Tome XXVII
2e Série
JANVIER 1955
SOMMAIRE
Pages
Liste des Correspondants nommés en 1954 . 5
Travaux faits dans les Laboratoires pendant l’année 1951 . 8
Communications :
A. Vandel. Sur le statut systématique de Porcellio succinctus B.-L . 71
G. Cherbonnier. Holothuries récoltées en Océanie française par G. Ranson,
en 1952 . 77
A. Guillaumin et H. Rose. Floraisons les plus intéressantes observées dans
les serres du Muséum pendant l’année 1954 . 83
A. Cavaco. Notes sur la flore du Dundo (Angola). III . 91
Cl. Ch. Mathon. Recherches sur le développement des Céréales : lre note :
les méthodes . 93
R. Hoffstetter. Un Mégalonychidé (Édenté Gravigrade) fossile de Saint-
Domingue (Ile d’Haïti) . 100
Ed. Boureau et M. Veillet-Bartoszevvska. Étude paléoxylologique des
couches mésozoïques de France (1) : Sur un Prolopodocarpoxylon Feu-
gueuri n. s.p., du Cénomanien angevin . 105
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série. — Tome XXVII
RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1955
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1955. — N° 1.
406e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
6 JANVIER 1955
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR A. GUILLAUMIN
LISTE DES CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1954
Broche (J.), présenté par MM. les Professeurs Ach. Urbain et
L. Chopard.
M. J. Broche, licencié ès sciences, Ingénieur des Mines à Cayenne,
a fait parvenir, depuis deux ans, de nombreux envois d’animaux de
Guyane au Vivarium et à la Ménagerie. Le Vivarium a reçu des Mygales,
des Insectes, des Batraciens, en particulier le grand Bufo murinus, des
petits Singes et des Paresseux Aï. Parmi les envois adressés à la Ména¬
gerie, on peut signaler des Singes Saimiris, des Sajous, un Atèle, des
Oiseaux et Reptiles, des Chats sauvages, des Marsupiaux divers, etc...
Ces dons répétés paraissent justifier la nomination de M. Broche
comme Correspondant du Muséum.
(Ach. Urbain.)
Hénin (Stéphane), présenté par M. le Professeur J. Orcel.
M. Stéphane Hénin est Directeur de recherches à l’Institut National
Agronomique et Directeur du laboratoire des sols.
Son œuvre scientifique est très importante. Elle apporte de nombreuses
données nouvelles à la science du sol et des vues très originales sur ses
méthodes. Elle concerne principalement la physique du sol et la pédologie.
Les recherches de M. Hénin sur l’interprétation des profils géologiques
— 6 —
l’ont conduit à étudier la définition des minéraux des argiles et à effectuer
leur synthèse à partir de leurs constituants en solution dans des condi¬
tions voisines de celles qui régnent dans le milieu naturel.
Ces recherches expérimentales sont poursuivies au laboratoire de Miné¬
ralogie du Muséum avec la collaboration de Mlle Caillère, et cette colla¬
boration qui dure depuis 1938 est extrêmement fructueuse à la fois pour
les pédologues et les minéralogistes ; elle a abouti à la publication d’une
cinquantaine de notes et mémoires.
D’autre part, M. Hénin a effectué de nombreuses missions à l’Etranger
et dans l’Union française et a rapporté pour nos collections d’intéressantes
séries de minéraux. Il a acquis une grosse notoriété dans les milieux de
la science du sol. La haute valeur de ses travaux, sa fidélité à notre Eta¬
blissement, l’activité féconde qu’il y déploie, me paraissent justifier
pleinement la proposition que je fais de le nommer Correspondant du
Muséum.
(J. Orcel .)
Agafonoff (Valérien), présenté par M. le Professeur J. Orcel.
Ancien professeur à l’Université de Tauride, émigré en France en 1921,
M. Valérien Agafonoff est un pédologue dont l’œuvre est universelle¬
ment connue. Travaillant au Laboratoire de Géographie Physique de
la Sorbonne et surtout au Laboratoire de Minéralogie du Muséum,
V. Agafonoff a été l’animateur des recherches pédologiques en France.
Il a publié, d’après ses recherches personnelles, les deux premières
cartes pédologiques de la France (en 1928 et en 1933).
Parmi ses nombreux travaux sur les sols de France et des territoires
d’outre-mer, il faut attirer l’attention sur deux importants mémoires
devenus classiques : « Les sols de France au point de vue pédologique »
et les « Sols-types de Tunisie » (avec la première carte pédologique de
cette contrée).
Les premiers travaux (1900) de M. Agafonoff, avant qu’il se consacre
à la pédologie sous l’impulsion du grand pédologue russe Dokoutchaieff,
portent sur la cristallographie, et son travail sur l’absorption de la lumière
par les cristaux et sur leur pléochroisme dans la partie ultra-violette
du spectre, méritent toujours de retenir l’attention, car ils renferment
des données expérimentales et des idées tout à fait originales pour l’époque.
L’abondante collection d’échantillons de sols ayant servi aux recherches
de M. Agafonoff a été donnée par lui au Muséum.
En raison de son grand âge (il a 91 ans), M. Agafonoff a interrompu
son activité au laboratoire et sur le terrain, mais dans sa retraite de Nice,
il se tient au courant des travaux récents dans divers domaines des
sciences de la Terre.
M. Agafonoff fait souvent allusion à la gratitude qu’il doit à notre
hospitalité, mais je crois qu’il a dr.oit, en retour, à notre admiration recon¬
naissante, pour le désintéressement avec lequel il a travaillé pendant
près de trente ans au progrès de la pédologie française.
Le titre de Correspondant du Muséum sera pour lui une marque d’amitié
à laquelle il sera très sensible.
(J. Orcel.)
7
Robyns (Walter), présenté par MM. les Professeurs R. Heim,
H. Humbert et A. Guillaumin.
M. Walter Robyns, Directeur du Jardin Botanique de l’État à Bruxelles,
Professeur à l’Université de Louvain, est une personnalité marquante
de la science en Belgique, et l’un des meilleurs spécialistes de la flore afri¬
caine. Ses travaux sur la végétation du Congo belge, particulièrement
sur celle des remarquables parcs nationaux que nos amis de Belgique
ont livrés comme modèles à l’attention des autres pays, ont apporté
une contribution fondamentale à nos connaissances sur lés végétaux
supérieurs de l’Afrique Centrale.
M. Robyns dirige, d’autre part, avec une activité inlassable les desti¬
nées d’un des grands jardins botaniques du monde. Ajoutons encore
qu’il participe avec autorité à de nombreuses commissions et discussions
internationales s’appliquant notamment à l’organisation des Jardins
Botaniques et à la Protection de la Nature. A de multiples reprises, il a
témoigné sa sympathie à notre Etablissement par des envois et des
échanges, et il vient de confier à plusieurs mycologues français la res¬
ponsabilité d’une partie de la publication de la flore mycologique du Congo
belge.
Pour toutes ces raisons, nous sommes heureux de lui manifester la
gratitude de notre Maison en le nommant Correspondant du Muséum
National d’ Histoire Naturelle.
(R. Heim.)
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1954.
Anatomie comparée.
J. Millot, Professeur. — Les Nouveaux Coelacanthes. La Nature, n° 3228,
pp. 121-124, 1954.
— Le Troisième Coelacanthe. Naturaliste Malgache, Premier Supplé¬
ment, 26 p., 50 pl., 1954.
— New Facts About Coelacanths. Nature, London, LXXIV, pp. 426-
428, 1954.
M. Friant, Sous-Directeur. — Quelques caractères d’évolution de l’Ours
des Cavernes. Ann. Soc. roy. zool. Belgique, 83, 1952.
— Sur la morphologie des molaires et la position systématique des
Rongeurs du groupe des Otomyinae. Id., 1952.
— Une Faune du Quaternaire ancien en France méditerranéenne (Sète,
Hérault). Ann. Soc. g éol. Nord, 1953.
— Les dents des Mammifères les plus anciens, les Microlestidae. Rev.
de Stomatologie. 55, 1954.
— Le développement du cerveau chez un Singe, le Semnopithèque
[Semnopithecus priamus Blyth) et les caractéristiques du déve¬
loppement cérébral des Semnopithecidae. Ann. Soc. roy. zool.
Belgique. 84, 1953.
— Le cerveau du Lamantin (Manatus inunguis Natt.). V iertelj ahrsschrift
Naturf. Gesell. Zürich, 99, 1954.
— A propos du Sciuromys Cayluxi Scchl., Rongeur des Phosphorites
du Quercy. C. B. Acad. Sciences Paris. 16 nov. 1953.
— A propos d’un Batracien fossile, le Prodiscoglossus Vertaizoni Friant.
Cahiers géol. Thoiry, 1953.
— Le cerveau d’un fœtus de Rongeur (Hydrochoerus capyhara Erxl.,
Cabiai). C. R. Acad. Sciences Paris. 9 déc. 1953.
- — Les caractéristiques fondamentales du cerveau des Ongulés (Ungu-
lata) périssodactyles et artiodactyles. Id., 25 janv. 1954.
— Les Oiseaux préhistoriques de la dernière période glaciaire, en Europe
occidentale. Cahiers géol. Thoiry, 1954.
— Sur la Faune des gisements pléistocènes d’Œtrange (Grand-Duché
de Luxembourg). Id., 1954.
— 9 —
— Sur la formule prémolaire des Primates et de l’Homme. Actualités
odontostomatol., 1953.
• — Sur la forme du cerveau de l’Éléphant [Loxodonta africana Blum.)
au cours de la vie prénatale. C. R. Acad. Sciences Paris. 5 avril 1954.
— A propos du pallium cérébral des Carnivores arctoïdes et du Pota-
motherium fossile, en particulier. Id., 5 juillet 1954.
— Le cerveau d’un Rongeur, le Cabiai ( Hydrochoerus capybara Erxl.).
Acta anatomica. 21, 1954.
— Sur la morphologie cérébrale des Semnopithèques, Singes de l’Asie
méridionale. Eighth Pacific Sci. Congr. and Fourth Far-Eastern
Prehistory Congress, 16-28 nov. 1953.
— Les principales caractéristiques du cerveau des Ordres actuels d’Ongu-
lés ( Ungulata sensu lato ) : Proboscidea, Hyracoidea, Perissodactyla,
Artiodactyla. C. R. Acad. Sciences Paris. 18 oct. 1954.
J. Anthony, Assistant. — La signification des mouvements de l’os
maxillaire chez les Vipéridés lors de la morsure. C. R. Acad. Sc.,
Paris, CCXXXVIII, 1248-1249, 14 juin 1954.
— et J. Mit. lot. — Tubes rostraux et tubes nasaux de Latimeria (Coela-
canthidae). C. R. Acad. Sc., Paris, CCXXXIX, pp. 1241-1243,
1954.
R. Saban, Assistant. — Phylogénie des Insectivores, Rull. Mus. nat. Hist.
nat., XXXVI, 419-432, 1954.
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles.
(Musée de l’Homme).
H. V. Vallois, Professeur. — Lecciones de Paleontologia humana. Cours
professé à l’Université de Barcelone. 1 fasc. ronéotypé de 36 p.,
15 fig. Public. Fac. Sciences. Barcelone, 1953.
— Préface à N. Kossovitch : Anthropologie et groupes sanguins des
populations du Maroc. 1 vol., Masson, Paris, 1953.
— Notice nécrologique sur M. Georges Schaeffer. Rull. Acad. Nat. Médec.,
n«s 5-6, 1954, pp. 87-90.
— La capacité crânienne chez les Primates supérieurs et le « Rubicon
cérébral ». C. R. des séances de l’Acad. des Sciences, t. 238, pp. 1349-
1351, n» 12, 1 fig.
■ — • L’Homme de Fontéchevade et les Praesapiens. Actes du IVe Congrès
Intern. des Sciences Anthrop. et Ethnol., t. 1, Vienne, 1952 (paru
en 1954), pp. 103-104.
— Los Pigmeos Bakâ. Memorias de la Real Acad, de Ciencias y Artes
de Barcelona, vol. 31, n° 14, 1954, pp. 387-394, 2 pl.
— Notes sur les ossements humains de la grotte du Kef-el-Ayab, Tunisie.
Lybica, t. 1, 1953, pp. 306-308.
— Évolution humaine et odontologie. Revue française d’ O donto- Stoma¬
tologie, t. 1, n° 5, mai 1954, pp. 617-624.
— 10 -
— Neanderthals and Praesapiens, The Huxley Memorial Lecture 1954.
The Journ. of the Royal Anthropological Institute, vol. 84, part. II,
1954, pp. 1-20, 6 fig.
— Fossile Menschen (Traduo. allemande du livre de Boule et Vallois :
Les Hommes Fossiles). 1 vol. de xx-480 p. avec un appendice de
299 fig. ; Kunst und Wissenschaft Yerlag, Baden-Baden, 1954.
P. Rivet, Professeur honoraire. — Cités mayas. 1 vol., 194 p., 197 illustr.
10 pl. en couleur, 2 cartes, 5 plans. (Coll. « Les hauts lieux de l’his¬
toire », n° 4), A. Guillot éd., Paris, 1954.
— Mexique précolombien. Photographies de Gisèle Freund. 1 vol.,
8 p., 80 pl., Coll, des Ides photographiques, n° 8, édit. Ides et
Calendes, Neuchatel-Paris, 1954.
— Retour des Philippines. Preuves, Paris, 4e ann., juillet 1954, pp. 55-57.
— Al Regreso de Filipinas. Imago Mundi. Buenos Aires, n° 4, juin 1954,
pp. 78-81.
- — Retorno de las Filipinas. Cuadernos Americanos, Mexico, 13e ann.,
vol. LXXVI, juillet-août 1954, pp. 228-232.
— La radio et les hommes. Bulletin intérieur de la Radio-Télévision
française, Paris, 7e année, n° 8, août-sept.-oct. 1954, pp. 14-17.
L. Pales, Sous-Directeur. — Le pied des Mélanésiens en Nouvelle-Calé¬
donie et îles Loyalty. Étude sur le vivant. Eight Pacific Science
Congress of the Pacific Science Association and the Fourth Far-
Easthern Prehistory Congress, Philippines, 16-18 nov. 1953.
Abstracts of Papers, pp. 535-536 (paru en 1954).
- — Les empreintes des pieds humains de la « Tana délia Basura » (Toirano).
Rev. d’ Études Ligures, XXe ann., 1954, n° 1, pp. 1-12, 2 fig.
— La Sicklémie (Sickle-Cell Trait) en Afrique Occidentale, vue de
Dakar. Primeiro Coloquio de Hematologia Africana (Lisboa, oct. 1951),
pp. 123-156, 2 fig., 13 tabl., Lisbonne, 1953 (paru en 1954).
— et P. Wernert. — Une mandibule pathologique de grand bovidé du
loess d’Achenheim (Bas-Rhin). Ann. de Paléontol., t. 39, 1953,
pp. 21-26, 2 pl. h. t. (paru en 1954).
— et le Professeur M. Servigne. — Analyse chimique par voie spectrogra-
phique de prélèvements et gisements salifères d’A.O.F., 1 fasc.,
48 p., 7 tabl., 9 pl. h. t., édit. Orana, Dakar, 1954.
— et Mlle F. Girard. — L’ancienne Société néo-calédonienne, in : L’Expo¬
sition au Musée de la France d’Outre-Mer, 11 déc. 1953-12 févr. 1954.
L’Opinion Économique et Financière, 1954, n° 18, Nouvelle-Calé¬
donie, France du Pacifique. Commémoration du Centenaire, p. 10,
3 fig.
— et MUe M. Tassin de Saînt-Pereuse. — Les caractères anthropo¬
logiques des populations de l’A.O.F. (adultes masculins). Actes
du IVe Congrès des Sc. Anthrop. et Ethnol., Vienne, 1952, t. 1,
Anthropologica, pp. 323-324 (Résumé des communications) (paru
en 1954).
- Raciologie comparative des populations de l’Afrique Occidentale.
— V. — Stature, Indice cormique, Indice céphalique. Bull, et
— 11 —
Mém. Soc. Anthrop. de Paris, t. IY, 10e sér., faso. 3-4, 1953 (paru
en 1954), pp. 185-497, 4 pl. h. t. polychromes, et aux É dit. de la
Mission Anthropologique de l’A.O.F., Paris, 1954.
- Raciologie comparative des populations de l’Afrique Occidentale. —
Y bis. — Cartes de répartition de la Stature, de l’Indice cormique
et de l’Indice céphalique en Afrique Occidentale. Cartes de syn¬
thèse de ces caractères. 6 cartes en noir, 2 polychromes. Édit.
Mission Anthropologique de l’A.O.F., Paris, 1954 (ouvrage publié
avec le concours du C.N.R.S.).
P. Reichlen (Mme), Assistante. — Les Anciennes civilisations du Pérou.
Les Cahiers de Neuilly, pp. 137-144, Paris, oct. 1954.
M. Bouteiller (MUe), Assistante, en position de détachement. — Le
Tatouage : technique et valeur sociale ou magico-religieuse dans
quelques sociétée d’Indochine (Laos, Siam, Birmanie, Cambodge).
Bull, et Mém. de la Société d’ Anthrop. de Paris, t. 4, 10e série, 1953,
pp. 515-534, 3 fig. (paru en 1954).
— Le défunt dans les Sociétés Indiennes de l’Amérique du Nord. L’Ethno¬
graphie. Organe de la Soc. d’Ethnogr. de Paris. Nouv. série, n° 48,
1953, pp. 24-40, pl., photos (paru en 1954).
— Analyses critiques d’ouvrages ethnographiques et sociologiques, in :
L’Anthropologie (Mouvement scientifique), t. 57, fasc. 5-6, 1953
(paru en mars 1954), pp. 548 et 558-559, Ibid., t. 58, 1954, pp. 133-
134 et 143-145, 326, 330, 334, 342.
— Rédaction de la rubrique Ethnologie dans le Bull, analytique de
philosophie du C.N.R.S., vol. VIII, 1954, pp. 345-354 et 825-839.
D. Schaeffner (Mme Patjlme), Assistante. — La Notion de parenté
dans les sociétés africaines. Cahiers internat, de Sociol., XV, 8,
1953, pp. 150-173.
- — Carved figures from the White Nile in the Musée de l’Homme, Man,
LIII, 1953, pp. 113-114.
— Les Gens du riz. Kissi de Haute-Guinée Française. Coll. « Recherches
en Sciences humaines ». Plon, 1954, 236 p., 30 ill., 11 croquis,
1 carte.
— et Lifchitz, D. — Les noms individuels chez les Dogons (Soudan
Français). Mélanges ethnologiques. Mém. de l’ I.F.A.N., 23, 1953,
pp. 307-358.
R. Hartweg, Assistant. — L’évolution des idées et l’avènement de la
conception biologique de l’Homme. Revue des Sciences Médicales,
Paris, 1954, n° 7, pp. 25-33, 7 fig.
— Domaines et Méthodes des Sciences Humaines. Revue des Sciences
Médicales, Paris, 1954, n° 8, pp. 13-32, 4 fig.
— Le cerveau de l’Homme de Neanderthal. Perspectives médicales, Paris,
mai 1954, pp. 3-4, 3 fig.
— L’ « Atlanthropus mauritanicus ». Perspectives médicales, Paris,
25 oct. 1954, pp. 3-4, 3 fig.
— Situation anthropologique des Pygmées, in : Noël Baillif : « Les
Danseurs de Dieu (Chez les Pygmées de la Sangha) », Paris, 1954,
Hachette, pp. 261-267.
— 12 —
— et B. Flornoy. — Notes anthropologiques sur les Indiens Iawa
(Amazonie péruvienne). (5e Mission B. Flornoy), 1952, Journ.
de la Soc. des Américanistes, Paris, 1954, t. 43, pp. 151-154, 1 pl. h. t.
M. F. Girard (Mlle), Assistante. — Les riches collections Néo-Calédo¬
niennes du Musée de l’Homme. Journ. de la Soc. des Océanistes,
t. IX, n° 9, déc. 1953, Paris, pp. 302-306 (paru en 1954).
— L’importance sociale et religieuse des cérémonies exécutées pour les
Malanggan sculptés de Nouvelle-Irlande. L'Anthropologie, t. 58,
n° 3-4, Paris, 1954, pp. 241-267, 6 flg.
— Sculpture de l’Océanie, in : Le Musée imaginaire de la Sculpture
mondiale. Des bas-reliefs aux grottes sacrées, d’A. Malraux,
1 vol., pp. 504-506, N. R. F., Galerie de la Pléiade, Paris, 1954.
— Importance sociale et religieuse des Malanggan en Nouvelle-Irlande.
Eigth Pacific Science Congress of the Pacific Science Association,
Quezon City, Philippines, 1953, Abstracts of papers, pp. 537-538
(paru en 1954).
— et L. Pai.es. — L’ancienne société néo-calédonienne, in : L’Exposition
au Musée de la France d’Outre-Mer, 11 déc. 1953-12 févr. 1954,
L’opinion Économique et Financière, 1954, n° 18 : Nouvelle-Calé¬
donie, France du Pacifique. Commémoration du Centenaire, p. 10,
3 fig.
P. Le Scour (Mue), Assistante. — Note sur les arbalètes indochinoises
des collections du Musée de l’Homme. Eighth Pacific Sciences
Congress of the Pacific Science Association and the Fourth Far-
Eastern Prehistory Congress. Published by the Organizing Commit-
tee, Quezon City, Philippines, 1953, Abstracts of papers, p. 481.
H. Lehmann, Assistant. — Rapport d’Henri Lehmann sur ses travaux
archéologiques au Guatémala pendant l’année 1953. Journ. Soc.
des Américanistes, Paris, t. 43, 1954, p. 238.
M. de Lestrange (Mlle), Assistante. — Le Musée de l’Homme. Le Con¬
cours Médical, Paris, 3 juil. 1954, 76e ann., n° 27, pp. 2769-2771,
3 fig.
• — • Les collections anthropologiques et préhistoriques du Musée de
l’Homme. Ibid., 16 oct. 1954, n° 42, pp. 3839-3840, 1 fig.
— Mères et enfants en Afrique noire. Ibid., 20 nov. 1954, n° 47, pp. 4367-
4370, 3 fig.
— Jeunesse guinéenne. Revue des Sciences Médicales, Paris, 1954, n° 7,
pp. 3-9, 6 fig.
— Le cycle de Gueledye dans la littérature orale des Fulakunda de la
Guinée Française. Revue des Sciences Médicales, Paris, 1954, n° 9,
pp. 19-26, 3 fig.
— • Vitesse et rythmes de travail en Afrique Noire. La Santé de l’Homme,
Lyon, mai-juin 1954, p. 76 et 95, 1 fig.
— - Dermatoglyphes digitaux et palmaires de 47 Indiens du Brésil. Bull,
et Mèm. de la Soc. d’Anthrop. de Paris, 1954, t. 5, Xe sér., pp. 85-86.
— Notes concernant l’histoire des Coniagui-Bassari et en particulier
l’occupation de leur pays par les Français d’après des notes iné-
13
dites de Bernard Maupoil et publiées sous son nom. Bull, de V Inst.
Franç. d'Afrique Noire, Dakar, juil.-oct. 1954, n° 3-4, pp. 378-389.
G. Rouget, Assistant. — Notes d’ethnographie musicale. Domaine musi¬
cal, n° 1, mai 1954, pp. 102-106.
— Musique d’Afrique Occidentale. Contrepoint, Paris, 1953, 7 fig.
P. Marquer (Mlle), Technicien adjoint. — Les artistes paléolithiques.
Revue des Sciences Médicales, Paris, 1954, n° 7, pp. 11-23, 8 fig.
— Chez les Esquimaux. Revue des Sciences Médicales, Paris, 1954, n° 9,
pp. 3-9, 4 fig.
J. Mauduit, Aide de Laboratoire spécialisé. — 40.000 ans d’art moderne,
1 vol., 240 p., 51 pl., Plon éd., Paris, 1954.
J. Delange (Mme), Aide de Laboratoire, et G. Balandier. — La biblio¬
graphie de l’Anthropologie socio-culturelle. Les instruments biblio¬
graphiques dans le domaine de l’Anthropologie et de la Psycho¬
logie sociale. Chapitre i, pp. 3-20. Comité Internat, pour la Documen¬
tation des Sciences Sociales, déc. 1953.
A. Schaeffner, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Bibliographie
des travaux d’André Tessier. Revue de musicologie, n° 107-108,
déc. 1953, pp. 150-166.
— Les Rites de circoncision en pays Kissi (Haute-Guinée française).
Études guinéennes, n° 12, 1953, pp. 3-56, 2 pl.
— C. R. discographique. Arts et Traditions Populaires, n° 1, janv.-mars
1953, pp. 84-85.
— C. R. de Th. Seder, Old world overtones in the New World, Some
parallels with North American Indian musical instruments. L'An¬
thropologie, t. 58, n° 1-2, 1954, pp. 142-143.
H. Kelley, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Contribution à l’étude
de la technique de la taille levalloisienne. Bull. Soc. Préhist. Franç.,
t. LI, n° 3, 1954, pp. 149-169, 13 fig.
— Burins levalloisiens. Ibid., n° 9-10, 1954, pp. 419-428, 6 fig.
— et l’Abbé H. Breuil. — Le Paléolithique ancien. Ibid., Bulletin spécial
du Cinquantenaire, Les grandes Civilisations préhistoriques de la
France, t. LI, n° 8, nov. 1954, pp. 9-26.
R. d’Harcourt, Maître de Recherches honoraire au C.N.R.S. — L’assis¬
tance technique des Nations Unies aux Indiens des Andes. Journ.
de la Soc. des Américanistes, Paris, t. 43, 1954, pp. 230-232.
- — Une broderie sur filet de Nazca, Pérou. Bull, de la Soc. suisse des Amé¬
ricanistes, Genève, t. 8, 1954, pp. 1-3.
— Les formes du tambour à membranes dans l’ancien Pérou. Journ.
de la Soc. des Américanistes, Paris, t. 43, 1954, pp. 145-149.
H. Lhote, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Libysche Felsbilder,
de Rhotert, C. R. Bull. IF AN, t. XV, n° 4, oot. 1953, pp. 1731-1734.
— Le vêtement dans les gravures et les peintures rupestres du Sahara.
Tropiques, déc. 1953, pp. 15-23.
— Note sur l’origine des lames d’épée des Touaregs. Notes africaines,
IFAN, n° 61, janv. 1954, pp. 9-12.
— 14 —
- L’expédition de Cornélius Balbus au Sahara en 19 av. J.-C., d’après
le texte de Pline. Revue Africaine, t. XCVIII, n° 438-439, 1er et
2e sem. 1954, pp. 41-83.
— Gravures et peintures rupestres de Ouhet (Tefedest septentrionale).
Trav. Inst. Rech. Sahar., t. XI, lre sem., 1954, pp. 129-137.
— Les Touaregs Tademekket. Tropiques, août-sept. 1954, pp. 26-30.
— Les peintures rupestres de Tit (Ahaggar). L’Anthropologie, t. 58,
n° 3-4, 1954, pp. 268-274.
— et Th. Monod. — Une nouvelle édition française de l’ouvrage de
Léon l’Africain. Notes Africaines, IFAN, n° 61, janv. 1954,
pp. 30-31.
— et l’Abbé Breuil. - — Les roches peintes de Tassili-Ajjer. 1 vol. in-4°,
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Ibid..
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juill. 1953 (1954), pp. 1321-1328.
— Centres urbains d’Afrique Équatoriale Française. Africa, t. 23, n° 4,
oct. 1953 (1954), pp. 285-297.
H. Reichlen, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Découverte de tombes
Tiahuanaco dans la région de Cuzco. Journ. Soc. Améric., Paris,
t. 43, 1954, pp. 221-223.
— Fouilles archéologiques du Dr Strong à Nazca, Pérou. Journ. Soc.
Améric., Paris, t. 43, 1954, pp. 223-225.
— Fouilles du Dr Ubbelchde. Doering sur la côte Nord du Pérou. Journ.
Soc. Améric., Paris, t. 43, 1954, p. 225.
— L’Archéologie au Pérou. Journ. Soc. Améric., Paris, t. 43, 1954, p. 234.
— Les Sculpteurs précolombiens du Pérou et de la Bolivie, in : Les
Sculpteurs célèbres. Paris, Ed. Mazenet, 1954.
— Les collections américaines du Musée d’Angers. Journ. Soc. Améric.,
Paris, t. 43, 1954, pp. 161-171.
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du sud de la Fluasteca et l’ancienne extension méridionale des
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et capacité crânienne. Variations compensatrices des trois diamètres
crâniens. L’ Anthropologie, t. 58, n° 1-2, 1954, pp. 29-61, 12 fig.
— Utilisation du coefficient de variation dans l’interprétation de cer¬
taines données biologiques. C. R. de V Acad, des Sciences, t. 238,.
pp. 278-280, janv. 1954.
— 15 —
— Stabilité relative de la capacité crânienne, caractère de premier ordre
dans l’évolution du genre Homo. Ibid., t. 238, n° 13, pp. 1447-1448.
— De l’utilisation de l’indice calvario-cérébral de Manouvrier. Ibid.,
t. 239, n° 21, pp. 1427-1429.
G. Soustelle (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Cités Maya,
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de propriété et les esprits-maîtres en Sibérie. Revue de l’Hist. des
Religions, t. 144, oct.-déc. 1953, pp. 172-197 (paru en 1954).
H. Balfet (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Problèmes
relatifs à la position sociale de la potière. C. R. sommaires des séances
de V Inst. Franç. d’Anthrop., janv. à déc. 1952, Paris, 1954, pp. 20-22.
M. Palaü-Marti (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Biblio¬
graphie africaniste. Journ. Soc. Ajrican., t. 23, Paris, 1953 (paru
en 1954), pp. 147-212.
S. de Felice (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Recherches
sur l’anthropologie des Françaises. Thèse de Doctorat d’Univer-
sité, 1954, 362 p., 105 flg., 5 pl.
— Recherches sur l’anthropologie des Françaises. C. R. de l’Acad. des
Sciences, t. 239, 15 nov. 1954.
— - Comparaison des Françaises avec quelques autres populations fémi¬
nines blanches pour les mesures du corps. Ibid., t. 239, 20 déc. 1954.
J. Tubiana, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Les noms de parenté
en amharique. C. R. du Groupe linguistique d’ Études Chamito-
Sémitiques, 6, 1953, pp. 48-53.
— Éthiopiens. Kemant (Kerker) : a) Prière hebdomadaire (fragments) ;
b) Musique de bergers (Notice et disque). Coll, universelle de
musique populaire enregistrée établie par C. Brailoiu. Unesco-
Archives internationales de musique populaire de Genève.
A. Masson-Detourbet (Mme Lebeuf), Attachée de Recherches au
C.N.R.S. — Croyances relatives à l’organisation politique du
royaume Lagouané (Nord-Cameroun). Journ. Soc. Afric., t. 23,
1953 (paru en 1954), pp. 7-34.
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sance à Tabelbala (Sahara algéro-marocain) . Journ. Soc. Afric.,
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bution à l’étude de la craniotrigonométrie. L’angle central de
Klaatsch. L’Anthropologie, t. 58, n° 1-2, 1954, pp. 62-73, 2 fig.
— Note sur une mandibule présumée du Magdalénien, III. Bull, et Mém.
Soc. d’Anthrop. de Paris, 10e sér., t. 5, 1954, pp. 25-33, 2 fig.
— 16 —
V. Pâques (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Les Bambara,
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M.-M. Piquet (Mlle), Stagiaire de Recherches au C.N.R.S. — Essai de
standardisation de la mesure de la taille assis. Bull, et Mém. de
la Soc. d'Anthr. de Paris, 1954, t. V, 10e sér., pp. 57-74, 3 fig.,
4 tabl.
R. Cabannes (Mlle), Stagiaire de Recherches au C.N.R.S. — Restes
humains du volcan Denise. Diplôme d’ Études Supérieures, 1954,
50 p., 16 fig.
S. Dreyfus-Roche (Mme), Technicienne au C.N.R.S. — - Édition de
Riemann, Dictionnaire des grands musiciens et leurs œuvres.
Payot, Paris, 1954, 230 p.
R. Gessain (Dr). — La tache pigmentaire congénitale chez les Eskimo
d’Angmassalik. Journ. Soc. Améric., Paris, 1953 (paru en 1954),
nouv. sér., t. XLII, pp. 301-332, 15 fig.
— Les Indiens Tepehuas de Huehuetla. Revista mexicana de Estudios
Antropologicos, Mexico, 1952-1953, n° 2-3. Huastecos, Totonacos
y sus vecinos, pp. 187-211.
A. Leroi-Gourhan (Professeur). — Influence de la denture sur la face
osseuse et la base du crâne. Rev. franç. d'odonto-stomatologie,
Paris, 1954, pp. 47-61, fig.
— Origine et diffusion de la connaissance scientifique. Structure et évo¬
lution des techniques, Paris, 1953, n° 33-34, pp. 1-19.
— Équilibre mécanique de la face normale et anormale. Annales d’odonto¬
stomatologie, Lyon, déc. 1954, 13 p., fig.
— La préhistoire. Histoire de France (ouvrage collectif sous la direction
de Marcel Reinhard). Paris, Larousse, 1954, pp. 51-65, fig., cartes.
G. Olivier (Professeur agrégé). • — • Anthropologie de la clavicule ; V. La
clavicule des Mélanésiens. Bull, et Mém. Soc. d’Anthrop. de Paris,
10e sér., t. 4, 1953, pp. 553-561.
— Anthropologie de la clavicule ; VI. La clavicule des Mélano-Africains.
Ibid., t. 5, 1954, pp. 35-46.
- — Anthropologie de la clavicule ; VII. La clavicule des Japonais. Ibid.,
t. 5, 1954, pp. 47-56.
Collections reçues.
a) Pièces de collection :
Département d’Afrique blanche : soixante-quinze objets du Tibesti (don
de M. G. Moberg) ; une corbeille en filigrane d’argent du Yémen
(don de Mme la Générale Ribollet) ; objets d’ethnographie du
Sud-Oranais (Mission de Mme D. Champault).
Département d’Afrique noire : treize objets d’art (don) et une sculpture
de Cynocéphale de Côte d’ivoire (dépôt) (M. A. Lefèvre) ; quatre-
vingt-quinze objets d’Angola (don M. Mercier) ; dix-huit armes
du Gabon (don de M. Folleville) ; quatorze objets d’Éthiopie
(don M. Boyer) ; douze objets du Dahomey (don M. G. Condo-
minas) ; trois objets ashanti (don M. Robinson) ; trois objets
— 17
du Soudan (don M. Vérité) ; deux objets Côte d’ivoire et Nigeria
(don M. Leiris) ; un objet du Cameroun (don M. Binet) ; un siège
sénoufo (don M. Martinez) ; un objet d’A.E.F. (don M. Cartelle) ;
un objet de Nigeria (don M. Beier).
Département d’Amérique : cinquante-six objets du Mexique (don
Mme H. Maspero) ; quarante-quatre objets du Venezuela (don
M. Grelier) ; quarante objets des Guarani (don Mme Lancelot-
Dickily) ; quatre-vingt-deux objets d’archéologie du Guatémala
(don anonyme).
Département d' Anthropologie : quinze crânes péruviens anciens et échan¬
tillons de cheveux de momies péruviennes (don Mme Reichlen) ;
sept crânes péruviens anciens (don M. B. Flornoy) ; moulage
de crâne n° 1 de Saccopastore (don M. le Prof. Sergi) ; moulage
d’une main de Boschiman (don M. le Prof. Drennan) ; un crâne
de guanche (don M. le Consul Revelli).
Département des Arctiques : quarante-trois bilboquets eskimo du Groen¬
land (don du Dr Gessain).
Département d’Asie : dix objets cambodgiens (don M. Bitard) ; quatre
armes vietnamiennes (don M. Boyer) ; deux objets Lushei (don
M. Furst) ; deux peintures birmanes (don M. Bouvier).
Département d’ Ethnomusicologie : quatre instruments de musique de Java
(don Mme Djemil-Anik).
Département d’Europe : Costume macédonien complet (achat) ; trois
costumes grecs (don de l’Association pour la diffusion de l’art
populaire grec) ; un costume macédonien (don du Ministère grec
de l’Information) ; importante série d’objets d’art populaire hon¬
grois récent (Institut hongrois de Paris) ; deux costumes de femmes
néerlandaises (échange avec l’Institut Royal des Tropiques d’Ams¬
terdam).
Département de Muséologie et d’iconographie : vingt et un relevés des pein¬
tures de Lascaux par M. Thaon (don M. l’Abbé Breuil).
Département d’Océanie : une hache néo-calédonienne (don Mlle de Per¬
san).
Département de Préhistoire : Nombreuses acquisitions, dont : Environ
cinq mi'le pièces des fouilles Bourrinet et Darpeix à Tabaterie,
La Forge et Teyjat (don Mmes Darpeix, Beau, Mary et Rie) ;
moulage des Vénus d’Angles-sur-Anglin (don Mlle S. de Saint-
Mathurin et Miss D. Garrod) ; art mobilier de Laugerie-Basse
(dépôt de la Société Préhistorique Française) ; trois bas-reliefs
sur pierre de Laussel (dépôt des héritiers du Dr Lalanne) ; neuf-
cent-quarante-neuf pièces du Capsien de Tunisie (don Dr Gobert) ;
sept-cents pièces paléolithiques et néolithiques du Sahara algéro-
marocain (mission de M. B. Ciiampault) ; cinq-cent-soixante-neuf
pièces néolithiques d’Algérie (don de l’Amiral R. Boris) ; un rognon
gravé présumé azilien (don M. l’Abbé H. Breuil).
Département de Technologie Comparée : trente-huit objets, matériel et
échantillons de la fabrication d’un galochier (don du C.F.R.E.) ;
trois poteries du Bas-Rhin (don M. C. Jest).
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
2
— 18
b) Photographies et clichés :
Photographies et projections en couleurs de Hongrie (don de l’Institut
hongrois de Paris ; deux-cents photographies d’Europe centrale
(don M. J. B. de La Faille) ; vingt photographies de Yougoslavie
(don de Mme Jankovic) ; cinquante d’objets africains (échange
Musée de Stockholm) ; cent-soixante dix épreuves du Yémen
(don Mme le Dr Fayein) ; cent-soixante du Yémen (don Mmcs la
Générale Ribollet, Dr Lansoy ; Drs Husson, Autran) ; cent
d’A.O.F. (Dr L. Pales) ; soixante-dix du Pakistan (M. Bernot) ;
quarante-cinq d’A.E.F. (M. Gronier) ; quarante de Laponie
(M. Borveau) ; quarante divers (M. Aubert de La Rue) ; Dépôt
de deux-cents dispositives sur l’archéologie préhistorique (M. l’Abbé
H. Breuil).
c) Disques :
Disques et ouvrages de Hongrie (don de l’Institut hongrois de Paris) ;
treize disques de musique populaire (don M. Brailoiu) ; dix-sept
disques d’A.O.F. (don de Africa-Yox) ; cinq disques Indiens Nava-
jos (don Peabody Muséum) ; cinq microsillons divers (achat), etc...
Copie de bandes magnétiques (dons et dépôts).
Zoologie : Mammifères et Oiseaux.
J. Berlioz, Professeur. — Les Trochilidés du genre Heliothrix Boié.
L’Ois, et Rev. fr. Orn., 1954, p. 96.
— Note sur un spécimen d’Hapaloptila castanea (Verr.). Ibid., p. 151.
— Étude d’une nouvelle collection d’Oiseaux du Gabon. Bull. Mus.,
1954, p. 64.
— Étude d’une petite collection d’Oiseaux de Côte d’ivoire. Ibid.,
p. 657.
— Les Hirondelles de nos pays (illustré). Science et Vie, mai 1954, p. 393.
— - La Perdrix chukar. Plaisir de la Chasse, juillet-août 1954, p. 23.
— Rapport sur la protection des Oiseaux sauvages dans les îles françaises
de l’Océanie. Proc. Pacif. Sc. Congr., 4, 1954, p. 679.
• — et P. Rougeot. — « Au monde passionnant des Oiseaux » (illustré).
Éditions Bias (pour la jeunesse), 1954, 120 p.
E. Bourdelle, Professeur honoraire. — Les Anatidés de France et leurs
migrations. « La Chasse des Canards en France », nouvelles éditions
de la « Toison d’Or », Paris, 1954, pp. 29-46.
— Les Équidés d’Afrique (étude zoologique, in : Le grand livre de la faune
africaine et de sa chasse, par Fr. Edmond-Blanc), Genève, 1954,
pp. 144-150.
— — Le service des recherches sur les migrations des Oiseaux en France.
Plaisir de la Chasse, mars 1954, p. 17.
— Les vétérinaires et le Muséum National d’Histoire Naturelle. Vété¬
rinaires, mai-juin 1954, pp. 3-4.
— et Ch. Bennejeant. — • A la recherche d’une terminologie morpho-
— 19 —
logique rationnelle en Odontologie. Bull, et Mém. Soc. anthr.
Paris, t. Y, fasc. 1 et 2, 1954, pp. 13-24.
J. Dorst, Sous-Directeur. — Précisions sur un Rhinolophidé rare du
Tonkin. Mammalia, XVIII, 1954, pp. 212-215.
— Décisions de nomenclature au Congrès intern. de Zoologie de Copen¬
hague. Ibid., pp. 219-220.
— G. H. H. Tate, 1894-1953. Ibid., p. 222.
• — La longévité des Chiroptères. Ibid., pp. 231-236.
— Le Pélican à lunettes aux Nouvelles-Hébrides. L’Oiseau et R.F.O.,
XXIV, 1954, pp. 149-151.
— Le Guacharo, oiseau des ténèbres. La Terre et la Vie, 1954, pp. 138-142.
— Les outils des oiseaux. Naturalia, n° 5, févr. 1954, pp. 6-11.
— L’élevage des jeunes chez les oiseaux. Ibid., n° 10, juillet 1954,
pp. 18-22.
• — Les colibris du désert. Ibid., n° 11, août 1954, pp. 6-10.
— Cailles et Roi des Cailles. Plaisir de la Chasse, n° 26, sept. 1954,
pp. 23-24.
— - Traduction de : H. et.E. Kahmann. — La Musaraigne de Corse. Mam¬
malia, XVIII, 1954, pp. 129-158.
- — Traduction de : G. G. Simpson. — - Tendances actuelles de la systéma¬
tique des Mammifères. Ibid., 1954.
— et Chr. Jouanin, Assistant. — Découverte d’un Francolin nouveau
propre à la Somalie française. C. R. Congr. Int. Orn. Bâle, 1954.
— — Précisions sur la position systématique et l’habitat de Francolinus
ochropectus. L’Oiseau et R.F.O., XXIV, 1954, pp. 161-170.
- Des Sarcelles aux Lacs Ounianga. Ibid., 1954, pp. 211-212.
- La protection des migrateurs aux phares de Gatteville et de
Fréhel. Bull. Soc. Orn. France, 1953, XV-XVII (paru en 1954).
— et G. Pasteur. — Notes ornithologiques prises au cours d’un voyage
dans le Sud-Marocain. L’Oiseau et R. F. O., XXIV, 1954.
- Les Cochevis (Galerida) du Maroc (Oiseaux, Alaiididés). Bull.
Soc. Sc. Nat. Phys. Maroc., 1954.
Chr. Jouanin, Assistant. — Les Oiseaux à Guano. Naturalia, n° 13,
sept. 1954.
— Visite au refuge de la Pointe d’Arçay (Vendée). Bull. Société Orni¬
thologique Fr., 1954, pp. 26-28.
— et P. Paulian. — - Migrateurs continentaux dans les îles Nouvelle-
Amsterdam et Kerguelen. L’Ois, et R.F.O., 1954, pp. 136-142.
Fr. Petter, Assistant. — La systématique des formes de la souris, d’après
E. et H. Schwarz. Mammalia, 1954, n° 1, pp. 124-126.
— Nouvelle note biologique sur le Hérisson du désert. Mammalia, 1954,
n° 2, p. 220.
— Remarques biologiques sur des rats épineux du genre Acomys. Répar¬
tition au Sahara. Mammalia, 1954, n° 4, pp. 389-396.
— Méthode rapide de conservation des cadavres de petits Mammifères
sur les lieux de collecte. Mammalia, 1954, n° 4, pp. 422-423.
— 20 —
— Un Rat du Sahara. Science et Nature, 1954, n° 6, pp. 25-27.
— - Le Castor. Naturalia, 1954, N° 5, p. 40.
— L’Écureuil. Naturalia, 1954, n° 6, p. 15.
— Enquête sur les rongeurs désertiques. Bulletin de liaison Saharienne,
1954, n° 16, pp. 9-10.
R. D. Etchecopar, Chef du C.R.M.M.O. (Centre de Recherches sur les
Migrations des Mammifères et des Oiseaux). — Problèmes et mys¬
tères du parasitisme chez les Oiseaux. Naturalia, mai 1954, p. 12.
— La notion de « Réserve » et son évolution. Naturalia, sept. 1954,
p. 2.
— et J. Prévost. — Données oologiques sur l’avifaune de Terre-Adélie.
L’Oiseau et Rev. Franç. d'Orn., 1954, p. 227.
R. Didier (Dr), Associé du Muséum. — Étude systématique de l’os pénien
des Mammifères (suite). Famille des Muridés. Mammalia, 1954,
XVII, 3, pp. 237-256.
J. P. Legouix, F. Petter et A. Wisner. — Étude de l’audition chez
des Mammifères à bulles tympaniques hypertrophiées. Mammalia,
1954, n° 3, pp. 262-274.
R. Malbrant, Associé du Muséum. — Contribution à l’étude des Oiseaux
du Rorkou-Ennedi-Tibesti. L’Ois, et Rev. fr. Orn., 1954, p. 1.
A. Wisner, J. P. Legouix et F. Petter. — Étude histologique de l’oreille
d’un rongeur à bulles hypertrophiées : Meriones crassus. Mammalia,
1954, n° 4, pp. 371-374.
Collections reçues. — - Une importante collection d’Oiseaux de Californie,
acquise par échange du Los Angeles County Muséum, Los Angeles
(U.S.A.) ; une collection dé Rongeurs d’Algérie, rapportée par
M. Fr. Petter, Assistant au laboratoire ; une collection d’Oiseaux
du Gabon, don de M. P. Rougeot, Correspondant du Muséum ;
une collection d’Oiseaux du Tchad, don du Dr Vétér. P. Rece¬
veur ; une collection de Mammifères de Corse, don du Prof. H. Kah-
mann (de Munich) ; une collection d’Oiseaux des îles Kerguelen
et Nouvelle-Amsterdam, don de M. Patrice Paulian ; une col¬
lection d’Oiseaux des Antilles françaises, don du Père R. Pinchon,
Correspondant du Muséum ; une collection d’Oiseaux de Côte
d’ivoire, don de M. J. Brunel ; une collection de Mammifères
d’Afrique du Nord, don du prof. Heim de Balsac ; une collection
de Mammifères et d’Oiseaux du Maroc, rapportée par M. Jean
Dorst, Sous-Directeur du laboratoire ; une collection d’Oiseaux
du Pérou, don de M. Fr. Edmond-Blanc.
Éthologie des Animaux sauvages.
Ach. Urbain, Professeur. — Biologie de l’Oryctérope. Ann. Musée
Congo. Tervuren, in-4°, Zool., I, 1954, p. 101.
— J. Nouvel, Sous-Directeur, P. Bullier, Sous-Directeur, et J. Rin-
jard, Assistant. — Rapport sur la mortalité et la natalité enre-
— 21 —
gistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes pendant
l’année 1953. Bull. Muséum, 2e sér., t. XXVI, n° 2, 1954, p. 171.
— et J. Nouvel. — Infestations parasitaires mortelles observées sur des
manchots récemment importés des Kerguelen. Bull. Muséum,
2e sér., t. XXVI, n» 2, 1954, p. 188.
- Conceptions actuelles sur le Typhus des carnassiers de ménagerie.
Bull. Acad. Vit., t. XXVII, mai 1954, p. 245.
- On Keeping Wild Animais in Zoos. Endeavour, vol. XIII, n° 52,
oct. 1954, p. 184.
- et M. Bazin. — • Nouveaux cas de Leucopénie infectieuse des Félins
sauvages. Bull. Acad. Vêt., t. XXVII, mai 1954, p. 241.
— et P. L. Dekeyser, Assistant. — Les Girafes. Le grand Livre de la
faune Africaine et de sa chasse. Union Européenne d’Édition,
Monaco (Godefroy-Schmid et René Rester, édit.), 1954, p. 151.
- L’okapi. Le Grand Livre de la faune Africaine et de sa chasse.
Union Européenne d’Édition, Monaco (Godefroy-Schmid et René
Rester, édit.), 1954, p. 155.
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phylaxie chez les grenouilles, les Tritons et les Couleuvres à collier.
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sér. E, 5, pp. 82-123, 38 fig., 2 pl.
G. Bernardi, Attaché. — Note sur la variation géographique de l’ar¬
mure génitale mâle de Dixeia doxo God. (Lep. Pieridae). Rev.
franç. Entom., 21, pp. 122-124, 8 fig.
— Révision des Pierinae de la faune malgache (Lep. Pieridae). Mém.
Inst, scient. Madagascar, série E, 5, pp. 239-375, 141 fig., 4 pl.
G. Ruter, Correspondant. — La réserve naturelle intégrale du Mont
Nimba, fasc. IL Coléoptères Cétonides. Mém. Inst. fr. Afr. Noire,
n° 40, pp. 213-232, 13 fig.
Cl. Legros, Attaché. — La réserve naturelle intégrale du Mont Nimba,.
— 29 —
fasc. II. Coléoptères Hydrocanthares. Mérn. Inst. fr. Afr. Noire,
n° 40, pp. 265-280.
H. de Toulgoet. — Pullulation ou Phototropisme ? Note sur Triphaena
fimbria L. (Lep. Noctuidae). L’Entomol., 9 (1953), pp. 117-118.
— Contribution à l’étude des Eilema paléarctiques (4e note). Qu’est-ce
qu ’Eilema sordidula Rbr ? (Lep. Lithosiidae) . Bull. Soc. ent. France,
59, pp. 36-39.
— Descriptions i’Arctiidae nouveaux de Madagascar. Mém. Inst. Scient.
Madagascar, sér. E, 4 (1953), pp. 345-359, 11 fig., 1 pl.
— Arctiides nouveaux de Madagascar et de l’île Maurice. Mém. Inst.
Scient. Madagascar, sér. E, 5, pp. 169-217, 27 fig., 2 pl.
A. Roudier. — Étude des Acalles et Echinodera (Col. Curculionidae)
des Iles Canaries et plus particulièrement du matériel recueilli
par le Dr Hakan Lindberg au cours des années 1947 à 1950. Soc.
Scient. Fennica, Comm. Biolog., XIY, 6, pp. 1-16 (1954).
Coléoptères phytophages recueillis par F. Pierre dans le Sahara algérien
de 1947 à 1952. Rev. fr. d'Ent., XXI, 52-64 (1954).
— Curculionides du Sous et du Maroc sud-occidental (Col.). Bull. Soc.
ent. Fr., 59, 34-36 (1954).
— Coléoptères de Sierra Nevada « Curculionidae ». Arch. Inst, de Acli-
mataciôn, Alméria, II, 123-138 (1954).
— Coléoptères Curculionides nouveaux ou peu connus (Espagne, Iles
Raléares, Iles Canaries) (lre note). Bull. Soc. ent. Fr., 59, 83-88
(1954).
— Coléoptères Curculionides nouveaux ou peu connus (Espagne, Iles
Raléares) (2e note). Ibid., 98-102 (1954).
Paul Dispons. — Observations sur les Emesinae d’Afrique du Nord.
Revue franç. Entomol., XXI, 1954, pp. 144-146, 6 fig.
Edouard Wagner. — Un nouveau Miride du Sud de la France. Revue
franç. Entomol., XXI, 1954, pp. 219-223, 10 fig.
Jean Wisniewski. — Le Morphocarabus monilis F., ses formes et ses
races montagnardes. Revue franç. Entomol., XXI, 1954, pp. 15-23,
1 carte.
— Morphologie alaire et élytrale du Cymindis humeralis Fourcroy.
Revue franç. Entomol., XXI, 1954, pp. 205-213, 5 fig.
Collections reçues. — Un lot de Coléoptères des Canaries, don du Dr Lind¬
berg. — Collection de Coléoptères Elatérides de M. Mouchet.
— Lépidoptères Hétérocères de Madagascar, don de M. Decary.
— - Lépidoptères de Tunisie, de M. Chnéour. — Collection de
Lépidoptères Hesperiidae paléarctiques de M. J. Picard. — Un
lot de Lépidoptères d’Afrique tropicale, don de M. H. de ToulgoRt.
— Ün lot de Coléoptères Hydrocanthares, comprenant de nom¬
breux types et paratypes, don du Dr Guignot. — Plusieurs envois
d’insectes du Rrésil par M. C. M. de Biezanko. — Coléoptères
des îles du Cap Vert, principalement paratypes de Wollaston
(acquis de M. J. Clermont).
— 30 —
Zoologie (Vers et Crustacés).
L. Fage, Professeur, Membre de l’Institut. — Notice nécrologique sur
René Legendre. La Nature, n° 3227, p. 81.
— Le Plancton source de nourriture. Biol. Médic., vol. XLIII, n° 2,
p. 1.
— Remarques sur la distribution géographique des Pédipalpes Ambly-
pyges africains, accompagnées de la description d’une espèce nou¬
velle de Madagascar : Charinus madagascariensis nov. sp. Ann.
Mus. Congo Tervuren, 1, 1954,
— Les Amphipodes pélagiques du genre Rhabdosoma. C. R. Acad. Sciences,
t. 239, p. 661.
— et J. Brouardel. — Variation de la teneur en Oxygène de l’Eau
au proche voisinage des sédiments. Deep-Sea Research, vol. 1,
p. 86.
M. André, Sous-Directeur. — Présence du Thrombicula deliensis
(Walch) en Cochinchine. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér.,
XXVI, pp. 93-94.
— Acariens parasites accidentels de l’appareil respiratoire de l’Homme.
La Nature, n° 3227,' pp. 102-104, 10 fig.
— - Sur la découverte, en Indochine, du Thrombicula (T.) wichmanni
Oud., adulte. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., XXVI,
pp. 95-99.
— - Le Crabe chinois. Naturalia, n° 8, pp. 6-11, 3 fig., 2 pl. col.
— Sur quelques Thrombidions des Nouvelles-Hébrides. Bull. Mus. nat.
Hist. nat. Paris, 2e sér., XXVI, pp. 194-199, 19 fig.
