BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2e SÉRIE — TOME I
N° 1 — Janvier 1929
MASSON ET Cie, ÉDITEURS
LIBRAIRES DE E' ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI®
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement
à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide :
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geront à en payer les frais.
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la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
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auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren¬
thèses.
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BULLETIN
D U
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELU
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2e Série. — Tome I
ANNÉE 1929
MASSON ET Cie, ÉDITEURS
120, BOULEVARD SAINT- GERMAIN
- PARIS-Vl0 -
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1929. — N° 1.
247e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
31 JANVIER 1929.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des laits suivants :
M. le Professeur E.-L. Bouvier a été nommé Assesseur du
Directeur pour l’année 1929 (Arrêté du 19 janvier 1929).
M. le Professeur R. Fosse a été nommé Secrétaire de 1 Assem¬
blée des Pi’ofesseurs ( Id .).
M. Rabaté a été délégué dans les fonctions de Sous-Directeur
du Laboratoire de Physique végétale (Arrêté du 22 décembre 1928).
M. S o un y, Jardinier permanent, a été chargé provisoirement
des fonctions d1 Assistant au Laboratoire d’Organographie végétale
(Arrêté du 31 décembre 1928).
M. Carié a été chargé d’assurer, en novembre et décembre 1928,.
les fonctions de Préparateur du Laboratoire d Ichthyologie
(Arrêté du 10 décembre 1928).
— 6 —
M. ChélaTj Ouvrier taxidermiste, a été nommé Aide technique
au Laboratoire de Mammalogie (Arrêté du 10 décembre 1928).
La démission de M. Suchet, Aide technique stagiaire au Labo¬
ratoire d’Entomologie, a été acceptée (Arrêté du 18 décembre 1928).
Mne Brin a été nommée Aide technique stagiaire au Laboratoire
d’Entomologie (Arrêté du 29 décembre 1928).
Mmc R. de Mouricaud a été déléguée provisoirement dans les
fonctions de Commis à la Bibliothèque (Arrêté du 10 dé¬
cembre 1928).
M. Bartolami, Gardien de Galerie, a été nommé Garçon de
Laboratoire au Service de l’Entomologie (Arrêté du 3 dé¬
cembre 1928).
M. Garraud, Sous-Brigadier, a été nommé Garçon de Labo¬
ratoire au Service de la Paléontologie (Arrêté du 31 décembre 1928).
M. Baudry, Gardien de Galerie, a été nommé Surveillant mili¬
taire (Arrêté du 10 décembre 1928).
M. Jourdain, Gardien de Galerie stagiaire, a été nommé Sur¬
veillant militaire stagiaire (Arrêté du 3 décembre 1928).
MM. Hissard et Mérite ont été Délégués à l’Enseignement
du dessin au Muséum pour l’année 1929 (Décision de l’Assemblée
des Professeurs du 17 janvier 1929).
M. Paul H. Fabre a été chargé des fonctions de Conservateur
Gardien du Musée de l’Harmas à Sérignan [Vaucluse] (Arrêté du
26 décembre 1928).
M. Piveteau et Mlle Bonne ont été nommés Stagiaires près le
Muséum (Arrêté du 17 décembre 1928).
Mlle Verrier a obtenu une Bourse de Voyage ( Id .).
M. R. Nassans, Assistant, a été nommé Chevalier de la Légion
d’honneur (au titre militaire).
Ont obtenu des missions :
M. Henri Lhote, pour le Iloggar (Assemblée des Professeurs
du 20 décembre 1928);
M. Lucien Démangé pour l’Afrique Équatoriale et Occiden¬
tale Française {Id.);
M. L.-G. Rœderer, pour l’Afrique Centrale {Id.);
7 —
M. Waterlot, pour l’Afrique Occidentale Française (Assem¬
blée des Professeurs du 17 janvier 1929);
MM. le Dr R. Jeannel et Ch. Alluaud, pour le Sahara (Id.);
M. P. Pallary, pour la Syrie [Id.);
M. Prud’homme, pour le Sahara [itinéraire Paris-Gao] [Id.);
M. le Dr Vellard, Instituto Vita Brazil. pour l’État de Goyez
(Id.).
Ont été nommés Correspondants du Muséum :
Sur la proposition de M. le Professeur D. Bois (Assemblée des
Professeurs du 20 décembre 192S) :
M. Edmond d’Astis, Membre de la Société de Mycologie : a
fait don, depuis plusieurs années, de plantes précieuses et rares
pour l’École de Botanique et continue à augmenter nos collec¬
tions. Ses envois s’élèvent, à ce jour, à 357 espèces de plantes
et 27 de graines.
Sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony (Assemblée
des Professeurs du 20 décembre 1928) :
M. Bressou, Professeur à l’École Vétérinaire d’Alfort : grâce à
son intermédiaire, la tôle et les quatre extrémités d’un Éléphant
d’Asie ont été gracieusement offertes, par l’Administration du
Zoo-Circus, au Laboratoire d’Analomie comparée, auquel il avait
déjà, en diverses occasions, rendu d’importants services.
Sur la proposition de MM. les Professeurs E.-L. Bouvier et
E. Bourdeuue (Assemblée des Professeurs du 17 janvier 1929).
M. le Dr Robert Didier, Secrétaire de la Société de Chirurgie
de Paris, collaborateur de M. le Professeur Nageotte, du Collège
de France : a publié en 1919 un Guide du Taxidermiste; depuis
1925, s’est spécialisé dans l’étude des Coléoptères Lueanides, sur
lesquels il a fait paraître environ trente notes et mémoires; publie
à ses frais une Étude sur les Lueanides du Globe, œuvre de longue
haleine qui sera la synthèse de nos connaissances sur cette famille.
Collaborateur assidu du Laboratoire d’ Entomologie, il a fait don
de sa collection au Muséum : celle-ci est composée d’insectes de
grande valeur et renferme 173 types.
Sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assem¬
blée des Professeurs du 17 janvier 1929) :
— 8 —
M. le Dr Maurice Royer, à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne) :
s’est adonné, depuis de nombreuses années, à l’étude des Hémip¬
tères, principalement Héléroplères; il en a réuni, une très impor¬
tante collection, qu’il donne par testament au Muséum; il con¬
sacre, en outre, une partie de son activité à l’Association des
Nal uralisLes de la vallée du T, oing, dont il est l’animateur et dont
il a su faire un centre scientifique très vivant.
Sur la proposition de MM. les Professeurs À. Gruvel, L. Jou¬
rs in, L. Roule et P. Rivet (Assemblée des Professeurs du 17 jan¬
vier 1929) :
M. Marcelet, Docteur en pharmacie, Chimiste à Nice : pour¬
suit, depuis avant la guerre, des recherches scientifiques sur les
huiles de poisson en général. En 1914, il découvrait le squalène,
mais, mobilisé aussitôt, il ne pouvait pas pousser assez loin ses
recherches et ce fut un chimiste Japonais qui redécouvrit cet inté¬
ressant carbure d’hydrogène. En 1928, il a découvert l’acide doro-
somique dans le Dorosoma nasus BI. 11 s’est intéressé, h diverses
reprises, aux huiles d’animaux marins dans nos colonies. Pendant
la guerre il a fait en Macédoine une importante récolte d’insectes,
dont plusieurs especes nouvelles : la collection a été remise au
Muséum. Enfin, c’est par lui que le don au Muséum des collections
et de la bibliothèque de Risso a été négocié avec la famille de ce
naturaliste.
M. Joseph Gérôme, ancien Sous-Directeur du Jardin d’expé¬
riences du Muséum, est décédé à Hadol (Vosges), le 31 dé¬
cembre 1928. L’inhumation a eu lieu au cimetière d’Ivry-Pari-
sien, où M. L). Bois, Professeur de culture, a prononcé l’allocution
suivante :
Au nom du Muséum national d’histoire naturelle, j'adresse un
dernier adieu à M, Gérôme, qui fut un collaborateur dévoué du
Service de la Culture pendant près de quarante années.
Joseph Gérôme est né à Hadol (Vosges), le 29 juin 1863. Après
une période d’études agricoles à la Ferme-École de Beaufroy
(Vosges), il fut admis à l’École nationale d’Horticulture de Ver¬
sailles, d’où il sortit le second do sa promotion.
Il entra au Muséum le 20 août 1888, comme stagiaire, au titre
de Boursier du Ministère de l’Agriculture. Un an après, le Profes¬
seur Maxime Cornu ayant apprécié ses mérites, lui confia les fonc¬
tions de Chef du Service des parterres.
Travailleur ardent cl consciencieux, Gérôme possédait, à un haut
degré, l’esprit de la recherche scientifique, qu’il s’attacha à déve-
— 9
lopper dans ses applications à l’Horticulture. Il se trouva ainsi
tout désigné pour prendre le poste de Chef de l’École de Botanique
lorsqu’il fut vacant par le départ du Muséum du regretté Verlot.
Il devint plus l ard Chef du Service des serres, poursuivant avec
une ardeur égale à celle qu’il avait montrée pour l'étude des végé¬
taux de plein air, celle des plantes des pays chauds.
Aussi, lorque Louis Henry, Jardinier en chef, quitta le Muséum,
fut-il choisi par le Professeur Costantin pour le remplacer.
Gérôme était l’homme de devoir par excellence. Il eut malheu¬
reusement à endurer des souffrances morales qui altérèrent sa
santé, que la perte de quatre enfants, puis, récemment, celle de
Madame Gérôme achevèrent de ruiner.
Nommé Sous-Directeur du Jardin d’expériences de notre
Établissement en 1920, il put cependant, jusqu’à ce qu’il eût
atteint la limite d’âge pour la retraite, se consacrer à ses études
favorites : cultures expérimentales que nous poursuivîmes sou¬
vent en commun; recherches de nomenclature et de bibliographie,
études de tératologie végétale, pour lesquelles il avait une telle
notoriété, que les échantillons et les demandes de renseignements
lui parvenaient de toutes parts, comme en témoignent les nom¬
breuses notes qu’il publia sur ce sujet.
En dehors de ses fonctions administratives, Gérôme fit œuvre
utile par son enseignement et par ses publications.
Il succéda à Verlot, comme Professeur à l’École nationale d’Hor-
ticulture, et s’attacha â inculquer à ses élèves les notions scienti¬
fiques indispensables pour la distinction des végétaux d’orne¬
ment qui peuplent nos jardins, en se conformant aux règles de la
nomenclature, sans l’application desquelles il n’v a qu’imprécision
el confusion.
Gérôme collabora au Bulletin du Muséum, à la Revue des sciences
naturelles appliquées, aux principales publications périodiques
horticoles françaises telles que le Journal de la Société nationale
d' Horticulture, la Revue, horticole, Le Jardin , etc.
Il prit une part très active à la rédaction de mon Dictionnaire
d' Horticulture, et de la 150me édition du Bon jardinier, publiée
sous ma direction. Le grand nombre des articles signés de ses ini¬
tiales montre l’importance de sa participation.
Il fut aussi l’auleur du Guide aux collections de plantes vivantes
du Muséum, vol. 2, consacré aux végétaux ornementaux herbacés
de plein air et aux Rosiers, quj est une source de renseignements
précieux sur la nomenclature, l’origine, l’histoire des espèces,
variétés et hybrides aujourd’hui cultivés.
Gérôme fut Secrétaire de la Section botanique de la Société
nationale d’acclimatation, Membre du Conseil de la Société den-
drologique de France, Secrétaire de la section des Études scien-
10
tiflques de la Société nationale d’Horliculture, donnant partout'
des preuves de son érudition et un concours désintéressé. Aussi
fut-il l’objet de distinctions honorifiques bien méritées.
Il était Otïicier de l’Instruction publique, Commandeur du
Mérite agricole, et la croix de la Légion d’honneur lui fut récem¬
ment attribuée.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur A. Lacroix offre à la Bibliothèque du Muséum
les ouvrages suivants :
Lacroix (Alfred): Notice historique sur le troisième fauteuil
de la section de minéralogie. (Acad, des sciences. Séance publique
annuelle du lundi 17 décembre 1928). Paris, 1928. (Les pp. 24-33
sont consacrées à Dufrénoy, Professeur au Muséum).
Rossi (Gino de) : Microbiologia agraria e teeniea. Torino, 1927.
M. le Professeur D. Bois offre l’ouvrage suivant :
D. Bois: Les piaules alimentaires chez lous les peuples el à tra¬
vers les âges (Vol. II : Phanérogames fruitières). Paris, 1928.
M. le Professeur P. Lemoine offre l’ouvrage suivant :
Paul Lemoine : Volcans el tremblements de terre, Paris, 1928.
M. Ed. Lamy dépose plusieurs tirés à part de ses publications :
1° La ponte chez les Gastéropodes Prosobranches [Extrait du
Journal de Conchyliologie , vol. LXXIl, 1928];
2° La ponte chez les Lamellibranches \Ib<.d. ];
3° Quelques mots sur l'albinisme el le mélanisme chez les Mol¬
lusques [Ibid.]:
4° Note sur la collection conchyliologique de Tourncfort [Ibid.].
M. L. Semichon dépose la note suivante qu’il vient de publier :
Sur les cellules vésiculeuses chez V « Anomia ephippium » [Extrait
des Comptes rendus de V Académie des Sciences, t . 188, 2 janvier 1929].
M. M. André dépose les tirés à part de deux notes intitulées :
1° Becherches sur le développement post-larvaire du Rouget
(« Leplus autumnalis » Shaw ) [Extrait des Comptes rendus de V Aca¬
démie des Sciences, t. 187, 5 novembre 1928];
2° Observations biologiques sur la larve du « Thrombicula aulum-
nalis » Shaw [Extrait du Bulletin de la Société Zoologique de France,
t. LIIÏ, 1928].
— 11 —
Mlle M.-L. Verrier offre son travail intitulé :
Recherches sur les yeux et la vision des Poissons [Supplément XI
au Bulletin biologique de France et de Belgique, 1928] (Thèse de
Doctorat ès Sciences Naturelles, Paris, 1928].
La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants :
Lozano Rey (Luis) : Fauna ibérica, Peces. Madrid, 1928, in-8°.
FxOmero (Elias) : Las garzas que habitan en nueslro pais. Buenos-
Aires, 1928.
Decary (R.) : Lexique français-anlandroy. Tananarive 1928
[Extr. des Mém. de V Acad, malgache, l'asc. VIII, 1928].
Marquina (Ignacio) : Esludio arquitecionico comparalivo de los
monumentos arqueologicos de Mexico. Mexico, 1928, in-fol.
Esludio arquitecionico de los ruinos Mayas, Yucalan q Campeche,
Mexico, 1928, in-fol.
Eslado aclual de los principales edificios arqueologicos de Mexico.
Mexico, 1928, in-Lh
Palacios (Enrique Juan) : En los confines de la selva Lacan-
doua. Exploratoires en el Estado de Chiapas, Mayo-Agoslo 1926.
Mexico, 1928, in-4°.
Dr gu et (Léon) : Les cactacées utiles du Mexique. Paris, 1928,
in-8°.
Monod i Théodore) : L' industrie des pêches au Cameroun. Paris,
1928, in-8°.
12 —
INAUGURATION DES COLLECTIONS DE MONSEIGNEUR
LE DUC D'ORLÉANS,
LE SAMEDI 22 DÉCEMBRE 1928.
Les collections léguées au Muséum par Monseigneur le duc
d’Orléans ont été installées dans des terrains de l’ancienne
Pépinière voisins des laboratoires de Physique végétale et d’En-
tomologie.
Dans les bâtiments édifiés par M. Weber architecte, M. Bur-
lace, de la Maison Roland Ward de Londres, a installé les col¬
lections que le duc d’Orléans avait organisées au Manoir d’Anjou
près Bruxelles.
Elles se composent d’un premier musée, d’un panorama arc¬
tique auquel font suite le panorama du Soudan et le panorama
de l’Afrique centrale, le Kenia.
Sa Majesté la Reine Amélie, sœur du duc d’Orléans avait
tenu à assister à l’inauguration. Celle-ci a eu lieu le Samedi 22 dé¬
cembre à 10 heures.
La cérémonie a revêtu un caractère d’intimité très simple. Les
professeurs du Muséum et leur famille, le Directeur de T Ensei¬
gnement supérieur, le Recteur de l’Université, son Excellence
l’Ambassadeur do Belgique, M. Philippe Roy, Haut commissaire
du Canada, Monseigneur Mério représentant de son Éminence
le Cardinal Archevêque de Paris, des parlementaires, des repré¬
sentants du Conseil Municipal, les exécuteurs testamentaires et
les invité < de la Reine Amélie eu assez grand nombre étaient
réunis dans la salle du Musée, où quelques braseros adoucissaient
un peu la rigueur de la température.
Sa Majesté la Reine Amélie a prononcé l’allocution suivante :
Monsieur le Ministre,
En exécution du Testament de mon frère, le duc d’Orléans-
et comme sa Légataire Universelle, je remets à M. Mangin, Direc¬
teur du Muséum d’ Histoire Naturelle, cette collection qu’il a
laissée à la France. Elle est le fruit de quarante années d’expé¬
ditions et de travaux.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 1, 1929.
— 13 —
Dès son origine, le duc d’Orléans l’a destinée à son pays;
sa réalisation au cours de sa vie fut pour Lui un soulagement à
l’épreuve de l’Exil, et une consolation en pensant que cette œuvre
où il avait mis tant de son âmo, vivrait à Paris, don de son cœur
à la France.
Je remercie M. le Président de la République de s’être fait repré¬
senter à cette cérémonie et vous, Monsieur le Ministre, d’être venu
y assister pour recevoir ainsi le don fait à la France.
Reine Amélie de Portugal, Princesse de France.
Puis M. A. François-Poncet, Sous-Secrétaire d’État aux
Beaux-Arts, représentant le Gouvernement, a répondu ainsi :
Madame,
Au nom du Gouvernement et à la place de M. P. Marraud,
Ministre de l’Instruction Publique, que l’état de sa santé a privé
de l’honneur de vous saluer lui-même, j’apporte à Votre Majesté
de très vifs et très sincères remerciements pour la magnifique
dqnation qu’elle vient de remettre au Muséum d’IJistoire Naturelle,
en exécution du testament de S. A. R. le duc d’Orléans. Nous
sommes extrêmement sensibles à l’intérêt de cette collection et
nous prions Votre Majesté d’agréer l’expression de toute notre
reconnaissance.
Celui dont la générosité nous a valu les remarquables pièces que
nous admirons aujourd’hui fut, durant toute sa vie, un fervent
de la chasse. En quoi, sans doute, il obéissait à une tradition ances¬
trale : mais, tandis que ses Pères n'avaient guère sillonné que les
forêts de France, c’est l’Europe, c’est l’Inde, l’Afrique, la zone
polaire qu’il a parcourues, pendant des années, avec de fidèles
compagnons.
Contemporain des grands voyages de découvertes et de ces
luttes coloniales qui furent, avant 1914, l’épopée de notre temps, il
s’est associé au mouvement qui emportait vers les pays d’outre¬
mer tant d’énergies impatientes.
C’est durant ces courses lointaines qu’il a réuni les collections
rassemblées ici sous nos yeux. Il me plaît de rendre hommage,
en présence de toutes ses richesses, à la noble pensée française qui
nous les a destinées.
— 14 —
M. L. Mangin, Directeur clu Muséum, a pris la parole à son
tour :
Majesté,
Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de vous exposer en quelques mots la genèse des
Collections que vous allez admirer.
Philippe duc d'Orléans, fils aîné du comte de Paris, est né
en Angleterre pendant l’exil des Princes de la Maison d’Orléans.
A la chute de l’Empire sa famille rentra en France et s’installa au
château d’Eu, C’est là qu'il passa sa jeunesse et développa ses
goûts pour la chasse et pour l’Histoire Naturelle.
En 1886, il dut reprendre le chemin de l’exil et pendant quarante
ans, vécut à l’étranger, loin de cette France qu’il aimait et pour
laquelle, malgré son désir, il n’obtint même pas la permission de
combattre pendant la tourmente.
L’idée d’offrir sa collection au Muséum date de ses premières
années d’exil. En 1913, le Dr Récamier fut chargé de pressentir,
en son nom, mon prédécesseur sur le don de ses collections au
Muséum. M. Ed. Perrier, en remerciant le Dr Récamier, lui fit
connaître qu’en raison de l’exiguïté de nos galeries déjà encom¬
brées il ne serait possible d’exposer qu’une faible partie de ces
collections. Le duc d’Orléans renonça momentanément à son
idée et sc décida à faire construire au Manoir d’Anjou près de
Bruxelles, les bâtiments destinés à renfermer ses collections. 11
eut alors l’idée de réaliser des dioramas destinés à présenter, en un
raccourci aussi fidèle que possible, la faune des régions arctiques et
des régions chaudes de l’Afrique.
Dès lors toutes ses expéditions n’eurent qu’un but, préparer
pour la France des collections formées d’animaux disposés dans
leur milieu.
Je n’insisterai pas sur scs premières expéditions de chasse au
Somaliland anglais, en Andalousie, en Écosse, dans le Tyrol, les
Carpathes et aux Indes dont vous verrez dans le Musée où nous
nous trouvons de magnifiques souvenirs.
J’insisterai d’abord sur scs explorations arctiques. Pendant un
voyage au Spitzberg, à bord de son yacht <t Maroussia » il avait
subi l’attirance de ces rudes et mystérieuses régions polaires et il
résolut de les parcourir. A bord de la « Belgica » commandée par
M. de Gf.rlaciie, l’intrépide explorateur antarctique, il fit de
1905 à 1909 trois expéditions dont la première donna de brillants
résultats. Malgré des difficultés très grandes et au prix de graves
dangers, il s’efforça de recueillir de nombreux documents océano-
— 15 —
graphiques dont l’ensemble constitue, encore aujourd’hui, une
œuvre de premier ordre qui lui valut les félicitations de Nansen.
Devançant l’expédition allemande de la « Germania » il s’avança
plus au nord de 2° et découvrit les côtes et des îles nouvelles que
le Gouvernement danois, en souvenir des services rendus par le
Prince à la Géographie et à l’Océanographie, désigna sous le nom
de terres d’Orléans et d’iles françaises. C’est sur l'une de ces îles
que le Prince lil élever un cairn au sommet duquel il planta le dra¬
peau tricolore. Le Dr Récamiek, son fidèle compagnon, nous dit
la joie du Prince en voyant flotter les trois couleurs sur ces terres
nouvelles. C’était la France. ! Entre temps il capturait les animaux
les plus variés : Ours blancs, Phoques, Morses, Rennes, Bœufs
musqués et de nombreux oiseaux destinés à son musée arctique..
Au retour de la dernière expédition, il ht enlever de la « Belgica »
le rouf pour le reconstituer comme vous le voyez à côté de nous
et qui renferme la cabine du Prince, celle du Dr Récamier, le
carré des ofllciers.
Les dernières grandes expéditions réalisées en Afrique pour
rassembler les animaux et les documents de son panorama afri¬
cain, eurent lieu de 1923 à 1926 dans le Soudan égyptien et au
Kénia, aux lacs Victoria et Albert ainsi que dans l’Ouganda.
D’une endurance remarquable et aussi d’une grande témérité,
il n hésitait, pas malgré la fatigue ü s’imposer de longues courses
pour se procurer un animal rare ou curieux. Chasseur infatigable
et tireur renommé il ne sacrifiait toutefois les animaux que par
nécessité et bien souvent, séduit par les scènes qui s’offraient à
lui, il oubliait sou fusil pour prendre des notes,
11 consignait avec soin les attitudes, les mœurs des animaux, et
soit par la photographie, soit par les dessins de son peintre attitré,
M. Mérite, aujourd’hui professeur de dessin au Muséum il rassem¬
blait les documents sur la vie des animaux dans les terres glacées
ou dans la zone torride.
Le duc d’Orléans avait, rencontré chez la maison Roland Ward,
M.Burlace, un taxidermiste habile en môme temps qu’un artiste
consommé, qui prépara avec une scrupuleuse exactitude et une
habileté rare tes animaux figurant aux panoramas. C’est M. Bur-
lace qui effectua le transport des collections au Muséum et les
reconstitua avec tant de vérité.
Je suis heureux aujourd’hui de féliciter M. Burlace du con¬
cours si précieux qu’il apporta au Prince dans la réalisation de ses
projets. Je félicite aussi M. Bergonté de la croisière noire-
2e mission JTaardt Ardouïn-Dubreuil du concours qu’il a prêté à
son ami dans cette dernière reconstitution.
Je félicite et je remercie l’architecte M. Weber et ses colla¬
borateurs qui ont érigé les constructions. Lorsque les bas-reliefs
16
et les attributs dus au ciseau de M. André del Sarte seront ter¬
minés la façade du monument aura belle allure.
Avant sa dernière expédition en Afrique le duc d’Orléans
avait désiré donner plus d’extension à son musée africain en sépa¬
rant le Soudait de l’Afrique centrale, les charpentes d’une nouvelle
salle étaient installées quand la mort le surprit. 11 avait exprimé
le vœu que son œuvre fût continuée. Ce vœu a été exaucé par
l’installation des collections au Muséum, et vous pourrez admirer
au sortir de ta salle où nous sommes, le panorama arctique, le
panorama du Soudan et le panorama de la région du Kénia et des
grands lacs.
Telle est l’œuvre gigantesque, œuvre de haute tenue scientifique,
puissamment éducatrice que le duc d’Orléans a offerte à la
France. Le Muséum national d’ Histoire naturelle gardien de ces
merveilles et soucieux de respecter la volonté du Prince, les entre¬
tiendra dignement en souvenir du bon Français qui en conçut
l’idée et qui la réalisa pendant son long exil.
La visite des panoramas a eu lieu ensuite et la Reine Amélie
a été très émue en retrouvant des sites et des groupes d’animaux
qu’elle avait, coutume de voir avec son frère, le duc d’Orléans.
Au cours de la visite, la Reine Amélie s’est fait présenter un
grand nombre de personnes qu’elle a charmées par sa grande affa¬
bilité et sa simplicité.
Elle a tenu à féliciter M. Burlace, M- Bergonié, M. Weber,
l’architecte ainsi que les entrepreneurs et ouvriers qui ont parti¬
cipé à l’édification et à l’organisation des belles collections du
duc d’Orléans.
— 17 —
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1928.
Anatomie comparée.
Accroissement des Collections. — 11 es! entré en 1928 au laboratoire d 'Anatomie com¬
parée 360 pièces de collections ou d’étude parmi lesquelles il eonvientsurtoul de
citer : un Poto de Bosnien on chair, don de M. le D' Bouf.t, Administrateur des
Colonies; deux Gymnotes provenant de l’aquarium; et, parmi les pièces prove¬
nant des collections léguées à la France par le Duc d’Orléans ; un maxillaire
inférieur de Bteuf musqué, deux ordues d’Oryetérope, un crâne de Girafe et un
crâne de Rhinocéros. Enfin, il convient de mentionner tout particulièrement un
crâne d 'Éléphant. d’Afrique à quatro incisives supérieures provenant de l’Ou-
banghi. Cette pièce unique offerte par M. Pkouteaux, Administrateur en chef
des Colonies, fait actuellement l’objet, de la part du Professeur et de 31. Pbou-
teaux, d’une étude spéciale et détaillée.
Parmi les préparations entrées en 1928 aux collections publiques, il convient
de signaler spécialement le squelette d’un Mcsoplodon capturé en Novembre 1908
à St. Vaast-la-Hougue et qui a déjà fait, de la part de 31, Anthony, l’objet de
recherches principalement, publiées dans les Annales de V institut d’ Océanogra¬
phie de Madrid. Ce squelette constitue une pièce d’une très grande rareté; il a
été monté par 31. W acquêt, Assistant, avec la collaboration de 31. Devove,
Aide-technique, et il n’a pu l’être que 20 ans après La capture de l'animal, cette
longue période de temps ayant été tout juste suffisante pour l’élimination de la
paisse existant, à l’intérieur des os. Le Muséum ne possédait encore aucun sque¬
lette complet de Mpsoplodun.
Travailleurs admis au Laboratoire ou ayant utilisé ses matériaux. — 31. de Grzybowski,
Professeur à l’Université de Varsovie; 31"'* Zand, de l’Université de Varsovie;
31. Lafont, Chirurgien dentiste; Pr Ch. Champÿ, Professeur à la Faculté de
Médecine de Paris; 31. Piveteau, Docteur ès Sciences; Dr Omo de Gkanda ;
Dr Herpin, Stomatologiste des Hôpitaux; 31. Chabanaud, Assistant au Labo¬
ratoire des Productions coloniales d'origine animale; Pr H.-V. Vallois, Profes¬
seur à la Faculté de Médecine de Toulouse ; 31. G. Petit, Docteur ès Sciences,
Assistant au Laboratoire des Productions coloniales d’origine animale; M. P,
Teilhard de Chardin, Docteur ès Sciences; Dr Abubel, de l’Université de
Jassy; M. Chapon, Externe des Hôpitaux; D‘ Félix Régnault; D1' Fraipont,
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, 1929.
2
— 18 —
Professeur à l’Université de Liège; M. Cooijdge; M. le Capitaine Patte, Pro¬
fesseur à l’Université de Poitiers; M. Peyrebal; Dr Étienue Majer, Professeur
adjoint à l’Université de BudapÊSth; Pr G. L. Sera, Professeur d’ Anthropologie
à l'Université de Naples: M11" Troitzki, Professeur d’ Anatomie topographique
à l’Université de Moscou; MllE BycuuWSKA, de l’Université de Varsovie; M.Vau-
fbey, Docteur ès Sciences; D1 Spitzbauai; Dr Ernest Schwarz, du Senekeh-
bergi sche Muséum, Frankfurt ; D' Haas, du Senekenbergische Muséum. Frank¬
furt; M. Th. Iÿellkk, Assistant de lu Clinique gynécologique et obstétricale de
l’Université de Cracovie.
Publications.
R. Anthony, Professeur. — Discours de sortie comme Président de la Société zoolo¬
gique de France. Bull. Soc. Zoologique de France, 10 Janvier 1928, 2 p.
— Compte rendu du Secrétaire général sur le fonctionnement de la Société d’Anthro-
pologie de Paris pendant l’année 1927. Bull, et Mém. Soc. Anthropologie Paris,
1928.
— L’évolution d’un aigle héraldique. Bull Soc. archéologique du Finistère, 1928.
— A propos de la dentition du Slehlinius uiniahensis. Bull. Muséum , Déc. 1928.
— La création d’un doctorat en Sciences anthropologiques à P Université de Liège.
Bull, et Mém, Soc. Aulhrop., Paris, 1928.
M. E. Anthony a en outre assumé comme les années précédentes la direction des Ar¬
chives du Muséum, des Archives de Morphologie générale et expérimentale, des
Archives d' Anatomie, Embryologie et Histologie.
H. Neuville, Sous Directeur du Laboratoire. — De certains caractères de la forme
humaine, et de leurs causes (2me partie) L'Anthropologie, 1927 (1928), 24 p.
— Observations sur le genre Sténo Gray. 1844 (Glyphidelphis P. Gervais, 1859).
A. F. A. S.-C. R. Congrès de Constaniine, 1927 (1928).
— Sur la dentition des Cétacés du genre Stem. Bull. Muséum, 1928, 5 p., 2. fig.
— Remarques sur le Ste.no Gasialdii Brandt et sur révolution de la dentition des Céto-
dontes. Ibid., 1928, 4 p.
— Sur les annexes branchiales des Deiphinidés. Ibid., 1928.
— Recherches sur Je genre Sténo et remarques sur quelques autres Cétacés. Archives
du Muséum, 1928.
H. Neuville et M. V. Bobin. — Sur un cas d’hermaphrodismus verus lateralis. Bull,
et Mém. Sac. Anthropologie Paris, 1927 (1928), 6 p., 2 fig.
L. Semichon, Assistant. — Sur la substance hyaline clans la paroi conjonctive du fubc
digestif de divers Lamellibranches. Bull. Soc. zoolog. France, t. 53, 1928, 3 p.
F. Coüpin, Assistant. — Note préliminaire sur les fosses nasales de l’Oryetérope. C. R.
Congrès Soc. savantes, Poitiers, 3 p. 1 fig.
— Cerveau de deux jeunes Gorilles. Institut international d' Anthropologie, Congrès
d’ Amsterdam, 2 p.
— La croissance chez les Anthropoïdes et chez l’homme. Revue scientifique, N° 23, 6 p.,
6 fig.
— Rapport sur le Prix Broca, Bull, et Mém. Soc. Anthropologie Paris, 1928, Noa 4, 5, 6.
— 19 —
F. Coupin, Assistant. — Analyses bibliographiques dans la Revue Scientifique.
G. Petit, Assistant au Laboratoire des Productions coloniales d’origine animale. —
Lob vertèbres cervicales des Siréniens actuels. Arch, du Mus ., 1928.
Th. Keli-er, Assistant de la Clinique gynécologique et obstétricale de l’Université de
Cracovie. - L’activité normale et pathologique de l’épithélium germinatif de
l’ovaire adulte. Gynécologie et Obstétrique , t. XIII, 1928, 20 pages, 16 figures.
Anthropologie.
Collections reçues : a) Pièces squelettiques. — Un crâne et un atlas d’Indien Tunebo (Don
du R. P. Rooueueau); Six crânes rapportés des Iles Marquises par le Dr Long
(Don du Dr Chauvet); Un lot d’ossements provenant de la grotte du Petit
Thcrain, Commune de Thiverny (fouilles de M. Gihavx) , Nombreux crânes et,
os longs provenant d'un dolmen des environs de l’Isle-Adam (Don de l’abbé-
Bkeuil); Un crâne de Pile de Lit'ou (Don de Mme Pruvot).
b) Photographies; Types de Puolehes de la République Argentine (Don de
M. Alberto de G'asteixanos); lypes de l’Afrique occidentale française (Don de
M. Lacroix); types et scènes d’Abyssinie (Don de M. Cohen).
c) Clichés : 3 Négatifs 9X12 représentant des tatouages (Don de M. Lu-
quet) ; le Laboratoire a acquis en outre 634 dia positifs sur verre pour projections,.
303 négatifs sur verre 8,5 X 10, 50 négatifs 9 X 12, 13 négatifs 13 X 18 et
2 négatifs 18 X 24.
Travailleurs admis au Laboratoire : MMnus Irena Ulbrich-Kitdelska. do Varsovie;
Cacher; MUc3 Caseult, de Florence; Kttnz; Frederica de Laguna, de Bryn
Mawr (Pennsylvanie); Dijour. MM. Botez. Maître de conférences à l’Univer¬
sité de Jassy (Roumanie); Bellmann, de Dresde; C ott k vieit. le- G i k a u n et ;
Chabanier; Dr Dehaut; Desoamps; Kucharskt; Lefèvre, Interne en phar¬
macie à l’hôpital Cochin; Lino Zeng Seng; Luqtjbt, Professeur au Lycée Roi-
lin; Charles R. LT. Manning, d’Ipswich (Angleterre); Dr Montandon; Mara-
ninohi, Professeur à PÉc-ole dentaire; Dr Léon Nicolaeff, de Karkow (U. R,
8. 8.); Peppo; Patte, Chargé du cours de géologie à la Faculté de Poitiers :
Royer; D1 Szpidbaum; Vosy-Bourbon.
Publications.
Dr P. Rivet, Professeur. — La antropologia. Humanidade s, La Plata, t. XVII, 1928,
p. 67-101.
— Relations commerciales précolombiennes entre F Océanie et l’Amérique. Festschrift;
Publication d hommage offerte au P. W. Schmidt. Herausgeber (Directeur)
W, Koppers. Vienne. Meehitaristen-Congregations-Buchdruckerei, 1928,
p. 583-609.
— L’origine de l’industrie de l’or en Amérique. Cahiers de la République dos lettres,
des Sciences et des Arts. XI. L’art précolombien; L’Amérique avant Christophe
Colomb. Paris (1928), p. 66-75.
— Titres et travaux scientifiques. Paris, 1927, 99 p., in-4°.
— et H. Vosy-Bourbon. Bibliographie amérieanistc. Journal de la Société des Aniéri-
canistes de Paris. Paris, nUe série, t. XX, 1928. p. 437-584.
— et C. Tastevin. Les dialectes Pano du haut Juiuâ et du haut Purüs. Anthropos.
St. Gabriel-ModJing, t. XXII, 1927, p. 811-827.
— 20 —
Le Dr Rivet a fait en outre le 19 décembre 1928 aux Élèves de l’École du Louvre, une
Conférence sur la façon de conserver et de décrire les ossements humains décou¬
verts dans "les fouilles archéologiques,
G. H. RiVièee, Sous-Directeur du Laboratoire. — Articles et Études parues en 1927-28
dans les revues Beaux-Arts, Art et Décoration, Cahiers d' Art., Musique, etc.
— Catalogue de l’Exposition des Arts Anciens de l’Amérique. (En collaboration avec
M. Métraux, docteur bs lettres), Paris, 1928.
P. Claveltn, Assistant.— Bibliographie (Travaux anthropologiques parus en 1927). Bull,
et Mèm. Soc. d' Anthropologie de paris, Paris, 7e série, t. VIII, 1927, p. 257, 260.
P. Lester, Assistant. — Étude anthropologique des populations de l’Éthiopie. I. Les
Gallas. L’ Anthropologie, Paris, t. XXXVIII, 1928, p. 61-90 et 289-315.
— Contribution à l’anthropologie des Somalis. Bulletins et Mèm. Soc. d’ Anthropologie
de Paris, Paris, 7e série, t. VIII, 1927, p. 175-187.
— Analyses critiques de travaux concernant l’Anthropologie. L' Anthropologie.' Paris-
t. XXXVIII, 1928..
M. Lester a été chargé en outre de diriger les travaux pratiques du Certificat d’ethno¬
logie.
Dr Deiiaiit. — Manifestation de la diapophyse sur une première vertèbre lombaire de
Soudanais. Considérations sur les apophyses transverses des lombes. Bull. Mu¬
séum, 1928, p. 238-242.
DrMoNTANDON. — L’Ologcnèsc humaine (Ologenisme). Paris, Alcan, 1928, XII, 478 p.,
gr. in-8°.
— Chez les Bouriates de Transbaïkalie. Revue d' ethnographie et des traditions popu¬
laires. Paris, t. VIII, 1927, p. 282-287.
IL Métraux. — La Civilisation matérielle des tribus Tupi-Guarani. Thèse de Doctorat.
Paris, Geuthucr, 1928, XIV, 332 p., in-8°.
— La religion des Tupinambas et ses rapports avec celles des autres tribus Tupi-Gua¬
rani. Bibliothèque de l'École des Hautes-Études, t. XLV, Paris, Leroux, 1928,
260 p-., in-8°.
— Le bâton de rythme. Contribution à l’ctude de la distribution géographique des
éléments de culture d’origine mélanésienne en Amérique du Sud. Jour. Soc. des
Americanistes de Paris, N. S., t. XIX, 1927, p. 117-122.
Mammalogie et Ornithologie.
Travaux de collection au Laboratoire et à la Galerie. — Achèvement de la révision, de
la remise en état et du rangement de la collection des Simiens à la Galerie. — Con¬
tinuation de la révision et du rangement des collections de Mammifères et d’ Oi¬
seaux du Laboratoire. — Montages divers dont un Rhinocéros blanc ( Rhinocéros
simus cotloni).
Collections reçues. — M, Delacour : une très importante collection d’ob eaux d’Indo-
Chinc renfermant plusieurs formes nouvelles et une collection de mammifères
de même origine; M, d’Épjnay : une importante collection d’oiseaux de l’Équa¬
teur; M. G. Babault ; une importante collection d'oiseaux de Ceylan; Muséum
uk New- York : une collection d'oimuix del’Améiique Centrale (échange); Mu¬
séum de Stockholm, une collection d’oiseaux de Suède (échange); Mmo Lecail-
lier, Prince P. Murat, Dr ArnauLT, M. Decuux ; Mammifères et Oiseaux di vois.
— 21 —
Colledions données ou échangées : Au Musée d’Arras : une collection d’oiseaux exo¬
tiques; au Musée de Stockholm : une collection d’oiseaux d’Indo-Chine; au
Musée de Washington : une collection d’oiseaux d’Indo-Chine.
Collections prêtées pour V étude : A M. Kinneah, au British Muséum de Londres, une col¬
lection de Sylviidés; à M. Jouard, une collection de Mésanges; à M. Salomon-
sen à Copenhague, une collection de Passereaux du Maroc.
Travailleurs admis au Laboratoire. — 1° Travaux scientifiques : MM. le DT Banneb- .
man, de Londres (Oiseaux d’Afrique): H. Coolidge, des U. P. A. (Singes anthro¬
pomorphes); Dr E. Hartekt, de Tring, (Oiseaux et Œufs paléarctiques):
Dr Hellmayk, de Chicago, (Oiseaux néotropicaux); E. Katscher, de Budapest,
(Élude du poil): D1 N. Kukoda, de Tokio, (Oiseaux paléarctiques); N, Radeff ,
de Sofia (Faune bulgare); Rogers, de Princeton, U. S. A. (Oiseaux il’ Amérique);
Parvulescu. de Bucarest (ÊquirJés); F. Salomonsen, de Copenhague (Oi¬
seaux pa'éareüqnes); FJ1 Schuutkden, de Bruxelles (Oiseaux du Congo);
Dr E. Schwarz, de Berlin (Lémuriens et Carnivores). MM. Le Prince Sixte de
Bourbon de Parme (Faune africaine); Dr Ahnault (Ornithologie générale);
Bourret (Faune Iudochinoisc); Carié (Faune des Mascareignes); Dechambre
(Poils et laines): Delacour (Oiseaux Orientaux); D1 Didier (Mammifères);
Dr Engelbach (Oiseaux Orientaux); G. Gkandidder (Mammifères et Oiseaux
de Madagascar); Tîemery (Trochilidès) ; G. Humbert (Oologie) ; Legendre
(Oiseaux paléarctiques) ; Ménégaux (Bibliographie Ornithologique) ; Morf.au
(Trochilidès); Ollivier (Oiseaux de France); Dr Rochon Duvicneaud (Vision
des Mammifères); Vxcnon (Oiseaux d'Océanie),
2° Travaux de toxidermie : Mwc C. Ferez; MM. le Comte de Germiny; J. Davies, de
Londres; Magard; Horace Miner, de Londres; C. Pérez; R. Rose Rosette.
do la Martinique; R. Père A. Semenade, de Quito; L. Dugué.
3° Artistes peintres ou dessinateurs : Mmc* Barbey, Morisot ; MUes Ballings, FIoff-
bauer, Houd aille; MM. Barrère, Bouillot, Font-Constantin, Mérite,
Reboussin, Wood.
Publications.
E. Bourdelle. Professeur, — Remarques sur quelques espèces de Singes du genre
Cebus, Erxl. (En collaboration avec M. Mathias). Bull. Muséum, 1928, p. 52.
— A propos d’une espèce du genre Cebus Erxl. ( Cebus Capucinus , E, Geoffroy). (En
collaboration avec M. Mathias). Bull. Muséum, 1928, p, 188.
— A propos de quelques espèces de Cercopithèques du groupe des Mones et. en parti¬
culier de Cercopithecus Erxlibeni Grayi et Pogonias (En collaboration avec
M. MATinAs). Bull. Muséum, 1928, p. 306.
— Le développement, anormal des mamelles chez les mâles et en particulier chez le
Boue. (En collaboration avec le Professeur Dechambre). Revue d'Hist. N al.
appliquée, vol, IX, N° 10, octobre 1928, p. 295.
— La situation des reins chez le chien. (En collaboration avec le Professeur Bhessou).
Revue vétérinaire, t. L, XXX, nov. 1928. p. 604.
— A propos des Lions qui ne rugissent pas. Bull. Soc. Acclimat ., Séance du 8 nov. p, 13.
- Canitie congénitale chez un faon de Pseudaxis. (En collaboration avec le Dr Mou-
quet). Bull. Muséum , 1928, p. 432.
— Edouard Louis TROZJESSART. Biographie avec index bibliographique. Archives
du Muséum d'Hist. Nat., 1928. p, 1.
22 —
J. Berlioz, Sous-Directeur du Laboratoire. - Étude d’une Collection d’oiseaux de
l’Équateur (fin). Bull. Muséum, 1928, p. 71.
— Notes de Synonymie ornithologique. Ibid., p. 140.
— Captures d’oiseaux bagués. Ibid., p. 311.
■— Notes sur quelques espèces rares d’oiseaux de l’Équateur. Ibid., p. 437.
— Les Touraeos et les Musophages. L’Oiseau, 1928, p. 75.
— Impressions d’un naturaliste au cours d’un voyage en Perse. Ibid., p. 110.
— La reproduction du Barbu de Levaillant en captivité. Ibid., p. 154.
— La Faune Ornithologique des Montagnes de l’Amérique. C. R. Soc. Biogéogr., 1928
p. 37.
Impressions d’un Naturaliste en Scandinavie. Conférence à la Société Nationale
d’Aeclimatatiou de France. Bull. Soc. Acclimatat ion. Séance du 22 Nov., p. 9.
P. Mathias, Assistant. — Remarques sur quelques espèces de Singes du genre Cebus.
Erxl. (En collab. avec M. Bourdelle). Bull. Muséum, 1928, p. 52.
— A propos d’une espèce du genre Cebus. Erxl. ( Cebus capucims B. Geoffroy). (En
oollabor. avec M. Bourdelle). Ibid., p. 188.
A propos de quelques espèces de Cercopithèques du groupe des Mones et en parti¬
culier de Cercopithecm Erxlebeni, Grayi, Pogonias, (En collab. avec M. Bour¬
delle). Ibid., p. 306.
— A propos d’un Gorille. Gorilla gorilla rex pygmæorum Schwarz, tué par M. Babault.
Ibid., p. 435.
N. Radeff. Assistant au Muséum d’Hist. Nat. de Sofia, attaché au laboratoire. - Le
Buffle de Bulgarie. Revue d’Hkt.mi. appliquée, vol. IX, N° 9, sept. 1928, p. 257.
Ménagerie.
Mouvement de la Ménagerie pendant Vannée 1928.
— 23 —
MAMMIFÈRES
,, . , ( au 31 décembre 1927 . 337
tlec v j au 3]^ décembre- 1928 . 312
Principaux animaux reçus. — Mammifères : 3 Orangs de Sumatra acquis par échange
contre un Hippopotame nain; 3 Gibbons acquis par don ou par échange avec
M. Delacour; 1 oouple de Magots offerts par M, Lion ville; 9 Singes divers
reçus à titre de dons ou par échanges; 3 Gazelles d’Algérie, 2 Périmes, 2 Renards
faméliques donnés parle Dr Arnault; 1 couple de Daims noirs , une femelle Daim
blanc, 1 mâle Daim moucheté, acquis par achat ou par échange; 2 Céphalophes,
2 Sangliers , 2 Ocelots, 1 Caracal, 1 Sphigure reçus à titre de dons.
Oiseaux ; Un lot important de Dmdrocygnes, de Poules sultanes „ de Poules d’eau, envoyé
par le Gouvernement de Madagascar: 1 Cusoar, 1 Cariama Huppé, 1 Savucou ,
1 Grue antigom. 1 Aigrette de Floride , 2 Coucous de terre. 4 Faisans de Corée,
5 Canards du -Japon, offerts par M. Delacour; 3 Aras , dont un A, Maximilm
de grande valeur donné par M. Pascal Jacquamillo; 1 Milan royal, 1 Circaète
Jean Leblanc offerts par le D1 Arnauxt; 5 Toucans, acquis par achat.
Principales naissances Mammi /ères : 1 Algazelle, 1 Guib, 1 Bison, 3 Mou flons, 1 Main,
1 Magot.
Oiseaux : 5 Faisans, 4 Goélands, 6 Perdrix Gambras, 2 Oies à Cravate Ai Canards divers.
Travaux scientifiques poursuivis à la Ménagerie : Par MM, Meyerson et Guillaume,
de Paris, observations sur l’intelligence et la psychologie des Simiens et en par¬
ticulier des Anthropomorphes; par le Dr Troisier de l’Institut. Pasteur,
recherches sur les groupes sanguins (Groupe sanguin 11 de l’Homme chez le
-Chimpanzé); par le Pf Sera, rie Milan, observations sur les attitudes et les
mouvements des Singes Anthropomorphes; par Je Dr Mouqoet, recherches sur
les pigments, sur l’alimentation et la pathologie des animaux de ménagerie.
Artistes admis à travailler dans la Ménagerie : Étrangers : MM. Dillman, Hernandez,
Hughes. Petersen, Walt™ an, peintres ou sculpteurs.
Français * MM"’'6 Bar, Delage; MM. Costa, Gardet, Guyot. Hilbert, Jouve, Mar-
rat, Paris, Pompon, Rejboussin, Rôti g, Themont, Mérite, Professeur de.
dessin au Muséum et ses élèves, peintres ou sculpteurs.
OISEAUX TOTAL
636 973
708 1020
Publications.
D' A.-E. Mouquf.t, Sous-Directeur de la Ménagerie. - Généralités sur les Singes.
Alimentation de liberté et cle captivité. Élevage. Revue d’Hist. Nat. Appliquée,
voi. IX, 1928, N" 8, p. 225; N° 10, p. 305; N° 11, p. 321; N J 12, p. 353.
— Quelques considérations sur les effets biologiques de la greffe (Discussion). Bull.
Acad. Vétérinaire France, t. J, 1928, p. 126.
— Les polynévrites alimentaires chez les chiens en bas âge (Discussion). Ibid., t. I,
1928, p. 130.
— Gelure des extrémités inférieures d’un Echassier. La maladie de Léo Buerger.
lbid.A. 1, 1928, p. 164.
— Deuxième note sur la grippe des Singes. Ibid., t. I, 1928, p. 214.
— Oanitie congénitale chez un taon de Cerf pseudaxis. (En collaboration avec le Prof.
Bourdellk), Bull. Muséum, 1928, p. 432.
— Note sur l’emploi du B. 0. G. à la Ménagerie du Muséum National d 'Histoire Natu-
relle. (ConuUhui cation à P Acad, de Méd. Séance du 26 Déc., 1928). Ann. Inst,
Pasl., Déc, 1928, Suppl, t. XLIL p, 102.
— 24 —
Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons.
Collections reçues au Laboratoire : Poissons du Ka=aï (Congo beige) : Musée de Bàj.e;
d’Abyssinie : Mis de Scey-Montbéliard ; du Maroc : M. Paul Pallaby; du
Cameroun : M. Théodore Monod; du Tonkin : M. René Bourret: du Tonkin :
M. IIoedemer; d'Asie Mineure : Dr Zeki Zia Bry; d’Asie Mineure : DrToK ;
d’A.=ie Mineure ; Musée national hongrois; de Somalie italienne: Dr Fran-
cniNi; de P Inde : M. S.-L. Hora; du Gabon ; M. Alfred Bac don; du Sahara et
du Niger : Mission Augîêras-Draper; d’Asie Mineure ; IJ 1 Ruciidi Edhem.
Repliles et Batraciens arrivés an Laboratoire et à la Ménagerie des Reptiles : Reptiles
et batraciens de l’Uganda ; M, Guy Babault; de Madagascar -; M. Decary;
Cocliinchine : M. Delaoour; du Sud Africain : M. Ellenberger: de Coehin-
ehiue ; M. Duchaîne; Reptiles de l’Tndo-Chine : M. Pascal; de l’Algérie :
M. le Dr Arnaud; de Tunisie : M. Bedé: Reptiles et Poissons du Brésil :
M. PAseal: Reptiles de l’Albanie : de M, G. Petit; de Madagascar • M le
Pr IrACKOlX.
Collections nouvelles : Reptiles et Batraciens d’Afrique, de Madagascar, d’Asie: Pois¬
sons des eaux douces rie PAIrique,
Suite de l'aménagement de la collection géuérale publique d’Ichthyologie. — Achève-
vement de I aquarium. Contribution à plusieurs Expositions de pisciculture :
Paris, Lyon. Bourges, Périgneux.
Travailleurs du Laboratoire en 1928; ATM. P1' Ganuolfi Hornyoldt : Travaux sur
les Anguilles; Le Clerc, Inspecteur des Eaux et Forêts : Étude des Anguilles;
Raoeff, Assistant de Zoologie au Musée de Sofia : Reptiles; Vladykow (Va-
dim) : Examen de Poissons ; Bourret : Professeur d’Enseignoment Supérieur en
Tndo-Chinc Reptiles; Chadanaud, Assistant au Muséum : Poissons; Officiers
des Eaux et Forêts : Pisciculture; Vétérinaires Coloniaux ; Reptiles des Colonies
Françaises; Roy, Artiste Peintre : Documents sur les Serpents; Bertin, Assis¬
tant de Zoologie au P. G. N, : Poissons; Pane. Licencié ès Sciences : Étude des
Poisson*: Mllt Verrier, Assistant au Vivarium - Vision des Poissons; Hora.
Conservateur au Musée de Calcutta : Poissons; Vu; non : Études sur les Rep¬
tiles; Lhote, Explorateur : Reptiles; Carié, Assistant au Laboratoire d’ichtyo¬
logie appliquée : Poissons; Tchang-Tciiung-Lin, Licencié ès Sciences : Poissons.
Publications.
Louis Roule, Professeur. — Les attitudes des Hippocampes. Bull. Muséum
1928, n" o.
— Le peuplement des eouis d’eau en Saunions, C. Ti. Acad. Agriculture, t. XIV.
— Rapport, à M. le Ministre de l’Agriculture sur les cours d’eau de notre pays considé¬
rés par rapport à la montée du Saumon.
L habitai probable du Saumon Atlantique pendant sa vie de croissance marine
C. R. Soc.. Biol, t. XCIX.
I)r Jacques Pellegkin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Les Poissons des eaux
douces d’Asie Mineure. Extrait t. II du Voyage zoologique d’Henri Gadeau
de Kerville en Asie Mineure (avril-mai 1912), 1 vol., 13(> p. 32 0g. 2 pl.
— Poissons du Chiloango et du Congo recueillis par l’expédition du Dr H. Schoute-
den (1920-1922). Ann. Mus. Congo belge, Tervueren, Zool. Sér. 1, t, III fasc 1
1928, 52 p-, 28 flg.
«
— 25 —
D'1 Jacques Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Mission Guy Babault.
Poissons du lac Tanganyika. Bull. Muséum, 1927, p. 499.
— Mission Guy Babault. Poissons de la région des lacs Kivu et Edouard. Ibid., 1928,
p. 82.
— Reptiles et Poissons du Moyen-Atlas recueillis par M. P. Pallary. Id., 1928, p. 243.
— ■ Sur les Poissons du lac Baîlral appartenant au genre Cottus. (En collaboration avec
M. Y. Vladykov). Ici., 1928, p. 316.
— A propos du Distichùdm VexUli/er Pellegrin. Bull. Soc. Zool. Fr., 1927, p. 557.
— Poissons du Kasaï (Congo belge). Description d’un genre nouveau et de quatre
espèces nouvelles. Id,, 1928, p. 103.
— Félix Henneguy. Id,, 1928, p. 134.
— Dr Millet-IIorsin. Id., 1928, p. 156.
— Cliaraciuidés et Cyprinidés du Cameroun recueillis par Th. Monod. Description de-
deux espèces et d’une variété nouvelles. Id., 1923, p. 309.
— Description d’un Cypiinidé nouveau du Tonkin appartenant au genre Discognathm.
Id., 1928, p. 340.
— Sur une collection de Poissons du Cameroun recueillie par M. Chamaulte. Ann. Soc.
Sc. Na!. Charente-Inférieure, NUc série, I, lasc. 1, 1928, p. 1.
— Les Poissons africains du groupe des Clarias. Bull. Soc. Aqnic., 1927, p. 105.
— L’Argentine sphyrène. Id,, 192S, p. 119.
— Essai d’ichtyologie médicale. Les Poissons hôtes intermédiaires des Helminthes
parasites de l’Homme. (En collaboration avec le Dl Neveu-Lemaire). Ann .
Parasitologie, VI, 1928, p. 221 et 343.
— Félix Henneguy. Bull. Soc. Phihiri ., série 10“, t. XVII, 1928, p. 31.
— Les Reptiles et Batraciens de l’Afrique du Nord française. Ass. fr. Av. Sc. Congrès
Constantin e, 1927, p. 260.
— Mutanda ichtyologie» : 1. Clupeocharax Pellegrin. 2. ParaHlapia venfralis. Rev, Zool.
Afr., XVI, I, 1928.
— Poissons du Kasaï (Congo belge) du Musée de Bâle. (En collaboration avec le
Dr Jean Roux). Rev. Suisse Zool., t. XXXV, n° 17, 1928, p. 291.
— Les Salmonidés d’élevage. Journ. Agr. prai., t. 1, 192S, p. 114.
— Poissons étranges du Cameroun, Le Monde col. ûl, avril 1928, p. 86.
— Mission d’études ou Tchécoslovaquie, Autriche, Hongrie. Faune ichtyoiogique
et pisciculture.
F, Angel, Assistant. — Mission Guy Babault (1926-1927). Lézards de l’Est africain
Bull. Muséum, 1928, p. 246.
— Sur une espèce nouvelle de Grenouille du Tonkin, appartenant au genre Rana .
Ibid,, p. 319.
— Reptiles et Batraciens recueillis en Indo-Chine par la Mission Delacour et Lowe.
Ibid, p. 446.
— 26 —
Mme M. Phisaux. — Indépendance des propriétés antivenineusos et des propriétés
rabicides du Sérum des Couleuvres Ag! y plies dépourvues de glandes parotides
venimeuses. Bull. Muséum, 1928, N° 1, p. 79.
— Action des rayons ultra-violets sur le venin de la Vipère aspic. Ibid., n° 2, p. 143.
— Pouvoir rabicide in vitro du venin de la Vipère aspic. Ibid., n° 3, p. 191.
— Les rayons ultra-violets détruisent le pouvoir rabicide du venin de la Vipère aspic.
Ibid., liu 4, p. 250.
— L’action des rayons ultra-violets sur le sérum de la Vipère aspic. Ibid., n° 5, p. 321.
— Vaccination du lapin contre le venin de Vipère et de la rage expérimentale par les
mélanges virus-venin avec excès de virus. Ibid., nu 6, p.
MUe M.-L. Verrier, Boursière de doctorat. — Sur la présence d’une îovea rétinienne
chez un Percidé : Serranus ca brilla L. C. R. Ae Se., 1. 186, p. 457, 1928.
- Le pli des milieux oculaires chez les Poissons, ses variations sous l’influence de la
lumière. Bull. Muséum, 192S, p. 194.
— Contribution à l’étude des caractères physico-chimiques des lacs d’Auvergne. Id.,
p. 325.
— Recherches sur les yeux et la vision des Poissons. Bull. biol. France, Belgique, Suppl.
XI, 222 p., 65 fig., 12 pi. hors texte, (Thèse de doctorat ès Sciences naturelles).
— Sur les particularités del’appareil mitochondrial de quelques Cécidies.C. R.Ac. Sc.,
t. 187 p. 611, 1928.
— Les organes des sens chez les Poissons : Le sens visuel. Bulletin français de piscicul¬
ture (bous presse).
Entomologie.
Collections reçues: environ une centaine, notamment de MM. : Bedoc (Saturnides
africains et américains), Mlle E. Ciieeseman (Tahiti), L. Chdpard (Pyré¬
nées. etc.), Ciavery (Colombie), Père de Cooman (Tonkin), Dkcary (Mada¬
gascar), J. Duchaîne (Hong-Kong), C. Dumont (Afrique du Nord), R. Ellen¬
berger (Transvaal). Paulo Ferreika (Chenilles soufflées ex-collection Car-
valho-Monteiro), Lieut.-Colonel Fraser (Inde), Institut catholique de
Toulouse (collection d'Orthoptères du Père Pastel), Edward Jacobson,
Java, etc.), Abbé J. de Joannis (Saturniens). M*'* Küntz (Pays des Barotsé),
P Lesxe (Al'r. orient, portug.), Colonel Mailles (Tonkin), Mayeul-Grisol
(Venezuela). Père Longin Havas (Névruptères), Pallary (Maroc), Maurice Pin
(Europe et Afrique), PoiLÀNE (Judo-Chine), Mm'-‘ Pruvot (Loyal ty). M™1' Ras-
paij. (Insectes divers), Rémy (Tonkin). Risbec (Nouméa). Dr Rivet (Rio de
Janeiro), Schaus (doubles des espèces de Saturnides dont les types sont à
PU. S, National Muséum de Washington), Père Simeon-Delmas (iles Mar¬
quises), Société de Géographie (insectes de la mission Augieras-Draper re¬
cueillis par M. Monod au lîoggar), J. Surcoup (Afr. orient, portug,), Mmc Vey-
riéres (Gold Coast), Waterlot (Sud-oranais), Biedebwann (Piérides améri¬
cains de la collection Fassl et Iîépialides de la collection Oberthür), Le Cerp
(Insectes du Maroc), Dumont (Insectes de Tunisie).
Collect ions communiquées au nom bre de 85, (re présentant plusi eurs milliers d’exemplaires ),
parmi lesquelles ;
En Angleterre, à MM. Uvarov (Orthoptères) et Waterston (Hyménoptères
27 —
Chalcidides); en Belgique, à M. Sciiouteden (Réduniides); en Allemagne, à
MM. Ramme (Acridiens), Hedicke (Mellifères); en Hollande, à M. Beteem
(Hollande); en Italie, à M. Silvestri (Termites); en Tunisie, à M. Santschi
(Fourmis); en Espagne au P. Navas (Névroptères), etc...
'Travailleurs admis au Laboratoire :
Coléoptères. — MM. Ch. Alluaud (Carabides), G. Babault (Cicindelides),
Bouhgoin (Cetonides), II. Desbordes (Histexides), Dr Didter (Lueanides),
Ed. Fleutiaux (Ëlatérides et Melaeides), Hustache (Curculionides), V. La-
BotssiÈRE (Chrysomelides), P. Marié (Coléoptères de France). A. Méquignon
(Elaterides de France), P. de Peyebxmboff (Coléoptères du Nord de l’Afrique),
G. Portevin (Silphidos), L. Plankt (Lueanides), A. Théry (Buprcsiides):
H. Bertbanu (Larves de Dyliscides). M. Pic (Hfalaocdermes). — Dessinateurs ,
E. J UILLEKAT, M"0 VESQUE.
Hyménoptères, Névroptères, Orthoptères. — Français : MM. Cüopard (Or¬
thoptères), Viqnon (Orthoptères), Cappe de Bâillon (Orthoptères), Arlk
(Hyménoptères), Bernard (Hyménoptères), le P. Piel (Hyménoptères), Car¬
pentier (Orthoptères); Hollandais : M, VVillem.se (Orthoptères); Allemands :
Hedicke (Hyménoptères), Schoenemumd (Épheméroptères); Américains :
MM. Gahan (Hyménoptères), Bradley (Hyménoptères), Schwarz (Hyménop¬
tères).
Lépidoptères. — Le service a reçu plus de 300 visites, parmi lesquelles colles
de MM. Collenett (Londres), F. IIennessy (Montréal), À. Zerkowttz (Buda-
Pest), L. Polet (Charmes), U. Dropsy (Abidjan), M. Carswell (Murcie),
P. Ferreira (Lisbonne), R. Biedermann (Whlterthur), Philip (Cologne),
H. Gdnttif.ut (Francfort), W. Marte N (Barcelone), etc.
Diptères, Hémiptères. — Français : MM. H. Liioste, Béraud; Américains :
Dr H. -B. Hitngerford, D1' C.-IL Townsend. — Iconographie : Mllc P.-
J. Boully.
Rangement et classement de collect ions :
Coléoptères. — G. Bénard (Anthia, Polyhirma; Prionides), H. Desbordes
(Histérides), Ed. Fleutiaux (Elaterides), À. Théry (Buprcstides).
Orthoptères. — Le classement des Acrididae a été continué (L. Berland et
L. Ciiopard).
Hyménoptères. — Classement des Bethyloïdes, et d’un certain nombre de
cartons de Fourmis (L. Berland).
Lépidoptères. — Le classement des Nymphalid.es africains s’est poursuivi,
ainsi que celui des Nocluidae. Environ 3.000 spécimens ont en outre été interca¬
lés dans les familles déjà classées.
Publications.
E.-L. Bouvier, Professeur. — Observation sur la structure et le classement des Satur¬
niens d’Afrique. Mémoires Acad. Sciences, t. 59, 42 pages et 13 figures dans le
texte, 1928.
— Sur les Lépidoptères Saturniens delà famille des Hémileucides. C. R. Acad. Sciences,
t. 186, p. 817-820, 1928.
— Anuropleryx, Saturnioïde nouveau de la famille des Arsénuridés. Bull. Soc. ent. de
France, p. 47-48 et une figure dans le texte, février 1928.
— Eastern Saturniidae with descriptions of new speeies. Bull. Hill Muséum, II, p. 122-
141, PI. II- VII, 1928.
- 28 —
L. Berland, Sous-Directeur du Laboi-atoire. — La répartition géographique des
Araignées sociales. C. R. somm. séances Soc. Biogéographie, 1928, n° 37, p. 33-36.
— Le Vivarium du Jardin des Plantes. Revus scientifique, 1928.
— Faune de France : Hyménoptères vespiformes, II, 208 pages, 232 figures.
— Les Sphegidae du Muséum de Paris, 5e note. Bull. Muséum, 1928, p. 329-331.
— 90 dessins destinés à illustrer : Les Arachnides de France, t. VI, 3e partie, œuvre
posthume d’Eugène Simon, publiée par L. Berland et L. Fage.
G. Bénard, Assistant. — Description d’une nouvelle espèce d ’Anthia de la Somalie
(Col. Garabidae). Goleoptera , t. III, Fasc, IV,
— Description d’une nouvelle espèce de Rhyssemus de Madagascar (Col. Scarabaeidae,
Aphodvini). Bull. Muséum, 1928, p. 451-452,
F. Le Cerf, Assistant. — Localité? françaises nouvelles pour Chrysophanus dispar-
ndilus AVrnb. Eue. Entom., B, Lepidoplera, III, p. 37-38, 1928.
— Observations et opinion sur le choix des génotypes. Id., p. 39-46, 1928.
— Lépidoptères africains nouveaux. Id., p. 117-126, 1928.
— Chargé d’une mission au Maroc dans le Moyen Atlas, par le Muséum et l’Institut
scientifique chérifien, V-VII, 1928.
E. Ségey, Assistant. — Lin nouveau Calliphorine de la Guyane française. Ann. Soc.
eut. France, XCVI, p. 262 (1927).
— Etudes sur- les Mouches parasites. I. Conopides, Œstrides, Calliphorines. Enc. Ent.,
t. IX, p. 1-247, fig. 1-250, 6 pl.
— Diptères nouveaux de l’Afrique mineure. Bull. Soc. ent. France, 1928, p, 45-46.
— Notice sur l’œuvre du professeur Mario Bezzi. Ann. Mus. Civico di St . nat. di Trente,
1928, p. 8-11.
— Étude sur le Pollen ia Hasei, Zeil. /. Angew. Entom., 1928, p. 369-375, fig. 1 à 10.
— Description de Diptères nouveaux. Bull. Soc. ent. France , 1928, p. 152-154.
— Description d’un nouveau Calliphorine. Ann . Soc. ent. France , XCVII, p. 152, 1928.
— Sur les caractères des genres Lydella et Ceromasia. Interm. Corn Borer Investig.,
1928, pp. 107-108, 1 fig.
— Caractères particuliers du Rhynchœstrus Weissi. Enc. Ent., Diptera, IV, p. 97-101,
fig. 12 à 15.
— Études sur les Mouches parasites et les formes voisines IL Les espèces typiques des
genres Somomyia et Pycmsoma. Enc. Ent., Diptera, IV, p. 101-118, fig. 16 à 45.
— Études sur quelques Mydavlœ nouveaux ou peu connus. Enc. Ent., Diptera, IV,
pp. 135-156, fig'. 1 à 44,
— Trois Rhynehomyia nouveaux. Enc. Ent. Diptera, IV, p. 190-191.
Ch. Boursin. — Contributions à l’étude des Noctuelles trifides. Enc. Entom., B. Lepi¬
doptera, III, p. 46-60, pl. IV-V, 19-28.
— 29 —
Zoologie : Vers et Crustacés.
Collections reçues : de MM. Fontaine : Crustacés, Vers, Bryozoaires (Terre Neuve);
Guy Baba u lt : Crustacés, Vers, Arachnides (Afrique); Baudon : Crustaec3
(Afrique); Le Cerf et Talbot ; Arachnides, Myriapodes (Afrique); R. Decary :
Crustacés, Arachnides. Myriapodes (Madagascar); C. Motas : Arachnides
(France); P. -R. Dollfus : Vers (provenances diverses); Duchaîne : Arach¬
nides (Indo-Chine); Boubbet : Vers (Indo-Chiné); Dupant» : Crustacé (Ile
Raiatéa); F. Fauvkl : Vers (Moravie); Gkanujean : Arachnides (Espagne);
C. Dumont : Crustacés, Arachnides, Myriapodes (Afrique); Mnu' Pruvot : Crus¬
tacés (Ile Lifou).
Collections prêtées, pour études, à MM. R.-Ph. Dollfus, à Paris (Crustacés, Vers, Arach¬
nides); P, Pallary, â Oran (Arachnides); Balss, à Munich (Crustacés); Fon¬
taine, à Paris (Crustacés, Vers); Th. Monod, à Paris (Crustacés); J.-C. Cham-
berlin, à California (Arachnides).
Travailleurs admis au Laboratoire : MUe II. Delage (Trématodes); MM, P, Mathias
(Trématodes); E. Fischer (Crustacés); Schlegel (Crustacés); Grandjean
(Arachnides); de Mimiac (Crustacés); Yô OkAim, de Tokio (Crustacés et Vers);
J.-L. Dantan, d'Alger (Annélideg); L. Berland (Arachnides); Th. Monod
(Crustacés); M'r,° M.-L. Le Roux, de Caen (Crustacés); MM. A. Maury, du
Havre (Crustacés); R. Bherriffs, de Southampton (Arachnides); H. Wiehle,
de Dessau (Arachnides); Pallary, d’Oran (Arachnides); G. Petit (Crustacés).
Entretien et accroissement des collections : Classement des collections reçues, détermina¬
tion de Vers, Crustacés, Araclmides.
Publications.
Ch. Gravier, Professeur. — Sur un Crustacé Stomatopode rare, le Gonodactylus Gue-
rinii White. Bull. Muséum, 1928, p. 337, 3 fig. dans le texte.
Ch. Gravier et J.-L. Dantan. - Pêches nocturnes à la lumière dans la baie d’Alger.
Ann. Inst. Océan., V, 1928, 187 p., 101 fig. dans le texte.
— Sur un monstre dieéphale de bourgeon sexué du type Chaetosyllis. Bull. Muséum,
1928, p. 87, 3 iig. dans le texte.
— Sur une nouvelle forme hétêronéréidienne mâle de la Méditerranée (Nereis,s. st.
icosiensis il. sp.). Bull. Muséum, 1928, p. 154, fig. dans le texte.
L. Fage, Sous-Directeur du Laboratoire. — Araneida, in Faune du Cameroun. Faune
des Colonies françaises, I, fase. 6, p. 635.
— Sur la présence du Lysiosquilla eusebia Risso (Cruat. Stornatop.) sur la côte S. cle
Bretagne, ü. R. Assoc. Franç. Avanc. Sc., Coustantine, p. 529.
— Les causes de l'absence du Sprat ( Clupea sprat- tus L.) sur les côtes de l’Afrique du
Nord. C. R. Assoc. Franç. Avanc. Sc., Coustantine, p. 532.
— Remarques sur le comportement du Trilaeta gibbosa (Bâte), Crustacé Amphipodc,
commensal des Éponges. Bull. Soc. Zool. France, LUI, p. 285.
— Voyage de la Goélette « Melita » au Sénégal (1889-1890) : Cumacés, Bull. Soc. Zool.
France, LIII, p. 331.
— 30 -
L. F âge, Sous-Directeur du Laboratoire. — La distribution géographique des Cumacés
dans la zone côtière du N.-W. Africain. C. R. Soc. Biogéogr., p. 61.
M. André, Assistant. — Anomalie de la crête métopique observée chez un Acarien du
genre Belaustium. Bull. Muséum, 1928, p. 97.
— Note sur le genre Thrombicula Berlese 1905. Bull. Muséum, 1928, p. 208.
— Un Thrornbidion nouveau des environs de Monaco. Bull. Muséum, 1928, p. 269.
— Contribution à l’étude des Halacariens des environs de Monaco. Bull. Inst. Océan.,
1928, n° 521.
— La répartition géographique du Rouget en Europe. C'. R. Assoc. Franç, Avanc. Sc.t
La Rochelle, 1928.
— Recherches sur le développement post-larvaire du Rouget (Leptus autumnalis
Shaw), C. H. Acad, Sciences, CLXXXVII, 1928, p. 842.
— Observations biologiques sur la larve du Thrombicula autumnalis Schaw. Bull. Soc.
Zool. France, LIII, 1928, p. 368.
— Une nouvelle forme larvaire de Thrornbidion : Parathrornbiuni teres n.sp., Bull. Soc.
Zool. France, LUI, 1928, p. 514.
— Rédaction, pour les « Faune et Flore de la Méditerranée » ( Cornm . Int. Médit.), des
fiches se rapportant aux Acariens suivants : Halacarus (Copidognathus) Fabricii
(Lolrm.), Halacarus ( Lsptospathis ) Chevreuzi (Trt.), Ilalacarus (Copidognathus)
humerosus (Trt.), Halacarus ( Copidognathus ) gibbus (Trt.).
Malacologie.
Collections repues : Parmi les pins importantes entrées du Laboratoire, il y a lieu de
signaler les dons de MM, Wateklot : Mollusques terrestres et fluviatiles de Ma¬
dagascar; Guy Babault : Mollusques terrestres et fluviatiles du Congo Belge;
Fontaine (Campagne de l’Aviso « Ville d ’ Ys ») : Spongiaires, Echinodermes, Mol¬
lusques de Terre Neuve; Mm« X. Raspail : Collection de Coquilles de M. Xavier
Raspail ; M. Vebeecque : Coquilles terrestres e t fluviatiles pro venant de la collec¬
tion de M. Félix Vereecqüe ; Th. Monod, Assistant à la Chaire des Productions
coloniales : Éponges et Êchinodennes du Cameroun; Mm" G. Bachelier : Col¬
lection de Coquilles de l'Amiral Mouchez; J. Risbeo, Professeur au Collège de
Nouméa ; Polypiers, Éohmodermos, Mollusques de Nouvelle-Calédonie; R. De-
carY : Mollusques de Madagascar; E. Fleutiaux : Mollusques terrestres des
Comores et de la Guadeloupe; J. Duchaîne ; Coquilles terrestres et marines de
Hong-Kong; Société des Sciences de Seine-et-Oise : Collection des Coquilles
et des Polypiers figurés par Savigny dans les planches de la Description de
V Egypte; Dc Tli. Mortensen : Oursins (échange); MUo le I>r Blanche Gueude
et. M. Henri Gueude ; Collection de Coquilles de M. Isaac; Paul Serre, Consul
de France à Auckland : Echinodermes et Mollusques de Nouvelle-Zélande.
Travailleurs ayant utilisé les matériaux fournis par le Laboratoire : MM. R. Kœhler,.
Correspondant de l’Institut, Professeur à l'Université de Lyon ; Echinodermes
des collections du Muséum et de diverses croisières; E. Topsenî, Professeur à
l'Université de Strasbourg : Spongiaires: A. Billard, Doyen de la Faculté des
Sciences de Poitiers : Hydroïdes; R. P. Teilhard de Chardin, Professeur à
l’Institut Catholique : Mollusques terrestres de Chine; M"1'1 Pruvot-Fol, Doc¬
teur ès sciences : Échinodermes et Mollusques de Nouvelle-Calédonie; Ph. Daut-
zenberg, de Paris : Mollusques; P. Pallary, Correspondant du Muséum, à
— 31 —
Eckmühl-Oran : Coquilles de la Collection Savigny; F. Canu, Secrétaire de la.
Société des Sciences de Seine-et-Oise : Polypiers de la Collection Savigny;
J. Risbec, Professeur au Collège de Nouméa : Mollusques Nudibranches ; Rous-
•sin, Directeur d’école à Troyea : Mollusques; Haeant, Assistant à la Faculté des
Sciences de Montpellier : Tuniciers; Rémy, Assistant à la Faculté des Sciences
de Nancy ; Éehinodermes; le Colonel Cllnnolly, de l’armée britannique : Mol¬
lusques terrestres d’Afrique; D' Th. Mobtensen, Professeur à F Université de
Copenhague : Éehinides; G.-C Robson, Assislanl-Keeper of Zoology, Britiah
Muséum : Céphalopodes; Dr F. Haas, Serickenberg, Muséum, Frankfurt a.
Main : Lamellibranches fluviat.il es; Dr F.-A. Schiedbk, Biologische Reiehsftns*
tait, Naumburg (Saale) ; Cypraeidés; J. Piagkt, Professeur à l’Université de
Neuchâtel (Suisse) ; Limnées; M"0 E.-J. Kopebbebg, de La Haye : Mollusques;
Polinsky, Soue-Dîrecteur du Musée do Varsovie ; Mollusques terrestres ; Carlos
bk i.A Tokee, Ex- Recteur de l’Université de la Havane ; Hêlicéens de Cuba.
Matériel. — Les crédits accordés sur la taxe d’apprentissage ont permis de continuer
l’aménagement du 3H étage du Laboratoire, en magasins et salle de classement.
— Un microscope a été acquis pour les recherches histologiques.
Publications.
L. Joubin, Professeur. — Éléments de biologie marine, 1 vol. 358 p. et 172 flg. Gau¬
thier- Villars.
— Faune de la Méditerranée ; Coralliaires.
— Sur divers Céphalopodes Oetopodes des Croisières du « Dana » dans l’Atlantique
G. R. Acad. Sciences, août 1928.
— Note sur un Coralliaire du genre DesmophylliUm. Bull. Muséum, 1928.
Ed. Lamy, Sous-Directeur du Laboratoire. — Les Bueardes de la mer Rouge (d’après
les matériaux recueillis par le Dr Jousseaume). Bull. Muséum, 1927, p. 517-522.
— Les Huîtres de la République. Argentine. Id., 1928, p. 101-104.
— Les Peignes de la mer Ronge (d’après les matériaux recueillis par le D r Jousseaume).
Id., p. 106-172 et. 219-220.
— Les Solénidés de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous¬
seaume). Id., p. 221-224.
— Sur une coquille de la mer Rouge ; Prasina borbonica Deshayes. Id., p. 272-277.
— Les Pinnidés de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous¬
seaume). Td., p. 352-354.
— Révision des Chaîna vivants du Muséum national d’histoire naturelle de Paris.
Journ. de Vonchyl , LXXX1, 1927, p. 293-383.
— La ponte chez les Gastéropodes Prosobranches. Id., LXXXII, 1928, p. 24-52, 80-
126, 161-196.
— La ponte chez les Lamellibranches. Id., p. 197-214.
— Quelques mots sur l’albinisme et le mélanisme chez les Mollusques. Id., p. 127-148.,
— Note sur la collection conchyliologique de Tournefort. Id., p. 228-232.
Louis Germain, Sous-Directeur du Laboratoire. — La Faune malacologique des
Hautes Montagnes de l’Afrique Orientale. Soc. de Biogéographie. Mémoires, II.,
1928, 20 p.
— 32 —
Louis Germain, Sous-Directeur du Laboratoire, — Faune des îles de la Méditerranée.
L’archipel Toscan (Ie partie). Commission intern. de la Méditerranée : Rapports
et Proces-Verbaux, III, 1928, p. 160-174.
— La préhistoire orientale et l’œuvre de J. de Morgan. L' Anthropologie, XXXVIII,
1928, pp. 917-345.
— Les Hélicidés de la Faune Française. Lyon, Décembre 1928, in-4°, 488 p., 16 pl.
G. Ranson, Assistant. — Le déterminisme des variations de la forme de la coquille
chez Gryphaea angulata Lmk. Bull. Soc. Zool. France , 1928.
Botanique : Organogbaphie et Paléontologie végétale.
Collections reçues de MM. A. Loubîère : un lot important de végétaux fossiles des
houillères de Cannaux, pris au toit et au mur des couches du siège de la Tron-
quié; Clavery ; un bois pétrifié (Colombie).
Travaux de collections au Laboratoire et à la Galerie. — Remaniement et rangement des
Odontoptéridées et des Alétlioptéridées. — Classement de la collection Unger.
Accroissement des collections. — Les. échantillons qui ont enrichi la collection de Paléo¬
botanique correspondent à deux entrées. Ils proviennent d’envois faits dans le
courant de l’année 1927 et ont donné lieu à des publications mentionnées plus
loin.
Travailleurs admis au Laboratoire. — MM. E. Stowell, Professeur à l’Université de
Washington; Yudzuru Oguka, Professeur à l’Université Impériale de Tokyo.
Publications.
J. CosTANTrN, Professeur. — Contribution à l’étude biologique de l’Epicea. C. R. Acad.
Sciences, t. 186, p. 721, 19 mars 1928.
— Notes de pathologie alpestre. Ibid., t. 186, p. 1776, 25 juin 1928.
— Troisième culture de Pommes de terre montagnardes. C. R. Acad., Agriculture,
t. XIV, p. 825, 27 juin 1928.
— Comparaison de la production sucrière de Java et Cuba. Ibid., p. 822.
— La station fongique nouvellement créée dans la forêt de Fontainebleau. C. R. Acad.
Sciences, 1. 187, p. 784, 5 novembre 1928.
— Apparition de l’Oreille de Chardon sur le Panicaut maritime ( Eryugium mariti-
mum ) au laboratoire. Ibid., 1. 187, p. 860, 12 novembre 1928.
A. Loubîère, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur la flore houillère du bassin d’Albi,
C. R. Acad, Sciences, 1. 185, p. 75.
— Sur la structure anatomique d’un jeune stipe de Sigillaire cannelée. Bull. Soc. Bot.
France, LXXV, 5'' série, p. 699, 2 Pl.
— Note sur les plantes fossiles du dépôt houiller du Méjanel (Aveyron). Ibid., p. 789.
R. Lemesle. — Contribution à l’étude structurale de quelques Labiées extra-euro¬
péennes. Bull. Soe. Bot France, LXXV, 5e série, p. 18-25.
— Sur L’existence de faisceaux libéroligneux surnuméraires chez certaines Protéacées.
Ibid., p. 504.
— 33 —
R. Lemesle. — Formations subéreuses anormales chez une Labiée, Hyrnenocrater.
C. R. Acad. Sciences, 1. 186, p. 455.
D. Athanassoff. — L’anatomie et la maturation des chaumes d’un pied de Blé colosse
de Razrad ( Triticwn Turgidum L.). Thèse de Doctorat d’Université. Ann. Sc.
Nai. Bût,, 10e série, t. X, 100 p., 14 PI.
— Les montagnes dans l’Agriculture (cure d 'Altitude) Zenûédélié , 1928.
— Le groupement des terres chez nous (en Bulgarie). Stopanski prégled i domakinstm.
1928, N° 7, p. 119-121,
J. Léandrt. — Structure particulière du rhizome d’un Daphné. Bail. Soc. Bot. France,
LXXV, 5® série, p. 243-248.
— Le liber interne chez les Daphné. Ibid., p. 497-504.
MUe Friand, Boursière do Doctorat. — À continué ses recherches sur les Séneçons tro¬
picaux.
M. Lebakd, Assistant et Mlle Valérie Jaudel, Professeur au Lycée Molière, ont conti¬
nué leurs travaux sur les mycorhizes des plantes inoritagnaid ;s.
Botanique : Phanérogamie.
L’activité du Laboratoire s’est maintenue pendant le cours de l’année 1928.
Le fascicule 7 tome V de la Flore générale de V Indo-Chine a été publié et mis
en distribution.
Le personnel a déterminé les plantes reçues de l’Indo-Chine, delà Côte occi¬
dentale d'Afrique et d’autres pays.
Les doubles reçus par échange d’autres herbiers ont été revus et intercalés
dans nos collections.
Collections reçues en 1928. — Le service reçoit tous les ans des collections de plantes de
toutes provenances envoyées, soit par des voyageurs naturalistes, soit par des
établissements similaires étrangers. Voici le résumé des entrées de 1928.
MM. Pou, anf, : Plantes d’Indo-Chine 8.000; Le Teste ; Plantes du Gabon,
4.820 échantillons; Mmo Pitard : Herbier de J. Pitard, 2.500; Djscary : Plantes
de Madagascar, 1.400; Jardin Botanique de New-York : Plantes diverses des
États-Unis, 1.400; M. Merrill Plantes d’Indo-Chine, 1.500; Monod : plantes
du Hoggar, 768; Frère Nicolas : Plantes du Mexique, 7d8; Smithsonian Ins¬
titution : Plantes de Californie, 785; R, -P. Tissekant : Piaules de l'Oubanghi,
675; Major Berton : plantes de Syrie, 517; Benoist : Plantes du Maroc, 261 ;
MM. Petklot, Delacour, etc., Plantes d’Indo-Cliine, 218; Perrier de la Ba-
thie : Plantes de Madagascar, 350; Diverses régions, 250. Total : 23.642 échantil¬
lons.
Botanistes étrangers ayant travaillé au Laboratoire. — MM. Hall, de l’Université de
Berkeley; IIandel-Mazzetti, de Vienne; Irigoykn, do Bnenos-Ayres ;
LacAita, de Londres; Boris Fedtschenko, de Leningrad»; Robinson, du Gray
Herbarium; M. et Mm® Efli.no, de Los Angeles; Abbé Rodriguez, de Santa Fé
de Bogota; SV. Becker, de. Berlin; Daeniker, de Zurich; R.-P. Lalonde, de
Montréal; Exell, BriLish Muséum; Quisumbig, de Manille; J.-P. Kelly, de
Pensylvanie, Prof. Record, Yale Umvcrsily; Mac Clure, de Canton; Pmi.
Yabé, de Tokio; Tanaka, du Japon; Ralph B, Clkland, de Baltimore;
Tidestrom, de Washington; Prof. ITauman, de Bruxelles; Prof. Schischkin,
de l’Université de Tomsk; Feodbrstrom, de Stockholm; F. Metcalf. de
l’Université de Fou-Tchéou; Gunnak von Frenckell, d’Helsjngi'ors.
Bulletin du Muséum, 2° s., t. I, 1929.
3
34
Botanistes français ayant travaillé au Laboratoire. — MM. Maire, d’Alger; Prof. Ju¬
melle, de Marseille; J. Hadamard, du Collège de France; Aug. Chevalier,
Directeur du Laboratoire d’ Agronomie coloniale; IIickel, Conservateur des
Baux et Forêts; II. Perrieh de la Battue; R. P. Sacleux; H. Cuermezon, de
la Faculté de Strasbourg; M“° A. Camus; MM- Mahku, de la Faculté de Pharma¬
cie’, M. S. Buchet, delà Faculté des Sciences; Major Bertox; Docteur Gué-
trot; Le Testu; Friedel, de la Faculté de Nancy; Prol'. Becquerel, de la
Faculté de Poitiers; Mme Allorge, de POtlice national des Matières premières
pour la Pharmacie; MM. J. Caedot; Roger de Vilmorin; Simonet; R. P. An-
thünès; M. Cherfils; R. P. Fournier; MM. Gaume; Zaborski, Chef tech¬
nique des plantations du Maroc; Dode.
Établissements , Professeurs, Botanistes ou Elèves ayant reçu des échantillons du service de
Botanique :
En prêt : MM. Ct. Saint- Yves ; 238; Prof. Samuelson. de Stockholm : 48;
Prof.CHRiSTEN3EN.de Copenhague : 178; Prof. Kranzlin, de Berlin ; 160; Prof.
Smith, d'Edimbourg ; 14; Prof. Merrill, de Berkeley ; 164; Prof, DE Wilde-
man, de Bruxelles : 3; Prof, Dop, de Toulouse : 795: Prof. Beckkîr de Berlin :
261 ; Prof. Handel-Mazzetti, de Vienne : 2.610; Prof. Barcock, de Berkeley :
3; Prof. Feu de, de. Berlin : 112.
En don ; MM. Lemesle, Dr ès Sciences ; 72; Dubois et Dehay, de la Faculté
de Pharmacie : 52; D1 Güetrot : 60; Gaussen, de la Faculté de Toulouse : 17;
Prof. Merrill, de Berkeley : 89; Royal Gard en Kew : 23; Prof. Maxon, de la
Smithsonian Institution : 60; M, le Direct, de Pécule Saint-Rocii : 929.
Publications.
H. Lecomte, Professeur. — Ébénacées nouvelles de l’Indo-Chine, in II. Lee. Not.
Syst., IV, p. 99.
— Quelques espèces nouvelles du genre Maba (Ébénaeées) appartenant à la flore de
l’Indo-Chinc in H. Lee. Not. Syst., IV, p. 145.
— C. J. Pitard, correspondant du Muséum. Bull. Muséum, 1928, p. 125.
— Deux Sapolaeées nouvelles de Madagascar ct d’Afrique. Id., p. 355.
F. Gagnepain, Sous-Directeur du Laboratoire. - Laportea et Piîea nouveaux d’Indo-
Chine. Bull. Soc. bol. Fr., 1928, p. 2-8.
— Trois genres nouveaux d’Urticacées indo-chinoises. Id., 1928, p. 98-102.
— Encore quelques Uriîoacées nouvelles. Id,, 1928, p. 556-7.
— Quelques Bœhmeria nouveaux d’Asie orientale, in H. Lee., Not. Syst.. IV, p. 126-8.
— Quelques Villebrimea et Pellionia nouveaux d’Indo-Chine. Id., IV, p. 129-131.
— Le genre Francfleurya est caduc. A. Chev. Revue de bot. appt, et d'agr. col., 1928,
p. 620-3.
— Ulmacées, Cannabinacées, Moracées. Flore gin. Indo-Chiné, V, fasc. 7, pp. 677-820.
Paul Danguy, Sous-Directeur du Laboratoire. — Contribution à l’étude des Moni-
miacées de Madagascar. Bull. Muséum, 1928. p. 278.
François Pellegrin, Assistant, — Plnatae Le Testuanae novae, ou Plantes nouvelles
récoltées par M, Le Testu dans le Mayombe congolais :
XV. Lauracées, Euphorbiacées (suite). Bull. Muséum, 1928, p. 228.
XVI. Euphorbiacées (suite), Urticacécs. Id., décembre 1928.
35
-François Pellegrin, Assistant. — L’origine botanique de l’Acajou-Bossé d’Afrique.
Bull. Soc. Bot. France, 1928, p. 478.
— Utsetela Pellegrin, genre nouveau d’Urticacoes-Artocarpéos du Gabon, Bull. Soc
lot. France , 1928, juillet.
— Monographie pratique sur le Bossé partie botanique. (En collaboration). Colonies-
Sciences, 1928.
— Monographie pratique sur l’Okoumé id. Ibid.
— Nombreuses analyses bibliographiques in Bull. Soc. bot. France, 1928.
R. Benoist, Assistant. — Une nouvelle espèce de Bnmjelsia (Solanacées) plante
magique des Indiens du Haut Amazone. Bull. Soc. Bot. France, 1928, p. 294.
— Aeanthacées nouvelles asiatiques Bull. Soc. Bot. France, 1927, p. 907.
— La forêt et les bois de la Guyane française. Ann. Soc. linn. de Lyon, t. 73, p. 18,
1926-1927.
- Descriptions d’espèces nouvelles d’Hyménoptères Me! 1 if ère s du genre Heriad.es.
Bull. Muséum, 1928, p. 332,
R.. Hickbl et A. Camus. — Caslanopsis nouveaux d’Indo-Chine, in H. Lee. Not. Sysi.
IV, p. 122.
- Pasania nouveaux d’Indo-Chine. Bull. Muséum, 1928, p. 863.
MUo A. Camus. — (En collaboration avec R. Hickel). Caslanopsis nouveaux d’Indo-
Chine, in Lee. Not. Syst., IV, p. 122.
— Sur la rachéole et le pédioelle des épillets dans le genre Hordeum. Bull. Muséum,
1928, p. 113.
— Sur quelques graminées de N1Ie Calédonie, Id., p. 181.
— Pasania nouveaux d’Indo-Chine. (En collaboration avec R. Hickel). Id., p. 363.
Botanique : Cryptogamie.
' Collections reçues : MM. Castellanos (Brésil), Dismieb (France), Dkoary (Madagas¬
car), Gaume (Bassin de Paris), Démangé (Indo-Clnne), Felippone (Uruguay),
Monod (lioggaret Niger), Thékiot (Indo-Chine), Mayeul-Grisol (Venezuela),
Perrot (France), Verdoorx (Ardennes), Pételot (Indo-Chine), Lior Tcheng
Ngo (France).
Échantillons communiqués à MM. A.-W. Evans (New-Haven, U. 8. A.), Thériot (Fon-
t aine-la-Mallet), H. 8ydo\v (Berlin), N. Malta (Riga), Verdoorn (Utreeht),
G. L. Zundel (New-Haven, U. S. A.).
Travailleurs admis au Laboratoire : Mmo P. Lemoine, MUe M. Dugas, MM. Chemin, De-
flandre, Jovet, Dismier, Ercegovic, Feldmann, Gaume, Heim, Lami,
Lefèvre, Lefébure, Malençon, Maublanc, Moreau, Vilhem.
Visiteurs étrangers : 21,
Publications.
L. Mangin, Professeur. - Laboratoire maritime du Muséum national d’histoire natu¬
relle à l’arsenal de Saint-Servan. I-Description du Laboratoire. Saint-Servan
impr. J. Haize, 1928, 15 p.
— 36 —
L. Mangin, Professeur. — Sur quelques pêches planctoniques des mers de Chine et
du Japon. Bull. Muséum, 1928, p. 371-380.
— Discours pour la distribution des récompenses à l’Académie d’ Agriculture. C. R.
Séances Acad. Agriculture, 29 février 1928, t. 14, p. 280-290.
— Éloge de Léon Guignard (1S52-1928). C. R. Séances Acad. Agric., t. 14, n° 11,
p. 371-380.
P. Allokge, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur l’amplitude éco-soeiologique de
quelques espèces atlantiques de Norvège. Vertfentl. d. Geobot. Inst. Rit bel in
Zurich , 4, p. 197-209, Zurich, 1927.
— Remarques sur la flore muscinale des hauts sommets de la Péninsule ibérique, in
Contrib. à l’étude du Peuplement des Hautes Montagnes. Soc. de Biogéogra¬
phie, II, 8 p., Paris, 1928.
— Notes sur la flore bryologique de la Péninsule ibérique. I. Muscinées récoltées par
M. Roger Heim dans la Chaîne Cantabrique. Rev. Bryol., N. S, t. I, p, 53-58,
Paris, 1928,
— II. Muscinées de la province de Léon. Ibid., p. 136-150.
— III. Quelques Muscinées nouvelles pour le Portugal. Ibid., p. 203-204.
— Révision des Travaux parus jusqu’en 1928 sur la flore cryptogamique africaine.
II. Algues d’eau douce. Ann. Crypl. Exot., t. I, p. 220-232, Paris, 1928.
— Bryotheca ibcrica, Deuxième série, N03 51-100.
- Note préliminaire sur la flore des Algues d’eau douce de la Galice. Bol. R. Soc. Esp.
Hisi. Nat., t. 28, p. 469-476, Madrid, 1928.
— Rapport sur les Algues des eaux thermales de Dax (manuscrit).
— Le Xanthidiwn Robinsonianum Arch, et sa zygospore. Rev. Algol., t. IV (sous
presse).
— Revue Bryologique, Nouvelle Série, Tome premier, 228 p., 8 pl„ Paris, 1928.
P. Allorge et R. Gaume. — Les groupements végétaux de la Sologne. C. R. Session
Soc. Bot. Fr., 1926, Bull. Soc. Bot. Fr., (sous presse).
P. Allorge et G. Hamel. — Revue algologique, tome IV.
P. Biers. Assistant. — Durieu de Maisonneuve, Directeur des Jardins et Squares de
la ville de Bordeaux. Jardinage, 1928, u" 119, p. 110-114.
— Deux bryoiogues inattendus : la correspondance de Jean-Jacques Rousseau avec
Lamoignon de Maleaherbes. Revue bryologique, 1928, N. S., t. I, n° 1, p. 49-52.
Le souvenir de Paul Hanoi. Annal. Cryptog, exot,, 1928, t. I, f. 4, p. 383-387.
— Observations sur la biologie d’un Polypore, P. Mspidus (Bulliard) Fr. recueilli au
Muséum. Bull. Muséum, 1918, n° 6, p. 469-471.
— Notes sur le développement des Polypores. C, R. Congrès Soc. savantes en 1928,
Sciences (à l'impression).
Contran Hamel, Assistant. — Sur quelques Porphyra des mers australes. Ann. Cryptog.
exot., p. 51-57, Paris, 1928.
— Révision des Travaux parus jusqu'en 1928 sur la flore cryptogamique africaine.
I. Algues marines. Ami. Cryptog. exot., p. 75-90, Paris, 1928.
Gontian Hamel, Assistant. — La répartition géographique des Fucacées et des Lami¬
naires sur les côtes occidentales de la péninsule, ibérique. C. R. Acad. Sc.,
p. 1162, décembre 1928.
— La répartition des Algues à St-Malo et dans la Rance. Trav. du Labor. marit. de
St-Servan, 27 p., III, St-Servan, 1928.
— Némaliacées, Naccariacées et Bonnemaisoniaeées, in Floridées de France. Revue
algologique , (sous presse).
— Quelques Oladophora des côtes de France. Revue algologique (sous presse).
— Les Algues de Yigo. Revue algologique (sous presse).
Roger Heim, Préparateur à l’École des Hautes-Études. — Les Champignons des Alpes,
in Contribution à l’Étude du peuplement des hautes montagnes, 22 p., Leche-
valier édr., Paris, 1928.
— Observations préliminaires sur le genre Inocybe. C. R. Acad. Sciences, 1. 186, p. 1569-
1571, 1928.
— X. Patouillard. Ann . Crypt. exot., t. I, fasc. 1, p. 25-36, 1 portrait, 1928.
— A propos d’une note do M. Martin-Sans. Bull. Soc. botan. France, t. 75, p. 73-75,
1928.
— Pathologie végétale. Jardinage, t. 15-16, 1928.
— Analyses bibliographiques. Ann. Crypt. exot., Archives de Botanique, Bull. Soc. bot.
France.
— Annales de Cryptogamie exotique, t. I, 1928 (avec la collaboration de P. Alloege
G. Hamel, R. Potier de la Varde et A. Zahlbruckner).
Roger Heim et G. Malençon. — Champignons du Tonkin recueillis par M. V. Dé¬
mangé. Ann. Crypt. exot., t. I, fasc. 1, p. 58-74, 2 pl, 7 fig.. 1928.
X. Patouillard et Roger Heim. — Champignons recueillis par MT. Mayeul Grisol
dans le haut Orônoque. Ann. Crypt. exot., t. T, fa.se. 3, p, 266-278, 2 fig., 1928.
X. Patouillard. — Nouvelle contribution à la flore mycologique de l’Annam et du
Laos. (Travaux posthumes réunis par R. Heim, III). Ann. Crypt. exot.., t. J,
fasc. 1, p. 2-24, une planche, 1928.
— Contribution à l’étude des Champignons de Madagascar. Mémoires de l’Académie
malgache, t. 9, fasc. VI, 49 pages, 2 planches, 1927, publié en 1928, avec une
Introduction de R. Dbcary (travail résumé par R. Heim, in Ann. Crypt. exot.,
t. I, fasc. 3, p. 300-303, 1928).
Mme P. Lemoine. — Corallinacées fossiles de Catalogne et de Valence recueillies par
M. l’abbé Batalicr. Bull. Inst.. Calai. Hist. Nat., 2e série; VIII, n° 5-6, Maig-
Juny 1928, p. 92-107, 20 fig. Lerida, 1928.
— Un nouveau genre do Mélohésiées : Mesophyllum. Bull. Soc. Bot. France (5), IV,
1928, p. 251-154, 23 Mars 1928.
R. Gaume, — Le Brachylhecium plumosum dans la forêt de Rambouillet. Rev. Bryol-,
N. S., t. I, p. 231-134, Paris, 1928.
G. Dismier. — Flore des Sphaignes de France. Arcli. de Bot., t. 1, mém., n° 1, 64 p.,
39 fig., Caen, 1928.
— Les Muscinées du Vivarais. Rev. Bryol., X. S., 1. 1, p. 13-25, Paris, 1928.
— 38 —
G. Dismier. — Note sur la répartition en France du Phascum mitraeforme (Limpr.)
Warnst. Ibid., p. 130-131.
— Le Bryum uliginosum. Br. eur. aux environs de Paris. Ibid., p. 201-202.
- Bryothèca gallica, Nos 226-250, Paris, 1928.
MUe M. Degas. — Contribution à l’étude du genre Plagiochila Dum. Tlièse Fac. Se..
Paris et Ann. Sc. Nat., 1928.
I. Thekiot. — Musci novi airieani. 2e Note. Bull. Muséum, 1928, p. 115-118, 3 %.
P. Fbemt. — Myxopliycées récoltés aux Iles Chauscy au cours de l’excursion du La¬
boratoire maritime de Saint-Servan du 25 Août 1926. Bull. Muséum, 1928,
p. 381-390, 19 fig.
G. Deflaxdee. — Algues d’eau douce du Venezuela (Flagellées et Chlorophyeées)
récoltées par la Mission M. Grisol. Rev. Algol., t. III, p. 211-241, 179 fig., 1926-
1928.
Culture.
Collections reçues : 2560 espèces de graines; 997 espèces de plantes vivantes.
Collections données : Le Service rie la Culture est en relation d’échange avec 590 jardins
botaniques de France, des colonies et de l’étranger, ainsi qu'avec 150 per¬
sonnes s’occupant de botanique et de ses applications.
En 1928, il a. été distribué à titre d’échange . 11600 sachets de graines; 941 es¬
pèces en boutures ou greffons; 5389 échantillons d'études aux autres services
du Muséum, aux Universités, Instituts et autres Établissements publics et
aux chercheurs; 8277 plantes d’ornement aux Établissements do bienfaisance,
Crèches, Centres de mutilés, etc.
L’étiquetage des plantes de plein air a été continué.
Travaux divers : A. Guillaumin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Continuation de
la révision des plantes ligneuses du Frulicetmi, détermination et vérification
d’une partie des plantes ayant fleuri clans les serres. Recherche de restes végé¬
taux dans les produits des fouilles de Qatna (Syrie).
R. Franquet, Assistant, — Détermination et vérifient ion des plantes cultivées à l’École
de botanique. — Greffage de diverses plantes herbacées et ligneuses en vue de
l’étude physiologique et pratique de la greffe. — Essais d’hybridations et re¬
cherches génétiques (en collaboration avec M. Guinet).
Jardin de Jussieu . Domaine de Gally-Chèvreloup : reçu 2400 espèces de graines et
plantes.
De nombreux renseignements ont été fournis aux personnes qui se sont
adressées au Laboratoire. La mise en ordre et le classement de l’Herbier des
plantes cultivées ont été continués par MM. Souny, jardinier permanent et
Caudal, garçon de laboratoire.
Publications.
D. Bois, Professeur. — Index seminum in Tiortis Musei pansiensis anno 1927 colledo-
rum, janvier 1928.
— Sur deux plantes alimentaires peu connues de Madagascar. Bull Muséum, 1928,.
p. 357.
— 39 —
D. Bois, Professeur. — Préface de l’ouvrage de Léon Diguet, Les Cactacées utiles du
Mexique.
— Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à travers les âges , vol. II. Les Pha¬
nérogames fruitières. 1 vol. grand in-8° de 637 p. avec 261 fig.
— Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1928. Bull. Mu¬
séum, 1928, p. 458.
— Index seminum in hort is Musei parisiensis anno 1928 collectorum, 20 décembre 1928.
A. Guillaumin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Matériaux pour la Flore de la
Nouvelle-Calédonie : XXVI Euphorbiacées. Archives de Bot., II, Mémoire 3,
p. 1-48.
— Les Cactacées, principales espèces. Rev. Hart., nouv. sér., XXI, p. 18-21, 61-64.
99-100, 176-178, 232-234, 302-304. figures, 1928.
— Aloe X spinosisBÏma, Rev. Port., nouv. sér., XXI, p. 254-5 fig., 1928.
— Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum. Bull. Muséum, 1928, pp. 281-
283, 359-362, 4.
— L’origine de la culture du Café à la Réunion, Rev. Hist. ml. appl. 1 Ie partie, p. 181-
184, 1928.
— La Mangrove malgache et ses produits. Agron. col., XVII, p. 189-202, 1928.
— Mise au point et publication du volume posthume de L. Diguet : Les Cactacées
utiles du Mexique, 1 vol., 552 p., 136 fig. et 1 portrait.
R, Franquet, Assistant. — Une nouvelle plante à maltosc, Schizopepon Fargesii,
Gagnepain (H. Colin et Franquet). G. R. Acad. Sciences, t. 186, p. 890, 1928.
— La genèse de l’amidon dans le haricot (H. Colin et Franquet). C. R. Acad. Sciences
t. 187, p. 309, 1928.
— A propos des tubercules aériens du Topinambour. Bull. Soc. mt. Horticult. France,
5e série, I, p. 74, 1928.
M. Rouyer, Chef de carré. — Compte rendu du concours de visites de jardins organisé
par la .Société d' Horticulture et d’aviculture de Neuilly-Plaisanee. Bull. Soc.
mt.Hnrt, Fronce , 5* série, I, p. 466, 1928.
C. Guinet, Jardinier permanent. — Chronique horticole : La taille des arbustes d’or¬
nement; Le travail du sol en Horticulture; Variétés fruitières à cultiver au
Verger: Culture des plantes médicinales : La Belladone; Les arbustes d’or¬
nement à fleurs odorantes; Pélargonium et Géranium; Plantes vivaces pour
bordures: Los procédés de croisement employés eu Horticulture. L'Echo du Sol.
Paléontologie.
Collections reçues. — Environ 350 échantillons correspondant à 12 entrées. A signaler
particulièrement ; de l’ American Muséum of Na! ural History, une tête osseuse
de Protoceratops du Crétacé de Mongolie; de M. Anderson, des Vertébrés du
Pléistoeène de Chou-Kou-Tien (Chine); un squelette complet à’Hybodw avec
empreinte de la peau, acquis sur les fonds du legs Serres.
Travaux de Laboratoire et dans la Galerie. — En dehors des travaux courants nécessités
par l’entretien de la galerie, le personnel du laboratoire et de l’atelier de mou-
40 —
lage a procédé à la mise en état des collections reçues, à la restauration d’un
squelette de Geosaurus , au montage d’un squelette d’Hémione du Pléistocène de
Chine.
Travailleurs admis au Laboratoire : Parmi les Français : l’Abbé P. Teilhard de Char¬
din; M. Pj vetiï au, Attaché au Muséum; Mu® Basse, Boursière du Muséum;
MM. Vaufrey, Attaché à l’Institut de Paléontologie humaine ; Arambocrg,
Ingénieur-agronome à Alger; Barbare, Agrégé-Préparateur à l’École normale
supérieui’e; MUc Boisse de Black; MM. Canu; Cullignon, Capitaine d’État-
Major; CiiARANAun, Préparateur à l'École des Hautes-Études; Oorkoy. Assis¬
tant à la Faculté des Sciences de Nancy; Dutektee, Assistant à la Faculté des
Sciences do Lille; Hebbin’, Dentiste; Jodot, Chef des travaux de Géologie géné¬
rale à l’École nationale supérieure des Mines; Lecointre, docteur ès Sciences;
Neuville, Sou.s-L>irroteur de Laboratoire au Muséum; Patte, Chargé de cours
à la Faculté des Sciences de Poitiers; M11® Péquaht; MM. Petit, Assistant au
Muséum ;Haguins Professeur à l’École nationale supérieure des Mines ;MmiJ Vall-
lant-Coutükiek. Docteur ès Lettres; MM. Vallois, Professeur à la Faculté
de Médecine de Toulouse; Vayson, Ingénieur des Mines; Vignon, Docteur ès
Sciences.
Parmi les Étrangers : MM. C. Fhick, de New-York; F. Gomez, Docteur ès
Sciences, Madrid; Haugthon, Directeur du Musée du Gap; Hopwood, Assis¬
tant au Brille h Muséum; Keller, Licencié ès Sciences: MllB Koperberg, de
l’UniversiLé de Leyde; MM. Lambrecht-Kalman , Majkk, Adjoint à l'Uni¬
versité. de Budapest; T. Nagao, de F Université impériale de Kendaï; Y. Ozawa>
de l’Université impériale de Tokio; Petronievics. Professeur 4 l'Université de
Belgrade; Samoïlovïtch, Directeur de l’Institut pour l’exploration du Nord,
Leningrad; E, P. Semanate; Schwarz, du Musée géologique de Berlill.
Principales publications.
Marcellin Boule, Professeur. — Annales de Paléontologie, t. XVII, 1928.
— U Anthropologie, en collaboration avec le Dr Verneau, T. XXXVIII, 1928.
— Le Paléolithique de la Chine (en collaboration avec MM. II. Breuil, E. Licext,
P. Tf.ilhard), 1 vol.. in-4°, 138 p.. 53 fig. dans le texte. 30 planches hors-texte.
Archives de l’Institut de Paléontologie humaine, mémoire, 4, 1928.
Jean Cottreau, Sous-Directeur du Laboratoire. — Gorgonidé fossile nouveau dans le
Cénomanien au cap de la Tlève (Seine-Inférieure). Bull. Soc. géolog. France,
t. XXVII, 1928, 2 p., 1 pi.
— Le Metaxytherium Cuvieri du Golfe de la Loire. Annales de Paléontologie, t. XVII,
1928, 19 p., 4 fig. dans le texte, 2 pl.
— Types du Prodrome do Paléontologie straügraphique universelle de d’Orbigny (col¬
laboration aux), Annales de Paléontologie, t. XVII, 1928, 32 p., 5 p).
Pierre Teilhard de Chardin. — Le Paléolithique de la Chine (en collaboration avec
MM. M. Boule, H. Breuil, E, Ljfent), 1 vol. in-L", 138 p., 53 fig. dans le texte,
30 pl. Archives de V Institut de Paléontologie humaine , mémoire 4, 1928.
Jean Piveteau. — Étude sur quelques Amphibiens et Reptiles fossiles (Deuxième
mémoire). Annales de Paléontologie, t. XVII, 1928, 28 p., 2 pl.
— A propos de Glozei. Revue de Paris, 15 mai 1928, 23 p.
— Révision de la feuille de Meaux. C. R. des collaborateurs du Service de la Carte géolo¬
gique de France , 1928, 7 p.
41 —
Éiiane Basse. — Sur quelques Invertébrés fossiles crétacés du S. 0. de Madagascar.
C. R, Acad. Sciences, t. 186. p. 452, 13 février 1928.
— Sur quelques faunes d’Ammonites du S. 0. de Madagascar. Bull. Soc. géolog. France ,
t. XXVII, 5 p.
— Sur un curieux échantillon d* Ammonite. Ibid., t. XXVII, 4 p., 3 lig. et 1 pl.
— Quelques Invertébrés crétacés de la Cordillère andine. C. R. sommaires Soc. géolo¬
gique France, 1928.
— Sur quelques fossiles des terrains secondaires de l’Ambongo (N. 0. de Madagascar).
Bull. Muséum, 1928, 7 p., 7 fig.
Raymond Vaufrky, — Le Paléolithique italien, 1 vol. in-4°, 196 p., 54 fig. dans le
texte, 7 pl. Archives de V Institut de Paléontologie humaine, mémoire 3, 1928.
— Sur V Api-otodon Smüh-Woodmrdi Forster Cooper et la Phylogénie des Hippopo¬
tames. Bull. Soc. géolog. France, t. XXVIII. 14 p., 2 fig., 1928.
Ida Vaillant-Couturier-Teeat et Paul Vaillant-Couturiek. — La grotte azi-
lienne du « Trou violet » à Montardit (Ariège). L’ Anthropologie, t. XXXVIII,
1928, 26 p., 16 fig.
Géologie.
Rangement des collections. — Exposition dans la galerie de Géologie des collect ions rela¬
tives au Néogène de France suivant les subdivisions ci-après : 1° Touraine , étage
Vindobonien ; 2° Aquitaine, a) Environs de Bordeaux : étages Aquitanien et
Burdigalien; sous-étage Helvéticn; b) Environs de Dax : étages Aquitanien
et Bnrdigalien; sous-étage Helvétien; 3° Languedoc et, Roussillon : étages Aqui¬
tanien, Burdigalien et Plaisancien; 4° Bassin du Rhône et Corse : étages Aqui¬
tanien, Burdigaüen; sous-étage Helvéticn; étage Plaisancien.
Exposition d’une collection coloniale portant sur les principales colonies
françaises.
Collections reçues : Appareils ayant servi aux expériences de M. Emile Belot.
Travailleurs admis au Laboratoire : MM. Ramond, Sous -Di recteur honoraire de Labo¬
ratoire; L. Glangeaud, Assistant à la Faculté des Sciences de Bordeaux;
R. Soyer; R. Le Coarer; P. Lamare; Yan-Kieh; L. et J. Morellet;
R. Charfiat; Le Villain ; G. Lecointre, Docteur ès Sciences; E. Patte,
chargé de Cours à la Faculté des Sciences de Poitiers; J. Lacoste, Préparateur
au Laboratoire Colonial de l'École des Hautes-Études ; V. Babet.
Publications .
Paul Lemoine, Professeur. — Sur la répartition géographique de Cylindrotheulhis.
C. R. som. Soc. de Biogéographie., p. 46-48, 1928.
— Les puits artésiens de la région de Creil. Bull. Muséum, p. 284-294, 1928.
— Volcans ot tremblements de terre. 1vol. in-8,184 p., 23 pl.,33 fig., Paris, Hachette,
1928.
René Abrard, Sous-Directeur du Laboratoire. — Remarques sur les syénites de Souk-
el-Arba du R’arb. C. R. som. S. G. F., p. 45, 1928.
— A propos de Nummulites Brongniarli d’Arcli. et Haime et de Nummulites interme-
dius d’Arch. Ibid., p. 46-47, 1928.
René Abrard, Sous-Directeur du Laboratoire. - Observations sur le Xummulitique
du Maroc. Ibid., p. 58, 1928,
— Sur les ophites du R’arb (Maroc). Ibid,, p. 65, 1928.
— Faciès et associations paléontologiques. Arch. Muséum Hist, Nat., 6e série t II
p. 81-109, 1927,
Étude comparative de Nummulites gizehmsis Forskal et de Nummulites javanus
Verbee.k. C. R, som. S. G. F., p. 89-91, 1928.
— L'Éocène du Choringoma (Mozambique). Ibid., p. 91-92, 1928.
Les associations paléontologiques. C. R. som. Soc. de Biogéographie, p. 30-31. 1928»
— Les migrations des Nummulites vers le bassin anglo-franco-belge. Ibid., p. 31-33.
— Sur la tectonique de la région prérifaine (Maroc). C. R. som. S. G. F p 127-129
1928.
— Les Nummulites opereuliformes, stades primitifs et de dégénérescence. Bull, Mu¬
séum, p. 183-184, 1928.
Position stratigraphique du sable inférieur de Thionville-sur-Obton. Ibid,, p. 231-
232, 1928.
— Les Foraminifères dans le Bartonien du bassin de Paris. Ibid,, p. 233, 1928.
— Extension géographique et stratigraphique de V dates Schmieddianus Chemnitz.
A. F. A. S., Congrès de Constantine, p. 564-566 (1927), 1928.
~ t’LU répartition géographique des Bdeinnilella. C, R, som. Soc. Bio géographie,
p. 48, 1928.
— L évolution de la spire et des loges dans le rameau Nummulites bolcemis — Mur-
clnsoni — irreguluris — distans — millecaput. Bull . Muséum . p. 295-297, 1928.
— Étude de la double faille de la Marne et des régions voisines. (En collaboration avec
G. Cobroy). Bull, Serv. Carte Géol. France, t. XXX, n° 165, p. 479-502, 2
9 coupes (1927) 1928.
G. Ramuxd, Sous -Directeur honoraire de Laboratoire. — Stanislas Meunier (Pré¬
sentation de la « Notice » sur). Bull, Muséum , 1928, p. 302.
Observations au sujet d’une communication de M. Lajbussière sur : « La meilleure
méthode d' Urbanisme à appliquer à Paris ». Technique sanitaire, t. XXIII, an¬
née 1928, p. 81, 93 et 115.
Observations au sujet d’une communication de M. Monsarkat sur : « Les moyens
dont on dispose pour réaliser des opérations d’Urbanisme ». Idem, p. 44.
Observations au sujet d'une communication de M. 0. Beccat sur : « L’Assainisse¬
ment des lorrains par pompage. Idem,, p, 67 et 128.
— Présentation d’un Mémoire de M. Edmond Hue, intitulé « Contribution à l’Étude
du Quaternaire : Plage, surélevée de Luc-sur-Mer (Calvados) ». Bull. Soc. Géol.
France, Séance du 17 Décembre 1928 (C. R. sommaire), p. 278.
— Présentation d’une Note de M. Paul Combes, intit ulée : « Le Chronomètre strati¬
graphique de Saiut-Nazairc-Penhoct et l’âge de Glozel. G. R. Acad. Sciences,
t. 185, p. 1601. Soc. Préhistorique française ; Séance du 25 décembre 1928.
— Articles analytiques (Sujets divers) publiés dans la Revue de Géologie et sc. connexes t
t. YIII et IX (1927-1928), in-8°, Liège (Belgique).
— 43 —
/
J. Lacoste, Préparateur au Laboratoire colonial de l’École des Hautes-Études. —
Remarques stratigrap biques et paléontologiques sur l’horizon supérieur du
minerai de fer lorrain. Bull. Muséum, p. 119-120, 1928.
Y. Babet. — Contribution à l’étude géologique de l'Afrique Équatoriale française. —
Sur la constitution de la région rie la boucle du Xi an et des environs de Loudima
(Circonscription du chemin de fer). C. R. son l. S. G. F p. 250-252, 1928.
L. et J. Morellet. — Découverte de fossiles dans le calcaire de Champigny. C. R -
som , S. G. F., p. 252, 1928.
Minéralogie.
Collections reçues : Les acquisitions de la collection de Minéralogie consistent presque
exclusivement en dons. 267 échantillons ont été placés dans la galerie. Au
nombre des principaux donateurs nous signalerons : M. le Gouverneur gé¬
néral Antonetti ; MM. Babet, Barthorx, Batttni, Beder, Besalrie, Bour-
dariat et Nevière. M11" Brière, MM. Brusque, Buttgenbach, Cle Lyon¬
naise de Madagascar. Decary, Dimitrvevitcu, Dreyfus, J. Drugmann,
J. FalloUj J. Faye, J. Hüré. Jambon, A. Lacroix, IL LongchamBon,
Munier-Serand, R. Palümbo, Perrikr de la Bathie, de Pkitzbriter,
Rivera Plaza (École des Mines de Lima, Pérou), de Raw, Rossi, E.-S, Simp¬
son, Teilhard de Chardin, colonel Vésigniê, Wong.
Eu outre des échanges out été effectués avec le Royal Ontario Muséum
(Canada) et le Musée de l’Institut des Mines de Leningrad (M. V. TchernychC
Organisation des collections. — L’organisation de la collection générale de minerais
métalliques dans la vitrine centrale de la galerie a été terminée. Nous devons
une gratitude toute particulière aux Sociétés minières suivantes :
Société Minerais et Métaux, Société Minières et Métallurgique de Penarroyur
Société française des mines du Maroc, Société minière des Rehamua, Société des
mines du Chellala, Société minière et métallurgique de Pertusola, Société des
mines de ffenirainari et Ingurtosu, Société dos Mines de Maiûdano, Société
française des mines de Bot (Serbie), Société des mines d’ Argent de la Caunette
(Aude), qui nous ont fait don de nombreux échantillons massifs caractéristiques
des gisements qu'elles exploitent.
Travailleurs admis au laboratoire. — Parmi les Français ; MM. E. Adam, Ingénieur
civil des Mines; Arsandalx. Professeur à l'École de physique et de chimie;
V. Babet. Géologue du gouvernement de l’A. O. F.; L. Blériot; J. Bak-
thoux, Chef de la Mistiou française en Afghanistan; Bourket, Professeur à
l’École supérieure d'Hanoï; Cottreaü; Daünan; Deopsy; Franc de Ferrière;
Fromaget, Géologue au Service de la Carte géologique d’Indo-Chine; II. Hu¬
bert, Professeur à l’École coloniale: Jêqitier, Ingénieur civil des mines; Ju¬
lian; E. Marie; E. Patte, Professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers;
Roubault; Albert de la Rue; Rasamoel; A. Seyhju; Commandant Spiess,
Parmi les Étrangers ; MM. V. Agafonoff, ancien Professeur à l 'Université
de Tauride; Pedro de Castro Barea, Professeur à l’Université de Séville;
W. A.-K. Christie, Chimiste au Geol-Survey de l’Tnde; Riccakdo Lleras Co-
dazzi, Directeur du Musée de Bogota (Colombie); R.-D. Crommelin; M.-E. De-
naeyer, Professeur à l’Université de Bruxelles; GambariaN; Mm* JêRÉmine;
MM. Karpinsky; Lr-Sm-LiN; S. Pavlovitchi; G. Rivera Plaza. Professeur à
l’École des ingénieurs de Lima (Pérou); Sujkowski; Yang Kieh; Zvorykiml
M. J. Orcel, Assistant, a reçu de l’Académie des Sciences le prix V. Raulin, pour son
travail sur les chlorites.
— 44 —
Publications .
A. Lacroix, Professeur, — La composition des laves basaltiques de l’Indo-Chine.
G. R. Acad. Sciences, t. 186, 1928, p. 985.
- Sur une nouvelle région de roclies intrusives néphéliniques à Madagascar. Ibid.
p. 1457.
— Les pegmatitoïdes des roches volcaniques à faciès basaltique. Ibid., t. 187, 1928,
p. 321.
— Nouvelles observations sur les laves des Iles Marquises et de l’Ile Tubai (Polynésie
australe). Ibid., p. 365 et 397.
— Sur la genèse de la jadéite en Birmanie. Ibid., p. 489.
— Sur la constitution (les laves de l’île Melietia. Ibid., p. 857.
Notice historique sur le troisième fauteuil de la Section de Minéralogie, séance pu¬
blique annuelle de l’Académie des Sciences du 17 décembre 1928.
— Du Congrès Pan Pacifique à Plndo-Clûnc, Académie des Sciences coloniales, 1927.
— La météorite de Vouillé, C. R. Congrès Sociétés savantes, Foiters, 1926, p. 247-249.
— Adrien Braly (1864-1927). Bull, Soc. franç. Miner., t. 50, 1927, p. 46-463.
— A. de Granmnt (1861-1923). Ibid., p. 492-500.
— La syénite népliol inif ère du haut Tonkin et le gneiss qui en dérive, Fennia 50.
— La composition minéralogique cl chimique des roches éruptives et particulièrement
des laves mésozoïques et plus récentes de la Chine orientale. Bull, of the Geol.
Society of China, vol.. VIT, n° 1, 1928, p. 13-59.
P. Gaubert, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur la structure des cristaux de he^r-
landite. C. R. Acad, Sciences, t. 187, 1928, p. 829.
— Action de la chaleur et de la perte d’eau sur les propriétés optiques de la heulandite,
Ibid., p. 1057.
— Propriétés optiques do quelques minéraux artificiels. Bull. Soc. fr. Minéralogie,
tome L, p. 504.
— Sur un cristal de pyrite, maclé suivant la loi des spinelles. Ibid., t. LI, p. 211.
— Sur les édifices hélicoïdaux. Festschrift Victor Goldschmidt, p. 98, pi. III-IV,
Heidelberg, 1928.
P. Gaubert et P, Nicolakdot. — Produits cristallisés formés dans un verre bary-
tique. Bull. Soc. fr, Minér., tome LI (sous presse).
J. Orcel, Assistant. — Étude microscopique do quelques minerais métalliques du Pé¬
rou. (En collaboration avec M. Gil Rivera Plaza). C. R, Acad. Sciences , t.186
1928, p. 769.
— Remarques sur la mesure du pouvoir réflecteur des minéraux opaques et des miné¬
raux transparents très réfringents. Ibid,, 1. 187, 1928, p. 1055.
— Sur les caractères microscopiques des oxydes de manganèse et des manganites natu¬
rels (En collaboration avec M. St. Pavlovitch). Ibid., t. 187, 1928, p. 1295.
— 45 —
J. Orcel, Assistant. — Notes sur les caractères microscopiques des minéraux opaques
principalement en lumière polarisée (lre note), boulangérite, jamesonite,
berthiéritc, cubanite, livingstonjte, chaloostibite, enargite-luzonite, i'amati-
nit.e, sulvanite, lautite, arseniurea de nickel et de cobalt, 3 pl. hors texte.
Bull Soc. franc. Mm. .U Ll, 1928, p, 197-210.
— Étude microscopique de quelques minerais métalliques du Pérou (En collabora¬
tion avec M. Gil Rivera Plaza), Bull. Soc. franç. Min., t. LI, 1928, p. 213-246,
13 pl. hors texte.
— Les méthodes d’examen microscopique des minerais métalliques. Bull. Soc. d' En-
cour. pour l'Industrie nation., juin 1928, p. 503-527, 9 f g.
— Les ressources minérales de l’Afrique. Information industrielle et commerciale. .
— Collaboration à la Bibliographie des Sciences géologiques publiée par la Société géo¬
logique de France.
— Revue des espèces mi nérales nouvelles et comptes rendus de publications étrangères.
Bull. Soc. franç. Min., t. LI, p. 176 (parsefctensite, errito, tinzénite, suraassite,
vonsenite, ammoniojarosite, rossite, métarossite).
V. Agafonoff. — Les types des sols de France : Annales de la Science agronomique ,
avril-mai 1928, p. 97-120 (1 carte).
— Les sols-types du globe terrestre et leur répartition en zones. Bull, de la Soc. d' En-
cour. pour l’Industrie nationale, juil.-août-sept. 1928, p. 585-602, 5 flg.
— Sur quelques sols rouges de Cochinchine. C. R. Acad. Sciences, t. 187, 1928,
p. 428-431.
M.-E. Denaeyer. — Sur les caractères lithologiques des roches intrusives du Massif
Central saharien. (Mission Jacques Bourcart, 1922-1923). (En collaboration
avec J. Bourcart). G. R. Acad. Sciences, 1. 186, 1928, p. 155-157.
- État actuel des Études minéralogiques et lithologiques au Congo belge. Revue de
V Université de Bruxelles, n° 3, février-mars-avril 1928.
— La géochimie et les « enveloppes thermodynamiques » du Globe terrestre. (Leçon
d’introduction au cour? de Minéralogie et de Lithologie). Revue de V Université de
Bruxelles, année 1927-1928, n° 3, p. 296-314.
Physique végétale.
Travailleurs admis au Laboratoire : MAI. A. Seidell, de l’ILygienic Laboratory.
Washington; Goslino, Directeur de l’Institut do Chimie de Montevideo;
B. Suarez, Professeur de Chimie à Montevideo; J. Rabaté; P. Miscopein;
A. de Cugxac; R. Miquel; MUos S. Grillon; M. Olive; S. Clément;
S. Bourdouil ; Mme S. Doulougea, de Bucarest.
Publications.
M. Bridel. Professeur. — Sur le primevéroside de l’acide salicylique.(En collaboration
avec P. Picard). G. R. Acad. Sciences, 1928, 186, p. 98 et Bull Soc. Chim. Mol,
1928, 10, p. 381.
— Recherches sur la percolation. Sur la rapidité de la dissolution des principes immé¬
diats au cours de la percolation. I. Tourteau d’amande amère (en collaboration
.avec MUe M. Desmarest). Jour. Pharm. Chim., 1928, 8° série, 7, p. 153 et 201.
— 46 —
31. Bridel, Professeur. — Recherches sur la percolation. Sur la rapidité de la disso¬
lution des principes immédiats au cours de la percolation. II. Tourteau de
coton. (En collaboration avec M1,e M. Desmarest). Journ. Pharrn. Chim.,
1928, 8e série, 7, p. 433.
— Sur l’emploi du procédé de percolation rapide pour l’extraction du raffinose du
tourteau do coton. (En collaboration avec Mllc M. Desmarest). Bull. Soc. Chim.
Mol., 1928, 10, p. 510.
— Sur un nouveau procédé de percolation. Bull. Acad. Med., 1928, 3e série, 99,
p. 452.
— Sur la conservation des propriétés de l1 ému] sine des amandes. (En collaboration
avec M,,e M. Desmarest). Bull. Suc. Chim. Mol., 1928, 10, p. 1050.
— Sur les propriétés d’une émulaine préparée depuis 23 ans. (En collaboration avec
Mlle M. Desmarest). Bull, Soc. Chim. Mol., 1928, 10, p. 1056.
— Sur l’améliaroside, nouveau glucosidc de l'écorce de V Atnehnchùr vulgaris Mœnch
(En collaboration avec 0. Ciiaraux et J. Rabaté). C. R. Acad. Sciences, 1928,
187, p. 56; Bull. Soc. Chim. biol., 1928, 10, p. 1111.
— Le glucoside à salieylate de méthyle du Gaultheria procumbens L. est le raonotropi-
toside. (En collaboration avec Mu“ S. Grillon). C. R. Acad. Sciences. 1928, 187,
p. 609.
— Sur un procédé permettant d’extraire du tourteau d’amande amère l’amygdalo-
side (amygdaiine) et l’émulsine. (En collaboration avec MUe M. Desmarest).
Bull. Soc. Chim. biol., 1928, 10, p. 372.
Physique appliquée aux Sciences naturelles.
Travaux du Laboratoire. : Le Professeur, M. Jean Becquerel, a poursuivi pendant
l’année 1928 ses recherches sur divers phénomènes optiques et magnéto-op¬
tiques présentés par quelques minéraux et quelques prépara! ions contenant
des terres rares (cérium, praséodyrne, néodyme, erbium, dysprosium).
Le choix de ces substances est motivé par le fait qu’elles sont magnétiques, et
que certains effets magnéto-optiques, que M. Becquerel a découverts il y a
plus de vingt ans, donnent une méthode nouvelle et féconde pour l’étude des
propriétés magnétiques et la recherche du mécanisme do l'aimantation.
Les expériences à la température ordinaire ou à la température de l'azote li¬
quide ont été laites an Muséum, aveu l’aido de M. M atout, Sons-Directeur.
Mais des températures beaucoup plus basses étant indispensables pour l’étude
des propriétés magnétiques, M. Becquerel a dû, comme les années précédentes,
demander une mission pour travailler au laboratoire cryogénique dçi’ Université
de Leyde, où, grâce à l’hélium liquide, on peut, obtenir des températures allant
jusqu’à, 1°,33 abs. (— 271°, 67 centigr.).
M. Becquerel avait établi précédemment que la polarisation rotatoire ma¬
gnétique (découverte en 1815 par Faraday) n’a pas une cause unique. Contraire¬
ment à ce qu'on croyait, l’effet Faraday a deux origines absolument distinctes :
l’une est liée au diamagnétisme (phénomène absolument, général dans toute ma¬
tière); l'autre a une origine paramagnétique et se superpose à l'effet diamagné-
tique dans les corps magnétiques. Aux très basses températures, l'effet parama¬
gnétique devient colossal, tandis que l’effet di ara ag né tique reste très petit.
Les dernières recherches ont été particulièrement, fécondes : elles ont. montré
qu’à une température suffisamment basse, la rotation paramagnétique du plan
— 47 —
de polarisation de la lumière cesse d’être proportionnelle au champ magnétique.
Dans un cristal uniaxe, et suivant l’axe optique, la loi obtenue est la suivante :
P — Pod x tangente hyperbolique j •
Pco rotation à saturation (asymptote). H champ magnétique, T température
absolue, R constante des gaz; p. est, un moment magnétique qui, pour les miné¬
raux contenant du cérium, a été trouvé égal au magnéton de Bohr. Ce dernier
résultat est une éclatante confirmation des idées théoriques qui avaient conduit
Bohr a prévoir l’existence de cette unité naturelle do moment magnétique.
La loi obtenue est d’une grande importance : elle constitue la loi fondamentale,
jusqu’alors inconnue, de l’aimantation d’un cristal. On peut en déduire que l’ai¬
mantation résulte du « retournement » d’un axe magnétique sous l’in fluence du
champ; elle indique, ainsi la voie dans laquelle on doit chercher le mécanisme de
l’aimantation.
Ce résultat soulève les questions suivantes : s’agit-il du renversement du sens
du moût ernent orbital d’un électron? s’agit-il du simple retournement d’un
électron, qui possédant, un mouvement de rotation sur lui-même, est un petit
aimant? s’ agitai enfin du retournement de l’atome (ou ion) tout entier?
Les expériences actuellement en projet, permettront, il faut l’espérer, d’élucider
ces questions et de préciser l’origine du magnétisme.
D’autres expériences ont été effectuées, non plus aveu des cristaux, mais avec
des verres (solutions solides) contenant des terres rares. L’examen des résulta; s
n’est pas achevé et la loi du phénomène n’est pas encore établie. On peut affir¬
mer cependant qu’à la température de 1°,33 abs. on obtient avec le dysprosium
une fraction de saturation dépassant 0,99 : c’est dire que la saturai ton parama¬
gnétique est, pratiquement réalisée, ce qu’on croyait impossible d’après les idées
admises jusqu’à présent.
