbata, Zett.).
Espèce qui s'éloigne un peu des autres ; M. Stephens en a fait le
genre Ceraclea.
2. M. albimacula, 1 G — Leptocerus bimaculatus, Stephens.
J'avais déjà donné la même détermination d’après la description,
mais avec doute (vide : Trichoptera Britannica, p. 104).
* 3. M. fulva. — Leptocerus fulvus, Rambur; espèce très répan-
due ; un peu locale en Angleterre.
4. M. obsoleta. 1 œ — Setodes ochracea, Curtis (hectica, Zett.).
5. M. rufina. 1 ç' Je le regarde comme une race grande et
brunâtre de Leptocerus cinereus, Curtis, dont les individus sont très
12 NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PHRYGANIDES
communs en Angleterre; j'ai cherché en vain des caractères pour
les séparer des exemplaires cendrés. À
* 6. M. albifrons. — Leptocerus albifrons, Linné.
* 7. M. Genei. — Leptocerus Genei, Rambur; espèce de l’île de
Sardaigne voisine de albifrons et qui m'est tout à fait inconnue.
8. M. nigra. © G' — Mystacides atra, Pictet; la vraie nigra est
un peu plus grande et très distincte par la forme de la plaque ven-
trale du mâle.
* 9. M. quadrifasciata. — Mystacides quadrifasciata, F.
* 10. M. ferruginea. — Triwnodes bicolor, Curtis, d’après
M. Hagen.
* 11. M. furva. M'est inconnue. (C’est peut-être ma Setodes
reducta (bicolor, Stephens, nec Curtis).
12. M. vetula. 1 & — Leptocerus dissimilis, Stephens (assimilis,
Stephens; uniguttatus, Kol.).
13. M. leucophæ®a. 1 œ Espèce très intéressante que je
n’avais jamais vue. C’est une Setodes du groupe de S. lacustris
pour la réticulation, mais avec la forme d’un Leptocerus. Les
tibias antérieurs sont munis d’un petit éperon seulement. Les
appendices inférieurs vus en-dessous sont très longs et grèles, et
longuement fourchus au bout.
14. M. subtrifasciata. 1 ©. C'est la femelle de leucophæa;
elle ne diffère pas du mâle pour la nervation. Une autre Q porte
l'étiquette trivittata, nom qu'on ne trouve nulle part dans l’ouvrage
de M. Rambur.
* 15. M. subfasciata. M’est inconnue.
* 16. M. conspersa. — Triænodes conspersa, Rambur.
* 17. M. rufa. Une Setodes que je ne puis pas déterminer sans
voir le type.
* 18, M. notata. — Selodes notata, Rambur; voisine deS. lacustris.
Genre SETODES.
* 1. S. respersella. Une Selodes que je ne puis pas déterminer
sans voir le type.
9, S. punctatella. 1 © — Setodes punctatella, Rambur; je l'ai
reçue en quantité de M. Zeller.
3. S. aspersella. 1 © presque détruite. Je la crois probable-
ment Setodes tineiformis, Curtis, comme je l’avais déjà soupçonné.
* 4, S. punctata. — Setodes punctata, F. Peut-être la plus élé-
gante de toutes nos Phryganides.
5. S. punctella. 1 © —S. punctala; une variété commune chez
laquelle les ailes sont teintées de jaunâtre.
SR 2 —
ADDITION A LA NOTICE
sur les
FEMELLES A ÉLYTRES LISSES DU DYTISGUS MARGINALIS
par
A. Preudhomme de Borre
Conservateur au Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique.
En terminant la notice que j’ai publiée il y a quelques mois sur la
variété femelle à élytres lisses du Dytiscus marginalis L. (1), j'avais
cru intéressant de présenter quelques considérations sur l'explication
qu’on pourrait essayer de donner de cette variation, en partant des
théories transformistes de Darwin et de son école. La forme à élytres
sillonnées, disais-je, est incontestablement une forme plus parfaite
que celle à élytres lisses, eu égard au rôle que ces sillons dorsaux
jouent dans l'acte de la génération, en en favorisant l’accomplisse-
ment. « La sélection naturelle, » suivant Darwin (2), « agit exclusive-
ment par la conservation et l'accumulation successive des variations
accidentelles qui sont en quelque chose avantageuses à chaque être,
en raison des conditions de vie organiques ou inorganiques sous les-
quelles il est appelé à vivre. Elle a pour résultat final que toute forme
vivante doit devenir de plus en plus parfaite, relativement à ses con-
ditions d'existence. » Bien que je sois loin de consentir à accepter la
théorie darwinienne comme une loi de la nature, attendu que la dé-
monstration positive et rigoureuse de la transformation est encore à
faire, cependant je me suis permis de faire remarquer que cette
(1) Annales de la Soc. Entom. de Belgique, XIT, 107.
(2) «De l'Origine des Espèces, traduct. par Mwe CI. Royer, 3e edit., p. 144.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XI.
14 ADDITION À LA NOTICE SUR LES FEMELLES
théorie s’adapterait parfaitement à l'explication des variétés obser-
vées dans l’espèce qui m’occupait. La femelle aurait été d’abord
lisse; l'apparition fortuite de sillons sur ses élytres, réalisant un
progrès, au point de vue de la multiplication de l’espèce, ce carac-
tère se serait conservé et propagé de plus en plus, en vertu de la
sélection sexuelle ; et les rares femelles à élytres lisses que nous obser-
vons dans notre pays, ne seraient que des réminiscences de la forme
primitive, dues à la loi de l’atavisme ; Darwin (op. cit., p. 193 et seq.)
cite bon nombre d’exemples de cette conservation latente et de cette
réapparitron accidentelle des caractères éteints chez les espèces.
Je posais ensuite deux objections. La première résultait de la pré-
dominance des femelles à élytres lisses dans le midi de la Russie; la
seconde, de la prédominance de cette même forme chez deux autres
espèces de notre pays, les Dytiscus circumflexus Fabr. et cireumcinc-
tus Ahr., lesquelles présentent aussi chacune une variété à élytres
sillonnées qui, à l’inverse de ce qui se passe chez le Dytiscus margina-
lis, est plus rare que la forme à élytres lisses. Les partisans du trans-
formisme pouvaient, ajoutais-je, se tirer encore d'affaire en disant
que chez les Dytiscus marginalis de la Russie méridionale, ainsi que
chez nos Dytiscus cireumflexæus et circumcinctus, l'évolution accomplie
chez le Dytiscus marginalis de l'Europe occidentale et chez les autres
espèces où les femelles ont les élytres constamment sillonnées, n’est
encore qu’à son début.
C’est précisément cette explication, que je donnais un peu à l’aven-
ture et sans vouloir en assumer la responsabilité, que semblent venir
corroborer d’autres faits qui ont été portés à ma connaissance depuis
l'impression de mon travail. La chose m'a paru assez intéressante
pour que je n’aie pas voulu en différer la publication.
M. David Sharp, entomologiste écossais, qui fait une étude spéciale
des Hydrocanthares et s’est déjà fait connaître par la publication de
plusieurs espèces nouvelles de la Grande-Bretagne, a eu la bonté de
me donner des renseignements sur les Dytiscides de cette contrée. A
ce qu'il m'apprend, dans les Iles Britanniques, la femelle du Dytiseus
marginalis ne se rencontre jamais qu'avec les élytres sillonnées; et,
d’autre part, le Dytiscus circumflexus ne s’y voit que très rarement
avec des élytres lisses; en d’autres termes, on l’y rencontre presque
toujours dans cette variété perplexæus, passablement rare chez nous,
dont je parlais tout-à-l’heure ; la femelle à élytres lisses, notre forme
normale, y est extrèmement rare ; M. Sharp ne l’a jamais même ren-
contrée.
Rapprochons tous ces faits de ceux que j'avais déjà recueillis, et ils
ne pourront certainement qu'appuyer de la manière la plus surpre-
nante l’hypothèse que j'avais hasardée en réponse à l’objection que
je m'étais posée,
A ÉLYTRES LISSES DU DITYSCUS MARGINALIS 15
En effet, nous voyons une même espèce, le Dytiscus marginalis,
nous offrir dans la Russie méridionale (1) plusieurs centaines de
femelles de la forme à élytres lisses, supposée la forme primitive,
pour une seule à élytres sillonnées, ou de la forme améliorée ; en
Autriche, aux environs de Vienne (2), les deux formes sont en nom-
bre égal, ou à peu près; dans le nord de l’Allemagne, en France et
chez nous, la femelle à élytres lisses devient de plus en plus rare, et
enfin, dans les Iles Britanniques, elle ne se retrouve plus. Ne semble-
rait-il pas qu'il y ait là comme la preuve d’une évolution graduelle
de l’espèce, plus avancée en occident qu’en orient, et montrant entre
les deux points extrêmes toutes les phases intermédiaires?
Chose encore plus remarquable. Le Dytiscus circumfleæus lui aussi
tendrait à se perfectionner parallèlement au Dytiscus marginalis. Ses
femelles qui, chez nous, ont les élytres presque toujours lisses,
comme celles du Dytiscus marginalis les ont aux bords du Volga, ont
en Angleterre les élytres beaucoup plus souvent sillonnées que lisses
et paraissent être arrivées là au même degré de perfectionnement
que le Dytiscus mar ginalis chez nous.
Je suis trop sceptique à l’égard des théories pour me déclarer con-
vaincu par ces faits de la ie de la transformation des espèces. Il
faut cependant remarquer que, si la théorie de Darwin est vraie, et
qu'on arrive jamais à en donner la preuve, ce sera bien certainement
par des démonstrations de ce genre, c’est-à-dire au moyen d’inéga-
hités locales dans la marche ascendante des caractères transformés ;
car, si on voulait chercher la preuve de la transformation en la sui-
vant directement dans le temps, celui-ci serait si long et celle-là si
lente, que bien des générations d’observateurs pourraient passer,
s’éteindre, se transformer peut-être elles-mêmes, avant d’avoir pu
saisir la moindre variation dans les objets observés. D'autre part, la
comparaison du vivant avec les vestiges du passé, la comparaison
paléontologique, offrira toujours tant de lacunes qu'il est plus que
douteux qu’on puisse jamais y trouver des démonstrations d’une
rigueur suffisante pour déterminer une véritable conviction scienti-
fique.
Les obligeartes communications de M. Sharp m'ont aussi fourni
quelques mots à ajouter à un autre point de mon travail, les variétés
de coloration du Dytiscus marginalis. Je lui avais écrit que, si mes
conjectures quant aux deux variétés que j'avais distinguées sous ce
rapport, étaient exactes, la variété verdâtre devait prédominer en
Écosse, pays de montagnes, aux.eaux généralement limpides. Il m'a
(1) Ballion, Verzeichniss der in der Wolga-Uralischen Fauna beobachteten Wasserkäfer, p. 5
(2) « Um Wien sehr häufig und die glatten Weibchen ebenso hâufig wie die gejurchten, » Red-
tenbacher, Fauna Austriaca. Die Käfer ; 2c édit., 1858. p. 99.
16 ADDITION A LA NOTICE SUR LES FEMELLES, ETC.
répondu qu’effectivement cette variété y était commune, sans pour-
tant exclure la variété brunâtre, à laquelle par contre appartenaient
tous les Dytiscus d'Angleterre qu'il avait sous les yeux. Il est cepen-
dant probable que la variété verdâtre doit aussi se rencontrer dans
certaines parties de l’Angleterre, dont les conditions locales sont
identiques à celles de l'Écosse.
Je profiterai de l’occasion de cette notice pour prier les entomolo-
gistes étrangers sous les yeux desquels elle pourra tomber, de vouloir
bien me communiquer les diverses espèces de Dytiscus des localités
qu'ils habitent. Si je ne me fais illusion, les faits qui ressortent de
ces études sont du plus haut intérêt, et il me paraît probable qu’en
les poursuivant, je pourrai continuer à les étudier et à arriver à des
résultats d’une importance capitale. Mais, pour cela, il est absolu-
ment indispensable que je puisse avoir à ma disposition la plus
grande somme de matériaux possible. Pour une semblable étude, on
ne saurait trop en avoir sous les yeux.
Il est aussi un point sur lequel j’appellerai l'attention des entomo-
logistes. Étant donnée une localité où la variété à élytres lisses du
Dytiscus marginalis femelle (ou, en Angleterre, du Dytiscus circum-
flexus) se rencontre encore quelquefois, déterminer par des observa-
tions suivies pendant un certain nombre d’années, si cette variété
tend ou non à disparaître ; établir le fait par le nombre des observa-
tions de ladite variété, annoté annuellement avec soin. Il faudrait
cependant ne pas chercher à la capturer plus que de raison, afin que
rien d’artificiel ne concourût à hâter sa disparition, si effectivement
elle tendait à diminuer d’année en année. Dans les contrées où elle
est encore en majorité, il faudrait au contraire chercher de la même
manière à constater si le nombre des exemplaires à élytres sillonnées
tend ou ne tend pas à augmenter.
CONTRIBUTIONS
à la
FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES DE LA TRANSCAUCASIE
Par Julius Lederer.
Les matériaux que nous possédons jusqu’à présent sur les Lépi-
doptères de la Transcaucasie sont assez pauvres. À ma connaissance,
il n'existe sur ce sujet que :
Ménétriès. Catalogue raisonné des objets de zoologie recueillis
dans un voyage au Caucase et jusqu'aux frontières actuelles de la
Perse, St-Pétersbourg, 1832.
Kolenati. Insecta Caucasi, dans: Meletemata entomologica,
Fasc. V, Petropoli, 1846 (Critique par Zeller, Stett. Entom.
Zeit. 1848, pag. 369).
Nordmann (D' A. von). Die in Gebiete der Fauna Tauro-Cauca-
sica beobachteten Schmetterlinge. (Bulletin de la Société impériale
des naturalistes de Moscou, (1851).
Lederer. Zur Lepidopteren Fauna von Imeritien et Grusien.
(Wiener entom. Monatsch. 1864, pag. 165).
Kolenati, selon sa coutume, a résumé des travaux d’autrui et,
comme Zeller le dit avec justice, il a, dans cette circonstance, à peu
près copié Ménétriès, au point qu'il ne reste presque rien d’original
dans son travail, quoiqu'il ait ajouté par ci par là quelques notes
bien superficielles et peu faites pour augmenter la valeur scienti-
fique de sa publication.
Nordmann énumère simplement les espèces de Diurnes. Puis on
trouve encore des renseignements sur des espèces du Caucase dans
le travail d'Eversmann sur les Noctuélides de la Russie, publiés
18 CONTRIBUTIONS À LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
dans le Bulletin de Moscou en 1858 ; j'ai indiqué dans mon travail
les quelques espèces qui s’y trouvent énumérées.
Moi-même, dans la notice indiquée plus haut, j'ai été dans l’im-
possibilité d'apporter beaucoup de matériaux pour enrichir la faune
de ce pays, parce que Kindermann n’avait passé qu’un seul été (1847)
en Grusie (dans la colonie allemande de Helenendorf près d’Elisa-
bethpol) ; Haberhauer, de son côté, n’avait séjourné alors que pen-
dant l’été de 1863 près de Kutaïs et d’Abbastouman. En publiant
ma notice, je n'étais pas même en possession de toute sa récolte.
Depuis lors, j’ai reçu des envois plus riches d'Haberhauer. La
récolte de l’automne de l’année 1863 rapporta des environs d’Abbas-
touman de nombreuses espèces; celle des environs d’Achalziche
en 1864 contenait des choses fort intéressantes. En 1865 Haberhauer
collectionna dans les montagnes d’'Elisabethpol; en 1866 à Han-
kynda près de Schouscha ; c’est là qu'il perdit sa femme, le 13 avril,
à la suite des fatigues du voyage, et en elle il perdit une compagne
de voyage d’une grande activité scientifique ; en 1868 il trouva beau-
coup de nouveautés dans les contrées du lac Gôktschaï (1) et d'Eli-
sabethpol. (En 1867, Haberhauer collectionna à Astrabad en Perse ;
j'ai rendu compte du résultat de ses chasses dans un article publié
dans les Horæ Societatis entomologicæ Rossicæ, 1868).
Je me trouve de cette manière en position d'enrichir considéra-
blement la faune de la Transcaucasie ; et j'ai d'autant plus de hâte
de publier ces résultats, qu'Haberhauer s’est décidé à retourner en
Perse et à abandonner ses recherches dans le Caucase.
Dans ces conditions, 1l y à peu d’espoir d’avoir prochainement de
nouveaux suppléments à ajouter à la faune des Lépidoptères de la
Transcaucasie.
ENUMÉRATION DES LÉPIDOPTÈRES
RECUEILLIS DANS LA TRANSCAUCASIE (2).
Papilio Podalirius L. Partout (Mén. Hab). Kolenati indique la
variété Feisthamelii comme se rencontrant dans la Cis et Transcau-
casie; c’est une erreur, elle ne se trouve qu’en Espagne et en Algé-
rie. Les exemplaires du Podalirius envoyés par Haberhauer con-
cordent complètement avec le type européen.
Papilio Machaon L. (Mén. Kol. Hab.). Partout.
Thais Cerisyi var. caucasica Led. (Wiener entom. Monatschrift,
(1) Goektschaï (lac bleu, en turc). — Goek bleu, tschaï eau, lac. etc.
(2) La description des espèces nouvelles se trouve à la fin du travail, Les numéros, entre
parenthèses et en gros caractères, ajoutés dans cette énumération correspondent avec les nume-
ros des descriptions.
DE LA TRANSCAUCASIE. 19
vol. VIII, page 165, pl. 3, fig. 1-2). Trouvée seulement dans les
environs de Kutaïs.
Thais Polyxena S. V. (Mén. Kol.) Caucase, près des Bains.
Doritis Apollo L. (Mén. Kol. Hab.). Dans les montagnes élevées
de 4 à 6000 pieds au dessus du niveau de la mer.
Doritis Mnemosyne L. (Mén. Hab.) Toujours à une hauteur consi-
dérable, jusqu’à 8000 pieds d’élévation.
Pieris cratægi L. (Mén. Kol.) Caucase, Talyche,
— brassicæ L. — rapæ L. — napi L. Partout; la variété
bryoniæ Ochs., très-commune dans les montagnes de la Transcau-
casie selon Ménétriés.
Pieris Daplidice L. (Mén) Cis et Transcaucasie.
— Chloridice Hb. Recueillie par Haberhauer dans différents
endroits de la chaîne inférieure du Caucase; mais toujours rare,
surtout la femelle.
Anthocharis Belia var. Ausonia Hb. Prises en même temps parmi
les autres espèces par Kindermann et Haberhauer.
Anthocharis Cardamines L. et Gruneri H. $. Trouvées par Haber-
hauer dans les régions montagneuses ; la dernière en très petits
exemplaires.
Anthocharis Eupheme var. Menestho Mén. (Mén. Kol. Hab.) Cau-
case, le long de la mer Caspienne, Talyche.
Leucophasia sinapis XL. et var. erysimi Bkh. Partout. (Mén. Nordm.
Hab).
Colias aurorina H. $. (1) Dans différentes localités dans les mon-
tagnes, sur les pentes exposées au soleil. Haberhauer découvrit la
chenille adulte en avril, sur l’Astragalus caucasicus Pallas: elle
a la forme de celle de P. cratægi; mais est moins allongée par
devant. Le corps est d’un noir peu intense, finement poilu ; le dessin
ressemble à celui de la chenille de D. Mnemosyne, elle porte sur le
dos, à chaque anneau, deux taches d’un jaune pâle avec une tache
noire veloutée de chaque côté ; le long des pattes court une ligne
interrompue d’un jaune pâle. Dans le nombre des exemplaires élevés
de chenilles se trouvaient quelques variétés intéressantes : Deux
mâles (dont l’un pas plus grand que Leucophasia sinapis) avaient la
tache noire des ailes supérieures de grandeur triple, en forme
d’ongle, et aux ailes inférieures, en dessous, la tache centrale de la
face extérieure grande, divisée en éclats et étendue en longueur. Un
autre mâle pâle, d’un jaune de cuir à reflets violets, pas plus grand
(1) Staudinger, dans son catalogue, regarde le nom de Tamara comme le plus ancien, mais
les deux descriptions d'Eversmann et de Nordmann sont toutes deux de 1851. Un envoi de
Kindermann m'apporta déjà Colias aurorina dès 1847 et Herrich-Schäffer publia alors le papillon
sans retard. Eversmann et Nordmann ne m'envoyèrent leurs publications que deux années
plus tard.
20 CONTRIBUTIONS À LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
que Myrmidone, avec le bout des ailes noir aussi étroit que dans
cette espèce, sans veines jaunes. Deux mâles avec une teinte noi-
âtre devant la bordure des ailes supérieures ; aux ailes inférieures
la coloration noire de la pointe se continue sur le bord antérieur.
Deux mâles (grands) avec la tache centrale, aux aïles inférieures,
entourée de noir en ocelles. Une femelle (petite) avec la tache cen-
trale des ailes supérieures noire tirée en longueur et au dessus une
ligne longitudinale noire.
Les femelles trouvées par Kindermann et Haberhauer étaient
toujours blanchâtres, à l’exception de deux exemplaires pris par
Haberhauer en 1863 dans les montagnes d’Abbastouman. Ces deux
femelles ont une belle couleur orangée avec des taches marginales
jaune-citron. À Astrabad, en Perse, on trouve aussi bien des femelles
pâles que des femelles oranges en même temps que des exemplaires
d’une coloration de transition. (Vide : Lederer, Horæ Soc. entom.
Rossicæ, tome VT). ;
Colias Myrmidone Esp. Rapportée de Grusie par Kindermann selon
l’assertion de Nordmann. Pour ma part, je n’en ai pas reçu de lui.
Colias Myrmidone, variété ? Quelques exemplaires aussi grands que
les plus grands aurorina (58 millim.) pris dans les environs d’Achal-
ziche. Les mâles d’un orange de feu, les femelles de même plus colo-
rées qu'à l'ordinaire chez Myrmidone; sauf cette couleur, je ne
trouve que la grandeur extraordinaire pour les différencier de la
forme normale. Un des mâles porte des veines jaunes dans la pointe
de l’aile et se rapporte pour l’ensemble à la var. Eos H. $., fig. 397.
Seulement le dessous des ailes inférieures est d’un jaune vif, tandis
que sur la figure d’Herrich-Schäffer elle est d’un vert-grisätre. Une
femelle de l’Altaï ressemble à la forme du Caucase, seulement aux
ailes inférieures le noir de la pointe se répand le long du bord
antérieur.
Colias Myrmidone, variété ? Led. (PI. 1°, fig. 1 Œ'et 2 Q). Deux
mâles et une femelle pris par Haberhauer dans les montagnes du
lac Gocktschaï. Je trouve peu de différences entre les mâles; pour
le dessin et la couleur ils sont semblables à Myrmidone, mais ils
montrent des veines jaunes dans l’angle antérieur des ailes supé-
rieures, (ce dessin se rencontre du reste quelquefois chez les indi-
vidus indigènes de Myrmidone). La femelle est d’une coloration plus
ignée et aux ailes inférieures le noir a presque remplacé la colora-
tion orange du fond. Pour le reste elle est semblable à Myrmidone.
Il faut mentionner ici une paire provenant de l’Altaï. Le mâle com-
plètement semblable à notre Myrmidone, la femelle au contraire se
rapporte à celle que j'ai figurée, sauf que ses ailes supérieures sont
beaucoup plus pointues; elle ressemble à Eos H. $., fig. 395-396,
seulement les franges sont ici d’un rose uniforme et non tacheté ; le
DE LA TRANSCAUCASIE. 91
dessous jaune citron et non d’un vert vif comme dans la figure
d'Herrich-Schäffer.
Colias Thisoa Mén. (Catalogue raisonné, etc., page 244, — Enu-
meratio corporum animalium Musei Petropolitani. Pars, I, 1855,
page 78, pl. 6 Q). Une seule femelle sur les Alpes du Schadach
(ouest du Caucase) à 8000 pieds d’élévation, prise en juillet. D’après
la figure, je prendrais volontiers cette espèce pour une variété de
Myrmidone. L’exemplaire que j'ai figuré constituerait une transi-
tion dans laquelle le noir surabonde tellement qu'aux ailes infé-
rieures les taches jaunes du bord disparaissent et ne sont représentées
aux ailes supérieures que par deux lignes fines longitudinales.
Il est du reste probable que le coloriage a été fait d’après un
exemplaire qui avait déjà volé. Mes raisons pour dénier à Thisoa
ses droits au rang d'espèce sont les suivantes : 1° les deux femelles
que je possède, l’une du Caucase, l’autre de Sibérie se montrent
intermédiaires entre les deux espèces. 2° Un mâle de Sibérie se rap-
porte tout à fait à Myrmidone ; les deux du Caucase ne s’en dis-
tinguent que par les veines jaunes ; j'ai déjà dit qu'exceptionnelle-
ment nous rencontrons ce dessin sur des individus indigènes, 1l ne
sera pas aussi probablement constant chez les individus du Caucase.
Les grands exemplaires de Myrmidone dont j'ai parlé plus haut
constituent peut-être la génération d’été ou proviennent de localités
moins élevées et plus chaudes. La forme petite est probablement la
génération du printemps ou alpestre. Ce point serait encore à
éclaircir.
Colias Edusa F.et var. Helice Hb. Partout. Selon Ménétriès jusqu’à
8000 pieds au dessus du niveau de la mer.
Colias Chrysotheme Esp. (Mén.) Sur les Alpes de Schadach au
Caucase
Colias Hyale L. Partout.
Rhodocera rhamni L. (Mén. Kol. Nordm. Hab.) Selon Ménetriès,
sur les montagnes du Talyche, surtout près de Zouvent. Selon Kole-
nati fréquente dans la Cis et Transcaucasie avec Cleopatra. Pour
ma part, je suis disposé à douter que Cleopatra se trouve dans le
Caucase, je n’ai reçu de Haberhauer qu’un seul mâle très-petit qui
ne se distingue pas de notre rhamni.
Polyommatus (1) virgaureæ L. (Mén. Kol. Hab.) Dans le Caucase,
près de Zouvent. Parmi les exemplaires envoyés par Haberhauer se
trouve la variété Miegii avec toutes les transitions vers l'espèce type.
(1) Pot. Thetis Klug, indiqué par Nordmann dans sa faune du Caucase, est attribué par lui
aux versants sud de l’Ararat qui n’appartiennent pas au territoire russe. — Pol. ottomanus Lef.
indiqué par Nordmann dans différentes localités de l’Abhasie près de Souchoum-Kaleh,
Pisounda etc. est cité par erreur à la place d'Ochimus, Je n'ai reçu otlomanus que de Broussa
seulement.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XI, 3
29 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Polyommatus OchimusH. $. Recolté par Haberhauer dans les mon-
tagnes d’Achalziche.
Polyommatus Thersamon Esp. (Nordm. Hab.) Presque partout ; la
variété Omphale Klug. a été également prise par Haberhauer. Les
femelles quelquefois d’un rouge igné rutilant ;un exemplaire extraor-
dinairement grand, de la grandeur d’Alciphron.
Polyommatus Hippothoë L. (Hab.) Kutaïs.
— Alciphron Rott. (Hab.) dans différentes localités des
montagnes.
Polyommatus Dorilis Hufn. (Nordm. Hab.) Partout.
— Phlæas L. (Mén. Kol. Nordm. Hab.) Partout. Je n’ai
reçu que la variété Eleus.
Polyommatus Helle S. V. (Hab.) Dans les montagnes d’Achalziche.
(1) Lycæna Arion L.(Mén.Kol.Nordm.Hab.) Caucase, Lenkoran.Dans
les exemplaires recueillis par Haberhauer le bleu-verdàtre du des-
sous des ailes inférieures se trouve généralement répandu presque
sur toute la surface.
Lycæna Alcon $. V. (Kind. Nordm. Hab.) Dans différentes localités
du Caucase.
Lycæna Euphemus Hb. (Mén.) Lenkoran.
— Argiolus L. (Mén. Hab.) Largement répandu, très commun
à Lenkoran.
Lycwna Tiresias Rott. et var. Polysperchon Bergstr. (Nordm. Hab.)
Répandu dans la Transcaucasie.
Lycæna Alsus $. V. (Hab.) Achalziche.
— Sebrus Hb. (Hab.) Dans les vallées chaudes d’Achalziche.
— AegonS. V.et Argus L. (Nordm. Kol. Mén. Hab.) Tous les
deux largement répandus dans la montagne ; la var. bella H.$. a été
prise par Haberhauer près d’Abbastouman et d’Achalziche.
Lycæna Zephyrus Friv. — Eurypilus Fr. Recueillis tous les deux
par Haberhauer dans les montagnes d’Achalziche et d’'Elisabethpol.
Je ne les crois pas distincts d’Argus (Vide : Lederer, Horæ Soc. en-
tom. Rossicæ. Tome VI.)
Lycæna Lœwii Z. (Hab.) près d’Achalziche.
— Battus S. V. (Nordm.) Caucase.
— Hylas$. V. (Nordm. Hab.) commun dans les montagnes
d’Achalziche.
Lycæna Chiron Rott. (Nordm. Hab.) Caucase, dans les hautes mon-
tagnes.
LycϾna orbitulus Esp. var. Dardanus Kr. (Hab.) Sur les Alpes du
Caucase.
(1) Eros Ochsh. Selon Nordmann sur la pente nord du Caucase, se trouvera aussi probable=
ment dans la Transcaucasie.
Mt
DE LA TRANSCAUCASIE. 23
Lycæna Cyllarus Rott. (Nordm. Hab.) Partout.
— semiargus Rott. (Mén. Kol. Nordm. Hab.) Un mâle envoyé
par Haberhauer porte, sur le dessous des aïles inférieures, une tache
d’un jaune pâle, forme intermédiaire vers la variété Bellis Fr.
Lycæna Argester Bgst. (Dorylas S. V.) Recueilli par Haberhauer
près d’Achalziche. Les mâles sont d’un bleu beaucoup plus mat et
blanchâtre avec les franges d’un blanc très-pur. En dessous la bande
rouge des ailes postérieures disparaît presque entièrement et ne
laisse que quelques traces.
Lycæna Amanda Schn. (Icarus Esp.) Dans différents endroits de la
montagne.
Lycæna Tearus Rott. Partout commun.
— Adonis S. V. (Mén., Kol. Nordm. Hab.) Pas rare sur les
terrains calcaires, près de Lenkoran.
Lycæna Corydon Scop. Var. caucasica Led. (Polona Led. Wien.
Ent. Mtsch. T. VIIT, p. 166, non Z.) J’ai reçu maintenant d'Haber-
hauer cette variété en abondance, elle a le bleu de Daphnis, le bord
noir est très-étroit ou même seulement indiqué par quelques atômes
noirs, la frange faiblement tachetée ou uniformement blanche. Cette
variété diffère du reste de la variété Corydonius par la nuance de la
coloration bleue qui est laiteuse chez Corydonius ; la coupe des aïles
et les femelles sont conformes à la forme type. Polona a la coupe des
ailes etle bleu luisant d’Adonis et un large bord noir qui se répand
sur les côtés.
Nordmann cite Corydon parmi les espèces du Caucase, sans en indi-
quer des variétés.
Lycæna Daphnis S. V. et var. © Stevenii Hb. (Mén. Nordm. Hab.)
Caucase, Talyche; les femelles envoyées par Haberhauer appar-
tiennent toutes à la var. Stevenii.
Lycæna Rippertii B. (Nordm.) Prise par Kindermann dans le
Caucase.
Lycæna Actis H.S. — Damocles H. $. et Carmon H. S. (Hab.) Dans
les montagnes d’Achalziche, Hankynda.
Lycæna Damon S. V. J'ai reçu huit mâles d'Haberhauer sans dési-
gnation de localité, ne diffère en rien de l'espèce européenne, sauf par
sa taille moindre. Il me paraît certain que les 3 espèces que je viens de
nommer ainsi que Damon Ev. et Iphigenia H. $. doivent être placées
parmi les variétés de Damon. (Vide: Lederer, Horæ Soc. entom. Ros-
sicæ. Vol. VI.)
Thecla quercus L. (Hab.) Achalziche.
— betulæ L. (Hab.) Elisabethpol.
— rubi L. Partout.
— spiniS. V. (Kind. Hab.) Tous les exemplaires envoyés Aap-
partiennent à la variété Melantho.
24 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Thecla ilicis Esp. (Kind. Nordm. Hab.) Partout.
— W-album Knoch. Indiqué par Nordmann dans le Caucase
moyen.
Thecla acaiæ Fab. Selon Nordmann dans le Caucase, appartient
probablement à la suivante.
Thecla abdominalis Gerh. (Kind. Hab.) Cette espèce établie sur’
quelques femelles, à été trouvée par Haberhauer en plusieurs exem-
plaires, et se trouve envers le type acaciæ dans les mêmes rapports
que la variété Melantho envers spini. L’appendice caudal des ailes
inférieures est très allongé ; la surface du dessous des ailes plus
grisâtre, la ligne transversale claire des ailes supérieures plus lavée,
la bande rouge des ailes inférieures plus élargie. J’ai trouvé près
d’Amasia des formes de transition entre acaciæ et abdominalis.
Thestor Callimachus Ev. (Kind. Hab.) Achalziche, Helenendorf,
toujours rare.
Libythea Celtis Esp. (Kol: Nordm. Hab.) Largement répandue et
pas rare.
Apatura Ilia S. V. (Mén. Kol.) Dans les forêts de Bechtay, près des
Bains du Caucase. La variété Bunea, selon Nordmann, se trouve égale
ment dans le Caucase ; Kindermann l’a prise à Sarepta.
Limenitis Camilla S. V. (Mén. Kol. Nordm. Hab.) Caucase, Talyche,
près de Hankynda, avec des taches blanches très petites et la bande
des ailes inférieures très étroite.
Limenitis Lucilla Var. Ludmilla H. S. (Kind. Hab.) Dans les mon-
tagnes du Caucase, rare.
Limenitis Sybilla L. Selon Nordmann, se trouve en Géorgie et en
Mingrélie. |
Melitwa Artemis S. V. (Nordm. Kol. Hab.) Répandue partout dans
le Caucase.
Melitæa Cinxia L. Caucase, Talyche.
— Arduinna Esp. (Nordm.) De Grusie, selon Kindermann.
— PhœæbeS. V. (Nordm. Kol. Hab.) Commune.
— Didymas. V. (Mén. Kol. Nordm. Hab.) varie extrêmement,
se distingue souvent en dessous très-difficilement de Trivia ; dans les
vallées chaudes beaucoup plus grande et plus chaude de ton que dans
les montagnes. (Trivia var. H. $S. fig. 588-590.)
Melitæa Athalia Esp. (Nordm. Hab.) Caucase.
Argynnis Aphirape Hb. (Mén. Kol.) Caucase, Talyche.
—— Selene S. V. (Nordm.) — Euphrosine L. (Mén. Kol.) —
Dia 1... Ces trois espèces fréquentes.
Argynnis Pales &. V. Var. caucasica H. $S. (Nordm. Hab.) Sur les
Alpes du Caucase, Adshara.
Argynnis Daphne $. V. — Hecate $. V. Caucase, Arménie, dans la
région subalpine.
cc HE Dh
DE LA TRANSCAUCASIE. 925
Argynnis Lathonia L. Caucase, Talyche, commune.
— Aglaïia L. (Hab.) Dans les montagnes près d’Achalziche,
identique à la nôtre.
Argynnis Alexandra Mén. (page 246. « Sur une montagne boisée
non loin de Zouvent, sur la chaîne du Talyche en juin. »)
Argynnis Niobe L. Caucase, Talyche.
—- Adippe $. V. et la var. Cleodoxa O. (Nordm. Hab.) Dans
le Caucase.
Argynnis Laodice Pallas. (Nordm.) D’après Stevens signalée dans le
Caucase.
Argynnis Paphia L. (Kol.) Caucase, promontoire de l’Ararat. La
var. Valesina selon Nordmann dans la Mingrélie et le Caucase.
Argynnis Pandora $S. V. Caucase, Talyche.
Vanessa Jo, L. — Antiopa L. — polychloros L. — urtice Li. — car-
dui L. — C-album L. Ces six espèces partout.
Vanessa Egea Cram. (Hab.) Caucase.
— Prorsa L. et var. Levana L. Dans les forêts du Talyche
(Mén.) ; Caucase (Kol.)
Melanargia Galatea L. avec la var. Procida Hbst et la var. leuco-
melas Esp. communes dans le Caucase. Kolenati indique la var. {ur-
cica dans la province de Pambaki sur la montagne Alaghoës.
Melanargia Hertha Hb. et var. Astanda Kind. La première dans les
montagnes d’Abbastouman, Achalziche (Hab.) La seconde près de
Helenendorf, autour du lac Goektschaï (Kind. Hab.)
-Melanargia Clotho Mb. et var. Xenia H. $. (Hertha var. caucasica
ordm. PI. 1, fig. 1-3. Mén. Kol. Kind. Hab.) Généralement plus
grande dans la montagne que dans la Steppe ; le dessin est conforme
à la var. Afropos, mais on trouve toutes les transitions vers la forme
ordinaire Clotho.
Melanargia Tithea Var. Teneates Mén. (Vide : Lederer, Wien.
entom. Monatsch. T. V, page 145.) D’après Ménetriès : « commune à
Zouvent, partie aride des montagnes du Talyche. »
Melanargia Hylata Mén. D’après Ménetriès « Pas rare dans les
montagnes boisées du Talyche. » Haberhauer m'a envoyé cette espèce
d’Astrabad.
Erebia Tyndarus Esp. (Mén. Kol. Nordm. Hab.) Un peu plus
grande qu’à l'ordinaire, mais avec une augmentation du rouge-jaune
et les ocelles plus grandes, se rapprochant beaucoup de la var. neva-
densis ; d'après Ménetriès dans les Alpes du Caucase jusqu'à
8,000 pieds au-dessus du niveau de la mer.
Erebia Pronoë Esp. (Mén. Kol.) Sur les Alpes du Caucase en com-
pagnie de la précédente.
Erebia melancholica H. S. Selon Nordmann sur l’Ararat ; selon
Herrich-Schäffer (T. VI, page 10), de l’Asie-mineure.
26 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Erebia Hewitsonii Led. (Wien. Entom. Monatsch. T. VIII page 167.
PI. 3, fig. 6-7.) Découverte par Haberhauer dans les localités
rocheuses des montagnes d’Abbastouman et d’Achalziche, rare.
Erebia Ligea L. Indiqué par Nordmann dans le Caucase.
— äfra Fab. D’après Nordmann dans les provinces cauca-
siques.
Satyrus (1) Proserpina S. V. Caucase, Lenkoran.
— Hermione L. (Nordm.) Caucase.
— Briseis L. et var. Pirata Esp. (Kind. Nordm. Hab.) En
très-ocrands exemplaires dans le Caucase.
Satyrus macrophthalmus Ev. (Bulletin de Moscou 1851 « L’Arménie
russe ») Cette espèce m'est inconnue.
Satyrus Anthe O. var. Hanifa Nordm. (Nordm. Kind. Hab.) se
trouve fréquemment dans les parties rocheuses du Caucase.
Satyrus Semele L. Partout.
— Autonoë Esp. D’après Kolenati dans la Cis et Transcau-
casie ; n’a été trouvé ni par Kindermann ni par Haberhauer.
Satyrus Geyeri H. S. Trouvé par Haberhauer dans les hautes
montagnes du Caucase. Selon Herrich-Schäffer et Nordmann se
trouve aussi sur le versant sud de l’Ararat.
Satyrus Arethusa $S. V. (Nordm. Hab.) Caucase, près d’Achalzi-
che, etc.
Satyrus Beroë Freyer. (Hab.) plus foncé que les exemplaires de
Broussa, les bandes d’un jaune d’ocre sur un exemplaire d’Abbas-
touman (PI. I, fig. 3) d’un rouge jaune et vif. Des alpes du Caucase
sur les cailloux roulés.
Satyrus Pelopea Klug. Var. ceaucasiea Led. (Wien, entom. Monatsch.
T. VIIL, pl. 5, fig. 5) (Hab.) Abbastouman, Achalziche, près du lac
de Goektschaï (2).
Satyrus Virbius H. $. D’après Nordmann dans le Caucase.
— Phædra L. Commun.
Pararga Clymene Fab. Var. Roxandra H. $S. (Kind. Nordm. Hab.)
sur les prairies montagneuses du Caucase.
Pararga Meæra L. (Kind. Hab.) — Hiera Hb. (Hab.) — Megæra L.
(Nordm. Kol.) — Egeria L. (Nordm. Hab.) (5). Toutes répandues.
Epinephele Lycaon Rott. (Nordm. Hab.) — Janira L. — Hyperan-
thus L. (Nordm.) Ces 3 espèces partout.
(1) Satyrus Bischoffii H. S. Selon Nordmann découvert par Wagner sur la pente Sud de
l'Ararat. Ce versant n'appartient pas à la Russie et Wagner a pris ses exemplaires sur les bords
du lac d'Urmia. (Vide : Son voyage en Perse T. II, page 93.)
(2) Var. Mamurra H.S. sur le versant sud de l'Ararat d'après Nordmann. — S. Telephassa
Klug. aurait été pris, selon Nordmann, sur le versant sud de l'Ararat. Il y a probablement
confusion avec Pelopea.
(3) Selon Kolenati la var. Xiphia Fab, se trouverait dans la province d'Elisabethpol, mais
cette variété provient de l’île de Madère.
DE LA TRANSCAUCASIE. 27
Eptnephele Tithonus L. Selon Konelati dans la Transcausasie.
= Wagneri H. $. Indiqué par Nordmann dans l'Arménie
russe; mais provient selon Herrick-Schäffer (T. VI, pl. 16) du ver-
sant sud de l’Ararat.
Cœnonympha Iphis $. V.—Arcania L. — Pamphilus L. et var. Lyl-
lus Esp. (Hab.) Partout.
Cœnonympha Iphias Ex. (Bulletin de Moscou, 1851). De l'Arménie
russe ; m'est inconnu.
Cœnonympha Davus L. Ménétriès l’indique avec un ? et fait remar-
quer que les 4 exemplaires pris par lui dans les montagnes du Taly-
che se rapprochent beaucoup d’Isis Thunb. Kolenati et Nordmann
ont copié Ménétriès. Pour ma part, je serais tenté de croire à une
confusion avec l'espèce suivante.
Cœnonympha Symphita Led. Dans les montagnes entre Achalziche
et la frontière turque. Haberhauer à recueilli quelques mâles, mais
aucune femelle (1). (4)
Hesperia sidæ Esp. — Alveus Hb. avec la var. serratulæ Hb. —
alveolus Hb. Partout.
Hesperia cynaræ B. (Kind. Hab.). Caucase.
— tessellum Hb. (Nordm.) id.
nn lavateræ Esp. — altheæ Hb. — malvarum O. — Tages
L. Partout.
Hesperia Marloyi B. (Nordm. Hab.) Hankynda, sur les terrains
rocheux.
Hesperia Sao Hb. Indiquée par Nordmann dans le Caucase.
— Eucrate Esp. et var. orbifer Hb. — Thaumas Hnfn. —
lineola O. — sylvanus Fab. — comma L. Toutes ces espèces com-
munes.
Cyclopides Steropes S. V. (Nordm.). Caucase, Mingrélie.
Carterocephalus paniscus Esp. (Nordm. Hab.). Caucase.
= Silvius Knoch. (Kind.) Elisabethpol.
Sesia stiziformis H. S. Led. (PI. I, fig. 6). Le mâle unique à été
pris par Haberhauer à Hankynda. 11 se distingue par les écailles
entièrement noires qui recouvrent les ailes inférieures et dont la colo-
ration ne devient plus claire que vers la base. Il est dépourvu, en
outre, des anneaux jaunes à l'abdomen. Est-ce que cette absence
d’anneaux constituerait une différence sexuelle ?
Sesia parthica Led. (PI. E, fig. 4 et 5.) Quelques exemplaires pris
par Haberhauer près de Hankynda (2). (?)
(1) €. Dorus Esp. Ménétriès en dit : « Assez rare dans les bois sur les montagnes du Talyche.»
Kolenati a copié la phrase de Ménétriès, mais il est douteux que cette espèce, qui est de la
France méridionale, se retrouve aussi loin vers l’est.
(2) Kolenati cite encore chalcidiformis God. L'espèce est placée dans le catalogue de Stau-
dinger près de chrysidiformis avec un ?. Je ne possède pas l'ouvrage de Godard; je suis donc
incompétent pour juger la question.
928 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
_ Sesia stomoxyformis Hb. (Kind.). Elisabethpol.
— culiciformis L. (Kol.). Transcaucasie.
— _ tipuliformis L. (Hab.). Caucase.
— _ annellata Z. (Hab.). Caucase.
— bibioniformis Esp. (Hab.) Achalziche.
— empiformis Esp. Var. schizoceriformis Kol. (Page 92, pl. 18,
fig. 1). Transcaucasie ; m'est inconnue. Peut-être semblable à braco-
niformis H. $.
Sesia chrysidiformis Esp. Ménétriès dit : » Très commune à Len-
koran dans les jardins, dans les premiers jours de juillet; sur un
grand nombre d'individus que je trouvais, je remarquai constam-
meut quatre anneaux jaunes sur le corps. » Il s’agit probablement
du miniacea Led. qui se trouve dans toute l’Asie mineure et que
Haberhauer a rencontré dans le Balkan et près d’Astrabad.
Sesia chrysidiformis. var. caucasica Kolenati (page 91 : » Multo
minor, cCorpore cœruleo-nitido, absque fasciis luteis, ano coccineo ;
habitat in Caucaso Lhesgico et Transcaucasia. ») se rapporte proba-
blement à prosopiformis O.
Macroglossa fuciformis L. (Mén. Kol.) Caucase, Talyche.
— bombyliformis O. (Hab.). Caucase.
— croatica Esp. (Hab.) Caucase, rare.
— stellatarum L. (Mén. Kol.). Partout.
(1) Deilephila porcellus L. Haberhauer a recueilli, dans les monta-
gnes de Hankynda, une variété chez laquelle tout le dessin rouge
cramoisi est devenu jaune d'argile. Elle se retrouve également sur
les Alpes de l’Asie mineure.
Deilephila Elpenor L. (Mén. Kol.). Caucase.
— Alecto L. (Mén. Kol. Hab.). Caucase, sur les bords de
la mer Caspienne, rare.
Deilephila livornica Esp. (Mén. Kol. Hab.). Caucase. Ménétriès a
trouvé un exemplaire dans Elbrous à 12000 pieds d’élévation.
Deilephila euphorbiae L. (Mén. Kol. Hab.). Caucase, Talyche.
Sphinx convolvuli L. (Mén. Kol. Hab.) — ligustri L. (Kol.). Caucase.
Acherontia Atropos L. (Hab.). Caucase.
Smerinthus quercus $. V. (Hab.). — populi L. (Hab.). Tous les deux
répandus dans le Caucase.
Syntomis Phegea L. (Mén.Kol. Hab.). Très commune dans le Cau-
case. Haberhauer à pris un individu entièrement noir (Var. Iphime-
dia Esp.)
Naclia punctata Fab. (Mén. Kol. Hab.). Caucase, Lenkoran, pas
rare.
-
(1) D. Zygophylli O. On ditque cette espèce se trouve à Kislar sur le Terek, près de la mer
Caspienne. Peut-être se trouve-t-elle aussi dans la Transcaucasie ?
DE LA TRANSCAUCASIE. 29
Zygæna Minos S. V. (Mén. Kol. Hab.). Caucase, Lenkoran.
— brisæ Esp. (Hab.). Achalziche, Hankynda.
— scabiosæ Hb. (Hab.) Achalziche.
— _ punctum O. (Hab.). Caucase.
— cynaræ Esp. (Hab.). Achalziche.
— achilleæ Esp. (Kind, Hab.). Caucase.
— armena Ev. (Æadenii Led. Wiener ent. Monatschr. T. VIII
p. 168, pl. 3, fig. 8) (Ev. Hab.) Abbastouman, Achalziche, l'Arménie
russe.
Zygæna bitorquata Mén. À une élévation de 3000 à 6000 pieds; m'est
inconnue.
Zygæna meliloti Esp. et var. Stenzii Fr. (Kind. Hab.). — filipen-
dulæ L. (Mén. Kind. Hab.). Pas rares dans le Caucase.
Zygæna Stoechadis Bkh. — Led. (PI. I, fig. 7). — J’ai reçu de cette
espèce huit exemplaires successivement par différents envois. Elle
se distingue de la Sfoechadis ordinaire par les taches des ailes supé-
rieures colorées en chair claire, les ailes inférieures sont unicolores
ou légèrement plus claires à cette place où l’on trouve chez Ephialtes
la tache claire ; en dessous les taches des aïles supérieures varient de
5 à 6. D’après les exemplaires de ma collection, je ne fais aucun
doute que Zygæna filipendulæ se transforme graduellement en tran-
salpina Hb. (non Esper) que celle-ci se transforme insensiblement en
Charon B. (non Hubner) avec ses 5 taches, que celle-ci à son tour,
par l’envahissement du noir aux ailes inférieures, conduit à la var.
Stoechadis. Probablement ainsi les exemplaires du Caucase ne doi-
vent être regardés que comme des aberrations de filipendulæ; cette
hypothèse se fortifie de ce que cette forme se rencontre d’une manière
isolée parmi les autres. à
Zygæna loniceræ Esp. (Kind. Hab.) assez commune dans le Cau-
case.
Zygæna peucedani Esp. (Kol.) et var. doryenii O. (Kind. Hab.).
J’ai reçu ces deux espèces avec des formes intermédiaires ; je ne les
crois pas des espèces distinctes. (Vide : Led. Horæ soc. entom. Ros-
sieæ, vol. VI.) Sur les hautes montagnes du Caucase.
Zygæna Haberhaueri Led. Exclusivement sur les montagnes de
Hankynda. (3)
Zygæna Olivieri (Mén. Kol. Kind. Hab.). Sur les hautes monta-
gnes du Caucase jusqu’à la frontière de Perse, à une hauteur de
6000 pieds.
Zygæna fraxini Mén. (Mén. Kind. Hab.). Répandue dans le Cau-
case, mais rare.
Zygæna Scovitzii Mén. Provient de Lenkoran et n’est représentée
que par un individu unique au musée de $' Pétersbourg. Après la
communication que M. Erschoff a bien voulu m'en faire, je n’y peux
ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XUI. 4
50 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
reconnaître qu'une variété de fraxini avec un anneau rouge. Cette
variété a été rencontrée par Haberhauer parmi les individus types.
Zygæna carniolica Scop. (Kind. Hab.). Partout. Je ne connais pas
la variété iberica Kol. (page 94) « Viridi-cærulea, macula alarum
anticarum apicale lineari, arcuata, convexa, nunquam albo cincta.
Zygæna onobrychis Kol. (carniolica) est identique à fraæini selon
Zeller. Stett. entom. Zeit., 1848, page 371.
(1) no Statices L. var. HeydenreichiiH. $S. (Mén. Kol. Hab.). A une
élévation de 4000 à 6000 pieds.
no globulariæ Hb. (Hab.) Caucase. D'une coloration d'un beau
vert bleu.
no volgensis Müsch. (Hab.) Un mâle pris à Achalziche.
Hepialus humuli L. (Mén. Kol.). Caucase. Haberhauer ne l’a pas
rencontré.
Cossus ligniperda L. (Hab.) Caucase.
Hypopta cæstrum Hb. (Hab.) Haberhauer à trouvé deux petits
mâles reposant sur des fleurs de scabieuses, au lever du soleil, sur
les montagnes d'Elisabethpol.
Endagria pantherina Hb. (Hab.) Isolée, dans les endroits secs.
Psyche villosella O. (Kind. Hab.) Elisabethpol, Hankynda.
— opacella H.S$S. (Hab.) Achalziche, rare.
— muscella S. V. (Hab.) Caucase. Pas rare dans les prairies
des montagnes.
Fumea pulla Esp. (Mén. Kol. Hab.) Alpes du Caucase, Ménétriès la
cite comme plumella O., erreur que Kolenati a déjà redressée.
Cilix spinula $. V. (Hab.) Achalziche.
Salurnia pyriS. V. (Kol.) Commune dans le Caucase.
— carpiniS. V. (Hab.) Nulle part rare.
—- cæcigena Kupido (Hab.) Près de Hankynda, élevée de che-
nilles sur le Paliurus australis
Gastropacha quercifolia L. (Hab.) Caucase, pas rare.
(2) Bombyx neustria L. (Hab.) — castrensis L. (Hab.) — doryeni
Mill. (Mén. Kol. Hab.) (Ménétriès et Kolenati la citent sous le nom
de franconica Fab., mais d’après les exemplaires que j'ai reçus d'Ha-
berhauer, elle doit être rapportée à doryenii) (2) — trifolii S. V.
(Mén. Kol. Hab.) Un exemplaire envoyé par Haberhauer ne se dis-
tingue en rien des nôtres.
Bombyx Eversmannii Ev. (Kind. Hab.) Ne paraît être qu'une
variété de frifolii.
(1) Z. ampelophaga Hb. Kolenati (page 94) : Habitatin viti vinifera, Ciscaucasiae, præprimis
in Chersoneso Taurico (secundum Dom. Steven )
(2) B. mori L. Ménétriès dit: « Ce papillon est probablement échappé d'endroits où l’un cul-
tive la soie, car entre Saliane et Lenkoran on le rencontre sauvage. »
DE LA TRANSCAUCASIE. 51
Bombyx quercus TL. (Hab.) Toutes ces espèces sont largement
répandues dans le Caucase.
Bombyx cratægi L. Elevé de chenilles par Haberhauer à Abbas-
touman.
Bonibyx neogena Visch. (Kind.) Des environs d’Elisabethpol.
Lasiocampa Bremeri Kol. (Kol. Hab.) Largement répandue dans le
Caucase maïs toujours rare. Haberhauer à trouvé la chenille dans
les régions alpestres pres des neiges. Je l’ai trouvée également à
Mersina dans la Caramanie, dans les promontoires du Taurus.
Ocneria dispar L. (Mén. Kol. Hrb.) Caucase, Lenkoran.
— terebinthi Freyer. (Hab.) Abbastouman.
Porthesia auriflua S. V. (Kol.) Caucase, Ibérie.
Orgyia antiqua L. (Hab.)
Pentophora morio L. (Mén. Kol. Hab.) Ces deux espèces du
Caucase.
Nola centonalis Hb. (Hab.) Achalziche. (A cette espèce appartient
comme synonymie : Glaphyra atomosa Bremer : Lepidopt. Ost-Sibi-
riens 1864, page 55, pl. 5, fig. 16).
Selina flavicans D. (Kind.) Elisabethpol.
— roscida$. V. (Hab.) Un mâle d’Achalziche.
— alpestris Zeller (Stettin. Entom. Zeit. 1865, page 33 et 1867
page 45)(Hab.)largement répandue dans les montagnes et tout à fait
semblable aux exemplaires du Tyrol.
Lithosia aurata Mén. (page 264 « Lenkoran, ne paraît pas com-
mune »). M’est inconnue.
Lithosia lutarella L.— plumbeola Hb. — quadra L. ont été recueil-
lies par Haberhauer.
Emydia grammica L. et var. striata Bkh. (Mén. Kol. Hab.) Caucase,
Lenkoran, commune.
Deiopeia pulchella L. (Mén. Kol. Hab.) Caucase, Lenkoran, com-
mune.
Euchelia jacobææ L.(Hab.) Achalziche.
Nemeophila plantaginis L. et var. caucasica Mén. (Mén. Hab.) Les
mâles présentent toutesles transitions des ailes inférieures rouges aux
ailes inférieures jaunes. Les femelles sont souvent identiques aux
exemplaires de Styrie. Abbastouman, Achalziche. Selon Ménétriès
très commune à l’altitude de 6,000 pieds.
Callimorpha dominula L. var. rossica Kol. (Mén. Kol. Hab.) Haber-
hauer n’a envoyé que la var. avec les ailes inférieures jaunes ; mais
Ménétriès dit avoir rencontré la forme type près des Bains du Caucase.
Arctia purpurea L. (Mén. Ko]. Hab.) Caucase, Lenkoran, commune.
— villica L. (Kol. Hab.) Elisabethpol.
— Hebe L. (Mén. Kol. Hab.) Caucase. (Près d’Achalziche, très
noire), à Bakou très commune dans les jardins,
92 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Arctia aulica L. (Hab.) — maculosa S. V. (Kol. Hab.) Très répan-
dues dans le Caucase.
Arctia menthastri S. V. (Kol.) Sur les bords du fleuve Cyrus.
Phragmatobia fuliginosa Li. (Mén.) Alpes du Caucase, à une altitude
de 8,000 pieds.
Estigmene luctifera S. V. (Hab.) Achalziche.
Euprepia rivularis Mén. (Mén. Kol. Kind. Hab.) Sur les bords du
Terek, du Cyrus, près de Hankynda et en Mingrélie ; toujours rare.
La chenille (qui a été figurée par Millière dans le 25° cahier de son
Iconographie) se trouve en été sur les graminées desséchées. Le
papillon éclot en septembre.
Ocnogyna Lœwii Z., var. Led. (PI. 1, fig. 8). Haberhauer a pris en
octobre 1867 quelques mâles seulement sur les fleurs Schamshor.
J’ai trouvé la chenille près de Mersina, en Caramanie, dans les dunes
des bords de la mer, réunies en société comme les jeunes chenilles
de castrensis. On ne trouve que très rarement ces chenilles à l’état
adulte. Les exemplaires de Caucase se distinguent de ceux de Syrie
(elathrata Led. Verh. des zool-bot. Vereins 1855. PI. 2, fig. 7) par
les ailes supérieures d’un brun sale avec le dessin blanc très restreint
et par le noir abondamment répandu sur les ailes inférieures. La
bande marginale touche directement le bord.
Harpyia vinula L. (Kol.) — Stauropus fagi L. (Kol) — Clostera
reclusa S. V. (Hab.). Ces trois espèces dans le Caucase.
Cymatophora ocularis L. (Hab) Caucase.
Simyra dentinosa Fr. (Eversm. Noctuélides, Hab.). Dans le Cau-
case. La chenille est fréquente, mais se transforme difficilement en
papillon.
Acronyeta auricoma S. V. — euphorbiæ $S. V. — rumicis L. Ces
trois espèces ont été prises par Haberhauer dans le Caucase.
Bryophila raptrieula Hb. — alge Fab. — glandifera S. V. —
perla S. V. ont été capturées par Haberhauer dans différents endroits
du Caucase.
Bryophila petricolor Led. (PI. 1, fig. 9) Une femelle unique prise
par Haberhauer à Hankynda (4).
Agrotis sigma S. V. (Mén. Kol.) Caucase.
— fimbria $S. V. (Eversm. Noct.) Caucase.
— ravidaS. V. (Hab.) Partout.
— pronuba L. (Hab.). Commune.
— subsequa S. V. (Eversm. Noct.) ; var. consequa Hb. Caucase ;
la dernière a été capturée par Haberhauer près d’Achalziche et de
Hankynda.
Agrotis triangulum Hufn. (Kol.) — quadrangula Ex. (Noctuél.)
— Dahlii Hb. (Kind.) Toutes dans le Caucase.
Agrotis anachoreta H. $. (Hab.) $e trouve sur les Alpes du Cau-
vs
DE LA TRANSCAUCASIE. 39
case pendant la nuit sur les fleurs, mais elle est rare ; on n’a cap-
turé que deux femelles.
Agrotis plecta L. — flammatra S. V. — lycarum Ev. Ces trois
espèces ont été capturées par Haberhauer, près d’Achalziche et de
Hankynda.
Agrotis signifera $S. V. (Hab.) — forcipula $S. V. (Ev. Noctuél.
Kind. Hab.) Caucase.
Agrotis forficula Ev. (Bulletin de Moscou 1851.) — armena Ex.
(Noctuél.). Toutes les deux de l’Arménie russe.
Agrotis cinerea $S. V. (Hab) Achalziche.
— exclamationis L. Partout.
— ripæ Hb. et var. deserticola Ev. (Noctuélides » bords de
la mer Noire ») — saucia Hb. et var. æqua Hb.) Hab.) — aquilina
S. V. (Mén.) — obeliscea $. V. (Kind.) — agricola B. (Hab.) — suffusa
S. V. (Hab.) Toutes ces espèces sont plus ou moins répandues dans
le Caucase.
Agrotis multifida Led. (PI. 1, fig. 10) Une femelle unique, capturée
par Haberhauer près d’Achalziche (3).
MNeuronia popularis S. V. (Mén. Kol.) Caucase.
Mamestra serratilinea S. V. (Hab.)—nebulosa Hufn.(Hab.) Toutes
les deux près d’Achalziche.
Mamestra brassicæ L. (Hab.) Commune.
— Leineri Freyer var. cervina Ev. (Kind.) Elisabethpol.
— Egena Led. : (albicolon var. Eversm. Noctuél.) — aliena
Hb. (Kind.) Toutes près d’Elisabethpol.
Mamestra oleracea XL. (Hab.) — chenopodii $S. V. (Hab.) Communes.
— bicolor Hufn. var. leuconota Ev. (Hab.) Caucase.
— prædita Hb.? Led. (PI. 1, fig. 11.) La seule femelle que
je possède a été prise par Haberhauer près d’Achalziche. Elle diffère
de la figure du mâle donnée par Hubner (fig. 595) par la coloration
d’un ton plus uniforme et par la région marginale plus claire. Il est
peu probable qu’elle se rapporte à une autre espèce que prædila.
Dianthœcia carpophaga Bkh. (Hab.) — compta S. V. (Hab.)
Achalziche.
Ulochlæna hirta Hb. (Hab.) Ça et là, mais toujours rare.
Miselia oxyacanthæ L. (Hab.) Achalziche.
Luperina virens L. (Hab.) Achalziche
— ferrago Ev: (Hab.) Un mâle des bords du lac Goektschaï.
Hadena montana H. $S. (Hab.) Helenendorf.
— furva $S. V.— abjecta Hb. — lateritia Hufn. (Aïles supé-
rieures tirant sur le gris ressemblant à Zollikoferi). — polyodon L.
— Didyma Esp. — literosa Haw. — strigilis L. — furuncula S. V.
Toutes ces espèces ont été capturées par Haberhauer dans le
Caucase.
04 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Hadena felina Ex. (Noctuél. page 280 : l’Arménie russe) m'est
inconnue.
Dipterygia pinastri L. (Hab.) Achalziche.
Chloantha hyperici S. V. (Ev. Hab.) Caucase.
--- radiosa Esp. (Hab.) Achalziche.
Prachea atriplicis L. (Hab.) Fréquente près d’Achalziche.
Euplexia lucipara L. (Hab.) Caucase.
Mania maura XL. (Kolenati : « In vinetis Iberiæ et Armeniæ »).
Leucania pallens L. — comma Li. — conigera $S. V. — vitellena Hb.
— L-album L. — amnicola Kb. — albipuncta $S. N. — lithargyrea
Esp. Toutes ces espèces ont été rencontrées par Haberhauer dans
différentes localités du Caucase. |
Caradrina exiqua Hb.— Kadenii Freyer.— alsines Brahm.— taraxaci
HD. — superstes Fr. (Ev. Noctuél.) — gluteosa Fr. — palustris Hb.