— Description d’une nouvelle larve d’ Ascoschôngastia (Acarien) parasite
de Rats en Indochine. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér.,
XXVI, pp. 200-203, 5 fig.
— Présence du Crabe chinois (Eriocheir sinensis H. M.-Edw.) dans l’es¬
tuaire de la Gironde. C. R. Acad. Sciences, CCXXXVIII, pp. 1918-
1919.
— Brevipalpus geisenheyneri (Rübsaamen), Acarien parasite des arbres
fruitiers. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., XXVI, pp. 326-
333, 5 fig.
— Tétranyque nouveau, parasite de Cassia siamea Lam. et Grewia mollis
Juss., à Dakar. Bull. Inst. Franc.. Afr. Noire, XVI, pp. 859-861,
5 fig.
— Présence de VEriocheir sinensis H. M.-Edw. sur la côte Atlantique
sud française. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., XXVI,
pp. 342-344.
— L’Écrevisse. Naturalia, n° 9, pp. 11-13, 3 fig.
— Le Crabe chinois dans la Gironde. La Nature, n° 3231, p. 275, 1 photo.
— Un nouveau Thrombidion recueilli au Maroc. Dinothrombium (Doli-
chothrombium) Grandjeani n. sp. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris,
2* sér., XXVI, p. 476-479, 9 fig.
— 31 —
— A propos du Crabe chinois. Naturalia, n° 12, p. 27.
— Sur la présence, en France, du Brevipalpus geisenheyneri (Rüb.).
Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., XXVI, p. 480-481.
- — Sur les migrations du Crabe chinois (Eriocheir sinensis H. M.-Edw.).
C. B. Som. Soc. Biogéographie, p. 32.
— La Sangsue médicinale. Naturalia, n° 13, pp. 21-22, 5 fig.
- — Capture du Crabe chinois ( Eriocheir sinensis H. M.-Edw.) dans la
Loire. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, 2e sér., XXVI, p. 581.
■ — La Langouste. Natuialia, n° 16, pp. 34-38, 3 fig.
M. Vachon, Assistant, Maître de Recherches C.N.R.S. — Quelques
réflexions sur la répartition, actuelle et passée, des Onychophores
ou Péripates. C. R. Soc. Biogéogr., n° 257, pp. 6-12, 2 cartes, 1953.
— Remarques morphologiques et anatomiques sur les Pseudoscorpions
(Arachnides) appartenant au genre Pseudoblothrus Beier. Bull.
Mus. nat. Hist. nat., t. 26, n° 2, pp. 212-9, 13 fig., 1954.
— Nouvelles captures de Pseudoscorpions transportés par les Insectes.
Ibid., n° 6, 4 p.
— — Remarques sur les ennemis des Scorpions, à propos de la présence
des restes de Scorpions dans l’estomac de la Chouette, Athene
noctua. Oiseau et R.F.O., t. 24, pp. 171-4, 1954.
— Remarques sur un Pseudoscorpion vivant dans les ruches d’ Abeilles
au Congo Belge : Ellingsenius hendrickxi n. sp. Ann. Mus. Congo
Tervuren, Zool. I : Miscell. H. Schouteden, pp. 284-7, 1 fig., 1954.
— F. Joly, A. Poueyto, Ph. Guinet, Ch. Sauvage, J. B. Panouse
et A. Reymond. — Les Hammadas sud-marocaines. Trav. Inst.
Sc. Chérifien, sér. gén. n° 22 ; Scorpions, pp. 187-8, 1954.
— Contribution à l’étude du peuplement de la Mauritanie : Pseudo¬
scorpions. Bull. IFAN, Dakar, t. 16, n° 4, pp. 1022-30, 11 fig.,
1954.
— Répartition actuelle et ancienne des Onychophores ou Péripates.
Rev. gén. Sc., t. 61, n° 9-10, pp. 300-8, 2 fig., 1954.
— et Merio Pavan. — Sur l’existence d’une substance fluorescente dans
le tégument des Scorpions. C. R. Acad. Sc., t. 236, 1954.
J. Forest, Assistant. — • Crustacés Décapodes Marcheurs des îles de Tahiti
et des Tuamotu. I. Paguridea (suite). Bull. Mus. nat. Hist. nat.,
Paris, 2e sér., t. XXVI, pp. 71-79, 10 fig.
— Crustacés Décapodes, in : Revue bibliographique de l’Hydrobiologie
française (1940-1950). Ann. St. centr. Hydrobiol. appl., 1953, fasc.
h. sér., pp. 95-97.
- — Les Paguristes des côtes occidentales et méridionales d’Afrique.
Ann. South. Ajr. Mus., X, 41, n° 4, pp. 159-213, 70 fig., 1 pl. h. t.
— Crustacés Décapodes Marcheurs des îles de Tahiti et des Tuamotu.
— IL Scyllaridea. Bull. Mus. nat. Hist. nat., Paris, 2e sér., t. XXVI,
pp. 345-352, 3 fig.
— Sur un Pagure littoral nouveau de la Martinique, Paguristes cadenati
sp. nov. Ibid., pp. 353-357, 3 fig.
■ — Sur les premiers stades post-larvaires d’un Pagure, Dardanus pecti-
natus (Ortmann). C. R. Acad. Sc., t. 239, pp. 000-000, fig.
J
— 32
— Traduction de : K. G. Mc Keown, Vie et Mœurs des Araignées d’Aus¬
tralie, Payot, Paris.
F. Grandjean, Membre de l’Institut. — Observations sur les Oribates
(28e sér.). Bull. Mus. nat. Hist. nat., Paris, 2e sér., XXVI, p. 204.
— Essai de classification des Oribates (Acariens). Bull. Soc. Zool. France,
t. LXXVIII, p. 421.
— Étude sur les Palaeacaroïdes (Acariens, Oribates). Mém. Mus. nat.
Hist. nat., Paris, t. VII, sér. A, Zool., fasc. 3.
— Observations sur les Oribates (29e sér.). Bull. Mus. nat. Hist. nat.,
Paris, 2e sér., t. XXVI, p. 334.
— Observations sur les Oribates (30e sér.). Bull. Mus. nat. Hist. nat.,
Paris, 2e sér., t. XXVI, p. 482.
- — Les Enarthronota (Acariens). Ann. Sc. nat. Zool., 11e sér., XVI, 1954.
J. Denis, Attaché au Muséum. — Araignées recueillies à Ténérife (Iles
Canaries). Bull. Inst. R. Sc. Belgique, XXIX, n° 39, 1953, pp. 1-8.
— Une Araignée du genre Spermophora en Vendée. Entom., IX, 1953,
p. 87.
— Quelques captures d’Araignées pyrénéennes. Bull. Soc. Hist. nat.
Toulouse, LXXXVIII, 1953, pp. 259-266.
— Araignées recueillies par P. Rémy du Sud-Algérien au Hoggar. Bull.
Soc. Zool. France, LXXXVIII, 1953, pp. 311-324.
— Araignées des environs d’Espingo (Haute-Garonne). Bull. Soc. Hist.
nat. Toulouse, LXXXIX, 1954, pp. 137-156.
— - Notes d’Aranéologie marocaine. III. Quelques Araignées du Massif
de l’Ayachi avec une étude sur les Textrix du Maroc. Rev. franç.
Entom., XXI, 1954, pp. 132-144.
— et L. di Caporiacco. — Descrizione di tre specie di Aracnidi dell’Isola
di zannone. Boll. Zool., XX, 1953, pp. 59-63.
— Les Araignées de Camargue. La Terre et la Vie, n° 1, 1954, pp. 85-94.
Ed. Dresco, Attaché au Muséum. — - Description d’une Araignée caver¬
nicole nouvelle du genre Paraleptoneta. Notes Biospéologiques,
IX, 1954, p. 15.
— • Sur le genre Gyas (Opiliones). Bull. Mus. nat. Hist. nat., Paris, 2e sér.,
t. XXVI, p. 85.
■Collections reçues. ■ — 1 lot Araignées du Maroc (J. Denis) ; 1 lot Araignées
de l’Air (Institut Français d’Afrique Noire) ; 1 lot de Crustacés
Euphausiacés de Monaco (H. Nouvel) ; 1 lot de Crustacés • —
Araignées — Isopodes non dét. des Iles Kerguelen (Aubert de la
Rue) ; 1 lot Isopodes de Venise (G. Soika) ; 1 lot Opilions de
Côte d’ivoire, Guinée, Sénégal (Institut Français d’Afrique Noire).
Malacologie.
E. Fischer-Piette, Professeur et P. -H. Fischer. — Contribution à
la faune malacologique marine de la région d’Arcachon. Journ.
Conchyl., vol. XCIV, 1954, n» 3, p. 115. .
— 33 —
G. Ranson, Sous-Directeur. — Observations sur les Planorbidae afri¬
cains. Bull. Soc. pathologie exotique, 1954, t. 46, n° 5, p. 783.
— Observations sur l’eau lactescente du lagon de l’ile d’Anaa (Tuamotu).
C.R.A.S., 1954, t. 238, pp. 2330-2331.
— Note sur Cypraea cicercula Linné 1758. Bull. Mus. Nat. Hist. nat.,
1954, t. XXVI, 2e sér., n° 5, p. 612.
- — - Les eaux apparemment vertes, mais en réalité lactescentes du lagon
de l’île d’Anaa (Tuamotu). Bull. Labor. marit. Dinard, 1954,
fasc. 40, p. 26.
— et Alves, Berry, Hübendick, Le Roux, Mandahl-Barth. —
L’identification et la classification des Mollusques vecteurs de la
bilharziose (Afrique équatoriale et Afrique du Sud). Organisation
mondiale de la Santé, série de rapports techniques, n° 90, 1954.
A. Franc, Sous-Directeur. — Révision des Neritidae d’eau douce et d’eau
saumâtre de Nouvelle-Calédonie. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
1954, t. XXVI, 2e sér., n° 2, p. 231.
— Révision des Ellobiidae (Pulmonés basommatophores) de l’archipel
néo-calédonien. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 1954, t. XXVI, 2e sér.,
n° 3, p. 363 et n° 4, p. 515.
G. Cherbonnier, Assistant. — Complément à l’étude des Holothuries
de l’Afrique du Sud (2e et dernière note). Bull. Mus. Nat. Hist.
nat., 2e sér., 1954, t. XXVI, n° 1, pp. 117-123, fig. 1-3.
— Note préliminaire sur les Holothuries de la Mer Rouge. Bull. Mus.
nat. Hist. nat., 1954, 2e sér., t. XXVI, n° 2, pp. 252-260.
— - Les Holothuries de la Mer Rouge. Ann. Inst. Océanogr., 1954, vol. 30,
n° 1, pp. 129-183, pl. 22-49.
— Holothuries récoltées en Océanie française par G. Ranson en 1952.
lre note. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1954, 2e sér., t. XXVI, n° 6,
p. 685.
— Les Echinodermes. Éditions Arc-en-Ciel, 1954, 128 p., fig.
Mme a Tixier-Durivault, Chargé de recherches au C.N.R.S. - — - Les
Octocoralliaires d’Afrique du Sud (I. Alcyonacea). Bull. Mus.
Nat. Hist. nat., 1954, t. XXVI, n° 1, p. 124 ; n° 2, p. 261 ; n° 3,
p. 385 ; n° 4, p. 526.
— Les Octocoralliaires d’Afrique du Sud (IL Gorgonacea. III. Pennatu-
lacea). Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1954, t. XXVI, n° 5, p. 624.
— Sur quelques Alcyoniidae de la Mer Rouge. Ann. Inst. Océanogr.,
1954, t. XXX, fasc. 1, pp. 121-128.
J. M. Gaillard, Préparateur à l’École Pratique des Hautes Études.
■ — Révision des espèces des côtes de France du genre Gibbula
Risso (Mollusque Prosobranche). Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1954,
t. XXV, n° 6, p. 584 ; t. XXVI, n» 2, p. 238 ; n° 3, p. 370.
— Note sur le genre Curvella Chaper et ses espèces d’Afrique occidentale.
Journ. de Conchyl., 1954, vol. XCIV, n° 2, p. 56.
— Liste des Cerithidae recueillis en 1913 à Cuba par E. de Boury. Journ.
Conchyl., 1954, vol. XCIV, n» 3, p. 102.
— Gastéropodes recueillis aux Iles Kerguelen et Heard par MM. Angot,
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955. 3
— 34 —
Arétas, Aubert de la Rüe, Brown et Paulian. Bull. Mus. Nat.
Hist. nat., 1954, t. XXVI, n° 4, p. 519.
— Lamellibranches recueillis aux Iles Kerguelen et Heard par MM. Angot,
Arétas, Aubert de la Rüe, Brown et Paulian. Bull. Mus. Nat.
Hist. nat., 1954, t. XXVI, n° 5, p. 620.
— Missions du Bâtiment polaire « Commandant Charcot ». Récoltes faites
en Terre Adélie (1950) par P. Tchernia. III. Mollusques. Bull.
Mus. Nat. Hist. nat., 1954, t. XXVI, n° 6, p. 678. ,
MUe G. N at a r\ — Sur la croissance de Paçacentrotus lividus Lmk. et de
Psammechinus miliaris Gmelin. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1954,
t. XXVI, n° 2, p. 244.
— Les Ophiothrix fragilis (Echinodermes) de Roscofî. Bull. Mus. Nat.
Hist. nat., 1954, t. XXVI, n° 5, p. 632.
Mme A. Pruvot-Fol. — Étude d’une petite collection d’Opisthobranches
d’Océanie française. Journ. de Conchyl., 1954, vol. XCIV, n° 1,
p. 3.
- — Mollusques opisthobranches (Faune de France, Office central de
faunistique), 1954, n° 58, 460 p., 173 fig. 1 pl.
P. -H. Fischer. — Habitat de Helcion pellucidus. Journ. de Conchyl.,
1954, vol. XCIV, n° 1, p. 39.
— Examen en lumière de Wood du test de quelques Céphalopodes fos¬
siles. Journ. de Conchyl., 1954, vol. XCIV, n° 2, p. 49.
— Mode de cristallisation du calcaire dans les couches internes des
coquilles d’Unionidés. Journ. de Conchyl., 1954, vol. XCIV, n° 2,
p. 54.
— Mesures de p II relatives à la glande purpurigène. Journ. de Conchyl.,
1954, vol. XCIV, n° 2, p. 69.
— Sur la protoconque de Natica nitida. Journ. de Conchyl., 1954,
vol. XCIV, n° 3, p. 97.
— Tumeur fibreuse chez un Pleurobranche. Journ. de Conchyl., 1954,
vol. XCIV, n° 3, p. 99.
— Observations d’écologie littorale en Mozambique. Journ. de Conchyl.,
1954, vol. XCIV, n° 3, p. 118.
A. Brunei et P. -H. Fischer. — Sur la dégradation des composés d’ori¬
gine purique chez les Mollusques. Bull. Labor. maril. Dinard, 1954,
fasc. 40, p. 32.
II. Beiletante. — Catalogue des Cymatiidae du Muséum National
d’Histoire naturelle de Paris. Journ. de Conchyl., 1954, vol. XCIV,
n° 2, p. 70 ; n° 3, p. 85.
Anatomie comparée des végétaux vivants et fossiles.
A. Loubièhe, Professeur. — Considérations générales sur les Téniopté-
ridées, paraissant propres à la végétation de la période Anthra-
colithique. Bull. Soc. Linn. de Lyon, n° 4, p. 84, 1954.
Ed. Boureau, Sous-Directeur. — Anatomie végétale ; L’appareil végé¬
tatif des Phanérogames. Préface du Professeur Roger Heim.
Tome Ier, pp. vu 330, 176 fig., 7 pl. h. t., 1954.
— 35
— Étude paléoxylologique du Sahara (XX). Sur un Annonoxylon eden-
gense n. sp. des couches post-éocènes du Sud-Ouest de l’Adrar
Tiguirirt (Sahara soudanais). Bull. Mus. nat. Hist. nat., XXVI (2),
pp. 286-291, 1 pl. h. t., 1954.
— Étude paléoxylologique de l’Éocène français (I). Sur la présence du
Leguminoxylon Menchikoffii Boureau, dans le Bartonien de Cour-
celles-de-Touraine (Indre-et-Loire). Ibid., XXVI (3), pp. 439-443,
1 pl. h. t., 1954.
— Sur certaines espèces homoxylées, à ponctuations aréolées scalariformes,
des flores vivantes et fossiles du mésozoïque de Nouvelle-Calé¬
donie. Abstracts of papers of the Eighth Pacific Science Congress
of the Pacific Science Association, pp. 191-193, 1953.
— Paléobotanique, in Histoire de la Botanique en France, pp. 331-343,
fig. 53 et 4 phot.
— Découverte du genre Homoxylon Sahni, dans les terrains secondaires
de Nouvelle-Calédonie. Mém. Mus. nat. Hist. nat., sér. C, Sciences
de la Terre, t. III, fasc. 2, pp. 129-143, 5 fig. in texte, pl. I à V,
12 fig., 1954.
— Sur le Palmoidopteris Lapparenti n. gen., n. sp., stipe minéralisé à
structure conservée, découvert par A. F. de Lappabent, dans les
couches albiennes de Tunisie. Ibid., t. III, fasc. 3, pp. 145-158,
fig. du texte 6 et 7, pl. VI à VIII, fig. 13-31 (19 photomicr.).
— Sur la présence d’une flore carbonifère dans F Air (Sahara central).
Bull. Soc. Géol. Fr. (6), III, pp. 293-298, 1 fig., 1 pl. h. t.
— Sur les structures affines ou convergentes du Palmoidopteris Lappa¬
renti Boureau (Albien) et des Monocotylédones actuelles. Rapports
et communications du VIIIe Congrès international de Botanique,
V, pp. 191-193, 1954.
— Sur certaines espèces homoxylées vivantes et fossiles, à ponctuations
aréolées scalariformes delà Nouvelle-Calédonie. Ibid., V, pp. 231-
232, 1954.
— Sur quelques plantes fossiles du Territoire du Tchad et du Nord-
Cameroun. Bull. Sera, des Mines, Territoire du Cameroun, I (1),
pp. 121-132, 1 pl. h. t., 1933.
— Vestiges des Flores disparues. Naturalia, 6, pp. 2-6, 4 fig., 1954.
— La Dendrochronologie. Ibid., 9, pp. 2-5, 1954.
— Paysages carbonifères. Ibid., 4, pp. 23-27, 1954.
Ch. Ginieis, Assistant. — La répartition actuelle des Palmiers et son
explication écologique : Le genre Phoenix L. C. R. Soc. Biogéogr.,
n° 266, pp. 6-10, 1 carte, 1954.
— Le Palmier, arbre-providence. Naturalia, 11, pp. 23-28, 1 fig., 1954.
Collections reçues. — Végétaux vivants : Inflorescence de Washingtonia
filifera (Th. Monod), Graines de Palmiers du Jardin Botanique
de Rio-de- Janeiro (A. Pereira Duarte) ; Végétaux fossiles :
J. M. Freulon (Frontière Saharo-Lybienne, Bois du Messak) ;
E. Saurin (Indochine) ; Lelubre (Devonien du Fezzan) ; Dalloni
(grès de Nubie, Ennedi) ; Lavocat (Madagascar) ; Feugueur
36
(Cénomanien de Durtal) ; de Lapparent et Joulia (Carbonifère
de l’Aïr) ; LefrAnc (Fezzan) ; Menchikoff (Beni-Abbès) ; Phi¬
lippe Renault (Fezzan).
Phanérogajjie.
H. Humbert, Professeur, Membre de l’Institut. - — Flore de Madagascar
et des Comores. Fam. 66-69 et 147-151 : Chénopodiacées, Amaran-
thacées, Nyctaginacées, Phytolaccacées (A. Cavaco) ; Lythraeées,
Sonneratiacées, Lécythidacées (H. Perrier de la Bâthie), Rhizopho-
racées (J. Arènes) ; Combrétacées (H. Perrier de la Bâthie), 267 p.,
48 pl., 1954.
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— Sur quelques Dryopteris de la Réunion. Not. Syst., 1954, t. XV, fasc. I,
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— 37 —
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l’excursion 1-13. 8e Congr. Intern. Bot. Paris-Nice, 1954 (Paris,
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8e Cong. Intern. Bot. Paris-Nice, 1954 (Paris, Sedes, éd.) , 39 p.,
2 fig., 1 carte (Serv. de la Carte de la Végétation).
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— Classification des Apocynacées. XXXVIII. Révision du genre Onci-
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— Un genre nouveau d’Asclépiadacées de la Côte d’ivoire. Bull. Soc.
Bot. de Fr., 101, 1954, pp. 246-247.
— Un Tabernanthe (Apocynacées) nouveau de l’Angola. Bull. Mus.,
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N. Dumaz-le-Grand, Assistante. — Contribution à l’étude des Légu¬
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Mundulea (Papilionées). Bull. Soc. Bot. de Fr., 100, 1953, pp. 267-
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H. Perrier de la Bâthie, Directeur honoraire de Recherches du
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— Les Chênes, t. III (en 2 volumes). Monogr. du genre Quercus s. -g.
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Lithocarpus et Addenda. Lechevalier, éditeur, 1314 p. (1953-1954).
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— 39 —
A. Cavaco, Chargé de Recherches. — Chénopodiacées, Amaranthacées,
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— Note sur les Celosia (Amaranthacées) de Madagascar. Bull. Soc. Bot.
de Fr., 100, 1953, pp. 342-343.
— Synopsis des Amaranthacées de Madagascar et des Comores. Bull.
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— - Drypetes Vilhenae (Euphorbiacées), espèce nouvelle de l’Angola. Bull.
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- — Notes sur la flore du Dundo (Angola). Ibid., pp. -703-704.
— - Sur le genre Phanerodiscus gen. nov. (Olacacées) de Madagascar.
Notul. Syst., XV, 1954, pp. 10-14, 1 fig.
— Le genre Lasiodiscus (Rhamnacées) en Angola ; une variété nouvelle
du Lasiodiscus usambarensis Engl., in Bol. Soc. Brot., XXVIII
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— L’Anatomie du bois et l’Identification des Rois. In Portugaliae Acta
Biologica, IV, 1954, pp. 253-317.
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de la Nature en Nouvelle-Calédonie. Congrès international de
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— Aperçu de l’organisation phytosociologique en Nouvelle-Calédonie.
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munications, sect. 7, § III, pp. 189-190.
— A propos du Framboisier en forêt de Fontainebleau. Bull. Assoc. des
Naturalistes de la vallée du Loing et massif de Fontainebleau. XXX-
8-9, Août-Sept. 1954, pp. 79-81.
— Introduction à l’étude de la végétation du Périgord méridional (Bas-
Périgord). II. Cahiers des Naturalistes. Bull, des Naturalistes Pari¬
siens, n. s. 9, fasc. 2, 1954, pp. 25-40.
— L 'Orchis sambucina L. aux environs de Nemours (S.-et-M.). Cahiers
des Naturalistes. Bull, des Naturalistes Parisiens, n. s. 9, fasc. 4,
1954, pp. 79-82.
Cl. Ch. Mathon, Attaché de Recherches. — L’Ecologie du développement
des céréales. Etude critique des techniques d’analyse stadiale.
Troisième note : les modifications temporaires échelonnées de la
période d’éclairement quotidien. Bull. Soc. bot. Fr., 100, pp. 308-
312, schémas, 1953.
— L’Écologie du développement des Aegilops (Graminées), 2e partie :
l’analyse stadiale précisée. Seconde note : Le groupe « ovata ».
Bull. Muséum, 2e sér., XXVI, I, 1954, pp. 152-162, 2 fig.
— Tératologie et morphologie expérimentales sur la base de la modi¬
fication des conditions écologiques habituelles du développement.
Seconde note. Bull. Soc. bot. Fr., 1954, pp. 1-2, 19-24, 2 schémas.
— 40 -
— Notes critiques à propos d’une brève étude de la végétation en Forêt
de Chaux (Jura). Bull. Soc. Hist. Nat. Doubs, 56, 1952, pp. 49-70
et Ann. Scient. Univers. Besançon, 9, Botanique.
— L’Écologie du développement des Aegilops (Graminées). A propos de
la systématique des Aegilops. Bull. Muséum, 2e sér., XXVI, 3,
1954, pp. 407-412, 1 pl.
— Théorie stadiale et Phytogéographie. C. R. Sommaires séances Soc.
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C. Sironval, F. Lanza et M. Stroun. — La théorie stadiale du déve¬
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— Essai d’identification de planches de plantes de Nouvelle-Calédonie.
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H. Jacques-Félix. — Note sur les Graminées d’Afrique tropicale. Le
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20 fig.
R. P. Ch. Tisserant et R. Sillans. - — Matériaux pour la flore de l’Ou-
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R. Sillans. — Tisserantodendron Walkeri Sillans, Bignoniacée nouvelle
du Gabon. Bull. Soc. bot. de Fr., 100, 1953, pp. 281-282.
— Heimodendron (Méliacées), genre nouveau du Centre africain. Bull.
Soc. bot. de Fr., 100, 1953, pp. 262-265, 1 pl.
— Matériaux pour la Flore de l’Oubangui-Chari (Araliacées). Bull.
Mus., XXVI, 1954, pp. 149-151.
— et D. Normand. — Sur le fruit et la structure du bois de N éochevalie-
rodendron Steplianii. Rev. Bot. Appl., n° 373-374, 1953, pp. 565-570.
H. Stehlé, Correspondant du Muséum. — Composées nouvelles ou rares
des Antilles françaises (14e contribution). Notulae Syst., XV, 1954,
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A. Lemée. — Flore de la Guyane française, vol. III, Paris, 1953, 655 p.,
1 pl.
R. Gombault. — Notules sur la flore de la Syrie et du Liban. Bull. Soc.
Bot. de Fr., 100, 1953, pp. 328-334.
J. Adam. • — Sur la végétation supportée par les sols hydromorphes noirs
du bas-fond de la réserve forestière de Bandia (Thiès), Sénégal.
Bull. Soc. Bot. de Fr., 100, 1953, pp. 351-353.
— Évolution progressive de la végétation forestière des sables littoraux
(Presqu’île du Cap Vert). 8e Congrès Int. Bot., Rapp. et Comm.,
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— 41 —
G. Cufodontis. — Ueber die Pittosporum. Arten von Madagaskar.
Notulae Syst., XV, 1954, pp. 14-32.
P. Chouard, Professeur à la Sorbonne. — Une espèce nouvelle de Ranun-
culus aux Pyrénées : R. Le Brunii sp. nov. Bull. Soc. Bot. de Fr.,
100, 1953, pp. 359-361, 1 fig.
A. Lawalrée. — Stellaria nemorum L. subsp. glochidosperma Murb.,
en France et en Espagne. Bull. Soc. Bot. de Fr., 100, 1953, pp. 270-
272.
A. Chevalier, Professeur honoraire au Muséum, Membre de l’Institut.
— Sur deux nouvelles formes de Fougères des environs de Dom-
front (Orne). Bull. Soc. Bot. de Fr., 100, 1953, pp. 336-339, 2 pl.
Ch. d’Alleizette. — Orchis elata ssp. munbyana G. Camus des marais
de la Rassauta, près Fort-de-l’Eau (Alger). Bull. Soc. Bot. de Fr.,
101, 1954, pp. 114-117.
J. do Amaral Franco. — Identification du Quercus lusitanica Lam.
8e Congr. Int. Bot., Rapp. et Comm., IV, 1954, p. 116.
J. de Carvalho e Vasconcellos et J. do Amaral Franco. — Les
Chênes du Portugal. 8e Congr. Int. Bot. Rapp. et Comm., VI, 1954,
p. 116.
F. Ehrendorfer. — Phylogeny and evolutionary meehanisms in Lepto-
Galium. 8e Congr. Int. Bot., Rapp. et Comm., IV, 1954, pp. 82-84.
Raymond-Hamet. — Sur F Elattospermum longepetiolatum Solereder.
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P. Becquerel. — L’ontogénie des Phanérogames établie par l’anatomie
dynamique nous montre-t-elle qu’elles sont constituées par un
agencement de télomes modifiés au cours de la phylogénèse?
Bull. Mus., XXVI, 1954, pp. 534-536.
R. Martinez-Crovetto. — Proposais 147, 152 to the 8th Intern. Bot.
Congress. Taxon, III, 1954, p. 133.
■ — - Sur les organes femelles de quelques espèces du genre Apodanthera
(Cucurbitacées). Notulae Syst., XV, 1954, pp. 41-43.
— Espècies nuevas o criticas del genero Apodanthera (Cucurbitaceae) .
Ibid., pp. 44-47.
— Synopsis des Cucurbitacées de l’Uruguay. Ibid., pp. 47-55.
— Sur une espèce du genre Echinocystis qui doit changer de nom. Ibid.,
p. 56.
— Deux nouveaux genres de Cucurbitacées de l’Amérique du Sud. Ibid.,
pp. 56-62, 2 fig.
L. Duplessis. — L’association végétale stratigraphique. Quelques-uns
de ses faciès. Bulletin Union Sociétés françaises Histoire Naturelle,
n° 14, juillet 1953, pp. 55-60.
— Collaboration à la préparation et la rédaction du Livret guide. I-XV.
Région parisienne, publié à l’occasion du 8e Congrès International
de Botanique, 1954.
G. Aymonin. — - Paris-Nice par les Alpes (Touristique et Botanique).
Notice publiée à l’occasion du 8e Congrès International de Bota¬
nique (Paris-Nice), 1954 (Sedes, éd., Paris), 32 p., 3 cartes -j- une fig.
— 42 —
Principales acquisitions nouvelles : Échantillons reçus en échange ou en
don : 23.735. — Doubles préparés pour échange : environ 50.000.
— Spécimens en attente de montage ou d’intercalation : environ
150.000.
Entrées : Plantes de l’Oubangui-Chari (station centrale de Bou-
koko) : 230 ; plantes du Canada (Instituts botaniques de Montréal
et d’Ottawa) : 656 ; plantes de la République Dominicaine données
par l’Arnold Arboretum : 219 ; plantes d’Indochine récoltées par
Tsang et données par l’Arnold Arboretum : 2.643 ; plantes de
Madagascar : Institut de Recherche scientifique, Tananarive :
1.000 ; M. Bosser : 313 ; service des Eaux et Forêts : 4.398 ; service
des Réserves naturelles : 5.000 ; plantes de la péninsule malaise
reçues des herbiers de Kew et Singapore : 413 ; plantes d’Afrique
tropicale reçues de l’Herbier de Kew : 301 ; plantes de l’Orégon
(collection A. Cronquist) offertes par le New York Botanical
Garden : 627 ; plantes de Bornéo (don du même établissement) :
3.000 ; plantes de Java (don de l’Herbarium Bogoriense : 468 ;
plantes du Congo belge (don du Jardin botanique de l’Etat,
Bruxelles) : 605 ; plantes de Colombie récoltées par M. J. Cuatre-
casas : 1.000 ; plantes de San Salvador (don de l’Herbier de Ber¬
keley (Californie) : 350 ; plantes (Fougères) des îles du Pacifique
(même donateur) : 238 ; plantes de la mission franco-suisse en
Nouvelle-Calédonie (Baumann, Prof. Guillaumin, Hurlimann) :
1.350 ; plantes du Congo (M. Koechlin, I. E. C., Brazzaville) : 558 ;
et plusieurs autres collections intéressantes.
Cryptogamie.
Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Quelques Ascomycètes
remarquables. II. Le genre Ascopolyporus en Amérique centrale.
Bull. Soc. Myc. Fr., LXIX, 4, pp. 417-424, pl. Y, 1954.
— Sur trois Chanterelles américaines. Rev. de Mycol., XIX, I, pp. 47-56,
3 fig., 1 pl. hors texte, 1954.
— Notules mycologiques sur la flore française. N° 5-7. Rev. de Mycol.,
XIX, I, pp. 107-116. N° 8, Ibid., XIX, 2, pp. 175-178, 1954.
— Termiti e funghi. Le Vie del Mondo, n° 2, pp. 201-213, 14 pl., 1954.
— L’association végétale : concept artificiel ou réalité vivante ? Natu-
ralia, pp. 2-5, 2 pl., mai 1954.
— Le Professeur Gabriel Bertrand. Triangle, I, 6, pp. 125-127, Bâle,
mars 1954.
— La science devant le déclin de l’esprit. Discours inaugural au 8e Con¬
grès International de Botanique, Paris, 1954. (in part, in Figaro
Littéraire, 10 juillet 1954).
— Préface à Paul Ramain : Mycogastronomie. Association des Biblio¬
philes gastronomes, pp. 7-10, Paris, 1954.
— Préface à A. Davy' de Virville : Histoire de la Botanique française.
S.E.D.E.S., Paris, 1954, pp. 5-7.
— 43 —
— Préface à Ed. Boureau : Anatomie végétale, I, pp. v-vii, Coll. Euclide,
Presses Universitaires, Paris, 1954.
— Avant-Propos à Science et Nature, I, 1-2, p. 2. — L’Homme et la
Plante, Ibid., 4, VII-VIII, p. 2. — Le salon du Champignon,
Ibid., 5, IX-X, p. 2. — Les Amanites mortelles, Ibid., 5, IX-X,
pp. 13-18, 9 pl., 1954.
— Chronique scientifique du Figaro Littéraire, janv.-déc. 1954.
— Revue de Mycologie et son Supplément Colonial, XIX, 1954.
Robert Lami, Sous-Directeur. — Une station normande de Laminaria
ochroleuca de la Pylaie. Rev. Algologique, N. Sér., I, p. 44, 1954.
— Phyllogigas grandijolia à la Terre Adélie. Ibid., p. 45.
— et P. Bourrelly, Assistant. — Revue Algologique, N. Sér., I.
Pierre Bourrelly, Assistant. — Revue bibliographique de l’hydrobio-
logie française (1940-1950) : algues d’eau douce. Ann. Stat. cenlr.
Ilydrob. appl., pp. 59-69, 1953.
— Les Sulfobactéries, 1. Rev. algol., N. S., I, 1, pp. 29-41, 1954.
— Cloniophora plumosa en Nouvelle-Calédonie. Rev. algol., N. S., I, 1,
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— Excursion phycologique en Auvergne, 1-17. Not. Bot. et Itinér. comm.,
VIIIe Congr. Intern. Bot., pp. 1-16, 4 cartes, 1954.
— Savoie, Jura, Dombes, Phycologie d’eau douce, III-2. Not. Bot. et
Itinér. comm., VIIIe Congr. Intern. Bot., pp. 17-32, 6 cartes, 1954.
— Phylogénie et systématique des Chlorophycées. C. R. VIIIe Congr.
Intern. Bot., Paris, Sect. 17, pp. 117-118, 1 tabl., 1954,
- — Initiation pratique à la systématique des algues d’eau douce, IV. Bull.
Microscop. appl., 4, 5-6, pp. 47-61, 4 pl., 1954.
— et Mme P. Gayral. — Quelques algues d’eau douce de l’extrême Sud
tunisien : Cyanophycées. Bull. Soc. Bot. Fr., 99, 79e session extraor¬
dinaire, pp. 26-28, 1 fig., 1953.
- Un groupement d’algues rhéophiles dans un oued du Grand Atlas.
A.F.A.S., 70e Congrès, Tunisie, 3 pp.
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— Le genre Colura, Hépatiques, Lejeuneaceae, Diplasiae. Rev. Bryol.
et Lichénol., XXIII, 1-2, pp. 1-22, 2 pl. de fig., 7 cartes, 1954.
— La section de Bryologie au VIIIe Congrès Intern. Bot. Rev. Bryol.
et Lichénol., XXIII, 3-4, pp. 328-330, 1954.
Jacqueline Nicot (Mme), Assistant. — Remarques sur la microflore
fongique de quelques sols de grande culture en Afrique tropicale
et à Madagascar. Rev. Mycol., 18, Suppl, colon. n° 2, pp. 88-93,
1953.
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44 —
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1954.
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— Micromycètes africains, III. Rev. de Mycol., XVIII, Suppl, colon.
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— Pollution de l’atmosphère d’entrepôts de fruits et désinfection par
brouillard fongicide. La Mycothèque, VI, 3e suppl., pp. 36-40,
5 fig., 1954.
— Comment lutter contre les maladies des plantes cultivées dans les
territoires d’outre-mer. France d' Outre-mer, n° 299, pp. 38-40, 1954.
— De plus en plus l’homme domestique les Champignons. Sciences et Vie,
n° 436, pp. 33-38, 10 fig., 1954.
— Les Champignons agents de maladies des plantes. Science et Nature,
n° 5, pp. 33-37, 8 fig., 1954.
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- Étude morphologique de Gibberella xylarioides (Stey.) Heim et
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Bull. Scient., Sect. techn. Agric. trop., n° 5, pp. 349-359, fig. 87-89,
1954.
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Bull. Scient., Sect. techn. Agric. trop., n° 5, pp. 402-436, fig. 105-126,
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— Bryologie. In Histoire de la Botanique. VIIIe Congrès Intern. Bot.,
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de Flagy et de Dormelles (S.-et-M.). Cahiers des Nat. Bull. Nat.
Par., 1, 9, pp. 70-72, 1954.
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— Sur les asques de deux Dothidéales. Bull. Soc. Myc. Fr., 70, pp. 99-108,
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— Anatomie florale et pièces florales triples chez les Crucifères. Bull.
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— 46 —
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— La Truffe. N aturalia, n° 15, pp. 9-15, 1954.
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— Notes de systématique. Rev. Bryol. et Lichénol., XXIII, pp. 23-24,
1954.
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— Oligotrichum africanum P. de la V., spec. nov. Bull. Jard. Bot. Etat,
XXIV, 3, pp. 235-237, Bruxelles, 1954.
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odeur d’amandes amères. Bull. mens. Soc. Linn. Lyon., 23e année,
4, pp. 105-112, 1954.
— A propos de Cortinarius subdesertipes. Bull. Soc. Natur. Ouonnax, 8,
pp. 69-72, 1954.
— Sur les rapports des Cyphellinées avec certains groupes d’Agaricales.
Proceedings Seventh Intern. Bot. Congress, pp. 407-410, (1950) 1954.
— et R. Kühner. — Compléments à la Flore analytique. 1) Espèces
nouvelles ou critiques de Rhodophyllus, lre partie. Rev. de Mycol.,
XIX, 1, pp. 1-46, 11 fig., 1954.
— — Compléments à la Flore analytique. II) Espèces nouvelles ou cri¬
tiques de Lactarius. Bull. Soc. Myc. Fr., LXIX, 4, pp. 361-388,
8 fig., 1953.
- Complément à la Flore analytique. III) Espèces nouvelles, critiques
ou rares de Pleurotacées, Marasmiacées et Tricholomacées. Bull.
Soc. Natur. Oyonnax, 8, pp. 73-131, 12 fig., 1954.
Paul Cuynet, Correspondant du Muséum. — Une herborisation bryo-
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Henri Fernier, Phytopathologiste des Services de l’Agriculture d’Outre-
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tomie de la paroi périthéciale de quelques Bombardia et la diffé¬
renciation des ascospores chez les Sordariacées. Rev. de Mycol.,
XIX, Suppl, colon. n° 1, pp. 1-19, 6 fig., 1954.
— 47 —
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n° 1, pp. 20-27, 4 fig., 1954.
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Jean Mabille. — Quelques Cyanophycées de la région de Saint-QueDtin
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— Homeothrix Bornetii (Sauvage), nov. comb. Rev. algol., N. S., I, 1,
pp. 11-13, 2 fig., 1954.
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1954.
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(Suisse) en juillet-août 1953. Bull. Soc. Bot. Nord de la Fr., VII, 1,
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— L’herbier cryptogamique de J. Moriot. Ibid., pp. 6-7, 1954.
— Contribution à l’étude de la Bryoflore du Bourbonnais. Ibid-, pp. 7-12,
1954.
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mens récoltés par le R. P. Le Gallo ; Musci japonici, 96 spécimens,
séries 6 et 8 ; Bryophytes du Chili et de Patagonie déterminés
par Th. Herzog, 50 spécimens ; H. Roger, Muscinées du massif
de Langbiang, 100 spécimens ; S. Jovet-Ast, Mousses et Hépatiques
du Maroc, 300 spécimens ; C. Guinet, Mousses du Maroc, 20 spéci¬
mens ; F. Vaillant, Muscinées du Haut-Atlas marocain, 30 spéci¬
mens.
Lichens : Lichens de France récoltés par E. Dahl, 200 spécimens.
Algues d’eau douce : Blanc, d’AuBENTON, Soudan ; Angot,
Kerguelen ; Th. Monod, Mauritanie ; Mme Gayral, Corse ; Univer¬
sité de Coimbra : Portugal ; J. Feldmann et M. Chadefaud,
Côte d’ivoire ; Excursions du VIIIe Congrès International de
Botanique : Auvergne, Savoie, Jura.
Champignons : P. Couret, 65 spécimens, Mission Franco-Véné¬
zuélienne du Haut-Orénoque ; Exsiccata : Herb. Crypt. Ind.
Orient., New Dehli, n° 1-50 ; M. Bosser, Madagascar ; R. Dadant,
Côte d’ivoire ; Myriangiales Selecti Exsiccati, fasc. 10 ; Roger
Heim : Ile Luzon (Philippines) ; M. et Cl. Moreau, Alpes-Mari¬
times ; Fungi exsiccati suecici, ceiit. 22 et 23 ; Muséum National,
Budapest, Hongrie 500 specimens.
— 48 —
Laboratoire Maritime de Dinard.
M. Abeloos. — Sur la régénération des Sabelles. Bull. Labor. marit.
Dinard, 40, p. 1-3, 1954.
L. Arvy. — Contribution à l’étude de la neuro-sécrétion chez les Anné-
lides polychètes sédentaires. Bull. Labor. marit. Dinard, 40,
p. 15-24, 5 fig., 1 pl., 1954.
J. Augier et M. L. Rubat du Mérac. — Recherches préliminaires sur
le chimisme glucidique de Codium dichotomum (Huds.) Setchell.
Bull. Labor. marit. Dinard, 40, p. 24-27, 1954.
L. et C. Rerthois. — Étude de la sédimentation dans l’estuaire de la
Rance. Bull. Labor. marit. Dinard, 40, p. 4-15, 4 fig., 1954.
A. Franc. — Variations constatées dans la faune des Mollusques de la
Raie de Saint-Malo. Bull. Labor. marit. Dinard, 40, p. 38-42, 1954.
J. M. Gaillard. — Révision des espèces des côtes de France du genre
Gibbula (Risso), (Mollusques Prosobranches). Bull. Mus. Nat.
Hist. Nat., XXV, 6, p. 584, 1954. Ibid., XXVI, 2, p. 238, 1954.
Ibid., XXVI, 3, p. 370, 1954.
M. Quillet. — Sur le métabolisme glucidique des Algues brunes. Présence
de fructose chez Laminaria digitata en survie dans l’eau de mer
chloroformée. C. R. Acad. Sc., 238, n° 8, pp. 926-928, fév. 1954.
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691-694, 1954.
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— L’évolution de la flore néo-calédonienne. Journ. Soc. Océanistes, IX,
pp. 79-85, 1953.
— Les plantes cultivées en Nouvelle-Calédonie, 8 th Pacific Sc. Cong.
Abstracts, Supplément, pp. 69, 1953.
— A propos de la répartition de quelques Phanérogammes de la Nou¬
velle-Calédonie et des Nouvelles-Hébrides. C. B. somm. Soc. Bio-
géog., pp. 38-40, 1954.
— Quels légumes mangeaient nos ancêtres. Naturalia, n° 4, pp. 14-16,
1954, reproduit dans V Action catholique [de Québec], XVIII, n° 26
du 27-vi-1954.
— Les Orchidées in Science et Nature, I, pp. 3-8, 1954.
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8e Congrès International de Botanique, pp. 179-190, Paris-Nice,
1954.
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101, pp. 147-171, 1954.
— Intérêt de l’étude des structures nucléaires en cyto-taxinomie. 8e Cong.
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tions 9 et 10, pp. 69-71, Paris-Nice, 1954.
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Saxifrages de la Section Dactylites Tausch dite Dactyloides Tausch.
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genre Eryngium. Bull. Mus. Paris, 2e sér., t. XXVI, n° 1, pp. 139-
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— 50 —
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— Corrélations entre les formations sylvatiques intertropicales africaines,
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— L’Humus et la matière organique, l’évolution de la connaissance pédo¬
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— Objectif et plan du travail pour notations et analyses sur cannes à
sucre aux Antilles françaises. Id., avril 1954.
■ — Les Loranthacées des Antilles françaises. Étude écologique et taxi¬
nomique (15e contribution). Mém. Soc. Bot. Fr., pp. 12-33, 1954.
— Les Cryptogames des Saintes (Antilles françaises) (19e contribution).
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— Tératologie et morphologie expérimentales sur la base de la modifi¬
cation des conditions écologiques habituelles du développement.
Seconde note. Ibid., pp. 19-24, 2 schémas, 1954.
— La « greffe » embryonnaire des Graminées. Troisième note. Une tech¬
nique d’étude de la physiologie du développement. Bull. Soc.
Linn. Lyon, n° 1, pp. 5-8, 1954.
— et M. Stroun. — Croissance et développement. Cahier des naturalistes,
nouv. sér., 9, 3, pp. 59-66, 3 fig., 1954.
— 51
- Les blés branchus. Essai Mitchourinien, 36 p., 5 fig., La Terre ,
1954.
— C. Sironval, F. Lanza et M. Stroun. — La théorie stadiale du déve¬
loppement. L’écologie des processus stadiaux et son importance
en Biologie végétile et en Agronomie. 8e Congrès lntern. de
Botan., sections 11 et 12, pp. 351-356, Paris-Nice, juillet 1954.
— - Recherches méthodologiques sur le développement de diverses varié¬
tés de Triticum turgidum compositum (Blé Poulard branchu).
Bull. Mus., 2» sér., XXVI, 1954.
— Recherches sur le développement des céréales. Première note : les
méthodes. Ibid., 1954.
Collections reçues : 3.405 espèces de graines et 675 plantes vivantes en
provenance de 130 correspondants ou Jardins botaniques.
ÉTAT NUMÉRIQUE DES PLANTES VIVANTES ET GRAINES
D’ESPÈCES RARES OU NOUVELLES
REÇUES PAR LE SERVICE DE CULTURE EN 1954.
— 52 —
En mars 1954, a été installée une nouvelle Roseraie devant la Galerie
de Minéralogie présentant au public 336 types horticoles de Roses anciennes
et récentes.
Paléontologie.
C. Arambouhg, Professeur. — Supplément à la Notice sur les Travaux
scientifiques. Sennac, Paris, 35 p., 18 fig., 1 tableau, 1954.
— et R. Hoffstetter. — Découverte, en Afrique du Nord, de restes
humains du Paléolithique inférieur. C.R.A.S., Paris, t. 239, pp. 73-
74. 1954.
— L’Hominien fossile de Ternifine (Algérie). C.R.A.S., Paris, t. 239,
pp. 893-895, 1954.
— L’Atlanthrope de Ternifine, un chaînon, complémentaire de l’ascen¬
dance humaine, fabriquait des bifaces chelléens. La Nature, Paris,
n° 3235, pp. 401-404, 8 fig., 1954.
— Les « Plages soulevées » du Quaternaire. Quaternaria, Roma, t. 1,
pp. 55-60, 2 fig., 1954.
— La Faune à Hipparion de l’Oued el Hamman (Algérie). C. R. 19e session
Congr. géol. intern., Alger, 1952, fasc. 21, pp. 295-302, 1954.
— Résultats des fouilles du gisement pléistocène de Ternifine (Algérie).
C. S. Soc. Géol., Paris, n° 16, pp. 406-407, 1954.
— J. Arene et G. Depape. — Contribution à l’étude des Flores fossiles
quaternaires de l’Afrique du Nord. Arch. Muséum Nat. Hist. Nat.,
Paris (7), II, 85 p., 5 fig., 6 pl., 1954.
J. Roger, Sous-Directeur. — Revue de quelques travaux paléobotaniques
récents publiés en U.R.S.S. Annales C.E.D.P., Paris, n° 6, 50 p.,
1954.
— L’organisation de la documentation palynologique en France. Bota-
niska Notiser, Lund, H. 2, pp. 85-87, 1954.
— Le gisement villafranchien de Senèze (Haute-Loire). Bull. Muséum
Nat. Hist. Nat., Paris (2), t. 26, n° 2, pp. 292-295, carte, 1954.
J. Signeux, Assistante. — Notices Paleoichthyologiques (suite). —
IV. Leptotrachelus nouveau du Sénonien de Sahel Alma (Liban).
— V. Cas d’Ovoviviparité chez un Rhinobate fossile. Bull. Muséum
Nat. Hist. Nat., Paris (2), t. 26.
R. Lavocat, Préparateur aux Hautes-Études. — Sur diverses découvertes
récentes de gisements de vertébrés africains, et leurs consé-
— 53 —
quences géologiques. C. R. S. Soc. Géol. Fr., Paris, n° 14, pp. 284-
286.
— et A. Gorodiski. — - Première découverte de Mammifères dans le
Tertiaire (Lutétien) du Sénégal. Id., n° 16, pp. 315-317.
— K. Karpoff et S. Rouaix. — • Sur le Crétacé continental et ses gise¬
ments de Vertébrés entre le plateau d’Asselar et la frontière algéro-
soudanaise. Id., n° 1, pp. 11-14.
— Possibilité et nécessité d’une classification unique pour les Mammi¬
fères fossiles et actuels. Cong. Géol. Intern., C. R. XIXe Sess.,
Alger, 1952, U.P.I., fasc. XIX, 1954, pp. 23-24.
— Sur l’importance des phénomènes de parallélisme dans l’Évolution.
Cong. Géol. Intern., C. R. XIXe Sess., Alger, 1952, U.P.I., fasc. XIX,
1954, pp. 125-129.
R. Hoffstetter, Maître de Recherches du C.N.R.S. — Phylogénie des
Édentés Xénarthres. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., Paris (2), XXVI,
n» 3, pp. 433-438, 1 fig., 1954.
— Les Gravigrades cuirassés du Déséadien de Patagonie (Note préli¬
minaire). Mammalia, 18, n° 2, pp. 159-169, 3 fig., 1954.
— Présence d’un Saurien Hélodermatidé dans la faune fossile des Phos-
phorites du Quercy. C.R.A.S., Paris, t. 239, pp. 1826-1827, 1954.
— Sur la position systématique de Necrosaurus, Saurien de l’Éocène
européen. C.R.S. Soc. Géol. Fr., n° 16, pp. 422-424, 1954.
— Le peuplement mammalien et les connexions continentales de l’Amé¬
rique du Sud au Tertiaire. C. R. Soc. Biogéog. (séance du 21 oct.
1954), n» 272, p. 50-53.
— Évolution de la composition faunique mammalienne en Amérique du
Sud, au cours du Cénozoïque. C. R. S. Soc. Biogéogr., Paris, n° 274,
pp. 73-78, 1 fig., 1954.
— Les Mammifères fossiles de l’Amérique du Sud et la Biogéographie.
Rev. Gén. Sc., Paris, t. 51, n° 11-12, pp. 348-378, 3 fig., 1 tabl.,
1954.
— Les Gravigrades (Édentés Xénarthrés) des Cavernes de Lagoa Santa
(Minas Gérais, Brésil). Ann. Sc. Nat., Zool. (11), t. XVI, pp. 741-764,
4 fig., 1954.
— Moluscos subfosiles de los estanques de sal de Salinas (Pen. de Santa
' Elena, Ecuador). Comparaciôn con la fauna actual del Ecuador.
Bol. Inf. Cient. Nac., Quito, t. VII, n° 62, pp. 20-47, fig. 1, 2 ;
n° 63, pp. 137-170, fig. 3-9 ; ne 64, pp. 303-333, fig. 10-16 ; n» 65,
pp. 399-426, fig. 17-19.
P. de Saint-Seine, Maître de Recherches du C.N.R.S. — Les Poissons
des schistes bitumineux de l’étage de Stanley ville (Congo Belge).
C. R. Som. Soc. Géol. Fr. (nov. 1954).
— Poissons fossiles de la Cuvette Congolaise. C.R.S. Soc. Géol. Fr.,
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du Crétacé de la Région des Monts du Mellègue (Constantine).
Publ. Serv. Carte Géol. Algérie, Paléont., n° 18, 1954, 40 p., 19 fig.,
2 pl.
— 54 —
P. Calas, Attaché de Recherches du C.N.R.S. — Précisions sur l’extension
en France du genre Gundlachia Pfeiffer (Mollusques Ancylides).
Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, n° 7, pp. 193-194, 1954.
— Mollusques, in Guide du Naturaliste dans le Roannais, par MM. Bon¬
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Lyon, n° 10, 7 p.
E. Buge, Attaché de Recherches du C.N.R.S. — H aplopomella, un genre
nouveau de Bryozoaires fossiles (Bryozoa Cheilostomata, Hippo-
thoidae). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., Paris (6), t. 25, pp. 647-649.
— Le genre Schismoporella Gregory 1893 (Bryozoa Cheilostomata) . Carac¬
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Géol. France, Paris, n° 15, pp. 321-323.
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et de l’Infralias de Nouvelle-Calédonie. Sciences de la Terre, Nancy,
t. I, n° 1-2, pp. 87-104, pl. XXI-XXII.
— Brachiopodes du Crétacé des confins algéro-tunisiens. Bull. Soc. Géol.
Fr., (6), III, pp. 903-906, pl. XXX a.
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mides chez des Clypéastres de Turquie. Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., Paris, (2), t. 25, n° 6, pp. 650-654, 2 fig.
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Revue Fac. Sc. Univ., Istanbul, 1953, sér. B, t. 18, fasc. 3-4,
pp. 173-182, 1 fig., 1 pl.
— et J. M. Aymé. — - Découverte d’une nouvelle espèce d ’Amphiope
dans le Pliocène des environs d’Alger. Puhl. Sera. Carte Géol.
Algérie (nouv. sér.), 1953, Bull. n° 1, fasc. 2, pp. 165-172, 1 pl.
— et N. Pinar. — Echinides de Ramandag (Turquie) ( Sismondia aff.
saemanni de Loriol). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., Paris (2), t. 26,
n° 4, pp. 561-563, 1 fig.
L. Ginsburg, Stagiaire de Recherches du C.N.R.S. — Feuilles de Castel-
lane et Roquesteron au 50.000e. Région d’Andon et de Thorenc
(Alpes-Maritimes). Bull. Carte Géol. France, n° 239, t. LI, pp. 145-
159, 3 fig., 1 carte.
Acquisitions du Laboratoire pour Vannée 1954. — Moulages divers obtenus
par échanges des Musées de Lyon, Copenhague, Bâle, Londres,
Berkeley, Nairobi, Utrecht, Rabat.
