BULLETIN
DU
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MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
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2® Série. — Tome XII
RÉUNION
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
. N“ 1. — Janvier 1940.
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MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE CUVIER
PARIS-V
RÉGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits
dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national
d’Histoire naturelle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬
pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les
auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬
crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière
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charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit,
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suivant.
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sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬
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Compte chèques postaux ; 124-03 Paris.
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISÏOIRE NATURELLE
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série. — Tome XII
RÉUNION
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
N" 1. — Janvier 1940.
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE CUVIER
P ARIS-V
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1940. — No 1.
315® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
25 JANVIER 1940
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIRECTEUR DU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
Monsieur Bornais, gardien de galerie, est révoqué à dater du 11 no¬
vembre 1939 (arrêté du ministre de l’Education nationale en date du
17 janvier 1940).
I
LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MÜSÉÜM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1939
ASSOCIÉS DU MUSÉUM
CuÉNOT (L.), présenté par M. le Professeur L, Germain.
M. L. Ctiénot, Membre de rinslitut, Professtsiir honoraire à la
Faculté des Sciences de l’Université de Nancy, est un de nos plus émi¬
nents zoologistes. Depuis plus de vingt ans il entretient, avec quelques-
uns de nos Laboratoires, les relations scientifiques les plus étroites.
Je n’insisterai pas sur les travaux de M. L. Cuénot : ils sont univer¬
sellement connus. Je rappellerai seulement ses ouvrages, devenus clas¬
siques, sur la Genèse des Espèces animales {3® Edition, 1932), l’Adaptation
(1934), l'Espèce (1936).
En contérani à M. L. Cuénot le titre envié d’Associé, le Muséum a
voulu rendre hommage au chercheur qui fréquente nos Laboratoires et
au savant éminent qui honore la Science française.
(L. Germain).
Fauvel (Pierre), présenti par M. le Professeur L. Fagf.
M. T’ierre Fauvee, professeur à l'Université catholique de l’Ouest,
à Angers, est le spécialiste universcllcraent réputé des Annélides Poly-
chètes. C’est à lui qu'on doit l'étude des espèces de ce groupe provenant
des grandes Expéditions françaises cl étrangères ; c’est é lui qu’on doit
les deux magnifiques volumes de la Faune de France qui font autorité
en la matière.
Le Muséum a une dette particulière envers lui en raison de sa colla¬
boration incessante avec le Laboratoire de Malacologie d'abord, ensuite
avec celui de Zoologie (Vers et Crustacés), depuis la création de ce der¬
nier.
Au cours de sa longue carrière de spécialiste, M. P. Fauvel a constitué
une collection et une bibliothèque hors de pair qu’il met libéralement à
la disposition des chercheurs.
Le Muséum l'a élu Correspondant le 16 janvier 1919.
(L. Page).
Merrill (E.-D.), présenté par M. le Professeur Humbert.
M. le Professeur E.*D. Merrill, administrateur des collections
botaniques de l’Université Harvard : Gray llerliarium, Arnold Arbo¬
retum, Botauical Gardon and Muséum (Cambridfîü, Mass.), etc..., est un
des représentants les plus éminents do la Botanique aux Etats-Unis.
De 1902 à 102.'{ il fut clrargé de la division de Botanique au Bureau of
Science des Philippine» à Manille. Pendant toute la durée de ce long
séjour, il envoya à l’herbier du Muséum des milliers de spécimens de
plantes des Philipjiincs, d’Amboiue, de Bornéo et des lies Mariannes ;
conniissant bien l'importance mondiale de notre etablissement national
comme centre de recherches, il lui réserv’a toujours la première place
dans scs envois. Actuellement, grâce au Professeur E.-D. Merrill,
l’herliier du Muséum est le mieux pourvu, en Europe, pour cette partie
du globe.
En lO’i.'i, le Docteur E.-D. Merrill fut nommé Professeur à l’Uni¬
versité de Berkeley (Californie) ; quelques années pUi.s tard il était nommé
directeur du Jardin Botarâque da New-York, et bientôt il obtenait le
poste qu’il occupe actuellement à la tète des collections botaniques de
rUnivcrsité Harvard, qui constituent pour cette discipline le centre le
plus important des Etats-Unis.
De 19211 à 1929 les collections de l’herbier du Muséum de Paris sc sont
constamment enrichies d’apports nouveaux, en provenance de territoires
explorés pour la première fois par les expéditions scientifiques améri¬
caines, surtout en Asie tropicale, Océanie et Amérique du Sud. Ces envois
étalent loin d’être contrebalancés par voie d’échange. A signaler notam¬
ment une série complète de collections effectuées en Indochine par Spires
et Mad, Clemens, dont l’étude était clïectuée parle Professeur P.-D. .Mer¬
rill ; celui-ci obtint le don gratuit <le cettn série à Paris, alors que ces
colloelinns étaient partout ailleurs oéilées à titre onéreux. 11 en fut de
même des collections faites en Indochine par Robinson.
Enfin le Professeur Merrill a joué un rôle do premier ]»lan dans l’éla-
boratinn du rapport, qui aboutit à la contribution de 5 millions île francs
consentie par lu Hockefvlltir fondalion pour l’édification de la nouvelle
Galerio de Botanique érigée au Muséum en bordure de la rue Bulïon.
I.ie Professeur E.-D. Merrill est par ailleurs l’auteur de très impor¬
tants travaux et mémoires qui lui confèrent une autorité scientifique
indiscutée.
(U. Humbert).
CORRESPONDANTS DU MUSÉUM
Cardenas, présenté pat M. le Professeur Rivet.
M. Cardenas est recteur de l'Université de Cochabamba (Bolivie),
dont il dirige l’activité avec ontbousiasme. Il vient d’y faire ciccr une
chaire do biologie qui sera confiée, à notre compatriote le Docteur .Jean
Velard. 11 a offert d’envoyer au Muséum le double de ses herbiers.
(P. Rivet).
9 —
PosNANSKv ^Arthur), présenté par M. le Professeur Rivet,
M. Arthur PosNANSKY se consacre depuis une trentaine d’années à
l’élude du site de Tiliuanaco, sur lequel il a puldié de nundjrcux articles
et ouvrages, qui constituent une source de documentai ion incomparable.
11 a été l’animateur de tout le mouvement arcliéologique en llolivie. Il a
offert au Musée de l’Homme, les moules à bon creux d’une stèle décou¬
verte à Tihuanaco et y a mis en dépôt des collections remarquables qu’il
avait conliées jusqu’ici aux Musées de Gôteborg et de Jiuenos-Aires.
(P. Biv’et).
SoEARES (Anioelo), présenté par M. le Professeur Rivet.
M. le Docteur Aniccto Solarfs est recteur de l’Université centrale
de Bolivie à Sucre. Opbthaliuologiste formé en France, en relation per¬
manente avec nos grands spécialistes, il est un des soutiens les plus auto¬
risés et les plus écoutés de la science française dans le grand centre uni¬
versitaire qu’il dirige.
(P. Rive*).
FouRvq inspecteur des eaux et forêts, chef du service de l’élevase
au Cameroun, présenté par JVl. le Professeur Urbain.
M. Foury a toujoui'S réservé aux représentants du Muséum, le meil¬
leur des accueils, leur favorisant par tous les moyens possibles, l’ac¬
complissement de leur mission. A réuni pour b'S collections de notre
Etablissement de nombreux cxeintdaires souvent Irès rares.
A plus particulièrement fait don à nos ménageries d’animaux nom¬
breux et plus spécialement d’aothropoïdes. S’emploie avec un zèle,
digne de tout éloge, à faire appliqueras règlements concernant la défense
• de la faune et de la flore sur le territoire du Cameroun.
(A. Urbain).
PorssoN (Henri), Docteur ès-Scicnces, Villa lis Géraniums, rue de
Belgique, Tananarive, présenté par KM. les Professeurs Hum¬
bert et J. Pellegrin.
M. H. Poisson est l’un des promoteurs et des animateurs de la
Société des Amis du Parc Botanique et Zoologiquc de Tsimbazaza, filiale
de la Société des Amis du Muséum ; il ne néglige aucune occasion d’adres¬
ser au Muséum des spécinnuis intéressants et de répandre le goiit des
Sciences Naturelles dans la Colonie ; plusieurs espèces nouvelles ont été
décrites d’ajucs des échantillons d’herbier recueillis par lui,
M. II. Poisson s’est occupé également à diverses reprises de la faune
de Madagascar, surtout en ce qui concerne les Poissons. Il s’est intéressé
tout particulièrement à l'introduction des Salmonidés comme les truites
et a contribué à créer un mouvement important en faveur de la pisci¬
culture et de la pêche.
(H. Humbert).
David Beaulieu (André), présenté par M. le Professeur E. Bour-
DELI.E.
M, David Beaulieu, administrateur des Services civils de l’Indo¬
chine, Késidant de France à Xung-Kouang (Laos), est un Naturaliste
éclairé et plein de zèle. Il s'est attaché à recueillir au cours de ses séjours
en Indochine une ample documentation ornithologique qui a l'ait l’objet,
soit personnellement, soit de la part do M. Delacour, Associé du Muséum,
de nombreuses études et publications scientifiques. Il a donné au Muséum
National d'Histoire Naturelle d’importantes eollections d’Oiseaux, parmi
lesquelles figurent les spécimen-types d'un certain nombre de sous-
espèces découvertes par lui.
(E. Bourdelle).
Mario del Toro Avilès, présenté par M. le Professeur E. Bour¬
delle.
M. Mahio DEL Toro Avilès, fttachc au Muséum de Mexico
(Mexique), jiossède ut e connaissance approfondie de la faune mexicaine
et une. expérience peu commune des récoltes zoologiques, grâce aux¬
quelles il a réuni au cours de ses voyages au Mexique des collections
ornithologiques considérables et remarquables autant par l’inlérêt scien¬
tifique des sujets que par leur préparation extrêmement soignée. Il a
fait don de ses collectiims au IVIuséum National d’Histoire Naturelle
dont le matériel d’Oiseaux nord-américains s’est trouvé de ce fait accru
de nombreux spécimens de qualité excoptionnelJe.
(E. Bourdelle).
Rose (Maurice), présenté par M. le Professeur L. Face.
M. Maurice Rose, professeur de biologie générale à la Faculté des
Sciences d’Alger, dont les beaux travaux sur les tropismes sont devenus
classiques, est aussi un spécialiste iuconleslé en Copépodes pélagiques.
De nombreux ouvrages, en particulier un important volume de la Faune
de France et un fascicule des Résultats Scientifiques des Campagnes du
Prince de Monaco, ont consacré sa maîtrise dans ce groupe. C'est à lui
que nous devons une partie de nos collections de Copépodes pélagiques.
(L. Fage).
Lacoste (Jean), présenté par M. le Professeur Lemoine.
M. Jean Lacoste a débuté au Muséum ; il fut le premier titulaire
du poste de préparateur à mon Labciiatoirc de l’Ecole des Hautes-Etudes.
Quand M. Lantenois, Inspecteur Général du Corps des Mines, a créé
l’organisme scmi-oflicicl qu’est, au Maroc, le Bureau de Recherches et
Participations ininièivs, il me demanda un collaborateur et je lui dési¬
gnai Jean Lacoste.
Jean Lacoste fut donc mis par le Ministère de l’Education Nationale
à la disposition du Gouvernement chérifien ; il a étudié la géologie de la
région pétrolifère. Sa thèse de Doctorat, faisant suite à celle du Pro¬
fesseur Daguiii, avait rnis au point toute la Géologie, très compliquée
de cette région. L’enchevêtrement des couches, leur multiplicité de
— 11 —
faciès, sont tels qu’il est impossible de les reconnaître par les méthodes
ordinaires. Lacostc a donc dû appliquer et mettre au point une méthode
nouvelle et intéressante, celle de la détermination de l'âpe des roches
n’étant pas, ou ne paraissant pas fossilifères, au moyen de l'étude des
petits Foraminîfères qu’elles contiennent et qu’on obtient par des lavages
appropriés. Ce procédé, long et fastidieux, appliqué en grand, grâce à
l’utilisation de la main-d'ieiivre indigène, perrnot do résoudre la plu¬
part des problèmes stratigraphiques. Ttn des élèves de Lacoste,
M. Pierre Marie, applique acluelleriienl dans mon Laboratoire, cc pro¬
cédé à l’éUide de roches crétacées du Bassin de Paris et il obtient des
résultats féconds.
On ne peut dire que le problème du pétrole au Maroc soit complète¬
ment élucidé ; cependant l’un des puits effectués à la suite des travaux
de Lacoste a pris feu. La Nature a tenu à rompre le silence des officiels.
Les travaux de recherches continuent et il semble que plus on va,
plus la complexité géologique de cotte région apparaît énorme. On arrive
à penser actuellement que jusqu’à .'{,000 mètres environ de profondeur,
aucun terrain n’est vraiment en place ; les dernières notes de Lacoste
sont très suggestives à cet égard.
Aucune tectonique de ce genre ne paraît avoir été signalée dans le
monde ; mais dès à présent il semble possible que les gisements pétro¬
lifères de Roumanie rentrent dans ce type.
A la reolierche de ces problèmes. Jean Lacoste a sacrifié sa santé ;
il ne les suivra plus que de loin ; au moment où il va revenir auprès de
nous il a paru nécessaire que le Muséum lui marque avec quel soin il a
suivi ses travaux.
(Paul Lemoine).
R. P. Cadière, présenté par MM. les Professeurs Giullaumin,
Humbert et Rivet.
Le R. P. CadiÈkEj Missionnaire apostolique au Cua tong (Annam),
ne cesse d’envoyer au Service de Culture depuis de nombreuses années
des graines et des plantes vivantes dont plusieurs constituent des espèces
nouvelles présentant un réel intérêt ornemental ; a, en outre, récolté un
important herbier de Fougères, utilisé pour l’élaboration de la Flore
générale de l’Indo-Chine.
(A. Guillaumin).
Marnier-Lapostole, présenté par MM, les Professeurs Guil¬
laumin et J. Pellegrin.
M. Marnieb-Laeostole a réuni dans sa propriété de Saint-.Tean
Cap-Ferrat une remarquable collection dî végétaux exotiques parmi les¬
quels il a prélevé, à maintes reprises, des spécimens pour les collections
de plantes vivantes du Muséum ; a fait venir en outre pour le nouveau
jardin d’hiver une série de plantes tropicales, en particulier des Fou¬
gères arborescentes.
(A. Guillaumin).
i. Jean Lacoste vient d’être nommé directeur adjoint du Laboratoire de géologie
de l’École des Hautes-Études.
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE
PENDANT l’année 1939
Anatomie comparée.
R. Anthony, Professeur. -— L’avenir de renseignement de l’Anatomie
dans les Ecoles de Médecine. Journal des Praticiens, 1938.
— L’évolution de l’aigle héraldique dans la presqu’île de Crozon. Bull.
Soc. Archâol. du Finunlère, 1938, n*^
— Noies de Stalhmologie monélairo : 1. Un monument numismalique
paraissant se rapporter à la fabrication du Salut d’or de Charles
VIL — Une boîte de changeur du maître bulancior lyonnais
.^ndrc Le bran (lG^i8). Le Moyen âge, 1938.
•— A pro])os des récentes rochcrclies sur la vessie natatoire des Poissons.
Paris, Lipschut/, 1939.
— Préface au livre de M. Friant, Morphologie, développement et évo-
lulion du cerveau des Otigulcs artiodactyles sélénodontes. Mém.
du A'/ttî- nul, d’Hisl. noL, nouvelle série, T. X, fascicule 3. 1939.
— A propos de l'état aeluel de l’Enseignement supérieur en France.
Beoue scientifique, août 1939.
— Diverses notes au cours de 1939 dans la Bevue générale des Sciences
pures et appliquées.
—■ et R. SüVER, Assistant au Laboratoire de Géologie du Muséum.
— Découverte d’un Chameau dans les alluvions modenies de la
Seine. Be. .. gén. des Sc., 30 avril 1939.
—- et L. CuÉNOT, Membre do l’Institut. — Enquête sur le problème de
l’hérédité conservatrice : les callosités carpiennes du Phacochère.
Beo. gén, des Sc-., 30 juin 1939.
M. Friant, Sous-Directeur du ]<ahoratoire. — The généra Pseudaplodon
and Aplodontia. Annals and Magazine of JXatural History, série II,
vol. llf, janvier 1939.
— Les caractéristiques morphologiques fondamentales du néopallium
des Ongulés artiodactyles sélénodontes (Ruminants). Jicoue géné¬
rale des Sciences, t. 1.., n”7, 15 avril 1939.
— Morphologie, développement et évolution du cerveau des Ongulés
artiodactyles sélénodontes (K.xposé des recherches originales du
Laboratoire d’Anatoinie comparée) Leçons faites au Muséum
national d’Histoire naturelle en 1938. Mémoires du Muséum,
nouvelle série, t. X, fasc. 3, 12 mars 1939, 51 figures, 5 planches.
— 13 —
— A propos du problème de l’hérédité des caractères acquis, l’abrasion
prcnatidc des dents jugalcs chez les Caviidés. Comptes rendus de
l’Association des Analnmisies, avril 'I9.'39.
— Persistance d’un caractère archaïque fondamental des molaires
supérieures chez le Hérisson actuel. Sciences naturelles, t. 1, nO 5,
mai 19d9.
— La molaire supérieure de VErhuiceus Intennedius Gaillard. Bulletin
de la Société géologique du Nord, t. LXIV, septembre 19.'i9.
— Les formules dentaires temporaire et permanente des ludrisidés
actuels. Heoue anthropologique, juillet-septrmbrc 19S9
— et V. Fkkhaivt, Directeur honoraire du .Musée d’Histoire naturelle
de Luxembourf^j, correspondant du Muséum. — La faune pléis-
tocèue d’Oetiangc (Gratut-Duché de Luxembourg). I.X, l’Homme
(Homo sapiens), liulleUn de la Société des Naturalistes Luo^em-
hourgeois, n°® 1, 2 et ,‘j, 1939, 30 pages, il fig., 2 planches.
P. Clavf.t.in, Assistant et A. BKAunEGAitDT, Professeur à l’Ecole den¬
taire do Paris. — Craniotnetric investigations and their prac-
tical application. European Orthodontie Society. Report of the
Twenty-second annual Congress, London, 1938.
H. Neuvili.e, Sous-Directeur hotiorairc du laboratoire. ■— Etude sur
l’évolution des épithéliums et remarques sur l’élaL précancéreux
à propos d’un [japillome AuHm-vcstibulairc d'Elépbant. Arch.
d’Anat. d’IIist, et ü'Emhryol., t. XXVIl, 1939.
J. Botar, Professeur agrégé à PUnîvcrsité de Szeged (Hongrie). — Le
système nerveux végétatif du Gibbon. Reaue, Anthropologique,
Ï939.
J.-K. Gan, Assistant à l’Lhiiversité de Calcutta. — Nouveaux exemplaire
Lidicns de Cithare en radeau. L’Anthropologie, t. 48, 5-6,
1938.
— A propos des caractères des Incisives supérieures du Sinanlhropus
pekinensis. Bulletin de la Société d’Anthropologie de Paris, 1939.
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes Fossiles
(Musée de l’Homme),
D^" P. Rivet, Professeur et C. Tastevin. — Les langues arawak du
Purùs et du .Juruà (groupe araué) (suite). Journal de la Société
des Amériranistes. Paris, u. s., t. XXX, 1938, p. 235-288 ; t. XXXI,
1939, p. 223-248.
P. Lester, Sous-Directeur du Laboratoire. — Bibliographie africaniste,
Journal de la Société des Africanistes. Paris, t. VIII, 1938, p. 219-
288.
— Léonce Joleald. Journal de la Société des Africanistes. Paris, l. VIII,
1938, p. 2Ü1-206.
J. SousTEt.T.E, Sous-Directeur du Laboratoire. — L’Amérique au nou¬
veau Musée fie l’Homme. France-Amériquë. Paris, 29® année,
1938, p. 257-259.
— La famille otomi-pame du Mexique et ses rapports avec les langages
de l’Amérique Centrale. Congrès international des sciences anthro-
— 14 —
polo^iquea et ethnolof'iquefi. Compte-rendu de la deuxième session,
Copenhai'ue, 1938. Copeuhagiie, 1939, p. 381-389.
— Le Ali'xique. Indiens il'axitrel'ois et Indiens d’aiijuui'd'liui. Cahiers
rutiunalistps. Paris, ti<^ 74, février 1939, j». .'i-ld.?.
— Les ]tr()j»lèniies de l’étlucafion an Mexique. Encyclopédie française.
Paris, Librairie Larousse, 1939, t. XV, section C, chapitre I, 1 :
Au Mexique, 15.20.1 à 15.20.4.
Mlle P Barbf.t, Assistant. — Bibliographie Américanistc. Journal de
la Société des Américanistes. Paris, n. s., t. XXX, 1938, p. 395-
505.
Mlle T. Rivière, Assistant. — Essai sur les greniers collectifs des
Chaouia, population semi-nomade de l’Aurès. Congrès interna¬
tional des sciences anthropologiques et ethnologiques. Compte-rendu
de la deuxième session, Copenhague, 19.38. Copenhague, 1939,
p. 274-275.
D’’ R. Cessain, Aide-lecbni<pie. — Contribution à l’étude dos cultes
et dos cérémonies indigènes de la région de Huchuetla (Hidalgo).
Les « muficcos « figurines rituelles. Journal de la Société des Amé¬
ricanistes. Paris, n. s., t. XXX, 1938, p. 343-370.
M^l® D. Paulme, Aide-technique. — Parenté à plaisanteries et alliance
par le sang en Al'rique occidentale. Africa, t. XII, n" 4, 1939,
p. 433-444.
—■ Sur la prétendue « paresse » du Noir d’Afrique (résumé). Congrès
international de résolution culturelle des peuples coloniaux f26-28
.septembre 1937). Paris, 1938, p. 123-125.
C. van den Bhock d’Obhk.nan, Attaché au Muséum. — Le Amyage de
« la Korrigane ». Bibliothèque géographique. Paris, Pavot, 1939,
260 p., in-80.
G. Droux et IL Kkllky. — Recherches préhistoriijues dans la région
de Boko-Songho et à Pointe-Noire (Moyen-Cougo), Journal de
la Société des Africanistes. Paras, t. IX, 1939, p. 71-81.
F. Falkenburger. — Essai d'une nouvelle classification craniologique
des anciens habitants des lies Canaries. L’Anthropologie. Paris,
t. XLIX, 1939, p. 249-250, 333-362.
— Sur la déformation crânienne, à propos du crâne de Natchez. L’An¬
thropologie. Paris, t. XLVlll, 1938, p. 438-441.
M. Griaule. —■ Jeux dogons. Travaux et Mémoires de l'Institut d'ethno¬
logie, t. XXXI1. Paris, 1938, a'it-292 j).
— Masques dogons. Travaux et Mémoires de l’Institut d’ethnologie,
t. XXXIII. Paris, 1938, xi-896 [i.
J. -P. Lebeuf. — La circoncision chez les Kotoko dans l’ancien pays
sao. Journal de la Société des Africanistes. Paris, t. VIII, 1S38,
p. 1-9.
— Le nom chez les Fali. Journal de la Société des Africanistes. Paris,
t. IX, 1939, p. 103-117.
— Les bijoux jiarlants des femmes kanouri. La Terre et la Vie. Paris,
t. iX, 1939, p. 12/1-125.
—- Les rites funéraires chez les Fali. Journal de la Société des Africanistes.
Paris, t. VIII, 1938, p. 103-122.
— 15 —
-— Quelques pierres sacrées tlu pays kotoko. La Terre et la Vie. Paris,
t. IX, 1939, p. 10-18.
H. L EiiMAXN. — Analyse d’un vase mexicain de l’époque précolom¬
bienne. Journal de la Société des Américanistes, Paris, n. s., t. XXX,
1938, p. 289-298.
M. Leiris. — La croyance aux génies « zar » en Ethiopie du Nord. Jour¬
nal de psychologie normale et pathologique, Paris, 35® année, jan¬
vier-mars 1938, p. 107-125.
A. Lévitzky. — Quelques phénomènes apparentés au totémisme en
Asie septentrionale. Congrès international des sciences anthropo¬
logiques et ethnologiques. Compte-rendu de la deuxième session,
Copenhague, 1938. Copenhague, 1939, p. 304-305.
D. Ltfcuttz. — Los formules propitiatoires chez les Dogon des
falaises de Bandiagara (Somlau français). Journal de la Société
des A(rieanisles, Paris, t. VIII, 1938, p. 33-35.
— Un sacrifice chez les Falaeha, juifs Abvssins. La Terre et la Vie. Paris,
t. IX, 1939, p. llG-123.
— et D. Paulme. — Devinettes et proverbes dogon (Soudan français).
Bevue de folklore français et de folklore colonial, Paris, t. IX, 1938,
p. 117-140, 176-202.
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L. Paulian de Felice (M“®), Boursière. — Isopodes terrestres récoltés
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— La cha'totaxie des pattes chez les Acaiidiæ. Bull. Soc. Zool. France,
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— Les segments post-larvaire» de Vllysterosoma chez les Oribates (Aca¬
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— Au sujet de la prob.ab.ihté d'existence des organes et des caractères.
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— L’utilisation des écarts dans les problèmes d’horaologic que pose le
développement discontinu des organes homéotypes. Id., l. CCIX,
p. 814 à 818.
— Quelques genres d'Acariens appartenant au groupe des Endeostig-
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Mém. Mus. Hist. Nat., nouvelle série, t. VII, fasc. 1, Paris, 1939,
173 p., 23 fig.
— Les forages profonds du Bassin de Paris. La nappe artésienne des
Sables Verts. Méni. Mws. Hist. Nat., nouvelle série, t. XI, 700 p.,
56 fig., 11 pl., 1 carte (en collaboration avec R. IIumery et
R. Sover), 1939.
René Abrard, Sous-Directeur du liaboratoire. — Les dépôts marins
quaternaires du Nord-Est de la Côte française des Somalis. C. R.
Ac. Sc., t. 208, p. 820-822, 1939 (en collaboration avec E. Aubert
DE la Rüe).
— Les formations marines quaternaires des environs d’Obock (Côte
française des Somalis). C, R. Ac. Sc., t. 208, pl. 1,033-1.035, 1939
(en collaboration avec E. Aubert de la Rüe).
— Feuille d’Evreux au 80.000°. Révision de la 2° édition (en collabo¬
ration avec K, funoN).
— Invertébrés quaternaires de la Côte française des Somalis, recueillis
par E. Aubert de la Rüe. I, Echiuides. II. Cirripèdes. Bull.
Mus. JIusl. Nat., p. 338-341, 1 fig., 1939.
— Origine et premières migrations des Lépidocyclines. C. R. Somrn.
Soc. Rio geo graphie, u° 130, p. 51-53, 1939.
— Feuille de Beauvais au 80.000°. Révision de la 3° édition.
— Contribution à l’étude bydiogéologique du bassin de Paris. Deuxième
supplément. Annales des Alines, XIII° sér., t. XV, 6° livr., p. 135-
1G7, 1939.
R. Soyer, Assistant au Muséum. — T.a falaise éboulée d’Ivry-sur-Seine
(Seine). C. R. Ac. Sc., t. 208, p. 366-3G8, 1939.
— Les puits artésiens. Sciences nalurelles, t. I, n° 4, p. 110-119, 3 fig. ;
11° 5, p. 152-158, 2 fig., 1939.
— Coupe géologique de Cormeilles-en-Parisis (S.-et-O.K C. R. Som.
S. G. F., p. 190-197, 1939.
Robert Laffitte, Préparateur à l'Ecole des Hautes-Etudes. — Les
plissements post-nummulitiques dans l’Atlas saharien. B. S. G. F.,
(5), IX, p. 135-159, 8 fig., 1939.
— Sur râpe des sables à Trigunies du Jurassique terminal du Pays de
Bray. C. 11. Som. S. G. F., p. 155-15(1, 1939.
— Esqiiissü géologique de l’Aurès, Bidl. Serv. Carte Géol. Algérie, 1939.
Carte gcol. en couleurs au 200.000®.
— Etude géologique de l’Aurès (Algérie), 451 p., 10 pl., 33 dépliants,
1 carte géologique en couleurs au 200.OOÔ®. 2G fig., Thèse, Alger,
1939.
E. Aubert de la RCe, Correspondant du Muséum. — Résultats d’une
mission en Côte française des Somalis. C. Il, Ac, Sc., t. 208, p. 450-
452, 1939.
— Contribution à l’étude minér.Tlogique de la Côte française des Soma¬
lis. C. B. Ac. Sc., t. 208, p. 291-292, 1939.
— La Géologie du Hanieh (Côte française des Somalis). C. R. Som.
S. G. F., p. 20-28, 1939.
— Sur la Géologie de la Somalie française. C. Ji. Som. S. G. F., p. 57,
1939.
— Les minéraux des NouA^elles-Hébrides. Bull. Mus. Hist. Nat., p. 342-
348, 1939.
R. Agalède. — Les Causses majeurs. Essai de Géologie stratigraphique.
Sciences naturelles, t. I, n® 3, j). 80-91, 5 fig., 1939.
Pierre Marie, Boursier de la Caisse. Nationale de la Recherche Scien¬
tifique. — Sur la microfaune des marnes aquitaniennes à Lepi-
docycliiies de Qoum (Perse). C. B. Soiii. S. G. F., p. 79-80, 1939
(en collaboration avec R. Furox).
— Zones à Foraminifères du Crétacé moyen de Saint-Florentin (Yonne).
C. B. Sni7i. S. G. F., p. 173-175, 1939.
— Les Nummulites. Leur interprétation depuis Hérodote jusqu’à d’Or-
higny. Sciences naturelles, \. I, 71-72, 1939.
— Sur la inicroi'aune du Maestrichtien île Me.schers (Charente-Inférieure).
Bull. Mus. Jlist. Nat., p. 420, 1939.
R. Furon. — Manuel de Préhistoire générale. En vol. in-8, 398 p., 2 tabl.,
150 cartes et fig., 8 pl.. Bibliothèque scientifique (Payot, éditeur),
1939.
L. et J. Morellet. Découverte de Corallincs (Algues rouges) dans le
Lutetien do Chaussy (Seine-et-Oise), et dans l’Eocène du Coten¬
tin. C. B. Som. S. G. F., ji. 92, 1939.
— Tertiary Siphunens Algie in I he AV. K. Parker collection with des¬
criptions of some eocene Siphoneæ froni England. British Muséum,
55 p., 7 fig., fi pl., mars 1939.
— Découverte de Dasvcladacées (Algues vertes) dans l’Aquitanien du
Bordelais. C. B.'Som. S. G. F., p. 119-120, 1939.
— Découverte de \'a.s.scuria ocr.identalis Mun. Chai. (Céphalopode)
dans le Barlonien inférieur du Bassin de Paris. C. B. Som. S. G. F.,
p. 109-170, 1939.
Sur une espèce nouvelle d'Acicularia du Sarmatien d’Azam, Iran
Septentrioufd. Eclogæ Geological IleWetiæ, vol. 32, p. 31-32, 1 pl.,
1939.
Bibliographie des Sciences géologiques, 2® série, t. IX, 344 p., par
H. Agalède, avec la collaboration de M*^® Caillère et R. Laf¬
fitte.
— 32 —
Minéralogie.
•J. Orcel, Professeur et S. Goldsztaub. — Nouvelles observations sur
les formations métamorphiques du bassin carbonifère de Fer-
rière-sur-Sichon (Allier), C. R. Cong. Soc. Suo., 1939.
A. Lacroix. — Notice historique sur quatre botanistes ayant travaillé
pour la France d’outre-nier de la fin du siècle dernier à nos jours.
Lecture faite à la séance annuelle del'Ac. Sc. du 19 décembre 1938.
— Remarque sur les volcans sous-marins à propos de ponces rhyoli-
tiqucs recueillies sur l'atoll Marutéa (Archipel de Tuamotu).
C. R. Ac. Sc., t. 208, p. G09, 1939.
— Les ponces dacitiques flottant sur l’Océan, entre Fiji, les Nouvelles-
Hébrides et la Nouvelle-Calédonie. Id., p. 853.
— Notice nécrologique sur Giuseppe Cesaro. Id., j), 397.
— Sur la production de basalte et d’occanite au cours d’une éruption
du volcan actif (Piton de la Fournaise) de l’île de la Réunion.
Id., t, 209, p. 405.
— Les transforiualjnns récentes du sommet du volcan actif (Piton de
la Fournaise) de Pile de la Réunion. Ridl. Vole., sér. 2, t. V, 1938.
— Conséquences à tirer d'observations sur l'éruption récente du volcan
de la Réunion. C. R. Ac. Sc., 1939, t. 209, p. 421.
Mil® g Caillère. — Sur quelques palygorskites du Sahara Occidental.
C. R. Cong. Soc. Sav., 1939.
— Nouvelles obserA^ations sur l’analyse thermique de la kaolinite. C. R.
Ac. Sc., 1939, t, 209, p. 084.
P. Gaubert. — Anneaux mobiles produits dans les gouttes anisotropes
de la phase nématique par addition d’une substance possédant
le pouvoir rotatoire. C. R. .4c. Sc., t. 208, 1939, p. 43.
M"*® E. .JÉRÉMiNE (en collaboration avec M. Nicklès). — Note pré¬
liminaire sur les roches éruptives et métamorphiques recueillies
par F. .lacquet dans le Sahara occidental. Bull, du Muséum d’Hist.
Nat., 2® sér., 1939, t. Xi.
— Sur quelques roches de l'archipel Salvage. C. R. Cong. Soc. Sao.,
t. 72, 1939.
— (en collaboration avec M. Rourcart). — Fuerteventura. (Etude
pétrographique). Bull. Volcanologique, sér. 2, t. IV, 1938.
— et G. Choubert. — Seconde édition de la feuille d’Epinal (partie
cristalline).
Mlle V. MALA'cnEFF et F. Kraut. — Contribution à l’étude minéralo¬
gique des ocres. C. R. Soc. Sav., 1939.
— M. Papast.amatiou. — Sur quelques nouveaux types de roches à
corindon de l’île de Naxos. C. R. Ac. Sc., 1939, t. 208, p. 2088.
M. Deb. — Données nouvelles sur les propriétés physiques des consti¬
tuants minéralogiques de la vrédenburgite des Indes. C, R. Ac.
Sc., 1939, p. 518, 1939.
— 33 —
Physique appliquée.
Jean Becquerel, Professeur. — Un nouveau phénomène magnétique :
le métamagnétisme. Bulletin du Muséum, 2® s., t. XI, n° 1, 1939.
— et J. v.vN DEM Handel. — Pouvoir rotatoire magnétique du fluo-
silicale de nickel hexahydraté, dans la direction de l’axe optique.
Variation thermique jusqu’aux températures de l’hélium liqiûde.
Physica, VI, 8, p. 1034, oct. 1939.
— et W. OeECjtowsKt. — Pouvoir rotatoire magnétique et aimantation
du lluosilicate de nickel hexahydraté, dans la direction de l’axe
optique. Le champ cristallin. Physica, VI, 8 oct. 1939.
Yves Le Grand. — La pénéiration de la lumière dans la mer. Ann. Ins.
Océanog., t. XIX, p. 393.
— et Eugène Gkbj.ewtcg. — Sur la photométric des sources quasi ponc¬
tuelles. C. B. Ac. 5c., t. 208, p. 1845 (5 juin 1939).
■— — Sur l'achromatopsie artificielle par papillotement. Bull. Soc.
Ophtalmologie. Paris, 18 mars 1939.
Paul Becquerel. — La reviviscence des mousses congelées dans l’azote
liquide et la réversibilité de leur synérèse protoplasmique. C. B.
Ac. Sc., t. 208, p. 1746.
Chimie organique.
Frère.iacque, Assistant. — Présence du a-arabitol dans Fistulina
hepatica. C. B. Ac. Sc., t. 208, p. 1123.
— Le mannitol chez les Champignons. Bco. Mycol., t. IV, (N. S.), p. 89.
— Condensation d’une molécule organique. Bull. Soc. Chini. de France,
[sér. 5], t. VI, p. 1008.
A. Brunel. — Evolution de l’allantoïcase dans les mycéliums du Ste-
rigmatocyslis nigra et du 5, Phænicis. Bull. Soc. Chim. Biol., 1939,
21, 380.
—- Sur l’utilisation par le 5. nigra des svdistances azotées provenant de
la dégradation de l’acide urique. Ibid., 1939, 31, 388.
— et R. Echevin. — I/utilisation des uréides glyoxyliques par le Soja.
C. n. Ac. Sc., 1939, 208, 826.
-Sur l’assimilation de l’allantoïnc par les plantes supérieures.
Ibid., 208, 1043.
Section de Physique végétale.
Mme Sosa-Bouii DOuiL, Assistante. — Corrélations er.tre la teneur
en azote protéique des pollens et la classification des Renoncu-
lacées. C. B. Ac. Sc., 1939, 208, 536.
— Composition des spores de quelques Fougères. Bull. Muséum, 1939,
_ (2), 11, no 3.
— Hérédité dos caractères biochimiques chez les végétaux. Mérn. Mu¬
séum, mars 1939, 10, 189.
— Notes sur le pollen. Reo. Bot. appl. et Agr. Col., 1939.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 1, 1940.
3
34 —
A. SosA. — Recherches sur le « Betula alha L. » et le bétuloside. Carhi-
nols el cétoncs de la série Y'^®^hoxy-phéuyl-butyIique. Thèse
Doct. ès-Sciences Physiques, Paris, 1939, Masse a, éd., 126 pages.
PâcHES ET PRODUCTIONS COLONIALES d'ohIGINE ANIMALE.
A, Gruvel, Professeur, Directeur du Laboratoire. — Rapport au Gou¬
verneur général de l’Afrique Occidentale française sur la possi¬
bilité d’organiser un Etablissement de pisciculture truitière dans
la région de Pita (Guinée fiançaise).
— Rapport au Ministre des Colonies sur l’étude de la région du Fouta
Djallon (Guinée française) du point de vue de la pisciculture.
— La pisciculture au Maroc. Comtfiunication nu Congrès International
d’Agriculture et de Pêche. Liège, 22-24 juin 1939.
— Installation d’un établissement de pisciculture dans le Fouta-Djallon
(Guinée française). Id.
— Le Laboratoire maritime du Muséum à Dinard, Communication au
2® Congrès Inlernalional de la Mer. Liège, juillet 1939.
— Le Laboratoire maritime du Muséum national d’JIistoire naturelle
de Dinard. La Science et la Vie, avril 1939.
— et E. Fischeu-Piette. — Distribution de quelques espèces animales
scssiles sur les fonds draguables de Granville à Brébat. Ann.
Inst. Océan., t. XIX, fasc. 2, 1939, 23 pages, 10 cartes.
P. Budker, Assistant. — Compte-rendu sommaire d’une mission en mer
Rouge et à la Côte française des Somalis. Bull. Muséum, 2® série,
t. II, 11° 4.1 1939.
— Sur la prétendue existence dos Phoques dans la région de l’île Shadwan
(mer Rouge). Jd., n“ 5, 1939.
P. Ghabanaud, D!recteur-a<ljoinl à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes.
— Nouvelle définition du genre Microchirus Bonaparte. Bull.
Soc. Zool. France, 63, 1938, p. 316-322.
— Chorologic des Soléidés de l'Atlantique Nord et des mers adjacentes.
Bull. Sfat. hinl. Arcachon, 35, 1938, p. 1-31, 3 cartes.
— Catalogue systématique et chronologique des Téléostéens dissymé¬
triques du Globe. Bull. Inst. Océan., 763, 1939, p. 1-31.
— Nouveaux genres de Poissons fossiles du Sahélien d’Algérie. C. B.
S. Soc. Géol. de France, 1939, p. 190.
R.-Ph. DoT.T.rus, préparateur à l’Ecole pratique des Hautes-Etudes.
— Dislume d’un ubocs palpébro-orbitairc chez une panthère.
Possibilité d’affinités lointaines entre ce distome et les Parngo-
nimidæ. Ann. Paras., t. XVII, n° 3, mai 1939, p. 209-235, fig.
1 - 10 .
— Cestodes du genre Baillietina récemment observés chez l’homme en
Equateur. Bull. Soc. Pathol, exotique, t. XXXII, n” 6, p. 660-665
(séance du 14 juin 1939).
— Cestodes du genre Baillietina trouvés chez l’Homme en Amérique
intertropicale. Ann. Parasil., t. XVII, n° 5 et 6, sept, et déc. 1939,
fig. 1-35.
J.-M. Pérès, Attaché au Laboratoire. — L’Alimentation naturelle de la
Truite au Maroc. Bull. Mus., n° 4, 1939.
35
— Note sur quelques jfisomeuts de coquilles fluviatiles du Sahara cen¬
tral (avec Ch. Devillers). Id., n” T), 1939.
— Contribution à la connaissance des Notostracés du Maroc. Bull.
Soc. Sc. nat. du Maroc, t. XIX, 1939, p. 23-32.
Georges Mo.4rzo. — Mollusques testacés marins du Canal de Suez. Mém'
Inst. d'Egypte, t. 38, 1939, 285 pages, 27 figures dans le texte,
23 planches, 4 cartes.
Laboratoire maritime de Dinard,
A. Gruvel, Professeur, Directeur du Laboratoire. — Notice nécrolo¬
gique sur Sir Robert Mono. Bull. Laborai. rnarit. Dinard, fasc. XX,
1939, p. 4-5.
H. BERTR.\r>iD, Chef de Travaux à l’Ecole pratique des Hautes-Etudes.
— Observations sur quelques Crustacés Malacostracés de la région
dinardaise, Id.
— Les premiers étals des Euhria Latr. Bull. Mus., 2® série, t. XI, nl^® 1,
2 et 3. 1939.
— Quelques Coléoptères aquatiques recueillis dans la région de Barce¬
lonnette. Bidl. Soc. nat. Acclimatation, n^'* 1-2, 1939.
— Les larves aquatiques des Coléoptères. Lu Terre et la Vie, t. IX, n° 4,
1939.
— Les Coléoptères aquatiques. Bull. Soc. Aquic., t. XLVT, n”® 4-6,
1939.
D.-T. Barry. — Sur quelques propriélés du muscle œsophagien. Bull.
Lahorat. mûrit. Dinard, fasc. XX, 1939.
— et A. et B. CuAtrciiARD. — Recherches physiologiques sur l’œso¬
phage des Sélaciens, Id.
P. CiiAUCHARD. — Etudes physico-chimiques sur les eaux de la Rance
canalisée ; appréciation de la salinité j)ar la méthode couduc-
timétrique. Thèse de doctorat ès-sciences, 2® thèse. Culiors, 1939.
J. CnAVAJttoN. — Le phytojdancton de la Rance maritime d’après les
notes posthumes de L. Mangix. Bull. Labor. mûrit. Dinard,
fasc. X*X, 1939.
— Premières observations sur les Diatomées du Phytoplancton de la
Rance. Id.,
Ad. Davy de X’inviLLE. — Observations sur la flore des îles Chausey
faites au cours de la croisière du Laboratoire maritime de Dinard
(24-30 août 1938). Id.
P.-H. Fischer. — Sur les Terriers des Poulpes. Jd.
— Observations bionomiques à Aden. Id.
R. Lami. — Les Algues perforantes dTIoplangia durothrix Gosse, Madré-
poraire de la Rance. Id.
— Notules algologiqucs. Id.
P. Marie. — Sur la Faune de Foraminifères de la Rance. Id.
Breta (Félix). — Contribution à l’étude des Poissons vénéneux. Etude
faite aux Saintes, petit archipel faisant partie des dépendances
de la Guadeloupe. Id.
— 36 —
Agronomie coloniale.
Publication de la Revue de Botanique appliquée et d’Agriculture tropicale,
t. XIX, 928 p., XIX pl.
Aug. CiiEVALiER, Professeur. — La Vie et l'IEuvre de René Desfon-
TAiNES, loudatcur de l’Herbier du Muséum. La carrière d’un savant
sous la Révolu! ion. Un vol. 26é p., VI pl. Publications du Muséum
national d'Histoire naturelle, id' 4, 1939.
— Les espèces, variétés et hybrides de Cotonniers, spécialement les
Cotonniers d’origine asiatique cultivés en Afrique tropicale, C. R.
Ac<id. Sc., t. CCVIII, 1939, p. 22-25.
— Les espèces, variétés et hyJirides de Cotonniers d’Amérique actuelle¬
ment cultiA’^cs en Afrique tropicale et leur amélioration. Ibid.,
p. 241-245.
— L’av'enir de la culture cotonnière dans nos possessions et l’organi¬
sation des recberebes scienlillqucs sur cette culture. Ibid., p. S13-
317.
— La flore de la Somalie française et la forêt-relique du Mont Goudah.
Ibid., t. CCIX, 1939, p. 73-70.
— Sur une invasion de Doryphores au Jardin des Plantes et sur les
plantes sur lesquelles vivent ces insectes en fin de saison. Ibid.,
p. 408-471.
— L'avenir de la culture du Cotonnier dans les Colonies françaises.
C. R. Acad. Agric. de France, n*’ 0, 1939, p. 211-219.
— Utilité de l’extension des cultures secondaires dans nos colonies et
importance des produits mineurs en agriculture tropicale. Ibid.,
n“ 25, 1939, p. 908-978.
— Apports espérés dos Colonies à notre ravitaillement en temps de
guerre et projet d’organisation scientifique de la production
coloniale après les hostilités. C. R. Acad. Sc. coloniales, 19S9,
7 P- ‘ ^
— A propos de la végétation à Vîlla-Cisnéros. C. R. Soc. liiogéogr.,
138 et 139, 1939, 80-87.
— Rapport à M. le Président de la Commission ParlerneJitaire chargée
d’une enquête sur l’Office du Niger. — Observations sur les tra¬
vaux scieni ifi(fues cl agronomicjues relatifs à la culture du Coton¬
nier et des plantes vivrières dans la Vallée du Niger. Ms.
Travaux de M. Chevalier parus dans Revue de Botanique appliquée et
d’Agriculture tropicale en 1939.
— Les premiers jugements sur l’avenir du Cotonnier au Soudan fran¬
çais. IVotes historiques, t. XIX, p. 89-97.
— La consommation de la farine de Blé dans nos colonies, t. XIX,
p. 124-125.
— Un produit intéressant de Bahia : les graines de Ricin, t. XIX, p. 126.
— Améliora lion de la cidture des Agrumes en Afrique Occidentale
française, t. XIX, p. 204-205.
— Rcclierches sur les espèces du genre Cyamopsis, plantes fourragères
pour les pays tropicaux et semi-arides, t. XfX, ]>. 242-249.
■— A propos des Lemyrvu de Madagascar, t. XIX, j). 250.
— L ne plante coloniale précieuse pour l’alimentation : le Haricot doré
ou Boubüur, t. XIX, p. 313-322.
— Deux plantes à parfum peu connues de l’Ouest-africain, t. XIX,
p. 351-353.
— 37
— Un arbustp fruitier intéressant pour les pays tropicaux arides : Lemu-
ropisu/n cdule Perr,, t. XIX, p. 353.
— Les exportations d’essence d’orange par la Guinée française, l. XIX,
p. 354.
— La ])roduclion des jus de fruits par les colonies françaises, t. XIX,
p. 354-355.
— Sur quelcjues Caféiers et faux Caféiers de l’Angola et du Mayombe
porttigais, t. XIX, p. 396-407.
— La erdture du Cotonnier en dry-farming, t. XIX, p. 408-410.
— L’origine Ijulauique d’un Agrume hybride : le Clémentinier, t. XIX,
p. 428-430.
•— Le Tiém des Ri?: d’Indochine. ■— Le problème de la lutte contre
cette grave maladie, t. XlX, p. 465-479.
— Sur un arbre du Cameroun et du Gabon à bois utilisable : Afz^ia
pachi/loba Ilarms, t. XlX, p. 484-488.
— Sur quelques types de Gossypium de l'Herbier du Muséum de Paris,
t. XIX, p. 537-551.
— Fruits à saveur miraculeuse de l’Afrique tropicale, t. XIX, p. 582-
584.
— Les origines et l’évolution de l’agriculture méditerranéenne, t. XIX,
p. 613-662.
— La Somalie Française. — Sa Flore et ses productions végétales,
t. XlX, p. 663-687.
—• Travaux du Congrès des Riz et des Maïs des Colonies françaises,
t. XlX, J.. 790-801.
— Les espèces de Solanum cultivées venues du Nouveau-Monde ; les
origiires et les résultats de leur culture, t. XlX.
— et H. .Jacques-Félix. — Les Podocarpus du Cameroun, t. XIX,
p. 411-414.
— et Jean I'hocuain. — Un nouvel arbre d’ombrage pour le Caféier
t. XIX, p. 430-431.
Jean Trochain, Assistant. — Thèse de Doctorat ès-sciences.
— Une Convolvulacée ornementale introduite en A. O. F. R. B. A. et
Agr. trop., t. XlX, 1939, p. 575-577.
38 —
COMMUNICATIONS
U Ethnologie en France,
Par P. Rivet.
A. — La Chaire du Muséum, le Musée d’Ethnograpiiie et
l’Ecole d’Anthropologie.
L’Ethnologie a derrière elle en France un long et glorieux passé*.
C’est en 1855 que la première chaire d’anthropologie fut créée
au Muséum d’IIistoire Naturelle de Paris et pendant près de trois
quarts de siècle, cette chaire assuma à elle seule l’enseignement
olViciel de la science de l’Homme,
De Quatrefages, Ha.ma' et Verneau l’occupèrent successive¬
ment et l’enseignement de ces trois savants prouve que leur acti¬
vité s’est étendue, avec un rare bonheur, à l’étude des races et
peuples de la terre, non seulement d’après leurs caractères phy¬
siques, mais aussi d’après leurs civilisations et leurs langues.
C’est sous l’empire de cette idée féconde que Hamy, frappé du
fait que les collections ostcologiques de la chaire d’anthropologie
ne correspondaient qu’en partie au champ d’études qu’il s’était
donné, pensa à y adjoindre des collections ethnographiques. Le
3 novembre 1877, il obtint la création du Musée d’Ethnographie,
en 1879, l’attribution au nouvel établissement de la partie cen¬
trale du Palais du Trocadéro, et en 1880, la nomination du per¬
sonnel nécessainî. Ce nouvel établissement, uni depuis sa fonda¬
tion par un lien moral au Muséum d’Histoire Naturelle, puisque
le Professeur d’Anthropologie était en même temps Conservateur
du Musée d'Ethnographie, fut rattaché administrativement en
19118 au Muséum d’IIistoiro naturelle.
Sitôt le décret de rattachement signé, une réorganisation com¬
plète du Musée fut entreprise et le Musée d’Ethnographie agrandi,
chauffé, éclairé et pourvu de tous les perfectionnements modernes,
devint digne de la puissance coloniale de la France.
Parallèlement à l’organisation d’un laboratoire officiel d’anthro¬
pologie au Muséum, un organisme officieux d’enseignement et de
recherches avait été créé en 1875, grâce à l’initiative de Paul Beoca :
l’École d’Anthropologie de Paris.
Il est inutile de rappeler l’œuvre admirable réalisée par l’École
d’Anthropologie de Paris. Son rayonnement a été considérable,
son action s’est vraiment exercée sur le monde entier et il n’est
peut-être pas de spécialiste de l’étranger qui ne se réclame de son
enseignement.
11 suffira de rappeler ici les noms des ptremiers titulaires de ses
six chaires : Paul Beoca, Paul Topjnard, Eugène Daely, Gabriel
de Mortillet, Abel Hovelacque, Adolphe Bertjllojs et de citer
le nom d’un seul de leurs successeurs : Léonce Manouvrier.
Pour si brillant qu’ait été l’enseignement officiel du Muséum et
de l’École d’Anthropologie de Paris et qqellc qu’ait été la puis¬
sance de son double rayonnement en France et à l’étranger, il n’en
demeurait pas moins que l’anthropologie restait en dehors du pro¬
gramme de rUniversité. Ni le Muséum, ni l’École d’Anthropologie
n’avaient le droit d’octroyer à leurs élèves un diplôme officiel
consacrant, à la suite d’un examen, les connaissances acquises,
et apte à assurer aux meilleurs d’entre c\ix une carrière spécialisée.
L’étranger, qui, pendant de longues années, était venu demander
aux maîtres de Paris la formation théorique et pratique de futurs
chercheurs, nous avait précédé dans cette voie.
C’est à ce souci que correspond la création de l’Institut d’Ethno-
logie de l’Université de Paris.
B. -— L’Institut d’Ethnologie de l’Université de Paris.
L’Institut d’Ethnologie de l’Université de Paris a été fondé en
décembre 1925, par M. Daladier, alors Ministre des Colonies,
grâce à des subventions des diverses colonies, dans les buts suivants :
1° Former des ethnologues professionnels et donner à tous ceux
qui, vivant ou destinés à vivre aux colonies, ont le goût des études
ethnologiques, les instruclioiis nécessaires pour les poursuivre
utilement.
2° Mettre à la disposition des personnes susceptibles de faire
des enquêtes, des questionnaires d’anthropologie, d’ethnographie,
de sociologie, de linguistique, etc...
3® Publier les ouvrages d’ethnologie, qui, en raison de leur éten¬
due ou de l’abondance de leur illustration, ne peuvent trouver
place dans lc.s périodiques.
4° Constituer un centre de documentation pour les travailleurs
qui désirent étudier une population déterminée.
— '40 —
5*^ Organiser des missions d’études ethnologiques ou subven¬
tionner les enquêteurs dans les pays où ils sont installés,
La première partie de ce programme a etc réalisée par une série
de cours dont voici la liste :
1. Ethnographie descriptive, par M. Marcel Mauss, Professeur au Collège
de France.
2. Linguistique descriptive, par M. Marcel Cohen, Professeur à l’Ecole
des Lang\ics Orientales Vivantes.
3. Anthropologie, par M. Paul Rivet, Professeur au Muséum National
d’itistoire Naturelle.
4. Préhistoire exotique, par M. Paul Wernert, Directeur adjoint du
Laboratoire d’Etlmologie à l’Ecole des Hautes Etudes.
5. Ethnogra|)liie de l’Afrique, par M. Henri Labouret, Professeur à
l’École Coloniale et à PÉoole des Langues Orientales Vivantes.
6. Linguistique do l’Afrique, par M’^® Homburcer, Directeur d’Études
à l'Ecole des Hautes Éludes.
7. Linguistique et ethnographie de l’Asie orientale et de l’Océanie, par
M, Jean Przyluski, Professeur au Collège de France.
8. Anthropologie zoologiquc et biologique, par M. Étienne Rabaud,
Professeur à la Faculté des Sciences.
9. Géologie des Temps Quaternaires et Paléontologie humaine, par
M, Antouin Lanqutne, Professeur à la Faculté des Sciences.
10. Psycho-Physiologie de l’Homme et des Anthropoïdes, par M. Paul
Guillaume, Professeur à la Faculté des Lettres.
11. Géographie humaine, par M. Albert Demangeon, Professeur à la
Faculté des Lettres.
12. Physiologie comparée des races humaines, par M. Jacques Millot,
Professeur à la Faculté des Sciences.
13. Bibliographie, par M*i® Yvonne Oddon, Bibliothécaire au Musée de
l’Homme.
Des travaux pratiques d’anthropologie, d’anthropologie zoolo¬
gique et biologique, de géologie quaternaire et de paléontologie
humaine, d’ethnographie et de bibliographie, forment le complément
de l’enseignement théorique.
Primitivement, la consécration des études faites à l’Institut
d’Ethnologie fut représentée uniquement par un Diplôme, mais
dès 1927, la Faculté des Lettres a créé un Certifient d’études supé¬
rieures d’Ethnologie et son exemple a été suivi en 1928 par la
Faculté des Sciences.
Les élèves, qui ont désiré se consacrer définitivement aux recher¬
ches ethnologiques, ont trouvé des débouchés, soit au Laboratoire
d’Anthropologie du Muséum, auquel est rattaché le Musée d’Ethno-
graphie, soit dans les centres ethnologiques qui sont constitués
ou en voie de se constituer, notamment à l’Institut des Hautes-
41 —
Études marocaines, à l’École française d’Extrême-Orient et à
rinstitut français d’Afrique Noire, soit enfin à rétrangcr.
L’Institut d’Ethnologie peut mettre h la disposition des cher¬
cheurs des manuels spécialeTnent établis pour eux :
1° Instructions anthropométriques ;
2° Instructions sommaires pour les collecteurs d’objets ethno¬
graphiques ;
3® Instructions d’enquête linguistique et Questionnaires linguis¬
tiques, par Marcel Cohen.
L’Institut d’Ethnologie a publié depuis sa fondation dans la
Collection de ses Travaux et Mémoires, 36 volumes :
r
Tome I. Watehlot (Em.-G.), Chef de l'Imprimerie officielle de Madagas¬
car. Les Bas-Reliefs des Bâtiments royaux d’Abomey (Dahomey).
Paris, 1926, vi-56 pages, 2 fig., 23 r>l. dont 18 en couleurs, cart. toile.
Franco et Colonies : 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50.
Tome II. Luquet (G.-H.), Professeur de philosophie au Lycée Rollin.
L'Art Néo-Calédonien, documents recueillis par M. Maiius Abciiam-
BAULT, Receveur des Postes à Houaïlou. Paris, 1926, i-160 p., 241 fig.,
20 pl., cart. toile. France et Colonies : 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50.
Tome III. Maunieh (René), Professeur à la Faculté de Droit de l'Unioer-
sité de Paris, Ancien Directeur de l’Institut de Sociologie de l’Afrique
du Nord, l^a conslruclion colleclive de la maison, en Kahyüe. Étude
sur la coopération économique chez les Berbères du Djurjura. Paris,
1926, 81 p., 9 fig., 3 ]il. cart. toile, France et Colonies ! 37 i’r. 50. —
Étranger : 56 fr. 25.
Tome IV. Trautmann (René), Médecin major de première classe des
troupes coloniales. La littérature populaire à la Côte des Esclaves.
Contes. Proverbes. Devinettes. Paris, 1927, vii-105 pages, cartonné
toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25.
Tome V. Bauoin (l(ouis). Professeur à la Faculté de Droit de Dijon.
L’empire socialiste des Inka. Paris, 1928, ix-294 p., 4 cartes, cartonné
toile. France et Colonies : 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50.
Tome VI. Homburger (L.), Docteur ès-letlres. Les préfixes nominaux
dans les parlées penl, liaoussa et bantous. Paris, 1929, xi-167 p., cart.
toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25.
Tome VII. Laboiiket (H.), Professeur à l’École Coloniale et à l’École des
Langues orientales vivantes, et Rivet (P.), Professeur au Muséum
d’Ilistoire Naturelle. Le royaume d’Arda et son évangélisation au
XAUi® siècle. Paris, 1929, 63 p., 20 pl,, cartonné toile. France et Colo¬
nies ; 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25.
Tome VIII. Leenhardt (Maurice). Notes d'ethnologie néo-calédonienne.
Paris, 1930, ix-205 p., 36 pL dont 4 en coul., 2 cartes, cart. toile. France
et Colonies ; 125 fr. — Étranger : 150 fr.
Tome IX. Leenhardt (Maurice). Documents néo-calédoniens. Paris,
42 —
1932, 514 p., cart. toile. France et Colonies : 100 fr. — Étranger :
125 fr.
Tome X. Leeinhardt (Maurice). Vocabulaire et Grammaire de la langue
Ilouaïlou. Paris, 1935, vi-414 p., cart. toile. France et Colonies ; 100 fr.
— Étranger : 125 fr.
Tome XI. Ai.renino (Nicolao de). Verdadera relacion delo sussedido
cnlos Reynos e provincias de! Peru (Sevilla, 1,549). Reproduction fac-
similc avec une préface de J. Toribio Mediaa. Paris, 1930, cartonné
toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 50 fr. 25.
Tome XII. Grtaule (Marcel). Le livre de recettes d’un dabtara abyssin,
Paris, 1930, 100 p., cartonné toile. France et Colonies : 62 fr. 50. —
Étranger : 87 fr. 50.
Tome XIII. Tisserant (Ch.), Missionnaire de la Congrégation des Pères
du Sainl-Espril. Essai sur la grammaire Banda. Paris, 1930, 185 p.,
cart. toile. France et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25.
Tome XIV. Tisserant (Ch.). Dictionnaire Banda-Français. Paris, 1931,
611 p., cartonné toile. France et Colonies : 112 fr. 50. -— Étranger :
137 fr. 50.
Tome XV. Labouret (H.), Professeur à VÉcole Coloniale et à l’École des
Langues Orientales oioantes. Les Tribus du rameau Lobi, Volta Noire-
Moyenne, Afrique Occidentale. Paris, 1931, vr-510 p., 31 pl., 35 fig.,
cartonné toile. France et Colonies : 125 fr. — Étranger : 150 fr.
Tome XVT. Gaden (Henri), Ancien Gouverneur des Colonies. Proverbes
et Maximes Peuls et Toucouleurs traduits, expliqués et annotés. Paris,
1932, xxxiii-368 p-, cartonné toile. France et Colonies : 37 fr. 50. —
Étranger : 56 fr. 25.
Tome XVII. Dorotleon (Mgr). Grammaire et Dictionnaire de la langue
des Iles Marquises : Marquisicn-Frani;ais, Paris, 1931, vii-446 p.,
cartonné toile. Franco et Colonies ; 62 fr. 50. — Étranger : 87 fr. 50.
Tome XVUI. Dohdillon (Mgr). Dictionnaire de la langue des Iles Mar¬
quises : Frani;:iis-Marquisien, Paris, 1932, 598 p., cartonné toile. France
et Colonies : 02 fr. 50, — Étranger ; 87 fr. 50.
Tome XIX. Monod (Théodore), Docteur ès-scienceSf Assistant au Muséum
d’IIistoire Naturelle. L’Adrar Ahnet. Contribution à Tétude archéolo¬
gique d’un district saharien. Paris, 1932, 202 p., 103 fig., 3 pl., 3 cartes,,
cartonné toile. France et Colonies : 37 fr- 50. — Etranger ; 56 fr. 25,
Tome XX. Ricard (Robert), Docteur ès-lettres. La conquête spirituelle
du Mexique. Paris, 1933, xx-400 p., 4 fig., 22 pl., 1 carte en couleurs,
cartonné toile. France et Colonies : 100 fr, — Étranger : 125 fr.
Tome XXL Gaden (Henri), Ancien Gouverneur des Colonies. La vie
d’EI Hadj Omar. Qacida en Poular, Paris, 1935, xxiv-288 p., cartonné
toile, France et Colonies ; 37 fr. 50, — Étranger : 56 fr. 25.
Tome. XXII. Cuisinier (Jeanne). Danses magiques de Kelantan. Paris,
1936, 209 p., 3 fig., 4 pl., cartonné toile. France et Colonies : 37 fr. 50.
— Étranger : 56 fr. 25.
Tome XXIIl. Guaman Poma de Avala (Felipe). Nueva Coronica y
— 43 —
Buen Gobierno (Codex péruvien illustré). Reproduction fac-similé.
Paris, 1936, xxyiii- 1179 p., cartonné toile. France et Colonies ; 250 fr.
— Étranger : 275 fr.
Tome XXIV. Cotiex (Marcel), Directeur d'Études à l'Écols Pratique des
Hautes Études, Professeur à VÉcole des Langues Orientales vivantes.
Traité de langue amharique (Abyssinie). Paris, 1936, xv-444 p.,
XXXIIl tableaux, cartonné toile. France et Colonies : 125 fr. —
Étranger ; 150 fr.
Tome XXV. IIazoumé (Paul), Ancien élève de VÉcole normale de Saint-
Louis du Sénégal, Instiluleur au Dahomey. Le Pacte de Sang au Daho¬
mey. Paris, 4937, viii-170 p., 2 fig., 7 pl., cartonné toile. France et
Colonies : 37 fr. 5Û. — Étranger ; 56 fr. 25.
Tome XXVI. Soustelcf. (Jacques), Docteur ès-lettres. La Famille Otomi-
Pame du Mexique Central. Paris, 1937, xvi-571 p., 22 fig., 17 pl.,
9 cartes, cartonné toile. France et Colonies : 100 fr. — Étranger :
125 fr.
Tome XXVIL Dumézii. (Georges), Directeur d’Études à VÉcole des Hautes
Études. Contes Lazes. Paris, 1937, xiii-l32 p,, cartonné toile. France
et Colonies : 37 fr. 50. — Étranger : 56 fr. 25.
Tome XXVTIL Sachs (Curt), Ancien Professeur à l’Université de Berlin,
Ancien Chargé de Alission au Al usée d’Lthnographie de Paris, Profes¬
seur à VUrdversité de New-York. Les Instruments de Musique de Mada¬
gascar. Paris, 1933, ïx-96 p., 21 fig., 17 pl., cartonné toile. France et
Colonies : 37 fr, 50. — Étranger ; 56 fr. 25.
Tome XXIX. GnÉBAur (Sylvain), Professeur de Langue et de Littérature
éthiopiennes à l’Institut Catholique de Paris. Catalogue des Manuscrits
éthiopiens de la Collection Griaule. Première Partie. Paris, 1938,
ix-320 p., 8 pl., cartonné toile. France et Colonies : 100 fr. — Étran¬
ger : 125 fr.
Tome XXX. Gréb-aut (Sylvain). Catalogue des Manuscrits éthiopiens
de la Collection Griaule. Deuxième Partie. Sous presse.
Tome XXXI. Féchaui (Mgr Michel), Professeur à la Faculté des Lettres
de Bordeaiur.. Proverbes libanais. Paris, 1938, xviii-848 p., cartonné
toile. France et Colonies ; 150 fr. — Étranger : 187 fr. 50.
Tome XXXIL Griaule (Marcel), Directeur-adjoint du Laboratoire
d’Ethnologie de VÉcole des Hautes Études. Jeux Dogons. Paris, 1938,
vn-292 p., 132 fig., 12 pl., cartonné toile. France et Colonies : 62 fr. 50.
—' Étranger : 87 fr. 50.
Tome XXXIIL Griaule (Marcel). Masques Dogons. Paris, 1938, xi-
896 p., 261 fig., XXII pl., cartonné toile. France et Colonies : 250 fr.
— Étranger : 275 fr.
Tome XXXIV. Dubois (Henri), S. J. Monographie des Betsileo (Mada¬
gascar). Paris, 1938, xviii-1510 p., 191 fig., 10 pl., cartonné toile.
France et Colonies ; 250 fr. — Étranger : 275 fr.
Tome XXXV. Mus (Paul), Docteur ès-lettres, AJembre de VÉcole fran-
{:aise d’Extrême-Orient. La Lumière sur les Six Voies. Paris, 1939,
44 —
xxx-330 p., 6 pl., cartonné toile. France et Colonies : 100 fr. — Étran¬
ger : 125 fr.
Tome XXXVI. S.\cletjx (Charles), C . S . Sp . Ancien Missionnaire apos -
tolirpte à Zanzibar . Dictioniraire Swahili-Français, tome 1. Paris, 1939,
479 p., cartonné toile. France et Colonies ; 125 fr. ■— Étranger : 150 fr.
Tome XXXVll. Sacleux (Charles). Dictionnaire Swahili-Français,
tome II, Sous presse .
Tome X-XXVÎTI. Lifchitz (Déhorah). Textes éthiopiens magico-reli-
giftuXj vui-‘254 p,, cartonné toile. France et Colonies : 62 fr. 50. —
Étranger : 87 fr. 50.
Durant l’année scolaire 1938-1939, l’Institut d’Ethnologie a
marqué une progression constante, puisque le nombre de ses étu¬
diants a été porté de 165 à 256. Malgré la guerre, 69 élèves se sont
inscrits pour 1940.
C. — L’œuvre de coordination.
Une heureuse liaison existait entre les trois organismes olli-
ciels : Laboratoire d’Antbropologie du Muséum, Musée d’Ethno-
graphie du Trocadéro, Institut d’Etbnologie de l’Université,
puisque le Musée d’Ethnographie avait été rattaché à la
chaire d’Anthropologie du Muséum et que le titulaire de cette
chaire était un des secrétaires généraux de l’Institut d’Ethnologie.
Mais il était évident que cette liaison réalisée, grâce à un heu¬
reux concours de circonstances, ne pouvait que gagner à devenir
durable. Ceci ne pointait être réalisé que ])ar le groupement de
ces trois organismes dans un même local. En efl’et, ces trois élé¬
ments essentiels de l’organisation ethnologique se trouvaient éloi¬
gnés les uns des autres : l’Institut d’Etbnologie dans une dépen¬
dance de l’Université, les collections anthropologiques et le
Laboratoire dans les locaux du Muséum d’IIIstoire Naturelle, les
collections ethnographiques <lans le Palais du Trocadéro
Chacun de ces centres conservait sa vie propre, sa bildiothèque,
ses fichiers ; les éléments d’un travail en commun existaient, mais
à l’état fragmentaire, et le résultat était que chaque équipe isolée
ne pouvait suffire à une tâche que seule une collaboration intime
et perinanente eût rendue possible.
L’E.xposition internationale de 1937 permit d’atteindre ce but.
Le Musée d’Ethnographie disparut, livré aux démolisseurs et, dans
une des ailes du Palais du Trocadéro, agrandie et surélevée d’après
les plans de MM. Carlu et Boileau, aichitectes, le Musée de
l’Homme prit place.
Profitant de tous les progrès réalisés dans le monde entier, le
nouveau Musée fut établi d’après un plan longuement étudié. Il
— 45 —
abrite non seulement les collections ethnographiques, mais aussi
les collections anthropologiques. Dans de vastes salles chauffées
et éclairées, pourvues de vitrines étanches, le visiteur trouve des
renseignements précis, des documeiits commentés, des spécimens
sélectionnés sur les caractères physiques et différentiels des races
on des j>euples et les manifestations les plus caractéristiques de
leur civilisation au cours des âges. L’anthropologie et l’ethnogra¬
phie restent étroitement unies, en même temps que sont supprimées
les séparations factices cuire la préhistoire, la protohistoire, l’his¬
toire et la vie actuelle. A coté des salles dont l’ordre est essentielle¬
ment géographique, d’autres salles présentent tous les documents
sur l’origine de l’espèce humaine et ses variétés, sur la croissance,
les anomalies, sur les mutilations ethniques, sur les diverses mani¬
festations de l’activité humaine : le feu, la monnaie, les moyens de
transport, les techniques diverses, l’art, la magie et la religion,
A côté de l’exposition analytique, une large part est réservée à
l’exposition synthétique.
Doublant ses salles d’exposition, le Musée possède de vastes^
magasins, permettant le renouvellement des collections et la consti¬
tution de séri<^R destinées aux chercheurs.
Chacun de ces magasins, avec sa salle de travail et le bureau du
directeur de la section, constitue une des onze cellules de réta¬
blissement :
Départements d’anthropologie, de préhistoire, d’ethnologie musi¬
cale, d’Europe, des peuples arctiques, de l’Afrique blanche, de
l’Afrique Noire, de .Madagascar, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique,
Enfin, venait d’être constitué un département de technologie
comparée au moment de la déclaration de guerre.
Une vaste bibliothèque avec fichier méthodique et alphabétique,
pouvant contenir 300,000 volumes est à la disposition de tous.
Le Musée comprend aussi un atelier de désinfection et de réj)a-
ralion, des services annexes de serrurerie, de Tuenuisevie, de photo¬
graphie, deux salles de conférences, munies de l’équipement le
plus moderne, permettant la projection de films de tous formats,
une photothèque et une phonothèque.
En juin 1038, le Laboratoire d’Anthropologie du Muséum, devenu,
pour consacrer par un nouveau titre le nouvel état de choses,
le Laboratoire d’Ethnologie des hommes actuels et des hommes
fossiles, les laboratoires d’etbnologîe et de paléo-ethnologie de
l’Ecole des 1 Tantes-Etudes furent transférés ou installés au Musée de
rUomme; l’Institut d’bitlinologie les suivit en octobre 1938.
Enfin, des Sociétés Savantes : Société des Américanistes, Société
des Africanistes, Institut français d’Anthropologie, Société Pré¬
historique française, acceptèrent de confier à la Bibliothèque du
■— 46 —
Musée, leurs précieuses collections de livres, trop souvent inuti¬
lisables jusqu’alors, faute d’un local approprié et d’un bibliothé¬
caire de métier.
Ainsi se trouve constitué, dans une féconde collaboration, un
centre ethnologique de recherche, d’enseignement, de documen¬
tation et d’éducation populaire, sans doute unique au monde.
D. — Sociétés d’Ethnologie.
Le but de la Société des Arnerwanistes, fondée en 1895 (Prési¬
dent ; Marquis G. de Créqui-Montfort ; secrétaire général : Pro¬
fesseur Paul Rivet), est l’étude scientifique de l’Amérique et de
ses habitants, depuis les époques les plus anciennes jusqu’à nos
jours.
Le Journal de la Société des Américanistes groupe des
mémoires originaux sur les questions d’anthropologie, archéo¬
logie, ethnographie, linguistique, histoire coloniale et géo¬
graphie humaine concernant les Amériques ; des notices sur le
mouvement scientifique américaniste et la vie de la Société ;
une Bibliographie américaniste.
Cette publication est adressée, dans le monde entier, aux membres
de la Société ; à des Bibliothèques et Sociétés savantes en échange
de leurs publications respectives ; à des abonnés.
Périodicité : 2 fascicules par an, totalisant de 400 à 600 pages,
La série complète comprend actuellement 35 volumes.
Les séances ont lieu le premier mardi de chaque mois, de
novembre à juin, au Musée de l’Homme.
Ainsi la Société des Américanistes encourage les chercheurs en
leur olTrant un moyen de donner une large diffusion à leurs tra¬
vaux ; elle établit un lien, d’une part entre les spécialistes «les
dilTérentes disciplines constituant la science ethnologique améri¬
caine, d'autre part entre ces mômes spécialistes et ceux qui, tout
en s’intéressant à ces questions, n’ont pas le loisir de s’y consacrer
personnellement ; enfin, grâce à son système d’échanges, elle met
à la disposition du public une bibliothèque spécialisée exception¬
nelle ment riche.
La Société des Africanistes, fondée en 1931 (Président : Général
Gouraud; Secrétaire général : M. Paul Lester), a pour but l’étude
scientifique de l’Afrique et de ses habitants depuis les époques les
plus anciennes jusqu’à nos jours. Elle publie un Journal, qui paraît
deux fois par an ; le Journal de. la Société des Africanistes contient
des mémoires inédits, portant notamment sur l’ethnographie,
l’anthropologie, la linguistique, l’archéologie, la préhistoire, etc...
des sociétés africaines ; il contient aussi une bibliographie de tous
les documents propres à faire connaître les progrès des sciences
africaines. Les séances ont lieu le deuxième mercredi de chaque
mois, au Musée de l'I[oinme, de novembre à juin.
La série du Journal de la Société des Africanistes comporte actuelle¬
ment neuf volumes.
U Institut français d’Anthropologie (Président, M. Jules Bloch ;
Secrétaire général, M. Paul Lksteb) a été créé en 1911 pour per¬
mettre à tous les chercheurs de confronter leurs conclusions et de
discuter leurs hypothèses, d’étudier la possibilité de leur généra¬
lisation au monde entier ou au moins à des régions dépassant les
limites du cadre territorial dévolu à chacun de ces chercheurs, de
déterminer les relations et les contacts qui ont pu exister entre les
divers continents, d’aUirmer et de confirmer la solidarité de leurs
recherches dans tous les domaines et sous toutes les latitudes.
l'Institut français d'anthropologie, société de synthèse, se réunit
le troisième mercredi de chaque mois, de novembre îi juin, au Musée
de l’Homme. C’est une Société fermée, composée d’anthropologues,
d’archéologues, de préhistoriens, d'ethnographes, de sociologues,
de linguistes, de folkloristes et même de représentants autorisés
de spécialités qui peuvent souvent apporter d’ulilés indications
pour la solution des problèmes ethnologiques : zoologistes, bota¬
nistes, géographe.s, etc...
Le résumé des communications et des discussions qui les suivent
est publié dans L'Anthropologie.
E. — Missions ethnologiques.
La vitalité de la science ethnologique ne s’est pas seulement
manifestée en France par le nombre toujours croissant des
étudiants et des chercheurs qui ont fréquenté les cours, les
laboratoires et qui ont prêté leur concours, souvent bénévole,
toujours précieux, aux dilTérents départements du Musée de
l’Homme, par le développement dos Sociétés d’ethnologie, mais
aussi par le nombre des Missions organisées directement ou en
partie par les organismes qui représentent officielloment cette
science.
Pour la plus grande commodité, nous avons groupé ces mis¬
sions par continent et par année, depuis 1926, date à laquelle
l’ethnologie a pris vraiment place dans l’enseignement universi¬
taire.
— 48
Eubope.
1928. G.-H. Rivière. Séjour au Musée d’ethnographie de Gôteborg
pour en étudier l’organisation,
1929 et 1930. Henri-Martin. Fouilles en Charente, au Roc et à La Quina.
1933. Smoulak. Voyage d'études en Angleterre (Visites des Musées et
recherches dans les Bibliothèques).
1937. ViLDK. Mission on Esthonie (Etude de rites et de fêtes saisonnières).
1938. M. et Lîenezech. Recherches ethnographiques en Albanie.
M*i® Champart. Etudes de folklore hongrois.
ViLDÉ. Mission en Esthonie et en Finlande (Préparation d’une
thèse de doctorat sur la Religion des Paysans).
1939. Benezech. Mission en Yougoslavie, région du Vardar (traditions
et folklore).
M^^® Bouteiller. Mission en Turquie (interrompue par la guerre).
Creston et Divra'. Mission aux îles Féroë (inachevée pour les
mêmes raisons).
Asie.
1930. Hackin. Récoltes ethnographiques en Afghanistan. Mission
Centre-Asie.
1931 et 1932. Rivet. Mission etlmologique en Indochine.
1932. Weui.eksse. Enquête sur le Nomadisme en Syrie.
M^i® Cuisinier. Recherches de documents concernant la Magie,
les danses religieuses et les chants aux Etats Malais.
1934 et 1935. Devereux. Étude sur les Moi Sedang d’Indochine.
Ci.AEYs. Mission permanente en Indochine, permettant de cen¬
traliser, de réunir et de coordonner les recherches ethnologiques
en Indochine française.
1935 et 1936. R. P. Charles et Lieutenant de Boijciieman. Conditions
et Conséi|uences de la sédentarisation chez les Nomades du
Désert de Syrie.
1936. M^°^® Appell-Duclaux. Mission ethnographique en Chine.
1937. Fromaget. Fouilles archéologiques dans le Ilaut-Tonkin.
1937 et 1938. M^l® Cuisinier et M™® Delmas. Mission chez les Muong.
1938 et 1939. Lekoi-Gouruan. Séjour au Japon (L’homme et les animaux
dans le Nord de l’Asie).
1938. Rat. Études des populations musulmanes en Syrie et dans l’Inde.
R. P. Koppehr. Étude des Rihl et des Korkas dans l’Inde.
Afrique.
1926. Gromand. Étude de l’habitation berbère au Maroc.
1927. Gouverneur Julien. Influence arabe dans les îles Mayotte et
Nossi-Bé et à Madagascar, depuis Mananjary jusqu’à Farafangana.
— 49 —
Gouverneur Gaden. Étude sur les Peuhls du Sénégal (dialectes,
proverbes, littérature et histoire).
Mission renouvelée en 1928, 1930 et 1932.
1928 et 1929. Griaüle. Exploration de la partie septentrionale de
l’Abyssinie. Étude ethnographique et linguistique du Godjam.
1929. Commandant Husson. Collecte d’objets ethnographiques dans
le Ouadaï.
Labouhet. Mission ethnugrapliique en A. G. F. (masques Ilabbé).
CocHATN. Voyage d’études au Maroc chez les Ida ou Tauan (droit
coutumicT).
1930. Wateulot. Collecte d’objets ethnographiques au Soudan.
Marcy, Missions aux îles Canaries (Caractères linguistiques des
anciens parlcrs guanches).
Decary. Étude ethnographique à Madagascar.
Lieutenant de la Crapelle. Informations sociologiques au Maroc
(Po\iplcment de la Mauritanie du Nord).
1931. M^^® JouiN. Le costume féminin au Maroc.
1931 et 1932. Mission Dakar-Djibouti.
1933. Labouhet. Mission au Cameroun.
1934. Rivet. Mission ethnologique en Guinée française et à Madère.
Monod, Mission archéologique dans le Sud-Algérien.
Ml^® du PuiGAUDEAU ct Marioii Senones. Mission en Mauritanie.
Griaui.e. Mission au Soudan.
PauI.ME et Lifghttz. Mission chez les Dogon de Bandiagara.
M^i® Armer. Mission au Cameroun dans la région de Bafia.
1935. Pépehty. Voyage d'études au Maroc.
Monod. 2® Mission dans le Sud-Algérien (outillage préhistorique).
Le Cœur. Mission au Tibesti.
1935 à 1930. M**®® Tilmon et Rivière. Mission dans l’.Aurès (Études
sur la condition de la femme, sur le folklore et les techniques
et sur la langue chaouïa).
1936. Wateri.ot. Mission archéologique en Mauritanie, au Soudan et
en Guinée.
Mission Sahara-Cameroun (photographies aériennes).
Labouret. Mission en Côte d’Ivoire, Ilaute-Volta et Soudan
occi<lcntal (Études sur l’alimentai ion des Indigènes, leur habitat
et les sociétés secrètes).
Rivet. Mission ethnologique à Madère.
1937. Aubert de la Rüe. Mission dans le Moyen Cameroun.
Mlles jy PuiGAUDEAU ct Marioii Senones. Voyage au Sahara par
le Sud marocain.
M*R08 Jj. Ganay et Diéterlen. Mission chez les Dogon de Sanga.
Mil® Rivière. Étude sur la technique du travail de la laine au
Maroc. Coi stitution de collections.
Mlles Rivière et Barret. Mission dans l’Aurès, anthropologique
(inensuralions ct sérologie) ethnographique et archéologique.
Bullelin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 1, 1940.
4
50
Lebeuf» Mission au Cameroun et en A. E. F. Éludes des popula¬
tions Fait et exploration de gisements dans la région du Tchad.
Wateroot. Mission archéologique au Sénégal et dans le Soudan
occidental (outillage préhistorique).
Mili.ot. Mission en Guinée, Côte d'ivoire et Soudan (Réactions
physiologiques et pathologiques des Indigènes).
Tastev'in. Mission de l’Angola à l’Afiique orientale anglaise
(Études sur les idées religieuses des Indigènes).
M*"® Dugast-Allier. Techniques de la région de Bafia (Came¬
roun).
1938. Luote, Études sur les Touareg.
M^^® Barret. Mission anthropologique dans l’Aurès.
Rivet et Labouret. Mission ethnologique au Soudan, Haute
Côte d’ivoire, et Niger occidental.
1938 et 1939. Mission Lebaudy-Gri.4ui.e. (Soudan, Nord du Came¬
roun et les populations du lac Iro).
1938 et 1939. Gat.at,. Mission dans le Soudan égyptien (tribus nilo-
liques). Études anthropologiques, archéologiques et ethno¬
graphiques.
1939. Ttllion. Nouvelle mission dans l’Aurès en vue de compléter
ses informations sur l’organisation sociale.
Rivière. Mission en Kahylie, (inachevée par suite de la
^ guerre).
Faublée. Mission ethnographique à Madagascar.
Amérique.
1927, Rivet. Mission ethnologique en Argentine, Uruguay et Paraguay.
.1928. Rivet. Mission ethnologique au Brésil.
1929. Rivet. Mission ethnologique au Mexique.
Vellahd. De Rio au Para par le Goyaz et l’Araguaya.
1930. Rivet. Mission ethnologique au Mexique, Guatémala et San-
Salvador.
1930. Paul CozE. Mission ethnographique au Canada.
1930- 1931. Ricard. Premier jiei slor r.airo de l’École française de Mexico,
créée pour permettre à un jeune universitaire français de pré¬
parer sur le terrain une thèse de doctoral. Le sujet de scs études,
la Conquête spirituelle du Mexique, obtint la mention très hono¬
rable,
1931. Dijour. Mission ethnographique chez les Indiens Thompson
do la Colombie britannique.
1931- 1932. Weymuller. (2® pensionnaire de l’École française de Mexico).
Éluile de géogi'aphie humaine.
1932. Ml'® D1.JOUR. Mission en Bolivie chez les Indiens Mataco.
Vellard. Mission au Paraguay chez les Indiens Guayaki et mBwiha.
\
— 51
1932-1934. SousTELi.E. (3'' ponsionnaire de l’École française de Mexico).
Étude sur les Indiens Olomi et Lacaiidon (thèse de doctorat,
mention très honorable).
1933. Général Langlois. Mission archéologique au Pérou.
1934, Gessain et Victor. Missiom à la Côte orientale du Groenland.
Résultats ethnographiques, anthropologiques et linguistiques.
1934- 1935. Weyml'lleh. Nouvelle Mission au Mexique comme pen¬
sionnaire de l’École française de Mexico.
1935- 1936. Soustelle. Nouvelle Mission au Mexique chez les Pâme.
Latarjet-Scukeider. Étude biotypologique des Otomi.
1936- 1937. Stresser-Péan. (4'^ pensionnaire de l’École française de
Mexico). Étrnle des Indiens Huastèques.
1936. Aubert de la Rüe. Mission à Saint-Pierre et Miquelon.
Lévi-Strauss. Mission chez les Indiens de la Sierra Bodoquena
du Brésil et chez les Bororo (étude sociologique et etlmogra-
phique).
Mission du Transgioënland. Traversée de ce pays de l’ouest à
Test.
Vellard. Mission archéologique dans l’état de Trujillo et l’état
de Lara, au Venezuela.
1937. Gessain. (5® pensionnaire de l’Ecole française de Mexico). Étude
des Indiens du Plateau central du Mexique.
1938. Lévi-Str Aus.s et Vellard. Mission ethnographique chez les Indiens
du Malto-Giosso,
Paul Sangnteb. Mission en Guyane française. Études sur les
Indiens Bosch et Boni.
Rivet.. Mission ethnologique au Mexique et en Colombie.
1938-1939 Halpehn_ (6® pensionnaire de l’École française de Mexico).
Étude de Géographie humaine sur le pays Larasque,
1939 Mission Revert (Gisement du Prêcheur à la Martinique).
Rivet. Mission ethnologique au Pérou et en Bolivie.
Océanie.
1934 Métraux et Lavaciiery. Mission à l’île de Pâques.
R. P, O’Reilly. Missioi à l’île Bougainville (Élude des rites
d'initiation et des rites funéraires).
1936. Aubert de l.a Rue. Mission ethnographique aux Nouvelles-
Hébrides.
1938 et 1939. Leenhardt. Voyage d’études en Nouvelle-Calédonie.
ImjuTssion d'un questionnaire frai>çais anglais pour permettre
une étude linguistiijue extensive, organisation de la recherche
ethnogra[)hique,
19C9 et 1940. Van den Broek. Mission en Océanie.
F. — Conclusion.
En terminant cet exposé de l’efFort réalisé en France pour l’ethno¬
logie et des résultats obtenus, qu’il me soit permis d’insister sur le
fait que cette œuvre n’a pu être menée à bien que grâce au rassem¬
blement de toutes les forces éparses qui se dépensaient en ordre
dispersé, pour l’étude de l’homme. Leur rendement, leur elhca-
cité ont été décuplés par leur association.
J’ai la conviction que le même résultat pourrait être atteint
pour toutes les sciences, si la mise en commun des ressources d’en¬
seignement, de documentation, de recherche était étendue à cha¬
cune d’elles, autrement dit, si les savants de chaque discipline
acceptaient de se grouper en une série d’Instituts spécialisés où,
tout en conservant leur pleine indépeiitlance, ils fusionneraient
leurs bibliothèques, leurs collections, leurs fichiers, leur instru¬
mentation, et où, par la force même des choses, leur enseignement
acquermit une plus large audience par l’attrait qu’exerceraient ces
centres sur les étudiants et par une souple coordination des
sujets traités.
l’our l'ethnologie, la tâche a été certes facilitée par les liens
occasionnels qui s’étaient créés entre les divers organismes qui se
consacraient à cette science, et par le fait que le particularisme de
chacun d’eux s’était atténué ou avait même complètement dis¬
paru.
Il me semble cependant que, pour toutes les autres sciences, une
œuvre analogue est réalisable ; les avantages qui en résulteraient
pour le dévclopp(!mcnt et le x'ayonnement de la science française,
les économies de foi'ce, de temps et d’argent qui en seraient la
conséquence, sont si évidents qu’il est impossible que cette vaste
réorganisation de toute la structure scientifique de notre pays ne
soit pas entreprise et menée à bien.
— 53
Sur la présence au Mozambique de Cheiridium museorum
Leach (Pseudoscorpions) dans les galeries de Coléop¬
tères Bostriciiides.
Par Max Vachon.
M. F. Lesne, en 1928, au Mozambique, eut la bonne fortune de
récolter plusieurs exemplaires de Cheiridium museorum dans les
galeries de Coléoptères Bostrichides appartenant au genre Phuna-
pate : P. fronkdis Fkhr [Cheroha, l Ç) ou au genre Smo;r^/on ( Inha-
coro, I ex. et plus au Sud, près de la frontière de la Khodésie, à
Villa Pery, 2 $),
En Europe, en Afrique du Nord, les petites colonies de C. museo¬
rum ne sont pas rares. Mais toujours, on ne les trouve que près des
habitations. C’est dans les endroits secs, sous les pierres, les vieilles
planches que loge de préférence ce petit Pseudoscorpion rougeâtre
d’à peine 1,4 ram. Je l'ai, maintes fois, observé dans des ruches
abandonnées, des poulaillers inhabités et toujours dans les lieux
bien secs et poussiéreux. J’en ai obtenu de nombreux exemplaires
en tamisant le foin abandonné dans les greniers.
Aux Indes, 1 $ fut ramassée au Mu.sée de Calcutta dans un nid
d’oiseaux (Cypselus afflnis)^ 1 sur les murs d’une salle de bains
dans le Collège de Dehra-Dun (Ellingsen, 1914) et, d’après cet
auteur, l’apport de cette espece ne fait pas de doute.
D’autres captures, toujours rapportées par Ellingskn, 1911,
sont intéressantes. U s’agit de 2 Ç récoltées en foret sur des « yellow-
wood )) 1, dans la colonie du Cap, c’est-à-dire dans des lieux sau¬
vages. Et ceci, dit Eli.ïngsen, est remarquable.
Les trouvailles de M. Lesne confirment donc celles rapportées
par Ellingsen’. Le Cheiridium museorum peut vivre loin des habi¬
tations, dans des lieux sauvages ; en Afrique du Sud, son habitat
paraît naturel et normal.
M. Beier, par suite de la rareté des Cheiridium. en Afrique du
Sud, accepte que cette espèce y fut importée de nos régions euro¬
péennes. Je ne suis pas éloigné de penser qu’en ce pays, le Pseu-
1. D’après M. E. Pellkgrin, il s’agit vraisemblablement d’un Conifère répandu
dans ces régions, le Podocarpus lalifolius.
— 5 4
doscorpion en question est autochtone et que, si vraiment nous
avons alTaire à la même espèce, la dispersion s’est faite de l’Afrique
vers l’Europe et les Indes.
Beier (Max), 1932, — Das Tierreich, Lief. 58, p. 8 et 9.
Ellingsen (E.), 1911. — The Pseudoscoipions of South Africa bascd
on the Collections of the South Africa Muséum, Cape Town. —
Ann. of South Afr. Muséum, t. X, p. 86 et 104.
— 1914. — On the Pseudoscorpions of the Indian Muséum. Bec
Ind. Mus., t. X, n° 1, part. I, p. 11.
(Laboratoire de Zoologie du Muséum).
Contribution a l'étude des Oniscoîdes Africains,
Il 1. ISOPODES TERRESTRES RÉCOLTÉS EN CÔTE D'IVOIRE
PAR M. L. Chopard
Par L. Paulian de Félice.
Bien qu’ayant à l’étude un important matériel d’Oniscoïdes
africains rapportés d’Afrique Orientale par M. le Professeur Jean-
NEL, des massifs volcaniques du Cameroun par MM. Lrpesme,
Paulian et Villiehs et récoltés au Séné}ial par M.. Tli. Monod,
il m’a semblé utile de publier dès maintenant la description d’une
espèce nouvelle que M. L. Chopard a rapportée de Côte d’ivoire
et dont il a bien voulu me confier l’étude,
Pehiscyphops Chopardi n. sp. (fig. 1-14),
Longueur ; 12 mm.
Type : un exemplaire Côte d’ivoire : Danané (coll. Muséum
de Paris).
Corps très convexe, brun foncé à taches blanches très distinctes.
Segments thoraciques I, II, IV, Y, VI et segments pléonaux Il-IV
avec deux taches blanches transversales. Kpimères péréionales III
blanches sauf l’angle apical; épimères Ml marginé)es de blanc en
avant et en dedans. Telson et segment pléonal V entièrement
sombre. Basipodite des uropodes blancs sauf l’angle apical interne ;
face sternale blanche sauf les coxopodites des péréiopodes plus ou
moins tachés de gris clair.
Tête très nettement plus large que longue, à lobes céphaliques
latéraux très saillants, étroits, débordant les yeux, ceux-ci avec
une vingtaine d’ocelles visibles d’au-dessus. Marge antérieure du
front droite, non rebordée, continuant régulièrement l’épistome,
.sculpture céphalique formée d’impressions longitudinales courtes
et peu denses sur l’épîstome ; ponctuation effacée sur le front.
Tout le reste du corps à assez fine granulation dense et très courte
pubescence pâle. Antennes à article II du scape et moitié apicale
du V blanc ; flagelle blanc ; le scape brun foncé.
Premier péréionite de peu plus long que le suivant, angles anté-
1. Cf. L. Paulian de Félice, Bull. Soc. Sc. nat. Maroc, 1939 (sous presse).
Bull. Muséum, 1940 (sous presse).
— 56 ~
rîcurs très saillants et arrondis à l’apex ; bourrelet épiméral épaissi
en avant, s’atténuant et se rétrécissant progressivement vers l’ar¬
rière sans atteindre l’angle postérieur qui est saillant en arrière,
faiblement obtus et entier j marge latérale non sillonnée; coxo-
podite formé par un lobe court, arrondi, peu saillant et très en
retrait des marges ; base du péréionite en courbe régulière con¬
vexe.
Péréionites II-VI à angles postérieurs progressivement moins
saillants en arrière et plus aigus; péréionite VII à marge posté¬
rieure distinctement bisinuée en arrière ; coxopodite II formé par
une court<‘- ride transverse obtuse. Tubercule latéral sétigère des
péréionites 1-VII bien distinct et sitiié très près de la marge pos¬
térieure mais pas h son contact.
Epinières pléonales III à bord externe presque rectiligne, angle
apical droit; épinières IV et V à côté externe en courbe régulière,
les V convergentes.
Telson un peu plus long que large, longuement étiré en pointe
étroite, un peu obtuse, au milieu.
Uropodes à basipodites larges, fortement échancrés en courbe
au bord apical ; angle apical interne étiré en pointe dépassée de
peu par rcxtrcmil.é dp toison ; angle apical externe obus, dépas¬
sant de peu répimère V. Exopodita relativement long et assez,
étroit, dépassant l’angle apical interne du hasipodite. Endopodite
séligêre à l’apex et de peu plus court que lo telson.
Péréiopodes VII ^ sans caractères secondaires, longs et grêles
à épines simples.
Periscyphops Chopardi n. sp. est voisin de P. silvanum B. L.
du Cameroun, dont il partage la plupart des caractères. Il en dif¬
fère cependant par un système de coloration différent et par la
forme des lobes latéraux de la tête et la forme des uropodes. Le
caractère tiré de la forme des epirnères pléonalcs V et employé
par Buddle-Lund ne paraît pas utilisable pratiquement.
En dehors de cette espèce, M. Cbopard a rapporté de son voyage
trois aiilres espèces d’Oniscoïdes. Ce sont :
Periscyphops Alliiaudi (Dollf.). — Un exemplaire de Danané,
chez lequel les péréionites et les pléonites sont irrégulièrement et
peu distinctement tachés de roux de chaque côté de la ligne mé¬
diane ; espèce décrite de Côte d’ivoire.
Mesarmadillo similis R'ich.. — Un exemplaire de Danané; décrit
du Libéria.
Porcellionides pruinosus Brdt. — Un exemplaire de Gangara
de cette espèce cosmopolite.
(Laboratoire de Zoologie, Vers et Crustacés, du Muséum).
Récoltes entomologiques faites par L. Berland
A ViLLA-CiSNEROS (RlO DE OrO)
ISOPODES TERRESTRES RECUEILLIS AV RiO DE OrO
Par L. Paulian de Félice.
M. L. Berland nous a communiqué récemment une petite col¬
lection d’Oniscoïdes récoltés au Maroc et au Rio de Oro au cours
d’un voyage qu’il fit dans ces régions pendant le printemps de
1939, en compagnie de M. Max Vachojv.
En ce qui concerne les especes marocaines, les récoltes de
MM. Vachon et Berland, sans nous apporter d’espèces nouvelles
pour la faune régionale telle que nous l’avions établie précédem¬
ment [Bull. Snc, Sc. nnt. Maroc, 1939, sous presse), nous ont fourni
quelques espèces intéressantes.
Du Rio de Oro, où M. Berland a chassé à Villa-Cisneros, aucune
capture d’Isopode terrestre n’avait encore été signalée. La récolte
de M. Berland comporte quatre espèces dont une nouvelle. Ce
sont :
Porcellio lævis Latr. — Espèce cosmopolite, très répandue dans
la région méditerranéenne et au Maroc.
Porcellio alhinus B. L. — Caractéristique par sa dépigmentation,
cette espèce est répandue dans toute la zone érémique d’Afrique
du JNord. Sa capture à Villa-Cisneros n’est nullement surprenante.
Monod l’avait signalée de Mauritanie ; Port Étienne {Bull. Soc.
Sc. nai. Afr. Nord, XXI H, 1932, p. 244).
Porcellionides sp. — Lui exemplaire blanc, unicolore malheu¬
reusement défectueux, mais semblant voisin de P. sahuleti B. L.
Il paraît exister toute une série d’espèces non pigmentées de Por-
cellinnides à la lisière Nord du Sahara et le long du littoral atlan¬
tique nord-africain. J’ai d’ailleurs décrit récemment une espèce
nouvelle de ce groupe {P. Fagei n. sp.) provenant de Tiznit (extrême
sud marocain).
1. Cf. L. Berland, Aspects de la flore et de la faune à Villa-Cisneros (Rio de Oro),
et A. Chevalier, A propos de la végétation à Villa-Cisneros (C. R. somm. Soc. Bio¬
géographie, 1939, n“^ 138-139, p. 83-87).
_ 59 —
DIploexochus Berlandi, n, sp. (fig. 1*13);
Long. : 4 mm.
Types ; deux exemplaires $. Rio de Oro : Villa-Cisneros, 1-4 juin
1939, (coU. Muséum de Paris).
Corps très convexe, court et large, brun foncé à bords roux, ou
entièrement roux ; tubercules péréionaux clairs. Tête très trans¬
verse ; une dizaine d’ocelles de chaque côté. Tête assez densément
et grossièrement tuberculée. Marge latérale prolongée sur l’épis-
tome. Carène frontale entière, droite, en bourrelet relevé vers le
bule. — 3, éjiimèros péréionalcs T-IJI vues de lace. — 4, uropode face terg;ale.
5, tête de face. — 6, apex du maxillipède. — 7, apex du lobe interne de lux 1. —
8, antenne. — 9, apex du lobe externe de mx 1. — 10, péréiopode YII. — 11,
détail de sculpture du péréiopode VII Ç, méropodite.
haut, angles latéraux de la carène aigus, la carène un peu abaissée
en son milieu. Epistome plan. Tout le corps couvert de Unes et
denses écailles arrondies peu saillantes.
Peréion à premier segment d’un tiers plus long que le second ;
les segments II-VII déprimés dans leur moitié antérieure, relevés
dans la moitié postérieure, la ligne de démarcation bien marquée.
Région postérieure de chaque peréionite avec une rangée trans¬
verse de tubercules ovalaires allongés et peu saillants ; dans la
région antérieure de chaque segment les tubercules sont moins
nombreux et plus irréguliers. Pércionite I avec deux gros tuber¬
cules au milieu de la marge antérieure et une callosité postérieure
bien moins marquée située à égale distance des deux tubercules
-- 60 —
antérieurs. Epimère du premier péréionite en bourrelet mince ;
angle post«;rieur largement arrondi ; coxopoditc débordant latéra¬
lement la marge externe de l’épi mère dont il est séparé par un
profond sillon continu, entier jusqu’à l’angle antérieur ; angle
postérieur du coxopodite saillant en arrière, arrondi, dépassant
l’angle postérieur de l’épi mère dont il est séparé par une profonde
fissure, Epimères du péréionite II courtes et arrondies, s’encas¬
trant entre l’épimèrc et le coxopodite du péréionite I. Coxopodite II
bien en retrait de la marge latérale de l’épimère II, plus long que
cette é])imère, en longue lamelle longitudinale dont l’angle posté¬
rieur est saillant en dent. Ce coxopodite vient s’appuyer contre la
face interne, du coxopodite I. '
L’épimère péréionale 111 s’encastre entre l’épimère et le coxo-
12
13
Fig. 12-13, Diploexochus Berlandi, n. sp. — 12, tclson et uropodes. — 13, tête d’au-
dessus.
podite II. Marge postérieure des péréionites I-VII courbée au niveau
des épinières, l’angle postérieur de celle-ci se trouvant par suite
très légèrement saillant en arrière, mais toujours arrondi.
Pléoti U’cs court. Epimères pléonales étirées légèrement en arrière
en angle aigu ; surface du pléon légèrement inégale.
Tclson. nettement plus large que long, fortement rétréci au
milieu, très faiblement élargi dans la moitié postérieure, tronqué
droit H l’apex.
Uropodes à basipodites très développés ; endopodites bien plus
courts que les basipodites et larges ; exopodites très petits, insérés
en retrait de la marge interne des basipodites, très loin de la région
apicale.
Antennes courtes et épaisses ; article II du scape un peu sillonné
sur la face externe pour y recevoir l’article III ; article V bien
plus long que le flagelle, celui-ci de deux articles dont le premier
est trois fois plus court que le second qui est terminé par une forte
soie.
Mandibules avec un seul pénicillé libre. Lobe externe des pre¬
mières maxilles avec neuf dents simples, les quatre externes plus
fortes,
Périopodes courts, assez grêles, à surface écailleuse ; les épines
du méropodite et du carpopodite du pcréiopode VII sont étroite¬
ment bifides ou trifides dans leur région apicale.
Je rattache cette nouvelle espèce au genre Diploexochus Brd.
tel qu’il a été redéfini par AncArsGELi (Bull. Mus. Zool. Anat.
Comp. R, Un., Torino, XLIV, 1934, (HT), 46). Il est regrettable
qu’AaCANGELr ait cru utile de multiplier les genres et sous-genres
dans la famille si embrouillée dos Annadillidæ, en se basant surtout
sur les descriptions des auteurs et non sur des individus. Son étude,
que n’accompagae aucune figure, est d’un emploi très malaisé et
ne permet guère de se faire une idée claire de scs subdivisions. En
tout cas, 1). Berlandi; n. sp. paraît très voisin de D. canariensis
(Dollf,), des Canaries et de I). trifolium (Dollf.) des îles du Cap
Vert, mais il est intéressant de constater que, dans sa nouvelle
acception Diploexochus ne comprimd plus d’espèces africaines. Il
est cependant possible que les caractères systématiques employés
dans l’étude des Armadillidce ne soient que des caractères de con¬
vergence ; en elTet ce sont tous des caractères dérivant secondaire¬
ment de la tendance à l’enroulement et correspondant à des adap¬
tations à cet enroulement ; il semble donc difficile de leur accorder
rimportancc taxonomique essentielles que leur ont accordée Ver-
ncEKE et Akcangeei.
En somme et d’après ce que l’on connaît à l’heure actuelle de la
faune isopodologique du Hio de Oro, cette région comprend d’une
part des éléments proprement sahariens, répandus largement à
travers les régions désertiques de l’Afrique du Nord, du Nil à
l’Atlantique, et d’autre part un éléînent atlantique.
Il est probable que l'étude du produit des tamisages dans les
stations à faune « coulractce » (Th. Monod), par e.'ccmjde au pied
des plantes, amènera à trouver au Hio de Oro certains éléments
africains typiques, déjà connus du Nord du Sénégal, comme par
exemple les Niambia. Une telle remontée de la faune éthiopiennes
le long du littoral atlantique est en effet bien connue pour de nom¬
breux groupes zoologiques.
(Laboratoire de Zoologie, Vers et Crustacés, du Muséum).
62 -
Observations sur les Oribates (is® série)
Par F. Grandjkan.
I. — La chaetotaxie des tibias I et II.
Les verticilles de 6 poils, particuliers aux tibias I et II de cer¬
tains genres, comportent toujours un poil dorsal d, 3 poils anti¬
axiaux Is", U", st’' et 2 poils paraxiaux l', e' {fig. 1 D). Les vei'ti-
cilles de 5 poils, beaucoup plus communs sur les tibias et les
génuaux, sont formés des poils d, l", V, v', avec la disposition
pseudosymétrique des ligures 1 A, 1 B, 1 C.
C’est un problème important de savoir quels rapports existent
entre les deux sortes de verticilles. Il y a certainement plusieurs
solutions. Dans cette uote je parle surtout de celles qui sont sug¬
gérées par le développement de Camisia segnis (LIerm.).
Les figures 1 C et 1 D donnent ce développement. A la patte 1
de la deutonymphe le génual vient d’acquérir ses deux derniers
poils v' et Le tibia reste à 4 poils comme aux deux stases pré¬
cédentes. liR tritonymphe lui apportera les 2 poils manquants.
A la patte II on aurait presque les mêmes figures et tout se passe
comme à I, sauf l’apparition plus tardive, à la tritonymphe, de la
paire o du génual. Les emplacements des poils ne varient guère
et se comparent très bien d’une stase à l’autre, ainsi que leurs
formes, comme on le voit sur les figures. Le poil unique antiaxial
des tibias I et II, depuis la larve jusqu’à la deutonymphe, est donc
li".
Pour confirmer ce résultat, j’ai étudié les écarts. 15 deuto et
10 tritonymphes ont été examinées La figure 1 A représente
l’écart le plus fréquent à la deutonymphe ; Is" existe (8 : 30). Plua
rarement (1 :30) c’est st" qui existe (fig. IB). Ces deux poils ne
manquent pas à la tritonympfie (0 ; 20). Quant à li", il est constant.
Les chiftVes précédents s’appliquent à la patte 1. Les écarts de la
patte 11, d'après les mêmes exemplaires, sont la présence de Is"
à la deutonymphe (7:30) et la déficience de st" à la tritonymphe
(3 : 20).
1. Ces exemplaires provenaient des environs de Dax où ils ont été récoltés directe¬
ment sur les feuilles d’un buisson, en janvier 1933. Les C. segnis se tenaient presque
toujours contre les nervures de la surface inféiieure.
— 63 —
Ainsi, chez Camisia segnis, aux tibias l et II de l’adulte, le ver-
ticille de 6 comprend 4 poils larvaires et 2 tardifs, nés ensemble
à la tritonymphe, ces derniers étant Is" et st". Il en est de même
chez Nanherrnannia nanus (Nie:.) (pour I et II) et chez Nothrus
palustris Koen (pour I seidement), avec cette différence que Is"
et st" peuvent naître plus tard (à l’adulte) ou plus tôt (à la deuto-
nymphe). Chez N. silvestris Nie. (pour I seulement), ils ne naissent
pas ensemble : Is" est protonymphal et st" deutonymphal.
et B.
Appliquons maintenant la loi de disparition des organes tardifs.
Nous devons nous attendre à trouver, chez des Oribates adultes,
des vertieilles de 4 formés des poils larvaires de C. segnis. Ce cas
est réalisé par Mnlaconothrus (pour I et 11) et par Thryporhtho-
niellus (pour I seulement). Oans ces genres, aux tibias I et II,
aucun poil n’apparaît pendant le développement. Il faut aussi
nous attendre à trouver des vertieilles de 5 formés des mêmes
poils larvaires et de l’un des deux poils postlarvaires Is" ou st". Les
vertieilles de 5 seraient donc au moins de deux sortes.
Cette conclusion est à retenir parce qu’on est conduit directe¬
ment, dans l’étude ontogénique des vertieilles tibiaux de 5. à pen-
— 64 —
■per que ces vcrticilles ne se sont pas tous formés de la même façon.
Ils diffèrent par le développement des poils V et v" et l’on distingue
sans peine les trois types suivants :
Aa, Le poil v" est larvaire. Le poil l" apparaît au cours du déve¬
loppement, par exemple à la protonymphe (Eulohmannia Rihagai,
I et II), ou à la tritonymphe (Thrypochthonius tectorum, I), ou
encore il ne se forme plus (Pseiidotritia ardua, II).
Ab. Le poil l" est larvaire. Le poil v" apparaît au cours du déve¬
loppement ,par exemple à la deutonymphe (Hermannia reticulata,
I et II J PoroUodes farinosus, I), ou à la tritonymphe (Achipteria,
I ; Edwardzetes, I).
B. Les deux poils l" et v" sont postlarvaires.
Les deux premiers types ont ceci de remarquable que l’on ima¬
gine dillicilernent un passage entre eux sinon par un verticille de
6 analogue à ceux dont je viens de parler. 11 est donc naturel d’iden¬
tifier toujours à li" le poil autiaxial larvaire. Pour Aa on aurait :
l" = Is" et e" = li”
et pour Ab ;
l" = U" et o" - St”.
Cette hypothèse est confirmée, dans certains cas, par un dépla¬
cement du poil antiaxial larvaire. Chez Hermannia reticulata
(Thorell), par exemple, ce poil occupe à la larve à peu près
l’emplacement de li” sur la figure 1 C, c’est-à-dire qu’il est entre
les alignements l” et a” d’un verticille de 5. Après la larve on
voit le poil monter vers l’emplacement l”. Ensuite le poil tardif
apparat'! en position a”.
Jusqu’ici, pour les Orihates dont j’ai étudié le développement,
tous les tibias I de 5 poils étaient des types Aa ou Ab. Le type B
était Sjtécial à des tibias 11.
Le pr.ncipal problème qui subsiste est de savoir comment s’est
formé le type B, On peut l’avoir à partir de Aa ou de Ab par le
retardement du poil autiaxial larvaii’e, mais il peut aussi s'être fait
directement, à partir du venticille de 6, par suppression de li”.
Je reviendrai plus tard sur cette difficulté.
II. - Le « PORE » DU GÉNüAL.
La région dorsale des génuaux I, II et III, chez Trkypochthonius
tectorum (Berl.), montre à tous les états une petite tache arrondie,
claire, à bord précis, très apparente {fig. 2 A et 2 B, en /). Je la
désigne sous le nom de « pore ». Elle se déplace pendant le déve-
— 65 —
loppement. D’abord assez postérieure elle est finalement contre le
poil dorsal, mais toujours derrière ce dernier.
Si la patte est observée latéralement le pore se remarque beau¬
coup moins. Il faut l’amener sur le contour apparent pour bien le
voir, sous la forme d’un canal qui traverse l’ectostracura. Son
orifice est couvert par l’épiostracum.
J’ai recberché cet organe chez d’autres Oribates mais sans en
faire une étude complète. Jusqu’ici je ne l’ai jamais rencontré
sur le 4® génual, ni sur aucun article qui ne soit pas un génual.
Voici, pour le moment, la liste des espèces où le pore existe au
moins sur le'l®^ génual de l’adulte : T. lectorum, Platynolhrus pel-
tifer (Koch), Nanhermannia nanus, Pseudotritia ardua (Koch),
Epilohmannia qflindrica Berl. Le pore du génual n’existe pas,
d’après les espèces que j’ai vues, dans les genres Trhypochthoniellus,
Malaconothrus, Nolhrus, Camisiu, Hertnannia, Eulohmannia, ni
chez les Palæacariformes et les Oribates supérieurs.
Le pore du génual est donc rare. C’est le vestige d’un organe
qui a disparu ou qui disparaît. Quel pouvait être cet organe ? On
manque tout à fait d’argument pour le dire. Je me borne à faire
deux hypothèses qui conviendraient également à sa structure
ebitineuse :
Le pore serait le canal de base d’un ancien solénidion, car la
région dorsoproximalc des génuaux, dans plusieurs genres à carac¬
tères primitifs (Acaronycfius, Palæacarus, Parhypochtkonius, Euloh¬
mannia), porte des solénidions.
Le pore serait le vestige d’un organe hriformo qui aurait existé
à la base du génual et qui correspondrait à celui du tarse.
III. = Sur un changement dans la solénidiotaxie du tarse I
CHEZ T RHYPOCHTHONIÜS TECTORUUM.
S’il y a 3 solénidions au 1®^ tarse d’un Oribate, la règle est que
l’un deux, col, soit larAmire et que les deux autres, 6 j 2 et co3, appa¬
raissent à la proto et à la ritonymphe, respectivement. Il est
d’ailleurs peu probable que cette règle soit absolue, mais je ne lui
connais pas encore d’exception. Les espèces à 3 solénidions dont
j’ai étudié le développement sont les suivantes : Parhypochthonius
aphidimis Berl, Eulohmannia Hihagai (Berl.), Pseudotritia ardua
(Koen), Nothrus palustris Koch, Platynothrus peüifer (Koch),
Natihermannia nanus (Nie.) 5 Trhypochthonius tectorum (Berl.)
Trhypochthoniellus setosus Willm. et Trimcdaconothrus sp.
jl. Eji 1935 (Bull. Soc. Zool. France, t. LX, p. 14) j'ai omis le solénidion tü2 de
T. tectorum) ainsi que les solénidions (ii2 et wS de N. nanus. Ces solénidions sont dif¬
ficiles à voir sur certains exemplaires.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 1, 1940.
5
— 66 —
Chez T. tectoriirn la figure 2 C, sur laquelle toul. le développe¬
ment est marqué ave«.‘ les conventions habituelles, non seulement
pour les solénidions mais pour les poils, montre que le solénidion
le plus tardif, 0)3, est le plus petit et qu’il est implanté sur une
ligne qui joindrait le poil a'' au famulus e. Quelquefois il est un
peu devant cette ligne, ou derrière elle, mais à peine, (.es carac¬
tères sont communs à la tritonyinphe et à l’adulte. Ils sont fondés
sur les 50 adultes et l(;s 40 tritonymphcs d’.A.mélie'les*Bain8 dont
j’ai étudié les écarts (C. R. y\c. Sc,, t. 208, p. 861, 1039). Des exem¬
plaires moins nombreux provenaiit du parc de Versailles, des envi¬
rons de Périgueux, de Banyuls, de la Galle (Algérie, Constantine)
et de Pérouse (Italie) m’ont donné les mêmes résultats. Aux exem¬
plaires de Banyuls, cepe.idant, (.>3 est un peu plus antérieur que
d'hal)itu<le, mais il reste derrière une ligne qui joindrait a" h te".
Deux autres récoltes, provenant l’une de Menton ^ et l’autre de
Fontainebleau, ont donné des résultats semblables pour les nym¬
phes. mais dilTcrents pour les adultes, comme le montre la figure 2 D.
Le solénidion o)2 est un peu plus grand et 0)3 beaucoup plus. Sur¬
tout, 0)3 a fortement avancé et il s’est géminé avec 0)2, lequel
est toujours groupé lui-même avec l’acanthoïde p", Les doux solé¬
nidions SC touchent d’ordinaire .sur une partie de leur longueur,
mais il est fréquent, comme sur le dessin, qu’ils soient assez écar¬
tés de p".
Rapportons les exemplaires de Menton à une variété nouvelle
que je désigne par congregator, variété voulant dire ici une subdi¬
vision ffuelconque de fespèoe. En ce qui concerne co3, cette variété
est plus évoluée que le type puisqu'elle possède le groupement
(o2 0)3. 11 est clair, en effet, que les groupements sont tous d’ori¬
gine secondaire. Les solénidions primitifs étaient séparés les uns
des autres et séparés des poils, comme on le voit encore, par exem¬
ple, chez Acaronychus et Palæacarus.
.l’ai signalé à plusieurs reprises le groupement des solénidions
avec des poils ou des acanthoïdes. Celui des solénidions postlar¬
vaires entre eux est moins répandu mais il est fréquent, au tarse I,
dans im groupe d’Orihates auquel appartient Trhypochthonms. Je
cite, à cet égard, Nanhermannia, Nothrus, Trhypochthonidlus,
les Malaconothridæ.
Dans un autre travail, étudiant les Palæacariformes, je constate
que les solénidions des tarses sont dorsaux ou latérodorsaux et
implantés derrière la paire tectale de poils. Chez un (jrihate quel¬
conque et peut-être même chez n’importe quel acarien, si un solé-
1. J’aî utilisé cette récolte, en même temps que celle d’Amélie-lcs-Bains, dans mon
étude précitée sur l’asymétrie des écarts, mais une erreur typographique a fait écrire
Menont pour Menton (C. R. Ac. Sc., t. 208, p. 863).
G. 2. — Trhypochihonius tectomm (Berl.). — A ( X 680), génual I gauche de l’adulte,
vu dorsaleiuenl. “ B (X 1040), i<l., larve. — C (X 900), tarse I droit de l'adulte,
vu laléraleraeut. — Sur la figure A les 2 poils ventraux du génual surit omis. La
figure G donne le développement de? solénidions et des poils. — Trh. tecl. var.
congregator u. v. — D ( X 900), extrémité du tarse I droit de l'adulte, vu latérale¬
ment. Les notations n’ont yiua été toutes rcpctccs sur celle figure. — E ( X 900),
poil dorsal du tibia I droit de l’adulte, avec les 2 solénidions, vus Jatcralcmerit.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 1, 1940
- 68 —
nidion est plus près de l’extrémité antérieure du tarse, surtout
s'il atteint le voisinage d’un poil prnral \ on peut alfirmer qu’il
n’est pas à sa place primitive. Le solénidion oil s’est avancé autre¬
fois, chez les ancêtres de tectorian, comme le fait aujourd’hui l’oiS
de la var. congregator.
Le grand intérêt de cette variété est qu’elle nous montre à la
fois l’avancement d’{o3 et son accolement à to2, ces changements
ayant lieu dans rontogénie. C’est exceptionnel et je n’en connais
pas d’autre e.xemple. L’to2 de tectoriun est à sa place, contre l’acan-
thoïde ju'oral, dès la protonyrnphe. Chez N. nciniis ro)2 se com¬
porte pareillement et aussi l’coS (jui apparaît à la tritonymphe,
un peu derrière (o2 et contre lui, comme à l’adulte.
L’avancement du -solénidion, qu’il s’agisse d’cü2 ou d’co3, a donc
très prohaldement pour olqct de réaliser le groupement. De même,
au tarse palpien des Orihates supérieurs, le solénidion s’est accolé
à racanthoïde acin et il a dû s’avancer pour cela. Ces phénomènes,
dont nous ignorons les causes, appartiennent à l’évolution progres¬
sive. Ils sont également progressifs dans l’ontogénèse, mais ils
ont remonté, dans presque tous les cas, jusqu’aux stases d’appa¬
ritions des organes groupés.
Peut-on savoir si le changement de place d’o)3 est apparu d’une
manière subite, chez les adultes, dans la lignée de congregator,
en qualité de mutation, ou encore comme une Iluctuation précise
à probabilité variable, d’abord faible, puis très grande, ou enfin
par étapes graduelles, co'd s’approchant peu à peu de l’autre solé¬
nidion et augmentant peu à peu de taille ?
Dans le même ordre d’idées, peut-on savoir si, chez les descen¬
dants de congregator, co3 aura sur la trilouymplie l’emplacement
qu’il a aujourd’hui sur le seul adulte, comme le fait prévoir l’on¬
togénie des antres Oi’ibates à soléiûdions postlarvaires géminés ?
Pour tenter de réjiondre, il faut chercher les fluctuations d’oiS
d’après des récoltes aussi abondantes et aussi variées que possible.
Mes résultats ne portent pas sur un assez grand nombre d’exem¬
plaires pour être intéressants. Je les indic[ue néanmoins car ils
montrent, à défaut d’autre conclusion, que les solénidiuiis varient
très peu.
Pour congregator, à la tritonymphe, 6)3 était 2 fois devant la
ligne a" te", presque à la même place que sur la figure 2 D, mais
il était petit comme sur la figure 2C et non accolé à 6)2 (2:70).
A l’adulte, inversement, 6)3 était d’un côté presque à l’emplace¬
ment tritonymphal, derrière la ligne a" te", mais il était plus près
1. Chez les Üribates il s’agit to^ijours, au tai-se I, du poil proral anti. Chez les Aca-
ridiæ le solénidion dislal (i)3 est au contraire implanté sur la face paraxiale (Bull.
Soc. Zool. France, t. LXIV, 1939, p. 52, fig. 1 A).
— Go¬
de a" et plus long que d’habitude (1: 22). Ces fluctuations ne sont
pas franches. 11 n’y avait pas d’écart par tout ou rien.
Pour teclorurn s. s., la seule fluctuation d’emplacement, <djser-
vce une fois sur une tritonymphc, concernait (o2, lequel était au-
dessus de te", à une distance faible, mais notable, derrière ce poil
(J : 306). I..es écarts par tout ou rien consistaient en quelques défi¬
ciences : co3 manquait une fols à l’adulte (1: 234) ; fo2 une fois à
l’adulte et une fois à la protonymphe (2 : 306) ; était constant
(0:334).
Je termine en donnant quelques autres caractères de la variété
cojigregator, par comparaison avec tecloram s. s. Les poils, obser¬
vés à faible grossissement, ne paraissent pas en massue, ou à peine.
Ils sont très faiblement élargis au bout, presque droits au lieu
d’être arqués, et peut-être un peu moins longs. A. fort grossisse¬
ment les barbules sont plus courtes et n’auginenlent presque pas
de longueur dans la région distale. Ce caractère s’applique à la
plupart des poils dorsaux du corps et des pattes. La paire dorsale
gastronotique la plus postérieure est nettement plus courte. Le
profil dorsal du tarse I, entre la touffe et l’amlndacre, est moins
plongeant. Au tibia I le poil dorsal d est bien plus long et plus
pointu (fig. 2 E et 2 C). Le solénidion cpl I est plus long. Au tibia I II,
ç" (para) est beaucoup plus petit que v' (anti), comme au tibia IV.
Chez congregator le fémur II porte 2 poils antîlatcrodorsaux alignés
l’un derrière l’autre (20: 20). Chez lectonim s. $. la même disposi¬
tion n’est qu’aléatoire (17:100), le fémur fl n’ayant le plus sou¬
vent (83:100) qu’un seul poil antilatérodorsaH", comme les autres
fémurs.
Tous ces caractères sont fondés sur les récoltes précitées de
Menton et d’Amélie-lcs-Hains. J’ai retrouvé ceux des exemplaires
de Menton, sauf la fréquence moins grande du 2^ poil antilatéro-
dorsal du fémur 11 (5 : 8), sur des teclorurn de Fontainebleau qui
appartenaient aussi à la var. congregator, mais je n’aflirme pas,
faute d’avoir étudié d’assez nombreuses récoltes, qu’ils accom¬
pagnent toujours la différence principale, celle du solénidion 0)3.
(Lahoraioire de Zoologie du Muséum).
~ 70
Sur les conditions de la reproduction
DE Gryphæa angulata Lmk dans la région de Marennes,
Par G. Ranson.
Des observations et expériences réalisées clans les conditions
naturelles, grâce aux moyens puissants mis à ma disposition par
la pratique ostréicole, m’ont permis en 1938 ^ d’établir les faits
suivants :
1® Lorsque la larve prodissoconque de Gryphæa angulata a
atteint une hauteur de 0 mm. 300-0 mm. 330 et une couleur géné¬
rale rouge rouille, sa métamorphose en organisme adulte com¬
mence ; elle est arrivée au terme de sa vie planctonique et doit se
fixer dans les trois jours suivants.
2® Seules, atleignent le stade prodissoconque adulte et peuvent
se fixer sur un support, les larves qui se sont développées pendant
15-20 jours dans les eaux saumâtres de rembouchure des rivières,
dont la densité est de 1015-1020. Les produits génitaux émis
par les huîtres des parcs ostréicoles de T lie d’Oléron, donnent en
très faible proportion des larves, n’atteignant même pas le dixième
jour de croissance, parce que les eaux baignant ces parcs, ont une
densité variant de 1020 à 1025, ne descendant jamais au-dessous
de 1020.
Action de la salinité.
HuÎtres de bancs naturels et Huîtres de parcs.
En 1938 et 1939 j’ai poursuivi mes rechen lies. J’ai pu constater,
d’une manière plus évidente encore, que le stock d’huîtres portu¬
gaises des parcs de la côte ouest de l’ilc d’Dléron émettaient des
produits génitaux ne donnant pas de larves viables.
En effet, des pêches de plancton ont été effectuées sur cette côte
deux ou trois fois par semaine^, aussitôt l’émission constatée des
produits génitaux. Or, pendant les quinze premiers jours après
1. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2® série, t. X, n° 4, p. 410.
2. Je remercie très vivement les Ostréiculteurs et plus particulièrement MM. Delau-
bier et Baudier dont le concours m’a été si précieux.
71 —
celte dernière, malgré tous nos elForts, nous n’avons pas trouvé
de larves pouvant être rapportées à cette origine. Au contraire,
subitement, nous avons vu apparaître des larves de 12 à 20 jours
accompagnées d’un plancton dont l’origine ne faisait aucun doute.
C’est le plancton spécial à l’embouchure de la Charente, avec ses
Diatomées caractéristiques. Après fix.ation des vieilles larves,
pendant quelques jours, nous avons constaté une absence totale
de larves dans les eaux (les jeunes de 12 jours meurent rapide¬
ment). En même temps on notait la raréfaction du nombre des
Diatomées en question et l’atigmeutation du nombre des Copé-
podes caractéristiques des eaux du large à densité élevée, l’uis
brusquement, nous avons assisté à un nouvel arrivage de vieilles
larves de portugaises au terme de leur vie planctonique, avec les
Diatomées d’eau saumâtre.