Suivant Eversmann superstes se trouve dans le Caucase, les autres
ont été recueillies par Haberhauer.
Caradrina Lepigone Mæschl. (Hab.) Achalziche.
Amphipyra tragopoginis L. (Hab.) commune.
— tetra Fab. (Kind.) — livida S. V. (Kind.) Toutes deux
pres d’Elisabethpol.
Amphipyra pyramidea . (Mén.) Lenkoran.
Asteroscopus sphinx Hufn. (Hab.) Achalziche.
Calymnia diffinis L. (Ex. Noct.) Géorgie.
Dyschorista ypsilon $. V. (Hab.) Elisabethpol.
Orthosia Lota L. (Kind. Hab.)— rufina L. (Hab.) — pistacina $. V.
(Ïab.) ne sont pas rares dans le Caucase.
Xanthia togata Esp. (Kind.) Elisabethpol.
Orrhodia vaccinii L. (Hab.) Achalziche.
Scoliopteryx libatrix L. (Mén.) Lenkoran.
Calophasia linthea Freyer (senescens Eversm. Noctuélites page 426,
PI. 3, fig. 1) (Ev. Hab.) Helenendorf.
Cleophana antirrhini Hb. (Kol. Hab.) Largement répandue dans le
Caucase.
Cleophana opposita Led. (PI. 1, fig. 12 ©‘) Exemplaire unique pris
par Haberhauer sur les bords du lac Goektschaï (6).
Cucullia verbasci L. (Ev. Hab.) — scrophulariæ S. V. (Ev. Noctuél.)
— caninæ Rb. (blattariæ Esp. ?) (Hab.) — umbratica L.— lactea Fab.
Toutes dans le Caucase.
Calpe thalictri Bkh. Elevée de chenille par Haberhauer à Elisa-
bethpol.
Plusia concha Fab. (Hab.) Caucase.
— monela Fab. (Hab.) Achalziche.
— cheiranthi Tauscher (Hab.) Elisabethpol. Un exemplaire
élevé parmi des chenilles de concha.
DE LA TRANSCAUCASIE. 99
Plusia chrysitis L. (Kol. Hab. — orichalcea Fab. (Hab.) Elisa-
bethpol.
Plusia circumflexza L. (Ev. Hab.) Georgie, Arménie.
— gamma L. (Ev. Hab.) commune.
— gutta Guénée (Hab.) — jota L. (Ev.) — ni Hb. (Hab.) Toutes
dans le Caucase.
Aedia leucomelas S. V. (Hab.) Caucase, dans les vignobles.
Heliothis cardui Hb. (Kind.) Helenendorf.
— purpurascens Tausch. (Hab.) Deux exemplaires de la va-
riété que j'ai décrite dans le Wien. entom. Monatsch. Tome VIH,
page 169. Abbastouman et Achalziche.
Heliothis dipsacea L. (Hab.) seutosa S. V. (Hab.) — peltigera S. \.
(Ev. Hab.) armigera Hb. (Ev. Hab.) — incarnata Freyer (Ev. Hab.)
Pas rares dans le Caucase.
Aedophron rhodites Ex.(Bulletin de Moscou 1851, page 635 « Bords
méridionaux et orientaux de la mer Noire ;).
Chariclea delphinii L. (Hab.) Achalziche.
— Victorina Sod. (Sodsffsky Stett. Entom. Zeit. 1849,
page 13. Eversm. Noctuél, page 469) « Provinces méridionales et
orientales de la mer Noire. » J'ai pris moi-même le papillon près
d’Amasia sur une Sauge dans le mois de juin ; vers la fin de juillet
j'ai pris de même la chenille qui se nourrissait de la semence de
cette plante, elle était verte, rude au toucher comme une peau de
chagrin, amincie en arrière presque comme les chenilles des Saty-
rides.
Euterpia Laudeti B. (Hab.) La chenille a été trouvée dans les en-
virons de Helenendorf mais son élevage n’a pas réussi; conforme à
ce que M. Christophe en dit dans le Stett. Entom. Zeit. 1867,
page 243 ; j'ai trouvé cette chenille dans le Taurus en juillet sur le
Silene otites var. volgensis Spr. ; le papillon est éclos dans le mois
de juin de l’année suivante.
Acontia Urania Kriv. (Eversmannii Kol.) (Ev. Kol. Kind. Hab.)
Très répandue dans le Caucase. La chenille de cette espèce ressemble
à celle de lucida ; je l’ai trouvée assez souvent en Amasie, elle se
tient au repos sur la surface supérieure des feuilles d’une Althea.
Acontia Titania Esp. (Kind.) Helenendorf.
— lucida Hufn. (Mén. Kol. Kind. Hab.) Caucase, Lenkoran.
— luctuosaS. V. (Mén. Kol.) Dans les mêmes localités.
Thalpochares glarea Fr. (Ev,) « Bords méridionaux et orientaux de
la mer Noire. »
Thalpochares Hansa H.S. (Kind. Hab.) Helenendorf, Hankynda.
Haberhauer a découvert la chenille de cette espèce sur une Echinops:
le Larinus maculatus vit aussi sur cette plante. Elle a douze pattes,
sa vestiture est d’un gris verdâtre avec des poils blancs argentés
510 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
placés sur des verrues et se construit un cocon contre la tige de cette
plante ; elle est adulte fin juin ; le papillon apparaît depuis la fin de
juillet jusqu’au milieu d'août.
Thalpochares amæna Hb. (Ev.) — Rosina Hb. (Ev. Hab.) — paral-
lela Ev. (Hab.) Toutes dans le Caucase.
Thalpochares pannonica Freyer. (Hab.) En très grands exemplaires
près d’Achalziche.
Thalpochares Wagneri H. $. (Ev. Hab.) Provinces de la mer Noire,
Achalziche, Hankynda.
Thalpochares polygramma Dup. (Hab.) Hankynda, Elisabethpol,
rare.
Thalpochares viridula Guén. (Ann. Soc. entom. de France, 1841,
page 225). (dalmatina H. S. 1851) (Hab.) Elisabethpol.
Thalpochares candidana Fab. (Hab.) Achalziche.
Erastria Bankiana Fab. (Ev. Noctuél.) Caucase.
— obliterata Rb. (Kind. Hab.) Achalziche.
— candidula $S. V. (Ev.) Caucase.
_ — venustula Hb. (Hab.) — pygarga Hufn. (Hab.) Toutes
deux d’Achalziche.
Prothymia Leda H. $S. (Ev. Noctuél, page 546.) Bords méridionaux
et orientaux de la mer Noire.
Agriphila sulphuralis L. (Mén. Kol,) Arménie, Lenkoran.
Metoponia flava Hb. (Ev. Noctuél. page 544.) Caucase.
— vespertalis Hb. (Ev. Noctuél. page 545.) Bords méridio-
naux et orientaux de la mer Noire.
Megalodes eximia Freyer. (Ev. Noctuél. page 545.) » Bords méri-
dionaux et orientaux de la mer Noire. » J’ai à redresser ici une
erreur que j'ai commise d’abord dans les Verh. des zool. bot. Vereins
1855 et qui se retrouve dans mes Noctuides, à la page 193. Kinder-
mann m'avait signalé la chenille de cette espèce comme se rapprochant
de celles des Plusides, mais il s'était évidemment trompé lui-même et
l’avait confondue avec la chenille d’Acontia Urania. Il est vrai qu’elle
vit sur l’Althæa, mais non sur les feuilles de cette plante, car elle
habite les boutons des fleurs et se rapproche beaucoup des chenilles
des Tortrix. Elle ressemble comme forme à celle de Hæmorosia
renalis ; elle est d’un jaune pâle avec des taches rouge-carmin sur les
verrues du dos; ces taches sont plus marquées aux deux segments
antérieurs et effacées complètement aux segments terminaux. Elle
est adulte depuis la fin de juin jusqu’à la mi-juillet et se chrysahde
sous terre dans une coque fortement collée. Le papillon éelot à la fin
de mai de l’année suivante; c’est celui-ci qu’on trouve au repos, pen-
dant la journée, sur la surface supérieure des feuilles de l’Althæa.
Euclidia mi L. (Ev.) Caucase.
— glyphica L. (Mén. Kol. Ev.) — triquetra S. V. (Mén. Kol.
DE LA TRANSCAUCASIE.
(ox |
—1
Ev.) Toutes deux dans le Caucase et près de Lenkoran.
Acantholipes regularis Hb. (1) (Hab.) Achalziche, rare.
Leucanitis Roda H. $S. (Kind. Ev. Hab.) Helenendorf, Hankynda,
rare.
Leucanitis Cailino Lef. (Ev. Hab.) Caucase; dans les hautes mon-
tagnes, rare.
Leucanitis caucasica Kolenati, page 104. P1.18, fig. 4. (Astrida Erv.
Noctuél. page 526, PI. 3, fig. 2), (Kol. Ev. Hab.) Achalziche, Han-
kynda, Elisabethpol ; l'Arménie russe.
Grammodes algira L. (Kol. Ev. Hab.) Cà et là dans le Caucase.
Catephia alchymista $. V. (Hab.) Hankynda, rare.
Catocala elocata Esp. (Mén. Kol. Hab.) Caucase, Lenkoran.
— puerpera Giorna (Hab.) Hankynda.
— lupina HS. (Hab.) Hankynda, Elisabethpol.
— optata Ev. (Noctuel. page 500 : « D’après M. Nordmann
au Caucase. ») probablement une confusion avec l’espèce précédente.
Catocala electa Bkh. (Kol. Hab.) Pas rare.
— neonympha Esp. (Hab.) Caucase, chenille sur le Glycyr-
rhiza.
Catocala hymenæa $. V. (Hab.) Elisabethpol.
— separata Freyer. (Hab.) Achalziche.
— nymphæœa Hb. Selon Kolenati dans l'Ibérie et l'Arménie.
Il y à probablement ici une confusion avec l’espèce précédente.
Spintherops spectrum Fab. var. phantasma Ev. (Hab.) Cette variété
se distingue par les points centraux de la face inférieure des aïles
postérieures de spectrum. Spectrum Kolenati (« in cellis vinariis
Transcaucasiæ frequens ») doit appartenir à cette variété.
Spintherops cataphanes var. ligaminosa Ev. (Noctuél. page 557).
(Ev. Hab.) Achalziche, absolument semblable aux exemplaires de
Sibérie.
Spintherops dilucida Hb. var. cataphanes H.S$. (fig. 576-577) (liga-
minosa Led. (Wien. entom. Monatsch., T. VIII, page 160) (Kind. Er.
Hab.) Helenendorf, Arménie.
Exophila rectangularis Hb. (Hab.) Caucase, pas rare. Chenille sur
les arbrisseaux de Celtis.
Toxocampa craccæ S. V. (Hab.) Répandue dans le Caucase.
Helix calvaria $. V. (Hab.)
Simplicia rectalis Ev. (Hab.) Caucase.
Herminia derivalis Hb. (Hab.)
Madopa platyzona Led. (PI. 1, fig. 13). Trois femelles trouvées par
Haberhauer près de Helenendorf. (7)
(1) Eversmann, dans ses Noctuélides page 631, indique irregularis Hb. qui est exotique, comme ayanb
été trouvée par Nordmann dans le Caucase. Il y a là probablement une confusion avec regularix.
Dans le Nord du Caucase on trouve, d'après Eversmann : Ophiodes profana Ev. (Noctuelides page 512,
P1. 3, fig. 3). Cette espèce m’est inconnue.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELHIQUE, T. XI,
pu
o
38 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Hypena rostralis L. Partout.
— obsitalis Hb. Achalziche.
— munitalis Mann. Achalziche.
Rivula sericealis Scop. (Hab.) Commune dans les vergers.
Phorodesma smaragdaria Fab. (1).
Nemoria viridata L.
— pulmentaria Guén.
Thalera fimbrialis Scop.
Acidalia humifusaria Ex. — sericeata Hb. (Kind. Hab.) — bisetata
Hufn. (Mén.) Lenkoran.
Acidalia reversata Tr. — ostrinaria Hb. — degeneraria Hb. —
aversata L. — rubricata S. V. — sulphuraria Freyer. — immistaria
H. $. Ces deux dernières recueillies par Kindermann et Haberhauer
dans les environs de Helenendorf.
Acidalia immutata S. N. — falsaria H. $. (Kind, Hab.) — submu-
tata Tr. — mutata Tr. — flaccidaria Z. — imitaria Hb. — paludata
L. (Mén. Kol. Hab.) Caucase, Lenkoran.
Zonosoma pupillaria Var. Nolaria Hb. Achalziche.
— porata Fab. Partout.
Timandra amataria L. Commune.
Ochodontia adustaria Fischer. (Kind. Hab.) Répandue, mais tou-
jours rare.
Pellonia calabra Petagna (2). Abbastouman, Achalziche. Cinq
femelles de la coloration claire de l’espèce type, mais avec des points
centraux peu marqués ; forme de transition évidente vers la var.
tabidaria Z.
Zerene grossulariata L. — ulmata Fab. (Mén.) Près des bains du
Caucase.
Zerene adustata S. V.
Orthostixis cribraria Hb. — calcularia Led. (Kind.) Toutes deux
près de Helenendorf.
Cabera exanthemata Scop.
Himera pennaria L. Achalziche.
Crocallis elinguaria 1.
Urapiteryx persica Mén. M’est inconnue.
Rumia cratægata L.
| Toutes trois recueillies par
Haberhauer.
(1) Toutes les espèces à côté du nom desquelles je n’indiquerai plus dorénavant les localités spéciales
ont été trouvées par Haberhauer ; il devient donc inutile de citer son nom à chaque espèce. De même
je n’indiquerai plus spécialement les lieux de provenance lorsque l’espèce se trouve assez générale-
ment répandue.
(2) Staudinger, dans son catalogue page 67, indique avec un ? la fig. de Petagna pour calabraria. La
figure est pourtant bien faite et indique d’une manière évidente calabraria et non pas sicanaria Zeller;
la 1° bande des ailes supérieures, la bande du milieu des ailes inférieures sont parfaitement rendues et
ne peuvent se rapporter à sicanaria ; d’un autre côté sicanaria n’a été trouvée jusqu’à présent que
dans l'ile de Sicile, calabraria au contraire est répandue dans le sud de l’Europe et en Asie; sa présence
dans les Calabres n’a donc rien d’étonnant.
DE LA TRANSCAUCASIE. 39
Heterolocha laminaria H.$. (Kind. Hab.) Helenendorf, Achalziche,
Epione advenaria Hb.
Caustoloma flavicaria S. V. Achalziche.
Macaria notata L. — alternata $. V. — signaria Hb. (Kol.) — litu-
rata L. (Mén. Kol.) Caucase, Lenkoran.
Hibernia rupicapraria $S. V.
Biston zonarius S. V. — incisarius Led. (PI. 1, fig. 14) Une femelle
unique d’Achalziche (S).
Synopsia sociaria Hb. Près d’Achalziche ; en très petits exemplaires
d’un brun foncé.
Boarmia rhomboidaria $. V. — repandata XL.
Gnophos Stevenaria B. (Kind. Hab.) — onustaria H. $. (Hab). Des
hautes montagnes.
Gnophos variegata Dup. — colchidaria Led. (PI. IT, fig. 1) Une
femelle unique d’Achalziche (9).
Ematurga atomaria XL. var. orientaria Staud. (Mén. Hab.) Cau-
case.
Bupalus piniarius L. var. iberarius Kolenati page 106 : « Sulphu-
reus subtilissime in alis sulphereis fusco-conspersa in alis supe-
rioribus pone marginem posticum fasciis duabus fuscis interruptis.
Iberia ». M’est inconnu.
Selidosema plumaria S. V. Des exemplaires très foncés d’Achal-
ziche.
Thamnonoma brunneata Thb. (Kol.)
Diastictis artesiaria $. V.
Phasiane petraria Hb. — glarearia $. V.— clathrata L. (Kol.)
Eubolia murinaria S. V.
Scodiona conspersaria S. V.
Aspilates mundataria Cr. (Kol. Kind. Hab.) — gilvaria $. V.
Aplasta ononaria Fuessly.
Ortholitha limitata Scop. (mensuraria S. V.) — vicinaria Dup. Led.
(PI. I, fig. 2.) (burgaria Led. Wien. entom. Monatsch. T. VII,
page 170) (Kind. Hab.) Je donne une figure de cette espèce peu
connue.
Ortholitha bipunctaria $S. V. Très grande et foncée.
Minoa murinata Scop. var. monochroaria H. $.
Baptria Haberhaueri Led. Wien. entom. Monatsch. T. VIII,
page 170, PI. 5, fig. 9-10. Pris exclusivement près d’Abbastou-
“man.
Odezia chærophyllata L. (Mén. Kol.) Transcaucasie, Lenko-
r'an.
Siona nubilaria Hb. Achalziche, près du lac Goektschaï.
Lithostege odessaria B. (Kind.) — coassaria B. (Kind. Hab. )
— bosporaria H. $. Toutes trois près de Helenendorf, mais rares.
40 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Anaitis columbata Metzner. Achalziche, Alpes du Caucase.
— Boisduvaliata Dup. Hautes montagnes.
— plagiata EL. commune.
— opificata Led. (PI. I, fig. 3) Une paire des hautes mon-
tagnes près d’Elisabethpol (8).
Anaîtis perpetuata Led. (PI. IT, flg. 4) Deux femelles d’Achal-
ziche (#4).
Triphosa dubitata L. — taochata Led. (PL II, fig. 5) Rare, près
d’Achalziche et de Hankynda (#2).
Eucosmia certata L.
Cidaria fulvata Forster. — ocellata S. V. — siterata Hufn. —
rectifasciaria Led. (Kind. Hab.) Helenendorf, Achalziche.
Cidaria putridaria H. $S. Helenendorf.
— fluctuata L. — unicata L. — fluviata Hb. — galiata S. V.
— luctuata S. NV. — hastata Li. — tristata L. — funerata Hb. —
rivulata L. — blandiata Ev. Achalziche ; bonne espèce.
Cidaria candidata S. V. — adumbraria H. $S. — bilineata S. N.
(Kol. Hab.) — riguata $S. NV. — frustata Fr. — impluviata $S. N. —
berberata S. V. — rubidata var. fumosaria Ev. — tæniolata Ex.
(Kind.) Helenendorf.
Cidaria depeculata Led. (PI. IT, fig. 6) rare, dans les hautes mon-
tagnes (He).
Eupithecia extensaria Freyer. Helenendorf.
— tribunaria H. $. Helenendorf.
— lariciata Freyer. — innotata Hufn. —multilineata Mann.
(Verh. der zool. bot. Gesellschaft 1866, page 339, PL. I, fig. 1) un
exemplaire d'Elisabethpol.
Eupithecia centaureata S. V. — breviculata Donz.
Cledeobia bombycalis S. V. et var. provincialis Dup. — connectalis
Hb. — armenialis Led. (PIL.IL, fig. 7-8.) Elisabethpol, Hankynda ; les
mâles ont été élevés de chenilles en quantité, les femelles toujours
très rares (#4).
Aglossa pinguinalis L.
Asopia glaucinalis L. — farinalis L. — costalis Fab.
Scoparia ingratella Z.
Hercyna Schrankiana. Hautes montagnes.
Threnodes cacuminalis Ev. très rare.
Noctuom. normalis Hb. — venustalis Led. rare, dans les montagnes.
Aporodes siculalis Dup.
Noctuelia superba Freyer.
Ephelis cruentalis Hb.
Phlyctænodes pustulalis Hb.
Anthophilodes lepidalis H. $S. (Ev. Noctuél. page 539) « Bords méri-
dionaax et orientaux de la mer Noire. »
DE LA TRANSCAUCASIE. A
Eurhypar« urticata L. (Kol.) Caucase.
Botys octomaculataL.—cingulatal. — acontialis Staud. Achalziche-
Botys pygmeæalis Dup. — falcatalis Guén. — purpuralis L. — au-
rata Scop. (punicealis S. V.) — sanguinalis EL. — dulcinalis Fr. —
cespitalis S. V. — manualis Freyer var. furvalis Ev. — limbopunc-
talis H. S. — œrealis var. opacalis Hb. — austriacalis H. S. — tri-
nalis S. V. — fuscalis S. V. — sambucalis S. V. --— verbascalis S. V.
— rubiginalis Hb. — languidalis Ev. — dispunctalis H. $. — ruralis
Scop. (verticalis S. V.) — clathralis Hb. (Kind. Hab.) — sulphuralis
Hb. — palealis $. V.
Nomophila noctuella $. V.
Psammodes pulveralis S. V.
Orobena frumentalis L. — segetalis H. $S. — umbrosalis F. KR.
Toutes trois près de Hankynda.
Amaurophanes stigmosalis F. R. Achalziche.
Euclasta splendidalis H. $. Elisabethpol.
Crambus malacellus Dup. Kutaïs.
— pascuellus L. — pratellus Clerk. — hortuellus Hb. —
chrysonuchellus L. — incertellus H. $. (Kind. Hab.) Helenendorf,
Abbastouman.
Crambus colchicellus Led. (PI. II, fig.9) Un mâle unique d’Achal-
ziche (#5).
Crambus pinetellus Clerk. — festivellus H. S. — lœvigatellus Led.
Led. (PI. I, fig, 10) Achalziche (4@).
Crambus tristellus S. NV. — lutellus $. V. — perlellus Scop. var.
Warringtonellus Staint. et var. rostellus, dans toutes les formes de
transition ; (rostellus dans les hautes montagnes.)
Eromene vinculella Z.
Homæosoma nimbella Z. — sinuella Fab.
Eccopisa effractella Z.
Nyctegretis achatinella HD.
Myelois rosella Scop. — cribrum $. V. — cribratella Z. Deux mâles
pris près de Hankynda avec l’espèce précédente ; n’est certainement
qu’une variété de celle-ci.
Myelois ramosella H. S. (Kind. Hab.) Dans les hautes montagnes.
— rufella Dup. — transversella Z. — gilveolella Tr. — tephri-
nella Led. (PI. IT, fig. 12) Helenendorf ; une femelle. J’ai pris moi-
même un mâle dans un vignoble près de Magnésie (Asie-mineure) le
10 juillet 1868, il voltigeait, au milieu de la journée, sur le Tamarix
Smyrnense (HS).
Myelois antiquella H. S. — Lydella Led. Hankynda.
— ilignella Z. Achalziche.
— crepuseulella Led. (PI. IT, fig. 11) Hankynda (4%).
Eucarphia vinetella Hb. (Kol.) Transcaucasie,
42 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Hypochalcia melanella Tr. — Germarella Zk. — affinitelle 4. $. —
auriciliella Hb. Achalziche. Plusieurs exemplaires parmi lesquels des
formes intermédiaires vers marginea $. V. avec un nombre très
restreint de squames jaunes aux ailes supérieures.
Epischnia prodromella $. V.
Ancylosis cinnamomella Dup.
Nephopteryx alpigenella Dup.(Kol. Hab.) Elisabethpol, Hankynda.
— janthinella Hb. var. saltuella Mann. — subo-
chrella H. $.
Pempelia carnella XL. — ornatella S. V. — cingilella Z. — palum-
bella S. V.
Melissoblaptes anellus $. V.
Galleria mellonella I. (Kol.) « Apiaria destruit; anno 1844 devas-
tator in coloniam Elisabethpol, Somchetiæ »).
Tortrix Lecheana Li. — unicolorana Dup. — rusticana Fr.
Sciaphila Whalbomiana L. — minuseulana Z.
Doloploca punctulana $. V.
Conchylis margaritana Hb. — Lathoniana Hb. — pallorana Led.
(Wiener entom. Monats. T. VIII, page 171, PI. 3, fig. 11) Abbas-
touman.
Conchylis dipoltella Hb. — straminea Haw. — zephyrana Tr. —
tesserana S. V. — hybridella Hb.
Conchylis defectana Led. (P. IT, fig. 13) Deux exemplaires dans les
montagnes d’'Elisabethpol (49).
Penthina pœcilana Frôl. (variegana b.,) — oblongana Guén. —
Mygindana $S. NV. — arcuella XL. (Kol.) « Iberia, frequens » — rivulana
Scop. — urticana Hh.
Grapholitha Hohenwartiana $. V. — scutulana S. V. — fœnella L.
— citrana Hb. — arabescana Ev.— pupillana 4. — Wimmeriana Tr.
— hypericana Hb, — lanceolana Hb. — effusana Led.
Phthoroblastis regiana Z.
Euplocamus anthracinalis var. monetellus (H. $. fig. 241-249).
Scardia boleti Fab.
Tinea granella L. (Kol. Hab.) — pellionella L. (Kol.) — danubiella
Mann. Verh. der zool. bot. Gesellschaft 1866, page 349, PI. 1, fig. 3-4)
— dariella Kol. (page 111 : « Albido- argentea, nitidissima, argenteo-
fimbriata, alis anticis fasciis duabus transversis aurantiacis aut
luteis. Long. corp. 2 lin. Lat. alis expansis 5 lin. Habitat in Cau-
caso ad portam Darijelam. ;). M’est inconnue.
Adela leucocerella Scop. — Sulzeriella L. — Degeerella 1.
— adamanthella Kolenati (page 112, PI. 18, fig. 6 : « Nigro-
ænea, antennis basi incrassatis, atris, RE albis ; alis cupreo-
nitidis, nigro-fimbriatis, anteriorum apice in cupredine splendidis-
sima macula cœrulea, Long. 3, Lat. 6 lin. Habitat in Iberia, Similis
DE LA TRANSCAUCASIE. 435
cuprellæ Fab., differt macula cœrulea in cupredine. Similior Schiffer-
muellerellæ W. V. God. Differt ab illa deficiente fascia transversa
fusca in alis anticis et præsentia maculæ cœruleæ in cupredine splen-
didissima. ») La figure tout à fait misérable veut représenter une
femelle ; les ailes supérieures sont plus courtes que les inférieures,
grises et passant au violet vers la pointe. Probablement identique à
l’espèce suivante chez laquelle la femelle montre du bleu d’acier
dans la pointe de l’aile. Ou bien la tâche bleue resplendissante n’au-
rait-elle pas été occasionnée en ramollissant l’insecte pour l’étaler ?
Nemotois Anne %Z.
Hyponomeuta Padi Z. — variabilis Z. Toutes deux du Caucase,
selon Kolenati
Anesychia bipunctella Fab. (echiella $S. NV.) — luctuosella H. $. —
pyrausta Pallas. (chrysopyga Kolenati (Page 111, pl. 18, fig. 5 : « Ni-
gra, ano tiblisque posticis aurantiacis, alis superioribus nigris,
nitidis, maculis quatuor atris. Habitat in provincia Karabagh ») La
figure ressemble à chrysopyga Z., mais celle-ci a les tibias des jambes
postérieures noirs ; du reste leur coloration jaunâtre n’est pas même
persistante chez pyrausta.
Anesychia aurifluella Tr.
Prays Curtisellus Don. (Kol.) Ibérie et Arménie.
Plutella cruciferarum Z.
Cerostoma persicella S. V. — harpellaS. V.
Depressaria purpurea Haw. — adspersella Koll. — ramosella
Staint. (Tinea of Syria and Asia-Minor, London, 1867) Led. (PL. IT,
fig. 14) Achalziche.
Depressaria Ledereri Z. var.? Stainton. loc. cit. page 66). Un mâle
d’un ochre brun foncé, la coloration est beaucoup plus égale de ton
que chez la femelle de l’île de Chypre, décrite par Zeller ; ce mâle
appartient probablement à une autre espèce.
Ceuthomadarus tenebrionellus Mann. (Wien. entom. Monatsch.
T. VIII, page 188, PI. 5, fig. 1-2.)
Gelechia triannuella Staint. — lutosella H. S. — vilella Z. —
lentiginosella Z. — subericinella H.$. — notatella Hb.
Hypsolophus ustulellus Fab.
Cleodora striatellaS. V.
Pleurota aristella XL.
Apiletria purulentella Staint. (Loc. cit. page 43) Un petit mâle,
avec les ailes supérieures d’un brun-foncé. Hankynda.
Oecophora minutella L. — Heringii Led. (Wien. entom. Monatsch.
T. VIII, page 172, PI. 5, fig. 12.) Seulement près de Kutaïs.
Butalis flabella Mann.
Pancalia Leuwenhækella $. V.
Gracilaria magnifica Staint. (Loc. cit. page 56, janv. 1867. — fied-
Aglét ie stilstii
44 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
tenbacheri Mann. (Verh. der z0ol. bot. Gesellschaft 1867, page 74,
Pl19 et) |
Coleophora caucasica Staint. (Loc. cit. page 57) Led. (PI. I,
fig. 15).
Coleophora ochrea Haw. — nigricella Steph. (Kol.)
Laverna Idæi Z.
Heliodines Ræsella 1.
Oxyptilus acanthodactylus Hb. — Kollari Z. — hieraci 2. —
Leœtus Z.
Pterophorus fuscus Z.— aridus Ratz. — pterodactylus Z.
Platyptilus ochrodactylus Hb.
Aciptilus galactodactylus Hb. —tetradactylus L. —pentadactylus L.
(Mén. Kol.) Caucase.
Alucita polydactyla Hb.
DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES,
1. Cœnonympha Symphyta, Led.
Alis supra ochraceis, punclo anticarum subapicali fuseo ; subtus anticis ochra-
ceis, ocello ante apicem griseum parvo ; posticis virescenti-cinereis, serie ocellorum
parvorum sex ante marginem dilutiorum (cg) 30 mm.
Grandeur et coloration de Davus; les nervures cependant sans des-
sin plus foncé et 1l n’y a qu’une étroite partie du bord mélangée de
brun ; le dessus ressemble de cette manière à celui d’Amaryllis ; les
franges sont d’un gris-jaune. Dans le sommet de l’aile supérieure un
petit ocelle foncé comme chez Davus ; aux ailes inférieures au devant
du bord un ocelle dans chacune des cellules 2 et 3 ; de ces derniers
il manque parfois l’un, parfois l’autre, quelquefois même tous les
deux. Le dessous des ailes supérieures est d’un jaune-ocre-brun lavé
de gris-verdâtre au sommet ; le petit ocelle, à cette place, est en-
touré de jaune ; chez Davus on rencontre au devant une bande claire
qui manque entièrement ici. Le dessus des ailes inférieures est d’un
aspect de feutre gris moisi ; au devant du bord, comme chez Davus,
six points noirs entourés de jaune, depuis la cellule 2 à 7 ; la bande
interrompue pâle, qu’on rencontre chez Davus, manque ici.
Lu à.
DE LA TRANSCAUCASIE. 45
2. Sesia parthica, Led. (PI. 1, fig. 4 Œ. DO):
GO Alis hyalinis, anticarum fascia nigra postice aurantiaco signata, margine
postico pallide aurantiaco venis fuscis dissecto ; corpore nigro, cingulis abdominis
quatuor (secunda distinctiore) albis, flavido squamatis, barba anali nigra in medio
lutea ; tibiis posticis flavido-bifasciatis, albido calcaratis ; palpis infra maculaque
ante oculos albis. 17-18 mm.
© Alis anticis fuscis, linea ante maäculaque parva post venam transversam
hyalinis ; abdomine chalybeo, cingulo medio angusto flavo; tibiis posticis nigris
nigroque calcaraltis ; capillis pilisque palporum luteis. 17-18 mm.
Voisine d’uroceriformis ; ressemblant dans ses différencessexuelles
à hymenopteriformis Bellier. (Annales de la Soc. entom. de France 1860
page 680. PI. 12, fig. 3 et 4..)
G'Corps noir d’un reflet un peu verdâtre; collier et palpes d’un blanc-
grisâtre, ces derniers noirs et garnis de poils de même couleur à leur
surface externe. Les épaulettes bordées de blanc sur le bord interne,
antennes noires avec des cils en pinceaux, de moitié plus longues que
chez uroceriformis. L’abdomen orné d’anneaux jaune pâle confluents
sur la surface ventrale des 2°, 4°, 6° et 7° segments. Brosse anale noire
avec le milieu jaune en dessus et en dessous ; jambes jaunes, cuisses,
commencement et bout des tibias noir-verdâtre. Les ailes supérieures
ont le bord antérieur jusqu’à la nervure médiane externe couvert
d’écailles brunes, la bande transversale noire est beaucoup plus large
que chez uroceriformis, comme chez celle-ci avec une tache orange
en dehors, le bord interne de l’aile est également jaune orange ; l’an-
gle de l’aile jaune d’or pâle traversé de cinq nervures à duvet brun.
Les ailes inférieures d’une transparence claire, les franges entière-
ment d’un gris brun. En dessous la bande transversale est noire ; les
autres dessins sont d’un jaune d’or pâle.
La femelle a les jambes et la brosse anale entièrement noires, et
les 4° et 6° segments seulement bordés de jaune ; le premier en dessus
et en dessous, le dernier en dessus seulement ; les ailes supérieures
en dessus et en dessous sont tellement couvertes d'écailles brunes
serrées, que de la transparence, il ne reste qu’un très petit espace cu-
néiforme et un petit espace derrière la bande transversale où les
écailles sont un peu moins serrées. Les franges sont d’un gris brun en
dessus et en dessous.
3. Zygæna Haberhaueri, Led.
Nigra unicolor vel collari cinguloque abdominis obsolelo purpureis, alis anticis
cæruleo-nigris, basi maculis duabus mediis (inferiore majore) maculaque postica
maxima discreta exterius ampliata puniceis, angusle eæalbido-cinclis ; poslicis
puniceis, angustissime nigro-marginatis. 32 mm. G' Ç.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII.
46. CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Cette espèce se rapproche beaucoup d’Olivieri, maïs elle est plus
grande, a les ailes plus larges et plus arrondies, le rouge plus cra-
moisi ; la forme de la tache externe est différente, elle a la forme d’un
triangle placé sur sa pointe et dont les angles auraient été émoussés
(comme chez Cuvieri), chez Olivieri cette tache est produite par la con-
fluence de deux autres taches dont l’externe serait, comme chez car-
niolica, en forme de demi-lune, il en résulte que la tache produite
par cette confluence laisse encore apercevoir, du côté interne, le bord
concave de cette demi-lune ; le pourtour blanchâtre des taches est
plus pâle et même absent; l'abdomen est uniformement bleu-noir ou
n’a que de faibles traces de ceinture rouge. Pour le reste, cette
Zygæna, pour la forme du corps, le collier rouge et la forme des
autres taches est parfaitement semblable à Olivieri ; comme chez
celle-ci, les deux taches du milieu sont quelquefois confluentes et
quelquefois séparées.
4. Bryophila petricolor, Led. (PI. 1, fig. 9, ©).
Alis anlicis latiusculis, obscure cinereis, fusco albidoque conspersis, strigis tribus
(prima obsoletiore) undulatis, nigris, ferrugineo alboque passim marginatis, macula
reniformi utrinque nigro marginata. 26 mm. Q.
Se rapproche d” ereptricula, mais elle est plus grande, les ailes
supérieures sont d’un gris noirâtre, la ligne basale et les deux lignes
médianes bordées de jaune-rouille du côté interne ; le dessin blan-
châtre est plus parcimonieusement distribué que chez ereptricula, le
reste est entièrement semblable.
5. Agrotis multifida Led. (PI. I, fig. 10. ©).
Collari fusco, basi alba ; alis anticis brunnescentibus, vitta costali albida, venis
quatuor cærulescenti-albis, maculis annulari et orbiculari luteis albo cinctis, fascia
marginali fusca interius dentala; poslicis albidis, margine postico anguste cine-
rascente, sublus macula media fuscescente. 30 mm. Q.
Espèce originale appartenant au groupe d'aquilina, mais se rap-
portant par le dessin du collier à plecta et musiva. Tête et thorax
d’un brun-rougeâtre, palpes courts, peu proéminents, antennes et
abdomen d’un gris-jaunâtre clair, jambes de lamême couleur, rouges-
brunâtres au côté externe ;le collier, blanc dans sa moitié inférieure,
brun-foncé dans sa moitié supérieure.
Les ailes supérieures sont luisantes rouge-brun; le long du bord
antérieur d’un blanc-jaunâtre ; les nervures d’un blanc-bleuâtre, des
atômes de la même couleur sur le bord interne et un trait longitu-
dinal brun-foncé sur la cellule médiane ; les taches ronde et réniforme
sont petites, jaune-brun, entourées de blane, la tache cunéiforme peu
apparente et bordée supérieurement de brun clair (à peu près
ao
DE LA TRANSCAUCASIE. 47
comme chez ruris) ; la bande terminale claire et les lignes sagittales
foncées sont peu marquées, les lignes transversales du milieu ne sont
indiquées que par quelques traces. Les ailes inférieures sont d’un
blanc jaune sur le bord, faiblement ombrées de gris.
Le dessous est d’un gris jaune; sur le bord de toutes les ailes on
retrouve les commencements de la ligne médiane externe; aux ailes
inférieures un petit point central d’un brun-foncé.
6. Cleophana opposita Led. (PI. I, fig. 12 SG). (1)
Antennis breviler peclinatis ; alis anticis cinerascentibus in basi obscurioribus,
fascia media fuscescenti maculam reniformem albidam tangente, striga continua
ante marginem posticum irregulariter dentata albida, ciliis exterius albido nigro-
que alternantibus ; posticis dilute cinereis, margine latissimo striolaque media
fuscescentibus. 32 mm. æœ.
Se rapproche le plus d’Yvanii, mais se distingue par le dessin de
toutes les espèces voisines.
Tête et thorax gris-blanchâtres, le front avec une élévation annu-
laire, trompe forte, palpes ascendants avec le dernier article court
et arrondi, touchant la touffe frontale ; antennes pectinées avec des
dents courtes, fortes et horizontales ; collier grand, thorax angu-
leux sur le devant, fortement relevé en houppe en arrière; la poi-
trine, les pieds courts et l’abdomen d’un brun-grisâtre, le 1° seg-
ment de l’abdomen avec une touffe huppée.
Les ailes supérieures sont divisées par l’ombre médiane en deux
champs complètement séparés, le 1° est noir à la base mélangé de
brun-olivâtre, l’externe d’un gris blanchâtre; les deux lignes mé-
dianes sont noires, l’interne visiblement courbée en dehors, l’exté-
rieure est fine, interrompue aux nervures et émet vers la tache réni-
forme, en dessus, un trait pointu; la tache ronde est complètement
absente, la tache réniforme n’est indiquée que par une ligne noirâtre
sur lanervure transversale, à l’entour la coloration de l’aile est un peu
plus claire; il n’y a que des traces de la ligne ondulée externe; les
franges larges sont d’un gris brun sur la moitié interne, d’un gris
cendré avec des taches noires alternantes sur la moitié externe.
Les ailes inférieures sont d’un gris cendré avec une large bande
marginale foncée au bord et diminuant graduellement de ton vers le
centre. En dessous les aïles sont d’un gris foncé et portent toutes
les quatre un point central noirâtre,
7. Madopa platizona Led. (PI. I, fig. 13 ©).
Alis anticis latiusculis, fusco-cinereo pulverulentis, fascia media lata olivacea,
postice in medio obtusa dentata, utrinque albo marginata; poslicis cinereis. GO.
(1) M. le Dr Krüper a trouvé, l'année passée, une © de cette nouvelle espèce près de
Salonique, en Thessalie.
48 CONTRIBUTIONS À LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
Je place cette espèce, d’un type étrange, provisoirement dans le
genre Madopa, plus tard elle formera probablement un genre parti-
culier ; les dessins des ailes supérieures rappellent certaines géo-
mètres du genre Cidaria.
Le corps est d’un gris cendré, le front vertical sans houppe; les
palpes s’approchant du front, sont recourbés en se relevant et sont
garnis de squames adhérentes, l’article terminal court, obtus, incliné
un peu en avant ; antennes sétiformes non ciliées, même chez le mâle ;
jambes courtes et trapues. La disposition des nervures comme chez
Madopa salicalis.
Les ailes supérieures d’un gris cendré, ombrées plus fortement
sur le bord ; le champ du milieu d’un brun olive du côté externe avec
un angle obtus sortant; à l'exception de deux ou trois points plus
clairs sur le bord antérieur vers la pointe, il n’y à aucun dessin.
Ailes inférieures et dessous uniformément d’un gris cendré.
8. Biston incisarius Led. (PI. I, fig. 14 ©).
Niger, abdominis marginibus posticis anguste albidis, pectore ac ventre villis
albis longioribus vestito ©.
Se rapproche le plus de zonarius, un peu plus petit. Thorax et
abdomen noirs, les bords postérieurs des segments nettement bordés
de blanc; la tête, les antennes, les côtés de l’abdomen, toute la sur-
faceinterne et les moignons courts des ailes garnis d’un duvet laineux
blanc ; les pieds noirs annelés de blane (1).
9. Gnophos colchidaria Led. (PI. IL, fig. 1 ©).
Alis supra obscure cæsio-cinereis ; strigillatis, subtus pallide lividis, griseo stri-
gillatis, margine postico fasciæ instar lalissime fusco, puncto singularum venæ
transversæ nigro. 30 mm ® |
Ne peut se comparer à aucune des espèces connues. Le corps d’un
brun-grisâtre, front aplati formant un plan proéminent obtus. Palpes
courts et peu apparents se prolongeant jusqu’à la proéminence du
front, trompe forte, abdomen court, jambes robustes à squames
adhérentes.
Aïles supérieures peu arrondies à la pointe et à Pangle interne,
bord externe presque droit; ailes inférieures arrondies. Toutes les
ailes d’un gris-brunâtre, un peu plus foncées sur les nervures, la
coloration générale des aïles un peu plus claire sur le champ du mi-
(1) Lanarius Ev. de l'Oural et liquidarius Ev. du désert des Kirghyses me sont inconnus,
Eversmann ne décrit que les mâles ; il attribue au premier un corps couvert d'une laine grise et
serrée, il ne peut donc pas appartenir à notre espèce. Chez liguidarius Eversmann ne décrit
pas l’abdomen.
DE LA TRANSCAUCASIE. 49
lieu, d’un gris terreux; des deux lignes médianes il n’y a que les
commencements seuls qui subsistent d’une manière évidente au bord
antérieur ; la ligne claire ondulée au devant du bord est également
très effacée, la pointe de l’aile est colorée d’un jaune d’argile plus
clair. Les ailes inférieures sont teintées encore d’une manière plus
uniforme, toutes les ailes ont un point central peu apparent.
En dessous les marques sont fortement accusées, toutes les ailes
sont d’un gris un peu bleuàâtre avec des petites stries transversales
plus foncées et un point central gris foncé avec une bande marginale
brune et large qui se perd en pointe aux ailes inférieures à l’angle
interne.
10. Anaitis opificata Led. (PI. IL, fig. 3 G.
Alis anticis rufescenti-griseis, fascia media fuscescente in medio pallida, postice
dentato-undulata, stria pone eam transverse punclorum nigricantium lutescenti
cinclorum, punclulis marqginis postici nigricantibus ante singulas lineolas ciliorum
lutescentes. 32-36 mm 6° ©.
Grêle, corps d’un brun terreux; palpes dépassant un peu le front
qui est plat; antennes sétiformes; trompe en spirale; abdomen pro-
portionnellement court; jambes grêles, les tibias antérieurs terminés
.par un petit crochet.
Cette espèce se place à côté d’obsitaria, elle est d’une coloration
grise-terreuse rougeñtre ponctuée finement d’atômes gris-foncés ; la
disposition du dessin ressemble à celle d’Ortholitha bipunctaria. Les
ailes supérieures sont parcourues par un grand nombre de lignes
parallèles transversales, celles qui forment la bande médiane sont
les plus marquées; la bande médiane est étroite, colorée en gris-
foncé, elle est légèrement dentelée en dehors entre les nervures ; sur
la nervure transversale se trouve un trait gris foncé; les franges sont
d’un gris-brun traversées par des lignes plus pâles au devant des ner-
vures ; les ailes inférieures sont d’un gris-brun avec les franges plus
claires. Le dessous de toutes les ailes est dépourvu de dessin et est
uniformément d’une coloration terreuse.
La femeile que je possède est d’une coloration beaucoup plus
claire que le mâle que j'ai fait figurer sur la planche; les lignes trans-
versales dans le champ basal et dans le champ externe ont disparu
presque complètement; par suite de cette disparition, la bande mé-
diane ressort plus fortement; vers le bord, parallèle avec la bande
médiane, il y a une série de points noirs sur chaque nervure, le bord
lui-même est ponctué d’une manière plus foncée dans l'intervalle des
nervures. Tous ces dessins se retrouvent parfaitement sur l’exem-
plare of que j'ai fait figurer, mais ils sont perdus dans la coloration
foncée de l’ensemble.
50 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
11. Anaitis perpetuata Led. (PI. IT, fig. 4 ©).
Alis anticis acutis, osseo-canescentibus, ad costam albidis, venis nigro-striolalis,
Striga ante medium superne abbreviata fasciwque posticæ undulatæ initio costali
luteo-brunneis, ciliis albidis, nigricanti-alternantis. 24 mm Q.
Voisine de sororiata, le même facies et la même coupe des ailes.
Les palpes dépassant à peine le front, trompe en spirale, antennes
sétiformes, abdomen court, les jambes à squames adhérentes, les
tibias antérieurs sans crochets au bout.
Corps et ailes supérieures d’un gris-blanc, dessin à peu près
comme celui de sororiata ; des deux lignes transversales qui forment
la bande médiane, l’interne est effacée dans sa moitié supérieure,
l’externe au contraire dans sa partie inférieure, de manière que la
bande paraît ouverte à ces places; les points centraux très faibles et
effacés, le champ marginal lavé de brun ligneux; la pointe de l’aile
divisée par une ombre oblique; la nervure médiane ainsi que les ner-
vures 4 à 7 sont ornées de lignes longitudinales noirâtres, les franges
claires pointillées de gris-foncé. Les ailes inférieures d’un blanc-
brunâtre avec une faible indication du dessin des ailes supérieures.
Le dessous des aïles supérieures est d’un gris-brun et laisse aperce-
voir le dessin du dessus ; ailes inférieures d’un brun-blanchâtre avec
un point central mince et foncé, derrière une ligne transversale for-
mant un angle oblique.
12. Triphosa Taochata, Led. (PI. I, fig. 5 œ)
Abdominis dorso paribus macularum nigrarum notato ; alis livido-cinereis (pos-
ticis dilutioribus), undis numerosis transversis obscurioribus, ramis venarum obso-
lete nigro lividoque striolatis, ciliis Lividis linea cinerea obsoleta divisis. G° © 38-
40 mm.
Entre sabaudiata et dubitata, se rapproche de la variété grise de la
dernière qu’on rencontre dans les Basses-Alpes (Variété B, Guénée).
Les ailes plus courtes et plus arrondies que chez sabaudiata, les
les inférieures moins profondément dentelées ; toutes d’un gris oli-
vâtre à reflets soyeux, les inférieures un peu plus claires que les
supérieures. Le dessin comme chez sabaudiäta, mais mieux gravé,
pas si effacé; les nervures à taches alternantes plus claires et plus
foncées. En dessous toutes les aïles portent des points centraux, trois
lignes courbes parallèles et en arrière les nervures sont également
tachetées de blanc et de noir.
13. Cidaria depeculata, Led. (PI. IL, fig. 6 œ).
Alis sordide albidis, margine postico fasciæ instar nigro-cinereo, anticis macula
costali ante fasciaque abbreviata post medium nigro-cinereis, ciliis albidis, cinereo-
DE LA TRANSCAUCASIE. 51
maculatis ; subtus anticis obscure cinereis, maculis costæ tribus (tertia fasciata)
albidis. 33 mm. Œ ©.
Ne peut être comparée à aucune des espèces connues ; par la coupe
des ailes et par sa stature grêle, elle rappelle austriacäria, mais elle
s’en éloigne par les antennes non pectinées du mâle.
Corps gris-brunâtre, les palpes courts et faibles, dépassant à peine
le front ; la trompe longue et forte ; les antennes sétiformes, chez le
mâle très brièvement ciliées. Aïles supérieures d’un gris foncé, aux
trois quarts du bord antérieur une bande blanche étroite qui se
courbe fortement en dehors dans son milieu, au devant d’elle deux
autres bandes sont plus ou moins indiquées, l’une au quart, l’autre à
la moitié du bord antérieur ; quelquefois les trois bandes se réunissent
au milieu ; les franges claires et d’un gris foncé, ces deux couleurs
alternantes. Ailes inférieures blanches finement saupoudrées
d’atômes gris, ces atômes sont plus fréquents et quelquefois plus
abondants sur le bord.
En dessous les ailes supérieures sont d’un gris foncé saupoudré de
blanc vers la pointe ; le dessin du dessus se laisse apercevoir. Les
ailes inférieures sont d’un blanc sale saupoudré d’atômes grossiers
d’une couleur plus foncée ; des exemplaires à dessin très distinct
montrent une ligne transversale coudée en dehors au milieu, au delà
cette ligne s’efface. Les écailles des aïles inférieures sont remar-
quables par leur grandeur et rappellent certaines Fidonia, par
exemple roraria.
14. Cledeobia armenialis, Led. (PI. 11, fig. 7 G', 8 ©).
GO Alis anticis cinnamomeo vel rufescenti-brunnescentibus, strigis duabus
albidis, priore acutangulum radium in plica ad posteriorem emittente, costa inter
utramque albopunctata ; posticis fusco-griseis, striga post medium lenui albida.
25 mm.
© Abdomine elongato, cinereo, hemiptera, alis anticis lanceolalis, canescentibus,
striga fracta nigra ante maculam nigram, mediam ; posticis abbreviatis, angulo
antico longe producto.
& De la grandeur d’une petite bombycalis, faciès et coupe des ailes
d’angustalis, ailes postérieures très fortement cihiées.
Palpes labiaux de quatre fois la longueur de la tête et palpes
maxillaires comme chez angustalis ; trompe courte et molle ; ocelles
petits ; antennes avec des pinceaux ciliés horizontaux (comme chez
angustalis) ; abdomen grêle, jambes à squames adhérentes ; nerva-
tion ordinaire.
Coloration fort variable, passant à travers toutes les nuances
depuis le jaune-argileux, gris-olive, rouge-brun au brun-olive foncé.
Ailes supérieures avec des petites lignes claires et foncées sur le bord
52 CONTRIBUTIONS À LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
antérieur et une bande transversale formée à peu près comme celle
de Metricalis, mais beaucoup plus large et plus claire des deux côtés ;
nervure transversale avec un point central foncé ; franges unico-
lores. Aïles inférieures en concordance avec la coloration des supé-
rieures : Jaune-argileux, gris-olive, rouge-brun ou brun-olive foncé
avec faible continuation de la seconde ligne médiane comme chez
angustalis.
Le dessous est d’un gris rouge ou terreux, la deuxième ligne trans-
versale bordée de clair en dehors, les points centraux des quatre
ailes peu apparents ou absents.
Q De la forme si connue de netricalis avec abdomen long, pointu
et l’oviducte longuement proéminent. Ailes atrophiées, ne présentant
que de courts moignons lancéolés.
15. Crambus colchicellus, Led. (PI. Il, fig. 9 O).
Minor, alis anticis acutis, brunneo-luteis, villa media nivea, post medium
oblique dissecta, striga inter ejus apicem et marginem poslicum arcuala, crassa,
nivea, ciliis cinereis nilidis, capillis et thorace medio niveis. 22 mm. ©.
Très voisin du Crambus luctiferellus, mais sa coloration tire sur le
brun-rouge à peu près comme speculalis.
La tête, le milieu du thorax et la face supérieure des palpes d’un
blanc de neige ; la surface inférieure des palpes, les côtés du thorax
et les antennes d’un brun-doré ; abdomen et jambes d’un blane-gri-
sâtre.
Ailes supérieures poussiéreuses, d’un brun-rouge, dessin comme
chez luctiferellus, la bande longitudinale blanche sur le côté externe,
moins oblique, la 2° tache moims régulierement rhomboïdale et la
ligne transversale derrière celle-ci non interrompue (comme dans les
exemplaires nettement dessinés de Cr. mytilellus). Ailes inférieures
ainsi que le dessous de toutes les ailes d’un gris cendré avec les
franges plus claires.
16. Crambus lævigatellus Led. (PI. IT, fig. 10 .
Palpis mediocribus, als anticis breviusculis, postice ampliatis, acutis, lœvigatis,
ninidis flavescentibus, costa e basi sensim latius brunnescenti suffusis, margine
postico impunctato. 25 mm ©.
Une des espèces à ailes larges, du facies de Cr. combinellus ou de
coulonellus. Antennes, palpes, etc. comme à l'ordinaire. Corselet et
ailes supérieures d’un jaune blanc à reflets soyeux, brun-olive depuis
le bord antérieur jusqu'à la nervure sous-costale, vers le milieu les
deux couleurs sont mélangées.
Les ailes inférieures ainsi que le dessous de toutes les ailes d’un
gris clair, les franges blanchâtres.
DRASS. ds ee, à |
Cr
O1
_ DE LA TRANSCAUCASIE
17. Myelois crepusculella Led. (PL. II, fig. 11 G.
Palpis adscendentibus, alis anticis obscure cinereis, strigis duabus latis albidis,
opposite striolis fuscis nolalis, priore longe, ante medium sita, superius obsoleta,
posteriore prope marginem posticum sila, acule serrata, punclis venæ transversæ
duobus nigris. 25-30 mm. œ ©.
Au premier aspect facile à confondre avec Myel. ilignella ; la ner-
vure médiane des ailes inférieures se divise également en quatre
branches, mais les palpes sont ascendants, ce qui la fait placer dans
la division A. a. de Zeller. Le corps d’une coloration terreuse, les
palpes remontant le long de la tête, dirigées obliquement en avant,
dépassant le front; antennes ordinaires, très brièvement ciliées chez
le mâle; abdomen et jambes comme à l’ordinaire.
Aïles supérieures d’un gris brun, plus ou moins clair, le dessin
variable comme précision par la raison que la bande médiane se
trouve plus ou moins relevée par une bordure claire en dehors; les
lignes médianes très éloignées l’une de l’autre au bord antérieur, se
rapprochent plus bas ; la ligne du bord ponctuée de noir ; les fran-
ges, les ailes inférieures et le dessous d’un gris cendré, les franges
des ailes inférieures un peu plus claires. Chez la femelle la colora-
tion est plus foncée et le dessin plus effacé.
18. Myelois tephrinella (PI. IL, fig. 12 Q).
Alis anticis angustis, dimidio dorsali leviter rufescenti, suffuso, fascia ante
medium posita, recta, albido-marginata, striga propè marginem posticum posila,
sinuato dentata, albida, nigricanti-marginata, punctis venæ transversæ 2 Con-
fluentibus nigris. 22-23 mm.
Appartient à la division A. b. de Zeller; nervures médianes des
ailes inférieures en 3 branches, lespalpes ascendants ; elle se place à
côté de Welseriella. (Zeller énumère Welseriella parmi les espèces à
nervures médianes divisées en quatre branches, ce qui doit être une
erreur.)
Allongée, coupe des ailes comme chez Welseriella: (Dans ma plan-
che les ailes sont un peu trop courtes.) Palpes labiaux minces, les
palpes maxillaires courts, tous deux courbés et ascendants, touchant
jusqu’au front; trompe en spirale ; antennes sétiformes, très briève-
ment ciliées chez le mâle; corselet et abdomen grisâtres; la 8° ner-
vure est très courte et ne se détache de la 7° nervure que dans la
pointe de l’aile.
Ailes supérieures d’un gris-cendré; le champ basal et la plus
grande partie du champ du milieu à partir du bord antérieur jusqu’au
milieu d’un gris-blanc (beaucoup moins encore chez le mâle que chez
la femelle que j'ai fait figurer). Une grosse ligne transversale d’un
gris-noirâtre traverse obliquement le premier tiers de l’aile, comme
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 4
54 CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES
chez Welseriella ; la ligne claire transversale est placée près du bord,
elle est himitée de noir des deux côtés ; la nervure transversale sup-
porte une tache double, noire, épaisse, confluente; la pointe de l’aile
est divisée en deux par une ligne oblique d’un gris clair. Les ailes
inférieures et le dessous de toutes les aïles sont d’un gris-clair, les
franges blanchâtres.
19, Conchylis defectana Led. (PI. Il, fig, 13 ©).
Magna, alis anticis subangustis flavis, macula supra dorsum medium, lituraque
ex striqula venæ transversæ in angulum dorsalem ducta ferrugineis, costa inno-
lala. 30 mm. ©.
Voisine d’Hamana, mais avec les ailes supérieures beaucoup plus
pointues.
Tête, corselet et palpes d’un jaune-gris; les palpes dépassent
la tête du double de sa longueur et sont tournés en forme de bec vers
le bas, leur article terminal est court avec des squames adhérentes ;
l’abdomen d’un gris-foncé, pattes et antennes d’un gris-jaunâtre.
Les ailes supérieures sont d’un jaune-verdâtre avec des atômes mé-
talliquesbleuâtres ; pour tout dessin on ne voit qu’une ombre d’un-
brun de rouille qui s'étend depuis la fin de la cellule médiane jusqu’à
l’angle interne (comme chez Hamana); au devant, vers le milieu de
l'aile, sur le bord interne de la cellule médiane, une petite tache mal
limitée de la même couleur; les franges sont uniformément d’un
Jaune-verdâtre, les ailes inférieures sont d’un gris foncé avec les
franges gris-clair ; les nervures 3 et 4 sur tiges très-courtes.
En dessous, les ailes supérieures sont d’un gris-foncé, plus elair
sur les bords et les franges; les ailes inférieures sont d’un gris-
Jaunâtre.
"CF QLIEÈ ADS —
DESCRIPTIONS
D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
PAR
M. S. A. DE MARSEUJI..
[. HOLOLEP'TIENN.
2], DIMALUS. Mars.
Un insecte des plus singuliers, qui se trouvait, sans patrie connue,
dans la collection du Musée de Genève que M. Pictet m'avait donnée
à déterminer, se rencontre également dans celle de M. le comte de
Castelnau comme provenant de Cayenne; je ne puis donc différer plus
longtemps à en enrichir cette intéressante famille des Histérides, qui
s'accroît chaque jour et dont le catalogue de Harold et Gemminger
compte 1,150 espèces.
Extrêmement aplati comme un insecte destiné à vivre sous les
écorces, il ressemble assez au Phylloma corticale. Ses fortes mandi-
bules, formant une espèce d’engrenage, lui servent sans doute à
déchirer sa proie et annoncent des habitudes carnassières. Cette
structure étrange, qui n’a rien d’analogue dans toute la famille, m'a
engagé à lui donner le nom de Dimalus (4: deux fois, wxo; mâchoire).
Quoique bien voisin des Phylloma, il ne peut rentrer dans ce genre,
dont il n’a pas le caractère fondamental, c’est-à-dire l’insertion des
mâchoires en dehors du menton etdont il s'éloigne par d’autres points
nombreux de son organisation, tels que la structure des jambes, le
devant du front largement tronqué et coupé droit sans épistome, etc,
56 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
Il formera une coupe à part dans les Hololeptiens, en tête de toute la
famille, immédiatement avant le Phylloma corticale. Je ne sais rien
des mœurs et des métamorphoses de ce genre dont voici la des-
cription :
Ovalaire, très-déprimé et aminci, noir luisant comme les autres
espèces de la tribu.
Tête transverse, très-aéprimée et plane, arrondie par derrière
et s’enfonçant jusqu'aux yeux qui sont petits, bruns, en croissant,
sinueusement tronquée droit en devant, marquée de chaque côté
d’une petite strie tout à fait au bord, s’arrêtant à une petite dent
anté-oculaire. Labre assez saïllant, bilobé. Mandibules très-robustes,
d’abord droites, puis formant au milieu un coude arrondi et termi-
nées en pointe très-acérée, cannelée, étroitement rebordée, la droite
croisant sur la gauche ; armées en dedans d’une épaisse dent bifide
au bout, s’engrenant avec celle du côté opposé. La partie progéniale
plane, large, marquée d’un point profond au devant duquel se trouve
un sillon en demi-cercle; de chaque côté, en dedans des yeux, se voit
une coulisse pour loger le scape des antennes. Menton placé dans une
profonde échancrure, concave, bilobé et incisé très-avant. Mâchoires
insérées sur le dos du menton, à 2 lobes frangés en dedans, l’externe
dépassant de beaucoup l’extrémité du menton logée dans une coulisse
de la mandibule. Palpes maxillaires de 4 articles ; 1° petit, 2-3 obco-
niques plus longs égaux, dernier ovalaire ; palpes labiaux de 3 arti-
cles courts, filiformes.
Antennes insérées en dedans de la dent préoculaire, longues,
grêles. Scape long, à peine épaissi au bout, un peu arqué ; funicule de
7 articles, 1* obconique coudé, court, 2° trois fois plus long, grêle,
4-7 devenant successivement plus courts et plus gros ; massue pubes-
cente, compacte, comprimée, ovoïde.
Pronotum transverse, largement échancré en devant, arrondi sur
les côtés, bisinué à sa base avec les angles non marqués. Écusson
petit, triangulaire. Élytres courtes, obliques au bout, dilatées à
l'épaule ; sillon marginal large. Propygidium obcordiforme; pyg1-
dium court.
Prosternum en carré long, un peu rétréci en devant. Mésosternum
large tronqué droit en devant. Abdomen de 5 segments coupés droit,
2° un peu plus court que les autres, dernier très-étroit.
Pattes allongées, très-distantes à leur insertion ; cuisses creusées
d’un demi-canal pour loger les jambes; celles-ci un peu arquées,
inermes, terminées par une épine, qui est en crochet épais et court
aux antérieures, celles-ci creusées dans toute leur longueur d’une
coulisse tarsale. Tarses grêles de 5 articles, obconiques, 1% court,
2° plus long, 3-4 allant en décroissant, dernier allongé, armé de
deux crochets filiformes.
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES 57
1. Dimalus platamodes. Mars. Long. 10, larg. 5,5 mil].
Très-aplati, noir luisant, lisse et imponctué sur le dos. Antennes
grêles, brun ferrugineux. Bord antérieur du front, coupé droit,
large, trisinué, marqué d’une fine strie intra-oculaire, terminée à une
courte dent. Pronotum transversal, plan, fortement échancré en arc
en devant avec les angles obtus; arrondi sur les côtés, avec la plus
grande largeur au delà du milieu, très-finement rebordé; bisinué à
la base avec les angles arrondis. Écusson très-petit triangulaire.
Élytres un peu plus étroites, pas plus longues que le pronotum,
dilatées à l’épaule, rétrécies par derrière, coupées obliquement au
bout, bordées d’une fine strie latérale, et d’un sillon latéral large,
profond et sinué, à peine raccourci à la base, où on remarque tout
près 2 petites strioles ; bord infléchi lisse. Propygidium en cœur ren-
versé, pointillé sur les côtés. Pygidium très-court étroit. Prosternum
plan, en carré oblong, un peu rétréci en devant. Tarses grêles ferru-
gineux. L’abdomen est roussâtre-brun dans un des individus.
Cayenne, (Coll. de Castelnau, Musée de Genève).