Échantillons paléontologiques : collection de Vertébrés, Atlanthropus
mauritanicus, Elephas, Hippopotamus, Girafpdae, Cervidae, Equus,
Carnivores, Rongeurs, Insectivores, Reptiles, Oiseaux, etc., pro¬
venant de Palikao (Oran) (fouilles de MM. Arambourg et
Hoffstetter), Mammifères provenant de l’Aïn Boucherit (Cons-
tantine) (fouilles de MM. Arambourg et Hoffstetter). Dinosau-
riens de Madagascar (fouilles de M. l’abbé Lavocat).
— 55 —
Pêches et Productions coloniales d’origine animale.
Tli. Monod, Professeur. — Contribution à l’étude du peuplement de la
Mauritanie : Poissons d’eau douce (2e note). Bull. I.F.A.N., 1954,
XYI, série A, n° 1, pp. 295-299.
— Eurydice de la faune interstitielle littorale. Vie et Milieu, 1953, IV,
fasc. 2, pp. 277-280, 6 fig.
— Sur un premier essai d’utilisation scientifique du bathyscaphe FNRS,
III. C. R. Acad. Sci., 17 mai 1954, t. 238, n° 20, pp. 1951-1953.
— Sur deux Madréporaires ouest-africains. Ann. Mus. Congo belge,
Tervuren, Zool. I, 1954, Miscellanea Zoologica H. Schouteden,
pp. 222-230, 10 fig., 1 pl.
— Sur une larve de Gnathiidé (Praniza milloti nov. sp.) parasite du Coela¬
canthe. Mém. Inst. Sci. Madagascar, 1954, série A, IX.
— Aperçu sur la faune littorale et néritique des Brachyures de la Côte
Occidentale d’Afrique. C. R. Ve Conf. Intern. Afric. Ouest (Abidjan,
déc. 1953 ) (résumé), 1954, p. 55.
— Notes morphologiques et biogéographiques sur les Scaridés (Poissons
Téléostéens). C. R. Ve Conf. Intern. Afric, Ouest (Abidjan,
déc. 1953) (résumé), 1954, pp. 56-57.
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poissons. Union Europ. Edit., Monaco, 1954, I, pp. 319-327, 8 fig.
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territorier — (Whaling in French oversea terri tories). Norsk
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sept. 1954, pp. 257-261.
— Phoques et Cétacés. In : Le grand livre de la mer et des poissons.
Union Europ. Édit., Monaco, 1954, I pp. 305-318, fig. 1-10,
pl. 71-78.
— La Pêche Industrielle des Requins. In : Le grand livre de la mer et
des poissons. I. La Pêche. Union Europ. Édit., Monaco, 1954, I
pp. 255-258.
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La Pêche. Union Europ. Édit., Monaco, 1954, II, pp. 259-263.
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M. Angot (1952). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 1954, XXVI
(2), pp. 190-193.
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géogr., 1954, n° 271, pp. 35-38.
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(6), pp. 546-550.
— 56 —
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1953, fasc. hors série, pp. 138-168.
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F. d’AuBENTON (avril-septembre 1954).
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l’Argentera-Mercantour. C. R. Ac. Sc., t. 238, pp. 421-423, 1954.
— Les formes de passage dans le rameau phylétique Nummulites atacicus
Leymerie-JV. aturicus Joly et Leymerie. C. R. som. S. G. F.,
pp. 145-147, 1954.
— La répartition des Nummulites cordelées. Ibid., p. 133.
— Les alluvions modernes de l’Yonne d’Auxerre à Appoigny. Géologie
et Hydrogéologie. Bull. Mus. Hist. Nat., pp. 296-299, 1954.
— Rapport sur l’attribution du Prix Yiquesnel à M. Robert Soyer.
C. R. som. S.G.F., pp. 216-219, 1954.
— La limite de l’Éocène et de l’Oligocène dans le Bassin de Paris. Réponse
à M. G. Denizot. Bull. Mus. Hist. Nat., pp. 564-568, 1954.
R. Furon, Sous-Directeur. — Inventaire des minéraux et des roches de
l’Afrique occidentale. Mém. Mus. Hist. Nat. (sér. C. Sc. de la
Terre), 1954, t. 4, fasc. 2, pp. 177-291.
— Les gisements de fer et de cuivre de la Mauritanie. Rev. gén. Sc.,
t. 60, pp. 262-264, 1 carte, 1953.
— Le déplacement des grands centres de production minière. Gêogra-
phia, pp. 2-6, 4 fig., mars 1954.
— Lr conquête des profondeurs marines. Géographia, pp. 6-9, avril 1954.
— Des fossiles vivants. Naturalia, n° 5, pp. 24-28, 3 fig., 1954.
— Rôle de la géologie dans la vie moderne. Naturalia, pp. 41-44, mai 1954.
— Les eaux de condensation en zone aride. Rev. gén. Sc., t. 61, pp. 1-2,
1954.
— La recherche de l’eau en Turquie. Ann. Inst. Hydrol. et Climat., t. 24,
pp. 19-40, 3 cartes, Paris, 1953 (1954).
— Géographie et Biogéographie. Les fondements de la Biogéographie
moderne. Bol. Soc. Geogr. Lisboa, vol. 71, pp. 347-374, 1953
(1954).
— L’industrialisation de l’Afrique. Rev. gén. Sc., t. 61, pp. 65-67, 1954.
— Hydrogéologie, Météorologie, Biogéographie, Archéologie et Socio¬
logie. Actes Congr. d’Ankara sur la zone aride, Publ. UNESCO,
pp. 264-267, 1954.
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— Les problèmes de l’érosion du sol en Afrique. Rev. do Gabinete de
Estudos ultramarinos, n° 9-10, 23 p., Lisbonne, 1953 (1954).
— Les charbons du plateau iranien. Science et Nature, n° 2, pp. 17-20,
1954.
— Richesses minérales du Sud-Est asiatique. Géographia, n° 35, pp. 37-41,
1954.
— Des pierres et des fossiles qui ont une histoire. Naturalia, pp. 28-32,
4 fig., oet. 1954.
— Le gypse de Montmartre. Naturalia, n° 14, pp. 14-19, 4 fig., 1954.
— Les pierres de Paris. Naturalia, n° 13, pp. 11-15, 3 fig., 1954.
— et L. F. Rosset. — Le Jurassique au Nord du Plateau iranien. G. R. Ac.
Sc., t. 239, pp. 296-298, 1954.
— Observations sur la Note de M. Radier concernant le Détroit souda¬
nais. B.S.G.F. (6), III, p. 695, 1953 (1954).
— Sur les relations intercontinentales de la Gondwanie et les coupures
post-hercyniennes de la Téthys. C. R. Soc. Biogéogr., pp. 40-41,
1954.
— Biogéographie et Paléogéographie (Rôle des éléments géographiques
permanents). Rev. gén. Sc., t. 61, pp. 158-169, 1954 (Résumé
dans C. R. Soc. Biogéogr., n° 267, pp. 10-12, 1954).
— Evolution régressive dirigée ? Rev. gén. Sc., t. 61, p. 133, 1954.
— La vulgarisation scientifique : à propos d’un livre de M. Senet.
Rev. gén. Sc., t. 61, pp. 195-196, 1954.
— La vie de la Terre (1). Géographia, pp. 2-6, novembre 1954 ; et La vie
de la Terre (2 et fin), Géographia, pp. 2-5, décembre 1954.
— Présentation d’une troisième maquette de la Carte structurale de
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R. Soyer, Assistant. — - Le forage du Sanatorium, de Franconville, à
Saint-Martin-du-Tertre (S.-et-O.). Bull. Mus. Hist. Nat., (2),
t. XXVI, n° 1, pp. 163-168, 1954.
— Le rôle des Sciences géologiques en Technique sanitaire. (Diplôme
supérieur de Technique sanitaire). 1 br. polycopiée, 35 p., juin 1954.
— Remerciements pour l’attribution du Prix Viquesnel. C. R. som.
S.G.F., n» 10, p. 219, 31 mai 1954.
— La profession de géologue et les carrières géologiques. Bull. S. A. G. A.,
n° 7, pp. 3-5, oct. 1954.
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Paris. C. R. som. S. G. F., pp. 255-256, 21 juin 1954.
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— L’essor minier du Nord-Est du Brésil. La Chron. Mines colon., pp. 176-
184, n° 217-218, juillet-août 1954.
— 58 —
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(S.-et-O.). C. R. som. S.G.F., pp. 254-255, 1 fig., 1954.
L. Feugueur, Attaché au Bureau de Recherches Géologiques et Géo¬
physiques et Y. Le Calvez. - — • Les Foraminifères du « Niveau
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1953.
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en-Vexin (Oise). Présence d’un calcaire lacustre à faune bato-
nienne subordonné aux couches à Potamides lapidum. B.S.G.F.
(6), III, pp. 933-940, 1953.
Collections reçues. — Collection R. Furon. Roches et fossiles du Portugal.
Cataloguée sous le n° 54-1 ; E. Aubert de la Rüe. Roches et miné¬
raux du Brésil, n° 54-2.
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J. Orcel, Professeur. — - Considérations générales sur les rapports entre
la Minéralogie et les autres Sciences. Bull. Soc. franç. Miner,
et Crist., t. 77, 1954, pp. 45-69 (Livre jubilaire du 75e anniversaire
de la Société'.
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Pétrographie. Ibid., pp. 397-432.
— La Métallogénie. Ibid., pp. 573-597.
— A. Lacroix (Notice biographique). Nouv. Arch. du Mus. d’Hist. Nat.,
7e sér., t. II, 1953, pp. vii-xxvii.
S. Caillère (Mlle), Sous-Directeur. — L’analyse thermique différentielle.
Publications du laboratoire de Pédologie de Birmandreis, mai 1954.
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lorrains. C. R. 19e Congrès Géologique International, Alger, 1952.
- - Les gisements de fer du bassin lorrain, Mém. Mus., nouv. sér.,
sér. C, t. IV, fasc. 1, 1954, 175 p.
- - Étude minéralogique des minerais de manganèse de la région de
Franceville, A.E.F. C. R. 79e Congrès Soc. Savantes. Alger, 1954,
pp. 121-126.
— • — Transformation de quelques minéraux manganésifères sous l’ac¬
tion de la chaleur. Résumé des communications, 3e Congrès Intern.
Cristal. Paris, 1954, p. 53.
— - — - Comportement thermique de quelques minéraux manganésifères
(oxydes et manganates). C. R. Acad. Sc., t. 239, 1954, pp. 286-287.
— et S. Hénin. — Composition chimique des phyllites des minerais
de fer. (Bul. Groupe français des argiles).
■ - Évolution artificielle d’un mica glauconie au contact d’une solu¬
tion de chlorure de magnésium. C. R. 79e Congrès Soc. Sav. Alger,
1954, pp. 117-120.
- - et J. Esquevin. — Synthèses à basse température de phyllites
ferrifères. C. R. Acad. Sc., t. 237, 1953, pp. 1424-1426.
— 59
- - Transformation expérimentale de certaines chlorites ferrifères
en nontronite. Résumé com. du 3e Congrès Int. Crist., Paris, 1954,
p. 73.
- Synthèses de quelques phyllites nickélifères. C. R. Acad. Sc.,
t. 239, 1954, p. 1535.
- Synthèses à basse température de quelques silicates et oxydes.
Rul. Soc. fr. Mine, et Crist., 1954.
- et Birot. — Étude expérimentale du mécanisme de la désagré¬
gation de quelques roches éruptives et métamorphiques. C. R.
Congrès Int. de la Sc. du Sol, Léopoldville, 1954.
— — ■ et A. Oberlin-Mathieu-Sicaud. — - Étude au microscope élec¬
tronique de quelques silicates phylliteux à basse température.
Résumé. Com. 3e Congrès Int. Crist., Paris, 1954, p. 73.
- — et M. Guitard. — Sur la présence d’une chlorite chromifère à Py,
dans les Pyrénées. Rul. Soc. fr. Min. et Crist., t. 77, 1954,
pp. 1170-1172.
— et M. Foex. — Essais de traitement de la serpentine en vue d’obtenir
un produit à haute teneur en forstérite. C. R. Acad. Sc., t. 238,
1954, pp. 351-353.
J. Prouvost, Assistant. — Réactions par frittage de l’Argent et du Fer
sur quelques minéraux sulfurés. C. R. Acad., t. 239, p. 715.
E. Jeremine, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Sur une nouvelle
chute de météorite. C. R. Acad. Sc., 1953, t. 237, pp. 1740-1742.
— Sur certains schistes métamorphiques à minéraux alumineux au
contact du granité de Rostrenen. Bull. Soc. Fr. Min. et Crist., 1954,
t. 77, pp. 538-544.
Pellas P., Attaché de Recherches au C.N.R.S. • — Sur la formation de
l’état métamicte dans le zircon. Bul. Soc. fr. Min. Crist., t. 77,
pp. 447-460.»
- — ■ Sur une fergusonite anisotrope de Naegi (Japon). Idem, pp. 461-473.
Sandrea A., Attaché de Recherches au C.N.R.S. et Mme Christophe-
Miciiel-Lévy. — La hogbomite de Frain (Tchécoslovaquie).
Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 1953, t. 76, p. 430.
- — J. Cotello-Neiva et A. Rimsky. — Sur une gahnite stannifère du
Portugal. Bull. Soc. Fr. Min., 1954, t. 77, p. 68.
Collections reçues : Au cours de l’année 1954 il est entré dans la collection
générale une intéressante série de minéraux d’Afrique du Nord.
Parmi ceux-ci, on peut citer un gros cristal de béryl de 100 kgs
de Angarf sud près de Tazenakht (Maroc) donné par la Société
des Mines de Zenaga, ainsi qu’un bel échantillon de tapiolite, offert
par le Service des Mines de Rabat.
A signaler également, provenant du Maroc, des vanadinites,
cérusites et bary tines cristallisées de la mine de Mibladen, recueillies
par M. F. Ivraut au cours d’une mission en 1954 ainsi que des wul-
fénites de la région de Tazenakht.
D’Algérie, Mlle S. Caillère et M. S. Hénin, ont rapporté du gîte
— 60 —
d’halloysite du Djebel Debar une série d’arséniates : scorodite
et jarosite.
La collection de minerais a été complétée par de nouveaux
échantillons provenant des mines de fer de Lorraine. Ont été incor¬
porés également dans cette collection des minerais de wolfram du
Cantal et des échantillons des gites arsenicaux de la région d’ Aval-
Ion. Tous ces matériaux ont été étudiés au microscope en sections
polies, par Mlle S. Caillère, MM. F. Kraut et J. Prouvost.
La vaste collection des types lithologiques a encore été enrichie
par des séries de roches provenant de Bretagne et du Portugal.
Elles ont été étudiées par Mme E. Jérémine et M. A. Sandréa.
Enfin signalons l’entrée dans la collection de météorites de diffé¬
rentes chondrites, l’une tombée à Betrechie, près de Bavai (Nord),
l’autre à Saint-Michel, en Finlande.
Physique Appliquée.
Y. Le Grand, Professeur. — Au sujet de la densité optique du pourpre
rétinien. Annales d’Optique Oculaire, t. 3, p. 20, 1954.
— Travaux récents sur les facteurs physiques, physiologiques et psycho¬
logiques de la vision des détails. Journal de Psychologie, t. 47,
p. 69, 1954.
— Perception et reproduction des couleurs. Bulletin du Centre d'infor¬
mation de la couleur, n° 6, p. 6, 1954.
— Spécifications et tolérances dans les réalisations colorées. Ibid., n° 7,
p. 11, 1954.
— Physiologie de l’Eclairage. Hygiène et Industries, nouv. sér., fasc. 2,
p. 21, 1954.
— Le problème de l’éblouissement. Lux, t. 22, p. 94, 1954.
— Lumière et vision animale. C. R. des Journées de V Éclairage de Dijon,
publiés par l’Association Française des Eclairagistes, p. 96, 1953.
— Les journées de l’Eclairage de Monaco. Annales d’Oculistique, t. 187,
p. 952, 1954.
— L’appareil visuel chez les animaux. L’Opticien Lunetier, n° 18, p. 18,.
1954.
— L’œil humain. Ibid., n° 19, p. 14, 1954.
— La formation des images dans l’œil. Ibid., n° 20, p. 17.
— L’accommodation. Ibid., n° 21, p. 13, 1954.
— Les amétropies. Ibid., n° 22, p. 14, 1954.
— Les verres correcteurs. Ibid., n° 23, p. 11, 1954.
— L’inexistence des aires de fusion de Panum. Atti délia Fondazione
G. Ronchi, t. 8, p. 423, 1953.
— La théorie de l’espace visuel de Luneburgh. Ibid., t. 9, p. 44, 1954..
— Le mécanisme de la vision binoculaire. Ibid., t. 9, p. 137, 1954.
— Bases physiques de l’excitation sensorielle. Cahiers de Physique,.
n° 46, p. 17, 1953.
— Jean Becquerel. Ibid., n° 48, p. 1, 1954.
— 61 —
— René Legendre. Bulletin de l’Institut Océanographique, n° 1044, 29 p.,
1954.
— Problèmes de l’Océanographie moderne. Conférences Polytechniciennes,
20e série, 7 p., 1953.
— La vision binoculaire. La Nature, n° 3226, p. 47, 1954.
- — - Le problème du relief au cinéma. Ibid., n° 3227, p. 106, 1954.
— Pourquoi ne voit-on pas à l’envers ? Science et Nature, n° 1, p. 21, 1954.
— L’œil de la mouche. Naturalia, n° 12, p. 22, 1954.
— La Science et l’Opinion publique. La Nef, nouv. sér., 11e année, cahier
n° 6, p. 77, 1954.
— et J. Lenoble. — L’absorption du cristallin dans l’infrarouge. Revue
d'Optique, t. 32, p. 641, 1953.
— — Couleur du ciel crépusculaire au zénith. C. R. Ac. Sc., t. 238,
p. 2435, 1954.
- Le tapis de l’œil du Coelacanthe. Bull, du Muséum, t. 26, p. 460,
1954.
— J. LeNOBLE et B. Saint-Guily. — Étude de la pénétration de l’ultra¬
violet dans la mer. Annales de Géophysique, t. 10, p. 59, 1954.
A. I van o ff, Sous-Directeur. — • Au sujet de l’éclairage sous-marin arti¬
ficiel. Revue d’Optique, t. 33, p. 369, 1954.
— A few suggestions on Submarine Photography. The Skin Diver, n° 3,
p. 8, 1954.
- — Les prises de vues sous-marines. Science et Nature, n° 3, p. 3, 1954.
— Le fond de la mer, nouvelle conquête de la photographie. Panorama,
n° 6, p. 38, 1954.
— et C. Bouhdy. — Au sujet de l’existence d’une convergence binocu¬
laire nocturne. C. R. Ac. Sc., t. 238, p. 1537, 1954.
R. Crouzy, Assistant. • — Rayons X et Sciences Naturelles. Science et
Nature, n° 3, p. 11, 1954.
P. Becquerel, Attaché au Muséum, Correspondant de l’Institut. —
Recherches nouvelles sur la structure colloïdale ultramicrosco-
pique du cytoplasme vivant. C. R. Ac. Sc., t. 238, p. 185, 1954.
— La théorie du télome est-elle conforme à la constitution et à l’évolu¬
tion des plantes vasculaires ? Ibid., p. 312, 1954.
— L’ontogénie des Fougères actuelles démontre-t-elle que celles-ci ont
été constituées de télomes modifiés au cours de leur évolution ?
Ibid., p. 430, 1954.
— L’ontogénie des phanérogames, établie par l’anatomie dynamique,
nous montre-t-elle que celles-ci ont été formées par des agence¬
ments de télomes modifiés au cours de leur phylogénèse ? Bull.
Muséum, t. 26, p. 534, 1954.
— La physiologie des graines. Bull. Soc. Bot. Fr., 2 juin 1954.
— Le mécanisme de la congélation cellulaire aux confins du zéro absolu.
Rapports et Communications du 8e Congrès Intern. de Botanique,
Section 11, p. 269, 1954.
— La structure colloïdale ultramiscroscopique du cytoplasme de la
cellule de l’épiderme de l’Allium Cepa. Ibid., section 9, p. 40,
1954.
— 62 —
— La théorie du télome basée sur le Rynia n’est pas conforme à la cons¬
titution et à l’évolution des plantes vasculaires. Ibid,., section 5,
p. 141, 1954.
— - La vie latente aux confins du zéro absolu. Larousse mensuel, n° 438,
p. 35, 1954.
J. Lenoble, Attachée de Recherches du C.N.R.S. — Remarque sur le
rôle des diffusions multiples dans la luminance du ciel. C. R. Ac. Sc.,
t. 239, p. 409, 1954.
— Contribution à l’étude du rayonnement ultraviolet solaire, de sa
diffusion dans l’atmosphère et de sa pénétration dans la mer.
Annales de Géophysique, t. 10, pp. 117 et 187, 1954.
— Note sur la luminance du ciel nocturne. Cahiers de Physique, n° 49,
p. 67, 1954.
J. Chanu, Attaché de Recherches du C.N.R.S. — Potentiels de diffusion
dans les électrolytes. Journal de Chimie physique, t. 51, p. 390,
1954.
B. Saint-Guily. — Sur le niveau moyen de la côte atlantique de l’Amé¬
rique du Nord. C. R. Ac. Sc., t. 239, p. 506, 1954.
— Sur la détermination de l’indice de réfraction et de la densité de l’eau
de mer par interférométrie. Bull. Inst. Océanog., n° 1041, 16 p.,
1954.
— Note au sujet de la seiche de l’anse de Saint-Roch à Antibes. Bull.
d' Information du Comité cent. d’Océanog. et d’études des côtes, t. 6,
p. 289, 1954.
Chimie appliquée aux Corps organiques.
Ch. Sannié, Professeur. — La recherche scientifique du criminel. 1 vol.
124 p. Armand Colin, édit., Paris, 1954.
— Eloge funèbre du Professeur Michel Polonovski. (Séance du 9 nov. 1954
de la Société de Pathologie Comparée).
— et J. J. Panouse. — Sur le mécanisme de l’action des codéhydrases.
I. Réaction des composés carbonylés avec les o. dihydropyridines
N-substituées. Bull. Soc. Chim. Biol., t. XXXVI, pp. 237-246, 1954.
IL Structure des o. dihydropyridines substituées en position 3
dans le noyau. Ibid., pp. 247-252, 1954.
— et S. Vertalier. — Sur quelques dérivés 1-3 disubstitués du naphta-
lène. I. Naphtonitriles monosubstitués et nitronaphtylhydra-
zines. Bull. Soc. Chim. France, nov. 1954, pp. 234-238, 1954.
II. Naphtorésorcine. Ibid., pp. 238-240, 1954.
— S. Heitz, H. Lapin et P. Barchewitz. — Recherches sur les sapo-
génines à noyau stérolique. IV. Les génines d’agaves et de yuccas
cultivés en France. Analyse chromatographique et spectres infra¬
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M. Frèrejacque, Sous-Directeur. • — Chimie et digitaliques. Thérapie ,
t. 8, n° 2, p. 183, 1953.
— et M. Durgeat. — Poisons digitaliques des graines de jute. C.R. Acad.
Sc., t. 238, pp. 507-509, 1954.
63
Y. Plouvier. — Sur la recherche des itols et des hétérosides du Gui,
Viscum album L. (Loranthacée). C. R. Acad. Sc., t. 237, p. 1761,
1954.
— - Sur la composition hétérosidique de quelques Fraxinus (Oléacées).
C. R. Acad. Sc., t. 238, p. 1835, 1954.
— Relations entre la répartition de quelques itols et hétérosides et la
systématique chez quelques groupes botaniques.. 8e Congrès Intern.
de Botanique, Paris, section 14, p. 28, 1954.
— Sur la présence de pinitol chez les Caryopliyllacées et quelques plantes
de familles voisines. C. R. Acad. Sc., t. 239, p. 1678, 1954.
R. Dupekox. — Les glucides dr s graines oléagineuses. Leur rôle au cours
de la germination. Rev. Gen. Bot., t. 61, p. 261, 1954.
— Communication au Congrès International de Rotanique, Paris,
juillet 1954 : Influence du froid sur le métabolisme au cours de
la germination.
— Métabolisme du stachyose et du rafiinose chez les Crucifères. C. R.
Acad. Sc., t. 239, pp. 1410-1412, 1954.
A. Resplandy. — Chromatographie sur papier d’alcaloïdes par des
solutions d’électrolytes. C. R. Acad. Sc., t. 238, pp. 2527-2529, 1954.
— Mise en évidence de relations de structure dans la chromatographie
sur papier d’alcaloïdes réalisée par des solutions d’électrolytes.
C. R. Acad. Sc., t. 239, pp. 496-498, 195V
I. P. Varsiiney. — Étude de l’influence d’une nouvelle saponine A’Al-
bizzia lebbek Benth, sur la germination et la croissance des graines
de pois chiche (Cicer arietinum, Linn) et d’orge (Hordeum vulgare,
Linn). Bull. Soc. Chim. Biol., t. 35, n° 8, 1953.
— La saponine et la sapogénine du péricarpe des fruits A'Albizzia lebbek
Benth. Ire partie. L’isolement d’une nouvelle sapogénine, l’Al-
bizziagénin:. Bull. Soc. Chim. France, pp. 301-303, 1953.
— - Étude chimique de l’huile de la graine A’Albizzia Lebbek Benth.
Bull. Soc. Chim. France, pp. 739-741, 1954.
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ticularités de sa régulation chez les Vertébrés. Arch. des Sc. Phy-
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— Du déterminisme physiologique des migrations. Biol. Rev., 1954, 29,
n° 4, pp. 390-418.
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sons (Sélaciens et Téléostéens). Bull. Inst. Océanogr., n° 1037,
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siol., 1954, 46, pp. 364-365.
— 64 —
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J. Leloup, Assistant et O. Berg. — Sur la présence d’acides aminés
iodés (monoiodotyrosine, diiodotyrosine et thyroxine) dans l’en-
dostyle de l’Ammocoete. C. R. Ac. Sc., 1954, 238, pp. 1069-1071.
R. Andjus, F. Lachiver et M. Olivereau. — Fonctionnement thyroïdien
chez le Rat en léthargie hypothermique. C. R. Ac. Sc., 1954, 238,
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Y. A. Fontaine. — Pouvoir thyréotrope comparé des hypophyses de
quelques Vertébrés. C. R. Ac. Sc., 1954, 239, p. 1684.
J. Hatey. — Recherches sur le contrôle hypophysaire de l’interrénal
antérieur d’un Poisson Téléostéen : l’Anguille ( Anguilla anguilla L.).
Variation de l’acide ascorbique de l’interrénal antérieur consécu¬
tive à l’hypophysectomie. C. R. Soc. Biol,, 1954, 148, p. 231.
— Recherches sur le contrôle hypophysaire de l’interrénal antérieur
d’un Poisson Téléostéen, l’Anguille ( Anguilla anguilla L.). Varia¬
tion de l’acide ascorbique de l’interrénal antérieur après injection
d’hormone corticotrope. C. R. Soc. Biol., 1954, 148, p. 324.
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cortico-surrénalien du plasma de Saumon ( Salmo salar L.). Arch.
intern. Physiol., 1954, 62, pp. 313-321.
F. Lachiver. — Étude du microdosage de l’iode par la méthode cata¬
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J. Lesciii. — L’utilisation du coefficient de variation dans l’interprétation
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surrénales du Rat blanc en période de croissance. C. R. Ac. Sc.,
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M. Olivereau. — Hypophyse et glande thyroïde chez les Poissons. Étude
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produits sous les climats chauds, Marseille, sept. 1954.
— Principes généraux de la lutte contre les insectes et animaux nuisibles
dans les régions tropicales. Guide national de V Équipement et de
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du Caféier en Afrique tropicale française. Trav. Centre Rech. Agro.
Bingerville, Bull. Scient., n° 5, 1954, pp. 363-373.
— Quelques Hémiptères Nabidés du Congo Belge. Ann. Mus. roy. Congo,
Tervuren, n° 4, Zool. 1, pp. 320-325.
— A propos d’une récente attaque du Caféier Robusta par les Antestiopsis
(Hemip. Pentatomidae) dans l’Oubangui (A.E.F.). J. Agr. trop, et
Bot. Appl., vol. I, n° 5-6, pp. 204-209.
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roptères. Bull. Soc. Zool. France, LXXIX, n° 2-3, pp. 189-197.
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d’organe de Ribaga. C. R. Acad. Sci., t. 239, pp. 1542-1544.
J.-R. Steffan, Assistant. — Deux Hybothoracini nouveaux du Congo
belge (Hym. Chalcidoidea Chalcididaé) . Ann. Mus. Congo, Ter-
vueren, in-4°, Zool. 1, 1954, Miscellanea Zoologica. H. Schou-
tenden, pp. 520-522.
— Brachymeria (Hym. Chalcididaé ) d’importance économique en A.O.F.
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R. Pujol, Assistant. — L’Insecte et la Fleur. Science et Nature, n° 4,
juil.-août 1954.
Acquisitions nouvelles — Collections. — - De R. Pujol : (Guinée) Insectes
nuisibles aux cultures tropicales et leurs dégâts ; Nombreux Orthop¬
tères, Coléoptères, Lépidoptères, Diptères, Hémiptères nuisibles ;
de Gerin et Divaret (Cameroun) : Lépidoptères, Hémiptères
nuisibles aux cultures tropicales; de Vinsot (Côte d’ivoire) :
Charançon de la noix de Kola et dégâts ; de Guilbert (Oubangui) :
Lépidoptères divers ; de Divers : Nombreux insectes nuisibles aux
bois et aux denrées alimentaires.
Agronomie coloniale.
Jean F. Leroy, Sous-Directeur. — La vie et l’œuvre du Professeur Aug.
Chevalier. Jour. Agric. Trop, et Bot. Appl., n° 1-4, pp. 3-7.
— Anatomie et Classification chez les Phanérogames. 8e Congrès Inter¬
national de Botanique, Rapports et Communications, Sec. 4,
pp. 44-5.
— La fleur angiospermienne du point de vue morphologique. Ibid.,
Sect. 8, pp. 276-7.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
5
— 66 —
— Un grand botaniste-explorateur Victor Jacquemont (1801-1832).
Ibid., Sect. 26, pp. 182-3.
— Dans l’Himalaya en 1830 avec V. Jacquemont. Science et Nature,
n° 4, 1954, pp. 7-10.
— L’appareil végétatif des Phanérogames. Jour. Agric. Trop, et Bot.
Appl., n° 5-6, pp. 224-7.
— Sur deux Amentifères remarquables de la flore asiatico-pacifique et
pacifique. Eight Pacific Science Congress. Abstracts of papers ,
suppl., I (1953), pp. 41-2.
— L’Olivier et l’Afrique romaine. Journ. Agric. Trop, et Bot. Appl.,
n° 10-12, pp. 487-9.
Hubert Gillet, Assistant. — Le Sahara, vaste réseau végétal. Jour.
Agric. Trop, et Bot. Appl., n° 10-12, pp. 485-6.
— Le cacao dans nos territoires d’Outre-Mer : travaux récents concer¬
nant la culture, les maladies, la production, le traitement et le
transport des fèves. Ibid., pp. 489-91.
— Compte rendu d’une mission botanique et agronomique en zone aride
africaine (Sahara et Tchad). Octobre 1953 à juin 1954, dact.,
remis à l’U.N.E.S.C.O.
Roger Sillans, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Étude préliminaire
sur la végétation du Haut-Oubangui et du Haut-Chari. Bull.
Inst. Fr. Afrique Noire, 16, série A, 1954, pp. 637-773.
— Matériaux pour la flore de l’Oubangui-Chari (Araliacées). Bull. Mus.
Hist. Nat., 26, 1954, pp. 149-151.
Auguste Chevalier, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. —
Rapports de quelques végétaux des cinq Archipels de Macaro-
nésie avec la flore des territoires ouest-africains et avec la région
méditerranéenne. C. R. Soc. Biogéogr., 1954, n° 270, 4 p.
Muséologie.
Franck Rourdier, Chef-adjoint. — Curieux cas de persistance cultuelle
(pierre à cupules de Décines-Isère). Bull. Soc. Préhist. Fr., t. 49,
1952, p. 638.
— Pliocène et Quaternaire dans le Bassin du Rhône. Résumé de leurs
subdivisions. Géologica Bavarica, n° 19, décembre 1953, München,
pp. 114-132, 3 fig., bibliogr., résumé en allemand.
— Remarques sur les faunes froides du Quaternaire français antérieures
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tion et différenciation des races. Bull. Muséum Hist. Nat. Mar¬
seille, t. XIII, 1953, pp. 125-41, 4 fig., 1 tabl.
— Etude anthropologique de quelques sépultures de l’Age du Bronze
des environs de Montpellier. Bull. Soc. Préh. Fr., t. II, 1954,
pp. 73-80.
— Observations sur des restes humains dans la grotte du Creux-de-Mièje,
près de Mireval (Hérault). Bull. Soc. Préh. Fr., t. II, 1954, p. 200.
— 68
— La grotte sépulcrale du ravin de la Faye, près de la Palud (Basses-
Alpes). Cahiers Préhist. Archéol., n° 3, 1954, pp. 68-80, 7 fig.
— Observations sur le crâne de Vix (in René Joffroy. Le Trésor de Vix).
Monuments Piot, t. XLVIII, 1954, p. 65 (Annexe III).
— Compte rendu d’activité (section Anthropologie). Année 1953. Cahiers
Préhist. Archéol., n° 3, 1954, pp. 133-35.
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Luxembourg, Sect. Sc. Nat. Phys. Math. (n. sér.), t. XX, 1953,
pp. 183-86, 1 fig.
Bibliothèque centrale.
• — - Communication en 1954 de 6.750 ouvrages, non compris les ouvrages
de référence.
— Prêt de 9.320 ouvrages aux laboratoires du Muséum, à l’Université,
au C.N.R.S. et à divers organismes.
— Inscription de 1.705 ouvrages et brochures (dans ce chiffre ne sont
pas compris les dépouillements de périodiques).
— Inscription de 841 documents iconographiques.
• — Inscription de 44 périodiques nouveaux dont la liste suit :
Périodiques nouvellement inscrits en 1954.
Acta. Actualidad cientifico tecnica argentina. - — Buenos-Aires, 1951 —
In-8°. 1 (1951) -> . x Pr 1755
Acta parasitologica polonica. — Warszawa, 1953 — In-8°. 1 (1953) — >.
Pr 5436
Acta scientia sinica (Academia sinicaj. — Peking, 1952 In-8°. 1
(1952), n» 2^ . Pr. 1967 D
Annales du Musée royal du Congo belge. Nouvelle série in-4°. Sciences
zoologiques. — Tervuren, 1954 — >. In-4°. 1 (1954) — -> Pr 699 D
Annali di geofisica. Rivista dell’Istituto nazionale di geofisica. — Roma,
1948 In-8°. 1 (1948) -> . Pr 2452
Berge der Welt. — Zurich, Bern, 1946 — >. In-8°. 1 (1946) — 6 (1951).
Pr 3317
Boletin del lnstituto de ciencias naturales (Universidad central del Ecua¬
dor). — Quito, 1952 — In-4°. 1 (1952) . Pr 2247 B
Britannica book of the year. — London, In-4°. 1952 —>.... Pr 1742
British (The) journal o[ animal behaviour. — London, 1953 — In-8°. 1
(1953) -> . Pr 2451
Bulletin du Service géologique et géophysique de la R. P. de Serbie. —
Beograd, 1932 In-8». 5 (1937) . Pr 2641
— 69 —
Bulletin of the hydrographie office. — ■ Tokyo, 1917 — >. In-8°. 11 (1952) —
Pr 2637
Bulletin of the Research council of Israël. — Jérusalem, 1951 — >. In-8°.
1 (1951-52) . Pr 2640
Centre africain d'application de statistique agricole (F.A.O.) [Cours et
conférences]. — Rome, 1953 — In-4° ronéo. 1 (1953) —
Pr 1648
Commission du Bassin de la Seine. Cahier. — Paris, 1941 — >. In-4°.
1 (1941) -s* . Pr 1803 M
Conférence internationale pour la protection de la faune et de la flore Afri¬
caines. 3. — Bukaou, 1953. Comptes rendus . Pr 5429
Conférence of veterinary représentatives of Far Eastern mernber govern-
ments of U. N. R. R. A. — Sydney, 1945. Proceedings. . . Pr 5422
Congrès international de phytopharmacie. 1. — Heverlee, 1946. Pr 5423
Congrès international du paludisme. 2. — Alger, 1930. Comptes rendus.
Pr 5396
Courrier (Le) horticole. — Bruxelles, 1939 — In-4°. 7 (1945) — • 15 (1953)
[lac.] . Pr 1756
Eesti nsr teaduste akadeemia toimetised. — Tallinn, 1952 — In-8°. 1
(1952) -> . Pr 5793
Excerpta medica. Section 3 : Endocrinology. ■ — Amsterdam, 1947 —
In-8. 1 (1947) . Pr 5434
Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Ile-
de-France. Mémoires. — - Paris, 1949 — >. In-8°. 1 (1949) —
Pr 2635
Géologie appliquée et prospection minière. Bulletin de l’Association des
ingénieurs géologues de l’Université de Nancy. — Nancy, 1948 —
In-8°. 1 (1948) -> . Pr 2642
Grana palynologica N. S. — Stockholm, 1954 In-8°. 1 (1954) — >.
Pr 2644
Hikobia. Journal of the Hiroshima botanical club. — • Hiroshima, 1950 — >.
In-8°. 1 (1950-52) . . . Pr 3307
Insectes sociaux. — Paris, 1954 — In-8°. 1 (1954) — > . Pr 2639
Institut des pêches maritimes du Maroc. Bulletin. — Casablanca, 1953
In-4°. 1 (1953) -> . Pr 1567
Instituto tropical de investi gaciones cientificas (Universidad de El Salvador).
— • Anuario. 1951 — >. In-8°. 2 (1952) . Pr 2453
— Comunicaciones. 1952 — >. In-8°. 1 (1952) — >. ... Pr 2453 A
International seaweed symposium. 1. — Edinburgh, 1952. Proceedings.
Pr 5427
Journal für Hirnforschung. — Berlin, 1954 — In-4°. 1 (1954). Pr 5361
Methods of biochemical analysis (David Glick). — New York, 1954 —
In-8°. 1 (1954) . Pr 2530
MiupouojioaiHHUÜ... — [Journal de microbiologie (Académie des
Sciences de la R. S. R. d’Ukraine. Institut de microbiologie
P. K. Zabolotniy)] . — - Kiev, 1934 In-8°. 14 (1952). Pr 1885 L
Murrelet (The). — Seattle (Wah.), 1920 In-8°. 11 (1930) Pr 2454
— 70
Nova thalassia (Istituto di biologia marina per l’Adriatico) . — Yenezia,
1948 -». In-4°. 1 (1948-51) (lac.) . Pr 2449 A
Offentliche wissenschaftliche Bibliothek zu Berlin. — Berlin, Leipzig.
In-8°. — Neuerwerbungen. Naturwissenschaftlich-technische Lite-
ratur. 1952 -». 1 (1952) -» . Pr 1394
— Bibliographische Mitteilungen. 1953 — ». 1 (1953) — ».
Pr 1394 A
Office de la recherche scientifique et technique outre-mer. Bulletin signa-
létique d’ entomologie médicale et vétérinaire. — Paris, 1953 — ».
In-f° ronéo. 1 (1953) -» . Pr 5181 D
IlajieoHmoji03UHecKoe... ■ — [Colloque paléontologique sur le paléo¬
zoïque (Académie des Sciences de l’U. R. S. S. Instituts de paléon-
totolgie et de géologie)] [I] — Moscou, 1951. [Matériaux]. Pr 5426
0U3UOAO3UHeCKUü... — [Journal physiologique de VU. R. S. S.]. —
Moscou, Leningrad, 1917 — ». In-8°. 50 (1954) —».... Pr 5792
Plantes de montagne. Bulletin de la société des amateurs de jardins alpins.
— Paris, 1952 In-8°. 1 (1952) -» . Pr 2636
Revue libérale (La). — Paris, 1953 — ». In-8°. 4 [1953), 6 (1954) — ».
Pr 3325
Science et nature. — Bagneux, 1954 — ». In-4°. 1 (1954) — ». . Pr 1568
Societas botanicorum Poloniae.
— Fragmenta floristica et geobotanica. — Krakow, 1953— >. In-8°.
1 (1953) -> . Pr 1095 A
— Acta agrobotanica. — Warswawa, 1953—». In-8°. 1 (1953) —
Pr 1095 D
— Monographiae botanicae. — Warswawa, 1953 — ». In-8°. 1
(1953) . . Pr 1095 E
University oj Kansas publications. Muséum of natural history. — Law¬
rence, 1946 -». In-8°. 5 (1951-53) [lac.]-» . Pr 670 E
Wild life. — Melbourne. In-8°. 14 (1951-52) -» . Pr 3330
— 71 —
COMMUNICATIONS
Sur le statut systématique de Porcellio succinctus B.-L.
Par A. Vandel.
Associé du Muséum.
J’avais déjà eu l’occasion d’évoquer, à deux reprises (Vandel,
1951 ; 1954) les caractères si particuliers d’un groupe de Porcellions
remarquables en raison de leur très grande taille, de leurs couleurs
vives et contrastées, et de leur étroite localisation en quelques régions
du Levant espagnol. Dollfus (1892) qui avait eu l’occasion d’étu¬
dier ces magnifiques Cloportes les avait groupés autour du Por¬
cellio succinctus B.-L. Ils se répartissent en quatre espèces :
succinctus Budde-Lund, de la province de Murcie ; bolivari Dollfus,
de la province d’Alicante (avec la sous-espèce nicklesi Dollfus,
de la province de Valence) ; expansus Dollfus, et haasi Arcangeli,
toutes deux de la province de Tarragone.
Mais, par un malheureux hasard, le chef de file de ce groupement,
Porcellio succinctus Budde-Lund, était resté jusqu’ici complètement
méconnu. La responsabilité de cet oubli revient tout d’abord à
Budde-Lund lui-même qui, en même temps qu’il décrivait cette
nouvelle espèce, jetait le doute sur sa validité, en écrivant (1885,
p. 304) : « Haec species P. violaceo valde affinis videtur, et forsitan
solum varietas hujus speciei est ». Arcangeli (1924, p. 18) n’hésite
pas à assifniler complètement P. oiolaceus B.-L. à P. succinctus B.-L.
Cette affirmation n’est d’ailleurs qu’en partie inexacte, car les
exemplaires de Catalogne décrits par Arcangeli (1924, 1925) sous
le nom de P. succinctus correspondent, en fait, à P. oiolaceus B.-L.
(mais non au P. succinctus de Budde-Lund). J’avais moi-même
(Vandel, 1951, p. 140) adopté la synonymie proposée par Arcan-
geli.
En fait, cette assimilation est inexacte, erreur excusable d’ailleurs,
en raison de la pénurie de documents relatifs à P. succinctus, docu¬
ments qui se réduisent à la diagnose latine de Budde-Lund, et à
une médiocre figure de Dollfus (1892, p. 171).
L’examen des types permet de lever tous les doutes. Les types
récoltés à Carthagène par Eugène Simon, et décrits parBuDDE-LuND,
ont été intégrés à la Collection Dollfus qui appartient aujourd’hui
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Cette collection
renferme un mâle de P. succinctus, et une demi-douzaine de femelles
en assez bon état. On ne saurait douter qu’ils appartiennent à une
unité systématique autonome et bien distincte de P. çiolaceus B.-L.
J’avais, par ailleurs, signalé dans une note précédente (Vandel,
1954), la capture au Sanctuaire de Fuensanta, aux environs de Mur¬
cie, d’une femelle appartenant à un grand Porcellion que je rappro¬
chais, avec quelque hésitation, de P. bolwari Dollfus. Or, cet exem¬
plaire est semblable, en tous points, aux Porcellions de Cartha-
gène, et appartient donc à P. succinctus.
Fig. 1. — Porcellio succinctus B.-L. ; céphalon et premier péréionite d’une femelle
typique de Carthagène.
Afin de prévenir de nouvelles confusions, je redonne une des¬
cription des types de P. succinctus, accompagnée de deux figures
(fig. 1 et 2).
Taille : 25 X 13 mm.
Coloration : prrtie médiane d’un gris d’acier ; une ceinture blanche
(d’où le nom de succinctus ) entoure le corps. Le lobe céphalique médian
est pigmenté ou incolore, suivant les individus ; les lobes céphaliques
latéraux sont pigmentés du côté interne, blancs du côté externe (fig. 1).
Les antennes sont blanches à l’exception du second article du flagelle.
Les pleuripémères et les néopleurons sont blancs ; le telson, les basis et
les endopodites des uropodes sont pigmentés, mais les exopodites sont
blancs (fig. 2). Enfin, la région médiane des tergites impairs (I, III, V
et VII) est occupée par une large tache blanche ; la tache V est plus
ou moins dédoublée ; on observe, chez quelques individus, des taches
réduites sur les tergites II et IV. Le pléon est dépourvu de taches.
73
Granulations. — La face dorsale du corps est couverte de granulations
fines et serrées ; elles sont spinescentes sur le vertex, obtuses et mousses
sur les tergites péréiaux ; elles sont rares ou absentes sur les pleurépi-
mères. La rangée postérieure de granulations est portée par une crête
saillante, bien marquée sur les tergites antérieurs, atténuée sur les ter¬
gites postérieurs. Chaque pléonite porte une rangée médiane et une rangée
F ig. 2. — Porcellio succinctus B.-L. ; telson, uropodes et exopodite du premier pléopode
d’un mâle typique de Carthagène.
postérieure de fines granulations. La base du telson est ornée de quelques
granulations.
Céphalon (fig. 1). — Le lobe médian est bas, très large par rapport à
sa hauteur ; il est, suivant les individus, ou largement arrondi ou tronqué
a son bord antérieur. Les lobes latéraux sont triangulaires ; leur côté
interne est oblique, leur côté externe, droit. Une petite pointe occupe
le milieu du front.
I
— 74 —
Péréion. — Les pleurépimères sont grands, inclinés vers le bas par
rapport au plan des tergit.es. Le bord postérieur des premiers segments
est légèrement concave, mais non sinué (fig. 1).
Pléon. — Néopleurons allongés, en forme de faucille.
Telson (fig. 2). — Base et pointe nettement individualisées ; la pointe
atteint l’extrémité des endopodites des uropodes.
Antenne (fig. 1). — Dents des articles 2 et 3 bien développées ; premier
article du»flagelle trois fois plus long que le second.
Caractères sexuels mâles. — - a) Uropodes (fig. 2) : gladiolés, beaucoup
plus longs que les appendices correspondants de la femelle.
b) Péréiopode VII : ? ; ces appendices manquent dans l’unique exem¬
plaire mâle de la Collection Dollfus.
c) Premier pléopode : exopodite (fig. 2) à pointe courte.
Affinités. — P. succinctus est certainement très voisin de P. boli-
vari Dollfus. Si l’on ne disposait que d’exemplaires de petite taille
de ces deux Porcellions, on n’hésiterait guère à les ranger dans la
même unité spécifique. Mais, les différences s’accentuent en fonc¬
tion de l’augmentation de la taille ; et, si l’on examine des individus
de la plus grande taille (24-25 mm.), la dissemblance des deux types
apparaît clairement. Ces deux Porcellions réagissent donc, chacun
de façon spécifique, à l’augmentation de la taille, ce qui conduit
à les tenir pour les représentants d’unités systématiques distinctes.
75 —
Le Tableau ci-devant signale les principaux caractères qui per¬
mettent de distinguer ces deux espèces.
Par ailleurs, P. succinctus se rapproche également de P. expansus
Dollfus ; le type de coloration est remarquablement semblable
dans tes deux espèces ; mais la forme si particulière de la dent
formée par l’article 3 de l’antenne, signalée et figurée par Dollfus
{1892, p. 174) et Vandel (1951, pp. 145-146) suffit à elle seule à
distinguer P. expansus de tous les autres Porcellions espagnols.
Parallélismes d’ Évolution. — Par leur grande taille, leurs couleurs
vives et contrastées, leurs lobes céphaliques considérables, leurs
pleurépimères très larges et étalés, leurs néopleurons falciformes,
les grands Porcellions du Levant espagnol qui se groupent autour
de P. succinctus, ne sont point sans rappeler les Porcellionides
quinquetrachéates appartenant au genre Trachelipus Budde-Lund
et au sous-genre Megepimerio Verhoefï ; ce sous-genre comprend
trois espèces propres à la Transylvanie et étroitement localisées :
trilobatus (Stein), varei (Radu) et racovitzai (Radu).
Les parallélismes d’évolution que l’on relève dans les deux lignées
phylétiques des Porcellionides bi- et quinquetrachéates est justi¬
ciable d’une explication fort simple. Les Porcellio ont trouvé dans
le Levant espagnol, les Megepimerio, en Transylvanie, des conditions
éminemment favorables à leur développement qui leur ont permis
d’acquérir des dimensions considérables. Cette grande taille a permis
à certains caractères faisant partie du stock héréditaire des Por¬
cellionides de se manifester, alors qu’ils ne peuvent s’extérioriser
chez les formes de taille petite ou moyenne (telles que Porcellio
violaceus B.-L., ou les Trachelipus sensu stricto). Ce n’est qu’au delà
d’une taille limite qui est atteinte par quelques espèces seulement,
que ces dispositions peuvent apparaître. Cette explication se fonde
sur les mêmes principes que l’interprétation qui a été donnée de
l’apparition des cornes dans les différentes lignées de Titanothères,
apparition qui est fonction de la taille atteinte par les représentants
de chaque phylum (Osborn, 1929 ; Hersch, 1934).
Il n’est pas non plus douteux que le type de coloration qui est
réalisé chez P. succinctus, et qui comporte une bande périphérique
dépigmentée, dessinant une « ceinture » autour du corps, réponde
à un « pattern » inscrit dans le patrimoine porcellionidien. Ce type
de coloration se manifeste, en effet, chez des Porcellions apparte¬
nant à plusieurs lignées phylétiques distinctes, mais possédant géné¬
ralement une grande taille. Tels sont :
Dans le groupe laevis : olivieri Audouin ( albolimbatus Verhoefï).
Dans le groupe hofjmannseggi : flavocinctus B.-L.
Dans le groupe monticola : succinctus B.-L. ;
haasi Arcangeli.
— 76 —
Dans le groupe flavomarginatus, la plupart des espèces, et, en
particulier : flavomarginatus Lucas ; albomarginatus Vogl.
Dans le groupe obsoletus : obsoletus libanicus Vandel.
Dans le groupe marginalis : marginalis B.-L.
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— 11 —
Holothuries récoltées en Océanie française
PAR G. RANSON, EN 1952.
Par Gustave Cherbonnier.
(2e note)
Genre Halodeima Pearson, 1914.
Halodeima atra (Jaeger).
Holothuria atra Jaeger, 1833, p. 22 ; Panning, 1935, p. 30, flg. 22
(synonymie complète).
Halodeima atra Panning, 1944, p. 61, fig. 29 ; Cherbonnier, 1951, p. 14>
pl. II, fig. 11-14.
Tahiti, 14 exemplaires ; Hikueru, 12 exemplaires.
Tous les exemplaires sont noirs et de tailles diverses. Il n’existe
aucune anomalie, tant du point de vue morphologique qu’anato¬
mique, ainsi qu’en ce qui concerne les spiculés.
Répartition géographique : Mer Rouge, Océan Indien, Océan
Pacifique.
Halodeima cinerascens (Brandt).
Stichopus ( Gymnochirota) cinerascens Brandt, 1835, p. 51.
Holothuria cinerascens Panning, 1935, p. 37, fig. 32 (synonymie com¬
plète) .
Halodeima cinerascens Cherbonnier, 1951, p. 16, pl. II, fig. 15-19.
Tahiti, 22 exemplaires.
Tous les échantillons ont le trivium marron plus ou moins rou¬
geâtre, le bivium brun avec des papilles rougeâtres.
Répartition géographique : espèce commune dans la Mer Rouge,
l’Océan Indien et le Pacifique.
Halodeima flavo-maculata (Setnper).
Fig. 1, a-m ; fig. 2, n-q.
Holothuria flavo-maculata Semper, 1868, p. 87, 277, pl. XXX, fig. 26 ;
Lampert, 1885, p. 80 ; Thécl, 1885, p. 210 ; Sluiter, 1895, p. 77 ; Panning,
1928, p. 231, fig. 32-34; Schmidt, 1930, p. 465; Panning, 1935, p. 42,
fig. 35.
Holothuria fusco-cœrulea Théel, 1886, p. 211 ; Sluiter, 1895, p. 77.
Tahiti, 1 exemplaire.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
— 78 —
L’unique échantillon mesure environ 160 mm. de longueur sur
35 mm. de diamètre. Le tégument est mince, rugueux, ayant le
toucher d’une feuille de papier d’émeri très fin ; il est entièrement
Fig. 1. — Halodeima flavo-maculata (Semper).
1 : X 2 environ ; m : échelle 1 ; autres figures : échelle 2.
bleu sombre, sur lequel tranchent les papilles dorsales et les pieds
ventraux jaune vif.
Bouche terminale. Trente et un tentacules à tige violet clair, à
disque jaune canari ; deux de ces tentacules sont plus petits que les
autres. Une couronne de petites papilles cercle l’extrémité cépha-
— 79
lique de l’animal, à environ un centimètre de la base des tentacules.
Pieds ventraux et papilles dorsales rares et dispersées sur tout le
corps. Couronne calcaire bien calcifiée, à larges radiales, à courtes
interradiales triangulaires J). Longues ampoules tentaculaires, par¬
tiellement violacées. Deux vésicules de Poli, situées côte-à-côte,
l’une de 30 mm., l’autre de 65 mm. de long. Canaux hydrophores
nombreux, répartis de chaque côté du mésentère dorsal : douze à
droite, vingt-quatre à gauche ; ils sont tous très courts et terminés
par un madréporite cordiforme. Poumon gauche atteignant la lon¬
gueur du corps, granulé de brun, portant de chaque côté d’un gros
tronc principal de longues ramifications feuillues ; poumon droit
très atrophié, n’ayatit que 30 mm. de long, avec des ramifications
identiques à celles du poumon gauche.
Muscles longitudinaux très larges et épais. Gonades formées de
nombreux tubes très fins, six à huit fois ramifiés. Pas de tubes de
Cuvier. Grand cloaque violacé. Anus terminal, entouré de cinq
groupes de trois papilles chacun. Grosse papille génitale située entre
les deux tentacules dorsaux médians.