Les mêmes alternatives se reproduisent plusieurs fois, au cours
des mois de juillet et août.
Ces faits sont démonstratifs. Mais d’autre part, au cours de
mes essais d’élevage artificiel do la larve de portugaise, j’ai été
amené à comparer les produits génitaux des huîtres des parcs de
la côte oléronnaisc avec ceux des huîtres des bancs naturels de la
Charente. I>a dilïérence est niorphologiquejnent très appréciable.
Avec une pipette, prélevons un centimètre cube du liquide
blanc qui s’écoule par l’orifioe excréteur de la glande génitale à
maturité, lorsqu’on fait sur celle-ci une légère pression. Déposons
ce liejuide sur une lame et examinons au binoculaire. Pour l’huître
des bancs naturels, 95 % des œufs sont parfaitement semblables,
réguliers, en forme de petite niassue. Pour l’huître des parcs, au
contraire, 5 % seulement des œufs ont cette forme, les autres sont
irréguliers, différemment déformés, sans col. Ceux qui ont l’aspect
d’une petite massue ne sont même pas comparables aux œufs de
l’huître de banc naturel r ils sont moins gros, leur col est plus court,
rarement rectiligne ; la partie renflée est plus ronde se distinguant
nettement du col.
Plaçons maintenant un centimètre cube d’œufs de chaque sorte
d’huîtres, dans un cristallisoîr contenant de l’eau de mer de den¬
sité correspondant à celle où elles vivent respectivement (.1.018 et
1025) puis, également, 1 centimètre cube d’œufs de l’huître de
parc dans une eau de densité 1018. Vingt-quatre heures après
les œufs de l’huître de banc naturel ont donné 95 % du larves
nageant énerg’qucment et morphologiquement normales. Elles
atteignent le stade prodissoconque primitive et vivent plusieurs
jours encore dans le cristallisoir où elles meurent faute de nourri¬
ture.
Au contraire, les œufs de l’huître de parc ont donné à peine
5 % de larves dans l’eau à 1025 comme dans celle à 1018. De
— 11 —
plus, ces dernières larves ne nagent pas normalement ; elles tour¬
billonnent irrégulièrement. Un examen rapide démontre qu’un
grand nombre d’entre elles sont morpbologiquement anormales.
Trois jours après, elles sont presque toutes mortes ; quelques-unes
seulement ont atteint le stade prodissoconque primitive.
Cette expérience, très nette et concluante, nous a conduit <à
utiliser uniquement des huîtres des bancs naturels pour nos essais
d’élevage, en bassin clos, de la larve de Gryphæa angulata. Nous
avons parfaitement réussi à obtenir dos millions de larves en excel¬
lent état morphologique et physiologique ; elles ont atteint le stade
prodissoconque primitive. Nous n'avons pas pu les élever plus de
12 jours, le réservoir n’étant pas suÜisamment étanche. Une cir¬
culation d’eau indépendante de notre volonté, s’est établie avec
l’extérieur, modifiant la salinité de l’eau dans laquelle les équi¬
libres physico-chimiques et biologiques sesout brutalement juodifiés.
Ainsi, soldes peuvent se fixer sur les collecteurs déposés sur la
cote ouest de l’Ile d’üléron, les larves de 20 jours importées de
l’embouchure de la Charente par les courants de flot, et arrivées
au terme de leur vie plauctoniqiie. Les jeunes larves de 12 jours
qui y sont entraînées devraient vivre encore une huitaine de jours
à l’état planctonique avant de parvenir à l’époque de fixation ;
or elles s’y trouvent dans des eaux de salinité trop élevée et ne
peuvent se dévelrqiper ; elles meurent très rapidement.
L’apport de larves, prêtes à se fixer sur la côte ouest de l'ilc
d’Oléron, dépend donc non seulement du régime de la Charente,
mais aussi de celui des eaux atlantiques. Lorsque, au flot, les eaux
du large se. mélangent trop complètement aux eaux saumâtres
de l’cmboucbure de la Charente, les larves de 20 jours, elles-mêmes,
soulîrent d’une manière très appréciable. Cela s’est produit par
exemple en 1937. Si l’on compare les résultats de nos pêches jdanc-
tonic{ues, on peut croire que la fixation a été plus abondante en
1937 qu’en 1938 et 1939. Il n’en est rien. C’est le contraire qui a
eu lieu. En 1937, en effet, les larves adultes étaient transparentes,
la couleur rouge rouille très faible, ou inexistante, le foie clair au
lieu d’être brun funcé ; leur état physiologique était mauvais.
Nous avons donc déconseillé aux ostréiculteurs la pose des collec¬
teurs. Nous avons pu constater sur ceux ayant été mis à l’eau,
malgré tout, une fixation insigniliante (.b % à peine).
Au contraire, en 1938 et 1939, malgré le petit nombre de larves
de 0 mm. 300 dans le plancton, nous avons observé qu’elles étalent
en parfait état physiologique, très vivaces, fortement rouge rouille,
avec foie très sombre. Nous avons conseillé la mise à l’eau des
collecteurs au moment projiicc. Trois jours après, nous pouvions
enregistrer une forte fixation ; 95 % des larves du plancton s’étalent
fixées.
Par consf'quciit.. les eaux baignant les parcs à huîtres de la côte
ouest de l’Ilo d’üléron sont, d’une manière générale, un mélange
des eaux de haute salinité du large avec les eaux douces de la Cha¬
rente. Au cours de certaines périodes, pouvant s’étendre sur plu¬
sieurs années consécutives, les huîtres de cette région ne poussent
pas et « n’engraissent » pas ; c’est le résultat d’un faible apport
d’eau douce ; les eaux du large, de haute salinité, prédominent.
A ces périodes, succèdent d’autres, au cours desquelles la sécrétion
de la coquille et la formation de réserves sont actives ; les eaux
saumâtres de l’embouchure de la Charente, avec leur plancton
très riche en éléments nutritifs, y parviennent alors en abondance.
Tous CCS faits démontrent bien l’importance du facteur salinité
(la température de 17-18® étant donnée), dans la formation des
produits génitaux et le développement de l’œuf et de la larve de
Gryphæa angulata. La densité la plus favorable est 1015-1020-
On comprend ainsi pourquoi scs bancs naturels sont dans l’em¬
bouchure des rivières à débit assez important, ou aux environs
immédiats. Pour la formation et le développetnent de l’œuf la
salinité importe surtout ; pour la larve la qualité et la quantité
du plancton doivent s’y associer.
La plus belle démonstration de l’exactitude de nos conclusions,
c’est leur application à la piratiquc ostréicole. Nous sommes arrivés
à reconnaître d’une manière certaine si les collecteurs peuvent
être posés en mer avec intérêt et à quelle date précise ils doivent
l’être. Les résultats des trois dernières années à l’Ile d’OIéron le
confirment.
d’insiste sur le fait que ces résultats concernent uniquement
Gryphæa angulata et ne sont pas applicables à Ostrea edulis, dont
le développement est régi par des conditions assez différentes.
La fixation de la larve de Gryphæa angulata.
Les conditions de la fixation de la larve d'huître sur un support
a fait l’objet de nombreux travaux américains sur Ostrea airginica
et Ostrea lurt.dn. l’ont récemment Cole et Jones ^ ont longuement
étudié la question avec Ostrea edulis. Cole a réussi à élevci' lu larve
de cette dernière espèce en bassin clos et à en obtenir sa fixation
sur des collecteurs. Dans leur travail, Cole et Jones donnent
une bibliographie de la question à laquelle je renvoie. C’est surtout
• pRYTHERCH ^ qui a bien montré les phases de la fixation de la
1. Journ. comeil inlerti. pour l’expl. de la mer, vol. 14, ii° 1, 1939.
2. Ecol. Monogr., vol. 4, 1934.
— 74
larve d’O. virginica sur son support. Cüle et Jor<ES ont constaté
que la fixation de la larve. A'Ostrea eclidis présentait les mêmes
particularités et se faisait suivant le même processus.
Mes observations ont porté sur la larve de Gryphæa angulata,
ressemblant beaucoup à celle d'Oslreu virginica. J’ai observé sou¬
vent et longuement la larve prête à se fixer, nageant dans un verre
de montre et se traînant sur le fond grâce à son long pied qu’elle
extériorisait exactement comme le représentent les figures de
Prytherch. Mais je n’ai pas encore pu mettre en évidence le byssus
que cet auteur a si liien décrit et figure. Cette sorte de reptation,
de la larve accompagnée de la sécrétion d’un byssus filiforme est
considérée comme la première phase de la fixation. Après avoir
rampé quelques instants sur le support, la larve excrète le contenu
de sa glande byssale qui fixe, comme un cément, la valve inférieure
au support. J’ai souvent examiné des larves de portugaises fixées
depuis quelques heures seulement. En 1.938 [lue, cil,, fig. 1-g) j’ai
reproduit fiine d’elles dans sa position exacte avec le cément la
fixant au support. Je dois signaler que ce cément est essentielle¬
ment organique ; il n’est pas du tout calcifié. Je n’ai jamais pu
assister à la fixation de la larve, comme l’a fait Prytherch. Cepen¬
dant les faits constatés avant et immédiatement après la fixation
sont semblables à ceux décrits et figurés par ce dernier auteur ;
on peut donc admettre, que les phénomènes de la fixation sont
absolument les mêmes chez Gryphæa angulata et Ostrea i’irginica.
11 est un fait sur lequel on n’a pas assez attiré l’attention dans
les travaux antérieurs ; je voudrais y insister ici. Le cément sécrété
par la glande byssale de la larve prodissoconqiic, fixe bien la coquille
de celle-ci au support. Mais ce n’est pas lui c[ui sert à la fixation
de la dissoçonqiie, c’est-à-dire de la coquille adulte. On peut s’en
rendre facilement conqjle en observant au binoculaire de jeunes
huîtres do 8 à 15 jours sur leur support. On voit très fréquemment,
l’unibo de ces dernières, portant les deux valves de la prodisso-
conque, détaché du sujiport. C’est bien la valve inférieure de la
dissoconcpie qui, dès le premier jour de sa sécrétion, s’étale et
adhère au support. J.,a sécrétion conchylienne calcifiée de la valve
inférieure de la dissoeonque a donc un pouvoir d’adhésion aux
corps étrangers, II est même beaucoup plus grand c[ue celui du
cément de la prudissoconque ; cc dernier n’est pas calcifié et se
dissout rapidement dans l’eau douce.
Action du courant.
Lorsque les larves vont se métamorphoser en adultes, d’autres
conditions interviennent encore favorisant ou gênant leur fixation.
t
— 75 —
Les ostréiculteurs déposent leurs collecteurs pour les portugaises
dans des zones, leur paraissant favorables, où ils ont constaté
depuis longtemps que des larves se fixaient sur les supports natu¬
rels, pierres, piquets, etc... Il est facile de se rendre compte sur la
côte ouest de T lie d’Oléron, comme sur la côte de Brouage-Méri-
gnac, que dans ces zones le courant de Ilot ralentit .à un moment
donné (2 heures à 2 heures ^ de flot) d’uiu; manière appréciable
par suite de la configuration du sol. Le fond s’élève suivant une
pente trop rapide ; les eaux, s’engouffrent surtout dans les che¬
naux. Le ralentissement dure seulement une demi-heure, puis
brusquement la masse des eaux, dont le niveau s’est élevé lente¬
ment, déferle à nouveau rapidement vers le rivage. La fixation des
larves a lieu pendant cet instant de ralentissement du courant.
La région, en mer, dite des « Barrages » constitue comme une haie
large et profonde- dans laquelle les eaux s’accumulent lentement
pendant plus d’une heure, (entre 1 h. ^ et 2 h. ^ de flot) avant
de déborder et retrouver leur vitesse normale. Elle est très favo¬
rable à la fixation des larves.
La démonstration est peut-être plus nette encore dans la région
du banc de « Charret », sur la cote de Brouage-Lc Chapus. Sur ce
dernier banc, !<• courant de flot (N. S.) est d’une extrême violence ;
on n’y constate aucune fixation de larves d'huîtres. Mais à 200 mètres
à l’ouest, le sol s’élève subitement de plus d’un mètre ; dans l’espace
de quelques centaines de mèti'os seulement, au-delà, les collecteurs
sont posés en très grand nombre et des quantités considérables
de larves s’y fixent. Ceci se passe dans la zone où les eaux montent
très leiitement à l’assaut de la côte par suite de l’angle élevé du
terrain.
Parfois, plus rarement, c’est la rencontre de plusieurs branches
du courant de flot qui détermine un calme relatif en une zone
assez réduite ; les larves s’y fixent en grand nombre. Le cas se
produit près de Boyardvillc (Oléron).
Nature, angle, couleur du collecteur, etc...
Dans la région de Maronnes on utilise comme collecteurs, les
matériaux les plus divers : tuiles chaulées ou non, piquets de châ¬
taignier ou de noisetier, ardoises, coquilles d’huîtres, pierres, tiges
de fer, matériaux divers en fer. Les larves d’huîtres portugaises
se fixent sur tous, abondamment. J’ai vu des huîtres sur le caout¬
chouc des pneus de bicyclette.
En 1936, la fixation a été abondante et générale. Nous avons
trouvé un grand nombre de jeunes huîtres sur les Fucus des rochers
côtiers.
— 76 -
La surface lisse des tuiles et des ardoises est couverte de jeunes
huîtres. La surface lisse des piquets de bois est aussi riche en huîtres
que les parties rugueuses.
Cependant j’ai remarqué que sur les tuiles et les ardoises, les
jeunes huîtres étaient plus abondantes dans les petites rainures;
on peut parfois remarquer leur disposition en files longitudinales
parallèles, sur certaines tuiles, suivant les rainures de 0 mm. 5 à
1 mm. de pr<»foudcur à peine.
Les collecteurs sont disposés soit verticalement, soit horizon¬
talement, ou bien font un angle de 70° avec le sol. Dans tous les
cas, le coellicient de fixation est le même. Je n’ai jamais constaté
de diiïérence appréciable.
I.es larves se fixent à la face supérieure des tuiles, comme à la
face inférieure. L’action de la lumière est absolument nulle.
Cependant certaines années comme je l’ai signalé en 1938, j’ai
trouvé les larves fixées presque uniquement à la face inférieure
des tuiles de la région des «Doux ». J’en ai donné l’explication.
Lorsque la température est élevée au moment où les collecteurs
sont exposés à l’air, la face supérieure des collecteurs est sur¬
chauffée, Les larves so fixent alors seulement à la face inférieure
qui est à l’abri de l'insolation. Dans ce cas les ardoises noires
deviennent absolument impropres. Dans cette circonstance, j’ai
pu me rendre compte que la fixation des larves avait lieu aussi
bien le jour que la nuit.
Les tuiles sont rouges ou jaunes, les ardoises noires, les coquilles
blanches, le fer a sa couleur rouille, le bois est gris ; les matériaux
utilisés ont les couleurs les plus variées. Je n’ai jamais constaté
une influence de la couleur du support sur la fixation des larves
de portugaises.
Le Gérant, R. Taveneau.
ABBEVILLE - IMPRIMERIE F. PAILLART. — 25 - 3 - 40 .
SOMMAIRE
Pages
Actes administratifs. ..... 5
Liste des Associés et Correspondants nommés en 1939 ... 7
Travaux faits dans les Laboratoires pendant Vannée 1939 . 12
Communications : .
P. Rivet. L’Ethnologie en France. , 38
M. Vachon. Sur la présence au Mozambique de Cheiridiurn museorum dans
les galeries de Coléoptères Bostrichides.. 53
L. Paulian de Felice. Contribution à l’étude des Oniscoïdes Africains.
II. Isopodes terrestres récoltés en Côte d’ivoire par M. L. Chopard— 55
L. Paulian de Felice. Récoltes entomologiques faites par L. Berland à
Villa-Cisneros (Rio de Oro). — Isopodes terrestres. 58
F. Ghandjean. Observations sur les Oribates (13® série). 62
G. Ranson. Sur les conditions de la reproduction de Gryphaea angulata dans
la région de Marennes. 70
r
< ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
36 , RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS V®
Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (commencées en 1802
comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle). (Un vol.
par an, 260 fr.)
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895).
Un vol. par an, 65 fr.)
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬
mencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. 195 fr.)
Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de
culture ; paraît depuis 1822 ; échange.)
Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro-
gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 60 fr.)
Revue française d’Entomologie. (Directeur M. le D^ R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France. 50 fr.,
Etranger, 60 fr.)
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle
à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ;
suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable
par fascicule.)
Bulletin du Musée de l’Homme. (Directeur M. le D’’ P. Rivet, Place du
Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé
gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de
l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.)
Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de
Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.)
Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange.)
Revue de Botanique appliquée et d’Agriculture coloniale. (Directeur : M. A.
Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ;
abonnement pom la France, 130 fr. ; Étranger, 145 et 160 fr.)
Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de
Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 50 fr.. Étranger,
100 fr.)
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 150 fr.,
Étranger, 200 fr.)
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique).
(Directeurs MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de
Cryptogamie ; paraît depuis 1928 ; abonnement France, 60 fr., Étranger,
80 et 100 fr.)
La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du
Muséum et la Société nationale d’Acclimatation. (Rédacteur en chef :
M. Dodinet, 57, rue Cuvier, Paris 5®, abonnement : 30 fr. ; Étranger,
40 et 45 fr.)
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères.
(Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936) ; 50 fr. ; Étranger,
55 fr.
y
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2 » Série. — Tome XII
I
RÉUNIONS DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2 , 3 et 4. — Février-Mars-Mai 1940.
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE CUVIER
P ARIS-V
RÉGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits
dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national
d’Histoire naturelle.
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Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬
pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les
auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬
crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière
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‘ Compte chèques postaux : 124-03 Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1940. — No 2.
3160 réunion des NATURALISTES DU MUSÉUM
22 FÉVRIER 1940
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIRECTEUR DU MUSÉUM
COMMUNICATIONS
OSTÉOLOGIE DE LA TÊTE ET AFFINITÉS ZOOLOGIQUES DES PÉCARIS
Par E. G. Dehaut.
L — Do même que les Ruminants, artiodactyles comme plu¬
sieurs Mammifères à sabots, non-ruminants, que Cuvier classait
dans l’ordre des Pachydermes ; de même aussi que les Eqiius qui
sont des Pcrissodactyles, les Pachydermes artiodactyles du genre
Dicülyles sont caractérisés par la présence, dans l’épaisseur de
leurs parois crâniennes, de canaux par où passent les voies de
décharge de la circulation veineuse encéphalique, et c[ui font com¬
plètement défaut dans les Suidés de l’ancien monde L
1. Lire dans Chauveau, Arloing et Lesbhe, Anatomie comparée des Animaux
domestiques, t. I, Paris, 1903, les descriptions du conduit temporo-pariétal du Cheval et
du conduit temporal du Bœuf.
Bulletin du Muséum, t. XII, 2® s., n“ 2, 1940.
6
/
— 78 —
En 1848, Turner jeune découvrait, de chaque côté de la base
du crâne des Pécaris, un orifice veineux situé en dehors de la bulle
tympanique : il le comparait au joramen glenoiJeum des Rumi¬
nants, remarquant toutefois que ce trou vasculaire est fort petit
chez les Dicotyles K
Depuis, M. Van Kampen a montré que le joramen glenoideum
des Pécaris est Porifice inférieur d’un canal inter-squamoso-tym-
panique, aboutissant d’autre part à un orifice supérieur situé juste
en dehors de l’orifice auditif externe^.
Or, ce canal de Van Kampen (fig. 1) reçoit, vers le milieu de son
trajet, un autre canal veineux, né à l’intérieur de la cavité crâ¬
nienne, au niveau d’une échancrure du bord postérieur de l’alis-
phénoïde, et que je propose d’appeler canal de Bourdelle en l’hon¬
neur du zootoiniste <jui me l’a montré et qui sans doute a été le
premier à constater son existence (fig. 2). Que M. le Prof. Roun-
DEi.LE, auteur de la préparation de Dicotyles lahiatus sur laquelle
ces faits ont été mis (m lumière, cl qui a bien voulu irden réserver
la description, me permette de lui exprimer ici ma vive gratitude.
Turner jeune nous apprend que les apophyses ptérygoïdes du
sphénoïde postérieur, très volumineuses dans les Suidés de l’ancien
monde, le sont moins chez le Dicotyles lahiatus ; elles deviennent
très grêles chez le Dicotyles lorquatus, qui raj>pelle ainsi les Rumi¬
nants aussi bien que les Périssodactyles.
La nwlnrisatioH des prémolaires des Pécaris, découverte aussi
par Turnkr^, écarte ces animaux des Suidés de l’ancien monde,
des Hippopotames et des Rummants, et les rapproche, par contre,
des Périssodactyles. Comme l’a montré Rütimever. la similitude
des prémolaires et des arrière-molaires est plus grande chez le
Dicotyles lahiatus que chez le Dicotyles torquatus ^
II. — Turner a mis en lumiènî les ressemblances qui existent
entre la tête osseuse des Pécaris et celle des Hippopotames, et
M. Dietkich dit que, parmi les Suidés actuels, les Pécaris « nous
donnent une idée approximative de la physionomie qu'ont pu avoir
les anciennes formes de passage des Suidés aux Hippopotamidés »
Dans une note sur quelques variations paralléliques, observées dans
l’ostéologie de la tête, chez les Suidés et les Hippopotamidés^, j’ai
décrit et fait représenter deux variétés individuelles ; l’une de
1. Observations relating to some of the foramina at the base of the skull, Proc, of
Uni Zool. Soc. of London, t. XVI, 1848.
2. Die Tynvpanalgegenil des Sâvigetierscbâdels, Morphol. Jahrh., l. XXXIV, 1905.
3. Evidoncas of adinitv in the L’ngulatc Mammalia, Ann. and Aïag. of Nat. Jtist.,
t. VI (2« sér.), 1850.
4. Lebende und fossile Schwcinc, Verhandl. der Naturf. Ges. in Basel., t. 1, 1857.
5. PIcislooâne doutach-OBtal'rikanische nippof)Otamus-Reste, in Reck, Wissen-
schafiliche Ergehnisse der Oldoway-Expedition, Leipzig, 1928.
6. Bulletin du Munéum, 1939.
— 79 —
Dicotyles torquatus, l’autre de D. labiatus, rappelant plus particu¬
lièrement les Hippopotames. Alphonse Milne-Edwards a montré
que des deux Hippopotames aujourd’hui existants, c’est VHippopo-
tamus (Choeropsis) liberiensis qui ressemble le plus aux Pécaris h
Fig. 1. — Dicoiyles labiatus, crâne préparé par M. Bourdelle, grr. nnt. V. K. fil métal¬
lique introduit dans le canal de Van Kampen ; la paroi externe de ce canal a été
détruite, sauf dans le voisinage immédiat de ses orifices supérieur et inférieur; B. crin
introduit dans le canal de Bourdelle ; c. condylc occipital ; pa. paroccipital ; h. bulle
tympanique ; a. gl. apophyse posl glénoïde ; o. orifice auditif externe ; p. piariétal
III. — Dans le Sus (Porcula) salvanius de l’Himalaya, la peti¬
tesse extrême de la queue fait penser, selon la juste comparaison
de Hodgson, à la queue, phis rudimentaire encore, des Pécaris
Chacun des lacrymaux du Sus salmtiius est percé d’uii orifice
unique et excessivement petit : acheminement virtuel vers le lacry-
1. Sur l’Hippopotame de Libéria, in Henry et Alphonse Mh-xe-Edwards,H ec/iercfes
pour servir à rhistoire naturelle des Mammifères,
2. A new genus of Suidac, Proc, of lhe Zool. Soc. of London, t. XV, 1S47.
80 —
mal imperjoré des Pécaris. Comme l’a bien observé Blainville,
les Irons lacrymaux sont aussi très étroits dans le Bahyrussa baby-
riissa, mais il y en a deux de cha<[ue côLé, selon la disposition réa¬
lisée datis la plupart des Suidés de l’ancien monde
Déjà, Filhol enseignait que les Choeromorus du miocène d’Eu¬
rope ont offert quelques rapports avec les Dicntylea Miss Peahs»»^
cite parmi leurs caractères cotnmuns : la présence d’une apophyse
post-glénoïde; la forme à peu près semblable de leurs paroccipilaux^.
IV. — Exposant l’ostéologie du genre Dicotylss, Cuvier écrit :
« Sa facette glénoide est cernée en avant et en arrière comme dans
certains Carnassiers » Cette ressemblance, signalée par le plus
illustre des anatomistes comparateurs, est bien certaine ; elle n’est
pourtant pas rigoureusement homologique : dans les Chats, la crête
qui limite en avant la cavité articulaire est formée par le squamosal
Fig. 2. — Dicolyles labiatus, inêine préparation, grandeur naturelle. B. crin introduit
dan? le canal de Bourdcllc ; al. alisphénoïde ; s. corps du sphénoïde postérieur;
a. p. apophyse ptéiygoïdc ; p. pariétal.
1. Osléographie, t. IV, Paris, 1839-1864.
2. Mammijères fossiles de Sansan, Paris, 1891.
.3. Skulls of early terliary Suidae, Phil. Trans. Roy. Soc. of London, B, t. CCXV, 1927.
4. Osseinens fossiles, édit, posthume, t. lit, Paris, 1834.
— 81
comme l’apophyse post-glénoïde elle-même ; dans les Pécaris, elle
appartient au jugal.
Conclusions. — Les ressemblances qui rapprochent les Pécaris,
tantôt des Ruminants et des Périssodactyles, tantôt des Périsso-
dactyles seulement, montrent que la classiftcation cuviérienne, où
les Pachydermes artiodactyles et les Périssodactyles se trouvent
réunis dans l’ordre des Pachydermes 1 est au moins aussi naturelle
que celle d’OwcN, où les Pachydermes artiodactyles, sous le nom
d’Artiodactyla non-rutninantia, sont places tnut à côté des Rumi¬
nants et, à mes yeux, trop écartés des Périssodactyles Albert
Gaudry a tiiujours regretté l’ancienne classirication des Ongulés,
celle dont Cuvier avait tracé les linéaracnls®.
A l’intérieur du groupe des Pachydermes arliodactyles, les Péca¬
ris présentent des alhnités très nettes avec les Hippopotames, et,
dans la faitdlle même à laquelle les Dicotyles apparlicnneut, plu¬
sieurs espèces de. l’ancien monde s’en rapprochent par des détails
d’organisation
Par leur articulation temporo-rnaxillaire, les Pécaris rappellent
un peu les Chats parmi les CarniA'ores. Owen a montré qu’un Suidé
éocène d’Europe occidentale, le Choeropotarnus, avait une apophyse
angulaire' comparable à celle de la mandibule des Carnivores
La réalisation de tels caractères chez des Pachydermes artiodac¬
tyles ne doit pas nous surprendre : les régimes alimentaires des
êtres animés ne sont pas aussi diflerents qu’ils peuvent d’abord
paraître ; par exemple, M. Zavattaki a observé que le Fennec, ce
joli Renard saharien, habile clmsseur d’oiseaux, est aussi un man¬
geur de dattes Cuvier a dit î « La nature inépuisable dans sa
fécondité, et toute puissante dans ses œuvres, si ce n’est pour ce qui
implique contradiction, n’a été arrêtée dans les inno/nbrahles combi¬
naisons de formes d’organes et de fonctions qui composent le règne
animal, que par les incompalibililés physiologiques; elle a réalisé
toutes celles de ces combinaisons qui ne répugnent pas »
Laboraloire de Zooloaie (Mainmi/ères ni Oiseaux) du Muséum.
1. Règne animal, Mammijéres, édit, posthume, Pîuis.
2. Description of tocth and porlions «f jaws of two extiiicl Anthracoterioid Qua-
drupeds. Quart. Jauni, of lhe Geol. Soc. of London, 1, IV, 1848.
3. Enchaînements du monde animal, hfammifères tertiaires, Paris, 1878.
4. M. CoLBEK'f a observé ({uciques ressomblanecs entre les molaires de Pecarichœ-
rus du Jniocène supérieur de l'Inde et celles de certains Dieotyiiués fossiles dos Etats-
Unis. 11 me semble bien diJIieile de classer d'une manière précise le Pecarichœrus
dont le crâne ne nous est pas connu.
An upp(‘r tertiary Peccary from Tndia, Amer, Mus, Noo., 1933,
5. Dcserij'tion of sonie fossil romains of Choeropotarnus, Trans. of the Geol. Soc
of London, l. XI (2“ série), 1841.
6. Un problema di hiologia sahariana : Vipertropa delle bulle timpaniche dei Mam-
miferi, Catania, 1938.
7. Anatomie comparée, t. I, Paris, 1835.
— 82 —
Deux nouvelles espèces de Lygosoma du Caméroun
Matériaux de la mission P. Lepesmë, R. Paulian et
A. V ILLIERS (ire note)
Par F. Angel.
Parmi les échantillons herpétologiques récoltés au Cameroun,
par MM. P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers, dont l’étude
détaillée fera l’objet d’un travail ultérieur, se trouvent deux Scin-
cidés appartenant au genre Lygosoma (Liolepisrna) qui nous
paraissent devoir être décrits comme nouveaux. Ils proviennent
tous deux du versant Sud du Mont Bambouto (région de Bamenda) ;
ils furent capturés aux altitudes de 2.200 et 2.300 mètres.
Lygosoma (Liolepisrna) lepesmei^ nov. sp.
Museau arrondi, sa longueur égalant 1 2/5 à 1 3/4 celle de l’ou¬
verture de l’ccil. Région loréale presque verticale. Paupière avec
un disque transparent. Narine percée dans la nasale, en arrière de
la suture entre la rostrale et la P'® labiale. Pas de supranasales.
Une postnasale en contact avec la frontonasale, la 2® labiale et la
préfrontale. Rostrale largement en contact avec la frontonasale ;
celle-ci 11/3 fois plus large que longue. Préfrontales largement
séparées sur la ligne médiane par la frontale qui forme une suture
avec la frontonasale. Frontale, aussi large, en avant, que la région
supra-oculaire, aussi longue que les frontopariétales et interparié¬
tale ensemble, en coniact avec les P® et 2® supra-oculaires. 4 supra-
ocidaires, la 2® la plus grande. 7 supraciliaires, la l*"® un peu plus
grande que les autres. Frontopariétales un peu plus longues que
rinterjjariétale. Derrière celle-ci, les pariétales forment une suture,
3 paires successives de nuchales agrandies. 5 labiales supérieures,
la 4® située sous l’ocil, la 5® la plus grande. 5 ou 6 labiales inférieures,
la 1^® la plus petite. Ouverture de l’oreille petite, égale à peine au
demi-diamètre du disque transparent de l’œil, à bord antérieur
parfaitement lisse. 26 rangs d’écailles autour du milieu du corps,
les dorsaux beaucoup plus larges que les autres et montrant sous
un grossissement convenable des traces de carènes aplaties, peu
distinctes. 2 rangées d’écailles préanales notablement agrandies.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 2, 1940.
— 83 —
Distance entre l’extrémité du museau et le membre antérieur con¬
tenue 3 1/6 fois dans la distance museau-anus, ou 1 4/5 fois entre
l’aisselle et l’aine. Les membres rabattus le long du corps, à la ren¬
contre l’un de l’autre, laissent entre eux une distance de 10 milli¬
mètres environ. Le membre antérieur, rabattu en avant, atteint
à peine le bord postérieur de l’ceil. La longueur du membre pos¬
térieur est contenue 3 fois dans la distance museau-anus. 14 lamelles
sous le 4® doigt ; 19, sous le 4® orteil. Queue trapue dans sa pre¬
mière moitié, dépassant à peine en longueur, celle de la tête et du
corps ensemble.
Coloration. — Brun rougeâtre, uniforme sur la tête ; et, sur le
dos, parsemé entièrement de petites taches foncées et aussi de
taches claires moins nombreuses et moins marquées. De chaque
côté, une ligne claire, dorso-latérale, part du dessus de l’ceil, s’étend
jusqu’au dessus de l'insertion des membres postérieurs et se pour¬
suit sur la cpicue en passant graduellement dans la teinte brun
rouge clair qui recouvre celle-ci. La teinte foncée dorsale, encadrée
par les 2 lignes claires, se poursuit sur le 1 /4 antérieur de la queue
sous la forme d’une bande médiane. Les 2 lignes claires sont for¬
mées de points jaunes et blancs alternant et formant « chaînette ».
Flancs et côtés de la tête au-dessous de la ligne pâle, brun, comme
le dos, avec des points blancs. Face inférieure blanc jaunâtre uni¬
forme passant dans la teinte foncée des côtés par l’intermédiaire
de petites taches brunes et blanches. Labiales blanchâtres ponc¬
tuées de brun . Dessus des membres, brun parsemé de points blanc-
jaunâtre. Face supérieure des doigts et orteils finement et régulière¬
ment annelée de noir et de blanc.
1 ex. Ç. Holotype. Provenance Mont Bambouto ; ait. 2.200 mètres.
1 ex Ç. Paratype, même provenance ; ait. 2.300 mètres, juillet
1939.
Chez le paratype, les caractères d’écaillure et de coloration sont
conformes à ceux de l’holotype, sauf l’interpariétale qui est anor¬
malement réduite ; de ce fait, la frontale est plus longue que les
frontopariétales et l’interpariétale ensemble.
La femelle (paratype) contient 2 gros œufs allongés, mesurant
12 X 6 millimètres.
Mensurations (Holotype).
Longueur totale.
» de la queue.
» de la tête...
» du membre
antérieur.
» du membre
postérieur
122 mm.
64 » ■
9,8 »
13 »
18,5 »
Distance du museau au
membre antérieur..
Distance de l'aisselle à
Paine..
Longueur du 4® doigt.
» du 4® orteil.
18 mm.
33 »
4 »
6 »
— 84 —
Affinitks. — Cette jolie espèce, si caractéristique par sa bande
dorso-latérale claire qui sépare la teinte foncée du dos de celle des
flancs, s’apparente à L. gemmirentris Sjostedt et à L. rohdei L. Müll.
De la première, elle diflerc par ses 26 rangs d’écailles, les propor¬
tions des membres et la coloration ; de la seconde, par la queue et
les membres plus courts, le nombre moins élevé des lamelles sous
les doigts et les orteils, et la coloration.
Lygosoma (Liolepisma) paulîani, nov. sp.
Museau arrondi, sa longueur égale la distance comprise entre la
corne postérieure de l’œil et l’orifice auditif ou 1 2/3 fois celle de
l’ouverture de l’œil. Paupière écailleuse, sans disque transparent.
Narine percée dans la nasale, en arrière de la suture de la rostrale
et de la labiale, l’as de su]>ranasale. Tue postnasale plutôt
grande, en contact avec la fronionasale, la ])réfrontale, la loréale,
la 2*^ labiale siqiérieurc et l’angle postero-supérieur de la 1*'*’ labiale.
En arrière de la loréale, 2 peliles plaques préoculaires superposées,
Rostrale largement en contact avec la frontonasale ; celle-ci pres¬
que 2 fois plus large que longue. Préfrontales largement séparées
par la frontale qui forme une suture avec la frontonasale, aussi
largo que celle qui sépare cette dernière plaque de la rostrale. b’ron-
tale, un peu moins large, en avant, que la partie supra-oculaire, de
même longueur que les frontopariétalcs. Tnterpariélale presque
aussi grande que la frontale ; celle-ci en contact avec les 2 premières
supra-oculairos. 4 supra-oculaires, la 2® la plus grande. 7 supra-
ciliaires, la 1™ la plus grande. Frontopariélales un peu plus longues
que rinterpariétalc. Pariétales formant une très courle suture
derrière l’îutei'iiariétale. Une paire de grandes nuehales et une
grande écaille tenqiorale supérieure, en contact avec les jiariétales,
5 labiales su]>érieurcs, la 4® sous l’œil, la 5® la plus grande. G labiales
inferieures, la la plus petite. Ouverture de l’oreille très petite,
punctiforme, à peine visible.
22 rangs d’écailles lisses autour du milieu du corps, les rangs
dorsaux médians plus larges que les autres. Une rangée- d’écailles
préanales, modérément agrandies. La longueur conqu'ise entre le
museau et le membre antérieur est contenue 3 fois dans la distance
museau-anus et 1 4/5 fois enli’e l’aisselle et l’aine. Diamètre du
corps, au milieu, contenu 8 1/3 fois dans la distance musean-anus.
Les membres placés, à la rencuntnr, le long du corps laissent entre
eux une distance de 4 millimètres. Le membre antérieur, rabattu
en avant, dépasse de peu l’oxiverture de l’oreille. Longueur du
membre postérieur contenue 3 1/3 fois dans la distance museau-
anus ; celle-ci contient 6 1/4 fois la distance séparant le bout du
museau de l’ouverture de l’oreille. 10 lamelles sous le 4® doigt,
— 85
14 sous le 4® orteil. Queue trapue à la base (l’extrémité est régé¬
nérée).
Coloration. — Au-dessus, brun foncé, uniforme, cette teinte
à la partie inférieure des flancs passant progressivement dans le
blanc jaunâtre de la face ventrale. Les écailles blanches de la région
gidaire portent, chacune en son milieu, une tache noire en forme
de « croissant », dont la conve.xité, dirigée vers l'arrière, est paral¬
lèle à celle du bord postérieur de l’écaille. Cette coloration parti-
culièi'e du dessous de la tète s’interrompt brusquement sur le cou
qui est blanc uniforme comme le ventre. Côtés de la lête et du cou
et labiales, tachetés irrégulièrement de sombre sur fond clair.
1 ex. Hülotype. Provenance ; Mont Bambouto, versant Sud ;
ait. 2.300 mètres ; juillet 1939.
Mensurations.
Longueur du
museau à
Du museau au membre
l’anus ....
43 mm.
antérieur ..
14
mm
» de
la queue
Du museau à l'oreille..
7
»
(régénérée)
36 »
Del’aissollc à l’aine... .
26
î)
» de 1
la tête.. .
7 »
Diamètre du corps ....
5
))
» du
membre
Longueur du 4® doigt..
2,2
9
antérieur .
9 »
Longueur du 4® orteil. .
3,2
»
T.ongueur du
membre
postérieur .
. . ..
13 »
Affinités. — Voisine de L. reichenovii Pet. et de L. vigintise-
rierurn Sjôst, cette petite espèce en dillcn^ principalement par les
proportions relatives de la tête, du corps et des membres, le nombre
moins élevé de supraciliaircs et la coloration.
C’est avec plaisir que nous dédions les formes nouvelles ci-
dessus à MM. Lepesme et Paulian, Membres de la Mission.
Laho'ciloire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
— 86
Les espèces et les sous-espèces atlantiques du genre
AcHIRUS [ PlSCES Pleurinectoidea Achiridae ]
Par Paul Chabanaud.
Dans une première révision de la famille des Achiridae j’ai
reconnu, parmi les espèces atlantiques du genre Achirus Lacépède
1802, — genre dénommé alors Baeostoma, — deux espèces : Achi~
rus achirus Linné (sous le nom de Baeostoma gronooii [Günther])
et Achirus maculipinnis [Agassiz] (sous le nom de Baeostoma rnacu-
lipinne [Günther]).
M’étant ensuite rendu compte de la non valeur des caractères
morphologiques que j’avais alors invoqués, j’ai cru devoir, dans
des travaux plus récents réunir ces deux espèces en une seule,
sous le nom (VAchirus achirus, en même temps que je restituais
au genre qui les concerne, le nom légal iVAchirus.
L’examen subséquent d’un abondant matériel me persuade
aujourd’hui de la disspécificité qui sépare Achirus achirus Achirus
maculipinnis et cela, bien qu’aucune diiïérence essentiellement
morphologique n’intervienne entre l’un et l’autre, si ce n’est
un tout autre système de pigmentation. Que l’on s’adresse, en
effet, aux proportions des diverses parties du corps, au nombre des
rayons des nageoires, à celui des écailles ou encore à celui des ver¬
tèbres, les données arithmétiques se chevauchent réciproquement
et seul diffère le sommet des courbes qu’il est possible de tracer à
l’aide des fréciuences.
Pareil état de choses ne s’oppose nullement à la disspécificité,
car il en est ainsi pour Achirus scutum [Günther], qui ne se dis¬
tingue des espèces atlantiques, comme de ses compatriotes paci¬
fiques, Achirus klumingeri [Steindachneb], Achirus mazatlanus
[Steindachner] et Achirus harnharti Jordan, cjue par son sys¬
tème tout particulier de pigmentation^.
Sous le nom d’Achirus achirus, je groupe ici, à titre de sous-
1. Bull. Inst. Océan,, 523, 1928.
2. Bull, Inst. Océan.,661,1935,et763,1939.
3. Dans la famille des Soleidae, c'est aussi la pigmentation qui différencie Solea
senegalenaia Kaup, par rapport à Solea solea [Linné], A cette catégorie de carac¬
tères s'ajoute, il est vrai, une différence, légère mais constante, dans la position des
narines nadirales.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 2, 1940.
— 87 -
espèces, 3 formes qu’il me paraît aventureux, dans l’état actuel
de nos connaissances, de considérer comme de véritables espèces :
Achirus achirus achirus [Linné], Achirus achirus hrachialis [Bean]
et Achirus achirus declwis, subspecies nova. L’avenir dira si ces
3 sous-espèces doivent être élevées au rang d’espèces distinctes
ou si ce ne sont, en réalité, qu’autant de variétés locales, c’est-à-
dire de nations d’une seule et même espèce. L
Ainsi compris, Achirus achirus est un proies dont l’habitat
s’étend des côtes de la Louisiane et de la Floride, jusqu’à Santos
et même jusqu’à Buenos-Ayres. La forme typique ne semble pas
se renconlrer au N des Guyanes, Achirus achirus hrachialis paraît
confiné sur les côtes delà Louisiane et de la Floride ; quant à Achirus
achirus decliois, qvii, jusqu’à preuve du contraire, fait totalemer.t
défaut sous la latitude des Guyanes, on le rencontre depuis le S
de la Floride jusqu’à Rio de Janeiro et probablement plus au
sud. L’espèce tout entière semble manquer depuis le Texas jus¬
qu’au Venezuela.
L’absence d'Achirus achirus dédiais entre environ 6®30’ N et
environ 5° N (Guyanes Anglaise, Hollandaise et Française) ne
s’accompagne, pour autant que je le sache, d’aucune différence
morphologique entre les spécimens antillais et les spécimens bré¬
siliens. Or pareil phénomène se manifeste chez Achirus maculi-
pinnis, espèce beaucoup moins variable qu’Achirus achirus et dont
l’habitat comprend les côtes de la Louisiane, de la Floride, des
Antilles, du Venezuela et du Brésil, jusqu’à Rio de Janeiro, à
l’exception de celles des Guyanes. Sur la côte du Texas, Achirus
muculipinuis est représenté par uite forme particulière, caractérisée
par l’aplomb différent de l’œil migrateur, par rapport à l’œil fixe.
L’importance de ce caractère m’incite à considérer cette forme
inédite, que je nomme Achirus maculipinrds gimteri, comme une
véritable sous-espèce, plutôt que comme une simple variété géogra¬
phique, c’est-à-dire une simple nation.
Les 171 spécimens qui ont servi à la présente étude se trouvent
répartis dans les établissements scientifiques suivants : British
Muséum ((Londres), Musée Royal d’Histoire Naturelle de Bel¬
gique (Bruxelles), Muséum National d’Histoire Naturelle (Paris).
J’ai fait état, au surplus, de la radiographie de l’un des syntypes
de Baeostoma brachiale Rean, radiographie que l’U. S. National
Muséum (Wasliingtoii) m’a accordé la faveur de faire exécuter à
mon intention. Que M. A, Wetmore, Assistant Secretary de ce
grand musée américain, daigne trouver ici l’expression de ma très
1. A ces trois sous-espèces atlantiques s’ajoute Achirua achirus klunzingeri [Stein-
dachnek] (Bull. Inst. Océan., 661, 1935, p. 7), que sa localisation sur la côte paci¬
fique permet cependant, tnais dans le seul but de simplifier la nomenclature, de classer
comme espèce particulière.
88 —
sincère gratiliidc pour toute la peine dont il a bien voulu se charger
en celte circonslance.
La clef dicholomicfue qui suit met en évidence les caractères
discrimina tifs de ces deux espèces et de leurs sous-espèces
1 (6). Pigmentation uniforme ou dessinant, sut les nageoires im¬
paires et notamment la caudale, des traits sombres, paral¬
lèles aux rayons. Jamais de lacbes rondes, nettement déli¬
mitées. Œil migrateur évidemment prorse et dépassant d’au
moins le tiers de son propre diamètre, l’aplomb du bord
antérieur de l’œil fixe. Speeies achirus . 2
2 (5). Profil rostro-dorsal fortement arqué, dessinant presque un
quart de cercle, à partir de la bouebe. 3
3 (4). Œil petit, de 5 à 11 (12) % ne la longuenr <le la tète. Espace
interoculairc plus grand que le diamètre de l’un des yeuxel an
moins égal à ce diamètre. Pas de cil palpébral. D (56) 59-68.
A 44-51. P II presque toujours présente . . . .Subsp. achirus achirus.
4 (3). Œil relativement grand, de 14 à 16 % de la longueur de la tête.
Espace inleroculaire plus étroit que le diamètre de l’un des
yeux ou égal, au plus, à ce diamètre, l’as de cil palpébral.
D 52-55. A 40-42. P u délicicntc. Subs[). achirus hruchialis.
5 (2). Profil rustro-dursal tiès incliné dès la bouebe et faiblement
arqué. Œil relativement grainl, de 8 à 14 % rte la longueur
de la tète. Espace intcroeulaire ordinairement jdus étroit
que le diamètre de l'uti des yeux. Eréijucmmeiit un long cil
à la paupière enantique de chaque mil. 52-58. A (39) 41-44.
P n déficiente. Subsp. achirus declivis.
6 (1). Pigmentation dessinant une multitude de taches sombres,
arrondies, dont quelques-unes, notamment sur les nageoires
impaires, atteignent ou excèdent la dimension de l’un des
yeux. Profil rostro-dorsal faiblement arqué, déclive. Œil
grand, de 10 à 18 % de la lonsracur de la tète, hlspace inter-
ocnlaire plus étroit que le diamètre de l’un des yeux ou
égal, ai. ])lus, à ce diamètre. Un cil palpébral piesquc tou¬
jours présent à chaque nul. D (48) 50-58. A P n géné¬
ralement délieienle. Speeies mamlipinnis . 7
7 (8). Œil migraLenr évidemment prorse, dépassant, d’au moins le
tiers de son propre diamètre, l’aplomb du bord antérieur
de l’œil fixe. Subsp. maculipinnis inacuUpinnis.
8 (7). Œil migrateur nullement prorse ; son bord antérieur surplom¬
bant exactement celui ne l’œil fixe. Subsp. maculipinnis gunteri.
1. Qu’ils expriment des dimensions proportionnelles ou qu’ils appartiennent aux
formules ptérygoméristiques, tous les nombres mis entre parenthèses représentent
des données exceptionnelles, qui, sans doute, se situent à la limite de la variabilité
de la forme envisagée.
— 89 —
La synonymie certaine ou probable de ces diverses formes s’éta¬
blit ainsi ^ :
Species, Achirus achirus.
SunsPECiES. Achirus acldrus achirus.
Pleuronectes achirus Linné 1758. — *Pleuronectes nigricans Bloch-
Schneider 1801. — *Solea gronoi’ii Güntiier 1862. — *Solea indica
Güntheb 1862. — Achirus achirus .Tokuan et Goss 1889. — Achirus
linentus (pro parte) Jordan et Goss 1889. — Achirus achirus Jordan
et Evermann 1898. — Achirus linentus (pro parte) Jordan et Ever-
MANN 1898. — Achirus achirus Jordan 1023. — Achirus lineatus (pro
parte) Jordan 1923. — Bacosloina (Analhuridium) gronoei (pro parte)
Chabanaud 1928. — Achirus (Achirus) achirus (pro parte) JM vers
1929. — Baeostoma achirus Chabanaud 1930. — Achirus achirus achi¬
rus (pro parte) Chabanaud 1935. — Achirus achirus (pro parte) Cua-
banaud 1939.
Lectotype. ■— Solea gronoaii Günther 1862. Suriname. B. M.
Au total : 46 spécimens examinés. Longueur totale (maximum
observé) : 300 millimètres.
Subspecies. Achirus achirus hrachialis.
*Buiosiotna brachiale Bean (1882). — Baeostoma brachiale Jordan et
Giibert 1882. — Achirus brachialis Jordan 1883 et 1881. — Achirus
Iwcatiis brachialis Jordan et Goss 1889. ■— Achirus hneutus hrachialis
Jordan et Evermann 1898. — Achirus lineatus (pro parte) Jordan
1923.
Lectotype. — Baiostoma brachiale Bean 1882. Longueur totale
49,5 millimètres. Longueur étalon 37,5 millimètres. D 52. A 40.
C 16. P Z ? P n O. V Z 5. V n ? Vertèbres a 9 + c 18 = « 27 (radio¬
graphie). South Florida U. S. N. M., n” ?
Paratypes. — 6 .spécimens, tous originaires de la Nouvelle-
Orléans. M. P., n® 1304.
Longueur totale (maximum observé) : 71 millimètres.
SuBSPECiES nova. Achivus achirus declivis.
Holotype, Longueur totale 192 millimètres. Longueur éta-
1. Les noms précédés d'un astérisipie sont ceux des espèces dont j’ai eu le type
sous Jes yeux. En ce qui concerne « Baiostoma » brachiale, il no s’agit cependant que
de la radiograpliie de l’un des syntypes.
2. Jordan (Uriiv. Galif. Publ. Zool., 26, 192.3, p. 8) indique Pensacola comme
localité de cette sous-espèce. Est-ce une simple erreur ou bien s’agit-il de quelque
spécimen rapporté par lui à Baeostoma brachiale P Quoi qu’il en soit, cette indication
cadre bien avec l’origine des paratypes.
9G —
Ion 150 millimètres. S 66. D 54. A 42. C 16. P z 5. P n O. V z 5.
V n 4. Trinidad : Gulf of Paria. B. M.
Paratypes. — 31 spécimens, dont les domiciles respectifs se
répartissent de la façon suivante : 18, B. M. ; 1, M. R. B. ; 12, M. P.
Species. Achirus maculipinnis.
SuBSPECiES. Achirus maculipinnis maculipinnis.
Pleuronectes maculipinnis Agassiz 1829. — *5o/m maculipinnis Gün-
TiiER 1862. — Solea maculipinnis Kner 186C. — Achirus maculipinnis
Jordan 1886. — Achirus lineotus tineatus Jordan et Goss 1889. ■—
Achirus lineatus lineaius Jordan et Evekmann 1898. — Achirus
maculipinnis .Jordan 1923. — Baeostoma (Anathyridium) macuUpinne
(pro parte) Ghabanaud 1928. — Achbus (Achirus) maculipinnis Myers
1929. — Achirus achirus achirus (pro parte) Ghabanaud 1935. — Achirus
achirus (pro parte) Ghabanaud 1939.
Holoty'pe. •— Musée de Municli ?
Lectotype. — Solea maculipinnis Günther 1862. Cuba. B. M.
Au total : 59 spécimens examinés. Longueur totale (maximum
observé) 145 millimètres.
Subspecies nova. Achirus maculipinnis gunteri.
Côte du Texas : île Matagorda. Longueur totale (maximum
observé) 106 millimètres.
Hoi-otype. — Longueur totale 99 millimètres. Longueur étalon
75 mülimètres. S 75. D 55. A 42. C 16. Pz 4. P n O. V z 5. V n 5.
M. P., no 39-269.
I’aratypes. — 27 spécimens.
Je me fais un très grand plaisir de dédier cette forme éminem¬
ment intéressante à M. Gordon Gunter, de qui l’aimable obli¬
geance m’a procuré l’avantage d’étudier les 28 spécimens qu’il a
capturés lui-même.
Laboratoire des Pêches ei Productions coloniales d’origine animale. Laboratoire
d’Erpétologie et d’ichlhyologie du Muséum.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1940. — N» 3
317e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
28 MARS 1940
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIRECTEttR DU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
M. Le Professeur Lemoine, Directeur honoraire du Muséum, est décédé
le 14 mars 1940.
92 -
COMMUNICATIONS
Structure et fonction du cerveau du macaque nouveau-né
(Macaca cynomolgus L.)
Par W, Riese.
L’étude comparée du cerveau des mammifères en formation
et du comportement de l’espèce an stade évolutif envisagé est un
moyen d’investigation dos plus appropriés pour la recherche des
rapports des structures centrales et des fonctions nerveuses. Le
nombre des travaux consacrés <'i ce problème de l’évolution compa¬
rée n’est pas très considérable. Il est vrai qu’on a analysé récem¬
ment les mouvements exéculés par des embryons humains de
di lièrent s âges et ceux d’autres mammifères, après leur extraction.
Ces éludes, bien qu’elles ne puissent pas se faire clans des condi¬
tions physiologiques à proprement parler, sont d’une importance
incontestable, surtout si elles sont accompagnées d’une étude com¬
parée du sysicuu! nerveux central. Cependant, la plupart de ces
travaux sont limités à la vie embryonnaire. C’est surtout le cer¬
veau humain cpii a été étudié au moment de la naissance et aux
premiers mois de la vie extra-utérine par la méthode myélngéné-
tique. Mais, en général, ces études ont été faites sans que le point
de vue physiologique ait été pris en considération. 11 est évident
que l’étude comparée du cerveau des singes et surtout des anthro¬
poïdes aux didérenls stades évolutifs, au moment de la naissance,
dans les premiers mois et dans les pr<îmièrcs années de la vie extra-
utérine, serait de la plus haute imporlance, vu leur position voi¬
sine de celle de l’homme dans le système zoologi<juc, position qui
rend plus légitime Tétude cotuparée des structures et des fonc¬
tions, Or, il n’y a aucun travail consacré à la structure histologique
du système nerveux central des primates (autre que l’homme)
pendant la vie embryonnaire, les quelques remarques d’AuTOM
sur la myélinisation du tronc cérébral du Macaque rhésus nouveau-
né sont les seides documentations se rapportant à la structure
histologique du cerveau des singes au moment de la naissance
et l’étude myélogénétique du même auteur ainsi que celle de Min-
GAZZiNi sur le cerveau du Macaque rhésus et du Lapion, âgés de
trois semaines, représentent les seules observations sur la struc¬
ture histologique du cerveau des Singes dans Venfance.
Bulleiin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940.
- 93 —
Dimensions, poids encéphalique, mobphologie générale.
Le fœtus du Macaque de Buffon dont j’ai étudié le système
nerveux central est un mâle d’un poids somatique de 144,3 gr.
Sa longueur, mesurée de l’insertion de la queue à la nuque, est de
9 cm., mesurée à la protuberantia occipitalis externa de 12 cm.,
la longueur de sa tête est de 6,5 cm., la longueur de la queue de
15,5 cm., du membre antérieur de 10,5 cm., du membre postérieur
de 11,5 cm.
Le fait particulièrement heureux que je dispose aussi du cer¬
veau de sa mère, morte dans un état amaigri deux jours après la
naissance du fœtus, d’une hémorrhagie utérine, permet de com¬
parer les chiffres précédents avec les données numériques analogues
d’une femelle adidte, dont le poids somatique doit cependant être
considéré conune trop petit : il est de 1804 gr ; sa longueur est de
32 cm., celle de sa queue de 38 cm., du membre antérieur de 26 cm.,
du membre postérieur de 30 cm.
Je n’ai pas pu trouver des observations sur la longueur du tronc
et des membres ainsi que sur le poids somatique de l’espèce étudiée,
au cours de la vie embryonnaire et au moment de la naissance. La
détermination de l’âge du fœtus semble donc se heurter à des dif-
hcultés. Toutefois, il n’est pas sans intérêt de noter que, d’après
Adolph H. ScuuLTz, dans l’ouvrage éditée par C.-G. IIartman
cl AV.-L. Straus, le poids sorautique moyen d’un Macaque rhésus
nouveau-né, espèce très voisine de la nôtre, est de 438 gr. pour le
mâle. Selon Adloph IL Schulïz, ce |H)ids représente 6 à 10 % du
poids somatique de la mère en dehors de la grossesse. Dans mon
observation, le poids somatique du fœtus est de 8 % du poids
somaiiquc de sa mère, chilTre probablement un peu trop grand à
cause du poids somati<iiie réduit de la dernière. Mais, même un
pourcentage légèrement rectifié s’accorderait très bien avec le
pourcentage établi pour le Macaque rhésus nouveau-né. La lon¬
gueur moyenne (« sitting height » de Schultz, comprenant à peu
près la longueur mesurée de l’insertion de la queue à la proluhé-
rance occipitale et la longueur de la tête) du macaque rhésus nou-
vf aii-né est de 18,8 cm. pour le mâle, la longueur de la queue de
10,8 cm., de la tête de 6,6 cm., du membre antérieur de 15,4 cm.,
du membre postérieur de 12,4 cm. Un notera l’accord presque
parfait de C|uelques-uns de ces chiffres avec les miens ; ils con¬
firment à leur tour ]’a|>précialion de l’âge de notre fœtus, telle
qu’elle résulte du pourcentage du poids somalicpie.
On arrive à une détermination semblable si on prend en consi¬
dération un troisième critère, à savoir la morphologie générale du
cerveau, et si on tient compte d’un quatrième, à savoir, du poids
encéphalique. En effet, selon R. Anthony, la morphologie du cer-
Bullelin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940.
7
— 94
veau des singes est, comme celui de l’homme, à la naissance sem¬
blable à celle d’un cerveau adulte. Or, j’ai pu idenlifier chez le
fœtus de l’espèce examinée tous les sillons et toutes les circonvo¬
lutions propr(!S au néopallium de la famille des Cercopiihécidés.
Suivant le même auteur, l’encéphale du Semnopilhecus tnaurus
Selireb. atteiiil, à la naissance la moitié de son poids délinitif (il
n’en atteint (pie le (juarl chez l’homme) : c’est également le cas
dans notre tbservalion. Par conséquent, en se basant sur toutes
ces données, on arrive à la conclusion que le fœtus examiné doit
être considéré comme à terme.
Myélixisatiox.
Aux niveaux supérieurs de la moelle épinière on constate le
début d’une myélinisation du fascicidus fundamenlalis funiculi
anierioris d’une part, des faisceaux de Goll et de llurdach d’autre
part. On note une différence de degré de myélinisation entre ces
deux derniers, en faveur du faisceau de Burdach, did'crence qui a
été constatée également par Mingazzixi dans la moëlle épinière du
nouveau-né humain et qui est l’expression du fait que la myéli¬
nisation du faisceau de Goll commence après celle du faisceau de
Burdach. Dans la moëlle allongée on constate une myélinisation
très nette du faisceau longitudinal postérieur. En outre, le ruban
de Heil (fibiM’s areiformes intérieures, libres inter-olivalres) ainsi
que les systèmes spino-eérébrelleux sont déjà rnyélinisés. Est
également pourvu de substance myélinique le faisceau solitaire.
Les racines de tous les nerfs crâniens sont myélinisées, celles do la
sixième et de la septième paire sont légèrement en avance par
rap]»ort .aux autres. De la région du noyau veslibulaire, des libres
myéliiusées très Unes, mais nombreuses se rendent aux parties
médianes du cervelet ; les ]»arties latérales de la substance blanche
des hémisphères du cei'velet sont encore conqdètement dépourvues
de substance myélinique. Au niveau de la protubérance, on note
la luyélinisation assez avancée du faisceau longitudinal dorsal et
de la racine mésencéphalique du trijumau, du ruban de Reil ainsi
que la myélinisation incîpiente des voies acoustiques secondaires.
Par contre, les différents strata du pons et surtout les brachia
pontis sont encore complètement dépourvus de substance myéli¬
nique. Le brachium, conjunctivum. est myélinisé. Au niveau du pas¬
sage au mésencéphale, on constate que la racine de la quatrième
paire est déjà fortement inyélinisée ; le faisceau central de la calotte
est lui aussi myélinisé, bien qu’encore faiblement. Au niveau niésen-
céphalique s’ajoute aux structures déjà myélinisées la racine de la
troisième paire, pourvue de fortes gaines de myéline. Seules les
régions latérales et ventrales de la couche optique sont déjà myé¬
linisées, bien que faiblement. Toutefois, on distingue avec certi-
95 —
tude des fibres myélinisces dans la lamina inedullaris externa tha-
lami, ainsi que dans la région sous-lhalainique. Dans cette der¬
nière, on note des fibres myélinisces constituant la capsule dorsale
du corps aous-tbalamique, le faisceau tlialamique et la région, de
la fusion de ces deux derniers (nucléus campi Foreli). On voit de
cette dernière région un faisceau njyélinisé assez compact se diri¬
ger vers des niveaux mésencépbaliques du système nerveux central.
Aux niveaux frontaux du télencéphale, on peut noter l'absence de
fibres inyéliriisées dans le chiasrna optique ainsi que dans le nerf
olfactif. Les grandes commissures telencépbaliques (corps calleux,
commissure antérieure) sont encore dépourvues de myéline. A l’ex¬
ception d’une myélinisation ineipiente de l’étage supérieur des
segments postérieurs de la cap.sule itUerne, toute la substance
blanche des hémisjthères est encore déjtourvue de myéline et on
ne peut voir aucune libre myélinisée sc terminer à l’éeorce. Ni le
noyau caudé ni le putamen ne sont encore myélinisés. Par contre,
le paUidum possède déjà une myclinisalion très nette, bien que
seulement, dans scs régions postérieuers. Les kiminae palliilî interna
et accessoria sont composées de fibres myélinisées, l’auxa lenlicu-
leris ventralis représente déjà un faisceau myélinisé très important.
De toutes ces régions ainsi que de l’intérieur du paUidurn on voit
un système pallido-fugal se diriger vers le pied du mésenccphale.
Cytoarchitectonie.
Regio poslcentralls : elle est construite suivant le ly^te tectogé-
nétique fondamental de Brodinann ; il n’est pas possible de déli¬
miter des sous-aires.
Regio praecentralis (area 4) : dans cette région, la variation régio¬
nale définitive est déjà très nette : c’est dire, qu’elle se distingue
par l’apparition de cellules géantes dans la cinquième couche,
ainsi que par la régression de la couche granuleuse interne. L’area 6
oecTipe une rainee zone agranuleuse mais dépourvue de cellules
géantes, elle est silucc à l’avant de l’area 4.
Regio insularis : nettement earacl érisce iiar l’apparition de l’avant-
mur. En outre, la sixième couche semble moins dense que dans les
régions adjacentes, surtout dans la région temporale. On ne peut
pas encore délimiter avec certitude une partie aniétieure agranu¬
leuse d’une partie postérieure granuleuse ; cependant, dans les parties
antéric'iircs et ventrales, la quatrième couche paraît un peu moins
nette que dans les parties postérieures de la région insulaire.
Regio ternporalis Dans cet te région le type teclogénétique fon¬
damental de Brodmann persiste toujours. Il n’est pas encore pos¬
sible de diviser cette région en sous-aires.
Regio hippocampica : La formation d’Ammon, ainsi que la fascia
dentata apparaissent dans leurs rapports définitifs. L’archicortex
— 96 —
est donc formé. En outre, l’area praesubicularis (aire 27 de Brod-
mann) se distingue déjà par la fusion des couches Il-V, caractères
définitifs de cette région.
Regio cingularis et regio parietalis : Elles conservent le type
tecto-gènétique fondamental. Aucune division en sous-aires n’est
encore possible.
Regio occipitalis : L’aire striée (aire 17) est formée définitive¬
ment, c’est-à-dire c[ue sa quatrième couche s’est déjà dédoublée.
Regto frontalîs : Jj’aire 9 de Brodmann (area frontalis granu-
laris) représente le type tectogénétique fondamental.
Nous ajouterons quelques remarques sur la structure cellulaire
des éléments constitutifs de l’écorce (area 4). A l’exception de la
couche ganglionnaire, la structure des celliUes d(ïs différentes
couches de cette aire est presque identique, seule la taille est diffe¬
rente. Les cellules ont une forme triangulaire ou pyramidale, leur
pointe est dirigée vers la surface. Elles possèdent un très grand
noyau vésiculaire et clair, pourvu d’un ou de plusieurs nucléoles
foncés, un corps protoplasmique très mince qui se colore encore
faiblement et d’une façon diffuse ; on ne voit pas de pr<>longcments.
Les cellules géantes de la cinquième couche sont longues, étirées,
plus foncées, pourvues d’un prolongement, assez important qui
part de la pointe do la 7 > 5 T’amide pour se diriger vers la surface
et qui, par conséquent, doit être désigné do dendrite. Dans les
autres couches, on trouve ça et là des formes cellulaires se rappro¬
chant de celles de la couche ganglionnaire, sans toutefois posséder
la graTidc taille de ses dernières. D’une façon généridc, les cellules
corticales ainsi que les éléments constitutifs du striatum ne se
colorent que très faiblement par la méthode de Nissl, expérience
qu’on fait assez fréquemment sur du matériel très jeune et surtout
embryonnaire. Par contre, les éléments constitutifs des structures
sous-corticales se colorent en général bien, même quaird il s’agit
de matériel embryonnaire. Or, il est remarquable que les plexus
choroidcs diencéphaliques et rhombencéphaliques se colorent très
bien, tandis que le plexus choroïde télencéjîhalique reste très pâle,
résultat qui suggère Phy^iothèse de rapports histochirniques entre
structures corticales et plexus télencéphalique, rapports qui
viennent s’ajouter aux rapports déjà connus d’un genre, analogue
entre ces deux formations : on sait que C. V. Monakow considère, en
effet, le plexus choroïde comme une sorte de « matrice » du cerveau.
Conclusions.
Les quelques constatations d’AnroM sur la myélogénie de la
moelle allongée et de la protubérance du Macaque nouvcau-né
(Macacus rhésus) s’accordent très bien avec mes propres obser¬
vations sur la myélinisation des mêmes régions centrales du fœtus
— 97 —
de l’espèce examinée. Comme il s’agit dans l’observation d’ARTOM
d’un nouveau-né à terme, le fœtus de notre espèce peut être consi¬
déré comme d’un âge égal, résrdtat qui confirme une fois de plus
les conclusions qu’on est amené à tirer des données numériques,
du poids encéphalique et de la morphologie de notre fœtus. Il est
vrai qu’il n’existe aucun examen antérieur se rapportant à la rayé-
linisalioit des régions mcsencéphaliques, diencéphaliques et télen-
céphaliques et à la cytoarchitectonie de l’écorce du fœtus ou du
nouveau-né d’un primate autre que l’homme. Cependant, si on
compare la myélinisation du fœtus de l’espèce examinée avec celle
du fœtus humain âgé de huit mois et du nouveau-né humain ; myé¬
linisation étudiée récemment par O. Langworthy, on arrive à la
conclusion que le degré de myélinisation du cerveau du fœtus de
notre espèce correspond en eiïet à celui d’un fœtus humain âgé de
huit à neuf mois, sans qu’il soit possible d’arriver à une précision
encore plus grande (notons que la durée de la gestation est de
813 jours pour le macacus rhésus). Les réstiltats des études cyloar-
chitectoniques parlent dans le même sens. Jusqu’à présent, nous
n’avons que quelques documentations très sommaires se rapportant
à l’époque évolutive à laquelle la transformation du tjqie tecto-
génétique fondamental de Brodmann des diiTérentes couches de
l’écorce horaogénétique en variations régionales définitives a lieu.
Brodmann a signalé que chez l’homme au début du huitième mois
de la vie intra-utérine, la quatrième couche de l’aire striée s’est
déjà dédoublée ; les débuts de la structure définitive de l’aire
gigantopyramidale, c’est-à-dire une décomposition de la quatrième
couche ainsi que l’apparition des cellules géantes sont visibles au
huitième mois de la vie intiu-utérine. Notons que chez notre
fœtus, l’aire striée ainsi que l’aire gigantopyramidale ont déjà
acquis leur structure cytoarchitectonique définitive.
Bref, toutes les méthodes d’investigation concourent au résul¬
tat d’attribuer au fœtus examiné un degré d’évolution cérébrale
qui se distingue à peine du stade évolutif atteint par le Macaque
nouveau-né. Mais si c’est exact, une conclusion physiologique
importante en résulte, conclusion que je présente avec les réserves
que la marge d’incertitude comprise dans l’appréciation de l’âge
du fœtus examiné impose. D’après les observations récentes de
M. A. Kenkabd, le Macaque nouveau-né, comparé à l’homme ou à
l’anthropoïde, dispose d’une fonction motrice indépendante très
développée. Tous les singes nouveaux-nés vont tout seuls s’accro¬
cher à leur mère et téter quelques minutes seulemeirt après leur
naissance. Ils continuent à se comporter de la même façon pen¬
dant les premières semaines de la vie. Bien qu’il existe une différence
considérable de l’habileté motrice — en général en corrélation
avec le poids et la taille du nouveau-né — tous les nouveaux-
— 98 ~
nés posés sur une surface plane se redressent, promptement et quel¬
ques-uns sont capables de rester debout en chancelant sur une base
suffisamment large. — Si, d’une façon générale, la myélinisation
était un critère absolu du fonctionnement, elle devrait être en
avance chez le Macaque nouveau-né par rapport au nouveau-né
humain, au moins relativement aux systèmes moteurs (pyramidaux
et extra-pyramidaux). Or, ce n’est pas le cash On arrive donc
à la conçla.sion qu’un même degré de myélinisation est compatible
avec un degré dilTérent de fonctionnement, conclusion qui con¬
firme les résultats de l’étude du comportement moteur de certains
fœtus de mammifères dont le système nerveux central est encore
dépourvu de substance myélinique (Langwohthy), conclusion
sur laquelle j'aurai à revenir bientôt.
BIBLIOGRAPHIE
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Rhésus Monkey. Edited by Cari G. Hartmann et William-L. Straus,
Baillière, TindaÜ et Cox, Ltndon, 1933, 19 27.
Laboratoire de Physiologie Générale de la Sorbonne et Laboratoire d'Ethologie
des Animaux Sauoages au Muséum.
1, Bien plus, j’ai même constaté une myélinisation nettement plus avancée dans
le cerveau d’un nouveau-né humain. Le fait est d'autant plus remarquable que,
selon Abtom, la myélinisation du macaque et du papion, âgée de 3 semaines, sera
plutôt en avance par rapport à celle de l’homme du même âge.
— 99 —
Sur les étroites affinités qui unissent les Pycnonotidés
MALGACHES DU GENRE IXOCINCLA AUX MiCROSCELIS
D'Asie Orientale
Par V. Danis.
Certains ornithologistes, ayant à la lin du siècle deiniicr constaté
la présence à Madagascar et aux Mascareignes d’un petit nombre
de types par ailleurs purement indiens par leurs alTinités, ont eu
tendance à exagérer les rapports ornitbo-géographiqiies qui unissent
au Dekkan la sous-région malgache.
En réalité il est maintenant reconnu qu’en grande majorité le
peuplement avien de Madagascar est surtout apparenté à celui du
continent africain voisin, et les types à la fois éthiopiens et orien¬
taux, comme les quelques formes par ailleurs purement indiennes
qui s’y rencontrent, doivent être seulement considérés comme les
relictes d’une ancienne faune qui peupla jadis l’Afrique, Madagas¬
car et les archipels voisins, et l’Inde péninsulaire, lorsque, ces
domaines, actuellement disjoints, étaient en plus étroite cotinec-
tion k
Parmi ces rares types aviens de la faune malgache qui ne pos¬
sèdent aucun homologue parmi la faune africaine et présentent
par contre de nettes alïinités avec la faune orientale, les Hulbuls
du genre Ixocincla sont des plus caractéristiques, étant étroitement
apparentés aux Microscelis de l’Asie orientale.
Ce petit groupe de Pycnonotidés se distingue de ses alliés par la
forme lancéolée des plumes céphaliques au lustre métallique, par
des vibrisscs rictalcs très <!Ourtcs, et par un bec en général de cou¬
leur claire, variant du rouge au jaune, et régulièrement atténué
jusqu’à son extrémité, rappelant ainsi celui des Sturnidés. Ce
groupe comjirend pour la généralité des Ornithologistes deux genres :
Microscelis (— Hypsipetes auct. plur.), qui groupe les formes
asiatiques; —et Ixocincla, qui, suivant Sccater (Sysferna Avium
1. Que cette connection ait été réalisée par des « ponts continentaux » intermédiaires,
dont l’existence hypothétique, en op|>osili()n avec les données géologiqtioa et géo¬
physiques léccntes, semble dès lors impossible, ou qu’eUo ait eu lieu de laçon directe
lorsque les socles continentaux africain, malgache et indien étaient plus étroitement
réunis, ainsi que les recherches de Wegenek et de son école sur les dérives continen¬
tales tendent à le prouver.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940.
— 100
aethiopicarum), groupe l’ensemble des formes purement malgaches
suivantes :
■— Ixocincla borbonica, avec la sous-espèce borbonica (Gmelin)
de l’îlc de la Réunion, et la sous-espèce olimcea (Jardine et Selby)
de l’île Maurice; — Ixocincla crassirosiris (Newton), des îles Sey¬
chelles ; — Ixocincla madagascanensis, avec ses quatre formes,
madagascariensis (Müller) propre à Madagascar, parvirostris (Milne-
Rdwards et Oustalet) des Comores, albiventris (Neumann) de l’île
Anjouan, et rostrata Ridgw^ay de l'île Aldabra.
Ayant eu l’occasion d’examiner, au Muséum de Paris, d’impor¬
tantes séih’s de spécnticns de Madagascar comparativement à
leurs homologues asiatiques d’une part, et aux formes des Masca¬
reignes et des Seychelles d’autre pari , il m’a paru que les véritables
afhnités de ces Oiseaux ne justifiaient pas complètement cette
manière de voir* Entre autres la similitude presque absolue des
Bulbuls de Madagascar (madagascariensis) avec leurs homologues
de l’Inde et de CeyJan (Microscelis psaroides) paraît avoir échappé
à tous les auteurs qui se sont occupés de ces formes et semblent
n’avoir jamais étudié d’une manière critique et comparative les
Oiseaux indiens et ceux de Madagascar.
I*e genre Ixocincla fut créé et séparé des Microscelis en 1845
par Blyth (Journal uf the Asiatic Society of Bombay, vol. XIV,
p. 575), qui, en examinant des Oiseaux provenant de l’île Maurice,
leur constata un bec plus fort et plus turdiforrne et des pattes plus
développées que chez les Oiseaux indiens, auxquels par ailleurs ce
naturaliste les apparentait complètement.
C’est Shahpe qui le jiremier (Catalogue of Birds in the British
Muséum, t. VI, 1881) plaça, pour des raisons sans doute purement
géographiques, dans le genre Ixocincla l’espèce madagascariensis,
considérée pourtant jusque-là commi? Microscelis (— ilypsipeles)
viai. Shakpe, sans se baser sur les caractères invoqués par Blyth,
maintint séparés les Ixocincla des Micruscelis uniquement d’après
ce caractère que les premiers auraient le devant du tarse scutellé,
détail qui ne serait pas réalisé chez les seconds. Or ce caractère
diiïérentiel s’avère mauvais et ne peut être invoqué pour séparer
les formes malgaches des formes indiennes : en effet, chez les
1, madagascariensis et les /. borbonica, comme chez les Microscelis
psaroides, leucocephalus et amaurotis asiatiques, on trouve des
spécimens à larscs non, ou plus ou moins distinctement scutellés.
n y a là un caractère qui est seulement plus ou moins précisé sui¬
vant l’ûge ou l’individu : il est simplement plus net chez certains
borbonica et cerlains crassirosiris.
Si nous revenons maintenant aux caractères invoqués par Blyth
et qui résident essentiellement dans la force plus grande des tarses
— 101 —
et des doigts chez les Ixocincla, nous allons voir que ces caractères
ne sont pas également valables pour toutes les formes de la sous-
région malgache.
En effet les I. madagascariensis ne se différencient en rien, ni
par leurs dimensions, ni par la force ou la forme des tarses et du
bec, des Bulbuls asiatiques du groupe psaroides'leucocephalus, et
si l’on compare en partictilier les /. ttu madagascariensis aux Micros-
celis psaroides ganeesa et M. p. llumei, de l’Inde péninsulaire et de
Ceylan, on constate, aussitôt que ces Oiseaux présentent tous la
meme structure et la meme pattern réalisée jusque dans les moindres
détails, la forme cinghalaise ayant seulement un culmen légère¬
ment plus long de 3 ou 4 millimètres. Cette dilïéreuce permet du
moins de séparer subspécifiquement la forme malgache, chez
laquelle en outre le culmen présente en général une marque sombre
longitudinale dans sa portion distale, même chez l’adulte, alors
cjue chez les formes asiatiques le bec est uniformément clair. Par
ailleurs il n’est pas sans intérêt de noter que les dimensions des
Bulbuls de Madagascar et celles même des Bulbuls tonkinois méla¬
niques du groupe psaroides-lencocephalus sont identiques (aile :
110-115 mill. ; culmen : 19-20 mill. ; tarse, : 19-21 mill.).
Les tarses des parairosiris ( = albiveniris, après comparaison)
sont du même type ([ue ceux des madagascariensis topotypiques
et il semble en être de même pour la sous-espèce ruslrata. Ces deux
formes se distinguent avant tout des oiseaux de Madagascar par
une livrée légèrement dépigmentée et brunie, et sont référabics
directement e4 au même titre que les Jnadagascariensis à l’espèce
Microscells j>saroides.
Restent les formes brunes des îles septentrionales et orientales,
horhonica et crassirostris, plus robustes (« stouter bill » écrit Blyth
avec raison) et aux tarses proportionnellement plus forts. Ce sont
les deux seules espèces qu’il conviendrait de conserver sous le
terme subgénérique d'Ixocincla, types insulaires simplement plus
singularisés que les autres, bien qu’issus, comme les formes de
Madagascar, des Comores et d’Aldabra, de la même souche : Alicros-
celis. Nous noterons au surplus que les Bulbuls de l’île Maurice
(l, borbonlca olivacea) sont intermédiaires aux madagascariensis
d’une part, Alicroscelis vrais, et aux I. crassirostris d’autre part,
ces derniers constituant le type le plus différencié dans le sens
d’un gigantisme comme les populations aviennes insulaires en
offrent fréquemment des exemples.
Il ressort donc de l’ensemble de cette étude qu’il paraît impos¬
sible de conserver la nomenclature de Sharpe, qui a été suivie
depuis par tous les auteurs. Tout en reconnaissant les très étroites
affinités qui unissent toutes les formes étudiées, il semble préfé-
— 102
rable, pour mieux marquer leurs alTinités respectives, de faire ren¬
trer ]es trois races de l’ancienne espèce înadagascariensis dans le
genre Microscelis, en leur donnant seulement une valeur subspé¬
cifique par rapport à leurs homologues asiatiques M, psaroides,
gunee-sfiy Hurnei, etc., et de conserver l’appellation générique d’/æo-
cincla (à titre de sous-genre de préférence) pour les formes des
Mascareignes cl. des Seychelles.
l’outefois si l’on réunit ainsi, comme il paraît rationnel de le
faire, les races asiatiques et celles de Madagascar et des Comores
dans le même groupe de formes, c’est-à-dire sous le même vocable
spécifique, un changement de nomenclature devient malheureuse¬
ment nécessaire, le nom de madugascariensis Müm.er 1776 ayant
de beaucoup la priorité sur celui d’aucune des races asiatiques,
même psaroides Viooas liS.31. Le. nom spécifique, adopic actuelle-
mei\t, de Microscelis psaroides doit donc faire place à celui de
Microscelis niadagascariensis, les formes asiati(jues étant subspé-
ciliqucment rattachées à ce nom : M. madag. psaroides, Al. madag.
ganeesa, etc.
Nous proposons donc en définitive la nomenclature suivante
(voir la carte ci-dessous), dont l’intérêt le plus é vident est ànotre
avis de traduire systématiquement les affinités génétiques pro¬
bables des diverses formes, en soulignant l’étroite parenté bio-
«
103
géographique qui existe, au sein du groupe d’Oiseaux étudié, entre
rinde péninsulaire et la sous-région malgache :
I. Formes référables au genre Microscelis sensu stricto :
M. mmlagascariensis ganeesa (et formes alliées) : Inde pénin¬
sulaire, etc.
M. madagascariensis mmlagascariensis : Madagascar.
M. madagascariensis parvirostris : Comores.
M. madagascariensis rostrata : Aldabra.
IL Formes référables au sous-genre Ixocincla :
M. (Ixocincla) horhonica horbonica : La Réunion.
M. (Ixocincla) horhonica olioacea : Maurice.
M. (Ixocincla) crassirostris : Seychelles.
Laboratoire de Zoologie (Mammifères el Oiseaux) du Muséum. ,
— 104 —
Liste des oiseaux récoltés au Mont Cameroun (juin 1939 ;
PAR MM. P. Lepesme, R. Pauli AN et A. Villiers
Par le G. Bouet.
Malgré le petit nombre de spécimens d’oiseaux récoltés sur le
Mont Cameroun par nos naturalistes, la collection est intéressante
parce que ce sont des espèces ou des sous-espèces confinées pour
la plupart au mont Cameroun ou tout au moins aux plus hautes
altitudes des monlagnes du Cameroun ou de Fernando Pô.
Muscicapidés.
Alseonax minimus obscurus Sjôst. 1892.
a) Aile 60. Queue 47. Tarse 17. Bec 9. Sexe ?
Décrit comme espèce par Sjostedt, ce gobe-mouche a été ratta¬
ché comme sous-espèce d’abord à A. rnurinus de l’est africain par
D, Bannerman, puis plus tard considéré par le même auteur
comme sous-espèce de A. minimus. La race de Fernando Pô lui
est rattachée. Cet oiseau ne se trouve qu’au mont Cameroun et
dans le massif montagneux du Manengouba où on le rencontre
vers les hautes altitudes. L’exemplaire rapporté vient de la olairière
de Musaké (1.800 m.). Boyd Alexander, le naturaliste anglais qui a
beaucoup récolté sur le mont Cameroun, le signale de Bouéa.
Pycnonotîdés.
Pyenonotus barhatus gabonensis Sharpe 1871.
a) Aile 89. Queue 83. Tarse 20. Bec 18, Sexe ?
La sous-espèce P. b, inornatus (Fras.) est bien connue en Afrique
occidentale où on la rencontre dans tous les jardins aux abords des
habitations.
L’exemplaire de P. b. gabonensis récolté vient de Bouéa (900 m.),
mais on rencontre ce bulbul dans toutes les parties montagneuses
du Cameroun.
Turdidés.
Turdus lihonyanus nigrilorum Reichw. 1892.
a) Aile 44. Queue 79. Tarse 32,5. Bec 20. Sexe ?
Bulletin du Muséum, 2® s., l. XII, n“ 3, 1940.
— 105 —
Cette grive n’est qu’une sous-espèce de montagne de T. lihonyanus,
dont la sous-espèce T. lib. chiguancoides Seeb. est commune en
Afrique occidentale.
Décrit de Bouéa (Preuss) par Reiohenow, le spécimen rapporté au
Muséum vient de la même localité, mais d’après nos voyageurs,
l’espèce remonte jusqu’à 2.000 m. à la limite supérieure de la forêt
qu’elle ne quitte pas. Un nid trouvé siir un arbre était du type des
nids des Turdidés, de coupe régulière, en brindilles tressées et
capitonné intérieurement de mousse, mais sans terre et à une
hauteur de 4 mètres.
Saxicola torquatus pallidigula (Reichw.) 1892.
a) Aile 76. Queue 58. Tarse 24. Bec 11. Sexe ?
b) Aile 75. Queue 56. Tarse 24. Bec 11. Sexe ?
Décrit par Reiohenow d’après des exemplaires provenant d’une
altitude de 2.700 m. (Preuss), puis retrouvé par Boyd Alexander qui
a rapporté 8 spécimens de Musaké, ce tarier monte, d’après nos
collecteurs, jusqu’à 3.800 m., plus haut qu’aucun autre oiseau en
saison des pluies. Nos deux spécimens proviennent du versant sud-
est à 2.500 m.
Deux autres sous-espèces se rencontrent dans les massifs monta¬
gneux du Cameroun ; S. iorq. Adarnauae Grote, et de la haute Guinée :
S. torq. nebularum Bâtes (Mont Nimba).
Sylviidés.
Cifiticolo dlscolor dlscolor Sjost. 1893.
a) Aile 60. Queue 56. Bec 12. Tarse 25. Sexe ?
h) Aile 54. Queue 57. Bec 12. Tarse 25. Sexe ?
c) Aile 54. Queue détériorée. Bec 12. Tarse 25. Sexe ?
Cet oiseau décrit par le naturaliste Sjôstcdt de Mann’s Spring
à plus de 2.000 m, a été retrouvé en 1909 par B. Alexander qui en
a récolté 7 exemplaires et antérieurement par Sir Ilarry Johnston
en 1886. D’après B. Alexander, l’oiseau nichait en avril.
Les 3 spécimens récoltés proviennent de la clairière de Musaké
(1.800 m.) où l’on rencontre ces Cisticoles volant par groupes de
cinq à six individus. Ces oiseaux sont familiers.
Lanlidés.
Laniarius atroflmnis alroflavas Shelley 1887.
a) Aile 84. Qxieue 82. Tarse 30. Bec 18. Sexe ?
h) Aile 80. Queue 82. Tarse 30. Bec 18. Sexe ?
Décrite par Shelley d’après, des spécimens récoltés par Sir
H. Johnston vers 2,400 m., cette pie-grièche se trouve surtout, selon
— 106
B. Alexander (jui en a récolté G exemplaires, dans la haute forêt du
Mont Cameroun. On a retrouvé l’oiseau sur les montagnes de la
région à Bamenda.
Les deux spécimens rapportés par nos voyageurs proviennent de
la clairière de Musaké (1.800 m,) et se trouvaient par petits groupes
ou individus isolés.
Zosteropidés.
Zosterops senegalensis stenocricota Reichw. 1892.
a) Aile 55. Queue 37. Tarse 15,5. Bec 9. Sexe ?
Décrit par Heichenow, d’après un seul exemplaire récolté par le
Preuss à Bouéa, cet oiseau ne fut plus retrouvé jusqu’au voyage
de Boyd Alexander, qui en obtint G spécimens en mai 1909 également
à Bouéa.
L’oiseau que nous avons en mains a été tué dans la clairière de
Musaké où on le trouve isolé ou par petits groupes.
Bannerman a séparé la sous-espèce de Fernando Pô, jusqu’alors
confondue avec celle du mont Cameroun, sous le nom de Z. seneg.
poensiÿ. W. L. Sciaier considère Z. s. stenocricota comme une sous-
espèce de Z. i’ireris.
Nectariniîdés.
Cinnyris Reichenowi Preussi Reichw. 1892.
fl) h) c) Aile 37. Queue 44. Tarse 15. Bec IG (moyenne) Sexe ?
C’est encore à Reicheiiow que l’on doit la description de ce1 oiseau,
classé par le naturaliste allemand comme espèce distincte sous le
nom de C. Prmssiy d’après les exemplaires récoltés par le IP Preuss,
Depuis on l’a rattaclié comme sous-espèce <à é’, Peichenon'i Sliarpe,
du Mont Elgon et du Ruvenzori. Boyd Alexander en a capturé
7 exemplaires en avril et iriai 1909.
Nos natuialistes en ont ra])porté 3 spécimens obtenus dans la
clairière de Musaké et ont été assez heureux d’en découvrir le nid.
D’après eux, ce necîaviniidé remonte jusqu’à 3.200 m. dans les
ravins boisés. « Le nid en grosse boule d’herbes était accroché dans
« une fourche d’arbre vers 3 m. L’ouverture, près du sommet, était
recouverte par un rideau d’herbes pendant. »
Ce nectariniidé a été trouvé également sur le mont Manengouba.
Fringillidés,
Linurgus olioacens (Fraser; 1842.
a) Aile 75. Queue 50. Tarse 19. Bec 13. Sexe
h) Aile 74. Queue 48. Tarte 19. Bec 12. Sexe Ç.
— 107 —
Cet oiseau, depuis longtemps connu d’après des spécimens de
Fernando Pô, a été décrit par Fraser. Boyd Alexander avait d’abord
séparé l’espèce trouvée par lui au mont Cameroun sous le nom de
L. camerunfirisis, mais plus lard il l’a rapportée à L. olivacem. Les
deux exemplaires que nous avons proviennent, l’un du versant sud-
est du mont Cameroun (2.900 m,), l’autre de Musaké.
Ces oiseaux se rencontrent par exemplaires isolés en bordure
des bois.
Ploceidés.
Ploceus cucullatus cuciillalus (Müller) 1776.
a) non mesuré. Sexe Bouéa 900 m.
Un des ploceidés les plus eonnvis de l’Afrique occidentale.
Répandti dans tous les abords des villages du Sériégal à l’équatéur.
Euplectes capensis phoenicomem Gray 1862
a) Aile 73. Queue 50. Tarse 25. Beo 14. Sexe ?
Trouvée au Cameroun d’où il a été décrit, cet oiseau a été réuni
d’abord comme sous-espèce à P, xanthomelas, puis rattaché ensuite
à l’espèce P. capensis, dont il est devenu une sous-espèce.
Se rencontre au sommet du mont Cameroun par bandes au niveau
des parties herbeuses qui avoisinent le pic lui-même, où il trouve des
graines de graminées, base de sa nourriture.
L’altitude à laquelle a été capturé le seul exemplaire de la collec¬
tion est de 2.800 m. sur le versant sud-est.
Eslrilda nonnida nonnula Hartl. 1883.
a) Aile 47. Queue 46. Tarse 13. Sexe ?
C’est Hartlaub qui a décrit l’espèce du Bahr-el-Ghazal près de la
frontière du Congo belge.
C’est à Preuss que l’on doit sa découverte sur le mont Cameroun
à Bouéa. L’e.vemplaire que nous avons sous les yeux provient de la
clairière de Musaké, mais nos collecteurs l’ont vu en grandes bandes
aux abords de Bouéa.
Le mauv'ais état de conservation dii à une préparation défectueuse
des spécimens recueillis, n’a pas permis de les faire entrer tous dans
les collections du Muséum.
Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux), du Muséum.
108 —
Sur une espèce mal connue de Pseudoscorpions
DES Açores : Microcreagris caeca E. Simon
Par Max Vachon.
Cette espèce a été décrite par E. Simon en 1883 (Arachnides de
l’Océan Atlantique, Ann. Soc. eut. Fr. T. III, sér. 6, p. 279*280)
sous le nom d’Ohisium caecum. L’étiquette écrite de la main même de
l’a U leur porte : Roncus caecus. Ce pseudoscorpion fut ensuite rangé
par Balzan (Voyage de M. E. Simon au Vénézuéla, Ann. Soc. ent.
Fr., t. LX, p. 542, 1891) dans le genre Ideobisium (s. g. Ideoblothrus)
Balzan. Puis M. Beiiîu [Das Tierreich, Lief. 57, p. 157, 1932) le plaça
comme douteux dans le genre Microceagris Balzan. Nous avons
examiné et étudié le type qui est un exemplaire ^ trouvé sous une
pierre, dans un jardin, par M. de Ahhuda-I’’urtado à Ponta-llel-
gada, île Saô Miguel (Açores). Comme on le verra par la diagnose
suivanlc, l’espèce de Simon possède des caractères à la fois du genre
Ideobisium (2 soies terminales à la maxille) et du genre Microcrea¬
gris (les trois tricholiothries du doigt mobile des ]iinces l, st et sb
non groupées) C’est donc provisoirement <.[uc cette espèce est
rangée dans le genre M icrocrengris. Nous espérons prochainement
revenir sur la systémati(pie de la sous-famille des Ideobisiinae
d.. C. Chamherliu à laquelle ions ces genre.s appartiennent. Quoi qu’il
en soit, l’espèce de Si^rox se distingue très facilement de toutes les
espèces des deux genres en question, grâce à la présence de deux
trichobothries dans la moitié basale de la main.
Microcreagris caeca E. Simon.
Céphalothorax et pattes-mâchoires fauve rougeâtre vif, abdomen
et pattes blanc testacé, Cépahlothorax 1,2 fois plus long que large,
légèrement atténué en avant dans la première moitié, parallèle dans
la seconde, en dessus plan, très brillant, non strié, en avant, près le
bord antérieur, un peu couA^exc, .sans épislome. Pas d’yeux. Seg¬
ments abdominaux très liss(‘s ; de 8 à 12 poils par tergiles ; plaque
génitale antérieure du avec 12 poils dont 4 sur la marge posté¬
rieure, Chélicère, fig. 1 : doigt fixe avec 5 soies, doigt mobile avec
une soie distalc ; galéa longue et simple. Patte-mâchoire à hanche
Bulletin du Muséum, 2® s., t. Xtl, n“ 3, 1940,
— 109 —
lisse et, distaleinent, munie de 2 soies, fig, 4 j iroolianter lisse, plus
long que large, en aiTière et en avant presque droit ; fémur épais
2,8 fois pliis long que large presque parallèle, mais légèrement
dilaté à sa base, en avant très finement granuleux et garni de quel-
Microcreagris caeca E. Simon, type cT Fig. 1. : chélicère droite. — Fig. 2 ; patte-mâchoire
gauche. — Fig. 3 : main de la patte mâchoire droite : les abréviations désignent
les trichobothries. — Fie. 4 : extrémité distale de la maxille droite, vue ventrale-
ment.— Fig. 5 : coxae (co) des deux pattes antérieures gauches. — Fig. 6 : fémur
de la patte marcheuse 4.
ques soies longues et fines ; tibia 1,9 fois plus long que large, à
pédicule long, grêle et presque cylindrique ; pince 2,4 fois plus
longue que large ; main épaisse 1,1 fois plus longue que large, très
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940.
8
— 110 —
finement granulée à la base des doigts, ceux-ci plus longs que la
main avec pédicule ; trichobothries fig. 3 : ib et eh réfugiées dans la
moitié basale de la main ; palte 4 (fig. 6) à fémur 2,5 fois plus long
que large, tibia aussi long que le fémur, tarse 1 deux fois plus long
que le tarse 2 ; hanches de la première et de la deuxième paire de
pattes marcheuses pourvues d’une pointe très courte à l’angle
supéro-externe, fig. 5.
Dimensions corps : 2,3 mm. Patte-mâchoire, fémur : 0,63 sur
0,22 mm., tibia : 0,57 sur 0,30 mm., main : 0,50 sur 0,43 mm., doigts ;
0,61 mm.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 111 —
Contribution a la faune des serres du Muséum
D’Histoire naturelle de Paris
Par Paul Remy.
Les serres constituent, dans les régions tempérées, un milieu
relativement isolé, chaud et humide, riche en matières organiques,
et offrant des conditions de vie qui sont sensiblement uniformes
d’un pays à l’autre et au cours de l’année. Leur faune permanente
comprend, d’une part des espèces indigènes plus ou moins thermo-
philes et hygrophlles qui sont apportées avec le terreau, les fumures,
les végétaux des environs, ou qui sont attirées par ce biotope parti¬
culier, d’autre part des espèces exotiques qui sont introduites avec
les plantes des régions chaudes ; tous ces animaux s’acclimatent à ce
milieu arlificlcl et y accomplissent leur cycle vital ; la plupart sont
endogés ou parasites de végétaux ; leurs œufs, généralement pondus
dans la terre, dans les plantes ou collés sur ccllcs-ci sont parfois
capables de supporter une déshydratation prolongée j un ti’ès grand
nombre de ces formes sont peu évoluées, robustes, relativement
peu exigeantes, pourvues d’une grande faculté d’adaptation ; quel¬
quefois par ihenogénétiques ou aptes à se multiplier par voie asexuée.
Tous cfjs caractères favorisent l’extension de ces êtres, aussi la plu¬
part des exotiques sont*ils très largement répartis dans leur pays
d’origine et ont-ils pu coloniser des serres variées, disséminées dans
toutes les régions tempérées.
En plus de ce contingent installé à demeure, les serres hébergent
une population flottante, constituée par des formes indigènes ou
exotiques qui sont inaptes à la naturalisation et disparaissent plus
ou moins rapidement après leur introduction.
La faune des serres du Muséum d’Histolre naturelle de Paris est
assez riche et variée. Elle comprend, entre autres plusieurs Vers
(Nématodes, Oligochètes), quelques Mollusques Gastropodes, divers
Crustacés (des Copépodes, une dizaine d’isopodes, l’Amphipode
Talitroides Alluaudi Chevreux), des Myriapodes, une demi-douzaine
de Fourmis, des Arachnides (le Tartaride Schizumus crassicaudatus
1. Voir notamment Bouvier et collaborateurs (1896), Dollfus et collaborateurs
(1896), Hansen (1904), Beheand (1914 et 1932), Germain (1924).
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940.
— 112 —
Cambridge le Palpigrade Koenenia Buxtoni Berland, des Araignées,
des Acariens).
Les Myriapodes sont paiticulièreinent bien représentés : Brole-
MANN (1895 a et b) y a rencontré 21 formes : 1 Symphyle [Scuti-
gerella immaculata Newport), 8 Diplopodes et 12 Cliilopodes ; 6 de
ces 21 formes sont exotiques ; ce sont : les Diplopodes Poratia digitata
Porat et Orthornorpha gracilis C. Jj, Koch, Cylindroxulus (Anculo-
hûiulus) parisiorum Brblemann et Verhoefï, C. (A.) Bouwieri
Brolemann, et les Chilopodes, Mecistocephalus maxillaris Gervais et
Lamyctes coecidus Brolemann ; la plupart de ces formes sont connues
de nombreuses serres et parfois de jardins ou cimetières d’Europe,
quelques-unes aussi de serres d’Amérique du Nord. A cette liste, il
faut ajouter le Symphyle Hansenîeila caldaria Hansen, connu aussi
des serres et du Jardin botanique de Copenhague, et peut-être
originaire, de l’Amérique du Sud.
Aucun Puuropode n’avait encore été signalé des serres du Muséum
de Paris ; le 26 août 1938, j’en ai rencontré 4 spécimens dans celles
qui sont les plus chaudes (y compris le Jardin d’hiver) sous les pots
ou les pierres reposant sur l’humus frais Ces quatre individus se
répartissent entre trois formes de la famille de Pauropodidés. Ce
sont :
1. Stylopuuropus pedunculutus Lubbock, var. hrito Remy, un ^
adulte. H s’agit d’une forme indigène qxii n’était encore connue que
de Bretagne : flanc droit du défilé de Poulanore, près de Saint-Gilles-
du-Vieux-Marché (Côtes-du-Nord), où j’en ai récolté trois individus
le 22 août 1937.
2. Allopaiiropus Decaryi Remy ; une Ç adulte, une larve à 6 paires
de pattes locomotrices. De cette forme, on ne connaissait qu’un seul
individu : une $ adulte que j’ai rencontrée dans un lot de Vers et de
petits Arthropodes récoltés eu février 1936 par M. R. L>f.caby en
faisant dessécher dans un entonnoir des détritus végétaux provenant
de Tananarive (Madagascar). L’espèce semble donc exotique, et est
sans doute d’origine malgache. Je note ici les dilïéreixccs qui existent
entre l’adulte du Muséum et celui de Madagascar (le seul Pauropode
que l’on connaisse de cette île), et je complète la diagnose de l’espèce
en étudiant les caractères du premier.
Chez l’adulte de Paris, le rameau antennaire tergal est quatre fois
et demie plus long que large (au lieu de cinq fois et demie chez le
spécimen de Tananarive) ; au rameau antennaire sternal, le flagelle
antérieur est un peu plus court (environ 5/7) que le flagcdlc pos-
t. Co potil Pèdipulpe, qui a été trouvé aussi dans le Jontin botanique de Perade-
niya, Ceylan, n été signalé dans les serres du Muséum de Paris itar Simon (1896 a et b),
mais il n'a pas dû s'y acclimater, car on ne le retrouve plus actuellement (Berland,
1932).
2. Je remercie vivement M. le Prof. A. Guillaumin et M. E. Manguin de l’accueil
qu’ils m'ont réservé dans leurs établissements.
— 113 —
térieur F^. Les 2 poils qui sont, près du bord postérieur dutergite VI
sont égaux à leur écartement. Le tergum pygidial (fig. 1 yl) porte les
trois paires de soies normales et les soies submédianes
sont égales à une fois et demie leur écartement ; en outre, un peu
en avant et à droite de la soie a} droite, il y a une soie surnuméraire
égale à une soie normale, l’intervalle a}- étant le 1/5 environ
de l’écartement des soies aL Cette anomalie est semblable à celle
que j’ai rencontrée chez un adulte à'Allopauropus furcula Silvestri
de Transylvanie (Remy, 1939). Au sternum pygidial, les soies laté-
Fig. 1. — A. Allopauropus Decaryi Remy, ÿ ad. Région postérieure du pygidium.
face sternale (serres du Muséum de Paris). — B. Allopauropus Caldarius, n. sp,
Ç ad. Rameaux antennaires, face sternale (même provenance).
raies sont égales à la 1/2 environ des soies intermédiaires
du tergum pygidial ; le corps de la plaque anale est presque circu¬
laire (il est ovalaire chez le spécimen de Tananarive).
Allopauropus Decaryi a vraisemblablement été introduit dans les
serres parisiennes avec des végétaux de Madagascar. Un autre
endogé originaire des terres indopacilîques, l’Amphipode Talitroides
Alluaudi Chevreux (de Madagascar, des Seychelles, des Gambier et
de Touamotou) a déjà été importé dans ces serres, où il est connu
depuis 1896, et où j’en ai trouvé plusieurs exemplaires en compagnie
des Pauropodes ; ce Crustacé a d’ailleurs été transporté dans beau¬
coup d’autres serres, notamment en Angleterre (Glasgow, Manches¬
ter). au Danemark (Copeuliague), aux Pays-Bas (La Haye), en
Belgique (Gand), en France (Neuville-Saint-Remy prés Cambrai,
Boulogne-sur-Seine, Grenoble), à Monaco, en Suisse (Bâle), en
Allemagne (Bonn, Godesberg, Dahlem,) en Pologne (Poznan), en
Hongxne (Budapest), en Amérique du Nord : Ohio (Colombus).
3° Allopauropus caldarius n. sp, ; une $ adulte, longue de 0,70 mm.
Antenne (fig. 1 B) Rameau tergal t 2 fois plus long que large.
— 114 —
sa longueur égale au 1/5 de celle de son flagelle F^. Rameau sternal s
presque égal au rameau tergal, sa longueur un peu inférieure au
double (5/3) de sa largeur, sa région rostro-distale fortement tron¬
quée ; son flagelle antérieur égal au 1/3 environ de son flagelle
tergal ; le pédoncule de son globule est plus court que la largeur
maximum de l’organe, celle-ci étant à peu près égale à celle du
rameau tergal.
Tbonc. Au tarse des neuvièmes pattes locomotrices, le poil
proximal est égal au 1/6 environ de la longueur de la Face tergale
de l’article (organe apical non compris). Trichobothries III non vues.
Pygiüium (Tig. 2). Tergum à bord postérieur pourvu d’un large
lobe médian arrondi. Soies submédianes égales à leur écartement,
Fig. 2. — Allopauropus Caldarius n. sp,, Ç ad. Région postérieure du pygidium,
face sternale (serres du Muséum de Paris).
un peu plus longues (5/4) que les soies intermédiaires et un peu
plus courtes (10/13) que les soies latérales a®. Styles st un peu dilatés
distalement, très faiblement arqués l’un vers l’autre, égaux à la 1/2
de leur écartement qui est légèrement plus grand que celui des
soies a^.
Sternum. Soies postérieures F- subcylindriques, égales à environ
une fois et demie leur écartement ; soies latérales un peu plus
longues que les soies submédianes tergales a^. Plaque anale à bords
latéraux légèrement concaves, à région postérieure formée par deux
lobes arrondis, en arrière de chacun desquels s’étend une tige grêle,
faiblement arquée vers le plan sagittal, et à peu près aussi longue
que le corps de l’organe.
Affinités. Les caractères de l’antenne et du pygidium, en parti¬
culier de la plaque anale, rappellent ceux qu’on observe chez Alln-
pauropus sceptrifer Reniy, des Pyrénées-Orientales, mais chez celui-ci
les bords latéraux de la plaque anale sont convexes, tandis qu’ils
sont concaves chez l’espèce des serres.
Sous le pot qui abritait ce Pauropode, j’ai capturé un Koenenia,
— 115
sans doute K. Buxtoni ; sous un pot voisin se trouvait un Protoure,
Dans du terreau très hunride du Jardin d’hiver, j’ai récolté de
très nombreux spécimens de petite taille de la Planaire terrestre
Dolichoplana feildeni Graft’ (détermination faite par M. le Prof.
P. DE Beauchamp) ; ce Rhynchodémide est d’origine indomalaise
et est devenu pantropical ; il a été introduit dans des serres des
régions tempérées, notamment en Iilandc (Southern, 1911 et 1936),
Par contre, j’ai cherché en vain dans les serres du Muséum la petite
Némerte terrestre Geonemertes challchopora Gralî dont j’ai trouvé
quelques exemplaires dans celles du Jardin botanique de Stras¬
bourg en 1936 et 1937 (détermination par M. de Beauchamp) ;
ce Ver, dont la patrie est inconnue, a été signalé de serres d’Alle¬
magne (Frankfurt a. M., Gôttingen), d’Autriche (Graz) et de Tchéco¬
slovaquie (Prague, Chotebor).
Laboratoire de Zoologie générale, Faculté des Sciences de Nancy
et Laboratoire de Zoologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
1914, Berland (L.). Bull. Soc. ent. Fr., pp. 375-377. — 1932. Ibid. Les
Arachnides. Encycl. ent., Paris, 485 p. — 1896. Bouvier (E.-L.) et
collaborateurs. Bull. Mus. Hist. Nat., II, pp. 23-29. — 1896 a. Brôle-
MANN (H.-W.). Ibid., pp. 25-27. — 1896 b. Ibid., Feuille j. Nat., XXVI,
pp. 214-218. — 1896. Dollfus (A.). Ibid., pp. 90-94 et 112-114, —
1924. Germain (L.). La de des animaux à la surface des continents,
Paris, 258 p. — 1904. Hansen (II.-J.). Quart. Journ. micr. Sc., XLVII,
pp. 1-101. — 1939. Remy (P.). Bull. Mus. roy. Hist. nat. Belgique,
XV, 67, 43 p. — 1896 a. Simon (E.). Bull. Mus. nation. Hist. nat.,
II, p. 25. — 1896 b. Ibid., Feuille j. NaL, XXVI, pp. 92-93. — 1911.
Southern (R.). Irish Nat., XX, pp. 5-9. — Ibid., P. R. Soc. Itish
Ac., B, XLIII, pp. 43-72.
116
Identification DU « C édite » d’Ad an son
Par E. Fischer-Piette et P.-H. Fischer.
En 1757, dans son « Histoire naturelle du Sénégal » (p. 82 ; p. 152),
Adanson a employé le nom Cerithium, qui se trouve déjà dans
Fabius Columna, et que Bruguièke à son tour a utilisé en 1789.
Sous ce vocable générique, Adanson a groupé b espèces numérotées
de 1 à G : le Popel, br Cérite, le Goumier, le Dégon, le Figar, le Mésal.
Le Cérite (p. 155 ; pl. 10) est resté jusqu’à ce jour une coquille
énigmatique, qui a posé des problèmes non résolus, d’une part au
point de vue générique, d’autre part au point de vue de la faune du
Sénégal où on i\’a jamais rien retrouvé qui lui ressemble.
Pour Bucquov, Pautzenberg et Pollfus (Mol), tnar. Roussillon,
I, p. 198), l’espèce que Bruguière a nommée Cerithium Adansoni
est bien le « Cérite » d’Adanson.
CossMANN (Essai de Paléoconchologie comparée, 7® livraison,
1906, p. 65 à 67) est d’un autre avis. Il traite longuement du genre
« Cerithium, Bruguière, 1789, non Cérite, Adanson 1757, quod est
jorsan Putamùles », « Si l’on se reporte à l’ouvrage d’Adanson,..
on constate que le « Cérite )) est une coquille pyraziforme, provenant
de «la vase de la Gambie » et qui ne ressemble à aucune forme marine
connue. Tl est dune inadmissible d’eu faire le type d’un genre marin,
tel que Cerithium, et, surtout de l’identifier avec le groupe de Cerl-
thium vulgatum. La plupart des échantillons étiquetés Cer. Ad-ansoni
dans les collections... ne ressemblent aucunement à la Ggure du
Cérite d’Adanson... », Pour permettre d’en juger, Cossmatsn reiiro-
duit (pl. I, fig. .3-4) la ligure d’AoANsoN ; et il ajoute : « Si l’on tenait
à ressusciter le Cérite, il faudrait alors appliquer le vocable Ceri¬
thium... aux Pyrazus... et créer un nouveau nom générique pour
Cerith. nodulosum Brug. ». Il rejette évidemment cette solution, le
« Cérite » étant une coquille « mal figurée, non retrouvée ».
Pourtant, depuis lors, L. Vignal (Notes sur la section Cerithium
sensu stricto, Journ. de Conchyliologie, LXVIII, 1923, p. 15-16)
admettait, comme les auteurs des « Mollusques du Roussillon », que
le Cérite d’Adanson devait être identifié au Cerithium Adansoni
Brug.
Or la vérité diffère de l’une et de l’autre de ces opinions.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3,1940.
— 117
Dans la collection des coquilles d’AnANSON, que M H. de Roc-
qüigny-Adanson a bien voidu remettre entre nos mains pour
être donnée au Muséum, nous avons eu la satisfaction de
trouver un échantillon qui constitue sans doute aucun le type du
« Cérite ».
La coquille dont nous parlons (dont on trouvera la figuration dans
l’ouvrage que nous préparons sur l’ensemble de cette collection)
mesure 56 mm. X 30 mm., ce qui correspond aux dimensions indi¬
quées par l’auleur (p. 155), « Deux ponces de longueur et une fois
moins de largtuir », ce qui ferait 54 mm. X 27 mm. Lorsqu’on la
place sur la ligure (pi. 10, Cérite 2), les contours sc superposent à
peu près. Quant aux détails do l’ornementatioii., ils sont fort mal
dessines mais se reconnaissent cependant sans difliculté.
La coquille porte, sur l’ouverture et sur la dernière spire, l’ins¬
cription suivante de la main d’ADAXSON :
2492
Cérite 2
Sénégal.
Or on sait que le Cérite 2 d’AnANSOx est précisément le Cerithium
Cerite.
De plus, c’est sous ce même nombre 2492 qu’AnANsox a enregistré
de sa main le Cérite du Sénégal dans le catalogue manuscrit
de son cabinet, que M. le Professeur Chevalier a bien voulu nous
prêter.
A vrai dire, sur la coquille on croit d’abord lire ; 2493 ; mais en
fait l’inscription a reçu la surcharge suivante : 16^—■ (Adanson
a visiblement remanié ses collections), et le tiret suivant le 16 est
venu barrer le 2 et lui donner l’apparence d’un 3. La dilïérence
d’intensité des encres ne laisse aucun doute.
Dans le manuscrit d’ADAxsoiv, le nombre 2493 correspond d’ail¬
leurs à une espèciî bien dilîcrenle et beaucoup plus petite, donnée de
la Martinique et non du Sénégal.
Le « Cérite » n’est nullement un Pyrazus. C’est un Cerithium sensu
stricto au sens de Vigwal. Mais ce n’est pas le Cerithium Adansoni
Brug. Nous avons tenu à examiner les C. Adansoni de la collection
de M. ViGiVAL, Tous correctement déterminés, ils n’ont rien de
commun avec la coquille qui nous occupe.
Le Cérite « du Sénégal » est un Cerithium eryihraeonense Lamk.
Nous laissons de côté la question de savoir si le C. erythraeo-
nense n’est qu’une variété du C. nudnlosum Brug. Quoiqu’il en soit,
il s’agit d’une forme de l’Océan Indien (Mer Rouge à Madagascar).
En dehors d’AnAxsox elle n’a jamais été citée de l’Afrique occi¬
dentale. Comment expliquer qu’elle figure dans 1’ « Histoire natu¬
relle du Sénégal » ? Le texte d’AnANsoN (p. 156) précise son gise-
— 118 —
ment de telle façon qu’il semblerait normal de croire qu’il l’y a
effectivement trouvée.
Pourtant nous nous permettons d’en douter. Le problème à
notre avis n’est pas diff érent de celui du « Sunet », que nous avons
traité antérieurement (Journ. de Conchyliologie, vol. 83, 1939,
p. 163). Le cas du Cérite nous confirme dans l’idée que, lorsqu’AoAN-
soN a écrit son Histoire Naturelle du Sénégal, il s’était produit
des mélanges, dans ses collections, entre les récoltes rapportées
par lui du Sénégal, et les nombreux exemplaires qu’il avait reçus
d’autres contrées.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
1. « Cette espèce vit aussi dans la vase ; mais on ne la voit qu’en petite quantité
dans la vase du fleuve Gambie, vis-à-vis le comptoir d’Albreda. »
— 119
La charnière de la Dissoconque de l Huitre
Par Gilbert Ranson.
La ligne cardinale palléale chez l’huître.
Dans une note préccdenlc \ j’ai décrit la charnière de la pro-
dissoconque de Gryphsea angulata Lmk et à’Ostrm edulis L. Je
vais examiner maintenant la charnière de la dissoconque, ou
coquille definitive, de ces deux espèces d’huîtres.
Chez les Lamellibranches, le manteau enveloppe complètement
le corps de l’animal. Dans la région branchiale et buccale, il est
libre et forme deux lobes dont chacun possède un épithélium
externe et un épithélium iiiteroe. Seul, le premier sécrète les élé¬
ments de la coquille, conchyoline et calcaire. Dans la région viscé¬
rale, les deux lobes palléaux sont soudés à la masse et sont réduits
à l’épithélium externe reposant sur le tissu conjonctif. Les deux
lobes palléaux se rejoignent à la limite de la masse viscérale ou
au-dessus de la bouche et des palpes labiaux. Deux cas se pré¬
sentent alors. Dans le premier, reposant sur une fine lame commune,
de tissu conjonctif, les épithéliums externes (droit et gauche) des
deux lobes, s’étalent au-delà de la masse viscérale en un mince
processus (crête palléale cardinale) dont les deux faces, comme
tout le reste du manteau, sont sécrétrices de conchyoline et de
calcaire, et dont la tranche extrême est constituée par un épi¬
thélium difTérencié, sous-ligamentaire, faisant la jonction des deux
précédents. Dans le second cas, ils ne se prolongent pas ; leur
jonction est immédiatement réalisée par l’épithélium sous-lîga-
mentaire.
Dans la première alternative, il y a formation d’une charnière
complète (plateau cardinal et ligament), avec toutes ses variantes.
Dans la seconde, la charnière est réduite au ligament ; il n’y a pas
de plateau cardinal.
La larve d’huître possède une crête palléale cardinale et sa
coquille, la puodissoconque, est pourvue d’un plateau cardinal, le
provinculum. Lorsqu’elle se fixe, elle subit des métamorphoses
importantes, maintes fois décrites, aboutissant rapidement à
1. Bull. Alus. Nat. Hist. Nat., 2* série, t. XI, n“ 3, 1939, p. 398.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 3, 1940.
— 120 —
l’organisai ion, de radnltc. 48 heures après sa fixation, la jeune
huître sécrète sa nouvelle coquille ; son manteau possède donc,
dès ce moment, sa forme définitive. Il n’a pas de orêle cardinale.
La nouvelle coquille n’a donc pas de plateau cardinal ; la char¬
nière est réduite au ligament^. Les deux lobes palléaux libérés delà
masse viscérale se rejoignent au-dessus de la bouche et des palpes
labiaux. Leurs épithéliums internes se poursuivent sans dlfléren-
ciation, tandis que la jonction des épithéliums externes a lieu par
l’intermédiaire d’un épithélium diflcrcncié, l’épi thelium sous-
ligamentaire, suivant une lîgnei transversale antérieure, dorso-
ventrale, la ligne cardinale. Dès son apparition, cette dernière a
son organisation déhnitive ; seule sa longueur variera par la suite.
Elle est formée,, au premier examen, de trois parties, une cen¬
trale longue et épaisse et deux latérales symétriques, courtes,
très minces. Des coupes histologiques perpendiculaires, montrent
qu’elle est constituée par des cellules caractéristiques, très hautes,
efhlées, parfaitement décrites par Leenhardt en 1926^. Ces cel¬
lules présentent une disposition très particulière. Elles sont grou¬
pées en plusieurs bandes transversales, dorso-ventrales, « faisant
plus ou moins saillies à la surface et séparées par des petits sillons
très peu profonds, maïs sullisants pour donner à l’organe un aspect
festonné » (IL Leenhardt, 1926). En coupe, ces bandes ont la forme
de papilles, indépendantes sur une grande partie de leur hauteur,
séparées par des espaces ovalaires où se poursuit le tissu conjonctif
lacunaire sous-jacent (fig. 1 A). D’après Leenhardt, la disposition
ne varie guère sur toute la longueur de l’épithélium sous-liga¬
mentaire ; « tout au plus peut-on dire qu’aux extrémités les gi'ou-
pements cellulaires sont moins hauts et moins serrés qu’au centre ».
Ce n’est pas tout à fait ce que j’ai observé. Sur une huître, j’ai
trouvé la disposition en bandes papilliformes sur toute la longueur
de l’épithélium sous-ligamentaire ; les trois portions, centrale et
latérales, de ce dernier, sont doue fondamentalement semblables.
Mais au-x extrémités (fig. 1 G) j’ai distingué un nombre beaucoup
plus faible de bandes, 4 seulement, un peu moins hautes que les
centrales. Chez une autre huître, les extrémités étaient formées
de hautes cellules typiques, disposées normalement et non plus
en bandes (fig. 1 B).
Les coupes reproduites ici (fig. 1) permettent de se rendre compte
de la structure de l'épithélium sous-ligamentaire aux différents
niveaux de la ligne cardinale. Elles montrent également les rap¬
ports entre l’épithélium sous-ligameutaire (E. S.) et l’épithélium
1. Cepenilant, chez le» huîtres, il y a Iréquemmcnt rtos éléments accessuiros ; crène-
lures diverses situées à l’intérieur delà bordure des valves, sur uno étendue variable
suivant les genres. Ces formations ne sont pas produites par la ligne cardinale pal-
léale, mais par les bords libres des lobes palléaux. J’y reviendrai ultérieurement.
2. Annales Inst. Océan., l. III, 1926,
— 121 —
Fig. 1. — Coupe saggitalo dans la région palléale sous-ligamcnlairc chez G. anguîata.
— A. Zone centrale ; JS. cl C. Zones marginales ; E. D. Ejiithélium palléal droit ;
E. G, Epithélium palléal gauche ; E. S. Epithélium sous-ligamentuire ; T. C. Tissu
conjonctif; A. Aorte ; Z. L. Zone lacunaire. (Les lettres n’ont pas été portées sur
chaque dessin, pour éviter une surcharge).
cubique des lobes palléaux droit (E. D.) et gauche (E. G.), sécré¬
teur des éléments de la coquille. D’autre part, elles font ressortir
la relation entre l’épithélium sous-ligatnentaire et le tissu con¬
jonctif sous-jacent. Toute la ligne cardinale repose sur une zone
(Z. L.) de tissu conjonctif serré, très riche en lacunes sanguines,
semblable à celui qui enveloppe l’aorte et dont il n’est qu’un pro¬
longement en éventail. Cette zone, bien délimitée, nettement dis¬
tincte du tissu conjonctif environnant plus lâche, a, en coupe,
approximativement la forme d’un triangle. Dans cette zone lacu¬
naire on trouve des petits vaisseaux sanguins, mais surtout un
très grand nombre de lacunes. L’irrigation de la base de l’épithé¬
lium sous-ligamentaire est donc particulièrement importante. La
zone lacunaire (Z. L.) est comme un énorme vaisseau où les cel¬
lules épidermiques spécialisées puisent les éléments de leur sécré¬
tion. C’est en effet cet épithélium qui sécrète le ligament, suivant
un processus parfaitement décrit par Leenhardt (loc. cit.).
Charnière, plateau antérieur, aires ligamentaires de la
COQUILLE d’huître ADULTE.
D’une manière générale, on confond, chez l’huître, l’aire liga¬
mentaire avec la charnière. Pour bien comprendre la différence,
il nous faut examiner comment sont disposés l’un par rapport à
l’autre les épithéliums sécréteurs sous-jacents, chez l’animal vivant.
Considérons d’abord la valve gauche, inférieure. L’épithélium
palléal secrète la coquille par toute sa surface, c’est-à-dire, égale¬
ment, transversalement, suivant toute la longueur de la ligne
cardinale qui a toujours une longueur appréciable, n’étant jamais
réduite à un point, même lors de son apparition. Comme l’épi¬
thélium sous-ligaraenlaire qui est immédiatement au-dessus, ver¬
ticalement, est plus épais au centre qu’aux deux extrémités, la
bordure antérieure dorso-ventrale du manteau n’est pas recti¬
ligne ; les deux extrémités débordent extérieurement la portion
centrale. Lorsque la ligne cardinale se déplace (dans des condi¬
tions sur lesquelles je reviendrai) dans le sens antéro-postérieur,
s’éloignant du sommet de la coquille, l’épithélium palléal trans¬
versal antérieur sécrète la portion de la coquille qui fait pont entre
les 2 bordures, dorsale et ventrale, de la valve inférieure. Mais en
se déplaçant la ligne cardinale s’allonge dorso-ventralement, en
principe symétriquement. Ainsi le plateau sécrété progressive¬
ment a une forme trapézoïdale. C’est le plateau antérieur hori¬
zontal de la valve gauche. Comme la sécrétion est plus haute aux
extrémités qu’au centre, il en résulte que ce plateau présente deux
portions latérales symétriques plus épaisses (bourrelets) que la
portion centrale (fossette).
A chaque instant, le ligament sécrété repose sur la sécrétion
conchylio-calcaire sous-jacente ; les deux extrémités minces sont
appuyées sur les bourrelets et la partie centrale épaisse sur la por¬
tion amincie du plateau, dans la fossette. Le ligament est détruit
au fur et à mesure que la ligne cardinale avance ; sa trace épouse
— 123 —
exactement la face supérieure du plateau antérieur de la valve
gauche dont je viens de parler. L’aire ligamentaire n’est autre que
cette surface trapézoïdale.
Chez certains individus d’huître portugaise, l’épithélium palléal
do la valve gauche se poursuit horizonlalement dans le sens anté¬
rieur, vers le sommet de la valve gauche, avant de se diriger pos¬
térieurement après une forte courbure ; tout le capuchon cépha¬
lique s’étale alors sous le plateau. J^a coquille privée de l’animal
présente, dans ce cas, une cavité plus ou moins profonde que sur¬
plombe le plateau. Chez d’autres individus, l’épithélium palléal
de la valve gauche se dirige postéiûcurement, avec ou sans cour¬
bure, dès son point de dépai't ; dans ce cas il n’y a pas de cavité
sous le plateau ; celui-ci repose alors sur un épaississement anté¬
rieur de la coquille, constitué presque essentiellement de « matière
crayeuse ». Les conditions de cette variation seront examinées
dans un autre travail. Chez O, edulis, dont la valve gauche est
peu concave, ou ne trouve jamais de cavité sous le plateau.
Le ligament bordant postérieurement le plateau et constituant
le seul élément de la charnière, suiplombc donc chez G. angulata
une cavité ou une masse calcaire, suivant les conditions extérieures
dans lesquelles croît l’animal. La présence ou l’absence de cavité
n’est donc pas un caractère spécifique.
Pour la valve supérieure, les phénomènes sont très différents.
La progression airtéro-postérieure de la ligne cardinale se fait par
épaississement vertical de la valve, plus prononcé à cet endroit.
La pointe de la valve droite s’élève ainsi progressivement au-
dessus du plateau de la valve gauche. La bordure transversale
antérieure de l’épithélium palléal droit, en se déplaçant, dans le
sens antéro-postérieur, laisse une trace également trapézoïdale
qu’épouse l’aire ligamentaire. Mais il n’y a pas formation d’un
plateau indépendant parce que le lobe palléal droit est parfaite¬
ment horizontal, sans courbure au-dessus de ce plan. Le plateau
et l’aire ligamentaire ne sont pas distincts du sommet de la valve.
Ils ne sont en somme que l’empreinte de ce que serait un plateau
droit correspondant au gauche.
Le processus de progression antéro-postérieure du ligament par
épaississement vertical de la bordure cardinale de la valve droite
aboutit à un épaississement conchylio-calcaire plus grand au centre
qu’aux extrémités. Ainsi contrairement à la surface du plateau
gauche, l’aire ligamentaire de la valve droite présente un gros
bourrelet central correspondant à la portion (îcntrale épaisse du
ligament et deux zones latérales plus minces correspondant aux
portions latérales minces du ligament. Chez certains vieux échan¬
tillons, ce processus aboutit à la formation d’une valve droite, supé¬
rieure, dont la zone cardinale est 5 ou 6 fois plus épaisse que le
reste de la valve.
124
Rapports cardinaux entre la prodissoconque et la
DISSOCONQUE CHEZ l’hUÎTRE.
Nous pouvons maintenant examiner la charnière de la disso-
conque à sa naissance sur la prodissoconque.
Considérons Gryphæa angulata, et en premier lieu sa valve
inférieure ou gauche (Tig, 2 A et B).