Jean Becquerel et W.-J. de Haas. — Décomposition de l’effet Faraday on deux phé¬
nomènes d’origines différentes. C. R. Acad, Sciences, 1. 186, p. 1720, 18 juin 1928.
Jean Becquerel. - Existence, pour un cristal uniaxe, de deux pouvoirs rotatoires
magnétiques différents suivant l’axe et suivant une normale à l’axe. C. R. Acad.
Sciences , 1. 187, p. 215, 23 juillet 1928.
Deux Notes ont. été présentées par M. Pierre Weiss à l’Académie des Sciences-
Deux mémoires ont été présentés à la séance de juin de l’Académie des Sciences
hollandaise. Ces mémoires paraîtront prochainement dans le Journal de Phy¬
sique. D’autres mémoires sont en préparation.
M. Jacques Rossignol, ancien élève de l’Ecole Normale, agrégé de l’Université. Pro¬
fesseur au lycée d’Amiens, a travaillé au la boratoire.
1° M. Rossignol a continué ses recherches sur i’iniluence, étudiée au moyen
des rayons X, du champ électrique sur les réseaux cristallins. Aucun résultat,
n’ayant été obtenu avec des lames de quartz de 0,1 millim, d’épaisseur et un
champ de 600.000 > il a eu recours à des lames de mica de quelques microns
d’épaisseur; ces lames peuvent, supporter des champs considérables. Malheureu¬
sement on ne peut éviter une déformation de la lame mince, et M. Rossignol a
dû se contenter de rechercher une variation possible de l’intensité réfléchie
des rayons X, Une telle variation n’a pu être mise en évidence et de nouvel li s
recherches sur ce point, capital seront entreprises aussitôt que possible.
2° M. Rossignol a étudié la propagation des ondes courtes électromagné¬
tiques de l’ordre du mètre dans les liquides. C’est une reprise au moyen d’ondes
entretenues de 1 m,30 de longueur d'onde, d’expériences faites par Drude en 1896.
Les îésultats obtenus confirment, dans des conditions bien meilleures, ceux du
— 48 —
physicien allemand. Le pouvoir diélectrique de l’eau pure ou d’une dissolution
saline assez peu concentrée pour que l’absorption soit faible, a été trouvé voisin
de 80,
M. Matout, Sous-Directeur du Laboratoire, expérimentateur d’une rare habileté, et
capable de suppléer par son ingéniosité au manque de ressources matérielles, a
trouvé le procédé permettant de préparer les verres aux terres rares, absolument
homogènes, qui ont permis de réaliser les expériences dont il a ete question plus
haut, et il les a préparés lui-même au Laboratoire, alors qu’aucun constructeur
ne voulait se charger de ce travail.
Chimie appliquée aux corps organiques.
Travailleurs admis au Laboratoire : MUe Y. Bossuyt; MM. Rutgebs, Brunel.
Publications.
R. Fosse, Professeur. — Sur un nouveau principe azoté des végétaux, l’acide allan-
toïque. Bulletin Soc. chim. Mol., t. X, 1928, p. 301-S07.
— Dosage de l’acidc allantoïque. Application à l’analyse des feuilles d’Acer pseudo-
platanus. (En collaboration avec MJ1" V. Bossuyt). Jd., t. X, 1928, p. 313.
— Sur une combinaison xnercurique permettant d’identifier l’acide allantoïque dans
le Phaseolus vulgaris . (En collaboration avec M. A. Hieullë), Id., t. X, 1928,
p. 310.
— L’Urée. Recherches de chimie analytique, biologique et agricole. Un volume de
308 p. Les Presses universitaires. Paris.
V. Hasenfratz, Sous-Dirccteur du Laboratoire. — Sur les principes immédiats de
deux espèces de Gombretum. (En collaboration avec M. R. Sutra). C. B.
Acad. Sciences , t. 186, 1928, p. 1860-1862.
— Sur un principe immédiat extrait du Sphacele parmflora. C. R. Acad. Sciences,
1. 187, 1928, p. 903-904.
M. Frèrejacque, Assistant. — Sur la configuration de l’atome d’azote trivalent. C. R.
Acad. Sciences, t. 187, 1928, p. 894-896.
PÈCHES ET PRODUCTIONS COLONIALES D OR1GINE ANIMALE.
Personnel. - L’un de nos Assistants, M. Monod, accomplit actuellement son service
militaire en qualité de soldat, méhariste à la Compagnie saharienne du Hoggar;
parti depuis novembre dernier, il sera absent du Laboratoire pendant 18 mois.
M. Besnard, naturaliste distingué, actuellement Préparateur à l’École des
Hautes Études en remplacement- de M. R.-Ph. IIüllfus, en congé, doit prendre,
à la rentrée de celui-ci, l’intérim de M. Monod.
Collections entrées au Laboratoire. - Ont été rapportées, cette année : par M. Grcvel,
une importante collection de poissons et de crustacés des eûtes de Syrie et de
celles du Maroc; par MM. Monod et Besn ard, de la mission Augieras-Draper, au
Hoggar et au Soudan, mission dont ils étaient membres, uu nombreux matériel
de recherches; par M. Petit, d’un lac d'Albanie, dos échantillons intéressants
de poissons, crustacés et mollusques.
De plus, la « Société Misr pour les Pêcheries » a adressé au Muséum un im-
— 49
portant matériel d’études recueilli par M. Dollfus dans la Mer Rouge et la « So¬
ciété Industrielle de la Grande Pêche » a expédié au Laboratoire une belle col¬
lection de poissons intéressants de Port Etienne.
Enfin, Jl. de Miniac a rapporté des bancs de Terre Neuve de nombreux
échantillons de plancton et d’animaux divers.
Collections distribuées dans les différents services du Muséum ou ailleurs. — Service de
Cryptogamie : Algues provenant de Syrie (MM. Gruvelet Moazao); Champignons
(mission saharienne c Monod et Besnard). - Mammalogis et Ornithologie : Oi¬
seaux de la Mer Rouge (l)o U lus). - Vers et Crustacés : Pycnogonides (détermi¬
nes par Loman ; Cote du Maroc : Dollfus) ; Isopodes et Copépodes parasites
(Monod, Dollfus, Risbcn); Polyohètes de Mauritanie (Monod), du Maroc (Doll¬
fus); Vers parasites déterminés par Dollfus; Acariens terrestre» (Mission saha¬
rienne); Crustacés marins et d’eaux douces; Myriapodes et Arachnides do
Madagascar (Petit).- Malacologie: Spongiaires du Cameroun (Monod); Éehino-
dermes du Cameroun (Monod); Mollusques terrestres et d’eaux douce* (Mission
saharienne). — Entomologie : Orthoptères, Névroptères. Lépidoptères, Dip¬
tères, Hyménoptères (Mission saharienne) ; Ickthyoloyie : Poissons d’eaux douces
(Mission saharienne),
Une partie des matériaux scientifiques recueillis par 1a. Mission saharienne a
été envoyée, en outre, à des spécialistes étrangers.
Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. - M. J. Risbeo, Docteur ès siences, chargé
de mission en Nouvelle-Calédonie, a terminé un travail qu’il a présenté comme
thèse de doctorat, sur les Nudibranches de la Nouvelle Calédonie. — M. Bes¬
nard, devenu à la fin de l’année Préparateur à l'École des Hautes Études, s’est
consacré à l'examen d’une partie de la collection rapportée parla Mission saha¬
rienne et s’est occupé, en outre, de questions techniques sur la conservation des
poissons. - M'"1' Besnard a 6' udié Les Poissons d’eaux douces delà Réunion. —
M. Brun d Alibignosc, Boursier de la Côte des Somalis, a étudié plus spéciale¬
ment la faune de l'Océan Indien, ainsi que les méthodes de pêche et de prépara¬
tion des produits. M Fontaine, Boursier de la Réunion, a poursuivi des
recherches sur les poissons de la Réunion et de Madagascar. - M. MûazZO a
examiné des Mollusques marins récoltés en Syrie et au Maroc, où il avait accom¬
pagné M. Gruvee, - M. de Miniac a étudié plus spécialement le plancton qu’il
a rapporté de Saint-Pierre et. Miquelon. — M. Duchateau a continué ses re¬
cherches sur les vessies natatoires. — M. Gousseff a fait surtout de la zoologie
générale, — Enfin, les indigènes N oul.mii è Zacharie, stagiaire du Cameroun et
Baomjola, stagiaire de Madagascar, suivent au Laboratoire un enseignement
pratique spécial en vue de leur retour dans leur colonie respective, pour s’,y
occuper du service des pêcheries indigènes.
Missions diverses dans les Colonies ou à V Étranger. — M. Gruvel, Professeur, Direc¬
teur du Service, a passé les mois de février et mars sur les côtes de Syrie, où il a
commencé l’étude de la faune générale et des fonds. Pendant le mois de no¬
vembre, il a été appelé sur les côtes du Maroc, pour y continuer ses recherches
en vue du développement de l’industrie dos pêches dans les différents ports de
de la côte occ-identale et, plus spécialement, à Agadir.
M. Petit a été appelé en Albanie, pour y étudier la faune générale du lac Bu-
trinto et la possibilité d’y organiser des pêcheries modernes.
MM. Monod et Besnard ont fait partie pendant environ 5 mois, de laMission
saharienne Augteras-Dkaper qui a exploré la région du Hoggar et une partie
du Soudan.
M. Dou,fus s'est, rendu en Égypte où, à bord d'un chalutier, il a étudié, d'une
façon générale, la faune de la mer Ronge, ainsi que les fonds, eu vue de l’exploi¬
tation industrielle des richesses de cette mer.
Bulletin du Muséum, 26 s., t. 1, 1929.
4
— 50 —
M. de Miniac a travaillé pendant plusieurs mois sur les bancs de Saint-Pierre
à bord de la « Sainte- Jeanne-d’Arc ».
M. Chabanaud s’est rendu, d’une part, au British Muséum et, d’autre part,
aux musées d'Amsterdam et de Leyde, pour y continuer son importante étude
sur le groupe des SoléidéS.
M. Fontaine, Brun d’Aubignosc et Ndoumbé Zacharie ont passé le mois
d’août au Laboratoire du Muséum, à Saint-Servan pour se perfectionner dans la
connaissance générale de la faune marine et des procédés de pèche utilisés dana
la région.
Faune des (Munies Françaises. — La publication qui, sous ]e nom de Faune des Colonies
Françaises fait paraître annuellement toute une série de travaux originaux sur
la faune générale de nos possessions, continue son œuvre. Les mémoires publiées
dans le volume 1 1, qui vient de paraître, sont d’une grande importance. En voici
la liste :
J. Risbec : Contribution à l’Éludu des Nudibranohès de la Nouvelle-Calédonie
(328 pages, avec 12 pl. en couleurs et nombreux dessins dans le texte).
J. Arrow : Coléoptères érotylides et endomyehidcs de V Indo-Chine française (29 pages,
avec figures dans le texte).
H. Bertrand : Description sommaire de quelques larves de Dytiseidcs de Madagascar
(27 pages, avec figures dans le texte).
Hustaciie : Cureulionides nouveaux de la faune guinéenne et soudanaise (58 pages,,
avec figures dans le texte).
Bouvier : Les Saturnioïdcs de l’Afrique tropicale française (environ 260 pages, avec
figures et planches).
Publications .
A. Gkuvel. Professeur. — • La distribution du Homard sur les cotes de 1 Afiiquo du
Nord (Maroc, Algérie, Tunisie). Son. de Biogéographie, 20 janvier.
— Une carte de pêche de la région d’Agadir. Possibilités d’exploitation industrielle
Soc. d’ Acclimatation, séance, du 2 avril.
— La pêche dans la Préhistoire, dans l’Antiquité et chez les Peuples primitifs, 1 vol..
in-8° de 232 pages, 26 planches hors texte et 180 figures.
— La Salmouieull tire ail Maroc. Bull. Fishing Club, juillet.
_ Répartition géographique de quelques Crustacés comestibles des côtes d Égypte et
de Syrie. Société de I Hagiographie , 15 juin.
— Sur quelques particularités de la faune marine des côtes de Syrie. Société d’ Acclima¬
tation, 17 décembre).
fl. Petit, Docteur ès sciences, Assistant au Muséum. — Nouvelles observations sur la.
pêche rituelle du Dugong à Madagascar. Bull, et Méni. Soc. Antlirop. Paris ,
t. VIII, 1927 (paru en 1928). pp. 245-249.
— La destruction d'uue faune insulaire par le feu et la question des réserves naturelles
à Madagascar. Rev. Générale des Sciences , N° 3, 15 février 1928, pp. 67-68,
— La Pêche à la Martinique. Monde Colonial Illustré, mars 1928.
— Trois lettres inédites de Bory de Saint- Vincent à Joseph Hubert. Bull. Muséum,
1928, pp. 129-134.
51 —
G. Petit, Docteur ès sciences, Assistant au Muséum. — L’organisation des réserves
naturelles à Madagascar. Rev. de Botan. appliq. et d’Agric. coloniale, avril 1928.
— Nouvelles observations sur la biologie des Périophthalmes. Bull. Muséum 1928
pp. 197-199.
Tanananve et son marché. Le Monde colonial Illustré, avril.
— Présentation d’objets ethnographiques et d’aquarelles malgaches. Institut Français
d' Anthropologie.
— Mission à la Réunion. Compte rendu sommaire des recherches effectuées en oc¬
tobre-novembre 1926. Bull. Acad, de Vile de la Réunion. 1925-1926, vol. 8 (1927),
pp. 235-255 (paru en 1928).
— Analyse du travail de J. Risuec (Nudibraiiches de la Nouvelle-Calédonie). Rev.
Générale des Sciences, N° 21, pp. 616-617.
— Sur la synostose de l’axis et de la troisième vertèbre cervicale chez les Lamantins.
Bull. Muséum, 1928, n° 6.
— Sur le Chalarodon madagascarknsis Peters. Bull. Soc. Zool. France, p. 401-495.
A l’impression : Contribution à l’étude delà faune de Madagascar. lte partie in : Faune,
des Colonies Françaises. — Parasiuciâae (avec Th. Monod) in : Contribution à
l’étude de la Faune de Madagascar. — Les Vertèbres cervicales des Siréniens
actuels in : Annales du Muséum d’ Histoire Naturelle.
En préparation : Contribution à l’étude de la faune de Madagascar. 2P partie. Faune
des Colonies Françaises. — Recherches sur l’anatomie du Chalarodon. — Re¬
cherches anatomiques sur les Siréniens.
Th. Monod, Docteur ta sciences, Assistant au Muséum. — A fait partie de la mission
Augieras-Draper, rentrée en France en mars, après avoir exploré la région du
Hoggar et une partie du Soudan. — Est parti en novembre pour le service mili¬
taire à la Cie saharienne du Hoggar où il compte poursuivre ses recherches sur
l’histoire pât ure] le du Sahara.
— Sur la présence au Sahara du Lycaon pictus (Temm.) Bull. Soc. Zoolog. France ,
LIV, pp. 262-264.
— L’Industrie des Pêches au Cameroun. (Mission Monod, t. I), 1 vol., 510 pages,
96 flg., 25 pi.
— La mission saharienne Augieras-Draper. Bull. Comité Afrique Française, XXXVIII,
N° 6, juin 1928. pp. 234-235.
— Sur quelques localités marocaines d’un Brachyourc, Euchirograpsus americamis ,
A.-M. Edw. (En collaboration avec R. Dollfus). Bull. Soc. Sc. Nat. du Maroc,
VII, Nor 7-8, 31 décembre 1927.
— Addition à ma liste des Décapodes marins du Cameroun. Bull. Muséum, 1928,
p. 252.
Une traversée de la Mauritanie occidentale. I. Rev. Géogr. Phys. Géol. Dyn„ I. I
pp. 3-25.
— Sur un Capliyra indo-chinois commensal d’un Alcyonium. Trav. Service Océanogra¬
phique Indo-chim, 8.
Sur quelques Copépodes parasites des Nudibranches. Bull. Inst. Océanographique de
Monaco, N° 509.
52 —
Th. Monod, Docteur ès sciences, Assistant au Muséum. — Sous presse : Phoridae :
in : Th. Monod. Contribution à l’étude de lu faune du Cameroun. Faune des
Colonies Françaises. — Les Calappa de la côte occidentale d’Afrique. Bull.
Soc. Sc, Nat. du Maroc. — Les Argulidé s du Musée du Congo, Rev, Zooh Bot.
air., XVI, 3.
— En préparation ; Contribution à l’étude des Girdhmidae . Ann. Soc. Nat. Zool. -
Chapitres : « Les animaux et les plantes » et « L’Homme » in : Mission saharienne
Au gier as- Draper (volume d’ensemble). — Planctonica, in : Th. Monod. Contri¬
bution à l’étude de la faune du Cameroun. Faune des Colonies Françaises.
Paul Chabanax'd. Préparateur à l’École dos Hautes Études. — Sur diverses espèces du
genre Taenioides Lacop. (Poissons gobiiformes. Bull, la Soc. Zool. France, t. 52,
1927, p. 404-415).
— L’urohyal des poissons de la famille des Soléidae. C. R. Acad. Sciences , t. 186,
p. 969.
— Sur les genres Apionichtys Kp. et Achiropsis Stdr. ( Pisces soleiformes) ; descrip¬
tion d’une espèce nouvelle. Annales and Magazines of Nulural History (10), I,
638.
— Remarques sur quelques genres de la famille des Soleidae. Bull. Soc. Zool. France ,
t. 53, 1928, p. 272.
— Description d’un second exemplaires de Leplocerdale aethiopicum Chah. ( Pisces
Cerdalidae). Bull. Soc. Zool. France , 1928, p. 280.
— Révision des poissons llétérosomes de la sous-famille des Achirinae, d’après les ( ypes
de Kaup, Günther et Steindachner. Bull. Institut Océan. Monaco, N° 523.
— Description d’une espèce nouvelle d’Elaf mohranebes appartenant à la faune de
l’ Atlantique oriental t ropical Nord. Bull. Soc. Zool. France (sous presse).
— En préparation : Révision dos poissons llétérosomes de la famille des Soleidae.
(Étude morphologique et systématique). Recherches sur les origines du peu¬
plement de E Atlantique oriental et des mers adjacentes en poissons hé' éros ornes
de la famille des Solêidês. - Recherches sur les orifices abdominaux des poissons
hétérosomes. — Étude anatomique de Plaiyrhinoides atlantica Chabanaud
(Elasmobmnch" discobatide). - R 'marques sur divers Syngmthidae de l'archi¬
pel Indo-Malais et description d’une espèce nouvelle.
R.-Ph. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Un hôte nouveau pour
Sarcotaces oerrucosus Olsson, 1872 Copcpoda paras. Bull. Muséum, 1928,
nü 5.
— Sur le genre Telorchis. Annales de Parasitologie, t. VII, nos 1 et 2.
— Tableau pour la détermination facile des serpents du Maroc. (En collaboration avec
Claude Beaurikux), avec un appendice par Marie PmsAux : Traitement des
morsures de serpents, Variétés scientifiques recueillies par la Société des Sciences
naturelles du Maroc, VT juillet 1927 (paru en décembre 1928).
— Hehnintha I. Treraatoda et Acanlhocrpha la . in : Contribution à la 1 aune du Came¬
roun, par Th, Monod. Faune des Colonies Françaises.
— Existe-t-il des cycles évolutifs abrégés chez les Trématodes digénétiques? Le cas de
Retzia parva. Annales de Parasitologie, t. VII, n° 3.
53 —
Laboratoire maritime du Muséum a Saint-Servan.
(ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES).
Travailleurs admis au Laboratoire. — Le Laboratoire a été fréquenté en 1928 par un
certain nombre de Français et d'étrangers :
MM. Claude, Membre de l’Institut, qui a effectué des recherches sur l’ébullition de
l’eau de mer dans certaines conditions; M. Bessil, Professeur au Lycée Mon¬
taigne; E. Soûlaud, Maître de Conférences à la Facult é des Sciences de Bennes;
P. SollauD, Professeur à la Faculté des Sciences de Bennes; Un groupe d’étu¬
diants de la Faculté des Sciences de Rennes dirigée par M. P. Sollaud; MllR De-
horne; M. Paul Lemoine, Professeur au Muséum; 3 Boursiers des Colonies
attachés au Laboratoire des Pêches chez M. Gruvbl : MM. Doumbeé Zacharie;
Fontaine et d’Auhirnoso; M. Obré, Professeur au Lycée Voltaire; M. Chemin,
Professeur au Lycée Buffon; M"° Rayes, Chef (les travaux de botanique à i’Üni-
versilé de Bucarest; M. de Beauchamp, Professeur a la Faculté des Sciences
de Strasbourg; M. et Mme Ciîauchard; Mlle de Kerangué; M. Hamel, Assis¬
tant au Muséum; M, Gruvel, Professeur au Muséum.
M. et Mme Chaltohard ont continué leurs observations sur la détermination électrique
des variations de densité de l’eau rie mer.
M. de Beauchamp a publié une note sur un Madréporaire observé à Saîut-Scrvan.
Les autres visiteurs du Laboratoire ont participé aux diverses excursions réalisées en
vue' de la récolte (les animaux et des algues et de leur préparation. Ces excursions
ont été dirigées par M, Fischer. Chef des travaux, pour la recherche des animaux
et de M. Hamel, Assistant au Muséum, pour la recherche des algues. Elles ont eu
lieu dans la Rance à la Briantâis, à Saint-S uliac, sur les côtes au Grand et au Petit
Bé, au Grand Vidé, à la Roche Guérin et à Chausey.
Des dragages ont été pratiqués à bord de I' « Albatros », Garde-pêche, mis à la
disposition du Laboratoire, dans la Rance, en rade et dans la mer au large.
Publications.
M. L. Mangin, Directeur du Laboratoire. Description du Laboratoire de Saint-Servan.
Travaux du Laboratoire de Saint-Servan , fase. 1. 1928.
Ed. Fischer, Chef des travaux. — Sur la faune littorale, du faciès rocheux en particu¬
lier, dans un milieu à salure très variable. Bull. Inst, Océanogr ., n° 511.
— Sur la distribution géographique de quelques organismes de rocher, le long des côtes
de la Manche. Travaux du Laboratoire de Saint-Servan, fase. 1,
— De l’influence du phénomène des marées sur la répartition verticale des organismes
littoraux. Bull. Soc. Zool. France , tiov. 1928.
— Sur les interactions cellulaires les effets du parisitisme de la Sacculine sur le tissu
conjonclif du Crabe. C. R. Soù. Biologie, t. XCVI1I, p. 662, 1928.
— Sur la transformation des pigments carotinoïdes dans le tube digestif des Crustacés.
Ibid., p. 673.
— Sur les modifications d’un organisme (Crabe) envahi par un parasite (Sacculine).
Ibid., p. 837.
G. Hamel. — La répartition des Algues à Saint-Malo et dans la France. Travaux du
Laboratoire de Saint-Servan, fase. 3.
— 54 —
Laboratoire de recherches maritimes
[Navire « Pourquoi-pas ? »]
(ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES).
Publications.
J.-B. Charcot, Directeur du Laboratoire. — Rapport préliminaire sur la Campagne du
Pourquoi Pas ? on 1927. Annales Hydrographiques, 1928. Contenant :
Un rapport général, par J.-B. Charcot;
— sur la mensuration enregistrée des courants sous-marins et des
températures à différentes profondeurs, par P. Idrac;
— géologique, par Louis Dangeard;
— biologique, par Pierre Dangeard;
— hydrologique, par Pierre Le Conte;
biologique, par le Dr Legendre,
— Rapport préliminaire dactylographié (qui sera publié ultérieurement) sur le tra¬
vaux exécutés pendant la mission du Pourquoi Pus ? de 1928 dans la Manche, la
Mer du Nord, l'Océan Areihpie, le Mer du Groenland, l’Océan Atlantique et la
Mer d’Irlande, ainsi que sur les cotes d'Islande et de Plie J an Mayen (Biologie,
Hydrologie, Hydrographie, Géologie et Glaciologie) [avec le concours de
MM, Pierre Dangeabd, P. Le Conte, Louis Dangeard et A. ChattünJ,
— Note sur un dispositif permet! uni le sondage acoustique dans les régions polaires.
C. R. Acad. Sciences, 26 novembre 1928.
E. Lacroix. — Sur la texture du test de Texlulanu mgitiuln Dei'ranee.’ C. R. Acad.
Sciences , 10 mai 1927.
— Du choix des Coceolithes par les Foraminifères arénacés pour l’édification de leurs
tests. C. R. 50e Session Assoc. Franç. Avanc. Sciences , Lyon, 1926.
Paul Bémy. — Arthropodes terrestres récoltés au Groenland au cours de la Croisière
du Pourquoi Pus? en 1926 (lro liste). Pull. Soc. Lirméenne de Lyon, t. VII.
n° 7, 23 mars 1928, p. 51-53.
— Les Collemboles du Groenland. Meddelelser ont Onmland, LXXIV, Copenhague.
1928.
— Communication sur Lyeoperdon caelatim. Bull, bimensuel Soc. Linnéenm de Lyon.
20 avril 1928.
E. Topsent. — Éponges du Scoresby Suiul (Groenland oriental) recueillies par le
Pourquoi Pas ? Annales Inst. Océanogr., n. s., t. IV, i'asc. VI, décembre 1927.
Bibliothèque.
Ouvrages et brochures reçus en 1928 : 604.
Collections de périodiques en cours : 1115.
Prêts permanents aux Laboratoires 83; temporaires 2.600.
Communications au public : 2.300 ouvrages et 60 manuscrits (non compris les ouvrages
de références).
— 55 —
'Travaux extraordinaires : Inscription au registre d’entrée-inventaire de 6.500 ouvrages
du fonds ancien; classement, de 3.000 cartes géologiques et géographiques ; dé¬
termination de 2.300 doubles.
Relevé de 3.425 ouvrages existant dans 8 Laboratoires du Muséum dont 2.140 ne se
trouvent pas à la Bibliothèque Centrale. (Subvention de l’Acad. des Sciences)
Publications .
L. Bultingaire, Bibliothécaire. Les peintres du Jardin du Roi au xvme siècle. Ar¬
chives du Muséum, 6e série, t. 3.
— L’Exposition « Pressa » de Cologne et la Session de l’Institut international de
bibliographie. Bull. Soc. d’encouragement pour V industrie nationale , 127e année,
n° 12, décembre 1928.
— 56 — -
COMMUNICATIONS.
La 11- Exposition des Artistes Animaliers Français
et la Rétrospective de J.- B. Oudry,
par M. L. Bultingaire.
Ce n’est pas sans raison que les promoteurs de cette Exposition
avaient tenu à la placer, en même temps que sous le patronage
du Ministre de l’Instruction Publique et du Directeur des Beaux-
Arts, sous celui du Directeur du Muséum d’histoire natu¬
relle.
11 est certain, en effet, que si l’intérêt que présente la Ménagerie
du Muséum pour les recherches scientifiques justifie amplement
son existence et doit en provoquer le développement , celle-ci rend
en outre d inappréciables services aux artistes qui ne sauraient
animer leur œuvre sans recourir aux modèles vivants. C’est avec
satisfaction qu’on a pu constater qu’une grande partie des tableaux
exposés à l’Hôtel Jean Charpentier étaient dus au pinceau des
artistes qui fréquentent cette Ménagerie. On y voyait, en effet, à
côté des œuvres du Secrétaire de la Société des animaliers, Roger
Reboussin, celles non moins intéressantes de Charles Artus, d’Al¬
bert Brcnet, de Roger Godcliaux, d’André Margat et de Robert
Rousseau.
Le Muséum avait montré, d’autre part, l’intérêt qu’il portait
à cette Exposition en lui prêtant, pour la Rétrospective de J.-
B- Oudry, les œuvres qu’il détient du célèbre peintre animalier
du xvin^ siècle. Il n’est peut être pas inutile de les énumérer ici.
Ce sont d'abord les 4 tableaux conservés au siège de l’Adminis¬
tration intitulés : Cerfs du Bengale, dits Cerfs axis ; un Serpentaire,
un Héron , un Coq, deux Canards; un T Autour et un Flamant et
enfin Chien el Perdrix, le plus précieux de tous, qui avait été com¬
mandé à Oudry pour la salle à manger du château de Choisy. A
ces tableaux s’ajoutent les 2 aquarelles conservées à la Biblio¬
thèque et intitulées : Deux autours dont un chaperonné et Hobereau
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 1, 1929.
— 57
liant un petit oiseau (1). A noter que ces 2 aquarelles, qui pro¬
viennent du legs de M. Pichot avaient échappé à Jean Locquin,
lorsqu’il a dressé le Catalogue raisonné de L’œuvre de J. -B. Oudry.
P) Nous devons relever que le Catalogue de l’Exposition a commis une erreur en
attribuant au Muséum une 3e aquarelle : Étude de chats, qui appartient à une collection
particulière.
— 58 —
Catalogue systématique des Types de la Collection
dOiseaux du Muséum
(I. Ratites. — II. Palmipèdes),
par M. J. Bkrltoz.
Les Collections zoologiques du Muséum de Paris s'enorgueil¬
lissent à juste titre de leur ancienneté, qui leur vaut de posséder,
depuis plus d’un siècle, un bon nombre de spécimens-types de
descriptions, documents d’une consultation d’autant plus pré¬
cieuse que les descriptions anciennes laissent en général fort à
désirer. Suivant l’exemple déjù donné par plusieurs Musées étran¬
gers, nous pensons utile, vu les complications de nomenclature
qu’atteint actuellement l’Ornithologie systématique, de donner
ici une liste des Types existant encore dans la Collec tion d’Oiseaux
et d’en indiquer la valeur dans la taxinomie moderne. Bien que
l’authenticité absolue de ces spécimens anciens soit parfois difficile
à prouver, nous nous sommes reporté, autant que possible, pour
leur vérification, non seulement aux indications inscrites sur les
sujets, mais aussi aux renseignements fournis par les registres et
autres archives des époques correspondantes.
Le présent mémoire est consacré aux grands groupes des Ra¬
tites et des Palmipèdes, à l'exception des Lariformes. Parmi ces
Oiseaux, on remarquera surtout la présence de spécimens rappor¬
tés, durant la première moitié du xix° siècle, par les naturalistes
des grandes expéditions navales françaises autour du monde.
Pour préciser les renseignements fournis, il nous semble opportun
de rappeler ici les principales de celles-ci, chronologiquement, et
les pays qui furent particulièrement visités par elles (l’année indi¬
quée pour chacune d’elles est celle de leur retour en France) :
l’expédition Baudin en 1804 (an XII), avec Pérou cl Lesueur
comme naturalistes (Amérique australe, et surtout Australie et
Océanie) ;
l’expédition Freycinet en 1820, sur la Corvette ’« L’Uranie »,
avec Quoy et Gaimard comme naturalistes (même itinéraire que
la précédente);
l’expédition de Lesson et Garnot en 1825, sur « La Coquille »
(Oiseaux provenant surtout de l’Amérique australe);
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° f, 1929.
59 —
la première expédition Dumont-d’Urvillc en 1829, sur « L’As¬
trolabe », avec Ouoy et Gaimard comme naturalistes (surtout
Océan Pacifique austral et Nouvelle-Zélande);
l’expédition Dupetit-Thouars en 183.9, sur « La Vénus », avec
le chirurgien Neboux comme naturaliste (Voyage autour du
Monde) ;
la deuxième expédition Dumonl-d’L rville en 1840, sur « L’As¬
trolabe » et « La Zélée », avec Hombron et Jacquinot comme natu¬
ralistes (Terres antarctiques, Nouvelle-Zélande, Chili).
Nota. — Chaque type, dans cette liste, est généralement désigné
par deux noms : le premier, en italiques, est celui sous lequel il a
été originalement décrit; le second est celui qu’il doit porter dans
la nomenclature actuelle et qui est écrit cri grandes ou en petites
capitales, selon que, d’après la loi de priorité, ce type de description
est ou n’est pas le Type véritable de l’espèce ou de la sous-espèce.
Lorsque les deux désignations sont les mêmes, ce nom seul est
indiqué.
I. - BATITES.
Casuariiformes.
Dromaius citer Vieillot = DROMICEIUS DIEMENIANUS
( .Jenriings) ;
Vieillot, Galerie des Oiseaux, pi. 226, 1825;
Type : une Ç ad., de l’ Ile Decrès ou Kangaroo (Australie du sud).
Ce spécimen est d’un intérêt inestimable, puisqu’il est non seu¬
lement le type, mais aussi le seul représentant connu avec certi¬
tude (ainsi que deux squelettes) d’une espèce maintenant éteinte
depuis longtemps. C’est, semble-t-il, l'une des femelles d’un groupe
de trois Oiseaux, qui furent rapportés vivants par Pérou et Lc-
sueur, naturalistes de l’Expédition Baudin, en 1804, et survécurent
pendant assez longtemps, à la Ménagerie du Jardin des Plantes.
Leur histoire et leur identité ont été mises au point récemment
par A. Morgan et J. Sutton (« The Emu », XXV111, 1928, p. 1).
II. - PALMIPÈDES.
Sphe n i sc i f orme s .
Calarrhactes Adeliæ Hombron et Jacquinot = PYGOSCELIS
ADELIÆ (H. et J.);
Hombron et Jacquinot, Ann. Sci. Natur. (2) XVI, p. 320, 1841;
Type : un adulte, de la Terre Adélie.
— 60 —
Cet oiseau a été rapporté du voyage aux Terres antarctiques,
effectué par « L’Astrolabe » en 1840.
Eudyplula serresiana Oustalet = Catarrhactes chrysocome
(Forst), juv.;
Oustalet, Ann. Sci. Natur. (6) VIII, art. 4, 1878;
Type : un juv., de Ghurruca, I. de la Désolation, près de la
Terre -de -Feu.
Ce spécimen a été rapporté, en 1877, par l’expédition de l’amiral
Serres en Amérique australe (Cat. gén. du Muséum : 1877, n° 821).
Eudyptes albigularis Milne-Edwards = Catarrhactes Schle-
geli (Finseli);
A. Milne-Edwards, Ann. Se. natur. (6) IX, art. 9, p. 55, 1880;
Type : un ad., de T Ile Macquarie.
Cet oiseau a été acquis au Muséum, en 1851, d’un naturaliste
bien connu, M. Parzudaki (Cat. gén. : 1851, n° 193).
Catarrhactes antipodes Ilombron et Jacquinot = MEGADYPTES
ANTIPODES (H. et J.);
Hombron et Jacquinot, Ann. Sc.. Natur. (2), XVI, p. 320, 1841 ;
Types : trois adultes, des lies Auckland (Nouvelle-Zélande).
Ces oiseaux proviennent de l’expédition aux Terres Antarc¬
tiques de <i L’Astrolabe » et « La Zélée », en 1840.
Aleiformes.
Uria lacrymans Lapylaie = Uria troile ring via Brünn;
Type : un adulte, de Terre-Neuve?
Ce spécimen dont la description originale nous est inconnue
ert nature (voir : Lesson, Tr. d’Orn., 1831, p. 638, et Og.-Grant,
Cat. of Birds B. M., XXVI, 1898, p. 575) est d’une origine un peu
douteuse, bien que portant la mention : « Terre-Neuve »; il a très
vraisemblablement été envoyé au Muséum en 1820 ou 1821 parmi
des lots d’autres oiseaux provenant de Miquelon et de Terre-
Neuve, par M. de Lapylaie.
Cerorhyncha occiclenlalis Bonaparte = Ceroriiyncha mono-
cerata (Pallas);
Bonaparte, Ann. Lyc. N. Y. IV, p. 428, 1828;
Type : un adulte, sans localité précise (Nord-Pacifique).
Ce spécimen, qui porte, sans autre indication, la mention de
« Type », a été acquis au Muséum, en 1850, de la Collection du
Prince Ch. Bonaparte, bien postérieurement par conséquent à
sa description.
Podicipediformes.
Podiceps albicollis Lesson = Podiceps ameriganus Garnot;
Lesson, Traité d’Orn., 1831, p. 594;
Types : deux iramat., du Brésil?
Les deux spécimens, qui portent la mention de « Type », ont
été rapportés du Brésil par M. A. de Saint-Hilaire en 1822, s’il
faut en croire la suscription. Mais Lesson, dans son ouvrage,
indique clairement que la patrie de l’espèce décrite par lui est dou¬
teuse, — sans môme taire allusion au Brésil. 11 y a donc là un ana¬
chronisme, qui ne permet pas d’affirmer l’authenticité de ces deux
soi-disant « Types ».
Podiceps Iiolland Quoy et Gaimard == PODICEPS ROLLANDI
Q. et G., nom. emend.;
Quoy et Gaimard, Voy. de L’Uranie, p. 133, 1824;
Types : deux ad. et un juv., des îles Malouines ou Falkland.
Ces trois spécimens ont été rapportés par l’expédition de Frey¬
cinet en 1820.
Procella riiformes.
Thalassidroma tethys Bonaparte = HYDROBATES PELA-
GICUS TETHYS (Bp.);
Bonaparte, Journ. für Orn., 1853, p. 47;
Type : un ad., des îles Galapagos.
Ce spécimen fut rapporté en 1839 par M. Neboux, du voyage
de « La Vénus » le long de la côte occidentale de l’Amérique du sud.
Thalassidroma melania Bonaparte — OCEANODROMA MELA-
NIA (Bp.);
Bonaparte, C.-R. Acad, des Sc. XXXVIII, 1854, p. 662;
Type : un ad., de Californie.
Ce spécimen a, selon l’indication du Prince Bonaparte, été
acquis au Muséum, en 1853, du naturaliste bien connu Delattre.
Procellaria grallaria Vieillot = FREGETTA GRALLARIA
(Vieill.);
Vieillot, Nouv. Dict. d’Hist. Nat. XXV, p. 418, 1817;
Type : un ad., d’Australie?
Ce spécimen, fort ancien, ne porte pas d’indication précise de
localité. Il a été rapporté par l’Expédition Baudin en 1804, et,
comme la plupart des autres oiseaux de ce voyage, provient sans
aucun doute des côtes d’Australie.
Oceaniles lineata Bonaparte = Pealea lineata (Peale);
— 62 —
Bonaparte, vide : Consp. Av. II, p. 200, 1856, sub : Thalassi-
droma / regala ;
Type : un ad., de Nouvelle-Zélande.
Ce spécimen a été rapporté par Quoy et Gaimard, de l’expédition
de « L’Astrolabe », en 1829. C’est évidemment celui que Bonaparte
(1. e.) mentionne sous le nom de Thaï, f regala, le nom d'Oceaniles
lineata, que porte l’oiseau naturalisé, n’ayant jamais accompagné
aucune description.
Puffinus chlororhynchus Lesson — Puffinus pacificus (Gmelin) ;
Lesson, Tr. d’Orn., p. 613, 1831;
Type : un ad., de la Baie des Chiens-Marins (Australie),
Deux spécimens marqués « Type » semblent avoir servi à Lesson
pour la description do cet oiseau, l’un rapporté par l’expédition
de Freycinet en 1820, l’autre par le voyage de « L’Astrolabe » en
1829. Bien qu’aucun d’eux ne porte une localité précise, il est aisé,
en se reportant aux listes inscrites dans les registres de l’époque,
d'identifier le premier avec l’un des deux « Puffins » mentionnés
d’Australie, et le second avec le « Puffin noir » de Nouvelle-
Zélande, signalé parmi les oiseaux rapportés par « L’Astrolabe ».
Toutefois seul le premier semble avoir été admis comme Type par
Pucheran (Rev. Zool. 1850, p. 633) et par Bonaparte (Consp. Av.,
p. 201, 1856).
Puffinus Edwardsii Oustalet = PUFFINUS KUHLI ED¬
WARDS! Oust.;
Oustalet, Ann. des Se. Nat. (6) XVI, p. 1, 1883;
Type : un ad., de l’île Braneo (îles du Cap-Vert).
Ce spécimen a été rapporté par l’exploration scientifique faite1
aux îles du Cap-Vert, à bord du « Talisman » (Cat. Gén. : 1884,
n° 794).
Procellnria Les son ii Garnol — PTERODROMA LESSON I
(Garnol ) ;
Garnot, Ann. des Sc. Nat., t. VII, p. 54, pl. 4, 1826;
Type : un ad., de l’Océan Pacifique austral (52° lat. sud x 85°
long, ouest).
Ce spécimen a été capturé par l’équipage de l’expédition de
« La Coquille » en 1825, au large des côtes occidentales de la Pata¬
gonie. Il a été redécrit plus tard par Lesson, qui en a fait le type
de son :
Pu/Jînus sericeus Less., Man. d’Orn. II, p. 402, 1828.
PTERODROMA ROSTRATA TROUESSARTI Brasil;
Brésil, Bull, du Mus. Hist. Nat., 1917, p. 432;
Type : un cd ad., de Nouvelle-Calédonie.
Ce spécimen provient de la Collection du Musée des Colonies,
— 63
Procellaria brevirostris Lcsson = PTERODROMA BREVI-
ROSTRIS (Less.);
Lcsson, Tr. d’Orn., p. 611, 1831;
Type : un ad., du Gap de Bonne-Espérance.
Ce spécimen a été rapporté, en 1820, par Delalande, le voyageur-
naturaliste bien connu des régions de l’Afrique australe.
Halodroma Berardi Temminck = Pelecanoides urinatrix
(Gm.)., Temminck, PI. col., 517, 1831 (= Procellarine Bérard,
Ouoy et Gaim., Voy. Ur., Zool., p. 135, 1824);
Types : un ad., des îles Malouines.
Ce spécimen provient du voyage de « L’Uranie » en 1820.
Puffinuria Garnoli I.esson = PELECANOIDES URINATRIX
GARNOTI (Less.);
Lcsson, Voy. de « La Coquille », I, pt. 2, p. 730, 1826;
Types : deux ad., du Pérou?
Deux spécimens, provenant du voyage de « La Coquille »,
figurent au Muséum comme « Types » de cette espèce; mais leur
localité d’origine reste quelque peu douteuse, car Us portent l’ins¬
cription apocryphe : « Cap 1 lorn? », alors que Lesson leur assigne-"
dans ses écrits la mention : « Non loin des Côtes du Pérou ». D’autre
part, ils sont assez intermédiaires, par leurs proportions, aux
P. urinalrix typiques, de l’exlrême-sud, et à la race, plus forte;
des côtes plus septentrionales; par leur bec néanmoins, ils se rap¬
portent certainement à celle dernière. Il ne nous semble en tout
cas pas possible en l’état actuel de la nomenclature de séparer
spécifiquement le P, Garnoli du P. urinalrix, dont il n est qu’une
race plus développée; les deux oiseaux se remplacent d'ailleurs
géogra phique men I .
Parmi les espèces de Procellariidés, dont les « Types » de des¬
cription ont fait partie, selon leurs auteurs, des Collections du
Muséum, mais ne s’y trouvent plus depuis longtemps, il faut faire
mention du Neclris gama de Bonaparte, oiseau énigmatique, dont
l’identité reste ainsi des plus douteuse.
Pelecaniformes.
n) Phalacrocoracidés.
Phalacrocorax Lalandii Pucheran = Piialacrücorax carbo
luctdus (Lichtenstein) ;
Pucheran, Rev. et. Mag. de Zool. 1850, p. 630;
Type : un ad., du Cap de Bonne-Espérance.
Ce spécimen a été rapporté de l’Afrique australe par Delalande,
en 1820. .
— 64 —
Pelecanus Gaimardi Garnot = PHALACROCORAX GAI-
MARDI (Garnot);
Garnot, Voy. de La Coq., ZooL, 1826, p. 601, pl. 48;
Type ; un ad., de la Rade de Lima, Pérou.
Ce spécimen provient du voyage de « La Coquille » effectué par
Losson et Garnot.
Phalacrocorax glaucus Jaequinot et Pucheran = phalacro-
corax chalconotus (Gray);
Jacq. et Puch., Voy. au Pôle Sud, Zool., III, p. 127, pl. 31,
1853;
Type : un spécimen, incomplètement adulte, d’Otago, Nouvelle-
Zélande.
Cet oiseau provient de P expédition de « L’Astrolabe » aux
Terres antarctiques, en 1840, et fut d’abord décrit par Hombron
et Jaequinot en 1845 sous le nom français de « Cormoran
glauque ».
U riLe eg relia Bonaparte = phalacrocorax fuscicollis Steph.;
Bonaparte, Consp. Gen. Av., 11, p. 176, 1855;
Type : un cf ad., en noces, des Indes orientales.
Cet oiseau, bien conservé, a été acquis au Muséum en 1837,
malheureusement sans indication d’origine précise.
Carbo rngslacalis Losson — phalacrocorax viola (Vieillot);
Losson, Tr. d’Orn., p. 604, 1831;
types : deux cd ad., en noces, du Brésil.
Ces deux spécimens ont été envoyés du Brésil, en 1820, par
Saiut-1 1 il aire,
U ri le Campbell i Pilhol = PHALACROCORAX CAMPBELLI
(Filh.) ;
Filhol, Bull. Soc. phil. (2) II, p. 132, 1878;
Types : un a* ad. et une imm., de 1 ’ Ile Campbell.
Ces deux spécimens, types de l’espèce, ont été rapportés par
Filhol, naturaliste de la Mission scientifique envoyée à T Ile Camp¬
bell, en 1877, et donnés ensuite au Muséum (Cat. gén. : 1881,
nos 2.740 et 2.741).
Carbo aler Lesson — phalacrocorax magellanicus (Gmel.)
juv.;
Lesson, Tr. d’Orn., p. 604, 1831;
Type : un juv., de la-Baie des Chiens-Marins, Australie [crrorc !],
? des lies Malouincs.
L’identité de cet oiseau, rapporté par l’expédition de Freycinet
autour du monde, en 1820, a été longtemps controversée, les
auteurs se basant surtout sur la localité mentionnée par Lesson
— 65 —
dans sa description originale. Nous avons déjà indiqué les raisons
(Bull. Mus., 192/, p. 350), qui nous font admettre que cette loca¬
lité est erronée, et que cet oiseau est bien un jeune Ph. magella-
nicus.
Larbo leucotis [Cuvier] Lesson = piialacrocorax magella-
nicus (GmeL);
Lesson, Tr. d’Orn., p. 604, 1831;
Types : deux ad., des îles Malouines.
Ces deux spécimens proviennent, comme le précédent, du
voyage de « L’Uranie » en 1820 et ont sans doute la même origine
géographique que le Carbo aler.
Hydrocorax fuscescens Vieillot = PHALACROCORAX FUS-
CE&GENS (Vieil!.);
Vieillot, Nouv. Dict. dTTist. Nat. VIII, p. 86, 1817;
Type : un juv., d’Australie.
Cet oiseau, bien conservé malgré son origine ancienne, a été
rapporté par l’Expédition Baudin, en 1804.
Hydrocorax melanoleucus Vieillot = PHALACROCORAX
MELANOLEUCUS (Vieill.);
Vieillot, Nouv. Dict. d’Hist. Nat. VIII, p. 88, 1817;
Type ; un ad., d’Australie.
Ce spécimen provient, comme le précédent, de l’Expédition
Baudin en 1804. C’est aussi celui qui l'ut décrit à nouveau par
Lesson dans son Traité d’ Ornithologie, p. 604, 1831, sous le nom
de Carbo dimidialus [Cuv.j.
Hydrocorax niger Vieillot = PHALACROCORAX NIGER
(Vieill.);
Vieillot, Nouv. Dict. d’Hist. Nat. VIII, p. 88, 1817;
Type : un ad., du Bengale.
Ce spécimen, envoyé du Bengale par M. Macé, doit, nous
1 avons dit (Bull. Mus., 1927, p. 352), être considéré comme le
type de l’espèce généralement connue sous le nom de Phal.
javanicus.
Pour terminer ce qui a trait aux « Types « de Phalacrocorax du
Muséum, il convient d’ajouter que ceux qui ont servi aux descrip¬
tions des Carbo macrorhynchus et metanogaster données par Lesson
(Tr. d’Orn., 1831, p. 604) et plus Lard par Pnchcran (Rev. et Mag.
de Zool., 1850) et qui sont signalés par ces auteurs comme figurant
dans les galeries du Muséum de Paris, ne s’y trouvent plus à
1 heure actuelle, pas plus que le Carbo Bougainvillei de Lesson
(1. e.). Sans doute doit-on considérer ces trois Types comme perdus,
au moins nominalement.
Bulletin du Muséum, 2* s., t. I, 1929.
— 66
Ploïus Chanlrei Oustalet = ANIIINGA RIJFA CHANTREI
(Oust.);
Oustalet, Ann. Sei. nat. Zool. (10) XIII, 1882, art. 7, p. 7;
Typas : trois spécimens, du Lac d’Antioche (Syrie).
Ces trois oiseaux ont été envoyés de Syrie par M. E. Chantre,
en 1881 (Cat. gén. : 1881, n05 1886, 1887 et 1889). Us ressemblent
beaucoup aux Anli. rufa typiques et le plumage de ces oiseaux
est trop variable, suivant l’âge, le sexe et la saison, — sinon même
individuellement, — pour permettre de différencier aisément
cette race.
b) Sulidés.
SULA DACTYLATRA Lesson;
Lesson, Voy. de « La Coquille », ZooL, II, p. 494, 1826;
Type : un ad., de l’Ile Ascension (Océan Atlantique).
Cet oiseau fut, avec plusieurs autres adultes et jeunes de la
même espèce, rapporté par Garnot et Lesson du voyage de « La
Coquille », en 1825.
SULA NEBOUXI Milne-Edwards;
A. Milne-Edwards, Ann. Sci. nat. (6), XIII, art. 4, p. 37, pl. 14,
1882;
Typo : un spéc., de la Côte Pacifique de l’Amérique du sud
(? Pérou).
Ce spécimen fut rapporté en 1839 par M. Neboux, naturaliste
de l’expédition de « La Vénus ». Apparemment immature, il resta
longtemps confondu avec les autres espèces voisines de Sula, jus¬
qu’à ce que Milne-Edwards décrivît ses caractères spécifiques,
parfaitement distincts.
c) Pelecanidés.
Pelecanus Barbiéri Oustalet = pelecanus thagus Molina;
Oustalet, Bull. Soc. phil. (7) II, p. 208, 1878;
Type : un cT ad., d’Ancon (Pérou).
Cet oiseau a été donné par M. Barbier au Muséum (Cat. gén. :
1878, n° 332).
PELECANUS CONSPICILLATUS Temminek;
Temminck, Planeh. Color., V, pl. 118, n° 276, 1824;
Type : un sp., immature, d’Australie.
Ce spécimen, imparfaitement adulte, provient de l’Expédition
Baudin en 1804, et fut rapporté d’Australie en même temps que
les Oiseaux les plus remarquables de ce voyage.
— 67
Anseriformes.
An-ser polycomos [Cuvier] Lesson = alopochen jubatus (Spix) •
Lesson, Tr. d’Orn., p. 627, J 831; ' ’
Type : un adulte, de Cayenne.
Oiseau envoyé de Cayenne par M. Martin.
Anas arcuata [Cuvier] Lesson = denprocygna arcuata
(Horsfield) partira et Dendrocygna javanica (Horsfield) partira
Lesson, Tr. d’Orn., p. 634, 1831 (doser, nulla) ;
iypes : trois ad., de Pondichéry [errore !].
La nomenclature ancienne relative aux deux espèces orientales
de Dendrocygnes, connues sous les noms de D. arcuata et javanica
est un peu compliquée de ce fait que Cuvier, puis Lesson d’une
part, Horsfield d’autre part, les ont confondues. En fait la collec¬
tion du Muséum de Paris renferme, ainsi que l’a noté Salvadori
(Cat. of Birds XXVII, p. 153, note) six spécimens de Dendro¬
cygnes marqués comme ayant été rapportés par Leschenault de
Pondichéry (Inde) en 1819 et trois d’entre eux portent en outre
la mention ; A. arcuata, Type de Cuvier et de Lesson.
Or l’un de ces trois spécimens-types appartient à l’espèce asia¬
tique, D. javanica, et pourrait de ce fait être réellement originaire
de Pondichéry; mais les deux autres appartiennent évidemment
à 1 espèce océanienne, D. arcuata, et ne saurait avoir cette même
provenance. Il est donc très vraisemblable que celle-ci est erronée
et <ïue tous ces oiseaux proviennent en réalité de Java, où coexistent
les deux espèces, et où Leschenault récolta bon nombre de ses
spécimens. D’ailleurs, quoiqu’il en soit, le nom donné par Cuvier,
et publié plus tard par Lesson, n’étant accompagné d’aucune des¬
cription, sa valeur dans la taxonomie reste nulle et seuls les noms
donnés par Horsfield doivent être considérés comme valables pour
les deux espèces.
Anas l'ieycineli Bonaparte (= axas platyrhyncha Linné?)
Bonaparte, Compt. rend. Ac. Sci. XLIII, p. 649, 1856: (doser
nulla);
TyP8 ■ un spécimen, immature? des lies Malouines [errore!]
Cet oiseau, qui provient, du voyage de « L’Uranie » en 1820, est
méconnaissable, dans son état actuel de conservation, et sa loca¬
lité d’origine reste des plus douteuse, jamais aucun canard du
même groupe n’ayant été trouvé aux îles Malouines.
ANAS OUSTALETI Salvadori;
Salvadori, Bull. Brit. Orn. Club XX, p. 1, 1894;
Type : une $, de l’Ile Guam (I. Mariannes).
68 —
Cet oiseau (Gat. gén. 1888, n° 316) provient, ainsi que deux
autres spécimens cf immatures, du voyage de M. Marche aux Iles
Ma ri an ne s, en 1887. Malgré l’opinion première de Salvadori, il est
très certain qu’on ne peut les rapprocher de VA. superciliosa, de
la région océanienne; ils rentrent évidemment dans le groupe de
l’/l. platyrhyncha, don! iis ne sont peut-être qu une race un peu
spécialisée, très proche surtout du Canard hawaïen, A. wywilliana.
Quant à l’identité des A. Ouslaleti et Freycineli, elle est très pos¬
sible, bien que l’état de conservation de ce dernier ne permette
pas de l'affirmer.
Anas larvala [Cuvier] Lesson — anas capensis Gmelin;
Lesson, Tr. d’Orn., p. 634, 1831 (descr. nulla);
Type : un spéc., imm., du Cap de Bonne-Espérance.
Ce spécimen provient du voyage de Delalandc en Afrique aus¬
trale, en 1820.
Anas pünctata [Cuvier] Lesson = anas castanea (Eyton),
Lesson, Tr. d’Orn., p. 634, 1831;
Type : un o” ad., de Java,
Cet oiseau a été rapporté par Leschenault de son voyage aux
Indes orientales; mais la localité « Java », indiquée par Lesson,
reste un peu douteuse.
Anas capensis [Cuvier] Lesson = nyroca erythrophthalma
(Wied) ;
Lesson, Tr. d’Orn., p. 632, 1831;
Types r 2cd ad., 2 Q ad., du Cap de Bonne-Espérance.
Ces oiseaux proviennent du voyage de Delalande en Afrique
australe, en 1820.
MERGANETTA COLUMBIANA Des Murs;
Des Murs, Rev. Zool., 1845, p. 179;
Type : un ad., do Colombie.
Cet oiseau, sans localité précise d’origine, a été acquis, en même
temps que d’autres oiseaux de Nouvelle-Grenade, du naturaliste
Parzudaki.
Raphipierus chilensis Gay = merganetta armata Gould,
Gay, AU. Hist. fis. y pol. de Chile, pl., 1844;
Types : deux cd ad., du Chili.
Ces deux spécimens ont été rapportés en 1843 par Gay de son
voyage au Chili.
MERGUS OCTOSETACEUS Vieillot;
Vieillot, Nouv. Dict. d’Hist. nat., XIV, p. 222, 1817;
Type : un spéc., du Brésil;
— 69 —
( = Mergus lopholes [Cuvier] Pucheran, type, et Mergus brasi-
lianus Vieillot, type).
Cet oiseau, en assez médiocre état de conservation, a été rap¬
porté par Delalande de son voyage au Brésil en 1817. Il porte la
mention : M. lopholes, type de Cuvier. Or, s’il faut en croire l’as¬
sertion de Pucheran (Rev. et Mag. de Zool., 1850, p, 551), c’est
ce même spécimen qui a servi de « Type » aux diverses descriptions
de Vieillot, qui Payant nommé une première fois M, ocîosetaceus
(en 1817), a changé plus tard ce nom en M. odoseiælus (en 1823),
puis en M. brasilianus (en 1825), nom sous lequel l’espèce est géné¬
ralement désignée depuis. Ce spécimen doit donc être vraiment
considéré comme le type de l’espèce, à laquelle, selon les lois de
la nomenclature actuelle, doit être restitué le nom primitif donné
par Vieillot.
MERGUS AUSTRALIS ITombron et Jacquinot;
Hombron et Jacquinot, Ann. des Sci. nat. (2) XVI, p. 320, 1841 ;
Type : un spéc., des îles Auckland (Nouvelle-Zélande).
Ce spécimen, en assez mauvais état, provient du voyage aux
Terres australes de « L’Astrolabe » en 1840. Il représente sans doute
un stade imparfaitement adulte de cette espèce rare et mal connue,
exclusivement localisée dans les îles Auckland.
— 70 —
Description de v Aquarium nouvellement restauré
du Muséum National D'Histoire Naturelle,
par M. Louis Roule.
I. — Cet aquarium a une histoire déjà fort ancienne. Il est l’un
des premiers en date, sinon le premier, des établissements de cette
sorte. 11 fut fondé en 1838 par Constant Duméril, alors titulaire
de la chaire des Reptiles, Batraciens, Poissons, qui en a été le
directeur initial. 11 fut dirigé ensuite par Auguste Duméril, de
1857 à 1870, qui se servit de lui pour effectuer diverses observa¬
tions d’un haut intérêt, notamment celle, restée célèbre, do la
transformation des Axolotls en Amblystomes. Plus tard, pendant
la période d’interrègne où la chaire, privée de titulaire, fut admi¬
nistrée par plusieurs délégués provisoires, de 1870 à 1875, une
modification eut lieu, qui consista à construire, auprès des bacs
ordinaires, un grand bassin destiné à faire de la pisciculture selon
l’empirisme de l’époque. C’est celte installation que trouva, en
1875, lors do sa nomination, mon prédécesseur Léon Vaillant, et
qu’il conserva sans rien y changer.
Trente-cinq années plus tard, quand je pris à mon tour pos¬
session de la chaire, on 1910, cette installation, qui pouvait con¬
venir à l’époque où elle fut accomplie, se révélait nettement comme
insuffisante et désuète. Sa vétusté était par trop criante. Je pré¬
parais d’emblée un projet de rénovation; mais la guerre empêcha
de faire le nécessaire pour le réaliser. Plus tard, pendant quelques
années, j’essayais d’améliorer la situation en remplaçant quelques
bacs anciens par d’autres bacs mieux aménagés; mais ce n’étaient
là que des palliatifs médiocres. Il fallait une rénovation complète,
afin de ranger l’aquarium du Muséum, sinon par l’étendue, du
moins par l’installation nouvelle, au niveau de ceux qui existent
ailleurs. L’Assemblée des Professeurs du Muséum, à laquelle je
rends avec plaisir un reconnaissant hommage, m’a accordé la
subvention nécessaire. Et cette rénovation totale, commencée
en 1926, lentement poursuivie de manière à mettre exactement
au point ses minutieux détails, se trouve maintenant terminée.
IL — Il n’était pas possible, dans cette transformation, de copier
les aménagements faits ailleurs dans une intention presque exclu-
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 1, 1929.
sive d’exposition destinée au public. Le Muséum étant un éta¬
blissement consacré à renseignement par la leçon de choses, et
à la recherche scientifique, devait, selon les traditions instituées
par les deux Duméril, pouvoir servir tout ensemble à l’étude spé¬
cialisée comme à l'exposition publique, sans que Lune soit capable
de nuire à l'autre. Il fallait donc que les bacs soient aisément acces¬
sibles sur toutes leurs faces, et indépendants les uns des autres,
sans se trouver masqués par des compléments ornementaux sus¬
ceptibles de gêner les observations et les expériences. C’est ce qui
a été réalisé. Chaque bac possède sa manœuvre particulière, et
dispose autour de lui d’un espace suffisant pour y placer, quand
il le faut, l’instrumentation nécessaire. L’aspect d’ensemble, avec
tous les bassins placés à la file et visibles do toutes parts, y perd
l’allure pittoresque qu’un aquarium de type habituel montre en
ne laissant apparente que la glace du côté tourné vers le visiteur;
mais, malgré cette sécheresse, il y gagne à tous autres égards, et,
en outre, la diversité des présentations offertes par chacun des
bacs, corrige celle uniformité, en l’annihilant presque complè¬
tement.
La salle de l’aquarium mesure environ vingt mètres do lon¬
gueur sur sept de largeur. Ces dimensions ont réglé l’organisation
générale, car il était nécessaire de ménager l’espace indispensable
ù une circulation aisée des visiteurs, même en cas de forte affluence,
tout en ne gênant point les personnes arrêtées devant les bacs.
Aussi les bacs principaux ont-ils été rangés contre les grands
côtés de la salle, sur deux files laissant entre clics un couloir suffi¬
sant, allant de la porte d’entrée à la porte do sortie. L’une des liles
a été directement appuyée à la muraille, afin de donner à ce
couloir la largeur indispensable. L’autre, longeant le mur où les
fenêtres sont percées, se dresse à distance de ce mur pour ne point
entraver la manœuvre de ces dernières.
Les bacs de ces deux files sont construits en ciment armé, et
reposent sur des supports lixes les montant à hauteur des yeux.
Chacune de ces files en contient onze, symétriques d’un côté à
l’autre, Au milieu de chacune d’elles est placé un grand bac mesu¬
rant 2 mètres de longueur sur 80 centimètres de hauteur et 60 cen¬
timètres de profondeur, capable de contenir un volume d’eau
utilisable approchant d’un mètre cube. De part et d’autre de ce
bac principal sc trouvent cinq autres bacs de deux modèles dif¬
férents. Les deux d’entre eux qui avoisinent directement le bac
principal ont des dimensions moyennes; ils mesurent 140 centi¬
mètres de longueur sur 80 de hauteur et 50 de profondeur, et
peuvent contenir un peu plus d’un demi-mètre cube d’eau utili¬
sable. Les trois autres, situés aux deux extrémités de leur série,
sont les plus petits; ils mesurent un mètre de longueur sur 60 cen-
— 72 —
timètres de hauteur et 40 de profondeur; leur capacité utilisable
peut atteindre 250 litres, — Ces trois petits bacs de chaque extré¬
mité sont seuls a être juxtaposés. Tous les autres, le grand comme
les moyens, sont séparés par des intervalles permettant, comme il
est indiqué plus haut, de pouvoir placer des instruments. En outre,
le grand bac médian et les quatre bacs moyens de la file adossée à
l’une des murailles possèdent une canalisation complémentaire
et des réservoirs spéciaux situés dans la cave, au cas de recherches
ou d’expositions nécessitant l’usage d’eaux de qualités déterminées.
Chacun de ces bacs possède son alimentation indépendante
d’eau et d’air comprimé. Tous portent un éclairage électrique per¬
mettant de mettre en évidence les poissons, à défaut de la lumière
normale insulïisante dans une salle plafonnée et n’ayant de fe¬
nêtres que d’un seul côlé.
Celle installation, qui est la principale, est complétée parla
présence de petits bacs construits sur le modèle habituel des bacs
à poissons d’ornement, mais pourvus, comme les autres, de leur
alimentation indépendante en eau, air comprimé, et électricité.
Ces petits bacs forment deux groupes situés aux deux extrémités
de la salle. Mobiles en ce qui les concerne, ils sont montés sur des
étagères construites à demeure en ciment armé. Chaque groupe
en contient douze de dimensions différentes, placés sur trois ran¬
gées superposées en hauteur. Au-dessous de lui un radiateur donne
avec constance une température comprise entre 24° et 26°.
Au total, l’aquarium rénové comporte 46 bacs, 22 de grande
taille, en ciment armé, assemblés sur deux files dans le sens de
la longueur de la salle et, 24 de dimensions plus restreintes, com¬
posant les deux groupes des extrémités.
III- — A notre époque, les espèces de poissons capables d’être
élevés en aquarium sont nombreuses. Celles de l’eau douce dé¬
passent une centaine. Il est donc aisé de choisir parmi elles; mais
ce choix, dans l’aquarium du Muséum, ne saurait être quelconque,
ni s’attacher de préférence à des raisons d'ornementation ou de
singularité. Les espèces intéressantes étant suffisantes pour emplir
tous les bacs, il devenait inutile de songer à présenter des formes
marines, d’autant que le Muséum possède à Saint-Servan un aqua¬
rium marin bien outillé. Je me suis donc attaché, toujours selon
le but traditionnel d’enseignement et de recherche, ;i placer dans
les bacs, d’abord les espèces de l’élevage piscicole, puis celles qui
caractérisent le mieux les eaux douces de notre pays, ensuite celles
qui offrent une imporlan.ee spéciale, enfin les principales do celles
que Ton propage parmi les poissons d’ornemenL : toutes étant
choisies de manière à offrir aux visiteurs les représentants des
principaux groupes de l’ichthyologie. En outre, dans la mesure
— 73
■du possible, les individus vivent avec un entourage de plantes
aquatiques, chaque bac ne renfermant qu’une seule espèce, dont
T étiquette a nnexée mentionne le nom scientifique, le nom vul¬
gaire, la provenance, et l’habitat.
Conformément à ces directives, la file des grands bacs d’un côté
contient exclusivement des espèces appartenant à la famille des
•Cyprinidés, celle du côté opposé les autres espèces de la] pisci¬
culture et un certain nombre d’espèces spéciales, l’un des groupes
des extrémités les petites espèces indigènes ou acclimatées de nos
eaux douces, le second groupe les principales des petites espèces
exotiques désignées d’habitude par l’expression de « Poissons
d’ornement ». Cotte expression, bien que souvent justifiée à leur
■égard, ne doit point rester, toutefois, leur apanage exclusif, car
de nombreuses espèces indigènes ou acclimatées la méritent tout
autant. Une vulgaire Ablette, bien présentée dans son bac, est
aussi remarquable que la plupart des poissons exotiques élevés à
grands frais.
Les principales espèces de la série des Cyprinidés sont : la Carpe
écailleuse normale, la Carpe-cuir, la Carpe-miroir, la Tanche, le
Barbeau, le Rotengle, le Chevaine, l’Orfc ou Ide mélanote, le Caras-
sin doré, et enfin ses déviations monstrueuses, le Poisson Oueue-de-
voile, et le Poisson-Télescope.
L’autre série des grands bacs contient : les Salmonidés de la
pisciculture (Truite d’Europe, Truite arc-en-ciel, Omble ou Sau¬
mon de fontaine), les Percidés et les Cerdrarchidés de la pisci¬
culture (Perche fluviaLile, Perche-soleil, Perche Iruilce ou Black-
Bass), le Saumon, l'Anguille, la Gymnote électrique, l’Hippocampe
(dans de l’eau de mer artificielle), enfin deux représentants de
l’extraordinaire Salamandre géante ( Mcgalobatrachus maximus
Sieb.), Batracien urodèle d’Extrême-Orient dont l’un, de très
fortes dimensions et bien vivace, appartient au Muséum depuis
plus d’un demi-siccle.
Le groupe des petits bacs consacrés à nos espèces indigènes ou
acclimatées montre, selon les circonstances et les occasions, les
plus intéressantes d’entre elles : Ablettes, Vérons, Goujons, Épi-
noches, Epinochettes, petites Brèmes, Poissons-chats, Lottes,
Loches, etc. 11 comporte, en outre, deux lots de Carpillons et de
Truitelles, alevins de l’année.
Le second groupe des petits bacs, destiné aux poissons exotiques
d’ornement, montre la plupart de ceux que les amateurs élèvent
d’ordinaire, et qu’ils pourront ainsi identifier : Macropodes, Acaras,
Xiphophores, Scalaires, etc. La pièce la plus importante est.,
actuellement, un Dipneuste d’Afrique, un Protoptère, conservé
depuis huit ans, et faisant toujours preuve de bonne vitalité.
Pour terminer, et dans le but de compléter les notions d’ensei-
74 —
gnement données par la visite de l’aquarium, la muraille, au-dessus
de l’une des séries des grands bacs, est garnie de grandes aqua¬
relles, exécutées par M. Fernand Angel, Assistant au Muséum.
Ces aquarelles sont destinées à figurer les caractères de forme et
de coloration chez les espèces dont les représentants vivent dans
les bacs. Elles ajoutent ainsi à la portée de l’enseignement.
Un petit guide spécial, en préparation, fournira sur les espèces
conservées tous renseignements utiles.
— 75 —
Liste des Reptiles et Batraciens du Haut-Laos
RECUEILLIS PAR M. ÜELACOUR.
Description d’un genre, de deux espèces et ir une variété
d’Ophidiens,
par M. F. Angel.
Les Reptiles et Batraciens provenant de la Mission de Messieurs
DeiacouretLowe ont donné lieu à une note parue dans deux numéros
précédents de ce Bulletin. Celle-ci concerne les matériaux herpé-
tologiques récoltés par M. Dclacour à Xieng-Khouang et donnés
par lui, au Muséum.
Cette collection est des plus intéressantes, car elle renferme
3 ophidiens nouveaux et plusieurs formes que les collections d’her-
pétologie ne possédaient pas encore.
REPTILES.
Agamidés.
Calotes versicolor Daud. 8 ex.
Draco maculaius Gant. 2 ex.
Varanidés.
Vciranus salvator Laur. 1 ex jeune.
Anguidés.
Ophisaurus gracilis Gray. 5 ex.
Un exemplaire ne présente que 2 plaques (sur une ligne) entre
la nasale et la préfrontale. Sur 2 sujets jeunes, mesurant 190 mil¬
limètres de longueur totale, les bandes longitudinales noires sont
beaucoup plus accusées que chez les individus adultes. De plus,
les taches qui garnissent la partie antérieure du dos, chez ces der¬
niers, sont remplacées, chez les jeunes, par des points assez régu¬
lièrement espacés.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 1, 1929.
76 —
Lacertidés.
Tachydromus sexlinealus Daud.
Scincidés.
Lygosoma indicum? Gray.
La distance comprise enlre le bout du museau et le membre
antérieur n’est contenue que 1 fois un quart dans la distance
comprise entre l’aisselle et l’aine. La frontale est plus courte que
les l'ronto-pariétales et les pariétales mesurées ensemble. Deux
sus-oculaires seulement bordent la frontale. Sept ou huit supra-
ciliaires. Une paire de nuchales.
Typhlopidés.
Typhlops Diardi Schleg.
— braminus Daud.
Colubridés.
Calamaria pavimentala Dum. Bibr. 4 ex.
Polyodonlophis collaris Gray. 3 ex.
Tropidonoîus modeslus Günth. 4 ex.
Tropidonotus chrysargus Schleg. 3 ex.
Tropidonoîus subminiaius Schleg. 3 ex.
Paralapinophis nov. gen. (flgs A, B, C, D).
Os prémaxillaire faisant saillie à l’extérieur sous la forme d’une
expansion lamelleusc située dans l’encoche de la plaque rosirai»!.
Dents petites, égales, au nombre de 20 à 25 au maxillaire supé¬
rieur; dents mandibulaires petites, sub-égales. Tête peu distincte
du cou. Œil plutôt petit, à pupille ronde. Narine située dans la
partie supérieure d’une grande nasale qui est semi-divisée. Corps
légèrement comprimé latéralement. Écailles lisses sur 19 rangs.
Ventrales arrondies. Une simple préfrontale. Queue plutôt courte.
Sous-caudales sur 2 rangs. ILypapophyses développées le long de
la colonne vertébrale.
— 77 —
Par diverses particularités, cette forme se rapproche des genres
Tapinophis et Opislhofropis. Elle en diffère cependant, entre autres
caractères, par la structure de l’os prémaxillaire dont un processus
iamelleux est visible au dehors. Cette conformation particulière,
montrée par les dessins ci-contre se retrouve, identique, chez deux
Fig. A. — Tête du Paralapinophis praemaxillaris, vue en dessus, gross1 1 fois 3/4
environ.
Fig. B. — Tête du Paralapinophis praermxillaris, vue en dessous.
Fig. C. — Tête du Paralapinophis pramiaxlllaris, face latérale.
Fig. D. — Extrémité du museau (face inférieure) montrant l’expansion lamelleuse
faisant saillie (gross1 4 fois 1/2 environ).
individus. Je dois à la grande obligeance de M. Parker du British
Muséum, qui a bien voulu examiner, sur ma demande, les types
des genres Tapinophis et Opistholropis de son Musée, de pouvoir
écarter de ceux-ci le genre nouveau décrit ci-dessus.
— 78 —
Paratapinophis praemaxillaris nov. sp. (figs A, B, G, D).
Rostrale deux fois plus large que haute, bien visible d’au-dessus.
Lamelle prémaxillaire, débordant la rostrale, légèrement visible
d’au-dessus et par dessous, dirigée en avant et en bas. Nasale
grande, semi-divisée, une fois et demie plus longue que haute.
Internasales plus longues que larges, atteignant en arrière le
niveau du bord postérieur de la nasale. Préfrontale unique, deux
fois et demie plus large que longue, se rabattant, sur les côtés, sur
le bord supérieur do la loréale; celle-ci aussi longue que haute.
Frontale plus longue que large, aussi longue ou un peu plus longue
que sa distance du bout du museau, deux fois plus large que la
sus-oculaire, plus courte que les pariétales (environ les 3/4 de Ja
longueur de celles-ci. Une grande préoculaire visible d’au-dessus
mais n’atteignant pas la frontale. Deux post-oculaires. Tempo¬
rales 2 -p 2 ou 3. Labiales supérieures : 9, les deux premières en
contact avec la plaque nasale, les quatrième et cinquième bordant
l’œil, mais la quatrième ne le touchant que par sa pointe supérieure
et postérieure. Cinq labiales intérieures en contact avec la paire de
plaques gulaircs antérieures qui sont, plus longues que les posté¬
rieures; la première paire de labiales inférieures formant une su¬
ture médiane développée, derrière J a plaque mentonnière. Plaques
gulaires postérieures séparées, antérieurement, l’une de l’autre
par 1 ou 2 écailles. Écailles lisses sur 19 rangs-Ventrales : 149
Anale divisée. Sous-caudales : 63-67.
Coloration. — Brun uniforme au-dessus; blanc jaunâtre au-
dessous; les labiales supérieures et inférieures bordées de brun sur
leur marge postérieure.
Longueur totale : 214 millimètres; queue : 49.
210 — — 48.
2 ex. — Provenance : Xieng-Khouang.
Nos Coll, du Muséum : 1928-63 et 64.
Plagiopholis Delacouri nov. sp.
Rostrale plus large que haute; sa portion visible d’au-dessus
mesure environ le tiers de sa distance do la frontale. Internasales
plus larges que longues, beaucoup plus courtes que les préfrontales.
Frontale une fois un tiers p us longue que large, beaucoup plus
longue que sa distance de l’extrémité du museau, aussi longue ou
plus courte que les pariétales; le bord postérieur de celles-ci forme
une ligne droite transversale. Nasale grande, deux fois plus longue
que liante, divisée sous la narine, s’appuyant sur les première et
deuxième labiales supérieures, formant une suture avec la préo-
— 79 —
culaire. Préfrontales descendant sur les côtés de la tête et reposant
sur la moitié postérieure de la nasale et sur la préoculaire. Une
préoculaire. Deux postoculaires, la supérieure la plus grande.
Temporales 1 + 2, Six labiales supérieures, les troisième et qua¬
trième bordant l’œil, les cinquième et sixième, les plus grandes.
Plaques gulaires antérieures aussi longues ou plus longues que les
postérieures, en contact avec la plaque mentonnière et trois la¬
biales inférieures. Écailles lisses sur 15 rangs. Ventrales : 113-129;
anale entière; sous-caudales : 22-28, toutes doubles.
Coloration. — Teinte fondamentale jaunâtre, avec des bandes
transversales ou chevrons nombreux, brun clair, formés par les
bords foncés de certaines rangées d’ écailles ayant leur centre plus
clair. Ces bandes ou chevrons se réunissent, en X, par places. Sur
le cou une bande formant A- De chaque côté du corps et de la
queue, se trouve une série de taches noirâtres, régulièrement espa¬
cées et plus visibles eu avant qu’en arrière. Dessous du corps blanc
jaunâtre, piqueté do brun.
Longueur du plus grand exemplaire : 189 millimètres; queue : 25.
2 ex. — Provenance Xieng-Khouang.
N° Coll, du Muséum : 1928-65-66.
Cette forme nouvelle que je dédie avec grand plaisir au dona¬
teur, est voisine de Plagiopholis blakewayi, Boulgr. Elle se dis¬
tingue de cette dernière, principalement par le nombre des tem¬
porales postérieures, celui des labiales, par la subdivision de toutes
les plaques sous-caudales, enfin par la coloration.
Dinodon septeritrionalis var. A. Boulgr. 2 ex.
Les rangs médians d’écailles ne portent pas de trace de carène.
Dinodon rufôZQtialasl Cantor.
Exemplaire attribué, avec doute, à cette espèce en raison des
carènes existant sur les rangs supérieurs d’écailles, et des anneaux
noirs faisant le tour du corps.
Sinoies violaceus Canl.or. 3 ex.
Oligodon Herberii Blgr. 4 ex.
Coluber taeniurus Cope. 2 ex.
Ablabes frenatus Günth 3 ex.
Ablabes mullicincius Doux var bicolor. 3 ex.
Les caractères d’éeaillure de ces 3 exemplaires concordent avec
ceux de la description d’ Ablabes mullicincius (L)..; par contre,
(l) Diagnosen muer Iiepl. aus Asien uni Amerika, Zjol. Ànzsiger. Band XXXI;
n° 24-1907, p. 762.
80 —
la coloration en est assez différente et elle se retrouve, semblable,
sur les trois individus.
La tête est. assez distincte du tronc; l’œil est grand, son diamètre
porté en avant atteint le bord antérieur de la narine. La plaque
frontale est plus longue ( 1 /5e environ) que sa distance de l’extré¬
mité du museau et sa longueur représente les quatre cinquièmes
de celle des pariétales. Loréale une fois cL demie plus longue
que haute.
Coloration. — Le dessus de la tête et les côtés (y compris les
labiales supérieures) sont bleu noirâtre uniforme. Cette teinte se
continue sur la partie antérieure du dos, mais s’éclaircit graduelle¬
ment pour devenir jaunâtre uniforme, sur ta partie postérieure
du dos et sur la queue. Les écailles sont serties, sur leur bord pos¬
térieur, d’un liseré un peu plus clair que le fond. Région inférieure,
y compris la mâchoire, blanc jaunâtre.
Longueur du plus grand exemplaire : 334 millimètres, queue r
86 millimètres.
Parmi les 3 individus, l’un présente les anomalies suivantes :
Anale entière; 1 post-oculaire (d’un côté) au lieu de 2, 6 la¬
biales supérieures (quatrième bordant l’œil) au lieu de 7 ; 3 labiales
inférieures en contact avec les plaques gulaires antérieures.
Dipsas mulfimaculala Schleg.
Psammodynasles puluerulentus Boié. 3 ex.
Callophis Macclellandii Reinh.
Bungarus fascialus Schn.
— cæruleus Schn. 2 ex.
Amblycephalidés.
Amblycephalus Andersonii Boulgr. 6 ex.
— Moellendorffii Boëttg. 2 ex.
Eberhardlia lonkinensis Angel. 2 ex.
Ces 2 exemplaires sont semblables à celui que j’ai décrit, sous
ce nom (x) et que je n’ai pas classé dans le genre Amblycephalus
en raison du nombre et de la disposition des dents maxillaires. Les
particularités suivantes complètent la description de l’individu-
typo. Chez le plus grand exemplaire, dont la longueur totale est
de 566 millimètres, la queue mesure 126 millimètres, soit un peu
P) Bull, du Mus., 1920, p. 291.
— 81 —
moins du quart de la longueur totale. Le diamètre de l’œil, reporté
en avant, atteint la partie antérieure de la narine. Rostrale aussi
large que haute. Internasales mesurant les trois cinquièmes de la
longueur des préfrontales. Frontale un peu plus longue que large;
sa largeur est plus grande que sa distance de l’extrémité du museau!
Pariétales une lois et demie plus longues que la frontale. Une
préoculaire; une post-oculaire qui peut se trouver fusionnée avec
1 ou 2 sous-oculaires. Temporales 2 -j- 3. La première paire de
labiales inférieures, en contact derrière la symphyse. Le premier
rang latéral d’érailles, de chaque côté du rang dorsal médian,
montre des écailles portant une légère carène. Les lignes brunes
sur la tête et le cou ainsi que le A de la nuque sont peu marqués;
il en est de même dos bandes transversales sur le corps.
Portion dentée du maxillaire aussi longue que le museau, por¬
tant 8 dents.
Le second spécimen est plus jeune. Chez lui, le diamètre de l’œil,
reporté en avant, atteint le bout du museau ; rostrale aussi haute
que large, juste visible d’au-dessus; largeur de la frontale plus
grande que sa distance du bout du museau. Une préoculaire; une
ou deux sous-oculaires; deux post-oculaires. Temporales 2 -f 3.
Les deux premières labiales inférieures ne sont pas en contact
derrière la symphyse.
Vipéridés.
Trimeresurus gratnineus Shaw.
BATRACIENS
Caeciliidés.
Ichthyophis glulinosus Lin, 3 ex.
Bulletin du Muséum , 2* s., t. I, 1929.
6
82 —
Observations sur le comportement d’un Poisson
CAVERNICOLE TYPHLICHTHYS OSBORNI ElGENMANN,
par Mlle M. L. Verrier.
Le Vivarium du Muséum d’ Histoire naturelle de Paris possède
depuis quelques mois un Àmblyopsidé cavernicole : Typhlichthys
Osborni Eigenmann, provenant d’une rivière souterraine du
Kentucky (Morse cave). Il a été déterminé par le Dr J. Pellegrin
auquel j’adresse ici mes vils remerciements.
Ce Typhlichthys est conservé dans un aquarium de 60 centimètres
de côté environ et où la hauteur de l’eau est au plus 15 centimètres.
Le fond de l’aquarium est occupé par une couche de sable, sur
laquelle se dressent, de place en place, des fragments de stalag¬
mites. L’aquarium ne reçoit qu’une lumière très atténuée. La
température moyenne de l’eau est 10° centigrades. Le volume
d’oxygène dissous est d’environ 7 centimètres cubes par litre. Enfin
la réaction de l’eau est faiblement alcaline.
Je rappelle que Typhlichthys osborni est une espèce de petite
taille (longueur totale 4 centimètres environ), à peau non pig¬
mentée, dépourvue d’éeailles. La tête est volumineuse. A la place
des yeux, sous la peau, sont deux masses proéminentes, blanchâtres,
arrondies. La bouche est entourée de lèvres épaisses, les barbillons
font défaut.
Altitudes : Le Typhlichthys au repos se tient, tantôt dans une
position horizontale, tantôt la tôle légèrement inclinée en avant,
il ne se pose que t rès rarement, mais reste le plus souvent immobile
à quelques millimètres du fond. A ses moments de repos, on l’ob¬
serve le plus souvent près de la paroi de l’aquarium ou près de l’un
des fragments de rochers qui accidentent le fond. Les déplacements
sont fréquents, mais assez lents, et l’animal conserve très généra¬
lement sa position horizontale. Dans la natation, seules, les na¬
geoires pectorales paraissent jouer un rôle actif. Toutefois, l’animal
poursuivi, ou saisi, puis placé dans un autre bassin peut exécuter
des mouvements très vifs, de véritables sauts de quelques centi¬
mètres de hauteur comme on peut l’observer dans le cas des Cy¬
prins de nos régions. Il est à noter que dans ses déplacements
habituels l’animal ne heurte que très rarement les parois ou les
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 1, 1929.
— 83 —
objets déposés sur le fond. Il semble qu’il se rende compte de leur
présence à distance car il s’arrête à quelques millimètres d’eux
et les contourne sans les toucher.
Choix cl préhension de la nourriture.
Plusieurs essais ont été faits avec des Crustacés de petite taille
(Daphnies, Cyclops), des larves de Çhironomes, des fragments de
viande, une poudre à gros grains vendue dans le commerce sous le
nom d'ichthyne et servant à la nourriture d’un grand nombre
de Poissons d’ornement. Cette poudre possède une saveur salée
assez accentuée.
Le Typhlichthys dédaigne A'iandes et poudre et parmi les Crus¬
tacés et les Vers il ne choisit que les individus vivants. Au moment
de l'introduction de la nourriture, il manifeste une certaine agi¬
tation, puis, comme habitué aux perturbations créées dans son
milieu, par l’apport des êtres vivants ou des substances inertes,
il reprend son attitude normale, happe au passage les Daphnies,
les Cyclops ou les Vers et parfois même se déplace pour en saisir
quelques-uns qui s’agitent à une faible distance, (1 centimètre
environ). Il saisit sa proie avec sûreté. Ce léger déplacement en
avant rappelle celui qu’elïectuc l’Hippocampe en quête de nourri¬
ture. Je n’ai jamais vu le Typhlichthys prendre sur le sol un objet
de petite taille, grains de sable, cadavre de petits animaux les
goûter et les rejeter comme le font un grand nombre de Poissons
riches en organes gustatifs, les Cyprins, par exemple. Le Typh¬
lichthys ne se nourrit que de proies vivantes, il perçoit leur présence
à distance, il sait les saisir et même les poursuivre.
Action de la lumière. — Le passage de l’obscurité complète à
une lumière même intense ne provoque aucune réaction.
Les bruits extérieurs et les mouvements de l'eau. — L’influence des
bruits extérieurs est réduite; mais les mouvements de l’eau sont
propres à déterminer des réactions nettes. Un choc léger sur la
paroi de l’aquarium provoque un déplacement» rapide, même
lorsque l’animal est éloigné de plusieurs dizaines de centimètres
du lieu d’émission des vibrations produites par le choc. La chute
d’un corps dans l’eau, même de petite taille, a le même effet. Je
rappelle que les mouvements dans l’eau de quelques daphnies
suffisent à provoquer une agitation subite. Toutefois le Typh¬
lichthys paraît moins sensible à l’action des courants ; en aquarium,
il fréquente indifféremment les points d’arrivée ou de sortie do
l’eau ou toute autre région du bassin sans modifier ses attitudes
habituelles. Seule, une augmentation appréciable du débit du
tuyau d’arrivée provoque un mouvement de fuite vers quelque
anfractuosité de roche orientée du côté opposé au sens du courant.
— 84 —
Un tel comportement indique un rhéotropisme négatif net.
Conclusion. — D’après ces quelques observations on peut ad¬
mettre que le comportement de Typhlichthys osborni est sous 1a.
dominance du sens vibratoire. Le sens gustatif n’intervient pas
d’une manière sensible. Les yeux rudimentaires n’ont aucun rôle..
Ce sens vibratoire est remarquablement développé : il assure à
l’animal, dans la recherche de sa nourriture une attitude semblable
à celle de l’Hippocampe qui est, parmi les Poissons, un des mieux
doués sous le rapport dos organes visuels. Il lui permet do recon¬
naître scs proies à distance, de même que le sens gustatif le rend
possible aux espèces particulièrement riches en bourgeons du
goût, les Cyprins par exemple. Grâce à cette sensibilité aux vibra¬
tions, il réagit aux excitations de son milieu de la même manière
qu’un Poisson pourvu d’yeux normaux.
Chez d’autres espèces cavernicoles, les Siluridés, en particulier,
l’étude anatomique laisse supposer, d’après le développement et
le nombre des bourgeons du goût, un comportement à dominance
gustative. (Reichel, 1927).
Chez le Typhlichthys les excitations vibratoires interviennent,
semble-t-il, d’une manière prépondérante. Une étude anatomique
plusétenduo que colle que nous possédons des organess ensitifs de
cette espèce (Eigenmann, 1905) serait nécessaire. Cette étude sera
faite dès qu’il me sera possible d’avoir, pour cela, un matériel
convenablement fixé; toutefois, il pouvait être déjà intéressant
de décrire le comportement et quelques attitudes d’un Poisson
cavernicole étant donné le peu de documents que nous possédons
encore à cet égard.
Laboratoire <T Ichlhyoloyie et Vivarium du Muséum .
— 85 —
Sur un nouveau genre de Cobit ides .■ Sabanejewia,
par M. le Dr Vadim Vladykov.
(PARIS.)
En 1922 le Dr St-Karaman (1) a décrit une nouvelle espèce
de Loche de rivière, Cobitis balcanica, de Yougoslavie d’après des
femelles de cette espèce. Dans son nouveau travail en 1924 (2),
cet auteur n’indique pas des descriptions plus complètes de ces
poissons.
En 1925 (3), j’ai décrit une nouvelle espèce C. moniana de
Tchécoslovaquie (Russie Sous-Carpathique). Les deux formes
(C. balcanica et C. moniana) sont très voisines. Toutefois la des¬
cription incomplète du Dr K a ram an au sujet de C, balcanica
(absence des indications sur le dimorphisme sexuel) ne me donnait
pas la possibilité de comparer plus complètement ces deux espèces.
En même temps j’ai eu en ma possession trois exemplaires de
femelles de C. balcanica. (*), qui m’ont été remis aimablement par
M. Karamàn. J’ai eu en outre la possibilité également d’étudier
un des exemplaires de mâle de C. balcanica grâce â l’obligeance
•de M. le D* J. PellegrimCet exemplaire provenait du Musée national
hongrois à Budapest et avait été récolté à Skoplje.
D’après cette étude il résulte que ces deux poissons sont de la
même espèce, laquelle doit porter le nom Sabanejewia ( Cobilis )
balcanica (Ka.ram.4n) d’après la loi de priorité.
Ces poissons comme l’a indiqué déjà M. Karaman sont très voi¬
sins des Cobilis qui habitent le bassin aralo-caspien. Cette opinion
me semble valable.
Surtout la véracité de ces opinions a été renforcée par l’aimable
envoi de l’Académie Russe des Sciences de Léningrad d’un exem¬
plaire (a*) Cobitis taenia aurala (Filippi) (5).
P) Karaman, St. Uber elne noue Cobitis- Art aus Jugoslavien, Cobitis balcanica
n. >p. in : « Glusnik » der Kroat . Naiurie. Ges. Zagreb., Jg. 29, N° 3, 1922.
(2) Pisees Macedoniae. Split., 1924.
(8) Vladykov. V, über eine lie lie Cobitis. — Art aus der TscKechoslowakcei : Cobilis
moniana, n. sp.. in : Zool. Jàhrb., vol. 50, Syst., 1925.
(*) Ces exemplaires avaient été récoltés dans le Vardar près Skoplje, 1 /1 1926, par
M. St. Karaman.
(s) N° 10361. Jedgen les Zaroudneis, 1892.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 1, 1929.
86 —
Le dimorphisme sexuel de ce mâle malgré son jeune âge était
bien développé et rapproche entièrement celui-ci de Sabanejewia
bctlcanica.
L’aspect curieux du dimorphisme sexuel chez Sabanejewia
( Cobiiis ) balcanica différent de celui du C. taenia L. m’a obligé
à étudier le dimorphisme sexuel chez tous nos représentants de
la famille des Cobitidés P).
Me basant sur cette étude, j’ai été obligé de séparer le Cobitis
balcanica du genre Cobitis et de constituer un nouveau genre
Sabanejewia.
Sabanejewia nov. gen. (2).
Corps allongé, plus ou moins comprimé, recouvert d’écailles
minuscules (plus petites que chez Cobitis). Tête nue, comprimée
sur les côtés. Six barbillons plus longs que chez Cobitis, mais dis¬
posés de la même façon : 2 paires sur le museau et une sur le
côté do la bouche. Troisième paire de barbillons la plus longue
et atteignant, la perpendiculaire du bord postérieur de l’œil et
parfois même la dépassant. Bouche grande, entourée de lèvres
épaisses. Lèvre inférieure à 2 lobes plus grands, arrondis sans échan¬
crure. (Chez Cobiiis ces lobes sont plus petits et sont échancrés).
Front bombé, sous-orbitaire avec une petite épine érectile, toujours
bifide, plus développée que chez Cobitis; dents pharyngiennes
petites à pointe aiguë et coupante, au nombre de 8 à 1 1 de chaque
coté; pharyngiens inférieurs minces, avec un processus latéral
se rapprochait davantage de Misgurnus fossilis L., que de Cobitis.
Vessie natatoire enclose dans une capsule osseuse plus petite que
chez Cobitis; vertèbres plus massives, au nombre de 38 à 40
(chez Cobitis, 42) (3). Nageoire caudale tronquée, légèrement
émarginée et. comprenant 14 rayons (4).
(1) V. Vladycov. U b ce sekundâren Geschlechtsdimorphisme bei unseren Cobitiden ,
in Zool. Jahrt)., vol. 55. syst. 1928.
(2) Ce nom a été donné en l’honneur du meilleur connaisseur russe de la biologie des
poissons d’eau douce M.L. Sabanejew (L) auteur du célèbre livre : « Les poissons de la
Russie ».
(3) Selon Canestkini (Prospetto critico dei pesci d’acqua dolce d’Italia, Modena
1866) 40 à 42.
(4) Chez le C. taenia, selon Fatio (Faune des Vertébrés delà Suisse, vol. V. His¬
toire naturelle des poissons. Genève 1890), il y a 15 ou 16 rayons; sur les 75 spécimens
du bassin du Danube (Russie-Sousearpathique et Roumanie), examinés par moi,
il y en a 16. Kabaman indique le même nombre. Canestrini en cite 13 ou 14 pour
G. taenia et même lia 13 pour C. tarvata, maie l’exiatenee de cette dernière forme est
très douteuse (voir Fatio).
Neckel, J. u. hier. R (Die subwasserflschc der osterreichischen Monarchie, 1852)
pour G taenia en indique 13, pour C. elongute , 16, mais cette dernière forme est considé¬
rée par tout le monde comme une variété.
— 87 —
Pédicule caudal long, compris 5,7 à 6,7 fois dans la longueur
totale (y compris la caudale) et 4,8 à 5,3 fois dans la longueur
du corps.
Sur le dos entre la dorsale et la caudale une petite crête mem¬
braneuse (parfois aussi présente au-dessous du pédicule caudal
entre la ventrale et la caudale).
Mâles adultes avec un élargissement du tronc devant la dorsale
et sous la base de cette nageoire avec un rétrécissement; femelles
à corps normal (x).
Nageoires pectorales n’ayant pas de deuxième rayon épaissi,
et privées des écailles de Cajsestrini.
Corps couvert de taches carrées au nombre de 8 à 13 sur les
côtés et de 4 à 12 sur le dos, A la base de la nageoire caudale soit
deux taches séparées, soit un arc plus foncé, mais pas noir. Pour
le reste, comme chez Cobilis.
Les représentants de ce nouveau genre habitent l’Europe cen¬
trale et l’Asie. Le nombre des espèces n’est pas encore exactement
déterminé.
L'espèce typique de ce genre est Sabanejewia ( Cobiïis ) balca-
nica.
1. Sabanejewia balcanica Karaman.
Cobilis buknnica : Karaman. Glasnik hrv. prir. drustva. Zagreb, 1922 ; Pisces
Mauedoniae. Split., 1924.
Cobilis montana Vladvscov, Zoologische Jahrbücher, Abs. f. Syst., Band. 50, 1925.
Kybv Podkarpatské Russ., Uzhorod, 1926.
D. II-III 7; A. 111 5(6); P. I 7-8; V. I 5-6; C. 14; Vert. 38-40.
La dorsale commence au-dessus de la base des ventrales, ou
un peu en avant. La caudale est la nageoire la plus longue, et sa
longueur, égale à celle de la tête, et est comprise 5,1 à 7,7 fois dans
la longueur totale (y compris la caudale). La longueur de la pecto¬
rale est comprise dans l’espace P-V 6,0 à 6,5 fois chez les mâles
et 6,4 à 7,5 fols chez les femelles.
La hauteur maxima du corps est contenue 6,7 à 8,7 fois dans la
longueur totale et 5,4 à 7,0 fois dans la longueur sans la caudale.
Le corps est. couvert de petites écailles avec 22-24 stries.
Entre la dorsale et la caudale, sur le dos, passe une crête basse,
d’un diamètre (horizontal) inférieur à celui de l’œil.
(') t atio rapporte, sans fondement, que les écailles de Canestrini ou, comme il les
appelle, « palette cartilagineuse arrondie en forme de squame », peuvent se trouver
également chez les femelles, mais à ce sujet, voir mon opuscule. Dimorphisme sexuel
chez la Loche de rivière (C. taenia taenia L.) Véstnik, Krae Ces spl. Nauk Jz. II, Roc.,
1925. Praka.
(2) Ces formules sont établies sur la base de 100 (55 + 45 QÇ) spécimens.
— 88 —
Le dimorphisme sexuel des mâles apparaît à 60 millimètres.
Les mâles sont plus nombreux que les femelles; c’est le con¬
traire chez Cobilis.
Sur le fond jaunâtre du corps se dessinent en relief des taches
carrées de couleur brun foncé. Sur le dos, il y en a de 4 à 12, sur
les côtés de 8 à 13; à la base de la caudale il y a un arc ou deux
petites taches plus foncées.
La dorsale et la caudale ont des rangées de petites taches brunes
qui sont disposées sur les rayons au nombre de 2 à 7 sur la dorsale
et 4 à 7 sur la caudale; les antres nageoires, jaunâtres, sont ordi¬
nairement dépourvues de taches.
Longueur totale 70-80 millimètres, maxima 102 millimètres (Ç).
Celle espèce est très abondante dans les fleuves de la Russie
sous-carpathique, affluents de la Tess (bassin du Danube), dans la
Save à Zagreb et dans le. Vardar. Ils remontent le courant jusqu’à
750 mètres (au-dessus du niveau de la mer). Ils préfèrent les en¬
droits où le courant est assez rapide (4 à 7 kilomètres, à l’heure)
et où le fond esl pierreux ou couvert de gravier.
Ils vivent à de basses profondeurs : 2u à 150 centimètres. Ils
n’enfoncent pas dans la vase et, comme les Nemacheilus barbatulus
avec lesquels ils se rencontrent, se cachent sous les pierres. Ils se
nourrissent des larves des insectes aquatiques, surtout de celles
des Cliyronomides et Symalides.
Ils sont capables de respirer l’air atmosphérique. Il est intéres¬
sant de remarquer que le genre Sabanejewia par un ensemble de
caractères se rapproche du M isgurnus, à savoir : les mâles de
chacun de ces genres ont l’épaississement de la musculature
latérale (mais la forme et la situation sont différentes); les pharyn¬
giens inférieurs sont semblables, on retrouve la présence de la
crête sur le dos (et au-dessous du pédicule caudal), quoique ce
dernier indice n’apparaisse que dans le bas-âge chez Misgur-
nus.
2. Sabanejewia aurala (Filippi).
Acanthopsis aurata Filippi. Viaggio in Persia, 1865.
Cobilis taenia aurata Bekg. Les poissons du Turkestan 1905.
Cobilis taenia aurata Beeg. Les poissons des eaux douces de la Russie, 1923.
D. II 6; A. II 5; P. I 7; V. II 5; G. 14.
Lu spécimen de celle espèce (un mâle de 62,5 millimètres) m’a
été envoyé par l’Académie des Sciences russe (sous le n° 10.361,
fleuve Tedgen, leg. M. Zaroudny, (1892).
Après l’avoir étudié, j’ai dû le ranger dans le genre Sabanejewia,
car il avait tous les caractères de ce dernier.
— 89 —
La hauteur du corps est contenue 6,3 fois dans la longueur du
corps, tandis que la longueur de la tête est comprise 5,4 fois et. la
longueur du pédicule caudal 5,1 fois dans ,1a même longueur.
La hauteur minima du corps est contenue 1,9 fois dans la maxima.
L’espace postdorsal est compris dans l’espace antédorsal 1,2 fois.
La longueur de la pectorale est comprise 6,3 fois dans la longueur
du corps et 2 fois dans l’espace P-V. La longueur de la ventrale
est contenue 8,2 fois, dans la longueur du corps et 5,4 dans l’es¬
pace V-A. |
Les écailles sont petites et comme celles de S. monlana, com¬
prennent environ 20 stries.
L’épine sous-orbitaire est fort développée et ressemble à celle
de S. balcanica.
La crête entre la dorsale et la caudale est très développée, et
dépasse en hauteur le diamètre de l’oeil.
Le pédicule caudal (entre l’anale et la caudale) est bordé d’une
crête moins haute.
La coloration de celle espèce selon le Professeur Berg (*) est
la suivante :
Les côtés du corps ont des reflets dorés avec plus ou moins de
violet, sur ces mêmes côtés, ilya 10a 15 taches foncées ; à la base
de la caudale il n’y a pas de tache noire. Sur le dos, en avant et en
arrière de la dorsale il y a une raie continue violet foncé, sur la¬
quelle on peut distinguer 3 à 6 taches transversales.
Longueur 73 millimètres. Il habite la région Transcaspiennc :
les fleuves Setid-Roude, Tedgen (Bassin de la mer Caspienne).
A ce genre il convient de rapporter selon toute probabilité deux
autres espèces de Loches de rivière : Cobitis taenia hohenackeri
Kessler (fl. Kura, Arax) et C. taenia aralensis Kessler (Flamu-
Darja, Zerachvan, Syr-Darja).
Malgré les descriptions incomplètes de ces espèces, ces poissons
par un ensemble de caractères se rapprochent de ceux du genre
Sabanejewia, à savoir :
Ils ont de petites écailles, de longs barbillons, sur le dos (et sous
le pédicule caudal) une crête membraneuse, et pas de tache
noire à la base de la caudale.
Si nos suppositions se vérifient les représentants du genre
Sabanejewia sont distribués dans toute la région Ponto-Caspisco-
Arale et le bassin de la mer Égée.
O Berg, S. Les poissons des eaux douces de la Russie (en russe). Moscou, 1923.
— 90 —
I. - TABLEAU DE DÉTERMINATION
DES GENRES SABANEJEWIA ET COBITIS.
A. Jeunes poissons et lemelles :
a. Pédicule caudal long (compris 4,8-5, B dans longueur du corps et
5, 4-6, 7 dans longueur totale) . . Sabanejewia .
aa. Pédicule caudal court (compris 6, 1-7, 6 dans longueur du corps
et 7, 1-8, 6 dans longueur totale) . Cobitis.
B. Mâles :
b. Corps avant Dorsale est latéralement développée; Pectorale sans
2e rayon épaissi et sans l'écaille de Canestrini . Sabanejewia .
bb. Corps avant D. n'est pas latéralement développé; P. avec le
2e rayon épaissi et avec l'écaille de Cankstkini . Cobitis.
II. - TABLEAU DE DÉTERMINATION
DES ESPÈCES DU GENRE SABANEJEWIA.
a. Pédicule caudal au-dessous (entre Anale et Caudale) sans crête. . S. balcanica _
aa. Pédicule caudal au-dessous (entre A. et C.) avec crête . S. aurala.
En terminant cette note je me fais un devoir de remercier M. le
Professeur Dr L. Roule pour m’avoir aimablement accueilli dans
son laboratoire et M. le Docteur J. Pellegrin pour tous les con¬
seils qu’il m’a donnés.
— 91 —
Action des rayons ultra-violets sur le virus rabique
ET SES ANTIGÈNES RABIQUE ET VENIMEUX,
NOTE DE Mmc M. PHISALIX ET DE M. F. PASTEUR.
Le virus rabique se montre sensible à un certain nombre d’agents
physiques : lumière solaire, rayons de RÔntgen, radium, qui le
tuent plus ou moins rapidement, en détruisant ou en respectant
son antigène rabique. Ce virus contient aussi un antigène venimeux,
puisque, à lui seul, il se montre capable de vacciner les animaux
sensibles contre les venins du Cobra capel et de la Vipère aspic.
Nous avons essayé sur lui l’action des rayons ultra -violets, dont
on connaît déjà l'influence sur quelques toxines microbiennes, en
recherchant ce que deviennent la vitalité du virus et l’activité de
scs antigènes, question de première importance dans l’emploi
éventuel du virus irradié comme vaccin antirabique et antive¬
nimeux.
Technique. — Le virus employé est le virus fixe de l’Institut Pasteur de Paris, après
broyage, il est émulsionné à ^ dans l’eau salée physiologique. L’émulsion est filtrée
sur toile et sur papier, et répandue en couche minée, de 2 à 3 millim. dans une cuvette
en verre à fond plat, et recouverte d’une plaque en verre Renovic, qui laisse passer les
ultra-violets. La cuvette est placée sur une table que surplombe le brûleur, à une dis¬
tance de ûm.50. De 5 en 5 m., la cuvette est remuée dans le pian de son support pour
amener toutes les couches du liquide à subir directement l’action des rayons. Pendant la
durée de l’exposition, soit 30 minutes, le trouble de l'émulsion s’accroît légèrement;
mais la température reste inférieure à 30°, échauffement négligeable pour un virus
habitué à la température de l’organisme du lapin. Après irradiation, l’émulsion à -7-
æUu'
est centrifugée, partiellement décantée, de manière à correspondre à une émulsion
décimale, qui convient aux essais physiologiques.
La source des rayons ultra-violets est un brûleur eu quartz à vapeurs de mercure de
la Verrerie Scientifique, type 220 continu, 3 ampères 5, puissance 942 watts aux
bornes du brûleur.
On a obtenu à travers la lame de verre Renovic de 2mra,4 d’épaisseur jusqu’à 2803
angirôms. Les mesures énergétiques sont les mêmes que dans nos expériences précé¬
dentes (Voir Bull, du Muséum d’TIist. Nat. de Paris, 1928, pp. 143 et 191). La puissance
totale étant ramenée à 100, nous avons :
WATTS-H BUEE
76 dans l'infra rouge . 715.92
8 dans le visible . 75.36
16 dans le violet . 150.72
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 1, 1929.
— 92 —
La lumière émise par le brûleur, et qui ne contient pas de rouge, est négli¬
geable; seuls les 150 watts 72 de l'ultra-violet, soit pour une demi-heure d’expo-
150,72
sition — - — = 75 watts 36 ont suffi à produire les effets observés.
Action sur le virus et son antigène rabique.
Expérience. - — - Deux lapins pesant 2.300 grammes reçoivent
chacun sous la dure-mère après trépanation 0cm3,25 de l’émulsion
de virus irradié : tous deux résistent, et, par la suite, se comportent
normalement.
<lcs lapins avaient-ils l’immunité naturelle, ou avaient-ils pos¬
siblement acquis l’immunité du fait du dépôt direct du virus irradié
sur leur cerveau Pour fixer ces points, les lapins sont éprouvés
4 mois après la trépanation par inoculation sous la dure-mère de
0cm*,25 d’une émulsion décimale de virus fixe; ils se comportent
tous deux de même; les premiers symptômes rabiques apparaissent
le 8° jour, et les lapins meurent paralysés le 11e jour.
Il résulte de là : 1° que les lapins n’avaient pas l’immunité
naturelle, car ils l’auraient probablement conservée, et que, ainsi,
l’agent infectant du virus a été tué par les rayons ultra -violets;
2° que l’antigène rabique a été également détruit, car l’évolution
de la rage n’a été modifiée ni dans sa durée, ni dans sa terminaison.
Action sur l'antigène venimeux du virus.
Pour sa recherche nous mélangeons venin et virus irradié, dans
les proportions de 1 centimètre cube d’une solution au ^ ^
de venin de vipère dans l’eau salée physiologique, pour 0mc8,25
d’une émulsion décimale de virus. Le mélange est gardé pendant
3 heures à la température moyenne de 16°, avant son emploi.
La dose de 1 centimètre cube de solution de venin tue la souris
adulLe en 16-20 heures, la dose de 0cm3,25 d’émulsion décimale
de virus rabique est environ 20 fois plus grande que celle que con¬
tiendrait le mélange virus-venin, neutre pour l’encéphale du lapin.
Malgré cet excès de virus et. ainsi de son antigène, la toxicité du
venin n’est nullement atténuée, comme le montre l’expérience
suivante :
Expérience. — Trois souris adultes reçoivent chacune sous la
peau du dos lcm3,25 du mélange venin-virus irradié; 3 témoins
reçoivent d’autre part lcm3,25 du mélange de 1 centimètre cube
de solution de venin additionnée de 0cm3,25 d’eau salée physio¬
logique.
Chez les deux groupes d’animaux, apparaissent et se déroulent
classiquement les symptômes de l’envenimation vipérique; les
témoins meurent en 19 et 20 heures; les souris ayant reçu le mé-
— 93
lange venin-virus irradié, plus rapidement que les témoins, en
2 et 3 heures; résultat en faveur de l’existence et de la persistance
de la toxine rabique, ou d’une toxine provenant de la substance
nerveuse du virus.
Ainsi, dans les conditions où nous nous sommes placés, le virus
rabique fixe, en émulsion homogène à
q— ■> exposé pendant 30 mi¬
nutes aux rayons ultra-violets d'un brûleur en quartz à vapeur de
mercure, distant de 0m,50, ayant fourni une énergie utile corres¬
pondant à 75 watts 36, a perdu à la fois son pouvoir infectant et ses
antigènes venimeux et rabique. S'il n'est plus infectant, il n'est plus
apte à être employé comme vaccin, soit contre la rage, soit contre
l' envenimation.
Remarque. — Cette note était rédigée lorsque est venu à
notre connaissance un travail de Takaya (’> '-) paru en 1926 et
1927 à Toliio, écrit en caractères japonais, et dont nous devons
la traduction à l’obligeante compéLence du capitaine Endo, déta¬
ché à l’École de guerre.
L’auteur, qui opère aussi sur des lapins, constate le pouvoir
rabieide des rayons ultra -violets, pouvoir inconstant sur le virus
fixe, presque absolu sur le virus des rues. Il montre en outre que
les rayons sont impuissants à prévenir le développement du virus
des rues introduit chez le lapin par la voie cutanée.
Malgré les différences dans les conditions expérimentales : dilu¬
tion différente du virus >(*((): le temps d’exposition différent
60 minutes au lieu de 30; distance à la source des rayons, plus
petite 30 centimètres ou plus grande 60 centimètres, caractéris¬
tiques non exactement comparables des brûleurs employés pour
l’énergie utile, nos résultats confirment et complètent ceux de
l’auteur japonais en ce qui concerne l’action rabieide des rayons,
que nous avons obtenue complète sur le virus fixe; ils montrent
en outre la destruction totale des antigènes venimeux et rabique,.,
et la toxicité relative de l’émulsion du virus irradié.
(l) K. Takaya. — Experimental studies on rabies (Hydrophobia). — The influence
of ult ra-violets rays on the virus of rabies. Oriental Journal of Diseuses oj Infants , 1926,
vol. I, n° 4, p. 103.
(a) K, Takaya. — Experimentelle-studien über die hundvmt. — Einfluss und
wert der ultra violettens tbral en auf lnmdwurt virus. Oriental Journal of Diseases--
of Infants, 1927, vol. II, n° 1, p. 121.
L'APPENDICE CAUDAL DES LlMULES,
par M. Cii. Gravier.
Les Limules sont pourvues d’un appendice caudal caractéris¬
tique, dont la longueur peut égaler ou même légèrement surpasser
celle de la carapace tout entière.
Chez un exemplaire de Tachypleus gigcis (Müller), de la collec¬
tion du Muséum, recueilli par Marche dans la mer des Philippines,
cet appendice, un peu arqué dans sa région terminale, mesure
environ 36 centimètres de longueur, ce qui est sensiblement celle
de la carapace. De section triangulaire, il s’effile graduellement
d'avant en arrière, jusqu’à l’extrémité postérieure terminée en
large pointe mousse. Immédiatement au-dessous de l’arLiculation
de la carapace et de l’appendice, la face ventrale de celui-ci (la
partie bombée de la carapace étant tournée vers le haut), mesure
1e»1, 4 de hauteur et 2cra,2 de largeur. En somme, cette lace ven¬
trale est presque plane; elle ne possède pas de gouttière bien mar¬
quée ; elle est même un peu convexe au voisinage de son insertion
dans le metasoma, puis elle devient plane et se creuse très légère¬
ment dans sa partie terminale. L’arête dorsale porte dans sa
région antérieure quelques épines très peu saillantes qui s’atté¬
nuent graduellement en arrière et qui disparaissent même totale¬
ment dans la seconde moitié de l’appendice; aucune épine ne se
voit sur les arêtes latérales.
Notablement élargi à sa partie antérieure, l’appendice caudal
s’emboîte dans une vaste ouverture du metasoma qui se divise en
deux autres situées dans deux plans presque rectangulaires l’un
à l’autre (chez certaines espèces de Limules, cet angle des deux
plans est obtus). En effet, de chaque côté, une saillie transversale
épaisse détermine : 1° un orifice ventral (lig. i, B) qui, chez l’indi¬
vidu considéré, a 4 centimètres de diamètre transversal et un peu
moins de 2cm,5 de diamètre longitudinal; 2° un orifice dorsal
(üg. 1, A) qui a environ 3 centimètres de diamètre transversal et
1e m, 5 de diamètre longitudinal. En avant, l'appendice caudal
présente deux articulations bien distinctes, une dorsale et une
ventrale qui se logent respectivement dans les cavités correspon¬
dant aux orifices dont il est question ci-dessus. L’articulation dor-
Bülletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 1, 1929.
— 95 —
sale, qui correspond à l’arête, s’effectue par une sorte de condyle
médian très saillant (fig. 2, A et G) qui s’évase vers le haut et est
creusé, au sommet, de chaque côté du plan de symétrie, d’une
cupule sur laquelle s’insère une forte musculature qui se fixe,
d’autre part, sur une partie de l’endosque Jette dépendant de la
face dorsale de la carapace. Ces deux groupes de muscles doivent
agir comme releveurs l’appendice, en se contractant simulta¬
nément; il est possible qu’ils puissent se contracter alternati¬
vement d’un côté et de l’autre et, dans ce cas, ils devraient pro-
Fig. 1. — Ouverture du metasoma dans laquelle s’articule l’appendice caudal. —
A, orifice dorsal; B, orifice ventral; a facette articulaire.
duire des mouvements latéraux. Les deux cupules sont séparées
légèrement sur la face dorsale par une surface un peu convexe
qui se rétrécit vers le haut, où elle présente un contour arrondi.
Du côté ventral, la face légèrement convexe de l’appendice
s’élargit d’abord graduellement, puis fortement dans la région
terminale qui est pourvue de deux condylcs symétriques par rap¬
port au plan médian (üg. 2, B), séparés par une surface quasi plane
qui se redresse presque normalement a l’appendice et se termine
en avant en pointe mousse; c’est, en somme, la même disposition
que sur la face dorsale, à part que les deux condylcs sont ici plus
étendus et plus largement séparés l’un de l’autre; en outre, les
condylcs sont aussi creusés chacun d’une cupule qui fournit la
surface d’attache à une puissante et complexe musculature; celle-ci
se fixe, d’autre part, comme celle de la face dorsale, à la dépen¬
dance de i’endosquelette dont il est question ci-dessous. La ma-
— 96 —
jeure partie des faisceaux musculaires le plus éloignés du plan de
symétrie sont orientés dans une direction sensiblement parallèle
à ce dernier; ils semblent destinés à faire mouvoir verticalement
l’appendice, tandis que la plupart de ceux de la partie interne,
le plus voisins du plan de symétrie, s’attachent obliquement à
l’endosquelette.
Sur tout le pourtour de l’ouverture postérieure dans lequel se
Fier. 2. — Extrémité antérieure de l’appendice caudal : A, vue par la face dorsale;
B, vue par la face ventrale ; C, vue de trois quarts, montrant la fosse séparant le condyle
dorsal du condyle ventral du même côté; a, a', facettes articulaires.
logent les condyles de l’appendice caudal, le tégument chitinisé
de la carapace s’est replié de façon à former un bourrelet continu
dont les saillies latérales séparant l'orifice ventral de l’orifice dorsal
ne sont, de chaque côté, qu’une expansion vers l’intérieur de la
cavité. C’est sur les bords de cette duplicature que s’insère la
membrane consistante qui enveloppe fi leur base les faisceaux
musculaires des condyles articulaires.
— 97 —
La saillie médiane dorsale qui s’étend sur toute la longueur de
la carapace est limitée, de chaque côté, dans la région abdominale
(meso- 4- melasoma) par une dépression jalonnée par une série
de six fossettes longitudinales, dont la signification n’a jamais
été élucidée, légèrement arquées, d’apparence segmentaire, entou¬
rées d’un bourrelet et pourvues de quelques soies jaunâtres. Au
niveau de chacune de ces impressions en creux, s’insère une apo¬
physe interne; ces apophyses, de dimensions croissantes d’arrière
en avant, forment deux rangées de piliers s’écartant l’une de l’autre
dans le même sens et symétriques par rapport au plan médian.
En se prolongeant â la face inférieure du corps, les parois de
l’orifice ventral forment une voûte renversée qui se continue en
avant et sur les côtés avec le reste de la face ventrale de la cara¬
pace. C’est dans l’espace circonscrit par cette voussure et. la partie
médiane de la carapace dorsale que se logent la musculature de
l’appendice caudal et la partie terminale de divers organes, no¬
tamment celle du tube digestif.
Les muscles moteurs de l’appendice caudal s’insèrent d’une
part sur les cavités des condyles articulaires, d’autre part sur les
apophyses internes signalées plus haut. Parmi ces muscles, les
uns ont une direction rectiligne et s’attachent aux apophyses du
même côté; les autres ont une direction oblique et vont se fixer
sur les apophyses du côté opposé. C’est, l’action combinée de tous
ces muscles qui peuvent probablement se contracter alternative¬
ment ou simultanément qui produit les mouvements si variés de
l’appendice caudal.
L’articulation ventrale s’appuie par une facette très légèrement
concave (a, a' lig.2, A et G) sur une surface un pou convexe {a', fig. 1 ,
de forme complémentaire portée par l’apophyse transversale qui
délimite les deux parLies de l'orifice postérieur du metasoma, par
où pénètre l’articulation de l’appendice caudal.
Entre le condyle dorsal et le condyle ventral de chaque côté,
est une dépression profonde (fig. 2, A et C); c’est au fond des deux
cavités correspondantes que l’épaisseur de l’articulation est ré¬
duite à son minimum.
Il semble bien que les faisceaux musculaires qui ont, sur les con¬
dyles, leur surface d’attache interne éloignée du plan de symétrie
jouent un rôle important dans les mouvements latéraux de l'ap¬
pendice caudal. Quant aux mouvements do ce dernier dans le
sens vertical, ils sont bien plus étendus, puisque van der HoevenQ)
dit, au sujet, de Limulus longispina van der Hoeven, — d’après
des notes que lui avait communiquées von Siebold, — que l’ap-
0) J. van der IIoeven, Recherches sur l’histoire naturelle et l’anatomie des Li-
mules, 1838, Leide, p. 33.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, 1929.
7
— 98 —
pendice peut se redresser complètement, « comme un mât ».
L’appendice caudal sert surtout de point d’appui à ranimai
quand celui-ci se retourne sur la face ventrale, comme le Rév.
Dr Lockwood (A) l’a observé. Il intervient aussi dans l’enfouisse¬
ment. En collaboration avec la sixième paire d’appendices cépha¬
lothoraciques, grâce aux points d’appui que ces organes fournissent,
il aide sans doute la Lirnule à progresser au cours du cheminement
souterrain auquel elle se livre fréquemment.
Quoique l’appendice caudal ait, avec sa section transversale
triangulaire, la même physionomie générale chez toutes les Li-
mules, il n’en présente pas moins des traits distincts chez chacune
des espèces décrites jusqu’ici.
Ainsi, chez Xiphosura polyphemus (Linné) [= Limulus poly-
phemus Lalv.], la face ventrale de l’appendice ne présente pas de
gouttière; elle est faiblement convexe en avant et la convexité
s’accentue nettement dans la région terminale. Les arêtes latérales,
sur une faillir, longueur en arriére de l’artiçulation, sont marquées
par de peliles dentelures, qu’on peut toucher aisément à la main,
sans aucune déchirure, en remontant d’arrière en avant; elles sont
lisses sur le reste de leur longueur. L’arête dorsale présente, dans
la région moyenne, trois dents assez fortes, assez proches 1 une
de l’autre, à pointe dirigée en arrière, comme toutes les formai ions
du même ordre sur l’appendice caudal des Limulcs; en outre, il
ou existe quelques autres sur la même arête, dans la région anté¬
rieure, comme dans la région postérieure, mais plus petites et plus
distantes l’une de l'autre . Les caractères précédents se rapportant
des exemplaires femelles; il n’y en a pas de mâles clans les col¬
lections du Muséum.
Chez le Tachyplm s Iridenlalus (Lçach) [= Limulus Iridenlalus
Leacli, = Limulus longispina van der Hocvenj, la lace ventrale
est creusée d’une large gouttière bien marquée jusqu’à l'extrémité
postérieure, mais qui s’atténue dans la partie antérieure. Les
arêtes latérales sont pourvues d’épines à pointe assez forte sur
le premier tiers environ de l’appendice caudal, à partir de l’arti¬
culation. L’arête dorsale porte, sur toute sa longueur, des épines
un peu plus fortes et plus distantes les unes des autres que celles
des arêtes latérales.
Enfin, chez le Carcinoscorpius rolundicauda (Latr.) [ = Limulus
volundicawla Latreille], l’appendice caudal a aussi une section
transversale triangulaire, mais à sommets arrondis. Sa face ven¬
trale est légèrement convexe. Il ne montre ni épines, ni dentelures,
ni dorsalement ni latéralement.
(i) Fide R. Owen, Anatomy of the King Crab ( Limulus polyphéWus Latr.). Trans -
Linn. Soc., XXVIII, 1872, p. 472.
— 99 —
On pourrait, donc à la rigueur, déterminer les formes adultes
des quatre espèces actuellement bien définies par la considération
seule de l’appendice caudal, comme le montre le tableau suivant :
A
l’appendice
caudal
Îbion marquée; des épines sur toute la longueur
de l’arête dorsale et sur le tiers antérieur dos
arêtes latéral es . Tachypleus tridcntalus (Leaeh)
légèrement marquée et sur la moitié posté¬
rieure seulement ; des épines de dimensions dé¬
croissantes d'avant en arrière sur la moitié
antérieure de J’arAle dorsale; pas d’épines sur
les arêtes latérales . T.gigas (Millier)
/ quelques épines sur l’arête dorsale; quelques
pas de V dentelures sur les arêtes latérales .
gouttière < . , . . Xiphomru polyphemus (Linné)
ventrale / Ni épines, ni dentelures sur les arêtes qui sont
l toutes mousses . . Carcinoscorpiusrotundicaiida (Latr.)
Quant à la cinquième espèce, Tachypleus hoeveni Pocock, elle
est très insuffisamment connue et peut-être à identifier à une
espèce déjà nommée.
100
Les pièces buccales du Rouget,
LARVE DU ThROMRICULA AUTUMNALIS SHAW.
par M. Marc André.
L’appareil buccal de la larve (Rouget ou Lepte automnal) du
Thrombicula autumnalis Shaw (x) se compose de deux paires d’ap¬
pendices ;
1° Dorsal cmenl, les chélicères ou mandibules ;
oo Ve ni raie ment, les maxillipèdes ou pédipalpes, dont les plaques
eoxales, ou articles basilaires, se soudent en une plaque unique, la
lèvre inférieure ou hypostome, portant sur ses côtés le reste des
articles qui constitue les palpes.
Au-dessus des chélicères le bord antérieur du céphalothorax
forme un prolongement, Vèpislome ou lèvre supérieure ( Ëp ), pro¬
fondément fendu en avant, qui est formé de deux parties presque
arrondies.
Chaque chélicère {Ch) est. composée de deux articles : le premier
forme le corps conique de cet appendice et porte, du côté ventral,
près du sommet, le deuxième article qui constitue un ongle mobile.
L’article basilaire, à son bord antérieur dorsal, finit par des pro¬
longements chitineux (doigt immobile) qui, d’après Oudemans
[IUU9, p. 44], consisteraient en un lobule arrondi et une pointe
plus longue : mes observations m’ont permis de reconnaître l’exis¬
tence de deux lamelles triangulaires minces et transparentes, entre
lesquelles se trouve comprise la base de l’ongle (doigt mobile) et
qui viennent se réunir sur la ligne dorsale (8).
L’ongle, mobile dans le sens vertical, est très robuste, falci-
forrne, courbé vers le haut, et présente un très léger denticule un
peu avant l’extrémité pointue.
Sur la face ventrale de l’animal, les plaques eoxales des maxil-
lipcdes s’affrontent et deviennent coaleseentes pour former l'hy-
poslotne. { Hy ) qui est très large en forme de palette.
p) Mes observations ont été faites sur des ftougets que j’ai recueillis en Seine-et-
Oise (Chevreloup, près Versailles) et en Seine-et -Marne (La Croix-en-Brie).
U) Une disposition analogue a été figurée par Methlagl (1927, p. 245, fig. 35) chez
l’adulte de l’ Allothrombiuni fuliginosum Herm.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 1, 1929.
101 —
Cet hypostomc, dans la partie antérieure de sa ligne médiane, est
fendu en deux lobes maxillaires { Lm ).
Chaque lobe maxillaire se divise par un sillon en un lobule
interne et un lobule externe.
Les lobules internes [malae inleriores ] {Mi) forment par leur
réunion une large lame rétrécie sur les côtés et cordiforme en avant,
dont le plus souvent, d’après mes observations, les bords antéro-
Appareil buccal.
Fig. G, vue ventrale. — Fig. D, vue dorsale.
Hy, hypostome; T/m, lobe maxillaire; Mi, lobule interne (mala interior ): Me, lobule
externe (malu nrleriar) ou gct lm; St, strobile; Prn, palpe maxillaire; Ep, épistome
(dont le lobe gauche est supposé rabattu en arrière, pour laisser voir la chélicère);
Ch, chélicère; Su, soie de la galea.
latéraux se renversent dorsâlemeul autour des ongles des chélicères.
Les lobules externes [ malae exteriores] ou galeae {Me) se re¬
courbent également, du côté dorsal, et peuvent venir embrasser
ces crochets chélicéraux : cependant ils ne cachent jamais ceux-ci
que partiellement et n’arrivent pas à se rencontrer sur la ligne mé-
diaen dorsale.
L’ensemble de ces lobules, constitués par de fines membranes
chitineuses, forme une sorte de ventouse qui, après la perforation
de la peau de la victime par les ongles des chélicères, s’applique
- 102 -
sur la blessure et assure une clôture hermétique pendant la succion.
Les galeae ne présenteraient, d’après Oudemans [1909, p. 44],
aucun poil (l) ; au contraire, j’ai constaté, comme Hirst [1915, p. 74]
et Melhlag] [1927, p. 219], qu’elles portent chacune une soie lisse
(%)-
Sur la partie postérieure de l’hypostome on voit, en arrière de
Palpe maxillaire (droit).
F g. E , lace externe; Fig. F , lace ventrale; Fig. G, lace dorsale.
l’insertion des palpes maxillaires, une paire de poils, les strobiles
ou « zapfen » (Si), qui, dans cette espèce, ont la même forme plu¬
meuse que les poils des plaques eoxales des pattes (2).
Les palpes maxillaires (Pm) sont préhenseurs, car Ils sont recour¬
bés en dedans.
Ils sont formés de 4 (ou 5) articles : l’inférieur (1er 4- 2e = Iro-
ehanléro-fémur) est muni, sur la face dorsale, d’un beau poil plu-
(') Malgré ce que Oudemans affirme dans son texte, on peut noter que dans sa li¬
gure îî9 (pl, 7) il représente, à gauche, sous l’épistome, une longue soie lisse qui paraît
prendre naissance sur Fhypostome.
(*) Chez Y Eulhmnbuhum ilalicum Oud. = holosericeum Berlese ( non L.), larve de
Y EuthrombûUuin IrUjonwn Herm., ees strobiles ont une forme courte, cylindrique, à
extrémité pointue, ce qui justifie leur nom (a-rpoêt^oç, toupie, cône).
— 103 —
mcux (a); il y en a de même un semblable (b) sur l’article suivant
(3e = génital ou palella) ; l’avant-dernier ou pénultième (4e = tibia)
porte une soit1 lisse (c) dorsale assez courte (*), oh poil plumeux (d)
ventral et une soie lisse très Une («) latérale (2), et il se termine
par une griffe peu courbée qui est tril'urquée et divisée, par suite,
en trois pointes dont la médiane est la plus longue et la plus
forte (3) ; le dernier article (5° = tarse.) constitue un très petit
appendice papilliformo ou tentacule, un peu plus long que large,
cylindrique, arrondi à l’exlrémité ; tandis qu’il présente, sur la
face morphologiquement interne, un seul grand poil plumeux (h),
il offre, sur la face externe, six poils plumeux (h-m) et deux soies
lisses dont l’une émoussée en forme de bâtonnet (/), l’autre plus
longue et pointue {g).
BIBLIOGRAPHIE.
1909. Oudemans (A. 0.). — Thrombidium-L&vven. Tijdschr. v. Entom., LU.
1915. Hiest (St.). — On the « Harvest Bug » ( Microtrombidium autmnnalis , Shaw).
Journ. Econ . Biol., X.
1927. Mettilagl (A.). — Ueber die Trombidiose in don Oesterreichischen Alpenlàn-
dera. Denkschr. Akad. Wissensch. Wien., CI.
P) D’après Methltfgl (1927, p. 219, tfg. 2) il y a deux soies dorsales chez les exem¬
plaires de Basse Autriche.
P) Cette soie lisse ventro-latérale, déjà observée par Hirst (1915, p. 75, fg. 2), n’a
été vue ni par Oudemans, ni par Methlagl.
(3) Dans un autre groupe de larves de Thrornbicula. parmi lesquelles se place le T.
irritants Rilcy,dos États-Unis, la griffe des palpes maxillaires est bifurquée seulement en
deux pointes, dont l’externe est plus grande que l’interne.
104 —
Sur deux Collemboles de Madagascar,
par M. J. -R. Denis.
Il s’agit de Pseudosira pseudocœrulea (Denis) et de Sira para -
jacobsoni, n. sp., récoltées par la mission R. Decary.
La faune dos Collemboles de Madagascar est encore trop peu
connue pour qu’on puisse songer à eu entreprendre l’étude selon
les méthodes actuelles de la Biogéographie. Cependant, je ferai
remarquer ceci : P. pseudocœrulea est une forme éthiopienne,
S. para jacobsoni a des affinités vers S, Jacobsoni C. B., une forme
indo-malaise et vraisemblablement aussi vers S. tricincla Schôtt,
forme du Quensland du Nord. La double affinité de la faune mal¬
gache des Collemboles ne saurait manquer d’être reconnue.
Pseudosira pseudocœrulea (Denis).
Syn. ; Sira cœrulea Denis 1924, Coll, du Muséum Paris, Ann.
Soc. Ent. Fr., pp. 244-5, fig. 68-71.
Nota. — Jusqu’à présent, j’ai nommé Willowsia ce que tout
le monde nomme Sira et Sira ce qu’on désigne sous les noms de
Pseudosira, Lèpidocyrtinus , etc., etc. Je croyais, sur la foi de
Shoebôtham (1914), le changement, licite et conforme aux lois de
la nomenclature. L expérience a montré que, licite ou non, l’opé¬
ration est restée sans succès. Ni Brown, ni IIandschin, ni Schôtt
ni Stacii ne l’ont approuvée. S’obstiner à suivre seul une mode
mal lancée serait contraire aux bonnes mœurs. Aussi ai-je résolu
de me conformera la mode courante. M. E. IIandschin (1925)
en a établi une, qui me paraît assez louable. Je l’adopterai
donc.
Toutefois, je motiverai quelques réserves touchant le bien-fondé
des genres Pseudosira et Drepanocyrius. Ma S. pseudocœrulea pré¬
sente en effet des écailles, que je ne puis expressément classer dans
1 un ou 1 autre type d’tiANDSCiiiN, si bien que je ne sais si je dois
en faire un Drepanocyrius ou une Pseudosira. Si je me décide pour
Pseudosira , c’est que ce terme, plus ancien, subsisterait au cas
où on viendrait à réunir les deux genres en question.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 1, 1929.
— 105 —
Compléments a la diagnose. — Écailles d’un type intermé¬
diaire entre les deux types d’HANOscniN (1925, fig. 11), ellip¬
tiques ou ovoïdes, à stries nombreuses, mais longues. Antennes
2,5 fois aussi longues que le dos de la tête. Ant. IV, III et moitié
distale de 1 1 violettes. Organe apical vu. Ant. IV non annelé.
Segmentation des antennes : 14 : 26 : 30 : 48. Une fausse articula¬
tion (constante?) aux 2/3 des tibias III. Dent de l’appendice empo-
dial très nette sur certains exemplaires, indistincte (ou non vue)
sur d’autres.
Les exemplaires malgaches sont beaucoup moins colorés que les
éthiopiens (Cf. Denis I. e., lig. 68); le pigment bleu se voit surtout
sur les flancs des Lh. 111, abd. I-III; il est moins abondant sur
ceux de abd. IV; th. II n’a qu’une bordure antérieure et latérale;
les pattes, sauf les coxae, n’onl presque pas de pigment, Tl s’agit
évidemment, d’un stade de décoloration du type éthiopien.