Spiculés. — Les tourelles du tégument sont dépourvues de disque
basal ; elles sont à quatre piliers, terminés par une couronne d’une
vingtaine de denticulations (a, b, c, d, e ) ; vue de dessus, cette cou¬
ronne, toujours percée en son centre, porte des denticulations petites
ou assez grandes (g). Certaines de ces tourelles sont moins élancées
et leur couronne est souvent très irrégulière (/, g). Vue de dessous,
la base des tourelles se présente comme un losange à angles arrondis
(/). Il n’existe pas d’autres corpuscules calcaires que ces tourelles
dans le tégument, aussi bien ventral que dorsal.
Les pieds ventraux ont leur ventouse soutenue par un très grand
disque calcaire portant parfois un fort réseau secondaire. Leurs
parois sont renforcées par des bâtonnets granuleux (h), atteignant
souvent une grande taille (o), et des plaques à bord dentelé et por¬
tant quelques épines ( q ). Les papilles dorsales possèdent un très
petit disque calcaire à très larges mailles, et leurs parois sont sou¬
tenues par des bâtonnets et des plaques identiques à ceux des pieds
ventraux. Les parois des papilles entourant l’anus ont des bâton¬
nets droits à bord fortement denté et dont la surface est hérissée
de très fortes épines ( k ), ainsi que des plaques très tourmentées (p)
pouvant atteindre 400 p, de longueur et revêtir les formes les plus
diverses. Les bâtonnets des tentacules sont grands, très épineux,
droits ( n ) ou incurvés ( m ) ; ils ont parfois d’assez grands trous aux
extrémités.
Répartition géographique : Batavia, Iles Samoa, Tahiti.
Rapports et différences.
L’exemplaire de Semper, récolté aux Iles Samoa, a vingt tenta-
— 80 —
cules, cinq vésicules de Poli, huit canaux hydrophores à gauche et
deux à droite. Le tégument est bleu noir, les tentacules bleus à
disque jaunâtre. Les pieds et les papilles sont jaunes.
L’exemplaire que Théel a étudié sous le nom de Holothuria fusco-
Ftg. 2. — Halodeima flavo-maculata (Semper).
n : échelle 1 ; o, p, q : échelle 2.
cœrulea provient de Tahiti. Mieux décrit que celui de Semper,
il semble être absolument semblable, sauf que le nombre des ten¬
tacules est de vingt-neuf. Le tégument est bleu noir, les tentacules
jaunâtres, les pieds et les papilles brun jaunâtre. La base des ten¬
tacules est cerclée de papilles, l’anus entouré de cinq groupes de
— 81 —
papilles. Le disque calcaire des pieds ventraux est très grand alors
que celui des papilles dorsales est rudimentaire. Il n’a que trois
canaux hydrophores et deux vésicules de Poli.
Les spiculés de l’espèce de Semper et ceux de l’espèce de Théel
sont identiques. Théel avoue d’ailleurs qu’il a séparé son espèce
de Holothuria flavo-maculata, uniquement d’après le nombre des
tentacules.
Mon échantillon de Tahiti correspond exactement à la description
de Théel pour II. fusco-cœrulea, sauf qu’il a trente et un tentacules
au lieu de vingt-neuf : même coloration, mêmes caractéristiques
morphologiques et anatomiques, mêmes spiculés et, aussi, même
origine. Il est probable que Semper s’est trompé en dénombrant les
tentacules mais, même si son échantillon n’en a que vingt, ce n’est
pas une raison suffisante pour séparer H. fusco-cœrulea de II. flavo-
maculata.
Halodeima edulis (Lesson).
Holothuria edulis Lesson, 1830, p. 125, pl. 46, fig. 2 ; Panning, 1935,
p. 43, fig. 36 (synonymie complète) ; Ohshima, 1935, p. 144 ; Domantay,
1936, p. 12, pl. I, fig. 1-2.
Halodeima edulis Cherbonnier, 1951, p. 399, fig. 3 ; Panning, 1944,
p. 65, fig. 32.
Tahiti, 1 grand exemplaire.
Le trivium est gris clair, le bivium gris fumé avec de petites papilles
noires cerclées de blanc jaunâtre. Anatomie et spiculés identiques
au type de Lesson.
Répartition géographique : Mer Rouge, Océan Indien et Océan
Pacifique.
Genre Holothuria Linné, 1758.
Holothuria leucospilota (Brandt).
Stichopus ( Gymnochirota) leucospilota Brandt, 1835, p. 51; Clark,
1938, p. 522.
Holothuria vagabunda Selenka, 1867, p. 343, pl. 19, fig. 75-76 ; Panning,
1935, p. 67, fig. 45 (synonymie complète) ; Ohshima, 1935, p. 144 ; Pan¬
ning, 1944, p. 66, fig. 33.
Tahiti, 5 exemplaires ; Hikueru, 7 exemplaires.
Les exemplaires de Tahiti sont petits, puisque leur taille varie
de 30 à 50 mm. Ceux de Hikueru atteignent jusqu’à 120 mm. de
long ; ils sont brun chocolat sur le dos, gris clair sur le ventre.
Répartition géographique : Mer Rouge, Océan Indien, Océan
Pacifique.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
6
82 —
Holothuria hilla Lesson.
Hobthuria hilla Lesson, 1830, p. 226, pl. 79 ; Cherbonnier, 1951, p. 532,
fig. 1.
Holothuria monacaria Théel, 1886, p. 172, pl, VIII, fig. 10.
Tahiti, 32 exemplaires ; Hikueru, 41 exemplaires.
Tous les échantillons sont absolument conformes à la descrip¬
tion de Lesson et au type ; ils ont notamment tout le corps cerclé
de bandes plus sombres, au nombre de trois à cinq, et les pieds
ventraux, peu nombreux, présentent, chez les petits exemplaires,
une sériation radiaire très nette.
Répartition géographique : Mer Rouge, Océan Indien, Océan
Pacifique.
(A suivre.)
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
83
Floraisons les plus intéressantes
OBSERVÉES DANS LES SERRES DU MUSÉUM
PENDANT L'ANNÉE 1954.
Par A. Guillaumin et H. Rose L
Dicotylédones.
Acalypha X morfontanensis Chantrier (Hamiltoniana X margi-
nata).
Adromischus maculatus Lem.
— Poellnitzianus Werd.
— trigynus Y. Poelln.
Æschynantlius Evrardii Pelleg. Annam : Djiring ( C.R.S.T. , n° 21,
f. 183), lre introduction. Les feuilles charnues présentent sur les
bords des glandes noires régulièrement espacées ; le calice cam-
panulé n’est pas glabre mais couvert de poils glanduleux bruns
analogues à ceux de l’extérieur de la corolle. A. G.
— Hosseusii Pellg. ? Viêt-Nam (C.R.S.T., n° 7-S 4, f. 191, 1953),
lre introduction. La corolle présente des poils à l’extérieur alors
que Y Æ. Hosseusii Pellg. = Æ. macrocalyx Hosseus non C. B.
Clarke en serait dépourvu. Les feuilles ne présentent pas de glandes
noires sur le bord. A. G.
Aloinopsis Jamesii L. Bolus.
Altamiranoa Incarum Rose.
Andrographis echioides Nees.
Asteracantha longifolia Nees.
Aylostera pseudodeminuta Backbg.
Bégonia crispipila Elmer.
— • dichroa Sprague.
— X Credneri Hort. Haage et Schmidt 1890 — B. X gigantea
Nonin 2.
— isoptera Dryand.
— macrophylla Dryand.
— martabanica A.DC. Annam : Dalat : Chutes d’Ankala (C.R.S.T.,
1. Les floraisons ayant figuré sur les listes précédentes ne sont pas répétées, sauf
lorsqu’il s’agit de plantes d’importation directe.
2. Pour l’histoire de cette plante voir l’article de J. Gérome ( Journ . Soc. nat. Hort .
France , 4e sér., XXV, p. 280, 1924).
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
— 84 —
î. 1, 1954). Correspond à la description bien que la tige ne dépasse
pas 2 cm. de longueur. Très semblable à l’échantillon de l’Hima-
laya oriental ( Griffith 2598) non cité dans la Flora of british
India, mais non à celui du Siam (Keer, 26.811). A. G.
— Poggei Warb.
— Popenoei Standley.
— pubescens Ridley.
Brasilocactus Hasselbergii Backbg. ex Schafï.
Caralluma Buchardtü N. E. Br.
Crassula perfossa Lam. non DC. Afrique du Sud : Port Elisabeth
et environs ( Humbert , Mitchell et Long, f. 327, 1933).
Crossandra undulaefolia Salisb.
Cyanastrum cordifolium Oliver.
Desmodium gyrans DC.
Dischidia bengalensis.
— Collyris Wall. ?
— purpurea Merrill.
Duvalia polita NE. Br.
Euphorbia horrida Boiss.
— Leandriana Boit.
Ficus Cooperi Hort. ex Regel.
Frailea castanea Backbg.
— cataphracta Dams.
— gracillima Britt. et Rose.
— - Schilinzkyana Britt. et Rose.
Gymnocalycium Bruckii Backbg.
X Helioselenius Maynardii Rowley ( Selenicereus grandiflorus Britt.
et Rose X Heliocereus speciosus Britt. et Rose).
Hemigraphis drimophila Diels.
Huernia campanulata R. Br.
— macrocarpa Schweinf. et K. Schum.
— - macrocarpa Berger var. Penzigii White et Sloane.
Kalanchoe Figueredoi Croizat.
— lateritia Engl.
— Manginii R. Ham. et Perr. de la Bât.
• — - proliféra R. Hamet.
- — - pumila Bak.
— Quartiniana A. Rich.
— serrata Mannoni et Boit.
Kleinia repens Haw.
Lepismium radicans Vôchting.
Lobivia allegraiana Backbg.
— Binghamiana Backbg.
— 85 —
Lobivia leucorodon Backbg.
— Mangei Backbg.
— pectiniata Backbg.
— pseudocachensis Backbg.
— rebutioides Backbg.
— Wegheiana Backbg.
Notocactus Hasselbergeri Berger.
— tabularis Berger.
Macropiper excelseum Miq.
Malvaviscus Conzattii Greenman.
Mamillaria Fischeri Pfeiff.
— — haitiensis Rose.
— microthele Muehl.
— nivea Wendl.
— pusilla Sweet var. texensis (Engelm.).
— Zeilmanniana Bôd.
Notonia abyssinica A. Rich. Kenya : Nayrobi (Guy Babault,
f. 166, 1949).
Opuntia mojavensis Engelm.
Oxalis Ortgiesii Regel.
Passiflora suberosa L.
Pentas lanceolata K. Schum. var. alba Hort.
Peperomia hederaefolia Hort.
— resedaeflora Ed. André.
Phyllocactus pumilus Va'upel.
X Pragochamaecereus Sternii ( Chamaecereus Silvestrii Britt. et Rose
X Pragochamaecereus praguensis Fric).
Rebutia chrysacantha Backbg.
• — - dasyphrisa Werd.
— xanthocarpa Backbg. var. coerulescens Backbg.
Rhipsalis anceps Web.
— elliptica Lindberg.
— megalantha Lôfgreen.
Schizacentron elegans Meissn.
Schwabea ciliaris Nees.
Selenicereus Urbanianus Britt. et Rose. Guadeloupe ( Guillaumin ,
1951).
Stomatium alboroseum L. Bolus.
Strombocactus pseudo-macrohele Backbg.
— pseudo-macrohele Backbg. var. setosus Backbg.
Tubiflora virgata T. Anders.
Xylosma longifolium Clos.
— 86 —
Monocotylédones.
Æechmea dichlamydea Bak.
Aerangis citrata Schltr. Madagascar ( Boiteau , f. 72, 1946), région
d’Ambrasita (donné par Lecoufle, f. 223, 1953).
Agave falcata Engelm. (= A. paucifolia Tod. ').
Aerides odorata Loud.
Aloe laetevirens Link.
— madecassa Perr. de la Bât. var. lutea Guillaum. var. nov. Mada¬
gascar ( Perrier de la Bathie, f. 221, 1928) 1 2.
Ancistrrorhynchus clandestinus Schltr. Guinée ' fse : Foulaya
(. I.F.A.C. ), n° 26, f. 10, 1950.
Aneilema sinicum Lindl. Tanganyka ou South Rhodesia (Mission
de Béarn, Alger-Le Cap, 1952-1953, n° 24, f. 144, 1953).
Angraecum bilobum Lindl. Guinée fse : Foulaya ( I.F.A.C . Merle,
1952 ?) (déjà fleuri en 1953).
— distichum Lindl. Le n° 32, par ses petites feuilles (5 mm. X 3 mm.)
ressemble tout à fait à Angraecum emarginatum Schltr. = A. im-
bricatum Lindl. = Limodorum imbricatum Sw. mais les fleurs sont
isolées.
Le n° 31 a des feuilles plus grandes (15 mm. X 8 mm.) mais
d’autres échantillons vivants provenant du Sénégal (Schnell,
f. 183, 1954) ont des feuilles intermédiaires (10 mm. X 5 mm.).
Il semble qu’il y ait eu confusion entre A. distichum et A. emar¬
ginatum, puisque Rolfe (Fl. trop. Afr., VII, p. 175) identifie
Limodorum imbricatum à Mystacidium distichum Benth. =
Angraecum distichum Lindl. A. G.
— Magdalenae Schltr. et Perr. de la Bât.
Anoetochilus sikkimensis King et Pantl.
Anthurium fastuosum Hort. ex Gentil.
— gracile Engl.
— — Hoffmannii Schott.
— pentaphyllum G. Don.
— radicans C. Koch et Haage.
Arachnanthe Cathcartii Benth.
Arenga Engleri Becc.
X Biltanthus Beucheri Hort. Rochrs (Bilbergia nutans H. Wendl.
X Cryptanthus Beuckeri E. Morr.).
Brassia Lawrenciana Lindl. var. longissima Reichb. f. (donné par
Lecoufle, f. 174, 1952, n° E).
Bulbophyllum tenuicaule Lindl. Guinée fse : Ziama (Adam, 1 E).
1. Signalé sous ce nom en 1938.
2. aculeis roseis, bracteis vix coloratis, pedicellis 2 an longis, alabastris basi auran-
tiacis apice viridibus , florum perianthio citrino nervis viridibus. A. G.
— 87 —
Bulbophyllutn tortisepalum Guillaum. sp. nov. L Annam : Dalat
(C.R.S.T., n° 10/S M, f. 150, 1953).
Burmannia disticha L, Annam : Dalat ( C.R.S.T. , n° 159/Sig., f. 158,
1954).
Cattelya Forbesii Lindl. Brésil : Saô Paulo ( Bénard , f. 163, 1951) ?
Les descriptions et les figures indiquent les sépales et les pétales
comme vert jaunâtre ou jaune verdâtre ; ici ils sont franchement
jaunes comme la tache de la partie antérieure du labelle.
— Schilleriana Lindl. et Reichb. f.
Cirrhopetalum longiflorum Schltr. Madagascar (Pr. Millot, n° 12,
f. 183, 1949).
Cleisostoma dichroantha Gagnep. Annam : Hauts-plateaux (C.R.S.T.,
n° 16/S M., f. 156, 1953) ; Dalat : Arbre broyé (C.R.S.T., n° 9,
Lambert, leg., f. 183, 1952). lre introduction.
Coelogyne corymbosa Lindl.
— - Eberhardtii Gagnep. Annam : Dalat : arbre broyé (C.R.S.T.,
n° 19, f. 183, 1952, de Sigaldi et Len leg.). lre introduction.
Crinum distichum Herb. Guinée fse : Conakry ( I.F.A.C . ; f. 170,
1949, Chapeau).
— podophyllum Bak. Tanganyka en South Rhodesia ( Mission de
Béarn), Alger-Le Cap, 1952-1953, f. 157, 1953, n° 25). Suivant
Baker (Fl. trop. Afr., VII), C. podophyllum Bak. aurait les spathes
de l’inflorescence lancéolées tandis que le C. giganteum Andr.
les aurait ovales, mais il rapporte à cette dernière la planche 617
de F Illustration horticole (sub. C. vanillodorum Weler) qui montre
des spathes nettement lancéolées.
Culcasia scandens Beauv.
Cymbidium lancifolium Hook.
Cypripedium X Aglaon Sanders (Hitchinsiae X Earl of Tankerville).
Cyrtorchis Chailluana Schltr. Cameroun : Nyrombé (Merle, f. 179,
1953) .
Dendrobium amoenum Wall.
— anceps Sw. Annam : Dalat (C.R.S.T., Dendrobium n° 1, f. 158,
1954) .
— bellatulum Rolfe. Annam : Dalat : arbre broyé (C.R.S.T., n° 13,
f. 183, 1952).
— Cathcartii Hook f. Indochine : Route de Saigon à Dalat, entre
les km. 140 et 141 (C.R.S.T., n° 96/T. S., f. 138, 1953, Dau leg.).
— chrysotoxum Lindl. var. Delacouri Gagnep. Annam : Dalat
(C.R.S.T., n° 132/Sig., f. 108, 1954).
— Coelogyne Reichb. f.
— crassinode Bens. et Reichb. f.
1. Voir Bull. Mus., 2e sér., XXVI, p. 537, 1954.
— 88 —
Dendrobium Devonianum Paxt. Cette espèce qui existe au Tonkin (cfr.
Fl. Indochine, VI, p. 221) et aussi au Siam suivant Veitch [Man.
Orch. PL, Dendrob., p. 39) a les sépales blancs un peu rosés ainsi
que les pétales, ceux-ci étant violets à l’extrémité avec le labelle
présentant sur le disque 2 larges taches orangées à la base, une
ligne violette longitudinale et, de chaque côté, de courtes lignes
transversales violettes et au sommet une plage violette.
■ — Draconis Reichb. f. Annam : Dalat ( C.R.S.T. , n° 291/Lên, f. 210,
1953) .
— Gibsonii Paxt.
— lituiflorum Reichb. f.
— Nathalienis Reichb. f. var.
Annam : Fimnon (C.R.S.T., n° 278/Lên, f. 199, 1953, Mme de
Sigaldi leg.) A Sud Viêt-Nam : station expérimentale de Trang-
bam près de Bien-Hoa (C.R.S.T., n° 8/ST., f. 58, 1954) 1 2.
— Pierardii Roxb. Annam : Dalat (C.R.S.T., n° Lên 279, Mme de
Sigaldi et Lefèvre leg., f. 199, 1953). Fleurs blanches à labelle
jaune primevère marginé de blanc.
— revolutum Lindl. Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 315/Lên, f. 108,
1954) .
— rigens Reichb. f., n° 441/Bot. 136, 1954.
— tetraedre Lindl. Annam : Dalat : Kréau (C.R.S.T., n° 25, f. 183,
1952) .
— Cobbianum Reichb. f.
Epidendrum vitellinum Lindl.
Eria confusa Hook f. Annam : Dalat (C.R.S.T ., n° 286/Lên, f. 210,
1953) .
— Eberhardtii Gagnep. Annam : Dalat : Arbre broyé (C.R.S.T.,
n° 8, f. 183, 1952, Lambert leg.). lre introduction.
— langbianensis Gagnep. var. major, Guillaum. var. nov. 3. Annam :
Dalat (C.R.S.T., n° 3, leg. de Sigaldi et Len., f. 183, 1952).
- — ■ muscicola Lindl. Annam : Dalat : forêt de Klang yang (C.R.S.T.,
n° 119/T. S-, f. 182, 1953).
— pulverulenta Guillaum. sp. nov. 4. Annam : Dalat (C.R.S.T.,
n° 30, f. 183, 1952).
— tomenlosa Hook. f. Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 23/S.M., f.
1954) .
Haworthia attenuata Haw. var. deltoidea Farden.
- Haw. var. O’Danoghuena Fard.
— bilineata Bak.
— Blackbeardiana V. Poelln.
1. Cfr. I. c., p. 132.
2. Cfr. I. c., p. 540.
3. Cfr. I. c., p. 538.
4. Voir l. c., p. 691.
— 89 —
Iiaworthia Greenii Bak.
— integra V. Poelln.
— linifolia Marloth.
— Revendettii Uitew.
— setata Haw.
Hymenocallis littoralis Salisb.
X Laeliocattleia Priarn Holford ( Cattelya Harrisoniana X Laelio-
Cattleya callistoglossa) .
Luisia teretifolia Gaud. ( C.R.S.T. , n° 285/Lên, f. 210, 1953).
Microstylis commelynaefolia Zoll.
Nerine flexunsa Herb.
Oberonia dalatensis Gagnep. Annam : Dalat : Arbre broyé ( C.R.S.T
n° 10, f. 183, 1952, Lambert leg.). lre introduction.
— integerrima Guillaum. sp. nov. x. Annam : Dalat ( C.R.S.T . n° 159/
Sig., f. 158, 1954).
Oncidium ascendens Lindl. Costa-Rica (donné par M. Lecoufle ).
Palisota Schweinfurthii C. B. Clarke.
Philodendron elegans Krause.
— longilaminatum Schott.
Pholidota imbricata Lindl. Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 169/Sig.,
f. 180, 1954).
Phymatidium tillandsioides Rodrig.
Pitcairnia saxicola L. B. Smith 1 2.
Pleione praecox D. Don.
Pleurothallis vittata Lindl.
Podochilus microphyllus Lindl. Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 2/Atha ,
f. 45, 1954).
Polystachia cultfiformis Lindl. Madagascar : probablement région
d’Ambrosita (donné par Lecoufle sans indication de fiche mais,
en réalité, f. 223, 1953).
— - tessellata Lindl. Cameroun : Nyrombé (Mercier, n° 3, f. 179,
1953). Sépales brunâtre, pétales et labelle légèrement rosés, sauf
la verrue farineuse du labelle.
Raphidorynchus Moloneyi Finet. Guinée fse : Foulaya (I.F.A.C.,
f. 180, 1949).
Saccolabium calceolare Lindl. Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 1/S.M.,
f. 156, 1953).
— Eberhardtii Finet. Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 287/Lên, f. 210,
1953). lre introduction.
— pollens Cathcart = D. trichomum Reichb.f.
Sansevieria arborescens Cornu.
1. Cfr. I. c., p. 692.
2. Avait déjà fleuri en 1952.
— 90 —
Sarcopodium annamense Guillaum. Sp. nov. 1. Annam : Dalat
(C.R.S.T., n° 12, f. 183, 1952, Lên. leg.).
Setcrasea striata Hort.
Telipogon andicola Reichb. f. Pérou : vallée de Quincemil, 2.800 m.
(Rauh, 103).
Tridactyle tridentata Schltr. Guinée fse : Foulaya (I.F.A.C., n° 3,
f. 109, 1952).
Uncifera Maxilla-Leonis Guillaum. Annam : Dalat ( C.R.S.T. ,
n° 288/Lên, f. 210, 1953). lre introduction.
Vanda Parishii Reichb. f. Annam : Col de Prenn (C.R.S.T., n° 152/
Sig, f. 144, 1954).
— Parishii Reichb. f. var. Marriottiana Reichb. f. Annam : Dalat
(C.R.S.T., n° 1/S.L., f. 108, 1954).
— Stangeana Reichb. f.
1. Voir l. c., p. 693.
— 91 —
Notes sur la flore du Dundo (Angola). III.
Par A. Cavaco.
En révisant les V erbenacées de l’Herbier « Diamang », récoltées
par M. Gossweiler au Dundo, nous avons trouvé un exemplaire
qui ne se distingue du Vitex rufa A. Chev. que par la couleur non
Tougeâtre des poils qui recouvrent la plante entière, ceux-ci étant
plus courts. Par ailleurs, les pédicelles floraux de notre plante sont
un peu plus robustes. De telles différences entre des individus de
la même espèce ne sont pas rares ; c’est le cas de Y Achyranthes
aspera L., qui présente des formes à tiges rougeâtres ou rosées à
côté d’autres à tiges verdâtres, pour n’en citer qu’un seul exemple.
Le Prof. Chevalier n’ayant pas donné une description de son
espèce, en voici une :
Vitex rufa A. Chev., nomen nudum, Expi. Bot. Afr. Occ. Franç., I
(1920), 507 ; Hutch. & Dalz., in Fl. W. Trop. Afr., II (1931), 276,
in clavi ; Aubrév. in Fl. Forest. Soudano-Guin. (1950), 502, sine
descr. lat.
Frutex; ramulis, foliorum dorso et inflorescentia lana rufa tomentosis;
foliis petiolatis 3-5-foliolatis, foliolis obovato-cuneatis acuminatis brevissime
petiolatis integerrimis coriaceis supra glabris subtus tomentosis 8-16 cm.
longis 4-9 cm. latis ; cymis axillaribus dichotomis longe pedunculatis brac-
teolatis, calyce campanulato brevi 5-dentato tomentoso, corollae tubo calycem
excedente lobis obovatis. Fructus ignotus (fil. in alabastro).
Type : Chevalier 19712, in Herb. Mus. Paris.
L’échantillon- type a été récolté en Côte-d’Ivoire. D’autres échan¬
tillons ont été récoltés dans l’Oubangui-Chari, en Afrique Centrale.
Notre échantillon a été récolté en Angola, et son étiquette porte
les indications suivantes : Angola, Lunda, Dundo, bordure dû fleuve
Luachimo, 7 août 1949, Gossweiler 14269.
Cette espèce n’avait pas encore été signalée jusqu’à ce jour dans
le territoire portugais d’ANGOLA.
Parmi les Clerodendron de l’Herbier « Diamang », nous avons
trouvé un échantillon d’un arbuste sarmenteux que nous avons
rattaché au Clerodendron scandens Beauv. à titre de variété.
Clerodendron scandens Beauv., Fl. Owar., Il (1808), 6, t. 62, var.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
92 —
gossweileri Cavaco, nov. — A var. scandens differt : foliis supra
et subtus tomentosis, calyce tomentoso, corollae tubo vix calyce duplo
longiore, staminibus breviores.
Angola : Lunda, Dundo, route du Tourisme, 4 juin 1948, Goss-
weiler 14040. L’étiquette porte les indications suivantes : « Woody
climber of 5 m. height ; calyx white ; upper lip of corolla carminé.
Skirting the gallery woods. »
Laboratoire de Phanérogamie du Muséum.
— 93 —
Recherches sur le développement des Céréales :
PREMIÈRE NOTE : LES MÉTHODES.
Par Cl. Ch. Mathon.
Nous étudions depuis quelques années de nombreuses sortes de
céréales du point de vue de leurs exigences stadiales.
Les méthodes que nous utilisons à cet effet sont d’une relative
simplicité. Nous les décrirons dans la présente note en les illustrant
par l’exemple de l’Orge « Bonte » (lignée en provenance du Centre
National des Recherches Agronomiques, Station de Versailles).
Le thermostade est la première période ou plus exactement le
premier stade du développement de la plante. Il est caractérisé
par des exigences particulières de la plante vis-à-vis du milieu.
Ces exigences particulières concernent essentiellement les conditions
de température.
Lorsque la plante a assimilé les conditions de température — parmi
les autres conditions du milieu — nécessaires à l’accomplissement
de son thermostade, elle présente alors, et alors seulement, de nou¬
velles exigences précises, différentes de celles caractérisant le pre¬
mier stade. Ces nouvelles exigences particulières, intéressant essen¬
tiellement la durée du jour, caractérisent le photostade.
La plante ne peut accomplir son photostade que lorsqu’elle a
d’abord accompli son thermostade. C’est-à-dire qu’elle ne peut se
développer entièrement - — - en donnant à ce mot le sens d’accomplir
les différents processus acheminant chaque point de croissance vers
la formation des organes sexuels — que lorsqu’elle a trouvé dans
le milieu, successivement, les conditions nécessaires à l’accomplisse¬
ment de chacun de ces stades.
Chez les Blés, Orges, Seigles, Avoines, Aegilops, etc., le thermostade
semble pouvoir s’accomplir entièrement dans le plantule dont la
croissance a lieu de manière très ralentie, par suite d’une simple
imbibition de la graine par de l’eau.
C’est-à-dire que le point de croissance du plantule trouve déjà
en lui même et dans l’albumen les substances propres à assurer
l’accomplissement de son thermostade. Il n’en va pas de même
chez toutes les plantes.
En règle générale, dans nos contrées, les plantes à thermostade
froid — c’est-à-dire nécessitant des températures de l’ordre de
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
— 94 —
0°-3°/6° pour l'accomplissement de leur thermostade — sont des
plantes dites d’hiver parce qu’elles doivent être semées avant ou
pendant l’hiver pour porter leurs fruits.
Le semis estival 1.
Le semis estival, en mai-juin, permet de distinguer rapidement
des sortes qui n’exigent pas nécessairement des températures basses
pour accomplir rapidement leur thermostade. Ce sont des plantes
dites de printemps.
En effet, le semis, lorsque la température est suffisamment élevée,
ne permet pas pratiquement l’accomplissement du processus ther-
mostadial quand celui-ci exige, pour son accomplissement rapide, de
basses températures.
Le semis estiVal ne peut cependant pas permettre d’affirmer
que les plantes n’ayant pas épié sont nécessairement des plantes
à thermostade froid. Les plantes n’ayant pas épié pouvant être à
thermostade froid, mais aussi chaud, tiède ou à exigences peu rigou¬
reuses — pour les conditions de l’expérience — et nécessiter, par
exemple, un temps très long pour accomplir leur thermostade et
ne plus rencontrer ensuite, dans l’expérience, les conditions de durée
du jour nécessaires à l’acComplissement de leur photostade.
L’Orge « Bonte » (liordeum vulgare hexastichum) est une Orge
d’hiver. En effet, semée en avril, et à fortiori, en juin, elle ne donne
que de rares et chétifs épis ou n’épie que l’année suivante, à moins
qu’elle n’ait été détruite par les gelées, les parasites ou divers pré¬
dateurs.
Cette première indication permet de penser que l’Orge « Bonte »
est une Orge à thermostade froid.
Les semis échelonnés.
Les indications fournies par le semis estival sont précisées par
les semis échelonnés dans les conditions naturelles une année durant.
(Voir sur le graphique la courbe « témoins »).
Ces semis échelonnés indiquent de plus que l’Orge « Bonte »
est une plante à photostade de jour long, c’est-à-dire qu’elle épie
plus rapidement en jour long.
Cette indication est confirmée par les semis échelonnés en jour
continu (jour naturel -j- éclairage d’appoint nocturne à raison
d’une lampe à incandescence de 60 watts par mètre carré et à 1 m.
du sol). Sur le graphique, la courbe des épiaisons en jour continu,
non figurée, se situerait à peu près parallèlement à la courbe des
1. Dans les conditions de la région parisienne.
95 —
épiaisons en jour naturel, à 5-12 jours à gauche de cette dernière.
On complète une telle étude par les semis échelonnés en jour
naturel et en jour continu de semences ayant subi divers traitements
Graphique.
Les « coordonnées » sont à un demi-droit. L’une d’elles, 1’ « ordonnée », est en fait
la courbe des dates de semis. Son échelle est donc à 1 X y 2 de l’échelle des abscisses.
La seconde courbe (courbe a témoin ») est la courbe des dates d’épiaison. Le trait
plein correspond à une épiaison régulière, le pointillé à une épiaison sporadique et
irrégulière.
Les courbes « 2 sem. frigo » et « 4-6 sem. frigo » sont les courbes des dates d’épiaison,
dans les conditions naturelles, des plantes issues de graines ayant subi avant le
semis un traitement au frigorifère, respectivement de 2 semaines et de 4 ou 6 semaines,
après trempage.
Ces dernières courbes indiquent nettement que le processus thermostadial chez l’Orge
« Bonte » nécessite, au moins pour son accomplissement rapide, des basses tempé¬
ratures (0°-3°/6°) durant 4 semaines.
au froid préalables après trempage. (Voir sur le graphique les courbes
a frigo »).
On trouvera des exemples d’interprétation des semis échelonnés
96 —
chez les Aegilops dans le Bulletin du Muséum (1952) et chez les
Céréales proprement dites dans le Bulletin de la Société Botanique
de France (1952). La méthode « Pivnovski-Mathon » qui permet
de préciser la durée et les conditions du photostade, et pour une
part du thermostade, que nous avons également utilisée est décrite
dans le Bulletin de la Société Botanique de France (1953) auquel
nous renvoyons.
Détermination plus précise du thermostade.
Une détermination plus précise de la durée du thermostade dans
des conditions données consiste à afîectuer un semis simultané,
à une période où l’on n’a pas à craindre des nuits fraîches (mi-juin),
de semences ayant subi 0 à n jours de frigorifère après trempage.
Voici l’exemple d’une telle détermination chez l’Orge « Bonte ».
On a semé le 12-vi-54, à raison de 20 graines par variante (10 graines
par pot de 20 cm. de diamètre), des semences ayant subi de 0 à
32 jours de frigorifère après trempage.
L’examen du tableau 1 montre que le temps optimal minimum
de vernalisation, pour les conditions de l’expérience, correspondant
à une épiaison rapide et régulière, est de l’ordre de 28 à 26 jours
de traitement préalable au froid (0°-3o/6°).
Les épiaisons sporadiques et irrégulières.
Les épiaisons sporadiques et irrégulières qui se produisent parfois,
dans les semis tardifs par exemple, semblent montrer que les condi¬
tions microclimatiques, et les exigences individuelles, peuvent être
différentes et permettent parfois, tant bien que mal, péniblement
et lentement, un développement complet dans des conditions
globales défavorables.
Il s’agit généralement d’un développement freiné, ralenti (abou¬
tissant assez souvent à des modifications de structure de l’inflo¬
rescence).
C’est ce que l’on peut constater sur le graphique précédent et
dans l’expérience suivante, illustrée par un tableau la résumant.
Ce tableau concerne un semis d’Orge « Bonte » effectué le 11-5-54,
lorsque les nuits peuvent encore être un peu fraîches au début du
développement. Un semis plus tardif donnerait un pourcentage
d’épiaison bien plus faible ou même nul pour les variantes issues de
semences ayant été insuffisamment traitées au frigo.
Ce semis comporte 19 variantes issues de la même lignée, mais pro¬
venant de graines récoltées sur des plantes ayant vécu dans des
conditions différentes. Le semis a été effectué en pots de 20 cm. de
diamètre à raison de 4 pots par variante, sauf dans la variante
— 97 —
n° 14. Parfois, les semences provenaient du même épi (n° 14-16-18).
Les premières épiaisons se sont produites à la fin de la première
semaine de septembre, c’est-à-dire environ 4 mois après le semis.
Tableau 1
Légende du tableau. — En tête des colonnes :
1. Numéro d’identification des variantes ; 2. Durée en jours du traitement au frigo
après trempage ; de 3 à 10, dates des relevés ( e = épiaison) ; 3 (2-vm-54) ;
4 (5-viii-54) ; 5 (13-viii-54) ; 6 (21-viii-54) ; 7 (2-ix-54) ; 8 (7-ix-54) ; 9 (20-ix-54) ;
10 (12-X-54) ; 11. Épis mûrs au 19-XI-54 ; 12. Nombre total d’épis par variante
au 19-xi-54.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
7
— 98 —
Le développement des rares plantes ayant épié a duré à peine un
peu plus longtemps que chez les plantes semées en fin d’hiver.
Mais pour les épiaisons plus massives, le retard atteint 1 et 2 mois,
et les épiaisons restent toujours sporadiques et irrégulières.
Ces faits donnent à penser que si l’Orge « Bonte » accomplit plus
rapidement son thermostade à basse température et son photostade
en jour long, elle doit être susceptible d’accomplir l’un et l’autre,
mais plus lentement, dans des conditions différentes.
Il en est de même à des degrés divers et dans certaines limites
chez nombre de céréales.
Tableau 2
Légende du tableau. — En tête des colonnes :
1. Numéro d identification des variantes ; de 2 à 5, conditions de culture des semenciers
(Fo) ; 2. Durée d’éclairement : L = jour continu (jour naturel + éclairage d’appoint
nocturne) ; N = jour naturel ; 3. Durée en jours du traitement au réfrigérateur des
semences préalablement trempées (0°-3°/6°) ; 4. Date du semis ; 5. Nombre de
semences par variante ; 6. État des sémences : M = mûres ; + = plus ou moins
mûres ; NM = non mûres.
— 99 —
Remarque importante.
Les indications données dans la présente note à propos de l’Orge
« Bonte » et celles qui seront données dans les communications ulté¬
rieures sur le développement des céréales sont relatives aux condi¬
tions dans lesquelles et par lesquelles nous avons expérimenté.
C’est seulement par rapport aux conditions de nos recherches
qu’elles ont un sens.
Il nous paraît utile de le préciser afin d’éluder dès à présent cer¬
taines contradictions apparentes que l’on peut relever dans les
assertions de différents auteurs.
Laboratoire de Culture du Muséum.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
7.
— 100
Un Mêgalonychidé (Édenté Gravigrade)
fossile de Saint-Domingue (Ile d'Haiti).
Par Robert Hoffstetter.
Au Pléistocène, et peut-être jusqu’au début de l’Holocène, les
Grandes Antilles ont hébergé un certain nombre de Gravigrades,
appartenant à la famille des Mégalonychidés, mais représentés par
des genres spéciaux. Il faut interpréter ceux-ci comme l’aboutisse¬
ment d’une différenciation locale, à partir d’animaux sud-améri¬
cains, amenés dans les îles par transport passif à une date non
précisée, qui se situe vraisemblablement au Miocène ou au Pliocène.
L’île de Cuba a fourni les restes de Megalocnus Leidy 1868
(= Myomorphus Pomel 1868), représenté par M . rodens Leidy 1868 1
— cubensis (Pomel 1868) ; cette espèce, assez lourde, est surtout connue
par sa mandibule ; un schéma du crâne a été publié par W. B. Scott
(1937, fig. 396-397) ; en outre, W. D. Matthew (1918) a donné
les photographies de deux squelettes entiers, sans que l’étude ostéo-
logique détaillée ait été faite. D’autres formes cubaines plus petites
ont été placées par Matthew dans trois genres définis en 1919
et 1931, mais dont les espèces, nommées seulement en 1931, ne sont
pas encore figurées ; ce sont Microcnus (M. gliriformis), Miocnus
(M. antillensis) et Mesocnus (M. browni, M. torrei).
De Porto-Rico, H. E. Anthony a décrit en 1916 le genre Acra-
tocnus, fondé sur A. odontrigonus ; en 1918, il a distingué une espèce
un peu plus forte, sous le nom de A. major.
La présence de Gravigrades fossiles dans l’île d’Haïti a été signalée
pour la première fois en 1922 par G. S. Miller, qui a rapporté
avec doutes au genre Megalocnus quelques vertèbres trouvées
dans les cavernes de Saint-Michel (Rép. d’Haïti). En 1929, un maté¬
riel meilleur conduit Miller à établir la présence, dans le même
gisement, de deux formes distinctes :
1° L’une, assez lourde, a reçu le nom de Parocnus serus. L’animal
est représenté par un fémur sans épiphyse, un fragment de tibia,
et Miller lui rapporte avec réserves un calcanéum et un astragale.
Sa taille et ses proportions rappellent Megalocnus, et l’on peut s’éton¬
ner que Miller n’ait pas au moins effectué une comparaison avec
1. C’est à tort que Trouessart attribue l’espèce à Fernandez de Castro (1865),
qui n’a proposé aucun nom pour elle.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
101 —
le dernier genre. Celui-ci n’est pas suffisamment illustré pour qu’une
étude comparée puisse être faite d’après les figures ; mais le Dr C. de
Fig. 1. — Acratocnus cf. cornes Miller, branche mandibulaire droite, baie de Samana,.
X 2/3.
A, face externe ; B, face occlusale ; C , face interne ; D , coupes des alvéoles, perpen¬
diculairement à leurs axes respectifs.
Paula Couto, qui a vu le squelette de Megalocnus, me confirme,
dans une lettre du 27 août 1954, que Parocnus Miller est synonyme,
au moins en partie, de Megalocnus Leidy. Jusqu’à preuve du con-
— 102 —
traire on peut maintenir une séparation spécifique entre la forme
de Cuba et celle d’Haïti, en désignant cette dernière sous le nom
de Megalocnus serus (Miller).
2° Une autre forme, de taille modeste, à membres grêles, est
représentée dans le matériel de Saint-Michel par les parties proxi¬
males du fémur et du tibia, un atlas, auxquels s’ajoutent quelques
dents et os courts non figurés, et peut-être aussi des fragments
crâniens. L’ensemble rappelle les Acratocnus portoricains, mais des
différences dans la morphologie du fémur conduisent Miller à
ne le rattacher qu’avec doute au dernier genre, sous le nom de
Acratocnus^ ?) cornes.
Une pièce inédite (fig. 1), conservée au Laboratoire de Paléon¬
tologie du Muséum (n° 1881-28), apporte d’utiles compléments aux
observations précédentes. Elle a été récoltée par M. Pinart dans
une grotte de la baie de Samana (Ile d’Haïti). Elle provient donc
de la partie orientale de l’île, et représente le premier Gravigrade
fossile récolté sur territoire dominicain.
Il s’agit d’une branche mandibulaire droite, dont les dents sont
tombées. La pointe symphysaire est un peu ébréchée et la branche
montante est brisée.
La pièce est néanmoins suffisante pour montrer d’étroites relations
avec le genre Acratocnus. Un peu plus puissante que la plus forte
des deux espèces portoricaines, elle s’accorde avec celles-ci par ses
traits morphologiques essentiels. La forme générale est tout à fait
semblable. La symphyse est incomplète, mais paraît avoir été plutôt
courte. Le canal dentaire débouche en avant par deux trous men-
tonniers, dont l’antéro-inférieur est le plus gros. Comme chez tous
les Gravigrades, ce même canal émet une branche postéro-externe,
qui s’ouvre sur le flanc de la mandibule, près du bord antérieur de
la branche montante ; ce foramen de sortie occupe une position
élevée, plus même que chez A. odontrigonus ; sa forme écrasée,
étirée verticalement, s’accorde mieux avec cette dernière espèce
qu’avec A. major.
Les quatre alvéoles dentaires occupent une longueur de 73 mm.
et présentent la même disposition que chez les espèces portoricaines.
Celui de la caniniforme, à section subtriangulaire, forme une saillie
prononcée vers l’extérieur ; les diamètres de la cavité, mesurés
perpendiculairement à l’axe, atteignent 12,4 dans le sens antéro¬
postérieur et 9,4 dans le sens transversal. Un diastème de 21 mm.
sépare ce premier alvéole des trois suivants. Ceux-ci, étroitement
contigus, occupent 39 mm. Les cavités indiquent des dents élargies,
comprimées d’avant en arrière ; chacune portait un sillon antérieur ;
la dernière présentait en outre un léger sillon sur son flanc externe.
Les diamètres transversaux des trois alvéoles sont, respectivement,
15,2, 14,7 et 13.
— 103
Cette pièce tend à démontrer qu’un véritable Acratocnus a habité
l’île d’Haïti au Pléistocène. Pour des raisons géographiques, il est
permis de penser que la forme dominicaine est la même que celle
qu’a décrite Miller à l’Ouest de l’île ; mais cette supposition
demande à être confirmée par la découverte de pièces homologues
dans les deux gisements. Je désignerai donc la mandibule de la baie
de Samana sous le nom de Acratocnus ci. cornes Miller.
Il convient de remarquer ici que, en ce qui concerne la faune
cubaine, Matthew a reconnu une étroite ressemblance entre son
Miocnus et Acratocnus. Le Dr C. de Paula Couto, qui a pu observer
le matériel non figuré de Matthew, me fait savoir (lettre du
27 août 1954) qu’en effet Miocnus doit être admis comme un syno¬
nyme de Acratocnus, mais que l’espèce A. antillensis (Matthew)
est différente des formes connues ailleurs. Il apparaît donc que le
genre Acratocnus aurait habité les trois grandes îles des Antilles,
avec des formes propres à chacune de celles-ci.
Dans l’état actuel de nos connaissances, et compte tenu des classi¬
fications proposées par G. G. Simpson (1945), les Mégalonychidés
fossiles des Antilles se présentent comme suit :
Cuba Haïti Porto-Rico
M. rodens M. serus
M. gliriformis
A. antillensis A. cornes A. odontrigonus
A. major
M. browni
M. torrei
On remarquera que Cuba apparaît comme un centre de diversi¬
fication du groupe, à partir duquel semble s’être effectué le peu¬
plement des autres îles. Des quatre genres cubains, deux ont
atteint Haïti, tandis qu’un seul est retrouvé à Porto-Rico.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
Megalocninae
Megalocnus
(incl. Parocnus )
Microcnus
Ortotheriinae
Acratocnus
(incl. Miocnus)
Mesocnus
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Simpson (G. G.), 1945. — The principles of classification and a classifica¬
tion of Mammals. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. 85, xvi -f 350 p.
— 105 —
Étude paléoxylologique des couches mésozoïques de
France (\) ■. Sur un Protopodocarpoxylon Feugueuri n.sp.,
du Cénomanien angevin.
Par Ed. Boureau et M. Veillet-Bartoszewska.
Le bois fossile, qui fait l’objet de cette note, a été découvert à
Montigné (Maine-et-Loire), dans une carrière d’argile cénomanienne,
gris-bleu, exploitée, pour la briqueterie, par l’Usine des « Produits
céramiques de l’Anjou » de Durtal L
Extrait, grâce à l’obligeance du propriétaire de la carrière, il
fut transporté à Paris, par les soins du Bureau de Recherches
Géologiques, Géophysiques et Minières.
Le tronc principal, écrasé, a acquis une section transversale
elliptique, d’axes 0 m. 30 X 0 m. 45. La longueur totale du tronc
et des branches qui subsistaient, atteignait environ 15 m. Après
son extraction, cet arbre s’est rapidement altéré par dessication,
ce qui n’a pas permis de le conserver, comme on pouvait l’espérer.
Des fragments du tronc ont été donnés au Muséum, pour étude,
par M. Feugueur que nous sommes heureux de remercier ici.
Ce tronc, parfaitement combustible, est en grande partie lignitifié
et a pu faire l’objet, dans les régions favorables, de coupes au rasoir
ordinaire, montrant des structures assez bien conservées. D’autres
parties, déjà houillifiées, ne gardaient plus aucune organisation
cellulaire observable.
PODOCARPACEAE
Protopodocarpoxylon Feugueuri n. sp.
(fîg. 1 et 2)
I. — Étude anatomique.
Bois homoxylé de Conifère ; sans canaux sécréteur résinifères.
A. — Coupes transversales.
Les zones d’accroissement ne sont pas visibles et la distinction
entre le bois final et le bois initial est impossible.
1. Feuille d’Angers, 106, N-E.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 1, 1955.
— 106 —
Fig. 1. — Protopodocarpoxylon Feugueuri n. sp.
A. — Portion de coupe transversale.
B à F. — Portions de trachéides avec leurs ponctuations radiales :
B. — Ponctuation -type, la plus fréquemment représentée.
C et D. — Ponctuations légèrement espacées, groupées en chaînes plus ou moins
longues. Remarquer l’altération du lumen.
E. — Cas très rare de ponctuations bisériées opposées, presque circulaires.
Remarquer la courte chaîne de 3 ponctuations.
F. — Cas de ponctuations alternées très allongées (voir texte).
G et H. — Aspect des champs de croisement avec leurs ponctuations podocarpoïdes.
I et J. — Portions de coupes tangentielles montrant les rayons ligneux.
— 107 —
Les trachéides sont disposées en files radiales, séparées par des
rayons ligneux, en groupes de 2 à 8 files. Elles alternent d’une file
à l’autre. Elles peuvent être plus ou moins hexagonales (fig. 1 A)
ou presque quadrangulaires. Elles sont, soit isodiamétriques, soit
aplaties, soit allongées dans le sens radial. Leurs dimensions sont
les suivantes (diamètre tangentiel X diamètre radial) :
Trachéides isodiamétriques : de 18 à 25 (x de diamètre.
Trachéides aplaties dans le sens radial : de 28 X 15 p. à 40 X 28 jx.
Trachéides allong. dans le sens radial : de 12 X 22 jx à 25 X 34 |x.
La double épaisseur des parois, remarquablement constante, est
de 6 [x.
Les trachéides sont séparées par des méats triangulaires, peu déve¬
loppés.
B. — Coupes longitudinales radiales.
1) Les ponctuations de la paroi radiale des trachéides sont, en
règle générale, unisériées, contiguës et de forme presque quadran-
gulaire (fig. 1 B), soit isodiamétriques de diamètre 15 p, soit légère¬
ment écrasées dans l’un ou l’autre sens (fig. 1 C et D) :
diamètre vertical
diamètre radial
17 p 14 p 13 p
-- — , ou , ou meme — — pour une sene
15 p 17 p 22 p ^
de ponctuations très écrasées.
Les ponctuations sont parfois circulaires (diamètre : 16 p), con¬
tiguës ou nettement espacées (fig. 1 C).
Le lumen, circulaire (diamètre : 5 p), prend souvent un aspect
de fuseau plus ou moins contourné (fig. 1 B, C, D), par suite d’alté¬
rations qui font apparaître la structure intime de l’aréole. Chez
Protopodocarpoxylon Teixeirae Boureau, existe une ornementation
analogue qui rappelle l’aspect des pores allongés et obliques décrits
par Pool chez Araucaria Cookii ; Lignier signale également l’aspect
de large fente oblique présenté fréquemment par le lumen, ordinai¬
rement circulaire, des ponctuations radiales chez Protopodocar¬
poxylon blevillense (Lignier) Eckhold.
De très rares cas de ponctuations bisériées ont été observés sur
le grand nombre de coupes étudiées ; elles sont soit opposées (fig. 1 E),
soit alternées (fig. 1 F). La figure (1 F) qui représente des ponctua¬
tions apparemment alternées, montre d’ailleurs probablement, une
trachéide dont on verrait une arête et les deux faces adjacentes,
portant chacune une file de ponctuations unisériées.
Ces ponctuations unisériées sont groupées en chaînes plus ou moins
longues, laissant entre elles, par places, les parois des trachéides sans
ponctuations.
2) Les cellules couchées des rayons ont leurs parois horizontales
108 —
et tangentielles minces et lisses. Elles ont de 20 à 30 p, de hauteur
et 100 à 150 p, de longueur.
3) Les ponctuations des champs de croisement (fig. 1 G et H)
sont au nombre de 2 à 4, disposées sans ordre apparent, ou parfois
en 2 rangées de 2. Ce sont des fentes étroites elliptiques à tendance
nettement verticale, entourées d’une aréole circulaire, généralement
peu visible, de 4 à 5 p de diamètre. Dans les champs plus ou moins
Fig. 2. — Graphiques représentant la variation du nombre d’étages dans les rayons
de Protopodocarpoxylon Feugueuri n. sp. (trait mixte), par comparaison avec celle
de Protopodocarpoxylon bleviüense (Lignier) Eckhold (trait continu) et celle de
Protopodocarpoxylon Rochii Boureau (en ponctué), n = nombre d’étages,
N = nombre de rayons.
altérés, le lumen des ponctuations est allongé en fente sinueuse
montrant la structure intime de l’aréole et dépassant de beaucoup
celle-ci, qui disparaît le plus souvent.
C. - — - Coupes longitudinales tangentielles.
1) Les rayons sont tous unisériés et relativement denses : on en
compte 26 au millimètre carré tangentiel.
Ils sont peu élevés, le nombre des cellules varie de 1 à 8 ; il va
— 109
rarement jusqu’à 11. Le plus souvent, les rayons ont une hauteur
de 4 cellules. Pour 100 rayons, le nombre d’étages se répartit de la
façon suivante (fig. 2).
Nombre d’étages (n) : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Nombre de rayons (N) : 0 9 23 30 18 12 3 2 1 0 1
Les cellules des rayons sont à section rectangulaire, celles des
extrémités étant triangulaires (fig. 1 I et J). La hauteur d’un étage
varie de 25 p. à 28 p. et sa largeur de 15 p à 18 p pour les cellules
du milieu des rayons.
2) Aucune ponctuation n’est visible sur la paroi tangentielle des
trachéides.
3) Le parenchyme ligneux vertical semble totalement absent.
II. — Affinités.
Les plans ligneux fossiles, présentant sur la paroi radiale de leurs
trachéides, des ponctuations aréolées araucarioïdes ou d’un type
mixte, peuvent être rassemblés dans les genres suivants (Krausel,
1949) : 1) Araucarioxylon Kraus, 2) Xenoxylon Gothan, 3) Proto-
podocarpoxylon Eckhold, 4) Protocupressinoxylon Eckhold,
5) Prolophyllocladoxylon Krausel, 6) Araucariopitys Jeffrey,
7) Planoxylon Stopes, 8) Palaeopiceoxylon Krausel, 9) Pmoxylon
Knowlton, 10) Protopinuxylon Eckhold, 11) Protojuniperoxylon
Eckhold, 12) Arctoxylon Krausel, 13) Brachyoxylon Jeffrey.
L’absence, dans notre échantillon, de toute trace de canal sécré¬
teur normal ou traumatique, élimine les genres 8, 9, 10, 12 et 13.
L’absence de larges oopores, dans les champs, élimine les genres
2, 5, et 10.
L’absence de ponctuations abiétinéennes, sur les parois horizon¬
tales et tangentielles des cellules couchées, élimine les genres 6, 7,
8, 9 et 10.
L’absence de ponctuations junipéroïdes, sur les parois tangen¬
tielles des cellules couchées, élimine le genre 11.
Les ponctuations de champ ne sont, ni petites et nombreuses,
comme dans Araucarioxylon , ni cupressoïdes, comme dans les genres
4 et 11, mais sont nettement podocarpoïdes, ce qui nous conduit
à classer cet échantillon dans le genre Protopodocarpoxylon Eckhold.
Ce genre est caractérisé par des ponctuations radiales de type
mixte, des ponctuations de champ petites à lumen oblique à ten¬
dance verticale, des cellules couchées à parois horizontales et ver¬
ticales lisses, et l’absence de canaux sécréteurs normaux ou trau¬
matiques.
On connaît actuellement quatre espèces certaines de Protopo
— 110 —
docarpoxylon, toutes du Crétacé inférieur ou moyen d’Europe ou
d’Afrique :
Protopodocarpoxylon blevillense (Lig, nier) Eckhold, du Gault de
Bléville (Normandie) ;
Protopodocarpoxylon bedfordense (Stores) Krâusel de l’Aptien
des Greensands (Bedfordshire) ;
Protopodocarpoxylon Teixeirae Boureau du Crétacé inférieur de
Cadriceira au Portugal et du Maroc ;
Protopodocarpoxylon Rochii Boureau du Crétacé de Lagon
(Territoire du Tchad) et du Hoggar Oriental.