1. PHYLLOMA. Er.
1. (&). Phylloma Maragnoni. Mars.
Ovale oblong, un peu convexe, noir luisant, imponctué sur la tête,
le pronotum et les élytres. Tête transverse, plane; labre long, bilobé;
mandibules longues, robustes, falciformes, terminées en pointe
aiguë, croisées l’une sur l’autre; antennes brunes, palpes ferrugineux.
Pronotum beaucoup plus large que long, largement échancré en
devant avec les angles arrondis, dilaté en arc sur les côtés, puis
sinué, étroitement rebordé, Écusson très petit. Élytres de la largeur
et à peu près de la longueur du pronotum, un peu atténuées par
derrière et coupées obliquement au bout; bord infléchi fortement
uni-sillonné; 3 stries dorsales très courtes avec 2 faibles vestiges
subapicaux; sillon subhuméral un peu rétréci à ses 2 extrémités,
presque droit, un peu élargi vers le milieu. Propygidium convexe,
égal, entouré de points fins et peu serrés. Pygidium plan oblique,
finement et densément ponctué. Prosternum plan, large à la base et
rétréci en devant de manière à former une espèce de carène. Jambes
antérieures obtusément 4-dentées; postérieures courtes, garnies sur
l’arête inférieure d’épines mousses courtes, et de dents sur la supé-
rieure. — Long. 9, larg. 4,8 mill.
Ressemble beaucoup au mandibulare, mais plus convexe, un peu
plus grand. Ses mandibules sont toutes différentes; il en diffère en
outre par ses stries subapicales aux élytres et son propygidium
dépourvu de fossettes rugueusement ponctuées,
Bords du fleuve des Amazones.
56 DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
(5°). Phylloma monodon. Mars.
Elliptique allongé, légèrement convexe sur le dos, noir très luisant.
Tête transversale à peine visiblement pointillée, armée au milieu du
front d’une dent mousse, et d’une dent oculaire assez prononcée;
labre peu allongé, bilobé, cannelé; mandibules robustes, faleiformes.
Palpes et antennes brun-ferrugineux. Pronotum plus large que long,
largement échancré en devant avec les angles abaïissés obtus, arrondi
sur les côtés, avec une sinuosité vers la base, paraissant lisse, mais
pointillé finement sur les côtés; strie marginale s’arrêtant derrière
les yeux ; on voit en outre une petite ligne longitudinale au milieu
dans la derniere moitié. Écusson petit, très aigu. Élytres de la lar-
geur et à peu près de la longueur du pronotum, parallèles, obliques
au bout ; bord infléchi largement sillonné avec quelques points; sillon
subhuméral très fin et à peine raccourci de part et d’autre, un peu
plus fort vers le milieu; 3 stries dorsales, 1" très longue et bien
marquée, 2° courte, avec un appendice apical très long, oblique,
3° toute petite ; on voit sur l'extrémité de l’élytre d’assez gros points
épais. Propygidium très fortement ponctué sur toute sa surface, et
creusé au bout de 2 profondes fovéoles, quelquefois de 2 autres petites
en devant. Pygidium densément et finement ponctué. Jambes anté-
rieures armées de 4 dents fortes, postérieures de 3 aiguës. — Long.
10, larg. 4,3 mill.
Se distingue aisément du Maragnoni par la ponctuation et les stries
dorsales des élytres, les fossettes du propygidium et la dent frontale.
Amazones.
2. HOLOLEPTA. Er.
1. (282). Hololepta vulpes. Mars.
Elliptique, déprimé, noir-poli luisant. Front large, lisse, avec
quelques petits points à peine visibles, muni d’une dent très courte
et très obtuse en dedans des yeux. Labre court, bilobé. Mandibules
en arc assez fortes. Antennes grêles, scape long, un peu épaissi au
bout, 1° article du funicule ovale, assez gros, 2° obconique, 3-7 trans-
versaux, allant en s’élargissant, massue comprimée, pubescente de
gris, arrondie. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué au
milieu de la base, avec les angles obtus, légèrement arqué sur les
côtés avec une strie marginale qui se continue un peu aux bords
antérieur et postérieur, longée à chaque bout d’une faible traînée de
points, largement échancré en devant, avec les angles abaissés obtus.
Écusson petit en triangle. Élytres de la largeur du prothorax, un
peu plus longues que lui, un peu arrondies à l'épaule, bord infléchi
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 59
lisse, fortement coudé à l’épaule et rebordé; arrondies à l’angle
externe, obliquement coupées à l'extrémité, sillon latéral gros et pro-
fond, raccourci aux deux extrémités, 1° strie dorsale forte raccoureie
au tiers, 2° plus courte, mais munie d’un appendice droit assez long.
Propygidium couvert de chaque côté de gros points en virgule, et
d’un bourrelet élevé. Pygidium en segment de cercle, vertical, criblé,
ponctué, limité, entouré d’un étroit rebord. Menton convexe, lisse.
Prosternum plan, coupé droit en devant, élargi à la base, mésosternum
échancré en devant, anguleux et rebordé sur les côtés. Jambes anté-
rieures 4-dentées; postérieures munies de 3 grandes épines, avec
l’arête interne inerme. — Long. 10, larg. 4,5 mill.
Mexique.
Se distingue de la lucifera, dont elle est très voisine, par les bords
latéraux de son pronotum, pour ainsi dire imponctués, la 1" strie
dorsale toujours séparée de l’appendice qui ne lui correspond pas,
le propygidium fortement creusé et déchiré, ponctué latéralement et
le pygidium avec un mince rebord interrompu.
2. (35). Hololepta pygolissa. Mars.
Ovale oblong, très aplati, noir luisant, front plan, sans strie
intra-oculaire, avec 2 arcs courts, placés en travers; labre très court
bilobé ; mandibules fortes en arc, antennes brunes; palpes ferrugi-
neux. Pronotum beaucoup plus large que long, échancré en cercle en
devant avec les angles arrondis, rentrés, arqué et finement rebordé
sur les côtés, avec une traînée de points espacés, subbisinué à la
base ; une fine strie longitudinale au milieu dans la partie postérieure.
Écusson très petit. Élytres à peu près de la longueur et de la lar-
geur du pronotum, obliques au bout, fortement rebordées sur le bord
infléchi; sillon subhuméral fort, en $S, raccourci aux deux bouts,
1'°strie dorsale forte, occupant le tiers ou le quart, 2° très courte,
une subapicale courte bien marquée. Propygidium égal, entouré de
points assez forts en devant, très faibles par derrière; pygidium
bombé, entièrement lisse et imponctué. Prosternum large et plan.
Jambes antérieures munies de 4 dents obtuses ; postérieures de trois
aiguës sur l’arête supérieure. — Long. 7, larg. 4,5 mul.
Assez semblable à la fenuata, elle s’en distingue par son corps
moins ponctué, plus aplati, son pygidium imponctué et la strie suba-
picale très courte.
Panama.
3. (46) Hololepta princeps. Lec. 1860. 2, 46 — Lioder-
ma Yucateca. Mars. 1853.(Ex Harold).
60 DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES
3. LIODERMA. Mars.
1. (13:). Lioderma cimex. Mars.
Ovale, aplati, noir luisant. Tête en demi-cercle, plane et lisse
sur le front, ponctuée et impressionnée derrière et en dedans des
yeux, et armée d’une petite dent préoculaire; mandibules courbées
en pointe. Antennes brunes. Menton marqué de deux minces carènes
longitudinales divergeant par derrière. Pronotum fortement trans-
verse, court, bisinué à la base avec les angles arrondis; droit
sur les côtés, puis arrondi et rentré en devant avec les angles bien
marqués, creusés en dessus, bisinueusement échancré au bord anté-
rieur ; faiblement ponctué latéralement et rebordé d’une strie bien
marquée, qui s'arrête à l'angle antérieur et suit quelque temps la
base. Écusson très petit, aigu. Élytres aussi larges et un peu plus
longues que le pronotum, un peu atténuées par derrière, coupées
obliquement au bout avec l’angle arrondi ; sillon subhuméral attei-
gnant la base et presque l'extrémité, fort, sinueux au milieu ; 1° strie
dorsale occupant le tiers, 2° entière coudée, accompagnée au bout de
quelques points vagues ; bord infléchi lisse, bordé d’un simple sillon.
Propygidium couvert partout de gros points écartés, subbiimpres-
sionné au bord. Pygidium bombé couvert de gros points serrés.
Prosternum plan, assez large ; strie marginale du mésosternum inter-
rompue. Jambes antérieures 4-dentées, postérieures armées sur
l’arête supérieure de trois dents pointues, et au bout de l’arête infé-
rieure de quelques dentelures. — Long. 8, larg. 5 mill.
Brésil.
Se distingue du ruptistria par son corps moins grand et plus
aplati, son pronotum bordé de points, son sillon subhuméral entier,
sa 2° strie dorsale non interrompue, et son pygidium beaucoup plus
fortement ponctué.
1. (13°). Lioderma funebris. Mars.
Elliptique allongé, déprimé, noir luisant. Antennes brunes. Tête
large, plane surle front, entourée derrière les yeux de points rugueux,
avec la dent préoculaire à peine sensible; mandibules arquées;
menton bicaréné longitudinalement et profondément échancré en
devant. Pronotum transverse, lisse et imponctué, faiblement bisinué
à la base avec les angles arrondis, arqué sur les côtés, largement
échancré en devant avec les angles rentrés obtus; strie marginale
bien marquée, suivant un peu le bord basal et se terminant à l’angle
antérieur dans une fovéole profonde; Striole longitudinale au milieu,
peu raccourcie en devant. Écusson petit, triangulaire.
Élytres aussi larges et un peu plus longues que le pronotum,
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRINES 61
obliques au bout avec les angles arrondis; 1"° strie dorsale dépas-
sant le tiers, 2° entière, un peu obsolète vers le quart, coudée vers
la 1°; sillon subhuméral sinueux, fort et raccourci aux deux bouts:
bord infléchi bordé d’un seul sillon, et parsemé de quelques points
vagues. Propygidium un peu convexe, égal, parsemé de points écartés
plus fins au milieu ; pygidium assez densément ponctué. Jambes anté-
rieures armées de quatre dents mousses, postérieures de trois dents
aiguës sur l’arête supérieure et de quelques dentelures sur l’arête
inférieure. — Long 10, larg. 5 mill.
Chili.
Se distingue du cimex par sa fossette profonde derrière l’angle
antérieur du pronotum, l'absence de points sur ses côtés, et le sillon
subhuméral fort raccourci aux deux bouts.
11. TRYPANÉENS.
5. TRYPANÆUS. Esch.
1.(12). Trypanæus bisulcifrons. Mars.
O En cylindre assez allongé, noir luisant, avec le dessous brun
ferrugineux, les antennes, les pattes et le pourtour des élytres ferru-
gineux et une tache transversale jaune testacé près de la base
rétrécie sur les côtés des élytres. Museau large, plan, arrondi au bout,
rebordésur ses côtés, finement aciculé, pointillé, terne, creusé de deux
sillons longitudinaux luisants, larges, partant chacun d’un enfonce-
ment entre les yeux, qui sont munis d’une petite pointe. Pronotum
parallèle, deux fois plus long que large, couvert de points assez forts
et peu serrés, surtout à la base, qui s’avance un peu en pointe sur
l’écusson, strie marginale bien marquée; bordée par un mince bour-
relet, raccourcie de bonne heure aux deux bouts ; marqué au tiers
de deux petits tubercules, d'où partent deux larges et faibles carènes
opaques, qui vont en s’inclinant vers le front et sont bordées de
chaque côté d’un large sillon. Élytres aussi larges à la base et d’un
tiers plus courtes que le pronotum, coudées sur les côtés, rétrécies
par derrière et coupées droit au bout, parsemées de points fins et
rares, devenant plus serrés et un peu plus forts vers l'extrémité.
Pygidium en demi-cercle, déprimé en dessus, rugueux et fortement
ponctué, avec des granules au bout. Prosternum long, parallèle, à
bords minces et élevés, échancré à la base. Mésosternum aminei en
pointe obtuse en devant, bordé de chaque côté d’une forte strie
oblique, non réunies en devant, avec quelques points espacés à
peine visibles. Jambes antérieures et intermédiaires armées de quatre
ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. X{IF. 8
62 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES
dents, postérieures élargies vers le bout et ciliées. — Long 5,
larg. 1, 6 mill.
Cette espèce se distingue aisément par la structure du museau et
du devant du pronotum de toutes les espèces connues de Trypanœæus,
et en particulier de ceux qui ont des taches jaune testacé aux
élytres. Il se placera près du pictus.
Amazones.
2. (1%). Trypanæus sulcipygus. Mars.
Cylindrique, allongé comme un fil, luisant, brun, ferrugineux, plus
clair sur les élytres et le dessous du corps avec les pattes et les
antennes roussâtres. Tête plane un peu concave avec le museau
court, et légèrement relevé sur ses côtés, à peine visiblement et
rarement pointillé. Pronotum parallèle, uni, à points assez gros,
peu serrés, coupé droit en devant, avancé en pointe à la base sur
l’écusson,; strie marginale ne suivant pas les marges apicales.
Élytres de la largeur mais d’un tiers moins longues que le pronotum,
dilatées en angles latéralement, atténuées par derrière et tronquées
au bout; pointillé occupant seulement le bout, remontant un peu
vers la suture et y devenant aciculé et serré. Pygidium à points forts,
peu serrés, très allongé et mince, terminé par une double pointe,
qui forme l’extrémité des carènes inférieures servant de limite au
canal qui règne dans toute la longueur. Prosternum en triangle,
entouré d’un sillon profond, échancré à la base. Mésosternum sil-
lonné au milieu et le long de ses bords latéraux. Métasternum profon-
dément sillonné au milieu dans sa longueur. Jambes antérieures
garnies de 4 à 5 dents aiguës, postérieures de cils. — Long. 3,
larg. 0,6 mil.
Le plus petit du genre et le plus mince ; il est voisin du miles, mais
sans pouvoir être confondu avec lui à cause de ses élytres sans taches
et de son front sans carènes, et surtout par son pygidium eannelé,
caractère unique qui le distingue de toute autre espèce.
Brésil, Bahia.
3. (15). Trypanæus nasicornis. Mars.
Cette espèce est tellement voisine du T. nasutus que j'ai hésité à
l’en séparer. Les caractères qui l’en distinguent, consistent dans son
corps beaucoup plus épais, son museau à sillons remontant beaucoup
moins sur le front, et séparé par une carène médiane beaucoup plus
large et moins saillante, et dont l'extrémité est terminée par un
boutoir trigone beaucoup plus large; enfin par la ponctuation des
élytres moins marquée et plus rare. — Long. 7, larg. 2 mill.
Amazones.
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 63
4. (25), Trypanæus resectus. Mars.
og‘ En cylindre court, noir-brun luisant, avec les antennes, les
pattes et le pourtour des élytres ferrugineux. Tête ponctuée sur le
vertex, museau à pointe mousse redressée, à rebord relevé, formant
un espace triangulaire enfoncé, avec un petit tubercule médian
entre les yeux. Pronotum en carré, à bords presque parallèles, un
peu arqué à la base avec une pointe scutellaire, presque droit en
devant avec les angles très courts et rentrés, parsemé de points
vagues médiocres; strie marginale forte, limitée par un mince
rebord, suivant peu le bord basal et le bord antérieur en s’éloignant
de l’angle; un sillon large longe le milieu du dos, passe vers le
milieu entre deux petits tubercules placés côte à côte, et s'arrête à
une petite crète sur la pointe scutellaire. Élytres à peu près de la
longueur et de la largeur du pronotum, anguleuses à l’épaule, cou-
pées droit au bout; unies et couvertes d’un fin pointillé écarté.
Pygidium largement arrondi, densément ruguleux, ponctué. Proster-
num plan, à côtés parallèles, à bords saillants. Mésosternum arrondi
en devant, ne pénétrant pas dans le prosternum, bordé latéralement
d’un fort sillon interrompu en devant, imponctué ainsi que le
métasternum. Jambes antérieures armées de 4 à 5 dents aiguës,
ainsi que les intermédiaires, postérieures amincies et dilatées, ciliées
de jaune. — Long. 4,3. larg. 1,6 mill.
© Ne diffère du œ que par l’absence du tubercule frontal, du sillon
et des deux petits tubercules dorsaux du pronotum.
Ressemble beaucoup au Deyrollei, mais sa forme plus grande et
plus trapue, la ponctuation plus faible et la crète antescutellaire du
pronotum l’en distinguent bien.
Amazones.
HIT. HISTÉRIENS.
10. APOBLETES. Mars.
1. (*1 ) Apobletes fossistoma. Mars.
Oblong, subparallèle, assez épais, noir luisant. Tête transverse,
avec une strie intra-oculaire, séparée de chaque côté par un commen-
cement de striole, de l’épistome qui est creusé d’une profonde fos-
sette et sinué au bout. Mandibules robustes arquées, mousses au bout
et dentées en dedans. Pronotum beaucoup plus large que long, droit
à la base, parallèle et à peine visiblement pointillé sur les côtés,
avec une strie marginale forte suivant le bord antérieur jusqu'aux
64 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
yeux, largement et bisinueusement échancré avec les angles abaissés
obtus. Écusson triangulaire. Élytres aussi larges et de moitié plus
longues que le pronotum, coupées droit au bout avec les angles
arrondis; bord infléchi bisillonné dans toute sa longueur; strie
humérale fine, 1-3 dorsales entières, les autres nulles. Propygidium
à points espacés; pygidium lisse, creusé d’une profonde fossette de
chaque côté, avec de tout petits points très espacés, à peine visibles,
plus distincts dans les fossettes. Prosternum large, à peine arqué à la
base et pénétrant dans l’échancrure mésosternale qui n’est pas
rebordée, un peu rétréci au milieu, stries marginales fines, un peu
divergentes en devant, s’arrêtant à la mentonnière qui est large, fort
avancée et rebordée. Jambes antérieures 4-dentées, ainsi que les
postérieures. — Long. 8. larg. 4 mill.
Ressemble au Platysoma ovatum, mais, outre son prosternum large
et bistrié, et sa longue mentonnière qui le séparent génériquement, :
il a l’épistome profondément fovéolé, et sans strie transversale, et le
pygidium lisse fortement bifovéolé; il vient en tête du genre
Apobletes, facile à distinguer des faciturnus et Migneauxi par son
corps plus épais et par les deux caractères signalés plus haut.
Intérieur de l’Afrique méridionale. (Coll. Castel.)
2. (3*). Apobletes malaccensis. Mars.
Ovale oblong, aplati, noir-brun luisant, abdomen, pattes et
antennes ferrugineux, front transverse pointillé avec quelques points
au milieu, marqué de chaque côté d’une strie intra-oculaire, qui
n’atteint pas la strie transverse droite qui le sépare de l’épistome
largement et profondément excavé. Pronotum beaucoup plus large
que long, subbisinué à la base avec un trait scutellaire, parallèle,
bordé d’une strie marginale et de petits points sur les côtés, large-
ment échancré en devant avec les angles abaissés et mousses ; strie
latérale coudée derrière les yeux, interrompue au milieu du bord
antérieur, descendant à peine le long des côtés. Écusson petit, en
triangle. Élytres aussi larges et d’un tiers plus longues que le pro-
notum, coupées droit au bout, fortement bisillonnés au bord infléchi ;
strie humérale fine, subhumérales nulles, dorsales bien marquées
1-3 entières, 4-5 courtes apicales, suturale courte un peu remontée.
Pygidium en demi-cercle, sans rebord, plan, marqué, ainsi que le
propygidium, de points ocellés rares. Prosternum assez large, sans
strie, à mentonnière arrondie et rebordée ; strie marginale du mésos-
ternum entière. Jambes antérieures garnies de 4 dents, intermé-
diaires de 3 ou 4 et postérieures de 2 aiguës. — Long. 5,5. larg.
2 mill.
Malacca.
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES 65
Ressemble un peu au foliaceus, mais il s’en distingue, par sa strie
latérale du pronotum n’existant qu’au bord antérieur, par son épis-
tome largement excavé, les stries dorsales et suturales des élytres
courtes mais marquées et la marginale du mésosternum non inter-
rompue.
3. (7 ) Apobletes subridens. Mars.
Ovale oblong, très aplati, brun ferrugineux luisant, pattes et
antennes plus rouges. Front concave, avec quelques points, sans
strie, élevé sur les yeux, non séparé de l’épistome. Pronotum beau-
coup plus large que long, droit à la base, un peu arqué sur les côtés
par devant, bordé de points épars sur une assez grande étendue,
avec une strie fine, atteignant la base et s’arrêtant au niveau des
yeux ; elle s’écarte un peu de la marge en passant à l’angle, et l’exis-
tence en ce point d’une toute petite strie marginale la ferait prendre
pour une latérale malgré sa proximité excessive du bord; largement
échancré en arc au bord antérieur avec les angles abaissés et
obtus. Écusson en triangle : élytres aussi larges et de moitié plus
longues que le pronotum, un peu atténuées par derrière, coupées
droit au bout avec de petits points transversaux; bord infléchi fai-
blement sillonné; strie humérale fine, subhumérale nulle, dorsales
bien marquées et ponctuées; 1" plus fine, raccourcie par derrière,
fort rapprochée de la 2°, qui est aussi, mais moins raccourcie,
3° entière, 4° et suturale remontant presque jusqu’au milieu, 5° pres-
que jusqu’à la base, leurs interstices paraissent un peu plus sail-
lants en dehors qu'en dedans; la suture est accompagnée au bout
d’une courte striole. Pygidium plan, à points ocellés peu nombreux.
Prosternum large, plan, droit à la base, avec deux stries divergentes
en devant; mentonnière très avancée, rebordée. Mésosternum tran-
verse, largement échancré en devant'et bordé d’une strie marginale
entière. Jambes antérieures garnies de 5 à 6 denticules et les posté-
rieures de 3 ou 4 spinules. — Long. 2. larg. 1 null.
Amazones.
Plus étroit, plus aplati que le ridens auquel il ressemble beaucoup,
son pronotum est également plus pouctué, les stries des élytres
moins fortes, de longueur proportionnelle différente,
11. PLATYSOMA. Leach.
1. (6t). Platysoma subquadratum. Mots. Mosc. 1863, 450.
Presqu’en carré oblong, peu atténué par derrière, subdéprimé, lui-
sant, noir; autennes à massue d’un gris obscur, mandibules roux
testacé. Front concave, finement pointillé, avec une ligne transverse,
droite, épistome échancré en cercle, bordé; labre transverse infléchi,
66 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
ponctué, subbilobé. Prothorax subtransversal, lisse, un peu convexe,
à peine rétréci par devant, arqué sur les côtés, avec les angles pos-
térieurs presque droits ; strie marginale largement interrompue au
milieu du bord antérieur. Élytres de la largeur du prothorax à la
base, atténuées en arc par derrière, coupées droit au bout; stries
dorsales 1-3 entières, 4-6 ne présentant que des rudiments subapi-
caux. Pygidium couvert de gros points épars, presque fovéolés, avecle
bord très réfléchi. Dessous du corps presque lisse, au milieu profon-
dément strigueux-ponctué sur les côtés ; mésosternum avec une ligne
médiane entière. Toutes les jambes 4 dentées. — Long. 7, larg. 3,5
mil].
Ceylan, Colombo. (Ex Mots.)
2, (7). Platysoma dissimile. Mots. Mosc. 1863. 451.
Presque carré oblong, atténué postérieurement, un peu convexe,
très luisant, noir ; antennes et pattes brunes de poix, massue gris
ferrugineux. Front excavé, à peine pointillé, avec une strie trans-
verse droite; labre transversal luisant, presque lisse. Prothorax
convexe, subtransversal, lisse, avec une impression de chaque côté
en devant; strie marginale largement interrompue au milieu, angles
antérieurs très saillants, un peu obtus, postérieurs droits ; côtés à
peine arqués, arrondis en devant. Élytres aussi larges et un peu plus
longues que le prothorax, atténuées par derrière; stries dorsales
1-3 entières, 4-6 raccourcies au milieu par devant, 5° un peu plus
courte. Pygidium grossièrement ponctué; avec le bord bien relevé.
Dessous du corps lisse au milieu, grossièrement ponctué sur les
côtés. Mésosternum à ligne médiane entière. Jambes antérieures
munies de 4 dents, intermédiaires et postérieures de 3.— Long. 5,6,
larg. 2 mil.
Très facile à reconnaître à sa forme atténuée et les 3 stries sub-
suturales raccourcies seulement à la moitié de leur longueur.
Ceylan, Monts de Nura-Ellia. (Ex Mots.)
Cette espèce doit être identique au PI. odiosum.
3. (7). Platysoma inapertum. Mots. Mosc. 1863. 453.
Presqu’en carré oblong, atténué par derrière, subdéprimé, très
luisant, noir; antennes et pattes d’un noir de poix. Front un peu
concave, très finemeut pointillé; ligne transverse profonde, à peine
sinuée, anguleuse de chaque côté. Prothorax subtransversal, un peu
convexe, lisse, un peu rétréci par devant; strie marginale inter-
rompue au milieu; angles antérieurs saillants, postérieurs droits; côtés
à peinearqués. Élytres presque plus étroites etun peu plus longues que
le prothorax, très atténuées par derrière ;stries dorsales 1-3 entières,
4-5 représentées par de très courts rudiments apicaux, 6° nulle,
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 67
Pygidium couvert de gros points, propygidium de points épars. Mé-
sosternum à strie presque oblitérée, à peine distincte. Jambes anté-
rieures avec 4 dents distinctes, intermédiaires avec 3 et postérieures,
avec 2. — Long. 3-5, larg. 1,8 mill.
Très voisin du Ceylonicum, mais d’un tiers plus petit, plus atténué
en arrière et plus court. (Ex Mots.)
Ceylan, Monts Nura-Ellia.
4. (16%). Platysoma Montrouzieri. Perroud, Soc. Lin.
Lyon. 1864. 92.
Ovalaire à côtés presque parallèles, modérément déprimé, lisse,
d’un noir luisant. Front concave, distinct de l’épistome par une strie
transversale entière et bien marquée; épistome trapézoïdal arcué-
ment échancré en avant. Labre transversal, étroit, également
échancré en arc à son bord antérieur. Mandibules robustes, recour-
bées et aiguës à leur extrémité près de laquelle elles sont antérieu-
rement armées d’une petite dent. Antennes brunes, la massue
recouverte d’une pubescence grise. Pronotum transversal, coupé droit
à sa base. avec un petit point au devant de l’écusson; largement et
profondément échancré en avant, droit sur les côtés, ceux-ci arrondis
seulement vers les angles antérieurs qui sont abaïissés ; strie latérale
entière, plus marquée au bord antérieur que sur les côtés. Écusson
petit, triangulaire. Élytres courtes, plus longues et aussi larges à
leur base que le pronotum, à côtés parallèles jusque aux 3/4, puis
légèrement rétrécies en ligne un peu courbe jusqu’à leur extrémité,
qui est coupée carrément; 4 stries dorsales n’atteignant pas tout à
fait l'extrémité; 1-3 entières également espacées, 4° très courte,
subapicale. Pygidium penché et creusé de chaque côté d’une fossette
oblongue. Prosternum un peu saillant, arrondi à sa base, avec 2 stries
longitudinales, mentonnière large, bordée d’une strie qui s’arrête
sans la rejoindre au devant de la 1'° strie longitudinale. Mésostermm
échancré au milieu et bordé sans interruption. Pattes brunes, cuisses
rougeâtres; jambes antérieures et intermédiaires 4-dentées, posté-
rieures plus étroites et moins aplaties, avec 3 denticules, les 2 api-
caux très rapprochés. — Long. 6, larg. 2,5 mill. (Ex Perroud.)
Nouvelle-Calédonie, Kanala, sous les écorces des vieux bois. Vient
près de Paugami. — Comme, dans le genre très voisin Apobletes, il y
a déjà un Montrouzieri, si c’est une espèce distincte, je proposerai le
uom de Perroudi.
5. (17%). Platysoma striatipectus. Mars.
Oblong, subparallèle, un peu déprimé, brun ferrugineux luisant,
pattes et antennes plus rouges. Front plan entouré d’une forte strie,
qui le sépare de l’épistome. Pronotum transversal, presque droit à la
68 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
base, un peu arqué sur les côtés et rétréci en devant, avec l’échan-
crure circulaire de la tête profonde, et les angles abaïissés très sail-
lants et à pointe mousse; strie marginale fine bien marquée, très
près du bord latéral, suivant la marge antérieure, en guise de laté-
rale et là plus forte et un peu plus distante, sans coude post-oculaire:;
strie latérale en arc ouvert en dehors, fort éloignée de la marginale
et s’arrêtant avant l’angle antérieur. Écusson en triangle-aigu.
Élytres aussi larges et de moitié plus longues que le pronotum, sub-
parallèles, un peu rétrécies et coupées droit au bout; bord infléchi
bisillonné ; strie subhumérale nulle; dorsales fortes, 1-3 entières,
4-5 n’atteignant pas le milieu; suturale plus longue. Propygidium
ponctué transversalement. Pygidium en demi-cercle plan, à peine
visiblement pointillé, avec une petite fovéole de chaque côté de sa
base. Prosternum eutouré d’une fine strie qui remonte jusqu’à la
mentonnière, qui est pointillée, assez saïllante et arrondie au bout.
Mésosternum bordé d’une strie entière. Jambes antérieures armées
de 3 fortes dents et d’une très petite vers le genou ; postérieures
garnies de quelques spinules. — Long. 3, larg. 1,5 mill.
Melbourne.
Vient se placer près du Confucii, mais ne peut se confondre avec
aucune espèce du groupe à cause de la disposition de la strie latérale
du pronotum et de la structure du prosternum.
6. (18°). Platysoma Steinheili. Mars.
Ovale, peu convexe, noir-brun, lisse et luisant, avec les pattes, les
antennes ferrugineuses et la bouche plus pâle. Tête arrondie, front
concave entouré d’un sillon bisinué, nettement limité en dehors;
épistome transverse, atténué en devant; labre court. Pronotum
transverse, à peine arqué, mais élargi à la base, droit sur les côtés,
puis arrondi vers les angles antérieurs qui sont obtus et abaissés,
largement échancré en devant; strie latérale sinuée, distante de la
marginale, entière. Écusson en triangle aigu. Élytres d’un tiers
plus longues que le pronotum, paraissant subparallèles en dessus,
mais faisant un coude derrière l’épaule, avec deux profonds sillons
entiers sous le bord infléchi, allant par derrière en se rétrécissant,
tronquées droit au bout ; 1-2 stries dorsales fortes, droites, parallèles,
entières, 2° cependant se terminant plus près du bord apical, 3° plus
fine, largement interrompue au milieu, 4-5 représentées par un
appendice apical, suturale très raccourcie en devant, et un peu en
arrière. Propygidium semihexagonal court incliné, peu ponctué.
Pygidium en triangle curviligne, creusé dans son pourtour d’un large
et profond sillon dont les angles antérieurs se prolongent et se ter-
mwinent par une fossette profonde; ce sillon renferme une élévation
convexe lisse, cordiforme, rattachée au bord antérieur du pygidium
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES 69
par une petite carène qui traverse le sillon. Prosternum arrondi à la
base, étroit, muni d’une longue mentonuière obtuse au bout, avec
de gros points sur ses côtés. Mésosternum subtronqué en devant,
bimarginé. Jambes antérieures élargies, garnies en dehors de quatre
dents, placées par paires, et séparées par une large échancrure, et
d’une 5° dent vers le genou; postérieures garnies de 3 à 5 den-
ticules. — Long 4, large 2 mill.
Cette curieuse espèce, qui se distingue par la sculpture particu-
lière du pygidium étrangère aux autres espèces du genre, est
voisine pour la forme et les stries de PI. mirandum, mais la strie
latérale du pronotum est beaucoup plus éloignée du bord latéral,
et sa strie suturale est bien marquée.
Java. Dédiée à M. Steinheil, ingénieur opticien très connu, qui a
bien voulu m’abandonner son unique exemplaire.
7. (20*). Platysoma bifossopygum. Mars.
Ovale assez épais, noir Juisant; antennes et pattes brunes, front
plan, entouré d’une strie forte devenant plus fine entre les yeux.
Pronotum transverse, convexe, presque droit à la base avec un point
antescutellaire, rétréci et échancré en cercle en devant, avec les
angles abaissés, saillants et obtus au bout; strie marginale très fine,
unie derrière les yeux avec la latérale, qui est forte, un peu sinueuse,
pas trop éloignée de la marge latérale, non interrompue en devant
mais arrondie derrière les yeux. Écusson trigone petit. Élytres de
la largeur du pronotum à la base, d’un tiers plus longues que lui,
un peu dilatées à l’épaule, tronquées droit au bout; bord infléchi
bisillonné dans toute sa largeur ; strie humérale fine, subhumérale
et suturale nulles, dorsales fortes, 1-3 entières, 4° raccourcie au
milieu, 5° un peu avant, 4° longeant la marge apicale et suivant
un peu la suture, toutes les autres se rejoignant de la même
façon et formant une espèce de strie marginale du bout. Propygi-
dium transverse, ponctué. Pygidium en demi-cercle, incliné, bifovéolé
au bout, dans le G', ponctué de points très fins par derrière. Mésos-
ternum entouré d’une strie entière bisinuée. Jambes antérieures gar-
nies de 4 dents, intermédiaires de 3 épines, postérieures de 2.
Voisin du Luzonicum dont il a l’agencementstrial, mais il est plus
large et plus épais, ses stries dorsales sont moins fortes et présentent
cette disposition particulière au bout qui ne se retrouvent pas dans
celui-ci, avec plus que les fossettes et la fine ponctuation du pygi-
dium.
3. Platysoma Ceylonicum Mots. Mosc. (63.) II 452 — Mots-
chulskyi Mars. Ab. (64.)299 (ex T.)
E
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII.
10 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
2. Platysoma Marseuli, Cand.lLiége. (61.) 336 — odiosum.
Mars (61.) 145. — dissimile Mots. Mosc. (63.) 451 (ex desc.)
(cependant strie marginale interrompue).
12.Platysoma semistriatum. Mots. Mosc. (63.)452— Birma-
num. Mars (61.) 73 (ex T..)
8. (20°). Platysoma lævipygum. Mars.
Oblong, subparallèle, noir, lisse luisant; antennes brunes, front
entouré d’une strie, droite et forte en devant, concave avec l’épis-
tome. Pronotum beaucoup plus large que long, subarqué à la base
avec un trait antescutellaire, profondément échancré en arc au bord
antérieur avec les angles abaïissés, creusés en dessus et mousses,
parallèle sur les côtés à partir de la base et arrondi antérieure-
ment; strie latérale entière, également rapprochée du bord, ne for-
mant pas d'angle derrière les yeux. Écusson petit. Élytres aussi
larges à la base et de moitié plus longues que le pronotum, atté-
nuées par derrière et coupées droit au bout; bord infléchi unisil-
lonné; stries subhumérale et suturale nulles, dorsales crénelées,
1-3 entières, 4° raccourcie vers le milieu, 5° un peu en avant. Propy-
gidium égal, convexe, avec une traînée transversale de points:
pygidium en demi-cercle, un peu convexe, lisse, à peine distincte-
ment pointillé sur les côtés, sans rebord élevé. Mésosternum à
strie marginale bisinuée entière. Jambes antérieures 4-dentées,
postérieures garnies de rares spinules. — Long. 3,6, larg.
2 mil].
Ceylan.
Ressemble beaucoup au bifossopygum, mais sa strie latérale est
beaucoup plus rapprochée de la marge, l’angle du pronotum est
concave, et les élytres n’ont pas cette strie apicale qui remonte un
peu contre la suture ; la ponctuation du pygidium est encore beau-
coup plus fine et rare.
9. (204). Platysoma 5-striatum. Mots. Mosc. 1863. 454.
Presque en carré allongé, subdéprimé, très luisant, noir, antennes
et pattes roux de poix. Front un peu excavé, strie transversale
droite, anguleuse de chaque côté. Pronotum transversal, quadran-
gulaire, lisse; strie marginale largement interrompue au milieu ;
angles antérieurs à peine saillants, postérieurs droits ; côtés paral-
lèles arrondis en devant, Élytres presque plus étroites et d’1/3 plus
longues que le pronotum, atténuées en courbe par derrière, tron-
quées au bout ; stries dorsales 1-3 entières, 4-5 raccourcies au milieu
par devant, 6° nulle. Pygidium et propygidium grossièrement ponc-
tués en devant, lisses par derrière, celui-ci marqué d’une strie trans-
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 71
verse sinuée. Dessous du corps presque lisse au milieu, marqué sur
les côtés de profondes strigosités obliques ; mésosternum sinué en
devant, sans strie médiane ; prosternum subdilaté en devant. Jambes
antérieures et intermédiaires distinctement 4-dentées, postérieures
munies de 2 dents, dont l’apicale bifide. — Long. 3,5, larg.
1,6 mill. (Ex Mots.)
. Ceylan, Colombo.
10. (22). Platysoma completum. Mars.
Ovale assez convexe, noir de poix luisant, antennes et pattes fer-
rugineuses ; pronotum et élytres paraissant lisses, mais à fond réel-
lement couvert d’un pointillé serré uniforme, visible à un fort gros-
sissement; front et épistome plans, séparés par une forte strie
transverse qui remonte en dedans des yeux. Pronotum convexe,
transversal, coupé droit à la base, arqué sur les côtés, rétréci et
profondément échancré en arc par devant avec les angles abæssés,
obtus; strie latérale, assez forte, distante du bord, devenant fine et
raccourcie à la base, non interrompue en devant, sans coude posto-
culaire. Écusson petit triangulaire. Élytres aussi larges à la base et
d’un tiers plus longues que le pronotum, arquées sur les côtés,
rétrécies et coupées droit au bout; bord infléchi bisillonné, stries
subhumérales nulles; dorsales 1-5 entières, (2° un peu raccourcie à
la base et 3° parfois un peu interrompue), 4-5 raccourcies vers le
milieu, obsolètes vers l’extrémité; suturale courte vers le milieu.
Pygidium en demi-cerele, plan, liste, égal sans rebord, imponctué,
comme le propygidium. Mésosternum entièrement rebordé. Jambes
antérieures munies de 4 dents aiguës, postérieures de quelques
spinules. — Long. 3,2. Larg. 1,6 mill.
Nouvelle-Hollande, Pine mountains.
A l'aspect du Henningii pour la disposition striale et le pointillé
du fond et du Bakewelli pour la forme du corps; le pointillé moins
visible, le pygidium lisse, la strie latérale du pronotum. distante du
bord et la forme plus courte, le distinguent du 1”, une partie de ces
caractères et les stries des élytres moins fortes et plus complètes,
ne le laissent pas confondre avec le 2°.
11. (29°). Platysoma semistriatum. Mots. Mosc. 1863. 452.
Presque en carré oblong, à peine atténué par derrière, subeon-
vexe, très-luisant, noir, antennes, segments de l’abdomen et pattes
d'un roux de poix, palpes et mâchoires d’un roux testacé. Front très
exCavé, imponctué; strie transverse droite ; labre transverse, con-
cave, luisant, glabre. Prothorax un peu convexe, très glabre, à strie
marginale entière continuée au bord antérieur, un peu impressionné
de chaque côté, avec les angles antérieurs assez saillants, arqués,
12 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D HISTÉRIDES
droits au bout, postérieurs droits un peu avancés; côtés parallèles,
un peu dilatés postérieurement. Élytres aussi larges et de moitié
plus longues que le prothorax, subatténuées en courbe par derrière,
tronquées un peu en angle; stries dorsales 1-3, 4-6 raccourcies de
moitié en devant, 5° un peu plus courte. Propygidium et pygidium
grossièrement ponctués, opaques. Ligne médiane du mésosternum
entière. Jambes antérieures et intermédiaires armées de 3 dents dis-
tinctes, postérieures de 2. — Long 4 mil].
Voisin pour la forme de Carolinum, mais d’un tiers plus grand,
plus allongé et plus convexe. (Ex Mots.)
Ceylan, Colombo.
C’est à n’en pas douter le Birmanum.
12. (2%). Platysoma Clarenciæ. Mars.
Oblong, assez épais, noir luisant ; antennes et pattes ferrugineuses.
Front séparé de l’épistome qui est concave, par une forte strie qui
remonte en dedans des yeux, maïs devient alors plus fine. Prono-
tum court, très transverse, presque droit à la base, subparallèle sur
les côtés, puis rétréci en arc vers les angles antérieurs qui sont
abaïissés, échancré en cercle au bord antérieur ; largement ponctué
latéralement de points assez forts et oblongs; strie latérale forte,
entière, assez rapprochée de la marge, formant un coude derrière les
yeux et un petit crochet à l’angle basal. Écusson en triangle. Élytres
de la largeur et près de deux fois de la longueur du pronotum, un
peu atténuées et coupées droit au bout, qui est parsemé de points ;
bord infléchi bisillonné; strie subhumérale nulle ainsi que la sutu-
rale, 1-3 dorsales entières, 4° raccourcie au delà du milieu, 5° un
peu avant. Propygidium parsemé de points ocellés. ainsi que le pygi-
dium, ridé longitudinalement ; pygidium en demi-cercle, uni, sans
rebord élevé. Mésosternum entouré d’une forte strie marginale.
Jambes antérieures munies de 4 dents, intermédiaires de 3, posté-
rieures de 2 spinules. — Long. 4,3, Larg. 2 mill.
Australie, Clarence River.
Beaucoup plus grand, plus épais et plus allongé que le debile, 1l a
en outre les 4° et 5° stries dorsales des élytres beaucoup plus
longues.
13. (31°). Platysoma 10-striatum. Mots. Mosc. 1863. 454.
Allongé, parallèle, subdéprimé, très-luisant, noir, antennes et
pattes roux de poix. Front subexcavé, imponctué; strie transverse,
sulciforme très profonde, un peu saillante au milieu, oblitérée sur
les côtés. Pronotum subtransversal, en carré, lisse ; strie marginale
entière; angles droits, antérieurs saillants en dedans; côtés paral-
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 15
lèles, arrondis en devant. Élytres aussi larges et de moitié plus
longues que le prothorax; stries dorsales 1-3 entières, 2° et 4° un peu
raccourcies en devant, 5°, au tiers antérieur, 6° nulle. Abdomen assez
saillant ; pygidium vertical, lisse avec une fovéole de chaque côté
en devant, forte, oblongue, très enfoncée. Propygidium inégalement
ponctué à sa partie antérieure, lisse à la postérieure. Dessous lisse
au milieu, inégalement et vaguement ponctué sur les côtés ; mésos-
ternum très sinué en devant; strie distincte au milieu, oblitérée en
devant ; prosternum dilaté à la base. Jambes antérieures et intermé-
diaires garnies de 5 dents, postérieures de 3. — Long. 2,8,
re STE],
Ressemble un peu à l’oblongum, mais près de moitié plus petit,
moins convexe. (Ex Mots.)
Ceylan, Monts de Nura-Ellia.
14. (32) Platysoma strangulatum. Mars.
Allongé subcylindrique, peu convexe, noir luisant; antennes et
pattes ferrugineuses. Tête entourée d’une strie qui sépare le front
de l’épistome et remonte de chaque côté en dedans des yeux; un
peu convexe à sa partie antérieure. Pronotum convexe, transversal,
coupé droit à la base, subparallèle latéralement échancré en arc en
devant avec les angles rentrés obtus; strie latérale bien marquée
entière, près du bord et régulière dans sa direction. Écusson en
triangle aigu. Élytres aussi larges et près de deux fois plus longues
que le pronotum, subparallèles, un peu atténuées et coupées droit
au bout ; bord infléchi bisillonné ; stries dorsales fortes, droites, 1-3
entières 4° raccourcie au milieu; toutes les autres nulles. Propygi-
dium ponctué ; pygidium allongé, arrondi au bout, faiblemeut ponc-
tué à sa partie antérieure. Mésosternum rebordé d’une strie entière.
Jambes antérieures armées de 4 dents, intermédiaires de 4 et pos-
térieures de 3 spinules. — Long. 3,5, larg. 1,5 mul.
Forme et aspect du Dufalh ; il s’en distingue par son pronotum sans
bordure de points, ses élytres dépourvues de 5° strie dorsale et de
suturale, son pygidium plus allongé et en partie pointillé finement.
Nouvelle-Hollande, Port du Roi Georges.
15. (38) Platysoma æquum. Lec. Nov. Spec. I. 1863. 61.
Allongé, parallèle, déprimé, noir luisant ; prothorax densément et
finement ponctué. Élytres pointillées, à stries profondes, entières,
2° un peu oblitérée en devant; jambes antérieures 4-dentées; mésos-
ternum avec la strie marginale oblitérée en devant. — Long. 12.
États du Sud, rare. — N'est pas plus large que le parallelus mais
déprimé comme le Lecontei. Le mésosternum est profondément
échancré, et la strie marginale quoique se courbant le long des
74 DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES
côtés n’est pas distincte au milieu. Les jambes intermédiaires, en
outre de la dent apicale, ont au milieu deux petites dents et les
postérieures une seule comme dans le parallelus.
(Ex Leconte.)
16. (402). Platysoma minutum. Mots. Mosc. 1863. 455.
Allongé, quadrangulaire, parallèle, déprimé, très luisant, noir.
Front subexcavé, imponctué; strie transverse un peu arquée pro-
fonde, oblitérée sur les côtés. Pronotum transverse, lisse, légère-
ment atténué en devant; strie marginale entière au bord antérieur;
angles droits, antérieurs à peine saillants; côtés un peu obliques,
arrondis en devant. Élytres aussi larges et près de deux fois plus
longues que le prothorax, parallèles; stries dorsales 1-3 entières,
4-5 raccourcies au 1/3 antérieur, 6° nulle. Pygidium lisse, avec
deux fovéoles profondes en devant; propygidium inégalement ponc-
tué. Dessous lisse, vaguement ponctué sur les côtés; mésosternum
sinué au devant, rebordé; strie médiane distincte presque entière.
Prosternum subparallèle. Jambes antérieures garnies de 4 dents,
intermédiaires de 3 et postérieures d’une, bifide. — Long. 1,8,
larg. 0,5 mill. (Ex Mots.)
Ceylan, Monts de Nura-Ellia.
17. (40). Platysoma Georgii. Mars.
Allongé parallèle, peu convexe, noir luisant; antennes et pattes
ferrugineuses. Front convexe, ponctué, entouré d’une strie assez fine
qui le sépare de l’épistome. Pronotum beaucoup plus large que long,
coupé droit à la base, échancré en arc au bord antérieur avec les
angles rentrés, abaissés, mousses; presque droit, seulement un peu
rétréci circulairement vers les angles, sur les côtés, où 1l est large-
ment ponctué de points espacés assez fins; strie marginale, sinon
latérale, très rapprochée du bord, continuée sans interruption dans
tout le pourtour, même à la base; formant un coude derrière les
yeux. Écusson petit, triangulaire. Élytres aussi larges et de moitié
plus longues que le pronotum, subparallèles, tronquées droit au
bout; bord infléchi, fortement bisillonné; strie subhumérale nulle;
dorsales 1-4 entières assez fortes, 5° courte et légère, suturale repré-
sentée par quelques traits fins. Propygidium large, un peu convexe,
égal, couvert de points peu serrés. Pygidium bombé, sans rebord,
avec des points espacés médiocres. Prosternum assez large, obtus à
la base, longé de 2 stries divergentes en devant et terminées à la
mentonnière, pointillée, très saillante et arrondie; ce qui semblerait
rattacher cette espèce au genre Apobletes. Mésosternum largement
échancré pour recevoir la base du prosternum et antérieurement
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 15
rebordé Jambes antérieures munies de 4 dents aiguës, les posté-
rieures de 3 ou 4 spinules. — Long. 3,8, larg. 1,3 mill.
Nouvelle-Holl. Port du Roi Georges.
Ressemble en petit pour la forme au strangulatum, mais il s’en
éloigne par une foule de points ; il n’a pas non plus la forme tout à
fait cylindrique des coarctatum, gracile, ete. La structure de son
sternum l’éloigne de tous les Platysoma, et le pourrait reporter
dans le genre Apobletes, malgré son faciès qui est d’ailleurs celui des
Platysoma.
11*. OPERCLIPYGUS. Mars.
1. Operclipygus sulcistrius. Mars.
Subcylindrique allongé, peu convexe, noir luisant; antennes,
bouche et palpes roux. Tête transverse, pointillée sur le front et
entourée d’un fort sillon dans son pourtour, bien séparée de l’épis-
tome, élevée en bosse au devant des yeux, légèrement convexe en
devant. Pronotum transverse, bombé, couvert de tout petits points,
entremélés de pius gros, espacés, comme déchirés sur les côtés, arqué
à la base, arrondi sur les côtés avec un bourrelet fort élevé portant
une fine strie marginale, et limité en dedans par un profond sillon
latéral, qui se continue le long du bord antérieur, mais sous forme
de strie assez fine, brisée derrière les yeux et émettant un appendice
longitudinal assez long ; bord antérieur largement et profondément
échancré avec les angles arrondis au bout, creusés en dessus, et très
allongés en forme d'oreilles. Écusson en triangle aigu, enfoncé.
Élytres aussi larges, et d’un quart plus longues que le pronotum, un
peu atténuées par derrière, tronquées droit au bout avec les angles
arrondis; bord infléchi creusé dans sa longueur de 2 sillons très
rapprochés, et d’un 3° plus fort et presque sur le dos des élytres qu’on
pourrait considérer comme une strie subhumérale; humérale ïne
oblique ; 5 dorsales et suturale entières, profondes et sulciformes, sur-
tout les externes, de sorte que les élytres ont l’air de présenter une
série de cannelures remarquables, 5° dorsale réunie à la base par un
arc à la suturale. Propygidium assez large, plan, oblique, criblé de
gros points oblongs, peu rapprochés. Pygidium ogival, faisant suite
au propygidium à sa partie antérieure avec quelques gros points,
puis en bosse et en croupe rabattue, très lâchement ponctué, entouré
d’un cercle profond en formede rigole parallèle au bord. Prosternum
élargi à la base, pénétrant dans une large échancrure du mésosternum
qui est bordée d’une strie non interrompue; plane et bordé d’une fine
strie, en triangle aigu, puis en carène amincie et saillante ; menton-
nière ponctuée, dépassant les angles du prothora:, rebordée dans
76 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRILES
son pourtour et obtuse au bout. Jambes antérieures dilatées en
dehors, minces et garnies de 5 à 6 petites dents épineuses, posté-
rieures de spinules. — Long. 4,2, larg. 1,6 mill.
Fleuve des Amazones.
Cet insecte extraordinaire a tout le faciès d’un Platysoma et
presque ses caractères essentiels : cependant il a dans son organisa-
tion des points si importants qui viennent le modifier, que je propose
d’en faire un genre sous le nom de Operclipygqus (Operculum-pygus),
tiré de cette disposition étrange de son pygidium entouré d’un sillon
circulaire profond et s’élevant en bosse, de manière à représenter une
espèce de couvercle ou d’opercule. Les jambes antérieures seraient
armées presque comme dans les Phelister de dents épineuses, son
pronotum bordé d’un fort large sillon, avec ses angles en forme
d'oreilles très avancées, son front entouré complètement d’une
strie et enfin son prosternum présentant à sa base comme un trian-
gle strial.
Ce genre viendrait entre les Platysoma et les Cylistix.
14. PACHYCRÆRUS. Mars.
1. (112). Pachycrærus Burmeisteri. Mars.
Elliptique, subparallèle, légèrement convexe, bleu-vert métal-
lique luisant, parsemé de points écartés, émettant un petit poil gris
brillant. Tête enfoncée, arrondie, un peu convexe sur le front, assez
fortement ponctuée; épistome rugueux, court, non séparé, peu
rétréci et coupé droit au bout; antennes brun de poix, scape épais
tordu, funicule petit, tenu, massue testacée, ronde. Pronotum beau-
coup plus large que long, arqué à la base, presque droit sur les côtés,
échancré en arc par devant avec les angles creusés, arrondis,
rebordés d’une très fine strie entière; points très espacés. Écusson
petit en triangle. Élytres aussi larges à la base et de moitié plus
longues que le prothorax, parallèles sur les côtés avec le bord inflé-
chi bisillonné et pointillé, un peu rétrécies, vaguement ponctuées et
coupées droit au bout, avec l’angle externe arrondi; stries dorsales,
1-3 fortes, un peu rapprochées par derrière, raccourcies également
vers le bout, 4° plus mince, suturale n’atteignant pas la base; tous
les interstries marqués de lignes de petits points écartés; strie
humérale ou subhumérale interne réduite à un court appendice basal
sur l’épaule. Propygidium en hexagone transverse, pygidium en
triangle sphérique à sommet arrondi, couverts l’un et l’autre de
points assez forts, peu serrés. Prosternum plan, obtus à la base,
élargi en devant, bordé de stries qui vont en divergeant, mentonnière
courte, un peu rabattue, arrondie et rebordée. Mésosternum presque
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 71
droit en devant, rebordé d’une fine strie régulière et traversé ou
limité par derrière par un arc. Pattes peu épaisses, ferrugineuses ;
jambes antérieures arquées, un peu élargies, tranchantes sur le
bord externe et garmies de 5-6 denticules.— Long. 2, larg. 1 mill.
Brésil.
Sa taille et sa forme allongée parallèle ainsi que son prosternum
ne permettent de confondre cette espèce avec aucune autre.
15. PHELISTER. Mars.
1. (4). Phelister Kerga.
Ovale court, suborbiculaire, noïr luisant; pattes et antennes fer-
rugineuses. Tête plane sur le front et l’épistome, finement et den-
sément ponctués, qui sont séparés par une forte strie transverse
placée entre les yeux et non reliée avec une petite strie courte laté-
rale placée derrière. Pronotum transversal, finement pointillé, arqué
à la base avec un trait oblong antéscutellaire, rétréci et bisinueuse-
ment échancré en devant avec les angles abaïssés, courts; un peu
arqué sur les côtés ; strie marginale très fine, cessant dans l’angle;
latérale forte, également distante de la marge latérale, rapprochée,
de l’antérieure, interrompue au niveau des yeux et là la strie qui
borde la marge semble coudée et vouloir descendre perpendiculaire-
ment vers la base. Écusson en triangle aigu. Élytres de la largeur
du pronotum à la base, plus longues que lui, convexes, arrondies
latéralement, rétrécies et coupées droit au bout; bord infléchi forte-
ment bisillonné ; deux stries subhumérales entières, fortes, très rap-
prochées ; dorsales 1-3 entières, 4-5 raccourcies au tiers, suturale
aux 2/3. Propygidium densément ponctué, ocellé. Pygidium bombé à
fond très finement et densément alutacé avec quelques petits points
peu visibles. Prosternum plan, formant un très long triangle, bordé
d’une fine strie, formant trois angles arrondis; mésosternum très
large, bordé, et traversé d’une strie arquée. Jambes antérieures
5-denticulées. — Long. 3, larg. 2,3 mil.
Amazones.
Se place avant le Riouka, dont il diffère par la présence de la
5° strie dorsale, ses deux subhumérales entières, son pygidium et
une foule d’autres caractères.
2. (6) Phelister fulvulus.
Ovale peu convexe, ferrugineux luisant et lisse; antennes, pattes et
bords des élytres d’un rouge plus clair. Front élevé sur les yeux,
entouré d’une fine strie qui le sépare de l’épistome, interrompue;
ANNALES DE LA S0G. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI, 10
78 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
légèrement concave. Pronotum transverse, un peu arqué à la base avec
une grosse fovéole antéscutellaire, rétréci et profondément échancré
en cercle par devant avec les angles abaissés obtus, courbé anté-
rieurement sur les côtés, avec quelques points épars vers le milieu;
strie marginale fine entière. Écusson très petit, en triangie aigu.
Élytres aussi larges à la base et de moitié plus longues que le pro-
notum, élargies en courbe à l’épaule, puis rétrécies et tronquées
droit au bout; bord infléchi finement sillonné avec une fossette sub-
humérale lisse; strie subhumérale ponctuée, entière; 1-4 dorsales
aussi entières, 5° et suturale égales et dépassant le milieu. Propygi-
dium rarement pointillé, long. Pygidium bombé, lisse. Prosternum
très étroit, long, bistrié, allongé vers la mentonnière, tronqué à la
base. Mésosternum rebordé d’une strie et traversé d’une seconde.
Métasternum avec une petite crête courte, au milieu. Jambes anté-
rieures unies, dilatées presque comme dans les Carcinops, 6-denticu-
lées; intermédiaires garnies de plus de spinules que les postérieures.
— Long. 2,5, larg. 1,5 mill.
Cette gentille espèce ne se rapproche pour le faciès d’aucune
autre, elle est rouge comme maculipennis, mais elle n’a pas de
points sur le pronotum, son front n’est pas excavé, et elle a sa strie
subhumérale entière, son prosternum étroit et bistrié; je la place
près de l’impressifrons à cause de sa strie subhumérale, mais elle n’a
que peu de rapports avec cette espèce comme avec toutes les autres
du reste.
Buenos-Ayres.
3. (10%) Phelister confusaneus. Mars.
Ovale suborbiculaire, assez convexe, noir luisant, antennes et
pattes rouge clair, bout des élytres ferrugineux. Front pointillé,
entouré d'une strie circulaire interrompue en devant, concave avec
l’épistome élevé sür les antennes. Pronotum transverse, arqué à la
base avec un point antéscutellaire, arrondi et largement, mais vague-
ment ponctué sur les côtés, rétréci et échancré en arc par devant
avec les angles abaissés courts ; strie marginale fine entière. Écusson
oblong aigu. Élytres aussi larges à la base et d’un tiers plus longues
que le pronotum, courbées sur les côtés, rétrécies et coupées droit
au bout, bord infléchi fortement unisillonné; strie subhumérale
forte remontant au delà du milieu; 1-3 dorsales entières, 4° rac-
Courcie vers le milieu, ainsi que la suturale, 5° dorsale un peu plus
courte que les deux autres avec deux gros points à la base. Propygi-
dium parsemé de points vagues mais assez distincts; pygidium à
peine visiblement pointillé. Prosternum plan, en triangle très
allongé, rebordé d’une strie complète. Mésosternum large avec deux
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 79
stries, fortes, parallèles, rapprochées. Jambes antérieures munies de
cinq denticules et postérieures de quelques spinules peu nombreuses.
— Long. 2,5, larg. 1,5 mill.
Brésil : S'-Catherine, Bahia ; Buenos-Ayres ; Pampas.
Cette espèce vient se placer près du Pusio auquel il ressemble au
premier aspect, mais il s’en distingue sur le champ par la présence
d’une strie subhumérale et la disposition des stries prosternales.
4. (11) Phelister muscicapa. Mars.
Ovale convexe, noir luisant, pattes, antennes et extrémité des
élytres rouge ferrugineux. Front pointillé, entouré d’une strie assez
fine, sinuée et entière derrière l’épistome, qui est concave. Pronotum
transverse, à peine arqué à la base avec une impression oblongue
antéscutellaire, rétréci et profondément échancré en cercle par
devant, avec les angles obtus, peu courbés antérieurement sur les
côtés, et là largement semé de points serrés et vagues; strie matgi-
nale entière, uniformément rapprochée du bord. Éeusson en triangle
aigu. Élytres aussi larges à la base et d’un tiers plus longues que
le pronotum, courbées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au
bout; bord infléchi fortement sillonné; strie subhumérale remon-
tant au delà du milieu, 1-4 dorsales entières, 5° raccourcie vers le
milieu, avec un gros point basal, suturale à peine plus longue.
Propygidium long, convexe, à fond pointillé, et parsemé de plus gros
points écartés ; pygidium bombé, ponctué d’une manière analogue,
mais de points extrêmement fins. Prosternum étroit, dilaté et coupé
droit à sa base, bordé de fortes stries réunies aux deux bouts.
Mésosternum avec deux grosses stries arquées parallèles. Jambes
antérieures garnies de cinq denticules, postérieures de spinules, —
Long. 2,5, larg. 1,5 mill.
Monte-Video.
Ressemble beaucoup au confusaneus, mais il est plus oblong, sa
strie frontale est entière ainsi que la 4° dorsale, et son prosternum,
plus étroit à stries plus rapprochées.
5. (15) Phelister chilicola. Mars.
Ovale assez convexe, noir luisant, antennes, pattes et élytres
rouge ferrugineux. Tête arrondie, finement pointillée, concave en
devant, strie marginale fine, largement interrompue derrière l’épis-
tome. Pronotum beaucoup plus large que long, arqué à la base avec
un point en cercle au devant de l’écusson, courbé sur les côtés,
rétréci et échancré en are par devant, avec les angles abaissés obtus ;
couvert d’un pointillé très fin et espacé, et sur les bords latéraux de
points assez forts, vagues ; strie marginale entière, partout également
80 DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES
rapprochée du bord. Écusson en petit triangle aigu. Élytres aussi
larges à la base et de moitié plus longues que le pronotum, courbées
sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout ; bord infléchi unisil-
lonné; strie subhumérale basse, n’atteignant pas le milieu; dorsales
bien marquées, 1-4 entières, 5° raccourcie au milieu avec un point
basal, suturale un peu plus longue. Propygidium assez long; pygi-
dium bombé, à fond pointillé, avec des points espacés. Prosternum
plan à stries parallèles, réunies à la base; mésosternum bisinué,
bordé d’une strie et traversé d’une autre festonnée. Jambes anté-
rieures 7-denticulées, postérieures garnies de quelques spinules. —
Long. 3, larg. 1,8 mill.
Diffère de l’Hæmorrhoüs par les interstries des élytres im-
ponctués, les stries moins grosses, le prosternum à stries paral-
lèles et réunies à la base, le mésosternum traversé par une strie
festonnée.
Chili.
6. (15°). Phelister Arzei. Mars.
Ovale, assez convexe, noir de poix luisant, antennes, pattes et
marge apicale des élytres ferrugineuses. Tête densément pointillée ;
front égal ; épistome concave, strie marginale sinuée en devant et un
peu interrompue. Pronotum beaucoup plus large que long, un peu
arqué à la base avec un trait oblong antéscutellaire; d’abord droit,
puis rétréci en courbe sur les côtés, largement couvert de points
assez gros, vaguement placés, fortement échancré en devant, avec les
angles obtus; strie marginale bien marquée, rapprochée du bord
latéral, non interrompue et écartée du bord antérieur. Écusson en
triangle aigu. Élytres de la largeur du pronotum et de moitié plus
longues, arquées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout;
bord infléchi longé d’un fort sillon; strie subhumérale très inférieure,
raccourcie au milieu ; dorsales fortes, 1-4 entières, 5° raccourcie vers
le milieu, suturale un peu plus longue ; un gros point basal sur la 5°.
Propygidium long, pygidium bombé; l’un et l’autre à fond très fine-
ment pointillé, parsemé de plus gros points espacés. Prosternum
étroit, long, avec 2 stries rapprochées en devant et réunies à leurs
deux extrémités. Mésosternum bordé d’une forte strie anguleuse de
chaque côté et traversé d'une autre en arc. Jambes antérieures
5-6 denticulées, intermédiaires et postérieures spinuleuses. —
Long. 3, larg. 1,6 mill.