Station. — Tamatave, 29, V, 26, sur une Tréniclle vivant sur
un madrier et exposée à la pluie, en compagnie de l’espèce sui¬
vante ainsi que d'un Lepidocyrius et d’un Enlomobvya non décrits.
Mission R. Decary. 3 exemplaires, conservés au Muséum de Paris.
Sira parajacobsoni, n. sp.
Description comparative. — Très voisine do Sira Jacobsoni
C. B. de Java en ce qui concerne les caractères morphologiques,
ainsi que le montre le tableau suivant, dressé d’après les données
de Borner (1909) et d’HANDscHiN (1925).
S. Jacobsoni S. parajacobsoni
1° Ant. : diag. tête : 54 : 25 (H) . 2
2° segmentation des antennes : 1 : 2 1 /3 : 2 : 3 (B) . 1 : 2 : 2 : 3
7 : 15 ; 15 : 17 (H)
3° Abd. IV : III 2 2 /5-2 3/4 . env. 3
4° Man. : Dens et mue. : 20/25 . . . 20/25
5° forme des écailles concordante dans les deux formes.
6° forme du inuoron concordante dan3 les deux formes,
7° ergot de la longueur de la crête interne delà griffe (d’après ) 1 /3 plus. lon?
la fig. de H.) . Ma crete interne de
; la griffe.
8° app. emp. : un peu plus de la 1/2,. . plus grand que 2/3.
or. int. de g. (d’ap. la fig. de H.)
9" dent ieulaüon de la griffe : 2/5, 3/5, 4/5 (H) . 1/2, 3/4, 7 /S
10” pseudonychia : ? . . présents
11° denticulations . . . nette sur l’un des
àl’app, emp. : ? . exempl,, douteuse
sur l’autre.
106 —
Très voisine de S. Jacobsoni C. B. (Cf. la fig. de H.) et de Sira
tricincta Schol t (1917), en ce qui concerne l’ornementation, ainsi
que le montre le tableau ci-après :
Pour la tête et les antennes : Cf. la figure d’HANDscmN.
Justification. — Les caractères de coloration des trois espèces
concordent; les caractères morphologiques n° 1-6 concordent entre
S. Jacobsoni et parajacobsoni. Je néglige les caractères 10 et 11,,
qui n’ont peut-être pas été recherchés par les auteurs. Je laisse
de côté S. tricincla Schôtt, dont nous ne connaissons guère que
la coloration, mais dont nous pouvons soupçonner l’étroite parenté
avec notre forme. Nous justifions cette dernière comme suit :
semblable à N. Jacobsoni C. B., mais en diffère par l’ergot et l’ap¬
pendice empodial plus longs ainsi que par les dents des griffes,
qui sont plus distales.
Station. — Avec l’espèce précédente. 2 expi. de 1,25 et lmm,5.
Déposés au Muséum de Paris.
TRAVAUX CITÉS.
1909. Boerner C. — Japans Collembolaîauna. Sitzungsb. Ges. naturf. Fr. Berlin,
p. 99.
1924. Denis J. -R. — Sur les Collemboles du Muséum de Paris. (1). Ann. Soc. Enl.
Fr,, p. 211.
1925. Handschtn E. — Beitrage zur Collembolenfauna der Sundaiuseln. Treubia,
VI, p. 225.
1917. Schott H. — Collembola, in : Results of Dr. Mjôbergs swedisch sc. exp. to
Australia. Arlt. /. Zool., 11, p. 1.
— 107 —
Sur un Madréporaire observé a Saint-Servan,
PAR M. P. DE BeAUCHAMP.
A la grande marée du début d’octobre dernier, j’ai recueilli
dans l’estuaire de la Rance, à la pointe de la Briantais, un petit
Ilexacoralliaire que je connaissais déjà pour l’avoir rencontré
en 1919 à Bréhat, où je m’étais borné (de Bcauchamp et Lami
1921, p. 206) à le signaler, faute d’avoir réussi à lui attribuer
un nom. Bien que je fusse alors à la veille de quitter Saint-Servan,
je pusten rapporter un nombre suffisant d’échantillons, quelques-
uns même vivants, à Strasbourg (où certains végètent encore au
bout de 7 mois), et en entreprendre la détermination.
Le résultat auquel j’étais arrivé fut ensuite soumis à M. le pro¬
fesseur Joubin qui voulut bien le confirmer : d’après ce qu’il a eu
l’obligeance de m’écrire, il connaissait déjà cette forme dans la
Manche par d’anciens matériaux de Laeaze-Duthiers récoltés à
Bréhat. Elle est, d’une part, identique à Hoplangia durotrix décrite
assez sommairement par Gosse (1860) qui l’avait eue d’un dra¬
gage dans la baie de Wcvmouth et qui ne semble pas avoir été
revue depuis (Gosse avait d’abord cru avoir affaire à une espèce
américaine du g. Phyllangia, et. Du ne an dans sa révision de 1885
met avee doute Hoplangia en synonyme de Phyllangia, lui-même
simple sous-genre d ' Aslrangia, dans les Aslréïdés Astrangioïdes).
Elle est, d’autre part, extrêmement voisine (espèce affine ou plus
probablement race géographique) de .Xfierocyalhus neapolilanus
décrit et figuré avec détail en 1913, dans la Méditerranée, par
Dôderlein, qui l’a rapporté plus correctement aux Turbinolidés.
T’espère que M. Joubin, qui précédé mrnenl a établi pour la
Faune de la Méditerranée la fiche de ce dernier, voudra bien fixer
définitivement les conséquences systématiques de ces constata¬
tions par une description détaillée et comparative de la forme de
la Manche. La note présente n’a pour but que de faire connaître
une station accessible et quelques observations sur l’animal vivant
que je crois être pour le moment le seul à avoir vu.
Je dirai toutefois, pour le faire reconnaître, que le polypier se
présente le plus souvent sous forme de petites colonies produites
évidemment par blastogenèse (à l’inverse des deux seuls autres
qui se rencontrent dans la zone des marées sur nos côtes, Cargo-
Bulletin du Muséum , 2e s., t. 1, n° 1, 1929.
— 108 —
phyllia smiihi Stokes et Balanophyllia regia Gosse (1); le calice
atteint 5 millimètres de diamètre sur 7 ou 8 de haut, est imperforé,
profond, à sept es fortement granuleux, un peu débordants, surtout
les 6 du premier cycle qui sont plus développés et néanmoins
laissent au centre un espace libre d’un diamètre au moins égal à
leur longueur, sans poli; au fond du calice seulement ils confluent
en formant parfois une sorte de pscudocolumclle ; le nombre des
cycles est de 4, mais le dernier est toujours incomplet de sorte que
le nombre total de septes est généralement compris entre 30 et 45.
La station de la Briantais (liane N.) offre la plus grande analogie
avec celle de F Ile Verte, dans l’W. de Bréhat, où j’avais déjà
trouvé l’animal : dans les deux cas, c’est une muraille rocheuse
verticale dont l’eau n’abandonne le pied que par des marées nette¬
ment inférieures à 1 mètre au-dessus du O des cartes marines. Mais
les colonies elles-mêmes remontent beaucoup plus haut et on peut
en trouver à 2 mètres au moins, localisées dans les fentes d’où il est
très difficile de les extraire sans les briser.
Au point de vue chorologique, il esL évidemment curieux de
trouver dans ce golfe de la Manche qui s’étend du Sillon de Tal-
bert à Barneville, et où ne pénètrent pas beaucoup d’espèces des
pointes de la Bretagne et du Cotentin, une forme à affinités médi¬
terranéennes, d’autant plus qu’il en existe d’autres exemples en
botanique comme en zoologie, de n’y insisterai pas jusqu’à ce que
nous possédions des inventaires plus complets.
A l’état vivant le polypier paraît toujours être coloré en rose
violacé, plus rarement eu vert (ce qu’a aussi observé Boschma sur
Aslrangia datiae Verrill, espèce fort éloignée mais vivant dans des
conditions très comparables sur la côte atlantique des États-Unis) ;
Dôderlein attribue à son Microcyalhus une teinte brun clair. Cette
coloration est due à des Thallophytes perforants sur lesquels je
me permets d’appeler l’attention des cryptogarnistes, car ils pa¬
raissent différer de ceux qui ont été souvent signalés dans ce
groupe, où leur présence est sans doute constante. Duerden par
exemple décrit dans ceux des Antilles, en dehors d’une Algue verte
cloisonnée et d’une autre sans cloisons, appartenant respective¬
ment aux genres perforants bien connus Gornonlia et Ottireobium,
une Algue rouge très ramifiée et à cloisons rapprochées. Or la
(') L’on me permettra de rappeler à cette occasion quelques données personnelles
sur la répartition dans la zone des marées de ces deux formes, très sporadiques de même
que beaucoup d’Act.inies. Je connais trois points de nos côtes, fort distants, où BaU-
nophyllies cl C’aryophyllies sont abondantes simultanément, les premières surtout ;
Chauaey. Concarneau et l’ile d’Yeu; je n’en ai pas vu à Bréhat, ni dans les environs
immédiats de St.-Srrvan. La Balanophyllic existe, rare, â £t.-Jean-de-Luz; je ne l'ai
jamais vue dans la zone des marées â RoscoJ'f où ou la trouve plus bas et où iaCnrvo-
phyllie est rare (M. Prenant y a fait les mêmes constatations).
— 109
décalcification de mes polypiers laisse une masse enchevêtrée de
filaments d’aspect mycélien, flexueux, peu ramifiés, de largeur
voisine de 1 g, divisés en articles 2 ou 3 fois plus longs que larges;
ils présentent une teinte rose absolument diffuse, car on ne peut
distinguer de chromatophore (non plus d’ailleurs que de noyau,
mais je n’ai pas fait de colorations). Bref il paraît difficile de les
rapporter à une Floridée, si dégradée soit-elle. D’aulre part les
filaments les plus superficiels, continus avec les autres, prennent
un diamètre double et une teinte jaune homogène : ils forment
à l’œil nu comme un piqueté de points bruns sur les parties âgées
où le rose a disparu. Quant à la teinte verte, qui prédomine sur les
calices morts, elle paraît due à une Algue Siphonale qui, lorsqu’on
les laisse à la lumière, pousse des houppes de filaments à leur
surface.
Passons aux polypes eux-mêmes, bien entendu tout à fait indé¬
pendants les uns des autres. Ils sont très peu visibles à l’état
rétracté, leurs tissus (nouvelle différence avec les autres Madré¬
pores littoraux) étant blanc grisâtre, sans couleur propre, assez
transparents pour laisser apercevoir celle du polypier. Ils ne ren¬
ferment eu effet pas de. zooxant belles (ce qui peut n’être pas cons¬
tant, Boschma trouve chez Aslrangia ce caractère variable sui¬
vant les localités). Dans les conditions du moins où j’ai pu les
observer, la saillie du polype étalé ne dépasse pas 1 ou 2 milli¬
mètres et sa forme est étoilée, les tentacules restant courts et
renflés, obtus à l’extrémité marquée d’un bouton blanc par l’amas
habituel de nématocystes. Leur nombre paraît correspondre très
exactement à celui des se pies calcaires, les plus petits des uns et
des autres étant à peine saillants. Pourtant leur différence de
taille et de distance ail centre est faible, et il faut une certaine
attention pour distinguer les 6 du premier cycle. Par contre on
voit très bien par transparence les fi paires de cloisons correspon¬
dantes, qui arrivent seules jusqu’à la bouche, nettement, bilabiée
et un peu saillante.
Ce Madrépore paraît se nourrir de plancton ou de substances
en suspension, sinon dissoutes. Voici sur quoi je base cette appré¬
ciation : quand on place au contact d’une Balanophyllie rétractée,
même conservée depuis 2 ans dans de l’eau rarement renouvelée,
une proie telle qu’un morceau de Gamma re, on la voit en quelques
heures s’étaler, saisir et ingérer le morceau, et atteindre pendant
sa digestion un état de gonflement maximum (la même chose
se constate pour la plupart des Actinies et d’autres Madrépores;
voir Boschma). Au contraire Hoplangia dans les mêmes conditions
ne réagit aucunement; mais si on broie finement le Gammare dans
l’eau de mer et qu’on arrose les polypes du jus obtenu, il se pro¬
duit une extension atteignant le maximum observé, en même
— 110 —
temps qu’un mouvement ciliaire actif à la surface du disque. Une
solution de pepLonc n’a pas produit d’effet.
Les rapports du polype et du polypier mériteraient aussi une
étude. Dans les conditions où je les observe, on voit rarement la
base du premier déborder l'orifice du calice et descendre du côté
externe de la muraille conformément au schéma classique. Son
limbe passe un peu en dehors de l’exl rémil é externe des sep tes, et
sur des individus souffrants un le voit même se rétracter en dedans
de ceux-ci, laissant h découvert au moins leur partie périphérique
qui rsl alors envahie on quelques jours par les filaments d’ Algue
verte spécifiés plus haut, le reste demeurant rose et le polype gris
ratatiné au centre, mais parfaitement vivant. Doderlcin a observé
un de ses Microcyalhus possédant un second calice inclus dans le
premier, et l’un de mes individus a juste la même disposition. D.
considère le calice externe comme formé en second lieu après
croissance du polype; je suis d’un avis opposé, il a été régénéré
après la rétraction, au centre du primitif : j’ai observé le même
fait sur uni* Balunophyllie gardée longtemps en aquarium, et le
polype rapetissé coïncidait avec le calice interne dont l’origine
n’était pas douteuse. C’est sans doute aussi par des extensions
temporaires de la base qu’il faut expliquer la pellicule blanchâtre,
parfois plus ou moins décollée, qui chez certaines colonies re¬
couvre les parties adjacentes des polypes, masquant leurs côtes
et leurs granulations, et que Gosse a qualifiée d’épithêque.
On voit que la biologie de ce petit Anthozoaire offre de nom¬
breux points à élucider. Sa présence en abondance à proximité
immédiate d’une Station bien outillée permet d’espérer qu’ils ne
tarderont guère à l’être.
OUVRAGES CITÉS,.
Beauchamp (P. do) et Lami (R.)- — La bionomie iutercotidalo de l’ile de Bréliat.
Bull, biolog. France et Belgique , LV, 1921.
Boschma (il.). — Un the feeding réactions and digestion in the coral polyp Astmn-
gia danae, wîtli note on its symbiosis witli zooxantbellae. Biolog. Bull., XLIX, 1925.
Üüiïerlki» (L„). — Pie Slrinknrallen aus dem Golï von Nenpel. Mitt.zool. St.Nea -
pel, XXI. 1919.
Duekden (J.-E.). — Boring algae as agents in the désintégration of corals. Bull.
Anime. Mus. mt.hisl., XVI, 1902.
Dtjnca.n (J. -51.). — A révision of the fatnilies and généra of sclérodermie Zoantharia
or Madreporaria. Jauni. Linn. Soc., Zool., XVIII, 1885.
Gosse (P.-TL). — Britisli Sea-anemons and Corais. Londres, 1860.
Prexaht (51,). — Notes éthologiques sur la faune marine sessile des environs de Bos¬
co ff. 11. Trav. St. biolog. Roscoff, 6, 1927.
(Faculté des Sciences de Strasbourg).
— 111 —
Les Avicules de la Mer Rouge
{ D’APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR LE D* JûUSSEAUME),
par M. Ed. Lamy.
Comme le dit A. -H. Gooke (1886, Rep. Tesl. Moll. y. Suez, Ann.
May. Nat. HisL, 5e s., XVII, p. 137), les espèces du genre Avicula
(= Pteria), et. surtout du sous-genre Meleayrina (= Pinclada),
sont très variables non seulement quant à la coloration, mais encore
sous le rapport de la forme qui souvent se modifie beaucoup avec
l’âge, et les auteurs, notamment Reeve, ont donné une valeur
spécifique à des formes qui ne constituent même pas des variétés :
aussi de nombreuses synonymies s’imposent-elles.
Pteria ægyptiaca Ghemnitz.
Au Mytilus hiriindo Linné, type du genre Pteria Scopoli, 1777
— Avicula Olivi, 1792, Ghemnitz a rattaché une espèce de la
Mer Rouge qu’il apprdaiL Avicula ægyptiaca (1795, Conch. Cab.,
XI, ]). 252, pi. 205, tig. 2018-2019) et dont une variété a reçu de
Deshayes (1830, Encycl. Mêlhod., Vers, II, p. 100; 1836, Anim .
s. vert., Vil, p. 102) le nom d ’ A . Saviynyi.
C’est, une coquille triangulaire qui est oblique, c’est-à-dire a
axe dorso -ventral des valves dirigé obliquement en arrière et qui
présente une expansion aliforme à peine dépassée par une oreil¬
lette postérieure plus ou moins nettement délimitée : la colora¬
tion est brune avec lignes ondulées plus foncées et rayons plus
pâles.
Cette espèce, figurée par Savigny (1817, Planches Moll. Descr.
Egypte , pl. 11, lig. 6 1-4), est très probablement celle qui a été
désignée par Mac Andrew (1870, Ann . May. Nat. H ist., 4e s.,
VI, p. 448) et Shopland (1896, Journ. Bombay Nat. H ist. Soc.,
X, p. 18) sous le nom d’A. marmorala Reeve (1857, Conch. Icon.,
X, Avicula, pl. XV, fig. 58) (1).
(l) Antérieurement à Reeve, le nom d’A. marmorata avait été employé par Pliilippi
(1849), Zcitschr. f. Maïak., VI, p. 20) pour une espèce totalement différente (1872.
Dunker, Conch. Cab., 2e éd., p. 79).
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 1, 1929.
112
« Hab. — Suez : cinq coquilles assez bien conservées, mais un
peu brisées, recueillies sur la plage; l’une d’elles, beaucoup plus
foncée en couleur, ressemble à la ligure donnée par Reeve (1857,
loc. cil., pl. XVIII, lig. 71) pour VA. Savignyi Desti. » (Dr J.).
Pteria zébra Reeve.
L 'Avicula zébra Reeve (1857, Conch. Icon., pl. XI, fig. 36) pos¬
sède une coquille très oblique, bien caractérisée par son homo¬
chromie : sur un fond corné bleuâtre elle présente des lignes brunes
qui simulent les branches pinnées d’un Hydroïde.
« Hab. — Aden : un seul exemplaire semblable à ceux que j’ai
reçus du Japon » (Dr J.).
Pteria (Electroma) ala-corvi (Ghemnitz) Dillwyn.
Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 144, pl. 81, fig. 727) a
figuré, sous l’appellation d ’Ala corvi pendula, une espèce nommée
Mylilus ala-corvi par Dillwyn (1817, Descr. Cal. Bec. Shell s,
p. 232). et indiquée comme fréquente dans la Mer Rouge par
Dunker (1872, Conch. Cab., 2e èd., Avicula, p. 34, pl. 10, lig. 7,
p. 76, pl, 27, lig. 3 [ non 6]), qui lui assimile V Avicula linyulala
Deshayes (1830, Encyct. Mélhod., Vers, II, p. 104; 1836, Anim.
s. verl., Vil, p. 103).
Celte forme, qui d’après Issel (1869, Alalac. Mar Rosso, p. 368),
correspond aux figures 11 1-2 et 12 1-3 de Savlgny (1817, Planches
Moll. Descr. Eyyple, pl. 11), possède une coquille déprimée, ali-
forme, obliquement oblonguc, tantôt d’un noir pourpré, quelque¬
fois parsemé de points blancs, tantôt d’un blanc jaunâtre avec des
taches foncées sur la région umbonale et des rayons d’un noir
pourpré sur la région ventrale (1857, Reeve, Conch, Icon.^ pl. XII,
fig. 44 a- b).
R. Sl urany (1899, Erp. « Pola », Lamellibr. Rolh. Meer., Denkschr.
R. Atcad. Wiss. Wien, LXIX, p. 288) a signalé que quelques exem¬
plaires de cette espèce rappellent VA, malleoides Reeve (1857,
Conch. Icon., pl. XII, fig. 46), encore plus oblique et coloré en
blanc verdâtre, qui est considéré par le Dr Jousseaume comme un
simple synonyme.
« Hab. — Aden : rare, sur les Madrépores » (Dr J.).
Pt. (Electroma) spadicea Dunker.
Au même groupe que VA. ala-corvi Chemn., c’est-à-dire au
sous-genre Electroma Stoliczka, 1871, chez lequel la coquille
— 113 —
oblique est caractérisée par la brièveté do la charnière et l’ab¬
sence d’oreillette postérieure, appartient aussi VA.&padicea Dunfcer
(1852, Zeilschr. f. Maïak., IX, p, 73; 1872, Conch. Cab., 2e éd.,
p. 31, pi, 10, fig. 1 et 8, p. 62, pl. 22, fig. 1), de la Mer Rouge, qui
offre un contour subrhomboïdal, parfois quadrangulairc, et une
couleur brun-roux.
A cette espèce, à laquelle M. Pallary (1926, Explic. planches
Savigny, Mèm. Insl. Egypte , XI, p. 118) rapporte les ligures 10 1-3
de Savigny (1817, Planches Moll. Descr. Egypte, pl. 11), sont réu¬
nis par Dunker VA.. rutila Reeve (1857, Conch. Icon., pl. VIII,
flg. 19), d’un rouge cuivré, et par le Dr .Jousseaume VA. electrina
Reeve ( ibid ., pl. XII, lig. 43 a-b ), d’un rouge orangé.
Hab. — Aden, Périm.
Pt. (Pinctada) margaritifera L. var. erythræensis Jameson,
Le Mytilus margariliferus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 704)
appartient au sous-genre Margaritifera P. Brownie, 1756 = Pinc-
tada Bolten, 1798 = Unionium Link, 1807 =■ Meleagrina Lamarek,
1819, chez lequel la coquille a son axe dorso-ventral approxima¬
tivement à angle droit sur la ligne cardinale et l’oreillette posté¬
rieure est petite ou complètement absente.
Cette espèce est le type d’un premier groupe caractérisé par
l’absence complète de dents à la charnière.
Elle est représentée dans la Mer Rouge par une variété erythræ¬
ensis Jameson (1901, P. Z. S. L., p. 375) [= persica Jameson
(ibid., p. 375)] qui constitue L i< Egyptien Shell » du commerce
et qui offre une couleur externe claire grisâtre avec bandes ra¬
diales blanc -jaunâtre : la nacre esL d’un blanc rosé sans éclat aciéré,
à marge pyrite use, et le bord interne des valves est brun-olivâtre.
Cette forme correspond aux figures 7 1-3 de la planche 11 de
Savigny (1817, Planches Moll. Descr. Égypte).
« Hab. — Toute la Mer Rouge et le golfe d’Aden, où l’on pêche
ses coquilles qui fournissent de la nacre et dans lesquelles on trouve
parfois des perles.
« Variété à coquille d’un beau vert-bleuâtre uniforme sans
rayons blancs : recueillie à Aden et à Périm » (Dr J.).
Pt. (Pinctada) Reentsi Dunker.
M. Jameson (1901, P. Z. S. L., p. 393) regarde VA. Iieenlsi
Dkr., de la Mer Rouge, comme une espèce de position incertaine.
Dunker (1872, Conch. Cab., 2e éd., p. 9, pl. 2, flg. 1-2) reconnaît
lui-même que cette petite forme d’un noir-brunâtre, avec rayons
Bulletin du Muséum , 2e s., t. 1, 1929.
8
— 114 —
tachetés de blanc, offre quelque analogie avec l’A. margaritifera L.
Hab. — Kamaran, Souakim, Obock, Djibouti, Aden.
Pt. (Pinctada) vülgaris Schumacher.
Un second groupe de Méléa grin.es renferme des espèces chez les¬
quelles la charnière comprend, en avant du ligament, une ou deux
petites dents tuberculeuses et, en arrière de celui-ci, une faible
lamelle allongée représentant une dent latérale.
A ce groupe appartient l’A. vülgaris Sehum. qui est le « Lingah
oriental # ou « Huître perlière de Ceylan », pêchée uniquement
pour les perles, étant inutilisable dans l’industrie de la nacre.
C’est, une coquille petite (9 centimètres), mince, convexe, pourvue
d’une oreillette postérieure; la couleur externe consiste en bandes
radiales blanches alternant avec des raies rouges ou noires : le
bord interne des valves est tacheté de rouge-pourpre.
D’après l’examen de Ja figure donnée par Schumacher pour son
Perlamater vülgaris (1817, Ess. nouv. syst , habit. Vers lest., p. 108,
pl. XX, Jig. 3 a-b) et de celle de Chomnilz (1785, Cotich. Cab.,
VI II, pl. 80, lig. 717), à laquelle il renvoie, M. Jameson (1901,
P. Z. S. L ., p. 385) a admis que, par la convexité de la coquille,
le développement d’une oreillette postérieure, la présence d’une
ride bien définie séparant, de la surface générale de la nacre, la
surface interne du rostre et l'existence de dents antérieure et
latérale distinctes, cette coquille est bien le Lingah oriental et
que, par suite, le nom de vülgaris a la priorité sur celui, plus habi¬
tuel, de fucata Gould (1850, Proc. Boston Soc. N al. Hisl., III,
p. 309; 1852, U. S. Explor. Exp. Wilkes , Moll. , p. 441, pl. 39,
fig. 551).
Cette espèce, représentée dans les ligures 8 J-3 et 9 1-3 de la
planche 11 de Savigny (1817, Planches Moll - Descr . Egypte), est
commune dans toute la Mer Rouge : clic a été appelée A, radiata
Deshaycs (1830, Encycl. Mélh., Vers, II, p. 102) (a), par Vaillant
(1865, Journ. de Conchyl., XIII, p. 114), A. Savignyi [ non Desh,],
par de Monterosato (1899, ibid., XLVII, p. 392), A. al bina La-
marck (1819, Anim. s. vert., VI, lrc p., p. 152) par H. Fischer
(1901, J. de C., XLIX, p. 125).
Outre VA, fucata Gld., M. Jameson (1.901, P. Z. S. L., p. 384)
identifie à l’A. vülgaris Sehum. VA. occa Reeve (1857 Conch. Icon.,
pl, VIII, fig. 24), l’A. ærala Rve (ibid., pl. X, fig. 32), l’A. pervi-
ridis Rve (ibid., pl. VIII, fig. 20), l’A. varia Dunker (1872, Conch.
f) L ’ Ameuta radiata Leach (1814, Zool. Miscell., I, p. 98, pl. 43; 1836, Deshayes
Anim. s. vert., VII, p. 107) est l’Iluître perlière des Antilles.
— 115 —
Cab., 2 e éd., p. 17, pl. 4, fig. 6) et VA. badia Dkr (1852, Zeitschr.
/. Maïak IX, p. 79; 1872, loc . cil, p. 12, pl. 2, fig. 1).
Le Dr Jousseauine a attribué, dans sa collection, les deux der¬
niers noms, varia et badia, ainsi que celui d’A. in (lata (Schum.)
Dunker (1872, loc . cil, p. 74, pl. 25, flg. 6-7), à trois groupes d’indi¬
vidus qui me paraissent se rapporter à une même variété carac¬
térisée par une couleur rouge-brunâtre avec rayons plus clairs (1).
Hab. — Suez, Hodeidah, Obock, Aden.
Pr. (Pinctada) lentiginosa Reeve.
A. -H. Cookc (1886, Ann. Mag. Nal. Hist., 5e s., XVII, p. 137)
avait réuni à VA. fucala Gld. = vulgaris Schum. les A. lenligi-
nosa Reeve (1857, Conch. Icon., pl. VI, flg. 13), A. imbricata Rve
(ibid., flg. 11) et A. muricala Rve (ibid., lig. 12).
M. Jamesôn (1901, P. Z. S. L., p. 388) regarde imbricala et
muricala comme pouvant être des jeunes du lentiginosa et il émet
l'hypothèse (ibid., p. 387) que VA. prætexta Rve (loc. cil, pl. VII,
flg. 15) pourrait être encore la même espèce des Moluques et
des Philippines, qui correspond au « White Banda Shell » du com¬
merce : elle différerait de l’A. vulgaris en étant plus grande, un
peu plus plate et en ayant une couleur externe grisâtre.
Hab. — Aden.
Pt. (Pinctada) cetra Reeve.
Au même groupa que VA. vulgaris appartient encore VA. celra
Reeve (1857, Conch. Icon., pl. IX, flg. 28).
A cette espèce, d'habitat inconnu, très large dans la région
cardinale, ornée de rangées rayonnantes d’écailles vers le bord
ventral, et teintée de rouge brunâtre, le Dr Jousseaume a rapporté
un individu, de taille moyenne, recueilli à Suez.
Pt. (Pinctada) crocata Swainson.
Les noms d’A. crocata Swainson [ Margarita ] (1833, Zool. Illustr.,
V) Le véritable Perlamaler inflata Schumacher, à en juger d’après les figures données
par cet auteur (1817, Ess. nouv. syst. habit. Vers test., p. 108, pl. II, fig. 2 a-b) pour la
charnière qu’il représente comme dépourvue de dents, doit être, ainsi que le dit Dunker
(1872, Conclu Cab., 2" éd., p. 74) une forme voisine de VA, vwrgaritifern e t non de IM.
vulgaris,
A PA infini, a a été assimilée aussi parDunker [(1872, loc.cit. p. 75, pl. 26, fig. 3 (non 4/J
la ligure 717 dp (Jhemnitz (1785, Conch. Cab., p.l 80), qui est rapportée, au contraire, par
Schumacher (1817, loc. cit., p. 108) et par M. Jameson (1901, P, Z. S, L., p. 384) à IM.
vulgaris.
— 116 —
Shells, pl. 55; 1872, Dunker, Conch. Cab., 2e éd., p. 16, pl. 4,
fig. 3-4), d’A. citrina Dunker (1852, Zeitschr. f. Maïak., IX, p. 78;
1872, loc. cil., p. 14, pl. 3, fig. 4, p. 71, pl. 25, fig. 1) et d’A. ano-
nüoides Reeve (1857, Conch. Icon., pl. IX, 6g. 26) ont été attribués
par le Dr Joussoaume à des spécimens de couleur jaune-citron
avec rayons verdâtres, qui me semblent appartenir tous à la même
espèce.
Dunker avait d’ailleurs admis que son A. citrina était peut-être
assimilable à l’A. crocata.
Cet A. citrina appartient, d’après M. Jameson (1901, P. Z. S. L.,
p. 383) à un groupe qui est différent de celui de l’A. vülgaris Sch.
et qui, ayant pour type l’ A- sugillala Rve, est caractérisé par les
dents très rudimentaires, l’encoche marginale postérieure faible¬
ment développée ou absente, le rostre non nettement séparé de
la surface interne de la valve.
Le Dr Jousseaume a aussi donné le nom d’A. radula Reeve
(1857, Conch. Icon., pl. VIII, fig. 23) à deux échantillons qui pour¬
raient bien être encore des spécimens déformés de cette espèce.
Hab. — - Suez, Hodeidah.
Pt. (Pinctada) nigra Gould.
Dans le même groupe que les A. citrina Dkr. et anomioides
Rve., M. Jameson (1901, P. Z. S. L., p. 384) range l’A. Irislis
Dkr., que Dunker (1872, Concli. Cab., 2“ éd., p. 44 et p. 78, pl. 14,
fig. 3) admet lui-même pouvoir être identique à l’A. nigra Gould
(1850, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., III, p. 309; 1852, U. S. Explor .
Exped. Wilkes, Moll., p. 438, pl. 40, fig. 454) et qui est caractérisé
par sa couleur pourpre-noirâtre.
Hab. — Aden.
Pt. (Pinctada) placunoides Reeve.
L’A. placunoides Reeve (1857, Conch. Icon., pl. X\ II, fig. 68),
que M. Jameson (1901, P. Z. S. L., p. 102) regarde comme une
espèce de position incertaine, possède une coquille mince, semi-
transparente, de couleur blanc jaunâtre avec taches d’un pourpre
noirâtre.
Hab. — Aden, Perim.
— 117
Contributions a la Flore de la Nouvelle-Calédonie,
par M. A. Guillaumin.
LI. Plantes recueillies par M. et Mme Le Rat de 1900 a 1910.
(6e supplément ).
Lecarclia megaphylla J. Poiss. ex Guillaum. — Mé Arembo (962).
Schefjlera Emiliana Baill. — M* Dzumac (2899).
Tieghemopanax dioicus R. Vig. — Dombéa (2242, 2290).
Bikkia fritillarioides Sehltr. var. obovala Brong. et Gris mss. —
C’est à cette variété et non au type qu’appartient l’échantillon :
M* Dzumac (1081 pro parte).
Chomelia unioensis Guillaum. sp. nov.
Ramis glaberrimis, foliis ovalis (12 cm. x 6 cm.), basi subrolun-
dulis , apice rolundcdo-acuminatis, membranaceis, nervis ulraque
6-7, tenuibus, venis immersis , peliolo 1,5 cm.longo, siipulis maximis,
scariosis , rhomboideis (1,5 cm. X 1/3 cm.), apice acutissimis, basi
in vaginam circa 3 mm. longam connalis. Inflorescenliæ terminales,
dense paniculatim umbellalæ, basi bracleis siipulis simillimis præ-
dilæ, 8 cm. longæ, floribus longe [circa 1 cm.) pcdicellatis, calgce
campanulato, 1,5 mm. longo, denîibus 4-5, minulis sed bene distinclis ,
corolla 1 cm. longa, usque ad tertiam partem fissa, tubo cylmdrico,
extra glabro, intus fauce barbato, lobis 4-5, ellipiico-elongalis , apice
rotundalis , glaberrimis, slamïnihm 4-5, lubi ore inscrits, fitamentis
brevibus, 1 mm. longis, ardheris linearibus 3 mm. longis, stylo 8 mm.
longo, stigmate fusiformi, apice bilobo, ovario 2-loculari, placentis
pellatis, septo insertis, ovulis 5-6, in placentis immersis.
Table Lnio (910).
Espèce très remarquable par ses stipules.
(0 Voir Bull. Mus., 1911. p. 349, 453, 55S; 1912, p. 39, 91 ; 1913, p. 379 ; 1919, p. 499
1920, p. 174; 1923, p. 112; 1926, p. 229.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 1, 1929.
118
Ixora dzumacensis Guillaum. sp. noy.
Fruiex ramosus, ramis ylaberrimis, dense foliosis, foliis ovatis
(4-6 cm. x 1,5-3 cm.), apice oblusissimis, basi cunealis, coriaceis,
nervis 5-7 jugis, subtus tantum prominulis, peliolo 2-5 mm. longo,
stipulis e basi lata subulalis, 2-3 mm. Ion gis ; flores in ramis abre-
vialis terminales , singuli, *2 cm. longi, sessiles, bracîeis exterioribus
inferioribus 2-4, minimis, imbricalis, superioribus 4, ereclis spa-
thulalis, usque ad 1 cm. longis, calycem simulanlibus, i nier iori bus
uiriculuin apice lobis 2, minimis, aculis formanlibiis, culyce minimo
utriculo abscondilo, 4-5 denliculato , denlibus inæqualibUs, inlus et
extra dense sericeo, corolla tubo gracili cglindrico, lobis 4, lanceolalis,
su b 3 -plo longiore, slaminibus 4, iubi ore irisertis, fllamentis sub -
nu! lis anlheris sagillalis, 2 mm. longis, stylo filiforrni, stigmate
f u si for mi, cl aval o, apice 2 lobo, exserto.
Ml Dzumac (168),
Espèce so rapprochant à première vue de IV. collina Beau vis.,
bien que les feuilles soient en coin el non cordées à la base mais en
dilférant profondément par les bractées qui forment un véritable,
calicule entourant l’utrieule au fond duquel est caché le calice.
Morinda Candollei Beauvis. — M 1 Dzumac (1U47).
M. fallax Schltr. — Hienghène (sans n°),
V/. Forsieri S rem. — Dombéa (572).
M. kcmalensis Baill. mss. — Sans localité (191, 357).
Psychotria amieuensis Guillaum. sp. nov.
Ramis salis crassis,corlice griseo. Folia ovatai [Q-lb cm. x 3,5-50/7?.),
apice breviler acuminala, basi cuneala, cariacea, nervis 10-13
jugis, le nui buis, infra prominulis, a cosla angulo fered 0° abeun-
tibus, peliolo robusto, 1-2 cm. longo, slipulis connatis, usque ad
7 mm. a/lis, apice inter petiolos emarginatis. Inflorescenha termi-
nalis, foliis brevior, taxe ramosa , 4-8 cm.longa , stipulis lanceolalis;
flores robuste pedicellali, 2,5 cm, longi, calice laie conico, 3-4 m.
longo, minute b-denliculaio, corolla [ infundibuliformis , lobis tubo
æquilongis , line ari.hu s, crassis, extra ylaberrimis, inlus basin versus
bar bâtis, tubo extra glaberrimo, inlus fauce minute barbato, stamina
fauce inserla, ex séria, anlheris linearibas, 5 mm. longis, fllamentis
fera æquilongis suffultis, Stylus inclusus, leviier clavalus, apice
2 -fldas, ramis compressis.
Col d’Amicu (59).
Espèce très particulière semblant se rapprocher surtout de
P. gneissica S. Moore mais à corolle bien velue à la gorge et vers
la base des lobes en dedans.
P. Le Ratii Guillaum. sp. nov.
P ml ex usque ad 3 m. allus, ramis glabris, corlice cinereo, inferne
dénudât is et in nodis cicatriciferis ; foliis lanceolalis usque ad obo -
valis (10-22 cm. x 3-9 cm.), apice acutis obtusisve , basi cuneatis
utraque pagina glahra et dense supra nigro infraque albo-punctu-
lala, nervis 8-14 jugis , petiolo 2-5 cm. Ion go, sti palis glabris, apice
biftdis, 6-8 mm. longis. Tnflorescentia 4-6 cm. lotiga, dense rubigi-
noso-villosa , pedunculo robusto, 1-2,5 cm. longo, cgmulis mutli {loris,
bracteis auguste, lanceolalis, circa 5 mm. longis, rubiginoso -villas is
floribus albis vel malvaccis, calycc patelliformi, 1 mm. longo, extra
sparse ru bi g inoso-puberulo, truncato, lobis indislinctis, corolla
infundibulifortni, 15 cm. longa, extra rubigirioso-hirsuta, pitis in
tubo longioribus, intus basi excepta dense harbala, lobis a, linearibus ,
apice oblusis inflexisque, slaminibus fauce inserlis, cintheris lan¬
ceolalis filamenli parle libéra 2 -plo brevioribus, stylo corollæ tubo
æquilongo, apice stigmalibus filiformibus fisso.
Pic des Sources (932), Bourail (312).
Espèce évidemment voisine de P. pubituba S. Moore et de
P • Poissoniana Guillaum., surtout de c.etle dernière mais s’en
distinguant par les stipules fendues au sommet au lieu d’être
laeiniécs.
P. papillosa Guillaum. sp. nov.
Frutex 1-3 m. allus, parce ramosus, ramis in sicco brunneis, junio-
ribus niyrescentibus, foliis glaberrimis, ovalo-lanceolatis, rarius
lanceolalis (7-16 cm. x 2-5 cm.), acuminaUs, basi cuneatis,
tnem branaceis, nervis lenuibus, infra bene conspirais prominent i~
busqué, 14-16 jugis, a cosla angulo circa 90° diveryenlibus, petiolo
1-3 cm. longo, stipulis Irîangularibas , acuminatis, apice 2-apiculalis,
adspeclu sœpe ovalo acumitiis casa, cilo caducis. Inflorcscenlia pyra¬
midale paniculala , foliis brevior, ramis dense pajiillosis, floribus
albis, nume rosis , 4 mm. longis, brevissime pediceUalis, pedicello
dense papilloso, calyce cupuliformi, extra dense papilloso, minute
4-5 denliculalo, corolla 3 mm. longa, extra dense papillosa, intus
fauce dense barbai a, lobis 4-5, lanceolalis, apice incrasscitis inlusque.
muer o Hat is, tubo acquit ongis, stylo exserlo, ad apicem incrassalo ,
apice bifido, laciniis cylindraceis.
Yahoué (365).
120 —
Espèce bien caractérisée par les papilles qui recouvrent entiè¬
rement le calice et la corolle en dehors et les ramifications de l’in-
florescencé, ce qui la rapproche de P. rupicola Schltr,, espèce qui
en diffère à première vue par ses feuilles.
P. unioensis Guillaum. sp. nov.
Frutex glaber,ramulistenuibus,apiceianlum foliosis ; folialanceo-
l.ala (6-9 cm - X 2-2,5 cm.), apice acuta, basi in pdiolum circa
5 mm. longum atlenuata , rigide membranacea, nervis 6-10 juyis,
ienuibus , infra prominalis, slipulis iplerpdiolaribusjriangularibus,
apice profunde 2 -fîdis, circa 5 mm longis, margine ciliatis, dorso
minutissime sparsegue puberulo. J n florescenUa fol iis brevior,
slipulis lanceolalis, floribus breviler pedicellalis, ferc 2, 5 cm. longis ;
calyce cupuliformi, denli-bus 5, minuiis , su bu laits ; corolla lubulosa
campanulata, laciniis 5 lanceolalis erectis, tubo den'libus 2-plo lon-
giore, sub media in annula dense barbalo, stamina inclusa vel e lubo
sub-emergentia, sub fauce inserta, anlheris linearibus, filamentis fe.re
æquilonyis suffullis ; germen L2-loculare, stylo exserlo, apice breviler
2 -fido, laciniis divergent ibus breviler revolulis.
Table Unip (920).
Par ses ses étamines incluses à filets à peu près aussi longs que
les anthères, cette espèce parait se rapprocher de P. gneissica
S. Moore mais la corolle presque eampanuléc, à anneau de poils
denses vers le milieu, rappelle au contraire le groupe où les éta¬
mines sont nettement saillantes hors du tube de la corolle.
Secamone insularis Schltr. — Prony (7 845), sans localité (380),
var. anguslifolia Scliltr. — sans localité (672).
Tylophora lapeinogyne Schltr. — Bords de la Carignan (260).
Cet échantillon a les tiges, le pétiole et les pédicelles velus mais
les feuilles glabres. — Païta (120) : les tiges, les pétioles et les pé¬
dicelles sont velus et les feuilles glabres mais les pétioles et très
rapidement les pédicelles deviennent glabres.
Geniosloma floribundum Baill. — Mt Dzumac (1074), Dombéa
(309).
G. oleifolium S. Moore. — Prony (519), Mt Koghi (430, 655 pro
parte, 690 pro parte).
G. Pancheri Baill. — Mt Koghi (369).
G. vestilum Baill var. dombeense Guillaum. var. nov.
— 121 —
Sepalis lanceolatis, margine tantum cilialis, corollæ lobis extra
glaberrimis sed papillosis, styli basi tantum sparse piloso.
Dombéa (1010).
Diffère en outre du type par les feuilles plus petites, ovales
(3-5 cm x 1,5-2, 5 cm), un peu scabres en dessus dès qu’elles sont
âgées et que les poils sont tombés en grande partie.
Cleislanlhus [stipitalus Müll.-Arg. [forma laurina Müll.-Arg.
Prony (782).
Phyllanlhus æneus Baill. — Prony (343).
P. micrantheoides Baill. — Ilot Maître (213).
P. ngoyensis Sehltr. — C’est à cette espèce et. non au P. bupleu-
roides Baill. qu’appartient l’échantillon sans numéro provenant
d’Hienghène.
P. trichopodus Guillaum. - — Tao, près d’Hienghène (sans nn).
Glochidion kanalense Baill. — C’est à cette espèce et non au
G. Billardieri Baill. qu’appartient le n° 440.
G. wagapense Briq. — Prony (473).
Longetia depauperala Baill. — Prony (475).
Excœcaria rhomboidea Sehltr. — Prony (393).
Amaranlus paniculatus L. — Sans localité (139).
Sueda auslralis Moq. — (Sans localité .Mme Le Rat, 99).
LU. Plantes recueillies par M. Franc (1).
(6e supplément).
Bikkia fritillarioides Sehltr. — C’est à cette espèce et non au
B. campanulata Sehltr., comme le pensait Bonati, qu’appartient
l’échantillon : ML Dzumac (205 bis).
B. lubiflora Scliltr. — C’est à cette espèce et non au B. relusi-
flora Sehltr., comme le pensait Bonati, qu’appartiennent les échan¬
tillons : Mt Dzumac (221, 306).
f1) Voir Bull. Mus., 1913, p. 519; 1919, p. 213, 288, 372; 1920, 254; p. 1921, p. 119,
558; 1922, p. 103, 196, 545; 1925, p. 480; 1926, p. 231 ; 1927, p. 272.
122 —
Cyclophyllum Francii Guillaum. sp. nov.
Frulex, ramis glaberrimis, leretibus, rugosis, foliis ovato-lanceo-
lalis (5-9 cm. x 2-4 cm.), apice acuminatis, basi rotundatis , coriaceis,
nervis 5 jugis, sublus conspicuis, pétiole sub-nullo, slipulis lanceo-
latisf 4 mm. longis, inlerpeliolaribus, caducis ; floribus dense cymo-
sis, axillaribus, pedunculo 0,5-1, 5 cm longo, gracili, bracleis auguste
lanceolatis, 1 mm. longis, pedicello gracili, bracleis æquilongo vel
2-plo longiore, calyce campanulalo, 1-1,5 mm. longo, laciniis 5-6,
auguste lanceolatis, valde acutis , tubo 2 -plo breuioribus roronato,
corolla 1,5 cm. longa, lubo gracili, 1 cm. longo, lobis 5, lanceolatis,
sub 3- plo longiore, inlus fauce barbato, slaminibus 5, lubi ore inscrlis,
cr serti s, antheris sessilibus, 1,5 mm. longis, apice apiculalis, ovario
2-loeulari, ovulis in guoque loculo singulis, apicern versus loculi
inserlis, stylo gracile, slaminum apicern aitingente, stigmate ob
pyriformi, apice Uevissime 2-lobo.
Prony (1608, série A, 1608 B, série A).
Parmi les espèces pluriflores à feuilles sessiles ou presque, cette
espèce se caractérise bien par sa corolle velue à la gorge en dedans.
Guettardu rhamnoides Baill. — Prony (1950).
G. trimera Guillaum.? — Prony (1709 série A.).
Absolument comparable à l’échantillon : ( Deplanche , 250).
Ixora kuakuensis S. Moore. — C’est à cette espèce et non à
VI. cauliflora Montr. qu’appartient l’échantillon : Prony (1699,
série A.)
Morinda Candollei Beauvis. — Var. sub-villosa Guillaum.
var. nov.
.4 typo differl ramis, pedunculis et receptaculis hirsutis, pagina
inferiore e.l cosla foliorum infra sparse brevilerque puberulis.
Prony (1853).
Psychotria Le Ratii Guillaum. — Prony (1908).
P. rupicola Schltr. — Prony (1805, série A, 1893).
P. speciosa S. Moore. — Prony (1503, série A.)
Geniosloma floribunda Baill. — Mt Koghi (546), Prony (1532,
série A). .
Le dernier échantillon est comparable au n° 703 bis de Vieillard
qui n’est qu’une forme ou une variété du G. floribunda.
— 123
G. oleifolium S. Moore. — Prony (546, série A).
G. veslitum var. dombeen.se Guillaum. — Dombéa (498, série A).
Secamone insularis Schltr. — Nouméa (1330 pro parte, 1546,
série A).
Var. angustifolia Schltr. — Nouméa (1330 pro parte).
Marsdenia nigriflora Guillaum. — Prony : Touaourou (1936).
Le Gérant,
J. Garou jat.
TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 25-0-1929.
SOMMAIRE
Actes administratifs : Pages.
Nomination de M. E.-L. Bouvier comme Assesseur du Directeur . 5
— de M. R. Fosse comme Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs . 5
— de M. Rabaté comme délégué dans les fonctions de Sous-Directeur du La¬
boratoire de Physique végétale . 5
— de M. Souny comme chargé des fonctions d’ Assistant au Laboratoire d’Or-
ganographie végétale . 5
— de M. Carié comme chargé des fonctions de Préparateur du Laboratoire
d’Ichthyologie . 5
— de M. Chélat comme Aide technique au Laboratoire de Mammalogie . 6
Démission de M. Suchet, Aide technique stagiaire au Laboratoire d’Entomologie. 6
Nomination de M,le Brin comme Aide technique stagiaire au Laboratoire d’En¬
tomologie . 6
— de Mme de Mouricaud comme déléguée dans les fonctions de Commis à la
Bibliothèque . 6
— de M. Bartolami comme Garçon de Laboratoire au Service de l’Entomologie. 6
— de M. Garraud comme Garçon de Laboratoire au Service de la Paléontologie. 6
— de M. Baudry comme Surveillant militaire . 6
— de M. Jourdain comme Surveillant militaire stagiaire . 6
— de MM. Hissard et Mérite comme Délégués à l’Enseignement du dessin. . . 6
— de M. P.-H. Fabre comme chargé des fonctions du Conservateur gardien du
Musée de l’Harmas à Sérignan . 6
— de M. Piveteau et MUe Bonne comme Stagiaires du Muséum . 6
— de MUe Verrier comme Boursière de Voyage . 6
— de M. R. Nassans comme Chevalier de la Légion d’honneur . 6
Missions obtenues par MM. H. Lhote, L. Démangé, L.-G. Rosderer, Watbb-
lot, Dr R. Jeannel, Ch. Alluaud, P. Pallary, Prud’homme, D* Vel-
LARD . $
Nomination de MM. Ed. d’ Astis, Bressou, Dr R. Didier, Dr M. Royer, Mab-
celet, comme Correspondants du Muséum.. . 7
Décès de M. J. Gérome, ancien Sous-Directeur du Jardin d’Expériences, et allo¬
cution prononcée à ses obsèques par M. D. Bois . . . 8
Présentation d’ouvrages par MM. A. Lacroix, D. Bois, P. Lemoine, Ed. Lamy,
L, Semichon, M. André, Mlle M.-L. Verrier. . . 10
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque . 11
Inauguration des Collections de M*r le Duc d’Orléans (22 décembre 1928) : allo¬
cutions de S. M. la Reine Amélie, de M. A. François-Poncet, Sous-
Secrétaire d’État aux Beaux-Arts, et de M. L. Mangin, Directeur du Mu¬
séum . 12
Travaux faits dans le Laboratoire et Accroissement des collections du Muséum
pendant l’année 1928 . 17
(Voir la suite à la page de la couverture.)
J
Communications :
L. Bultingaire. La 11e Exposition des Artistes Animaliers .Français et la Ré¬
trospective de J.-B. Oudry . .v .
J. Berlioz. Catalogue systématique des Types de la Colleotion d’Oiseaux du
Muséum (I. Ratites. II. Palmipèdes) .
L. Roule. Description de l’Aquarium nouvellement restauré du Muséum Na¬
tional d’histoire naturelle .
F. Angel. Liste des Reptiles et Batraciens du Haut-Laos, recueillis par M. Dela-
cour [Figs] . . .
M11® M.-L. Verrier. Observations sur le comportement d’un Poisson caverni¬
cole, Typhlichthys Osbomi Eigenmann .
Dr V. Vladykov. Sur un nouveau genre de Cobitidés : Sabanejewia .
M“® M. Pots a t. nr et F. Pasteur. Action des rayons ultra-violets sur le virus ra¬
bique et ses antigènes rabique et venimeux .
Ch. Gravier. L’appendice caudal des Limules [Figs] .
M. André. Les pièces buocales du Rouget, larve du Thrombicula autumnalis
Shaw [Figs] .
J.-R. Denis. Sur deux Collemboles de Madagascar .
P. de Beaughamp. Sur un Madréporaire observé à Saint-Servan .
Ed. Lamy. Les Avicules de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le
Dr Jousseaume) .
A. Guillaumin. Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie :
LI. Plantes recueillies par M. et Mme Le Rat de 1900 à 1910 (6® Supplément)
LII. Plantes recueillies par M. Franc (6 e Supplément ) .
56
58
70
75
82
85
91
94
100
104
107
111
117
121
TIRAGES A PART.
t*
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 ex. 50 ex. 100 ex.
4 pages . 32 fr. 35 fr. 40 fr.
8 pages . 35 fr. 40 fr. 48 fr.
16 pages . 40 fr. 48 fr. 64 fr.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du
numéro correspondant.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2e SERIE — TOME I
N° 2 — Février 1929
MASSON ET Cie, ÉDITEURS
LIBRAIRES DE 1/ ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI®
f
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement
à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide :
MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien
accepter la réglementation suivante :
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geront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux
fouilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles.
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Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si
son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les
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blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées.
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tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple :
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auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren¬
thèses.
Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés
d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour¬
raient désirer (à leurs frais).
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remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica¬
tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne
seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau.
V II ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou
d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1929. — N° 2.
248e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
28 FÉVRIER 1929. •
PRÉSIDENCE DE MM. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
et L. ROULE,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. P. Danguy a élé nommé Sous-Directeur honoraire de Labo¬
ratoire (Arrêté du 11 février 1929).
M. Guignard a été nommé Assistant honoraire (Arrêté du
23 février 1929).
Ont été nommés Chevaliers de la Légion d’honneur :
M. P. Danguy, Sous-Directeur de Laboratoire (Ministère de
L Instruction publique) ;
M. Seller, en religion Frère Apollinaire-Marie, à Bogota
(Ministère des Affaires étrangères).
Bulletin du Muséum, 2* s., t. I, 1929.
9
— 126 —
Ont été nommés Officiers de l’Instruction publique :
MM. Sol, Chopard et Mlle Marie Càssan.
Ont été nommés Officiers d’Académie :
MM. R. Decary et Paul Vignon.
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 21 février 1929) :
Sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony :
M. Le Dr Trénel, Médecin en chef de l’Asile Sainte-Anne : a
donné de nombreuses pièces anatomiques au Laboratoire d’Ana-
tomie comparée.
Sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier :
M. J. Hervé-Bazin, Professeur à l’Université Catholique d’An¬
gers : donne, par testament, au Laboratoire d’Entomologie une
importante collection de Diptères.
M. le Président à le regret de faire part de la mort de M. Lucien
Ranson, Assistant au Laboratoire de Mammalogieet Ornithologie,
décédé le 19 février 1929.
L’Assemblée générale de la Société des Amis du Musém s’est
tenue, le 23 février 1929, dans l’Amphy théâtre de Zoologie du
Muséum, sous la présidence de M. P. Doumer, Président de la
Société.
Après la lecture du Rapport sur la situation financière par
M. G. Masson, Trésorier, et du Compte rendu de la gestion du
Conseil d’ Administration par M. P. Carié, Secrétaire général, il
a été procédé au vote pour la nomination des Membres du Conseil.
M. le Professeur R. Anthony présente le tome III de la 6e série
des Nouvelles Archives du Muséum national d'histoire naturelle
(1928), qui contient :
Edouard-Louis Trouessart (1842-1927), par E. Bourdelle.
Les Peintes du Jardin du Roy au xvme siècle, par Léon Bul-
TINGA1RE.
Elude anatomique des Gastéropodes T ectibr anches de la pres¬
qu'île de Nouméa, avec description de cinq espèces nouvelles, par
Jean Risbec.
— 127 —
Recherches sur le genre « Sténo » et remarques sur quelques autres
Cétacés , par H. Neuville.
Les Vertèbres cervicales des Siréniens actuels, par G. Petit.
M. le Professeur R. Anthony présente un crâne d’Éléphant
anormal, pourvu de quatre incisives, et fait une communication
sur la dentition des Proboscidiens.
DONS D’OUVRAGES
M. le Professeur L. Roule a offert à la Bibliothèque du Muséum
l’ouvrage suivant :
Les Poissons el le monde vivant des eaux. Études ichthyologiques,
par le Dr Louis Roule : Tome II : La vie et V action; Tome III :
Les voyages et les migrations. Paris, 1927-28,
M. le Professeur R. Anthony dépose les articles suivants :
Le rôle des Hommes de Pensée dans le Politique el le Social, par
R. Antiiony [Extrait de la Revue Internationale de Sociologie,
37e année, noa I-II. Paris, 1929];
A propos d'une clef de voûte aux armes de la Maison de Trébéron :
l'évolution d'un aigle héraldique, par R. Anthony;
L'indice de valeur cérébrale au cours de l’enfance chez les Anthro¬
poïdes, par MUc F. Cou pin [Extrait du Journal russe d' Anthro¬
pologie, tome XVI, livr. 3-4, 1928] ;
La Croissance chez les Anthropoïdes el chez l’Homme, par
par Mllc F. Goupin [Extrait de la Revue Scientifique du 8 dé¬
cembre 1928].
M. Ed. Lamy dépose deux tirés à part de ses publications :
1° Révision des « Lyonsiidæ » vivants du Muséum national
d'histoire naturelle de Paris [Extrait du Journal de Conchyliologie,
vol. LXXII, 1928];
2° Noie sur la collection conchyliologique d' Adanson. Ibid.
La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants :
Longinescu (I. N.) : Essai sur la pression interne des fluides.
Paris, 1928.
— 128 —
Dugas (M.) : Contribulion à l'étude du qenre « Plaqiochila ».
Paris, 1928.
Dujarric de La Rivière (R.) : Floculation des sérums. Paris,
1929.
Verrier (M. L.) : Recherches sur les yeux... des poissons. Paris,
1928.
Machebœuf (M. A.) : Recherches sur les lipides. Laval, 1928.
Genevois (L.) : Sur la fermentation et la respiration chez les
végétaux. Paris, 1928.
Jacquet (C.) : Contribulion à l'élude de la radioactivité des eaux
minérales. Paris, 1928.
Leblond (E.) : Recherches sur la morphologie et la cinétique de
quelques bio-colloïdes. Paris, 1928.
Consi GNV (J.) : Contribution à l'étude des courbes d' ionisation.
Paris, 1928.
Dusollier (G.) : De l'existence des magnésiens prosphinés.
Puteaux, 1928.
Kucharski (P.) : Recherches sur l'excitabilité auditive. Paris,
1928.
Bruzeau ( M.) : Sur la distribution spatiale du rayonnement gamma
du radium. Paris, 1928.
Bonét-Maury (P.) : La votalisalion du polonium. Paris, 1928.
Frilley (M.) : Spectrographie par diffraction cristalline des
rayons y de la famille du radium. Paris, 1928.
Bodroux (D.) : Action du cyclohexène. Paris, 1928.
Parat (M.) : Contribution éi l'élude morphologique du cytoplasme
de la cellule animale. Paris, 1928.
Denis (J. -R.) : Études sur l'anatomie de la tête de quelques Col-
lemboles. Paris, 1928.
M. Canu a bien voulu offrir à la Bibliothèque une collection de
40 tirages à part sur les Bryozoaires.
— 129 —
9
COMMUNICATIONS.
Notes critiques et synonymiques sur des Oiseaux du genre
Roselin, Carpodacus (Passeriformes-Frin GILLIDÉS),
*
par M. J. Berlioz.
En 1877, l’abbé A. David décrivait comme type d’une espèce
nouvelle de Roselin, Propasser Verreauxi (Dav. et Oustalet, Ois.
de la Chine, p. 355, 1877 = Carpodacus Verreauxii Dav., Nouv.
Arch. Mus. VII, Bull. p. 10, 1871 [descr. nulla]) un individu Ç
(ou psul-être o” en plumage de Ç), tué à Moupin (Chine nord-ouest)
et conservé au Muséum de Paris. Cet oiseau lut longtemps l’unique
spécimen connu de cette espèce, et, bien que nettement différencié
des Ç de tous ses autres congénères, restait, en l’absence de rensei¬
gnement précis concernant le o quelque peu énigmatique.
Bien ultérieurement, en 1002, Sharpc signalait une nouvelle
espèce du genre, sous le nom de Propasser Ripponi (Bull. B. O. C.
XIX, p. 11), d’après des spécimens o” provenant do Gyi-dzin-Chan
(Yunnan occidental); les descriptions données plus Lard de la Ç
de ce Roselin et même celles du o” (on sait que dans le groupe des
Carpodacus = Propasser, les dessins du plumage des Q présentent
presque toujours une réminiscence du plumage des à*) rappelaient
de façon étroite les caractéristiques du type unique de Prop. Ver¬
reauxi, Or un couple topotypique de P. Ripponi, reçu récemment
au Muséum grâce à l'obligeance de Lord Rothschild et du Dr Har-
terf, et provenant des Montagnes de Li-Ghiang (Yunnan occi¬
dental), est venu confirmer pleinement celle présomption et s’est
trouvé en outre de tout point semblable à une série de 4 o'’ et 4 Ç>,
provenant de Ta-lsien-lou et de Tsekou (Sze-Chuen), que possédait
la collection du Muséum : les $ de ces oiseaux sont de toute évi¬
dence identiques avec le P. Verreauxi. Cette dénomination, étant
la plus ancienne, doit donc être restituée à l’espèce, qui peut être
nommée et brièvement caractérisée ainsi :
Carpodacus Verreauxi (Dav. et Oust.) (= C. Ripponi [Sharpe]
et auct.)
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
o* ad. : Dessfls et côtés de la tête brun sombre fortement lavé
de rouge carminé; dessus du corps gris brun foncé à fortes stria¬
tions longitudinales noires, les plumes du dos marquées en outre
sur les côtés de taches longitudinales roses ; uropygium rose pâle.
Ailes et queue brun foncé, les rémiges tertiaires marquées d’une
tache allongée rosée vers le sommet de leur bord externe. Larges
bandes supraciliaircs et joues d’un beau rose très pâle, à éclat
argenté; tout le dessous du corps rose carminé pâle, assez brillant,
avec de très fines stries noires sur le rachis des plumes.
9 ad. : Plumage gris brun strié de noirâtre; dessous du corps
fauve pâle, à striations très accusées sur la gorge et la poitrine,
mais évanescentes sur l’abdomen. Larges bandes supraciliaircs,
nettement définies, d’un fauve-crème uniform#et quelques bor¬
dures de même couleur sur les plumes du dos, correspondant
aux taches roses du cd.
Aile ; 76 mm. (cd) à 73 mm. (Ç).
Cette espèce, une des plus belles du genre, est en somme carac¬
térisée avant tout par les taches dorsales, roses chez le cd ou seule¬
ment plus pâles chez la Ç, qui n’existent chez aucune de ses con¬
génères, si ce n’est le C. rhodopeplus, de i’ITimalaya. Par la couleur
rose pâle, comme argentée sur la face, du cd, elle rappelle beau¬
coup le C. pulcherrimus , donL elle a également la taille et l’allure,
plus que le C. rhodopeplus ; mais elle s’en distingue aisément aussi
par la teinte rouge de la tête et parle plumage très différent de la Ç
(la Ç du C. pulcherrimus est en effet blanchâtre en dessous et non
fauve, et dépourvue de bandes supraciliaircs), qui la rapproche par
contre du C. rhodopeplus, et le C. Verreauxi semble en somme
une forme intermédiaire à ces deux Oiseaux.
L’habitat de ce Roselin, dans l’état actuel de nos connaissances,
s’étend depuis les montagnes du Yunnan occidental et de la Bir¬
manie limitrophe, à travers le Sze-chuen, jusqu’aux montagnes
du Sliensi, où il paraît d’ailleurs fort rare, au dire de l’abbé David.
En ce qui concerne le groupe complexe du Carp. pulcherrimus
Moore, il semble que les suggestions émises par Bangs et Peters
(Bull. Mus. Comp. Zool., Cambridge, 1928, p. 374) sur la distinction
de deux formes chinoises, que ces auteurs élèvent au rang d’es¬
pèces, à cause de leur coexistence dans les montagnes de la Chine
occidentale, soient en partie controuvées par l’examen des 37 peaux
(25 9 c»u o* jeunes et 12 o” adultes), provenant de Ta-tsien-lou et de
Tsékou, que possède la collection du Muséum.
En effet, six de ces cf adultes représentent évidemment la forme
— 131
de grande taille (aile : 82-85 millimètres), mentionnée par ces
auteurs sous le nom de Erylhrina (= Carpodacus ) dauidianai
(M.-Edw.) et caractérisée en outre par sa teinte en dessus plus
grise, en dessous d’un rose plus pâle, presque blanc argenté sur la-
face et la gorge, où les stries médianes noires sont aussi plus mar¬
quées. Les six autres cd appartiennent à la forme plus petite (aile :
73-76 mill.), Er. pulcherrima (Moore) d’après ces auteurs, caracté¬
risée par sa teinte rose plus chaude (plus pâle, toutefois que chez
C. rhodochrous), le dessus de la tête plus nettement teinté de rose
et les stries noires de la gorge obsolètes ou abrégées. Mais ces carac¬
tères différentiels sont loin d’être appréciables parmi les 25
dont quatre seulement ont l’aile dépassant ou atteignant 80 milli¬
mètres, les autres allant de 70 à 78 millimètres, toutes d’ailleurs
très semblables entre elles par le plumage et se différenciant a
première vue des Ç de C. Verreauxi par les caractères énoncés
ci-dessus et en outre par la striation du dessous du corps un peu
moins fortement accusée.
Si donc il faut admettre avec Bangs et Peters la coexistence de
deux espèces ou tout au moins de deux formes (le problème de la
distinction spécifique nous parait insuffisamment résolu parles
données actuelles) dans celte même région, les Ç nous semblent
à peu près impossibles à distinguer, si ce n’est sans doute par de
faibles divergences de taille.
D’un autre côté, l’examen du type de Carpodacus davidianus
Milne-Edwards, conservé au Muséum de Paris, prouve, par la
nature de sa coloration (malheureusement un peu affadie par l’ex¬
position à la lumière) et surtout par la longueur de ses ailes (76 mil¬
limètres), qu’il appartient certainement à la petite forme et non
à la grande. Aussi, malgré l ‘insuffisance de nos matériaux pour
juger de la valeur taxonomique des diverses formes de C. pulcher-
rirntts, qui, comme l’estiment Bangs et Peters, paraissent avoir été
confondues par les auteurs, même par l’abbé David, cette grande
forme ne saurait en aucun cas porter le nom de C. davidianus, —
peut-être synonyme de C. pulcherrimus Moore, — et nous
proposons de la nommer C. argyrophrys , en raison de l’éclat,
argenté des parties roses de la face chez le a".
Nous avons rétabli pour les Roselins le nom générique de Carpo¬
dacus Kaup, qui fut longtemps d’un usage courant, et remplacé
en ces dernières années par celui de Erythrina Brehrn, à la suite
des remarques de Hartert (Vog. pal. Fauna, suppl. I, p. 21, 1923).
Nous ne saurions partager l’opinion de cet auteur éminent expri-
— 132 —
mée à ce sujet : en effet, le terme Erythrina a été pour la première
fois donné par Brehm en 1828 (Isis, p. 1276) dans une liste où il
n’est qu’un « nomen nudum », sans aucune valeur par conséquent
pour la nomenclature, puis une seconde fois par le même auteur
en 1829 (Isis, p. 725, fasc. 7, c’est-à-dire paru en juillet 1829 ou
même plus tard), sans être d’ailleurs accompagné davantage d’une
description de genre, — tandis que te nom générique de Carpodacus
a été donné par Kaup dans son ouvrage : « Skizz. Enl w.-Gesch.
u. Nat. Syst. d. europ. Tli. », paru en avril 1829, c’est-à-dire avant
la seconde publication de Erythrina. Malgré la description plus
que sommaire de Kaup et l’imperfection de son ouvrage, il nous
semble donc nécessaire, vu la loi de priorilé, de maintenir pour les
Roselins le nom bien connu do Carpodacus, et non celui de Ery¬
thrina.
Quant à l’appellation générique de Propasser proposée par
Hodgson pour un certain nombre d’espèces asiatiques de Roselins,
on sait qu’elle ne peut être maintenue, en l’absence de tout carac¬
tère différentiel précis entre ce groupe et les Carpodacus typiques.
Présentation d’un squelette de Lampris luna l.-gm.,
par M. Louis Roule.
L’exemplaire ayant servi à la préparation de ce squelette a été
donné au Muséum par l'Office scientifique et technique des Pêches
maritimes, à qui j’adresse mes vifs remerciements. Il a été pêché
par un chalutier, en novembre 1928, non loin de l’entrée atlan¬
tique de la Manche. Du reste l’espèce, bien que rare, est connue
comme ayant pour habitat principal V Atlantique nord avec ses
dépendances, y compris la Méditerranée.
Cet exemplaire mesure 53 centimètres de longueur totale,
depuis le bout du museau jusqu’à la fourche de la caudale. Il
compte donc au nombre des plus petits individus connus, parmi
ceux qui ont été recueillis. Son examen, du point de vue de la sys¬
tématique, donne lieu à deux remarques.
1° Les rayons antérieurs de la dorsale, beaucoup plus longs que
les suivants, composent une expansion laie i forme dont la pointe,
rabattue, arrive au niveau du début du dernier tiers de la nageoire.
De même, les deux pelviennes, fort longues et falciformes, étendent
leurs pointes un peu au delà du début du dernier tiers de l’anale.
Ces élongations existent aussi chez les grands individus, mais elles
y sont moins accentuées. En revanche, elles sont plus fortes chez
les individus encore plus petits, ainsi que Valenciennes l’a noté
(Cuvier et Valenciennes, Poissons, I . X).
On doit donc présumer que, dans la croissance depuis le jeune
âge, ces nageoires, chez Lampris, grandissent moins que les autres
parties du corps. En conséquence, il faut accepter l’opinion de
Valenciennes, refusant de créer une espèce spéciale pour les petits
Lampris à longues nageoires.
2° Le squelette des ceintures scapulaires et pelviennes, dont
l'excessif développement a fait créer pour Lampris un ordre spé¬
cial, celui des Selenichthyes, possède chez cet individu, à taille
relativement petite, une ampleur considérable. Il entoure presque
complètement la cavité abdominale, en formant autour d’elle une
véritable boîte osseuse, dans la cavité de laquelle les viscères se
trouvent enfermés.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
134 —
Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928.
Poissons,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Il n’y a pas lieu d’insister ici en détail sur le but et l’itinéraire de
la mission Augiéras-Draper, organisée en 1927-1928 parla Société
de Géographie de Paris (x). Toutefois, il n’est peut-être pas inutile
de rappeler, au début de cette note consacrée aux Poissons, que
l’expédition partie de la côte méditerranéenne gagna d’abord
Tamanrasset (Hoggar), puis, divisée en plusieurs groupes, explora
les régions mal connues situées au sud et au sud-ouest de cet im¬
portant massif montagneux du Sahara central. Elle joignit le
Niger à Bourem et tandis que le gros remontait en bateau ce
fleuve jusqu’à Bamako, M. Draper, dans une reconnaissance sépa¬
rée, traversa les régions désertiques d’Araouane et d’Oualata et
par Nioro, atteignit Kayes. Le retour s’effectua par le Sénégal.
En ce qui concerne les Poissons étudiés ici, la quasi-totalité des
échantillons récoltés par les soins de M. Théodore Monod, zoolo¬
giste de la mission, proviennent du Niger entre Bourem et Bamako.
Le nombre des espèces pêchées dans le fleuve ou son voisinage
s’élève à 18, réparties en 13 genres et 7 familles.
Parmi les types les plus remarquables, il y a lieu de signaler en
premier lieu un Siluridé nouveau du genre Synodontis que je me
suis fait un plaisir de dédier au chef de la mission le Capitaine
Marcel Augiéras. Il faut mentionner, en outre, plusieurs espèces
déjà connues d’autres régions, mais qui n’avaient pas encore été
rencontrées dans le bassin du Niger et ne figurent pas dans mon
ouvrage général sur les Poissons de l’Afrique occidentale (2), ni
dans mon mémoire supplémentaire consacré aux collections ras¬
semblées par M. Jean Thomas (3).
(9 Cf. à ce sujet : Cno Augiéras. Mission Augiéras-Draper (1927-1928). Rapport
d’ensemble. La Géographie, Juillet-Août 1928.
(2) Dr J. Pellegrin. Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale (du Sé¬
négal au Niger), CP G"1 de l’Air, nee. fr. Publications du Comité d’études historiques et
scientifiques. 1 vol. Paris Ve. Larose, éditeur, 1928.
(3) Dr J. Pellegrtn. Contribution à l’étude de la faune ichytologique du Niger et
de la Guinée française d’après les envois do M. J. Thomas. Bull. Gom. Et. Sc. Hist.
Afr. occé* /,s, Janvier-Mars 1926.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 1, 1929.
— 135 —
Un seul Poisson a été rencontré en plein Sahara, à mi-distance
entre In Salah et Tamanrasset, dans la mare de Tarount Arak,
déjà visitée par M. Rossion.
On trouvera ci-dessous la liste complète des espèces recueillies,
classées par familles, avec la mention de leur provenance et
quelques indications sur leur habitat ou leurs particularités, ainsi
que la description de la l'orme nouvelle.
Poissons du Niger.
MORMYRÏDÉS.
1. Marcusenius Gaillardi Pellegrin. — 6 exemplaires : Bou-
rem.
Cette petite espèce que j’ai dédiée au Dr Gaillard qui accom¬
pagnait la mission Tilho a été décrite d’après des spécimens pro¬
venant de Bol (lac Tchad). Elle a été rencontrée dans l’Ouham
et le Gribingui par A. Baudon et au marigot de Kérouani (bassin
du Niger) en Guinée française par Chabanaud.
2. Gnathonemus stanleyanus Boulenger. — 1 ex. : Bourem.
Le Gnathonème des Stanley-Falls est connu du Congo et de la
Gambie. Il n’avait pas encore été signalé dans le Niger.
CHARACINIDÉS.
3. Alestes baremose Joannïs. — 1 ex. trouvé dans un Hydro-
cyon brevis Günther : Niger près du lac Débo.
Cette forme est très répandue du Nil au Sénégal.
4. Alestes nurse Rüppell. — 1 ex. : Bourem.
L’Aleste nurse a une vaste répartition géographique comprenant
le Nil jusqu’au Victoria, le lac Rodolphe, le Tchad et l’Afrique
occidentale du Sénégal au Cameroun.
5. Alestes macrolepidotus G. V. — 1 ex. : Bourem.
Le Bryein aux grandes écailles est très répandu du Nil au Sénégal
et descend jusqu’au Congo.
6. Micralestes acutidens Peters. — 6 ex. : Bourem; 10 ex. :
en amont, du lac Débo.
Ce petit Poisson a un habitat des plus étendus comprenant le
Nil, l’Omo, le Tchad, le Niger, le Congo, le Zambèze et le Lim-
popo.
— 136 —
7. Nannociiarax niloticus Joannis. — 3 ex. : Bourem.
Cette petite espèce n’était connue jusqu’ici que du bassin
du Nil.
8. Citharinus citharus Geoffroy. — 2 ex. : Bourem.
La Citharine de Geoffroy est fort répandue dans le Nil, le Tchad,
le Niger, le Sénégal et la Gambie.
CYPRIN1DÉS.
9. Barbus anema Boulenger. — 1 ex. : Bourem.
Ce petit Barbeau, sans barbillons, n’avait encore été signalé que
du bassin du Nil.
10. Barbus leonensis Boulenger. — 1 ex. : Bourem.
Le Barbeau de Sierra-Léone est connu non seulement de cette
contrée mais encore du Gribingui (bassin du Tchad). L’exemplaire
recueilli par M. Monod établit la jonction entre ces deux habitats
assez éloignés.
.11. Baribius xiloticus Joannis. — 1 ex. : Kabara, près Tom¬
bouctou; 3 ex. : Bourem; 26 ex. : en amont du lac Débo.
L’Able du Nil est commun dans ce fleuve, l’Omo, le Niger.
SILURIDÉS.
12. Bagrus eilamentosus Pellegrin.-Niger.
La description de ce grand Bagre a été faite (1) d’après un spé¬
cimen de 69 centimètres de longueur, recueilli dans le cercle de
Ségou par J. Thomas; il est surtout remarquable par sa dorsale
à rayons prolongés en filaments, par ses pectorales à rayon externe
aussi filamenteux. Des fragments de nageoires prélevés par
M. Monod sur un gros individu semblent bien se rapporter à cette
intéressante espèce.
13. Synodontis Augierasi nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 4 fois 1 /4 à 4 fois 1 /2 dans la
longueur sous la caudale, la longueur de la tête 3 fois 1 /4 à 3 fois 1 /2.
La tête est 1 fois 1/3 à 1 fois I f‘2 aussi longue que large. Le museau,
obtusément pointu, est 1 fois 1 /2 environ aussi long que la région
postoculaire de la tête. L’œil est supéro-latéral ; son grand dia¬
mètre est compris environ 3 fois dans la longueur de la tête et
égale ou excède un peu la largeur interorbitaire. Les lèvres sont
assez développées. Les dents prémaxillaires n’occupent pas toute
(l) Dr J. Pellegrin, Bull. Mus. Ilist. nul., 1924, p. 462.
137 —
la largeur de la bouche et sont disposées en 3 ou 4 rangées. Les
dents mandibulaires, au nombre de 18 à 20, font environ le 1/3 du
grand diamètre de l’œil. Le barbillon maxillaire, membraneux à
sa base, fait les 4/5 de la longueur de la tête et arrive juste à l’ori¬
gine de la pectorale; les barbillons mandibulaires ont d’assez
longues branches, plus ou moins ramifiées, l’externe fait un peu
moins du double de l’interne. La fente branchiale ne s’étend pas
en dessous au delà de l’origine de la pectorale. Le bouclier occi-
Fig. 1. — Synodontis Augieriasi, nov. sp.
pito-nuchal, convexe, a ses bords postérieurs à peine arrondis.
Le processus huméral, rugueux, beaucoup plus long que large
a son bord postérieur plutôt pointu et s’étend en arrière juste
au niveau du bouclier occipito-nuchal. La peau est lisse sur les
côtés. La dorsale comprend une épine, non denticulée, faisant la
1 /2 de la longueur de la tête ou un peu plus et 7 rayons branchus.
L’adipeuse est 4 à 5 fois aussi longue que haute, 2 fois 1/5 à 2
fois 1/4 aussi longue que sa distance à la dorsale. L’anale, arron¬
die, est formée de 3 rayons simples et 8 branchus. L’épine do la
pectorale est aussi longue et beaucoup plus forte que celle do la
dorsale; elle est finement denticulée sur son bord externe et porte
7 fortes dents sur son bord interne. La ventrale n’atteint pas
l’anale. Le pédicule caudal est environ aussi long que haut. La cau¬
dale est nettement fourchue, le lobe supérieur un peu plus long.
La coloration est grisâtre ou jaunâtre avec des taches noires
plus petites que l’œil disposées en 3 ou 4 séries longitudinales sur
h1 corps; de plus petites taches existent sur la tête. Les nageoires
sont uniformément grisâtres, le lobe supérieur et le lobe inférieur
de la caudale sont bordés de noir.
D. I 7; A. III 8; P. I 9; V. 7.
N° 28-243 et 244. Coll. Mus. — Koulikoro (Niger) : Mission Augiéras-Draper.
2 spécimens. Longueur 48 + 15 = 63 et 38 + 10 = 48 millimètres.
— 138 —
Cette jolie espèce est décrite seulement d’après deux jeunes
individus; elle paraît se rapprocher surtout de Synodonlis Soloni
Boulanger (1) du Congo et de S. Tessmanni Pappenheim (2) du
sud du Cameroun, mais dans ces deux formes le barbillon maxil¬
laire est plus long, l’œil plus petit, la coloration différente.
SERRANIDÉS.
14. Lates niloticus L. — 1 ex. : Bourem.
L’individu rapporté par M. Monod est un alevin de 25 milli¬
mètres avec coloration caractéristique. On sait que la Perche du
Nil atteint 1^,80 de longueur et est répandue du Nil au Sénégal
et au Congo.
CICHL1DÉS.
15. Tilapia nilotica L. — 2 ex. : Bourem.
Le Bolti a une distribution géographique des plus vastes qui
comprend non seulement le Nil et les grands lacs de l’Afrique orien¬
tale, mais encore la Syrie, le Tchad, le Niger, le Sénégal.
16. Tilapia galilæa L. — 15 ex. : Bourem; 3 ex. : Kabara.
Comme l’espèce précédente cette Tilapie a un habitat des plus
étendus allant en Afrique du Nil au Sénégal et à l’Oubangui et
remontant en Asie jusqu’au Jourdain.
17. Tilapia melanopleura A. Duménil. — 1 ex. : Bourem.
La Tilapie à flancs noirs habite toute l’Afrique occidentale du
Sénégal jusqu’à l’Angola et s’étend à l’est jusqu’au Chiré, c’est-à-
dire au bassin du Zambèze. Le Dr Decorse l’a trouvée aussi à
Fort-Archambault dans le Chari.
MASTACEMBELIDÉS.
18. Mastacembelus nigromarginatus Boulenger. — 1 ex. :
Koulikoro.
C’est avec une certaine hésitation que je rapporte à cette espèce
du pays des Achantis un petit spécimen de 72 millimètres en assez
médiocre état de conservation. 11 s’accorde assez bien avec la des¬
cription, mais la coloration est différente (côtés brunâtres mar¬
qués de petits points clairs; dorsale et anale claires, avec une série
de petites taches noires).
P) Ann. Mm. Congo , Zool, I, 1899, p. 110, pl. XLIII, fg. 1.
(2) Mitth. Zool. Mus. Berl., V, 1911, p. 510, fig.
139 —
Poissons du Sahara.
CICHUDÉS.
1. Tilapia zilli Gervais. — Il ex. : Tarount Arak.
La Tilapie de Zill a un habitat tort étendu. Onia rencontre, en
effet, en Galilée, dans le Nil, les lacs Rodolphe et Marguerite, le
Tchad, le Niger, Elle existe dans l’Ennedi, au Tibesti où elle a été
recueillie par Tilho et le Dr Noël. Elle est particulièrement abon¬
dante dans le Sahara algérien, au sud de l’Atlas. M. Rossion avait
déjà capturé cette espèce, ainsi que lè Barbus deserli Pollegrin,
dans la mare d’Arak, qui est située entre Tadjemout et Amzir, à
une altitude de 500 à 600 mètres (400 kilomètres environ au nord-
ouest du Hoggar) (x).
(*) En dehors du lot de Poissons recueillis par la mission Augiéras-Draper, j’ai exa¬
miné en même temps quelques spécimen» récoltés en mai 1019 dans les sources d’Ou-
maehe, auprès de Biskra, par M. Jean Thomas, Us se rapport ent à deux espèces, un Cy-
prinidé le Barbeau de Biskra (Barbus biscarmsis Boulanger), représenté par 4 exem¬
plaires, dont un mâle aveo une partie de la tête et du corps recouverts de tubercules
nuptiaux, et un Cichlidé V Astalot ilapia Desfontainesi Lacépède, figuré par 5 adultes.
— 140 —
Mission Saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928.
Coléoptères Buprestidæ,
par M. A. Théry,
Correspondant du Muséum National d’Histoire naturelle.
La mission n’a rapporté qu’un petit nombre de Bupreslidae et
seulement, de grosses espèces appartenant aux genres Slernocera,
Julodis et Siéra# pis, néanmoins l’étude de ces quelques formes est
intéressant o au point de vue de leur répartition géographique et
elle augmentera les matériaux qui permettront un jour de fixer
d’une façon exacte les limites de séparation des faunes paléarc-
tique et éthiopienne.
Genre Sternocera Esch.
Slernocera caslanea 01. v. irregularis Latr. — Les exemplaires
récoltés appartiennent tous à la sous-espèce irregularis et se rat¬
tachent à la variété abyssinica mihi, forme de transition entre
caslanea et irregularis. Elle a comme la première les cuisses tachées
de noir et les l'ovéoles du pronotum arrondies comme chez la der¬
nière. Le point le plus septentrional où celte forme a été rencontrée
est la région de Tamanrasset, située approximativement à 450 kilo¬
mètres au sud d’In-Satah, à 22°30" de latitude N. Cette espèce
a été reprise abondamment à Izelilène, point situé plus au sud,
à la date du 1er décembre et à Asscler le 20 décembre, à l’état de
débris, ce qui tendrait à établir que la période d’apparition de
l’imago était terminée, ces insectes sont en effet de taille telle
qu’ils ne sauraient échapper à la vue.
Genre Julodis Esch.
Julodis Caillaudi Latr. ssp. funhriala Kl. — Oïl sépare généra¬
lement le Julodis Caillaudi du J. funbriala et on le regarde comme
spécifiquement distinct, il est. certain que phylétiquement par¬
lant ces formes ont une origine commune et je possède un certain
nombre d’exemplaires qui forment très nettement le passage
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
— 141 —
d’une espèce à l’autre, c’est du reste une question d’appréciation
personnelle et quelle que soit la façon dont on envisage la quest ion,
le principal est que les formes étudiées ne soient jamais confondues
entre elles. Cette espèce paraît extrêmement commune, comme le
sont du reste presque tous les Julodis dans les endroits où on les
rencontre.
La station la plus septentrionale à laquelle cette espèce a élé
capturée est la région de Tamanrasset, dans le Hoggar (St. 71),
mais la date de capture n’esl pas indiquée. L’époque de capture
la plus précoce indiquée est du 9 novembre à l’Oued Tafart (St. 146)
la plus tardive le 13 décembre, aux stations 541 et 542. Cette
espèce a été capturée en 10 stations différentes, généralement en
grande abondance et toujours sur les Acacias (A. Seyal).
Julodis aequinoclialis 01. — Cette espèce est très répandue dans
tout le nord de l'Afrique, où elle est représentée par diverses va¬
riétés. Un petit nombre seulement d’exemplaires ont été récoltés.
Deux se rapprochant de la forme Lucasi Saund, dont l’aire de
dispersion est considérable, mais appartiennent bien à aequinoc¬
lialis, dont les formes méridionales sont caractérisées par la pré¬
sence d’une fossette arrondie à la base du pronotum, au devant
de l’écusson. Un autre exemplaire se rapporte à la forme deser-
ticola Fairm., chez laquelle la fossette discale est oblitérée et chez
laquelle les séries d’impressions pubescences des élytres ont per¬
sisté seulement sur les côtés et le long de la suture.
Tous les exemplaires mentionnés ci-dessus ont été capturés sur
Acacia Seyal le 9 novembre.
Genre Steraspis Sol.
Steraspis squamosa Kl. — Les exemplaires récoltés par la mission
se rapportent tous à une variété de S. squamosa Kl. trop peu carac¬
térisée pour mériter d’être désignée par un nom spécial, elle a le
ventre plus cuivreux que vert, et le dessus d’un vert plus cuivreux
que chez les espèces d’Égypte. Dans leur ensemble les exemplaires
sont aussi un peu plus grands. Tous les exemplaires ont été récoltés
sur Acacia Seyal le 9 novembre à l’Oued Tafart et à Igellen. L’es¬
pèce paraît extrêmement commune.
Steraspis speciosa Kl. — Les exemplaires examinés ne diffèrent
pas de ceux provenant de la région éthiopienne orientale, Sud de
l’Égypte, Obock, etc. Cette espèce, comme la précédente remontent
jusque dans le sud de nos possessions N. africaines. Les exem¬
plaires capturés proviennent des localités suivantes : environs de
Bulletin du Muséum, 2e s., t. 1, 1929.
10
Tamanrasset (Min Garnier), un exemplaire; Oued Timantounine
(St. 163) le 10 novembre; Oued Silet (St. 214), le 14 novembre.
Steraspis fasluosa Gerst. — Un exemplaire de cette espèce récolté
à la station 538, c’est-à-dire dans une des stations les plus méri¬
dionales de la mission, me paraît se rapporter à S. fastuosa Gerst..
cette espèce ne diffère guère de S. speciosa Kl. que par la bordure
rouge de ses élytres. L’exemplaire récollé peut être considéré
comme une variété {v. Augierani) caractérisée par son abdomen
entièrement cuivreux. La collection Abeille de Perrin, actuellement
au Muséum de Paris, renferme, sous le nom de S. principalis Ab.
mss., un exemplaire de cette forme, provenant de Tombouctou,
il se rapproche beaucoup de celui récolté par la Mission Augieras-
Draper.
143 —
Remarques sur Diponthus cribatus Serville
( Orthoptère Acridien), et sur les types de Serville
EN GÉNÉRAL,
par MM. L. Berland et L. Chopard.
Serville a décrit jadis un Criquet du Brésil : Acridium cribralunv
(Hist. nat. des Orthoptères, 1839, p. 648) dont l’identité et la posi¬
tion systématique semblent avoir été longtemps méconnues. Dans
son Catalogue, Kirby place cette espèce dans le genre Schisto-
cerca, sans aucune raison valable, car la description de Serville-
ne l’indique nullement.
Le type de cette espèce est conservé, en excellent état, dans les
collections du Muséum, et au cours du classement de certains
Acridiens, nous n’avons pas eu de peine à lui restituer sa place
légitime; l’espèce appartient, sans doute possible, au genre Dipon¬
thus Stal; elle est fort belle, mais probablement rare, car elle ne
semble pas avoir été retrouvée depuis. Le Muséum possède aussi
le type de Diponthus electus (Serville).
Nous croyons utile, à ce propos, de dire quelques mots sur les -
types de Serville, au sujet desquels on nous questionne fréquem¬
ment. Du fait que Serville était français, et môme parisien, on pense
que tous ses Insectes devraient se trouver à Paris. Il n’en est rien
malheureusement, et seuls les exemplaires indiqués par lui :
<i Collection du Muséum d’ Histoire naturelle » sont susceptibles
d’y être. Tous les autres, et en particulier ceux de sa propre col¬
lection doivent être considérés comme perdus.
Nous pouvons ajouter d’ailleurs, et toutes les vérifications;
faites l’ont confirmé, que les descriptions de Serville sont excel¬
lentes, très exactes et suffisamment étendues pour permettre
presque toujours de reconnaître les espèces. Si regrettable que
puisse être la perte de nombreux types, elle n’est pas irréparable.
Il y a actuellement une tendance à considérer en principe toutes
les descriptions comme nulles et non avenues, et beaucoup d’au¬
teurs estiment ne pouvoir rien faire sans l'examen des types, qui
deviennent de véritables fétiches. C’est certainement excessif,. et il!
est heureux qu’il en soit ainsi, car si les exemplaires de collections,
sont, périssables, le livre ne l’est pas, et dans bien des cas on peut
travailler d’après les descriptions.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
— 144 —
Communication préliminaire sur les Oligochètes récoltés
PAU M. P. R EM Y PENDANT LA CROISIÈRE ARCTIQUE EFFEC¬
TUÉE par le « Pourquoi-Pas ? » en 1926 sous la direc¬
tion du D* J.-B. Charcot.
par M. le Dr Léon Cernosvitov,
de l’Institut de Zoologie de l’Université Charles, a Prague.
J’ai eu la possibilité d’étudier quelques Oligochètes récoltés
par M. le Dr Remy, Assistant à la Faculté des Sciences de Nancy,
pendant la croisière arctique effectuée par le « Pourquoi-Pas? »
en 1926 sous la direction du Dr J.-B. Charcot, Je considère comme
un devoir très agréable d’adresser mes remerciements à M. Remy,
qui a bien voulu m’envoyer ses intéressantes récoltes.
Bien que nos connaissances sur les Oligochètes arctiques se
soient accrues considérablement au cours de ces dernières années,
grâce surtout aux travaux de G. Eisen, F. Smith, P. Welch,
J. Stephenson et d’autres, nous ne pouvons modifier actuellement
d’une façon sensible les conclusions générales du travail d’en¬
semble de H. Ude (1). Nous ne possédons, sur la distribution géo¬
graphique de certaines familles, que des notions très fragmentaires,
basées le plus souvent sur des matériaux récoltés au hasard ; aussi
devons-nous exclure ces familles de toute discussion zoogéogra¬
phique. C’est le cas des Aelosomalidae cl des Haplotaxidae, qui
font complètement défaut dans la faune arctique, des Naididae ,
qui n’y sont représentés que par 4 espèces, des T ubi ficidae (3 es¬
pèces) cl des Lambriculidae (3 espèces). Tous les représentants
arctiques de ces familles, excepté Lampodrilm lolli Mchlsn.(Jana
moyenne, île Ljachov-Sibérie) sont largement répandus dans la
région paléaretique. Les Enchylraeidae el les Lumbricidae sont
mieux étudiés et on en connaît un grand nombre de formes dans
la région arctique. Ces familles ne possèdent aucun genre propre
à cette zone, et toutes les espèces qui les y représentent appar¬
tiennent à des genres bien connus de la région paléaretique et
d’autres régions.
Cette inégale représentation des familles dans le domaine arc-
(l) H. Ude. Fauna arctiea, Bd. II, Lief. 1, 1902.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
tique s’observe dans le matériel que j’ai étudié : parmi les 15 es¬
pèces qui constituent celui-ci, il n’y a qu’un seul Tubificide, tandis
que les Enchylraeidae cl les Lunibricidae sont représentés respec¬
tivement par 8 et 6 espèces. Le peu que nous connaissons sur la
faune oligoehét iquo de la région antarctique, ne parle pas en faveur
de l’existence de formes bipolaires chez les üligochètes.
Dans cette communication préliminaire je ne donne qu’une
courte description des espèces déterminées, laissant de côté cer¬
taines questions d’ordre systématique. Je ne veux pas aborder
ici le problème de la division du genre Henlea en sous-genres;
je le traiterai en détail dans la description complète du matériel
récolté par M. Remy, que j’espère publier le plus tôt possible.
Fam. TUBI Fl CI DA E.
1. Tubifex tubifex (Müll.)
Islande : ruisseau sortant de sources chaudes (t. = + 20° à
+ 25° G) à 3 kilomètres à l’E. de Reykjavik. 17. VIII. 1926.
Nombreux individus mal conservés, avec soies capillaires pennées
que j’ai déjà décrites chez cette espèce ( Zoolog . Anz., T. LXV,
1925).
Fam. ENCIIYTRAEIDAE.
2. IIenlea nasuta (Eisen).
Groenland : Terre Jameson, près du cap Stewart, dans crotte
de Bœuf musqué. 9. VIII. 1926. Un exemplaire sexuellement mûr.
3. Henlea nivea n. sp.
Groenland : Terre Jameson, près du cap Stewart, dans crotte
de Bœuf musqué. 9. VIII. 1926. Un exemplaire sexuellement mûr.
Longueur : 4 millimètres. Nombre de segments : 30 environ.
Segments antérieurs à 2-3 rangs réguliers de glandes cutanées.
Soies droites (les internes plus courtes) au nombre de 3-4 dans les
faisceaux dorsaux et de 4-5 dans les ventraux. Lymphocytes dis¬
coïdes. Dans le segment VI, deux peptonéphridies ramifiées situées
l’une sur la l'ace dorsale, l’autre sur la face ventrale du tube diges¬
tif. Antiseptale des néphridies longue et rétrécie, un peu plus
courte que la postseplale, qui est arrondie.
Canal excréteur prenant naissance près du dissépiment. Œso¬
phage se dilatant subitement derrière le dissépiment VII/V III
pour donner naissance à l’intestin. Vaisseau dorsal débutant au
milieu du segment VIII (ou près du dissépiment VII1/IX). Gli-
tellum occupant les segments XII et XIII. Entonnoirs séminaux
146 —
un peu plus longs que larges. Orifice externe des spermathèques
garni de 1-2 grosses glandes. Ampoules débouchant dans l’intestin,
sous le dissépiment V/VI, par un canal commun, court et large.
Canal déférent rétréci immédiatement derrière l’ampoule et s’élar¬
gissant vers l’orifice externe.
4. Henlea groenlandica n. sp.
Groenland : Terre Jameson, près du cap Stewart, dans crotte
de Bœuf musqué. 9. VI 11. 1926. Nombreux individus, la plupart
sexués.
Longueur du corps : 4-5 millimètres. Nombre de segments :
30-37. Segments antérieurs à 3 rangs de grosses glandes cutanées.
Soies droites, les internes plus courtes que les externes, au nombre
de 3-5 dans les faisceaux latéraux et de 4-6 dans les ventraux.
Néphridies à antiseptale petite et conique, à postseptale grande
et arrondie. Canal excréteur débutant un peu en arrière du dissé¬
piment. Au segment VI, deux peptonéphridies situées l’une sur la
face dorsale, l’autre sur la face ventrale de l’intestin. Lympho¬
cytes de forme ovale. Une paire de glandes septales à chacun des
segments ÎV-VI. Œsophage se dilatant brusquement derrière le
dissépiment Vlil/lX pour donner naissance 5 l’intestin. Au seg¬
ment VIII, quatre grandes poches intestinales entourant l’intes¬
tin (fig. 1 ) et communiquant avec lui par de courts canaux (fig. 2, c).
Cavité des poches divisée en poches secondaires par des plis épithé¬
liaux (fig. I, a) la paire de poches dorsales plus développée que la
ventrale et atteignant le dissépiment VII/VTII. Vaisseau dorsal
débutant au milieu du segment I X, <4 dilaté dans les segments VII-
IX. C.lilellum s’étendant du milieu du segment XI au segment XIII
inclus. Entonnoirs séminaux une fois et demie plus longs que
larges. Orifice externe des spermathèques garni de quelques petites
glandes. Canaux déférents larges, se dilatant brusquement en
ampoules piriformes, leur mince canal commun allant, le long du
segment VI, au-dessus de l’intestin, dans lequel il débouche près
du dissépiment VI /VII.
5. Bryodrilus diverticulatus n. sp.
Groenland : Terre Jameson, près du cap Stewart, dans crotte
de Bœuf musqué. 9. VIII. 1926. Nombreux individus, la plupart
immatures.
Longueur du corps : 4-6 millimètres. Nombre de segments :
40-42. Segments antérieurs à 3-4 rangs incomplets de glandes
cutanées, arrondies ou allongées. Soies recourbées, leur longueur
augmentant vers un bord du faisceau, au nombre do 2-4 dans les
faisceaux latéraux et de 4-5 dans les ventraux. Lymphocytes de
forme ovale. Œsophage se dilatant brusquement derrière le dissé-
— 147 —
piment VI/VII pour donner naissance à l’intestin, qui présente
de grands élargissements segmentaires (fig. 3, e ) dans les seg-
Fig. 1. — Henlea groenlandica n. sp. Coupe transversale de l’intestin au niveau du
segment VIII; l’intestin est entouré de poches intestinales subdivisées par des plis
épithéliaux a.
Fig. 2. — Id, e, canaux faisant communiquer les poches intestinales avec l’intestin.
Fig. 3. — Bryodriliis diverticulatm n. sp. Région des segments 1V-XI. e, dilatations
de l’intestin dans les segments VII-X; gl, glandes œsophagiennes; s, glandes septales;
ds, une de leurs dilatations secondaires; sp. spermathèque.
Fig. 4. — Allolobophora Remyi n. sp. Région du clitellum.
monts VII-X. Œsophage présentant au premier tiers du segment VI
une petite dilatation, où débouchent deux paires de petites glandes
œsophagiennes sacciformes à parois minces et à une seule cavité
(gl). A chacun des segments IV-VI, une paire de glandes sep-
148 —
taies (s) présentant de petites dilatations secondaires ( ds ). Né-
phridies à antiseptale petite et à postseptale plus ou moins cu¬
bique. Canal excréteur débouchant près du dissépiment. Vaisseau
dorsal prenant naissant en avant du dissépiment XII/XIII. Cli-
tellum s’étendant, du I /4 postérieur du segment XI au segment
XIII inclus. Orifices externes des spcrmathèques (sp) garnis de
petites glandes. Canaux déférents se dilatant en ampoules élar¬
gies, leur court canal commun allant au segment VI et débouchant
dans l’intestin près du dissépiment VI /VII.
6. Exchytraeoides sp?
Ile Jan Mayen : près du Vogelberg (7l°03'Iat. N, 8°31' long. W),
dans Mousse. 2. VI 11. 1926. 3 individus immatures, se rapportant
probablement à une seule espèce.
7. Pachydrilus profugus (Eisen).
Islande : zone subterrestre de la côte de Reykjavik. 18. VIII.
1926. 3 individus dont un sexué. La description complète de cette
espèce sera donnée plus tard.
8. Enchytraeus albidus Henle.
Islande : zone subterrestre de la côte de Reykjavik. 18. VIII.
1926. 9 individus sexués.
9. Mesenchytraeus flavus (Lev.)
Groenland : Terre Jameson, près du cap Stewart, dans crotte
de Bœuf musqué. 9. VIII. 1926. Un individu mûr et deux imma¬
tures, dont la description sera donnée ultérieurement.
Fam. LUMBUICIDAE.
Un matériel peu riche a été récolté par M. Remy le 27. VII.
1926 sous des pierres près de la ville de Thorshavn (îles Far-Ôer);
il comprend les 6 espèces suivantes :
10. Eisenif.lla tetraedra (Sav.) f. typica.
Un individu sexué.
11. Eisenia foetida (Sav.)
7 individus sexués.
12. Allolobophora caliginosa (Sav.)
Un individu.
— 149 —
13. Allolobophora Remyi n. sp.
Un individu sexué et un non mûr.
Longueur du corps : 82 millimètres. Nombre de segments : 142.
Prostomium épilobique. Surface dorsale faiblement pigmentée.
Partie antérieure du corps (jusqu’au segment XV) épaissie, partie
postérieure s’amincissant graduellement; pas de dilatation ter¬
minale. Premier pore dorsal dans le sillon intersegmentaire V/VI.
Soies intimement géminées; dans les segments antérieurs, bc — ab
-|- cd, ab > cd ; soies ventrales des segments IX, X, XI, XXX
XXXI et XXX II modifiées en soies génitales (longueur : 725-
901* g), insérées sur de petites papilles glanduleuses. Pores géni¬
taux mâles dans le segment XV, sur des mamelons glanduleux,
occupant aussi les segments XIV et XVI jusqu’à ab. Clitellum
(fig. 4) comprenant 5 segments 1/2 (XXVIll-XXXII -f 1/2
XXXI II), proéminent seulement sur le côté ventral dans les
segments XXV 111 et XXIX. Tubercula pubertatis antérieurs sur
le segment XXX et la partie antérieure du segment XXXI; tub.
pub. postérieurs presque au contact des précédents, sur le seg¬
ment XXXI pt la partie antérieure du segment XXXII; le bord
inférieur de tous ces tubercules présente une petite émergence
(fig- 4).
Estomac musculeux dans les segments XVII et XVIII; 4 paires
de vésicules séminales dans les segments IX-XII; 2 paires de
spermathèques s’ouvrant dans les sillons intersegmentaires 1X/X
et X/XI, sur la ligne des soies c. 2 paires de testicules et d’enton¬
noirs séminaux libres dans les segments X et XI.
14. Lumbricus rubellus Hoffm.
2 individus sexués.
15. Lumbricus castaneus (Sav.)
Un individu peu sexué.
Lumbricidae sp?
2 individus asexués dont un se rapportant peut-être à l’espèce
Allolobophora Remyi.
— 150 —
Les Malleacea de la Mer Rouge
{ D’APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR LE Dr JOUSSEAUME),
par M. Ed. Lamy.
Los Malleacea recueillis dans la Mer Rouge par le Dr Jous-
seaume comprennent : quatre Malleus Lamarck, 1799, quatre
Vulsella Lamarck, 1799, un Crenatula Lamarck, 1804, deux Perna
Bruguière, 1789 [ = Mélina Philipsson, 1788 = Pedalion (Solander)
Huddesford, 1770].
Malleus Savignyi Jousseaume.
Le Malleus albus Lamarck (1819, Anim. s. verl., VI, lre p.,
p. 144) a été indiqué d’Aden par E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L.,
p. 433) et Shopland (1896, Journ. Bombay Nat. Hist., X, p. 18;
1902, Proc. Malac. Soc. London , V, p. 178).
Cependant le Dr Jousseaume a admis que la forme de la Mer
Rouge constituait une espèce distincte qu’il assimile à VOstrea
malleus albus Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 257, pl. 206,
fig. 2029-2030) et qu’il appelle M. Savignyi, en la caractérisant
ainsi :
« Malleus Savignyi Jouss. •
« Testa sicut Malleus albus, sed maculata, lobis lateralibus inæ-
qualibus, sinu byssi profundo a fovea ligamenti separalo.
« A première vue on distingue cette espèce par les macules
d’un brun fauve formant des mouchetures sur la couleur générale
de la coquille, qui est d’un gris jaunâtre, et par l’inégalité de ses
oreillettes qui sont inclinées, au lieu de se trouver presque en ligue
droite comme dans le M. albus Lk., avec lequel celte espèce a été
confondue. Son impression musculaire est beaucoup plus large
et plus au centre de la valve que celle du M. albus, qui est latérale,
plus petite et plus allongée. Enfin une entaille profonde que l’on
voit sur l'une des valves [la droite] à une assez grande distance
du ligament, et qui se transforme quelquefois, par le rapproche¬
ment de ses bords, en un Lube, livre passage au byssus, dont le
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 2, 1929.
— 151 —
faisceau se réunit en un cordon unique pour pénétrer dans l’in¬
térieur (1).
« Hab. — Djibouti, Aden : c’est à une profondeur de 8 à
10 mètres que j’ai dragué cette espèce dans le port d’Aden »
'(Dr J.).
M. (Malvufundus) régula Forskâl.
Les figures 1 1-3 , 2 1-2, 3 1-3 et 4 de la planche 13 de Savigny
>(1817, Planches Moll. Descr. Egypte) ont été rapportées par Isscl
(1869, Malac. Mar Rosso, p. 371) et par M. Pallary (1926, Explic.
planches Savigny, Mérn. Inst. Egypte, XI, p. 120) au M. {Malvu¬
fundus) régula Forsk.
Quant à la coquille des figures 13 1-3 de la planche 11 de Savi¬
gny, que Issel (1869, loc. cit., p. 369) prenait pour un Avicula,
elle a été identifiée par M. Pallary (1926, loc. cit., p. 1 18) au Malleus
vulsellalus Lk. : mais ce nom a été donné par Lamarck également
au M. régula.
En effet, l’espèce de la Mer Rouge, d’un violet noirâtre, appelée
par Forskül (1775, Descr. Anim. Ilin. Orient., p. 124) Oslrea
régula et figurée sous cette désignation par Chemnitz (1785,
Conch. Cab., VIII, p. 15, pl. 70, 11g. 657) a été nommée par Gmelin
(1791, Syst. Nat., éd. Xlll, p. 3339) Ostrea vulsella et par Lamarck
"(1819, Anim. s. verl., VI, lre p., p. 145) Malleus vulsellalus.
Hab. — Suez, Massaouah, Aden.
M. (Malvufundus) decurtatus Lamarck.
Le Malleus ligrinus Recve (1858, Conch. Icon., XI, Malleus,
pl. III, fig. 7) est blanchâtre avec taches pourprées sur la partie
mince qui prolonge la coquille.
A. -H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5e s., XVII, p. 137)
réunit cette forme au Vf. decurtatus Lamarck (1819, Anim . s. vert.,
VI, lre p., p. 145; 1858, Reeve, loc. cit., pl. III, fig. 10).
11 regarde aussi comme synonyme le M. solilarius Reeve (1858,
loc. cit., pl. III, fig. 13), bien que le type de ce dernier au British
Muséum soit brisé en fragments : cependant Reeve a fait remar¬
quer qu’il s’agit là d’une espèce très caractérisée par le fait qu’au
lieu de présenter un nucléus concentriquement lamelleux, elle est
ornée de rides rayonnantes.
Hab. — Suez, Oboek, Aden.
p) Lamarck, mentionne, au contraire, que son M. àlbus n’offre pas de sinus ou canal
particulier pour le byssus.
152
M. (Malvufundus legumen Reeve.
Le Dr Jousseaume a rapporté au Malfeus legumen Reeve (1858,
Conch. Icon., pl. I, lig. 2) plusieurs échantillons dont le nucléus
lamelleux est plus ou moins teinté de pourpre, tandis que les valves
se prolongent par une partie mince, transparente, blanche.
« Hab. — Aden : les exemplaires que j’ai recueillis de cette
espèce sont beaucoup plus petits que l’individu figuré par Reeve »
(Dr J.).
V u i. sella vulsella Linné.
Le Mya vulsella Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 671) qui a
été nommé par Lamarck (1819, Anim. s. vert., VI, lre p., p. 221)
Vulsella lingulala , a pour autres synonymes, d’après R. -A. Smith
(1911, Proc. Malac. Soc. London , IX, p. 307) les V- mytilina
Lamarck ( loc . cil., p. 222), V. hians Lamarck ( ibid p. 221) et
V. trila Reeve (1858, Conch. Icon., XI, Vulsella, pl. II, lig. 17).
Celte espèce est caractérisée par l’existence de lignes brunes,
une fine sculpture granuleuse et des sommets non divergents.
D’après le Dr Jousseaume, « on a rapporté au Mya vulsella L,
des formes qui paraissent bien différentes : la seule figure, à
laquelle corresponde cetto espèce est celle de Linné dans le Muséum
Tessinianurn (pl. VI, fig. 3) ».
Il ajoute : « Le 1\ hians Lk., selon plusieurs auteurs, se trouve¬
rait dans la Mer Rouge; je crois qu’on le chercherait, vainement
dans cette localité; les auteurs ont dû rapporter à cette forme ra¬
rissime quelques individus plus ou moins bâillants d’autres
espèces. »
Quant au V. mylilina Lk., il dit ne pas connaître cette espèce qui,
d’après Lamarck, doit être blanche. Mais E.-A. Smith (1911,
loc. cil., p. 308, pl. XI, fig, 1) a constaté que le type est d’une
teinte livide avec traces de lignes brunes.
Issel (1869, Malac. Mar Rosso , p. 373) et M. Pallary (1926,
Explie, planches Savigny, Mém. Insl. Egyple, XI, p. 124) ont
rapporté au V , vulsella les figures 1 1-3 de la planche 14 de Savi¬
gny (1817, Planches Moll. Descr. Egyple).
« Hab. - — Aden : dans les éponges. Je n’ai, du reste, rencontré
de Vulselles vivantes que dans cet habitat, où elles se trouvent
généralement en sociétés nombreuses » (Dr J.).
Vulsella rugosa Lamarck.
Le V. rugosa Lamarck (1819, Anim. s. vert., VI, lre p., p. 222)
qui a été figuré par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 18,
— 153 —
fig. 3 a-c) et dont E.-A. Smith (1911, loc. cil., p. 309) fait syno¬
nymes les V. corollata Reeve (1858, Conch. Icon., pi. II, lig. 14),
V. lingua-felis Reeve (pl. Il, lig. 13 a-b), V. phasianoptera Reeve
(pl. II, fig. 11), V. isocardia Reeve (pl. 1, flg. 2), V. crenulata Reeve
(pl. 1, fig. 9), V. Hiigeli [Parreyss mss.] Küster (1841, Conch. Cab,
2e ôd., Malleacm, p. 16) offre des lignes colorées rayonnantes et
une sculpture radiale grossière.
M. Pallary (1926, loc. cil., p. 122 et 124) a rapporté au V. rugosa
LU. les figures 3 1-5 de la planche 14 de Savigny (1817, loc. cil.),
au V. lingua-felis Rve les figures 2 1-5 de la même planche et au
V. crenulala Rve. les ligures 10 1-2 de la planche 13.
« Hab. — Suez, Souakim, Aden : peu abondante » (Dr J.).
Vulsella sp on giarum Lamarck.
Le V. spongiarum Lamarck (1819, loc. cil., p. 222) se caractérise,
suivant E.-A. Smith (1911, loc. cil., p. 314, pl. XI, fig. 4), par l’ab¬
sence de lignes colorées rayonnantes et par une sculpture radiale
plus faible et plus serrée donnant lieu, par le croisement des lignes
concentriques d’accroissement, à une surface finement squameuse.
11 a pour synonymes les V. rüdis Reeve (1858, loc. cil., pl. II,
fig. 12), V. limæforrnis Reeve (pl. Il, fig. 10 a-b), V. lasmanica
Reeve (pl. I, fig. 3) et pour variété le V. ovala Lamarck (1819,
loc. cil., p. 222).
Les figures 10 1-2 de la planche 13 de Savigny (1817, loc. cil.),
que M. Pallary (1926, loc. cil., p. 122) a rapportées à un stade
jeune de V. crenulala Rve., sont assimilées par le Dr Jousseaume
à ce V. ovula, dont il regarde comme bien voisin le V. trita Rve.,
chez qui les crochets seraient un peu plus obliques, mais ce carac¬
tère ne lui paraît pas être invariable chez les Vulselles.
D’autre part, le Dr Jousseaume « ne trouve pas de différences
entre le V. allenuala Rve. et le V. spongiarum, qui présente dans
la forme et la coloration une série de variétés si nombreuses qu’il
est presque impossible de les réunir par groupes ».
D’ailleurs, à ce V. spongiarum auquel il rapporte les figures 2 1-5
de la planche 14 de Savigny, il identifie, avec Lamarck, le XI g a
vulsella minor Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p.23, pl.2, fig. 8-9),
que E.-A. Smith (1911, loc. cil., p. 312) regarde comme étant plus
vraisemblablement le V. altenuata.
« Hab. — Suez, où cette espèce est très abondante » (Dr J.).
Vulsella atténuai a Reeve.
Le V. allenuala Reeve (1858, Conch. Icon., pl. I, fig. 5), dont,
selon E.-A. Smith (1911, loc. cil., p. 309), le V. pholadiformis
— 154 —
Reeve (pl. I, fig. 1) serait probablement un jeune anormal, montre
des lignes brunes et une sculpture assez semblable au V . vulsellaT
mais il a les sommets divergents, de sorte que l’on voit dans chaque
valve une profonde fossette ligamentaire triangulaire.
M. Paiiary (1926, toc. cit., p. 122) assimile à cette forme les
figures 11 1-5 de la planche 13 de Savigny (1817, loc. cil.)
Le Dr Jousseaume regarde comme bien voisin de cette espèce
le V. trila Rve., dont les crochets seraient un peu plus obliques,
mais ce caractère ne lui paraît pas être invariable chez les Vul-
selles.
Hab. — Suez.
Crenatula picta Gmelin.
Reeve (185S, Conrh. Icon., XI) a figuré comme provenant de la
Mer Rouge sept formes de Crenatula : A. -H. Cooke (1886, Ann.
May. Nat. Hist ., «b0 s., XVII, p. 138) a admis que six : nigrina
Lk. (x) (fig. 1 a-b), avicularis Lk. (fig. 3) (2), biCQstalis Lk. (fig. 4),
picta Gmel. (fig. 6), folium Gray (fig. 7), myliloides Lk. (fig. 8)
sont des variétés d’une môme espèce : Cr. picta Gmel., et, d’après
E.-A. Smith, il en est de même de la 7K : Cr. viridis Lk. (fig. 2).
Gmelin (1791, Syst. Nat éd. XIII, p. 3339) a appelé Osirea
picta la coquille de la Mer Rouge, d’un brun jaunâtre avec rayons
ondulés plus clairs, qui a été représentée par Chemnitz dans sa
figure 575 (1784, Conch. Cab., VII, p. 243, pl. 58).
Lamarck a donné â cet O. picta le nom de Crenatula phasia-
noplera (1804, Ann. Mus., III, p. 30) et il admettait que cette forme
et son Cr. mytiloicles (1804, ibid., p. 30, pl. 2, fig. 3-4) (3) n’étaient
peut-être que deux variétés de la même espèce.
E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 434) a signalé, en effet, l’exis-
fi) A propos do Cr. nigrina Lamarck, le Dr Jousseaume écrit. : « Je n’ai pas rencontré
dans la Mer Bouge cette espèce dont je ne connais, du reste, aucun autre individu que
le type qui se trouve dans la collection du Muséum de Paris », et il propose le nom de
Cr. Lamarcki pour le Cr. nigrina Reeve ( non Lk.).
(2) Le Dr Jousseaume fait remarquer que, s’il est exact que la coquille de la Mer
Rouge figurée par Reeve sous oe nom, n’est aut re que le Cr. myliloides, ce n’est pas le
véritable Cr. nmcularis Lamarck, espèce Américaine. dessin (1891, Coneli.Cab., 2e éd.,
Malleacea , p, 50, pl. 15 d, fg. 4), a proposé pour ce Cr. avicularis Rve. ( non TA.) le nom
de Cr. Rwwam.
(®) il y a dans la légende de là pl. 2 des Annales du Muséum. III (1804) une confusion
rectifiée dans les errata : la coquille, des Antilles, rhomboïdale, ornée de lignes blanches
onduleuses, représentée dans les figures 1-2 est le Cr. avicularis (et non mytiloides), tan¬
dis qu’aux ligures 3-4 correspond la coquille de la Mer Rouge, mytiliforme, unicolore,
d’un violet noirâtre, qui a été décrite par Lamarck sous le nom de Cr. myliloides (et non
avicularis).
tencc de spécimens de passage entre le picla (= phasianoplera)
et le myliloides.
Dans ses notes, le Dr Jousseaume réunit, sous le nom de Cr.
crassidenlala, les formes représentées par Reeve sous ceux de myli¬
loides et de bicostalis, toutes deux d’un noir pourpré sans indica¬
tions de rayons, et il pense, en outre, que la coquille, de la Mer
Rouge, figurée par Recve avec l’appellation de Cr. viridis Lamarck
(1819, Anim. s. vert., VI, lre p., p. 137) (x) n’est qu’une variété du
crassidenlala accidentellement colorée de verdâtre à la partie pos¬
térieure : E.-A. Smith (1891, loc. cil., p. 434) avait déjà supposé
que probablement ce Cr. viridis était une variété du Cr. picla.
On peut donc admettre, à côté de l’espèce typique picla (= pha¬
sianoplera) deux variétés ex colore : myliloides (= bicoslalis) et
viridis.
Vaillant (1865, Journ. de Conchyl., XIII, p. 113) a assimilé,,
avec raison, à mon avis, toutes les figures de la planche 12 de Sa-
vigny (1817, Planches Moll. Descr. Egypte) au Cr. phasianoplera
Lk. = picla Gm.
M. Pallary (1926, Explic. planches Savigny , Mém. Insl. Egypte,
XI, p. 119) a cru devoir rapporter les figures 7 seules au Cr. picla,
les figures 1 à 6 et 8 à 10 au Cr. Reeveana Clessin (1891, Conch.
Cab., 2e éd., Malleacea, p, 50) [ = avicularis Rve. ( non Lk.)], les
figures 11 au Cr. flammea Recve (1858, Conch. Leon., pl. I, fig. 5
a-b).
Hab. — Suez.
Mélina legumen Gmelin.
La plupart des spécimens de Perna recueillis par le Dr Jous¬
seaume sont extérieurement d’un blanc jaunâtre et intérieurement
d’un blanc nacré : ils me paraissent pouvoir être rattachés au
Siliqua Spengleri Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 250,.
pl. 59, fig. 578) nommé Ostrea legumen par Gmelin (1791, Sysl.
NaL, éd. XIII, p. 3339).
A. -H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5e s., XVIT, p. 138)
fait d’ailleurs synonymes de cette espèce les Perna linguæformis
Recve (1858, Conch. Leon., XI, Perna, pl. II, fig. 7), P. lalicostata
Reeve (pl. 11, fig. 9), P. rudis Reeve (pl. V, fig. 20) et il regarde
le P. caudala Reeve (pl. I, fig. 5) comme une déformation due à un
développement oblique de la coquille.
Hab. — Obock.
(l) Pour le Dr Jousseaume, l’espèce figurée par Reeve n’est pas le véritable Cr. viri¬
dis de Lamarck.
— 156 —
Mélina australica Reeve.
Certains individus présentent un large bord interne d’un jaune
brunâtre, avec des taches plus foncées allant jusqu’au brun rou¬
geâtre : parmi eux, quelques-uns ont un contour allongé et cor¬
respondent assez bien au P. lentiginosa Reeve (pl. VI, fig. 27),
mais d’autres, montrant une expansion oblique en arrière, rap¬
pellent plutôt le P. australica Reeve (pl. III, tig. 12), que j’ai déjà
précédemment (1900, Bull. Mus . Iiisl. nul., XII, p. 314) considéré
comme la forme typique d’une espèce dont lenliyinosa serait une
variété.
Hab. — Obock.
Je n’ai trouvé parmi les coquilles recueillies par le Dr Jous-
seaume aucun spécimen qui, offrant extérieurement une colo¬
ration olivâtre et intérieurement une nacre d’un violet foncé,
puisse être rapporté au 'Perna nucléus Lamarck (1819, Anim. s.
uerl., VI, lre p., p. 142) — nana tiould (1850, Proc. Boslon Soc.
N al. Hisl., III, p. 298 j 1862, OU a Conch., p. 92), ni aux formes
signalées par Cooke comme très voisines : lobala Reeve (pl. I,
fig. 1), peclinata Reeve (pl. T, lig. 2), quadrangularis Reeve (pl. Il,
fig. 6), spathulala Reeve (pl. VI, lig. 8), roslrala Schumacher
(1890, Cal. Conch. Samrn. Pælel, III, p. 207) (x) denlifera Krauss
(1848, Südafrik. Moll., p. 28, pl. II, fig. 9).
(9 Je n’ai pu trouver la référence originale de cette espèce : il existe, par contre, un
Mélina crassa Schumacher (1817, Essai nouv. syst. habit. Vers testacés, p. 111) qui n’a
-été mentionné par aucun auteur ultérieur.
— 157 —
Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928.
PORIFERA
by Maurice Burton,
Assistant in the Department of Zoology, British Muséum
(Nat. Hist.), London.
The freshwater sponges consist of fragments gathered from the
shells of Aelheria elliptica Lamarek and represent two only of the
21 species and varie tics hitherto recorded from the African con¬
tinent. They are Spongilla carleri Bowerb. and Potomolepis
leubnitziae Marshall.
1. Spongilla carteri Bowerbank.
(For synonymy vide Kirkpatrick, Proc. Zool. Soc., 1906, p. 219).
The sponge is represented by a few fragments, very dark brown
in colour, whose skeleton agréés very closely with thaï of the
sponge doscribed by Kirkpatrick (l. c.) from Tanganyika.
Number, localily, elc. : Z 747, Bourem. Collected January Ist.,
1928.
Previously known distribution. — Lake Victoria; Tanganyika;
Bombay; Calcutta; Mauritius; Madura Is.; Java; Hungary.
2. Potamolepts leubnitziae Marshall.
P. leubnitziae Marshall, Jen. Zeilschr., xvi, 1883, p. 553.
Fig. 1. — Spiculés l'ound in association with Potaniolepis leubnitziae. Marshall. X 600.
The two sponges agréé closely with the specimen figured by
Marshall (/. c., pl. xxiv, fig. 1-6). The ends of the smooth stron-
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, 1929. H
— 158 —
gyles, in lhe présent spécimens, may be simply rounded off or
they may be faintly tylote. In addition to thèse spiculés a number
of slender oxea and strongyles, slighlly shorter than the latter,
are scattered between lhe meshes of the main skeleton. Apparently
they represent the young stages of the large strongyles. This
being so, the developing spiculé commences as a very slender
oxeote which becomes strongylote very early in development.
In P. charlaria Marshall the derrnal skeleton of oxea may repre¬
sent nothing more than an abundance of young forms of lhe larger
spiculés and both it and P. pechuelii Marshall, from the same
locality, may possibly prove synonymous with P. leubnilziae.
Number, localily, etc. : Z 1012, Z 1013, River Niger. Collected
February 25 th. 1928.
Previously known distribution. — Congo River.
In addition to lhe two species already discussed, certain palches
of spiculés were found on one of the shells which may possibly
represent. another species of sponge hitherto unrecorded from
Africa. Although it is impossible to give them a name, I hâve
considered it worth while to figure typical examples of the two
sorts of spiculés (fig. 1).
159 —
Sur un Dalbergia de Madagascar,
par M. Henri Lecomte.
Au mois de décembre 1884, le botaniste H. Bâillon présentait
à la Société linnéenne de Paris une note relative à un Dalbergia
de Madagascar récolté par plusieurs voyageurs (Richard n° 96,
Burnier et enfin Boivin n° 2735) et il lui attribuait le nom de Dal¬
bergia relusa H. Bn (Bull. Soc. linn. Paris, p. 436).
Plus tard Drake del Castillo (A. Grandidier, Histoire physique,
naturelle el politique de Madagascar, Vol. XXX. Hist. rial, des
plantes, tome 1er, lre partie, p. 182) complétait la description
sommaire de H. Bâillon par quelques caractères de la fleur et
du fruit.
Enfin, récemment, M. Perrier de la Bâthie (Revue de Botanique
appliquée el d'agriculture coloniale, 1928, p. 474) dans une note
sur « les Bois d’ébéniste rie de la côte ouest de Madagascar » signa¬
lait la même espèce comme fournissant « un Bois d’un grain très
fin, d’un violet presque noir bien veiné de rouge ».
Mais comme a bien voulu nous le faire remarquer M. le Profes¬
seur Record de Yale IJniversity, antérieure me vil à la communi¬
cation de H. Bâillon, il existait déjà une espèce D. relusa fïemslcv
(Descr. pl. nov.8) créée pour une plante de Panama en juillet 1878.
D’après les règles de la nomenclature, l’espèce de Bâillon, pos¬
térieure à celle de Ilemslev et ne se confondant pas avec cette
dernière, doit recevoir un nom spécifique nouveau et nous propo¬
sons celui de D. oblusa (H. Bn). A cette espèce se rapporte la dia¬
gnose de Bâillon complétée ultérieurement par Drake de Castillo.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
160 —
Plantae Letestuanae novae ou Plantes nouvelles
RÉCOI.TÉES PAR M. Le TeSTU, DE 1907 A 1919
DANS LE MAYOMBE CONGOLAIS,
par M. François Pellegrin.
XVII (i).
EU PHOHBIACEAE (suite).
Maesobotrya tsoukensis Pellegrin nov. sp.
Frutex vel arbor ; ramuli graciles j glabri, longiludinaliter stviati
ad apicem angulali. Folia oblanceolala, integra , apice acuminala,
acumine 1 cm. cir. longo , acuta, basi acuta, cuneiformia, glabra,
pupgracea 12-13 cm. longa, 4-4,5 cm. lata, cosla sublus ualicla,
nervis 6-8 ulrinquc, arcuatis, adsccndcnlibus, venis reticulalis.
Peliolus primo brevis, denium usque 3 cm. longus, su hier es, ulrinquc,
incrassatus, glciber. Stipu/ae falci (ormes actif ae, margine villosutae,
concavae, 4 mm. longae, 1,5 mm. lalae.
Inflorcscentiae masculae axillares, glomerulalo-spicalae, glabres-
cenles , 20-25 cm. longae. Pedunculi cf pulvinali, villosi. Pedicelli
basi articulati, glabri, ad 2 mm. lotigi. Calgx cr al eri for mis, glaber,
usque ad medium b-denlatus, 1 mm. altus, in vernatione imbricatus.
Pelala = 0. Disais villoms. SUuninu 5, opposisepela, glabra,
introrsa ; filament a e.recla sepalis patillo longiora; antherae linearcs,
introrsae, conneclivo incrassalo, ulrinquc emarginatae. Ovariirudi-
menlum hirsutum. Flores Ç>...
Arbre de 15 centimètres environ en diamètre, peut-être repoussé
de tronc coupé. Fleurs jaunes. Mayombe bayaka : Tsouka, le
8 août 1914 (L. T. 1762).
Cette espèce est voisine, semble-t-il. du M . BertramianaBütlner,
mais s’en distingue par les feuilles non dentées et différemment
(9 Pour les 1"” parties, voii' Bull. Muséum nat. Paris, t. XXVI à XXXV, années
1920 à 1928.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
— 161 —
veinées. Une plus ample comparaison est malheureusement im¬
possible, notre espèce n’étant connue que par les fleurs c f et le
M. Berlramiana Büttner que par les fleurs Ç.
MO RACE AE .
Dorstenia Le Testui Pellegr. sp. nov.
Herba 5-6 cm. alla, caule basi repente, demum adscendente, cum
petioLis 2-3 mm. longis dense hispido-piloso. Stipulas lineari-
subutaiae, rrwx glabrae, 3 mm. longue, saepe apice reflexae. Folia
pinnatisecta , 3-4 cm. longa, ulrinque praeler cosia glabra passirn
pundatu ± glandalosa, lobis spaUilalis 1,5-3 cm. longis, nervis
subinconspicuis.
In fl or esce.nl iae axillares. Receplaculi pedunculus gracilis, hispi-
dus, 1 cm. longus. Fteceptaculum anguslum, cir. 1 mm. longum ,
ulrinque arulum, bracieis 2 majoribus 6-7 mm. longis, opposilis el
late.rali.bus, numerosis auguste linearibus 3 mm. longis instruclum,
hirsulum. Flores masculi numéros i jl-3 -andri ; flores feminei pauci
in media parle receplaculi dispositi : si y lus gracilis longe \bifidus.
Dorstenia à fleurs pourpre-foncé, traçante ± succulente.
Entre Vfapnunguô et Egnvonnga, le 17 octobre 1916 (Le Tes tu,
n» 2151).
Espèce voisine de D. Dinklagei Engler mais bien distincte entre
autres caractères par les feuilles non entières ou grossièrement
dentées, mais si profondément pennatisequées qu’elles ont l’aspect
de feuilles composées 3-jugées.
Dorstenia nyangensis Pellegr. sp. nov.
Suffrulex 0,50-0,60 cm. allus, caule basi repente, lignoso, demum
adscendente sübherbaceo , folioso , brève hispido-piloso. Stipulas-
angustae, subulalae, 2-3 mm. longue , villosae, caducae. Pdiolus
10-12 mm. longus, breviler vUlosus, Folia rnembronacea, 7-12 cm.
longa , 3-5 cm. lata, lanceolala vel obtanceolata, apice ± acuminatu,
acumine 5-10 mm. longo, basi allmnata, obtusa, margine undulala
vel grosse 1-2 déni ata, supra glabra , subtus subglabra, cosia valida,
nervis lateralibus 6-8 ulrinque arcuatis, adscendcnlibus, venisque
reliculatis gracilibus conspicuis.
In/lorescentiae in axillis süperioribus solilariae vel 2. Pedunculi
7 mm. fongi , viUosuli. Heceptaculum anguslum rhomboideum ,
7-8 mm. longum , 2-2,5 mm. latum, exlus villosum, margine angusla
in déniés brèves subaequales, 2 mm. longas, d bradeas 2 terminales
— 162 —
10-12 cm, longas producta. Flores masculi 3-andri ; flores feminei
stylo bifldo exserlo aliquantuli.
Dorstenia à Heurs pourpre foncé.
Campement de la Maboumi, le 27 octobre 1914 [Le Testu,
n° 1821].
Espèce voisine mais bien distincte de D. equalorialis Rendle
par ses dimensions et par les ornements du réceptacle.
ARTOCARPEAE.
Trymatococcus oligogyna Pellegrin sp. nov.
Frucliculus 1-2 m. altus, ramis terelibus, longitudinaliter ±
slriatis, lenticellalis, novellis pubescentibus. Folia alterna ad apiceni
ramoram congesta. Stipalae delloideae, acuiae, 10-12 mm. longae,
basi 5-6 mm. talae, raducae. Petiolus subnullus uel 2-5 mm. longus.
Lamina angusla , lanceolata apice sensirn attenuata, acula suba-
cuminata, basi acula , air Laque glabra, subcoriacea, 25-35 cm. lonya,
5,5-10 cm. lata; cosla valida, nervis lale.ralibus 18-20, redis, adscen-
denlibus, vents) reticulalis conspirais. Inflorescenliae ax illares,
glabrae. Pedunculus brevis, cir. I cm. longus . Receplaculum lurbi-
natnm, in diam. 8 mm. Bracleae triangulares ± oblusae , citiatae,
1 mm. longae , allerae ad basin pedunculi disposilae, alterae margi-
netn receplaculi irwolucrantes. Flores masculi ‘ 2-andri , perigonio
bilobo, filammtis basi dilatatis , aniheris bilocularibus, conneclivo
incrassato. Flos femineus solilarius in cenlro receplaculi : ovarium
1 -loculare; Stylus exserlus bifidus, ( Flos femineus saepe cleesl ).
0m,80 à 2 mètres de hauteur. Fleurs jaunes liserées de violet.
Vallée de la Waka, Moundou, h' 25 octobre 1916 [Le Testu,
N° 2.360]; près de Tsamba, le 29 octobre 1916; — Sindara, le
13 octobre 1917 [Le Testa, N° 2.234],
Cette espèce diffère de T. dorslenioides Engler par les feuilles
aiguës aux deux extrémités avec 18-20 nervures latérales au lieu
d’obtuses avec 6-8 nervures. Les inflorescences sont souvent uni¬
quement mâles [sur une vingtaine d’examinées, 2 ou 3 seulement
avaient la fleur femelle centrale], glabres avec des bractées çà et
là sur ses flancs, au lieu d’être velues avec des bractées seulement
sur le bord entourant l’ensemble des Heurs.
163
Mohacées nouvelles de la Guyane Française,
par M. Raymond Benoist.
Aliteria gon. nov.
Flores dioici ; o" in spicis tenuibus densis dispositi, Ç capilali.
Flores cf’ inler bracleas cucullatas afjfixi ; perianthium quadripar-
tilum, segmmtis ovatis imbricatis ; stnmina 4, filamenlis in ala-
basiro ereclis ; unlherae inferne parum discrelae ; ovarii rudimen-
ium nullum. Flores : perianthium ovariutn includens , apice perfo-
ratum ; ovarium superum in perianthio inclusum; stylus brcuis ,
stigmatis njrni exserli brèves, salis crassi ; ovulum ab apice ovarii
pendulum. Fruclus ovoideus perianlhio auclo lenuiler carnosulo
inclusus ; perianthium membranaceum. Semen conforme; albumen
nullum ; embryo reclus, colyledonibus crasso-carnosis ciequalibus,
radicula brevissima sapera.