Le tableau ci- joint rassemble les comparaisons faites sur ces quatre
espèces et montre que notre échantillon se rapproche surtout de
Protopodocarpoxylon blevillense, mais en diffère pourtant par des
caractères importants : absence de zones annuelles, taille des tra-
chéides et épaisseur de leurs parois et surtout nombre de ponctua¬
tions dans les champs de croisement et aspect des ponctuations
radiales groupées en courtes chaînes, laissant nue une grande partie
de la paroi (comme chez Protopodocarpoxylon bedfordense), tandis
que chez Protopodocarpoxylon blevillense, elles sont, plus ou moins
espacées, sur toute la longueur des trachéides.
L’échantillon de Montigné est donc une espèce voisine de Proto
podocarpoxylon blevillense mais néanmoins bien distincte ; nous pro
posons de lui donner le nom de Protopodocarpoxylon Feugueuri,
en hommage à son collecteur, M. Feugueur, Ingénieur-Géologue,
attaché au Laboratoire de Géologie du Muséum, et Chef de service
des Travaux Publics, du Bureau de Recherches Géologiques, Géo¬
physiques et Minières.
III. — - Diagnose.
Protopodocarpoxylon Feugueuri n. sp. Boureau
et Veillet-Bartoszewska.
Bois homoxylé de résineux. Zones annuelles indifférenciées. Pas de
canaux sécréteurs. Pas de parenchyme ligneux. Ponctuations radiales
aréolées des trachéides généralement unisériées, contiguës et groupées
en courtes chaînes ; de forme quadrangulaire, isodiamétriques ou bien
un peu aplaties, dans l’un ou l’autre sens ; très rarement bisériées, alter¬
nées ou opposées. Ponctuations de champ en fente étroite, oblique, à
tendance verticale, à aréole circulaire ; 1 à 4 ponctuations par champ.
Cellules couchées à parois minces et lisses. Rayons unisériés de 2 à 11 étages,
le plus souvent 4 ; densité des rayons : 26 au mm2.
Clef de détermination des Protopodocarpoxylon.
1. — Ponctuations radiales généralement unisériées . 2
— Ponctuations radiales fréquemment bisériées . 4
2. — Une ponctuation par champ ; ponctuations radiales en chaînes
— 111 —
courtes . P. bedfordense (Stopes) Krusâel
— Plusieurs ponctuations par champ . . . 3
3. — Pas plus de 4 ponctuations par champ ; pas de zones annuelles ;
ponctuations radiales en chaînes courtes. . . P. Feugueuri n. sp.
— Jusqu’à 12 ponctuations par champ ; zones annuelles nettes.
P. blevillense (Lignier) Eckhold
4. — De 2 à 4 ponctuations par champ ; zones annuelles nettes ; paren¬
chyme ligneux présent . P. Rochii Boureau
— Plus de 4 ponctuations par champ ; pas de zones annuelles ; pas
de parenchyme ligneux observé . P. Teixeirae Boureau
IV. — Age géologique des Protopodocarpoxylon.
L’échantillon décrit ici est bien daté : dans cette région en effet,
le Crétacé moyen est transgressif sur le Bajocien et parfois même
sur le Primaire du Massif Armoricain. On ne connaît aucune forma¬
tion entre le Bajocien calcaire bien daté, et les « Sables du Maine »,
qui représentent le Cénomanien moyen : c’est la partie profonde de
ces sables qui contient parfois cette couche d’argile gris-bleu à la
base de laquelle a été trouvé le Protopodocarpoxylon Feugueuri,
à Montigné. Ce bois est donc certainement de la base du Céno¬
manien moyen.
Le Protopodocarpoxylon blevillense avait été découvert à un niveau
un peu inférieur, dans le Gault du Cap de La Hève ; et le Protopodo¬
carpoxylon bedfordense provenait de l’Aptien des Lower Greensands,
près de Woburn (Bedfordshire).
Le Protopodocarpoxylon Teixeirae du Portugal est bien daté éga¬
lement, car on a recueilli dans les mêmes couches, mais à un niveau
inférieur, Weichselia reticulata, caractéristique du Néocomien et
Trigonia caudata qui monte jusque dans l’Aptien ; d’autre part cette
couche est placée entre un Portlandien à faciès d’estuaire et des
grès continentaux albiens et aptiens ; son âge néocomien est donc
très probable et il faut vraisemblablement attribuer le même âge
aux spécimens recueillis par M. G. Choubert, dans l’épaisse série
de grès rouges du Haut- Atlas Marocain qui passe en bas au Batho-
nien et en haut au Cénomanien.
Le Protopodocarpoxylon Rochii n’a pas pu être daté avec précision
à Lagon (Territoire du Tchad) où il a été découvert dans une for¬
mation de cailloutis et sables discordants sur le sol granitique et
gneissique. La ressemblance de ces couches avec une formation
mieux datée du Nigéria a permis à MM. Ed. Boureau et Ed. Roch
de les considérer comme mésocrétacées, ce qui est fort plausible,
puisque nous voyons que tous les Protopodocarpoxylon actuelle¬
ment décrits et bien datés sont du Crétacé inférieur ou moyen.
Tableau *1.
Étude comparée des espèces du genre Protopodocarpoxylon Eckhold.
V. — Conclusion : Signification du genre Protopodocarpoxylon.
Le genre Protopodocarpoxylon Eckhold désigne, pour nous, un
groupe d’espèces à ponctuations radiales mixtes, par opposition
au genre Podocarpoxylon Gothan, où l’on doit ranger des plans
ligneux fossiles à ponctuations radiales circulaires espacées ( Podo¬
carpoxylon aegyptiacum Krausel). Ces deux genres désignent des
plans ligneux fossiles différents, ayant en commun, dans les champs,
des ponctuations podocarpoïdes. Il est cependant à remarquer que
le genre actuel Podocarpus renferme des plans ligneux à ponctuations
radiales tantôt mixtes et tantôt espacées.
Comme les ponctuations radiales mixtes caractérisent presque
toujours des espèces de conifères jurassiques du crétacées, il est
nécessaire, au moins provisoirement, de rassembler ces types fossiles
mixtes dans un groupe distinct. Il est vraisemblable que le type
mixte, encore représenté dans la tige et surtout dans la racine de
quelques espèces actuelles, avait un caractère beaucoup plus arau-
carioïde et une répartition beaucoup plus étendue dans les diffé¬
rentes parties des plantes mésozoïques. Le mode exact de régression,
progressive ou brusque, peut-être suivant les phylums, de ce type
archaïque de ponctuations radiales, au cours des temps géologiques,
demande, pour être précisé, de nouvelles découvertes d’échantillons
fossiles, appartenant a des branches évolutives différentes. Il est,
en particulier, nécessaire de prospecter les couches tertiaires, et de
décrire minutieusement de nouveaux plans ligneux de cette époque.
Laboratoire d’ Anatomie comparée
des Végétaux vivants et fossiles du Muséum.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Boureau (Ed.). — 1949. — Dadoxylon (Araucarioxylon) Teixeirae n. sp.,
bois fossile du Jurassique supérieur portugais. Comunicaç. d. ser-
viços g eol. d. Portugal, t. XXIX, pp. 187-196, 2 pl. h. t.
Boureau (Ed.) et Moitinho d’Almeida (F.). — 1951. — Sur l’âge du
Dadoxylon (Araucarioxylon) Teixeirae Boureau, de Cadriceira
(Portugal). Ibid., t. XXXII, pp. 5-6, 1 pl. h. t.
Boureau (Ed.). — 1951. — Étude paléontologique de l’Afrique du Nord
(I). Présence du Dadoxylon (Araucarioxylon) Teixeirae Boureau,
dans le Haut-Atlas du Maroc. Introduction stratigraphique par
G. Choubert. Note 83 du service Géol. du Maroc, t. IV, pp. 121-123.
Boureau (Ed.). — 1952. — Étude des flores fossiles du territoire du
Tchad (I). Protopodocarpoxylon Rochii n. sp., bois fossile méso¬
zoïque. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., t. XXIV, n° 2, 1952,
pp. 223-232.
115 —
Boureau (Ed.) et Roch (Ed.). — 1952. — La formation de Pala-Lamé
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Eckiiold (R. W.). — 1922. — Die Hoftüpfel bei rezenten und fossilen
Coniferen. Jb. Preiiss. geol. Landessant. 42, 1922.
Grambast (L.). — 1952. — Sur la signification des structures générali¬
sées chez les Conifères et la valeur des Protopinacées en tant que
groupe. C. R. S. Acad. Sc., t. 235, pp. 1533-35.
Krausel (R.). — 1949. — Die fossilen Koniferen-Holzer. II. Teil, Kri-
tische Untersuchungen zur diagnostik lebender und fossiler Koni-
feren-Hôlzer. Palaeontographica, Bd. LXXXIX, Abt. B., pp. 83-
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Lignier (O.). — 1907. — Végétaux fossiles de Normandie, IV, Bois divers
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Pool (D. J. W.). — 1929. — On the anatomy of Arauoarian wood. Rec.
des Trav. Bot. Neerl., 25, p. 484.
Stores (M. C.). — 1915. — Catalogue of the mesozoïc plants in the Brit.
Muséum (Nat. Hist.). The Cretaceous Flora. Pt. II. Lower green-
sands (Aptian) plants in the Britain. London, 1915, 223-228.
Le Gérant : Marc André.
ABBEVILLE.
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11-4-1955.
ERRATUM
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ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
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Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802
comme Annales du Muséum national d'Histoire naturelle).
Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (commencé en 1895).
(Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 fr., Etranger, 2200 fr.).
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬
mencée en 1936. (Sans périodicité).
Publications du Muséum national d’Histoire naturelle. (Sans périodicité
fixe ; paraît depuis 1933).
Index Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît
depuis 1822 ; échange).
Notulæ Syslemalicæ. (Directeur, M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro-
gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ;
Etranger, 900 fr.).
Revue jrançaise d' Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934).
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle
à Dinard. (Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin
à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule).
Bulletin du Musée de l'Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ;
adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée
de l’Homme).
Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale; paraît depuis 1927 ; échange).
Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange).
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée (remplace la
Revue de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis le
1-1-1954). Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale. Abonnement,
France, 1.500 fr., Etranger, 2.000 fr.
Revue Algologique. (Directeurs MM. R. Lami et P. Bourrelly, Labora¬
toire de Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; Nouvelle série à partir
du 1er janvier 1954, abonnement, France, 1.000 fr., Etranger 1.200 fr.).
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme Y. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement, France, 1.500 fr.,
Etranger, 2.000 fr.).
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique).
(Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis
1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 1400 fr., Etranger,
2000 fr.
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬
teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 1000 fr. ; Étranger, 1400 fr.).
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLART. - 11-4*1955.
Tome XXVII
2“ Série
MARS 1955
SOMMAIRE
Pages
Communications :
Ach. Urbain, J. Nouvel, P. Bullier et J. Rinjard. Rapport sur la mortalité et
la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vincennes pendant
l’année 1954 . 117
G. Cherbonnier. Holothuries récoltées en Océanie française par G. Ranson,
en 1952 . 135
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine, X) . 142
Cl. Ch. Mathon. Recherches sur le développement des céréales. Seconde note :
Les Blés . 145
J. T. Buchholz. Conifères récoltées en Nouvelle-Calédonie . 151
J. Roger. Quelques remarques sur la dynamique des populations et la paléon¬
tologie . 153
J. M. Remy. Pagurus bathonicus nov. sp. et Graptocarcinus texanus Roemer.
Crustacés Décapodes du secondaire de la France . 160
E. Dartevelle et J. Roger. Platyodon klinghardti (J. Bôhm, 1919) Lamelli-
branclie du Miocène d’Afrique occidentale . 164
R. Abrard. Contribution à l’étude hydrogéologique du Bassin de Paris. Qua¬
trième supplément . 170
R. Soyer. Ligne N° XIII du Chemin de fer Métropolitain prolongée de la Porte
de Saint-Ouen au Carrefour Pleyel à Saint-Denis (Notice géologique) . 179
Actes administratifs . 183
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1955. — N° 2.
407e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
3 mars 1955
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR A. GUILLAUMIN
Rapport sur la mortalité et la natalité
ENREGISTRÉES AU PARC ZOOLOGIQUE DU BOIS DE VlNCENNES
PENDANT L’ANNÉE 1954.
Par Ach. Urbain, J. Nouvel, P. Bullier et J. Rinjard.
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
L’effectif, qui était de 536 têtes le 1er janvier 1954, atteint le
chiffre de 554 le 31 décembre.
Pendant l’année 1954 nous avons perdu : 57 mammifères adultes
acclimatés, 11 sujets récemment importés (sur un total de 54),
13 sujets nés au Parc et âgés de 10 jours à 6 mois (dont 2 nés en 1953
et 11 en 1954) et 59 sujets mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins
de 10 jours, soit un total de 140.
Ces chiffres sont comparables à la moyenne des 10 années précé¬
dentes.
La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est
donnée dans le tableau ci-dessous :
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
8
118 —
Tableau I
La moyenne mensuelle, calculée sur 12 années, indique que la
mortalité hivernale des adultes (décembre, janvier, février, mars)
est supérieure d’environ un tiers à celle de la même catégorie d’ani¬
maux pendant les huit autres mois de l’année.
Voici la liste, établie par ordre zoologique, des mammifères morts
en 1954, à l’exception des mort-nés et des nouveau-nés âgés de
moins de 10 jours qui, pour rendre l’interprétation de ce rapport
plus aisée, ne seront signalés que dans l’étude de la natalité. Cette
mortalité infantile ne relève, en effet, qu’ exceptionnellement de
facteurs virulents, microbiens ou parasitaires et doit être, le plus
souvent, attribuée à des faits relatifs au comportement ou à des
sub-carences alimentaires.
Une brève mention des causes de mort de chaque sujet est ajoutée
à cette liste.
Ordre des Primates.
Famille des Anthropoïdés .
3 Chimpanzés — Pan troglodytes (L.) — parmi lesquels un sujet mâle,
adulte, importé de l’Institut Pasteur de Kindia le 5 juillet 1953,
qui, depuis son arrivée, a présenté des crises entéritiques répétées.
Il succombe à l’une de celles-ci après un an et 4 mois de séjour sans
que son autopsie permette de préciser l’étiologie de cette entérite
chronique ; une.femelle, entrée en 1948, meurt après quelques heures
d’agonie le 27 mars : l’autopsie montre un utérus gravide contenant
un foetus de 355 gr. La cause de la mort semble être une intoxication
gravidique ; un troisième sujet, importé depuis 2 mois d’A. O. F.,
succombe à une hépatite.
— 119 —
Famille des Hylobatidés.
1 Gibbon à favoris blanc — Hylobates concolor leucogenis (Ogilby) —
meurt de strongyloïdose 5 mois après son arrivée d’Indochine. Cette
infestation parasitaire a vraisemblablement été contractée sur
«l’île des singes» occupée pendant l’été par des Chimpanzés parasités.
Famille des Papioïdés.
5 Babouins — Papio papio (Desm.) — dont une femelle gravide victime
de congestion méningée, un mâle adulte, atteint d’une arthrite
incurable de la hanche, qui doit être sacrifié et 3 jeunes sujets
blessés par les adultes de la troupe.
Famille des Cercopithècidés.
2 Magots — Macaca sylvanus (L.) — respectivement âgés de 5 et de
10 mois, dont les lésions nous font soupçonner une infection à
leptospires. Des inoculations au cobaye, permettent d’isoler une
souche de Leptospira canicola, identifiée à l’Institut Pasteur1.
Cette infection est vraisemblablement due à la présence de rats
dans l’enclos de ces singes.
1 Mangabey enfumé — Cercocebus aethiops (Schreber) — hémiplégique
incurable, qui fut sacrifié.
Ordre des Carnivores.
Famille des Canidés.
3 Renards — Vulpes vulpes (L.) — victimes de traumatismes divers,
imputables au grand nombre d’animaux vivant ensemble dans un
espace restreint.
Famille des Félidés.
1 Lion — Panthera leo (L.) — présente, à l’autopsie, une pleuropneumonie
tuberculeuse associée à une entérite chronique.
1 Tigre — - Panthera tigris (L.) — est atteint d’hépatite et de néphrite
chroniques.
1 Panthère noire — Panthera pardus (L.) — variété mélanique — pré¬
sente, pendant quelques jours, des crises épileptiformes de plus en
plus fréquentes qui aboutissent à la mort. L’autopsie met en évi¬
dence un distome des sinus orbitaires, identifié à Achillurbainia
nouveli R. Ph. Dollfus — 1939, que nous avions déjà isolé d’une lésion
périoculaire d’un animal de même espèce 2.
1. Identification faite par Mme Kolochine-Eber que nous tenons à remercier ici.
2. Nous remercions ici R. Ph. Dollfus qui a bien voulu contrôler cette identification.
- 120 —
1 Guépard — Acinonyx jubatus (Schreber) — atteint d’hépatite et de colite
chroniques, meurt dans un état cachectique. Sans pouvoir préciser
l’étiologie de cette hépatite, nous attirons l’attention sur la fréquence
de ces lésions dans cette espèce.
Famille des Ursidés.
1 Oursbaribal — Euarctos americanus (Pallas) — victime d’une hémorragie
péritonéale au niveau d’une réaction cicatricielle du parenchyme
hépatique.
1 Ours des cocotiers — Helarctos malayanus (Rallies) — , entré au Parc il y
a 20 ans, est atteint de paraplégie sénile et doit être abattu.
Ordre des Pinnipèdes.
Famille des Phocidès.
3 Phoques — Phoca vitulina L. — dont 2 sujets morts à un mois et demi
d’intervalle avec des lésions de polyadénite d’origine indéterminée,
et un troisième qui meurt cachectique 2 mois après son arrivée.
2 Eléphants de mer — Mirounga leonina (L.) — dont nous avons, ici
même, relaté l’histoire h
Famille des Otariidés.
1 Otarie — Zalophus californianus (Lesson) — , née au Parc en juin 1953,
qui ne se nourrit pas encore seule 10 mois plus tard. Ce comporte¬
ment anormal, conséquence du milieu artificiel où se trouve ce sujet,
nous oblige à le saisir chaque jour pour l’alimerter de force. Cette
technique qui réussit dans l’acclimatement des jeunes phoques, a eu,
dans ce cas, pour conséquence une déchirure du diaphragme pro¬
voquant une hémorragie pleuro-péritonéale mortelle.
Ordre des Ongulés.
Sous-ordre des Artiodactyles.
Famille des Suidés.
4 Sangliers d’Indochine — Porcula salviana Hodg. — dont 3 sont abattus
pour tuberculose ; le diagnostic ayant été posé par intra-dermo-
tuberculination, à la suite de la mort du quatrième sujet, dont l’au¬
topsie avait révélé l’infection.
1 Phacochère — Phacochoerus aethiopicus Pallas — qui succombe, au
mois de janvier, à une congestion généralisée probablement due au
froid.
1. BuU. Muséum 1954, 26, 655.
— 121 —
3 Pécaris — Dicotyles tajacu L. — dont 2 sujets, entrés au Parc 7 et 16 ans
plus tôt, qui succombent l’un à une entérite aiguë et l’autre à une
pleurésie. Le troisième étant un jeune sujet âgé d’un mois.
Famille des Bovidés.
3 Bufflesses de l’ Inde — Bubalus bubalis (L.) — dont une, importée d’ Indo¬
chine en 1937, succombe à une myocardite chronique, une autre à une
indigestion sèche du feuillet, alors que la troisième, gestante, doit
être abattue à la suite d’une rétroversion de l’utérus.
9 Chèvres naines du Sénégal — (espèce domestique), parmi lesquelles on
relève trois affections circulatoires (myocardite, péricardite, throm¬
bose de l’aorte postérieure) et une entérite chronique observés sur
des sujets âgés. Un sujet adulte est victime d’une fracture du fémur,
un autre d’une dystocie et un jeune sujet de 7 mois succombe à une
congestion pulmonaire. Enfin, 3 jeunes sujets meurent dans un état
cachectique.
2 Mouflons de Corse — Ovis musimon (Pallas) — dont un sujet mâle,
âgé d’un an, qui succombe à une infection gangréneuse d’origine
traumatique, et un jeune qui meurt cachectique à l’âge de 5 mois.
2 Mouflons à manchettes — Ammotragus lervia (Pallas) — l’un, né au
Parc en 1948 ,est atteint de tuberculose généralisée, l’autre, âgé de
5 mois, fait une chute mortelle.
1 Nylgaut — ■ Boselaphus tragocamelus (Pallas) — succombe à une fracture.
1 Antilope chevaline — Hippotragus equinus (Is. Geoffroy) — maigre et
parasitée lors de son importation en août 1954, meurt le 12 décembre.
Son cadavre présente des lésions rappelant la « heart-water ».
1 Addax — Addax nasomaculatus (Blainville) — vivant au Parc depuis
1935, succombe à une myocardite chronique.
1 Redunca — Bedunca redunca (Pallas) — succombe, 2 jours après son
arrivée d’A. O. F., à une congestion pulmonaire et à une entérite
aiguë.
3 Gazelles de l’Inde — Antilope cervicapra Pallas — parmi lesquelles on
note 2 morts accidentelles (fractures multiples) et une troisième due
à une sinusite gangréneuse d’origine péri-dentaire.
1 Céphalophe à flancs roux — Cephalophus rufilatm (Gray) — victime
d’une pleurésie.
1 Céphalophe de Grimm — - Sylvicapra grimmia (L.) — victime d’un trau¬
matisme de la région abdominale.
1 Ourébie — Ourebia ourebi (Zimm.) — qui meurt cachectique.
Famille des Giraffidés.
1 Girafe — Giraffa camelopardalis (L.) - — née au Parc et âgée de 45 jours,
meurt accidentellement (fracture du crâne).
Famille des Camélidés.
1 Chameau — Camelus bactrianus L. — né au Parc en 1935, meurt au cours
d’une intervention chirurgicale (ablation d’une tumeur).
— 122 —
1 Dromadaire — Camelus dromedarius L. — meurt à l’âge de 3 mois.
1 Lama — Lama g lama glama L. — âgé et atteint d’une volumineuse
tumeur des maxillaires inférieurs, doit être abattu.
Famille des Cervidés.
1 Cerf de France — Cervus elpahus L. — âgé et atteint d’une ostéo-arthrite
incurable du carpe, doit être sacrifié.
4 Chevreuils — Capreolus capreolus (L.) — récemment capturés dans le but
d’étudier les conditions de vie, encore très mal connues, de ces ani¬
maux en captivité. Une femelle adulte meurt, 8 jours après son
arrivée, d’une myocardite aiguë : nous pensons qu’elle avait été
« forcée » lors de sa capture. Une deuxième femelle succombe, peu
après, à une péritonite due à la présence de 2 foetus morts dans
l’utérus : c’est vraisemblablement, là encore, une conséquence de la
capture. Deux animaux plus jeunes survivent plus longtemps ; ce
sont : une femelle qui meurt, cachectique, quelques semaines après
avoir mis bas et un mâle qui s’amaigrit progressivement et meurt, lui
aussi, en état de cachexie avancée. Il résulte de ces faits, que, de
même que pour les espèces exotiques, il importe, en ce qui concerne
les chevreuils, de capturer des sujets jeunes, âgés, si possible, de
moins d’un an.
2 Daims — Dama dama (L.) — dont un mâle cachectique âgé de 10 mois
et une femelle victime d’une dystocie.
1 Cerf axis — Axis axis (Erxleb) — âgé, atteint de pleuropneumonie
exsudative.
1 Cerf pseudaxis — Sika hortulorum Swinhoë — - âgé, atteint d’entérite
chronique.
2 Cerfs rusa — Rusa unicolor Kerr. — dont l’un succombe à une infection
tuberculeuse généralisée et l’autre, à une invagination intestinale.
1 Cerf Wapiti — Cervus canadensis Erxleb — tué à l’âge de 4 mois par un
mâle adulte.
2 Cerfs des Marais — • Hydropotes inermis Swinhoë — qui s’évadent de leur
parc : le mâle se fracture l’articulation métacarpo-phalangienne,
et la femelle gravide, bientôt reprise, succombe à une fatigue car¬
diaque (« forçage »).
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Macropodidés.
2 Wallabies de Bennett — Macropus ruficollis bennetti (Wat.) — qui sont
respectivement atteints de congestion du foie et de nécrose dentaire.
Observations sur les causes de la mortalité.
1° Maladies à virus : aucun cas de maladie à virus n’a été identifié
cette année.
— 123 —
2° Maladies microbiennes : une septicémie à Welchia perfringens
a été signalée sur 2 éléphants de mer.
Des infections gangréneuses ont causé la mort d’un mouflon de
Corse et d’une gazelle de l’Inde.
Un cas de nécrose du maxillaire, au niveau des prémolaires infé¬
rieures, a été signalé sur un wallabie de Bennett.
3° La tuberculose a sévi cette année dans deux foyers principaux :
sangliers d’Indochine et mouflons à manchettes d’une part, cerfs
rusa d’autre part. Cette infection est de nouveau réapparue à la
fauverie sur un lion.
4° Les maladies parasitaires, ayant déterminé la mort, sont heu¬
reusement rares : Strongyloïdes stercoralis a causé la mort d’un gibbon
— Leptospira canicola a été isolé de 2 magots ; — Achillurbainia
nouveli a provoqué la mort d’une panthère noire qui, pendant son
séjour au Parc, avait hébergé Notoedres cati.
5° Les maladies de la nutrition et les cachexies : concernent presque
exclusivement des jeunes sujets, nés dans des groupes importants,
qui s’alimentent et se développent insuffisamment. Le cas des
chevreuils fait exception : ceux-ci, capturés adultes, ne s’accou¬
tument ni à l’alimentation que nous leur présentons, ni aux autres
conditions de la captivité et maigrissent progressivement jusqu’à
leur mort.
6° Les affections des divers organes, détaillées dans le tableau ci-
joint, n’appellent aucune remarque.
7° Enfin, les traumatismes et accidents divers qui occupent, encore
cette année, la première place parmi les causes de mortalité des
mammifères, sont dus, soit à des combats (babouins, mouflons de
Corse, céphalophe de Grimm, wapiti, renards...), soit à des accidents
de capture (otarie, cerf des Marais), soit à des fractures imputables
à l’instinct de fuite, déclenché par des causes diverses (nylgaut,
mouflon à manchettes, gazelles de l’Inde ; jeune girafe et cerfs des
marais).
Tableau II
1 . Certains animaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques.
— 124 —
II. — Oiseaux.
L’effectif qui était de 713 têtes au 1er janvier 1954, atteint 771 têtes
le 31 décembre.
Le nombre des morts, pendant l’année 1954 est de 69 sujets
adultes acclimatés, 21 sujets récemment incorporés aux collections
sur un total de 76, 11 sujets âgés de 1 à 6 mois, tous nés en 1954 à
l’exception d’un seul né en 1953 et 52 sujets nouvellement éclos,
soit un total de 153 têtes.
La répartition mensuelle de la mortalité est indiquée dans le
tableau ci-dessous.
125 -
Tableau III
Voici la liste, établie par ordre zoologique, des oiseaux morts
pendant l’année, à l’exception des sujets âgés de moins d’un mois
qui, pour les mêmes raisons que celles exposées au sujet des mammi¬
fères, ne seront signalés que dans le chapitre traitant de la natalité-
Ordre des Struthioniformes.
Famille des Struthionidés.
2 Autruches — Struthio camelus L. — présentent, à l’autopsie, des lésions
hépatiques et intestinales que nous avons étudiées ailleurs 1 et qui
nous ont paru être la conséquence d’un déséquilibre alimentaire
que nous avons, pour l’instant, corrigé en distribuant à ces oiseaux:
des fragments de corne de pied de cheval, dont ils sont avides.
L’une de ces autruches présentait, en outre, lors de sa mort, quelques-
lésions d’aspergillose bronchique.
Famille des Casuariidés.
2 Emeux — Dromicëius Novae-Hollandiae (Latham) — meurent acci¬
dentellement.
Ordre des Sphenisciformes.
Famille des Sphéniscidés.
8 Manchots royaux — Aptenodytes patagonica J. F. Miller — et 6 Manchots-
papous — Pygoscelis papaa (Forster) — meurent, quelques jours-
1. Recueil de Mêd. Vètêr. 1952, 128, 416.
— 126 —
après leur arrivée des Iles Kerguélen, avec des lésions que nous avons
déjà signalées ici même 1.
1 Manchot de Humboldt - — Spheniscus humboldti Meyen — né au Parc,
meurt d’aspergillose à 4 mois.
1 Manchot du Cap — Spheniscus demersus (L.) — se noie, 5 mois après
sa naissance, sous la surface partiellement gelée de son bassin.
Ordre des Pélécaniformes.
Famille des Pélécanidés.
1 Pélican d’Amérique — Pelecanus occidentalis Linné — atteint de péri¬
cardite.
Ordre des Ciconiiformes.
Famille des Ardéidés.
4 Hérons cendrés — Ardea cinerea L. • — dont 2 succombent à des fractures
des membres, le troisième à une péritonite et le dernier à une entérite
chronique.
7 Hérons garde-bœufs — Bubulcus ibis (L.) — dont 6 sont victimes de la
vague de froid qui a sévi au début de février et le septième d’un
abcès du poumon.
1 Bihoreau — Nycticorax nycticorax (L.) — meurt de tuberculose du foie.
Famille des Threskiornithidés.
2 Ibis chauves — Geronticus eremita (L.) — atteints, l’un d’entérite aiguë,
l’autre de nécrose du foie.
Famille des Ciconiidés.
3 Cigognes blanches — Ciconia ciconia (L.) — parmi lesquelles une adulte
victime d’un accident de capture dans la grande volière et 2 sujets,
âgés de 2 mois, qui se développent mal et qui succombent l’un à une
entérite et l’autre à une hémorragie péripulmonaire.
Famille des Phénicoptéridés .
1 Flamant du Chili — Phoenicopterus chilensis Molina — atteint d’enté¬
rite chronique.
4 Flamants rouges' — Phoenicopterus ruber L. — dont 2 meurent dans les
jours qui suivent leur importation et 2 autres quelques semaines
plus tard, après avoir présenté de volumineuses arthrites de l’arti¬
culation tarsienne.
i . Bull. Muséum , 1954, 26, 188,
Ordre des Ansériformes.
Famille des Anatidés.
2 Cygnes muets — Cygnus olor (Gmelin) - — dont un mortellement blessé
par un autre cygne et un jeune sujet tué par un Chimpanzé, dont il
s’était imprudemment approché.
2 Cygnes noirs — Chenopsis atrata (Latham) — dont le premier est atteint
de polyarthrite des membres inférieurs et le second victime d’un
traumatisme mortel.
1 Oie céréopse — Cereopsis Novae-Hollandiae (Lath.) — jeune, est mor¬
tellement blessée par un cerf-cochon.
3 Oies bleus des neiges — Chen coerulescens (L.) . ■ — sont tuées par un
renard étranger au Parc ; cet animal, venu de l’extérieur, a manifesté
sa présence une première fois le 1er novembre ; des battues et des
pièges n’ont permis de s’en emparer que le 25 février 1955.
3 Oies d’Égypte — Alopochen aegyptiaca (L.) — dont l’une est également
tuée par le renard, alors que les 2 autres succombent à des lésions
du myocarde.
1 Oie de Guinée — Cygnopsis cygnoïd (L.) — vivant au Parc depuis 1935,
présente des lésions de sénilité.
2 Bernarches nonnettes — - Branta leucopsis (Bechst.) — victimes l’une
d’une déchirure du foie . t l’autre d’un traumatisme du crâne.
2 Bernaches de Magellan — Chloephaga magellanica (Gmelin) — récem¬
ment importées, meurent l’une de péricardite et l’autre de pleuro¬
pneumonie.
1 Cane sauvage — Anas platyrhynchos L. — est tuée à l’époque des pariades.
1 Sarcelle d’hiver- — Anas crecca L. —, entrée en 1941, atteinte de sclérose
du foie.
3 Dendrocygnes veufs — Dendrocygna oiduata (L.) — meurent au moment
des grands froids, en février.
1 Dendrocygne fauve — Dendrocygna bicolor (Vieillot) — , âgé de 2 mois,
est tué au cours d’une capture.
1 Dendrocygne à bec rouge — Dendrocygna autumnalis (L.) — atteint de
polyarthrite.
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
8 Paons ordinaires — Pavo cristatus L. — parmi lesquels 2 cas de tuber¬
culose, une sclérose du foie, une myocardite, un cadavre cachectique
sans lésion apparente. 2 sujets tués par le renard et un dernier,
âgé de 5 mois, victime d’une fracture.
1 Paon blanc — Pavo cristatus L., var. alba — , âgé de 2 mois, atteint de
syngamose trachéale.
— 128 -
4 Faisans argentés — Gennaeus nycthemerus (L.) — , dont 3 adultes tués
par le renard, et un jeune de 4 mois mort d’entérite.
1 Faisan doré — Chrysolophus pictus (L.) — qui se noie à 5 mois.
Famille des Méléagridés.
3 Dindons sauvages — Meleagris gallopavo L. — présentent, à l’autopsie,
des lésions du cœur.
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
3 Grues couronnées — Balearica pavonina (L.) — , dont 2 sujets atteints
d’entérite et de myocardite chroniques, et une troisième qui meurt
10 jours après son importation.
2 Grues de Numidie — Anthropoïdes virgo (L.) — sont tuées et partielle¬
ment dévorées par le renard.
Famille des Rallidés.
6 Poules sultanes de Madagascar — Porphirio madagascariensis (Latham)
— parmi lesquelles on relève 2 cas de tuberculose hépatique, une
péricardite, un cas de polyarthrite, un état cachectique inexpliqué
et une plaie de la région cervicale.
1 Poule d’eau — Gallinula chloropus (L.) — atteinte d’hépatite chronique.
Ordre des Charadriiformes.
Famille des Laridés.
2 Mouettes rieuses — Larus ridibundus L. — présentent des accidents
congestifs.
Ordre des Coujmhiformes.
Famille des Columbidés.
1 Goura de Victoria — Goura Victoria Fraser — , entré au Parc en 1939, est
atteint de myocardite.
1 Tourterelle à collier — Streptopelia decaocto (Friv.) — non autopsiée.
Ordre des Falconiformes.
Famille des Falconidés.
1 Buse variable — Buteo buteo (L.) — mortellement blessée par les autres.
— 129 —
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
A Ara chloroptère — Ara chloroptera G. R. Gray. — vivant au Parc depuis
1934, meurt cachectique, avec des lésions d’hépatite chronique.
1 Perroquet amazone — Amazona amazonica (L.) — succombe à une
hémorragie hépatique d’origine traumatique (combat).
Observations sur les causes de la mortalité.
1° Nous n’avons identifié cette année, ni maladie à virus, ni
maladie microbienne.
2° La tuberculose a été observée sur un bihoreau de la grande
volière, sur 3 paons ordinaires, et sur 2 poules sultanes de Mada¬
gascar.
3° Les maladies parasitaires, identifiées cette année, sont nom¬
breuses en raison des cas d’aspergillose relevés sur les manchots des
Iles Kerguelen, qui viennent s’ajouter à ceux d’autres animaux
et à la syngamose trachéale observée sur un jeune paon blanc.
4° Les traumatismes et accidents divers atteignent cette année un
chiffre particulièrement élevé, car, en dehors des causes, habituelle¬
ment signalées (combats, captures. ..), 9 de nos oiseaux sont morts
pendant la vague de froid de février et 10 ont été victimes d’un
renard venu de l’extérieur.
Le tableau ci-dessous exprime la répartition de ces différentes
causes de mort.
Tableau IV
Lésions anatomo-pathologiques 1
Nombre de cas.
Maladies à virus .
Maladies microbiennes (sauf tuberculose) .
Tuberculose .
Maladies parasitaires .
Affections ) Intestin .
-de l’appareil > Foie .
digestif. J Péritoine .
Affections de l’appareil respiratoire. (Poumon)
Affections 1 Myocarde .
«de l’appareil > Péricarde . . .
circulatoire ' Artères .
0
0
5
17
7
8
1
3
7
6
2
1. Certains animaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques.
— 130 —
Dans le tableau ci-après, nous signalons quelques durées de séjour
de Mammifères et d’Oiseaux au Parc Zoologique, et, dans la mesure
où leur âge était connu à l’entrée, la longévité de ces animaux en
captivité. (Tableau V.J
C. — NATALITÉ
Le nombre des mammifères nés au Parc pendant l’année 1954
est de 172, parmi lesquels nous avons à déplorer 15 sujets mort-
nés, 44 sujets morts avant l’âge de 10 jours et 11 avant l’âge de 6 mois,
ce qui nous laisse 102 sujets vivants au 31 décembre.
Chez les oiseaux, nous avons constaté 169 éclosions ; malheu¬
reusement, 62 jeunes sont morts avant l’âge de 6 mois. Il nous reste
donc 107 sujets vivants au 31 décembre.
La répartition mensuelle de ces naissances est exprimée dans le
tableau ci-dessous.
Tableau VI
Nous exprimons ces faits sans commentaire dans les tableaux
VII et VIII :
Désignation des animaux.
Jaguar ( Panthera unca (L.) ) .
Puma ( Puma concolor (L.)) . .
Ours des cocotiers ( Helarctos malayanus (Ratifies)).
Zèbre de Grévy ( Equus grevyi Oustalet) .
Pécari (Dicotyles tajacu L.) . . .
Buffle de l’Inde (Bubalus bubalis (L.)) .
Addax ( Addax nasomaculatus (Blainville) ) .
Chameau ( Camelus bactrianus L.) .
Vigogne (Lama glama vicugia (Molina)) .
Nandou (Rhea americana (L.)) .
Ibis sacré (Threskiornis aethiopica (Latham))
Ibis rouge ( Guara rubra (L.)) .
Flamant rose (Phoenicopterus antiquorum Tem.) . .
Cygne sauvage ( Cygnus cygnus (L.)) .
Cygne de Bewick ( Cygnus bewickii Yarrel) .
Cygne coscobora (Coscobora coscobora (Molina)) . .
Oie à front blanc (Anser albifrons (Scopoli) ) .
Oie de Guinée (Cygnopsis cygnoid (L.)) .
Oie à tête barrée (Eulabeia indica (Lath.)) .
Oie armée de Gambie ( Plectropterus gambensis (L.))
Sarcelle d’hiver (Anas crecca L.) .
Perdrix du Maroc ( Alectoris barbara (Bonn.))
Hocco à bec de rasoir (Mitu tomentosa (Spix))
Grue blanche asiatique (Grus leucogeranus Pallas)
Grue couronnée (Balearica pavonina (L.)) .
Goura couronné ( Goura cristata (Pallas)) .
Goura de Victoria (Goura Victoria (Fraser)) .
Tableau V
— 132 —
Tableau VII
Mammifères.
Désignation
fco
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P
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CW
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Dromiceïus N ovae-Hollandiae (Lath.)
Spheniscus demersus (L.) .
Spheniscus humboldti Meyen .
Ciconia ciconia (L.) .
Cygnus cygnus (L.) .
Cygnus olor (Gmelin) .
Chenopsis atrata (Lath.) .
Cereopsis Novae-Hollandiae (Lath.) . .
Iiranta canadensis (L.) .
Branta leucopsis (Bechst.) .
Anas platyrhynchos L .
Aix sponsa (L.) .
Dendronessa galericulata (L.) .
Tadorna tadorna (L.) .
Dendrocygna bicolor (Vieillot) .
Gennaeus nycthemerus (L.) .
Chrysolophus pictus (L.) .
Pavo cristatus L. var. alba .
Pavo cristatus L .
Meleagris g allopavo L .
Grus antigone (L.) .
Larus argentatus Pontop .
7'ableau VI II
Oiseaux.
— 134 —
En résumé : Nous constatons que la mortalité des mammifères est
comparable à celle des années précédentes, alors que celle des oiseaux
est légèrement supérieure.
Dans la première de ces catégories, nous signalons plus particu¬
lièrement la leptospirose des magots, l’infection anaérobie des
éléphants de mer, et la cachexie d’acclimatement des chevreuils.
Dans la seconde catégorie, une importance particulière doit être
attribuée à la pathologie de l’autruche, à celle des manchots récem¬
ment importés et enfin à l’action du froid et à l’intrusion d’un renard.
Ces deux dernières causes étant celles qui accroissent, cette année,
le nombre des morts.
Dans un chapitre spécial, nous signalons les durées de séjour de
quelques spécimens, qui sont comprises entre 13 et 20 ans.
Enfin, en ce qui concerne la natalité, nous signalons des naissances
de singes, l’élevage de deux jeunes panthères et d’un ours blanc,
celles de nombreux mouflons de Corse, dont plusieurs ont été mis à la
disposition du Service des Chasses en vue du repeuplement de cer¬
taines régions.
Parmi les oiseaux, nous signalons la naissance de manchots (du
Cap et de Humboldt), de cigognes, de différentes espèces de cygnes,
d’oies et de faisans.
La natalité est cette année, aussi bien pour les mammifères que
pour les oiseaux, plus importante que les années précédentes.
— 135 —
Holothuries récoltées en Océanie française
PAR G. RANS0N, EN 1952.
Par Gustave Cherbonnier.
(3e note)
Holothuria fusco-cinerea Jaeger
(fig. 1, a-p ; fig. 2, q-ij)
Holothuria fusco-cinerea Jaeger, 1833, p. 22 ; Panning, 1944, p. 72,
fig. 39.
Holothuria curiosa Ludwig, 1875, p. 34, pl. 7, fig. 29 ; Panning, 1936,
p. 4, fig. 107 (synonymie complète).
Tahiti, 4 exemplaires.
Le plus grand échantillon mesure 150 mm. de long sur 30 mm.
de diamètre. Fortement contracté, il est en forme de cylindre. Le
ventre est gris fumé, parsemé de jaune. Le dos est couvert de grandes
plaques brun chocolat, entrecoupées de taches jaunâtres ou grises.
Les autres exemplaires mesurent respectivement 110, 90 et 60 mm.
de long. Ils sont bien moins contractés. Leur coloration est iden¬
tique à celle du précédent, sauf que le dos est parcouru par cinq
larges bandes longitudinales brun chocolat.
Pieds ventraux peu nombreux, gros et courts, cylindriques.
Leur tige est blanchâtre, leur ventouse jaune clair soutenue par un
disque calcaire à fort réseau secondaire ; la base est cerclée d’un
mince ruban brun chocolat et entourée, ensuite, d’un grand disque
grisâtre. Ces pieds sont répartis sans ordre sur tout le trivium,
chez le grand exemplaire, mais disposés suivant douze à seize rangs
longitudinaux peu marqués chez les autres échantillons. Il existe
aussi de nombreuses très petites papilles difficilement visibles,
réparties sur tout le corps ; on compte environ dix petites papilles
pour un pied.
Papilles dorsales peu nombreuses, longues, coniques, sans ven¬
touse ni disque calcaire. Comme les pieds ventraux, la base des
papilles dorsales est cerclée de brun chocolat, mais le disque sur
lequel elles reposent est gris cendré. Elles sont disposées selon
des rangs longitudinaux irréguliers et peu apparents. Entre ces
papilles existent en très grand nombre de très petites papilles sem¬
blables à celles du trivium.
Bulletin du Muséum , 2e série t. XXVII, n° 2, 1955.
— 136 —
Bouche terminale. Seulement dix-sept tentacules jaunâtres ou
presque blancs, de taille moyenne. Couronne calcaire bien calcifiée,
à larges radiales aux extrémités antérieures arrondies, à interra¬
diales triangulaires ( k ). Longues ampoules tentaculaires. Une
vésicule de Poli de 20 à 36 mm. de long. Un canal hydrophore digi-
tiforme, de 10 à 12 mm. Muscles longitudinaux larges et épais.
Poumons très longs et très ramifiés. Enormes tubes de Cuvier,
— 137
annelés. Anus terminal, noirâtre sur près de 1 cm. de hauteur ; il
est entouré de cinq groupes de trois petites papilles d’inégale gran¬
deur, la plus grande juste au bord du cercle noir, les deux autres
à l’intérieur de ce cercle mais assez loin de l’orifice anal.
Spiculés.
Les spiculés du tégument se composent de boutons et de tourelles.
Dans le tégument ventral, les boutons les plus courants sont
138 —
petits, irréguliers, à deux ou quatre trous ( l , m, o) ; il y en a d’autres
plus grands, à bord ondulé, percés de 6-10 trous ( p ). Les tourelles
sont très variées ; certaines ont un disque très petit, percé de 6-12
trous, et qui porte au centre soit des nodules (h) soit une courte
flèche terminée par une longue pointe (/) ; d’autres, au disque très
irrégulier, ont une flèche contournée à quatre piliers terminés soit
en pointe mousse (a) soit par des pointes triangulaires très courtes (c)
ou par de longues digitations (b) ; certaines tourelles ont quatre
piliers en arceaux, surmontés d’une petite couronne noduleuse
( d , /, n) ou, au contraire, une flèche sans forme bien définie (e) ;
enfin, des tourelles à grand disque plus régulier (g, i), dont la flèche,
à quatre piliers, est haute (u, v, x, y) ; ces dernières formes se trou¬
vent surtout dans les pieds ventraux. La paroi de ceux-ci est aussi
soutenue par des bâtonnets (t) et des plaques (s) très réticulées..
Le tégument dorsal possède des boutons identiques à ceux du
tégument ventral, avec, en plus, des boutons portant quelques
nodules. Les tourelles sont identiques à celles que nous venons de
décrire, mais il en existe aussi, surtout dans les grandes papilles,
qui ont un très grand disque et une très haute flèche terminée par
une couronne, percée en son centre, et portant de courtes apophyses
latérales et verticales (r).
Les bâtonnets des tentacules, non percés aux extrémités, sont
très épineux ( q ).
Rapports et différences.
L’espèce créée par Jaeger, en 1833, a été réétudiée par Semper,
en 1868 ; ce dernier a pu comparer ses échantillons, provenant de
Bohol, des Iles Samoa et des Célèbes avec le type de Jaeger, récolté
aux Célèbes, et les a trouvés absolument semblables au type. Il
signale notamment la présence, dans les parois des pieds et des
papilles, des grandes tourelles à plusieurs traverses, que Théel
devait retrouver plus tard dans un exemplaire des Iles Fidji.
En 1875, Ludwig nomme H. curiosa une Holothurie récoltée à
Bowen. Or, tous les spiculés de cette nouvelle espèce sont semblables
à ceux de H. fusco-cinerea, sauf les grandes tourelles et les larges
boutons des pieds et des papilles. Je pense, comme Théel, que
ceux-ci ont échappé à Ludwig, et que H. curiosa est bien synonyme
de H. fusco-cinerea.
Répartition géographique. Ceylan, Célèbes, Philippines, Japon,
Tahiti, Samoa, Détroit de Torrès, Australie.
Holothuria fusco-rubra Théel.
Holothuria fusco-rubra Théel, 1886, p. 182, pl. VII, fig. 2 ; Cherbonnier,
1951, p. 32, pl. XI, fig. 11-18, pl. XII, fig. 1-12, 14.
— 139 —
Holothuria ( Holothuria ) curiosa var. jusco-rubra Panning, 1935, p. 5,
lig. 108 (synonymie complète).
Tahiti, un exemplaire.
L’unique exemplaire mesure 62 mm. de long. Le ventre est
marron très foncé, avec des pieds à tige jaunâtre, à disque marron
clair au centre brun. Le dos est brunâtre, tâcheté de blanc jaunâtre,
avec des traces d’étroites bandes transversales brun chocolat. Les
tentacules sont jaune foncé.
Répartition géographique. Iles Sandwich, Nouvelle- Irlande, Tahiti.
Holothuria pertinax Ludwig.
(Fig. 3, a.
Holothuria pertinax Ludwig, 1875, p. 24, pl. 7, fig. 50 ; Théel, 1886,
p. 208 ; Lampert, 1885, p. 81 ; Sluiter, 1887, p. 186, pl. 1, fig. 1-2 ; Pan¬
ning, 1935, p. 75, fig. 57.
Tahiti, un exemplaire.
Cette Holothurie est de petite taille, ne mesurant que 67 mm.
de long sur 20 mm. de plus grand diamètre ; elle est en forme de
concombre, plus amincie à l’anus qu’à la partie antérieure. Le tégu¬
ment est épais, lisse, uniformément jaunâtre sauf l’aire orale qui est
violacée. Pieds ventraux disposés en deux rangs selon les radius,
jaunâtres, longs, cylindriques, terminés par une large ventouse
soutenue par un très grand disque à larges mailles ; il y a quelques
pieds plus petits dispersés sur les interradius. Pieds dorsaux petits,
ayant une ventouse soutenue par un disque réduit ; ils semblent,
eux-aussi, disposés sur deux rangs selon les radius, mais l’état de
contraction du corps de l’animal ne permet pas de l’affirmer.
Bouche terminale, entourée de vingt petits tentacules à tronc
jaune, à extrémité brun-rouge. Couronne calcaire bien calcifiée,
d’une forme très spéciale (3, g), à peu près semblable à celle figurée
par Ludwig. Une grosse vésicule de Poli, violacée dans sa partie
terminale. Un canal hydrophore de 8 mm. de long, à madréporite
très peu calcifié. Muscles longitudinaux très larges et épais. Vési¬
cules pédieuses exceptionnellement développées. Gonades formées
de très gros tubes biramifiés à partir de leur milieu et bourrés
d’œufs. Poumons atteignant presque la longueur du corps, portant
de longs filaments chargés de très courtes vésicules brunâtres.
Grand cloaque. Anus terminal béant.
Spiculés. Les spiculés du tégument ventral et du tégument dorsal
sont identiques et très caractéristiques de l’espèce. Ce sont uni¬
quement des tourelles à disque basal percé en son centre d’un large
trou et portant de fortes digitations latérales (3, a, b, c, d, e ) ; ce
— 140 —
disque est souvent plus ou moins irrégulier (3, /, /') ou mal formé ;
la flèche est basse (3, h, i). La paroi des pieds est soutenue par de
très petits bâtonnets droits (3, k). Les bâtonnets des tentacules
sont peu nombreux et, eux-aussi, très petits (3, l).
Répartition géographique.
Iles Samoa, Tahiti.
Fig. 3. — Holothuria pertinax Ludwig.
Holothuria impatiens Forskal.
Holothuria impatiens Forskaal, 1775, pp. 121-129, pl. 39, fig. B ; Pan-
ning, 1935, p. 86, fig. 32 et 1944, p. 70, fig. 37 (synonymie complète) ;
Cherbonnier, 1951, p. 29, pl. IX, fig. 8-9 ; Tortonese, 1953-1954, p. 28-
Tahiti, quinze exemplaires.
Un petit exemplaire de 40 mm. de long, est marron foncé sur le
ventre, le dos ayant des bandes brun chocolat. Cinq exemplaires
ne dépassent pas 12 mm. de long. La taille des autres varie de 100 à
185 mm.
Répartition géographique. Méditerranée, Mer Rouge, Océan
Indien, Océan Pacifique.
(à suivre).
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
142 —
Plantes nouvelles, rases ou critiques
des serres du Muséum.
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine, x).
Par A. Guillaumin.
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
199. — Saccolabium albo-lineatum Teijsm. et Binn. — Laos :
plateau des Boloven ( Tixier f. 18, 1955).
Pas encore signalé au Laos.
192. ■ — S. calceolare Lindl. — Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 179,
f. 42, 1955). Déjà reçu de cette région.
200. — Dendrobium Nathalienis Reichb. f. var minor de Sigaldi in
litt. var nov. Foliis pro portione minoribus (1 cm. longis) et crassio-
ribus j floribus 2-plo minoribus.
Annam : région de Dalat, Chutes de Gougat, au Trou du Diable
(C. R. S. T., n° 182/Sig., f. 65, 1955).
Les fleurs jaune pâle à tache plus foncée près du sinus apical du
labelle ont la même organisation que celles du type mais sont au
moins 2 fois plus petites ce qui correspond à l’échantillon Kerr 0292
du Siam.
201. — Dendrobium parcoides Guillaum. sp. nov.
Caulis gracilis (3-4 mm diam.), supra basin leviter incrassata (7 mm diam.,
40-50 cm. longa, supra ramosa. Folia linearia (3-6 cm X 0,4-0, 7 cm),
acuta, tenuia, citissime caduca. Flores apice vel ad apicem solitares vel bini,
virides limbo flavescente et flavo transiente, pedicello ovarioque gracilibus,
sepalis dorsali ovalo, (4 mm X 3 mm), obtuse rotundato, 1- nervio, lateralibus
ovatis (6 mm X 3 mm), obtusis, petalis spathulatis (3 mm X 1,5 mm),
rotundato-truncatis, labello ungue lineari (5 mm X 3 mm), limbo transverse
elleptico, ungue latiore, 2 1/2- plo breviore, apice leviter emarginato,
mento rotundato, 2 mm longo, incurvo, columna 5 mm longa, 3 mm lata,
apice filiformi, stetidiis acutis, anthera operculo conico, obtuso 1,5 mm alto.
Annam : Dalat (C. R. S. T. n° 147. Sig, f. 108, 1954).
Voisin de D. parcum Reichb. f. du Tenasserim et du Siam mais
feuilles aigües et non obliquement obtuses, petales spatulés, pas de
ponctuations rouges sur le labelle dont l’onglet n’est pas dilaté de la
base au sommet mais de largeur égale sur toute sa longueur et stéli-
diés non arrondies.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
— 143 —
202. — Coelogyne nigro-furfuracea Guillaum. sp. nov.
Pseudobulbi maximi, globosi. Folia magna, lanceolata ( ultra 40 cm X
6 cm), apice basique acuta, petiolo..., scapus basi pseudobulbi oriens, bre¬
viter hisutus, basi..., bracteis traingularibus (8 mm X 3 mm), apice caudatim
acuminatis, 5-nerviis, utroque pagina breviter hirsutis ; flores circa 12,
succedanei, pedicello ovarioque 2,5 cm longis, luteis, breviter hirsutis, facie
superiore ad basin nigro-furfuraceis, sepalis superiore anguste elliptico
(15 mm X 4 mm), 7-nervio, extra piloso, lateralibus oblique triangularibus,
15 mm longis, basi 5 mm latis, 7-nerviis, extra pilosis, petalis lineari-
filiformibus sed apice leviter spathulatis, 17 mm longis, 1- nerviis, ut sepalis
vinosis, nervis atro purpureis et apice luteis, labello atro purpureo, integro,
fere lineari, apice rotundato et levissime dilatato (14 mm X 3 mm), haud
xirnato, columna obtuse alata.
Annam : Dalat : Mauline, 1.600 m (C. R. S. T., n° 141 / Sig., f. 3,
1954 ; f. 42, 1955.
Rentre dans la série Succedanae de Pfitzer et Krânzlin ( Pflan -
zenreich, IV, 50, II, B, 7, p. 21) ; à rapprocher de C. longifolia
Lindl., remarquable par les poils aplatis noirs qui ornent en dessus
le pédicelle vers sa base.