()uarante-huil heures après la fixation de la larve, l’huître pos¬
sède son organisation interne définitive. La ligne cardinale a envi¬
ron 0 mm. 04 de longueur. Le lobe pallcal gauche épouse la surface
interne de la valve inférieure de la prodissoconque ; la ligne car¬
dinale ne se trouve plus placée sur le plateau cardinal de la prodis¬
soconque, mais sur le ligament de celle-ci qui, je l’ai montré, (loc.
cit.), ^est immédiatement à droite du plateau cardinal. La coquille
nouvelle est sécrétée suivant toute la bordure de la prodisso¬
conque (fig. 2 A, jeune huîlrc de 2 jours, X 250), même sous le
ligament nouveau, ce dernier se déplaçant, au fur et à mesure,
dans le sens antéro-postérieur et n’occupant toujours que la bor¬
dure ou ligue cardinale de la cocpiille. La nouvelle sécrétion con-
chylienne recouvre le plateau cardinal de la prodissoconque dont
on aperçoit en A, par transparence, les crénelures de droite. A ce
stade, il n’y a pas de distinction ne.te entre le plateau antérieur
et le reste de la valve. Mais bientôt (B, 5 jours, X 150) le plateau
antérieur trapézoïdal de la valve nouvelle s’indi\Tdualis<î, les
2 parois, dorsale et ventrale, de la valve devenant obliques puis
presque verticales ; le plateau demeure horizontal ou très légère¬
ment oblique vers l’intérieur. Dès le début les trois zones du pla¬
teau, fossette centrale et bourrelets latéraux, sont apparentes,
portant les traces du ligament secrété successivement et détruit
assez rapidement. La surface extérieure do ce plateau est Taire
ligamentaire (A. L.),
Les rapports ne sont pas les mêmes entre la valve supérieure,
droite, nouvelle (E) et celle de la prodissoconque. Le lobe palléal
droit épouse la face intérieure de la prodissoconcjue et la sécrétion
de la nouvelle coquille dans la région cardinale apparaît intérieure¬
ment à la bordure de la prodissoconque. De ce fait, le plateau car¬
dinal de cette dernière avec ses crénelures, n’est pas recouvert et
il reste apparent. L’extrémité trapézoïdale de la valve droite,
avec son aire ligamentaire, se développe à l’intérieur de la valve
de la prodissoconque. Elle surplombe bien la cavité de cette valve,
mais elle n’a pas la valeur du plateau de la valve inférieure. Sa
bordure ventrale est plus large, au début, que la dorsale. La régu¬
larisation se fait vers le sixième jour, lorsque la ligne cardinale se
trouve hors de la valve de la prodissoconque.
En G, nous voyons comment se présente l’extrémité antérieure
- -^^SB
Fio. 2, — Naiasarico de la eliarniêri-- iléfuiJliw chi-z (i. anffulafa et O. editlis. — A.
Vulve guuclic lie angn/ntu du Ti juurs (x 250) ; /i. Valve ^uuehe de (>. nngulata
tlü5j(»urs(x 150) ; C. Valve j^auelie il’O. «/i(0’«de 3 jours (x 250) ; />. Valve gauche
d’O. eiltiUÿ de 5 jours (X 260) ; h'. V'^alve droite de 0~ angiilata «le 5 jours (x 250) ;
F, Valve droit d'O^tmi i‘didin de 5 jours ( x 250) ; G. (ï. anguhila de 8 jours, -sue
]>ar la région eavdiuale (X 125) •; /'. Froloslraeuru ; -l. L . Aire ligametitairc ; h . C .
Ligne cardinale ; C’. d. Coquille déliuitivc ; Pr. l'rodissoncoquo ; T. 5. Valve supé*
rieure ; V’. 1. Valve infetieure. (Les lettres n’ont pas été portées sur chaque dessin,
pour éviter une surcharge).
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 3, 1940.
9
— 126 —
d’une jeune huître portugaise de 8 jours. Le plateau antérieur de
la valve inférieure (V. I.) s’élève légèrement, obliquement. L’ex¬
trémité de la valve inférieure (V. S.) et la ligne cardinale de jonc¬
tion des deux valves, sont, à l’intérieur de la valve supérieure de
la prodissoconque (Pr.).
Considérons maintenant Ostrea edulis. Pour la valve inférieure
gauche (lig. 2 C et D), nous constatons une seule différence, mais
essentielle. Elle réside dans la position de départ de la ligne car¬
dinale ligamentaire. Elle a lieu non plus à droite, mais soijs les
crénelures de droite du plateau cardinal de la prodissoconque.
Ceci démontre bien l’inexistence d’un ligament postérieur dans
la charnière de la prodissoconque d'Ostrea edulis, comme je l’ai
déjà signalé (loc. cil.). En C et en D on voit la coquille nouvelle
chez des échantillons de 3 et 5 jours (X 250).
L’extrémité trapézoïdale de la valve supérieure gauche (F)
prend naissance en dedans du plateau cardinal dont les crénelures
restent à découvert ; elle déborde très rapidement par ses bords,
dorsal et ventral, la prodissoconque ; mais elle ne surplorahe pas
ici la concavité libre de la valve prodissoconque, car l’épithélium
palléal l’obture, dès le début, par une sécrétion rapide et abondante
de « matière crayeuse » figurée en F par un pointillé différent.
Conditions de la progression antéro-postérieure
DE LA LIGNE CARDINALE,
Il me reste maintenant à exposer les conditions de la progression
de la ligne cardinale dans le sens antéro-postérieur, dont j’ai
fréquemment parlé au cours de cet exposé. On pourrait croire
qu’elle est le résultat unique de la sécrétion conchylienne par
le bord antérieur, transversal, de répithélium palléal, au fur et
à mesure de la croissance, au cours de laque'le la ligne cardinale
s’allonge progressivement. 11 n’en est rien. Nous allons porter notre
attention sur le plateau antérieur de la valve inférieure gauche
qui est l’expression de celle progression.
Nous Irouvons dans la nature des huîtres portugaises de 4 et
5 ans dont le plateau est beaucoup plus long que celui d’huîtres de
10 ans. On pourrait penser (pi’il existe un rapport entre la longueur
du plateau et la longueur totale de riiuître. Or dans la nature on
trouve des huîtres portugaises de mêmes longueurs totales et dont
cependant les dimensions des jdateaux diffèrent considérablement.
.Mes observations m’ont permis d’établir (pie la longueur du
plateau est eu relation avec la nature du sol sur lequel a vécu l’huître
observée. D’une manière générale, les huîtres vivant sur des fonds
rocheux ou sablonneux ont un plateau court, quel que soit leur
— 127
âge et leur longueur. Si le fond argileux est dur, il en est de même
si l’huître n’y est pas enfouie par sa zone cardinale. Mais partout
où l’huître est enfouie plus ou moins profondément dans l’argile,
on se trouve en présence de coquilles dont le plateau antérieur est
très long, ainsi que l’aire ligamentaire de l’extrémité de la valve
supérieure. Ceci se présente en particulier dans les bancs naturels
envasés de Mérignac (au large de Brouage, près de Marennes) dont
les vieilles huîtres, poussant verticalement, n’ont que quehiues
centimètres hors de l’argile. Les aires ligamentaires des deux
valves sont très longues. C’est ainsi qu’une huître de 27 centimètres
de longueur a un plateau de 4 centimètres de long.
A Brouage, la salinilé des eaux est basse et la croissance de
l’huître est rapide. Dans certains parcs, à fonds argileux, de la
côte oléronnaîsc où les eaux sont plus salées et la croissance plus
lente, j’ai récolté de vieilles huîtres non cultivées, en grande partie
envasées. La longueur du plateau est encore relativement plus
longue. Une coquille de 20 centimètres possède un plateau anté¬
rieur de 5 cm. 5 de long. De plus, il faut signaler que ces plateaux,
extraordinairement longs, présentent une configuration très par¬
ticulière ; les bourrelets latéraux sont très proéminents et la fos¬
sette centrale très profonde. L’élargissement n’étant pas propor¬
tionnel à l’allongement, ces plateaux ont la forme approximative
de longs demi-tubes. L’aire ligamentaire de la valve supérieure
présente, au contraire, un fort bourrelet central avec deux sillons
latéraux étroits et profonds.
Des huîtres portugaises de même longueur et de même âge,
ayant poussé sur des fonds rocheux, ont un plateau de 1 centi¬
mètre, environ, seulement, pour une largeur basale de 25 mm.
(Rapport 2/5. Ces dimensions sont celles d’un plateau de
coquille de portugaise dont l’animal a présenté une croissance
normale.
Quel est le mécanisme de ce phénomène ? Nous savons que le
ligament joignant les 2 valves est extérieur par sa face antérieure.
C’est une substance organique du groupe des scléroprotéines ; il
ne contient que des traces de calcaire ; il est donc essentiellement
organique. Si nous examinons des huîtres enfouies dans l’argile,
nous voyons que le ligament abandonné sur l’aire ligamentaire
(et toute la surface extérieure, elle-même, du ligament en fonction)
est noir, attacpié par des Bactéries. C’est donc une substance fer¬
mentescible, attaquable par certaines Bactéries du milieu marin,
plus rapidement à l’abri de l’oxygène, lorsque l’huître est enfouie
dans l’argile.
De nombreux Lamellibranches vivent profondément enfouis
dans l’argile ; ils ont un ligament dont une face est extérieure.
Cependant on ne constate pas chez eux le même phénomène. La
— 128 —
constitution, chimique de leur ligament doit être différente et le
rendre inattaquable aux Bactéries.
C’est donc ce processus biologique de destruction du ligament
par sa face extérieure, qui entraîne chez l’huître la progression antéro¬
postérieure exagérée de la ligne cardinale. S’il s’agissait d’ime simple
nécrose de la face extérieure du ligament, l’allongement du pla¬
teau serait le même chez toutes les huîtres, quel que soit le milieu
environnant, à moins d’admettre que la nécrose du ligament de
l’huître est plus rapiile lorsqu’il est enfoui dans l’argile.
Par ailleurs, l’élargissement du plateau n’est pas proportionnel à
son allongement. Chez une huîtrtî de 2 ou 3 ans, sa largeur marginale
est de 15 millimètres. Chez les longues huîtres ci-dessus, elle atteint
25-.30 millimètres. Mais exceptionnellement chez riiuître portu¬
gaise, les échantillons fixés isolément sur des tiges de bois cylin¬
driques de faible diamètre (collecteurs-piquetages) peuvent pré¬
senter un plateau plus large à sa base inférieure. J’ai des échanlillons
de deux ans chez lesquels cette dernière mesure 18, 20, 22 mm.
Oslrea edulis vit d’une manière générale sur des fonds sablon¬
neux ou coquilliers. Sa coquille n’est pour ainsi dire jamais pro¬
fondément envasée. Le plateau antérieur de la valve inférieure
est donc toujours court par rapport à la longueur totale de la
coquille. Dans une huître de 5 ans de 70 mm, de longueur le pla¬
teau a 9 mm. de longueur sur 18 mm. de largeur basale. Ce rapport
de 1 à 2, des dimensions du plateau, est général. Je possède un bel
échantillon de 170 mm. de long dont le plateau a 25 mm. de long
et 50 mm, de large.
Très exceptionnellement, dans certaines zones côtières la coquille
peut être envasée. C’est le cas des huîtres plates d’un banc naturel
des côtes rouges de Peucadénic dont je possède «pielques échan¬
tillons. Les A'alvcs ne sont pas rondes niais un peu plus longues
que larges, fait assez rare chez cette es])èce. Un échantillon de
92 mm. sur 60 mm. possède un plateau antérieur de 23 rnni. de
longueur pour 20 mm. de largeur basale. D’autres, moins irrégu¬
lières possèdent tout de même dss platcau.x de 20 mm. de long
pour 20 mm, de largeur basale, puis 16 mm. pour 19 mm. Ce fait,
exceplionmd cliez Oslrea edulis, démontre une fois de plus, il me
semble, le bien-fondé de l’explication que j’ai donnée plus haut de
la progression antéro-postérieure exagérée de la ligue cardinale,
chez l’huître.
On doit conclure de ces observations, que les variations du
plateau antérieur de la valve inférieure (on l’ajipelle souvent,
talon) et de l’extrémité anlérienre de la valve supérieure, chez les
huîlres, ne peuvent pas être considérées comme des caractères
spécifiques.
Laboratoire de Malacologie du Muséum,
129
La nymphose et u éclosion chez Eubria palustris L.
(Col. Dascillidae;
Par Henri Bertrand.
J’ai eu l’occasion ici même d’étudier les curieuses larves de
VEuhria palustris h. (cf. Les premiers états des Eubria Latr. Bull.
Mus,^ 2® sér., t. XI, n®® 1, 2 et 3, 1939). Cos larves, pourvues k la
fois de gros stigmates, situés à l’cxtréinilé de prolongements laté¬
raux du huitième segment abdominal et de branchies rétractiles,
du type de celles des Helminae, ont, on le sait, des mœurs amphi¬
bies. Et dans la nature, comme je l’ai indiqué, elles m’ont paru
non pas tant lucifuges qu’hygrophiles.
Le dernier élevage efl'ectué (larves recueillies en octobre 1938),
achevé l’été dernier, m’a apporté la confirmation de ces faits, et
aussi permis d’observer, de façon plus précise, le mécanisme de la
dernière mue, le comportement de la nymphe et l’éclosion de
l’imago.
Les larves, transportées en mai 1939 au Laboratoire Maritime
de Dinard, y furent placées dans une petite cuve rectangrüaire en
verre fermée, sur deux petits galets des stations d’origine. Les
galets ne baignaient que par leur base, dans une mince couche
d’eau d’environ 2 centimètres), le couvercle, s’opposant d’autre
part à l’évaporation.
Dans ces conditions les larves, demeurèrent, presque toutes,
sur les parties émergées ; il faut ajouter c[ue la cuve elle-même
avait été déposée sur une tablette, assez à l’écart de la baie vitrée
éclairant la pièce pour éviter l’insolation directe ou la trop vive
lumière.
Les larves vécurent très bien, s’alimentant normalement, comme
en témoignaient les nombreux excréments épars à la surface des
galets ou tombant sur le fond de la cuve. — Plusieurs se grou¬
pèrent sur une face inclinée, à contre jour, du plus grand des galets
et c’est là que débutèrent les nymphoses. Une première nymphe
fut trouvée le matin du 26 (j’avais obtenu, en 1938, la première
nymphe le 24 mai), puis les nymphoses se succédèrent jusc[u’au
19 juillet.
Des imagos, au nombre de six, éclorent les 8, 9, 12 et 13 juin ;
par ailleurs cinq nymphes furent sacrifiées.
Bulletin du Muséum, 2® st. XII, n° 3, 1940.
— 130
La nymphose. — Le plus souvent, chez les Coléoptères, la der¬
nière mue s’elTectue, la larve en prénymphose reposant sur le sol
(ou la paroi de la logenymphale) sans adhérence particulière. Fré¬
quemment même, notamment chez les Coléoptères aquatiques, la
nymphe est isolée, et soutenue par des poils ou prolongements
spéciaux. Ici, au contraire, la larve, fortement déprimée, adhère
au support par sa face ventrale et ses e.xpansions latérales, générale¬
ment enveloppée d’une pellicule liquide.
Comme, partout, la nymphe con1 racle d’abord son abdomen, tout
en dégageant de l’exuvie les diverses ébauches, mais tandis qu’habi-
tuellemeivl, l’exuvie, fendue, glisse le long du corps, et, refoulée par
des contractions successives, vient s’échapper, plissée, vers l’arrière,
ici, la nym]>he avance è l’intérieur de l’exuvie qui reste en com¬
plète cxlcnsion. Elle fait « hernie » dans la région antérieure de celle-
ci ; il en résulte une déchirure le long de la ligne de moindre résis¬
tance, correspondant à la suture sagitto-dorsale, cette fente ne se
prolonge, en arrière, guère au delà du rnétathorax ; ce n’est d’ailleurs
pas là que s’ell'eclue la sortie, mais à travers une seconde ligne de
riipttire, suivant le point d’union des deux fractions dorsale et
ventrale du bouclier pronotal.
Une boTine preuve en est l’examen même de la première exuvie
ohtenm;, sur laquelle la fente de rupture sagittale n’atteignait
même pas le bord antérieur du pronotum ; bien entendu il peut
arriver que la déchirure s’étende jusque-là, de même, la membrane
intersegmentairc du pronotum peut arriver plus ou moins à se
rompre ; mais il apparaît que ce ne sont là que des accidents. En
elTet, le résultat de cette double déchirure, ne peut être que d’isoler
des fragments de la paroi pronotale qui restent alors adhérents au
dos de la nymphe : comme constaté d’ailleurs sur une nymphe du
18 mai.
La nymphe s’échappe donc par la vaste fente, en arc de cercle,
constituée par la marge pronotale, mais là ne se borne pas son
déplacement : elle continue à progresser au delà, jusqu’à une dis¬
tance de l’exuvie, atteignant au moins un demi-centimètre environ.
La mobimté de la nymphe. — J’ai observé, eu les plaçant notam¬
ment sur des lames, tant les larves que les nymphes ou larves en
prénymphose. Ainsi chez la nymphe on voit, débuter la contraction
au niveau de l’avant-dernier segment abdominal, entraînant en
avant l’extrémité abdoniinale, puis, tour à tour, les divers segments
entrent en contraction, puis en extension. La poussée, exercée ainsi
d'arrière en avant, prend appui en partie sur les expansions latérales
des segments, et tout particulièrement aussi sur la face ventrale
déprimée et large du dernier segment abdominal. On voit bientôt
l’avant de l’abdomen se soulever, puis à son tour le thorax qui se
aourbe, le bord du pronotum venant affronter le support, la région
— 131 —
moyenne et postérieure entraînée se détache, et vient se reposer à
plat en avant, souvent un peu latéralement.
Patles et têtes restant inertes, le mouvement de la prénymphe
est très semhlable à celui de la nymphe — pour autant qu’il en soit
distinct ■— au contraire chez la larve, le déplacement alternatif des
trois paires de membres à grille robuste, diminue l’elfort demandé
aux muscles du corps et la progression qui en résulte est à la fois
plus rapide et plus régulière.
Cette mobilité de la nymphe — tout comme, pour la larve — doit
avoir pour objet de la maintenir éventuellement dans une situation
favorable au point de vue hygrométrique — l’entraînant au besoin
au voisinage sinon au contact de l’eau.
L’éct.osion. — L’éclosion a lieu au bout d’un laps de temps
variable. C’est ainsi qu’eu 1938, j’observais l’éclosion, le 25 juin,
d’une nymphe obtenue le 11, une nymphe du 24 mai n’ayant pas
encore donné son imago...
En 1939 — dans des conditions d’élevage peut-être meilleures —•
les éclosions eurent lieu toutes assez rapidement, au bout de 11 à
14 jours.
L’éclosion s’effectue à l’intérieur et à l’abri de l’exuvie nym-
phale dans laquelle l’imago immature peut demeurer de 24 à
48 heures, La sortie de l'imago a lieu par la face ventrale ; l’insecte
en se dégageant soulève l’exuvie, la région antérieure : thorax et
premiers segments abdominaux se trouvant ainsi en extension —
ventralement la tête, les antennes et les podotbèques antérieures et
moyennes restent accolées, le t égument étant seulement largement
rompu entre les ptérothèques et la base de l’abdomen.
Laboratoire Maritime du Muséum, à Dinard.
— 132 —
Étude DE la Mitose et dénombrement chromosomique
CHEZ Atropa baetica Willk.
Par A. Fardy.
Sous la bienveillante direction de M. le Professeur A. Guillaumin,
nous avons étudié du point de vue caryologique Atropa baetica
Willk., espèce cultivée au Muséum de Paris, dont les graines prove¬
naient du Jardin Botanique de Barcelone.
Pour l’étude de la mitose somatique, nous avons prélevé de jeunes
racines à l’époque du repiquage et les avons fixées dans le liquide
de Helly, Nawasiiin ou La Cour 2be. Les coupes de 5 à G ont
été colorées à l’hématoxyline ou au violet de méthyle. I.o traitement
FKULUEN-vert lumière fut appliqué seulement après le fixateur
Helly, Les seids travaux, è notre connaissance, ayant porté .sur
l’étude caryologique d’iîspèccs voisines sont ceux de Mahcral l‘i.
(1927), et Vilmorin B. et Simonet M. (1927, 192H) sur Atropa
Belladona L. Ces auteurs nous donnent le nombre chromosomique
n = 3G trouvé dans les cellules-mères des grains de pollen, sans
faire allusion à la structure nucléaire des cellules somatiipies. Les
nombres 2 n = 72 et n — 3G trouvés par nous-même successivement
dans les cellules somatiques et rédiictionnelles chez Atropa baetica
montrent que cette espèce présente le même nombre chromosomique
qn'Atropa Belladona et qu’elle peut être considérée par conséquent
comme licxaploïde, le nombre de base chez les Solanacées étant
généralement 12.
Le noyau des cclhdes du méristème radiculaire est caractérisé,
aussi bien à l’état quiescent qu’à l’état interphasique, par la présence
de granulations chromatiques distinctes situées tout le long de la
membrane nucléaire. Ces granules périphériques baignent dans une
masse caryoplasmique plus dense que le cytoplasme environnant,
teintée légèreimuil en gris ]>ar riiématoxyline et nettement délimitée
de la partie })lus claire constituant l’auréole périnucléolaire ; le
traitement pEULGEN-vert lumière la colore en rose jiâle, tandis que
les granulations sont colorées en rouge-violacé et le nucléole en vert.
L’entrée du noyau en prophase, montre ces granulaticms chroma¬
tiques se rapprochant du centre du noyau tout en augmentant de
taille. L’étude de leur mode d’évolution nous mène à les considérer
comme étant des « euchromocentres ». Ce terme, établi par Grégoire
Bulletin du Muséum, 2® s., l. XII, n® 3, 1940.
133
(1932) a été précisé plus récemment par Eichhorn A. (1938) à propos
d’une étude des Acacias. D’après cet auteur les euchromocentres
seraient « des granulations isolées et périphériques présentes dans
certains noyaux dépourvus d’autres constituants chromatiques en
plus du nucléole, destinées à fournir les chromosomes définitifs grâce
à l’adjonction, de part et d’autre, de bandes primitivement achi'O-
rnatiques et n’acquiérant leur chromaticité qu’au cours de la pro¬
phase ».
En effet, au cours de la prophase, nous voyons ces grains chroma¬
tiques s’allonger en même temps qu’apparaissent des bandes
achromatiques ou plut<Jt très légèrement chromatiques se rattachant
de part et d’autre de l’élément chromatique. Ces rubans eiïilés
semblent s’estomper dans le fond nucléaire qui leur donne naissance.
Au fur et à mesure que la prophase évolue, cette substance oligo-
chromatique augmente de chromaticifé jusqu’au point où tout
l’élément hétérogène devient tiitiformément colorablc, le caryo-
plasme à ce stade paraît d’aspect clair. A partir de ce moment,
l’élément chromosomique se contracte et se raccourcit. Le chromo¬
some ainsi constitué dérive directement d’un euchromocentre. Le
nucléole au cours de la prophase est généralement unique, de forme
8phéri(iu(; ou (»voïde, se colorant par l’hématoxyline en noir après
le Kelly et en gris après le Naw/Vsuin. Souvent avant de dispa¬
raître, il perd son contour régulier et présente un aspect amiboïde.
Aucune protubérance d’origine nucléolaire n’a pu être décelée a])rès
fixation au Nawashin, ou après traitement Felgen vert- lumière.
A la métaphase, la membrane nucléaire disparaît et les chromo¬
somes au nombre de 72 viennent se disposer en plaque équat.oi’iale
occupant presque la totalité de la cellule dans une vue polaire. Le
clivage semble s’effectuer à ce stade. Les chromosomes sont petits
et ont ta forme de courts bâtonnets droits ou arqués ; leur petite
taille ne nous permet de distinguer aucune prticularité morpho¬
logique (coustrictions ou satellites).
Dans le cas où la différenciation était très poussée, nous avons cru
constater une structure granulaire des chromosomes. On aurait pu
penser que plusieurs des granules chromatiques observées sur le
LÉGENDE DE LA FIGURE CI-CONTRE
Noyaux o’Alropa baeüca VVillk. : Mitose somatique. Fig. 1 di 5 : 1. Début de pro-
ph.iSH (Nawashin-hématoxyline) ; 2. Fin <It' jirojdiase (Hplly-hématoxyliiie) ;
3. rifupic équ.ttorialc avec 72 cbromosonies (llelly-héraatoxyline) ; 4, Fin d'ana-
pliasc. Vut liitéàle (Nawasliifi-tiématoxyline) 1 5. TéJopliase. Vue lulérale (Nawas-
îiin-liénailuxyliTie), — Mfiose. Fif’. 6 àl2 ; (i, Métaphase tiétémlypiquc. Vue polaire
présentant 36 bivfilents (Nawaslnn-Feulnen) ; 7. Début d'auajtbase hétérotypique,
vue de ])ritfil. (Nawasbin-Feiilgeu) ; S. Fin d'tiTiîipUase hclérolypîque (N iwaâhin-
Fculgen) ; 9. Intercinèse (Nawashin-Fculgeu) ; 10. Métaphases hoinéotypiques
dont l’une en voie de profil et l'autre en vue polaire, présentant 36 cliromosomes
(Nawashin-Feulgcn) ; 11. Fin d’anaphases homéotypiques (Navvasltin-Feulgen) ;
12. Formation des tétraspores (AlcooJ-acéto-carmin).
135 —
noyau au repos contribuent à la formation d’un chromosome. Les
dénombrements de ces granules dans des coupes à 10 p. nous ont
donné ce])endant un chiffre variant entre 50 et GO mais jamais dépas¬
sant 72, ce ({ui nous mène à penser que chaque granulation chroma¬
tique est le centre de formation d’un chromosome élaboré d’après le
processus décrit plus haut.
A l’anaphase, les chromosomes gagnent respectivemel^t les pôles
avec régularité ; rarement, cependant, nous avons pu observer des
chromosomes en dehors de la plaque métaphasique, se précipitant
vers les pôles.
A la télophase, nous assistons à toute une série de transformations
rapides qui, à l’inverse de la prophase, aboutissent à la déchromatini-
sation partielle des chromosomes et à la réapparition des euchromo-
centres qui se rapprochent de la membrane nucléaire nouvellement
formée. Des masses mzcléolaires en nombre et forme variables,
apparaissent brusquement dans les deux cellules-filles, offrant des
images symétriques par rapport à la cloison séparatrice. Générale¬
ment, ces masses s’associent pour reconstituer le nucléole unique.
Nous avons complété au Laboratoire de Botanique P. C. B. de la
Faculté des Sciences de Bordeaux, nos observations sur Alropa
baetica, par l’étude de la microsporogenèse. Le matériel a été prélevé
sur des plantes en pleine floraison, cultivées à l’Institut des Tabacs
de Bergerac, et dont les graines provenaient directement du Muséum
de Paris. Pour le simple comptage des chromosomes nous avons eu
recours à la méthode, d’étalement des anthères (sinear method) au
carmin-acétique, aussi bien pour le mat ériel frais que pour celui fixé
préalablement à l’alcool acétique et conservé dans l’alcool à 70°.
Les fi.vations au liquide de Na\va.shin suivies du traitement Feul-
GEN nous ont donné des images très nettes pour le comptage et
le comportement méiotique des chromosomes.
Le nombre trouve n = 3G vient confirmer le nombre chromoso¬
mique donné pour les cellules somatiques. Les 36 bivalents se
disposent régulièrement en plaque métaphasique et présentent
l’aspect de petits corps plus ou moins arrondis et de tailles inégales ;
à l’anaphasc, leur dissociation est en général normale et synchro¬
nique ; nous avons pu cependant constater quelques irrégularités
comme, par exemple, des chromosomes retardataires ou, au con¬
traire, des chromosomes en dehors de la plaque, en translation vers
les pôles, ou encore des ponts anaphasîcpies, etc.
L’intercinèse est assez prolongée : les chromosomes entrent en
repos, se déchromatinisant et reprenant en partie leur allure fila¬
menteuse ; la membrane nucléaire se reforme ; le nucléole unique
réapparaît dans les deu.x noyaux-fils, après réaction nucléale de
Fetjlgen il est d’aspect opalescent.
Les métaphases homéotypiques sont tout aussi comptables et
— 136
présentent 36 chromosomes. Lors de la formai ion des tétrades, des
micro’noyaux ont été trouvés, mais à une très faible fréquence, pro¬
venant sans doute des chromosomes expulsés dans le cytoplasme ;
les micro-noyaux peuvent par la suite engendrer des microcytes. Le
pourcentage de ces derniers évalué approximativement est très
faible (3 %). Les grains de pollen sont bien conformés.
Nous voyons donc, en résumé, qu’Afropa baetica Willk , Solanacée
cultivée au Muséum, présente dans les rnéristèmes radiculaires un
noyau caractérisé par la présence des « euchromocentres » destinés
chacun à donner un chromosome d’après le schéma que nous venons
de décrire. Le nucléole ne présente pas de protubérance d’origine
nucléolaire.
Le nombre des chromosomes 2n 72 trouvé dans les cellules
somatiques nous mène à considérer cette espèce comme étant un
hexaploïde, étant donné que le nombre de base chez les Solanacées
est en général 12.
L’étude de la microsporogénèse vient confirmer le chiffre chromo¬
somique donné pour les cellules somatiques, et montre, en outre,
que l’espèce en question paraît bien stabilisée du point de vue caryo-
logiquc, présentant un très faible pourcentage d’irrégularités dans
le comportement méiotique des chromosomes.
BIBLIOGRAPHIE
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Saloia. Rev. de Cytol. et Cytophys. végétales, 2, fasc. 4, 415-439, 1937.
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-■ Recherches sur fi- nombre <lcs chromosomes chez les Solauées.
Verh. V Internat. Kongr. Vererh. Wiss. Berlin, 1928.
VVettsteiis (R.), Handbinih der systematischen Botanih. Franz Deu-
ticko édit.. Vienne, 1935.
Laboratoire de Culture du Muséum et Laboratoire de Botanique, P. C. B.,
de la Faculté des Sciences de Bordeaux.
137 —
Sur les substances azotées des ovules et des sacs
POLLINJQUES DE QUELQUES FLEURS
Par C. Sosa-Bourdouil.
Dans un travail antérieur^ on s’était borné à analyser ovules et
pollens en ce qui concerne la teneur en Carbone, Hydrogène et
Azote total. Nous avions souligné la richesse particulière des pollens
en Carbone et Hydrogène, relativement aux ovules. Ce fait se repro¬
duit jusqu’à présent pour toutes les espèces analysées et pour des
plantes normales.
On obtient des résultats de même sens si, au lieu d’opérer les
analyses sur le pollen seul, on les efîectue sur les sacs polliniques
entiers remplis de leur pollen mûr.
Cette dilîérencîation chimique entre ovules et sacs polliniques
qui paraît générale chez les Phanérogames, ne se reproduit pas
d’ailleurs, forcément, si l’on s’adresse à d’autres organes sexués
dans d’autres groupes de plantes.
En effet, nos analyses relatives aux macrospores et nucrospores
d’une Cr'sq>togame vasculaire telle que Selagmella caulescenft, n’in¬
diquent, entre les deux sortes de spores de polarit é distincte, aucune
différence sensible en ce qui concerne la teneur en Carbone et Hydro¬
gène.
La teneur en azote total des deux sottes d’organes varie suivant
les groupes, mais souvent, on trouve une quantité d’azote supérieure
dans les sacs polliniques à celle trouvée dans les ovules d’une même
Heur. Cependant, chez certaines espèces, les ovules sont plus riches
en azote que les sacs polliniques correspondants.
Quant aux macrospores et microspores de Cryptogames, chez la
Sélaginelle, la teneur en azote total est à peu près semblable pour les
deux sortes de 8])orc8, alors que chez Isoetes llystrix les macrospores
sont notablement plus pauvres en azote que les microspores
Il ne semble donc pas y avoir de règle pour la teneur en azote,
en rapport avec la sexualité, c’est-à-dire que la différenciation des
deux sortes d’organes se manifeste de façon particulière pour chaque
groupe en ce qui concerne le caractère étudié.
1. C. Sosa-Boxjrdouii., c. R. Ac. des Sc., mars 1937, p. 997.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, ii® 3, 1940.
— 138
Examinant la proporlion d’azote protidique par rapport à la
quantité d’azote total chez les niaorospores et les microspores de
Sélaginclle et d’Isoètes, nous avions trouvé des différences très nettes
et de même sens entre les deux sortes de spores h
Je rappelle ces différences :
Azote protédîque
Azote total Macrospores Microspores
Selaginella spinulosa. 0,2 0,65
Isoetes Hystrix. 0,46 0,88
On pouvait se demander si des différences semblables se retrou¬
vaient pour d’autres groupes et dans d’autres organes de même
polarité sexuelle.
Pour résoudre celte question nous avons analysé les ovules et les
sacs polliniques de quelques fleurs. Nous aurions voulu, pour une
comparaison plus ])récise, donner des résultats relatifs non seulement
au pollen, mais aux sacs embryonnaires ; mais, pratiquement, on
ne peut pas séparer ces derniers de l’ensemble de cellules qui cons¬
tituent l’ovule.
Les rapports entre azote protidique et azote total, pour les ovules
et les sacs polliniques mûrs, sont les suivants :
.4io/e protédique
Sacs
Azole total
Ovules
polliniques
Narcissus Tazetta.
. 0,82
0,62
Helleborus odorus.
. 0,84
0,73
Frecsia .
. 0,76
0,76
Tulipa .
. 0’8
0,15
Les chiffres trouvés pour les ovules sont plus élevés ou égaux à
ceux trouvés pour les sacs polliniques. C’est-à-dire que nous obtenons
dans certains cas des résultats de sens inverse à ceux trouvés pour les
Sélaginelles et les Isoètes en ce qui concerne la comparaison entre
les orç;anes de sexe différent.
Donc, nous voyons que, si les organes étudiés, présentent, en
général, une différence dans les proportions d’azote protidique par
rapport à l’azote total, suivant le sexe, le sens de la différence
dépend du groupe auquel appartient le végétal examiné.
Laboratoire de Chimie afipliquée aux corps organiques
[Section Ue Physique oégétuh] du Muséum.
1. A. SosA et C. Sosa-Bourdouil, C. R. Ac. Sc., 1940, 210, 59.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1940. — N^ 4
318e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
23 MAI 1940
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIRECTEUR DU MUSÉUM
OUVRAGES OFFERTS
M. J. Berlioz offre à la Bibliothèque du Muséum un ouvrage de
M. L. Delapciiier intitulé Petit Atlas des Oiseaux (fasc. I) et dont il a
écrit la préface.
1. N. Boubée et C*®, édit.
— 140 —
COMMUNICATIONS
Étude histo-pathologique nu Cerveau d’un manchot Papou
(Pygoscelis papua Forster)
MORT PENDANT LES GRANDES CHALEURS DE L'ÉTÉ 1938
Par Ach. Urbain, W. Riese et J. Nouvel.
Un manchot Pa|)(>u mâle (P(/gosce/(’s papua Forster) ori^ônaire de
la zone antarctique, en captivité depuis le mois de juinlî)37, paraît
malade le 15 août 1938. Immobile près de l’eau, les tarses plus
fléchis qu’à l’ordinaire, il tient la tête moins droite, lorsqu’on
approche, il va ce]tendanl à l’eau, mais au lieu de fuir e.n nageant en
profondeur, il reste à quelque distance du bord floltant inerte, les
ailerons étalés à la surface, la têt(’ et la queue hors de l’eau. Dès que
l’on s’éloigti,e, il revient à la rive et reprend sa position première.
Il refuse toute nourriture et assiste, indilïérent, au repas de ses
semblables.
Le lendemain matin il est trouvé mort.
Le cadavre un peu maigre, pèse 6.(517 gr. Extérieurement on ne
remarque aucune lésion.
A l’autopsie, on note une congestion généralisée des organes
internes et des séreuses : couleur générale rouge noirâtre, vaisseaux
et capillaires gorgés de sang. Le poumon, le foie et l’intestin sont
particulièrement atteints ])ar le processus congestif.
Le cerveau sorti du crâne iimnédiatement après la mort pèse à
l’état frais 23,9 gr, ; il accuse une forte dilatation vasculaire compa¬
rable à celle observée sur les organes cavitaires.
Le cerveau est li.xé dans de l’eau formolée à 10 % indu dans delà
paraline puis coupé et coloré par la méthode de Nissl.
A l’examen microscopique, on remarque tout d’abord une altéra¬
tion du système circulatoire : les vaisseaux sont dilatés, ils appa¬
raissent gorgés de nombreuses hématies et tle quelques leucocytes.
Les images de diapi'dèse et d’infiltration sanguine pcri-vasculaires
sont très évidentes. On observe même quelques hématies isolées
dans la substance nerveuse et semblant n’avoir plus aucun rapport
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, u“ 4, 1940.
— 141
immédiat avec les vaisseaux. Par place, enfin, apparaissent des
hémorragies massives. Ces aspects anatomo-pathologiques, se
retrouvent à tous les niveaux de l’encéphale, mais les hémorragies
massives sont surtout nombreuses au niveau do l’écorce du cer^^elet,
dans cette région elles affectent une disposition particulière semblant
correspondre aux courants d’irrigation sanguine de cet organe.
On les voit, eii effet, sous forme de rayons (fig. 1) partant des
méninges et pénétrant dans la couche plexiforme de l’écorce du
cervelet, perpendicidairement à la surface de cet organe.
.et
couche mole
'Hi^emorrii
lacrieb
Fig. 1.
Nous avons observé, d’autre part, de nombreux petits grains pig¬
mentaires, autour des vaisseaux méningés et dans le tissu propre des
méninges.
Outre ces aspects particuliers du système circulatoire qui dominent
l’image histologique de ces cou])es, nous devons signaler deux autres
types d’altérations : les uns intercellulaires, les autres 23ortant sur le
tissu nerveux lui-mème.
Les jiremières consistent en un as 2 :>ect frangé du réseau inter-
ccdlulaire souligné 2 >ar la dilatation des espaces péri-vascolaires et
jnu’i-cellulaires. C’est l’image de l’état « Œdémateux » du cerveau,
décrit tout récemment par Alajovanine et Hohnkt Les secondes
atteignent les cellules nerveuses de toutes les régions de l’ancéphale.
Nous les observons sur les cellules de Purldnje dp l’écorce céré¬
belleuse qui, en raison, de leur taille, se i>rêtent mieux à l’examen
microscopique.
Il est vraisemblable que certaines cellules de Purkinje de l’écorce
cérébelleuse ont disparu. En effet, de nombreuses images peuvent
être considérées comme jircmier stade de désorganisation cellulaire.
1. Annales d’.4/ia<. Pathol., t. 16, 1939, p. 133.
Bulletin du Muséum, 2® s‘, t. XII, n° 4, 1940.
10
142 —
Ce sont, en premier lieu, des cellules où le protoplasme éclairci
rend le contour cellulaire imprécis et parfois difficile à déterminer
et où la substance chromatophile réduite à quelques grains ou même
eoinplètemeiit absente laisse au noyau l’aspect d’une spbère incolore.
D’autres images montrent le noyau eiUouré d’une zone riche en
substance obroraatopbile ; une autre zone de condensation, analogue,
]teut être distinguée à la pcrqdiérie du corps protoplasmique.
Un second type d'image semble opposé au premier : ce sont <les
cellules de Purkinje, apparaissant plus forlcmertt colorées par la
diffusion de la susbtance chromatophile. Les grains de Nissl dispa¬
raissent, ainsi que toute organisation cellulaire. Le noyau de ces
cellules paraît aussi, très coloré et quebpiefois devient même plus
foncé que le cytoiffasme. Les dendrites sont parfois nettement
ondulées.
Nous avons aussi observé quelques vacuoles dans le cytoplasme
et l’absence de certains prolongements cellulaires.
On peut voir, enfin, un troisième type d’image : en certains points
existent fies espaces libres dont la forme et les dimensions sont celles
d'une cellule nerveuse qui aurait co?iq>lè1ement disparu. Ces espaces
sont entfuircs de nombreuses cellules de la névroglie témoins du
processus fie nefiruno])hagie.
Les cellules de la névroglie sont particulièrement grandes et
gonflées ; leur corps protoplasmique est parfois visible, ce qui semble
indiquer une modification active de ce tiss\i ; les noyaux de ces
celhdes montrent un ou plusieurs nucléoles foncés au milieu d’un
fin réseau de substance chromatophile.
Parmi ces trois types d’images (cellules décolorées, cellules sur-
colorées et traces de cellules disparues) il subsiste des éléments tout
à fait normaux.
Ce tableau histopathologique est à rapprocher de celui décrit par
K. Stern ^ dans l’étude du cerveau d’hommes morts de « coups de
chaleur »
En résumé : Nous avons pu observer sur un Manchot Papou
(Pygoscelis papua Forster), originaire de la zone antarctique, et
mort à Paris en août 1938, une image histopathologique de l’encé¬
phale, identique aux deux seules observations de cas d’insolation,
faites en nenropathologie humaine.
Laboraloire d’Etliologie des animaux sauvages du Muséum,
1. Zeiis. Ncur., t. 148, 1933, p. .45.
2. Cet. auteur u’a pu retrouver que deux relations détaillées de semblables lésions,
aucune étude de ce genre n’a été laite à notre connaissance, chez les animaux.
— 143
Note critique sur une espèce éteinte de Psittacidé
DE L’iLE Maurice : Lophopsittacus mauritianus (Owen)
Par J. Berlioz.
Le Muséum de Paris possède quelques fragments ostéologiques
référables au grand PeiToqiiet éteint de l’île Maurice, décrit en 1866
par Owen sous le nom de Psittacus mauritianus. Ces fragments,
déterminés probablement au siècle dernier par A. Milne-Edwards,
sont les suivants : une mandibule inférieure intacte et en bon état de
conservation, une autre également en bon état, mais amputée de
l’extrémité d’une brandie, des morceaux de deux autres, et enfin
deux palatins presque entiers, altérés seulement dans leur portion
médiane.
Que connaît-on à l’heure acHielle de cette espèce de Psittacidé,
éteinte apparemment dès la fin du dix-septième siècle et considérée
par Newton (1875) comme devant représenter un type, générique
particulier: Lophopsiltacus ? D’une part d’assez nombreux vestiges
ostéologiques, en général réfcrables à des mandibules inférieures,
des palatins, des tibias et des fémurs, et d’autre part les notes du
voyageur hollandais Wolphart Harmanszoon, accompagnées d’un
bon dessin pris sur le vif vers 1601-1602 (notes et dessin retrouvés
par ScHLEGEL vers 1875 ; voir à ce sujet : Lord Rotiisciuld, « Kx-
tinct Birds », 1907). Sans qu’on puisse avoir de certitude absolue
à ce sujet, il n’y a aucune raison certes pour ne pas ai tribuer les
restes ostélogiques découverts dans l’île à la même espèce de Psitta¬
cidé que celle qui a été mentionnée et figurée par le voyageur en
question.
Ces quelques données précaires ont été en tout cas l’objet de
sérieuses études et de nombreuses notes, de la part entre autres
d’OwEN, de Milne-Edwards, de Newton et de Lord Rothschild,
pour tenter de reconstituer ce.1 oiseau. Mais il faut bien convenir que
les conclusions de ces auteurs tendant à attribuer au grand Perroquet
mauritien une place parmi les Kakatoéinés, groupe de Psittacidés
par ailleurs exclu-sivement austro-papou, paraissent quelque peu
aventureuses. Salvadori, qui en 1891 (Cat. Birds Br. Mus., vol. XX)
a donné une excellente classification des Psittacidés, n’a accepté
déjà ces conclusions qu’avec beaucoup de réserve. Un nouvel examen
des débris mentionnés ci-dessus, comparés à de nombreuses pièces
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, ro 4, 1940.
— 144 —
crâniennes de Perroquets actuels, me confirme entièrement la sus-
jjicion exprimée par Salvador! et m’incline bien plutôt à rejeter la
manière de voir adoptée par les auteurs précédents.
1® Mandibule inférieure.
Tout d’abord il faut rappeler qu’en réalité c’est de la mandibule
du seul Microglosse (Prohosciger aterrimus) que peut être rapprochée
celle du Lophopsittacus, mais nulh'ment de celle des autres Cacatoès,
Or, parmi la tribu des Kakatoeinés, le Microglosse occupe une posi¬
tion aberrante : par la constitution de la mandibule inférieure et des
palatins il sc rapproche en effet bien plus des Aras et autres Perro¬
quets américains du même tvqje que des vrais Cacatoès du genre
Kakatoe, dont par contre il possède les autres caractères du crâne
et de la mandibule supérieure, ■— ce qui a valu au Microglosse le
nom explicite de « Cacatoès-Ara «. Au même titre, la mandibule du
Lophopsittacus reste aussi différente que possible de celle des vrais
Cacatoès.
Bien plus, les analogies existant entre la mandibule inférieure et
les os palatins du Lophopsittacus et les mêmes os du Microglosse ne
me paraissent pas traduire entre ces deux types des affinités aussi
étroites que l’ont admis Owen, puis Milne-Edwards. Le premier
de ces illustres savants n’avait eu d’ailleurs à sa disposition pour la
description du Perroquet mauritien que des mandibules incomplètes,
à branches mutilées, ainsi qu’il ressort bien des figures qu’il en a
données (The Ibis, 1860, p. 108). Or c’est précisément dans ces
extrémités proximales des brandies mandibulaires qu’apparaissent
le plus do différences entre les deux tvqies comparés, le Lophopsittacus
se rapprochant davantage à ce point de vue du type Ara.
Ces trois t^qies de Perroquets : Ara (et genres voisins : Aratinga,
etc.), Prohosciger ou Microglosse (seul de tous les Kakatoeinés), et
Lophopsittacus, possèdent ce caractère commun, qui les dilTérenoie
des autres Psittacidés, d’avoir la surface symphisiale préraandibu-
laire particulièrement longue et vaste relalivement au.\ branches
libres de la mandibule, et le cadre sublingual se trouve de ce fait
plus abrégé et proportionnellement ydus large que chez les autres
tvqics de Psitlacidés, ces caractères étant particulièrement accentués
chez le Microglosse. Cette disposition est aussi en connection directe
avec la constitution des palatins, ainsi qu’il sera rappelé tout à
l’heure.
Owen, dans sa description originale du Psitt, mauritianus (1. c.),
écrit au sujet de cette mandibule inférieure :
« ... La surface externe (ou inférieure) du gonys offre transversale¬
ment une convexité moins arrondie et plus anguleuse qrie chez
l’Ara ; les côtés forment avec la surface médiane à peu près les mêmes
— 145 —
angles que dans la mandibule inférieure des grands Cacatoès austra¬
liens (Microglosses).,. »
Or, en fait, la mandibule du Lophopsittacus n’est en dessous ni
aussi arrondi transversalement que chez les Aras, ni aussi anguleuse
que chez le Microglosse, bien que certainement plus proche, il est
vrai, de ce qui existe chez ce dernier.
Par contre l’extrémité proximale des branches mandibulaires
est bien ditt‘érente de ce qu’exhibe le Microglosse. Chez celui-ci, en
effet, ces branches, particulièrement abrégées, sont un peu renflées
latéralement en dehors, plus élevées à la base que chez aucun autre
Perroquet et pourvues à leur face interne, un peu en dessous et en
arrière de la facette articulaire, d’une forte saillie anguleuse ; les
facettes articulaires elles-mêmes, destinées à emboîter les os carrés
correspondants, sont assez larges, mais peu concaves comme chez
tous les Cacatoès en général. Chez le Lophopsittacus, au contraire,
les branches mandibulaires sont proportionnellement à leur longueur
moins élevées à la base, (plus conformes au type habituel des Perro¬
quets), non renflées extérieurement, dépourvues de saillie anguleuse
à leur face interne, avec des facettes articulaires plus oblongues et
plus concaves, tous ces caractères rappelairt davantage la constitu¬
tion de la mandibule chez le type Ara.
Un détail de constitution me paraît aussi devoir retenir l’atten¬
tion : les branches mandibulaires du Lophopsittacus sont aensibie-
ment plus parallèles et moins convergentes vers l’avant que celles et
du Microglosse et de la plupart des Aras (les div'erses espèces de ce
groupe sont assez variées à ce sujelj. Les 1 races allongées qui mar¬
quent le frottement des lames palatines correspondantes, pour si
faiblement indiquées qu’elles soient, comme d’ailleurs chez tous les
Perroquets, se montrent quand même plus écartées l’une de l’autre
qu’on ne l’observe chez aucun Kakatoeiné, même le Microglosse.
Or c’est un cai-actère imi^ortant, car il est en rapport avec la défini¬
tion même du bec des Kakatoeinés, dont la maxillc (mandibule
supérieure) est toujours fortcmcnl, comprimée latéralement dès la
base et articulée par conséquent avec des branches palatines peu
distantes l’une de rautre au moins en avant, cette disposition de la
maxille et des palatins correspondant à des branches mandibulaires
naturellement assez convergentes elles aussi. Au contraire chez le
Lophopsittacus, l’écartement des branches mandibulaires en avant
correspond de toute évidence à un écartement plus cousldérable des
branches palatines antérieures (comme on l’observe chez certaines
espèces d’Aras, telle que VAra nohilis) et par conséquent à une
maxille que l’on peut conjecturer comme ayant dû être bien moins
comprimée latéralement <pie chez tous les Kakatoeinés, même le
Microglosse.
— 146
2° Os palatins.
L’examen des os palatins du Lophopsittacus semble confirmer cette
manière de voir. Nos deux os, qui, bien que constituant une paire,
ne paraissent pas avoir appartenu au même individu, ont des parti¬
cularités qui les éloignent d’ailleurs de tous les autres types de
Perroquets.
En tout cas, si leur carène inférieure tranchante est à peine
arquée d’arrière en avant et pr«‘sque rectiligne comme chez le Micro-
glosse, où ce caractère apparaît direclcmeut en relation aussi avec
l’aplanissement de l’espace symphisial préniandibulaire, elle s’évase
par contre davantage en avant où l’os se. termine par un large condyle
s’emboîtant dans la maxille par une facette articulaire moins obliqiie
que chez le Mieroglosse. ür l’aspect plus trausverse de cette facette
et la largeur du condyle laissent présumer que, chez l’Oiseau vivant,
la juxtaposition des deux condyles ne pouvait être réalisée noi'male-
ment qtie dans une maxille sensiblement plus large à sa base que ne
l’est celle du Mieroglosse, — à ce j)oitit de vue véritable Cacatoès.
Cette structure est donc conforme à celle que laisse présumer l’écarte¬
ment des branches mandibidaires, ainsi qu’il vient d’en être question.
Par ailleurs, la branche distale articulaire du palatin, c'est-à-dire
la portion de l’os comprise entre les deux facettes arliculaircs ;
hyoïdienne et maxillaire, se montre chez le Luphopsiltacus d’une
épaisseur et d’une robustesse qu’on ne retrouve chez aucun autre
Perroquet. Elle est plus courte que la portion proximale libre de l’os,
et cette longueur relative îles deux portions du palatin rap])elle une
fois de plus ce qui existe chez le Mieroglosse —où cet te disproport ion
est encore bien plus accentuée' ■— et chez tous les Aras, conlraire-
ment aux véritables Cacatoès, chez lesquels la branche distale arti¬
culaire est toujours la plus longue et toujours aussi assez grêle.
Enfin on ne trouve aucune trace chez le Lophopsittacus de cette
surface osseuse aplanie et allongée que présentent les palatins du
Mieroglosse à leur partie supérieure, surface dont le prolongement
en arrière soutient en partie les ptérygoïdes et imprime une concavité
accentuée à la face latérale externe des rames palat ines libres. Celles-
ci, chez le Perroquet mauritien, ont leur face latérale externe s'isible-
ment peu concave et sculptée comme celle des x\,ras. En outre, chez
les Aras, cette expansion osseuse aplanie du bord supéritnir des
palatins, si caractéristique du Mieroglosse, n’est développée qu’en
avant, où elle constitue, comme chez celui-ci, une sorte de saillie
anguleuse : or rien d’une semblable disposition n’apparaît non plus
chez le Lophopsittacus, mais, pour e,e dernier caractère du moins,
l’état un peu défectueux de cette partie des os examinés ne permet
pas d’en saisir le contour de façon certaine.
En résumé, de l’examen comparé des os mandibiilaires cl palatins
chez le Perroquet éteint de Maurice et chez les Perroquets actuels,
on peut conclure que l’espèce mauritienne paraît avoir eu des ana¬
logies ostéolugiques avec le Microglossc (type aherrant de Kaka-
toeiné) et avec les Aras, mais que tout, et en parlicidier la largeur
présumée de la maxille à sa hase, l’éloigne au contraire des vrais
Cacatoès, et par conséquent de la famille des Kakatoeinés.
Il est plus que probable que c’est plutôt l’apparence extérieure de
l’Oiseau, ou du moins ce que l’on en connaît d’après les notes et
figures citées ci-dessus, qui a fortement induit les auteurs à le rap¬
procher des Kakatoeinés : notes et ligures concordent en elîet pour
représenter le Perroquet de Maurice comme un oiseau de forte taille,
d’asjject massif, avec des ailes courtes, une couleur bleuâtre uniforme
et, sur le devant de la tête, une courte huppe (à laquelle le nom
générique de LophopsiUncus proposé par Newton fait précisément
allusion). Tous ces caractères pcuA'cnt évoquer au premier chef une
ressemblance avec le Microglosse, dont pourtant la huppe est longue
et composée de plumes ellilées. Mais d’une part il ne faut pas oublier
que le Microglosse n’est qu’un type aberrant de Kakatoeiné ; d’autre
part la présence d’une huppe, pour caractéristique des Cacatoès
qu’elle pousse paraître (aucun auti’e type actuel de PsittaciJé n’en
possède, à l’exception d’un très petit nombre d’espèces océaniennes
du groupe des Platycerques), est-elle un caractère sufllsant pour
justifier un tel rapprochement ?
Le système de coloration reste un argument sans valeur aucune ;
les Perroquets malgaches du genre Coracopsis n’ont-ils pas tous un
plumage sombre et uniforme ? Et n’en peut-on jias dire autant de
certains Aras s\id-amérîcains, tels que l’Ara hyacinthe, l’Ara de
Spix, etc., qui ont un plumage bleu ou bleuâtre, uniforme, tel qu’il
est mentionné pour le Perroquet mauritien ?
Enfin, en ce qui concerne les alTinités géographiques possibles, on
peut rappeler que les autres Psittacidés connus dans les îles Masca¬
reignes ajipartiennent tous au groupe des Psittaculinés, largement
répandu dans l’Ancien Continent et en Océanie : les uns, PsiUar.ula
(= Palœornis, olira) des îles Maurice, Réunion et Rodriguez, y repré¬
sentant un genre indo-africain bien connu, les autres, éteints, Mas-
carimis de La Réunion et Neeropsiliaeus de Rodriguez, paraissant
se rapprocher par leurs caractères crâniens des Psittaculinés océa¬
niens du groupe Tcmygnathus-Eclectus. A Madagascar par contre
on ne connaît pas de vrai Psittacula ; les Perroquets y sont repré¬
sentés par deux types : Coracopsis, bien différencié et sans parenté
proche avec aucun autre, et Agapornis, Psittaculiné d’affinités pure¬
ment afrioaiites.
Il me paraît donc peu probable que le Lophopsittacus ait pu repré¬
senter, isolé dans Pile Maurice, une tribu de Psittacidés aussi bien
— 148 —
définie et circonscrite en Océanie que les Kakatoeinés. Rien ne milite
d’ailleurs spécialement en faveur de cette hypothèse, si ce n’est la
présence d’une courte huppe frontale, caractère, il faut l’avouer,
bien ténu, alors qu’au contraire l’examen de la mandibule et des
palatins permet des conclusions plutôt opposées à cette manière de
voir.
A mon avis, il me paraît plus vraisemblable que le grand Perro¬
quet mauritien a dû représenter un type de la tribu des Psittacinés
vrais, dont les Psiltaculinés ne constituent qu’un sous-groupe, type
en quelque sorte intermediaire aux Aras et aux Psittaculinés et d’une
remarquable robustesse crânienne, De l’examen des quatre mandi¬
bules, entières ou en fragments, mentionnées ci-dessus, on peut
conclure aussi qu’elles coriespondent très exactement, deux pai deux,
à deux échelles de proportions assez difiérentes l’une de l’autre,
tout en ayant exactement la même structure de détail : il est donc
permis de présumer que cette espèce possédait, sans doute selon les
sexes, un dimorphisme de tailJe assez accentué.
Peut-être, après tout, le Lophopsütacus de Maurice n’étaît-il pas
aussi éloigné que les auteurs l’ont admis du Necropsittacus éteint de
Rodriguez, autant que l’on en puisse juger par les dessins relatifs
à la mandibule de ce dernier, publiés par A. Milne-Edwabds (Ann,
Sc. nat., XIX, 1874).
Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) du Muséum.
Notules iciithyologiques
Par Paul Chabanaud.
I. — Diagnose préliminaire d’une espèce et d’une sous-espèce nou¬
velles de Pleuronectoidea.
Etropus delsmani, species nova.
Holotype Ç. Longueur totale ? Longueur étalon 61,5 milli¬
mètres. — 1 paratype $.
Venezuela : île Santa-Margarita. Croisière du Meroator 1935-1936,
station 78. Musée Royal d’IIistoire Naturelle de Belgique (Bru¬
xelles).
D 75. A 60. C 17. Pz 9-10. Pn 8-9. Vz 6. Vn 6. S cca 41. BrancM-
cténies de la branche inféiâeure du l®*" arc 7. Vertèbres (holotype)
a 9 [4 + 5] + c 25 = î 34.
En centièmes de la longueur étalon : hauteur 45 ; tête 22 à 23 ;
thoracoptérygie zénithale 18 à 19 ; thoi’acoptérygie nadirale 9à 10 ;
hauteur maximale de la notoptérygie 11. En centièmes de la lon¬
gueur de la tête : œil 25 à 26 ; espace interoculaire 2 à 3 ; espace
oculo-dorsal 1 ; espace postoculaire 53 ; complexe prémaxillo-
maxillaire zénithal 25 à 26 ; mandibule 32 à 33.
Etropus delsmani ne diffère d’Etropus longimanus Norman 1933
que par les caractères suivants : le profd rostro-dorsal est plus
convexe et s’élève plus rapidement, à partir du niveau de l’œil
lîxe ; la hauteur proportionnelle du corps est plus grande ; la tète
parait plus longue, parce que la région abdomino-caudale est plus
courte ; la mandibule est plus courte ; la thoracoptérygie zénithale
est beaucoup plus courte. L’extrémité caudale du maxillaire n’est
que légèrement dilatée et plutôt arrondie que tronquée, Les
branchicténies sont nettement triangulaires et pas plus hautes
qu’elles ne sont larges à leur base ; celles du cératohyal sont serrées
les unes contre les autres et se groupent sur la partie antérieure de
l’os. Le 1®^ rayon notoptérygien s’insère sur la face nadirale, en
aiTièrc de l’aplomb du bord caudal de la narine postérieure. Les
écailles zénithales sont cténoïdes, les nadirales, inermes. Les ver¬
tèbres caudales sont en nombre moins élevé.
En alcool, la face zénithale est d’un brun grisâtre assez foncé ;
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 4, 1940.
150 —
elle est ornée de nombreuses macules noirâtres, dessinant 2 bandes
transversales sur Turoptérygie et 4 bandes transversales, bien
apparentes, sur la thoracoptérygie. La face nadîrale est incolore.
Chez Etropus longimanus, l’extrémité caudale du maxillaire
présente une forte dilatation et se termine par une troncature très
nette, délimitée par deux angles, dont l’inférieur se prolonge au-delà
de l’aplomb du supérieur et entre lesquels l’os apparaît légèrement
concave. Les branchicténies du l*’'’ arc ne sont que faiblement com¬
primées ; leur longueur excède la largeur de leur base ; celles du
céi'atohyal sont largemenl écartées et subéquidistantes. Le l®*" rayon
noloptérygien s’insère sur l’aplomb du bord caudal de la narine
nadirale postéi’ieurc. Cette espèce a, pour formide rhachiméristique,
a 9 [4 + 5] + c 28 = t 37.
Monochîrus hîspidus atlantîcus, subspecies nova.
Holotype. Longueur totale 101 millimètres. Longueur étalon
83 millimètres. Côte occidentale d’Afrique, devant Bathurst. Croi¬
sière du Mercator 1935-1936, station 28. Musée Royal d’Histoire
Naturelle de Belgique (Bruxelles).
Par.4types. N(»mbreux exemplaires provenant des côtes atlan¬
tiques de la péninsule Jbérl<iue, de la côte du Sénégal et de celle de
la Gambie Aîiglaise. Ces paratypes se trouvent répartis dans les
musées suivants : British Muséum (Londres), Musée Royal d’Histoire
Naturelle de Belgique (Bruxelles), Muséum National d’Histoire
Naturelle (Paris).
Cette sous-espèce inédite diffère essentiellement de la sous-espèce
typique, Monochirus hispidus hispidus R.\kinesque 1814^, par la
brièveté relative du tube narial (narine antérieure) de la face zéni¬
thale. Ce tube étant rabattu en arrière, sou orifice ne dépasse pas le
bt»rd antéraeur île l'ocil Fixe, alors que, ilans la sou8-es])èce tyruque,
l’extrémité distalc de ce tube dépasse la pupille et atteint même le
bord postérieur de ce meme œil. Corrélativement, le tube narial
inhalant nadiral est, lui aussi, un peu plus court que chez Monochirus
hispidus hispidus ; mais la différence est plus malaisée à saisir. Dans
la sous-espèce nouvelle, la moyenne arithmétique des rayons de la
noteptérygie et celle de la proctoptérygie sont plus élevées que dans
la sous-espèce typique : 1) (54) 58-68, Â (42) 46-54, au lieu de D 50-58,
A 38-45, L’un des paratypes possède une thoracoptérygie nadirale,
représentée par un unique rayon dermal, auquel s’attache briève¬
ment la membrane operculo-branchiostège.
Monochirus hispidus allanticus remplace, dans l’Atlantique
orientfd, Monochirus hispidus hispidus, qui, jusqu’à preuve du
contraire, ne vit qu’à l’L. du détroit de Gibraltar.
1. Chabanaud (P.). Bull. Inst. Océan., 488, 1927, p. G ; 555, 1930, p. 5 et 10.
V
151 —
II. — La 4® fente branchiale des Achiridae.
Dans la teneur de précédentes Notules ichthyologiquesj’ai,
sur le vu d’un Achirus achirus, dénié aux Achiridae la possession
de la 4® fente branchiale, présente chez la plupart des Téléostéens.
La possibilité m’ayant été donnée, par la suite, d’examiner à ce point
de vue un certain nombre d’individus appartenant aux genres Tri-
nectes et Achirvs, je rue suis rendu compte de l’im])rudence que
j’avais commise en extrapolant prématurément une conclusion
fondée sur une seule observation. En elïet, tous ces spécimens se
sont montrés pourvus de la fente branchiale en question, mais ses
dimensions sont minuscules et sa présence reste pratiquement invé¬
rifiable sans le secours du scalpel.
Le fait n’en reste pas moins à retenir de l’obstruction accidentelle
et peut-être sporadique de la 4^^ fente branchiale, dans la famille
des Achiridae.
III. ■— L’organe sensoriel pleurogrammique et la pigmentation
zénithale des Achiridae. (Note préliminaire.)
De longue date, diiïérents ichthyologues ont remarqué, chez la
plupart des Achiridae, un systènie tout particulier de la pigmentation
de la face zénithale. Ce système consiste en un ensemble de Unes
lignes ^er1lcales, qui se détachent en sombre sur un fond relative¬
ment clair, que, par ailleurs, la pigmentation zénithale soit unL
forme, qu’elle se compose de taches, de marbrures ou même
de bandes verticales foncées, alternant avec des bandes claires
{Achirus scutum [GüN vHn^], Gymuachiriis nudus Kavp). A dessein
d’abréger les descriptions, j’ai désigné ces lignes sombres sous le
nom de lignes achiriennes^. Ces lignes achiriennes ne deviennent
indist inctes que sur les individus de teinte générale très claire ou sur
ceux qui, ornés de bandes verticales, se montrent, au contraii’e, for¬
tement charges en mélanine.
Au-dessus des yeux et de l’opercule, on compte 5 ou 6 de ces lignes
achiriennes sur la région occupée par les axonostes épicraniens ; elles
s’inclinent cl s’incurvent vers l’avant. Il en existe généralement
8 ou 9 sur le cceliocnrque, c’est-à-dire sur la région du corps qui est
délimitée rostralerneiit par la ceinture scaprüaire. La plus postérieure
dos lignes achirienires céphaliques surplombe la fente operculaire,
se terminant parfois à la commissure operculo-clithrale ou se fusion¬
nant avec la ligne qui la suit immédiatement ; souvent, au contraire,
la ligne achirienne en question se prolonge le long du cllthrum, jus-
t. Bull. Mus., (2), 10, 1938, p. 586.
2. Bull. Inst. Océan., 523, 1928, j). 7.
152 —
qu’il la base do ]’iscliio]»tcrygie zénithale ; elle compte alors indiscu¬
tablement au nombre des lignes cœliocerciques.
Sur le cœliocerque, toutes les ligues achiriennes sont entières ;
elles parcourent le corps dans toute sa hauteur, perpendiculairement
à la ligne latérale isaxonale, et se prolongent plus ou moins dis¬
tinctement sur la notoptérygie et sur la prootoptérygie. Les lignes
achiriennes cœliocerciques sont au nombre de 8 ou 9, mais elles sont
sujettes à de fréquentes irrégularités, purement individuelles et
aussi bien d'ailleurs que leurs homologues ccplialiques. La dernière
d’entre les lignes achiriennes cœliocerciques se trouve à proximité
de Turoptérygie.
Or, dans le courant de l’année 1939, un biologue américain,
M, Gordon Guxter, a capturé, sur la côte du Texas, un Achiridé
sans écailles, apparenté à Gyvwncliirus nudus Kaup et qu’il a décrit
sous le nom de d^'ndogjjmnus ^vilUantsonid-. M. Gunter, qui a eu l’ex¬
trême courtoisie de me faire part de sa découverte, a remarqué, sur
les deux faces du corps des individus qu’il avait sous les yeux, tout
un système de lignes sensorielles, en relief sur la jjeau et qui se
présentent comme autant de ramifications de l’organe communé¬
ment appelé la ligne latérale.
Sur la face zénithale, celles de ces lignes sensorielles accessoires
qui appartiennent à la région céphalique, procèdent de la branche
supraorbitaire du canal glandulaire ; les suivantes, inhérentes au
cœliocerque, naissent de la ligne latérale proprement dite.
. Suivant les observations de M, Gunïiîk, les lignes transversales
n'existent, sur la face nadirale, qu’en arrière de la ceinture scapu¬
laire ; elles sont, grosso modo, syTuétriques à leurs homologues zéni¬
thales, tant en ce qui concerne leur nombre qu'en ce qui a trait à
leur position et à leur orientation
Examen fait de deux Gymnachirus nudus, capturés sur la côte S
de la Floride et qui sont la propriété du Musée Royal d’ilistoire
Naturelle de Belgique, mes propres observations ne font que confirmer
celles de M. Gunter. J’ajouterai cependant que les nerfs transver¬
saux des deux faces du corps se prolongent distinctement sur la
notoptérygie, ainsi que sur la proctopf érygie ; il existe, au surplus,
une ligne qui court bilatéralemeitt au travers des rayons de Furop-
térygie. Sur chaque trajet nerveux se dressent, de loin en loin, de
petits processus épidermiques, de forme, triangulaire et qui sont
disposés par paires ou par groupes de 4 à 8, figurant de courtes séries
1. Ainsi que je viens d’en faire la liémonstraiion dans un travail présenteineut à
l’impression (Bull. Soc. Zool. Fr. 1940j, tous les Achiridae dépourvus d'écailles, qu’ils
SC classent dans le genre Gjimnachirus l'Lvtrp 1858 ou dans lo genre. Nodogymnus Cn.4-
BAXAUD 1928, me semblent aujourd’hui n’appartenir qu’à une seule et même espèce,
dont l’iiabitat s’étendrait des cotes de la Floride à Kio-de-Janeiro.
2. Gunter (G.) : A description oï foui specimens of lhe sole, Nodogymnus william-
soni, witb notes on the species {Copeia, 1939, p. 188-193).
— 153 —
perpendiculaires au nerf transversal. Dans rintervalle très restreint
qui sépare l’un de l’autre les deux processus de la même paire, la
peau est très nettement dépigmentée sur le trajet nerveux, mais
je n’ai pu distinguer macroscopiquement ni poro, ni organe dilïé-
rencié d’aucinn! sorte.
Le fait est que la position occupée par les nerfs transversaux des
Gymnachirus concorde exactement avec celle des lignes achiriennes
pigmentaires de la face zénithale des Achiridae squameux.
On sait que la proximité immédiate des terminaisons nerveuses
compte au nombre des lieux électifs d’accumidation de pigments
mélaniques \ pigments dont les névrilemmes se montrent fréquem¬
ment chargés On pouvait donc s’attendre à retrouver, chez
tout Achiridé squameux, orné d«‘ lignes achiriennes pigmentaires,
des ramifications du nerf latéral, analogues à celles de Gymna¬
chirus nudu-s. Macroscopiquement, rien ne décèle la présence
fl’une innervation particulière de la peau, au niveau des lignes
achiriennes pigmentaires. J’ai cependant constaté, de loin en loin,
de jietites hoursoulHures de l’épiderme recouvraïil la face externe des
écailles et teinté par la mélalnitie des lignes achiriennes. Les recher¬
ches histologiques que je jviens d'entreprendre sur un matériel
convenablement fixé me perfnettront, je l’espère, de décider à brève
échéance de ce qu’il en est à tous égards.
Il n’est pas sans intérêt de remarquer la complication ]iarticulière
de l’organe pleurogrammique, que seuls, parmi les Pleiironectidae
présentent les 6 genres suivants : Psettichthys Giraru, Hypsopsetta
Gitt, Pleuronichthys Gtbaro, Isopsetta Jordan et Gilbert, Paro-
phrys Girard et Lepidopsetta, Gii.l^, Dans ces types morpholo¬
giques, la branche péricranienue de la ligne latérale émet un rameau
récurrent, qui, courant le long de la base de lanotopérygie dermale,
s’étend, chez certaines espèces, jusqu’au delà du milieu de la lon¬
gueur du coeliocerque.
Chez un rarissime Rhombosoléidé, Oncopterus darwini Stein-
DACHNER^, la portion cœlioceroique de l’organe pleurogrammique
présente une complication des plus remarquables, du fait que, sans
autre exemple au sein de cette même famille, où jamais n’existe
que la ligne latérale isaxonale, elle offre d’étroites analogies avec
ce qui vient d’être décrit chez les Achiridae. La desciption dCOncop-
terus darwini mentionne, en effet, la présence de séries transversales
d’organites sensoriels (pores ou boutons ?), dérivant, les antérieurs,
1. Verne (J.) : Les pigments dans l'organisme animal (Encylopédie Scientifique).
Paris, 1926.
2. Chabanaud (P.), Bull. Inst. Océan., 523, 1928, p. 31 et 32.
3. CIr Norman (J. R.) ; A systematic Monograph of the Flalfishes, 1, p. 310,
316, 318-325, 327, 329, 330, 332, ic. 230, 234-244. London, 1934.
4. Clr, Norman, op. cit., p. 414, ic. 302.
154 —
de la ligue péricranientie (ou du canal supraorbitaire?), les suivantes,
de la ligne latérale proprement dite, La dernière de ces séries trans¬
versales est approximativement située sur le tiers postérieiir du
cœliocerque. Dans leur ensemLle, ces lignes transversales aiïectent
une disposition à peu près identique à celle des lignes achiriennes
pigmentaires ou innervées, mais elles n’existent que dans la moitié
épaxonale de l’organisme : elles sont aussi plus courtes et aucune
n’atteint la notoptérygie.
Or les six genres de Pleuraneclidue qui viennent d’être cités appar¬
tiennent à la faune américaine (sauf deux espèces) ; quant à
Oncopferus dnrmni, c’est lui seul qui, jusqu’ici, représente la
famille ausiralo-néozélandaise des Rltornhosoleidae au sein des
ea\ix atlantiques qui baignent l’Amérique du Sud. Si l’on excepte
la famille, des Cifnoglos&tdoe, où la ligne latérale isaxonale, bien que
susceptible de faire défaut, s’accotn'|»agne généralement d’une ou de
deux autres lignes cœliocerciqucs longitudinales, il se dégage de ces
remarques le fait que les seuls Pleuronectoïdea, tant Pleuronectiformes
que Sohiformes, chez lesquels la portion de l’organe pleurogrammique
qui se trouve sous la dépendance de la 10® paire de nerfs crâniens
(nerf latéral) sc complique d’une façon particulière, appartiennent
à la faune américaine.
IV. •— Le squelette intermusculaire des Pleuronectoidm.
Aucun terme spécial n’existe dans la nomenclature anatomique,
qui s’applique aux os intermuserdaires des Téléostéens, si ce n’est
un certain nombre d’adjectifs, propres à exprimer la situation que
ces os occupent par rapport aux diverses parties du rhachis.
L'adoption de pareille méthode, ce fut la stérilisation fatale, par
avance, de toute tentative de mise en parallèle des groupes, eu
égard à cette catégorie particulière de formations osseuses. Je
propose le substantif métamyoste^, pour désigner indistinctement
chaque élément du squelette inlermusculaire.
Les Psellodüideu sont priv'és de squelette intermusculaire.
Dans l’oi'dre des Pleuronevtaideu, on peut admettre, comme règle
générale, la prépondérance numérique des types morphologiques
privés de métamyostes .sur ceux (jui s’en montrent pourvus, mais les
données slatisticjucs dont il m’est pei-mis de faire état sont encore
trop fragmentaires potzr que n’apparaissent pas hors de propos
toute spéculation sur la valeur pliylogénétique qu’il convient d’at¬
tribuer à la présence ou à la déficience de ces os.
C’est le sous-ordre des Phuronectiformes qui renferme le plus grand
nombre de types morphologiques en i^ossession de métamyostes.
Dans la superfamille des Scophthalmides, eu d’autres termes, dans
1. METa, parmi ; pysé, muscle ; OffTEOv, os.
155 —
la famille des Scophthalmidae, qui seule compose cette superfamille,
la présence d’un squelette înterniusculaîre n’a encore été constatée
que dans la sous-famille des Bothinoe et, tout particulièrement, dans
le genre Bot/ms Rafinesque 1810. Fjn revanche, le squelette méia-
myaire existe dans plusieurs familles de Pleuronectides, les Samaridae
et les Brachyplsuridae notamment.
Les métamy<^stes des Pieurnnectiformes se répartissent en 4 séries
longitudinales paires, soit, pour chaque hémisome, en 4 séries longi¬
tudinales impainîs. En ce qui concerne la position occupée par
chacune de ces séries de métamyostes, c’est, selon la méthode habi¬
tuelle, l’axe chordal qui est choisi comme base du système de réfé¬
rence, Toutefois, pour des raisons dont le contenu des ligues qui
suh'ciit fera aisément saisir Einiportance, la si tua lion de chaque série
paire n’est déterminée que d’après sa situation dans la région cau¬
dale ; pour toutes celles de ces séries qui comportent une portion
abdominale, les relations de celle-ci avec le rhachis seront préci¬
sées secondairement.
Chez tous les Pleur onectifor mes qui ont été trouvés en possession
d’un squelette intermusculaire, — e. c. : Bothus podas Dei.aroche,
Brachypleura nome-zelandiae Günther, Samaris cristatus Graa', —•
les métamyostes se répartissent de la façon suivante (région cau¬
dale) : 2 séries paires épaxonnles, dont l’une est apnchorclale et l’autre,
parachordule ; 2 séries paires hypaxonales, dont l’une est parachor-
dale et l’autre, apochordale. Les os qui composent la série épaxonale
apochordale s’attachent par paires, à chaque neuracanthe et à proxi¬
mité de l’apex de ce processus ; les os qui composent la série épa-
xonalc parachordale s’attachent également aux neuracanthes, mais
immédiatement au-dessus de l’arc neural, I-a situation des deux
séries paires hypaxonales est dorso-ventralement symétrique à celle
des deux séries épaxonales ; il n’y a, de point de vue, d’autre
dilférence que celle qui réside dans le suppoi't : ce sont les neura¬
canthes qui servent de base d’insertion aux séries épaxonales,
tandis que les séries hypaxonales s’attachent aux hérnacanthes.
Les 4 séries paires se terminent brusquement et simultanément à
proximité du complexe uroptérygiophore, laissant libre la vertèbre
ou les deux vertèbres qui précèdent immédiatement la plus antérieure
(dans ces groupes, la pénultième) de celles qui se trouvent engagées
dans Ce complexe.
IjCS séries épaxonales se prolongent en avant de la neuracanthe
c 1 ; le premier élément de chacune d’elles s’attache à la neuracanthe
a 1, hormis le cas d’atrophie de ce processus.
I>a série hypaxonale apochordale n’existe pas en avant de l’héma-
canthe c 1 (initiale caudale), processus auquel s’attache le premier
métamyoste de cette série paire. En revanche, la série paire hypa¬
xonale parachordale se développe dans toute l’étendue de la région
— 156
abdominale. A tontes les vertèbres abdominales (ordinairement les
5 postérieures) qui présentent une paire d’hémapophyses, que celles-
ci forment ou non un arc hémal fermé, le métamyosie de chaque
hémisome s’attache à l’hémapophyse concomitante, au sommet même
(dernière vertèbre abdominale, généralement privée de côtes) ou
près du sommet de ce processus, mais toujours dorsalement, par
rapport à la côte véritable. De même que celui des côtes, le point
d’inseiiion des métamyostes au rhacbis abdominal se situe à un
niveau d’autant plus élevé que la vertèbre intéressée se rapproche
davantage du crâne ; si bien que, en avant de la série des vertèbres
abdominales pourvues d’hémapophyses, les métamyostes para-
chordaiix en question s’attachent au centrum lui-même, le point
d’insertioji se déplaçant, d’arrière en avant, de la façon suivante :
d’abord hypaxonal, ensuite isaxonal, enfin épaxonah A la vertè¬
bre a 1 (généralement privée de côtes) et parfois a 2, le mctamyoste
s’insère, non plus sur h; centrum, mais bien sur l’arc neural. A
cause de cette disposition particulière, la série abdominale qui
vient d’être décrite peut, dans son ensemble, être qualifiée d’épi-
pleurale.
Les métamyostes des 4 séries s’orientent rostro-caudalement j
ceux des 2 séries parachordales s’inclinent en outre de telle sorte
que leur extrémité distalc s’éloigne de la cbaine des centra ; ceux des
deux séries apoohordales s’inclinent en sens contraire, leur extrémité
distale se rapprochant de Taxe rhaohidicn.
Chez un certain nombre de Pleuronecliformes fossiles, appartenant
à divers ét.âges du Cœnozoïque, j’ai constaté l’existence d’un sque¬
lette intermusculaire dont la disposition s’est révélée constamment
identique à celle qui vient d’être décrite.
Dans le sous-ordre dt^s Sohiformes, la présence des métamyostes
n’est certaine que chez un petit nomlm; d’espèces, qui toutes appar¬
tiennent à la famille des Soleidae ; à savoir : Microchirus azevia
[Capello], Soha solea [Linisk], Solea senegalensis Kaup. Divers
Cynoglossidae s’en moulrent également pourvus.
Des recherches dirigées dans ce sens auront sans doute pour
résultat d’allonger la liste des Soleiformcs en possession d’un sque¬
lette interrnusculaire. Quoi qu’il en soit, le squelette intermus¬
culaire des Soleiformes actuels n’est représenté que par la fi'action
abdominale de la série hypaxonale paracliordale, autrement dit
par les métamyostes épipleuraux, nom qu’il convient de leur con¬
server, nonobstant la déficience des côtes splanchniques.
Tous les métamyostes des Pleuronectiformes sont longs et grêles ;
au contraire, ceux des Soleiformes sont courts et relativement
robustes.
Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale.
157
Remarques sur quelques Pseudoscorpions du Safiara
Central .4 propos des Récoltes du Professeur L. G. Seurat,
AU Hoggar (Mars-Avril 1928;
Par Max Vachon.
Le matériel, malheureusement réduit à 4 exemplaires, a été récolté
dans le massif de TAtakor : en basse et moyenne altitude a été
trouvée Minniza Hirsti J. G. Chamberlin (1 $ à Ideles, 1.450 m. ; 1 $
et 1 (^, à Tazerouk, 1.850 m.) ; dans la zone supérieure, à Tn Ameri,
2.320 m. 1 de Rhacochelifer maculatus L. K, a été ramassé dans
une touffe à’Arlemisia camjteslris. Les exemplaires de Minniza
concordent en tous les poûits avec la diagnose de AI. Hirsti par
contre, le ^ du genre Rhacochelifer diffère légèrement de ceux de
R. maculatuSf mais si peu que nous proposons d’en faire seulement
le type d’une sous-esjièce dont voici la diagnose ;
Rhacochelifer maculatus L. Koch
ssp. nov. hoggarensis.
Céphalothorax aussi long que large, fortement granulé ; deux sil¬
lons transverses bien formés ; deux yeux bien distincts ; poils (ainsi
que ceux du corps) non spatulés, dentelés, 5 à 7 poils marginaux par
demi-tergite, deux poils plus longs sur le tergite (I, tergites (y com¬
pris le dernier) divisés et sans prolongements latéraux ; sternites
(y compris le dernier) divisés, de 4 à 6 poils simples par demi-sternite,
deux poils plus longs sur chacun des deux derniers stornites ; plaque
gérûtale postérieure, parsemée de 13 poils, à échancrure médiane
assez profonde et ornée de deux groupes symétriques de 2 ou 3 poils
courts et liifides ; plaque génitale antérieure avec, en son milieu et
sur sa marge, de nombreux poils simples dont quelques-uns ont une
petite dent sub-terminale. Epaississements génitaux, lig. 1 ; épais¬
sissement médian distalement fermé et légèrement invaginé, sans
baguette sagittale, opodème dorsal à branches dorsales (bdagd)
longues et fines, diverticules dorsaux (dd) en forme de bonnet
pointu ; coxa des pattes IV à bord médial incurvé, à angle antéro¬
latéral arrondi ; sac coxal avec atrium bien différencié ; maxilles
trapues avec deux soies distales dont la médiale courte.
Bulletin du Muséum, 2* s., t. XII, n° 4, 1940.
11
— 158
Doigt fixe de la chélicère avec 5 soies ; B et SB courtes, ES un peu
plus longue et courbe ; galéa munie de 4 branches terminales très
réduites ; 16 oti 17 lamelles à la serrula externe.
Patte-mâchoire, fig. .3, granulées ; fémur et tibia ornés, sur
leur face médiale, de gros tubercules coniques; de semldables tuber¬
cules, mais plus réduits, sur le bord externe ; fémur près de 4 fois
plus long que large, moins large que le tibia, celui-ci 2,7 fois plus
long que large, et à bord externe presque droit ; main 2,1 fois, pince
Rhacocfwlijer macitlafiis L. Koch cT hoggarensis s?p. nov.
Fig. 1 : épaississements génitaux, vus dorsalement, hdagd, branches dorsales de l’apo-
dème génital dorsal ; dd : diverticules dorsaux ; oc : organes cylindriques. — Fig. 2 :
tarse de la patte marcheuse antérieure (fig. 1 et 2 au même grandissement). —
Fig. 3 ; patte-mâchoire droite, vue dorsalement ; les abréviations usuelles désignent
les Irichobothries.
3,2 fois plus longues que larges, main plus longue que les doigts,
ceux-ci environ les 3/5 de la longueur de la main (avec pédicule),
les doigts nettement plus longs que la largeur de la main (1,3 fois
environ) ; triebobothries, fig. 3 : it, ist, est. presijue à la même hauteur ;
canal de la glande venimeuse n’atteignant pas tout à fait i dans le
doigt mobile mais dépassant nettement et dans le doigt fixe ; 36 dents
au doigt fixe, 40 dents au doigt mobile.
— 159 —
Patte marcheuse I modifiée chez le tibia et tarse trapus, tarse
(fig. 2) trois fois plus long que large, sans éperon tarsal, à grilles
minces et asymétriques, sans dents accessoires ; pattes IV sans poil
tactile, soie subterminale dentelée, grilles simples,
Dimensions, <5^, corps : 3 mm, ; pattes-mâchoires, fémur : 1 mm.
sur 0,26 mm,, tibia : 0,81 sur 0,30 mm., main ; 0,88 sur 0,42 rnm.,.
doigts : 0,54 mm.
Les des deux sous-espèces peuvent ainsi se distinguer :
Fémur de la patte-mâchoire (0,8 mm.) 3,2 fois
plus long que large ; tibia â bord externe con¬
vexe 2,3 fois plus long que large ; pmce 2,8 fois
plus long que large ; tarse de la patte I du 0 ^
2,3 fois plus long que large (Afrique du Nord,
Europe méditerranéenne. maculatus
rnaculaius L. K.
Fémur de la patte-mâchoire (1 mm.) au moins
3,6 fois plus long que large ; tibia à bord
externe presque droit, au moins 3,1 fois plus
long qxxe large ; pince 3,2 fois plus longue que
large ; tarse de la patte I du 3 fois plus
large (Sahara)..... maculatus
lioggat ensis ssp, nov
Remarques biogéographiques.
Le genre Minniza E. Simon est bien répandu en Afrique du Nord,
quelques-uns de scs représentants arrivent même jusqu’en Crête et
en Sardaigne ; vers le sud, il atteint le Soudan égyptien et l’Adrar
des Iforhas La trouvaille au Iloggar de M. Hlrsii pose un jalon de
plus dans la répartition de ce genre qui, remarquous-lc, n’a aucun de
ses représentants au Nord de la Méditerranée. Il n’est donc pas impos¬
sible de penser que ce genre, surtout sieppicole, soit d’origine saha¬
rienne el cpi’il se soit progressivement étendu vers le Nord, l’Arabie
(Aden : M. rubi.dn E. S.) et la Mésopotamie (M. babxjLunica Beier)
P. dû Peyerimhofî ^ dans ses remarques sur la faune des Coléoptères
du Iloggar, fait mention d’éléments sahariens à vaste dispersion
ayant gagné l’Egypte et l’Orient.
Si le genre Minniza est, au contraire, d’origine méditerranéenne,
il faut constater qu’il a pu s’étendre vers le sud jusqu’au 16° de
latitude nord (Karthoum). Une telle poussée méditerranéenne est
fort possible puisque nous retrouvons le genre Rhacochelifer, indu¬
bitablement méditerranéen, dans l’Adrar des Iforhas la présence
1. Voyages en A. O. F. de L. Berland et J. Millot. IV. Pseudoscorpions, 2° note.
Bull. Soc. Zool. de France, t. LX\', 1940 (M. Vachon), p. 62-72.
2. Mission scientifique au Iloggar. Coléoptères. Métn. Soc. Afr. Nord, n° 2, 1931_
(avec indications bibliographiques des autres ordres d'insectes étudiés en cette région)^
— 160 —
au Hoggar de R. maculatus, de R. similis Beier ^ dans le sud de la
Cyrénaïque jalonnant cette extension. D’ailleurs, l’étude des autres
faunes du Sahara central (Insectes et Arachnides en particulier) a
nettement mis en relief un important apport méditerranéen. Les
quelques remarques que nous ont permis les Pseudoscorpions ne font
donc que confirmer ce que l’on savait déjà sur cette région fort inté¬
ressante.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
1. Spedizione Scientifica all’Oasi di Cufra. Pseudoscorpionidea. Ann. Mus. Cio. St.
Nat. di Genooa. Vol. LV, 1932 (Beier Max).
— 161 —
Observations sur les Oribates
(14® série)
Par F. Grandjean.
I. — La larve de Nellacarus petrocoriensis Grandj.
Dans ma description de N. petrocoriensis (2, p. 84 à 93), je n’ai
guère parle de la larve, faute d’avoir pu vérifier d’anciennes observa¬
tions, faites en 1932 sur un exemplaire unique et perdu. Aujour¬
d’hui un 2® exemplaire permet de combler oette lacune. Il a été
trouvé au même endroit que le précédent, c’est-à-dire au même
endroit que les adultes de mon travail de 1936.
Ce 2® exemplaire de la larve confirme les caractères indiqués déjà
(2, p. 91 à 93). Tl confirme aussi le caractère qui m’avait paru sur¬
prenant, celui du sensillus. Celui-ci est rudimentaire et il faut mettre
Nellacarus parmi les genres aflectés parla régression du type Camisia
(4,p. 304).
Donc le sensillus, dans ce genre, a trois formes successives et très
différentes : à la larve, un poil minuscule, assez difficile à voir (fig. 1,
2 B, 2 C) ) aux nymphes, une sorte de ballon porté par une tige
courte et grêle (2, p. 86, fig. 9 B et p. 91, fig. 12 A) ; à l’adulte, un
grand poil pectine (2, p. 86, fig. 9 A et p. 90, fig. 11). Ces transfor¬
mations radicales ne paraissent correspondre à aucun changement
des conditions d’existence. J’ai trouvé les 5 stases ensemble, dans
le biotope ordinaire des Oribates, qui est l’humus et les débris végé¬
taux de la surface du sol, avec ou sans mousse.
Les figures 1 et 2 montrent combien cette petite larve est éloignée
par son fades des autres larves d’Oribates à très grands poils, celles
à^Orihatelln et de Tectorihates en particulier. Malgré les grandes
lamelles Orihatella, n’est pas voisin des Microzetidae.
La trichobothrio, quoique minuscule, est constituée normalement.
Elle est placée entre le poil exobothridique, qtii est extrêmement
petit, et le poil interlamcllaire. La bothridie est simple, mais assez
profonde. Dans l’orientation latérale de l’acarien on voit qu’elle est
courbée vers le haut et que le sensillus, d’abord courbé aussi vers le
haut quand il est dans la bothridie, est ensuite courbé vers le bas,
c’est-à-dire en S {fig. 2 C).
Le poil interlamellaire est remarquable par sa régression dans
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 4,1940.
162 —
l’ontogénie. Sur la larve on peut dire qu’il est petit relativement au
lamellaire (fig. 1 et 2 B), mais c’est un poil normal. De la proto à la
Fig. 1. — Nellacarus petrocoriensis Ghandj. — Larve, de dessus ( X 570). — Les poils
pédieux ne sont pas tous représentés.
tritonymplie, au contraire, ce n’est plus qu’un vestige de poil, au
sommet d’un gros mamelon (2, p. 86, lig. 9 B, en p. int.).
A l’adulte le poil interlamellaire est petit chez N. petrocoriensis,
mais il devient très grand chez Microzetes auxiliaris (3, p. 140,
— 163 —
flg. 1 et 2), bien qu’il soit également réduit, sur les nymphes de ceett
dernière espèce, à des vestiges (3, p. 144, fig. 4). Ce rapprochement
autorise à croire qu’il s’agit, pour l’ensemble des Microzelidae, d’une
régression spéciale aux nymphes, donc temporaire dans l’ontogénie.
Peut-être est-elle en rapport avec le développement des poils
et des exuvies gastronotiques. Celles-ci surplombent et contri-
Fig. 2. -— Nellacarus peirocoriensis Grandj, — Larve. — A ( X 455), de dessous. —
B (x 455), de côté. — G (x 2400), trichobothrie dans l’orientation latérale. — Les
poils du palpe ne sont pas tous représentés.
huent à protéger, par leurs grands poils de bordure, la région posté¬
rieure du prodorsum.
J’ai reproduit, sur les figures 1 et 2, les notations de mon travail
de 1936, mais en tenant compte, pour les poils gastronoitiques
postérieurs, des modifications que j’ai proposées récemment (5, p. 283
et 284). Le segment pseudanal est glabre. Le poil FP (= OP 2)
n’apparaîtra qu’à la protonyrnphe. Les poils et correspondent,
— 164
respeciivenient aux anciennes désignations OP^ (ou K^) et K^.
L’exuvie larvaire obéit à la règle, c’est-à-dire qu’elle ne porte pas
ni IP. Les poils da, dm et dp n’existent plus chez les nymphes,
ni chez l’adulte.
Aux pattes, chaque solériidion <t ou cp est contigu à un poil dorsal d,
comme chez les nymphes. On, remarque la petitesse des dG tandis
que les dT sont grands. Le groupe dcp du tibia I est tactile comme
chez les nymphes (2, p. 91 fig. 12 B). Le tarse ï a seul une paire primi-
latérale. Son famidus est très petit, au pied du grand solênidion. Sou
poil fastigial anti est presque aussi grand que le para. Aux tarses II
et III les poils primiventraux sont relativement courts et les poils
proraux manquent. Du moins n’ai-je pu réussir à voir ces derniers,
tandis qu’ils sont développés normalement et bien visibles au tarse L
On ne peut aflirmer, néanmoins, chez un animal aussi petit, qu’ils
manquent tout à fait. Peut-être sout-ils réduits à des vestiges spini*
formes qui ne dépassent pas sensiblement le contour de l’ambulacre.
En ne comjjtant pas ces vestiges hypothétiques on a les formules
suivantes, de ï à III ; trochanters (0 — 0 — 0) ; fémurs (2 —2—2) ;
génuaux (3,1 — 3,1 — 2,1) ; tibias (4,1 — 3,1 — 2,1) j tarses (16,1 —
11,1 — 11). Le chiffre qui est derrière la virgule représente les solé-
nidions. Comme d’habitude le famulus est compté et l’ongle ne l’est
pas. Sauf l’absence des proraux II et III, toute la chaetotaxie est
normale.
Le palpe ne diffère de celui de l’adulte que par la présence d’un
poil unique au fémur. Le 2® poil du fémur apparaît à la proto¬
nymphe.
La verrue larvaire est grosse, sphérique. Son organe protecteur,
qui est devant elle, en est séparé sur les figures 2 A et 2 B. La glande
latéroabdominale gla est petite. Les 4 cupules, de chaque côté, ont la
disposition habituelle (fig. 2 B).
La larve, comme les nymphes, est enduite de cérotégument. Celui-
ci est mince, mais hérissé partout de papilles en cônes pointus.
Quelques-unes de ces papilles sont représentées fig. 2C, à côté de la
trichobotrie.
IL — Les trachées pédieuses de Scutovertex.
J’ai signalé déjà (1, p. 114) l’existence, chez beaucoup d’Oribates,
à certains articles des pattes, d’aires poreuses. Ces aires, qui sont des
régions spécialisées de l’ectosquelette, ont une fonction respiratoire
car elles peuvent se spécialiser davantage par invagination et
devenir des saccules et des brachytrachées. Celles-ci imitent les
trachées, d’aulani mieux qu’elles sont plus longues, mais elles restent
rigides. Leurs parois ne sont pas encore assez différenciées de l’ecto-
squelette. Dans les pattes cette rigidité les empêche de franchir les
Fig. 3. — Sculoverlej: minultis (Kocu). — A (x 455), face jiarnxiaJc ilc la patte I
gauche, sans trochanter. — B (x 455), face paraxiale de la patte III di-oite. —
C ( X 530), fémur 1 gauche vu dorsaleiaeiit. — D ( x 455), trochanter 11 I gauelie, vu
de dessus, un peu obliquement. — E ( X 710), face par,axiale du fémur 111 droit de la
tritoTiymphe. — F (x 005), fentur 111 droit do la tiâtmiymjdie, vu dorsalement. —
Le poil ventral du féniiir I n’est pas représenté sur la figure C, ni k puil antilatéral
des génuaux sur les figures A et B. Au trochanter III l’un des 2 poils est représenté
figure B et l’autre figure D.
— 166
articulations. Ainsi nue brachytrachco à stigmate fémoral est con¬
tenue tout entière clans le fémur {Liodes, Teleioliodes, Cymhaere-
maeus, Arneronothrus),
Il est remarcpiable ([ue l’étape suivante ait été réalisée. Chez
ScuüH'ertcx, à chaque fémur, on voit partir du stigmate, en avant,
une trachée longue et line cjui traverse le gcnual et le tibia. Elle
atteint l’entrée du tarse et même y pénètre quelquefois, aux pattes
ITI et IV. Cette trachée est très souple puisqu’elle se plie fortement
à chaque mouvement de la patte. Elle est semblable à tous égards
aux trachées du corps et se termine comme elles par un caecum
arrondi un peu renflé.
Du même stigmate, aux fémurs I et II, part en arrière une autre
trachée, moins longue, qui est souple et fine comme l’antérieure
mais qui reste dans le fémur.
IjCS trochanters III et IV contiennent aussi une trachée ayant
l’aspect et les caractères des trachées fémorales. Elle contourne le
truchanler ]>ros de sa paroi.
Ces belhîS trachées existent, sauf de faibles différences, chez toutes
les espèces de Scutoverlet. Elles ont un grand intérêt parce, qu’elles
achèvent de prouver que des aires poreuses placées très diversement
à la surface du corps (1, p. 138) peuvent évoluer en trachées par¬
faites et no U pas seulement en organes imparfaits comme sont les
brachylrachées et les sacciiles. Je les représente (fig. 3) aux pattes I
et nt de rcspècc commune. S, minulus (Koch). La patte II se
comporte comme 1 et la patte IV comme III.
Aux fémurs I et II le stigmate est paradorsal, sous une forte
carène qui le protège. Cette carène dorsale se termine en avant par
le tubercule de base du poil paralat érodorsal. Elle est un peu déversée
du côté para. Pour la bien voir il faut regarder le fémur de dessus
(fig. 3 C), Le stigmate donne accès à un vestibule a])lati très court
d’où partent les deux trachées, à l’o])posé l’une de l’autre.
Aux fémurs III et IV le stigmat<; est également paradorsal, mais
très postérieur, sur la pente qui est vis-à-vis du trochanter. Il est
protégé par le trochanter et aussi par deux carènes longitudinales
entre lesquelles il se trouve. Du côté anti c’est la grande carène péri¬
phérique du fémur. Elle est assez basse en face du stigmate et non
déversée. Du côté para c’est une petite carène qui n’est longitudinale
qu’en face d\i stigmate et qui se prolonge ensuite obliquement vers
le bas, sur une partie de la hauteur du fémur, comme le montre la
figure 3 B.
Aux trochanters III et IV on découvre le stigmate à la surface
concave et lisse de ce que j’appelle la coquille (fig. 3BD, en cq). Cette
surface est cachée car elle s’applique au coxa. Son bord est presque
circulaire. La coquille est un tectum dont le rôle évident est de
protéger l’articulation. Du centre de la surface concave part à angle
167
droit le pédicelle do trochanter qui s’enfonce dans l’acetabulum du
coxa. On voit bien le pédicelle sur la figure 3 D, J’ai essayé de
montrer, sur la même ligure, la concavité de la coquille et l’em¬
placement du stigmate. Dans l’orientation de la figure 3 B le stigmate
est beaucoup plus apparent, mais on ne voit pas la concavité de la
coquille et le pédicelle, qui se présente verticalement, gêne beau¬
coup, J’ai dû le couper à son col pour faire cett e ligure. Le dessin
en forme d’oreille qui est au centre de la coquille représente donc
seiilerncnt le reste distal du pédicelle.
Aux états immatures les trachées n’existent pas mais il y a des
aires poreuses fémorales. La figure 3 E montre celle du fémur III de la
Iritonymphe. Elle est située sur la face paraxiale et occupe une
dépression qui ne se voit pas ou guère dans rorienlation latérale,
mais est très visible au contraire, par transparence, dans l’orientation
dorsale (fig. 3 F, en a. p. ou ventrale. J’ai déj.à signalé le caractère
concave de certaines aires poreuses à propos de Scapherernaeus
(1, p. 117), C’est un premier indice d’invagination.
Le changement est considérable, chez Scutoçertex, entre les aires
poreuses de la tritonymphe et. les longues trachées de l’adulte. Il ne
doit pas surprendre puisque c’est toujours à la dernière rniic que se
place, pour les Oriljates supérieurs, la grande épimorphose, mais
c’est un cas extrême et je n’en ai pas trouvé jusqu’ici d’autre
exemple.
ni. — Le développement des organes pédieux respiratoires.
Je donne ici, en attendant un travail plus complet, un résumé de
mes observations actuelles.
Les organes pédieux respiratoires sont ijarticuliers aux Oribates.
Chez ces Acariens les trachées du corps ne pénètrent jamais dans
les pattes, On sait qu’elles le font, au contraire, chez des Prostigmata.
Les organes pédieux respiratoires sont toujours d’origine secon¬
daire, on pourrait dire même récente, relativement. Beaucoup
d’Oribates en sont dépourvus, surtout parmi ceux qui ont des pattes
à caractères primitifs. Ils consistent en aires poreuses, invaginations,
saccules, brachylrachées et trachées. Tous les passages existent
entre ces formes.
ITévolution est progressive dans l’ontogenèse comme dans la
phylogenèse. Les organes spécialisés, quand ils existent à la stase
adulte, sont précédés, aux états immatures, par des aires poreuses.
Le groupe des genres Plalyltodes, Liodes, TeleioUodes fait exception
et possède, dès la larve, des saccules et des hrachytrachées.
La plupart des Orihales n’oni jamais, même à l’adulte, que des
aires poreuses. Celles-ci peuvent exister, selon les espèces, à tous les
articles de toutes les pattes, mais elles sont exceptionnelles aux tro-
— 168
chanters I et II et aux génuaux {llermannia gibbus K.). Aux tibias
et aux tarses elles manquent assez fréquemment. Les 4 fémurs et les
2 trochanters postérieurs sont donc les articles habituels d’aération.
Ce sont aussi les plus gros, ceux qui contiennent la plus grande masse
musculaire.
Les aires poi'euses, le plus souvent, sont difficiles à voir sur les
larves, en admettant qu’elles ne soient pas tout à fait nulles. Elles se
précisent nu apparaissent au cours du développement. Ce dernier
est tardif. Aux trochanters III et tV, par exemple, on ne discerne
souvent rien avant l’adulte. Les fémurs sont toujours les articles les
plus précoces à l’égard des organe.s respiratoires. Certains Oribates
ont déjà une aire poreuse bien définie aux fémurs des larves.
Les aires poreuses de la 4® patte ne sont pas affectées par l’inhibi¬
tion spéciale à la prolonymphe. Les saccules et les brachytrachées
de la protonymphe, dans les genres Platyliodes, Liodes, Teleioliodes,
ne sont pas affectés non plus.
Aux tibias et aux tarses je n’ai jamais constaté, au cours du
développement, un déplacement notable des aires poreuses. 11 n’en
est pas ainsi pour les fémurs.
Le déplacement de l’aire poreuse fémorale est un phénomène
habituel, .sinon même constant, chez les Oribates supérieurs. L’aire
poreuse apparaît en position ventrale, ou jjaralatéro-ventrale, ou
paralatérale, tandis qu’elle est plus haute à l’adulte et souvent aussi
plus postérieure, en position paralatérodorsale ou dorsale. Chez
Belba et Gymnodamaeiis, par exemple, l’aire poreuse adulte occupe
la région dorsopostérieure du bulbe, tandis qu’elle est ventrale
antérieure à la trilonymphe. Plus généralement il est rare qu’une
région dorsale, derrière le poil dF, ne soit pas occupée par l’aire
poreuse à l’adulte, tandis qu’elle ne l’est pas à la tritonymphe.
Je ne puis entrer ici dans le détail des observations, les(|uclles com-
porieirl beaucoup de cas intéressants, comme celui des aires poreuses
anti des fémurs III et IV {Achipteriu, Fuscozeles, etc.) mais j’y
reviendrai.
C’est à cause de Scutofertex que je signale, dans cette Noie, le
déplacement onlogénique des aires poreuses. Comparant les figures
3 E et 3 B, par exemple, on pourrait s’étonner de voir la trachée
s’ouvrir très loin de Faire poreuse tritonympbale. Il est naturel,
au contraire, qu’elle s’ouvre à un endroit qui est occupé, chez pres¬
que tous les Oribates supérieurs adultes, par Faire poreuse fémorale,
et qui l’était aussi, probablement, chez les ancêtres de Scutovertex,
quand Faire poreuse n’était pas encore une trachée.
TRAVAUX CITÉS
1. Grandjean (F.). Les organes respirati.ires secondaires des Oribates
[Ann. Soc. Ent. France, t. GUI, pp. 109 à 146, 1934).
— 169
2. Id. Les Microzetidae n. fam. [Bull. Soc. Zool. France, t. LXI, pp. 60
à 93, 1936).
3. Id. Microzetes auxiliaris r. sp. (Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2® série,
t. VIII, PP 138 à 145, 1936).
4. Id. Observations sur les Oribates (12® série) (id., t. XI, pp. 300 à 307,
1939).
5. Id. Les segments postlarvaires de Lbystertsoma chez les Oribates
(Bull. Soc. 7uool. Fr ance, t. LXIV, pp. 273 à 284, 1939).
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 170 —
Supplément au (i Catalogue des Coléoptères de la région
M ALGACHE DÉCRITS OU MENTIONNÉS PAR L.F AIRMAIRE (1849-1906) »
Par le Docteur René Marie et Pierre Lesme.
A part deux exceptions, les indications que comporte ce supplé¬
ment ont trait à des types d’espèces entrées dans les collections du
Muséum postérieurement à rirnpression du « Catalogue des Coléop¬
tères de la région malgache décrits ou mentionnés par L. Faiumaire
( 1849-11)00) (Paris, Imprimerie nationale, 1917). Ces additions
ont été fournies surtout parla coilection de M. Ed. Fleuti.4ux,
Nous y avons adjoint celles provenant de la collection A. Grou-
VELLE entrée au Muséum en 1917 et déjà publiées à la p. iv du
Catalogue, mais hors du corps de l’ouvrage.
*ACoret<tii niocuUcollis l’rm. (55) (Coll. Fleutiaux).
*A(‘lltina ijahcscens Frm. (7.5) (Coll. A. Gbouvelle).
*Alci,des larinoides Frin. (107) (Coll. Fleuttaux).
*Ate8ia basicolUs Fnn. (121) (non Alexia, err. typ.) (120 bis).
Alexia (err. Lyp.) basicollis Frm. (121) (Voir Alpsia).
*Al.indnn cj/nnicornis Frm, (122) (Coll. A. GnorvELLE).
*Allecula firaiicolor Frm. (131) (Coll. Fleutiaux).
*Brimtes cinnamomens Crm. ('^85) (Coll. A. GnouvELLE).
* — (juddralicoUis Frm. (480) (Cell. A. Grouvelle).
*Bniclius niiiritarsis Frm. (401) (Coll. Flevtiaux).
*Ciii'nnistes (iruneii Coq. (507) (snb Salasio ^ aranea).
*Carpuphilus apicipeniiis Frm. (581) (Coll. A. Grouvei-le).
^Ccphalodendron allernnUwi Frm. (048) (Coll. Fleutiaux).
* — Sicardi Frm. (049) (Coll. Sic.4ud).
*Cerijlon aniplicolle Frm. (001) (Coll. A. Grouvelle).
* — btevicolle Frm. (002) (Coll. A. Grouvelle).
*Chetnolomis Vichi Frai. (081).
*Cfuiristoi’hinus cribripennis Frm. (719) (Coll. Fleutiaux).
*Cyllaeus apientus Frm. (1030) (Coll. A. Groua^elle).
* — scapularis Frai. (1042) (Coll. A. Grouvelle).
**Desinulophonis fnhùdus Frm. (1108).
*l)onacia uborlwa Frm. (1178) (Coll. Fleuti.aux).
*Elastrus ampedioides Falrm, (12.52).
^Elmis siibsiilcaius Frm. (1266) (Coll. A. Grouvelle).
1. Et non Palasia, comme le porte par erreur la planche 7, année 1867, de* Ann.
de la Soc. enl. de France.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 4, 1940.
— 171 —
*Enaria dilutipes Frm. (1292) (Coll. Fleutiaux) [non publié].
*Eubalia zonalis Frm. (1401) (Coll. Fleutiaux).
*Eulaiades inflatlpes Frm. (1438) (Coll. Fleutiaux).
*Foriuis sabflabellatus Fnn. (1509) (Coll. Fleutiaux).
* —' subqiiadruollis Frm. (1510) (Coll. Fleutiaux).
^ Gandarius variegnUis Frm, (1515 bis),
* flornaleptops rufierus Frm. (1638) (Coll. Fleutiaux).
*Lord(tes biplicaliis Frm. (1996 bis) (Coll. A. Groua-^elle).
* — brevimmhis Frm. (1997) (Coll. A, Gbouvelle).
* — costidatiis Frm. (1998) (Coll. A. Grouvelle).
* — sinuatipennis Frm. (1998 bis) (Coll. A. Grouvelle).
Megapenthes Coqucrdi Fnn. (2123) A
*Monoclielus Dorri Frm. (2179) (Coll. Fleutiaux).
*Opephanis verticnlis Frm (2457 bis). — 11® N. Rev. d'Ent. 1901, p. 125
(Espèce omise).
Pacinjonjjx Perricri Frm. — 10® N., Ann. Soc. ent. Belg., 1901, p. 231
(Espèce omise) (2559 bis).
*Peleropus deniatus Frm. (2672).
*Peliocypns insiilnris Frm. (2673).
*Pellis colobicoides Frm. (267^i) (Coll. A. Grouvelle).
*Potamophilus oxyplerus Frm. (2835) (Coll. A. Grouvelle).
*Priolomm spinicoUis Frm. (2855) (Coll. A. Grouvelle).
*Psammaechidius spinicoUis Frm. (2882) (Coll. A. Grouvelle).
*Pseudino Coquereli Frm. (2897) (Coll. A. Groua'elle).
*Pycna aphodina Frm. (2971).
* — impressifr.jns Frm. (2973).
* — ininor Fnn. (2974).
*Pycnomerus aibricollis Frm. (2975) (Coll. A. Grouvelle).
*Pygora tenella Frm. (2992) (Coll. Fleutiaux).
*Rcchodes Coquereli Fmu (3002) (Coll. A. Grouvelle).
* — fiingosiis Frm. (3003) (Coll. A. Grouvelle).
*Rhijzodes Grouvellei Frm, (3034) (Coll. A. Groua elle).
* — parurneostatus Frm. (3035) (Coll, A. Grouvelle).
* — tubericeps Frm. (3037) (Coll. A. Grouvelle).
* S cot inesthes antavaru» Anc&y (3098 bis).
* — asidinus Frm. (3099) (Coll. Fleutiaux).
*Sosylus Goudoti Fnn. (3154) (Coll. A. Grouvelle).
*Stelidota clavicornîs Frm. (3185) (Coll. A. Grouvelle).
*Syntarsus asperulus Frm. (3360) (Coll. A. Grouvelle).
* —■ soricinus Frm. (3361) (Coll, A. Grouvelle).
*Zonitis sqaalida Frm. (3611) (Coll, Fleutiaux).
Errata :
P. 52, Fornax subflabellatus Frm., au lieu de p. 236, lire p. 246.
P. 52, Fornax subquadricollis Frm., au lieu de p. 236, lire p. 246,
P. 69, Luciola amplipennis Frm., au lieu de p. 236, lire p. 246.
Laboratoire d'Entomologie du Muséum.
1. Le type a été détruit antérieurement à 1890. Il ne subsiste que l’épingle et les
étiquettes y attenantes.
— 172
Voyage de Ch. Alluavd et R. JE.iNNEL en Afrique
Orientale ( 1911 - 1912 )
Coléoptères Ceramhycidæ, genre Mecynome Bâtes.
Par A. ViLLiERs.
Parmi les nombreux Ceranibycidae récollés par la Mission Alluaud
et .Ieaxnel, une pari ie des Prinninae et des Cerambycinae a été étu¬
diée par P. Boppe. Mais aucun travail d’ensemble ou description d’es¬
pèce nouvelle n’a été publié par celui-ci. E. de Breuning a par contre
publié isolément quelques diagnoses préliminaires de Lamiinae et a
bien voulu m’indiquer la nouveauté des six espèces décrites ci-dessous
et me guid(‘r dans leur étude.
Ces espèces appartiennent aux sous-genres Niphoparmena Auriv. ^
et Trichoparmena Breun ^ qui groupent les espèces africaines du
genre Alecynonie Bâtes. Ce dernier genre a été décrit en 1885 pour
Mecynome nenescens Baies du GuatemalaE. de Breuning^ a
justement considéré le genre Niphoparmena Aur. comme un simple
sous-genre de iMecynome et créé le sous-genre voisin Trichoparmena
qui, comme Niphoparmena Auriv., comprend des espèces de l’Afrique
centrale et orientale. On se trouve donc en présence d’un genre afri-
cano-américain typique, cas assez rare chez les Ceranibycidae dans
l’état actuel de nos connaissances, mais que l’on verra certainement
se multi})lier quand sera débrouillée l’inextricable systématique
de cette famille. Parmi les Mecynome africains, de nombreuses
espèces se rencontrent dans les régions montagneuses du Kivui,
du Buwenzori, du Kenya, du Kilimandjaro et du Mont Elgon, et
plusieurs semblent inféodées aux Senecio et Lobelia géants {Nipho-
parrnena flavoscnteUatn, Breun,, Trichoparmena minima Breun.)
On n’en connaît jusqu’ici aucune espèce d’Afrique occidentale,
mais la faune des Ceranibycidae de cette région est loin d’être bien
connue et peut-être sera-t-il possible d'attribuer à un Mecynome une
larve de Lamiinae que j’ai eu l’occasion de récolter dans les Lobelia
géants des Monts Bambouto, dans le Cameroun occidental.
1. Arkiv /. Zool. I, 1904, p. .317.
2. Festschr. E. Strand, V, 1939, p. 153.
3. Biol. Centr. Amer. Col. V, 1885, p. 335, pl. 32, fig. 5.
4. Fetschr. E. Slrand, V, 1939, p. 150,
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 4, 1940.
173
Mecynome (Niphoparmena) fuscomaculata, nov. sp.
Type et cotypes provenant du Mont Kenya, versant Ouest, zone
des prairies alpines à Bruyères arborescentes ; 3,300-3.500 m. Col¬
lection du Muséum de l^aris.
Long. 8-9 mm. Aspect général de M. Aenescens Bâtes mais plus
gi'and, scape des antennes plus court et plus fort. Allongé, subpa¬
rallèle, élytres de la Ç un peu élargis après le milieu. Brun très
foncé, varié de macules claires constituées ijar une pubescence
couchée.
Tête déprimée entre les tubercules antennaires. Vertex et front
A gauche : Niphoparmena fuscomaculata n. sp.
A droite : Trichoparmena flaoosticiica u. sp.
avec de gros points épars portant de longues soies sombres à la base,
plus claires vers l’apex. Toute la tête porte une pubescence claire
couchée, en touffes, irrégulièrement répartie sur le front et le vertex,
plus dense sur les joues.
Épistome bordé de clair. Labre rougeâtre, finement ponctué
avec quelques points pilifères enfoncés et une bordure claire comme
l’épistome. Palpes rougeâtres, dernier article fusiforme. Antennes
assez fortes dépassant l’apex des deux derniers articles chez le <3,
du dernier seulement chez la Scape fort, ponctué, pubescent.
atteignant le tiers antérieur du pronotum. Articles suivants finement
ponctués portant à la fois une pubescence claire couchée, irrégulière
Bulletin du Muséum, 2® s., t. t. XII, n® 4, 1940.
12
174 —
et de longues soies dressées. Yeux grossièrement granulés, lobe
injérieur deux fois plus haut cpie les joues.
Pronolum plus long que large, finement ponclué, portant de gros
points pllifères épars ci une fine pubescence claire couchée sauf sur
le disque. Surface du prothorax irrégulière mais sans bosses discales,
le bord latéral formant une protubérance arrondie au tiers basaL
Ecusson robuste, arrondi, entièrement couvert <le pubescence
claire couchée.
Ehtres brun foncé, couverts d’une pubescence jaunâtre, irrégu¬
lière, avec sur chaque élytre une tache médiane et une autre tache
occupant tout le quart apical, sombres. Pores sétifères nombreux sur
les cotés et le disque, plus rares vers la suture.
M. (N.) Jeannelî nov. sp.
Ty])e unique provenant du Kilimandjaro, versant sud-est,
Bismarck-Hügel à la lisière supérieure' des forêts, 2.700-2.800 m.
Collection du Muséum de Paris.
Long : 9,5 mm. \ oisin de N. fliivoscutcllaUi Preun. mais sca-|)e des
antennes plus grêle, é])ines latérales du juonoium jilus aiguës. Brun
rougoâti'e irrégulièrement couvert de pubescen.ce claire couchée.
'fête large, front déprimé entre les tubercules antennaires, vertex:
avec un sillon longitudinal bien marqué. Toute la surface de la tête
marbrée de pubescence claire couchée et portant quelques porcs
pilifères plus denses sur le front. Antennes fortes dépassant du
dernier article l’apex des élylrcs. Scape fort, cvlir'.drifiue, atteignant
en arrière le. quart antérieur du pronotum ; arli(“.les suivants linoTnent
ponctués, marbrés de pubescence claire et jiortani (}uel((ues longues
soies dressées. Aeux fortement granulés, lobes inférieurs de moitié
plus longs que les joues.
Pronolum plus large que long, à surface irrégulièrement hossuée.
Bords latéraux avec une épine aigiiii, un peu en arrière du milieu.
Surface couverte de pubescence claire couchée, plus dense sur les
côtés, et portant quelques points pilifères e’pars.
Elytres brun foncé, irrégidièrement couverts de pubescence claire,
couchée avec une tache brune oblique, irrégulière, un peu en arrière
du milieu. Api^x largement et obliquement tronqué. Pores sétifères
nombreux axeo des soies claires assez courtes. Cha(|ue élytre porte
trois carènes peu distinctes, la jdus longue jjrès de la sut lire, les
autres n’atleigx'.anl pas la base.
M. (N.) puncticollis, nov. sp.
Ty]ie, un mâle provenant de Nairobi (Ch. Alluaud). Collection
du Muséum de Pari.s.
Long. 7 mm. Proche de M. alhopilosa Auriv., mais troisième
article un jieu plus long que le quatrième, coî-ps court, fortement
175 —
acuminc vers l’apiïx. Bi'un rougeâtre, régulièrement et peu densément
couvert de pulx-scence claire couchée.
Tète rmement et superficiellement ponctuée avec quelques gros
pores sél.igère.s é]>ars. Fiamt à peine déprimé entre les tubercules
antennaires. Verlex courternent sillonné en arrière. Scape des
antennes dépassant en arrière le tiers antérieur du pronolum. Lobe
inférieur des yeux aussi haut (pie les joues.
Pronotum un peu plus long ([ue large, brusquement rétréci en
arrière peu après le milieu, avec une faible strie transversale au
cinquième basilaire. Toute la surface linernent poncluée avec
de nombreux pores setigères. Bords latiiraux convergents en avant.
Ely très fortement acumim'.s et arrondis séparément à Tapex,
toute la surface portant de gros pores setigères régulièrement et
densément répartis.
M. (N.) Âlluaudi; nov. sp.
Type, une femelle provenant du Kilimandjaro, Kibosho, 'zone
des forêts, 1.700 m. (Ch. Alluaud). Collection du M uséum de Paris.
Long. 0.5 rom. Très voisin de M. puncticollin m. plus grand, jiro-
noturn moins rétréci en arrière. Brun rougeâtre, densément cl régu¬
lièrement couvert de pubescence claire couchée.
Tête robuste, faiblement déprimée entre les tubercules antennaires,
finement poncluée et portant quelques gros pores setigères épars,
plus denses sur le Iront. Vertex portant une strie nette depuis la
base jusqu’au milieu des tubercules antennaires. Scape des antennes
atteignant en arrière le tiers antérieur du pronotum ; troisième
article à peiue ]dus long ipic b; scape et suhégal au quatrième, fjobe
inférieur des yeux une fois et demi ]>liJS long (pie l(!S joues.
Pronotum subcarré, finement '])onclut': avec quelques gros points
pilifères très épars. Bisque régulièrement convexe avec jn-ès de la
base une légère impression transverse, sinueuse, ell'acée sur les ciîtés.
Bords latéraux convergents en courbe régulière en avant et en
arrière, avec une bosse peu marquée au tiers postérieur.
Elytres courts, leur plus grande largeur au tiers ajucal, obtusé-
ment tronqués à Tapex. Toute la surface avec des pores setigères
subsériés, peu denses, et dans la moitié apicale l’indication de stries
parallèles très elîacées.
M. (N.) sublineata nov. sp.
Type unique provenant de Kijabé, Kikuyu escarpement, 2.100 m
Long. 10 mm. Ti’ès xmisin de M. Alluaudl m. et M. puncliœllis m
mais pronotum moins rétréci en avant et en arrière, stries élytrales
plus marquées. Allongé, convexe. Brun rougeâtre couvert de pubes-
■cence claire couchée.
Tête aussi large que le pronotum dans la plus grande largeur.
— 176 —
Fi’ont plan. Vertex avec une strie nette depuis la base jusqu’au
milieu des tubercules antennaires. Vertex et front linement ponctués
avec des points pilifèrcs épars. Troisième article des antennes à peine
plus long que le scape, celui-ci atteignanl en arrière le tiers antérieur
du pronotum. Lobe inférieur des yeux une fois et demie plus haut
que les joues.
Pronotum subcarré, finement ponctué avec quelques gros points
pilifères épars et une strie transversale sinueuse près de la base.
Bords latéraux faiblement convergents en avant, droits depuis la
strie transverse jus<(u’iî la base.
Elytres anguleusement tronqués à l’apex avec des pores pilifères
enfoncés épars sur b; disque, plus denses près de la base. Elytres
striés dans les 2/3 postérieurs. Interstries I, IIl, V, VII plus saillants,
denséraents couverts de pubescence claire couchée.
M. (N.) flavoscutellata Breun.
Espèce récoltée sur le Mont Kenya, versant Ouest, sur des
Podocarpus dans la zone des forêts inférieures, à 2.400 m. d’altitude.
Mecynome (Trichoparmena Breun) minima Breun.
Espèce récoltée en grand nombre sur le Mont Kénya, versant
Ouest, en battant des Lohelia dans la zone des forêts moyennes
(Bambous supérieurs) et les prairies alpines de 2.800 à 3.200 m.
d’altitude.
M. (T.) flavostictica, nov. sp.
Un type et un cotype provenant du Mont Kénya, versant ouest,
dans la zone des forêts inférieures k Podocarpus, 2.400. m. d’altitude.
Long. 5-7 mm. Proche de M. minima Breun., mais les antennes
presqiie aussi longues que le corps, le troisième article un peu plus
long que le qualriènu'. Brun rouge, toute la surface eoii\'(>rle de
pubescei’.ce claire pi‘u dense et hérissée de longues soies dressées.
Tête fortement et densément ponctuée. Front plan. Scape des
antennes fusiforme, dépassant faiblement en arrière le bord antérieur
du pronotum.
Toute la surface des antennes couverte de pubescence couchée
et hérissée de longues soies claires très denses. Lobe inférieur des¬
yeux un peu plus haut que les joues.
Priuiotuin un peu plus long que large, régulièrement ponctué,
moins conve-ve que chez M, minima Bi'eun.
Écusson entièrement couvert de pxibesceuce claire couchée.
Élytres convexes, leur plus grande largeur après le milieu, plus
grossièrement et densément ponctués que le ])ronotum, arrondis à
l’apex, la pubescence couchée formant de petites taches éparses.
Laboratoire d'Entomologie du Muséum.
— 177
Sur un bois silicifié de Monocotylédone
DU Tertiaire des Antilles
Par A. Loubière.
Les tiges fossiles des Monocotylédones à l’état de structure con¬
servée n’ont laissé dans les couches de l’écorce terrestre que des
vestiges relativement peu abondants de leur présence. On s'explique
que leiir nombre soil inférieur à celui des Dicolylédones ou des Gym¬
nospermes, parce que d’abord bis types arborescents appaiienant
ce groupement sont rares, et qu'ensuitc ces troncs yiossèdeut moins
d’éléments mécaniques. De plus, le parenchyme fondamental, tissu
peu consistant, dans lequel sont plongés les axes fdirovasculaires,
forme la masse, principale du bois proprement dit : de telle sorte que
celui-ci, en raison même de sa constitution, offre moins de résistance
aux conditions de la minéralisation.
A première vue, les tiges des Monocotylédon.es se distinguent
facilement des troncs jtlus solides des Gymnospermes et des Dico¬
tylédones par l’absence d’arc générateur et par leurs faisceaux con¬
ducteurs isolés. Le manque de formations libéroligneuses secondaires
issues d’une assise génératrice intercalée au bois et au liber de chaque
faisceau est précisément une conséquence de cette ordonnance des
axes caulinaires séparés. Il n’y a pas de moelle engendrée par des
cellules spéciales. Le tissu parenchymateu.x ne se différencie pas non
plus en écorce au sens où l’on emploie généralement ce terme chez
les autres Phanérogames.
A peu près tous les bols des Monocotylédones fossiles, observés
jusqu’à présent, se rattachent étroitement par leur striiclure à la
famille des Palmiers actuels. Dans les bols de ces végétaux les fais¬
ceaux plus ou moins filiformes sont disséminés, sur la section trans¬
versale, suivant des cercles concentriques et dont le nombre augmente
à mesure qu’ils se rapprochent de la périphérie de la t ige. l’-n coujoe
longitudinale, ces faisceaiux ne sont pas disposés parallèlement, mais
chacun, suit une course sinueuse.
Les bois des Palmiers fossiles, que l’on réunit dans le genre
Palmoxylon, commencent à se montrer pour la première fois d’une
manière certaine dans les formations supérieures du terrain Crétacé,
pour devenir ensuite assez communs dans le système Eugène, c’est-
à-dire dans les séries de l’Eocène et de l’Oligocène. Les uns ont de
Bulletin du Muséum, 2'^ s., t. Xll, n° 4, 1940.
petits cordons sclérencliymaieiix s’élevant dans le iiarenchyme
fondamental, en dehors des larges faisceaux de meme tissu accolés
aux axes conducteurs ; les autres en sont dé])ourvus. lies cordons
sclérifiés, par leur présitucc ou par leur absence dans h' jiarenchyme
fotulatnental, permettent de distinguer deux grou])es ])rincipaux,
mais il n’y a pas lieu à leur égard d’entrer dans d’autres détails.
Notons au passage (pie ce sclérencl) 5 nie est plus fréquent chez les
espèces de l’hémisphère oijcidental ipie chez ludles de l’hémisphère
oriental. Comme pour les bois des Conifères, il ne saurait être question
Palrnoxylon Schœlcheri Loub., — Sections transversale
(25).
1
d’une différence spécifique rigoureuse, ni d’une identification géné¬
rique avec les formes du monde vivant. Les Palrnoxylon constituent
un genre, collectif comme les Araucarioxylon, les Ceilroxylon, etc.
On les trouve tantôt siliciliés, tantôt opalisés, tantôt enfin réduits en
charbon et ne montrant plus alors que les faisceaux libéroligneux.