Pampas.
Se distingue de l'Hæmorrhoüs par sa taille plus grande, sa forme
moins ovale, sa tête plus distinctement ponctuée, ses élytres plus
obscures, son prosternum strié autrement, ete.
Phelister affinis. Lec. — solator. Mars.
DESCRIPTIONS D'ESPÉCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES 81
7. (16). Phelister Dregei. Mars.
Oval court, suborbiculaire, bombé, noir luisant, pattes brunes.
Tête densément et également pointillée; front plan, élevé sur les
yeux, bordé sur les côtés et par derrière d’une strie fine, mais non
séparé de l’épistome. Pronotum convexe, couvert de points serrés,
un peu plus marqués latéralement, dilaté anguleusement à la base
avec une impression rugueuse au devant de l’écusson, arqué sur les
côtés, rétréci et échancré en cercle par devant avec les angles
abaissés pointus; strie marginale fine, entière, dans la marge même.
Écusson en triangle très petit. Élytres aussi larges à la base et de
moitié plus longues que le pronotum, bombées, arrondies sur les
côtés, rétrécies et coupées droit au bout, où elles sont rugueusement
ponctuées et transversalement impressionnées; bord infléchi, longé
de forts sillons ponctués, limités en dehors por une mince carène ;
strie subhumérale forte et dépassant le milieu, 1-5 dorsales et sutu-
rale entières, indistinctes dans la portion rugueuse. Pygidium
densément ponctué, ainsi que tout le dessous du corps. Prosternum
subparallèle, assez large, tronqué droit à la base, bordé finement de
chaque côté; muni en devant d’une courte mentonnière rabattue.
Mésosternum rebordé, et bien limité du métasternum. Jambes anté-
rieures munies de 5-6 denticules, postérieures épineuses. — Long.
2,3, larg. 1,6 mill.
Cap de Bonne Espérance.
Cette espèce doit former au moins une subdivision dans le genre
Phelister; son faciès tient à plusieurs genres; par sa disposition
striale aux Epierus, par son pronotum aux Tribalus, par son front et
son prosternum aux Carcinops; mais l’ensemble me fait plutôt lerap-
procher des premiers, où 1l ne peut se confondre avec aucune autre
espèce.
8. (18). Phelister interpunctatus. Kirsch. Berl. 1866. 173.
Court, ovale, un peu convexe, noir luisant, élytres d’un noir de
poix, avec la marge apicale, les antennes et les pattes ferrugineuses.
Front légèrement concave, pointillé, strie interrompue. Pronotum
pointillé, ponctué sur le disque extérieur, fovéolé au devant de l’écus-
son, strie marginale entière. Élytres pointillées, stries dorsales
crénelées, 1-4 entières, 5° avec une fovéole basale et suturale, rac-
courcie au delà du milieu, fovéole du 3° interstrie avant le milieu,
strie subhumérale interne raccourcie au milieu, externe sous l’épaule,
bord infléchi uni-sillonné. Propygidium pontillé, pygidium plus fine-
ment et plus densément. Prosternum à stries divergentes à la base;
mésosternum avec 2 stries arquées. Poitrine grossièrement poin-
tillée. Jambes antérieures garnies de 5 denticules épineux.— Long.
3 mill.
Bogota.
82 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
Diffère de hæmorrhoüs Mars., vernus Say et Saunieri Mars., par la
strie subhumérale externe montant jusqu’à l’épaule, de rubens Mars.
par la 4° strie dorsale s’éloignant beaucoup de la 5° postérieurement,
de Miramon Mars. par les 2 stries prosternales non rapprochées par
derrière, de solator Mars. par la strie frontale interrompue au
milieu, et de tous par la fossette du 3° interstrie différente de l’im-
pression basale de la 5° strie oblique par derrière un peu plus près de
la 4° strie. (Ex Kirsch.)
18. OMALODES. Er.
1. (40), Omalodes lineiger. Mars.
Allongé, étroit, subcylindrique, noir luisant, Tête densément
ponctuée, finement sur le labre et les mandibules, plus grossièrement
sur le front qui est concave et entouré d’une strie circulaire complète,
sinuée aux yeux. Pronotum transverse, convexe, anguleusement
dilaté à la base avec une incision scutellaire et les angles arrondis,
à peine arqué sur les côtés avec un sillon bordé d’un mince rebord
élevé, largement échancré en arc par devant avec les angles obtus ;
couvert largement et également dans son pourtour de points fins et
serrés ; strie marginale fine, complète ainsi que la latérale qui est
forte et très près. Écusson très petit en triangle aigu, enfoncé.
Élytres aussi larges et 2 fois plus longues que le pronotum, arrondies
en bosse à l’épaule, subparallèles, tronquées droit au bout avec
l’angle sutural rentrant ; profondément enfoncées le long de la suture;
stries dorsales, fortes, bien marquées, droites, parallèles, 1-dentières,
ainsi que la suturale, 3-4 réunies au bout, 4° et suturale se rappor-
chant en arc à la base sans se toucher, 5° courte apicale, continuée
par des points ; une strie subhumérale interne fine, formée de traits,
externe forte entière, envoyant un appendice en arc en dehors de
l'épaule ; bord infléchi, sillonné parallèlement. Propygidium trans-
verse, convexe, incliné, assez grand, parsemé de gros points ocellés
épars. Pygidium ponctué de même en demi-cercle renflé au milieu.
Prosternum plan, densément et également ponctué, arrondi à la
base, rétréci au milieu, bistrié; mentonnière très densément rugu-
leuse, large et un peu inclinée. Mésosternum très court, fortement
rebordé. 1* segment ventral ceint d’un profond sillon. Jambes
antérieures arquées, garnies de 5-6 denticules. — Long. 8,5, larg.
4,5 mill.
Amazones.
Curieux insecte qui représente en grand pour le faciès un Platy-
soma allongé, ou le Cylistix cylindricus, maïs présente tous les carac-
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES 83
tères du genre Omalodes, à la fin duquel il vient former un groupe
à part.
19. PSILOSCELIS. M.
1. (1). Psiloscelis subopacus. Lec. N. Sp. L. 1863. 60, 293.
Oblong, peu convexe, noir, subopaque, densément ponctué, pro-
notum bistrié de chaque côté, plus grossièrement ponctué vers les
bords latéraux ; élytres avec 6 stries et une marginale entières, mar-
ginale interne obsolète ; épipleures concaves bistriées. Jambes anté-
rieures armées de 5 dents. — Long. 30.
États-Unis. Nebraska.
Étroit, plus déprimé et moins opaque que le Planipes, avec la strie
prothoracique interne beaucoup plus profonde.
(Ex Leconte.)
2. (1°). Psiloscelis Castelnaudi. Mars.
Ovale, oblong, assez convexe, noir luisant, finement et densément
pointillé en dessus, antennes et pattes brunes. Front plan avec une
petite impression médiane; entouré d’une strie semi-circulaire, for-
mant un angle rentrant, qui le sépare de l’épistome. Pronotum beau-
coup plus large que long, un peu arqué à la base, presque droit et
bordé d’un bourrelet élevé, limité en dehors par une fine strie mar-
ginale et en dedans par un large et profond canal, rétréci et profon-
_ dément échancré circulairement en devant avec les angles arrondis,
strie marginale continuée le long du bord antérieur ; latérale perdue
au fond du canal, se prolongeant finement jusqu’au niveau des yeux.
Écusson en triangle aigu. Élytres aussi larges à la base et de moitié
plus longues que le pronotum, un peu dilatées à l'épaule, rétrécies
et coupées droit au bout; bord infléchi bisillonné au moins dans la
fossette subhumérale; strie subhumérale presque entière, profonde ;
1-4 stries dorsales entières, parallèles, profondes, bordées en dehors
par une mince carène formée par le creusement des interstries, 5° à
peine raccourcie à la base; suturale dépassant de beaucoup le milieu.
Propygidium transverse, incliné, pygidium plan en demi-cercle, lun
et l’autre opaques, densément ponctués, strigueux. Prosternum plan,
long, subparallèle, élargi et coupé droit à la base, nettement bordé
de stries. Mésosternum à peine sinué en devant et rebordé d’une forte
strie, lisse, ainsi que le métasternum. Jambes antérieures ovalaires,
fortement dilatées et tranchantes, garnies de bon nombre de denti-
cules ; postérieures élargies, tranchantes, terminées par un angle
externe aigu, spinuleuses. — Long. 6, larg. 4 mill.
Cette espèce a le faciès général du genre Psiloscelis et ce qui le
84 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
caractérise avant tout les jambes dilatées et amincies, mais la forme
du prosternum diffère assez et lemésosternum est à peine subsinué en
devant au lieu d’être échancré en arc pour recevoir la base du
prosternum.
Ceylan, Pointe de Galles. — Cette curieuse espèce m'a été com-
muniquée par M. Le Comte K. de Castelnau, auquel je me suis em-
pressé de la dédier.
20. CONTIPUS. Mars.
1. (22). Contipus platanus. Mars.
Ovale oblong, assez convexe, noir luisant; funicule des antennes
et tarses bruns. Front plan, à peine visiblement pointillé, entouré
d’une forte strie semi-hexagonale ; mandibules sans cannelure. Pro-
notum transversal, presque droit à la base, un peu arqué sur les
côtés, rétréci et profondément échancré en cercle en devant avec les
angles abaissés obtus; strie marginale fine ; latérale externe, un peu
raccourcie et obsolète à la base, interne très forte entière, parallèle
à l’externe non interrompue en devant. Écusson petit en triangle.
Élytres de la largeur du pronotum à la base, d’un tiers plus longues
que lui, arquées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout;
bord infléchi creusé de 3 sillons dont le supérieur remonte seul à la
base; strie subhumérale oblique bien marquée, subhumérale interne
forte avec un crochet subhuméral, 1-3 dorsales entières, 4-5 et sutu-
rale courtes apicales, avec un trait basal, en rapport avec Ia 4°.
Propygidium presque égal, vaguement ponctué; pygidium en ogive,
un peu convexe, points fins, obsolètes par derrière. Prosternum
arrondi à la base; mésosternum échancré en devant et rebordé d’une
strie entière. Jambes antérieures fortement dilatées en triangle,
armées de 3 dents ; postérieures garnies de ? :éries de courtes épines.
= Long 8/26 5,5 mil.
Buenos-Ayres.
Diffère du subquadratus par sa forme allongée, ses élytres avec les
3 stries internes très courtes, son propygidium à points écartés et
dépourvu de fossettes.
29, HISTER. lin.
1. (30%). Hister Sohieri. Mars.
Ovale arrondi, convexe, noir luisant. Front plan, entouré d’une
forte strie droite et entière par devant, mandibules sans rebord, ni
coulisse, Pronotum large, à peine arqué à la base, un peu courbé sur
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 85
les côtés, fort rétréci et bisinueusement échaneré en devant avec les
angles abaissés presque droits; strie latérale interne bien marquée,
non interrompue en devant, raccourcie et RENE du bord latéral
vers la base; externe presque nulle, on n’en aperçoit qu’une courte
et faible trace dans l’angle antérieur. Écusson en triangle aigu.
Élytres d’un tiers plus longues que le pronotum, dilatées à l° épaule,
arrondies sur les côtés, fortement rétrécies et un peu arquées au
bout avec une impression transverse; bord infléchi semi-sillonné;
strie subhumérale interne atteignant l’humérale; 1-3 dorsales fortes,
entières, 4° et 5° représentées par un point subapical, lasuturale nulle.
Propygidium bi-impressionné au bout, pygidium en demi-cercle,
marqués de points fins peu serrés. Mesosternum échancré et rebordé
en devant. Jambes antérieures fortement tridentées, postérieures
épineuses. — Long. 8, larg. 5,5 mill.
Birma.
Ressemble un peu au fessus, dont il se distingue par sa strie laté-
rale externe au pronotum nulle, sa subhumérale interne forte et lon-
gue, les 3 premières dorsales fortes et entières.
2. (652). Hister Denysi. Mars.
Ovale oblong, assez convexe, noir luisant. Front plan, entouré
d’une strie semi-circulaire, sinuée en devant, mandibules sans cou-
lisse. Pronotum large, presque droit à la base, arrondi sur les côtés,
rétréci et profondément échancré en devant, avec les angles abaissés,
obtus ; 2 stries latérales ; interne continuée sans interruption en
devant, un peu raccourcie à la base, externe raccourcie au tiers.
Écusson petit en triangle aigu. Élytres aussi larges à la base et d’un
tiers plus longues que le pronotum, dilatées, arrondies sur les côtés,
rétrécies et presque droites au bout; bord infléchi creusé et très
sillonné sous l'épaule, sillon externe seul visible en devant; strie
subhumérale interne, avec quelques traces d’appendice arqué,
1-2 dorsales fortes entières, 3° fine, un peu interrompue, 4° et 5°
réduites à un court appendice apical, ainsi que la suturale. Propy-
gidium lisse avec quelques points faibles en devant; pygidium en
demi-cercle, à peine convexe, lisse et imponctué. Prosternum en
carène étroite, un peu épaisse à la base; mésosternum échancré et
rebordé en devant. Jambes antérieures très dilatées en angle,
munies de 4 dents peu marquées ; postérieures d’épines géminées.
— Long. 8, larg. 5,5 mil].
Plus parallèle que le lœvipes, et distinct par ses jambes 4-dentées,
sa strie frontale sinuée, sa strie suturale réduite à un très court
appendice.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XIII. 11
80 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
3. (83%). Hister Apis. Mars.
Ovale oblong, convexe, noir-brun, luisant; front un peu convexe,
rarement et finement pointillé, avec deux gros points rapprochés au
milieu ; strie marginale forte bisinuée, non interrompue; mandibules
canaliculées. Pronotum beaucoup plus large que long, bombé, pres-
que droit à la base avec une impression antéscutellaire, légèrement
courbé sur les côtés, rétréci et profondément échancré en cercle par
devant avec les angles mousses mais avancés, pointillé très fin et
écarté ; strie latérale externe près de la marge entière jusqu’à l'œil;
interne également forte et parallèle, continuée sans interruption au
bord antérieur. Écusson petit en triangle. Élytres aussi larges à la
base et de moitié plus longues que le pronotum, légèrement dilatées
à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout; bord infléchi avec
deux sillons rugueux; strie subhumérale interne forte coudée à
l’épaule en un appendice arqué; 1-5 dorsales et suturale fortes
entières, les deux dernières réunies par un arc basal. Propygidium
égal, couvert de gros points espacés et entre eux de très petits points.
Pygidium ponctué de même, bordé, en demi cercle. Prosternum
pointillé, en carène unie, un peu élargi avec deux strioles confuses
à la base; mésosternum sinué en devant et rebordé fortement.
Jambes antérieures armées de trois dents dont l’apicale géminée;
postérieures épineuses. — Long. 6, larg. 4-5 mill.
Cafrerie.
Vient près de longicollis, mais ne peut se confondre avec aucun
autre pour la forme du corps, surtout pour les stries des élytres.
4. (162). Hister semisculptus. Lec. N. Spec. I 1863. 60, 224.
Oblong, noir, luisant; pronotum finement rebordé sur les côtés,
et marqué d’une strie latérale éloignée du bord ; élytres à trois stries
internes très courtes placées vers l’extrémité, les trois externes
entières imponctuées, marginale raccourcie par derrière vers le
milieu ; épipleures médiocrement excavées imponctuées; strie laté-
rale profonde ; Jambes antérieures fortement 5-dentées. — Long 22.
États-Unis. Illinois.
Ressemble pour la forme et la sculpture au civilis, mais appar-
tient à une autre division. Il est voisin du marginicollis, mais il s’en
reconnaît aisément par la strie marginale des élytres oblitérée der-
rière le milieu, et les trois stries dorsales internes très courtes.
(Ex Leconte.)
5. (166). Hister femoralis. Mots. Mosc. 1863. 449.
Ovale, assez convexe, luisant, noir, antennes, dedans des cuisses,
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 81
bas des jambes et tarses d’un roux testacé ou de poix. Tête subtrian-
gulaire; front simple un peu convexe, finement et vaguement poin-
tillé, à peine impressionné par devant; strie antérieure anguleuse au
milieu ; épistome un peu saillant en triangle; labre transverse; man-
dibules larges et fortes. Pronotum deux fois plus large que la tête,
luisant, finement et densément pointillé, échancré en devant avec
une strie transverse, arqué et à peine sinué par derrière, avec le
bord grossièrement ponctué; strie latérale distincte au milieu, ter-
minée en devant dans une grande fovéole, grossièrement ponctuée,
raccourcie par derrière; côtés obliques, rétrécis en arc par devant,
un peu dilatés postérieurement, avec les angles antérieurs saillants
presque droits, postérieurs un peu obtus. Élytres de la largeur du
prothorax à la base. un peu dilatées au milieu, atténuées au bout,
très finement pointillées; stries profondes, ponctuées, 1-3 entières.
celle-ci arquée au bout, 4° suboblitérée par derrière, 5-6 raccour-
cles, un peu au delà du milieu, oblitérées par derrière; fossette sub-
humérale unisillonnée, sillon ponctué. Pygidium luisant, finement
pointillé, parsemé en devant de points plus grands. Dessous du
corps très finement pointillé; mésosternum rebordé. Jambes anté-
rieures déprimées un peu dilatées, unicarénées dans leur longueur,
6-denticulées, intermédiaires munies de six épines, et postérieures
bisérialement épineuses. — Long, 3,5, larg. 1,8 mill. (Ex Mots.)
Ceylan, Monts de Nura-Ellia.
Un des plus petits du genre, il doit se placer près du bifrons. Mars.
7. (1814). Hister concordans. Mars.
Ovale suborbiculaire, convexe, noir luisant, front plan; strie mar-
ginale entière formant en devant un angle rentrant; mandibules
étroitement rebordées en dehors. Pronotum large, presque droit à
la base, arqué sur les côtés, fortement rétréci et échancré en arc en
devant avec les angles abaïssés, obtus; strie marginale suivant le
bord antérieur et pas très interrompue; latérale externe réduite à
un petit arc dans l’angle, interne non interrompue, n’atteignant pas
tout à fait la base. Écusson en triangle. Élytres aussi larges à la base
et de moitié plus longues que le pronotum, dilatées, arrondies sur
les côtés, très rétrécies et presque droites au bout; bord infléchi
avec deux sillons qui remontent au delà du coude huméral; stries
subhumérales nulles; 1-3 dorsales fortes entières, 4-5 courtes sub-
apicales ; suturale assez longue arquée, raccourcie aux deux bouts.
Propygidium légèrement biimpressionné; pygidium un peu convexe,
l’un et l’autre parsemés de petits points rares. Prosternum élargi et
tronqué droit à la base ; mésosternum large, droit en devant, bordé
d’une forte strie entière. Jambes antérieures fortement tridentées ;
postérieures épineuses. — Long, 4,5, larg. 3,5 mill,
88 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
Indes orientales, Deccan.
Distinct du squalidus par son front à strie retroanguleuse, les 4-5
dorsales raccourcies, et le mésosternum sans échancrure.
8. (194). Hister Pioti. Mars.
Ovale court, convexe, noir-brun luisant, pattes et antennes brunes.
Front légèrement convexe, entouré d’une strie forte en demi-hexa-
gone; épistome concave. Mandibules sans rebord. Pronotum trans-
verse convexe, presque droit à la base avec un trait antéscutellaire,
oblique sur les côtés, rétréci et échancré en cercle par devant avec
les angles abaissés, à pointe mousse; strie latérale interne forte,
entière, distante du bord latéral, s’éloignant un peu plus en devant,
formant un coude postoculaire très marqué; externe occupant le
tiers antérieur et présentant un large sillon ruguleux. Écusson petit
en triangle. Élytres aussi larges à la base et de moitié plus longues
que le pronotum, un peu dilatées, arrondies sur les côtés, rétrécies et
coupées droit au bout; bord infléchi avec deux sillons rugueux ; strie
subhumérale nulle; 1-3 dorsales fortes entières, 2° arquée à la base
s’éloignant de la première pour se rapprocher de la 3°, 4° représen-
tée par un court appendice, 5° par un ou deux points subapicaux ;
suturale assez longue, droite, raccourcie de part et d’autre. Propy-
gidium presque égal, couvert de gros points peu serrés ainsi que le
pygidium. Prosternum court élargi à la base; mésosternum échancré
et complètement rebordé. Jambes antérieures armées de 4 dents
obtuses, postérieures épineuses. — Long. 4, larg. 3 mill.
Diffère de l’americanus, par ses fortes stries prothoraciques,par ses
5° et 6° dorsales des élytres raccourcies, son pygidium plus fortement
ponctué, etc., de l’indistinctus par ses jambes 4-dentées, sa strie laté-
rale externe très courte et plus forte, sa 4° dorsale réduite à un
appendice et son pygidium moins densément et plus grossièrement
ponctué.
Amazones.
9. (200:). Hister perplexus. Lec. N. Spec. I, 63. 61, 225:
Ovale oblong, noir luisant, finement pointillé ; pronotum à strie
latérale éloignée du bord, et strie externe très rapprochée de l’angle
antérieur ; élytres avec six stries dorsales entières, légèrement ponce-
tuées, les deux internes réunies en devant par un arc, marginale
oblitérée; épipleures profondément bistriées et légèrement ponc-
tuées; jambes antérieures tridentées. — Long 20.
États-Unis, du milieu et de l’ouest.
Voisin de l’americanus et, comme lui, ayant le mésosternum tron-
qué; il s’en distingue cependant par sa taille plus grande et sa forme
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 89
plus oblongue, aussi bien que parcequ’il est distinctement ponctué
en dessus et en dessous. (Ex Leconte.)
10. (212). Hister relictus. Mars.
Ovale, assez convexe, noir luisant; antennes rousses, pattes
brunes. Front plan, finement pointillé; strie forte semi-circulaire ;
mandibules arquées, concaves en dessus. Pronotum transverse, à
peine visiblement pointillé, presque droit à la base, oblique sur les
côtés, rétréci et circulairement échancré en devant, avec les angles
abaïssés, assez saillants ; strie latérale forte, un peu raccourcie à la
base, parallèle au bord latéral et non interrompue au bord antérieur,
une faible impression en dedans vers sa portion arquée. Écusson en
triangle aigu, Élytres aussi larges à la base et de moitié plus lon-
gues que le pronotum, dilatées, arrondies sur les côtés, rétrécies et
coupées droit au bout; bord infléchi sillonné dans sa longueur avec
un 2° sillon à partir du coude; strie subhumérale nulle; dorsales
fortes, ponctuées, 1-4 entières, 5° et suturale raccourcies avant la
base. Pygidium bombé, couvert de points espacés; propygidium
ponctué de même, mais plus grossièrement. Prosternum court, en
carène, un peu élargi à la base; mésosternum droit en devant, entiè-
rement rebordé. Jambes antérieures garnies de 4 faibles dents
mousses, l’apicale assez grande et grosse; postérieures épineuses.
— Long. 4, larg. 3 mill.
Ressemble beaucoup au corvinus, mais il est plus petit, plus ar-
rondi, sa 5° strie dorsale et sa suturale sont beaucoup plus longues,
ses mandibules sont seulement concaves et non cannelées et rebor-
dées, et il a cette impression lisse près de l’angle antérieur en dedans
de la strie prothoracique.
Amérique boréale.
23. EPIERUS. Ex.
1. (52). Epierus epulo. Mars.
Suborbiculaire, bombé, noir luisant; antennes et pattes ferrugi-
neuses. Front un peu concave, élevé sur les yeux, sans strie. Prono-
tum transversal, arqué à la base avec une strie en circonflexe large,
à pointe dirigée par devant, arqué sur les côtés avec une large bor-
dure de points fins, rabattu, fortement rétréci et échancré en cercle
par devant avec les angles obtus ; strie marginale fine et non inter-
rompue au bord antérieur. Écusson en triangle. Élytres aussi larges
à la base et près de 2 fois plus longues que le pronotum, dilatées,
arrondies sur les côtés, très rétrécies, rabattues et coupées droit au
bout ; bord infléchi cannelé de 3 forts sillons rugueux; strie subhu-
90 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES
mérale interne entière, 1-4 dorsales fortes entières, arquées; 5° rac-
courcie vers le milieu, suturale plus près de la base; interstries
marqués d’une série de petits points. Propygidium bifovéolé,
ponctué, strigueux; pygidium en ogive, bombé, ponctué de même.
Prosternum assez large, bistrié, sinué à la base; mésosternum bisinué
en devant, bordé de 2 sillons parallèles arqués. Jambes antérieures
densément garnies de courtes soies, intermédiaires ciliées, posté-
rieures avec quelques spinules. — Long. 3, larg. 2 mill.
Ressemble beaucoup au coproides, mais distinct par sa strie cir-
conflexe à pointe dirigée en devant; son bord infléchi rugueusement
trisillonné, sa strie subhumérale forte entière, ainsi que la 4° dorsale,
son pygidium plus densément aciculé-pontué.
Fleuve des Amazones.
2. (11°). Epierus sphærula. Mars.
Orbiculaire, bombé, noir luisant; antennes et pattes rouge-brun.
Front large, bombé sur l’épistome, sans strie, ni élévation oculaire.
Pronotum large, à points fins écartés, arrondi à la base avec une
large dépression antéscutellaire, un peu arqué sur les côtés, sinué
légèrement avant les angles antérieurs qui sont aigus, très rétréci
et circulairement échancré en devant; strie marginale, forte sur les
côtés, fine, mais non interrompue au bord antérieur. Écusson très
petit. Élytres aussi larges que le pronotum à la base, de moitié plus
longues, bombées, dilatées sur les côtés, rétrécies et coupées droit
au bout; bord infléchi, pontué avec un sillon complet, un 2° assez
éloigné du premier, aussi entier, peut être pris pour une subhumé-
rale externe; il existe une strie subhumérale interne entière; dor-
sales fortes, ponctuées, en arc, toutes entières, ainsi que la suturale,
réunie à la base avec la 1". Propygidium transverse, parallèle, pygi-
dizm en triangle sphérique, avec un gros point de chaque côté de la
base, l’un et l’autre bien pointillés. Pronotum large, avec 2 stries
longitudinales, divergentes aux deux extrémités. Mésosternum bisinué
en devant, bordé d’une fine strie marginale entière, et traversé d’une
assez forte strie arquée, pas trop rapprochée de la première. Jambes
antérieures densément ciliées de courtes spinules. — Long. 2,
larg. 1,5 mill.
Bolivie.
Présente un ensemble de caractères communs avec le retusus,
mais il est dépourvu de bourrelet prothoracique et de sillon latéral ;
il aurait le faciès du nitescens, mais trop de caractères l’en éloignent,
son corps plus globuleux, ses stries dorsales internes complètes et
réunies en devant, son front bombé inerme, ses stries mésoster-
nales, etc, Il se placera entre ces deux espèces.
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 91
3. (11°). Epierus frontalis. Kirsch, Berl. 1866. 173.
Ovale, convexe, noir, luisant; antennes et pattes ferrugineuses.
Front en triangle convexe au milieu, avec un petit tubercule à 2 soies
par devant. Pronotum vaguement pointillé sur les côtés, strie mar-
ginale entière. Élytres à stries dorsales pointillées, 1° et 2° entières,
5° raccourCie au dessus du milieu, 4° par derrière, 5° vers l'extrémité,
suturale nulle, subhumérale externe fine entière; bord infléchi uni-
strié. Propygidium et pygidium pointillés. Prosternum rétréci au
milieu, bistrié; mésosternum avec une ligne marginale, largement
interrompue au milieu, et une autre postérieure, très arquée, rap-
prochée du bord antérieur. Jambes antérieures serrulées. — Long.
3 mill.
Diffère de toutes les autres espèces, à l’exception du nitescens
Mars. par la structure du front et de celui-ci par le manque de strie
suturale. Les lignes du mésosternum sont comme dans le retusus.
Le front est enfoncé de chaque côté par devant, et par suite élevé au
milieu, cette élévation est rétrécie par devant, avec un petit tuber-
cule muni de 2 soies antérieurement, ceint à sa base d’une strie
enfoncée. (Ex Kirsch.)
Bogota.
4. (22). Epierus axillaris. Mars.
Ovale, assez convexe, noir luisant; antennes rousses, pattes ferru-
gineuses. Front convexe, lisse, sans stries. Pronotum transverse, à
peine visiblement pointillé, un peu arqué à la base, presque droit
sur les côtés, rétréci et circulairement échancré en devant, avec les
angles abaissés, mousses ; strie marginale forte, continuée au bord
antérieur, mais si fine qu’elle est difficile à apercevoir. Écusson très
petit. Élytres aussi larges à la base et de moitié plus longues que le
pronotum, légèrement dilatées, arquées sur les côtés, rétrécies et
coupées droit au bout; bord infléchi creusé dans toute sa longueur
d’un profond sillon, marqué d’une ligne de petits points; strie sub-
humérale externe, forte entière, non coudée, tellement abaissée et
rapprochée du sillon du bord infléchi qu'on pourrait le croire un
2e sillon; 1-5 dorsales et suturale fortes crénelées, entières, sutu-
rale droite. Pygidium en triangle peu convexe, finement pointillé.
Prosternum plan, subparallèle, bordé de stries un peu divergentes aux
deux extrémités; mésosternum avec une strie marginale anguleuse
de chaque côté. Jambes antérieures garnies de courtes spinules
serrées. — Long. 2,2. larg. 1,2 mill.
Paramaribo.
Diffère du lucidulus comme du notius, auxquels 1l ressemble
beaucoup, par sa petite taille et par son profond sillon du bord
infléchi.
99 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
5. (362). Epierus rhinoceros. Mars.
Ovale oblong, assez convexe, noir brun luisant ; antennes et pattes
ferrugineuses. Front concave, fortement élevé sur les yeux, sans
strie; épistome largement canaliculé, denté au bout entre les deux
branches du rebord latéral. Pronotum transverse, peu densément
pointillé sur toute sa surface, angulairement dilaté à la base avec
une faible impression scutellaire oblongue, arrondi sur les côtés,
rétréci et échancré circulairement en devant avec les angles mousses;
strie marginale fine, paraissant à peine interrompue au bord anté-
rieur. Écusson comme un petit trait. Élytres aussi larges à la base
et 2 fois plus longues que le pronotum, courbées sur les côtés,
rétrécies et coupées droit au bout, bord infléchi plein finement
tristrié ; une trace fine de subhumérale; dorsales fortes, 1-4 entières,
5° et suturale un peu raccourcies à la base. Pygidium en ogive con-
vexe, avec de petits points écartés en une impression postérieure.
Prosternum assez large, bistrié, sinué à la base; mésosternum bisinué
en devant, avec une fine strie en arc, rapprochée du bord au milieu.
Jambes antérieures garnies de courts et nombreux denticules.
— Long. 2,3, larg. 1 mill.
Chili.
Cette espèce partage avec le nitescens, la structure canaliculée et
unidentée de l’épistome, mais sa forme, son faciès et plusieurs autres
caractères l’en éloignent. Elle ressemble beaucoup au pulicarius, dont
elle se distingue par son front concave, les 2 stries internes des élytres
un peu raccourcies, le bord infléchi plein et imponctué, le proster-
num plus élargi et la strie du mésosternum arquee.
6. ? Epierus parra. Mars.
Ovaie oblong, peu convexe, ponctué densément sur toute sa sur-
face, noir assez luisant, antennes rousses, massue jaune; pattes,
bouche ferrugineuses. Front finement pointillé, concave, élevé en
cône sur les yeux. Pronotum large, anguleux au milieu de la base,
arqué sur les côtés, rétréci et échancré circulairement en devant
avec les angles abaissés assez aigus ; densément et également ponc-
tué; bordé latéralement d’un bourrelet élevé assez mince limité en
dedans par une strie latérale qui se continue le long du bord anté-
rieur mais en devenant très fine. Écusson en triangle très petit.
Élytres aussi larges à la base et deux fois plus longues que le pro-
notum, dilatées en arc sur les côtés, rétrécies et coupées droit au
bout; bord infléchi finement strié, avec une ligne de points fins
serrés dans l'intervalle des stries; subhumérales entières, séparées
par une mince carène, dorsales complètes, ainsi que la suturale,
larges à la base puis fines dans le reste de la longueur, la première
DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 95
est limitée en dehors par une carène mince, les interstries pré-
sentent chacun en dehors une ligne régulière de petits points serrés,
et en dedans deux de même sorte, les stries internes sont fines et se
distinguent à peine des lignes de points qui les avoisinent. Propygi-
dium assez convexe, incliné, transverse, finement pointillé. Pygi-
dium tout à fait intérieur, en demi-cercle convexe, égal, densément
pointillé. Prosternum large, finement pointillé, tronqué droit à la
base, et un peu reçu dans le mésosternum, rebordé de chaque côté
par une fine strie, très élargi en devant; mentonnière courte,
arrondie, un peu inclinée ; fossette antennaire creusée dans un pli du
bord pectoral avec le bord du pronotum, descendant presque jus-
qu'au milieu; mésosternum large, droit en devant, transverse, mal
limité postérieurement; grossièrement ponctué ainsi que le méta-
sternum. Pattes grêles, allongées, les 4 jambes antérieures garnies
de spinules courts serrés; postérieures peu ciliées.
Cette curieuse espèce a été prise en Nouvelle-Hollande sur les
bords de la riv. de Parro; c’est le seul représentant australien de ce
groupe. Il n’a pas le faciès du genre Epierus et la structure de cer-
tains de ses organes s’en éloignent : tels que la texture de ses élytres,
l'agencement du prosternum et du mésosternum, la fossette anten-
naire, etc., cependant il n’est aucun autre genre auquel je puisse
l’associer, à moins qu'on n’en veuille former un groupe, qui fera
le passage aux Carcinops radula et Gœarbigliettii.
Si l’on veut en faire un genre, on pourrait lui donner le nom de
Stictostix (571Ë rangée, STIXTOS, pointillé).
294, CARCINOPS. Mars.
1. (3%). Carcinops currax. Mars.
Ovale subparallèle, un peu déprimé, noir de poix luisant; pattes
brunes. Front plan, densément pointillé avec quelques points plus
forts, un peu élevé au dessus des yeux, strié seulement derrière.
Pronotum transverse, arrondi à la base, arqué sur les côtés, rétréci
et échancré en cercle par devant, avec les angles aigus; impres-
sionné derrière les yeux, largement bordé de points assez forts,
vagues; strie marginale fine, non interrompue. Écusson impercep-
tible. Élytres aussi larges à la base et de moitié plus longues que le
pronotum, arquées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout
avec la marge, densément strigueuses; stries dorsales, ponctuées,
bien marquées, 1-3 entières, 4° réunie par un arc basal à la suturale;
5eraccourcie à la base; subhumérale interne fine, remontant jusqu’à
l'épaule; sous le bord infléchi on remarque 2 stries ponctuées, paral-
lèles, entières. Propygidium hexagone long, égal, densément ponctué
ANNALES DE LA SOC: ENTOM. DE BELGIQUE, T, XIII. 12
94 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES
comme le pygidium qui est en demi-cercle bombé. Prosternum plan,
bordé d’une strie sinuée, interrompue aux deux bouts. Mésosternum
rebordé, à points assez forts, espacés. Jambes antérieures dilatées,
contournées, armées de 2 dents distinctes. Long. 5, larg. 2,3 mul].
Je le crois d'Algérie, sans en être certain.
Voisin pour la disposition des stries du conjunctus Say, il s’en
distingue par son corps plus grand, plus déprimé, plus parallèle,
sans strie marginale au pygidium.
2. (&). Carcinops tristiculus. Mars.
Elliptique, allongé, assez convexe, noir luisant ; antennes et pattes
brun ferrugineux. Front à peine convexe, égal, finement pointillé,
bordé sur les côtés d’une strie qui cesse un peu au devant des yeux.
Pronotum transverse, assez convexe, peu arqué à la base avec le
bord crénelé, arrondi sur les côtés, rétréci et bisinueusement
échancré en devant avec les angles abaïissés aigus ; couvert d’un fin
pointillé, avec de plus gros points épars latéralement; strie margi-
nale entière, bien marquée, devenant plus forte et plus éloignée de
la marge antérieure qui devient comme un bourrelet. Écusson en
petit triangle aigu. Élytres aussi larges à la base et de moitié plus
longues que le prothorax, subparallèles sur les côtés avec les épaules
marquées, un peu rétrécies et coupées droit au bout; bord infléchi
bisillonné; strie subhumérale externe comme nulle, représentée par
une faible trace au milieu ; dorsales bien accusées, 1-4 entières, 5° et
suturale raccourcies vers la base. Propygidium en hexagone trans-
verse, assez ponctué ; pygidium en demi-cercle bombé, à peine dis-
tinctement pointillé. Prosternum plan, arrondi à la base et entouré
d’une fine strie. Mésosternum échancré et rebordé. Jambes anté-
rieures bidentées. Long. 2,2, larg. 1,2 mil].
Vient se placer avant le fristis, mais s’en distingue par sa forme
plus allongée, la strie marginale du pronotum forte,éloignée du bord
antérieur, par ses stries dorsales plus fines, la 5° aussi longue que la
suturale et l’absence de subhumérale interne.
Brésil.
3. ( 212) Carcinops Mayeti. Mars.
Ovale allongé, peu convexe, noir de poix luisant, antennes et pat-
tes ferrugineuses, massue claire. Front plan, pointillé, entouré avec
l’épistome d’une fine strie non interrompue; dans l’un des sexes,
l’épistome est fortement excavé. Pronotum transverse, droit et bordé
de points à la base, arrondi sur les côtés, rétréci et profondément
échancré en cercle par devant avecles angles saillants aigus ; pointillé
sur toute sa surface avec quelques points plus forts épars ; strie mar-
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES rs VO
ginale entière. Écusson très petit. Élytres aussi larges à la base et
de moitié plus longues que le pronotum, peu arquées sur les côtés, un
peu rétrécies et coupées droit au bout, finement pointillées sur le dos ;
bord infléchi longé de deux sillons coudés à l'épaule ; strie subhumé-
rale interne assez fine, complète; 1-5 dorsales entières, assez fortes,
ponctuées, parallèles, la dernière un peu arquée vers l’écusson ; sutu-
rale géminée fine, raccourcie au tiers antérieur. Propygidium trans-
verse court; pygidium en triangle bombé; l’un et l’autre à points
très fins et peu serrés. Prosternum arrondi à la base, entouré d’une
fine strie; mésosternum échancré en devant, rebordé d’une strie
sinuée non interrompue. Jambes antérieures bordées de quatre petites
spinules écartées ; postérieures dilatées vers le bout. — Long. 1,2,
larg. 0,8 mill.
Cette espèce doit être très voisine de delicatulus Bohem., mais elle
est beaucoup plus petite. Elle m’a été envoyée comme d'Égypte et
d'Arabie par M. de Motschulsky sous le nom de Paromalus minutis-
simus, et par M. Valéry Mayet qui l’a trouvée à Marseille dans les
arachides.
25. PAROMALUS. Er.
1. (5:.) Paromalus ceylanicus. Mots. Mosc. 1863. 456.
Ovale, assez aplati, à peine atténué en arc par derrière, très lui-
sant, pointillé, noir, antennes et pattes d’un noir de poix. Front
convexe, rebordé de tous côtés ; épistome subsinué au milieu. Pro-
notum transverse, atténué par devant, strie marginale entière;
angles antérieurs presque droits, saillants ; postérieurs droits; côtés
à peine courbés. Élytres aussi larges et de moitié plus longues que le
prothorax, un peu tronquées au bout, suture lisse; stries dorsales
interrompues, une latérale distincte par derrière, l’autre rudimen-
taire par devant. Propygidium très finement pointillé, pygidium lisse,
avec 2 fovéoles obliques au devant. Dessous du corps pointillé au
milieu, lisse sur les côtés; prosternum avec une ligne elliptique
interrompue à ses deux extrémités. Jambes antérieures 4-dentées,
dilatées ; intermédiaires 4-, postérieures bi-épineuses. — Long. 2,8,
larg. 1, 6 mill.
Ceylan, Monts de Nura-Ellia.
Voisin du P. oceanitis. Mars, mais plus grand avec une longue strie
latérale postérieurement, et un rudiment très court oblique vers
l’angle huméral; un 3° rudiment antérieur, un peu plus près du
milieu des élytres, n’est marqué que par une raie de points.
(Ex Mots.)
96 DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
9, (7). Paromalus biarculus. Mars.
Ovale oblong, aplati, noir brun, antennes et pattes ferrugineuses.
Front plan, à peine visiblement pointillé, entouré d’une fine strie
marginale complète. Pronotum transverse presque droit à la base,
légèrement arqué sur les côtés, rétréci et bisinueusement échancré
en devant avec les angles assez aigus; pointillé à peine distinct;
strie marginale forte sur les côtés, plus fine en devant où elle se
termine en dedans des yeux. Écusson invisible. Élytres aussi larges
à la base et de moitié plus longues que le pronotum, rétrécies en arc
par derrière et coupées droit au bout, distinctement ponctuées ; bord
infléchi creusé de deux forts sillons sinués à l’épaule; stries externes
vagues, réduites à une dorsale large à la base, une subhumérale
interrompue et une autre apicale fine et courte; suturale nulle.
Prosternum obtus à la base avec deux stries sinuées ; mésosternum
échancré en devant, bordé latéralement d’un fort sillon, et traversé
par une strie arquée, assez près du bord antérieur. Jambes anté-
rieures garnies vers le bout de cinq denticules; postérieures de
quelques spinules. Propygidium transverse, pointillé, sculpté de
deux petits arcs profondément incisés et se rejoignant par leur
branche interne ©, également et densément pointillé G; pygidium
bombé incisé encore profondément d’une strie ellipsoïdale trans-
verse dont le côté antérieur est sinué © ; vermiculé ponctué au
bout oO. — Long. 2,5, larg. 1,3 mill.
Cette curieuse espèce, qui tire son nom de la sculpture du pygi-
dium de la femelle, re peut être le ceylanicus de Motschulsky, qui
est plus grand et a la strie marginale du prothorax entière ; du reste
l’auteur n'indique que des caractères vagues, et ne mentionne rien du
pygidium, ni de Ja strie du mésosternum. Il est bien voisin de
l’oceanitis, qui n’a que quatre denticules aux jambes antérieures, et
ne présente ni les arcs, n1 les vermiculations du biarculus.
Ceylan, Colombo.
3. (8). Paromalus Forestieri.
Ovale peu convexe, noir luisant; antennes et pattes rousses. Front
égal, finement pointillé, strie marginale fine entière. Pronotum
transverse, coupé droit à la base, à peine arqué sur les côtés, rétréci
et bisinueusement échancré en devant, avec les angles assez aigus ;
densémentet également ponctué, strie marginale forte, bien distincte
et complète au bord antérieur. Élytres aussi larges à la base et d’un
tiers plus longues que lui, arquées sur les côtés, rétrécies et coupées
droit au bout, couvertes de points forts, moins serrés que ceux du
pronotum ; sans stries distinctes; bord infléchi avec deux sillons
coudés à l'épaule. Pygidium Q sculpté de deux cercles concentriques
DESCRIPTIONS D ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 97
dont l’interne est vermiculé, presque plan. Prosternum arrondi à la
base, plan et bistrié. Mésosternum échancré en devant, avec une
strie formant trois arcs réunis en angle aigu, le médian très large.
Métasternum aciculé ponctué. Jambes antérieures à quatre denticules.
Nouvelle-Calédonie.
Voisin du Pradali, maïs bien plus petit ; il en diffère par la ponc-
tuation du pronotum, l’absence de stries dorsales, le métasternum
ponctué, et la sculpture du pygidium ©.
4. (9). Paromalus umbilicatus, Mars.
Ovale, peu convexe, noir de poix luisant, antennes et pattes brun
ferrugineux, ponctuation fine sur la tête, aciculée et espacée sur le
pronotum, assez forte sur les élytres, surtout dans leur pourtour,
excessivement fine, écartée et presque invisible sur le pygidium et
le métasternum. Front plan, finement et complétement rebordé.
Pronotum transverse, droit à 1a base, arqué sur les côtés, rétréci et
bisinueusement échancré en devant avec les angles pointus; strie
marginale bien visible au bord antérieur. Élytres un peu plus larges
à la base, de moitié plus longues que le pronotum, arrondies sur les
côtés, très rétrécies et coupées droit au bout, strie suturale nulle;
dorsales indistinctes ; bord infléchi avec deux forts sillons arrondis
à l'épaule. Propygidium transverse égal; pygidium bombé, avec un
petit demi-cercle vers le bout ©. Prosternum bistrié, arrondi à la
base ; mésosternum échancré, et bordé d’une strie transverse arquée et
bianguleuse, avec l’arc médian peu élargi et les angles peu aiguisés.
Jambes antérieures garnies de quatre denticules. — Long. 2,5,
larg. 1,5 mill.
Sidney.
Très voisin du Forestieri, il s’en distingue par sa ponctuation
beaucoup moins forte, surtout sur les élytres et le métasternum, dont
la strie biangulaire à l’arc médian moins large, et par la sculpture
du pygidium Q.
5. (10). Paromalus Victoriæ. Mars.
Ovale, peu convexe, noir brun luisant, antennes et pattes ferrugi-
neuses; ponctuation fine sur la tête, un peu plus forte sur le prono-
tum, grosse, espacée, et de points oblongs sur les élytres, forte et
rugueuse sur le propygidium, très fine sur le pygidium et impercep-
tible et rare sur le métasternum. Front égal, entouré d’une fine strie
non interrompue, Pronotum transverse, droit à la base, arqué sur
les côtés, rétréci et bisinueusement échancré en devant avec les
angles aigus; strie marginale distincte au bord antérieur. Élytres
aussi larges à la base, courbées sur les côtés, rétrécies et coupées
98 DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
droit au bout, pas de stries bien accusées, bord infléchi à deux
sillons coudés à l’épaule. Pygidium bombé, marqué d’un espace
guilloché en triangle ©; prosternum bistrié, arrondi à la base.
Mésosternum avec une strie biangulaire, dont l’arc médian est large
et les angles peu aigus. Jambes antérieures armées de 4 denticules.
— Long. 2,1, larg. 1,1 mill.
Voisin du umbilicatus, mais un peu plus petit, différemment pone-
tué; la marginale du mésosternum et la sculpture du pygidium le
distinguent.
Victoria.
6. (12). Paromalus Khongius. Mars.
Ovale convexe, noir de poix luisant, pattes brunes. Front égal,
pointillé, strie marginale cessant un peu en avant des yeux. Prono-
tum transverse, droit à la base, arqué sur les côtés, rétréci et bisi-
nueusement échancré en devant avec les angles pointus; strie
marginale bien marquée partout; ponctuation fine, assez serrée,
uniforme. Élytres aussi larges à la base et de moitié plus longues que
le pronotum, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées droit au
bout, uniformément convexes sur le milieu du dos sans que la
suture soit ni relevée, ni enfoncée, ponctuation grosse, plus fine le
long de la suture; sans stries nettes; bord infléchi avec un fort
sillon coudé à l’épaule. Propygidium bien ponctué; pygidium tout
couvert de gerçures irrégulières ©. Prosternum assez étroit, à
stries parallèles, arrondi à la base. Mésosternum échancré en
devant ; strie biangulaire forte, à arc médian petit et angles aigus.
Métasternum lisse. Jambes antérieures 4-denticulées. — Long. 2,
larg. 1 mill.
jambodije.
Ressemble au Pradali, mais il est plus petit, plus bombé sur le
dos, plus fortement ponctué et sans stries dorsales bien accusées ;
ses stries prosternales sont parallèles et plus rapprochées; son
épistome sans bordure, et son pygidium autrement sculpté Q ; il se
distingue du Forestieri par la plupart de ces caractères et par son
métasternum imponctué.
7. (15). Paromalus miliaris. Mars.
Le plus petit du genre, allongé subparallèle, assez convexe, noir
luisant; antennes ct pattes brunes. Front plan, finement pointillé ;
strie marginale interrompue au niveau des yeux. Pronotum trans-
verse, droit à la base, arqué sur les côtés, rétréci et bisinueusement
échancré en devant, avec les angles pointus ; pointillé assez marqué,
régulier; strie marginale entière. Éiytres aussi larges à la base, et
“as dd
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES 99
près de deux fois plus longues que le pronotum, dilatées-arquées sur
les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, couvertes de points forts
et assez serrés, suture assez élevée, deux stries dorsales marquées à
la base ; bord infléchi unisillonné. Pygidium assez bombé, pointillé
beaucoup plus fin que le propygidium, marqué d’une impression
apicale dans l’un'des sexes. Prosternum bistrié, arrondi à la base;
mésosternum échancré en devant, strie biangulaire à are médian
large. Métasternum à peine visiblement pointillé. Jambes anté-
rieures 4-denticulées. — Long. 1,5, larg. 0,6 mill.
Nouvelle-Hollande.
Ressemble au musicus, dont il a le faciès et presque la taille; il
s’en distingue par son pronotum à strie marginale entière, sa frontale
interrompue, ses stries prosternales peu distinctes et mésosternale à
arc médian plus large.
8. (27). Paromalus oculipygus. Mars.
Allongé, subcylindrique, peu convexe, noir luisant; antennes
rousses, pattes brunes. Front plan, finement pointillé, strie margi-
nale très-fine, indistincte à l’épistome. Pronotum transverse, droit à
la base, arqué sur les côtés, rétréci et bisinueusement échancré en
devant avec les angles aigus ; finement et assez régulièrement poin-
tillé ; strie marginale entière. Élytres de la largeur du pronotum à
la base, deux fois plus longues que lui, subparalièles sur les côtés,
rétrécies et coupées droit au bout, couvertes de points plus gros et
moins serrés que le pronotum ; sans stries dorsales bien accusées ;
bord infléchi à deux sillons coudés à l'épaule; strie suturale partant
du tiers antérieur et atteignant l’extrémité (le bord, mais non l’ex-
trême marge), où la strie est un peu enfoncée. Prosternum plan, lisse,
arrondi à la base. Mésosternum échancré, strie biangulaire, à arc
médian petit. Métasternum lisse. Jambes antérieures 4-denticulées.
Propygidium assez grand, et pas mal pointillé; pygidium à stries
fortement enfoncées formant deux ovales obliquement posés, accolés
vers le bout sur la ligne médiane et enclosant une espèce de carène
© ; bombé et densément ruguleux, pointillé Gf. — Long. 2,5, larg.
1 mill.
Montevideo.
Ressemble au productus, maïs il est encore moins allongé et moims
parallèle. Sa ponctuation est beaucoup moins grosse, et 1l n’a pas
comme Jui le prosternum et le mésosternum ruguleusement pointillés
et la strie biangulaire presque indistincte.
9. (30). Paromalus rugigenius. Mars.
Ovale allongé subparallèle, peu convexe, noir luisant; antennes
rousses, pattes ferrugineuses. Front transverse, légèrement convexe,
100 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
égal, densément pointillé, entouré d’une strie fine non interrompue.
Pronotum beaucoup plus large que long, presque droit à la base,
arqué sur les côtés, rétréci et échancré en cercle en devant, avec les
angles aigus, assez convexe, également couvert de points assez forts
et serrés; strie marginale bien marquée en devant. Élytres aussi
larges à la base, de moitié plus longues que le prosternum, assez
arquées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, ponctuation
égale plus grosse et un peu moins serrée que le pronotum ; deux stries
dorsales, la 1" moins arrêtée, partant du quart; la 2° plus nette, de
la base; suturale forte partant du quart antérieur et atteignant
l'extrémité; intervalle sutural large et élevé; bord infléchi longé
d’une strie ou sillon entier courbé à l'épaule, l’autre plus fine ne
remontant pas au delà. Propygidium rugueusement ponctué au
milieu ; pygidium sculpté de deux cercles concentriques joints par
leurs extrémités. Prosternum arrondi à la base, rugueusement poin-
tillé, mentonnière bombée couverte de gros points entassés qui lui
donnent l’air d’être finement granulée. Mésosternum à strie biangu-
jaire profonde, à angles aigus, vaguement et làächement pointillé.
Métasternum parsemé de points forts aciculés, espacés. Jambes
antérieures 4-denticulées. — Long. 1,8. larg. 0,8 mill.
Ressemble beaucoup à l'hariolus, mais la ponctuation de ses élytres
etde son prosternum l’en distinguent; le pointillé du prosternum et la
sculpture du pygidium, du frifolius; sa taille petite, sa forme allongée
et la ponctuation forte des élytres, la mentonnière granuleuse, le
mésosternum rarement pointillé, du causticus.
Fleuve des Amazones.
19. (35). Paromailus concentricus. Mars.
Ovale oblong, subdéprimé, noir luisant, antennes et pattes rouge
ferrugineux. Front presque plan, égal, à peine visiblement pointillé,
entouré d’une très fine strie entière. Pronotum plus large que long,
presque droit à la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en
devant avec les angles aigus; pointillé peu serré à peine visible;
strie marginale entière. Élytres aussi larges à la base, et de moitié
plus longues que le pronotum, un peu arquées sur les côtés, rétrécies
et coupées droit au bout; ponctuation assez forte et assez serrée, fine
au milieu antérieur; stries dorsales peu nettes ; suturale bien mar-
quée, atteignant le bord apical et remontant au tiers antérieur; bord
infléchi bisillonné. Propygidium également pointillé. Pygidium
sculpté de deux sillons arqués concentriques, avec un relief arqué
entre eux et un rond antérieur. Prosternum imponctué, ainsi que le
reste du sternum; strie biangulaire du mésosternum bien nette, et
marquée, à angles aigus et arc médian large. Jambes antérieures
4-denticulées. — Long. 2,2, larg. 1,2 mill.
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 401
Voisin du didymus, mais son pronotum plus finement pointillé,
son métasternum sans apparence de points et surtout la sculpture
particulière du pygidium © le distinguent suffisamment.
Amérique.
11. (36). Paromalus hispaniolæ. Mars.
Ovale oblong, noir de poix, antennes rousses, pattes rouge-brun.
Front convexe égal, très finement pointillé; strie marginale entière.
Pronotum beaucoup plus large que long, presque droit à la base,
arqué sur les côtés, rétréci ét circulairement échancré en devant
avec les angles aigus; strie marginale assez forte, très fine mais
entière au bord antérieur; ponctuation assez serrée, égale, bien
marquée. Élytres aussi larges à la base, et de moitié plus longues
que le pronotum, dilatées-arrondies sur les côtés, atténuées et cou-
pées droit au bout, assez convexes, couvertes de points gros, surtout
dans le pourtour, deux stries dorsales bien accusées ; suturale forte
atteignant le bord apical et remontant jusqu’au 1®tiers ; bord infléchi
longé de deux sillons, l’un gros, arqué à l’épaule, l’autre fin, inter-
rompu. Propygidium pointillé; pygidium © sculpté d’une figure en
croissant. Prosternum arrondi à la base, lisse ; mésosternum échancré
en devant, marqué d’une strie biangulaire nette, à arcs à peu près
égaux, et à angles aigus. Métasternum à points invisibles à la loupe.
Jambes antérieures 4-denticulées.
Plus petit, plus ovale et moins aplati que concentricus, 1l s’en
distingue en outre par son pronotum plus distinctement ponctué, sa
strie biangulaire à arc médian moins large et surtont par la sculp-
ture du pygidium ©. — Long. 2, larg. 1 mull.
Cuba.
12. (39). Paromalus bicinctus. Mars.
Ovale, élargi, convexe, noir luisant, pattes etantennes brunes. Front
convexe, égal, finement pointillé, entouré d’une fine strie entière. Pro-
notum beaucoup plus large que long, arqué à la base, courbé sur
les côtés, rétréci et circulairement échancré en devant avec les
angles aigus; ponctuation assez forte et assez serrée; strie margi-
nale entière, très fine au bord antérieur. Élytres aussi larges à la
base, dilatées-arrondies à l'épaule, fort rétrécies et coupées droit
au bout; ponctuation forte, surtout dans le pourtour, espacée; deux
stries dorsales assez nettes ; suturale fine non enfoncée, remontant
un peu au delà du milieu, bords de la suture non élevés, au contraire
un peu enfoncés au delà du milieu, lisses, avec une ligne de tout
petits points très rapprochés; bord infléchi longé d’un sillon assez
fort, coudé à l’épaule et d’un second très fin, se perdant avant
l'épaule. Propygidium bien ponctué; pygidium Q sculpté de deux
ANNALES DE LA S0C, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII. 15
102 DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
profonds sillons réunis à leurs extrémités en forme de croissant.
Prosternum lisse, arrondi à sa base; mésosternum imponctué; strie
biangulaire nette, angles aigus peu longs, arc médian assez court.
Métasternum distinctement ponctué. Jambes antérieures 4-denticu-
lées. — Long. 2, larg. 1 mill.
essemble pour la forme au seminulum, mais appartient au
groupe actuel pour l’ensemble des stries; on le reconnait entre tous
à sa strie suturale non enfoncée, d’où la suture est plutôt abaissée
que saillante, et à la ligne de petits points qui la longe, sans parler
des autres caractères.
Brésil.
13. (40). Paromalus laterirectus. Mars. Cat. Hist. 712.
— parallelus. Lec. (62). 189.
Ovale allongé, subparallèle, déprimé, noir brun luisant, antennes
et pattes ferrugineuses. Front plan, égal, à peine visiblement poin-
tillé, entouré d’une strie tellement vague qu'il est difficile de s'assurer
qu'elle entoure l’épistome. Pronotum beaucoup plus large que long,
presque droit à la base, arqué sur les côtés, rétréci et cireulairement
échancré en devant, avec les angles aigus; ponctuation très fine et
à peine visible; strie marginale interrompue au bord antérieur.
Élytres aussi larges à la base, de moitié plus longues que le pro-
notum, presque droites sur les côtés, un peu rétrécies et coupées
droit au bout; ponctuation assez serrée et bien distincte sans être
grosse; strie suturale bien marquée, partant du tiers antérieur et
cessant avec le bord apical ; deux stries dorsales assez bien marquées;
bord infléchi à deux sillons, externe fort, entier, arqué à l’épaule ;
interne plus fin et ne dépassant guère le milieu. Propygidium bien
pointillé; pygidium © tout entier sculpté de granules luisants.
Sternum paraissant imponctué; strie biangulaire à arc médian
large et à angles bien marqués sans être aigus. Jambes antérieures
4-denticulées. — Long. 2,3, larg, 1 mill.
Ressemble beaucoup au causticus, mais beaucoup plus parallèle,
mieux ponctué sur les élytres ; strie du pronotum interrompue; strie
biangulaire à angles moins pointus et à are médian plus large;
pygidium © à reliefs arrondis peu saillants et mieux isolés.
Cuba.
Cette espèce, dont M. J. Le Conte a eu l’amabilité de me donner
le type, ne m'était pas connue, et dans mon Catalogue des Histérides
je n’avais pu qu’en reproduire la description. Pour éviter la répétition
de noms, j'avais remplacé parallelus par laterirectus, qui n’en est
qu'un mot synonyme, changement que je crois devoir maintenir,
malgré l’avis contraire de M. le baron de Harold, d’après les prin-
DESCRIPTIONS D’'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 1405
cipes posés (Abeille, page }). On ne doit répéter qu’une fois le
même nom scientifique dans une même tribu.
Ce principe est la conséquence de ce que les genres, n’étant que
des divisions systématiques, doivent nécessairement varier, sont
adoptés par l’un, rejetés par l’autre, bons aujourd’hui, mauvais
demain, devant être caractérisés d’après les espèces que le créateur
y fait entrer et chacun sait que trop souvent une espèce inconnue
jusque là en change toute l’économie; les espèces en passant d'une
coupe dans l’autre seraient continuellement exposées à changer de
nom ; Ce qui serait une nouvelle cause de perturbation dans la nomen-
clature.
Si ce principe n’est pas admis par tous dans sa généralité, il n’est
personne qui ne l’admette quand il s’agit de genres très voisins dont
on confond souvent les espèces. Eh bien! M. de Harold pousse la
rigueur jusqu'à ne pas l’admettre dans ce cas restreint, et revient
même impitoyablement au nom primitif que l’auteur avait cru devoir
changer par la suite dans son dernier ouvrage, pour la sage éco-
nomie de la science. Je le regrette infiniment, parce qu'il s’agit
d’une œuvre qui doit rester dans la science.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DE PAROMALUS.
I. — Corps ovale oblong, convexe. — Pronotum marqué à la base
d’un arc antéscutellaire. — Klytres sans strie suturale. — Pro-
sternum bistrié. — Mésosternum sans strie latérale, séparé du méta-
sternum par une strie transverse légèrement arquée. — Jambes anté-
rieures très dilatées, amincies.
A Grand. — Jambes antérieures garnies de 5 denticules et terminées
en dedans par une dent. — Strie frontale interrompue au bord de
l’épistome. 1. Victor. M. Saraw.
A! Petit. — Jambes antérieures garnies de 4 dents dont l’apicale
forte, et sans crochet terminal interne. — Strie frontale non inter-
rompue au bord de l’épistome. 2. mus. M. Dorey.
II. — Corps ovale plus ou moins allongé, quelquefois parallèle,
jamais très convexe. — Pronotum sans arc antéscutellaire. —
Élytres avec ou sans strie suturale. — Prosternum tantôt bistrié,
tantôt sans stries. — Mésosternum bordé latéralement d’un profond
sillon, terminé à l’angle, traversé par une strie biangulaire, mal
limité du métasternum. — Jambes antérieures contournées, élargies.
A. Élytres sans strie suturale.
B. Prosternum bistrié.
4104 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES
C. Pas de strie transversale au mésosternum. — Strie marginale
du pronotum interrompue.
D. Ponctuation et stries des élytres plus fortes.
3. affinis. Lec. États-Unis.
D'. Ponctuation et stries des élytres moins fortes.
4. æqualis. Say. États-Unis.
C!. Une strie arquée transversale au mésosternum.
D. Strie marginale du pronotum non interrompue au bord
antérieur. 5. complanatus. Hlig. Eur. Alg.
D". Strie marginale du pronotum interrompue au bord antérieur.
E. Jambes antérieures 4-denticulées. — Pygidium © sans
arcs ni vermiculations. 6. Oceanitis. M. Manille. Malais.
E'. Jambes antérieures 5-denticulées. — Pygidium ©
sculpté d’arcs et de vermiculations. 7. biarculus. Ceylan.
C'. Une strie biangulaire transversale au mésosternum.
D. Strie marginale du pronotum entière.
E. Strie frontale continuée au bord antérieur de l’épistome.
F. Métasternum visiblement ponctué. — Pygidium ©
sculpté de reliefs irréguliers ceints d’un cercle.
8. Forestieri. Nouv. Caléd.
F'. Métasternum sans points visibles à sa partie anté-
rieure. — Pygidium Q orné d’un dessin très fin.
G. Élytres couvertes de points moins forts en forme
de petits traits, surtout sur le pronotum. — Pyg1-
dium © avec un petit cercle subapical.
9. umbilicatus. Sidney.
G!. Élytres couvertes de points plus forts sur les élytres
et surtout sur le pronotum. — Pygidium © avec un
dessin de fines stries en triangle allongé.
10. Victoriæ. Victoria.
FE". Strie frontale raccourcie en dedans des yeux.