150. — Bulbophyllum semiterelifolium Gagnep.
Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 185 /Sig., Frère Paul leg. f. 165,
1955).
Déjà reçu de cette localité.
Plantes d’indochine autres que i.es orchidées.
203. — Urostachys obovalifolius Hert. — Nord Viet Nam (C. R.
S. T., n° 295/Lên, f. 3 ; 1954) « Rôu rôrig » = Barbe de dragon.
204. — Dischidia Rafflesiana Wall. — Annam : Dalat (C. R. S. T.,
n° 290/Lên, f. 210, 1953). Signalé au Siam, en Cochinchine mais
pas encore en Annam.
205. — Hoya obovalis Dcne. — Annam : entre Dalat et Djiring, non
loin du Oquhum, forêt claire (C. R. S. T., n° 284/Lên, f. 210, 1953).
Signalé au Siam, en Cochinchine et au Laos mais pas encore en
Annam.
206. — Aeschynanthus Evrardii Pellgr. — Annam : Dalat (C. R. S. T.,
n° 21, f. 183, 1954) ; AE Hosseusii Pellgr. ? — Annam : Dalat
(C. R. S. T., n° 7/S 4, f. 191, 1953). La première de ces espèces
avait été découverte à Dalat mais la seconde n’était connue que
du Siam.
207. — Bégonia martabanica A. DC. — Annam : Chutes d’Ankala
(C. R. S. T. f. 1, 1954). Correspond à la description quoique la
tige ne dépasse pas 2 cm. de longueur ; très semblable à l’échan-
— 144
tillon de Griffith 2.598 (non cité dans la Flora of British India)f
de TEast Hilnalaya, mais non à celui de Kerr 26.811, du Siam.
208. — Burmannia disticha L. — Annam : Dalat [C. B. S. T., n° 156/
Sig., f. 158, 1954).
209. — Myrmecodia tuberosa Bl. — Annam : région de Dak son
(Banthuomot) et de Blao (C. R. S. T.) — Pas signalé dans la
Flore de l’ Indochine III.
210. — Hydnophytum formicarium Jack. — Annam : Dalat (C. R~
S. T., f. 158 et 180, 1954). — Signalé en Cochinchine et au Siam.
211. — Kalanchoe laciniata DC. — Annam : Dalat ( C . R. S. T.,.
f. 42, 1955).
Recherches sur le développement des céréales.
Seconde note ■. Les Blés.
Par Cl. Ch. Mathon.
Nous avons décrit dans une précédente communication 1 les méthodes
que nous utilisons pour l’analyse des conditions écologiques du développe¬
ment.
Le présent travail est consacré à l’exposé des résultats que nous avons
obtenus par ces méthodes chez les Blés, et qui permettent de se faire une
idée d’ensemble sur le développement de ceux-ci dans la Région pari¬
sienne.
Cette note ne prétend pas être exhaustive. Pour les raisons que nous
avons indiquées dans la précédente communication déjà citée, c’est seule¬
ment par rapport aux conditions de nos investigations qu’il conviendra
de rapporter nos conclusions.
Origine des semences :
Etablissements Vilmorin, abbréviation : Vilmorin.
École Nationale d’ Agriculture de Montpellier, abbréviation : Montpellier.
Institut National de la Recherche. Agronomique, station de Versailles,
abbréviation : Versailles.
Institut agronomique de Wageningen, abbréviation : Hollande.
Office de la Recherche Scientifique d’Outre-mer, abbréviation : Orsom.
BLÉS DU PREMIER GROUPE (Einkorn ; n = 7 chromosomes ;
génome A).
Triticum monococcum L. var. flavescens Kôrn. (Versailles).
Epie dans l’année en semis estival (août) dans les conditions
naturelles sous jour continu (jour naturel + éclairage d’appoint
nocturne) mais n’épie pas dans l’année pour les mêmes conditions
seulement en jour naturel. Donc Thermostade plutôt chaud et
Photostade de jour long.
Triticum monococcum L. var. vulgare Kôrn. (Versailles).
Epie dans l’année en semis estival (août) dans les conditions
naturelles sous jour continu (jour naturel -|- éclairage d’appoint
nocturne) mais n’épie pas dans l’année pour les mêmes conditions
seulement en jour naturel. Donc Thermostade plutôt chaud et
Photostade du jour long.
Le semis estival dans les conditions naturelles donne à l’épiaison,
1. Bull. Muséum, 1953.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
— 146 —
l’année suivante, des modifications de l’inflorescence (bractées
papyracées enserrant l’entre-nœud basal, très allongé, de l’épi ;
fasciations).
BLÉS DU DEUXIÈME GROUPE (Emmer ; n = 14 chromo¬
somes ; génomes AG).
Triticum timophéevi Zhuk. (Versailles).
Epie dans l’année en semis estival (août) dans les conditions natu¬
relles ne jour continu (jour naturel -j- éclairage d’appoint nocturne),
n’épie pas dans l’année dans les mêmes conditions seulement en jour
naturel. (Voir graphique).
Réagit légèrement, mais seulement en fin de saison, et pour un
traitement de 4 semaines et plus, par une faible avance à l’épiaison,
à la suite d’un traitement au froid des semences préalablement
trempées. Un traitement de 2 semaines paraît pratiquement ineffi¬
cace. Donc Thermostade plutôt chaud et Photostade de jour
long.
BLÉS DU DEUXIÈME GROUPE (Emmer ; n = 14 chromo¬
somes ; génomes AB).
Triticum polonicum L. var. compactum Link. (Versailles).
Epie dans l’année (début août) en semis pré-estival (mi-mai)
dans les conditions naturelles. Réagit par une avance à l’épiaison
sous jour continu. Donc Thermostade plutôt chaud et Photos¬
tade DE JOUR LONG.
Triticum polonicum L. var. Royti el Tafila (Versailles).
Epie dans l’année (mi-juillet) en semis pré-estival (mi-mai) dans
les conditions naturelles. Réagit par une avance à l’épiaison sous
jour continu. Donc Thermostade plutôt chaud et Photostade de
jour LONG.
Triticum dicoccum Schübl. var. atratum Kôrn. (Versailles).
Epie dans l’année (août) en semis pré-estival (mi-mai) dans les
conditions naturelles. Réagit par une avance à l’épiaison en jour
continu. Donc Thermostade plutôt chaud et Photostade de jour
LONG.
Triticum dicoccum Schübl. var. inerme Kôrn (Versailles).
Epie dans Tannée en semis estival (août) sous jour continu (jour
naturel + éclairage d’appoint nocturne) dans les conditions natu¬
relles. N’épie pas dans l’année pour les mêmes conditions mais
seulement en jour naturel. Donc Thermostade plutôt chaud et
Photostade de jour long.
— 147 —
Triticum dicoccum Schübl. var. liguliforme Kôrn. (Versailles).
Epie dans l’année (fin juillet) en semis pré-estival (fin-mai) dans;
les conditions naturelles. Réagit par une avance à l’épiaison sous
jour continu. Donc Thermostade plutôt chaud et Photostade de
jour long.
Triticum persicum Vav. var. atraminum (Versailles).
Epie dans l’année en semis estival (août) dans les conditions natu¬
relles sous jour continu (jour naturel -j- éclairage d’appoint nocturne).
Mais n’épie pas dans l’année pour les mêmes conditions seulement
en jour naturel. Donc Thermostade plutôt chaud et Photostade
de jour long.
Triticum persicum Vav. var. rubiginosum (Versailles).
Epie dans l’année (fin juillet) en semis pré-estival (fin-mai)
dans les conditions naturelles. Réagit par une avance à l’épiaison
sous jour continu. Donc Thermostade plutôt chaud et Photos¬
tade DE JOUR LONG.
Triticum dicoccoides Kôrn. var. spontaneumvillosum Perc. (Ver¬
sailles).
N’épie pas dans l’année en semis estival (mi-août) dans les condi¬
tions du jour naturel ou en jour continu. Mais épie dans l’année
(mi-juin) en semis pré-estival (mi-mai) dans les conditions naturelles.
Forte avance à l’épiaison en jour continu. Donc Thermostade
PLUTOT CHAUD (OU TiÈDe) et PhOTOSTADE DE JOUR LONG PLUTOT
RIGOUREUX.
Inflorescence modifiée à la base (tendance à l’allongement de
T entre-nœud basal et à la substitution d’une « feuille » aberrante
à l’épillet basal) dans les semis estivaux (épiaison l’année suivante).
Triticum durum Desf. 1 var. Médéa d’Orange.
Epie dans l’année en semis estival (août) dans les conditions
naturelles en jour continu (jour naturel -)- éclairage d’appoint
nocturne) mais n’épie pas dans l’année pour les mêmes conditions
seulement en jour naturel. (Voir graphique).
Paraît plus précoce dans les semis estivaux que les variétés Chili
931 (Orsom), Xérès (Orsom), Lénadide de Missolonghi (Orsom).
Réagit légèrement à un traitement au froid (1 à 3 semaines) des
semences préalablement trempées par une faible avance (au plus
une semaine) à l’épiaison.
Réagit par une épiaison différée lors de la mise en jour court
momentanée durant le photostade.
1. Pour l’étude du développement des Blés dur3, on pourra se rapporter aux tra¬
vaux de M. STROUN.qui ont été poursuivis dans des conditions analogues et avec des¬
méthodes analogues à celles signalées dans le présent mémoire.
148 —
Donc Thermostade plutôt chaud (ou Tiède) et Photostade
de jour long. La mise en œuvre de la méthode Pivnovski-Mathon
simple permet de préciser que pour un semis début mai, le photos¬
tade débute après le 15e jour pour se terminer vers le 56e jour, à dater
Blé dur « Médéa d'Orange ».
Représentation graphique des épiaisons des semis échelonnés, dans les conditions
naturelles et en jour continu (jour naturel + éclairage d’appoint nocturne).
Sur l’axe des abscisses, les dates d’épiaison ; en « ordonnée » à 45°, la courbe des dates
de semis (échelle 1 y/ 2 de l’unité de l’échelle de l’axe des abscisses).
n = épiaison dans les conditions naturelles ;
./. c. = épiaison en jour continu.
Les deux courbes situées sous l’axe des abscisses représentent : l’une — en trait appuyé
— la durée du jour naturel, l’autre — en trait fin — la température moyenne.
du semis. (Voir Cl. Ch. M., Bull. Soc. Bot. Fr., pp. 308-312, 1953).
Obtention de tiges ramifiées dans les semis estivaux épiant dans
l’année.
Triticum durum Desf. var. hordeiforme Kôrn. (Versailles), Chili
931 (Orsom), Lénadide de Missolonghi (Orsom), Médéa (Orsom),
149 —
Blé dur « Mêdèa d'Orange ».
Détermination de la durée du photostade par la « Méthode normale Pivnovski-Mathon ».
Sur les axes des coordonnées, la date, à la même échelle.
Sur Taxe des abscisses, les épiaisons ; en ordonnée, les mises en jour court de deux
semaines en deux semaines pour deux semaines. Les carrés en escalier situent la
période de jour court pour chaque variante. Les symboles A à E correspondent à
l’état du primordia de l’inflorescence lors de la mise en jour court et lors du retour
en jour naturel (Voir Bull. Muséum, 1953, p. 425 ; 1954, p. 160 ; Bull. Soc. bot. Fr.,
1953, p. 310). La ligne brisée en trait gras est la ligne d’épiaison. Le trait tireté t
correspond à l’épiaison témoin dans les conditions naturelles ; le trait tireté t’
correspondrait à l’épiaison théorique si la durée d’éclairement influait de façon
égale et correspondante durant tout le développement.
Le semis a lieu le 5 mai et le développement dans les conditions naturelles a lieu pen¬
dant la période où sur le graphique représentant les épiaisons des semis échelonnés,
la courbe des épiaisons est sensiblement parallèle à la courbe des semis, c’est-à-dire
pendant la période où les conditions générales pour l’accomplissement du développe¬
ment sont relativement identiques, eu égard aux exigences de la plante.
Blé Poulard branchu.
« Feuille » aberrante à la base de l’épi obtenue l’année suivante dans un semis pré?
estival. — bQ = normal ; bx = forme modifiée.
Bulletin du Muséum} 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
10
— 150
Battandier (Orsom), Xérès (Orsom), Naples (Orsom), etc... appa¬
raissent comme des plantes à Thermostade plutôt chaud et à
Photostade de jour long.
Triticum turgidum L. form. compositum (origines diverses et var.
div.).
Voir Bulletin du Muséum, 1954. Certaines sortes sont à thermos¬
tade plutôt froid, d’autres à thermostade plutôt chaud ou tiède ou à
exigences peu rigoureuses. Photostade de jour long.
Dans les semis estivaux, formation, l’année suivante d’une
« feuille » aberrante se superposant ou se substituant à l’épillet
basal. La plus ou moins grande rapidité de l’accomplissement du
photostade détermine une structure non-ramifîée ou ramifiée de l’épi.
Triticum turgidum L. form. simplex.
La var. Taganrock (Versailles), semée début juin dans les condi¬
tions naturelles n’a pas épié dans l’année. Réagit par une avance à
l’épiaison sous jour continu. Donc ( peut-être Thermostade plutôt
froid) Photostade de jour long.
Laboratoire de Culture du Muséum.
— 151 —
Conifères récoltées en Nouvelle-Calédonie
Par J. T. Buchholz f
En donnant (Bull. Mus., 2e sér. XXI, p. 279, 1949) la description
d’espèces nouvelles de Conifères récoltées par lui en Nouvelle-
Calédonie, le Professeur Buchholz annonçait qu’il publierait ulté¬
rieurement l’énumération des autres Conifères récoltées par lui. Son
décès inopiné ne lui ayant pas permis de le faire, il n’est peut-être
pas sans intérêt de relever la liste des spécimens déterminés par lui
et déposés à l’Herbier du Muséum de Paris et à l’Institut français
d’Océanie à Nouméa, la collection complète étant à l’herbier de
l’Université d’Urbana (A. Guillaumin).
Austrotaxus spicata Compton-Forêt Pannetier à mi-chemin entre
Farino et la Table Unio (1519).
Dacrydium araucarioides Brongn. et Gris-Montagne des Sources,
à l’E du Pic Buse (1059, 1194, 1215) ; route de Yaté, à 1 km. du
km. 22 (1428) ; près du km. 22 (1466).
D. Balansae Brong. et Gris — Forêt du Mois de mai (1381) ;
sommet du Mt Vulcan, au-dessus de la mine Gallini (1574, 1699) ;
vallée de la Kouaoua à l’E. de la Table Unio (1601) h
D. lijcopodioides Brong. et Gris — Mt Mou (1083).
D. taxoides Brong et Gris — Plateau de la Montagne des Sources
(1198, 1203, 1204, 1218) ; près du pic du Rocher (1205, 12055) ;
forêt du Mois de mai (1390) ; Mt Mou (1084, 1447, 1585, 1586, 1766).
Podocarpus Comptonii Buchh. — Plateau de la Montagne des
Sources (1222) ; Plaine des Lacs, près de la Concession Walker
(1350) ; forêt du Mois de mai (1359, 1359 a) ; Mt Humboldt (1578).
P. ferruginoides Compton. — - Mt Mou (1788) ; Mt Humboldt
(1572, 1573).
P. gnidioides Carr. var. caespitosus Carr. — Mt Dore (1432, 1433,
1435), Mt Humboldt (1575).
P. longefoliolatus Pilger — Mt Mou (1098, 1446, 1584, 1584 a).
P. rninor Parlât. — Rivière des Lacs (1729).
P. Novae-Caledoniae Vieill. ex Brong. et Gris-Pont sur un affluent
de la Rivière des Pirogues, près du croisement de la route de Yaté,
à quelques miles avant le km. 22 (1340) ; bords de la Dumbéa N.
1. Le n° 1605 récolté à Nouméa, dans la propriété Johnson, déterminé Cryptomeria
japonica D. Don par Buchholz, me paraît appartenir à cette espèce (A. G.).
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
— 152 —
2 km. avant Koé (1139, 1255), près du vieux chemin de la mine
(1477), au-dessus de Koé (1137).
P. palustris Buchh. — Rivière des Lacs au km. 22 (1705).
P. sylvestris Buchh. - — - Forêt de la Thy au N. de St Louis (1607).
P. Vieillardii Parlât. — Dumbéa N. près du chemin de l’ancienne
mine (1146), près du confluent de la Dumbéa avec un affluent au N.
de Koé (1140) ; bords de la Rivière blanche au croisement du chemin
du Km. 22 au Pic du Rocher (1349, 1425, 1465, 1553, 1708).
Acmopyle Pancheri Pilger-Mt Mou (1451, 1587, 1587 s, 1593 s, 1790).
Agathis lanceolata Warb. — Vallée de la Thy au N. de St Louis
(1242, 1609, 1609») ; Pic du Casse-Cou (1224, 1224 a).
A. ovata Warb. — Forêt du Mois de mai (1356, 1700, 1707) :
bords de la Rivière blanche à mi-chemin entre le Km. 22 et la con¬
cession Walker (1377).
A. sp. — Cultivé près de St Louis (1082) ; forêt Pannetier dans les
Mts. de la Boghen (1313 A) ; Table Unio (1604).
Araucaria Balansae Brong. et Gris. — Vallée de la Thy au N. de
St Louis (1608, 1608 a).
A Bidwillii Hook. — Ile des Pins : Vao (1660).
A. Bernieri Buchh. — Haute Rivière des Pirogues : scierie Lucien
(1394, 1604) ; sans localité (1374).
A. columnaris Hook. — • Cimetière de Nouméa (1089) ; N. E. de la
Baie de Yaté (1306a) ; ile des Pins : Vao (1629, 1629e, 1664, 1666).
A. excelsa R. Br. — Katiramona sur la route de Nouméa à la
Dumbéa (1242 L).
A. montana Brong. et Gris. — Table Unio, près du Mé Ouli (1603).
A. Muelleri Brong. et Gris. — Vallée de la Dumbéa (1192, 1207,
1208) ; crête au-dessus de la mine Stelïens au S. W. de la baie de
Pourina (1758).
A. Rulei Brong. et Gris. — Mt Mou (1457, 1591 a, 1592).
Callitris neo-caledonica Dümmer. — - Mt Humboldt (1569, 1569 a,
1569 b).
C. sulcala Schltr. — Dumbéa (1147, 1165, 1189, 1481).
Neocallitropsis araucarioides Florin. — Plateau de la Montagne
des Sources, près du Pic Buse (1508, 1268) ; pont de la Rivière des
Lacs (1715, 17 15 s) ; Mine Anna-Madeleine (1717 1/2); Rivière du
Carénage (1723, 1723 s).
Libocedrus austro-caledonicus Brong. et Gris. — Montagne des
Sources, sentier du Pic du Rocher (1195).
Thuya orientalis L. — Nouméa : Jardin Johnson (1696).
Cupressus arizonica Greene. — Nouméa : jardin du Gouverneur
(1627).
Laboratoire de Culture du Muséum.
153 —
Quelques remarques sur la dynamique des populations
ET LA PALÉONTOLOGIE.
Par J. Roger.
La paléontologie prend surtout en considération l’individu, en
raison du rôle essentiel qui lui est imposé par son histoire et par
les nécessités. En effet, destinée 1 à fournir les « médailles » datant
les époques révolues, il suffit d’un exemplaire dénommé pour être
fixé, en vertu du postulat du fossile dit « caractéristique ». Cette pre¬
mière remarque s’applique surtout à la paléontologie des Inver¬
tébrés 2.
Quand, se souvenant de sa vocation biologique, la paléontologie
devient « anatomie comparée des êtres fossiles », il y a déjà un pro¬
grès. Là ce sont surtout les Vertébrés qui sont l’objet d’études. Il
faut d’ailleurs reconnaître que souvent encore l’individu isolé est seul
pris en considération. (Pensons au temps que demande la « dis¬
section » d’un seul spécimen de Vertébrés inférieur fossile ! Cette
remarque n’est évidemment pas un reproche, bien au contraire).
En arrivant aux notions de variabilité de la forme des fossiles
- — donc de statistique, en parlant de leur développement ontogé-
nique, apparaissent les considérations de groupes, d’ensembles d’in¬
dividus, en un mot de « populations ».
Quand un paléontologiste parle de « migrations » de faunes, il lui
est difficile — semble-t-il — de ne pas penser également « popula¬
tions » en mouvement. Et cependant sur quoi base-t-on, dans l’état
présent des recherches, la reconstitution des migrations ? Sur quel¬
ques unités individuelles, fragmentaires bien souvent. Cependant,
la reconstitution d’un arbre phylogénétique, suivant les orientations
des études depuis un demi siècle au moins, ne devrait-elle pas être,
au fond, la figuration des résultats de multiples études sur des
mouvements de « populations ». Comme le fait remarquer, en subs¬
tance, un jeune paléontologiste (KuRTEN-1954a), le temps où la
paléontologie évolutive consiste seulement à donner des arbres
phylogéniques et à établir des « lois » et « principes » de l’évolution
1. On pourrait dire « condamnée », sans pour cela méconnaître la réalité et l’utilité
du lien entre science des fossiles et sciences de la Terre.
2. On est sans cesse obligé de séparer « paléontologie des Vertébrés » et « paléon¬
tologie des Invertébrés ». L’état de ces deiix branches de la paléontologie est très diffé¬
rent. Il conviendrait d’ailleurs de noter aussi les particularités et la multiplicité de la
« paléobotanique » et de la micropaléontologie.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
— 154 —
est définitivement dépassé ; de nouvelles voies d’étude se présentent.
Dans cette considération des populations, actuelles et fossiles, on
peut voir un des chemins nouveaux de développement des travaux
sur l’évolution.
En même temps que des études sur les « populations » fossiles
apparaissent, nous voyons parallèlement une tendance à appro¬
fondir la notion d’associations fossiles. La preuve en est dans la
multiplication des termes : thanatocénose, taphocénose, orycto-
cénose L
D’ailleurs ces deux tendances modernes de la paléontologie ne
peuvent s’ignorer. En effet, de même que l’étude des individus de
groupes divers d’un gisement conduit à les considérer en rapport avec
leur milieu, donc à reconstituer celui-ci, on ne peut concevoir
l’étude des populations en dehors des conditions environnantes.
En ce sens, la question soulevée dans le titre de cette note est donc
complémentaire et dépendante de la taphonomie 1 2. Cependant dans
la série des intégrations de plus en plus larges elle est nettement au-
dessus.
En effet, si nous prenons dans un gisement donné l’ensemble des
individus d’une espèce donnée accessibles à l’étude, en vue d’établir
la structure de la population, nous devons d’abord connaître les
conditions de formation du gisement, car par là nous pourrons com¬
prendre les modifications subies par la dite population. Cependant
nous devrons pour approfondir la question, envisager une série de
populations locales de la même espèce, provenant de gisements
divers.
Dans cette voie nouvelle la paléontologie a, évidemment, ten¬
dance à faire d’abord appel aux résultats obtenus dans l’étude des
populations actuelles. Remarquons déjà que le nombre des publi¬
cations des biologistes est considérable et que des données s’accu¬
mulent. Cependant il ne semble pas encore s’en dégager de lois géné¬
rales bien précises. Pour l’établissement de ces lois deux méthodes
sont employées, sous une forme plus ou moins exclusives : la méthode
inductive basée sur des observations des groupes vivants, la méthode
déductive, essentiellement à base mathématique. Les paléonto¬
logistes peuvent aussi trouver des renseignements dans les données
publiées par les zoologistes sur certains groupes particuliers. Mal¬
heureusement les travaux jusqu’ici ont porté essentiellement sur les
Insectes, les Oiseaux, c’est-à-dire des classes relativement peu repré-
1. L’ensemble des animaux morts, dans un milieu donné, constitue la thanatocénose
(Wasmund). Les cadavres non enfouis, rassemblés dans un lieu de sédimentation,
forment une taphocénose (Efremov). Les fossiles récoltés dans un gisement dans son
état actuel constituent l’oryctocénose (Efremov).
2. Termes dus à Efremov (1950).
— 155 —
sentées en paléontologie. Au contraire les Brachiopodes, les Mol¬
lusques, n’ont donné lieu qu’à fort peu de travaux.
Les données ou les généralisations obtenues dans l’étude des êtres
actuels sont certes précieuses, mais les populations fossiles doivent
surtout être considérées dans leur cadre géologique propre. Cela est
imposé par cette remarque fondamentale d’un philosophe moderne
(Cahn, 1933) : « L’influence du temps négligeable pour la grande
majorité des systèmes physico-chimiques est primordiale pour les
systèmes du monde vivant ». Cette nécessité de considérer en elles-
mêmes les populations fossiles est également imposée par la remarque
suivante. Nous avons en elles les résultats du jeu des facteurs de
l’évolution ; c’est-à-dire que par là nous pouvons toucher le méca¬
nisme même de l’évolution directement dans son propre domaine.
La paléontologie occupe là, comme en beaucoup d’autres points,
une position particulière, par rapport à la néontologie. Ainsi, dans
la définition d’une espèce nous pouvons, en zoologie, désigner un
individu comme holotype sans risque considérable de défigurer la
signification de cette espèce. En paléontologie s’installe la notion
d’hypodigme 1. De même les études statistiques en paléontologie
revêtent un sens spécial. En somme dans un ensemble de fossiles
nous trouvons réunis toute une série de petits phénomènes que la
nature actuelle nous montre séparés. Nous avons un « télescopage »
dans l’espace auquel s’ajoute un « télescopage » dans le temps. De ce
phénomène peut résulter une mise en évidence plus nette de lois
générales, mais il peut aussi se produire une sélection systéma¬
tique des phénomènes élémentaires, d’où des notions faussées.
Nous retrouvons ainsi la grande question de l’actualisme, question
fondamentale de méthodologie.
Cependant dans la pratique les conditions d’étude en paléon¬
tologie sont spéciales au moins en deux points. D’abord, comme
nous l’avons montré, il faut connaître les causes de la formation
des gisements. De plus les récoltes ne se présentent pas de la même
façon chez les Vertébrés et les Invertébrés. Pour ces derniers surtout,
des récoltes nouvelles sont souvent nécessaires, car la majorité des
collections anciennes ne donnent pas les indications suffisantes sur
les gisements et ne fournissent pas les individus en quantités assez
grandes.
Pour terminer ce préambule retenons deux remarques récentes
concordantes de deux savants : « L’évolution est une question de
dynamique des populations », dit l’un (Tessier) ; l’autre, parlant
des modes principaux de l’origine des espèces déclare : « La structure
des populations y joue un rôle essentiel », (Wright, 1949). D’ailleurs,
1. Simpson G. G. — 1940. Désigne l’ensemble des spécimens étudiés par l’auteur
pour en créer une espèce, sous-espèce ou variété nouvelles.
— 156 —
bien avant, Robson et Richards avaient dit : « Evolution does not
proceed by the transformation of single organisms, but by mass
changes of population ». Nous savons fort bien, par exemple, que les
biologistes ont mis en évidence depuis longtemps déjà la part de la
densité et de la structure des populations dans l’exercice de la
sélection.
Voyons maintenant les opérations à réaliser dans une étude de
dynamique des populations chez les fossiles.
L’établissement des tables de survie et des courbes suppose l’in¬
dication de l’âge, du nombre des survivants au début de chaque
intervalle d’âge ( Ix ), du nombre des décès dans chaque intervalle
(dx), du taux correspondant de- mortalité ( qx ) et des chances de
survie (ex), ce qui suppose un calcul de l’âge moyen (Deevey, 1947).
Sans entrer dans les détails indiquons simplement qu’à partir de ces
tables de survie on construit des courbes permettant d’effectuer
des comparaisons entre groupes systématiques même éloignés.
D’ailleurs les études de dynamique des populations ont d’abord
été poursuivies chez les humains, puis, beaucoup plus tard on les a
étendues à des groupes d’animaux divers, soit par élevage, soit à
l’état sauvage. Remarquons que ce sont principalement, pour les
Invertébrés, des groupes peu fréquents parmi les fossiles qui ont été
l’objet de tels travaux (Insectes, Oiseaux, etc...). Par exemple les
Mollusques, les Brachiopodes, les Foraminifères, ont été à peu près
totalement négligés par les biologistes.
Pour les fossiles les études se donnant comme objet la dynamique
des populations sont fort peu nombreuses 1, mais beaucoup de tra¬
vaux de biométrie fournissent les données nécessaires.
Tout travail de ce genre nécessite donc un échantillonnage suffi¬
samment abondant (30 à 40 individus au moins) et homogène. Sa
signification doit être établie. S’il s’agit d’une hécatombe massive
(comme cela semble être le cas pour beaucoup de gisements de
Mammifères), nous sommes dans le cas d’un recensement de popu¬
lation, c’est-à-dire que les fréquences trouvées représentent des
valeurs de Ix. Au contraire s’il s’agit d’une mortalité normale les
fréquences trouvées correspondent aux valeurs de dx. Enfin, la
questioh fondamentale est celle de l’établissement de l’âge individuel
des spécimens. C’est d’ailleurs celle-ci que nous voulons essentielle¬
ment examiner ici, de façon générale.
Comme remarque préalable notons que le paléontologiste n’est
pas, en ce domaine, irrémédiablement et considérablement désa¬
vantagé par rapport au zoologiste. En effet dans les études de popu-
1. Kurtén (1953, 1954, 1954 a) est l’auteur qui a développé le plus complètement,
et le premier, la notion de dynamique des populations en paléontologie.
— 157 —
lations actuelles il arrive bien souvent que l’âge ne puisse pas être-
établi directement b
Le plus souvent on tente de fixer l’âge des individus en années,,
mais l’établissement de groupes basés sur n’importe quel autre cri¬
tère peut aussi convenir.
Les méthodes indirectes de détermination d’âge sont basées sur
des phénomènes de croissance. Nous les passerons rapidement en
revue.
On peut admettre qu’une loi générale empirique de croissance
s’applique au groupe considéré. J’ai procédé ainsi dans un petit
travail sur des Brachiopodes, en prenant comme principe que la
croissance des dimensions suivait la courbe dite « logistique »,.
(Roger J., 1942).
En partant du principe de la croissance allométrique on peut
reconnaître des phases (Abeloos), ou étapes (Tessier), qui fournissent
un moyen d’appréciation de l’âge des fossiles. Des études nombreuses,
sur les Crustacés actuels notamment, ne semblent pas avoir reçu
d’applications bien poussées chez les fossiles. D’importants travaux
consacrés aux Vertébrés fossiles tiennent compte de ces phénomènes
de croissance (Gray, 1946 ; Olson et Miller, 1951). Sous une forme
plus ou moins simplifiée ce même principe a été appliqué aux Mol¬
lusques (Haskin, 1954). La courbe de variabilité d’une dimension,
si on prend une amplitude de classe assez faible peut donner plu¬
sieurs sommets, chacun d’eux correspondant à une année 1 2.
Une méthode particulièrement précise s’applique aux animaux
qui subissent des mues, en nombre déterminé. Une utilisation
remarquable en a été faite pour des Ostracodes fossiles (Spjeldnaes,
1951).
Les Foraminifères à loges multiples donnent aussi une possibilité
pratique pour l’établissement de catégories d’âge (Livental, 1952).
Chez les Mammifères l’ordre de sortie des dents et, pour certains,
leur degré d’usure, par comparaison avec les représentants actuels
des mêmes groupes, fournissent un moyen sûr et souvent utilisé
pour la détermination de l’âge des fossiles.
Les parties dures des organismes portent souvent l’émpreinte des
stades successifs ou des variations annuelles, ou saisonnières, dans
la vitesse de croissance. Ces « stries » de croissance sont particulière¬
ment nettes chez les Lamellibranches (où elles ont fait l’objet de
1. Dans les cas des sociétés humaines, des élevages et des animaux bagués, les âges
sont connus directement, mais chacun d’eux présente des inconvénients et notamment
des déviations par rapport aux conditions naturelles.
2. Les travaux se rapportant aux Gastropodes et surtout Lamellibranches actuels
sont relativement nombreux, mais ils sont publiés dans des périodiques d’accès sou¬
vent difficile. En effet ils sont consacrés principalement à des Mollusques comestibles
et les résultats sont consignés dans les périodiques des pêcheries ou dans des rapports
plus ou moins inédits. Nous donnerons cette bibliographie dans un article ultérieur.
— 158
nombreuses études) et les Gastropodes (où elles ont été beaucoup
plus négligées). On les observe également chez les Barchiopodes,
sans qu’on semble y avoir consacré beaucoup de travaux. Chez les
Oursins on peut compter des anneaux de croissance sur les génitales
d ’Echinus esculentus (Moore, 1935), et sur les plaques de Clypeastres
(Durham, 1951 ; Zoeke, 1952). On sait très bien que les écailles,
les otolites et rayons des nageoires chez les Poissons, permettent
aussi une détermination de l’âge (Perlmutter, 1954, Boyko,
1946).
Nous avons appliqué les notions générales énoncées ci-dessus à
des lots importants de fossiles et elles sont en cours d’étude pour
d’autre, notamment des Brachiopodes et des Lamellibranches.
Une première étude, portant sur un échantillon d’environ 600
individus de Brachiopodes de l’espèce « Rhynchonella » vespertilio
(Sowerby) nous a montré que pour être méthodique et complet,
un tel travail devait comporter les quatre opérations suivantes :
1° Analyser la variabilité, suivant les procédés classiques de bio¬
métrie, afin d’établir l’homogénéité de l’échantillon et de déter¬
miner les caractéristiques moyennes de la population ;
2° étudier la croissance, par plusieurs méthodes si possible ;
3° établissement des catégories d’âges et structure de l’échan¬
tillon ;
4° comparaison avec d’autres échantillons provenant de niveaux
et de localités différentes.
De telles études exigent une collaboration de plusieurs chercheurs
et seront publiées dans un certain nombre de notes.
Il m’a paru cependant intéressant de donner en préalable cette
vue d’ensemble et ce court exposé méthodologique.
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Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
— 160 —
Pagurus bathonicus nov. SP. et Graptocarcinus texanus
Roemer. Crustacés Décapodes du secondaire de la France.
Par J. M. Remy.
Pagurus bathonicus nov. sp. ( Paguridae ).
Fig. 1-2-3.
Matériel étudié : Holotype, PI gauche, propodite. Collection :
Muséum de Paris. Niveau : Pierre de Ranville, Bathonien sup. Loca
lité : Ranville (Calvados).
Propodite subtrapézoidal. Au bord supérieur, L = 0,9 cm. Au
bord inférieur, doigt fixe compris L = 1,5 cm. H = 0,9 cm. Bord
supérieur convexe et bord inférieur droit, bord antérieur et bord
postérieur légèrement obliques, convergents vers le haut. La section
affecte la forme d’une lentille bi-convexe un peu plus renflée dans la
partie inférieure que dans la partie supérieure. La face externe du
propodite est couverte de gros tubercules (diamètre = 0,8 mm.)
déprimés dans leur zone centrale, il s’agit d’embases de poils ; à
côté des gros tubercules, on observe de petits tubercules déprimés
ou, lorsqu’ils sont très petits, sans dépression centrale. La face
interne dépourvue de test, montre, sur le moule, des protubérances
qui permettent de lui supposer une ornementation semblable. Ces
éléments d’ornementation sont répartis de façon dense et sans ordre
apparent. L’articulation carpe-propode se fait suivant un axe
parallèle au plan sagittal. L’articulation propode-dactyle s’effectue
suivant le plan de symétrie du propodite. On peut supposer un
dactyle massif et obtu.
Le doigt fixe, court, présente dans sa partie terminale une brusque
rupture de pente ; la zone broyeuse porte des stries transversales.
P. bathonicus differt de P. granosimanus (Sti.mi»son) et de Petro-
chirus priscus (Brocchi) par un doigt fixe plus fin et des tubercules
plus importants. Il differt de P. travisensis Stenzel par l’absence
de crête sur le bord supérieur droit du propodite, de Paguristes
ouatchitensis Rathbun par le bord supérieur droit et sinueux. Il ne
paraît pas possible de confondre P. bathonicus avec les autres Pagu¬
ridae.
Remarque :
Le reste décrit est représenté par le seul propodite de P. 1. Ce
cas est général pour les Paguridae fossiles, avec, toutefois, la pré-
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVI I, n° 2, 1955.
— 161 —
sence éventuelle du doigt mobile. La classification des Paguridae
fossiles est donc basée sur les caractères des pereiopodes seuls et
principalement sur ceux des deux derniers articles de P. 1. Les
genres ont été créés en comparant chaque pince fossile à la pince
d’une espèce actuelle dont on a adopté le genre. On a ainsi défini,
Fig. 1-3 Pagurus bathonicus nov. sp. ; I-P. 1 gauche, propodite face externe X 4,5 ;
2. Coupe d’un tubercule ; 3. Schéma des rapports d’orientation entre l’axe d’arti¬
culation Carpe-Propode (trait-plein) et le plan sagittal du corps (trait mixte).
Fig. 4. Graptocarcinus texanus Hoemer. XI,- 3.
pour les formes fossiles, les genres Dardanus Paulson, Eupagurus
Brandt, Paguristes Dana, Pagurus Fauricius, Pétrochirus Stimp-
son. Par la suite, on a rangé les espèces nouvelles, suivant la ressem¬
blance, dans chaun des genres ainsi établis. Pour les espèces secon¬
daires, des genres uniquement paléontologiques ont été créés. Ce
dernier cas mis à part, l’état très fragmentaire des restes et le pro¬
cédé employé pour l’établissement de la classification paléonto-
logique, conduit à faire quelques restrictions sur la valeur de celle-ci.
En effet, l’étude des faunes actuelles, en particulier Forf.st 1952
— 162 —
p. 1-40, montre que des espèces, différant suffisamment pour établir
une coupure générique, par la forme du tergum, en particulier du
bord frontal, la topographie des régions, la forme et l’orientation
des sternites et des pléonites, les divers appendices et même la
formule branchiale, présentent des convergences fréquentes dans
les caractères superficiels et en particulier dans la forme et l’orne¬
mentation des chélipèdes et des autres péréiopodes. A l’opposé, deux
espèces génériquement semblables montreront des variations
importantes dans la disposition et la forme des chélipèdes lorsque,,
par exemple, elles habitent des coquilles à ouverture large et étroire.
La présence de phénomènes d’adaptation et de convergence rend
ainsi tout à fait illusoire la classification paléontologique établie,,
fondamentalement, au niveau de genre, sur des caractères suscep¬
tibles de variations.
Il semble cependant que l’étude zoologique, basée sur les caractères
externes et internes, soit assez avancée pour prévoir qu’il sera
possible de faire apparaître quelques genres, mais surtout des
groupes de genres où les caractères des chélipèdes (dimension rela¬
tive des deux chélipèdes, section, forme, orientation du plan d’arti¬
culation carpopodite-propodite et propodite-dactylopodite, éven¬
tuellement ornementation) soient associés aux caractères systéma¬
tiquement significatifs. Il sera alors possible d’établir une classifi¬
cation approchée, mais valable, des différentes espèces fossiles.
En attendant, dans l’état actuel des choses, il est nécessaire d’adopter
pour les Paguridae fossiles la solution admise pour les Callianassidae,.
où le genre Callianassa groupait toute la famille des C., avant que
l’étude des formes actuelles ait permis la division en trois genres.
Graptocarcinus texanus Roemer, 1887 ( Dynoménidae ).
Fig. 4.
1887 Roemer F. A., p. 173, text fig.
1911 Whitney F. L., pp. 27-28, pl. 13, figs. 1, 2 (non 3).
1913 Whitney F. L., p. 27, pl. 13, fig. 2.
1935 Rathbun M. J., p. 41, pl. 10, fig. 13-15.
1944 Stenzel H. B. p. 550, pl. 93, figs. 1, 2.
Matériel étudié : deux tergums en bon état. Musée de Cherbourg-
Moulage : Collection Muséum de Paris. Niveau : Craie à Baculites,.
Maestrichtien. Localité : Fresville (Manche).
Carapace ovoïde et arquée. L = 3,6 cm. 1 = 4,2 cm. La face
dorsale est séparée de la face ventrale par un léger bourrelet granu¬
leux.
Front pointu divisé par un sillon médian. Cavités orbitaires larges
et ovales. Bords latéro-antérieurs légèrement arqués, formant un
— 163 —
léger angle avec le bord latéro-postérieur qui est plus droit. Bord
postérieur concave.
Régions peu distinctes : Deux lobes épigastriques. Le sillon frontal
médian se divise postérieurement en deux branches et dessine ainsi
la pointe du lobe mésogastrique, un sillon postérieur d’un tracé
compliqué limite ce lobe, deux sillons « en virgule » séparent les
lobes urogastriques et cardiaque, ce dernier forme une légère pro¬
tubérance bordée postérieurement par un sillon vague (caractère
non apparent sur les restes précédemment décrit). Toute la surface
tergale est recouverte de granulations denses uniformément répar¬
ties.
Répartition : G. texanus, ainsi que tout le genre G., était jusqu’à
présent uniquement connu du Cénomanien inférieur du Texas
(U. S. A.). La forme normande élargit donc, singulièrement, la
répartition stratigraphique et géographique.
BIBLIOGRAPHIE
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pt. 1.
PLATYODON KLINGHARDTI (J. Boum, 1919).
Lamellibranciie du Miocène d’Afrique occidentale.
Par E. Dartevelle et J. Roger.
Nous croyons utile de réhabiliter cette espèce d’Afrique occiden¬
tale qui a été confondue, à diverses reprises avec Raeta schweinfurthi
décrite de l’Eocène d’Égypte (Fayoum) h II ne s’agit d’ailleurs pas
d’une simple modification d’étiquette, mais de changement entraî¬
nant des conclusions stratigraphiques d’une certaine importance.
Parlons d’abord de Raeta schweinfurthi (Mayer-Eymar), puisque
cette forme est mieux connue.
Récoltée par le Dr. G. Schweinfurth 2, dans les marnes rouges des
coteaux de la rive gauche du Lac Rirket el Quéroum, cette espèce
fut placée par Mayer-Eymar (1887, pp. 320-22, pl. XI, fig. 6) dans
le genre nouveau Lovellia, ce qui s’avérait inutile, car le genre Raeta,
avec pour génotype R. canaliculata (Say), lui est antérieur et con¬
vient pour cette espèce égyptienne 3. Ce classement générique est
d’ailleurs adopté par Oppenheim (1906, pp. 190-1, fig. 17 ; pl. 19,
fig. 1-la), qui signale l’espèce dans l’Eocène d’Égypte, mais au Nord
du Lac, cette fois. Cuvillier (1930, p. 274) précise la position strati-
graphique de l’espèce, comme étant de l’Eocène supérieur (« Barto-
nien »), alors que Mayer-Eymar l’attribuait au « Parisien ».
Sans redonner une description de cette forme, rappelons seulement
qu’il s’agit d’une coquille transverse (54 mm. de hauteur et 66 mm.
de longueur), peu renflée, inéquilatérale, allongée obliquement du
côté antérieur, à crochets étroitement saillants ; la charnière montre
un cuilleron peu développé et non dressé, une dent antérieure lamel-
leuse parallèle au bord de la coquille, une postérieure lamelliforme
également, mais oblique ; le test était mince, orné de côtes concen¬
triques s’atténuant vers les bords.
Rossi (1942, p. 174, pl. II, fig. 3) a signalé cette espèce en Tripoli-
taine.
En dehors d’Afrique du Nord, elle est indiquée aussi dans le Ter¬
tiaire d’Afrique occidentale.
Tout d’abord en Nigeria, où R. Bullen-Newton (1919, pp. 79-
84, pl. I, fig. 1-11 ; 1922, p. 96, pl. X) en fait le génotype du genre
1. Un travail sur les faunes du Miocène d’Angola reviendra sur cette question.
2. Explorateur célèbre en même temps qu’excellent naturaliste.
3. Thiele J., 1934, p. 902.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
165 —
nouveau Raetomya, de la famille nouvelle des Raetomyidae. D’après
les figurations nous doutons un peu de l’identification de ce fossile
avec celui d’Afrique du Nord, la coquille et les crochets sont notam¬
ment plus renflés.
F. Tessier (1952, p. 350, pl. XXIX, fig. 7-9) décrit des exem¬
plaires récoltées par F. Jacquet et lui-même en diverses localités
du Sénégal. Ils paraissent bien conformes au type d’Egypte (dimen¬
sions : 54 mm. sur 40 mm.) et se trouveraient dans des niveaux allant
de l’Yprésien au Lutétien inférieur. Au Sénégal l’espèce apparaîtrait
donc plus tôt qu’en Egypte.
Enfin un spécimen de l’Eocène du Cameroun nous â été commu¬
niqué par M. Hourcq.
Voyons maintenant les fossiles d’Afrique occidentale rapportés
indûment à Raeta schweinfurthi et provenant des régions plus méri¬
dionales : Cabinda, Angola et Sud-Ouest africain. De cette dernière
région, Bôiim (1926, p. 62, pl. XXXII, (fig. l-la-2-2a) décrit Mya
schweinfurthi (M.-E.). Il semble s’agir d’une confusion, car Bôhn
(1919, p. 73) avait donné à cette espèce le nom de Mya klinghardti
n. sp., mais, lors de sa communication, Oppenheim souleva l’idée
d’une identité avec Raeta schweinfurthi (1919, pp. 78-9).
K. E. Caster (1938, pp. 73-4, pl. III, fig. 4 ; pl. VI, fig. 1-4)
identifie également à « Raetomya schweinfurthi » des fossiles recueillis
dans les « couches de Quimbriz », dans le Nord de l’Angola. Caster
se servait de cet argument pour attribuer les couches de Quimbriz à
l’Eocène supérieure. L’un de nous (E. Dartevelle, 1952, p. 37)
a déjà démontré que cette détermination -stratigraphique était
erronée.
En réalité, Lahiosa [Raeta) schweinfurthi est un Mactridae et les
formes décrites par Bôhm et par Caster, indépendamment, n’ont
rien de commun avec cette espèce. En effet l’altération du sommet
d’une des coquilles décrite par Bôhm (1926, pl. XXXII, fig. 1-la),
permet de voir un fort cuilleron dressé à la valve gauche. (Cette
particularité avait même conduit Bôiim à attribuer l’espèce au genre
Mya). En outre des radiographies effectuées au Centre d’Études et
de Documentation Paléontologiques du Muséum de Paris, sur un des
exemplaires de l’Angola, ont permis de déceler ce cuilleron fort et
redressé.
D’ailleurs la coquille atteint une taille plus grande (120 mm. sur
80 mm., d’après Caster), elle est plus convexe (épaisseur jusqu’à
65 mm), elle est fortement baillante aux deux extrémités et les
crochets opisthogyres également, sont beaucoup plus globuleux,
très renflés. L’ornementation consiste en côtes arrondies, beaucoup
moins régulières, séparées par des intervalles souvent sub-égaux,
mais parfois sur des coquilles jeunes ils sont plus larges et montrent
des Stries intercalaires moins fortes que les côtes. Quoique du même
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
11
166 —
type, cette ornementation est bien distincte de celle de Labiosa
schweinfurthi.
Le nom de klinghardti proposé par Bôhn (1919) est donc valable
et doit être retenu.
Si ce fossile se situe sans difficulté dans les Myidae, son attri¬
bution générique s’avère plus délicate. Les formes du genre Mya ont
souvent un test épais et ne montrent pas une ornementation régulière
à la surface externe des valves. Le genre Raetomya de Bullen-
Nevvton ne saurait être adopté car, si la forme de Nigeria est peut-
être différente de Labiosa schweinfurthi, elle est bien distincte
également de klinghardti. De même, les genres Laternula (Bolten)
Rôding 1798 (= Anatina (Lamarck) Bosc 1816) (Thiele, 1934,
p. 942, fig. 839) et Tugonia (Thiele, 1934, p. 927) ne peuvent con¬
venir.
Par contre, Platyodon Conrad (1837), avec pour génotype P. can-
cellatus (Say) {Mya) (Thiele, 1934, p. 928), convient bien, ce dont
nous avons pu nous convaincre par comparaison avec des spécimens
actuels.
Sous le nom de Glycymeris loandensis n. sp. Keller (1934, p. 229,
pl. V, fig. 3o-3 b) a décrit trois moules internes provenant de Catete
et de Luanda et qui semblent s’éloigner du genre Panope Ménard
de la Groye, 1807 (= Glycymeris Lamarck, 1799, non Da Costa,
1778), (Thiele, 1934, p. 924). Ils semblent devoir être rapportés à
P. klinghardti.
Enfin, la curieuse forme décrite par Von Ihering (1902, p. 134,
pl. XIX, fig. 3-4), du Tertiaire d’Amérique du Sud, sous le nom de
Neoinoceramus ameghinoi, pourrait appartenir également au genre
Platyodon. N’avant pas de connaissance de la charnière, et ne jugeant
que sur des figures, nous ne présentons qu’à titre d’hypothèse ce rap¬
prochement.
Il nous reste à fixer la position stratigraphique de Platyodon
klinghardti. En Angola, ce I.amellibranche se trouve dans les « cou¬
ches de Quimbriz », qui elles-mêmes reposent sur les « couches de
Quimzao ». Caster indique lui-même ce fait d’après les levés des
géologues américains (1938, p. 56). Dans cette dernière formation
l’un de nous (E. D.) a recueilli Hemipristis serra L. Agassiz, en place.
L’âge miocène des couches de Quimbriz ne fait donc pas de doute.
Nous ajouterons que divers arguments paléontologiques, sur les¬
quels nous ne saurions nous étendre ici, ont montré que le Miocène
du Congo et de l’Angola représentait le Burdigalien.
Dans le cadre d’une révision des Nautiloidae du Tertiaire d’Afrique
occidentale, Miller a décrit, en provenance des « couches de Quim¬
briz », Aturia luculoensis n. sp. (1951, p. 73, pl. XXXI, fig. 4-9),
dont il souligne les affinités miocènes. De plus il suggère que Aturia
aturi Bast. indiqué par Douville (1933, p. 72, pl. III, fig. 1) du
— 167 —
Miocène de Chipupa, près de Dombe Grande, pourrait appartenir à la
même espèce.
Platyodon klinghardti est en réalité répandu depuis l’enclave de
Cabinda jusque dans le Sud de l’Angola. Le premier d’entre-nous en a
recueilli des moules ou empreintes plus ou moins fragmentaires à
Landana (falaise) 1, au Cap Malembe et à Cabinda même (galets
échoués provenant de récifs côtiers), pour l’enclave elle-même ; dans
les falaises de Luanda et de Samba, à Subida, près de Moçamedes,
dans le Damba Coroca et au Cabo Negro, pour le Sud- Angola.
En ajoutant à cela les exemplaires du Sud de Luanda qui nous ont
été adressés pour étude par le Paleontological Research Institute et
ceux, déjà cités, de Caster et de Keller, on voit que dans tout le
Miocène (Burdigalien) de l’Angola, aussi bien dans les couches infé¬
rieures (Cabinda, Nord Angola, région de Luanda), que dans les
supérieures (région de Luanda, Sud Angola), notre espèce existe 2.
Plus au Sud, dans le Sud-Ouest africain (Bogenfels), les travaux
de Bôhm, en l’absence de récoltes personnelles, permettent certaines
conclusions.
Bôhm et Weissermel (1913) attribuaient les gisements fossilifères
dq Bogenfels au Burdigalien. Le premier changea d’avis à la suite de
la remarque d’OppENHEiM, tendant à rapporter Mya klinghardti à
Raeta schweinjurthi ; il attribua alors l’ensemble de sa faune à
l’Eocène.
Parmi ces fossiles Aturia lotzi Bôhm (Miller, 1951, p. 72, pl. XXX,
fig. 162) est voisin de A. luculoensis, et, malgré l’opinion de Gagel
(1927, p. 481), nous le considérons comme Miocène.
Il est impossible de faire une révision de cette faune sans posséder
les matériaux. Cependant il s’y trouve incontestablement des élé¬
ments éocènes, notamment parmi les Poissons, comme Cylindra-
canthus rectus (L. Agassiz), associés à des formes miocènes, comme
Platyodon klinghardti.
A titre d’hypothèse on peut admettre que cette faune a été récoltée
à la base du Burdigalien et que les éléments éocènes y sont à l’état
remanié. Précisément on observe une situation identique dans
l’enclave de Cabinda, où l’un de nous (E. D.) a remarqué que l’état
de conservation de certains fossiles, les Poissons surtout, indiquait
un remaniement d’espèces éocènes dans les couches du Burdigalien
inférieur.
Pour le gisement de Bololo (Bas-Fleuve, Congo Belge), malgré
1. Certaines de ces empreintes avaient été prises primitivement pour des Crassatelle's
par E. Dartevelle, d’où le nom de « couches à Crassatelles » donné à cet horizon fossili¬
fère à la base du Miocène (E. Dartevelle, 1934, p. 257).
2. Au Congo belge le Miocène représenté par des argiles, argilites et sables, formant
la partie supérieure du Burdigalien, avec indices d’émersion au sommet, n’est pas fossi¬
lifère. Le gisement de Bololo contient des fossiles, mais les éléments miocènes et éocènes
y sont remaniés dans le Quaternaire.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955. 11.
— 168 —
l’apparence, les conditions sont différentes. Là en effet les fossiles
miocènes sont de conservation aussi défectueuse que ceux de l’Eo-
cène, l’ensemble étant remanié dans le Quaternaire.
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(Dritter Teil) pp. 722-948, fig. 788-867.
Musée royal du Congo belge et
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
— 170 —
Contribution a l’étude hydrogéologique
du Bassin de Paris.
Quatrième Supplément 1.
Par René Abrard.
PROFESSEUR AU MUSEUM.
Aube.
Brienne-le-Château. — Un puits a été creusé en 1938 pour
l’alimentation d’un Syndicat de communes, dans les alluvions
anciennes de l’Aube, à la limite nord du territoire de Brienne-la-
Vieille, à la cote 130 m. environ. Il traverse 4 m. 50 d’alluvions
caillouteuses à éléments empruntés surtout au calcaire du Barrois
et atteint le substratum d’argiles du Gault albiennes. Diamètre 2 m.
environ.
Hauteurs d’eau : 2 m. 20 en 1941, 0 m. 80 en novembre 1954.
Débits : 75 m3 h. en 1941, 7 m3 h. en novembre 1954.
Un deuxième puits a été creusé à une distance de 80 m. en 1954.
Il traverse 4 m. 50 d’alluvions et pénètre de 0 m. 20 dans les argiles
du Gault. Débit : 35 m3 h. en septembre 1954, 15 m3 h. en novembre
de la même année.
Ces abaissements considérables des hauteurs d’eau et des débits
est consécutive à une série d’années sèches. L’Aube coule directement
sur les argiles du Gault et ne peut réalimenter la nappe alluviale
qui provient des coteaux et qui peut se déverser dans le cours d’eau.