De àXtTrfpto; criminel; cette plante a été récoltée près du camp
de la relégation de Saint-Jean-du-Maroni.
Aliteria Sagoti R. Ben. nov. sp.
Suffrutex ramis brunneis, deinde yriseis, glabris. Foliorum
pelioli brunnei glabri ; limbus oblongus vel lanceolalus, ad basirn
acutus vel obtusus, ad apicern acuminatus, margine integro vel den-
ïalo, rariiis sinualo, Costa nervos latérales 8-9 ulrinque gerenfe ,
pagina ulraque glabra; siipulae minulae caducae. lnflorescenliae
ax illares ; flores o' spicati, spicis fasciculalis ; bradeae obliqnae
apice subpeltatae; perianthii lobi ovaii, concavi , antherarum loculi
ad basim parum divergentes. Flores Ç capitaii, discret i; capitula
peduneulata I -i ad axillam foliorum inserla ; perianthium ovarium
includens, ad apicern foramine minulo pertusum; ovarium ovulum
unum ab apice suspensum includens; Stylus subriullus, sligmala
duo exserla, Frucius ovoidei, rubr't, distincU.
Guyane française : sans localité (Perrottet). — Acarouany,
ramuli secli lactescentes (Sagot, n° 530). — Saint-Jean-du-Maroni
(Benoist, n° 1.P28).
Bulletin du Muséum , 2e g., t. I, 110 2, 1929.
— 164 —
Ficus maroniensis R. Ben. nov. sp.
Rami junior es pilis griseo-fulvidis vesliii, deinde glabrescentes ;
gemmae dense pilosae. Foliorum pelioli sicut rami juniores vesliii;
limbus lanceolalus, ad basim angustalus, obtusiuseulus, ad apicem
acuminatus , cos la nervos latérales 11-10 ulringue gerenle, pagina
superiore glabra, inferiore praeler costam s par se pilosam glabra.
Stipulai' glabrue, br annae, lanceolutue, acutae. Receplacula axillaria ,
gemina, brerissime pedunciilala . Pedunruli pilis sparsis griseo-
fulvidis vesliii, ad apicem involucrum lobis duobus connalis consti¬
tuai gerenles. Receplacula subglobnsa, minute puberula, orificio
parum depresso, bracteolis occluso. Flores inler bradeolas oblongas
acutas inserli, Ç perianthium irilobum, segmenlis oblongis oblusis,
stylus lateralis, sligmala duo. o" non visi.
Pétiole long de 8-18 millimètres; limbe long de 7-18 centimètres,
large de 2,5-5 centimètres; stipules longues de 4-5 millimètres;
pédoncules longs de 1-2 millimètres; réceptacles ayant un diamètre
de 6 millimètres (au moment de r épanouissement des fleurs).
Guyane française : Saint-Jcan-du-Maroni (Benoist, n° 788).
Ficus vulpina R. Ben. nov. sp.
Arbor rarnis junioribus rufo-pubescenlibus, pilis longioribus
griseis inlermixtis, deinde glabris, corlice griseo. Foliorum pelioli
sicul rami juniores vesliii ; limbus oblongus vel oblon go -lanceolalus
ad basim oblusus, ad apicem b r éviter acuminatus, cosla nervos
latérales 8-9 ulringue gerenle, pagina utraque praeler nervos glabra,
nervis in jade superiore pilis longis griseis ornalis, in fade infe-
yiore pilis slralis fulvidis veslilis ; shpulae longe Iriangulares dense
rufo-pUosae. Receplacula axillaria gemina, breviler pedunculala :
pedunculi dense rufo-villosi, ad apicem inuotucrum lobis duobus
connut is conslilutum gerenles; receplacula subglobosa, nifo-pilosa,
orijicio parum prominente, subir iangulari, bracteolis parvis occluso.
Flores inter bradeolas oblongas inserli, Ç perianlhium Irilobum,
segmenlis ovalis oblusis; fruclus parut subglosi. JFlores o’ non visi.
Pétiole long de 15-35 millimètres; limbe long de 8-15 centi¬
mètres, large de 4-9 centimètres; stipules longues de 7-8 milli¬
mètres; pédoncules longs de 2-4 millimètres; réceptacles ayant
un diamètre de 7-8 millimètres.
Guyane française : Acarouany (Sagot, n° 524).
165 —
Castanopsis nouveaux de Chine,
par Mlle Aimée Camus.
Castanopsis incana A. Camus, nov. sp. — A. Camus, Castanea
cl Castanopsis, pl. 71.
Rami ylabri. Folia ouata, acuminala, basi atlenuata, 7-11 cm.
longa, 3-6 cm. lata, glabra, margine integra, nervis lateralibus
ulrinque 8-9 vix dislinclis. Spica fructifera 11-15 cm. longa. Cupula
atbu, sertcea, 15-18 mm. diam.; aculei lomenlosi.
Chine : Che-kiang, King-huan (Chiug, n° 2.317).
Celle espèce diffère du C. caudala Frauchet, pur ses feuilles
plus acuminées, ses cupules munies d’aiguillons très soyeux,
glabres seulement au sommet, même dans la jeunesse, alors que
dans le C. caudala les aiguillons seul longuement glabres. Les
écailles sonl très différentes et les épis fructifères plus longs.
Castanopsis Chingii A. Camus, nov. sp. — A. Camus, Castanea
et Castanopsis, pl. 70.
Rami ylabri. Folia ovuto-tunceolala, apice cuspidala, basi alle-
nuala, 6-7 cm. longa, 1,5-2, 5 cm. lala, integra vel subdent ata, nervis
lateralibus ulrinque 9-10 vix dislinclis. Spica fructifera, densissima,
3, 5-4, 5 cm. longa. Cupula 1,5 cm. diam.; aculei 3 mm. lotigi,
squarrosi. Clans depressa, 8 mm. diam., glabra , apice puberula.
Chine : Che-lciang entre Ping- vu ng cl Tai-suan (Ching, n° 2.170).
Cel le espèce rappelle un peu le C. caudala Franche! par la forme
des feuilles, mais ses feuilles, qui se détachent facilement, sonl
plus petites, de texture différente, presque concolores, brunâtres
sur le sec,, son épi fructifère est bien plus dense et muni d’épines
assez différentes.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
166
L’équivalent de la zone a Streblites tenuilobatus
DANS L’EST DU DASSIN DE PARIS ,
par M. René Abrard.
Dos deux zones à Céphalopodes maintenant admises dans le
Kimeridgien, celle à Streblites tenuilobatus à la base, et celle à
Aulacoslephanus pseudomutabilis au sommet, la première est par¬
ticulièrement difficile à délimiter à la base, difficulté sur laquelle
j’ai attiré l'attention (l)) et qui provient de ce que les faciès cal¬
caires qui ont régné depuis le Rauracien dans le bassin de Paris
n’ont pris fin qu’un peu avant le sommet de la moitié inférieure
du Kimeridgien, d’où il résulte que si le Kimeridgien moyen et su¬
périeur (Virgulien) [se sépare très .bien du Kimeridgien inférieur
(Ptérocérien), ce dernier peut être facilement confondu avec le
sommet du Lusitanien (Séquanien).
Historique. — La difficulté qui vient d’être signalée a engendré
la création d'un terme nouveau, l’Astartien ou « calcaire à As-
tartes » formation intermédiaire entre le Séquanien certain et le
Kimeridgien marneux à Exogyra virgula. Si la limite à la base
avait toujours ôté exactement déterminée, il n’y aurait tout sim¬
plement, après avoir prouvé que cet Astartien correspond bien
effectivement à la base du Kimeridgien, qu’à le transférer en bloc
dans le Kimeridgien. 11 n’eu esl malheureusement pas ainsi : il y a
des points où le « calcaire à Aslarles » est enlièremcnl lusitanien,
d’autres, où sous cette dénomination on a placé des couches entiè¬
rement ptérocériennes, d’au Lres enfin, et c’est le cas le plus fréquent,
où ces assises appartiennent en partie au Lusitanien et en partie
au Kimeridgien.
Il a fallu évident! muni des raisons paîémtologiques puissantes
pour faire passer la limite inférieure du Kimeridgien dans U* com¬
plexe calcaire, au lieu de situer cetl e limite à l’appari L'on si nette des
assises à Exogyra virgula et à Aspidoceras des types orlhocera et
caldarium . Cette raison est la présence dans des couches rap¬
portées à l’ Astartien, de Pic-tonia Cymodoce d’Orb., espèce très
P) R. Abrard et G. Cokkoy. Étude de la double faille de la Marne et des régions
voisines. Bull. Serv. Carte Géol. France , n° 165, t. XXX, 1926-1927 (1927), voir p. 12-13
(490-491).
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 2, 1929.
— 167 —
caractéristique du Kimeridgien inférieur d’autres régions, et qui
dans ces régions où le faciès marneux et marno-calcairc a apparu
plus tôt que dans l’EsI du bassin parisien, se trouve dans des
couches qui renferment Exoggra virgula, ce qui ne laisse pas de
doute sur leur âge. Ceci m’est d’ailleurs une occasion de dire en
passant combien cette subdivision en Plérocérien et Virgulien,
du Kimeridgien, me semble défectueuse, car elle ne correspond
pas à grand’chose au point de vue stratigraphique : suivant que
le faciès marneux apparaît plus tôt ou plus Lard, E. virgula appa¬
raît également plus tôt ou plus Lard, et dans le premier cas, une
partie du Ptérocérien, défini en tant que moitié inférieure du
Kimeridgien, se trouve être effectivement et de par son faciès,
du Virgulien.
Dans son travail sur le Jurassique moyen du bassin de Paris,
H. Douvillé (*) a défini le caractère mixte de l’Astartien « le
nom d’A-Starlien considéré comme synonyme de calcaire à As tartes
a été appliqué aux deux zones les plus élevées (z. à A. Achilles
et z. à -4. Cgmodoce), ... » C’est donc admettre que ce calcaire à
Astartes est Séquanien à la base et Ptérocérien au sommet; c’est
ce qui correspond à la réalité, et Ci. Rouyer (2) exprimait sensible¬
ment la même idée en en faisant des couches intermédiaires entre
l’oolithe de Tonnerre et le Kimeridgien à E. virgula.
Dès 1872, d'ailleurs, P. de Loriol, E. Royer et H. Tombeck (3)
avaient signalé en Haute-Marne la présence de P. Cgmodoce dans
le Ptérocérien, mais ils citent dans le même horizon Aspidoceras
orihocera, qui appartient en réalité à un niveau plus élevé.
En 1893, Munier-Chalmas et. de Lapparent (4), considèrent
que dans le Nord il existe dans le Kimeridgien deux niveaux à
Céphalopodes, dont l’inférieur est celui à P ici onia Cgmodoce. C’était
donc bien admettre qu’en ce qui concerne l’ Est du bassin parisien,
une grande partie du « calcaire â Astartes » appartient à cet étage.
C’est sur la présence de Péris phindes decipiens (Céphalopode qui
se trouve dans la même zone que Piclonia Cgmodoce) que P. Le¬
moine et C. Houyer (1) se basent pour placer dans le Kimeridgien
inférieur la partie supérieure des calcaires as ta r tic ns.
(*) H. Douvillé, note sur la partie moyenne (lu terrain jurassique dans le bassin
de Paris et sur le terrain corallien en particulier. B. S. G. F ., (3), IX, p. 439-474, 1881.
(Voir p. 473).
(2) C. Router. Observations sur le calcaire dit à Astartes du département de
P Yonne. Bulletin Soc. Sc. de VYonm-, 78 p., 1 pl., 1897.
(3) P, nu Lortol. E. Royer et. II. Tombeck. Description géologique et paléontolo-
gique des étages jurassiques supérieurs de. la Haute-Marne. Mém. Soc. Linn. de Nor¬
mandie. (Voir p. 465-466), 1872.
(*) Munirr-Chalmas et de Lapparent. Note sur la Nomenclature des terrains sédi-
mentaires. B. S. G. F., (S), XXI, 1893. Voir p. 462.
— 168 —
Du point de vue théorique, la détermination du PLérocérien
paraît donc relativement facile, mais en pratique, elle est très
délicate, étant basée sur la présence de Piclonia Cymodoce, espèce
toujours rare. A ma connaissance, elle n’existe pas dans l’Yonne
et la Meuse; on la trouve quelquefois dans la Haute-Marne, et je
l’ai trouvée entre Thonnance-les-Moulins et Brou filières ; il s’agil
donc de synchroniser les couches qui appartiennent à son niveau
et où elle manque avec les quelques points où elle a été rencontrée ;
c’est une tâche peu aisée qui explique que la question ne soit pas
du tout au point. De fait, les traités classiques ne donnent sur le
Ptéroeérien de l’Est du bassin de Paris que des renseignements
très écourtés et très imprécis, souvent contradictoires. Il n’y a
que sur la 2e édition de la feuille de Nancy que ce niveau ait été
individualisé, comme il le sera sur la 2e édition de la feuille de
Wassy, actuellement à l’impression, cl à la révision de laquelle
j’ai procédé, de 1922 à 1926.
Tou! récemment, G. Oobroy (2) a assimilé le Ptéroeérien à la
zone à Strebliten tenailobalus, ce qui est pleinement justifié, étant
donné qu’il est inférieur à celle à Aulacostephanus pseudomutabilis ,
très reconnaissable dans le bassin de Paris.
Haute-Marne. J’ai signalé (3) la présence de la zone à P. Cymo¬
doce entre Thonnance-les-Moulins et Brouthières; des calcaires
un peu marneux, fendillés m’ont fourni :
Pidoniu Cymodoce, d’Orb.
Pholactomya hoHiüana àg,
— multicostata Ag.
Astarie cf. sequana Coxtk.jean.
Terebratula subsella Leymekie.
Zeilleria humeralis Rœmer.
Ilernicidans cf. Gresslyi Etallon.
La présence de la première de ces espèces fait de ce gisement
du Ptéroeérien typique.
Meuse. — Au fort des Sartelles près de Verdun, un calcaire
rocailleux à faciès grume lo -marne ux m’a fourni :
Alaria sp.
Thracia incerta Desli.
Pholadomya Protêt Brongn.
Lucina rugosa d’Orb.
Astarie oî. miguhta Contejeaa.
Alednjonia pulligcra Goldf.
Exogyra Bfuntrutana Thurmann.
— virgulü Lmk.
Terebratula subsella Leymerie.
Zeilleria humeralis Rœmer.
(9 P. Lemoine et C, Rouyer. L’étage Kimeridgien entre la vallée de l’Aube et celle
de la Loire. Bull, Soc. Se, hist. et nat. de V Yonne, LVII. p. 213-299, 1903 (1904). —
P. Lemoine. Géologie du Bassin de Paris, Hermann, 1911. (Voir p. 123).
(2) G. Corroy. Synchronisme des horizons jurassiques de l’est du bassin de
Paris. R. S. <), F.. (4), XXVII, p. 95-113, 1927 (Voir p. 110-111).
(3) R. Abrard. Réviion de la feuille de Wassy au 80,000'. Terrains jurassiques.
Bull. Sem. Carte Gèol France., n" 151, t. XVII, p. 136-138, 1922-1923 (1924).
— 169 —
On peut ne pas hésiter à placer cette assise dans le Ptérocérien,
et la présence d ’E. virgula. lève tous les doutes à cet égard; de plus
celle û'Ostrea pulligera, très abondante dans le Ptéroeien de l'Aube,
et d’un Alctria indéterminable spécifiquement, bien que commun,
renforce cette opinion, qui, au point de vue stratigraphique trouve
sa confirmation dans le passage à la base de la couche considérée,
a la partie inférieure de l’ancien Astartien, celle que l’on doit
laisser dans le Séquanien, par l’intermédiaire d’un calcaire un peu
marneux, fissile, assez semblable à celui de Thonnance dont il a été
parlé plus haut.
Au Nord-Est de Cunel existe une exploitation au sommet de
laquelle on voit un calcaire rocailleux, riche en fossiles, où j’ai pu
recueillir :
Rhjimhonella pinguis Riemer.
matronewis de Loriol.
Terebratula subsella Lkymerie.
Zeïllena humeralis Riemer,
Alfctryonia pulligera Goldf.
Exogyra Bnmlrulana Thurmann.
— cf. virgula Lmk.
Trigonia sp.
Pholadomya Protei Brongn.
Alaria sp.
Les Brachiopodes sont très abondants dans ce gisement ; il y a
lieu d’y remarquer la présence de Wignchonella pinguis , espèce
très souvent citée par G. Rouyer dans le calcaire à Astartos de
l’Yonne, mais ici, elle est moins fréquente que H. malronensis qui
semble appartenir en général à un niveau inférieur.
Les exemplaires de Pholadomya Proloi et d 'Alaria sp. sont
tout à fait identiques à ceux du fort des Sartelles. De plus une
petite Exogyre paraît bien se rapporter à E. virgula. On peut
donc dire que ce calcaire rocailleux doit être rangé dans la zone à
Pidonia Cymodoce , tuais à la partie inférieure de cette zone; il
forme le passage, au Séquanien qui se voit au-dessous de lui et sur
une bonne épaisseur, dans la même exploitation.
Ardennes. — Derrière la ferme des Loges près de Grand-Pré,
sc voit la superposition du Virgulien marneux sur le Ptérocérien
calcaire, ce qui ne laisse aucun doute sur la position stratigraphique
de ce dernier où l’on trouve :
Terebratula subsella Leymerie.
Zeïllena humer alis Rœmer.
Isocardia striata d’Orb.
T brada incerta Desh.
Pholadomya hortulana Ag.
Pholadomya Protei Brongn.
Natica Royeri de Loriol.
Pterocera sp.
Pterocera cf. Ponti de Loriol.
Au point de vue paléontologique, la seule présence des Ptéro-
cères subirait à dater le gisement.
170 —
Je terminerai par une remarque d’ordre général qui est que si
dans toute l’étendue de l’ancien Astartien on trouve des Astartes,.
ils ne sont pas les mêmes à la base qu’au sommet : A. supraco-
rallina (= A. minima), si commun dans la partie qui doit être
laissée dans le Séquanien, ne se trouve plus dans celle qui doit être
rattachée au Ptérocérien.
— 171 —
Stratigraphie de la gaize de l’Argonne,
par M. René Abrard.
Tous les auteurs soûl d’accord sur le fait que la plus grande
partie de la gaize de l’Argon 11e appartient à la zone à Morlonicerns
in (latum Sow. Dans son travail classique, Ch. Barroxs a cil 6 avec
doute Schlœnbachia uarians Sow, dans cette formation (x). E. II au g
ne semble pas avoir retenu ce dernier fait, et pour lui, toute la
gaize de l’Argonne, ou gaize de Vouziers, doit être attribuée à
la zone à M. inflatum, c’est-à-dire pour lui au Cénomanien in¬
férieur (*).
Avec De Lapparent (3), Pauu Lemoine qui maintient dans
l’Albien la zone à M. inflatum, rappelle la présence dubitative de
S. varions dans la gaize, et pense que cette dernière, albienne pour
la plus grande partie, est peut-être cénomanienne à son sommet (4).
Au cours de la révision de la feuille de Verdun, il m’a été donné
d’étudier de près cette formation, et j’ai recueilli, entre le Four de
Paris et Varennes, à 3km,5 environ de cette dernière ville, doux
Ammonites qui me paraisse id se rapporter incontestablement à
Schlœnbachia varions. Malgré le mauvais état de conservation
de ccs fossiles, je ne crois pas me tromper; la rangée oblique de
tubercules périombilieaux de forme allongée, l’existence certaine
d’une seconde série de tubercules vers la partie externe de la
coquille, l’allure des côtes, rapprochent beaucoup ces échantillons
de certaines formes peu ornées de S. varions du cap de la Hève,
et surtout de celles figurées par D. Sharpe (8). Sur un des échan¬
tillons, la cloison est visible en partie, quoique fruste et correspond
bien à celles de S. varions. Je crois donc pouvoir confirmer la pré¬
sence de celte espèce au sommet de la gaize de l’Argonne. Il en
résulte que cette dernière n’appartient pas à une seule zone
(l) Ch. Barrois, Mémoire sur le terrain crétacé des Ardennes et des régions voisines,
p. 302. bille, 1878.
(-’) E. Hauo. Traité de Géologie, 2e partie, p. 1236.
(*) De Lapparent. Traité de Géologie, 5e édition, p. 1391, 1906.
(■*) Paul Lemoine. Géologie du Bassin de Paris, p. 145 et 160, 1911.
(5) D. Sharpe. Description oi the fossil remains of Mollusca iound in the chalk of
England. Paieront. Svo.,, 1853-56. Voir (Ig. 9-10, pl. 8.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 2, 1929.
— 172 —
paléontologique mais à doux, et que, quelle que soit l’opinion que
l’on professe sur la place exacte (Albien supérieur ou Cénomanien
inférieur) de la zone à Morloniceras inflalum, la partie supérieure
de la gaize est certainement cénomanienne.
Le Gérant,
J. Caroujat.
TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 5-6-1929.
SOMMAIRE
V
Actes administratifs : Pages.
Nomination de M. P. Danguy comme Sous-Directeur honoraire de Laboratoire. 125
— de M. Guignard comme Assistant honoraire . 125
— de MM. P. Danguy et Seller (Frère Apollinaire-Marie) comme Che¬
valiers de la Légion d’honneur . 125
— de MM. Sol, Chopard et MUe M. Cassan comme Officiers de l’Instruc¬
tion publique . 126
— de MM. R. Decary et P. Vignon comme Officiers d’Académie . 126
— de MM. le Dr Trénel et Hervé-Bazin comme Correspondants du Muséum. 126
Décès de M. L. Ranson, Assistant au Laboratoire de Mammalogie et Orni¬
thologie . 126
Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum (23 février 1929) . 126
Présentation par M. R. Anthony du tome III de la 6e série des Nouvelles
Archives du Muséum . 126
Communication de M. R. Anthony sur la dentition des Proboscidiens . 127
Présentation d’ouvrages par MM. L. Roule, R. Anthony, Ed. Lamy . 127
Dons d*ouvrages à la Bibliothèque . 127
Communications
J. Berlioz. Notes critiques et synonymiques sur des Oiseaux du genre Rose-
lin, Carpodacus (Passeriformes-Fringillidés) . 129
L. Roule. Présentation d’un squelette de Lampris luna L.-Gm . 133
Dr J. Pellegrin. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Pois¬
sons [Fig.] . 134
A. Théry. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Coléoptères
Buprestidae . 140
L. Berland et L. Chopard. Remarques sur Diponthus crïbratus Serville
(Ortlioptère Acridien) et sur les types de Serville en général . 143
Dr L. Cernôsvitov. Communication préliminaire sur les Oligochètes récoltés
par M. P. Remy pendant la croisière arctique effectuée par le « Pour¬
quoi-Pas ?» en 1926. sous la direction du Dr J.-B. Charcot [Figs] . 144
Ed. Lamy. Les Malleacea de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis
par le Dr Jousseaume) . 150
M. Burton. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Porifera [Figs]. 157
( Voir la suite à la page 4 de la couverture.)
159
H. Lecomte. Sur un Ddlbergia de Madagascar .
Fr. Pellegbin. Plantae Letestuanae novae ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. XVII . . . 160
R. Benoist. Moracées nouvelles de la Guyane française . 163
Mlle A. Camus. Castanopsis nouveaux de Chine . 165
R. Abrabd. L’équivalent de la zone à Streblites tenuilobatus dans l’est du
bassin de Paris . 166
— Stratigraphie de la gaize de l’Argonne . 171
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 ex. 50 ex. 100 ex.
4 pages . 32 fr. 35 fr. 40 fr.
8 pageB . 35 fr. 40 fr. 48 fr.
16 pages . 40 fr. 48 fr. 64 fr.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du
numéro correspondant.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2e SÉRIE — TOME I
N° 3 — Avril 1929
MASSON ET Cle, ÉDITEURS
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tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1929. — N° 3.
249e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
2o avril 1929.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. François Pellegrin a été nommé Sous-Directeur de Labo¬
ratoire près la Chaire de Phanérogamie (Arrêté du 2 avril 1929),
M. Lomont a été nommé Aide technique près la Chaire de Mam-
malogie et Ornithologie (Arrêté du 6 avril 1929).
M. Rouvray, Gardien de Galerie, a été nommé Sous-Brigadier
(Arrêté du 4 mars 1929).
MM. Rio et Coquet ont été nommés Gardiens de Galerie sta¬
giaires (Arrêté du 4 mars 1929).
MM. les Professeurs L. Joubin et L. Roule ont été chargés de
représenter le Ministère de l’Instruction publique et le Muséum
Bulletin du Muséum, 2" s., t. I, 1929.
12
— 174 —
au Congrès International d’Océanographie, d’ Hydrographie ma¬
rine et d’ Hydrologie continentale de Séville (Espagne).
M. le Dr Jacques Pellegrin a été autorisé à faire un cours de
dix leçons sur « Les Poissons de l’Europe Centrale » (Assemblée
des Professeurs du 21 mars 1929),
Ont obtenu des missions :
M. le Professeur J. Becquerel, pour Leyde (Hollande) (Assem¬
blée des Professeurs du 18 avril 1929);
M. le Professeur L. Roule, pour les Jardins zoologiques de
l’Europe centrale (Assemblée des Professeurs du 21 mars 1929)*
M. le Professeur E. Boürdelle, pour l'Europe centrale ( Id .) ;
M. Fd. Le Cerf, Assistant, pour le Maroc (Assemblée des Pro¬
fesseurs du 18 avril 1929);
M. L. Hamelix, pour l’Afrique Occidentale Française (Assem¬
blée des Professeurs du 21 février 1929) ;
M. Jean Thomas, pour l’ Afrique Équatoriale Française {Id.) ;.
M. le Dr Arnault, pour le Sud Algérien (Assemblée des Profes¬
seurs du 21 mars 1929);
M. le Dr Rollin, Médecin contractuel à Papeete (Tahiti), pour
les Iles Françaises de l’Océanie {Id.);
M. le Lieutenant Pierre Magard, pour l’Afrique Équatoriale
Française (Assemblée des Professeurs du 18 avril 1929).
M. André Seyrig, pour le Canada et les États-Unis {Id.).
M. le Président a le regret de faire part de la mort de M.Paul
Biers, Assistant près la Chaire de Cryptogamie, décédé le 28 fé¬
vrier 1929.
DONS D'OUVRAGES.
M. A. Guillaumin offre, pour la Bibliothèque du Muséum,
l’ouvrage suivant qu’il vient de publier :
Les Fleurs de Jardins : T. I. Les Fleurs de Printemps [ Encyclo¬
pédie Pratique du Naturaliste, XV], Paris, Paul Lechevalier, Édit.,
1929.
— 175 —
M. Fr. Pellegrin dépose son travail intitulé :
La Flore du Mayombe, d'après les Récolles de M. G. Le Testa
(2e Parlie ) [Extrait des Mémoires de la Société Linnéenne de Nor¬
mandie, n. s., Botanique, 1er vol., 3e l'asc., 1928].
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les ouvrages
suivants :
Bouillat (Maurice-E.) : Étude botanique et pharmacologique-
d'une Saxifragée indochinoise, le « Dichroa febrifuga » Loue, ou
« Thuong-son ». Paris; lmp. Vouzellaud-Daire et Clc, 1928. In-80*
73 p., flgs.
Cau (Marcel) : Élude de la préparation et des propriétés optiques
et magnéto-optiques des couches très minces de fer. Paris, Masson
et Cie, 1929. In-8°, 96 p.
Chambrin (Narcisse) : Recherches sur l' Hémolysine des Pneumo¬
coques. Paris, Jouve et Cie, 1928. In-8°, 88 p.
Chatterjee (Dhirendra) : Contribution à l'élude des Magnésiens
du Chlorhydrate et Bromhydrate de Pinène. Nancy, lmp. Grand-
ville, 1928. In-8°, 94 p.
Fischer (Édouard) : Recherches de Bionomie et. d'Océanogra-
phie littorales sur la Rance et le littoral de la Manche. Paris, Blondel-
La Rougery, 1929. ln-4°, 230 p., figs., 1 tableau.
François (Marie-Thérèse) : Contribution ci l'étude des huiles ■
d'animaux marins. Les alcools aliphatiques des graisses du cachalot.
Laval, lmp. Barnéoud, 1929. In-8°, 148 p.; flgs.
George (Lucienne) : Élude anatomique des liges de Cytises de
l'Afrique du Nord. Besançon, lmp. de l’Est, 1928. In-8°, 37 p.
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— 177 —
COMMUNICATIONS.
Considérations sur la valeur spécifique des caractères
k
DU PELAGE CHEZ UNE ANTILOPE (TRAGELAPHUS SCRIPTUS
P ALLAS),
par MM, E. Bourdelle et P. Mathias.
Le Tragelaphus scriplus Pallas est une antilope africaine connue
vulgairement sous le nom de Guib. C’est sous celle dernière appel¬
lation qu’elle a, du reste, été décrite pour la première fois par
Buffon dans son Histoire naturelle. De nombreux auteurs, parmi
lesquels on peut citer Temminck, de Pousargues, Sclater,
Lydejkkeh, etc., ont donné des descriptions précises de celle
espèce dont les caractéristiques peuvent se résumer ainsi :
Les mâles seuls portent des cornes. La couleur générale de la
robe est roux brun chez le mâle et roux brillant chez la femelle;
la coloration est toujours plus claire chez cette dernière. Chez le
mâle il existe, le long de l’échine, une bande étroite de poils plus
longs que les autres qui forment une crête dorsale blanche. Sur
les flancs il y a 7 à 10 raies transversales blanches et 2 raies longi¬
tudinales également blanches. L’une de ces dernières est située
vers la partie inférieure des flancs et se termine en arrière près du
pli de la cuisse, l’autre est placée vers la partie moyenne des flancs.
Sur la face externe des cuisses se trouvent de petites taches
blanches arrondies dont le nombre est variable. Il existe une
plage blanche assez étendue sur la gorge et une autre sur la poi¬
trine. De petites taches blanches se rencontrent également sur
la face et sur les jambes.
A côté de Tragelaphus scriplus Pallas type, un certain nombre
de formes ont été décrites comme des sous-espèces de ce Trage¬
laphus ou comme des espèces spéciales très voisines de T. scriplus
par Cabrera, Gordon-Cumming, Heller, Heuglin, Lünnberg,
Matsckie, Neumann, Pocock, Rochebrune, Rüppell, Schwarz,
Smith, Sparrman, Thomas, etc... Lydekker et. Blaine signalent
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 178 —
27 sous-espèces ou races différentes de T. scriplus sans compter
l’espèce-type T. scriplus scriptus.
Ces sous-espèces, très mal différenciées les unes des autres, sont
caractérisées: soit par la présence d’une crête dorsale blanche ou
noire, soit par la présence ou l’absence d’une région à poils ras
sur la nuque, soit par la réduction plus ou moins complète des
lignes blanches du corps, soit par la longueur de la fourrure, etc.
Lydekker et B laine signalent qu’il est très difficile de donner
une clef pour la détermination de ces sous-espèces, car ils consi¬
dèrent qu’il y a de grandes variations dans la couleur et les taches,
dues à l’âge, au sexe, à la localité, etc... Aussi se sont-ils con¬
tentés de grouper ces sous-espèces d’après leur distribution géogra¬
phique.
Avant eux, Thomas et de Pou sa roues avaient déjà indiqué
que le Guib pouvait présenter de. grandes variations de coloration.
M. G. Babault a récolté, au cours de son dernier voyage dans
l’EsL de l’Afrique (Région du lac Kiuu), de nombreuses peaux
d’antilopes qui manifestement doivent être rapportées au T. scrip¬
lus type ou à ses sous-espèces. Nous avons étudié ces peaux
avec, soin et nous les avons comparées avec les divers spécimens
•de T. scriplus Pallas conservés dans les collections du Muséum
.National d’ Histoire naturelle. Nous avons ainsi cherché à nous
faire une idée exacte sur la valeur des races ou sous-espèces de
T. scriplus distinguées par les auteurs.
Si l’on groupe à part les mâles et les femelles, uniquement
d’après le sexe, on voit de suite, comme cela a déjà été indiqué
par divers auteurs, que les femelles ont un pelage plus clair, plus
brillant et plus roux que celui des mâles et que, d’autre part, elles
ne présentent pas de crèlo dorsale nettement dessinée par une
plus grande longueur des poils.
Parmi les peaux de femelles de la collection Babault on constate
que certaines possèdent tous les caractères du T. scriplus Pallas
type; en particulier les raies blanches transversales au nombre
de 7 sur chaque côté ainsi que les 2 raies longitudinales sont très
bien marquées. Chez ces spécimens il y a le long de l’échine une
ligne étroite de poils bruns très foncés qui peuvent par endroits
•être mélangés de poils blancs. Sur la nuque existe une zone, rela¬
tivement étroite, garnie de poils ras. Sur les cuisses se trouvent
de petites taches blanches arrondies.
Par contre, d’autres peaux de femelles présentent une réduction
plus ou moins grande des lignes blanches transversales, réduction
qui peut aller jusqu’à la disparition complète. De plus, sur les peaux
qui montrent une régression des lignes blanches transverses, on
peut noter également la disparition parallèle des lignes blanches
longitudinales. La ligne supérieure disparaît entièrement sur
— 179 —
quelques individus, tandis que la ligne inférieure peut se frag¬
menter en divers poinls et se trouve représentée chez les sujets
à coloration presque uniforme par une ligne de petites taches
blanches, plus ou moins espacées, situées vers la partie inférieure
des flancs. Ces taches peuvent, du reste, disparaître aussi et l’on
a alors des femelles dont la robe est brun roux plutôt terne avec
seulement quelques points blancs plus ou moins bien marqués sur
les cuisses. Sur certaines peaux qui, au premier aspect, semblent
avoir une coloration uniforme, on peut, cependant, par un exa¬
men attentif, retrouver des traces encore nettement perceptibles
de une ou plusieurs raies blanches transverses.
D’autre part il y a lieu de, remarquer que sur les peaux de femelles
la ligne brun noir de l’échine s’estompe au fur et à mesure que les
taches blanches tendent â diminuer et disparaît presque entière¬
ment chez les individus dépourvus de taches blanches latérales.
Si l’on groupe les peaux de femelles d’après la taille, on constate
que ce sont les plus petites, c’est-à-dire celles qui proviennent des
sujets les plus jeunes, qui possèdent les raies blanches transver¬
sales et longitudinales les mieux marquées. D’autre part, chez ces
jeunes femelles il n’y a pas, en général, sur la nuque de région à
poils ras mais s’il y en a une, elle est toujours très réduite. La queue
présente une touffe de poils noirs vers son extrémité et la ligne
brunâtre de l’échine est bien indiquée.
Sur les peaux les plus grandes, c’est-à-dire celles qui corres¬
pondent aux femelles les plus âgées, nous trouvons une robe colo¬
rée presque uniformément en brun roux avec seulement quelques
points blancs sur les cuisses. La nuque est assez dénudée. La touffe
de poils qui termine la queue est blanche et la ligne brune de l’échine
n’est plus aussi foncée que chez les jeunes femelles mais tend vers
une coloration voisine de celle du reste du corps. Sur certaines
peaux de femelles âgées, on voit des traces peu marquées de lignes
blanches transversales.
Entre ces deux catégories d’individus nous trouvons toute une
série de spécimens dont la robe nous montre des réductions de
plus en plus grandes des taches blanches latérales. Nous avons pu
ainsi observer tous les stades de passage entre la jeune femelle
dont le pelage correspond au Tragelaphm scriptus Pallas type
et la vieille femelle dépourvue de marques blanches latérales.
Dans la collection rapportée par M. Babault nous avons pu
examiner comme femelles de T . scriptus :
4 peaux présentant des raies transversales bien marquées ainsi
que 1 ou 2 raies longitudinales.
1 peau avec la raie longitudinale inférieure très nette, la raie
supérieure fractionnée et des raies transversales qui commencent
à s’effacer.
— 180 —
1 peau avec les 2 raies longitudinales nettes et les raies trans¬
versales à peu près disparues.
3 peaux avec la raie longitudinale inférieure qui subsiste seule
mais qui est réduite à une ligne de points; l'une d’elles présente
seulement la trace d’une raie transversale, les 2 autres montrent
encore la présence de 3 raies t ransversales très atténuées.
3 peaux sans aucune trace de ligne blanche inférieure, avec
quelques points blancs sur les cuisses et des traces plus ou moins
perceptibles de quelques raies transversales. (De 1 à 3 suivant
les spécimens.)
1 peau sans autres marques blanches que quelques rares points
sur les cuisses.
1 peau présentant une décoloration presque totale, la robe étant
presque entièrement blanche sauf les oreilles, et le dessus de la
tête et la partie antérieure du cou qui sont bien colorés en brun et
la partie supérieure des flancs et le dos où la teinte roux trans¬
paraît encore.
Si l’on étudie ensuite les peaux de mâles rapportées par G. Ba-
bault et si on les groupe comme nous l’avons déjà fait pour les
femelles, on obtient des résultats analogues. Les plus petites peaux
de mâles qui correspondent, sans aucun doute, à de jeunes indi¬
vidus, ont une. coloration brun roux, quelquefois très foncée, avec
des raies blanches longitudinales et transversales très bien mar¬
quées. Le long de l’échine se trouve une crête étroite de poils noirs
mélangés de poils blancs vers l’arrière. Les parties inférieures du
corps sont brun noirâtre et peuvent être très foncées chez certains
sujets dont la coloration générale du corps est brune.
Les peaux les plus grandes qui proviennent de vieux mâles ont
une coloration brune à peu près uniforme et présentent un aspect
terne qui contraste avec l’apparence plutôt brillante des autres
peaux que nous venons d’examiner.
Chez ces vieux individus les marques blanches transversales
ont entièrement disparu ainsi que la raie longitudinale supérieure.
La raie blanche inférieure est représentée par une série de taches
blanches isolées, situées sensiblement sur une même ligne qui
court au niveau de la partie supérieure des flancs. 11 n’y a aucun
doute, à notre avis, que ces derniers vestiges de la ligne blanche
inférieure doivent tendre à disparaître complètement chez les
mâles très âgés.
Entre ces deux catégories d’individus nous trouvons un inter¬
médiaire caractérisé par une raie blanche longitudinale inférieure
déjà sectionnée en plusieurs points et un certain nombre de raies
transversales encore très apparentes.
On peut de plus constater que la crête dorsale se mélange de
plus en plus de blanc au fur et à mesure que l’animal vieillit, prin-
— 181 —
eipalement dans la région postérieure et moyenne. Thomas a déjà
noté que les bandes blanches transversales manquent quelquefois
chez les vieux mâles de T. scriptus roualeyni. De même Schwarz
a signalé également que les vieux mâles do T. script as pictus pré¬
sentaient une réduction à peu près complète des taches blanches
du corps. Semblable fait a été aussi indiqué par Hollistcr pour le
T, scriptus dama. En étudiant les mâles de T. scriplas de la collec¬
tion Babault nous avons pu constater que chez les jeunes sujets
la région de la nuque n’est pour ainsi dire pas pourvue de poils
ras différenciés sensiblement de ceux des parties voisines; par
contre, chez les vieux spécimens, cette même région de la nuque
est largement dénudée et possède seulement quelques poils courts
et épars.
De l’examen que nous venons de faire, il apparaît donc que chez
les mâles de T. scriptus Pallas la coloration varie nettement au
cours de la vie des animaux; les jeunes sont pourvus de nom¬
breuses taches blanches tandis que les vieux tendent, au contraire,
à acquérir une robe dont la coloration est à peu près uniformément
brun foncé.
Les spécimens de mâles de T. scriptus de la collection Babault
se répartissent de la façon suivante :
1 peau avec les 2 raies longitudinales bien marquées et 8 raies
transversales de chaque côté. Les parties inférieures sont colorées
en brun noirâtre foncé. La partie arrière de la crête est blanche.
La nuque ne présente presque pas de poils ras.
2 peaux avec la raie blanche inférieure entière et 7 à 8 raies
transversales. Pelage roux avec les parties inférieures brunâtres
mais moins foncées que dans la peau précédente.
1 peau avec la raie blanche inférieure représentée par une ligne
de points et 7 raies transversales.
2 peaux avec la raie inférieure réduite à une ligne de points
surtout bien visibles sur l’un des lianes. L’un des individus a une
robe brun foncé sur laquelle on distingue une ligne blanche trans¬
versale encore légèrement perceptible. Sur l’autre sujet on peut
noter la présence d’une ligne transversale sur un flanc et de 2 sur
l’autre ; ces lignes sont du reste fort peu marquées.
L’individu le plus sombre a la région de la nuque très largement
dénudée.
De l’étude des spécimens de T. scriptus Pallas rapportés par
Babault, il semble résulter que, dans cette espèce, la même trans¬
formation de la robe, sous l’influence de l’âge, se produit parallè¬
lement chez les mâles et chez les femelles. La diminution de la
teinte noire sur la queue et son remplacement progressif par du
blanc est semblable chez le mâle à ce que nous avons déjà noté
chez la femelle.
— 182 —
Nous avons cherché à voir si les transformations précédentes
étaient spéciales aux T. scriptus Pallas de l’Est de l’Afrique ou
si l’on pouvait également les retrouver chez les exemplaires pro¬
venant. de l’Afrique occidentale, patrie du T. scriplus type. Nous
avons, à cet effet, examiné toutes les peaux de Guib conservées
dans les collections du Muséum. Nous avons pu, sans peine, cons¬
tater que chez tous les jeunes individus mâles ou femelles de T. scrip¬
tus Pallas, il y a les marques blanches caractéristiques et que celles-
ci disparaissent progressivement au furet à mesure que la taille
des animaux augmente. Tous les vieux sujets mâles des collec¬
tions du Muséum ont un pelage brun foncé avec seulement une
ligne de points blancs vers la partie inférieure des flancs et une
large zone garnie de poils ras et épars sur la nuque.
Il existe peu de descriptions concernant les jeunes des diffé¬
rentes races ou sous-espôces de T. scriplus Pallas. Cependant, à
l’exception du jeune de T.s. sytvaticus Sparr., Lous ceux mentionnés
possèdent les raies blanches caractéristiques du Guib. Sclater
(1900) note que le jeune de T. s. sylvalicus ne présente aucune
tache blanche. Mais Lydekker et Bi.aine (1914) indiquent que
le mâle presque adulte présente 9 taches blanches sur les cuisses
et que la bande longitudinale inférieure est représentée par une
ligne de points. A notre avis le jeune doit présenter également des
raies blanches transversales. Notre opinion s’est trouvée vérifiée au
cours de nos recherches, car nous avons pu rencontrer dans le
collections de la Galerie de Zoologie du Muséum 2 très jeunes spé¬
cimens de T. s. sylvalicus provenant du cap de Bonne-Espérance.
Sur l’un d’eux on peut distinguer une faible raie blanche trans¬
versale et des points blancs sur les cuisses tandis que l’autre pré¬
sente en plus des points blancs des cuisses plusieurs raies blanches
transversales très nettement marquées sur chaque flanc. Lônn-
berg (1908) signale d’autre part que chez le T. sylvalicus meruensis
le très jeune mâle encore dépourvu de cornes peut présenter une
raie blanche transversale très faiblement marquée avec en arrière
de celle-ci 7 petites taches blanches. Sur un autre exemplaire sans
corne (peut-être une femelle?) il a pu constater la présence de
2 faibles raies transversales et chez une jeune femelle il a pu compter
-3 raies transversales sur chaque côté.
Oue le jeune possède une robe différente de l’adulte définitif,
■cela n’a rien qui puisse surprendre, car c’est un l’ait qui se produit
couramment dans de nombreux groupes. Par exemple le jeune
lionceau a une robe tachetée alors que celle de l’adulte a une cou¬
leur uniforme. De même les jeunes sangliers et les jeunes tapirs
ont une robe rayée. On sait aussi que dans certaines espèces
telles que le Coudou ( Slrepsiceros strcpsîceros Pal.) les marques
blanches du jeune s’atténuent avec l’âge et disparaissent même
— 183 -
à peu près complètement sinon complètement chez les vieux
sujets.
De nos recherches basées sur l’élude d’une cinquantaine de
peaux de Guib de provenances diverses il faut conclure que les
mâles et les femelles de Tragelaphus scriplus Pallas ont une robe
qui varie considérablement de couleur avec l’âge. Les jeunes indi¬
vidus ont un pelage qui présente des raies blanches transversales
et longitudinales très nettes. Les vieux sujets ont, par contre, une
robe qui tend à devenir uniformément roux sombre pour les
femelles et brun foncé pour les mâles. Les raies blanches des flancs
disparaissent presque complètement et il ne subsiste chez les
femelles âgées que quelques points blancs sur la face externe
des cuisses.
Les plus vieux mâles que nous avons pu examiner ont sur la
partie inférieure des flancs une ligne de points blancs qui corres¬
pond à la ligne blanche longitudinale inférieure qui s’est fragmentée
et réduite.
Les différentes sous-espèces ou races locales du Tragelaphus
scriplus Pallas, qui sont définies par rapport au Guib typique par
une réduction plus ou moins grande des taches blanches du corps
et qui, parfois, ont été décrites sur un très petit nombre d’exem¬
plaires (voire même un seul) conservés dans les musées, ne nous
paraissent pas justifiées. Elles semblent correspondre aux diffé¬
rents états par lesquels passe normalement le Tragelaphus scriplus
type au cours de son existence. Les sous-espèces ou races carac¬
térisées par une fourrure plus longue que celle de l’espèce type
correspondent à des spécimens qui vivent dans un climat froid.
C’est le cas, par exemple, du Tragelaphus scriplus knulsoni qui
vit dans des régions montagneuses, parfois élevées, du Cameroun.
Chez cette dernière sous-espèce, Lonnbekg signale que les raies
blanches transversales sont mieux développées chez le jeune que
chez l’adulte.
Nous avons, du reste, pu constater que les T. scriplus Pallas
types, qui vivent dans les ménageries de nos contrées, où le cli¬
mat est plus froid que celui des régions qu’ils habitent normale¬
ment, acquièrent rapidement une fourrure â longs poils. Il faut,
de plus, tenir compte des variations du pelage dues à l’influence
des saisons.
Lydekker et Blaine font remarquer que, chez les T. scriplus
Pallas des zones de forêts, les lignes blanches latérales peuvent
persister durant toute la vie, tandis que les individus provenant
de la colonie du Cap présentent au contraire une robe sans tâche.
Nous avons vu, précédemment, que le jeune T. scriplus sylvalicus
■du Cap porte cependant des lignes blanches transversales qui
semblent disparaître avec l’àge plus rapidement dans cette cou-
— 184 —
trée que dans l’Afrique occidentale. Ceci s’explique assez facile¬
ment si l’on tient compte de l’action de la lumière solaire. Les
antilopes de la région du Cap qui vivent dans des contrées déser¬
tiques, dépourvues de forêts, sont plus exposés à la lumière du
soleil. Il est possible que, dans ces conditions, la pigmentation
s’accentue plus rapidement et se traduise à un âge plus précoce
que chez les sujets qui vivent à proximité des forêts où la lumière
est toujours fortement atténuée.
Il semble, d’autre part, d’après des observations faites en ména¬
gerie, que des métissages de races ou de variétés plus ou moins
voisines, donnent des produits qui diffèrent sensiblement des
parents quant à la distribution ou au nombre des marques blanches.
On ne peut donc, d’une façon sûre, baser sur la disposition et le
nombre de ces marques la diagnose des sous-espèces, races et
variétés du Tragelaphus scriplus Pallas.
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— 186 —
Sur une tête osseuse de Crocodile de Madagascar
(Crocodilus robustus Grand, et Vaill.),
par M. F. Angel.
Le service d’Herpétologie du Muséum a reçu dernièrement, en.
don de M. le Professeur Rivet, un crâne d’Emydosaurien de
grande taille, provenant du Musée du Trocadéro. Les dimensions
peu communes de cette pièce la firent classer dans les collections.
Son examen montre qu’elle provient d’un Crocodilus robustus
Grandid. et Vaill.
Dans le beau travail publié, en 1910, sur les Crocodiles et les
Tortues de Madagascar, Vaillant et Grandidier firent une étude
systématique et biologique des deux espèces de Crocodiles vivant
à Madagascar ( Crocodilus madagascariensis et Crocodilus robustus ).
Les figures et les mensurations données, concernant ces animaux,
facilitèrent grandement la détermination générique et spécifique
de la pièce donnée au Muséum; cependant à la lecture de la des¬
cription, consacrée, dans ce travail, à Crocodilus robustus, nous
ne fûmes pas peu surpris de trouver la note suivante des deux
auteurs. « Nous devons, à ce propos, exprimer le regret de n’avoir
pu, pour ces recherches, étudier le crâne d’un Crocodile tué à
Madagascar, crâne d’un volume énorme, qui a été exposé dans le
pavillon consacré à cette colonie au Trocadéro, lors de l’Exposition
universelle de 1900. Cette pièce remarquable a disparu, et les
recherches que nous avons laites pour en retrouver la trace n’ont
pas abouti, »
Or, l’identification à Crocodilus robustus du crâne retrouvé par
M. le Professeur Rivet, son volume, sa venue du Musée du Troca¬
déro permettent de reconnaître la pièce dont la perte fut tant re¬
grettée en 1910. Nous devons donc compléter le tableau des men¬
surations données par Vaillant et Grandidier en y ajoutant celles
de ce crâne d’un animal dont la longueur totale ne devait pas être
de beaucoup inférieure à 6 mètres.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 187 —
MENSURATIONS (EN MILLIMÈTRES).
I. Longueur de 1a. tête (de la pointe ros-
trale au bord postérieur de la table
fronto-pariétale)... .. .
II. Longueur de la tcte à l’angle posté¬
rieur de 1 a mandibule .
III. Longueur de la tète au condyle tym-
panique . .
IV. Longueur du museau...» .
V. Largeur au niveau des condyles tym-
paniques . . .
VI. Largeur au niveau du bord antérieur
de la cavité orbitaire . . . .
VIL Longueur de la table fronto-pariétale
VIII. Largeur de la table fronto-pariétale
(en avant) .
IX. Largeur de la table fronto-pariétale
(en arrière) .
— 188
Note sur quelques propriétés comparées des sérums
ANTIRABIQUES D’ANIMAUX VACCINÉS ET DES SÉRUMS NATURELS
ANTIRABIQUES,
PAR Mme M. Phisalix.
On sait que le sérum des animaux vaccinés soit au moyen du
virus rabique, soit au moyen du venin de Cobra ou de Vipère aspic,
présente des propriétés à la fois antirabiques et. an ti venimeuses,
tenant à la présence simultanée dans le virus, aussi bien que dans
le venin, d’un antigène rabique et d’un antigène venimeux.
Il existe d’autres sérums, que nous avons montré être antira¬
biques : ils appartiennent à des espèces animales douées de l’im¬
munité naturelle antivenimeusc et antirabique; citons parmi elles
V Anguille, la Vipère-aspic, quelques Couleuvres aglyphes ( Tropi -
donotus nalrix et Viperinus, Coluber Esculapii...), le Hérisson.
Dans ces sérums naturels, comme dans ceux obtenus par la vac¬
cination, le double pouvoir antivenimeux et antirabique est dû à
deux antigènes, dont nous avons montré l'indépendance réciproque.
Il nous a paru intéressant de comparer ces sérums naturels au
sérum des animaux vaccinés au moyen du virus, et dont les pro¬
priétés biologiques ont été les premières établies, en raison de ses
applications éventuelles à la vaccination et à la sérothérapie
antirabiques.
Le pouvoir antivenimeux de ces divers sérums est bien connu;
nous avons surtout à en considérer le pouvoir rabicide et ses con¬
séquences au point de vue de l’immunité naturelle et acquise.
Pouvoir rabicide in vitro. — Ce pouvoir peut être mesuré
par la quantité de sérum qui suffit à neutraliser, in vitro, 1 centi¬
mètre cube d’émulsion centésimale de virus fixe.
Celte quantité est en moyenne de 1 centimètre cube pour le
sérum de mouton vacciné; de 0cm3,50 pour les sérums naturels
d’ Anguille et de Couleuvre d’Esculape ; de 1 centimètre cube
pour le sérum de Vipère et de Couleuvre à collier; de 2cm3,50 pour
le sérum de Hérisson.
Nous devons remarquer, à ce propos, que le sérum des animaux
vaccinés avec le virus est sujet à des conditions de doses, à des
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 189 —
variations brusques, imprévues et étendues, sans rapport avec les
quantités d’antigène employé à les produire, ainsi que l’ont cons¬
taté divers auteurs, et plus particulièrement . MM. A. Marie et
P. Remlingkr. Ces variations obligent à des dosages à chaque
prélèvement et à chaque emploi.
Nous n’avons observé rien de tel avec les sérums naturels,
quelles qu’aient été la saison et les autres circonstances de leur
prélèvement; leur pouvoir s’est montré constant dans toutes nos
expériences, ce qui crée un avantage pour leur utilisation pratique.
Pouvoir rabicide in vivo. — Tandis que les divers sérums
antirabiques suffisent à eux seuls à neutraliser le venin in vitro,
à prévenir et à guérir l’envenima trou, leur efficacité en ce qui con¬
cerne le virus rabique est plus limitée : ils le tuent effectivement
in vitro ; mais in vivo , leur action se borne à en ralentir le dévelop¬
pement, sans parvenir à l’enrayer définitivement; avec des doses
de 6-10 centimètres cubes de sérum chauffé de Vipère aspic, ino¬
culées dans les veines du lapin, nous n’avons obtenu qu’un retard
de 6 à 8 jours dans la durée d’évolution de la rage chez les témoins.
Ces résultats sont conformes à ceux qu’on obtient avec le sérum
de mouton vacciné au moyen du virus.
L’efficacité antirabique des sérums naturels se montre plus
grande quand on les mélange au virus fixe; dans ces conditions,
ils se comportent encore comme le sérum de mouton vacciné; en
effet :
1° Si le mélange virus-sérum de Vipère ou d’ Anguille est neutre
pour l’encéphale du lapin, l’animal n’est pas pour autant vacciné :
éprouvé 20 à 30 jours plus tard par inoculation de virus fixe sous
la dure-mère, il succombe en effet à la rage dans le même temps
que les témoins.
Le sérum de Hérisson fait exception à cette règle; son mélange
neutre avec le virus vaccine le lapin qui le reçoit sous les mé¬
ninges.
2° Lorsque, dans le mélange virus-sérum, le virus est en excès ,
le lapin qui reçoit ce mélange sous la peau est vacciné fortement
et d’une manière durable contre l’épreuve intra-cérébrale de virus
fixe, avec un pourcentage élevé, comme M. A. Marie l’a obtenu
en employant le sérum de mouton vacciné.
Ces sérums naturels, qui se trouvent tout préparés dans les
instituts où l’on sacrifie les serpents venimeux pour en extraire le
venin, et qu’on peut même recueillir ù distance, en prenant soin
de les dessécher, afin qu’ils se conservent, seraient ainsi utilisables
à la préparation des mélanges virus-sérum, préconisés en 1902
par M. A. Marie pour commencer la vaccination chez l’homme,
quand il s’agit de gagner du temps.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, 1929.
13
— 190 —
Rôle des sérums dans l’immunité antirabique et antive-
NIMEUSE DES ANIMAUX VACCINÉS ET DES ESPÈCES RÉFRACTAIRES.
— Les propriétés antirabiques et an ti venimeuses du sérum des
animaux vaccinés avec le virus ou avec les venins, celles du sérum
des espèces douées d’immunité naturelle semblent, suffisantes à
justifier cette immunité : il en est ainsi pour V Anguille, la Vipère,
aspic, certaines Couleuvres Aglyphes, le Hérisson. Toutefois, dans
l’un comme dans l’autre cas, ce processus d’immunité humorale,
bien que prédominant, n’est pas le seul et ne suffit, pas toujours :
si le sérum de Hérisson protège l’animal contre de fortes doses de
venin de Vipère, son pouvoir rabieide élevé n’empêche pas la
mort des sujets dans 80 0/0 des cas; chez les Batraciens, réfrac¬
taires aux venins et au virus, le sérum n’est ni antivenimeux, ni
rabieide; chez la Couleuvre à échelons également réfractaire, le
sérum, très a nti venimeux, n’est aucunement rabieide; chez le
pigeon âgé réfractaire au virus, le sérum ne devient pas antira¬
bique. Ces quelques exemples suffisent à montrer que, même chez
des espèces d’un même groupe, l’immunité peut relever de proces¬
sus divers.
Nous pouvons de tous ces faits tirer les conclusions suivantes :
1° Tous les sérums antirabiques cT animaux vaccinés, ou d'espèces
réfractaires aux venins et au virus, sont en même temps antiveni-
meu.r , et doivent ce double pouvoir à l'existence indépendante de deux
antigènes, l'un rabique, l'autre venimeux. Tous les sérums antive¬
nimeux naturels ne sonl pas antirabiques.
2° Ils se comportent tous comme te sérum des animaux vaccinés
au moyen du virus rabique: vis-à-vis des venins, ils sonl antiioxiques
préventifs et curatifs; vis-à-vis du virus, ils le luenl in vitro, mais
in vivo se bornent à en retarder l'évolution, sans l'empêcher.
3° Pour un certain nombre d'espèces animales vaccinées ou réfrac¬
taires, les sérums constituent les fadeurs principaux de l' immunité
antivenimeuse et antirabique.
Addendum a ma note sur le Sarcotaces verrucosus Olsson,
par M. R. -Pu. Dollfus.
Dans ma note intitulée « un hôte nouveau pour Sarcolaces verru -
cosus Olsson 1872 « parue dans le Bulletin du Muséum, n° 5, 1928,
j’ai écrit qu’aucun auteur n’avait rappelé l’existence de ce Copé-
pode parasite depuis Olsson ; ce n’est pas exact; j’aurais dû écrire
qu’aucun auteur n’avait revu ce copépode. En effet, Collet,
Hjorst, Taku Komat ont parlé de cette espèce et Calman a con¬
sacré quelques lignes au genre Sarcotaces,
Robert Collett (x) a décrit la deuxième espèce du genre :
S. arclicus R. Collett 1874, qu’il découvrit dans les chairs de
Molva abyssorum Nilss., à Oxfjord (Finmarck). Chaque individu
était inclus dans une cavité remplie d’un liquide noir. Par la suite,
Collett (la), (lb) eut plusieurs fois l’occasion de retrouver ce
parasite et il en remit plusieurs exemplaires à Johan Hort (2).
Ce dernier publia quelques notes inédites de Collett sur le Sarco¬
taces de Molva en même temps qu’une étude morphologique et
anatomique partielle; il décrivit et figura, en particulier, le nau-
plius. Johan ITort suggéra que Sarcolaces pourrait bien ne pas
être un Copépode mais représenter un typa nouveau parmi les
groupes si divers de cirripèdes parasites. Calman (8) a l'ait, men¬
tion du genre Sarcolaces dans son « Appandix to Rhizoeephala »,
rappelant la présence d’un tube digestif, le manque de « racines »
et l’absence de cornes fronto-latérales chez le nauplius; toutefois,
Calman ne s’est pas prononcé sur sa position systématique, disant
P) In : Forhandlinger ved de Skandin. Naiurforscker. XI Mode i Kjobenhavti, 1873.
Udg. Kjobenhavn, 1871, p. 387.
[Je n’ai pu consulter ce travail; il n’existe pas dans les bibliothèques de Paris.]
(la) in : Forhandlinger i videnskabs-selskabet . I. Christiania, aar 1874 (Christiania,
1875), 6 the Fcbruar, p. 301.
(ll‘) in : Forhandlinger i cidenskabs-selskabel . I. Christiania, aar 1876 (Christiania,
1877), 9 de Jimi, p. 10.
(2) Znr Anatomie nnd Entwioklungageschiohte einor irn Fleiseh von Fischen schma-
rotzenden Cmstacée [Sarcotaces ardicus Collett.) Vittenskalmelsh. Skrifter. Kristiania.
I. Math.-natuiv. Klasse, 1895, n° 2, p. 1-14, pl. 1-11, fig. 1-10.
(3) Ray Lankester. A treatise on Zoology . Pt VII. Appendiculata 3"' fasc. Crustacea
by W. T. Calman; voir page 137.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
- 192 —
que de nouvelles recherches pourraient seules déterminer quelles
relations existent entre Sarcolaces et les vrais Rhizocéphales,
à supposer qu’il en existe.
Taku Komai (x) a décrit une troisième espèce du genre : S. paci-
ficus T. Komai, dont quatorze exemplaires se trouvaient chez un
Anîennarius sp. de Misaki (Japon), chacun dans un mince sac
conjonctif, dans le tissu conjonctif sous-dermique. T. Komai a
compté onze segments : 6 eéphalothoraciques et G abdominaux,
il a observé les mandibules, les rnaxilleset les maxillipèdes, à l’état
de vestiges; il a donné quelques renseignements précis sur l’ana¬
tomie interne et figuré le nauplius, qui est dépourvu d’épines
antérolatérales. T. Komai a définitivement rejeté la suggestion
de Hjort, montrant clairement que Sarcolaces est bien un Copé-
pode ot non pas un Cirripëde.
(1) Notes on Sarcotaces pacifions, n. sp., with Remarks on ite Systematic Position.
— Memrirs of the College of Science, Kyoto Impérial University, Séries B, vol. I, n° 3,
art. 4, oct. 1924, p. 265-271, %. texte 1-2, pl. XVII, fîg. 1-5.
Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928.
Scorpions,
par M. Louis Giltay, D. Sc.
(Bruxelles).
Le matériel de Scorpions rapporté par la mission saharienne
Augiéras-Draper, s’il ne contient pas d’espèces ni de variétés
nouvelles, est particulièrement intéressant au point de vue de nos
connaissances sur la faune de la région explorée : le Hoggar.
N’avant que peu ou pas de renseignements précis sur les Scor¬
pions de cette partie du Sahara, il semble utile de donner ici la
liste des spécimens recueillis, afin de montrer leurs affinités fau¬
nistiques avec d’autres régions mieux connues et aussi afin de
susciter les recherches qui viendront combler les lacunes de cette
première énumération.
Qu’il me soit permis d’exprimer ici ma plus vive reconnaissance
à la Société de Géographie de Paris pour la confiance qu’elle a
bien voulu me témoigner en me permettant d’examiner ses ma¬
tériaux.
1. — Buthus (Prionurus) australis diomedes (C. L. Koch).
Syn. :
1839. — Androcto nus Diomedes C. L. Koch, Die Arachniden, Bd. VI, p. 75, Tab. CXCIX,
fig. 485.
1891. — Androctonus funestus Kraepelin ( pro parte), Mitt. Nat. Mus. Hamb. Bd.
VIII, p. 32.
1899. — Buthus australis Kraepelin ( pro parte), Tierreich, Bd. VIII, p. 15.
1914. — Buthus ( Prionurus ) australis diomedes Birula, Sitzb. Akud. Wiss. Wien
Bd. CXXIII, Abt I, p. 659.
Matériel recueilli ;
1. — Hoggar, 30 x 1927, 2 ex. adultes (n° z. 49).
2. — Hoggar, 30-31 x 1927, 1 ex. (n° z. 57).
3. — Tamanrasset, dans une chambre, 3 xi 1927, 1 ex. juv.
(n° z. 103).
4. — Tamanrasset, sans date, 1 ex. (n° z. 64).
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 194 —
5. — Tamanrasset, sans date, 2 ex. adultes, conservés à sec.
(n° z. 85).
6. — ln Ouri, 20 xii 1927, 1 ex. adulte et 1 ex. juv. (n° z. 592).
Systématique :
Comme l’a fait remarquer Birula (1), cette sous-espèce se dis¬
tinguo. nettement par les granulations irrégulières des espaces
intercarinaux inférieurs des segments post-abdominaux n à v.
Toutefois les granulations de l’espace intercarinal supérieur du
1er segment post-abdominal dont parle C. Koch dans la descrip¬
tion originale, ne sont pas apparentes dans les exemplaires exa¬
minés. 11 semble donc bien que l’on puisse, avec Birula, considérer
ce caractère comme une erreur du descripteur.
Les progrès de la systématique permettent, actuellement, d’ap¬
précier utilement les sous-espèces de l’espèce linnéenne Bulhus
( Prionurus ) auslralis (L.) si on leur attribue la valeur de races
géographiques.
L’on peut admettre les sous -espèces suivantes :
1. Bulhus ( Pr .) auslralis auslralis (L.) des régions côtières de
Tripoli, Tunisie et Algérie.
2. Bulhus [Pr.) australis libycus (H. et E.) d’Égypte, de Libye
et de Barka.
3. Bulhus [Pr.) auslralis diomedes (C. Koch) du Sud tunisien.
4. Bulhus [Pr.) auslralis priamus (C. Koch) du Sud algérien
(environs de Biskra) et de Gabès.
Cette dernière sous-espèce, qui fut décrite erronément comme
provenant de Java, se distingue de B. auslralis australis (L.) par
sa coloration beaucoup plus claire, jaunâtre, et par les granula¬
tions denticulées croissant de taille sur les carènes latérales
inférieures du cinquième segment post-abdominal.
Les espèces Nord -africaines du sous-genre Prionurus sont tou¬
jours difficiles à distinguer, par suite des interprétations diffé¬
rentes des auteurs. Seul un nombreux matériel de comparaison
permettra d’en noter les limites précises.
Puisse la clef dichotomique artificielle ci-après faciliter leur
détermination (2).
1. — Concavités intercarêndles supérieures des segments 1 et II du post-abdomen forte¬
ment granuleuses ou rugueuses . . . 2
Concavités inlercarênales supérieures des segments I et II du post-abdomen lisses
ou présentant seulement quelques granulations éparses sur un fond lisse . 3
(*) Siteb. Akad. Wiss. Wien, Bd. CXXIII, Abt. I, p. 659.
P) Cette table n’est nullement définitive; l’usage en montrera certainement les im¬
perfections. Elle aidera toutefois le déterminateur, qui consultera ensuite les descrip¬
tions originales, dont, hélas ! les caractères invoqués ne sont pas toujours comparables.
— 195 —
2. — Carène médiane latérale complète et bien développée sur les segments post-abdomi¬
naux Il et III. Carènes médianes du sternite abdominal V lisses, carènes
externes indistinctement granuleuses. Éperon tara al des pattes delà IVe paire
simple, aigu. Coloration foncée. [Égypte].
Bulkus ( Pr .) bicolor (H. et E.).
Carène médiane latérale peu développée sur le segment post-abdominal II, absente
sur le segment post-abdominal 111. Espaces intercaiénaux du V : sternite ab¬
dominal fortement granuleux. Espaces interearonaux du post-abdomen for¬
tement et densément granuleux. Coloration brun foncé à noir verdâtre [Al¬
gérie].
Buthus [Pr.) aeneas (C. Koch).
3. Segments post-abdominuux I , Il et 111 granuleux en dessous.
Segments post-abdominaux 1, 11 et 111 lisses , non granuleux en dessous . 6
4. Segments post-abdominaux I , Il et 111 plus longs cpte larges. Treize à quatorze ran¬
gées obliques de granulations sur le doigt mobile du palpe . . . . . , . 5
Segments post-abdominaux, I , Il et 111 pim larges que longs. Quatorze à seize ran¬
gées obliques de granulations sur le doigt mobile du palpe. Concavité intercaré-
nale supérieure du segment post-abdominal I parfois légèrement granuleux
(fide C. Koch). Espaces intercarénaux inférieurs et latéraux des segments post¬
abdominaux III, IV et V recouverts d’une forte granulation inégale [Sud
tunisien].
Bulkus (Pr.) australis diomedes (C. Koch)
5. Coloration jaune clair, uniforme. Yeux médians, grands et rapprochés. Doigt du
palpe court, droit. Vésicule courte, régulièrement atténuée jusqu’à la base de
l’aiguillon. Éperon tarsal , apical simple, aigu [Égypte],
Buthus (Pr.) amoreuxi (Sav.).
Coloration brun jaunâtre avec les derniers segments post -abdominaux plus foncés.
Yeux médians petits, assez largement Réparés. Doigt du palpe plus loDg, légè¬
rement recourbé. Vésicule plus allongée, mais plus globuleuse en dessous
[Sahara algérien],
Buthus (Pr.) deserticola (Bir.)
6. — Granulat ions latérales des rangées obliques du doigt mobile du palpe peu distinctes
des granulations proprement dites de ces rangées. Carène latérale, inférieure
du Ve segment post-abdominal se terminant par une forte dent lobée, située
devant le lobe anal trilobé, terminal. Coloration noir brunâtre foncé [Maroc].
Buthus (Pr.) mauritaniens Poe.
(= ? B. (Pr.) liouvillei Pallary).
Granulations latérales des rangées obliques du doigt mobile du pulpe disposées par
deux, très marquées et beaucoup plus grosses que les granulations proprement
dites des rangées obliques,
7. — Carènes latérales inférieures du F* segment post-abdominal munies de granulations
croissant progressivement de taille et devenant denticulèes vers l'extrémité. Colo¬
ration d’un beau jaune ocracé, avec les doigts et parfois les mains des palpes
et l’extrémité du post-abdomen rembrunis [Biskra, G allés],
Buthus (Pr.) australis priamus (C. Koch),
Carènes latérales inférieures du Ve segment post-abdominal munies de granula¬
tions égales ou croissant seulement très faiblement de taille . 8
8. — Main des palpes jaune clait, tranchant avec le reste de la coloration qui est plus fon¬
cée. Éperon tarsal apical de la IV'- paire de pattes, bifide. [Égypte, Libye,
Barka].
Buthus (Pr.) australis libyens (H. et E,).
• Main des palpes, même chez les jeunes, toujours comolore avec le reste des tégu¬
ments. [Régions côtières de Tripoli, de Tunisie et d’Algérie],
Buthus (Pr.) australis australis (l.).
— 196 —
Cette table montre les affinités systématiques du Bnlhus ( Pr .)
auslralis diomedes (C. L. Koch). Elle nous indique également les
affinités zoogéographiques tunisiennes de la sous-espèce en question.
2. — Buthus (Büthacus) Leptochelys (H. et E.).
Syn. :
1828. — Androctonus leptochelys IIemprich et Ehrenberg. Symb. phys. Scorp., n° 2..
1828. — Androctonus Ikebanas IIemprich et Ehrenberg. Ibid., n° 4, taf. I, fig. 4.
1828. — Androctonus macrocentrm Hemprich et Ehrenberg, Ibid,, n° 5, taf. I, fig. 6-
1885. — Buthus arcnicola E. Simon, Expi. Tunisie, Arach., p. 51.
1910. - Buthacus leptochelys. B. Simon, Bull. Soe. entom. Égypte, 1910, fasc. 2, p. 75-
Matériel recueilli :
1. Taimont, 21 x 1927, 1 ex. (n“ z. 23)
Remarque :
Cette espèce, nettement arénicole, présente une assez vaste
aire de distribution géographique : Sinaï, Égypte, Tunisie, Algérie.
Une seconde espèce Nord- africaine, Buthus ( Buthacus ) spatri
But., a élé décrite par Birula (1) du Sud tunisien. Elle se distingue
de la première par ses carènes superciliaires granuleuses et par
la granulation apparente du céphalothorax.
3. — Buthus occitanus tunetanus (Herbst).
Syn :
1800. — Scorpio imeimus Herbst, Natur, syst. ungefl. Imect . V, IV, p. 68, t. 3, fig. 2-
1899. — Buthus occitanus typicus Kraepelin (pro parte), Tierreich, Bd. VIII, p. 26.
1903. — Buthus occitanus tunetanus Birula, Bull. Ac. Imp. Sc. St. Petersb., ser, V„
t. XIX, 1903, Classe Phys. Math., p. 107.
Matériel recueilli :
1. Hoggar, 29 x 1927, 3 ex. juv. (n° z. 42b).
2. Hoggar, 30 x 1927, 3 ex. adultes.
Systématique :
L’on peut distinguer, avec Birula, les sous-espèces africaines
suivantes du Buthus occitanus (Amor.)
1. Buthus occitanus maroccanus Bir. [Maroc].
2. Buthus occitanus paris (C. Koch) [Maroc, Algérie].
3. Buthus occitanus tunetanus (Herbst) [Tunisie, désert de
Libye].
4. Buthus occitanus herberensis Poe. [Abyssinie, Somali].
Buthus occitanus tunetanus (Herbst) se distingue des autres
sous-espèces par l’ensemble des caractères suivants : absence de
(*) A.-A. Birula, Skorpiologische Beitrage ( Zooh Am., Bd. 37, 1911, p. 137).
carènes latérales intermédiaires au segment post-abdominal IV;
le segment post-abdominal III est légèrement plus long que large;
absence de carènes bien marquées sur la main, des palpes.
Au point de vue zoo géographique, la présence de cette espèce*
comme celle de Bulhus ( Pr ,) auslralis diomedes (C. L. Koch)*
montre les affinités tunisiennes de la faune scorpiologique du
Hoggar.
— 198
Two new Species of Hemiptera in tue Collections of
the Muséum National of Paris,
by Dr H. B. Hungerford,
University of Kansas.
Through the kind permission of Professor Bouvier I hâve bccn
able to study for some lime in the Paris Muséum. I wish the refore
to thanlc him for this opporlunity and also to express mv appré¬
ciation to Dr Berland and Dr Séguy for the rnany courlesies they
hâve extended to me from time to Lime during the progress of my
work.
An examination of the aquatic Hemiptera in the Paris Muséum
has resulted in the location of several types, reportod in the lite-
rature as lost and in the diseovery of some undescribed species,
two of which are described below.
Ranatra wagneri sp. n.
Size : Lenglh from tip of beak to tip of abdomen 29 mm.-
33 mm.; rospiratory filaments 15 mm. -16 mm. long.
Color : Whilc color is oftenof little significance in the Nepidae,
the darker specimens of this species show a distinct mottling of
light and dark brown on the legs and entire dorsal surface cxcept
that of the membrane of the hemelyLra which is dark brown.
Even the lightest colored specimen has a row of distinct dark
spots along the outer or anterior margin of the hemelytra. The
prosternum in most of the specimens black.
Shape : A very slender species wilh a long-narrow prothorax,
the posterior section of which is short, narrow and not developed
beneath. The meso- and mctacoxae very prominent, the latter
slightly carinate mesally.
Structural characlerislics : Head wider than either the anterior
or posterior section of the prolhorax. Jugae et tylus about equally
elevated. Antennae of male holotype are simple but the allotype
and paratypes hâve the penultimate segment laterally produced.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 199 —
The prothorax is slender. The transverse growes deep and the
anterior portion of the pronotum is nearly three times as long as
the posterior portion. The me as u renient being made on the dorsal
longitudinal médian line. The prosternai growes are shallow but
traceable throughout the length of the prosternum.
The scutellum is very slender, nearly as long as the posterior
part of the pronotum.
Metasternal plate slightly raised and continucd as a ridge bet-
ween the hind coxae. Anterior femora slender witliout distal
tooth or sinuosity a little shortcr than the prothorax measured
on its latéral line. Hind femora nearly attaining the posterior
margin of the penultimate abdominal segment. The male génital
•clasper is slender, the antiapical toorth greatly reduced.
Noies : This speeies is described from 6 specimens, 2 males
and 4 fcmales, bearing the label « Muséum Paris, Misiones. Rio
Parana, E. R. Wagner 1910 ». Holotype and allotype in the Natio¬
nal Muséum of Natural History in Paris.
This speeies différa from Rcinatra brcvicauda Montandon in
having the iriterocular space rriueh narrower than aneye; in having
the a relalively shorter female génital opereulum whieh surpasses
the abdomen by only 3/11 of its length and by a general appearançe
not at ail to be compared with R. formata Mayr and R , stali Mon¬
tandon. Ranalra. wagner i sp. n. is a smaller speeies than R. bre-
vicaiula Montd. and in shape has the appearançe of Ranalra
emaceata Montandon.
Velia conata sp. n.
Size : length 5 mm. which is three times the greatest width.
Length of the insect is to the width of its head as 26 : 4 1 /3.
Color : Very dark chocolaté brown nearly blaek with some sil-
very patches arrange d as follows : a broad slightly siginoid spot
on citlier side of the médian Une on the anterior part of the prono¬
tum ; a longitudinal s tripe on the base of the hemelytra an three
spots on the membrane, the anterior médian one crescent shaped ;
small transversc spots on the connexivum at the suturai lines-
five on each side of the abdomen. Under side of the body sparcely
■covercd with grayish pile. Legs pale marlced with brown. Coxae
pale, trochanters mostly pale, médian section of the femora with
n broad pale band, tibiao each with two narrow pale bands.
Structural characterislics : Recognized at once by a tall conate
élévation of the pronotum which lies behind a line drawn between
— 200 —
the middle points of lhe humeri and in the line of the low médian
longitudinal carina.
Pronolum pitled, humeri but slightly elevated. Acetabula
pitted. Last ventral segment of the abdomen narrowly emarginate
in the male, lhe lirst génital segment slightly carina Le. The génital
claspers, fiat, sonie what twisted plaies about four times as long
as broad. The connexivum not produced into pointed processes
behind. First antennal segment with a diameter nearly double
that of the second. Antennal formula.
lst scg. : 2nd seg. : 3rd sog. : 4tli seg. :: 3 — : 3 : 4 : 3 3/4.
Legs rather short, hind femora unarmed and not more incras-
sate that the others. First torsal segment shortest, third longest.
Noies : This new species is described from a sériés of 13 spéci¬
mens labeled : « Muséum Paris, Guyane Franc. Guanary. F. Geay,
1900 ». I hâve seen onc specimen of this species also from. Para,.
Brazil.
Holotype, allotype and sonie para types in the Paris Muséum.
Other paratypes in my collection.
This species is about the size but a little more slender tlian
Velia brachealis. Stal. The arrangement of the white spots on the
hemelytra is the sanie excep t that in this new species the white
basal spots are shorter, not surpassing lhe tip of the pronotal
shield. The silverv spots on lhe anlerior part of the pronotum are
of different shape and occupy a different position. The banding of
the legs is different, thero being two pale bands on the femora
and one on the tibiae in Velia brachealis Stal. The antennal for¬
mula and génital claspers of the male are also different in Stals-
species.
— 201 —
Notes sur quelques Lamellibranches de la Martinique,
par M. Ed. Lamy.
La faune malacologique de la Guadeloupe a fait l’objet de deux
catalogues : l’un dû à S. Petit de la Saussaye (1851, Catalogue des
coquilles trouvées à l'île de la Guadeloupe par M. Beau, Joarn. de
ConchyL, II, p. 422; 1853, Supplément , ibid., IV, p. 413; 1856,
Deuxième Supplément , ibid., V, p. 149), l’autre dressé par
A. Schramm (1867, Catalogue des Coquilles de la Guadeloupe).
Quant aux espèces de la Martinique, on en trouve un grand
nombre citées par A. d’Orbigny dans son travail sur les Mollusques
de Cuba (1845-53, in Sngra, Hiftt. Cuba) et une Liste de coquilles
recueillies dans cette île a été publiée par M. Gustave Bordaz
(1899, Bull. Soc. hist. nal. Autun, XII, p. 165).
M. Bordaz m’avait communiqué récemment divers Mollusques
de sa collection (l) : notamment en ce qui concerne les Pélécypodes
dont la détermination est rendue peu facile par l’absence de mono¬
graphies pour plusieurs familles, l’examen de ces échantillons m’a
conduit à effectuer les rectifications synonymiques suivantes (2),
Ostrea rhtzophoræ Guilding (1827, Zoolog. Journ., III, p. 542).
— Le nom d’O. parasitica Gmclin = myliloides Lamarclc, qui doit
être réservé à une espèce de l’Océan Indien (Moluques), a été
attribué par différents auteurs à une coquille des Antilles qui est
l’O. rhizophoræ Guilding = arborea Chemnitz; c’est d’ailleurs une
Huître très voisine de l’O. crislala Born; on la trouve fixée aux
racines du Manglier [Rhizophora mangifera L.]; elle a une forme
variable, tantôt ovale, tantôt allongée, oblongue ou subtrigone,
et elle se distingue par le bord interne des valves lisse et non
crénelé.
(b Cet article était rédigé quand j’ai eu le regret d’apprendre le décès subit de
M, Bordaz, venu en France au mois de juin 1928.
(*) Pour les termes génériques j'emploierai les noms admis au xix° siècle ( Perna ,
Aeicula , M élfio Qrina , etc.) et compris de tous les zoologistes, les incursions sur le terrain
des exhumations [Mélina ou Pedalion , Pteria, Pindada , etc.) étant d’autant plus dé¬
plorables, dans l'embranchement des Mollusques, qu’elles sont de nature à rebuter tous
les jeunes collectionneurs.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 202 —
Ostrea frons Linné [Mylilus] (1758, Sysl. Nat., éd. X, p. 704).
— L’O. frons L. est, selon Chemnitz, une l'orme des Indes Occi¬
dentales et ne doit pas être confondu avec l’O. folium Linné,,
qui vit aux Indes Orientales : c’est une Huître allongée qui s’at¬
tache aux Rhizophora par des apophyses en l’orme de crampons
et dont le bord interne des valves esL crénelé de petits tubercules.
Hanlev (1855, Ipsa Linn. Conclu, p. 137) réunit à cette espèce
les O. rubella, limacelta et erucella Lamarck.
Pecten (Aeouipecten) gibbus Linné [ Ostrea ] (1758, Sysl.
Nat., éd. X, 698). — D’après A. Ravay (1910, Journ. de Conchyl. ,
LVIII, p. 317), la coquille décrite par Linné sous le nom d’O. gibba
est une forme de la Jamaïque qui est identique d’ailleurs au
P. dislocalus Say et qui a pour variétés les P. irradians Lk., nucléus
Born, lurgidus Gmel., borealis Dali et amplicostatus Dali, ainsi
que le P. Schrammi Fischer.
Bavay regarde comme une espèce différente le P. gibbus La¬
marck ( non L.) = rubicundus Chemnitz, du Sénégal, qui doit
prendre le nom de P. flabellum Gmel.
Perna alata Ginelin [ Ostrea ] (1791, Sysl. Nat., éd. XIII,
p. 3339). — Le P. alala , établi par Gmelin sur la ligure 581 de
Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 253, pl. 59), est une forme
des Indes Occidentales (Honduras) représentée par Fteeve (1858,
Conch. Icon., XI, Perna, pl. II, lig. 8) sous le nom de P. ephippium
Linné qui doit être réservé à une espèce Indo-Pacifique.
Perxa Listeri Hanlev (1843, Cal. Rec. Rio. Sh., p. 259). — -
Plusieurs petites valves roulées, dont certaines offrent pour seul
caractère un peu précis l’existence de rayons rougeâtres, me pa¬
raissent pouvoir correspondre à la figure 63 de Lister (1685, Hist.
Conch., pl. 228) et à la ligure 579 de Chemnitz (1784, Conch. Cab.,
VII, p. 250, pl. 59) sur lesquelles d’Orbigny (1845-53, in Sagra ,
Hist. Cuba, Moll., II, p. 347) a basé son P. Lamarckeana (x),
tandis que, sur cette même figure de Lister, Ilanley avait déjà
établi son P. Listeri.
Avicula colymbus Bolten [Pinclada] (1798, Mus. Bolten.,
p. 167), — Cette espèce est indiquée par M. von Ihering (1907,
Moll. foss. Argentine, Anal. Mus. Nac. Buenos-Aires, XIV, p. 532)
comme se trouvant à la fois aux Antilles et en Afrique Occidentale,
d’où elle est généralement signalée sous le nom d’A. atlantica
Lamarck = Perna chcinon Adanson : d’après Wm. Dali (1898,
(1) Le nom Perna Lamarekiana a été employé à nouveau par Clessin pour une autre
espèce.
— 203 —
Tert, Fauna Florida, p. 670), c’est l’espèce confondue avec VA.
macroplera Lk. dans le Catalogue des coquilles recueillies par Beau
à la Guadeloupe.
Avicula (Meleagrina) squamulosa Lamarck (1819, Anim..
s. verl., VI, lre p., p. 149). — - D’Orbigny (1845-53, in Sagra, Hisl.
Cuba, Moll., II, p. 342) a assimilé la coquille des Indes Occiden¬
tales représentée dans la figure 719 de Chemnitz (1785, Conch.
Cab ., VIII, p. 134, pl. 80) à VA. squamulosa Lk., des mers du
Brésil : cette espèce jaunâtre, cendrée ou verdâtre, avec écailles
blanches disposées en rangées radiales, est de couleur très variable
et il est possible que l’A. (. Meleagrina ) horrida Dunker (1872, Conch.
Cab., 2e éd., Avicula, p. 11, pl. 2, flg. 4), des Antilles, n’en soit
qu’une variété.
Avicula (Meleagrina) olivacea Dunker (1872, Conch. Cab.r
2e éd., p. 17, pl. 4, tig. 5). — Cette espèce de la mer des Antilles
est une coquille de couleur olivâtre uniforme.
Modiola tulipa Lamarck (1819, Anim. s. verl., VI, lre p.,
p. 111). — Cette espèce des Antilles, voisine du M. adrialica Lk.,
en diffère, d’après MM. Bucquoy, Dautzenbcrg, Dollfus (1890,
Moll. mar. Roussillon, II, p. 157) par sa taille plus grande, son
test plus épais, son épiderme barbu moins caduc, ainsi que par
sa coloration plus brillante.
Brachydontes (IIormomya) domingensis Lamarck (1819,
Anim. s. vert., VI, lrc p., p. 122) (1). — Le Mytilus domingensis Lk.
est fait par W. Dali (1898, Tert. Fauna Florida, p. 788), en même
•temps que les M. striatulus Schrotcr et cubitus Say, synonyme
de M. exuslus Linné (1758, Sysl. Nat., éd. X, p. 705).
C’est cel le espèce Linnécnne que d’Grbigny (1845-53, in Sagra,
Hist. Cuba, Moll., Il, p. 328, pl. XXVIII, lig. 8-9) représente sous
le nom de M. dorninyaensis Lk.,. tandis que, sons celui de M. exuslus
L., il figure ( ibid ., tig. 6-7) le Brachydontes cilrinus (Chemnitz)
Bolten. D’autre part, c’est son M. Lavalleanus (ibid., fig. 3-5) qui
parait correspondre au M. domingensis figuré par Delèssert (1841,
Rec. Coq. Lamarck, pl. 13, fig. 10) (2), lequel constitue tout au
moins une variété distincte.
Quant au Myl. uslulatus Lamarck, s’il est bien une espèce bré¬
silienne, il me semble fort difficile à séparer du M. domingensis..
p) Dans le genre Brachydontes Swainson, 1840, M. Jukes-Browne a réuni toutes les
espèces de Mytilus et de Modiola qui ont. le bord des valves crénelé soit complètement,
soit seulement en arrière du ligament.
(*) Le même nom spécifique domingensis a été donné par Clessin (1889, Conch. Cab.,
2e éd,, p, 121, pl. 32, fig. tt-7) à un Modiola.
204 —
Lithodomus Antillarum d’Orbigny (1845-53, in Sagra, Hist.
Cuba, Moll., II, p. 332, pl. XXVIII, fig. 12-13). — - Comme l’ont,
reconnu E.-A. Smith et Wm. Dali, c’est la même forme qui a été
nommée d’abord L. Anlillarum par d’Orbigny, puis L. corrugalus
! [ModiolCt] par Philippi. Elle possède une coquille de couleur fauve
dont toute la surface est ridée par des stries qui, verticales au-
dessus du bord ventral antérieur, deviennent sur la région pos¬
térieure arquées et divergentes (1).
Lithodomus nigek d’Orbigny (1845-53, in Sagra, Hist. Cuba,
Moll., II, p. 331, pl. XXVIII, fig. 10-11). — Avec l’espèce pré¬
cédente il ne faut pas confondre le L. Anlillarum Philippi = niger
d’Orb., coquille d’un brun rougeâtre avec stries épidermiques
verticales sur la surface ventrale des valves.
Lithodomus (Diberus) bisulcatus d’Orbigny (1845-53, in
Sagra, Hist. Cuba, Moll., II, p. 333, pl. XXV11I, fig. 14-16). —
Cette espèce des Antilles a pour synonyme L. appendiculalus Phi¬
lippi [ Modiola ] : c’est une coquille recouverte d’une incrustation
calcaire rugueuse qui se prolonge en arrière par des appendices
oblus et divergents, délimités sur chaque valve par deux sillons
profonds allant du sommet à l’extrémité postérieure.
Lithodomus (Botui.a) cinnamominus Chernnitz (1785, Conch.
Cab., VIII, p, 152, pl. 82, fig. 731). — Cette espèce, qui est le
Modiola cinnamomea Lamarck, a été prise par More h (1853) pour
type d'une section Botula, placée par P. Fischer dans les Lilho-
■ domus , tandis que Dali la rattache aux Modiolus : cel te forme se
trouve également aux Antilles et dans l’Océan Indien.
Dans son catalogue, M. Bordaz a déformé le nom de cette co¬
quille en « L. Sennamuncus Chenu ».
Arca (Cunearca) Chemnitzi Philippi (1851, Zeitschr. f. Malak.,
VIII, p. 50). — Kobelt, (1891, Conch. Cab., 2e éd., Arca, p. 57 et
229, pl. 16, fig. 7-8) avait proposé, pour cette espèce qu’il déclare
synonyme d’A. bicors d’Orbigny [non Jonas] (1845-53, in Sagra,
Hist. Cuba, Moll., II, p. 318) et d’A. Anlillarum Dunker mss.,
le nom d’A. d'Orbignyi, qu’il a reconnu ensuite devoir faire place
au nom plus ancien d’A. Chemnitzi. Avec cette espèce paraît avoir
été confondu parfois l’A. labiala Sowerby, qui est une forme de la
côté Pacifique de P Amérique centrale.
Chama (Pseudochama) ferruginea Reeve (1846, Conch. Icon.,
IV, Chama, pl. IV, fig. 21). — Je rapporte à cette forme une co-
( 1 ) Oh. Hedley a cité ce L. corruqatus du Queensland, mais il est probable que cette
dorme Australienne est, en réalité, le L. stramineus Dkr.
— 205 —
quille sinistrorse (fixée par la valve droite) colorée en brun rouille,
bien qu’elle soit roulée et, par suite, dépourvue des lamelles folia¬
cées caractéristiques de cette espèce des Indes Occidentales (golfe
du Honduras).
Digne (Lamelliconcha) circinata Born [Venus] (1780, Tesl.
Mus. Cæs .. Vindob., p. 61, pl. IV, fig. 8). — Cette espèce, qui a
pour synonymes, d’après Dali (1002, Proc. if. S. Nat. Mus.,
XXVI, p. 372), le Curdium purpurea Martyn, des Indes Occiden¬
tales et le Venus rubra Grnelin, de la Jamaïque, est signalée par
M. von Iliering (1907, Anal. Mus. Nac. Buenos-Aires , XIV, p. 532)
comme se trouvant à la fois aux Antilles et en Afrique Occidentale
(Guinée), d'où elle est connue sous le nom de Venus guineensis
Gmelin.
Venus (Periglypta) Listeri Gray [ Dosina ] (1838, Analyst,
VIII, p. 309). — D’après Dali (1902, Proc. U. S. Nat Mus., XXVI,
p. 372), cette espèce, de la Floride et de Loute la mer des Antilles,
a été par erreur rapportée à la faune Indo-Pacifique par Deshaycs
et elle a ôté identifiée à tort au V. reliculala L. et au V. crispatn
Desh. Ce doit être la forme signalée de la Guadeloupe par Schramm
sous le nom de Venus puer per a L.
Venus (Chione) cancellai a Linné (1767, Sgst. Nal., éd. XII,
p. 1130). — Cette espèce très variable, qui habite la côte Améri¬
caine depuis la Caroline du Nord jusqu’au Brésil, a reçu de nom¬
breux noms : c’est, en particulier, selon Dali (1902, Proc. U. S.
Nat. Mus., XXVI, p. 373) le Venus Lamarcki du Catalogue des
coquilles recueillies par Beau à la Guadeloupe^). D’après une éti¬
quette de M. Bordaz.ce serait aussi la forme désignée par lui sous
le nom de « Cytherea régi us Lk. » (?)
Venus (Cuione) cranuuata Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII,
p. 3277). — Cette espèce des Indes Occidentales et du Brésil est
le V. marica Born (non L.) (2).
Venus (Chione) subrostrata Lamarck (1818, Anim. s. vert.,
V, p. 598). — Cette forme se trouve à la fois sur la côte Atlantique
(de la Floride au Brésil) et sur la côte Pacifique (de Mazatlan au
Pérou). D’après Dali (1902, Proc. U. S. Nat. Mus., XXVI, p. 393).
c’est le Venus Beaui Béeluz (1852, Journ. de Conchyl., III, p. 412,
pl. XII, fig. 15 a-b) et le V. Porlesiana d’Orbigny (1843, Voy.
Amér. mérid ,, Moll., p. 556, pl. 83, fig, 1-2).
P) Le véritable V. Lamarcki Gray est une espèce Indo-Chinoise.
(2) D’après Dali (1902, Proc. U. S. Nat. Mus., XXVI, p. 374), le Venus cardioides
Lamarck n’est probablement pas une espèce des Antilles et est peut-être identique au
Tapes histr ionien Sow.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, 1929.
14
— 206 —
Venus (Anomalocardia) brasiliana Gmelin (1791, Sysl . Nat.,
éd. XIII, p. 3289). — Cette espèce, répandue de la Caroline du
Nord au Brésil, est une coquille très variable aussi bien en forme
qu’en coloration : elle a pour synonymes, selon Dali (1902, toc. cil.,
p. 375) le Venus flexuosa Born ( non L.), le V. macrodon Hanley
et le Cylherea luniilaris Lk.
Petricola (Naranio) lapicida (Chenmilz) Gmelin [Venus]
{1791, Sysl . Nat., éd. XIII, p. 3269). — Celte espèce, qui est le
type de la section Naranio Gray, se reconnaît immédiatement
à ses stries en zig-zag. Il n’y a aucune différence spécifique entre
cette forme des Indes Occidentales qui a pour synonyme P. cos-
lata Lamarck, et la coquille Australienne désignée sous le nom de
P. divaricala Chemn. = divergens Gmcl. — lucinalis Lk.
Asaphis deflorata Linné [Venus] (1758, Sysl. Nal., éd. X,
p. 687). — Le Venus deflorata L., auquel Lamarck a donné le
nom de Capsa rugosa, est le type du genre Asaphis Modeer.
M. H. Lynge (1909, Mêm. Acad, R. Sc. Letl. Danemark, 7e s., V,
p. 210) considère cette espèce, à laquelle il réunit VA. coccinea
Martyn [Cardium], comme une forme d’habitat très étendu, aucun
caractère constant ne distinguant les spécimens des Indes Occi¬
dentales de ceux que l’on rencontre dans tout l’Océan Indo-
PaciÛquc.
Sangutnoi.aria sangutnolenta Gmelin [ Solen ] (1791, Sysl.
Nat., éd. XIII, p. 3227). — Le Solen sanguinolentus Gmel. = Tel-
lina rosea Gmelin (1791, toc. cil., p. 3238), auquel Lamarck a attri¬
bué le nom de Sanguinolaria rosea, habite à la fois les Antilles
et l’Océan Indien [Ceylan] (1880, Berlin, Revis. Garidées, Nouv.
Archiv. Mus. hisl. nal., 2e s., III, p. 83).
Coraluiophaga CORALLIOPHAGA (Chenmilz) Gmelin [ Chama\
(1791, Sysl. Nat., éd. XIII, P- 3305). — Le Chaîna coralliophaga
Chemn. = Cardila daclylus Brug. = Coralliophaga cardiloidea
Blainv., répandu dans l’Océan Indien, se rencontre également aux
Antilles où il a été appelé Cypricardia Hornbeckiana par d’Or-
bigny (1845-53, in Sagra, Hisl. Cuba, Moll., II, p. 266, pi. XXVI,
flg. 33-34).
Dali (1903, Terl. Fauna Florida, p. 1498) fait aussi synonyme
un Cypricardia gracilis Shuttleworth cité par Petit dans son sup¬
plément au Catalogue des coquilles de la Guadeloupe (1856,
Jourti. de Conchyl., V, p. 150) : cette espèce ne paraît pas avoir été
jamais décrite, tandis que Shuttleworth a publié (dans le même
volume, p. 173) un Cardila gracilis de Porto-Rico, qui est un
Cardilamera.
— 207 —
Tagelus divisus Spengler [ Solen\ (1794, Skrift. Nat. Selsk.,
III, p. 96). — Le Solen bidens Cheranitz (1795, Conch. Cab., XI,
p. 203, pl. 198, fig. 1939) a été signalé de la Martinique par d’Or-
bigny (1845-53, in Sagra, Hist. Cuba, Moll., II, p. 231) : dessin
{1888, Conch. Cab., 2e éd., Solenacea, p, 79) et Dali (1900, T cri.
Fauna Florida, p. 984) identifient celte espèce au Solen divisus
Spglr., qui a pour autres synonymes Solen fragilis (Pulteney)
Montagu, Psammobia læniala Turton, Solen centralis Say, etc.
Solen (Solena) ambiguus Spengler (1794, Skrifl. Nat. Selsk.,
III, p. 104). — Le Solen ambiguus Lamarck (1818, Anim. s. vert.,
V, p. 452), signalé de la Martinique par d’Orbigny (1845-53, toc.
cil., p. 220), est identique, d’après Dali (1900, Terl. Fauna Flo¬
rida, p. 951), au S. obliquus Spglr.
Mactra (Mactrotoma) fragilis (Chenlnitz) Gmelin (1791,
Sysl. Nat., éd. XIII, p. 3261). — Cette espèce, qui a de nombreux
synonymes, dealbala Solander, lellinoides Pulteney, candida
Lamarck, brasiliana Lamarck, oblonga Say, bilineala C. B. Adams,
se trouve sur la côte Atlantique Américaine et elle a été signalée
dans l’Afrique Occidentale sous le nom de M. ambigua Wein-
kauff.
Martesia striata Linné [ Pholas ] (1758, Sysl. Nat., éd. X,
p. 669). — Par suite de son habitat dans les bois flottants, le
M. striata L. a été entraîné sur tous les points du globe et est une
espèce presque cosmopolite.
Le Pholas Beauiana Récluz (1853, Journ. de Conchyl., IV, p. 49,
pl. II, fig. 1-3), de la Guadeloupe, n’est, comme l’a reconnu le
Dr P. Fischer (1860, Journ. de Conchyl., VIII, p. 339), qu’un stade
jeune du M. striata.
Tellina (Tellinella) tnterrgpta Wood (1815, Gener. Conch.,
p. 146). — Cette espèce, qui habite la mer des Antilles, a pour
synonymes, d’après Romer (1871, Conch. Cab., 2e éd., Tellinidæ,
p. 12), T. Lisleri Bolten et T. maculosa Lk.
Tellina (Eurytellina) angulosa Gmelin (1791, Sysl. Nat.,
éd. XIII, p. 3244). — Cette forme est le Donax marlinicensis
Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 552), figuré par Delessert
(1841, Rec. Coq. Lamarck. pl. VI, fig, 15 a-b) qui, d’après Dali (1901,
Proc. U. S. Nat. Mus., XXIII, p. 294), correspondrait au Tellina
striata Chemnitz — T. angulosa Gmelin : cette espèce, signalée
depuis la Floride jusqu’au Brésil, serait distincte du T. punicea
Boni, auquel d’Orbigny (1845-53, in Sagra, Hist. Cuba, Moll., II,
p. 243) identifiait le D. marlinicensis Lk.
— 208 —
Tellina (Eurytellina) lineata Turton (1819, Conch. Dict.
Bril. Isl., p. 168, pi. IV, lig. 16). — Cette espèce, dont Romer
(1871, loc. cit., p. 55) fait synonyme T. brasiliana Lk. ( non Spen-
gler), habite la mer des Antilles et la côte du Brésil.
Tellina (An.gulus) flagellum Dali (1901, Proc. U. S. Nal.
Mus., XXIII, p. 319, pl, II, lig. 6). — Le Tellina unifasciala
Sowcrby (1867, in Reeve, Conclu fcon ,, XVII, Tellina , pl, XXIX,
fig. 156), d’habitat, inconnu, a été indiqué avec doute par Berlin
(1878, Revis. TeUinidés, Noua. Archiv. Mus. hist. nal., 2e s., I,
p. 281) comme provenant de la Floride : c’est, en réalité, une forme
Australienne (Port Jackson) et l’espèce Américaine (Brésil) qui
lui ressemble a reçu de Dali le nom de T. flagellum.
Tellina (Macoma) Antillarum d’Orbignv (1845-53, in Sagra,
Ilist. Cuba, Moll., II, p. 250, pl. XXV, lig. 45-46). — Je rapporte
à celle espèce [qui, comme Je dit Berlin (1878, Revis. TeUinidés,
Nouv. Archiv. Mus. hisl. nal., 2e s., I, p. 211), n’a été mentionnée
par aucun autre auteur] une valve gauche (mesurant 22 x 16 mm.)
ornée de lignes concentriques d’accroissement et de très fines
stries rayonnantes, blanche, plutôt épaisse, à côté postérieur
court (d obtusément tronqué, à grand sinus palléal.
Tellina (Macoma) pseudomera Dali et Simpson [?] (1902,
Moll. Porto Rico, Bull. U. S. Fish Comm., XX [1900], p. 481,
pl. 56, lig. 5). — Une valve droite (mesurant également 22 x 16 mm.)
ornée aussi de ligues concentriques et de stries rayonnantes, mais
mince et translucide, à côté postérieur moins court et plus arrondi,
à sinus palléal moins grand, me paraît correspondre à la coquille
de la Guadeloupe citée par Petit de la Saussayc (1856, 2e Supplé¬
ment, Journ. de Conchyl., V, p. 150) et par Schramm (1867, Cal.
Guadeloupe, p. 20) sous le nom de Tellina pellucida Phil.; mais
cette espèce de Philippi (1843, Abbild. Conclu, I, p. 72, pl. 1,
fig. 4), d’habitat non indiqué, se trouve, d’après tous les auteurs
(Hanley, Sowerby, Romer, Berlin, Hidalgo), aux Philippines :
cette valve est. peut-être à rapporter au Macoma pseudomera
D. et S., des Bermudes, de la Jamaïque et de Porto Rico, bien
que la taille attribuée à ce dernier soit plus faible (16 x 12 mm.).
— 209 —
Observations morphologiques et systématiques
sur une Anthoméduse, Neoturris papua
( Lesson 1843 ),
par M. Gilbert Ranson.
SYNONYMIE.
Aeqmrca mitra , Lesson, 1829, Voyage de la Coquille, Zool., p. 127, pl. 14, fi g. 4.
Tunis papua, Lesson, 1843, Histoire Nat. des Zoophytes, Acalèphes, p. 283.
Tunis papua, Eydoux et Souloyct, 1852, Voyage de la Bonite, Zool., t. 2, p. 639, pl. 2;
Zoophyt.es, fig. 1-3.
Tunis papua, L. Agassiz, 1862, Monog. Aeal. Oontrib., IV, p. 346.
Tiaranna papua, TIaeekol, 1877, Prod. gyst. Medus.,Nr 54.
Tiara papua, Itaeckel, 1879, Syst. der Meduscn, p. 58.
Non Tiara océanien , Agassiz et Mayer, 1902, Mem. Mus. Comp. Zool. ai. Harward Col¬
lege, vol. 26, p. 141, pl. 1, fig. 1.
Non Tiara intermedia, Browne, 1902, Annals and Mag. Nat. Hisl., sér. 7, vol. 9, p. 277.
Non Tiara papua, Maas, 1905, Crasped. Medusen der Siboga Exp., Monogr. 10, p. 14,
taf, 2, fig. 13.
Tiara papua, Bedot, 1905, Revue Suisse de Zoologie, t. 13, p. 150.
Non Tiara papua , Maas, 1906, Revue Suisse de Zoologie, t. 14, p. 88.
Non Tiara papua, Maas, 1909, Abhandl. Kgl. Bayer. Akad. Wiss., Suppl., Bd. 1,
Abhandl, 8, p. 9, pl. 1, fig. 3.
Non Tiara papua, 1909, Bigelow, Mem. Mus. Convp. Zool. at Harward College, vol. 37,
p. 207, pl. 42, fig. 1-4.
Tunis papua (in part.) A. Mayer, 1910, Medusae of the Word, vol. 1, p. 125.
Neoturris papua, Hartlaub, 1913, Nordisches plankton, Bd. 12, p. 324 et 333.
Neoturris papua, Uehida, 1927, Joum. of the Fac. of Sc. of Tokyo, sect. IV, zool., vol. 1,
part. 3, pl. 210, fig. 36.
Neoturris papua, P. L. Kramp, 1928, Papers of Dr Th. Mortensen’s Pacific Exped. 1914-
16, XLIII, Hydromedusac, I-Anthomed, p. 56.
Cette Anlhoméduse qui a été trouvée pour la première fois par
Lesson, lors du voyage de la Coquille (m 1829, a été capturée
ensuite par Eydoux et Souleyet, en 1849, lors du Voyage de la
Bonite. Depuis, on avait donné son nom à d’autres Méduses qui
ne lui correspondent pas du tout, ainsi qu’on le verra plus loin.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 210 —
Ce n’est que dernièrement, en 1927, que T. Uchida la signale
réellement au Japon où elle a été recueillie en 1924.
Les quelques descriptions ne correspondent pas exactement.
Quelques discussions se sont élevées au sujet de ses plus proches
affinités. Je crois devoir en parler à nouveau. Une mise au point
est nécessaire. Je. m'appuie, pour cela sur l’unique exemplaire,
encore relativement bien conservé, rapporté par Eydoux et Sou-
leyet, que possède la collection du Muséum et surtout sur un
exemplaire, en parfait état de conservation, que MM. Bonnier
et Père z ont rapporté de leur croisière sur les côtes d’Arabie en
1901. Ces derniers sont donc les premiers à l’avoir trouvée, depuis
Eydoux et Souleyet.
Pour la désignation nouvelle du genre, je renvoie à Hartlaub
(1913).
Ombrelle. — L’ombrelle pyramidale a bien la forme d’une
mitre, comme l’indiquait le premier nom spécifique donné par
Lesson ( Aequorea tnilra ).
La inésogiée est peu épaisse, mais les muscles so us-om brellaire s
sont si bien développés et puissants que la Méduse est rigide. Lors¬
qu’elle est contractée, on peut difficilement l’étaler.
Le bord, à l’état cic; conservation, est toujours fortement con¬
tracté et retourné à l’intérieur, ce qui rend l'examen difficile.
C’est sans doute pourquoi il n’a jamais été complètement décrit.
Les bases des tentacules, le canal circulaire et le vélum sont donc,
de ce fait, ramenés dans la cavité sous-ombrellaire.
La partie apicale se termine par un renflement de la mésoglée
qui persiste avec des formes variées sur les exemplaires fixés. A
l’intérieur de ce renflement la cavité gastrique pousse un fin pro¬
longement.
La surface exombrellaire est très caractéristique de l’espèce et
permet, en même temps que la forme nette de l’ombrelle, de la
reconnaître immédiatement. Elle est parcourue longitudinalement
par autant de petits bourrelets pigmentés en jaune ou brun jau¬
nâtre qu’il y a de tentacules. Ces bourrelets ont leur point de
départ sur la surface extérieure de chaque tentacule à la limite
entre le tentacule proprement dit et son renflement bulbaire
basal.
Le prolongement, vers le sommet de l’ombrelle, de ces bourre¬
lets pigmentés n’est pas régulier. Les bourrelets perradiaires se
terminent presque à l’extrémité apicale de l’ombrelle, à la base
du renflement apical. En partant du tentacule, ils suivent les ca¬
naux radiaires. Sur l’exemplaire de Bonnier et Pércz comme sur
celui d’Eydoux et Souleyet il y a, outre les bourrelets perradiaires,
deux bourrelets interradiaires pigmentés entre 2 canaux radiaires.
— 211 —
Mais de ces deux autres bourrelets, l’un s’arrête aux deux tiers
environ de la hauteur de l’ombrelle et l’autre au tiers seule¬
ment.
Nous avons donc en tout 12 bourrelets pigmentés. Lesson parle
seulement de « quelques lignes jaunâtres ». Eydoux et Souleyet
disent : « une ligne ilexueuse de la même couleur partant de la
base de chaque tentacule... » Il y en a en effet autant que de tenta¬
cules. T. Uchida ne les signale pas sur les exemplaires qu’il a
observés.
Les auteurs anciens n’ont rien signalé d’autre sur la surface
extérieure de l’ombrelle. L’exemplaire ancien et celui plus récent
dont je dispose paraissent, en dehors de ces bourrelets, avoir la
surface lisse. Cependant T. Ucliida signale : « surface covered
with ring-lilîe nematoeyst clusters ».
En ce qui concerne les dimensions de l’ombrelle à l’état de con¬
traction, l’exemplaire d’Eydoux et Souleyet a 18 millimètres de
haut et 15 millimétrés de large; celui de Bonnier et Pérez 13 milli¬
mètres de haut et 15 millimétrés de large. T. Uchida, de quatre
exemplaires examinés, donne, comme moyenne, 11 millimètres
de haut et 6mm,2 de large. Les exemplaires de cet auteur sont
donc plus petits que les précédents. C’est un stade jeune comme
le montreront d’autres caractères étudiés plus loin.
L’ombrelle est transparente. D’après Eydoux et Souleyet, les
bords de l’ornbrelle sont d’une couleur jaune clair. Les bourrelets
longitudinaux sont d’une couleur jaunâtre, sur le vivant d’après
Lesson, et brun rougeâtre d’après les autres. Sur les exemplaires
conservés elle est aussi d’un brun rougeâtre.
Tentacules. — Ils sont de deux ordres de grandeur. Les grands-
tentacules contractés, dont les bulbes basaux sont presque entiè¬
rement à l'intérieur de la sous-ombrelle paraissent courts; mais
développés, ils sont presque aussi longs que l’ornbrelle.
En ce qui concerne le nombre de cos grands tentacules, les seuls
apparents extérieurement, il y a désaccord dans les descriptions
antérieures. Les auteurs récents signalent, pour cette Méduse,
8 tentacules et A. Mayer, en 1910, dit bien « According to Lesson
and to Eydoux et Souleyet there are 8 tentocles : 4 radial, 4 inter-
radial ».
L’exemplaire examiné par Lesson (1829 et 1843) avait bien
8 tentacules et ceux examinés plus récemment par T. Uchida
également, mais celui d’Eydoux et Souleyet a, non pas 8, mais
12 tentacules ainsi que ces auteurs l'affirment p. 639 (et comme j’ai
pu le vérifier) : « Cette Méduse... sa circonférence est garnie de
douze tentacules très longs... » Cependant ces derniers auteurs qui
rappellent ia description de Lesson ne font aucune allusion à cette
Neolurris papua Lesson.
r. ap. : renflement apical; — pr. g. : prolongement gastrique ; — c. r. : mésentère
- b. : bourrelets pigmentés; - v. .-vélum ; - t,. ; tentacules de 1« ordre; - t2.
tentacules de 2e ordre; — g. : gonades; — l. : lèvres; — c. c. r canal circulaire.
— 213 —
différence dans le nombre des tentacules. C’est, sans doute, la
raison pour laquelle ce fait n’a pas fixé l’attention des observa¬
teurs suivants.
On peut d’ailleurs voir que Lesson a figuré son exemplaire, qu’il
appelait d’abord « Aequorea milra » (pl. 14, fig. 4), avec 8 tenta¬
cules, tandis que l’exemplaire d’Eydoux et Souleyet (pi. 2, figs. 1-
2-3, 1852, Zoophytes) est figuré, par ces auteurs, dans la ligure 1
avec 11 tentacules et dans la ligure 2 avec 12 tentacules. (Hart-
laub, en 1913, ne reproduit que les figures 1 et 3.) L’exemplaire
rapporté par Bonnier et Pérez a 12 tentacules.
On a donc trouvé de cette Méduse un stade à 8 grands tenta¬
cules et un stade à 12 grands tentacules. Ainsi que je l’ai indiqué
plus haut, l’exemplaire de Bonnier et Pérez à 12 tentacules est en
effet plus grand que ceux de T. Uchida à 8 tentacules. Ce dernier
auteur signale que les 4 tentacules perradiaires sont plus forts que
les 4 tentacules interradiaires dans les exemplaires à 8 tentacules.
Le stade à 12 tentacules est-il un stade définitif "?
11 sera intéressant de le savoir pour mieux préciser ses rapports,
qui ont déjà été signalés par Hartlaub (1913) mais surtout, plus
récemment, par P. L. Kramp (1928), avec Neoiurris pelagica
(Agassiz et Mayer) de la Californie, retrouvée en Australie par
Th. Mortensen en 1914-16. 11 semble qu’elles soient nettement sé¬
parées par ce caractère puisque l’exemplaire de Neoiurris pelagica
décrit par P. L. Kramp en 1928 a 10 millimètres de haut et 8 milli¬
mètres de large avec 28 tentacules. Neoiurris papua est plus grande
quand elle a 12 tentacules. La couleur commune des lèvres buc¬
cales ne semble pas devoir être un caractère à retenir pour la
comparaison des deux espèces. Par ailleurs, les canaux radiaires
se distinguent nettement.
Ces grands tentacules ont un bulbe basal très développé, em¬
brassant longitudinalement une hauteur importante du bord de
l’ombrelle. Le bulbe, s’il est haut, est au contraire aplati trans¬
versalement.. Chaque bulbe porte à sa surface extérieure un ocelle,
d’après Lesson qui l’a observé sur le vivant. Dans les exemplaires
conservés on ne l’observe plus.
Lesson signale que sur l’animal vivant, les tentacules sont rouge
carmin à leur extrémité et rouge ocracé à leur base. Sur les exem¬
plaires conservés ils sont décolorés.
11 y a également une autre série de tentacules de second ordre.
Ces petits tentacules n’ont encore jamais été signalés. On en
trouve trois, sur le bord de l’ombrelle, entre deux grands tenta¬
cules. Ce sont très probablement des tentacules rudimentaires
et non des bourgeons tentaculaires ou tentacules en voie de déve¬
loppement. Chacun est constitué par un renflement basal qui,
contrairement à celui d’un grand tentacule, est relativement large.
— 214 —
puis d’un petit filament assez court. Sur la face extérieure de
chaque renflement basal se trouve un ocelle.
Ces petits tentacules ne s’observent pas facilement, car le bord
de l’ombrelle étant fortement contracté, les bulbes de base des
grands tentacules se touchent. Il faut écarter ces derniers, en
étirant le bord de l’ombrelle, pour les voir.
De petits tentacules, présentant exactement les mêmes carac¬
téristiques, ont été décrits chez Turris Vesiearia A. Agassiz (que
Ilartlaub (1913) identifie, à tort je crois, à Leuckarliara odona)
par A. Mayer en 1910 (p. 126, pl. 13, fig. 7). Bigelow, en 1909,
signale bien encore chez Turris fonlala Bigelow (p, 209, pl. 42,
fig. 6) 3 petits tentacules disposés de la même façon, mais les
considère comme des tentacules en développement.
Canaux radiaires. — Canal circulaire. — Vélum.
4 canaux radiaires larges, dont les bords sont nettement rec-
t.ignes, partent de l’estomac au tiers inférieur, environ, de la
hauteur de l’ombrelle et aboutissent au canal circulaire large et
aplati. Le mésentère, ou gouttière stomacale, fait suite à chacun
d’eux vers le haut, jusqu'au sommet de l’estomac, séparant les
gonades, comme cela a lieu dans toute la famille des Tiaridæ.
Estomac. — L’estomac forme une masse assez volumineuse
qui pend dans la cavité sous-ombrellaire jusqu’aux deux tiers
environ de sa hauteur. Il porte sur sa surface extérieure les gonades.
Il se termine par des lèvres très développées dont les bords sont
très plissés.
Sur le vivant, les auteurs anciens ne signalent pas de couleur
particulière des lèvres. Eydoux et Souleyet disent (1852, p. 640)
que l’ensemble de la masse intérieure est d’un brun rougeâtre et
la figurent avec cette couleur (zoophytes, pl. 2, figs. 1-2-3).
Sur l’exemplaire, conservé dans l’alcool, de Bonnier et Pérez,
les lèvres n’ont pas de couleur spéciale.
Cependant T. Uchida (1927) signale quo ses quatre exemplaires
conservés ont les lèvres colorées en rose, caract ère commun d’après
P. L. Kramp (1928) avec Neolurris pelagica. Ce caractère me
paraît assez variable chez N. papua conservé.
Gonades. — 4 gonades en forme de fer à cheval. Elles sont
interradiales avec des bourrelets transversaux sur les côtés, comme
chez Neolurris pileala (voir Hartlaub 1913, p. 325, fig. 273). Il y a
donc 8 rangées adradiales de bourrelets. T. Uchida ne considérant
que les bourrelets dit : « Gonads in each adradius. » D’après Lesson,
sur le vivant, elles sont colorées en jaune d’ocre très foncé. D’après
Eydoux et Souleyet, elles sont colorées en brun rougeâtre. Sur des
exemplaires conservés, d’après T. Uchida, elles sont colorées éga-
— 215 —
lement en brun rougeâtre. Sur mon exemplaire conservé, elles-
sont jaunâtres.
Étant donnée celte description, il esl évident que les Méduses
décrites sous le nom Tiara papua par Maas (1905-1906 et 1909)
puis Bigelow (1909) doivent appartenir à d’autres espèces. De,
môme, contrairement à ce que pense A. Mayer (1910), Tiara
intermedia Browne (1902) et Tiara oceanica Agassiz et Mayer
(1902) sont bien différentes de N. papua.
Cette remarque a été faite par Hartlaub en 1913 qui a élé
approuvé par P. L. Kramp en 1928. Mais si Neolurris papua pré¬
sente des caractères communs avec Neolurris pileata, elle n’en
est pas moins bien différente, certainement plus que le suppose
Hartlaub (1913).
Répartition géographique.
Elle a été trouvée par Lesson à File Waigiou; par Eydoux et
Souleyet entre l’Ile Bourbon et le cap de Bonne- Espérance. Des
exemplaires examinés par T. Uchida, 3 ont élé recueillis sur la
côte de Kagoshima et un à Misaki (Japon).
L’exemplaire de Bonnier et Pérez vient des côtes d’Arabie
(Mission 1901, St. LXVI).
Elle est donc connue jusqu’ici de l’océan Indien et du Pacifique ►
(Pour la bibliographie voir la synonymie.)
216 —
Contributions a la Flore de la Nouvelle-Calédonie,
par M. A. Guillaumin.
LUI. Plantes de collecteurs divers (suite).
Scolopia austro-caledonica Schltr. - — Nouvelle-Calédonie (De-
planche 508).
Bauerella australiana Borzi. — Mont Dore (Vieillard 859), Port
boisé ( Deplanche 27, 511).
Elæodendron Vieillardii Guillaum. sp. nov.
Frulex ramosus, 1-2 m. altus , ramis nigris, gracilibus, leretibus,
glabris. Folia opposila, lanceolala (5-10 cm x 1,5-3, 5 cm), apice
rolundaia vel obtusa, basi acula, margine sevrala, ualde coriacea,
supra nitida, infra opaca, nervis circa 9-jugis, lenuibus, sublus vix
prominiitis, petiolo circa 5 mm. longo. Inflorescenliae diclwtoine
cymosae, in axillis suprernis, circa 1,5 cm. longae. Flores 4-5 meri,
■sepalis laie ouatis, 0,5 mm. Ion gis, pelalis elliplicis 2 mm. longls,
apice roliindatis, cf : slaminibus 4-5, fere 2 mm. longis, sub disco
vel margine disci inscrits, filamenlis upicem versus sensim altenualis,
anlheris globosis, parvis, extrorsis, disco discoideo, umbonaio, $ :
slaminibus 0, ovario laie conico, basi cum disco confluente, stylo
paruulo, loculis 2, 2-ovulalis. Frudus ellipsoidei, apice saepius
breviler allenuctli (1,5 cm x 2 cm), pericarpio coriaceo, vix 1 mm.
crasso, putamine lignoso, 2 loculari.
o * : Gomonen (Vieillard), Ç Gatope (Vieillard 3231).
Voisin do VE. curlipendulum Endl. mais à pétiole bien plus
court, ce qui rapproche d 'E. brachycremastron Guillaum. qui a
les feuilles plus petites et spatuléos et les fruits nullement atténués
au sommet.
Licania gerontopea Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard?
74, 131).
Polyosma brachyslachys Schltr. — Pouébo (Deplanche 512).
Calycorectes ovigerus Guillaum. — Balade (Vieillard 1209).
Casearia Melislauram DC. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche
514), île Néliu ( Deplanche 513).
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 217 —
Myodocarpus involucralus Dub. et R. Vig. — Canala ( Vieillard
2665).
Delarbrea paradoxa Vieill. — Nélembaye ( Lecard ), baie de
Thio {Lecard), Oubatche {Lecard), Balade {Vieillard 621), Uaraï
{Lecard),
Apiopetalum velutinum Baill. — Mont Koghi ( Vieillard 2669-
in Pancher 210).
Meryl a microcar pa Baill. — Nouvelle-Calédonie ( Baudouin 210),
coi de Toughoué {Brousmiche 698).
Eremopanax anguslala Baill. — Nouvelle-Calédonie {Lecard).
Bourail {Lecard).
E. Balansae Baill. - — Uarai {Lecard).
Tieghemopanax dioicus R. Vig. — Pourae {Vieillard 630),
Témala près Galope {Vieillard 630 bis).
Dizygotheca Vieillardii R. Vig. — Nouvelle-Calédonie {Lecard).
Planchonella pomifera Dub. — Balade {Vieillard 1154).
Jasminurn elalutn Panch. ex Guillaum. — {Monlrouzier 205. in
herb. Monspes.).
Alstonia plumosa Labill. — {Monlrouzier 202 in herb. Monspes.)
Ascarina rubricaulis Solms. — Nouvelle-Calédonie ( Mueller 33,
80, Pancher el Vieillard 426), Mont Dho {Lecard), vallée de la
Couvélé ( Brousmiche 910), Chapeau [d’Yahoué] ( Balansa 1032),
Ferme modèle {Balansa 443), la Conception {Pancher), Daaoui
de Ero ( Balansa 1032 a), Mont Mou {Balansa. 2755), Ml Humboldt
{Balansa 3521). Ces deux derniers échantillons sont remarquables
par leurs feuilles courtes, souvent obtuses, et le plus souvent
coneoloros.
La présence en Nouvelle-Calédonie de 1L4. polyslachgs Forst.
indiquée par Jeanneney {Nouvelle-Calédonie Agric., p. 102) sans
aucun échantillon à l’appui ainsi que celle de ICI. lanceolala Flook.
signalée par Seemann {Fl. Vili. p. 258) semblent des plus problé¬
matiques.
Les trois espèces existant certainement peuvent se reconnaître
ainsi :
A) Feuilles ± oblongucs, inflorescences velues . . . alticola .
B) Feuilles ± lancéolées, inflorescences glabres.
a) Feuilles concolores, inflorescences seulement termi¬
nales . Solmsiana.
b) Feuilles glaucescentes en dessous, inflorescences axillaires
et terminales . rubricaulis.
— 218 —
Lilsea Deplanchei Guillaum. — - Poume ( Vieillard 3228).
Wikstrœmia viridiflora Meiss. — Nouvelle-Calédonie ( De-
planche 522).
Sanlalum austro-caledonicum Vieill.? — Nouvelle-Calédonie
(Deplanche?)
Faloua pilosa Bur. var. subcordata Bur. — Nouvelle-Calédonie
( Vieillard 1226).
Fleury a interrupta Gaud. — Yaté ( Vieillard 1228).
Urcra caracasana Griseb.? - — Balade ( Vieillard 1232).
Piplurus répandus Wedd. — Canala ( Vieillard 1229).
— 219 —
Plantae Letestuanae novae ou Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTU DE 1907 A 1919
DANS LE MaYOMDE CONGOLAIS,
par M. François Pellegrin.
XVIII (i).
Z1NGIBERACEAE.
Gostus Le Testui F. Pellegrin sp. nov.
Planta epiphytica ; caules graciles, lorli, 50-75 cm. longi, 3-4 mm.
diamélro. Folia breviter peliolala, peliolo glabro 3 mm. longo,
oblonga, lanceolala, angusta, apice acuminato-acutissima, acumine
5-7 mm. longo , basi altenuala acuta, ulrinque glabra, 9-15 cm.
longa, 2-3 cm. lata; vaginae nullac ; ligulae tubulosae , oblusae,
cir. 3 cm. longue. Spicae 3-4 -florae ad coulis foliosi apicem laté¬
rales; bracleae tubulosae, coriaceae, glabrae, apice callosae, mar-
gine undulatae, exiguac , cir. 1 cm. longue. Calyx lubulosus 1,6 cm.
allus , 3-denlatus, dentihus obi mis, 3,5 mm. altis, glabris, apice
callosis. Caroline luleae. lubus cir. 17 mm. longus ; lobi angusli
oblongi, oblusi, 26 mm. longi ; labellum. obtus issirntxm, undulalum,
5 mm. longum; siamina 25 mm. longa, loculis subparallelis, cir.
1 cm. longis. Ovarium glabrum. Fruclus...
Épiphyte à fleurs jaunes. Tiges ramifiées, traçantes. Ocrea très
mince occupant presque tout Tentre-nœud, brune.
Gabon, Mayombe bavaka : lghouma à 8 kilomètres nord-est de
Mouila, le 12 janvier 1913 (L. T. 1683).
Celle espèce a les principaux caractères du sous-genre Mela-
coslus K. Schumann, in Engler, das Pflanzenreich, IV-46-p. 413,
mais elle est tout à fait distincte des deux espèces C. araneosus
Gagnep. et C. laleriflorus Bak. qui constituent ce sous-genre jus¬
qu’ici.
P) Pour les premières parties, voir Bull. Muséum nat. de Paris, t. XXVI à XXXIV,
années 1920 à 1928.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 220 —
Gostus maboumiensis F. Pellegrin sp. nov.
Herba perennis lm,60 alla, caules folligeri basi aphylli vaginis
angustis velati et transverse maculali, a flarigeris discreli. Folia
breviler petiolata, petiolo cir. 5 mm. longo , minute adpresse pilosulo,
oblonga , lanceolata, apice acuta, caudaia, acumine acufe, 3 cm. longo,
basi allenuala , angusla abrupte rotundaia, utnnque, praeler mar-
ginem ad apicem subcilialam, glabra, cosia valida, ad basin callosa,
20 cm. loriga, 8-0 cm. lata; vaginae nnguslae, glabrae, 4-6 cm.
longue; lignine obliquas, oblusae, 12-15 mm. longue, glabrae vel
su b glabrae serius oblilleranl.es et apice fibrosae. Caules flore nies e
rhizomale nascenles ; spica ellipsoidea, 4-5 cm. longa, 3-4 cm. lata;
pedunculus 35 cm. longus, aphgllus, vaginis subcam panulalis obli-
quis, non imbricaiis velatus ; brcicleae oblongae, oblusae, coriaceae,
margine rnembranaceae, apice callosae , exleriores 2 cm. longue,
1 cm. latae, inleriores angustiores et ieniores. Ovarium glabrum ,
hinc inde pilulo micanle munilum, 1 cm. altum. Calyx lur binai us ,
glaber, S-denl alus , 15-18 mm. ail us ; déniés 4 mm. longi, obtusi,
apice callosi ; corollae lubus 1,5 cm. longus : loin 3 cm. longi, 1,5 cm.
lali, glabri, oblongi, oblusiusculi ’ ; labellum, luleum [Le Testu] laie
obovalum, undulalum, 4 cm. lotigum, inlus molle pilosunx; slamina
oblonga, acula, loculis suhpuraltelis 8 mm. lorigis ; stigma bilamel-
losum lunatum, papillosum, postice appendiculalum, appendice
obcordiforme. Fruclus.. .
Costus de lm,60. Gaines striées transversalement de rouge.
Fleurs rouge brun foncé à la belle jaune.
Mayornbe bavili : campement de Maboumi, le 27 octobre 1911
(L. T., 1820).
Voisin du C. Zechii K. Sébum., le C. maboumiensis Pellegr,
diffère de la description principalement par Finflorescence plus
petite à pédoncule deux fois plus long, les bractées calleuses moins
larges, les fleurs plus grandes à labelle velu et non glabre. Il est
voisin de même du C. maciilalus Ker-Gawler, mais les feuilles ne
sont pas aiguës à la base, elles sont plus grandes, les ligules sont
plus développées, l’épi esL ellipsoïde et non subglobuleux, le calice
a des dents obtuses non aiguës, la corolle est rouge brun à labelle
jaune, velu, et non blanche, à labelle glabre, l’ovaire est glabre
et non velu.
Costus fimbriatus F. Pellegrin sp. nov.
Herba haud robusta, paullo succulenla, recta, erecla, 2-3 foliata.
Vaginae rubrae, tubuloso-corniculalae, ad apicem cir. 1 cm. diam.,
margine in sicco irregulariter lacerato-incisae, 6-8 cm. longae, scario-
sae, rare adpresse pilosulae; ligula irregulariter bifida, cir. 1,5 cm.
longa. Peliolus 0,5 cm. longus, rare hirsulus. Folia obovala, apice
obtusa, basi. allenuala, oblusa, ulrinque adpresse rare pilosa, in
sicco subfavoso-pundatü, 12 cm, longa, 7 cm. lata. Inflorescentiae
terminales, ramis floriferis foliosis, 5-12 cm. allis, bracleis in [unis
foliaceis. Calyx cir. 1 cm. allus, obtuse tridenlalus, glabrescens.
Corollae tu bus 1,5 cm. longus; lobi elliptici, oblusi, apiculali, 6 cm.
longi; labellum obovalum , 8 cm. longum, margine lobalum el longe
fimbrialum. Staminis lamina oblonga, cir. 5,5 cm. longa, apice
recurvata, loculis subparallelis 8 mm. Longis. Ovarium pilosum;
Stigma lunatum, bilamellatum, ciliatum, poslice appendiculatum,
appendice obtuse bilobato.
Corolle violet rosé uniforme, à bords fimbriés. Gaines rouges.
Tiges et feuilles succulentes. Inflorescence souvent unillore et
sessile. Au plus 75 cen Lit ri êtres de haut.
Campement de la Maboumi, 27 octobre 1914 (L. T. 1817).
Par son porL et par la forme de ses feuilles, cette espèce rap¬
pelle le C. pliaeolrichus Loes, mais elle s’en distingue par les inflo¬
rescences et surtout par les fleurs grandes remarquables par le
grand la belle à bords fimbriés.
Le labelle est fnnbrié chez C. giganteus, mais c’est une plante
tout à fait différente de notre espèce.
15
Bulletin du Muséum , 2* s., t. I, 1929.
Une nouvelle Espèce du Genre Hypoestes (Acanthacées),
par M. R. Benoist.
Hypoestes complanata R. Ben. nov. sp. — TJerba caulibus
decumbenlibus ad nodos saepe radicantibus, sulcis quatuor nolatis,
glabris. Folia breviler peliolata, ovalia, oblonga uel lanceolata, ad basin
acuta , obtusa uel. rotundala, ad apicem acurninala, glabra, margine
intcrdum repando. Flores in cymas terminales sablis reues disposili.
Involucri lelraphylli bracleae duae exleriores ovalae, planae, pilis
longis glatidulosis sparsis ueslitae; duae inleriores minutae lineares
glabrae. Calicis segmenta quatuor aequalia glabra. Corollae glan-
dutoso pubescentis lubus cylindricus, labia lubo aequalia, inferius
trilobum, lobo medio taliore, ad apicem brevissime acuminalo, supe-
rius oualurn, ad apicem acuminalum. Staminum filamenta glabra vel
pilis breuibus paucis ueslila. Ovarium glabrum. Capsula ignota.
Feuilles longues de 2-11 centimètres; larges de 1-3 centimètres.
Bractées externes de l’involucre longues de 7 millimètres, les
internes longues de 2 millimètres.
Madagascar : sans localité plus précise (Baron nos 6.690 et
6.693).
Cette espèce est très voisine de VH. diclipleroides Nees qui en
diffère par ses Heurs plus grandes dans toutes leurs parties et par
les involucres glabres.
L 'Hypoestes diclipleroides a été considéré par Bâillon (x) comme
le type d’un genre spécial : le genre Periesles qui se différencie des
Hypoestes par son calice à quatre divisions et surtout par les
bractées externes des involucres ovales, val va ires, planes, à ner¬
vures flabellées. Chaque involucre contient une petite cyme tri-
flore, parfois réduite à deux fleurs ou à une seule. Le calice est à
4 divisions subégales, linéaires, aiguës.
En somme le genre Periesles différerait du genre Hypoestes par
son calice à 4 lobes linéaires égaux et par les deux pièces externes
de l’involucre planes et appliquées l’une contre l’autre; il compren¬
drait 2 espèces : le P. diclipleroides H. Baill. et l’espèce décrite
plus haut.
(l) A. Bâillon, in Bull. Soc. Linn. Paris II (1890), p. 833 et in hist. des Plantes, X
(1891), p. 463.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
— 223 —
Je crois qu’il est préférable de ne considérer ce genre Periestes
tout au plus que comme une section du genre Hypoesles. La forme
des bractées externes de l’involucre est très variable dans le genre
Hypoesles et ne me semble pas un caractère à prendre en considé¬
ration. Quant au calice, s’il est en général formé de 5 sépales égaux,
il y a des exceptions remarquables :
H. comorensis Baker a le calice formé tantôt de 3, tantôt de
4 segments égaux.