F. Plus grand. — Stries prosternales raccourcies à la
base. — Pygidium © sculpté.
G. Strie biangulaire du mésosternum à arc médian
long, presque droit.
IH. Grand. — Stries prosternales distantes. — Pygi-
dium © avec un enfoncement transversal sur-
monté de 2 gros points. 11. Pradali. M. Morty.
H'. Petit. — Stries prosternales distantes. — Frs
dium © orné d’une strie en triangle.
12. sculptipy qus. M. Mort}.
G'. Strie biangulaire du mésosternum à arc médian
court, un peu en angle. — Pygidium © avecdes reliefs
nombreux irréguliers. 15. Khongius. Cambodje.
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 105
F'. Très petit. — Stries prosternales se réunissant à la
base. — Pygidium © non sculpté.
G. Plus ovale. — Mésosternum impressionné à chaque
angle de la strie transversale. — Pronotum plus
fortement ponctué. 14. despectus. M. Nouv. Guin.
G'. Plus étroit. — Mésosternum non impressionné aux
angles de la strie transversale. — Pronotum moins
fortement ponctué. 15. miliaris. King George.
D'. Strie marginale du pronotum interrompue au bord anté-
rieur.
E. Grand, large. — Prosternum à stries distantes. — Strie
biangulaire du mésosternum à arc médian long et à
angles obtus. 16. Fahræi. M. Cap. B. Sp.
E'. Petit, étroit. — Prosternum à stries rapprochées. —
Strie biangulaire du mésosternum à arc médian court et
à angles aigus. 17. musicus. Batchian.
B. Prosternum sans stries.
C. Ovale, convexe. — Métasternum paraissant imponctué. —
Pygidium Q profondément sculpté. — Strie biangulaire du
mésosternum à arc médian court et à angles rentrants
aigus. 18. convexus. M. Venezuela.
C', Allongé, parallèle ou un peu ovale, peu convexe. — Métas-
ternum distinctement ponctué. — Pygidium © superfcielle-
ment sculpté.
D. Très allongé, parallèle. — $trie biangulaire du mésos-
ternum à angles aigus plus rapprochés.
E. Élytres couvertes de points aciculés serrés strigueux ;
stries dorsales plus fortes. — Strie biangulaire du mésos-
ternum à are médian long, — Ponctuation du métas-
ternum plus fine. 19. bilineatus. M. Mexique.
FE". Elytres couvertes de points nets espacés ; stries dorsales
moins nettes. — Strie biangulaire du mésosternum à arc
médian court. — Ponctuation du métasternum plus
forte. 20. parallelipipedus. Herbst. Eur. Alg.
D'. Moins allongé, un peu ovalaire. — Strie biangulaire du
mésosternum à angles obtus, plus distants.
E. Élytres à gros points ronds espacés. — Strie biangulaire
{ du mésosternum à angles bien accusés. — Pygidium ©
sculpté de gercçures irrégulières.
91. bistriatus. Erich. États-Unis.
E'. Élytres à points oblongs, un peu aciculés. — Strie bian-
gulaire du mésosternum à peine anguleuse et comme
bisinuée. — Pygidium Q avec une strie circulaire.
22. flavicornis. Herbst. Eur. Alg.
106 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
A'. Élytres avec une strie suturale.
B. Strie marginale du pronotum entière.
C. Prosternum avec une strie courte obsolète de chaque côté.
— Une strie biangulaire au mésosternum. — Strie marginale
du pronotum entière.
D. Grand, large, ovale, déprimé. — Strie suturale raccourcie
par derrière. — Métasternum à peine visiblement pointillé.
E. Plus élargi. — Plus densément ponctué sur le dos. —
Pygidium © marqueté dans un cercle.
23. malus. M. Mexique.
E". Plus étroit. — Plus lâchement ponctué sur le dos. —
Pygidium © sculpté d’une strie en cœur.
24. cordipygus. M. Mexique.
D'. Petit, étroit, ovale, convexe. — Strie suturale atteignant à
peu près le bord apical. — Métasternum distinctement
ponctué. 25. seminulum. Lec. Etats-Unis.
C'. Prosternum sans stries.
D. Long, étroit, subcylindrique.
E. Strie biangulaire du mésosternum faible et à peine
visible. — Prosternum et mésosternum assez densément
pointillés. — Ponctuation des élytres plus serrée.
26. productus. M. Colombie.
EF’. Strie biangulaire du mésosternum forte et bien mar-
quée. — Sternum paraissant imponctué, — Ponctuation
des élytres grosse, mais espacée. — Pygidium © sculpté
de 2 ocelles ovales, accolés par le sommet.
27. oculipygus. Buen.-Ayres.
D'. Ovale oblong, tantôt fort élargi, tantôt plus parallèle et
alors petit.
E. Prosternum densément, presque régulièrement pointillé.
F. Plus ovale. — Ponctuation des élytres moins forte. —
Mésosternum densément pointillé. — Métasternum fai-
blement ponctué.
G. Plus grand. — Mentonnière non rugueuse; pro-
sternum et métasternum moins densément et moins
fortement ponctués. 28. inunctus. M. $'-Cather.
G'. Plus petit. — Mentonnière rugueuse, ainsi que le
prosternum ; métasternum un peu plus ponctué.
29. causticus. M. Rio-Janeiro.
F'. Plus parallèle, petit. — Ponctuation des élytres forte.
— Mésosternum à petits points très espacés; méta-
sternum à points strigueux bien distincts.
30. rugigenius. Amazones.
EF. Prosternum lisse ou indistinctement pointillé.
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 107
F. Plus grand. — Strie suturale fort raccourcie par der-
rière. — Strie biangulaire du mésosternum à angles
très aigus. — Métasternum peu distinctement pointillé.
— Pygidium © irrégulièrement sculpté.
31. infimus. M. Caracas.
F". Plus petit. — Strie suturale atteignant le bord apical
ou à peu près.
G. Strie biangulaire à arc médian court, et à angles
enfoncés et recourbés au dehors. — Pygidium Q à
5 reliefs sur deux rangées transversales (2 et 3).
32. Luderti. M. Mexique.
G’. Strie biangulaire du mésosternum à angles aigus
mais non recourbés en dehors.
H. Strie suturale forte, et suture élevée sans ligne
de petits points. |
I. Strie biangulaire du mésosternum à angles aigus
un peu enfoncés, are médian très petit. — Pygi-
dium © à reliefs arrondis nombreux.
33. Schaufussi. M. Andalousie.
l'. Strie biangulaire du mésosternum à angles
aigus non enfoncés, à are médian plus ou aussi
large que les latéraux. — Pygidium © à reliefs
peu nombreux.
J. Métasternum à peine distinctement pointillé.
K. Plus ovale, assez fortement ponctué sur le
pronotum et les élytres.
L. Arc médian de la strie biangulaire du
mésosternum long. — Ponctuation des
élytres assez forte, espacée ; celle du pro-
notum très fine. — Pygidium © sculpté
de 2 cercles irréguliers posés côte à
côte. 34. didymus. M. Venezuela.
L'. Arc médian de la strie biangulaire
assez long. — Ponctuation des élytres
serrée; celle du pronotum très fine et peu
visible. — Pygidium Q sculpté de 2 sil-
lons concentriques séparés par un relief
arqué avec un autre rond au centre.
35. concentricus. Amér. mér.
L''. Arc médian de la strie biangulaire assez
court. — Ponctuation du pronotum et des
élytres plus forte. — Pygidium à deux
arcs irréguliers réunis.
36. Hispaniolæ. Cuba.
108 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
Æ'. Plus parallèle, pointillé plus finement, à
peine visiblement sur le pronotum.
37. hariolus. M. Mexique.
J'. Métasternum parsemé de chaque côté de
points longs bien marqués. — Pygidium ©
à 3 reliefs formant par leur jonction la figure
d'un trèfle. 38. trifolium. M. Brésil.
H. $Strie suturale fine; suture plutôt enfoncée
qu'élevée, avec une ligre de tout petits points
serrés de chaque côté. 39. bicinctus. M. Brésil.
B'. Strie marginale du pronotum interrompue.
40. laterirectus. Mars. Cuba.
30. NOTODOMA. Mars.
1. (2), Notodoma bullatum. Mars.
Ovale court, bombé, noir de poix luisant ; antennes, pattes, pour-
tour des élytres et pygidium ferrugineux. Tête allongée, enfoncée
dans le prothorax ; yeux subtriangulaires ; front plan, ceint d’une forte
strie, avec quelques points au bord antérieur; épistome incliné,
étroit. Pronotum beaucoup plus large que long, anguleusement
dilaté à sa base avec une impression ponctuée au devant de l’écus-
son, arqué sur les côtés, fortement rétréci et rabattu en devant avec
une échancrure bisinuée et les angles obtus ; entouré d’une forte strie
marginale non interrompue, largement bordé sur les côtés de gros
points épars. Écusson en triangle aigu. Élytres aussi larges à la base
et de moitié plus longues que le pronotum, fortement dilatées-
arrondies sur les côtés, rétrécies et presque droites au bout avec un
angle sutural rentrant bien accusé; bord infiéchi avec un fort sillon
entier, sinué, accompagné d’un second très fin; strie subhumérale
interne courte, apicale; 1-4 dorsales entières arquées, 4° réunie par
un arc basal avec la suturale, 5° courte apicale. Propygidium en
hexagone, déclive, égal, lisse, ponctué en devant; pygidium en
ogive, bombé, lisse, inférieur, avec quelques points à chacun de ses
angles. Prosternum large, plan, rebordé d’une strie réunie en devant,
incisé à la base, Mentonnière courte,rabattue, rebordée. Mésosternum
large et court, avancé en pointe entre 2 larges sinuosités, en devant
rebordé d’une strie forte non interrompue. Jambes antérieures un
peu élargies, garnies d’une dizaine de courts denticules. — Long. 3,5,
larg. 2,8 mill.
Siam, Bangkok, Malacca. Je dois cette curieuse espèce à.
M. le C®F. de Castelnau, l’un de nos entomologistes les plus distingués.
DESCRIPTIONS D'ESPÉCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 109
Sa couleur brune, ses stries prosternales et frontales bien mar-
quées, l’absence de ponctuation sur la tête, le pronotum, les élytres
et le prosternum, et une foule d’autres caractères le distinguent du
globatum.
31. PHYLLOSCELIS. Mars.
1. (2) Phylloscelis Arechavaletæ. Mars.
Ovale oblong, bombé, lisse, luisant, brun ferrugineux uniforme.
Tête profondément enfoncée dans le prothorax, de manière que les
angles du pronotum dépassent le point d'insertion des antennes, le
bord antérieur de la mentonnière, les mandibules, et que les anten-
nes sont logées dans une fossette large entre le pli des deux lames
pectoraleet dorsale du prothorax ; front large, arrondi au niveau des
yeux, rétréci ensuite avec un rebord élevé et incliné pour former
l’épistome, marqué d’une ligne transversale anguleuse suivie d’au-
tres fines lignes qui lui sont parallèles. Pronotum beaucoup plus
large que long, arrondi à la base, avec une ligne oblique aboutissant
à la marge postérieure de chaque côté de l’écusson, arqué sur les
côtés, et creusé en gouttière avec la marge étroite relevée, rétréci et
profondément échancré en cercle par devant, avecles angles arrondis;
stries fines rapprochées, marginale se perdant à l’angle antérieur,
latérale suivant quelque temps le commencement du bord latéral,
coudée derrière les yeux, avec un trait enfoncé au coude entre les
deux stries. Écusson en triangle aigu. Élytres aussi larges à la baseet
d'un tiers plus longues que ie pronotum, dilatées à l’épaule, rétrécies
par derrière, un peu arquées au bout, avec un angle rentrant bien
marqué; bord infléchi creusé sous l'épaule et bistrié, bordé à sa par-
tie antérieure d’une strie qui s’arrête au coude, et d’un sillon qui
descend un peu plus bas ; on remarque à la base un bourrelet bordé
d’une suite de stries, qui s'étend de l’angle huméral jusqu’à la suture
en formant un angle derrière l’écusson avec celui du côté opposé; de
cette strie basale partent 5 stries, bien limitées en dehors : 1 lelong
de la marge qui est mince et élevée ; 2° rapprochée postérieurement
de la 1", complète comme elle; 3° interrompue dès la base, 4° et 5°
seulement commencées ; il y a en outre vers le bout une fine strie
marginale très près de la suture. Propygidium assez convexe, en hexa-
gone, bordé d’une fine strie formant en devant un petit angle ren-
trant ; segment précédent marqué d’un angle qui s'adapte à l’angle
sutural des élytres. Pygidium, inférieur, bombé, en cercle tronqué,
marqué de fines strigosités concentriques. Prosternum étroit incisé
à la base pour recevoir la pointe du mésosternum, bordé d’une fine
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XIII. 14
410 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
strie de chaque côté, rapprochées en un point; mentonnière large et
abaissée. Mésosternum très court, fortement bisinué en devant, bordé
d’une fine strie sinueuse et d’une 2° également fine, très rapprochée
de la1'*etpresque droite. Premier arceau ventral bordé d’une strie en
carré. Pattes courtes, larges et minces, à strioles distantes. Cuisses
subarrondies, jambes en spatules, dilatées en cercle à l'extérieur et
très amincies, garnies d’une série de courtes spicules, en dedans an-
guleusement multistriées, terminées en angle obtus, où se fait l’in-
sertion du tarse, qui se loge dans une fossette oblique limitée seu-
lement en dedans. — Long. 4,5, larg. 3,5 mill.
Montevideo.
Cette curieuse espèce, qui m'a été communiquée par M. Malavista,
me semble devoir se réunir au genre Phylloscelis, dont le type unique
n’est pas sous mes yeux; il en reproduit le caractère le plus saillant,
cette structure des pattes et l’agencement du sternum.
V. SAPRINIENN.
3). SAPRINUS.
1. (3%.) Saprinus Dussaulti. Mars.
Ovale, assez convexe, noir luisant. Front légèrement convexe,
inégal, ponctué, avec des courtes strioles en dedans des yeux ; épis-
tome fovéolé. Pronotum plus large que long, largement bisinué et
bordé de points à la base, avec l’angle médian obtus, creusé; un peu
arqué sur les côtés, rétréci et circulairement échancré en devant
avec les angles arrondis; marqué d’une bande latérale de points
très forts, serrés, et d’une profonde fossette à l’angle ; strie margi-
nale très fine, complète, Écusson ponctiforme. Éiytres aussi larges à la
base et de moitié plus longues que le pronotum, dilatées-arrondies à
l'épaule, atténuées et coupées droit au bout; strie humérale et 1-2
dorsales fortes, raccourcies avant le milieu, 3° de moitié plus courte,
4° encore beaucoup plus arquée vers l’écusson, l’une et l’autre ponc-
tuées; subhumérale externe basale forte et droite, interne nulle;
bord infléchi pointillé, avec deux sillons, le supérieur allant rejoin-
dre par le bord apical la suturale qui est fine et se perd au delà du
milieu ; 1* interstrie strigueux ; ponctuation fine et assez serrée, oc-
cupant le tiers postérieur et remontant davantage en dedans et en
dehors. Pygidium allongé, également et densément pointillé, bombé
au bout. Prosternum plan, en carène arrondie, avec deux stries
divergentes et un peu remontées en devant. Mésosternum à petits
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 111
points très écartés. Jambes antérieures dilatées, arrondies vers le
bout, garnies de 10 à 12 denticules. — Long. 6. larg. 4,5 mill.
Indes Orientales, Assam.
Ressemble pour la forme et les stries au cyaneus Fab, mais il s’en
distingue par sa couleur noire, sa strie frontale interrompue, ses
stries prosternales divergentes et remontant.
2. (772). Saprinus æneolus. Mars.
Ovale court, tronqué aux deux bouts, légèrement convexe, vert
foncé métallique luisant, pattes et antennes brun de poix. Front peu
convexe, égal, pointillé, avec un point isolé sur le milieu du vertex ;
strie marginale fine, interrompue derrière l’épistome. Pronotum
transverse, largement bisinué et bordé de points à la base, arqué
sur les côtés, rétréci et circulairement échancré en devant avec les
angles arrondis, creusé et rugueusement ponctué latéralement ; strie
marginale fine entière. Écusson très petit. Élytres aussi larges à la
base et d’un tiers plus longues que le pronotum, dilatées-arrondies
à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout; stries dorsales ponc-
tuées bien marquées, 1" raccourcie au milieu, 2° et 4° aux deux tiers,
3° très courte basale, 4° réunie par un arc basal à la suturale qui est
un peu obsolète en devant, mais va rejoindre le long du bord apical
le sillon du bord infiéchi qui est à peine pointillé; strie humérale
fine confuse, subhumérale externe distincte, interne bien marquée
presque jointe; ponctuation forte serrée, occupant le tiers posté-
rieur, remontant sur le 1° interstrie et enclosant un espace lisse
divisé par la 1" dorsale. Pygidium renflé au bout, densément et
également pointillé. Prosternum plan, un peu rabattu au bout, stries
fortes parallèles ; mésosternum rebordé, avec quelques faibles points.
Jambes antérieures dilatées-arrondies, garnies d'environ 8 denti-
cules. — Long. 3,5, larg. 2,5 mill.
Chine, Shanghaï.
Diffère de l’œneus dont il est très voisin, par sa forme moins ovale,
sa couleur vert foncé, sa ponctuation moins étendue, moins dense,
ses stries prosternales non divergentes en devant, sa 2° dorsale
bien dégagée et les autres plus longues.
3. (81). Saprinus subdiptychus. Mars.
Arrondi, assez convexe, noir bronzé, luisant, pattes brunes. Front
presque plan, égal, pointillé; strie marginale fine, interrompue der-
rière l’épistome. Pronotum transverse, largement bisinué à la base,
arqué sur les côtés, rétréci et circulairement échancré en devant,
avec les angles arrondis; ponctué dans tout son pourtour, plus for-
tement et sur une plus grande étendue latéralement; strie marginale
412 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOU VELLES D’HISTÉRIDES
fine entière. Écusson ponctiforme. Élytres aussi larges à la base,
et d’un tiers plus longues que le pronotum, dilatées à l'épaule, atté-
nuées et tronquées droit au bout; couvertes de points serrés stri-
gueux jusqu'à la base, sauf sur le 2° et le 4° interstries, où se trouvent
des espaces lisses, luisants; pointillées sur les bords latéraux;
1-4 stries dorsales ponctuées, raccourcies vers le milieu et se per-
dant dans la ponctuation, 3° un peu confuse et plus courte, 4° réunie
par un arc basal à la suturale qui rejoint par le bord apical le
sillon du bord infléchi; stries subhumérales très courtes, interne
unie à l’humérale. Pygidium en triangle un peu élevé au bout, éga-
lement pointillé. Prosternum à stries un peu divergentes en devant;
mésosternum rebordé; parsemés l’un et l’autre de points espacés,
fins sur l’un, forts sur l’autre. Jambes antérieures dilatées-arrondies
garnies de 4 à 5 denticules. — Long. 2,5, larg. 2 mill.
Ressemble fort au diptychus, mais distinct par son prosternum
large bordé de stries fortes, entières, et ses jambes garnies de
denticules peu nombreux.
Mexique.
4. (88) Saprinus Strobeli. Mars.
Ovale oblong, convexe, noir vert, luisant, avec les antennes et les
pattes un peu rembrunies. Front peu convexe, arrondi, rugueuse-
ment ponctué, sans strie marginale. Pronotum beaucoup plus large
que long, un peu anguleux au milieu de la base, arqué sur les côtés,
très rétréci et échancré en cercle par devant avec les angles non
saillants arrondis ; assez densément ponctué dans son pourtour, for-
tement le long du bord latéral et surtout dans la fossette ; strie mar-
ginale entière bien marquée. Écusson petit aigu. Élytres aussi larges
à ia base et de moitié plus longues que le pronotum, dilatées-arron-
dies, atténuées et coupées droit au bout, stries dorsales fortes, 1° et
2e plus rapprochées et peu raccourcies vers l'extrémité, 3° et 4° un
peu plus courtes, cependant elles vont en diminuant peu à peu de
longueur de 1 à 4, celle-ci réunie par un arc basal à la suturale,
qui n’atteint pas tout à fait le bord apical, mais se trouve suppléée
par une petite strie tout près de la suture; humérale forte, très
rapprochée de la 1" dorsale, subhumérale interne nulle, externe
confondue avec le sillon supérieur du bord infléchi; suture enfoncée
sur le tiers antérieur et relevée ensuite en carène; ponctuation très
serrée, remontant jusqu'à la base, sauf près de l’écusson; les points
sont gros et ocellés vers le bout. Pygidium allongé, bombé à la
pointe, couvert également de ces points ocellés, entouré d’un sillon
marginal complet et formant par derrière un petit angle rentrant.
Prosternum bordé d’un sillon sinueux remontant en devant ; mésos-
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES 4143
ternum finement rebordé, vaguement pointillé. Jambes antérieures
dilatées-arrondies, garnies de 8 à 10 denticules. — Long. 5, larg.
3,9 mill.
Se reconnaît aisément à sa ponctuation ocellée et serrée, et à sa
couleur vert-noir des espèces voisines et en particulier du bona-
riensis et du assimilis entre lesquels il se vient se placer.
Mendoza, Salvador. Cette espèce a dû être décrite sous ce nom
dans les Actes de la Société de Milan, 1869, par M. Steinheil, qui me
l’a donnée.
5. (1112). Saprinus semirosus. Mars.
Ovale court, assez convexe, bronzé-obscur, luisant, antennes et
jambes brunes. Front convexe, inégalement pointillé; strie margi-
nale fine, continuée obsolètement derrière l’épistome. Pronotum
transverse, largement bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci
et circulairement échancré en devant avec les angles arrondis ; cou
vert de points, fins sur le dos, forts et un peu rugueux, étroitement le
long de la base, largement sur les côtés, avec une fovéole superficielle
aux angles antérieurs ; strie marginale forte entière. Écusson très-
petit. Élytres aussi larges à la base et d’un tiers plus longues que le
pronotum, dilatées arrondies à l’épaule, atténuées et coupées droit au
bout; stries dorsales bien marquées, 1, 2 et 4 raccourcies vers le
milieu, égales entre elles et pénétrant dans la rugosité, 3° plus courte
et n’y entrant pas ; toutes recourbées en dedans à la base, 4° réunie
par un arc basal à la suturale, qui va rejoindre par le bord apical le
sillon supérieur du bord infléchi; celui-ci à peine pointillé ; subhumé-
rale externe presque réunie au sillon, interne longue et réunie à
l’humérale ; ponctuation dense, serrée, aciculée, mate, ceignant un
espace basal lisse luisant qui s’étend sur les 2-4 interstries. Pygidium
densément ponctué, plus finement sur le renflement apical. Proster-
num presque plan, à points espacés; stries fortes divergentes en
devant, quoique à peu près dans le plan du prosternum. Mésosternum
rebordé, à points forts espacés. Jambes antérieures dilatées arron-
dies en devant, garnies de 8 denticules. — Long 2,8 larg. 2,3 mill.
Chili.
Très-voisin du frontistrius, il s’en distingue par sa taille plus petite,
ses points plus serrés, un peu moins gros, et par ses stries dorsales
ne pénétrant pas toutes dans l’espace rugueux.
6. (1262). Saprinus libanicola. Mars.
Ovale oblong, subdéprimé, noir métallique luisant, front presque
plan, rugueusement pointillé avec un gros point au milieu du vertex ;
strie marginale fine continuée sur les côtés de l’épistome sans se
{14 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
rejoindre. Pronotum transversal, presque droit et bordé de points à
la base, arqué sur les côtés, rétréei et échancré en cercle par devant
avec les angles arrondis, convexe et couvert de petits points espacés
peu visibles, plus forts dans son pourtour et surtout latéralement:
strie marginale bien marquée, entière. Écusson ponctiforme. Élytres
aussi larges à la base, dilatées-arrondies à l’épaule, atténuées et cou-
pées droit au bout; stries dorsales bien nettes, raccourcies vers le
milieu, 1 et 3 plus courtes que 2 et 4; celle-c1 réunie par un arc
basal à la suturale qui se perd vers les 2/3 et est représentée à l’angle
sutural par une striole courte ; bord infléchi lisse, sillon supérieur
fort, entier, inférieur, très fin, ainsi que la strie humérale ; subhumé-
‘ale extérne nulle, interne bien marquée, joignant presque l’humé-
rale; ponctuation fine, peu serrée, de points oblongs, remontant
jusqu’au milieu en dedans de la 2° dorsale. Pygidium allongé, cou-
vert de points serrés, égaux. Prosternum atténué au devant, stries
fortes subparallèles, atteignant la pointe antérieure en se rappro-
chant peu à peu. Mésosternum finement rebordé, à points fins très
espacés. — Long, 2,5 larg. 1,8 mill.
Liban.
Cette espèce se rapproche du Mersinæ, dont elle se distingue par
la longueur relative des stries dorsales des élytres et la structure du
prosternum. Îl n’en reste que des individus tout à fait incom-
plets.
7. (1412). Saprinus argentinus. Mars.
Ovale arrondi, assez convexe, noir métallique luisant, antennes
brunes, pattes rouge ferrugineux, front plan, densément ponctué-
rugueux; strie marginale indistincte. Pronotum transverse, large-
ment bisinué à la base, avec une étroite bordure de points, à peine
arqué sur les côtés, rétréci et circulairement échancré en devant
avec les angles arrondis, strie marginale bien marquée, entière ;
ponctuation assez serrée, plus forte dans la bande latérale, et assez
étendue. Écusson en triangle très petit. Élytres aussi larges à la base
et de moitié plus longues que le pronotum, dilatées-arrondies à
l'épaule, un peu rétrécies et coupées droit au bout; stries dorsales
fortes, dépassant le milieu, 1-4 de plus en plus courtes, 3° bien rac-
courcie à la base, 4° réunie par un are basal avec la suturale qui se
perd dans la rugosité bien avant l’extrémité; subhumérale interne
courte séparée de l’humérale, externe confondue avec le sillon du
bord infléchi, quoique visible; ponctuation fine, aciculée, strigueuse,
couvrant le tiers postérieur. Pygidium peu convexe, également et
densément ponctué. Prosternum en carène droite, finement pointillé,
avec 2 sillons remontants. Mésosternum finement rebordé, avec des
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 145
points espacés. Jambes antérieures dilatées arrondies vers l'extrémité,
garnies de 8 à 10 denticules. — Long. 8, larg. 2,3 mill.
Montevideo.
Ressemble beaucoup pour le faciès et la ponctuation des élytres
aux S. hypocrita, modestus et modestior ; il diffère de tous trois par sa
taille plus petite et la 3° strie dorsale très raccourcie à la base; en
outre, du 1°, par son front plus rugueux, son bord infléchi moins
ponctué, la ponctuation des élytres plus mate, celle du mésosternum
plus grosse ; du 2° de plus, par la longueur relative des stries dorsales
des élytres ; enfin du 3°, par son front rugueux et son mésosternum à
points beaucoup plus forts.
8. (141). Saprinus flaviclava. Mars.
Arrondi, convexe, noir de poix luisant ; pattes rouge ferrugineux ;
massue Jaune. Front presque plan, également et rarement ponctué ;
avec 2 arcs qui ne se rencontrent pas derrière l’épistome. Pronotum
transverse, bombé, dilaté en angle à la base, arqué sur les côtés,
rétréci et circulairement échancré en devant avec les angles courts
arrondis ; bordé entièrement d’une forte strie ; lisse avec une bande
latérale de points. Écusson en petit triangle. Élytres aussi larges à la
base et d’un tiers plus longues que le pronotum, dilatées-arrondies à
l'épaule, coupées droit au bout; 1-4 stries dorsales pontuées, 1°° un
peu plus forte, atteignant les 3/4, les autres allant en se raccourcis-
sant, 4° réunie par un arc basal à la suturale qui n’atteint pas le
bord apical. Strie humérale fine et bien marquée; subhumérales
nulles ; bord infléchi avec un fort sillon; ponctuation forte et peu
serrée occupant environ le tiers postérieur en dedans de la 2° dor-
sale. Pygidium en triangle, assez convexe, densément et également
ponctué; on voit, dans un des sexes, au bout, 2 stries parallèles
courtes, appuyées sur une transversale sinuée. Prosteraum bombé
avec quelques petits points, renflé et terminé en pointe mousse par
devant, avec les stries marginales remontant en courbe et aboutis-
sant à une fovéole. Mésosternum rebordé, à points espacés. Jambes
antérieures dilatées-arrondies vers le bout, garnies de 7-8 denti-
cules. — Long. 3-2, larg. 2,5 mill.
Fleuve des Amazones.
Voisin du canalistrius, il s’en distingue par la 1° strie dorsale des
élytres moins forte, la strie frontale, la ponctuation du pronotum ;
du sterquilinus et de l’hypocrita, par son front sans fovéole, à points
espacés, à strie formée de deux arcs, la ponctuation du pronotum,
la strie suturale complète et la structure du prosternum.
9. (148:). Saprinus eremita. Mars.
Ovale, court, subtronqué aux deux bouts, noir luisant, élytres,
116 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
antennes et pattes rouges. Front assez convexe pointillé, avec un
gros point médian, entouré d’une fine strie, interrompue derrière
l’épistome. Pronotum transverse, subsinué de chaque côté à la base,
arqué sur les côtés, rétréci et circulairement échancré en devant avec
les angles arrondis ; finement et à peine visiblement pointilé , avec
de plus grands points sur les bords latéraux, ces points vont jusqu’à
se réunir en petite ligne longitudinale; strie marginale bien mar-
quée, entière. Écusson ponctiforme. Élytres aussi larges à la base et
de moitié plus longues que le pronotum, dilatées à l’épaule, atté-
nuées et coupées droit au bout; stries dorsales longues, fortes,
1° atteignant les 3/4, 2° un peu plus longue, 3° presque complète,
4° la plus courte, réunie par un arc basal à la suturale qui est à peine
raccourcie à l'extrémité ; humérale fine bien marquée ; subhumérales
nulles ; ponctuation forte, occupant le tiers postérieur ; bord infléchi
lisse avec un sillon supérieur fort et un inférieur très fin. Pygidium
en triangle bombé, également et densément ponctué. Prosternum en
carène droite, pointillé, avec deux sillons ascendants ; mésosternum
finement rebordé, à points assez forts, peu serrés. Jambes anté-
rieures dilatées arrondies vers l'extrémité, garnies de 7-8 denti-
cules. — Long. 2,2 larg. 1,5 mill.
Pampas.
Diffère de granatensis, dont il a le faciès, par la couleur rouge de
ses élytres et leur 3° strie dorsale la plus longue.
10. (158 ) Saprinus emys. Mars.
Ovale convexe, noir de poix luisant, brun ferrugineux sur les
élytres, aux antennes et aux pattes. Front convexe, densément et
également ponctué, avec une courte strie en dedans de l’insertion
antennaire de chaque côté. Pronotum beaucoup plus large que long,
bordé de points et dilaté en angle à la base, arqué sur les côtés,
rétréci et échancré en cercle par devant, avec les angles courts et
arrondis ; ponctuation serrée dans le pourtour, plus forte le long du
bord latéral; strie marginale forte, régulière et non interrompue.
Écusson en petit triangle aigu. Élytres aussi larges à la base et de
moitié plus longues que le pronotum, dilatées-arrondies à l’épaule,
un peu atténuées et coupées droit au bout; stries dorsales fortes,
raccourcies progressivement de dehors en dedans, 4* atteignant
les 3/4, 4° formant un arc basal jusqu'à l’écusson, sans rejoindre la
suturale raccoureie à ses deux extrémités; ponctuation apicale,
assez serrée et égale, ne remontant pas jusqu'au milieu, et ne dé-
passant pas la 1° dorsale; strie humérale oblique bien marquée,
ainsi que la subhumérale interne; subhumérale externe nulle;
sillons du bord infléchi entiers, supérieur gros, inférieur fin. Pygi-
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D HISTÉRIDES 417
dium en triangle sphérique allongé, densément et également ponctué.
: Prosternum bordé de chaque côté d’un fort sillon se terminant à une
fovéole et remontant ; mésosternum entièrement rebordé ; tous deux
avec de tout petits points fins espacés. Jambes antérieures dilatées-
arrondies et garnies de 8 ou 10 spinules ; postérieures de spinules
beaucoup plus allongées. — Long. 3,3, larg. 2,3 mill.
Ressemble au Tarnieri, mais d’une couleur plus rouge, moins for-
tement ponctué, avec la strie suturale raccourcie et les jambes
antérieures moins fortement dentées.
Amérique. Brésil?
11. (2012) Saprinus Grandini. Mars.
Ovale, assez convexe, brun ferrugineux, avec des reflets vert-
bronzé brillant; antennes et pattes rouges. Front transverse,
presque plan, bordé en devant d’une strie droite avec le bord tran-
chant, densément et presque rugueusement pointillé. Pronotum
transverse, faiblement bisinué à la base, arqué et cilié sur les côtés,
rétréci et échancré en cercle par devant, avec les angles arrondis,
couvert de points peu serrés, assez forts, surtout sur les bords laté-
raux qui ne Sont pas creusés ; strie marginale fine, toujours très près
du bord, et non interrompue. Écusson très petit. Élytres aussi larges
à la base et de moitié plus longues que le pronotum, dilatées-arron-
dies à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout; couvertes sur
toute leur surface de gros points, serrés au bout; stries ponctuées,
fortes, 1° à 3° dorsales d’égale longueur, raccourcies vers l’extré-
mité, 4° un peu plus courte, réunie par un arc basal à la suturale qui
est entière; humérale oblique, subhumérale interne longue, à peine
disjointe, externe à peine distincte du sillon submarginal, et lui
étant parallèle; bord infléchi à peine ponctué. Pygidium ponctué
également, comme le pronotum, bombé au bout. Prosternum en ca-
rène mince, dilaté à la base, stries bien marquées, assez rappro-
chées, subparallèles, cessant à une certaine distance du bout de la
mentonnière. Mésosternum entièrementrebordé, également pointillé.
Jambes antérieures dilatées-arrondies, garnies de denticules ; posté-
rieures dilatées au boutavecde longs cils. — Long. 2,3, larg. 1,5 null.
Sa couleur et sa ponctuation suffisent pour le distinguer de ses
voisins. Je l'ai dédié au major Grandin de L'Éprevier, qui me l’a
donné, et l’un des entomologistes les plus aimables et les plus zélés.
12. (226). Saprinus estriatus. Lec. Surv. Pacif. 1857. 56.
Arrondi oblong, noir bronzé, pronotum très densément aciculé, un
calus arrondi de chaque côté et un espace basal presque lisse;
élytres très densément aciculées ; stries dorsales nulles; une tache
subsuturale près de la base, une autre humérale et une troisième
ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T,. XII. 15
118 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
intermédiaire plus petite, lisses et luisantes ; strie externe allongée
fHlexueuse peu distincte. — Long. 13.
Orégon, un seul individu.
Appartient au groupe des fraternus, mancus, bigemmeus, ete., dans
lesquels le front est bordé transversalement et angulairement strié,
etle prosternum comprimé avec les stries distinctes. Les jambes anté-
rieures avaient été probablement 4-dentées, comme dans le bigem-
meus, mais les dents, à l'exception de celle du milieu, sont entièrement
usées. (Ex Leconte.)
13. (238). Saprinus seminitens. Lec. N. Sp. L. 1863. 61. 297.
Ovale convexe, bronzé, luisant au milieu ; tête avec une ligne trans-
verse profonde, supérieure arquée obsolète ; prothorax rugueusement
ponctué, un espace transversal lisse à la base; élytres avec la strie
suturale entière réunie par un arc basal avec la dorsale interne;
dorsales graduellement plus longues extérieurement, externe sinuée
presque entière; marginale interne très raccourcie de chaque côté,
externe entière; densément ponctuées sur leur moitié postérieure,
sans que la ponctuation s’étende au delà de la strie dorsale externe ;
jambes antérieures fortement dentées; jambes et tarses roux obscur.
— Long. 13.
États-Unis, Nebraska.
Ressemble au Sphæwroides, mais l’espace poli du pronotum est beau-
coup plus petit et la surface ponctuée des élytres, beaucoup plus
étendue. (Ex Leconte.)
14. (2712). Saprinus ripicola. Mars.
Ovale arrondi, bombé, noir métallique luisant, antennes et pattes
brun-ferrugineux. Front assez convexe, fortement ponctué, sans
stries ; épistome beaucoup plus étroit que la tête. Pronotum beaucoup
plus large que long, anguleusement dilaté au milieu de Ia base, arqué
sur les côtés, abaissé, très-rétréci et échancré en cercle par devant
avec les angles arrondis ; strie marginale fine entière ; ponctuation
fine et espacée sur le milieu, forte et assez serrée dans son pourtour.
Écusson petit, en triangle. Élytres aussi larges à la base et deux fois
plus longues que le pronotum, dilatées-arrondies à l’épaule, rétrécies
et coupées droit au bout, couvertes de points, gros, serrés et pres-
que strigueux postérieurement, fins, espacés, et presque nuls anté-
rieurement. Stries dorsales fortes, 1" raccourcie aux 4/5, 1-3 de plus
en plus courtes, 4° aussi longue que la 3°, réunie à la base par un arc
sinué, décomposé avec la suturale qui est bientôt interrompue et at-
teint presquel’extrémité ; humérale parallèle à la 1"dorsale, subhumé-
rales interne et externe courtes isolées, toutes bien marquées; bord
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVYELLES D HISTÉRIDES 119
infléchi bisillonné. Pygidium en triangle allongé, convexe, densément
et également ponctué. Prosternum plan, à stries fortes parallèles,
terminées en devant dans deux fossettes entre lesquelles le proster-
num est incisé. Mésosternum entièrement rebordé, avec de très gros
points espacés. Métasternum ponctué demême, mais moins fortement.
Jambes antérieures fortement dilatées arrondies et garnies de denti-
cules assez nombreux. — Long. 3,5; larg. 2,5 mil.
Plus grand, plus bombé, plus noir que l’incisisternum, il s’en dis-
tingue par ses stries dorsales, et surtout par la ponctuation du méso
et du métasternum. Il offre d’ailleurs tous les caractères de ce groupe
curieux.
Nouv.-Hoilande, sur les bords de la Riv. de Murray.
15. (271). Saprinus bicirculus. Mars.
Ovale, peu convexe, noir métallique luisant, antennes et pattes
brunes. Front transverse, légèrement convexe, densément et forte-
ment ponctué, sans stries. Pronotum beaucoup plus large que long,
arrondi au milieu de la base, arqué sur les côtés, rétréei et abaïssé,
échancré en cercle par devant avec les angles arrondis; strie margi-
nale entière bien marquée; ponctuation serrée, forte dans le pour-
tour. Écusson petit, enfoncé. Élytres aussi larges à la base et de moi-
tié plus longues que le pronotum, courbées sur les côtés, rétrécies et
coupées droit au bout, couvertes sur le dos de points assez écartés,
plus fins en devant; stries dorsales fortes : 1-3 à peu près égales,
raccourcies aux 2/3, 4° un peu plus courte, réunie par un are basal
à la suturale qui n’atteint pas tout à fait le bord apical ; humérale
forte oblique; subhumérale externe nulle, interne à peine marquée ;
bord infléchi avec un fort sillon entier. Pygidium en ogive allongé,
densément et également ponctué, renflé au bout et marqué de 2 petits
cercles côte à côte (caractère probablement de la Q). Prosternum
plan, avec 2 stries internes, raccourcies en devant, parallèles, et
2 externes profondes, terminées tout à fait à la marge par une fos-
sette. Mésosternum rebordé, et parsemé également de points. Jambes
antérieures dilatées-arrondies et garnies de nombreux petits denti-
cules. — Long. 3,5 ; larg. 2,3 mill.
Amérique mérid.
Ressemble beaucoup à l’incisisternum, mais ses stries dorsales ont
des proportions relatives différentes, la 4° est nettement réunie à la
suturale et le prosternum n’est point incisé entre les fossettes anten-
naires.
16. (2742). Saprinus limatus. Mars.
Ovale tronqué, assez convexe, noir-bronzé, luisant; pattes et an-
tennes ferrugineuses, bouton plus clair. Front rugueusement poin-
190 DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES
tillé, un peu convexe, sans stries. Pronotum transverse, un peu
arqué à la base, courbé sur les côtés, rétréci et échancré en cercle
par devant avec les angles arrondis; ponctuation très fine, serrée,
strigueuse sur les côtés: strie marginale fine entière. Écusson
ponctiforme. Élytres aussi larges à la base et de moitié plus longues
que le pronotum, un peu dilatées-arrondies à l'épaule, coupées droit
au bout; stries dorsales bien marquées, à peu près de même lon-
gueur, se perdant dans la strigosité, 4° réunie par un arc basal à la
suturale, qui s'éteint près de l’écusson, pour reparaître obsolète vers
le milieu; strie humérale fine, confuse; subhumérale interne dis-
jointe, externe confondue dans le sillon du bord infléchi, qui est
fort et entier, tandis que la strie marginale est fine ; l'intervalle
entre elles strigueux ; moitié postérieure des élytres opaque, comme
limée, avec de petits points aciculés; moitié antérieure luisante,
avec des points rares et fins sur les interstries. Pygidium peu con-
vexe, mat, à petits points superficiels. Prosternum en carène mince,
droite; stries remontant aussitôt après les hanches, puis formant un
coude aigu et marchant parallèles jusqu’à la fovéole antérieure qui
remonte vers celle du côté opposé. Mésosternum finement rebordé,
rétréci en devant avec quelques gros points. Jambes antérieures
dilatées-arrondies vers le bout et garnies de nombreux denticules.
Long. 2,5, larg. 1,8 mill.
Montevideo.
Cette jolie espèce se rapproche du G. rotundatus par sa ponctua-
tion et la disposition des stries des élytres ; 1l s’en faut cependant de
beaucoup qu'il présente les caractères extérieurs du sous-genre
Gnathoncus, et il m'est impossible de m'assurer s’il possède le
fameux crochet aux mâchoires; mais sa forme générale ne me
permet pas de le placer mieux ailleurs.
VI. ABRÉENS.
4. TERETRIUS. Er.
1. (2). Teretrius intrusus. Mars.
Elliptique, subeylindrique, noir-brun luisant. Tête enfoncée ,
verticale; front large, convexe, égal, finement ponctué, avec une
petite strie marginale en dedans des yeux; épistome assez large,
coupé droit, sans séparation du côté du front; labre très petit, cilié.
Antennes ferrugineuses, scape coudé, massue plus pâle, comprimée,
arrondie. Pronotum plus large que long, assez densément ponctué,
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES 491
un peu arqué à la base, subsinué et rebordé d’une strie non inter-
rompue sur les côtés, largement échancré en cercle avec les angles
rabattus et arrondis. Écusson ponctiforme. Élytres un peu plus
larges à la base et de moitié plus longues que le pronotum et pone-
tuées comme lui, dilatées au milieu et lisses sur le bord infléchi,
arquées séparément au bout avec un petit angle sutural rentrant.
Propygidium transversal, avec des points assez serrés, incliné, en
hexagone dont le côté antérieur très court est opposé au postérieur
très long. Pygidium vertical, en demi-ellipse, plus finement et moins
densément ponctué, bombé au bout. Prosternum élargi et droit en
devant, nettement rebordé, avec Les côtés rabattus, rétréci et angu-
lairement échancré à la base; couvert de points écartés réguliers ;
mésosternum en pointe sinueuse, bien rebordée, avec des points
beaucoup plus forts et plus écartés que le prosternum ; métaster-
num faiblement ponctué. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures
comprimées, très élargies et arrondies en dehors, garnies de 9 denti-
cules serrés, égaux et réguliers; postérieurs, de 5 à 6 épines. —
Dons 5.3; arc: 1,5 mill.
Indes orientales.
Taille et faciès du Kraatzi, beaucoup moins fortement et moins
densément ponctué sur le dos, à prosternum en carène, sans stries,
et avec de gros points espacés.
2, (52). Teretrius melburnius. Mars.
Elliptique subeylindrique, court, assez densément et également
ponctué en dessus, noir de poix luisant, angles antérieurs du pro-
notum, antennes et pattes rouge ferrugineux. Front bombé, trans-
verse, non distinct de l’épistome. Pronotum transverse, légèrement
arqué à la base et sur les côtés, largement échancré en cercle par
devant, avec les angles rentrés, abaissés et peu aigus ; strie margi-
nale forte, bien entière. Écusson imperceptible. Élytres aussi larges
etun peu plus longues que le pronotum, paraissant parallèles sur
les côtés, rétrécies un peu et coupées droit au bout, avec l’angle
externe arrondi; bord infléchi lisse ; sans stries. Pygidium en demi
cercle, élevé au milieu, impressionné et rugueux au bout. Proster-
num assez fortement et pas densément ponctué, incisé à la base,
sans stries; mésosternum fortement rebordé, en pointe, à points gros,
espacés. Jambes antérieures dilatées en are, garnies de 7 denticules
égaux, également rapprochés; intermédiaires G-épineuses, posté-
rieures ciliées. — Long. 3, larg. 1,5 mill.
Victoria, Melbourne, Sidney.
Ressemble beaucoup à l’intrusus, avec lequel il partage la parti-
cularité d'avoir le prosternum sans stries, mais trois fois plus petit,
122 DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES.
plus court, les jambes antérieures 7-denticulées, et les points du
prosternum et du mésosternum plus fins et un peu plus serrés.
3. (6:). Teretrius obliquulus. Le C. Surv. Pacif. 1857. 36.
Oblong, cylindrique, noir luisant, ponctué ; élytres marquées à la
base d’une striole oblique vers les épaules ; massue des antennes et
pattes d’un roux de poix. Jambes antérieures subitement dilatées,
6-denticulées. — Long. 13.
Sacramento.
Cette espèce a la forme du picipes, mais elle est beaucoup plus
grande, deux fois aussi longue ; celui-ciest plus finement ponctué et
n'a pas de strie oblique à la base des élytres. (Ex Le Conte.)
44. HOMALOPYGUS. Pohem.
1. (*1). Homalopygus longipes. Mars.
Ovale oblong, assez épais, déprimé sur le dos et garni de soies
jaune brillant, couchées, espacées, noir de poix luisant; antennes et
pattes rouge-ferrugineux. Tête rudement ponctuée, impressionnée
sur le vertex, un peu élevée sur le devant du front; strie bien
distincte; épistome court et étroit. Pronotum beaucoup plus large
que long, dilaté en angle large au milieu de la base, oblique sur les
côtés, rétréci et échancré en cercle par devant avec les angles
arrondis ; un peu creusé latéralement avec le bord élevé en bourrelet;
Ponctuation assez forte dans le pourtour, peu serrée, pilifère; strie
marginale fine, dans la marge, cessant entre les yeux; strie latérale
fine, marquée seulement à l’angle antérieur et derrière la tête ; on
remarque de chaque côté deux stries fortes partant de la base et re-
montant obliquement jusqu’au milieu. Écusson enfoncé, en triangle.
Élytres aussi larges à la base etde moitié plus longues que le prono-
tum, subparallèles, un peu rétrécies et coupées droit au bout; cou-
vertes de points pilifères très espacés; stries dorsales minces, bien
nettes, 1"° raccourcie aux 2/3, 3° et 4° un peu avant, 4° plus courte
encore, plus oblique vers la base qu’elle n’atteint pas ; suturale fine
raccourcie à ses deux extrémités ; subhumérale interne formant un
large sillon en dedans de l'épaule, interrompue après, et devenant
très fine; externe également entière, sinueuse, abaïssée sous le bord
infléchi, qui est fortement sillonné, Propygidium hexagonal, grand,
incliné, à points fins épars. Pygidium court en arc, renfié dans le
pourtour et creusé en devant, finement pointillé. Prosternum plan,
assez large, incisé à la base, à stries marginales complètes, paral-
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES. 123
lèles; mentonnière large rabattue; mésosternum bisinué avec une
fine strie marginale ; sans points visibles. Jambes antérieures en arc,
5 ou 6 denticulées; postérieures aplaties, également larges, allon-
gées, à peine visiblement épineuses. — Long. 2,8, larg, 1,5 mill.
Amazones.
N'a de commun avec le latipes Bohem que la forme générale et les
caractères du genre ; sa ponctuation pilifère, son système de stries,
la disposition du pygidium et même des jambes postérieures le
distinguent sans peine.
443 MECISTOSTETHUS. ,
1. Mecistostethus pilifer. Mars.
Ovale oblong, aplati, d’un brun ferrugineux, très lisse et tres lui-
sant; pattes d’un rouge plus clair, massue des antennes jaune-roux,
hérissées de rangées de poils jaune luisant assez longs, dressés, très
espacés, visibles seulement dans le pourtour et par derrière, sortant
chacun d’un point faible et peu visible. Front plan, transverse, en
arc devant et derrière, rebordé d’une strie bien marquée, et muni de
3 points pilifères placés transversalement; épistome court très
abaissé, surplombé par le bord du front; labre court, transversal,
sinué au bout. Mandibules courtes, en arc, croisant la gauche en
dessus. Antennes insérées entre les yeux, qui sont entièrement cachés,
et la base des mandibules sous le rebord du front; logées dans l’an-
gle profond, formé par la lame pectorale et le bord du pronotum,
dont l’angle dépasse beaucoup la mentonnière. Pronotum beaucoup
plus large que long, assez convexe presque en demi-cercle, largement
bisinué à la base et arrondi au milieu, en cercle sur les côtés, rétréci
fortement et échancré en cercle au bord antérieur avec les angles
abaissés, arrondis; bordé sur les côtés de 2 fines stries, très rappro-
chées, séparées par un mince bourrelet, l’interne non interrompue
au bord antérieur. Écusson très petit, oblong. Élytres aussi larges
à la base, et deux fois plus longues que le pronotum, subparalléles,
coupées droit au bout, déprimées en dessus, bordées en dehors d’un
mince rebord qui s'étend de la base au bord apical; bord infléchi
large, lisse, égal ; 3 stries dorsales fines entières, subparallèles,
sinueuses et rapprochées au bout. Propygidium transversal incliné,
court. Pygidium en demi-cercle, à peine convexe, ceint d’un mince
rebord élevé. Prosternum court, en carène mince, avec 2 stries assez
courtessur le plan incliné; mentonnière courte. Mésosternum en cône,
rebordé en devant, séparé du métasternum par une strie droite;
celui-ci d’une longueur démesurée, lisse, occupant la moitié de la
longueur, avec une fossette superficielle de chaque côté au devant des
>
[ES]
Re
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'HISTÉRIDES.
hanches. Abdomen de 5 segments courts. Pattes robustes apiaties ;
antérieures rapprochées ; cuisses ovales, un peu élargies au milieu ;
jambes dilatées-arrondies vers le bout avec quelques longs cils;
antérieures cachées complètement sous les cuisses dans le repos;
tarses libres, sétacés, de 5 articles, 1-4 courts allant en diminuant
d'épaisseur, munis chacun de 2 longues spinules jaunes; dernier
long, menu, avec 2 faibles crochets. — Long. 2, larg. 1,3 mill.
Amazones.
Cette espèce remarquable ne peut se rattacher à aucun genre, et
n’a de similitude qu'avec les genres Homalopyqus et Spathonchus, et
encore ce ne sont que de vagues points de rapprochements; son
front, son prosternum avec la fossette antennaire, son mésosternum
élevé en cône et surtout son métasternum d’une étendue démesurée,
ainsi que la disposition des stries des élytres et de ces poils dressés et
figurant des séries, sont autant de caractères tranchés qui en font un
genre à part et reconnaissable entre tous. Il est inutile de les répéter
ici, puisque j'y ai insisté dans la description ; je lui ai donné lenom de
Mecistostethus (Misros, très long, 57230; poitrine).
46. PLEGADERUS. Er.
1. (6). Plegaderus monachus. Mars.
Cette espèce est tellement voisine du Comonforti, qu'il est superflu
d’en donner une description détaillée. Paraît un peu plus allongé ;son
pronotum est plus étroit, ses portions médianes sont plus distinctement
poimtillées, moins bombées, surtout la postérieure ; les élytres, au lieu
d’avoir une petite strie dorsale bien marquée en are oblique, n’en ont
qu'un court vertige plus distant de l’humérale et droit, à peine visi-
ble; le prosternum est plus densément pointillé et le mésosternum
à points plus marqués et un peu plus nombreux. — Long. 1,3
larg. 0,6 mill.
Amérique mérid ; Brésil ?
50. ABRÆUS. Leach.
1. (1). Abræus granosus. Mots. Mosc. 1863. 459.
Orbiculaire, subglobuleux, un peu opaque, très ponctué ou fine-
ment et densément cicatriqueux, parsemé çà et là de poils blanchà-
tres, noir; massue des antennes oblongue ; tarses brun de poix ; yeux
cendrés saillants. Tête un peu oblongue, infléchie de chaque côté vers
l'insertion des antennes, élevée un peu au dessus des yeux. Prothorax
DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES D’HISTÉRIDES. 195
deux fois plus large que la tête, très transverse, très ponctué, avec
une ligne transverse de points le long de la base ; côtés atténués en
courbe par devant; angles postérieurs aigus, prolongés en forme
d’épine. Elytres plus étroites à la base que le prothorax, un peu dila-
tées au milieu, arrondies par derrière, couvrant presque le pygidium,
couvertes de points très nombreux granulés ou rugueux ; stries ba-
sales à peine distinctes, imterrompues ; strie suturale nulle. Dessous
du corps ponctué. Jambes antérieures un peu dilatées et subsinuées
au bout. — Long. 1,3, larg. 1 mill. (Ex Mots.)
Ceylan, Monts de Nura-Kllia.
51. ACRITUS. Le C.
1. (11°). Acritus hædillus. Mars.
Ovale convexe, noir de poix luisant, antennes brunes, 1” article
du funicule long, 2-7 courts, granuleux, massue oblongue; pattes
ferrugineuses. Front convexe paraissant lisse. Pronotum transver-
sal, sinué-arqué à la base, courbé sur les côtés, rétréci et échancré
en cercle par devant avec les angles abaïssés obtus, strie marginale
fine, entière ; très finement pointillé, avec une bordure de points un
peu plus marqués à la base, mais sans strie circulaire ou anguleuse.
Élytres aussi larges à la base et de moitié plus longues que le protho-
rax, dilatées-arrondies sur les côtés, fort rétrécies et coupées droit
au bout, bombées sur le dos, couvertes de points plus forts, peu ser-
rés, bien isolés, un peu plus rapprochés près de la suture qui est un
peu élevée par derrière; bord infléchi lisse avec un sillon bien mar-
qué, entier. Pygidium en demi-cercle finement et peu pointillé. Pro-
sternum en rectangle, un peu retréci au milieu avec les stries diver-
gentes aux deux bouts; mésosternum en courbe large, entièrement
rebordé, à points espacés. — Long. 1, larg. 0,5 mill.
Nouv. Hollande.
C’est la première espèce décrite de ce pays à ma connaissance.
Elle ressemble pour la forme du sternum au minutus, mais elle en
diffère par l’absence de strie anguleuse du pronotum.
——D-OESS——
ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XIHI. 16
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES
PUBLIÉ
DANS LES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE,
LE 14° NOVEMBRE 1862.
1° TRIBU : HOLOLEPTIENS.
a1jo Dimalus. Mars. S. Ænt. B. (T0). 55.
1 platamodes. M. 70. 57. Cayenne.
1° Phylloma. Er.
33 Maragnoni. M. 74. 57. FI. Amazones.
3 monodon. M. » 58. id.
2 Hololepta. Payk.
53 menadia. Mars. A0. (64). 279. Célèbes.
5b obtusipes. Mars. 40. (64). 280. Sumatra.
982 vulpes. M. #8. Znt. Belg. (T0). 58. Mexique.
853 pygolissa. M. » 59. Panama.
3° Lioderma. Mars.
32 cimex. M. » 60. Brésil.
130 funebris. M. » 60. Chili.
Il: TRIBU : TRYPANÉENS.
5° Trypanæus. Esch.
122 bisulcitrons. M. 7. 61. FI. Amazones.
17% sulcipygus. M. » 62. Brésil, Bahia.
182 nasicornis. M. » 62. Amazones,
252 resectus. M. » 63. id.
28.
29.
30.
31.
Qt
5a
11s.
LÉLE
. cossyphus, Mars. » 285, 5.
. inapertum. Mots.
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES.
# Trypeticus Mars. Ab. (64). 28
gilolous. Mars. 75. 282, 1.
terebellus. Mars. » 282, 2.
kalemantanus. Mars. » 283, 3.
cinctipygus. Mars. » 284, 4.
2:
Moluques.
Nouv. Guinée,
Bornéo.
id,
III: TRIBU : HISTÉRIENS.
6° Plæsius. Er.
. pudicus. Mars. A5. (64). 285, 4.
_
9° Macrosternus. Mars.
. circularis. Mars. Zh. 286.
10° Apobletes. Mars.
. fossistoma. M. S. Znt. B. (10). 63.
. malaccensis. M.
. indocilis. Mars. Ab. (64). 288, 1 #ote.
. amphibius. Mars. » 288, 1.
. correctus. Mars.
. mysolicus.
. papuensis.
. mortycola.
. aruensis. Mars. » 291, 8.
. foveipygus. Mars. » 291 sote.
. subridens. M.
» 64.
” 2002
Mars. » 289, 3.
Mars. » 290, 6.
Mars. » 290, 7.
S. Ent. B. (10). 65.
11° Platysoma. Leach.
. canalicolle. Mars. 4. (64). 297, 2.
. ceramicola. Mars. » 298, 3.
. makassariense
. Subquadratum. Mots. Mosc. (63). 450:
Mars: x 299;17;
Mars. S Ent. B. (10). 65.
. Motschulskyi. Mars. Ab. (64). 299 note;
ceylonicwm. Mots. Mosc. (63). 452.
Ib. 455; Mars. S.
Ent. B. (T0). 66.
. cambodjense. Mars. Ab. (64). 300.
. dissimile. Mots. Mosc. 63. 151; Mars.
S. Ent. B. (10). 66.
sesquistriatum. Mars. 45. (64). 300, 12.
striale. Mars. » 301, 15.
Malac. Moluq.
Moluques.
Malac. Bornéo.
Afrique mér.
Malacca.
Ceylan.
Nouv. Guinée.
id.
Mysol.
Nouv. Guinée.
Moluq.
Nouv. Guinée.
Ceylan.
Amazones.
Célebes.
Moluq.
Célebes.
Ceylan.
id.
id.
Cambodje.
Ceylan.
Moluq.Nouv.Guin.
Célèbes.
. querulum. Mars. 40. (64). 302, 16.
. Montrouzieri Perroud. Zin. Lyon. (64).
92; Mars. S. Ent. Belg. (70). 67.
. striatipectus. M. » (67).
. cribropygum. Mars. 40. (64). 302, 19.
. contiguum. Mars. » 303 wote.
. aureoliferum. Mars. » 303, 20.
. Alexandri. Mars. » 304 note.
. emptum. Mars. » 304, 22.
. mirandum. Mars. » 305, 28.
. Steinheili. M. #. Znt. B. (70). 68.
. moluccanum. Mars. A6. (64). 506, 24.
. bifossopygum. M. S. Znt. B. (70). 69.
. Dohrni. Mars. 46. (64). 306, 25.
. lævipygum. M. S. Ænt. B. (70). 70.
. 5-striatum. Mots. A/0sc. 1863. 454; Mars:
S. Ent. B. (70). TO.
. torpens. Mars. 44. (64). 307, 26.
. completum. M. S. Ænt. B. (70). 71.
982. conditum. Mars. 46. (64). 307, 28. Moluq. N. Guin.
29. Clarenciæ. M. S. Znt. B. (70). 72. N.Holl. Riv.Clarence.
29b. semustriatum. Mots. A/0sc. (63). 452 ;
Mars. S. Ent. B. (10). 71. Ceylan.
29c, debile. Mars. 40. (64). 308, 29. Bornéo, Moluq.N.Guin.
294, feles. Mars. » 309, 30. Célèbes.
29e. Bakewelli. Mars. » 309 note. Australie.
302. timoriense. Mars. » 310, 32. Timor.
312. 10-striatum. Mots. Mosc. (63). 454; Mars.
S. Ent. B. (10). 72. Ceylan.
823. Dufali. Mars. 46. (64). 310, 32. Malacca.
32, strangulatum. M. S. Æ'nt. B. (70). 73. Nouv. Hollande.
382. æquum. Lec. AN. sp. I, (63). 61; Mars.
S. Ent. B. (70). 73. Am. bor.
40%. minutum. Mots. Æ0sc. (63). 453; Mars.
S. Ent. B. (70). 74. Ceylan.
40b. Georgii. M. « 74. Nouv. Hollande.
restoratum. Walk. Jist. nat.I[". (58). 207. Ceylan.
desinens. Walk. 7. 207. id.
chilense. Redt. Novar. IL, (67). 32. Chili.
elongatum. Pal. Beauv. 178, P1. 6, 2. Am. bor.
pullum. Gerst. Zanzib. (66). 31. Zanzibar.
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES.
Moluq.
N. Caléd.
Melbourne.
Célèbes, N. Guin.
Australie.
Nouv. Guin.
Sierra-Leone.
Moluq. N. Guin.
id. id.
Java.
Moluq. N. Guin.
Australie.
Ceylan, Birma.
Ceylan.
id.
Moluques.
Nouv. Hollande.
11° Operclipygus. Mars. S. Znt. Belg. TO. 75
1. sulcistrius. M. 70. 75.
Amazone.
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES.
14° Pachycrærus. Mars.
* Coryphœus. Mars. Ab. (64). 311.
1. Wallacei. Mars. 76. 311.
** Pachycrœrus. Mars.
11. Burmeisteri. M. Soc. Ent. B. (T0). 76.
capito Thoms. Arch. IT, (58). 41.
15° Phelister. Mars.
21]. amphibius. Mars. Bert. (69). 289.
4%, Kerga. M. S. Ent. B. (70). 71.
62. fulvulus. M. » 77.
. Confusaneus. M. » 78.
. muscicapa. M. » 79.
. chilicola. M. » 79.
. Arzei. M. » 80.
Dresei. M» 81.
. interpunctatus Kirsch. Bert. (66). 173;
Mars. S. Ent. B. (70). 81.
2, Pauli. Mars. 44. (64). 316 note.
. lunaticus. Mars. » 316. 2.
o
. maculipennis. Mars. » 317. 8.
25b, contusus. Mars. » 317. 4.
25e Meporinus. Mars.\»1318.,5.
. friburgius. Mars. » 318 note.
38. farctus. Mars. » 319 note.
pumilus. Er. (34). 155.
16° Sphyracus. Mars.
4. Anjubaulti. Mars. 40. (64). 319.
162 Tinotarsus. Mars. 40. (64).
1-\remipes. Mars. 79. 320.
Nouv. Guin.
Brésil.
Gabon.
Kurum.
Amazone.
Montevideo.
Brés. Montevid.
Buenos-Ayres.
Chili.
Pampas.
Cap Bonne-Espér.
Bogota.
Brésil.
Malacca.
Bornéo.
Nouv. Guinée.
id.