Champignol-lez-Mondeville. — Forage du Clos Blanchard près
de la limite N de l’agglomération, à droite de la route de Bar-sur-
Aube, pour alimentation de la commune. Cote 240 m. environ ; pro¬
fondeur, 15 m. Creusé dans le Séquanien supérieur, correspondant
à la partie inférieure du calcaire à Astartes.
Débit 30 m3 h. en 1954, exceptionnel dans cette assise en dehors
des vallées, et semblant correspondre à un drainage vers la vallée
du Landion.
Eau non potable : excès de fer, lm mgr. 6 par litre, Escherichia
coli et germes satellites.
Plusieurs petites exsurgences également contaminées. Habitations
1. Voir Bull. Muséum Nat. Hist. Naturelle, 2e sér., t. XXV, pp. 236-244, 1953.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
— 171
sur calcaires fissurés non filtrants à l’amont des émergences et du
forage.
Chaource. — Puits pour l’alimentation de la commune creusé
dans la vallée du Croc du Gué, à 1.200 m. à l’amont de l’agglomé¬
ration, sur la rive droite et à une cinquantaine de mètres de ce
ruisseau intermittent, à l’altitude 154 m. 38.
Alluvions
modernes
Portlandien
inférieur
( Terre végétale .
< Gravier terreux .
( Gravillon .
I Calcaire jaune .
1 Marne blanche .
\ Calcaire blanc .
I Calcaire bleu .
/ Marne . . . .
(' Calcaire bleu .
Calcaire blanc et bleu
Calcaire bleu .
Fond du puits .
Circulations dans les fissures du calcaire du Barrois, entre 6 et
11 m. avec 5 m3 h. en 1953, et à 12 m. 50 avec 2 m3 5, au-dessus
d’assises de calcaire bleu plus compact et moins fissuré.
Une galerie de 40 m. de longueur sur 2 m. de hauteur a été exécutée
en direction du rû en prenant pour toit, à 12 m., le calcaire blanc et
bleu. N. s. à 5 m. 77. Débit 12 m3 h. en 1953.
Le calcaire bleu de la base est encore portlandien ainsi que l’atteste
un exemplaire jeune de Gravesia gigas Zieten.
Chassericourt. — Forage exécuté en 1953-1954 à 2 km 5 au NE
de Chavanges, pour le Syndicat de la Voire, à la cote 120 m. environ.
Terre végétale et limon. .
Alluvions modernes .
Craie cénomanienne .
Cénomanien
Marnes de ( Marne blanc-bleuâtre .
Brienne ( Marne grise compacte .
97 m. 00 )
Albien. Argi- )
les du Gault 1 Argile gris-noirâtre .
74 m. 00 )
Sable vert très ténu, compact, argileux,
micacé au sommet . , .
Argile sâbleuse, gris-verdâtre, compacte
Sable vert, très ténu, argileux, compact.
Sable vert et blanc compact, argile noire
Sable grisâtre, compact... .
Albien
Sables verts
34 m. 00
— 172 —
I Sable verdâtre argileux et pyriteux,
Bédoulien J
Foré en 1953 jusqu’à 186 m., ce captage ne fournissait que 3 m3 h.
Repris en 1954 et conduit jusqu’à l’Aptien, il avait un n. s. à 12 m.
au-dessous du sol, s’abaissant en n. d. à 96 m. pour un débit de
14,2 m3 h.
L’épaisseur des Sables verts paraît anormale ; il ne semble cepen¬
dant pas que l’on puisse attribuer à l’Aptien les sables de base.
Chessy-les-Prés. — Puits pour l’alimentation des communes
de Chessy et de Davrey, au SE de Chessy, à la cote 128 m. environ.
Terre végétale . à 0,00 sur 0,50
Alluvions anciennes . . 0,50 4,50
Argile gris-noir à Plicatula placunea ... . 5,00 15,50
^ptien \ Argile noirâtre à Exogyra aquila . 20,50 3,00
. „ . _ j Calcaire gris-noirâtre dur, à petits fos-
19 m' 00 ' siles . 23,50 0,50
Barrémien ( Sables panachés . 24,00 2,00
supérieur /Fond du puits . 26,00
Nappe aquifère en charge dans les sables panachés barrémiens.
Débit 22 m3 h. en 1953.
Eau avec excès de fer et d’un degré hydrotimétrique moyen
compris entre 30 et 36°. Cette minéralisation peut être attribuée à
l’altération en sulfate de calcium et sels de fer, de la marcasite que
renferment les argiles aptiennes et au fait que les sables barrémiens
sont plus ou moins ferrugineux avec nodules de limonite à leur partie
supérieure.
Les Croûtes. — - Puits à l’E de l’agglomération creusé en 1952,
pour l’alimentation de la commune, vers la cote 123 m.
Débit 5 m3 h. dans les sables barrémiens. Eau très minéralisée,
d’un degré hydrotimétrique élevé (72°) d’un pli acide (6,4) et très
— 173 —
chargée en fer : 12 mmgr. par litre aux analyses des 5 et 12 février
1954 ; 4 mmgr. 8 par litre le 6 décembre 1954. Comme pour le puits
de Chessy (voir plus haut), cette minéralisation s’explique par la
composition des assises traversées par le puits.
Piney. — Puits pour l’alimentation d’un Syndicat de communes
exécuté en 1954 au N de Brantigny, dans un petit vallonnement de
direction NE-SW, à l’altitude 125 environ. Profond de 27 m., il
traverse la base de la craie cénomanienne et pénètre dans les marnes
de Brienne bleuâtres. Complété par 60 m. de galeries (35 m. vers
le NW, 25 m. vers le SE) qui recoupent perpendiculairement le
thalweg, creusées dans les marnes de Brienne et entamant au toit
leur contact avec la craie cénomanienne, il n’a fourni que 40 m3
par jour, ce qui correspond à peu près au débit des sources de
Brantigny, alimentées par les mêmes circulations de réseau fissuré.
Hauteur d’eau de 14 m. dans le puits.
Le faible débit obtenu ne peut surprendre, étant donné le péri¬
mètre d’alimentation peu étendu et le fait que le contact entre la
craie cénomanienne et les marnes de Brienne est suspendu au-dessus
de la vallée de l’Auzon. A une cote plus basse, une belle source de la
même zone aquifère, s’observe à la ferme de Rachizi, propriété de
M. Patenôtre, sénateur-maire de Piney, le débit étant de 4 à 5 litres
à la seconde. L’exsurgence se produit au contact de la craie et des
marnes.
Rouilly-les-Sacey. — Forage pour un Syndicat de communes
exécuté en 1938 à la cote 155 m.
de 24 m3 h.
Salon. — Puits dans la craie emschérienne à l’amont très proche
de Salon, pour l’alimentation de la commune et de celle de Champ-
fleury, à la cote 102 m. environ. Profondeur 19 m. ; eau à 15 m.,
débit 115 m3 h. en 1954, fourni par des courants diaclasiens dépen¬
dant du vallon sec, qui drainent vers la rivière des Auges les eaux
percolées à travers les plateaux de craie boisés qui entourent Salon.
— 174 —
A noter qu’un puits de 40 m. de profondeur creusé dans la craie
au moulin de Salon, à la cote 132 environ, n’a pas fourni de débit,
ce qui montre une fois de plus, l’inexistence d’un plan hydro¬
statique général et la localisation des circulations dans la craie.
Vailly. — Puits communal dans la craie au NE de l’agglomération
au lieudit « la Voie des Bois». Creusé il y a une quarantaine d’années,
le puits avait alors une profondeur de 25 m., et sans galeries, don¬
nait 8 à 12 m3 h. En 1936, il a, par suite d’une importante dimi¬
nution du débit, été approfondi jusqu’à 39 m. 10, avec galeries dont
le radier est à 36 m. 50, perpendiculaires au thalweg du vallonnement
(21 m. vers le N. 25 m. vers le S).
Le débit étant devenu nul, le puits a été approfondi au début
de 1954, jusqu’à 46 m. 60, ne recoupant vers 43 m. qu’une fissure
donnant 1 m3 par jour environ, vers le contact de la craie blanche
et d’une craie gris-bleuâtre, toutes deux sans silex. Il est probable
que le changement de faciès observé entre 41 et 43 m. correspond
au passage de la craie turonienne à la craie cénomanienne plus sèche
et plus compacte.
L’exécution d’une galerie de 30 m. de longueur, perpendiculaire
au thalweg, vers 43 m. de profondeur, à la limite des deux craies,
a été préconisée. A 29 m. 60 du puits, elle a recoupé une diaclase
aquifère d’un débit de 10 m3 h. beaucoup plus que suffisant pour
alimenter la commune. Elle constitue une direction de drainage
vers la vallée de la Seine, des eaux percolées à travers les craies
sénonienne inférieure et turonienne sur les hauteurs boisées qui au
NE dominent la commune.
Nièvre.
Nevers. — - Batterie de cinq puits exécutés par la S. A. D. E. en
1949 dans les alluvions modernes de la Loire, sur la rive gauche du
fleuve, au SE de la ville, pour son alimentation, près de l’usine
des Eaux. Voici la coupe de l’un de ces puits à l’altitude 174 m.
Alluvions
modernes
10 m.
I Alluvions sableuses à petits éléments. . .
^ Sable grossier .
7 m. d’épaisseur
3 m.
Lias
supérieur
j
Argile bleuâtre compacte,
sur 4 m.
Diamètre des puits 2 m. 50. Ils comportent sur 3 m. 50 de hauteur,
400 barbacanes de 0 m. 10 de section, inclinées à 45°, ce qui donne
3,5 m2 de surface captante par puits. N. s. à 3 m. au-dessous du sol
et n.d. à 6 m. pour un débit de 80 à 90 m3 h.
L’eau est assez chargée en manganèse, la proportion de sous-
175 —
oxydes solubles étant de 0 mmgr. 15 à 2 mmgr. par litre, suivant le
débit demandé au puits. L’eau n’est de ce fait pas prise au fond, le
manganèse étant considéré comme provenant des coteaux et du
substratum qui paraît être le Lias supérieur.
Oise.
Compïègne. — Puits dans la craie à Bélemnitelles pour l’alimen¬
tation de la Ville, exécutés en 1949 au Nord de la route de Choisy-
au-Bac, à l’altitude 32 m. environ.
Puits n° 1. Diamètre 2 m. 50 ; profondeur 13 m. ; n. s. à 7 m. 50 ;
n.d. à la même profondeur à 300 m3 h. en 1949.
Puits n° 2. Diamètre 3 m. ; profondeur 25 m. ; débit 800 m3 h. en
1949. Ces puits rencontrent dans la craie de très importantes dia-
clases aquifères dépendant probablement de la vallée de l’Aisne.
On constate que la proximité de l’anticlinal de Gamaches ne nuit
pas au débit du réseau aquifère de la craie.
Laigneville. — Forage pour l’alimentation de la commune
exécuté en 1953 au lieudit « sous le Bois », au N du bourg, à la hau¬
teur de Sailleville, à la cote 45 m. environ.
Débit en 1953, 45 m3 h. ; l’eau provient des sables de Bracheux
sous l’argile noire de la base du Sparnacien.
Un forage exécuté dans la vallée de la Brèche, à la cote 40 environ,
a rencontré des conditions anormales, la craie n’ayant pas été
atteinte à une profondeur de 105 m. 1 Un deuxième forage dans
la vallée en 1953 corrobore cette constatation et a également été
un échec, n’ayant fourni qu’une quantité d’eau à peu près nulle.
1. R. Abrard. — Les points bas de la Craie dans les vallées du Thérain et de la.
Brèche (Oise). CR. Ac. Sc., t. 211, pp. 108-110, 1940.
— 176 —
Seine-et-Marne.
Roissy-en-Brie. — Forages de la Société Française de Distri¬
bution d’Eau exécutés par la S. A. D. E., en 1929, à la limite est de
l’agglomération à la cote 114. Deux forages ; le n° 1 donne la coupe
suivante :
Calcaire
de Brie
9 m.
Marnes
supragyp-
seuses
25 nç. 50
Calcaire
de
Champigny
( Argile et cailloux. . .
' Argile blanchâtre et jaune et rognons
( de calcaire. . .
I Marnes vertes .
/ Marnes blanches .
' Marnes verdâtres .
/
f Calcaire de Champigny, avec marnes
< dans sa partie supérieure, dur et sili-
( ceux à la base .
Fond du forage .
à 0,00 sur 3,50
Diamètre, 400 mm. au fond. N.s. à 53 m. de profondeur en 1929
et à 54 m. 55 en 1953. Débits respectifs 35 et 25 m3 h., fournis par le
calcaire de Champigny. Le forage n° 2, situé à 5 m. du premier,
donne une coupe pratiquement identique jusqu’à 61 m. N.s. à
53 m. 25 en 1929, débit 18 m3 h., abaissé à 11 m3 h. en 1953. Appro¬
fondi jusqu’à 71 m. sans augmentation de débit, il paraît avoir
atteint le début du Bartonien inférieur.
Au point de vue stratigraphique, il convient de noter la présence,
au-dessus du calcaire de Champigny, de la série complète des marnes
supragypseuses, les marnes verdâtres de la base correspondant aux
marnes bleues, l’épaisseur des marnes blanches de Pantin et des
marnes vertes du Sannoisien inférieur correspondant à la moyenne b
Un puits en cours d’ exécution en février 1955, à 65 m. des forages
montre les marnes supragypseuses de base franchement bleues.
A 58 m. de profondeur avec 2 m. de hauteur d’eau dans le calcaire
de Champigny, il fallait un pompage à 120 m3 h pour l’assécher.
Après un approfondissement à 58 m. 20 le débit limite de 250 m3 h.
a été fourni par le puits.
A la base des marnes bleues, à 30 m. une zone aquifère de mauvaise
qualité a été rencontrée.
Sois y-s u r- École. — Puits pour la commune par Morin et Pérault,
à 35 m. environ au Nord-Est de la Mairie, à la cote 80 environ.
Creusé dans le calcaire de Champigny jusqu’à une marne gris-
1. R. Abrard. Limite supérieure du calcaire de Champigny. C. R. som. S. G. F.,
pp. 388-390, 1954.
— 177 —
-verdâtre qui semble en constituer le substratum. Profondeur
12 m. 50. Eau atteinte à 9 m. 80. Abaissement du plan d’eau de
0 m. 28 à 20 m3 h. ; pointe à 40 m3 h. en octobre 1954. Eau venant
par plusieurs diaclases. Analyse par le Laboratoire Départemental
en novembre 1954 : eau de composition chimique et bactériologique
très satisfaisante.
pH, 7,2 ; degré hydrotimétrique total 28°. Pas de B. coli, ni de
germes satellites.
Seiïse-et-Oise.
Bois d’Arcy. — Puits filtrant dans le lotissement exécuté pour la
Société Française de Distribution d’Eau, par Huillet et fils, en 1954,
à la cote 175 m. environ.
Terre végétale
Argiles à
meulières de ( Argile
Beauce.
5 m. 70
^ Argile et meulière .
Sables
de
Fontaine¬
bleau
50 m. 20
/ Sable argileux . .
1 Sable jaune .
Sable blanc compact . . .
Sable blanc .
Sable rouge argileux . . . .
Sable rouge .
Sable blanchâtre .
Sable jaunâtre .
Sable argileux . .
Sable moins argileux . . .
Sable blanc . .
| Sable très blanc .
\ Sable devenant argileux
Huîtres ? ( Sable très arSileuX
Marnes j
-vertes san- > Argile verte .
noisiennes '
F ond du puits . . . .
à 0,00 sur 0,60
Un avant-puits de 31 m. 60 est prolongé par un système compor¬
tant trois filtres Cuau, dont les bases sont respectivement aux
profondeurs de 45 m. 50, 51 m. 50 et 55 m. 70. Débit : 30 h. à 25 m3 h.
L’eau remonte jusqu’à 32 m., pratiquement jusqu’à l’avant-puits.
Buchelay. — Puits pour la commune par Huillet et Fils. Cote
<60 environ.
— 178 —
Argile (
à silex <
6 m. 30 [
Craie i
santonienne <
sur 25 m. 70 /
Terre végétale, argile et silex .
Argile avec silex de grande taille . . .
Sable gréseux avec silex .
Craie blanche avec rognons de silex . . . .
Craie gréseuse à silex .
Craie gréseuse .
Craie à silex .
I Craie dolomitique a silex avec lentilles
comacienne } „
. „ l de sables dolomitiques nuents .
sur 12 m. 50 i ^
Fond du puits .
Avant-puits de 40 m. prolongé par un tube en amiante-ciment
avec gravillon annulaire. Zone aquifère dans la craie dolomitique
sableuse. N. s. à 39 m. 50 ; n.d. à 41 m. 37, pour un débit de 44 m3 h.
et à 41 m. 98, à 54 m3 h., en octobre 1954.
Champcueii.. — Puits pour l’alimentation d’un Syndicat de com¬
munes, par Huillet et Fils, au Sud de l’agglomération, à l’altitude
80 environ.
Terre végétale argileuse
à 0,00 sur 2,00
Sables de
Fontaine¬
bleau
sur 8 m. 40
Meulières
de Brie
10 m. 40
Marnes
vertes
12 m. 10
Marnes
blanches
Sable argileux avec rognons
Sable argileux . .
Grès . .
Grès et sable . .
Sable argileux et grès .
Meulière de Brie .
Marne sableuse .
Marne verte dure .
Marne brune .
Calcaire . : .
\
)
j
Marne et calcaire . . . .
Marne verte avec bancs de calcaire de
0 m. 20 à 0 m. 30 . .
Marne blanche avec bancs calcaires ....
à
Travertin de
Champigny
■ Calcaire travertin de Champigny
Fond du puits
44,80
Diamètre 1 m. 50. 1° nappe peu abondante, dans les meulières d&
Brie, de 12 m. à 20 m. 40. 2° nappe, de 20 m. 40 à 28 m. 00, peu abon¬
dante, 3° nappe dans le calcaire de Champigny : n.s. à 39 m. 10.
Débit, 105 m3 h. en 1953.
L’obtention d’un débit important dans le tiers supérieur du cal¬
caire de Champigny est probablement en relation avec la proximité
du prolongement du synclinal de la Risle.
- 179 —
Ligne n° xiii du Chemin de fer Métropolitain prolongée
de la Porte de Saint-Ouen au Carrefour Pleyel a
Saint-Denis (Notice géologique).
Par R. Soyer.
Les travaux du prolongement de la Ligne N° XIII ont été effectués
de 1941 à 1948, avec interruption de 1943 à 1945. Sa longueur atteint
3.001 m. 86. Le souterrain emprunte le sous-sol de l’avenue de la
Porte de St Ouen à Paris, l’avenue Gabriel Péri (R. D. III), la place
de la République et le boulevard Jean Jaurès à Saint-Ouen, le boule¬
vard Anatole France et le Carrefour Pleyel à Saint-Denis. Quoique
peu profonde — le radier des plus bas ouvrages n’étant nulle part
à plus de 15 m de la surface — elle a rencontré une série d’assises
étendue et de composition lithologique variée qui toutefois n’ont
pas suscité de difficultés particulières pour l’exécution des travaux.
Un puits de reconnaissance foncé en février 1941, place de la Répu¬
blique, dont le détail figure dans les coupes annexées au profil
géologique, avait fourni d’utiles indications à ce sujet.
Le souterrain a traversé successivement :
a) les éboulis de coteaux.
b) la base de la série du Gypse pseudomorphosée : Marnes à
Lucina inornata, 3° Masse et Marnes à Pholadomya ludensis.
c) les Sables de Monceau et la base de la caillasse résiduaire de
la 4° Masse pseudomorphosée.
d ) le Calcaire de Saint-Ouen.
e) les Sables de Reauchamp.
Entre l’origine et la villa A. France (Pt kil. 2.222) les couches
en place sont très proches du sol et les remblais ne dépassent pas 1 m
de hauteur, mais à partir de ce point s’amorce une ancienne valléa
dont le thalweg a été reconnu dans la station : Carrefour Pleyel.
En ce point, les remblais atteignent 5 m. Ils diminuent ensuite
rapidement et retombent à 1 m d’épaisseur à la fin de la ligne.
Un lit de terre végétale enterrée sous les remblais a été rencontré
dans les puits et les ouvrages, entre les pts kil. 2.160 et 2.600. Dans
la moitié sud de la station Carrefour Pleyel, la terre végétale recouvre
un lit d’alluvions anciennes composé de sable jaune fin à silex noirs,
occupant le fond du thalweg signalé ci-dessus.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 2, 1955.
— 180 —
Eboulis de coteaux. — - Les éboulis recouvrent le Ludien inférieur
entre l’origine et l’avenue du Capitaine Glarner. Ils sont surtout
composés d’argiles verdâtres à nodules calcaires cariés provenant
des Marnes vertes sannoisiennes. On les retrouve ensuite dans quel¬
ques poches isolées pénétrant dans les assises ludiennes juqu’au
Pt kil. 0,500 qui limite leur extension.
Ludien inférieur. — • Les Marnes à Lucines constituent l’horizon
le plus élevé, sous forme de marnes calcareuses blanchâtres et
jaunâtres, avec bancs de caillasses caverneuses correspondant
à des bancs de gypse saccharoïde pseudomorphosés. La 3e Masse
est constituée - — lorsqu’elle n’a pas été déformée par des torsions
ou des effondrements, — par des bancs calcareux massifs ayant
conservé le grain et l’éclat des gypses saccharoïdes, alternant avec
des marnes argileuses. Les Marnes à Pholadomyes, dépourvues de
fossiles, sont caractérisées par un cordon central de nodules cariés
correspondant aux gypses cristallisés en sphères des séries non
altérées par les substitutions.
Le Ludien occupe entièrement le souterrain, depuis la porte de
St Ouen jusqu’au Pt kil. 0,100, et partiellement jusqu’aux abords
de la rue Garibaldi (Pt kil. 0,875). Il réapparaît du Pt kil. 2.180
sous le boulevard A. France, au carrefour Pleyel où un mouvement
de remontée des couches le reporte au-dessus des ouvrages.
4° Masse et Sables de Monceau. — La 4e Masse, irrégulière, com¬
prend des caillasses scoriacées et des calcaires cristallins séparés
par des marnes argileuses noires et des marnes blanchâtres calca¬
reuses. Sa puissance maximum ne dépasse pas 0 m 80.
Les Sables de Monceau sont peu épais à l’origine, mais leur puis¬
sance s’accroît peu à peu vers le nord, et ils dépassent 2 m à la fin
de la ligne. Ce sont des sables blanc-grisâtres, bruns et verdâtres,
souvent argileux, alternant avec des niveaux gréseux ou calcareux,
et des marnes argileuses feuilletées. Ils ne se sont pas montrés fossi¬
lifères sur le tracé de la ligne.
Calcaire de Saint-Ouen. — La série marno-calcaire constituant
cet horizon est la plus importante que la ligne ait rencontrée. Elle
apparaît au radier du souterrain vers le Pt kil. 0.110 et augmente
peu à peu d’épaisseur pour disparaître entre les pts kil. 0,550 et
0,620, sous l’influence d’une inflexion très marquée des assises.
Mais elle augmente ensuite progressivement d’épaisseur et occupe
le souterrain en totalité ou en partie jusqu’au pt kil. 2.290, où la
dépression tectonique du Carrefour Pleyel abaisse fortement la série
bartonienne. Mais le relèvement qui s’opère à partir de cette station
l’amène rapidement à la voûte des ouvrages qui l’occupent en totalité
à partir du Pt kil. 2.725.
Marneux et calcaro-marneux au sommet sur 5 m, les travertins
— 181 —
et bancs calcaires durs prédominent dans la moitié inférieure. Les
bancs d’argile sépiolitique (Magnésites) y sont fréquents, surtout
dans la moitié inférieure. Ils renferment rarement des Bithinelles.
C’est surtout dans la seconde moitié de la ligne, à partir de la
Mairie de Saint-Ouen où les assises sont plus régulières et moins
altérées, que des niveaux fossilifères à Limrnaea longiscata, Planorbis
goniobasis et Dissostoma mumia ont été reconnus. Ils ne sont d’ail¬
leurs pas très fréquents. On notera la présence d’une marne brune
à D. mumia dans la station « Mairie de Saint-Ouen » et d’un banc de
calcaire siliceux à Bithinelles vers la rue de Paris, à Saint- Denis-
L’horizon de Saint-Ouen dépasse rarement 10 m d’épaisseur. Il
présente parfois des bancs tabulaires de silex noirs, des lits de
Calcite cristallisée, rougeâtre, plus ou moins désagrégée (Pseud c-
morphose de Gypse). Soulignons enfin la découverte, vers le Pt
kil. 2.000, à la base de la galerie d’avancement, d’un banc d’une
trentaine de mètres de longueur constitué par de remarquables pseu-
domorphoses de cristaux de Gypse lamellaire en Silice. Ce banc,
épais de 20 cm, présentait exactement l’aspect des lits de cristaux
de la 2e Masse du Gypse (I, pl. 2, fig. 1).
Niveau de Mortefontaine. — Il est parfois caractérisé (Pt kiL
1.244) par un grès calcareux fossilifère à Avicula Defrancei intégré
dans la base du Calcaire de Saint-Ouen, et reposant sur un groupe
de couches marno-calcaires appartenant au niveau de Ducy, d’en¬
viron 80 cm d’épaisseur.
Sables de Beauchamp. — Les Sables de Beauchamp occupent la
partie inférieure du souterrain entre les Pts kil. 1.000 et 2.100. Ils
ont été atteints, à la fin de la ligne, par les puisards prolongeant les
puits de service. Seule la partie supérieure des sables, dont la puis¬
sance atteint 11 m, a été observée. Elle se compose de sables gris,,
verts et bleutés parfois argileux, de bancs de grès siliceux compacts
et d’argiles verdâtres.
Tectonique. — Les assises ont subi des déformations complexes,
surtout dans la section comprise entre l’origine et la station « Mairie
de Saint-Ouen ». Si l’allure générale du tracé est conditionnée par
des mouvements verticaux du sol, les déformations locales cons¬
tatées sont de même nature que celles qui affectent les assises ludien-
nes et bartoniennes sur le passage du synclinal de la Seine entre
Epinay et Villemonble, imputables à des tassements, des mouve¬
ments de bascule et des déformations consécutives à la dissolution,
en profondeur, de niveaux gypseux autrefois présents dans ces assises
et ultérieurement dissous ou pseudomorphosés. Les failles signalées
sur le profil ont sans doute la même origine, mais peut-être faut-il
excepter la double faille de la rue Pasteur, à St Ouen, qui paraît
située dans le prolongement de la faille observée dans la station.
« Yalliers » sur la ligne N° 3 à Levallois-Perret (2).
— 182
Le contact des Sables de Monceau et du Calcaire de Saint-Ouen
•constitue un bon repère pour figurer l’allure tectonique des assises
sur le profil de la ligne 13 prolongée. Il s’opère à -f- 35,30 à l’origine
et s’y maintient sur 500 m pour s’abaisser à 23,30 au droit de la
rue Edouard Vaillant, et remonter 100 m plus loin, à -)- 29,25.
Le contact s’élève ensuite lentement, et le Calcaire de Saint-Ouen
affleure sous les remblais, entre la rue des Rosiers et la rue .Jean,
à -f- 31,50. Il s’établit ensuite entre 33 et 35 m jusqu’à l’origine du
boulevard Anatole France à Saint-Denis, où s’amorce la vallée
tectonique qui le déprime à -}- 22,30 au droit de la rue du Dr Finot,
et localement même vers le pignon sud de la station « Carrefour
Pleyel » à + 15, sous l’influence d’un pli local étroit mais très
accusé. Le relèvement ultérieur des couches déjà signalé, s’opère
ensuite, et au pignon terminal le contact se relève à -f- 31,40.
Eaux souterraines. — La nappe générale se tient, soit à la base du
Calcaire de Saint-Ouen, soit dans le Calcaire de Ducy, soit dans les
Sables de Beaucbamp. Le plan d’eau établi à -f- 24,95 vers la rue
Jean est à -f- 22,35 rue Diderot, -f- 23,74 à la Mairie de Saint-Ouen.
La courbe pièzométrique retrouve une hauteur de flèche maximum
à -(- 24 au pt. kil. 1.701,75 (limite des deux lots de travaux), pour
s’abaisser à 23,45 rue du Dr Basset, et à 21,53 à la fin de la
ligne. Les débits n’ont jamais été importants et n’ont pas gêné
sensiblement les travaux.
Cette notice de la Ligne N° XIII dont le profil géologique et les
coupes annexes seront édités par les soins du Service Technique des
Travaux Neufs et du Métropolitain, clôt la série des publications
géologiques relatives aux 14 lignes constituant le réseau actuel du
Chemin de fer Métropolitain. Je prie MM. Bardout, Ingénieur
Général Chef du Service, Martelli et Klerlain, Ingénieurs en
Chef, Vieillard-Baron et Courtas, Ingénieurs divisionnaires
STVP, chargés de l’exécution des travaux de cette ligne, ainsi que
leurs collaborateurs MM. Fontaine, Marchal et Neveu, Ingé¬
nieurs TP., d’agréer l’expression de mes vifs remerciements pour
toutes les facilités qu’ils m’ont accordées et pour leur bienveillante
et cordiale collaboration.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
1 Soyer R. — - Géologie de Paris — 1 vol. in-4°, Mém. Serv. Cte Géolog.
de la France, 1953, 610 p., 6 pl. 5 ctes.
2 Soyer R. — - Prolongement de la Ligne N° 3 de la porte Champerret
au pont de Levallois-Perret.
Profil en long géologique.
Préf. de la Seine — S. T. du Métropolitain, Paris,
1938.
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Professeur Ch. Sannié est nommé Assesseur au Directeur pour
l’année 1955. (Arrêté ministériel du 3-II-1955).
M. le Professeur R. Portères obtient un congé de longue durée de
6 mois, à compter du 5 sept. 1954. (Arrêté ministériel du 9-XI-1954).
M. Kersaint est nommé sous-Directeur de laboratoire à la Chaire de
Chimie. (Décret ministériel du 23-xi-1954).
M. R. Lamy est nommé sous-Directeur de laboratoire honoraire. (Arrêté
ministériel du 29-xn-1954).
M. P. Rourrelly est nommé sous-Directeur de laboratoire à la Chaire
de Cryptogamie, à compter du l-xn-1954. (Arrêté ministériel du 3-ii-
1955).
M. M. Denizot est nommé Assistant stagiaire au laboratoire de Crypto¬
gamie. (Arrêté ministériel du 3-n-1955).
M. F. Lomont, Aide technique principal est admis à la retraite, à comp¬
ter du 31-xn-1954. (Arrêté ministériel du 8-XI-1954).
M. N. Vuillet, Aide technique, est admis à la retraite, à compter du
1-1-1955. (Arrêté ministériel du 8-xi-1954).
M. F. Malgras, Commis, est admis à la retraite, à compter du 21--X-1954.
(Arrêté ministériel du 13-ix-1954).
La démission de M®e M. Bory, Employée aux écritures, est acceptée.
(Arrêté ministériel du 3-H-1955).
Mme R. Edrei obtient un congé d’un an pour charges de famille. (Arrêté
ministériel du 30-xi-1954).
Mme C. Person est nommée Gardien de galerie titulaire. (Arrêté minis¬
tériel du 15-X-1954).
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
M. le Dr. Léon Pales, sous-Directeur au Musée de l’Homme, est promu
Officier de la Légion d’honneur, par Décret du 23 octobre 1954.
MUe Marie-Louise Pasquier, Assistante au Parc Zoologique est promue
Officier du Mérite agricole par Décret du 31 décembre 1954.
MM. Théophine Hillion et Camille Vedie, Aides techniques au Parc
Zoologique, sont nommés Chevaliers du Mérite agricole.
Le Gérant : Marc André.
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLART.
10-6-1955.
COLÉOPTÈRES DE PROVENCE
par Henri Caillol.
Les deux derniers volumes (IV et V, 1.200 pages) du Catalogue des
Coléoptères de Provence par Henri Caillol viennent d’être publiés.
Cet ouvrage magistral sur la faune de notre Pays est maintenant com¬
plet. Des milliers d’observations biologiques accompagnent les noms des
espèces et constituent une mine extraordinaire de documents scienti¬
fiques.
L’ouvrage complet, qui comporte 5 volumes (2.894 pages), est vendu
10.000 francs. Les tomes IV et V se vendent ensemble au prix de
6.000 francs au Comité d’ Encouragement aux Recherches d* Entomologie
appliquée, 57, rue Cuvier, Paris-5e (C. C. P. : Paris, 1842-07).
RÈGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits
dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national
d’Hisloire naturelle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬
pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les
auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬
crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière
à occuper la place minima.
Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la
charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit,
avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin
suivant.
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie¬
ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un
numéro ultérieur.
Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils
sont priés d’incrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplé¬
mentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais).
Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser
directement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la
séance.
TIRAGES A PART
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outre s’en procurer à leur frais 25 supplémentaires, aux conditions
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numéro, brochés avec agrafes et couverture non imprimée.
Les commandes dépassant 50 exemplaires ne pourront être acceptées
que par autorisation spéciale et à des prix supérieurs à ceux qui sont
mentionnés sur le tarif ci-dessus.
Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés
au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce
travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro
correspondant.
PRIX DE l’abonnement ANNUEL :
France : 1.500 fr. — Étranger : 2.200 fr.
(Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum)
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ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
36, RUE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, PARIS Ve
Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (commencées en 1802
comme Annales du Muséum national d’Hisloire naturelle ).
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895).
(Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 fr., Etranger, 2200 fr.).
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬
mencée en 1936. (Sans périodicité).
Publications du Muséum national d’Hisloire naturelle. (Sans périodicité
fixe ; paraît depuis 1933).
Index Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît
depuis 1822 ; échange).
Noiulæ Systemalicæ. (Directeur, M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro-
gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ;
Etranger, 900 fr.).
Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934).
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d'Histoire naturelle
à Dinard. (Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin
à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule).
Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ;
adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée
de l’Homme).
Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale; paraît depuis 1927 ; échange).
Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange).
Journal d' Agriculture tropicale et de Botanique appliquée (remplace la
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis le
1-1-1954). Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale. Abonnement,
France, 1.500 fr., Etranger, 2.000 fr.
Revue Algologique. (Directeurs MM. R. Lami et P. Bourrelly, Labora¬
toire de Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; Nouvelle série à partir
du 1er janvier 1954, abonnement, France, 1.000 fr., Etranger 1.200 fr.).
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; paraît depuis 1874 ; abonnement, France, 1.500 fr.,
Etranger, 2.000 fr.).
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique).
(Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis
1928 ; abonnement France et territoires d’Oütre-Mer, 1400 -fr., Etranger,
2000 fr.
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬
teur M. Ed. Bourdolle ; paraît depuis 1936 ; 1000 fr. ; Étranger, 1400 fr.).
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLART. - 10-6-1955.
Tome XXVII 2° Série MAI 1955
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Berlioz. Étude d’une collection d’Oiseaux du Gabon . 185
M. Blanc, F. d’Aubenton et Y. Plessis. Note préliminaire sur l’enkystement
de Protoptcrus annectens (Owen 1839) . 193
Th. Monod. Sur un nouveau Corophium constructeur de masses spongiomorphes
aux Philippines . 196
J. Denis. Notes d’Aranéologie marocaine. IV. Araignées recueillies à Ifranc
par M. L. Chopard . 207
F. Grandjean, Observations sur les Oribates (32e série) . 212
G. Ranson. Observations préliminaires sur quelques Planorbes américains. . 220
J. L. Hamel. Matériaux pour l’étude caryo-taxynomique des Saxifragacées.
II. — Un Ribes naturellement polyploïde . 226
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum.
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine, XI) . 232
Cl. Ch. Mathon. Recherches sur le développement des Céréales. 3e note :
Les Blés du Troisième Groupe . 236
Cl. Ch. Mathon. Recherches sur le développement des Céréales. 4e note :
Seigle, Avoines . 241
Ph. Brébion. Turritélla (Haustator) doukantensis, nouvelle espèce de Gastéro-
pode du Paléocène du Dahomey . 244
Ed. Boureau. Étude paléoxylologique du Sahara (XXI) : Sur un Terminalio-
xylon edengense n. sp., de la pente sud de Edeng, au Sud-Ouest de l’Adrar
Tiguirirt (Sahara Soudanais) . 247
R. Lavocat. Sur une portion de mandibule de Théropode provenant du Crétacé
supérieur de Madagascar . 256
J. Sornay. Nautile fossile à coquille anormale . 260
R. Furon. Notules de voyage sur le quaternaire de Tunisie . 262
P. Balavoine. Faluns helvétiens à Bryozoaires de la Bufïeaumoine (Maine-
et-Loire) . 266
Ph. Brébion. Quelques observations sur les gisements de faluns helvétiens
d’Anjou . ; . . 273
P. Calas. Quelques observations sur le gisement bartonien d’Ézanville (Sablière
du Bois Bleu . 278
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1955. — N° 3.
408e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
5 mai 1955
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR A. GUILLAUMIN
COMMUNICATIONS
Étude d’une collection D'Oiseaux du Gabon
Par M. J. Berlioz,
PROFESSEUR AU MUSÉUM
M. P. Rougeot, correspondant du Muséum, poursuivant avec
le même zèle et le même succès ses recherches ornithologiques au
Gabon, vient d’envoyer au Muséum, de la région de Libreville, à
laquelle il est maintenant affecté, une nouvelle collection, riche,
comme les précédentes, en captures intéressantes. Aussi, en le
félicitant et le remerciant de son activité scientifique, dont ses
fonctions administratives ne favorisent malheureusement pas
toujours le déploiement, je présente ici bien volontiers l'étude de
cette collection.
Tous ces spécimens ont été récoltés au cours du deuxième semestre
1954 et au début 1955, aux abords même ou dans le district de
Libreville, c’est-à-dire en région côtière basse, dans un biotope
général de grande forêt, comportant aussi une partie plus décou¬
verte : la savane d’Owendo.
1° Non-Passeres.
Charadrius Forbesi (Shell.), ad., Owendo, février 1955.
L’apparence de ce spécimen diffère assez notablement des des¬
criptions classiquement données pour cet Oiseau. Comparé à douze
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
12
— 186 —
autres spécimens de la collection du Muséum, provenant tant de
Haute que de Basse-Guinée, celui-ci marque une mélanisation
très nette : les deux bandes transversales du jabot sont d’un noir franc
et non brunes, et cette teinte noirâtre envahit la tête, les côtés du
cou et même la nuque, accentuant ainsi la précision du menton
blanc et de la bande blanche circum-nuchale. En outre sa taille est
un peu plus forte. — Il s’agit sans doute d’un individu très adulte,
en plumage frais ; mais il est possible aussi que les populations
locales de cette espèce, apparemment migratrices intertropicales,
présentent des différenciations encore imprécisées subspécifique-
ment.
Tringa glareola L., ad., Libreville, 31 octobre 1954.
Capella media (Lath.), ad., Owendo, 12 février 1955, « dans une
dépression marécageuse de la savane, — visitant les déjections
d’un troupeau de vaches ».
Cette espèce, la « Bécassine double » des chasseurs européens,
passait pour être un hivernant rare en Afrique occidentale. Elle
est, ainsi que la précédente, un migrateur bien connu, nichant dans
les pays du Nord, et, selon M. Bougeot, assez abondante à
Owendo.
Turnix nana (Sund.), $ Ç ad. (un œuf en formation), Owendo,
24 octobre 1954.
Selon le cas général chez les Oiseaux de ce genre, la Ç se montre
ici plus forte et plus colorée que le <§.
Aviceda cuculoides ? Batesi (Swann), $ imm., Bihélé, en forêt sombre,
20 décembre 1954. « Dans l’estomac : sauterelles vertes. Était
menacé par deux Drongos. »
Ce Rapace, aux serres faibles, est encore peu connu et ses varia-
toins subspécifiques éventuelles sont controversées. Le spécimen
cité ici est en plumage de transition, en partie très usé : dessus gris-
ardoisé foncé mêlé de traces brunes de la livrée juvénile ; dessous
blanc mêlé de plumes grises sur la gorge, avec des barres transver¬
sales rousses peu nombreuses et seulement sur les flancs et la poi¬
trine ; quelques liserés roussâtres sur les ailes, indice d’immaturité.
Centropus Gr. Grilli Hartl., <§ et un ad., Owendo, 4 décembre 1954.
« Espèce assez fréquente en cet endroit, surtout dans les dépres¬
sions humides, où la végétation est plus haute. »
La date de capture de ces deux Coucals semble confirmer une
fois de plus l’opinion généralement admise que cette espèce, appa¬
remment migratrice, ne fréquente guère le Gabon qu’en saison
humide.
Tricholoema fl. flavipunctatum J. et E. Yerr., Ç ad., Libreville,
août 1954.
— 187 —
Buccanodon Duchaillui (Cassin), ad., route du Cap Esterias,
20 juin 1954.
Pogoniulus subs. subsulphureus (Fras.), ad., route de Kango,
juin 1954 ; Ç ad., Sibang, octobre 1954.
Pogoniulus scolopaceus flavisquamatus (J. et E. Verr.), ad., route de
Kango, 13 juin 1954.
Apaloderma narina brachyurum Chapin, $ ad., route de Kango,
km. 35, 14 septembre 1954 (« dans l’estomac : débris d’Orthop-
tères ») ; Ç imm., août 1954.
Ces deux spécimens ont été obtenus dans l’étage inférieur de la
grande forêt.
Caprimulgus Foss. Fossei Hartl., $ ad., Libreville, août 1954.
2° Passeres.
Hirundinidés.
Riparia cincta (Bodd.), ? subsp., ad., Owendo, lin Octobre 1954.
Ce spécimen se montre, par sa coloration et par sa longueur d’aile
(113 mill.), tout à fait semblable à deux autres provenant aussi de
la côte gabonaise (Port-Gentil, Coll. P. Rougeot, en juin 1945) et
à un troisième provenant de Brazzaville (coll. R. Malbrant,
10 décembre 1937), dans la collection du Muséum.
Ces Oiseaux présentent donc le minimum de taille (aile : 113-
114 mill.) connu pour cette espèce, répandue dans presque toute
l’Afrique tropicale jusqu’au Cap et dont les variations subspéci¬
fiques, ainsi que sans doute les habitudes migratoires pour cer¬
taines populations locales, sont encore fort insuffisamment éluci¬
dées. Les détails donnés sur les fluctuations de cette espèce en
Afrique du Sud, localité type (voir : Stark et Sclater, Birds of
South Africa, vol. II, 1901) sont curieux. Personnellement je n’en
connais que les spécimens du Muséum de Paris, six d’entre eux
appartenant à la race de grande taille propre au Nord-Est de
l’Afrique, R. c. Erlangeri Rchw. (trois d’Abyssinie et trois de
Somalie [mission Revoil] : aile 132-137 mill.), et les autres de la
région Gabon-Congo.
Muscicapidés.
Alseonax olivascens (Cassin), Ç ad., route de Kango, km. 35, en forêt.
« Dans l’estomac : débris d’Orthoptères et de petits Coléoptères
noirs ».
Ce Gobe-mouches doit sans doute sa très grande rareté, — il
n’est connu que par quelques exemplaires collectés sporadiquement
dans la forêt équatoriale africaine, — au moins en partie à son
aspect très effacé et à son mode de vie secret. Assez différent d’aspect
— 188 —
des deux autres espèces suivantes, il se montre en quelque sorte
intermédiaire génériquement aux Alseonax et aux Muscicapa :
mais les différences entre ces deux types génériques sont elles-mêmes
assez peu tranchées pour qu’il ne soit pas utile de maintenir cette
espèce dans un troisième, comme le suggèrent quelques auteurs.
Alseonax epulatus (Cass.), 2 $$ ad., route de Kango, km. 35, 16 juil¬
let ; Akok, août 1954 (en grande forêt).
Alseonax Seth-Smithi (Van Som.) (= Als. flavipes , auct. plur.),
2 $Ç ad., Akok, 27 août et 22 novembre 1954.
Erythrocercus M. Maccalli (Cass.), 3 <$<$, 1 $ ad., route de Kango,
km. 35, 1er août, 15 septembre, 10 octobre 1954.
Ce petit Gobe-mouches, qui figure ici pour la première fois dans
les collections du Muséum, se différencie nettement parmi toute la
famille des Muscicapidés et cette petite série ne révèle guère de
variation individuelle sensible. Selon le collecteur, il vit et se déplace
volontiers en groupe parmi les arbustes, en grande forêt.
Trochocercus nitens nitens Cass., ad., route de Kango, km. 35,
en forêt, 20 novembre et septembre 1954.
Tchitrea ruf. rufocinerea Cab., q ad., Akok, décembre ; ? Ç ad.,
Libreville, 20 août 1954.
T urdidés.
Neocossyphus p. poensis (Strickl.), 2 ad., N’Tchoua, 28 juillet
et août 1954. « Dans l’estomac : presque uniquement des fourmis
brunes ».
Alethe cast. castanea (Cass.), $ ad., route de Kango, 16 juillet et
août 1954, en forêt. « Dans l’estomac : fourmis noires ».
Stiphrornis erijthrothorax gabonensis Sharpe, ad., O’Veng, 27 juillet
1954.
Ce spécimen se montre tout à fait typique de cette race côtière :
gabonensis du Rouge-gorge africain.
Syloiidés.
Camaroptera chl. cliloronota Rchw., 3 ad., route de Kango, km. 31,
juillet 1954.
Cisticola anonyma (Müll.'j, Ç ad., N’Toum, 14 octobre 195 .
Timaliidés.
Malacocincla fulv. fulvescens (Cass.), ad., N’Tchoua, 28 juillet 1954,
en grande forêt.
Malacocincla Cleaveri Batesi (Sharpe), $ ad., route de N’Toum,
km. 35, 8 août 1954, en forêt épaisse. « Trouvé à terre, dans un
lit de ruisseau, et en petit groupe. »
189 —
Malacocinela ruf. rufipennis (Sharpe), 1 ad., Ç ad., $ imm., environs
de Libreville, 6 août 1954. « A terre, dans le sous-bois ».
Le spécimen immature se fait remarquer par sa mandibule infé¬
rieur plus pâle, jaunâtre, et par la présence de quelques taches rachi¬
diennes pâles sur les petites couvertures des ailes.
Cette espèce et la précédente se ressemblent beaucoup par la
taille, la silhouette et la coloration générale. Mais la couleur du
vertex, brune chez rufipennis, noire chez Cleaveri, ainsi que celle des
pattes, gris-bleuâtre chez rufipennis, rosée chez Cleaveri (discer¬
nable même sur des pattes desséchées), permettent de les distinguer
aisément.
Pycnonotidés.
Les Passereaux de cette famille sont toujours abondamment
diversifiés dans les forêts gabonaises. Il convient ici d’attirer une
fois de plus l’attention sur les Criniger qui, sous l’aspect de Crin,
calurus, paraissent représenter deux espèces distinctes, bien que
très voisines.
Bleda syndactyla ogowensis Neum., <$ ad., Cap Esterias, août 1954.
« En forêt, près de terre. »
Bleda eximia notata (Cass.), ad., parc de Sibang, 27 juin 1954.
« Parmi des buissons épais. Dans l’estomac : fourmis. »
Les observations notées par M. Rougeot concernant cet Oiseau
confirment toutes les données antérieures des auteurs concernant le
régime alimentaire et la vie volontiers humicole de ces Bulbuls du
genre Bleda.
Criniger cldoronotus (Cass.), ad., environs de Libreville, août 1954.
Criniger (? Swainsoni) Bannermani Gyld., (JÇ et un ad., route de
Kango, km. 34, 20 juillet et 1er août 1934.
Ces trois spécimens de Bulbuls, du type Cr. calurus, appartien¬
nent de toute évidence à la série caractérisée simultanément par
la gracilité relative du bec et le plus grand développement des doigts
Ces caractères différentiels, qui ont été déjà discutés dans un travail
antérieur [Bull. Mus., 1954, p. 68), m’ont été confirmés par l’étude
comparative que j’ai pu faire, grâce à l’obligeance de notre collègue
M. J. D. Macdonald, de la longue série de spécimens existant au
British Muséum de Londres : il y a, parmi tous ces Oiseaux assimilés
à Cr. calurus, deux séries distinctes caractérisées par les proportions
relatives inversées du bec et des doigts. Aussi je crois devoir me
rallier à l'opinion de Gyldenstolpe (1. c.), à savoir que ces deux
séries représentent bien deux espèces distinctes, coexistant au moins
dans une grande partie de leur habitat forestier : Cr. calurus (Cass.),
à bec plus fort et doigts plus faibles, et ? Cr. Swainsoni (Neum.),
à bec plus faible et doigts plus forts. Mais, n’ayant pu comparer les
— 190
types de ces différentes formes, je fais toute réserve sur la nomen¬
clature à adopter et mentionne ici nos spécimens sous le nom dont
la description paraît le mieux adaptée à leurs caractères morpholo¬
giques.
Phyllastrephus icterinus (Bp.), £ ad., Cap Esterias, 20 juin 1954, en
grande forêt.
Baeopogon clamans (Sjôst.), ad., route de Kango, 25 juillet 1954.
Andropadus lat. latirostris Strickl., $ ad., Libreville, octobre 1954.
Andropadus cura. curairostris Cass., ad., route de Kango, km. 35,
août 1954. « En forêt, dans un grand arbre, mélangé à une troupe
composite comprenant des Anthreptes Fraseri, des Erythrocercus,
etc. »
Laniidés.
Laniarius leucorhynchus (Hartl.), $ ad., Akok, 22 juin 1954, dans
des fourrés épais.
N ectariniidés.
Cyanomitra olivacea Ragazzii (Salv.), ad., Libreville et environs,
en forêt, 13 juin et août 1954.
Anthreptes Fraseri cameroonensis Bann., £ ad., route de Kango,
km. 30, 20 juillet 1954 (« au milieu d’une petite troupe homo¬
gène, visitant les arbustes avec des cris perçants ») ; ad. (« dans
l’estomac : insectes »), ad., environs de Libreville, en forêt,
août 1954.
Anthreptes collaris hypodilus (Jard.), ad., Libreville, 13 juin 1954.
Ploceidés.
Malimbus mal. malimbicus (Daud.), $ ad., Akok, en forêt, août
1954.
Malimbus nit. nitens (Gray), ad., route de Kango, km. 35, en
forêt, août 1954.
Chez cette espèce, les deux sexes sont apparemment tout à fait
semblables.
Malimbus Racheliae (Cassin), ad., route d’Akok, en forêt,
16 juillet, 2 août 1954.
Ce Tisserin, si caractéristique des régions basses du Sud-Came¬
roun et du Gabon, où il passe d’ailleurs pour rare et confiné à la
grande forêt, me paraît inséparable spécifiquement du Mal. scutatus
(Cass.), qui le remplace en Haute-Guinée. Les deux Oiseaux sont en
effet tout à fait semblables, sexe à sexe, sauf par la taille, un peu
plus faible chez Racheliae, et par la couleur des plages vives du
plumage, rouges chez scutatus, mi-rouges, mi-jaunes chez Racheliae.
— 191
Or on sait combien, chez les Oiseaux en général et les Ploceidés en
particulier, ce remplacement du rouge et du jaune (couleurs pigmen¬
taires de nature chimique sans doute très voisine) dans le plumage
est fréquent et d’importance secondaire.
Par contre la prétendue coexistence des deux formes en Nigeria
et au Cameroun (où vit d’ailleurs une sous-espèce un peu diffé¬
renciée de M. scutatus) paraît reposer sur des assertions insuffisam¬
ment contrôlées, et le dernier en date des ouvrages sur l’avifaune
camerounaise (A. I. Good, The Birds of French Cameroon, 1953)
donne au contraire des précisions de répartition, d’après lesquelles
leurs habitats respectifs ne se pénétreraient pas, la zone de contact
s’établissant dans les régions côtières du Sud-Cameroun.
Ploceus ? collaris Vieill., $ imm., Libreville, août 1954.
Ce spécimen, qui ne porte que quelques traces du plumage d'adulte,
ne permet donc pas d’élucider la question, toujours litigieuse, des
rapports d’habitat des deux espèces voisines : collaris et cucullatus.
Spermophaga hoematina pustulata (Voigt), Ç ad., Akok, 27 août 1954.
Nigrita bicolor? saturatior Rchw., rJÇÇ ad., Akok, Libreville, en
forêt et sur la lisière, septembre et octobre 1954 (« dans l’estomac :
pulpe A' Elaeis »).
En raison de leur coloration très foncée, ces trois spécimens doi¬
vent être rapprochés de la race saturptior, décrite de l’Ouganda,
mais dont je ne connais qu’un seul spécimen topotypique (au British
Muséum). Mais il est certain que, contrairement aux assertions des
traités classiques, ils ne peuvent être confondus subspéeifiquement
avec les individus de même espèce du Cameroun ( N. bic. brunnes-
cens). J’ai pu comparer, tant dans les collections du Muséum de
Paris que dans celles du British Muséum, d’assez nombreux spécimens
du Cameroun et d’autres de Haute-Guinée, et nos trois spécimens
gabonais présentent, sexe à sexe, une pigmentation bien plus intense,
plus foncée même (et d’un gris moins pur en dessus) que chez la racç
typique de Haute-Guinée. L’espèce toutefois est réputée assez rare
et son étude en série, nécessaire à la discrimination des sous-espèces,
laisse encore à désirer, ainsi que le rappelle D. Bannerman dans son
ouvrage « Birds of trop. West Africa », 7, 1949, p. 260 : sans doute,
par leurs variations pigmentaires, ces sous-espèces se montreront-
elles plus « écologiques » que strictement « géographiques », comme il
arrive souvent chez les Oiseaux d’Afrique.
En tout cas, au point de vue de leur régime alimentaire, ces Nigrita
paraissent avoir un goût prononcé pour la pulpe des fruits d’ Elaeis
et la remarque de M. Rougeot sur le contenu stomacal d’un de ses
spécimens confirme à ce sujet celles que Bâtés avait pu faire sur
les mêmes Oiseaux au Cameroun.
— 192
Orti/gospiza atricollis gabonensis Lynes, ad., Owendo, 15 février
1955.
Ces deux spécimens apportent une addition intéressante au peu
de connaissances que l’on possède sur cette sous-espèce gabonaise
de l’Astrild-Caille, considérée comme très rare et d’ailleurs bien
différenciée subspécifiquement. D. Bannermak (l. c., p. 298) ainsi
que R. Malbrant et A. Maclatchy (Faune de l’Équateur africain
français, t. I, p. 418, 1949) ont déjà souligné le nombre extrêmement
réduit de spécimens que l’on en connaît : le Muséum de Paris en
possède un, présumé Ç, aimablement donné par ces derniers auteurs.