Le liois de Palmier silicifié, dont nous nous prtqiosons de faire
l’analyse anatomique, provient d’une formation tertiaire des Antilles,
vraisemblablement d’Antigua. Tl fut offert jadis au Muséum par
M. Scumi.ciiKR .
Ije Palnioxylon Schœlcheri présente une structure assez bien con¬
servée. Dans cette espèce, le tissu parenchymateux est constitué
par de grandes cellules irrégulières et assez fortement lignifiées. C’est
— 179 —
dans ce parenchyme fondamental (appareil conjonctif) que sont
répartis les axes fibrovasculaires, d’autant plus clairsemés et d’au¬
tant plus larges qu’on se rapproche davanlage de la région centrale
du membre de la plante.
La disposition rayonminte que montre certains éléments de paren¬
chyme autour de chaque faisceau est caractéristifpie.
J^es axes fibrovasculaires sont grêles, courbés de divers côtés, et
assez uniformément distribués dans le tissu parenchymateux.
Chaque faisceau oITre à considérer deux parties inégalement déve¬
loppées : une partie externe très dilatée et um; partie interne rétrécie.
La portion élargie, à secti(m plus ou moiiis ovale ou réniforme,
se compose de libres sclérifiées <à parois é])aisses. lai l'ôle de cette
masse selércnchymateusc était, pour le Palmier vivant, essentielle¬
ment mécanique. Fdle co/istitliait un puissant siéréome pu soutenait
les cléments de l’organe de la plante. Ce tissu sclérenchymateux
forme une sorte de gaine autour de chaque faisceau (ibrovasciilaire.
La portion amincie ou conductrice, à section, semi-circulaire, com¬
prend deux ou plusieurs grands vaisseaux, situés vers l’extérieur à
gauche et à droite du plan de symétrie du faisceau, et réunis entre
eux par des vaisseaux beaucoup plus petits.
A l’extérieur du bois, on remarque une grande lacune ipii était
occupée dans le faisceau jeune par le liber, c’est-à-dire par des tubes
criblés mêlés à des cellules parenchymateuses plus petites qui ont
disparu. Le groupe ligrieux (xylème de Niigeli) est juxtaposé à la
face interne du groupe libérien (phloème de Niigeli). C’est là un
caractère que nous retrouvons chez tous les faisceaux conducteurs,
qui sont collatéraux.
La coupe transversale du Palmoxijlon Schælcheri laisse voir encore,
outre les axes fibrovasculaires que nous venons de décrire, des fais-
ceau.x plus petits de diamètres très dill'érents, irrégulièrement
répartis dans le parenchyme fondamental. Ils sont nombreux et
composés d’éléments sclériüés à membranes assez épaisses, sans
bois ni liber.
Palnioxjilon Schælcheri Loub., jasciculis vasinun- lenuibvs, mhdislan-
tihu^, in seciione tcdnsvcrsali renijortnihus çel ovalo-rolundis, eu ni jasciculis
fihrosi.s copiosis inæipiahililer distrihiitis ; corpore lignoso duobus vel
pUnibus casis nuijorihus prouLtu . pnrenchymatc lato.
Formation, tertiaire des Antilles.
Laboratoire d’Anatomie comparée des Végétaux vioanls et fossiles du Muséum.
Le Gérant. Marc AxnuÉ.
ABBEVILLE.
I3IPIiIMERIE F. PAILLART. - 31 - 12-40
SOMMAIRE
Séance du 22 Février.
Communications : Pages
E. -G. Dehaut. Ostéologie de la tête et affinités zoologiques des Pécaris. 77
F. Angel. Deux nouvelles espèces de Lygosoma du Caméroun. Matériaux de la
Mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers (1’'® note). 82
P. Chabanaud. Les espèces et les sous-espèces atlantiques du genre Achirus
(Pisces PUuronecloidea Achiridae) . 86
Séance du 28 Mars.
Actes administratifs .;. 91
Communications :
W. Riese. Structure et fonction du cerveau du macaque nouveau-né (Macaca
cynomolgus L. 92
V. Danis. Sur les étroites affinités qui unissent les Pycnonotidés malgaches du
genre Ixocincla aux Microscelis d’Asie orientale.,. 99
G. Bouet. Liste des oiseaux récoltés au Mont Cameroun (juin 19391 par
MM. P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers. 104
M. Vachon. Sur une espèce mal connue de Pseudosccrpions des Açores : Micro-
creagris coeca E. Simon. 108
P. Remy. Contribution à la faune des serres du Muséum d'Histoire naturelle
de Paris. 111
E. Fischer-Piette et P.-H. Fischer. Identification du t Cérite » d’Adanson. 116
G. Ranson. La charnière de la dissoconque de l’huître. 119
H. Bertrand. La nymphose et l’éclosion chez Eubria palustris L. (Col. Das-
cillidae) . 129
A. Fardy. Etude de la mitose et dénombrement chromosomique chez Atropa
Baetica Willk. 132
C. Sosa-Bourdouil. Sur les substances azotées des ovules et des sacs polli-
niques de quelques fleurs. - 137
Séance du 23 Mai.
Actes administratifs . 139
Communications :
Ach. Urbain, W. Riese et J. Nouvel. Etude histo-pathologique du cerveau
d’un Manchot Papou (Pygoscelis papua Forster) mort pendant les grandes
chaleurs de l’été 1938. 14o
J. Berlioz. Note critique sur une espèce éteinte de Psittacidé de l’île Maurice
(Lophopsitlacus mauritianus (Owen). 143
P. Chabanaud. Notules ichthyologiques. 149
M. Vachon. Remarques sur quelques Pseudoscorpions du Sahara central à
propos des récoltes du Professeur L. G. Seurat, au Hoggar (mars-avril 1928). 157
F. Gbandjean. Observations sur les Oribates (14® série). 161
R. Marie et P. Lesne. Supplément au catalogue des Coléoptères de la région ••
malgache décrits ou mentionnés pai L. Fainnaire (1849-1906). 170
A. Villiers. Voyage de Ch. Alluaud et R. Jeannel en Afrique Orientale (1911-
1912). Coléoptères Cerambycidae, genre Mecynome Bâtes. 172
A. Loubière. Sur un bois silicifié de Monocotylédone du Tertiaire des Antilles.. 177
N
ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
36, RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS V®
Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (commencées en 1802
comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle], (Un vol.
par an, 260 fr.)
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895).
Un vol. par an, 65 fr.) '
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬
mencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. 195 fr.)
Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de
culture ; paraît depuis 1822 ; échange.)
Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro-
gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 60 fr.)
Revue française d'Entomologie. (Directeur M. le D^ R. Jeannel, Laboratoire
d’EntomoIogie ; paraît depuis 1934 ; abonnement annuel France. 50 fr.,
Etranger, 60 fr.)
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle
à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ;
suite du même Bulletin à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable
par fascicule.)
Bulletin du Musée de l’Homme. (Directeur M. le D*" P. Rivet, Place du
Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé
gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée de
l’Homme : Cotisation annuelle, 30 fr.)
Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de
Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.)
Travaux du Laboratoire d'Entomologie. (Laboratoire d’EntomoIogie ; paraît
depuis 1934 ; échange.)
Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture coloniale. (Directeur : M. A.
Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ;
abonnement pour la France, 130 fr. ; Étranger, 145 et 160 fr.)
Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de
Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 50 fr., Étranger,
100 fr.)
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement France, 150 fr..
Étranger, 200 fr.)
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique).
(Directeurs MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de
Cryptogamie ; paraît depuis 1928 ; abonnement France, 60 fr.. Étranger,
80“^ et 100 fr.)
La Terre et lu Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du
Muséum et la Société nationale d’Acclimatation. (Rédacteur en chef :
M. Dodinet, 57, rue Cuvier, Paris 5®, abonnement : 30 fr. ; Étranger,
40 et 45 fr.) ‘
Mammalia, Morphologie, Biologie. Systématique des Mammifères.
(Directeur M. Ed. Rourdelle ; paraît depuis 1936) ; 50 fr. ; Étranger,
55 fr.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série. — Tome XII
RÉUNION
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
N°® 5, 6 et 7. — Juin-Novembre-Décembre 1940.
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE GÜVIER
~ PARIS-V* ..
/
RÉGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits
dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national
d’Histoire naturelle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fomnir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬
pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les
auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬
crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière
à occuper la place minima.
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charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit,
avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin
suivant.
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ments ou par rétat des manuscrits seront à la charge des auteurs.
•1
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un
numéro ultérieur.
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sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬
mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais).
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directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la
séance.
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numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée.
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par 25 ex. en sus.. 12 francs.
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au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce
travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves.
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1940. — N® 5.
319e réunion des naturalistes DU MUSÉUM
27 JUIN 1940
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIBECTEUR DU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
Le Directeur déclare que, d’une façon générale, les organisations du
Muséum continuent leur fonctionnement. Seule la visite des galeries
demeure suspendue,
La Ménagerie est ouverte au public, tous les jours, de 11 heures à
18 heures.
Le Musée de l’Homme est également ouvert au public, de 10 heures à
18 heures, sauf le lundi.
Le Parc Zoologique de Vincennes a dû être ferme durant quatre jours,
par suite du manque de personnel et de la nécessité de procéder à «les
soins de propreté. Il est d’ores et déjà ouvert au public, tous les jours, de
10 heures à 1 7 h. 30.
La Uibliothiupic, momentanément fermée pour cause de manque de
personnel, sera de nouveau ouverte, à dater «lu 1®*' juillet 1940, tous les
jours non fériés, provisoirement de 14 heures à 17 heures. La consultation
des ouvrages, notamment celle dt-s |>ériodi«iues, et le jirêt aux laboratoires
seront assurés dans toute la mesure oii le p«^rmcttra la mise en sécurité des
livres anciens. M. P. Chabanaud est chargé de la direction intérimaire.
M. le Professeur P. Rivet, Directeur du Musée de l'Homme, annonce
l’inauguration qui aura lieu le 30 juin, de deux nouvelles salles : celle de
l’Afrique et celle de l’Océanie.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 5, 1940.
13
— 182
COMMUNICATIONS
CONTRIBUTIOy .1 LA MORPHOLOGIE DES CyNOGLOSSIDÆ
[Teleostei Pleuronkctoidea Soleiformes]
Par Paul Chabanaud.
A. - Le NEUROCRANE.
Le ncurocrâne de Cynoglossus senegalensis Kaup a été schéina-
liquement figuré par nioi-même [5, ic. 55, 70, 83, 111 et 112], en
même temps que mention a été faite de ses caractères essentiels.
Celui de Symphurus nigrescens Raeinesque a été parlieüenient
figuré et succinctement décrit par K YLE [3, ic. 19 et 20]. Il importe
de revenir sur cette dernière description.
Ainsi que je l'ai indiqué [5!, le neurocrâne des Cynoglossidae
est essentiellement caractérisé parla déPicience des pti’rosphénoïdes,
en même temps que par l’extrême réduction de la région orbito-
temyiorale, le foramen trigéminal (foramen v-vii) confluant, de
part et d’autre du crâne, avec la fenêtre ethmo-sphénoïdienne conco¬
mitante (orbite fixe, du côté zénillial ; fausse orbite, du côté nadiral).
Le foramen magnum est quadrangulaire. Le recessus medullae est
intra-crânien. Le dermetlimoïde, dorsalement concave, ne s’étend
pas rostralemeirt, au-delà de l’aplomb de la protubérance inter-
palatine du vorner. De même que le paretbmoïde nadiral, le pareth-
moïde zénithal, lorsqu’il existe, est latéral, par rapport au dermetli-
moïde.
Dansle type Cynoglossus, la voûte du cavum cerebri est complète,
tandis que, dans le type Symphurus, cette j^artie du crâne est
pratiquement inexistante, seule, la dura mater protégeant dorsale¬
ment l’encéphale.
Les observations consignées dans les lignes qui suivent ont été
faites sur une espèce de l’Atlantique américain, Symphurus plagusia
[Bloch-Scuneiuer] f (Fig. 1, 2 et 3.)
1. Le spécimen étudié iippartiont à ta colletUion du Muséum National d’IIistoirc
Naturelle (n® 3583). Orig'itie inconnue. Longueur totale 139 millimètres. Longueur
étalon 128 millimètres. S ca, 88. D 96. A 81. C 12. V n 4. Le ueurocrâne mesure 14,3
millimètres de longueur.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 5, 1940.
— 183 —
Les capsules otiques sont énormes et ventralement contiguës. Le
parasphcnoïde, nullement dévié latéralement et pourvu d’une crête
hcmale, basse, émet un prolongement caudal, très étroit, qui s’in¬
sinue entre les deux parties capsidaires du basinioste (« basi-occî-
pilal «), mois qui s’arrête à la naissance de la partie périchordale
de cet os. Le foramen magnum esl (juadrangulaire ; mais son bord
dorsal présente une concavité anguleuse, qui confère à cel orifice
un contour vaguement pentagonal. Le basinioste est exclu du
foramen magnum par les plcuriniostes (« occipitaux latéraux »),
lc3<iuels forment entre eux, au niveau de leur condyle, une longue
suture q\ii se prolonge intracrauialemont, ces deux pleuriniostes
consiruisant ensemble le plancher du rcccssus mcdullae. C.haque
pleuriniosle borde le foramen magnum, ius(|u’.à proximité de l’angle
médian dorsal de celui-ci ; ainsi, les épio|i(|ues eux-mêmes sont-ils
exclus de la marge de cette ouvert ure. L’acrlnioslc (« su])ra-occi-
])ilal ») borderait le foramen magnum, s’il ne s’en trouvait séparé
l)ar un processus membraneux procédant des épiotiques. De chaque
côté de ce crâne, les deux cavités articulaires pour l’os hyo-mandi-
bidaire sont très profondes. De chaque côté égalervmnt, l’aditus
EON
AX1
PIN
DON
foX)
Fox
PENi
Bt
PON
fov-sn
m 1
I
Fig. t. — Symphums plagusia. Ncurncràrie en vue natlirale. Sclième X 5. Tout ce qui
fait partie intégrante du ncurocrâne esl: en grisé. Les cartilages sont ponctués.
Les deux axonosles épicraniens .sont en noir plein.
ac, aditus de. ia carotide nadirale ; ap, ajiopiliysc de l’acriniosle ; AXl, axonoste
épicranien aiiiériour; .-t.VjS, axonoste épicranien poslcricair ; fil, basinioste; co,
condylo dn pleuriniosle nadiral ; ItE, deiinellimoïde ; EO.\, épioliqiie nadiral ;
fa O, l’ausso orbite (fenêtre etliinospbénoïilienne nadirale) ; frontal nadiral ;
fo v-vii, foranien trigéniinal t fo vu, Ibtumen pour lot nerf liyomaudibulaii'e ; fo ix,
foramen jionr le glossopliarynglen ; fo x, roiamen donnimt. Issue au vagus et au
nerf latéral ; jo xi, foranien pour l'uuc des brandies dursales du premier nerf s[iinal ;
hwl, Facette articulaire [>uur le rondyle de Fus li\ii-maiidibulaire ; hm 2, facette
articulaire pour le [irocessus otique de l'os liyo-mandibulairc ; ffO.V, opisthotiqiie
nadiral ; I, para&filiénoïde ; PliXi, branche inférieure du paretbnioVde nadiral ;
Pt'Xiit, brandie moyenne du paretlmioïdn nadiral ! /-'ii’A'.v, branche snpé.rienre du
|)arelbmoïfle nadiral; PIN, (ileuriuioste nadiral: PON prootique nadiral; PRN,
pariétal nadiral ; P'fW, plcroiique nadiral ; SO, acriiiiosle. ; SPN, spliénofiijue
nadiral ; V, vomor.
— 184 —
caroticae arteriae est percé un peu caudalement, sous l’aplomb du
foramen-mandibulaire (foramen vu). Le foramen ix s’ouvre dans la
suture entre l’opisthotique, le ptérotique et le prootique.
Fio. 2. — Symphurus plagusia. Neurocrâne en vue dorsale. Schème X 5. La branche
supérieure du parcthmoïde nadiral est supprimée ; le trait du sjTnbole PENs
marque aoil point d’origine. Mêmes lettres que pour la fig, 1. En plus : app, apo¬
physe du jiaretlimoïde nadiral ; EOZ, épiotii[ue zénithal ; FZ, frontal zénthal ;
om, orbite migratrice ; PRZ, pariétal zénithal ; SPZ, sphénotique zénithal (seid
est visible le processus du sjihénotique zénithal, comme celui du sphénotique
nadiral S P N],
La vaste fontanelle du cavum se prolonge jusqu’au milieu de la
longueur du crâne rbinophlhalmiquc. Elle est délimilée : caudale¬
ment, par l’acrinioste ; latéralement, par les pariétaux très allongés
Fig. 3. — Symphurus plngusia. Neurocràne : face occipitale. Schème X 5. apt, apophyse
de l’épiotique, pour la brandie épioliquc du jiost-temporal ; BI, basinioste ; au,
crista media ; co, condyle de l'un des pleuriniosic» ; r.q, crista suprn temporalis
(partie inhériitilo à l’épiotique) ; EOX, épîotiquo nadiral ; F.O/., épiolique zénithal ;
fut, foramen niagnuin ; fu x, foramen pour le vagus j fo y.!, luramell pour le 1®'' nci'f
spinal ; OON, npistholiquc nadiral, duiil on ne distingue que Fapo]ihyse piour la
braiicbe ojiisliiotiquo du post-tenqioral, cette apojdij'se surplombant le sinus
jugulaire otiqiiç (pour la veine jugulaîir externe) ; pc, pcrichonle du basinioste ;
PIN, pleuriiiiostc nadiral; 1*IZ, plcuriniostc zénithal; SO, «crlnioste.
et par les frontaux ; roslralernent, par une apophyse transverse du
paretlirnoïde nadiral, apophyse naissant contre l’extrémité rostrale
du frontal nadiral et formant une courte suture avec le frontal
— 185 —
zénithal. Cette apophyse parelhmoïdienne s’interpose entre la
fontanelle neurocranicnne et l’orhite migratrice.
Au milieu du bord caudal de la fontanelle, la crista media acri-
niostique, cpii est courte et basse, se prolonge en une apophyse
aouminée, orientée rosi râlement.
Les crêtes supra-temporales sont peu saillantes ; de même la
crête des ptéroliques, le processus de l’opisthoticfue (pour la branche
oplslholique du post-temporal) et le processus des sphénoticjues.
Le frontal zénithal, rostralement soudé au dermethrnoïde, cons¬
titue, à lui seul, le septum intcrorhitaire.
Le parethmoïde zénithal n’existe pas, en tant qu’os, Le pareth-
moïde nadiral, soudé rosiralement au vomcr et au dermelhmoïde,
se divise caudalement en 3 branches : une branche inférieure, une
branche moyenne et uite branche supérieure. La branche inférîetire
s'étend contre le parasphénoïde, bordant ventralement la partie
antérieure de la fausse orbite. La branche moyenne, dont l’extrémité
distale se soude au frontal nadiral, constitue la moitié antérieure du
septum pseudomésal. Quant à la branche supérieure, qui est forte¬
ment compi'imée bilatéralement, elle s’étend librement au-dessus
du septum pseudomésal, se prolongeant vers l’arrière, au-dessus
de la fontanelle du cavum, presque juscpi’à la limite postérieure
de celle-ci b
B. — Les axonostes épicraniens.
Chez les Cynoglossus et chez les Paraplagusia, il existe un nombre
variable, mais élevé, d’axonostes épicraniens
A l’exception du plus rostral d’entre eux, tous ces axonostes sont
dits acriniustiqiies, comme s’insérant, directement ou non, sur l’acri-
niüste ; leur extrémité distale demeure fréquemment, sur une cer¬
taine longueur, à l’état cartilagineux. L’axonoste acriniostique
antérieur s’incurve anguleusement vers le milieu de sa longueur ;
proximalement, par rapport à cet angle, cet axonosle s’oriente caudo-
rostralement ; sa partie distalc s’oriente dorso-ventralement. Cet
axonoste constitue un érîsrne, sur lequel s’insèrent un certain
nombre île ceux des axonostes épicraniens qui lui sont morpho-
logiquemcnt postérieurs, lesquels, pour ce motif, sont dits épéris-
rniques, les autres étant npisthérismiques ^. Le plus antérieur des
1. Celte branche supérieiu-e du parettinioïde nadiral a été prise par Kyi.e pour
un processu» du frontal nadiral [3, ic. 19 / *].
2. Au total : 0, elle/. Cyno^loÿnus kopsi •, 11, chez C. ne/ie^uînnnÎM ; 13, chez Para-
plaiinsia bilineata.
3. Cette morphologie a été décrite et llijuréo )>ar Wu [4, p. 21, ic. fi AJ, d'après
('ifi}ogli,»ifmn dinicim VVu. üang mes tr.ivaux précédents, dont l'un est sans doute sous
presse, é l'heure où j’écris ce» li^'nes, j’ai contredit les conclusions de VVu, en consi¬
dérant à tort l’érisine des Cynoglossus comme antérieur à la série des axoïiostea aeri-
— 186 —
axonostes épérismiques s’insère ordinairement sur l’angle de l’crisme,
c’est-à-dire à l’origine de la portion distale de cet os. En avant des
axonosles é])crismiques, l’crisme en question supporte une lame
cartilagineuse qui foi me, jusqu'à l’apex du processus préoral, le
canthus céphalique rosirai et sur laquelle ne s’insère aucun rayon
derrnal.
Un axonoste supplémentaire, profondément modifié, se développe
en avant de l’érisme. Inséré sur les frontaux, cet axonoste est dit
métopique. Orienté caudo-rostralcment et fortement comprimé,
l’axonoste métopique se présente comme une lame verticale, trian¬
gulaire ou lotigiludinah'mcul trapézoïdale, dont rextrcmilé distale
vient huiler contre le côté interne {morphogénétiquement ventral)
de la portion distale de l’érisme acriuiostique E
Dans le type Sympliums (lig. 1), le nombre des axonostes épicra¬
niens se réduit à 2 ; ils s’orientent eaudo-rostralement et aucun d’eux
ne su])porl<' de rayon dermol. L’axonoste postérieur s’insère sur le
sommet de l'apophyse d<‘ l'aerinioste ; c’est donc un axonoste acri-
niosli(pie. L’antérieur s’iiilcrcale proximalement entre l’axonosle
acriniostique et la branche récurrente supérieure du parelhmoïde
nadiral, sa partie proximale s’attachant longuement à cette branche ;
cet axonoste est donc pareihmoïdlen
Tous les rayons dermaux épicéphaliques des Symphurus sont
supportés jiar le premier axonoste épirhachidicn, lequel fait fonction
d’érisme.
Chez Symphurus svoodmasoni [Alcock], les deux axonostes épi¬
craniens en question s’attacheraient, d’après Wi [4, ic. 6 B), directe¬
ment au crâne [l a m) et il en serait de même pour l’érisme [e r i).
Il se peut qu’à cet égard certains Symphurus indo-pacifiques dif¬
fèrent des espèces atlantiques. Toutefois, ootnTiie, dans le tTa\ail
de Wu, aucune description du neurocrâne (grosso modo figuré en
noir) ne cottq-dèle l’étiule morphologique de Symphurus woodmasoni
— non plus que celle de Cynoglossus sinicus, — les conjectures for¬
mulées ici demandent confirmation.
niostiques. Celle erreur s’explique pur le fait que l’extrémité proximale de l’érisme
en question demeure imjiarfaitemeiiI ossifiée et s’attaehe, p;ir t’enlremise d’un long
ligamenf, à l'exli'émité rostrale de la erista media aerinictstique. I.a ilisaeclion d’un
CynoglunstiH M’ni'gttleu.'iia do gi'an<le taille vient de me révéler la véritable nature de
l’érismo épieranien de ce type morplinlogiipio. Mes conelusions pi'ésenies confirment
sans réserve Celles de mon savant eonl'rère.
1. L’axonoste mélopique a été décrit et figuré par Wu (loc. cit, J ii in). D’après
cette ligure, il existerait, chez C, sinicitu, îiitcrjiosc entre i’axonostc métopique et
l’érismo aeriiiiostitiue, un autre axonoste, qui l'ait délailL à toutes les espèces que
j’ai eues sous les yeux et duquel je ne suis que penser, n’ayant exaininé aucun
Cynoglossidé de. la faune ebinotse.
2. (les deux axoïiosfes éjnefaniens ont été erronément détermines par Kyik [3,
ic. ly]. L’axonoste acrinio.sltquu a été pris par cel an leur pour un processus de l’acri-
nioste (*• s] ; le parelbmoïdien, pour un processus du Ironlal zénithal (/).
187 —
C. — Le clithrum.
Dans le type Cynoglossus ^ (üg. 4 et 5), les segtnenls du clithrum
(segment épiptérygien et segment hypuptérygien) s’orientent,l’rin par
rapport à rautre, suivant un angle d’environ 135*’ d’ouverture. J^e
segment hypoptf'rygien comporte 3 eretes qui sont tranchantes; l’une
d’elles est antérieure et les deux autres, jxtstéricures. L’une de ces
dernières (crête splanchnique) est interne ; l’autre (crête cuticulaue)
est externe. La crête antérieure se prolonge quelque peu sur le
segment épiptérygien.
Fig. 4. — Cynoglossus senegaîensis. Ctittinim zéiiiLhat, vu par sa face inlerne. X 2.
ap, apophyse de ta crête cuticulaire ; ra, crête antérieure ; ce, crête cuticulaire ;
ce, portion épiptérygienne de la crête culiculaire.
l..a crête splanchnique s’arrête à l’origine de ce segment, c’est-à-
dire à l’angle même de l’os. La crête cuticulaire, très développée,
1, D’après Cynoglossus «enegalensis Kaup, Cynoglossus kopsi [Bi.eekf.r] et Pam-
plagusia bilineata [Bloch].
— 188 —
se prolonge sur les trois quarts, au moins, de ce même segment
épiptérygien.
Au niveau de l’angle du clithrum, la crête culiculaire présente
une apophyse acutangulairc, orientée caudalement ou plutôt caudo-
venlralement. Cette apophyse est constituée par un processus
Fig. 5. — Cynoglossus senegalensis. Clilhrum nadiral, vu par sa face externe. X 2.
Mêmes lettres cfuc pour la fig. 4. En plus : je, facette articulaire pour l’épiclithrum.
osseux, styloïde, naissant apparemment de la face interne de la crête
cuticulairc et soutenu par 2 expansions lamellaires de cette même
crête, l’expansion dorsale étant généralement plus développée que
l’expansion ventrale. Le tout dessine un triangle isocèle, plus ou
moins régulier.
Dans le type Sytnphurus ^ (ftg. 6), l’angle que forment entre eux
les deu.v segments du clithrum est sensiblement plus ouvert (envi¬
ron 145®) et plus largement arrondi ; aussi la position de la bissec¬
trice de cet angle n’est-elle que diiricilement déterminable. Les
3 crêtes sont médiocrement développées ; seule, la crête antérieure
1. Symphurus plagusia [Bloch-Schneider].
— 189
se prolonge sur le segment épiptérygien. Il n’y a pas trace de l’apo¬
physe caractéristique du clithrum des Cynoglossus et des Para-
plagusia.
Fig. 6 . — Symphurus plagusia. Clillirum zénithal, vu par sa face externe. X 5. Mêmes
lettres que pour la fig, 5.
On sait qu’à l’âge adulte, aticttn Cynoglossidé ne possède de
thoracoplérygies (nageoires « pectorales »). Or les recherches de
Kyle [2j ont révélé, chez les Sj/nipliurufi allanto-méditerranécns, la
présence, durant le stade syinétriqKC, de ihoraeoptcrygies primaires
qui nécessairement disparaissent au moment de la métamorphose.
Le stade symétrique de tous les Cynoglossus, comme celui des Para-
plagusia, reste encore à décrire ; aussi en sommes-nous réduits aux
conjectures, en ce qui concerne la forme et même l’existence de ces
nageoires, durant cette première période de la vie de ces organismes.
L’hypothèse ne semhle cependant pas absurde, qui envisagerait
l’apophyse — sans autre exemple connu, chez les Téleostéens —
de la crête cuticulaire du clithrum des Cynoglossus et des Parapla-
gusia comme un hasiptérygium résiduel, secondairement coossilié
avec le clithrum, passé la métamorphose. Seule disparaîtrait, dans
ces deux types morphologiques, la partie dermale des thoracopté-
1 D’après le remarquable travail de Biêtrix [1] sur Solea solea [Linnaeus], les
thoracoptérygies des Soleidae adultes, seraient des régénérais.
— 190
rygies primaires, landis que, chez les Symphurus, c’est le membre tout
entier qui est éliminé (phagocyté ?).
D. — Le rhachis.
Ainsi que Wu [4, p. 72] en a, le premier, fait la remarque, le
rhachis des Cynoglossidac est extTêmemenl atiisocomc (6, p. 375
et seq., ic. 5] î cela, à la dilïérence des Soleidae et des Achiridae,
comme à celle de la plupart des Pleuronectiformes, à l’exception,
entre autres, des Samaridae.
A tous ceux des iiériehordi s abdominaux qui en sont pourvus, les
hémapüphyses sont parallèles entre elles et se prolongent librement,
de part et d’autre du rein, au delà du pont transversal <pii les relie
l’une à rautre et t|ui forme, à ebaeune de ces vertèbres, la ]jaroi
ventrale du canal hémal. A noter que, parmi les Suleifortnes, sem¬
blable morp)hologic ne se retrouve que chez les Soléidés dii genre
Austro gloss us Regax.
Dans le genre Cynoglossus et dans le genre Paraplagusia, un
certain nondire de vertèbres abdominales supportent, de chaque
côté, tuie courte côte dorsale, s’insérant isaxonalernent sur le péri-
chorde. La vertèbre abdominale en est dépourvue, ainsi que les
2 ou 3 dernières.
Aucun des Symphurus que j’ai eus sous les yeux ne s’est montré
en possession de côt((s dorsales.
J’ai eiu’egistréi les formules rhaehiméristiques suivantes : Cyno¬
glossus ko psi (1 spécimen), a 9 [3 -L b] -b f 45 = t ■, Cynoglossus
senegalensis (1 spécimen), a 9 [4 -b 5] J- 55 = i G4 ; Pciraplagusio
bilimata (2 spiécimens), a 9 [3 -b bj -b e 40 = ^ 49 et a 9 [3 b b]
4- c 41. = t 50 •, Symphuj'us plagusia (2 spécimens), a 9 [3 +01
+ c 41 = t 50 et a 9 [3 + 6] + c 42 = t 51.
E. — Les i.igxes raté rares.
Bien que le nerf latéral se développe, dans chaque hémisome, sur
toute la longueur du cœliocerqne et que, du moins chez les espèces
atlantiques que j’ai examinées, ce nerf comprenne 2 branches, soit
1 branche isaxonale, courant au niveau de la chorde, et 1 branche
épaxonalc, la déficience de toute ligne latérale proprement dite
compte au nondu’c des caractères externes du genre Symphurus.
Sauf chez Cynoglossus (Dollfusichthys) .sinus arabici Chabanaud,
qui ne p)Ossède que la seule ligne latérale zénithale isaxonale, tous
les Cynoglossus présentent, soit 2, soit. 3 lignes latérales zénié
thaïes ; selon les espèces, ces lignes existent ou non sur la face
nadirale. La ligne zénithale isaxonale est ordinairement constituée
par des écailles tiilndées et qui, fait remarquable, sont cténoïdes,
c’est-à-dirc aussi bien garnies de spinales que les écailles indépen¬
dantes de l’organe pleurogrammique. Pareille structure pholidolo-
gique ne sc retrouve, dans l’ordre enlicr des Pleuronecloidea, rpie
dans la seule famille des Scopliihalmulae P
Or ces 2 familles — celle des Scoplithalmidae et celle des Cyno-
glossidae — sont les seules qui soient séncstres. Certains Cyno-
glossus l'ont cependant exception à cet égard. C’est du moins le cas
de Cynoglossus senegolensis, dont les écailles pleurogrammiques,
tant celles de la ligiu- épaxonalc que celles de la ligne isaxonale, sont
entièrement recouvertes par les écailles adjacentes et se réduisent à
leur seul pholidoplaxe, dont le contour est semblable à celui des
écailles bomologues des représentants de la famille des Soleidae et
de celle des Achiridae.
Toutefois les écailles pleurogrammicpies de C. senegalensis ne sont
pas perforées par le diverticule du canal glandidairc ; ce diverticule
simplement meinbraneux, parcourt, de bout en bout, la face externe
de l’écaille concomilantc.
Les écailles pleurogrammiques do Paraplagusia hilineala sont
cténoïdes.
BIBLIOGRAPHIE
1 . Fabre-Domergue et Biétrix ; Développement de la sole. Paris, 1905.
2. Kyle (II. M.) : Flat-Fislies. Report Dariish Occanographical Expédition
1908-1910 to Lhc Meditcrranean and adjacent seas, 2, 1913.
3. Kyle (II. M.) : The asymmcti-y, Tnctaniorphosis and origin of fla1-
lishcs. Philos. Trans. R. Soc. London, B, 211, 1923, p. 75-129, tah. 4-10.
4 . ^Yu (II. W.) : Contrilmtion à l’étude morphologi(pie, biologique cl
systématique des Poissons hétérosomes de la Chine. Thèses de Paris,
s^. A 244, nO 268, 1932.
5. CnAiJANAUD (P.) : Le ncurocrânc osseux des Téléostéens dyssymé-
triques. Ann. Inst. Océan., IG, 193G, p. 223-297.
Errata.
Parmi les symboles de la figure 1, au lieu de FNs, lire : PNs (conformément au
texte de la légende).
Parmi les symboles de la figure 2, au lieu de SFZ, lire : SPZ (conformément au
texte de la légende).
Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale.
'I. Chabanaud (P.). Mém. Soc. Sc. Nat. Maroc, 35, 1933, ic. f, 2, 20, 21 et 26.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1940. — No 6
320e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
21 NOVEMBRE 1940
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIRECTEUR DU MUSÉUM
PRÉSENTATION D’OUVRAGES
Friant Madeleine). Nouvelle iutcrprétation de la morphologie de
l’insula humaine. Exlrait des C. R. Acad. Sciences, t. 211, p. 361-363,
séance du 28 octobre 1940.
PuiSALix (M“^® Marie). Vipères de France. Edit. Stock, Paris, 1940.
L'ouvrage de M®® Pjiisalix est une synthèse critique de tout ce qui concerne nos
trois espèces de Vipères : leurs caractères spécifiques, ceux qui les distinguent des
Couleuvres, en particulier de la Couleuvre Vipérine ; leur biologie, leur appareil veni¬
meux, leur venin, les eirconsluticcs et les ellVls de la morsure, les chasseuis de Vipères
et les ennemis nulurels des Scrpenis, le Irailemcnt rationnel do l'cnvcninialion ; enfin,
les usages théraponliquea auxcfueis, depuis [iliis de vingt siècles, s’i'bL prêtée la Vipère,
et ceux auxquels elle pourrait se prêter <'n('<»rc ; car c'est un l'ait général ilans l’histoire
des especes venimenses, que la croxanee invétérée en leur piiuvoir guérisseur.
Aucune )iuliliciition de ce genre u’a^ ail été tnite dcjiuis la découverte, en 1894, au
Muséum d'Ilistoire Naturelle do Paris, par MM. Cés.vibe Puisalik et (iAiintED Ber¬
trand, du sérum cunire la morsure de Vipère, le jircniier sérum antiveuiuieiix découvert.
L’envemmation est un empoisonoemeot rendu très gravé par la multiplicité des
composants actifs du venin, qui agissent éleclix’ement sur le système nerveux pour
déterminer les phénomènes paralytiques [lorlanl sur la respiratiun et le rythme car¬
diaque, entraînant la rcdxiclion des échanges organiques et riiyjjolliemiic consécutive;
sur le sang pour en troubler la ruin[)Osiliun, la eoagulation cl en détruire les globules ;
sur les divers li.s.s'»s qu'il touche, en jiarticij|w>r les cndcdhéliums vasculaires, pour
déterminer au niveau des capillaires viscéraux et cutanés ces hémorragies multiples,
et sous la peau ce» lacJics livide», qui tatouent le sujet mordu.
L'ordre, suivant lequel se déroulent les symplômes précédents dépend liiî-mômc de
conditions diverse», à savoir : la composition du venin, ([u'on sait être variable suivant
la saison et l'habitat du serpent ; la dose inoculée, qu’on no peut coDUaltrc approxiraa-
— 194 —
livement que par scs eflets, le lieu de la morsure, duquel dépend l’arrivée j3lus ou moins
rapide du venin sur les cellules les plus sensibles ; et aussi la sensibilité des diverses
espèces animales, très diflérente, pour tel ou tel des composants du venin.
Il résulte de là que le mécanisme par lequel surviejit la mort peut lurKemeul différer,
chacun des composanis du veviin étant cajtablo ;) lui seul de la j'mduirc, quelquefois
subitement, en moins d’une heure, d'autres l'ois avec quelque délai, mais loujours
dans un temps assez court, dont la moyenne no déliasse guère 48 heures ; les morts
plus lartiives août, attribuable.s A une infection surajouLce et venant du dtdiurs.
Chez l’homme, le. risque le plus immédiat, auquel on doit parer, est la syncope,
consécutive à la chute rapide de la pression sanguine et à raetion piaralysante des
doses fortes surfe cœur. Dans les cas où la dose est moyenne, cette aclion se traduit
par une sensalioa do défaillance, par la diminution d’amjilitudc des jndsations et par
de rarytlnnie.
Il survient un peu de- oerlige, d’éblouissements : puis de Vhyposêcrélion salivaire,
rénale et intesliiude.
Les nausées, qu’on observe très souvent, aboutissent ou non au vomissement. Puis,
dans l'heure qui suit la morsuiv, on observe uti rejroidtssemenl très marqué, surtout
aux extrémités, et qui >'a dangereu.sement en s'accentuant.
Quand aucune médication n’inlervient, la tnorl survient dans le coma et Vobgidité,
la respiration s’arri'tani quelques instants avant le cœur.
L'action locale se traduit par un gonflement hémorragique, parfois si étendu qu’il en
impose ]iour un pbleginun, et ipn peut à lui seul, si lu morsure a eu lieu au voisinage
des voies respiratoires supérieures, au cou jmr exemple, obstiner ecs voies, et détenniiiei'
une asyibyxie d’ordre luécaiiique, qu’on ne peut résoudre <pie par la Iraeliéotomie.
C’est toutefois un cas peu fréquent ; Vaetian locale, ninlgré son aspect impres.sionnant,
n’a pas de tendance à s'infecter, en raison du pouvoir' baclériolyliqno dn venin, pouvoir
qui rend complc aussi du fait que la morsure, de la vipère, si elle se montre, hautement
toxique, n’c.H du moins juts infectante.
Ces considéra tioTis vont nous guider sur la conduite à tenir au moment de la morsure
et nous perinel.Ire d'en simplifier le traitement.
Deux cas peuveni se présonfer : 1° ou a du sérum aiitiveiiimeux (marque E. R. de
l’Institut Pasicur) ; 2" on n’en a pas.
1" l'railemcnt sérothérapique.
On irioeulera aussilôl ’Ul eme. de sérum antivenimeux sous la peau du flâne ou, si
elle s'y prête, sou.s la peau de l'endroit mordu.
Ou aseplisei'a l'emlroit luonlu par lavage à l’eau javellisée à 2 % et on y appliquera
un pansement sinqile antiseptique.
On mettra au re[ios le sujet mordu.
2‘' Traitement curatif : On n’a pas de sérum, et on ne [leut s’en jirocurer en temps
utile,
On aseptisera et on pansera l'endroit mordu, comme il est dit an n® 1.
On iransportera le sujet mordu chez lui, sans hn permet ire aucun effort, alin lie ne
pas favoriser la syncope possible et on le rassurera, car la jieur augmente la dépression.
(Jn le mettra an Ut, et on fera des enveloppernenls ehaiids.
On lui udminisirera, jiar petites doses et A sa soif, des iioissons slirnulantes, chaudes
et sucrées, qui penverit être du tlié, du café, de la limonade vineuse (mais pas d’alcool
à la dose capable d'enivrer, car eeile-ei a le même- effet dépresseiie que lo venin),
Contre la dépression et la faiblesse cardiaque persistantes, on administrera des toni¬
cardiaques, en donnant la préférence à la tafèine ou à la strophantinc, aux doses que
le niéfleein juger.'t nécessaires (et on évitera la sparténie qui aggrave reuveniroation.
Bemarque : Toutes les inlervenUons locales telles que [’e.rcision d’uu fragment
correspondarii au tissu mordu, Vam]niiation d'un doigt mordu, la cauiérisalion ignée, la
cautérisalion chimique par un caustique, tel (jue raminoniaqut! jmre ou l’aeide ebro-
miqne, sont .■’i éviter, car elles ciréenl dc.s jil.aies Inngui's à guérir, et favorisent ainsi
l’inieeiion ; la succion et la compression autour do retulroit mordu sont inopérantes,
et leur pratl((uo fait, [lerdrc un temps précieux pour tine ititervention rationnelle,
qui sera d'aulani jdus effective r(u'ellc sera plus rapide.
La trousse uniivenimeuse. d'urgence se composera donc des objets suivants ;
1 llacon de sérum antivenimeux marque K. K. de l’iinstilut Pasteur.
1 seringue de 10 eme. d<' eontcnaiiee.
1 llaeon renfermant de l'caii javellisée A 2 %.
1 [laquel de eol.oii hydrophile.
1 pansomeiiL antiseptique (type pansement individuel).
- 195 -
COMMUNICATIONS
Nouvelle interprétation de la morphologie
DE L’INSULA HUMAINE.
Conclusion d’un ensemble de recherches sur le territoire
NÈOPALLÉAL OPERCULISÉ DES MAMMIFÈRES ET, EN PARTI¬
CULIER, des PRIMATES.
Par M. Friant.
Sommaire.
Introduction.
I. Le territoire central du néopallium des Non-Primates et, principale¬
ment, des Carnassiers.
II. Le territoire central du néopallium des Primates, h’msula et les
plis temporo-pariéluiix.
1. Territoire central des Lémuriens.
2. Territoire central des Singes.
3. Territoire central de ITlomme.
in. Conclusions : description morphologique du territoire central (insula
et plis temporo-pariétaux) chez l'Homme. Importance capitale du sillon
longitudinal.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
196
INTRODUCTION
Voici la manière résumée dont se décrit la région operculisée du
néopallium- {insula et plis temporo-pariétaux) dans les traités clas¬
siques d’Anatomie humaine
L’insula.
Le lobe de Vinsula a la forme dTm triangle à base supérieure. Il
est inclus dans la profondeur de la scissure de Syhius.
Le triangle insulaire (fig. 1) est délimité, en avant, par un sillon
à direction verticale qui le sépare de la pari le antérieure de la
3® circonvolution frontale ((ûrculairc antérieur de Heil) ; — en haut,
par un, silloii horizontal qui le sépare de la partie postéricm'e de la
3® circonvolution, frontale, (lu pied de la circonvolution frontale
ascendante et du pli de ])assage fronto-pariétal inférieur (circulaire
supérieur de Reil) ; — en arrière et en bas, par un sillon oblique de
haut en bas et d’arrière en avant qui le sépare de la R’° circonvolution
temporale (circulaire postérieur de Reil). ■— Ces trois sillons isolent
complètement Vinsula, sauf en bas, c’est-à-dire au sommet du
triangle où on la voit s’unir, à la fois, au lobe frontal et au lobe
temporal par deux plis de passage, l’un antérieur ou fronto-insulaire,
l’autre postérieur ou temporo-insulairc. — A la jonction du circu¬
laire antérieur et du circulaire inférieur de Reil, le sommet de
Vinsula est séparé de l’espace perforé par le pli falciforrne (Ibnen
insulae de SchAvalbe) qui, lorsqu’il existe, représente la partie
moyenne, atrophiée, de la circonvolution olfactive externe (G. Ret-
zius).
Un sillon oblique de bas en haut et d’avant en arrière, caractérisé
par sa constance et son apparition précoce (sillon central), divise
l’insula en deux lobules, l’un antérieur, Tautre postérieur. — Le
lobule antérievir, de forme triangulaire comme Vinsula elle-même,
se trouve subdivisé par deux sillons secondaires en trois circon¬
volutions ayant chacune aussi la forme d’un triangle à base supé¬
rieure et que Ton distingue en antérieure (gyrus breois anterior),
1. Traités français : I I I
Chabpv a. (ré\’isi(>n Soenié: A.). Tiisposition f^énérale dn système nerveux in Poi¬
rier P., Charpv a. et Nicolas A. Traité d’Anatomîc humaine, t. III. Paris, Masson,
1921.
Testüt L. et Latarjet A. Traité d'Anatomie humaine, t. II, 2® fasc. Système
nerveux central. Paris, Doin, 1929.
— 197 —
nïoyenne (gyrus médius) et postérieure (gyrus tertius ou posterior).
Ces circonvolutions se fusionnent, en bas, en un sommet commun
qui est le pôle de Vinsula (Eberstaixer). Le lobule postérieur, à
son tour, est divisé en deux circonvolutions, l’une antérieure (gyrus
(te Itcil tsHii. Schs. Ilolantlit
l'its lemp
Iransv.
l’ôle de l'insuln
union rentvnl
PU falcif. Pli iransv. ant.
Fig. 1. — Lobe de Vinsida. Les circonvolutions do l’insula sont en grisé. — PUs tempo¬
raux transvei-sc».
D’après O. Ebcrstaller, reproduit par A. Charpy in P. Poirier, A. Charpy et
A. Ni(‘f)las. Traité d’.\natoraie liumaine, t. III. Paris, .Masson, 1921, p. 26'i.
longus OU. cent rails posterior), l’autre postérieure (gyrus posterior
secundus).Ces deux circonvolutions s’unissent, en bas, en un sommet
distinct du pôle de Vinsula, situé en arrière et au-dessus de lui.
pris TEMPORO-PARIETAUX OU TEMPORAUX TRAXSVERSES
En arrière de Vinsida et séparés d’elle par le circulaire postérieur
de Reil, on voit, sur la face supérieure du lobe temporal, les plis
temporaux transverses que les classiques distinguent en antérietirs
et postérieurs. Les antérieurs consistent en « deux ou trois bourrelets
courts, faiblement saillants, qui vont du lobule postérieur del’insu/a
au pôle temporal » ^. Les postérieurs sont plus développés; l’un
1. CiiAnpy A. (révision Soulié A.), in Poirieh P., Charpy A. et Nicolas A., loc.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 6, 1940,
14
198 —
d’eux, le plus antérieur, remarquable par sa constance, son appari¬
tion précoce et son grand développement, constitue la circonvolu¬
tion transverse de Heschl, alors que les autres sont inconstants et
faiblement développés.
Cette description de la région operculisée du cerveau humain, pour
exacte et précise qu’elle soit, n’en est, cependant, en aucune manière,
une Interprétation. Celle-ci a été recherchée successivement par
M. Tlotr, G. Elctot Smtth, G. Anthony et A. S, de Santa Maria,
ces derniers s’ôtant d'abord occupés (ce qui était, en effet, la première
chose â faire) d’en fixer les limites ; seul, R. Anthony dans un tra¬
vail récent, a pu, grâce à un cas exceptionnel observé chez l’Homme,
homologuer un des sillons les plus importants du territoire opercullsé
humain à un sillon des Non-Primates. Quoicpi’il en soit , une inter¬
prétation complète de la morjihologie du territoire operculisé du
cerveau humain restait encore à donner. C’est cette lacune que nous
avons voulu combler par ce travail auquel nous avons, naturelle¬
ment, été amenés par les recherches que nous poursuivons, depuis
1936, sur la moriihologle comparée du neopalUum mainmalien
1. Anthony R. Etude du cerveau d’un savant biologiste et médecin.' Arch. suisses
de Neurol, et de Psych., Zurich, 1935.
2. Anthony R. et FniANT M. Le territoire central du néopallium des Pinnipèdes
(Otaries et Phoques). Développement et interprétation. — /F® Congrès internat.
d'Anat, Milan, 3-è sept. 1930.
Fiuant m. Ea losse sylvienne du Macrorhinus leoninus L. Bull. Inst, océanogr.
Monaco,. n° 709, 21 octobre 1936.
Fui.a.nt m. Les premiers stades du développement superficiel tlu neopallhnn et du
rhinencéphale cher, les Pinnipèdes. Bull. Muséum, 2® sér., t. VII, n° 5, 1936.
A.nthonv R. et Friant M. Recherohes sur la tojiographie du néopallium de l’Otarie.
Analoni. /In;. Rd. 85, n® 7-8, 1*’'' nov. 1937.
Friant M. Interpréta lion du cerveau de l’Hippopotamo par l’étude d’un stade
embryonnaire. C, B. Acad. Sc., 13 déc. 1937. %
Fri.int m. Le téleneéphale des Hippojiolnmidés. Arch. Muséum, 6® série, t. XVI,
1940.
Anthony U. et Friant \L RecliercheK sur le téleneéphale des Ruminants primitifs.
I. Le Caenotherium. Arch. Muséum, G® série, t. XV, 1938.
Fiuant M. T^n si.^di’ embrj'onnairc du cerveau du Lithocranius (Aniilopinae).
Anatom, /Inz. Rd. 86, N'’ 22-24, 28 juilh-t 1938.
Friant M. Morjihologie, déiulopjiement et évolution du cerveau dos Ongulés
artiodaetylcs sélénodontes (Exposé des recherches originales du Laboratoire d'Anatomie
comparée). Leçons faites au Mu.séutn iiiition.al crilistoire naturelle en 1938. Mém.
Muséum. Nouv'. sér., t. X, Fasc. 3, 12 mars 1939. 72 p., 51 fig., 5. pl.
Fiuant M. Recherches sur le cerveau des Indrisidés. Bev. anthropol. oet.-déc. 1940.
Friant M. Nouvelle interprétation de la morphologie de Vinsula humaine. C. R.
Acad. Sc. 28 oct. 1940 (note préliminaire au présent mémoire).
199 —
I. LE TERRITOIRE CENTRAL DU NEOPALLIUM DES
NON-PRIMATES ET, PRINCIPALEMENT, DES CARNAS¬
SIERS
Chez un grand nombre de Mammifères, une partie plus ou moins
étendue du manteau néopalléal externe est operoulisée. Il en est
ainsi, par exemple, chez les Carnassiers arctoïdes (Ursidés — Mus-
télidcs — • Procyonidcs), les lhnni]tèdes, à peu près tous les Ongulés,
les Eléphants, les Cétacés. C’est chez les Primates rpie cette opercidi-
sation est la plus étendue.
Nous allons d’abord indicpier, dans scs grandes lignes, sur un
cerveau mammalien typique (ou aucune operculisation n’existe),
celui d’un Canidé, la morphologie de la région néopalléale qui nous
intéresse.
A. Néopallium d’un Canidé [Canis lupus L. Loup).
Si l’on considère un cerveau de Canidé par sa face externe (fig. 2),
on voit la scissure rhinale avec ses deux parties, rhinale antérieure
et rhinale postérieure, qui font entre elles un angle ouvert inférieure¬
ment et séparent le rhinencéphale du néopallium.
Fig. 2. — Face externe gaucho d’un lélenoéphaJe mamin,alien typique [Carnassiers
Canidés, Loup {Canis lupus L.) n°192G-319 q, pour montrer la disposition du terri¬
toire central (en hachures) par rapport au territoire périphérique (en blanc). Le gyrus
reuniens (G. II.) est indiqué par une flèche courbe. La rhinale antérieure (r. a.) et la
rhinale postérieure (r. p.) séparent le rliinencéphale du néopallium. — G. N.
1. Ce numéro et les numéros semblables renvoient au registre d’entrée des Collec¬
tions du Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum.
— 200 —
Le néopallium, situé au-dessus de la scissure rhinale, possède un
système de 3 sillons en fer à cheval emboîtés les uns dans les autres
et qui s’étendent d’avant en arrière.
Le 2*^ de ces sillons arcpiés (en partant de la base, c’est-à-dire de
la rhinale), qui coïncide avec la limite supérieure du corps strié
(ou SC trouve situé plus ou moins au-dessus d’elle), est la supms/y/e/a,
dont la partie postérieure est par fois distinguée sous le nom de
postsyU’ia. Ce sillon est le plus important de la face externe du néo¬
pallium ; au cours de l’ontogénie, c’est lui qui apparaît le premier
sur cette face et, d’une façon générale, chez les Manunifères de
petite taille, lorsc^ue le néopallium est presque lisse, ne comportant
qu’un seul sillon à sa face externe, ce sillon est la suprasyhia
(R. Axthoxy).
Il existe un autre sillon, très précoce au cours de l’ontogénie,
dirigé de l»as en haut et d’arrière en avant qui se branche sur la
rhinale antérieure, c’est la presylvia ; elle coïncide toujours avec la
limite antérieure du cluusirum (avant-mur), et c’est cela qui la
défiitit. En effet, sur une coupe horizontale du néopallium passant tni
peu au-dessus des rhinales, le daustrurn forme, à son extréniité
antérieure, une sorte de crochet ; la scissure que contourne ce crochet
est la presylvia (R. Axtiioxy).
Ces deux sillons, suprasyk’ia et presyWia délimitent, à la surface
du néopallium, deux territoires naturels : en dedans d’eux, le terri¬
toire central qui coïncide, au moins dans la région basale, avec les
noyaux gris centraux (corps striés) et, en dehors d’eux, le territoire
périphérique qui correspond à la cavité du ventriciile latéral.
Le territoire central.
Il possède deux sillons fomlamentaux seulement ; Vectosyloia,
concentrirfuc, intérieurement, à la suprasylvia et la pseudosylvia
qui, partant un peu en avant de l’angle que forment les rhinales,
peut être regardée comme le sillon axial de Vectosyhda. Du fait de la
présence de ces sillons, le teiritoire central comporle 3 circonvolu¬
tions : le gyruH arcuntus J, développé autour de la paeudosylvia
et ayant Vectosyl^ia comme limite supérieure, le gyrus arcuaüis 2,
situé entre i’ectosyUna et la suprasykna ; le gyrus reuniens, faisant,
communiquer, en avant, non seulement le gyrus arcuatus 1 avec
le gyrus arcuatus 2, mais aussi le territoire central avec le terri¬
toire périphérique.
2® Le territoire périphérique.
11 s’étend sur la face externe et sur la face interne de l’hémisphère.
La face externe du territoire périphérique pouvant seid être intéressée
par l’operculisation, il ne sera question que d’elle, ici. Au-dessus de
la suprasyloia, existe un sillon arqué: c’est le coron J-latéral, souvent
— 201
divisé en deux parties, le coronal en avant, le latéral en arrière.
Entre la suprasyhia et le corono-latéral s’étend le gyrus arcuatus 3.
Le reste de la face externe ne nous intéresse pas.
B. Territoire central d’un Ursidé.
(Thalassarctos marilimus Desm., Ours blanc) (Carnassiers
arctoïdes).
L’Ours est, en raison du grand volume de son cerveau, celui des
Carnassiers arctoïdes dont le territoire operculisé est le plus aisé à
comprendre, c’est pourquoi nous le prendrons, ici, comme type de
description.
Notons, d’abord, que, chez les Carnassiers arctoïdes, Toperculisa-
tion porte uniquement sur le territoire central.
Quand on considère, par sa face externe, un cerveau d’Ours
(fig. 3), on voit, à partir des rhinalcs, un grand et profond sillon,
oblique de bas en haut et d’avant en arrière, qui donne accès dans
Fig. 3. -— Face externe gauche d’un téJcncéphale d’Ours blanc [Thalassarctos maritimus
Desm.), n° 1912-103. G. N. Extrait de R. Anthony.
une cavité où existe une surface néopalléale garnie d’autres sillons :
ce sillon n’en est donc pas un, à vrai dire, c’est un complexe que
R. Anthony et A. S. de Santa Maria ont appelé complexe sylvien
(scissure de SyUnus des auteurs, chez les Primates). Autour de lui
est un sillon en fer à cheval qui est entouré lui-même d’un autre silltm
également en fer à cheval.
— 202 —
La région néopalléale sil.uce à l’intérieur du complexe sylvien est
aussi limitée par un sillon en fer à cheval dans l’axe duquel est un
sillon oblique de même direction que le complexe sylvien lui-même et
qui se conlimie, un peu en avant de l’angle des rhinales, parla
rhinale antéïûeui'e. La branche antérieure de ce sillon en fer à
cheval, qui limite la siu’facc néopalléale operculisée, se continue
par un sillon oblique de bas en haut et d’arrière en avant, se pour¬
suivant très loin sur la face externe et décrivant ime courbe à conca¬
vité postérieure, c’est la presylvia (P) (voir fig. 4) que définissent ses
rapports avec le cîaustrujn.
Fig. 4. — Face externe gauche dhin télencéphale d’Ours {Euarclos americanus Pallas),
n° 1913-421. Dissection du territoire central, pour montrer le gynis arcuatus n° 1
operculisé. G. N. Extrait de R. Anthony.
W. TuiiNE», puis M. Holl, G. Elliot S-mitu et R. Anthony ont
montré que, chez les Ours, la région operculisée est constituée par le
gtjrus arcuatus n° 1, d’où il s’en suit que. son sillon limite est Vecto-
syluia et que les lèvres du complexe sylvien sont constituées aux
dépens de la 2® circonvolution arquée (gyrus arcuatus n® 2), le premier
sillon arqué qui entoure le complexe sylvien étant la suprasyluia,
et, le deuxième, le corono-latéral.
Cette description de la région operculisée du néopallium des
Ursidés s’applique, dans l’ensemble, à celle des Procyonidés ^ et
1. Anthony R. et Botar J. Le néopallium des Procyonidés. Puhlicalions du Muséum,
n° 3, Commémoration du voyage d’Aleide d’Orbigny en Amérique du Sud. 1933,
— 203 —
des Mustélidés ^ où la même portion du territoire central [gyrus
arcuatus se trouve operculisée. L’operculisation tend, parfois,
à s’étendre au-delà des limites du gyrus arcuaius 1. G. Elliot Smith ^
a signalé le cas d’un Ours des Indes, probablement Melursus labiatus
Blainv,, chez lequel, non seulement le gyrus arcuatus 1 était oper-
culisé, mais, en outre, le bras anterieur du gyrus arcuatus 2.
Et, sur un hémisphère d’un cerveau de Loutre {Luira luira L.),
G. U. Ariens Kappkrs ® a observé ropercidisation, non seulement de
la circonvolution 1, mais aussi de la circonvolution 2 en entier.
Chez les Ihnnipèdes (Otaries et Phoques) qui sont des Carnassiers
arctoïdes adaptés à la vie dans les eaux, outre le gyrus arcuatus 1,
le gyrus arcuatus 2 est partiellement operculisé aussi, mais d’une
façon diftei'ente chez les Otariidés, où l’operculisation du bras
antérieur du gyrus arcuatus 2 par le gyrus arcuatus 3 est régulière¬
ment partielle sur toute sa longueur, et chez les Phocidés ofi cette
operculisation, totale en bas, n’existe pas en haut (R. Anthony et
M. Friant).
La région operculisée du néopallium des Ruminants ® ne com¬
porte aussi que le gyrus arcuatus 1.
Chez les Cétacés, l’operculisation serait très spéciale et seule¬
ment rhincncéphalique, d’après les observations de R. Anthony sur
un fœtus de Mégaptère
1. Voir nolammeot, à ce sujet ; Urbain Ach, et Friant M. Recherches sur VArclo-
ny:c dictator Thom. Arch. Musduin, 6« série, t. XVI, 1940 (description du cerveau do
VArclonyx et du Mp.les).
2. Elliot S^n rn G. Descriptive and illustratcd catalogue of the physioliigical sériés
of Coniparaliv-e Analomy. Royal College of Surgeons, vol. II, seconde édition, 1902,
p. 283.
3. Ariens Kappers C. U. Central localisation and iho signillcanco oE sulci. XVII Ih
Intern-nt. (Jongr. of Medecine (.Analomy and Erahryology). London, 1913.
4. Voir à ce sujet : Anthony R. oi Fiuant M. Le territoire central du néopallium
des Pinnipèdes (Otaries et Phoques). Dévclopperacnt et interprétation. JF® Congr.
internai. d’Anat., 81® réunion. Milan, 3-8 septembre 1936.
5. Pour plus do détails, consulter ; Friant M. Morphologie, développement et
évolution du Cerveau des Ongulés artiodactyles sélénodontes. Mémoires Muséum.
Nouv. sér., t. X, fasc- 3, 1939.
6. Anthony R. Sur un cerveau de fœtus de Megaptère. C. R. Ac. Sciences, 1925,
p. 681.
— 204 —
II. LE TERRITOIRE CENTRAL DU NEOPALLIUM
DES PRIMATES.
L’INSULA ET LES PLIS TEMPORO-PARIÉTAUX.
1. Territoire central des Lémuriens.
Le Chiromys (Madagascar) est le seul Lémurien dont le territoire
central du néopallium soit entièrement superficiel, comme chez les
Canidés et les Carnassiers aeluroïdes ; il ne présente aucune trace
d’opcicnlisation. C’est donc de son cerveau qu’il convient de partir
pour interpréter celui de tons les autres Primates et essayer de les
ramener à celui des Carnassiers ; ses sillons présentent, il est vrai,
de grandes variations individuelles, d’où la dilficullé d’en préciser
les caractères fonda mentaux
)
A. Territoire central du Chiromys.
Si nous examinons le territoire central d’un Chiromys représenté
par R. Anthony, Leçons sur le cerveau, p. 233, fig. 125 [Chiromys A,
fig. 5), nous voyons, sur la face externe, un profond sillon arqué,
dont la partie antérieure s’affirme comme étant la suprasylvia pro¬
prement dite et la partie postérieure, la postsylvia. Vers l’avant,
atteignant presque la rhinale antérieure, existe un court sillon,
obli(|iic de haut en bas et d’nA'ant eu arrière, qui est identifiable à la
presylvia des mm-Primates. Nous avons donc là un territoire central
typique limité par la suprasylvia, la presylvia et les rhinales. Notons
seulement la grande largeur du gyrus reuniens. A l’intérieur de ce
1. Outre les deux cerveaux de Chiromys que nous reproduisons de R. Anthony
et A. S. DE Santa Makia et celui que nous étudions, ici, pour la première fois, d’assez
nombreux exemplaires ont été représentés, notamment par :
OuoEMAN J. Th Reitrag ztir Kentniss de» Chiromys madagascariensis. Kon. Akad.
Van Wetmsch. Amslsnlani, 188S.
CeunziNSKt Th. Sur Je* plis cérébraux île» Lémuriens en général et du Loris grêle
en particulier. Bull. Soc. Anltirop. Paris, 1890.
Ém.iot S.mitit g. Ilescriplive and illiislraled catalogne of the physiological sériés
of comjiaralivo Anatomy contained in lhe ^luseum of the/fovy. Colt, oj Surgeons of
Englnnd, vol. 11 (sci'Ondc édition] — In. (tn the morphology of the Rraîn in Mam-
malia t\ilh spécial referenco to that of ihe Lemurs récent and extinct. Trnns. Lin.
Soc. London, 2® série, vol. VIII, Zool., 1902.
Anthony R. et de Santa Mahja A. S. Le territoire central du néopallium chez les
Primate». IL Le circulaire supérieur de Reil et la supra.syli'ia chez les Lémuriens, les
Singes et rtlonuuc. Bev. anlhropol., 1912.
— 205
territoire central, et partant de l’angle des rhinales, existe un sillon
axial qui ne peut être que la pseudosylvia. Quant au sillon a, il
semble représenter, ici, la partie postérieure de Vectosylvia dont la
partie antérieure serait absente.
Fig. 5. Face externe gauclie du télencéphale d’un Chiromys madagascariensis E. Geofîr.
(Collection M. de RotLscliild) (Chiromys A). — G. N. X 2, environ. D'après
R. Anthony et A. S. de Santa Maria.
Chez un autre Chiromys [Ckyromys B (R. Axthony)], dont le
cerveau est représenté figure C, la disposition des sillons est un peu
différent . Il faut surtout rxoter que la postsyloia est divisée en deux
Fig. 6. — Face externe gauche du télencéphale de Chiromys madagascariensis E. Geofîr.,
11 ° A. 13.590 (Chiromys B). — G. N. X 2, environ. D’après R. Anthony et A. S-
de Santa Maria.
— 206
parties dont la supérieure, très courte (x), est en continuation avec
la suprasyhna proprement dite.
Chez un 3® Chiromys [CJiironiys C), la suprasylvia est séparée de la
postsylvia par un large pli de passage (fig. 7).
Fig. 7. — Face externe gauche du télencéphale de Chiromys madagascariensis E. Geofîr.,
n” 1907-326 [Chiromys C). — G. N. X 2, environ.
B. Territoire central du Leniiir çarius Et. Geoff.
Chez le Lemur mrius, où existe une operculisalion comme chez
tous les Primates, à l’exception du Chiromys, on observe, comme
chez les Ours aussi, l’existence d’un complexe sylvien (C. S.). Un
peu en avant de son extrémité postérieure, il présente une légère
bifurcation inférieure dirigée en arrière et vers le bas qui semble
tendre à rejoindre le parallèle (p. s.). Cette disposition est très
comparable à celle que nous avons observée chez le Chiromys B
où la partie supérieure de la postsylvia était séparée du reste de la
postsyloia.
D’autre part, quand on examine la lèvre supérieure du complexe
sylvien (opercule fronto-pariétal) chez le Lemur, on voit qu’elle est
limitée, en avant (fig, 9), par une courte incisure dirigée d’arrière
en avant et légèrement de haut en bas ; une telle incisure s’observe
chez tous hîs Primates jusqu’à et inclus l’ilominc, n’ayant pourtant
pas exactement, chez ce dernier, la même signiticalîon que chez les
Singes, Elle est désignée sous le nom à'incisura opercularis dans
les travaux qui ont été faits, jusqu’ici, sur le cerveau des Singes, La
lèvre su])érieure de cette incisure est une partie de l’opercule
fronto-pariétal, sa lèvre inférieure représente, au contraire, une
partie du gyrus reuniens située en dehors de l’operculisation
— 207 —
(R. Anthony et A. S. de Santa Maria, voir aussi le travail
ci-dessous cité de F. Marchand). — En avant de l’ouverture du
complexe sylvien est un sillon oblique de bas en haut et d’arrière
Fig. 8. —Télencéphnic ilii Lemur i>arius Is, (Ii'onroy, ii'' IfOl-ri.*]!). A. [face supérieure.
— B. face exlerue do J'hémisphère droit .iprès la première dissection [sèctiou et
ablation de la lèvre supérieure du comple.ve sylvien (opercule fronto-pariétal)]. —
C. face externe de l'héinisphèrc droit représentée ijn B après la deuxième dissection
(section et ablation de la portion supéro-antérieurc du lobe temporal). La presylvia
(P.) a été omise en B : elle est située comme en C. — G. N.
en avant qui répond exactement à la presylvia du Chiromys et
des Carnassiers, aussi bien par sa direction que par ses rapports
avec le claustrum (diagonal de G. Elliot Smith).
L’extrémité de Vincisura opercii(.aris marque la fin du sillon qui
limite, en haut, la région operculisée à l’intérieur du complexe
sylvien ; on l’appelle, chez les Primates, circulaire supérieur de
Reil. R. Anthony et A. S. dr Santa Maria ont pu assimiler, sans
qu’aucune discussion soit possible, ce sillon limite de la région
operculisée à la suprasylvia (branche antérieure). Les circonvolu¬
tions arquées 1 et 2 seraient donc operculisées en totalité, vers
l’avant, alors que le gyrus reuniens resterait à l’extérieur.
Pour étudier l’intérieur du complexe sylvien, deux dissections
successives sont nécessaires :
section et ablation de la lèvre supérieure du complexe (oper¬
cule fronto-pariétal).
— 208
2° section et ablation de la lèvre inférieure du complexe (portion
supéro-antérieure du lobe temporal).
U.
Fig. 9.— Face externe gauche du télencéphale du Lemur fulvus R. Geofïr. G. N.
D’après G. Elliot Smith.
Première dissection (fig. 8, B).
Après section et ablation de la lèvre supérieure du complexe
sylvien (opercule fronto-pariétal), on volt le territoire operctdisé
qui comprend deux parties séparées par un sillon extrêmement
profond dirigé de bas en haut et d’avant en arrière. L’antérieure est
ce qu’on appelle Vinsula dans le cerveau des Singes et do l’Homme.
La postérieure, répond à la face supérieure du lobe temporal : plis
tempfiro-parictaux ou plis temporaux transverses, gyri de Heschl
de l’Anatomie humaine. Tout à fait en arrière de ces derniers s’aper¬
çoit un territoire que R. Axthoxy et A. S. de Santa Maria ont
distingué, chex les Primates, d’une manière générale, sous le nom
de territoire teniporo-pariétal.
L’insula.
Uinsula (i) n’est pas séparée, en avant, de la partie exposée du
gyrus reuniens dont nous avons parlé plus haut. Elle est limitée, en
baul, par le circulaire supérieur de Reil {suprasyhia antérieure) et,
en arrière, par le sillon extrêmement profond, dont nous avons aussi
parlé plus haut, qui est le circulaire, postérieur de Reil de l’Homme
et des Singes. Ce que l’on A'oit de Vinsula, dans cette première dissec¬
tion, n'est que sa partie antérieure ; sa partie postérieure n’est
visible qu’après la seconde dissection et nous en parlerons plus loin.
Cette partie antérieure est dépourvue de sillons.
Les g^Ti de Heschl.
Les gyri de Heschl (II), qui occupent la face supérieure du lobe
temporal, sont assez nettement séparés l’un de l’autre par an sillon
relativement bien marqué, le sillon temporo-pariétal 2 de l’anatomie
humaine (tp. 2). En avant, ils sont partiellement limités par le
— 209
circulaire postérieur de Reil et, en haut, par une partie du sillon
d’operculisation qui est la continuation du circulaire supérieur de
Reil, par conséquent de la suprasyh'ia (R. Anthony et A. S. ns '*
S/VNTA Mahia). En arrière, ils sont limités par le sillon temporo-
pariétal 1 de l’anatomie humaine qui les sépare du territoire temporo-
pariétal (voir le dessin, fig. 8, B) et dans lequel R. Anthony et
A. S. DE Santa Maeia ont reconnu une partie de la suprasylvîa
ou, plus exactement, la partie antérieure de sa branche postérieure,
c’est-à-dire de la postsylvia. Chez le Lemur mrius, ce sillon est le ])ro-
longernent, dans la région operculisée, d’une courte bifurcation posté¬
rieure du complexe sylvien qui tend à rejoindre, vers l’arrière, le
Fig. 10. — Schéma d’uno coupe perpendiculaire au circulaire postérieur de Reil des¬
tinée à montrer les dispositions de la région operculisée chez les Lémuriens.
parallèle et parait bien représenter la portion de la postsylvia (x)
reliée à la suprasylvîa chez le Chiromys B. Les trois sillons sus-indi¬
qués du Lemur : circulaire supérieur de Reil et sa continuation au-
dessus des gyri de Ileschl, 2® sillon de la face supérieure du lobe
temporal et parallèle sont donc les parties constituantes de la
suprasylvîa (R. Anthony et A. S. de Santa Maria), laquelle pré¬
sente, ici, une double courbure, en raison de l’exagération de la
flexion télencéphalique chez les Primates. Les gyrl de Heschl font
donc, comme Yirtsula, partie du territoire central (2® circonvolution
arquée. R. Anthony et A. S. de Santa Maria). La partie opereu'
Usée qui est en arrière des gyri de Heschl (territoire temporo-pariétal
de R. Anthony et A. S. de Santa Maria) représente donc, néces¬
sairement, une partie du territoire périphérique operculisée (R. An¬
thony et A. S. DE Santa Maria).
210
2° Deuxième disssrtion (fig. 8, C).
Après l’ablation de la portion supéro-antéricure du lobe temporal
le long du circulaire postérieur de Reil, on voit une partie de Vinsula
qui n’était point visible, auparavant, et sur laquelle existe un sillon
peu marqué mais allongé qui, partant un peu en avant de l’angle
des rhinales, se dirige obliquement, de bas en haut et d’avant en
arrière, sans atteindre le sommet de Vinsula. Nous avons, mainte¬
nant, sous les yeux, la totalité de Vinsula limitée, en ari’ière, par le
fond du circulaire postérieur de Reil ; considérée dans son ensemble,
elle présente une forme d’amande suivant son grand axe qui est
marque par le sillon oblique que nous venons de signaler ; ce sillon,
par son origine et sa direction, est nettement l’homologue de la
pseudosi/Una des Non-Primates.
Nous avons, en somme, chez le Lemur, très nettement représentée,
la suprasylvia avec sa région postérieure, la postsyh'ia (la partie
inférieure de cette dernière, le parallèle, étant seule superficielle).
\Jectosylvia (dont la branche postérieure semble,parfois, être indiquée
chez le Chiromys) n’existe pas ; la pseuâosyhia, enfin, est nettement
marquée. Quant au circulaire postérieur de Reil, c’est un sillon sans
signification anatomique générale, en rapport seulement avec la
constitution du lobe temporal chez les Primates.
Fig. il — Complexe sylvien (côt« {rauehe) du I*ropi(fiecus Verreauxi coronaUts A.
Grand. S, a" 1932-461, rapporté par M. G. Petit d'imc mission à Madagascar(1932),
après: 1°sa<;liiin et ablation <le la lèvre supérieure du complexe (opercule fronlo-
pariclal) ; 2” section ot ablation do la lèvro inférieure du compdexe (portion supéro-
anlérieurc <lu lobe temporal), pour monfrer la ré^-ion opercullséo : insula, gj/ri de
Hescbl, tuirUoii'ô lempoio-pariétal. G. N. X 2, environ.
— 211 —
C. Territoire central des Indrisidés.
La région operculisée des Indrisidés (fig. 11 et 12) se différencie
principalement de celle du Lemur par le grand développement des
Fig. 12. —ïéleucéphale de YIndris brevicaudatus Et. Geoffroy Saiiit-IIilaÎTe n“ 1939-
G24 qu'a bien voulu nous adresser M. Decary, Admiinstrat.eur en chef, chargé du
Service scientifique à Madagascar. A. face externe de l’hémisphère gauche. — B. face
externe de l’hémisphère gauche après la première dissection [section et ablation de la
lèvre supérieure du complexe sylvion (opercule fronto-pariétal)]. •— C. face externe
de l’hémisphère gauche représentée en B après la 2® dissection (section et ablation de
la portion supéro-antérieurc du lobe temporal). G. N.
gyri de Ileschl, leur netteté, et une plus grande extension, vers l’ar¬
rière, du territoire temporo-pariétal (qui est, toutefois, moins déve¬
loppé chez VIndris que chez le Projiithèque).
2. Territoire central des Singes.
Nous étudierons Toperculisation seulement chez les Catarhiniens
qui, seuls, nous intéressent au point de vue de la comparaison avec
r Homme, qui est lui-meme un Catharinien.
A. Territoire central du Papio hamadryas L. n® 1932-29.
Nous avons choisi le Papio hamadryas qui a, en raison de sa grande
taille, un cerveau volumineux dont le néopallium comporte, par
— 212
conséquent, un très grand nombre de sillons. Après les deux dissec¬
tions successives du complexe sylvien déjà indiquées pour les Lému¬
riens : section, et ablation de la lèvre supérieure du complexe
(opercrde fronto-pariétal) — 2^ section et ablation de la lèvre
inférieure du complexe (portion supéro-antérieure du lobe temjDOral),
la région operculiséc dn neopalliurn se trouve à découvert (lig. 13).
Fig. 13. — Comjilexe sylvien (côté droit) du Pupio hnniudryas L., n® 1932-29, après :
1“ section et ablation de la lèvre supérieure du romplcxe (opercule l'ronto-pariétal)
—- 2° section et ablation de la lèvre inférieure du complexe (portion supéro-antérieure
du l,obe temporal), pour montrer la région operculisée : insula, gyri de llescbl, terri¬
toire temporo-pariétal. G. N.
Notons seulement qtie la lèvre inférieure du complexe recouvre
beaucoup moins Viiisula, ici, que chez les Lémuriens, de sorte que,
dès la première disscclion, le sillon que nous avons reconnu être,
chez les Lémuriens, la pseudosylpia des Non-Primates est presque
enlièrement visible, à l’exception de sa partie inférieure, alors que,
chez le Laniur et les Indrisidés, il n’apparaît, généralement, qu’après
la deuxième.
Il n’existc aucun doute sur la réalité de l’assimilation de ce sillon,
appelé longitudinal chez les Singes, à la pseudosylvia des Lémuriens
et, par consécpient, à celle des Non-Priraates, R. Anthony et A. S. de
Santa Maria avalent homologué, dans leurs premiers travaux,
comme l’avait fait Klliot Smith, le circulaire postérieur de Reil à la
pseudosylvia. Il faut donc revenir sur cette interprétation, comme
l’avait, d’ailleurs, prévu R. Anthony ^ dans un travail récent. Le
circulaire postérieur de Reil s’aliirme donc comme n’étant pas une
formation analomiciue définie, ainsi que nous l’avons déjà dit.
Il n’y a rien de particulier à signaler en ce qui concerne les gyri
de lleschl et le territoire temporo-pariétal.
D’une manière générale, chez les Singes cynomorphes, l’opercule
1. Axthony R. Etude du cerveau d’un savant biologiste et médecin. Arch. suisses
Neurol, et Psych. Zurich, 1935.
— 213 —
fronto-pariélal s’étend plus loin que chez les Lémuriens. On voit,
chez le Papio liamadryas, que VLncisura opercularis est située sur la
face inférieure du cerveau (fig. 14, i. o). Il s’en suit que le circulaire
supérieiir de Reil s’étend beaucoup plus en avant chez les Singes
cynoinorphes que chez les Lémuriens, recouvrant une partie plus
Fig. 14, — Partie antérieure droite de la face inférieure du télencéphale de Papio
hamadri/aa L., n° 1932-29, pour montrer l’incisura opercularis. Fronto-orbitaire ;
P {presyhia) -i- O (orbitaire). G. N.
grande de Vinsula antérieure. R. Anthony et A. S. oe Sant,\ Maria
en concluent que la siiprasyUna se prolonge, ici, par un sillon de
neoformalion qu’ils appellent sulcus transversus gyri reunientis.
Le sillon limite antérieur du gyrus reunu'iis est, chez les Singes cyno-
morphes, la branche exteime de l’orbitaire qui, d’après ses rapports
avec le cîaustrutn, s’affirme comme étant la presyhna.
11 faut enfin signaler que, chez les Singes cynomorphes de grande
taille, outre la psendosyU’ia (longitudinal) qui est constante, et en
avant d’elle. Vlnsxda présente, quelquefois, un ou plusieurs autres
sillons à l’état d’ébauche, qui sont des sillons de complication. C’est
ainsi que chez un Papiu bahuin Desin. (fig. 15, B) et peut-être aussi
chez un Papio sphinx (fig. 15, S). Retzius a constaté la présence
d’un sillon qu’on peut homologuer au central de l’Anatomie humaine.
B. Territoire central de VHylohates leucogenys
Ogilb. no 1933-510.
Parmi les Anthropoïdes, nous avons d’ahord choisi le Gibbon
{Hylobates leucogenys Ogilb, n^ 1933-510) en raison de la simplicité
relative de son cerveau. L’aspect de la région operculiséc du néo¬
pallium (fig. 16) est à peu près le même tpie chez le Papio hamadryas.
Les seules différences à signaler au sujet du territoire central sont :
R' que la presytoia (P) est, ici, représentée par le sillon appelé
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
15
— 214 —
fronto-oi’bitaire, qui est indépendant de Forbitaire, avec la branche
externe duquel il se confondait chez les Singes cynomorphes ; ce
caractère est commun à tous les Anthropoïdes (fig. 16, D).
2° que le sulcus transi^ersus gyri réunientis se prolonge, ici, plus
loin encore que chez les Singes cynomorphes, c’est-à-dire se rapproche
Fig. 15. — de deux Cynoréptiales (Papio).
S. Papio sphinx E. GeotTr.
B. Papio babuin Desm.
G. N. X 1,5, environ.
D’après G. Relzius.
du fronto-orbitaire ; il en résulte que, vers l’avant, une plus grande
partie du territoire central se trouve operculisée. L’operculisation
est limitée, en avant, par le hrevis anterior (b. a, fig. 16, G), sillon de
Vinsula qui apparaît, ici, pour la preniière fois. TjE partie du gym^
reuniens restée libre en avant du hrevis anterior et que limite,
antérieurement, le fronto-orbitaire, est ce qu’on appelle Vinsula anté¬
rieure de Marchand (M, lig. 16, A.). •—• En somme, Vinsula présente,
A. Face externe do l’hémisphère droit,
H. La meme l'a<'P après la première dissection [scclion et ahhilion de la lèvre
snpcrîciiro du complexe sylvien (opcrenle l'ronlo-pariètal)].
C. Innida du eûtè dj'oil. Déjà en partie visible sur la lifture B (après la jiremière
disseetioTï), iin-'iiiihl est complèteinont. dée.Duverle après la don.xiéme dissection
(section et ablation de la portion supéro-anlérieure du lobe temporal).
D. Portion unténcurc droite de lu l'aue inlericure, pour montrer, notamment,
Vincisura opercularis (i. o.).
G. N.
— 216 —
ici, deux sillons, le. longitudinal apparu déjà chez le
Lemur, et le hrevis anterior, apparu, ici, pour la première fois.
Entre le hrevis anterior et le longitudinal (pseudosylvia), on voit
apparaître, chez le Chimpanzé (hg. 17) et, surtout, chez le Gorille
Fig. 17. — Insula de YAnthropopithecus (Chimpanzé) troglodytes L. — En outre du
longitudinal [pseudosyloia, Ps.) Vinsula présente, en avant de lui, deux autres
sillons : le central (Ce.) et le hreois anterior (b. a.). — G. N. X 1,5. D’après
G. Retzius.
(fig. 18), les sillons de complication de Vinsula [hrevis posterior et
central, ce dernier ayant été constaté, cpielquefois, chez de gros
Cynocéphales).
De plus, chez les grands Anthropoïdes, il peut arriver que l’opercule
fronto-pariétal aille juscju’à atteindre le fronlo-orhitaire et, dans ce
cas, Vinsula antérieure de ^Marchand est elle-même uperculisée ;
quelquefois même (R. Anthony, cas d’un Chimpanzé exceptionnel),
on voit la constitution d’un opercule supplémentaire (opereuh;
frontal) ^ se constituer au-devant de Vinsula, antérieure de Marchand.
Nous reviendrons sur cette question C[uand nous parlerons du cer¬
veau humain.
3. Territoire centr.4l de l’Homme.
Sur le cerveau d’un fœius humain ri° 1911-213, âgé de six mois,
environ (fig. 10), le complexe sylvicn est largement ouvert, laissant
voir une grande part ie de Vinsula ; celle-ci est limitée, en avant, par
le circulaire antérieur de Reil qui correspond au fronto-orbitaire
des Anthropoïdes (comme l’a montré Marchand ^), lequel est lui-
1. Anthonv R. Leçons sur le Cerveau. Paris, Doin, 1928, p. 243 et 244, fig. 135.
2. Mabchats'd F. Die Morphologie des Stirnlappens und der Insel der Anthropo-
morplien. Arbeil aus de/n palhol. Inst. Marbiirg, Bd II, H I, 1893.
217 —
même la presylçia (R. Anthony et A. S. de Santa Maria ^). Chez
l’Homme, donc, le gyrus reuniens est tout entier operculisé (fig. 22)
du fait de l’extension en avant du sulcus Iransversus gyri reunientis,
Fig. 18. — Insula du Gorilla goriUa Wymann, n° 1931-601.
A. après la première dissection [section et ablation de la lèvre supérieure du
complexe sylvien (opercule fronto-pariélal).
B. après la 2'= dissection (section ot ablation de la portion supéro-antérieurc du
lobe temporal).
Dans cc cas assez exceptionnel, l’oporculisation va jusqu’au fronto-orbitaire qui
devient un véritable circulaire antérieur de Keil, comme chez l’Homme.
G. N. X 4/5, environ.
au-dessus duquel se forme, par descente d’une partie du territoire
périphérique, l’opercule frontal ou cap de Broca (R. Anthony et
A. S. DE Santa Maria ^ ; R. Anthony ® a même observé un début
de la formation de l’opercule frontal chez un Chimpanzé de type
1. Anthonv R. et un Santa Mabia A. S. Le territoire contrai du néopallium chez
les Primates. I. Considérations sur la signification moiphologiquc généi'ale et l'oper-
culisation de l’insula anterieure chez les Anthropoïdes et chez l’Homme. Rev. antliropol.,
juil. 1912.
2. Anthony R. et de Santa Maria A. S. Loc. cil., Revue anUiropoL, luil. 1912.
3. Anthony R. Loc. cil. Leçons sur le cerveau, 1928, p, 243 et 244, fig. 135.
— 218 —
exceptionnel, ainsi que nous l’avons dit plus haut). En somme,
Vinsula antérieure s’opcrculise de plus en plus des Lémuriens aux
Fig. 19. —• F.tco rx(ernc droilc du Léleiicéjihale d'un fœtus huinain âgé de G mois envi¬
ron (n“ i91i-2t3-y). La portion bupéricurc du lobe teinjioral a ëlé sectionnée et
eulevee jioiir ]»ermottre de voir la totalité de i’insula. A ce stade, Je longitudinal est
le seul sillon insulaire, comme chez les Singes eynomorphes à l’àge adulte. G. N.
Singes eynomorphes, des Singes eynomorphes aux Anthropoïdes et
des Anihropoïdes à l’Homme (lig. 24).
Après section et ablation de la lèvre inférieure du complexe (por¬
tion supéro-antérieure du lohe temporal), ce qui supprime les gyri
Fig. 20. — Insula gauche du Proiesseur N. A gauche, avant l’écartement des lèvres du
circulaire postérieur de Rcil (C. ]>. R.). — A droite, ajirès écartement des lèvres du
circulaire postérieur de Reil. Extrait de R. Anihony.
de Heschl, déjà un peu indiqués à ce moment, on voit la totalité de
Vinsula. Elle est, morphologiquement, tout à fait semblable à celle
du Papio hamadri/as adulte. Ici encore, la pseudosylvia (longitudinal),
bien marquée, en forme, en quelque sorte, l’axe (fig. U)). Si les rap¬
ports de ce sillon avec les rhinalcs ne peuvent se distinguer, dans ce
cas parliculicr, jiar suite de reiïacement de ces dernières, par contre,
— 219 —
sur un cerveau fœtal un peu plus jeune représenté par Cunnin¬
gham on voit bien le longitudinal partir d’en avant de l’angle des
rhinales (non encore effacées), connme chez les Lémuriens.
D’apres toutes les représentations de jeunes cerveaux fœtaux
humains données par Cunningham, il semble bien rpie le sillon cpii
apparaît le premier sur Vinsida soit toujours le longitudinal, comme
sur le spécimen que nous avons étudié, mais Cunningham le nomme
sillon central, le confondant ainsi avec le central de l’adulte, ce qui
est certainement une erreur, comme le montre l’observation du
fœtus humain n° 1911-213, Pour Retzius ^ également, ce serait le
central <pil apparaîtrait aussi le premier «les sillons insidaires au cours
de l’ontogenie. Pour les auteurs en général, le central serait donc la
scissure principale <le Vinsula « et ceci », d’a^très Retzius®, «non
seulement parce ipi’il apparaît le premier au cours du développe¬
ment einbryogénique, mais aussi parce qu’il est plus fréquent et plus
régulier que le longitudinal chez les adultes ».
En réalité, le longitudinal existe toujours chez l’Homme, mais,
pour le voir, il faut, le plus souvent, écarter les lèvres du circulaire
postérieur de Reil. De plus, il est souvent divisé en segments. Quoi¬
qu’il en soit, c’est certainement le sillon le plus précoce de Vinsula
des Primates, comme le montre notre ligure, et ses rapports avec
les rhinales démontrent que c’est la pseudnsyhna.
C’est donc sur lui qu’il faut se fonder pour décrire et subdiviser
Vinsula humaine, comme l’avait entrevu Mahchand c[ui, cepen¬
dant, n’avait pas identifié le longitudinal à la pseuclosyhia.
t. Cunningham D. J. Contribution to tlie snrfaccAnatomy oi tlio eercbral bemi-
spheres. Roy. Irish Acad. Cunningham Mémoire, V^ll. Dublin-London-Ediinburgli,
1802, pl. Il, fiff. 22.
2. Retzios F. Zur Morphologie der Insula Reili. Biolog. Untersuch. Neue Folgc,
Bd X, 1002.
3. Retzius g. Loc. cit., résumé par Pethonievicz S. .\perçu historique sur les homo¬
logies de l’insula des Mammifères. Arch. Muséum, 6® série, t. VIIT, 1932, p. 36.
4. MAiicuANn F., loc. cit., 1893.
— 220
III. CONCLUSIONS : DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE
DU TERRITOIRE CENTRAL (INSULA ET PLIS TEMPORO-
PARIÉTAUX) CHEZ L’HOMME. IMPORTANCE CAPITALE
DU SILLON LONGITUDINAL.
Voici comment il faut décrire le territoire operculisé, chez l’Homme
(fig. 21). Il se compose de trois parties ;
1’’ \Jinsida ;
2® Les gyri de Ileschl ;
3*^ Le territoire temporo-pariélal.
\Jinsula a la forme d’un triangle à base supérieure. Elle est
limitée, en avant, par le circulaire antérieur de Reil (presyh'in), en
haut, par le circulaire supérieur de Reil (partie antérieure de la
suprasylvia prolongée, vers l’avant, par le sidcus Imnswrsiis gyri
Fig. 21. — Le territoire operculisé du neojiallium {côté gauche) chez un Homme adulte.
Reju'éscntation classique d’Eberstallcr .avec intcrprélation des sillons de Vinsula.
Le lougitudin.al (Ps., pseudostjlvia], divisé en deux segments, supérieur et inférieur,
sépare Vinsida en deux parties, antérieure et. postérieure.
reunientü), en arrière, par le circulaire postérieur de Reil qui n’a
aucune signification anatomique précise, résultant d’un reploie¬
ment en rapport avec l’extension du lobe temporal. — Le longitu¬
dinal ( pseudosylwia) est l’axe de Vinsida ; il la divise en deux parties.
La partie antérieure est très vaste et com]»orte, à partir du longitu¬
dinal, c’est-à-dire de Tarnîère vers l’avant : un sillon Irès profond,
le ceniral, qui n’est pas un sillon fondamental, mais qui est lié,
— 221
comme le sillon de Rolando, le préceniral, le postcentral..., à la
subsphéricité du cerveau et fait partie du groupe des sillons nommés
« radiaires » par R. Anthony ^ • — le hrevis posterior \ le hrevis
anterior, tous deux moins allongés (ît, moins profonds que le central
et ayant la même signification. — Entre le central et le longitudinal
R. Anthony dans un cas exceptionnel (Hg. 20, à droite), a décrit
la branche antérieure de Vectosylvia. --- La partie postérieure de
Vinsula est complèlemcnt lisse et très étroite. R,. Anthony, dans le
cas exceptionnel cité plus haut, y a observé la branche postérieure
de Vectosylvia qui s’unissait, dans sa partie supérieure, à la branche
antérieure pour entourer le longitudinal (pseudosylvia) en fer à
cheval. On sait que VectosyWia n’existe (le Chiromys excepté) chez
aucun Primate.
Uinsala correspond donc : aux bras ant érieurs des circonvolutions
arquées 1 et 2, au bras postérieur de la circonvolution 1, à une partie
de la circonvolution 2, an gyrus reuniens.
Les gyri de Ilcschl correspondent à la partie supérieure du bras
postérieur de la circonvolution 2, la porlion postérieure du reste de
la circonvolution 2 constituant la première circonvolution temporo-
pariétale exposée, elle même litnitée, vers le bas, par le parallèle
(partie inférieuie de la postsyU'ia).
Le territoire tem])oro-pariétal correspond à une petite partie de
la circommlution arquée 8 (territfûre périphérique).
Les figures 22 et 23 résument nos conclusions générales.
Fig. 22. — Scliéma Je la face exlcrao (du côté gauche) d’uu télencéphalo de Carnassier
(Canidé) à lerriloirc central non opcrculisé. La partie du teniloiro central formant
Vinsula antérieure, chez l’Horamo, est en hachures, celle formaut Vinsula postérieure
est en grisé; les deux parties sont séparées par la pseudosylvia (longitudinal des
Prima ti^s).
1. Axtiiony R., loc. cil. Leçons sur le cerveau, 1926, p. 256.
2. Anhtony R., loc. cil. Archw. suisses Neurol, et Psych., 1935.
/
222 —
Fig. 23. Schémii de la lace externe (du côte c^auche) d’un télcncéphalc de Carnassier
(Canidé) à territoire central non operculisé. En grisé, parties du territoire central et
du territoire périphérique operculisécs chez l’Homme.
Fig. 24. — l.cs progrès de l’operculisation du territoire central chez les Primates,
d’après R. Anthony.— C. Chiromys. — L. Lemur. — A. Anthropoïde. — H. Homme
(h. branche horizontale du complexe sylvien. — a, branche ascendante du complexe
sylvien). Le territoire central visible est en hachures.
— 223 —
Indications relatives aux figures.
Presyhia — fronto orbitaire = circulaire antérieur de Reil, P. — c. a. R'
Orbitaire, O.
Complexe sylvicn, C. S.
SuprasyUna — circulaire supérieur du Reil, S. — c. s. R. — C, s. R.
Sulcus Iransi’ersus gyri reunientis, s. t. g. r.
Incisurn opercularis, i. o.
Circulaire postérieur de Reil, c. p. R.
Insuh, i. — ï.
Limen insulae, 1. i.
Insnln de Marchand, M.
Gyri de Heschl. II. — g. II.
PnstsyU’in (partie supérieure) = sillon temporo-pariétal 1, t. p. 1. — p. 1.
Postsyh’ia (moins sa partie supérieure qui est le sillon temporo-pariétal 1)
■= [>arallèle, p. s.
Sillon temporo-pariétal 2, t. p. 2. — tp. 2.
Territoire temporo-pariétal, g. t. p. — t. p.
Eciosylvia, E.
EctoayU’ia antérieure, E. a.
Ei'tosyU'la postérieure, E. p.
PaendosyU’in = longitudinal, Ps.
Brévia anterior, b. a.
Brevis poslerior, b. p.
Central de Vinsula, C. — Ce.
Coronol = sulcus reclus, C.
Latéral = i titra pariétal, L.
Postlatéral = 2® sillon temporal, p. 1.
Central = sillon de Rolando, C. — c. —^ R.
Préccntral, Pc.
Sillon e, e.
Luruilus, lu.
Gyrus arcuatus 1, 1.
Gyrus arcuatus 2, 2.
Gyrus arcuatus 3, 3.
Rhiualc anterieure, r. a.
Rliinale postérieure, r. p.
Endorhinalc, er.
Tubercules olfactifs, T. o — t. o.
Lobe piriforme, L. p.
Tractus olfactorius lateralis, t. o. 1.
Gyrus olfactorius lateralis, g. o. 1.
Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum.
— 224
Le CRANE DE Rhinolophus maclaudi Pousargues
Par le Laurent.
Le Rhinoloplic de Maclaud, Rhinolophus maclaudi Pousaugues,
décrit dans ce Bulletin il y a quelque quarante-ti'ois ans n’est
connu que parle seul exemplaire original, rapporté de l’ilo do Conakry
et qui figure actuellement, en bon état de conservation (alcool
n^ 1897-981) dans les collections du Muséum. En effet, l’hypo¬
thèse, émise par l’auteur, d’une distribution plus vaste ne s’est
pas vérifiée ; non seulement aucun spécimen de Chauve-Souris,
provenant des l'égions côtières de la Guinée française ou poi’tugaise
n’est connu qui ])uis8C être ra])]iorté à cette es])èce, mais encore ces
mêmes régions ne nous ont pas livré un seul llhinoh>pbe ^ : il semble
bien <|in' malgré leur accès facile et la présen<‘e de centres européens
importants, elles n’aient guère intéressé les mainmaloglstcs.
Or ce raiissime Cheiroptère avait retenu l’altcntion d’ Andersen,
qui crût pouvoir, d’après la simple lecture de sa desciiption, en faire
« an Ethiopian olfshoot of the p/tifippûie-type » A L'S Chauves-Souris
du groupe Rh, philippinensis Waterhousc étant par ailleurs toutes
confinées à la région extrême-orientale ; tout au plus l’auteur anglais
demanda-t-il à Ménégaux quelques éclaircissements sur la denture
du Rhinolophe de Conakry et il ne crut pas même nécessaire d’en
examiner le crâne, se contentant dans son texte de ces simples mots :
« The sktdl is unknown »
Etant donnes la nécessité d’apporter une classification et une
clarification dans le genre si vaste et si confus des Rhinolophes,
l’importance des publications d’AxDERSEN sur ce sujet, et l’intérêt
1. De PousAKuiiiîs, Üc.scriiitioa d'ua Rbinoloptio. d’une espèce nouvelle (Rh. ma¬
claudi), recueilli pur M. le D' M.iCLAori surl’île de Conakry, Guinée française, BuUelin
du Muséum, lit, 8, 2t décembre 1897, pp. 358-363.
2. Ihid,, <t sur lee (les do Eos et d'autre part sur le» cétes et dans rhlnlerland des
possessions de la Guinée françaiae », p. 361, en bas.
3. Cf. à ce sujet. MACtAOn, Notes sur tes Mammifères... de l’Afrique Occidentale,
1906, pp. 21-22, et MoNAttD, Résultats de sa .Mission scientifique en Guinée portugaise,
Arquiuos do Musuu Bocage, 1939, pp. 49-80.
4. Andersen, On tlie Bats of the Rh. phillippinensis group, Ann. Mag. Nat. HisU
(7), XV^JI, August 1905, ji. 255.
5. Ibid., cf, p. 2.*)5, la seconde note en bas de page.
6. Ihid, p. 255.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
— 225 —
que cet auteur a porté à Rhinolophus maclaudi, resté depuis lors le
seul représentant africain du groupe Rh. philippinensis^, il nous paraît
nécessaire d’en faire nuuntenant cotmaîlre le crâne, si peu inconnu
qu’il faisait pai'tie intégrante de l’exemplaire conservé en alcool ;
et, à part le maxillaire inférieur ifui avait été hrisé antérieurement
(sans doute à l’époc^ue où Ménkgaux l’examina à la demande du
spécialist»! anglais) et dont il ne subsiste qu’un fragment de branche
inonlanle avec les deux dernières molaires droites, nous avons pu
l’extraire nous-même de son revêtement charnu.
Ce crâne, qui appartint à un adulte Jeune (les sutures du massif
facial sont partiellement oblitérées, celles de la boîte crânienne
restent seules apparentes, tandis que les dents ne présentent aucune
trace d’usure) est remarquable d’abord par ses grandes dimensions,
d’ailleurs en rapport avec les mesures somatiques de l’individu, qui
font de ce Rhinolophe le représentant de l’une des plus grandes
espèces connues :
l.ongueur niaxima du crâne. 29,2
Longueur réduite (du bord antérieur du maxillaire supérieur au
bord postérieur des condyles occipitaux). 25,8
Largeur maxima (zygomatic widtb)... 13,8
Largeur de la boîte crânienne (mastoïd width). 13,4
Hauteur de la boîte crânienne (<litïére,nce de niveau entre le plan
passant par le bord inférieur des bulles tympaniques et le
sommet de la crête sagittale)... 12,8
Largeur postérieure du maxillaire supérieur (maxillar width, d’un
bord aHéolaire à l’autre, au niveau du tubercule antérieur
de la troisième molaire). 9,8
Largeur antérieure du maxillaire supérieur (de l’une à l’autre des
faces latérales de chaque canine). 7,4
Jjongueur de la rangée dentaire supérieure (front back of npper
canine to back of m®). 8,0
Hauteur de l’apopbyse zygomatique dans sa moitié postérieure. 1,4
Longueur du palais osseux (palatal wddth, du bord antérieur de la
l'ace inférieure du palatin, sur sa ligne médiane, à son bord
postérieur, non compris l'épine nasale médiane). 5,0
Angle facial (angle obtenu par l’intersection de deux plans, l’un
passant par la face antérietire de la canine et le sommet de la
pyramide nasale, l’autre par le bord alvéolaire de la canine en
avant, et de la troisième molaire, au-dessus de son tubercule
postéro-externe, en arrière)..... 53°50’
L’étroitesse relative de l’arcade zygomatique ^ donne un galbe
allongé à ce crâne, qui est en somme comparable à celui d’un Rhino-
1. Andersen, A liât of the Speoies and Subspecies of the Genus Rhinolophus, with
sortie ÎNotes on their GcograpHcal distrihution, Aun . Mag. Wal. Hisi . (7), XVI,
Dccember 1905, p, 6G0.
2. Les chifïres donnés par Andersen pour la largeur bizygomatique chez Rh. Inclus
sont 14,8— 1G,2, (Cf. loc. cit., tableau de ia page 257).
226 —
lophe de grande taille, tel que Rh. luctus Temminck, dont il a la
plupart des dimensions, l’aspect général extérieur et la forte ensellure
interorbitaire ; toutefois la surface externe des os qui le composent
présente certaines particularités qui lui donnent un aspect assez
original et semblent earactéristiques de l’espèce.
On est lout de suite frappé par le raccourcissement du prisme
maxillaire au sommet tronqué et arrondi auquel correspond gros¬
sièrement sa forme, et que la ligure ci-dessous permet aisément de
1
Rhinolophus inaclaudi Pocsahgi:es.
Fig. 1. — Crâne vu par sa face latérale gauche.
Fig. 2. — Crâne vu jiar sa face inférieure.
(Dimensions X 1,5).
conslater, par rapport à la figuration d’un autre crâne de Rliino-
lophe, par exemple Rh. luctus • ; ce raccourcissement est dû à l’obli¬
quité du bord antérieur du maxillaire supérieur, dont la direction
est plus inclinée sur l’horizontale ; les ouvertures nasilles, que ce
bord antérieur limite en haut et de chaque côté en se raccordant à
celui du côté opposé ont, vues par devant, une forme allongée corres¬
pondant très exactement â celle d’un U majuscule renversé.
L’importance des accidents de ce prisme maxillaire dans la systé-
maticpie du genre Rhinolophus nous a retenus plus longtemps que la
description du reste du crâne ; cet élément squelettique oiïre gros¬
sièrement une face latérale triangulaire, dont le bord inférieur,
irrégulièrement incurvé, est l’arcade dentaire, le bord anterieur le
cadre de l’ouverture nasale, et dont le bord postérieur prolongé en
arrière par l’arcade zygomatique constitue la limite antérieure de
1. Aniuîrse?!, loc. cil.., p. 2 ; Fangln facial mesuré sur ces dessins est de 59°, aussi
bien sur Rh, luctus que sur la figure voisine représentant un Rh. phiUppinemia •, cet
angle esl. encore bien plus ouvert chez Rh. fetnim equinum, espèce très éloignée de Rh.
inaclaudi et qui n’a pas à outrer ici en considération.
— 227 —
la fosse orbitaire ; sa surface, dirigée de haut en bas et de dedans
en dehors, triangulaire dans l’ensemble, peut être divisée en deux
triangles secondaires par une blsscxtrice allant du bord antérieur
de la couronne de la canine à un point situé juste au-dessus du
foramen sons-orbitaire, là même où ^■►rend naissance une crête
osseuse qui se continue en arrière par le bord supérieur de l’arcade
zygomatique ; le tiers postérieur de cette bîssextricc recouvre ainsi
très exactement une étroite crête osseuse, bien visible par sa colora-
tion Idanc ivoire sur le spécîmen en cours d’étude, qui surplombe en
haut le trou sous-orbilaire, et qui, presque rectiligne, se poursuit
sur une distance de plus de 4 mm. Les deux triangles ainsi délimités
par cette crêle iivnominée en arrière et sa prolongation Idéale en
avant sont, l’un, supéro-interne, convexe dans l’ensemble, l’autre,
inféro-externe, au (iontraire concave et portant comme principal
accident le foramen sous-orbitaire.
Le triangle maxillaire supérieur ainsi délimité, fortement convexe
dans son tiers antérieur, est en cette partie occupé par la saillie,
oblique d’avant en arrière, correspondant à la dent canine, en
arrière de laquelle est une zone déprimée, légèrement convexe,
s’élargissant d’avant en arrière et dont la coloration blanc mat
révèle une ossification plus dense que les parties voisines ; ce méplat
correspond dans ses deux tiers antérieurs à la branche montante du
maxillaire supérieur, dans son tiers postérieur à la partie inféro-
latérale du nasal, ce que permet encore de constater, malgré l’âge
adulte du sujet, les sinuosités de la suture maxillo-nasale délimitant
ces deux os, et qui reste assez bien apparente à la loupe ; en arrière
de ce méplat, toute la partie postérieure du triangle maxillaire supé¬
rieur est occupée par ooe zone moins ossifiée, de coloration plus
grisâtre, et dont la surface également aplatie l’est dans un plan pins
oblique à la fois en haut et en arrière que le jnéplat précédent ; on
y voit s’y poursuivre la suture maxillo-nasale, ce qui permet de
constater que ee second méplat correspond dans sa presque totalité
à la partie inféro-latérale du nasal, à l’exception de ses deux extré¬
mités, qui relèvent, l’antérieure de la branche montante du maxil¬
laire, la postérieure d’une apophyse postérieure de ce même os,
au-dessus de laquelle se poursuit la ligne de stxture, limitant alors le
nasal en avant du frontal en arrière ; ce dernier os prend part à la
conslitution de l’extrémité toute postérieure du seetmd méplat
précité, car il s’articule également sur une minime distance d’à peine
1 mm. avec l’apophyse postérieure du maxillaire supérieur : à
noter que la surface de ces deux méplats est assez plane et n’oll’re
en tout cas aucun renflement perceptible. Le dernier d’entre exix
est limité par la crête bissextrice innommée, correspondant tout
entière au maxillaire supérieur et que la ligne de suture n’atteint
nulle part.
Le triangle maxillaire inférieur de la face latérale du maxillaire
supérieur, délimitée par cette crête bissextrice en haut, l’est en bas
par le bord alvéolaire, et porte dans sa partie inférieure quatre tubé¬
rosités, la première correspondant à la racine de la grosse prémolaire,
les deux suivantes beaucoup plus marquées, aux racines des deux
premières molaires, la dernière allongée et moins nette, à la racine
de la dernière molaire : elle continue en arrière par le bord inférietu'
de rai)ophyse zygomaticpie ; mais au-dessus de ces tubérosités, qui
ne paraissent pas avoir de valeur systématique, la surface de ce
triangle est forteînent concave, dessinant une dépreasion fie forme
ovalaire au fond et en arrière de laquelle s’ouvre le trou sous-
orbitaire, qui communique avec l’orbite par un canal sous-orbitaire,
très vite rétréci d’avant en arrière et surplombé par une bandelette
osseuse : c’est la bandelette sous-orbitaire, infra-orbital bridge,
dont les syst ématiciens ont utilisé les caraetères
Chez Hh. maclaudi, cette bandelette sous-orbitaire, inclinée à 40'^
envii'on sur la directioTi de l’apophyse zygomaticpie, constituée
d’une substance osseuse compacte et blanche, a une largeur de
6 à 8 mm. au-dessus du trou sous-orbitaire ; sa surface est légèrement
concave en avant et son bord supérieur, ejui constitue le bord antéro-
inférieur de la fosse orbitaire, a jiour origine sa rencontre avec la
crête bissextrice iimorninée et se continue en arrière par le bord
supérieur de l’arcade zygomatique ; le bord supérieur de la bande¬
lette sous-orbllaire préscnle une double cvuirbure, de dedans en
dehors et de haut en bas, cette double courbure étant interrompue
en son centre, juste au-dessus du foramen, par un léger relief angu¬
leux, une ébauche d’apophyse, et divisant ainsi la courbure ijrinci-
pale en deux sinus secondaires, ayant même direction. Alors que la
partie antérieure de la bandelette sous-orbitaire est constituée, tout
autour du foramen, par du maxillaire supérieur, un tracé de suture,
à la vérité très peu visible, qui la prend en écharpe, montre que
son tiers inféro-posiérieur, à partir de l’ébauche d’apophyse
précisément, est formée par l’extrémité d’une branche montante
antérieure de l’os jugal, de telle sorte que l’ébauche d’apophyse
précitée pourrait être appelée apophyse jugale ; la tracé sinueux de
la suture rapporte à ce même os une surface triangulaire, concave,
ouverte en avant et limitée latéralement, en haut par le bord supéro-
postéricur de la bandelelte sous-orbitaire, passant au bord supérieur
de l’apophyse zygomatique, en bas par une crête osseuse très nette,
qui, venant du tubercule de la dernière molaire, se raccorde à ce
1. Infraorbital canal, trop excavée en avant chez Wi. inaclaudi pour qu’on puisse
parler de canal, cette dépression s’allonge en avant au-dessus de la tubérosité radicale
de la seconde molaire. I
2. En particulier chez les Rhinolophes du groupe Rh. midas-hipposidems.
— 229 —
même bord pour délimiter en haut et en avant la face latéro-externe
du zygoma.
L’arcade zygomatique proprement dite, sur laquelle nous n’avons
pu retrouver la suture permettant de limiter la part qui en revient
au jugal en avant, à l’apophyse zygomatique du temporal en arrière,
est chez Wi, maclaucU remarquable par sa gracilité, son faible déve*
loppement en hauLeur, ainsi que par la prédominance de la région
antérieure, d’origine probablement jugale, cjui est la plus lai’ge et la
plus épaisse des deux, par rapport à la région postérieure, sans
doute formée par du temporal, plus étroite de haut en bas et plus
mince, à la dilférence de ce qu’on rencontre chez d’autres Rhino-
lophcs ^ ; par ailleurs, la moitié antéiieure du zygoma, de forme
générale plan-concave est dirigée oblic[uement de dedans en dehors
et légèrement de bas en haut, tandis que la moitié postérieure est
au contraire nettement convexe, et dirigée de dehors en devant
ainsi que légèrement d’avant en arrière : c’est à l’union de ces deux
éléments osseux que le crâne acquiert sa plus grande largeur, et
nous avons vu qu’il est relativement étroit.
Les apophyses zygomatiques limitent en dedans, avec les faces
externes du frontal, du nasal et du temporal, et les os secondaires
de la paroi de l’orbite, la fosse orbitaire, cpi’on peut aussi appeler
fosse temporale, puisqu’aucunc démarcation n’existe entre l’une et
l’autre chez le genre Rhinolopfius: de forme ovoïde, plus large en
arrière cfu’en avant, à grand axe ant éro-postérieur légèrement oblique
de dedans en dehors et mesurant 7 à 8 mm. Les os qui entrent dans
sa constitution sont, sur le spécimen, bien individualisés par la
conservation de leurs sutures. On note le développement remar¬
quable de la boîte crânienne déjà signalée par la largeur bi-niastoïde,
le renflement considérable des régions pariétales d’une part et occi¬
pitales d’autre part, en même temps que la fragilité de la voilte
crânienne, transparente comme du pmrehemin, sauf au niveau des
sutures, cl parcourue par un enchevêtrement de trabécules osseux,
à peine plus épais et fort ténus, laissant supposer que l’ossification
était seulement en cours d’achèvement au moment de la mort de
l’individu.
Par ailleurs le crâne présente une forte dépression transversale
au niveau de la suture pariéto-occipitale, et, sur sa ligne médiane
une crêle osseuse, la crête sagittale évidemment, qui partant en
arrière d’un point situé à 2 mm. en arrière de la suture occipito-
pariétale peut se suivre sur toute la région frontale où clic atteint
sa plus grande hauteur (1,5 mm.) avant de s’estomper brusquement
à la partie moyenne de l’ensellure interorbltaire : lui font suite deux
1. Voir en particulier sa figuration sur le dessin de. Rh. luctus par Andersen, loc.
cil., p. 247, qui correspond bien aux Rh. luctus que nous avons examinés.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
16
— 230 —
crêtes osseuses divergeant de dedans en dehors et d’arrière en avant,
qui enserrent en arrière le sommet troncpé du prisme maxillaire
et qu’on peut suivre en avant jusque sur les faces latérales de ce
prisme, par la coloration blanc ivoire d’une bandelet le d’os renforcée
sur laquelle, tout à fait en avant va se dessiner la suture maxillo-
nasale au niveau du pretuier méplat du triangle maxillaire supé¬
rieur. Le dessin de la crête sagitale est donc marqué par plusieurs
changements de courbure : concave en arrière au niveau de la dépres¬
sion pariél,o-occipitale, convexe ensuite sur le pariétal et la partie
antérieure du frontal, de nouveau concave au niveau de l’ensellure
supra-orbitaire, elle est également constituée d’une substance
osseuse peu compacte et transparente sur toute son étendue.
En arrière du massif maxillaire, l’ensellure supraorbitaire est
profondément marcpiée chez Uh. maclaudi : un plan passant oblique¬
ment de bas en haut et d’avant en arrière j»ar les sommets du prisme
maxillaire et de la crête sagittale, donne, avec le fond osseux de
l’ensellure, une diriérence de niveau de plus de 2 mm.
Enfin l’examen de la face inférieure du crâne nous a permis de
constater, outre la dimension considérable des bulles tympaniques,
sur laquelle nous n’insisterons pas, les caractères de la denture du
maxillaire supérieur, qui avaient déjà retenu l’attention de Potr-
SARGUES ^ et d’ANDERBEN ^ et du palais osseux, sur la longueur
duquel le second de ces auteurs n’eût pas manqué d’insister, eu
égard à l’importance qxi’il attache à cette mensuration. Il est exact,
comme l’avait écrit Ménégaux à Axuersen, que la première petite
prémolaire est accolée à la canine, qu’aucun espace ne les sépare
(cf. figures 1 et 2), mais qu’un large espace existe par contre entre
la canine et la seconde grosse prémolaire (4 dixièmes de millimètres
au niveau de la couionne) ; enfin, la petite prémolaire est exacte¬
ment dans l’axe de la rangée dentaire, elle n’en est pas absenle et
repoussée en dehors comme cela se pniduif dans beaucoup d’espèces
du genre lîhinolophus^ et comme c’est le cas où pour la deuxième
petite prémolaire inférieure, que Pousargues décrit « très réduite,
enchâssée dans l’angle qui sépare les première et troisième pré¬
molaires » et que nous n’avons pu examiner, puisque le maxillaire
inférieur a disparu. La dentition maxillaire de Rh. maclaudi est par
ailleurs conforme au schéma Bhinolophus, les molaires n’ofîrant rien
de particidier susceptible de nous retenir plus longtemps.
Quant à la longueur du palais osseu.x, tumsidérable comme on
l’a vu, elle tient à la faible profondeur de la concavité de ses deux
bords, qui lui donnent une forme générale à peine trapézoïdale,
1. Chez quelques lîliinoloplius eloquens examinés à titre de comparaison, elle est de
l’ordre du millimètre, chez d’autres espèces à peine 3 dizièmes de millimètre.
2. hoc. cü., pp. 360 et 361.
3. Loc. cit., p. 255 et seconde note en bas de page.
— 231
presque carrée si l’on mesure, comme nous l’avons fait, la longueur
de cet clément osseux à partir de plans tangents intérieinement à
ces arcs de cercle ; cette dislance est (5 mm. ü) inférieure à la dis¬
tance qui sépare les protocones (tubercules internes) des troisièmes
molaires (6 mm. 5), elle est à peine inférieure à la distance qui sépare
par contre les talons internes de la grosse prémolaire (5 mm. 4) si
bien qu’on peut dire « longueur médiane du palais à peine supérieure
à la plus ]ictite distance qui sépare les rangées dentaires ». En avant,
l’apopbysc antérieure de la face inférieure du palatin entre en
contact avec le tubercule postérieur de la couronne de la canine,
sur une distance de plus d’un 1 /2 mm. et le bord antérieur de cet
os décrit une courbe régulière en dedans et en arrière et dont le
sommet se situe au niveau de l’interligne séparant la dernière pré¬
molaire de la première molaire ; en arrière la concavité médiane,
en U majuscule très évasé à son sommet au niveau du protocone
de la 3® molaire, marquée de façon très légère, elle est d’ailleurs
interrompue sur sa ligne médiane par une petite pointe osseuse très
fine (non visible sur la figure 2) ; la fosse pterygoïde, limitée parles
apophyses petrygoïdes du nalatin a donc de grandes dimensions
transversales.
Il n’était pas dans notre intention de fixer la position systématique
du Rhinoloplie de Maci.aud, mais simplement d’en faire connaître
le crâne, prétendu à tort ignoi-c ; nous pouvons toutefois faire remar¬
quer combien archaïques sont la plupart des caractères sur lesquels
nous avons insisté, tels que l’abaissement du prisme maxillaire, la
forme de la bandelette sous-orbitaire, la profondeur de l’ensellure
nasale, la faiblesse et la conformation de l’arcade zygomatique, la
présence de la petile prémolaire bien en place dans la rangée dentaire,
les dimensions considérables du palais osseux ; tous détails qui ne
se retrouvent pas chez les espèces les plus évoluées du genre Rhino-
lophus, et qui sont au contraire communs aux formes les moins
évoluées, de plus pelile taille et d’origine Indo-Malaise, parmi
lesquelles Rh. maclaudi tranche par sa stature et sa localisation
géographiipic, La Chauve-Souris de Conakry est en somme le plus
grand des Rhinolophes primitifs actuellement connus, mais les
caractères du squcletlc ne permettent pas de lui assigner une place
parmi fun ou l’autre des groupes systématiques établis par Ander¬
sen sur des éléments avant tout extérieurs et que nous avons
volontairement passés sous silence.
Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) du Muséum.
232 —
Tuberculose du Plexus choroïde chez le singe
Par Ach. Urbain et J. Nouvel,
Au cours des années J9.3S et 1939, nous avons constaté des modi¬
fications pathologiques très caractéristiques dans les plexus choroides
des ventricules latéraux et du troisième ventricule de trois singes
morts de tuberculose. Deux de ces animaux sont des cynocéphales
[Papio papio Desm.), le troisième est un mangabey enfumé (Cer-
cocebus aethiops Schreb.). Nous avons publié antérieurement ^ une
Fig. 1. — Babouin [Papio papio Desm.). Plexus Choroïdes normaux.
Grossissement 105.
étude histopathologique de tubercules conglomérées du cerveau de ce
dernier animal. Les deux cynocéphales étaient atteints de lepto-
méningite, sans doute d’origine tuberculeuse. Les ventricules, par
ailleurs très élargis, du cerveau de ces deux cynocéphales sont le
siège de lésions macroscopiques. En effet, la cavité des ventricules
est remplie d’une masse homogène, blanchâtre et transparente,
1. Bulletin du Muséum., 2® s., t. X, n® 6, 1038, p. 560.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
— 233 —
rappelant la substance hyaline. Une mince bande foncée située à
l’intérieur de cette masse homogène semble indicpier les restes
d’un plexus choroide extrêmement réduit. Comme l’examen micros¬
copique des plexus ch(»roidc8 de ces trois singes révèle les mêmes
lésions, quoique de gravité dill'érente, nous renonçons à une des-
crqrtion séparée de chaque cas, pour présenter une vue d’ensemble
des altérations des plexus choroïdes.
Nous reproduisons (fig. 1) les plexus choroïdes normaux d’un
Babouin (Papio papio Desrn.). Le tableau histologique ne se dis¬
infiltration Membrane homogène
Fig. 2. — Mangabey [Cercocebus aethiops Sebreb.). Tuberculose conglomérée du
cerveau. Plexus choroïde du ventricule latéral.
Grossissement 105.
tingue aucunement de celui des mêmes formations de l’homme ou
d’un autre mammifère. On constatera facilement l’abondance des
villosités, l’épithélium de ces dernières recouvrant le stroma. Rap¬
pelons que les fonctions de ces organes sont encore discutées. Il
convien! de rappeler ici le rôle qui leur est attribué dans un ensemble
d’organes et de tissus formant une barrière de protection contre
l’envahisseTnent du cerveau par les toxines.
La modification la plus grave que nous avons pu constater chez
ces singes tuberculeux consiste en une disparition complète des villo¬
sités et, d’une façon générale, de la structure propre du plexus cho-
1. Bull, du Muséum, 2® s., t. X, n° 6, 1938, p. 500.
— 234 —
roide. Le plexus choroïde esl, extrêmement réduit (lig. 4) et se trouve
enkysté par des membranes homogènes (fig. 2 et 4) représentant pro¬
bablement le produit final d’une transformation dégénérative et
inflammatoire du tissu propre du plexus choroïde. Ces membranes
contiennent des débris de vaisseaux et quebjues globules rouges.
Dans d’autres cas, moins graves, le tableau histopathologique est
dominé par une infiltration massive du stroma du plexus choroïde
(fig. 3), infiltration à laquelle parlicipent, outre des glolmles rouges
et des lymphocytes, des cellules plasmatiques aux noyaux ronds et
Infiltrations
Fig. 3. — Babouin (Papio papio Desm.) du 27-9-38. Plexus choroïdes latéraux.
Grossissement 105.
riches en chromatine ; quelques-unes de ces cellules ont deux
noyaux. A certains endroits,les débuts de caséificationsonl manifestes.
L’observation de quelqxies cellules géantes (dans le plexus choroïde
envahi d’une infiltration massive, du maugahey enfumé) peut être
considérée comme pathognomonique. Ün constate également une
abondance de misseam;, des foyers d’hémorrhagies jiar diapédèse et
des pigments à localisation intravasculaire, extravasculaire et intra¬
cellulaire. Les parois vasculaires sont épaissies et liomogénéisées. On
constate également par endroit un épaississement de Vépendyme et
une proliféra tion du tissu sous-épendymaire des parois ventricidaires.
En neuropathologie, humaine, quelques observations mettent en
I
— 235 —
relief l’atteinte des plexus choroïdes dans la méningite tuberculeiise
Les lésions que nous avons constatées sont analogues à celles
décrites par ces ailleurs. A notre connaissance, aucune constatation
n’a été faite sur le comportement du plexus choroïde chez le singe
tuberculeux. Par rapport au nombre total de cerveaux de singes
tuberculeux examinés par nous, le nombre des cas dans lesquels les
Membrane homogène.
Plexus choroïde très réduit.
Fro. 4. — Babouin [Papio papio Dosm.) du 7-M-38. Plexus choroïdes latéraux.
Grossissement 45.
plexus choroïdes sont atteints, semble être relativement élevé,
conclusion que nous présentons avec toutes les réserves que l’étude
d’un matériel relativement restreint impose. Toutefois, on retiendra
le fait qu’il s’agit dans ces trois cas d’une tuberculose généralisée
et dans un cas (celui du_ Babouin Papio papio Destn,) du 7-11-38,
d’une evolulion particulièrement aiguë. Rappelons enfin que les
lésions ont pu être constatées chez deux espèces dillérentcs et chez
des individus d’âge et de sexe diiïérents.
Laboratoire d’Elhologie des Animaux Sauoages du Muséum.
1. Zand. Les plexus choroïdes. Masson et C*®, 1930.
— 236 —
La présence de la Pastenague bouclée
DANS LE GOLFE DE GASCOGNE
Par le Jacques Pellegrin.
Professeur au Muséum.
La Pastenague bouclée [Trygon thalassia Müller et Henle), de la
famille des Trygonidés, qu’il ne faut pas confondre avec la Paste¬
nague commune (T, ptistLnaca L.) est une grande Raie qui habite la
Méditerranée ef les parties chaudes de l’Atlantique.
Elle atteint parfois des dimensions remarquables. E. Moreau
sous le nom de Pastinaca aspera Bclon lui donne une longueur de
0 m. 90 à 1 m. 50 et même 2 mètres. Fowler ^ qui la désigne comme
Dasyalis centroum Mitchill écrit qu’elle arrive à .3 m. 05 ou plus.
En ce tfui concerne nos côtes, si sa présence a été quelquefois
signalée à Nice où E. Moreau la considère comme excessivement
rare, en revanche elle ne paraissait pas remonter jusqu’à notre littoral
atlantique. Lozano ® qui l’a^ipelle Dasyatis ospera Cuvier écrit dans
sa Faune ibérique (jue si elle est fréquente sur les côtes méditerra¬
néennes, il n’a pas noté qu’elle ait été rencontrée au nord et à l’ouest
de la péninsule.
Toutefois j’ai signalé ici même qu’un individu géant de cette
espèce avait été capturé au début de septembre 1937 par le chalutier
Bohy de la maison Elisselt du port de Saint-Jean-dc-Luz. Mal¬
heureusement, seule la queue avec son tronçon, mesurant 1 m. 47,
avait été conservée, le corps du Poisson avait été rejeté à la mer.
Cela devait bien représenter un animal de 3 m. de longueur environ.
M. Paul Abné, directeur du Musée de la Mer à Biarritz, a bien
voulu m’adresser pour le Muséum de Paris, un mâle, de taille moyenne
que j’ai fait naturaliser afin (pi’il figure dans la galerie de Zoologie.
Cet exemplaire a été rapporté, également, à Saint-Jean-de-Luz,
1. E. Mobeau, Ilibt. nat. Poisa. Franco, sujipl. 1S91, p. 12. |
2. H. W. Fowxeii, Mar. Fisli. West Afrâ-a, Bull. Atuer. AIus. Nat. Hisl., LXX, 1936,
I, p. 126.
3. L. EoiSANo Hf.y, Fautia iborica, Poces, 1, 1928, j). 625, fig. 184.
4. D' PELtEGiiiN. Poissons rares du golfe de Gascogoe du Musée de la Mer à
Biarritz, Bull. Mus., 2** scr., t. IX, 1937, p. 367.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 6, 1940.
— 237 —
le 18 octobre 1938, par un chalutier qui l’avait pêché à 5 milles de
la côte.
Voici les dimensions de ce spécimen (n° 38-144 — Coll. Mus.) :
Longueur totale... 1 m. 58
Largeur du disque. 0 m. 88
Longueur du disque. 0 m. 09
Longueur de la queue (légèrement mutilée). 0 m. 89
Longueur de l’aiguillon caudal. 0 m. 12
Largeur do la bouche... 0 m. 06
Ces deux exemples, à un an d’intervalle, de capture de cette
curieuse espèce méritent d’attirer l’attention, car ils prouvent qu’elle
peut être rencontrée non seulement sur notre littoral méditerranéen,
.mais aussi parfois sur nos côtes du golfe de Gascogne.