Une espèce qui me semble encore inédite, récoltée par Le Myre de
Vilers en 1887, a certaines fleurs avec 5 sépales semblables mais
dont 2 sont eoncreseents jusque vers leur milieu, tandis que les
autres sont libres jusque près de leur base; d’autres fleurs du
même échantillon n’ont que 4 segments au calice.
Enfin S. Moore (*) a créé le genre Amphiestes qui ne diffère des
Hypoesles que par son calice profondément bilabié : une seule
espèce est décrite par l’auteur : A. glandulosa S. Moore. Mais dans
ce genre devrait prendre place aussi H. saxicola Nees (2) qui est
décrit avec un calice bilabié.
Je. suis d’avis que ce genre Arnphiesles de même que le genre
Periestes doit être réuni au genre Hypoesles et réduit au rang de
section de ce dernier. C’est d’ailleurs ce qu’avait fait Nees ab
Esenbeck dans son travail sur la famille des Acanthacées paru
dans le Prodrome de De Candolle.
0) Spencer Le M. Moore. — Alabaslra duversa ( Journal of Botany, vol. XLIV,
p. 223, 1906).
(2) Nees, in D. C. Prodr., vol. XI, p. 503, 1847.
— 224 —
La Province occidentale au Portlandien, et ses rapports
AVEC LA RÉGION RHODANIENNE ET SUBALPINE ,
par M. René Abrard.
Au Portlandien, enLre la province boréale et la province médi¬
terranéenne, il en existe une parfaitement définie, appelée par
E. Haug(1), province occidentale, et que l’on pourrait aussi appeler
province à Gravesia ( = Pachyceras), car elle est essentiellement
caractérisée par ce genre de Céphalopodes. Ce qui est intéres¬
sant, c’est que, quoique intermédiaire, elle possède ses caractères
fauniques propres et ne présente en aucune manière sous ce rap¬
port une simple intrication de formes boréales et de formes équa¬
toriales : elle est aussi différente de certains faciès du Boulonnais
où l’on rencontre des formes nordiques telles que Vir g alites,
Holcoslephanus, Aucella , que des faciès tithoniques à Phylloceras,
Oppelia et Pygope.
D’après E. Haug, elle comprend le bassin de Paris, le sud de
l'Angleterre, le bassin d’Aquitaine et le Hanovre. 11 semble bien
que l’on doive lui adjoindre une grande partie du Jura où existent
des couches à Gravesia et à Nerinea Marcousana, espèce qui manque
dans le bassin de Paris, mais se retrouve en Aquitaine. Ph. Glan-
geaud (2) a d’ailleurs insisté sur ce dernier fait.
Si à certains moments, des influences boréales nettes se sont
fait sentir dans cette province, on n’y retrouve pas d’intrusions
de formes méditerranéennes bien probantes.
Il y a lieu de bien remarquer que les Gravesia sont can’onnées
dans la partie inférieure de l’étage, aussi bien dans le bassin de
Paris que dans P Aquitaine; mais, tandis que dans la première de
ces régions, G. gigas se trouve depuis l’extrême base du Port¬
landien, ce n’est qu'un peu plus haut , ainsi que l’a montré Ph. Glan-
geaud, que l’on rencontre celte espèce dans le bassin de l’Aqui¬
taine. En dehors de ce fait, les rapports les plus étroits peuvent
être constatés entre les deux bassins, au double point de vue de la
P) É. Haug. Traité de. Géologie, 2e partie, p. 1121-1122.
(a) Ph. Glangeaud. Le Portlandien du bassin de l’Aquitaine. Bull. Serv. Carte Géol.
France, n° 62, t. X, p. 25-63, 1898.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 3, 1929.
succession des couches et des ressemblances fauniques. Ces rap¬
ports sont tels que Ph. Glangeaud a été conduit à admettre une
communication directe par le détroit du Poitou. Si l'on se base
sur l’analogie des faunes, il est bien certain que cette éventualité
paraît admissible, malgré le fait de la non-existence de dépôts
portlandiens dans les régions intermédiaires. Mais, si cette com¬
munication directe a pu exister au Portlandien inférieur, il est
beaucoup plus difficile de l'admettre par la suite. En se référant
en effet à l'étude de Ph. Glangeaud citée plus haut, on voit que
vers la fin de l’étage, et vers les points antérieurement profonds
du bassin aquitanien, se sont probablement établies des lagunes
où se sont déposées les formations gypsifères et salifères du Pays-
Bas charentais : c’est le Purbeckicn, caractérisé par une émersion
plus ou moins prononcée; sur le seuil du Poitou, il est vraisem¬
blable que même si la mer du Bononien inférieur a pu commu¬
niquer avec le bassin de Paris, l’émersion a été totale à ce mo¬
ment; or, jusque dans les formations non franchement marines,
les analogies de faunes restent extrêmes.
Pour de Lapparcnt, il n’y a pas eu de communication directe
entre les bassins aquitanien et parisien au Portlandien : « ... l’étage
se retrouve dans l’Aquitaine, qui devait communiquer avec le
bassin de Paris en contournant la Bretagne, à en juger par l’ana¬
logie des faunes (’) ».
C’est cet Le dernière opinion qui semble le plus généralement
admise. Il faut simplement remarquer que quelle que soit l’opi¬
nion admise, il reste aussi difficile d’expliquer la présence de
Nérinées dans le Jura et en Aquitaine, et leur absence dans toutes
les régions intermédiaires.
Ce qu'il faut retenir, «'est que la province à Gravesia a une exis¬
tence réelle, et que ce Céphalopode ne se trouve pas dans d’autres
régions; il faut cependant attirer l’attention sur le fait que Gra¬
vesia Jrius, espèce de l’Yonne, de la Haute-Marne et de la Meuse
a été trouvée à Saint.-Panerasse, par M. Paquier, ainsi que de Lap-
parent le rappelle. Or, cetLe localité est en pleine région tithonique.
Quoique aucune espèce véritablement méditerranéenne — et il
faut entendre par là les genres Oppelia , Pygope , etc., n’ait pu
pénétrer dans le bassin de Paris, 11 semble à peu près incontes¬
table que ce dernier ait pu au Portlandien inférieur, communiquer,
peut-être par une voie détournée avec la région rhodanienne et
subalpine. Quant à une communication directe et sans obstacle
entre le bassin de Paris et les régions à faciès tithonique, tout per¬
met de la considérer comme improbable.
(l) De Lappaeent, Traité de Géologie, p. 1265, 1906.
— 226 —
Quelques échantillons géologiques
du Moyen- Atlas Septentrional (Récolte de M. Le Cerf),
par M. Jean Lacoste.
Au retour de sa mission au Maroc, dans le Moyen-Atlas, M. Le
Ceri' a remis h M. Paul Lemoine, qui me les a confiés pour étude,
des échantillons provenant de la région comprise entre les grades 7
et 7,40 Ouest; 37,40 et 37,60 Nord, où se trouvent les plus hauts
sommets du Moyen-Atlas (chaîne du Djebel Bou Iblane 3.350 m.).
Du Dj. Tizi n’Tadounl. (versant sud de la Chaîne du Dj. Bou
Iblane) : un échantillon incomplet d’Ammonite, recueilli vers
2.000 métrés. Il s’agit certainement de Cæloceras ( Stephanoceras )
fibulatum Sow.
Cette espèce est à distinguer, comme l’a fait Wright, de Slepha-
noceras silbarmatum Young, à laquelle d’Orbigny la réunissait,
en synonymie. Elle appartient à la zone à Daclylioceras commune,
du Toarcien.
Du Dj. Moussah ou Salah, versant méridional (chaîne du Bou
Iblane) : un fragment usé d’Ammonilc carénée, recueilli entre
2.850 et 3.000 mètres. Il doit probablement être rapporté au
genre Harpoeeras (Toarcien).
Du Dj. Tizi n’bou Zabel, versant méridional (chaîne du Bou
Iblane) : un fragment d’Ammonite recueilli vers 2.000 mètres.
Je le rapporte à Âmaltheus margariialus Montfort (Domérien),
mais avec quelque doute, l’échantillon étant très usé.
Deux empreintes indéterminables ont été recueillies au Dj.
Amar et au Dj. Ramouze.
Le Toarcien a été signalé pour la première fois dans le Moyen-
Atlas par le Dr Russo (Massif du Meskedal) (x).
M. Henri Termier (2), chargé de l’étude géologique de cette
région, a annoncé qu’il se prolonge au N.-E., vers le Dj. bou Iblane.
(1) P. Russo. Sur la présence du Toarcien dans le Massif du Maskedal (Moyen-Atlas
Septentrional). G. R. som. SGF., 1927, n° 1-2, p. 12.
(x) Iî. Termiek. Sur le Toarcien du Maroc Central. C, R. som. SGF., 1927, séance
du 4 avril.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 8, 1929.
— 227
Il est intéressant que, grâce à M. Le Cerf, on connaisse la pré¬
sence de ce terrain aux hautes altitudes de ce massif même.
D’autres arguments paléontologiques y confirmeront sans doute
la présence du Domérien que j’indique ici sous réserve.
Il est à noter que le lias dolomilique qui a fourni ces Ammonites
est d’un i'acies tout à fait semblable à celui du lias de la région
rifaine.
Le Gérant,
J. Caroujat.
TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 22-6-1929.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Nomination de M. Fr. Pellegrin comme Sous-Directeur de Laboratoire près la
Chaire de Phanérogamie . 173
— de M. Lomont comme Aide technique près la Chaire de Mammalogie et Orni¬
thologie . 173
— de M. Rouvray comme Sous-Brigadier de Galerie . ' 173
— de MM. Rio et Coquet comme Gardiens de Galeries stagiaires . . ... 173
— de MM. L. Joubin et L. Roule pour représenter le Ministère de l’Instruc¬
tion publique et le Muséum au Congrès International d’Océanographie
de Séville . 173
Autorisation à M. le Dr J. Pellegrin de faire un cours de dix leçons . 174
Missions obtenues par MM. J. Becquerel, L. Roule, E. Bourdelle, Fd. Le
Cerf, L. Hamelin, J. Thomas, Dr Arnault, D1 Rollin, L* P. Magard,
A. Seyrig . 174
Décès de M. P. Biers, Assistant près la Chaire de Cryptogamie . 174
Présentation d’ouvrages par MM. A. Guillaumin et Fr. Pellegrin . 174
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque . 175
Communications
E. Bourdelle et P. Mathias. Considérations sur la valeur spécifique des carac¬
tères du pelage chez une Antilope ( Tragelaphus scriptus Pallas) . 177
F. Angel. Sur une tête osseuse de Crocodile de Madagascar ( Crocodilus robustus
Grand, et Vaill.) . 186
Mm8 M. Phisalix. Note sur quelques propriétés comparées des sérums antira¬
biques d’animaux vaccinés et des sérums naturels antirabiques . 188
R.-Ph. Dollfüs. Addendum à ma note sur le Sarcotaces verrucosus Olsson... m
L. Giltay. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Scorpions . . 193
H. B. Hungerford. Two New Species of Hemiptera in the Collections of the
Muséum national of Paris . 198
Ed. Lamy. Notes sur quelques Lamellibranches de la Martinique . 201
G. Ranson. Observations morphologiques et systématiques sur une Antho-
méduse, Neoturris papua Lesson, 1843 [Fig.l . . 209
A. Guillaumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : LUI. Plantes
de collecteurs divers (Suite) . 216
\î x " . . * 1
i -* ' . . u
( Voir la suite à la page 4 de la couverture.)
Fr. Pellegrin. Planiæ Leieshianœ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. XVIII - 219
R. Benoist. Une nouvelle espèce du genre Hypoestes (Acanthacées) . 222
R. Abrard. La province occidentale au Portlandien, et ses rapports avec la
région rhodanienne et subalpine . . 224
J. Lacoste. Quelques échantillons géologiques du Moyen- Atlas septentrional
(Récolte de M. Le Cerf) . 226
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
numéro correspondant.
/
4
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIHE NATURELLE
%
2e SERIE — TOME I
N° 4 — Mai 1929
- -
MASSON ET Cie, ÉDITEURS
LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE
320, Boulevard Saint-Germain, PARIS-Vle
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement
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accepter la réglementation suivante :
L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages.
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geront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser Awtifeuilles.
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Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si
son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les
vingt-quatre heures.
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blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées.
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tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple :
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valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren¬
thèses.
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d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour¬
raient désirer (à leurs frais).
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remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica¬
tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
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seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision duBureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou
d'ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1929. — N° 4.
250e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
30 mai 1929.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. J. -R. Heim a été nommé Assistant stagiaire près la Chaire
de Cryptogamie (Arrêté du 29 avril 1929).
M. Vigneron, Garçon de Laboratoire stagiaire, a été nommé
Aide technique stagiaire près la Chaire de Géologie (Arrêté du
29 avril 1929).
M. Gérard a été nommé Garçon de Laboratoire titulaire au
Service de l’Erpétologie (Arrêté du 7 mai 1929).
M. Chavalériat a été nommé Gardien de Galerie stagiaire.
(Arrêté du 29 avril 1929).
MM. Perrier et Leduc ont été nommés Gardiens de Galerie
stagiaires (Arrêté du 22 mai 1929).
Bulletin du Muse'um, 2* s., t. I, 1929.
16
— 230 — .
M. Sineux, Sous-Brigadier des Gardiens de Ménagerie, a été
admis à faire valoir ses droits à la retraite, à compter du 1er mai 1929
(Arrêté du 27 avril 1929).
f - • ■ t ■ . •
M. J. Berlioz, Sous-Directeur de Laboratoire, a obtenu une
mission pour les États-Unis et le Canada (Assemblée des Pro¬
fesseurs du 23 mai 1929).
DONS D’OUVRAGES.
AI. le Professeur H. Lecomte présente et offre, pour la Biblio¬
thèque du Muséum, l’ouvrage suivant :
Flore générale de V Inclo-Chine, publiée sous la direction de
H. Lecomte : Tome V, fascicule 8 : Moracées (Un), Urlicacées, par
F. Gacnepain. Paris, 1929.
M. L. Fage dépose le troisième fascicule du tome VI des Ara¬
chnides de France par E. Simon (Mulo, éditeur). Ce fascicule,
entièrement consacré à la sous-famille des Linïjphiinæ, est publié,
comme le précédent, par MM. L. Berland et L. Fage qui l’ont
illustré de 300 figurés exécutées par eux-mêmes, d’après les
exemplaires do l’incomparable collection que le savant araehno-
logiste avait tenu à offrir, de son vivant, au Muséum.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui¬
vants :
Yepes (José) : Los « Edentata » argentinos : sislematica y dislri-
buciôn. Buenos-Aires, 1928. In-8°, vm-55 p., pl.
Koninklijke Akademie van Wetensciiappen, Amsterdam
(I. C. O. Committee) : Science in lhe Netherlands East Indies...
Edited by L. M. R. Rutten. Amsterdam 1920. In-8°, viii-432 p.,
illust., cartes, pl.
Aghar (Michel) : Contribution à l'élude de l'immunité chez les
Insectes. Montpellier, 1928, In-8°, 104 p., 1 pl.
Beaufort (Jean) : Les Eaux d’ alimentation de la ville de Saint-
Gilles (Gard). Montpellier, 1928. In-8°, 84 p.
Chalaud (Germain) : Le cycle évolutif de« Fossombronia pusilla »
Dum. Paris, 1928. In-8°, 347 p., üg., pl.
Chevallard (Germaine) : Contribution et l'élucle chimique du
Ver à soie (« Bombyx Mori »). Bourg, 1928. In-8°, 73 p., 11g.
Dandrieu (Marthe) : Étude sur les soufres noirs. Nîmes, 1928.
In-8°, 63 p.
Daucan (Mlle G.) : Contribution à l'étude du rôle physiologique
du magnésium chez les végétaux. Montpellier, 1928. In-8°, 90 p.
Gay (Joseph) : Contribution ci l'étude botanique et pharmaco-
graphique des « Laserpitium silex, lalifotium et gallicum ». S* Genix-
sur-Guiers (Savoie), 1928. In-8°, 95 p., 1 pl.
Guérin (G.) ; Régime et croissance de l'Effraye commune en
Vendée : « Tylo alba alba » (L.). Fontenay-le-Comte, 1928. In-8°,
171 p., pl.
Jullien (A.) : Contribution histophysiologique à l'élude de l'in¬
flammation chez la Seiche. Trévoux, 1928. In-8°, 191 p., fig.
Lapras (Louis) : Étude monographique des eaux minérales du
département de la Drôme. Lyon, 1928. In-8°, 64 p.
Mlchallet (Louis) : Contribution ci l'étude de l' oxydation des
huiles de poissons el application au chamoisage. Lyon, 1928. In-8°,
201 p.
Penn (Mne Jeanne) : Neutralisation des toxines et préparation
des vaccins par addition de suljo-formol (trioxy méthylène en solu¬
tion sulfitée). Antivirus tuberculeux sulfo-formolë dans la tubercu¬
lose expérimentale du Cobaye. Montpellier, 1928. Iu-8°, 112 p.
Boulier (Claudius) : Le « Tthamnus alpina » Lin. Lyon, 1928.
In-8°, 1 carte.
Savio (Le P. Auguste) : Longicornes du bas Yang-tse. Genre
« Linda ». Chang-Hai, 1929. In-8°, 9 p., 1 pl.
Schumacher (Émile) : Contribution à l'élude pharmaco-lhéra-
pique antituberculeuse ( Action du bleu de Nil-arsinique el de la
gonacrine). Montpellier, 1928. In-8°, 72 p., pl.
Sorre (M.) : Les ressources, l'outillage et la production de la
région du Nord. L'industrie extractive : 1° Le Bassin houiller,
2° Les Carrières. Lille, 1927. In-8°, n-1 19 p., illust., pl., 1 carte
en coul.
Sun Pen-Tson : Recherches cytologiques sur les cellules intes¬
tinales du Ver à soie. Trévoux, 1928, In-8°, 72 p., 4 pl., flg.
Trabaud (E.) : Sulfobacléries el barégines. Montpellier, 4928.
In-8°, 218 p., pl.
— 232 —
Tsen Pak-liang : Recherches sur quelques minerais chinois de
tungstène et de molybdène. Lyon, 1928. 80 p., 1 carie.
Vicher (Maurice) : Contribution à l'élude de l'immunité chez
l'Insecte. Recherche des anticorps filtrants et du principe bactério¬
phage. Montpellier, 1928. In-8°, 105 p.
Viret (Jean) : Les Faunes de Mammifères de l'Oligocène supé¬
rieur de la Limagne Bourbonnaise. Trévoux, 1928. In-8°, 328-
viii p., 31 pi.
Yao Nan : Recherches histologiques sur les tubes de Malpighi
chez le Ver à soie du mûrier. Lyon, 1928. In-8°, 73 p., pi.
233
ADDITION A LA LISTE
«
DES PÉRIODIQUES REÇUS EN ÉCHANGE PAR LA BIBLIOTHÈQUE
DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ALLEMAGNE.
Bremen . Naturwissenschaftlicher Ve- Abhandlungen
rein.
ITALIE
Bologna . R. Istituto superiore agra- Bollettino -
rio. Laborat. di entomo-
logia.
Firenze . R. Istituto di anatomia Pubblicazioni
comparata.
LETTONIE.
Riga . Institut de zoologie systé- Arbeiten
matique de l’Université.
RUSSIE.
Saratov . Station biologique de la Arbeiten
Volga.
INDES ANGLAISES.
Singapore . Ratifies Muséum . Bulletin
PALESTINE.
Tel Aviv . Institutc of Agriculture and Bulletin
Natural History.
CHILI.
Santiago . Revista chilena de historia Revista.
natural.
ÉTATS-UNIS.
Baltimore . Maryland Geological Sur- [Publications]
vey.
Corfield, Bar Biological Survey oll the [Publications]
Harbor (Maine). Mount Desert Région.
Hartford, Conn. Connecticut Geological and Bulletin .
Natural History Survey.
Pr. 330.
Pr. 1935.
Pr. 351.
Pr. 1921.
Pr. 1792a.
Pr. 1923.
Pr. 1936.
Pr. 1925.
Pr. 694.
Pr. 1922.
Pr. 1936.
— 234 —
COMMUNICATIONS.
La collection de Primates de la Ménagerie
du Muséum National D’Histoire Naturelle,
par MM. E. Bourdelle, A. Mouquet et P. Mathias.
La collection des Primates vivant à la Ménagerie du Muséum
National d’Histoire Naturelle comprend actuellement 67 spéci¬
mens dont 55 Simiens et 12 Lémuriens. Cette population animale
représente 17 genres différents et constitue un ensemble zoolo¬
gique des plus intéressants. Certains sujets vivent en captivité
depuis près de dix ans, d’autres proviennent d’apports plus récents.
Certains, même, sont nés de parents captifs à la Ménagerie. Tous
sont en excellente condit ion physique ainsi qu’en témoignent leur
aspect général, la beauté et la finesse de leur pelage, leur gaieté,
la rareté dos maladies graves, l'absence de tout cas de tubercu¬
lose, les morts exceptionnelles. Nous avons pensé qu’il pourrait
être intéressant de publier un état zoologique complet de cette
collection.
I. — SIMIENS.
Les Simiens comprennent à eux seuls 55 représentants qui
appartiennent à 8 familles ou sous-familles et à 14 genres dif¬
férents. Dans cet ensemble la faune africaine est de beaucoup
la plus riche avec 39 spécimens, la faune asiatique et indo-malaise
en compte 7, la faune américaine 9.
A. — Famille des Simidæ ou Anthropomorphes.
10 Spécimens dont 5 africains (1 Gorille, 4 Chimpanzés ) et
5 asiatiques ou indo-malais (3 Orangs, 2 Gibbons.)
a) Sous-famille des Pongiidæ (3 Genres, 8 spécimens).
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 4, 1929.
— 235 —
Genre Pan Oken ou Anthropopithecus Blainville : Chimpanzés .
Pan chimpanzé Meyer ou Anthropopithecus Troglodytes L.,
4 spécimens.
lo 1 mâle adulte âgé de 13 ans environ, importé de Guinée en
1921 à l’âge de 5 ans. Don do Mme Millet-Horsin.
2° 1 femelle âgée de 10 ans environ, importée en 1923 à l’âge
de 4 ans et donnée parle Capitaine Herriot des Troupes coloniales.
3° et 4° Un couple (mâle et femelle âgés de 4 ans environ), im¬
porté. de la Côte d’ivoire en 1927. Don du Gouvernement Général
de la Côte d’ivoire.
Genre Gorilla I. Geoffr. : Gorilles.
Gorilla gorilla (Wyman) : 1 spécimen mâle âgé de 6 ans envi¬
ron, importé du Congo au Muséum en 1926 à l’âge de 3 ans. Don
de M. Picard, Administrateur des Colonies.
Genre Pongo Lacépède ou Sirnia Linné : Orangs.
Pongo pygmæus (Hoppius) ou Simia salyrus L. : 3 Spécimens,
originaires des environs de Sumatra. Animaux acquis par échange
de la maison Perrin et Cle d’Amsterdam en janvier 1928:
1 mâle adulte.
1 femelle adulte.
1 mâle jeune, fils de la précédente.
b) Sous-famille des Hylobatidæ: (1 Genre, 2 spécimens) .
Genre Hylobates Illiger : Gibbons : 2 spécimens.
II globales concolor leucogenys Ogilby :
1 mâle adulte, originaire d’Indo-Chine, entré à la Ménagerie
en 1928. Don de MM. JabouiUe et Delacour.
1 mâle jeune, originaire. d’Indo-Chine, entré à la Ménagerie en
1928. Don de M. Delacour.
B. — Famille des Lasiopygidæ ou Cercopithecidæ.
Cette famille est représentée par 35 spécimens africains qui
appartiennent tous à la Sous-famille des Lasiopyginje ou Cerco-
pithecinæ avec six genres et 15 espèces diverses.
Genre Lasiopyga Illiger : 13 spécimens.
Lasiopyga callilrichus (I. Geôffr.) ou Callilriches, 4 spécimens
1 femelle, don de M. Jean Guérv en 1928.
1 mâle, don de M. le Dr Didier en 1928.
— 236 —
1 femelle, don de M. Filippini en 1928 provenant de Bamako
(Soudan).
1 femelle, don de M. Héraud, provenant du Togo, en 1929.
Lasiopyga pelaurista (Schreber), 2 spécimens :
1 femelle, don de M. Delorme-Villedaulé provenant de la Haute
Volta (Côte d’ivoire).
1 femelle, don du Gouvernement de la Côte d’ivoire en 1927.
Lasiopyga cephus (Linné) : 2 spécimens.
1 femelle, don de M. Havard en 1928.
1 mâle, don de Mme Andrée Comte en 1928.
Lasiopyga ascanias (Audebcrt) : 1 spécimen mâle adulte origi¬
naire du Congo. Don de M"ie La Barre en 1926.
Lasiopyga Brazzœ (A. M. Edwards) : 1 spécimen mâle origi¬
naire du Congo. Mission du Lieutenant Girard.
Lasipyga diana (Linné) : 3 spécimens, mâles.
2 dons du Gouvernement de la Côte d’ivoire en 1927.
1 don de M. Przyiemski en 1929, provenant de la Côte d’ivoire.
Genre Erythrocebus Trouessart.
Erythrocebus palas (Schreber) : Palas ou Singes rouges, 2 spéci¬
mens :
1 femelle, don de M. Guy Babaul en 1928.
1 femelle, don de Mme Laurain en 1928.
Genre Cercocebus E. Geoffr. ou Mangabeys : 9 spécimens,
4 espèces.
Cercocebus alerrimus (Oudemans) ou Mangabey noir : 2 spé¬
cimens provenant du Tchad, Mission du Lieutenant Girard 1925.
1 femelle adulte.
1 mâle jeune, fils de la précédente.
Cercocebus chrysogaster Lydeker ou Mangabey à venlre doré.
1 mâle adulte — originaire du Tchad — Mission du Lieute¬
nant Girard en 1925.
Cercocebus œlhiops (Schreber) ou Mangabey enfumé : 2 spé¬
cimens, 1 mâle et 1 femelle, dons du Gouvernement de la Côte
d’ivoire en 1927.
Cercocebus lunulaîus Temminck ou Mangabey couronné : 5 spé¬
cimens mâles, dons du Gouvernement de la Côte d’ivoire en 1927.
Genre Simia Linné.
Simia sylvanus Linné ou Magots de l'Afrique du Nord :
1 mâle adulte
1 femelle adulte
provenant du Moyen Atlas, dons de M. le
Dr Liouville, Directeur de l’Institut Chéri¬
fien à Rabat en 1928.
— 237 —
1 jeune mâle, fils de la précédente, né à la Ménagerie.
1 femelle, don de Mme Laurain en 1929.
Genre Pilhecus Et. Geoffr. ou Macaques : 4 spécimens, 2 espèces.
Pilhecus nemestrinus Linné ou Macaque à queue de cochon,
‘l spécimens :
1 femelle, don de Mme Wable en 1921.
1 femelle, don de Mme Laurain en 1929.
Pilhecus fuscatus Blytli ou Macaque à face rouge :
1 mâle adulte, don de M. Delacour en 1928.
Pilhecus sinicus Linné ou Macaque bonnet chinois :
1 femelle de 1 an environ, don de M. Simon en 1929.
Genre Papio Erxleben, Cynocéphales ou Babouins :
5 spécimens, 2 espèces.
Papio papio Desmarest ou Cynocéphale papion, 4 spécimens :
1 mâle jeune, don du Gouvernement de la Côte d’ivoire en 1927.
1 mâle jeune, don de M. Le Maire en 1929.
1 femelle jeune, don de M®6 Laurain en 1928.
1 mâle jeune, don de M. Zoller en 1928.
Papio sphinx Linné ou Mandrill : 1 spécimen arrivé à l’âge de
10 mois le 9 octobre 1928; capturé dans la région de Djouah
(Haut-Gabon), don de M. le Commandant Venet.
C. — Famille des Gebidæ.
Les Cébidés ou Singes américains sont représentés par 9 spé¬
cimens appartenant à 4 genres et à 2 sous-familles.
a) Sous-Famille des Cebidæ.
Genre Ateles Et. Geoffr. ou Atèles : 1 spécimen.
Aides paniscus (Linné), femelle provenant du parc zoologique
de Mexico, arrivée en 1926.
Genre Lagothrix Et. Geoffr. ou Lagolriches.
Lagolhrix lagolhrica (Humboldt), 2 spécimens provenant du
Para (Brésil) :
1 mâle jeune acquis par achat en 1929.
1 femelle jeune acquise par achat en 1929.
— 238
• Genre Cebus Erxleben ou Sajous : 2 spécimens.
1 Cebus apellct (Linné), don de M. Delacour en 1928.
1 Cebus capucinus Linné, acquis par échange en 1929. ,
b) Sous-famille des Callitriciiinæ.
Genre Callithrix Erxleben : Marmoseis ou Ouistitis.
4 spécimens de provenance brésilienne.
Gallilhrix penicillata (E. Geolïr.), 2 spécimens : 1 mâle et 1 fe¬
melle.
Callithrix jacchus (Linné) ou Marmoset commun, 2 spécimens r
1 mâle et 1 femelle.
IL — LEMURIENS.
Les représentants des Lémuriens sont au nombre de 12. Tous
appartiennent à la famille des Lemuridæ et même à la sous-
famille des Lemurinæ avec 3 genres et. 4 espèces.
Genre Lemur Linné : 9 spécimens.
Lemur calta Linné ou Maki mococo, 6 spécimens :
3 mâles adultes, 1 apporté de Madasgacar en 1922 par M. Petit
préparateur au laboratoire des Hautes études; 1 né à la Ména¬
gerie en 1926 et 1 né à la Ménagerie en 1927.
2 femelles adultes, 1 née à la Ménagerie en 1927 et 1 née à la
Ménagerie en 1928.
1 jeune né â la Ménagerie en 1929.
Lemur monr/oz Linné ou Maki monfjoz , 4 spécimens :
2 mâles apportés par M. PetiL de Madagascar en 1927.
1 femelle don de M. Salesse en 1922.
1 femelle, don de M. Delancize en 1926.
Genre Microcebus E. Geoffr. : 2 spécimens.
Microcebus murinus (Miller), 2 spécimens apportés par M. Petit,
de Madagascar, en 1927.
Genre Lepilemur I. Geoffr.
Lepilemur mustelinus I. Geoffr. : 1 mâle apporté par M. Petit-
de Madagascar, en 1927.
— 239 —
Description de Cyprinidés nouveaux de Chine,
par M. Tchung-Lin Tchang.
M. le professeur Chi Ping, directeur de « The Biological Labo-
ratory of The Science Society of China » m’a donné une collec¬
tion de poissons de son laboratoire. Ils ont été étudiés par
moi au Muséum d’histoire naturelle de Paris, dans le laboratoire
de M. le professeur Louis Roule. M. le Dr Jacques Pellegrin a bien
voulu me fournir quelques indications dont je le remercie. Quatre
espèces sont décrites ici comme nouvelles.
Gyrinocheilus Roulei nov. sp.
D. 2/8; P. 1 /15; V. 1 /9; A. 2/5; L. lat. 47; L.trans. 6 1 /2, 7 1 /2.
Hauteur du corps comprise sept fois et un tiers dans la lon¬
gueur sans la caudale. Tête contenue quatre fois et trois quarts
dans la même dimension. Corps allongé, arrondi en avant, aplati
Fig. 1. — Gyrinocheiliis Roulei.
au niveau du pédicule caudal. TêLe nue, quadrangulaire, la face
supérieure étant un peu oblique et la face inférieure horizontale.
Museau obtus. Bouche inférieure, transverse, arquée. Lèvres con¬
tinues, réfléchies sur les deux mâchoires avec papilles; de chaque
côl é de la lèvre un sillon ; à la termination de chaque sillon un
barbillon. Narines contiguës, l’intérieure placée directement au-
dessus et un peu en avant de la postérieure. Dents pharyngiennes
absentes. Orifice branchial unique. Œil contenu sept fois dans la
longueur de la tête, latéral, situé au delà des deux tiers de la lon-
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 4, 1929.
— 240 —
gueur de la tête. Espace interorbitaire aplati, contenu deux fois
■et 1 /5 dans la longueur de la tête. Orifice cloacal situé au 5 /19
de la longueur du corps, près de l’origine de l’anale. Écailles
moyennes; 3 écailles entre la ligne latérale et l’origine de la ven¬
trale; une écaille prise en bas de la dorsale est divisée en trois
parties avec un centre réticulé. Ligne latérale étendue presque
en ligne droite. Dorsale à 9 rayons branehus, débutant plus près
du bout du museau que de la racine de la caudale. PecLorales
horizontales, avec un rayon simple. Caudale fourche. Couleur
noirâtre au-dessus, abdomen pâle.
1 exemplaire. Longueur totale 249 millimètres.
KaLin (Sé-tchuan). Nom local : Chué-pi-tze.
1 exemplaire. Longueur totale 220 millimètres.
Katin.
Cette espèce se distingue de Cyrinocheilus pustulosus Vaillant
et de Gyrinocheilus kasnakoi Berg, les deux espèces actuellement
connues du genre Gyrinocheilus, par la présence d’une paire de
barbillons, par l'orifice branchial unique, par l’absence de sillon
profond du museau.
Gyrinocheilus Pellegrini nov. sp.
D. 2/8; P. 1 /15; V. 1 /8; A. 2/5; L. lat. 46; L.trans. 61/2, 81/2.
Hauteur du corps comprise quatre fois et demie dans la lon¬
gueur sans la caudale. Tête contenue quatre fois et demie dans
la même dimension. Corps allongé, arrondi en avant, aplati gra¬
duellement jusqu’au pédicule caudal. Tête nue, quadrangulaire,
cunéiforme, la face supérieure étant fortement oblique en bas
et la face inférieure horizontale. Museau obtus avec papilles.
Bouche inférieure transverse, arquée. Lèvres entières, continues,
— 241 —
réfléchies sur les deux mâchoires, couvertes de papilles à revê¬
tement corné; deux barbillons. Orifice branchial unique. Orifice
cloacal situé aux 2 /3 de la longueur du corps, près de l’origine de
l’anale. Ligne latérale étendue presque en ligne droite au milieu
de l’insertion caudale. Écailles moyennes; 4 écailles entre la ligna
latérale et l’origine de la ventrale; une écaille prise en bas de la
dorsale est divisée en trois parties, le centre non réticulé. Dorsale
à 9 rayons branchus, débutant plus près du bout du museau que
de la racine de la caudale. Pectorales horizontales, avec un rayon
simple. Anale courte. Caudale fourchue. Couleur grise au-dessus
et abdomen pâle.
1 exemplaire longueur totale 224 millimètres.
Fontou (Sé-tehuan). Nom local : Tchin-yu.
1 exemplaire longueur totale 198 millimètres, barbillons plus
courts. Sé-tohuan.
Cette espèce se distingue de la précédente par son corps plus
élevé avec une écaille en plus entre la ligne latérale et la ventrale,
et par l’écaille prise en bas de la dorsale avec un centre non réti¬
culé.
Discognathus Pingi nov. sp.
D. 2/11; P. 1/17; V. 1/8; A. 2/5; L. lat. 51.
Hauteur du corps comprise cinq fois et un quart dans la lon¬
gueur sans la caudale. Tête contenue quatre fois et un quart dans
la même dimension. Corps allongé, triangulaire en avant et aplati
Fig. 3. — Diacognatlnis- Pingi.
au niveau du pédicule caudal, la face inférieure aplatie. Tête nue,,
quadrangulaire, la face supérieure étant un peu oblique et la
face inférieure horizontalg. Museau obtus, avec une cinquan¬
taine de petites papilles. Bouche protégée en avant par un voile
labial antérieur, couvert de fines glanulations, élégamment frangé
à son bord libre. Disque ovulaire à grand diamètre transversal.
Narines un peu plus rapprochées de l’œil que de l’extrémité du
— 242 —
museau. Œil contenu cinq fois dans la longueur de la tête. Espace
int.erorbi taire aplati. Orifice cloacal situé aux 6/11 de la longueur
du corps, près de la ventrale. Ligne latérale complète. Écailles
moyennes; 4 écailles entre la ligne latérale et l’origine de la ven¬
trale. Dorsale située à égale distance du bout du museau et de la
racine de la caudale. Pectorales horizontales. Ventrale commen¬
çant sous le milieu de la dorsale. Couleur grise, abdomen pâle;
1 exemplaire. Longueur totale 273 millimètres.
Katin (Se-tchuan). Nom local : Moe-yu.
1 exemplaire. Longueur totale 359 millimètres; Se-tchuan.
Cette espèce est voisine de Discoynalhus jerdoni Day dont elle se
distingue par de plus petites écailles, par l’absence de barbillons.
Myxocyprinus asiaticus nankinensis nov. sp.
D. 52 — 54; V. 12; A. 2/11; L. lut. 52; L. trans. 12/10-11.
Hauteur du corps comprise deux fois ef demie dans la longueur
sans la caudale. Tête contenue quatre fois et demie dans la même
Fig. 4. — Myxocyprinus asiaticus nankinensis.
dimension. Corps comprimé, élevé, à face inférieure large. Tête
courte et obtuse; dos élevé en avant. Bouche inférieure, trans¬
verse, entourée de lèvres striées. Œil latéral. Pas de barbillons.
Museau contenu deux fois et demie dans la longueur de la tête.
Écailles moyennes. Ligne latérale en #ligne droite, au milieu du
pédicule caudal. Pectorales et ventrales horizontales. Dorsale
allongée, élevée en avant, 4 fois 1 /2 plus éloignée du bout du
museau que de la racine de la caudale. Caudale fourchue. Cou¬
leur brunâtre.
243 —
1 exemplaire, longueur totale 210 millimètres.
Nankin. Nom local : Yin-tchoe-yu.
1 exemplaire. Longueur 400 millimètres sans caudale.
Nankin.
Cette espèce est voisine de Myxocyprinus asialicus fukiensis
Nichols, dont elle se distingue par l’absence des bandes noires du
corps, et par plus d’écailles dans la ligne latérale.
— 244 —
Espèces malgaches du genre Paracylindromorphus
DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HlSTOIRE NATURELLE,
par A. Théry,
Correspondant du Muséum.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Dessus à pubescence claire, grossière, éparse, couchée dans
les rides transversales des élytres, ceux-ci conjointement arrondis
au sommet, mais sans angle suturai marqué . 2
Dessus absolument glabre, angles postérieurs du pronotum
très aigus, presque épineux, élytres isolément arrondis au som¬
met; taille plus grande . 1. albifrons.
2. Bronzé, élytres près de deux lois 1/2 aussi longs que la tête
et le pronotum réunis; pronotum impressionné transversalement
à la base . 2. Waterloti n. sp.
Noir, élytres un peu moins de deux lois aussi longs que la tête
et le pronotum réunis; pronotum non impressionné transversa¬
lement à la base . 3. houa n. sp.
1. P. albifrons. Théry, Bup. Madag. (1905), p. 141, pl. V, f. 28.
— Long. 4mm,5; larg. 0mm,79, cf, très allongé, noir, entièrement
glabre, 1res brillant, ayant sa plus grande largeur au quart pos¬
térieur des élytres.
Tête très bombée, aussi large que le pronotum, ayant la forme
d’un rectangle à angles arrondis et à bord antérieur sinué; cou¬
verte de petites impressions superficielles ocellil'ormes, largement
sillonnée sur h' front dont la moitié inférieure est couverte d’une
grosse pubescence d’un blanc brillant, dirigée vers le bas; la
bouche placée tout à fait en dessous de la tête; l’épistomc éehancré.
Yeux ovales, obliques, divergents vers la hauteur, leur bord supé¬
rieur dépassant, vers le haut, la moitié de la hauteur de la tête ;
antennes avec les deux premiers articles très épais, le 2‘‘ plus long
que large, en forme d’olive courte, les 3 suivants piri formes et
subégaux, les 6 derniers dentés, très épais, arrondis au sommet,
le dernier en olive allongée et très rapproché de l’avant-dernier.
Pronotum ayant sa plus grande largeur en avant, fortement
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 4, 1929.
— 245 —
rétréci en arrière, et largement sinué avant les angles postérieurs
qui sont très aigus; le bord antérieur largement bisinué, non
rebordé, le postérieur profondément et largement bisinué avec
un lobe médian anguleux, la carène latérale arquée en arrière,
droite en avant et un peu atténuée avant le bord antérieur; carène
supérieure marquée par un bourrelet arrondi, arqué, très rappro¬
ché de la carène latérale; disque subdéprimé, avec un large et pro¬
fond sillon derrière le bord antérieur, limité en arrière par un bour¬
relet transversal, faiblement impressionné derrière ce bourrelet,
dans les angles postérieurs et au-dessus des carènes supérieures;
paraissant lisse et brillant, mais en réalité avec une microsculpture
analogue à celle de la tête. Écusson lisse, brillant, en triangle très
allongé. Élytres plus larges à la base que le pronotum, arrondis
aux épaules, largement et assez profondément sinués, de cc point
au quart postérieur, puis atténués en très faible courbe jusqu’au
sommet où ils sont isolément arrondis cL très finement dentieulés,
non rebordés latéralement; disque couvert d'ondulations peu pro¬
fondes visibles seulement sous un certain angle et paraissant unies,
vues perpendiculairement; sans traces de ponctuation, mais avec
une sculpture microscopique répartie dans les parties enfoncées.
Extrémité du pygidium tes lacée. Dessous avec quelques petits
poils clairs. l6r article des tarses postérieurs aussi long que les
deux suivants réunis, le dernier avec une lamelle. Les crochets
épaissis et lobés à la base.
Habitat : Madagascar (Grandidier).
P. Waterlotin. sp. — Longueur 3 millimètres; largeur 0mm,72.
— cf — Allongé, bronzé, brillant, recouvert d’une pubescence
blanche, longue et espacée; ayant sa plus grande largeur vers Je
tiers postérieur des élytres. Tête de la largeur du pronotum, ren¬
flée aux joues, atténuée vers l’avant, avec les yeux saillants, fai¬
blement sinuée antérieurement, à pubescence espacée, à sculpture
microscopique entremêlée de petits points brillants, Front sillonné
dans sa longueur, couvert de longs poils cireux transversalement
appliqués sur sa surface, avec, au bord inférieur, une frange de
poils dirigés vers la bouche (o*). Branches latérales de l’épistome
prolongées en pointes, vers le bas, l’épistome surmonté de deux
porcs larges et profonds situés l’un près de l’autre contre l’insertion
des antennes. Antennes atteignant le milieu de la longueur du pro¬
notum, les articles de la base un peu aplatis en avant, le 2e plus
épais et presque aussi long que le 3e, les arlicles déniés à lobe
arrondi à l’extrémité. — Pronotum ayant sa plus grande largeur
au bord antérieur, avec les côtés droits et convergents légèrement
vers l’arrière, un peu arrondis avant les angles postérieurs qui sont
un peu obtus; bord antérieur largement et peu profondément
Bulletin du Muséum , 2e s., t. 1, 1929.
17
— 246 —
bisinué, limité par un fin bandeau lisse séparé du disque par une
fine strie; base très faiblement bisinuée, avec le lobe médian
tronqué-sinué; rebordé latéralement par une caréné tranchante
presque droite, la carène supérieure assez éloignée de la carène
latérale à laquelle elle est subparallèle depuis la base, elle est
effacée à partir du tiers antérieur. Disque largement et semicir-
culaircment déprimé à la base, à sculpture analogue à celle de la
tête, mais plus distincte. Écusson en triangle à pointe postérieure
très aiguë. Élytres ayant à l’épaule, à peu près la même largeur
que le pronotum, mais avec leur rebord latéral un peu élargi
ensuite; étranglés à hauteur des pattes postérieures, ayant leur
plus grande largeur vers le tiers postérieur, puis atténués en faible
courbe jusqu’au sommet, où ils sont subconjointement arrondis,
finement rebordés latéralement avec les épipleures distincts jus¬
qu’au sommet, impressionnés le long de la base qui est relevée
en un mince bourrelet, la suture finement rebordée sur la plus
grande partie de sa longueur, le disque couvert, sauf au sommet,
de rides transversales, obliques, bien nettes, allant d’un bord à
l’autre, avec de gros poils clairs, isolés, couchés entre les rides.
Sur le tiers postérieur, ces rides disparaissent complètement et
le fond de L’éiylre parait granuleux. Dessous avec des points ocel-
liformes bien marqués et des poils blancs, très courts et rares.
Angles postéro-extemes des hanches postérieures très aigus et
saillants. Dernier sternite abdominal entier. Crochets des tarses
simples.
Habitat : Madagascar, environs de Tananarive (Waterlot).
1 exemplaire.
P. hovan.sp. — Longueur 2mnl,42; largeur 0mm,72. Court, d’un
noir verdâtre, assez brillant, recouvert d’une pubescence blanche,
courte, espacée, couchée entre les rides; ayant sa plus grande lar¬
geur au tiers postérieur des élytres, mais dépassant très peu, à
ce point, la largeur de la tête.
Tête subglobulaire, de la largeur du pronotum, rétrécie à la
base, renflée sur les côtés, atténuée en avant, avec le front légè¬
rement sillonné, les yeux à peine saillants, la sculpture formée de
très petites cicatrices arrondies régulièrement, disposées sur un
fond microscopiquement réticulé, comme dans la plupart des
espèces du genre; front impressionné au milieu, parcouru, dans
toute sa longueur, par une fine ligne de suture, saillante, très fine¬
ment et éparsement pubescent, la pubescence disposée horizon¬
talement,; épistorne faiblement échancré, à branches latérales
courtes, séparé du front par une petite carène lamellaire mince,
onduleuse. Yeux ovales, atténués dans le bas, à réticulation assez
forte, obliques, leur sommet n’atteignant pas le niveau du milieu
— 247 -
de la hauteur du front. Antennes courtes, n’atteignant pas le bord
antérieur du pronotum, le 2e article distinctement emboîté dans
le lpr, les articles 3-5 subcylindriques et à peu prés de longueur
égale, les articles dentés épais, peu aigus, le dernier article en
olive allongée. Pronotum ayant sa plus grande largeur près du
bord antérieur, ses côtés faiblement arqués près des angles anté¬
rieurs, puis droits et convergents vers la base, avec les angles
postérieurs faiblement obtus, le bord antérieur à peine bisinué
et largement saillant au milieu, non rebordé; la base bisinuée
avec le lobé médian subtronqué; rebordé latéralement par une
carène tranchante, tout à fait droite et nullement atténuée en
avant, la carène supérieure subparallèle à la précédente sur toute
sa longueur et assez éloignée d’elle, est effacée à partir du quart
antérieur; disque vaguement déprimé au milieu derrière le bord
antérieur, mais sans sillon transversal; obliquement impressionné
derrière la carène supérieure, à sculpture analogue à celle de la
tête. Écusson relativement grand, plus large que long, arrondi
au bord antérieur. Élytres ayant, à l’épaule, la même largeur que
le pronotum, fortement sinués avant les hanches postérieures,
très élargis au tiers postérieur puis atténués, presque en ligne
droite, jusqu’au sommet où ils sont conjointement arrondis; peu
distinctement rebordés sur les côtés, mais avec les épiplcures dis¬
tincts presque jusqu’à l’apex; suture faiblement rebordée sur les
3 / 4 de sa longueur, la base impressionnée transversalement, le
disque avec des fossettes disposées en séries transversales, for¬
mant quelques rides au milieu, les fossettes un peu effacées à
l’apex. Extrémité du pygidium brunâtre.
Habitat : Madagascar, Centre-Sud. St. 61 (Alluaud, 1901 )-
1 exemplaire.
— 248 —
Mission Saharienne Au giéras-D râper, 19274928.
Araignées nouvelles,
par M. Louis Fage.
DRASSIDAE.
Poecilochroa Antineae sp. nov.
a*. — Céphalothorax et appendices fauve-rougeâtre; abdomen
testacé clair, pourvu d’un scutum dorsal bien développé; pubes¬
cence blanche plumeuse. — Seconde ligne oculaire à peine plus
large que la première et légèrement procurvée. — Chélicères à
marges mu tiques : la marge supérieure arrondie, saillante et
Fig. 1. — Pœcilochroa Antineœ a*, patte-mâchoire.
carénée à l’angle. — Tibia de la première paire de pattes armé
d’une paire d’épines subbasales, d’une paire distale et d’une
seule épine interne au milieu de l’article; au milieu du tibia de la
deuxième paire de pattes, une paire d’épines médianes au lieu
de l’unique épine interne. — Métatarses antérieurs pourvus jus¬
qu’à la base de scopulas latérales et armés d'une paire d’épines
subbasales et d’une épine ou d’une paire d’épines médianes.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 4, 1929.
— 249 -
Patte-mâchoire (fig. 1) : apophyse tibiale épaisse, moins longue
que l’article, bifurquée; la branche supérieure courte, se termi¬
nant en pointe aiguë dirigée on dedans; la branche inférieure
plus allongée, droite, obliquement dirigée en avant et en bas.
Bulbe terminé par un style court, épousant la forme du con¬
ducteur membraneux et transparent.
Longueur : 6 millimètres.
Asselar, 21 décembre 1927 : 1 a* (n° 596).
Cette espèce est extrêmement voisine du Poecilochroa perversa
E. S. de la région méditerranéenne. L’apophyse tibiale est presque
identique dans les deux espèces; mais cette dernière a le style
et son conducteur beaucoup plus courts et diffère, en outre, par
l’armature des pattes antérieures.
Poeciloahroa Monodi sp. nov.
Ç. — Céphalothorax et appendices fauve rougeâtre; abdomen
fauve; pubescence blanc argenté. — Yeux postérieurs subégaux
ou les médians à peine plus gros, anguleux, subcontigus et lar-
Fig. 2. — Pœcilochroa Monodi Q, épigyne.
gement séparés des latéraux. — Chélicères ornées sur leur con¬
vexité de quelques très longs crins rigides et inégaux. — A la pre¬
mière paire de pattes, métatarses mu tiques en dessous, mais
garnis jusqu’à la base de scopulas latérales très serrées, partie
dislaïc dos tibias également scopulée ; à la deuxième paire, méta¬
tarses armés d’une paire d’épines subbasales, tibias sans scopula,
mais armés en dessous d’une épine submédiane.
Plaque génitale (fig. 2) creusée d’une grande fossette arrondie
et rebordée au bord antérieur, entièrement divisée par une carène
longitudinale rougeâtre, dilatée en avant et en arrière; le fond de
la fossette occupé de chaque côté par un tubercule réniforme.
- 250
o*. — Patte-mâchoire (flg. 3) : tibia à peine plus long que large,
légèrement déprimé sur le milieu de la face externe, le bord pos¬
térieur de la dépression chitinisé saillant; apophyse tibiale un
peu plus courte que l’article, droite, terminée par un court crochet
noirâtre; tarse deux fois plus long que large à la base. Bulbe à
style très long, filiforme, prenant naissance au bord interne, di¬
rigé d’abord en arrière jusqu’à la base de l’alvéole, puis recourbé
Fig. 3. — Pœcilochroa Monodi a*, patte-mâchoire.
vers l’avant le long du bord externe qu’il suit jusqu’à l’extré¬
mité antérieure, où il émerge entre les deux pointes noirâtres d’un
large conducteur membraneux.
Longueur ; 7,5 millimètres.
Igelleh, 9 novembre 1927 : 1 Q. (n° 144).
Nous avons trouvé, dans la collection du Muséum, de nombreux
exemplaires cT et Ç provenant du Sud-Algérien et du Sud-Tuni¬
sien (El Golea, Bis lira, Ncfrana, Ouadi alfa, Cobrea) et aussi
d’Égypte (Le Gaire-Fayoum).
Le Poecilochroa Monodi , remarquable par le grand dévelop¬
pement des scopulas et surtout par la structure de l’organe copu-
lateur, se range parmi les formes intermédiaires aux genres
Scolophoeus et Poecilochroa.
Ce dernier genre nous semble d’ailleurs fort hétérogène; il suffit,
pour s’en convaincre, de comparer les figures 1 et 3 qui représentent
le même organe chez les deux Poecilochroa que nous décrivons ici.
— 251 —
Zelotes tarsalis sp. nov.
c f. — Céphalothorax fauve rougeâtre; appendices et abdomen
fauves, scutum dorsal bien défini. — Yeux médians postérieurs
presque arrondis, plus gros que les latéraux, subcontigus et sé¬
parés des latéraux par un intervalle à peine inférieur au diamètre
de ceux-ci. — Chélicôrcs ornées sur leur convexité de quelques
très longs crins rigides et inégaux. — Métatarses de la première
paire nautiques en dessous, mais garnis de chaque côté, au moins
Fig. 4. — Zelotes tarsalis cd, patte-mâchoire.
sur tout le tiers antérieur, d’une scopula dense; ceux de la pre¬
mière paire sans scopula, mais armés d'une paire d’épines subba¬
sales; un peigne môtatarsal aux paires III et IV.
Tibia de la patte-mâchoire (flg. 4) à peine plus long que large
à l’extrémité, son apophyse droite, environ de même longueur
que l’article; tarse deux fois plus long que large et nettement
acuminé à l’extrémité. Bulbe, vu par la face externe, prolongé à
l’angle antérieur par un fort tubercule oblique à bordure noire
finement serrulée; bord apical, vu en dessous, muni de deux
pointes courtes l’une médiane, l’autre dirigée du côté externe;
style dirigé en avant, atteignant le sommet de l’alvéole.
Longueur : 8 millimètres.
Hoggar, 13 novembre 1927 : 1 cd. (n° 294).
— 252 —
Par ses caractères sexuels cette espèce se rapproche du Zeloîes
alrocœruleus (E. S.); elle en diffère non seulement par sa colo¬
ration beaucoup plus claire, par ses yeux postérieurs plus iné¬
gaux, mais aussi par le détail de la structure du bulbe, notam¬
ment par la sculpture du bord apical. Enfin, elle est également
remarquable par l’allongement du tarse de la patte-mâchoire.
Pterotricha Dalmasi sp. nov.
cr\ — Coloration entièrement blanc testacé ; pubescence grise.
— Les deux lignes oculaires très rapprochées : yeux antérieurs
égaux ou les médians un peu plus gros, formant une ligne très
procurvée (vus en avant), les médians accolés aux latéraux, mais
Fig. 5. — Pterotricha Dalmasi a*, patte-mâchoire.
séparés l’un de l’autre par un intervalle égal à la moitié de leur
rayon; yeux postérieurs subégaux, en ligne droite, les médians
accolés aux latéraux, mais séparés l’un de l’autre par un inter¬
valle égal à la moitié de leur rayon. — Filières inférieures por¬
tant une couronne de six fusules.
Patte-mâchoire (fig. 5) à tibia contourné, son apophyse très
— 253 —
épaisse : vue en dessous, au moins aussi large à l’extrémité qu’à
la basse; tarse à dilatation basilaire très prononcée, rebordée*
déprimée en dessus, un bouquet de cinq soies rigides dirigées en
arrière, sortant du fond de la dépression. — Bulbe à style épaissi
presque jusqu’à la pointe; apophyse antérieure à base régulière¬
ment arrondie sans échancrure.
Longueur (sans les filières) : 7,5 millimètres; pattes IV : 18 mil¬
limètres.
Sahara soudanais : 23 décembre 1927, 1 cd (n° 641); 27 dé¬
cembre 1927, 1 cd, (n° 664).
Cette espèce, très voisine des Plerolricha conspersa (Cambr.) et
aegypliaca Dalmas, de Syrie et d’Égypte* en diffère par ses yeux
antérieurs égaux ou les médians un peu plus gros, ses pattes net¬
tement plus longues, et par la structure de l’organe copulatcur,
notamment par la forme élargie de l’apophyse tibiale et par l’im¬
portance de la dilatation basilaire du tarse.
Notons que les affinités de cc P. Dalmasi ne sont nullement
avec les autres espèces actuellement connues du Sahara (P. Chaza-
liae E. S., algérien Dalmas, vicina Dalmas et insoliia Dalmas),
mais avec deux formes d’Égypte, do Palestine et de Syrie.
Les autres Drassides rapportés par la Mission Augiéras-Draper
sont le Zeloles oryx E. S., espèce décrite de Biskra, et le Ptero-
tricha algérien Dalmas, connu du Sahara algérien.
THOMISIDAE.
Philodromus sitiens sp. nov.
cd. — Céphalothorax fauve avec quelques points obscurs çà
et là, sur les côtés, à la base des épines; abdomen, ventre et ster¬
num blanc Lestacô; pubescence blanche, abondante et longue.
Les deux lignes oculaires presque également récurvécs; yeux
antérieurs subégaux ou les médians à peine plus petits, ceux-ci
séparés l’un de l’autre par un intervalle égal à leur diamètre et
un peu plus rapprochés des latéraux; les médians postérieurs
beaucoup plus petits que les latéraux et beaucoup plus séparés
l’un de l’autre que de ceux-ci. — Chélicères ornées de longues
soies blanches sur leur face antérieure. — Pattes très longues
(1 =8 millimètres), fauves finement ponctuées de brun à la base
des épines et des soies; tibias antérieurs armés en dessous de
2-2 épines et de 2 petites épines apicales.
Apophyses apicales externes du tibia de la patte-mâchoire
(fig. 6) très courtes et soudées à la base : la supérieure aiguë et
— 254 —
•chitinisée noir au sommet, l’inférieure lamelleuse et transpa¬
rente, arrondie au sommet. Bulbe fauve rouge, pourvu à l’extré¬
mité d’un court style noir, incurvé du côté externe.
Longueur : 3 millimètres.
Hoggar, 30-31 octobre 1927 : 1 cf.
Espèce voisine du Philodromus lepidus Bl. qui vit aussi bien
Fig. 6. — Philodromus sitiens a*, patte-mâchoire.
sur le sable du bord de la mer, dans le midi de l’Europe et l’Afrique
du Nord, que sur les dunes du Soudan anglo-égyptien. Elle s’en
distingue immédiatement par l’apophyse tibiale qui est ici du
même type que celle du Ph. fallax Sund. Parmi ces Lrois espèces
qui ont entre elles des affinités marquées, le Ph. sitiens occupe
une place intermédiaire.
La mission Augiéras-Draper a également rapporté du Hoggar
Je Xysticus Lalandei. (Aud.), répandu en Égypte, en Tunisie, en
Algérie et au Maroc.
— 255
Sur une nouvelle forme larvaire d’Acarien (Erythraeidae),
PARASITE D’UNE FOURMI (PLAGIOLEPIS PYGMÆA LATR.),
Par M. Marc André.
Bochartia mentonensis M. André.
En 1910, A. C. Oudemans ( Entom . Ber., vol. 3, n° 52, p. 49; 1912,
Zool. Jahrb., Suppl. XIV, p. 127, flg. J 1) a décrit, sous le nom
de Bochartia Kuyperi, une larve d 'Erythraeidae trouvée par
Fig. 1. — Bochartia mentonensis M. André, fixé sur un Plagiolepis pygmœa Latr.
H. P. Kuyper, en août, sur un Aphis papaueris Fabr. dans la
région d’Utrecht.
Tout récemment, M. R. Pussard, de la Station Entomologique
du Sud-Est, m’a obligeamment communiqué une forme larvaire
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 4, 1929.
— 256
qui avait été récoltée à Sainl-Genis-Laval (Rhône) sur un Anou-
raphis ( Brachycaudus ) amygdali Buck. et qui, à l’examen, m’a
paru correspondre par l’ensemble de ses caractères à l’espèce
d’Oudemans (1).
D’autre part, j’ai moi-même recueilli, le 7 avril 1929, dans la
Fig. 2. — Bocharlia mentonensis M. André. Face dorsale et face ventrale, x 100. —
Pi, patte de la première paire, X 150.
forêt, de Menton, à Ubac Foran, entre Monti et Sospel (Alpes-
Maritimes) par 800 mètres d’altitude, un Acarien fixé sur une
Fourmi, le Plagiolepis pygmæa Latr. (‘2),et qui me semble appar¬
tenir au même genre Bocharlia, mais cependant présente des dif¬
férences telles que je crois devoir en. constituer une espèce dis¬
tincte, le Bocharlia mentonensis M. André.
Cette espèce, de forme largement ovale, est d’un rouge écar-
(9 La forme du bouclier était un peu différente.
(2) Je remercie M. le Dr F. Santschi, de Kairouan (Tunisie), à qui je dois la
détermination de cet Insecte.
— 257
late et, selon son état de replétion, la longueur du corps varie
entre 570 et 750 g et la largeur atteint de 510 à 600 p.
Face dorsale (fig. 2). — Prosoma et opisthosoma nettement sé¬
parés par un pli. Sur le prosoma on observe un bouclier en forme
de trapèze allongé, plus large en avanl qu’en arrière et portant :
1° deux paires de soies psoudostigmatiques assez grêles et fine¬
ment barbelées, dont les postérieures ont une longueur double
de celle des antérieures; 2° trois paires (et non deux comme chez
B. Kuyperi Oudms.) de poils épais et pourvus de barbules ser¬
rées. De chaque côté du bouclier et un peu en arrière on remarque
un écusson pourvu de deux yeux.
L’opisthosoma est couvert d’un très grand nombre de poils
dont la longueur atteint environ 35 à 40 p et qui semblent dissé¬
minés assez irrégulièrement.
Face ventrale, (fig, 2). — Les coxae I sont nettement séparées
des coxae II et portent un poil barbulé. Les coxae II et III en
portent chacune trois, également barbulés. Entre les coxae I se
trouve une paire de poils semblables, de même entre les coxae II
et entre les coxae 111. Plus en arrière, on compte six rangées de
poils : la première de deux, la deuxième et la troisième de huit,
la quatrième et la cinquième de six, enfin la sixième de quatre.
L’uropore se trouve entre la troisième et la quatrième.
Les pattes (fig. 2, Pi), très allongées, grêles, sont recouvertes
de poils sensoriels lisses et de poils ordinaires plus ou moins bar¬
bulés] elles comptent sept articles : coxa, trochanter, basi fémur,
telofemur, genu, tibia, tarse. Des trois griffes de chaque tarse
(fig. 3, Pi), la médiane seule est une véritable griffe, alors que les
deux latérales sont représentées par des pulvillus pcctinés.
Pièces buccales (fig. 3, 1 et 2). — L’appareil buccal se compose
de deux paires d’appendices : 1° dorsalement, les chélicôres ou
mandibules, avec doigt ventral mobile en forme de griffe forte¬
ment recourbée; 2° ventralement les maxillipèdes, dont les plaques
coxales ou articles basilaires se soudent en une plaque unique,
la lèvre postérieure ou hypostome, portant sur ses côtés le reste
des articles qui constitue les palpes. Sur sa face dorsale chaque
plaque coxale présente, sur le côté de la base de la mandibule et
en arrière du palpe, un très court poil en forme de bâtonnet
a rrondi dista lement .
Dans la partie antérieure l’hypostome est partagé en deux
lobes maxillaires dont chacun se subdivise en une partie solide¬
ment chitinisée, les lobules externes ( malae exteriores), ou galeae,
qui portent chacun un poil et se renversent vers la face dorsale
pour aller à la rencontre l’un de l’autre au-dessus des chélicères.
Les lobules internes ( malae inieriores) forment par leur réunion
un anneau membraneux et transparent qui porte une couronne
— 258 —
de festons divergeant vers le dehors et à travers lequel font saillie
les griffes des chélicôres : cet organe joue un rôle dans la fixation
du parasite aux téguments de l’hôte. Il présente en outre, ven-
tralement, deux paires de soies lisses dont les plus antérieures
sont les plus petites et difficiles à voir.
Dans les palpes maxillaires le fémur porte deux poils épais bar-
bulcs, l’un dorsal, l’autre ventral; le genual est muni d’un seul
poil dorsal barbulé également. Le tibia porte trois soies lisses i
Fig. 3. — Bochnrtin menlonensis M. André. Pièces buccales : 1, face dorsale
et 2, face ventrale. — Pi, tarse de la patte I.
une dorsale et deux ventrales, et se termine par une forte griffe
à deux pointes, l’une ventrale, l’autre dorsale, moins dévelop¬
pée; le tarse ou tentacule, très court, offre à son extrémité une
longue soie et porte, en outre, des soies plus ou moins grêles : une
dorsale, trois ventrales et enfin, dorsalement, une épine en forme
de bâtonnet mousse.
Cette nouvelle espèce, par ses deux paires de soies pseudo-stig-
matiques, scs mandibules à griffes fortement recourbées, la dis¬
position de ses lobes maxillaires et la présence de pulvitlus à la
place des deux griffes latérales pédieuses, se rattache au genre
Bochariia. Elle se distingue toutefois du B. Kuyperi Oudms. par
la forme générale du bouclier, qui, en outre, porte trois paires
de poils barbulés au lieu de deux, la pilosité plus abondante de
l’opisthosoma, le nombre des soies des coxae, le moindre déve-
- 259 —
loppement des franges des lobes maxillaires, la pilosité différente
des palpes maxillaires, enfin la disposition de l’armature des
tarses des pattes qui est tout autre : dans le B. Kuijperi, la griffe
médiane est un ongle très grêle, l'antérieure (courbée distalement
en crochet) et la postérieure (très mince, piliforme, recourbée vers
le haut) sont pourvues ventrale ment de deux rangées de franges
à filaments arborescents; au contraire, dans la nouvelle espèce la
griffe médiane est un ongle assez fort, l’antérieure et la posté¬
rieure sont représentées par des appendices simplement pectinés
semblables aux pülvillus des Allothrornbium adultes.
Peut-être ces différences jrrefi ffifrwâfrM-dQflS rétablissement d’une
coupure subgénérique?
Cette forme me semble assez peu commune, au moins à l’époque
(avril) à laquelle je l’ai rencontrée. Les six individus que j’ai
recueillis étaient tous fixés sur des Plagiolepis pygmæa Latr-
réfugiés sous une pierre.
260
Les Dosinies de la Mer Rouge
( D’APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR LE D1 JOUSSEAUME),
pae M. Ed. Lamy.
Les récoltes clu Dr Jousseaume dans la Mer Rouge comprennent
les cinq espèces de Dosinia citées d’Aden par Shopland (1902, Proc.
Malcic. Soc. London , V, p. 178) [alla, hepalica, hislrio, pubescens,
radiala = erylhræa], mais elles ne renferment aucune des trois
formes suivantes :
1° Artémis javenilis Gmelin (1791, Syst. Nal., éd. XIII, p. 3287),
signalé du golfe d’Akaba par Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 72);
2° A rubicunda Philippi (1847, Abbild. Conclu, 111, p. 230, pi. VI,
fig. 5) qui, au dire d’un marchand, aurait eu pour provenance la
Mer Rouge;
3° A. Irigona Reeve (1850, Conch. Icon., pl. VII, fig. 42) décrit
comme une espèce de la Mer Rouge, habitat qui, comme le fait
observer M. Lynge (1909, Mém. Acad. H. Sc. Lettr. Danemark, 7e s.,
V, p. 248), n’a pas été confirmé, tandis que cette forme a été si¬
gnalée du golfe de Manaar et du Siam.
Dosinia alta Dunker.
C Artémis alla Dunker (1848, Zeitschr. f. Maïak, V, p. 184; 1862.
Rômer, Monogr. Aïoli. Dosinia, p. 43, pl. VI 11, fig. 2-2 c), de la Mer
Rouge, possède une coquille suborbiculaire, blanchâtre, à som¬
mets teintés de rougeâtre, ornée de fines stries concentriques, avec
quelques stries radiales obsolètes.
« Hab. — Espèce très abondante à Aden et rare à Périm » (Dr J.).
Dosinia hepatica Lamarck.
Le Cylherea hepalica Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 582;
1841, Delessert, Rec. Coq. Lamarck, pl. 9, fig. 8 a-d ) a été signalé,
ainsi qu’une variété subquadrala, par Krauss (1848, Siidafrik. Aïoli. ,
p. 10) en eau saumâtre à l’embouchure du fleuve Knysna (Cap de
Bonne-Espérance).
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 4, 1929.
— 261 —
« Hab. — Aden, où cette espèce se trouve assez, fréquemment
quoique beaucoup plus rare que le D. alla Dkr. » (Dr J.).
Dosinia histrio Gmelin.
Le Venus exolela variegala Chcmnitz (1784, Conch. Cab., VII,
p. 23, pl. XXXVIII, fig. 407) a été nommé par Gmelin (1701, Sysl.
Nat., éd. XIII, p. 3287) Venus hislrio et par Gray (1838, Analysl,
VIII, p. 309) V. variegala : d'après Reeve (1850, Conch. Jcon ., VI,
Arlemis, pl. VI, 11g. 33 a-c), Venus auslralis Quoy et Gaiinard
(1834, Voy. Astrolabe, III, p. 526, pl. LXXXIV, fig. 11-12) est
synonyme.
« Hab. — Suez, Aden : très rares dans ces deux localités » (Dr J.).
Dosinia pubescens Philippi.
Le Cylherea ( Artémis ) pubescens Philippi (1847, Abbild. Conch.,
III, p. 24, pl. VII, fig. 3) est caractérisé par le fait que, du côté
postérieur, les extrémités des lamelles concentriques s’élèvent pour
former deux rangées d’épines, une première entourant le corselet
et une deuxième autour du ligament.
Or le Dr Jousseaume (1894, Le Naturaliste, 16e ann., p. 131) a
décrit, un Dosinia Spaldingi chez lequel également, en arrière, les
côtes concentriques lamelleuses forment autour de l’écusson une
couronne de pointes épineuses, tandis que le ligament est enveloppé
par deux lamelles saillantes.
Aussi n’est-il pas étonnant que, dans ses notes, il ait, en marge
de cette description, indiqué comme référence le D. pubescens Ph. :
il semble bien, en effet, qu'il s’agit d’une seule et môme espèce.
E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 421) lui a d’ailleurs réuni les
D. scabriuscula Reeve (1850, Conch. Icon., pl. III, fig. 14), D. ovalis
Rômer (1862, Monogr. Moll. Dosinia, p. 54), D. eunice A. Adams
(1855, P. Z. S. L., p. 224) et peut-être D. biscoda Reeve (1850,
loc. cil., pl. IX, fig. 55).
« Hab. — Je n’ai trouvé que des jeunes à Suez, tandis que des
adultes ont été dragués dans le port d’Aden » (Dr J.).
Dosinia ampiiidesmoides Reeve.
D’après le Dr Jousseaume, « il est probable que V Arlemis radiala
Reeve (1850, Conch. Icon., pl. Vil, fig. 37), n'est qu’une variété
de VA. ampiiidesmoides du même auteur {ibid., pl. VIII, fig. 48 a-b),
comme l’a dit Sowerbv (1855, Thés. Conch., II, p. 659, pl. GXLÏ,
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, 1929. 18
— 262 —
üg. 17-19); mais ce qui n’est pas douteux, c’est que le Dosinia
erylhrœa Romer (1862, Monogr. Moll. Dosinia, p. 36, pl. VII,
ftg. 1-16) est identique à cet amphidesmoides, espèce que Romer
n’a pas reconnue, si l’on en juge par la figure qu’il en a donnée
[ibid., pl. VI, fig. 7-7 6)».
E.-A. .Smith avait déjà (1891, P. Z. S. L., p. 421) admis cette
dernière synonymie et il rattachait à cette espèce la coquille dési¬
gnée par Deshayes (1853, Cal. Conchif. Bril. Mus., Pt. I, p. 12)
comme D. dilatala Pliilippi (l).
L. Vaillant (1865, Journ. de Conchyl., XIII, p. 118) et Issel
(1869, Maine. Mar Rosso, p. 72) ont adopté pour cette forme de la
Mer Rouge le nom de D. radiala Rve., mais celui-ci s’applique à
une espèce Sénagalaise (= Chôma colan Adanson), ainsi que l’a
confirmé M. Dautzenberg (1910, Acl. Soc. Linn. Bordeaux, LXIV,
p. 132).
Mac Andrew (1870, Ann. May. Nat. Hist., 4e s., VI, p. 447) donne
erythrosloma Reeve comme synonyme d 'erylhræa Romer.
« Hab. — Suez, où cette espèce est très abondante et assez va¬
riable » (Dr J.).
(x) Philippi (1844, Abbild. Conch., II, p. 172) indique son Cytherea ( Artémis ) dila¬
tala des Indes Occidentales.
263 -
Contribution a la flore de v Indo-Chiné,
par M. Paul Danguy.
L’étude des Lobéliacées d’Indo-Chine du Muséum, pour la ré¬
daction de la Flore de celle colonie (*), m’a permis de distinguer
parmi les nombreux échantillons du genre f.obelia une espèce se
séparant nettement des types décrits par son ovaire en grande
partie supère. Elle appartient par ses anthères toutes surmontées
d’une houppe de poils pectinés à la section Holopogon (2). Elle
a été récoltée au Tonkin, dans le Massif du Lang-bian, entre Da-
bang et Dran par M. Aug. Chevalier.
Lobelia Chevalier i n. sp.
Herba annua. Caules decumbentes glabri, cingulali vel 2-3 alali,
ramosi 10-30 cm. longi, foliaii. Folia allcrna glabra sessilia; lamina
membranacea lanccolafa vel ovalo-lamcolala, basi attenuata, mar-
gine. laxe-denlaia, 10-18 mm. longa, 2-5 mm. lata. Flores resupinali
in axillis foliorum superiorum minulovum solilarii, pedicellali ; pe-
dicelli filiformes , capillati, angutali, 10-30 mm. longi. Calycis gla-
berrimi Inbus perbreuis , laie conicus; lobi 5 ex i gui, subülati, in
alabasl.ro suberecîi, poslea patentes, denique reftexi, 3-4 mm. longi.
Corolla 8-10 mm. longa, in fronle usque ad basin fissa, bilabiata ;
lobi anleriores 2, lanceolati, angusliores quatn posleriores 3, ovali,
oblusi. Slamina 5, 0-7 mm. longa, ctirvala ; fllamenla ad basin li¬
béra, cotnplanala, glabra, marginibus ciliatis, ad apicem cokaeren-
tia ; anlherae 1,5 mm. longue , in lubo junctae , omnes pilis squami-
formibus coronalae. Ovarium ylabrum ovoideum bilocülare 1-2 m/n.,
basi receptaculo 0,5 mm. adnalum, superne 1,5 mm. liberam; Stylus
curvatus, api.ee sligmatosus, bilobus, villosus. Capsula obovoidea
4 mm., inler sepala réfracta persistentia dehiscens valais 2 triangu-
laribus ; semina vix evoluta numerosa, nitida lutescenlia, trigona.
Aug. Chevalier. Tonkin. — N° 30607. Entre. Dabang et Dran,
ail. 200-1000 m., 9 novembre 1914. — N° 30971. Entre Danh et
Djiring, ail. 900-1200 m. 19 novembre 1914.
(*) H. Lecomte. — Flore générale de l’Indo-Cliine.
(s) Bentham et Hookek. — Généra Plantarum, II, p. 552.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 4, 1929.
— 264 —
La température des eaux profondes
DE LA RÉGION PARISIENNE,
par MM. Paul Lemoine, professeur
et René Nassans, assistant.
On sait que dans la région parisienne, un grand nombre de puits
artésiens ont été chercher de l’eau dans la nappe profonde incluse
dans les sables albiens.
L’un de nous, (Lemoine 1910), a déjà donné une liste assez
complète de ces puits profonds.
11 nous parait intéressant de revenir sur quelques-uns des ren¬
seignements fournis par ces puits.
DEGRÉ GÉOTHERMIQUE.
Le degré géothermique est, comme on sait le nombre de mètres
dont il faut s’enfoncer pour obtenir une élévation de température.
Il faut donc pour le calculer connaître trois éléments :
1° La température moyenne du sol T'.
2° La température do l’eau profonde T.
3° La profondeur du puits P.
Le degré géothermique est ainsi donné par la formule :
1° La température moyenne du sol est assez difficile à obtenir
avec précision.
Elle résulte des moyennes de longues observations météorolo¬
giques.
Elle peut être remplacée, soit par la température constante de
souterrains profonds, soit par celle de l’eau des puits ordinaires.
On trouve à cet égard les renseignements suivants :
Arago a montré que, à Paris les Souterrains de P Observatoire à
28 m. au-dessous du sol, dans le Calcaire grossier, ont une tempé¬
rature du 11°70, sans variation, et que la température moyenne
de l’air est de 10°6.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 4, 1929.
— 265 —
Becquerel a trouvé des chiffres très analogues au cours de
longues observations dons le forage du Muséum.
Arago a observé 11° dans un puits sans eau, à 15 m. 60 rue Mouf-
fetard.
On peut admettre, que dans la région parisienne la tempéra¬
ture moyenne du sol est d’environ 11°, avec une erreur possible,
de l’ordre du degré.
La température de l’eau profonde est mesurée au moyen de
thermomètres. Walferdin, a essayé de diminuer le plus possible
les causes d’erreur; mais d’après l’examen des résultats obtenus,
il ne semble pas que l’on puisse obtenir une approximation supé¬
rieure au dixième de degré.
Il y a même des variations plus fortes, de l’ordre du degré, dont
on pourra chercher les causes (*).
De toutes façons, la différence T — T', ne paraît pouvoir être
mesurée avec une précision supérieure au degré.
2° La profondeur est considérée comme connue, avec exacti¬
tude, d’après les résultats des sondages.
Il y a cependant, au moins, deux causes d’erreurs possibles :
1° La non-verticalité du sondage; l’erreur de ce chef ne paraît
pas pouvoir être supérieure à 0 m. 10 pour 100 m. soit : 1 0/00;
c’est très minime.
2° Les erreurs sur les mesures de longueurs, l’allongement des
cordes, la dilatation des tiges.
Il nous paraît difficile que toutes les causes réunies fournissent
une approximation inférieure à 1 ou 2 0 /00, sauf, faute grossière,
c’est-à-dire à peine 1 m. pour 500 m.
Influence sur la valeur du degré géothermique. — On peut essayer
de se rendre compte de l’influence de ces erreurs sur la valeur cal¬
culée du degré géothermique (Dg).
On a en effet :
(l) Une autre cause d’erreur réside daii9 le refroidissement de l’eau quand elle monte
dans les conduites. On peut expliquer ainsi un certain nombre d’anomalies.
Creil. — 14° puis 13°.
Mondorf. — A 34° — B. 25°.
Nancy. - A 36û-370 - B. 32».
11 est donc nécessaire de prendre l’eau réellement, en profondeur, en faisant sta¬
tionner le thermomètre, sans quoi on observe une température notablement inférieure
à la moyenne. Walferdin paraît avoir été à peu près le seul à opérer avec les pré¬
cautions nécessaires.
— 266 —
ou en tenant compte des causes d’erreurs
P + TT
Dg + S =
d’où
8 =
TT
(T — T')
P
(T — T') + 0 T — T'
(P + tc) (T — -T') — P (T — T') — P6
(T — T')2 + (T — T') 6
et
S
(T — T) tt — P6
(T — T')2 H- (T — T') 0*
(1)
Si l’on considère que tt et 0 sont très petits par rapport à P et
T — T', et voisins de 1, on peut simplifier et écrire :
S =
T) — P
1
(T— T')2 (T— -T')2 1 T — T'
D
1
T' 1 — T
1
T — T
Prenons les exemples suivants :
T — T = 20° ;
(2)
P = 500 mètres;
tt = 1 mètre ;
0 = 1°.
On a avec la formule (1) :
_ 20 X 1 — 500 X 1 .
6 “ 400 + 20 ’
1 m. 1 .
Avec la formule (2) :
1 24
S=:2Ô(1_25)=2(3= lm-2'
Ainsi, dans les conditions réalisées dans le Bassin de Paris, l’er¬
reur admissible sur le degré géothermique serait d’environ 1 à
2 mètres.
— 267
Effectivement, on trouve des divergences de cet ordre, entre les
divers auteurs pour les mêmes données.
Il ne faut donc pas tenir compte des variations de l’ordre du
mètre, dans les valeurs du degré géothermique, même avec des
observations soigneusement faites.
Par contre, les variations supérieures doivent attirer l’attention.
VARIATIONS DU DEGRÉ GÉOTHERMIQUE.
Divers auteurs et notamment Becquerel, ont donné de nom¬
breux renseignements sur la valeur du degré géothermique, qui
est variable en un même point suivant la température.
Voici quelques documents à cet égard :
Gensanne en 1740 a fait des expériences à Giromagny près de
Belfort. D’après Becquerel (8e Mémoire), il a trouvé :
à 101 m . 12°, 5
à 206 m . 13°, 1 Dg (101-206) = 17 m. 5
à 308 m . 19° Dg (206-308) = 17 m. 6
à 433 m . 22°,7 Dg (308-433) = 33 m. 8
De Saussure (1785) a trouvé en Suisse dans un puits de recherche
de sel gemme :
â 108 m . 14°, 4
â 183 m . .„ . 15°, 6
à 220 m . 17°, 4
Cordier a observé :
à Cormeaux . Dg = 36 m.
à Littry . Dg = 19 m.
à Decize . Dg = 15 m.
LE DEGRÉ GÉOTHERMIQUE DANS LE BASSIN DE PARIS.
Il nous a paru intéressant de reprendre les rares données que
l’on possède sur la valeur du degré géothermique dans le Bassin
de Paris.
A. — Les puits de la craie. — Pour la craie on a plusieurs
renseignements ;
Grenelle à . 400 m. : Dg == 30,8
École Militaire â . 173 m. 32 : Dg = 32 m.
Le degré géothermique serait donc un peu moins grand dans la
craie que dans les sables verts.
Enfin, un dernier renseignement est fourni par l’eau des puits
— 268 —
de Croissy, captée par le Service des Eaux de Versailles qui est à
12°, 5, alors que l’eau de la nappe superficielle est de 11° environ.
C’est donc une eau dont la circulation souterraine principale
s’est faite à 30 ou 40 m. au-dessous du niveau actuel.
De nombreuses observations ont été faites au cours du creuse¬
ment du puits de Grenelle.
Arago (p. 388) en a déduit pour Paris :
Dg ( 28-66 )
( 66-173)
(173-248)
(248-298)
(298-400)
(400-505)
(505-548)
= 31 m.,1
= 30 m.,6
- 20 m.,8
= 22°. 8
= 620*5
= 38°, 9
= 33°, 0
B. - — Les eaux de l’Albien. — La température des eaux
albiennes est assez constante (environ 28°), pour les puits de la
rive gauche de Paris, mais comme la profondeur est légèrement
différente le degré géothermique varie un peu.
Grenelle . Dg = 32 m. 2 \
Passy . Dg = 34 m. 4 1
Butte-aux-Cailles . Dg = 34 m. 2 1
Say . Dg = 34 tn. ( Moyenne
Issy . Dg = 29 m. 7 f Dg = 33 m. 95
Maisons-Laffite . Dg = 37 m. \
Rue Blomet . Dg = 31 m.
Place Hébert . Dg = 31 m. 20 à 37 m. 70 '
Le degré géothermique est donc en moyenne de 34 m. pour les
puits de Paris.
Pour avoir le même degré géothermique de 34 m. il faudrait
admettre :
à Issy . 25°, 6 au lieu de 27°, 8
à Maisons-Laffitte . . 27°, 9 au lieu de 26°,5
erreur admissible, tant que l’on n’aura pas repris loutes les tem¬
pératures d’une façon méthodique avec le même thermomètre, ou
des thermomètres soigneusement étalonnés.
Par contre, le degré géothermique à la place Hébert est inutili¬
sable, étant donnée l’incertitude qui règne sur la température
de l’eau de la place Hébert (30° à 34°).
Ainsi, pour tous les puits de Paris et de ses abords immédiats,
on peut admettre un degré géothermique de 34°.
Puils de Pressagny-V Orgueilleux. — 11 existe, par contre à Pres-
sagny-1’ Orgueilleux, un puits artésien, dont la température et le
degré géothermique sont très anormaux (11 m. 6).
— 269
On y trouve en effet, à la profondeur de 70 m. des eaux à 17°,
alors que normalement elles devraient être à 13° environ.
Il semble que l’on puisse expliquer cette anomalie par le fait
de la remontée rapide des eaux profondes depuis la région pari¬
sienne, jusqu’à Pressagny-l’Orgucilleux.
11 est curieux de constater que, en admettant un degré géother¬
mique de 34 m. une eau à 17° devrait se trouver normalement vers
204 m, de profondeur; or, aucun puits de la région nord-ouest de
Pressagny-1’ Orgueilleux, ne donne pour l’Albien une profondeur
de cet ordre (Sauf peut-être Gisors).
On est ainsi amené à penser que l’alimentation en eau de Pres-
sagny vient du sud et de l’est, donc surtout de la bordure orien¬
tale du Bassin de Paris (Puisa ye, Perthois, Argonne).
Cependant, l’eau qui s’accumule dans la région synelinale, de
Saint Martin du Vivier, y atteint 24° comme il est normal (degré
géothermique de 33 m. 70).
Pails de Troyes. — Une autre anomalie paraît s’observer à
Troycs (Dg. = 27 m. 7); mais cette anomalie est minime; si le degré
géothermique y était de 34 m.la température de l’eau serait de 14°, 6.
Cette différence de 1° est trop faible pour être invoquée sûrement.
C. — Puits du Portlandien. — Pour le Portlandien, à Rouen,
Saint-Sêver, on aurait 27 m. 4, comme degré géothermique, ce
qui est faible.
A Sotleville, le degré géothermique dans le Kimeridgien (Cl.)
ou Oxfordien (D.) est de 23 m. 70.
D. — Puits du Bajocien. — M. Pierre Pruvost a bien voulu
attirer l’attention de l’un de nous sur l’eau rencontrée à 800 m. de
profondeur dans le Bajocien, au sondage de Ferrières. On sait, que
à la traversée du Bajocien, on vit le niveau de l’eau remonter de
32 m. dans le forage et s’installer à la cote + 112 m. 11 y avait donc
dans le Bajocien, une nappe aquifère ayant sa charge propre. —
Sa température n’a pas été prise; mais, elle ne devait pas être très
élevée, car, on n’a rien remarqué bien que l’on fût en plein hiver
(janvier 1926). — On peut donc penser, que cette eau était à
une température inférieure à 16 ou 17°. Or, à 800 m. elle aurait
dû être normalement à 34°. Il y a là, un problème curieux.
E. — Grès bigarrés. — Nicklès (p. 14) a signalé une venue
d’eau importante (Source de Perotin), dans le sondage du Bois
Chaté, elle se trouve dans le grès bigarré à 956-957 mètres de pro¬
fondeur; débit : 500 litres à la minute.
On en déduit :
Dg
956
25 mètres.
38
— 270 —
On peut en rapprocher l’eau du puits de Mondorf (Grand-Duché
du Luxembourg), qui a 730 m. de profondeur et où Walferdin a
trouvé à 502 m. la température de 25°, 65 (l’eau d’un puits de
7 m. = 9°7). 11 en a déduit :
Dg = 31 m. 04.
L’eau de Nancy- Thermal indique un degré géothermique de
32 m., variable d’ailleurs suivant les profondeurs. Il y a là un fait
intéressant qu’avait déjà noté Arago pour le puits de Grenelle :
l’existence de zones où la température ne croît pas, où la conduc¬
tibilité est très faible vis-à-vis de la température des eaux sous-
jacentes.
F. — Eaux plus froides que la normale. — Il convient d’at¬
tirer l’attention sur les eaux réellement froides, que l’on pourrait
appeler hypolher males, dont la température est inférieure, soit à la
moyenne atmosphérique de l’année, soit à cette moyenne aug¬
mentée du degré géothermique.
Nous citerons comme exemple :
1° Les eaux de Forges-les-Eaux à 6°, 7.
2° Les eaux du Bajorien de Ferrières (voir p. 38).
3° Les eaux du niveau supérieur de Nancy-Thermal (à 649 m. :
degré géothermique 92 m. 7).
4° Les eaux de Doulaincourt à 9°, 3.
Nous ne voyons actuellement aucune explication à cette hypo-
thermalité.
Résumé.
Si extraordinaire que cela puisse paraître, là se bornent nos
renseignements sur la température des eaux profondes du Bassin
de Paris. Nous n’avons aucun document sur les variations pos¬
sibles de ces températures avec le temps et le débit. A part les
données très anciennes de Walferdin, nous n’avons meme pas
la certitude que ces températures aient été prises correctement,
et nous ne pouvons faire état de divergences de l’ordre du
degré.
Malgré tout, il semble qu’il y aiL, dans la distribution de ces
températures, des anomalies curieuses (Pressagny-l’Orgueilleux,
Ferrières, Troyes).
Il nous a paru utile de résumer la documentation et d’attirer
l’attention sur l’intérêt que pourraient présenter des observations
thermométriques sur les eaux profondes.
271 —
DOCUMENTS SUR LES TEMPÉRATURES.
Atlon, M. et M.
Barachon, 1911, p. 27. — - T = 31°, 5.
Brin-sur- Seille, M.-et-M.
Barachon, 1911, p. 27. — T = 38°, 6.
Creil, Oise. — Puits de l’Usine des Eaux.
Renseignement de M. Bedaux.
Profondeur 87 m. 42.
T (juillet 1928) = 14°. T (1929) - 13°).
+ 87
* Dg = — - — = 29 mètres.
& 14 — 11
Doulaincourt, Vosges.
Barachon, 1911, pp. 21, 27. — - T = 9°, 3 à 9°, 5.
Enghien, S.-et-O. — Source du Lac.
Moureu p. 30 — T = 12°.
Jacquot et Wilm — T = 12° à 14°.
Éply, M.-et-M.
Barachon, 1911, p. 27. — T = 35°.
Ferrières , S.-Jnf. : voir p. 38.
Forges-les-Eaux, S.-lnl.
Girard et Morin. — T — 6°, 7.
Jacquot et Wilm, p. 502. — T =7°.
Issy-les-Moulineaux, Seine .
Renseignement de la Préfecture de la Seine.
Température T (499 m.) = 27°, 8.
*D» = fi = 29m-7-
Laborde, M.-et-M.
Barachon, 1911, p. 27. — T = 38°, 6.
Lesmenils, M.-et-M.
Barachon, 1911, p. 27 — T = 30».
Maisons- Alfort, Seine.
Lassaione, C. R. A. S. 1841, p. 745.
Puits profond de 54 m. situé à 70 m. de la rive gauche de la
Marne, en aval du pont de Charenton. La température prise à
★ Indique les degrés géothermiques calculés par nous.
— 272 —
l’embouchure d’un tuyau en zinc de 0 m. 08 de diamètre d’où
l’eau sort abondamment est de + 14° cent. — La température d’un
puits ordinaire, le plus profond (11m. 3), est de + 11°, 6 cent.
Becquerel, T (puits ordinaire à 11 m. 33) = 11°, 7.
T (Forage à 54 m.) = 14°.
Dg - ■542og-11- = 18 mètres.
* Dg = — = ^77 = 18 mètres.
° 14 — 11 3
Maisons-Lafiilte, S.-et-O.
Peroux, 1910, p. 24. — T (à 576 m.) = 26°, 5.
* Dg = = 37 mètres.
15,5
Marlincourt , Meuse.
Barachon, 1911, p. 27. — T = 38°
Meaux, S.-et-M.
D’Archiac, Histoire, 1847, p. 74.
T (à 70 m.) = 14°.
* D8 = 14 — °11,5 = Ü = 20 mètreS'
Mondorf (Luxembourg).
A. Welter, 1845, p. 887.
Le 11 septembre 1845, on avait atteint 671 m. 2. Deux ther¬
momètres ont été mis dans un cylindre de bois, qui séjourna 1 h. 4 m
dans le fond. L’eau du puits de l’auberge du village était à la
température de 11°, 5, à la profondeur de 5 m.
T (à 671 m. 2) = 34°.
* 671 — 5
Ds = 34-ll,S = 29m-6-
B. Barachon, 1911, p. 26. T = 25°.
M onl-s ur-M eurthe, M .-e t-M.
Barachon, 1911, p. 27. T = 27°, 5.
Montry, S.-et-M.
Observations de M. Dimitri (26 nov. 1928).
T (à 107 m.) = 13°,3.
Dg =
107
13°3 — 11
-- 46 m.
— 273 —
Morsbronn près Wœrth-sur-Sauer.
Barachon, 1911, p. 26. T (à 567 m.) = 44°.
★ r~\ 567 567 , „ ,
Dg = ÏT^n' = '33 =17m-L
Nancy (M.-et-M.). — Source Lanternier, au [Parc Sainte-Marie
(Nancy-Thermal).
A. — Barachon, 1911, p. 31.
T. à 649 m. (Sommet des grès bigarrés) = 28°
★ t . 649 649 „„ „
Dg=lT^n = — =92 m./.
T à 670 mètres = 30°,
★ TO 670 670
* Dg = -
= 35 m. 4.
30 — 11 19
T à 690 mètres = 34°,
= :d' " 1 1 = f - 30 mètres-
T à 708 mètres = 35°,
★ 708
Dg = m
708 OH rr
35-11 =¥T = 29m-5-
T à 720 m. — 800 m. = 36°-37°.
800
★ ^ 800
F) or — - - - -
36,5 — 11 25,5
B. — Dr. Saleur, p. 2.
Profondeur 800 mètres.
T à 800 mètres = 35°, 6,
800 800
= 31 mètres.
Dg =
Paris - Grenelle.
35,6 — 11 24,6
= 32 m. 5.
A. — Arago, 1835, p. 501.
T (à 250 m.) = + 20°
On descend le thermomètre à maxima, contenu dans un fort
cylindre en cuivre, fermé à ses deux bouts.
pg = . =2em.6
ou
Dv =
20° — 10°6
250
20° — 1 1 0
= 27 m. 8.
— 274 —
Arago (1856), p. 381, dit par erreur 248 m. au lieu de 250 m.
B. — Arago in Walferdin, 1836, p. 26, et Arago, 1836, p. 501.
Expérience faite le 15 mai, 1836.
T (à 298 m.) = + 22°, 2.
Dg - 26 m.
G. — Walferdin, C. R. A. S., 1837.
T (400 m.) — -f 23°, 5,
Le 1er mai, 1837 à 400 m. T = -f 23°,10 e.
Avec Thermométographe de M. Bunsen. : T = 23°, 45
Avec Th. à déversement Magnus T = 23°, 50 et 23°, 70 c.
Avec Therm. à dévers. Walferdin T = 23°, 5 c.
Température moyenne de surface = 10°, 6.
* Dg = = 32 mètres
ou
400 ,,
Dg = jWÿ5 = 31 mètres-
D. — Walferdin, C. R. A. S., 1837, p. 977.
Nouvelle expérience à 400 m. avec les thermomètres à
maxima immergés pendant 10 heures;
T = 23°,77 à 23°, 74; moyenne 23°, 75.
Walferdin, B. S. G. F., 1838, p. 257.
Dg = 31 m, 5 (pour T = 23°, 5).
30 m. 87 (pour T = 23°, 75).
E. — Arago, 1839, p. 218.
T à 481 m. = 27°, 05.
M. Walferdin et lui ont fait descendre le 3 août 1839, dans
le puits de Grenelle à 281 m. (lire 481 m.) 6 thermomètres.
A la sortie, la température est de 27°, 5 (lire 27°, 05).
F. — Arago et Walferdin, 1840, p, 707.
T à 505 m. = 26°,43.
T (A 481 m.) = 27°, 05 et non 27°, 50 (erreur d’impression).
Le 18 août 1840, 6 thermomètres ont séjourné 7 h. 30 dans
la vase boueuse à 505 m.
T (moyenne) = 26°, 43.
G. — Walferdin, C. R. A. S., 1838.
T (à 400 m.) = 23°, 5 puis 23°, 75.
Dg = 30 m. 85.
H. — Arago, 1841, p. 401.
T (à 458 m.) = env. 28°.
275 —
J. — Arago, 1856, p. 386.
T (à 548 m.) = 27°, 7.
K. — IIuet, G, R. A. S., 1838, p. 150.
T = 27®, 4.
L. — Maurain.
T (à 547 m.) = 27®, 7.
Dg = 32 m. 6.
M. — De Launay.
Dg = 31 m. 90.
N. — Préfecture de la Seine.
T (à 548 m.) = 27®, 5.
54,8
16,5
33,2.
Dans le bac de jaugeage (avril 1929) T
26 ®,1.
Résumé.
Puits de Grenelle (Arago et Walferdin in Becquerel).
248 m. 20®, 00.
298 m. 22®, 20.
400 ni. 23°, 75.
505 m. 26®, 43.
548 m. 27®, 70.
Paris-La Chapelle (Place Hébert).
Huet, C. R. A. S., 1888, p. 150.
La température constatée à la pénétration dans les sables
verts, et après leur élévation à 4 m. en contre-bas du sol
était de 30®.
T à 667 m. = 30®;
* 667
Dg = - = 35 métrés.
iy
Préfecture de la Seine.
T (à 718 m.) = 30® à 34®;
* Dg = 37 m. 70 à 31 m. 20.
(Avril 1929. Impossible de prendre la température ; puits
obturé, débit nul.)
Paris-Passij.
Dumas, C. R. A. S., 1861.
T (à 568 m. 80) - 28®.
— 276
Huet, C. R. A. S., 1888, p. 150.
T = 28°;
★
34 m. 4.
Préfecture de la Seine.
Avril 1929. — Température dans le jet du robinet 26°, 6.
Paris-Butte-aux-Cailles.
Prélecture de la Seine.
Température à 582 m. = 28°;
34 m.20.
Avril 1929, dans la colonne ascensionnelle; T
Paris, Raffinerie Say.
Préfecture de la Seine.
T (à 579 m.) = 28°;
* Dg
579
28 — 11
579
17
34 mètres.
28°, 1.
Paris, rue Blomel.
Préfecture de la Seine.
T (à 534 m.) env. = 28°;
Dg = -jy = 31 métrés.
Avril, 1929. — Dans le bac de déversement; T = 28°.
Paris, École militaire.
A. — Walferdin, C. R. A. S., 1836, et Becquerel (il dit 18°, 04).
T (à 172 m.} Craie) - 16°, 4;
Température moyenne 10°, 6;
Dg = 30 m. (en 1838, d’après les mêmes données, il dit :
Dg — 30 m. 85);
* Dg = = 32 mètres ;
° 5,4
ou
173
5,8
= 29°.
B. — Walferdin, B. S. G. F., 1836.
Température prise les 27-28-29 mars. — On fait séjourner les
thermomètres 1 /4, puis 12 heures.
Température constatée 16°, 4 à 173 m.;
Dg = 29 m. 83.
P onï-à- Mousson, M.-eLM.
Barachon, 1911, p. 27.
T = 30».
Pressagng-V Orgueilleux au N. de Vernon (Eure)-.
Dollfus, La Nature, p. 308,
T (à 70 mètres) = 17°;
★
Dg
70 70
17 — il 6
1 1 m. 6.
Jiouen Sainl-Sever, S. -lui.
Girardin el Person, C. B. A. S., p. 838.
Expérience faite le 13 mars 1838, à l’Abattoir de Rouen fau¬
bourg Sainl-Sever. Le puits était plein d’eau jusqu’à 4 m. de
l'orifice.
T (à 183 mètres dans le Portlandien) = 17°, 6;
*
Dg
183
6.5
27 m. 4.
Saint-André, Eure.
Walferdin, C. B. A. S., 1838.
Sondage arrêté à 263m. (dansl’ Albien). On descend le 8 juin 1838.
2 thermomètres à déversoir; après 10 h., l’un marquait
17°, 96, l’autre 17», 93.
T (à 253 m.) = 17», 95 ;
Dg = 30 m. 95.
Walferdin, B. S. G. F., 1838, p. 254.
Puits à 75 m. : T — 12°, 2;
Puits à 253 m. : T == 17°, 95;
Walferdin, C. R. A. S., 1848.
* 253
üg == p =■* 36 mètres.
O j JO
Becquerel.
T (à 253 m. = 17», 7;
T (à 75 m.) = 12»;
„ 178
13 et = - - - —
17,95—12,2
30 m. 95.
Saini-Marlin-du-V ivier , Seine-Inférieure.
Renseignement inédit de M. Pierre Pruvc t.
T (à 439 m. 50) - 24»;
* Dg ^ - 33m. 7.
Bulletin du Muséum , n. s., t. 1, 1929.
19
278 -
Saini-Ouen (Gare).
Becquerel.
T (à 66 m.) = 12®, 9 ;
T (à 66 mètres) = 12®,9,j
(56
Dg = — = 34 mètres,
i ,y
S&tleville, Seine-Inférieure. — Gléry, 1852-1853, p. 209.
Dollfus, La Nature, p. 507, Jacquot et Wilm, p. 504.
T à 320° = 24», 49 (CL) = 24® (D) = 24°, 5 (J. et W.).
Dans le Kimeridgien (Cl.), l’Oxfordien (D.).
Dg =
320
24,9
11
320
13.49
= 23 m. 7
Troyesr Aube.
W Al. F CHOIX,
1939, 1840.
T (à 125 mètres) = 15°, 54;
Dg = 21 mètres à 22 mètres;
I 25
Dg = -r~ = 27 m. 7.
4,5
Vilcey-sur-Trey, M.-et-M.
Barachon, 1911, p. 27 : T = 27®.
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placés à des profondeurs variant de 1 à 36 m. sous le sol, et résumé de dix années
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Dr. Sapeur. — L'eau de Nancy, Parc de Sainte-Marie. Source Lanterner, ses indi¬
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— Bull. Soc. Gêol. France. 16 mai 1836, (1), t. Vil. 1835-1836, p. 261.
— (Araqo, Du long, etc. — ) Température du puits artésien que la Ville de Paris
fait creuser à l’abattoir de Grenelle. C. R. Ac. Sc. t. 4. 1er sem. 16 mai 1837. p. 784.
— Température du puits foré de Grenelle. C. R. Ac. Sc., t. IV., 1837. 1er sem.,
19 juin 1837. p. 977.
— Sur un puits foré à Saint-André (Département de l’Eure) à 263 m. de profon¬
deur et sur la température constatée à 253 m. C. R. Ac. Sc., t. VI. (Séance du
16 avril 1838). p. 503.
— Température du puits artésien foré à Troyos. Bull. Soc. Gêol. France. (1), t. XI,
2 déc. 1839, p. 29.
— • [Température du puits de l’École militaire]. Bull. Soc. Gêol. France. (1), t. VII.
1835-1836. 16 mai, 1836, p. 261.
— (Température à Saint-André de l’Eure). Bull. Soc. Géol. France. (1) IX, 1837
1838. (Séance du 16 avril 1838) pp. 254-257.
Weller. — Sondage du puits foré de Mondorf. (Communiqué fait par M. Arago , .
C. R. Ac. Sc., t. XXI, (1845). (Séance du 13 oct. 1845, 2e sem.), p. 887.
Le Gérant,
J. Caroujat.
TOUItS. — 1MPHIMKIUE UENR ET PAUL DESLIS, 6, HUE GAMBETTA. — 29-7-1929.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Passes.
Nomination de M. J.-R. Heim comme Assistant stagiaire près la Chaire de
Cryptogamie . 229
— de M. Vigneron comme Aide technique stagiaire près la Chaire de Géo¬
logie . 229
— de M. Gérard comme Garçon de Laboratoire titulaire au Service de l’Erpé¬
tologie . . .^ . 229
— de MM. Chevaleriat, Perrier et Ledüc comme Gardiens de Galerie sta¬
giaires . ! . . . . 229
Admission à la retraite de M. Sinedx, Sous-Brigadier des Gardiens de Ména¬
gerie . . t . 230
Mission obtenue par M. J. Berlioz . 230
Présentation d’ouvrages par MM. H. Lecomte et L. Fage . 230
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque; . . . . . . . . . 230
Addition à laliste des Périodiques reçus en échange par la Bibliothèque . 233
Communications :
E. Boürdelle, A. Mouquet et P. Mathias. La collection de Primates du Mu¬
séum National d’Histoire naturelle . 234
Tchung-Lin Tchang. Description de Cyprinidés nouveaux de Chine [Figs.] .... 239
A. Théry. Espèces malgaches du genre Paracylindromorphus des collections du
Muséum national d’Histoire naturelle . * . . . 244
L. Fage. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Araignées nouvelles
[Figs] . . . 248
M. André. Sur une nouvelle forme larvaire d’Acarien ( Erythræidæ ), parasite
d’une Fourmi ( Plagiolepis pygmœa Latr) ; Bochartia mentonensis
M. André [Figs.] . 255
Ed. Lamy. Les Dosinies de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le
Dr Jousseaume) . 260
P. Danghy. Contribution à la flore de l’Indo-Chine . 263
P. Lemoine et R. Nassans. La température des eaux profondes de la région
Parisienne . 264
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux, lis
peuvent en outre s’en procurer. à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 ex. 50 ex. 100 ex.
4 pages . 32 fr. 35 fr. 40 fr.
8 pages . 35 fr. 40 fr. 48 fr.
16 pages . 40 fr. 48 fr. 64 fr.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du
numéro correspondant.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2e SERIE — TOME I
IY° 5 — Juin 1929
- - -
MASSON ET Cie, ÉDITEURS
LIBRAIRES DE 1/ ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint-Germain, PA RIS- VIe
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à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide :
MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien
accepter la réglementation suivante :
L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga¬
geront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si
son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les
vingt-quatre heures.
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blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées.
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tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple :
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valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren¬
thèses.
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d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour¬
raient désirer (à leurs frais).
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remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica¬
tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
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seront accept ées que dans des cas tout à fait except ionnels et après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou
d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1929. — N° 5.
251e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 juin 1929.
PRÉSIDENCE DE M. L. JOUBIN,
PROFESSEUR AU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS:
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. Auguste Chevalier, Directeur du Laboratoire d’ Agronomie
coloniale de l’École des Hautes-Études, a été nommé Professeur
titulaire de la Chaire magistrale des Productions coloniales d’ori¬
gine végétale (Décret du 18 juin 1929).
M. J.-R. Heim, Assistant stagiaire, a été nommé Assistant de
la Chaire de Cryptogamie, à dater du 1er avril 1929 (Arrêté du
15 juin 1929).
M. L.-P.-H. Conrard a été nommé Assistant de la Chaire de
Phanérogamie, à dater du 1er juin 1929 (Arrêté du 13 juin 1929).
Ont obtenu des missions :
M, le Professeur A. Chevalier, pour l’Afrique Occidentale (As¬
semblée des Professeurs du 20 juin 1929);
Bulletin du Muséum , 2e s., t. 1, 1929.
20
— 282 —
M. le Dr J. Pellegrin, Sous-Directeur de Laboratoire, pour
l’Espagne ( Id .);
M. G. Petit, Assistant, pour l’Albanie;
M me Fabre-Duc hartre, pour la Colombie (1).
M. ee Président a le regret de l'aire part de la mort de M. Peuch,
Jardinier permanent, décédé le 7 juin 1929.
DONS D'OUVRAGES
M. le Professeur D. Bois offre, pour la Bibliothèque du Muséum,
la note suivante dont il est l’auteur :
Les plantes exotiques cultivées dans la région de Cherbourg (Excur¬
sions de la Société botanique de Franco, Session de 1923) [Extrait
du Bulletin de la Société botanique de France, t. LXXVI, 1929].
M. le Dr J. Pellegrtn offre son travail intitulé :
La Pisciculture en Tchécoslovaquie (Compte rendu de mission
piscicole) [Extrait du Bulletin de la Société centrale d' Agriculture et
de Pêche, nos 1-3 et 4-6, 1929].
(’) Par suite d’une erreur, dans le Bulletin. n° 1 (janvier 1929), p. 7,M.le Dr Robert
Didieh, Correspondant du Muséum, a été indiqué comme «Secrétaire de la Société de
Chirurgie de Paris », au lieu de « ex-Secrétaire de la Revue d’Ornitliologie ».
COMMUNICATIONS.
Résumé des recherches zoologiques
DE LA MISSION ALGER-TCHAD,
Par les Princes Sixte et Gaëtan de Bourbon.
La Mission Alger-Tchad était ainsi composée :
S. A. R. M*r le Prince Sixte de Bourbon, chef de la Mission,
S. A. R. Msr le Prince Gaëtan de Bourbon,
M. le Comte Hector de Bparn, Capitaine de Corvette de réserver
M. le Comte de Neufbourg, Lieutenant pilote-aviateur de ré¬
serve.
Ces quatre membres de la Mission s’étaient adjoint :
M. le Lieutenant-Colonel breveté Gautscu, Inspecteur des Ser¬
vices automobiles de- l’Afrique du Nord,
Et M. le Capitaine Bach, du 12me d’artillerie.
En entreprenant la mission Alger-Tchad, notre but principal
était de trouver une nouvelle route de communication avec les
colonies françaises de l’Afrique Occidentale et Équatoriale. Notre
itinéraire a été le suivant :
Alger, Laghouat, Ghardaïa, El Goléa, Fort Miribel, Gorges
d’Arak, où nous avons pénétré dans la région du Hoggar, Taman-
rassét. Jusqu’à 60 kilomètres au delà de ce poste, nous avons
trouvé de bonnes pistes; ensuite, ce fut le désert.
De Tamanrasset, nous avons continué par In Guezzam (puits
marquant la frontière entre l’Algérie et l’A. O. F.), puis suivi le lit
du Timmersoï jusqu'à Taket-n-Kouten. Là, commence la région
de F Air. Par le puits d’In-Abbangarit, Teguida-n-Tcsemt et In-
Gall, nous avons ensuite rejoint Agadès. Continuant vers le Tchad,
nous quittions la région de F Air à Aderbissinat et passions par
Gangara pour atteindre Zinder. Traversant Guidimouni Yamia et
Mainé-Soroa, nous avons enfin touché le grand lac à Bosso, à l’em¬
bouchure de la Komadougou-Yobé, et poussé jusqu’à N’Guigmi.
Notre buL étant ainsi atteint, nous sommes rentrés à Zinder en
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1929.
— 284 —
manrasset
Oudf/aîiiHtefou
— 285 —
repassant par Bosso, et en traversant la Nigéria Anglaise par Kou-
kaoua, Maïdougari et Kano.
De Zinder, nous avons été à Niamey par Tessaoua, Maradi, Ma-
daoua, Birni-n-Konni, Dosso et Gaya (8 jours de chasses sur la
rivière Sota et le Niger). Puis retour à Alger par Tillabéry, An-
songo, Gao, Tabanlcort, le Tanezrouft, Heggan, Adrar, Béni- Abbcs
et Colomb Béchar.
Au cours de cet itinéraire, nous nous sommes attachés à recueil¬
lir, dans les différentes régions traversées, tous les renseignements
possibles concernant leurs faunes respectives, dont nous donnons
ici les caractéristiques générales.
I. — Région du HOGGÀR.
La région du Hoggar est assez pauvre sous le rapport de la
faune. En quittant In Salah, nous avons rencontré sur les pre¬
miers contreforts du Hoggar (à la mare do Tiguolguemine) de
nombreuses traces de Mouflons ( Ammolragus 1er via) et de Cyn-
hyènes ( Lycaon piclus) qui, avec; les Gazelles, constituent les élé¬
ments essentiels de la faune mammalogiqxie du Hoggar. Notons
toutefois qu’on nous a également signalé dans ce massif monta¬
gneux la présence d’un petit animal appelé « kao-kuo » par les
Touaregs, et qui est vraisemblablement un Daman ( Procavia ). La
confirmation de son existence sur ce point serait intéressante au
point de vue de l’extension géographique de ce groupe de mammi¬
fères.
L’avi-faunc du Hoggar est également très pauvre. L’oiseau le
plus caractéristique que nous y ayons observé est le Corbeau brun
( Corvus corax ruficollis ) propre au Sahara; nous avons constaté en
outre de grandes bandes de Pigeons et de Gangas.
II. - Région de l’AIR.
Le massif de l’Aïr forme approximativement la limite entre les
régions paléarctique et éthiopienne. C’est un grand massif monta¬
gneux s’étendant sur une longueur do 250 kilomètres entre les pa¬
rallèles 16°30' et lO^O' de latitude Nord et sur une largeur de
200 kilomètres entre les méridiens 6°30' et 0°30' de longitude Est.
Il est formé de terrains anciens traversés de roches volcaniques, et
entouré de vastes plaines herbeuses, couvertes de brousse, dans
lesquelles le gibier abonde. Nous y avons rencontré beaucoup de
Grazelles Doreas [G. dorcas ) et Mohor (G. dama permisla), des Pin¬
tades et des Outardes en quantité, et, à plusieurs reprises, des Au¬
truches.
- 286 —
La faune du Sahara et du Hoggar y voisinent avec la faune sou¬
danaise et éthiopienne. 11 serait intéressant de séjourner quelque
temps en Air, surtout à l’intérieur du massif, afin de l’étudier de
plus près. Malheureusement nous avons passé trop rapidement
pour avoir la possibilité de le faire.
III. — Région du TCHAD.
Nous ne pouvons parler que de la partie Ouest du Tchad, celle
qui s’étend de N’Guigmi à Bosso (embouchure de la Komadougou-
Yobé, frontière de la Nigeria Anglaise). Elle comprend le Dur Kad-
zell et la région Sud-Est du Manga, le long de la Komadougou jus¬
qu’à la hauteur de Mnînô Soroa, région en partie très boisée (bords
immédiats du Tchad et de la Komadougou), en partie formée de
vastes steppes couvertes tantôt d’herbes, tantôt d’une brousse
buissonnante plus ou moins dense.
La faune dans cette région est abondante et variée. Les bords du
Tchad et de la Komadougou sont particulièrement riches en Oi¬
seaux aquatiques et littoraux qu’on rencontre par milliers. Les
Mammifères sont bien représentés : Gazelle. s, Antilopes, Éléphants
y vivent en troupes nombreuses. C’est un vrai paradis pour le
•chasseur et le naturaliste.
IV. — Région du MOYEN NIGER.
Cette région comprend la partie du fleuve qui s’étend de Gaya
à Tosaye (à 100 kilomètres en amont de Gao).
Au point de vue de la faune, nous y adjoindrons la région des
Dallols et la partie du Haut Dahomey arrosée par les rivières Sota,
Alibory et Mécrou. Légion très boisée, couverte de haute brousse
et de grands arbres, surtout dans le secteur compris entre Gaya et
Niamey. Ensuite, en remontant vers le Nord-Ouest, la végétation
diminue jusqu’à devenir très clairsemée aux environs de Gao.
Dans l’ensemble, la faune de cette région est sensiblement la
même que celle du Tchad.
Bien que, faute de temps, nous n’ayons pu dresser une liste com¬
plète de toutes les espèces constituant la faune de ces trois dernières
régions, les plus intéressantes au point de vue zoologique, en voici
du moins un aperçu général :
— 287
A. — Région de l'AIR.
PRIMATES.
Il paraît exister de nombreux Singes dans l’Air et en particu¬
lier dans les monts Baghzans. Le plus connu est celui que les colons
appellent « Singe pleureur » et les Touaregs « Aourkid ». Cet ani¬
mal, qui appartient au groupe des Lasiopygidœ est de petite taille,
avec une longue queue touffue, et tient son nom vulgaire de son
perpétuel gémissement. On ne le trouve pas plus au nord que le
kori d’Agadès.
Un autre Singe nous a été signalé dans les monts Baghzans. Ce
serait un grand Singe noir, appelé « kouadir » par les Touaregs. Il
s’agit probablement d’une forme de Cynocéphale.
CHIROPTÈRES.
Les Chauves-souris sont nombreuses, mais les seules qu’il soit
aisé de reconnaître au vol sont les grandes Roussettes que l’on ren¬
contre également au Tchad et au Dahomey.
INSECTIVORES.
Hérisson ( Erinaceus sp.) Très nombreux dans la région d’Agadès.
Il est plus petit que celui d’Europe.
CARNIVORES.
Chacal ( Canis lupasler). Très répandu.
Fennec ( Fennecus zerda zerda), Très répandu.
Hyènes (Hyena h y ma et Hyena crocula crocula). Dans l’Aïr on
trouve, la hyène rayée. La hyène tachetée se trouve plus au sud,
dans la région d’Aderbissinat, dans le Damergou et dans la région
du Niger. Il semble que la rayée habite plutôt les rochers, et la
tachetée, la steppe, contrairement à ce qu’ont affirmé plusieurs
auteurs.
Cynhyène ( Lycaon piclus). On nous en a signalé de grandes
bandes dans la région d’Aderbissinat.
Lion. Très rare en Air. 11 n’existe pas dans la montagne, con¬
trairement h certaines affirmations. On en voit parfois dans le sud
du cercle d’Agadès et dans celui de. Zinder. C’est le lion sans cri¬
nière. II remonte dans ces parages à la saison des pluies.
Guépard ( Acionyx jubatus). Assez fréquent. Il vit dans les ro¬
chers et va chasser dans les plaines.
Chats sauvages et chiens sauvages. 11 en existe plusieurs sortes en
Air, mais nous n’avons pu les identifier.
«
— 288 —
Civelle ( Viverra civella ). Existe en Air et au Niger. Les indigènes
l’élèvent pour le musc, surtout dans la région de Maradi.
Genette ( Gendla sp.) Existe aussi en Air. Nous avons envoyé au
Muséum une peau de genette prise près d’Agadès.
RONGEURS.
Gerbilles . Nombreuses au Hoggar; existent aussi en Air.
Lièvre. Répandus dans la région d’Agadès. Ce sont les mêmes
que ceux qu’on trouve en Mauritanie. Les pattes postérieures sont
plus courtes que celles du lièvre d’Europe.
Écureuil terrestre. ( Xerus erythropus ), appelé vulgairement « Rat
palmiste », très commun en Air, au Niger et dans la région du
Tchad.
ÉDENTÉS.
Fourmilier ( Orycleropus senegalensis). Existe dans le sud du
cercle d’Agadès, surtout à Tadélaka et, dans toute la brousse au¬
tour d’Aderbissinat.
ONGULÉS.
Mouflon à manchettes. ( Ammoiragus lervia). Très fréquent en
Air. Nous en avons vu à Irhayen, dans la falaise de Tigguidi. Sa
présence dans une région aussi méridionale mérite d’être souli¬
gnée.
Gazelles. Nous avons rencontré et tué en Air de très nombreux
spécimens de G. Dorcas, mais parmi lesquelles, malgré une étude
attentive, il nous a été impossible de distinguer les différentes
races reconnues par certains auteurs.
Quant à la Gazelle Mohor (« Mena » en Haoussa), nous en avons
tué dans la région d’Aderbissinat. C’était la G. dama permisia.
Lydekker indique la rive occidentale du Tchad comme étant la
véritable patrie de la G. dama dama. C’est parfaitement exact, et
nous avons pu le constat er par nous-mêmes. On y trouve de grands
troupeaux de 25 à 30 têtes.
Antilopes. Parmi les Antilopes, il y a lieu de signaler YAd'dax
[Addax nasomaculalus ), appelé « Coba » par les indigènes, et qui a
un habitat très étendu dans toute la région saharienne et souda¬
naise, (nous en avons trouvé des cornes à 100 kilomètres au nord
d’In Guezzam)... et VOrtjx leucoryx (Oryx algazel =- Onyx leucoryx
a uct.) que nous avons observé dans la région d’Aderbissinat. Quant
aux Bubales, il n’y en a pas en Air, mais seulement dans le Ténéré,
à l’Est du massif.
Enfin les Girafes, peu nombreuses, sont sans doute en voie de
disparition dans cette région.
%
— 289 —
OISEAUX.
Les Oiseaux les plus fréquemment rencontrés autour de l’Aïr
sont les Autruches, assez nombreuses, et surtout les Outardes et les
Pintades. Sur les arbres, le petit Calao à bec rouge (Lophoceros
erythrorhynchus) est très commun à partir d’Aderbissinat. Parmi
les Rapaces, à signaler surtout les Vautours dont le plus popu¬
laire est le Charognard ( Necphron monachus ) et les Milans, nom¬
breux à la saison des pluies.
REPTILES.
Les Reptiles présentent aussi un curieux mélange de formes du
Nord et d’espèces tropicales. Ainsi on y trouve le Lézard épineux
( Uromastix acanthinurus ) et la Vipère à cornes ( Cerastes cornulus)
d’Algérie, tandis que les Varans ( Varanus sp.), les « Margouillats »
( Agama sp,), ces derniers très nombreux et très familiers, annoncent
déjà la faune tropicale.
B. — Région du TCHAD.
En abordant la région du Tchad, les espèces proprement saha¬
riennes disparaissent pour la plupart.
CARNIVORES.
Parmi les carnivores, le Lion et la Panthère nous ont été signalés
près de Wudi. La Hyène et le Chacal sont également très répandus^
PROBOSCIDIENS.
Éléphant. Il existe sur la rive occidentale du Tchad, près de
Wudi, un troupeau de 60 à 80 éléphants.
ONGULÉS.
Hippotragus Koba. Existe sur Loute la rive ouest du Tchad.
Waterbuek ( Kobtis defassa içhadensis). Nous en avons tué un
spécimen près de Bosso.
Gazelle Mohor (G. dama dama). C’est la race typique de cette
espèce que l’on trouve près du Tchad en grands troupeaux.
Parmi les autres Antilopes et Gazelles, il faut signaler YAddax
et de nombreuses races de G. Dorcas.
D’autre grands Ongulés caractéristiques de la région éthiopienne
existent aussi dans la région du Tchad.
Hippopotame. Nous en avons vu des traces à Bosso.
— 290 —
Phacochère. Existe aussi dans cette région. Nous en avons tué
près de Manié Soroa.
OISEAUX.
Les Oiseaux sont très nombreux en espèces. On y retrouve les
Autruches, Outardes et Pintades; ces dernières surtout pullulent
dans cette région. En outre on trouve des Francolins ( Francoli -
nus); la Grue couronnée ( Bctlearica pavonina), 1res commune; des
Canards en immenses bandes; des Cormorans ( Phalocrocorax afri-
canus ); l'Oiseau serpent ( Anhinga rufa), très commun; des Mar-
lins-pêcheurs de diverses races dont le Ceryle rudis, au plumage
gris et blanc; des Aigrettes qui sont représentées par deux espèces,
la Grande Aigrette et Y Aigrette Garzeile; elles sont très nombreuses
sur les bords du Tchad et de la Komadougou; le Pique Bœuf (Bu-
bulcus ibis), très commun; V Ibis sacré { Threskiornis ethiopicus );
plusieurs Hérons, dont le Héron Goliath et des Marabouts.
Parmi les Rapaces, les plus notables sont : V Aigle pêcheur ( Con -
cuma uocifer ) et V Aigle serpentaire ( Sagiltarius serpentarius ). On
retrouve les mêmes Vautours qu'en Aïr, et des Faucons.
Enfin parmi les Passereaux les plus brillants dont les Merles
Métalliques ( Lamprocolius sp.), assez nombreux, et la Pie Grièche
{ Laniarius ).
G. — Région du MOYEN NIGER.
La faune de cette région ressemble beaucoup à celle du Tchad.
On y retrouve presque tous les Mammifères que nous venons d’in¬
diquer.
Parmi les nombreuses espèces de carnivores signalées par Ma-
claud dans son ouvrage classique sur la faune de l’Afrique Occi¬
dentale, celles que nous avons plus spécialement observées sont :
Le Lion, de la race connue sons le nom de « Lion sans crinière ».
11 est assez fréquent. Nous en avons tué deux sur la Sota. La Pan¬
thère et le Guépard sont également assez répandus. Lo Serval est
signalé dans la région de la Mécrou. Les Hyènes rayée et tachetée
se trouve un peu partout. Le Cynhyène existe dans la région de
Madaoua où nous en avons vu un spécimen en captivité.
ONGULES.
Les Ongulés sont très nombreux et variés dans cette région :
Cobus. Cobus cob (« béza », en Dendi).
Cobus defassa onciuosus (« Ganié farka » ou âne de brousse, en
Dendi).
Cervicapra redunca (« Forfegui », en Dendi).
— 291 —
Cephalophes. Parmi eux, nous avons remarqué l'Antilope de
Maxwelli ( C . Maxwelli) et le C. coronalus («Bouka » ou « Ouinkéré »,
en Dendi).
L'Hippotragus Koba ou Antilope cheval est assez répandue. On
l’appelle a Koba » en Peuhl, et « Mékouavé », en Dendi.
Le groupe des Bubales est représenté par deux espèces : le Bu-
balis major (« l'ondeï », en Dendi) et le Damalisque.
Les Buffles sont très nombreux dans toute la région de la Mécrou
et de la Sota. Ils y vivent en très grandes bandes.
Les Hippopotames et les Phacochères sont très répandus tout le
long du Niger.
PROBOSCIDIENS.
Les Éléphants sont assez nombreux dans la région de la Sota et
de la Mécrou.
OISEAUX.
Les Oiseaux sont dans l’ensemble les mêmes que nous avons
vus sur le Tchad, moins les Autruches et les Pélicans dont nous
n’avons pas constaté la présence dans la région du Moyen Niger.
Par contre, nous y avons trouvé certains Oiseaux caractéristiques
des berges sablonneuses, comme les brillants Guêpiers ( Mcrops )
qui vivent là par bandes de plusieurs milliers.
En dehors des quelques recherches zoologiques, nous avons éga¬
lement rapporté pour le Muséum d’ Histoire Naturelle des dé¬
pouilles d’animaux et d’oiseaux; mais les envois faits via Kano-
Lagos et Marseille n’étant pas encore arrivés à Paris, il nous est
impossible d’en faire encore mention.
Par contre, nos collections d’insectes ont été remises dès notre
retour aux services compétents.
Nous avons fort regretté, étant donné le but avant tout géogra¬
phique dé notre Mission, et la saison relativement tardive pendant
laquelle nous fûmes dans la région soudanaise, de ne pouvoir nous
consacrer davantage aux recherches sur la faune qui exigeraient
une mission spéciale et prolongée, notamment sur les rives du
Tchad.
292
Contribution a v anatomie du bassin
DE LA TALPA EIJROPAEA L,
PAR M. LE Dr Eug. Aburel.
Le bassin de la taupe est très peu développé; il n’a pas de
symphyse pubienne primitive; il est biloculaire.
L’état rudimentaire du bassin est interprété par les auteurs
(Leche, Slonaeker), comme une adaptation à la vie fouisseuse. Ils
disent que la petitesse du bassin et sa position presque parallèle
à la colonne vertébrale, répondent chez la taupe à la flexibilité
qui lui est indispensable, pour pouvoir tourner facilement dans
ses galeries souterraines.
Nous ne pouvons accepter cette conception téléologique. 11
existe eu effet des animaux fouisseurs à bassin bien développé,
et par contre des animaux non fouisseurs (Chiroptères, Oiseaux),
qui présentent un bassin rudimentaire.
Nous croyons que ce sont surtout des facteurs ontogénétiques
que dérivent l’aspect morphologique d’un bassin.
Il semblerait que presque toute l’énergie morphogénétique soit
chez la taupe utilisée en faveur des membres antérieurs. Et ceci
expliquerait l’hypotrophie du bassin et des membres postérieurs.
Cette compensation quantitative entre le degré de développe¬
ment des membres antérieurs et des membres postérieurs s’ob¬
serve assez souvent (ex. : Chiroptères, Phoque, Sauteurs, Oiseaux).
Mais à l’heure présente, il est difficile de dire quelles sont les
causes précises de ces processus organogénétiques régionaux si
différents.
Le bassin de la taupe adulte n’a pas de symphyse pubienne
primitive.
Les études embryologiques de Leche, Hisaw, par coupes sériées
des embryons de 20-30 millimètres ont montré indubitablement
que la symphyse primitive de la taupe disparaît au cours de l’on¬
togénèse.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. T, n° 5, 1929.
— 293 —
Il est intéressant à remarquer, qu’une fois la symphyse pu¬
bienne primitive disparue, les deux pubis s’écartent comme les
deux battants d’une porte. Cet écartement est le résultat d’un
complexe de forces qui s’exercent, toujours sur les os coxaux et
auxquelles la symphyse s’opposait pendant qu’elle existait. Parmi
ces forces on peut distinguer : 1° la pression in tra-pel vienne déter¬
minée par la croissance des viscères qui y son! contenus et qui
ne restent pas hypoplasiques, comme le reste le bassin; 2° la trans¬
mission du poids do l’animal au niveau des articulations sacro-
iliaques, d’après des résultantes mécaniques divergentes.
La symphyse pubienne que présente le bassin de la taupe adulte
est produite secondairement par le rapprochement des deux apo¬
physes osseuses, équivalant aux éminences iliopectinées. Slonacker
l’a considéré à tort comme la vraie symphyse, et disait que tous
les viscères sont situés au-devant de la symphyse chez la taupe.
Les dissections nous ont montré que cette symphyse est en rap¬
port avec le muscle psoas et l’insertion du muscle petit psoas et
qu’elle est constituée par les extrémités colyloïdienncs des pubis.
Il en résulte, d’accord avec les faits embryologiques, que la
symphyse osseuse de la taupe adulte est secondaire, et qu’elle n’a
rien de commun avec la vraie symphyse primitive des autres
mammifères.
Cette symphyse secondaire n’a pas pour effet de remplacer la
symphyse primitive absente, qui là où elle existe maintient la
coaptation sacro-iliaque. Ce rôle est rempli chez la taupe adulte par
une forte synostose sacro-ilio -ischia tique. En effet, les Soricidés
qui eux aussi n’ont pas de symphyse pubienne primitive, ni même
de symphyse secondaire, ont seulement la synostose saero-ilio-
ischia tique.
Le bassin de la taupe est biloculaire par le fait même de l’exis¬
tence de la symphyse secondaire au niveau des cavités cotyloïdes.
C’est un fait sur lequel on n'a pas assez attiré l’attention.
A cause des puissantes tractions exercées par l’insertion du
muscle petit psoas sur l’éminence ilio-pectine; et surtout à cause
du développement excessif de l’os acé tabulaire qui se fusionne
à l’ischion et constitue presque toute la cavité cotyloïdienne, il
arrive que l’extrémité cotyloïdienne du pubis est refoulée hors de
l’acél.abulum, vers la ligne médiane. Elle se rencontre sur la ligne
médiane avec celle du côté opposé et constitue la symphyse se¬
condaire sur laquelle nous avons insisté ci-dessus.
Cette symphyse secondaire apparaît tardivement au cours de
l’ontogénèse parce que sa cause, les os aeétabulaires, apparaissent
aussi assez tard.
— 294 —
Cette symphyse secondaire a 2-3 millimètres de hauteur sur
5-6 millimètres de largeur. Le bord supérieur en forme de V se
continue avec les ilions et présente deux apophyses pour les inser¬
tions des muscles petits psoas. Le bord inférieur en forme de V
renversé se continue avec les deux pubis.
Il en résulte (fig. 1 et 2) que le pal vis est partagé de ce fait en
deux loges : une dorsale complètement osseuse; une ventrale ostéo-
museulaire.
La loge dorsale paraît, à un examen superficiel, le pelvis lui-
même, énormément rétréci. Elle a un diamètre dorso-ventral
(sacro-symphysaire) de 2-3 millimètres, et un diamètre trans¬
verse (intercotyloïdien) de 3-4 millimètres environ. A cause de
la proéminence de la colonne sacrée, cette logé présente de chaque
côté une assez profonde gouttière sacro-iliaque.
La loge ventrale ostéo-musculaire est rhomboïdale et large. Dor-
salement elle est constituée par les deux pubis convergeant par
leurs extrémités cotyloïdiennes.
Ventralement, elle est constituée par un autre V formé par les
deux muscles droit abdominaux qui vont se croiser.
— 295 —
Il va sans dire que les deux loges communiquent largement
entre elles au-dessus et au-dessous de la symphyse pubienne
secondaire.
Quelle est la topographie viscérale par rapport à ces deux loges?
C’était une autre inconnue que nous avons cherché à élucider.
Pendant la période embryonnaire tous les viscères pelviens sont
A Ô.
complètement entourés d’un bassin cartilagineux fermé. Plus tard
le bassin perd la symphyse primitive, s’ouvre comme une porte
à double battant, et survient la symphyse secondaire entre les
deux os coxaux.
Alors, les viscères se disposent de la manière suivante :
La plupart occupent la vaste loge ventrale ostéo-musculaire,
et il ne faut donc pas considérer ces viscères comme étant hors du
bassin, « au-devant de la symphyse » (Slonacker).
En descendant le long de la face ventrale de la symphyse secon¬
daire on trouve les deux artères hypogastriques qui se détachent
des iliaques primitives au niveau du bord céphalique de la susdite
symphyse. Elles sont accompagnées par les uretères et par les
nerfs hypogastriques qui continuent ici le plexus lomboaortique,
et le sympathique lombaire. Contenus dans un repli péritonéal ces
organes longent pendant, un court trajet les pubis divergents, et
ensuite se dirigent vers la vessie. Ils circonscrivent ainsi un pelvis
mou dans lequel descendent le rectum, les organes génitaux et la
vessie, tous ces viscères très bien développés, ne se présentent
donc pas hypoplasiques comme le bassin. Le rectum, les organes-
— 296 —
génitaux et la vessie débouchent tous ventralement dans l’es¬
pace angulaire délimité par les deux muscles droits abdominaux
qui vont se croiser.
La loge dorsale contient les artères et les veines sacrées moyennes
et ischiatiques qui se détachent des artères iliaques primitives et
descendent derrière la symphyse secondaire. Elle contient encore
les nerfs sciatiques qui prennent naissance des 3 dernières racines
lombaires et qui sortent ensuite par les trous sacro-ischia tiques ;
enfin les racines nerveuses rachidiennes sacrées et coecygiennes.