Brésil.
id.
id.
Amazone.
aile
Guinée.
16 Spathochus. Mars. 40. (64). 342.
1. Coyei. Mars. 76. 341.
18° Omalodes. Er.
gagatinus. Er. Wiegm. (47). I. 90.
2
30. lineiger. M. #. £nt. B. (70). 82.
Syrie.
Pérou.
Amazone.
1°.
pe
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES.
19° Psiloscelis. Mars.
subopacus. Lec. N. Sp. I. (63). 60; Mars.
S. Ent B. (TO). 83.
Castelnaudi. M. S. Ænt. B. (70). 83.
20° Contipus. Mars.
22, platanus, M. 76. 84.
21° Margarinotus. Mars.
2. guttifer. Horn, Phil. I. (62). 187.
29° Hister. L.
. congruens. Mars. 48. (64). 321, 5.
. rupestris. Mars. » 322, G.
. tabellio.. Mars: 1,393, 07.
. bellicus. Mars. » 323, 8.
. Sohieri. Mars. S. Ent. Belg. (10). 84.
. rimifrons. Mars. 44. (64). 324 note.
. Denysi. M. $. Ent. Belg. (70). 85.
. Apis. M. » 86.
. Ariasi. Mars. 40. (64). 342.
. suecicola. Thoms. S'éand. IV. (62). 224.
. Scytha. Mars. 46. (64). 344.
. canariensis. Wollast. Can. (64). 165. ;
Ab. (64). 343.
22, semisculptus. Lec. NW. Sp. (63). 60 ;
Mars. S. Ent. Belg. (70). 86.
. femoralis. Mots. Æ/osc. (63), IT. 449 ;
Mars. 7Zb. 86.
. concordans. M. 70. 87.
. Desbrochersi. Sénac. 40. (68). V. 139.
. Haroldi. Mars. 40. (64). 344.
. furciger. Mars. Bert. (69). 290.
. Pioti. M. S. Ent. B. (70). 88.
. perplexus Lec. N. Sp. (63). 61; Mars.
S. Ent. B. (10). 88.
9a, relictus. M. Zbid. 89.
nubilus. Lec. Æansas. (9). 7.
instratus. Lec. » (59). 7.
pollutus. Lec. » (59). 7.
jamatus. Mots. A/osc. (66). 169.
mundissimus. Walk. Maé. hist. (59). 53.
latipes. Pal. Beauv. 179.
Nebraska.
Ceylan.
Montevideo.
Nebraska.
Timor.
Célèbes.
id.
Timor.
Birma.
Natal.
Bolivie.
Cafrerie.
Espagne.
Suède.
Cauc. Syr.
Canar.
Illinois.
Ceylan.
Ind. or.
Turquie.
Mogador.
Cap Bonne-Espér.
Amazone.
États-Unis.
Amér. bor.
Kansas.
»
Japon.
Ceylan.
Amér. bor.
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES. 131
decollatus. Roth. Wiegm. (51). 193. Abyssinie.
glabratus Roth. Zbid. 192. ”
impressus. Apetz, Col. Brehm.(54). 14. Sennaar.
integer. Bris. Fr. (66). 365. Madrid.
præcox. Er. Wiegm. (47). I, 91. Pérou.
parallelus. Redt. Æaskm. IV. (48). 514. Kashnur.
calidus Er. Doub. Vers. Sen. (42). 56. Sénégal.
cinnamomeus. White. Zreb. (46). 8. N. Zél.
planulus. Ménétr. Pétersb. VI. (49). 54. Turcom.
plebejus. Klug. Monatsb. (55). 649. Mozambique.
pusio. Ménétr. Pét. VI. (49). 54. : Turcom.
pusillus. Harold. — pusio. Er. Wiegm.
(41). I 91. Pérou.
23. Epierus. Er.
5*. epulo. M. S. Fnt. B. (70). 89. Amazone.
11°. sphærula. M. » 90. Bolivie.
110. frontalis. Kirsch. Zerl. (66). 173; Mars.
S. Ent. B. (70). 91. Bogota.
22 axllaris. M:7/0.. 91. Paramaribo.
36%. rhinoceros. M. » 92. Chili.
decipiens. Lec. Zyc. V, 164. Calif.
= Sfictostix. M. S. Ent. B. 10. 92. 95.
2 Parras (M; 7. 99. Nouv. Hollande.
24° Carcinops. Mars.
3. Garbigliettu. Mars. ?7. (67 ê. 558 Brésil.
Currax M0: Ænt. . (70). 93. Algérie ?
8. tristiculus. M. » 94. Brésil.
21. Mayeti. M. » 94. Egyp. Arab. Marseille.
25° Paromalus. Er.
+
1. Victor. Mars. 46. (64). 330. Bornéo.
2.umus.. Mars. » 332. Nouv. Guinée.
CE
8. affinis. Lec. — (55). 107. 1. États-Unis.
4. æqualis. Say. — (55). 108, 2. id. |
5. complanatus. Illig. — (55). 109, 8. Eur. Algérie,
nassatus. Panz. Fn. 67. 8
152
di:
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES.
S. Ent. B. (10). 95.
. oceanitis. Mars. (55). 110. 4.
. biarculus. M. $. Ent. B. (70). 96.
. Forestieri. M. » 96.
. umbilicatus. M. « 97.
. Victoriæ. M. « 97.
. Pradah. Mars. 46. (64). 331.
. Khongius. M. S. Ent. B. (70). 98.
. Sculptipygus. Mars. 40. (64). 332.
. despectus. Mars. » 333.
. miliaris. M. S. Fnt. B. (70). 98.
. Fabræi. Mars, (62). 188. 10.
exiquus. Fahr.
. musicus. Mars. Ab. (64). 335.
. convexus. Mars. 118. 11.
. bilineatus. Mars. (62). 187.
bistriatus. Mars. 114. 8.
. bistriatus. Er. — (62). 186.
. parallelipipedus. Herbst. — 116. 9.
. flavicornis. Herbst. — 117. 10.
. malus. Mars. (62). 184. 6.
. cordipygus. Mars. (62). 179. 1.
. seminulum. Er. — 120. 12.
."productus.) Mars. 115, 7:
. oculipygus. M. S. Ænt. B. (70). 99.
. inunctus. Mars. (62). 183, 5.
. causticus, Mars. (62):1180:"2:
. rugigenius. M. #S. Ænt. B. (70). 99.
introus. Mars: 112; 6;
. Luderti. Mars. (62). 185, 7.
3. Schaufussi. Mars. 40. (64.) 347.
. didymus. Mars. 111. 5.
. concentricus. M. S. Ænt. B. (70). 100.
. Hispaniolæ. M. » 101.
. bariolus. Mars. (62). 182. 4.
. trifolium. Mars. (62). 181. 8.
bicinctust0ML." S Fnt. B. (10):101:
. laterirectus. Mars. » 102.
parallelus. Le C. — (62). 189.
inops. Mars. (62). 189.
estriatus. Le C.
digitatus. Woll. ZÆZesp. (67). 85.
javanus. Redt. Novara. (67). 93.
ceylanicus. Mots. A/0sc. (63). 496 ; Mars.
Ceylan.
Manille.
Ceylan.
Nouv. Caléd.
Sidney.
Victoria.
Moluques.
Cambodje.
Moluques.
Nouv. Guin.
Nouv. Hollande.
Natal.
N. Guin.
Venezuela.
Mexique.
États-Unis.
Eur. Algérie.
Eur. Algérie.
Mexique.
id.
Ét.-Unis. Vénéz.
Cuba. id.
Montevideo.
Brésil.
id.
Amazone.
Vénéz.
Mexique.
Andalousie.
Vénéz.
Amér. mér.
Cuba.
Mexique.
Brésil.
id.
Antilles.
États-Unis.
Cap Vert.
Java.
1. putricola. Wollast. 49.
9, bullatum.
JE
HE
12
107
Da
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES.
135
25 Eutriptus. Wollast. 4. (64). 345. 6.
(64). 346.
30° Notodoma.
M. S. Ent. B. (10). 108.
Mars.
Canaries.
Malacca.
31° Phylloscelis. Mars.
2. Arechavaletæ. M. 70. 109.
testudo. Gerstæck. Zanzib. (66). 32.
35° Tribalus. Er.
acceptus. Mars. 46. (64). 334, 1.
Koenigius. Mars. » 5334, 2.
colombius. Mars. » 335 note.
Ogieri. Mars. Ab. (64). 335 note.
ascaphus. Mars. Bert. (69). 290.
Montevideo.
Zanzibar.
Moluques.
Malac. N. Guin.
'eylan.
Chine.
Afrique mérid.
IV‘ TRIBU : HÉTÆRIENS.
36% Tyloïs. Mars. A0. (64). 336 note.
1. trilunatus. Mars. 7b. 336. Cayenne.
37° Hetærius. Er.
32. Marseuli. Bris. 77. (66). 367. Espagne.
3, puberulus. Mots. Yosc. (37). 123. Sicile.
38° Eretmotes. Mars.
5. ibericus. Bris. Fr. (66). 366. Espagne.
6. Rayei. Mars. 46. (64). 348. Allemagne.
V° TRIBU : SAPRINIENS.
39° Saprinus. Er.
32%. Dussaulti. M. S. Ent. B. (70). 110. Assam.
332. cyaneocupreus. Mars. 42. (64). 337, 3. Nouv. Guinée.
55%. proximus. Wollast. » 351, 13. Canaries.
662. fortunatus. Woll. » 352, 14. id.
virescens. Brul. Can. 177.
He nobisUWoll. 72; 1350,"11. Ténérifte.
MP Voscdlans:. Woll. >: 350, 12. Fuertevent.
41». æneolus. M. S. Ænt. B. (10). 111. Chine.
81. subdiptychus. » 111. Mexique.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII, 17
2e
QT;
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES.
. Strobeli. M. S. Ent. B. (70) 112.
. semirosus. M. » 115.
. Manes. Mars. 46. V (68). 172.
. libanicola. M. S. Ent. B. (70). 113.
. Gemmingeri. Mars. Ab. (64), 349, 2.
. pratensis. Le C. Æuns. (59), 8.
. argentinus. M. S. Ænt. B. (70). 114.
\Havicla va MURS MISE
. eremita. M.
‘Hemyeu ML:
. condolens. Mars. A0. (64). 538.
. harmonicus. Mars. Berl. (69). 271.
. hyla. Mars. 44. (64). 339.
Grandin, M1 0 re B OUT) IAE
. Brahminus. Mars. Ab. (64). 339.
. estriatus. Le C. Sure. (57). 36. M.
AR EN
S. Ent. B. (70). 117.
. seminitens. Le C. M. sp. I. 63. 61; M.
S. Ent.B. (70). 118.
. erosus. Woll: 45. (64). 356. 49.
. mundus. Woll. »
lMobatus Mol 185000
305, 18.
— dimidiatus. I.
.1"Wollastonir. |) Mars\400853 15:
ignobilis. Wollast. Can. Cat. 173. 285.
. minyops. Woll. 46. (64). 354. 16.
. angulosus. Woll. » 355. 17.
geminatus. Woll. esp. (67), 86.
Paivæ. Woll. » 85.
consimilis. Walk. Vancouv. IT (66). 319.
parumpunctatus. Le C. Æunsas (59). 7.
Krynickyi. Kryn. Hosc. (32). V 113. —
(57) V. 167.
impressifrons. Blauch. d’'Orb. 72.
latipes. Bon. Tur. agr."IXS"12.
wultistriatus. Roth.
ater. M'Leay. N. Wales. I (64), 48.
castanipes. Curt. Zin. XIX (45) 442.
nigrita. Blanch. d'Orb. 70.
spurcus. Le C. Kansas (59) 7.
viridicupreus. Blanch. Pôle sud (57).
* Gnathoncus. Duval.
ripicola. M. S. Ænt. B. (70) 118.
bicirculus. M. » 119.
Wiegm. (51). 125.
Mendoza.
Chih.
Égypte.
Liban.
Palestine.
États-Unis.
Montevideo.
Amazones.
Pampas.
Brésil ?
Célèbes.
Cap Bonne-Espér.
Nouv. Guinée.
Sénégal.
Célèbes.
Californie.
Nebraska.
Fuertevent.
Canaries.
id.
Lanzarote.
Canaries.
Lanzar.
Cap Vert.
id.
J. Vancouv.
Kansas.
Russie mérid.
Boliv.
jd
Abyssinie.
Port Denison.
La Plata.
Montevideo.
Kansas.
Raflles-bay.
Nouv. Hollande.
Brésil ?
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES. 155
Dbmatus. :M. >») 119: Montevideo.
274P. punctulatus. Thoms. S4and.IV.(62).242. Suède.
39. Xenonychus. Wollast. A9 (64) 358.
lrossorWoil'78. 359.1. Fuertevent.
VI‘ TRIBU : ABRÉENS.
42° Teretrius. Er.
92. intrusus. M. S. Ent. B. (70). 120. Ind. or.
5 . melburnius. M. » 121. Victoria.
6. obliquulus. Le C. Rep. (57.) 36; M.
DER: B2(10). 7122: États-Unis.
73. cylindricus. Woll. A0. (64). 362, 23. Ténériffe.
8*. quercus. Mars. » 362. Algérie.
corticalis. Woll. esp. (67). 81. Cap Vert.
peruanus. Er. Wiegm. (47) I, 91. Pérou.
44° Homalopygus. Bohem.
14. longipes. M. S. Ænt. B. (T0). 122. Amazone,
44: Mecistostethus. M. Zhid. 123.
1: pilifer. M. 75. 123. Amazone.
46° Plegaderus. Er.
6%. monachus. M. 74. 124. >résil ?
Erichsoni. Le C. Co. N. Am. (63). 28. Am. bor.
pusillus. Le C. HMon. 50.
46 Eubrachium. Woll. 48. (64). 360. 21.
1. punctatum. Woll. 78. 361. 1. Ténérifte.
9. ovale. Woll. » 362. 2. Hierro.
8. politum. Woll. » 362. 3. Lanzar. Hierro.
50°. Abræus. Leach.
4% granosus. Mots. Mosc. (63). 449; M. S.
Ent. B. (70). 124. Ceylan.
misellus. Fahr. Cafr. I, 549. Cafrer.
SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES HISTÉRIDES.
51° Acritus. Le C.
. Httoralis. Ferrari (66). 49. (69) VI, 90. Venise.
. instabilis. Mars. Perl. (69), 292. Cap Bonne-Espér.
hædillus. M. #. Ænt. B. (70). 125. Nouv. Hollande.
rhenanus. Fuss. Berl. (68). 358. AL Rhin.
gemmula. Woll. Aflant. (65). 29. Gomère.
homæopathicus. Woll. 46. (64) 363. 24. Madère.
TABLE DES GENRES
Pages.
ABRIS MEME ee ete ta AUS 124.
RC TANDSUS MOIS EN US ce id.
AGRITUS MEME MMS Rte ei GERS EE. | 195:
A IIS NE VAR PARC EATE id
APOBLETDES Et ee re 63
MIOSSISLOMANE SLA ANS LT NN. id
—MAlACCONSIS TRUE ete LUE IN 64.
0 SUDTIAONS) SAV eat let à ad Us de 65.
CARCINOPS ARENA ANR 93.
CUT AE MR E MOle de ele else te ee id.
= A NE TORRENT PEER 94
= AE TS PASSE EN RE TE id
CONTIPUSE MM RE Mn 84.
RDA TADUS Eee celle le ele id.
DIMALUSR M EE TE ANNE SES à 55.
Did tAMOAeS EE Ce he ele 57.
1 PINTÉNAOMANSNtA Ann AUS HAT:
MEL EN CICR ORAN RCE 91
A DUID ation are aa fee cte 89.
frontalis. KITSCN M MN ENS 91°.
DATA A NA eee are tiens 92:
—TRINOCErOS AN seen ee se ee id
SD D NUE Re ee C0 Le 90.
HUSIDE RS ee ae ever epie 84.
= NN TEEN D SM AN EE M EE 86
HR CONCONUANSE CN che ere 87
= ONCE ER RER AE 85
—femoralis. Mots . . . . . . . . . . 86
SIDONDIEXUS ARE) GAME EEE TER 88
= TN ER NOR id
TO LICUUS RER RSS labre te etes eheer le 89.
— 0 SeMISCUIpEUS. Le OC 1... 0.7. 86.
MS ORIENIE ee cle = se mienareiene 84.
HOLOMERPAM ELEMENT 58.
M DRNCEDS EU eu ee 59.
= PYEULISSA REIN EN UC 00. id.
NUIDES ER EC RR Crchetehe e 58.
HOMALOPYGUS MERE 122
CR IODEIDES eee ee le cel heu id.
BTODERMAMESER AN TE Se 60.
CINE eee lee FÉES EME id.
D UNGDEIS es ee nc cciçuenelete id,
—DVIUCALECA. 12 -teheemenele eee 59.
MECISTOSTETHUS ON Ce 123.
= MDIIIION Ne eee cie soahe sie SP (el
ET DES ESPÈCES,
Pages.
NOTODOMA MST RAREMENT 108.
= # Du at URSS PNEU ESS id.
OMALODES PARENT ER RTE 82.
MINCE Eee Ce ele id.
OPERGLIBYGUS EEE 75.
= MSUICISITIOS AN AMEN LR el ete id.
PACHMCRÆERUS ER EEE 76.
= MBUNMeEIS TON NN le le Mere id.
PAROMALUS RTC ee 95.
—" DIATCUIUSI ER Piece 96.
— MDICINCIUS ENS ete eu 101.
—NceylaniCus MOST ONE CT 95.
—HICONCENTTICUS Eee ee cle 100-
=—HHROTESÉIENI ee eee 96°
NISSAN Ole EC Ce 101.
IR DONTIUSR ACER EN RCNe 98.
— late rireC US EN NC 102.
MIATIS D ER ee 98.
= NOCULIDYEUS ER ceci che 00:
— parallelus. Le G. . . : : . . « 102.
—MTUBILENIUS... ue 99.
= AUMDIICAUSE ere cie 97.
= AVICIONBE ee cie ete ee id.
— (Tableau synoptique des es-
pèces du genre) .. . . . . .. 103.
PHELISTBRERRRE ETC TE
—_afhnis lelCe ei rer 80.
NA TZEl EE Re cie Cie id,
as Re NC OL E € 79.
MICONIUSANEUSe tee ci ie 78.
— Dre ele ei 81
UIVUIUS CTI Cie y
— interpunctatus. Kirsch . . . . .. 81
PRET AN eee elec die
—- IMUSCICADA.. + che ce 79.
2 SDIALOIS re shell mme eee 80.
PHVMÉLOMAN. er cornet 57.
MÉron oe RUES OM EEE id.
= MONOTONM ES CN che oisne 58.
PENDEOSCEHIS AE CEE A CR 109.
1 Arechavalet®t + he sen id.
PHADYSOMAMSE LENS AT Et 75.
—. æquum. LelG.. .-.- 73.
—, bifossopygum......:.::. 69.
2 ADITMANUME 22/0 creer 70,
158 TABLE DES
Pages.
— ceylonicum. Mots . . . ...... 79.
—=\\ GClarencie Mer ENS EAMNNr 72
=, COMDICLUMANMEMMR MERE 71
— decemstriatum. Mots, . . . . .. 12:
—Mdissimile MOSS CU 66 et 70.
MR E LE 0) 40 RM CUS à SR Re TO IL 7%,
— inapertum. Mots . . ... . . . .. 66.
— M EVID EURE ENENMNENTAIENtE 70.
—WMarseulh. Gand RE Ne id,
— minutum. Mots... ... .... 7k.
— Montrouzieri. Perroud . . . . . . 67.
= AMOISCRUIS LYON TE 69.
= OUIOSUME AU RE MN ANCIEN 70.
— quinquestriatum. Mots. . . . .. id.
— semistriatum. Mots . . . . . . 70 et 71
MS UE UNE) AN SRR AUS OUEN ENOE AUTS 68.
=) SÉTangUlatUM NE NU Ne 73.
—NstriatipectuS ere die ete 67:
— subquadratum. Mots. ...... 65.
PLEGADERUS EN PRNPIE EN R 124.
MO ACONS ENNEMI id,
BSILOSCELIS AÉRIENNE 83.
—iGastelDAUdIR EN CRETE id.
—NsSuUbopacus Le CAM MN id.
SAPRINUS RES NUE tie heure 110.
GENRES
ET
DES ESPÈCES
ÆDEOlUS VENISE -
ArSCNTINUS. .V- -0- 0 E GIE
Diciulus 27e Tee È
Dussaulti
emys
silailie ne" ee
Sels Le, 6
shetr ee tee ete otelshe
DÉCOR ON. … CONTI IA
e ln le potes seiter ns tele fete ls
s'herteile lofe literie
Grandini
Dibanicola 2 MO PANNES
limatus
ripicola
seminitens LelG RC RE
SéMITOSUS NO Er see eee
Strobelie ete ere
SUDADIYCOUS PAP PACE
OMCMROMCNONONM ER CO IAA
DEREDRIUS = PCR PIERRE
obliquulus. Le C
MAVPANÆUS EMEA
a ,je) nn se ,ue eatioe fete
CONSIDÉRATIONS
SUR
LA CLASSIFICATION ET LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
LA FAMILLE DEN CICINDÉLETEN,
A. Preudhomme de Borre,
Conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle.
Je viens de terminer le classement des espèces de la famille des
Ciciudélètes possédées par le Musée royal d'histoire naturelle. Pour
ce classement, j'ai suivi le Catalogue publié en 1865 par M. le baron
de Chaudoir, où les tribus composant cette famille sont placées dans
un ordre absolument inverse de celui qui avait été adopté Jus-
qu'alors. Pour justifier cette préférence accordée à une innovation,
je pourrais me retrancher derrière l'autorité incontestable de deux
spécialistes, tels que M. de Chaudoir et notre savant confrère,
M. Putzeys, qui a bien voulu étudier et déterminer le petit nombre
d'espèces de Cicindélètes que renferme notre Musée. Néanmoins,
comme l'examen que j'ai dû faire, avant de suivre le conseil que
m'avait donné M. Putzeys, m'a suggéré certaines considérations d’un
ordre élevé, qui ont emporté ma décision, plus encore que l'autorité
de ces deux maîtres, je crois utile de les faire connaître ici.
La famille des Cicindélètes a été partagée en cinq tribus. M. La-
cordaire est l’auteur de cette classification, qui à jusqu'ici prévalu.
Exposée d’abord dans un travail spécial (1), publié dans les Mémoires
de la Société des Sciences de Liége (tome I, p. 85), elle a été de nou-
veau consacrée par ce savant entomologiste, dans le Genera des
(1) Révision de la famiile des Cicindéletes.
140 CONSIDÉRATIONS SUR LA CLASSIFICATION ET LA DISTRIBUTION
Coléoptères (1). Les cinq tribus y sont rangées dans l’ordre suivant :
Manticorides, Mégacéphalides, Cicindélides, Collyrides, Cténosto-
mides.
Au fond, M. de Chaudoir ne change rien à cette classification, si
bien saisie par M. Lacordaire; mais il dispose, je l’ai déjà dit, les
cinq tribus dans un ordre inverse; c’est-à-dire qu’il commence par
les Cténostomides, et finit par les grosses Manticorides, qui sont les
espèces qui offrent véritablement le plus d’analogie avec les Cara-
biques, famille que l’on est d'usage de placer à la suite des Cicindé-
lètes. Si on mettait les Carabiques en tête, et les Cicindélètes après,
on pourrait de nouveau renverser l’ordre des tribus, et revenir à
celui qu’on à suivi généralement avec M. Lacordaire.
En examinant les bases de ce changement, j'ai été amené à recher-
cher quelles pouvaient être les causes premières, les raisons déter-
minantes des rapports d’affinité qui le rendent acceptable.
Les Cicindélètes ne diffèrent essentiellement des Carabiques que
par deux points, l’existence de quatre articles, au lieu de trois, aux
palpes labiaux, et la forme des mandibules qui sont plus fortes et
toujours fortement dentées. L'ensemble de ieur organisation, tout
comme probablement les deux caractères que je viens d'indiquer,
implique un genre de vie plus essentiellement carnassier, avec une
plus grande agilité à la course ou au vol que chez les Carabiques,
l’autre famille du groupe des Coléoptères carnassiers terrestres. Ils
sont en quelque sorte à ceux-ci ce que les Félides ou les Chats sont
aux autres Mammifères de l’ordre des Carnassiers. Si on acceptait
les théories transformistes, il serait donc naturel de les envisager
comme représentant un type de coléoptère carnassier continuelle-
ment développé dans le sens de l’agilité et de l’appétit carnassier,
tandis que les diverses tribus de la famille des Carabiques nous pré-
senteraient le même type, diversement modifié, mais moins écarté
de la forme primitive. Les Cicindélètes seraient donc une tribu de la
famille des Carabiques, élevée au rang de famille équivalente aux
Carabiques eux-mêmes, parce que ses caractères spéciaux et diffé-
rentiels ont pris, en croissant, par voie de sélection naturelle, une
importance de beaucoup supérieure à ceux qui séparent les autres
tribus, les Carabides des Harpalides, des Féronides ou des Scari-
tides, par exemple.
Dans cet ordre d'idées, il est tout naturel, d’abord de placer les
Cicindélètes avant les Carabiques, comme étant les plus carnassiers
parmi les Coléoptères carnassiers (2) ; ensuite de ranger leurs tribus
(1) Tome 1. p. 6.
(2) Et aussi pour ne pas séparer les Carabiques des Carnassiers aquatiques, que l'on met à leur
autre bout,
RE di dé
GÉOGRAPHIQUE DE LA FAMILLE DES CICINDÉLÈTES. 141
dans un ordre tel que celle qui se rapproche le plus des Carabiques
par l’organisation, en soit aussi la moins éloignée.
Or les Manticorides, par leur facies général, leurs formes lourdes,
l'absence d’aîles sous leurs élytres, sont manifestement, parmi les
Cicindélètes, celles qui s’écartent le plus du type de la famille et se
rapprochent le plus de celui des Carabiques. On peut même, sans trop
de peine, trouver parmi ceux-ci une tribu, celle des Anthiades, à qui
elles vont, peut-on dire, donner la main. « Les Anthiades, » dit
M. Lacordaire (2), « ont un facies particulier très-remarquable, et
peuvent être considérés comme les plus carnassiers des Carabiques.
Ils réunissent en effet tout ce qui peut les rendre redoutables aux
autres insectes : une taille souvent très-grande et qui ne descend pas
au-dessous de la moyenne, une bouche fortement armée et une agilité
telle qu'il est difficile de les saisir. » Les Manticora, le genre princi-
pal et qui constitue presque à lui seul la tribu des Manticorides, est
propre à l'Afrique australe; les Anthiades sont presque exclusi-
vement africains, et surtout de l’Afrique australe, Quant à leur
ressemblance par les formes et la couleur, elle est telle que les per-
sonnes étrangères à l’entomologie en seraient de suite frappées, et les
confondraient souvent.
La place de la tribu des Manticorides fixée, les autres tribus,
d’après leurs analogies, viennent se ranger d’elles-mêmes dans
l’ordre que M. de Chaudoir leur assigne, et qui n’est que le retour-
nement pur et simple de l’ordre proposé autrefois par M. Lacordaire.
En établissant cet ordre, notre savant maître n'avait fait que
suivre une direction donnée par les auteurs plus anciens. Considé-
‘ant la famille des Cicindélètes en elle-même, abstraction faite de
toute affinité avec les Carabiques, il est tout naturel de placer en
avant les espèces les plus remarquables du genre au point de vue
de la taille, ainsi qu’elles se plaçaient dans l’ancien genre Cicindela,
sous lequel fut comprise d’abord toute la famille, Mais dès que l’on
veut faire saisir les rapports avec la famille voisine, et surtout dès
qu'on cherche à baser ces rapports sur la généalogie des formes,
force est bien d'abandonner cet ordre; car il est évident qu’une
Pogonostoma et une Myrmecilla sont bien, parmi toutes les Cicin-
délètes, celles qui se rapprochent le moins du type général des
Carabiques. L
Je crois devoir compléter cette dissertation par un léger aperçu
raisonné de la distribution géographique des Cicindélètes, en exar
minant successivement celle de chaque tribu, et, si je ne m'abuse, il
pourra sortir de cet examen quelques lueurs nouvelles sur la question
si intéressante de leur origine.
(1) Genera des Coléoptères, I, p. 176.
CIO 18
ANNALES DE LA 80C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XII.
149 CONSIDÉRATIONS SUR LA CLASSIFICATION ET LA DISTRIBUTION
Voulant ici considérer les Cicindélètes dans l’ordre de leur appa-
rition ou de leur création par voie de transformation, suivant la
théorie darwinienne, et tout indiquant que c’est par les Manticorides
que le type Cicindélète à fait sa première entrée dans le monde, je
commencerai par cette tribu, la plus rapprochée des Carabiques, la
dernière de la famille par conséquent, dès qu’on place les Cicindé-
lètes en tête de l’ordre des Coléoptères.
Les Manticorides comprennent quatre genres. La principal, les
Manticora, dont M. de Chaudoir réduit à quatre les espèces, fort
sujettes à varier, est propre à l’Afrique australe ; une seule espèce
(M. scabra Klug) s’avance jusque dans le Mozambique. Les genres
Chaleposomus Chaud. (Amblycheila Say) et Omus Eschsch., composés
d’un petit nombre d'espèces rarissimes, sont propres aux Montagnes
Rocheuses, en Californie. Enfin un genre au moins aussi rare, com-
posé d’une seule espèce, le genre Pyenochile Motsch., habite auprès
du détroit de Magellan (1). Ces trois genres américains n’ont pas la
même affinité évidente avec les Anthiades que le genre typique des
Manticora de l'Afrique australe. Si celui-ci procède plus ou moins
directement d’une forme de Carabique peu différente de nos Anfhia
modernes, il est à supposer que les Omus, Chaleposomus et Pycnochile
ne tirent leur origine que des ancêtres des Manticora, et encore avec
l’interposition de bon nombre de formes intermédiaires qui se seront
éteintes, et qui ont servi à franchir la distance qui les sépare, tant
sous le rapport des formes que sous celui de l’espace qui s'étend
entre les localités où ils sont confinés.
Cette distribution géographique des Manticorides est des plus
remarquables, et est bien celle d’un ensemble de formes anciennes,
ayant cédé la place à d’autres formes plus récentes, et restreintes
maintenant dans d’étroites régions, séparées les unes des autres.
Indiquée par une teinte sur une mappemonde, elle y apparaîtrait
en trois taches isolées, aux contours plus ou moins arrondis, dont
deux aux extrémités méridionales des deux continents, et la troi-
sième vers le nord-ouest de l’Amérique boréale; tels on voit sur
une carte géologique les terrains cambriens et siluriens faire saillie
isolément au milieu des terrains plus modernes. Cette formation
entomologique, pour continuer la comparaison, se prolonge-t-elle
en dessous des formations sous lesquelles ses contours vont plonger ?
Ou, pour parler sans métaphore, les Manticorides ont-elles eu anté-
rieurement une distribution géographique plus étendue ? C’est pro-
bable, comme je le disais tantôt. Jusqu'où ont-elles pu s'étendre ?
Hélas ! il n’est que trop permis de croire qu’on l’ignorera toujours.
(1) Le genre Dromochorus Guér.-Mén., du Texas, que M. Lacordaire réunissait avec doute aux
Manticorides, est aujourd’hui rapporté aux Cicindélides. Le genre Platychile Mac Leay, de l'Afrique
australe, est rapporté aux Mégacéphalides.
GÉOGRAPHIQUE DE LA FAMILLE DES CICINDÉLÈTES. 145
La paléontologie des insectes est sujette à de telles lacunes, les
fossiles de cette classe sont si exceptionnels, si séparés les uns des
autres, qu'il est bien à craindre qu’on ne puisse jamais mettre des
faits, où même de simples indices, à la place des conjectures, aux-
quelles je me livre en ce moment.
Les Mégacéphalides, l’avant-dernière des tribus de la famille, et
qui est celle qui se rapproche le plus des Manticorides par les
formes et l’organisation, couvrent un espace du globe beaucoup
plus considérable.
On les trouve d’abord dans l’Ancien Continent, depuis l’Afrique
australe, où elles sont représentées par le genre Platychile Mac-
Leay, presque intermédiaire entre cette tribu et les Manticorides,
jusque sur les bords africains et asiatiques de la Méditerranée. Une
espèce, la Tetracha euphratica Oliv., qui s'étend depuis le nord de
l'Afrique jusqu’en Arménie et au pied du Caucase, a été découverte
aussi sur un point isolé du continent européen, dans des marais
salants de la province de Murcie. Que signifie sa présence en cet
endroit? Y est-elle venue accidentellement ? Ou bien des Mégacépha-
lides ont-elles habité l’Europe antérieurement à la période glaciaire,
et ont-elles laissé, en se retirant ensuite, cette espèce comme un
dernier vestige de leur ancienne extension? C’est une question qu'il
n’est pas encore donné de pouvoir résoudre. Sauf la présence de
cette même espèce dans les régions avoisinant la Méditerranée, la
tribu des Mégacéphalides manque complètement à l’Asie, ainsi qu'à
la Malaisie. Deux espèces autraliennes sont indiquées par M. de
Chaudoir.
En Amérique, où les Mégacéphalides sont beaucoup plus nom-
breuses que dans l’Ancien Continent (1), elles sont répandues depuis
le Chili jusque dans le sud des États-Unis.
La tribu des Cicindélides, qui comprend la très-grande majorité
des espèces de la famille, et notamment le genre Cicindela, l'un des
grands genres naturels de l’ordre des Coléoptères, est répandue sur
toute la surface du globe, et plusieurs de ses espèces arrivent à des
latitudes très-septentrionales. Sous le rapport de l’origine, elle
dérive probablement de la tribu précédente.
Mais, malgré son extension et son adaptation aux climats les plus
variés, il ne semble pas qu’on doive la considérer comme le dernier
terme où soit arrivé le type Cicindélète. M. Laporte de Castelnau, en
1834, a distingué le premier une tribu des Cténostomides, caracté-
risée surtout par la longueur démesurée des palpes et les mâchoires
dépourvues d’onglet articulé; et M. Lacordaire, en 1841, à établi
celle des Collyrides, sur tout un groupe de genres remarquables,
(1) Il est remarquable que le genre Tetracha soit commun aux deux continents, Les genres Megace-
phala et Platychile sont africains. Tous les autres sont américains.
144 CONSIDÉR ATIONS SUR LA CLASSIFICATION ET LA DISTRIBUTION
ainsi que les Cténostomides, par leurs formes sveltes et élancées, à
part leurs autres caractères. Envisagées au point de vue généalogi-
que, les unes et les autres seraient dues à un développement du
type Cicindélète, modifié successivement dans le sens du passage à
des formes plus grêles et à une vie plus aérienne et plus agile. On
pourrait soupçonner, d’après certaines analogies, que les Cténosto-
mides procéderaient plutôt des Mégacéphalides que des Cicindélides.
Une conclusion à tirer de ce que je viens de dire, c’est que l’ordre
dans lequel ces deux tribus doivent se placer, me semble moins
clairement établi que pour les tribus précédentes. Il se pourrait
même à la rigueur qu'il n’y eût aucune raison pour donner le pas à
l’une d'elles sur l’autre.
Jetons maintenant aussi un coup d’œil sur leur distribution géo-
graphique.
Les Collyrides sont répandues dans l’Inde jusqu’au pied de lHi-
malaya, à Ceylan et surtout dans l’Archipel Indien, c’est-à-dire dans
les Iles de la Sonde, les Moluques et les Philippines. Parmi les autres
tribus de ia famille, les Cicindélides seules habitent les mêmes con-
trées.
Les Cténostomides, pour M. de Chaudoir, ne forment que deux
genres. Les Pogonostoma Klug sont propres à l’île de Madagascar.
Les Ctenostoma Klug, dans lesquels M. de Chaudoir cnten les
genres Procephalus Lap. de Cast., et Myrmecilla Lacord., habitent
l'Amérique méridionale. I1 semblerait difficile de leur assigner une
communauté d’origine, à moins de les considérer comme survivant
seuls à un vaste groupe de genres éteints; peut-être encore leur
généalogie, mieux connue, permettrait-elle de les séparer en deux
tribus, en tenant plus de compte des caractères qui séparent les
deux genres aujourd’hui admis que de ceux qui ont donné lieu à les
réunir.
En reprenant ma comparaison des cartes de géographie entomo-
logique avec les cartes géologiques, je remarquerai qu’on pourrait
retrouver dans l’aspect de l’aire de distribution des Collyrides et des
deux groupes de Cténostomides une réminiscence de celui des bassins
tertiaires.
Je terminerai cette courte esquisse d’un genre d’études, qui méri-
terait, je pense, d’être creusé plus profondément et par des mains
plus exercées que les miennes, en résumant rapidement l’histoire,
fort conjecturale, il faut bien le dire, que j'ai cru pouvoir déduire de
la distribution géographique des Cicindélètes.
1° La modification d’un type de carnassier assez voisin des Anthia
donne naissance à la première forme susceptible d’être rangée parmi
les Crcnpézères. Cette forme doit être peu différente des Manticora.
2 Par les variations que cette forme subit, il se produit toute une
PR ie SE
73
GÉOGRAPHIQUE DE LA FAMILLE DES CICINDÉLÈTES. 445
tribu, les MANTICORIDES, qui doivent avoir eu une extension géogra-
phique assez vaste, Destinées à s’éteindre devant des formes plus
perfectionnées, elles ne laissent de survivants que sur trois points
du globe fort éloignés les uns des autres, et dont l’un, l’Afrique
australe, pourrait bien avoir été leur berceau, leur centre de création.
3° Des transformations éprouvées par le type Manticoride naît le
type plus perfectionné des MÉGAcÉPHALIDES. Borné aujourd’hui aux
régions chaudes de l’Amérique et de l’Afrique (plus deux espèces en
Australie), il a eu probablement aussi une période où il a pu dominer
sur un plus vaste empire.
4° De même que du type Manticoride est sorti le type Mégacépha-
lide, de même de celui-ci sort le type CICINDÉLIDE, mieux approprié
aux conditions actuelles du globe, dont il a envahi toutes les
régions. C’est aujourd’hui le type dominant de la famille.
5° Dans un ordre d’apparition impossible à déterminer, se mon-
trent les types des CozzYRipEs et des Crénosromipes. Soit que ces
types répondent seulement à des adaptations locales, soit que leur
heure ne soit pas encore venue, ils restent actuellement limités à des
régions du globe assez restreintes, en proportion de celles où règnent
les Cicindélides et les Mégacéphalides.
LE
NOTE
SUR
LES HYMÉNOPTÈÉRES
rapportés
DES PROVINCES OCCIDENTALES DE LA TRANSCAUCASIE PAR M. THÉOPHILE DEYROLLE,
PAR
J. PULS
MEMBRE DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES DE BELGIQUE, DE FRANCE ET DE BERLIN.
Comme suite aux travaux de M. le baron E. de Sélys-Longehamps :
Note sur les Névroptères odonates et de M. Mac-Lachlan : Vofe sur les
Névroptères non odonates recueillis dans les provinces occidentales
du Caucase pendant l’excursion faite en 1868 par M. Théophile
Deyrolle, j'ai entrepris de continuer cette faune entomologique par
une note sur les Hyménoptères rapportés de ce même voyage.
148 NOTE SUR LES HYMÉNOPTÈRES,
TENTHRÉDINÉES.
Abia dorsalis. Costa.
Costa. Imenotteri cimbicidei, page 5, Tav. LXI fig. 1. Persathi.
Je n’ai point trouvé la description du Gf qui était inconnu à Costa.
Il ressemble en tous points à la © comme coloration, mais sa taille
est plus petite. Les anneaux 4 à 7 de l’abdomen portent à leur partie
dorsale une large bande luisante brun jaunâtre.
Le G‘ de cette espèce se rapproche de l’Abia aurulenta Sichel.
Outre l’absence du noir velouté sur le dos de l’abdomen, il en diffère
encore par sa coloration; le corselet est violet bleuâtre, les-bandes
de l’abdomen sont vertes et dorées, avec le bord bleu d’acier. L’exem-
plaire © que je possède se rapporte exactement dans ses moindres
détails à la diagno$e de Costa. La coloration de l’aile de la planche
n’est point conforme à la description.
Amasis obscura. Fab.
Zadach. Beobacht. Blatt. und Holzwespen, page 277. Persathi.
Hylotoma ustulata. Linn.
Zadach. Beobacht. Blatt. und Holzwespen, page 277. II abth.
Persath1.
Hylotoma violacea. Kilug.
Zadach. 14. Il abth. page 96. Persathi.
Hylotoma rosae. Linn.
Ainsi que la variété à antennes jaunes. Zadach. id. Il abth. page
109. Bagdad.
Hylotoma pagana. Pz.
Zadach. id. IT abth. page 104. Bagdad.
Blennocampa ephippium. Pz.
Panz. Faun. Ins: 52, tab. 5. Mingrél.
Dolerus gonager. Fab.
Klug. Die Blattw. n° 241. Gori. Anenfeld.
Emphytus rufocinctus. Klug.
Klug. Die Blattw. nach. Gatt. und, Art, page 286. Fam. I, n° 210.
Persathi.
Eriocampa ovata. Linn.
Hartig. Fam. Blatt. und Holzw. 281. Mingrél.
Eriocampa marginata. N. Sp.
Nigra, collaris margine el squamularum abdominalium marginibus
albis, tibiis albostriatis. Alis pellucidis.
PP
|
|
4
:
DE LA TRANSCAUCASIE. 149
Noir. Abdomen à segments bordés à leur partie inférieure d’une
ligne étroite blanche. Antennes noires, de la longueur de la tête et
du thorax. Tête mate, entièrement noire et fortement ponctuée, les
yeux sont bordés antérieurement d’une très étroite ligne blanchâtre.
Thorax noir, mat, ponctué comme la tête ; écailles des ailes blanches,
ainsi qu'une ligne de la même couleur sur les côtés du thorax,
laquelle s’amincit sur la partie antérieure. Les cenchris sont blancs;
la poitrine est ponctuée de même. L’abdomen est noir luisant, tous
les segments sont bordés d’une ligne blanchâtre étroite, laquelle est
plus rétrécie vers le milieu, et quelquefois même interrompue sur les
trois premiers segments ; de plus cette ligne se prolonge sur les seg-
ments du milieu de l’abdomen. Les ailes sont transparentes avec une
teinte très légèrement jaunâtre vers l'insertion des ailes ; nervures
brun noirâtre, avec le stigmate de la même couleur, mais ayant
cependant une partie plus pâle. Les tibias de toutes les pattes sont
noirs, mais portant une ligne blanche à leur partie antérieure, de
façon que l’insecte, regardé du côté de l’abdomen, a les pattes noires.
Long. 6 1/2 à 8 millimetres. 3 Œ. 3 ©. Gori. Souram.
Selandria nigerrima. Klug.
Klug. Die Blattw. und Holzw. Fam. I, n° 38, page 65. Gori.
Selandria stramineipes. Klug.
Klug. Die Blattw. und Holzw. Fam. IT, n° 61. Koutais.
Athalia rosae. Linn.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. I, n° 2, page 128. Koutais. Adjamet.
Athalia annulata. Fab.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. I, n° 4, page 130, Koutais. Bagdad.
Allantus scrophulariae. Linn.
Klug. Die Blattw. nach ihren. Gatt. und Arten. Fam. V, n° 102.
Persath1.
Allantus propinquus. Klug.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. V, n° 103. Persathi.
Allantus luteocinctus. Eversm.
Evers. Bull. de Moscou, n° 1. 1847. Fauna Volgo-uralensis, page
35. Une ©. Persathi.
Une autre ©, de Racha, diffère par deux points au front, deux
points au dessus de l’insertion des antennes, et une large bande à la
partie postérieure des yeux, jaunes. Une mince ligne jaune sous
l’écusson, qui est de la même couleur ainsi que deux petits points.
Le corselet est bordé d’une mince ligne s’élargissant vers les ailes,
l’écaille de celles-ci, ainsi que trois taches de chaque côté de la poi-
trine, de la même couleur.
Allantus nothus. Klug.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. V, n° 110. Persathi. Batcha.
ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XII, 19
150 NOTE SUR LES HYMÉNOPTÈRES,
Allantus tricinctus. Fab.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. V, n° 108. Persathi.
Allantus zonus. Klug.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. V, n° 106. Batcha. Persathi.
Allantus zonulus. Klug.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. V, n° 87. Bagdad. Persathi.
Allantus Kôhleri. Klug.
Klug. Blattw. Fam. V,n° 115. Batcha. Persathi. Radcha. Mingrél.
Var. À, avec la ligne jaune du quatrième segment interrompue.
Var. 8, portant une ligne jaune interrompue sur le 7°° segment.
Var. ©, avec deux taches jaunes sur le coté du protothorax.
Var. », avec les taches jaunes sur le protothorax, ainsi que le 7°
segment.
Var. x, avec le 6° segment interrompu.
Les variétés suivantes pourraient faire croire à une nouvelle
espèce, par les segments colorés circulairement en brun jaunâtre,
mais une série d'individus prouvent que ce sont uniquement des
variétés. J’ai pu m'en convaincre par 34 exemplaires formant les
variétés précédentes et 17 formant les suivantes. Il est à remarquer
que, dans les variétés où le brun domine, le point jaune sur les
trochanters des pattes postérieures disparait.
Var. +, les 4% et 5% segments bruns, avec les lignes jaunes comme
dans l’espèce typique.
Var. @, avec les 3,4,5 segments circulairement entièrement bruns;
quelques individus présentent des taches légères jaunàâtres sur les
bords des 4° et 5° segments.
Var. x, le 5% segment bordé de jaune ainsi que les côtés du 6"°
qui est noir.
Var. x, protothorax à taches jaunes sur les côtés. 1°, 6°, 7°, 9% seg-
ments noirs bordés de jaunes ; 2° et 8"° entièrement noirs ; 3°, 4°, D°
circulairement bruns, le dernier bordé de jaune.
Allantus leucozonius. Hartig.
Hartig. Die Fam. der Blatt. und Holzw. page 290, n° 15.
Allantus bifasciatus. Klug.
Klug. Die Blattw. nach ihren Gatt. und Arten, Fam. V, page 141,
n° 112. Persathi.
Macrophya rustica. Linn.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. III, n° 88. Persathi.
Macrophya ribis. Schrank.
Klug. Blattw. Fam. IT. n° 95. Koutais. Batcha.
Macrophya liciata. Klug.
Eversm. Fauna hymenopt. Volgo-ural. 1847, page 40. Koutais.
DE LA TRANSCAUCASIE. 151
Macrophya albicincta. Schr.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. IIT, page 125, n°94. Koutais. Bagdad.
Adjamet.
Pachyprotarsis rupae. lainn.
Klug. Die Blattw. ete. Fam. IV, n° 96. Persathi.
Strongylogaster cingulata. Fabr
Costa. Fauna del Regno di Napoli. Imenotteri. PI. LXXVIII.
fig. 3. Koutais.
Tenthredo caucasica. Eversm.
Eversm. Fauna Volgo-uralens. 1847. n° 1, page 53. Persathi.
Batcha.
Var. A cg‘; entièrement noire.
Tenthredo luteipennis. Eversm.
Eversm. Fauna hymenopt. Volgo-ural., 1847, I, 54. Batcha.
Tenthredo colon. Klug.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. VI, n° 121. Persathi.
Tenthredo histrio. Klug.
Klug. Die Blattw. etc. Fam. VI, 145. Bagdad.
Tenthredo viridis. Linn.
Kiug. Die Blattw. etc. Fam. VI n° 135. Persathi.
Tenthredo albopicta. N. sp.
Nigerrima violacea, nilida, mandibulis albis, alarum costa, stigma-
leque piceis, pedum tibiis tarsisque brunneis, macula alba ad basim
abdominis.
Cette Tenthrédine fait partie des Tenthredo s. str., et se rapproche
du Z'enthredo albicornis Fabr. Les deux derniers articles et la moitié
du 3° sont blancs. Labre noir avec un point blanc au milieu; les
mandibules sont blanches à pointe brunâtre. Le stigmate est noir.
Le premier segment de l’abdomen porte de chaque côté une tache
blanche. Ailes entièrement transparentes et point enfumées vers le
bout. Les fémurs sont noirs, tibias et tarses bruns, les postérieurs
plus pâles. Longueur 12 mm.
Persathi.
Tenthredo purpurea. N. sp.
Purpurea, pedibus totis rufis, alis limpidis, stigmate radioque nigris,
medio transversim infuscalis.
Cette espèce appartient également aux Z'enthredo s.str. Les antennes
sont entièrement noires. Mandibules à tache blanche, tête et corselet
noir luisant. Abdomen pourpre luisant. Pattes entièrement brunes,
à l’exception des trochanters qui sont noirs; les tarses des posté-
rieures sont très foncés. Ailes transparentes; stigmate noir ; cette
partie de l’aile porte une bande transversale noirâtre avec un reflet
pourpre. Longueur : 13 mm.
452 NOTE SUR LES HYMÉNOPTÈRES.
Tenthredo nigritarsis. N. sp.
Nigra, abdominis segmentis 2-4 rufis ; infra albolutescens, pedibus an-
terioribus rufis, posticis tarsis nigris (Œ.
Mâle. Antennes entièrement noires. Tête noire, joues blanchâtres
à leur partie inférieure, labre, palpes et maxillaires blanches, ces
dernières à tranchants brunâtres. Corselet noir finement ponctué,
de même que la tête. Écailles et une ligne se prolongeant sur le tho-
rax brunes. Ailes transparentes, très légèrement rembrunies vers les
bords, nervures brunes, stigmate noir. Abdomen noir, 2° 3° et 4° seg-
ments bruns, bordés inférieurement de noir ; l'abdomen est entière-
ment blanc jaunâtre à sa partie inférieure. Les trochanters, ainsi que
la partie supérieure des cuisses, sont de la même couleur; le reste des
deux paires antérieures est rougeûtre; les postérieures de la même
couleur : la partie inférieure des tibias est noire, ainsi que tous les
tarses. Long. 12 mm. Persathi.
Tenthredopsis ambigua. Klug.
Klug. Die Blattw. etc. page 202, n° 146. Adjamet. Persathi.
Var. ©, de Persathi, avec tous les anneaux de l’abdomen noirs.
Oryssus vespertilio. Fabr.
Kiug. Die Blattw. etc., et Jurine. Tab. 7 gen. 8. Persathi. Bagdad.
Koutais.
CT —
COMPTES-RENDUS DES SÉANCES
DE LA
SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE
#
DE BELGIQUE
PUBLIÉS PAR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION EN EXÉCUTION
D'UNE DÉCISION PRISE LE 98 SEPTEMBRE 1866 ET RATIFIÉE PAR L'ASSEMBLÉE MENSUELLE
DANS SA SÉANCE DU 6 OCTOBRE SUIVANT.
Assemblée mensuelle du 4 septembre 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la dernière séance est approuvé.
Le secrétaire annonce qu’il a reçu pour la bibliothèque dela Société
les ouvrages suivants :
1° Sepr. Nederlandsche insecten, 2° série, 2° volume. N° 17 à 38, en
livraisons avec pl. coloriées, in-4°, suites, publiées par M. Snellen
van Vollenhoven.
Don de l’auteur.
2° Mittheilungen der schweixerischen entomologischen Gesellschaft,
Vol. 9, 1° 2.
Don de M. Bischoff-Ehinger.
3° A. Preudhomme pe Borre. Description d'une nouvelle espèce
américaine du genre Caïman (Alligator), broch. in-8° avec 1 planche.
4° À. Preudhomme pe Borre. Description d'un jeune individu de la
Dermatemys Mawii, broch. in-8°.
Dons de l’auteur.
5° L'Insectologie agricole, vol. 4, 3° année, pl. color.
Don de M. Em. Deyrolle.
6° GossELET et DELPLANQUE. Bulletin scientifique, historique et
littéraire du Département du Nord etc., 1° année, 1 AE
Echange avec les Annales.
ANNALES DE LA SOC, ENTOM,. DE BELGIQUE, T, XII, a
7° Annales de la Société phytologique et micrographique de Belgique,
tome Ï, liv. XV et XVI, in-8°.
Don de cette Société.
8° Annales de la Société malacologique de Belgique, &. IT.
De la part de cette Société.
Sur la proposition de M. Weyers, l’Assemblée décide que les
Annales seront envoyées à la Société entomologique de Suisse,
qui depuis longtemps déjà fait parvenir régulièrement les siennes
par l’obligeante entremise de M. Bischofi-Ehinger.
M. De Borre communique la note suivante :
« Il y a près de deux ans, M. Terby, élève de la faculté des sciences
de Louvain, a publié un travail faisant connaître une suite d’obser-
vations très intéressantes sur les procédés employés par les araignées
pour réunir par leurs fils divers points éloignés. Notre honorable
collègue, M. le D' Breyer, nous a donné une analyse de ce travail.
(Séance du 2 novembre 1867.)
« Je viens de rencontrer dans une revue américaine (1) une observa-
tion du même genre qu'il me paraît intéressant de rapprocher de
celles de M. Terby, dont elle vient confirmer un des points les plus
sujets à contestation, à savoir la projection du fil dans une direction
horizontale ou même montante, alors que les circonstances locales
ne lui donnent aucun autre moyen de franchir l’espace.
« Comment les araignées commencent leurs toiles, par B.-G. Wilder.
« Au printemps de 1866, tandis que je prenais mes dispositions pour
« photographier un mâle vivant de la Wephila plumipes (vulgairement
« nommée araignée à soie de la Caroline duSud),l’animal, après avoir
“ parcouru plusieurs fois le cercle de fil de fer sur lequel il était posé,
« s'arrêta subitement, prit une position stable au sommet du châssis,
« et leva son abdomen, le dirigeant vers un abat-jour qui occupait le
« milieu du plafond : un fil mince et transparent se montra, sortant
« des filières qui se trouvent à l’extrémité de l'abdomen ; il paraissait
«“ avoir un bout tronqué et arrondi, qui s’avançait en l’air, vivement
« dans les premiers moments, puis plus lentement et régulièrement,
« se dirigeant en haut, toujours dans la direction de l’abat-jour.
« Quand il eût atteint une longueur de 5 à 6 pieds, je le laissai s’at-
« tacher à mon vêtement ; la production cessa aussitôt, et l’araignée
« ayant fixé l’autre bout de son fil, se retourna et commença à se his-
« ser dessus. Alors je rompis le fil auprès du cercle de métal et, pré-
sumant qu'il devait y avoir un courant d'air dans la direction de
« l’abat-jour, je soufflai sur l’araignée dans divers sens, et je vis qu'elle
« tournait toujours son abdomen dans la direction de mon soufile et
« que le fil qu’elle produisait, se projetait dans la même direction. Il
=
ES
(1) The american Naturalist, published by the Peabody Academy of sciences, — Salem
(Massachusetts). Vol. Il, 1868, p. 214.
TT TT
III
« semblait donc qu’elle eût le pouvoir de lancer son fil à une courte
« distance, mais en ayant toujours soin de tirer parti de la direction
« du courant d’air.
« Cette observation ne prouve nullement que toutes les araignées
« emploient ou puissent employer cette méthode pour jeter un pont
« entre deux points, et ilest possible que, dans les occasions ordi-
« naires, elles se laissent descendre sur le sol, ainsi que tout le
« monde a pu le voir, émettant leur fil à mesure qu’elles avancent, et
« le tirant à elles jusqu’à ce qu'elles l’attachent au point désiré.
« Mais la première méthode les met à même de traverser l’eau ou de
« passer d’un arbre à l’autre; la légèreté bien connue de leur soieleur
« permet (au moins aux petites espèces) de flotter au dessus de l’eau,
« suspendues à l'extrémité inférieure d’une ligne dont l'extrémité
« supérieure est invisible.
M. De Borre a observé l’Obrium cantharinum, L. à Grammont, le
13 août.
M. Weinmann à pris aux environs de Bruxelles plusieurs exem-
plaires du Deilephila Celerio, L. quisemble n’être pas rare cette année.
M. Capronnier communique à l’assemblée qu'il élève en ce moment
avec succès une ponte de Saturnia Pyri, S.V.dans son jardin. Il croit
devoir en prévenir ses collègues afin que ceux-ci, s'ils rencontraient
par hazard l’insecte parfait dans les environs, sachent à quelle cir-
constance ils puissent attribuer la présence de ce beau Bombyx, qui
n’a pas encore été signalé en Belgique à l’état indigène.
La séance est levée à 9 heures.
Assemblée générale du ?8 septembre 1869.
PRÉSIDENCE DE M. Duproxr.
La séance est ouverte à 12 1/2 heures.
Il est donné lecture d’une lettre de M. Weinmann s’excusant de ne
pouvoir assister à la séance.
Le procès-verbal de la dernière assemblée générale est approuvé.
Le Président, en une courte allocution, rend compte de la situation
de la Société et de la gestion du Conseil d'administration pendant
l’année sociale qui vient de s’écouler. Il constate avec plaisir que le
nombre des membres effectifs s’est accru dans une notable propor-
tion, et que parmi eux se trouvent plusieurs jeunes gens, ce qui
prouve que le goût de la science est loin de diminuer dans le pays;
que les relations avec les sociétés étrangères continuent à s'étendre
de plus en plus, et enfin que la convention intervenue entre la Société
et le Musée est en voie d'exécution, le principal obstacle, le manque
IV
de locaux convenables pour l'installation des collections, venant
d’être levé.
M. A. De ja Fontaine présente le rapport de la Commission de véri-
fication des comptes pour l’année 1868-1869. Les comptes sont
approuvés après quelques observations.
M. Fologne, trésorier, présente le budget pour l'exercice social
1869-1870.
Ce budget est approuvé.
L'Assemblée, sur la proposition de M. de Selys-Longchamps, vote
des remerciements au Conseil d'administration pour avoir mené à
bien les relations avec le Musée de l’État.
M. Breyer propose de faire imprimer une liste des Lépidoptères de
la Belgique, afin de faciliter les échanges entre les membres. —
Renvoi au Conseil d'administration.
L'Assemblée procède à l'élection de trois membres du Conseil
d'administration en remplacement de MM. Capronnier, Rosart et
Houzé, dont le mandat expire.
MM. Capronnier et Rosart, membres sortants et M. De Borre sont
élus.
MM. De la Fontaine, Peteau et Andries, sont réélus membres de
la Commission de vérification des comptes.
Après l’examen de plusieurs propositions, l’Assemblée décide que
l’excursion entomologique annuelle de 1870 aura lieu dans le Herto-
geuwald et aux environs.
M. de Selys-Longchamps propose de remettre à huitaine la pro-
chaine assemblée mensuelle, qui sans cela suivrait de trop près
l’assemblée actuelle.
Cette proposition est adoptée.
La séance est levée à 3 1/2 heures.
Assemblée mensuelle du 9 octobre 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 1/4 heures.
Le compte-rendu de la dernière séance n’a pu être distribué par
suite d’un retard dans l'impression.
Il est donné lecture de lettres de MM. Dupont et Sauveur, s’excu-
sant de ne pouvoir assister à la séance.
Le président annonce à l’Assemblée que le Conseil d’administra-
tion dans la séance de ce jour, s’est constitué de la manière sui-
vante :
Vice-président . . . ..... MM. Capronnier;
RÉGRÉLAITE. 02e comte rec Weyers ;
Hé one OT Fologne ;
Pibhothécaire. uen Jo. De Borre;
Secrétaire-archiviste . . . . . Van Volxem.
Le Conseil, dans cette même séance, à reçu membre effectif de la
Société, M. Arthur Dufour, présenté par MM. Dekeyn et Weinmann.
Le Conseil sur la proposition de M. Weyers, présente aux suffrages
de l’Assemblée, M. Warren, de San-Francisco (Californie), comme
membre correspondant de la Société.
MM. De Borre et Colbeau appuient cette candidature.
L'Assemblée, au scrutin secret, confère à M. Warren le titre de
membre correspondant.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
1° Schriften der Küniglichen-physikalisch-ükonomischen Gesellschaft
zu Kôünigsberg, 9° année, avec pl., gr. in-4°.
De la part de cette Société, échange avec nos Annales.
2° Stettiner entomologische Zeitung, 30° année, 1869, in-8° avec pl.
De la part de cette Société, échange avec nos Annales.
3° LEDERER. Verzeichniss der von Hern Jos. Haberhauer bei Astrabad
in Persien gesammelten Schmetterlinge, in-8° avec pl. coloriés.
Don de l'auteur.
4° Mittheilungen des naturwissenschaftlichen Vereines für Steirmark,
2° vol., 1’ liv., in-8° avec pl.
Envoi de cette Société, échange avec nos Annales.
5° Bulletino della Societa entomologica italiana, 1° année, fascicule
3°, in-8° avec pl. coloriée.
Envoi de cette Société, échange avec nos Annales
M. De Borre donne lecture d’une note intitulée : Addition à la
notice sur les femelles à élytres lisses du Dytiscus marginalis.
L'Assemblée en décide l’impression dans les Annales de la Société.
M. De Borre lit ensuite, au nom de M. Sauveur, la notice suivante :
« J'ai eu la chance de pouvoir constater l’indigénat de l’une des plus
belles espèces du genre Donacia F., considérée jusqu'ici comme méri-
dionale : D. reticulata, Gyll. (appendiculata, Ahr.).
» J'en ai recueilli cette année huit exemplaires au bord d’un petit
étang des environs de Bruxelles, quatre le 22 août, deux le 29, une le
4 octobre et une aujourd’hui même 7 octobre. L'espèce est si carac-
térisée, si distincte de toutes les autres du même genre, par la forme
et la sculpture des élytres ainsi que par les antennes, qu'aucun doute
n’est possible sur l’exactitude de la détermination.
» Ce qui rend cettedécouverte fort intéressante, c’est que la Donacia
reticulata ne figure dans aucun des catalogues de coléoptères des pro-
vinces étrangères voisines de notre pays, ni dans ceux de Hollande, ni
VI
dans ceux des provinces Rhénanes, ni dans les catalogues des dépar-
tements du nord de la France.
» De Marseul l’indique comme propre au sud de l’Europe. Lacordaire
lui donne également pour patrie l’Europe méridionale, c’est-à-dire
l'Italie, l’Ilyrie, l'Espagne et le midi de la France. « Jamais, » dit-il,
« elle n’a été prise sous une latitude plus élevée que Paris. » — Suf-
frian, dans ses remarques sur les travaux de Lacordaire ajoute ceci :
« Les parties les plus méridionales de l'Allemagne semblent sa limite
« septentrionale; il est remarquable qu’on l’ait trouvée à Paris. »
M. De Borre annonce qu’il a pris aux environs de Bruxelles, près
de la chaussée de Haecht, le Decticus verrucivorus, L.
Le même membre ajoute ensuite qu’ilareçu de lapartde M. Breyer,
pour la collection nationale de Ia Société, l’exemplaire authentique-
ment pris en Belgique à Postel, du Calosoma reticulatum, Fab.
La séance est levée à 9 heures.
Assemblée mensuelle du 6 novembre 1869.