— 238 —
Description de trois Ampiiibiens nouveaux du Cameroun,
Matériaux de la Missiox P. Lepesme, R. Pauli an et
A. VI LU ERS (2^ Note)
Par F. Angel.
Dans une note précédente ^ nous avons donné la description de
deux Lézards récoltés a‘u Caraéroun par la Mission P. Lepesme,
R. Paulian et A. ViLLiERS. Nous décrivons ici un Bufo, un Arlhro-
leptis et un Megalixalus rapportés au Muséum par les memes voya¬
geurs. Ultérieurement nous donnerons une étude d’ensemble de la
centaine d’échantillons cjiii constitue le matériel hcrpétologique
recueilli par cette Mission.
Bufo villiersi nov. sp.
Tête sans arêtes osseuses. Museau modéré, sa longueur représen¬
tant 1 fois i/2 le diamètre de l’œil. Tymi)an distiucl, non délimité
par un bourrelet, son diamètre horizontal égal aux 4/7® du diamètre
de l’œil. Espace interorbitaire plat, 1 1 /2 fois plus large que la pau¬
pière supérieure, sa largeur représentant plus (jue la distance de la
narine à l’angle antérieur de l’œil. Carithiis rosù'alis arrondi, peu
marqué ; région loréale oblique. Paupières plates, ne formant pas de
saillie. Narines plus près du bout du museau que de l’œil, l®*" doigt
de même longueur que le 2® et que le 4® ; 3® doigt (mesuré depuis sa
jonction avec le 2®) égal à la distance comprise entre le bout du
museau et le milieu de l’œil. Orteils, environ à moitié palmés, à
tubercules sous-articulaires simples, le 3® un peu ])lus long que le 5®.
Deux tubercules métarsiens bien développé.s, l’interne un peu plus
que l’autre ; la face plantaire des orteils, hérissée de petites aspérités
plutôt épineuses. Un pli léger sur le bord inlerm; du tarse. .Membres
postérieiLS courts, l’artieulation (ibio-larsiennc ne dépassant pas
l’aisselle. Longueur du pied (du bord distal du tubercule métatarsien
interne à l’extrémité du 4® orteil), contenue 2 3/5 fois dans la dis¬
tance museau-anus, et aussi, égale à l’espace compris entre la narine
et la pointe postérieure de la parotoïde du même côté.
1. Bull. Mus., 2“ s., t. XII, n" 2, 1940, p. 82.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
— 239 —
Dos montrant de grandes et de petites verrues en mélange, un
peu plus petites sur les cotés. Venire et gorge, grossièrement et assez
régulièrement granuleux, ainsi que les paupières. Parotoïdes ellip¬
tiques, ]>roéininente8, lisses, mais perforées, à bord bien défini tout
autour, comrnençaul au niveau du milieu du lympan ; leur largeur
est contenue 2 1 /4 à 2 1 /3 fois dans la longueur, leur écartement au
milieu é((uivaut à la distance du cenlre de l’œil au bout du museau.
Coloration (en alcocl). — Brun jaunâtre ou rougeâtre avec de
grandes et sombres taches plus ou moins symétriques et parfois mal
définies. Entre les yeux, une tache un peu plus claire, triangulaire,
intercalée entre des liandes transversales dont la postérieure a la
forme d’un V très ouvert Une ligne vertébrale claire, étroite, du
bout du museau à l’amis, interrompue ou non (chez les paratypes) et
une yietite barre verlicale, blanche, constante, tranchant sur le fond
sombre, de l’œil au bord de la bouche. Face inférieure, blanc jaunâtre
uniforme.
IIoroTYPE. — Ex, $ adulte provenant de Djuttitsa (Monts Bam-
boutos) ; ait. 2.000 mètres (N® Coll. Mus. 1939-130).
Mensurations :
Du museau à l’anus. 70 mm.
Espace interorbi taire. 7 »
Diamètre de l’œil. 7 »
Diamètre tiorizoutal dti tympan. 4 »
Longueur du 3° doigt. 12 »
Longueur tlu tibia. 29 »
Longueur du 4® orteil. 15 »
Longueur du pied, sans le tarse. 29 »
Pahatypes (No® Coll. Mus. : 1939-131 à 133). : $ adulte. Monts
Bamboutos, 2.500 mètres.
Ç adulte. Monts Djuttitsa, 2.000 mètres.
Jeune, Monts Djuttitsa, 2.000 mètres.
Dédié à M. Villiers, un des membres de la Mission.
Affinités. — Cette espèce, que nous avons comparée à nos ex. de
Bufo latifrons et de Bufo camerunensis, est voisine de Bufo regularis
qui, comme elle, se rencontre sur les Monts Bamboutos ainsi cpi’eii
témoignent 2 ex. de cette provenance que nous avons entre les mains.
A première vue, ces deux formes peuvent se confondre et seul un
examen minutieux permet de les différencier. Le tableau donné par
H. W. Parker nous a grandement facilité l’élude des Bujo rap¬
portés au Muséum par la Mission Lepesme, Paulian et Villiers,
dont nous publierons une analyse ultérieurement. Pour l’instant, la
1. The amphibians <>f the Maide Division, Cameroun. Proc. Zool. Soc., 1936, p. 153.
— 240
comparaison des 3 ex. adultes de la nouvelle espèce décrite ci-dessus
avec les 2 ex. adultes de Bufo regularis provenant de la même région
peut se résumer dans le tableau ci-dessous ;
Bufo regularis
— Taille maxima : 82 mm.
— Narine à égale distance de la
corne antérieure de l’œil et du
bout du museau.
— lispace interorbitaire égal à la
largeur de la paupière supérieure
et aussi à la distance comprise
entre la narine et l’angle anté¬
rieur de l’œil.
— Tympan faisant les 2 /3 du
diamètre de Tœil.
— Tympan délimité par un bourre¬
let, au moins dans sa partie infé¬
rieure.
— 1®'' doigt plus long que le se¬
cond.
— Espace interorbi taire concave,
les paupières saillantes.
■— Parotoïdes à contour peu précis,
sé])arées on leur milieu par une
dis lance plus ]>etite que celle qui
existe entre le bout du museau et
le centre de l’œil.
— Pas de ]ietite barre verticale
blanche sous l’œil.
Bufo oilliersi.
— Taille maxima : 70 mm.
— Narine plus près du bout du
museau que de l’œil.
— Espace interorbi taire beaucoup
plus grand que la largeur de la
paupière supérieure et aussi plus
long que la distance comprise
entre la narine et l'angie anté¬
rieur de l’œil.
— Tympan représentant les 4/7®
du diamètre de l’œil,
— Tympan, non délimité par un
bourrelet.
— 1®^ doigt de même longuerœ cjuc
le second.
— Espace interorbitaire plat, les
paupières non saillantes.
— Paratoïdes à contour précis,
bien dessinées, séparées en leur
milieu par une distance égalant
celle qui existe entre le bout du
museau et le centre de l’œil,
— Une petite barre verticale lilaii-
che, constante, sous l’œil.
Megalîxalus decoratus nov. sp.
Tête plus large que longue, à museau arrondi, un peu plus long que
le diamètre de l’œil et surplombant Icgèremcnl la bouche. Narine à
égale distance de la corne antéi'ieiive de l’œil et du bout du museau.
Canthus rostralis arrondi ; région loréale légèrement concave. Espace
entre les deux narines égal à la largeur de la paupière supérieure ;
celle-ci est contenue 1 1 /2 fois dans la largeur interorbi taire. Tympan
légèrement distinct, verticalement ovalaire, bordé en arrière par un
léger pli de la peau, sou diatuèlre transversal représentant le tiers
du diamètre de l’œil.
Doigts libres, à disques bien dilatés à l’extrémité, le l®’’ plus court
que le 2® qui est notablement plus court que le 4®. Tubercules sons-
articulaires, gros, bien marqués. Orteils avec un simple rudiment
de palmure à la base, à disques terminaux aussi développés que
— 241 —
ceux des doigts, le 3® beaucoup plus court que le 5®. Métatarsiens
fortement unis, et tubercules sous-articulaires saillants. Tubercule
métatarsien interne largement arrondi mais aplati, ne faisant pas
saillie. Pas de tubercule métatarsien externe ni de tubercule ou de
pli au tarse. L’articulation tarso-métatarsienne atteint le tympan
quand on rabat le membre postérieur en avant, le long du corps.
Fémur plus court que le tibia ; celui-ci, 4 fois plus long rpic large,
sa longueur conten\ie 3 fois dans la distance du museau à l’anus,
La longueur du pied (sans le tarse) est contenue 2 1/2 fois dans la
longueur du corps.
Peau lisse (finement chagrinée sous la loupe) au-dessus et sur les
parties inférieures sauf sur les côtés, la portion postérieure de l’ab-
dornen et le dessous des cuisses qui sont grossièrement granuleux.
Coloration (en alcool).— Face supérieure gris-bleuté, élégamment
ornée de granrles taches noires bien délinies, isolées, chacune d’elles
sertie d’un fin liseré blanc. La disposition de ces marques est la sui¬
vante : sur chaque canlliuft rostralift, entre la narine et l’œil, une
tache triangidaire séparée de celle du côté opposé par la teinte du
fond. Une marque allongée, vertébrale, s’élargissant un peu vers
l’arrière, commence au niveau de la corne antérieure des yeux et se
termine au milieu de la région dorsale. De chaque côté, 3 taches
arrondies ou ovalaires (la première située sur la paupière supérieure)
sont suivies, sur la partie postérieure du dos, de 4 ou 5 autres, se
répondant presque systématiquement à droite et à gauche de la ligne
vertébrale. Les flancs portent aussi des macules semblables. Dans
l’aine, 3 marques blanc pur, l’antérieure petite, les 2 postérieures
envoyant une ramification sur la face antérieure du fémur, l’une
au-dessus de l’autre.
De chaque côté de la tête, sur la lèvre supérieure, 3 taches entre
le bout du museau et le tympan. Membres barrés ou tachés de noir,
la face inférieure des membres postérieurs marbrée de blanc pur.
Gorge et région pectorale gris-jaunâtre avec taches brun foncé.
Ventre gris-bleuté.
IIoLOTYPE : $ mesurant 29 mm. du museau à l’anus. N® Coll.
Mus. : 1939-124.
Provenance : Cameroun. Cratère de l’Eboga, Monts Manengouba ;
ait. 2.000 m. ; juillet 1939.
Affinités. — Cette espèce nous paraît voisine de M. maculifer
Ahl. ' Elle en diffère par la situation des narines, la grandeur du
tympan et la coloration.
1. Mill. Zool. Mus. Berl., II, 1 H, 1923, p. 7.
— 242
Arthroleptis manengoubensîs nov. sp.
Langue portant une papille médiane conique. Tête aussi longue
que large. Museau passablement pointu, plus long que le diamètre
de Tœil, débordant notablement la mâchoire inférieure. Narine à
égale dislance de l’œil et du bout du museau. Espace interorbitaii-e
1 1/2 fois plus large que la paupière supérieure. Tympan légèrement
distinct, faisant la moitié du diamètre c'e Tœil. Doigts terminés par
de petits disques bien distincts, le 1*'“'' doigt plus court que le 2® ;
celui-ci n’alteignant pas le niveau de Texlrémitc du 4®. Un tubercule
carpien, allongé, à la base du pouce. Orteils plutôt longs, avec un
simple rudiment de peau à leur base et une légère frange dermique
les bordant jusqu’à leur extrémité qui porte de petits disques bien
développés. Tubercules sous-articulaires petits, mais saillants.
Deux tubercules mélatarsietts et un tubercule tarsien, celui-ci plus
éloigné du tubercule métatarsien interne que ce dernier ne Test du
tubercule externe. La longueur du tubercule métatarsien interne est
égale à celle de Torteil interne moins son disque. 3® orteil plus long
que le 5®.
L’articulation tibio-tarsienne atteint le bord antérieur de Tœil
quand on rabat le membre postérieur en avant ; les talons se reeoii-
vrent légèrement quand on place les membres postérieurs à angle
droit sur le corps. Tibia 31/2 fois plus long que large ; sa longueur
contenue 2 1 /4 fois dans la distance rauseau-anus est égale à celle
du pied sans le tarse.
Peau lisse sur toutes les parties du corps et des membres. Un
fort jîli de la peau, sous la gorge, longe chaque branche de la rnâchoire
inférieure et s’étend jusqu’à l’insertion du membre antérieur.
CoLOBATioN. — Gris uoitâlrc au-dessus, un peu plus jaunâtre
sur les membres, avec une bande dorsale blanche (de la largeur de la
paupière supérieure) du museau à Tanus. Une autre bande, claire,
va de Tanglo postérieur de Tœil jusqu’à Tinsertion du membre
antérieur t!t sc poursuit sur le bras. Traces de barres transversales
sur les membres postérieurs et, en plus, une line ligne claire longe le
dessus du fémur et du tibia. Une seconde ligne, parallèle à la pre¬
mière, sur la face postérieure des cuisses. Flancs légèrement marbrés
de petites taches foncées. Au-dessous, gorge et poitrine noires ; le
ventre en avant est aussi foncé mais légèrement marbré de clair.
Partie postérieure du ventre et dessuus des mcTubres postérieurs
blanc jaunâtre uniforme, ou avec quelques fines ponctuations brun
rougeâtre.
2 ex. — Holotype, ^ ; n® Coll. 19.39-113, mesurant Ih mm, du
museau à Tanus ; paratype n® Coll. 1939-114. Les deux, cap-
— 243 —
turés par la Mission Lepesme, Paulian et Vieliers, dans le cratère
de l’Eboga, Monts Manengouba ; ait. 2.000 m. ; juillet 1939.
La coloration ebe/ le paratype est un peu diflérente. Sur la teinte
foncée du corps, la bande médiane longitudinale n’est pas blanche,
mais gris ardoisé et elle couvre tout le dessus de la tête, paupières
comprises cl ne diminue que très peu de largeur, vers l’arrière, jusqu’à
l’anus. La bande claire cpii, chez l’holotype, va du bord postérieur
de l’œil au membre antérieur, fait défaut ainsi que la fine ligne claire
qui longe le d<^ssus du fémur et du tibia. Par contre, on retrouve, au-
dessous, la coloration typique mentionnée ci-dessus chez l’holotype.
A/fînilês. — Cette es])èce est voisine de VArthroleplis taeniatus
Sternfeld provenant de Fort Crampel. Elle en diffère par la situa¬
tion des narines, la longueur du doigt, la palmure des orteils,
la longueur des membres et la peau complètement lisse.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
Ergebn. Zweit. Deutsch. Zentr. Afr. Exp., 1910-1911, B. I, Zool., Lief 11, 1917,
p. 499.
244 —
Catalogue des types de Poissons
DU Muséum National d’Histoire Naturelle
2® PARTIE
DIPNEUSTES, CHONDROSTÉENS, HOLOSTÉENS, ISOSPONDYLES ^
Par Léon Bertin
Sous-Directeur du Service trichthyologie et d’IIerpélologie.
Introduction.
La deuxièmf) partir de ce Catalogue coinpi’end les types de Dip-
neustes, de Ganoïdes (Chondrostéens, Ilolostéens) et de Téléos^éens
inférieurs (Isospoiidyles) conservés au Muséum de Paris. La plupart
sont des types de Auguste Duméril, des Geoffroy Saint-IIilaire
et de Cuvier et Vai.enctenn£s. C’est dire leur importance.
Afin d’en limiter le nombre, je me suis astreint à la règle suivante :
ne citer que les véritables types d^espèce/s naiwelles et non ceux
d’espèces déjà décrites. Exemple : Cuvier et Valenciennes décrivent
une Corégone sous le nom de Coregonus fera Jurine ; le spécimen
utilise pour la description, quelle que soit sa valeur documentaire,
n’est pas un véritable type et n’est pas mentionné au Catalogue.
Inversement, les mômes auteurs décrivent une Corégone sous le
nom de Coregonus palea nohis ; l’exemplaire utilisé est un véritable
type d’espèce nouvelle et figure au Catalogue.
.le rappelle que les indications données pour chaque type sont les
suivantes :
En caractères gras, le (ou les) nom spécifique imposé par
l’auteur de l’espèce ;
2*^ La (ou les) référence bibliographique qui s’y rapporte ;
3'^ Le nom qui est attribué à l’espèce dans les ouvrages de systé¬
matique les plus récents. Cette indication n’est fournie que dans le
cas où l’espèce est tombée en synonymie ;
4° Le numéro matricule (en caractères gras) et la nature de chacun
des types de l’espèce considérée. Un holotype est un spécimen unique
1 VoirBuH. Mus. Nai. Hist. Nat., t939, (2) XI, p. 51-98,
Bulletin du Muséum, 2® s,, t. XII, n® 6, 1940.
— 245
ou spécialement désigné par l’auteur. Un paratype est un spécimen
de la même localité cjue l’holotype ou décrit avec d’autres sans
désignation d’holotype. Un paralopotype est un spécimen n’ayant pas
la même provenance cpie l’bolotype ou que les paratypes de l’espèce.
Un cotype est \m spécimen capturé poslérieurement à la description
de l’espèce mais déterminé par l’auteur même de cette dernière. Un
génotype est iin type spécifique C(ui est en même temps type de. genre ;
5® La provenance, le nom du donateur et, si possible, la date
d’entrée au Muséum ;
(i° Le nombre, le sexe si possible, la longueur totale, le mode et
l’état de conservation des exemplaires.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
17
— 246 -
CLASSE DES POISSONS
SOUS-CLASSE DES DI PNEU ST ES
FAMILLE DES CÉRATODIDÉS
Genre NEOCERATODUS Castelnau (1876).
120. — Neoceratodus blanchardi Castelnau, 1876, Joiirn. Zool.
Gerçais, V, p. 133 et 342.
= Neoceratodus forsteri (Krefft) (1870).
A. 419. — Holotypc et génotype.
Riv. Fitzroy, Queensland (Australie).— Castelnau (1876)
610 mm., alcool, bon état.
Oxr a mis en doute la réalité du genre et de rcspèco de
Castelnau : 1° parce qtte la rivière Fitzroy d’où provient
l’exemplaire ne contiendrait pas de Ceralodus ; 2*^ parce que
le nom vulgaire, barramundi, attribué au poisson par Cas¬
telnau est eu réalité celui d’un Osteoglossvrn. Mais on peut,
remarquer (jue KveITt donne lui-même le nom de liaramoonda
ou barramunda à son Ceratodiis forsteri. C’est le nom verna¬
culaire do plusieurs espèces australiennes. Dans tous les cas,
rexamen du type conservé au Muséum de Paris nionlro qu'il
s’agit indubitablement d’un Ceralodus forsteri. Si l'on
réserve le nom de Ceralodus Agassiz (1838) pour les formes
fossiles, Neoceratodus Castelnau (1876) est le nom géné¬
rique à employer pour les formes actuelles.
SOUS-CLASSE DES BRACIIYOPTÉRYGIENS ^
FAMILLE DES POLYPTÉRIDÉS
Genre POLYPTERUS Et. Geoffroy Saint-IIilairc (1802).
121. — Polypterus bichir Et. Geoffroy Saint-Hilaire, 1802, Ann.
Mus. Nat. Hist. nat., I, p. 57, pl. 5, et 1809, Descr. Egypte, Hist.,
nat,, I, p. 4, pl. 3, f. 1-2.
1. Poissons autrefois rattachés aux Crossopterygiens mais considérés aujourd’hui,
à la suite de Goodneh (1909) et de Stensiô (1931), comme une sous-classe autonome. Le
nom de Br.achyoptérygicns leur a été impo.sé par Stensici.
— 247 —
a) 5761. — Iloiotype et génotype.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
670 mm., alcool, bon état.
b) 5806.— Paratype.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
560 mm., monté par Delalandc fils en 1810, mauvais état
122. — Polypterus senegalus Cuvier, 1829, Règne animai, éd. 2, 11,
p. 330, e1 1836, Règne animal illualré, p. 288, pl. 105, f. 2. —
Redécrit plus oomplclement par Gnichenol, 1836, Mag. Zool.
Guérin-MénéaiUe, Poiss., p. 11, ])l. 1.
5765. — Holotype figuré.
Sénégal. — .Jubelin.
180 mm., alcool, bon étal.
123. -— Polypterus retropinnis Vaillant, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist.
nat., V, p. 219.
86-295 et 297. — Holotype et paratype.
Riv. Alirna (Congo français).—J. deBrazza (Mission de
l’Ouest afi’icain) (1886).
2 exempl., 200-220 mm., alcool, bon état.
124. — Polypterus schoutedeni Pellcgrin, 1923, Rea. Zool. Afr., XI,
p. 296, et Ann. Mus. Congo belge, Zool. (1) 111, (1), p. 11, f. 1.
23-102. — Holotype figuré.
Fl. Congo, à Mongendo (Congo belge). — Schouteden
(Musée de Tervucren).
150 mm., alcool, bon état.
Genre CALAMOICHTHYS J. A. Smith (1866).
125. — Calamoichthys calabaricus .1. A. Smith, 1866, Proc. Roy.
Soc. Edinburgh, V, p. 654, et Trans. Roy. Soc. Edinburgh,
p. 457, pl. 31-32. — Redccrit par A. Durnéril, 1870, Hist. nat.
Poiss., Il, p. 397, pl. 24, f. 1-2.
4599. — Para types.
Riv. Old Calabar (Nigéria). — J. A. Smith (1867).
290-220 mm., alcool, bon état.
248 —
SOUS-CLASSE DES ACTINOPTÊRYGIENS
SECTION DES CHONDROSTÉENS
FAMILLE DES POLYODONIDÉS
Genre POLYODON Lacépède (1797).
126. — Spatule Mauduit, 1774, Journ. Phys. Rozier, IV, p. 384,
pl. 2, f. lA-B. — Exemplaire D de A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 285.
= Polyodon spathula (Walbaum) (1792).
4917. — riolotype.
Fl. Mississipi, Louisiane (Etats-Unis). — Envoyé par
Lebeau à Mauduit qui l’a donné au Cabinet du Roi.
145 mm., alcool, mauvais état.
127. — Polyodon feuille Lacépède, 1797, Bull. Soc. Philom. Paris,
p. 49, et 1798, Hist, nat. Poiss., I, p. 402, pl. 12, f. 3.
= Polyodon spathula (Walbaum) (1792).
5177. — Holotype et génotype.
Ancienne collection.
360 mm., alcool, maxivais état.
C’est le spécimen dont Lacépède parle en ces termes : « Le
plus grand des polyodons feuilles que j’ai vus n’avait guère
que dix ou onze pouces de longueur. » C’est aussi l’exemplaire
E de A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 285.
FAMILLE DES ACIPENSÉRIDÉS
Genre ACIPENSER Linné (1758).
128. — Acipenser (Aeipenser) cayennensis A. Duméril, 1867, Noua.
Arch. Mus. Nat, Hist. nat., III, p. 161 ; et 1870, Hist. nat. Poiss.,
II, p. 189.
3493. — Holotype.
Riv. Oyapok (Guyane française). — Frère (1830).
740 mm., monté, bon état.
L’existence d’un Esturgeon en Amérique du Sud est tout
à fait surprenante. Pourtant ;
1° La provenance du spécimen ne fait à peu près aucun
doute. Duméril note l'indication suivante : « De la rivière
Oyapock di te la Cayenne », tracée à l’encre, sur le corps même
de l'animal, par M, Frère. Or ce voyageur n’a envoyé au
— 249 —
Muséum que des animaux de la Guyane. L’inscription,
presque eflacée, est encore lisible sur le côté gauche de la
queue.
2° 11 existe en Amérique du Nord, d’après Jordan et
Evermann, cinq espèces d’Acipenser dont A. sturio Linné et
A, brei'irosirum Lesueur. Cette dernière, disent-ils, s'étend
du cap Cod à la Floride et va beaucoup plus loin vers le Sud
que les autres espèces.
3° Ituraéril place soit Acipenser cayennensis au voisinage
immédiat de Acipenser sturio dont il a notamment le rostre
allongé. Je lui troxivo aussi beaxicoup de caractères communs
avec Aripemer bervirosiriuu : espace entre les scutelles dor¬
sales et latérales occupé par de minimes spinules en nom¬
breuses rangées ; mêmes nombres de rayons aux nageoires
dorsales et anale, etc.
Peut-être s’agit-il d’un hybride des Acipenser sturio et
breviroslrum qui aurait atteint fortuitement la côte de Guyane.
129. — Acipenser (Antaceus) yarrellii A. Duméril, 1867, Nouo. Arch.
Mus. Nat. Hisl. nat., Ill, p. 164 ; et 1870, Hist, nat. Poiss., II
p. 215.
= Acipenser sturio Linné (1758).
3108. — Ilolotype.
Estuaire de la Seine.— Valenciennes (1851).
1.550 mm., monté, bon état.
130. — Acipenser (Antaceus) hallowellii A. Duméril, 1867, Nouv.
Arch. Mus. Nat. Hist. nat., III, p. 172, ; et 1870, Hist. nat. Poiss.
II, p. 228.
= Acipenser sturio Linné (1758).
3574. — Ilolotype,
Côte Est des Etats-Unis.— (?)
2.450 mm., monté, bon état.
131. — Acipenser (Antaceus) lecontei A. Duméril, 1867, Nouo. Arch-
Mus. Nat. Hist. Nat., III, p. 177, pl. 16, f. 1-2 ; et 1870, Hist.
nat. Poiss., Il, p, 232.
= Acipenser sturio Linné (1758).
3110.— Ilolotype figuré.
New-York (Etats-Unis). — Milbert.
1.910 mm., monté, bon état.
132. — Acipenser (Acipenser) dabryanus A Duméril, 1868, Nouv.
Arch. Mus. Nat. Hist. nat., IV, p. 98, pl. 22, f. 1 ; et 1870, Hist.
nat. Poiss., II, p. 193.
= Acipen.ser sinetisis Gray (1834).
5105. — Ilolotype figuré.
— 250 ~
Chine. — Dabry de Thiersant.
350 mm., alcool, bon état.
133. — Acipenser (Huso) litzingerii Valenciennes (Ms.), A. Durnéril,
1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 97, pl. 20, f. 4 (ossature céphalique).
= Acipenser huso Linné (1758).
4638. — Ilolotype figuré.
Russie.— Grande Duchesse Hélène.
430 mm., alcool, bon état.
134. — Acipenser (Huso) ducissae A. Durnéril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 98, pl. 20, f. 5 (ossature céphalique).
= Acipenser hmo Linné (1758).
4634. — Ilolotype figuré.
Russie. — Grande Duchesse Hélène.
430 mm., alcool, bon état.
135. — Acipenser (Huso) nehelae A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss.,
II, p. 100, pl, 20, f. 6 (ossature céphalique).
= Acipenser huso Linné (1758).
4637. — Ilolotype figuré.
Russie. — Grande Duchesse Hélène.
480 mm., alcool, bon élat.
136. — Acipenser (Huso) podapos A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss.,
II, p. 102.
= Acipenser huso Linné (1758).
4636.— Paratypes.
Probablement d’Europe.— (?).
2 exernpl., 390 mm., alcool, bon état.
137. — Acipenser (Huso) mitchilliî A. Durnéril, 1870, Hist. nat. Poiss.,
H, p. 116.
= Acipenser sturio Linné (1758).
4578. — Holotype,
New-York (Etats-Unis). — Milbert.
460 mm., alcool, bon état.
138. — Acipenser (Huso) richardsonii A. Durnéril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p, 120.
— Acipenser rubicundus Lesueur (1818).
9113. — Holotype.
Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865).
570 mm., sec, en bocal, bon état.
— 251 —
139. -— Acipenser (Huso) anthracinus A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 126.
= Acipenser rubicundus Losuevir (1818).
9096 et 9112. — Paratypes.
Lac Erié (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865).
2 exompl., 440-510 mm., secs, en bocaux, bon état.
140. — Acipenser (Huso) macrorhinus A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 133.
= Acipenser sturio Linné (1758).
9114. — Holotype.
New-A'ork (Etats-Unis), — Milbert (1822).
540 mm., sec, en bocal, bon état.
141. — Acipenser (Huso) milberti A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss.,
II, p. 137.
= Acipenser sturio Linné (1758).
3113 et 3494. — Paratypes.
New-Aork (Etats-Unis). — Milbert (1822).
2 exempL, 930-1710 mm., montés, bon état.
142. — Acipenser (Huso) lamarii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss.,
II, p. 139.
= Acipenser rubicundus Lesueur (1818).
9115. — Holotype.
Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis).— Lamare-Piquot
(1865).
600 mm., sec, en bocal, bon état.
143. — Acipenser (Huso) rosarium A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 152, pl. 17, f, 2 (ossature céphalique),
= Acipenser rubicundus Lesueur (1818),
5009 — Holotype figuré.
Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis).— Lamare-Piquot
(1865).
1.470 mm., monlé, bon état, sauf la caudale.
144. — Acipenser (Huso) platyrhinus A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p, 154.
= Acipenser rubicundus Lesueur (1818).
5007.— Holotype,
Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis).— Lamare-Piquot
(1865).
1360 mm., monté, bon état.
— 252 —
145. — Acipenser (Huso) kirtlandii A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 161.
= Acipenser rubicundus Lesueur (1818).
3109. — Holotype.
Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis).— Lamare-Piquot
(1865).
1150 mm., monté, bon état, sauf la caudale.
146. — Acipenser (Huso) lesueurii Valenciennes (Ms.), A. Duméril,
1870, Ilist. nat. Poiss., II, p. 166, pl. 16, f. 1 (ossature céphalique).
= Acipenser hreoirostrum Lesueur (1818).
3489. — Holotype figuré.
New-York (Etats-Unis). — Lesueur.
790 mm., monté, bon état.
147. — Acipenser (Huso) rostellum A. Duméril, 1870,ifl’st. nat. Poiss.,
II, p. 173, pl. 16, f. 3 (ossature céphalique).
= Acipenser brevirostrum Lesueur (1818).
3490. — Ilolot^qjc figuré.
New-York (?) (Etats-Linis). — Milbert.
680 mm., monté, bon état.
148. — Acipenser (Huso) simus Valenciennes (Ms.), A. Duméril,
1870, Hist. nat. Poiss., Il, p. 175, pl. 16, f. 2 (ossature cépha¬
lique).
= Acipenser brevirostrum Lesueur (1818).
3491. -— Holotype figuré.
New-York (?) (Etats-Unis).— Lesueur (1818).
590 mm., monté, bon état, sauf la caudale.
149. — Acipenser (Huso) honneymani A Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 177.
= Acipenser rubicundus Lesueur (1818).
4843. — Holotype.
Nouvelle-Ecosse (Canada). — Honneyman.
950 mm., alcool, bon état.
150. — Acipenser (Huso) valenciennii A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 180.
= Acipenser sturio Linné (1758).
a) 3115.— Paratype.
Estuaire de la Seine (?). — Acheté aux Halles de Paris
par Valenciennes (1829).
1570 mm., monté, bon état.
— 253 —
b) 3573. — Paratype.
Sables d’Olonne (Vendée).— Hospice de la Salpêtrière.
3000 mm., monte, bon état.
151. — Acipenser (Acipenser) laevissimus Valenciennes (Ms.),
A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 188.
= Acipenser sturio Linné (1758).
a) 5158. — Paratype.
Fl. Elbe (Allemagne).— Nitzsch.
120 mm., alcool, bon état.
b) 5159. ■— Paratopotype.
Fl. Gironde, à Bordeaux (Gironde). — Magin.
180 mm., alcool, bon état.
152. — Acipenser (Sterletus) lovetzkyi A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 254.
= Acipenser ruthenus Linné (1758).
5171.— Paratypes.
Russie. — Grande Duchesse Hélène.
2 exempl., 510 mm., alcool, bon état, sauf la caudale.
153. — Acipenser (Sterletus) kankreni Valenciennes (Ms.), A. Dumé¬
ril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 256.
= Acipenser ruthenus Linné (1758).
5173. — Holotype.
Russie (?).— Valenciennes.
540 mm., alcool, bon état.
154. — Acipenser (Sterletus) helenae Valenciennes (Ms.), A. Duméril,
1870, Hist. nat. Poiss.^ II, p. 258.
= Acipenser ruthenus Linné (1758).
5176.— Holotype.
Russie. — Grande Duchesse Hélène.
2 exempl., 520-570 mm., alcool, bon état.
SECTION DES HOLOSTÉENS
FAMILLE DES AMIIDÉS
Genre AMIA Linné (1766).
155. — Amia marmorata Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 412, pl. 577. — Redécrit par A. Duméril, 1870, Hist. nat,
Poiss., H, p. 418.
= Amia calva Linné (1766).
— 254 —
1305.— Holotype figuré.
Nouvelle-Orléans, Louisiane (Etats-Unis). — Barabino.
.300 mm,, alcool, bon état.
156. — Amîa ornata Lesueur (Ms.), Cuv. Val., 1846, ilist. nat.
Poiss., XIX, p. 420.— Redéciit par A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., Il, p. 420.
= Amia calva Linné (1766).
1568. — Holotype.
FL Mississipi, à ChibauU (Etats-Unis).— Lesueur (1831)-
60 mm.j alcool, bon état.
157. — Amia subcoerulea Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 427. — Redécrit par A. Duinéril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 424.
= Amia calva Linné (1766).
a) 5769. — Holotype.
New-Orléans, Louisiane (Etats-Unis). — Espainville
(1828).
460 mm., alcool, bon état.
h) 5768, — Paratopotype.
Caroline du Sud (Etats-Linis).— Bosc.
380 mm., alcool, bon état.
158. — Amia cinerea Cuv. Val., 1846, Hisl. nat. Poiss., XIX, p. 430.
— Redécrit par A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II, p. 424.
= Amia calva Linné (1766).
5770.— Holotype.
Charleston, Caroline du Sud (Etats-Unis). — Ravenel
(1829).
370 mm., alcool, bon état.
159. — Amia reticulata Lesueur (Ms.), Cuv. Val., 1846, Hist. nat.
Poiss., XIX, p. 431.— Redécrit par A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., Il, p. 423, pl. 25, f. 1-2 (tête de profil et de dessus).
= Amia calva Linné (1766).
5808. — Holotype figuré par Duméril.
Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis). — Lesueur (1829).
640 mm., monté, bon état.
160. — Amia thompsonii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II.
p. 419.
= Amia calva Linné (1766).
5766. — Paratypes.
255 —
Lac Champlain, Vermont (Etats-Unis). — Zadock-
Thompson (1851).
2 exempl., 2G0-500 mm., alcool, bon état.
161. — Amia piquotil A. Duméril, 1870, llist. nat. Poiss., II, p. 423.
= Amia calva Linné (1766).
A. 5813 et 5814. — Paratypes.
Fl. Mississipi ou lac Erié (Etats-Unis). — Lamare-
Piquot (1865).
2 exempl., 590-610 mm., montés, bon état.
Le A. 5814 porte une étiquette manuscrite ainsi
libellée : « Dog Fisb or Bcavei Fish ».
FAMILLE DES LEPISOSTÉIDÊS
Genre LEPISOSTEUS^ Lacépède (1803).
162. — Lepîsosteus spatula Lacépède. 1803, Ilist. nat. Poiss., V,
p. 337, pl. 6, f. 2.
= Lepisostens tristoechus (Bl. Schn.) (1801).
5804. — Holotype et génotype figuré.
Ancienne collection.
1230 mm., monté, sans anale ni caudale ; cette dernière
refaite en bois.
« Le Muséum... renferme depuis longtemps un bel individu
de cette espèce » (Lacépède). — « La figure jointe au texte
de Lacépède est, à la vérité, très mal exécutée ; la tête y est
beaucoup trop longue, cl, cependant, on a bien la preuve que
l’artiste avait sous les yeux un individu sans anale et sans
caudale, caria dernière, telle ciu’clle est dessinée, ne ressemble
nullement à la nageoire de la queue des Lépidowléidcs, et
banale u’occupo pas sa vraie position. Enfin, Lacépède ayant
donné les nombres des rayons des pectorales et des ventrales
seulement, je trouve dans cette numération incomplète
un motif de plus de considérer le sujet dont il s’agit comme
étant son Lepisostens spatula » (A. Duméril).
163. — Lepidosteus treculii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 327.
= Lepisostens osseus (Linné) (1758).
5759.— Holotype.
Fl. Mississipi (Etats-Unis), — Trécul (1849).
620 mm., alcool, bon état.
1. Changé inutilement par Agassiz (1843) en Lepidosteus.
— 256 —
164. — Lepidosteus milberti A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 328.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5757. — Holotype.
New-York (Etats-Unis). -— Milbert.
650 mni., alcool, bon état.
165. — Lepidosteus harlanl A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 329, pl. 21, f. 1 (tête de dessus et de profil).
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
A. 1048. — Holotype figuré.
Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis). — Lesueur (1827).
760 mm., monté, bon état, sauf la caudale.
Le plateau porte nue étiquette manuscrite ainsi libellée :
« Esox osseus 131., Wabash river, indian tcrritory, par Lesueur,
mars 1827 » et, d'une autre écriture : « dessiné par M. Huet ».
166. — Lepidosteus smithii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 330.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5790. — Holotype.
Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865).
710 mm., monté, bon état, sauf la caudale.
167. — Lepidosteus ayresii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 331.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5782. — Holotype.
Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis). — Lesueur (1828).
750 mm., monté, bon état.
Etiquette collée sous le plateau : « Wabash river, indian
territory, par M. Lesueur, mars 1828 ».
168. — Lepidosteus copei A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 332.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5786. — Holotype.
Nord de l’Amérique septentrionale. •— Lamare-Piquot
(1865).
690 mm., monté, bon état.
169. — Lepidosteus iesueurii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., Il,
p. 335.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
— 257 —
5780. — Ilololype.
Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis). — Lesueur (1828).
890 nim., monté, bon état.
Etiquelle collée sous le plateau : Lepisosteus osscus,
Wabash river, indian terrilory, par M. Lesueur, mars 1828 ».
170. — Lepîdosteus lamarii A. Duméril, 1870, Ilist. nat. Poiss., II,
p. 337.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5789. — Holotype.
Nord de l’Amérique septentrionale. — Lamare-Piquot
(1865).
760 mm., monté, bon état, sauf la caudale.
171. — Lepîdosteus clintonii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 338.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5793. — Holotype.
Ancienne collection,
1060 mrn., sans la caudale qui manque, monté, mauvais
état.
172. — Lepîdosteus troostîî A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 339.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5783. — Holotype,
New-York (?) (Etats-Unis). — Lesueur (1822).
670 mm., monté, mauvais état; queue mutilée, pelviennes
et une pectorale dans un sachet fixé à l’animal.
Etiquette collée sous le plateau : « Esox osseus Bl. de New-
Yorck par M. Lesueur, en mars 1822. »
173. — Lepîdosteus pîquotianus A. Duméril, 1870, Ilist. nat. Poiss.,
II, p. 340.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
a) 5788. — Paratype.
Lac Erié (Etats-LInis). — Lamare-Piquot (1865).
900 mm., monté, bon état, sauf la caudale.
b) 5787. -— Paratype.
Amérique du Nord. —■ Lamare-Piquot (1865).
590 mm., monté, ben état, sauf la caudale.
174. — Lepîdosteus horatîi A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 341.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
— 258 —
5791. — Holotype.
Nord de T Amérique septentrionale. — Lamare-Piquot
(1805).
740 mm., monté, bon état, sauf la caudale.
175. — Lepidosteus thompsonii A. Duméril, 1870, Ilist. nat. Poiss.,
II, p. 342.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5785. — Holotype.
Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865).
1100 mm., monté, bon état.
176. ■ — Lepidosteus louisianensis A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss.,
II, p. 343, pi. 22, f. 3.
= Lepisosteus osseus (Linné) (1758).
5755. — Holotype figuré.
New-Orléans, Louisiane (Etats-Unis). — Lesueur.
1250 rnm., monté, bon état.
177. — Cylindrosteus rafinesquii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss.,
I II, p. 352.
= Lepisosteus platostomus Rafinesque (1820).
5796. — Holotype.
Etats-Unis. — Lesueur (1828).
530 mm., sec., en bocal, bon état.
178. — Cylindrosteus zadockii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss.,
II, p. 353.
= Lepisosteus platostomus Rafinesque (1820).
5799 et 5800. — Paratypes.
Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lamare-Piquot (1865).
2 exempl., 580-650 mm., montés, bon état.
179. — Cylindrosteus castelnaudii A. Duméril, 1870, Hist. nat.
Poiss., II, p. 355, pl. 21, f. 2.
= Lepisosteus platostomus Rafinesque (1820).
5798.— Holotype figuré.
Lac Lafayette, Floride (Etats-Unis). — Castelnau
(1838).
630 mm., sec, en bocal, bon état.
180. — Cylindrosteus bartonii A. Duméril, 1870, Hist. nat. Poiss., II,
p. 356.
= Lepisosteus platostomus Rafinesque (1820).
— 259
5797. — Holotype.
New-Orléans, Louisiane (Etats-Unis).— Tournoi (1860).
670 inm., monté, bon état.
181. — Atractosteus lucius A. Duméril, 1870, Hist. nat, Poiss., II,
p. 364.
= Lepisosteus tristoechus (Bl. Schn.) (1801).
1501. — Holotype.
Tampico (Mexique).— Espic (1863).
1410 mrn., monté, bon état, sauf la caudale.
SECTION DES TELÉOSTÉENS
ORDRE DES ISOSPONDYLES^
SOUS-ORDRE DES ALBULIFORMES
FAMILLE DES ELOPIDÉS
Genre ELOPS Linné (1766).
182. — Elops lacerta Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 381,
p. 575.
a) 6505. — Paratypes.
Eaux douces du Sénégal. — Jubelin.
3 exempl., 245-290 mm,, alcool, bon état.
b) A. 9390. — Paratypes.
Sénégal. — Leprieur,
2 exempl., 230-300 mm., alcool, mauvais état.
Genre MEGALOPS (Commerson) Lacépède (1803).
183. — Megalops indicus Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 388, pl. 576.
= Megalops cyprinoides (Broussonet) (1782),
1. IsospoNDYLES Cope = Maeacoptérygie-ns Boulenger = Clupéiformes Goo¬
drich. Poissons lassemLIanl Je plus grand nojuhre de c.Tractèrc-s arcliaîques et se ratta¬
chant plus on moins dircctcntcril à certaines formes, comme. Piirnlnjti.i, Saurodort, etc.,
datant du Jurassique Ou du Grétacique. Principau.v caractères d'aneiennclé: vertèbres
antérieures scmbJaltles au.x suivantes (d'où le nom d'Isospondyics) et ne formant (las
d’appareil do VVcbcr ; nageoires tou jours dépourvues do véritables épines -, ceinturo
scapulaire rottacJice aux jiosiicmporauv et renforcée par des mcsocoracoïdes omo¬
plates à foramen ; pelviennes abdominales et h rayons souvent nombreux ; caudale
à nombreux liyfoiranx ; vessii' natatoire communiquant avec l’œsophage par un conduit
pneumatique (l’Iiysostomcs).
Au.x tyjies vraiment généralisés d’Isospondyics (Ai.nuEtFOu.MES, Clupéiformes,
Sai.momformes), s'opposent d'ailleurs des types plus ou moins spécialisés (Mor-
MYHI FORMES, OSTÉÜG1.0S8lFonMF..S, StoMI ATU-OR.MES).
— 260 —
a) 3594. — Paratype.
Bourou ou Boreoe (Moluques). — Quoy et Gaimard
[Astrolabe] (1829).
345 mm., alcool, mauvais état.
b) 3595, 3596, 3602 et 4596.— Paratjqpes.
Eaux douces d’Alipey, côte de Malabar (Inde).— Dussu-
mier (1830).
5 exemp]., 140-410 mm., alcool, bon état.
c) 3597 à 3601, 3603, 4597.— Paratypes.
Côte de Malabar (Inde). — Dussumier (1830).
7 excmpl., 200-335 mm., alcool, bon état.
d) 3604 à 3606.— Paratypes.
Côte de Coromandel (Inde). — Bélanger.
3 exempl., 117-220 mm., alcool, mauvais état.
L’ancienne étiquette du bocal porte ; « Côte de Malabar ».
184. — Megalops atlanticus Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 398.
à) A. 8839.— Paratype,
Guadeloupe (Antilles). — [L’Herminier.
1160 mm., sec, assez bon état.
b) 'A. [8840.— Paratype.
Martinique (Antilles). — Plée.
980 mm., monté, bon état.
c) 3177. — Paratyqje.
Saint-Domingue (Antilles). — Ricord.
280 mm., alcool, mauvais état.
FAMILLE DES ALBULIDÉS
Genre ALBULA (Gronow) Scopoli (1777).
185. — Albula macrocephala (Lac.) Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss.,
XIX, p. 324.
= Albula oulpes (Linné) (1758),
a) 3584.— Holotypc de Cuv. Val.
Saint-Domingue (Antilles). — Ricord.
385 mm., alcool, bon étal.
b) 3585.— Paratopotype de Cuv. Val.
Saint-Barthélemy (Antilles). — Plée (1826).
325 mm., alcool, bon état.
186. — Albula parrae Cviv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 339.
= Alhula vulpes (Linné) (1758).
A.823 et 9740.— Paratypes ^ et Ç.
Martinique (Antilles). — Plée (1826).
2 cxenipl., 560-710 mm., montés, bon état.
187. — Albula goreensis Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 342.
= Alhula oulpes (Linné) (1758).
3586 et 3587.— Paraiypes.
Rade de Gorée (Sénégal). — Rang (1830).
2 exempl., 540 mm., alcool, bon état.
188. — Albula bananus (Lac.) Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss.,
XIX, p. 345.
= Albula pulpes (Linné) (1758).
a) 3072 et 3589.— Paratypes de Cuv. Val.
Maurice. — Desjardins.
2 exempl., 245 mm., alcool, bon état.
b) 3588. — Paralype de Cuv. Val.
Maurice. — Dussumier (1830).
320 mm., alcool, bon état.
189. — Albula neoguinaica Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 350.
= Albula pulpes (Linné) (1758).
3591. — Holotjqje.
Nouvelle-Guinée.— Quoy et Gaimard [Astrolabe) (1829).
355 mm., alcool, mauvais état.
190. — Albula seminuda Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 351.
= Alhula pulpes (Linné) (1758).
3592. — Holotype,
Nouvelle-Guinée,— Qaoy et Gaimard [Astrolabe) (1829).
305 mm,, alcool, bon état.
191. — Albula erythrocheilos Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 352, pl. 574.
= Albula pulpes (Linné) (1758).
3593. — Holotype.
Tongatabou (Amis). — Qnoy et Gaimard [Astrolabe)
(1829).
630 mm., alcool, bon état ; coupé en deux pour le trans¬
port et actuellement recousu.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, 6, 1940.
18
— 262 —
192. — Esunculus costai Kaup, 1856, Cat. Apodal Fish, p. 143,
pl. 16, f. 3.
= Larve cVAlhula pulpes (Linné) (1758).
3580.— Paratypos et génotypes.
Provenance inconnue.
6 cxempL, 48-60 mm., alcool, mauvais état.
Genre PTEROTHRISSUS Hilgendorf (1877).
193. — Pterothrissus belloci Cadenat, 1937, Rep. Trop. Pèches marit.
Paris, X, p. 443, f. 8, et 1938, Bull. Mus. Nat, llist. nat, (2), X,
p. 365. fi g.
38-2.— Parai ype.
Large des côtes du Sénégal. — Cadenat {Président Théo-
dore-Tissier) (1936).
280 mm., alcool, bon état.
SOUS-ORDRE DES MORMYRJFORMES
FAMILLE DES MORMYRIDÉS i
Genre MORMYROPS J. Müller (1843).
194. — Mormyrops vaillanti Pellcgrin, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist.
nat., p. 363.
= Alormyrops nigricans Boulenger (1899).
86-310 et 311. — Paratypes.
Riv. Alima, à Diélé (Congo français). — J. de Brazza
(Mission de l’Ouest africain) (1886).
2 exempl., 110-180 mm., alcool, bon état.
195. — Mormyrops boulengerl Pellegrin, 1900, Bull, AIus. Nat. Hist.
nat., p. 349.
86-325 à 327. — Paratypes.
Riv. Alima, à Diélé (Congo français). — J. de Brazza
(Mission de l’Ctuest africain) (1886).
3 exempL, 200-250 mm., alcool, bon état.
196. — Mormyrops furcidens Pellegrin, 1900, Bull. Mus. Nat. Hist.
nat, p. 350.
86-337 et 338. — Paratypes.
1. Un catalogue des Mormyridcs du Muséum a déjà été publié par Jacques
Pellegrin, dans le Bulletin du Miiséurn (1905). Il est intéressant de constater que,
depuis cette date, la collection s’est enrichie de 17 types spécifiques dont un est en
même temps type de genre.
263
Riv. Alima, à Diélé (Congo français). — J. de Brazza
(Mission de l’Ouest africain) (1886).
2 exempl., 255-315 mm., alcool, bon état.
197. ^— Mormyrops caballus Pellegrin, 1927, Bull. Soc. Zool. France
LU, p. 296.
27-157 et 158.— Raratypes.
Riv. Sanaga, à Nanga-Eboko, et Riv. Nyong, à Dehane
(Cameroun). — Th. Monod (1927).
2 exernpl., 355-365 mm., alcool, bon état.
Genre PETROCEPHALUS Marcusen (1854).
198. - — Mormyrus cyprinoides [nec Linné) Is. Geoffroy Saint-Hilaire,
1809, Descr. Egi/pte, Ilist. nat.f I, p. 277, pl. 8, f. 3-4.— Redécrit,
sous le nom de Mormyrus bane (Lac.), par Cuv. Val., 1846, Hist.
na,t. Poiss., XIX, p. 276.
— Petrocephalus hane (Lacépède) (1803).
A. 908. — Hololype figuré.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
240 mm., alcool, assez bon état (caudale mutilée).
199. — Mormyrus dequesne Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 281.
= Petrocephalus hane (Lacépède) (1803).
a) A. 9622. — Ilolotype.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
Eg;^^te. — Joannis (1828).
190 mm., alcool, bon état.
b) A. 909. — Paratyjie.
Nil (Egypte). -—■ Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
180 mm., alcool, assez bon état.
200. — Mormyrus joannisü Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 282.
= Petrocephalus bane (Lacépède) (1803).
A. 910. — Holotype.
Egypte. — Joannis (1834).
190 mm., alcool, assez bon état.
201. — Mormyrus ehrenbergii Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 283.
= Petrocephalus bane (Lacépède) (1803).
— 264
a) A. 9623. — Holotype.
Nil (Egypte). — Ehrenberg.
145 mm., alcool, bon état.
h) A. 9890. — Paratype.
Nil blanc, — Darnaud.
160 mm., sec, mauvais état.
202. — Mormyrus bovei Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 283.
= Petrocephalus bovei (Cuv. Val.) (1846).
a) A. 906.— Paratypes.
Nil (Egj’pte). — Bové (1833).
2 exempl., 120-130 mrn., alcool, bon état.
h) 1967 et 4404, — Paratypes.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-IIilairc (1799).
13 exempl., 110-120 mm., alcool, assez bon état,
203. — Petrocephalus simus Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom., (7)
III, p. 100.
Mormyrus (Petrocephalus) simus Sauvage, 1880, Nouv. Arch.
Mus. Nat. Ilist. nat., (2) III, p. 51, pl. 2, f. 3.
= Petrocephalus simus Sauvage (1878).
A.892. — Paratypes.
Riv. Ogôoué, à Doumé (Congo français). — Marche
(Mission P. de Brazza) (1878).
2 exempl., 115 mm., alcool, bon état.
204. — Petrocephalus balayl Sauvage, 1883, Bull. Soc. Philom., (7)
VII, p. 159.
= Petrocephalus hallayi (Sauvage) (1883).
A. 6297. — Holotype.
Riv. Ogôoué (Congo français). — Ballay (Mission P. de
Brazza) (1882).
110 mm., alcool, bon état.
205. — Petrocephalus microphthalmus Pellegrin, 1908, Bull. Mus.
Nat. Hist. nat.. XIV, p. 348.
08-211. — Holotype.
Hiv. Ogôoué (Congo français).— E. Haug.
95 mm., alcool, bon état.
Genre GNATHONEMUS Gill (1862).
206. — Mormyrus labiatus Is. Geoffroy Saint-Hilaire, 1809, Descr.
Egypte, Hist. nat., I, p. 275, pl. 7, f. 1.— Redécrit par Cuv. Val.,
— 265 —
1846. Hist. nat. Poiss., XIX, p. 265, et rapporté à Mormyrus
cyprinoides Linné.
= Gnalhonemus cyprinoides (Tjlnné) (1764).
A. 9616 et A. 9617. — Hololype et paratype.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
270 et 90 inm., alcool, assez bon état.
207. — Mormyrus abbreviatus Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss.,
XIX, p. 270.
= Gnathonemus cyprinoides (Linné) (1764).
A. 9392. ■— Holotj^e.
Egypte. — Joannis (1834).
220 mm., alcool, bon état.
208.— Gnathonemus luscus Pellegrin, 1901, Bull. Mus. Nat. Hist.
nat., VII, p. 328.
90-8 et 9. — Paratypes.
Congo français. — Thollon.
215-225 mm., alcool, bon état.
209. — Gnathonemus lambouri Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat.
Hist. nat., X, p.. 439.
86-319 et 324.— Paratypes.
Hiv. Alima, à Diélé et Lékéti (Congo français).— J. de
Brazza (Mission de l’Ouest africain) (1886).
130-150 mm., alcool, bon état.
210.— Gnathonemus friteli Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat. Hist.
nat., X, p. 440.
86-320. — llolotype.
Riv. Alima, à Diélé (Congo français). — J. de Brazza
(.Mission de l’Ouest africain) (1886).
135 mm., alcool, bon état.
211.-— Gnathonemus bruyerei Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat. Hist.
nat., X, p. 441.
94-396.— Holotype.
Côte d’ivoire.— Pobéguin.
110 mm., alcool, bon état.
212. — Gnathonemus brevicaudatus Pellegrin, 1919, Bull. Soc.
Zool. France, XLIV, p. 206.
19-96 à 101.— Paratypes.
Riv. Griblngui (Congo français). — Baudon.
22 exempl., 40-190 mm., alcool, bon état.
— 266 —
213. — Gnathonemus baudoni Pellegrin, 1919, Bull. Soc. Zool.
France, XLIV, p. 207.
19-102. — Holotypc.
Riv, Gribingui (Congo français). — Baudon.
113 mm., alcool, bon état.
214. — Gnathonemus furcidens Pellegrin, 1920. Bull. Soc. Zool.
France, XLV, p. 117.
20-30 à 32. — Paratypes.
Lag. Comoé et Riv. Agnéby (Côte d’ivoire). — Bret
(1914).
3 exempl., 215-340 mm., alcool, bon état.
215. — Gnathonemus gracilis Pellegrin, 1922, Bull. Soc. Zool. France,
XLV II, p. 221.
22- 23. — Holotypc.
Riv. Gribingui (Congo français). — Baudon.
112 mm., alcool, bon état.
216. — Gnathonemus echidnorhynchus Pellegrin, 1924, Rev. Zool.
Afr., XII (1), p. 5, et Ann. Mus. Congo belge, Zool., (1) (III, (1),
p. 15, f. 6.
23- 171. — Paratype.
Riv, Kassai, à Kamaiembi (Congo belge).— Schouteden
(M usée de Tervueren).
100 mm., alcool, bon état.
217. — Gnathonemus ntemensis Pellegrin, 1927, Bull. Soc. Zool.
France, LH, p. 298.
27-162. — Holotypc.
Riv. Ntem, à Nyabessan (Cameroun). — Th. Monod.
290 mm., alcool, bon état.
218. — Gnathonemus phantasticus Pellegrin, 1927, Bull. Soc. Zool.
France, LII, p. 299.
27-166. — Holotype.
Riv. Sanaga, à Nanga Eboko (Cameroun). — Th. Monod.
490 mm., alcool, bon état. Le spécimen, coupé en deux
pour le transport, est actuellement recousu.
219. — Gnathonemus cyprinoides Linné, variété elongata Pellegrin,
1927, Bull. Soc. Zool. France, LII, p. 299.
27-163 à 165.— Paratypes.
Lac Tchad (Cameroun). — Th. Monod.
3 exempl., 115-135 mm,, alcool, bon état.
— 267 —
Genre PARAMYOMYRUS Pellegrin (1927).
220. — Paramyomyrus aequipinnls Pellegrin, 1927. Bull. Soc. Zool.
France., LU, p. 297.
27-159 à 161. — Paratypes et génotypes.
Riv. Sanaga, à Nanga Eboko (Cameroun).— Th. Monod.
3 excmpl., 220-305 mm., alcool, bon état.
Genre STOMATORHINUS Boulenger (1898).
221. — Petrocephalus affinis Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom. Paris,
(7) III, p. 101.
Mormyrus (Petrocephalus) affinis Sauvage, 1880, Now. Arch.
Mus. Not. Hist. nat., (2) III, p. 52, pl. 2, f. 2.
= Stomatorhinus walkeri (Günther) (1867).
A. 894. — Ilolotypc.
Riv. Ogôoué, à Doumé (Congo français). — Marche
(Mission P. de Brazza) (1878).
100 mm., alcool, bon état.
222. — Stomatorhinus ater Pellegrin, 1924, Rev, Zool. Afr., XII (1),
p. 4, et Ann. Mus. Congo belge, Zool., (1) III, (1), p. 14, f. 5.
23-154 à 156. — Paratypes.
Kidada (Congo belge). — Schouteden (Musée de Tervue-
ren).
3 exempl., 78-90 mm., alcool, bon état.
Genre MARCUSENIUS Gill (1862).
223. — Mormyrus isidori Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 285.
= Marcusenius isidori (Cuv. Val.) (1846).
A. 4209. — ■ Holotjqje.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
110 mm., alcool, bon état.
224. — Petrocephalus marche! Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom.,
(7) III, p. 100.
Mormyrus (Petrocephalus) marché! Sauvage, 1880, Nouv.
Arch. Mus. Nat. Hist. nat., (2) III, p. 50, pl. 2, f. 5.
= Marcusenius marchei (Sauvage) (1878).
A. 891. — Holotype.
Riv. Ogôoué, à Doumé (Congo français). — Marche
(Mission P. de Brazza) (1878).
165 mm., alcool, bon état.
— 268 —
225. — Mormyrops sphekodes Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom.,
(7) III, p. 101, et 1880, Nom’. Arch. Mus. Nat. Hist nat., (2)
ni, p. 55, pl. 2, f. 4.
= Marcusenius sphekodes (Sauvage) (1878).
A. 893. — Holotype.
Riv. Ogôoué, à Doumé (Congo français). — Marche
(Mission P. de Brazza) (1878).
140 mm., alcool, bon état.
220. — Marcusenius gaillard! Pellcgrin, 1909, Bull. Mus. Nat. Hist.
nat., XV, p. 242.
09-395 à 398. — Paratypes,
Lac Tchad. — Mission Tilho-Gaillard (1908).
14 exempl., 68-83 mm., alcool, bon état.
227. — Marcusenius cubangoensis Pellegrin, 1936, Arq. Mus. Bocage,
Lisbonne, VII, p. 48.
36-62 à 65. — Paratypes.
Riv. Cubango (Angola). — Monard.
4 exempl., 63-106 mm., alcool, bon état.
Genre MORMYRUS Linné (1758).
228. — Mormyrus oxyrhynchus Is. Geoffroy Saint-IIilaire, 1809,
Descr. Egypte, Hist. nat., I, p. 270, pl. 0, f. 1. — Redécrit par
Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 242.
= Mormyrus kannume Forskâl (1775).
a) A. 9627. — Holotype figuré.
Nil (Egyjjte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
295 mm., alcool, bon état.
b) A. 826.^ — Paratype seul cité par Cuv. Val.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
395 mm., monté, bon état.
229. — Mormyrus caschive [nec Hasselquist) Is. Geoffroy Saint-
Hilaire, 1809, Descr, Egypte, Hist. nat., I, p. 273, pl. 6, f. 2.
Mormyrus hasselquistil Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss.,
XIX, p. 253.
= Mormyrus ha^selquisti (Cuv. Val.) (1846).
a) A. 9619. — Holotype figuré.
Nil (Egypte).— Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
360 mm., alcool, bon état.
269 —
b) 4387. — Paratypes.
Nil (Egypte). — Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
3 exempl., 245-365 mm., alcool, bon état.
230. — Mormyrus geolfroyi Ciiv. Val., 1846, Hiat. nat. Poiss., XIX,
p. 240.
= Mormyrus niloticus (Bl. Schn.) (1801).
A. 9625.— Holotype.
Nil (Eg^'pte).— Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
320 mm., alcool, bon état.
231. — Mormyrus rume Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 249, pl. 569.
A. 9626.-— Holotype.
Riv. Sénégal. — Jubelin (1828).
550 mm., alcool, bon état.
232. — Mormyrus jubelini Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 252.
A. 936. — Holotype.
Riv. Sénégal. — .lubelin (1828).
210 mm., alcool, bon état.
233. — Mormyrus bozasi Pellegrin, 1903, Bull. Mus. Nat. Hist. •
nat., IX, p. 327.
03-308. — Holotype.
Riv. Ouellé (Congo français). — Mission du Bourg de
Rozas.
360 mm., alcool, bon [état,
234. — Mormyrus curvifrons Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat. Hist.
nat., X, p. 438.
= Mormyrus caballus Boidenger (1898).
86-335 et 336. — Paratypes.
Makaka (Congo fi-ançais). — J. de Brazza (Mission de
l’Ouest africain) (1886).
2 exempl., 180-220 mm., alcool, bon état.
235. — Mormyrus ellenbergeri Pellegrin, 1914, Bull. Soc. Zool,
France, XXXIX, p. 24.
13-299 et 300. — Paratypes.
Riv. Zambèze, à Lialui (Rhodésie).— Ellenberger.
2 exempl., 142-153 mm., alcool, bon état.
— 270
236. — Mormyrus bernhardi Pellegrin, 1926, Bull. Soc. Zool. France,
LI,p. 384. j
26-278. — Holotype.
Nairobi (Kénia) (Afr. orient, anglaise). — Bernhard.
220 mm., alcool, bon état.
237. — Mormyrus thomasi Pellegrin, 1938, Bull. Soc. Zool. France^
LXIII, p. 370.
I 38-29.— riolotypc.
jCongo français.— Thomas.
305 mm., alcool, bon état, i
238. — Mormyrus felixi jPellegrin, jl939. Bull. 'Mus. Nat. Hist.
nat., (2) XI, p. 534.
|39-150. —[Holotype.
Cameroun. — Félix.
160 mm., alcool, bon état. l
[Genre HYPEROPISUS Gill (1862).
239. — Mormyrus dorsalis Is. Geoffroy Saint-Hilaire, 1809, Descr.
Egypte, Hist. nat., I, p. 276, pl. 8, f. 1-2. — Redccrit par Cuv.
Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 271.
= Hyperopisus bebe (Lacépède) (1803).
1959, 1960 et A. 9629. — Paratypes.
Nil (Egypte).— Et. Geoffroy Saint-Hilaire (1799).
7 exempl., 170-320 mm., alcool, bon état.
240. — Hyperopisus tenuicauda Pellegrin, 1904, Bull. Mus. Nat.
Hist. nat., X, p. 312.
= Hyperopisus bebe (Lacépède) (1803).
04-111 et 112. — Paratypes.
Riv. Chari, à Fort-Archambault (Congo français). —
Chevalier-Decorse (Mission Chari-Lac Tchad).
2 exempl., 160-290 mm., alcool, bon état.
FAMILLE DES HIODONIDÉS
Genre HIODON Lesueur (1818.)
241. — Hiodon tergisus Lesueur, 1818, J. Ac. Nat. Sc., Philad., I,
p. 366, pl. 14. — Redécrit par Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss.,
XIX, p. 309, pl. 572.
— 271 —
3607. — Paratopotype.
Riv. Ohio, à Cincinnati (Etats-Unis).— Lesueur (1828).
335 mm., sec, sur planchette, assez bon état.
SOUS-ORDRE DES OSTÉOGLOSSIFORMES
FAMILLE DES OSTÉOGLOSSIDÉS
Genre OSTEOGLOSSUM (Vandelli) (1797).
242. — Osteoglossum vandellii Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2,
p. 328, et Cuv. Val., 1846, Ilist. nat. Poiss., XIX, p. 294, pl. 571.
= Osteoglossum hicirrhosum Vandelli (1797).
A. 9632. — llolotype figuré.
Affluent de l’Amazone (Brésil). — Castelnau.
650 mm., monté, bon état.
Genre ARAPAIMA .J. Muller (1843).
243. — Sudîs gîgas Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II, p. 328.
Vastres cuvieri Cuv. Val., 1846, Jlist. nat. Poiss., XIX,
p. 441, pl. 579-580.
Figuré une première fois, sous le nom de Vastrès géant,
dans le Règne animal, 1817, IV, pl. 10, f. 4.
= Arapaima gigas (Cuvier) (1829).
A. 8837. — Holotype et génotype de Sudis Cuv. (1817) et
de Vastres Cuv. Val. (1846).
Riv. Amazone ? — Cabinet de Lisbonne.
2007 mm., monté, bon état.
244. — Vastres mapae Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX,
p. 449, pl. 581-582.
= Arapaima gigas (Cuvier) (1829).
A. 8836. — Holotype figuré.
Lac Mapa (Guyane française). — Pradier.
2007 mm., monté, bon état.
« Il a été pêché dans lo lac Mapa, sur les confins des nou¬
velles frontières de la Guyane française. Les Indiens l’ont
apporté à Cayenne sous le nom de Piraracou, et M. César
Pradier, enseigne de vaisseau de la Marine royale, en a fait
l’acquisition et l’a donné au Cabinet du Roi » (Valenciennes).
— 272 —
Genre HETEROTIS J. Müller (1843).
245. — Sudis adansonil Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II, p. 328.
Heterotis adansonl Cuv. Val., 1846, Hist. nai, Poiss., XIX,
p. 478.
— Heterotis niloticus (Cuvier) (1829).
3608. — Hololype.
Riv. Sénégal. — Adaiison (1753).
320 mm., peau séchée, sur planchette, assez bon état.
« Nous no connaissona VHeterotis du Sénégal que par une
peau coî'sei'vée en herbier et rappoiiée par Adansou : mais,
telle qu’elle est, nous pouvons apprécier sur cot exemplaire
les caractères distinclil's de l’esi)èce. La peau est longue d'un
pied. Elle porte cette note, sous le n° 2038 (du eatalogue
d‘Adansou) : Vastrès des Oualof ; poisson d’un nouveau genre
appelé Yaslrès par les nègres du Niger ». (Cuv. Val.). — Sous
la planchette, en plus de cette note d’Adanson, se trouve écrit
et signé par Valenciennes : « Adansou donnait alors le nom
de Niger au Sénégal ».
FAMILLE DES NOTOPTÉRIDÉS
Genre NOTOPTERUS Lacépède (1800).
246. — Notopterus lopis Bleeker, 1845, Nat. Gen. Arch. Ned. Ind.,
II, p. 510, et 1872, Atlas, VI, p. 148, pi. 275, f. 2.
= Notopterus chitala (Ilamilton) (1822).
3609. — Cotype
Bornéo. — Bleeker (1857).
330 mm., alcool, bon état.
247. — Notopterus pallasü Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 130.
= Notopterus notopterus (Pallas) (1769).
a) 3610 et 3611. — Paratypes.
Etangs salés de Calcutta (Inde).— Dussumier.
3 exenipl., 150-240 mm., alcool, bon état.
b) 3612. — Paratypes.
Bengale (Inde).— Jacquemont.
2 exempl., 195-225 mm., alcool, mauvais état ; un en
partie disséqué.
1. Pour les cotypes do Bleeker, je limite la bibliographie au premier ouvrage où
l’espèce est signalée et à VAtlas ichlhyologique des Indes néerlandaises, 1872, VI, où elle
est décrite et figurée définitivement.
— 273 —
c) 4976. — Paratype.
Bengale (Inde). — Dussumier.
270 mni., alcool, bon état.
248. — Notopterus bontianus Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 147, pl. 613.
= Notopterus notopterus (Pallas) (1769).
a) 3613 à 3615. — Paratypes.
Fl. IraAvadi, Birmanie (Inde). — Reynaud [Chevrette)
(1829).
3 exempl., 320-365 mm., alcool, bon état.
h) 3616. — Paratype.
Java.— Kuhl et van Hasselt (Musée de Leyde).
310 mm., alcool, bon état.
SOUS-ORDRE DES CLUPÉIFORMES
FAILLE DES CONORRHYNCHIDÉS
Genre GONORRHYNCHUS Gromnv (1763).
249. — Gonorhynchus gronovii Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss.,
XIX, p. 207, pl. 568.
= Gonorrhynchus gonorhijnchus [lAnnC) (1766).
a) 3617. — Paratype.
Cap de Bonne-Espérance. — Delalande.
210 mm., alcool, bon état..
h) 3618.— Paratype.
Cap de Bonne-Espérance ? — Acheté en Hollande par
Cuvier.
115 mm., alcool, mauvais état,
c) 3619. — Paratype,
Cap de Bonne-Espérance ? — Nivoy (1839).
185 mm., alcool, bon état.
FAMILLE DES ALÉPOCÉPHALIDÉS
Genre ALEPOCEPHALUS Risso (1820).
250. — Alepocephalus macropterus Vaillant, 1888, Trav. Tal.
Poiss., p. 150, pl. 11, f. 2.
= Alepocephalus [Conocara) macropterus (Vaillant)
(1888).
— 274 —
a) 85-163. — Ilolotj'pe.
Banc d’Ar^nin (Sénégal), — Talisman (St. G) (1883).
310 mm., alcool, assez bon état.
b) 85-164.— Paratopotype.
Côtes du Maroc.— Talisman (St. XCI) (1883).
150 mm., alcool, bon état.
c) 85-159 et 160. — Paratopotypes.
Côtes du Soudan. — Talisman (St. LXXII) (1883).
2 exempl., 50 mm., alcool, bon état.
d) 85-162. — Paratopotype.
Côtes du Soudati.— Talisman (St. LXXVIII) (1883).
280 mm., alcool, tête séparée du corps.
e) 85-161. — Paratopotype.
Canaries. — Talisman (St. XLIX) (1883).
80 mm., alcool, très mauvais état.
Genre BATHYTROCTES Günther (1878).
251. — Bathytroctes homopterus Vaillant, 1888, Trav, Toi. Poiss.,
pp. 153 et 386, pl. 12, f. 1.
= Bathytroctes [Talismania) homopterus (Vaillant)
(1888).
86-4. — Holotype.
Banc d’Arguin (Sénégal). — Talisman (St. LXXXVIT)
(1883).
161 mm,, alcool, assez bon état.
252. — Bathytroctes melanocephalus Vaillant, 1888, Trac. T al.
Poiss.f p. 155, pl. 11, f. 3.
= Bathytroctes {Bathytroctes) melanocephalus (Vaillant)
(1888).
a) 85-167. — Paralopolype
Banc d’Arguin ?— Talisman (St. XCIX ?) (1883),
225 mm., alcool, mauvais état.
h) 86-3. ■— Paratopotj'pe
Côtes du Maroc. — Talisman (St. XXVIII) (1883).
140 ram., alcool, mauvais état.
1. Aucun de ces deux spécimens ne peiit élrc Vhololype mesuré par Vaillant et qui
n’avait que 108 mm. do longueur. Vaillant adû fixer par erreur l’étiquette en parchemin
portant le n° 85-167 à un des deux autres exemplaires qu’il cite dans son ouvrage et
qui, en fait, n’ont pu être retrouvés dans les Collections du Muséum.
— 275 —
253. — Bathytroctes attritus Vaillant, 1888, Trai^, Tal. Poiss.,
p. 158, pl. 12, f. 2.
= ? Baihutroctes (Baihutroctes) melanocephalus (Vail¬
lant) (1888).
a) 85-166. — Holotype.
Açores. — Talisman (St. CXXI) (1883).
250 nnn., alcool, très mauvais état.
h) 85-169. — Paratopotype.
Cap Vert. — Talisman (St. Cil) (1883).
230 mm. sans la caudale qui manque, alcool, très mau¬
vais état.
« Nos individus, fort détériorés dans le chalut, se sont de
plus décomposés dans l'alcool, en sorte qu’aucun n’a la tête
entière ni les nageoires intactes, et l’on ne trouve que des
lambeaux de tégument privé d’écaillos. » [Vaillant).
Genre XENODERMICHTHYS Günther (1878).
254. — Xenodermichthys socialls Vaillant, 1888, l'ai. Poiss.,
p. 162, pl. 13, f. 1.— Spécimens redécrits par Roule, 1915, Bull.
Mus, Nat. Ilis. na.t., XXI, p. 42. •
a) 85-172, 174 à 179, 181, 205 à 217. Paratypes.
Banc d’Arguin.— Talisman. (St. XCIV et XCV) (1883).
18 excmpl., 100-150 mm., alcool, bon état.
b) 85-170, 171, 218. — Paratopotypes,
Côtes du Maroc. — Talisman {?>t. XXXIII, XXXIV et
XXXVII) (1883).
3 exempl., 125-165 mm., alcool, bon état.
c) 85-173. — Paratopotype.
Côtes du Soudan.— Talisman (St. LXXXVI) (1883).
150 mm., alcool, bon état.
Genre LEPTODERMA Vaillant (1886).
255. — Leptoderma macrops Vaillant, 1886, C. R. Ac. Sc. Paris,
cm, p. 1239, et 1888, Traa. Tal. Poiss., p. 166, pl. 13, f. 2.
a) 85-225. — Holotype et génot;^q3e.
Côtes du Maroc.— Talisman (St. XLVII) (1883).
164 mm., alcool, mauvais état.
b) 85-219 à 222. — Paratopotypes.
Côtes du Soudan. — Talisman (St. LXXXI) (1883).
4 exempl., 100-110 mm., alcool, mauvais état.
276 —
c) 85-226 à 228, 233 à 235.— Paratopotypes.
Banc d’Arguin (Sénégal).— Talisman {?)t. XGIII) (1883).
6 cxempl., 130-160 mm., alcool, mauvais état.
Genre ANOMALOPTERUS Vaillant (1886).
256. — Anomalopterus pinguis Vaillant, 1886, C. R. Ac. Sc. Paris,
cm, p. 1239, et 1888, Tra{>. Tal. Poiss., pp. 160 et 386, pl, 11,
f. 4.
85-168. — Holotype et génot^^e.
Cotes du Maroc. — Talisman (St. XXVI) (1883).
61 mm., alcool, assez bon état.
FAMILLE DES CHANIDÉS
Genre CHANOS Lacépède (1803).
257. — Chanos cyprinella Eydoux et Souleyet, 1841, Voy. Bonite,
Zoologie, I, p. 196.
Chanos orientalis Eydoux et Souleyet, 1841, Voy. Bonite,
Atlas, Zoologie, pl. 7, f. 1.
= Chanos chanos (Forskâl) (1775).
3624. — Holotype.
Honoloulou (Hawaï). — Eydoux et Souleyet( Bonite)
(1837).
335 mm., alcool, assez bon état.
258. — Chanos arabicus (Lac.) Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss.,
XIX, p. 187.
= Chanos chanos (Forskâl) (1775).
a) A. 9742 et 9743. — Paratypes.
Mer Rouge. — Botta (1839).
2 exempL, 440 mm., montés, bon état.
h) 3622 et 3623. — Paratypes.
Mer Rouge. — Botta (18.39).
2 exernpl., 275-365 mm., alcool, très bon état,
259. — Chanos mento Cuv. Val., 1846, HLst. nat. Poiss., XIX, p. 194.
= Chanos chanos (Forskâl) (1775).
3627 à 3629.— Paratypes.
Maurice.— Desjardins (1839).
5 exernpl., 145-170 mm., alcool, assez bon état.
— 277 —
260. — Chanos lubina Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XIX, p. 199,
pl. 567.
= Chanos chanos (Forskâl) (1775).
a) A. 9827. — Ilololype figuré.
Bourou ou Boeroe (Moluques). — Quoy et Gaimard
{Astrolabe) (1829),
400 mm., alcool, assez hon état.
b) A. 9828. — Paratopotype,
Maurice. — Dussumicr (1830).
225 mm., alcool, bon état.
c) A. 9829. — Paratopotype.
Seychelles. — Dussumier (1830).
3 exempl., 300-340 mm., alcool, bon état.
FAMILLE DES CLVPÉIDÉS i
Genre CLUPANODON Lacépède (1803).
261. — Chatoessus osbeckil Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 106.
= Clupanodon thrissa (Linné) (1758).
3675. — Paratypes.
Côtes de Chine. — Callery (1846).
2 exempl., 90 mm., alcool, bon état.
Genre DOROSOMA Rafinesque (1820).
262. — Megalops cepediana Lesueur, 1818, J. Ac. Nat. Sc. Philad.,
p. 361.— Redécrit par Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 99, sous le nom de Chatoessus cepedianus.
= Dorosoma cepedianum (Lesueur) (1818).
a) 4. — Para type.
Philadelphie (Etats-Unis). ■— Lesueur.
310 mm., alcool, assez bon état.
h) 3630. Paratype.
Philadelphie (Etats-Unis). — Lesueur.
325 min., sec, sur planchette, bon état.
’l. La olassilication et les synonymies adoptées pour cette famille sont tirées en
majeure yjartic ries excellentes mises au point de C. T. Regau, de L. S. Berg (Clupéidés
de la Mer Caspienne) et de J. R. Norman (Clupéidés à longue anale), publiées en 1913,
1916, 1917, 1922 et 1923 dans Annah and Magazine of Nntnral Uislory. Voir aussi la
note à propos du genre Sardinella,
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 6, 1940.
19
— 278 —
c) 3631. — Paratopolypc.
Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis).— Lesueur. '
360 rnrn., sec, sur planchette, bon état.
c) 3632.— Paralopotypes.
Fl. Mississipi (Etats-Unis). — Lesueur.
3 exempl., 120-200 mm., secs, sur planchette, mauvais
état.
Etiquette de Lesueur collée sous la planchette : « Clupa-
nodon pris dans l’estomac d’un cormoran voisin du pellecanus
carbo L 11 venait de le prendre quand je l’ai tué à Chita-
loupa (?) sur le Mississipi (1828). »
d) 3633. — Paratopotypes.
Lac Pontchartrain, IjOuisiane (Etats-Unis). — Lesueur.
2 exempl., 140-225 mm., secs, sur planchette, mauvais
état.
Etiquette de Lesueur collée sous la planchette : « Megalops
himaculata Les. Sardine ici. Je l’ai reneontTée dans le fleuve
et dans l’estomac d’un large pimélodc ® pris dans le ^Yabash.
Vient du lac Pontchartrain, près de la Nouvelle-Orléans. »
Genre POMOLOBUS Rafinesque (1820).
263. — Meletta venosa Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,.p. 374.
= Pomolohus pseudoharengus (Wilson) (1811).
A. 7641.— Paratypes.
New-York (Etats-Unis).— Milbert.
3 exempl., 130-150 mm., alcool, bon état.
264. — Meletta suoerii Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 375.
= Pomolobus chrysochloris (Rafinesque) (1820).
3695. — Paratypes.
Riv. Wabash, Illinois (Etats-Unis),— Lesueur (1830).
2 exempl., 80-85 mm., alcool, assez bon état.
Genre ALOSA Linck (1790).
265. — Clupea fallax Lacépède, 1803, Hist. nat. Poiss., V, p. 452.
= Alosa fallax (Lacépède) (1803).
3188.— Type probable. Spécimen envoyé à Lacépède, mais
non cité par celui-ci.
1. Actuellement Phalacror.orar carbo (Linné).
2. Poisson de la famille des Siluridés.
— 279
Fl. Seine, à Rouen (Seine-Inférieure).— Ficeali (?)
480 mm., alcool, bon état.
266.— Alausa vulgarls Cuv. Val., 1847, liist. nat. Poiss., XX, ]). 391,
Valenciennes rétinlt sous ce nom les espèces y\lüfiu alosu
(Linné} et Alosa lallnx (Lacépède) (= Alausa finta Cuvier).
Les types que j’ai examinés se répartissent de la manière sui¬
vante entre ces deux espèces.
1® Types SC rapportant à Alosa alosa (Linné) (1758).
a) 3676. — Paratype.
Halles de Paris,— Valenciennes.
380 mm., alcool, bon état.
h) 5434. — Paratype.
Fl. Seine. — Valenciennes.
520 mm., alcool, bon état.
« Je signalerai un individu que j’ai pris dans la Seine au
mois de juillet après le frai ; il est considérablement amaigri.
Sa hauteur a sensiblement diminué, et il offre plus de dilTé-
rence avec une alose pleine, que les harengs pleins et vides
n’en ont en Ire eux » (Valenciennes).
c) 3133.— Paratype.
Rade. d’Alger (Algérie). — Guichenot (Exp. scient.
Algérie) (1840).
200 mrn., alcool, bon état.
2® Types se rapportant à Alosa jallax (Lacépède) (1803).
a) 3677 à 3680.-— Paratypes.
Halles de Paris.— Valenciennes.
4 exempL, 300 mm., alcool, assez bon état.
b) 3395. — Paratypes.
Fl. Seine, à Quillebœuf (Seine-Inférienre).— Pouebet.
7 exempL, 100-135 mm., alcool, très mauvais état,
« D’autres ont été pris à Quillebœuf. Je les dois à l’extrême
obligeance de M. Pouchot, do Rouen, qui les avait reçus des
pèeliOurs sous le nom d’œillets. J'en ai examiné plusieurs
centaines d’individus » (Valenciennes).
c) 3398. — Paratype.
Fl. Seine. — Valenciennes.
90 mm., alcool, bon état.
'< J’en ai des individus qui n’ont que trois pouces, et qui
sont le produit du frai de ce poisson dans la Seine. J’en ai pêché
quelques-uns entre l'îlc Saint-Denis et Argenteuil » (Valen¬
ciennes).
280 —
d) 3163. — Paratype.
Le Havre (Seine-Inférieure). — Valenciennes.
160 mm., alcool, assez bon état.
e) 3396. — Paratype.
Dieppe (Seine-Inférieure). — Valenciennes.
160 mm., alcool, bon état.
/) 3397. — Paratypes.
La Rochelle (Charente-Maritime). — D’Orbigny.
3 exempl., 90-120 mm., alcool, bon état.
g) 3752. — Paratj^pe.
Golfe de Gênes (Italie).— Hollard.
260 mm., alcool, assez bon état.
h) 6263.— Paratopotype,
Eaux douces du Bosphore (Turquie). — Virlet (Exp.
Morée) (1824).
290 mm., alcool, mauvais état.
i) 3134. — Paratopotypes.
• Rade d’Alger (Algérie). — Guichenot (Exp. scient.
Algérie) (1840).
2 exempl., 175-180 mm., alcool, bon état.
3® Types se rapportant à Alosa fallax, var. lacustris
Fatio (1890).
a) 3682. — Paratypes.
Lac de Corne (Italie).— Ricketts et Pentland.
3 exempl., 200-260 mm., alcool, assez bon état.
b) 3683. — Paratypes.
Lac de Garde (Italie).— Bosc.
2 exempl., 180-190 mm., alcool, mauvais état.
c) 3750. — Paratype.
Lac Majeur (Italie).— May or.
410 mm., alcool, bon état.
Genre ETHMIDIUM Thompson (1916).
267.— Alausa maculata Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 430.
= Elhmidium macuîatum (Cuv. Val.) (1847).
1890.— Tlololvqjc.
Valparaiso (Chili). — d’Orbigny.
310 mm., alcool, très mauvais état.
• 281 —
Genre ETHMALOSA Regan (1917).
268.— Alausa dorsalis Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 418.
= Ethmalosa dorsalis (Cuv. Val.) (1847).
3175. — Paratypes.
Corée (Sénégal). — Rang (1830).
2 exempl., 130-210 mm., alcool, bon état.
Genre HILSA Regan (1917).
269. — Alausa palasah Cuv. Val.. 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 432.
= misa ilisha (Hamilton) (1822).
a) 3684. — Paratype.
Bombay (Inde). — Dussumier (1830).
420 ram., alcool, bon état.
h) 3685 et 3686. — Paratypes.
Fl. Gange (Inde).— Dussumier.
2 cxcmpl., 390-420 mm., alcool, assez bon état.
c) 4976.- —Paratype.
Côte de Malabar (Inde).— Dussumier.
245 mm,, alcool, bon état.
d) 3687.— Paratype.
Pondichéry (Inde). — Bélanger.
280 mm., alcool, assez bon état.
270. — Alausa argyrochloris Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 440.
= misa toli (Cuv. Val.) (1847).
a) 2738. — Holotype.
Bombay (Inde). — Dussumier.
165 mm., alcool, bon état.
h) 3753. — Paratopotype.
Maurice. — Quoy et Gaimard.
2 exempl., 155 mm., alcool, assez bon état.
271. — Alausa kanagurta Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., I,
p. 160.
Alosa kanagiirta Bleeker, 1872, Atlas, VI, p. 114, p. 265, f. 5.
= Hilsa kanagurta (Bleeker) (1851).
— 282
3693. — Cotype.
Batavia (Java). — Bleeker (1857).
170 mm., alcool, bon état.
272. — Alausa macrurus Bleeker, 1852, Verh. Bat. Gen., XXIV,
p. 31,
Alosa macrurus Bleeker, 1872, Atlas, VI, j). 113, pl. 264, f. 4.
= H Usa macrura (Bleeker) (1852).
2039.— Cotype.
Indes néerlandaises. — Bleeker (1864).
250 mm., alcool, bon état.
Genre GUDUSIA Fowler (1911).
273. — Alausa microlepis Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 439.
= Gudusia chapra (Ilamilton) (1822).
3696. — Paratypes.
Bengale (Inde). — Duvaucel.
2 exeinpk, 90-180 mm., alcool, assez bon état.
Genre KOWALA Cuvier et Valenciennes (1847).
274. — Kowala thoracata Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 363.
3172. — Paratypes.
Pondichéry (Inde). — Bélanger (1829).
3 exempl., 110-115 mm., alcool, mauvais étal.
275. — Meletta lile Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 378.
= Kowala thoracata Cuv. Val. (1847).
a) 3173. — Paratypes.
Pondichéry (Inde). — Leschenault (1818).
2 exempl., 95 mm., alcool, bon état.
b) 3229. — Paratypes.
Côte de Coromandel (Inde). — Dussumier.
10 exempl., 105-110 mm., alcool, bon état.
Genre CLUPEA Linné (1758).
276. — Clupea cultriventris Nordmann 1840 Faune pontique, III,
p. 522.
— 283 —
3681. — Cotypes,
Odessa (Mer Noire). — Nordmann.
3 exernpl., 70-80 mm., alcool, bon état.
277. — Rogenia alba Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 341,
pl. 601.
= .leunes Clupea harengus Linné (1758).
a) 3713. — Paratypes et génotypes.
Fl. Tamise, à Londres. — A. Milne-Edwards (1847).
3 exernpl., 53-95 mm., alcool, bon état.
b) 3714. — Paratypes et génotypes.
Fl. Tamise, à Londres. — Owen (1847).
9 exernpl., 55-100 mm., alcool, bon état.
278. — Meletta vulgarls Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 366, pl. 603.
= Clupea sprattus Linné (1758).
3717.— Paratypes et génotypes.
La Rochelle (Charente-Maritime).— D’ürbigny.
2 exernpl., 100-120 mm., alcool, bon état.
279. — Meletta novae hollandiae ^ Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss.,
XX, p. 376.
= Clupea hassensis McCulloch (1911).
A. 9312. — Holotypc.
Port Jackson, à Sydney, N. S. Wales (Australie). —
Quoy et Gaimard {Uranie et Physicienne) (1820).
118 mm., alcool, mauvais état.
Genre SARDINIA Poey (1860).
280. — Alausa melanosticta Cuv. Val., 1847, Hist. mit. Poiss., XX,
p. 444.
= Sardinia melanosticta (Cuv. Val.) (1847).
898.— Ilolotype.
Nouvelle-Zélande.— Lesson et Garnot {Coquille) (1825).
130 mm., alcool, assez bon état.
1. Voir L. Berlin, 1940, BuU. Soc. Zool. France, LXV.
— 284
Genre HYPERLOPHUS i Ogilby (1892).
281. — Clupea vittata (Castelnau) Macleay, 1880, Proc. Linn, Soc.
N. S. Wales, IV, p. 379. — Décrit d’abord, sous le nom de
Meletta nome-hollandiae Cuv. Val., par Castelnau, 1872, Proc.
Zool. Acclim. Soc. Victoria, I, p. 189.
= Hyperlophus yittatiis (Castelnau) (1880).
3755. — Paratypes.
Baie d’ITobson, à Melbourne, Victoria (Australie). —
Castelnau (1875).
5 exempl., 100-110 mm., alcool, bon état.
282. — Clupea (Hyperlophus) sprattellides Ogilby, 1892, Rec. Austr.
Mus., II, p. 24.
Hyperlophus sprattellides Ogilby, 1896, Proc. Linn. Soc. N.
S. Wales, (2) XXI, p. 504.
Hyperlophus (Hyperlophus) spratellides Ogilby, 1897, idem,
(2) XXII, p. 71.
= Hyperlophus oittatus (Castelnau) (1880).
95-391. — Cotype.
Botanv Bav, à Sydney, New South Wales (Australie).—
Ogilby (1897).
85 mm., alcool, bon état.
Genre POTAMALOSA Ogilby (1896).
283. — Potamalosa antiqua Ogilby, 1897, Proc. Linn. Soc. N. S.
Wales, (2) XXII, p. 70.
97-389. — Cotype,
Riv. Nepean, Victoria (Australie). — Ogilby (1897).
145 mm., alcool, bon état.
Genre SARDINELLA ^ Cuv. Val. (1847).
284. — Sardinella aurita Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 263, pl. 594.
663 et A. 9824. — Paratypes et génotypes.
Messine, Sicile (Italie). — Bibron (1824-1829).
4 exempl., 190-280 mm., alcool, assez bon état.
1. Sur ce genre et le suivant, voir L. Berlin, 1040, Buîl. Soc. Zool. France, LXV.
2. Sur ce genre et les deux suivants, voir P. Chabanaud, 1026, Bull. Soc. Zool. France,
LI, pp. 156-163, et 1934, idem, LIX, pp. 129-132. Voir aussi L. Berlin, 1940, ibidem,
LXV.
— 285 —
285. — Sardinella anchovla Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 269.
= Sardinella aurita Cuv. Val. (1847).
a) 3380. — Paratype.
Rio de Janeiro (Brésil). — Gay (1832).
180 mm., alcool, assez bon état.
b) 3746.— Paratype.
Rio de Janeiro (Brésil).— Delalande.
140 mm., alcool, mauvais état.
c) 5484. — Paratypes.
Rio de Janeiro (Brésil).— d’Orbigny.
2 exempl., 130-135 mm., alcool, assez bon état.
d) 3747.— Paratopotype.
Martinique (Antilles). — Plée.
110 mm., alcool, racorni.
286. — Sardinella longiceps Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 273.
3743. -— Paratypes.
Pondichéry (Inde).— Bélanger (1829).
6 exempl., 135-150 mm., alcool, mauvais état.
287. — Sardinella neohowii Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 274.
= Sardinella longiceps Cuv. Val. (1847).
3744. — Paratypes.
Cannanore ou Mahé, côte de Malabar (Inde). — Dussu-
mier (1830).
2 exempl., 145-150 mm., alcool, bon état.
288. — Meletta mediterranea Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss.,
XX, p. 369.
= Sardinella aurita Cuv. Val. (1847).
3745. — Pai'atxqies.
Toidon (Var). — Banon (1827).
2 exempl., 75-80 mm., alcool, mauvais état.
289. — Alausa scombrina Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 442.
= Sardinella longiceps Cuv. Val. (1847).
286 —
3748. — Paratypes.
Canixanore, côte de Malabar (Inde).— Dussumier.
7 exempl., 130-185 mm., alcool, bon état.
290. — Sardinella lemuru Bleeker, 1853, Nat. Tijd. Ned. Ind., IV,
p. 500.
Clupea (Harengula) lemuru Bleeker, 1872, Atla'S,\l, p. 108,
pl. 2G7, f. 1.
= Sardinella aurita Cuv. Val. (1847).
3226. — Cütype.
Java, — Bleeker (1857).
130 mm., alcool, bon état.
Genre CLUPEONIA ^ Cuv. Val. (1847).
291. — Sardinella granigera Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 267. — Type redécrit par Chabanaud, 1926. Bull. Soc. Zool.
France, LI, p. 159.
= Clupeonia maderen^is (Lowe) (1839).
3225. — Ilolotype.
Egypte. — Lefèvre (1830).
135 rnm., sans la caudale endommagée, alcool, assez
bon étal.
292. — Clupeonia jussieul (Lacépède) Cuv. Val., 1847, Hist. nat.
Poiss. ,XX, p. 346, pl. 599.
A. 2208.— Holotype de Cuv. Val.
Maurice.— Dussumier.
185 mm., alcool, assez bon état.
293. — Clupeonia fasciata Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 349. — Type redécrit par Chabanaud, 1926, Bull. Soc. Zool.
France, LI, p, 158.
895. — Holotype.
Saint-Denis de la Réunion. — Leschenault (1818).
150 mm., sans la caudale mutilée, alcool, assez bon état.
294. — Clupeonia commersoni Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 350.
= Clupeonia melanura (Cuvier) (1829).
1. Au sens restreint attribué à ce genre par Chabanaud : Sardinclles à glossohyal
caréné et à entoptérygoïdes inerines.
287 —
2206 et 2958.— Paratypes.
Rade de Bombay (Inde). — Polyodore Roux.
3 exempl., 125-130 rnm., alcool, mauvais état, surtout
la tête.
295. — Spratella fimbriata Cuv. Val., 1847, Hisl. nai. Poiss., XX,
p. 359, pl. 600. — Un des types redécrit par Chabanaud, 1926,
Bull, Soc, Zool. France, LI, p. 160.
= Clupeonia jussleui (Lac.) Cuv. Val. (1847).
3227. — Paratypes.
Côte de Malabar (Inde) — Dussurnier (1837).
5 exeinpl., 135-158 mm., alcool, bon état.
296. — Kowala albella Cuv. Val., 1847, Hist. n/it. Poiss., XX, p. 362.
= Clupeonia hrachysonia Blecker (1852).
a) 3231. — Paratype et génotype.
Pondichéry (Inde).— Lcschenault (1818).
95 mm., alcool, très bon état.
b) 665. — Paratype et génotype.
Pondichéry (Inde). — Reynaud (1825).
90 mm., alcool, bon éta t.
297. — Alausa eba Cuv, Val., 1847, Hist, nat. Poiss., XX, p. 417.—
Emendit Chabanaud, 1926, Bull, Soc, Zool. France, LI, p. 159.
= Clupeonia eba (Cuv. Val.) (1847).
3. — Paratypes.
Corée (Sénégal). — Rang (1830).
2 exempL, 230-280 mm., alcool, bon état.
298. — Clupea gibbosa Bleeker, 1849, Journ. Ind. Arch., III, p. 72.
Spratella tembang Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind.,
II, p. 214.
Clupea (Harengula) gibbosa Bleeker, 1872, Atlas, VI,
p. 106, pl. 266, f. 6.
Cotype redécrit par Chabanaud, 1926, Bull. Soc. Zool.
France, LI, p. 160.
= Clupeonia gibbosa (Bleeker) (1849).
2040. — Cotype.
Indes néerlandaises. — Bleeker (1864).
135 mm., alcool, bon état.
299. — Harengula melanurus Bleeker, 1853, Nat. Tijd. Ned. Ind.,
V, p. 245.— Emendit Chabanaud, 1926, Bull. Soc. Zool. France,
LI, p. 159.
= Clupeonia melanura (Cuvier) (1829).
— 288
a) A. 7660. — Gotype.
Batavia (Java).— Bleeker (1856).
128 mm., alcool, bon état.
b) 3737. — Cotype.
Amboine (Moluques). — Bleeker (1856, 1857).
4 cxempl., 95-135 mm., alcool, bon état.
c) 3738. — Cotypes.
Nine (Tonga). — Bleeker (1857).
2 exempl., 95-105 mm., alcool, bon état.
Genre AMBLYGASTER Bleeker (1849).
300. — Sardinella leiogaster Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 270.
= Amblygaster leiogaster (Cuv. Val.) (1847).
3742. — Holotype.
Océan Indien. — Hombron et Jacquinot [Astrolabe et
Zélée) (1840).
230 mm., alcool, bon état.’
Genre OPISTHONEMA Gill (1861).
301. — Meletta thrlssa Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX, p. 380.
= Opisthonema oglinum (Lesueur) (1817).
a) 3690. — Para types.
New-York (Etats-Unis). — Milbert.
2 exempl., 190-210 mm., alcool, bon état.
b) 3691. — Paratype.
Brésil. — Delalande.
125 mm., alcool, assez bon état.
c) 3688. — Paratype.
Martinique (Antilles). — Achard.
220 mm., alcool, bon état.
d) 3692. — Paratypes.
Martinique (Antilles). — Plée (1822).
3 exempl., 160-180 mm., alcool, bon état.
e) A. 3817. — Paratype.
Guadeloupe (Antilles). — l’Herminier.
150 mm., alcool, bon état.
— 289 -
/) 3689. — Paratypes.
Saint-Domingue (Antilles). ■— Ricord.
6 exenipl., 135-200 mm., alcool, assez bon état.
302. — Alausa striata Cuv, Val., 1847, Hisl. nat. Poiss., XX, p. 429.
= Opisthonenia oglinum (Lesueur) (1817).
3735. — Paratypes.
Bahia (Brésil). — Musée de Genève.
2 exempl., 190-220 mm., alcool, bon état.
Genre HARENGULA Cuv. Val. (1847).
303. — Sardinella lineolata Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 272.
= Harengula punctata (Rüppell) (1840).
a) 666. — Paratypes.
Rade de Trinquemalé (Ceylan). — Régnault {Chevrette)
(1829).
2 exempl,, 95-105 mm,, alcool, bon état,
h) 3106. — Parai opotypc.
Bouroii ou Boeroe (Moluques). — Lesson et Garnot
{Coquille) (1825).
125 mm., alcool, bon état.
304. — Harengula latulus Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 280, pl. 595.
= Harengula macrophthalma (Ranzani) (1842).
a) 931. — Paratype.
Caen (Calvados). — Lamouroux (1824).
80 mm., alcool, bon état.
h) 3236. — Paratypes.
Dieppe (Seine-Inférieure). — Valenciennes (1827).
5 exempl., 80-95 mm., alcool, bon état.
305. — Harengula clupeola Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 289.
= Harengula macrophthalma (Ranzani) (1842).
a) 3379. — Paratypes.
Martinique (Antilles).— Plée (1820).
2 exempl., 135-145 mm., alcool, bon état.
— 290 —
b) 3237. — Paratj^es.
Martinique (Antilles). — Bélanger (1829).
9 exeinpl., 105-125 mm., alcool, bon état.
c) 928. — Paratopotypes.
Guadeloupe (Antilles). — l’Herminier.
3 exernpl., 80-90 mm., alcool, bon état.
306. — Harengula humeralis Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Potss., XX,
p. 293.
= Harengula maerophthalma (Ranzani) (1842).
a) 3381. — Paratypes.
Bahia (Brésil). — Labadie.
4 exemj)!., 125-135 mm., alcool, assez bon état.
b) 911. —' Paratypes.
Brésil. — Dclalande.
4 exernpl., 105-110 mm., alcool, assez bon état.
c) 3239.— Paratopotypes.
Saint-Domingue (Antilles).— Ricord.
3 exernpl., 105-120 mm., alcool, bon état.
307. — Meletta obtusirostris Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 375.
= Harengula punctata (Rüppell) (1840).
990. — Paratypes.
Seychelles. — Dussurnier (1830).
11 exempl., 110-150 mm., alcool, assez bon état.
308. — Alausa melanura Cuv. Val., 1847, Hist, nat. Poiss., XX,
p. 441
= Harengula vittata (Cuv. Val.) (1847).
a) A. 2207. — Pai’atypcs.
Nouvelle-Guinée. — Quoy et Gaimard.
6 exernpl., 100-120 mm., alcool, bon état.
b) 3736.— Paratopotypes.
Amboinc (Moluques). — Quoy et Gaimard.
2 exernpl., 120-130 mm., alcool, assez bon état.
c) 3233. — Paratopotypes.
Vanikoro (Santa-Cruz). — Quoy et Gaimard.
3 exenqd, 115-120 mm., alcool, assez bon état.
309. — Harengula moluccensis Bleeker, 1853, Nat. Tijd. Ned. Ind.,
IV, p. 609, et 1872, Atlas, VI, p. 107, pl. 263, f. 2.
291 —
a) 3739. — Gotype.
Amboine (Moliiques). — Bleeker (1856).
110 mm., alcool, assez bon état.
h) 3740. — Cotype.
Batavia (.lava).— Bleeker (1856).
130 rnm,, alcool, bon état.
c) 3741. — Cotypes.
Bourou ou Boeroe (Moluques). — Bleeker (1856).
2 exempl., 110 mm., alcool, assez bon état.
310. — Harengula spilura Guichenot, 1865, in Maillard, lie de la
Réunion, Poiss,, p. 16. — Redécrit par Sauvage, 1891, in Gran-
dldier, Ilist, Madagascar, Poiss., p. 493, pl. 48, f. 3.
= Harenguki, punctaia (Büppell) (1840).
1324. — Paiatypcs.
Réunion. — Maillard (1855).
2 exempl., 95-105 mm., alcool, mauvais état.
311. — Meletta schlegelii Castelnau, 1873, Proc. Zool. Acclim. Soc.
Victoria, II, p. 93.
= Harengula schlegeli (Castelnau) (1873).
3716.— Cotvpe.
Port Darwin (Australie du Nord).— Castelnau (1877).
70 mm., alcool, très bon état.
Genre LILE Jord. Eveim. (1896).
312. — Clupea stolifera Jord. Evcrm., 1881, Proc. U. S. Nat. Mus.,
IV, p. 339.
Sardinella (Lile) stolifera Jord. Everm.. 1896, Bull. U. S,
Nat. Mus., XLVII, p. 431, et 1900, pl. 73, f,'l94.
= Lile stolifera (Jord. Everm.) (1881).
87-380. — Cotypcs.
Mazatlan (Mexique). — Jordan (1887).
4 exempl., 35-40 mm., alcool, bon état.
Genre ILISHA (Gray) Richardson (1845) A
313. — Pellona leschenaulti Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 311.
= llisha leschenaulti (Cuv. Val.) (1847).
1. = Pellona Cuv. Val. (1847).
— 292 —
3435. — Holotype,
Pondichéry (Inde). — Leschenault (1818).
440 mm., alcool, assez bon état.
314. — Pellona dussumieri Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 316, pl. 596.
= Ilisha megaloptera (Swainson) (1839).
a) 3707. — Paratype.
Côte de Malabar (Inde). — Dussumier (1827).
205 mm., alcool, assez bon état.
h) 3708. — Paratype.
Côte de Coromandel (Inde). — Dnssumier (1830).
315 mm., alcool, assez bon état.
c) 3709. — Paratype.
Bombay (Inde). — Dussumier (1830).
260 mm., alcool, assez bon état.
315. — Pellona vlmbella Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 317.
= Ilisha elongata (Bennett) (1830).
5148. — Holotype.
Macao, Kuanton, (Chine), — Eydoux [Bonite) (1839).
290 mm., alcool, assez bon état.
316. — Pellona novacula Cuv. Val., 1847, Hist., nat. Poiss., XX,
p. 319.
= Ilisha novacula (Cuv. Val.) (1847).
3704. — Holotype.
Rangoon (Birmanie). — Régnault [Chevrette) (1829).
155 mm,, alcool, assez bon état.
317. -— Pellona micropus Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 320.
= Ilisha megaloptera (Swainson) (1839),
a) 3711. — Holotype.
Côte de Coromandel (Inde). — Dussumier (1830).
90 mm., alcool, assez bon état.
h) 3712. — Paratype.
Pondichéry (Inde). — Bélanger (1829).
80 mm., alcool, bon état.
293
318. ■— Pellona filigera, Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 322.
= Ilislm megaloptera (Swainson) (1839).
3710.— Paraty]ies.
Bombay (Inde). — Dussumier (1830).
2 exempl., 85-95 mm., alcool, mauvais état.
319. — Pellona gabooica A. Dumcrll, 1858, Arch. Mus. Nat. Hist.
nat., X, p. 259, pl. 23, f. 3.
= llisha africana (Bloch) (1793).
3203. — ITololype figure.
Gabon.— Aubry-Lecomte (1854).
70 mm., sans la caudale mutilée, alcool, assez bon état.
320. — Pristigaster (Prlstigaster) sinensis Sauvage, 1881, Bull. Soc.
Philom., (7) V, p. 107.
— llisha elongata (Bennett) (1830),
A. 2948.— Holotype.
Swatovv, Kuanton (Chine). — A. Fauvel (1881).
145 mm., alcool, bon état.
321. ■— llisha melanota Derscheid, 1924. Rea. ZooL Afr., XII,
p. 278.
= llisha africana {Bloch) (1793).
23-69 et 70. — Paratypes XI et XII de Derscheid.
Emhouchure du Congo, en face de Banana (Congo
belge). — Derscheid.
2 exempl., 157-158 mm., alcool, très bon état.
Genre NEOSTEUS Norman (1923).
322. — Pellona castelnoeana Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 306.
= Neosteus flavipinnis (Valenciennes) (1839).
3705 et 3706. — Paratypes.
Embouchure de l’Amazone (Brésil).— Castelnau (1847).
2 exempl., 315-450 mm., alcool, bon état.
Genre PRISTIGASTER Cuvier (1817).
323. — Pristigaster cayanus Cuv. Val., 1847, Hist. mit. Poiss., XX,
p. 334, pl. 597, — Figuré aussi par Cuvier, 1817, Règne animal,
IV, pl. 10, f. 3.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
20
294 —
3699. — Ilolotype, figuré.
Cayenne (Guyane française). — Leblond.
115 min., alcool, bon état.
324. -— Pristigaster phaeton Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 338. — Holotype figuré par Castelnau, 1855, Anim. Am.
Sud, Poiss., pl. 28, f, 3.
= Pristigaster cayanus Cuv. Val. (1847).
3700. — Holotype.
Fl. Amazone (Brésil). — Castelnau.
120 mm., alcool, assez bon état.
Genre OPISTHOPTERUS Gill (1861).
325. — Pristigaster tartoor Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 328.
= Opisthopterus indiens (Swainson) (1839).
a) 1688. — Paratype.
Pondichéry (Inde). — Leschenault (1818).
165 mm., alcool, assez bon état.
b) 3698. — Paratypes.
Pondichéry (Inde).— Dussumier (1830).
2 exeinpl, 180-205 rnm., alcool, bon état. Un des spéci¬
mens disséqué pour montrer la bifurcation de la vessie
natatoire.
c) 3701. — Paratypes.
Côte de Malabar (Inde).— Dussumier.
8 exempl., 75-190 mm,, alcool, très bon état.
d) 3702, — Paratypes.
Mahé, côte de Malabar (Inde). — Dussumier (1832).
2 exempl., 135-140 mm., alcool, bon état.
Genre ODONTOGNATHUS Lacépède (1800).
326. — Odontognathui mucronatus Lacépède, 1800, Hist. nat.
Poiss., II, P. 221, pl. 7, f. 2.
Gnathoiobus mucronatus Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss.,
XXI, p. 91, pl. 611.
= Odontognatlius mucronatus Lacépède (1800).
3621. — Holotype figuré.
Cayenne (Guyane française). — Leblond.
140 mm., alcool, très mauvais état.
« Nous conservons encore dans le Cabinet du Roi l’exem¬
plaire qui a servi à M. de Lacépède. 11 est maintenant fort
mal conservé, et il me paraît probable, autant qu’on peut
en juger par le dessin de Desène (dessinateur de Lacépède),
que le poisson était déjà un peu altéré lorsque M. de Lacépède
l’a rcçti » (Valenciennes).
FAMILLE DES ENGRAULIDÉS i
Genre COILIA Gray (1831).
327. — Coilia reynaidi Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 81.
= Coilia rarnearati (Hamilton) (1822).
3733. — Paratypes.
Fl. Irawadi, à Rangoon, Birmanie (Inde). — Reynaud
(182P).
3 exempL, 72-108 mm., alcool, assez bon élat.
328. — Coiiia dussumieri Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 81, pl. 610.
a) 3749. — Paratypes.
Bombay (Inde). — Dussumier (1830).
4 exempl., 125-175 mm., alcool, bon état.
b) 3718. — Paratypes.
GannanOre ou Mahé (Inde).— Dussumier.
3 exempl,, 155-175 mm., alcool, bon état.
329. — Coilia macrognathus Bleeker. sous-espèce aequidentatus Cha-
banaud, 1924, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., XXX, p. 59.
23-20^ a 205. — Paraty'pes.
Embouchure du fleuve de Saïgon (Cochinchine). —
Krempf.
3 exempl., 180-250 mm., alcool, bon état.
Genre DEMICOILIA Jordan et Seale (1925).
330. — Coilia quadragesimalis Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss.,
XXI, p. 83.
= Demicoilia quadragesimalis (Ctiv. Val.) (1848).
3734. — Ilolotype.
Delta du Gange (Inde).— Dussumier (1830).
175 mm., alcool, bon état.
1. Pour la systcmalique de, cette famille, voir Jordan et Seale, 1926, Bull. Mus.
Comp. ZooL, LXVII, p. 355-418.
— 296
Genre SETIPINNA Swainson (1839).
331. — Engraulis brevifilis Cuv. Yal., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI.
p. 54.
= Setipinna telara (TIamilton) (1822).
3719 .— Ilolotype.
Bengale (Inde). — Duvaucel (1826).
310 tnm,, alcool, assez bon étaf.
332. — Engraulis taty Cuv. Val., 1848, Jlisl. nat. Poiss., XXI, p. 60,
= Setipinna tattj (Cuv. Val.) (1848).
a) 3729.— Paratype.
Pondichéry (Inde). — Dussuniier (1830).
140 mm., alcool, mauvais état.
b) 3730.— Paratypes.
Pondichéry (Inde). — Leschenaidt (1818).
2 exempl., 155-170 mm., alcool, mauvais état.
333. — Engraulis tenuifilis Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 62.
= Setipinna taty (Cuv. Val.) (1848).
3731. — Paratypes.
Fl. Irawadi. à Rangoon, Birmanie (Inde). — Reynaud
(1829).
2 exempl., 125-130 mm., alcool, assez bon état.
334. — Engraulis melanochir Bleeker, 1849, Verh. Bat. Gen.,
XXII, p. 13.
Setipinna meianochir Bleeker, 1872, Atlas, VI, p. 136,
pl. 267, f. 3.
= Setipinna melanochir Bleeker (1849).
3756. — Colype.
Sumatra. — Bleeker (1857).
175 mm., alcool, bon état.
Genre LYCOTHRISSA Günther (1868). .
335. — Engraulis crocodiius Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., I,
p. 15.
Lycothrissa crocodiius Bleeker, 1872, Atlas, VI, p. 125,
p. 268, f. 1.
= Lycothrissa crocodiius Bleeker (1851).
— 297 —
3726. — Cotype.
Sumatra. — Bleekcr (1857).
220 mm., alcool, bon état.
Genre SCUTENGRAULIS Jordan et Seale (1925).
336. — Engraulis kammalensis Bleeker, 1849, Verh. Bat. Gen.,
XXII, p. 13, et 1872, Atlas, VI, p. 131.
Engraulis rhinorhynchos Bleeker, 1852, Nat. Tijd. Ned.
Ind., III, p. 434.
= Scutengraulis kammalensis (Bleeker) (1849).
1232. — Gotype.
Bangka (Célèbes). — Bleeker (1856).
87 mm., alcool, bon état.
Genre THRISSINA Jordan et Seale (1925).
337. — Engraulis encrasicholoides Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned.
Ind., II, p. 214, et 1872, Atlas, VI, p. 130, pl. 262, î. 4,
= Thrissina hoelamct, (Forskâl) (1775).
3721. — Cotypes.
Amboine (Moluques). — Bleeker (1856).
2 exempk, 125-130 mm., alcool, assez bon état.
Genre STOLEPHORUS Lacépède (1803).
338. — Engraulis russeilii Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned. Ind., II,
p. 472.
Stolephorus russelli Bleeker, 1863, Ned. Tijd. Dierk., I,
p. 236.
= Stolephorus indiens (van Hasselt) (1823).
a) 3727. — Cotype.
Amboine (Moluques). — Bleeker (1856).
120 mm., alcool, bon état.
b) 3728.— Cotype.
Batavia (Java). — Bleeker (1857).
160 mm., alcool, bon état.
Genre LYCENGRAULIS Güntber (1868).
339. — Engraulis dentex Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 28.
= Lycengraulis grossidens (Agassîz) (1828).
а) 1102.— Paratypes.
Rio de Janeiro (Brésil). — Delalande (1819).
2 exenipl., 170-195 mm., alcool, assez bon état.
б) 3720.— Paralype.
Rio de Janeiro (Brésil). — Gay (1833).
205 mm., alcool, bon état.
Genre CETENGRAULIS Günther (18G8).
340. — Engraulis edentulus Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 51. — Signalé d’abord et dénommé, mais non décrit, par
Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II, p. 323.
= Cetengraulis edentulus (Cuvier) (1829).
a) 899. — Paratype.
Rio de Janeiro (Brésil). — Gay (1837).
150 mm., alcool, bon état.
b) 3724. — Paratype.
Cuba (Antilles). -— Desmarets (1826).
145 rnm., alcool, bon état.
c) A. 8175. — Paratype.
Guadeloupe (Antilles). — Ricord.
105 mm., sec, en bocal, mauvais état.
d) 3725. — Paratype.
Montevideo (Uruguay). — D’Orbigny (1827).
110 mm., alcool, mauvais état.
Genre ENGRAULIS Cuvier (1817).
341. — Engraulis antarcticus Castelnau, 1872, Proc. Zool. Acclim.
Soc. Victoria, 1, p. 186.
= Engrakilis antipodum Günther (1868).
3732. — Paratypes.
Melbourne, Victoria (Australie). — Castelnau (1875).
8 exempl., 90-125 rnm., alcool, bon état.
Genre ANCHIOVELLA Fowler (1911).
342. — Engraulis spinifer Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 39.
= Anchooiella spinifer (Cuv. Val.) (1848).
3754.— Paratypes.
— 299 —
Cayenne (Guyane française). — Poiteau.
6 exempl., 105-165 min., alcool, assez bon état.
343. — Engraulis mitchilli Cuv. Val., 1848, Ilist. nat. Poiss., XXI,
p. 50.
= Anchoviella mitchilli (Cuv. Val.) (1848),
a) 3722. — Paratypes.
New-York (Etats-Unis). — Milbert (1822).
6 exempl., 75-90 mm., alcool, bon état.
h) A. 7930. — Paratypes.
New-York (Etats-Unis).— Leconte (1827).
2 exempl., 70-75 mm., alcool, bon état.
c) 3723. — l’ara lypes.
Lac Pontchartrain, Louisiane (Etats-Unis). — Lesueur
(1830).
2 exempl., 45 mm., alcool, bon état.
FAMILLE DES DUSSUMIÉRIDÉS
Genre DUSSUMIERIA Cuv. Val. (1847).
344. ■— Dussumieria acuta Cuv. Val., 1847, Hist. nat. Poiss., XX,
p. 407, pl. 606.
Les spécimens se rapportent, les uns à Dussumieria acuta
Cuv. Val., les autres à Dussumieria hasselti )i\eekev (1851).
n) 3217. — Paratypes.
Côte de Malabar (Inde). — Dussumier (1827).
9 exempl., 8.5-155 mm., alcool, bon état,
b) 3694. — Paratypes.
Cote de Malabar (Inde). — Dussumier (1830).
4 exempl., 145-165 mm., alcool, bon état.
c) 3697.— Paratypes.
Côte de Coromandel (Inde). — Dussumier (1830).
5 exempl., 115-140 mm., alcool, assez bon état.
Genre SPRATELLOIDES Bleeker (1851).
345. — Clupea argyrotaeniata Bleeker, 1849, Jauni. Ind. Arch.,
III, p. 72.
Spratelloides argyrotaenia Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned.
Ind., II, p. 214.
= Spratelloides gracilis (Schlegel) (1846).
— 300 —
3703. — Cotype.
Banda (Moluques). — Bleeker (1856).
80 mm., alcool, bon clat,
346. — Clupea macassariensis Bleeker, 1849, Journ. Ind. Arch.,
III, p. 72.
Clupeoides macassariensis Bleeker, 1851, Nat. Tijd. Ned.
Ind,, II, p. 214.
= Spratelloides delicatulus (Bennett) (1831).
3715. — Cotypes.
Ternate (Moluques). — Bleeker (1856).
2 exempl., 53-73 mm., alcool, bon état.
Nouveau genre SAUVAGELLA.
347. — Spratelloides madagascariensis Sauvage, 1883, Bull. Soc.
Philom., (7) Vil, p. 160, et 1891, in Grancliclier, Hist. Madagascar,
Poiss., p. 496, pl. 48, f. 2.
= Sauoagella madagascariensis (Sauvage) (1883).
L’insertion <los nageoires pelviennes en avant de la dorsale
me conduit à faire de l'espèce malgaehe le type d’un genre
nouveau, distinct de G ilrhriStella Fowler (1935) par la pos¬
session de dents. Parmi les 15 spécimens rassemblés par
Sauvage, et appartenant très vraisemblablement à la même
bande de Poissons, existemt trois formes qui pourraient être
élevées au rang dk-spèces mais qui présentent aussi les apjja-
renees de mutations :
1° Forme longiunalis, seule décrite par Sauvage, caracté¬
risée par sa dorsale de 15 rayons et son anale unique de
19 rayons.
3795.— Holotype.
Madagascar.
49 mm., alcool, bon état.
2^ Forme breoidorsalis, caractérisée par sa dorsale de
13 rayons et son anale unique de 17 rayons.
3794. — Holotype.
Madagascar.
42 mm., alcool, bon état.
3° Forme bianalis, caractérisée par sa dorsale de 15-17
rayons et sa double anale : une antérieure de 14-16 rayons
et une postérieure de 2 rayons.
A. 5174 et 5175.— Paratypes.
Madagascar.
13 exempl., 45-53 mm., alcool, bon état.
301 —
FAMILLE DES PHRACTOLAEMIDÉS
Genre PHRACTOLAEMUS Boulenger (1901).
348. — Phractolaemus spinosus Pellegrin, 1925, C. R. Ac. Sc. Paris,
CLXXX, p. 549, et Bull. Soc. Zool. France, L, p. 99.
25-122 à 127.— Paratypes.
Hiv. Sangha, à Oiiesso (Congo français). — Baudon.
6 exenipl., 58-120 mm., alcool, bon état.
SOUS-ORDRE DES SALMONIFORMES
FAMILLE DES SALMONIDÉS
Genre SALMO Linné (1758).
349. — Salmo salmo Cuv. Val., 1848, Hist. nal. Poiss., XXI, p. 169,
pl. 614.
= Salmo salar Linné (1758).
a) A. 8552. — Paratype.
Riv. Aulliic, au Crotoy (Somme).^—Valenciennes (1824).
Ç, 780 mm., monté, assez bon état.
Ijiscriplions sous le plateau : « Truite que les pêcheurs à
Abbeville nomment Truite guüloise. Sa chair est de mauvais
gohl. C’est, disent-ils, la truite de mer qui remoxiLe dans les
rivières pour y frayer. Cet état la rend malade. Son corps se
couvre de taches rouges et sa chair devient molle cl coto-
neusc. Pêchcc dans la journée, en octobre 1824, rapportée
par M. Valenciennes. » — « De grandes marbrures rouges sur
les joues et sur l'opercvic ; le dos bleuâtre avec des points
noirs bleus qui existent maintenant et parsemés de taches
irrégulières rouges ainsi que sxir les flancs au-dessous de la
ligne latérale; le ventre argenté... la dorsale grise sans taches,
la caudale grise tachetée de rouge. » ^
b) A. 8559. — Paratype.
Dieppe (Seine-Inférieure). — Halles de Paris (décem¬
bre 1819).
$, 610 mm., monté, bon état.
350. — Salmo hamatus Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II, p. 303,
et Cuv. Val,, 1848, Ilist. nat. Poiss., XXI, p. 212. pl. 615.
= Individus bécards de Salmo salar Linné (1758).
— 302
a) A. 8553.— Hololype (?) de Cuvier.
Provenance inconnue.— Halles de Paris (janvier 1820).
Ç, 810 ram., monté, assez bon état.
Sens le plateau, île la main de Cuvier : « Femelle ayant
pondu, achetée à la Halle en janvier 1820, venant de la mer.
Il y avait des taches rouges plus nombreuses sur la queue. »
b) 777. — Paratype.
Provenance inconnue.— Halles de Paris (1848).
510 mm., alcool, assez bon état.
c) A. 1064. — Paratype.
Riv. Ill, à Strasbourg (Bas-Rhin).— Hammer.
Ç, 650 mm., monté, assez bon état.
Sous le plateau, de la main de Valenciennes : « Truite de
Strasbourg, envoyée par M. Hammer, de ITll, femelle ayant
frayé. Le ventre était argenté, les flancs rosés, semés de
queltpies taches irrégulières rouges. Sur le dos des taches
noires telles qu’il en existe encore. Point de taches sur les
nageoires ; du rouge bordant l’extrémité libre de l'adipeuse. »
d) A. 8841.— l^aratype.
Provenance inconnue. — Ancienne collection.
1040 mm., sec, bon état.
351. — Salmo gracillis Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 265.
A. 1511 ,— Holotype.
Riv. la Mana (Guyane française).— Sœur Rivoire (1837).
230 mm., alcool, bon état.
Valenciennes est très affirmatif au sujet de l’origine de ce
Poisson. D’abord il le nomme Saumon de la Mana. Ensuite
il dit que le plus grand exemplaire « a été envoyé de la Mana
par Madame Rivoire, sœur hospitalière établie .sur les bords
de ce lleuve ». Il s’étonne enliu d’avoir à citer pour la première
fois uue Truite des régions équatoriales. Le fait est d'autant
plus extraordinaire qu'il n’existe atiCtin Salmonidé dans la
zone intcrtropicale et que la migration accidentelle a’une
Truite d'Amérique du Nord en Amérique du Sud, à travers
les eaux chaudes du Golfe du Mcxicpie, est en tout point con¬
traire au comporlement de ces animaux.
352. — Salmo lemanus Cuvier, 1829, Règne animal, cd. 2, II, p. 303.
Fario lemanus Cnv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 300, pl. 617.
= Salmo trutla Linné (1758).
5467. — Paratype.
Lac de Corne ou lac Majeur (Italie).— Pentland.
380 mm., alcool, assez bon état.
— 303 —
353. — Salmo ausonii Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 319, pl. 618.
= Salmo trutta Linné (1758).
Les nombreux types Oc cette espèce sont classés par Valen¬
ciennes en trois groupes répondant à une variété à tête eourte,
une variété à tête longue et une variété marbrée.
1^^ Variété à tête courte (Cuv. Val., p. 319).
a) 2.— Paratype.
Nice (Alpes-Maritimes).— Laurillard.
175 mm., alcool, mauvais état.
b) 3647. — Paratype.
Riv. Soignes, près Draguignan (Var).— Chevalier (1821).
278 rnm., alcool, assez bon état.
c) A. 7590. — Paratypes.
Vosges. — Duvaucel (1823).
2 excmpl., 245-260 mm., alcool, mauvais état.
d) 1953, 3638 a 3643. — Paratypes.
Lacs d’Loosse.— McCulloch.
10 cxompl., 190-290 mm., alcool, assez bon état.
e) 3650 et 3651.-— Paratypes.
Riv. Nidda, près Frankfurt-am-Main. — Valenciennes
(1827).
2 exempL, 315-340 mm., alcool, assez bon état.
/) 3648. — Paratype.
Mont-Cenis (Savoie). — Pentland.
270 mm., alcool, assez bon état.
g) 3637. — Paratype.
Lac Majeur (Italie). — Mayor.
295 mm., alcool, assez bon état.
h) 3652 à 3654.— Paratypes.
Collionto (Italie). — Canali.
3 exempL, 215-240 mm., alcool, assez bon état.
2^ Variété à tête longue (Cuv. Val., p. 325).
a) A. 8567. — Paratype.
Riv. Rislc, à Tbibouville (Eure).— Rondeaux (1820).
480 mm., monté, bon état.
Inscription sous le plateau : « Sular ausonii de la Rillc, à
Tbibouville, au-dessous de Saint-Audemer. Truite mâle qui
304 —
avait frayé. Chair blanche très mauvaise. Achetée chez
Chevet. Janvier 1820. »
b) 3644 à 3646. — Paratypes.
Riv. Soignes, près Draguignan (Var).— Chevalier (1821).
3 exempl., 215-310 mm., alcool, assez bon état.
c) A. 8573.— Paralype.
Fl. Rhin, près Strasbourg (Bas-Rhin).— Levrault (1820).
330 mm., sec, en bocal, bon état.
d) 3649. — Paratype.
Riv. Nidda, près Fratdcfurt-am-Main. — Valenciennes
(1827).
325 mm., alcool, mauvais état.
e) 3634. — Paratype.
Marché de Berlin. — Valenciennes (1827).
280 mm., alcool, assez bon état.
3° Variété marbrée (Cuv. Val., p. 327).
= Salmo marmoratus Cuvier (1829).
a) A. 9702. — Paratype.
Lac Majeur (Italie).— Savigny (1823).
375 rnm., alcool, mauvais état.
b) 3635, 3636, 4920. — Paratypes.
Fl. Pô (Italie).— Savigny (1823).
3 exempl., 305-350 mm., alcool, assez bon état.
354. — Salar spectabilîs Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 340.
= Salmo trutta Linné (1758).
3655, 3656 et A. 7593. — Paratypes.
Riv. Néwa, à Pétrograd. — Grande Duchesse Hélène
de Russie.
3 exempl., 410-460 mm., alcool, bon état.
355. ■— Salar gaimardi Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 341. — Figuré sous le nom de Salmo trutta par Valenciennes,
1851, Voy. Isl. Groenl., pl. 15, f. A.