On ne trouve pas dans cette loge dorsale les cordons sympathiques
sacrés, le sympathique lombaire se continuant chez la taupe,
avec les nerfs hypogastriques dans la loge ventrale.
On peut donc considérer le p ri vis de la taupe adulte comme,
présentant une séparation anatomique nette entre la portion con¬
tenant les viscères propres (rectum, vessie, utérus), et. la portion
contenant les viscères de passage (les nerfs et les vaisseaux destinés
aux membres postérieurs). Il s’ensuit que ces deux groupes d’or¬
ganes ne peuvent se gêner surtout au moment de la mise bas.
Chez les autres mammifères, la loge des viscères de passage,
paraît être représentée, par les sinus saerocoxaux, dans lesquels
sont protégés les pédicules neuro -vasculaires des membres pos¬
térieurs.
Travail du Lab. d'anal. Cotnp. du Muséum National d' Histoire
Naturelle, Paris. Directeur : Prof. R. Anthony.
Légende des figures.
Fig. I : Le bassin vu de face. — Fig. II : Le bassin vu de profil.
1 : ilimi; 2 \ ischion; “> -, pubis; -4 : os acétabulairc ; ô : cavité cotyloïde. « : sym¬
physe secondaire; b: la région où a été la symphyse primitive; d : muscles droits
abdominaux croisés, x: loge dorsale osseuse contenant ; les nerfs sciatiques et les
racines sacrées et ooxygieunes, les artères iiehiatiques et l'artère sacrée moyenne
(voir 1a. flèche qui indique le trajet des viscères) ; y : grande loge ventrale oatéo-
museulaire contenant : les artères hypogastriques, les nerfs hypogastriques, les
uretères, le rectum, l’appareil génital, la vessie (suivre la flèche qui indique le trajet
des viscères) ; z : sacrum.
— 297 —
BIBLIOGRAPHIE.
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■ de morphogénèse mécanique ( Arch . d’ Anatomie. Histologie. Embryologie).
2. Bouin-Gerhardt. — Bemerkung zur Meckanic des Beckcns (Anat. Antz., Bd. 41,
S. 590).
3. Bronn’s Tierr Reich, 1900 : Mammalia.
4. Chapman. — A study oî thc corrélation of the pclvic structure and the habits of
certain Burrowing Mammals (1919, Amer. Journ. of. Anat,, vol. 25, p. 185).
5. His.vw. •— The influence of the ovary on the résorption of the Pubie(1925, Journ.
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Scalopus aquaticm machrinus {Journ. of Mammalogy, vol. 8, n° 2, 1927),
7. Leche. — Zur Morphologie der Beclcenregion bei Insectivore (1880, Morphol.
Jakrberih, Leipzig, Bd. 6.).
S. Litzmann. — Das gespaltend Beeken [Arch. für Gynecol., Bd. IV).
9. Mijberg. — Anatomie der Beeken und statische Einflus [Anat. TJefte, Abt. 1,
Bd. 58).
10. Slonacker. — Sonie morfological changes for adaptation in the Mole (1920,
Journ. Morphol,, vol. 34, p. 333).
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, 1929.
21
298 —
La famille de Chevaux sauvages du jardin des plantes
de Paris,
par M. V. Parvulescu,
PROFESSEUR A L’ACADÉMIE D’AGRICULTURE DE CLUJ (ROUMANIE).
Le cheval sauvage actuel, dont les naturalistes ont quelque
tendance à faire une espèce à part a été décrit plusieurs fois et
reste connu dans la littérature sous la dénomination Equus Prze¬
walski Poliakow, alors qu’il serait plus exact de l’appeler Equus
cabalus Przewalski Pol.
C’est un animal intéressant, parce que c’est le seul cheval sau¬
vage connu aujourd’hui et qu’il représente le filum terminale de
l’espèce Equus cabalus à l’élat de nature.
Comme tel, il devrait intéresser encore plus les zoo techniciens
parce qu’il constitue le seul équidé capable de nous donner certaines
réponses sur l’origine de quelques races actuelles do chevaux,
si on l’examine et si on l’interroge à fond, avant sa disparition
définitive.
Dans le 11e volume (1926) des Archives de Kühne (Institut de
Zootechnie et Laiterie de l’Université de Halle) M. le Dr W. Spot-
tel a publié un article d’ensemble, très bien documenté, sur le
cheval Przewalski.
M. Spottel y donne quelques détails sur les diverses captures de
chevaux sauvages et notamment sur le dernier transport amené
à Hambourg le 27 octobre 1901 par Hagenbeck. La plupart de ces
chevaux furent achetés par le duc de Bedford et conduits, nous
dit M. Spottel, en Angleterre.
Or, il est presque certain que deux de ces chevaux non seulement
vivaient encore à Paris, au Jardin des Plantes, au mois de mai 1927,
mais y avaient fondé une famille. Ainsi pensons-nous bien faire
de compléter les détails donnés par M. Spottel en publiant les
notes ci-dessous.
Au moment où nous les avons examinés, c’est-à-dire au mois
de mai 1927, se trouvait à la Ménagerie du Muséum, au Jardin des
Plantes, à Paris, toute une famille de chevaux sauvages étiquetés
« Cheval sauvage, Equus Przewalski. Asie-Centrale. »
M. le Professeur Bourdolle et M. Mouquet nous ont permis
d’étudier cette famille et M. Mouquet nous a donné en plus, les
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1929.
299
renseignements à sa disposition sur l’origine de chaque animal.
La famille en question était composée :
1° D’un étalon, en provenance du parc zoologique de la Du¬
chesse de Bedford, en Angleterre, où il fut acheté et de là emmené
à Paris, au Jardin des Plantes, le 3 avril 1902-, à l’âge de 16 mois.
Cet animal avait donc dû naître au mois de janvier 1901 ou au
mois de décembre 1900 (1).
2° D’une jument, de même origine, arrivée à Paris le 6 juil¬
let 1906, âgée de 3 ans 1 /2. Elle était donc probablement née vers
le mois de janvier 1903 ou décembre 1902.
De l’accouplement de ces deux animaux naquit :
3° Une jument (2), en juin 1909, laquelle, accouplée avec son
père, a donné à son tour :
4° Un poulain en mai 1914.
5° Une pouliche en avril 1916.
6° Une pouliche en mars 1925.
Cette filiation est certaine, mais faute de preuves, on n’est pas
sûr que les animaux achetés chez la Duchesse de Bedford soient
nés de parents sauvages purs.
Pourtant la pureté de l’origine de l’étalon nous paraît indiscu¬
table parce que étant âgé de 16 mois environ quand il a été im¬
porté en France, le 3 avril 1902, il n’a pas pu naître en Angleterre,
puisque le transport de Hagenbeck est arrivé à Hambourg cinq
mois seulement auparavant, le 27 octobre 1901.
Cet étalon a donc dû naître à l’état sauvage en Asie et il a sans
doute été capturé très jeune par les hommes de Hagenbeck.
Il est. même certain qu’il n’est pas né au mois de décembre 1900,
ni au mois de janvier 1901, parce que les juments sauvages ne
mettent pas bas à ce moment-là de l’année, mais en 1901, au
printemps. Ce qui correspond d’ailleurs avec les récits que l’on a
fait sur les circonstances de la capture de ce lot de chevaux, où
il y avait à Hambourg, 15 poulains et 13 pouliches.
Ce sont des animaux de petite taille, d’apparence plutôt com¬
mune, l’air calme, le regard vif, intelligent et décidé.
Ils aiment la solitude et le repos. Quoique voisins dans des
parcs larges, bien exposés et agréables, je ne les ai jamais vus se
visiter, courir, jouer ou gambader, comme c’est l’habitude chez
nos chevaux, même les plus rustiques, sauf dans les périodes de rut.
Rien dans leurs apparences ne trahit le sexe.
(’) Cet animal est mort depuis, le 15 janvier 1929.
(2) Cette jument est morte en janvier 1929.
— 300 —
Alléchés par une poignée d’herbe, dont ils paraissent très
friands, ils approchent, surtout les jeunes, avec beaucoup de déci¬
sion, jusqu’à peu près un mètre, vous regardent fièrement et vous
invitent par leurs mimiques à leur jeter le cadeau. Môme à l’abri
de la grille, ils n’avanceront plus. S’ils ne l’obtiennent, ils frappent
du devant comme pour chercher à prendre possession de ce qu’ils
voient et désirent et, en désespoir de cause, tournent le dos et se
mettent à ruer avec beaucoup d’aisance.
Ils marchent la tête basse, le cou horizontal, la queue légèrement
tendue, d’un pas très long, appuyé, d’une aliure légèrement balan¬
cée de fauve, allure que je n’ai jamais vue chez d’autres chevaux.
Elle est visible sur la photographie du vieux étalon au pas.
Une habitude qui m’a paru constante, est celle de se tourner et
sentir longuement leurs propres crottins, sitôt éliminés.
Quoique ayant l’aspect général des petits chevaux rustiques
qu’on trouve un peu partout dans les pays de l’Orient Européen,
ils n’ont pas tous, absolument la même apparence. Si l’étalon 1901
et la jument 1903 sont assez « chevaux », la pouliche 1925 l’est
bien plus. Elle est même distinguée et élégante dans sa rusticité. La
jument 1909 et l’étalon 1914 ressemblent à leurs parents, tandis
que la jument 1916 a un aspect plutôt mulassier.
La tonalité de la robe diffère aussi, chez les différents membres
de cette famille. Chez l’étalon 1901 et la jument 1906 la tonalité
est gris rougeâtre. Chez la jument 1909 les couleurs sont très la¬
vées. Tandis que chez la jument 1916 et la pouliche 1925, il y a
beaucoup de poils et de crins noirs qui assombrissent la tonalité
générale et font trancher certaines parties du corps.
Tous les animaux de cette famille sont assez bien proportionnés,
aux membres solides, avec des articulations très larges et des
aplombs corrects, sauf les jarrets qui sont clos.
La tête est longue et Sèche, au maxillaire inférieur développé
et. épais ; au profil droit, légèrement busqué au niveau des sus-
nasaux; au front large ; aux yeux grands, assez ouverts et à fleur
de tête; aux narines très larges; aux oreilles un peu longues, mais
bien portées.
Le cou est court, très musclé et solidement attaché.
Le tronc est long, suffisamment large, avec un garrot plulôt
bas et légèrement empâté. La ligne supérieure correcte; le dos
large.
— 301 —
L’épaule est courte, d’inclinaison moyenne; le bras long, bien
incliné; l’avant-bras vertical, court; les canons sont longs et puis¬
sants.
La croupe est courte, large, ronde, musclée, légèrement avalée ;
la cuisse et la jambe sont longues, musclées; les jarrets bien dé¬
veloppés. La queue bien attachée et portée avec une certaine
élégance. Les sabots sont proportionnés, les talons bas, la corne
noire.
Les châtaignes antérieures sont très bien développées; les posté¬
rieures sont très réduites.
★
* *
Tous ces animaux ont la robe baie, composée de poils rouges
et noirs. La couleur des poils est plus foncée sur la tête et se dé¬
grade sur le cou, poitrail, dos, rein, croupe, sur la moitié supérieure
des côtes et le côté externe des membres.
Les poils tirent au blanc autour du tiers inférieur de la tête,
autour des yeux, sur la moitié inférieure du tronc, la face inférieure
de l’abdomen, sur les avant-bras et du côté interne des membres.
Des crins noirs sont mêlés à des crins blancs à l’origine et dans
le tiers supérieur de la queue.
Des crins et des poils tout à fait noirs, forment une bande
étroite dans le plan médian de la crinière, sur le dos, le rein et la
croupe, s’arrêtant juste à l’origine de la queue.
Des poils noirs couvrent aussi le côté antéro-externe des membres
antérieurs, les genoux et le pourtour coronaire, tandis que des poils
moins foncés couvrent les faces externes des jarreLs et les pointes
de ces jointures.
La commissure buccale, le pourtour des narines et des yeux
sont pigmentés en noir.
La crinière, formée de crins courts d’à peu près 10 centimètres,
commence entre les oreilles pour finir juste sur une ligne qui uni¬
rait les angles cervicaux des épaules. Ses crins sont noirs dans le
plan médian et rouges lavés sur les côtés.
Il existe un commencement diffus mais visible, d’une bande
cruciale sur le tiers supérieur des épaules.
La queue est formée par des crins fins et courts dans toute la
longueur de sa tige et à partir de là, par des crins assez nombreux
et longs jusqu’à terre.
La différence de couleur des crins de la queue est tout aussi
nette. Tous les crins qui se trouvent dans le plan médian, quelle que
soit leur longueur, sont colorés en noirs, ainsi que ceux qui partent
du bout de la tige caudale; les autres crins ont la couleur des poils
des régions environnantes. Dans le plan médian, plus on s’éloigne
de l’origine de la queue, plus les crins noirs sont nombreux.
— 302 —
Autour des jarrets de la jument 1916 on observe des traces noires,
diffuses, à peine perceptibles.
On n’observe nulle trace de taches blanches sur la robe de ces
animaux.
La jument 1906 présente les signes d’un emphysème pulmonaire
avancé.
Nous avons voulu ajouter à nos observations quelques chiffres
sur les proportions de ces chevaux. Comme il n’ôt.ait pas possible
de les approcher, nous avons essayé de tourner la difficulté en pho¬
tographiant les animaux au moment où ils se trouvaient très près
de la grille qui entoure les paddocks et nous avons pris comme
points de repère les diverses dimensions des grilles soigneusement
mesurées.
Nous avons pris aussi des mensurations directes sur un moulage
d’étalon étiqueté Equus Przewalski. Dept. Gülschana (Turkestan),
moulage qui se trouve dans la collection zoologique du Muséum.
Nous avons pris aussi quelques mensurations sur un moulage
d 'Equus Zébra (étalon) et sur un moulage d 'Equus Burchelii
(femelle) de la même collection.
Celles qui se rapportent aux chevaux vivants, ont été prises
sur des photographies de l’étalon 1901.
Nous donnons dans le tableau ci-dessous le résultat de ces
mensurations.
— 304 —
Appariage et hybridation
EN LIBERTÉ ENTRE DEUX PASSEREAUX INDIGÈNES,
PAR M. H. Heim de Balsac.
L'Ornithologie de plein air inel le biologiste en présence de faits
aussi inattendus que suggestifs de conséquences générales. La
littérature est relativement riche en cas vraisemblables, mais non
contrôlés, d’hybridation spontanée dans la nature entre espèces
d’oiseaux de certains groupes : Palmipèdes notamment. Dans le
groupe des Passereaux les faits recueillis sont beaucoup plus
rares (nous laissons de côté les cas anormaux d’appariage et hybri¬
dation entre géniteurs d’espèces différentes élevés en captivité,
par exemple hybride de Serin et de Chardonneret). Un oiseau
capturé en liberté présente-t-il des caractères intermédiaires entre
ceux de deux espèces distinctes (espèces linnéennes), on est logi¬
quement porté à considérer cet oiseau comme un hybride entre
les deux espèces dont il se rapproche. Parmi les Passereaux il
n’est guère que deux espèces de Moineaux qui paraissent s’hybrider
fréquemment en liberté. Et encore s’agit-il là de deux espèces
satellites de l’homme dont les mœurs peuvent, être perturbées
par ce commensalisme. En certains points de l’Algérie et de la Tuni¬
sie (dans des villes) on trouve des Moineaux qui présentent des ca¬
ractères mixtes entre ceux du Moineau vulgaire Passer dotnes-
ticus (L.), et du Moineau espagnol Passer hispaniolemis (Temm.).
On trouve chez; ces oiseaux tout une gamme de coloris, qui ont
donné lieu à maintes discussions, et qui les font considérer géné¬
ralement, notamment par Marte ht, comme des hybrides à plu¬
sieurs degrés des espèces citées plus haut. Si cette opinion est très
vraisemblable, néanmoins certains faits restent troublants : cette
hybridation n’est pas du tout générale mais locale, d’après les
constatations de différents naturalistes ot nos propres observations
lors de nos divers séjours en Afrique. 11 est des points où l’hybri¬
dation semble exister et il en est d’autres, au contraire, où l’on
trouve à Y étal pur l’une ou l’autre espèce vivant côte à côte.
On ne peut pas considérer comme commensaux de l’homme les
deux espèces de Rouge-queue que l’on trouve dans l’Europe occi¬
dentale et qui vivent souvent à proximité immédiate de l’homme.
L’une, connue sous le nom de Rouge-queue tithvs : Phœnicurus
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1929.
— 305 —
ochrurus (Gm.), est une espèce exclusivement saxicole et rupestre.
Son véritable milieu est constitué par les abrupts des régions
accidentées. Mais ce n’est en rien une espèce «alpestre » ou d’alti¬
tude. Dans les régions de plaines elle s’est adaptée, comme beau¬
coup d’autres espèces rupestres, aux constructions humaines; elle
niche alors dans les trous et excavations des murs, ou sur les poutres
des toitures.
L’autre espèce, connue sous le nom de Rossignol ou Rouge-
queue de muraille : Phœnicurus phœnicurus (L.), est à l’inverse
de la précédente une espèce arboricole, qui dédaigne les formations
rocheuses. Le milieu recherché par elle est le boisement très clair,
la forêt-parc; elle s’est, en conséquence admirablement adaptée
aux vergers. Cet oiseau niche normalement dans les trous naturels
des arbres et il adopte assez souvent les nichoirs artificiels, pourvu
que le trou d’entrée soit assez large. Parfois le Rouge-queue de
muraille, établi à proximité des habitations humaines, choisit pour
nicher un trou ou une fente de mur. Par contre, chez le Rouge-
queue tithys, il n’a pas été signalé de cas de nidification dans un
trou d’arbre.
Nous avons eu la bonne fortune d’observer celte année même
(mai-juin 1929) dans le Nord-Est de la France (station biologique
de Buré d’Orval, Meurthe-et-Moselle) un cas vraiment remar¬
quable d’appariage et d’hybridation entre les deux espèces ci-
dessus nommées. Jusqu’à présent il n’a été relevé dans la littéra¬
ture qu’un seul cas d’hybridation supposée entre ces espèces. 11
s’agit d’un oiseau o* tué le J 8 avril 1906 à Taneha, près de Leipzig
(Allemagne), et qui se trouve dans la collection Klein sciimidt.
L’oiseau décrit et figuré par cet auteur (*) montre des caractères
(coloration et formule alaire) qui rendent sa détermination comme
hybride pour ainsi dire certaine. Néanmoins la preuve de l’hybri¬
dation fait défaut et l’on ignore tout des antécédents de ce spé¬
cimen. A laquelle des deux espèces appartenaient le o* et la Ç du
couple géniteur? Quel était le plumage des hybrides de sexe Q?
Quel a été le premier plumage de ces hybrides (l’oiseau de Klein-
schmidt est âgé d’au moins une dizaine de mois, et la première
mue s'effectue environ six semaines après la naissance chez les
géniteurs supposés). Quel a été le mode de nidification, quels étaient
les caractères des œufs? Le cas que nous avons eu la bonne fortune
de découvrir répond déjà, et répondra plus amplement par la suite
nous l’espérons, à certains de ces points d’interrogation. Voici
les faits ;
Un Rouge-queue de muraille Phœnicurus phœnicurus de sexe c d
fi) « Berajah », 1.907-08, p. 6 et PI. VII, sous le nom : Erîthacus domesticus (Kl.).
— 306 —
s’est montré accouplé à un Phœnicurus ochrurus de sexe Ç. Non
seulement ces oiseaux ont été déterminés par leur plumage, mais
encore par leurs cris. Ce couple a choisi dans notre station de nidi¬
fication un nichoir artificiel destiné à des oiseaux de la taille des
Étourneaux, et qui présentait au surplus une fente longitudinale
laissant passer la lumière à l’intérieur du nichoir. C’était là un lieu
de nidification tout à fait normal pour Phœnicurus phœnicurus,
mais très aberrant pour Phœnicurus ochrurus. On peut en déduire
que c’est le o* qui a imposé à la un lieu de nid fication de son
choix.
Les œufs étaient au nombre de cinq et de. couleur blanche uni¬
forme. La coloration blanche et le nombre 5 sont deux caractères
de la race de Phœnicurus ochrurus propre à nos régions (l), tandis
que Phœnicurus phœnicurus pond de 6 à 7 œufs d’un bleu vert
uniforme. Il est donc à remarquer que l’influence du o’ ne s’est
pas faite sentir sur les caractères extérieurs de la ponte (dans les
cas d’hybridations en captivité où l’œuf résultant du croisement
ne présente pas les caractères de taille et de coloration propres à
l’espèce à laquelle appartient la 9> on P^ut, semble-t-il, parler
de l'influence du géniteur cf sur le chimisme de certains éléments
somatiques du géniteur Ç (oviducte notamment). Rien de sem¬
blable dans notre cas).
Les œufs se sont tous montrés fécondés et ont donné naissance
à 5 jeunes.
Étant donné l’intérêt majeur qu’il y avait à élever ces jeunes
hybrides afin de pouvoir observer la succession des plumages après
les différentes mues et cela dans les deux sexes et chez les cinq
oiseaux et à tenter d’obtenir reproduction de ces hybrides, nous
avons dû, devant partir en voyage, en confier l’éducation à un
ornithologiste particulièrement, bien outillé pour les élevages. Les
jeunes hybrides étant en bonne voie d’éducation, il y aura lieu
de revenir sur leur description détaillée.
15 juin 1929.
Lahor. d' Ornithologie el Mammalogie.
(*) Dans l’Europe occidentale les deux espèces sont représentées par les races sui¬
vantes : Phœnicurus ochrurus gibraltariensis {Gu.), et Phœnicurus phœnicurus phœni¬
curus (L.).
307 —
Un nouveau Cobitidé de Se-Tchuan (Chine).
par M. Tchung-Lin Tchang.
Cette note est consacrée à la description d’un curieux Poisson
du groupe des Cobitidés provenant du Se-Tchuan et dû à M. Fang-
•Wen-Pei, collectionneur du professeur Ghi Ping. M. G. A. Boulenger
et M. Jacques Pollegrin m’ont fourni certaines indications, ainsi
que M. Vadim Vladykov. Je les en remercie vivement et je dédie
cette espèce à M. G. -A. Boulenger.
Gobiobotia Boulengeri nov. sp.
Hauteur du corps comprise 4 fois 1 /2 dans la longueur sans la
caudale. Tête contenue 3 fois 1 /3 à 3 fois et 2/3 dans la même
Fig. 1. — Gobiobotia Boulengeri nov. sp.
dimension. Tête nue, triangulaire, déprimée en avant. Corps
allongé, triangulaire en avant, aplati au niveau du pédicule caudal,
la l'ace inférieure horizontale. Museau compris 1 fois et 2/5 dans la
longueur de la tête, œil 8 fois dans la longueur de la tête, 2 fois
dans l’espace interorbitaire. Narines contiguës, plus près de l’œil
que du bout du museau. Bouche inférieure, arquée. Huit barbil¬
lons; la paire maxillaire contenue 3 fois dans la longueur de la
tête, deux paires situées sur la face inférieure de la tête, contenues
2 fois dans la longueur du barbillon maxillaire, une paire postérieure
2 fois dans la longueur du barbillon maxillaire, une paire posté-
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1929,
— 308 —
rieure contenue 2 fois et 1 /5 dans la longueur de la tête. Dents
pharyngiennes 5,3/3, 5. Orifice branchial large. Branchiospines
courtes. Orifice cloacal situé à égale distance de la ventrale et de
l’anale. Ligne latérale étendue presque en ligne droite. Écailles
irrégulières, les plus grandes sur la ligne latérale; au-dessus de
celle-ci les écailles diminuent de grandeur vers le dos où elles sont
peu visibles; sous la ligne latérale, les écailles n'existent qu’en
très petit nombre et disparaissent dans
la région abdominale; par contre leurs
séries sont complètes sur le pédicule cau¬
dal. Vessie natatoire petite, encapsulée.
Origine de la dorsale située à égale dis¬
tance du bout du museau et de la racine
de la caudale; bord supérieur concave.
Ventrale débutant sous le milieu de la
dorsale, une forte écaille pointue à la base,
plus courte que de la pectorale, n’arrivant
pas de l’anale. Pectorale faisant des 3/4
aux 4/5 de la longueur de la tête, et n’at¬
teignant pas la ventrale. Anale débutant
un peu plus près de l’origine de la ven¬
trale que de la racine de la caudale. Cau¬
dale fourchue, le lobe supérieur plus
Fig, 2. — Tête vue en dessous, long, les rayons médians contenus 3 fois
dans]la longueur des rayons supérieurs.
Couleur du corps grise Jou jaunâtre avec 9 à 10 bandes noires
transversales sur le dos.
D. 2/7; A. 2/6; P. 1/15; V. 1/7; L. lat. 44-45.
2 exemplaires : longueur totale 139 et 144 millimètres.
Se-Tehuan : Fang-Wcn-Pei.
Cette espèce est voisine de Gobiobolia Pappenheimi Kreyenberg
de Tien-tsin, la seule connue jusqu’ici du genre. Elle s’en distingue
par l’œil plus petit, par le corps plus élevé, par les ventrales et
pectorales plus courtes, par le lobe supérieur de la caudale plus
long.
( Travail du laboratoire d’ Ichtyologie du Muséum .)
309
Les Spiiegidae (Hyménoptères) du Muséum National
de Paris,
par M. Lucien Berland,
(6’ Note) (L).
Sous-Genre Sphex (suite).
Sphex latreillei Lepcletier.
Très nombreux exemplaires du Chili, où l’espèce est localisée.
Sphex ingens Smith.
C’est le plus grand des Sphex, et l’un des plus grands Hymé¬
noptères qui soient; dans celte espèce la femelle est souvent de
plus faible taille que le mâle.
Brésil : Bahia (P. Serre, novembre), état de Sao-Paulo. Répu¬
blique Argentine : province de Santiago del Estero, environs
d’Icano (E.-R. Wagner, janvier-février).
Sphex schrottkyi Bertoni.
Prolerosphex schrotikyi Bertoni, 1918, An. Ci. Paraguay, sér. 2,
n° 3, p. 209.
J’ai pu identifier plusieurs exemplaires de cette espèce, certains
étiquetés à tort S. argentinus dans diverses collections, d’autres
non déterminés. L’espèce a été décrite de La Rioja (République
Argentine) dans un périodique fort difficile à consulter parce que
peu répandu, mais que j’ai eu la chance de trouver dans la biblio¬
thèque de la Société des américains tes; je crois donc utile d’en
indiquer sommairement les caractères.
C’est un très beau Sphex, de taille presque égale â S. ingens ; la
tête et le thorax sont couverts d’une toison épaisse comme celle
de S. latreillei, mais qui est de couleur fauve tantôt roux tantôt
plus pâle, cette toison est plus courte sur le mésonoturn et encore
plus sur le scutellum, elle se retrouve en touffes sur le pétiole, le
(9 lre note, Bulletin du Muséum, 1 926, pp, 163-170; 2e note, ù>«Vf,pp. 200-20G; 3e note,
ibid., pp. 282-2%; 4e note, ibid., 1927, pp. 150-156; 5e note ibid., 1928, pp. 329-331.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1929.
— 310 —
1er tergite abdominal et à la partie inférieure des fémurs; ceux-ci
sont bruns jusqu’à une certaine distance de l’apex, le restant des
pattes est roux; les ailes sont transparentes, légèrement enfumées
à la base, l’abdomen est rouge avec une bande noire aux 1er et
4e tergites et stérilités; la plaque génitale est très caractéristique,
prolongée en une palette élargie à l’apex et largement éçhancrée
au bord postérieur,
Je n’ai pas trouvé de femelle correspondante, et je crois que le
mâle seul est connu.
République Argentine : Province de Santiago del Estero, envi¬
rons d’Icano, Troncal; Chaco de Santa-Fé, bords du Rio Las
Garzas (E.-R. Wagner, 3 cP); La Rioja (1 cf de cette localité qui
est celle d’où L’espèce a été décrite, en outre 5 à” de Rép. arg.,
sans localité, dans la collection de Gaulle).
Cette espèce a en somme l’aspecL de la suivante, S. argenlinus,
commune dans la région, qui a comme elle un pelage très touffu,
mais elle est beaucoup plus grande, et en diffère en outre par la
couleur des pattes et surtout par la forme de l’extrémité abdomi¬
nale et de la plaque génitale.
Sphex argentines Tasclieuberg.
République argentine; nombreux exemplaires du Chaco de
Santa-Fé, de la province de Santiago del Estero (E.-R. Wagner),
du Tueuman.
Sphex caliginosus Erichson.
Brésil : province de Rio, environs de La Tijuca, montagnes des
Orgues (E.-R. Wagner); Minas Geraes, Passaquatro, Las Tron¬
queras (E.-R. Wagner); Bahia; Pérou; Colombie : Cartago (frère
Sébastien et frère Apollinaire Marie); Guadeloupe; Guatemala
(Angrand, 1855); Mexique : Orizaba (Biart).
Sphex congener Kohl.
République Argentine : province de Santiago del Estero, envi¬
rons d’Icano (E.-R. Wagner); Brésil : Rio (Dupuy); Colombie;
Guyane française (R. Benoist).
Sphex tepanecus Saussure.
Mexique : Basse-Californie, environs de la Paz; état de Jalisco,
Huejotitan; environs de Guadalajara; état de Puebla, environs
de Tehuacan (L. Diguet); Orizaba (Biart).
Le mâle seul de cette espèce a été décrit par Saussure; le maté¬
riel recueilli par Diguet contient plusieurs femelles, sexe qui ne
— 311 —
paraît pas connu jusqu’à présent; la femelle est d’ailleurs semblable
au mâle, si ce n’est qu’elle a le corps entièrement noir, sans seg¬
ments rougeâtres à la base de l’abdomen.
Sphex pennsylvanicus L.
Amérique du Nord (plusieurs exemplaires, sans autre localité);
Mexique.
Sphex roratus Kohl.
République Argentine : Chaco de Santiago del Estero, environs
d’Icano; Chaco de Santa-Fé (E.-R. Wagner) ; Brésil : Rio (Dupuy),
Govaz (coll. de Gaulle), San Antonio de Barra; Paraguay; Guyane
française : Oyapok (Gcay); nord du Pérou : province de Tombez
(Baer).
Sphex chichhviecus Saussure.
Mexique : Orizaba (Biarl).
Sphex neotropicus Kohl.
République Argentine : Misiones, environ de San-lgnacio
(E.-R. Wagner); Brésil; Guyane française : Gharvein (R. Benoist).
Sphex flavipes Smith.
Nombreux exemplaires, surtout du Mexique et de République
Argentine, quelques-uns de Guyane et du Brésil.
Sphex ichneumoneus L.
U. S. A., environs de New- York, Philadelphia; Mexique : Orizaba
(Biart); Saint-Domingue; Vénôzuéla; La Trinitad (P. Serre);
Guyane française : Cayenne (R, Benoist); Surinam; Brésil, Bahia,
Sao Paulo, Minas Geraes.
Var. aurifluus Perty.
Cuba : La Havane (P. Serre); Saint-Domingue; Saint-Thomas;
Brésil : Para, Espiritu Santo; Paraguay; Bolivie.
Sphex dorsalis Lepelctier.
Espèce très commune à la Guyane française : Charvein, Saint-
Jean-du-Maroni, Les Hattes (R. Benoist), La Mana (Melinon);
Darien (Geay) ; Panama (Criado); Vénézuéla (Bourscy); Guade¬
loupe (Gardemal); La Martinique : Saint-Pierre (Lacroix, 1903);
— 312 —
Colombie : Cartago (frère Sébastien); Brésil : Para, Rio (Dupuv);
République Argentine : Tucuman, Chaco de Santa-Fé, province
de Santiago del Estero (Wagner), province de Mendoza, San
Rafael (Tournouer); Ecuador.
Spiiex clavipes Kohl.
Cuba : La Havane (P. Serre); Mexique : Orizaba (Biart).
Sphex ruficauda Taschenberg
Guyane française : Rorota, Saint-Jean-du-Maroni (R. Benoist);
Brésil : Rio (Dupuy), montagne des Orgues (E.-R. Wagner).
Var. funesta Kohl.
Guyane française : Nouveau-Chantier, Charvein, Cayenne,
Saint-Jean-du-Maroni, Gourdonville (R. Benoist); Brésil : Para
(Dueke); République Argentine : Tucuman.
Sphex ashmeadi Fernald.
Basse-Californie (Diguet, 1 cf ; 1 Ç).
. Le mâle a les pattes entièrement noires et constitue une variété
de couleur.
Sphex brasilianus Saussure.
Surinam; Brésil : Para (de Mathan).
¥ *
L’espèce suivante avait été omise dans la liste :
Sphex (LIarpactopus) spinolai Lepeletier.
Chili (Gay), Nos (Porter), Valparaiso; Pérou : Cusco (Gav),
Aréquipa (Escomel); Bolivie : Pucara, 3.900 m. (Capes Mailles
et Vincent).
— 313 —
Révision de la Collection des Limules
du Muséum National D’Histoire NATURELLEr
par M. Ch. Gravier.
Les Limules constituent un groupe fort ancien, — puisqu’on err
trouve des représentants dès le Silurien, — qui est réduit, au¬
jourd’hui, à un tout petit nombre d’espèces localisées sur la côte
Est de l’Amérique du Nord et en diverses régions du Pacifique et
de l’Océan Indien.
D’après la classification la plus récente, celle de Pocock (*), il y
aurait, en tout, quatre espèces bien définies; une cinquième reste
douteuse, comme nous le verrons plus loin.
Le Muséum les possède toutes les quatre. Bon nombre d’exem¬
plaires ont ôté gardés à l’état sec; quelques-uns sont demeurés en-
excellent é I a t de conservation. Malheureusement, la plupart d'entre
eux ont eu leurs parties molles détruites par les larves d’Authrènes
leur carapace est plus ou moins complètement vidée de son contenu
et elle est perforée elle-même plus ou moins largement. Leurs appen¬
dices, dont les muscles ont été dévorés par ces larves qui consti¬
tuent un si grave danger pour les collections d' Arthropodes qui ne
sont pas immergées dans l’alcool, sont tombés en totalité ou en
partie. Quelques spécimens sont réduits à la partie dorsale de la
carapace et à l’appendice caudal. lien est un assez grand nombre
qui ont reçu correctement leur nom emprunté à l’ancienne nomen¬
clature. Quelques-uns même ont été déterminés par A.-S. Packard..
Mais d’autres ne portaient ni l'indication d’origine, ni le nom du
Collecteur et n’avaient pu être nommés.
Il faut ajouter qu’un certain nombre d’exemplaires — surtout
des formes jeunes — ont été, dès le début, placés dans l’alcool et
se sont, parfaitement maintenus en bon état : ce sont les meilleurs
éléments, les seuls persistants de la Collection.
R. Pocock a démembré l’ancien et autrefois unique genre Limulus
en trois autres qu’on peut distinguer les uns des autres de la façon
suivante :
(l) B.-I. Pocock. On the Taxonomy oi recent Species of Limulus, Ann. Magaz, Nat„
History, (7 ser.) 9, 1902.
Bulletin du Muséum, 2" s., t. I, 1929.
22
— 314 —
(séparées Tune de l’autre et s’étendent
en arrière au delà des lobes externes. Xiphosura Gronovius
(= Limulus Muller).
tangentes sur la ligne médiane et
s'étendent en arrière aussi loin que les
kchido uc ^ upC1- | lobes externes . . Carcinoscorpius Pococb.
cule génital sont J
i tangentes sur la ligne médiane et ne
I s’étendent pas en arrière, aussi loin
\ que les lobes externes . Tachypleus Leach.
On peut regretter que l’ancien nom de genre bien connu et usilé
depuis longtemps n’ait pas été conservé. Les deux genres Xipho¬
sura et Carcinoscorpius ne comptent chacun qu’une seule espèce.
Quant au genre Tacligpleus, il comprend trois espèces ainsi sépa¬
rées l’une de l’autre :
Bord antérieur de la carapace du mâle fortement échancré.. T.
Bord antérieur de la
carapace non
échancré chez le
mâle, ni chez la
femelle.
Languettes terminales internes de
l’opercule génital tangentes sur
toute leur longueur-. . T.
Languettes terminales internes de
l’opercule génital désunies et se
recouvrant . T.
tridentatus Leach.
gigas (Müller).
Hoeveni Pocoek.
Sous le nom de Limulus moluccanus, van cler Hocven (l) a décrit
une Limule dont l’opercule génital, d’après les figures 2 et 10,
pl. I et fig. 14, pl. II, diffère nettement de celui du T. gigas (Millier)
= L. moluccanus Latr. que van der Hoeven a eu cependant entre
les mains, comme le montre la ligure 15, pl. II. Pocock, qui a fait
remarquer que les figures de van der Hoeven, pour Limulus mo-
luccanus « arc most puzzling », a créé, pour la première forme,
l’espèce T. Hoeveni. Il n’en a trouvé aucun exemplaire dans la col¬
lection des Limules du Oritisti Muséum de South Kensington* il
n’en existe pas davantage dans celle du Muséum national d1 His¬
toire naturelle de Paris. En tout cas, celle espèce, si elle est valide,
est fort insuffisamment connue (2).
(*) J. van der Hoeven, Recherches sur l’histoire naturelle et l’atanomie des
Limules, Leide, 183S.
(2) La, carapace des Limules présente, surtout dans sa partie antérieure ou cépha-
lothoraciquc — et t rès exceptionnellement d'ailleurs — des anomaties de développe¬
ment. Grâce à l'extrême obligeance de M, le Dr W.-T. Caïman et, de Miss S. Finnegau
— que je tiens à remercier très vivement ici — j’ai pu observer, dans la riche collection
du British Muséum (South Kensington), divers cas de dissymétrie se rapportant, à des
exemplaires généralement incomplets dont les uns paraissent se rapporter au Tachy¬
pleus gigas (Millier), les autres au Tachypleus tridentatus (Leach). C’est toujoursl’unc
des pointes postérieures de la carapace céplialnthoraeiqne qui est atteinte, sans qu’il
y ait la moindre trace apparente de t raumatisme ; la cause de ces anomalies de crois¬
sance existait, sans doute, en puissance dans l’œuf. Alors que l’une des pointes reste
de forme et de dimensions normales, la région correspondante de l’autre pointe s’élargit
— 315 —
Dans les indications numériques qui suivent, le mot largeur s’ap¬
plique au maximum de largeur de la carapace ; la longueur désigne
la distance entre le point médian du bord antérieur de la carapace
et le milieu du bord ventral de l’oriflce dans lequel se loge l’appen¬
dice caudal.
Genre Xiphosura Gronovius ( = Limulus Müller).
Xiphosuha folypiiemus (Linné) (x).
I. - — En dehors d’un exemplaire mâle de cette espece, complè¬
tement désarticulé et monté à la Beaucliêne, le Muséum possède
deux femelles adultes en assez bon état, conservées à sec, et dé¬
pourvues de toute indication de provenance. Les dimensions sont,
pour l’une d’elles : largeur, 29 centimètres; longueur, près de
32 centimètres, longueur de l’appendice caudal, 26cm,5; pour
l’autre largeur, 27 centimètres; longueur : 30cm,5; longueur de l’ap¬
pendice caudal, 26 centimètres. Tous les appendices sont restés en
place; chacun d’eux est muni d’une pince didactyle.
Les deux exemplaires présentent, à la lace ventrale, d’assez
nombreuses perforations dues à des larves d’Anth rênes (*).
Dans une boîte à cigares, avec cette seule mention : recueilli à la
Nouvelle-Orléans, était un exemplaire jeune de 9cm,5 de largeur
tout vide, très friable, ressemblant à une mue, mais bien intact,
dans un état moyen de conservation, qui est à rapporter au Xi-
phosura polyphemus, dont il présente tous les caractères essentiels.
Cependant, un trait dû sans doute à la jeunesse du sujet au mo¬
ment où il fut recueilli, sépare, des individus adultes, cette forme
en voie de développement : c’est le moindre développement des
languettes terminales internes de l’opercule génital; ces languettes
n’atteignent pas le bord postérieur des lobes externes de l’opercule,
qu’elles dépassent largement chez l’adulte.
En outre, l’appendice caudal n’a pas de dentelures sur les arêtes
plus ou moins fortement et son contour se découpe en lobes irréguliers; l’épine ter¬
minale se trouve déplacée, ou remplacée par plusieurs autres de moindres dimensions,
ou bien, elle se dédouble, etc. Dans les cas des exemplaires examinés, la dissymétrie
de la carapace antérieure ne paraît avoir eu aucune répercussion apparente sur les
autres parties externes de l'animal.
(') Pour la bibliographie, voir R.-I. Pocock, loc. cil., y. 261.
{-) Sur un exemplaire de grande taille de Xiphosura polyphemus {Lin.) des collections
du Britisli Muséum for naturel üistory, recueilli aux îles Bahama, j'ai remarqué une
anomalie de développement sur le bord latéral droit (l’animal ayant la face munie de
ses appendices posée sur le sol) de la carapace postérieure. Les trois dernières dents ne
se sont pas développées : les épines correspondantes sont absentes. L'armature de
l’autre côté est entièrement développée et est demeurée en place, saut la seconde épine
qui est tombée.
— 316 —
latérales qui sont pourvues de longues soies flexibles, comme celles
de la partie antérieure de la carapace.
IL — On peut mentionner ici deux jeunes exemplaires, de sexe
indiscernable, ayant respectivement 6 et 7 centimètres de largeur,
en état moyen de conservation et portant comme indication:
Limulus polyphenius Linné. — Collection A. Milne Edwards 1903.
(Colonel Derrecagaix) États-Unis.
III. — Un autre exemplaire d’origine inconnue, ayant à peu près
le même aspect que les précédents, mais plus petit, car il n’a que
6cm,5 de largeur, a perdu les extrémités distales de ses appendices.
Pas plus que les précédents, il ne fournit la moindre indication
quant à son sexe : la seconde paire d’appendices se termine, comme
les autres, par des pinces didactyles. Le caractère de l’opercule
génital est peut-être ici un peu plus marqué que chez le précédent,
mais l’extrémité des deux languettes terminales internes reste
encore en deçà des lobes externes de cet opercule] 'ces languettes
sont aussi plus étroites et relativement plus longues que chez
l’adulte. L'appendice caudal n’offre pas trace d’épines sur l’arête
dorsale, ni de dentelures sur les arêtes latérales.
IV. — De plus, un exemplaire tout jeune, de 27 millimètres de
largeur, sans indication de lieu de provenance, a été vu par A.-S. Pac¬
kard qui a écrit sur l’étiquette correspondante : polijphemus?
L’examen de l’opercule génital montre qu’il s’agit bien, en effet,
d’un Xiphosura polyphenius (Linné).
V. — Il reste encore à signaler, parmi les pièces sèches de la Col¬
lection des Limules du Muséum, la mue d’un individu encore peu
avancé dans son développement, de 13 centimètres de largeur. La
longueur de la carapace, de même que celle de l’appendice caudal
est d’environ 12 centimètres. Elle est dans un excellent état de
conservation. On a seulement enlevé une notable partie de la cara¬
pace dorsale de la région céphalothoracique (prpsoma), ce qui per¬
met de voir la structure très complexe de la partie ventrale de la
même région. On sait que la vnue commence par une déchirure qui
se fait tout près du bord antérieur de la carapace et qui se poursuit
jusqu’au point où l’animal présente le maximum de largeur. C’est
par la fente ainsi pratiquée que sort l’animal qui vient de muer,
en sorte que pour un observateur non prévenu, l’animal « is spewing
itself out of its moulh » (1).
VL — A cet ensemble de pièces sèches, s’ajoutent de nombreux
exemplaires jeunes conservés dans l’alcool, de différentes dimen¬
sions, ainsi que diverses pièces anatomiques, notamment des ap-
(x) Rev. Lockvood, Amer, natural., iv, 1870-1S71. p. 261.
— 317 —
pendices branchiaux et aussi des œufs et des stades larvaires, à
divers degrés de développement. Ces documents proviennent soit
du Muséum of comparative Zoology of Cambridge (Mass.), soit de
Rhocle Island (Narragansett Bay).
Chez les exemplaires jeunes, dont certains ont moins de 20 mil¬
limètres de largeur, on constate la frappante inégalité des deux
pièces articulées, chacune à leur base, formant la pièce terminale
des appendices cêphalo thoraciques de la sixième paire. On re¬
marque également chez eux, comme chez les exemplaires conser¬
vés à sec et de dimensions comparables, que les languettes termi¬
nales internes de l’opercule génital n’atteignent pas le niveau du
bord postérieur de la branche externe. Il n’existe pas trace d’épines
sur l’arête dorsale, ni de dentelures sur les arêtes latérales de l’ap¬
pendice caudal; celles-ci sont munies, en revanche, de longues soies
disposées parallèlement les unes aux autres, comme les barbes
d’une plume; on voit des soies de même aspect sur les dents et sur
les épines mobiles des bords latéraux de la partie postérieure de la
carapace.
Genre Carcinoscorpius Pocock.
Carcinoscorpius rotuxdicauda (Latr.) (x).
De cette espèce, le Muséum possède trois exemplaires conservés
à sec et un quatrième dans l’alcool.
I. — L’un des exemplaires conservés à sec est fixé sur un carton
à la face inférieure duquel on lit :
Limulus rolundicauda Latr.
M. Evdoux. — Pinang, (presque illisible).
A la face ventrale de cet exemplaire, sur la surface plane cir¬
conscrite par le bord antérieur de la carapace : M. Eydoux, Pinang
(le P initial el. le g final sont seuls distincts).
Le spécimen a malheureusement souffert des dégâts causés par
les larves d’Anthrènes et son état de conservation laisse bien à dé¬
sirer, malgré les apparences. Sa largeur dépasse peu 15 centimètres;
sa longueur est de 15CIU,5 environ. La face dorsale de la carapace
est d’un gris verdâtre. Les arêtes sont modérément marquées, de
même que les saillies à pointe mousse qu’elles portent. Sur les deux
parties de la carapace, mais surtout dans la partie postérieure, on
remarque d’assez nombreuses épines à pointe dirigée en arrière,
dans la région médiane; les régions latérales des deux parties de la
carapace demeurent lisses.
I1) Pour la bibliographie, voir R.-I. Pocock, loc. cit., p. 265.
— 318 —
Tous les appendices céphalothoraciques sont munis chacun d’une
pince didactyle : il en est. d’ailleurs ainsi chez les deux sexes de
l’espèce. 11 n’y a pas d’éperon au cinquième article des appendices
de la sixième cl dernière paire. De chaque côté, sur le bord latéral
de la partie postérieure de la carapace, les deuxième et troisième
épines articulées sont les plus longues; les autres décroissent assez
régulièrement de longueur d’avant en arrière, ce qui conduit à pen¬
ser qu’il s’agit ici d’un mâle; mais ce caractère sexuel secondaire
unique n’est pas d’un emploi très facile dans la pratique. La crête
délimitant de chaque côté la fosse qui contient les appendices res¬
piratoires est absolument lisse et est armée, â son extrémité pos¬
térieure, d’une épine assez forte dirigée en arrière.
Avec ses arêtes mousses, ses faces latérales planes et sa face ven¬
trale légèrement convexe, l’appendice caudal, est bien caractéris¬
tique de l'espèce; il est incomplet, car sou extrémité postérieure
brisée manque, il ne mesure ici que 120l“,5,
II. — En assez médiocre état do conservation, sans aucune indi¬
cation de provenance, un second exemplaire, un peu plus petit que
le précédent, est muni d’une étiquette qui le désigne sous le nom
de Limulus rolundicauda. Il a 13cm,5 de largeur et un peu moins do
longueur. L’appendice caudal, entier chez cet exemplaire, mesure
15cm,5 environ de longueur; il présente bien tous les caractères de
l’espèce.
Dans la région médiane de la carapace, tant dans la partie anté¬
rieure que dans la partie postérieure, la surface dorsale présente do
petites aspérités sans épines rappelant celles du mâle dont il est
question ci-dessus. Y aurait-il là une différence sexuelle ou une
différence d’âge?
III. — A la même espèce appartient un troisième exemplaire de
13cn\5 de largeur et d’un peu moins de 13 de longueur, d’origine
inconnue et sans détermination. L’appendice caudal a 16 centi¬
mètres de longueur. L’état de conservation, par le fait des ravages
causés par les larves d’Anthrènes, laisse fort à désirer. Les épines
articulées du bord latéral de la carapace postérieure, restées en
place d’un côté, décroissent graduellement de longueur, à partir
de la troisième, ce qui indique qu’il s’agit ici d’un mâle. Un revê¬
tement assez dense d’épines à pointe dirigée en arrière s’observe
sur la partie médiane de la carapace dans toute sa longueur.
IV. — Enfin, la même espèce est encore représentée par un
exemplaire en bon état, conservé dans l’alcool, dont l’étiquette
porte :
Siam : Province Pachim.
Mission au Siam. J. M. Bel-1895-20 juillet.
La largeur de la carapace est de 15 centimètres environ; la Ion-
— 319 —
gueur est un peu moindre. Celle de l’appendice caudal, un peu brisé
à son extrémité libre, est de 15cm,5. Au bord latéral de la carapace
postérieure, les trois dernières épines mobiles deviennent progres¬
sivement plus courtes d’avant en arrière, ce qui indique le sexe
mâle. La partie médiane de la carapace porte de courtes épines à
pointe dirigée en arrière, particulièrement nombreuses dans la ca¬
rapace postérieure.
Genre Tachypleus Leach, Pocock emend.
Tachypleus gigas (Müller) (x)
(= Limulus moluccanus Latreille).
I. — Un exemplaire recueilli par Marche dans la mer des Philip¬
pines, déterminé par A. -S. Packard sous le nom de Limulus moluc¬
canus? est en effet à attribuer au Tachypleus gigas (Millier). C’est
le plus grand de toute la Collection; il mesure 34 centimètres de
largeur, plus de 30 de longueur (la seconde région de la carapace
étant assez fortement repliée sur la première, il est difficile de faire
une mesure exacte). L’appendiee'caudal (2), un peu incurvé vers le
bas, dans sa région terminale, mesure environ 36 centimètres de
longueur; de section triangulaire, il s’effile graduellement d’avant
en arrière jusqu’à l’extrémité postérieure terminée en large pointe
mousse. Il ne présente pas de gouttière véritable sur la face ven¬
trale et il est même un peu convexe dans le voisinage de son articu¬
lation avec la carapace, puis il devient plan et se creuse très légè¬
rement dans sa partie terminale. L’arêle dorsale porte dans sa
région antérieure quelques épines très peu saillantes qui s’atténuent
d’avant en arrière et disparaissent totalement dans la seconde moi¬
tié de l’appendice caudal. Les arêtes latérales n’ont pas d’épines.
Tous les appendices céphalothoraciques sont munis chacun d’une
pince didactyle, ce qui montre qu’il s’agit ici d’une femelle. Les
deux parties de la pince sont longues, grêles et. un peu arquées. Par
contre, les deux pièces articulées chacune à leur base qui terminent
les appendices de la sixième paire sont courtes et trapues. L’oper¬
cule génital a bien exactement les caractères représentés par R.-I.
Pocock (3).
Sur la face dorsale de la partie antérieure de la carapace, les trois
épines de l’arête médiane, les deux de chacune des arêtes latérales
sont de taille croissante d’avant en arrière; on n’y remarque au¬
cune de ces petites épines à pointe recourbée en arrière, dont il
existe un certain nombre sur la partie postérieure de la carapace;
(l) Pour la bibliographie, voir R.-I. Pocock, toc. cit., p. 262.
(£) Ch. Gravier, L’appendice caudal des Limules, Bull. Mus. Hist. nat., 2pscrie,
t. 1, 1929, p. 94.
(3) R.-I, Pocock, 1902, loc. cit., pl. V, fig. C.
— 320 —
seule l’épine médiane antérieure de cette partie postérieure est bien
marquée.
A droite, le bord latéral de la partie postérieure de la carapace
est armé de trois grandes épines articulées et de deux courtes (la
troisième a été détachée); à gauche, la première épine est de lon¬
gueur moyenne, la seconde est. tombée; la troisième est la plus
longue de toutes; la quatrième est encore assez longue; les deux
dernières sont courtes. A part l’irrégularité de la quatrième épine
gauche, on reconnaît là l’armature d’une femelle de Tachypleus.
II. — Sans indication de provenance, un jeune exemplaire indé¬
terminé d’un peu moins de 9cm,5 de largeur, paraît, bien se ratta¬
cher à la même espèce que la précédente. Friable, mince, très
léger, paraissant absolument vide, on croirait avoir affaire à une
mue demeurée intacte. La plupart des appendices céphalo thora¬
ciques ont perdu leur partie terminale. Cependant, celui de droite
de la troisième paire est intact et porte une pince didactyle, ce qui
ne permet pas d’affirmer qu’il s'agit d’une femelle; il s’agit vrai¬
semblablement ici d’une l’orme jeune encore indifférenciée sexuelle¬
ment. La face ventrale de l’appendice caudal est plane; il n’y a
pas trace d’épines, ni sur l’arête dorsale, ni sur les arêtes latérales.
En revanche, les épines médianes et les latérales de ta face dor¬
sale sont beaucoup plus développées relativement que chez
l’adulte, Lont sur la partie antérieure que sur la partie postérieure
de la carapace.
III. — Un autre exemplaire de mêmes caractères que le précé¬
dent semble devoir être rattaché également à la même espèce;
sa largeur excède un peu 4 centimètres. Il est malheureusement
en état bien médiocre de conservation, car il est. tout rongé par
les larves d’Anthrènes. Les appendices céphalothoraciques sont
munis chacun d’une pince didactyle; mais le sexe ne peut encore
être indiqué chez cette forme juvénile. La face ventrale de l’ap¬
pendice caudal est plane. De même que chez l’exemplaire précé¬
dent, la partie dorsale de la carapace est armée d’épines beaucoup
plus fortes relativement que chez l’adulte.
Le Muséum ne possède aucun exemplaire de cette espèce dans
l’alcool; il n’a aucun mâle à l’état adulte, ni à l’état sec, ni dans
l’alcool.
Tachypleus tridentatus (Leach) (*)
(= Limulus moliiccanus Latr.)
C’est l’espèce la plus abondamment représentée dans la Collec¬
tion du Muséum; elle est, peut-être à divers égards, la plus inté¬
ressante du groupe des Limules.
(l) Pour la bibliographie, voir R.-I. Pocock, 1902, loc. cit., p. 263.
— 321 —
I. - — Deux beaux exemplaires, de sexes différents, Axés sur
le même support, offrant comme seules indications :
Limulus longispinus (sans nom d’auteur). — Mers de Chine.
Chez le mâle, la largeur de la carapace est de 27cm,8; la longueur,
de 24 centimètres; celle de l’épine caudale, de 28 centimètres, de
sorte que la longueur de l’animal, à l’état d’extension complète
est de 52 centimètres. L’échancrure du bord antérieur de la cara¬
pace, caractéristique du mâle chez cette espèce, a 14 centimètres
de largeur; cette échancrure est si marquée et si spéciale, qu’un
fragment seul de la partie extrême de la région éehanerée suffirait
à caractériser le mâle du Tachypleus Iridenlalus (Leach).
Les chélicères, de même que les appendices céphalo thoraciques
de la quatrième et de la cinquième paire sont munis de pinces ter¬
minales très grêles, légèrement arquées dans leur partie terminale.
Ceux de la seconde et ceux de la troisième paire de ces appendices
sont armés chacun d’un doigt unique un peu incurvé à son extré¬
mité libre, grêle par rapport à l’article sur lequel il est fixé et qui
est très renflé. Ce doigt n’est pas articulé à sa base, mais demeure
immobile. La pièce qui le porte est articulée, à sa base, avec la
précédente. Celle-ci est munie sur sa face interne, comme d’uue
sorte de buttoir sur lequel vient s’appuyer la pièce porteuse de
la griffe terminale et dont les mouvements sont ainsi limités vers
le plan de symétrie.
Quant à l’appendice de la sixième paire, il est pourvu d’une
armature complexe qui a été décrite ailleurs (1).
En ce qui concerne l’opercule génital, il faut remarquer que les
deux lobes terminaux de la branche externe laissent entre eux
un intervalle fort étroit; ceux de la branche interne vont en s’ef¬
filant d’avant en arrière ci. restent en contact direct, sur la ligne
médiane dans toute leur étendue; leurs régions extrêmes, sous
forme de languettes, s’étendent presque aussi loin en arrière que
les lobes externes. Il y a là une disposition en quelque sorte inter¬
médiaire entre celle de la même pièce du Tachypleus gigas (Müller)
et celle des Carcinoscorpius rotundicauda (Latr.), ainsi que les a
figurées Pocock (2)
Sur le bord externe de la partie postérieure de la carapace, il
existe, de chaque côté, six grandes épines articulées à leur base,
aplaties, dirigées graduellement vers l’arrière, de dimensions sen¬
siblement égales. Ce bord externe porte lui-même cinq dents régu¬
lièrement intercalées aux six grandes épines. Ces dents sont elles-
(1) Ch. Gravier, Les appendices fouisseurs des Limules, Arch. Anatom. microsc.
(2) R.-I. Pocock, 1902, loc. oit., pl. V, fig B et C.
— 322 —
mêmes armées de petites épines sur les côtés; il en existe également
plusieurs dans les intervalles qui séparent deux dents consécu¬
tives.
L’exemplaire femelle du même groupa est de plus grande taille
que le mâle ; il est. comme ce dernier, en bon état de conservation;
sa largeur est de 30cm,5; sa longueur, de ‘28 centimètres; la lon¬
gueur de l'appendice caudal est de 32 centimètres. A l’état d’ex¬
tension complète, la longueur de l’animal est donc de üOcm,5.
A la différence de ce qu'on observe chez, le mâle, le bord antérieur
de la carapace n’est point éehaneré; tous les appendices céphalo-
thoraciques se terminent chacun par une pince didaclyle. Les di¬
mensions de ces pinces paraissent être un peu plus longues et un
peu plus grêles chez la femelle que chez le mâle, à égalité de taille
des individus ; les dimensions de ces pinces s’accroissent légèrement
et graduellement du second au cinquième appendice céphalotho¬
racique. Mais pour les appendices de la sixième paire, les caractères
sont les mêmes dans les deux sexes. 11 en est de même pour l’oper¬
cule génital. Chez la femelle en question, les deux lobes terminaux
internes se prolongent en arrière un pm moins loin que chez le
mâle. Ce serait à vérifier sur de nombreux exemplaires adultes.
S’il en était ainsi, en général, il y aurait là une autre légère diffé¬
rence sexuelle.
Chez le mâle, comme chez la femelle, l’appendice caudal a une
section triangulaire et il est creusé, sur sa face ventrale, d’une
gouttière qui s’étend jusqu’à l’extrémité postérieure et qui s’at¬
ténue un peu dans sa région antérieure. Dans toute son étendue,
l’arête dorsale porte des épines à pointe tournée vers l’arrière, où
elles s’atténuent un peu; en outre, les arêtes latérales sont munies
également d’épines surtout marquées au voisinage de l’insertion
de l’appendice caudal, mais qui décroissent rapidement de taille
en arriére de celle-ci. Ici, les épines sont plus grandes chez la
femelle que chez le mâle (x).
IL — Un autre grand exemplaire femelle étiqueté :
Limulus longissima van der Hoeven. — Kobé, Japon.
est hélas! dans un médiocre étal de conservation : l’un des appen¬
dices de la seconde paire a perdu sa pince terminale; les appendices
respiratoires n’existent plus et ont disparu; l’opercule génital est
resté en place. L’exemplaire a élé ravagé par les larves d’An-
(l) Sur un exemplaire mâle de grande taille, de la même espèce recueilli à Tvudat
(côte nord de Bornéo), des collections du British Muséum (Natural History), les épines
des arêtes latérales de l'appendice caudal sont peu développées. Ces épines s’atténuent-
elles dans les dernières mues subies par l’animal? Seul l'examen d'une eolleetion d'in¬
dividus âgés de l’espèce en question pourrait fournir îles renseignements à ce sujet.
— 323 —
thrènes. Sa largeur est d’environ 29cm,5; sa longueur, de 30 centi¬
mètres; celle de l’appendice caudal, de 31cm,5.
Sur la face ventrale et sur le pourtour de l’échancrure limitant,
sur cette face, l’orifice où se loge l’appendice caudal, est une série
de dents à pointe mousse qui se continue sur les côtés par de véri¬
tables épines très pointues. Sur la face dorsale, le bord de l’orifice
est lisse, sauf une épine latérale et une épine médiane un peu
en retrait.
La carapace antérieure possède, en dehors des grandes épines
de l’arête médiane et de celles des arêtes latérales, çà et là, quelques
petites ép'ncs éparses à pointe tournée en arrière et plus nom¬
breuses sur la carapace postérieure que sur l’autre. Les trois
grandes épines articulées de chacun des bords latéraux postérieurs
sont suivies de trois autres beaucoup plus courtes, sensiblement
égales, séparées par autant de dents. On remarque de petites
pointes cornées sur les côtés des grandes épines, de même que sur
les côtés des dents des bords latéraux, séparant les épines.
III. — D’origine inconnue, car il avait été placé par erreur sur
un support portant cette indication :
Limulus. — Amérique septentrionale,
un exemplaire mâle de Tachypleus Iridentalus (Leach) est un peu
plus petit que celui des « Mors de Chine », dont il est question plus
haut; il est aussi en élaL satisfaisant de conservation. Il présente
les mêmes caractères généraux, mais son système épineux est plus
développé, particulièrement dans la légion postérieure de la cara¬
pace céphalo thoracique terminée, de chaque côté, par une pointe
très saillante. De part et d’autre de cette pointe, on remarque une
bordure d’épines assez développées, auxquelles s’ajoutent, des soies
robustes, plus nombreuses et plus longues sur le bord interne que
sur le bord externe de la pointe postérieure de la carapace. Des
remarques du même ordre s’appliquent aux grandes épines des
bords latéraux de la carapace postérieure et aux dents qui les sé¬
parent, aux épines des arêtes latérales de l’appendice caudal au
voisinage de l’articulation de ce dernier et aussi aux rebords très
saillants de la face ventrale qui limitent, de chaque côté, la fosse
contenant les appendices foliacés branchiaux.
Une abondante toison de soies recouvre la surface concave
limitée d’une part par ce rebord saillant interne et le bord externe
armé de longues épines articulées; il existe aussi une forte brosse
de soies en bordure, intérieurement au bord saillant, dans la cavité
renfermant les appendices respiratoires. Il existe peut-être des
variétés chez celte espèce de Leach, assez largement disséminée
dans le Pacifique.
— 324 —
IV. — Il convient de signaler maintenant, parmi les exemplaires
adultes de la Collection du Muséum conservés à sec, trois femelles
fixées sur un carton portant l’indication suivante :
Limule des Moluques, Limulus moluccanus. — Mers de Chine.
Leur largeur oscille entre 21 et 22 centimètres environ. Elles
sont eu très mauvais état de conservation. Deux d’entre elles n’ont
guère gardé que la face dorsale de la carapace; les appendices
céphalo thoraciques sont tombés; l’endosquelette de la carapace
postérieure est. demeuré en place.
Le troisième exemplaire possède encore ses appendices cépha¬
lothoraciques, mais il est fort endommagé par les ravages des
larves d’Anl hrèries. Seul parmi les trois exemplaires en question,
il présenté une inscription, qui est sur la partie droite de la cara¬
pace antérieure :
Limulus moluccanus Latr.
Dr Vauthier, 1912. — Baria (Tonkin).
(Il s’agit très probablement ici do Baria près du Cap Saint-
Jacques, en Coehinchine).
Le sexe femelle se reconnaît ici aux trois grandes épines arti¬
culées du bord latéral, do chaque côté de la carapace postérieure,
grandes épines suivies de trois autres, courtes; un certain nombre
de ces épines sont incomplètes ou sont tombées.
V. — Au même groupe, on peut rattacher, au point de vue de l’état
fâcheux de conservation, deux exemplaires, l’un mâle, l’autre,
femelle, recueillis par Maindron à Batavia eu février 1885. Ces
exemplaires sont dans un état déplorable, toutes les parties vi¬
vantes ont été dévorées par les larves d’Anthrènes. La femelle a
19 centimètres de largeur; le mâle, un peu plus petit, mesure près
de 17 centimètres de largeur; de même que chez celui dont il est
question ci-dessous et qui est de même provenance, le bord anté¬
rieur de la carapace n’a encore subi aucune modification dans son
contour qui est demeuré entier.
VI. — Un exemplaire encore jeune, mais déjà bien développé,
puisqu’il a 16 centimètres de largeur porte, comme seule indication :
Limulus moluccanus Latr. — Batavia.
La longueur de la carapace est de 14cm,5; celle de l’appendice
caudal, de 18 centimètres environ. Les appendices de la seconde
et de la troisième paire du céphalothorax sont munis chacun
d’une sorte de griffe dont la partie basilaire épaisse est continuée
par un prolongement grêle légèrement infléchi vers le bas à son
— 325 —
extrémité; les autres appendices sont munis chacun d’une pince
didactyle grêle.
Au sixième appendice céphalothoracique gauche, la face ven¬
trale étant tournée vers le bas, deux des lamelles portées par l’ar¬
ticle V sont soudées sur presque toute leur longueur, les parties
terminales seules demeurant séparées (lig. 1). Ce phénomène de
Fig-. 1. — Lamelles soudées de l’article V du 6e appendice cêphalothoracique.
concrescence de deux pièces dont les régions d’insertion sont très
proches l’une de l’autre ne doit pas être fort rare chez les Limules.
Tout comme chez le mâle de même provenance (Batavia), dont
il est question ci-dessus, le bord antérieur de la carapace ne pré¬
sente pas encore la moindre trace d’incisure (tig. 2). Mais la zone
amincie de chaque côté de laquelle va se produire celle incisure ca¬
ractéristique du mâle est assez nettement délimitée. Il semble bien
que cette dernière transformation était imminente et devait être
le résultat de l’une des plus prochaines mues. Levait constaté chez
les deux mâles en question est fort intéressant au point de vue de
l’évolution des caractères sexuels secondaires chez le mâle du
Tachypleus Iridcntalus Leacli. Le caractère sexuel le plus appa¬
rent du mâle chez cette espèce n’apparatt donc que tardivement
au cours de l’une des dernières mues, à l’époque de la maturité
complète des spermatozoïdes, vraisemblablement.
VII. — Delà merdes Philippines, le voyageur Marche a rapporté
un jeune exemplaire de 6cm,5 de largeur, très friable, qui donne
l’impression d’une mue demeurée intacte et que je rapporte, avec
quelque réserve, au Tachypleus Iridcntalus Leach. Ce qui m’y
- 326 —
conduit surtout, c’est le caractère de l’appendice caudal qui pré¬
sente une gouttière ventrale très nette s’étendant jusqu’à l’ex¬
trémité postérieure. Il n’y a presque rien à tirer de l’examen de
l’opercule génital qui est en très médiocre état, mais qui paraît
bien avoir cependant la physionomie de celui du Tachypleus Iri-
denialus (Leach).
Il n’y a encore aucune trace de transformation au point de vue
sexuel. Les épines des bords latéraux de la carapace postérieure
sont toutes égales et relativement grandes, ce qui se rencontre
chez les mâles et chez les jeunes femelles.
Ajoutons que — et, il paraît en être de même chez les autres
formes jeunes d’autres espèces — -, les épines de la face dorsale
de la caparace sont bien plus accentuées, relativement, que chez
les adultes de la même espèce.
VIII. 11 reste maintenant à signaler une série de pièces con¬
servées dans l’alcool et qui comptent parmi les plus précieux élé¬
ments de la Collection du Muséum.
a) Tout d’abord, un couple accompagné de cette indication :
Limules. — Naindie : sud de Ningpo; 23 juillet 1923.
Les deux pièces sont en très bon état. La carapace du mâle a
21 centimètres de largeur, 18cra,5 de longueur, environ; l’appen¬
dice caudal a 23 centimètres de longueur. L’échancrure du bord
antérieur de la carapace est bien marquée, les six épines, sur cha¬
cun des bords latéraux de la carapace postérieure, sont longues
et plus ou moins incurvées dans leur région distale.
Chez la femelle, la largeur de la caparace est de 18 centimètres;
sa longueur, un peu moins de 10 centimètres; l’appendice caudal a
17cm,5 de longueur. Tous les appendices céphalothoraciques sont
munis chacun d’une pince didactyle. Mais les bords latéraux de
la carapace postérieure sont armés de six épines longues et grêles,
ce qui est l’apanage des mâles. Tl n’y a, d’ailleurs aucun indice
d’échancrure au bord antérieur de la carapace.
De par ses dimensions, l'animal peut être considéré comme non
éloigné de l’état adulte. Si, selon toute vraisemblance, il en est
bien ainsi, il y aurait, chez cette, femelle, des caractères sexuels
mâles, les femelles ayant normalement, dans la même situation
trois épines antérieures longues et trois postérieures courtes. Il y
aurait donc, chez le même individu, un mélange de caractères
mâles et do caractères femelles; ce serait, comme l'on dit, — à
moins qu’il ne s’agisse de la persistance d’un caractère juvénile —
un cas de gynandromorphisme. A ma connaissance, ce serait le
premier signalé chez les Limules. Il faut dire aussi que, dans la règle,
-ce phénomène se produit surtout chez les animaux où le dimor-
327 —
Fig. 2. — Jeune mâle de Tachypleus iridentaius (Leach) (provenant de Batavia) avec
les grilles caractéristiques du sexe à la seconde et à la troisième paires d’appendices
céphalo-thoraciques: le bord antérieur de la carapace ne présente encore aucune
trace d'in césure ; plusieurs épines des bords latéraux de la carapace postérieure se
sont détachées.
329 —
phismc sexuel est le plus accentué : c’est justement le cas, parmi
les Limules, chez le Tachypleus tridentatus (Leach). Sur la face
Fig-. 3. — Jeune femelle de Tachypleus tridentatus (Leach) portant sur les bords laté¬
raux de la carapace postérieure les longues épines caractéristiques du mâle; le côté
gauche est pourvu de six épines (nombre normal); le côté droit n’en avait que cinq;
celle du milieu s'ctait détachée. La séparation des différentes parties de l’opercule,
ainsi que l’indique la figure, n’était pas complète. (D’après une photographie.)
dorsale de la carapace postérieure surtout, on remarque de nom¬
breuses petites épines à pointe recourbée vers l’arrière.
b) Un bel exemplaire femelle est contenu dans un bocal muni
d’une étiquette dont les seuls mois lisibles sont :
Limulus moluccanus. — Bocourt. — Siam : Bangkok?
Bulletin du Muséum , 2* s., t. I, 1929.
23
— 330 —
La largeur de la carapace est d’un peu plus de 21 centimètres;
la longueur, de 21 centimètres; l’appendice caudal, à peu près de
22 centimètres de longueur. Tous les appendices céphalo thora¬
ciques sont munis chacun de pinces didactyles. Les épines articu¬
lées des bords latéraux de la carapace postérieure sont, les trois
antérieures, longues; les trois postérieures, toutes courtes. La face
dorsale de la carapace antérieure porte quelques épines à pointe
recourbée vers l’arrière, mais qui sont beaucoup plus nombreuses,
avec les mêmes caractères, sur la carapace postérieure.
c ) Sans date, ni détermination, portant simplement comme
indication :
M. Gaignoux, Capitaine de Vaisseau : Mer des Indes,
un exemplaire jeune, sans consistance, est tout déformé dans
le récipient qui le confient. Il est très reconnaissable à son appen¬
dice caudal à gouttière ventrale très nette et aux épines de l’arête
dorsale. Les épines relativement longues, presque égales des bords
latéraux de la carapace postérieure le désignent peut-être comme
mâle. Mais il n’y a pas de transformation aux extrémités des
seconde et t roisième paires d’appendices et il n’y a pas la moindre
trace d’échancrure au bord antérieur de la carapace.
Il est difficile de donner avec quelque précision les dimensions
de cet exemplaire déformé; la largeur maxima de la carapace est
d’environ 10 centimètres; l'appendice caudal a un peu plus de
11 centimètres de longueur.
d) M. P. Serre a rapporté, en 1904, de Batavia, un exemplaire
jeune de 32 millimètres de largeur, qui a dû rester à l’état sec
pendant longtemps. L’appendice caudal est un peu évidé sur la
face ventrale, dans la région proximale. Il n’y a encore aucun
caractère net de sexualité. Les épines assez longues, sub-égales
des bords latéraux de la carapace postérieure ne peuvent le dési¬
gner ni comme mâle, ni comme femelle de Tachyplem iridentatus
(Leach), auquel cet exemplaire parait devoir se rapporter.
e) En 1885, M. PaehoL a rapporté, de Formose, un exemplaire
jeune de la même espèce (?). La largeur de la carapace est de
5em,5, sa longueur est un peu moindre; l’appendice caudal a un pou
plus de 5em,5 de longueur. 11 est, exceptionnellement, de couleur
brun foncé, — coloration peut-être artificielle — , alors que l’adulte,
dans les deux sexes, a la face dorsale de la carapace d’un gris ver¬
dâtre assez clair. Sans indication nette de gouttière ventrale, l'ap¬
pendice caudal a, sur une grande pirtie de la longueur de l’arête
dorsale, dos épines relativement plus développées que chez l’adulte;
ses arêtes latérales ne portent ni épines, ni dents, mais des soies
fines, longues et serrées; de telles soies existent d’ailleurs dans
d’autres régions du corps; peut-être, sont-elles plus développées,
— 331 —
en général, à l’état jeune qu’à l’état adulte. Dans l’opercule génital,,
les deux lobes terminaux de la branche interne s’avancent, moins
près que chez l’adulte, du bord postérieur de la branche externe.
Les six épines assez longues des bords latéraux de la carapace
postérieure sont sensiblement égales, ce qui ne caractérise aucun
sexe à l’état jeune, car les autres traits sexuels ne sont même pas
amorcés et, en particulier, tous les appendices sont pourvus de
pinces di dactyles.
/) 11 reste enfin à signaler deux jeunes individus portant cette
seule mention :
Cochinchine. — Liraulm rnoluccanus,
ayant respectivement 20 et 29 millimètres de largeur, qui ne
présentent que des caractères juvéniles. L’appendice caudal n’a
pas encore de gouttière ventrale, mais les arêtes sont déjà bien
marquées. A cause du lieu d’origine, il semble bien qu’il s’agit ici
du Tachypleus Irklenlalus (Leach). Les épines articulées qui sont
portées, de chaque côté, par le bord latéral de la carapace pos¬
térieure sont assez longues. Il faut mentionner ccpendanl, sur la
face dorsale, au fond de l’échancrure où se loge l’appendice cau¬
dal, une dent postérieure beaucoup plus marquée que chez l’adulte..
332 —
Sur le transport a longue distance
des Araignées vivantes,
par MM. P. Bonnet, R. Decary et R. Puyo.
Après avoir fait l’étude d’un certain nombre d’Araignées indi¬
gènes, le premier d’entre nous voulut étudier vivantes certaines
espèces exotiques, notamment des Nephila de Madagascar et des
Avicularia de la Guyane. Le gros obstacle résidait [dans la durée
des transports qui, pour chaque colonie, est d’environ un mois :
temps relativement long au cours duquel les araignées risquaient
de mourir par suite du manque de soins.
Dans tous les pays d’Europe, il existe dans l’année une période
d’hibernation nettement marquée pour les Araignées et les In¬
sectes, qui la traversent soit à l’état d’œuf, soit à l’état d’indivi¬
dus immatures ou même adultes. Malheureusement par suite des
différences de climats, elle ne coïncide pas avec les époques du
même genre des pays tropicaux; il était par suite impossible de
profiter de cette circonstance.
De concert avec M. Decary à Madagascar, nous tentâmes d’élu¬
der cette difficulté par l’envoi de cocons et surtout de 9 adultes
qui, étant plus résistantes (x), auraient la chance de mieux suppor¬
ter la longueur du voyage. Trois Néphiles furent enfermées sépa¬
rément dans autant do boîtes grillagées, avec quelques mouches
vivantes. Los boîtes étaient fixées au fond d’une caissette, ce qui
donnait aux araignées un certain cube d’air. En outre quelques
figes et feuilles épaisses de Kalanchoe (plantes crassulantes) étaient
placées dans la caissette et avaient pour but d’entretenir une cer¬
taine humidité. L’envoi partit de Tananarive le *28 juin 1928 (2),
et parvint à Toulouse, chez le premier d’entre nous, le 28 juillet,
exactement trente jours plus tard.
Les trois Néphiles étaient mortes, mais chacune avait pondu
avant de mourir, et de deux des cocons étaient sorties de nom¬
breuses petites araignées qu’il a suffi d’élever pour obtenir des
f) Des individus, mis en cage à Tananarive, avaient résisté trois semaines à la pri¬
vation totale de nourriture.
(2) À la même date, un envoi semblable était fait au Vivarium du Muséum d’His-
toire naturelle.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 5, 1929.
N
0
— 333 —
adultes. La troisième ponte n’avait rien donné : les oeufs, au lieu
de se trouver dans le cocon, s’étaient collés sur la paroi de la boîte;
sans doute la 9 avait-elle été déplacée par accident au cours delà
ponte qui, de ce l'ait, avait été manquée.
Pourquoi les adultes sont-elles mortes? Peut-être par manque
de nourriture, car il faut à ces animaux leurs pièges naturels pour
capturer leurs proies, et, de fait, elles n’avaient pas touché aux
insectes enfermés avec elles. Peut-être par suite du manque d’hu¬
midité malgré les précautions prises, car nous avons constaté au
cours des élevages combien elles sont sensibles sur ce point. Mais
surtout ce manque d’humidité a-t-il été accompagné d’un excès de
chaleur dans les soutes surchauffées du bateau pendant la traver¬
sée du tropique.
De toute façon la tentative avait réussi mieux qu’on n’aurait
pu l’espérer, il est certain que le procédé consistant à expédier des
9 accouplées antérieurement et sur le point de) pondre est à recom¬
mander, tout au moins dans le cas où la mère n’apporte, après la
ponte, aucun soin spécial pour sa progéniture.
Quant aux Mygales de la Guyane, c’est aussi à l’état adulte
(un o* et une 9) qu’elles furent envoyées au premier! d'entre nous
par M. Puyo, de Cayenne. Parties de cette ville le 5 septembre 1927,
elles arrivèrent ù Toulouse le 3 octobre, après 27 jours de voyage.
Le manque d’eau avait failli leur être fatal, car elles étaient à
moitié mortes de soif; mises sur l’eau, elles burent longuement et
le lendemain avaient repris toutes leurs forces. L’envoi avait été
fait dans une grande boîte à l’intérieur de laquelle ces animaux
pouvaient se mouvoir; mais par suite des secousses imprimées du¬
rant le voyage, des débris de bois qui se trouvaient dans la boîte
s’étaient déplacés, et, en heurtant les araignées, leur avaient par¬
ticulièrement pelé toute la partie dorsale de l’abdomen. Par contre,
le grand espace dont elles disposaient avait permis à l’une d’elles
d’effectuer normalement une mue.
Récemment, M. Puyo a fait un nouvel envoi dons de meilleures
conditions. Cinq Mygales de la même espèce furent mises chacune
dans une petite boîte en papier cartonné, où elles pouvaient à
peine bouger, entourées qu’elles étaient de coton imbibé d’eau.
Les cages elles-mêmes étaient immobilisées dans une petite caisse
en bois. Le voyage du colis ne dura pas moins de 32 jours, du
4 avril au 2 mai 1929. Sur les cinq individus, quatre étaient vi¬
vants, avec un aspect de fraîcheur que ne possédait pas le couple
arrivé deux ans auparavant. La cinquième araignée était morte —
et ceci est le revers de la médaille — par suite de l’impossibilité où
elle s’était trouvée, faute de place, d’effectuer une mue dont
l’époque était survenue pendant le voyage.
En résumé, pour faire voyager à de grandes distances et par la
poste, des Araignées avec chances de succès, il y a lieu :
1° De tenir compte si possible, et quand les climats ne s’y op¬
posent pas, de la période d’hibernation qui serait le moment le
plus favorable, les araignées supportant alors facilement le jeûne.
2° A défaut, d’envoyer de préférence des Ç surit' point de pondre,
ou encore des cocons récents dont les œufs se développeront pen¬
dant le voyage.
3° De ménager à l’intérieur de la cage un espace suffisant pour
la mue ou la ponte.
4° De mettre à la disposition des araignées du coton imbibé
d’eau, un très grand nombre d’entre elles ayant besoin de boire.
5° D’éviter de toute façon que les objets mis à l’intérieur des
cages puissent ballotter et abîmer les animaux.
— 335 —
Cigares médicinaux en feuilles
de Sphacele parviflora,
par M. D. Bois.
M. Claes, 1’un des bons correspondants de mon service, m’adres¬
sa, à la fin de l’année 1925, des feuilles d’une Labiée dont les indi¬
gènes de la région de Pacho (Colombie) se servent pour confection¬
ner des cigares. « Il paraîtrait, m’écrivait-il, que l’aspiration de
leur fumée soulagerait les personnes souffrant d’asthme ou d’autres
affections de poitrine, s
Sur ma demande, M. Claes me fit parvenir, en 1926, un échan¬
tillon de cette Labiée que M. Benoist, assistant de la chaire de Bo¬
tanique (Phanérogamie), rattacha au Sphacele parviflora Ben¬
tham, décrit dans le Prodromus de De Candollc, vol. XII, p. 256,
d’après des échantillons récoltés à Bogota par Goudot.
Désireux de faire exécuter l’analyse chimique de cette plante,
j’obtins de M. Claes un envoi de feuilles que M. Hasenfratz, sous-
directeur du laboratoire de Chimie, voulut bien étudier, et dont il
put extraire un principe immédiat considéré par lui comme iden¬
tique au lédol, ou camphre de Ledum, découvert en 1831 dans une
plante de la famille des Éricacées, le Ledum palustre Linné, petit
arbrisseau qui croît dans les tourbières du nord de l’Europe, de
l’Asie, et de l'Amérique. Dans un mémoire présenté à l’Académie
des sciences (Comptes rendus des séances, t. 187, p. 903, séance du
12 novembre 1928), M. Hasenfratz expose la technique de ses re¬
cherches et les raisons qui l’ont amené à conclure à la complète
similitude du principe immédiat tiré du Sphacele parviflora, de la
famille des Labiées, plante de l1 Amérique tropicale, avec le lédol ,
tiré du Ledum palustre, arbrisseau des régions froides et tout à fait
différent au point de vue botanique, puisqu’il appartient à la fa¬
mille des Éricacées.
Le lcdol fut étudié par divers auteurs, notamment par Edv.
Hjelt ( Berichle der deulschen chemischen Gesellschaft, 28, 1895,
p. 3.087), qui lui assigna la formule C15H260, alcool dérivé d’un
sesquilerpène, le lêdcne G1G1124.
Le Sphacele parviflora Benth. croît entre 1800 et 2.000 mètres
d’altitude. C’est une plante sous-ligneuse, à rameaux revêtus d’un
tomentuin roux, parfois glabrescents; à feuilles ovales-lancéolées
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 5, 1929.
— 336 —
ou oblongues, arrondies à la base et décurrentes sur le pétiole,
bullées-rugueuses, canescentes-tomcnteuses en dessous. Les fleurs,
en panicules denses de 10 à 15 centimètres de long, sont disposées
en verticilles plu ri flores ; le calice, enflé, ovoïde, est membraneux,
velu, à dents très courtes, inégales, aiguës; la corolle est briève¬
ment exerte; les étamines sont incluses.
Les cigares de Sphacele parvi/ïora seront remis à M. Lecomte,
professeur (Botanique, Phanérogamie) pour la collection de pro¬
duits végétaux du Muséum.
Le Gérant,
J. Caroujat.
TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 21-9-1929.
SOMMAIRE.
7. - -"7 , •’ ' < vi 7
Fages.
Nomination de M. Aug. Chevalier comme Professeur de la Chaire des Pro¬
ductions coloniales d’origine végétale . . . 281
— de M. J.-R. Heim comme Assistant de la Chaire de Cryptogamie . 281
— de M. L.-P.-H. Conrard comme Assistant de la Chaire de Phanérogamie . . 281
Missions obtenues par MM. Aug. Chevalier, Dr J. Pellegrin, G. Petit,
Mme Fabre-Duchartre . 282
Décès de M. Peuch, Jardinier permanent.,.. . . . 282
-'«• ,, <•’ iu ‘‘*1' 1 * V ’ ' ~ • i ' . y1 1 \ • A
Y
Communications :
Princes Sixte et Gaétan de Bourbon. Résumé des recherches zoologiques de
la Mission Alger-Tchad [1 carte] . . . . 283
Dr Eug. Aburel. Contribution à l’anatomie du bassin de Talpa europim L. [Figs.]. 292
V. Parvulescu. La famille de Chevaux sauvages du Jardin des Plantes de
Paris . 298
H. Heim de Balsac. Appariage et hybridation en liberté entre deux Passereaux
indigènes . 304
Tchung-Lin-Tchang. Un nouveau Cobitidé de Se-Tchuan (Chine) [Figs] - 307
L. Berland. Les SpJiegidœ (Hyménoptères) du Muséum National de Paris
(6e Note) . . 309
Ch. Gravier. Révision de la Collection des Limules du Muséum National d’His-
toire naturelle [Figs.] . 313
P. Bonnet, R. Decar? et R. Puyo. Sur le transport à longue distance des
Araignées vivantes . 332
D, Bois. Cigares médicinaux en feuilles de Sphacele parviflora . 335
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 es. 50 es. 100 ex.
4 pages . 32 fr. 35 ir. 40 fr.
8 pages . 35 fr. 40 fr. 48 fr.
13 pages . . . 40 fr. 48 fr. 64 fr.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du
numéro correspondant.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2° SERIE — TOME I
N 6 — Novembre 1929
MASSON ET Cie, EDITEURS
UBRAIRES DE L,’ ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI®
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement
à de courtes notes permettant des prisés de date, son impression doit être rapide :
MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien
accepter la réglementation suivante :
L’ensemble des notes.de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages.
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geront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles.
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son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les
vingt-quatre heures. y
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blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées.
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tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple :
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tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
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dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou
d’ordre technique, l'article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1929. — N° 6.
252e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
28 NOVEMBRE 1929.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. Rabaté a été nommé Assistant stagiaire de la Chaire de
Physique végétale (Arrêté du 17 juillet 1929) et a été chargé pro¬
visoirement des fonctions de Sous-Directeur du Laboratoire de
Physique végétale (Arrêté du 10 août 1929).
Mlle Grillon a élé déléguée dans les fonctions d’ Assistante de
la Chaire de Physique végétale (Arrêté du 9 septembre 1929).
M. Vuillet a été nommé Aide-technique stagiaire de la Chaire
des Productions coloniales d’origine végétale (Arrêté du 18 sep¬
tembre 1929).
M. Saulajs a été nommé Aide-technique stagiaire au Vivarium
(Arrêté du 26 octobre 1929).
Mme DE Mouricaud a été déléguée dans les fonctions de Com¬
mis à la Bibliothèque (Arrêté du 10 août 1929).
Bullelin du Muséum , 2* s., t. I, 1929.
24
— 338 —
M. Ferteux, Garçon de Laboratoire, a été chargé, pour une
année, des fonctions d’Ouvrier taxidermiste (Arrêté du 17 juil¬
let 1929).
M. Borrel a été nommé Garçon de Laboratoire stagiaire de la
Chaire de Géologie (Arrêté du 9 septembre 1929).
M. Urruty, Jardinier auxiliaire, a été nommé Jardinier per¬
manent (Arrêté du 27 juillet 1929).
Ont été admis à faire valoir leurs droits à la retraite :
M. Miquel, Commis au Secrétariat, à compter du 1er septembre
(Arrêté du 20 août 1929);
M. Mally, Gardien à la Bibliothèque, à compter du 1er dé¬
cembre ( Id .).
Des bourses pour l’année scolaire 1929-1930 ont été attribuées à :
MM. Goursat, Le Yillain, MUes Caillère, Pobéguin (Thé¬
rèse) [Bourses de Doctorat]:
M. G Ri au le (Marcel) [Bourse de Voyage];
Mu e Verrier (M.-L.) [Bourse de Stage].
Ont obtenu des missions :
M. Pierre Bailly, pour les îles Canaries (Assemblée des Profes¬
seurs du 17 octobre 1929);
M. A. Kopp, Directeur de la Station agronomique de la Réu¬
nion, pour cette île (Id.):
M. Rodriguez, pour le Guatémala (Id.);
M. Eugène Bergonier, pour l’Amérique du Sud (Id.);
Mue Coupin, Assistante au Muséum, pour les Universités
de Francfort, Zurich et Vienne ( Id.) ;
MM. Hettier de Boislambert et Albert de Moustier, pour
l’A. O. F. (Assemblée des Professeurs du 21 novembre 1929);
Mme Petit-Renaud, pour PA. E. F. (Id.).
A été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de
MM. les Professeurs D. Bois et P. Rivet (Assemblée des Profes¬
seurs du 21 novembre 1929) :
— 339 —
M. Juan Balme, à Mexico, Conservateur du Parc national de
Chapultepec, Botaniste-explorateur, Français d’origine, Membre
do la Société des Amis du Muséum : c’est un excellent correspon¬
dant du Service de la Culture du Muséum, auquel il a fait, à titre
absolument gratuit, des envois de graines et de plantes vivantes;
il se tient à la disposition des Professeurs du Muséum pour leur
faire parvenir les échantillons qui pourraient les intéresser, ainsi
qu’il l’a dit à M. le Professeur P. Rivet, lors de son voyage récent
au Mexique.
La Société des Amis du Muséum a tenu sa Séance annuelle,
le 30 juin 1929, dans le Grand Amphithéâtre, sous la présidence de
M. Paul Doumer, Président du Sénat.
Une allocution a été prononcée par M. L. Mangin, Directeur
du Muséum.
Deux films ont. été projetés : l’un de M. Jean Painlevé : La
vie du Bernard-l'ermite; l’autre, aimablement prêté par l’Am¬
bassade du Japon : La culture des perles fines au Japon.
La séance s’est terminée par une Conférence de M. Henri Bidou :
Le Muséum d'histoire naturelle.
Le 5 juillet 1929, dans le Grand Amphithéâtre a eu lieu une
manifestation organisée par l’Aéro-Club de France en l’honneur
des glorieux Aviateurs MM. Lotti, Assollant et Lefèvre, qui
ont bien voulu offrir à la Ménagerie du Muséum, à titre de sou¬
venir vivant de la première traversée aérienne de l’Atlantique
Nord par un équipage français sur avion français, un très jeune
Crocodile, qu’ils avaient emporté d’Amérique comme fétiche pen¬
dant leur voyage.
Mne f, Coupin, de retour de sa mission aux Universités de
Francfort, de Zurich et de Vienne, donne d’intéressants renseigne¬
ments sur les collections biologiques du Musée de Francfort et sur
le Jardin Zoologique de cette ville.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte présente et offre, pour la Biblio¬
thèque du Muséum, l’ouvrage suivant :
Flore générale de V Indo-Chinc, publiée sous la direction de
H. Lecomte : Tome V, fascicule 9 : Uriicacées (fin), par F. Gagne-
pain; Jaglandacées, Myricacées , Casuarinacées , par L.-A. Dode;
Fagacées, par R. Hickel et A. Camus, Pans, 1929.
— 340 —
M. J. Berlioz offre, de la part de l’auteur, les quatre brochures
suivantes :
L'Ornithologie dans le département de la Sarthe par Marcel
Legendre [Extrait de la Revue Française d' Ornithologie, n° 215,
mars 1929] ;
Élude sur l’unique capture française de la Mésange azurée ( « Parus
eganus cyanus » Pallas), par M. Legendre [Extrait de la
Revue Française d'Ornithologie, nos 218-219, juin-juillet 1927];
Les Oiseaux de Paris , par M. Legendre [Extrait de la Revue
Française d'Ornithologie, n03 227-228, avril-mai 1928];
Monographie du Merle bleu, par M. Legendre [Extrait de la
Revue d' Histoire naturelle appliquée, 2e Partie, vol. IX, juin 1928].
M. L. Semichon offre une note publiée par lui et intitulée :
Les enclaves albuminoïdes et la maturité des deux sexes chez les
Malacodcrmes [Extrait des Comptes rendus des séances de la
Société de Biologie, t. XC1X, Séance du 22 décembre 1928].
M. le Professeur A. Lacroix offre à la Bibliothèque les ouvrages
suivants, rapportés du Congrès panpaciflque.
Science in lhe Netherlands East /ndies...oditcd by L. M. R. Rut-
tex... publishcd for... lhe visitors of lhe 4lh Pacific Science Con-
gress. Amsterdam, Koninklijke Akademie van Wetenschappen
(« I. C. O. » Committee), s. d. Gr. in-8°, V1II-432 p., pi. et cartes.
Krakatau... by Dr Ch. E. Stehn... Dr W. M. Docters Yan
Leewen... Dr K. W. Dammerman. S. L, s. n., s. d. Gr. in-8°,
118 p., pl., cartes, graphiques.
Netherlands [The) Indies. Buitcnzorg (Java) published by the
Division of Commerce, Department of Agriculture, Industry et
Commerce. S. d. Gr. in-8°, 45 p., pl. en noir et en coul.
La Bibliothèque a reçu en outre :
Andrewes (H. E.) : Carabinae. London, 1929, in-8° ( Fauna
of British India including Ceylan and Burma... Coleopiera, Carabidae
vol. I).
Bodenheimer (Dr F. S.) : M aterialen zur Geschichte der Ento¬
mologie bis Linné. Berlin, W. Junk, 1928-1929, 2 vol. in-4°.
Hustache (A.) : Curculionidae. Paris, 1929, in-8° ( Voyage de
Ch. Allauud et R. Jeanne l en Afrique orientale (1911-1912). Ré¬
sultats scientifiques. Insectes Coléoptères, XIX, Livr. 57).
— 341 —
Kopp (A.) : Les Ananas; culture, utilisation, avec une préface
de M. Aug. Chevalier. Paris, P. Lechevalicr, 1929. Gr. in-S°,
283 p., lig. { Encyclopédie biologique , VI).
Allas of Finland. 1925. Hclsingl'ors, Kustannusosakeyhf io
O la va, 1929. 1 vol. de texte, petit in-4°, et 1 atlas gr. in-fol. (The
Geographical Sociely of Finland).
Bericht der Schimmel et Go. Aldiengesellschaft Miltilz bz. Leipzig
über afherische Oele Biechstoffe U. S. W. Miltitz bei Leipzig, Ges-
chaftsdruekerei der Schimmel et Co. Aktiengesellschaft, 1929.
In-8°, 327 p. ( Jubilàums-Ausgabe, 1929).
Helbronner (P.) : Description géométrique détaillée des Alpes
françaises... Tome IX. Jonction géodésique directe de la Corse au
continent français. Chaîne méridienne de la Corse. Mesure de l'arc
de méridien des Alpes françaises. Paris, Gauthicrs-Villars, 1929,
gr. in-4°.
Dutertre (A. -P.) : A Sketch of the terliary formations of the
Bordelais and an Excursion to Bordeaux. S. 1., s. n., s. d. In-8°
(Reprinted from the IJroceedings of the Geologisls' Association,
Vol. XI, Part 2, pages 153-169, and Part 3, pages 269-298).
— 342 —
COMMUNICATIONS.
Note sur une anomalie dentaire du Cachalot,
par M. H. Neuville.
J’ai précédemment attiré l’attention sur quelques anomalies
dentaires des Cétodontes, en cherchant à les relier à diverses
formes particulières de la dentition des Cétacés vivants ou fos¬
siles (1). C’est à une extension de ces observations que je destine
cette note.
Les « dents doubles », assez fréquemment observées chez les
Cétodontes, sont de nature è fournir un élément intéressant à la
connaissance de l’origine de la dentition de ces animaux. Le plus
souvent homodontes et polyodontes dans la nature actuelle,
ceux-ci furent-ils à l’origine hétérodontes et oligodontes, ou, con¬
trairement, ces deux derniers caractères représentent-ils une spé¬
cialisation atteinte par quelques Cé Lacés, tandis que les autres res¬
taient à un état homodonte et polyodonte primitif? La première
de ces deux hypothèses tend à remporter; mois les pièces per¬
mettant de baser l’une ou l’autre sur des réalités tangibles de¬
meurent assez rares, et les spéculations auxquelles ont donné
lieu ces questions s’appuient surtout sur des suppositions suggé¬
rées par des enchaînements hypothétiques de formes fossiles
généralement très mal connues.
Dans le second des travaux que je viens de citer, j’ai décrit
notamment des dents doubles de Sleno et de Phijseier, résultant
de la fusion plus ou moins précoce de deux dents voisines, et finis¬
sant par présenter de prime abord l’aspect d’une dent composée.
La pièce que je vais décrire est d’un tout autre, genre.
Je l’ai trouvée dans les collections du Prince Philippe d’Or¬
léans, récemment entrées au Muséum, et la représente ci-contre
(1) IL Neuville, Remarques sur le Sténo Gastaldii Brandt et sur l’évolution de la
dentition des Cétodontes, Bull. Mus. nat. Hist. nat. 1928, N° 2, pp. 135-138.
Id. Recherches sur le genre Sténo et remarques sur quelques autres Cétacés. Archives
du Mus. nat. d: Hist. nat., 1928, pp. 65-241. PI. I-XVI. Voir pp. 144-147 et fig. 35-38.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 343
sur trois figures qui feront connaître d’emblée ses particularités
essentielles les plus apparentes. Aucun renseignement de prove¬
nance n’accompagne cette dent, que j’attribue sous quelques
réserves à la partie moyenne du maxillaire inférieur d’un Cachalot
Fig. 1. — Physeter macrocephalus L. Dent anormale
(face probablement labiale). 1/2 gr. nat.
d’assez grande taille. Elle est longue de 222 millimètres; sa plus
grande largeur est de 105 millimètres (vers la base de la racine),
et sa plus grande épaisseur est de 45 millimètres (dans la partie
que l’on peut ici comparer, grosso modo, à un collet). L’ensemble
de ses caractères montre que c’était là une dent solidement im¬
plantée et certainement fonctionnelle. Parfaitement normale dans
— 344 —
sa partie active, c’est-à-dire coronale, elle est tout à fait anormale
dans sa racine, comme le montrent les figures ci-jointes.
La face que je crois pouvoir considérer comme labiale (fig. (1,
est trifurquée dans sa partie radiculaire, à tel point que l’on peut
ici reconnaître trois racines, dont l’une, médiane, qui est de beau¬
coup la plus petite, est la mieux formée; elle ressemble, fon¬
cièrement, à une racine typique de dent de Cétodonte, très avancée
dans son évolution et dont la cavité est oblitérée; sur son côté
interne, une trace de fente, close dans l’état actuel, incite à sup¬
poser que cette racine fut primitivement ouverte de ce côté.
Les deux autres racines, beaucoup plus fortes, sont par contre
moins parfaites: chacune se présente comme résultant d’un reploie-
Fig. 2. — Physeler mocrocephalus L. Déni anormale
(face probablement linguale) 1/2 gr. nat.
— 345 —
ment de la paroi de la cavité pulpairc, qui, fendue, se fût recour¬
bée vers r intérieur de façon à délimiter une cavité pulpairc laté¬
rale. Ce dernier fait, joint à la présence de la racine médiane
dont fl vient d’être question, donne l’impression, relatée ci-dessus,
qu’il existe ici trois racines.
Mais l’examen de la face que je considère comme linguale
(fig. 2). et plus encore celui de la base de la dent,, vue par la tranche
(fig. 3), montrent que les deux racines latérales sont très impar¬
faitement formées. Sur ce côté lingual, on voit en effet un sillon
médian, superficie], amorcer une séparation de la racine en deux
Fig. 3. — Physeter macrocephulus L. Dent anormale, vue par en bas. 3/4 gr. nat.
parties latérales, processus qui n’a pas abouti, de telle sorte
qu’isolées du côté labial (fig. 1), les parties latérales restent unies
du côté lingual (fig. 2), bien que le reploiement sus-indiqué leur
donne à chacune une cavité pulpairc distincte, mais incomplè¬
tement- close, comme le montre la fig. 3. Je mentionnerai en outre
que chacune de ces racines latérales présente, à la fois sur sa face
labiale et sur sa face linguale, une dépression longitudinale, visible
sur les fig. 1 et 2, et semblant évoquer le souvenir de quelque ten¬
dance primitive à une scission longitudinale la dédoublant, ce qui
eût, si ce processus n’avait rapidement avorté, engendré finale¬
ment quatre racines du côté où nous n’en voyons que deux, de
telle sorte que la dent eût été finalement quinquaradiculaire.
Il est enfin à remarquer que le caractère primitivement simple de
la racine, c’est-à-dire l’existence initiale d'une seule cavité pulpairc,
est nettement indiqué par ce fait que dans l’intervalle des trois
racines, la paroi radiculaire, restée entière du côté lingual, montre,
sur sa lace interne, entre les parties droite et gauche repliées cha¬
cune sur elle-même, une surface libre portant des traces de forma¬
tion de dentine secondaire, comme il s’en présente assez fréquem¬
ment à la surface de la cavité pulpairc des dents de Cachalots.
•
— 346 —
La curieuse anomalie que je viens de décrire brièvement me
paraît résulter du processus suivant.
Une fente longitudinale s’est ébauchée très tôt au milieu de la
paroi radiculaire, du côté que je considère comme lingual, mais
elle n’a pas intéressé toute l’épaisseur de cette paroi et a subsisté
sous forme de ce sillon médian bien visible sur la fig. 2. En même
temps, du côté labial, il se produisait dans la paroi radiculaire
deux fentes symétriques, issues d’un même point situé vers le
milieu de la dent et allant en divergeant vers la base de la racine;
à l’inverse de la précédente, ces fentes traversèrent toute l’épais¬
seur de la paroi, sauf dans leur partie supérieure, puis leurs bords
se recourbèrent, vers l’intérieur. Les bords de la languette médiane
située entre les deux fentes se rejoignirent ainsi en isolant la partie
sous-jacente de la pulpe, de façon à former une racine indépen¬
dante et. assez parfaite. Les bords latéraux des deux mêmes fentes
se recourbèrent eux aussi vers l’intérieur, mais sans se souder aux
parties adjacentes, et isolèrent ainsi imparfaitement les régions
antérieure et postérieure de la pulpe primitive, dont un lambeau
resta libre dans l’intervalle des trois racines anormales ainsi for¬
mées, et y demeura actif comme le démordre celte formation de
dentine secondaire à laquelle je faisais allusion ci-dessus. Je
mentionnerai accessoirement, comme contribuant à baser cette
interprétation, le fait que des traces de tendances à la division
s’observent souvent, sous forme de sillons ou de replis générale¬
ment très peu accentués et très frustes, sur la racine des dents
de Cachalots.
La recherche des causes qui ont pu provoquer de telles anoma¬
lies de développement ne peut aboutir qu’à des suppositions. Sous
des réserves dont je reconnais ainsi la nécessité, j’émettrai l’hy-
potlièse qu’elles furent probablement dues à des irrégularités de
ramifications vasculaires, ou peut-être nerveuses; ce n’est d’ail¬
leurs là que simplifier la question, et cette simplification hypothé¬
tique étant admise, peut-être est-il possible de relier ce qui s’est
passé ici à des phénomènes généraux, en supposant aussi que de
telles irrégularités peuvent rappeler des dispositions ancestrales
réalisées par des êtres anciens à dentition compliquée. Et nous
sommes ainsi amenés à dégager de l’examen de celte pièce un
argument direct en faveur du caractère hétérodontc des ancêtres
de nos Cétacés actuels.
De toute façon, s’il est des cas — j’en ai signalé — où des dents
doubles de Cétodontes proviennent de la fusion, laissant des traces
discernables, de deux dents d’abord distinctes, la pièce que je
viens de décrire prouve qu’une apparence plus complexe encore
peut résulter de divisions survenues dans la racine d’une dent
primitivement simple.
Quelques observations sur le genre Ardeola (Ardéidés),
PAR M. FlNN SALOMONSEN.
D’après l’opinion do Harterl (1), le genre Ardeola (Hérons cra-
biers) comprend les trois formes paléarctiques : ralloides (Scop.)
grayi (Sykes) et bacchus (Bp.), ainsi que l’espèce est-asia tique :
speciosa Horsf. et celle de Madagascar : idae Hartl.; Hartert fait
cependant remarquer que, pour cette dernière, il s’agit peut-être
d’un synonyme. Plus tard (2), le genre monotypique des Garde-
Bœufs ( Bubulcus ) a été réuni aux Ardeola, et, selon moi, h juste
titre. Les deux genres ne diffèrent l’un de l’autre que par quelques
particularités de structure cl par un développement différent des
plumes ornementales que les individus portent sur la tête. Nous
savons par d'autres genres apparentés que ces formations do
plumes si caractéristiques des hérons peuvent être souvent, dans
le même groupe, sujettes à des variations considérables; il suffit
de rappeler à ce propos les diverses espèces des Egreila. Les genres
diffèrent en outre, comme je viens de le dire, par la forme et la
couleur du bec et par les proportions des jambes, mais il serait
trop long de procéder sur cette base à une classification générique
des hérons, ceux-ci possédant presque tous, d’une manière ou
d’une autre, des particularités de structure caractéristiques; la
conséquence serait, entre autres, la division du genre Ardea en
Phoyx, Notophoyx, etc. Par cette manière de faire on diviserait
tous les hérons en une série de genres monoty piques, ce qui serait
complètement dépourvu de fondement. Dans une division géné¬
rique, il faut toujours se rappeler que la classification en genres
est un mode de classement artificiel, provoqué par des raisons
pratiques, et qu'elle représente une méthode extrêmement rela¬
tive en ce qui concerne les principes de son application, et soumise
à des points de vue individuels et subjectifs. C’est pourquoi il sera
toujours nécessaire de procéder avec beaucoup de sens critique,
et d'analyser exactement tant les phénomènes qui parlent en
faveur d’une réunion, que ceux qui sont pour une séparation des
espèces en question. Comme il n’existe donc aucun principe absolu,
(x) Die Yôgel des palâarktischen Fauna, Vol. II, p. 1245.
(2) A practical handbook of British birds, Vol. II, p. 208.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 348 —
une méthode comparative ne peut être appliquée que pour des
espèces intimement apparentées, appartenant en général au
même ordre; par exemple on ne peut pas appliquer les caractères
distinctifs génériques des Passeres aux hérons mentionnés ci-
dessus.
Nous venons de parler des points par lesquels les genres Ardeola
et Bubulcus diffèrent l’un de l’autre; il faut cependant relever
que beaucoup plus de circonstances parlent en faveur de la réu¬
nion des deux genres, ceux-ci étant intimement apparentés; c’est
ce qui apparaît nettement par la couleur du plumage, le nombre
des rectrices cl le revêtement plumeux du tibia, détails qui, dans
le système de classification des hérons, jouent un rôle considérable.
Il faut enfin mentionner que. des raisons biologiques viennent éga¬
lement à l’appui de la réunion.
On pourrait signaler, avec une certaine raison, que les espèces
des Ardeola forment, vis-à-vis du genre Bubulcus, une unité, un
groupe bien délimité, caractérisé, entre autres, par l’analogie du
plumage des jeunes ainsi que de celui d’hiver, lesquels diffèrent
beaucoup de ceux du genre Bubulcus; ce caractère a certainement
été un des motifs déterminants pour la séparation des deux genres.
Le fait que les formes des Ardeola et celles des Bubulcus sont net¬
tement distinctes, ne sépare cependant pas les deux groupes au
point de vue générique, étant donné que nous avons affaire à
deux « Formenkreise » entièrement dissemblables et bien délimités,
c’est-à-dire Ardeola ralloides et Ardeola ibis. Le point de vue, sui¬
vant lequel les différentes formes des Ardeola sonl considérées
comme des sous-espèces géographiques d’une même espèce, sépare
nettement les A. ralloides des A. ibis comme deux espèces diffé¬
rentes, en expliquant en même temps leurs divergences, comme
par exemple le plumage d’hiver ainsi que les particularités de
structure, ces détails étant naturellement les mêmes pour les
diverses racines des espèces respectives. Ainsi jugée, la question
du rapprochement des formes des Ardeola sera beaucoup plus
claire, et il est intéressant de voir comment, chez les hérons,
d’autres « Formenkreise » analogues présentent des cas parallèles
dans lesquels - — malgré la grande différence de forme et de cou¬
leur entre les races (surtout la couleur du bec) — le plumage d’hi¬
ver est toujours la marque distinctive commune à toutes les sous-
espèces, et la caractéristique qui les sépare d’autres espèces (par
exemple pour les Egretta).
On pourrait se demander cependant si une telle réunion en une
seule espèce de toutes les formes primitives des Ardeola, prise
au préalable comme base, sérail soutenable; en effet, on pourrait
alléguer d’abord qu’au point de vue morphologique il serait sin¬
gulier que les races se distinguent tellement l’une de l’autre quant
— 349 —
à la distribution des couleurs. Cotte circonstance n’est cependant
pas unique, mais, nu contraire, assez générale, surtout sous les
Tropiques; comme exemple pourraient être mentionnées les diffé¬
rentes formes africaines des Poicephaliis ( senegalus , meyeri et rtifi-
veniris) qui ont été réunies par Grole (*) en une seule espèce, les
Spermestinae africains et asiatiques, mentionnés par Neunzig (*)
( Amadina fasciaia et erythroc-ephala, Aidemosyne cantans et tnalci-
barica ), les « Artenkreise » — ainsi nommés par Renseh (8) — tels
que Streptopelia turlur et oriental is, Phasianus coU'hicus et ver si-
color j Munia maja et. flaviprymna, et enfin, comme l’exemple le
plus frappant, le Plilinopus porphyraceus (4), ces « Formenkreise ».
faisant nettement ressortir qu’une différence morphologique con¬
sidérable n'est pas incompatible avec une parenté subspécifique.
Parmi les oiseaux européens, les différences de couleurs entre les
races sont souvent également considérables; ici nous ne ferons
que rappeler les « Formenkreise » : Comas corone (5), Falco rusli -
colas (8) et Cardueli.8 linaria (7), de même que, parmi les espèces
apparentées aux Ardeola, on pourrait mentionner les formes des
Bulorides (par exemple jaoanicus, vircscens et sundcvalli, présentant
une assez grande différence morphologique) et parmi les Ibis :
Threskiornis œlhiopica et melanoccphala (8). Tandis que, d’une
part, le plumage de noce des espèces mentionnées d’ Ardeola dif¬
fère extrêmement de l’une à l’autre, d’autre part, on ne peut pas
assez faire ressortir que Je plumage d’hiver, que portent ces hérons
la plus grande partie de l’année, est pratiquement identique pour
toutes les formes de l1 Ardeola ralloides. Cette circonstance étant
— comme nous venons de le dire — la même pour certains autres
groupes d’espèces de hérons, par exemple Ardeola ibis, Egrelta
alba, inlermedia et garzella (surtout en ce qui concerne la couleur
du bec et le plumage), ainsi que pour les races du Pelecanus fusais
et du Phalacrocorax dilophus, si différentes pendant l’été, mais
dont le plumage d’hiver est assez analogue, elle paraîtrait impli¬
quer au plus haut point leur rapport intime. En dehors de l’époque
du plumage de noce, il est en réalité impossible de distinguer avec
Certitude les formes indiquées. J’ai pu examiner des matériaux
assez considérables, et je suis arrivé au résultat suivant : en ce
qui concerne le plumage d’hiver des ralloides et idae, le dos est d’un
(*) V. Journ. f. Orn., 1926, p. 743.
(2) V. Beitr. z. Fortpflanzungsbiol. d. VOgel, 1929, p. 14.
(3) V. Journ. f. Orn., 1928, pp. 224-229.
(4) Verhandl, d. VI Intern. Ornith. Krongresseg, pp. 235-238.
(») Journ. f. Orn .. 1928, p. 2.
t*) O. Klbînschmidt : Der Forrncnkreislehre, p. 72.
(*) V. F. Saxomonsen, V idensk. Medd. f. Dansk Nat, For., 86, p. 228.
(s) Hartekt (1. c.), p. 1226.
— 350 -
argile brunâtre ou brun chaud, tandis que celui du grayi est d’un
brun plus foncé, plus grisâtre, de même que les raies foncées de
la tête sont plus noires et plus larges. Dans la plupart des cas, il
est donc possible de distinguer les espèces ralloides et grayi, mais
il n’en est pas de même pour le bacchus, bien qu’il soit souvent
encore plus foncé, étant donné qu'on peut rencontrer des individus
ayant le dos brun gris, et même entièrement brun. Souvent cepen¬
dant le bacchus se distingue par la première rémige primaire,
dont le vexille externe et l’extrémité du vexille interne sont gris
bleu chez les oiseaux adultes, tandis que Chez les plus jeunes cette
couleur se voit aussi à l’extrémité des rémiges suivantes; pour les
autres formes, les ailes du plumage d’hiver sont, comme on le sait,
pourvues de rémiges d’un blanc pur. Chez les jeunes du bacchus,
les stipes brun foncé, ou entièrement noirs, des rémiges sont remar¬
quables; chez ceux des autres espèces, ils sont d’un brun clair,
mais des exceptions se rencontrent souvent. Hartert indique
comme marque distinctive du plumage d’hiver du bacchus, une
tache rouge sur le devant de la poitrine, formée par les plumes
allongées du jabot. Pour moi, je n’ai constaté cette tache que chez
très peu d’exemplaires; en général les plumes allongées du jabot
sont brun foncé, plus foncées toutefois que chez les autres races-
En ce qui concerne enfin le speciosa, je n’ai vu que deux sujets
revêtus du plumage d’hiver, l’un au dos très foncé, presque noir,
l’autre au dos brunâtre.
Plus importante que la question des différences de couleur est
cependanl — lorsqu’il s’agit de la réunion subspécifique de cer¬
taines espèces — celle des critères géographiques, et il ressortira
de ce qui suit que les données géographiques indiquent également
que les différentes formes de l 'Ardeola doivent être interprétées
comme étant des races de la même espèce. L’aire de distribution
géographique de VArdeola ralloides s’étend sur toute l’Afrique,
sur l’Europe méridionale et l’Asie occidentale, à travers la Perse
et la Transcaspienne. VArdeola idae représente le type de Mada¬
gascar, taudis que la forme grayi se reproduit à l’est du domaine
du ralloides, depuis le golfe Persique à travers les Indes et jusque
dans la Birmanie, Elle sé trouve également dans les Laquedives,
les Andaman et les Nicobar. Dans la Birmanie, elle rencontre le
bacchus qui s'est propagé depuis l’Assam oriental, le Manipour
et la Birmanie (Baker) (x), à travers le Siam jusqu’à la Chine et le
Japon, et dont la limite méridionale se trouve quelque part dans
l’île de Bornéo. Il est assez particulier que la dernière forme :
speciosa , habite aussi la presqu’île de Malacca, rencontrant dans
la partie méridionale du Siam le bacchus du Nord et de l’Est.
(r) Fauna of Brit. Ind., Birds, Vol. VI, p. 356.
— 351 —
D’après Sharpe (*) et Hartert (2) le speciosa serait une forme
insulaire sondaïque, qui n’a pas été observée sur le Continent,
ce qui semble d’accord avec le fait qu’elle n’a été mentionnée ni
par Gyldenstclpe pour ce qui concerne le Siam (4), ni par Hartert
pour le Pahang (3). Il est cependant de fait qu’elle se reproduit
généralement aux environs de Bangkok, ce qui est prouvé par une
série d’oiseaux du Musée, zoologique de Copenhague, ainsi que de
ma propre collection, et a été également confirmé par M. Aagaard
à Bangkok (in litt.). Comme le bacchus se rencontre aussi autour
de cette ville, la limite commune des deux races semble passer
par là. On pourrait donc s’attendre à y trouver des types hybrides
provenant du croisement des Cormes speciosa et bacchus, dont l’ap¬
parenté spécifique serait donc à considérer comme un fait incon¬
testable. Un sujet du Musée zoologique de Copenhague, provenant
de Bangkok, et tué le 4 juin 1922, semble ainsi présenter un rap¬
prochement avec le bacchus, bien qu’au premier coup d’ceil il
rappelle un exemplaire ordinaire de speciosa en plumage de noce.
Mais tandis que chez celte dernière espèce les plumes allongées
du jabot sont d’une couleur jaune brun ou rouille, elles sont, chez
le bacchus, d’un lie de vin foncé pour ce qui concerne les plumes
supérieures et médianes, et ardoise foncé pour les plumes latérales
inférieures : or chez l’individu susmentionné de Bangkok, les
plumes du milieu de la poitrine sont jaune rouille, comme chez le
speciosa, tandis que plusieurs des plumes d’ornement latérales
dont d’un gris noir ardoisé contrastant assez fortement avec les
premières, et par lesquelles il arrive à rappeler le bacchus. Étant
donné qu’aux environs de Bangkok précisément, où se rencontrent,
les aires géographiques du bacchus et du speciosa, on pu;ut s’at¬
tendre à trouver un croisement entre les races, on pourrait peut-
être présumer que le sujet en question est un hybride, qui, il est
vrai, ne doit pas être considéré comme appartenant à la première
génération issue de parents de race pure, mais plutôt comme une
analogie, par exemple, avec les hybrides du Cor vus cornix, qui se
rencontrent à la limite du corone, et qui se distinguent par quelques
taches noires dans les parties grises du plumage.
Lorsque Gyldenstolpe écrit (I. c.) que YArdeola grayi appartient
apparemment à tout le Siam, et qu’il en est à peu près de même
pour le bacchus, cela est dû certainement à une confusion des
espèces. Sans doute, VArdeola graiji ne se reproduit pas dans le
Siam, ce que Hartert a bien fait remarquer en écrivant (6) qu’il
(*) Oat. ot Birds, Vol. XXVI, p. 212.
(*) Vôgel d. pal. Fauna, Vol. II, p. 1249.
(») Ibis , 1920. p. 769.
(«) Novit. Zool., 1902, p. 537.
(*) Vôg-el d. pal. Fauna, Vol. II, p. 1248.
— 352 —
ne s’y rencontre probablement qu’en dehors de l’époque de la
reproduction et même assez rarement. L 'Ardeola bacchus est, au
contraire, le type caractéristique de l’Indo-Ghine — à l’exception
de la Birmanie — étant donné qu’il y prédomine absolument, en
tout cas dans les régions orientales et septentrionales du pays,
ce qui d’ailleurs ressort do la littérature ornithologique y ayant
trait. Ainsi, cette l'orme seule a été rencontrée par Gyldenstolpe^)
et Eisenhofer (2) dans Je Siam septentrional, par Delacour et Ja-
bouille (®) dans l’Anna rn, de même que dans le Yunnan elle est aussi
la seule espèce observée (G. Ingram) (4).
Plusieurs auteurs prétendent cependant que V Ardeola grayi se
trouverait au Siam, notamment dans les régions méridionales et
dans la presqu’île de Malacca. Ainsi, Robinson a vu dans la région
nord de celle-ci : « large llocks of forly or flfty individuals » (5),
de même que cette espèce est également mentionnée, dans diverses
communications, de la Coehinchine (6), du Puket (7), du Siam
Sud-Est (8), de Trang et de Pulo Langkawi (°), et que Gyldenstolpe
la dit : « very comtnon » dans le Ivoh Lak (l0), c’est-à-dire dans des
localités appartenant toutes à la partie méridionale du pays. Si
on considère cependant de plus près les circonstances dans les¬
quelles les oiseaux ont été observés, on verra que ce n’était pas
à la période de la reproduction, mais qu’il s’agit de grands vols
d’oiseaux erratiques, rencontrés en dehors de cette époque. La
livrée des oiseaux élai! donc celle d’hiver, et il ressort nettement
de leur description que les auteurs respectifs ont été un peu déso¬
rientés — pour de bonnes raisons — quant à la forme à laquelle
il fallait les rapporter. Robinson dit ainsi de ses sujets d 'Ardeola
grayi , provenant de Pulo Panjang (prè^ de Junkscylon (u) :
« Thèse birds are in winter plumage and eannot bo identified
with any great eertainly. Thev are, however, rallier smaîler thon
A. bacchus (Bp), whieh oeeur in .1 lie sa me district »; dans une autre
étude (l2) il prononce cependant qu’en plumage d’hiver : « it is
almost impossible to separate the two species ». Gyldenstolpe
(1) Kungl. Svenska Vetensk. Akad. Hancll., Band 50, nc 8, p. 73.
(2) Journ. Nat. Hist. Soc. Siam, Vol. I, p. 236.
(3) Archives A Histoire Naturelle, Vol. III, p. 37.
(4) Novit.Zool, 1912. p. 274.
(5) Journ. Nat. Hisl.Soc. Siam, Vol. V, p. 80.
(6) Ibis, 1919, p. 415.
(7) Journ. Nat. Hist. Soc. Siam, Vol. III, p. 87.
(8) Ibis, 1915, p. 726.
(9) Ibis, 1911, p. 15.
(10) Kungl. Svenska Vetensk. Akad. Handl., Band 56, N° 2, p. 138.
(u) Journ. Nat. Hist. Soc. Siam, Vol. III, p. 92.
<12) Ibis, 1911, p. 15.
— 353 —
pense aussi (x) que ; « A. grayi Sykes may be distinguishcd by its
smaller size », mais il reconnaît plus tard(2) que : « in the winter
plumage it is hardly possible to separate A. bacchus from A. grayi ».
La taille ne peut donc pas servir non plus de marque distinctive,
et des mensurations basées sur de longues séries d’oiseaux dé¬
montrent nettement l’impossibilité de son application. Eu effet,
l 'Ardeola bacchus présente une longueur d’aile de 204-231 milli¬
mètres, le speciosa de 203-223 et le grayi de 210-230 (*), Comme
d’ailleurs ce sont souvent des oiseaux jeunes qui ont été mesurés,
les dimensions caractéristiques des trois formes se confondent
entièrement, de manière qu’il peut être affirmé que les motifs sur
lesquels on se base lorsqu’on indique V Ardeola grayi , oiseau
typique de l'Inde anglaise, comme habitant le Siam, ne sont pas
assez probants. Les exemplaires de Robinson provenant de la
Cochinchine, de la presqu’île de Malacca et du Siam du Sud-Est,
ont été recueillis aux mois de décembre-mars, et comme les oiseaux
à coloration développée ne se rencontrent en général dons l’ Indo-
Chiné qu’au mois d’ Avril, ces exemplaires étaient donc revêtus
de leur plumage d’hiver, dans lequel ils sont à peu près indétermi¬
nables; il en est de même pour les individus de Gyldenstolpe,
recueillis dans le Koh-Lak aux mois de décembre et de janvier.
On ne sait donc pas jusqu’à quelle limite méridionale se reproduit
Y Ardeola grayi dans la Basse-Birmanie et le Tenasserim, mais les
exemplaires du genre Ardeola, se reproduisant dans le Siam pénin¬
sulaire, appartiennent à la forme A. speciosa, ce qui est prouvé
par une série d’oiseaux tués dans les mois d’avril à juillet aux
environs de Bangkok et dans quelques localités à l’embouchure
du fleuve Mékong (4).
Dans ces régions passe cependant la limite occidentale de la
forme de l’Est : Ardeola bacchus , qui appartient en outre à tout le
Siam du Nord; par conséquent, son nid peut se trouver dans le
Siam méridional, aussi loin que Bangkok, et peut-être à quelques
endroits de la presqu’île de Malacca, de manière que cette forme
y rencontre V Ardeola speciosa; on serait donc autorisé à s’attendre
à y trouver des hybrides de ces deux espèces, s’il ne s’est pas pro¬
duit une aversion sexuelle entre les races — ce qui est probable¬
ment le cas pour les formes africaines de Poicephalus ; l’individu
particulier de Bangkok, mentionné plus haut, ne semble cependant
pas parler en faveur de cette opinion. A mon avis, c’est donc sans
(l) Kungl, Svenska Veiensk. Akad. Handl., Band 56, n° 2. p. 138.
(s) Ibis, 1920, p. 769.
(8) Les mesuras de A. grayi sont celles qui ont été données par Iiartert ( Vôgel d. pal.
Fauna), vu que je n’ai eu à ma disposition que quelques exemplaires adultes de cette
race.
(4) Dans le Musée aoulogique de Copenhague et dans ma propre collection.
Bulletin du Muséum, 2° s., t. I, 1929.
25
— 354 —
fondement, que Baker (x) écrit ce qui suit : « A. bacchus and A. grayi
are of course spccies and not subspecies, and thcy breed together
over a gréai portion of lheir joint habitat i. e. from Assam east-
wards », puisqu’il est question ici, en partie d’une confusion de
différentes formes dont le plumage d’hiver se ressemble d’une ma¬
nière frappante, en partie d’oiseaux ayant voyagé en dehors de
l’époque de reproduction.
La distribution géographique dans ces régions des différentes
espèces d’Ardeola est en corrélation parfaite avec le reste delà faune
ornithologique péninsulaire de V Indo-Chine, vu que c’est un phé¬
nomène très ordinaire que les formes siamoises du Nord ctlesformes
malaises du Sud se rencontrent dans la presqu’île de Malacca; je
ne ferai que rappder à ce propos les Mixornis rubricapitla
rninor et M. r. pileala, Pycnonotas ptumosus blatifordi et P. p. plu-
mosus, Malacocinda sepiaria olivacea et M. s. abbotli, Ramphal-
cyon capensis malaccensis et R. c. burmanica , etc., etc.
L’aire de dispersion de VArdeola speciosa est surtout malaise
incontestablement; outre les endroits mentionnés de l’Indo-Chine,
cette espèce se reproduit à Java, Bornéo, Bali, Lombok, Soeiri-
bawa, Célèbes (Slresemann) (2) el dans les îles de Rangea n (Har-
.tert) (3). VArdeola bacchus a également été trouvé dans Lite de
Bornéo où semble passer sa limite méridionale. Comme on a pu
s’y attendre, il n’a cependant été rencontré là que rarement et
d’une manière éparse, et — à ce que je sais — seulement dans la
partie Nord (4), tandis que VArdeola speciosa niche assez généra¬
lement dans cette île, où il a été observé, entre autres, aux envi¬
rons de Sarawak sur la côte du Nord-Ouest, dans le centre, et
spécialement sur la côte méridionale, par exemple dans quelques
marais autour d’un affluent du Barito près de Banjermasin (Bla-
sius) (5).
Une autre forme des Ardeola, sur laquelle des opinions diver¬
gentes ont été exprimées, est le héron de Madagascar, décrit par
Hartlaub (s) sous le nom de Ardeola idae ; pour cette espèce, il ne
s’agit cependant pas de divergence dans les points de vue systé¬
matiques et faunistiques, mais seulement de la description pure¬
ment élémentaire de la coloration. La race, dont le plumage de
P) Journ. Nai, Ilist. Soc. Siam, Vol. IY, p. 42.
(*) Novit. Zool, Vol. XX, 1913, p. 333.
(8) Novit. Zool., Vol. IX, 1902, p. 427.
p) Shakpk (Bat. B. Brit. Muh. Vol. XXVI, p. *212) ne fait mention que d’un seul
individu du bacchus provenant de Bornéo, on jeune oiseau tué à Sarawak, mais d’aucun
provenant des régions méridionales de l’île ; Blasius (J ourn. f. Orn. ,1884, pp. 216-219)
n’en parle pas du tout pour oe qui ooucorne Bornéo, il n’indique que l’A. speciosa.
(*) Journ. f. Orn., 1884, p. 219.
(6) Jour. f. Orn., 1860, p. 167.
— 355
noce est entièrement blanc, a été reçue avec beaucoup de scepti¬
cisme, et son existence a même été complètement niée; Sharpe
par exemple écrit (x) ; « I cannot see why I he bird is not Garzelia
garzelta », tandis que Harterl (2) prononce : « Studium der Stticke
im Pariser Muséum muss ergeben ob hier kein Irrtum vorliegt ».
M. J. Berlioz a eu l’obligeance do me donner une description
(in Jitt.) du plumage de deux exemplaires monlés de VArdeola
idae se trouvant au Musée de Paris. Les oiseaux sont d’un blanc
pur, avec une faible teinte jaune au front, au cou et aux plumes
scapulaires, mais sans aucune trace des plumes rayées que porte
VArdeola ralloides au cou et sur la tête. Dans le plumage d’été
complètement développé, la teinte jaune paille de la tête et de la
partie antérieure du dos doit cependant -disparaître (3), de ma¬
nière que l’oiseau se présente revêtu d’un plumage d’un blanc
de neige, les plumes do la nuque et du dos • — qui, ainsi que chez
les autres formes des Ardeola, sont allongées — étant d’un blanc
pur. Qu’il ne s’agisse pas d’une forme de VEgretla garzelia — ques¬
tion dont on ne peut d’ailleurs pas douter après les recherches de
M. Berlioz — c’est ce qui a été pleinement, prouvé par un individu
intéressant du Musée zoologique de Copenhague. Celui-ci est en
train de muer, de manière que le plumage d’hiver ordinaire, au
dos brun, dont la couleur ne se distingue pas de celle de V Ardeola
ralloides, et au cou et à la tête rayés, est en voie de disparaître
pour céder la place aux plumes de la livrée de noce apparaissant
au cou et sur le dos, plumes qui sont d’un blanc pur et qui, par
conséquent, rappellent un peu, sur le dessus, les plumes ornemen¬
tales des Egreila. La race idae est d’ailleurs remarquable par ses
grandes dimensions. Tandis que 12 exemplaires de A, ralloides
avaient une longueur d’aile de 200-227 millimètres (4), l’individu de
Madagascar, ci-dessus mentionné, mesure 262 millimètres, c’est-à-
dire 35 millimètres de plus que la longueur maxima de VArdeola
ralloides. Quatre spécimens adultes de VArdeola idae, décrits par
Hartlaub (8), mesurent respectivement 220, 231, 260 et 270 milli¬
mètres. Dans Tile de Madagascar, l’espèce se distingue donc, non
seulement par la coloration différente de ses plumes, Triais encore
par sa grande faille, phénomène qui, d’ailleurs, caractérise aussi
d’autres sous-espèces de cette île en comparaison avec les sous-
espèces africaines correspondantes; il en est par exemple ainsi de
VArdea cinçrea johannae (bec plus long), de VAsio capensis ma¬
jor , etc.
H Cat. B. Brit. Mus., Vol. XXVI, p. 207.
(*) Vôg. d. pal. Fauna, Vol. II, p. 1247.
(*) Voir Hartlatjb : Vog. Madag. u. d. benachb. Inselgr., p. 304.
(4) Hartert note un maximum de 234.
(*) Vôg. Madag. u. d. benachb. Inselgr., p. 305.
- 356 —
Avant de terminer, je parlerai en quelques mots de la mue qui
se fait de la manière suivante — la même pour toutes le= formes
de V Ardeola ralloides. D’abord apparaît — après le duvet des
poussins — le plumage des jeunes qui, comme on le sait, présente
l’aspect suivant : la tête, le cou et la poitrine sont d’une couleur
jaunâtre, chaque plume pourvue des deux côtés d’une bordure brun
noir plus ou moins large; la partie antérieure du dos et les plumes
scapulaires sont grises ou brunâtres; l’aile, la partie postérieure
du dos et le ventre sont blancs. Toutefois, les rémiges secondaires
proximales sont brunes, de même que les tectrices de la partie
antérieure de l’aile sont entourées d’une bordure brunâtre; les
rémiges primaires sont d’un gris bleu et non pas blanches. Vers
l’automne, apparaît le premier plumage d’hiver, qui est extrê¬
mement semblable à celui des jeunes, et qui — vu que les plumes
de l’aile des jeunes ne changent pas pendant toute la première
année — n’en diffère à proprement parler que sur un seul point,
c’est-à-dire par la structure des Diurnes de l’épaule; celles-ci sont,
dans le plumage des jeunes, d’une consistance assez solide; les
barbes adhèrent l’une à l’autre à peu près jusqu’au bord des
plumes, et ne sont donc pas séparées dans leurs barbules filiformes.
C’est ce qui est, au contraire, le cas pour les plumes de la livrée
d’hiver, dont la structure est beaucoup moins résistante, et qui
rappelle ainsi un peu les plumes d’ornement du plumage d’été.
Ce premier plumage d’hiver est gardé jusqu’aux mois de mars-
avril (*), où l’oiseau mue de nouveau, cette fois pour revêtir le
plumage d’été qui rappelle entièrement celui des oiseaux plus
âgés, à l’exception de l’aile qui reste toujours celle du plumage
des jeunes. En automne, l’oiseau revêt de nouveau le plumage
d’hiver — le second — qui est une copie fidèle de celui de la pre¬
mière année; il n’en diffère que par le dessin des ailes, celle des
jeunes, qui — comme je viens de le dire — n’a pas mué avec le
reste du plumage, étant maintenant remplacée par l’aile des
adultes, c’est-à-dire par des tectrices d’un blanc jaunâtre sans
bordure brune sur la partie antérieure, et des rémiges primaires
d’un blanc pur; pour ce dernier point cependant, exception doit
être faite du bacchus qui, pendant toute sa vie, garde au moins
une rémige primaire gris bleu. Pour le plumage de noce qui rem¬
place celui d’hiver, l’aile est enfin d’un blanc pur, excepté chez les
ralloides où les rémiges secondaires internes du plumage de noce
sont jaunâtres.
t1) Ce qui peut cependant varier suivant les conditions extérieures æcologiques des
localités ; j’ai vu par exemple, d’une part, dès le mois d’avril, des bacchus qui avaient
presque terminé leur mue et, d’autre part, des oiseaux ayant encore le plumage d’hiver
complet.