PRÉSIDENCE DE M. Dupont.
La séance est ouverte à 8 heures.
Les comptes-rendus des trois dernières séances n'étant pas encore
imprimés, seront envoyés aux membres avec celui de la présente
séance.
Il est donné lecture : 1° d’une lettre de M. Morren, secrétaire de
la Fédération des sociétés d’horticulture de Belgique, remerciant la
Société et accusant réception du dernier volume des Annales.
2% D'une lettre de M. Dunning, secrétaire de la Société entomolo-
gique de Londres, remerciant la Société de l’envoi de la collection
complète des Annales, et annonçant que la Société de Londres
accepte l’échange des publications.
3° D'une lettre de l’Académie royale suédoise des sciences, de
Stockholm, accompagnant l’envoi de publications de cette Société.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société, les ouvrages
suivants :
1° SrAz. Hemiptera Fabriciana, 1° et 2° parties, in-4°.
Don de l'auteur.
2° STAL. Hemiptera africana, 4 vol. in-8°.
Envoi de l'Académie royale suédoise des sciences,
3° Soupper. Entomological notes, 2° partie, contenant :
4o À century of orthoptera.
2% A study of the gigantic lobe-crested grasshoppers of south and central America.
3 Report upon a collection of diurnal Lepidoptera made in Alaska Ly the scientific
corps of the Russo-Ameriean telegraph expédition under the direction of Lieut.
Dali. Don de l'auteur.
VIl
4° L’Insectologie agricole, n°* 5 et 6, 3° année, in-8°.
Don de M. Em. Deyrolle.
5° GosseLer et DELPLANQUE. Bulletin scientifique, historique et lit-
téraire du département du Nord et des pays voisins, n° 10, in-8°.
Echange avec nos Annales.
6° Kawazx. Enneas Ichneumonidarum Curoniæ quas descripsit novas,
in-8°.
Don de l'auteur.
7° pe SÉLYS-LonGcHAMPs.Secondes additions au synopsis des Calop-
térygines, in-8°.
8° px SÉLys-LoNGcHAMPs. Secondes additions au synopsis des Gom-
phines, in-8°.
Dons de l'auteur.
9° Bulletin de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-
arts de Belgique, n° 7 et 8.
Don de l'Académie, échange avec nos Annales.
10° Land and water (Journal anglais de sport, de chasse, de pêche
et d'histoire naturelle pratique), n° 193, 194, 195 et 196, in-f°.
Don de M. Warren.
M. Weyers propose d'envoyer à l’Académie royale suédoise des
sciences, la collection complète de nos Annales, avec demande
d'échange de publications.
M. de Selys-Longchamps appuie cette proposition qui est adoptée
à l’unanimité.
M. Weyers propose, au nom du Conseil d'administration, de nom-
mer membre honoraire de la Société, M. Stàal, de Stockholm, déjà
membre correspondant, et de lui envoyer la collection complète des
Annales.
MM. Van Volxem et Colbeau appuient cette double proposition qui
est adoptée par l’assemblée.
M. Puls présente, pour être inséré dans les Annales de la Société,
un travail intitulé : Note sur les Hyménoptères rapportés des provinces
occidentales de la Transcaucasie, par M. Th. Deyrolle.. — MM. de Se-
lys-Longchamps et Sauveur sont nommés commissaires pour exami-
ner ce travail.
M. Sauveur fait passer sous les yeux de l’Assemblée plusieurs
exemplaires de la Donacia reticulata, Gyll. nouvellement découverte
par lui en Belgique, ainsi qu'un grand nombre de Coléoptères prove-
nant de ses chasses de l’année.
La séance est levée à 9 1/2 heures.
VIII
Assemblée mensuelle du 4 décembre 1869.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la dernière assemblée est lu et approuvé.
Il est donné lecture d’une lettre de M. Dunning, secrétaire de la
Société entomologique de Londres, annonçant l’envoi des publica-
tions de cette Société.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
1° Transactions of the entomological society of London, 3° série, 5 vol.
avec pl. n. et col. in-8°
id. année 1868. id. in-8°.
id. année 1869, liv. 1 à 4. id. in-8°.
Échange avec nos annales.
THieLexs. Petites observations sur quelques plantes critiques. 2° sup-
plément broch. in-8°.
Don de l'auteur.
3° Mittheilungen der Schweixerischen entomologischen Gesellschaft,
vol. 3. n° 3 in-8°.
Don de M. Bischoff-Ehinger.
4 Lecomre. Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis aux
environs de Lessines.
5° (LECOMTE, traduit par) SENONER. De la spongiculture et de la
péche aux éponges dans la mer adriatique, broch. in-8°
6° (Lecomre, traduit par) De Frauenrezn. Une Hirudo nouvelle,
broch. in-8°.
Dons de M. Lecomte.
7° GERMAR, AHRENS, (A.) et F. Kaurruss. Fauna Insectorum
Europæ. — Les 13 premiers fascicules, petit in-f°.
8° Panzer. Faunæ Insectorum germanicæ Initia ou Deutschlands
Insecten. — p' in-folio oblong.
Dons de M. Nyst.
9° L'Insectologie agricole, 3° année, n° 7. — in-8°.
Don de M. E. Deyrolle.
10° GOossELET et DELPLANQUE. Bulletin scientifique, historique et
littéraire du Département du Nord, etc. n° 11, nov. 1869, in-8°.
Échange avec nos annales.
11° Wozzer. Trichoptera bavarica, in-8°.
Don de l’auteur.
12° Bulletin del Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-
arts de Belgique, 38° année, 2° année, tome 28, n° 9 et 10.
Échange avec nos annales.
Des remerciements sont votés aux donateurs.
IX
Il est donné lecture d’une lettre de M. De Marseul, accompagnant
un travail destiné à nos annales et intitulé : Description d'espèces
nouvelles d'Histérides.
Sont nommés commissaires : MM. Candèze et Chapuis
Le Conseil d'administration propose à l’Assemblée d'envoyer la
collection complète des annales aux bibliothèques des Universités de
Bruxelles et de Louvain.
Cette proposition est adoptée.
M. Colbeau fait la même proposition pour la Ligue de l’Enseigne-
ment.
Sur les observations de MM. Breyer et Capronnier, cette proposi-
tion est renvoyée au Conseil d'administration.
M. Colbeau dépose au nom de M. Wolzer, pour la collection de la
Société, une série de fourreaux de larves de Phryganides de Bavière,
décrits par M. Wolzer, dans ses » Trichoptera bavarica.
L'Assemblée, sur la proposition de M. Dekeyn, vote des remercie-
ments à M. Weinmann pour la peine qu'il s’est donnée en classant
la collection de Lépidoptères de la Société.
M. Weyers donne lecture, au nom de M. Putzeys, des notes sui-
vantes :
» Drapiez a décrit jadis deux Carabes qui, jusqu'à présent, sont
restés inconnus aux entomologistes :
» 1° C. S'ublaevis, (Ann. gén. des sciences phys. II. (1820) p. 269,
pl. LXIL. fig. 3.)
2° C. Detritus, (ib. VIII (1821) p. 273, pl. CXX VII, f. 1.)
» Ces deux insectes faisaient partie de la collection Wellens qui
appartient aujourd’hui au Musée d'histoire naturelle de Bruxelles.
» Il ne sera pas sans intérêt de consigner ici ce qui résulte de
l'examen que je viens d'en faire.
1° Le C. S'ublaevis estindiqué comme provenant de la Russie mé-
ridionale (Marvis.)
» Il nediffère aucunement du C.violaceus,Lin.dont Drapiezle croyait
distinet parce qu'il attribuait à ce dernier un corselet cordiforme.
+ 2° Le C. Detritus est de Hongrie.
» C’est un grand individu Q (32 mill.) du C. Germari, St., lequel est
une variété du ©. violaceus, caractérisée par une triple rangée de
points enfoncés sur chaque élytre, par son corselet plus grand et
dont les angles postérieurs sont plus prolongés, mais non pas aigus
comme le représente la figure; le bord antérieur est aussi plus
échancré. »
» M. Sauveur a trouvé à Uccle, près de Bruxelles, le Harpalus fuli-
ginosus, Duft. espèce rare qui jusqu'à présent, n'avait été rencontrée
ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XI, b
X
que près de Charleroi par M. Wesmael, et par moi-même à la Ba-
raque-Michel, point le plus élevé de la Belgique orientale. »
M. Dufour annonce qu'il a pris Agrotis occulta, L. aux environs de
Bruxelles, près du canal de Charleroi.
La séance est levée à 9 1/2 heures.
Assemblée mensuelle du 8 janvier 1870.
PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT.
La séance est ouverte à 8 1/4 heures.
M. Weyers se fait excuser de ne pouvoir assister à la séance.
Les procès-verbaux des dernières assemblées sont approuvés.
Le secrétaire a reçu, pour la bibliothèque de la Société, les
ouvrages suivants
1° C. v. SreBozn. Ueber Parthenogenesis bei Polistes gallica und
über Pœdogenesis der Strepsipteren. Br. in-8°.
Don de l’auteur.
2° F. PrarTeau. Réflexions et expériences sur le vol des Coléoptères.
Br. in-8°.
Don de l'auteur.
3° L’Insectologie agricole. 3° année, 1869, n°8. Br. in-8°.
4° Petites nouvelles entomologiques. N° 1-8, 10-12, 1869. In-4°.
Dons de M. E. Deyrolle.
b° Index Entomologicus sistens omnes insectorum species in
G. W.F. Panxeri fauna insectorum Germanica descriptas. Pars I.
Eleutherata. Petit in-8°.
Don de M. Puis.
6° Annales de la Société entomologique de France, 2° série, t. I. I.
ITI. (1843, 44, 45.) In-8°.
Don de M. Nvyst.
Des remerciements sont votés aux donateurs.
Le secrétaire donne lecture du rapport de MM. Candèze et Cha-
puis, sur le travail de M. de Marseul, présenté dans la dernière
séance. — Les commissaires concluent à la publication dans le
prochain volume des Annales.
L'assemblée ratifie cette conclusion, en exprimant le désir de
pouvoir publier ce travail avec planches.
Il est donné lecture d’une lettre de M. de Marseul, offrant
l'échange de sa publication, l’Abeille, contre les Annales de la
Société.
Cette proposition est renvoyée au Conseil d'administration.
M. De Borre annonce qu'il vient de retrouver dans les collections
du Musée Royal l’un des deux exemplaires types du Bolitophagus
gibbifer, Wesmael, figuré et décrit par notre vénérable collègue dans
XI
les Bulletins de l’Académie de Belgique (tome IT, 1836). Cette
espèce javanaise avait fait partie des collections de M. le vicomte
Du Bus de Gisignies. Elle ne paraît pas avoir été retrouvée depuis,
et M. Lacordaire ne la mentionne pas en parlant du genre Bolito-
phagus, mais seulement dans les additions qui terminent le 5° volume
du Genera des Coléoptères. M. Pascoe (Journal of Entomology, 1866.
p. 459) se demande si elle ne serait pas identique avec son Byrsax
cœænosus. M. de Borre, après avoir comparé le type de M. Wesmael
avec la figure donnée par M. Pascoe (Journal of Entomology, 1860,
pl. IT) est convaincu qu'il n’en est rien. Il se propose d'examiner
dans lequel des genres formés aujourd’hui aux dépens de l’ancien
genre Bolitophagus, devra se placer l’espèce de M. Wesmael.
M. Dekeyn annonce qu'il à pris, l’année passée, au Bois de la
Cambre, la variété Lole, S. V. de Apatura Iris, L.
La séance est levée à 9 1/2 heures.
Assemblée mensuelle du 5 février 1870.
PRÉSIDENCE DE M. DE BORRE.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la dernière assemblée est approuvé.
Le président annonce à l’assemblée que le Conseil d’administra-
tion, dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société
M. Auguste Pichereau, de Paris, présenté par MM. Deyrolle et
Weyers.
Lesecrétaire a reçu, pour la bibliothèque de la Société, les ouvrages
suivants :
1° Bulletin de la fédération des Sociétés d'horticullure de Belgique,
année 1868, 1 vol. in-8°.
(Echange avec nos Annales.)
2° Bulletino della Societa entomologica ilaliana, 1" année, fasci-
cule IV, in-8°.
(Echange avec nos Annales })
3° Hore societatis entomologice Rossice, tome VI, n° 3, in-8° avec
pl. color.
(Echange avec nos Annales.)
4° STAINTON. The tineina of southern Europe, 1 vol. in-8° avec pl.
5° — The entomologists annual, 1 vol. in-12 cartonné avec pl,
(Dons de l’auteur, M. Stainton )
6° Purzeys. Zrechorum oculatorun monographia, brach. in-$°.
(Don de l’auteur, M. Putzeys.)
7° Bulletin de l'Académie royale des sciences, beaux-arts et leltres
de Belgique, 38° année, 2° série, tome 28, in-8° avec pl. color,
XII
8° Annuaire de l'Académie royale des sciences, beaux-arts et lettres
de Belgique, année 1870, in-8°.
(Echanges avec nos Annales.)
9° H. Mror. Zes insectes auxiliaires et les insectes nuisibles, avec pl.
in-8°.
{Don de l'auteur, M. H. Miot.
10° Z’'insectologie agricole, n° 9, 3° année, avec pl., in-8°.
11° Petites nouvelles entomologiques, n° 15 bis, 2° année, in-f°.
(Dons de M. E. Deyrolle.)
M. de Thysebaert fait don à la Société, pour sa collection, d’une
cinquantaine d'espèces de Lépidoptères de Belgique.
L'assemblée lui vote des remercîments.
M. Weyers annonce que M. Chapuis s'offre à déterminer les
Scolytides que les membres de la Société lui feront parvenir.
M. Breyer prend la parole en ces termes :
De ia Parthénogénèse chez Polistes Gallica et de la Pœdogénèse
des Strepsiptères.
« M. de Siebold a eu la bonté d’envoyer à la Société un tiré à part
du journal pour Zoologie scientifique. Vol. 20. Cahier 2. — L'auteur
y traite de la Parthénogénèse chez Polistes Gallica et de la Pædo-
génèse des Strepsiptères.
« Le célèbre professeur de Munich avait communiqué ces observa-
tions à la dernière assemblée des naturalistes allemands le 20 sep-
tembre 1869.
« M. Leuckart avait déjà constaté le fait que des ouvrières vierges,
chez les bourdons et chez les guêpes, peuvent pondre. Il avait vu,
dans un cas, le développement d’un de ces œufs.
« M. de Siebold a pensé que le Polistes Gallica devait prêter une
grande facilité aux investigations du naturaliste pour éclaircir cette
question.
« Cette Guêpe, à famille sociale, construit son nid de la manière
la plussimpleet la plus élémentaire. Il se compose d’un disque unique,
sans enveloppe extérieure, sans abri. Ce disque est toujours sus-
pendu perpendiculairement, de manière à ce que les cellules, ayant
un axe horizontal se trouvent protégées contre la pluie par leurs
propres parois.
« Ces nids peuvent être déplacés sans que la guèpe mère aban-
donne ses larves.
« M. de Siebold a pu en réunir, près de sa demeure, pendant quel-
ques années, plusieurs centaines ; il les a fixés chacun sur des plan-
chettes mobiles. Il pouvait ainsi leur donner momentanément tel
changement de position qui lui convenait pour l'inspection exacte et
approfondie des cellules.
XIII
« Polistes Gallica, L. est le nom de l'espèce, Dans les observa-
tions de M. de Siebold, il s’agit spécialement de la variété ou plutôt
de la race de cette espèce qui a été décrite par Latreille sous le nom
de Polistes diadema. Cet insecte est très-fréquent dans les mon-
tagnes du Tyrol et dans les Alpes bavaroises comme dans les envi-
rons de Munich. Il s'établit exclusivement dans les expositions de
Sud et d’Est, contre des rochers, des murs ou des abris en planches.
Le choix de cette exposition dispense l’espèce de devoir construire
un abri extérieur pour la protection de sa #wrsery.
« Comme les abeilles et toutes les autres guépes à famille sociale,
Polistes Gallica est une espèce trimorphe. On rencontre, vers l’au-
tomne, des individus mâles et deux formes pour les individus fe-
melles : des grandes femelles et des petites femelles.
« Les grandes femelles s’accouplent, se dispersent et hivernent
abritées sous la mousse ou autrement ; on les rencontre alors dans
un sommeil léthargique, attendant le retour du printemps.
« Les petites femelles et les mâles périssent au contraire dans
l’année ; ils ne sont pas aptes à hiverner, on ne les rencontre donc
jamais vivants pendant l'hiver et encore moins au printemps.
« Chaque grande femelle, après avoir hiverné se met à construire
un nid pour son compte. Elle n’a pas d’associées dans ce travail. Si
l’on en dissèque une vers cette période, on trouve ses ovaires dans un
état prospère, la poche séminale remplie de spermatozoïdes vivants.
« Le nombre des œufs, lés proportions de l'ovaire, le nombre de
ses digitations sont pourtant moindres que chez les abeilles-mères.
« La construction des cellules se fait successivement. La grande
femelle ajoute cellule contre cellule, mais elle n’attend pas que la
construction du disque soit achevée pour commencer la ponte. Les
premières cellules sont les plus petites et successivement le modèle
en augmente. De cette manière les dernières construites ont une
capacité bien plus spacieuse.
« Le développement des œufs est rapide et bientôt les premières
larves réclament les soins de la nutrition.
« Celle-ci est fort pénible; elle ne se fait pas par un simple apport
de matières. La guêpe chasse des chenilles de papillons et de ten-
thrédines, les déchire, les mâche et apporte dans son gésier une
bouillie qu’elle dégorge à la bouche des larves ou plutôt de chaque
larve en particulier.
« A cette période, la mère remplit à la fois trois fonctions des plus
importantes, car tout en continuant la construction des cellules et
la ponte, elle doit suffire à l'appétit glouton de ses enfants dont le
nombre augmente toujours.
« Heureusement, le développement des larves est fort rapide:
XIV
bientôt la première éclose commence à filer son cocon et à fermer sa
cellule ; les autres suivent.
« Mais pour chaque cellule qui se ferme un œuf éclot dans une
autre. Le terme de ce travail excessif approche ; les premiers cocons
éclosent ; les jeunes qui paraisssent appartiennent exclusivement à la
forme des petites femelles.
« Dèsle premier jour de leur apparition, elles se font les assistantes
des travaux de la guêpe-mère ; elles aident à la construction des cel-
lules, elles aident à la nutrition des larves. ”
«“ Aident-elles aussi à la ponte des œufs ?
«“ Éclaircir ce point était l'objet principal des investigations de
M. de Siebold. Il fut assez heureux pour prendre quelques petites
mères en flagrant délit de ponte. Il nota minutieusement les cellules
qui contenaient ces œufs. Une fois certain de la participation de ces
guëpes-vierges aux fonctions maternelles, de Sieboid captura quel-
grandes femelles. Les colonies, qui avaient perdu leur chef, ne furent
point abandonnées, leur construction s’augmenta comme auparavant.
les nouvelles cellules se remplirent d'œufs, de larves, de cocons.
En un mot la colonie marchait absolument comme si la grande femelle
n'avait pas disparu, et M. de Siebold constata itérativement que
c'étaient bien les petites femelles qui déposaient les œufs et qui
étaient les mères des dernières larves.
« Il prit alors plusieurs petites mères, 1l disséqua leurs ovaires
avec le plus grand soin, il y trouva des œufs construits d’une manière
normale mais fort peu nombreux ; la poche séminale très petite et
remplie d’un liquide limpide, transparent, sans la moindre trace de
spermatozoïdes.
« Par l'observation des mœurs, par la dissection anatomiqueil était
démontré que
« Les petiles femelles sont aptes à la ponte ; elles pondent des œufs
vierges, ces œufs vierges sont aptes au développement.
« [1 resta à constater quel était le produit des pontes vierges.
« J'ai déjà dit que M. de Siebold avait pris le plus grand soin de
marquer un certain nombre de cellules pour lesquelles il avait con-
staté la ponte des petites femelles. Il avait noté aussi les nids qu'il
avait privés de grandes femelles ; — dans ces constructions il avait
marqué toutes les cellules achevées à ce moment; les cellules ajou-
tées postérieurement se distinguaient donc sans peine, leurs larves
provenaient évidemment de la ponte des petites femelles.
« Toutes les larves provenant des œufs vierges ont donné des quépes
mâles. » ;
La séance est levée à 9 heures.
di bé dit rbdainn HÉSeS
XY
Assemblée mensuelle du 5 mars 1ISTO.
PRÉSIDENCE DE M. Dupoxr
La séance est ouverte à 8 1/4 heures.
Le compte-rendu de la dernière assemblée, n’ayant pu paraître à
temps, sera distribué avec celui de la présente séance.
Le président annonce à l’Assemblée que le Conseil d’administra-
tion, dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société :
M. Vanden Brock, de Bruxelles, présenté par MM. Colbeau et Van
Volxem.
Le secrétaire donne lecture d’une lettre de M. Snellen van Vollen-
hoven, annonçant le décès de M. Hartog-Heys van de Lier, membre
effectif de la Société. Le secrétaire est chargé d'envoyer une lettre
de condoléance.
La Société a reçu pour sa bibliothèque les ouvrages suivants :
1° STIERLIN. Fauna Coleopterorum Helvetie, 1 vol. in-4°.
Don de M. Bischoff-Ehinger.
2 Berliner entomologische Zeitschrift, 13° année, 3° et 4° livraisons,
(1869), in-8°.
3° Znhalts Verzeichniss des Berliner entomologische Zeitschrift, jahr-
gang VII-XII (1863-1864), in-8°.
Échange avec les Annales.
4° KRAATZ. Verzeichniss der Käfer Deutschlands, br. in-8°.
Don de l’auteur.
° Bulletin de l'Académie royale des sciences, des lettres el des beaux-
arts de Belgique, 39° année, 2° série, T. 29, n° 1, in-8°.
Echange avec les Annales.
6° Stettiner entomologische Zeitung, 4° année (1843), 1 vol., pl. 1n-8°.
Don de M. Weyers.
Le secrétaire communique la demande de la Société des natura-
listes de Riga, d’entrer en relations d'échanges avec la Société.
L'Assemblée accepte cette proposition.
M. de Borre donne lecture d’un travail intitulé : Considérations sur
la classification et la distribution géographique de la famille des Cicinde-
lètes, dont les conclusions sont :
» 1°La modification d’un typede carnassier assez voisin des Anthia
donne naissance à la première forme susceptible d’être rangée parmi
les Crenpérères. Cette forme doit être peu différente des Janticora.
» 2 Par les variations que cette forme subit, il se produit toute
une tribu, les Maxricortpes, qui doivent avoir eu une extension g60-
graphique assez large. Destinées à s’éteindre devant des formes plus
perfectionnées, elles ne laissent de survivants que sur trois points
du globe fort éloignés les uns des autres, et dont l’un, l'Afrique aus-
trale, peut bien avoir été leur berceau, leur centre de cr éation.
XVI
» 3° Des transformations éprouvées par le type Manticoride naît
le type plus perfectionné des MÉGACÉPHALIDES. Borné aujourd’hui
aux régions chaudes de l’Amérique et de l’Afrique (plus deux espèces
en Australie), il à eu probablement aussi une période où il a pu
dominer sur un plus vaste empire.
» 4° De même que du type Manticoride est sorti le type Mégacé-
phalide, de même de celui-ci sort le type CICINDÉLIDE, mieux appro-
prié aux conditions actuelles du globe, dont il à envahi toutes les
régions. C’est aujourd’hui le type dominant de la famille.
» D° Dans un ordre d’apparition impossible à déterminer, se mon-
trent les types des COLLYRIDES et des CTENOSTOMIDES. Soit que ces
types répondent seulement à des adaptations locales, soit que leur
heure ne soit pas encore venue, ils restent actuellement limités à
des régions du globe assez restreintes, en proportion de celles où
règnent les Cicindélides et les Mégacéphalides. »
Le secrétaire lit, au nom de M. Putzeys, un extrait d’une lettre
adressée à ce dernier par M. Bates, d’où résulte la notice suivante :
Note sur la synonymie des espèces de Coptodérides
décrites par M. le buron de Chaudoir et M. H. W. Bates.
« M. le baron de Chaudoir a publié dans le tome XII des Annales de
Ja Société entomologique de Belgique, un mémoire sur les Thyréop-
térides et les Coptodérides (p. 113-256).
« Il est arrivé malheureusement que quelques semaines auparavant,
j'avais moi-même fait paraître un travail sur le même groupe (The
Entom. Monthly Mag., vol. VI, p. 69-80, August and september 1869)
etcomme les espèces de l’Amazone décrites par M. deChaudoir étaient
précisément celles qu'il avait reçues de moi, elles se sont trouvées
dans les deux mémoires. Si j'avais pu prévoir que l'intention de
M. de Chaudoir était de publier ces nouvelles espèces, je me serais
certainement abstenu, mais maintenant il ne me reste, dans l'intérêt
de la science, qu'à établir la synonymie des insectes dont il s’agit :
1. Gen. Ferus, Chaud. — Phlæotherates, Bates.
2. Coptodera afinis, Ch. — versicolor, B.
3. C. Balesi, Ch. — megalops, B.
4. C. spinipennis, B. — acutipennis, Buq.
5. C. æncocuprea, Ch. — chalcites, B.
6. C, rotundipennis, Ch. — relucens, B.
. C. chalcoptera, Ch. — æneorufa, B.
8. C. debilis, B. — nitidula, Buq.
9. ©. amazonica, Ch. — cupreotincta, B.
10. C. misella, Ch. — lineolata, B.
MÜÉS cast sad
XVII
C. discoguttata, Ch. — cyanella, B.
12. Zelis viridipennis, Ch. — Copt. rutila, B.
15. Zelis bifasciata, Ch. — C. polygona, B.
14. Sienoglossa nigrosignata, Ch. — St. fulminans, PB.
15. St. corlicaiis, Ch. — St. dromioides, B.
St. atriceps, Bates. — transversa, Reiche (Chaud. p. 204).
SL. pallida, B. — Nigrostriata, Reiche (Ch. p. 203).
ou espèces suivantes, toutes de l’Amazone, n’ont pas été l’objet
d’une double description; leurs noms ne doivent done subir aucun
changement :
1. Coptodera tripartita, Ch.
> — flavodisea, Ch.
3 — lebioides, B.
4. — latipennis B.
5. Phlæotherates nigropiceus, B.
M. de Selys-Longchamps donne lecture de la note suivante :
« Les petites nouvelles entomologiques de M. Deyrolle, annoncent
la mort de M. Benjamin Walsh, entomologiste de l'État d’Illinois, à
Rock-Island, qui atteint, le 12 novembre dernier par une locomotive
qui lui écrasa le pied, est mort de ses blessures.
« C’est une perte énorme pour l’entomologie, mais particulièrement
pour ceux qui s'intéressent aux Névroptères de l'Amérique dont il
avait une connaissance approfondie, ainsi qu'on peut s’en assurer par
l'examen des divers mémoires qu'il publia à ce sujet.
« Quinze jours avant son fatal accident, il m’écrivait, le 27 octobre
dernier, une lettre des plus gracieuses, après avoir reçu mes secondes
additions aux Synopsis des Caloptérygines et des Gomphines. Il me
signalait en même temps la découverte de quelques espèces nouvelles
de Cordulies et de Gomphus, dont il avait la bonté de m'offrir des
duplicata.
« Dans cette lettre, hélas ia dernière que j'ai reçue de lui, il men-
tionne que lors de la visite que le docteur Hagen lui fit, ils reconnu-
rent que l’Æeterina rupamnensis, Walsh est identique avec la fricolor.
Dans mes secondes additions, je l'avais réunie à la lémbala qui d’ail-
leurs n’est considérée que comme une race de la fricolor.
« Quant au HMacrogomphus? spiniceps, Walsh, fondé sur une femelle
restée unique jusqu'ici, M. Hagen est porté à le regarder comme
appartenant à mon Gomphus plagialus.
« Dans son travail sur les ZZetærina, M. Walsh a cru reconnaître
quelques espèces nouvelles que je n’ai pas cru pouvoir admettre ;
mais dans la partie qui concerne les Gomphus de l’Ilinois, il a mon-
tré un jugement des plus sûrs et décrit un bon nombre d'espèces iné-
dites, qui restent parfaitement établies. »
M. de Borre communique ce qui suit :
ANNALES DE LA SOC. ENT. DE BELGIQUE, TOME XI, C
XVII
« Parmi les Coléoptères qui m'ont été remis à déterminer il y a
quelques temps par notre collègue, M. Sauveur, j'ai trouvé quatre
exemplaires d’une espèce d'Hydroporus à ajouter à celles inscrites
au catalogue des Dytiscides de Belgique.
«“ C'est l'ÆJydroporus assimilis, Payk, qui, suivant Aubé (Species des
Hydrocanthares, p. 533 et 534) habite la Suède, la Finlande, l’Alle-
magne, l’Angleterre et la Suisse. Elle ne semble être commune que
dans la Scandinavie et en Angleterre. M. von Kiesenwetter (Naturg.
d. Ins. Deutsch. I, 2, p. 54) dit n’en avoir vu d'Allemagne que deux
exemplaires pris à Munich, et Redtenbacher ne la signale qu'auprès
de Gastein.
« C’est donc, me semble-t-1l, une bonne trouvaille. L'un des exem-
plaires est de Dinant, un autre de Vielsalm et deux sans indication
de localité.
M. Sauveur annonce qu'il a découvert cette année à Uccle, près de
Bruxelles, Zema puncticollis, Curt. (rugicollis, Suffr.) nouveau pour
la Faune belge et dont il a pris deux emplaires et Crepidodera aurata,
Marsh. très commun partout sur les saules et les peupliers, non
encore signalé en Belgique et ayant probablement été confondu avec
les espèces voisines.
La séance est levée à 10 heures.
Assemblée mensuelle du 2 arril 1870.
PRÉSIDENCE DE M. Dupoxr:
La séance est ouverte à 8 1/4 heures. è
Les procès-verbaux des deux dernières assemblées mensuelles
sont approuvés.
Le président annonce à l’assemblée que le Conseil d’administra-
tion, dans la séance de ce jour :
1° À décidé que, pour assurer la régularité de la distribution du
compte-rendu mensuel aux membres de la Société, l'impression des
notes dont les manuscrits ou les épreuves n’auraient pas été envoyés
au secrétaire en temps utile, sera remise à un des bulletins suivants.
2 A reçu membres effectifs de la Société :
1° M. le major Barbieux, de Dinant, présenté par MM. De Keyn
et Breyer.
2° M. Purves, à Ixelles, présenté par MM. de Borre et Dubois.
5° M. le D' Gobert fils, à Mont-de-Marsan, département des
Landes, présenté par MM. E. Deyrolle et Weyers.
4° Le R. P. Bellynck, professeur au collége de la Paix, à Namur,
membre correspondant de l’Académie royale de Belgique, présenté
par MM. Dupont et de Borre.
XIX
Le secrétaire à reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
1° Stetliner entomologische Zeilung, 31° année, 1870, n° 1 à 8, in-8°.
Échange avec nos Annales.
2° Miltheilungen der Schiwveizerischen entomologischen Gesellschaft,
vol, 3, n° 4, in-8°.
Don de M. Bischoff-Ehinger.
3° Bulletin de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de
Belgique, 39° année, 1870, 2° série, tome XXIX, n° 2.
Echange a vec nos Annales.
4° L'Inseclologie agricole, n° 10, 3° année, avec pl. color., in-8°.
5° Petites nouvelles entomologiques, n° 18, 19 et 20.
Dons de M. Em. Devyrolle.
6° F. PLareau. Matériaux pour la faune belge. Crustacés isopodes
terrestres, broch. in-8°.
Don de l’auteur.
7° KrrscH (Traduction par M. A. De Borre) Synopsis du genre Omo-
phlus, Sol. broch. in-18.
8° A. PREUDHOMME DE BorRx. Descriplion d'une nouvelle espèce du
genre Varan, broch. in-8°.
Dons de M. De Borre.
9° GARBIGLIETTI. Cataloqus methodicus el synonymicus hemipterorum
heteropterorum Italie indigenarum, broch. in-8°.
Don de l’auteur.
10° Catalogue de la collection de coléoptères de feu M. Doue,
broch. in-8°.
Don de M. Wevyers.
11° Un numéro du journal 7’he World de New-York, contenant la
relation d’une séance donnée par M. Warren sur la culture de la
sole.
Don de M. Warren.
12% Hore societatis entomologice Rossice, tome VII, n° 1, in-8?,
exempl. colorié.
Échange avec nos Annales.
M. Breyer soumet à l’assemblée le plan que la commission des col-
lections se propose de suivre pour former la collection nationale de la
Société ; il a été décidé que les espèces du pays seraient représentées
par des échantillons authentiquement pris en Belgique, assez nom-
breux pour indiquer les limites de la variabilité de l'espèce et sa
distribution géographique.
M. Breyer termine en faisant appel aux membres de bonne volonté
qui voudraient bien s’adjoindre au Comité pour la création de la
collection commune.
M. de Borre rend compte de l’état actuel de la collection.
M. Weinmann propose d'envoyer une circulaire aux membres
s’occupant de Lépidoptères en Belgique, pour leur demander de ré-
colter les espèces de leurs environs.
XX
M. Sauveur fait don à la Société de sa collection d'Odonates du
pays. — Il ajoute qu'il à l'intention d'offrir également à la Société
sa collection d'Hyménoptères.
Des remerciements lui sont votés à l'unanimité.
M. de Borre donne lecture de la note suivante :
« Il à paru tout récemment, dans la Revue Géographique publiée par
le D' A. Petermann (1), un mémoire fort intéressant de M. Gabriel
Koch sur la distribution géographique des Lépidoptères. J’ai pensé
qu'il pourrait être utile à ceux de nos confrères qui cultivent cette
branche de l’entomologie, et qui quelquefois ne seraient pas à même
de lire le travail original, de leur en donner ici une analyse.
Ce n’est pas sans difficulté que l’auteur à pu arriver à rassembler
les éléments épars et encore incomplets quipouvaient servir à un sem-
blable travail. Effectivement, 1l reste bien des lacunes dans la con-
naissance des Lépidoptères des autres parties du monde, quand on
les compare à l’Europe. Les grandes expéditions scientifiques d’ex-
ploration rapportent généralement très-peu de Lépidoptères en pro-
portion des autres insectes; cela s'explique par les soins spéciaux
que réclame la chasse de cet ordre, et qui ne la rendent réellement
fructueuse que lorsqu'elle est exécutée par des personnes exercées et
qui s’y consacrent à peu près exclusivement. Un autre point que
M. Koch me semble avoir oublié, c’est que, pour bon nombre d’es-
pèces, il faudrait pouvoir se servir partout d’un procédé universelle-
ment pratiqué par nos amateurs, savoir l’élève des chenilles. On con-
çoit que les voyageurs qui parcourent les pays à peine explorés, les
expéditions scientifiques dont les vaisseaux s’arrêtent quelques Jours
dans une contrée et reprennent la mer immédiatement, ne disposent
pas des aménagements qui seraient nécessaires pour ces opérations.
De sorte que je crois pouvoir ajouter aux obstacles énumérés par
M. Koch celui-ci, qui ne pourra être levé que lorsque l’entomologie
sera étudiée sur place dans toutes les régions du globe, avec autant
de soin qu’elle peut l'être aujourd’hui en Europe, aux États-Unis et
sur quelques autres points privilégiés.
« Une autre difficulté, que je crois devoir aussi mentionner, c'est
l'absence d'indication de provenance, ou les indications fautives ou
douteuses attachées à tant d'exemplaires des collections, ce qui leur
ôte presque toute valeur scientifique.
«“ M. Koch partage en trois faunes principales les populations des
Lépidoptères du globe. La première, qu'il nomme la faune européenne,
comprend, outre toute l’Europe, la partie septentrionale de l’Afrique
jusqu’au Sahara, la Palestine, une partie des côtes de l’Arabie depuis
l’isthme de Suez jusque vers La Mecque et Médine, toute l’Asie-Mi-
1} Mittheilungen cus Justus Perthe's Geographischer Anslalt. Gotha, 1870. livraisons let If.
DR. + :
XXI
neure, la Syrie, l'Arménie, tout ie pourtour de la mer Caspienne en
y comprenant, en Perse, le littoral étroit du Mazenderan jusqu'au-
près d’Astrabad, enfin tout le nord de l’Asie, tel qu'il est limité par
V’Altaï et une ligne allant de cette chaîne à travers le Turkestan jus-
qu’auprès d’Astrabad. Comme on doit s’y attendre, dès qu'on connaît
les intimes rapports zoologiques des parties septentrionales du Nou-
veau Continent avec l’Ancien,une partie de l'Amérique du Nord, limi-
tée au sud par le fleuve Saint-Laurent, les grands lacs et une ligne
qui s'élève, à travers l'Amérique anglaise, jusqu’à la côte méridio-
nale de l'Amérique russe, est aussi comprise dans la faune lépidop-
térique européenne.
« La deuxième faune, comprenant le reste de l’Ancien Continent,
est divisée en trois sows-faunes :
a. Celle de l'Asie méridionale et des Indes, comprenant toute la par-
tie du continent asiatique qui n'appartient pas à la faune pré-
cédente, plus, d’une part, les côtes nubiennes et abyssiniennes de la
Mer Rouge et le pays des Somaulis, au sud du golfe d’Aden; d’autre
part, toute la Malaisie et la Polynésie avec la partie septentrionale
de l’Australie.
b. La sous-faune australienne, comprenant le reste de l'Australie,
la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande et les îles Auckland et Macquarie.
e. La sous-faune africaine, comprenant la majeure partie de
l'Afrique, Madagascar et les îles Mascareignes.
« Enfin la troisième grande faune est la faune américaine ou transal-
lantique, comprenant tout le Nouveau Continent, sauf les parties
septentrionales rattachées à la faune européenne. Comme impor-
tance, elle équivaudrait au moins aux deux autres réunies, de sorte
qu'il n’y aurait, à proprement parler qu'une faune de l’Ancien Con-
tinent et une faune du Nouveau Continent.
« Un fort joli pianisphère, joint au mémoire de M. Koch, présente.
avecles limites de quelques genres importants, la distribution géogra-
phique dont je viens de vous donner un aperçu. Quatre régions, dont
les Lépidoptères sont encore trop peu connus, ont dû rester en blanc
sur cette carte ; ce sont : 1° la Tartarie chinoise, la Dzoungarie et la
Mongolie, sauf leur lisière septentrionale explorée par les Russes :
% Je centre de l'Australie; 3° une grande région intérieure de
l'Afrique, comprise entre le Tropique du Cancer et le 10° de lat. $.:
4° la pointe de l'Amérique méridionale au sud du Rio Negro.
« M. Koch étudie successivement chacune de ces faunes, en cher-
chant à se rendre compte des raisons qui ont pu, tantôt étendre la
distribution de certains genres, tantôt lui opposer des barrières. Il
serait trop long de le suivre pas à pas dans ces intéressantes recher-
ches de détails. Je vous demanderai la permission de vous donner
seulement quelques indications.
XXII
« La faune européenne est divisée en deux zônes : celle du nord qui
est de beaucoup la plus vaste, et celle du sud, ou du bassin de la Mé-
diterranée, où viennent parfois apparaître des formes plus méridio-
nales ou orientales, qui y seraient même plus nombreuses, pense
M. Koch, si ce n'étaient les Alpes et les vents froids qui en descendent
vers le sud, comme contre-courant des vents du désert.
« Parmi les divers faits apportés à l’appui de l’uniformité de la phy-
sionomie de la faune des Lépidoptères sur une aussi vaste étendue,
je ferai encore mention de la capture, par MM. Radde, Maack et
Wulffus, dans le bassin du fleuve Amour, de toute une série d’es-
pèces européennes (1).
« D’après M. Koch, les genres les plus caractéristiques de la faune
européenne ou occidentale seraient : Argynnis, Melitea, Thais, Ly-
cæna, Satyrus, Erebia, Zygæna, Deilephila, et la famille entière des
Noctuelles. Bien que M. Koch cherche à établir, par des considéra-
tions tirées de la flore, les raisons qui feraient de nos contrées occi-
dentales et septentrionales le royaume des Noctuelles et même, d’une
manière générale, des Micro-lépidoptères, je crois qu'il est .permis
de se demander si, lorsqu'on aura pu mieux approfondir la faune des
lépidoptères des autres régions du globe, on n’arrivera pas à rabat-
tre beaucoup de cette prédominance relative des Noctuelles et Micro-
lépidoptères dans la faune européenne.
« La sous-faune africaine paraît pauvre en lépidoptères, en raison
des conditions physiques de la majeure partie du continent africain.
Elle sert de rendez-vous à beaucoup de formes européennes, qui s’y
continuent, et à des formes indo-asiatiques, qui y ont afflué peut-être
sous l'influence des moussons, et qu’on retrouve sur une partie des
côtes orientales. Comme caractère propre, on peut dire que l’Afrique
est le royaume des genres Anthocharis, Acræa, Charaxes, Junoniu,
Romaleosoma, Aterica et Harma. Ainsi, par exemple, sur 40 espèces,
le genre Anthocharis en présente 30 africaines, et le genre Acræa.
50 sur 62. Par contre, les genres Zuplæa, Danais, Thecla et pe
ria n'y sont que très peu représentés. ë
» La faune indienne ou de l'Asie méridionale peut, suivant M. Koch,
(4) Argynn. Paphia, Adippe, Aglaja, Daphne, Ino, Thore, Arsilache, Euphrosyne, Selene;
Melit. Artemis, Phœbe, trivia, didyma, Dictynna, Athalia, Parthenie; Van. Prorsa
var. Levanna, C. album, V. album , xanthomelas, urticæ, lo, Antiopa, cardui; Lim.
aceris, Lucilla, populi, Sybilla; Ap. ris, Ilia; Ereb. Medusa, Nerine; Chion. Tar-
peja, Jutta, Oeno; Par. Dejanira ; Sat. Phœdra, Autonoe; Epin. Eudora, Hyperanthus ; Cœn.
Oedipus, Hero, Iphis; Thec. betulæ, pruni, W. album, rubi; Lyc. Amynthas, Argiolus, Arion,
Euphemus, Cyllarus, Alsus, Alcis, Icarius, Eros, Alexis, Agestis, Argus, Aegon, Battus; Chrys.
Phlœas, virgaureæ, Helle: Syr. cynaræ, alveolus, orbifer ; Er. Tages ; Cyc. Paniscus, Syl-
vius, steropes, Sylvanus, lineola ; Papil. Machaon ; Leuc. sinapis ; Pier. cratægi, rapæ, napi, -
Daplidice, Chloridice ; Anth. cardamines, Belemia ; Gon. rhamni et var. Cleopatra. °
ÉRS-S à ,©
XXIII
être regardée comme « /« mère de toutes les faunes de l'Ancien Monde,
car on peut suivre ses types et leurs puissants rameuux à travers toutes
les autres parties de la terre. » Quoiqu’en général circonscrite à des
régions plus où moins voisines des tropiques, on la voit atteindre en
Mantchourie le 50° de lat. N., c'est-à-dire la même latitude que nos
contrées ; elle se trouve aussi comprendre l'archipel du Japon, que
tant d’autres formes animales rattachent à l’Europe. En Australie,
elle a envahi, en partant de la Nouvelle-Guinée, toute la partie sep-
tentrionale ou Queensland. Elle est très remarquable par la splen-
deur de certaines de ses formes, et ses principaux genres caracté-
ristiques sont les Ornithoptera, Danais, Euplæa, Limenitis, Adolias,
Diadema et Parnassius (1). Par ce dernier genre, elle vient se rattacher
à l'occident à la zône méridionale où méditerranéenne de la faune
européenne.
« Quant à l'Australie, à côté de rameaux de la faune indienne qui
viennent s’y prolonger, elle présente assez de formes caractéristiques
pour que l’on considère ses lépidoptères comme formant une petite
faune spéciale, plus ou moins subordonnée à la première. Diverses
influences y contribuent, et on peut parfaitement constater celles du
climat et de la flore. Les genres qui caractérisent cette sous-faune
sont ceux des Awtipodites, Agarista, Hecatesia, Synemon, Teara, Op-
sirhina et Oiketicus.
« Enfin, la faune transallantique où américaine peut être regardée
comme la plus.riche ; plus riche peut-être en individus que toutes
les autres ensemble, et d’une richesse en espèces, dont la faune
indienne peut seule approcher. Les formes qui la caractérisent par
leur prédominance (il serait trop long ici de citer les genres) appar-
tiennent aux familles des Papilionides, des Piérides, des Héliconides,
des Nymphalides, des Frycinides, des Zycænides (surtout les Theclu),
etc. ; le beau genre hétérocère des Castnia est encore un type améri-
Cain.
» La faune américaine des lépidoptères s'étend assez loin vers le
nord. Aux environs de Baltimore, on peut constater un curieux
mélange de formes purement américaines (2) et de formes euro-
péennes (3).
(1) M. Koch fait observer que c’est à tort que les lépidoptéristes se sont habitués à considérer
comme européen le genre Parnassius, qui n'est représenté en Europe que par trois espèces,
tandis qu’il en compte une vingtaine sur le versant méridional ou himalayen du grand plateau
central de l'Asie.
(2) Papil. Troilus, Philenor, Turnus; Terias Nicippe ; Golias Philodice; Danais.Archippus ;
Argynn. Cybele, Idalia, Phaeton; Grapta interrogationis : Junonia Cœonia ; Eacles Laocoon,
imperialis ; Samia Promethea ; Telea Polyphemus ; Tropea Luna ; Sphinx Carolina et Amyn-—
tor, etc.
(3) Vanessa cardui, Antiopa; Thecla Amyntas, Telisanus ; Polyomm. Phlæas; Bomb.
Neustria ; Acron. Cuspis, Psi; Agrot. suffusa, segetum, valligera, Trux, Vitta ; Mam. adjuncta;
Plus. Gamma ; Cat. electa ; Lar, undularia.
XXIV
« Le caractère de la faune américaine offre peu de modifications eu
égard à sa vaste étendue, ce qu’on pourrait attribuer à ia configura-
tion du continent américain, plus régulière que celle de l'Ancien
Continent.
« Le fait le plus remarquable peut-être qui ressort de l’examen de
tout l’ensemble des lépidoptères, c’est la grande uniformité des
types. Ainsi, d’une extrémité à l’autre du globe, toutes les Vanessa
ont les ailes découpées sur leur bord de la même manière; les espèces
à queue du genre Papilio, les Danais, les Euplæa, les Heliconia, les
Attacus se retrouvent avec les mêmes caractères au Mexique et aux
Indes Orientales. La couleur semble elle-même rester constamment
spéciale pour certains groupes.
« Il ne semble pas que l’auteur ait osé ou voulu tirer aucune conclu-
sion zoogénique des faits qu'il a rassemblés, les jugeant peut-être
encore incomplets. Son étude n’en est pas moins un travail très
remarquable, dont la science naissante de la géographie entomolo-
gique rationelle doit s’empresser d'enregistrer les résultats. »
M. de Borre donne lecture du passage suivant d’une lettre qu'il a
reçue de M. S. de Solsky, secrétaire de la Société entomologique de
Saint-Pétersbourg :
. « Je me permettrai de joindre une observation supplémentaire
à votre ouvrage : que les femelles du Dytiscus marginalis à élytres
lisses sont également beaucoup plus communes que celles à élytres
sillonnées chez nous, ici aux environs de St-Pétersbourg, ce qui con-
firme une fois de plus votre supposition d’une évolution graduelle
plus avancée en occident qu’en orient. » J'avais cru jusqu'ici, ajoute
M. de Borre, que la proportion des deux formes était à peu près la
même dans la Russie septentrionale que chez nous. Les termes dont
se servait M. Ballion, dans son travail sur les Hydrocanthares du
bassin du Volga, m'autorisaient à supposer qu'il en était ainsi, et
J'avais été confirmé dans cette idée par la circonstance que, parmi
les Dytiscus que j'avais reçus du nord de la Russie, les femelles à
élytres sillonnées étaient de beaucoup les plus nombreuses. On avait,
paraît-il, cru bien faire en: m’envoyant de préférence la forme la
moins commune dans cette contrée. On ne saurait croire combien il
est difficile de propager cette idée que, pour préparer les matériaux
de recherches scientifiques sérieuses, il ne suffit pas de recueillir ce
qu'il y a de plus rare, mais qu'il faut également tout ramasser, et,
autant que possible, dans la proportion que la nature nous l'offre.
Ceci me conduit à faire observer incidemment que, lorsqu'on veut
réunir une collection représentant la faune entomologique nationale
ou celle d’une contrée quelconque, on ne remplit nullement son but,
en se contentant d’y représenter chaque espèce et chaque variété par
un ou deux individus. La proportion relative des espèces et des
PT OLD FT m7.
XXV
variétés, leur répartition plus ou moins inégale dans les diverses
parties du pays, sont des éléments de Ia faune, dont l’importance ne
saurait être mise en doute par personne, et que, par conséquent, il
faut chercher à exprimer du mieux que l’on peut. »
M. de Borre met sous les yeux de l’assemblée deux espèces fort
intéressantes de Carabiques : Aeicheia corsica et Aphenops Lesche-
naültii, dont M. le vicomte de Bouvouloir a fait don au Musée royal
d'histoire naturelle, après avoir eu la complaisance de déterminer
les Throscides et Eucnémides de cet établissement.
La séance est levée à 10 heures.
Assemblée mensuelle du 8 mar 18TO.
PRÉSIDENCE DE M. Dupont.
La séance est ouverte à 8 1/2 heures.
Le procès-verbal de la dernière assemblée est approuvé.
Le secrétaire donne lecture :
1° D'une lettre de M. Dekeyn s’excusant de ne pouvoir assister à
la séance.
2° De lettres de MM. Bellynck, Gobert, Barbieux, G. d’Emich et
Pichereau, remerciant la Société de les avoir reçus membres effectifs.
M. Weyers prend ensuite la parole en ces termes :
» Messieurs,
» J'ai une bien triste nouvelle à vous communiquer : je viens
d’être informé de la mort de notre honoré collègue, M. Julius Le-
derer, de Vienne.
» La perte que vient d’éprouver notre Saciété est immense et vous
en apprécierez sans doute, comme moi, toute l'étendue. M. Lederer
était l’un des plus actifs et des plus marquants parmi nos collègues
résidant à l'étranger. Naturaliste distingué, voyageur intrépide et
infatigable, il avait conquis une réputation scientifique justement
méritée en enrichissant, par ses nombreuses publications entomolo-
giques, divers recueils scientifiques parmi lesquels nous comptons
les Annales de notre Société, pour laquelle il éprouvait la plus vive
sympathie. A notre Société reviendra encore l’insigne honneur de
publier un de ses travaux importants : Matériaux pour la faune des
Lépidoptères de la Transcaucasie, accompagné de deux belles planches
d'espèces nouvelles ; peut-être sa dernière œuvre, hélas! et qui verra
le jour dans le 13° volume de nos Annales, actuellement sous presse.
» Après vous avoir parlé des nombreux services que M. Lederer à
ANNALES DE LA S0C. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XIII. d
XXVI
rendus à la science entomologique, permettez à l’ami de rappeler
combien étaient grandes la générosité de son caractère et la cordia-
lité affable qui caractérisaient les relations que j'avais le plaisir
d'entretenir avec lui depuis quelques années. Grâce à ses communi-
cations bienveillantes et ses nombreux envois, la plupart de nos col-
lections entomologiques et particulièrement celles de Lépidoptères
ont pu s'enrichir d'espèces rares et nombreuses convoitées depuis
longtemps. J’ai encore présente à la mémoire la lettre qu’il m’éeri-
vait 1l y a quelques semaines à peine et dans laquelle il m’entretenait
de ses projets, de ses travaux et m’annonçait son prochain voyage.
Je le croyais en Orient ; l’annonce imprévue de sa mort m’a vivement
et profondément afligé. Notre illustre et regretté collègue s’est
éteint à Vienne, le 30 avril dernier, âgé seulement de 49 ans. »
L'Assemblée charge le secrétaire d'adresser, en son nom, une
lettre de condoléance à la famille du défunt.
La Société a reçu, pour sa bibliothèque, les ouvrages suivants :
1° Bulletin de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-
arts de Belgique, T. 29, n° 3 et 4, in-8°.
(Échange avec nos Annales.)
2° PLaATEAU. Recherches sur les Crustacés d'eau douce de Belgique.
2° et 3° parties, in-4° avec pl.
Don de l’auteur,
3° Petites nouvelles entomologiques, n°° 20 et 21, in-f°.
4° L’insectologie agricole, n° 11, 3° année, in-8°, avec pl.
(Dons de M. E. Deyrolle.)
0° Bulletino della Societa entomologica italiana. Anno secondo,
trimestre I, in-8°, ;
(Echange avec nos Annales.)
6° Transactions of the entomological Society of London, 1869,
n° 5 et 6, in-8°.
(Échange avec nos Annales.)
T° Tijdschrift voor Entomologie. 2° année, vol. IV, lix. 2-6 etvol. V,
Liv. 1° avec répertoire, pl. color. ,
(Echange avec nos Annales.)
8° BELLyYNOK. Xésumé d'un cours de zoologie professé au Collége de
N. D. de la Paix, à Namur. 1 vol. in-8°.
9° — Flore de Namur. 1 vol. in-8°.
10° — Za Botanique moderne. Broch. in-8°.
11° — Note sur un Orchis ustulata. Broch. in-8°.
12° — Anthropologie. Compte-rendu du rapport de M. Quatrefages,
sur les progrès de l'Anthropologie. Broch. in-8°.
(Dons de M. le Rév. P. Bellynck.)
13° Catalogue de la bibliothèque et des collections entomologiques de
. M. Paris. Broch. in-8°.
14° Catalogue de la bibliothèque et des collections entomologiques de
Jeu M. Alez. Lefèvre. Broch; in-8°.
(Dons de M. A. Preudhomme de Borre.)
XXVII
M. le Président annonce à l’Assemblée que le Conseil d’adminis-
tration, dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la
Société M. Abeïlle de Perrin (Élzéar), de Marseille, membre des
Sociétés entomologiques de France et de Suisse, s’occupant particu-
lièrement de Coléoptères d'Europe, présenté par MM. E. Deyrolle et
Weyers.
M. Sauveur fait don à la Société de 15 boites de Névroptères et
Hyménoptères du pays.
Des remerciements lui sont votés par acclamation.
M. de Selys-Longchamps donne lecture de la note suivante :
» M. Frein-Tombelle, naturaliste, à Namur, possède une jolie col-
lection de Lépidoptères indigènes, que j'ai examinés dernièrement, et
parmi lesquels il y a plusieurs exemplaires qui méritent d’être
signalés.
» Je citerai avant tout le Séeropes aracynthus, Li.
» Il m'a montré un mâle et une femelle qu'il a pris aux environs de
Neufchäteau, dans la province de Luxembourg.
» Cette Hespérie, existant en Lorraine et en Hollande, se trouvait
dans la catégorie du petit nombre de Lépidoptères diurnes, que
nous pouvions espérer de rencontrer encore en Belgique. J’ai tout
lieu de croire que les souvenirs de M. Frein ne l’ont pas trompé.
» Le vol de cette espèce est lourd. Je l’ai prise dans le midi de la
France, à Biarritz, à la fin de juillet. Elle volait dans les parties les
plus humides d’un bois sablonneux et se posait sur les arbustes à la
manière des Satyrus Hero et Arcanius. Il me semblait voir certaines
localités de notre Campine.
» 2° Vanessa prorsa, L.var. levana, L. L’exemplaire de M. Frein est
de Moriamé, habitat nouveau à ajouter pour cette Vanesse toujours
si locale et si rare en Belgique.
» 3° Vanessa cardui, L. M. Frein a pris à Sohier, près de Wellin, pro-
vince de Luxembourg, une fort belle aberration de cette espèce ; une
grande partie des ailes inférieures en-dessus est d’un jaune plus clair
et la rangée antémarginale de gros points noirs est remplacée par
des points bleus plus petits. Le dessous des mêmes aïles est aussi
fortement modifié, »
M. de Borre appelle l’attention de la Société sur les comptes-ren-
dus que la Société entomologique de France va dorénavant faire
paraître mensuellement. Il pense qu'il y aurait lieu de demander
l'échange de ces comptes-rendus contre les nôtres.
Le secrétaire est prié d'écrire dans ce sens à la Société entomolo-
gique de France.
L'Assemblée fixe la date de l’excursion annuelle de la Société, qui
doit avoir lieu à Hertogenwald et les environs, au 26 juin de cette
XXVIII
année. Le rendez-vous général est à la station d'Eupen, à l’arrivée
du premier train venant de Liége.
Le secrétaire est chargé d'envoyer une circulaire annonçant cette
décision à tous les membres de la Société.
La séance est levée à 10 heures.
Assemblée mensuelle du 4 juin 1870.
PRÉSIDENCE DE M. RosanrT.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la dernière assemblée est approuvé après une
observation de M. Weinmann, émettant le vœu que dorénavant les
Lépidoptères signalés dans les comptes-rendus soient désignés par
les noms du catalogue de Staudinger, adopté par la Société.
Le secrétaire donne lecture :
1° D'une lettre de M. Desmarest, secrétaire de la Société entomo-
logique de France, acceptant l'échange des Bulletins mensuels entre
les deux sociétés ;
2° D'une lettre de M. Blake, président de l’Académie des sciences
de Californie, acceptant l'échange des publications de cette société
contre nos Annales, dont il accuse réception ;
3° D'une lettre de M. Staes, membre de la Société malacologique
de Belgique, présentant, au nom de M. Laborie, conducteur des ponts
et chaussées à Oran (Algérie), une collection de Coléoptères d’Algé-
rie, ainsi qu'une demande de ce dernier d’entrer en relations avec
la Société.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société, les ouvrages
suivants :
1° Mrnuière. Zconographie et description de chenilles el lépidoptères
inédits, 23° et 24° livr., gr. in-8°, pl. color.
Don de l’auteur.
2 Jahrbücher des Nassauwischen Vereins für Naturkunde, Jahrgang
XXI et XXII, in-8°.
Echange avec les Annales.
3° Annales de la Société entomologique de France, année 1869,
pl. ». et col., in-8°.
Échange avec les Annales.
4° Bulletins entomologiques, séances de la Société entomologique de
France, année 1870, janvier à fin avril.
Échange avec nos Comptes-rendus,
5° DE Borre. Vote sur le BYRSAX (BOLETOPHAGUS) GIBBIFER, Wes-
mael, in-8°.
Don de l’auteur.
XXIX
6° Petites nouvelles entomologiques, n°° 22 et 23, in-f°.
Dons de M. E. Deyrolle.
7° Catalogue de la vente de la collection de Coléoptères de feu M. Gran-
din de l'Eprevier, br. in-8°.
8 Catalogue de la vente des collections entomologiques de M. Becque-
mont, br. in-8°.
Dons de MM. H. et E. Deyrolle.
9° CHARLIER. Observations d'un poulet pygomèle, broch. in-8°, gray.
(2 exempl.).
Don de l’auteur.
M. de Borre lit la note suivante
» Je viens de rencontrer, parmi les coléoptères aquatiques pris à
Mons par notre collègue, M. R. Bonaert, une nouvelle espèce ou
variété de /Zaliplus à signaler dans notre faune. C’est le Æaliplus
striatus, Sharp. (décrit dans l’Zntomologists Monthly Magazine, sep-
tembre 1869). J’en possédais un exemplaire écossais que m'avait
donné M. Sharp. D’après cet entomologiste, cette forme et 77. fluvia-
tilis, Aubé, ne devraient peut-être être regardées que comme des
variétés de Æ7.ruñcollis, de Geer, (émpressus, Sturm et Aubé). Cela me
semble assez probable quant à Æ. striatus, dont l’exemplaire que j'ai
sous les yeux était isolé au milieu d’une demi-douzaine de Æ. rufi-
collis. Quant à A. fluviatilis, 11 se pourrait au contraire qu'il eût droit
à être considéré comme méritant le rang d'espèce, si, comme le dit
Aubé, 1l ne se prend que dans les eaux courantes. Il est rare en Bel-
gique ; je n’en ai pris que deux exemplaires dans un ruisseau des
environs de Hasselt, et je viens d’en voir quatre autres pris par
M. Weyers il y a quelques jours dans un petit ruisseau affluent de la
Dyle, près de Weert-St-Georges.
» Tous nos amateurs n’ayant peut-être pas sous la main les moyens
de distinguer ces trois formes, je crois bien faire en leur en signalant
les différences principales.
» Le Haliplus ruficollis se distingue des autres ÆZaliplus de même
taille, c’est-à-dire de 3 millimètres au plus, par son corselet sans
tache centrale et présentant une petite strie courte à la base de
chaque côté, et ses élytres testacées avec des lignes de points
enfoncés noirs et quelques taches noirâtres à contours vagues et
non rattachées à la suture.
» Chez A. striatus, ces taches se fondent davantage, en même
temps que tous les points de chaque strie se trouvent réunis sur une
ligne noirâtre non interrompue.
» Chez A. fluviatilis, la couleur générale des élytres est plus
claire et sans taches; les points des stries sont réunis par des
_linéoles noires, mais interrompues et généralement plus déliées que
chez 1. striatus.
» M. Weyers m'a communiqué quelques Hydrocanthares pris par
XXX
lui dans notre excursion à Weert-St-Georges et environs, près Lou-
vain, le 22 mai. J’en donnerai ici l’énumération, comme renseigne-
ments de faune locale.
» Agabus macuiatus, Li. (3 exempl., dont un de la forme typique,
avec les taches et lignes des élytres à leur maximum de développe-
ment) ; Zlybius fuliginosus, K. (1 ex.) ; Laccophilus interruptus, Panz.
(2 ex.) ; Noterus crassicornis, Mull. (1 ex.); Zyphydrus ovatus, L. (1 ex.);
Hydroporus æanthopus, Steph. (1 ex.); cette espèce était déjà indiquée
par M. Mathieu comme ayant été prise aux environs de Louvain et
Tirlemont (Ann. de la Soc. Ent. I, p. 167, n° 89), mais cette asser-
tion avait besoin d’être confirmée, l’espèce en question étant surtout
de l’Eurore méridionale, et aussi d'Angleterre) ; Zaliplus lineatocollis,
March. (5 ex.); Haliplus fluviatilis, Aubé (4 ex.) »
M. Weyers ajoute que dans la même excursion il a rencontré
en abondance le Calosoma inquisitor, Li. Il à capturé également
Harpalus Frühlichii, Sturm.; cette dernière espèce a été jusqu'à
présent plus particulièrement signalée en Campine.
M. Weyers donne lecture, au nom de M. Putzeys, de la note
suivante :
M. Miedel vient de capturer à Angleur, près de Liége, trois
individus du Zachys Fockii, Hümm. insecte d’un habitat fort étendu,
mais plus commun dans le midi de l’Europe, en Grèce et en Syrie
que dans les régions tempérées ou septentrionales ; jusqu’à présent
il n’a point été rencontré dans les provinces rhénanes.
Je puis également signaler comme nouveaux pour la Faune de
Belgique les deux carabiques suivants :
» 1° Dichirotrichus obsoletus, Dej. pris par moi à Nieuport. Espèce
méridionale qui, cependant, à été signalée à l’embouchure de la
Somme.