= Salmo trutta Linné (1758).
3657 à 3661. — Paratypes.
Islande. — Gaimard {Recherche) (1836).
5 exempl., 210-410 mm., alcool, mauvais état.
— 305 —
356. — Salar bailloni Cuv. Val., 1848, Hist. nal. Poiss., XXI, p. 342,
pl. 619.
= Salrno trutla Linné (1758).
a) 6321.— Ilolotype.
Rlv. Somme, à Abbeville.-— Valenciennes.
380 mm., alcool, assez bon état.
b) 2909. — Paratopo types.
Norvège. — Noël de la Morinière (1832).
2 exempl., 250-255 mm., alcool, assez bon état.
357. — Salar macrostigma A. Duméril. 1858, C. R. Ac. Sc. Paris,
XLVII, p. 160, et Rea. Mag. ZooL, (2) X, p. 396, pl. 10.
= Salmo trutta Linné (1758).
A. 75S5. ■ — Ilolotype figuré.
Oued el Abaïch (Algérie).— Lucy.
170 mm., alcool, bon état.
358. — Salmo pallaryî Pellegrîn, 1924, C. R. Ac. Sc. Paris,
GLXXVni, p. 97, et Bull. Mus. Nat. Hist. nat., XXX,
p. 182, fig.
= Salmo trutta Linné (1758).
23-66 et 24-146. — Ilolotype et paratype.
Aguelraan Sidi Ali ou Mohamed (Moyen-Atlas marocain).
— Pallary.
ÇÇ, 230-257 mm., alcool, bon état.
Genre THYMALLUS (Linck) Cuvier (1829).
359. — Thymalus gymnogaster Cuv, Val., 1848, Hist. nat. Poiss.,
XXI, p. 446, pl, 626.
= Thymallus thymallus (Linné) (1758).
3665.— Paratypes.
Riv. Néwa, à Pétrograd. — Grande Duchesse Hélène
de Russie.
3 exempl., 340-360 mm., alcool, assez bon état.
360. — Thymalus pallasii Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 448.
= Thymallus thymallus (Linné) (1758).
3664. — Paratypes.
Russie. — Grande Duchesse Hélène (1832).
3 exempl., 350-400 mm., alcool, mauvais état.
— 306 —
361. — Thymalus ontariensis Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss.,
XXI, p. 452.
= Tht/mallus ontariensis (Cuv. Val.) (1848).
3662-3663. — Caratypes.
Lac Ontario (Etals-Unis).— Milbert.
2 exempl., 240-325 mm., alcool, assez bon état.
Genre COREGONUS (Linné) Lacépède (1803)
362. — Coregonus palea Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II,
p. 308, et Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI, p. 477, pl. 628.
= Coregonus lavaretus (Linné) (1758).
3670. — Ilolotype.
Lac de Neuchâtel (Suisse). — De Candolle.
430 mm., alcool, assez bon état.
363. — Coregonus pallasii Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 483.
= Coregonus lavaretus (Linné) (1758).
a) A. 7523. — Paratype.
Riv. Néwa, à Pétrograd. — Grande Duchesse Hélène
de Russie.
410 mm., alcool, bon état.
h) A. 7524. — Paratype.
Riv. Nétva, à Pétrograd. — Gaimard.
435 mm., alcool, bon état.
364. — Coregonus conorhynchus Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss.,
XXI, p. 485.
— Coregonus lavaretus (Linné) (1758).
3669. -— Ilolotype.
Eaux douces de Russie. — Grande Duchesse Hélène.
450 mm., alcool, très mauvais état.
1. Tja systématique des Coré^oncs est une des plus confuses malgré les innombrables
recherches sur ce sujet lU notamment celles de Fatio (IS90). L’ojûnion dominante à
riieui'f actuelle est qu’il n'exisie un Kurope qu’une Seule espèce, Voregomis Iwaretus
(Linné), dont chaque lac d’altitude sulllsante jmssédo imo variété qui lui est propre.
L’aceliTuatation do la variété d’un lac dans un autre lac a pour résultat de la rendre
identique à la variété de celui-ci.
— 307 —
365. — Coregonus nilssoni Cuv, Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p, 497, pl. 631.
= Coregonus lavaretus (Linné) (1758).
a) 1477. — ParaLypes.
Lacs de Suède.— Mertens (1825).
6 exempL, 105-235 mm., alcool, assez bon état.
h) 1482. — Paratypes.
Stockholm (Suède). — Nilsson (1838).
2 exempL, 270 mm., alcool, assez bon état.
366. — Coregonus sikus Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II, p. 308,
et Cuv. Val., 1848, Ilist. nat. Poiss., XXI, p. 500.
= Coregonus Uwaretus (Linné) (1758).
A. 7526.— Paratypes.
Provenance non précisée.— Gairnard [Recherche] (1836).
3 exempL, 150-225 mm., alcool, assez bon état.
FAMILLE DES ARGENTliSIDÉS
Genre ARGENTINA Linné (1758).
367. — Argentina cuvieri Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 413.— Hololy^je, aujourd’hui perdu, figuré par Cuvier, 1815,
Mém. Mus. Nat. Hist. nat., I, p. 11, f. 1, sous le nom cV Argentina
sphryraena Linné.
= Argentina sphyraena Linné (1758).
3667. — Paratopotypc.
Malte. — Leach (1819).
165 ram., alcool, très mauvais état.
368. — Argentina leioglossa Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss., XXI,
p. 417, pl. 624.
3666. — Paratypes.
Alger (Algérie). — Guichenot (Exp. scient. Algérie)
(1842).
2 exempL, 90-110 mm., alcool, très mauvais état.
369. — Argentina yarreili Cuv. Val., 1848, Hist. nat. Poiss.. XXI,
p. 418.
= Argentina sphyraena Linné (1758).
A. 7623.— Paratypes.
Stockholm (Suède). — Nilsson (1835).
2 exemj)!., 175-185 mm., alcool, bon état.
308 —
FAMILLE DES MICROSTOMIDÉS
Genre MICROSTOMA Cuvier (1817).
370. — Gasteropelecus microstoma Risso, 1810, Ichth. Xlce, p. 356.
— Redécrit par Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XVIII, p. 358,
sous le nom, de Microstoma argenteiim.
= Microstoma microstoma (Risso) (1810).
3668. — Paratype.
Nice (Alpes-Maritimes).— Risso (1812).
200 mm., alcool, mauvais état.
« M. Bisso a envoyé au Muséum dOusloirc naturelle, vers
1812, un exemplaire de cette espèce étiqueté par lui, et que
l’on conserve encore dans le Cabinet du Roi. » (Valenciennes).
371. — Microstoma argenteum Cuv. Val., 1846. Hist. nat. Poiss.,
XVIII, p. 358.
= Microstoma microstoma (Risso) (1810).
a) 3668.— Type de l’espèce précédente et de celle-ci.
h) 3671. — Paratopotype.
Sardaigne (Italie). — Bonelli (1827).
185 mm., alcool, très bon état.
FAMILLE DES SALANGIDÉS
Genre SALANX Cuvier (1817).
372. — Leucosoma reevesii Gray, 1831, Zool. Mise., I, p. 4-5. —
Redécrit par Cuv. Val., 1849, Hist. nat. Poiss., XXII, p. 363,
et rapporté au genre Salanx de Cu\ ier.
= Salanx reeoesi (Gray) (1831).
6372.— Paratype.
Chine. — Gray.
190 mm., alcool, assez bon état.
373. — Salanx cuvieri Cuv. Val., 1849, Hist. nat. Poiss., XXII,
p. 360.
A. 9900. — Ilolotype et génotype.
Ancienne collection.
120 mm., alcool, mauvais état.
« Le genre Salanx est une création de M. Cuvier. Ce grand
nalurali.stc l’a établi d’après un exemplaire un peu desséché,
ce qui l’empêcha d’observer l’adipeuse » (Valenciennes).
— 309 —
FAMILLE DES OPISTHOPROCTIDÉS
Genre OPISTHOPROCTUS Vaillant (1888).
374. — Opisthoproctus soleatus Vaillant, 1888, Tra^. Toi.. Poiss.,
p. 106, pl. 13, f. 1.
83-62.— Molotype.
Côtes du Maroc.— Talisman (St. XLII) (1882).
22 mm., alcool, assez bon état.
SOUS-ORDRE DES STOMIATIFORMES ^
FAMILLE DES STOMIATIDÉS
Genre STOMIAS Cuvier (1817).
375. — Esox boa Risso, 1810, Ichth. Nice, éd. 1, p. 331, pl. 10, f. 4.
Stomias boa Risso, 1827, id., éd. 2, p. 440, pl. 3, f. 40.
= Stomias boa (Risso) (1810).
a) A. 2519. — llolotj’pc figuré et génotype de Stomias
Cuvier, 1817, Règne animal, II, p. 185.
Nice (Alpes-Maritimes). — Risso (1812).
160 mm., alcool, mauvais état.
b) A. 2521.— Paratype étiqueté par Risso.
Nice (Alpes-Maritimes). — Savigny (1823).
174 mm., alcool, mauvais état.
376. — Stomias barbatus (Risso) Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2,
II, p. 283.
= Stomias boa (Risso) (1810).
A. 2520. — Ilolotype.
Nice (Alpes-Maritimes). — Risso (1827).
203 mm., alcool, mauvais élat.
« Cet individu avait avalé une sardine que l'on voit encore
toute entière par les déchirures des parois abdominales ;
son ventre est très distendu » (Valenciennes).
1. Pour ce sous-ordre, voir C. T. Regan et E. Trewavas, 1929-1930, The Fishes of
the Families Aslronesthidae, Chauliodoniidae, Stomiaiidae, Malacosieidae, dans Danish
Dana-Eupedilions 1920-22, Reports 5 et 6.
Bulletin du Muséum, 2® s. ,t. XII, n“ 6, 1940.
21
— 310 —
Genre IDIACANTHUS Peters (1876).
377. —- Idiacanthus panamensis Regan et Trewavas, 1930, Stom.
Malac, p. 131, pl. 6, f. 2.
38-127. — Paratype.
Golfe de Panama. — Tâning [Dana) (1938).
64 mm., alcool, bon état.
Genre PHOTONECTES Günther (1887).
378. — Photonectes ovibarba Regan et Trewavas, 1930, Stom. Malac.,
p. 121.
38-133. — Paratype.
Bahamas.— Tâning [Dana) (1938).
25 mm., alcool, bon état.
Genre EUSTOMIAS Vaillant (1888).
379. — Eustomias obscurus Vaillant, 1888, Trao. Tal. Poiss., p. 113,
pl. 8, f. 3.
85-64. — Holotype et génotype.
Açores.— Talisman (St. CXX) (1883).
165 mm., alcool, bon état.
Genre MELANOSTOMIAS Brauer (1902).
380. — Melanostomias spilorhynchus Regan et Trewavas, 1930,
Stom, Malac., p, 112, f. 107, pl. 10, f. 1.
38-120.— Paratype.
Madère. — Tâning [Dana) (1938).
40 mm., alcool, bon état.
FAMILLE DES MALACOSTÉIDÉS
Genre MALACOSTEUS Ayres (1857).
381. — Malacosteus choristodactylus Vaillant, 1888, Trao. Tal.
Poiss,, p. 108, pl. 8, f. 4.
= Malacosteus niger Ayres (1857).
a) 85-62. — Holotype figuré.
Cùlcs du Maroc. — Talisman (St. XXVI) (1883).
170 mm., alcool, mauvais état.
— 311 —
b) 85-63. — Paratopotypc.
Açores. — Talisman (St. CXXIX) (1883).
120 mm., alcool, mauvais état.
Genre ARISTOSTOMIAS Zugmayer (1913).
382. — Aristostomias xenostoma Regan et Trewavas, 1930, Stom.
Malac., p. 139, pl. 13, f. 3.
38-124. — Paratopotypc.
Atlantique Nord. — Tâuing {Dana) (1938).
40 mm., alcool, bon état.
FAMILLE DES ASTRONESTHIDÉS
Genre ASTRONESTHES Richardson (1845).
383. — Stomias fieldii Cuv. Val., 1846, Hist. nat. Poiss., XVIII,
p. 378.
Ghauliodus fieldii Cuv. Val., 1849, id., XXII, p. 389.
? = Astronesthes niger Richardson (1845),
4930. — Paratypes.
Ouest des Açores, — Dussumier (1830).
4 exempL, 21-34 mm., alcool, deux en mauvais état.
Cojvier et VHlciicicîinos ont d'abord donné le nom de
Stomias fieldii (184r.), changé ensuite en Chauliodus fddii
(1849), à un poisson pris dans l'A-tlantiqje et dont Mitchill
leur avait envoyé ùn dessin. L’exexir|ilairc de Milchill, con¬
servé actuellement au Musée de New \ork, est donc le pre¬
mier type ou riiolotype do l’espèce de Cuvier et Valenciennes.
Ceux du Muséum de Paris conservent l'avantage d'etre les
seuls (|u’aicnl examinés (m nature les auteurs de l'espèce.
384. — Astronesthes filifer Regan et Tretyavas, 1929, Astron. Chaut.,
p. 14, pl. 1, f. 1.
38-119. — Paratype.
Haïti (Antilles). — Tâning {Dana) (1938).
38 mm., alcool, bon état.
FAMILLE DES CHAULIODIDÉS
Genre GHAULIODUS Bloch et Schneider (1801).
385. — Ghauliodus danae Regan et Trewavas, 1929, Astron. Chaul.,
p. 34, pl. 7.
— 312
38-130. — Paratype.
Bermudes.— Tâning {Dana) (1938),
130 mm., alcool, bon état.
FAMILLE DES GONOSTOMIDÉS
Genre GONOSTOMA Rafinesque (1810).
386. — Neostoma bathyphilum Vaillant, 1884, La Nature, XXII,
p. 184 ; et 1888, Traç. Tal. Poiss., p. 96, pl. 8, f. 1.
= Gonosloma bathyphilum (Vaillant) (1884).
a) 85-60. — Holotype ligure et génotype.
Golfe de Gascogne.— Talisman (St. CXL) (1883),
140 mm., alcool, bon état.
b) 83-56. — Paratype.
Golfe de Gascogne.— Travailleur (St. X) (1882).
50 mm., alcool, assez bon état.
c) 85-59. — Paratopotjpe.
Açores. — Talisman (St. GXXIX) (1883).
120 mm., alcool, bon état.
Genre CYCLOTHONE Goode et Bean (1883).
387. — Gonostoma microdon Günther, 1878, Ann. Mag. Nat. Hist.,
(5) II, p. 187, et 1887, Chall. Zool, XXII, p. 175.
= Cyclothone microdon (Günther) (1878).
90-143 à 147.— Paratypes.
Sombrero (Antilles). — Challenger (St. XXIII) (1890).
5 exempl., 25-30 mm., alcool, bon état.
388. — Neostoma quadrioculatum Vaillant, 1888, Trav. Tcd. Poiss.,
p. 99, pl. 8, f. 2.
= Cyclothone microdon (Günther) (1878).
a) 84-1083. — Holotype figuré.
Açores.— Talisman (St. CXX) (1883).
52 mm., alcool, bon état.
h) 84-1084. et 85-57 et 58.— Paratypes.
Açores. — Talisman (St. CXX'^et CXXXII) (1883).
3 exempl.. 40-50 mm., alcool, bon état.
— 313
c) 83-67 et 84-1081. — Paratopotypes.
Canaries. ■— Travailleur (St. XLV) (1882) et Talisman
(St. LIX) (1883).
2 exempl., 20-25 mm., alcool, bon état.
d) 85-53 et 54. — Paratopotypes.
Cap Vert. ■— Talisman (St. CI) (1883).
2 exempl., 30 mm., alcool, bon état.
e) 85-52. — Paratopotypes.
Côtes du Maroc. — Talisman (St. XXII) (1883).
48 mm., alcool, bon état.
/) 83-63.— Paratopotype.
Côtes du Portugal.— Travailleur (St. LVI) (1882).
20 mm., alcool, bon état.
g) 83-57 à 60. — Paratopotypes.
Golfe de Gascogne. — Travailleur (St. X) (1880).
4 exempl., 20-40 mm., alcool, bon état.
h) 84-1085 et 1086. — Paratopotypes.
Atlantique Nord. — Talisman (St. CXXXV) (1883).
2 exempl., 45 mrn., alcool, bon état.
\FAM ILLE DES MAUROLICIDÉS
Genre MAUROLICUS Cocco (1838).
389. —■ Maurolicus parvipinnis Vaillant, 1891, Cap Horn, Poiss.,
p. 17, pl. 2, f. 3.
= Maurolicus muelleri (Gmelin) (1789).
84-878 et 879. ■— Paratypes.
Baie Orange (Chili). — Mission du Cap Horn (1884).
2 exempl., 45-50 mm., alcool, un en mauvais état.
FAMILLE DES STERNOPTYCIIIDÉS
Genre ARGYROPELECUS Cocco (1829).
390.— Sternoptyx olfersil Cuvier, 1829, Règne animal, éd. 2, II,
p. 316, pl. 13, f. 2.
Argyropelecus olfersii Cuv. Val., 1849, Hist. nat. Poiss.,
XXII, p. 408.
= Argyropelecus olfersi (Cuvier) (1829).
— 314 —
1889. — Holotype.
Cap de Bonne Espérance. — Dussumier.
65 mm., alcool, bon état.
391. — Argyropelecus aculeatus Cuv. Val., 1849, Hist. nat. Poiss.,
XXII, p. 406.
1817.— Holotype.
Açores. — Régnault {Chevrette) (1829).
65 mm., alcool, bon état.
392. — Argyropelecus d’urvillei Cuv. Val., 1849, Hist. nat. Poiss.,
XXII, p. 405.
= Argyropelecus olfersi (Cuvier) (1829) ou
Argyropelecus sladeni Norman (1930).
5569. — Holotype.
Atlantique. — Quoy et Gaimard [Astrolabe) (1829).
Exemplaire dans l’alcool, très mauvais état.
TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS LATINS POUR LES
TYPES DE DIPNEUSTES, DE GANOÏDES ET DE TÉLÉOS-
TÉENS ISOSPONDYLES
A
abbre\>ialus (Mormyrus) . . .. 265
Acipenser anthracinus . 251
Acipenser cnyp.nnemis . 248
Acipeimer dabryunus .249
Acipemer dun'ssae . 250
Acipenser fKzingerii . 250
Acipenser hnllowellii ........ 249
Acipenser hclcnae . 253
Acipenser Itonneymani . 252
Acipenser l.nnkreni . 253
Acipenser kirllandii . 252
Acipenser hievissimus . 253
Acipenser Inninrii . 251
Acipenser leconlei . 249
Acipenser lesueurii . 252
Acipenser bwetzkyi . 253
Acipenser ntacrorhiniis . 251
Acipenser inilberti . 251
Acipenser iiiUchillii . 250
Acipenser nehelae . 250
Acipenser pi a tyrhinus . 2 51
Acipepstr podnpos . 250
Acipenser riehnrdsonii . 250
Acipenser rasnrium . 251
Acipenser rnslellum . 252
Acipenser si mus . 252
Acipenser efilenciennii . 252
Acipenser yiirrellii . 249
aculeatus f Argyropelecus) ... 314
acuta f]hissnrnieria) . 299
adansoni (Heterotis) . 272
adnnsonii (Sudis) . 272
aeqnipinnis (Pararnyomyrus). 267
affinis (Mormyrus )......... 267
affinis f Pilroeephalus) . 267
Alausa argyrochloris . 281
Alausa dorsalis . 281
Alausa eha . 287
Alausa kanagurla . 281
A kl usa niaeulala . 280
Alausa macrurus . 282
Alausa rnclanosticta. .. 283
A lausa melanura . 290
Alausa micrulepis . 282
Alausa palasah . 281
Alausa scutnbrina . 285
A kl usa striata . 289
Alausa aalgaris . 279
alba (Rogenia) . 283
alheUn (Kowala) .. 287
ALbula bananus . 261
jMbula erylhrocheilos . 261
Albnlo goreensis . 261
Albula inacrocephala . 260
Albula neoguinaica . 261
Albula purrae . 261
Albula seinmuda . 261
Alepocejdtnlus macropterus. . . 273
Alüsa kanagurla . 281
Alasn. macrurus . 282
Amia einerea . 254
Amin mnrmorata . 253
Amiaornata . 254
Amia piquotii . 255
Amia nticnlala . 254
Amia subcoerulca . 254
A in in Iroinpsonii . 254
anchovia (Sardinella) . 285
AnomalapUrus jiinguis . 276
Antaeeus hallowcUii . 249
Antaeeus leconlei . 249
Anlaceus yurreUii . 249
ankircticus (Engraulis) . 298
anthracinus (Acipenser) .... 251
316 —
anthracinus (Huso) . 251
antiqua (Potarnalosa) . 284
arahicus (Chanos) . 276
argenteum (Microstoniu ).... 308
Argenlina ciivieri . 307
Argentinn leioglossa . 307
Argentina i/arvellii .. 307
argyrochloris (Alausa) . 281
Argyropelecus aculealus . 314
Argyropelcciis d'luvillei . 314
Argyropehcus olfcrsii . 313
argyrotacnhi (Spratelloidfi^).. 299
argyrolaeniata (Clupea). . . .. 299
ArlMnstomias xenostoma . 310
Asironeslhen jUifer . 311
ater (Stntnnlorhinus) . 267
atktnlicus (Megalops) . 260
Atractostem lucius . 259
attriluft ( llutliytroctes) . 275
aurila (Surdinella) . 284
ausonii (Saltno) . 303
ayresii (Lepidosleus) . 256
B
bailloni (Siüar) . 305
balayi (Peirocephalus) . 264
bananus (Albida) . 261
baudoni ( Gnaihonemus) . 266
bar bat us (Stomias) . 309
bartonli fCytiadrosteus) . 258
batliyphiUiin (Neoslotna ).... 312
Bathytrocles attritus . 275
Bathytroctes homopterus . 274
Bathytrocles uielanocephalus.. 274
belhci (Ptcrothrissus) . 262
bernhardi (Mormyrus) . 270
bichir (Polypterus) . 246
blamhardi (Neoeeratodus) . . . 246
boa (Esox) .. 309
boa (Stomias) . 309
bontianus (I^otopterus) . 273
boulengeri (Mormyrops) . 262
booei (Mormyrus) . 264
bozasi (Moroiyrus) . 269
breoicaudatus (Gnathone.mus) 265
breaifilis (Engraulis) . 296
bruyerei ( Gnathonemus) . 265
G
caballus (Mormyrops) . 263
calabaricus (Calamoichthys) . 247
Calamoochthys calabaricus .. .. 247
caschioe (Mormyrus) . 268
caslelnmuUi (Cylindrostcus) , , 258
castdnoeann (PeUotia) . 293
cayanus (Pristigasler) . 293
cayenncusi.s (Acipetistr)...., 248
cepediana (Megalops) . 277
Chanos arabicas . 276
Chonos cyprinella.. . 276
Chanos ht bina . 277
Chanos vtmdo.. . 276
Chanos oricntalis . 276
Chalocssus osbeckii . 277
Chauliodus danae, . 311
Chauliodus fieldii . 311
chorisiodaciylus (Malacosteus) 310
cincvea (Anda) . 254
clintonii (Lcpidostrus) . 257
Clupea urgyrolaenialu . 299
Cluprn cultrù’enlris . 282
Clupea fallax . . 278
Clupea gibhosa . 287
Clupea lemuru . 286
Clupea macassariensis . 300
Clupea .sprattellides . 284
Clupea stolifcra . 291
Clupea oitUUn . 284
Clupeoldes macassariensis.... 300
clupccla (Jlarengula) . 289
Clupeonia conimersoni .. 294
Clupeonia jasciala . 286
Clupeonia jussieui. . 286
Coilia dussurnieri . 295
Coüia quadragesimalis . 295
Coilia macro g lUit Jais . 295
Coilia reynaldi ... 295
cornmersoni (Clupeonia) . 286
conorhynchus (Coregonus).,,. 306
copei (fjepiàosteus) . 256
Coregonus rurwrhynchus . 306
Coregonus nüssoni . 307
Coregonus palea . 306
Coregonus pallasii . 306
Coregonus sikus . 307
317
costai (Esunculus) . 262
crocodilus (Engraulis) . 296
crocodilus (Lycolhritisa) . 296
cubangoemis (Marcuscnius). 268
cultriventYls (Clupea) . 282
cun'lfrons (Mormyrus) . 269
cm'ieri (Argeidina) .. 307
cwieri (Salatix) .. 308
cui.'ieri (V'astres) . 271
Cylindrostcus barlonii . 258
Cylindrosteus castelnaudii. . . . 258
Cylindrustem ra finesquii . 258
Cylindrostms zadockii . 258
cyprLmlla (Chanos) . 276
cyprinoides elongata ( Gna-
thonemus) . 266
cyprinoides (Mormyrus) . 263
D
dahryanus (Acipenser )...... 249
danae ( Chauliodus) . 311
dentex (Engraulis) . 297
dequesne (Mormyrus) . 263
dorsolis (Alnu-sa) . 281
dorsalis (Mormyrus) . 270
ducissae (Acipenser) . 250
ducissae (Huso) . 250
d’urvillei (Argyropelecus).. .. 314
dussuTiHeri (Coilia) . 295
dussumieri (Pellona).. . 292
Dussumieria acuta . 299
Engraulis encrasicholoides. .. 297
Engraulis kammalensis . 297
Engraulis melanochir . 296
Engraulis mitchilli . 299
Engraulis rhinorhynchos . 297
Engraulis russellii . 297
Engraulis spinifcr . 298
Engraulis taly . 296
Engraulis lenuifilis . 296
erylhrocheilos (Alhula) . 261
Esox boa . 309
Esunculus costai . 262
Eustomias obscurus . 310
F
jallax (Clupea) . 278
Eario lemanus . 302
jasciata (Clupeonia) . 286
felLri (Mormyrus) . 270
fleldii (Chauliodus) . 311
fteldii (Slomias) . 311
plifei' (Astronesthes) . 311
jiligera (Pellona) . 293
fimhrinta (Spratella) . 287
(Uzingerii (Acipenser) . 250
Jitzingerli (Il iàso) . 250
Iriteli ( Gruithonemus) . 265
furcidens ( Gtmlhonemus) .... 266
[urcldens (Mormyrops) . . . . 262
fuscus ( Gnathonemus) . 265
E
eba (Alausa) . 287
echidnorhynchus ( Gnathone¬
mus) .. 266
edentulus (Engraulis) . 298
ehrenbergii (Mormyrus) . 263
ellenbergeri (Mormyrus) . 269
Elops lacerta ... 259
encrasicholoides (Engraulis). 297
Engraulis antArcticus . 298
Engraulis hrevifdis . 296
Engraulis crocodilus . 296
Engt'aulis denlex . 297
Engraulis edentulus . 298
G
gabonica (Pellona) . 293
gaillardl (Afarcusenius) . 268
gaimardi (Salar) . 304
Gasteropelecus inicrostoma.. . . 308
geojlroyi (Mormyrus) . 269
gibbosa (Clupea) .. 287
gibbosa (Jlarengulu) . 287
gigas (Sudis) . 271
Gnatholohus mucronatus . 294
Gnathonemus baudoni . 266
Gnathonemus brevicaiulatus. . 265
Gnathonemus bruyerei . 265
Gnallwuemus cyprinoides elon¬
gata . 266
— 318
Gnathonemus echidnorhyn-
chus . 266
Gnalhonernus friteli . 265
Gnalhonetnm furcidens. ..... 266
Gnalhunetnus fuscus . 265
Gnalhonernus gracüis . 266
Gnathoriemus farnbouri . 265
Grmllionetnus ntemensis . 266
Gnathonemus phantaslicus. . . 266
Goniv'hynrhiis gronooii . 273
Gonoatomn mtciodoa . 312
goreetisis (AJhula) . 261
gractlis (Gnathonemus) . 266
gracih's fSalmo)... . 302
granigera (Snrdinelln) . 286
gronooii ( Gonorhynchus) .... 273
gymnogaster (Thymalus) .... 305
II
halloivellii (Acipenser) . 249
hallowellii (Antaceus) . 249
hamatus (Salnio) .. 301
Harengula clupeola . 289
Ilarengula gitihosa . 287
Harengula humeralis ... 290
HarcnguUi latulus . 289
Harengula lernuru .. 286
Harengula inelanurus . 287
Harengula moluccensis . 290
Harengula spiliira . 291
harluni (LepUhsteus) . 256
hassekjuistii (MorrnyrusJ.. . . 268
helenae (Aciftenser) . 253
helenae ( SierUtus) . 253
Helerotis adansoni . 272
Hiodontergisiis, . 270
homoplerus (Bathylroetes)., . . 21 h
honneymani (Acipenser).... 252
honneyman i (Huso), . 252
horalii (Lepidostem) . 257
humeralis (Harengula) . 290
H uso anthracinus . 251
H uso duc issue . 250
Huso ftzingerii . 250
Huso honneymani . 252
Huso hirtlandii . 252
Huso lamariï. . 251
Huso lesucurii . 252
Huso macrorhinus . 251
Huso rnilberti . 251
Huso mitchillii . 250
Huso nehelne . 250
Huso platyrhinus . 251
Huso podapos . 250
Huso richnrdsonii . 250
Huso rosarium . 251
ffust rosicllurn . 252
Huso sirnus . 252
Huso mleneiennii . 252
Hyperlophiis spraitellides . 284
Hyperopisus tenuicauda . 270
I
Idiaeanthus panamensis . 310
Ilisha mclanota . 293
indiens (.Megalops) . 259
isidori (Mormyrus) . 267
J
joannisii (Mormyrus), . 263
jubelini (Mormyrus) . 269
jussieui (Clupeonia) . 286
K
kammalensis (Engraulis) . . .
kankreni (Acipenser) .
kan kren i ( Sterlet us) .
kanagurla (Alnusa) .
kunugurta (Alosa) .
kirüandii (Acipenser) .
kirtloridii fIJuso) .
Kawala ulbella .
Koioula Iho) acuta .
L
labiatus (Mormyrus) . 264
lacertn (Elops) . 259
lacvissitnus (Acipenser) . 253
lomarli (Acipenser) . 251
lamnrii (Huso) . 251
297
253
253
281
281
252
252
287
282
— 319 —
lamarii (Lepidosteus) . 257
lambouri ( Gnathonemm) .... 265
latuhis (llnrfngulaj . 289
leconlei (Acipenser) . 249
lecontei (Antaceus) . . . 249
leioiiaster (Sardinella) . 288
leioglossa (Argentina) . 307
lemunus (Fario) . 302
lemanus (Snlnio) . 302
lemtitii (Clupea) . 286
lemuru (Huretigula) . 286
lemuni (Sardinella) . 286
Lepidosteus ayresii . 256
Lepidosteus clintonii . 257
Lejiidosteas copei . 256
Lepidosteus harlani . 256
Lepidosteus horatii . 257
Lepidosteus lamarii . 257
Lepidosteus lesueurii . 256
Lepidosteus touisianensis. . .. 258
LepidifSteus milbeiti . 256
Lepidosteus piquotianus . 257
Lepidosteus sniithii . 256
Lepidosteus thompsonii . 258
Lepidosteus ireculii . 255
Lepidosteus troosiii .. 257
Lepisostcus spatula . 255
Leptodermu macrops . 275
leschenaulli (Pellona) . 291
lesueurii (Acipenser) . 252
les tieui i i ( Huso) . 252
lesueurii (Lepidosteus) . 256
Leucosoina reeiesii . 308
lile (MeleLla) . 282
Lile stchjera, . 291
lineolain (Sardinella) . 289
longiceps (Sardinella) . 285
lopis (JSoioplcrus) . 272
louisian-cnsis (Lepidosteus) , . 258
loeetzkyi (Acipenser) . 253
loeelzkii. ( Sterletus) .. 253
luhina (Chanos) . 277
luciiis (Atraclosleus) . 259
Lycothrissa a ocodilus. ...... 296
M
macassariensis (Clupea) .... 300
macassariensis (Clupeoides) . . 300
macrocephala (Albula) .
macrognathus (Coilia) .
macrops (Leptoderma). .
mncropterus (Alepocephalus ).
rnacrorbiniis (Acipenseï) ....
jiiacrorhinus (lluso) .
mncrostigma (Salar) ..
niacrurus (Alaiisa) .
macrurus (Alosa) .
maruluta (Alausa) .
madagascariensis (Spratellvi-
d.es) ..
Malacosteus choristodactylus. .
ma pu e ( Vasires ) .
mnrchei (Mormyrus)., ......
marcliei (Pelrocephalus) .
Murcuserdus cubangocnsis. . .
M arcusenius ga illard i .
rnarinorota (AruiaJ .
M aiirolicus paroipinnis .
mediterranca (Mcleita) .
Megnlops atlaniicus .
Megalops cepediana.. ..
Megalops indiens .
inclanoceplialus ( Bathytroc-
les) .
meUmochir (Engraulis ).....
melanochir (Setipinna) .
melanoslieta (Alousa) .
Alelnnostmnias spihrhynchus.
melnnoln (llisha), .
inelanura (Alausa) .
melanurus (llnrengula) .
Meletta lile .
Meletta mediterranca .
Meletta nooae-hollandiae .
Meleita obtusirnstris .
Meletta schlegelii .
Meletta suûerü .
Meleita Ifirissa .
Meletta oennsa .
AlelcUa oidgaris .
tnenio (Chanos) .
microdon (Conostonia). .
tnicrolepis (Alausa) .
micro phthalrnus (Petrocepha-
lus) .
micTupus ( Pellona) .
Microstoma nrgenteum .
microstoina ( Gasteropelecus ).
283
276
312
282
264
292
308
308
— 320 —
rnilberti (Acipenser) . 251
milberti (Huso) . 251
milherti (Lepidoisteus). . 256
mitihilli (Engrnulis) . 299
milrhîHii (Acipenser) . 250
mitchillii (Hiiso) . 250
moluccensis (Harengulu ).... 290
Mormyrops boulengeri . 262
Mormyrnps cn-bnllus . 263
Mormyrops fnrcidens . 262
Alormyrops sphekodes . 268
Morrnyrops vnillanti . 262
Mormyrus ahbreviatus . 265
Mormyrus oflinis . 267
Alormynts bernhardi . 270
Mormyrus booei . 264
Monnyrns hozasi. . 269
Mormyrus caschioe . 268
Mormyrus curoifrons . 269
Mormyrus cyprinoidës .. . 263
Mormyrus dequesne . 263
Mormyrus dorsalis . 270
Mormyrus ebrenhergii . 263
Alormyrtis ellenbergeri . 269
Mormyrus felixi . 270
Mormyrus geoffrayi . 269
Mormyrus hasselquistii . 268
Alormyrus isidori . 267
Mormyrus joannisii ......... 263
Mormyrus juhelini . 269
Mormyrus Uibiotus . 264
Mormyrus mnrcbei . 267
Mormyrus osyrliynchus . 268
Mormyrus runie . 269
Mormyrus sinius . 264
Alormyras Ihomasi . 270
mucronatus (Gnatholobus). .. 294
mucronatus (Odontognathus). 294
N
nehelae (Acipenser) . 250
nehelae (Huso) . 250
Neoceratodus blanchardi . 246
neoguinnica (Albuin) . 261
neolioivii (Sardirudla) . 285
Neoslorna bathyphilurn . 312
Neostornn quadriocuUtlum .... 312
nilssoni (Coregonus) . 307
Noiopterus hontianus . 272
Notopterus lopis . 272
Notopterus pallasii . 272
nooacula (Peïlona) . 292
nooae-hoUandiae (Aleletta) .. 283
ntemensis ( Gnathonemus).. . . 266
O
obscurus (Eustomias) . 310
obtusiroslris (Meletta) . 290
Odontognathus mucronatus. . . 294
olfersii (Argyropelecus) . 313
olfersii (Stcrnoptyj:) . 313
onlariensis (Thymahis) . 306
Opisthoproctus soleutus . 309
orient-alis (Chanos) . 276
ornata(Amiu) . 254
osheckü (Chatoessus) . 277
Osteoglossum oandellii . 271
ovibarba (Photonectes) . 310
oxyrhynchus (Alormyrus) .... 268
P
palasah (Alausa) . 281
palea (Coregonus) . . 306
pallaryi ( Snlmo) . 305
pallasii (Coregonus) . 306
pallasii (A’otopterus) . 272
pallasii (Thymalus) . 305
pnnnm-ensis (Idiacunlhus) . ■. 310
Parumyomyrus aequipinnis. . 267
parrae (Albula) . 261
paroipinnis (Alaurolicus)... 313
Pellona raslelnoeana . 293
Pellona dussumieri . 292
Pellona filigera . 293
Pellona gabonica . 293
Pellona Icschenaulti . 291
Pellona micropus . 292
Pellona nooacula . 292
Pellona oim bella.. . 292
Petrucephnlus affinis . 267
Petrorephalus balayi . 264
Petrocephalus marchei . 267
Petrocepholus microphthalmus. 264
Petrocephalus simus ... .. 264
— 321 —
phaeton (Pristigaster).. . . . 294
phantasticm (Gnathonemus) . 266
Pholenecles ovibarba . 310
Phractolacmus ftpinosu^ . 301
pinguU (Anomuloplerus ).... 276
piquolianus (Lepidosteus) . .. 257
piquolii (Amml . 255
platyrhitius (Acipenser) . 251
platyrtiinus (Unso) . 251
podapos (Acipenser) . 250
podapos (lJuso) . 250
Polyodon Icuille . 248
Polyplerm bichir . 246
Polyptcrus retropinnis, . 247
Polypterus schoutedeni . 247
Polypierus senegalus . 247
Pctanuilosn nntiqua . 284
Pristigaster cayanus.. . 293
Pristigaster phaeton . 294
Pristigaster sinensis . 293
Pristigaster tailoor . 294
Pterothrissus belloci . 262
Q
quadragesimalis (Coilia ).... 295
quadrioculatum (Neostoma).. 312
R
rafinesquii (Cylindrosteus)... 258
reevesii (Leucosoma) . 308
reticulata (Amia) . 254
retropinnis ( Polypteriis) . 247
reynaldi (Coilia) . 295
rhinorhynchos (Engraulis) 297
richardsonii (Acipenser) . 250
richardsonii (JIiiso) . 250
Rogenia alba . 283
rosariuin (Acipenser) . 251
rosarium (Huso) . 251
rostellurn (Acipenser) . 252
rostelluin (Iluso) . 252
rume (Mormyrus) . 269
russellii (Engraulis) . 297
russelli (Stolephorus) . 297
S
Salanx cuvieri . 308
Salar bailloni . 305
Salar gaimardi .. 304
Salar macrostigrna . 305
Salar spectahilis . 304
Salrno ausoini . 303
Salrno gracilis . 302
Saltno hamatus . 301
Salrno lemanus . 302
Salnw paltaryi .. . 305
Salrno salrno . 301
salino (Salrno) . 301
Sardinêlla nnrhovia . 285
Sardinellu aurita . 284
Sardinêlla granigera . 286
Sardinêlla leiogaster . 288
Sardinêlla lemuru . 286
Sardinêlla lineolata . 289
Sardinêlla longiceps . 285
Sardinêlla nmhowii . 285
Sardinêlla stolifera . 291
schlegelii (Meleita)., . 291
schoutedeni (Polypterus) . 247
scombrirui (Alausa) . 285
seniinuda (Albula) .. 261
seneg'ilus (Polypterus )...... 247
Setipinna tnelanorhir . 296
sikus (Coregonus) . 307
sinms (Acipenser) . 252
sinim (H uso) . 252
simus (jMormyrus) . 264
sinnts (Pclrocephalus) ...... 264
sinensis (Pristigaster) . 293
smithii (Lepidosteus )....... 256
socmlis (Xenodermichthys) . . 275
soleatus (Opisthoproctus ).... 309
spaiula (Lepisosteus) . 255
Spatule . 248
spectabilis (Salar) .. 304
sphekodes (Mormyrops )..... 268
spilorhynchus (Melanosioinias) 310
spilura (Harengula) . 291
spinifer (Engraulis )........ 298
spinosus (Phiactolaernus) . . . 301
Spratdla fiiubriata . 287
Sprntelln teiubang . 287
— 322 —
spraitellides (Clupea) . 284
sprattellides (Hyperlophus) . . 284
SpratcUoideft argyrotaenia. . .. 299
Spralelloides madagacascaricn-
sis . 300
Sterletiiü lielenae . 253
Sterletua kankreni. .. 253
Sterk'tus Invetzkii . 253
Sternupiyx olfersii . 313
Stolephoras russelli.. . . 297
stoUfera (( 'lu pea), . 291
stolijera (Lile.) . 291
stüll.fera (Sardinella) ....... 291
Stomatorhi/ius ater . 267
Stomias harbatus . 309
Stopiias boa . 309
Stondas fiehlii . 311
striata (Alausa) . 289
subccerulea (Anna) . 254
Sudis adnnsonii . 272
Sudis gigas . 271
suoerii (Meletta) . 278
T
tarloor (Pristigasler) . 294
taty (Engraulis) . 296
tembang (Spratelhi) . 287
teiniimuda- (Ilyperopisus) . . . 270
terMifilis (Engraulis) . 296
tergisus (Jliodon) . 270
thotnasi (Mormyrus) . 270
thoinpsnnii (Aniia) .. 254
thnmpsonii (Lepidosteus) .... 258
thoracala (Kovi’ala) . 282
thrissa (iMeleUa) . 288
Thyninlus gymnogasler . 305
Thymalus ontariensis . 306
Thymalus pallasii . 305
treculii (Lepidosteus) . 255
troostii (Lepidosteus) . 257
U
uroillei (Argyropelecus) .
. 314
V
vaillanii (Mormyrops) .
262
oalenciennii (Acipenser).. . .
253
oaleiiciennii (IIuso) .
253
vnndelUi (Osteoglossurn),. . .
271
Vastres cuoieri ...
271
Vastres juapae .
271
oenosa (Meletta) .
278
oitubella (Pellona) .
292
oittata (Clupea) .
284
oulgaris (Alausa) ..
279
t ulgaris (Meletta) .
. 283
X
Xenodermichthys socialis. . . .
. 275
xenostoma (Aristostomias). .
. 310
Y
yarrelia (Acipenser) .
. 249
yarrelli (Antaceus) .
. 249
yarrellii (Argcntina) .
. 307
Z
zadockii (Cylindrosteus) .. . .
. 258
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
323
Diagnoses préliminaires de quelques Espèces nouvelles
DU GENRE LoPHOGASTER (CrUST. MySIDACÉS)
Par Louis Face,
Professeur au Muséum.
^Grâce au riche matériel recueilli par l’expédition du Dana et à
l’amabilité de mes collègues, les D^'® Isabella Gordon et Waldo L.
Schmidt, j’ai pu entreprendre la révision du genre Lophogaster.
A la suile de ce l.ravail, aux espèces déjà connues doivent s’ajouter
cin([ espèces nouvelles dont la présente note a seulement pour but
de donner les diagnoses préliminaires.
Lophogaster challengeri, nov. sp.
Lophogaster typicus G. O. Sars 1885, Stebbino 1902, Illig 1930,
nec M. Saks 1856.
Les Lophogaster recueillis par l’Expcdilion du Challenger (2 $
et 1 <^) an S. du Cap de Bonne-Espérance ont été identifiés par
G. Sars au L. iyplcus. Ils en diffèrent cependant très nettement en
particulier par l’absence de l’épine postorbitaire, absence que Miss
Isabella Gordon a bien vordu me confirmer après examen des
spécimens conservés au Biitish Muséum. Les ailes de la carapace
ont, en outre, leur profil supérieur beaucoup plus concave jusqu’à
rextrémité; il en résulte que la pointe qui les prolonge, et qui est ici
plus marquée, est obliquement relevée. On .sait que le profil supérieur
des ailes du L. lypicus demeure, au contraire, horizontal à l’extrémilc
comme la courte épine qui les prolonge. Le rostre atteint chez la
femelle l’extrémité du pédoncule antcnnulaire ; il est un peu plus
court chez le mâle; l’écaille antennaire, à peine plus allongée que celle
du L. typicus, porte 3 (cj) ou 5 (9) dents, non compris la dent termi¬
nale. fi’armature de telson correspond à la formule 3-3 + 1-1 + 1-1 et
la plaque apicale compte 7 denticulations.
.le propose pour cette espèce, facile à distinguer, le nom de L. chal¬
lengeri.
C’est certainement à ce L. challengeri qu’appartient l’individu
de 25 mm. signalé par Stebbing (1902) comme capturé au large du
Cap Saint-Blaize, sur un fond de 40 brasses, de même que la femelle
Rullelin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
— 324
de 24 mm. remontée d’un fond de 100 m. par le chalut de la Valdivia,
dans la baie de Plettemberg, partie N. du banc des Aiguilles.
Toules ces localilcs sc trouveni donc groupées dans les parages
du Cap. Mais celle môme espèce doil encore peupler la région côlière
du S.-W. Africain. En eiïet, je dois à mon excellent collègue, et ami
K. Stephen.se.n d’avoir pu examiner cinq exemplaires, dont quatre
femelles ovigères, d’un Lophogaster rapporté en 1912 par K. Skoog,
de Port-Alexandre, localité située au S. de l’Angola, où ils furent
capturés par 110 m. de profondeur. Or cos exemplaires, que G. O.
Saks avait étiqueté L, tijpicus, n’ont pas d’épine ]»osloibitalre et
correspondent à la description, donnée par l’auteur, des individus
du Challenger, avec cette seule dllîérence qu’ils n’ont que deux paii-es
d’épines latérales au telson.
Ainsi, la répartition du L. challengeri s’étend non seulement à
l’Afrique australe, mais aussi à la côte Atlantique, au moins jusqu’au
S. de l’Angola.
Lophogaster pacificus, nov. sp.
I Lophogaster itjpicus Obtmann 1905 et 1906, pr. parle. ■
Le Dana a rappoi-té deux exemplaires de celte espèce. Ce sont
deux femelles de 21 et 22 mm. de longueur, dont la poche incubatrice
est entièrement formée, mais encore vide d’œufs. Elles ont été prises
dans le S. de la Mer de Chine au N. de Formose, à l’aide du filet péla¬
gique de 3 m. de diamètre muni de 300 m. de eâble, pêchant au-dessus
d’un fond de 110 m. Elles ont donc, pu être capturées tout près du
fond.
Ces deux individus se rapprochent du L. typicus par l’abondance
et le grand développement des aspérités qui ornent la carapace ; par
la présence d’une de ces aspérités isolée, mais terminée en pointe
mousse, à l’endroit occupé chez L. Ii/picus par l’épine postorbitaire ;
par l’étroitesse de la plaque frontale dont la largeur en son milieu
ne fait que la moitié de celle atteinte en arrière des globes oculaires,
par l’absence ou la brièvelé des épines angulaires du dernier tergite.
Ils s’en distinguent par leur écaille antennaire presque deux fois
plus longue que large, très dilatée du côté interne mais à la base
seulement, dessinant ainsi un triangle dont le sommet csl prolongé
en une forte épine apicale, droite ; par leur écaille anicnnulaire
largement déprimée au bord antérieur, et très longuement dépassée
par le rostre qui atteint presque le sommet de l’écaille, aulennaire ;
par l’armure du telson qui porte seulement deux paires d’épines
atéralcs et dont la plaque apicale est ornée d’un grand nombre de
spinulcs, 7 en moyenne. J’ajouterai que la concavité du bord supé¬
rieur de l’aile est encore plus accentuée que chez le L. challengeri
et que la pointe qui la prolonge est mieux développée.
325 —
Ces caractères semblent s’appliquer parfaitement à ceux des indi¬
vidus provenant du Japon qu’ORTMAXN (1905 et 1906) a rattachés
au L. typicus. Ortmann a eu du Japon 9 et 6 Ç. Comme chez
nos exemplaires, le rostre est ici très allonge : sauf chez 3 individus,
il est toujours plus long que le pédoncule antennulaire et dans quel¬
ques cas il dépasse même en longueur l’écaille antennaire. Si celle-ci
n’a que 3 dents au lieu de 5-0 chez les exemplaires de Chine, le
telson ne possède jamais plus de 2-2 épines lalérales.
Il est seulement curieux que Ortmann, qui se home à comparer
les individus japonais au L. typicus, dans lequel, comme tous les
autres auteurs, il englobait le L, challenger!, n’ait pas signalé, si
elles existent, les rugosités très prononeées de la carapace.
Lophogaster hawaiensis, nov. sp.
ÎMphogasfcr typicus Ortmann 1905, pr. parte.
Au cours de ses recherches dans le l^acifique, VAlbatross a capturé
en 1902, dans les parages des îles ITawaï, de nombreux exemplaires,
en grande majorité mfiles, d’un Lophogaster que Obtmann a identifié
à son L. typicus.
J’ai pu examiner un de ces exemplaires, 1 de 19 mm. de lon¬
gueur, provenant du « Pailolo Channel » et capturé par 250 m. de
profondeur. Sa carapace est finement chagrinée ; le rostre, plus étroit
que la plaque frontale chez le mâle et atteignant juste le sommet de
l’écaille antennulaire, est plus allongé chez la femelle adulte et
dépasse nettement, au dire de Ortmann, le pédoncule antennulaire ;
l’écaille antennaire, à profil interne largement arrondi, a sa largeur,
à la hase, comprise 1 fois 2 /3 dans sa longueur, son bord externe porte
quatre dents dans sa moitié distale et se termine par une dent plus
forte, assez courte et infléchie en dedans ; l’écaille antennulaire a le
bord antérieur concave, limité, de chaque côté, par une déni angu¬
laire ; le profil supérieur de l’aile est terminé par une pointe horizon¬
tale peu saillante chez le mâle examiné, mais, d’après Ortmann,
mieux développée chez la femelle ; le dernier tergite n’est nullement
prolongé aux angles postérieiirs et le telson, presque 3 fois aussi
long que large à la hase, ne porte, le plus souvent, qu’une paire
d’épines latérales, bien que chez une femelle adulte Ortmann en
signale la présence de trois paires.
Ouoique bien, diflérents du L. typicus de l’E. .4tlantique, il n’est
pas suqircnant que Ortmann ait rattaché les individus des Ilawaï
à ceu.v de l’W. Atlantique qui sont en réalité des L. longirostris.
De même que le L. pacificus que nous venons de décriie, c’est en
effet à cette espèce qu’ils doivent être comparés. Ils s’en distinguent
avant tout par la forme de l’écaille antennaire, par la brièveté du
rostre, l’absence de pointes angulaires au dernier tergite, et, quoique
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
22
— 326 —
à un moindre degré, par Téoaille antennulaire moins longue, à bord
antérieur limité par deux dents angulaires,
Lophogaster multispinosus, nov. sp.
Cette forme se caractérise principalement par un rostre ne dépas¬
sant pas et souvent n’atteignant pas l’extrémité du pt'doneide
antennulaire ; une écaille aniennaire fortement dilatée du coin
interne, xine fois et demie aussi longue que large, portant 5 dents aé
bord externe et une dent apicale, courte, robuste, infléchie en dedans ;
une écaille antennulaire du même type que celle du L. hawaiensis,
c’est-à-dire largement tronquée au sommet, qui est limitée de
chaque côté par une dent angulaire, l’apophyse qui lui est contiguë
a le bord interne linement serrulé ; l’aile prolongée par une épine
horizontale bien détachée ; les pointes angulaires postérieunts du
dernier tergite très longues, plus longues que la paire d’épines apicales
du tclson ; celui-ci armé de 5-5 épines latérales et d’une paire suba¬
picale ; 8 à 10 spimdes entre les deux épines qui composent cette
dernière.
Le plus grand exemplaire est un mâle qui mesure 19,5 mm. de
longueur ; la plus grande femelle ne dépasse pas 17 mm.
Deux caractères importants rapprochent ces individus de ceux des
îles Hawaï : la forme quasi identique de leur écaille antennulaire
et la direction horizontale de l’épine alaire. On observera, en outre,
que chez les uns et les autres le bord externe de l’écaille antennaire
n’est denticulée que dans sa moitié supérieure et qu’en outre la
dent apicale, déjà infléchie aux lïawaï, est ici plus courte, mais
franchement recourbée du coté interne.
Cette espèce est surtout remarquable par son telson. Celui-ci
est au moins 3 fois aussi long que large à la base qui est encadrée
par les longs processus épineux du dernier tergite. Les épines laté¬
rales sont excessivement covirtes, parfois à peine saillantes hors de
l’encoche où elles s’insèrent. Leur nombre est peu variable : sur
16 individus, 12 en ont 5 paires, 4 en ont 4 paires. La paire subapicale
est également courte et largement distante de la paire apicale.
De cette espèce le Dana a captué 18 exemplaires (^, $ et juv.
dans la région des îles Fidji et Samoa. Tous les individus ont été
pris au fdet pélagique pêchant à 200 m. de profondeur environ.
Lophogaster Schmidti, nov. sp.
Opérant dans la même région où le Sihoga avait pris le L. inter-
medius, ou, plus exactement, au S. d’Amboine et au N. de la Nou¬
velle-Guinée, le Dana, a capturé entre deux eaux 18 exemplaires d’un
Lophogaster appartenant à une espèce bien difl'érente.
327 —
Cette forme se distingue par un rostre allongé, atteignant ou
dépassant l’extrémité de l’écaille antennaire ; par une écaille anten-
nulaire parfaitement arrondie cl lisse au sontmct ; par la brièveté
des épines latérales du telson, au nombre de 3 paires, celles des deux
paires proximales n’étant parfois indiquées que par les échancrures
correspondantes des bords laléraux dn telson ; par la longueur de
l’épine alaire droite et de même dimension que le rostre ; par la
longueur des épines angulaires du dernier tergite, plus longues et
plus robustes que les épines de la paire apicale du telson ; par le
nombre élevé [9 à 10 (^) et 10 à 11 (Ç)] des spiculés de la plaque
apicale du telson.
Les alHnilés de cette espèce avec le L, miiltispinosus sont très
nettes : tous les deux ont la carapace lisse, les épines alaires très
développées et horizontales ; l’écaille antennaire large à la base,
seulement denticulée dans sa moitié supérieure avec la dent apicale
robuste et recourbée en dedans ; les épines du dernier tergite très
longues ; le telson allongé et pourvu d’épines latérales très courtes.
Ces deux espèces ne dilîèrent réellement que par les épines alaires et
le rostre sensiblement plus longs chez le L. Schmidtî, par le nombre
plus faible des épines latérales du telson et, surtout, par la forme
arrondie et lisse du bord libre de l’écaille antennulaire. On se
rappelle, en effet, que cette écaille chez le L. multispinosus, est
largement tronquée au sommet avec, de chaque côté, une dent
angulaire Irès prononcée. L’écaille antennulaire du L. Schmidti
s’apparente au contraire à celle du L. pacificus.
Mais, tous les caractères que ces deux espèces ont en commun, et,
en particulier, la forme très spéciale île leur écaille antennaire et le
grand développement pris par les processus épineux du dernier
tergite les distinguent du L. intermedius.
A ces courtes diagnoses, je voudrais ajouter quelques remarques
sur le L. longiroslris Faxon 1896 dont, grâce à M. Fenner A. Chace,
conservateur au Muséum of comparative Zoology de Harvard, j’ai
pu examiner un co-type et le comparer aux Lophogaster de la côte
américaine étudiés par Obtmann (1906) sous le nom de L. typicus.
Ce sont ces derniers qui me furent envoyés par le ]F' Wai.do
L. Schmidt. Il résulte de cet examen et de cette comparaison que les
individus appelés ]>ar Obtmatsis L. typicus sont des L. longiroslris.
Ils en ont l’écaille antennaiie et la pointe alaire et, aussi, la carapace
lisse ou très linement chagrinée, dépourvue d’épine postorbitaire ;
l’écaille antennulaire ornée d’une dent angulaire interne, tandis
que l’angle externe esl arrondi et serrulc ; et les processus épineux
du dernier tergite nettement saillants. Quant au rostre, (Irtmaxn
lui-même le dit, chez les femelles, plus long que l’écaillc antennulaire.
C’est aussi au L. longiroslris qu’appartient très vraisemblable-
— 328 —
ment un jeune individu de 7 mm. de longueur, capturé par le Bâche
au N. des Bahamas et rapporté par Tattersall (1926) au L. typicus.
L’auteur constate que cet exemplaire a le rostre plus long que le
pédoncule antennulaire et que les épines angulaires du dernier tergite
sont nettement distinctes.
Il faut donc admettre que le L. typicus est absent des côtes de
rW. Atlantique.
329
Description du Copidognathus (s. str.) crassirostris
Trouessart (Halacarien)
Par Marc André.
Le E.-L. Trouessart (1901, Bull. Soc. Zool. France, XXVI,
p. 153) a décrit, le Copidognathus ^ crassirostris brièvement et sans
aucune figure, d’après une seule deutonymphe trouvée dans le
Finistère (Saint-Guénolé, à 2 km., 5 de Penmarch), sur le byssus
d’une Morde Gxée à un rocher dans la zone des marées.
L’exemplaire a une longueur de 425 u et une largeur de 250 p..
Le capitiilum est court, presque deux fois aussi large que long :
étranglé à sa base, il est dilaté latéralement en forme de pomme. Son
tégument est simplement rugueux sur la face dorsale, tairdis que sur
la vcnirale il montre sur chaque côté une aréolation d’alvéoles poly-
goj»aux.
L’bypostome, très court, est triangulaire, par conséquent à bords
non parallèles, et il n’est pas tronqué en avant ; il porte trois paires
de poils.
Les cbélicères sont très fortes : le doigt mobile est en forme d’ongle
droit, large et denté en scie, le doigt immobile est assez développé.
Les palpes maxillaires sont composés de quatre articles, dont le 3®
n’oiîre, du côté interne, aucun organe appendiculaire (épine ou soie) ;
le 4® a sa portion distale beaucoup plus longue que la proximale et
terminée par une partie mince et grêle.
Trouessart pensait que l’adulte doit être fortement cuirassé
comme chez le C. glijptoderma Trt. ; mais, l’unique individu type étant
1. hTIalacarus ^Ujpiodcnna, pris par TnouF.ssAnT (t888, C. R. Acad. Sc., CVII,
p. 755), pour typa <le Copidounitlhiiti, appui'tjfut au lurma g^anre que VU- rhiidostigiiia
Gosse ; récemment, le A.-G. (.)eDj£MAN.s (1939, Xool. Anz., Bd.. 127, [t.. 79) a émis
l’opinion qric l'on doit pri ndro cot H. rht>dostigma comme type du genre llalocarua
Gosse, 1855, et il fait, (tar suilr, loiuLer Trouessart, 1888, en synonymie
d’Halacariis ; d'autre part il remplace, ce dprnicj tunne dans le sens où l’ont eiuployé
Trouessart, Loh.aiann, Viets (lyjie IJ. etenopus Gosse), par Thaîussaraclina IGckard
(1871, Ainei ic. Joiirn. Sc. a. Ails, 3“ s., I, p. Iü7), nom créé pour une espèce (T. Verrilli
Pack.) , dont le type n'a pas encore été retrouvé et qui reste donc incertaine.
2. G. JloTAs et M'i® J. .SoAiiEc (1940, Halac. Mer Noire, Ann. scient. Univ. Jassy,
XXVT, p. 143) ont mentionné un Copidognathus hreaiioslris « Trouf-ssart »; celte
espèce de Rergen est, en réalité, de K. Vtr.TS (1927, Halac. Nordsea, Zeitschr. f.
wiss. Zool,, Ild. 1.30, p. 142),
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
— 330 —
une deutonyraphe, les plaques y sont peu développées et restent
séparées par de larges espaces de tégument linement strié.
CopidognaÜius (s. sir.) crassirostris Trt. — D, face dorsale, X IGO ; V, face ventrale ;
Pi, patte I ; Pm, palpe maxillaire ; Ch, chélicère.
A la face dorsale la plaque antérieure, de contour quadrangulaire
(sans pointe frontale), porte trois impressions (une antérieure et deux
latéro-postérieures) formées d’alvéoles polygonaux.
La meme ornementation s’observe sur les plaques oculaires qui
ont une forme rhomboïdale à angles arrondis et portent chacune en
avant une cornée.
La placpie notogastrique, clliplique, mon1 re trois zones : une
zone médiane est oi-néc d'un réseau de rosaces perlées polygonales ;
deux zones latérales sont ponctuées et une mise au point en profon¬
deur permet de s’apercevoir qu’au-dessous de cette fine ponctuation
— 331 —
superficielle il existe de petites foveoles arrondies sous-cuticulaires.
A la face ventrale la plaque épimérale antérieure ou sternale,
vaguement hexagonale, et portant trois paires de poils, présente une
sculpture réticulée constituée d’alvéoles polygonaux.
La même sculpture s’observe sur les deux plaques épimérales
postérieures, qui débordent sur la face doisale où elles portent un
poil, taudis que. sur la ventrale il en existe deux.
Une plaque génito-anale fait défaut. Le cadre génital, placé au
niveau des insertions des pâlies IV, ne montre pas de poils. L’uro-
pore constitue une saillie terminale.
Les pattes sont à peine plus longues que le corps et à la première
paire elles sont un peu plus fortes qu’à la deuxième.
A toutes les pattes il existe au pénultième article (5®), sur la face
de flexion, c’est-à-dire ventralement, une grosso épine pennée
mimic, à sa base d’insertion, d’un tubercule en forme d’écaille trian¬
gulaire, comme chez le C. Fabricimi figuré par Lohmann (1893,
Halac. Planlcton-Exped., p. 78, pl. VIII, üg. 1).
Le tarse présente dorsalerncnt une gouttière unguéale (portant une
paire de soies), dans laquelle peuvent se rétracter deux griffes qui lui
sont reliées au moyen d’une seule pièce médiane : celle-ci se pro¬
longe en un court ongle bifide.
Les grilTes sont grandes, très recourbées, pourvues, au bord con¬
vexe, d’une dent accessoire et, au bord concave, d’un peigne.
Cette espèce ressemble au C. ghjpLodo.rma par sa forme générale et
par celle du rostre. Elle se distingue surtout par l’existence, sur le
5® article des pattes, d’une puissante épine pennatilide, avec tuber¬
cule basal triangulaire, comme chez C, Fahriciusi.
Elle doit donc s’intercaler entre C. glyptuderma Trt. et C. Fahri¬
ciusi Lohm.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 332 -
Observations sur les Oribates
série)
Par F. Grandjean.
I. Au SUJET DES PRÉLARVES.
Prélarves de Phthiracaridae . — Nicolet a décrit le premier,
en 181)5, une calyptoslase d’acarien ( 1 , p. 393, pl. XXV, fig. le à le).
Il a désigné par embryon oette calyptoslase, qui est la prélarve de
Steganacurus niugna, mais il a <!ompris qu’il fallait une mue pour
que r « embryon »>, au corps ridé et glabre, prenne la forme larvaire,
qui est dilïérente, en particulier par l’absence de rides et lu présence
de poils,
Claparède, dans son travail de 1868, après avoir défini le deu-
tovum (c’est-à-dire la prélarve) d’AtoÆ Bonzi, décrit une autre pré¬
larve très inhibée, celle de son Hoplophora contractilis. Il ne la
reconnaît cependant pas pour un deulovum et il la désigne par œuf
( 2 , p. 514, j)l. XXXIV, 11g. 1 et 2).
Michael, un peu plus tard, bien qu’il ait retrouvé le deutovum
de Claparède chez Damaeus, ne le reconnaît pas non plus chez
Hoplophora. Il l’appelle œuf et embryon (3, p, 553, pl. LI, fig. 'Id
à 2g).
Les trois études que je viens de citer sont relatives à des Ftyctima
que nous rangeons aujourd’hui dans les genres voisins Steganacarus
(Hoplophora, Hoploderma) et Phthiracarus. .l’ai étudié plusieurs
espèces de ces genres et constaté que leur développement est le
même. Leurs prélarves se ressemblent toutes. Elles se distinguent
surtout par l’elîaeement plus ou moins grand des mamelons de leur
surface. Dans ces conditions, une question importante se pose.
Y a-t-il ou non une paroi chitineuse de l’œuf, distincte de celle de la
prélarve ?
Claparède répond par la négative. S’il avait vu la paroi de l’œuf
il n’aurait pas appelé œuf la prélarve. Four Michael c’est la paroi
« externe » de l’œuf qui se modifie et devient l’ectosquelette pré¬
larvaire. Du moins est-ce ainsi que je comprends son texte et ses
figures. Le texte n’est d’ailleurs pas clair, Michael attribuant aussi
l’ectosquelette prélarvaire à un « embryon » qui « semble » contenu
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
dans l’œuf. Quant à Nicolict il dessine une paroi de l’œuf, autour
de la prélarve, de la manière la pins nette.
On peut aisément se convaincre, en examinant le contenu de
l’organe femelle chez de nombreux Phthiracaridae, qu’une prclarve
mûre est toujours enveloppée d’une membrane mince et incolore,
assez molle. Celle-ci doit être qualilice de chitineuse car elle résiste
à l’acide lactique bouillant. Son apparence dépend de sa perméa¬
bilité, laquelle varie selon les traitements subis et les milieux d’ob¬
servation, La membrane est souvent informe et alTaissée sur la pré¬
larve. D’autres fois, quand la prélarve est distendue, elle semble
manquei'. C’est parce, qu’elle s’applique alors étroitement à la sur¬
face de cette dernière ; ou la reconnaît dans les troupes. La condition
la plus favorable est celle où la prélarve, inversement, est contractée,
et la membrane dilalée. On Amit alors que la membrane est partout
lisse et arrondie, sans détails supcrrieicls et (pi’elle entoure com¬
plètement la prélarve, comme dans les figures de Nicoi.et.
A un stade moins avancé, a\i1our de ce que l’on doit appeler l’œuf,
une membrane de même apparence existe, qu’il y ait ou non, dans
cet œuf, un embryon reconnaissable de prélarve.
Les Phthiracaridae ont donc des œufs dans lesquels se déve¬
loppent, a^ ant la ponte, des prélarves. La membrane dont je viens
de parler ne peut être que la paroi de l’œuf, à moins qu’elle ne soit
l’epiostracum détaché de la prélarve ; mais cette dernière hypothèse
est bien peu vraisemblable
Au moment de la ponte la prélarve est achevée, au moins pour ce
qui concerne son ectosquclette. La paroi de l’œuf est collée à la
surface de la prélarve e1 passe inaperçue. L’objet pondu a donc la
forme et le.s caractères de la prélarve. Dans ce sens on peut dire que
les Phthiracaridae pondent des prélarves. Ces dernières, d’après
les espèces que j’ai étudiées, ne contiennent pas encore un embryon
reconnaissable de larve.
Après la ponte la paroi de l’œuf est encore plus dillicile à voir. Je
crois qu’elle existe toujours, plus ou moins divisée en lambeaux qui
1. Le délachcment ou décollemcut de l’epioslracum, à une stase quelconque, se
produit, dans certains milieux, daii-s l’acide lactique par exemple. L’cpiostracum, a
certains endroits, perd son adhérence à l’cctosiracum. Il est. poussé vers l’extérieur.
Une sorte de hernie, remplie par le liquide, en résulte. Ces gonllc.ments sont rares ou
comniuns sehin les groujtes d’Acariens cl leurs états. Ils sont communs, j>ar exemple,
chez les larves et les nymphes d'Orihates, aux endroits mous de. l’eclostjucletle, en
particulier sur le dos do riiystcrosoma. Mémo alors ils sont inconstants et locaux. Si
l’on imaginait, cependant, qu’il.s puissent occuper toute la surface d'une prélarvc,
l’epiostracum détaché eniourerail hien le. reste de. la jirélarve à la manière d’une paroi
d’œuf.
Je crois que l’hypûthése est à rejeter, car Ce préU'iidu epiostraeum devrait reproduire
au moins ,'ijiproxituafivcraent, les détail.s d(^ la sculpture prclarvaire. < )r ceux-ci, surtout
chez les grandes esjièces de Sle^anacams, son( très accusés. La jirélarve a des plis pro¬
fonds, des mamelons anguleux à la place des mandibules, des pointes en chitine
épaisse et un organe larvairo où repioslracurn s’invagine profundement. Rien tie
tout cela n’esl visible à la surface de la membrane dont j’ai parlé plus haut.
334 —
conservent leur adhérence à la prélarve, mais je ne suis pas fixé sur
ces points car je n’ai pu examiner qu’un très petit nombre de pré¬
larves pondues et seulement chez une espèce {Ph. anonymum). Ces
prélarves étaient en mauvais état.
Œuf et deutovum. — Il faut admettre en général qu’une stase
unique oviforme, à paroi cbitineuse, suivie de la larve, est un œuf
véritable, la stase prélarvaire ayant disparu ; mais n’y a-t-il pas des
exceptions ? La paroi oviforme pourrait appart<‘nir à un deutovum,
celle de l’œuf vérilabbi étant supprimée. Cette deuxième hypothèse
n’est pas exclue puisque nous ne savons encore presque rien sur le
développement antélarvaire.
Pour améliorer nos connaissances nous avons plusieurs manières
de diriger les observations.
L’une d’elles consiste à se demander si la paroi de l’œuf, quand il y
a une prélarve incontestable et très inhibée, peut subir une régression.
Il sendde bien que les Phthii'acaridae, d'après l’étude précédente,
donnent une réponse aiïirmative, mais cette réponse n’est pas bien
nette et il faudrait étudier d’autres cas.
Une seconde méthode consiste à mieux rechercher sur la stase
oviforme, sans trop se fier aux descriptions antérieures, lesquelles
sont presque toutes anciennes, des caractères de prélarve. Peut-être
n’y a-t-il pas un seul deutovum qui soit parfait, c’est-à-dire qui soit
totalement dépouillé de ces caractères. En voici un exemple .
Michaet. a décrit, chez Damaeus, tout le développement anté¬
larvaire et l’éclosion de la larA'e. Il parle, en particulier, de la peau
du deutovum, qu'il appelle aussi la membrane vitelline, et il ne
signale rien à sa surface (3, p. 74). Or, d’après les observations c{uc
j’ai faites sur des œufs non encore pondus, le deutovum de Damaeus
a des caractères prélarvaires très évidents. 11 possède, de chaque
côté, dans sa région antérieure, une pointe chitineuse, un sillon
sinusoïdal très ajtparent, à parois précises, et un organe larvaire.
On ne risque pas de le confondre avec un œuf, même si l’on ignore
tout le reste du développement.
Remarques terminologiques. — Les calyptostases d’Oribates sont
toujours des prélarves. Elles sont désignées, selon les auteurs (y com¬
pris moi-même avant 1938), par œufs, deutovums, embryons, scha-
donophans, apodermes embryonnaires et schadonodermes. .le passe
en revue ces diverses expressions dont plusieurs sont inexactes,
imprécises <ni incorrectes.
Il faut rejeter, naturellement, le terme œuf. L’employer pour une
prélarve, c’est confondre une stase avec la précédente.
Le terme deutoinim a le mérite d’être précis. Il n’y a pas d’incon-
— 335 —
vénient à l’adopter pour des prélarves qui ressemblent beaucoup à
des œufs.
Le deutovium stage, selon Michael, commence quand l’œuf se
fend et laisse voir le deutovum. Celui-ci existait donc avant le « deu-
toviura stage ». L’expression de Michael, à cause de cet illogisme,
me semble peu recommandable.
Le terme embryon, s’il désigne une calyjitostase, est mauvais car
cellc-ci est toujours un état régressif de l’ontogénie. Une calypto-
stase n’a rien d’embryonnaire à l’égard de l’animal adulte. Son
évolution suit un cbemin rétrograde et particulier.
Plus généralement je crois qu’ « embryon vi, employé seul, ne doit
jamais désigner une stase. Il faut dire l’embryon d’une s1ase quand
celle-ci commence à se former dans la peau de la stase précédente.
Parvenue à son complet développement, une stase est adulte (Vt par¬
faite. Un ne dit pas qu’une larve, ou une nymphe, est un embryon.
Pareillement, une calyptoslase quelconque, une prélarve par
exemple, quelque inhibée et simpliliéc qu’elle soit, n’est plus un
embryon quand elle est finie. Ses organes ne se perfectionneront pas
davantage. I/étape suivante exige une mue qui remaniera tout
l’animal et le reconstruira
Dire embryon pour une prélarve est donc dangereux car c’est
parler comme si l’on méconnaissait à la fois la régression spéciale des
calyptostases et la discontinuité du développement antélarvaire.
La confusion qui en résulte est d’abord verbale. Si un auteur appelle
embryon à la fois celui de la prélarve, développé dans l’œuf, la pré¬
larve cllc-mêrac achevée, qn’elle soit ou non l’estée dans l’œuf, et
aussi la larve naissant à l’intérieur de la prélarve, cela ne facilite pas
la comprélnmsiou de son texte. Souvent aussi la confusion est plus
profonde. L’auteur ne s(^ fait pas une idée très claire des états dilïé-
rents (|u’il désigne par ce même mot d’embryon. Ainsi Michael
est ^'islblement surirris par le développement d’Hophphora ( 3 ,
p. 553). Il ne trouve pas naturel et simple qu’il y ait une mue com¬
plète entre la prélarve et la larve. Il avait cependant observé beau¬
coup mieux que personne les mues des Oribates et il connaissait les
travaux de Claparède et de Henkixg.
Au sujet de l’expression schadonuphan (ou skadonophan) et de la
terminologie de IIexkino je renvoie à ce que j’en ai dit dans un
travail précédent (5, p. 148). Ces expressions ne sont guère employées
pour les Oribates mais surtout pour les llydracariens et plus géné¬
ralement les Piosligmata qui ont le développement d'Allothroni-
bium.
JJapoderme, quand il désigne la peau d’une prélarve, est souvent
1. Je n’envisage, bien entendu, que l’épimorpliose, c’est-à-dire ce que nous voyons
sans trop de dilliculté. Nous ne savons encore à peu près rien sur les cbangements
internes et sur l'étendue de riiistolyso.
336 —
qualifié A'embryonnaire. Il vaut mieux dire, pour préciser, apoderme
prélarvaire.
Les expressions de G. Walter, schadonoderme, nymphoderme,
téléioderme, sont respectivement synonymes d’apoderme ijrélar-
vaire, prolonyinphal, tritonympbal. Elles ont les mêmes inconvé¬
nients que les expressions correspondantes de IIexking.
II. -— Les pontes de Phthiracares et de Pseudotritia.
Ph. anonymum et Ps. ardua sont deux acariens qui vivent sou¬
vent ensemble dans le bois pourri mais qui ne sont pas également
adaptés à ce milieu. Les nymphes et la larve du premier ne se ren¬
contrent jamais hors des galeries qu’elles creusent. Los nymphes
et la larve du deuxième au contraire, se rencîontrent souvent ailleurs,
dans de vieilles galeries abandonnées, encombrées de détritus, ou
dans des cavdtcs quelconques. Elles y déambulent à la recherche,
probablement, do points nouveaux d’atlaque. Leurs pattes sont
relativement longues et leur permet lent de se déplacer assez biôn.
Il n’on est pas ainsi chez Ph. anonymum (pii est un acaricn beaucoup
plus spécialisé ( 4 , p, 57),
Cette différence de comportement existe dès l’éclosion. Les pontes
des deux espèces, en effet, sont totalement différentes,
Ph. anonymum. — Ph. anonymum pond des prélarves à des
emplacements choisis et préparés. Chacpie prélarvc est logée dans umv
petite niche hémisphérique que la femelle a creusée, sans doute av’cc
ses mandibules, dans la paroi des galeries (fig. 1c). L’orientation est
toujours la même, le dos convexe étant du côté du bois tandis que le
ventre plat est du côté de la galerie.
Eue couche de matière brune, assez mince (en pointillé sur la
ligure le), obture rorllico de la niche, cache la prélarve et l’empêche
de tomber dans la galerie. Eeul-être a-t-elle aussi pour rôle, par son
caractère non comestible, de forcer la larve naissante à attac[ucr le
bois pourri du bon côté, c’est-à-dire par le fond de la niche, et
fournit-elle en même temps à cette larve un plancher pour le com¬
mencement de son travail. La larv'e, dès son éclosion, creuse dans le
bois sa propre galerie en s’éloignant de sa niche et de la galerie
principale.
La matière brune adhère fortement à la prélarve. L’action pro¬
longée, même à chaud, de l’acide lactique ou de la solution de potasse
ne parvient pas à l’enlever complètement. Je ne sais pas comment
l’animal produit cette matière et la dépose.
Les prélarves pondues diffèrent des prélarves les plus mûres
extraites des femelles parce qu’elles sont jaunâtres et sales au lieu
d’être blanches et propres, et parce qu’elles contiennent, le plus
- 337
souvent, un embryon reconnaissable de larve ou une larve achevée.
Les ligures 1 A et 1 B représentent une prélarve observée par
transparence. Par réflexion on voit en outre un sillon sternal très
faible, dans le plan de symétrie, prolongé en arrière jusc|u’au pi’emier
grand pli transversal, et quelques sillons pairs encore plus faibles,
Fig. i. — Prélarve de Phlhiracarus anonymum Ghandj. —A ( X 340), vue de dessous.
— B ( X 340), vue latéralement. — C ( X 26), galerie creusée dans le bois j)Ourri
avec deux prélarvcs pondues dans des niches de la paroi.
variables d’un exemplaire à l’autre, disposés en éventail dans la
région postérieure de la face ventrale, devant ce même pli. Les seg¬
ments des pattes U et III sont complètement elîacés. Celui des man¬
dibules est le plus saillant, .l’attire l'attention sur l’organe larvaire
Cl ^ qui est protégé par un opercule paraxial en demi-cercle et sur le
pli oblique, latéral oh. l. Ce pli existe, souvent très profond, sur toutes
les prélarves de Pbthiracaridae.
Ps. ardua. ^— Ps, ardua pond des œufs au hasard dans des galeries.
La larve naissante se déplace et choisit elle-même le point favorable
où elle commence à creuser.
L’œuf est OA-oïde, un bout étant plus gros que l’autre. Il a deux
1. Il est décidément dillicile de donner un nom convenable à cet organe, dont la
fonction est inconnue. Je propose de l’appeler organe de Claparède, aussi bien chez les
prélarve» que chez les larves, en l’honneur du célèbre naturaliste tfui l’a découvert.
CnAPARèriE l'a vu, en particulier, sur 1’ * œuf » de son Hoplophora contracAilis (2, p. 514,
PI. XXXIV, fig. 1 et 2, en a).
— 338 —
enveloppes qui ne sont pas adhérentes. L’extérieure, très ornée,
épaisse, jaunâtre ou brune, a les caractères d’un chorion. L’intérieure
est lisse, mince, incolore, élastique.
L’enveloppe intéi'ieure est la vraie paroi de l’œuf. On voit, en la
coupant en travers, qu’elle est criblée de canalicules très fins, per¬
pendiculaires à sa surface (fig. 2 D, ov). Cette porosilé, dans l’examen
Fig. 2. — Œuf de Pseiulolrilia ardiia (Koch). — A (X 330), vu latéralement. —
B ( X 330), vu par le petit bout. — G { X .330), vu par le gros bout. — D ( X 2000),
coupe transversale montrant le chorion ch, avec un tubercule, et la paroi de l’oeuf
OP. — E ( X 800), fragment du chorion séparé par déchirure, vu à plat.
à plat, devient une ponctuation délicate et régulière. Elle est cons¬
tante pour les œufs non pondus. Certains œufs pondus ne la montreirt
pas.
Le chorion est également poreux. Ses tubercules, en particulier,
sont traversés par des canaux en gerbe (fig. 2 L)). La ponctuation
correspondante est beaucoup plus grossière que celle de la paroi de
l’œuf.
La sculpture du chorion consiste en tubercules séparés les uns des
autres par des ravins profonds et aigus. Elle, n’est pas la même aux
den.x pAles (fig. 2 ARC). Chaque tubercule est entouré complètement,
à sa bas<;, par un de ces ravins dont le cours est extrêmement sinueux.
Le chorion se déchire très souvent selon ces lignes sinueuses, de sorte
c]ue l’on peut isoler des éléments qui s’engrènent par leurs bords,
339 —
comme les pièces des anciens jeux de patience. La figure 2 E repré¬
sente 3 de ces éléments, c’est-à-dire 3 tubercules avec leurs bases,
contigus, mais séparés par déchirure du reste du eborion. Ils
sont vus à plat et faisaient partie de la région latérale moyenne,
l’orientation étant la même que ligure 2 A.
Le eborion se dévebqjpe entièrement dans l’organe femelle. Il est
d’abord incolore puis il fonce, mais très inégalement selon les cas.
Le eborion des œufs non pondus les plus mûrs est en général jaune
ou brun, mais dans certaines récoltes, bien qu’il soit aussi épais et
qu’il ait la même sculpture, il est à peine teinté.
La matière du eborion n’est pas de la cbitiiie car l’acide lactique
bouillant agit sur elle. Ici encore on constate une grande variabilité.
La dissolution peut être totale, notamment quand cette matière est
incolore. Si elle est foncée elle reste à peu près intacte. La potasse
agit plus énergiquement que l’acide lactique.
Au moment de la ponte les œufs ne contiennent encore aucun
embryon reconnaissable. Je ne sais pas si la larve se développe ensuite
directement ou s’il y a une prélarve.
TRAVAUX CITÉS
1. Nicolet (H.). Hist. nat. des Acariens qui se trouvent aux environs de
Paris. (Arch. Mus. Hist. nat. Paris, t. VII, p. 381 à 482, pl. 24 à 33).
1855.
2. Ceaparède (E.). Studien an Acariden [Zeitsch. wiss. Zoo/., t. 18, p. 445
à 546, pl. 30 à 40). 1868.
3. Michael (A. D.). British Oribatidae, 2 vol. (Ray Soc., London,) 1884
et 1888.
4. Grand.iean (F.). Phthiracarus anonymum n. sp. [Rev. franç. Entom.,
t. 1, p. 51 à 58). 1934.
5. Id. Sur l’ontogénie des Acariens [C. R. Ac. Sc., t. 206, p. 146 à 150).
1938.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 340 -
Récoltes entomologiques de M. L. Berland
A Villa Cisneros (Rio de Oro)
Insectes Diptères
Par E. Séguy.
Les Insectes Diptères recueillis par M. L. Berland dans le Rio de
Oro comprennent 36 individus appartenant à trois familles qui ren¬
ferment quatre genres et six espèces différentes. Cos espèces peuvent
se repartir ainsi : une forme dornesOque : Musm angiislifruiis, une
holarcliqiie : Lucilia sericala, trois Lispa thalassophiles et zoophages,
enlin une Ompltrale dont les )nœurs sont inconnues, lieux espèces
voisines de formes littorales médilerraucennos sont nouvelles, trois
autres espèces déjà connues étendent la limite do leur exlcnsion
géographic[ue très loin vers le sud. La sixième, Musca angustifrons,
paraît répandue dans tonie l’Afrique. L’ensemble de cette collection
donne l’idée d’une faune à alTinités méditerranéennes, principalement
nOT'd-africaines. J<a qualité de cel te série d’insectes fait regretter que
le peu de temps passé rlans la région du Rio de Oro n’ait pas permis
à M. BEnLAND d’augmenter le nombre de ses captures.
Omphealidae,
1. Omphrale Monodi Séguy.
Sahara soudanais (Monod, mission Augieras-Draper).
2. Lispa candicans Kowarz.
Muscidae.
L’individu capturé par M. Berland est couvert d’un enduit d’un
blanc argent beaucoup plus épais que sur les exemplaires méditerra¬
néens.
Espèce commune au bord de la mer sur le sable humide, mais
surtout abondante sur le sol desséché des marais salants. Les exem¬
plaires du Muséum proviennent de l’Hérault : Palavas, des salines
de Villeroi, d’Agde. M. le Prof. Chevalier a rapporté un exemplaire
des lies du Cap Vert.
Le Lispa uroleuca Pandellé, des rivages manlimes de l’Aude, est
^ Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
— 341
très voisin de cette espèce. C’est sans doute une forme « jointive »
qui ne porte que trois soies dorsocentrales.
3. Lîspa Berlandî n. sp.
Yeux nus. Tête entièrement couverte d’un enduit satiné, blanc.
Espace interoculaire à bords subparallèles, égal à la largeur de l’œil
vu de face ; bande médiane frontale deux fols plus large que l’orbite,
d’un gris noir, sauf un triangle prolongé jusqu’à la lunule d’un blanc
d’argent. Cinq ou six soies frontales en antéversion; orbitales très
réduites ou ciliformes ; ocellaires très longues. Verticales internes et
externes subégales, moins robustes que les orbitales. Gênes aussi
larges que la bande médiane frontale, ciliées, Péristome deux fois plus
large que les gênes ; épistome légèrement saillant. Deux paires de
vibrisses, la supérieure plus courte ; bords de la cavité buccale avec
de fortes soies. Trompe noire. Palpes bruns à la base, noircis à Tapex,
couverts d’une pruinoslté blanchâtre. Antennes d’un gris noirâtre,
plantées au-dessus du niveau du milieu de la hauteur de l’œil ; chète
subplumeux. Corps couvert d’une pruinosité d’un gros blanchâtre.
Mésonotuin avec trois lignes longitudinales foncées, les latérales
bordant les soies dorsocentrales, ces lignes diffuses, seulement
visibles d’avant en arrière ; acrosticales nulles ; sept soies dorso¬
centrales (3 -p 4), la première paire présuturale et les deux premières
paires rétrosuturales faibles ; trois sternojjleiirales fortes. Pattes
semblables à celles du L. candicans, mais les protarees 1 et III nor¬
maux. Balanciers d’un roux or-ange. .Viles vitreuses. Culllerous blancs.
Tergites II et III à taches brunâtres très diffuses, effacées. Appai-eil
copuiateur peu saillant, forceps externes à branches légèrement
courbées, pointues. Paraphallus épais, quadrangulaires, Tangle
postérieur recourbé en croc. Phallus court, épais, légèrement replié
à l’extrémité.— Long. 7 mm,
$. Comme le mâle. Le triangle frontal, les gênes et la face ont une
légère teinte jaunâtre. Deux paires de dorsocentrales antérieures.
Fémurs I : armature interne formée d’épines plus serrées, plus
longues ; tibias I armés d’épines courtes sur toute la longueur de la
face interne. Griffes et pelotes longues. Abdomen : taches tergales
peu perceptibles. Sternite prégénital ovalaire, armé de 6-8 fortes
épines dressées. — Long. 7,5-8 mm.
Rio de Oro : Villa Cisneros, juin (L. Bebi.and),
Le mâle de cette espèce prend place à côté au Lispa candicans dont
il présente les palpes noirs ou rembrunis, le segment basal de l’hypo-
pyge gris, la face couverte d'une pruinosité épaisse d’un blanc pur,
le tibia H avec une soie postérieure, les quatre soies dorsocentrales.
Le Lispa caiidiains Kow. diffère par le chète antennaire à villosité
courte, par les soies buccales réduites, par les gênes nues, par le
triangle frontal non ou peu délimité, par le protarse I plus long que
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 6, 1940.
23
— 342 —
les articles suivants réunis, par le protarse III épaissi, par l’appareil
copulatcur sans dilatation paraphallienne aussi prononcée, Ija femelle
du Lispa candicam dilïère de celle du L. Berlandi par les gênes à cils
moins nombreux et plus courts, par le triangle frontal à bords cour¬
bés, par le diète antennaire à cils beaucoup plus courts, par les pattes
plus fortement armées, par les protarses III plus épais, par l’arma¬
ture épineuse à épines émoussées, par les bandes mésonotales et les
taches abdominales plus visibles, etc.
4. Lispa mîcrochaeta a. sp.
(J. Yeux nus. Tête entièrement couverte d’un enduit blanc, satiné.
Espace interoculaire égal au quart de la largeur de la tête vue de
face. Bande médiane frontale quatre fois plus large que l’orbite,
triangle frontal à bords convexes, occupant presque, toute la bande
médiane frontale. Quatre soies fronto-orbitales croisées, une s\ipé-
rieure en rétroversion et quelques cils intercalaires. Ocellaires très
longues, verlieales internes et externes subégales, moins ntbusles
que les orbitales. Gênes dénudées, deux fois moins larges qui* la bande
médiane frontale. Péristome deux fois plus large que les gênes. G ne
vibrissc courte, bords de la bouche ciliés en arrière seulement.
Trompe noire ; palpes roux à prulnosité blanche. Antennes d’un gris
noirâtre ; chète court, subplumeux, ne dépassant pas la longueur du
troisième article antennaire. Corps couvert d’une pruino.sité grise.
Mésonotum avec deux lignes aeroslicales grises, peu visibles. Acros-
ticalcs nulles ; cinq soies dorsocentrales (2 A 3) ; trois sternopleu-
rales. Pattes semblables à celles du L. candicans ; tibias 11 avec une
soie antérieure et une postérieure submédianes, plantées au même
niveau. Balanciers roux. Ailes vitreuses. Cuillerons blancs. Tergites
III et IV à tâches brunâtres latérales drlluses. Appareil copulateur
saillant.
Ç. Comme le mâle. Uniformément grise, les taches abdominales
elïacées ou nulles. Fémurs 1 : armature, interne formée d’épines plus
serrées ; tibias I armés d’épines courtes régulièrement rangées sur
toute la longueur de la face interne ; protarse 1 moins long que
chez le mâle, protarse III plus long, non épaissi. — Long. 6 mm.
Rio de Oro : Villa Cisneros, juin (L. Berland).
Les mâles des représentants du groupe du Lispa pygmaea se dis¬
tinguent du L. mîcrochaeta par les tarses III simples, par le chète
antennaire plus long que le troisième article antennaire, par le tégu¬
ment couvert d’une pruinosité non uniformément grise, par la chéto-
taxie de l’appareil locomoteur, etc. Le L. flaoicincta Loew dilfère
particulièrement du L. mlcrochaela par l’onychium III plus grêle
et plus long (pie rarticle jirécedent, par les tarses I aussi longs que les
tibias correspondanls, par les tibias III avec deux soies internes sub¬
médianes, par la couleur des téguments, etc. La femelle du L. micro-
— 343 —
chaeta se distinguera de toutes les femelles du groupe par la largeur
de l’espace interoculairc, parles antennes, les protarses J cl III, elc.
5. Musca angustifrons Thomson.
Cette espèce n’est certainement pas synonyme du Musca sorhens
Wied. comme le dit M. Malloch (1925). Elle semble localisée au
continent africain. La collection du Muséum renferme des individus
capturés en Algérie, au Tchad, dans la côte d’ivoire, TEthiopie, le
Kenya et le Zambèze.
Calliphoridae.
6. Lucilia sericata (Meigen).
Mouche verte commune dans toute la région holarctique. Se ren¬
contre par exemplaires isolés dans la région éthiopienne septentrio¬
nale, La larve ordinairement créophile ou coprophage présente de
remarquables tendances au parasitisme.
Laboratoire d’Entomologie du Muséum.
— 344
Notes sur les espèces Lamarckienne d’Anomia
(Moll. Lamellibr.)
Par Ed. Lamy.
Lamarck (1918, Anim. s. vert., VI, l^'® p., p. 226) n’a connu que
neuf espèces A'Anomia : ephippium L., patellaris Lk.. cepa L.,
electrica L., pyriformis Lk., fornicata Lk., membranacea Lk., squa-
mula L., lens Lk,
Anomia ephippium Linné.
L’A. ephippium Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 701) est une
espèce fort variable à la fois dans la forme, la taille, la coloration et
la sculpture.
Parmi les Anomies, deux cas sont à distinguer.
D’une part, il existe certaines espèces, comme l’A, patelliformis L.,
qui sont normalement costulées sur les deux valves : chez elles les
côtes rayonnent de l’umbo et on n’y observe jamais de cannelures
pei-peiidiculaires ou oblicpies à l’axe uiubono-vcntral.
D’aulre part, il y a des formes, It-lles que l’A. ephippium, chez
lesquelles un individu s’étant fixé sur un caillou reste lisse, tandis
qu’un autre spécimen adhérent à une coquille costulée {Pecten par
exemple) se moule sur celle-ci et montre lui-même des rides qui
correspondent aux grosses côtes du siqiporl et qui, par conséquent,
suivant la position occupée par l’Anomie, pourront être transversales
ou obliques par rapport à l’axe umbono-venli-al.
L’A. ephippium peut donc présenter les aspects les plus divers
selon la natui’e du substratum auquel il est fixé et dont il reproduit
fidèlement les aspérllés.
Le type de cette espèce est une coquille arrondie, épaisse, de colo¬
ration blanche uniforme, à surface dépourvue de côtes.
IIanley (1855, Ipsa Linn, Conch., p. 120) nous apprend que dans
le Cabinet de Linné cette forme est représentée par des exemplaires
correspondant à la coquille figurée par Mawe (1823, Linn. Syst.
of Conch., p. 65, pl. 15, fig. 6).
Dans la collection du Muséum national de Paris, Lamarck
(p. 226) a étiqueté A, ephippium deux cartons :
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940. '|
— 345 —
Sur l’un il y a trois échantillons blanchâtres mesurant respective¬
ment 50 X 63, 42 X 47, 35 X 43 mm.
L’autre porte un individu (43 X 52 mm.) teinté de jaune-orangé,
avec cinq à six côtes rayonnantes squameuses.
A. PATELLARis Lamarck,
L’A. patellaris Lamarck (p. 227), qui n’est qu’une variété de VA.
ephippium, a été représenté par Delessert (1841, Recueil Coq.
Lamarck, pl. 17, fig. 3 a-c) : c’est une coquille traversée par des plis
obliques qui ne sont que la reproduction de la sculpture d’un grand
Pecten sur lequel cette Anomie s’est développée : elle correspond au
cas, signalé par Lixné (1758, Syst. Nat., éd, X, p. 701) comme fré¬
quent, où les valves de TA. ephippium, offrent des plis longitudinaux
ne convergeant pas vers le sommet.
Dans la collection du Muséum de Paris se trouve un spécimen
(55 X 58 mm.) indiqué comme ayant été nommé par Lamarck
A. paleUaris, bien que dépourvu d’étiquette de sa main : offrant une
coloration blanche nacrée, il présente également de grosses côtes
obliques qui sont l’empreinte de celles d’un grand Pecten ayant servi
de substratum.
Lamarck fait remarquer que son A. patellaris ne peut pas être
l’A. puifiUiforrnis L.
Cette espèce de Linné (1761, Fauna Suecica, p. 521 ; 1767, Syst.
Nat., éd. XII, p. 1151) a été, en effet, rapportée par Bucquoy,
Dauïzenberg, Dollfus (1888, Moll. mar. Roussillon, II, p. 41) au
sous-genre Monia Gray, 1849 (type : A. zelandica Gray), chez
lequel il n’y a dans la valve supérieure que deux impressions
musculaires, au lieu de trois -, sa sculpture, consistant en nombreuses
côtes rayonnantes plus ou moins imbriquées, reste invariable, quelle
que soit la nature du corps sur lequel l’Anomie s’est développée ; la
cheville byssale est très mince, striée longitudinalement et de coiffeur
brune.
D’après Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (p. 36), l’A. patelli-
formis Linnæi de Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 89, pl. 77,
fig‘ 700) est non pas l’A. patelliformis de Linné, mais la var. radiata
Brocchi (= sulcata Poli) de l’A. ephippium.
Ces fig. 700 du Conchylien-Cahinet ont été reproduites dans VEn-
cyclopédie, pl. 171, fig. 18-19 et Bory de Saint-Vincent (1824,
Encycl. Méth., Vers, 10® livr., p. 145) leur a attribué le nom d'A.pecten
Valenciennes (non L.)
1. h’Anomia pecten Linné est un Brachiopode.
- 346 —
A. CEPA Linné.
LL4. cepa Linné (1758, Si/st. JSat., ed. X, p. 701), que Bruguière
(1792, Encijcl. Méih., Vers, I, p. 71) a proposé d’appeler A. fnolacea,
doit être rapporté à VA. ephippiinn eonime variété se distinguant par
une Iaille ])lus petite et un test beaucoup moins épais, avec valve
supérieure bruil-violaeé extérieurement et violette intérieurement.
Lamarck (p. 227) considère comme A. cepa typique une forme
qu’il avait observée dans le Cabinet de Dufresne et il lui rattache
une variété [i?^] qui correspond aux ligures 694-695 de Cue.mnitz
(1785, Conch. Cah., VIII, p. 85, pL 76) [reproduites dans VEncyclo-
pédie, pl. 171, fig. 1-2], mais dont il n’avait point vu de spécimen en
nature.
Or TTanley (1855, Ipsd^Linn. Conch., p. 121) nous apprend que les
types du Cabinet de Linné sont précisément conformes à ces figures
de Chemnitz.
A. ELECTRicA Linné.
L’/L electrica Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 701) est une variété
de VA. ephippium caractérisée par sa coquille arrondie, lisse, de
coloration jaune.
IIaneey (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 121) indique que les types
du Cabinet de Linné correspondent aux figures 691 de Chemnitz
(1785, Conch. Cah., VIII, p. 79, pl. 76), reproduites dans VEncyclo-
pédie (pl. 171, fig. 3-4).
Dans la collection du Muséum de Paris Lamarck (p. 227) a étiqueté
A. electri.cn deux valves supérieures qui, très minces, transparentes,
jaunâtres, ont un diamètre d’une quinzaine de millimètres.
A. PYRiFORMis Lamarck.
Lamarck (p. 227) dit que cette espèce paraît tenir de la forme qui
correspond aux figures 694-695 de Chemnitz (1785. loc. cif., pl. 76) et
qui est un /I. cepa.
Cet A. pyriformis, représenté par Delessert (1841, Recueil
Coq. Lamarck, pl. 17, fig. 4 a-c), est réuni par BucquoY, Dautzen-
BERG, Dollfus (1888, loc. cit., p. 27) à l’yl. ephippium typique.
A. FORNicATA Laïuarck.
Lamarck (p. 288) indique comme référence pour son A. fornicata
les figures 4-5 de la planche 170 de VEncyclopédie : elles représentent
un A. ephippium qui s’est développé sur un grand Cardium : la
coquille a pris un aspect gryphoïde et sa surface est garnie de fortes
côtes rayonnantes arrondies.
Lamarck regardait cette espèce comme semblant tenir de l’A.
— 347 —
patelliformis L. et lui rattachait deux variétés : l’une [b] à bord denté,
l’autre [c] à côtes mdles.
Dans la collection du Muséum de Paris, il a étiqueté de sa main
A. fornicata une valve supérieure (55 X 64 mm.) de couleur blanche,
avec des côtes radiales.
A. MEMBRANACEA Lamarck.
Pour son A. memhranacea Lamarck (p. 228) cite, avec doute, pour
référence, les figures 1-3 de la planche 170 de VEncyclopédie.
Celle forme est rattachée par Bucpuov, Dautzexberg, Doclfus
(1888, loc. cit., p. 37) à VA, epkippium comme variété blanche ou
légèrement teintée de violet, de forme discoïde et aplatie, à test
mince, garni de slrics d’accroi.sscmcnt peu apparentes et parfois
coupées par des slrics rayonnantes exlrêmemenl fines,
A. SQUAMULA Linné.
Lamarck (p. 288) pensait que, sous l’appellation d’A. squamula
Linné (1758, Syst. Nat.., ed. X, p, 701), on avait confondu en raison
de leur petite taille, plusieurs coquilles ilin'érent.es.
En lout cas, il attribuait ce nom à une espèce de la Manche, qu’il
regardait comme bien distincte de la forme représentée avec cette
appellation par Ciiemnitz (1785, Conch, Cab., VI11, p. 86, pl. 76,
fig. 696).
D’après ÏIanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 121), les spécimens
d’A. syimnntla qui se trouvent dans le Cabinet de Linné corres¬
pondent à une coquille figurée par Tijrton (1822, Conch. Insul.
Brli., p. 229, pl. 18, flg, 6).
Cette espèce a été prise par R. Winckworth (1922, Proc.
AJalac. Soc. London, XV, p. 33) comme type d’un nouveau sous-
genre Heteranomia : celui-ci est caractérisé essentiellement par le
fait que les lamelles branchiales comportent seulement les filaments
directs ou descendants, de sorte que la section de la braiichie est en
forme de Q, tandis qu’elle a celle de W chez les Anorrda et les Monia,
où il existe, en outre, des lilaments réllcchis ou ascendants ; comme
chez les Monia, la valve supérieure montre deux impressions muscu¬
laires distinctes (bien cpi’adjacentes) et la cheville byssale est mince
brune, striée.
A. CENS Lamarck.
IfA. Uns, qui, d’après Lamarck (p. 288), est l’une des formes
confondues sous le nom d’A. .squamula, a été réuni à cette espèce
par Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1888, loc. cit., p. 38).
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
— 348
A PROPOS DES FoRAMINIFÈRES D’UN SABLE DE PLAGE
PROVENANT DE TaHITI
Par Pierre Marie,
L’étude récente de matériaux récoltés dans les formations litto¬
rales de la Mer Rouge, par MM. L. Daxgeard et P. Budker
m’avait permis d’y découvrir un grand nombre de Foraminifères
dont le classement générique s’est avéré être des plus compliqué.
C’est grâce à l’amabdité de M. fî. Raxson, Sous-Rirccteur du
Laboratoire de Malacologie du Muséum, qu’il m’a été possible d’exa¬
miner la faune des l'’oraminifères coiilcnuo dans un échantillon de
sable de plage, récolté par M. Lebat à l’ile de Touamoutou (Archipel
de Tahiti).
Cet échanlillon de sable coquillier à débris de Coraux, ne renfer¬
mait à peu près pas d’éléments fins passant au travers d’un tamis de
20 mailles au pouce. Tel quel, il contenait une très grande quantité
de Foraminifères, représentant à peu près la moitié en poids de
l’échantillon et se ra])portant aux quelques espèces suivantes :
Marginopora verlehralis Blainviele (5G,25 %)
Sorites cf. inarginnlis (Lamarck), (15,5 %).
Amphistegina glbba d’ORiîiGXY (25 %).
Heterostegina sp. (roulé), (1 %).
Homotrenia ruhra (Lamarck), (2 %).
SpîrolocuUna Ferrussaci d’OBDicNY.
Quinquelocullna sp. (roulé).
Parmi celles-ci, seule Amphistegina gibba d’ÜRB. ^ se retrouA’e avec
les mêmes caractères en Mer Rouge. — Sorites cf. marginalis par
contre n’est pas ici représenté par des tests régulièrement discoïdes,
mais au contraire par des coquilles irrégulières, ondulées, cpii laissent
penser qu’à Touamoutou cette espèce devait vivre, soit fixée, soit
encastrée dans des anfractuosités de madrépores.
Mar ginopora vertebralis Bi.aix ville est représentée par de nom-
1. Sur la faune de Foraminifères des dépôts littoraux actuels de la Mer Rouge. —
Mém. Mus. Ilist. Nal. (à l’impression).
2. De la totalité des Foraminifères rencontrés.
3. Inscrite comme : A radiata (Fichtel et Moll) dans le travail ci-dessus.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 6, 1940.
— 349 —
breux individus aux formes généralement régulières et dans un état
de conservation satisfaisant, qui permet d’en préciser les caractères,
qu’il n’est pas inutile do donner ici, car cette espèce est en général
assez peu connue.
Test discoïde,régidier, biconcave, extrêmement mince au centre
des individus microspliériques, très fïpais aux bords ; composé de
plusieurs couches de loges cycliques, non apparentes à la périphérie
du disque et subdivisées en logettes ovales ou circulaires, protégées
de l’extérieur et sur chaque liane par une couche sous-épidermique
réticulée, à mailles rectangulaires ou hexagonales, allongées du centre
à la périphérie et recouverte elle-même d’un l'cvctement testacé
imperforé. Ouvertures constituées par des perforations pbis ou moins
nombreuses, réparties à la périphérie. Surface des flancs unie ou
ornée de rides concentriques très faiblement déprimées. Paroi
calcaire poi'cclanée.
Chez les Individus en mauvais état de conservation, les loges
initiales manquent le plus souvent et la couche épidermique peut
être plus ou moins détruite, ce qui laisse apparaître soit le réseau
hexagonal, soit les loges cycliques et donne ainsi au test des aspects
les plus variés rappelant parfois ceux des Amphisorus.
Parmi les formes anormales se rapportant ù cette espèce, on peut
noter quelques rares coquilles partiellement dédoublées par suite
de l’existence dans un même individu de plusieui-s nucléus ou résul¬
tant de déformations accidentelles. Parmi ces deimières, il en existe
qui présentent une déformation pai-ticulièi'e n’ayant aiïecté qu’un
seul flanc. Celui-ci consiste en une série de murailles rayonnantes,
aussi épaisses que le reste du test et dont le relief très accusé croît
du centre à la périphérie et qui sonî lout<!S décalées les unes par
rapport au.x autres d’un même angle. Cette disposition conduit à
penser qu’au cours de leur existence, ces coquilles so sont trouvées
accidentellement posées sur un calice de polypier, ce qui a pu y pro¬
voquer une série de bJéssures regujièrement espacées, que le Forami-
nifère a résorbé progressivement en y consiruisant des logettes sup-
plérnenlaires, qui ont donné peu à peu naissance à des murettes, dont
le développement s’effectuait comme celui de la partie normale de
la coquille.
Si l’on ne se base que sur les caractères périphériques, générale¬
ment adoptés par la plupart des Micropaléontologistes actuels, et
qui traduisent la complexité plus ou moins grande de ces coquilles,
on peut répartir ces formes entre les genres :
Sorites Ehrenberg (= Taramellina Munier-Chalmas), qui ne
présente qu’une seule couche de loges et une seule rangée d’ouver¬
tures ;
— 350
Amphisorus Ehrenberg (= Bradyella Munier-Chalmas), qui
présente deux couches de loges superposées ou alternantes et deux
rangées d’ouvertures ;
Alarginopora Blainaulle, qui possède plus de deux couches de
loges et plusieurs rangées d'ouvertures. '
D’abord qu’est-ce qu’un Sorites- P C’est en principe un Orbitolitinae
à une couche de loge. On lil souvcnl coinmc exemple Sorites margi-
nalis. Ch l’espece Orhllolites marginalis a été créé par Lamarck
pour une espèce de lu Méditerranée et déerile par Blain ville q\ii y a
observé deux couches de loges Elle a été ap])elée Sorites tnarginalis
par CnsHMAN ^ se basant sur les travaux de Garrenter qui (on ne
sait ])Ourquoi)j ne lui attribuait qu’une seule couche de loges
Tl m’a été impossible de retrouver respcce type dans les collections
de Lamarck conservées à la Faculté des Sciences de Caen et au Labo¬
ratoire de Malacologie du Muséum. Par contre, la merne espèce
caractérisée par ses deux couches de loges est recueillie frcquemmenl
en Médilerranée ; elle a été souvcnl décrjlc sous les noms d’Amphi¬
sorus Jlemprichi Ehrenberg ou Orbitolitcs duplex Carpenter. Il
faut donc, sans aucun doute, rapporter Orbitolites marginalis [= O.
duplex) au genre Amphisorus.
Il exisle d’ailleurs bien (en Mer Rouge par exemple) de véritables
Sorites à une seule couche de loges.
Par contre, il existe (en Mer Rouge et dans l’Océan Indien au
moins), de véritables Amphisorus, qui ont plus de ilcux couches de
loges. Ce ne sont pas des Marginopora, car celles-ci ne doivent pas
être caractérisées seulement par la présence de plus de deux couches
de loges, mais encore, par un épiderme réticulé, que j’y ai constam¬
ment observé.
Donc, la classification de ce groupe d’Orbitolites actuels doit
s’établir comme suit ;
R’ Sorites, une seule couche de loges et pas d’épiderme ;
2^ Amphisorus, 2 ou pliLs de 2 couches de loges et pas d’épiderme ;
3^ Marginopora, plus de 2 couches et un épiderme.
Les formes de passage entre Sorites et Amphisorus étant fréquentes,
il y aurait lieu de groiqier ces deux formes en iln seul genre dont
Sorites et Amphisorus seraient deux sous-genres.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
1. Syst. Anim. sans Vert., vol. 2, 1816, p. 196, n° 1.
2. Man. Aciin., 1834, p. 412, k deux plans de locules qui occupent le. Lord ».
3. The Foruminifera of the Atlantic Océan. — Bull. 104, U. S. Nat. Mus., pt. 7,
1930, p. 49.
4. The Voy. of H. M. S. Challenger Zoology. Rop. of the Genus Orbitolites..., 1883,
pp. 2 et 3 et 20.
— 351 --
Notules sur quelques Orchidées D’Indo-Chine
Par A. Guillaumin,
Puoi'KSSF-un AU Muséum.
Il m’a été donné de déterminer quelques Orchidées récoltées au
Darlac (Annam) par M. Petit et ayant Henri à l’Etablissement
Vacherct-Lecoufle, à Boissy-Sainl-Eéger (S.-et-O.). Certaines sont
nouvelles pour l’Indo-Cliine, d’autres représentent des formes ou
variétés légèrement dilTérentes de ecdles eonmies.
Dendrobium crystallinum Heiehb. f. (\ ar. ochroleucum Guillaum.
var. nov.)-
Dilfère du type par les pièces florales de teinte blanc très légère¬
ment jaunâtre sans trace de magenta à l’extrémité,
A fleuri en juillet 1940.
Type connu dans l’Inde et rindo-Chine.
Pholidota articulata Lindl.
Diffère du type figuré par King et Pantling {Ann. bot. Gard.
Calcutta, VIII, t. 205) par les bractées herbacées, vertes, et le labelle
présentant deux taches orange sur les lobes latéraux au lieu d’être
uniformément de couleur thé.
A fleuri en août 1940.
Renanthera MUnguis Reicbb. f.
Par ses sépales verts bordés de rouge sombre, ses pétales de même
teinte, également bordés de rouge sombre avec, en outre, des taches
de même teinte, son labelle jaune verdâtre à lobes latéraux rouge
sombre et lobe médian à base marquée de six lignes longitudinales
rouge sombre, son éperon rouge sombre en dedans, jaune verdâtre
irrégulièrement lavé de rougeâtre en dehors et sa colonne blanche
correspond exactement à la planche de Heichenbaeb {Xenia Orchid.,
t. 4) mais non à celle de King et Pantling {l. c., t. 280).
Il n’y a aucune raison de ranger cette plante dans le genre Arach-
nanthe, comme l’a fait Bentham, puisqu’il existe un éperon.
A fleuri en septembre 1940.
Nouveau pour l’Indo-Chine ; n’était connu que dans les Monts
Khasia et au Tennasserim.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
352 —
Sarcanthus Demangei Guillaum.
N’était connu qu’au Tonkin.
A fleuri en juillet-août 1939.
Thrixspermum Centipeda Lour.
A fleuri en déeembre 1940.
Pièces orangé vif, labelle rectangulaire à lobes blanc de neige
avec une bande de petits points rouge orangé à la base du lobe
médian, éperon jaunâtre avec une tache orangé pâle à l’extrémité.
353
Plantes nouvelles, rares ou critiques
DES Serres du Muséum
Par A. Guillaumin,
Professeub au Muséum.
100 Aloe albîflora Guillaum. sp. nov.
Acaulis folia 7, spiraluer disposita, a basi 0^9 cm. lata lineari
attenuala, jalciformia, usque ad 12 cm. longa, viridia, tuherculis
alhis breviter prominentibus muricata, aculei marginales minimi,
deltoidei, acutl sed haud pimgentes, cartilaginei, albi. Pedunculus
gracills, 25 cm. longus, circa J5 florus, bractese slerlles 3, subito in
acumine lineari contracta, a,lhæ^ 1-3 hrunneo nersmiæ, nsque ad
16 mm. longæ, floriferæ pedicello hreaiores^ pedicelli erecti, 8-9 mm.
longi, apice articulati, perianthium 1 cm. longum, laU conico campa-
nulatum, album, segmentis apice hrunneo airide neraatis, récurais,
usque ad tertiarn inferiorem partem liheris, stamina longe exserta,
leviter inæqualia, aniheris luteis, ovarium apice haud attenuatum.
Madagascar ; est de Tsivory {Boiteau, f. 227, 1939).
Voisin d’A. parnda Berger, remarquable par ses feuilles vert clair
à tubercules blancs, ses fleurs courtes laissant saillir les étamines
d’une longueur égale au périanthe, d’un blanc pur à nervures brun
vert sur l’extrémité des segments.
101 Sanseviera Humbertiana Guillaum. sp. nov.
Acaulis, foliis diaergentibius, haud distichis, læçibus, circa 10 récur¬
ais, usque ad 33 cm, longis et 1.3 cm. crassis, cylindricis et supra cana-
liculatis, regulariter altenualis, apice albo-suhulaiis, canalicuto hasi
concavi apice late triangulari oel ferc applanato, marginibus acutis,
infra medium rubis ael albidis, dorso vix sulcatis, atro airidibus vel
marmoratîs. Inflorescentiæ oix 20 cm. longæ, viridescenles et albo
punctat.se, tertia inferiore parte nudæ sed bracteis 3, linearibus, usque
ad 3 cm. longis munitse, floribus, 2 nis, rarius 3 nis, alabastris patente
recurais, 2 cm. longis, alhis, apice inridescentibus, bracteis membra-
naceis, alhis, parais, pedicello 2 cm. longo, apice articulaio, perian-
thii tubo lobis vix longiore, Inbis linearibus, staminihus perianthio
æquilongis, antheris luteo-viridibus, stylo stamina superante.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 6, 1940.
— 354 —
Kenya Golony {Humbert, f. 233, 1933, n® 5, récolté en 1929).
TjR forme des feuilles rappelle celle de S. sordida N. E. Br. mais
elles ne sont pas distiques et, en coupe, sont plus largement et moins
jDrofondément canaliculées, en outre les bordures rouges ou blanches
n’atteignent que le tiers de la longueur. Il y a aussi des alTmités avec
S. Pearsonii N. E. Br., mais les feuilles ne sont pas distiques et
divergent chez la plante florifère et le canal n’est pas en triangle aigu
dans la partie supérieure.
355 —
Contributions a la Flore de la Nouvelle-Calédonie
Lxxi. Plantes de Collecteurs divers
Par A. Guillaumin,
Professeur au Muséum.
*Ranunculus parCiflorus — collines d’Yahoué [Schlechter 15018)
certainemen r. i ntrod i dt,
Clemalls gltjciiioldes DC. — Nouvelle-Calédonie (Baudouin),
Nou, Nouméa (MacCdlwray 15).
Dnjmis amplexicaulis Vieill. ex Parment.— Mont Mou (Godefroy).
Piüosporum echinuturn. Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie.
[Paneher 240).
P. Simsonii Montr. — Mont Mou (Godefroy).
Soulamea Pancheri Brong. et Gris.— Sans localité (Godefroy).
CanarieUum oleiferum. Engl.— Baie du sud ( Godefroy).
Dyfioxylutn ulhicans C. DC.— Païta (Godefroy).
D. Bohertii C. DC. ? — Mont Mou (Godefroy).
Alphllonia neo-caledonica Guillauin. — Sans localité [Crihs 691).
C^alpinia Scklecliteri lîarms.— Sans localité {Pancher 41).
Lasiantkera austro-caledonica Baill.— Prony (Pancher 22).
Licanla rhamnoides Guillaum.— Canala, Mont Mou {Deplanche AO).
Moorea arfcnsls Montr. — Mont Mou (Godefroy).
Pleurocalyptiis Depfanchei, Brong. et Gris. — Sans localité {Petit 18).
Syzygium macranthum Brong. et Gris. — Sans localité {Pancher
545).
Piliocalyx laurifolius Brong. et Gris. — Sans localité {Petit 165).
*Lagerstrœmia Flos-Reginæ Retz. — Sans localité {Pancher)
Sonneratia alba Sm.— Saint-Louis {Balansa 2818).
Jivora collina Beauvis. Nouvelle-Calédonie {Baudouin 669).
J. yahouensis Schltr. — Nouvelle-Calédonie {Baudouin 748),
D O mb é a ( Godefroy ).
Psycholria coptosperma Guillaum.— Kordambo {Le Rat 452).
1. N’a jamais clé récoUé depuis en Nuuvelle-Calédonie et ne figure pas sur la liste
des pilantes cultivées de Perret : Catalogue des plantes utiles et d'ornement réunies dans les
pépinières, jardin.s et cultures d'essai de l’Etablissement de Koé (Journ. Soc. nal. Hort.
France, 3'' sér., V, p. 334, 1883).
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
356 —
*Astroloma conostephioides F. Muell. ex Benth.— Yahoué ( Gode¬
froy). — Certainement pas indigène.
Samolus littoralis R. Br.— Lifou [Vieillard 853).
Rapanea slenophylla Mez.— Wagap [Vieillard 2839).
Planchûnella dictyoneura Pierre.— Dorabca (Godefroy).
Mclodinuo Ralansæ Bail!.— Mont Koghi et Mont Mou (Vieillard).
Cerhera Manghas L,— Mont Mou [Deplanche 54).
Alstonia Vicillardii Hcurck et Müll.-Arg. — Prony (Godefroy).
Gymnema sylvestre R. Br., var. lanceolata Guillaum. — Nouméa
[Balansa 231), Duinbéa [Baudouin 43(j).
Secamone insularis Scbltr. non Miq. — Nouméa [Deplanche 70,
Balansa)^ Duinbéa [Baudouin 614), Lifou [Balansa 2415).
— var. angusta Scbltr. — Poume [Pancher 126, Deplanche 467,
Vieillard 2997).
Tylophora anisotoinoides Scbltr. — Bords de la Ouaménie (Ger-
vais).
Marsdenia Billardieri Dcne. — Dumbéa [Baudouin 381).
M. microstoma Scbltr,— Sans localité [Vieillard 984 his), Tanlé
[Pancher 120, Vieillard 984).
M. oubatchensis Scbltr.-— Wagap [Vieillard 2996 ?).
Geniostoma oleifolium S. Moore, — Prony (Godefroy).
Solanum austro-caledonicurn Seem, = S. noumeanum Bitter. —
Nouvelle-Calédonie [Vieillard 1025, Baudouin 260).
S. camploslyliirn Bitter. — Tamala, Gatope [Vieillard 3039).
Pseuderanthemum Comptonii S. Moore (1921) = Eranthemum
Balansæ Baill ex Guillaum. (nomen 1912) — Nouvelle-Calédonie
[Pancher, Baudouin 705), bords de la Dumbéa au-dessus de Koé
[Balansa 1305), Ouroué [Balansa 3520) Mont Arago [Balansa238i b).
Balade. Canala [Vieillard 1041), Canala [Vieillard 3052), au S.-E. de
la Table T.’nio [Balansa 2381), sommet du Nékou [Balansa 1304),
Lifou [Balansa 2379).
P. iuherculatum Radlk. — Nouvelle-Calédonie [Pancher 258,
510, 546, Vieillard 1042, 3046), Nouméa [Baudouin 370), Yaboué
[Cribs 763), Ferme modèle [Balansa 536). Mont Dbo (Lecard),
Canala (Lecard, Vieillard 3051), Botirail [de Pompéry) Nouvelle-
Calédonie et île des Pins [Pancher 545), île des Pins [Pancher 258),
île Art [Montrouzier 144 Paris), Lifou [Deplanche 15, Balansa 2379).
Croton insulare Baill. — Prony (Godefroy).
Cleidion Vieillardi Baill. var. genuinum Müll. — Arg. — Mont
Mou (Godefroy).
Dendrobium crispaturn Sw. — Wagap [Vieillard 1345).
D. striolatum Reicbb. f. var. Chalandei Finet,— Poindimié (FieiZ-
lard 3280).
1. Déterminées par M. R. Benoist.
— 357
Heliconia Bihai L.— Nouvelle-Calédonie {Baudouin 368).
Smilax ligustrifolia A. DC. = S. tetraptera Schltr.— Base du Mont
Humboldt [Balansa 2243 ®').
S. neo'vatedonim Schltr. = S. purpurata ForsI. A'ar. concolor A.
DC. — Nouvelle-Calédonie {Montrouzler, Baudouin 518), Saint-Louis
{Brousmiche 581 et sans n^), au S. de Canala {Balansa 2241), Nou¬
velle-Calédonie et île des Pins {Pancher 327), île des Pins (Germain).
C’est aussi à cette espèce et non au S. plurijiircata que se l'apporte
Péclianlillon : Prony {Franc 1698 série A).
S. orhiculata Labill.— Vallée du Dothio {Balansa 3591 *^), sommet
du Nékou {Balansa 946),
L’échantillon : Tonine {Cornpton 1951) appartient à cette espèce
et non au S. viliensis A. DC. qui n’existe jvas en Nouvelle-Calédonie.
S. orhiculata Labill. var. Balansse A. DC. au-dessus de la Concep¬
tion {Balansa 2240), au-dessus de Téné {Balansa 940 a).
S. plurifurcata A. DC. — Vallée du Dothio {Balansa 3591 *■), au
N.-E. de Daaoui de Ero {Balansa 948) ?, Koua {Le Bal 2233).
S. purparala Forst. — Nouvelle-Calédonie {Baudouin 382), au-
dessus de la Ferme modèle {Balansa 655), base du Mont Koghi
{Balansa 2242), Chaîne centrale (Leeard), Tchabel dans la vallée du
Diahot {Balansa 3121) Bourail (de Pompéry, Balansa 947).
Les cinq espèces de Smilax néo-calédoniens peuvent sc distinguer
ainsi :
A) Etamines 6
a) Rameaux quadrangulaires, feuilles coriaces.
b) Rameaux cylindriques.
a) Pédîcelles fructifères longs de 5 mm. (plus
courts que le fruit).
I) Feuilles parcheminées, glauques en
dessous
11) Feuilles coriaces, non glauques en
dessous.
^) Pédicelles fructifères longs de 1 cm. envi¬
ron (plus longs que le fruit), feuilles
parcheminées non glauques en dessous
B) Etamines 8-10
S. ligustrifolia.
S. purpurata.
S. neo-caledonica.
S. plurifurcata.
S. orhiculata.
Dianella austro-caledonica Seem. — Nouvelle-Calédonie {Bau¬
douin 76.9).
D. intermedia Eudl. — Nouvelle-Calédonie {Baudouin lAQ), Nouméa
{Balansa 673), au N.-E. de Saint-Louis {Balan,m 928), Uaraï (Lecard).
Les cinq espèces qui existent en Nouvelle-Calédonie peuvent se
distinguer ainsi :
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 6, 1940.
24
— 358
A) Plante caulescente, tige hautement feuillée.
a) Feuilles molles.
a) non scabres, sépales et pétales à 5 ner¬
vures. J0>. austro-caledonica.
P) scabres, sépales à 5 nervures, pétales à
3 nervures D. caenilea.
b) Feuilles raides, non scabres, sépales et
pétales à 5 nervures D. ensifolia.
B) Plante acaulc, feuilles équitantes.
a) Feuilles scabres, sépales à 5-7 nervures,
pétales à 3-5 nervures avec large bordure
hyaline. D. intermedia.
5) Feuilles non scabres, sépales et pétales à 5
nervures avec bordure hyaline. D. revoluta.
Basselina gracilis Vieill.— Mont Koghi (Pancher).
B. Pancheri Vieill.— Boulari, baie du Sud (Pancher).
359 —
Contributions a la Flore de la Nouvelle-Calédonie
Lxxii. Plantes recueillies par I. Franc de 1905 a 1930
(13® supplément)
Par A. Guillaumin,
Professf.ub au Muséum.
Melia Azedarach L. — Sans localité (1990).
Leucœna glauca Beuth.— Sans localité (1632).
Pancheria ohomta Brong. et Gris.— iVony (1776, 1777,1 790).
P. Sebertii Guillanm. — Mont Koghi (312).
Cudia incrassata f’ampan. var. major Bak. f. — Prony : pied du
Mont Oungoné (1930).
Cunonia Balansæ Brong. et Gris.— Prony (1860.
Syzygium macranthum Brong. et Gris. — Sans localité (1681).
Ixora kuakemis S. Moore. C’est à cette espèce et non à /. cauli-
fora qu’appartient l’échamillon ; Prony (1699 série A.).
Morinda, Candollei Beauvis. var. suh-viilosa Guillanm, — Prony
(1853).
Psychotria Le Ratii Guillanm. — Prony (1808).
P. ru picola, Scliltr. — Prony (1805 série A, 1898).
P, speciusa S. Moore. — Prony (1503 série A).
Ochrosia Thiollierei Montr. — Tonghoué (735).
Alyxia hrevipes Schltr. ? — Prony (1857).
A ceUistrinca Schltr. ? — Yahoué (826). C’est peut-être aussi à
cette espèce, et non à A. breoipes qu’il faudrait rapporter l’échan¬
tillon : Dumbea (826 série A),
A. glaucophylla Ileurck et Müll. — Arg.— Prony (1607 série A).
Alstonia coriacea Panch. ex. Gulllaum. — Prony (1809).
Al filipes Schltr. ex Gulllaum.— Prony (235 série A).
A. lanceolifera S. Moore. — Val Suzon (2473) Prony (224), ce
dernier rapporté antérieurement à A. Lenormandii.
A, Lenormandii Heurck et Müll. — Arg.— Dumbéa (1999), Mont
Koghi (2317), Prony (1690 série A, 1809 série A).
Parsonsia fcmc/iiofa Baill. ex Guillanm.— Nouméa (574).
P. carnea Panch. ex Baill. — Sans localité (422 série A); Prony
(1642 série A).
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6. 1940.
360 —
P. Francii Guillaumin, sp. nov.
Scandens, ramis gracilibus, glahris, foliis ovatis (8-11 cm. X
4-6 cm.), apice rolundatis, busi ÿuh roiundalis, rigidis, nenns 6-7
jugis, procul a margine arcuatis, pctiolu mlido, 3-4 cm. longo. hiflores-
ceniUe peduncido brevissimo, densæ, 2-2,5 cm. lojigœ ; alabastris
ovoideis, 6 mm. loiigis, pedicello '1-plo breoiure, tenulter puberulo,
calycis lobi's laie ovatis, 3 mm. longis, margine ciliolulat.{.s, intus basi
squamali.'t, (ubo breoissirno, corollæ tubo brevissimo, ad fnucum parce
barbato, lobis calycinis 3-plo brevioribus, tortis, nvatis, anthcris 3 mm.
lo72gis, glarululis (ubo membranaceo ovarium vestienie coalitis, ovario
globoso, glabro, 1 mm. longo.
Prony (1934).