— 357 —
Après ces remarques, j’estime donc que le genre Ardeola doit
être classé de la manière suivante : (x).
I. Ardeola ralloides.
Bec ^ Doigt médian ^ Tarse (tarse pas plus long que le bec).
A la nuque, plumes allongées de forme rubannéc. Plumage
d’hiver avec dos variant du brun au gris; tête, cou et poitrine
rayés de brun. Bec d’une couleur de corne foncée, jaune à la base
de la mandibule inférieure.
1. Ardeola ralloides ralloides (Scop.). ( Ardea ralloides Scopoli, Ann. I Hist. Nat.,
p. 88).
2. Ardeola ralloides idae (Hartb.) ( Ardea idae Hartlaub, Journ. f. Orn., 1860, p. 167).
3. Ardeola ralloides grayi (Sykes) Zoo). ( Ardea grayi Sykes, Proc. Connu. Soc. Lon¬
don, Part. B, P- 158).
4. Ardeola ralloides bacchus (Bp.) (Buphus bacckus Bonaparte, Consp. Gen. Aviimi,
II, p. 127).
5. Ardeola ralloides speciosa (Horsf.) ( Ardea speeiosa Horsfield, Trans. Linn. Soc.
XIII, p. 189).
II. Ardeola ibis.
Tarse ^ Doigt médian > Bec. (Tarse plus long que le bec).
A la nuque, plumes rigides, fendues en forme de poils. Plumage
d’hiver entièrement blanc. Bec entièrement jaune.
6. Ardeola ibis ibis (L.) ( Ardea Ibis Linnaeus, Syst. Nat., Ed. X, I, p. 144). |
7. Ardeola ibis commanda (Bodd.) ( Cancroma commanda Boddaert, Tabl.Pl. Enl.,
p. 54).
(l) 51 exemplaires en tout ont été étudiés, dont 31 du Musée zoologique de Copen¬
hague, 5 du Musée de Paris, et les 15 restants provenant de ma propre collection. Je
tiens à exprimer à M. le Dr Hôrring et. à M. Berlioz, mes meilleurs remerciements
pour la bienveillance qu’ils m’ont témoignée en me prêtant ces oiseaux.
Matériaux de la Missiox G. Petit a Madagascar
Description de trois batraciens nouveaux appartenant
aux genres Mantidactylus et Gephyromantis,
par M. F. Angel.
Un certain nombre de Reptiles rapportés au Muséum par
M. G. Petit ont été déjà signalés antérieurement. Nous donnons
ici les premiers résultats de l’étude des Batraciens dont quelques
formes des plus intéressantes sont dignes de retenir l’attention.
Elles motiveront ultérieurement une seconde étude. La note pré¬
sente concerne la description de 3 grenouilles : deux d’entre elles
appartiennent au genre autochtone et bien connu Mantidactylus.
Nous classons la troisième (dont nous possédons 3 exemplaires)
dans le genre Gephyromantis décrit, il y a une dizaine d'années (r),
pour écarter des Mantidactylus {dont les métatarsiens externes sont
séparés par une palmure) des animaux du même groupe présentant
les métartasiens externes réunis. Cependant, l’examen de ces 3 su¬
jets pose la question suivante :
N’existe-t-il pas des formes de passage entre les 2 types de con¬
formation des métatarsiens indiqués ci-dessus? Un de nos exem¬
plaires permet de répondre affirmativement. Il ne provient pas,
il est vrai, de la même localité que les 2 autres, chez lesquels le
type Gephyromantis est nettement marqué, mais il appartient
incontestablement à la même espèce par tous les caractères, sauf
celui des métatarsiens. La conformation de ceux-ci peut être
diversement interprétée car ils sont séparés sur la moitié supé¬
rieure de leur étendue, et réunis dans l’autre moitié. Nous plaçons
cependant cet échantillon avec les 2 autres dans Je genre Gephy¬
romantis , Sa provenance différente porte à croire qu’il est peut-être
le représentant d’une, race dont les caractères évoluent vers ceux
du type Mantidactylus. Mais, n’ayant à notre disposition qu’un
seul individu, nous ne pouvons que signaler le fait en attirant l’at¬
tention sur ce point.
P) Proc. Zool. Soc. London, 1919, p. 351.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 359 —
Mantidactylus Mocquardi, nov. sp.
Dents vomériennes en 2 petits groupes, situés légèrement en
arrière du bord postérieur des narines internes et plus écartés
entre eux que chacun ne l’est de la narine interne du même côté.
Tête modérément, élargie, sa plus grande largeur représente la
distance comprise entre le bout du museau et le bord antérieur
du tympan. Mu«eau plus long que le diamètre de l’œil, à extrémité
coupée obliquement d’avant en arrière. Canihus roslralis assez
marqué. Région frênaie légèrement concave, presque verticale.
Narine plus près de l’extrémité du museau que de l’œil. Espace
interorbitaire sensiblement, de même largeur que la paupière supé¬
rieure. Tympan distinct, mesurant les 2/3 du diamètre de l’œil,
un peu plus petit que lu distance de l’œil à la narine, égal à la
largeur de l’espace interorbitaire. Langue large, dont l’échancrure
peu profonde est limitée par 2 petits lobes séparés par une dis¬
tance égalant le diamètre du tympan. Une papille médiane, d’aspect
érectile, à l’union du 1/3 antérieur avec les 2/3 postérieurs de la
langue. Doigts modérément allongés, le 1er plus court que le second
qui est plus court que le 4 e; la longueur du 3e fait la moitié de la
plus grande largeur de la tête. Disques des doigts ne représentant
pas le double, de la largeur de la dernière phalange.
Orteils aux 3/4 palmés, terminés par des petits disques de même
grandeur que ceux des doigts. La palmure laisse 2 phalanges libres
au 3e orteil; aux autres (au moins, sur l’un de leurs côtés) elle
commence au-dessous du disque. Tubercules sous-articulaires ova¬
laires, saillants. Tubercule métatarsien interne, ovalaire, aplati,
égal au tiers de la longueur totale du 1er orteil. Pas de pli glan¬
dulaire dorsal. Articulation tibio-tarsienne atteignant la narine.
Tibia 3 fois 1/2 plus long que large, sa longueur contenue 2 fois
dans la distance museau-anus.
Peau lisse en dessus et en dessous. Un léger pli glanduleux au-
dessus du tympan. Face postérieure des cuisses, lisse, sans trace
de glande crurale. Pourtour de l’anus granuleux.
Coloration (en alcool). Au-dessus, brun rougeâtre uniforme;
ventre et gorge blanchâtres avec d’irrégulières et nombreuses
petites taches ou réticulations brunes; face inférieure des membres
postérieurs brun rougeâtre avec des taches ou réticulations blan¬
châtres. Quelques taches claires sur la lèvre supérieure et des
taches foncées sur la lèvre inférieure.
1 exemplaire provenant de la région de Rogez (Est de Mada¬
gascar).
— 360 —
Mensurations (en millimètres)
Longueur (museau-anus) , . . . 64
Largeur de la tête . . . 20
Longueur du tibia . 33
— du membre antérieur . 38
— — postérieur . 97
— du pied (sans le tarse) . . 30
Diamètre de l’œil . . 7
— du tympan . 5
Affinités. — Celle espèce est voisine de Mantidachjlus Bellyi.
Moequ. que j’ai comparé avec elle. Outre sa taille beaucoup plus
grande, elle en diffère principalement par : la forme de la langue,
la longueur du tubercule métatarsien interne, celle des membres
postérieurs, l’absence de glande crurale, enfin par la coloration.
Mantidactylus laevis, nov. sp.
Dents vomériennes en 2 petits groupes situés en arrière du bord
postérieur des narines internes, chaque groupe situé plus près de
l’ouverture de la narine interne que du groupe correspondant. L.a
plus grande largeur de la tête est égale à la distance comprise entre
le bout du museau et le centre du tympan. Museau sub-arrondi,
de même longueur ou un peu plus court que le diamètre de l’œil,
surplombant en avant la fente buccale. Région frênaie convexe;
canlhus roslralis arrondi. Narine équidistante de l’œil et du bout
du museau. Espace intcrorbi taire de même largeur que la paupière,
supérieure. Tympan modérément distinct, mesurant les 2/5 du
diamètre de l’œil, distant de celui-ci par sa propre largeur. Langue
sans papille médiane.
Doigts de longueur modérée, le premier (x) plus court que le
second qui est égal au quatrième; la longueur du troisième repré¬
sente celle du museau; disques digitaux ne faisant pas le double
de la largeur de la dernière phalange. Orteils 1/2 palmés, terminés
par des petits disques sensiblement de même largeur que ceux des
doigts. Tubercules sous-articulaires bien saillants. Tubercule
métatarsien interne, ovalaire, égal au tiers de la longueur totale
de l’orteil interne. Pas de tubercule externe. Pas de pli glandulaire
dorsal.. Articulation libio- tarsienne atteignant le centre de l’œil.
Tibia 3 fois 1/3 plus long que large, sa longueur comprise 2 fois 1/4
dans la distance museau-anus, aussi long que le pied (sans le tarse).
Talons ne se recouvrant pas quand les membres postérieurs sont
repliés à angle droit sur le corps.
P) D’un côté, le premier doigt, est anormal, très épaissi à sa base et au disque termi¬
nal.
— 361 —
Peau lisse au-dessus et au-dessous; quelques granulations dans
la région anale et au-dessus de Paine. Pli supra -tympa nique absent.
■Glande fémorale, petite, déprimée, peu visible, mesurant le même
diamètre que le tympan.
Coloration. — Brun taché de sombre sur le dos. Une bande
dorso-latérale de teinte plus claire mais peu marquée est visible
de chaque côté, entre le bord postérieur de l’œil et Paine. Traces
de bandes I ransversales sombres sur les membres. Partie posté¬
rieure des cuisses réticulée de brun. Face inférieure blanc jaunâtre
uniforme.
1 exemplaire provenant des environs de Tananarive.
Mensurations (en millimètres)
Longueur (museau-anus) : . 32
Largeur do la tête :. . 10
Longueur du t ibia : . 14
— du pied (sans le tarse) : . 15
Longueur du membre antérieur : . 16
Longueur du membre postérieur : . 47
Diamètre de l’œil . 4
Diamètre du t ympan : . . . 1,7
Affinités. — Voisine de M. curlus Boulgr et de M. ambohimi-
tombi Boulgr, cette espèce se différencie surtout de ces dernières
par : le premier doigt plus court que le second, les orteils moins
palmés et le tympan plus petit.
Gephyromantis Methueni ncv. sp.
Description. — Dents vomériennes en 2 petits groupes situés on
arrière du bord postérieur des narines internes, chaque groupe un
peu plus rapproché de l’ouverture de la narine que du groupe cor¬
respondant. La largeur de la tête est égale à la distance comprise
entre le bout du museau et le bord postérieur de l’œil. Yeux
grands, fort saillants.
Museau assez poin Lu, débordant l’aplomb de l’ouverture buccale.
Région frênaie légèrement concave, presque verticale. Canlhus
rostralis peu marqué, plutôt arrondi. Narine située notablement
plus près du bout du museau que de l’œil. Espace interorbitaire
beaucoup plus large que la paupière supérieure. Tympan dis¬
tinct., mesurant à peine le de mi -diamètre de l’œil, distant de
celui-ci par la moitié environ de son propre diamètre. Langue
sans papille médiane.
Doigts plutôt allongés, à disques mesurant au moins 2 fois la
largeur de la base de la phalange qui les supporte, le premier plus
court que le second, celui-ci aussi long ou plus court que le qua
— 362 —
trième; la longueur du troisième représente le diamètre de l’œil.
Orteils, (au moins l'extérieur) au 1/4 ou au 1/3 palmés (3 phalanges
libres au quatrième), terminés par des disques plus petits que ceux
des doigts. Tubercules sous-articulaires, petits aux orteils, plus
développés aux doigts. Tubercule métatarsien interne, ovalaire,
mesurant les 2/5 ou la moitié de la longueur de l’orteil interne;
un poliL tubercule externe, conique, situé plutôt à la base du qua¬
trième orteil. Articulation tibio -tarsienne atteignant le bord anté¬
rieur de l’œil ou entre celui-ci et la narine. Tibia, 4 fais à 4 fois 1/2
plus long que large, sa longueur contenue 2 fois (ou un peu moins
ou un peu plus) dans la distance museau-anus, notablement plus
long que le pied (sans le tarse). Tibias chevauchant, quand les
membres postérieurs sont repliés à angle droit sur le corps.
Peau lisse au-dessus, dessous et sur les côtés. Un léger bourrelet
glandulaire supra-tympanique s’arrêtant avant d’atteindre le
membre antérieur. Glande fémorale absente.
Coloration. — Brun jaunâtre clair, sur le dos et les membres,
uniforme ou avec des ponctuations ou des petites taches brun
foncé. Une bande dorso-latérale plus claire, irrégulière, va de
l’œil à l’aine chez les sujets porteurs de taches foncées, Une barre
noire de la narine à l’œil, se prolongeant sur le léger bourrelet
supra-tympanique. Lèvre supérieure, blanche avec ou sans petites
taches brunes. Face inférieure, blanc jaunâtre uniforme.
1 exemplaire provenant d’Ambila (lagune); province de Ta-
matave.
2 exemplaires provenant du lac Alaotra.
»
Mensurations prises sur le plus grand individu (Ambila)
Longueur (rauseau-anus) : . 28 millimètres
Largeur de la tête : . 8 —
Longueur du tibia : . 12 —
— du pied (sans le tarse) . . 10 —
— du membre antérieur : . 13 —
— — postérieur : . 34 —
Diamètre de l’œil : . 1,5 —
— du tympan : . . 3 —
Celte forme que je dédie à l’auteur du genre Gephyromanlis se
distingue de G. Boulengeri Methuen, par les tibias plus longs, la
peau complètement lisse dessus et dessous et par la coloration.
Concernant ce, qui a été dit au début de cette note, il y a lieu
de rappeler que si les métatarsiens externes sont complètement
réunis chez les deux sujets provenant du lac Alaotra, leur union
est beaucoup moins affirmée chez l’individu recueilli dans une
lagune à Ambila. Sur celui-ci, la palmure des doigts se prolonge
jusque dans la moitié supérieure de ces métatarsiens.
— 363 —
ZÆilichthys micro phthalmus Pellegrin ,
Poisson cavernicole de la Somalie italienne,
par le Dr Jacques Pellegrin.
Dans une note préliminaire ('), j’ai donné la description som¬
maire d’un curieux Poisson cavernicole africain de la Somalie
italienne, à yeux atrophiés extrêmement réduits mais encore visibles
à l'extérieur. Ce singulier animal que j’ai nommé Eilichthijs micro-
phthalrnus nov. gen. nov. sp. établit,, dans la famille des Cypri-
nidés, un passage entre les Barbus Cuvier, à yeux normaux, et les
Cæcobarbus Boulenger et Phrealichthys Yinciguerra, formes
aveugles, l’une du Congo, l’autre également de la Somalie ita¬
lienne.
Sans revenir en détail sur les affinités de cet intéressant Pois¬
son, déjà indiquées précédemment, je fournirai ici une description
un p:m plus complète des 2 spécimens types, récoltés au puits
d’Eil (Migiurtina-Somalie italienne) par le Dr Taramelli et aima¬
blement adressés en communication par le Pr Franchini de Bo¬
logne.
L’un de ces 2 exemplaires tait maintenant partie des collections
du Muséum de Paris.
Eilichthys Pellegrin.
Appartient au groupe des Barbus.
Œil minuscule, sans bord libre, mais normalement placé et
nettement visible sous la peau. Deux paires de barbillons, bien dé¬
veloppés. Dents phryngiermes, crochues, en 2 rangées de chaque
côté, au nombre de 5, 3 — 3, 4. Organes sensoriels peu marqués
sur les côtés de la tête. Peau nue. Ligne latérale indistincte. Péri¬
toine noir.
eilichthys microphthalmus Pellegrin.
La hauteur du corps, en avant de la dorsale, est égale ou un peu
supérieure à sa largeur et est contenue 4 fois 1/6 à 4 fois 1/2 dans
P) Jacques Pellegrin, sur un Poisson cavernicole africain microphthalmc, C. R.
Ac. 8c., t. 189, n° 4, 22 juillet 1929, p. 204.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 364 —
la longueur, sans la caudale. La longueur de la tête est comprise
3 fois 1/5 à 3 fois 1/2 dans la longueur, sans la caudale. Le museau
est arrondi et dépasse la bouche qui est arquée, en croissant. Les
lèvres sont médiocrement développées, l’ inférieure est continue.
Il y a 2 barbillons do chaque côté, l’antérieur compris 3 fois J/2
dans la longueur de la tête, le postérieur, un peu plus long, 3 à
3 fois 1/4. La dorsale, à bord supérieur droit, débute à égale dis¬
tance de la narine OU de rneil el de la narine de la caudale; son
3e rayon simple est mince et flexible ; son plus long rayon fait les
3/5 de la longueur de la tête. L’anale n’atleinl. pas la caudale.
La pectorale, arrondie, Tait les 3/5 de la longueur de la tête et
n’arrive pas à la ventrale; celle-ci s’insère sous le début de la dor¬
sale et atteint la papille anale. Le pédicule caudal comprimé sur
les côtés, sans crêtes, est 1 fois 1/2 aussi long que haut. La caudale
est profondément échancrée.
Le Poisson est pigmenté, la teinte générale est brunâtre sur le
dos, grisâtre sur la tête et les côtés, les nageoires sont uniformé¬
ment grisâtres.
D. III 7-8; A. III 5; P. I 12-13; V. 16; G. 18.
2 exemplaires : Puits d’Eil (Somalie italienne) : Pr Franchini.
I. Longueur (n° 29-210. Coll. Mus.) 45 -f- 9 = 54 millimètres.
II. Longueur 30 + 5 => 35 millimètres.
Ce Poisson présente des affinités avec le genre Barbus dont on
compte aujourd’hui environ 250 espèces en Afrique, mais il s’en
distingue, sans parler de l’œil atrophié et sans bord libre, par
l’absence d’écailles, la formule des dents pharyngiennes en 2 ran¬
gées au lieu de 3.
Dans le genre Aulopyge Heckel, de Dalmatie, à peau nue, les
dents pharyngiennes sont sur une seule rangée.
L'aspect extérieur rappelle assez le Cu’co barbus, toutefois dans
ce genre, privé d’yeux, les écailles bien qu’en voie de régression
persistent.
Comme rapports avec l’aveugle Phrcalichthys, on peut men¬
tionner la peau nue, la formule voisine des dents pharyngiennes
(. Eilichthys : 5, 3-3, 4 ; Phrealichlhys : 4,2 — 2,4) mais l’aspect
général est très différent, le corps plus court, la tête plus longue,
les organes sensoriels céphaliques et surtout ceux de la ligne laté¬
rale sont bien moins développés (1).
(l) Cf. Dr J. Pellf.grin. Les Poissons cavernicoles aveugles d’Afrique, Ass. fr.
Av. Sc. C. R. Session La Rochelle, 1928, p. 409.
— 365 —
Description d’un nouvel Élasmobranche Batoide
de Madagascar
par M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum.
La Science est redevable aux actives recherches, à Madagascar,
de M. le Dr Georges Petit, assistant au Muséum National d’His-
toire Naturelle, de la découverte d’un Élasmobranche Batoïde,
du genre Rhinobalus, dont le présent mémoire contient la descrip¬
tion eL que je me lais un agréable devoir de dédier, en témoignage
d’amitié, à ce savant explorateur.
Rhinobatus (Rhinobatus) Petiti, species nova.
Type cf, Madagascar, côte ouest, banc de Nosy Mari rana, entre
Ankilibé et Tuléar. Collection du Muséum National d’Histoire
Naturelle, n° 1929-222.
Longueur totale . . . 665 millimètres.
Longueur du disque . 271 —
Largeur du disque . 220 —
Longueur de la queue . 370
Angle du museau . . . 58°
Museau allongé, obtus; son extrémité non dilatée; ses bords
latéraux subrectilignes, très légèrement convexes au niveau des
narines; sa longueur préoculaire mesurant 3,12 fois la largeur de
l’espace compris entre les évents et égale aux 84 centièmes de la
distance du bord postérieur de l’œil à l’aisselle de la pectorale;
sa longueur préorale égale à 2,70 fois la largeur de la bouche.
Grêles ros traies étroites, peu écartées l’une de l’autre, à la fonta¬
nelle, presque en contact réciproque sur le milieu de leur longueur,
légèrement dilatées à l’extrémité du museau. Diamètre longitu¬
dinal de l’œil égal aux 13 centièmes de la longueur préorbilairo du
museau. Diamètre œil — évent égal aux 7 G centièmes de la dis¬
tance comprise entre les évents. Pli membraneux externe de l’évent
peu développé; l’interne presque indistinct. Narines longues,
obliques; la longueur de chacune d’elles mesurant les 73 centièmes
de la largeur de la bouche et les 152 centièmes de la largeur de
l’espace internasal. Valve nasale antérieure formant un lobe étroit.
Bulletin du Muséum , 2° s., t. I, n° 6, 1929.
366
Fig. 1. — Rhinobatus Petiti,sp. n. (X 1/4). a, face inférieure de la tête.
— 367 —
brièvement replié sur lui-même extérieurement, sa base prolongée,
vers le plan do symétrie, par un pli étroit, ne s’étendant pas jus¬
qu’à Ja moitié de la distance comprise entre le lobe lui-même et
l’extrémité paraxiale de la narine; cette valve prolongée, d’autre
part, en un pli étroit, atteignant l’exl rémité apaxiale de la narine;
bord postérieur de la narine obtusément. anguleux sur le milieu
de sa longueur; valve nasale postérieure formée d’un pli membra¬
neux, dont l’origine est à faible distance de l’extrémité paraxiale
de la narine, et d’un lobe très allongé, inséré presque à l’extrémité
apaxiale de la narine et couché le long du bord postérieur de celle-
ci; 80 à 82 lames osphradiales. Bouche subrectiligne. Queue plus
longue que la partie antérieure du corps. Dorsale antérieure trian¬
gulaire; son sommet orlhogonalement arrondi; son bord postérieur
concave; sa hauteur égale aux 134 centièmes de sa longueur; la
longueur de sa base égale aux 42 centièmes de la distance comprise
entre les bases respectives des deux dorsales; la distance comprise
entre l’aplomb de l’extrémité postérieure de la base des pelviennes
et l’origine de la base de la dorsale antérieure subégalc aux 109 cen¬
tièmes de la distance comprise entre les bases des deux dorsales.
Dorsale postérieure identique à la dorsale antérieure. Caudale
longue et étroite; son bord dorsal rectiligne; son angle supérieur
acut, angulaire ment arrondi; son bord postérieur très oblique, rec¬
tiligne, s’arrondissant largement sur le pourtour entier du lobe
inférieur, qui est confluent avec le lobe supérieur; la distancé com¬
prise entre l’origine de son lobe supérieur cl la base de la dorsale
poslérieure représentant approximativement les 45 centièmes de
l’intervalle qui sépare l’une de l’autre les bases des deux dorsales.
Plis latéraux de la queue graduellement élargis postérieurement,
distincts presque dès la base des pelviennes. Denticulcs épider¬
miques extrêmement fines, planes et lisses sur la périphérie du
corps, devenant granuleuses sur les crêtes rosi raies et la région
médiane du corps, formant enfin quelques tubercules obtus, sur
le bord antérieur et sur le bord interne de l’orbite, ainsi qu’au
bord interne de l’évent; une série vertébrale de tubercules sem¬
blables, mais devenant plus saillants sur la queue ; cette série ver¬
tébrale limitée un peu en avant do la dorsale postérieure; sur
chaque épaule, une série longitudinale de 3 ou 4 petits tubercules
obtus.
Dessus du corps d’un brun rougeâtre, clair, uniforme; les deux
dorsales et la caudale noirâtres, saxif à leur base, à leur bord pos¬
térieur et à leurs angles. Dessous du corps blanchâtre; dessous du
museau rembruni.
Rhinobatuf! Pelili est étroitement apparenté à Rhinobatus cetni-
culus I. Geoffroy Saint-Hilaire, de la Méditerranée, à Rhinobatus
rasus Garman, de la côte occidentale d’Afrique, et à Rhinobatus
— 368 —
halavi Forskal, de l’océan Indien nord. Les rapports et les diver¬
gences morphologiques, qui existent entre ces quatre espèces sont
exposés dans la clef dichotomique établie ci-dessous et qui modifie
la partie relative à ce groupe d'espèces du Synopsis des Rhinobatus-
publié par J. -R. Norman (l). Ou remarquera, en ci1 qui concerne
Rhinobatus Pelili, l’étroitesse plus grande de ses affinités avec
l’espèce méditerranéenne, Rhinobatus cerniculus I. Geoffr.
qu’avec les deux formes tropicales.
1. Distance comprise entre l’aplomb de la base des pelviennes et l’origine de la pre¬
mière dorsale subégale à la distance entre les bases des deux dorsales. Longueur
préorbitaire du museau mesurant de 3 à 3.25 fois l’intervalle compris entre les
évents . . , . 2
2. Diamètre longitudinal de l’ceil compris plus do 7 fois dans la longueur préorbitaire
du museau. Cette longueur mesurant les 84 centièmes de la distance comprise
entre le bord postérieur de l’œil et faisselle de la pectorale. Angle du museau 58°.
Dorsale antérieure : sa hauteur égale aux 134 centièmes de sa longueur; la lon¬
gueur de sa base comprise 2,38 fois dans la distance qui sépare celte base de
l’aplomb de la base dos pelviennes. Sur chaque épaule, 3 ou 4 épines disposées
en série longitudinale . . . . Peiüi.,
2~k Diamètre longitudinal de l’œil compris environ 6 fois dans la longueur préurl dtaire
du museau Dorsale antérieure : sa hauteur égale à environ 2 fois sa longueur ; la
longueur do sa base comprise de 2,50 à 2,75 fois dans la distance qui sépare cette
base de l'aplomb de la base des pelviennes . . 3
3. Angle du museau 58". Longueur préorbilaire dumuseau plus courte que la distance
du bord postérieur de l’œil à l’aisselle de la pectorale (chez l’adulte). Sur chaque
épaule, deux épines disposées en série longitudinale . cerniculus
3* Angle du museau 50". Longueur préorbitaire du museau subégale àia distance du
bord postérieur de l’œil à l’aisselle de la pectorale. Sur chaque épaule, deux
épines disposées en. série transversale.. . . . . rasus.
1* Distance comprise entre l’aplomb de la base des pelviennes et l’origine de la pre¬
mière dorsale mesurant de 1,66 à près de 2 fois la distance entre les bases des deux
dorsales. Longueur préorbitaire du museau mesurant de 2,75 à 3 fois l'interval le
compris entre les évents. Diamètre longitudinal de l’œil compris de 5 à 6 fois dans
la longueur préorbitaire du museau, Angle du museau 60°. Dorsale antérieure :
sa hauteur égale à 2 fois sa longueur ; la distance qui la sépare de l’aplomb de la
base des pelviennes mesurant de 1,66 à près de 2 fois l’intervalle qui sépare l’une
de l’autre les bases des deux dorsales ; la longueur de sa base comprise de 2,40 à
à 2,89 fois dans cet intervalle. 1 ou 2 épines sur chaque épaule . halavi.
M. G. Petit a capturé, dans la même localité, un Rhinobatus
( Leiobalus ) annulatus M. II. Ç (2), mesurant environ 610 milli¬
mètres de longueur totale. Chez celte espèce, la queue est très
robuste4, à sa base, et beaucoup plus déprimée que dans les espèces
(x) Proceedings of the Zoological Society of London , 1926, p. 845.
C’est sur les dessins qui illustrent ce beau travail que j’ai mesuré l’angle du museau
de Rhinobatus rasus, cern iculus et halavi.
(2) Collection du Muséum d’fîistoirp naturelle, n° 1929-223.
— 369 —
du groupe de Rhinobatus Petiti; les plis latéraux ne sont distincts
qu’à partir d’une certaine distance de la base des pelviennes et
très peu en avant de l’extrémité de ces nageoires; les plis sont
presque de même largeur sur toute leur étendue.
Laboratoire de M, le professeur A. Gruvel.
Bulletin du Muscum, 2e s., t. I, 1929.
26
— 370 —
Poissons II étébosomates recueillis en Indo-Chiné
PAR M. LE DT A. K REM PF
p aiî M. Paul Giiabanaud,
Correspondant du Muséum.
Le présent mémoire comprend la liste de 15 espèces de Pois¬
sons Hétérosomates, captui és, sur les côtes d’ïndo-Chinc, par M. le
Dr A. Krenipf, au cours des croisières du vapeur de recherches
scientifiques « De Lanessan », et qui sont parvenus, en 1927, au
Laboratoire des Pêches Coloniales du Mutéum. Trois d’entre ces
espèces sont nouvelles pour la Science; une autre, dont seul le
type femelle était encore connu, est ri présentée par 6 mâles, sexe
inédit. Plusieurs formes, dont deux des espèces nouvelles, té¬
moignent d’étroits rapports faunistiques entre les eaux indochi¬
noises et la région australienne (1).
L’une des espèces nouvelles, décrites ici est dédiée, en témoi¬
gnage d’amitié, à M. A. Krempf.
Psetlodes Erumei Bl. Schn.
26 spécimens : baie de Kikuik; large de Hué; baie de Hong Cohé;
baie de Nhatrang; cap Saint- Jacques ; côte N. de Bornéo.
Tephrinecles sinensis Lacép.
1 spécimen : large de Hué.
Cette espèce n’était encore connue que des côtes de Chine.
Pseudorhombus condorensis, n. sp.
D. 75 à 77. A. 60 à 62, C. 17. Pectorales : gauche 11; droite 10
ou 11. Pelviennes (chacune) 6. Écailles : ligne latérale 88 à 90; en
série transversale, entre la dorsale et la ligne latérale, 32. Dents
(face aveugle) : supérieures 20 à 22; inférieures 7 à 8. Clénobran-
chies du premier arc 4 + 10.
(l) Aussitôt leur étude parachevée, les types des formes inédites, ainsique des échan¬
tillons des autres espèces citées dans ce mémoire, entreront dans la collection générale
du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 371 —
0/0 de la longueur du corps : hauteur 41 à 42; tête 27 à 28. —
0/0 de la longueur de la tôle : complexe labial 42 à 45; mandibule
52 à 57; œil 18 à 19; premier rayon de la dorsale 21; pectorale
gauche 49 à 50; pectorale droite 38 à 40; caudale 71 à 74; hauteur
du pédoncule caudal 33 à 40. — 0/0 du diamètre de l’œil dorsal :
espace oeulo-dorsal 22 à 25. — Longueur totale (maximum observé)
246 millimètres.
Museau à peine plus long que le diamètre de l’œil ventral, for¬
mant, au niveau de l’œil dorsal, un angle rentrant, presque droit,
avec le profil supérieur, qui est largement incurvé. Bord antérieur
de l’orbite dorsale faiblement caréné et placé légèrement, mais
distinctement en avant de l’aplomb du bord antérieur de l’orbite
ventrale,' Carène inte l'oculaire très élevée, rectiligne, tranchante
et plus ou moins serriforme, dilatée postérieurement, discontinue
avec la carène antérieure de l’orbite ventrale, qui est assez élevée,
mais très courte. Cornée de l’œil ventral pourvue d’un processus
tentaculiforme, gros et court. Ethmoïde distinctement saillant
devant l’œil dorsal. Laehrymal étroit et long, non caréné, large¬
ment et très peu profondément sinué ventralement. Narine anté¬
rieure de la face oculôe percée au niveau du bord supérieur de l’or¬
bite ventrale et. à peine plus rapprochée du bord interne de ce/tle
orbite que de l’extrémité du museau; son rebord membraneux
prolongé, en arrière, au moins jusqu’à la narine postérieure.
Narine postérieure en forme d’ellipse verticale, très courte subcir¬
culaire, percée au niveau de la narine antérieure et d’un diamètre
égalant à peine la largeur de l’espace compris entre les deux narines.
Narine antérieure de la face aveugle percée très près de l’extrémité
du museau et à une distance du bord supérieur de celui-ci com¬
prise au moins deux fois dans la distance qui sépare cette narine
du sillon labial; son rebord membraneux prolongé caudalement
en un lobe beaucoup plus large que celui de la narine antérieure
de la face oculée ef dont le sommet atteint le centre de la narine
postérieure, laquelle est verticalement elliptique; son plus long
diamètre subégal à la largeur de l'espace compris entre ces deux
narines. Pli membraneux du prémaxillaire de la face oculée étroit
et ne recouvrant que le bord ventral du maxillaire, dont le bord
dorsal est à peine concave, le bord caudal rectiligne et l’angle
arrondi ou tronqué; cet angle placé en avant de l’aplomb du bord
postérieur de l’œil vent ral ou môme au-dessous du centre de celui-ci.
Symphyse mandibulaire non ou très faiblement proéminente; la
saillie mentonnière modérément haute, obtusément pointue et à
base très large. Extrémité postérieure de la mandibule située un
peu en arrière de l’aplomb du bord postérieur de l’œil ventral.
Les 2,3 ou 4 dents antérieures de chaque prémaxillaire modéré¬
ment allongées, écartées les unes des autres, demeurant à l’ex-
— 372 —
térieur de la bouche, quand celle-ci est fermée, suivies d’une série
de dents beaucoup plus serrées et de plus en plus courtes, de l’avant
vers l’arrière. Les 2 ou 3 dents antérieures de chaque dentaire
longues et fortes, recourbées vers l’intérieur de la bouche ; les sui¬
vantes beaucoup plus fines, écartées tes unes des autres, plus longues
que les dents pré maxillaires correspondantes. Commissure oper-
culo-cleithralc placée contre l’origine de la ligne latérale; la mem¬
brane de connexion dénudée, d’une longueur n’excédant pas la
longueur de 2 écailles. Cténobranchies plus courtes que larges,
tronquées et fortement épineuses sur leur bord distal. Courbe
de la ligne latérale surbaissée; sa hauteur comprise plus de 3 fois
dans l’étendue de sa base; la branche accessoire atteignant la
base du 8m,i ou du 9me rayon de la dorsale. Museau, carène intero¬
culaire, pli labial et pectorales dénudés; toutes les autres parties
do la face oeulée revêtues d’écailles à champ postérieur réduit et
à spinules indistinctes. Écailles de la face aveugle nautiques. Pre¬
mier rayon de la dorsale inséré sur la face aveugle, au-dessus de la
narine postérieure; sa membrane antérieure triangulaire et s’éten¬
dant, à sa base, jusqu’au delà de l’aplomb du bord postérieur de
celte narine; la membrane reliant entre eux les deux premiers
rayons atteignant les deux tiers de la hauteur du premier. Les plus
long' rayons de la dorsale et de l’anale insérés sur le dernier cin¬
quième ou le dernier sixième de la longueur du corps; environ les
18 derniers rayons progressivement raccourcis ; le dernier inséré
à une distance de la caudale comprise plus de 4 fois dans la hau¬
teur du pédoncule caudal, tous les rayons do la dorsale et de l'anale
simples, à l’exception de quelques-uns des rayons postérieurs, qui
sont souvent bifides. Caudale obfusément bi-tronquée; ses rayons
médians les plus longs; ses deux rayons latéraux simples; les autres
multifides. Base des pectorales subhorizontale. Rayon supérieur
de la pectorale gauche très court; Je deuxième le plus long ou
presque aussi long que le troisième; les deux rayons supérieurs
simples, les autres bifides, au moins 1rs plus développés. Pectorale
droite plus courte et plus symétriquement arrondie que celle de
la face oeulée; son rayon supérieur proportionnellement un peu
plus long. Pelviennes symétriques, obliques, insérées au-dessous
de l’operculum; leurs 2 ou 3 rayons antérieurs simples; les autres
bifides; le 5e ou le (*« rayon le plus long, atteignant la base du troi¬
sième rayon de l'anale. Erisnic hypocœlien (l) prolongé en pointe
obtuse ou aiguë, perçant ordinairement la peau, en avant de l’anale.
Papille urinaire insérée sur la face oeulée, en avant de l’aplomb de
la base du lpr rayon de l’anale et au niveau de la base d’insertion
(l) Cfr Chaban'âud : Annales de V Institut Océanographique, Paris, t. 7, iasc. 6, 1929,
p. 36.
— 373 —
du dernier rayon de la pelvienne. Anus percé devant le premier
rayon de l’anale et en partie sur la faee aveugle.
Coloration en eau farmolée. — Face oculéc d’un brun rougeâtre
ou jaunâtre, clair, ornée de 6 taches noires, arrondies, un peu plus
petites que l’un des yeux, entourées d’un cercle de points blancs
et plus ou moins distinctement pointillées de blanc; ces taches
groupées deux par deux, l’une derrière l’autre; chaque groupe
placé dans une aire pâle, subcirculaire, circonscrite par une série
de points blancs, auréolée de brun foncé. Ces trois groupes de
taches disposés ainsi : 1 au niveau de la base de la pectorale et
sous l’aplomb de l’extrémité postérieure de la courbe de la ligne
latérale; 1 au même niveau, un peu en arrière du milieu de la lon¬
gueur du corps; 1 au-dessus de. la ligne latérale et sur l’aplomb
du groupe ventral postérieur. Sur un spécimen, se voit le vestige
d’une quatrième tache géminée, semblable aux autres et placée
au-dessus de la moitié postérieure de la courbe de la ligne latérale,
qu'elle ne touche pas. Autour des yeux, quelques taches obscures,
mal définies ; une tache similaire sur le commencement de la portion
rectiligne de la ligne latérale ; le reste de la région abdomino-
caudale ornée de nombreux cercles brun foncé, entremêlés de ma¬
cules punctiformes, dont on voit aussi un certain nombre sur la ré¬
gion céphalique. Nageoires verticales et pelvienne gauche pointillées
de brun foncé; ces points groupés par places, où ils dessinent des
macules vaguement circulaires. Pectorale pointillée de brun. Face
aveugle incolore, sauf le museau et la région buccale, qui sont plus
ou moins largement pigmentés de brun.
2 spécimens : Poulo-Condore (types).
Pseudorhombiis condorensis est extrêmement voisin de Pseudo-
rhombus diplospilus Norman (J), de la côte du Queensland, dont il
diffère par les caractères suivants : espace préoculaire plus étroit,
mesurant à peine le quart au lieu du tiers ou do la moitié du dia¬
mètre de l’œil ventral; complexe labial plus court, portant l’ex¬
trémité du maxillaire au-dessous du contre ou de la moitié posté¬
rieure de l’œil ventral, et non sous le bord postérieur de cet œil,
ou même au delà; protubérance mentonnière un peu moins sail¬
lante, plus obtuse; dents antérieures, surtout les prémaxillaires,
moins fortes; écailles de la face oculée moins nombreuses, 88 à 90,
au lieu de 98, le long de la ligne latérale; les spinulcs marginales
de ces écailles indistinctes; hauteur de la courbe de la ligne latérale
plus faible, contenue plus de 3 fois, au lieu de 2,66 à 3 fois dans
l’étendue de sa base; le dernier rayon de ces nageoires rapproché
de la base de la caudale, à une distance comprise plus de 4 fois,
{*) Biol. Resuîts Fish. Exper. « Endeavour t, vol. 5, pt 5, 1926, p. 226, fig. 1.
— 374 —
au lieu de 2,40 à 2,75 fois, dans la hauteur du pédoncule caudal;
la tache géminée dorso-rostrale nulle ou très peu distincte.
Pseudorhombus oligodon Blkr.
35 spécimens : entre l’embouchure du Bassac et celle du Cua
Cong Hau; baie de Nhatrang; cap Saint-Jacques.
Pseudorhombus arsius Ham. Buch.
8 spécimens : large de Hué; baie de Nhatrang.
Pseudorhombus neglectus Blkr.
27 spécimens : entre l’embouchure du Bassac et celle du Cua
Cong Hau; baie de Nhatrang; cap Saint- Jacques.
Pseudorhombus annamensis, nova spccies.
D. 69. A. 55. C. 17. Pectorales : gaucho, 12, 13; droite 11. Pel¬
viennes (chacune) 6. Écailles : ligne latérale 70; en série transver¬
sale, entre la dorsale et la ligne latérale, 23. Dents (face aveugle) :
supérieures cca 22; inférieures cca 20. Cténobranchies du premier
arc 6 + 17.
0/0 de la longueur du corps : hauteur 50 à 51 ; tête 28. — 0/0 de
la longueur de la tête : complexe labial 44 à 45; mandibule 55 à
57; œil 22 à 24; premier r-ayon de la doi'sale 32 à 35; pectorale
gauche 65 à 69; pectorale droite 44 à 48; caudale 82 à 90; hauteur
du pédoncule caudal 35 à 40. — 0/0 du diamètre de l’œil dorsal :
espace oculo-dorsal 44 à 46. — Longueur totale (maximum observé)
146 millimètres.
Museau d'une longueur égale à celle de l’un des yeux, dessinant
devant le centre de l'œil dorsal, un angle rentrant, presque droit.
Profil supérieur régulièrement incurvé jusqu’au point du maximum
de la hauteur du corps. Bord antérieur de l’orbite dorsale sur
l’aplomb ou très peu en avant de l’aplomb du bord antérieur de
l’orbite ventrale (A). Carène antérieure de l’orbite dorsale peu sail¬
lante, rencontrant, très en avant de l’aplomb du centre de l’œil, la
carène interorbitaire, qui est rectiligne, presque tranchante et
forme un angle marqué avec la carène antérieure de l’orbite ven¬
trale. Bord nasal et bord orbitaire du lachrymal finement carénés
et formant entre eux un angle droit; le bord ventral de l’os pro¬
fondément et assez brièvement sinué; le sinus comblé par la mem¬
brane bordant le sillon labial. Narine antérieure de la face oculée
C) Le plus grand exemplaire porte, à la partie supérieure de la cornée de l’œil ven¬
tral, un processus membraneux, en forme de cylindre aplati, au moins aussi long que le
diamètre de l’œil. Rien d’analogue n’existe chez l’autre spécimen.
— 375
percée au niveau de la carène interoculaire et à égale distance du
bord antérieur du museau et du bord interne de l’orbite ventrale;
son rebord membraneux denté rostralement, prolongé caudale-
ment en un lobe triangulaire, dont le sommet n’atteint pas la
narine postérieure. Narine postérieure plus grande que la narine
antérieure, mais plus petite que l’espace compris entre les deux
narines, percée contre l’extrémité de la carène interoculaire et
de telle sorte que son centre se trouve au niveau du bord ventral
de la narine antérieure. Narine antérieure de la lace aveugle per¬
cée au-dessous du fond de l’angle rentrant, formé par le museau, à
une distance de ce point comprise près de deux fois dans la dis¬
tance qui sépare la narine elle-même du sillon labial. Narine pos¬
térieure elliptique, obliquement inclinée vers l’ arrière, son plus
grand diamètre plus long que le diamètre de la narine antérieure,
mais sensiblement plus court que la largeur de l’espace compris
entre les deux narines. Le bord ventral des deux narines placé au
même niveau. Pli membraneux du prémaxillaire très étroit, ne
recouvrant, que le bord inférieur du maxillaire, dont le bord supé¬
rieur est rectiligne, le bord postérieur rectiligne, l’angle arrondi
ou un peu tronqué et situé sous l’aplomb du centre de l’œil ventral.
Symphyse mandibulaire très légèrement proéminente; protubé¬
rance mentonnière saillante; l’extrémité postérieure de la mandi¬
bule placée au-dessous de la moitié postérieure de l’œil ventral.
Dents antérieures (environ 4 à 6 de part et d’autre de la symphyse)
semblables aux deux mâchoires, assez robustes, mais peu allongées,
recourbées vers l’intérieur de la bouche, peu serrées, simplement
coniques, devenant progressivement très courtes et de plus en
plus serrées vers l’arriére. Commissure operculo-cleithrale placée
contre l’origine de la ligne latérale; la membrane dénudée de con¬
nexion pas plus grande que la largeur d’une écaille. Courbe de la
ligne latérale surbaissée; sa hauteur comprise de 2,75 à 3 fois
dans l’élendue de sa base; la branche accessoire atteignant la base
du 8me rayon de la dorsale. Écailles de la face oculée spinulcuscs,
couvrant toute la région céphalique, y compris le maxillaire et la
mandibule, à l’exception du museau et de la carène intcroculairc ;
celles de la face aveugle nautiques. Pectorales dénudées. Premier
rayon de la dorsale inséré sur la l'ace aveugle, sur l’aplomb ou un
peu en avant de l’aplomb de la narine antérieure; la base de sa
membrane ne s’étendant pas au delà de l’aplomb de. la narine
postérieure, dont elle demeure assez éloignée ; le bord libre de cette
membrane largement concave, à sa partie inférieure, largement
convexe vers le milieu de la longueur du rayon. Le prolongement
d’une droite idéale, menée de la base du premier rayon de la dor¬
sale à la narine postérieure de la face aveugle ne rencontre pas le
maxillaire. Ce 1er rayon relié au 2me,à peine jusqu’au quart de sa
— 376 —
longueur; le 2me relié de même au 3me; la membrane des rayons
suivants s’élevant progressivement. Les 5 ou 6 derniers rayons
de la dorsale et de l’anale raccourcis; le dernier très court, séparé,
à sa base, de la caudale par un espace mesurant à peine le quart
de la hauteur du pédoncule caudal. A l’exception des 2 ou 3 der¬
niers, tous les rayons de la dorsale et de l'anale sont simples. Cau¬
dale oblonguc, peu nettement bi-tronquèe; ses rayons médians les
plus longs. Pelviennes symétriques, insérées au-dessous de l’oper-
culum; leur base oblique. Erisme hypocœlien (1) prolongé en
pointe aiguë, perforant la peau en avant de l’anale. Papille urb
nairo sénestre, insérée en avant de l’aplomb du premier rayon de
l’anale et au niveau de la base des rayons médians de la pelvienne.
Anus dexlre, symétrique à la papille urinaire.
Coloration en eMu formolée. — Face oeulée d’un brun rougeâtre
clair, ornée de 5 taches noires, rondes, un peu plus petites que l’œil,
marquées d’un point blanc, en leur centre, et d’autres points
blancs, sur leur périphérie, auréolées d’une zone de teinte plus
claire, entourée elle-même d’un cercle sombre, plus ou moins appa¬
rent. L’une de ces taches est placée sur la courbe de la ligne laté¬
rale, une autre au-dessous de l’extrémité postérieure de celte
courbe; deux autres sont disposées symétriquement de part et
d’autre de la ligne latérale, respectivement au niveau des taches
antérieure et vers le deuxième tiers de la longueur du corps. La
cinquième tache se trouve sur la ligne latérale, à mi-distance
de l'aplomb des 2 taches précédentes et de la base de la caudale.
Le pédoncule caudal porte une tache sombre, mal définie. En outre
de ces taches, il existe 4 séries longitudinales de cercles obscures,
placées au-dessus et au-dessous de la ligne latérale. Dorsale et
anale maculées de noirâtre. Deux taches obscures sur la base de
la caudale, dont le reste est tacheté de même couleur.
Baie de Nhalrang : 2 spécimens (types).
Extrêmement voisin de Pseudorhombus micrognathus Norm. (2).
Pseudorhombus annamensis n’en diffère que par l’espace oculo-
dorsal un peu plus large, le maxillaire un peu plus long et attei¬
gnant au moins l’aplomb du centre de l’œil dorsal, les clénobran-
chies du premier arc plus nombreuses (17 au lieu do 13 à 15), les
taches plus apparentes et le pédoncule caudal maculé de brun
foncé.
Pseudorhombus elevalus Ogilby.
16 spécimens : large de Hué; baie de Nhatrang.
H Vicié supra, p. 372, note 1.
(2) Rec. Ind. Mus., 29, 1, 1927, p. 16, pl. 3.
— 377
Pseudorhombus javanicus Blkr.
9 spécimens : baie de Nhatrang; cap Saint- Jacques; Poulo
Condore.
Grammatobothus Krempfi, nova spacies.
Type : 1 o”, Poulo Condore.
D. 82. A. 66. C. 17. Pectorale gauche 14; droite 12. Pelviennes
(chacune) 6. Écailles : ligne latérale 76; en série transversale, entre
la dorsale et la ligne latérale, 32. Cténobranchies du premier arc
2 + 9.
0/0 de la longueur du corps : hauteur 52; tête 28. — 0/0 de la
longueur de la tête : complexe labial 33; mandibule 45; œil 23;
premier rayon de la dorsale 27; 3me rayon de la dorsale 80; pecto¬
rale gauche 62; pectorale droite 45; caudale 65; base de la caudale
35. — 0/0 du diamètre de l’un des yeux : espace interoculaire 30;
espace oeulo-dorsal 60. — Longueur totale 175 millimètres.
Museau aussi long que le diamètre longitudinal da l’œil ventral,
formant un angle rentrant au niveau de l'espace interoculaire.
Profil supérieur de la région céphalique largement incurvé, presque
parabolique. Bord antérieur de l’orbite dorsale surplombant le
centre de l’œil ventral. Carènes orbitaires fines et presque tran¬
chantes; celle de l’orbite dorsale bien distincte sur tout le bord
antérieur et tout le bord inférieur de cette orbite; celle de l’orbite
ventrale subrectiligne, dans sa portion longitudinale, orthogona-
lement incurvée antérieurement. Lachrymal distinctement caréné
le long de l'œil, profondément sinué ventralernent et formant, en
arrière de cette sinuosité, une proéminence arrondie, saillante sur
le bord du sillon labial. Narine antérieure de la face oculée percée
au niveau de la carène supérieure de l’orbile ventrale, plus près
du bord interne de cette orbite que de l’extrémité du museau; son
rebord membraneux très bas et à peine distinctement denté ros-
t râlement, encapuehonnant l’orifice. Narine postérieure en forme
d’ellipse très allongée, obliquement inclinée vers Barrière; son
plus long diamètre excédant de beaucoup, en dimension, la dis¬
tance qui la sépare de la narine antérieure; son bord ventral au
niveau du bord ventral de la narine antérieure. Narine antérieure
de la face aveugle percée au niveau du fond de l’angle rentrant
formé par le museau et au moins trois fois plus rapprochée de ce
point que du sillon labial; son rebord membraneux prolongé cau-
dalement en un lobe atteignant la narine postérieure; celle-ci briè¬
vement et longitudinalement elliptique, percée au niveau de la
narine antérieure, un peu plus grande que cette dernière et à peine
aussi grande que l’intervalle compris entre ces deux narines. Maxil¬
laire formant une saillie en avant du lachrymal et une autre dans
— 378 —
le sinus de cet os; son bord dorsal concave; son bord caudal recti¬
ligne; l’angle très obtusèment arrondi et situé un peu en avant
de l'aplomb du bord antérieur de l’œil ventral. Mandibule proé¬
minente; son extrémité postérieure placée au-dessous de la moitié
antérieure de l’œil ventral; saillie mentonnière très obtuse. Dents
petites, homogènes et serrées. Opercule attaché au cleithrum, à
mi-distance de l’origine de la ligne latérale et de la base de la pec¬
torale; la membrane dénudée de connexion peu développée.
Courbe de la ligne latérale subtrapézoïdale; sa hauteur comprise
un peu plus de deux fois dans l’étendue de sa base; deux courtes
branches accessoires en V, procédant de l’angle pariéto-occipital
du crâne. Premier rayon de la dorsale assez court, inséré sur la
face aveugle, très prés du fond de l’angle rentrant du museau et
immédiatement au-dessus de la narine antérieure; la base de sa
membrane s’étendant jusqu’au bord caudal de la narine posté¬
rieure; cette membrane progressivement rétrécie jusqu’au sommet
du rayon, qui est en pointe; environ la moitié proximale de ce
rayon reliée au deuxième rayon. Les rayons 2 à 4 progressivement
et considérablement allongés; la membrane qui les relie les uns
aux autres très basse jusqu’au 5e rayon; cette membrane pro¬
longée antérieurement, le long des rayons 2 à 4, élargie vers le 2e,
tiers de la longueur de ceux-ci et rétrécie dislalernent; le rayon
se terminant en pointe plus ou moins effilée. Le 5e rayon approxi¬
mativement de la longueur du 2°. Les 10 derniers rayons progres¬
sivement raccourcis: le dernier très court et très voisin do la cau¬
dale, qui est subrhomboïdalement arrondie. Pelvienne gauche à
base longue, un peu oblique; son rayon antérieur seul inséré sur
le plan sagittal, au-dessus du contre de l’œil ventral; le 3e rayon
le plus long, atteignant la base du 5e rayon de l’anale; les 4 rayons
postérieurs libres sur environ les deux tiers de leur longueur; leur
membrane élargie près de leur sommet, à la façon de celle des
rayons antérieurs de la dorsale. Pelvienne droite subparallèle à
la pelvienne gauche; son rayon antérieur symétrique au 3e rayon
gauche. Tous les rayons de la dorsale, de l’anale, des pelviennes
et des pectorales simples, ainsi que les deux rayons latéraux de
la caudale, dont les autres rayons sont bifides. Pubis de la face
oculée terminé en pointe aiguë, perforant la peau en arrière des
pelviennes. Papille urinaire séneslre, insérée au niveau de la base
du dernier rayon de la pelvienne et au-dessus du bord antérieur
de la base du premier rayon de l’anale. Anus dextre, symétrique
à la papille urinaire. Museau et espace interorbitaire dénudés;
le reste de la région céphalique squameux, ainsi que les nageoires,
sauf la pectorale; les écailles spinuleuses sur les deux faces du
corps.
Coloration en eau formoléc. — Face oculéc d’un jaune brunâtre
— 379 —
clair, ornée de macules et de points épars, ainsi que d’un grand
nombre de petits cercles brun noir; 5 ou 6 taches brun noir, arron¬
dies, mal définies, le long de la base de la dorsale; 3 ou 4 taches
semblables le long de la base de l’anale; 3 taches de la même cou¬
leur, mais plus apparentes, peu distinctement pointillées de blanc,
disposées en triangle, l’une sur la moitié postérieure et au point
le plus élevé de lu courbe de la ligne latérale, une autre sous
l’aplomb de cette tache et au-dessous du niveau de la base de la
pectorale, la troisième sur la ligne latérale, vers le dernier tiers
de la longueur du corps; une quatrième tache semblable, mais
beaucoup moins apparente, placée sur la ligne latérale, à l’aplomb
des rayons raccourcis de la dorsale et de l’anale; 3 ou 4 bandes
brun noir, arquées parallèlement au bord libre de l’opercule, pas¬
sant par la pectorale. Dorsale, anale eL caudale tachetées de brun,
avec quelques taches circulaires, de la dimension de l’une des pu¬
pilles, brunes, à centre plus clair, dont 2, très apparentes, sont
placées, l’une au-dessus de l’autre, sur la moitié proximale de la
caudale.
La clef dichotomique suivante met en lumière les affinités mor¬
phologiques réciproques des 3 espèces actuellement connues du
genre Grammalobothus Norm.
1 . Rayons antérieurs 2 à 5 ou 2 à 6 de la dorsale modérément allongés, simples. Aucun
des rayons de la pelvienne gauche prolongé. Hauteur 62 0/0 de la longueur du
corps. D. 80 à 86. A. G4-67 . polyophthahnus Blkr .
1* Rayons 2 à 4 do la dorsale considérablement allongés, pinniformes . . ..... 2
2. Los 4 rayons postérieurs de la pelvienne gauche prolongés, pinniformes. Hauteur
52 0/0 de la longueur du corps. D. 82. A. GG . Krempfi, n. sp.
2 ★ Rayons de la pelvienne gauche non prolongés. Hauteur 55 0/0 de la longueur du
corps. D. 88-91. À. 72-76 . . . . . pennatus Ogilby.
Fait digne de remarque : les rapporLs de Grammalobothus Krempfi
sont plus étroits avec Grammalobothus pennalus Ogilby, connu
seulement de la côte orientale du Queensland, qu’avec Gramma-
tobolhus polyoplhalmus Blkr, largement répandu par tout l’archipel
indo-australien.
Bothus myriasler S ch le g.
4 o* : large de Hué; pointe Guyot.
Bothus microstoma M. Web.
6 cf : large de Hué; baie de Nhatrang; cap Saint-Jacques;
Poulo Condore.
D. 87 à 92. A. 69 à 72. C. 17. Pectorale gauche, 12, 13; droite
10, 11. Pelviennes (chacune) 6. Écailles : ligne latérale 58 à 60;
en série transversale, entre la dorsale et la ligne latérale, 20.
— 380
0/0 de la longueur du corp; : hauteur 48 à 61; tête 23 à 28. —
0/0 de la longueur de la tête : complexe prémaxillo- maxillaire 23
à 26 ; mandibule 31 à 39; œil 25 à 27; premier rayon de la dorsale
14 à 20; pectorale gauche 68 à 76; pectorale droite 48 à 56; cau¬
dale 86 à 96; hauteur du pédoncule caudal 41 à 51. — 0/0 du dia¬
mètre de l'un des yeux : espace interorbitaire 115 à 171; espace
oculo-dorsal 36 à 46. — Longueur totale (maximum observé)
148 millimètres.
Museau p:u proéminent, plus court que le diamètre de l’œil
ventral; son bord supérieur formant un angle rentrant, très obtus,
avec le profil céphalique, qui est subrectiligne, s’élève presque ver¬
ticalement jusqu’au niveau de l’œil dorsal et s'incurve, au-dessus
de cet œil, en s’élevant encore, mais modérément, jusqu’au point
de la hauteur maximale du corps. Yeux séparés l’un de l’autre par
un espace concave, squameux, plus large que leur diamètre; le
bord antérieur de l’orbite dorsale situé en arrière de l’aplomb du
bord antérieur de l’orbite ventrale. Orbite dorsale relevée, ros-
t râlement et ventralement, en une carène ininterrompue, lisse.
Orbite ventrale carénée sur tout son bord dorsal; cette carène
lisse et prolongée, en s’incurvant et sans former d’angle ni de tuber¬
cule, sur le bord antérieur et jusqu’au niveau du centre do l’œil.
En ce point, la carène orbitaire est continuée, jusqu’au niveau du
bord inférieur de l’œil, par une carène du laebrymal. Cet os est,
en outre, à peine distinctement caréné longitudinalement, peu
profondément sinué ventralement et forme une faible saillie au
bord du sillon labial, en arrière d’une pointe de l’adnasal; celte
pointe, Lrès saillante, mousse, mais perforant souvent la peau, à
l’extrémité du museau. Narines p dites, percées au niveau du
bord supérieur de l’œil dorsal, la narine postérieure un peu plus
haut que l’antérieure et séparée de celle-ci par un intervalle égal,
au plus, au diamètre de l’une des narines. La narine antérieure
placée sensiblement à égale distance de l’extrémité du museau
et de l’œil ventral; son rebord membraneux échaneré et, d’ordi¬
naire, obtusôment. denté antérieurement, arrondi postérieurement,
où sa hauteur est subégale à la distance comprise entre les deux
narines. Narine postérieure percée contre la carène orbitaire; son
rebord membraneux plus développé antérieurement que poslé-
rieurement. Bouche petite, oblique. Maxillaire légèrement saillant
dans le sinus du lachrymal; son bord supérieur visible sur toute
son étendue, au-dessus du pli membraneux du prémaxillaire,
quand la bouche est fermée; son extrémité postérieure élargie,
tronquée et légèrement sinuéo, n’atteignant pis, ou ne dépassant
qu’à peine l'aplomb du bord antérieur de l’œil ventral. Symphyse
mandibulaire non proéminente; protubérance mentonnière obso¬
lète. L’extrémité postérieure de la mandibule située sous l’aplomb
— 381 —
du bord antérieur de l’œil ventral. Dents fines, homogènes, serrées;
les antérieures à peine plus longues que les postérieures, disposées
en série unique, à chaque mâchoire. Opercule attaché au cleithrum
à égale distance de l’origine de la ligne latérale et de la base de la
pectorale; la membrane de connexion courte, squameuse. Cténo-
branchies épaisses, beaucoup plus courtes que larges, au nombre
de 5 à la branche inférieure du premier arc.
Ligne latérale présente sur la seule l'ace oculée, formant, au-
dessus de la base de la pectorale, une courbe surbaissée, dont la
hauteur est comprise plus de deux fois dans l’étendue de sa base.
A l’exception du museau et de la bouche, toute la région cépha¬
lique est revêtue d’écailles à peine plus petites que celles de la ré¬
gion abdoniino-caudale; lesquelles sont très distinctement spinu-
leuses sur la face oculée, i normes sur la face aveugle. A l’exception
de la pectorale, toutes les nageoires sont squameuses sur la face
oculée, entièrement dénudées, sauf la caudale, sur la face aveugle.
Premier rayon de la dorsale inséré sur la face aveugle, beaucoup
plus bas que l’angle rentrant du museau, au niveau de la pointe
saillante fie l’adnasal de la face oculée et presque au niveau du
point le plus élevé du sillon labial ; ce rayon presque entièrement
libre, ainsi que quelques-uns dos rayons suivants (x); Ce 1er rayon
muni d’une membrane antérieure et d’une membrane postérieure,
toutes deux développées, en se rétrécissant progressivement, jus¬
qu’au sommet du rayon; la membrane antérieure dilatée en un
lobe arrondi, près de sa base, qui est très étroite. Le 2"1C! rayon
inséré sur la face aveugle, au niveau de l’angle rentrant du museau ;
le dernier rayon inséré contre la base de la caudale. Caudale sub-
rhomboïdale; ses rayons médians de beaucoup les plus longs.
Rayon supérieur de la pectorale court; le deuxième rayon le plus
long, mais non prolongé, ni filamenteux, non plus que les suivants.
Pelvienne gauche longitudinale; son rayon antérieur inséré au-
dessous du bord postérieur de l’œil ventral. Pelvienne droite laté¬
rale, parallèle à la pelvienne gauche; son 1er rayon symétrique
au 5e de la pelvienne gauche. A l’exception de la caudale, dont,
sauf 1 ou 2 rayons extrêmes, ép axiaux et hypaxiaux, les rayons
sont bifides, tous les rayons des nageoires sont simples. Pubis
gauche prolongé en pointe, perforant parfois la peau, en arrière*
de la pelvienne. Papille urinaire sénestre, insérée non loin et au-
dessus du bord antérieur de la base du 1er rayon de l’anale. Anus
dextre, symétrique à la papille urinaire.
Coloration en eau formolée. — Face oculée d’un brun fauve ou
jaunâtre, assez clair, ornée de taches noirâtres, irrégulières et
peu distinctes, disposées en 3 séries longitudinales, le long de la
(’) L’extrême fragilité de la membrane n’autorise aucune précision à cet égard.
— 382 —
base de la dorsale, sur la ligue latérale et le long de la base de l’anale ;
ces taches parfois imparfaitement réunies les unes aux autres,
de manière à former des bandes verticales, interrompues, dont on
peut compter 3 ou 4 à partir de l'extrémité postérieure de la
courbe de la ligne latérale. Dorsale, anale, pectorale et pelviennes
peu distinctement tachetées de noirâtre. Caudale ornée de 2 bandes
verticales, noirâtres, dont l’une sur sa base et l’autre à son extré¬
mité; ces deux bandes séparées l’une de l’autre par une large bande
verticale, jaunâtre, en forme de chevron, dont l’angle est dirigé
vers l’arrière.
Seul était encore connu de cette espèce, le type Ç, découvert
à l’île Je dan, près des îles Aru (1).
Engtjprosopon grandisquama Schleg.
1 spécimen : côte N. de Bornéo.
Arnoglossus aspilus Blkr.
2 spécimens : baie de Tamquan; cap Varella.
Samaris crislalus Gray.
2 spécimens : Poulo Condore.
Aux nombreuses descriptions qui ont été faites de cette forme
•curieuse, il convient d’ajouter :
Deux narines ouvertes sur la face oculée, assez longuement
tubulécs; les tubulures insérées en avant de l’œil ventral, contre
le sillon labial; la tubulure antérieure inclinée vers l’avant, la
postérieure vers l’arrière. Pas d’organe nasal sur la face aveugle.
Septum interbranchial percé d’une fenêtre mettant en commu¬
nication, l’une avec l’autre, les deux chambres branchiales.
Laboratoire de AI . le Professeur A. Gruuel.
,(’) « Siboga » Expeditie, Fische, 1913, p. 427, tab. 7, fig. 3.
— 383 -
Description d’une nouvelle espèce d’Anthia de lO Uganda
[Col. Carabidæ],
par M. G. Bénard.
Anthia (Thermophila) Ertliana nov. sp. (Kolbc in Coll.) (*).
o* Espèce d’un noir très brillant, de petite taille, de forme élé¬
gante et peu convexe s’élargissant très légèrement à partir du
milieu des élytres et atteignant environ 27 millimètres de longueur.
Tête plus longue que large, déprimée entre les yeux, à surface
médiane en forme de T, légèrement surélevée,
7 u - — - - i
presque lisse, brillante, offrant seulement
dans la région longitudinale quelques gros
points profonds et irrégulièrement disposés.
Cette sculpture est limitée antérieurement par
la base du labre et postérieurement par deux
petites carènes partant du niveau des yeux,
disposées obliquement, et convergeant vers
le vertex. Yeux proéminents, tempes très
légèrement renflées et grossièrement ponc¬
tuées. Col présentant une petite surface lisse
au milieu et de chaque côté densément ponc¬
tué. Labre brillant, très convexe, présentant
à la base une large dépression transversale,
légèrement cintré en avant, à son bord anté¬
rieur, et de chaque côté, échancré en angle
droit; en arrière de cet angle, l’on remarque
une forte impression. Mandibules courtes, fortes et arquées.
Pronol.um très cordi forme, :’i gouttière latérale étroite mais
très accentuée; à sillon médian large, très marqué, n’atteignant
ni la base ni le sommet et fortement impressionné à chaque extré¬
mité; surface presque plane, garnie de gros pores pilifères disposés
très irrégulièrement et donnant naissance à de longues et fortes
*
soies de coloration brun de poix.
Fig. 1. — Anthia (Thermo¬
phila) Ertliana n. sp.
(*) Cette espèce répandue dans les collections sous le nom de Anthia ( Thermophila )
Ertliana Kotbe, nom que je lui ai conservé, n’a jamais été décrite, du moins à notre
connaissance.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 384 —
Écusson en triangle équilatéral, lisse eL très brillant.
Élytres peu convexes, à déclivité peu accentuée vers le sommet;
à stries profondes, semées de gros points régulièrement espacés;
intervalles larges, costiformes, garnis de pores pii if ères offrant de
fortes soies et alignés longitudinalement de chaque côté, le long
de leur base; les soies des intervalles impairs sont de coloration
brun de poix celles des intervalles pairs sont d’un beige grisâtre.
Chaque élvtre est orné à l’angle huméral de deux petites taches
allongées et parallèles formées de soies d’un beige grisâtre et situées
à la base des intervalles quatre eL six, en comptant le suturai.
Pattes moyennes; les cuisses à surface lisse présentent une série
de pores pilifères alignés longitudinalement; tibias très carénés
et garnis de fortes épines; les tibias intermédiaires sont terminés
par une touffe de fortes soies rougeâtres, située sur les côtés
externes.
La $ présente les mêmes caractères que le <f, toutefois les
élytres sont plus élargis.
Par son faciès général, cette espèce ressemble à Anlhia ( Hier -
mophila) bella Obsl; mais elle en diffère par la forme du labre qui
chez Thermophila Erlliana, est , sur les côtés de son bord antérieur,
échancré en angle droit; elle s’en éloigne également par les taches
humérales au nombre de deux sur chaque élytre chez Thermophila
Erlliana tandis qu’il n’y en a qu’une seule chez Thermophila bella .
Habitat : Ouganda ; Afrique Orientale anglaise. (Muséum
national d’ Histoire naturelle de Paris).
Mission Ciiari-Tchad (1904/
Description d’une nouvelle espèces de Rhyssemus
( Coléoptères Aphodiini),
par M. G. Bénard
Rhyssemus Archambaulti Nov. sp
Insecte d’un noir mat, sauf les sculptures qui sont d’un noir
brillant. Allongé, parallèle, de forme massive à convexité très
accentuée, principalement vers la partie déclive des élytres. Epis-
tôme brillant largement échaneré en avant, avec les angles aigus
présentant à leur extrémité un petit denticule.
La tête d’un noir mat est ornée sur la partie frontale de deux
petits bourrelets disposés obliquement qui
convergent vers le bord postérieur; et, de [
chaque côté à hauteur des yeux l’on re¬
marque également deux petites carènes dis¬
posées aussi obliquement mais convergeant
vers l’épistoine. Toute la surface de l’épis-
tome est garnie de protubérances irrégulières, !
d’un noir brillant, très denses au milieu et
espacées sur les bords latéraux.
Le prono tuin est cilié de soies testacées, |
celles des côtés fortement claviformes et celles
de la base seulement épaissies au sommet.
Les angles antérieurs sont arrondis et proé¬
minents; les angles postérieurs sont obtus.
Le pronotum atteint sa plus grande largeur <-
vers le milieu, puis se rétrécit très légèrement Fl^
un peu avant d’atteindre la base.
La sculpture est la suivante : 1° sur le bord antérieur une ligne
feutrée Lcstacée; 2° une surface étroite plus ou moins granuleuse;
3° un bourrelet étroit et brillant; 4° un large sillon profond à fond
mat garni de granulations irrégulières; 5° un bourrelet lisse et
brillant; 6° un sillon de même nature que le précédent; 7° un nou¬
veau bourrelet très brillant; 8° un sillon plus large situé à l’endroit,
où le pronotum atteint sa plus grande largeur; 9° un bourrelet
interrompu par le sillon basal longitudinal et dont chaque section
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. I, 1929.
Rhyssemus
27
— 386 —
s’infléchit vers la base du pronotum qu’elle suit en un relief de
moins en moins accentué. A l’intérieur du rectangle formé par cet
accident, se trouve un bourrelet très net et brillant. Toutes ces
sculptures n’atteignent pas le bord latéral et convergent vers une
série de protubérances irrégulières.
Écusson en triangle allongé, à bord translucide.
Épine humérale nulle.
Élytres convexes, brillants présentant, chacun en comptant la
suturale six côtes étroites et tranchantes; les deux premiers inter¬
valles à partir de la suture de moitié moins larges que les suivants.
Le fond des intervalles est semé de granulations alignées longi¬
tudinalement, les unes, Unes placées de chaque eôlé, tout contre
la base des côtes qu’elles suivent, puis, se raréfiant disparaissent
bien avant le sommet de l’élytre; les autres, beaucoup plus accen¬
tuées, situées dans la région médiane de l’intervalle, partant de la
base, disparaissent un peu avant d’atteindre le sommet de l’élytre .
Losange métasternal surélevé, très brillant, présentant en son
milieu une large dépression à fond plat et rugueux divisée comme
dans toutes les espèces du genre par un sillon longitudinal assez
profond, plus accusé au milieu et à l’extrémité postérieure; toute
la surface qui entoure cette dépression est chargée de papilles ou
d’aspérités irrégulières.
Les arceaux de l’abdomen sont d’un noir mal et à sculpture
brillante, ils sont crénelés à leur bord antérieur et présentent au
milieu une ligne en dents de scie; le dernier, plus large, est forte¬
ment crénelé.
Pattes robustes et d’un brun de poix. Dessous des cuisses anté¬
rieurs, intermédiaires et postérieurs entièrement semé d’aspérités
irrégulières et de nombreux pores pilifères. Tibias antérieurs très for¬
tement tridentés. Premier article des tarses antérieurs aussi longs que
les deux suivants réunis. Tibias intermédiaires et postérieurs très
carénés et garnis de fortes épines. Premier article des tarses inter¬
médiaires et postérieurs aussi long que les trois suivants réui.is.
Longueur : 3 millimètres.
Moyen Chari, Fort Archambault, Boungoul (Ba-Karé). Mission
Chari-Tchad. D1' J. Decorsc 1904.
Par son faciès général, celle espèce semble faire le passage entre
le Rhyssemus Severini Lionel et le Rhyssemus sexcostalus Schmidt.
Toutefois, il se rapproche beaucoup plus du premier par la
taille cl le faciès général; mais il en diffère par la sculpture des
bourrelets du pronolum, par le nombre des côtes des élytres qui
est de six chez Rhyssemus Archambaulti et cinq chez Rhyssemus
Severini et enfin par la sculpture des intervalles situés entre les
côtes qui chez Rhyssemus Severini sont semés de gros granules
oblongs et très brillants.
— 387 —
Note sur le genre Coomaniella Bourg.
(Col. Buprestidae),
par M. A. Théry.
Le genre Coomaniella a été créé par Bourgoin (Bull. Soc. Eut.
Fr. (1924) p. 178). L’auteur n’en a donné qu’une très courte dia¬
gnose et n’a pas indiqué sa position systématique. Le premier
exemplaire connu de ce genre a été capturé par Langue au Tonkin
en 1887, il fait, partie des collections du Muséum, je l’ai vu pour
la première lois il y a une vingtaine d’années et il m’avait frappé
par son apsect tout à fait extraordinaire, à première vue, il n’offre
pas l’aspect d'un Buprestidae et sa tête dont les yeux se touchent
sur le vertox rappelle celle d’un Lampyride. Les Caractères du
genre Coomaniella le placent parmi les Anlhaxües, mais sa sculp¬
ture ély traie est tout à fait celle que l’on rencontre dans le genre
Philanihaxia H. Deyr, du groupe des Bupreslites, il viendra donc
en tête du groupe de plus Coomaniella possède un certain nombre
de caractères qui ne se rencontrent dans aucun des genres du
groupe des Anlhaxiles , ni même chez d’autres Buprestidae, yeux
se touchant, bords latéraux du pronotuin crénelé; dimensions anor¬
males du mésos Lernum : forme extraordinaire des tarses chez cer¬
taines espèces etc.
Les Coomaniella sont encore rares dans la collection et pour ma
part je n’en ai vu, jusqu’ici, que 5 exemplaires correspondant à
trois espèces différentes. Sur ces cinq exemplaires il y a trois mâles
de C. modestus Bourg, quand aux deux autres exemplaires je n’ai
pu en déterminer le sexe, mais je ne suis pas éloigné de croire que
les caractères extraordinaires des tarses du C. macropus sont l’in¬
dice du sexe mâle chez cette espèce.
Caractères du genre. — Taille petite. — Tête faiblement
bombée en avant. Épistome court, très large, à peine sinué, non
différencié du front. Labre court, large, faiblement échancré. Men¬
ton très large, arrondi en avant. Cavités antennaircs largement
ouvertes, peu profondes, situées â peu de distance du bord anté¬
rieur des yeux. Antennes dentées â partir du 6e article, mais le (ie
l'étant, faiblement; les deux premiers articles épais, les articles 3, 4
et 5 subcylindriques, les suivants dentés, épais et munis d’une fes-
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 388 —
sette porifère inférieure. Yeux à facettes petites, très grands et
très saillants se Louchant ou très rapprochés sur le vertex. — Pro-
notum transversal, déprimé, bisinué à la base, très rétréci en avant
et en arrière et plus ou moins arrondi et dilaté sur les côtés, entiè¬
rement rebordé eL crénelé latéralement. • — Écusson médiocre, non
ou à peine prolongé postérieurement. — Élytres plus larges que le
pronotum, tronqués au sommet, la tronqua turc limitée par une
petite dent de chaque côté, les dents quelquefois au nombre de
trois. Disque avec dix stries bien marquées, assez profondes mais
non distinctement ponctuées, les interstries transversalement
ridés comme dans le genre Philanthaxia H. D. — Prosternum large,
presque droit au bord antérieur, la saillie proslernale arrondie,
puis bruquement effilée en arrière. — - Mésos Lcrnum divisé très
développé, provoquant l’écartement des hanches antérieures et
intermédiaires d’une distance égale au diamètre d’une cavité
cotyloïde. Ses branches formant presque seule la cavité sternale.
— Métastcrnum tronqué en avant.— Hanches postérieures faible¬
ment dilatés au côté interne et nullement au côté externe; elles
sont, coupées par les branches latérales de l’abdomen qui sont
complètement découvertes et recouvrent elles mêmes partielle¬
ment les épinières mêlas ternaux. — Suture des deux premiers
stérilités abdominaux bien distincte sur toute sa largeur. — Pattes
grêles, fémurs et tibias, sans caractères spéciaux. Premier article
des tarses allongé, celui des tarses postérieurs aussi long ou plus
long que les trois suivants réunis. Quatre articles des tarses munis
de lamelles, mais celle du premier article rudimentaire. Crochets
fortement dentés ou appendiculés à la base.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Tarses métalliques, au moins en majeure partie, taille plus grande . 2
Tarses complètement testacés, l’extrémité des crochets seule rembrunie ; angles
postérieur du pronotum complètement arrondis ; taille plus petite (5, 75 mm.)
modesta.
2. Élytres bidentés au sommet angles postérieurs du pronotum bien marqués. 3
Élytres tridentés au sommet (teste Bourgoin) . violaceipennis.
3. Yeux relativement écartés sur le vertex, premier article de tous les tarses grêles.
Jeanvoiwi n. sp.
Yeux se touchant sur le vertex ; 1er article des tarses intermédiaires anormale¬
ment élargi et plus épais que le tibia, premier article des tarses postérieurs très
longs, aussi long que les 4 articles suivants . macropus n. sp
DESCRIPTION DES ESPÈCES.
1. C. violaceipennis (Bourg. Bull. Soc.Enl. Fr. (1924), p. 178.)
cf F roule cyanca, Iriangulari; pronolo viridi-auralo, laleribus
forliler rolundalis, ante basin Iransuersim depresso ; sculello Irans-
— 389 —
verso, fere Iriangulari ; elylris rugosis, striatis, apice Iruncalis, mi-
nulissime Iridentatis. Infra viridi-aurala ; femoribus, libiis tarsisque
cyaneis. — Long. 8,7; larg. 3 millimètres, [sec. Bourgoin).
Hab. : Tonkin, Hagiang.
2. G. modesta Bourg. [Bull. Soc. Ent. Fr .(1924), p. 178.) —
Lon&. 5,7 ; larg. 2,3 mm. — C. violaccipenne vicina sed. minor . Elylris
obscure-cganeis (c?) vel aeneis ($); larsis flavis. ( sec Bourgoin).
cd, Oblong, arrondi en avant, peu atténué postérieurement;
front vert, pronotum d’un noir verdâtre, plus clair sur les côtés,
élytres d’un noir violacé foncé; dessous d’un vert foncé avec les
pattes d’un vert plus clair; tarses entièrement testacé clair.
Yeux se touchant sur le vertex, front triangulaire, à ponctua¬
tion grossière en forme de cicatrices, au milieu desquels se trouve
un petit poil; pronotum presque plan, faiblement bisinué en avant,
les angles antérieurs obtus, les côtés très arrondis et fortement
dentelés, sans trace d'angles postérieurs, la base distinctement
bisinuée, le disque très rugueux avec une vague dépression trans¬
versale devant la base, plus accentuée sur les côtés. — Écusson
transversal, ovale, très faiblement anguleux au milieu, postérieu¬
rement. — Élytres plus larges que le pronotum, anguleusemcnt
arrondis aux épaules, faiblement sinués latéralement entre l’épaule
et le milieu, ayant leur plus grande largeur vers le tiers postérieur,
puis atténués en courbe jusqu’au sommet où ils sont tronqués
avec une faible dent de chaque côté de la tronquature, le disque
avec des poils courts, peu visibles et sérialement disposés; dessous
recouvert d’une line pubescence claire; saillie intercoxalc du 1er
sternite abdominal rebordée. Premier article des tarses postérieurs
aussi long que les trois suivants réunis, le premier article des autres
tarses un peu moins long.
Habitat : Hao-Binh Tonkin (R. P. de Cooman).
Je n’ai pas vu le typ ï de cette espèce et cette description est
faite d’après des exemplaires de ma collection de même provenance
que lui et s’y rapportant très probablement.
3. G. Jeanvoinei n. sp. — Long. 9,5 mm. ; larg. 3 millimètres.- —
Allongé, assez atténué en avant et en arrière. Dessus d’un noir vio¬
lacé, avec le front, les côtés du pronotum, la base des élytres et
une petite partie de la suture, à la base, bleu. Dessous d’un bleu
verdâtre.
Tête fortement ponctuée; yeux très rapprochés sur le vertex,
mais ne se touchant pas et même relativement distants par com¬
paraison à l’espèce précédente. Pronotum faiblement bisinué
en avant, anguleuse ment arrondi et très fortement dentelé sur les
côtés, avec les angles postérieurs obtus et la base largement bisi-
— 390 —
nuée. Disque transversalement et étroitement sinué derrière lo
bord antérieur et plus largement devant la base, le sillon basal
s’élargissant sur les angles postérieurs; toute la surface couverte
d’une petite ponctuation cicatricielle. Écusson vaguement cordi-
forme. Élytres en tous points semblables à ceux de l’espèce pré¬
cédente, mais plus allongés et plus arrondis aux épaules. Pros¬
ternum tronqué antérieurement, sa saillie arrondie au sommet
puis brusquement effilée. Abdomen ù pubescence doré, clairse¬
mée. Premier article des tarses antérieurs et intermédiaires un
peu moins longs que les trois suivants réunis. (Les tarses posté-
Fig. 1. — Coomanieîîa
macropus n. sp.
Fig. 2. — Tarpc
intermédiaire.
rieurs manquent); crochets des tarses avec un lobe arrondi jux¬
taposé et paraissant bifides, vus de face.
Hab. : Chapa, Toukin. (Jeanvoine). Type dans ma collection.
Celle espèce se distingue facilement de la précédente par sa taille
et ses tarses métalliques.
4. G. macropus n. sp. — Long. 7,5 mm.; larg. 2,6 mm. —
Oblong; tête bleu clair, pronotum d’un noir pourpré pissant au
bleu sur les bords; élytres pourpré, avec une fine bordure bleu à la
base et sur les côtés et la suture linoment bordée de bleu sur le
cinquième de sa longueur à partir de la base. Dessous bleu.
Tête sillonnée sur le front et ponctuée comme chez les espèces
précédentes, la pubescence plus abondante. Yeux se touchant sur
le vertex; antennes grêles. — Pronotum très faiblement bombé,
faiblement bisinué en avant, avec les angles antérieurs obtus, les
— 391
côtés régulièrement arrondis et fortement crénelés, les angles
postérieurs obtus et à sommet émoussé; base bisinuée avec le lobe
médian arrondi; disque très rugueux, impressionné transversale¬
ment derrière le bord antérieur et largement impressionné dans sa
moitié postérieure. — Écusson transversal et vaguement cordi-
forme, très finement strié transversalement. — Élytres plus
larges que le pronoLum, arrondis aux épaules, sinués de l’épaule au
milieu, après lequel ils sont aussi larges qu’aux épaules; puis atté¬
nués en courbe jusqu’au sommet où ils sont tronqués avec une très
petite dent de chaque côté de la tronqua ture; disque à sculpture
analogue à celle des espèces précédentes mais à pubescence plus
épaisse et moins régulière. Pubescence du dessous assez longue.
Celle des pattes très longue. Pattes grêles et assez longues. Tarse
des pattes antérieures reproduisant en très petit les caractères des
tarses intermédiaires décrits ci-dessous, leur longueur étant envi¬
ron du tiers de celle des tibias. Tarses intermédiaires atteignant
environ les trois quarts de la longueur du tibia, leur premier article
très large et à peu près aussi long que les 4 autres articles réunis;
tibias postérieurs longs et grêles, ciliés de poils blonds, les tarses
postérieurs atteignant les deux tiers de la longueur du tibia, leur
premier article aussi long que les suivants réunis, mais nullement
dilaté et au contraire assez grêle.
Ilab. : Tonkin (Langue 1887). Un exemplaire des collections du
Muséum national d’ Histoire naturelle.
- 392 —
Mission Saharienne Au giéras-D râper , 1927-1928.
COPÉPODES ET OSTRACODES,
par M. Jean Roy,
Agrégé de l’Université.
L’examen des trois tubes qui me furent confiés a donné les résul¬
tats suivants :
1) M. S. AD. Z — 8bre. du 3 Février 1928. — Animaux recueillis
sur des racines de Pislia. Copêpodes :
Megocyclops viridis (Jurine) : un exemplaire mâle.
Diaptomus : deux exemplaires immatures.
2) M.S. AD. Z. 109. — du 4 Novembre 1927. Bassin Nord du
poste de Tamanrasset. Copêpodes :
Eucyclops nubicus (Chappuis) : vingt exemplaires de femelles
jeunes et adultes.
Eucyclops serrulalus (Fischer) : un mâle et une femelle.
3) M.S. AD. Z. 110. — du 4 Novembre 1927. Bassin Nord du
poste de Tamanrasset.
Ce tube contenait des Oslracodes qui furent revus par M. Henri
Gauthier d’Alger.
Erpelocypris repians (W. Boird) : jeunes et adultes.
Megacyclops viridis et Eucyclops serrulalus sont des Copêpodes
dont l’énorme dispersion les fait considérer comme ubiquistes. De
fait, ils sont extrêmement communs dans les pays des zones tem¬
pérées et froides bien étudiées à cet égard.
Eucyclops nubicus, au contraire, fut découvert par P. A. Chap¬
puis dans la région du Haut-Nil. Kif.feii qui étudia également
cette espèce la maintint distincte de Eucyclops Gibsoni (Brady),
forme très voisine, observée en Afrique Orientale 3).
Les échantillons rapportés par la Mission Àugiéras-Draper ont
exactement les caractères de l’espèce décrite par P. A. Chap¬
puis (2). Il convient de préciser leur conformité au type en ce qui
concerne la longueur de la première antenne, la structure de la
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 393 —
cinquième paire de pattes, et la longueur de la furca (10 à 11 fois
plus longue que large).
La figure donnée ici-même donne l’aspect caractéristique de la
dite furca dépourvue de denticulations latérales.
Enfin, les Ostracodes Erpelocypris reptans (W. Baird) présentent,
d’après H. Gauthier les caractères spéciaux qu’il signale pour les
formes nord africaines (3).
Bibliographie.
P) Gauthier H. — Ostracodes et Cladocères de l’Afrique du Nord : 2e Note.
Bull. Soc. Ilist. Nat . Afrique Nord , T. XIX. 1928.
(2) Chappui8 P, -À. — Zoolog. Résultats der Reise von Dr P. A. Chappuis an der
Oberen Nil. 1. Copepoden, Revue Suisse de Zoologie, Vol. 29, N° 5, 1922.
(3) Kiefer Fr. — Beitrâge zur Copepodenkunde, II, Zool. Ameiger, Bd. LXI,
Heft, 9/10. 20-11-1924.
— 394
Description d’une forme adulte du Rouget
(Thrombicula autumnalis Siiaw),
par M. Marc André.
Le 23 Août 19*29, à la Croix-en-Brie (Seine-el- Marne) j’ai recueilli
— à l’intérieur d’une motte de terre prise, à une profondeur de 15
à 20 cm., dans un plant de fraisiers dont les feuilles portaient, à
leur face inférieure, de nombreux Lepius autumnalis Siiaw — un
unique individu adulte se rapportant incontestablement au genre
Thrombicula Berlese.
Ce spécimen était parfaitement vivant, bien que mutilé par la
perte des trois derniers articles de chacune des pottes de la première
poire.
La présence de ventouses autour de l’orifice génital caractérisait
cet animal comme une femelle, qui, ne contenant plus d’œufs, avait
donc effectué sa ponte.
La concomitance de Leptus dans ta môme localité et la comparaison
de cet individu avec des nymphes qui; j’ai obtenues l’année dernière
par élevage me portent à regarder comme fort plausible qu’il
s’agit là d'un exemplaire adulte du Thrombicula auliirnnalis Shaw,
stade resté jusqu’ici complètement inconnu : il existe cependant
certaines différences entre cet adulte et la forme nymphale, notam¬
ment. dans l’armature des palpes-.
C’est d’ailleurs le premier individu adulte appartenant à une
espèce de Thrombicula qui se trouve signalé en France et, en raison
de la grande rareté des représentants de ce genre jusqu’ici observés,
il me paraît utile de donner une description détaillée de ce spécimen.
r
La longueur du corpj, y compris le rostre, est de 2050 g ; celle du
tronc seul est de 1700p.; la largeur de l’abdomen, en arrière de la
dernière paire de pattes, atteint 850 g.
La couleur de l’animal vivant était blanche, très légèrement
jaunâtre.
Régions du corps. — Le corps est divisé en deux parties : l’une
antérieure très petite, le céphalothorax, sur lequel se trouvent dorsa-
lement les yeux et deux organes sensoriels piligères, ventralement
P) 1928, M. André, C. R. Acad. Sc CLXXXVII, p. 842.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
395 —
les organes buccaux et les deux premières paires de pattes, l’autre
postérieure beaucoup plus grande, V abdomen portant les deux der¬
nières paires de pattes, les organesg énitaux et l’ orifice ( uropore )
de l’appareil excréteur.
L’abdomen, assez allongé et pas très large, est en forme de 8,
Fig. 1. — Forme adulte de Thrombicula aulumncüis Shaw.
Face ventrale et face dorsale. X 35.
c’est-à-dire présente, en arrière des épaules, une eonstriction due
à ce que les bords latéraux sont fortement rentrants.
En outre, à cette dépression sous-humérale correspond sur le
dos un profond sillon linéaire, tronserve, qui divise l'abdomen en
deux parties, une antérieure et une postérieure, la seconde étant
subglobuleuse, moins large et plus longue que la première.
La partie antérieure se montre profondément excavée à son bord
de jonction avec le céphalothorax, de sorte que les épaules sont
proéminentes, non seulement latéralement, mais aussi en avant.
En outre, la face dorsale de cette partie antérieure est divisée en
— 396 —
trois aires, une médiane et deux latérales, dont la saillie se trouve
encore accentuée pur la pilosité recouvrant cette région.
Pilosité du corps. — - Le tronc, ainsi que les membres, est entiè¬
rement garni d’un revêtement dense de poils très fins et souples, qui
prennent naissance sur un petit écusson circulaire, saillant en une
sorte de tubercule puu élevé.
Us sont pourvus de barbules qui sont assez longues et plutôt
rares, mais qui se trouvent de tous les côtés du poil, disposées
vraisemblablement en quinconces.
Ils sont ordinairement plus longs sur l’abdomen que partout ail¬
leurs et leur longueur y augmente d’ailleurs progressivement
d’avant en arriére : elle varie, en effet, de 45 à 135p,les plus longs
se voyant à l’extrémité postérieure, où ils sont ainsi trois fois plus
longs que dans la région antérieure.
Sur la face dorsale du céphalothorax les poils sont plus courts et
assez clairsemés.
Sur toute la face ventrale du corps ils sont nombreux, courts et
plumeux.
Face dorsale (fig. 1). — Le céphalothorax est petit : son bord
antérieur dorsal, ou vertex, est incisé sur la ligne médiane et il est
renforcé par une bandelette se continuant par un ensemble de
pièces chitineuses qui se trouvent le long de la ligne médiane et
qui constituent la crête mètopique.
En avant de l’incision médiane il existe un poil unique un peu
barbulé qui est porté par un prolongement céphalothoracique
constituant un épistome denticulé à son bord antérieur.
Latéralement la crête est flanqué d’un certain nombre de poils
souples barbulés.
En arrière, près du bord antérieur de l’abdomen, elle forme une
grande aréa sensilligère, puis, postérieurement à celle-ci, elle se
continue encore sur une petite étendue.
Dans les angles latéraux de l’aréa, qui a une forme rhomboïdale,
se trouvent deux petits organes sensoriels, les pseudostigmates :
chacun d’eux consiste en une aréole ou fossette arrondie au fond de
laquelle s’insère une soie sensorielle.
Ces soies p?eudostigmatiqucs sont longues, souples et légère¬
ment barbulécs des deux côtés.
Les yeux manquent totalement : il n’y en a aucune trace et, dans
la région où ils devraient s’observer, la peau est également revêtue
de poils comme ailleurs.
Face ventrale (fig. 1). — Sur la face ventrale de l’animal se
trouvent les articles basilaires, hanches ou coxæ, des pattes, les¬
quels sont soudés au corps et constituent des plaques épaisses et
résistantes, les plaques coxal.es ou épinières.
Les plaques coxales de la première paire sont contiguës à celles
— 397 —
de la deuxième. Puis, à une certaine distance, les plaques de la troi¬
sième sont coalescentes avec celles de la quatrième.
Entre les deux premières paires de hanches ou coxæ il y a un
sternum hexagonal distinct, muni de p oils barbulés.
Les coxæ portent chacune, ventralcment, de 10 à 15 poils bar¬
bulés.
Au niveau des coxæ des deux paires postérieures est placé, sur
la ligne médiane, Y orifice génital qui a la l'orrne d’une fente longi¬
tudinale assez courte, limitée par deux lèvres saillantes et qui, chez
cet individu adulte femelle, est muni de trois (au lieu de deux
existant dans le stade nymphal femelle) paires de ventouses assez
allongées.
Un peu plus en arrière se trouve un autre orifice, également pas
très long, désigné ordinairement sous le nom d 'anus, mais qui est
Yuropore ou orifice de l’appareil excréteur; il présente, sur chaque
bord, une rangée de poils courts semblables à ceux du reste de
l’abdomen.
Pattes. — En laissant de côté les articles basilaires ( hanches ou
coxæ) ou épinières soudés ou corps, les pattes ont 6 articles libres :
1° trochanter, 2° basifémnr, 3° iélofemur, 4° génual, 5° tibia, 6° tarse _
Les pattes sont courtes relativement au tronc. Elles sont très
velues (poils plumeux) et à leur extrémité on trouve seulement
deux grands ongles.
Les antérieures étaient mutilées dans l’unique individu exa¬
miné : il est probable que, comme chez la nymphe, elles devaient
être les plus grosses et se terminer par un tarse plus ou moins co¬
nique, rétréci au sommet (x).
Pièces buccales (llg. 2). — L’appareil buccal comprend deux
paires d’appendices :
1° dorsale ment, les chélicères ou mandibules;
2° ventralcment, les maxillipèdes ou pédipalpes, dont les plaques
coxales ou articles basilaires se fusionnent en une plaque unique,,
la lèvre inférieure ou hyposlome, portant, sur ses côtés, le reste des
articles qui constitue les palpes.
Le céphalothorax forme un prolongement ventral qui est le
cône buccal ou rostre contenant le pharynx et s’étendant jusqu’à la
bouche. Tandis que sur la face ventrale de cet organe conique se
soudent les plaques coxales des maxillipèdes, il présente, sur sa
face dorsale, une profonde dépression à bords relevés, appelée
( 1 ) Cette mutilai ion des pattes antérieures, qui n’est d’ailleurs pas rigoureusement
symétrique, est d’autant plus regrettable que le caractère essentiel sur lequel Berlese
(1912, Redia. VIII. Trombidndœ , p. 8S) se base pour distinguer les espèces de Thrombi-
cula est le rapport existant entre la, longueur et la largeur du tarse I : ce rapport atteint
presque 5 chez T. jormicarurn Berl. et il est égal à 3,5 chez T. Canestrinii BulJ», tandis
que chez la nymphe du T. uutumnalis il est seulement voisin de 2,5.
— 398 —
gouttière chélicérale, dans laquelle sont placées les chélicères, qui se
touchent sur la ligue médiane du corps.
Chaque chélicère est composée de deux articles : le premier forme
le corps conique de cet appendice et il porte, du côté ventral, près
de son sommet, le deuxième article qui constitue un ongle mobile.
L’article basilaire finit, à son bord antérieur dorsal, par un pro¬
longement (doigt Immobile) membraneux, mince et transparent,
qui, s’opposant à l’ongle (doigt mobile), forme avec celui-ci une
sorte de pince rudimentaire.
L’ongle, qui est mobile dans le sens vertical et dont la taille
atteint environ la moitié de la longueur totale de l’article basilaire
(y compris le doigt immobile), est très robuste, falciforme, recourbé
vers le haut, et il est finement denliculé sur son bord dorsal concave.
Fig. 2, — Appareil buccal : A, face ventrale ; B, face dorsale.
A la face dorsale des chélicères s’ouvrent les stigmates d’un appa¬
reil trachéen arborescent.
Également du côté dorsal, les bases des chélicères sont recouver U s
par une lame membraneuse délicate dont le bord antérieur est tron¬
qué suivant une ligne droite : elle représente peut-être ce qui esl,
chez les lia lue:» riens, la paroi dorsale de la partie basale du rostre
ou capilulum (c’est-à-dire ce qui a été considéré parfois comme
un soi-disant épistome).
Au-dessus de cette lame le bord antérieur dorsal du céphalo¬
thorax (bord frontal) s’avance et se prolonge en une saillie, le véri¬
table épistome, ou lèvre supérieure, qui, comme nous l’avons dit, est
denliculé à son bord antérieur et montre un poil unique un peu bar-
bulé.
Sur la face ventrale du cône buccal, l 'hyposlome, formé par la
coalescence des plaques coxales des maxillipèdes, offre une partie
postérieure très large et une partie antérieure, triangulaire formée
de deux pièces symétriques, les lobes maxillaires, qui se soudent
399 —
sur Ja ligne rpédiane pour constituer une lame se terminant par un
bord distal divisé en quatre lobules ; deux internes ( malæ inte-
riores) et de\jx externes ( malæ exleriores). Ces derniers, les galeæ,
sont membrai'su.ix', moins chitinisés et dépourvus de poils barbu lés,
tandis qu'il en existe de nombreux sur le reste de l’hypostome. On
observe, en outre, de chaque côté, sur le bord antérieur de l’hv-
poslome, trois soies lisses situées à la base des galeæ.
Les palpes maxillaires (11g. 3), assez longs et courbés en arc vers
le bas, sont formés de 5 articles : le 1er basal ( trochanter ) extrême¬
ment petit, le 2‘: (fémur) beaucoup plus long que les autres, le 3e
Fig. 3. — Palpe maxillaire droit : face externe et face interne.
( génual ou patella ) et le 4e ( libia ) plus petits; le pénultième (c’esL-
à-dire le 4e) se termine par une unique griffe simple, sans ongle
accessoire, et il porte, sur son bord ventral, à la base de l'ongle, un
appendice tactile (tentacule) qui pend inférieurement et qui repré¬
sente le 5e article ( larse ).
Sur le fémur [2] il y a une douzaine de poils barbulés et sur le
génual [3] on en observe une trentaine.
Sur le tibia [4], à la face interne, on voit : 1° dorsalement deux
fortes épines contiguës; 2° au-dessous de celles-ci, une troisième
subapicale, naissant plus près de la griffe terminale (*); 3° au-des-
P) L’existence de cette, 3° épine est indiquée par BerJese (1912, hc. vit., p. 87) comme
typique chez les Thrombicula .
400 —
sous de ces trois épines, une soie lisse; 4° ventralement, en arrière
de l’insertion du tarse, un poil unilatéralement barbulé. Sur la face
externe, le tibia présente une dizaine de poils barbulés et une soie
lisse située à la base de la griffe terminale.
Cette griffe est simple, forte, assez longue, pourvue d’un petit
derdicule fl son extrémité proximale.
Le tarse [5], ou tentacule, est. papilliforme, un peu renflé eoni-
quemenl et il montre : 1° sur sa face interne, cinq poils barbulés;
2° sur sa face externe, une dizaine de poils semblables et deux soies
lisses; 3° à son extrémité distale, six soies également lisses.
La dépigmentation du corps et l’atrophie des yeux indiquent
que les Thrombicula mènent une existence hypogée.
St. Hirst (1926, Ann. Appl. Biol., XIII, p. 140) pensait que
l’adulte du T. aulumnalis Shaw devait habiter les nids de Ron
geurs (Mulot, Campagnol).
Or, en fait, aucune forme analogue n’a jamais été signalée jus¬
qu’ici dans les galeries de ces petits Mammifères et, toutes mes re¬
cherches dirigées dans ce sens étaient restées infructueuses : au
contraire c’est dans le sein même de la terre que se mouvait l’indi¬
vidu que j’ai découvert.
11 semble donc que les Thrombicula sont des animaux qui vivent
simplement enfoncés dans la terre : c’est-à-dire qu’ils appartiennent
à la faune appelée endogée par Pruvot [in Racovitza, 1907, Arch.
Zool. expér. cl génér., s. 4, t. VI, p. 388] plutôt qu’à celle des terriers
(faune microeavernieole).
401 —
Nouvelle forme larvaire de Thrombicula parasite
SUR UN S AU RI EN DE PALESTINE,
par M. Marc André.
Notre Rouget (ou Aoûtat) indigène, le Leptus aulumnalis Shaw,
n’a été rencontré en parasitisme uniquement que sur des Oiseaux
et des Mammifères, c’est-à-dire sur des Vertébrés homœothermes.
Au contraire, une forme voisine, le L épias irritons Riley, qui,
connue sous le nom vulgaire de Chigger, attaque, dans l’Amérique
du Nord, l’Homme, de la même façon que le Rouget en Europe,
serait parasite de Vertébrés à sang froid.
A. E. Miller (1923, Science, New-York, LXI, p. 345) a constaté
en effet, à diverses reprises, la présence de Chiggers fixés, à l’état
de réplétion, sur différentes espèces de Serpents.
Déjà, au commencement de 1920, M. William Palmer avait cap¬
turé dans le Maryland, à Chesapeake Beach, un Serpent, Lampro-
peltes getulus L. qui portait des centaines de larves d’Acarien atta¬
chées à sa peau, entre les écailles. ft.-E. Ewing (1921, U. S. Départ.
Agric. Bull., N° 986) avait reconnu que ces larves, à des stades
variés de réplétion, étaient des Leptus irritons. Mais, d’une pari, it
constata que ces larves restaient attachées à la peau du Reptile et
mouraient dans cel état de fixation. D’autre part, il en détacha
quelques-unes complètement gorgées, qui furent mises dans des
boîtes d’élevage et aucune de celles-ci n’atteignit le stade nym-
phal.
Ces deux faits furent regardés par Ewing comme semblant indi¬
quer que ce Serpent n’était pas un hôte naturel, mais seulement
occasionnel, et postérieurement (1924, Science, New-York, LX),
il a déclaré qu’il y avait de fortes raisons pour que le Lapin fut le
véritable agent de propagation (x).
Or, en 1923 et 1924, A. E. Miller, (1925, Science New-York, LXI,
p. 345) captura dans LOhio méridional plusieurs Serpents apparte¬
nant aux espèces Zamenis conslrictor L., Eutænia sirtalis L,.
(l) Dans l’Argentine, des Leptus irrUans Riley ont été capturés par R. V. Talice
(1929, Ann. Parasit , VII, p, 483) non seulement sur des Lézards (Teins teyou Daud,)
mais aussi sur des Oiseaux ( Nothura maculosa Temm.) et des Rongeurs (Gavia aperea L.}.
Bulletin clu Muséum, 2e s., t. 1, 1929.
28
— 402 —
Helerodon platyrhinus Latr., H. plalyrhinus niger Troost, Diado-
phis punctalus L., qui portaient attachés à la peau, entre les
écailles, d’innombrables petits Acariens rouges, lesquels furent
déterminés comme étant des Thrombicula thalzahuall Murray
= Lepius irritons Riley.
Ces larves restèrent fixées pendant plusieurs semaines du mois
de septembre, puis, gorgées, se détachèrent de l’hôte et s’enfon¬
cèrent dans le sol à une profondeur de 12 à 25 millimètres; ensuite,
au printemps suivant, il apparut des adultes sortant de terre.
Cette forme larvaire américaine aurait donc bien des Reptiles
pour hôtes.
D’ailleurs, plus récemment, Ewing a décrit sous le nom de
Thrombicula hglæ une autre espèce américaine qui est parasite
sur un Batracien du genre Hgla.
L’existence de Thrombicula, dont les formes larvaires sont para¬
sites de Vertébrés à sang froid, ou pœcilothermes, a donc été nette¬
ment constatée en Amérique.
Au mois d’octobre de cette année, Mlle David m’a obligeamment
communiqué plusieurs larves d’Acarien recueillies en Palestine
sur des Lézards, Agama slellio L. (bords de l’orifice buccal, orbites,
articulations des pattes, pourtour de l’anus) capturés les uns dans
la région de Tibériade, d'autres aux environs immédiats de Jéru¬
salem pendant les mois de juin à septembre.
J’ai reconnu qu’il s’agissait do spécimens d’une forme larvaire
appartenant au groupe des M icrolhrombidium, c’est-à-dire ayant
fort probablement pour adulte un Thrombicula.
Cette larve me paraît nouvelle et j’en donne ci-après la descrip¬
tion.
Thrombicula agamæ n. sp.
Selon l’état de réplétion des individus, la longueur du corps varie
entre 460 et 530 g et la largeur atteint de 300 ti 335 g-.
Face dorsale (Fi g. 1). — La région dorsale antérieure du thorax
est couverte par un bouclier unique, qui est sub trapézoïdal avec
angles arrondis, plus large que haut, presque rectiligne en avant,
mais fortement convexe sur son bord postérieur.
Ce bouclier, comme celui de toutes les formes larvaires appar¬
tenant au groupe des Microthrombidium, présente cinq poils bar-
bulés : un antérieur médian et quatre situés dans les angles.
En outre, on observe une paire de soies pseudostigma tiques assez
longues, grêles et recouvertes de fines barbules seulement dans leur
moitié distale.
De chaque côté du bouclier se trouvent deux yeux dont l’anté-
403 —
rieur est plus grand que le postérieur qui est beaucoup moins déve¬
loppé. Dans cette larve je n’ai pas observé l’écusson latéral qui, en
général chez les Microlhrombidlum, porte les deux yeux : dans
l’intervalle séparant ceux-ci m’ont paru, au contraire, se continuer
les très fines stries onduleuses de la cuticule.
En arrière du bouclier, il y a d’abord deux poils huméraux, puis
Fig. 1. — Thrombicula agarnœ M. André. Face dorsale et face ventrale, X 140. —
Pi, patte de la première paire.
sept rangées de poils plumeux (longs de 25 à 30 p.), pointus et bar-
bidés. Le nombre des poils formant chacune de ces rangées se ré¬
partit ainsi : 8, 8, 6, 6, 4, 4, 4, soit un total de 40 poils assez régu¬
lièrement distribués.
Face ventrale (Fig. 1). — Les coxæ I sont soudées aux coxæ II
et chacune des quatre porte un poil barbulé. Les coxæ III, nette¬
ment séparées des deux premières paires, présentent chacune
également un poil barbulé. Entre les coxæ I se trouve une paire de
— 404 —
poils semblables, mais on en compte deux paires entre les coxæ III.
Plus en arrière, se trouvent six rangées de poils : la première de 8,
la deuxième de 6 et les quatre dernières chacune de 4. L’uropore
est situé à la hauteur de la troisième rangée.
Les pattes (Fig. 1, Pi), sont peu développées proportionnellement
à la dimension du corps, elles comptent sept articles : coxa,
trochanter, basil'émur, lélofémur, génual, tibia, tarse. Elles sont
recouvertes de poils barbulés plus ou moins développés. Chacune
d’elles se termine par trois ongles dont le médian est plus long et
plus grêle que les latéraux qui sont plus courts, mais plus forts.
Fig. 2. — Thrombicula agamæ M. André. Pièces buccales : /. face dorsale (la face ven¬
trale, vue par transparence est figurée en pointillé). — 2, palpe maxillaire droit
(face externe).
Pièces buccales (Fig. 2, 1 et 2). — L’appareil buccal se compose
de deux paires d’appendices : 1° dorsalement, les chélicères ou
mandibules , avec doigt ventral mobile en forme de griffe et recour¬
bé; 2° vent râlement, les maxillipèdes, dont les plaques coxa les ou
articles basilaires se soudent en une plaque unique, la lèvre infé¬
rieure ou hypostome, portant sur ses côtés le reste des articles qui
constitue les palpes.
Dans sa partie antérieure, l’hypostome est partagé en deux lobes
maxillaires dont chacun se subdivise en un lobule externe et un
lobule interne.
— 405 —
Les lobules externes ( tnalæ inleriores) ou galeæ, solidement
chilinisée et portant chacun un poil barbulé, se recourbent
vers la face dorsale pour aller à la rencontre l’un de l’autre au-
dessus des chélicères.
Les lobules internes ( malæ interiores ) forment par leur réunion
une large lame, rétrécie sur les côtés et cordi forme en avant et
dont les bords anléro-latéraux se renversent dorsalement autour
des ongles des ehélicères.
Sur la partie postérieure de l’hypostome, en arrière de l’insertion
des palpes maxillaires on voit une paire de poils plumeux, les stro-
biles.
Les palpes maxillaires portent un poil barbulé dorsal sur l’article
basal (1er -f 2e = trochantéro-fémur) et un poil semblable sur le
suivant (3e — génual ou patella) ; l’avant-dernier (4e = tibia)
montre également sur sa face dorsale, une soie lisse et fine. Le tibia
se termine par une griffe courbe présentant un ongle accessoire
externo-dorsal ; le dernier article (5e = tarse) est constitué par un
petit appendice papilliforme, ou tentacule, un peu plus long que
large, subcylindrique, arrondi à son extrémité et qui présente, à sa
face interne, un grand et fort poil plumeux tandis que, sur sa face
externe, il offre cinq poils plumeux.
D’une manière générale dans le groupe des Microlhrombidium
actuellemenl connus, les poils des galeæ sont lisses : cependant ils
offrent une barbulé chez \f. Thomasi Oudms. et ils en montrent
deux chez M. ardeæ Trâg. Dans notre nouvelle espèce ils sont nette¬
ment plumeux, présentant une série unilatérale de barbules.
D’autre pari, dans ce même groupe, la griffe du palpe, à l’excep-'
tion du M. Thomasi où elle est simple, est trifurquée ( auliimnalis
Shaw, Fahrenholzi Oudms., Tragaardhi Oudms., ardeæ Trâg., ele.)
ou bifurquée (sulæ Oudms., Bruyanli Oudms., minulissimum
Oudms.) : ce dernier cas si' trouve réalisé chez notre espèce où cette
griffe présente un ongle accessoire qui se trouve du côlé opposé au
tentacule, comme chez sulæ Oudms.
Le T. agamæ, qui, par la griffe du palpe bifurquée, à ongle acces¬
soire exlcrno-dorsal, se rapproche donc du M. sulæ Oudms., se
distingue d’ailleurs nettement de tous les Microlhrombidium par
les poils plumeux de ses galeæ, ainsi qui' par l’absence d’écussons
aux deiix paires d’yeux.
— 406
Existence d’une vésicule externe ou d’un organe poreux
SOUS-ALAIRES DANS PLUSIEURS GENRES D'OlilB ATEI,
par M. F. Grand jean.
Quand on examine par transparence un exemplaire bien éclairci
d ' Achipteria on voit, sous les ptéromorplies, de chaque côté, atta¬
chée à la paroi pleurale près de son bord supérieur, une petite
excroissance grise h contour ovale et à surface finement grenue.
Je l’appellerai la vésicule sous-alaire ou pleurale. La description
suivante esL faite d’après des échantillons d 'Achipteria nilens
(Nicolet) venant des environs de Versailles (bois de Satory). Les
autres espèces (V A ch ipleria que j’ai vues possèdent d’ailleurs le
même organe à de petites différences près.
La figure A représente partiellement la région pleurale d ' Achip-
ieria niions après traitement à l’acide lactique puis enlèvement du
notogaster, des plérornorphes, des pattes et de la pellicule mince
et granuleuse qui recouvre toute cette région. La pellicule se détache
avec la plus grande facilité de sorte que la figure montre ce que
l’on obtient dans une préparation ordinaire. J’ai représenté les
tectopcdia II, III et IV (T.) et d’une manière schématique les
cavités des hanches III et. IV ( H .) ainsi que le pseudostigmate
[Psi.) de manière à situer la vésicule sous-alaire : celle-ci se place
en v sur la figure, au-dessus de la 3e hanche. A un faible grossisse¬
ment on pourrait croire qu’il s’agit d’un trou de la paroi pleurale
limité par le contour pointillé et muni d’un bord évasé limité par
le contour en trait plein (fig. A); mais en réalité c’est une ampoule
assez aplatie, déprimée au centre, faisant saillie au dehors où elle
est fermée, et communiquant avec L’intérieur du corps par un col
très large. Ses parois, qui prolongent la paroi pleurale, s’amincissent
graduellement et très vile de sorte qu’elles se réduisent, dans toute
la région centrale de l’ampoule, à une pellicule très fine et transpa¬
rente, assez difficile ù voir.
L’ampoule est couverte exactement par une capsule ehitineusc
relativement épaisse dont la coupe est marquée par un pointillé
dans la figure B. Dans la figure A cotte capsule n’est pas dessinée
parce qu’elle a été enlevée en même temps que la pellicule pleu¬
rale à laquelle elle adhère fortement. La chitine de cette capsule
est différente de celle du reste du test, sa couleur est plus grise et
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929
 (X 310), B (X 1100) Achipteria nitens (Nicolet) ; C [X 360), D (X 940). Geratozdes
gracilis (Michael); E (X 360); F (X 940) Oribaleïla quadrieornuta (Michael) —
A, C, E, régions pleurales vues de front — B, D, F, coupes des organes pleuraux par
un plan vertical à peu près normal à la surface du corps.
— 408 —
moins rougeâtre. Je ne lui ai vu aucun pore. Elle est tapissée exté¬
rieurement par la pellicule dont je viens de parler, cette pellicule
se poursuivant autour d’elle sur le test lui-même.
La plus grande largeur de ce singulier organe est de 45 p.. Il t'ait
saillit' d’environ 15(x sur la plaque ventrale. Sa situation très cachée,
sous les ptéromorphos, explique assez qu’il n’ait pas encore été
décrit. Avant une élude plus complète on ne peut faire aucune
hypothèse sur sa fonction.
Dans Ceralozdes ijracilis (Michael) un organe de forme diffé¬
rente mais de structure analogue s’observe à la même place. Dans
les figures G et D, obtenues dans les mêmes conditions que pour
l'espèce précédente, on voit que la plaque ventrale semble percée,
au-dessus de la 3e hanche, par une fente horizontale (/). Cette fente
a deux lèvres, toutes deux en saillie par rapport au test, mais la
lèvre inférieure est plus grosse et plus proéminente. Entre la lèvre
supérieure et le bord de la plaque ventrale, qui lui est parallèle, se
trouve une dépression fortement marquée. En coupe (lig. D) on
voit que cet te sorte de bouche est remplie par une masse chiti-
neuse ou opercule qui recouvre ses lèvres et se prolonge assez loin
à l’intérieur en diminuant graduellement d’épaisseur. Comme pour
Achipteria cet opercule, qui adhère à la pellicule pleurale, s’en va
très facilement avec elle dans les dissections et sa chitine est diffé¬
renciée par sa teinte. Il n’est pas représenté ligure G. Quant aux
parois des lèvres elles se prolongent le long de la paroi interne de
l’opercule en devenant extrêmement minces et diaphanes. La struc¬
ture est donc semblable à celle que l’on observe dans Achipteria.
Chez Oribalella quadricornuta (Michael) on trouve, toujours à la
même place, un organe différent : c’est une surface convexe ponc¬
tuée à contour net ( ap , fig. E), plus marqué en avant où il est
bordé à r extérieur par une légère saillie. La coupe verticale de
cette surface (lig. F) montre de fines stries normales aux parois
semblant s’évaser quand elles arrivent au bord concave, c’est-à-
dire à l’intérieur. Je ne sais si la structure de cet organe est sem¬
blable à celle des aires poreuses proprement dites du notogaster,
mais il mérite aussi bien qu’elles le nom d’aire poreuse. Malgré la
différence des structures on peut supposer qu’une relation existe
entre cette aire poreuse pleurale d 'Oribalella et les organes décrits
plus haut pour Achipteria et Ceratozetes. D’autres espèces donne¬
ront peut-être des types intermédiaires.
Dans le genre Tectoribales on trouve encore, à la même place que
chez Oribalella , une surface bien limitée el ponctuée qui a tout à
fait, dans l’orientation do la figure E, la même apparence que celle
d 'Oribalella quadricornuta; mais je n’ai pu voir sa structure à cause
de la petitesse des espèces dont je disposais.
La présente note ne donne qu’un aperçu très sommaire de la
409
structure chitineuse des organes sous-alaires, telle qu’on peut
l’obtenir par dissection directe et observation sur la tranche des
cassures du test. On ne peut pas être sûr de bien observer dans ces
conditions, ni d’avoir les vraies épaisseurs. Aussi conviendrait-il
de compléter ce travail par une étude en coupes minces.
Dans les figures C et E j’ai dessiné la curieuse pointe libre, dirigée
en avant, qui termine le 4e teetopedium de Ceratozeles gracilis et
d ' Oribalella quadricornula.
Novembre 1929.
— 410 —
Contributions a la Faune malacologique
de l’Afrique équatoriale,
par M. Louis Germain.
LXI (1) .
Mollusques fluviatiles recueillis par M. le Prof. E. Brumpt
dans i.e Soudan Anglo-Égyptien.
Les Mollusques d’eau douce de la vallée du Nil ont déjà fait
’objet de travaux importants car leur élude offre un intérêt par¬
ticulier du fait que Certains d’entre eux servent d’hôtes intermé¬
diaires aux parasites provoquant, chez l’I-Iomnie, de graves mala¬
dies comme les Bilharzioscs. En vue de préciser la genèse de ces
maladies, M. le Prof. E. Brumpt a parcouru, en 1928-1929, une
grande partie du Soudan Anglo-Égyptien. Il y a réuni une impor¬
tante série de Gastéropodes d’eau douce dont il a bien voulu me
confier l’étude.
L’intérêt de cette collection réside surtout dans les riches suites
d’espèces polymorphes appartenant aux genres Bullinus, Phy-
sopsis, Lymnaea et Planorbis. C’est le résultat sommaire de
l’examen de ces matériaux que l’on trouvera exposé dans cette
note.
Bullinus (Isidora) contortus Michaud.
1829. Physa conloria Michaud, Bullet. soc. Unn. Bordeaux , III, p. 268.
1882. Physa contorta Michaud, Compl. Ilist. natur. Moll. Draparnand, p. 88, pl. XVI,
fig. 21-22.
1874. Isidora contorta Jiciœli, Fauna d. Land-und Süsstc. — Mollusk. N. O. Afrik.,
p. 203, pl. III, fig. 4.
1908 . Physa ( Isidora ) contorta Germain, Mollusques Kliroumirie, p. 249, pl. XXX,
fig. 1 à 7.
Avec des individus typiques el de taille normale (long. : 10-
12 mill.) on trouve, dans une même colonie, des formes se rap¬
portant aux Bullinus Iruncatus de Férussac [Physa truncala
0) Cf. Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXVI, 1920, pp. 527-533 et suite.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
411 —
de Fér. in : Bourguignat, Amén. malacolog. I, 1856, p. 170,
pl. XXT, lig. 5 à 7], Bullinus Brocchii Ehrenberg [ Isidora Broechii
Ehbenb. Symb , Phys. ,1831, Moll., n° 2 = Physa Brocchii Bour¬
guignat, Malacol. Algérie, II, 1864, p. 174, pl. X, lig. 45-46] et
même Bullinus Dybowskii Fischer [Bullinus ( Isidora ) Dybowskii
Fischer, Nouu. Archives missions sc. el littér., I, 1891, p. 345,
pl. III, lig. 4-4 a]. Ces individus, de taille d’ailleurs très variable
(12 à 15 mm. de longueur pour 9 à 10, 5 mm. de diamètre maxi¬
mum et 7,5 à 8,75 mm. de diamètre minimum), sont réunis
par un tel nombre d’intermédiaires qu’on ne peut les considérer
même comme des variétés stables.
Dans les mares de l’Oasis de Dakhla (Égypte) vit la var. Innesi
Pallary [Calai, faune malacol. Égyple, 1909, p. 53] et, aux envi¬
rons du Caire, on trouve abondamment une forme curieuse dont
les tours, toujours très détachés et séparés par des sutures très
profondes, sont tantôt très bombés, tantôt presque aplatis, le
dernier restant constamment bien développé en largeur. Cette
forme n’est pas constante : elle se relie insensiblement aux Bull.
Brocchii Ehr., Bull, truncatus de Fér. et même Bull. Innesi Pallary.
Environs du Caire; — Rasbda, oasis de Dakhla (Égypte); —
Lac Nô (Bahr el Ghazal); — Renie, sur le Nil Blanc; — Fachoda;
— Yei [Prof. E. Brumpt]. A WadaMedani, sur le Nil Bleu, M. le
Prof. E. Brumpt a recueilli de nombreux spécimens d’un Bullinus
trop jeune pour être déterminé spécifiquement (x).
Bullinus (Pyrgopiiysa) Forskali Ehrenberg.
1830. Isidora Forskali Ehrenberg, Symb. Phys. Moll., n° 3.
1856. Physa Fisçheriana Bourguignat, Amen, malacol., I, p. 145, pl. XI, %. 1-3.
1906. Isidora [Pyrgophysa] Forskalii Neuville et Anthony, Ann. sc. natnr., VIII,
pp. 271. 273.
1927. Bulinus [Pyrgophysa) forskalii Pilsbey et Bequaef.t, Bull. Amer. Mus. Natur.
Ristory, New-York, LIII, p. 141, pl. XI, fig. 9-9a.
Renk, sur le Nil Blanc [Prof. E. Brumpt].
Avec la forme normale, vivent des individus de taille plus petite
F) Un certain nombre des localités indiquées dans cette note n’étant pas portées sur
les cartes courantes, .i'indique ci-dessous leur position approximative.
Yei, par environ 4°2' la.t N, et 30°40' long. E. Greenw., à la limite du Congo Belge,
du Soudan Anglo-Égyptien et del’TJganda.
Lac Nô, vers 9<>30' lat. N. et. 30° long. E. Gl\, sur le Bahr et Ghazal nilotique.
Rank, sur le Nil Blanc, vers 11«40' lat. N.
Kosti, sur le Nil Blanc, vers 13° lat. N.
El Dueirn, sur le Nil Blanc et Wad Medani, sur le Nil Bleu, la première localité un
peu au N.. la seoonde un peu au S. du 14° lat. N.
Le Canal Bahr et Zeraf est une branche du Nil réunissant le Bahr et Ghazal nilo¬
tique au Bahr el Djebel (Nil supérieur).
— 412 —
(long. : 11-12 mm.), au test corné blond très clair garni de stries
longitudinales lamelliformes, ils correspondent à la var. lamellosa
Roth [= Isidora lamellosa Roth, Malakozool. Blâtt., II, 1855,
p. 49, pl. II, fig. 14-15],
Physopsis africana Krauss.
1848. Physopsis africana Krauss, Die Südafrikan. Mollusken , p. 85, taf. V, fig. 14.
1874. Physopsis africana Jickeli, Fmma d. Laud-und S üss w.-M o llusk. N. O. Afrik,
p. 209.
1920. Physopsis africana Germain, Mollusques terr. fluv. Guy Babault Afrique Orient,
p. 189.
1927. Physopsis africana Pilsbby et Bequaekt, Bull. Amer. Mus. Natur. Hist., New-
York, LIII, p. 144, pl. XI, fig. 6-6a.
Yei; — dans un ruisseau, affluent de l’Ouellé (Congo Belge)
[Prof. E. Brümpt],
On trouve fréquemment, avec le type, la forme ovoidea Bour-
guicnat [Physopsis ovoidea Bourgutgnat, Descript. div. esp.
Égypte..., 1879, p. 16J, d’ailleurs à peine distincte.
Var. maxima Germain.
Coquille de très grande taille; test relativement solide, d’un
marron jaunâtre légèrement brillant, parfois assez clair.
Long. : 17,75 — 18 — 18 — 18,25 — 19,75 mm. ; diam. maxi¬
mum : 12,5 — 12 — 14 — 13 - — 14,25 mm.; diam. minimum :
10 — 10,25 — 11 — 10,25 — 11 mm.
Yei [E. Brumpf], assez abondant.
Planorbïs Boissyi Potiez et Michaud.
1838. Planorbïs Boissyi Potiez el Michaud, Galerie Mollusques, Douai, I, p. 208,
pl. XXI, fig. 4-6 (non Deshayes).
1839. Planorbis Alexandrmts Roth, Dissert, inaugur. . p. 2, 1 ah. II. fig. 8 (non Ehren¬
berg).
1909. Planorbis ( Menetus ) Boissyi Pallary, Mem. Institut Egypt., Le Caire, VI,
p. 35, pl. IV, fig. 5-4.
1921. Planorbis ( Planorbis ) Boissyi Germain, Records lndian Muséum, Calcul 1 a. XXI,
p. 17.
Ce Planorbe, très commun dans la Basse-Égypte, est assez
polymorphe; sa taille oscille entre des limites étendues : diamètre
maximum : 1 1 — 14 — 14,25 — 15 millimètres ; diamè! re minimum :
9 — 12,75 — 13 — 12,25 millimètres ; hauteur (épaisseur) : 3 —
4 — 4,25 — 4,25 millimètres^}.
Le test est généralement d’un corné brillant plus ou moins
foncé, passant parfois au roux, garni de stries bien marquées,
(’) Ces dimensions correspondent à celles d’individus recueillis dans les marais des
environs d’Alexandrie.
— 413 —
obliquement serrées et inégales. Les bords internes de l’ouverture
sont souvent blancs et les bords marginaux sont réunis par une
callosité blanche bien apparente.
Environs d’Alexandrie et. du Caire; marais Saint-Pierre, à
Ismaïlia ; Kosti (Soudan Anglo-Égyptien), sur le Nil Blanc [Prof.
E. Brumpt].
Les individus recueillis à Alexandrie correspondent au Pla-
norbis nilolicus Bourgutgxat [in : Innés, Bullet. Soc. Malacol.
France , I, 1884, p. 330] ne différant que par ses tours de spire plus
arrondis, les angulosités supérieure et, surtout, inférieure étant
très émoussées. Cette forme est évidemment synonyme du Pla-
norbis Boissyi Potiez et Michaud.
Planorbis Ruppelli Dunker.
1848. Plmorbis Rivppelli Dunker, Proceed. Zoolog. Soc. London, p. 42.
1874. Planorbis RüppelU Jiokeli. Pauna ü.Land.-und Süssw.-Mollusk. N. O. Ajrik.,
p. 211, pl. VII, fig. 17-18.
1921. Planorbis ( Planorbis ) Rüppelli Germain, Records Indian Muséum, Calcutta,
XXI, p. 18.
A El Dueim, dans le Nil, M. le Prof. E. Brumpt a recueilli de
nombreux exemplaires jeunes de cette espèce, exemplaires dont
le dernier tour est relativement développé en hauteur.
Avec des échantillons normaux on trouve, à Yei, une forme
aberrante passant au Planorbis adowensis Bourguignat [Des-
cripl. esp. Moll. Egypte..., 1879, p. 11; Germain, toc. supra cil.,
XXI, 1921, p. 24; Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer. Mus. Nat.
Hisi. New-York, L1II, 1927, p. 118, flg. 14], mais plus déprimée
que cette dernière espèce et avec, en dessous, une dépression
ombilicale moins marquée entourée d’une indication earénale
bien moins accentuée.
El Dueim et Kosti, sur les rives du Nil Blanc; Yei (Soudan
Anglo-Égyplien) [Prof. E. Brumpt].
Planorbis Bridouxi Bourguignat.
1888. Planorbis Bridouxianus Bourguignat, Iconogr. malacol. lac Tanganyika, pl. I,
lig. 9 à 12.
1910. Planorbis Bridouxi Germain, Actes soc. linu. Bordeaux, LXIV,p. 89, pl. I,
flg. 11-12, 17-18.
1911. Planorbis Bridouxi, Germain, Notice rnalacolo gigue mission Tilho, II, p. 189,
et p. 231, pl. 1, lig. 20 à 22, pl. II, fig. 1 à 4.
1921. Planorbis Bridouxi Germain, Records Indian Muséum, Calcutta, XXI, p. 25.
1927. Planorbis Bridouxianus Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer. Muséum Nat. Hist.
New-York, LUI, p. 119.
Fachoda [Prof. E. Buumpt]. Bien que de faible taille, la forme
de celte localité se rapporte bien à l’espèce de J. R. Bourguignat^
— 414 —
En dehors de ces Planorbes, M. le Prof. E. Brumpt a recueilli,
près de Kosli, dans le Nil Blanc, un exemplaire en mauvais état,
difficilement déterminable, mais qui parait sc rapporter au Pla-
norbis Paeteli Jiciceli [ F aima d. Land-utid Süssw.-Mollusk. iV. O.
Afrik., 1874, p. 212, pl. VII, fig. 19; = Planorbis africanus Par-
reyss; = Planorbis Alexandrinus Parreyss (non Ehrenberg)
mss. in : Jickeli, p. 212].
Planorbis (Gyraulus) mareoticus (Letourneux) Innés.
1884. Planorbis mareoticus Letourneux in : Innés, Bullet. soc. Malacol. France , I,
p. 339.
1909, Planorbis { Gyraulus ) mareoticus Pallary, Mem. Inst. Egyptien. Le Caire, VI
p. 58, pl. IV, fig. 5-6.
L’exacte description donnée par W. Innés et la bonne figuration
du mémoire de P. Pallary suffisent à la connaissance de cette
espèce, très répandue dans la Basse-Égypte. Les échantillons
normaux atteignent de 5 à 6 millimètres de diamètre maximum
pour 1,5-1,75 mm. d’épaisseur; leur test est corné ou corné fauve
plus ou moins foncé, garni de fines stries longitudinales obliques,
parfois subonduleuses; la carène du dernier tour est très généra¬
lement médiane.
Les Planorbis Schweinfurthi Innés et Pl. Lelourneuri Bour-
GuiGNATfin : Innés, pp. 340,341] sont rigoureusement synonymes;
le PL pulchellus Innés [p. 342] est une forme jeune; quant au Pl.
Innesi Bourguignat [in Innés, p. 337], il correspond à une forme
major mesurant jusqu’à 7,5-8 millimètres de diamètre maximum.
Yei (Soudan Anglo-Égyptien), dans les gîtes à Bullinus [Prof.
E. Brumpt].
Planorbula alexandrinensis Ehrenberg.
1831. Planorbis Alexandrinus Ehrenberg, Syrnb. Phys., Moll., n° 1 (non Roth).
1874. Segrmnlina ( Planorbula ) Alexandrina. Jickeli, Fauna d. Land-und Süssio. —
MollusJc. N. O. Afrik., p. 221, pl. VII, lig. 25 à 25 f.
1921. Planorbula alexandrinensis Germain, Records lndian Muséum, Calcutta, XXI,
p. 182.
1927. Planorbula alexandrina Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer . Muséum Natur.
m$t., New- York, LUI, p. 131.
Les nombreux exemplaires recueillis par M. le Prof. E. Brumpt
sont typiques et leur taille atteint de 7 à 8,5 mm. de diamètre
maximum.
Kosti, sur le Nil Blanc; — canal du Bahr el Zeraf (Soudan
Anglo-Égyptien) [Prof. E. Brumpt],
Segmentina an gu st a Jickeli.
1873. Segmentina angusta Jickeli, Meâakozool. Blàtt., XXI, p. 42.
— 415 —
1874. Segmentina angusta Jickeli, Fauna d. Land-und Süssw. — Moïlusk. N.-O. Afrik.
p. 220, pi. VII, fig. 24a, 246, 24e.
1927. Segmentina angusta Pilsbey et Bequaert, Bull. Amer. Muséum Nat. Ilist.
New-York, LUI, p. 129, fig. lia, 116, ot lie.
Le test de celte espèce est d’un fauve clair, très brillant (aussi
luisant en dessous qu’on dessus), transparent, garni, en dessus,
de stries longitudinales très fines, inégales, serrées, peu obliques,
subonduleuses, à peine atténuées sur le bord de l’ombilic et, en
dessus, de stries fines, peu obliques, inégales et à peine onduleuses;
la suture du dernier tour est nettement marginée et l’ouverture
est intérieurement bordée de blanc. Le diamètre maximum de
la coquille oscille entre 3 et 4,5 mm.; mais M. le Prof. E. Brumpt
a recueilli, à Renk, sur le Nil Blanc, une variété major très nette :
cette coquille atteint 6 et même 6,5 mm. de diamètre maximum;
elle a les mêmes caractères que le type avec, cependant, une forme
générale un pou plus déprimée.
Renk, sur le Nil Blanc (type et var. major)-, Fachoda, sur le Nil
Blanc; lac Nô (Bahr el Ghazal) [Prof. E. Brumpt].
Limnaea (Radix) africana Rüppell.
1883. Limnaea Africana Küppell in: Boürguignat, Hist. malacol. Abyssinie, p. 85,
86, 88, 95 et 126, pl. X, fig. 99.
1919. Limnaea (Radix) africana Germain, Bullet . Muséum Hist. natur. Paris, XXV,
pp. 181 et 59.
1920. Limnaea (Radix) africana Germain. Mollusques terr. fluvial, voy, Guy Babault,
Afrique Orient, , pp. 1 41 -188, fig. 31 et suiv., pl. IV, fig. 6 à 11.
1927. Lymnaea (Radie) Cailliaudi Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer. Muséum Natur.
Hist., New-York, LI1I, p. 113.