» 2° Ophonus parallelus, Dej. recueilli dans la vallée de l’Ourthe.
Le type de Dejean vient d'Espagne, mais l’insecte a été retrouvé en
Normandie, en Autriche et en Suisse près de Schaffouse. C’est une
excellente espèce, à recommander aux entomologistes qui explore-
ront les rives de l’Ourthe entre Tilff et Barvaux. »
M. de Selys-Longchamps annonce qu'il a reçu un g' et une Q de
Libellula dubia, pris accouplés par M. Dewalque à la Baraque-Michel
le 29 mai dernier.
Le même membre communique de plus ce qui suit :
» Notre collègue le D' Breyer m'a fait don dernièrement d’un
mâle et d’une femelle d’un insecte des Etats-Unis qui offre un grand
intérêt, à cause de sa structure particulière et de sa grande rareté .
dans les collections ; c’est le Merope tuber de Newman, qui appartient
à la famille des Panorpide quoique ses ailes, par leur apparence
XXXI
et leur coloration, rappellent certaines Hémérobides, par exemple
l’Zthone fusca.
» M. le D' Hagen, en décrivant le Jerope dans son Synopsis des
Névroptères de l'Amérique du nord (1861), dit qu'a cette époque il
n'existait dans aucune collection européenne excepté celle du British
Museum (une femelle) et un couple dans la sienne, pris par le Baron
Osten-Sacken à Berkeleyspring dans la Virginie ; enfin un exemplaire
en Amérique dans la collection de M. Asa Fitch.
» Les pinces anales du mâle rappellent beaucoup dans leur
ensemble les appendices anals de quelques orthoptères, des For-
Jicula par exemple ; mais en les examinant de plus près on y retrouve
tous les éléments des mêmes organes chez les Panorpa. L’extrémité
anale de la femelle confirme également cette affinité, indiquée déjà
par la bouche en forme de rostre. »
» M. Mac Lachlan m'écrivait ces jours-ci que de nouveaux exem-
plaires ne sont pas parvenus en Angleterre, à sa connaissance du
moins.
» Les exemplaires du D' Breyer proviennent des environs de
New-York. »
M. Capronnier rappelle qu'il a signalé l’année précédente la che-
nille de l’A. Atropos comme pouvant produire un son au moyen de
ses mandibules. — Le même fait a été constaté récemment chez
d’autres espèces, notamment chez la Satfurnia Isabelle et la Saturnia
pyri. il est donc probable qu'il faudra étendre cette observation à
d’autres espèces encore.
M. Weyers communique une proposition de M. Nijhoff, libraire en
Hollande, demandant à entrer en relations d'échange avec la
Société.
La discussion de cette proposition est remise à une prochaine
assemblée.
La séance est levée à 9 1/2 heures.
Assemblée mensuelle du 2 juillet 1870.
PRésiDENCE DE M. DE BORRE.
La séance est ouverte à 8 1/4 heures.
Le procès-verbal de la dernière assemblée est approuvé.
Le secrétaire donne lecture d’une lettre de M. Ludwig Lederer,
frère de notre ancien membre honoraire, remerciant la Société de la
part qu’elle a prise à la perte qu'il vient d’éprouver et accompagnant
l'envoi du portrait photographié de notre regretté collègue, dont il
fait don à la Société.
XXXII
Le président annonce à l’Assemblée que le Conseil d’administra-
tion, dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société
M. Quaedvlieg fils, de Visé, présenté pie MM. de Selys- Long-
champs et Donckier-Huart.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société, les ouvrages
suivants :
1° ZL'insectologie agricole, 1870, N° 1, avec pl. in 8°.
2° Petites nouvelles entomologiques, N° 24 et 25, in f°.
Dons de M. Em. Deyrolle.
3° Vox Koenex. Votice sur les terrains tertiaires de Belgique, tra-
duit de l’anglais par M. A. Thielens, broch. in 8°.
4° SENONER. Voices malacologiques, traduit de l'italien par
M. A. Thielens, broch. in 8°.
Dons de M. A. Thielens.
5° Kawazz. Beiträge sur kenntniss der Küfer (Coleoptera) in den
Russ. Ostseeprovinzen Kurland, Livland und Estland, broch. in 8°.
Don de l'auteur.
6° Srozicza. Contribution towards the knonledge of the natural
history the Indian Archipelago (Arachnide), broch. in 8° avec pl.
Don de l’auteur.
7° De Marseur. L'Abeille, mémoires d'Entomologie, tom. 7, 6° li-
vraison, juin 1870.
Don de l’auteur.
M. de Borre annonce que l’excursion annuelle de la Société, à
Hertogenwald, à été nulle en résultats. Le temps étant on ne peut
plus défavorable, quatre membres seulement étaient présents
au rendez-vous , et regagnaient dès le lendemain matin leurs
pénates.
M. Weyers dépose au nom de M. A. Chevrolat, pour les annales
de la Société, un travail intitulé : Description de six coléoptères exo-
tiques éclos à Paris, avec figures. MM. Candèze et Roelofs sont char-
gés d'examiner ce travail.
M. de Selys-Longchamps donne lecture de !1 note suivante :
« J’ai assisté à l’excursion de la Société de Botanique qui a eu lieu
du 18 au 22 juin.
» Malgré la chaleur et le soleil sans nuages que nous avons eu à
supporter sur les bords de l’Ourthe et de l’Amblève, je n’ai vu que
fort peu d'insectes et je n’ai à signaler en fait de Lépidoptères et de
Névroptères aucune capture extraordinaire.
» À Comblain-la-Tour notre collègue, M. Quaedvlieg, a pris au soleil
l’Acontia luctuosa. J'ai vu voler en différents endroits quelques
exemplaires du Papilio podalirius, notamment à Aywaille; à Dur-
buy, sur la hauteur, j'ai pris un Procris globularie ; à Remouchamps
une Pieris daplidice, espèce que je n’avais plus rencontrée depuis
nombre d’années. M. Quaedvlieg l’a prise aussi sur les bords de
XXXIII
l’Ourthe. Je suis porté à croire que cette espèce n’habite pas régu-
lièrement la Belgique et nous arrive de temps en temps à la manière
des Sphinx nerii et celerio.
» À Comblain et à Durbuy le Sutyrus arcanius volait en nombre
immense.
» Enfait denévroptères je signa'eraile Gomphus forcipatus, commun
partout le long de l’Ourtheet l’Amb'ève; l'Agrion Lind:nii à Durbuy ;
la Chrysopa phyllochroma à Comblain, près de la Roche noire, où
M. Dumorüer, notre président, retrouva après cinquante années la
rare graminée Vulpia nardus; également à Amblève près des ruines
du vie:x château; enfin les deux perlides : CAloroperla grammatica et
Tsopteryx flava sur les bords des rivières.
» Je me suis rendu également à l’excursion denotre Société à Eupen
et dans l’Hertogenwald, mais la pluie du dimanche 26 l’a fait échouer
et nous a dispersés le lendemain. »
M. Weyers lit au nom de M. Putzeys, la petite note suivante :
« M. Weyers à rapporté un assez grand nombre de carabiques d’une
excursion qu'il a faite vers la mi-juin dans les vallées de l’Ourthe
et de l’Amblève.
» La capture la plus intéressante est celle de l’Awara (Celia) muni-
cipalis Duft. (modesta Dej.) espèce fort peu répandue et qui n'avait
pas encore été rencontrée en Belgique.
» Il faut encore citer les Æarpalus hottentotta, Bembidium 1 V-pus-
tulatum, prasinum, Perileptus areolatus, Chlænius agrorum etc. »
M. Weyers ajoute que, bien que l'A. municipalis soitsignalée comme
belge dans le catalogue de M. Mathieu, c’est la première fois que
l'authenticité de la capture de cet insecte, dans notre pays, ne peut
pas être révoquée en doute.
Le même membre communique la rectification suivante au nom de
M. Roelofs :
« M. F. P. Pascoe vient de publier dans le 10° volume du Zinnean
Sociely's Journal, une série de nouveaux genres et de nouvelles
espèces de Cureulionides, en grande partie d'Australie, parmi les-
quels se trouvent des formes tout à fait remarquables. Le savant
entomologiste décrit dans ce travail deux nouvelles espèces du genre
Syarbis. Je saisis cette occasion pour constater que ce Senre est
identique avec Acroteriasus, nom sous lequel je l'ai décrit dans
nos annales ; mais le nom donné par M. Pascoe doit prévaloir,
étant de deux ans antérieur au mien. »
M. de Sélys-Longchamps donne ensuite la liste suivante, au nom
de M. Donckier-Huart :
Lépidoptères à ajouter à la faune belge, découverts par M. Deltour :
1° Hadena hepatica, CI. (Dup. 115. f. 4), prise à Kinkempois-
2 Nonagria Typhe,Esp., trouvée sur le pavé dela rue des Brasseurs
ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XII, e
XXXIV
à Liége, le 14 octobre 1866. (L’insecte représenté par Duponchel
PI. 106, f. 8 est l’aberration Fraterna, Tr. de Zyphe.)
3° Zupithecia insignata, Hb. (Consignata, Bkh. Dup, pl. 201. £. 6.)
prise à Woluwe-Saint-Pierre en avril 1862.
4 Chilo gigantellus, S. NV. (Schænobius gig. Dup. pl. 267, f. 2). —
g‘ pris à Seraing-sur-Meuse.
5° Nepticuia sericopeza, 2. (Tinea maryella, Dup. Sup. pl. 86, fig. 1.)
6° Platyptilus rhododactylus, S. N. (Pterophorus rh. Dup. pl, 315.
f, 4.) pris dans un jardin à Liége.
Renseignement local :
Botys cingulata. Li. (Fnnychia fascialis (1). Dup. pl. 226. f. 3.) pris
une femelle le 23 mai 1870 et une seconde le 14 juin à la carrière du
Prince. (Signalée déjà dans les Annales. tom. IL. page 61.)
M. Dufour annonce qu'il a pris à Hermeton, près Hastières, pro-
vince de Namur : Scoria dealbata, L. ainsi que Pieris Daplidice.
M. Sauveur communique, comme renseignements locaux, que la
Donacia nigra prise, il y a quelques années, par M. Mors aux envi-
rons d'Anvers et considérée comme rare, a été reprise par lui, au
nombre de plus de cent échantillons entre Anvers et la citadelle du
nord ; de même que Donacia tomentosa, que M. Mathieu donne comme
très-rare, et dont il a recueilli plus de 50 exemplaires.
M. de Borre annonce la capture à Paliseul (Luxembourg) le 15
juin dernier, de Zylta vesicaloria, en grande abondance, Blethisa mul-
tipunctata, Sinodendron cylindricum et Platycerus caraboïdes, les deux
variétés.
La séance est levée à 10 heures.
Assemblée mensuelle du 6 août 1870.
PRÉSIDENCE DE M. Dupoxr.
La séance est ouverte à 8 1/2 heures.
Le procès-verbal de la dernière assemblée est approuvé.
Le président annonce que le Conseil d'administration, dans sa der-
nière séance :
1° À nommé membres effectifs de la Société : M. Eugène Coe-
màns, professeur de paléontologie végétale à l’Université de Lou-
vain, membre de l’Académie royale de sciences de Belgique, et
M. François Crépin, professeur à l’Institut agricole de l'État à
Gendbrugghe, présentés par MM. Dupont et de Borre.
(1). Le Bolys fascialis, Hb. Tr, est une espèce distincte, non figurée par Duponchel. (Note
de la R.)
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XXXY
L
2° A pris la résolution suivante :
» Vu l’article 9 du règlement relatif au prêt des livres de la biblio-
thèque de la Société ;
» Attendu qu'un très-grand nombre d'ouvrages empruntés par
différents membres sont sortis de la bibliothèque, quelques-uns
depuis plusieurs années ;
» Considérant, qu’en présence de l’accroissement du nombre des
membres et du développement qu’a pris la biblioth?que, il importe
de régulariser le prêt des livres aux membres ;
» Décide que tous les ans, pendant le mois de septembre, tous les
membres ayant emprunté des volumes appartenant à la Société,
seront tenus, soit de les réintégrer, soit de renouveler leur emprunt,
par une lettre adressée au bibliothécaire et spécifiant tous les
volumes dont ils sont détenteurs.
» Le bibliothécaire est chargé de veiller à l’exécution de la pré-
sente décision et d’en rendre compte au Conseil. »
Le président annonce à l’assemblée la douloureuse nouvelle de la
mort de M. Théodore Lacordaire, professeur de zoologie etd’anatomie
comparée à l’Université de Liége, membre honoraire de la Société,
l’un des plus grands noms de la science entomologique.
L'assemblée charge le secrétaire de vouloir bien être aupres de la
famille de l’illustre défunt, l’interprête de ses vifs sentiments de
condoléance.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
1° Schriften der küniglichen physikalisch-ükonomischen Gesellschaft zu
Künigsberg, 10° année, 1869, avec pl., in-4°..
(Echange avec nos Annales.)
_ 2° Schriften des Vereins zur Verbreitung naturwissenchaftlicher
Kenntnisse in Wien, vol. 2 à 8, in-8°, avec pl.
(Echange avec nos Annales.)
3° Mittheilungen der Schweixerischen entomologischen Gesellschaft.
Mol9, n°5°41in-87 k
(Echange avec nos Annales.)
4 Stettiner entomologische Zeitung, 31 année, n° 7-9, in-8”,
avec pl. :
(Echange avec nos Annales.)
5° Becuyxox. Les progrès récents de la zoologie en France, compte-
rendu du rapport de M. Milne-Edwards, broch. in-8°.
(Don de l'auteur.)
G° Petites nouvelles entomologiques, n° 26 et 27, in-f°, avec pl.
T L'Insectologie agricole, 1869, n° 12 et 1870 n° 2, in-8°.
(Dons de M. Em. Deyrolle.)
8° Horæ societatis entomologicæ Rossicæ, tome 6, n°4, in-8° avec
pl. color. |
Échange avec nos Annales.
XXXVI
9° Bulletin de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de
Belgique, 39° année, tome 29, n° 6, in-8°.
(Echange avec nos Annales.)
10° Dr Marseux. L'Abeille, mémoires d'Entomologie. Vol. 7. Liv.
7-8, in-8°. .
(Echange avec nos Annales.)
11° Lamsorte. Considérations sur le corps Thyroïde, broch. in-8°).
(Don de l'auteur)
L'assemblée, sur le rapport favorable de MM. Roelofs et Candèze,
décide que le travail de M. Chevrolat, ayant pour titre :
Descriptions d'espèces nouvelles de Coléoptères exotiques écloses en
Europe sera imprimé dans les Annales de la Société.
L'assemblée, sur la proposition du Conseil d’administration,
accepte l’échange proposé par M. Sauveur, de sa collection de Lépi-
doptères de Belgique.
M. de Borre donne lecture de la note suivante.
+ Je viens de retrouver, dans mes anciennes chasses des environs
de Liége, un couple de l’espèce Rhynchites interpunctatus, Stephens,
assez peu commune pour mériter d'étre signalée. Peut-être M. Mathieu
a-t-il voulu indiquer cette espèce sous le nom de megacephalus,
Germar, avec lequel elle a été quelquefois confondue (voir la Mono-
graphie des Rhinomacérides par M. Desbrochers des Loges, p. 43,
dans le tome V de l’Abeille)? C’est à Angleur que j'ai pris cette
espèce le 8 mai 1868.
» J'ai rencontré une autre espèce peu commune du même genre,
R. cupreus, L., parmi les insectes recueillis et envoyés au Musée par
les professeurs et élèves de l’école normale primaire de Carlsbourg,
province de Luxembourg.
» Une autre espèce de Curculionide, nouvelle pour le pays, et dont
je dois la détermination à notre savant collègue, M. Chevrolat, est
le Cleonus (Stephanocleonus) guttulatus, Gÿllenh., propre aux régions
septentrionales de l’Europe, et dont un exemplaire a été pris par
moi à Calmpthout, le 20 mai 1868. Les anciennes collections du
Musée de Bruxelles en contiennent aussi un exemplaire, peut-être
pris également dans le pays, mais sans indication d’origine.
» Notre collègue, M.J. Purves a bien voulu me remettre 1l y adeux
jours une cinquantaine de coléoptères pris par lui aux environs de
Roumont (entre Marche et Bastogne). Le temps m'a manqué pour les
examiner tous; mais jy puis déjà signaler deux bonnes captures :
1° Orectochilus villosus, Müller, qu'il a pris en assez grand nombre
dans l’eau sous des détritus de végétaux ; 2° Phyllobrotica quadrima-
culata, Fabr., de la tribu des Galérucites (2 exemplaires). »
M. Fologne annonce qu’il a pris à Bruxelles Acentropus niveus, OI.,
dont on ne connaissait jusqu’à ce jour qu’un seul exemplaire belge.
M. Weinmann a pris aux environs de Bruxelles, la variété bilinea,
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XXXVII
Hb. de Grammesia trigrammica, Hufn., variété non encore signalée en
Belgique, et à Hastières,province de Namur, Leucania albivena,Grasl.,
dont un seul exemplaire avait été pris jusqu’à présent en Belgique
par M. Colbeau.
M. Dufour a capturé Dicyela 00, L. à Chimay, et M. Capronnier,
Agriphila sulphuralis, L. {Sulphurea. Hbn.) à Dieghem.
M. de Borre annonce que M. Quaedvlieg a rencontré Melanagria
Galathea, L. et Pieris Daplidice, L. dans la vallée de la Berwine.
La séance est levée à 9 3/4 heures.
9
Assemblée mensuelle du 3 septembre 1870.
PRÉSIDENCE DE M. Duroxr.
La séance est ouverte à 8 heures.
Le procès-verbal de la dernière assemblée est approuvé.
Le président annonce la mort de M. J. D. Hannon, professeur à
l'Université libre de Bruxelles, un des fondateurs de la Société.
Le secrétaire est chargé d'envoyer une lettre de condoléance à la
famille du défunt.
Le secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages
suivants :
1° Annales de la Société malacologique de Belgique. vol. IV (1869),
in 8° avec pl.
(Echange avec nos Annales).
2% Bulletino della Societa entomologica Italiana, anno primo et anno
secundo, fascicules 1 et 2 (ce dernier en 2 exemplaires).
(Echange avec nos Annales.)
3° ARMAND THrecexs. Acquisitions de la flore belge depuis la création
de la Société botanique, broch. in-8°.
Don de l’auteur.
4° Bulletin de l'Académie roi yale des sciences, des lettres et beaux-
arts de Belgique, 39° année, 2° série, t. 30, n° 7, 1n-8°.
(Éc hange avec nos Annales).
5° Pacxarp. Guide to the study of insects, vol. relié in-8°.
(Don de l'auteur).
6° Report of the commissioners of CIRE for the year 1868, vol.
relié in-8° avec pl.
(Don du gouvernement des États-Unis.)
T° Smithsonian report for 1868, vol. relié in-8° avec planches.
- (Don de la Smithsonian Institution.)
8° The american naturalist, vol. III et vol. IV. N° 1 et 2,in-S°avec
planches.
9° Packarp. Record of american entomology for the year 186$, br.
in-8°.
XXXVIII
10° First annual report of the trustees of the Peabody Academy of
science, January 1868, br. in-8°.
{Dons de la Peabody academy of science.)
11° Bulletin of the Essex Institute. vol. 1° in-8°.
19° Davip Weixraxp. On the Egg-tooth of snakes and Lizards and
on the armature of the lower bill of the Hatching. broch. in-8°.
13° An account of the newspapers and other periodicals published in
Salem from 1768 to 1856, br.in-8°.
14° Act of incorporation, constitution and by-laws of the Essex Insti-
tute, br. in-8°.
15° An historical notice of the Essex Institute, br. in-8°.
16° Proceedings and communications of the Essex Institute, voi. VI,
part. I. 1868 in-8° avec pl.
(Dons de l’Essex Institute),
17° Proceedings of the american academy of arts and sciences,
vol. VIII, in-8° (pages 1 à 136).
(Don de l'american academy of arts and sciences of Boston.)
18° Reports of the commissioners of fisheries of the state of Maine,
broch. in-8° avec pl., 1867-1868.
19° Third report of thecommissioners of fisheries of the state of Maine,
1869, in-$°.
(Dons de la : Portland society of natural history).
20° AGass1z. Address delivered on the centennial anniversary of the
birth of Alexander von Humboldt, br. in-8°.
21° Proceedings of the Boston society of natural history, vol. in-12,
(page 273 à la fin) et vol. 13 (pages 1 à 224) in-8°.
(Don de la Boston society of natural history.)
22° WEATWORTH HiGGixsox. Memoir of Thaddeus William Harris,
br. in 8°.
(Den de M. Scudder.)
M. de Borre donne lecture de la note suivante :
« Notre confrère, M. Sauveur, a rendu compte, il y a quelque
temps, des résultats obtenus par lui, en espèces du genre Donacia,
dans une excursion que nous avons faite ensemble, le 5 juin dernier,
dans les polders d’Austruweel, au nord de la ville d'Anvers. Ayant
terminé l’examen des coléoptères aquatiques que j'y avais recueillis,
je crois utile d’en donner la liste, à titre de renseignement de faune
locale. k
» HYDROCANTHARES : Cnemidôtus cœsus, Duft.; Haliplus lineato-
collis, Marsh.; H. ruficollis, De Geer (7 exemplaires) ; H. ruficollis,
var. striatus, Sharp. (1 exemplaire); Hyphydrus ovatus, L.; Hydropo-
rus inaequalis, K.; H. palustris, L.; I. xanthopus, Steph. (1 exem-
plaire; c’est cette même espèce dont j'ai signalé, à la séance du
4 jun, la capture, par M. Weyers, dans les environs de Louvain ;)
Noterus sparsus, Marsh.; Laccophilus interruptus, Panzer (7 exem-
XXXIX
plaires, dont 2 paraissent constituer une variété, où le fond de
la couleur des élytres est extrêmement pâle. |
« PALPICORNES AQUATIQUES : Hydrobius oblongus, Herbst; H. fus-
cipes, L.; Philhydrus melanocephalus, Oliv., var. 3 et : de Mulsant ;
Helochares lividus, Fürst. var. 8 de Mulsant; Helophorus aquaticus,
L.; H. granularis, L.; Ochthebius margipallens, Latreille (espèce rare,
et qui n’a, je pense, encore été citée que pour le littoral).
» J'ai pris dans la même localité une de nos bonnes espèces de
Bembidium (B. bipunctatum, L.).
» Il paraît que le Pelobius Hermanni a en Belgique un habitat
beaucoup plus étendu qu'on ne le pensait d’abord. Notre collègue,
M. Vandenbroeck, l’a pris récemment près de Charleroi. »
M. Jules de la Fontaine fait passer sous les yeux de l’assemblée
plusieurs espèces nouvelles de Coprophages provenant, pour la plu-
part de la Nouvelle-Hollande; il ajoute qu'il à pris cette année à
Gand, dans une bûche d’aulne, 65 exemplaires de Callidium alni, L.
M. Van Volxem a capturé un exemplaire d’Obrium brunneum, L.
près de Vilvorde, dans une maison.
Il est décidé que l’assemblée générale de 1870 aura lieu le
dimanche 25 septembre à midi.
Le-secrétaire est chargé d'envoyer des lettres de convocation aux
membres de la Société.
La séance est levée à 9 heures et demie.
Assemblée générale du 25 septembre 870.
PRÉSIDENCE DE M. E. Dupoxr.
La séance est ouverte à 1 heure.
Le procès-verbal de l'assemblée générale du 28 septembre 1869
est lu et approuvé.
MM. de Sélys-Longchamps, Lecomte, Fontaine et Rosart font
excuser leur absence.
Il est donné lecture d’une lettre du président de la Société mala-
cologique de Belgique qui invite cordialement les membres de la
Société entomologique à prendre part à l’excursion annuelle de la
Société qu'il dirige, qui aura lieu le 2 octobre à Heyst et ses envi-
rons.
Abordant l’ordre du jour de la séance. M. Dupont, président, donne
lectare du discours suivant.
« Messieurs,
» Lorsque, en 1868, vous avez offert votre concours au Musée
. . . Q AU, : A »ANYOS ,
royal d'histoire naturelle que je venais d’être chargé de réorganiser,
XL
vous m'indiquiez le rôle que vous attribuiez à cette institution, et à
cet égard, il y avait communauté de vues entre nous.
» Nous avions le même point de départ : Aimant et admirant les
lois de la nature, nous voulions en développer la culture et aug-
menter la prospérité de la science chez nous.
» Tous nous comprenions le Musée scientifique central de notre
pays comme le point où devaient être réunis tous les éléments néces-
saires à l’étude de l’histoire naturelle, où les naturalistes devaient
trouver les moyens de s’instruire et de travailler fructueusement.
» Pour nous, le Musée n’est point un simple cabinet de curiosités
qui se borne à montrer, à qui vient le visiter, les peaux bourrées des
animaux exotiques, et leur exhibe les plus voyantes productions de
la nature.
» À notre point de vue, il n’est pas davantage appelé à être le
domaine d'un petit nombre de naturalistes attachés officiellement à
l'institution et chargés de tirer parti, dans la mesure où leurs goûts
et leurs connaissances les y portent, des collections que chaque
année y accumulent, tandis que le concours des naturalistes qui ne
tiennent pas de mandat officiel en serait exclu.
» L'établissement à une toute autre mission. Ce qu'il faut avant
tout pour cultiver l’histoire naturelle, ce sont évidemment des collec-
tions. Or, presque toutes sont au-dessus des ressources des particu-
liers. Bien peu d'amateurs de la science sont à même de réunir pour
eux-mêmes et à leurs frais des séries d'espèces qui leur permettent
d’embrasser avec succès l'étude d’une partie notable de la nature.
L'’obstacle qui empêche l'histoire naturelle d’être plus cultivée chez
nous, vient principalement de là.
» La destination du Musée était de faire disparaître cet obstacle.
Ces collections qui sont au-dessus des moyens de l’action privée,
doivent être acquises par l’État et les naturalistes doivent y trouver
les éléments d’études qui leur sont nécessaires.
» C’est dans ce sens que doit être compris le rôle du directeur et
des conservateurs de l'établissement. Ils n’y sont appelés que comme
administrateurs. Ils y réunissent les objets qui doivent le composer.
Ils mettent les collections en ordre, en font l'étude sommaire
réclamée pour un classement sérieux et veillent à leur conservation.
Ce n’est pas à eux à les soumettre à une étude approfondie. Ils les
mettent à la portée de ceux qui veulent les étudier, et, quand ils le
font eux-mêmes pour l’une ou l’autre partie, ce n’est plus comme
fonctionnaires, mais au même titre que les naturalistes étrangers à
l’administration.
» Voilà comme nous avons compris notre tâche et comment nous
l’exécutons. Ainsi ces collections de l'établissement sont loin, quand
elles sortent de nos mains, d’avoir été l’objet d’un travail scienti-
Lit ann. - ‘fs. Ms GÉ
mn à à
XLI
fique définitif. Il n’est qu'ébauché. et c’est à vous, Messieurs, qui
vous livrez à des recherches longues et minutieuses d'histoire
naturelle, à en tirer profit et à en faire le sujet d’un examen
complet.
» Au point où en est la science, son étude sérieuse ne peut plus être
que spécialisée ; elle se sépare et se subdivise en une infinité de bran-
ches dont chacune demande l'occupation entière de la vie d’un
homme. Ces branches réclament les efforts et l'initiative de tous pour
être scrutées dans leurs diverses parties.
» Une telle organisation ne peut cependant être féconde qu’à une
condition. Le travail scientifique isolé, quelque soit la puissante indi-
vidualité qui l’exécute, est insuffisant quand il n’est pas soumis à une
discussion permanente et qu'une action collective ne s'applique pas
constamment à en contrôler les résultats.
» C’est là le but de nos sociétés. Lorsque, grâce à l'initiative de
quelques-uns de nos confrères, qui ont droit à notre reconnaissance,
nous avons vu depuis quelques années fonder chez nous plusieurs de
ces associations, il y à eu réveil scientifique et le progrès s’est bientôt
accentué. Combien le nombre d’amis effectifs de la nature n’a-t-1l
pas augmenté depuis dix ans ? Chaque année, nos sociétés publient
un volume où sont consignées les recherches de leurs membres et
qui témoignent de l’activité des études d’histoire naturelle chez
nous.
» Ainsi, Messieurs, nous avons des collections, nous avons des
naturalistes pour les étudier et ces naturalistes se sont groupés pour
se soutenir et discuter leurs études. Pouvons-nous ne pas espérer de
voir chez nous la science grande et prospère!
» Mais cette distribution presque systématique des rôles laissait
un côté important à l'écart et l'œuvre à laquelle tous nous aspi-
rons, serait incomplète, si une union toute spontanée ne s’établissait
entre les naturalistes chargés de l’administration du Musée et les
sociétés d'histoire naturelle. Vous l’avez bien compris, Messieurs, et
dès 1868, vous avez cimenté cette union. Vous avez déposé votre col-
lection entre nos mains, vous engageant à la compléter de toutes les
espèces belges, de manière à ce qu’elle réfléchit constamment l’état
de nos connaissances sur l’entomologie nationale.
» Une telle collection, administration du Musée pouvait dificile-
ment songer à la former d’une manière fructueuse sans votre
concours. Nos recherches, exécutées séparément, eussent fait double
emploi et c'était au détriment de l’avancement de la science.
» Nos collections nationales doivent être le résultat des recher-
ches d’un grand nombre de naturalistes, car elles doivent représenter
complétement la nature qui nous est donnée en partage. |
» La convention par laquelle vous vous étes engages à former une
ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. (
XLII
collection des insectes de la Belgique et qui oblige le Musée à en rece-
voir le dépôt et à assurer sa conservation, est en voie de s’exécuter.
» Déjà plusieurs groupes d'insectes réunis par vous ont pris place
à côté des collections de l’État et nous attendrons chaque année le
contingent de vos recherches et de vos études. En tout cela, il y a
solidarité et but commun, et il nous importe à tous que l’entomologie
de la Belgique soit au plus tôt représentée sur une grande échelle
dans les galeries du Musée, puisque c’est le plus puissant moyen d’en
répandre le goût et la culture.
» Émettons le vœu que nos autres sociétés aient avec nous cette
communauté et cette solidarité d’action et de but. Tous nous ne
voulons que le progrès dans la connaissance de la nature et la diffu-
sion de son étude. Nous ne le pouvons efficacement qu’en réunissant
nos efforts et nos moyens. Songeons qu’en les isolant et en les dis-
séminant, nous les rendons souvent infructueux.
» L'année sociale qui vient de s’accomplir à été pour notre société
heureuse et prospère, nous pourrions dire sans restriction, si nous
n'avions perdu quatre de nos membres:M. le professeur Lacordaire,
M. le professeur Hannon, M. Lederer et M. Hartog Heys van de Lier.
» Notre société compte aujourd’hui 97 membres effectifs dont le
nombre s’est augmenté de 11 durant cette seule année. Nous avons
nommé ui nouveau membre correspondant.
» Nous sommes en relation d'échange de publications avec un
grand nombre de sociétés scientiques du pays et de l'étranger. Ces
relations ne se sont pas augmentées en 1869-70 autant que nous
l’aurions désiré, et nous devons nous efforcer de les multiplier dans
l'avenir.
» La situation financière de la Société s’est considérablement
améliorée, grâce à l’augmentation du nombre de ses membres, à la
convention avec le Musée qui prend à sa charge divers frais d’instal-
lation et d'entretien, grâce enfin à l'intervention du gouvernement
qui nous à alloué une subvention bien nécessaire pour l'extinction
d’un arriéré des années précédentes, »
(Applaudissements).
Il est donné lecture du rapport de la commission de vérification
des comptes; ces comptes sont approuvés.
M. Fologne, trésorier, après avoir donné connaissance de la situa-
tion financière de la société, présente le budget pour l’année sociale
(1870-1871). L'assemblée après avoir discuté et approuvé le budget,
vote’ des remerciements à M. Fologne pour sa bonne gestion des
ntérêts de la Société.
Le chiffre de la rétribution annuelle et du prix des annales reste
fixé à 12 francs.
L'assemblée aborde ensuite la discussion de la proposition de
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M. de Borre relative au rachat des cotisations annuelles par les
membres étrangers au pays, en payant en une seule fois une somme
de 150 francs.
Après une longue discussion à laquelle prennent part tous les
membres, le chiffre de 150 francs est adopté; mais au lieu de rendre
cette mesure obligatoire pour les membres habitant les pays d’outre-
mer ou ceux avec lesquels la Belgique n’a pas de conventions pour
les mandats postaux, l’assemblée décide que cette mesure sera facul-
tative.
M. Weinmann se réserve de présenter à la prochaine assemblée
générale une proposition tendant à rendre également le rachat facul-
tatif pour les membres régnicoles.
La proposition de M. Van Volxem relative au droit de propriété de
la Société sur les travaux déposés est remise à la prochaine assem-
blée générale.
L'ordre du jour appelle ensuite l’élection d’un président en rem-
placement de M. E. Dupont non rééligible.
M. Capronnier est nommé président aux applaudissements de l’as-
semblée.
Par suite dela nomination de M. Capronnier à la présidence de la
Société, l'élection de quatremembres du conseil estrendue nécessaire.
MM. Dupont, Fologne, Van Volxem et Weinmann sont élus.
MM.A. Dela Fontaine, Andries et Peteau sont réélus, à l'unanimité,
membres de la commission de vérification des comptes.
Après une longue discussion, l’assemblée décide que l’excursion
annuelle de la société aura lieu à la Baraque-Michel et dans la forêt
d'Hertogenwald, cette localité présentant beaucoup d'intérêt et
n'ayant pas pu être explorée cette année à cause du mauvais temps.
La date en sera fixée dans l’une des prochaines assemblées men-
suelles.
La séance est levée à 2 1/4 heures.
LISTE DES MEMBRES
de la
SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE
Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux des Membres fondateurs
Nembres effectifs.
MM.
ALLARD (E.), membre de la Société entomologique de France, rue Paradis-
Poissonnière, 1, à Paris. — Coléopteres d'Europe.
*ANDRIES (Joseph-Francçois. Auguste), rentier, chaussée de Haecht, 56, à
St-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Lépidoptères.
BarBieux (Major pensionné), à Dinant. — Lépidoptères de Belgique.
BecquEemonr, membre de la Société entomologique de France, avenue de
Neuilly, 89, près Paris. — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
BeLLier de la CHAvIGNERIE, membre de la Société archéologique d'Eure-
et-Loire, des Sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin et de
France, etce., rue de Parme, 9, à Paris. — Lépidoptères d'Europe.
Berzynck (Rév. P. A.), Professeur au collège de la Paix, à Namur,
membre de diverses sociétés savantes. — Entomologie générale.
BeLvaLz (Th.) D' en sciences naturelles; conservateur au musée royal
d'histoire naturelle. — rue de Namur, 21, à Bruxelles. — Entomo-
logie générale, Lépidoptères.
Biscaorr-EninGer (André), négociant, à Bäle, (Suisse). — Coléoptères.
Bommer (J. E.), Secrétaire général de la société royale de Botanique de
Belgique ; conservateur des collections de la société royale d’horticul-
ture de Belgique; membre de diverses sociétés savantes. — Marché
aux Bois, 3, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidopteres.
BoxagrT (Raoul), Etudiant, rue de la Réunion, 5, à Mons. — Coléoptères.
BoxvouLoir (V'* Henri de), rue de l'Université 15, à Paris, membre des
Sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, Stettin, Vienne,
Lyon et Suisse. — Coléoptères.
Bourpon (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint-Pierre, 21, à
Liége. — Coléoptères.
‘Breyer (Albert), docteur en médecine, etc., boulevard de Waterloo, 60,
à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères.
XLV
CanDèze (E.), docteur en médecine, membre de la Société entomologique de
France, membre de l'Académie royale de Belgique, etc.,à Glain, lez-
Liége. — Entomologie générale, Coléoptères (Elatérides, Lamellicornes
et Longicornes).
CAPRONNIER (A.), architecte, rue Rogier, 246, Schaerbeek. — Coléoptéres.
CAPRONNIER (J.-B.), artiste-peintre, rue Rogier, 246, à Schaerbeek. —
Entomologie générale, Lépidoptères de Belgique et exotiques.
Caapuis (F.), docteur en médecine, membre de l’Académie royale de Bel-
gique, etc., Place des Récollets, à Verviers. — Entomologie générale.
Caruier (Eugène), docteur en médecine, médecin chirurgien du bureau
de bienfaisance de Liége, membre de plusieurs Sociétés savantes. Fau-
bourg St-Gilles, 19, à Liége. — Entomologie générale, Lépidopteères,
Coléoptères.
Cxaupoir (Baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de $S. M.
l'empereur de toutes les Russies, membre de plusieurs Sociétés savantes
nationales et étrangères, à Paris. — Coléopteres (Carabiques).
CHEvRoLAT (Auguste), membre de la Société entomologique de France; rue
Fontaine-Saint-Georges, 25. — Coléoptères.
CLAvAREAU (Camille), notaire, à Waret-la-Chaussée, province de Namur.
— Lépidoptères de Belgique.
Coemaxs (l'abbé Eug.), membre de l'Académie royale des sciences de
Belgique et de diverses sociétés savantes, professeur à l'Université de
Louvain, Place St-Pierre, à Gand. — Entomologie générale,
*Cozseau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomologique de
France, de la Société malacologique de Belgique et de plusieurs
autres Sociétés savantes, chaussée de Wavre, 178, à Ixelles,
lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, Hémiptères,
Névroptères et Lépidoptères de Belgique.
Couseaux (Hippolyte), rue des Paroissiens, 17, Bruxelles. — Entomologie
générale. — Lépidoptères.
Crérin (F.), Professeur à l'Institut agricole de l'État à Gendbrugge.
Place d’Artevelde, 25, à Gand. — Entomologie générale.
Crorox (G. R.), sous-bibliothécaire à l'Université de Cambridge (Angle-
terre). — Coléoptères d'Europe.
Daxiezs (Frederick, Wilhelm), Haverlo Kkegaard, à Bandholm,
(Danemarck). — Entomologie générale, Coléoptères.
DE CLeene (Jean-Baptiste), négociant, Quai-aux-Foins, 41, à Bruxelles.
— Lépidoptères d'Europe.
De FRanquEx (Charles), à Huy. — Lépidoptères d'Europe.
Dexeyn (Eugène), négociant, rue aux Choux, 15, à Bruxelles. —
Lépidoptères.
De LaronTaie (Alfred), rue Joseph IT, 39, à Bruxelles. — Aptères.
“De LaronTaInE (Jules), conservateur des collections de l'Université, à
Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères.
XLVI
DELAMaAIN (Henri), membre de la Société entomologique de France, à
Jarnac (France, département de la Charente). Lépidoptères d'Europe.
“Demouzin (Gaspard), membre de la commission administrative du Musée
de Mons, membre de la Société entomologique de France, rue de
Nimy, 46, à Mons. — Hyménoptères et Diptères.
Degpuiser, naturaliste, rue des Saints-Pères, 17, à Paris, membre de la
Société entomologique de France. — Entom. gén., Lépidoptères.
DeyroLce (Emile), naturaliste, membre de la Société entomologique de
France, rue de la Monnaie, 19, à Paris. — Entomologie générale.
Deyrocre (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de
France, rue du Colysée, 27, à Paris. — Coléoptères, Lépidoptères
exotiques.
Deyrozze (Théophile), peintre naturaliste, rue de la Monnaie, 19, à Paris.
— Lépidoptères.
Doxckrer-Huarr (Ch.), rentier, à Liége, rue du Paradis, 15. — Lépi-
doptères.
Dusois (Alphonse), D' en sciences naturelles, conservateur au Musée
royal d'histoire naturelle à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépi-
doptères.
Durour (Arthur), joaillier, rue de la Madeleine, 7, à Bruxelles. —
Lépidoptères.
Duroxr (E.), directeur du Musée royal d'histoire naturelle, membre de
l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres sociétés savantes ;
au Musée d'histoire naturelle à Bruxelles. — Entomologie générale.
Durreux (Aug.), ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg,
officier de l’ordre de la Couronne de Chène, membre des Sociétés ento-
mologiques de France, Stettin et Luxembourg, à Kokelschener, Grand-
Duché. — Lépidoptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes.
Emicx (Gustave d’), secrétaire adjoint au ministère royal Hongrois du
commerce, chevalier de plusieurs ordres et membre de plusieurs
sociétés savantes, à Pesth (Hongrie). — Coléoptères.
"Focoaxe (Egide), architecte, membre de la Société malacologique de Bel-
gique, au Palais du Roi à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe.
FonTaine (César), membre de la Société malacologique de Belgique, à Pa-
pignies, canton de Lessines (Hainaut). — Lépidoptères et Coléoptères.
Gaurarp (V. de), à Vevey, (Suisse). — Coléoptères.
Giznicri (Henri), naturaliste, rue de la Monnaie, 19, à Paris.— Coléoptères.
GogerT (D') fils, à Mont-de-Marsan, département des Landes (France).
— Coléoptères.
Gomexsoro (Huascar L. de), rua Fresca, 17, em St-Domingo de Nitheroy
à Rio-de-Janeiro (Brésil). — Entomologie générale.
GRENIER (A.-D.), membre de la Société entomologique de France, rue de
Vaugirard, 63, à Paris. — Coléoptères de France.
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XLVII
Houzé (Arthur), docteur en sciences naturelles, rue des Tanneurs, 66, à
Bruxelles. — Entomologie générale, Coléoptères.
“Hurax (Jules), propriétaire, rue du Gouvernement, 16, à Gand. — Co-
léoptères.
- JexeL (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France:
cabinet entomologique, rue de Lille, 13, à Paris, — Coléoptères euro-
péens et exotiques. (Curculionides).
KERELs (Georges-Jean), ingénieur civil, rue du Jardin Botanique, 53, à
St-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Coléoptères, Lépidoptères.
Lacerpa (Antonio de), à Bahia, Brésil. — Coléoptères.
LamBorre (Henri), docteur en sciences, professeur à l'Université libre de
Bruxelles, membre de la Société malacologique de Belgique et de plu-
sieurs autres Sociétés savantes, rue de l'Abondance, 9, à Schaerbeek,
lez-Bruxelles, — Anatomie et physiologie des insectes.
LecomTe (Théophile), membre de la Société malacologique de Belgique et
de plusieurs autres sociétés savantes, sur la Halle, à Lessines, — En-
tomologiegénérale, Lépidoptères.
Lernierry (Lucien), membre de la Société entomologique de France, rue
Blanche à St-Maurice, lez-Lille, — Coléoptères et Hémiptères.
LraGre (Charles), D' en médecine ; chaussée de Charleroi, 63, St-Gilles,
lez-Bruxelles. — Entomologie générale.
MacLacaLan (Robert), F. L. $. Limes Grove, North-Lewisham, $. E.
London. — Névroptères.
Marseur (abbé A. S.), membre de la Société entomologique de France, rue
Demours, 15, au Thernes, à Paris. — Coléoptères.
MauGer (Auguste), rue de Campuley, 14, à Rouen (France). — Entomologie
générale, Diptères.
MiepeL (Joseph), rue Lairesse, 72, à Longdoz-Liége. — Coléoptères.
Micneaux (Jules), peintre naturaliste, membre de la Société entomologique
de France, rue de Seine, 47, à Paris. — Entomologie générale.
Mxiszecx (Comte de), membre de la Société entomologique de France, rue
Balzac, 22, à Paris. — Coléoptères.
Morren (Edouard), professeur de botanique à l'Université de Liége,
membre de plusieurs Sociétés savantes. Quai de la Boverie, 1, à Liége.
— Entomologie générale.
*“Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomologique de
France, rue St-Pétersbourg, 23, à Paris. — Coléoptères et Lépi-
doptères.
OserTaür fils, imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes, ( Départe-
ment D'Ile-et-Vilaine, France.) — Lépidoptères.
*PerEau (Antoine), rue Royale, 173, à St-Josse-ten-Noode.—Lépidoptères,
Picnerau (Auguste), à Fresnay-sur-Sarthe, département de la Sarthe
(France). — Coléoptères de France.
XLVIII
PREuDHOMME DE Borre (Alfred), membre de la Société royale des sciences
de Liége; secrétaire et conservateur au Musée royal d'histoire natu-
relle à Bruxelles. — Coléoptères, spécialement les Hétéromères.
ProosT (Alphonse), étudiant, rue des Roses, 76, Faubourg de Laeken,
Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères.
Puzs (Jacques), membre des Sociétés entomologiques de France, de Ber-
lin, etc., pharmacien, place de la Calandre, 6, à Gand. — Diptères.
Purves (J. C.), propriétaire, rue de Dublin, 46, à Ixelles (en hiver) et au
château de Roumont, par Champlon, près Bastogne (Luxembourg)
(en été). — Entomologie générale.
Purzeys (J.), secrétaire général au ministère de la Justice, membre de
plusieurs Sociétés savantes, rue de Naples, 35, à Ixelles. — Coléo-
ptères, (Carabiques).
QuagDvuieG (Louis) fils, propriétaire à Visé (Liége). — Entomologie
générale.
RopriGuez (Juan), directeur de la partie zoologique du Musée national
d'histoire naturelle à Guatemala (Amér. centrale). — Entom. gén.
Rogcors (W.), artiste-peintre, chaussée de Haecht, 218, à Schaerbeek.
— Coléoptères, (Curculionides).
RosarT (Adrien), rentier, rue Godecharles, 8, à Ixelles. — Lépidoptères
d'Europe.
SANDOZ (Virgile), artiste-graveur, rue d’Assaut, 19, à Bruxelles. — Lépi-
doptères de Belgique.
“Sauveur (Jules), chaussée d'Alsemberg, 147, à Uccle, lez-Bruxelles. —
Faune entomologique de Belgique.
SCHUSTER (Ad.), Herrngasse, àCobourg, (Saxe-Cobourg). — Lépidoptères.
‘SELys-LonGcHamPs (Baron Edmond de), sénateur, membre de l'Académie
royale de Belgique et de plusieurs autres Académies et Sociétés
savantes, à Liége, boulevard de la Sauvenière, 34. — Névroptères
(principalement Odonates indigènes) et Lépidoptères d'Europe.
Simon (Eugène), D' en médecine, membre de la Société entomologique
de France, rue Cassette, 24, à Paris. — Entom. gén., Arachnides.
SINGELÉE (Henri), négociant, rue Notre-Dame-aux-Neiges, 27, à Bruxelles.
— Coléoptères.
STAUDINGER (D' Otto), Diana-Bad, à Dresde (Saxe). — Lépidoptères
d'Europe.
Tennsrenr (Aug.), rue de Tirlemont, 173, à Louvain. — Coléoptères,
Staphylinides.
TaigLens (Armand), doct. en sciences natur., membre de diverses Sociétés
savantes, rue de Namur, 40, à Tirlemont. — Entomologie générale.
‘TaysgsaerT (Baron Charles de), propriétaire, rue de Berlaimont, 26, à
Bruxelles. — Lépidoptères.
VANDENBROEK (E.), rue Terre-neuve, 124, à Bruxelles. — Entomolo-
gie générale, arachnides, myriapodes, crustacés.
|
|
XLIX
Van MosseveLne (Jules), étudiant, à Termonde. — Coléoptères.
Van Vorxem (Camille), membre de la Société malacologique de Belgique
et de plusieurs autres sociétés savantes, boulevard du Régent, 32, à
Bruxelles. — Entomologie générale. — Coléoptères (Lamellicornes,
Longicornes) et Hémipteres.
WEINMaANN (Rodolphe), chimiste, chaussée de Mons, 334, à Cureghem-lez-
Bruxelles. — Lépidoptères de Belgique.
Weyers (Joseph-Léopold), membre des Sociétés entomologiques de France,
de Suisse, de Stettin, de la Société malacologique de Belgique, etc.
rue du Persil, 3, à Bruxelles. — Coléoptères.
REembres honoraires.
MM.
BoispuvaL, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique de
France, entomologique de France, impériale et centrale d'horticulture
de Paris, etc., rue des Fossés-Saint-Jacques, 22, à Paris.
Doxrx (E.-A.), président de la Société entomologique de Stettin, etc., à
Stettin (Prusse).
FarrmMaiRE (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de
Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et-Loire et de
Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale d'Édimbourg,
licencié en droit, chef de bureau à l'administration de l'assistance
publique, rue Guy-de-Labrosse, 13, à Paris.
HaGen (Herman-Auguste), Docteur ; à l'Université de Cambridge. État de
Massachusetts (États-Unis de l'Amérique du Nord).
KRaaTz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur en
philosophie, etc., Zimmerstrasse, 94, à Berlin.
Leconre (John-L.), docteur en médecine, à Philadelphie (Pensylvanie,
États-Unis). — Coléoptères de l'Amérique du Nord.
Miczière (Pierre), membre de la Société entomologique de France, place
Kléber, 2, à Lyon. — Lépidoptères. $ Se
SNELLEN Van VOLLENHOvEN (Samuel-Constant), docteur en droit,
membre de l'Académie royale des sciences, président de la Société
entomologique néerlandaise, conservateur au Muséum royal d'his-
toire naturelle à Leyde; Leyde, Breedstraat, 276.
STAINTON, membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mounts-
field Lewisham, near London.
Srâz (Carl.), à Stockholm (Suède). — Entomologie générale, hémiptères.
WesmaeL, (C.), membre de l’Académie royale de Belgique, etc., rue de la
Rivière, 30, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles.
NMicmbres correspondants.
MM.
CæarLier (Alexandre), lieutenant de la marine marchande.
DE Pacawpr (baron Henri), à La Haye.
ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XIII. g
L
D'OsrEN-Sacxken (baron Charles), membre du corps diplomatique de Rus-
sie, ete., à Washington (États-Unis).
GoBaxz, docteur, professeur à l'Ober-Realschule de Graatz (Styrie).
Guipo (Jose-Thomas), colonel, à Buenos-Avres (République Argentine).
Huyvenaar, docteur à Hong-Kong (Chine).
KawaLL, Pasteur, à Poussen (Courlande, Russie), — Entomologie géné-
rale, Hyménoptères.
Koppen, employé au ministère, à Saint-Pétershbourg, membre de la
Société entomologique de Russie.
LazLemanT (Charles), pharmacien, à Meudon, près Paris. — Coléoptères
du Nord de la France et d'Algérie.
Lucrant, Ile Maurice.
Lyon-Barxer, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlandaise).
Marior (Jean-Romain-Pierre), docteur en médecine, à Cantagallo (Brésil).
PackarD (A.S.D'), Salem, Massachusetts (États-Unis de l'Amér. du Nord).
Pæipson (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, à Paris.
Souper (Samuel) à Boston, Massachusetts (États-Unis de l'Amérique du
Nord). — Lépidoptères et Névroptères.
Vioa (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et littéraire de
Buenos-Ayres, à Buenos-Ayres.
WARREN, à San-Francisco, Californie, États-Unis de l'Amérique du Nord.
Membres deccdés.
Hanxon (J. D.), docteur en médecine, professeur à l'Université de
Bruxelles. (Membre effectif fondateur.)
Harroc-Heys-Van DE Lier, membre de la Société entomologique de
France, à Delft (Hollande). (Membre effectif.)
Lacorpaire (Théodore), professeur à l'Université de Liége, etc. (Membre
honoraire.)
Leogrer (D'-J.), à Vienne (Autriche). (Membre honoraire.)
4,
|
Organisation administrative
POUR L'ANNÉE SOCIALE 1869-1870.
Conseil d’administration.
MM. Duronr, président.
CAPRONNIER, vice-président.
Wevers, secrétaire.
Van Vorxen, secrélaire-adjoint.
FoLocxe, {résorier.
DE Borre, bibliothécaire.
RosarT.
Commission de vérifeation des comptes.
MM. A. De LA FONTAINE.
PETEAU.
ANDRIES.
CONVENTION
RELATIVE AUX COLLECTIONS DE LA SOCIÉTÉ.
L
Entre la Société entomologique de Belgique, représentée par son
Président, M. Sauveur, et l'État belge, représenté par M. Édouard
Dupont, Directeur du Musée royal d'Histoire naturelle, il a été
convenu ce qui suit :
ARTICLE PREMIER : Il sera formé par les soins de la Société
entomologique de Belgique, au Musée royal d'Histoire naturelle,
une collection d'insectes appartenant à la faune du pays.
Cette collection restera distincte de celles qui sont la propriété
de l’État et sera mentionnée comme telle sur les étiquettes et dans
les catalogues du Musée; elle sera renfermée dans des meubles
appartenant au Musée.
Aucun insecte ne pourra en être distrait que de l’avis conforme
de la Société et du Directeur du Musée de l'État.
ART. 2 : L'administration scientifique de cette collection appar-
tiendra à la Société entomologique ; son administration matérielle
sera confiée à la Direction du Musée.
Arr. 3 : La Société entomologique et le Musée de l’État auront,
à titre égal, la jouissance de la dite collection pour l'étude de
l’entomologie.
Cette collection pourra toujours être consultée par chaque membre
de la Société entomologique une heure avant l'ouverture publique
et une heure après la fermeture des galeries du Musée; si un de ces
membres se livre à un travail sérieux et continu, il pourra, en mfor-
mant le Directeur du Musée, consulter la collection, même pendant
les heures où les galeries sont ouvertes au public.
Agr. 4 : Les collections de la Société, autres que celles dont 1] est
LIV
parlé ci-dessus, seront également déposées au Musée et seront
soumises aux mêmes dispositions.
Art. 5 : La Direction du Musée confirme à la Société le droit à
la jouissance d’un local convenable, au Musée, pour la tenue de ses
séances. La Société confirme, de son côté, l'engagement pris par
elle d'abandonner la propriété de toutes ses collections à l'État, à
l’époque éventuelle de sa dissolution.
ART. 6 : En cas de contravention, par l’une des deux parties, aux
clauses et conditions énumérées ci-dessus, la présente convention
sera résiliée à la demande de l’autre partie, et la Société entomo-
logique rentrera dans la libre propriété de ses collections ; le Musée
cessera dès lors tous soins de conservation et de surveillance et
rentrera immédiatement dans la jouissance des meubles, boîtes, etc.,
dans lesquels lesdites collections auront été placées.
Fait en double, à Bruxelles, le 27 septembre 1868.
POUR LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE POUR L'ÉTAT BELGE,
DE BELGIQUE, Le Directeur du Musée royal
Le Président : d'Histoire naturelle de Belgique :
SAUVEUR. E. DUPONT.
{
TABLE DES MATIÈRES
Notes additionnelles sur les Phryganides décrites par M. le D' pr
par M'Robert MacLacaran, EF: EL. S. . : . : . . . ue 5m
Addition à la notice sur les femelles à élytres lisses du (Dites margi-
nalis par M. A. PREUDHOMME DE BORRE . . . . . RE A te
Contributions à la faune des Lépidoptères de Là Ts nee par
RTE RARE RER ee 2 nel at claude eat Cie
Énumération des CÉDÉ CES Lac et eee td IN et Ce ee pr
DéSCnipthiontdestespecesnmOuvelle EVE EN
1 Cœnonympha symphyta . .... 4% 11 Anaïitis perpetuata . .. . . ..
AS CSIANDANDAIC ASE eee ele ae 45 12 Triphosa Taochata. . . . . . ..
3 Zygæna Haberhaueri . . . . . .. 45 13 Cidaria depeculata . . . . . . .
& Bryophila petricolor ....... 46 14 Cledeobia armenialis . . . . . .
DABTODISPUIENIAR eee = ee ee 46 15 Crambus colchicellus . . . . . .
6 Cleophana opposita. . . . . . .. 47 16 — lævigatellus. . . . . .
HMadoparplatizona er M. 0... 47 17 Myelois crepusculella. . . . . .
SHBISLONINCISATIUS Re 48 18 = tréphrINnElla
9 Gnophos colchidaria. . . . . . .. 48 19 Conchylis defectana. . . . . . .
10PAnaltisNopiicatas #02. 210.0 49
Descriptions d'espèces nouvelles d'Histérides par M. S. À, De MarsEuL.
Supplément au Catalogue des Histérides publié dans les Annales de la Société
entomologique de France le 1r novembre 1862 . . . . . . . . . . . . . . . ..
Table des genres et des espèces. . ......... .….
Considérations sur la classification et la distribution géographique de la
famille des Cicindélètes par M. A. PREUDHOMME DE BORRE. . . . . . .
Note sur les Hyménoptères rapportés des provinces occidentales de la
Transcaucasie par M. Th. Deyrolle ( {re partie : Tenthrédinées) par
HPADIAdorsalis ee CRE AT 148 7 — _ propinquus. . . . . . -
2 Allantus bifasciatus . . . . . . . . ° 4150 8 — scrophulariæ . . . . .
D) HR ONION ei eds ere 150 9 MA NICINCIUS Se et ele
4 — HUleCOZONIUS Es 00. de. 150 10 — HI ZODUIUS eee 0e
5 — luteocinctus. . .. ... 149 11 NZ ON USE Sheet
6 —HRNOtUS . .. . te 149 12 Amasis obscura- . .,. ....
«
VI
15#Athalia annulata EEE 149 28 Pachyprotarsis rupæ. . . . .. 451
14 22 10 TOSR PRENOM MNT 149 29 Oryssus vespertilio. . . . . . . 152
15 Blennocampa ephippium . . . .. 148 30 Selandria nigerrima . . . . .. 149
MOT ES MMECTET SES OL De Se 148 31 — stramineipes. . . . . 149
17 Emphytus rufocinctus. . . . . . . 148 32 Strongylogaster cingulata . . . 151
18 Eriocampa marginata. N.sp. .. 148 33 Tenthredo albopicta. N. sp. . . 151
19 — OVata ss RAC 148 34 — CAUCASICAR ETC 151
20 Hylotoma pagana .. . . . . . .. 148 Bb] — COLOR EN TENUE 151
21 — NOS EEE CR 148 36 — RISITIOM ENTER 151
22 — USÉUIAE AN. Eee 148 37 — luteipennis . . . .. 451
23 — VIOlACCA EEE 148 38 — nigritarsis. N. sp. . 152
24 Macrophya albicineta . . . . . . . 151 39 — purpurea. N. sp. .. 151
25 — ICI ARE CEE 150 40 — VITIIS = ee 151
26 — FDIS MEN Diet 150 41 Tenthredopsis ambigua. . . .. 152
27 — NUS ICRA 150 ;
Comptes-rendus des assemblées de la Société :
Séance ”dui4 septembre 4809.14 /L 0er le UT EN RSR RM RER in, I
(Traduction d’un article de M. Wilder : Comment les araignées commencent
leur toile. — M. A. Preudhomme de Borre.)
Assemblée générale du 28 septembre 1869. . . . . . . . . . . . . : HT
Séance du ocLopre 18600 NN. SIRET EAU SR AEPE IV
— du 6 novembre 1869. . . . .. RUN Re RO ECC ITR VI
ne décembre d809. MEL te NUE ER REENERTSES VHI
(Note sur les : Carabus sublævis et detritus de Drapiez. — M. J. Putzeys.)
=" dur S janvier LSIURE. ME EURE re X
— du 5 février 1870 . RO TP PSE RD Se s XI
(De la parthénogénèse he Polistes gallica et de la nn bee des See
ptères. — Dr Breyer.)
= du Smars 18107000 SE NORENRRE EU er ANS EL AN RON EE XY
(Note sur la synonymie des espèces de Coptodérides décrites par M. le baron
de Chaudoir et M. H. W. Bates. — M. H. W. Bates.)
(Note sur M. B. Walsh. — M. de Sélys-Longchamps.)
RO ANAL AS TONER PEN ESS RE RE TETE TER à pas ce 2 D ONVAIE
(Analyse d'un article de M. G. Koch : Distribution géographique des
Lépidoptères. — M. A. Preudhomme de Borre.)
CE LORS 21 EN Er I LR ne Ste LAN PUR DR UeRle SRE XXV
(Mort de M. J. Lederer. — M. J. Weyers.)
— du 4 juin 1870. ere AN RE Ne NS es APP RENE à € 1 1!
(Note sur le Merope bioee — M. de Sélys-Longchamps.)
— du 2 juillet 1870. . . . .. à PA A RENDU ATEN EE RICE RES @ 0 |
PNG ao ASTON D RE Li CURE RARE SERRES XXXIV
— "dus. septembre 1870767... GC Ts cs oie NE
Assemblée générale du 25 septembre 4870 . . . . . . . . . . . . . . XXXIX
Liste des . de RASOCIELÉ LME RE RUE 25 MANS
Organisation administrative pour 1869-70. . ............. LI
Convention: relative aux collections de la Société . . . . . . . . . .. LIL
Table des matières . . . . .. A OT AR Lie LV
de -
Annales de la Jocete Éntomologique de Belgryue..
| L Geyer 7: et se.
1-2 Colas Myrmidone, Xp. Var. 4.9 go Br yophila petri olor, Zed.
5 Satyrus Beroe, Æreyer Var. 1o AGrotis multfida, Zed
L_5 Sesia Parthica, Zez do. 1) Mamestra praedita, #6.
6 Sesia Stiziformis, ZS. Ver. 12 (Cleophana opposita, Zea
7 Zybaena Stoechadis, 344. Fer. 13 Madopa platyzona, Zed
/ 20 - À TAASE PUR -
8 Ocnofyna Loewu,Z Ve il] Biston arius, Zed
81
| We Mgr
Annales de Ur Jocete Entomologique ce Belgique. c
€. Garer piet SC.
1 Gnophos Colchidaria, Ze. o Crambus Colchicellus, Ze.
x Ortholitha vicinaria, 24. 10 id. laenigatellus, Led. |
3 Anaitis opificata, Led. 11 Myelois crepusc ulella,, Zed
LL id. perpetuata, Zez. 12 id. Tephrinella, Ze. |
5 Triphosa Taochata, Zed. 13 Conchylis defectana, Zea
6 Cidaria depeculata, Zed. il Depressaria ramosella, Mint.
+
7-8 Cledeobia Armenialis, de Zed.. 15 Coleophora Caucasica, N'rt
MManeau col |
Imp. Houste, 5, r. Mignon.
Ai #1 74
PUTZEYS.— Prémices entomologiques, (Monographie du genre
Pasimacaus ; 62 esp. nouv. Cicindel, et Carab.
(1 pl.), in-&. M CT
— Monographie des CLivina et genres voisins, in-& 4 »
— Postscriptum ad CziviNibaRuM monographiam,
(2 pl.), in-8°. 3 »
(Extraits des Mémoires de la Société royale des sciences
de Liége.) :
— TrecHorcu europæorum conspectus, in-8°. 0 75
(Extrait de Stettiner entomologische Zeitung.)
— Révision générale des CLivinipes, in-8°. 8 »
— Supplément à la révision générale des CLIVINIDES,
(1 pl.), in-8°. 1 50
(Extraits des Annales de la Société entomologique de
Belgique.)
LEDERER. — Contributions à la faune des Lépidoptères de la
Transcaucasie, (2 pl. color.), in-8°. 3 00
(Extrait des Annales de la Société entomologique de
Belgique, tome 13.)
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