P. glaucescens Baill. ex Guillaum. — Prony (1661 série A).
P. Longîflora Guillaumin, sp. nov.
Scandens, ramis sat validis, dense rufo velutinis, foliis opposiiis
late ovatis (10-14 cm. X 8-11 cm..), apice acule acurninatis, basi truij-
catis, coriaceis, supra costa excepta, glabris, subtus brevissime puberulis,
nervis 6-7 jugis ut costa. veniique supra profunde impressis subtus
prominentihus, petiolo valida, 3-5 cm. longo, rufo veluiino. Inflores-
centiæ fere 10 cm. longse, rufo velutinæ ] alaba.stris cylindricis ;
floribus usque 2,5 cm. longis, pedicello 5 mm. longo, calycis lob:s tubo
æquilongis, ovatis, 2 mm longis, intus basi minute squamalis, extra
dense velutinis, corellæ tubo 12 jnm. longo, extra velutino, intus glabro,
lobis linearibus, tubo fere æquilongis, extra velutinis, intus basi péni¬
cillé barbatis, antheris 7 mm. longis, filamentis ad apicem lanuginosis,
glandidis in tubo ^-dentato connaiis, ovario æquilango, ovario turbinato
piloso, 1,5 mm. longo,
Prony (1730 série A) étiqueté à tort P. esculenta.
Gymnema sylvestre R. Br. var. lanceolato Guillaum — Nouméa
(1343).
Secamone insularis Schltr. — Nouméa (1330 pro parte, 1546
série A).
— var. angustifolia Schltr. — Nouméa (1330 pro parte).
Masdenia nigriflora Guillaum. — Prony : Toiiaourou (1936),
Geniostoma floribunda Baill. — Prony (1532 série A), Mont
Koghi (546). Ce dernier échantillon est comparable à {Vieillard
703 bis) qui n’est qu’une forme ou une variété de G. floribunda.
G. oleifolium S. Moore.— Prony (546 série A).
G. vestitum var. dumheense Guillaum. — Dumbéa (498 série A).
Smilax neo-caledonica Schltr.— Prony (1698).
Paspalum dilatatum Poir. — Prony (2190).
Eragroslis atrovirens Trin. form. Bromiii Hack. — Nouméa.
(2142, 2192, 2199).
E. pilosa Beauv.— Nouméa (2198), Prony (2189).
— 361 —
Note sur trois Amarantes de Paris et de sa banlieue
Par P. JovET.
Cette note a pour but de donner quelques indications sur trois
plantes vivant dans Paris même et sa banlieue et ne figurant ni dans
les flores de France de Rouy, de Costk, ni dans la flore parisienne de
.Teanpert Tl faut déliciter M. l’abbé Fournier d’introduire dans
les tableaux dichotomiques de sa flore ( 4 ) ^ la majorité des espèces
adventices de notre pays : la première et la troisième des espèces
citées dans cette note y sont mentionnées.
Nitratophiles comme les Chénopodes et les Atriplex. les Amarantes
vivent dans les cultures sarclées, mais hantent surtout les lieux
vagues, décombres, gadoues, endroits où, d’ordinaire, on évite de
circuler... Elles ont, en outre, beaucoup de motifs pour déplaire aux
botanistes. Ajictales, leurs fleurs, mesurant au plus un ou deux milli¬
mètres, sont peu visibles ; les pièces du périanthe ® se distinguent
souvent des bractées. Pour une même espèce, la forme et la dimen¬
sion des feuilles varient lieaucoup ainsi que la taille des individus
(de 1 à 10). Les ressemblances entre espèces conduisent certains
auteurs à créer des espèces collectives que d’autres démembrent.
Aussi des pages entières sont-elles remplies de noms de formes et
variétés, de synonymes (un binôme ayant souvent servi à nommer
plusieurs espèces très différentes)... Dans ces conditions, si l’on veut
être clair et, en même temps, obéir aux prescriptions impératives
de la loi de priorité, l’entreprise s’avère diflicile, et dans certains
cas, impossible. Ajoutons que les caractères de détermination
décisifs sont ceux des fleurs femelles : bractées, sépales, fruit.
Les trois Amarantus que nous étudierons sont : A. hypochondrlncus
L., A. Bouchoni Thell., A. Uitoides Watson ; les deux premières
appartenant à la section des Amarantotypus Thell., la dernière à celle
des Blitopsis Thell. Dans cette note, les caractères spécifiques sont
1. Rouy, Flore de France, XII, nov. 1910, Paris. — Coste, Fl. ill. et descr. de la
France, ITI, fasc. 2, 1904, Paris. — Jeanpert, Vade-mccum du bot. dans la rég. par.,
1911, Paris,
2. Les chitîrcs en caraclères gras renvoient à l’index bibliograjihique placé à la fin
do cct article.
3. Les pièces du périanthe sont appelées tépales ; on conservera ici le mot sépales.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 5, 1940.
— 362 —
seuls mentionnés : on trouvera beaucoup de détails sur les variétés,
sous-variétés, formes, dans le travail de Thellvng (12)
Amabanthus hypochondriacus L.
Thellung (12) et FouRNtER (4) considèrent seulement VA. hypo¬
chondriacus L. comme une sous-espèce de l’/l. hyhridus (L.) Thell. ^ ;
ils distinguent, d’après leurs couleurs, deux variétés dVl./«^pocAon-
driacus : var. chlorostachys (Willd.) Thell. et var, crythrostachys
(Moq.) Thell. Nous < inployous le binôme : vl. hypochondriacus L.
Comparons VA. hypochondriacus avec Fyl. relroflexus L. Tous deux
portent une infloresceirce terminale di'fssée ® en longue panicule
rameuse, dépourvue de feuilles dans la partie supérieure et hérissée
par les nombreuses bractées terminées par un arête, mais le faux
épi termiiral d’A. hypochondriacus est plus allongé, plus grêle, plus
rameux, à ramifications plus grêles, plus cylindriques, le tout
paraissant moins hérissé tpie l’inllorosconce d’A. rcirnflc.rus, plus
compacte, et, comme ses ramifications, plus rajildemcnt atténirée.
Parfois presque glabre, la tige de VA. hypochondriacus est moins
densément pubescente que celle d’A. rétroflexus. Semblables darrs les
deux espèces, les feuilles d’A. hypochondriacus peuvent, comme toute
la plante, être enlièreiticnt rouges elles sont susceptibles d’atteindre
de grandes dimensioirs ®.
Vivant côte à côte, les deux espèces se difl'érencient bien sur le
terrain. Sous le climat parisien, A. rctroflexus est jdus précoce de
deux semaines environ, il est déjà adulte quand ks inflorescences
d’A. hypochondriacus, courtes, serrées, étroitement cylindriques,
jaillissent à peine au milieu d’une fausse rosette de feuilles portée au
sommet des tiges feuillées ; la var. chlorostachys, dont il est question
ici, est d’un vert franc tandis qu’A. retroflexus est, inflorescences
comprises, d’un vert blanchâtre.
Ces plantes sont polygames ; toutes les fleurs ont 5 sépales, les
fl. mâles 5 étamines. Examinons les fleurs femelles : les bractées se
terminent par une longue arête; celles d’/l. rétro fieras sont plus
piquantes, plus raides, un peu moins longues que celles d’A. hypo¬
chondriacus qui atteignent deux fois la longueur des sépales (fig. H 1,
H 2) ; les sépales des Heurs femelles diffèrent nettement :
1. Pour les nulres plantes citées dans cette note, les noms adoptés sont ceux de la
flore de CosTE (l. c.).
2. Nous laisserons de côté dans cette note, l’autre sous-espèce retenue par Fournier
(4) : A r.ruenlus (L.) Thell.
3. Avec parfois quelques rameaux un jieii ou à peine anjnes.
4. C’est lu var. nrylhroslachys (Moq,), l'iinc des Amarantes cultivées comme orne¬
mentales (Queues de Renard des jardiniers), les autres sont ; A. criientus var. panicu-
latus II. et, à panicule entièrement pendante ; A. caudaOa L.
5. Dimeusinus maxima, d’après Standley (10) ; 15 cm. X 7 cm. ; longueur du
pétiole 9 cm. Ciénéralemciit, clics son! plus modestes...
— 363 —
— légèrement élargis supérieurement, non fran¬
chement spathulés, tronqués, émarginés irré-
gulièremen.1, membraneux, à nervure verte
s'arrêtant généralement au-dessous du sommet,
avec un court aciculc blanchâtre, sc touchant
par leurs bords intérieurs, et atteignant ou dé¬
passant le sommet des styles. A. retroflexus L.
— étroits, à bords subparallèles, écartés les uns des
autres, à sommet n'atteignant ]»as la base des
styles, ordinairement aigus, le plus interne
obtus, à nervure excurrente (fig. II1, H 3). A. hypochondriacus L.
Les fruits sont déhiscents transversalement ; celui d^A. hypocon-
driacus est toujours, quand il est mûr, profondément sillonné sur
toute sa surface, '
Voici la liste des localités dont nous avons examiné, ma femme et
moi, les échantillons d’^. hypochondriacus ^ (récoltes personnelles,
sauf indication) :
— 1° A. hyhridus L. subsp. hypochondriacus (L.) Thell., var. chloros-
îaehys (Willd) Thell
— Rond-point des Bergères. Puteaux (Seine). Herborisations de la
Société de Champagne, 1871 (Exsiccata nommé : Florula obsidionalis)
in lierb. Mus. Paris. (Voir plus loin : Gaudefuoy et Mouillefabine).
— Les Mureaux (S.-ct-O.), 14-VIII-33. En plusieurs endroits^ grand dépôt
de gadoues et, aux environs de la ferme de La Haye, dans un champ de
betteraves et dans un champ de maïs.
— Vitry (Seine), 3-VI1I-34. Dans de grands terrains vagues raccordés à la
C*® du P. O. Remblais récents en voie de peuplement. Certains individus
étaient anormaux : inflorescences fasciées et crêtées.
— Gentilly (Seine), 1()-VIlI-40. Récolté et communiqué par G. Bimont.
■— Paris (18® arr.), 11-VIII-4Ô, impasse Traînée, sommet de la Butte Mont¬
martre. Petit terrain vague très éclairé.
— « Zone » de Paris, 23'VIII-40, à la porto dTvry. Derrière une palissade.
— Sud-ouest et sud-est de la France. Cihoure (B.-Pyr.), ll-IX-33. Tbar-
ron (B,-Pyr.), 18-1X-33, au pied d’une haie, chemin dans le hameau,
avec d’autres plantes rudéralcs. Antibes (Var), ll-lX-35, bord herbeux
de l’avonuo de la Salis (venelle desservant villas et jardins).
— 2® La var. erytrostachys (Moq.), parfois cultivée, se renconlre de temps
à autre. Lieux vagues, décombres : Saint-Denis, Auhcrvilliers, La
Courneuve, 1924-20. Jachère faisant suite à une culture de pommes de
terre, entre Bue et Versailles, 14-VII-38 (coll. Bides de Isderski).
Buse de mur, sol sablonneux avec gravats, ruelle, Léon (Landes),
14-VI-38.
1. Sans distinguer les var. a) genuiniis, b) aciculatus, c) psetidorelroflexus, ni les sous-
var. de Thellung, sur lesquelles nous nous proposons de revenir ultérieurement, en
mémo temps que nous étudierons d’autres Amarantes trouvés en France.
364 —
Répartition actuelle de VAmaranlus hyhridus L. subsp. hypochon-
driacus (L.) Thell. var. chlorostachys (Willd.) Thell.
Venant d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale ^ a été trouvé dans
les pays suivants : Portugal, Es]iagMe France Italie (Vintimille,
Sicile), Sud du Tyrol, Frioid, Croatie, Dalmatie, Bosnie, Herzégovine,
Grèce, sud et contre de la Russie, Chypre, et, d'ap. Boissieu, Sy^rie ;
d’ap, Fbnzl : Caucase ; Madère, Maroc, Algérie, Transvaal, Angleterre
(19Ü5). Allemagne ; près Je Hanovre (1889) ; près do Blankenesc (1891) ;
Hambourg (1894) ; Rheinprovinz i Neuss (1908), Uerdingen (1911) ;
Anhalt ; Rodlebcu (1909) ^ Suisse : jirès de Solothurn (1907), de Basel
(1903), dans Zurich (1913) et son canton (1917), Fribourg : Pérolles
(1917), dans le canton de Berne (1917)
Pour la France, la première mention de VA. chlorostachys semble
bien duc à Gaudefroy et Moi’illefarine (6) qui l’observent en
1871 à la suite du siège de Paris, mais ne la retrouvent plus en 1872 ;
ils indiquent deux localités : bois de Meudon, notamment la plaine
des Rruyères de Sèvres et le rond-point des Bergères, au N.-N.-O.
du Monl-Valérien. En 1912, Thelluxg (11) publiait la récolte faite
par Touchy en 1840, à Port-Juvénal, près de Montpjellier : est-ce la
première observation de cette plante en France ? Indications plus
récentes : Strasbourg (1902, Ludwig in Theleuxg (12) e ; près de
Colomars (Alp.-Mar.) (1907, Burnat et Gavillier, in Thellung
(12) ’ ; Loiret (1913, J, Benoist, tnTuEULUNG (12) ®; Marseille, Parc
Borely, 1918 (Fr. Poste 2) ® ; p!ordeaux, allée de Boutant, sept. 1928,
terrain vague remblayé avec les balayures du port au pont de
Laroqiie, A. Bouchon coll., exs. DulTour, n'’ 5756, Soc, Fr. 1928
Indications relatives à cpielques stations d’A. hypochondriacus.
Aux Mm eaux (S.-et-O.), le substratum du grand terrain où se
faisaient les apports de toutes sortes est tout à fait artificiel : scories,
cendres, ferrailles, bris de verre... Dans un ensemble où VArtemisia
1. Mexico, Ncw-Mcxico, Arizona, Californie, Wyoming, Guatemala (Thellitng
( 12 ). __ .
2. Sennes (9) .commentant les plantes d'Espagne qu’il a distribuées, écrit : « n" 1369,
A. chlorostachys Willd. noua parait la var. de aciculata Thell. » et publie une note de
Theleüxu qui indique que les plantes distribuées « n° 363. A. patulus Bertol.» sont des
A. chlorostachys Willd.
3. Pour les localités françaises, voir plus loin.
4. Toutes les indications précédentes d’ap. Tueliüng (12). La Flore d’HEGi (7)
donne : près de Manniieim, Lmlwigsbafen, sud du Tyrol, près de Strasbourg (1903),
Suisse (Derendingeii, 1907). Zimmermann (16) précise : ports do Mannheim et Lud-
wigsfbaen (1889, 1903).
5. Les localités de Suisae, d’ap. Thellung (13), Quand plusieurs dates sont men¬
tionnées p,ar Thellung, la plus ancienne seule a été retenue ici.
6. Var. pseiido-relroflexus.
7. Var. acicutuhis.
8. Var. pscuclo-rrtroflexus s.-var. arislulatus,
9. Indiqué par Fr. Coste ; var. aristatus Thell. ; c’est probablement : sous-var.
arislulatus Thell.
10. Var. pseuUo-retroflexus (Thell. det.).
vulgaris L. couvrait, sous difTérentes variétés ou formes, les 2 /3 de
la surface, ses buissons al teignant ou dépassant 1 m. 40 de haut,
prospéraient une trentaine d’espèces^, parmi lesquelles plusieurs
Amarantus : A. retroflexus L., A. deflexus L. couvrant plusieurs
mètres carrés, A. aihus L. dont certains échantillons atteignaient
1 m. de hauteur et A. hypochofidriacus (Willd.). Cette dernière se
maiulient encore abondante dans le stade évolutif ultérieur à Grami¬
nées dominantes, où les Armoises, quoique occupant encore des
espaces importants, diminuent de taille. Dans le champ de Bette¬
raves et celui de Maïs, sol meuble et fun\é ; plusieurs Chenopodium :
C. ficifolium Sm., C. viride L, C. alhuvx L., Bidens tripartitus L.,
accomjoagnent A, hypochondriacus (L.) var. chloroatachijs (Willd.).
A Montmartre (imp. Trainée) le sol est très différenf ; compact, formé
de gravats anciens avec quelques débris de jardins et ferrailles ; la
végétation était mêlée : mauvaises herbes des jardins, quelques
espèces cultivées, mais stirtout des rudérales : Ortie dioïque, Armoise
vulgaire, Bardanc, Tussilage, Ballote fétide...
L’A. hypochondriacus (L.) var. chlorostachys (Willd) est donc bien
peu exigeante relativement au substrat, et prospère sous des climats
assez variés : très certainement elle étendra encore son aire de
répartition déjà très vaste.
Amarantus Bouchoni Thcllung.
« La plante ressemble à s^y méprendre kVA. chhroslachys W'iWà. [A. hy~
hridus L. subsp. hypochondriacus (L.) var. chlorostachys (Willd.) Tliell.
FI. adv. Montpellier (11)12, 205), et, j'avoue que si elle 7n’avait été
présentée sans fruits mûrs, je l’aurais rattachée sans hésitation ni
scrupule à l'espèce de Willdenow. »
Ainsi s’exprime Thellung en présentant cette plante qu’il
élève, avec doute, au rang d’espèce, et dont il donne, cependant,
une diagnose latine complète (l^). Elle diffère surtout de l’espèce
précédente par le fruit qui est complètement indéhiscent ainsi que
le remarque A. Bouchon, qui récolta la plante à Bordeaux, allée de
Boutaut, 23-IX-25 et l’envoya à Thellung.
Thellung cite le cas d’A. spinosus L., espèce bien caractérisée,
dont le fruit s’ouvre circulairement, à la base, au milieu, ou ne
s’ouvre pas du tout, mais comme aucune forme à fruit indéhiscent
n’a été signalée à l’intérieur de l’espèce collective A. hyhridus (L),
« Je n’ose pas, écrit-il, rattacher définitivement l’Amarante de M. Bou¬
chon comme simple forme de l’A. chlorostachys. »
1. Kochia scopnria Schrad., ta, lac. dt ; Solarium sp. ; Ariemisia annua L. ; Portulaca
oleracea L, ; Brornua cf. rigidaa Roth.; Dalnra Slramoniurn L.; plusieurs Alripîex, etc.
On trouvera une liste de la végétation de cet endroit dans « les Asssociations végétales
du Vexin français », thèse, P. Alloage, Paris, 1922.
')P/ D
S-*P JavtC
= Amarantushypnchondriaais (L.) var. chlorostachys (Willd.), les Mureaux (S.-et-O.),
14-VIII-33. Longueur des plus grands sép. : 1,5-2 mm. H 1, H 2, deux « faces »
de la même fl., la X indique l’emplacement, à l’intérieur des br., d’un groupe de
jeunes fl. ; H 3, uLilcule mûr.
I = A, Bouchonl Thell., Moutataire (Oise), 't4-X-28. Long, de l’utricule env. 1,5 mm. ;
1, l'rag-m. d'une iufl. dont on n’a laissé qu’une. 11, | 3,4, fl. plus ou moins inclinée vue
do deux façons.
= .1. blitoült‘3 Wats. B 1, éch. Riomet, Chézy-Moulins (Aisne), oct. 33 ; feuille vue
en-di'ssous et. sommet de la face sup. ; B1 2, 11. mâle, à 5 étamines, Paris, Iloul. Xey,
nuv. 3,2 ; B1 3, fl. mâle à 4 ét., cuit. .Tar(j. Mus. Paris, 23-V’lll-.33; Bl 4, débiscenoe
de la caps., pl. Riomet, L c. ; Bl 5-6, jeune fl. femelle montrant la transition entre
bractées et sép., pl. Riomet, l. c. ; Bl 7, caps., Boul. Ney, Paris, 12-1X-32.
367 —
Ajoutons que les fruits que noxis avons examinés, ma femme et
moi, sont lisses (fig. Bo), présentant parfois quelques légers plis et
rarement le soupçon d’un pli transversal, cependant, ils sont parlaiIc-
menl indéhiscents ^ : ce qui peut s’observer tout de suite en ouvrant
les feuilles doubles contenant les plantes sèches garnies de fruits
mûrs: jamais on ne trouve de petits « chapeaux » (partie supérieure
de l’enveloppe du fruit qui tombe à maturité et libère la graine)
comme cela se produit pour les espèces à fruits déhiscents. Les plantes
sont prescjue glabres, à peine pubescentes supérieurement.
Qu’on nomme cette plante A. Houchoni Thell. ou A. hylmdus L,
subsp. hypochondrlacus (Ij.) var. chlorostachi/s (Willd). subvar.
gemiinuft Thell. f. Bouchoni Thell. siiivant le choix laissé par Thel-
LUNG, c’est à cette espèce (?) que se rattachent les échantillons 25 ro-
venant des localités suivantes :
—■ Bonleaux (Gir,), 15 sept. 1920, cultivé de graines iiriscs sur un pied
récolté aux allées de Boutaul dans un terrain remblayé avec des
balayures, A. Bouchon, coll. [in Ilerb. Mus. Paris).
-— Bassons (Gir.), 11 sept. 1927, apponlemonls, terrains vagues entre les
voies ferrées, vide Thei.hjng, A. Boucitox, coll. [in Ilerb. ]Mus. Paris).
— Bordeaux (Gir.), Allée de Boutant, 9 sept. 1928. Soc. l'r., 1928. Exsicc.
Ch. Dulïour ; n*’ 5757. Terrain vague remblayé avec des balayures du
port, au pont de Laroepie. Loc. elass. (rive gauche de la Garonne).
Dit. TiiEELUxc ; A. Bouchon [in Herb. Mus. Paris).
— Bassons (Gir.), 18 sept. 1928, Soc. cénomanienne d’exsicc., n° 2072.
Appontements, terrains vagues entre les voies ferrées, 2*? station, rive
droite de la Garo-nne. Dét. Tiiellung ; A. Bouchon [in Ilerb. Mus.
Paris).
Récoltes personnelles, sauf indication : j
— Villeneuvc-la-Garcnne (Seine), 27-X-2G, près du pont, sur la berge de
la Seine, en compagnie de Xarilhiiirn strurnariurn L., Bidens tripartitus
L., Erysimum cheiranthoides L., Lycopus europæus L., Se?iebi€ra Coro-
nopiis Poir.
J’ai indiqué cette jtlante en 1920, Bull. Soc. hot. Fr., p. 1003,
comme « grand Amarantus non déterminé » et, en 1929, Bull. Soc.
bot. Fr., pp. 39-40, je l’ai nommé ,4. hypochondriacus, de même que
les jîlantes de la localité suivante ^ :
-— Montataire (Oise), 14-X-28, talus bordant le Thérain, aux environs de
Pécluse do Saint-Lcu-d’Esserent (ou Crcil) : grandes plantes dans une
place dénudée de la pelouse à Lolium perenne L. et Trifolium repens L.
1. La paroi peut, so déchirer d’une façon tout à fuit irrégulière : « ... fructu sublævi
indéhiscente, irregularitor tantum dirumpcnie », écrit Tuni-LL-NC.
2. Indications corrigées au procès-verltal de la séance <lu 'Il oct. 1940, à la Soc. Bot.
de Fr., oii j'ai présenté des échantillons Irais provenant de la porte d’ivry.
— 368 —
avec Malva silvestris L., il/, rotiindifolia L., Urlica dioica L., Melilotus
alba Desr., Amarantus retroflexus L. (V. note ci-dcssus).
—■ Paris, 30-X-37, avenue Paul Doumer [nouvellement jpercée), dans les
grillages entourant les lieux démolis et restes de jardins, avec Galinsoga
parviflara Gav., Buddleia variabilis Ilemsley.
— Ivry (Seine), 28-Viri-40, rue de Paris, base <le palissade de jardin,
bord du caniveau do la rue.
— c( Zone B de Paris, 20-VI1I-40, à droite et à gauche de la porte d'Ivry,
sur le Boulevard Massêna, grands terrains vagues imparfaitement
enclos : emplacemcjit des fortifications nivelées et creusé d’abris contre
les bombardements. Le 8-X-40, une chèvre ravageait le peuplement de
la rue Emile Levassor et no laissait que les liges et rameaux les plus
<liirs !...
— « Zone » de Paris, 13-1X-40, grand terrain vague à la porte de Vitry.
— Champigny (Seine), 22-IX-40, bord de la route de Cœuilly, en face
le chemin des Tartres, dans un champ au milieu des légumes,
— « Zone B de Paris, porte d’Asnières, emplacement des anciennes fortifi¬
cations, échantillons récoltés par G. lltnox les 26-VIII-40 et 15-IX-40.
P. WiruEM me présenta en octobre 40 des échantillons provenant du
même endroit.
— Sud-ouest de la France. J’ai récolté TA. Bouchoni à Bordeaux (Gir.)
le G-X-38, dans un jardinet établi sur un vieux remblais au cours de
Leuze (ancienne Allée de Boutant), et sur une place à demi-herbeuse
entre la Gare Saint-Jean et la Garonne. Egalement dans les massifs de
fleurs de la station de Lamothe (Gir.),'17-IX-38. A Toulouse, la plante
abondait, 3-V1I-40, dans la bordure herbeuse à Chénopodes et Arroches,
du chemin latéral à la voie ferrée et longeant le mur de la Caserne
Niel.
— M. Fouillade m’a soumis (lettre du 24-X-32) un morceau d’une
« plante de 80 cm, à 1 m. 40, à port d’A, retroflexus » provenant de
Cambrai ; M. E. Co.ntré m’a envoyé, en 193.5, un Aniaranlus do. Par-
ihenay (Deux-Sèvres) ; dans l’PIurbicr dti Muséum est conservé
un échantillon nommé A. hypochondriaciis L. provenant de l’Allier, les
Vernats, champs, décombres, bords des chemins, 31 oct, 1938, Lassi-
MONNE : ce sont tous trois des A. Bouchoni Thcll.
— En 1938, Galunat (5) itidiqne que cette plante s’est répandue « avec
une grande rapidité aux alentours de Perigueux (CC) ; elle y était encore
inconnue il y a cinq ans. Est appelée à envahir. Vers l’Est, s’observe
juseju’à Ttdle. »
Il est curieux de constater ejue cette plan.e, dont la patrie reste
inconnue, a été récoltée simultanément en 1926 à Bordeaux et tout
près de Paris. Est-ce une mutation ? Il semble bien qu’elle ait
d’autres caractères distinctifs de VA.chlorostachys (Willd.) que le fruit
indéhiscent.
— 369
Amarantus blitoides Watson.
Cette espèce, entièrement couchée, peut êlre facilement confondue
avec A. albus L. car celle-ci applique parfois ses rameaux sur le sol,
cjuand la tige centrale a été écrasée ou mutilée. D’un vert pâle,
glabre ou presque ,sa tige el ses rameaux sont blancs ou presque,
blancs. Les feuilles (fig. Hl. 1), comme celles de FA. albus, sont bor¬
dées d’une marge cartilagineuse, mais plus blanche, plus nette, plus
large, et les bords ne sont pas ondulés-erispés ; obovales ou spathu-
lées, obtuses, leur sommet porte une arête courte, mais nette ; les
nervures sont blanchâtres en dessous ; souvent le pétiole atteint ou
dépasse la longueur du limbe.
Complètenient appliqués sur le sol, les rameaux, qui peuvent
atteindre 80 cm.-l m. de long, se redressent à peine à l’extrémité
dans les colonies denses. Au contraire, FA. albus !.. normal, a une
tige centrale dressée, un •|)Ort pyramidal, des feuilles de taille géné¬
ralement moindre et oblongues-cunéiformes. D’autres caractères
séparent encore ces deux espèces, nous ne retiendrons que ceux des
sépales et des étamines : 3 dans A. albus, 4-5 pour A. blitoides
(fig. Bl. 2, El. 3) ^ Les fleurs sont groupées en verticllles placés à
Faisselle des feuilles cl disséminés sur les rameaux ; les bractées de
FA. albus, en alêne, parfois un peu ré<'urvéc8, 2 fois plus longues que
les sépales, sont plus apparentes que celles d’A, blitoides lancéolées-
subulées un peu ]»lus longues C{ue les 4 ou 5 sépales.
Les sépales sont de forme et de tailb; variables dans la même fleur,
les extérieurs parfois très diliiciles â distinguer des bractées sont
bossuées à la base (caractère très apparent et constant). Souvent,
les sépales intérieurs sont courtement et irrégulièrement fimbriés.
Les fruits s’ouvreirt « en boite à savonnette » (Fournier), ceux d’A.
blitoides sont ornementés, surtout le « chapeau ».
La première trouvaille, dans la région parisienne, est due à
E. Jeanpert ;
19-IX-1915. Vitry (Seine) : décombres près d’une carrière non loin du fort
d’Ivry (sous le nom d’A. albus, in Herb. Mus. Paris).
— C’est également sous le nom d’A. albus L., accompagné de la remarque
« cette jdante reste toujours couchée avec de petites feuilles rondes »
que l'A. blitoides est indiqué : « connu depuis 1920 à Aubervilliers,
décombres ; La Courneuve, bord des cultures, rue Jollols ; abondante
(1926), pied des murs, rue du Pilier ; rare, rue des Fillettes. » {Bull.
1. Los auteurs américains sont uiuniinics : 3 étamines (Bhittom and I3no\’m (1),
UnMiE and Uray (15), STANniEv (10) ; Fouunier (4) iudiijiie 3-4 étamines. Thellung
( 12) donne: Fleurs mâles le plus souvent, à 4 divisions. J'ai trouvé 4-5 étamines à diffé¬
rentes reprises. Cette espèce est dite monoïque, or la plante de la rue des Poissonniers
avait, dons le mémo « glomérulo », des fleurs mâles et des fleurs l'omcllos contiguës
parfaitement cunstituées.
— 370 —
Soc. hol. Fr., 1926, p. 1004) Nous pouvons préciser davantage :
16-VI-24, 6-IX-24, Aubcrvillicrs, entre la rue du Goulet et le Canal;
9-TX-24, près de la route de Saint-Denis à la Courneuve, Fort de l’Est,
apports et graA’als ; Aubcrvillicrs, 28-V1I-26, rue du Progrès et près du
pont du Landy, terrain rotigetltre, remué, argileux et servant au déchor-
gcinent des pyrites, avec Clienopodium rubrurn L. v. crussifolium Horn,,
Sorghum oulpare Pei-s., Vicia varia. Host., E. angiistifolia llnieli.,
V. pcregrina E., Aniaraiilus htfpocondriacus (L.) v. eri/tlirostachys
(Moq.) ; Aubervilliers, de 1928 au 13-V11-33, l’A. blitoides se rarélie
au milieu des Lfdiiita perenne L., l*ase de mur près du jiassage à niveau,
rue des Fillettes ; 25-VI-29, Aribervillicrs, rue de la Gare, base d'une
haie à Lyciuta, vulgnre Dunal, le long d’une voie {crréc de raccordement.
« Zone » de Paris, rin peu en dehors de la porte d’Aubervilliers, grand
terrain vague, certains exemplaires atteignaient 1 m. de longueur.
— La Plaine Saint-Denis, 28-VI11-31, cimetière parisien extra-muros de
La Chapelle, dans les allées.
— Paris, 18® arr., Boul. Ney, lahts rue des Poissonniers, 13-VIII-32,
etc., 13-V’II-33, très beau pcuj)lcmcnt dont il ne semble rien rester
(plantation d’Tris, juin 1940).
— Paris, les Tuileries, août 1932, 2-VII-33 ; petite allée vers le Carrousel,
entre la pelouse et les arceaux avec des plantes souvent minuscules :
-4. ulhus L., A. silvestris L., -4. deflexus L., JDiplotaxis viminea D. C. ;
Coriandum sativum L., Aimni majus L., etc.
— Vitry (Seine), 3-Vl 11-34, entre les rails, voie de raccordement, grands
terrains remblayés récemment.
— Paris, 5-VII-38, talus du Boulevard Macdonald, entre le Canal et la
porte de la Villette avec une végétation variée et robuste où dominent
Arteniisia vulgnrls L., Cenlaurea solsiitialis 1j. ; certains A. llitnides
couvraient plus d’un mètre carré et demi, 17-VT11-40.12-VII1-38, gare
d’Austerlilz (encore bien vivant en décembre ; petit jardinet longeant
la grille (éch. examinés par Scujnz). Octobre 1939, 7-X-40, rue Bcrbicr-
du-Mcts (13® arr.) avec Amarantuÿ deflexus L., A. reF'oflexus L,, ))la)i-
tulcs d’Ailantos, de Buddieia ci. variahilis llemsl. 28-V1II-40, « Zone »
de Paris, porte dTvry, luAcbefer des allées conduisant au.x abris, terrain
vague, Boulev, Masséna et rue Emile-Levaesor, mêlé avec A. albus L.
et quelques A. Bouchoni Thcll. ; le 20-XI-40, il n’en reste presque plus
trace. 29-\TII-40, terre-plein du trottoir, quai d’Orsay, en aval du pont
des Invalides, avec une cinquantaine d’espèces dont plusieurs Amarantes
et Chénopodes. 4-1X-40 et 15-1X-40, très beaux échantillons poussant
uniquement dans lo charbon, tas de briquettes et poussier, Usine à gaz,
rue d’Aubervilliers (coll. M. M.\i;.xiER). 13-IX-40, porte d’Ivry, grand
terrain vague avec A. allas L., A. Bouchoni Thell.
— La Courneuve (Seine), 29-1X-40, rue Jollois, l’A. blitoides ne pousse
plus, comme en 1920-24, en bordure des cultures, mais s’étale à l’inté¬
rieur d’une friche récente avec A. silvestris L. A. retroflexus L., Cheno-
1. A la Soc. Bot. de Fr., le 8-XII-39, en présentant des échantillons de cetto espèce et
le M-X-40, j’ai rectifié ces indications et indiqué la présence d’A. blitoides dans Paris
meme. V. aussi C. R. Soc. Biogéoqrap., n° 145, 14 mai 1940.
— 371 —
podium album L., Solanum ochroleucum Bast., S. nigrum L., S. villosum
Lamk. et une dizaine de commensales des cultures.
— En 1927 [Bull. Soc. bot. Fr., p. 936), j'ai signale l'-'l, blitoides sous le
nom d'yl. albuc L., plante coucliée vivant en 1925 sur le ballast formé
de scories, prés do l'étang d’Digny (Aisne), déjà disparue en 1926.
— Eu 1934, M. RiOMET m’envoyait à déterminer un petit Amarantus
(17 cm. X 15 cm.) provenant de la « voie de garage à Mézy-Moulins
(Aisne), l'are, oct. 1933 », que je nommais « Amarantus cf. calijornicus » ;
j'en prélevai des graines et du petits rameaux, dessinai les fmclilicatîons
et feuilles (ces dessins forment une partie des fig. Bl.) ; les graines, semées
par M. Guinet au Jardin du Muséum, donnèrent, en 1934, des plantes
de plus d’un mètre de long ; ce soril des A. blitoides Wats. ‘
— En 1912, Léveillé (8) indiquait A. blitoides Wats. var. densifolius
Uline cl Bray comme « inédite pour la France pour Tiiellung » qui avait
déterminé les plantes récoltées par P. Blanc, le long de l'étang de Bcrre
où la C® P.-L.-M. faisait transporter les balayures des gares maritimes
de Marseille et Arcnc. Cotte variété est, à nouveau, mentionnée à Berce,
et au Parc Borely (Fr. Coste) (2) en 1918.
Originaire de rOuest des Etats-ETnis (Texas, New-Mexico, Colorado,
Utah, etc.), Ulmie et Buay (15), en 1894, écrivent déjà qu'elle s'est
répandue dans l'Est, pur exemple Etat de New-York. On la signale en
Allemagne ® : Hambourg (1895), Dresde (1899), Mannheim (1903), où
elle est abondante et persistante) port de Ludwigslvafen (1907), env.
do Dusseldorf (1907), près de Roslau (Anhalt, 1909), dans la Ruhr
(1913) ; en Alsace port do Strasbourg (Ludwjg, 1902), gare de Colmar
(Issi.ER, 1903), Roffacb (Kxeucker, 1908) ; on Hollande : Rotterdam,
Schiedarn (1904) ; en Suisse ! gare de Zurich, SchalTousc (1908), puis (13)
à Wiesendamm in Basel (1915-17) E L'A. blitoides a gagné aussi l’Es¬
pagne : Teruel (1909), Segorbe, les sables maritimes de Montjuich au
Morrot et près le cimetière à cût.é de Barcelone (Sennen) (9).
Conclusion. — On peut déduire de l’apparilion de ces trois Ama¬
rantes sur de nombreux points, et en peu d’années, que leurs graines,
d’ailleurs innombrables, sont, facilement transportées et germent
bien. Peu dilliciles sur la nature et la compacité du sol, ces plantes se
conduisent, non seulement en pionniers sur des sols nouveaux où
elles n’ont guère de voisins immédiats, mais persistent dans les stades
ultérieurs du peuplement quand la végétation tend à « se fermer ».
De plus, elles peuvent compter parmi les commensales de nos cul¬
tures ®. Nul doute qu’elles ne s’étendent rapidement. Il est à souhai-
1. -M.-P. FounNiKR « a cm devoir rapporter à Amarantus Dinteri Schinz var. unci-
natus Tliell » (3) une. pl.nnte envoyée par le raÉmc collecteur et accompagnée des memes
indications de station et de localité. Serait-ce la même plante ?
2. Réjiarlilion d’après Tnr.t.i.oNG (12).
3. ZiM.MEnMANx ( 16 ) indique : port de Mannheim (1900).
4. Mannheim et ’/ui-irh sont aussi mentionnés in IlEot (8).
5. Je crois que, bientôt, sera sans valeur l'idée de considérer que les graines d’A.
bliioidn.^ Wats. mêlées au.v semences de Luzerne comme une indication de provenance
nord-américaine des Luzerne.* du commerce (Buar.iiAKn, Unkraulsamen, 74, 1900,
cité par Theh.vivc (12).
— 372 —
ter que les botanistes collaborent pour connaître les nouveaux points
d’installation afin de pouvoir dater les stades de leur envahissement.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
1. Britton (N.) and Brown (A.). Illuslratcd Flora of the Northern U. S...,
I, New-Aork, 1896.
2. CosTE (Fr.). Contribulion à la flore des Boiiches-du-Rliône. Plantes
adventices remarquées à Marseille dans le champ de courses du Parc
Borely, ajirès son occupation par les troupes britanniques. Monde des
Plantes, n° 110, janA^ 1918. (Le nom de Fauteur est indiqué dans le
n» 111, p. 8).
3. Fournier (P.) (sans titre). Monde des Plantes, n° 210, nov.-déc. 1934,
p. 45.
4. Fournier (P.). Les Quatre Flores de la France, fasc. IX ; 1936, p. 260.
5. Ga.i,inat, Plantes rares du sud-ouest de la France. Bull. Soc. Bot. Fr.,
1938, p. 315.
6. Gaudefroy (E.) et Mouiui.efarine (E.). 1° Note sur des plantes méri¬
dionales observées aux environs de Paris (Florula obsidionalis). Bull. Soc.
Bot. Fr., XVIII, 10 nov. 1871, p. 250. 2° La florulc obsidionale des
environs de Paris en 1872. Bull. Soc. Bot. Fr., XIX, 15 nov. 1872, p. 275.
7. Hegi (G.). Illustricrte Flora von Mittel-Europa. München, 1910,
III, p. 263.
8. Léveileé (H.). Adventices des Bouches-du-Rhône. Monde des Plantes,
n° 79, nov. 1912, p. 46.
9. Sennen (Frère), Plantes d’Espagne, 3® note. Beu. Géogr, bot., 22® année,
n®» 278-20, fév. 1913, pp. 47-48.
10. Standley (P, Carpenter). North American Flora, vol. 21, part 2,
Amaranthaceaî. New-A^ork, 1917.
11. Tuellung (A.). La flore adventice de Montpellier (Ext. Mém. Soc,,
nation. Sc. nat, de Cherbourg, XXXVIII, 1911-12, 728 p.), V, pp. 205,
207.
12. Thellung (A.). Amarantaceæ, in Ascherson et Græbner, Synopsis
der Mittcleuropaïschen Flora, V, 1, 1914, Leipzig, pp. 220-370. V.
pp. 236-240 et 290-293.
13. Trellung (A.). Bcitrage zur Adventivflora der Schweiz. III. Mitteil.
uns dern Bot. Àlus. der Univ. Zürich, LXXXlII, 31 déc. 1919, V. pp. 728,
729.
14. Thellung (A.). Amarantus Bouchoni Tholl. spec. (?) nov. Monde des
Plantes, n® 45-160, mai-juin 1926, pp. 4-5.
15. Ulmie (Edw. B.) et Bray (Will. L.). A preliminary Synepsis of the
North American species of Amaranthiis. Bot. Gaz., 1894, XIX, pp. 313,
320.
16. Zimmermann (Fr.). Die Adventiv-und Ruderalflora von Mannheim,
Ludwigshafen und... Mannheim, 1907, V, p. 76.
Laboratoire de Phanérogamie du Muséum.
373 —
Un nouveau gisement de Lutétien supérieur lacunaire
A Breny (Aisne)
Par R. Abrard et R. Soyer,
Les assises du Lutétien supérieur lacunaire étaient autrefois bien
visibles dans deux localités classiques du Sud du département de
l’Aisne ; Longpont et Oulchy-le-Cdiâteau, et b’Archiac (I, p. 104)
a publié la coupe du Lutétien du Pont llernard, situé sur le territoire
de cette dernière commune. Ces 1 gisements, déjà peu accessibles
il y a une quinzaine d’années (2, p. 75), ont disparu complètement ;
ils renfermaient une faune lacustre associée dans certains bancs à des
espèces saumâtres. Cette faune oiïre un grand intérêt, tant au point
de vue palé.ontologique que stratigraphique, car elle caractérise
un des faciès continentaux du Lutétien, faciès confinés générale¬
ment vers la limite d’c.vtension géographique de cet étage.
An cours d'une tournée de révision de la Carte géologique de
Soissons nous avons retrouvé la série lutélienne lagunaire dans
plusieurs carrières nouvelles des environs immédials de la gare
d’Ouloliy-Breny. Deux sont situées au S. de la localité de Preny,
en bordure de la route de Cbâteau-Tbierry, à 500 m. environ de la
gare ; elles entament le Lutétien supérieur sur une hauteur de près
de 8 m., mais les fossiles y sont en assez mauvais état. Un troisième
gisement se trouve près du Moulin de Breny, à 800 ra. à l’E. de la
station, entre la ligne du chemin de fer et l’Ourcq, dans une petite
exploilalion adossée au talus de la ligne. Les couches y sont plus
fraîches, plus accessibles et plus fossilifères que dans les deux gise¬
ments précédents.
Nous y av<ms relevé la coupe suivante, de haut en bas :
Altitude du sommet : 109 m. environ.
16 Talus recouvert de végétation, remblai, etc. env. 2 m. 00
15 Terre végétale. 0 m. 40
1. D’AncHiAc. Desci'ijitioii géologique du Département de l’Aisne. Mém. S. G. F.,
série, vol. V, 11 pl., 1843.
2. R. Abhakü. Le Lutétien du Bassin de Paris. Thèse 1 vol, 388 p., 4 pl., 4 cartes,
1925, p. 75 et 291 à 204.
3. R. Soyer. Révision de la feuille de Soissons au 1 /80.000®. Bul. Serv. Carte Géol.
de la France, n*’ 199, i. XL. G. R. des Collab., 1939, p. 37.
Bulletin du Muséum, 2® s.,, t. XII, n“ 6, 1940.
25
— 374 —
14 Marne argileuse jaune, feuilletée, mouchetée de roux, quel¬
ques nodules calcaires sans fossiles.
13 Calcaire marneux jaunâtre assez dur, un peu magnésien, à
Potamides lapidum et Corbules .
12 Marne blanc-jaunâtre à Potamides lapidum .
11 Calcaire siliceux, brun, violacé, très fossilifère, fossiles sili-
ciliés, souvent écrasés.
Limnexi liervillei Desh.
Planorbis sp.
Lapparentia irregularis Desh.
Chara Archiaci Wat.
10 Marne magnésienne, violette, nombreuses Limnées écra¬
sées .0 m. 12 à
9 Calcaire compact, dur, très fossilifère, bourré de Bilhinelles
et de Limnées .
BilhineUa dissita Desh.
Viuipara intermedia Desh.
Limnea Jieruülei Desh.
Planorbis paciaeensis Desh.
Plunorbiii coneavus Desh.
Potamides lapidum Lmk.-dent de CrocodUus sp.
8 Marne crème, argileuse au sommet, calcaire à la base, fossiles
écrasés.
7 Calcaire marneux, gris-clair, très fossilifère, mais les fossiles
sont généralement écrasés.
Limnea sp.
Planorbis sp.
Slalioa JJesmaresti Prévost.
Potamides lapidum Lmk.
6 Calcaire rosé, tendre, magnésien, feuilleté, avec débris de
fossiles lacustres..
5 Calcaire rosé, dur, compact, tabulaire, avec rognons de silex
brun, très fossilifère.
Assiminea, cf. conica Prévost.
Bithinella dissita Desh.
Vivipara nooigentiensis Desh.
Limnea Beroillei Desh.
Limnea elata Desh.
Planorbis pseuda-ammoniits Schloth.
Planorbis concaous Desh.
Planorbis Chertieri Desh.
4 Calcaire marneux gris-clair, fissuré, à dendriles.
Potamides lapidum Lmk.
Cerithium denticulatum, Lmk.
3 Calcaire grisâtre très fossilifère — mêmes espèces et em¬
preintes de Natices .
0 m. 40
0 m. 20
0 m. 20
0 m. 08
0 m. 20
0 m. 38
0 m. 20
0 m. 29
0 m. 08
0 m. 30
Om. 37
0 m. 30
— 375 —
2 Marnes verdâtres et jaunâtres feuilletées, à Corbules écrasées
visibles sur. 0 m. 15
1 Talus d’éboulis masquant les couches de base.
Cette coupe est semblable à celle du gisement du Pont Bernard,
d’ailleurs peu éloigné de la caiTière du Moulin ; elle intéresse les
mêmes bancs ; toutefois la couche 8 de la coupe de d’Archiac :
Calcaire compact aaec Paludina (llydrobia) pusilla... c[ul en constitue
la base, est masquée ici par le talus d’éboulis.
Au point de vue paléontologique, le gisement nous a fourni la
faune s ni va nie :
Assiniinea cf. cnnica Prévost
Rare
Bithinella dissita Desb.
Très abondante
Lopparentiu irregularis Desh.
Rare
Stalioa JJesrnaresli Prévost.
Assez rare
VU’ipara nooigentiensis Desh.
Rare
Vivipara intermedia Desh.
Rare
Limnea BerviUei Dosh.
Très abondant
Limnea data Desh.
Assez rare
Plnnorbis pseudo-amnionius Schlot.
Assez rare
Planorbis paci.aeenfii.s Desh.
Rare
Planorbis t'ontava^ Desh.
Abondant
Planorbis Chertieri Desh.
Abondant
Potarnides Inpidum Lmk.
Très abondant
Cerithiurn denliculatum Lmk.
Très abondant
Cftara Archiaci Wat.
Assez abondant
Crocodilus sp.
Une dent
Cette liste allonge notablement celle des espèces connues d’Oulchy-
le-Château, où seides Vivipara intermedia, Limnea Bervillei et
Plajwrbis concavus étaient signalés.
Les trois autres espèces indiquées dans cette localité : Stalioa
Deschiensi üesh, ; Uithinia Douvillel Bayan ; Isthmia nooigentiensis
Sandb. n’étaient pas représentées dans les nombreux échantillons
que nous avons étudiés.
Cette faunule renferme en outre cinq espèces signalées dans le
Lutétien lacustre de Longpont : Vivipara nooigentiensis •, Limnea
data ; JHanorbis padacensis ; P. pseudo-ammonivs ; P. Cheriieri.
Cfiara Archiaci Wat. a été déjà signalé dans le Lutétien supérieur
de Pargnan et de Chouy (Aisne)
La présence d’un Ci’ocodilien dans cette faune est un fait intéres¬
sant ; la dent trouvée dans la couche 9 est lisse, de petite taille, et
fort bien conservée. Elle présente les dimensions suivantes :
1. G. F. Dollfus et P. H. Fbitel. Catalogue raisonné des Characées fossiles du
Bassin de Paris. B. S. G. F. (4® s.), t. XIX, 1919, p. 243 à 261.
— 376 —
Hauteur totale : 3 m /m 5.
Hauteur au-dessus du collet : 1 m /m 7.
Diamètre à la base : 2 m /m 5.
Diamètre au collet : 1 m/m 4.
Jusqu’ici les représentants de ce genre n’avaient été signalés que
dans le Lutétien de la région parisienne : à Passy, à Nanterre ^ et à
Gentilly.
Le nouveau gisement de Lutétien continental du Moulin de Breny
présente, comme on le voit, une faune particulièrement abondante
et variée, qui comprend des espèces déjà connues dans la région
même, à Longpont et à Oulchy-le-Château, et en outre des genres et
des espèces signalés dans des régions plus éloignées, notamment la
région parisienne. Il remplace parfaitement le gisement disparu
d’Oulchy-le-Château, dont sa coupe est la réplique, mais il paraît
bien plus riche que ce dernier en espèces représentatives du Lutétien
Supérieur à faciès lagunaire.
Lahoraloire de Géoloqie du Muséum.
1. E. Robert. Ossements fossiles des mammifères et autres fossiles remarquables
découverts dans les carrières de Nanterre et dans celles de Passy. Atin. des Sciences
d’Observation, t. II, 1829, p. 393-395.
— 377 —
Liste additionnelled’espècesdu gisement Lutétien
SUPÉRIEUR DE MONTCHAUVET (S.-ET-O.)
Par A. Chavan et R. Dupuis.
Dans une note précédente ^ nous avons décrit le nouveau gisement
Lutétien supérieur de Montchauvet, au Nord de Houdan. De nom¬
breuses visites à cette localité nous avaient permis d’en cataloguer
déjà 80 espèces de Mollusques. A la suite de nouvelles recherches,
nous devons encore augmenter ce total des 23 espèces ci-après,
complétant la liste initiale :
Lamkclibranches. — Cultfllus grignonenais Desh. — Mercimonia
Geslini Desu. — Men itnonia secundu Desh.
ScAPHOPODES. —ihmtalhirn aiilmtutn IjMK.
Gastropodes. — (Notica) Eufipira labellata Lmk. — Sigatica hanto-
niensis Pilk. — lliidrohia sexlonus Lmk. — Stenothyra globulus Desh.
—Architectonica (Nipteraxis) plicata Lmk. — Teliostovia tuba Desh. —•
Cerilhium (Sm-atocerilhium) Picteti Desh. — Potamides cuirius Brug.
(cité dans le texte de notre note précédente, mais omis dans la liste). •—
SempliH com’olatuni Lmk. — Aleiula (Celntoconus) deciu'isaiu Lmk. —
ClaviUihes tuherculosuft Desh. — Anr.Ula (Sparelln) Eipaudi Vass.,
var. JOupuisi. Chav. et Fiscn. — OUaella mitreola Lmk. — Uxia costulatu
Lmk. — Turricula pohjgona Desh. — Ilrülia (Tripla) sulcata Lmk. —
Bullinella Bruguieri Desh. — Bullinella cylindroides Desh. — Sca-
phander distans Desh.
(Dans la première liste, prière de lire : Cardium impedltum Desh.
(non Lmk.), Diaaricella pulchella Ag. (non Lmk.) et Bayania lactea
Lmk. (non Hrug.).
Nous devons préciser, après nouvel examen, que nos Venericardia
déterminées comme V. amhigua Desh. sont des V. serrulnta Desh.
Les deu.x coquilles sont très voisines au point de ne foi'iner, probable¬
ment, que des variétés d’une même espèce : Deshates lui-même les
distinguait difiicilcmcnt, cependant les échantillons de Montchauvet
correspondent plus exactement à serndala qu’à atnbigua. De même
pour les Sycostoma ; la confusion entre les espèces parisiennes en est
1. A. Chavan et R. Dupoi.s. Le Lutétien supérieur à Montchauvet et Dammartin
(S.-et-O.) Bull, du Muséum, 2® série", t. X, n® 5, 1938.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 6, 1940.
— 378
d’autant plus facile qu’il existe de nombreux échantillons dolio-
morplies sinon intermédiaires. L’espèce que nous avions rapportée
à S. pirus SoL. est le S. suhcarinatum Lmk., souvent considéré comme
synonyme ; nous croyons les deux formes distinctes. Les autres
Sycostoma de Montchauvet sont des 5. bulhus Sol. et non des
variétés de hulbiforme, comme nous l’avions d’abord pensé.
D’autre part, nous supprimons Vermetus (Burtinella) serpuloides
Desh. déterminé sur un spécimen trop incertain et nous ajoutons, à
côté du type Persicula (Bullata) ovalata Lmk. déjà signalé, sa
variété spirata Cossmann, également présente à Montchauvet.
Ainsi revue et augmentée, la faune de Montchauvet comprend
déjà 108 espèces de Mollusques. Nous signalons d’autre part un Coral-
liaire ; Turbinolia dispar Defr. Par ailleurs de nombreux Forami-
nifères, non encore étudiés, se rencontrent dans les couches infé¬
rieures.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1940. — N^ 7
32ie RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
19 DÉCEMBRE 1940
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIRECTEUR DU MUSÉUM
COMMUNICATIONS
Note sur un exemplaire de Crocidura giffardi
DE WINTON
Par P. Rode.
Au cours d’une mission en A. O. F. en 1838-39, notre collègue
Chopard, Sous-Directeur de laboratoire au Muséum, a rapporté un
exemplaire d’insectivore de grande taille, capturé le 4 décembre 1938
à Fada n’Gourma (Haute Voila), dans la maison de l’Administra¬
teur.
Nous avons rattaché cette musaraigne à l’espèce : Crocidura
giffardi De Winton
1. W. E. DE WiXTON. A new species of slirew from Ashantee. Ann. Mag. Nul. Hisl,
898-2, p. 484.
Rulletin du Muséum, 2*^ s., t, XII, n° 7. 1940.
— 380 —
Cet exemplaire présente un très grand intérêt pour plusieurs rai¬
sons :
C’est d’abord le premier spécimen de l’espèce inscrit dans nos
collections. F.t, d’après la litléralure cpie nous avons pu consulter,
c’est le sixième exemplaire connu.
Le type a été décrit par De Wixtox d’après un spécimen « ramassé
mort » à Morsi sur la route de Kumassi le 30 juin 1898. Kumassi
(encore appelé Kumasseo) se trouve en Gold Coast-Pays des Ashan-
tis, au nord du Golfe de Guinée, à 200 km. de la mer.
Dans son ouvrage récent : A check-list of African mammals
G. M. Allex en citant la référence de De Wiisrox a fait, comme
d’ailleurs, une erreur de situation géographique en indiquant :
Mossi (or Mossi] « near Wagadugu, 560 miles northeast of Kumassi
— Gold Coast. » lîayraan
A B C
Fig. 1. — Tête osseuse de Crocidura giffardi (gr. nat.) 37 mm. de longueur totale.
a — Pro fd.
\b — Face inférieure,
c — Face supérieure.;
(Coll. Lab. Mammal. n® 1940-1206).
Le spécimen rapporté par Chopard présente tous les caractères
donnés par De Winton : Très grande taille (C. giffardi est un des
plus grands Soricidés connus). Pelage brun noir très foncé. Queue
d’un noir mat. Queue égale aux deux tiers de la longuetir du corps
environ .
Les dimensions sont les suivantes :
Exemplaire
Exemplaire Chopard De Winton.
Longueur tête et corps. 140 mm. 130 mm.
Longueur de la queue . 90 (incomplète) 100
1. G. M. Allen. A check-list ol African mammals. Bull. Mus. of Comp. Zool.
Cambridge, U. S. A. Vol. LXXXIII, 1939, p. 36.
2. H. VV. Hayman. On a collection of mammals from the gold coast. Proc. Zool.
Soc., London. 1935, p. 915-937.
Patte postérieure.
Tête osseuse :
23
23
Longueur totale.
37
36,1
Largeur .
15
15
Contraction interorbitaire.
7,5
7,1
Longueur condylobasale.
35
33,7
Longueur du palais.
18
18,5
Rangée dentaire sup.
17
17
Longueur de la mandibule.
25
23,9
La tête osseuse dont les caractères ont clé rapidement décrits
par De Wixton n’a pas été figurée. Nous l’avons représentée ici
grandeur nature (fig. i). Klle est de grande taille et massive. Les
sutures ne sont pas visibles. La crèle lambdoïde forme un bourrelet
en V, très saillant, au-dessus de la région occipitale. La dépression
située dans la région iniciiiariélale est très nelle et rnarcpie le point
de dé]>arl de la crête sagiltale qui est relativement peu saillanN;. Il
faut également signaler le très grand développement des apophyses
post-gléïioidiennes. Les caractères dentaires sont ceux des Crocidura
et les jiroportions relatives des dents sont rigoureusement les mêmes
que celles de Crocidura russula par exemple. On pourrait signaler
tout au plus que la légère lobation de l’incisive inférieure qui existe
chez les petites espèces a disparu chez C. giffardi.
Les cinq spécimrns canmis et cités par Hayman provenaient
du, Gold Coast. L’cx( luplaire trouvé à Fada n’Gourma, à 700 km.
au nord de celle du tyî>e, élargit la répartition géographique de
l’espèce. Elle enrichit nos collections d’un spécimen rare et très
intéressant.
Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux du Muséum).
382 —
Une Musaraigne nouvelle de Tunisie
Par H. Heim de Balsac.
Le Laboratoire d’Analomic Comparée dii Muséum possède quatre
spécimens d’un Soricidé resté indéterminé.
M, le l^rofesseur Anthony a bien voulu nous communiquer pour
étude ces spécimens. Il se trouve que ces Musaraignes constituent un
type spécifique parfaitement défini que nous dédions à M. le Pro¬
fesseur .\NTnONY,
2 adultes et $, n° 1909-116 et 2 jeunes n° 1909-116, récoltés à
Gafsa (Tunisie) en 1908.
Espèce caractérisée par sa teinte Isabelle, la brièveté de sa e{ueue
et le développement du paracone.
Il s’agit d’une Musaraigne, comparable par la taille à C. russula
du pourtour méditerranéen, mais très dilfércnte par ses proportions,
sa pploration et sa denture.
C. anthonyi présente un corps plus long que celui de C. russula,
une tète et un museau plus courts, ainsi que la queue. Les parties
supérieures (élu nez à la queue) sont d’une coloration générale de
sable rebausséo de fauve-rougeâtre dans la poition médiane de la
région dorso-lombaire. Les parties inférieures (de la lèvre à la queue)
sont blanches ou blanchâtres.
La couleur isabelle des flancs passe insensiblement au blanc de la
face inférieure sans qu’il y ait du ligne de démarcation nette entre les
deux teintes.
Ijcs pieds et les mains sont blancs. La queue est plus renflée que
celle de russula et de leucodon ; elle est bicolore, fauve sur sa face
supérieure, blanche sur la face inférieure. La pilosité est dense, ne
laissant pas voir la peau, et la queue se termine par un petit pinceau
de poils blanchâtres. (Les spécimens ayant été conservés en solution
formulée, les teintes naturelles ne semblent pus altérées.)
Nous avons pu examiner un crâne, incomplet quant à sa partie
postérieure mais dont le massif facial, et la denture sont intacts.
Les dimensions et proportions sont sensiblement celles de C. russula.
Toutefois les rangées dentaires sont plus courtes. La grosse, prémo¬
laire est caractérisée par un paracone très développé, se projetant en
avant et en dehors et surtout descendant très bas. De ce fait il
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n'’ 7, 1940.
383 —
dépasse en hauteur, et cela, en dépit de l’usure, la troisième et la
seeonde unicuspides, à l’inverse de ce qui se produit chez C. russula.
La deuxième et la troisième unieuspides sont sensiblement suh-
1
3
Denture supérieure des quatre espèces de Crocidura connues de l’Afrique du Nord, X7:
1 C. bolwari (d’après Agacino), 2 C. russula agilis, 3 C. withakeri (d’après Cabheba),
4 C. anthonyi noif. sp.
égales^, comme chez C. russula. Jja mandibule n’ofl're pas de carac¬
tères particidiers ; l’incîsivc inférieur est orientée comme C. russula
et de même foi'mc. La première unicuspide présente un diamètre
antéro-postérieur plus court que celui de russula.
Dimensions externes :
corps 75 mm., pied 13 mm., queue 30 mm.
$ corps 75 mm., pied 12,5 mm., queue 28 mm.
1. L’usure ne permet pas d’apprécier exactement les proportions des unicuspides.
— 384
Crâne : largeur interorbitaire 4,1 mm., larg. zygomatique 6 mm.,
longueur palatine 7.6 mm., mandibule 9 mm., rangée maxillaire
8,5 mm., rangée rnandibulaire 7,0 mm,
C. anihomji ne présente aucune affinité avec C. russula dont plu¬
sieurs races existent en Afrique du Nord, (agilis, yebalensis) ;
C. leucüdon d’Europe, en dépit de. la morphologie de sa grosse pré¬
molaire, n’olfre pas non plus de liens de parenté avec anüionyi. Les
autres formes européennes ou insulaires méditerranéennes ne sau¬
raient en aucun cas lui être comparées ; C. whitakeri, espèce parti¬
culière à la Berbérie, constitue un type t out à fait différent d’anthonyL
D’après la colt^ration on pourrait penser au premier abord que
l’espèce que nou.'^ décrivons ici constitue une race géographique de
C. bolimri, espèce récemment décrite du Rio de üro. En fait les
dimensions de la queue, ainsi que la morphologie de la grosse j^ré-
molaire de celte dernière, coirstituent des caractères exactement
inverses de ceux d'anthonyL
Les Crocidura d’Egypte (religiosa, olwieri) et celles de Palestine
(rusmla, portail) sont également très différentes.
On ne connaîl pas actuellement de Musaraigne du Sahara propre¬
ment dit. Celles qui ont été signalées du Darfour subdésertique
(darfurea, hindei rnarrensis, aridula. marita) n’ont aucune affinité
avec C. onthonyl,
C. anthonyi apparaît donc comme une forme endémique de
l’Afrique du Nord, sans liens de parenté avec les espèces européennes
ou paléarct iques. Si on lui découvrait quelque affinité avec une forme
des régions tropicales situées au Sud du Sahara, elle n’en resterait
pas moins un Mammifère essentiellement africain, venant s’ajouter
à la majorité des types non européens qui peuplent l’Afrieiue Mineure,
telle cpie nous l'avons définie antérieurement
C. anthonyi, forme à coloration « désertique connue de Gafsa
seulement, doil vivre dans les régions montagneuses et présaha¬
riennes de la Berbérie. Elle serait à rechercher en Algérie, voire au
Maroc, de même qu’en Lybie et peut-être en Egypte ; En effet il a
existé au Musée de Stuttgart une Musaraigne d’origine égyptienne
et de couleur isahelle c[ui n’a pas été exactement déterminée et qui
est aujourd’hui perdue ^
Laboratoire d'Anatomie Comparée du Muséum.
1. Biogeograpliie des Mammifères et des Oiseaux de l’Afrique du Nord, Paris, 1936.
2. Andersen et de Winton, Zoology of Egypt. Mammalia, p. 169.
— 385 -
Opérations du Service Central de Recherches sur la
Migration des Oiseaux du Muséum National d’Histoire
Naturelle de 1930 a 1939 .
Par E. Bourdelle,
Professeur au Muséum.
En 1931 nous avons fait état dans ce Bulletin^ de VOrganisation
d’un Service Central de Recherches sur la Migration des Oiseaux au
Muséum National d’Ilistoire Naturelle et, depuis, nous avons relaie
dans diverses publicatious les prejniers rcsullals de son activité^.
La présente note a pour but de résumer les opérations réalisées par
ce service depuis sa création jusqu’au 1®^ janvier 1940, et de men¬
tionner les principaux résultats obtenus.
L’activité du Service central de Recherches sur la migration des
oiseaux de 1930 à 1939 se résume par les chilïres généraux suivants :
Bagues distrihuées : 52.525 ; — bagues posées : 28.458 ; — reprises
d’oiseaux bagués au nom du service : 515.
Le tableau ci-joint résume dans les années successives, de 1930
à 1939 inclus, et pour les huit séries de bagues employées, A, B, G....
H ou J, de calibre progressivement décroissant, le matériel mis à la
disposition des bagueurs, animateurs de nos stations ou sous-stations
de baguage en France et dans nos colonies.
1. E. Bourdelle. L’organisation d’un Service central de Recherches sur la migra¬
tion des Oiscau.K à la Ménagerie du Muséum National d’Ilistoire Naturelle {Bull, du
Mus. d’Hist. Nat, 1931, p. 220).
2, E. lloitRDEtLB. Le Service central de Recherche» sur la migration des oiseaux de la
Station ornithologiiiUe du Miiséurn Nalional d’Histoire Naturelle (Coot/des rendus du
Vil H Con/irès hUernaliomil d'Ornifhologie. d'Orford, 1934, p. fifi4.
E. Bouhdei.lEi Les Recherches sur la migration des oiseaux par le baguage et leur
organisation en France. {L'Oiseau et la. Revue française d'Ornithologie, n° 2, 1938,
p. 350)..
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
386 —
Années
A
B
C
D
E
F
G
H ou J
Totaux
par années
1930
200
200
400
525
300
275
350
325
1931
175
375
500
625
675
950
1.075
1.225
■alaflii
1932
225
300
625
600
650
800
900
700
4.800
1933
200
650
1.825
975
975
1.775
1.425
2.525
10.350
1934
100
100
350
175
350
225
500
1.125
2.925
1935
»
825
400
150
425
350
750
1.475
4.375
1936
>>
1.750
375
75
375
425
1.250
1.225
5.475
1937
»
1.000
75
75
375
675
875
1.625
4.700
1938
50
1.425
»
275
475
1.625
2.300
6.800
1939
»
625
375
25
1.325
75
1.025
1.475
4.925
Totaux,
950
7.250
5.575
3.225
5.725
6.025
52.525
Le tableau suivant indique par années et par séries, les bagues
réellement utilisées, c’est-à-dire dont la pose sur des oiseaux déter¬
minés a été enregistrée au service central.
Années
A
B
G
D
E
F
G
H ou J
Totaux
5ar années
1930
»
14
226
12
19
37
208
516
1931
»
3
67
63
76
139
267
593
1.208
■SS
»
349
47
52
296
180
501
1.582
■m
»
105
476
39
114
478
368
583
2.163
1934
»
997
445
769
676
561
823
4.566
1935
»
686
220
181
394
385
801
1.550
4.217
25
880
291
193
71
108
849
1.687
4.104
»
1.560
652
185
223
179
829
1.178
4.806
1938
P
880
7
54
352
97
534
1.336
3.260
1939
»
270
86
5
455
146
194
880
2.036
or.
.4.0
4.826
3.159
1.448
2.518
2,523
4.620
9.339
28.458
Ce tableau montre que, de beaucoup, ce sont les bagues H ou J,
les plus petites, qui sont les plus employées. — En revanche les
bagues A, les plus grandes, ne sont que très peu utilisées et après les
bagues H ou J ce sont les bagues B qui sont les plus recherchées.
On remarquera aussi que les bagues D, de dimension moyenne, sont
peu demandées et, peut-être, serons-nous amenés à supprimer cette
série, ce qui simplifiera notre fabrication et réduira ses frais.
La moyenne annuelle des baguages effectués est de 3.000. Après la
mise en train de notre service, cette moyenne avait dépassé 4.000
— 387
pendant les années 1934-36-35 et 37 et s’était même élevée au maxi¬
mum de 4 806 baguages en 1937. Les événements survenus en 1938
et, surtout, en 1939, ont pesé lourdement sur les travaux de baguage
mais n’ont pas cependant totalement compromis nos opérations.
La répartition par groupes zoologiques des bagues posées s^établit
par années d’après le tableau suivant :
Pygopodes. 10
Procellari formes. 1
Steganopodes. 25
Ardéiformes. 6.507
Phœtiieopteri formes. »
Ansériformi’S. 177
Alciformes. 125
Lariformes. 5.934
Charadriïformes. 981
Ralliformes. 133
Gruiformes. »
Galliïormes. 2.446
Columbiformes. 61
Falconiformes. 181
Strigiformes. 123
Cucullf ormes. 2
Piciformes. 92
Coraciïf ormes. 161
Passériformes. 11.073
Ce tableau montre que certains groupes, les Passeriformes en parti¬
culier, avec 11.073 baguages, les Ardeijormes avec 6.507 baguages
et les Lariformes avec 5.934 baguages, sont manifestement plus
atteints que les autres par les bagueurs. L’importance des opéra¬
tions enregistrées en ce qui concerne les l’assériformes est en rapport
avec le grand nombre d’espèces de ces oiseaux vivant dans notre pays
et la facilité relative de leur capture, — Le nombre assez élevé
d’Ardéiformes bagués tient à l’activité de la Station ornithologique
de la Société Nationale d’Acclimatal ion dans sa réserve de Camargue,
où une importante population d’Aigrettes garzettes, de Hérons
cendrés, de Hérons pourprés, de Bihoreaux, permet de très fruc¬
tueuses opérations. D’autre part, les baguages massifs de Cigognes
blanches pratiqués en Afrique du Nord, en Algérie et au Maroc, par
le Bolet, au Maroc, cîxclusivement, par l’Institut Scientifique
Chérifien, baguages qui représentent 3.949 opérations constituent un
contingent très important.
Parmi les 2.446 galliformes bagués il n’est pas fait état des baguages
de Cailles de repeuplement entrepris sous le contrôle de notre centre,
de recherches par le Comité National de la Chasse, opérations dont
le Dechambre a déjà fait état dans le Bulletin du Muséum^.
Il faut remarquer que les Proeellariformes elles Cucidiformes n’ont
donné lieu qu’à un nombre très restreint de baguages et qu’aucune
opérai ion n’a été enregistrée en ce qui a trait aux Phænicoptériformes
et aux Gruiformes.
1. Ed, Dechambre. Observations sur J.i migration des caiUes {Bull. Mus. Hist. Nai.,
2 e série, t. VIII, 1936, 0 ° G, p. 483 et t. IX, 1937, n° 1, p. 47).
— 388
* *
Les reprises des oiseaux bagués au nom du Muséum pour la
période qui s’étend de 1&30 à 1939, soit dix ans, sont au nombre
de 513. Ce chilîre représente 1,809 % des 28.458 oiseaux bagués
par nos soins, c’est-à-dire qu’il y a eu, en fait, un oiseau repris sur
55 oiseaux bagués environ. Cette j)roporlion est relativement très
élevée et des plus encourageante pour la poursuite de nos opérations.
La répartition des reprises dans les divers groupes s’établit de la
façon suivante :
Pygopodes . 1
Steganopodes. 1
Ardcif ormes. 136
Ans éri formes. 11
Alciformes. 5
Lariformes. 50
Charadriïformes . 13
Rallif ormes. 9
Galliformes. 28
Columbiformos. 2
Falconiformes. 13
Strigiformes. 8
Coraciïformes. 1
Passéri formes. 237
Gel étal montre que quant au nombre absolu des reprises, le chilîre
est très variable, selon les groupes, et qu’il n’est jias en rapport
direct avec le nombre des oiseaux bagués. C’est ainsi que les Passeri-
formes avec 237 reprises pour 11.073 oiseaux bagués, n’ont une pro-
Ijortion de reprises que de 2.14 %, alors que chez les Falconiformes
181 baguages ont donné lieu à 13 reprises soit une proportion de
7,18 %.
Nous ne voulons pas entrer ici dans le detail des reprises. Le n° 1
du Bulletin des Stations françaises de baguage, paru en 1938, fait
état de ee détail pour les opérations de 1930 à 1936 Inclus. Le n^ 2
de ce Bulletin, au titre de l’année 1939, énumère de son côté les
reprises des années 1937 et 1938. Celles de 1939 seront publiées dans
le n° 3 du Bulletin au titre de 1940.
Nous marquerons seulement ici le grand nombie de reprises d’Ar-
déïdés : Hérons pourprés (Ardea purpurea L.) 32, Aigrettes garzettes
{Egretta garzetta) (L.) 38, Hérons bihoreaux(iV^cttcom;r nyctieorax) (L.)
23, Hérons cendrés {Ardea Cinerra L.) 13, bagués dans la réserve
de la Société d’Acclimatation en Camargue et qui ont, toutes, le
plus grand intérêt. En ce qui concerne les Hérons nichant en Camar¬
gue, on peut constater que ces oiseaux se dispersent api'ès leur
migration d’automne, principalement dans les étangs du Languedoc
Méditerranéen. Quelquefois cependant la migration va très loin en
France et dans les pays voisins et jusqu’en Afnhpic.
En ce (|ui concerne les Aigrettes {Egretta garzetta) nombre de sujets
nés en Camargue restent en France sur le lit toral méditerranéen,
mais certaines preiment la route de l’Italie ou de l’Espagne méridio-
389 —
nale et certaines, ainsi Cju’en témoigne une de nos reprises, vont
hiverner jusque sur le Niger. Nos reprises d’Ardeïdés de Camargue
permettent en outre de constater que l’on voit revenir à leur pays
d’origine, en Camargue, un nombre appréciable d’Ardeïdés bagués
depuis deux à e[uatre ans.
Le baguage des Cigognes dans l’Afrique du Nord, Algérie et Maroc,
a donné lieu déjà à quelques reprises C|ui permettent au D’' Bouet
d’élayer sérieusement ses hypothèses sur la migration de cette
importante popidation avienne, restée jusqu’à présent assez obscure.
En ce qui a trait aux Galliformcs, les baguages de Cailles (Coturnix
coturnix L.), elTectués en Tunisie par M. Lescuyer, ont permis
d’enregistrer des reprises qui s’échelonnent à travers l’Italie en mar¬
quant nettement la voie de migration de ces oiseaux vers l’Europe
Centrale.
Quant aux Passeriformes, parmi lesquels de nombreux baguages
ont été faits en France, les principales reprises ont eu lieu dans la
banlieue Ouest de Paris et elles ont permis à M. Mountfort d’inté¬
ressantes observations biologiques.
Les reprises dont nous faisons mention ici à titre général ont
donné lieu à des publications auxquelles nous renvoyons pour le
détail
Telles sont, très succinctement résumées, les opérations du service
Central des Recherches sur la migration des oiseaux du Muséum
d’Hisloire Naturelle et les principaux résultats obtenus depuis la
création de ce service en 1930. A ces travaux il faut, ajouter ceux qui
se rapportent à l'enregistrement des reprises en France et aux
Colonies des bagues ]»rovenant de stations étrangères, reprises qui
sont devenues de plus en pbis nombreuses ces dernières années, et
qui se chiffrent par centaines. Grâce au service central de Recherches
sur la migration des oiseaux du Muséum, une documentation parti¬
culièrement précieuse n’aura pas été perdue et une liaison des plus
heureuses aura été ainsi établie, entre le Muséum d’Histoire Naturelle
et les Stations ornithologiques étrangères.
1. D' Bouet, Nouvelles recherches sur la migration des Cigognes blanches de l’Afrique
du Nord {L’Oismit el taRw^frnnç, d'Ornilh,, ji“ 1, 1938, p, 20).
— Baguage de Cigognes blanches dans l'Afrique du Nord (Bull. Mus. Hist. Nat.,
2 ® série, t. X, 1938, p. 159).
— Le problème de la migration des Cigognes blanches de l’Afrique du Nord (C. R.
Soc, de Biottéof^raphie, séance du 14 mars 1940, p. 17).
E. BoUBDEtf.E. Activité du service central de Recherches sur la migration des
oiseaux et principaux résultats obtenus (Bull. Soc. Nat. d’Acclim., n“® 11-12, 1938,
p. 440).
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
26
— 390
Reptiles et Amphibiens recueillis au Cameroun
PAR LA Mission P. Lepesme, R. Pauli an et A. Villiers
(3® Note)
Par F. Angel.
La collcclion hcrpélologique rapportée par la Missionaété recueillie
principalement dans la région montagneuse allant de l’extrême-Sud
du Mont Caméroun jusqu’aux Monts Bambouto, au Nord. Quelques
échaniliions de Madère, de la Bote d’Ivoire et de la Guinée française
fonf aussi partie des inalériau.x remis au service des Heptiles du
Muséum, dont rensend)le représente 40 Lézards, 1 Serpent et 02 Am-
phibicus. Outre un certain nombre de spécimens rares que le Muséum
ne possédait pas encore, nous avons signalé récemment (^) 2 Lézards
Scincidés et 3 Batraciens nouveaux.
Voici, d’après les renscignemenfs qui nous ont été aimablement
fournis par .M. R. Paulian, quelques indications sur les régions ou
localités visitées par la Mission, et mentionnées dans cette note.
Régions montagneuses : Mont Caméroun et Mont Etinde, Mont
Manengotiba, Mont N’ionaka, Monts Bambouto.
Localités de plaine : N’Kongsarnba, Bafang, Makak, Mundek
(sur le fleuve Moungo), Edea, Bibundi (près du .Mont Caméroun).
Le Mont Cameroun présente 3 zones pouvant se résumer ainsi :
de 900 à 1.000 m. — prairies herbeuses et lisière de la forêt supé¬
rieure.
De 1.000 à 2.000 m.— Forêts de montagne.
Au-dessus de 2.000 m.— Prairies alpines.
Le Mont MANENOonnA possède, à l’altitude de 2.000 mètres, le
cratère, de l’Kboga, mesurant 5 kilomètres de diamètre, couvert de
prairies, avec 3 lacs de cratère, distincts. Les berges de deux de cts
lacs sont à peu jjrès dépourvues de végétation et, couvertes de galets
de basalte sur lesquels furent trouvés : Megalixalus decoratus et
Arthroleptis manengoubensis. Les bords du troisième lac sont boisés.
Entre la prairie de cratère et celle de N’Kongsamba il y a (Mmlinuité,
sans ceinture de forets.
Le Mont N’lonako est couvert, à 1.500 m., de forêts à cours
1. Bull. Mus. Paris, Xil, n® 2, février 1940, p. 82 et n° 7, nov. 40.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 7, 1940.
391 —
d’eaux de courant rapide. C’est à ce point que fut rencontré Astylos-
ternus platycephalus.
Les Monts Bambouto sont couverts, sur la totalité du massif
(versant fi-ançais) de prairies denses parconrue.s par de très i^etils
ruisseaux, à cours rapide ; la forêt y est rcduile à de petits massifs
discontinus. Un des paratypes du Bufo Villiersi y a été capturé,
à 2.500 rn. d’altitude, pendant le jour, en train d’absorber des Ter¬
mites.
jS’Kongsamba, région de culture et de prairies; les captures
y furent faites autour de la ville.
Rafang, pays de prairies et de plantations tle bananiers ; les
Batraciens de cette localité furent pris dans une grande mare à peu
près stagnante.
Mundek et Edea, situés dans la zone des grandes forêts de
plaine. Les Batraciens d’Edea j^roviennent d’un petit trou d’eau
vaseuse, situé dans la forêt, au bord de la route.
Makak, sur le chemin de fer, près de Yaoumlé, dans la grande-
forêt ouverte et moins dense que celle d’Edea ou de Mundek.
Bibundi, sur la côte, dans une zone où se trouvent des planta¬
tions.
Buéa, sud-est du Mont Caméroun ; ait. 1.000 m.
Sur les 5 formes nom'clles rapportées par la Mission, 3 (2 Lygosoma
et 1 Biifo) proviennent des Monts Bambouto et 2 (Arthroleptis et
Megalixalus) du Mont Manengouba.
Reptiles.
Gekkonidae.
Hemidactylus nuibouia (Mor. de Jon.) Ç.— Douala ; juillet 1939.
L’échantillon ne présente pas de bandes transversales sur le dos,
ni sur la queue ; la face supérieure est couverte de petites taches
sombres dont quelques-unes alTedent la forme de petits tirets longi¬
tudinaux. Le dessous du corps est blanc uniforme.
Agamidae.
Agama agama agama (L.;.
— $. — Buéa (S.-E. du Mont Caméroun), ait. 1.000 m.— Ecailles
dorsales fortement carénées ; tjueue arrondie, non aplatie au-dessus
de sa base ; écailles sous-caudales carénées immédiatement après
l’anus.
— 2 (^.— Mont Caméroun ; 1.300 m.— Dorsales fortement caré¬
nées et mucronées : (pieue arrondie, non aplatie au-dessus île sa base,
montrant une crête médiane sur toute sa longueur ; écailles sous-
caudales carénées immédiatement après l’anus.
— 392 —
— $. — Même provenance. — Caractères semblables à ceux des
deux mâles, mais la cpieue sans crête médiane au-dessus.
— 3 — Djullitsa ; Monts Bambouto : ail. 2.000 m. ; juillet
1939.
Les trois sujets présentent la base de la queue arrondie au-dessus,
les écailles dorsales faiblement carénées, non mucronées, les écailles
sous-caudales lisses immédiatement après l’anus.
—— Côte d’ivoire ; Port Bouet ; juin 1939.— Ecailles dorsales
peu carénées et peu nuicronées ; ejueue aplatie au-dessus dans son
cinquième antérieur ; écailles sous-caudales peu ou pas carénées en
arrière de l’anus.
— $. — .Jeune ; même provenance.
— 9- — Jeune. — Djuttitsa ; Monts Barnbouto ; 2.000 m. ;
juillet 1939.
— et $, jeunes.— N’Kongsamba.
— <^i jeune. — Bibundî ; zone littorale.
— $, jeune. — Mundek ; grande forêt ; juillet 1939.
— Œufs.— Deux œufs recueillis sur le Mont Barnbouto, ait. l.SOO-
2.000 m. en juillet 1939, montrent chez l’un, l’embryon parfaitement
développé, partielltmeiit libéré de son enveloppe. L’autre moins
avancé est encore dans l’œuf qui mesure 21 X 15 mm.
La comparaison des exemplaires adultes du Mont Caméroun
avec ceux du Mont Barnbouto montre :
Chez les premiers, ks écailles dorsales fortemeni carénées et
mucronées, une queue comprimée, non aplatie au-dessus de la base,
avec une crête médiane sur toute sa longueur, les écailles sous-caxi-
dalcs ïnédianes, carénées en arrière de l’anus. Chez le.s seconds, les
écailles dorsales sont faiblement carénées, non mucronées, la queue
non comprimée mais aplatie au-dessus de la base, les écailles sous-
caudaks médianes lisses en arrière de l’anus.
L’examen d’une grande série d’échantillons pourrait vraisemblable¬
ment motiver la création d’une race distincte pour les exemplaires
du Mont Barnbouto. L’altitude à laquelle ils furent capturés est digne
de remarque. Jusqu’à présent, Agama agama agama était signalé
jusqu’à un millier de mètres d’altitude sur le Mont Caméroun. J^es
individus présents ont. été capturés jus(pi’à 1.300 m. sur h* Mont
Caméroun et à 2.000 m. sur le Mont Barnbouto (localité Djuttitsa)
située à 230 kms au N.-N.-E. J.-a répartition verticale connue de
cette espèce, dans ces réglons, s’en trouve donc fortement accrue.
Lacertidae.
Lacerta dugesii Milne-Edwards.— 5 ex. (2 Ç et 3 jeunes) de Funchal ;
Madère ; juin 1939.
Une des femelles contient 2 grands œufs mesurant 9x7 mm.—
- 393
La coloration ventrale diffère de celle qui est donnée par Boulen-
GER Le ventre est bleu ainsi C[ue la gorge, la teinte rouge n’existant
que dans la région cfui précède l’anus ainsi c(ue sous la queue. Le
rang externe des plaques ventrales est d’un très joli bleu. Le dessous
de la tête et la gorge sont bleus piquetés de noir.
SciXCIDAE.
Mabuya raddoni (Gray). — 1 ex. jeune. Bibundi, juin 1939.
Mahuya maculilabris (Gray). — 1 ex, Djuttitsa, Mont Bambouto,
2.000 m. et 2 ex. de Makak, 500 m.
L’échantillon de Djuttitsa présente 34 écailles autour du milieu
du corps, les dorsales portant 7 à 9 carènes. Supraciliaires : 5. La
bande latérale sombre est très pe\i visible. Labiales et côtés du cou
tachés de blanc, les côtés du corps montrant de rares et petites taches
blanches.
Les 2 sujets de Djuttitsa ont respectivement 34 et 36 écailles
autour du corps et 3 (chez le plus petit) à 7 carènes. Les taches
blanches sont limitées aux lèvres et aux côtés du cou ; les flancs n’en
portent pas.
Lygosoma pauliani Angel — Versant S. du Mont Bambouto,
2..300 m.
Lygosoma (Liolepisma) lepesmei Angel — Mont Bambouto, 2.200
et 2.300 m.
Lygosoma breoiceps (Peters). — Makak, 500 m., juillet 1939.
36 écailles autour du corps ; 7 supraciliaires. Les taches blanches
dorsales (précédées d’une marque sombre) forment dans leur en¬
semble, le tracé de 4 l)andes longitudinales interrompues s’étendant
de l’arrière des plaques pariétales jusqu’au début de la queue.
Celle-ci manque. Les labiales sont de couleur claire avec leurs sutures
noires. Nous partageons l'opinion de L. Mueler ^ qui a placé Mabiiia
batesi Boulgr. dans la synonymie de cette espèce.
Chamaeleonidae.
Chamaeleon wiedersheimi Nieden. — 3 (^, 1 Ç, Djuttitsa (Monts
Bambouto) ; ait, 2,000 m. ; juillet 1939.
Aux caraelèrc.s essentiels qui concordent avec ceux de la descrip¬
tion originale, nous ajouterons quelques particularités relatives à
l’écaillure, à la coloration et aux mensurations. Les échantillons
mâles montrent, sur le dessus du museau, au point de réunion des
1. Monogr. of tlie Lacertidae, I, p. 329.
2. Bull. Mus. nisl. Nat., Ihxris, t. XII, 1940, p. 82.
3. Beitrâge ziir Herput:. Kameruns ; München, 1910, p. 588.
394
deux canthi-rostrales. tantôt iinp, tantôt deux écailles conirjues
légèrement agrandies c{ue nous ne trouvons pas chez l’exemplaire
La ci-ête dorsale de celle-ci, prescpie rectiligne est fort diiïérente de
celle du mâle, où les fortes denticulalions f(ui occupent tes 3/4 de
la longueur du dos sont aussi longues ou plus longues tpie l’intervalle
qui sé])are chacune d’elles. La coloration fondamentale de deux
mâles est brun rougeâtre foncé av^ec des ])onrtnations orangées sur
les flancs et des traces de cette même couleur tout autour du casque
et sur la région vertébrale. Le troisième mâle est gris-olivâtre sur la
tête et le corps, la (pieue et les membres sont jaune citron. La femelle
est brune, à i-cflets rouge.âtrrs sur le corps, la queue gris-jaunâtre
clair. La bande medio-vcntralc et sous-caudale est jaune clair, cette
teinte passant au ble u clair sur la crête guluire. La e]uoue, chez cette
espèce, est tantôt plus longue, tantôt plus courte que la tête et le
corps ensemble. La femelle, gravitle, renferme 10 œufs mesurant
8x7 mm.
Mensurations :
longueur totale : 1.50 mm. ; (jueue 90.
longueur totale ; 154 mm. ; queue 73.
0 ^ longueur totale : 140 mm. ; queue 67.
0 ^ longueur totale : 138 mm. ; queue GO.
Les types de l’espèce proviennent du district du Mont Bambouto
(rég. <lc Bamenda) et de la montagne Gendero. Rencontrés sur les
buissons bas, au bord des torrents.
ChamaHeon montium montium Buchholz,— 4 3', 2 Ç, Buéa (ail.
1.000 m.), juin 1939.
Concernant cette, espèce, Boueenger signale dans son Catalogue
« Queue un peu plus courte que la tête et le corps ». Ceci est vrai pour
les femelles, mais tous nos échantillons mâles ont une epueue nolable-
ment plus longue que la têle (cornes comprises) et le corps ensemble,
ce qui indiejue que chez cette espèce, la longueur de la queue est
variable au moins d’un sexe à l’autre. La disposition des cornes est
semblable à celle qui est figurée par Mertens ^ (taf. 9, fig. 38 et 39)
pour Ch. monliüin montium ; clics divergent sur toute leur longueur
chez trois individus, lundis que chez le cpiatrième elles sont plus
courbées et se rapprochent vers leur extrémité antérieure. Aucun
d’eux ne rap]>elle la disposition montrée par la sous-espèce grafi.
Le dimorphisme sexuel chez cette espèce est un des plus remar¬
quables jiarmi le groupe des Chamaeleons.
1. Ifcrp. Ergcbn. eirier Ileisc nach Karueroun (Abhandl. Senck. Xat. Ges. Abh. 442,
1938.
— 395
Rharnpholeon spectrum (Bvichh.), (J.— Werné (en forêt, ait. 1.000 m.;
juillet 1939.
L’échantillon mesure 72 mm. de longueur totale. Un des hemipenis
qui fait saillie a une longueur de 8 mm., représentant le 9® de la
longueur totale.
CoLUBRIDAE.
Dendraspis jamesoni (Traill.), — Bafang.
Amphîbîens,
Ranidés.
Petropedetes cameronensis Reich.— 1 ex. Ç.— Ruéa, jeiin 1939.
Longueur du museau à l’anus : 40 mm. Les dise[ues des 3® et 4®
doigts ont une largeur égalant le diamètre longitudinal du tympan.
Le elessus de la tête, le dos et les côtés du corps sont brun très foncé ;
sur les flancs des ponctuations blanc pur. Tympan mesurant le
demi-tliamèlrc de l’œil.
De la même provenance, 3 ex. jeunes et 1 Têtard.— Un de ces
jeunes a acipiis la forme parfaite ; il mesure 13 mm. du museau à
l’anus : les disc[U€s digitaux sont déjà bien développés sur leur face
dorsale. Un autre inrlividu de même longueur présente un rudiment
de queue de 7 mm, de long: La coloration de ces deux suje'ts est
sombre sur la face dorsale et sur les membres, mais les postérieurs
sont barrés de taches ou de bandes claires. Chez le troisième, qui
mesure II mm. du museau à l’anus, les membres antérieurs ne sont
pas encore apparus, les postérieurs, bien développés, ont les disques
de leurs doigts présentant la division de la face supérieure. La bouche
montre un bec corné et les 3 séries de dents labiales au-dessus et
au-dessous comme cela existe chez le Têtard dont nous donnons la
descri])lion ci-dessous. La queue, en voie de régnission, mesure
12 millimèires.
Le Têtard a une longueur de 26 mm. dont 20 pour la ejueue. Celle-
ci, un peu plus haute que large, se termine en pointe obtuse ; elle ne
préseule qu’un rudiment de crête transparente dans la seconde
moitié de sa face inférieure alors qu’un léger sillon existe, au-dessus
et au-dessous de sa partie antérieure. Le corps est globuleux, un peu
allongé, son diamètre transversal dépassant de peu la moitié do sa
longueur totale. La bouche porte un bec corné, étroit, noirâtre,
affectaut à la mAeboire inférieure la forme d’un V'^ à branches courtes
et à la supérieure celle d’un \ très ouvert à longues branches s’em¬
boîtant sur l’autre quand la bouche se referme. La lèvre supérieure
porte trois séries de dents labiales, simples, et l’inférieure 3 également;
celle-ci est bordée de petites papilles en « festons ». Yeux supères,
— 396 —
très gros, leur diamètre un peu moins grand que la distance qui les
sépare du bout du museau. Espace interorbitaire représentant
les 2/3 du diamètre longitudinal de l’œil. Spîraculum indiscernable.
Membres postérieurs faisant le cinquième de la longueur totale,
les 5 doigts peu développés à extrémité largement arrondie. Dos et
dessus de la queue, giis noirâtre, celle-ci avec quelques menues
taches blanches assez régulièrement distantes donnant l’impression
d’une division annelée. Dessus des membres postérieurs, finement
ponctué de brun. Face inférieure blanc grisâtre, légèrement bleuté
sur la région intestinale ; le dessous de la queue et des membres, plus
jaunâtre.
Astyloslernus platycephnîus (Boulgr.). — Mont N’ionako, 1.500 m. ;
juillet 1939 ; 1 ex.
Sauf en ce qui concerne la longueur des membres postérieurs, les
caractères de cet échantillon concordent avec la description de
Dilohates ( — Astylosternus) ptalycephalus. L’articulation tibio-
tarsienne dépasse le bout du museau au lieu d’arriver au bord anté¬
rieur de l’œil. Cette dilî'érence est peut-être d’ordre sexuel, car
Bout .ENGER n’indique pas le sexe du type recueilli par C. L. Bâtes
et dont la taille est d’ailleurs beaucoup plus petite que celle de notre
individu : celui-ci mesure 44 mm. du museau à l’anus, au Heu de 26.
De plus la largeur de la tête est contenue près de. 3 fois dans la
distance du museau à l'anus au lieu de 2 fois (sur la figure donnée
par Boulengkr)
Arihrolepfis cornutus Blgr. — 2 ÇÇ— Edéa, 1939.
La coloration dorsale est différente chez les deux spécimens :
chez l’un, la face supérieure est grise avec des taches sombres sur les
paupières supérieures ; une bande interorbitaire existe ; quatre
taches sur une ligue transversale en arrière des épaules, les deux
externes envahissant la portion des côtés au-dessus du bras et se
prolongent sur les flancs jusqu’à l’aine sous forme d'une bande étroite
qui se poursuit à son tour sur la face antérieure des cuisses. De
chaque côté de l’anus une bande claire descend sur la face postérieure
de la cuisse où elle est encadrée par la teinte sombre. Chez l’autre
échantillon, la région des épaules est marquée par une ceinture
blanchâtre, élargie entre l’œil et l’aisselle. Cette teinte claire s’étend
sur le bras jusqu’au coude. Les deux sujets présentent les macules
brunes de la région pectorale ; les lèvres supérieure et inférieure
montrent 3 taches brunes de chaque côté.
Arthroleplîs calcaraius (Beters), — 1 ex. jeune.— Edéa, août 1939.
L’échantillon mesure 14 mm. du museau à l’anus. Une étroite
I. Proc. Zool. Soc. London, 1900, pl. XXVII, lig. 3.
bande longitudinale jaune orangé longe le milieu du dos depuis les
épaules jusqu’à l’anus. Face inférieure sans pigmentation sombre,,
sauf la région gulaire qui est uniformément grisâtre.
Arthroleptis variabilis Matschie.— Ç, Etinde,(1.500 m.); Ç, Bibundi;
Ç, Buéa.
Cette espèce a été signalée, par Mertens de l’altitude 1.150 m.
L’échantillon présent montre qu’elle monte notablement plus haut.
Arthroleptis houlengeri De Witte — local. ? ; ait. 1.300 à 1.500 m.
Un exemplaire mesurant 17 mm. du museau à l’anus. Ses carac¬
tères concordent avec ceux de la description de l’auteur, sauf le
tympan qui ne mesure que la moitié du diamètre de l’œil et la colora¬
tion qui est plus foncée : brun sombre au-dessus et au-dessous, région
ventrale et dessous des cuisses un peu plus clairs.
Arhtroleptis poecilonotus (Peters). — Makak (500 m.), juillet 1939.
Arthroleptis stenodactylus. — 1 ex. de Makak (ait. 500 m.) et 1 ex.
de Freetown, Sierra Leone, juillet 1939.
Arthroleptis manengouhensis Angel — 2 ex. Cratère de l’Eboga,
Mont Manengouba, 2.000 m. ; juillet 1939.
Phrynobatrachus sleindaehneri Nied. — 1 ex. $ et 1 jeune ; Monts
Bamboulo, ait. 2.300 m., juillet 1939.
La longueur du museau à l’anus, chez la femelle est de 27 mm.
Le tympan est peu distinct, mesurant la moitié du diamètre de l’œil :
l’articulation tibio-tarsienne dépasse un peu l’extrémité du museau.
Biiacopuoridés.
Hyperolius ademetzi Abl.— 1 ex. N’Kongsamba (ait. 880 m.).
Sauf sur quelques points de détails, l’exemplaire est conforme à la
description donnée par Aiil, d’après 8 individus provenant de
Bamenda.
Hyperolius bocagii Steind. — 1 ex. de Makak (500 m.) et 12 ex*
(9 3* et 3 Ç) de Musaké (Mont Cameroun) ; ait. 1.800 m.
Nous rapportons, avec quelque doute, ces échantillons à l’espèce
de Steindachner. Les individus mâles, capturés en juin, portent
de fines rugosités noires, sous forme de ponctuations, à la face infé¬
rieure des flancs et des cuisses et sur le dessus des orteils. Chez la
majorité des échantillons, une tache noire, fortement marquée sur la
1. Abhandl. Scnck. JVaE Gesc. — Abli. 442, 1938, p. 15.
2. Revue zool. afric., vol. IX, fasc. I, 1921, p. 12, pl. VI, fig. 2.
3. Bull. Mus. Paris, nov. 1940, n° 7.
- 398 —
teinte claire du fond est visible, au travers de la peau, vers le milieu
du ventre. Chez les autres et particulièrement chez les femelles, cette
tache n’est pas visible. Teinte générale jaunâtre clair avec de fines
ponctuations sur la face supérieure.
Chiromantis rufescens Günth.— 1 ex., Edea ; août 1939.
Megalhalus decoratus Angel — 1 ex. Ç. — Cratère de l’Egoba ;
Monts Manengouba ; 2.000 m., juillet 1939.
Bufonidés.
Nectophyrne fumdpahnala Worner. — 5 ex. : Musaké (3.-E. du Mont
Cameroun ; 1.800 à 2.000 rn., juillet 1939.
Cette intéressante espèce a été mentionnée et discutée par T. Bar-
BOUR, dans sa mise au point sur Nectophryne Cet auteur émet
l’opinion e[ue N. paUnpalmata représente probablement un Cardio-
glos.m, li’étude de tios échantillons ne permet pas de partager cette
manière de voir ; ils présentent, en effet, les caractères suivants c[ui
les écartent du genre Cardinglussit : Langue allongée, elliptique,
entière, libre en arrière. Omoslcriiuai absent. Doigts et orteils palmés.
Conformes à la description de Werner, ils représentent donc une
espèce bien caractérisée, dont l’habitat jusqu’à présent connu est le
Cameroun. On peut ajouter que l’absence d’ornosternum écarte cette
espèce du genre Nuctophrynoldes d’Afrique orientale.
Bufo camernnensis camerunensis Parker.— 1 ex., Ç ; Alakak (500 m.) ;
juillet 1939 et 1 ex. Ç ; Buéa (1.000 m.), juin 1939.
L’échantillon provenant de Makak est conforme sur la presque
totalité de ses caractères à la description de Parker®; seulr, en
diffère la longutur du pied qui n’esl comprise que 2 1 /2 fois dans la
distance imisc.au-anos. Pour les autres p.articidarités : largeur de
l’espace inicrorbilaire, dimension du tympan, longueur du premier
doigt, grandeur des verrues coniques latérales, tout concorde pour
affirmer la validité de cette forme bien caractérisée. Le second
spécimen provenant de Buéa (jue nous classons sous le même nom
montre des caractères un peu moins affirmés en ce qui concerne la
dimension des venues latérale.s ; de ])lus, les paroi oïdes sont moins
distinctes et la longueur du pied n’est contenue, comme chez le
précédent, que 2 1/2 fois dans la distance museau-anus. Chez les
deux sujets, une très fine ligne claire parcourt la région \ ertébrale
entre le museau et l’anus. La longueur entre ceux-ci est de 02 milli¬
mètres.
1. Bull. Mus. Paris, n“ 7, nov. 1940.
2. Proc. Biol. Soc. Washington, vol. 51, 1938, pp. 191-19G.
3. Tlio Ampli, of tlie Mante Division, Cameroun. Proc. Zool. Soc., 1936, p. 154.
Bufo preussi Matschie. -— 1 ex. mesurant 29 mm. du museau à
ranus.— Monts Bambouto ; ait. 2.000 m., juin 1939.
Bufo regularis Reuss. — 2 ex. et Ç. — Monts Bambouto : Djuttilsa,
2.000 m., juillet 1939. — 1 ex. Bafang, juillet 1939. — 1 ex.,
jeune, Buéa, 1.000 m., juin 1939.— 1 ex. Mundeck.— 1 ex.
jeune de la Gxiinée française (Archipel de Los, lie Kassa), juin
1939.
Bufo latifrons Boulenger.— 2 et 4 $ et 1 jeune de N’Kongsamba et
1 Ç de Mundek.
Bufo püliersi Angel L— 1 ex. Ç, Djullitsa, 2.000 m. (holotype). —
1 ex. Ç, même provenance (paratype) ; 1 ex. $, Monts Bambouto.
2.500 m, (paratype).
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
1. Bull. Mus. Paris, n° 7, nov. 1940.
— 400 —
Quelques observations biologiques sur les Reptiles
Batraciens et Poissons de la Ménagerie du Muséum
Par le Jacques Pellegrin ,
Professeur au Muséum.
Malgré les vicissitudes causées par la guerre et ses suites et les
diflicultés concernant le cbaulTage et la nourriture, la Ménagerie des
Reptiles du Muséum a pu conserver un elïectif assez important et
jusqu’ici, sauf pour les Serpents, les pertes n’ont pas été très sensibles.
Quelques Animaux présentent un certain intérêt et ont iiermis
diverses observations qui méritent d’être signalées en cette fin
d’année 1940.
En ce qui concerne le jeûne, à diverses reprises, il m’a été donné de
mentionner des cas plus ou moins prolongés cbez les Ophidiens
C’est <unsi que j’ai rapjjorté ([u’un Pélo])bile {Pelophilus mculagasca-
7’iensis D. B.) de I m. 00 de long est resté 49 mois sans prendre la
moindre nourriture solide, un Pylbon réticulé [Python reticulcUm
Schneider) ^ de G m. 45, 2 ans 1 /2, passant de 75 à 27 kg. Cependant
la plupart de ces observations regardent des Boidés, celle citée
aujourd’hui a trait à un Vipéridé. Une Vipère lébétine (Vipera
lehelina L.) achetée le 10 noveml)re 1937 à M. La.mirault et pro¬
venant de Talahouine (Tunisie), est morte le 12 février 1939 après
15 mois de séjour à la ^Ménagerie, pendant lesquels elle avait refusé
tous les aliments présentés. Sans se montrer fort active, elle circulait
néanmoins dans .sa cage, et ne restait pas longtemps immobile.
A l’autopsie, j’ai pu constater qu’elle possédait encore scs crochets
intacts. Assez maigre, cela se conçoit, elle mesurait 1 m. 12 de long
avec un poids de 2S5 gr.
Inversement à ces cas de jeûne prolongé, j’ai été amené avec
J. Spillmaxx ^ à citer une Anguille [Anguilla oulgaris Turton) d’une
voracité extraordinaire. Celle-ci provenait d’un lot d’un millier de
Civelles prises aux Ponts-de-Cé et achetées le 7 juillet 1937, à la
!.. D'' .1.. l'ELLEGiifN. Durée d(‘ ta vie nt perte de poids clicz les Ophidiens en inanition,
G. R. Soc. Biol, 190t, p. 119 ; Bull Soc. Pliilom., 1H99-t900, p. 112.
2. D*' J. Pellegrin. Un cas de jeûne de 2 an» 1 /2 eliez le Pvtlion, Bull Soc. Zool.
Fr., 1902, p. 164.
3. U‘ J. Pet.leori.'i et J. Spii.i-mann. Inégalité do développement et cannibalisme
chez l’Anguille. Bull Soc. .-iquic., XLV, 1938, p. 65.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n'’ 7, 1940.
401
maison Dagry. Comme il se produit souvent en pareil cas, ces petits
Poissons d’une longueur moyenne de 80 mm. avec un poids de
0 gr. (jiO à leur arrivée, s’entredévorèrent, quelques-uns s’accroissant
avec une étonnante rapidité. En elïet, un an après, le 5 juillet 1938,
du millier primitif, il ne restait plus que 71 individus, le plus gros
mesxirant 251 mm. avec un poids de 17 gr. 25. Le 8 septembre de la
même année il subsistait seidf.mcnt 12 Anguilles, la plus développée
de 307 mm., et 40 gi\ 050. Enlin le 17 oclolxre elle restait seule, longue
de 318 mm. et pesant 55 gr. 450. Elle ne se nourrit plus dès lors que
de Vers de terre et de viande ; le 15 novembre 1938 elle passe à 32.5 mm.
avec un poids de 05 gr, 500, le 28 juillet 1939 à 370 mm. et 109 gr.,
enfin le 2 décembre 1940 elle mesure 407 mm. et pèse 140 gr. Elle peut
maintenant être considérée comme une Anguille argentée jiar sa
coloration et le développement de ses yeux.
Le record de longévité d’Ammaux conservés à la Ménagerie des
Reptiles appartient, je crois devoir le rappeler, à un Caïman à
museau de Brochet {Alligator mississipiensis Daudin) mort le 4 avril
1937 après un séjour en captivité d’une durée vraisemblable de
85 ans
Comme exemples récents, à la vérité beaucoup moins sensationnels,
j’indiquerai seulement parmi les Batraciens une Grande Salamandre
du Japon (Megalobatra^hus maximus Schlegel) provenant de Chine
et donnée le 20 février 1926 par le D'' Fressox et qui est encore en
bonne santé le 19déccmbre 1940. Durant ce séjour de près de ISannées,
sa longueur s’est accrue d’un bon tiers. Nourrie de Merlans morts, elle
se contente aujourd’hui, faute de mieux, de Poisson vif (Blanchaille).
Parmi les Poissons exotiques d’espèces rares ou peu connues ayant
vécu assez longtemps à la Ménagerie, je citerai d’abord plusieurs
formes de Madagascar rapportées par M. René Catala le 24 juin
19.36 : un Athérinidé, le Bedotia Geayi Pellegiin, d’une magnifique
coloration, mort le 6 juin 1939, un Cichlidé, le Paratilapia Polleni
Bleeker. le 23 juillet 1940, et 8 Gobiidés [Eleotris Tohizonæ Steiu-
dachner) de 5 à 6 cm. de long encore vivants le 19 décembre 1940.
Toujours dans la famille des Cieblidés une Tilapie {Tilapia Zilli
Gervais) rapportée du Sénégal le 23 mars 1936 par le D"" Matiits
fils est toujours en vie et, fait plus remarquable encore, parmi les
Cyprinidés 6 petits Barbeaux {Barbus Haïnani Lohberger) d’une
taille à l’état adidte de 5 à 6 centimètres et provenant des environs
d’ilanoï (Tonkin) remis par le Colonel Houdemer le 14 novem¬
bre 1933 sont encore vivants après 7 ans. Comme ils avaient été
antérieurement conservés en aquarium au Tonkin ileux ou trois ans
par le Colonel et M*"® Houde.mer, ce sont donc aujourd’hui des
1. D*' J. Pei-leghin. Mort d’un Alligator présumé avoir vécu 85 ans à la Ménager
des Reptiles. Bull. Mus,, 2® sér., IX, 1937, p. 176. (|
402
Poissons âgés d’une dizaine d’années, chiffre des plus remarquables
pour ces minuscules Barbeaux asiatiques
Enfin, comme espèce curieuse je citerai pour terminer iin Characi-
nidé du Brésil, l’Anostome (Anostomus salmoneus Gronov.), remis le
22 février 1940 par M. Marnier-Lapostolle et qui, dans un coin de
l’aquarium, se tient presque toujours immobile, la tête en bas.
1. Pour la durée de la vie chez les Poissons, Cf. Flower, Pr. Zool. Soc. London, 1925,
p. 247 et 1935, p. 265.
403
Sur un Crustacé Isopode de l’arré Dicquemare
Par Marc André.
Vers la fin du xvni^ siècle, l’abbc .lacq.-Franç. Dicquemare
(1733-1789) se livra au Havre tout particulièrement à des recherches
relatives à la biologie des Invertébrés marins, sur lesquels il a laissé
un Porlefeuille de mémoires et de dessins inédits.
Il fit paraître en 1783, dans les ObsetvaUofis sur la Physique, de
l’abbé Rozier, une note extraite de son Portefeuille sur un petit
Crustacé qu’il avait observé pendant l’été de 1781 près d’une
pêcherie des environs du Havre : cet animal (d’une longueur de 1 à
3 lignes et dont la largeur atteint les eiiK| douzièmes de cette dimen¬
sion) est de coufi'ur grisâtre avec arborcscenc<'s brunes e( il possède
des antennes très longues excédant la moitié de la longueur du corps.
Dicquemare le nomma « l’Actif », â cause de la vivacité de scs
mouvements en vue d’un dessein prémédité (recherche d’une px'oie).
En 1816 (p.l60), Latrkille a émis l’opinion que cet animal ajipar-
tenait dans l’ordre des Isopodes à sa famille des Pterygihranchia
(1817, p. 277).
Quelques années avant Dicquemare, l’observateur Hollandais
Mart. Si.abber avait découvert en 1778 (]>. 119) un Crustacé dont le
corps était parsemé dorsaleimmt de taches noires arborescentes,
analogues aux dessins dentritiques de certaines agates, et qu’il
appela pour cette raison « agaat pissebed », en le rapportant au genre
Oniscus,
Cet animal n’avait plus été mentionné par piersonne, quand vers
1860 P.-J. VAN Beneden (1861, p. 88) le retrouva assez abondam¬
ment, en été, nageant avec une incroyable célérité dans les flaques
d’eau du port d’Ostendc, pendant la marée basse, et en fit le type d’un
genre Slabherina, sous le nom de S. agata, en le plaçant parmi les
Idothéidés. Cet Isopode paraît assimilable à l’espèce de Dicque-
MABE, nutaniment par son ornementation, ainsi que par ses antennes
très longues.
D’autre part, en 1862 (p. 8138), Thom. Edward reconnut que
cette espèce de van Beneden est identique à VEurydice pulchra
W.-E. Eeach (1815, p. 370 ; 1818, p. 347), forme commune dans la
Manche.
Rulletin du Muséum, 2® s., t, XII, n° 7, 1940.
— 404
A ce S. agata ont été également identifiés par G.-O. Saks (1899,
p. 73) son Slahh. agilis et le S. gracilifi Bovallius.
Chez cet animal, long de 7 mm., le corps, large et aplati, est orné de
taches pigmentaires dentritiques, dont la régularité donne à l’animal
un aspect particidier qui le distingue de tout autre Crustacé.
Les yeux noirs, à facettes, sont très grands et placés sur les côtés ;
ils s’étendent autant ventralement que dorsalernent, de telle façon
que ranimai peut voir en dessus, en dessous et latéralement.
Les anlenimles, courtes, ont leur article terminal garni d’un pin¬
ceau de soies. Les antennes, très longues, égalent les trois quarts de
la longueur du corps.
IjOS pièces buccales (mandibules, premières mâchoires, deuxièmes
mâchoires, gnathopodes ou maxillipèdes), très solides, sont conformées
pour la mastication et destinées à triturer des matières résistantes.
Il y a sept soniites thoraciques libres, avec sept paires de pattes
(péréiopodes), toutes terminées par un ongle crochu et disposées pour
la marche, trois paires étant dirigées en avant et quatre en arrière.
L’abdomen est garni, en dessous, de cinq paires de pattes (pléo-
podes), transformées on lamelles foliacées biramées, fonctionnant
comme branchies, sans qu’il y ait de lames faisant fonction d’oper¬
cules.
Les appendices abdominaux de la 6® paire (uropodes) et le telson,
arrondi en arrière et concrescent avec le dernier (6®) somite abdo¬
minal, forment une nageoire caudale.
Cet Eurydice pulchra Leach = Slaherrina agata v. Ben. est un
Isopode appartenant à la famille des Cymothoidæ, dans le sous-ordre
des Flahellifera, et il est caractérisé tant par la régularité des dessins
arboreseexits, qui ornent sa face doi'sale, que par la possession d’an¬
tennes très longues dépassant la moitié de la longueur du corps. Il
pourrai! donc bien être l'Actif de Dicquu.viahe.
E. Hesse (18G6, p. 242) a fait une intéressante étude de la biologie
du Slahh. agata. Il avait rencontré des individus de cette espèce
d’abord en 1842, sur le rivage du petit port de Fondras, près de
Rocheforf, à l’embouchure de la Charente ; puis, en septembre 1865,
il en a observé à l’entrée du goulet de la rade de Brest, nageant avec
vivacité dans des flaques d’eau qui existent au milieu d’un sable
formé de débris de coquilles : sur les bords de ces mares ces animaïux
vivent enfoncés légèrement dans le sahle où ils trouvent probable¬
ment leur nourriture ; le terrain calcaire paraît exclusivement leur
convenir et ils semblent rechercher la lumière et la chaleur du soleil ;
le moment le plus favorable pour les découvrir est celui où la mer
commence à monter et fait irruption dans les flaques, où, surpris
dans leurs retraites, ils se mettent à nager. Ces animaux ne nagent
pas tout à fait à la surface de l’eau, mais aussi près que possible de
sa superficie entre deux eaux.
— 405 —
Cette espèce, indiquée jtar Leach (1818, p. 347) comme fréquente
sur les plages du Devonshire, est extrêmement répandue sur les
rivages sablonneux de la Grande-Bretagne.
A.-ü. Waeker (1886, p, 219) signale qu’elle pullule à l’embou¬
chure de la rivière de Dee dans la baie de Liverpool, où elle mord les
baigneurs.
Tliom. Edward (1862, jj, 8138) la déclarait très commune à Banlï
sur la cùle N.-E. d’Ecosse.
A.-M. Norman (1904, p. 439) la mentionne des côtes du Durham et
du Northumberland, du golfe de la Clyde, ainsi que des Shetland.
D’après W.-M. Tattkrsaee (1905, p. 44), elle paraît moins com¬
mune sur la côte occidentale de l’Irlande que dans le reste des îles
Britanniques.
Sur le coutinent, le même auteur (1908, p. 205) la signale de Nor¬
vège, Suède, Danemark et du littoral de la Baltique.
Découverte en Hollande par Seabber (1778, p. 149), elle a été
retrouvée par van Beneden (1861, p. 88) assez abondamment le
long de la plage d’Ostende et A. Lameere (1895, p. 572) confirme
sa fréquence en Belgique.
En France, A. Giard (1899, p. 66) dit qu’elle est très commune
sur les plages de sable des côtes du Boulonnais et qu’on la voit surtout
au moment où le Ilot remonte.
Dicqetemare (1783, p. 386) en avait observé beaucoup d’individus
aux environs du Havre
Sur la côte Atlantique elle a été trouvée à Concarneau par J. Bon¬
nier (1887. p. 871) : il a constaté que souvent les spécimens de cette
espèce très A'Orace recouvrent par milliers les débris organiques qui
se trouvent sur la grève, et Hesse (1866, p. 242) l’avait recueillie
à Brest cl aux environs de Rochefort
Sa présence sur le littoral du Maroc a été signalée par Th. Monod
(1930, p. 173).
A.-M. Norman (1904, p. 439) l’indique comme une forme nageuse
très active, qui se rencontre non seulement près du rivage dans les
baies sablonneuses, mais aussi très loin des côtes, en pleine mer,
nageant toujours à Heur d’eau.
Les collections du Muséum national de Paris renferment elTectivt-
ment un spécimen qui, déterminé par Harriet Richardson, a été
dragué pendant l’expédition du « Talisman », en juin 1883, au large
du Cap Blanc (à l'ouest du Sahara), par 120 mètres de profondeur.
Mais, lorsque ce Crustacé est ainsi ramené par une drague, c’est que
1. A l’E .piiîchra Th. Monod (1926, p. 19) avait rapporté des exemplaires de Cofur-
seulles-sur-Mer (Calvados), mais il a reconnu ultérieurement qu'il semblait, en réalité,
s’aj^ir d’individus A'E. a/finis H.-J. Hansen, espèce qui- vit en Méditerranée, mais
aussi dans l'Atlantique.
2, Ed. CuEVKEUx (1884, p. 519) a mentionné un Eurydice ? trouvé dans les trous
d’une pierre drnguce par 60 mètres aux environs du Croisic.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940. 27
— 406 —
celle-ci l’a capturé quand elle remontait du fond (J. Bonnier, 1887.
p. 371).
Cette espèce a été signalée de la Méditerranée (golfe de Marseille)
par I*. Gourret (1891, p. 13). Cependant, Béatrice Torelli (1932,
p. 75) a émis l’opinion que l'on devrait tenir pour erronées les indi¬
cations qui ont allirmé l’existence de VE. pulchra Leach (= agata
V. Ben.) dans cette mer.
Or, le Prof. Jj. Face (1933, p. 184) a capturé cette espèce, dans des
pêches planctoniques à la lumière, non seidement à Concarneau,
mais surtout dans la région de Banyuls-sur-Mer et là souvent en
nombre très considérable : il regarde VE. pulchra comme une forme
qui est normalement pélagique durant sa vie entière, et qui ne se
trouve attirée sur la grève qu’exceptionnellement et temporairement
par la présence de débris organiques dont elle fait sa nourriture.
1861. Beneden (P.-J, van). Rccherchi’s sur la faune littorale de Belgique.
Mém. Acad. R. Relgüiue, t. XXXIII, p. 88,
1887. Bonnier (J.). Catalogue des Crustacés Malacostracés recueillis clans
la baie de Concarneau. Rutl. sriettf. départ. Nord., t. XYIIT, p. 370,
1884. Chevkevx (Ed.). Cruslacés Aniphipodes et Isopodes des environs
du Croisic, C. R. 12^* sess. -4. F. A. S. [Rouen, 1883], p. 519.
1783. Dicquemahf (Abbé .I.-E,), L' « Actif ». Ohserv. sur la physique
[abbé Rozier), t. XXII, p. 386, pl. I.
1933. Page (L.). Pêches planctouiqucs à la lumière elïecluées à Banyuls-
sur-Mer et à Concarneau : III. Crustacés. Arch. Zool, ecep. et gén.,
1 . 76,p. 184.
1862. Edward (Thom.). Eurydice pulchra al BanK. The-Zoologist, vol. XII,
p. 8138.
1899, Giard (A.). Coup d’œil sur la faune du Boulonnais [Ouvrage pour
le 28® congrès de PA.. F. A. S. (Bouloguc-sur-Mcr, 1899)], p. 46.
1891. Gourret (P,). Les Lemodipodes et les Isopodes du Glolfc de Mar¬
seille. .4u?i. AIus. llisi. liai. Alarsellle, Zoo?., t. IV, n° 1, p. 13.
1866. Hesse (E.). Observations biologiques sur quelques Crustacés des
côtes de France : Etude sur le. genre Sluberrina. Anu. Sc. Nat.,
Zool., 5® s., t. V, p. 242.
1895, Lameere (A.). Manuel de la faune de Belgique, t. I, p. 572.
1816. Latreille (P.-A.). « Actif », in Noua. Dict. Hist. Nat. [Déterville],
t. I, p. 160.
1817. — V Entomologie », Id,, t. X, p. 277.
1815. Leach (W.-E.). AiTangcment of tbe Crustacea. Trans. Linn. Soc.
London, vol. XI, p. 370.
1818. — « Cymothoadées », in Dict, Sc, Nat. [Levrault], t. XII, p. 347.
1926. Monod (Th.). La région de la basse Serdle. Traç. Station biol. Roscoff,
fasc. 4, p. 19.
1930. — Contribution à l’étude des Cirolanidae. Ann. Sc. Nat., Zool.,
10® s., t. XIII, p. 173.
1904, Norman (A.-M.). British Isopoda. Ann. Mag. Nat. Hist., s. 7,
vol. XIV, p. 439.
— 407 —
1899. Sars (G.-O.). An account of the Crustacea of Norway, vol. II,
Isopoda, p. 73, pl. XXX, fig. 2.
1778 Slabber (Mart.). Natnurkundige Verlustigingen behelzende micros¬
copie waarnemingen van in-en iiitlandsche waler-en land-diercn
[Haarlem, 1778], XVIP part., p. 149, pl. XVII, fig. 1-2.
1905. Tattersall (W. II,). Marine Fauna of lhe coast of Ireland. Fisheries
Ireland Scient. Invest. [1904], n®' II, p. 44.
1908. — Die nordischen Isopoden. Journ. Mar. Biolog. Assoc., t. VIII,
11 ° 2, p. 205, fig. 42-48.
1933. Torelli (B.). Le specie mediterranee del gen. Eurydice. Bail. Soc.
Natiir. Napoli, XLIV, [1932], p. 75.
1886. Walker (A.-O.). Isopoda, in Herdmann (W.-A.), 1®* Report upon
the fauna of Liverpool Bay, p. 219.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 408
Sur un prétendu Acarus de Fougeroux de Bondaroy
Par Marc André.
Jusqu’au xviii® siècle les pêcheurs des côtes de l’Océan et les
personnes peu instruites habitant le bord de la mer admettaient que,
parmi les Poissons^ les Soles ^ devaient leur naissance, aux C.ruslacés
que l’on nommait Chevrettes, Crevettes, Salicoques ou Barbots
[Leander serralus Penn.).
En 1722, Desv.andks ^ av-ait juiblié sur ce sujet une note insérée
dans VUiMoire de l'Académie des Sciences (p. 19) et intitulée :
« Observation sur la «génération des Soles et des Crevettes ». D’après
ses recherches, il crut pouvoir allirmer que les Crevettes n’en¬
gendraient pas les Soles, mais que les œufs de ces Poissons ont
besoin, pour éclore, de s’attacher à un de ces Crustacés qui, au lieu
d’être la mèi'e des Soles, en aurait été seulement la nourrice pendant
les premiers temps de leur vie.
VoidanI détruire ce conte presqu’aussi absurde que l’opinion
populaire, Eouckroux nn Bondaroy, au mois de mai 1771, lors
d’un de ses voyages en Normandie demanda à des jiêcheurs de lui
apporter des Crevettes que l’on croyait sur le point de donner nais¬
sance à de prétendues jeunes Soles. 11 constata que ces Crustacés
présentaient un renflement très apparent sur un des côtés de la
carapace céphalothoracique, tantôt à droite, tantôt à gauche, et,
en soulcYant celle-ci, il reconnut qu’il s’agissait d’un petit animal qui
incommodait la Crevette en la suçant.
1. D'après Lacépède (1803, llist. nat. Poissons, t. XI, p. 45), il s’agit non des Soles
[Pleuronectes solea L.), mais des Plies {PI. plalessa L.).
2. A.-F. Rocbeau-Deslandes (1690-1757), Commissaire général de la Marine à
Brest et à Rocheforfc, avait été nommé à l'Académie des Sciences Elève-Géomètre
en 1712 et Adjoint-Surnuméraire en 1716.
3. Le clûmiste et naturaliste A.-D. Fougeroux, Seigneur de Bondabov (1732-1789),
Pensionnaire de l’Académie des Sciences, était le neveu du savant agronome Duhamee
DE Monceau (1700-1782) ; il fit, do 1771 à 1774, plusieurs voyages en Normandie pour
chercher les moyens do perfectionner la fahneation des soudes de varech.
Dans VEncyclopédie de Diderot et de d'Alembert, il rédigea la partie agricole,
en collahoration avec André Tdouin et l’abbé H.-A. Tessier : c’est ce dernier qui,
s’étant réfugié pendant la Révolution en Normandie, à Fécamp, y fit en 1794 la con¬
naissance de Cuvier, alors précepteur chez le comte d’Hericy, et appela sur le jeune
savant l’atteDtion de ses amis du Muséum : Daubenton, Jussieu et surtout
Geoffroy Saint-Hiuaihe.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
— 409 —
Il le d écrivit et le figura en 1772 dans un travail publié sous ce
titre : « Sur un Insecte qui s’attache à la Chevrette » {Mémoires de
rAcadémie des Sciences, j). 29, pl. I).
Grâce à l’<ddîgeance de M. Marcel Jeanson, j’ai pu, en 1934,
prendre connaissance d’une note manuscrite, dans laquelle Fouge-
uoi’x tlil f[ue « c’est un Acarus » et qui permet de compléter sa
doscriplion, en tenant compte du fait qu’il a pris le dos pour le
^ entre, et réciproq\iement h
L’animal mesure à peu près 4 lignes ou 4 lignes 1 /2 de longueur
sur 3 lignes dans sa partie la jdiis large. Tl a une forme de cœur :
l’extrémité la jdus large, arrondie, qui paraît correspondre à la tête
du parasite, est tournée vers la (jueue de la Crevette ; l’autre extré¬
mité, un peu pointue, qui semble être la queue, est du côté de la
tête de l’hôte. La face appli<[uce sur le corps de la Crevette est la
face Aœnlrale [f. e. dorsale], qui est aplatie (lig. 4) : elle ressemble un
peu aux Soles en ce qu’elle est bordée d’une membrane mince et
qu au milieu l’on voit une sorte d’arête avec des nervures disposées
comme des côtes ; la face dorsale [i. e. ventrale] est, au contraire.
Fig. 4. Fig. 3.
Parasjlp de la ClicvnUlo.
(Reproduction dus ligures do Fougeroux).
Fig. 3. — L’auimal vu en dessus, après eiilèvenioiit de la carapace de la Crevette :
d, tête ; 1), queue ; 1-7, petits croelicts servant à la tixation.
Fig. 4. — L’animal vu en dessous, e'osl-à-dirc parla tnco appliquée sur le corps de la
Crevette : e, e, tête ; E, queue ; c, bouche.
un peu creuse et concave {fig. 3). La bouche est en forme de mamelon
ou suçoir et, atitour de l’animal, on observe une rangée de petits
crochets servant à le cramponner au corps de la Crevette.
1. M. Jeaxson m’a cgalomonl communiqué, outre des dessins originaux do Fou-
CEHoi.x, une éprouve (avec dos corrections de l’auteur) de la planche exécutée pour
les Mémoires de l’Académie jtar Fossier et Le Gouaz, qni étaient respectivement
Dessinateur et Graveur de l'Aeademîe des Sciences.
410 —
Sur le dos [i. e. ventre], dans la région caudale, on voit plusieurs
feuillets qui se recouvrent les uns les autres et sont espacés au
milieu. En les soulevant, on trouve généralement un autre petit
animal, composé de plusieurs segments et pourvu de crochets, [Ce
second animalcule, de taille plus failde, observé par Fougeroux est,
en réalité, un mâle pygmée, qxii vit ainsi fixé sur la face ventrale du
premier individu qui est une femelle],
Fabricius (1798, Suppl. Eritojn. nystem., ]>. 306) a fait de cet
ennemi des Leander son Monocidus crangorum.