Cette espèce, abondamment répandue dans toutes les eaux
douces de l’Afrique tropicale et de l’Égypte, offre, comme je l’ai
montré en 1919 et en 1920, un très large polymorphisme. Les
formes égyptiennes décrites, par J. -R. Bourguignat, sous les
noms de Limnaea alexandrina, L. Laurenti , L. Lauigeriana,
L. Cailliaudi et L. Raffrayi doivent être considérées comme syno¬
nymes, les individus intermédiaires entre ces formes, d’ailleurs
peu caractérisées, étant très nombreux dans une même localité.
Les spécimens recueillis par M. le Prof. E. Brumpt, dont la
taille oscille entre 12 et 17 millimétrés de longueur et entre 7 et
9 millimètres de diamètre maximum^), appartiennent au type et
aux formes Cailliaudi et Raffrayi, cette dernière étant une variété
elata du Limnaea africana Rüppell.
Kosti, sur le Nil Blanc (jeunes, forme typique et forme Raffrayi
(1) En certaines régions de l’Afrique tropicale, cette espèce atteint 20 mm. et, excep¬
tionnellement 22 mm. de longueur pour 10-11 mm. de diamètre maximum.
— 416 —
Bourg.); Lac Nô (Bahr el Ghazal) (forme Raffrayi Bourg.); Yei
(type et forme Cailliaudi. Bourg.); ruisseau affluent de l’Ouellè
(Congo Belge) [Prof. E. Brumpt].
Lanistes Bolteni Chemnitz.
1786. Hélix BoUeniam Chemnitz, Conchyl.-Cabin IX. I. p. 89, pl. CIV, fig. 921-922.
1804. Cydostoma carinata Olivier, Voy. Empire Ottoman, II, p. 39 ; Atlas, pl. XXXI,
Cig. 2.
1810. Lanistes Olivieri Denys de Montfort, üondiyl. system., p. 122.
1889. Meladomus Boltenianus Boürgittgnat, Mollusques Afrique équator., p. 178.
Un seul exemplaire jeune; environs de Kosti, sur le Nil Blanc
[Pr. E. Brumpt].
Vivipara unicolor Olivier.
1804. Cydostoma unicolor Olivier, Voy. Empire Ottoman , II, p. 68; Atlas, p. XXXI,
fig. 9a-96.
1856. Vivipara unicolor Boubguignat, Aménités malacolog., I, p. 182.
1920. Vivipara unicolor Germain, Mollusques terr. fluvial. Guy Babault, Afrique
Orient ., pp. 195-234, lig. 91 à 108 (dans le texte).
1927. Viviparus unicolor Pilsbry et Beqtjaert, Bullet. Amer. Muséum Nat. Hist.
New- York, LIII, p. 207, pl. XIX, fig. 1.
Celle espèce polymorphe, très répandue dans toutes les eaux
douces de l’Afrique tropicale, a été recueillie, par M. le Prof.
E. Brumpt à Kosli (sur le Nil Blanc) et à Fachoda, dans le Soudan
Anglo-Égyptien. „
Cleopatra bulimoïdes Olivier.
1804. Cydostoma bulimoïdes Olivier, Voy. Empire Ottoman , II, p. 39, III, p. 68
Atlas, pl.XXXI, fig. 6.
1874. Cleopatra baUmoïdes Jiokeli, Fauna d. Land-und Süssw.-Mollusk. N. O. Afrik.
p.240, pl. Vil, fig. 31(i-S16.
1911. Cleopatra bulimoïdes Germain, Notice malacolog. Docum. Scient .mission Tilho,.
II, p. 197, pl. II, (ig. 5-6 et fig. 22 à 24.
1927. Cleopatra bulimoïdes Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. New-
York, LUI, p. 291.
La taille de cette espèce varie entre 10 et 18 millimètres de
longueur et entre 5 et 9-10 millimètres de diamètre maximum,
mais en général, les exemplaires ont 14-15 millimètres de longueur
et 7,5-9 millimètres de diamètre maximum. C’est h- cas des indi¬
vidus recueillis par M. le Prof. E. Brumpt; leur test est marron
clair, parfois café au lait, avec au dernier tour une zone d’un fauve
plus foncé et très apparente.
Dans le Nil Blanc, à Kosti et à Fachoda (Soudan Anglo-Égyp¬
tien) [Prof. E. Brumpt].
— 417
Potadoma liricincta E. A. Smith.
1888. Melania (Melanoïdes) liricincta E. A. Smith, Proceed. Zoolog. Soc. London, p. 53 ,
1897. Melania ( Melanoïdes ) liricincta Mâbtbns, Beschulte Weichth. Deulsch.Ost-Afrik
p. 195.
1927. Potadoma liricincta Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer. Muséum Nat. Hisi.
New-York, LUI, p. 280, pl. XXYI, fig. 4-45, 6 et 8-8c.
Cette espèce équatoriale a été recueillie, par M. le Prof.
E. Brumpt, à Yei (Soudan Anglo-Égyptien) où elle se montre
aussi polymorphe que dans l’Afrique Orientale (x).
Les exemplaires de Yei mesurent de 25-27,5 à 30 millimètres de
longueur, 5,5-6 et 7 millimètres de diamètre maximum et 4,25-
5,25 et 5,5 mm. de diamètre minimum; leur test est terne, brun
marron foncé, parfois presque noir, avec l’intérieur de l’ouverture
et le bord columellaire bleu de Prusse peu brillant. Presque tous
les spécimens sont érodés; ils ne montrent pas de sculpture ver¬
ticale, mais seulement quelques stries longitudinales à peine sen¬
sibles. La plupart des individus ont, au dernier tour, 4 carènes
spirales et 3 carènes entourant la dépression ombilicale, 4 carènes
à l’avant-dernier tour et seulement 2 carènes à la partie inférieure
des tours supérieurs. Ces carènes sont saillantes, un peu larges et
plus brillantes que. le fond de la coquille. Un individu, muni de
7 tours de spire, au Lest brun jaunâtre assez brillant, n’a pas de
carènes sur les tours supérieurs, une seule carène sur l’avant
pénultième, deux carènes très voisines de la suture inférieure sur
le pénultième; le dernier four montre 4 carènes, bien visibles et
assez saillantes du côté opposé à l’ouverture, moins prononcées
du côté de l'ouverture où les 2 carènes supérieures sont très fai¬
blement marqués — et 3 carènes faibles entourant la cavité om¬
bilicale. Cet individu mesure 28 millimètres de longueur, 6,5 mm.
de diamètre maximum et 5,25 mm. de diamètre minimum.
Melania (Melanoïdes) tuberculata Millier.
1774. N évita tuberculata Muller, Ferai, terr. et fluviat. Histor., If, p. 191.
1874. Melania tuberculata Jickeli. Fauna d.Land.-und Süssw.-Mollusk. N. O. Afrik.,
p. 251, pl. JII, lig. 7 et, pl. VII, fig. 36.
1911. Melania ( Melanoïdes ) tuberculata Germain, Notice malacolog., Docum. scient.
Mission Tilho, II, p. 203, pl. Il, fig. 7 à 11.
1921. Melania ( Melanoïdes ) tuberculata Germain, Mollusques Syrie, I. pp. 453-461,
pl. XVIII, fig. 12-13.
1927. Melanoïdes tuberculata Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer. Mus. Nalur. Hist.
New-York, LIIL 256, pl. XXI, fig. 1-7.
(l) Pour le polymorphisme de cette espèce, cf. H.-A. Pilsbry et Bequaert (Bulle i.
Amer. Muséum Natur. Hist. New-York, LUI, 1927, p. 280 et sq., pl. XXVI) qui ont
décrit et figuré un certain nombre de variétés.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, 1929.
29
Nombreux exemplaires de cette espèce à très large distribution
géographique recueillis, dans le Nil Blanc, à Kosti et à Fachoda
(Soudan Anglo-Égyptien) [Prof. E. Brumpt].
CORBICULA FLUMINALIS O. F. Müller.
1774. Tellina fluminalis O. F. Müller, Verni, terr. et fluvial. Hist . II, p. 205.
1827. Cyrena consobrina Cailliaud, Voyagea Méroë. IV, p. 263 et Atlas (1823), pi. XVI,
fig. 10-11.
1922. Corbicula fluminalis Germain-, Mollusques Syrie , II, pp. 92-109, fig. 59 à 62,
dans le texte.
1927. Corbicula fluminalis Pilsbry et Bequaert, Bull. Amer. Muséum Natur. Hist .
New-York, LUI, p. 344.
Espèce très commune dans toute la vallée du Nil. Les exem¬
plaires recueillis par M. le Prof. E. Brumpt proviennent du Nil
Blanc, à Kosti (Soudan Anglo-Égyptien).
Mission Gruvel sur les cotes de Syrie, 1928-1929.
Première liste de mollusques récoltés
par MM. A. Gruvel et G. Moazzo sur les cotes de Syrie,
par MM. A. Gruvel et G. Moazzo .
GASTROPODES
Genre Murex L.
Murex brandaris L. — Commun.
Murex ( Chicoreus ) Irunculus L. — Sur toute la côte. Plusieurs
variétés.
Genre Ocinebra Gray.
Ocinebra crislata Brocchi. — Lattaquié, El Mina.
Ocinebra inermis Philippi. — Lattaquié, Saïda.
Genre Ocinebrina Jouss.
Ocinebrina corallina Scacchi. — Dragué dans la baie de Saint-
Georges par 30 mètres.
Ocinebrina Edivarsi Payr. — Beyrouth, Lattaquié, Gebaïl.
Ocinebrina cyclopus Benoit. — (Liste Pallary).
Genre Typhis L.
Tythis Sowerbyi Brod. — Un seul exemplaire roulé; plage de
Haïzaran.
Genre Euthria Gray.
Eutria cornea L. — Commun. Beyrouth, Lattaquié, El Mina, Tyr.
Genre Fusus Lk.
Fusils syracusanus L. — Pas très commun. Lattaquié.
Fusus marinoraius Phil. — Nous mentionnons cette espèce sous
toute réserve car nous n’avons trouvé qu’un seul exemplaire en
mauvais état dragué au large de Saint- Jean-d’ Acre et de Haïffa
par 50 mètres. Comme c’est une espèce de la mer Rouge signalée
déjà à Port-Saïd par P. Fischer, il serait intéressant de trouver
d’autres exemplaires en meilleur état pour pouvoir maintenir
définitivement cette espèce dans la liste des mollusques de Syrie.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 420
Genre Eutritonium Cossmann.
Eutritonium nodiferum Lk. — Quelques fragments à El Mina
et Lattaquié.
Eulrilonium corrüyalum Lk. — Quelques exemplaires roulés.
Djounieh, BeyrouLh.
Genre Epidro.mus Klein.
Epidrornus reliculatus Blainv. — Cordon littoral de El Mina,
Lattaquié et ailleurs.
Genre Fasciolaria Lk.
Fasciolaria lignaria L. — Saïda, Djebaïl, Beyrouth, Lattaquié.
Genre Purpura Bruguière.
Purpura haetnasloma Linné. — Djounieh, Saïda, Alexandrette.
Genre Fossarus Philippi.
Fossarus gossar Adanson. — (Liste Pallary).
Genre Cancellaria Lk.
Cancellaria (Biuelia) cancellata L. — Un seul exemplaire roulé,
dragué au large de Saint-Jean-d’Acre par 50 mètres.
Genre Columbella Lk.
Columbella rustica L. — - Très commun partout.
Genre Miïrella Risso.
Mitretla scripla L. — Assez commun : Haïzaran, Saïda, Bey¬
routh, Lattaquié, El Mina.
Genre Pisania Bivona.
Pisania maculosa Lk. — Commun partout.
Pisania d'Orbigngi Payr. — Commun.
Pisania bicolor Cantraine. — Djebaïl (Pallary), Lattaquié, El
Mina.
Pisania picla Scacehi. — Ras Amchit (Pallary).
Pisania scabra Monterosato. — (Liste Pallary).
Genre Mitra Lk.
Milra ( Uromitra ) ebenus Lk. — Assez commun à Saïda, Haïza¬
ran, El Mina, Lattaquié, île Rouad.
Mitra ( Uromitra ) Iricolor Gmelin. — Commun surtout dans les
sables à El Mina et Lattaquié.
Mitra ( Volulomilra) lulescens Lk. — Haïzaran.
Milra ( Uromitra ) littoratis Reeve. — tlaïzaran.
Milra ( Fuscomitra ) cornicula L. — Assez commun, Saïda, Tyr,
Djebaïl, El Mina.
Genre Mitrolumna B. D. D.
Miirolumna olivoïdea Cantraine. — Assez commun dans les
sables à Haïzaran, El Mina, Lattaquié.
421
Genre Cyclonassa Swainson.
Cyclonassa neritea L. — Commun un peu partout.
Genre Amycla H. et A. Adams.
Amycla corniculum OLivi. — Haïzaran, El Mina.
Genre Conus L.
Conus mediterraneus Bruguière. — Commun. Saïda, Tyr, Bey¬
routh, El-Mina, Lattaquié, Alexandrette.
Genre Nassa Lk.
Nassci mulabilis Linné. — Commun : Baie de Saint -Georges,
Tyr, Saïda, Lattaquié, Alexandrette.
Nassa reliculata L. — El Mina, Lattaquié, Alexandrette.
Nassa incrassala Millier. — Haïzaran, Tyr, El Mina et ailleurs.
Nassa costulata Renieri. — El Mina, Alexandrette.
Nassa nilida Jeffreys, var. propria Monterosato. — Lattaquié,
Alexandrette.
Nassa Cuvieri Payr, var. Louisi Pallary.
Genre Arcularia Link.
Arcularia circumcincla A. Adams. — Pas rare : Beyrouth,
Alexandrette, Lattaquié, Djounieh.
Arcularia gibbosula L. — «Espèce moins commune que la pré¬
cédente; mêmes localités.
Genre Cassis Lk.
Cassis saburon Lk. — Lattaquié.
Cassis undulata L. — Djebaïl, Lattaquié, Alexandrette.
Genre Cassidaria Lk.
Cassidaria tyrrhena Chemn. — Baie de Saint-Georges : un seul
exemplaire très roulé sur le cordon littoral.
Genre Dolium Lk.
Dolium galea L. — Djebaïl, Saïda, Lattaquié, Alexandrette :
nous n’avons trouvé que de jeunes exemplaires.
Genre Natica Adams.
Natica millepundala Lk. — Alexandrette, Saïda, Ras Beyrouth.
Natica hebraea Martyn. — Alexandrette, Djounieh.
Natica intricata Donovan. — Djebaïl (Pallary), Haïzaran, El
Mina.
Natica Dillwyni Payr. — Batroun (Pallary).
Natica Josephinia Risso. — Commun partout.
Natica Josephinia Risso, var. ccelala B. D. D. — Avec le type.
Genre Scalaria Lk.
Scalaria ( Clathrus ) commuais Lk. — Djebaïl (Pallary), El Mina,
Lattaquié, Tartous, Alexandrette.
— 422
Scalaria ( Fuscoscala ) tenuicosta Mich. — Djebaïl (Pallary),
Haïzaran.
Scalaria commutala Monterosato. — Surtout à Alexandrette.
Genre Donovania B. D. D.
Donovania rninima Montagu. — Haïzaran, El Mina.
Donavania granulala Tiberi (Monterosato) Pallary,
Genre Cypraea L.
Cgpraea ( Luria ) larida L. — Assez commun; Beyrouth, El-
Mina, Lattaquié, Tartous, Alexandrette.
Cypraea ( Luponia ) pirum Gmelin. — Commun et vivant sur
les rochers à marée basse à Beyrouth et ailleurs avec l’espèce sui¬
vante.
Cypraea spurca L.
Genre Trivia Gray.
Trivia pulex Gray. — Commun partout.
Genre Chenopus Phil.
Chenopus pes-pelecani L. — Pas commun : Baie de Saint-Georges
dragué par 30 mètres, île Rouad.
Genre Marginella Lk.
MargineUa secalina Phil. — Haïzaran, El Mina.
Genre Cerithium Adanson.
Gerilhiurn vulgatarn Bruguière. — Djebaïl, Saïda, El Mina, Lat¬
taquié, Beyrouth.
Cerithium niedilcrraneum Desh. — Djebaïl (Pallary).
Cerilhium rupestre Risso. — Commun partout,
Cerithium scabridum Phil. — Jaffa; forme de la mer Rouge
(Pallary).
Genre Ceritiiiopsis Forbes et Hanley.
Cerilhiopsis Melaxae delle Chiaje. — Haïzaran.
Cerithiopsis tubercularis Montagu. — Haïzaran.
Genre Turbonilla Risso.
Turbonilla laclea L. — Saïda (Pallary), El Mina, Lattaquié.
Genre Eu lima Risso.
Eulima polita L. et var. brevis. — Haïzaran, El Mina.
Eulitna inlermedia Cantraine, — Llaïzaran.
Genre Triforîs Desh.
Trigori» perversa L. — Commun partout.
Genre Bittium Gray.
Bitlium reticulaium Da Costa. — Commun partout.
Genre Turritella Lk.
Turrilella decipiens Monterosato.
— 423 —
Turritella Iriplicala Brocchi. — Toutes les deux espèces men¬
tionnées dans la liste Pallary.
Genre Littorina Ferussac.
Liüorina neritoïdes L. — Commun sur les rochers avec les espèces
suivantes :
Liltorina pundala Gmelin :
Genre Trochocochlea Klein.
Trochocochlea turbinala Born. — Commun.
Trochocochlea arliculala LK. — Commun.
Trochocochlea mulabilis Phil. — Lattaquié.
Genre Gibbula Risso.
Gibbula varia L. — Commun. El Mina, Lattaquié, Haïzaran,
Aleth (Pallary).
Gibbula Spralti Forbes. — (Liste Pallary).
Gibbula lurbinoïdes Desh. — Haïzaran, El Mina.
Gibbula Adansoni Payr. — Lattaquié, Haïzaran, El Mina.
Gibbula rarilineata Michaud. — El Mina, Lattaquié.
Gibbula divaricata L. — Mêmes localités.
Gibbula umbilicaris L. — Surtout abondant à Lattaquié
Gibbula ardens von Salis. — Commun; Lattaquié.
Gibbula latior Monterosato, var. albida Montre. (Pallary).
Gibbula Rackelli Payr. — Haïzaran.
Genre Phorcus Risso.
Phorcus Richard i Payr. — Djcbaïl (Pallary), Djounieh et ailleurs
Genre Clanculus Montfort.
Clanculus corallinus Gmelin. — Haïzaran, El Mina, Lattaquié
Clanculus crucialus L. — Haïzaran, Djebaïl (Pallary).
Clauculus Jussieni Payr. — Alexandrette.
Genre C'alliostoma Swainson.
Calliosloma ( Jujubinus ) exasperaium Pennant. — Assez commun :
El Mina, Lattaquié, Haïzaran.
Calliosloma unidentalum Philippi. — (Liste Pallary).
Genre Gibberula Swainson.
Gibberula miliuria Linné. — El Mina, Haïzaran.
Gibberula Philippii Monterosato. — (Liste Pallary).
Genre Bulla Linné.
Bulla striata Bruguière. — Commun partout.
Genre R et usa Brown.
Retasa Iruncalula Bruguière. — (Liste. Pallary).
Rftlusa mamillata Philippi. — Rare : Haïzaran.
Genre H amine a Loaeb.
Haminca hydatis Linné. —
Haïzaran, El Mina.
— 424
Genre Cylichna Lovéri.
Cylichna cylindrctcea Pennant. — Pas commun : Haïzaran,
El Mina.
Genre Actaeon Montfort.
Aclaeon tornatilis L. — Pas commun. El-Mina, Lattaquié,
Alexandre tte.
Genre Asthalium Link.
Astralium ( Bolma ) rugosum Linné. — Dragages dans la baie de
Saint-Georges, Djebaïl, Batroun (Pallary).
Genre Piiasianella Lk.
Phasianella pullus L. — Commun Haïzaran, El Mina.
Phasianellù speciosa Muhlfeld. — Comme la précédente.
Genre Ovatf.lla Bivona.
Ovaiella Firmini Payr. — Beyrouth.
Genre Alexia Leach.
Al ex ici myosotis Drap. — Haïfa (liste Pallary).
Genre Smaragdia Issel.
Srnaragdia viridis L. — El Mina, Lattaquié, Haïzaran.
Genre Gadinia.
Gadinia mamillaris Linné. — Pas rare à Haïzaran, El Mina,
Lattaquié.
Genre Cordieria Monterosato.
Cordieria reliculala Brocchi. — (Liste Pallary).
Cordieria Cordieri Paye. — Rare : Haïzaran.
Genre Manc.ii.ia Risso.
Mangilia Vauquelini Payr. - — Haïzaran.
Mangilia Paccini Calcara. — Haïzaran.
Mangilia sp'l — Haïzaran.
Genre Haedropleura B. D. D.
Haedropleura septahgularis Montagu. — Haïzaran.
Genre Adeorbis S. Wood.
Adeorbis subcarinalus Montagu. — Haïzaran, El Mina, Lat¬
taquié.
Genre J an t h in a Lk.
Janihina bicolor Menke. — Commun partout.
Genre Caecum Fleming.
Caecum stjriacum de Folin.
Caecum orientale de Folin. — Beyrouth d’après la liste Pallary.
Genre Rissoa Freminville.
Rissoa ( Acinus ), cimex Linné. — Commun partout.
— 425
Rissoa ( Acinus ) cimex L. var. depauperaia Monterosato. —
Haïzaran.
Rissoa ( Alvania ) lineata Risso. — Haïzaran, El Mina.
Rissoa ( Turbela ) simplex .Ph.il. — Beyrouth (Pallarv).
Rissoa ( Persephona ) variabilis Mlfed. — Jaffa (Pallary), Haï¬
zaran.
Rissoa (Alvania) aspera Philippi. — Liste Pallary et Haïzaran.
Genre Rissoina d’Orbigny.
Rissoina Bruguierei Payr. — Haïzaran.
Genre Truncatella Risso.
Truncalella Inmcalula Drap. — Haïzaran, El Mina.
Genre Barleeïa Clark.
Barleeia rubra Adams. — - Haïzaran, Lattaquié, El Mina.
Genre Pirenellâ Gray.
Pirenella conica Blainville. — Lattaquié.
Genre Texaco des.
Tenagodes oblusa Schumacher. — Quelques beaux exemplaires
dans les dragages au large de Saint- Jean-d’Aerc par 50ou60mètres.
Genre Vermetus Adanson.
Vermelus ( Serpulorbis ) gigas Bivona. — Commun : Saïda,
Beyrouth, El Mina, Lattaquié, Alexandrette.
Vermelus ( Serpulorbis ) inteslinum LK. — El Mina.
Vermelus lumbricalis Linné. — (Liste Pallary).
Vermelus ; Blvonia ) gregarius Monts. - — El Mina, Lattaquié.
Vermetus (Bivouia) triqueler Bivona. - — Beyrouth.
Vermelus sp? — Beyrouth.
Genre Patel la Linné.
Palella lusilanica Gmelin, — Commun.
Patelin rœrulea Linné et ses variétés. — Commun partout.
Palella depressa Pennant. — Commun.
Palella aspera Philippi. — Djebaïl (Pallary).
Genre Fissurella Brugnone.
Fissurella nubeeula Linné. — Beyrouth, Tyr.
Fissurella neglecta Deshayes. — El Mina, Beyrouth.
Fissurella mediterranea Sowerby. — (Liste Pallary).
Genre Acmaea Esehsc.holtz.
Acmaea virginea M(ïller. — El Mina, Lattaquié.
Genre Cuiton Linné.
Chilon olivaceus Spengler. — Commun.
Genre Hat. iotis Linné.
Haliotis lamelles a Lk. — Commun partout.
- 426 —
SCAPHOPODES
Genre Dentalium Linné.
Dentalium vulgare Da Costa. — Commun dans les plages sur¬
tout à Haïzaran, Beyrouth, El Mina, Lattaquié avec :
Dentalium rubescens Deshayes.
Dentalium denlalis Linné.
PÉLÉCYPODES
Genre Cardium Linné.
Cardiam edule Linné. — Un peu partout.
Cardium luberculatum Linné. — Assez commun.
Genre Tapes von Mühlfeldt.
Tapes decussatus Linné. — Commun.
Tapes pullaslra Mi g. — Commun.
Tapes auveus Gmelin. — Commun.
Tapes geographicus L. — Alexandrette, Djebaïl (liste Pallary).
Genre Donax Linné.
Donax trunculus Linné. — Commun dans la baie de Saint-
Georges ainsi qu’à El Mina, Lattaquié, Alexandrette.
Donax variegalus Gmelin. — Moins commun que le précédent.
Genre Mytilus Linné.
Mytilus ( Mylilaster ) minimus Poli. — Très commun partout.
Mytilus galloprovincialis Lk. — Pas commun.
Mytilus variabilis Krauss. — Espèce de la mer Rouge rencontrée
dans la région de Beyrouth par M. Day, professeur à l’Université
Américaine de Beyrouth.
Genre Modiola Lamarck.
Modiola barbota Linné.- — Cordon littoral à El Mina, Lattaquié
île de Rouad.
Genre Lithodomus Cuvier.
Liihodomus lithophagus Linné. — Pas commun, des valves
rejetées sur la côte partout.
Genre Nucula Lamarck.
Nucula nucléus Linné. — Pas très commun; El Mina, Haïzaran,
Lattaquié.
Genre Chama Bruguière.
Chaîna gryphoïdes Linné. — Pas commun : El Mina, Tartous.
Chama gryphina Lamarck. - — Tyr, El Mina.
Geni’e Ostrea Linné.
Ostrea slentina Payraudeau. — Ras Beyrouth, Beyrouth, Tyr,
Lattaquié.
— 427 —
Genre Spondylus Linné.
Spondijlus gaederopus Linné. — Des valves rejetées sur le
rivage : Haïzaran, E) Mina, île de Rouad.
Genre Anomia Linné.
Anomia ephippium Linné. — Beyrouth.
Genre Pecten Bruguière.
Peden Jacobaeus Linné. — Une seule valve draguée dans la
haie de Saint-Georges.
Genre Chlamys Bolten.
Chlamys varia Linné. — Assez commun partout.
Genre Radula Klein.
Radula lima Linné. — Assez commun; El Mina, Lattaquié,
Beyrouth.
Radula inflata Chemniiz. — Pas commun. Ras Beyrouth.
Genre Pinna Linné.
Pinna nobilis Linné, — Des fragments de valves un peu par¬
tout sur le rivage.
Genre Akca Linné.
Area Noe Linné. — Commun.
Area barbala Linné. — Commun.
Genre Met.eagrina Lamarck.
Meleagrina occa Reeve. — Très commun mais surtout dans la
région de Beyrouth.
Genre Pectunculus Lamarck.
Pedunculus cor Lamarck. — Commun.
Pectunculus pilosus Linné. — Alexandrette, Djebaïl (Pallary).
Genre Gouldia Adams. — Rare; El Mina.
Genre Leda Schumacher.
Leda pella Linné. — Rare; Haïzaran.
Genre Dosinia Scopoli.
Dosinia lupinus Poli. — Lattaquié, Alexandrette.
Genre Venus Linné.
Venus gatlina Linné. — Assez commun; Djounieh, Lattaquié,
El Mina, Alexandrette.
Venus verrucosa Linné. — Commun.
Genre Venericardia Lamarck.
Venericardia antiquata Linné. — Pas rare. El. Mina, Lattaquié,
Alexandrette.
Genre Cardita Lamarck.
Cardila calyculata Linné. — Commun sur le cordon littoral
surtout à El Mina, Haïzaran, Lattaquié.
— 428
Cardita Irapezia Linné. — Comme l’espèce précédente.
Genre Lajonkaireia Dcshayes.
Lajonkaireia lajonkairei Payraudoau. - — Assez commun un peu
partout.
Genre Venerupis Lamarek.
Venerupis iras Linné. — Commun.
Genre Solecurtus Blainville.
Solecarlus strigillatus Linné. — Rare; une seule valve dans la
baie de SainLGeorges.
Genre Mactra Linné.
Maclra corallina Linné. — Commun surtout à Alexandrette.
Mactra olorina Philippi. — Espèce de la mer Rouge rencontrée
dans la région de Beyrouth par M. Day, professeur à l’Université
américaine de Beyrouth.
Genre Pholas Linné.
Pholas candida Linné. — Plutôt rare : en épave sur la plage à
El Mina, Lattaquié, Ras Beyrouth.
Genre Jagonia Récluz.
Jagonia reticulala Poli. — Assez commun.
Genre Axinus Sow.
Axinus plexuosus Mtg. — Quelques valves à Haïzaran, El’
Mina, Lattaquié.
Genre Loripes. Poli.
Loripes lacleus Linné, — Dans les plages.
Genre Solen.
Salen marginalus Pennant. — Saïda (Pallarv).
Genre Ensis Schumacher.
Emis siliqaa Linné. — Baie de Saint-Georges, Tyr, île de Rouad.
Genre Piiarus Leach.
Pharus legumen Linné. — Baie de Saint-Georges.
Genre Corbiila Bruguière.
Corbula gibba Olivi. — (Liste Pallary).
Genre Tellina Linné.
Tellina planata Linné. — Abondante à Alexandrette.
Tellina cumana da Costa. — Même observation et même loca¬
lité que pour l’espèce précédente.
Tellina nilida Poli. — Saïda (Pallary), baie de Saint-Georges,
Alexandrette,
Tellina incarnala Linné. — De beaux exemplaires dragués
dans la baie de Saint-Georges par 30 mètres.
Genre Solenomya Lamarck.
Solenomya logata Poli. — Plutôt rare, 2 valves près Ras Bey¬
routh.
Genre Petricola Lamarck.
Pelricola lithophaga Retzius. — Dans des pierres rejetées sur
les rivages, route en corniche de Tripoli à Beyrouth.
— 430
Quelques Ébénacées nouvelles de u Indo-Chine,
par M. Henri Lecomte.
Dans ces derniers temps le Service de Botanique du Muséum
a reçu de M. Béjnud, Inspecteur des forêts au Cambodge des ma¬
tériaux nombreux et intéressants relatifs à la flore forestière de
cette partie de l' Indo-Chine et la présente note a pour but de
fournir les diagnoses de deux espèces nouvelles d’ Ébénacées ren¬
contrées dans celte importante collection. Les deux espèces envi¬
sagées ici appartiennent au genre Diospyros et la première a reçu
le nom de D. Bejaudii en l’honneur du dévoué Officier forestier
qui a recueilli les matériaux d’étude.
Diospyros Bejaudii Nov. sp.
Arbor mediocris, Ramuli graciles cortice in sicco fusca primo
pilosa. Folia allerna; peliolus pilosus subleres 5-6 mill. longus,
basi arlicalalus ; litnbus tnembranaceus obovalo oblongus, 8-9 cen-
tim. longus, 3-3,5 cenlim, laïus, basi rotundatus, apice rolundalus
uel subacuminalus acumine brevi. oblusoque : costa supra paulo
impressa, infra prominens ; nervi vcnæque ulr impie paulo promi-
nenles, nervi ulrinque 5-6 irregulares propre marginem arcualim
conniVr.nl es ; venrp. rcticulahe. Flores o” oxi tiares gem inali; pedun-
culus commuais 5 millim. allas, perds pilis leclus ; pedieelli 2 divari-
cali pilis ocreis tecli. Calgx campa nulat us, pilosus ; lubus 2,5 mill.
allus; lobi 4 inæquales, pilosi , usque 2,5 millim. alli. Corolla lubulosa
gamopelala, 7-8 millim. alla, glabra ; lobi 4 oblongi apice rot un-
dati. St a mina 20 geminala, anlheris triangularibus opice aculis,
filamentis glabris. Ovarium reductum villosum , arbores $ ramulis
salis gracilibus, Folia alterna ; peliolus supra paullo sulcalus
6-7 millim. longus ; limbus subcoriaceus 8-9 cenlim. longus. 3,5 cen-
tim. laïus, oblongus, basi rolundalus, apice atlenuatus, acumine
obluso instractus ; nervi venmque sicut planta oT. Flores Ç solitarii,
axillares ; pedicellus 4-5 millim. allus , basi glaber, apice crassus
pilosusque, bracteolatus. Calgx 9-10 mill allus lobis 4 plus minus
revolulis, apice aculis inslruclus. Corolla lubulosa, pilosa, 12-13 mil¬
lim., alla lobis 4 rotundalis ciliatisque. Staminodia 4 filiformia, ima
basi tubo inseria. Ovarium pilosam, pyriforme, slylis 4 coronalum ;
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 431 —
siigmala bilobala, ovarium primo quadriloculare. Frucius subsphæri-
cus deinde niger, glaber, 4 cenlim. allus, basi ccilyce lobis revolulis
cinclus, loculis 8 inslruclus. Semina 8 complanala, fusca albu¬
mine non ruminaio inslracla. Pedicellus frucliferus 6 millim. allus.
Cambodge, espèce commune, souvent en massifs;
Kompong Gbam (Béjancl) ;
Nom indigène : Angkat Khmau;
Tige fournissant de l’ébène.
Diospyros cambodiana nov. sp.
Arbor. Ramuli in sicco nigricanles ; rami corlicc grisea inslrucli.
Folia alterna ; peliolus nigricans 10 millim. longus ; limbus subco-
riaceus, elliplicus, apice rotundalus vel brève acuminatus, acumine
obluso, 8-9 cent, longus, 4-5 cenl. laïus; cosla supra l éviter impressa
subtas leviler prominens; nervi utrinqlle 6 vel 7 irregulares ante
marginem arcualim connivenles; venir ulrinque reliculahe. Flores
axillares, cymosi ; pedunculus 5-6 millim. longus ; pedicelli parvi vel
0. Calyxlubiüosiis, pilis griseis teclus, 5-6 millim. longus, lobis A rotun-
dalis vel deltoideis inslruclus. Corolla tubulosa , pilis griseis
brevibusque inslrucla ; iubus 7 millim. longus, inlus pilis griseis ins-
tructus ; lobi 4 ovali, apice aculi. Slatnina 16 geminaia, anlherae
triangulares, filamenla glabra 0,5 millim. longa. Ovarium vix pro -
duclum. Flores $ fruclusque incognili.
Cambodge, Tonte Om (M. Béjaud, sans numéro).
Cette espèce diffère de D. phanrangensis par la tétramérie de
sa (leur et par la plus gronde longueur du pétiole.
Au sujet de l’espèce D. Béjaudii, je crois utile de présenter
une remarque spéciale. Pour toutes les plantes qui entrent dans
nos collections, nous recueillons soigneusement le lieu de prove¬
nance et aussi les noms vernaculaires signalés aux collecteurs par
les indigènes. Ces noms fournissent parfois des indications utiles;
mais il faut se garder, de façon générale, de leur accorder une valeur
spécifique car ils sont le plus souvent donnés d’après des propriétés
ou des usages beaucoup plus que d’après la morphologie- Ainsi les
arbres fournissant le bois noir connu sous le nom d'ébène sont, en
Indo-Chinc, désignés généralement sous le nom de Cây thi (Cây
= arbre) et de nombreuses espèces de Diospyros sont connues
sous ce nom. La dénomination locale de Cây thi s’applique donc
à de nombreuses espèces et non pas à une seule.
L’espèce D. Béjaudii est connue dans le pays (d’après Béjaud)
sous le nom de Angkat Khmau employé par les indigènes, à Kom¬
pong Chain. A l’époque où la plante de M. Béjaud entrait dans
nos collections, nous recevions de la même région et par les soins
*
— 432 —
d’un collègue de M. Béjaud, des matériaux d’étude portant le
même nom indigène, mais nous avons reconnu que cet arbre est
non pas un Diospyros mais une Maba de la même famille des
Ébénacées.
Si je signale ce fait c’est qu’à ma connaissance certaines per¬
sonnes au lieu de se servir de la Flore d’Indo-Chine pour déter¬
miner des plantes recherchent les noms indigènes et si elles trouvent
qu’au nom vernaculaire Angkat Khmau correspond l’espèce
D. Bejaudi, elles considèrent comme appartenant à cette dernière
espèce toutes les plantes désignées par les indigènes sous le nom
d’ Angkat Khmau, ce qui peut être faux.
J’ai déjà dans un travail antérieur (Les bois de la forêt d’Ana-
lamazaotra) signalé de nombreux faits semblables pour Mada¬
gascar et je tiens à mettre en garde contre de telles pratiques.
* •
— 433
Un Aloe nouveau de Madagascar,
par M. Paul Danguy.
Cel le note a pour objet la description d’un Aloe de la région
d’ Ambovombe, récolté il y a déjà quelques années par M. Dccary,
mais que M. H. Perricr de la Bathie n’avait pas eu l’occasion d’étu¬
dier et qui ne figure pas dans la monographie, des espèces mal¬
gaches de ce genre qu'il a publiée en 1926 dans les Mémoires de
la société linnéenne de Normandie.
Aloe Helenae n. sp.
Caulescens. Caulis simples, ereclus 1-4 ni. allas , validas denu-
dalus, foliis rosulatis coronatus. Folia palula mox remua vel deflexa
glabra, crassa 0,50-1 m, 50 longa, 10-20 cm. lala, e basi ad apicem
anguslala , supra canuliculala, dorso convexa , aculealo denlala ,
aculeis marginalibus delloideis compressis. Inflorcscenliae scapi-
/ ormes 1-8 [saepius 4-5), validas 40-60 cm. longue. Scapi erecli
compressi, subancipites , 20-25 cm. long i, laxe bracleali, bracleae infe-
riores tatae, deltoideae , 1-2 cm. l.ongae ac latae, saper ior es lanceo-
latae, spira cylindrlca florifera terminait. Flores nutnerosi (300-400),
bracleali, bracteis lanceolatis, pedicellati, pedicellis subereclis 2-3 cm.
longis, subapiee articulatis. Perianlhium lubuloso campanulatum,
rectum, 24-27 cm. longum ; lubum subovalum 10-13 mm.; lobi 6,
12-15 mm. longi, 3-4 mm. lali, lanceotali oblusi, quinque nervali ,
nervis parallelis apice confluenlibus. Stumina exserla 6, 30-35 mm.
longa , 3 exlcrna longiora; antherae oblongae 4 mm. versatiles; fila-
menla applanala, apice subulata. Pislillum 35 mm., ovarium coni-
cum elongatum , 8 mm. oblusam, glabrum; Stylus cylindricus,
stigmas punctiforme.
Madagascar. — M. Decary. N08 3325, 3397 et 3397 bis. Zone
littorale de la région d’Ambovombe à l’est du Mandrare, 25 oc¬
tobre 1924. N° 3380. Même localité, 26 octobre. — M. Alluaud.
Andrahomana. Novembre 1900.
Cette espèce que nous dédions à Mme Decary est. une plante
forte, arborescente, remarquable par ses inflorescences composées
de plusieurs gros épis claviformes disposés en couronne au sommet
de sa tige. Ses Heurs verdâtres à la base, rougeâtres au sommet
Bulletin du Muséum , 2' s., t. 1, 1929.
30
— 434
sont accompagnées de bractées à pointes rouges. Elle rappelle
beaucoup VAloe Suzannae Decary, mais les hampes de ses inflo¬
rescences sont plus ou moins ancipitées, ses pédicelles moins
robustes et ses fleurs plus petites. Elle se rapproche également
de l’A. silicicola Perrier de la Bathie particulièrement par ses
hampes aplaties, ancipitées; mais les fleurs de l’^4. Helenae sont
disposées en épis simples non rameux, et de plus leurs étamines
sont exsertes.
— 435 —
Thyméléacées nouvelles de Madagascar ( Gnidiêes),
par M, J. Lkandri.
La famille des Thyméléacées est représentée à Madagascar par
les genres Gnidia, Lasiosiphon , Dais , Wikslroemia, Peddiea et
Stephanodaphne. J’ai eu l’Occasion d’étudier, à l’Herbier du Mu¬
séum, des plantes des deux premiers genres (tribu des Gnidiêes )y
envoyées la plupart par M. Deeary, les autres par MM. WaterloL
Poisson et Alluaud; quelques-unes appartiennent à des espèces
non décrites à ma connaissance.
Le genre Lasiosiphon ne diffère guère du genre Gnidia que par
la pentamérie de ses fleurs (la fleur des Gnidia est tétramère);
Bâillon et après lui Gilg ont d’ailleurs l'ait rentrer le premier genre
dans le second. Je conserve néanmoins ici le genre Lasiosiphon ,
à la l'ois pour éviter des confusions dans la synonymie et pour
suivre les auteurs de la plupart des espèces africaines de Gnidiêes.
Lasiosiphon coriaceus J. Leand, sp. n.
Caulis ereclus ramosus, rarnulis glabris ( juvenibus pubescentibus)
2 m. allas (Decary), usque ad capitulum foliosus. Folia allerna
fusca extenla rigida ( coriacea ) glabra, lanceolata apice subrolundata
versus basin sensim anguslala breve (4*5 m/n.) petiolala, 2 cm.
( superiora ) Il cm. ( inferiora ) longa in trienle superiore 8-22 mm.
lata, nervo medio subius prominente supra impresso, n. secundariis
via; cons pieu is ; inflorescenUæ terminales rnulli (30) floræ ; folia
involucralia 5-8, ovala breve modice que acuminala, glabra, primurn
carinala mox caduca, uiridia (supra fusce, sublus magis clilule),
7-8 mm. longa 5-6 mm. lala; flores involücro duplo longiores, albo
rosei 5 -meri : lubo cglindrico c. 12 mm. lOrigo inarticutalo sed in
trienle inferiore angustiore, extra fusco-cinereo villoso-sericeo ; sepalis
ovato-lanceolaliB, salis aculis 5 mm. longis llum,G lotis , sublus vil-
loso-serieeis supra pubescentibus ; pelalis 2-3 parlilis vel seclis,
crassiusculis, 0 mm. 5-1 mm. longis; antheris linearibus 1 mm.
longis filis 0 mm. 4; ovario hispido sligmate exserio disco hypo-
gyno tnembranaceo nigro 1 mm. 5 allô.
Madagascar. Vondrozo (prov. Farafangana), lisière de forêt.
R. Decary n° 5237, 9-9-1926.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 436 —
Se distingue des Lasiosiphon malgaches et du L. glaucus Fresen.
de l’Afrique tropicale, par son disque hypogyne grand et mem¬
braneux, ses pétales épais et divisés et ses feuilles coriaces grandes
et glabres. Les autres espèces du genre ont un port bien différent.
Lasiosiphon pubescens Decne var. carinatus J. Leand.
A typo Decaisnei differl foliis oblongo-lanceolatis, ramulis minus
pubescentibus, pcdiculis capilulorum gracilibus, foliis involucralibus
carinalis c. 4 mm. longis, floribus minoribus lobis calycis saepius
emarginatis, squamis ( petalis ) que minoribus.
Madagascar. Ambovombe : calcaires et sables au bord de la mer.
Buisson à fleurs jaunes. R. Decary, n° 2694, 8 mai 1924.
Lasiosiphon madagascariensis Decne var. parvifolius J. Leand.
A lypo Decaisnei differl foliis obovalis oblusis vel emarginalis
basi allenualis rotundatis ulrinque oppresse pilosis brevissime
(1 mm.) peliolatis 2-3 cm. longis 10-12 mm. latis, bracleis villosis
elliplicis erectis 4-6 mm. longis, c. 2 mm. latis, petalis cordato-
rolundalis seu emarginatis 0 mm. 7 longis.
Madagascar. Ambovombe (Androy). R. Decary 2605, 27 avril
1924.
Gnidia Decaryana J. Leand sp. n.
Suffrulex ramosus , ramulis ( nonnullis gracilibus) glabris lenli-
cellis ornalis. Folia opposila, semi-ereda, rigida, glabra obovato-
rotundata , ut videlur dilule viridia, brève (0 mm. 7) petiolata 4-15 mm.
longa, 3-9 mm. lata nervo medio subtus prominente supra non, nervis
secumlariis proxi me nervo medio obliquis, deinde paralleloneis ;
infïorescenliæ terminales seu axillares paucifloræ (1-4), ut videlur
ebradeatæ (sect. Phidia Fndl.). Flores telrameri, ut videlur fusco-
rosei , circa 11 mm. longi; tubus cylindricus articulai us, 9 mm.
longus villosus, parte subarliculare 3-4 mm. longa luberculis ornala ;
sepala 4 avala, circa 2 mm. longa 1 mm,5 lata, subtus villosa; petala 0 ;
autberæ oblongæ 0mm,75 longue, sessiles; ovarium hispidum, sub-
sessile; pislillum 6 mm. lonyum, stigma capitatum villosum; discus
hypogynus circulons membranaceus minulissimus.
Madagasear-Forl-Dauphin (rocher gneissique). M. Decary,
n« 4332, 3-7-1926.
Se rapproche des Arthrosolen par l’absence de pétales, des Gni¬
dia par la présence d’un petit disque. La forme des feuilles et le
port sont ceux des Englerodaphne (différence : absence de pétales),
— 437 —
et de certains Wikstroemia (différences : tube articulé, style allongé).
Ses fleurs isolées ou par deux le rattachent surtout aux Gnidia
de la section Phidia d’Endlichcr.
Très facile à distinguer du G. Gilbertæ Drake, aussi de Mada¬
gascar, par ses feuilles obovalcs arrondies et glabres.
— 438 —
Sun LE CORYLUS YUNNANENSIS ( FrANCHET) A. CAMUS,
par Mlle Aimée Camus.
Le Corylus yunnanensis (Francliet). A. Camus est une espèce
bien distincte du C. heîerophylla Fisch, auquel il a été rattaché
comme variété. Comme il a été très sommairement décrit et est
peu connu, il me parait utile d’en donner une diagnose, d’après les
échantillons types contenus dans l’herbier du Muséum.
Corylus yunnanensis A. Camus. — C. heîerophylla Fisch.
var. yunnanensis Franchet in Journ. de Bot., XIII, p. 198 (1899) ;
Burkill in Journ. Linn. Soc., XXVI, p. 504 (1899); Winkler in
Engler, Pflanzenr,, IV, 61, p. 48 (1904); Schneider, Handb.
Laubholzk., VI, p. 896 (1912); Wilson, Plant. W^ls., II, p. 450
(1916).
Rameaux d’abord très tomcnteux, portant, avec de nombreux
poils Lecteurs, de plus longs poils sécréteurs capités. Bourgeons
petits, brunâtres, subovoïdes, ù peine pubérulents, munis d 'écailles
inférieures arrondies. Feuilles subarrondies ou brièvement ovales,
tronquées et brusquement acuminées an sommet, terminées eu
acumen long de 1-1,5 cm. environ, subcordées à la base, longues
de 6-10 cm., larges de 5-7 cm., presque glabres en dessus, densé¬
ment tomonteuses-laineuses en dessous, à bords inégalement
dentés; nervure médiane munie, non seulement de poils tecteurs,
mais aussi, vers la base, de quelques longs poils glanduleux capi¬
tés; 8-9 paires de nervures latérales assez saillantes en dessous,
réunies par des anastomoses ténues un peu cachées dans le tomen-
tum dense, assez long; bords munis de dents inégales; pétiole
court, épais, long de 7-10 mm., longuement tomcnteux, portant,
avec des poils tecteurs nombreux, quelques poils glanduleux
capités, allongés, semblables à ceux des jeunes rameaux; stipules
asymétriques, ovales, un peu poilues. Pédoncule fructifère com¬
mun long de 3-4 cm., densément tomenteux-soyeux, blanchâtre,
portant 2 à 4 cupules sessiles, rapprochées. Cupule ayant à la base
1,2-1, 5 cm. de diamètre, longue de 2,6-3 cm., prolongée en tube
au-dessus du fruit, environ une fois à une fois un tiers plus longue
que le fruit., poilue blanchâtre, un p >u striée à la base, découpée
à la partie supérieure en lobes étroits, longs de 9-10 mm., lancéolés.
Bulletin du Muséum , 2e s., t. I, n° 6, 1929.
- 439 —
parfois presque linéaires, très aigus et parfois dentés, portant de
très nombreux poils blanchâtres et quelques longs poils capités
brunâtres. Fruit de 1,2 cm. de diamètre, soyeux, très peu aplati
latéralement, soudé dans le tiers inférieur à la cupule, un peu
sillonné longitudinalement vers la base.
Chine : Yun-nan, montagnes Hee-chan-men, ait. 3.000 m.
(Delavay) type; mont Tsang-chan (Delavay, n° 555), type;
Mcngtsze, ait. 2.000 m. (Henry, n° 9682), d’après Wilson.
Cette espèce diffère du C. helerophylla Fisch. et de sa var.
sutchuenensis Franchct par sa cupule de forme différente, pro¬
longée en tube, à lobes plus nombreux et plus étroits, ses feuilles
plus cordées à la base, à pétiole gros et bien plus court, la présence
d’assez nombreux poils capités allongés sur les jeunes rameaux,
les pétioles et la base de la nervure médiane.
— 440 —
Étude des Crassulacées de Chine septentrionale
PROVENANT DES RÉCOLTES DU PÈRE LlCENT,
PAR M. Harald Frôderstrôm.
Sedum dumulosum Franeh.
N° 3242, voyage à la Trappe, Si ling, 2.092 mètres, sommet seu¬
lement.
N° 4780, Kansu occidental, vers Lou Kia wa sseu.
Sedum crassipes (Wall.) IIook-Thoms.
N° 4331, Kansu occidental, Sin long chan et Mao Lo chan.
Plante grêle, aux feuilles étroitement linéaires-oblancéolées et
aux fleurs bisexuées.
Sedum algidum Ledeb. Ç
N° 4545, Kansu occidental, Le Ou chao ling.
Comp, le n° 4262 de Harry Smith : Szechuan, 1922, 4.800 mètres.
Sedum roseum Scop. cT Ç
N° 3306, voyage à la Trappe Siao ou t’ai chan, T’ien eull ling.
Sedum ijunnanen.se Franeh. var. Henryi (Diels) Hamet. à*
N° 5267, Kansu Sud-Est, vers Cheu menn.
Jeunes plantes grêles, hautes 23-25 cm., aux feuilles petites
opposées et aux inflorescences peu développées.
Sedum Talarinoœii Max.
N° 704, Shansi nord, Hoang ts’ao Keou, montagne au N.-W*
N° 3420, Mongolie centr,, Si wan tze.
Sedum Aizoon L.
N° 323 (2 échant.), Shansi nord, Ma Kia pou (station : Tsai
y an shan).
No 400 (/. anguslifolia Franeh.), Shansi nord, Ma Kia pou
(station : Kulushan).
N° 650, Shansi nord, Ma Kia pou (Shansi N.) [station : sommet
au N.-W. de Hoang ts’ao Keou],
N° 1203 (2 échant.) y scabrum Max., Shansi, Toukou-twci.
N° 1395 (/. anguslifolia Franeh.), Ta-ping-li, Sze tcheou fou.
N° 1596, Kiao shan, Shan hai Koan.
N» 2184, y scabrum Max., Shansi méridional, vers K’iao cheu,
vers 1.900 mètres.
Bulletin du Muséum , 2° s., t. I, n° 6, 1929.
— 441 —
N° 6267, Au Chantong, Tai an fou. Jeunes plantes aux feuilles
opposées. La plante au coin inférieur gauche est probablement
le Sedum japonicum Sieb.
Sedum spinosum (L.) Willd ( Cotylédon spinosa L.).
N° 3581, Mongolie centrale, auberge isolée (en forêt).
Plantes hautes 18-30 cm., aux feuilles basales cartilagineuses
et aux tiges pourvues de feuilles desséchées.
Sedum malachophijllum (Pall.) Stcnd. ( Cotylédon malacophylla
Pâli.).
N° 3627, Mongolie centrale, Kiou pouo ze.
Petites plantes, 6-7 cm., aux feuilles inermes (Comp. le
n° 1027 de Harry Smith : Chili 1921, cc. 1.700 m.).
Sedum fimbrialum Franche (3 ramosissimum (Franch.) Frim.
( Cotylédon fimbricila Furcz.).
N° 3, Shan hai koan, Hauts sommets.
N° 1638, Shi monn lehai, Tchely N.
N° 2950, S ha nsi central, environs de Sinn tsai.
Petites plantes, hautes 4-10 cm., aux feuilles basales cartilagi¬
neuses et aux inflorescences rameuses dès la base.
N° 3026, Shansi central, Si Koan ts’ounn.
Plantes 24-28 cm. haut., nues de la base et rameuses du mi¬
lieu de la tige.
Sedum Almae nova sp.
N° 3647, Mongolie centrale, Kiou pouo ze (fleurs rouges).
Planta perennis? glabra. Bhizorna breve, crassiusculum , pluri-
caule, radiculas brèves (in muscis végétantes ) emitlens. Gaules sté¬
riles non vidi. Caul.es florlferï erecli, fragiles, sirnplices, 8-12 cm.
longi. Folia basalia ? ( fartasse laxe rosulata). Folia caulina ( fere
omnia delapsa) alterna, lineari-lanceolaia ad oblonga, basi non
producta, apice aculiuscula, 4-7 x 1,2-5 mm. Bracleae lanceolatae
ad ovatae, cc. 3,5 x 1,5 mm. Jnflorescenlia subcorymbosa , laxi-
uscula ; pedicelli 3,5-8 mm. longi (catyce longiores) . Flores bisexuales,
aviso- penlameri. Sepala fere ad basin libéra, triangulariu ( servi -
oblonga), basi non producta, apice subacula, ce. 2 mm. longü et
basi 1,1 mm. lata. Petala e basi dilatala 1,5 mm. connata, deinde
leviler angUstata, laie lineari-lanceolaia , apicem versus altenuala et
arislata ( non mucronala), 5-5,5 mm. longa, medio 2,3 basi 2,1-
2,3 mm. lala, « rosea ». Slamina omnia 1,5 mm. supra basin pela-
lorum inserla, fllamentis deinde cc. 3 mm. longis ; antherae laliores
quam longue, l X 1,3 mm. Squamae necl. fere quadratae, apice
leviler emarginatae et crass iusculae, cc. 1 x 1,1 mm. Carpella sub-
divergentia, basi parum atienuala et 0,5 mm. connata, oblonga „
— 442 —
non gibbosa, slylis suberectis capitellatis : in loto 3,7-4 mm. longi
( styli 1, 1-1,2 mm.), medio 1,3-1, 4, basi 0,3-0, 4 mm. lala ( subsii -
pilata?)’, follicule 6-lü seminati, placentis rite lineari-ligamenlosis.
Semina oblonga, slriolata , glabra ( fortasse minutissime mamillala) ,
lesta nucleiim non superante, 1-1,1 x 0,35-0,40 mm.
Specimina hujus planlae incaule collecta et male conservala,
ilaque difficile dislinyuenda. Folia basalia vcro désuni, sed gemmulas
foliorum paruulas ad apicem rhizornatis observavi. Verisimililer
tamen species nova, qaae florum structura ad Sedum Aliciae Hamel.
et for lasse ad Sedum Baltouri Hamel apprvpinquae, ab illis aulem
signis sequenlibus differl ; 1) foliis sepalisque basi non produclis,
2) pedicellis calyce longioribas, 3) pclalis basi dilataiis et 1,5 mm.
connalis, 4) staminibus deviis, 5) squamis necl. qaadratis, 6) car-
pellis basi atténuai is, (ere liber is.
Sedum sarmentosum Bge.
N° 1477, Tai hang shan, plante grasse, sur rochers, T’ai hang
shan, au N. de Tching hûa.
N° 1937, Shansi méridional, en montagne vers Hai tcheou.
Sedum elatinoides Franch.
N° 2474, Shansi central, Cheu hai yao, 1.200 mètres.
Sedum drymarioides Hce var. stellariaefolium (Franch.) Hamet.
N° 2488, Shansi central, Wei tze p’ing.
Sedum Przewalski Max.
N° 4624, Kansu occidental, vers Kinn ts’iang t’an.
Plante naine, toul à fait correspondante à l’échantillon authen¬
tique (Kansu oceid., montagnes Te-tung, 2.700-3.000 mètres,
Przewalski 1872; Herb. Berlin) : fleurs isomères, écailles étroite¬
ment linéaires, placentas basaux, etc.
Sedum Ulricae nova sp.
N° 4373, Kansu occid., vers le Sin long chan et le Mao ho
chan, 3.250 mètres.
Planta annua, glabra, 3-6 cm. longa. Radices brèves, fibrosae.
Caules sleriles non vidi. Coules floriferi simplices vel. plures, basi
interdum descendantes et radicanles. Folia numerosa, suberecta,
alterna, lineari-lanceolatu, basi breviter obluse.que producta , apice
aculiuscula, 4,5-7 X 1,2-1, 5 mm.; bracleae lineares, 3-4 mm.
longue. Inflorescentia corymbosa, pauciffora. Flores bisexuales, iso-
pentameri, pedicellis 2-2,4 mm. longis (calyce brevioribus). Sepala
petalis aequilonga vel longiora, basi libéra et breviter obluseque pro¬
ducta, lineari-lanceolata , apice aculiuscula, 4-4,5 x 0,8-1 mm.
Petala ad suturant basaient libéra, lance.ola.ta vel semi-oblonga ,
apice oblusiuscula ( non mucronata ), 3,6-4 x 1-1,2 mm. Slamina
— 443 —
epipelala nulla; slamina allernipdala sulura inserla, filamenlis
2, 1-2,6 mm. longis ( petalis brevioribus)-, antherae laliores quarn
longae, 0,5 x 0,7 mm. Squamae thcI. (in loco slam. epipelalorum )
anguste lineares, apice obscure emarginalae, 1,1-1, 2 x 0,15 mm.
Carpella suberecta, fere ad medium vel supra medium connaia, non
gibbosa, in stylis brevibus subito allenuala , in tolo 2, 7-3, 2 mm.
longa : paro connata 1,2-1, 3 mm. longa, paro libéra 1,1-1, 4 x 1-1,2 m,
longa : pars connata 1,2-1, 3 mm. longa, pars libéra 1,1-1, 4 x 1-
1,2 mm., stylus 0,4-0, 5 mm. Ion g us : folliculi 4-5 seminati, placentis
rite lineari-ligamentosis. Semina breviter funiculala, laie ovala,
slriolata, mamillis altis tecta, testa nucleum non superante, 0,9-1, 1
X 0,60-0,65 mm.
Itace species, quamquam ad Sedum Przewalski Max. et affines
floribus isomcris appropinquans, Scdo Henrici-Roberti et Sedo
Perroti Hamel, magis affinis videlur : carpellis alte connatis, pla-
cenlis rite ligamenlosis, seminibus aile mamillatis: Forlasse forma
intermedia inter S. Pizewalski et S. Perroti.
— 444 —
Floraisons observées dans les Serres du Muséum
PENDANT L’ANNÉE 1929
(AUTRES QUE CELLES DÉJÀ SIGNALÉES DANS LES LISTES PRÉCÉDENTES) (’)
par M. D. Bois.
MONOCOTYLÉDONES
JEchmea corallina Brong.
Æ. miniata Bak., var. discolor Hort. [Guillaumin dét.].
* Aerides falcatum Lindl., var. Houllelianum Veitch, sub var.
Reg-nieri Guillaumin sub var. nov (2).
Aglaonema Roebelini Gentil.
Aloe obscura Mill., var. intermedia Hort. (3).
Ananas braclealus Rqem, et Schult.
Anthurium Scherzerianum Schott, var. album grandiflorum
Dallière (4).
A. lucidum Kunth.
Calathea medio-picta Regel.
Catasetum cernuum Reichb. f. Brésil : île [Santa-Catharina
( Mercier , f. 256, 1924) [Guillaumin dét.].
C,. macrocarpum Rich. ex Kunth., Guyane française ( Lomonl ,
f. 185, 1929) [Guillaumin dét.].
Cottendorfia florida Schult. f.
Crinum Moorei Hook. f.
Cnjplanlhus undulalus Otto, et Dietr., Var. genuinus Mez.
Cypripedium x Ashburloniæ Reichb. f., var. Edgard Jolibois
Jolibois.
C. uenuslum Wall.
Dendrobium Wardianum Warn.
(9 Voir les années précédentes du Bulletin du Muséum à partir de 1920.
* Les espèces précédées d’un astérisque se trouvent réunies plus loin ( Plantes nou¬
velles ou critiques des Senes du Muséum ) avec des indications autres que celles de pro¬
venance et de collection.
(3) A déjà fleuri en 1928.
(3) Cette variété n’est pas relevée par Berger ( Pflamenreich , IV, 38, III, II), mais
figure dans Vlndex seminum anno 1902 collectorum , p. 6 (1903) du Jardin botanique
de Païenne (À. Guillaumin),
(4) Pas signalé dam la Monographie d’Engler ( Pflanzenreich , IV, 28), bien que figu¬
rant sur les Catalogues de Dallière et de Chantrier, avant 1900.
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 445 —
Dieffenbachia Seguina Schott. (Colombie Claes f. 162, 1925,
n° 9) [Guillaumin dét .] (1).
Galeandra Baueri Lindl. Guyane : Cayenne ( Lomonl , 1929,
f. 185, n° 6) [Guillaumin dét.].
Gasteria angulala Ilaw., var. truncala Willd.
* G, x macrophylla Hort. Pfrimmer. (2).
* G. X Rebulii Hort. Pfrimmer.
G. iransvaalensis Hort. De Smct. ex Bak. ? Transvaal (donné
par de Noter, 1928) (3).
Haworiia retusa Haw.
Hedychium slcnopelolam Lodd., Chine : Kouy-tchéou ( Esquirol
f. 100, 1922) [Guillaumin dét.] (4).
Liriope spicala Lour., var, variegata.
Oncidium bifolium Sims. Argentine : Tucuman (Rivet, 1907,
f. 288, n° 4) [Guillaumin dét.].
O. Cebolleta S\v. Guyane française {Lomonl, 1929, f. 185, I, 190),
[Guillaumin dét.].
Odonloglossnm citrosum Lindl., sub var. punclatum [Guillaumin
dét.].
Phnlidotu vonchoidea Lindl.
Ouesnelia cayennensis Bak.
Sanseviera Ailbrgliana Carr., var. pulchra N. E. Br.
Tillandsia janceü Lee.
Vetlheimia viridiflora Jacq. var. undulalifolia Hort. (6).
Xanlhosoma Malafja Schott.
DICOTYLÉDONES
Acacia Farnesiana Willd.
A. glaucophglla S tend.
A, pentadcnia Lindl,
A. salicina Lindl.
Acacia suaveolens Willd.
Ac.æna Hieronymi O. Ktzc. [Bilter dét.] (6).
(1) Intermédiaire entre la var. viridis Engl. et la var. liturata Engl, la bande très
étroite blanc jaunâtre n’existant que dans la moitié supérieure du limbe. (A. G.).
(2) A déjà fleuri en 1924.
(*) Paraît se rapporter à cette espèce mal connue, que Berger n’a même pas men¬
tionné dans sa monographie ( Pflanzenreich , IV, 88, III, II, 1908) et qui n’est proba¬
blement qu'une forme ou une variété du G. fasciata Haw. (A. G.).
(*) Ne diffère delà plante indienne décrite et figurée par Loddiges (Bot. Cab. 1. 1902)
que parles lobes du labelle arrondis et non acuminés. Seuls les H. coronarium et spica-
tum étaient connus au Kouy-tchéou. (A. G.).
(*) Mention de cette variété, n’est faite que dans R. Giard. bot. e col. di Palermo
Semïm anni MOMX p. 18 ; il n’en est donné aucune description et je ne vois pas en
quoi elle diffère, du type (A. G.).
(^) Signalé en 1922 (Bull. Mus. 1922, p. 539) sous le nom d’A. myriophytta Lindl.
— 446 —
Araujia sericifera Brot.
Bégonia x Général Comte de Miribel Bruant [albo-picla x coral-
lina) (l).
Bégonia X Arlhur Mallet Lionnet (2).
Biophylum sensitivum DG.
Carmichaelia Hookeri T, Kirk.
Cistus populifolius L.
Codiæum uariegalum Bl., var. Mme Berlhe Fournier. Chantier.
Coffea excelsa A. Chev.
Cotylédon gibbiflorum Moç. et Sessé.
Epiphyllum Bridges ii Lemaire (3).
Eucalyptus globulus Labill.
Euphorbia Cnpul-M cdusæ L.
* E. Denisiana Guillaumin sp. nov. (4).
Fuchsia macroslemtna Ruiz et Pav., var. gracilis Nichols. et
Mottet.
Jacobinia magnifica Mottet, var. carnea.
Lonicera confusa DC.
Mesembryanlhemum polyanlhon Haw.
Monvillea Cavendishii Brilt. eL Rose.
Myt’lus commuais L.. var. mucronala DC. (5).
Newbouldia lœvis Seem. Guinée française : Conakry ( Maclaud
f. 159, 1897) [Guilaurnin dét.].
Oreopanax gualemalense Dcne. et Planch. (6).
Passiflora maculifolia Masters.
Phyllanthus alropurpureus Boj.
Rhipsalis Cassytha Gærtn.
Russellia juncea Zuec,
Semecarpus alra Vieill.
Slapelia marmorala Jacq.
S. unguipetala N. E. Br.
Ceralozamia mexicana Brong.
(x) A déjà fleuri en 1923.
(а) L’obtenteur lui donne pour parents le B. subpeltata et le B.Rex Eldorado mais il
ne s’agit pas du B. subpeltata Wight mais de celui de Regel qu’on considère comme
synonyme de B. incarnata Link et Otto var. purpurea. Déjà signalé sans nom d’au¬
teur ni symbole en 1922 (Bull. Mus. p. 539) (Note posthume de M. J. Géeome).
(3) C’est en réalité un Scfïlumbergera à cause de ses articles non prolongés en pinces
à l’extrémité, de sa fleur non zygomorphe et de son ovaire à 5 angles très marqués (A. O.)
a déjà fleuri en 1923.
(*) A déjà fleuri en 1928.
(5) C’est la plante signalée en 1925 (Bull. Mus., p. 475) sous le nom de M. com-
munis, var. moschata et en 1920 (Bull. Mus., p. 678) soua celui de M. mucronala Cam-
bess. (A. G.).
(б) C’est la plante signalée en 192S (Bull, Mus. p. 460) sous le nom d’O. nymphcelo-
lium Dcne. et Planch. (Voir Bois (D.). Bull. Soc. nat. Rort. France, 5e s. II, p. 595).
Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum,
par M. A. Guillaumin.
49. Aerides falcatum Lindl. var. Houlletianum Veitch sub var.
Regnieri Guillaum. ( A . falcatum var. Ftegnieri Hort.) ne diffère
de Ja variété que par les sépales et les pétales sans tache au som¬
met, les lobes latéraux du labclle denliculés à l’extrémité, entiè¬
rement jaune chamois comme le lobe médian.
50. Gasteria hybrides.
Les G. x gonoclada, G. x macrophylla et G. x Rebuiii sont
des hybrides de feu Pfrimmer, d’Oran, donnés par de Noter (f. 158,
1923).
Le premier, qui a fleuri en 1928, paraît avoir dans ses parents
le G. subcarinata f le second, qui a fleuri en 1924 et 1929, très voisin
de G. x melalliça Berger est peut-être issu du G. nilida, le troisième
qui n’a fleuri qu’en 1929 est probablement le produit G.verrucosax ?
51. Epiphyllum hybrides.
La parenté de la plupart des Epiphyllum ( Phyllocactus ) hybrides
est douteuse : si tout le monde es I d’accord pour reconnaître que
le P. x Pfersdorffli Hort. ex Schum. a pour l’un des parents
le P. crenatus G. Don, l’autre reste incertain.
Schwantes ( Monatsch . f. Kakieenk. XXVI, p. 40) dit bien que
c’est le Cereus grandiflorus Mill. ( Selenicereus grandi florus Britt.
et Rose) mais, s’il en est ainsi, on ne s’explique' pas comment il se
fait que le tube de la fleur est nu sauf quelques écailles étroites,
rosâtres, avec 5-8 soies à l’aisselle.
Je suis ainsi amené à me demander si le P. x Pfersdorffli n’est
pas plutôt le produit P. crenatus G. Don. x P. anguliger G. Don
ou P. Darrahii Schum?
11 en serait de même pour le P. x Cooperi Hort. ex Regel (1883)
= P- X crenalo- grandi florus Hort. ex Regel (1884) que je n'arrive
pas à distinguer du P, x Pfersdorffli Hort. ex Schum (1897).
Les parents du P. x Niobe Veitch n’ont jamais été précisés, il
semble toutefois évident que si l’un est le P. crenatus G. Don,
l’autre est le Cereus speciosissirnus DC. ( HeUocereus speciosus
Britt. et Rose) ; la fleur à tube court, violette à la partie inférieure
et interne est en effet, identique à celle de cette dernière espèce.
En conséquence, la plante devrait s’appeler Phyllocactus x
Bulletin du Muséum, 2e s., t. I, n° 6, 1929.
— 448 —
Ackermannii Salm-Dyck var. Niobe ou pour être en accord avec la
nomenclature de Britton et Rose : Epiphyllum X Ackermannii
Haw. var. Niobe.
52. Euphorbia Denisiana Guillaum. sp. nov.
Frulex 50cm altus, caule crasso ± spiraliler 8, angulalo, angulis
lubercutis brevibus, premium tenuiler denticulalis, deinde rolundaiis
prædilis , apice folioso. Foliis posl flores, supra pallide viridibus,
margine roseo lineaiis, infra albescentibus, ovatis vel ovalo-elon-
galis (5-7 cm. x 2,5-4 cm.) apice oblusis, basi conlraclis et. in peiiolem
decurreniibus, peliolo 1,5-3 cm. lotigo, valde dist incto, supra brunneo
complanatoque, infra pallide viridi et semi lereli, costa supra com-
planala, sublus prominenle, nervis 8-jugis venïsque immersis;
cyalhiis unisexualibus, in glomerulis lerminalibus 2 -nis, bracteis 2,
ovato acutis, carinatis, extra subtile pilosis, luteo viridibus, rubro
suffusis, cyathophyllis similibus sed 2-plo majoribus, bracteis flm-
brialis involucrum dolliforme formantibus, glandulis 4-5, magnis,
ellipticis, media sæpe leviler angustalis, peltalis, bracteis vix brevio-
ribus, viridi luteis, floribus & appendicibus usque ad basin filiforme
lacinialis, munilis, pislillodio minuto, 3-gono, stylo 3-fido.
Madagascar : donné par Denis f. 242, 1926, (collecteur?)
Diffère à première vue de l’E. Viguieri Denis par la tige sans crêtes
épineuses, à angles ± spiralés et par les feuilles vert clair, ovales,
à pétiole bien distinct.
Le mode d’inflorescence en glomérule terminal rappelle celui de
VE. Ïnsulæ-Europæ Pax.
Denis avait reconnu dans cette plante, qui a déjà fleuri en 1928,
mne espèce nouvelle mais sans la nommer ni la décrire.
\
Un essai de culture du chou de Kerguelen
(PniNGLEA ANTISCORBUTICA R. Br.),
par M. R; Anthony.
Dans son ouvrage sur « les Plantes alimentaires chez tous les
peuples et à travers les âges (Paris P. Lcchevalier, 1927) », M. D. Bois
écrit, page 28, vol. I, à propos du chou de Kerguelen ( Pringlea
antiscorbutica R. Br.) : « Des graines de cette plante semées à plu¬
sieurs reprises au Muséum n’ont pas permis de l'introduire dans
nos Collections. Elle s’est montrée jusqu’à présent incultivable ».
M, D. Bois m’ayant donné le conseil d’en essayer la culture,
dans la terre siliceuse de Bretagne, plus spécialement à Lanvéoe
(presqu’île de Crozon, Finistère) (1), je me suis adressé à M. René
Bossièrc, Administrateur de la Compagnie générale des îles Ker¬
guelen, Saint-Paul et Amsterdam, pour essayer d’en obtenir
des semences.
Le 16 juillet 1927 m’arriva par l’intermédiaire de M. René Bos-
sière une centaine de graines.
J’en semai immédiatement en pot une vingtaine qui germèrent
au bout d’environ 3 semaines, c’est-à-dire entre le 5 et le 10 août.
Ayant repiqué les jeunes plants en des pots séparés, j’en pris
personnellement soin jusqu’à la fin de septembre, époque à laquelle
je rentrais à Paris.
A ce moment je les confiai à mon jardinier prenant toutefois la
précaution, et, afin de pouvoir suivre journellement les progrès de
la croissance, d’en emporter un exemplaire à Paris en même temps
qu’une quantité suffisante de terre de Lanvéoe pour pouvoir, à
mesure de l’augmentation de taille, le maintenir dans les mêmes
conditions qu’au début.
A mon retour à Lanvéoe à Pâques 1928, mes jeunes Pringlea
avaient tous disparu. Mais l’exemplaire que j’avais à Paris con-
f) D’après les renseignements qu’a bien voulu me fournir M. Abrard, Sous-Direc¬
teur du laboratoire de Géologie du Muséum, le sol de Kerguelen serait, uniquement
constitué de roches éruptives récentes (basaltes, traehytea) ou anciennes moins abon¬
dantes (granités). On n’y connaît pas de roches sédiruentairess, La présence de trachyt.es
et de granités en quelques points, le fait aussi, assez curieux en soi, que les basaltes
contiennent des agates, permet de considérer qu’au moins en surface le solde Kergue¬
len doit être siliceux. En tous les cas, il n’est calcaire à aucun degré.
Bulletin du Muséum, 2' s., t. I, 1929.
31
— 450 —
tinuait de vivre. Au cours de l’hiver 1927-28 sa croissance fut peu
rapide, mais devint intense à partir du printemps et pendant tout
l’été de 1928.
Pendant les grands froids, la plante fut mise en appartement et,
durant l’été, autant que possible, à l’abri des grandes chaleurs.
Durant tout ce laps de temps, la plante se présenta sous l’aspect
d’une simple rosette de feuilles à grosse nervure médiane et à
Pringlea antiscorbutica R. Br. Spécimen élevé à Paris. Semé le 16 juillet 1927.
Photographié le 7 septembre 1928. 1/2 de G. N.
extrémités d’abord arrondies puis lancéolées, émergeant de terre
obliquement.
Elle présenta successivement les hauteurs approximatives sui¬
vantes :
28 Nov. 1927 . . .
Fin Déc. 1927 ...
Fin Janvier 1928
Fin Février 1928..
2 Juin 1928 .
13 Juillet 1928....
Mi-Août 1928 ....
A partir de la mi-août, les feuilles continuèrent à augmenter
de longueur sans que la hauteur de la plante augmentât.
Longueur de la plus grande feuille, mi-août 1928 = 120 mil!.
— — — 7 Septembre 1928 = 135 mil].
Le chou commença aussi de prendre son aspect et son port ca¬
ractéristique.
20 millimètres
25 -
30 -
35
70 -
100 -
120 -
451 —
Sur la photographie prise le 7 septembre 1928 on peut voir que
la rosette restant, il est vrai, toujours au ras de terre, en d’autres
termes la tige dressée et nue ne commençant pas encore à se cons¬
tituer, les feuilles périphériques deviennent retombantes, et, les
feuilles centrales au contraire se recourbant en dedans à leur extré¬
mité commencent à former une « pomme ».
A partir de la mi-octobre, la plante commença à donner des
signes inquiétants. Je me rendis compte qu’elle était attaquée
par des Anguillules qui finirent par la détruire.
Il me semble pouvoir être admis que si j’avais eu plusieurs
exemplaires à ma disposition à Paris, cet accident ne se fût pas
produit sur tous et que l’élevage eût pu être poussé plus loin.
J’ai essayé au printemps de 1928 de semer le reste do ma pro¬
vision de graines; mais elles avaient déjà perdu leurs facultés
germinatives.
C’est sur les conseils de mon collègue M. D. Bois que je me suis
hasardé à faire cette incursion hors de mon domaine habituel et
c’est sur son conseil aussi que je présente à la réunion des natu¬
ralistes les résultats de mon essai.
Pour incomplets qu’ils soient , ils réaliseraient pourtant, paraît-il,
un progrès sur ce qui a été obtenu jusqu’ici. Leur succès relatif
doit, à l’avis de M. D. Bois, m’engager à faire une nouvelle tentative
à laquelle, grâce à l’obligeance de M. Bossière, j’espère pouvoir
me livrer.
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
CONFÉRENCES POPULAIRES DU DIMANCHE
FAITES A 15 HEURES
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
ANNÉE 1929.
17 février. Jules Verne, explorateur polaire et océano¬
graphe . M. le Dr J.-B. Charcot.
24 février. Dans les grandes chaînes du moyen Atlas ... M. Fd. Le Cerf.
B mars.. Les aspects physiques du Brésil . M. Alberto Betim.
10 mars. . Voyage en Afghanistan . M. J. Barthoux.
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1929.
CORRESPONDANTS.
MM. Astis (Ed. d’)... .
Balme (Juan)....
Bressou .
Didier (Dr R.) . .
Hervé-Bazin (J.)
Marcelet .
Royer (Dr M.) . .
Trénel (Dr)
20 décembre 1928.
21 novembre 1929.
20 décembre 1928.
17 janvier 1929.
21 février 1929.
17 janvier 1929.
17 janvier 1929.
21 février 1929.
454 —
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
Pages.
Abrard (R.). L’équivalent de la zone à Slréblite s tenuilobatus dans l’est du
Bassin de Paris . 166
— Stratigraphie de la gaize do l’Argonne . 171
— La province occidentale au Portlandien et ses rapports avec la région
rhodanienne et subalpine. . . . . . . . . . . 224
Aburel (Dr E.), Contribution à l’anatomie du bassin de la Talpa europœa L. [Figs] 292
Alluahd (Ch.). Mission pour le Sahara . . 7
Amélie (S. M. la Reine). Allocution prononcée à l’inauguration des collections
de M**r le Duc d’Orléans . 12
Angel (F.). Liste des Reptiles et Batraciens du Haut-Laos recueillis par M. De-
lacour [Figs-1 . * . 75
— Sur une tête osseuse de Crocodile de Madagascar ( Crocodilus robustus Grand.
et Vailb) . 186
— Matériaux de la Mission G. Petit à Madagascar. Description de trois Batra-
oicns nouveaux appartenant aux genres Mantidactylus et Gephyroniantis. 10
André (M.). Don d’ouvrages . . . . . . . 358
— Les pièces buocales du Rouget, larve du Thrombicula autumnalis Shaw [Figs.]. 100
— Sur une nouvelle forme larvaire d’Acarien ( Erythmidœ ) parasite d’une Fourmi
( Plagiolcpis pygrnœa Latr.) [Figs.]. . . . . . 255
— Description d’une forme adulte du Rouget ( Thrombicula autumnalis Shaw)
[Figs.] . 394
— Nouvelle forme larvaire de Thrombicula parasite sur un Saurien de Pales¬
tine [Figs.] . 401
Anthony (R.). Présentation du tome III de la 6e série des Nouvelles Archives
du Muséum . . 126
— Don d’ouvrages . 127
— Communication sur la dentition des Proboscidiens . 127
— Un essai de culture du Chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica R. Br.)
[Fig.] . . . 449
Arnault (Dr). Mission pour le Sud Algérien . 174
Astis (Ed. d’). Nomination de Correspondant du Muséum . 7
Bailly (P.). Mission pour les îles Canaries . 338
Balme (J.). Nomination de Correspondant du Muséum . 339
— 455 —
Barthoux (J.)- Conférence : Voyage en Afghanistan . 452
Bartolami. Nomination de Garçon de Laboratoire au Service de l’Entomologie. 6
Baudry, Nomination de Surveillant militaire . . . . . 6
Beauchamp (P. de). Sur un Madréporaire observé à Saint-Servan . 107
Becquerel (J.). Mission pour Leyde (Hollande) . . . 174
Bénard (G.). Description d’une nouvelle espèce à'Anthiu de l’Ouganda (Col.
Catabidfe) [Fig.] . 383
— Mission Ckari-Tchad (1904) : Description d’une nouvelle espèce de Rhys-
semu8 (Col. Aphodiini ) [Fig.] . . . 385
Benoist (Ri.). Moraeées nouvelles de la. Guyane Française . . . 103
— Une nouvelle espèce du genre Hypoestes (Acanthacées) . . . 222
Bergonier (E.). Mission pour l’Amérique du Sud . 338
Berland (L.). Les Sphegidœ (Hyménoptères) du Muséum national de Paris
(6* note) . 309
— et Chopard (L.). Remarques sur Diponthus cribratus Serville (Orthoptère Acri¬
dien) et sur les types de Serville en général . . . 143
Berlioz (J.). Mission pour les États-Unis et le Canada . 230
— Présentation d’ouvrages . . 340
— Catalogue systématique des Types de la Collection d’Oiseaux du Muséum
(I. Ratites, 11. Palmipèdes) .
— Notes critiques et synonymiques sur des Oiseaux du genre Roselin, Carpo-
dacus (Passeriformes-Fringillidés) . . . . •
Betim (A.). Conférence : Les aspects physiques du Brésil .
Biers (P.), Assistant au Laboratoire de Cryptogamie. Décès .
Bois (D.). Allocution prononcée aux obsèques de M. J. Gérôme . . .
— Dons d’ouvrages . . . 10,
— Cigares médicinaux en feuilles de Sphacele parviflora . .
— Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’année 1929 .
Bonne (MUc). Nomination de Stagiaire .
Bonnet (P.). Decaky (R.) et Puyo (R.). Sur le transport à longue distance des
Araignées vivantes . . . . . .
. 58
129
452
174
8
282
335
444
6
332
Borrel. Nomination de Garçon du Laboratoire de Géologie . 338
Bourbon (Princes Sixte et Gaétan de). Résumé des recherches zoologiques de
la Mission Alger-Tchad (1 carte) . . . . . 283
Bourdelle (E.), Mission pour l’Europe Centrale . . . 174
— et Mathias (P.). Considérations sur la valeur spécifique des caractères du
pelage chez une Antilope ( Tragelaphus scriptus Pallas) . . . 177
— Mouquet (A.) et Mathias (P.). La collection de Primates de la Ménagerie
du Muséum national d’histoire naturelle . . . . . 234
Bouvier (E.-L.). Nomination d’ Assesseur du Directeur . . 5
Bressou. Nomination de Correspondant du Muséum . 7
Brin (Mlle). Nomination d’Aide technique au Laboratoire d’Entomologie . 6
Bultingaire (L.). La 11e Exposition des Artistes Animaliers Français et la
Rétrospective de J.-B. Oudry . . . 56
— 456 —
Burton (M.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Porifera [Fig.]. 157
Caili.èke (M1,e). Nomination de Boursière de Doctorat . 338
Camus (MIIe A.). Gastanopsia nouveaux de Chine . . . 165
— Sur le Ootylus yunnanensis (Franohet) A. Camus . 438
Carié. Nomination de Préparateur au Laboratoire d’Ichthyologie . 5
Cassan (MUb M.). Nomination d’OPficier de l’Instruction publique . 126
Cernosvitov (Dr L.). Communication préliminaire sur les Oligochètes récoltés
par M. P, Réray pendant la croisière arctique effectuée par le « Pour¬
quoi-Pas? » en 1926 sous la direction du Dr J. -B. Charcot [Figs.] . 144
Chabanaud (P.). Description d’un nouvel Elasmobranehe Batoïdo de Mada¬
gascar [Figs.] . 365
— Poissons Ilétérosomates recueillis en Indo-Chine par M. le Dr A. Krernpf 370
Charcot (Dr J.-B.). Conférence : Jules Verne, explorateur polaire et océano¬
graphe . . 452
Chavaleriat. Nomination de Gardien de Galerie . . . 229
Chélat. Nomination d’Aide technique au Laboratoire de Mammalogie . 6
Chevalier (A.). Nomination de Professeur de la Chaire des Productions colo¬
niales d’origine végétale . 281
— Mission pour l’Afrique Occidentale . 281
Chopard (L.). Nomination d’Ofïicier de l’Instruction publique . 126
— et Berland (L.). Remarques sur Diponthus cribratm Serville (Orthoptère
Acridien) et sur les types de Serville en général . 143
Conrard (L.-P.-H.). Nomination d’ Assistant près la Chaire de Phanérogamie . 281
Coquet. Nomination de Gardien de Galerie . . . 173
Coupin (Mlle F.). Mission pour les Universités de Francfort, Zurich et Vienne. 338
— Compte-rendu de cette Mission . . . . . . . . 339
Danguy (P.). Nomination de Sous-Directeur honoraire de Laboratoire . 125
— Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur . . . 125
— Contribution à la Flore de l’Indo-Chine . 263
— Un Aloe nouveau de Madagascar . . . 433
Decary (R.). Nomination d’Officier d’Académie . 126
— Bonnet (P.) et. Puyo (R.). Sur le transport à longue distance des Araignées
vivantes . . . 332
Démangé (L.). Mission pour l’Afrique Équatoriale et Occidentale . 6
Denis (J. -Ri). Sur deux Collemboles de Madagascar . . . 104
Didier (Dr R.). Nomination de Correspondant du Muséum . . 7, 282
Dollfus (R.-Pb.), Addendum à ma note sur le Sarcotaees verrucosus Oisson. 191
Fabre (P.-TL). Nomination de Conservateur Gardien du Musée de l’Harmas
à Sérignan (Vaucluse) . . . 6
Fabre-Duchartre (Mme). Mission pour la Colombie. . . . . 282
Fage (L.). Don d’ouvrage . 230
— Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Araignées nouvelles [Figs.]. 248
Ferteux. Nomination d’Ouvrier taxidermiste . 338
457 —
Fosse (R.). Nomination de Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs. , . . . 5
François-Poncet (A.). Allocution prononcée à l’inauguration des Collections
de M*r le Duc d’Orléans . . . 13
Frôderstrôm (IL). Étude des Crassulacées de Chine septentrionale provenant
des récoltes du Père Lieent . . . . 440
Garraud. Nomination de Garçon de Laboratoire au Service de la Paléontologie. 6
Gérard. Nomination de Garçon de Laboratoire au Service de l’Erpétologie . . 229
Germain (L.). Contributions à la Faune malacologique de l’Afrique équatoriale :
LXII. Mollusques fluviatiles recueillis par M. le Prof. E.Brumpt dans le
Soudan Anglo-Égyptien . . . . . . . . . . . 410
Gérôme (J.), ancien Sons-Directeur du Jardin d’expériences. Décès . 8
Giltay (L.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Scorpions . 193
Gouesat. Nomination de Boursier de Doctorat . 338
Grandjean (F.). Existence d’une vésicule externe ou d’un organe poreux sous-
alaires dans plusieurs genres à’Oribalei [Figs.] . 406
Gravier (Ch.). L’appendice caudal des Limules [Figs.] . 94
— Révision de la Collection des Limules du Muséum national d’histoire natu¬
relle [Figs.] . . . 313
Griaule (M.). Nomination de Boursier de Voyage . 338
Geili.on (Mlle). Nomination de déléguée dans les fonctions d’Assistant de la
Chaire de Physique végétale . . . . . 337
Gruvel (A.) et Moazzo (G.). Mission Gruvel sur les côtes de Syrie (1928-1929) :
Première liste de Mollusques récoltés par MM. A. Gruvel et. G. Moazzo
sur les côtes de Syrie . . . 419
Guignard. Nomination d’Assistant honoraire . 125
Guillaumin (A.). Don d’ouvrage . . . . 174
— Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
LJ. Plantes recueillies par M. et Mrae Le Rat de 1900 à 1 910 (6e Supplément). 117
LII. Plantes recueillies par M. Franc (6° Supplément) . 121
LIII. Plantes de collecteurs divers {Suite) . . . . 216
— Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum. . . 447
Hamelin (L.). Mission pour l’Afrique Occidentale Française.. . 174
Heim (J.-R.). Nomination d’Assistant près la Chaire de Cryptogamie - 229, 281
Heim de Balsac (H.). Appariage et hybridation en liberté entre, deux Passe¬
reaux indigènes . . . . . 304
Hervé-Bazin (J.). Nomination de Correspondant du Muséum . 126
Heïtier de Boislambert. Mission pour PA. O. F . 338
Hissard (II.). Nomination de Délégué à l’Enseignement du dessin . 6
Hungkrford (Dr H.-B.). Two new Species of Hemiptera in the Collections of the
Muséum National of Paris . . . 198
Jeannel (R.). Mission pour le Sahara . 7
Joubin (L.). Nomination de Représentant du Ministère de l’Instruction pu¬
blique et du Muséum au Congrès International d’Océanograplne de Séville. 173
Joukdain. Nomination de Surveillant militaire . 6
Kopp (A.). Mission pour l’île de la Réunion . . . 338
— 458 —
Lacoste (J.). Quelques échantillons géologiques du moyen atlas septentrional
(Récolte de M. Le Cerf) . . 226
Lacroix (A.). Dons d’ouvrages . 10. 340
Lamy (Ed.). Dons d’ouvrages . 10, 127
Les Avioules de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous-
seaume) . . . . 111
— Les Malleacea de la Mer Rouge (Id.) . . . 150
— Les Dosinies de la Mer Rouge (Id.) . 260-
— Notes sur quelques Lamellibranches de la Martinique . 201
Leandri (J.). Thyméléacées nouvelles de Madagascar (Gnidiées) . 485
Le Cerf (Fd.), Mission pour le Maroc . . . 174
— Conférence : Dans les grandes chaînes du moyen Atlas . 452
Lecomte (H.). Dons d’ouvrages . . . . . 230, 339
— Sur un Dnîbergia de Madagascar . 159
-- Quelques Ébénaccos nouvelles de l’Indo-Chine . 430
Leduc. Nomination de Gardien de Galerie . . . 229
Legendre (M.). Don d’ouvrages . . . . 340
Lemoine (P.). Don d'ouvrage . . . 1°
— et Nassans (R.). La température des eaux profondes de la région Parisienne. 264
Le Villain. Nomination de Boursier de Doctorat . 338
Lhote (H.). Mission pour le Hoggar . . . 6
Lomont, Nomination d’Aide technique au Laboratoire de Mammalogie . 173
Magakd (P.). Mission pour l’Afrique Équatoriale Française . . 174
Mally, Gardien à la Bibliothèque. Admission à la retraite . 338
Mangin (L.). Allocution prononcée à l’inauguration des Collections de MBr le
Duc d'Orléans . . H
Marceiæt. Nomination de Correspondant du Muséum . 8
Mathias (P.) et Boukdelle (E.). Considérations sur la valeur spécifique des
caractères du pelage chez une Antilope ( Tragelaphus scriptus Pallas)... 177
— Boijudelle (E.) et Mouquet (A.). La collection de Primates de la Ménagerie
du Muséum national d’histoire naturelle . 234
Mérite (Ed.), Nomination de Délégué à l’Enseignement du dessin . 6
Miquel, Commis au Secrétariat. Admission à la retraite . 338
Moazzo (G.) et Gruvel (A.). Mission Gruvel sur les côtes de Syrie (1928-1929) :
Première liste de Mollusques récoltés par MM. A. Gruvel et G. Moazzo
sur les côtes de Syrie . . . 419
Mouquet (A.), Bourdelle (E.) et Mathias (P.). La collection de Primates de
la Ménagerie du Muséum national d’histoire naturelle . . . 234
Mouricaud (Mm« R. de). Nomination de Commis à la Bibliothèque . 6, 337
Moustier (A. de). Mission pour l’A. O. F . 338
Nassans (R.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur . 6
— et Lemoine (P.). La température des eaux profondes de la région Parisienne. 264
Neuville (II.). Note sur une anomalie dentaire du Cachalot [Figs.] . . 312
— 459
Pallary (P.). Mission pour la Syrie . . . . . 7
Parvulescu (V.). La famille de Chevaux sauvages du Jardin des Plantes de
Paris . 298
Pasteur (F.) et Phisalix (Mmc M.). Aetion des rayons ultra-violets sur le virus
rabique et ses antigènes rabique et venimeux . . . . 91
Pellegrin (Fr.). Nomination de Sous -Directeur de Laboratoire près la Chaire
de Phanérogamie . . . . . . 173
— Don d’ouvrage . . . . . . . 175
— Plantas Lctestuanœ- novœ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu,
de 1907 à 1919, dans le Mayombe Congolais. XVII et XVIII . 160, 219
Pellegrin (D1 J.). Autorisation à faire un cours de dix leçons . 174
— Mission pour l’Espagne . . . . . . . . . 282
— Don d’ouvrage . 282
— Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Poissons [Fig.] . 134
— L 'EÜichihys tnicrophthalnius Pellegrin, Poisson cavernicole de la Somalie
italienne . 363
Perbier. Nomination de Gardien de Galerie . 229
Petit (G.). Mission pour l’Albanie . . . 282
Petit-Renaud (Mme). Mission pour l’A. E. F . 338
Peuch, Jardinier permanent. Décès . . . 282
Phisalix (Mme M.). Note sur quelques propriétés comparées des sérums anti¬
rabiques d’animaux vaccinés et des sérums naturels antirabiques . . . 188
— et Pasteur (F.). Action des rayons ultra-violets sur le virus rabique et ses anti¬
gènes rabique et venimeux . 91
Piveteau. Nomination de Stagiaire . 6
Pobéguin (Mtl* Th.). Nomination de Boursière de Doctorat . 338
Prud’homme, Mission pour le Sahara . 7
Puyo (R.), Bonnet (P.) et Decary (R.). Sur le transport à longue distance des
Araignées vivantes . . . , . . . . . . . . . 332
Rabaté. Nomination d’Assistant stagiaire, chargé des fonctions de Sous-Direc¬
teur du Laboratoire de Physique végétale . 5, 337
Ranson (G.). Observations morphologiques et systématiques sur une Antho-
méduse, Neoturris papua Lesson, 1843 [Fig.] . 209
Ranson (L.), Assistant au Laboratoire de Mammalogie. Décès . 126
Rio. Nomination de Gardien de Galerie . . . 173
Rodriguez. Mission pour le Guatémala . 338
Rœderer (L.-G.), Mission pour l’Afrique Centrale . 6
Rollin (Dr). Mission pour les Iles Françaises de l’Océanie . 174
Roule (L.). Don d’ouvrage . 127
— Nomination de Représentant du Ministère de l’Instruction publique et du
Muséum au Congrès International d’Oeéanograpliie de Séville . 173
— Mission pour les Jardins zoologiques de l’Europe Centrale .............. 174
— Description de l’Aquarium nouvellement restauré du Muséum national
d’histoire naturelle . 70
— Présentation d’un squelette de Lampris luna L. Gm . 133
— 460 —
Rouvray. Nomination de Sous-Brigadier des Gardiens de Galerie... . . 173
Roy (.J.). Mission Saharienne Àugiéras -Draper 1927-1928 : Copépodes et Ostra-
codcs [Fig.] . 392
Roger (Dr M.). Nomination de Correspondant du Muséum . . . . 8
Salomonsen (Finn). Quelques observations sur le genre Ardeola (Ardéidés). 347
Saulais. Nomination d’Aide technique au Vivarium . . . 337
Seller (Frère Apollinaire-Marie). Nomination de Chevalier de la Légion
d’honneur . . . . . 125
SEMrcnoN (L.). Dons d’ouvrages . . . 10, 340
Seyrig (A.). Mission pour le Canada et. les États-Unis . 174
Sineux, Sous-Brigadier des Gardiens de Ménagerie. Admission à la retraite . . 230
Sol. Nomination d’officier de l’Instruction publique . 126
Souny (J.). Nomination d’ Assistant au Laboratoire d’Organographie végétale. 5
Suchet, Aide technique au Laboratoire d’Entomologie. Démission . 6
Tciiung-Ltn Tchang. Description de Cynrinidés nouveaux de Chine [Figs.].. 239
— Un nouveau Cobitidé de Se-Tchuan (Chine) [Figs.]..., . . 307
Théry (A.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Coléoptères
Buprestidœ . . . . . . . 140
— Espèces malgaches du genre Paracylindromorphtis des collections du Mu¬
séum national d’histoire naturelle . 24Î
— Note sur le genre Obomanieïla Bourg. (Col. Buprestidœ) [Figs.] . 387
Thomas (J.). Mission pour l’Afrique Équatoriale Française . . . 174
Trénel (Dr), Nomination de Correspondant du Muséum . . . 126
Urruty. Nomination de Jardinier permanent . . . 338
Vellard (Dr). Mission pour l’État de Goyez . . 7
Verrier (MUc M.-L.). Nomination de Boursière de Voyage et de Boursière de
Stage . . . . . 6, 338
— Don d’ouvrage . 11
— Observations sur le comportement d’un Poisson cavernicole, Typhlichthys Os-
borni Eigenmann . . . 82
Vigneron. Nomination d’Aide technique au Laboratoire de Géologie ....... 229
Vignon (P.). Nomination d’Officier d’ Académie . 126
Vladykov (Dr V.). Sur un nouveau genre de Cobitidés : Subanejewia . 85
Vuillet, Nomination d’Aide technique de la Chaire des Productions coloniales
d’origine végétale . 337
Waterlot. Mission pour l’Afrique Occidentale Française . 7
— 461
TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE
ACTES ET HISTOIRE DU MUSÉUM
Admission à la retraite de M. Miquel, Commis au Secrétariat . 338
— de M. Mally, Gardien à la Bibliothèque . 338
— de M. Sineux, Sous-Brigadier des Gardiens de Ménagerie . 230
Allocutions prononcées à l’inauguration des Collections de M®rle Duc d’Orléans :
par S. M. la Reine Amélie . 12
par M. A. François-Poncet . . 13
par M. L. Mangin . 14
Allocution prononcée aux obsèques de M. J. Gérôme par M. D. Bois . 8
Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum (23 février 1929) _ 126
Attribution de bourses à MM. Gouksat, Le Villain, Mlles Caillère, Pobé-
guin, M. Griaule, M11® Verrier . 126
Autorisation à M. le Dr J. Pellegrin de faire un cours de dix leçons . 174
Conférences populaires du dimanche en 1929 . 452
Démission de M. Sucbet, Aide technique au Laboratoire d’Entomologie . 6
Décès de M. P. Bieks, Assistant au Laboratoire de Cryptogamie . 174
— de M. J. Gérôme, ancien Sous-Direeteur du Jardin d’expériences . 8
— de M. Peuch. Jardinier permanent . . . 282
— de M. L. Ranson, Assistant au Laboratoire de Mammalogie . 126
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1929. 11, 127, 175, 230, 340
— par M. M. André . 10
— par M. R. Anthony . . 127
— par M. D. Bois . . . . . . . 10, 282
— par M. L. Fage . 230
— par M. A. Guillaumin . 174
— par M. A. Lacroix . 10, 340
— par M. Ed. Lamy . 10, 127
— par M. H. Lecomte . 230, 339
— par MM. Legendre . 340
— par M. P. Lemoine . 10
— par M. Fr. Pellegrin . . . 175
— par M. le Dr J. Pellegrin . 282
— par M. L. Roule . 127
— par M. L. Semichon . . 10, 340
— par Mn® M.-L. Verrier . 11
— 462 —
Inauguration des Collections de M®' le Duc d’Orléans (22 décembre 1928). ... 12
La 11e Exposition des Artistes Animaliers Français et la Rétrospective de
J.-B. Oudry, par M. L. Bultingaire . . . . 56
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1929 par l’Assem¬
blée des Professeurs.... . . 453
Liste des périodiques reçus en échange par la Bibliothèque du Muséum (Addition). 233
Manifestation en l’honneur de MM. Lotii, Assollant et Lefèvre . 339
Mission de M. Ch. Alluaud pour le Sahara . . 7
— de M. le Dr Arnault pour le Sud Algérien . . 174
— de M. P. Bailly pour les îles Canaries . 338
— de M. J. Becquerel pour Leyde (Hollande) . 174
— de M. E. Bekgonier pour l’Amérique du Sud . 338
— de M. J. Berlioz pour les États-Unis et le Canada . 230
— de M. E. Bourdelle pour l’Europe Centrale . . 174
— de M. A. Chevalier pour l’Afrique Occidentale . 281
— de Mlle F. Coupin pour les Universités de Francfort, Zurich et Vienne. . . . 338
— de M. L. Démangé pour l’Afrique Équatoriale et Occidentale . 6
— de Mmc Fabre-Duciiartre pour la Colombie . 282
— de M. L. Hamelin pour l’Afrique Occidentale Française . 174
— de M. Hettier de Boislambekt pour l’A. O. F . 338
— de M. R. Jeannel pour le Sahara . 7
— de M. A. Kopp pour i’île de la Réunion . 338
— de M. Fd. Le Cerf pour le Maroc . 174
— de M. IL Lhote pour le Hoggar . 6
— de M. P. Magard pour l’Afrique Équatoriale Française . 174
— de M. A. de Moustier pour l’A. O. F . 338
— de M. P. Pallary pour la Syrie . 7
— de M. G. Petit pour l’Albanie . 282
— de Mme Petit-Renaud pour l’A. E. F . . . . 338
— de M. Prud’homme pour le Sahara . 7
— de M. Rodriguez pour le- Guatemala . 338
— de M. L.-G. Rœderer pour l’Afrique Centrale . 6
— de M. le Dr Rollin pour les Iles Françaises de l’Océanie . 174
— de M. L. Roule pour les Jardins zoologiques de l’Europe Centrale . 174
— de M. A. Seyrig pour le Canada et les États-Unis . 174
— de M. J. Thomas pour l’Afrique Équatoriale Française . 174
— de M. le Dr Vellard pour l’État de Goyez . . 7
— de M. Waterlot pour l’Afrique Occidentale Française . 7
Nomination de M. Ed. d’Astis comme Correspondant du Muséum . 7
— de M. J. Balme comme Correspondant du Muséum . 339
— de M. Bartolami comme Garçon de Laboratoire au Service de l’Entomologie. 6
— 463 —
Nomination de M. Baudry comme Surveillant militaire . &
— de MUe Bonne comme Stagiaire . . . 6
— de M. Borrel comme Garçon du Laboratoire de Géologie . . . 338-
— de M. E.-L. Bouvier comme Assesseur du Directeur . 5
— de M. Bressou comme Correspondant du Muséum . 7
— de MUe Brin comme Aide technique au Laboratoire d’Entomologie . 6
— de MUe Caillère comme Boursière de Doctorat . . . . . 338
— de M. Carié comme Préparateur au Laboratoire d’Iehthyologie . 5
— de MUe M. Cassan comme Officier de l’Instruction publique . 126
— de M. Chavalekiat comme Gardien de Galerie . 229
— de M. Chelat comme Aide technique au Laboratoire de Mammalogie ... 6
— de M. A. Chevalier comme Professeur de la Chaire des Productions colo¬
niales d’origine végétale . 281
— de M. L. Chopard comme Officier de l’Instruction publique . 126
— de M. L.-P.-II. Conrard comme Assistant près la Chaire de Phanérogamie. 281
— de M. Coquet comme Gardien de galerie . 173
— de M. P. Danguy comme Sous-Directeur honoraire de Laboratoire . 125
— de M. P. Danguy comme Chevalier de la Légion d’honneur . 125
— de M. R. DecarY comme Officier d'Aeadémie . . 126
— de M. le Dr R. Didier comme Correspondant du Muséum . 7, 282
— de M. P.-H. Fabre comme Conservateur-Gardien du Musée de l’Harmas à
Sérïgnan (Vaucluse) . . 6
— de M. Ferteux comme Ouvrier taxidermiste . 338
— de M. R. Fosse comme Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs . 5
— de M. Garraud comme Garçon de Laboratoire au Service de la Paléon¬
tologie . 6
— de M. Gérard comme Garçon de Laboratoire au Service de l’Erpétologie. 229
— de M. Goursat comme Boursier de Doctorat . 338
— de M. M. Griaule comme Boursier de Voyage . . 338
— de Mme Grillon comme Assistant de la Chaire de Physique végétale . 337
— de M. Guignard comme Assistant honoraire . 125
— de M. J.-R. Heim comme Assistant près la Chaire de Cryptogamie. . . 229, 281
— de M. J. Hervé-Bazin comme Correspondant, du Muséum . 126
— de M. H. Hissard comme Délégué à l’Enseignement du dessin . 6
— de M. L. Joubin comme Représentant du Ministère de l’Instruction publique
et du Muséum au Congrès International d’ Océanographie de Séville ... 173
— de M. Jourdain comme Surveillant militaire.. . 6
— de M. Leduc comme Gardien de Galerie . 229
— de M. Le Villajn comme Boursier de Doctorat . . 338
— de M. Lomont comme Aide technique au Laboratoire de Mammalogie ... 173
— de M. Marcelet comme Correspondant du Muséum . 8
— de M. Ed. Mérite comme Délégué à l’Enseignement du dessin . 6
— 464
Nomination de Mme R. de Mouricaud comme Commis à la Bibliothèque 6, 337
— de M, R. N ass an s comme Chevalier de la Légion d’honneur . 6
— de M. Fr. Pellegrin comme Sous-Directeur de Laboratoire près la Chaire
de Phanérogamie . . . . . . . 173
— de M. Perrier comme Gardien de Galerie . 229
— de M. Pi VET eau comme. Stagiaire . 6
— de MUe Th, Pobéguïn comme Boursière de Doctorat . 338
— de M. Rabatê comme chargé des fonctions de Sous-Directeur du Laboratoire
de Physique végétale . 5, 337
— de M, Rio comme Gardien de Galerie . 173
— de M. L. Route comme Représentant du Ministère de l'Instruction publique
et du Muséum au Congrès International «l'Océanographie de Séville . 173
— de M, Rouvray comme Sous-Brigadier des Gardiens de Galerie . 173
— de M. le Dr M, Royer comme Correspondant du Muséum . . 8
— de M. Saulaîs comme Aide technique au Vivarium . 337
— de M. Seller (Frère Apollinaire- M a r; te ) comme Chevalier de la Légion
d’honneur . 125
— de M. Soi, comme Officier de l'Instruction publique . 126
— de M. J. Souny comme Assistant au Laboratoire d’Organographie végétale. 5
— de M. le Dr Tkènel comme Correspondant du Muséum . 126
— de M. Urruty comme Jardinier permanent . 338
— de MlleM.-L. Verrier comme Boursière de Voyage et Boursière de Stage. 6, 338
— de M. Vigneron comme Aide technique au Laboratoire de Géologie . 229
— de M. P. Vignon comme Officier d’Académie . 126
— de M. Vuillet comme Aide technique de la Chaire des Productions colo¬
niales d’origine végétale . 337
Présentation du tome III de la 6e série des Nouvelles Archives du Muséum, par
M. R. Anthony . 126
Séance annuelle de la Société des Amis du Muséum (30 juin 1929) _ .... 339
Travaux faits dans les Laboratoires et Accroissement des collections du Muséum
pendant l’année 1928 . 17
ZOOLOGIE ET ANATOMIE
mammifères.
Considérations sur la valeur spécifique des caractères du pelage chez une Anti¬
lope ( Tragelaphus scriptus Pallas), par MM. E. Bourdelle et P. Mathias. 177
La collection do Primates du Muséum national d’histoire naturelle, par
MM. E. Bourdelle, A. Mouquet et P. Mathias . 234
Contribution à l’anatomie du bassin de la Tnlpa europœa L. [Figs.], par M. le
Dr Eug. Aburel . . . . 292
La famille de Chevaux sauvages du Jardin des Plantes de Paris, par M. V. Par-
vulescu . . . , . 298
— 465 —
Résumé des recherches zoologiques de la Mission Alger-Tchad [1 carte], par les
Princes Sixte et Gaétan de Bourbon . . 283
Note sur une anomalie dentaire du Cachalot [Figs.], par M. H. Neuville . 342
oiseaux.
Catalogue systématique des Types de la Collection d’Oiseaux du Muséum (I. Ra-
tites. II. Palmipèdes), par M. J. Berlioz . . . 58
Notes critiques et synonymiques sur des Oiseaux du genre Roselin, Carpodacus
(Passeriformes-Fringillidés), par M. J. Berlioz . . . 129
Appariage et hybridation en liberté entre deux PaBsereaux indigènes, par
M. H. Heim de Balsac . . . 304
Quelques observations sur le genre Ardeola (Ardeidés), par M. Finn Salomonsen. 347
reptiles et batraciens.
Liste des Reptiles et Batraciens du Haut -Laos, recueillis parM. DelacourfFigs.],
par M. F. Angel . . . 75
Sur une tête osseuse de Crocodile de Madagascar ( Grocodilus robustus Grand.
et Vaill.), par M. F. Angel . 186
Matériaux de la Mission G, Petit à. Madagascar : Description de trois Batraciens
nouveaux appartenant aux genres Mantidactylus et Gephyromantis, par
M. F. Angel . 358
poissons.
Description de l’Aquarium nouvellement restauré du Muséum national d’his¬
toire naturelle, par M. L. Roule . . 70
Présentation d’un squelette de Lampris luna L.-Gm., par M. L. Roule . 133
Observations sur le comportement, d’un Poisson cavernicole, TypTilichthys
Osbornii Eigenmann, par M'R' M.-L. Verrier . . . 82
Sur un nouveau genre de Oobitidés : Sabanejewia, par M. le Dr V. Vladykov. 85
Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Poissons [Fig.], par M. le
Dr J. Pellegrin . . 134
L ’Eilichtkys microphthahnus Pellegrin, Poisson cavernicole de la Somalie ita¬
lienne, par M. le Dr J. Pellegrin . 363
Description de Cyprinidés nouveaux de Chine [Figs.], par M. Tchung-Lin
Tciiang... . . . . . . . . . . 239
Un nouveau Cobiiidé de Sc-Tchuan (Chine) [Figs.], par M. Tchung-Lin Tchang. 307
Description d’un nouvel Elasmobranehe Batoïde de Madagascar [Figs.], par
M. P. Ciiabanaud . 365
Poissons Hétérosomates recueillis en Indo-Chine, par M. le Dr A. Krempf,
par M. P. Ohabanaud . 370
insectes.
Les Sphegidœ (Hyménoptères) du Muséum national de Paris (6e note), par
M. L. Berland . 309
Bulletin du Muséum, 2” s., t. I, 1929.
32
— 466 -
Remarques sur Diponthus cribratus Serville (Ort.hoptère Acridien) et sur les types
de Serville en général, par L. Berland et L. Chorard . 143
Two new Species of Hemiptera in the Collections of the Muséum national de
Paris, par M. H. -B. Hungerfobd . 198
Mission Saharienne A ugiéras-Draper, 1927-1928 : Coléoptères Buprestidæ, par
M. A. Théry . . 140
Espèces malgaches du genre Paraeylindromorptius des collections du Muséum na¬
tional d’histoire naturelle, par M. A, Théry . . . 244
Note sur le genre Coomaniella Bourg. (Col. Buprestidæ) [Figs.], par M. A. Théry. 387
Description d’une nouvelle espèce d ’Anthia de l’Ouganda (Col. Carabidœ)
[Fig.], par M. G. Bénard . 383
Mission Chari-Tchad (1904) : Description d’une nouvelle espèce de Rhyssemus
(Col. Aphodiini) [Fig.], par M. G. Bénard . . 385
CRUSTACÉS.
Addendum à ma note sur le Sarcotae.es verrucosus Olsson, par M. R.-Ph. Dollfus. 191
Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Copépodes et Ostracodes
[Fig.], par M. Jean Roy . . . . . . 392
XIPHOSURES.
L’appendice caudal des Limules [Figs.], par M. Ch. Gravier . 94
Révision de la Collection des Limules du Muséum national d’histoire naturelle
[Figs.], par M. Ch. Gravier . 332
ARACHNIDES.
Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Scorpions, par M. L. Giltay. 193
Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Araignées nouvelles, par
M. L. Face [Figs.] . 246
Sur le transport à longue distance des Araignées vivantes, par MM. P. Bonnet,
R. Decary et R. Puyo . 332
Les pièces buccales du Rouget, larve du Thrornbicula autumnalis Shaw [Figs.],
par M. Mare André, . 100
Sur une nouvelle forme d’Acarien ( Kryihrœidœ ), parasite d’une Fourmi [Pla-
giolepis pygmæa Latr.) : Bochartia nmitonensis M. André [Figs.], par
M. Marc André . 255
Description d'une forme adulte du Rouget ( Thrornbicula autumnalis Shaw) [Figs.],
par M. Mare André . 394
Nouvelle forme larvaire de Thrornbicula parasite sur un Sauricn de Palestine
[Figs.], par M. Marc André . . . 401
Existence d’une vésicule externe ou d’un organe poreux sous-axaires dans plu¬
sieurs genres d ’Oribatei [Figs.], par M. F. Grandjean . 406
VERS.
Communication préliminaire sur les Ollgochètes récoltés par M. P. Rémy pen¬
dant la croisière arctique effectuée par le « Pourquoi-Pas? » en 1926,
sons la direction du Dr J.-B. Charcot [Figs.], par M. le Dr L. Cernosvitov. 144
— 467 —
MOLLUSQUES.
Les Avicules de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous-
seaume), par M. Ed. Lamy . 111
Les Malleacea de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous-
seaumc), par M. Ed. Lamy . . . 150
Les Dosinies de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous-
scaume), par M. Ed. Lamy . . . . . 260
Notes sur quelques Lamellibranches de la Martinique, par M. Ed. Lamy . 201
Contributions à la Faune malaeologique de l’Afrique équatoriale : LXII. Mol¬
lusques fluviatiles recueillis par M. le Prof. E. Brumpt dans le Soudan
Anglo-Égyptien, par M. L. Germain . 410
Mission Gruvel sur les côtes de Syrie (1928-1929) : Première liste de Mollusques
récoltés par MM. A. Gruvel et G. Moazzo sur les côtes de Syrie, par
M. A. Gruvel et G. Moazzo . 419
CŒLENTÉRÉS ET SPONGIAIRES.
Sur un Madréporaire observé à Saint-Servan, par M. P. de Beauchamp . 107
Observations morphologiques et systématiques sur une Anthoméduse, Neoturris
papm Lesson, 1843 [Fig.], par M. G. Ranson . 209
Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Porijtm [Figs.], par M. M. Bur-
ton . . . 159
BOTANIQUE
Sur un Dalbergin de Madagascar, par M. H. Lecomte . 156
Quelques Ébénacées nouvelles de l’Indû-Chine, par M. H. Lecomte . 430
Plantes Letestmnœ novœ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu de 1907
à 1919 dans le Mayotnbe congolais. XVII et XVIII, par M. Fr. Pellegrin.
160, 219
Moracées nouvelles de la Guyane française, par M. R. Benoist . 163
Une nouvelle espèce du genre Hypoestes (Acanthacées), par M, R. Benoist. 222
Contribution à la Flore de l’Indo-Chine, par M. P. Danguy . 263
Un Aloe nouveau de Madagascar, par M. P. Danguy . 433
Cigares médicinaux en feuilles de Sphacele parviflora, par M. D. Bois. ....... 335
Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’année 1929, par
M. D. Bois . . . 444
Plantes nouvelles ou critiques dos Serres du Muséum, parM. A. Guillaumin. 447
Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. A. Guillaumin :
LI. Plantes recueillies par M. et Mme Le Rat do 1900 à 1910
(6e Supplément) . . 117
LU. Plantes recueillies par M. Franc (6U Supplément) . 121
LIII. Plantes de collecteurs divers (Suite) . 216
— 468 —
Un essai de culture du Chou de Kerguelen ( Pringlea antiscorbutica R. Br.)
[Fig.], par M. R. Anthony . 449
Thyméléacées nouvelles de Madagascar (Gnidiées), par M. J. Leandri . 435
Castanopsis nouveaux de Chine, par Mlle A. Camus . . 165
Sur le Corylus yunnanensis (Franchet) A. Camus, par Mlle A. Camus . 438
Étude des Crassulacées de Chine septentrionale provenant des récoltes du
Père Licent, par M. H. Frôderstrôm . 440
PALÉONTOLOGIE ET GÉOLOGIE
L’équivalent de la zone à Streblites tenuilobatus dans l’est du bassin de Paris,
par M. R. Abrard . . . . 166
Stratigraphie de la gaize do l’Argonne, par M. R. Abrard . 171
La province occidentale au Portlandien, et ses rapports avec la région rho¬
danienne et subalpine, par M. R. Abrard . 224
Quelques échantillons géologiques du moyen Atlas septentrional (Récolte de
M. Le Cerf), par M. J. Lacoste . 226
La température des eaux profondes de la région Parisienne, par MM. P. Le¬
moine et R. Nassans . 264
PHYSIOLOGIE
Action des rayons ultra-violets sur le virus rabique et ses antigènes rabique et
venimeux, par Mme M. Phisalix et M. F. Pasteur . . 91
Note sur quelques propriétés comparées des sérums antirabiques d’animaux
vaccinés et des sérums naturels antirabiques, par Mme M. Phisalix... 188
469
TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE
EUROPE
ZOOLOGIE.
Appariage et hybridation en liberté entre deux Passereaux indigènes, par
M. H. Heim de Balsac . 304
Présentation d’un squelette de Lcmpris luna L.-Gm., par M. L. Roule . 133
Sur un nouveau genre de Cobitidés : Sabanejewia, par M. le Dr V. Vladykov. 85
Sur une nouvelle forme larvaire d’Acaricn ( Enjthrœidœ ), parasite d’une Fourmi
( Phyiolepis pygmœa Latr.) [Figs.], par JT. Marc Andeé . 255
Description d’une forme adulte du Rouget ( Thrombicula autumnalis Shaw) [Figs.],
par M. Marc André . . . . . . . 394
Sur un Madréporaire observé à Saint-Servan, par M. P. de Beauchamp . 107
GÉOLOGIE.
L’équivalent de la zone à Streblites tmuilobaius dans l’est du Bassin de Paris,
par M. R. Abrard . . . . 166
Stratigraphie de la gaize de l’Argonne, par M. R. Abrard . . 171
La province occidentale au Portlandien, et ses rapports avec la région rhoda¬
nienne et subalpine, par M. R. Abrard . . . 224
La température des eaux profondes de la Région parisienne, par MM. P. Le¬
moine et R. Nassans . . 264
AFRIQUE
ZOOLOGIE.
Mission Saharienne Augiéraa-Draper, 1927-1928 :
Poissons, par M. le Dr J. Pellegbin . . 134
Coléoptères Buprestidœ, par M. A. Théry . 140
Scorpions, par M. L. Gxltay . 193
Araignées nouvelles, par M. L. Fage . . . 248
Porifera, par M. M. Burton . . . . 157
Copépodes et Ostraoodes [Figs.], par M. Jean Roy . 392
Résumé des recherches zoologiques de la Mission Alger-Tchad, par les Princes
Sixte et Gaétan de Bourbon . 283
Considérations sur la valeur spécifique des caractères du pelage chez une Antilope
( Trayehphus scriptus Pal! as), par MM. E, Boürdelle et P. Mathias.. 177
Sur une tête osseuse de Crocodile de Madagascar ( Crococïilus robuslus Grand.
et Vaill.), par M. F. Anqel . . . 186
— 470 —
Matériaux de la Mission G. Petit à Madagascar Description de Trois Batra¬
ciens nouveaux appartenant aux genres Mantidadylus et Gephyromantis,
par M. F. Angel . . , , . . . . . 358
Description d’un nouvel El asmobr anche Batoïde de Madagascar [Fig.], par
M. P. Chabanaud . . . . . . 365
L ’EiUohihÿS mierophthalmts , Poisson cavernicole de la Somalie Italienne, par
M, le Dr J. Fellegeix . 363
Description d’une nouvelle espèce d ’Anthin de l’Ouganda (Col. Carabidœ) [Fig.],
M. G. Bénard . 383
Mission Chari-Tohad (1904) : Description d’une nouvelle espèce de Rhyssemus
(Col. Aphodnni) [Fig.], par M. G. Bénard . 385
Sur deux Collembolcs de Madagascar, par M. J.-R. Denis . 104
Espèces malgaches du genre Paracylindroniorphus des collections du Muséum
national d’histoire naturelle, par M. A. Théry . . . . . 244
Les Avioules de la Mer Rouge, par M. Ed. Lama' . 111
Les Malleacm de la Mer Rouge, par M. Ed. Lamy . . . 150
LesDosinies de la Mer Rouge, par M. Ed. Lamy . 260
Contributions à la Faune malacologiquc de l’Afrique équatoriale : LXII. Mol¬
lusques fluviatiles recueillis par M. le Prof. E. Brumpt dans le Soudan
Anglo-Égyptien par M, L. Germain . 410
botanique.
Sur un Dalbergia de Madagascar, par M. H. Lecomte . 159
Un Aloe nouveau de Madagascar, par M. P. Danquy . 433
Une nouvelle espèce du genre Hypoestes (Acauthacées), par M. R. Benoist... 222
Plantœ Letestuanœ iwvæ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu, de
1907 a 1919. dans le Mayoïribc congolais : XVII et XVTII, par M. Fr. Pel-
legrin . . . . . . 160, 219
Thyméléacées nouvelles de Madagascar (Gnidiées), par M. J. Leandri . 435
GÉOLOGIE.
Quelques échantillons géologiques du Moyen-Atlas septentrional (Réeolte de
M. Le Cerf), par M. J. Lacoste . 226
ASIE
ZOOLOGIE.
Liste des Reptiles et Batraciens du Haut-Laos recueillis par M. Delacour, par
M. F. Angel . . . 75
Poissons Hétérosomates recueillis en Indo-Chine, par M. le Dr À. Krempf, par
M. P. Chabanaud . 370
Description de Cyprinides nouveaux de Chine, par M. Tchung-Lin Tchang. . 239
Un nouveau Cobitidé de Se-Tchuan (Chine), par M. Tchung-Lin Tchang _ 307
— 471 —
Note sur le genre Coomaniella Bourg. (Col. Bupreslidæ), par M. A. Théry. . . . 387
Mission Gruvel sur les côtes de Syrie (1928-1929) : Première liste de Mollusques
récoltés par MM. A. Gruvel et G. Moazzo sur les côtes de Syrie, par
MM. A. Gruvel et G. Moazzo , . , , , . . . 419
Nouvelle forme larvaire de Thrombicula parasite sur un Sauricn de Palestine
[Figs.], par M. Marc André . . . . 401
BOTANIQUE.
Quelques Ébénacées nouvelles de lTndo-Chine, par M. H. Lecomte . 430
Castanopsis nouveaux de Chine, par Mu® A. Camus . . 165
Sur le Corylus yunmnensis (Franchet) A. Camus, par M11® A. Camus . 438
Contribution à la Flore de l’Indo-Chinc, par M. P. Danguy. . . . 263
Étude des Crassulacées de Chine septentrionale provenant des récoltes du Père
Licent, par M. H. Frôderstrôm . 440
OCÉANIE
botanique.
Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. A. Guillaumin :
LI. Plantes recueillies par M. et Mme Le Ra.t de 1900 à 1910
(6e Supplément ) . . . . . 117
LU. Plantes recueillies par M. Franc (6e Supplément ) .... 121
LUI. Plantes de collecteurs divers [Suite) . 216
AMÉRIQUE
ZOOLOGIE.
Two new Species of Ilemîptcra in the Collections of the Muséum National of
Paris, par M. le Dr H.-B. Hungerford . . . . 198
Notes sur quelques Lamellibranches de la Martinique, par Ed. Lamy . 201
BOTANIQUE.
Moracées nouvelles de la Guyane Française, par M. R. Benoist . 163
Cigares médicinaux en feuilles de Sphacele parviflora, par M. D. Bois . 335
OCÉAN ARCTIQUE
zoologie.
Communication préliminaire sur les Oligochètes récoltés par M. P. Rémy pen¬
dant la croisière arctique effectuée par le « Pourquoi-Pas? » en 1926, sous
la direction du Dr J.-B. Charcot, par M. le Dr L. Cernosvitov . 144
— 472 —
OCÉAN INDO-PACIFIQUE
ZOOLOGIE.
Observations morphologiques et systématiques sur une Anthoméduse, Neoturris
'pa'pua Lesson, 1843, par M. G. Ranson . .
209
473 —
TABLE ALPHABÉTIQUE DES FORMES NOUVELLES
ZOOLOGIE
REPTILES.
Paratapinophis Angel n. . . 76
P. prœmaxillaris An g. n. sp . . 78 .
Plagiopholis Delacouri Ang. n. sp . 78
BATRACIENS.
Gephyromantis Melhueni Ang. n. sp . 361
Mantidadylus lævis Ang. n. sp . 360
M. Mocquardi Ang. n. sp . . 359
POISSONS.
Disaoynathus Fingi T. L. T. n. sp . 241
Eiliehthys microphthalmua Pell. n. sp . 363
Gobioboiia BouUngeri T. L. T. n. sp . . . 307
Grammatobothrus Krempfi Chab. n. sp . 377
Gyrinocheihis Pellegrini T. L. T. n. sp . . 240
G. Roulei T. L. T. n. sp . 239
Myxocyprinus asiaticus nankinensis T. L. T. n. sp . * . 242
Pseudorhotnbus dp,namensis Chab. n. sp . . . 374
P. condorensia Chab. n. sp . 370
Rhinobaiua Petiti Chab. n. sp . 365
Sabanejewia Vladykov n. gen . 85
Synodontis Augeriasi Pell. n. sp . 136
INSECTES.
Anthia ( Thermophila ) Ertliana Bén. n. sp . 383
Rhyssemus Archambcmlti Bén. n. sp . 385
Goomanielltt Jp.anvoinei Théry n. sp . . 389
C. macropus Théry n. sp . . . 390
Paracylindromorphus albifrons Théry n. sp . v- • • 244
P. hom Théry n. sp . 246
P. Waterluti Théry n. sp . 24A
Ranatra Wagneri Hung. n. sp . I98
Sira parajacobsoni Denis n. sp . ' . 105
Velia conata Hung. n. sp . 138
— 474
AEACHNIDES.
Philodromus sitiçns Fage n. sp . . . 253
Pæcilockroa Antineæ Fage n. sp . 248
P. Monodi Fage ü. sp . . . 249
Pterotricha Dalmasi Fage n. sp . 252
Zelotes larsaUs Fage n. sp . 251
Bochartw menlomnsis André n. sp . . . 255
Thrombicula aganm André n. sp . 402
OLIGOCHÈTES.
Allolobophora Remyi Cern. n. sp . 149
Bryodrilus diverticulatus Cern. n. sp . 446
Herilea groenlandica Cern. n. sp . 146
H. nivea Cern. n. sp . . . . . 445
MOLLUSQUES,
Physopsis africana Kr. var. maxima Germ. n. var . 412
BOTANIQUE.
Aerides falcatum Lindl. subvar. Regnieri Guill. n. subvar . 447
AUteria Benoist n. . . 463
A. Sagoti Ben. n. sp . 463
Aloe Hejmœ Dang. n. sp . 433
Castanopsis Chingii Cam. n. sp . 165
C. incana Cam. n. sp . 465
Chomelia unioensis Guill. n. sp . 117
Corylus yunnammis (Franc.) Cam. n. sp . 438
Costus fimbriatus Pell n. sp . . 220
C. Le Teslui Pell. n. sp . 219
C. maboumiensis Pell. n. sp. . . . . . 220
Cyclophyllmi Francii Guill. n. sp . 122
Dalbergia obiusa II. Bn. n. n . 459
Diospyros Bcjaudii Lee. n. sp . 430
D. cambodiana Lee. n. sp . 431
Dorstenia Le Testui Pell. n. sp . 164
D. nyangensis Pell. n. sp . 161
Elæodendron Vieillardii Guill. n. sp . . . 216
Euphorbia Denisiana Guill. n. sp . * . 448
Ficus maroniensis Ben. n. sp . . . 464
- 475 -
Ficus vulpina Ben. n. sp .
Genwstotm vest itum Bail], var. dombeense Guill. n. var . . . 120
Gnidia Decaryana Leand. n. sp . 436
Hypoestes complanata Ben. n. sp . 222
Ixora dzunmensis Guill. n. sp . . 118
Lasiosiphon coriuceus Leand. n. var . 435
L. maâagascariensis Dcne. var. parmfolius Leand. n. var . 436
L. pubescens Dcne. var. carincitus Leand. n. var . 436
Lobelia Çhevalim Daug. n. sp . . . . 263
Mœsobolrya tsoukensis Pell. n. sp . 160
Morinda Candollei Beauv. var. subvilbsa Guill. n. var . 122
Psychotria amienensis Guill. n. sp . . 118
P. Le Raiii Guill. n. sp . 119
P. papillosa Guill. n. sp . 119
P. unioemis Guill. n. sp . 120
Sedum Almæ Frôd. n. sp . . . . . 441
S. Vlricm Fr5d. n. sp . . 442
Trymatococcus oligogyna Pell. n. sp . 162
Le Gérant ,
J. Caroujat.
TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 11-2-1930.
SOMMAIRE.
<* 1 ' )
Actes administratifs : Pages.
Nomination de M. Rabaté comme Assistant stagiaire, chargé provisoirement des
fonctions de Sous-Directeur du Laboratoire de Physique végétale . 337
— de MUe Grillon comme déléguée dans les fonctions d’ Assistant de la Chaire
de Physique végétale . . . . . 337
— de M. Vuillet comme Aide-technique stagiaire de la Chaire des Produc¬
tions coloniales d’origine végétale . . . ; . . 337
— de M. Saülais comme Aide-technique stagiaire au Vivarium . 337
— de Mme de Mouricaud comme déléguée dans les fonctions de Commis à la
Bibliothèque . 337
— de M. Ferteux comme chargé des fonctions d’Ouvrier taxidermiste . 338
— de M. Borrel comme Garçon de Laboratoire stagiaire de la Chaire de
Géologie . 338
— de M. Urruty comme Jardinier permanent . . . 338
Admission à la retraite de M. Miquel, Commis au Secrétariat, et de M.Mally,
Gardien à la Bibliothèque . . 338
Attribution de bourses à MM. Gouesat, Le Villain, M,l0B Caillère, Pobéguin,
M. Griaule. M"° Verrier . 338
Missions obtenues par MM. P. Bailly, A. Kopp, Rodriguez, B. Bergonier,
MUo F. Coupin, MM. Hettier de Boislambert et A. de Moustier, Mme Pe¬
tit-Renaud . 338
Nomination de M. Juan Balme comme Correspondant du Muséum . 339
Séance annuelle de la Société des Amis du Muséum (30 juin 1929) . 339
Manifestation en l’honneur de MM. Lotti, Assollant et Lefèvre . 339
Compte-rendu de mission par MUe F. Coupin . 339
Présentation d’ouvrages par MM. H. Lecomte, J. Berlioz, L. Semichon.. 339
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque par M. A. Lacroix et divers . 340
Communications :
H. Neuville. Note sur une anomalie dentaire du Cachalot [Figs] . 342
Finn Salomonsen. Quelques observations sur le genre Ardeola (Ardéidés). . 347
F. Angel. Matériaux de la Mission G. Petit à Madagascar : Description de
trois Batraciens nouveaux appartenant aux genres Mantidactylus et Gephy-
roniantis . 358
Dr J. Pellegrin. L’ Eilichthys microphihabnus Pellegrin, Poisson cavernicole
de la Somalie italienne . 363.
P. Chabanaud. Description d’un nouvel Elasmobranche Batoïde de Mada¬
gascar [Figs] . 365>
P. Chabanaud. Poissons Hétérosomates recueillis en Indo-Chine par M. le
Dr A. Krempf . 370>
G. Bénard. Description d’une nouvelle espèce i’Anthia de l’Ouganda (Col. (7a-
rabidœ) [Fig.] . 383;
G. Bénard. Mission Chari-Tchad (1904) : Description d’une nouvelle espèce
de Rhyssemus (Col. Aphodiini) [Fig] . 385>
A. Théry. Note sur le genre Coomaniella Bourg. (Col. Buprestidœ) [Figs.]. 387/
( Voir la suite à la page 4 de la couverture .)
392
J. Roy. Mission Saharienne Augiéras-Draper. 19274928 : Copépodes et Ostra-
codes [Fig.] . .
M. André. Description d’une forme adulte du Rouget (Thrombicula autumnalis
Shaw) [Figs.] . 394
M. André. Nouvelle forme larvaire de Thrombicula parasite sur un Saurien
de Palestine [Figs] . 401
F. Grandjean. Existence d’une vésicule externe ou d’un organe poreux sous-
alaires dans plusieurs genres d 'Oribatei [Figs.] . 406
L. Germain. Contribution à la Faune malacologique de l’Afrique équatoriale :
LXII. Mollusques fluviatiles recueillis par M. le Prof. E. Brumpt dans le
Soudan Anglo-Egyptien . 410
A. GRUVELet G. Moazzo. Mission Gruvol sur les côtes de Syrie (1928-1929) :
Première liste de Mollusques récoltés par MM. A. Gruvel et G. Moazzo
sur les côtes de Syrie . 419
H. Lecomte. Quelques Ébénacées nouvelles de l’Indo-Chine . . . . 430
P. Danguy. Un Aloe nouveau de Madagascar . . . 433
J. Leandri. Thyméléacées nouvelles de Madagascar (Gnidiées) . 435
Mue a Camus. Sur le Corylus yuannensis (Franchet) A. Camus . . 438
H. Frôderstrôm. Étude des Crassmacées de Chine septentrionale provenant
des récoltes du Père Licent . . . 440
D. Bois. Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’année 1929. 444
A. Guillaumin. Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum . 447
R. Anthony. Un essai de eulture du Chou de Kerguelen ( Pringlea antiscor-
buiica R. Br.) [Fig.] . 449
Conférences populaires du Dimanche en 1929 . . . 452
Liste des Associés et Correspondants nommés en 1929 . 453
Table alphabétique des auteurs et des personnes citées . 454
Table par ordre méthodique . . . 461
Table par ordre géographique . 469
Table alphabétique des formes nouvelles . . 473
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 ex. 50 ex. 100 ex.
4 pages . 18 fr. 20 fr. 22 fr.
8 pages . 20 fr. 22 fr. 26 fr.
16 pages . 22 fr. 26 fr. 34 fr.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du
numéro correspondant.
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