Latreit.ue (1802, Hist, nat. gén, el part. Crust. et Ins., VII, p. 50,
pl. LIX, fig. 2-4), ayant acheté, chez les marchands de comestibles
du Palais-Royal, des Crevettes ainsi infestées, reconnut que le
parasite était un Crustacé du groupe des Asellotes et lui donna le
nom de Bopyrus squillarum.
Les auteurs ont conf(»ndu, sous cette appellation de Bopyrus
squillarum Latr. = Monocidus crangorum ICvbr,, plusieurs espèces
de Bopyres se rencontrant chez les Palæmonides d’Europe.
Bien que cela soit contraire au.v règles actuelles de la nomen¬
clature, A. Giard et J. Bonnier (1890, Bull, scient. France et
Belgique, XII, p. 369) ont rejeté ces deux noms spécifiques sous
prétexte d’impropriété et ont créé celui de Bopyrus Fougerouxi pour
l’espèce vivant sur le Leander serra,tus Pennant, car ils affirment que
la figure d’ensemble, dans laquelle Fougeroux a représente le para¬
site et l’hôte, montre nettement que ce dernier est bien cette
Crevette, commune sur les côtes Océaniques de France A
Chez beaucoup d’individus de ce Leander on voit ainsi, sur la
carapace, une grosse tumeur latérale qui produit une bosse dans la
région thoracique et qui est donc le fait d’un B, Fougerouxi.
H. Rathke, en 1837 {De Bopyro et Nereide, p, 18), avait cru que
seules les femelles de Crevettes étaient parasitées par les Bopyres.
Or, en réalité, les males le sont aussi souvent, mais, sous l’influence
du parasite, ils prennent les caractères sexuels secondaires femelles,
ce qui avait trompé cet auteur (1922, M. Caullery, Parasitisme et
symbiose, p. 262).
Ce parasite appartient, parmi les Crustacés, à l’ordre des Isopodes,
qui sont caractérisés par l’aplatissement dorso-ventral de leur
corps : au thorax ils ont sept segments libres qui portent chacun une
paire de pattes, et sous l’abdomen les pattes sont adaptées à la
respiration, s’étant transformées en larges lamelles branchiales.
La famille des Bopyridæ appartient au sous-ordre des Fplcaridea,
I. Ils ont attribué le nom de Bopyrus I/elleri au Bopyricn parasitant le Leander
squilla Linné, qui se rencontre surtout dans la Méditerranée. Même en l’absence de
caractères morphologiques discernables, Giard et Bonnif.r donnaient des noms spéci¬
fiques dillérents à deux Bopyriens, uniquement parce qu'ils les avaient trouvés localisés
sur des bêtes distincts, Car ils regardaient comme absolue la spécificité du parasitisme
de ces Isopodes.
411
constitué par des parasites internes dont l’hôte définitif est toujours
un Crustacé, et elle se compose d’espèces localisées sur les Décapodes.
Les Bopyriens se tiennent sur leur hôte dans la chambre branchiale
dont ils percent la paroi à l’aide de leurs mandibules pour sucer le
sang.
Il existe chez ces animaux un dimorphisme sexuel très prononcé.
Dans la femelle, dont la taille varie de 5 à 11 mm, et qui est à peu
près ronde, on retrouve aisément l’Isopode.
Le corps est élai'gi, mais tous les segments sont restés reconnais¬
sables et ont conservé leurs appendices i les péréiopodes sont crochus
et c’est au moyen des pinces préhensiles qui les terminent que le
Bopyrc se maintient dans une position déterminée par le sens général
du courant qui traverse la chambre branchiale de l’hôte ; les pléo-
podes sont lamelleux et servent à la respiration.
On constate une dissymétrie tTès marquée, qui, chez chaque
individu, est corrélative de la fixation par la face ventrale et dont le
sens résulte du côté, droit ou gauche, où le parasite est fixé sur son
hôte.
La face qui est située sous le repli transparent de la carapace
thoracique de la Crevette et qui, exposée à la lumière, se pigmente
forlement, est la face ventrale sur laquelle se trouve le rostre buccal.
La face dorsale est régulièrement plane.
Si, chez cette femelle, on cherche parmi les appendices lamelleux
qui représentent les pattes abdominales (pléopodes), on trouve tou¬
jours un petit animal grêle, mesurant 1 mm., 5 à 2 mm, qui a l’air
d’un parasite. C’est le mâle, qui, en effet, vit accroché sur la femelle
et qui ne lui ressemble guère. Ce mâle nain est symétrique et tous ses
segments sont bien distincts : il a gardé ses pattes thoraciques
(péréiopodes) courtes et crochues, mais les pléopodes ont disparu.
Les sexes vivent donc associés en permanence : de là ont résrdté
le dimorphisme sexuel intense et le nanisme du mâle.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
412
Remarques sur Macrochelifer, nouveau genre
DE Pseudoscorpions
Par Max Vachon.
Hysterochelifer tihelanus Redikorzev a été décrit en 1918 sous le
nom de Chelifer tihelanus et ce n’est qu’en 1932 que Max Beier l’a
incorqtoré dans le genre Hysterochelifer Chambcrlin K Nous ne savons
si l’auteur autrichien a, pour cette opération, consulté les t^qres de
l’espèce ou reçu de M. PiEdikorzev les précisions nécessaires. Rien
dans la diagnose de 1918 ne se rapporte aux organes génitaux cfui,
seuls, permettent acHiellement de classer les Pseudoscorpions de la
sous-famille elcs Clielifeririæ.
Le genre Ilyslerochelifer fait partie de la tribu des Cheliferini
Chamberlin dont les caractéristiques essentielles sont d’avoir, chez
la Ç, une plaque criblée médiane paire et chez le un épaississement
génital médian invaginé antérieurement et muni sagittalernent d’une
baguette de chitine. Mon collègue V. Redikorzev de Leningrad
m’a confié quelques préparations de Pseudoscoipions .asiatiques dont
l’une contient 1 Ç et J et porte comme mention ; Ilyslerochelifer
tibetanus Rfdikorzev— Tibet.— Lac Tosso-nor, YI, 1901 H. Kar-
NAKow, (ks exemplaires peuvent être considérés comme les types,
M. Redikorzev m’ayant écrit (jue cette pré]>aralion représentait des
« spécimens uniques ». L’étude de ces spécimens me permet d’avoir
quelques doutes sur la position générique de cette espèce. La plaque
criblée de la Ç est, en effet, impaire : elle a la forme d’une crosse
recourbée dans le plan sagital, l’urie de scs extrémités est ciiculaire,
l’autre, l’antérieure, a la forme d’un cœur. Chez le l’épaississement
médian est distalement invaginé mais, sagittalernent, ne possède pas
de baguette chitineuse. Ainsi, la Ç ne peut être rangée dans la tribu
des Cheliferini et par suite dans le genre Hysterochelifer, puisciu’elle
ne possède qu’une seule placjue criblée médiane. Quant au
1. V. Reijmoit/.Kv. Pseiidoscnrpions nouveaux. I. Ann. Mus. St-Petersbourg,
t. XXII, p. 93, 191'8. — Max RuiEn, Dus Tierrevh. Lii'f. 58, ji. 234, t932. — V. Rf.di-
KonzEV on 1934 publie, dans Arkiv fôr Zoologi, Rd. XXVIl n° 2U, p. 2, la liste des
Pseudoscorpions de la faune chinoise cl note ta présence iVJli/slerochernes tibetanus
Redikorzev. Xous pensons, en lisant ce nom de genre nouveau, à une erreur typogra¬
phique. I
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 7, 1940.
— 413 —
il est. à cheval sur les deux tribus et peut être incorporé aussi bien
dans la tribu des Cheliferini (invagination distale de l’épaissis¬
sement médian) que dans celle des DacUjlrnheUjerini (absence de
baguette sagittale).— Il ne peut être question actuellement de justi¬
fier ou de nier l’existence des deux tribus de la sous-famille des
CheUferinæ : un seul cas douteux ne sulîit pas. Nous accepterons
donc provisoireinent que l’espèce tihetanus Kedikorzev fait partie
de la tribu des Dactylochdijenni grâce à la présence d’une plaque
criblée médiane impaire chez la $ et grâce aussi à un détail moiqjho-
logique qui, semble-t-il, sera appelé à jouer un grand rôle systéma¬
tique : l’absence ou la présence de tubercules piligères sur le céphalo¬
thorax (obez la $ comme chez le ^). Itn elTct, chez bien des Cheli-
ferinæ, il existe sur le céphalothorax, parfois même sur les pattes-
mâchoires, enplus'des granulations chitincusts normales et régulières,
de gros tubercules dentiformes ou siiiniforrnes isolés ou groupés et
surmontés d’un poil. Or, tous les Cheliferini possèdent ces tubercules
céphalothoraciqucs. Seuls, quelques Dactylocheliferini en montrent
alors que la très grande majorité des genres de cette tribu en sont
privés. Or, le céphalothorax chez tibetanm est privé de tubercules
piligères. Nous voyons encore, dans cette absence, une raison de
plus d’éliminer cette espèce de la tribu des Cheliferini où toujours
existent de tels tubercules.
Enfin, il est. un caractère important ignoré des descripteurs :
l’abscnco de .sac coxal chez le La valeur taxonomique de cc sac
coxal ne peut être dédaignée.
En résumé, nous proposons de retirer et du genre Hysterochelifer
et de la tribu des Cheliferini l’espèce tihetanus de Redikobzev.
Genre et tribu y gagnent en homogénéité puisque toutes les espèces
qui les constituent possèdent alors de grosses granulations céphalo¬
thoraciques, la seule espèce qui faisait exception étant éliminée.
Il importe donc maintenant de fi.xer la position générique de
l’espèce asiaticpic, dans la tribu des Dactylocheliferini. Aucun des
genres existants ne peut convenir et nous en avons clé réduits à
demander la création d’un nouveau genre : Macrochelifer. Cette
révision des genres de la tribu en question nous a d’ailleurs permis
d’utiles remarques systématiques. Dans une prochaine note, nous
exposerons alors les modifications qui doivent être apportées à toute
cette tribu pour lui donner, systématiquement, une homogénéité
qu’elle est loin do posséder actuellement. Nous réservons donc pour
plus tard les remarques sy.stémaliqucs Inspirées par-le nouA^eau
genre Macrochelifer dont voici la diagmosc.
Macrochelifer n. g.— Céphalothorax aussi long que large, régu¬
lièrement granulé, sans tubercules piligères ; deux sillons transA-er-
saux ; deux yeux. Tergites divisés, chez le ^ sans carènes latérales.
Flagcllum av'ec 3 soies. Pattes-mâchoires longues, régulièrement
— 414 —
granulées, sans tubercules piligères. Trichobothrie it plus près de
ib que de la pointe du doigt fixe. Les deux doigts avec appareil et
dent venimeux, sans dents accessoires. Plaque criblée, médiane,
impaire chez la Ç ; épaississement génital médian, chez le (^, distale-
ment invaginé mais sans baguette sagittale ; sacs coxaux absents
chez le ^ ; patte marcheuse antérieure peu modifiée chez le tarse
sans éperon tarsal, à griffes asymétriques dont l’une possède une dent
accessoire. Griffes simples aux autres pattes chez le comme chez
la Ç ; pas de poil tactile ni au tarse, ni au tibia des pattes posté¬
rieures ; soie subterminale simple et normale.
Génotype : Chelifer tihetanus Redikorzev 1918. Asie centrale :
Tibet.
Ce nouveau genre se distingue facilement de tous les Dactylocheli-
ferini privé de tubercules piligères céphalothoraciques par l’absence
de sac coxal chez le
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
415 —
Coléoptères Cetonidæ du Cameroun
Par Renaud Paulian
Au cours de la mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers
au Cameroun Occidental (1939), nous avons récolté trente-trois
espèces de Coléoptères Cétonides. Sur ces espèces, quatre, apparte¬
nant au groupe des Pseudinca, n’ont pu être déterminées. Parmi les
autres, j’ai trouvé deux espèces qui me paraissent nouvelles et que
je vais décrire ici.
L’ensemble des espèces rapportées appartient à la faune d’Afrique
Équatoriale et ne présente pas d’intérêt biogéographique parti¬
culier, ■*
Pachnoda rattorum, n. sp.
Type ; 1 Ç au Muséum de Paris, Cameroun : Monts Bambouto,
2.000 m. Sur une fleur d’Echinops.
Long. 23 mm. — Fig. 1.
Dessus vert luisant, les côtés du thorax et sa marge antérieure
largement limbés de jaune ; les marges latérales et apicales des élytres
jaunes ; dessous jaune, luisant, avec un léger reflet rouge sur le
disque du métasternum et le milieu de l’abdomen, les articulations
noires ; pygidium vert ; pattes jaunes.
Marge antérieure du clypéus un peu épaissie, échancrure en courbe
plate en avant, les angles antérieurs obtus. Clypéus avec une vague
impression longitudinale de chaque côté, limitant un léger bourrelet
médian. Ponctuation line, très éparse, un peu plus dense et un peu
plus forte dans les impressions clypéales. Fond des téguments très
finement chagrinés. Suture clypéo-frontale indiquée sur les côtés
par un très faible trait transverse. Yeux séparés du vertex par une
faible ligne longitudinale enfoncée.
Thorax à fond très finement chagriné, imperceptiblement et très
éparsement pointillé. Base fortement trislnuée. Côtés très faiblement
bisinués.
Écusson à côtés rectilignes, pointe arrondie ; fond très, finement
chagriné, imponctué.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
416 —
Élytres à très fine cliagrinalion et à ponctuation analogue à celle
du thorax. Calus apicaux bien marqués.
Pygidium couri, à ponctuation peu dense, formée de points trans¬
verses, effacée an milieu.
La dent inférieure (3®) des tibias antérieurs est obtuse. Ponctua-
lion du prosternum, des épimères, des épisternes, des flancs du
métasternum et des fémurs formée de points confluents en rides
Fig. 1. -— Organes génitaux Ç de Pachnoda raUorum, n. sp. — 2, organe copulateur
de Smaragdesihes Delislei n. sp., profil. — 3, id. un des styles en vue dorsale.
transverses. Disque du métasternum avec un sillon longitudinal
étroit, élargi en fossette longitudinale à Papex ; disque du métas-
lernum, mésosternum, segments abdominaux, sauf étroitement à la
base, et les deux derniers segments en entier, lisses. Base des seg¬
ments abdominaux étroitement rugueuse. Dernier segment densé¬
ment ponctué, avant dernier segment à fine ponctuation éjiarse.
417
Smaragdesthes Delisleî n. sp.
Type et deux colypes au Muséum de Paris, Cameroun : Batouri.
Long. 17-19 mm.— Fig. 2-3,
Entièrement noir dessus et dessous sauf, sur chaque élytre une
bande longitudinale jaurie allant d’au-dessous du calus huméral
jusqu’au calus apical et n’occupant que le tiers de la largeur de
chaque élytre, laissant étroitement le bord marginal noir.
Marge antérieure du clypéus fortement relevée et faiblement
trilobée, les lobes arrondis.
Vert ex bombé, lisse. Le reste de la surface à grosse ponctuation
plus ou moins confluente, particulièrement dense dans les deux
dépressions longitudinales qui vont du front à la marge antérieure
du clypéus.
Thorax à base presque droite ; côtés faiblement trisinués ; ponc¬
tuation moyenne, en anneaux incomplets, peu dense sur les côtés,
nulle sur le disque. Fond des téguments finement chagriné. Écusson
avec de gros points peu denses, limités aux côtés.
Élytres à fond très finement chagriné ; points des stries gros ;
points des interstries peu nombreux et un peu moins gros, la surface
élytrale irrégulièrement ondulée en travers. La région apicale très
densément ridée.
Pygidixim entièrement couvert de très denses rides fines et plus
ou moins confluentes. Dent proximale (2®) des tibias antérieurs très
obtuse. Disque du raétasternura et de l’abdomen presque lisse.
Milieu de l’abdomen avec une large impression longitudinale médiane.
Disque du métasternurn et partie basilaire de l’apophyse; méso¬
sternale avec un lin sillon longitudinal médian.
Dédiée à M. de Lisle, Ingénieur en Chef des Travaux Publics à
Douala, en compagnie de qui nous avons eu le plaisir de faire une
chasse entomologique en forêt d’Édéa.
Laboratoire d'Enlomologie du Muséum.
— 418 —
Coléoptères Histeridæ du Cameroun
Par Renaud Paulian
Au cours de la mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers au
Cameroun Occidental (1939), nous avons récolté un certain nombre
de Coléoptères Uisleridae. Grâce au .écent travail de Burgeon
sur les Histérides du Congo [Ann. Musée Congo, C. III (Ilj, 5, 1939,
p. 49-120) et surtout grâce à la très riche collection d’Histérides de
Desbordes, collection qui fait actuellement partie des collections
du Laboratoire d’Entomologie, j’ai pu étudier nos récoltes et y noter
la présence d’une espèce nouvelle que je vais décrire ci-dcssoiis. Nos
récoltes ayant surtout été faites en haute montagne, nous avons
rapporté relativement peu d’Histérides. Au point de vue biogéogra¬
phique cette liste ne fait qu’enrichir la faune du Cameroun sans y
apporter d’élément très nouveau.
Epiechinus costipennis Fâhr. — N’Kongsamba, pont du N’Kam,
sous l’écorce d’un Fromager abattu. Édéa.
Espèce répandue en Afrique intertropicale ; les exemplaires rap¬
portés ont les côtes du pronotum relativement très effacées.
Diplostîx togoensia Lewis ? — Mont Cameroun, versant Sud-Est,
1.800 m., sous l’écorce des Lianes mortes.
Espèce nouvelle pour les collections du Muséum, identifiée d’après
la description originale, assez précise, de Lewis.
Paromalus digitaius Woll. — N’Kongsamba, pont du N’Kam,
sous l’écorce d’un Fromager abattu ; Monts Manengouba, cratère
de l’Eboga, 2.000 m.
Tribalus agrestis Mars.— N’Kongsamba, pont du N’Kam, sous
l’écorce d’un Fromager abattu.
Placodisier mundus Lewis. — Mont Cameroun, versant Sud-Est,
1.800m. ; Mont Étinde, 1,000-1.500 m.
Une petite série de spécimens différant de la forme type par la
ponctuation élylralo très effacée.
Apobictes foliaceus Payk.^— N’Kongsamba, pont du N’Kam, sous
l’écorce d’un Fromager abattu.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
— 419
Placodes intermedius Schm. — Lolodorf ; Makak.
Hister alticola Desbordes.— Monts Bambouto, 2.300-2.500 m. ;
Monts Manengouba, cratère de l’Eboga, 2.000 in.
Espèce qui paraît localisée aux Hauts Plateaux du Nord Came¬
roun.
Pachycraerus Ëtcheberi n. sp.
Type et deux cotypes au Muséum de Paris. Mont Cameroun,
versant Sud-Est, 1.800-2.000 m. Sous P écorce des Lianes mortes.
Long. 2 mm.
Enlièremcnt vert métallique bronzé obscur, luisant. Corps court,
cylindrique. Tète à assez fine ponctuai ion homogène. Front concave,
sa marge postérieui-e formant deux petits bourrelets tuberculiformes ;
suture clypéofrontale marquée sm* les côtés par une ligne enfoncée,
nulle au milieu ; strie marginale présente.
Thorax presque aussi long que les élytres, à fine ponctuation peu
dense, neltement plus forte sur une étroite bande basilaire. Côtés
échancrés courtement avant les angles antérieurs qui sont aigus,
subdroits ensuite ; rebord marginal distinct.
Élytres arrondis à l’angle suturai, finement et peu densément
ponctués, la ponctuatioti plus forte vers l’arrière, strie suturale pres¬
que entière, eiïacée vers l’arrière, un peu recourbée en dedans à la
base ; stries TI-VI marquées à la base seulement, progressivement plus
longues et un peu obliques ; une strie subhuraérale dans la région
apicale,
Propygidium densément et assez fortement ponctué ; pygidium
densément et finement ponctué. Sternites abdominaux à fine ponc¬
tuation éparse sur le 1, formant une ligne transverse assez serrée
sur les suivants. Métasternum avec un sillon longitudinal médian
subentier, étroit ; la ponctuation fine et très éparse sur le disque,
plus forte et plus dense en avant et en arrière ; stries laIcraies pres¬
que droites, n’aI teignant guère que le milieu du segment ; suture
méso-métasternale à peine marquée, en V très ouvert en avant.
Mésosternum à forte ponctuation peu dense, sa marge antérieure
saillante en angle au milieu, simiée sur les côtés, rebordée. Proster¬
num avec deux carinules longitudinales médianes en ( ). Menton¬
nière finement et peu densément ponctuée. Fémurs à très fine
ponctuation éparso.
Je dédie cette espèce à M.Etcheber, Chef delà Région de N’Kong-
samba, en témoignage de reconnaissance pour l’aide qu’il a apportée
à notre mission et tout spécialement pour l’appui que nous avons
trouvé près de lui pour atteindre la zone culminale du Mont
N’Lonako.
Laboratoire d’Entomologie du Muséum.
— 420 —
Un nouveau Trechodes du Cameroun'^
(COLÉOPT. CaRABIDÆ)
Par A. ViLLiERs.
Trechodes Lepesmei, n. sp. — Type, un mâle et une soixantaine
de cotypes récoltés au Mont Cameroun, versant Sud-Est, à 1.000
mètres d’altitude, dans les graviers et les mousses, au bord d’un
ruisseau.
Long. 3,5 mm.— Noir de poix avec la tête, le pronotum et la face
Fig. 1-3. — Trechodes Lepesmei, n. sp. — Fig. 1. Avant-corps. — Fig. 2. Organe
copulateur. — Fig. 3. Pointe peniale.
sternale rougeâtres, les antennes brunes, leur premier article et les
pattes tcstacées. Téguments alutacés, peu luisants.
Tête assez étroite et convexe, les yeux cinq fols plus longs que les
teiripes qui sont convexes et obliques. Épistome avec deux petits
tubercules saillants sur le bord antérieur.
t. Cette note fait partie d’une série consacrée à l'étude des matériaux récoltés par
la mission B. Gèze, P. Lepesme, R. PAui.rA.N et A. Villiers dans les massifs monta¬
gneux du Cameroun Occidental, du 15 juin à la fin août 1939.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
— 421 —
Pronotum transverse, étroit, les côtés arrondis en avant, la base
un peu plus étroite que le sommet, les angles postérieurs très effacés.
La partie du pronotum qui se trouve en arrière de la ligne unissant
les deux angles postérieurs représente cnvironle quart de la longueur
du pronotum. Gouttière marginale étroite et régulière. Disque
convexe. Impression basale et fossettes peu profondes.
Elytres oblongs, convexes, les épaules bien saillantes comme chez
T. kilimanus Jeann. la base transverse, le sommet obtusément
arrondi. Gouttière marginale très étroite, régulière, atténuée vers
l’apex ; bord marginal finement crénelé après les épaules. Stries et
chétotaxie caractéristiques du genre.
Organe copulateur allongé, terminé à l’apex par une expansion
arrondie. Ligule assez long, arrondi à l’extrémité. Styles longs.
Cette espèce est très voisine de T. kilimanus Jeannel du Kilimand¬
jaro et des Monts Taïta par son organe copulateur et son tjqDe de
coloration. Elle s’en distingue par son pronotum rougeâtre comme
la tête et par la plus grande longueur des yeux (cinq fois plus longs
que les tempes chez T. Lepesmei, trois fois seulement chez T. kili¬
manus).
Le genre Trechodes Blackburn, com]>rcnait jusqu’ici douze espèces
répandues en Afrique orientale et australe, en Abyssinie, à Mada¬
gascar, en Birmanie, aux Philippines et en Australie. En Afrique
le genre se rencontre à basse altitude dans les régions montagneuses.
La capture d’un Trechodes au MonlCarnerounétend sensiblement vers
l’Ouest l’aire du genre, l’espèce la plus proche géographiquement
étant le T. BabauUi .Jeannel du Kenya et du versant ouest du
Ruwenzori. La distribution du genre est donc parallèle à celle des
Perileptus (s. st.) de la section de P. africanas Jeannel ^ d’Afrique
orientale (Tana Hiver, Unyoro) qui comporte, entre autres, une
espèce, P. hesperidum Jeannel, dans les îles du Cap Vert.
Seul Tréohide récolté au Mont Cameroun, le T. Lepesmei marque
la forte analogie des faunes des montagnes du Cameroun et des
région chîvées d’Afrique Orientale, analogie déjà constatée pour de
nombreux genres d’Oiseaux, les Coléoptères Curculionidae des genres
Systates et Periimetus, Scarabaeidæ des genres Craterocyphus et
Diaslellopalpus et pour nu grand nombre de plantes.
Laboratoire d’Entomologie dit Muséum.
1. R. Jeannel, Monographie des Trecliinae, (Abeille, XXXII, 1926, p. 498).
2. Jeannel, hc. cit., p. 421.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 7, 1940.
28
— 422 —
SUR LE Cardium lineatum Lamarck (Moll. Lamellibr.)
Par Ed. Lamy.
Lamarck (1819, Anim. s. vert., Yï, 1^® p., p. 17) a attribué le nom
de Cardium lineatum Gmelin à une forme soi-disant Américaine,
faisant partie du Cabinet de Defrance, à qui elle avait été donnée
par Richard lors de son retour de la Guyane.
4 4
Il s’agit de Richard (Louis-Claude-Marie) [1754-1821] qui
appartenait à toute une dynastie de botanistes.
Son bisaïeul, Claude l, d’origine irlandaise, était passé en France
avec le roi Jacques II et fut, sous Louis XIV, garde-en-chef de la
Ménagerie de Versailles.
Il eut un fils, Claude II (1705-1784), qui, après avoir dirigé à Saint-
Germain le jardin d’un lord anglais émigré, se vit confier par
Louis XV, en 1751, les fonctions de directeur (sous les ordres de
Bernard de Jussieu) du Jardin botanique de Trianon. Il avait
deux fils :
1® Le plus jeune, Antoine (1735-1807), fut, à partir de 1700, chargé
par Louis XV d’explorer le Midi de la France, les Pyrénées, l’Espagne,
les Baléares, le Xord de l’Afrique, l’Asie Mineure, et il fit également
des voyages en Angleterre, Ecosse, Hollande, Allemagne, Suisse.
En 1770 il fut associé aux travaux de son père à Trianon puis, lors
de la Révolution, il fut mis en 1797 à la tête du Jardin botanique
de l’Ecole Centrale et du Potager de Ver.sallles et resta en fonctions
jusqu’à la suppression de cet établissement en 1805. Il mourut
en 1807, laissant un fils, Antoine-Philippe, également jardinier, qui
succomba en 1808 à l’âge de 23 ans.
2® L’aîné, Claude 111, fut placé par Louis XV à la tête d’un jardin
que ce roi avait acquis à Auteuil : il eut de nombreux enfants, dont
l’aîné fut Louis-Claude-Marie.
1. Lorsqu’en 1776 le Petit Trianon fut rais par Louis XVI à la disposition de Marie-
Antoinette, sa transformation amena la suppression du Jardin botanique, mais un
grand nombre de plantes rares et notamment d’espèces forestières furent utilisées par
les Richard dans la décoration du nouvel agencement. , i | | |
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
— 423 —
Celui-ci (1754-1821) fut en 1781, sur la proposition faite à
Louis XVI par l’Académie des Sciences, désigné pour effectuer à la
Guyane française et aux Antilles un voyage dont il ne revint cpi’au
bout de huit ans au printemps de 1789.
Il rapportait d’immenses collections de tous genres, notamment
un herbier de trois mille plantes, la plupart nouvelles, et une quantité
considérable de mammifères, oiseaux, reptiles, poissons, insectes,
coquilles, ainsi qu’une suite précieuse de minéraux et de roches.
Pendant sa mission, il s’était particulièrement intéressé aux Mol¬
lusques, dont il ne s’était pas borné à recueillir les coquilles, mais
dont il avait observé, avec beaucoup de soin, les animaux à l’état
vivant.
Il possédait une riche collection conchyliologique exactement
déterminée et bien classée suivant une méthode qui, communiquée
au cours de conversations, n’aurait pas été sans influence sur les
idées de certains auteurs célèbres dans cette branche de l’histoire
naturelle : cette collection fut mise en vente en 1819 ^ et une partie
fut acquise pour le Cabinet du Roi.
II avait été nommé, en 1795, Professeur de botanique à la Faculté
de Médecine, de Paris et, la même année, Membre de l’Institut dans
la section d’Anatomie et de Zoologie.
Son fils, Achille (1794-1852), botaniste également éminent, fut
aussi Professeur à la môme Faculté.
♦ ♦
D’après la description donnée par Lamarck, son Cardium linea-
tum est une coquille cordiforme, carénée et tronquée obliquement en
arrière, ornée de stries concentriques ondulées, et radiée de blanc et
de fauve, ces rayons correspondant à des côtes nettement apparentes
vers le bord interne des valves
Sous ce nom de Cardium lineatum Lk. Sowerby (1841, Conchol.
Illiistr. « Cardium », sp. 78, fig. 43) ^ a représenté, comme originaire
d’Amérique, une coquille que Reeve (1844, Conclu Icon., ({Ca,rdium y\
pl. V, fig. 2C a-b) a reconnue identique au Cardium trigonoides
Pallas (1771, Reise verschied. Prouinz. Russ. Reicidsi vol. I, App.,
P- 26).
Cette dernière espèce, qui vit sur tout le pourtour de la Caspienne,
|1. Cf. Ed. Lamy, Note sur une collection conchyliologique du commencement du
XIX® siècle, Bull. Mus. Hisl. nat., XXI, 1915, p. 101.
2. D'après des renscigne.rnonts dus à l'obligcancc do M. le Prof. A. Bioot, il no se
trouve actuellement dans la coUection Defrance, entrée en 1871 à la Faculté des
Sciences de Caen, ni carton portant le nom de Cardium lineatum, ni échantillon répon¬
dant à la description de cette espèce.
3. Cette ligure a été reproduite par Iîanley (1843-56, Cat. Rec. Biv, Sliells, pp. 14.1
et 364,'pl. 10, fig. 53).
— 424 —
s’écarte des Cardium par sa coquille triangulaire, avec côté antérieur
plus long que le postérieur qui est tronqué et caréné, ainsi que par
la réduction des dents latérales devenues rudimentaires dans la
valve droite et totalement disparues dans la gauche. Elle a été prise
par Eichwald (1838, BuU. Soc. Natur. Moscou, vol. XI, p. 166)
pour type d’un genre Didacna, dont la charnière présente, dans
chaque valve, deux dents cardinales rapprochées qui comprennent
entre elles une profonde fossette.
Rf.eve nous apprend que le spécimen correspondant à sa figure
26 b, et appartenant à Miss Saul, provenait, lui aussi, des collec¬
tions conchyliologiques de Ricbahd et qu’il avait été, avec la
majeure partie de celles-ci, possédé d’abord par le D*’ Goodall,
prévôt d’Eton, puis par le Rev. SxAiNFonTH.
Il semble donc bien que l’interprétation donnée par Sowerby
et par Reeve au Cardium linenluni Lk. est justifiée.
Quant à l’identification faite par Lamauck avec le C. lineatum
Gmeh, elle reste sujette à caution. Gmelin (1791, Syst. Nat.,
éd. XIIT, p. 3246) a, en ciTet, établi son espèce sur une figure de
Kæmmerek (1786, Conch. Cah. Rudolstadt, p. 210, pl. XII, fig. 4) :
or « die glatlc, liniirte Herzmuschel» de cet auteur est une coquille
(d’habitat inconnu) lisse en dehors comme en dedans, caractérisée
par l’exislenoc, sur la face externe, de lignes concentriques couleur
d’or, un peu distantes les unes des autres et manquant de fermeté
comme si elles avalent été tracées à main levée. Il paraît diflicile
d’admettre que celle forme, chezlaquelle il n’est fait aucune mention
d’une 01 ne ment al ion ladiale, soit assimilable à un Didacna.
Elle clive me ni Dillwyn (1817, Dcscr. Cat, Hec. Sh., I, p. 123) a
inteipiété tout autiement le C. lineatuTn Gmcl. et d’une façon qui
semble plus plausible : il en a fait synonyme le C. Ixoigatum Chem-
Nnz [non L.) (1782, Conch. Cah., VI, p. 191, p). 18, fig. 185-186),
nommé C. hiradiatuni par Rbuguièbe (1789, Cncycl. Méthod., Vers,
I, p. 231), espèce ele l’Océan Indo-Pacifique (Mer Rouge, Ceylan,
Nicobar, Philippines, Moluques) h
Dillwyn a, de plus, assimilé à ce C. biradiaium Brug. le C. macu-
losunr Wood
Or il ne faut pas confondre ejuatre espèces :
1^ Le A'érhable C. maculusuni Woon (1815, Gener. Conchol.,
p. 218, pl. 52, fig. 3) est une espèce de la côte Pacifique Américaine,
depuis le golfe de Panama jusqu’à Guayaquil (1909, Dall, Shells
Peru, Proc. U. S. Nat. Mus., XXXVII, p. 264), à laquelle est iden-
1. Cptle môme espèce n été figurée égalcriicnt sous le nom do C. Iweatum dans
W'ODAHCH (1831, Inlrod. Siitdrj Conchol., 4® éd., p. 20, pl. VI. fig. 8).
Il existe un autre C. lineatum Kmins (non Gmeî.) (1684, H'est Jndies Cat. Sh., p. 115),
qui est une forme des Antilles identique au C, serratum !.. (1900, Dall, Tert. Fauna
Florida,, p. 1110).
2. Dillavyn cite encore pour autre synonyme le C, lllitutn Soi.anüek inss.|
— 425
tique le C. multistriaium Sowerby (1833, P. Z. S. L., p. 85), de Santa-
Elena (CoIomLie occidentale).
2° Le C. maculosutn Soweubv [non Wood] (1834, Conchol. Illuslr.,
sp. 48, üg, 63) est une espèce de. la Mer Rouge, de Ceylan, des Phi¬
lippines et du Japon (1909, Lynge, Danish Exp. Siam, Mar. Lamel-
libr., Mém, Acad. B. Sc. et Lettr. Danemark, 7® s., V, p. 257), qui a été
nonnnée C, arenicola par Reeve (1845, Conch. îcon., « Cardium »,
pl. XVI, lig. 78) 1.
3® Le C. maculosum Sowerby (1833, P. Z. S. L., p. 85) est une,
espèce de la côte Pacifique Américaine (îles Très Marias, à l’entrée
du Golfe de Californie), dont le nom a été changé en maculatum par
Sowerby lui-même (1834, Conchol. Illustr., sp. 56, fig. 18) et qui a
été appelée C. pristipleura par Dall (1901, Proc. U. S. Nat. Mus.,
XXIII, p. 389).
4® Le C. maculatum Gmelin (1791, Syst. Nat., ed. XIII, p. 3255)
est le C. magnum Borx [non L.] (1780, Test. Mus. Cæs. Vindob.,
p, 46, pl. III, fig. 5), de la Mer des Antilles (baie de Campêche).
1, Môhcu (1870), Mnlk. Blâll., XVII, p. 120) indique, avec doute, comme synonyme
de ce C. maculosum Sow. {non Wd.) le C. simplex Spengler (1796, Sleriot. Naturh.
Selsk., V, p. 31).
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
— 426 —
Les Huîtres et le Calcaire
I. Formation et structure des « chambres crayee’ses ». Introduction
A |la révision du genre PYCNODONTA F. de W. (suite)
Par Gilbert Ranson,
2° Les concluions de la formation des couches Manches, crayeuses
(suite). Observations personnelles.
J’ai examiné des huîtres (Oslrea edulis et G. angulata) provenant
de la Méditerranée, du Bassin d’Arcachon, de la Gironde, de la
Région de Marennes, du Morbihan, d’Angleterre et de Hollande. Mes
investigations ont porté surtout sur des portugaises de la région de
Marennes. J’en ai observé des quantités considérables depuis une
dizaine d’années, dans les conditions de milieu les plus variées.
Je rapporterai rapidement le résultat de celles concernant Osirea
edulis.
Ostrea edulis de Pencadénic (Bretagne). La couche suh-nacrée est très
épaisse et très dure. Beaucoup n’ont pas de couches crayeuses. Les autres
en ont, de faible épaisseur, dans la région de la ehcinhre inhalente.
Ostrea edulis de Pentès-Siirzur et de Carnac (Bictagi\.e). La couche suh-
nacrée est d’épaisseur moyenne, l.cs cnuches crayeuses sent atsentes ou
de faible épaisseur dans la région de la chambre inhalente.
Ostrea edulis de Hollande. Coquilles légères ; couche suh-nacrée de
faible épaisseur, presque translucide. Peu de dépôts crayeux, localisés
comme précédcrameiii,
Ostrea edulis de Fulmouth-Truro, Couche-naciée éjiaisse. Dépôts
crayeu.v loujoure piésents, d’épaisseur moyenne; même localisation.
Ostrea edulis des « claires » de Marennes. Couche suh-nacrée de moyenne
épaisseur. Déjiôts crayeux toujours présents, épais ; même localisaticn.
Ostrea edulis du Bassin d'Arcachon (Cap Ferret). Comme celles de
Marennes.
Ostrea edulis du Bassin d'Arcachon (Tthéous). Couche suh-nacrée de
très faillie épaisseur, a Pousses » courtes. Très peu de coquilles avec
couches crayeuses. Par contre, nombreuses coquilles avec couches cornées
brunes.
Ces observations confirment celles de J. H. Orton et G. Amir-
THALiNGAN, quaiit à la localisation des couches crayeuses : le plus
important dépôt crayeux se trouve au niveau de la chambre exha-
jl. |Voir Bull. Mias. Kal. IlUt. Nai., 2® s., t. XI, ii°,5, p. 467, 1969.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
427 —
lente près du muscle adducteur; quelcjues autres, plus réduites,
se trouvent dans la zone marginale. Mais il est un fait méritant
d’attirer notre attention : dans certaines régions des cotes de Bre¬
tagne et du bassin d’Arcachon, il existe de nombreuses coc|uilles
absolument dépourvues de couches crayeuses, bien que les mêmes
nécessités se présentent pour toutes. Ce «‘araclèrc est particulier à
toute une région. La pauvreté en calcaire des fonds où croissent ces
huîtres semble être ici le facteur dcLerminant de l’absence de couches
crayeuses et de la faible épaisseur de la couche sub-nacrée. Cepen¬
dant sur les fonds riches en calcaire, mais ne découvrant que i-are-
ment et où par conséquent la croissance tst rapide et surtout cons¬
tante, les coquilles préscnient peu de dépôts crayeux; on en trouve
seulement de très faibles au niveau de la chambre cxhalente. Sur les
fonds riches en calcaire, mais découvrant fréquemment, où la crois¬
sance est lente et inlermil tente, les dépôts crayeux sont beaucoup
plus nombreu.x et épais.
Chez Gryphæa angulata, je n’al constaté, comme les auteurs cités,
aucune localisation spéciale des couches crayeuses. On ne remarque
aucune région privilégiée.
J’ai eu l’occasion (1928) d’examiner longuement les variations de
la forme de la coquille de cette espèce en fonction du fond sur lequel
elle croît. G. angulata est beaucoup plus polymorphe que O. eduUs ;
sa coquille varie de forme suivant les moindres variations des condi¬
tions physiques du fond sur lequel elle se développe ; on la trouve
aussi dans une zone relativement plus large que la seconde qui
réclame des conditions exléricurcs assez constantes. Depuis les
petits exemplaires d’huîtres portugaises larges comme l’ongle, bien
qu’âgées de plusieurs années, échimilés, lamelleux,. fixes sur les
rochers du bord de la côte, jusqu’aux coquilles très longues (25 cms)
et étroites, des fonds argileux ou des bancs naturels, on troine une
gamme très riche de formes.
En principe, quelle que soit la nature du fond, les huîtres portu¬
gaises, vivant dans des eaux de basse salinité et sur des fonds décou¬
vrant rarement, aux grandes marées seulement, ont une croissance
rapide 1 1 constante ; elles présentent peu ou pas de couches crayeuses.
C’est aussi le cas de celles qui sont élevées dans les « claires » où ces
mêmes conditions sont réalisées.
Toute huître portugaise posée sur le sol de telle sorte que la bor¬
dure entière de son manteau n’est pas gênée dans son extension,
par nn obstacle (argile ou corps étranger), croît régulièrement en
largeur, longueur et profondeur ; ses deux valves sont presque tou¬
jours totalement dépourvues de couches crayeuses. On en trouve
tout au plus quelques petites, rares, chez quelques-unes d’entre
elles, dans le fond de la valve inférieure, lorsque cette dernière est
très profonde. (Fig. 1, en bas, à gauche).
— 428 —
Dans ce cas, la cavité de l’umbo sous l’aire ligamentaire, est tou¬
jours assez profonde et le capuchon céphalique s’y poursuit. On
trouve cette forme de coqviille sans couches crayeuses, avec cavité
umbonaie, n’importe où, si les conditions ci-dessus sont réalisées
(fonds sablonneux, argilo-calcaires, rochexix). Je l'ai observée en par¬
ticulier chez des portugaises provenant du Bassin d’Arcachon et
élevées près de Toulon, lors d’un essai d’ostréiculture dans cette
région. C’est le cas des portugaises vivant dans le Bassin d’Arcachon
sur des fonds sablonno-vaseux assez résistants pour éviter l’en¬
vasement, et de celles élevées dans les « claires » de la x'égion de
Marennes.
Si elles croissent sur des pierres ou des supports divers, isolées les
unes des autres, elles sont en somme dans les mêmes conditions et
pré.senteixt b s mêmes caractères ; la fixation sur un support peut
entraiiicr une tléformatioxx générale plus ou moins prononcée, mais
les couches crayeuses sont absentes, ou très rares dans le fond de la
valve inférieure, et la cavité umbonaie prononcée.
Axi contraire, les huîtres portugaises vivant sur les fonds argilo-
calcaires du boni de la cote (où la salinité est plus élevée et où, sur¬
tout, la croissance est plus lente et intermittente) sont abondam¬
ment pourvxxes de couches craycxises et dépourvues de cavité
umbonaie qui se ti’ouve remplie de substance crayeuse.
Cependant, même dans les premières conditions, dès qxx’un obs¬
tacle quelconque (corps étranger, huître voisine, argile, etc.) gêne
l’extension d’une partie de la bordure du manteau, l’animal modifie
la direction de sa croissance. La coquille présente alors de nombreuses
et épaisses ceniches crayexxses ; la cavité umbonaie est remplie de
substanc-e crayeuse.
L’exemple le plus simple est donné dans la fig. 1 (en bas à droite).
On peut remarquer <[ue tout le côté dorsal de la coquille a présenté
un arrêt de croissance en largeur, par suite de la présence, à ce
niveau, d’un obstacle ; les pousses y sont courtes et verticales, serrées
les unes contre les autres. La nouvelle direction essentielle de la
croissance fait un angle d’environ 45° avec l’ancienne. Le corps
entier de l’animal se déplace obligatoirement, plus ou moins rapide¬
ment, vers le bord ventral ; il en l’ésulte nécessairement un décolle¬
ment de la portion dorso-médiane dxi manteau, d’où formation d’une
couche crayeuse assez épaisse et assez large ; le pointillé du dessin
en représente la face externe. On voit sur le bord postérieur, à droite,
quelques petites couches crayeuses de peu d’iiTqxortance ; elles rem¬
plissent des sillons tlu bord tle la coquille.
Dans la fig. I, en haut, j’ai représenté un cas plus complexe du
même phénonxène. La coquille a été sécrétée primitivemerrt dans un
sens donné (bas en haut sur la ligure), puis elle a trouvé un obstacle
à son accroissement antéro-postérieur ; l’animal n’abandonnant pas
— 429 —
sa charnière, a changé sa direction à l’intérieur de sa coquille de
telle sorte que cette dernière a été sécrétée dans une direction faisant
Fig. 1. — Couches crayeuses chez,G. angulala Lmk.
un angle de 90° avec la précédente. En même temps, le bord ventral
du manteau secrétait des pousses étroites et presque verticales pen¬
dant que d’épaisses couches crayeuses se superposaient à l’intérieur.
L’ensemble forme un épaississement extraordinaire de la coquille
sous les portions céphali<[ue et génitale du corps de l’animal. On
comprend facilement le processus du phénomène : le déplacement de
l’animal dans sa coquille, pour orienter sa bordure postérieure dans
une direction où l’extension de cette dernière ne soit pas gênée,
a provoqué un décollement relativement rapide de toute la portion
antérieure, ventrale, dorsale et céphalique du manteau ; une sécré¬
tion abondante de matière crayeuse a eu lieu simultanément à ce
Fig. 2. — Couclies crayeuses chez G. angulata Lmk,
— 431 —
niveau. De plus, dans sa nouvelle direction l’huître a trouvé, sur le
bord dorsal, un nouvel obstacle (bord inférieur sur la figure) ; la
croissance s’est faite alors vers le liord central ; en conséquence,
sur le bord dorsal et sous le muscle adducteur nous constatons encore
un dépôt abondant de matière crayeuse où le même processus de
décollement du manteau a eu lieu. Le pointillé, de la ligure recouvre
toute la face extérieure de ces couches crayeuses.
Enfin il est un exemple encore plus explicite peut-être des condi¬
tions dans lesquelles sc forment les couches crayeuses. C’est celui des
longues huîtres des bancs naturels ou des fonds argileux où elles
s’envasent progressivement par toute leur portion antérietrre. Mais
même sans envasement, les huîtres trop denses sur un même support,
s’accolent bienlôt les unes aux autres, se gênent mutuellement dans
leur croissance en largeur. Il n’y a plus alors qu’une direction libre,
c’est la direction peipendiculaire au support. Les coquilles ne sont
plus sécrétées que par la bordure postérieure libre, sur une largeur
assez étroite ; elles poussent en longueur, perpendiculairement au
• support et sont souvent absolument verticales. Ellespeuvcnt atteindre
alors 25 à 30 cms de longueur. La figure 2 représente, à gauche, la
coupe longitudinale d’une valve inférieure de G. angulata assez
longue et, à droite, la coupe longitudinale d’une autre huître allongée,
les deux valves étant conservées en place. On peut se rendre compte
que la croissance en longueur n’est pas seulement le fait d’un allonge¬
ment, extraordinaire du manteau dans le sens antéro-postérieur, mais
qu’il résulte également d’un déplacement de tout le corps de l’animal
dans ce même sens. Il en résMte un décollenn-nl de tout le capuchon
céphalique et de la masse viscérale elle-même, et une. sécrétion
correspondante de couches crayeuses superposées (en pointillé sur la
figure), nombreuses et épaisses dans toute la zone antérieure des
valves. De telles coquilles n’ont jamais de cavité umbonale. Le
dessin de droite montre que les dépôts crayeux sont sécrétés abon¬
damment aussi bien à la valve droite qu’à la valve gauche. La zone
de jonction des deux lames palléales, sécrétant le ligament, n’avance
pas aussi rai^idement que le reste du corps de l’animal, bien que chez
ces huîtres le plateau ligamentaire, soit rflativement très long pour
des raisons exposées dans le dernier n*^ de ce Bulletin. Le capuchon
céphalique se réduit en épaisseur, s’étale, et dépasse fortement la
bouche et les palpes buccaux. Il se trouve (comme on le voit sur la
figure 2, à droite) renfermé dans un espace de plus en plus étroit, la
bouche, les palpes et la masse viscérale étant placés en avant de cet
étroit canal, dans la cavité plus large. Nous avons ici une démonstra¬
tion très nette du déplacement antéro-postérieur du corps de l’animal,
obligé néanmoins de conserver le contact avec le ligament qui croît
plus lentement que la coquille. Ce déplacement s’exprime bien par
la trace viole tte laissée par l’impression musculaire pouvant atteindre
— 432 —
5,6 cms et plus de longueur chez certaines huîtres très longues.
Il est évident que chez une huître portugaise croissant horizontale¬
ment et régulièrement par toute sa bordure, de tels déplacements du
corps de l’animal à rinléricur de la coquille ne se produisent pas ; le
muscle adducteur ne sc déplace guère, sa trace sur la face interne
de la coqidlle est très courte ; c’est pourquoi la cavité umbonale est
toujours plus ou moins profonde. Mais dès que, pour xme raison quel¬
conque, l’huître est déterminée à croître principalement en longueur,
cette cavité umbonale est comblée par des couches crayeuses. Il
sufTit d’un envasement léger de la portion antérieure de la coquille
ou le voisinage immédiat d’obstacles sur les deux côtés. Ainsi .sur
xiiic même surfa«!e de fond, très étroite, un mètre carré par exemple,
la disposition des couches crayeuses dans la coquille des huîtres, peut
varier d’une co([uille à l’autre suivant la position précise de chacune
d’elles sur le sol. C’est pourquoi la répartition des couches crayeuses
dans les valves inférieures de jeunes huîtres Axées sur un collecteur
(tuile, ardoise, etc.) est si déconcertante à première vue. Mais elle
est réglée par le processus que je viens d’indiquer et l’on s’en rend
bien compte si on examine la position de ohacune d’entre elles par
rapport à son voisinage immethat.
On comprend peut-être mieux maintenant le cas de VO. edxdis pour
laquelle nous avons vu des coquilles sans couches crayeuses au
niveau de la chambre exhalentc. Certes, chez celles qui en possèdent,
ces couches sont bien aussi le fait d’un décollement du manteau, mais
on doit admettre que ce processus se ju’oduit seulement dans cer-
1 aines conditions Ires précises de croissance de la coquille et pro¬
bablement suivant sa position sur le fond.
Les petils dépôts crayeux existant souvent sur le bord de la
coquille ne peuvent s’cxplicpier sans doute de la même façon ; il
s’agit tout simplement de décollements locaux du manteau résultant
de la présence de sillons ou autres cavités variées que le manteau ne
peut poursuivre par suite d’une modification des conditions de
sécrétion de la bordure de la coquille.
Chez (J. angidata on trouve des dépôts crayeux même sous la
masse viscérale. Chez 0, edidis il n’y en a pas en cet endroit ; on n’y
trouve que des chambres remi3lies d’eau.
Ainsi, d’une manière generale, les dépôts crayeux se présentent en
un. endroit quelconque de la coquille de Gryphæa angulala lorsque
des obstacles à l’extension du bord du manteau en un point donné
obligent l’animal à déplacer dans sa coquille jxour changer la
direction de sa croissance. C’est à rtmdroit précis du décollement
du manteau que sont sécrétées les couches crayeuses, ce qui con¬
firme les hypothèses de J. H. Orton à cet égard. J’ai expliqué ici
dans quelles conditions se produit le phénomène du décollement du
manteau. (A suivre.)
433 —
Sur L’HABITAT DE LaSÆA RUERA MtG.
Par P.-H. Fischer.
Le genre Lasæa est représenté par un très petit nombre d’espèces,
en dépit d’une nomenclalure prolixe, et on peut considéi'er qoe
l’espèce la plus répandue, L. rubra Mtg,, est cosmopolite
Cet le espèce est intéressante par son habitat : dans nos régions
elle est, avec Mytilus edulis L, le seul Lamellibranohc vraiment
capable de supporter l’exondalion, mais au contraire de Mytilus
edulis elle ne semble pas supporter l’immersion continuelle.
La présence de Lasæa rubra dans les toull'es de Lichina est bien
connue, et on peut considérer cette espèce comme l'élément principal
de la faurmle des Lichiria py^rnæa Agh, ® et des Lichina confinis
Agh. pelits Lichens ïrisés et noirs qui forment sur les roches de la
zone intcrcotidale des bandes caractéristiques, La limite supérieure
de Lichina, pygmæa n’atteint pas tout à fait la lirnite supérieure des
pleines mers de morte-eau® et sa limite inférieure, plus variable,
descend parfois jusqu’à la mi-marée ® ; Lichina con finis est réparti
entre la limite supérieure des pleines mers de morte-eau ® et le niveau
moyen ® ou supérieur ® des pleines mers de vive-eau.
Si ces touffes de Lichens sont l’habitat le plus courant de Lasæa
rubra sur les côtes européennes de l’Atlantique, cct habitat n’est
1. Voir Ed. Lamy, Note sur te Cyclas australis Lk. Bull. Muséum Paris, t. 19, 1913,
p. 466.
2. JVaprès E. Piscnr.n-PiETTE (Recherches de bionomie et d'océanographie litto¬
rales sur In Rance et le littoral de la Manche, Ann. Insl. Océanogr., t. 5, l’asc. 3, p. 351,
fig. 16), la limiio supérieure de Mi/iilus edulis L-, var. ÿolXuproiùnciaJis Lie. eji eau calme
se trouve un peu en dessous du niveau intérieur des jileiups mers do moiic-eau. La
limite supéneuro de cette espèce Ml à peu près la luonic en Australie (où ou la noiiime.
M. planulalus l^k,) : elle ne dépasse guère le niveau de ml-maréc en eau calrnc à Sydney,
mais atteint ou dépasse le niveau des pleines mers de morto-eau dans des lieux moins
abrités, par excniplR en Au.sirfilie du Sud et en Tasmanie, La limite inférieure de
l’espèce, en Europe, se Irouve eii zone toujours immergée ; nombreuses sont les mou-
lières C|ui ne dceouvrent jamais.
3. V oir Pi(. Dautzenueuc, Une excursion malacologiquc à Sainl-T.unaire (llle-et
Vilaine). Bull. Soc-, d'études scieutif. de Paris, 1887, 2® semestre, p. 7; •— Dollfus,
Les plages de Croisic, Récoltes z.oologirjues, F, jeunes nalur., t. 18, 1887, p. 15, etc.
4. AJjdiouse Labbé, La faunule des Lichina sur la côte du Croisio, Bull. Soc. zool.
Fr., Aol. 50, 1925, p, 340.
5. E. FlSCIlER-PlETTE, loC. cil.
6. Ad. I)avy de VtnviLLE, Conlributiou à l’étude des zoucs de végétation sur le
littoral atlantique, C. R. Séances Soc. de Biogéogr., 16, n® 134, 1939, pjt. 30-31.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
434 —
cependant pas exclusif. A Saint-Malo et à RoscolT, les Lasaea ont été
trouvés « sous les pierres « ou « entre les Balanes » (ce qui revient à
dire : sur des roches) ^ et dans le hyssiis des Moules Elles auraient
été Irouvées aussi dans la zone des Fucus (Lubbé, loc. cit., p, 341) et
même dans des Corallina o/flcùiulis L., Algues calcaires qui vivent
à un niveau beaucoup plus bas Les Lasæa trouvées au-dessous du
niveau des Lichina seraient de couleur plus pâle que les autres, qui
sont rosfs ou brunes (Labbé, loc. cil., p. 341).
Il ne semble pas, toulefois, que Lasæa ruhra ait jamais été recueillie
vivante ailleurs que dans la zone intercolidale, et pratiquement son
habitat le plus fréquent se trouve, en Europe, vers le niveau des
pleines mers de morte-eau.
La répartition de ce Lamellibranche, si localisée au point de vue
bathyraélrique, est plus large dans l’espace. On la trouve, en Bre¬
tagne, dans des lieux battus comm:; les Glénans ou Locquirec, dans
des lieux protégés comme Sanlec ou Penpoid, dans des tstua res
ou des vallées submei'gées comme la Rance (E, Fischer-Piette,
loc. cit,, p. 275) ou la Penzé (Ph. Dautzenberg et P.-H. Fischer,
loc. cit.). On s’explique, devant le peu d’exigences de cette réparti¬
tion, que l’espèce ait pu se répandre sur des points très divers et
jusqu’aux Antipodes.
En Australie, les Lasæa désignés sous le nom de L, australis Lk.
doivent, au moins en partie, être identifiés à L. rubra Mtg. (Voir
Ed. Lamy, loc. cit., p. 4(ifi) ; je les ai trouvées en abondance à Adélaïde
(Australie du Sud) et à Burnie (Tasmanie) ; elles existent également
à Sydney, où Iledley, constatant leur présence sur les récifs formés
par le Serpulien G'alcolaria cœspilosa Lk., admettait qu’elles étaient
caractéristiques de ces récifs et disparaissaient avec eux*, ce qui
leur assigne un niveau situé entre les hautes et les basses mers de
morte-eau. En réalité, on peut les trouver ailleurs que sur les Galeo-
laria et même à un niveau dilîéreni ; ainsi, d’après Cottox et God¬
er e y elles peuvent adhérer par leur byssus aux fentes rocheuses,
coquilles, Balanes, etc., en Australie du Sud; d’autre part, je les ai
rencontrées à Adélaïde dans les touffes d’une petite Algue formant
une étroite bande de végétation à 90 cm. au-dessus de la limite supé-
1. Voir Ph, D.kutzknberg ot P. Dürouchoux. Les Mollusques marins de la baie de
Saint-Malo, F. des jeunes naliir., 1013, p. 54; Ph. Dautzb.nberg et P.-H. Fischer,
Les Mollusques luaTÎns du Finistère et en particulier de la région de Roscoff, Trav.
Stat, btol. Buscoff, fasc. 3, ltr25, p. 128.
2. Ph. Dactzeisbero, 1887 (loc. cil., p. 1). J'ai fait la même observation à Dinard.
O. Frédéric. Cajiliaiid, Catalogne des Radiaires, des Annélides, des Cirrtiipéde.s et
des Mollusques... recueillis dans le département do la Loire-Inférieure, Nantes, 1865,
p. 96.
4. Ch. Heoley. An Ecolngical Skctcli of tlie Sydney Beaches, Journ. and Proc,
of ihe Roy. Soc, af N. S. TF., vol. 49, 1915, p. 66.
5. Bernard C. Cotto:^ and Frank K. Godfrey, The Molluscs of South AusLralia,
Part I, Pelecypoda, Adelaide, 1938, p. 214.
— 435
rieurc des Galeolaria, c’est-à-dirc au moins au niveau supérieur des
pleines mers de morte-eau. L’Algiie en question, Gelidium caulacan-
theum J. Ag., ressemble comme aspect général au Lichina pygmæa
et abrite une fauinde (Annélides, jeunes Mytilus planulutus Lk..
etc.) ^ qui rappelle celle des Lichina Ce.lte convergence d’aspect, de
niveau, de faune d’association, entre un Lichen européen et une
Algue exotique, est très remarquable.
Au point de vue niveaux, on peut dire que les Lasæa se rencon¬
trent, en Australie, entre le niveau des basses mers de morte-eau et
celui de hautes mers de vive-eau, mais surtout aux environs du niveau
des hautes mers de morte-eau ; c’est surtout dans les lieux battus
qu’elle dépasse ce dernier niveau.
En résumé, Lassea rubra Mtg, qui présente une vaste répartition
horizontale, se localise verticalement dans la zone intercotidale, et
le plus souvent vers le niveau des pleines mers de morte-eau, qu’elle
dépasse parfois. Les végétations un peu sèches de ces niveaux
[Lichina en Europe, Gelidium en Australie) lui conviennent par¬
faitement comme habitat.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
1. Il doit en être de même en Nouvelle-Zélande : M. Robert Lami m’a montré des
échantillons néo-zélandais de Gelidium caulacantheum conservés dans l’herbier du
Muséum de Paris, et j’y ai vu de jeunes Mytilidés fixés dans les mêmes conditions que
ceux d’Australie.
2. Pour comparaison, voir A. Dollfus (hc. cil.), Robert Dollfus (Bull. Mus. hist.
nat. Paris, 1914, p. 259), A. Prenant (Bull. Soc. zool. Fr., 1925, p. 251), A. Labbé
(loc. cil.), etc.
— 436 —
Sur la présence de Rissoina angusta Hedley dans les
SABLES LITTORAUX DE U ILE StEWART (NOUVELLE-ZÉLANDE)
Par Max Desjardin,
Le résultat des dragages eiïtctués par Filhol en 1876 aux abords
de l’île Stewart a autrefois été trié en partie par F. Bernard, puis
par Bavat, qui, d’après des notes manuscrites retrouvées au Labora¬
toire de Malacologie, aurait même eu l’intention d’en entreprendre
une étude spéciale. Depuis cette époque, la faune conchyliologiqiie
de la Nouvelle-Zélande a été l’objet de nombreux travaux et est, de
ce fait, trop connue pour que la publication d’une nouvelle liste
d’espèces puisse présenter quelque intérêt.
Je me bornerai à indiquer que j’ai eu la surprise de trouver dans
ce matériel, un exemplaire de Rissoina angiista Hedley (1898, Proc,
Lin, Soc, N. S, Wales, vol. XXIII, p. 104, lig. 12). Cet unique échan¬
tillon n’est pas en très bon élat : les jiremiers toui'S de spire man¬
quent. Toutefois, cette mutilation n’empêche en rien de le rapporter
à l’espèce de Hedley, dont l’ornementation et la coloration typique
sont bien reconnaissables.
Ce qu’il y a de curieux dans cette découverte, c’est qu’il s’agit
là d’une espèce largement distribuée dans la grande province mala-
cologique Indo-Pacifique : décrite d’après un échantillon provenant
de la Nouvelh-Calédonie, j’ai retrouvé cette forme dans les sables
littoraux des îles Wallis d’une part, do Tîle Maurice et de la Réunion
d’autre part. Or, on sait que les espèces de la région Indo-Pacifique
vivant en Nouvelle-Zélande, sont peu nombreuses et presque toutes
cantonnées sur les côtes de File du Nord, une véritable faune de
transition existant aux îles Kermadec.
Ayant vainement cherché d'autres exemplaires de R. angusla
Hedl. dans les sables recueillis aux environs d’Auckland par M. P.
Sehbe, je pense devoir insister sur le caractère exceptionnel de ce
nouvel habitat. En elTet, la présence d’une espèce tropicale sur les
côtes méridionales de la Nouvelle-Zélande, est un fait trop surpre¬
nant au double point de vue du climat et de la direction des courants
— facteur si important de la distribution des mollusques marins —,
1. Voir Rec. Pass. Venus, 1882, t. Ht, .3® part., p. 547 et suiv.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
0
— 437
pour écarter l’hypothèse d’un apport accidentel dû, par exemple, a
la navigation, qui s’est déjà révélé un agent de propagation de pre¬
mier ordre, surtout en ce qui concerne les espèces de pelite dimen¬
sion.
Je crois, toutefois, bon de signaler ce cas, qui prendrait un grand
intérêt si d’autres trouvailles analogues venaient à être faites dans
l’avenir.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n“ 7, 1940.
29
— 438
Note sur Actinocucumis difficilis Bell
Par Gustave Cherbonnier.
Le genre Actinocucumis, créé par IT. Ludwig en 1875, diffère du
genre voisin Pseudocucumis, surtout parla présence de papilles dans
les radius et Interradius dorsaux. Le nombre des tentacules— 18
à 20, de dimensions inégales— est le même dans les deux genres ;
mais, tanelis que chez Pseudocucumis, les plus petits alternent avec
les plus grands on sont disposés sur un cercle, près de la bouche, chez
Actinocucumis. h s tentacides sont disposés sur un seul cercle, sans
alternance régulière. Cependant, les deux ten'acules placés dans la
position vonlrale médiane, sont plus petits.
Ludwig a été amené à créer ce genre à la suite de l’examen de
trois éehanlillons d’holothuries récoltés à Bowen (Australie). Ludwig
donne de ces trois individus (Aclinocucumis typica), qui sont de
tailles sensiblement égales, une description assez elétaillée. Chaque
radius comjirend (juafre à six rangées de pieds. Le biviurn se dilTé-
rencie neUemcnl du trivium parla présence de nombreuses et très
petites papilles dans les interradius (lorsaux, et de quelques papilli's
entre 1rs rangées de pieds dans chaque radius dorsal. Les pieds vont
de la base des tentacules à l’orillce de l’anus. Les tentacules, noirâtres
ou brun clair suivant les éehanlillons, son! de dimensions tllfférenles,
mais placés sans règle bien définie ; ils sont au nombre de 18 chez un
échanlillon, 19 et 20 chez le s autres. L ne vésicule de Poli de 13 mm.de
longueur. Le canal hydrophore a 5 mm. et est terminé par de petites
nodosités. Les muscles rétracteurs s’attachent à environ 22 njin. de
l’extrémité antérieure de l’animal. Les organes sexueds, de 2 à
2 cm. 1 l'I de long, sont terminés par deux gros.ses touffes déployées,
l’une nettement plus petite que l’autre. La cou t onne calcaire se com¬
pose de dix pièces sans prolongement terminal. Malheureusement.,
les spiculés sont décrits et dessinés par Ludwig el’une façon rudi¬
mentaire. Théel a donné, dans le « Challenger », un excrdlent dessin
d’Actinocucumis typica, où apparaissent nettement, sur la face dor¬
sale, les papilles décrites par Ludwig.
L’A. typica a été trouvé à Bowen, Amoy, Ceylan et dans le détroit
de Torrès.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
F. J. Bell, étudiant, en 1884, une holothurie récoltée dans le
détroit de Torrès, créa une nouvelle espèce : VActinocucurnis chfficilis.
Légende des figures.
A, B ot C, 8[iiculosi des pie.ds (gmss. x C40) — K, F, G, H, 1, K, ovules du tégument
superficiel et du lèguiuent. profond (gross. X I.lOO) — L et O, petits corpuscules
calcaires des pieds (gross. X C40) — M et N, grandes plaques des pieds (gross. X fi40)
■—M et N, grandes plaques des pieds (gross. X 640) ■— D et P, morceaux des plaques
terminales des pieds (gross, X 640). — (Toutes les fig. sont des réductions au 1/2).
— 440 —
Bell avoue avoir eu les plus grandes dilTicultés à s’assurer des
différences existant entre A. typica et ^4. difjicilis. En particulier,
il y a peu de papilles dans cctle dernière espèce. C’est surtout en
comparant les dessins donnés par Ludwig, des spiculés d'A, typica
avec ceux faits par lui pour A. di/Jicüis que Bell a été amené à créer
cette nouvelle espèce. Or, les spiculés d’.i4. difficilis ont été dessinés
par Bell d’une fagon si schématique, qu’il semble nécessaire d’en
donner une description exacte et comjilèle, si l’on veut pouvoir
distinguer ces deux espèces, pour autant qu’elles diffèrent l’une
de l’autre. C’est le but que je me propose dans cette note, les
collections du Muséum renfermant un A. difjicilis déterminé par
Clément Vamey.
Cet échantillon, récolté au Cap Saint-Jacques par le capitaine
Modest, est brun clair dans l’alcool et a environ 100 mm. de long
sur 27 mm, dans la plus grande largeur. Le corps s’amincit aux envi¬
rons de la bouche et surtout à l’anus. Les tentacules oraux, noirâtres,
répartis sans ordre sur un cercle unique, sont au nombre de vingt,
les plus grands ayant 7 mm., les plus petits 5 mm. de long. Je n’ai
pas reconnu la présence des deux petits tentacules signalés par
Ludwig dans la position médiane ventrale. Les pieds, très rétrac¬
tiles, dont les plus grands ont 1,5 mm., sont répartis sur toute la
surface du corps, les radius devenant de ce fait dilhcilement discer¬
nables, sauf dans les régions buccale et anale où les cinq ra\ ons sont
nettement marqués. Je n’ai pas constaté la présence do papilles dans
les radius et les inlerradius dorsaux, mais cela tient peut-être à l’état
de contraction de l’animal. Le bivium ne se distingue du trivium que
par le jilus grand nombre de pieds, qui sont aussi plus développés, à
la face ventrale. La couronne calcaire est formée de dix pièces iden¬
tiques à celles décrites par Ludwig pour yl. typica.
Les spiculés sont tout à fait caractéristiipics. Des coupes faites
dans les régions ventrale et dorsale, la bouche, l’anus, laissent appa¬
raître de très nombreu.x petits ovules (fig. bi, E. G, II, I, K), tous
dérivés de la forme représentée llg. E. Ds sont formés, les plus simples
de deux X fortement incurvés, très épais et symétriques par rapport
à deu.x pièces en forme de croissant sur lesquelles reposent leurs
bases ; les autres, de trois X et plus, jusqu’à huit X entrelacés.
La lig. l'i montre le plus simple de oes ovules, les deux croissants
vus au premier plan, un des X étant seul visible ; la ffg. F, ce même
spiculé vu de profil et la lig. G, l’organisation interne de l’ovule, avec
les deux trous latéraux, en forme d’entonnoir, dont les bases sont
réunies et consolidées par un manchon cylindrique.
La lig. II représente un ovule à trois X et trois croissants, et la
fig, I, le même vu de prolil. La fig. K montre un spiculé à six X et
six croissants lui donnant un aspect globuleux, ce qui, suivant qu’on
le voit plus ou moins incliné, l’a fait interpréter comme terminé par
— 441
des bourgeons plus ou moins nombreux. Ces difïérents spiculés sont
vus comme il a été dit pour celui de la fig. E.
Dans les pieds, on tiouve de grandes pièces fortement incurvées,
percées de nombreux trous (fig. M et N) ; de petits corpuscules plats
(fig. L et O) ; enfin, des spiculés (fig. A, B et C), formés d’une sorte
de chapeau effilé à cjuatre branches, reposant sur un cercle épais
soutenu par deux bras incurvés, percés à leur extrémité d’un ou
plusieurs trous. La fig. C fait voir l’organisation de ces spiculés et la
fig. B, une variété portant un « téton » sur le cercle de base. Le spiculé
figuré en A se voit souvent décapité, ce qui lui donne, vu en plan,
l’aspect figuré par Ludwig, à savoir un X assez grand posé sur un
cercle j)ortant deux bras. Ces spiculés sont disposés dans les pieds,
leur poizite dirigée vers rextéricur et passant dans les trous centraux
des plaque M et N, leurs bras s’encastrant dans les autres trous de
ces mêmes plaques. Les spiculés 1. et O semblent placés comme
organes de liaison entre les grandes plaques.
L’Actùiocucumis diffîcilis a été trouvé à Elle Albany, dans le
détroit de Torrès, à Karrachi et au Cap Saint-Jacques.
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dem Zoologisch-Zootomischen Institut in Würzburg, vol. IL Würz-
burg 1875, p. 91, pl. VU, fig. 24.
Théel (Hjalmar). Report on the scientific resuit of the exploring voyage
of H. M. S. « Challenger » during the Years 1873-1876. Part. II,
1885, p. 125, pl. XII, fig. 4 et 5.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
— 442 —
Note sur Chironephthya retractilis Harrison
ET L’AXE DES SPWULES DES AlCYONAIRES
Pai Andrée Tixier-Durivault.
Parmi les représentants de la famille des Siphonogorgiidæ se trouve
le genre Chironephthya Whrigt et Studer, dont la collection du
Muséum National d’ilistoire Naturelle possède un bel exemplaire
rouge provenant du Golfe de Siam (M. Pavie, n“ 23, 1897).
La colonie, de forme arborescente (fig. 1), est malheureusement
dépourvue de sa base d’attache. Le tronc, de 19 mm. de haut et de
21 mm. de diamètre, donne naissance à 4 branches ramifiées dont les
plus grosses ont 8 ram. de diamètre à la base, 3 mm. à l’extrémité et
42 mm. de long. Les polypes prennent directement naissance sur
toute la colonie et, sur les branches, sont plus ou moins disposés en
spirale. Chacjue branche présente, à sa base, des polypes espacés de
3 à 4 mm. et se termine par un seul poly pe autour duquel trois autres
se pressent à 1 mm. crnnron les uns des autres (fig. 11). L’en¬
semble de la colonie est rigide, caries spiculés sont fort nombreux et
très grands (2 à 3 mm.). Ces derniers sont disposés longitudinalement
sur le trcnc et les branches ; leur localisation et leur nombre dilïèrent
suivant la portion considérée. Au niveau du tronc, on trouve des
éléments squelettiques dans les parois des cavités gastrovasculaires
et des canaux endodermitjues. Au niveau de l’extrémité des branches
(fig. ITI), les selérites, moins nombreux, se ccnfinent dans la mésoglte
périphérique sous-cctodermique.
Les poly pes, de 1 mm, de diamètre, présentent de grandes varia¬
tions dans leur spiculation suivant la position qu’ils occupent dans
la colonie. A l’état de rétraction, ils sont enfouis dans un calice de
3 mm. de diamètre (fig. 11), fortement armé de spiculés résistants,
verruqueux, qui convergent en un meme point et dissimulent entière¬
ment la portion e.xsertile du polype ou anthocodia. L’extrémité
orale du polype est particulièrement riche en selérites. Sa base est
recouverte d’une couronne spiculairc continue formée d’éléments
squeletti([ues rouges, droits ou courbes, disposés en rangées trans¬
versales. Chez les polypes des extrémités branchiales le nombre de
ces rangées varie de (î à 10 (fig. 1) tandis que dans ceux du tronc il
est de 5 ou G (fig. fV). Au-dessus de cette zone circulaire, on dis-
Bullelin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
/K
Fig. 1.
Fig. 2.
Fig. 3.
Fig. 4.
— Chironejjhthya retraclilis Harrisoii.
— Exlrémilé branchiale raontranl 4 calices
— (loupe transversale d’une branche.
— Polype du tronc.
— 444
lingue nettement 8 chevrons formés par 4 spiculés droits ou courbes,
de taille différente (fig. B). Les tentacules eux-mêmes (fig. 2) pré¬
sentent une trentaine de petits spiculés jaunâtres disposés le long de
Fig. 1. — Détail de la spiculation d’une poition de polype d’une extrémité branchiale.
Fig. 2. — Tentacule avec spiçnles tentaculaires.
Fig. 3. — Gros spieule tentaculaire X 340.
Fig. 4. — Petit spiculé tentaculaire X 340.
445 —
la ligne médiane externe ; parmi ces sclérites on remarque 3 ou 4 spi¬
culés forts (fig. 3) et une rangée de plus petits éléments scjuelettiques
serrés les uns contre les autres (fig. 4).
La description générale de la colonie rappelle celle de Cliiro-
nephthya crasm Wright et Studer, dont le dessin d’ensemble corres¬
pond sensiblement à notre exemplaire. Ruth Harrison, ayant pu
étudier l’écbantillon type de Wright et Studkr, a donne le dessin
d’un polype sans en indiijuer la position. Les polypes de l’espèce
que nous avons examinée ne sont pas tout à fait conformes à ceux de
C. crassa. Malgré les grandes variations qui peuvent exister entre les
différents polypes d’une même colonie, nous avons rapporté l’exem-
plaire. de la collection du MuséuTu à l’espèce voisine : Chironephthya
retractllis Harrison. Le dessin d’un polype de cet exemplaire tyjie
donné par l’auteur correspond en tous points à celui que nous avons
établi dans le détail pour un pol;S]ie d’une extréinité branchiale
(fig. 1). L’un et l’auti’e de ces dessins montrent nettement la conver¬
gence des extrémités des éléments squeletticfucs de deux chevrons
voisins. Malheureusement R. Harrisox ne fait qu’une description
sommaire de l’ensemble de la colonie et ne mentionne ni l’absence
ni la présence de spiculés tentaculaires dans cette espèce. De plus,
l’échantillon Uqie a un tronc et dos branches de l.eirite crème et des
polypes jiourpres, tandis que notre exemplaire est uniformément
rouge sang. Cependant nous ne devons pas attacher d’importance
à cette variation de couleur, car Wright et Stuuer ont noté
deux échantillons de Chironephthya crassa de pigmentation très
différente.
En déterminant cette espèce, j’ai été particulièrement frappée par
l’aspect des spiculés de la colonie, Ces sclérites (fig. A) présentent
de nombreuses verrues déchiquetées (fig. a, h, c) qui sont presc[ue
parfaitement disposées en rangées transversales. Dans ces spiculés,
comme dans ceux de beaucoup de Ncphlhyidæ, on observe, au bino¬
culaire, iine très large portion centrale de couleur sombre. L’examen
microscopique montre (|ue cette portion axiale donne de larges rami¬
fications qui constituent les axes des verrues. Cette observation
m’a paru très importante car j’avais découvert, antérieurement, un
axe ténu et ramifié chez VAlcyonium palmatuni Pallas. Mais tandis
que chez Chironephthya retractilis cet axe est visible sans faire subir
au spiculé aucun traitement spécial, chez VAlcyonium il est nécessaire
d’employer un procédé particulier de décalcification pour mettre
en évidence le réseau axial.
Comme je l’ai inonlré dans ma thèse (1940), les spiculés sont essen¬
tiellement les produits d’une cellule, le sclércblaste, à évolution et
fonctions particulières. Comme chez les Spongiaires il y a une relation
entre l’axe et la cellule-mère. La pot lion centrale du spiculé est
occupée par un canal rempli d’un filament protoplasmique axial.
Ce canal, ouvert à ses extrémités, permet ainsi la pénétration,
son intérieur, du protoplasme de la cellule scléroblastique.
Spiculé (10 la colouie avec .sua axe X /U.
■ DéUiil tic IVxlléaiité aalériout'c du spiculé précédent
• \>rnio du luéine spiculé vue de faco X l.UOO.
VeiTuft vue do prolU X l.OOl).
Grand spirale des polypes X î’dO,
- L'axe protoplasmique et ses ramifications.
447 —
Aucune des théories émises sur la formation des spiculés des
Spongiaires n’est valable pour les Alcyonaires. Seule l’étude du
développement de VAlcyonium palmatum m’a permis d’expliquer, en
me basant sur les connaissances actuelles de la constitution cyto-
plasmi([ue, le rôle que joue le protoplasme dans la formation, en son
sein, d’un élément squelettique.
Le calcium contenu dans l’eau do mer est en contact permanent .
avec toutes les cellules du jeune Alcyon. Après avoir pénétre dans le
milieu aqueux cellulaii’c de certaines cellules ectodermiqiies, les cel¬
lules interstitielles, le calcium {>récipite sous forme de granulations
organo-calcaires disséminées, plus ou moins sphériques. C’est par
ségrégation des phases protoplasmiques <ju’a lieu la fixation du
calcium par les cellules interstitielles. Les granulations isolées se
rassemblent en une seule concrétion centrale qui grossit par suite de
l’apport de nouveau calcium. La dilTérenciation protoplasmique de
cette granulation centrale agrandie entraîne, la rnicroeristallisation
du carbonate de calcium, en son sein. Dès lors, chaque nouvel apport
de calcium se hxe sur la phase protoplasmique diiïérenciée devenue
sclérile où il cristallise sous forme de calcite.
Dès le début de sa formation, la granulation sphérî(|ue est per¬
forée en son centre et entoure un filament protoplasmique en parfaite
continuité avec le cytoplasme général du scléroLlaste. Ainsi sont
déjà ébauchés le canal central, et l’axe du spiculé achevé. La subs¬
tance spiculaire ou précalcaire (Prenant) ou matrice protéique cal-
calhne (Manigault) se dépose autour du Hlament protoplasmique
individualisé, en formant de nouvelles couches sur lesquelles cris¬
tallise le calcaire. Le canal axial est toujours rempli d’un lin filament
protoplasmique en continuité parfaite, à ses deux extrémités, avec
le protoplasme général de la cellule. Ainsi le spiculé intracellulaire
est non seulement en contact étroit avec le cytoplasme cellulaire par
ses bords extérieurs mais encore en son centre même, par le fdament
axial protoplasmique qui le traverse. Le protoplasme scléroblastique
dirige donc de l’extérieur et de l’intérieur, à tout instant, la croissance
du spiculé, dans scs moindres détails.
Sous l’influence des forces mécaniques agissant sur lui (forces
invoquées par les différents auteurs), le protoplasme isole, comme
précédemment, un filament secondaire qui fait avec l’axe primitif
un angle quelconque, et qui, dans le spiculé adulte apparaît comme
une ramification du filament primaire et constitue l’axe des x'errues.
Ceci a lieu au début même du dépôt calcaire, lorsque le spiculé est
tout petit. Le nouvel axe forme permet au calcaire de s’accumuler
entre des filaments organiques. 11 en est de même pendant toute la
croissance. Ces axes secondaires se poursuivent rectilignes sur un
certain parcours puis, les facteurs mécaniques agissant de nouveau
sur le protoplasme, il se forme des axes tertiaires.
448 —
Ainsi nous pouvons expliquer toutes les formes de spiculés des
Alcyonaires. Le protoplasme s cl ér obi astique se poursuit à travers le
dépôt organo-calcaire au moyen d’un Clament axial et de ses rami¬
fications, Cependant, lorsque le protoplasme du sclcrublaste est
réduit à une simple pellicule, il ne peut plus se différencier et la der¬
nière couche calcaire déposée recouvre tcut le dépôt précédent, en
fermant les extrémités des axes organiques. D’ailleurs, très souvent,
le spiculé âgé perd sa mince pellicule protoplasmique et dès lors sa
croissance est terminée.
Ainsi, connaissant l’existence de l’axe organique, j’ai pu expliquer
les processus de croissance d’un spiculé quelconque et le détermi¬
nisme de sa forme. L’élément déterminant essentiel de la forme est le
protoplasme de la cellule sclcroblastique. Le calcaire n’a qu’une
importance secondaire dans l’élaboration des éléments squelettiques
et n’intervient dans la constitution du spiculé que parce que la
substance spiculaire (phase protoplasmique protéique différenciée)
présente une affinité physico-chimique spéciale pour ce minéral. Ce
rôle primordial attribué au protoplasme permet d’expliquer la plus
ou moins grande spécificité des spiculés dans un groupe donné.
BIBLIOGRAPHIE
Harrison (Ruth). 1908. On some new Alcyonaria from the Indian and
Pacific Océans wilh a Discussion of the Généra Spongodes, Siphono-
gorgiaj Chironephthya, and Solenocaulon. Trans. Linn. Soc. London ;
2® s. vol. XI, Zool.
Manigault (P.,). 1939. Recherches sur le calcaire chez les Mollusques,
Phosphatase et précipitation calcique. Histochimie du calcium. Ann.
Inst. Océan. ; t. XVIII ; fasc. 5.
Prenant (M.). 1934. Contributions à l’étude cytologique du calcaire.
I. Quelques formations calcaires du conjonctif chez les Gastéropodes.
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TixiER-DuR:VAVLT (A.) 1940. Contribution à l’étude du rnétaholismc du
calcium et du fer chez VAlcyonium palnuiium Pallas. Ann. Insl. Océan.y
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Wrigut (E, P.) et Studer (Th.). 1889. Report on the Alcyonaria collec-
t.ed hy H. M. S. Challenger during iho Years 1873-76. Rep. Scient. RcS.
Voy. H. M. S. Challenger ; Zool. ; vol. XXXI.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
— 449 —
Remarques sur le Mastodon Borsoni Hays et les autres
Mastodontes zygolopiiodontes de l’Europe
Par R. Anthony et M. Friant.
Le Mastodon Borsoni Hays est, avec le Mastodon arçernensis
Groiz. et Job., le dernier des Mastodontes européens. Il existe seule¬
ment dans le Pliocène moyen et dans le Pliocène supérieur, c’est-à-
dire, plus précisément, dans le Villafranchien qu’à l’exemple de
Ilaug et de la plupart des auteurs de langue allemande nous croyons
devoir considérer comme formant la base du Quaternaire. Après le
Villafrancbieji, il disparaît, de même que le Mastodon arvernensis.
Les graviers do Saint-Prest, ainsi que les gisements que l’on considère
comme étant du même âge, ne contiennent plus aucun Mastodonte.
C’est surtout par scs dents jugalcs, M2 et M3, que l’on connaît le
Mastodon Borsoni.
Celles-ci ont peur cai'actères fondamentaux :
1° d’être zygolophodontes : tubercules internes et externes réunis
en crêtes transversales, lesquelles sont séparées par des vallées qui
restent libres ; les tubercules intermédiaires ne sont plus représentés
que par une crête longitudinale parcomant les deux faces des tuber¬
cules internes aux dents supérieures et des tubercules externes aux
dents inférieures,
2^^ d’être trilopliodontes, comme chez tous les Mastodontes zygolo¬
phodontes de l’Eurepe (dentes intermedii, c’est-à-dire Mt4, Ml
et M2, possédant 3 crêtes transversales, les dents jugales précédentes
en ayant moins et la dent jugale suivante (M3) en ayant 4 ou 4 1 /2,
c’est-à-dire 4 crêtes normalement développées en arrière desquelles
est une crête plus rédtiitc, en quelque sorte seulement ébauchée, qu’on
compte p) 0 ur une demi-crête)
A ces caractères fondamentaux des dernières dents jugales, il
convient d’ajouter les suivants qui permettent de distinguer le
Mastodon Borsoni des autres zygolophodontes.
Mâchoire inférieure raccourcie par rapport à celle des Zygolo¬
phodontes plus anciens, par exemple le Tetrahelodon (Turicius)
1. A noter que Mg est toujours, comme do règle chez les Maslodonloldea, légèrement
progressive par rapport à M®, c’est-à-dire que la crête supplémentaire est plus déve¬
loppée.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 7, 1940.
turicencis Schinz ; ce caractère indique à coup sûr un degré vrai¬
semblablement assez important de brachycéphalie.
Sillon longitudinal des dents jugales assez peu marque, mais tou¬
jours ]»résent ; il est notamment très net dans le type deBonsoN^,
contrairement aux allirmations des auteurs qui se fondent surtout
sur Tahscnen de ce sillon pour distinguer le Mastodon Borsoni du
Mastodon americanus Kcrr,
Crêtes transversales des dents jugales divisées en plusieurs conelets,
le plus souvent 4, 5 ou 6. Ce caractère ne nous paraît guère mériter
qu’on y insiste en raison des très grandes différences individuelles
que ireirvent présenter, à ce point de vue, les individus de toutes les
espèces de Mastodontes zygolophodontcs.
Incisive supérieure, de section circulaire sans bande d’émail, au
moins chez l’adulte.
Incisives inférieures présentes, mais très petites.
IN Otons encore que :
11 existe un crochet très nettement marqué à la racine des molaires
inférieures, surtout la troisième, comme chez les Eléphants, les
racines correspondant aux crêtes transversales suivantes étant
obliques par rapport atx plan de trituration au lieu d'être peiqiendi-
culaires comme dans les molaires supérieures ; les racines de ces
dernières, surtout de la troisième, sont, de plus, neHemcnt divisées
en deux groupes, externe cl interne, dont les éléments sont neltcmeut
divergents. C’est en nous basant sur ces caractères qu’il nous a été
possible de reconnaître que le type de Borso.n (Villanova d’Asti-
Piéniont) est une molaire inférieure et non pas une molaire supé¬
rieure (.Mg droite et non M® droite), comme l’a dit Bouson lui-
même ® et comme on le trouve écrit aussi dans l’ouvrage récent
d’OsBORX ®,
On n’a jamais constaté chez le Mastodon Borsoni le développe¬
ment de prémolaires sous-jacentes aux molaires temporaires.
Il existe deux dents jugales 1 /2 en fonctionnement en même
temps à chaque hémimâchoire, au lieu de 1 ou 1 1 /2 comme chez
le Mastodon aroernensis et chez It s Eléphants Au point de vue du
mode de succession des dents jugales, le Mastodon Borsoni est donc
bien moins évolué que ces flcrnicrs.
1. T.cs Collections <lc rccherctics du labomtnirc d'Anatomie coinparcc du INtuséum
possèdent un moulage de ce ty]ie. M. Pavlow avait déjà, en 1894, signalé cotte erreur
d’oLservalîon des «uteiirs (.M, Pavi.ow, les Mastodontes de la Russie et leurs rapports
avec les Mastodoales des autres yiays. Méni. de rAcad. tnip. des Sc. de Suint-J'ètersbourg,
VIII Ser., Cl. l’Iiysico-malhénuUiiiuc, vol. 1, n” if, 1894).
2. Borson. S’ur les dents du grand .Mastodonte trouvées en Piémont. Mem. delta
R. Acad, delk Scienze di rorino, t. XVtlI, 1823, p. 33.
3. If. F. O.si'.OHN, l'roLoscklen. Vol, 1. Moc.riliierioîdm, DeinotJwrioïden, Mastodontoï-
dea, ,\iov-Vork, 1936, p. 209.
4. Voir à propos de la succession des dents jugales chez les Proboscidiens et de son
établlsseinetit au cours do la série des .Mastodontes l’ouvrage de l'un de nous (R. An-
THO.NV : Caractères généraux de la dentition des Probtiscidiens) en cours d’impression.
— 451 —
Comparaison du Mastodon Borsoni aoec les autres Mastodontes
zygolophodontes européens.
Tetrabelodon (Turicius) turicensis Schinz (Miocène inférieur \ moyen
et supérieur).
Les dents jugales du Teirahelodon turicensis sont très semblables
à celle fin Mastodon Borsoni. Les seules dill’érencos sont les sui¬
vantes : chez le Tetrabelodon turicencis, ces dents sont moins volu¬
mineuses rpie chez le Mastodon Borsoni ; elles sont aussi moins pro¬
gressives, c’est-à-dire que la crêto supplémentaire postérieure
(5® crête ébauchée), de par exemple, est moins développée ; la
crête longitudinale représentative des tubercules intermédiaires de
néoformation ® est d’habilude, plus déA'cloppcc ; enfin, les conclets
résidlaiit de la subdivision des crêtes transversales sont quelquefois
plus nombreux ; il ne faudrait cependant pas, comme nous l’avons
déjà dit, accorder à ce caractère l’importance que lui donne
H. F. OsBORN, car, dans l’une et l’autre forme, il y a de très grandes
dificrences à cet égard.
En dépit de cette grande similitude de leurs dents jugales qui
indique certainement une étroite parenté le 7’etmàe/of/on turicensis
et le Mastodon Borsoni ne sauraient être confondus spécifiquement.
Le premier est fortement dolichocéphale avec une mandibule pro¬
longée, des défenses inférieures assez développées et des défenses
supérieures proclives, de section ovale (verticalement), munif s d’une
bande d’émail externe. Le second est, au contraire, brachycéphale
avec une mandibidc raccourcie, des défenses inférieures très petites
et des déh.-nscs supérieures très légèrement recourbées vers le haut,
de section circulaire cl dé])Ourvucs débande d’émail. Dans le groupe
des Zygolophodontes, le Mastodon Borsoni représente, en somme, un
stade d’évolution beaucoup plus avancé qiie le Tetrabelodon turi¬
censis, tendant à réaliser déjà, dans une certaine mesure, la physio¬
nomie connue des Elephaniidæ.
Tetrabelodon oirgatidens von Meyer (Miocène... moyen ?)
A elles seules, les dents jugales du Tetrabelodon virgatidens, très
diflérentes de celles du Tetrabelodon turicencis, s’opposent à toute
assimilation de cette espèce avec le Mastodon Borsoni. La crête lon¬
gitudinale représentative des tubercules intermédiaires de néofor-
malion est ici réduite à son minimum ; de plus chaque dent jugalc,
en quelque sorte simplifiée, tend à être symétrique par rapport à
1. Car le Muxtodon lapiroïdcs G. Cuv. paraît bien être identifiable, ainsi que nous le
verrons plus loin, au Tetrabelodon turicensis.
2. Voir l’ouvrage en cours d’impression cité ci-dessus.
son axe longitudinal, de telle sorte qu’il devient très difficile de
distinguer sa face externe et sa face interne.
Maslodon pijrenaïcus Lartet (Miocène moyen).
Cetle espèce ne peut, non plus, se confondre avec les précédentes.
Ses dents jugales (Mg g. type de Lartet) sont du type de celles du
Tetrahelodon luricencis, mais elles présentent xine remarquable parti¬
cularité, pour des dents jugales de zygolopliodonte, à savoir que leur
vallée antérieure est garnie de tubercules accessoires.
Mastodon tapiroïdes G. Cuv. (Miocène inférieur).
Cette espèce a été créée par G. Cuvier ^ d’après une dent jugale
indiquée comme provenant du calcaire de Montabuzard (miocène
inférieur), mais qui proviendrait plutôt d’après P. Gervais ^ des
sables de Chevilly ou d’Ingré. Certains auteurs ont, après Cuvier,
considéré celle dent, aujourd’hui perdue, comme une molaire tem¬
poraire (Mt4) de Tetrahelodon (Bunolnphndnn) angustidens (miocène
moyen et inférieur). Cependant, la majorité des auteurs, et notam¬
ment L. Mayet^, estiment que le Mastodon tapiroïdes de G. Cuvier
doit être idenlifié au Tetrahelodon (Turivius) luricensis. Nous pen¬
sons aussi que c’est de cette manière qu’il faut l’interpréter.
Depuis Cuvier, un certain nombre de dents jugales ont été décrites
comme se rapportant au Ala^todon tapiroïdes Elles sont très sem¬
blables tout à la fois à celles du Tetrahelodon (Turicius) luricencis
et à celles du Mastodon Borsoni, étant plus volumineuses que ne le
sont généralement les premières et plus réduites que les secondes.
Les Collections de recherches d’Anatornie comparée du Muséum
possèdent, notamment, une M^ provenant de la Collection Dourgeois
et Dee.vunay où elle portait une étiquette indiquant sa provenance ;
Sables de l’Orléanais. Cette dent ressemble beaucoup à une M^ de
Mastodon Borsoni, notamment celle de la Collection Aymard
(ViALETTE, Colleclions de Paléontologie du Muséum), sauf qu’elle
est moins progressive, la 4® crête étant plus réduite.
En somme, tout au moins si l’on en juge par ses dents jugales, le
Mastodo7i tapiroïdes ne paraît pas pouvoir exister en tant qu’es-
pèce ; ce serait un Tetrahelodon luricencis de taille un peu supérieure
à la taille habituelle et établissant une sorte de transition entre
cette espèce et le Maslodon Borsoni.
1. G. Cuvier. Sur différentes dents du genre des Mastodontes, mais d’espèces
moindres que celle de l’Oliio, trouvées en plusieurs lieux des deux continents. Ann.
Mua. Hisl. nal., VIIT, p. 401-424, pl. 6C-69. Paris, 1806. G. Cuvier : Recherches sur
les Ossements lo.ssilcs. 2“^ édition, 1821, f, p. 268.
2. P, Gervais. Zoologie et Paléontologie française, 1859, p. 68.
3. L. M.svet. Etude îles Mammifères miocènes des sables de l’Orléanais et des faluns
de la Touraine..tnn. Univ. Li/on, Nouvelle série, Siiences-Médecine, f. 24, 1908, p. 196.
5. Voir notamment H. T), de Blainville, Ûstéogr.aphic. Paris, 1839-1864, pl. XVII.
— 453 —
M* gauche. *
T. t. Telrabelodon (Turicius) turicensis Sclxinz (forme de grande taille). Coll. Rech.
Allât, (’omp. Mus., n® 1040-ü62. Sables de l’Orléanais (Coll. JJourgeois et Delaunay).
Cetto dent qui, en réalité, est droite, a été retournée dans la photographie pour
l'adliler les comparaisons.
M. B. Maslodon Uorsotù Hays. Coll. Pal. Mus. Vialettc (Coll. Aymard).
M. a. Mastodon amencunun Kerr. Coll. Pal. Mus. Amérique du Nord (Donnée par
M. Elle de Beaumont).
A. Extrémité antérieure.
P. E.xtrémité postérieure.
I. Côté interne.
E. Côté externe.
1 /3 de G. N.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n® 7, 1940.
30
— 454
Masiodon americanus Kerr (Pléistocène de l’Amérique du Nord).
Le Maslodonte qui se rapproche le plus, à tous les égards, daMasto-
don Bursonl est le Masiodon arnaricanus Kerr, Le caractère capital
sur lequel se hascui les auteurs pour séparer ces deux espèces est,
chez la forme américaitie, la grande netteté du sdlon médiodongitu-
dinal des dents jiigales qui serait,aueoutraire,absent chezleA/astodou
Borsoni, d’autre part le fait que les crêtes transversales résultant de
l’union des tubercules externes et internes des dents jugales ne sont
généraleînent pas subdivisés, alors qu’elles comportent au contraire
la présence de 5 on 6 eonelels eliez le Alastndon Borsoni. Nous avons
vu précédemment que, chez le Masiodon Borsoni, le sillon longitu¬
dinal est toujours discernable et quant à ce qui est de la subdivision
des crêtes, celle-ci se constate sotn enl aussi chez le Masiodon ameri¬
canus Restent : c[ue les dents jugales sont un peu plus progressives
chez le Masiodon americanus que chez le Masiodon Borsoni ; que les
incisives inférieures sont généralement moins réduites ; et que les
défenses supérieures sont également plus déveloy)pces et présentent
un autre galbe ; mais ce ne sont guère là que des caractères de plus
ou de moins, par conséquent peu importants en eux-mêmes. En dépit
de la séparation, en somme assez profonde, qu’a établie Osborn en
plaçant, le Masiodon americanus et le Masiodon Borsoni dans deux
sous-familles clilîércnlc.s dos Muslodoniidæ ces deux formes
paraissent extrêmement voisines et tout porte à croire que si la
seconde était aussi bien connue que la prernière on en arriverait à
les considérer comme deux variétés d’une même espèce. Rappelons
à ce sujet que M. Pavi.ow considère que le Masiodon americanus
et le Masiodon Borsoni ont existé tous les deux aussi bien en
Europe {M. americanus trouvé dans le sud de la Russie) qu’en
Amérique du Nord, ne dépassant pas le pliocène supérieur (Villa-
franchicn) en Europe, mais s’étendant au contraire dans le Pléis¬
tocène en Amérique du Nord.
En résumé, des documents cpie nous possédons actuellement, il
nous paraît ressortir cette indication nette que la série des Masto¬
dontes zygolophodontes et irilophodontes se développe en Europe
depuis le début du Miocène [Telrahelodon luricensis) jusqu’au début
du Quaternaire {Masiodon Borsoni — Villafranohien), évoluant dans
le double sens de l’augmentai ion de. taille somatique el de l’augmen¬
tation du volume cérébral, la({uelle entraîne la brachycéphalie avec
raccourcissement de la mandibule et régression consécutive des
défenses inférieures (passage, en d’autres termes, de la forme Tetra-
1. Voir ootiimnient H. D. de Blainville, loc. cil., pl. XVII.
2. II. F.. OsBonx, loc. cil., H).3G. p. IG5-2I1.
3. M, P.WLOw, loc. cil., 1894.
— 455 —
belodonle à la forme Mastodonte vrai). Le Tetrabelodon virgatidens
et le Mastodon pyrenaicus seraient des formes étroitement alliées
au Tetrabelodon turicemis représentant, peut-être, des branches
dérivées latérales rapidement éteintes. Et quant au Mastodon ameri-
canus, il ne peut que dériver de la même souche, à moins qu’il ne
soit, par rapport au Mastodon Borsoni, une forme étroitement
convergente ayant accompli son évolution à partir de formes améri¬
caines comparables au Tetrabelodon turicensis, comme le Tetrabe¬
lodon (Serridentinus) serridens Cope, par exemple.
Laboratoire d’Anatomie Comparée du Muséum.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7. 1940.
30.
— 456 --
Floraisons observées dans les Serres du Muséum
EN 1939 ET 1940 ^
(autres que celles signalées dans les listes antérieures) *
Par A. Guillaumin et E. Manguin.
Monocotylédones.
Acanthophippium sylhetense Lindl.
Æchmea hrateaia Mez.
— fasciata Mez.
— fidgens Brong.
Agave Victoriæ-Heginæ T. Moore, Mexique {V. Considérant,
1875) 3.
Alocasia decumbens Buchet sp. nov.^: Tonkin, région de Langson ;
Taisb Moi {R. P. Cadière, f. 177, 1, 1938).
Aloe albîflora Guillaum, sp. nov. — Madagascar ; est de Tsivory
[Boiteau, f. 227,1939).
— capitata Bak. [Guillaumin et Perrier de la Bâthie det.].
— isaloensis Perr. de la Bât. — Madagascar [Boileau, f. 227,
1939).
— parallelifolia Perr. de la Bât. — Madagascar [Boiteau, f. 227,
1939) 8.
— X Todari Borzi var. præcox Borzi.
Alpinia Allughas Rose. >
— mutica Roxb. [Gagnepain det,]
1. De janvier à août 1939 ot d’août à décembre 1940.
2. Voir pour les listes préccdontcs le Bulletin du Muséum à partir de 1920.
3. Voir note sur cette floraison dans le Bulletin de la Société nationale d’Horticulture
de France, 1939, p. 250.
4. Bull. Mus., 1939, p. 417.
5. IhuL, 1940, p. 000.
6. Plante bien t;ypique alors (pie celle signalée en 1931 (Perrier de la Bâthie, f. 204,
1926) paraît correspondre .4 ec que cet auteur considère (Fl. Madagascar, Liliacées,
p. 93) comme une variété ou peut-être comme un hybride parallelifolia X ibytiensis P
et qui a les Icuilli's renuies en rosette au sommet de la tige, plus longues, atténuées,
planes au-dessus dans la partie inlérieure, arrondies à l’extrémité, aiguës au obtuses
au sommet, la hampe à 6bractées stériles acariouses, à bractées fertiles plurinerviées,
les pédiccJlcs ne dépassant pa.s les bractées et le périanlhe non stipité à la base. (A. G.).
7. Est très probablement fa jilante signalée en 1934 (Bull. Mus,, 2“ scr., 6, p. 520)
sous le nom d'.d. papuana Scbofîer.
Diffère de l’A. mutica typique par l'intlorpscence glabre; rappelle la planche 6908 du
Bulletin du Muséum, 2® s., t. XII, n° 7, 1940.
— speciosa Schum.
Apicra pentagona Willd, var. spirella Bak.
Aponogeium ulmceiis Bak.
Arisenia ringens Sckott.
Bilhergia nohilis Hort.
Brassia Lewisii Rolfc.
Bulhophyllum. Baileyl F. Muell.
Carludo^nca alrovirens Wcmll. vax'. purpurascens.
Burbidgeu schizochüa G. II. Wright.
Catlleya X Diana. Massall {Dumana X Sihyi).
— X Harold Cookson ( Gasktdliana X Warscewiczü).
— X Madame Jeanne Payet Schwartz (Trianæ X granulosa) *.
Cereiis argentinerms Britt. et Rose [Guillaumin det.].
Cocas schizophylla Mart. (donné par Noelzlin, f. 148, 1937)
[Guillaumin del.]
Cælogyne Lnwrenceana Rolfe.— Annarn : Darlac (Petit).
Crinum Voyronii .Jumelle. — Madagascar : Marovoay [Gilbert,
f, 233, 1937). [Guillaumin det.]
Curcuma Boscoana Wall. [Guillauraiir det.].
Dendrabium braianense Gagnep. sp. nov. ■— Annam : près de
Djiring [Poilane 24023).
Diffenhachia costata Klotzsch. [Guillaumin det.].
Dolichothele uheriformis Britt. et Rose.
Eulophia hoinensis Schltr. — Madagascar : Vohémar [Gilbert,
f. 233, 1937) [Guillaumin det.]
Galtonia candicansDcwC :—Afrîxfue du Sud; Drakensberg : Mont
aux sources [Humbert, f. 248,1933) [Guillaumin det.].
Gongora quinquenerois Ruiz et Pav
Haworthia Chcdwinii Marloth et Berger.
— icQsiphylla Bak.
— truncata Schônl.
Botanicul Alagazin^ mais en tUrfère par le bouton cylindriquo el. non ovoïde, non coloré
de rose h l’extrémité, do rose à la base et au sommet et dont la teinte rappelle \‘A.
maUtccemis, en outre l’étamine ii’esl nullement pubérulente. A noter tpie Schumann
{PJanzenrefch IV, 46, p. 335) pense <jue cette planche ne se rapporte pas à l'.t. rnutica
Roxb. inai.s peul-étre à l’.t. malaccennis Rose., alors que. Ilidley l'identiliait 5 A. assi-
müia RidJey (A. tj.).
'I. Devrait être ra[)porlé comme variété à 6’. X Alfred FoMcr. X'est pas relevé dans
Sander ; List of Orchid lîijhrids.
2. La figure de Martius [Palm., t. 85) est très exacte pour la couleur de la spatlte,
mais les couleurs ont été inversées : le châtain clair est à l’extérieur et le blanc crème
à l’intérieur. Quant aux Heurs, les sont roses et les $ violacées (A. G.).
3. Perrier de la Bâthio [Bull, Soc. bot. France, 1939, p. 86) identifie cette espèce avec
C. frmifoliinn lîak., var, xerophilum Perr. de la Bât.
4. Bull. Mus., 1938, p. 436.
5. Fleurs chamois-A'crdAtrc à labelle blanc terne marqué de rose sur le lobe
médian ; leuilles jeunes vert clair l'ortement marbrées argenté, les adultes vert plus
foncé teinté argetité.
Hedychium coronarium Kœn. var. [Guillaumin det.]
X Lælio-Cattleya Ensign Sander (Cattleya Fabia X Lælio-Cattleya
Orion ).
— Priam Holford ( Cattleya Ilarrisoniana X Lælio-Cattleya
callistoglossa).
—- Wellesleyi Wellesley (Cattleya Warscewiczii X Lælio-Catt¬
leya M art i net ii).
Maxillaria Meleagris Lindl.
Alegoeliniiun Bufo Lindl.
Musa Arnoldiana De Wildem.
Oncidium luridum Lindl.
Philodendron Sodîroi Hort. Makoy [Buchet det.].
PleurothalUs trihaluides Lindl.
Renanthera linschootiana Rolfe. — Annam [Delacour 1934).
Sansevierîa Humberiîana Guillaum. sp. nov, — Kénya Colony :
[Hutnbert, f. 233, 5, 1933, récolté en 1929).
Sarcnnthm Demangei Guillaum. [Guillaumin det.]
X Sophro-Cattlcya Dora Davidson {Cattleya Dowiana X Sophro-
Cattleya Cleopatra).
Sianhopea insignis Frost.— Colombie : région de l’Itango (Antio-
quia) et du rio San Jorge (Bolivar) {Claès, f. 167, n^ 4, pro parte, 1928)
[Guillaumin det.].
— Shuttleworthii Reichb. f.
— tigrina Batem. var. superba Hort. van Houtte.
Stapelia lepida Jacq.
Vrisea X Dietrichianum Hort. ®
— splendens Lem.
1. L’inflorfsceiice cadre d'abord avec II. marqinalum C. B. ('.larko * bractées arron¬
dies, unillores, ù bord presque corné cl poilu fiinbrié, puis, briisquemenl, apparaît une
2® fleur et la marge cornée s’atténue. J.a Heur, y compris l'étamine, est d’un blanc
légèrement soufré, le jaune élaivt plus vit vers Ji« base e.l le milieu du labelle (A. G.).
2. Dans sa monographie des Aracées {Pflanzenretch IV, 2;i JJb, p, tOG, 1913), Engler
cite seulement cette plante, qu'il n'avait pas vue, sans donner de description et en
disant que la jialrie était inconnue. Or le C'iirilritern’ Chronicle, 1883, 1, 510 (21 avril)
aussi bien que la Tîcoue horticole, 1883, p. 20G (1®'' mai), Rudolph : Caladium, Anthurium,
Alocania, p. 180, 1898, le /veto liullctin Add. Ser., IV, p. 321, 1900, ont ilonné une des¬
cription sommaire de la plante non fleurie.
Pour ce qui est do l'origine, le Gardeners' Chronicle et le Kew Bulletin indiquent ;
Colombie ; la Renie horticole et Rudoipli : Ecuador; Mol,tut (Dir.t. Hort. de Xicholson,
IV, p. C3, 1890-1897) aussi bien que Bellair et Saint-Léger {Piaules de serres, p. 1286,
1900) donnent aussi une description de la plante mais en inditfiiant seulement comme
provenance ; Amérique du Sud.
La date d'introduction n’est pas non plus jirécise : Ce ne peut être 1884, comme on
l’a dit, puisque la plante a figuré à l'Exposition de Gand, le 14 avril 1883 et qu’une
circulaire de la Maison L. .lacob-Makoy et C'*, joinle à leur Priu-Couranl n° 121,
d’oct.lSSS, dit que cette espèce qu’elle identifie h tort (ef. Reo, hort,, 1883, p. 5ü8) avec
P. Mamei u déjà été pré.sentée aux Expositions. Avait déjà fleuri en oct. 1934. (A. G.),
3. Bull. Mus., 1940, i>. 000.
4. Sans origine mais une plante identique a Henri à la même époque (juillet-août
1939) chez MM. Vacherot-Lecouüe, provenant de l’Annam : Lhirlac (Petit).
5. La monographie de Mcz (Pflanzenreich, IV, 32, 1934-1935) ne mentionne pas cette
— 459 —
Dicotylédones.
Acacia rupicola F. Muell.
Alhizzia lophantha Benth.
Aristolochia caudaia Booth.
Bégonia, alha Merrill.
— heracleifolia Chain, et Schlecht. var. nigricans lîook.
— X interessanta\‘}\erts (hydrocotylæfoliaX imperialis macu-
lata) (Jard. bot. Riga, f. 163, 1937).
— X leoipila Vilerts ( Schmidtiana X ul mi folia ou suboillosa)
(même provenance).
— rhizocaulis Hort. Bcrol. ex A. DC.
— venosa Skan.
— X Ilort. Lemoine (décora X Bowringiana).
Calvoa orientalis Tau b.
— sessiliflora Cogn,
Carica spinosa Aubl.
Cedronella canariensis Webb et Berth.
Cotylédon transaaal.erms Guillaiim. — Transvaal {Humbert,
f. 353, no 118, 1933) L
Crassula argentea Thunb. [Guillaumin det.] ^
Crossandra nüotica Oliv.
Datura arborea L.
X Echephytum paradoxum Gossot (Echeveria setosa X Pachy-
phytum ooiferurn).
Echinocaclus chrysacanthium Sclium.
Echiiiopsis aurea Britt. et Rose.
— oxygona Zucc.
— polyancistra Bckbg.
Eucalyptus calophyUa R. Br.
Euphorbia Hislopii N. E. Br.
Faucuria Jamesii L. Bolus ex Tisch.
— iigrina Scbwant.
GloUiphyllum uncatum N. E. Br.
Hemigraphis reptans. 3’. Anders.
Hereroa dolabriformis L. Bolus.
plante qui e&t pourtant indiquée, sans description, par van Houtte (Caial. 1929, p. 19 ;
1930 (?), p. 15 ; 1932, p. 2J).
D'après llciitcr, directeur de cette maison (in litl. 27 mars 1939), ce serait un hybride
mis au cummerco vers 1910'1912 mais dont les parents ne sont pas précisés.
1. Il est évident que, si on admet le genre Adronischus, c’est à ce genre que l’espèce
doit être latlachée au voisinage d’A. Marianne Berger [Cotylédon Marianne
Marlolth). (A. G.).
2. C'est la plante citée en 1921 [Bull. Mus., XXVII, p. 556) sous le nom de Cotylédon
tuberculalu.
3. A déjà fleuri en octobre 1936.
— 460
flymenorehulobwia melanea Kreuzinger.
— purpurea spathulata Kreuzinger.
Impatiens jirmula Bak.
Kalanchoe Humbertiî Guillaum sp. nov. ^ —Angola : hauts pla¬
teaux de Humpala (serra de Chella) vers 2.000 m. [Humbert, f. 2,
1938).
— miniata Hils. et Boj. var. subpeltata Perr. de la Bât.— Mada¬
gascar (François, f. 320, 1935) [Guillaumin det.].
— Murlagei ITainet.
Kitckingia carnpanulata Bak.
Lithops bella N. E. Br. [Guillaumin del.].
Lobwia Schieldlii Blossf.
— uiolacea Bckhg.
Mainillaria Celsinna Lem.
— meiacantha Engelm.
Neoporieria jusca Brilt. et Rose.
Notonia Welwilschii Jliern. — Angola : Libongo [Humbert, f. 2,
193S) [Guillaumin det.] ^
Payena Leeri Kurz.
Pélargonium Cotyledonis L’Hérit.
— cuculhitum Ait.
Peperomia rubella Ilook.
Physosiphon carinalus Benth.
X Pragochanueeercus Kantor Martinek (Chamæcereus Syhestrii
X Selenicereus grandiflorus) [Fuchs, f. 159, 1938).
Psychotria Bonii Pilard. — Cochinchine : arboretum de Trang
Bom, près Bien Noa [Poilane, f. 379, 1933. Rubiacée utilisée
pour grelTer les Galéiors, grell'e n® 117, herbier u° 148). [Guillaumin
det.] 3.
Rebutia œanihocarpa Bckbg. — Argentine [Blossfeld, Rebutia
n® 44, donné par la maison Vilmorin-Andrieux et C*®, f. 284, 1935)
[Guillaumin det.].
Rechsteineria macropoda Sprague.
Ruschia Peersii L. Bol us.
Securinega cuncinnu INichols.
Selinicereus grandiflorus Britt. et Rose.
Stapelia parvipunctata N. E. Br.
Streptocarpus tubiflos G. B. Clarke.
Strofnbocacius disciformis Britt. et Rose.
Swainsonia atrococcinca Car.
Vernonia appendiculata Less.
1. Bull. Mus,, ly;», p. 337.
2. Cf. Bull. Mus., 1939, p. 154.
3. Floraison très pauvre ; il a été impossible de trouver l’échantillon d’herbier, en
sorte qu’il subsiste quelque doute sur la détermination (A. G.).
TABLE DES MATIÈRES
DU Tome XII. — 2® Série.
ACTES ADMINISTIUVTIFS. 5, 91, 139, 181
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1939. 7
Travaux faits dans les Laboratoires pendant L’année 1939. 12
COMMENICATIONS :
Abrard (R.) et SovKR (R.), Un nouveau gisement de I.tiletien supérieur lagu-
iiaire .^ Breiiy (Aisne)....... 373
Anüré (M.). Description du Copidognathus (s. sir.) crassiroslris Trouessart
(Halaearien). 329
— Sur un Crustacé Isopode de l'abbé Dicquomare... 403
— .Sur un pircleiidu Acarus de Fuugoroux de Bondaroy. 408
Angel (F.). Deux nouvelles espèces de Lygosomu du Cameroun. Matériaux de
la Mission P. I.cpesme, R. Paulian et A. Villîers (U® note). 82
— Deseriptioi) de 3 Aniphibicns nouveaux du (Cameroun. Matériaux de la
Mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villicrs (2® note). 238
— Reptiles et Aniphibicns recueillis au Cameroun par la Mission P. Lepesme,
R. Paulian et A. Villiera. (3® noie)... 390
Anthony (R.) et Friant (AT.). Remarques sur le Mastodan Borsoni et les autres
Alaslodonles! «.ygolophodonlcs de l'Europe. 449
Berlioz (J.). IS’ote critique sur Uue espece éteinte de Psittacidé de Plie Maurice
{LophopsiUiicus mauritinnus Owen). 143
Bertin (L.) Catalogue des Types de Poissons du Muséum national d’Histoire
naturelle ('2® partie) [fJipneusles, Chondrostéens, llolostéens, Isospondijles]. 244
Bertrand (K.), La nymphose ot l'éclosion chez Euhria palustris L. (Col.
Dascillidæ) .. 129
Bouet (G.). Li.ste des Oiseaux récoltés .au Mont Cameroun (juin 1939) par
Mm. P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers. 104
Bourdelle (E,). Opérations du Service Central de Recherches sur la Migration
des Oiseaux du Muséum national J’iTistoirc Naturelle, do 1930 à 1939. 385
ChAbanavu (P.). Les espèces et les sous-ospèces atlanti<iues du genre Achirus
{Pisves Pleuroiiectoidea Achiridne) . 86
— Notules ichlhyologiqiies. 149
— Contrihutioii Si la morphologie des Cynoglossidæ [Teleostei Pleuronccloidea
Soleiformr.s\ . 182
Chavan (A.) et Dcruis (R.), lâsle additionnelle d’espéccs du gisement Lutétien
supérieur de .Montchauvet (S.-ot-O.). 377
CuERDONNtER (G,). Note sur Actinocur.umis di/pcilts Bell. 438
D-ants (P.). Sur les étroites an’milcs qui unissent les Pyenonotidés malgaches
du genre Ixocincta anx MicrosceUs d'Asio orientale. 99
Dehaut (E.-G.). Ostéologîo do la tète et ofTiriité-s zonlngiques des Pécaris—. 77
Desjardin (M.). Sur la présenoc de Rissoina nngusla Ile.dley dans les sables litto-
toraux de File Stewart (Nouvelle-Zélande)...... 436
Face (L.). Diagnoses préliminaires de quelques espèces nouvelles du genre
Lophogaster (Cmst. Mysidacés). 323
Fahdy (A.). Eltidc de la mitose et clènotubrement chromosomique chez Atropa
Baetica AVillk ..,. 132
— 462
Fischer (P.-H.)- Sur l’habitat de Lasaea ruhra ^Itg. 433
Fischer-Piette (E.) et Fischer (P.-H.). IdentiCcalion du « Cérite » d’Adan-
son. 116
Friamt Nouveau mode de ilcscription do Pinsula humaine. Couelusion
d’un ensoiilhie de recherchés sur le lerritoire néopalléal operculisé des
IMaininilèros et, en particulier, dos Primates. 195
Grandjean (F.). Observations sur les Oribales (13® série).... 62
— Id. (14® série). 161
— Id. (I5« série). 332
Gun.i.AiTMix (A.). Notules sur qiiehfues Orchidées d’Indo-Chine. 351
— Plantes nouvelles, rares on critiques des serres du Aluséum. 353
— Contribution à la Flore de lu Nouvcdle-Calédonié. LXXl. Plantes de
eolleeteurs divers. 355
— Id. LXXl I. Plantes recueillies par J. Franc de 1905 à 1930 (13® supplément). 359
— cl .Manguix (E.). Floraison.s obsi^rvêes dans les serres du Muséum en 1939
et 1940 (autres que celles signalées dans les li.slos antérieures). 456
Heisi de Bai.sac (H.). Une Musaraigne nouvelle de Tunisie. 382
Jovet (P.), Noie sur trois Amarantes de Paris et de sa banlieue. 361
Lamy (Rd.). Notes sur le» espèces Lamarckiennes à'Auoiida (l^loll. Lamellibr.). 344
— Sur lü Cardinm Unentum Lamarck (Moll. Lamellibr.|.... 422
LAfREXT (P''). Le crànc de Rlùnol-ofjhua Maclaudi Pousargues, ...... 224
LorniÈaE (A.). Sur un bois silicifié de Monocotylédones du Tertiaire des
Anlilies. 177
Marie (P.). A propos des Foraminil'èrcs d'uii sable do plage provenant do Tahiti. 348
Marie (H.) et I.esne (P.). Supplément au catalogue des Colcoptéreg de la région
malgache décrïta ou tnentiomiè» par !.. Fairmaire (1849-1906). 170
Pavi.ian (R.). Coléoptères Cttonidœ du Cameroun... 415
— Coléoptères UislerUlie du Cameroun. 418
Paelian de FkliCE (L.). Contribution à l’élude des Üniscoïdes Africains. II.
Isopodes lerrcslres récoltés en Côte (l’Ivoire par M. L. Cbopard. 55
— Récoltes eiitomologiques faites par L. Berland à Villa-Cisneros (Rio de
Ûro)r — Isopodes terrestres. 58
Pelt Ec.nm (■!.). La présence de la Paslcimgiie bouclée dans le golfe de Gascogne. 236
— Quelques observations biologiques sur les Reptiles, Batraciens et Pois¬
sons, de la Ménagerie du Muséum. 400
Ranson (G.). Sur les conditions de la reproduction de Gnjphaea angulala dans
la région de Mareiiiieà. 70
—• La charnière de la dissoconque de l'huître. 119
—• Les Huîtres et le calcaire. I. Formation et structure des « chambres
crayeuses ». Introduction h la révision du genre- Ptjenodonia F. de W.
(mite) . 426
Remy (P.l. Contribution à la faune des serres du Muséum d'Histoire naturelle
de l’aris. 111
Riese (W.). Structure et fonction du cerveau du macaque nouveau-né {ATacaca
cifnoinolgus L.). 92
Rivet (P.). I.’Ethnologie en France..... 38
Rode (P.). Note sur un o-veruplaire de Crascidurn Gijfurdi de Winton. 379
Seguy (E.). Récoltes entomologiques de M. L. Berland à Villa Cisneros (Rio de
Oro). Insectes Diptères. 340
SosA-BounnociL (C.), Sur les substances azotées des ovules et des sacs polli-
niipie» do ([uelques fleurs... 137
Tixier-DuriVACL r (.\.). Note sur Chironephthya retractilis Harrison et l’axe
des spiculés de» .Alcyonaires. 442
Urbain (.\eli.), Rtese (W.) et Nodvei. (J.). Etude histo-patbologique du cer¬
veau d’un Manchot Papou (Pyguscelta papua Forster) mort pendant les
grandes chaleurs de l'été 1938. 140
Urbain (Ach.) et Nouvel (J.). Tuberculose du plexus choroïde chez le singe.. 232
Vachon (M.). Sur la présence au Mozanihli|ue de. Cheiridum nntseorum dans
les galerie» de Coléoptères Rostrîchides. 53
— Sur une espèce mal connue de Pseudoscorpions des Açores : Microcreagris
cœca E. Simon. 108
— Remarques sur quelques Pseudoscorpions du Sahara central à propos
des récoltes «lu Professeur L. Seurat, au llof^gar (mui's-avril 1928). 157
— Remarques sur Afocroc/ich'/tT, nouveau genre de Psendoscorpions. 412
ViLLiEos (A.). Voyage do Ch. Alluaud et R. Jeannel en Afriquo Orientale (1911-
1912). Colcojilères Crraïuhtfridiv, genre Mecynome Baies.. 172
— Un noijveau 'J'rechodes du Cttmcroun [Coléoi/I. Carabidæ), . 420
Le Gérant, Marc André.
AIUiEVlT.I.E.-IMPRIMERIE F. PAILI.ART. - 31-12-40
SOMMAIRE
Séance du 27 juin. y
Actes administratifs . 181
Communications :
P. Chabanaud. Contribution à la morphologie des Cynoglossidse [Teleostei Pleuro-
nectoidea Soleiformes] ... 182
Séance du 21 novembbe.
Présentation d’ouvrages... . 193
Communications :
M. Fhiant. Nouveau mode de description de l’insula humaine. Conclusion d’un
ensemble de recherches sur le territoire néopalléal operculisé des Mammi¬
fères et, en particulier, des Primates... 195
D' Laurent. Le crâne de Rhinolophus maclaudi Pousargues . 224
Ach. Urbain et J. Nouvel. Tuberculose du plexus choroïde chez le singe.. 232
J. Pellegrin. La présence de la Pastenague bouclée dans le golfe de Gascogne. 236
F. Angel. Description de trois Amphibiens nouveaux du Cameroun. Matériaux
de la Mission P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers (2® note). 238
L. Bertin. Catalogue des types de Poissons du Muséum national d’Histoire
naturelle. 2® partie. Dipneustes, Chondrostéens, Holostéens, Isospon-
dyles...;. 244
L. Fage. Diagnoses préliminaires de quelques espèces nouvelles du genre Lopho-
gaster (Crust. Mysidacés). 323
M. André. Description du Copidognathus (s. str.) crassirostris Trouessart
(Halacarien). 329
F. Grand JEAN. Observations sur les Oribates (15® série) . 332
E. Séguy. Récoltes entomologiques de M. L. Berland à Villa Qsneros (Rio de
Oro). Insectes Diptères. 340
Ed. Lamy. Notes sur les espèces Lamarckiennes d'Anomia (Moll. Lamelhbr.).. 344
P. Marie. A propos des Foraminifères d’un sable de plage provenant de Tahiti. 348
A. Guillaumin. Notules sur quelques Orchidées d’Indo-Chine . 351
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum.. 353
A. Guillaumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, LXXI,
Plantes de collecteurs divers. 355
A. Guillaumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. LXXII,
Plantes recueillies par J. Franc de 1905 à 1930 (13® supplément). 359
P. JovET. Note sur trois Amarantes de Paris et de sa banlieue. 361
R. Abrahd et R. Soyer. Un nouveau gisement de Lutétien supérieur lagunaire
à Breny (Aisne). 373
A. Chavan et R. Dupuis. Liste additionnelle d’espèces du gisement Lutétien
supérieur de Montchauvet (S.-et-O.). 377
Séance du 19 décembre.
Communications :
P. Rode. Note sur un exemplaire de Crocidura giffardi De Winton. 379
H. Heim de Balsac. Une Musaraigne nouvelle de Tunisie. 382
E. Bourdelle. Opérations du Service Central de Recherches sur la Migration
des Oiseaux du Muséum National d’Histoire Naturelle de 1930 à 1939. 385
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F. Angel. Reptiles et Amphibiens recueillis au Cameroun par la Mission
P. Lepesme, R. Paulian et A. Villiers (3® note). 390
J. Pellegkin. Quelques observations biologiques sur les Reptiles, Batraciens
et Poissons de la Ménagerie du Muséum. 400
M. André. Sur un Crustacé Isopode de l’abbé Dicquemare. 403
M. André. Sur un prétendu Acarus de Fougeroux de Bondaroy. 408
M. Vachon. Remarques sur Macrochelifer, nouveau genre de Pseudoscorpions. 412
R. Paulian. Coléoptères Cetonidæ du Cameroun. 415
R. Pauliaîi. Coléoptères Histeridæ du Cameroun. 418
A. Villiers. Un nouveau Trechodes du Cameroun (Coléop. Carahidæ) . 420
Ed. Lamy. Sur le Cardium lineatum Lamarck (Moll. Lamellibr.). 422
G. Ranson. Les Huîtres et le calcaire. — I. Formation et structure des « cham¬
bres crayeuses ». Introduction à la révision du genre Pycnodonta F. de
W. (suite) . 426
P.-H. Fischer. Sur l’habitat de Lasæa rubra Mtg . 433
M. Desjardin. Sur la présence de [Rissoina angusta Hedley dans les sables
littoraux de l’île Stewart (Nouvelle-Zélande). 436
G. Cherbonnier. Note sur Actinocucumis difflcilis Bell. 438
A. Tixier-Durivault. Note sur Chironephtkya retractilis Harrison et l’axe
des spiculés des Alcyonaires... 442
R. Anthony et M. Friant. Remarques sur le Mastodon Borsoni Hays et les
autres Mastodontes zygolophodontes de'l’Europe. 449
A. Guillaumin et E. Manguin. Floraisons observées dans les serres du Muséum
en 1939 et 1940 (autres que celles signalées dans les listes antérieures.. 456
Table des Matières ... 461 /