Grâce aux deux spécimens de M. Rougeot, tout récemment collec¬
tés, il est possible de donner des précisions sur la couleur du bec :
chez le les deux mandibules sont visiblement d’un rouge-rosé
vif uniforme ; chez la $, elles sont d’un brun-corne, avec le culmen
très foncé.
Sturnidés.
Lamprocolius purpureiceps J. et E. Verr., ad., Akok, octobre 1954.
Ce bel Oiseau reste très caractéristique de la zone forestière de
« Basse-Guinée ».
— 193
Note préliminaire sur venkystement
DE PROTOPTERUS ANNECTENS (ÛWEN 1839;
Par Maurice Blanc, François d’Aübenton et Yves Plessis.
Ayant effectué une mission hydrobiologique de six mois (mission
M. Blanc- F. d’Aubenton, avril-septembre 1954) dans la vallée
du Moyen-Niger, entre Bamako et Tombouctou (Soudan français),
deux d’entre nous ont rapporté à Paris, par avion, outre un lot de
poissons vivants destinés à l’Aquarium du Musée Permanent de la
France d’ Outre-Mer, un jeune exemplaire de Protopterus annectens
à l’intention de l’aquarium du Laboratoire des Pêches Coloniales
du Muséum.
Le Protopterus annectens vit dans des régions où alternent une
saison humide et une saison sèche et possède la curieuse faculté de
passer la saison sèche hors de l’eau, enkysté dans une sorte de cocon
constitué de mucus durci, au fond d’un trou creusé dans la vase,
respirant alors l’oxygène de l’air à l’aide de sa vessie natatoire
faisant office de poumon.
L’exemplaire que nous avons rapporté, a été ramassé à l’état de
cocon, fin juin 1954, au moment des labours de rizières, par des
cultivateurs bambara de la région de Diafarabé, et placé par nos
soins dans une caissette remplie de sable. Nous avons commencé
l’hydratation progressive du sable dans les premiers jours de sep¬
tembre et la sortie du cocon s’est effectuée le 14 septembre, au cours
du voyage de retour. L’animal est donc resté à sec environ un mois
et demi de plus que dans la nature, sans aucun inconvénient.
Dès son arrivée au Laboratoire des Pêches Coloniales, le Pro-
toptère a été installé dans un bac de 25 litres, chauffé à 28-30°,
éclairé par une lampe de 60 watts et nourri à l’aide de vers de vase, de
petits poissons, de mollusques et surtout de viande de boucherie.
Adapté à son nouveau domaine au bout de deux ou trois jours,
l’animal a vécu tout à fait normalement dans ces conditions pendant
plus de cinq mois. Mais, vers le 20 février 1955, à peu près à l’époque
où les Protoptères s’enkystent dans la plaine de Diafarabé aban¬
donnée par les eaux, l’aspect et le comportement de notre Protoptère
se sont brusquement modifiés. L’animal, d’ordinaire toujours affamé,
se mit à refuser toute nourriture, tandis que son teint devenait
vitreux, que ses nageoires se pigmentaient de rouge et que la ter¬
minaison en pointe de sa nageoire caudale disparaissait. Sa princi-
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 194 —
pale occupation devint d’explorer le fond de l’aquarium, de labourer
la petite quantité de sable qui s’y trouvait et de chercher à fouir en
avalant le sable par la bouche et en le rejetant par les fentes oper-
culaires.
Nous avons alors pris une grande cuve de verre, de forme haute,
que nous avons remplie avec de la terre assez meuble surmontée
d’une faible épaisseur d’eau, et nous avons placé le tout dans une
grande étuve d’élevage à porte vitrée. Le Protoptère transféré dans
ce nouveau logement, le 2 mars 1955, continua d’abord à manifester
ses velléités de fouilles, mais sans cependant s’enfouir. Ce n’est que
lorsque nous eûmes siphoné complètement l’eau de la cuve cjue nous
pûmes voir l’animal se décider brusquement et se mettre à creuser en
décrivant un mouvement hélicoïdal avec son corps. Mais la hauteur
de terre étant trop faible par rapport à la taille de l’animal, celui-ci
vint buter contre le fond de la cuve sans pouvoir se retourner pour
s’enterrer complètement. Nous décidâmes alors de remettre l’animal
dans son aquarium habituel rempli d’eau et de préparer un plus
grand volume de terre. Il fallut faire vite car cette tentative d’en¬
fouissement avait déclenché chez notre animal des réactions physio¬
logiques irréversibles et celui-ci était en train de se noyer lorsque
nous le reprîmes pour le deuxième essai. Cette fois, la hauteur de
terre était suffisante, dès que l’eau fut siphonée, nous vîmes l’animal
creuser à nouveau et s’enterrer complètement après avoir décrit
un tour et demi sur lui-même. L’extrémité du museau resta un
certain temps au ras du sol, puis l’animal s’enfonça plus profondé¬
ment lorsque la terre commença à s’assécher en surface et disparut
définitivement à nos regards.
Cette expérience est déjà intéressante en ce sens qu’elle nous a
permis de voir les modifications d’aspect et de comportement
présentées par l’animal avant l’enkystement et d’observer la façon
dont il se comporte pour creuser le sol et s’enterrer. Il nous reste
maintenant à patienter un certain temps, puis à provoquer la sortie
de l’animal en réhydratant progressivement son habitat. Bien
entendu, nous avons pesé le sujet et effectué quelques mensurations
avant l’enkystement, de façon à avoir une idée des pertes subies
par lui pendant cette période de vie ralentie.
Ce n’est pas la première fois qu'un Protoptère en captivité s’en¬
kyste au Muséum ; une note de A. Duméril datant de 1866 1 signale
déjà le même événement, mais il s’agissait d’un phénomène subi et
non réalisé expérimentalement; de plus l’enkystement s’était
accompli sans aucun témoin et l’auteur ne put que constater la
disparition des animaux qui moururent d’ailleurs dans leur cocon.
1. Duméril (A.). — Observations sur les Lépidosirénidés ( Protopterus annectens
Owen) qui ont vécu à la Ménagerie des Reptiles du Muséum National d’Histoire
Naturelle et y ont formé leur cocon. C. R. Acad. Sci., Paris, 1866, 62, pp. 97-100.
— 195 —
Une autre espèce de Protoptère, le Protopterus dolloï, qui vit dans
une région où il dispose d’eau en quantité suffisante toute l’année,
ne s’enkyste jamais. Ceci permettrait de penser que le déterminisme
de l’enkystement peut être dû simplement à l’action du milieu. Or
le fait que notre Protopterus annectens ait brusquement changé
d’aspect, cessé de se nourrir et cherché à fouir le sol à l’époque
même où dans la nature il aurait dû s’enkyster, alors que dans son
aquarium les conditions restaient celles dont il s’était contenté
pendant plus de cinq mois, semblent prouver l’existence d’un déter¬
minisme interne. Celui-ci est cependant insuffisant pour provoquer
à lui seul l’enfouissement complet, car l’animal, bien qu’ayant acquis
un comportement fouisseur, ne se décide à s’enterrer réellement
que lorsqu’il n’y a plus d’eau à sa disposition.
Laboratoire des Pêches et Productions Coloniales d'origine animale du Muséum.
— 196 —
Sur un nouveau Corophium
CONSTRUCTEUR DE MASSES SPON GIOMORPHES
aux Philippines
Par Th. Monod,
PROFESSEUR AU MUSÉUM
Mr. José S. Domantay a publié en 1953 ( Philippine Fisheries,
Manila, p. 153-156, 2 figs.) une note intitulée « A New Species of
Askeletal Sponge, Oscarella malabonensis , Destructive to Oysters
under Cultivation Around The Dagatdagatan Salt-water Fishery
Experimental Station Malabon, Rizal » dans laquelle il décrit
(p. 154-156) une espèce nouvelle d’Éponge sans spiculés.
L’objet qui se nomme localement taing kalabao, ou « bouse de
Buffle », désignation absolument appropriée, est « an encrusting
form with irregular lamellate or tubular bodies fused together from
the proximal part with the distal ends free » ; il constituerait « appa-
rently a colony or an association of numerous simple tubular sponges
United together ».
Ayant eu l’occasion de me rendre à Manille et d’y rencontrer
M. Domantay, j’ai prié ce dernier de bien vouloir me procurer un
topotype d Oscarella malabonensis, que je souhaitais pouvoir
soumettre à un spécialiste des Éponges. M. Domantay, avec une
grande obligeance dont je tiens à le remercier ici, m’a remis un échan¬
tillon topotypique, récolté à Dagatdagatan (Malabon-Navotas,
Rizal Province, Luzon) le 23 novembre 1953.
M. Claude Lévi, spécialiste des Éponges, a bien voulu examiner
cet échantillon et me signaler qu’il ne contenait rien qui puisse le
concerner ; il ne s’agissait pas en effet d’une Éponge mais d’un
feutrage de tubes d’Amphipodes, du genre Corophium. Il est d’ailleurs
facile en dilacérant les tubes d’y retrouver fréquemment, in situ,
leur constructeur.
M. Domantay dont j’avais attiré l’attention sur le problème posé par
T Oscarella malabonensis a reconnu lui-même la véritable nature de cet
objet auquel il s’apprête à consacrer un article intitulé <c Rectification
of Oscarella malabonensis, a spongiomorphic mass formed by myriad
of tiny animais, mostly tube-dwelling Amphipods, Polychaetes and
Turbellarians ».
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
198 —
Corophium shoemakeri, nov. sp.
hoc. — Dagatdagatan (Malabon-Navotas, Rizal Province, Luzon,
Philippines, Dr. José Domantay coll., 23-xi-1953 — - Syntypes :
Mus. Nat. Hist. Nat., Paris et U. S. Nat. Mus.
Coloration : foncée (violet-noir).
7.
, _ _ _ , _ ,
5. A 2 ($, n° 1). — 6. Région frontale ($, n° 2). — 7. Région frontale ($, n° 1).
Mâle.
Tête sans rostre, le front décrivant simplement entre les A 1
une faible courbe à convexité antérieure ; lobes latéraux très courts,
régulièrement coniques, arrondis à l’extrémité ; yeux arrondis,
noirs.
— 199
A 1 dépassent l’extrémité antérieure de l’article IV/A 2 sans
atteindre le milieu de V/A 2. Péd. : I : bord interne portant une série
de soies longues, bord inférieur avec une épine distale, dirigée en
8. A 2 (? ov. et rostre, n° 4). — 9. A 2, art. 4 (dist.) et 5 (prox.) ($, n° 1). — 10. A 2,
art. 4 (9, n° 3).
avant ; une épine dans la partie proximale de la face interne ; !I :
grêle, faisant à peu près les 2/3 de I, sétigère ; III : faisant moins
de la 1/2 de II. Fl. plus court que le péd., env. 11-articulé.
— 201 —
A 2 : péd. I-III inermes, IV trapu et robuste, fortement sétigère
sur son bord inférieur et prolongé son angle distal-inférieur par une
14. Ur. 1 (<J. n° 1). — 15. Ur. 2 (,î, n° 1).
très forte dent pointue recourbée d’avant en arrière au-dessus de
laquelle se trouve une autre dent, droite et beaucoup plus courte ;
V légèrement plus court que IV avec de longues soies, celles du bord
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
13
202
inférieur disposées par bouquets, et une courte dent proximo-
inférieure, sur la face latérale (interne) de l’article. Fl. composé d’un
long article, fortement sétigère (soies en bouquets sur le bord infé¬
rieur), et de deux très courts, dont le premier porte une sorte de
soie courte épaissie qui constitue une véritable petite épine courbe,
dépassant l’article apical.
Gn. 1 : paume légèrement convexe, portant quelques sétules,
dactyle dépassant légèrement la paume, paraissant inerme, avec une
très petite spinule subapicale ventrale.
Gn. 2 : dactyle avec 2 dents au bord inférieur (accidentellement 3)
et 1 apicale.
Ur. 1 : péd. avec 4-5 épines de tailles croissantes d’avant en arrière
au bord externe et 1 à l’angle distal du bord interne : bord distal
étiré en 2 fortes dents, l’une à l’angle distal-externe, l’autre, plus
forte, au milieu du bord distal, entre l’insertion des branches. —
Endop. avec 3 épines au bord externe et 3 apicales, l’extrémité
distale elle-même oblique et étirée en pointe dentiforme à son angle
— 203 —
externe. — Exop. avec 4 épines au bord externe, 3 apicales, l’extré¬
mité distale non définie, et 1 (subapicale) au bord interne 1.
Ur. 2 : péd. avec 1 soie distale. - — Endop. avec 2 épines apicales,
l’angle distal-externe de l’article dentiforme. — Exop. avec 1 épine
externe et 3 apicales.
Ur. 3 : article terminal plus ou moins ovoïde, à peine plus court
que l’article pédonculaire, et portant 8-9 soies apicales (3 + 1 + 5
ou3 + l + 4 + l non marginale).
Taille : 4-5 mm.
17. Telson et Ur. 3 ($ ov., n° 4).
Femelle.
Tète avec une petite saillie rostrale triangulaire.
A 1 légèrement plus courte que A 2. Péd. : I avec 3 épines proxi¬
males internes et 3 épines au bord inférieur dont 2 subapicales et
une 3e très petite, plus en arrière. Fl. notablement plus court que
le précédent, env. 9-articulé.
1. On pourrait évidemment considérer le bord distal comme virtuel, puisque l’apex
de l’article est étroitement arrondi, et décrire 7 épines externes en 2 groupes (4 + 3)
et 1 épine interne.
204 —
A 2 moins robuste que chez le : péd. I-II inermes, III avec 1
petite épine inféro-distale, IV avec 3 épines au bord inférieur et
3 autres sur la face interne, V inerme. Fl. 3-articulé : 1 long et
2 courts, le pénultième portant la même « griffe » microscopique
que le
Ur. 1 : péd. avec 6 épines de tailles croissantes au bord externe
et 4 au bord interne. — Endop. avec 4 épines au bord externe et
3 apicales. — - Exop. avec 5 épines au bord externe, 3 apicales,
1 (subapicale) au bord interne.
Ur. 2 : pédoncule avec 1 soie distale. — Endop. avec 2 épines
apicales. — Exop. avec 3 épines externes et 3 apicales.
Ur. 3 : soies apicales 10-13 (p. ex. 5 + 1 + 6 + 1 non marginale,
ou2 + l + 5 + l non marginale.
Taille : env. 5 mm.
Il n’est pas douteux que C. shoemakeri ne soit très proche, dans la
section à articles de l’urosome séparés, de C. panamense Shoemaker
1949 et de C. rioplatense Giambiagi 1926, expèces l’une et l’autre
d’eau saumâtre ou douce, comme C. shoemakeri.
Les différences, pas très importantes peut-être, mais suffisantes
pour justifier l’établissement de coupures spécifiques, qui séparent
les trois espèces peuvent être schématisées de la façon suivante.
I. Mâle.
1. A 1 : flagellum.
a) panamense : péd., env. 17-articulé.
b) rioplatense : péd., 6/7-articulé.
c) shoemakeri : péd., env. 11-articulé.
2. A 2 : petite dent au-dessus de la grande dent de l’art. 4.
a) panamense : 2-dentée.
b) rioplatense : simple.
c) shoemakeri : simple.
3. A 2 : tubercule de la glande antennaire.
a) panamense : « slender with long sharp apex » (Shoemaker, in
litt. 14-X-1954).
b) rioplatense : « truncate » ( ibid .).
c ) shoemakeri : court, non saillant.
4. A 2 : art. 5.
a) panamense : « a slight rounding protubérance » (ibid.).
b) rioplatense : « a small blunt tooth » (Shoemaker, 1947, p. 48).
c) shoemakeri : une dent, petite, mais nette.
5. Gn. 1 : propode.
a) panamense : « Slightly expanded distally » (Shoemaker,
inlitt., 7-1-1955).
— 205 —
b) rioplatense : « expanded » (id.).
c) shoemakeri : « not expanded » (id.).
6. Gn. 2 : dactyle.
a) panamense : 2 + 1 dents.
b) rioplatense : 2 -f- 1 dents.
c) shoemakeri : 2 + 1 dents (accidentellement : 3 -f- 1).
7. Ur. 1 : lobe distal pédonculaire.
a) panamense : spatulé.
b) rioplatense : triangulaire, aigu.
c) shoemakeri : triangulaire ; aigu.
8. Ur. 1 : pédoncule.
a) panamense : ép. latérales sur les 2 bords (ex. : 3, int. : 4).
b) rioplatense : ép. latérales au bord externe seul (3-4).
c) shoemakeri : ép. latérales au bord externe seul (4-5).
9. Ur. 2 : branches.
a) panamense : sans ép. latérales.
b) rioplatense : 1 ép. lat. ext. à chaque branche.
c) shoemakeri : 1 ép. lat. ext. à l’exop. seul.
II. Femelle.
1. A 1 : art. péd. 1, ép. prox. bord int.
a) panamense : 3.
b) rioplatense : 1-2.
c) shoemakeri : 3.
2. A 1 : art. péd. 1, ép. dist. inf.
à) panamense : 2.
b) rioplatense : 1.
c) shoemakeri : 3.
3. A 2 : art. péd. 4, bord inférieur (angle distal inclus).
a) panamense : 4 (1 + 1 + 2).
b) rioplatense : 6.
c) shoemakeri : 3.
4. A 2 : art. péd. 4 : face interne.
a) panamense : 0 (juv. : 2).
b) rioplatense : 2.
c) shoemakeri : 3.
5. A 2 : art, péd. 5, bord inf.
a) panamense : 1 épine forte.
b) rioplatense : 1 protubérance basse portant une spinule.
c) shoemakeri : 0.
6. Tête.
a) panamense : petit rostre triangulaire.
— 206 —
b) rioplatense : pas de rostre,
e) shoemakeri : petit rostre triangulaire.
III. Urosome.
o) panamense : « long and somewhat tapering » (Shoemaker, in
lût., 7-1-1955) V
b) rioplatense et shoemakeri : « shorter and broader » (id.).
IV. Taille.
a) panamense : 3,5-4 mm.
b) rioplatense : 3-4 mm.
e) shoemakeri : 4-5 mm.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
TRAVAUX CITÉS
1926. Giambagi, Deidamia. — Un nuevo Anfipodo de agua dulce del
género Corophium [Ann. Mus. Nat. Hist. Nat., XXXIV, 1926,
pl. 137-143, fig. 1-3).
1947. Shoemaker, Clarence R. — Further notes on the Amphipod genus
Coropphium from the east coast of America (Journ. Wash. Acad.
Sc., 37, n° 2, febr. 15, 1947, p. 47-63, fig. 1-2).
1949. Shoemaker, Clarence R. — - The Amphipod genus Corophium on
the West coast of America [Journ. Wash. Acad. Sc., 39, n° 2,
febr. 15, 1949, p. 68-82, fig. 1-8).
1. Chez panamense l’uropode 3 « is slender, with the ramus longer than the pedun-
cle » (Shoemaker, in litt., 7-1-1955).
— 207
Notes d'Aranéologie marocaine, iv. Araignées
RECUEILLIES A IFRANE PAR M. L. CllOPARD.
Par Jacques Denis.
Bien qu’assez copieuse à première vue, la littérature arachnolo-
gique marocaine ne permet cependant pas d’établir un catalogue
satisfaisant des Araignées du pays. Si l’on excepte en effet l’étude
de Simon 1909, elle consiste surtout en brèves notes donnant les
résultats de petites récoltes plus ou moins occasionnelles, ou en
citations isolées ayant trouvé leur place dans des révisions de
familles ou de genres. Il demeure d’ailleurs bien entendu que je consi¬
dère comme marocaines les seules espèces qui ont été expressément
citées du Maroc, et non par exemple celles qui sont dites « répandues
dans toute l’Afrique du Nord ».
Un abondant matériel que rassemble à mon intention depuis 1951
M. Jean Gattefossé, d’Aïn Sebâa, démontre avec évidence combien
nos connaissances actuelles sont fragmentaires ; il allonge de manière
très appréciable la liste des Araignées marocaines, soit par l’addition
d’espèces jusqu’ici inconnues du Maroc et dont l’aire de distribution
est ainsi accrue, soit par les inévitables formes nouvelles. Une étude
d’ensemble de cette importante collection, qui s’augmente avec
régularité, représente malheureusement un travail trop considérable
pour que je puisse songer à l’achever avant longtemps.
A une échelle moindre, les récoltes plus réduites qui me sont
communiquées par d’assez nombreux correspondants aboutissent
à des résultats semblables, ce qui souligne l’intérêt de chasses même
peu prolongées, surtout lorsqu’elles proviennent de régions rarement
prospectées. Tel est le cas d’une petite collection que M. Chopard
a réunie à Ifrane en juin 1949.
Sur 17 espèces recueillies, une me paraît nouvelle et 11, qui sont
indiquées par un astérisque (*), sont nouvelles pour le Maroc, du
moins si l’on s’en tient à la littérature, car j’avais précédemment
reçu certaines d’entre elles par M. Gattefossé ; j’en cite ci-après
quelques localités d’après des exemplaires déjà déterminés.
* Poecilochroa albomaculata (Lucas). — 1 ?. Individu dont les parties
chitinisées sont très claires.
Synaema globosum (Fabr.). — 2 $ subad. 1 juv. Cité de Mazagan
(C. Koch, 1873) et de Mogador (Simon, 1909) ; parait très commun
au Maroc (J. G.) : Rafsaï, versant nord du Rif au-dessus de l’Ouargha,
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 208
1.100 m., 2 c? 1 $ subad. 2 Ç subad. 4 juv. 5-IV-1953 ; Sidi Taïbi, près
Port-Lyautey, 1 $, G-v-1951 ; Ain Sferdjla, 1 juv., 31-viii-1951 ; Oued
Cherrat, 1 3, 22 ou 26-iv-1951 ; La Cascade, 1 Ç subad. 1 juv., 2-1-1951 ;
Aïn Sebâa, 1 $, 21 juv., 23-n au 6-iii-1951 ; 4 <J, 5 3 subad., 2 ?, 3 $ subad.,
30 juv., ixi-1951 ; 11 <J, 3 3 subad., 3 Ç, 8 ? subad., 36 juv. 31-iii-1951 ;
1 Ç, 8 3, 9 juv., l-v-1951 ; 2 Ç subad., 27-V-1951 ; 1 $ subad., 3 juv.,
7-vii-1951 ; 2 juv., 2-vm-1951 ; 2 ?, 2 juv., 19-vm-1951 ; 1 Ç, 17-H-1952 ;
1 Ç, 7 ou 8-VIH-1952 ; Marrakech, bords de l’Oued Tensift, 1 juv., 15-
in-1951.
Thomisus onustus (Walck.). — 1. $. Cité de Tanger, Casablanca,
Mazagan, Mogador (Simon, 1909) et de Rabat (Burollet, 1936). Autres
localités : Maroc espagnol, Granja de Malaya, 1 c?, vm-1952 (A. Pardo) ;
dunes de l’Oued Mellah, 1 Ç, 20-V-1951 ; Aïn Sebâa, 2 3 subad., 2 Ç,
1- v-1951 ; 1 $, 8-vm-1951 ; 1 $, 8-m-1952 (J. G.)..
Xysticus nubilus Simon. — 1 3. Cité du Maroc sans localité précise
(Simon, 1932) ; Rabat (Burollet, 1936) ; il est possible que X. insulanus
Thor., indiqué de Menara dans la vallée de l’Oued Tensift près Marra¬
kech (di Caporiacco, 1932), appartienne à cette espèce. Autre localité :
Aïn Sebâa, 1 $, 23-n au 6-iii-1951 (J. G.).
*Dendryphantes nidicolens (Walck.). — 1 ?. Autres localités : Boul-
haut, 3 Ç, 2 juv., 30-viii-1951 ; dunes de l’Oued Mellah, 1 3- 20-V-1951 ;
La Cascade, 1 ? subad., 22-m-1951 ; Aïn Sebâa, 1 3, 4 Ç, iu-1951 ; 1 d,
2 juv., 10 au 25-IV-1951 ; 1 Ç, 27-V-1951 ; 1 ?, 2 juv., 7-vm-19151 ; 2 3,
2- VIH-1951 (J. G.).
‘Philaeus raribarbis, n. sp. — Ç. Céphal. 3,25 mm. ; long. tôt.
9 mm. Céphalothorax brun rouge foncé avec le carré céphalique
noir, parsemé de poils clairs ; en arrière des yeux postérieurs, deux
taches obliques, en forme de virgule, dessinées par des poils fauve
très clair. Yeux antérieurs en ligne récurvée, une tangente au som¬
met des médians coupant les latéraux à leur tiers supérieur ; équi¬
distants, séparés de 0,177 D (D = diamètre des médians), le diamètre
des latéraux égal à 0,611 D. Cils courts, fauve pâle, légèrement
orangé en dessous des yeux médians ; barbes rares et courtes,
fauve pâle. Hauteur du bandeau égale au tiers du diamètre des yeux
médians antérieurs. Sternum fauve sale. Pièces buccales brun rouge,
les lames-maxillaires très éclaircies, blanches à leur extrémité
interne. Chélicères brun rouge foncé, revêtues de longs crins fins,
fauve clair, sur leur face antérieure. Hanches fauve clair. Pattes
brunes, hérissées de poils noirs et de poils blanchâtres plus longs ;
les tarses des deux premières paires éclaircis rougeâtres ; métatarses
et tarses III et IV fauves, les métatarses présentant deux larges
anneaux bruns, l’un basal, l’autre apical, les tarses marqués d’un
large anneau brun apical. Patte-mâchoire fauve, tous les articles
sauf le fémur marqués d’une large anneau brun apical. Abdomen
gris légèrement fauve, revêtu de pubescence claire, plus longue en
avant ; la face dorsale (fig. 1) présentant une large bande médiane
— 209 —
noire aux bords irréguliers, amincie en arrière ; quelques taches
brunâtres irrégulières sur les flancs ; face ventrale grisâtre, marquée
d’une assez large bande médiane noirâtre à bords parallèles ; filières
brunes ; épigyne superficielle, le fond rougeâtre clair marqué de
côtes mousses mal indiquées (fig. 2). — 1 Ç.
La détermination des femelles de Salticides est toujours difficile,
aussi l’attribution générique n’est-elle pas absolument sûre ; de plus
un certain nombre d’espèces nord-africaines ont été décrites sur les
seuls mâles auxquels le dimorphisme sexuel empêcherait éventuelle-
Philaeus raribarbis n. sp., femelle : Fig. 1, face dorsale de l’abdomen ; Fig 2, épigyne ;
Fig. 3, Lycosa munieri E. S., épigyne.
ment de rapporter a priori des femelles. La présente femelle présente
un aspect assez semblable à celui de quelques Aelurillus, mais la
dent conique de la marge inférieure des chélicères est très robuste,
le bandeau est très réduit et les métatarses antérieurs n’offrent pas
d’épines latérales. La réduction des barbes est assez anormale dans
le genre Philaeus. Aussi bien l’ensemble patella-tibia que l’ensemble
des articles est plus long aux pattes IV qu’aux pattes III.
Exechophysis bucephalus (O. P. Cambr.). — 1 Ç. Déjà cité du
Maroc occidental (Simon 1926) et en particulier de la route de
Tanger à Fès (Simon 1909), et aussi du massif des Beni-Snassen :
Oued Cefrou (Simon 1911). Le genre est bien représenté en Afrique
du Nord, mais E. bucephalus est la seule espèce qui soit jusqu’à
présent connue du Maroc ; quoique la femelle d’Ifrane diffère légère-
— 210 —
ment par l’épigyne de mes exemplaires de Camargue, je pense néan¬
moins la détermination correcte.
* Araneus cornutus Clerck. — - 1
* Araneus armida (Sav. et Aud.). — 1 £ subad., 1 Ç. Je l’ai reçu
d’Aïn Leuh (Moyen Atlas, 1.500 m.), 1 subad., 1 $, 1 Ç subad.,
12-vi-1953 (J. G.).
* Araneus cucurbitinus Clerk. — 1 1 $.
* Araneus gibbosus (Walck.). — ■ 1 2 Ç, 1 Ç subad., 1 juv. Le
groupe est représenté au Maroc par A. bituberculatus cuculliger
1E. S.) auquel j’avais rapporté un certain nombre de jeunes qui
m’ont été envoyés d’Aïn Sebâa et de l’Oued Mellah par M. Gatte-
fossé ; les présentes captures laissent planer un doute sur cette
détermination ; cependant je possède A. bituberculatus cuculliger
des dunes de l’Oued Mellah (1 Ç, 15-H-1951, J. G.).
*Cyclosa algerica E. S. • — 2 rj, 2 $. Autres localités : Aïn Leuh
dans le Moyen Atlas, 1.500 m., 3 Ç, 12-vi-1953 ; région de Taza
auprès de la cascade de Ras-el-Ma, 1.400 m., 1 Ç, 13-V-1951 (J. G.).
Werner (1930) a cité C. conica (Pallas) de Rabat et j’ai reçu
C. insulana (Costa) de Roulliaut, forêt de chênes-lièges près d’Aïn
Sferdjla, 2 Ç, lO-vin-1952 ; et de la Cascade, à 22 km. au N.-E.
de Casablanca sur la route de Rabat, 1 <§ subad., 1 juv., 8-ix-1951
(J- G.).
* Nemoscolus laurae (E. S.). — - 1
*Pisaura mirabilis (Clerck). — 2 Ç. Je possède également cette
espèce d’Aïn Leuh, 1.500 m., 1 $, 12-vi-1953 (J. G.).
*Pardosa pullata (Clerck). — 1 çj, 2 Ç. La capture de cette
Araignée, qui habite surtout l’Europe froide et tempérée, peut être
considérée comme inattendue ; quoique l’épigyne soit moins nette
que sur les exemplaires français en ma possession, il ne peut subsister
de doute sur la détermination.
Lycosa munieri E. S. — - 1 Ç. Déjà citée du massif des Beni-Snassen :
Ras Four’al (Simon 1911). L’identification de ces grosses Lycoses
est extrêmement difficile, aussi je crois utile de figurer pour la pre¬
mière fois l’épigyne de cette espèce (fig. 3).
*Oxyopes lineatus nigripalpis Kulcz. — 2 çj, 1 Ç subad.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Burollet P. A., 1936. — - Les horizons bionomiques supérieurs de la côte
atlantique marocaine au sud de Rabat (2e partie : l’étage aéro-halin)
[Bull. Soc. Sci. nat. Maroc , XYI, pp. 105-143).
Di Caporiacco L., 1932. — Escursione zoologica all’Oasi di Marrakech
nell’Aprile 1930. Aracnidi ( Boll . zool., III (5), pp. 197-208).
— 211 —
Koch C., 1873. — Beitrâge zur Kenntniss der Arachniden Nord-Afrikas,
inbesondere einiger in dieser Richtung bisher noch unbekannt geblie-
benen Gebiete des Atlas und der Kiisten-Lânder von Morocco (Ber.
senck. naturj., 1873, pp. 104-118).
Simon E., 1909. — Étude sur les Arachnides recueillis au Maroc par
M. Martinez de la Escalera en 1907 (Mem. Soc. esp. Hist. nat., VI (1),
pp. 1-43).
Simon E., 1911. — Récoltes entomologiques dans les Beni-Snassen (Maroc
oriental). Araneae (Ann. Soc. entom. France, LXXX, pp. 414-419).
Simon E., 1926. — Les Arachnides de France, VI (2e partie), pp. 309-
532.
Simon E., 1932. — Les Arachnides de France, VI (4e partie), pp. 773-
978.
Werner F., 1930. — Wissenschaftliche Ergebnisse einer zoologischen
Forschungsreisen ach West- Algérien und Marokko. III Teil (Sitz.-
Ber. Akad. TViss. Wien, CXXXIX, pp. 1-18, 3 pl.).
Observations sur les Oribates (32® série).
Par F. Grandjean.
1. — Au sujet de Dameobelba minutissimus (Selln.).
Dans un travail déjà ancien (1936) où j’ai proposé une division
systématique des Belbidae, des spinae adnatae « extrêmement
petites » sont attribuées au genre Dameobelba Selln., c’est-à-dire à
l’unique espèce de ce genre, D. minutissimus (3, p. 67). Récemment
(1953), étant revenu sur cette espèce à cause de ses étonnants poils
spiraux c1 et c2, je ne lui ai pas vu trace de spinae adnatae (8,
p. 291 à 293, fig. 2B). Il faut donc, ou bien que je me sois trompé
en 1936, ou bien que les spinae adnatae soient aléatoires.
C’est la première hypothèse qui est la bonne, car je viens d’exa¬
miner 42 exemplaires de minutissimus récoltés à divers endroits et
pris au hasard sans leur trouver de spinae adnatae, même extrême¬
ment petites. En 1936 j’ai probablement confondu les lvrifissures
ia avec des spinae adnatae.
Les 42 exemplaires proviennent des environs de Paris (bois de
Meudon, de Satory, de Saint-Cloud), des Vosges près de Retourne-
mer (ait. 1.000. m.), du Finistère (forêt de Crânou), de la Savoie
près du Bourget-en-Huile (ait. 1.200 m.) et, pour un exemplaire,
d’Allemagne. Ce dernier exemplaire, un paratype, m’a été envoyé
en 1935 par Sellnick avec l’étiquette suivante : Bühl i. Baden,
Aug. 1919, leg. Else Wylutzki.
Minutissimus est un Acarien de la litière, moussue ou non, des
forêts, principalement des grandes forêts humides. Il n’est pas
rare dans le Nord de la France et la région parisienne. Dans la
moitié méridionale de notre pays je ne l’ai pas trouvé jusqu’ici
en plaine, mais il est commun dans les montagnes (Massif Central,
Alpes) et peut-être existe-t-il, pourvu que l’altitude soit assez
grande, jusque dans la zone méditerranéenne.
Les 42 exemplaires étaient tous femelles. D. minutissimus est donc
parthénogénétique. Les cas de parthénogenèse, nombreux en
général chez les Oribates, sont exceptionnels chez les Oribates supé¬
rieurs. Celui de minutissimus est le premier pour les Belbidae. Il
s’agit certainement ici, comme pour les autres Oribates à repro-
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 213 —
duction parthénogénétique, d’une parthénogenèse absolue, par
suppression totale ou quasi totale du sexe mâle h
L’œuf, toujours unique, est très gros, de même longueur à peu
près que l’hysterosoma.
TI. — Sur la régression des poils d par compagnonnage,
au génuaux et aux tibias.
J’ai signalé les principaux caractères de cette régression dès
1935 (2, p. 19 à 23). En 1936 (3, p. 67 et 68) je l’ai fait intervenir
dans la classification des Belbidae. En 1945 (6, p. 318 à 320) j’ai
distingué 4 stades selon l’état présent du compagnonnage, le stade
le plus évolué étant celui où les poils d associés aux solénidions
<r et <p ont disparu à toutes les pattes et à toutes les stases. En 1953,
dans mon essai de classification (9), j’ai mentionné les stades, dans
les diagnoses de nombreuses familles, sous les abréviations DDC ad
(stade Nothrus ), DDC n3 (stade Scutovertex) , DDCel (I-II-III)
et n3 IV (stade Achipteria) et DDCel (stade Galumnà). Aux genres
que j’avais cités en 1945 se sont ajoutés, pour le stade Nothrus, les
genres Nanhermannia, Trhypochthonius. Trhypochthoniellus, Mala-
conothrus, Hermanniella, Ameronothrus, Hygroribates ; pour le
stade Scutovertex les genres Nellacarus, Gustavia, T ectocepheus ,
Cymbaeremaeus, Scapheremaeus ; pour le stade Achipteria (le plus
pauvre) les genres Liacarus, Carabodes, Odontocepheus ; pour le
stade Galumna les genres Zetorchestes, Thyrisoma, Limnozetes,
Micreremus, Oribatella, Ophidiotrichus, Euzetes, Chamobates, les
Ceratozetidae, Mycobatidae, Galumnidae, Scheloribatidae, Oribatu-
lidae.
Les Oribates mentionnés dans cette liste et dans celle de 1945
sont tous des Oribates supérieurs et des Nothroïdes. Laissons de côté,
pour le moment, les Oribates des autres groupes naturels.
La liste ne contient pas tous les Oribates supérieurs et tous les
Nothroïdes. Cela vient principalement de lacunes dans les observa¬
tions et la plupart de ces lacunes seront faciles à combler. Cela vient
aussi, exceptionnellement, de ce qu’il y a des Oribates supérieurs
qui ne satisfont aux exigences d’aucun des 4 stades.
Remarquons que ces exigences vont très loin. Il faut que, chez
tel Oribate, à telle stase déterminée et quelconque, le génual se
comporte comme le tibia à une patte I, II ou III, soit que des couples
d<7 et </cp existent simultanément, soit que les poils d de ces couples
aient simultanément disparu, alors qu’il n’y a aucune raison,
1 . Quelques mâles probablement inactifs, ou inutiles, peuvent subsister pendant
longtemps dans cette sorte de parthénogenèse mais il est logique d’admettre que la
probabilité d’existence de ces mâles tend vers zéro à mesure que le temps T s’écoule.
— 214 —
a priori, pour que les phanères d’un tibia évoluent comme celles
d’un génual. Il faut aussi que les pattes I, II et III aient toutes
ensemble des couples d t et dtp, ou bien n’aient plus, toutes ensemble,
les poils d de ces couples, alors qu’il n’y a aucune raison, a priori,
pour que les phanères évoluent de la même façon à ces 3 pattes.
Quant à la patte IV, pourvu que l’animal ne soit pas au stade
Achipteria et ne soit pas une protonymphe, il faut qu’elle se com¬
porte, à son génual et à son tibia, toutes les fois qu’il y a un soléni-
dion sur ces articles, comme les pattes I, II et III.
Puisque les conditions, pour l’appartenance à un stade, sont
nombreuses, et puisque, néanmoins, elles sont habituellement satis¬
faites, l’idée de stade est justifiée chez les Oribates supérieurs
et les Nothroïdes. Les poils dG et dT évoluent généralement
ensemble chez ces Oribates, et à toutes les pattes sumultané-
ment, en ce qui concerne le compagnonnage et la disparition
finale, la patte IV ayant seule des caractères franchement ori¬
ginaux.
L’originalité IV n’est d’ailleurs pas due, sauf dans le stade Achip¬
teria, à une différence entre IV et I-II-III dans l’orthogenèse régres¬
sive des poils d par compagnonnage. Elle est due à ce que les effets
de cette orthogenèse sont additionnés à IV, et non à I-II-III,
avec ceux du grand phénomène régressif qui a supprimé IV à la
stase larvaire, qui a dépouillé IV de presque toutes ses phanères
à la stase protonymphale, qui a supprimé ? IV chez presque tous
les Oribates supérieurs et qui a même supprimé 9 IV chez quelques-
uns d’entre eux ( Pelops , Peloptulus ). Si un solénidion t ou 9 est
supprimé, le couple de ou dtp ne peut évidemment pas se faire. Alors
d subsiste, à moins qu’une cause indépendante de la régression par
compagnonnage ne le supprime aussi. Nous voyons par là que la
régression des poils d par compagnonnage est vraisemblablement
postérieure dans le temps T à la suppression de t IV et de 9 IV.
Les Gymnodamaeidae , les Belbidae, les Oppiidae, les Licneremaeidae,
d’autres familles aussi très probablement, ne satisfont aux exi¬
gences d’aucun des 4 stades. Voici, par exemple, ce que l’on constate
à la stase adulte chez des Belbidae :
Damaeus onuslus Koch. — Tous les poils d des couples da et d(p
ont disparu.
Damaeus clavipes (Herm.). — Les poils d des couples d 1 I et
d', 7 II existent ; le poil d du couple d<j III est réduit à un chicot (un
vestige) ; les poils d des couples dtp ont disparu.
Damaeus oerticillipes Nie., riparius Nie., crispatus (Kulcz.) et
glabriseta (Willm). — Les poils d des couples d t existent et ceux
des couples d<p ont disparu.
Metabelba papillipes (Nie.). — Les poils d des couples de existent
— 215 —
et ceux des couples dcp II et dtp III également. Les poils d des couples
d<p I et d(p IV ont disparu.
Porobelba spinosus (Selln.). — Les poils d des couples de existent
et celui du couple <f<p IV également. Selon les races les poils d des
couples d( p II et dtp III existent encore (tous les deux) ou ont disparu
(tous les deux). Le poil d du couple dtp I a presque toujours disparu.
Dans une race de spinosus récoltée à la Verna (10, p. 485, R. 11)
le poil d du couple dtp I existe encore de sorte que tous les poils d
des couples d? et dtp sont présents à toutes les pattes.
Dameobelba minutissimus (Selln.), Belba corynopus (Herm.). —
Les poils d des couples dtr existent et ceux des couples dtp II, dtp III
et dtp IV également. Le poil d du couple dtp I a disparu.
Ce relevé, très partiel, aurait besoin d’être enrichi car les autres
Belbidae réalisent probablement d’autres combinaisons de carac¬
tères. En outre il faudrait le vérifier et faire intervenir les variations
raciales et individuelles. Celles-ci n’ont été étudiées que chez
Porobelba spinosus (10, p. 484 à 487).
Aux stases immatures des Belbidae je crois que les poils d existent
toujours, à quelques variations individuelles près, couplés aux tj et
aux tp. Il faudrait vérifier aussi cela, car mes observations, quoique
nombreuses, sont sporadiques.
Admettons qu’il en soit ainsi. Nous avons le stade Scutovertex
pour Damaeus onustus et le stade Nothrus pour le Porobelba de la
Verna. Les autres Belbidae n’appartiennent, d’après leurs adultes,
à aucun des 4 stades. Les régressions des divers poils d ne sont
cependant pas quelconques. Un poil d n’est jamais supprimé à un
génual avant de l’être au tibia de la même patte. Un tibia II peut
se comporter autrement qu’un tibia I ou qu’un tibia IV mais il se
comporte toujours comme le tibia III.
Que conclure ? Pouvons-nous maintenir, malgré l’exemple des
Belbidae, l’idée que les 4 stades révèlent des arrêts, des pauses
habituelles dans la régression des poils d ?
Je crois que nous le pouvons, à condition de reconnaître qu’un
stade, ou plusieurs, peut être sauté et que le passage d’un stade à
l’autre n’est pas nécessairement brusque. Entre deux pauses, entre
deux stades, on aurait dans le temps T des états intermédiaires
variés et variables, mais qui auraient en commun ce qui est commun
aux deux stades. Les Belbidae auraient quitté le stade Nothrus et
seraient en route, à notre époque, vers le stade Scutooertex. Nous
savons en effet qu’ils sont en épanouissement, en évolution très
active. L’abondance des individus, la diversité et le grand nombre
des espèces, les difficultés qu’on rencontre à les distinguer, la fré¬
quence des variations, tout le démontre.
Il ne faut pas dire (je l’ai dit à tort en 1945) que les 4 stades
— 216 —
jalonnent une évolution linéaire, ni qu’il y a une priorité entre les
poils d de toutes les pattes. Nous savons maintenant que le poil
dT IV, plus fort que les poils dT III et dT II dans le genre Porobelba
(puisque dT III et dT II peuvent manquer, tandis que dT IV ne
manque jamais) est plus faible que ces mêmes poils dans le genre
Metabelba (puisque dT IV est absent, tandis que dT III et dT II
sont présents). Or les genres Porobelba et Metabelba sont voisins.
Une autre remarque est qu’il ne faut pas, sous prétexte que les
caractères de la régression des poils d sont confus chez les Belbidae,
tenir ces caractères pour peu importants, en général, chez les Ori-
bates, au point de vue taxonomique. Les Belbidae nous rappellent
seulement qu’un caractère, ou un groupe de caractères, n’est presque
jamais toujours bon (c’est-à-dire toujours simple et toujours crucial)
dans un grand phylum.
Ce qui précède corrige à divers égards mon travail précité de 1945.
J’ai oublié dans ce travail, en considérant les stades, de faire inter¬
venir les caractères que j’avais observés en 1936 chez les Belbidae.
La régression des poils d par compagnonnage n’est pas parti¬
culière aux Oribates supérieurs et aux Nothroïdes. Elle a agi dans
la plupart des autres groupes naturels mais ses effets, dans ces
groupes, sont beaucoup plus variés et l’idée de stade ne s’impose
pas. Voici deux exemples qui ne rappellent en rien les stades :
chez Parhypochthonius aphidinus Berl., à toutes les stases, les poils
dT sont indépendants des solénidions cp à I et II tandis qu’ils sont
accouplés aux cp à III et IV ; chez Pseudotritia ardua (Koch) les
couples d<p existent à toutes les pattes de l’adulte tandis qu’à toutes
les pattes des nymphes et de la larve les poils dT sont indépendants.
Un cas, cependant, est très simple, celui des Palaeacaroïdes. Dans
cette superfamille les poils dG et dT existent à toutes les pattes, à
toutes les stases, et ils sont indépendants des solinédions cr et cp,
qui existent également.
Définissons par ces caractères sous le nom de stade Palaeacarus, un
autre stade, celui de départ. Au stade Nothrus les poils d ont déjà
beaucoup évolué puisqu’ils sont tous associés à des i ou à des cp.
III. — - Sur les foramens dessinés par Michael à la surface dorsale
du subcapitulum chez Xenillus clypeator.
Michael, à la fin de son beau travail sur les Oribates britanniques,
a dessiné un subcapitulum dans l’orientation dorsale, celui de
l’Acarien qu’il appelle Cepheus latus Nie., c’est-à-dire celui de
Xenillus clypeator Rob.-Desv. (11, PI. LUI, fig. 5). Le dessin
montre, de chaque côté du plan de symétrie, quelque chose qui peut
217 —
être un trou et qui est désigné par fo. La légende nous apprend que
fo veut dire foramen. Michael n’a pas dû chercher à savoir à quel
organe, ou structure, correspond le foramen. Aucune explication
n’est donnée.
Le foramen n’est pas spécial à Xenillus. On le retrouve au
même endroit, souvent plus beau et plus grand, chez la plupart
des Oribates supérieurs. C’est toujours une tache incolore, arrondie,
parfois un peu triangulaire, à bords francs, dans la cuticule jau¬
nâtre ou brune de la surface dorsale du subcapitulum, derrière le
labre, sur le versant paraxial du fossé mandibulaire. Pour le bien
voir et l’étudier il faut isoler le subcapitulum. On sépare d’abord le
gnathosoma du reste du corps puis on enlève les mandibules. Ce
sont des manipulations que les Oribatologues ne font pas volontiers
(bien qu’elles soient faciles) de sorte que le foramen est resté jus¬
qu’ici aussi peu connu qu’à l’époque de Michael.
A l’occasion du présent travail, passant en revue rapidement et
un peu au hasard des genres d’Oribates, j’ai constaté l’existence du
foramen (de la paire de foramens) chez Oribatula, Schelloribates,
Protoribates, Parakalumna, Galumna, Chamobates, Humerobates,
Edwardzetes, Scutooertex, Hydrozeles , Oppia, Conoppia, Cepheus,
Damaeus. On pourrait sans peine allonger beaucoup cette liste.
En général j'ai observé seulement des adultes mais toutes les fois
que j’ai observé aussi des nymphes et des larves, chez Damaeus
onuslus par exemple, j’ai vu le foramen à ces stases comme chez
l’adulte.
Une structure aussi répandue doit avoir une signification impor¬
tante. Elle révèle, en effet, qu’une glande a son débouché à la sur¬
face du subcapitulum. Le foramen entoure l’orifice du ductus de
cette glande. Distinguons le foramen et l’orifice du ductus.
Le foramen n’est pas un vrai trou dans la cuticule. C’est seule¬
ment un trou dans l’ectostracum scléritisé (coloré) de cette cuticule.
Le mot foramen n’est donc tout à fait juste que si l’on convient, ce
que nous ferons ici, de l'appliquer seulement à l’ectostracum. C’est
un foramen de scléritisation.
L’orifice du ductus n’a pas la même forme, ni la même taille que
le foramen. 11 est incolore et bien plus difficile à voir. Il peut être rond,
ou en ovale aplati, ou en fente. On ne peut pas le mettre au point en
même temps que le foramen car il est un peu plus haut et même
habituellement, à ce qu’il m'a semblé, à l'extrémité d'une petite
saillie épiostracale. Le chauffage dans l’acide lactique le déforme
facilement, de sorte qu’on obtient les meilleurs résultats, malgré le
défaut de transparence, en faisant les préparations à froid.
Le ductus est notablement plus étroit que le foramen. Entre lui
et la paroi colorée du foramen l’intervalle est rempli par de la chitine
incolore.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
14
Le ductus est chitineux. Grâce à cela on le voit dans les prépara¬
tions traitées à l’acide lactique chaud, tantôt très facilement, tantôt
péniblement, mais il ne manque jamais quand il y a un foramen. Il
se dirige en arrière, un peu antiaxialement, et il est assez long pour
dépasser toujours, en projection, lorsqu’il est entier, le bord posté¬
rieur de l’hypostome. La glande n’est donc pas logée dans le sub-
capitulum. Elle est un peu derrière celui-ci.
On reconnaît que le ductus est entier à ce qu’il s’évase en enton¬
noir à son extrémité. L’entonnoir est une partie chitinisée, mal¬
heureusement toujours très petite, de la paroi glandulaire. Plus
loin du ductus la glande est totalement dissoute par l’acide lactique
chaud.
Dans beaucoup de préparations le ductus n’est pas entier. Il est
brisé entre le foramen et la glande. Cela n’est pas étonnant car il est
très fragile, sa paroi étant très mince. Dans ce cas il se termine
brusquement, sans s’élargir.
Le liquide sécrété par la glande (par la paire de glandes) sert
évidemment à la digestion. Il s’épanche sous la mandibule. Celle-
ci doit frotter, dans son mouvement de va et vient, sur l’orifice du
ductus. Une fois descendu dans le fossé mandibulaire, à la surface
du subcapitulum, le liquide arrive à la bouche entre le labre et la
lèvre latérale, de chaque côté.
La glande appartient certainement au système des glandes supra-
coxales, d’origine néphridique. Elle débouche dans le segment du
palpe. Remarquons son analogie de position avec celle que j’ai
signalée autrefois chez les Bdelles et d’autres Acariens et dont j’ai
représenté le ductus et l’orifice chez Odontoscirus (4, p. 13 et fig.
3A, 3B, en dt, dt’). Qu’il y ait, chez des Acariens très divers, une
paire de glandes qui se déversent derrière le labre, à la paroi supé¬
rieure du cône buccal (du subcapitulum), est un fort argument pour
penser que l’absence de foramen n’entraîne pas, chez les Oribates,
l’absence de ces glandes.
La question se pose, en effet, car le foramen paraît spécial à des
Oribates supérieurs. Encore tous les Oribates supérieurs ne l’ont-ils
pas. Distinguer les genres sans foramens des genres à foramens est
important et serait utile en taxonomie. Il faudrait aussi voir le
ductus et son orifice chez des Oribates sans foramens. Je reviendrai
prochainement sur ces sujets, avec figures à l’appui, en commen¬
çant par celle du dessus du subcapitulum chez Xenillus clypeator.
IV. — Synonymie.
Mon genre Diorchestes 1951 (7, p. 14 à 18) a pour type Zelorchestes
italicus Eyndh. 1942. Il est donc synonyme de Microzetorchestes
— 219 —
Balogh 1943 (1, p. 75 et 137), ce dernier genre ayant pour type
Zetorcliestes Emeryi Coggi 1898. Italicus et Emeryi sont deux
espèces très voisines qui appartiennent évidemment au même
genre. Peut-être même sont-elles identiques.
Mon genre Elapheremaeus 1944 (5, p. 416) a pour type Eremo-
belba pectinigera Berl. 1908. Il est donc synonyme de Ctenobelba
Balogh 1943 (1, p. 52 et 127) qui a le même type. Elapheremaeus
a paru dans le Bulletin du Muséum de 1943, mais seulement dans la
6e fascicule, le 25 janvier 1944, de sorte que la différence de date est
à l’avantage de Balogh.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
TRAVAUX CITÉS
1. Balogh (J.). — Magyarorszâg pâncélosatkâi (Conspectus Oribateo-
rum Hungariae) (Matem. és Termész. Kôzlem, t. 39, 5, p. 1 à 202,
1943).
2. Grandjean (F.). — Les poils et les organes sensitifs portés par les
pattes et le palpe chez les Oribates, lre partie (Bull. Soc. Zool.
France , t. 60, p. 6 à 39, 1935).
3. Id. — Les Oribates de Jean Frédéric Hermann et de son père (Ann.
Soc. Entom. France, t. 105, p. 27 à 110, 1936).
4. Id. — Observations sur les Bdelles (Ann. Soc. Entom. France, t. 107,
p. 1 à 24, 1938).
5. Id. — Observations sur les Oribates, 16e série (Bull. Mus. nat. Hist.
natur. Paris, 2e série, t. 15, p. 410 à 417, 1943 [1944]).
6. Id. — La signification évolutive de quelques caractères des Acariens,
lre série (Bull. biol. France et Belgique, t. 79, p. 297 à 325, 1945).
7. Id. — Étude sur les Zetorchestidae (Mém. Mus. nat. Hist. natur.
Paris, nouvelle série, Zool. A, t. 4, p. 1 à 50, 1951).
8. Id. — Observations sur les Oribates, 26e série (Bull. Mus. nat. Hist.
natur. Paris, 2e série, t, 25, p. 286 à 293, 1953).
9. Id. — Essai de classification des Oribates (Bull. Soc. Zool. France,
t. 78, p. 421 à 446, 1953, [1954],
10. Id. — Observations sur les Oribates, 30e série (Bull. Mus. nat. Hist.
natur. Paris, 2e série, t. 26, p. 482 à 490, 1954).
11. Michael (A. I).). — British Oribatidae, t. 2. Ray Society. London,
1888.
220 —
Observations préliminaires sur quelques Planorbes
AMÉRICAINS.
Par Gilbert Ranson.
Dans une note récente (1953) j’ai montré que le Planorbe, type
du genre Biomphalaria Preston 1910, c’est-à-dire Biomphalaria
smitlii Preston 1910, n’avait qu’un canal spermato-prostatique et
que ses digitations prostatiques étaient subdivisées. Dans ces condi¬
tions le genre Afroplanorbis Thiele 1931 (Baker 1945) tombe en
synonymie de Biomphalaria et les espèces rangées par Baker
en 1945 dans le genre Afroplanorbis deviennent des espèces du genre
Biomphalaria. D’ailleurs leur nombre augmente à mesure que
d’autres espèces de Planorbes africains sont étudiées anatomique¬
ment.
Mais alors, le problème s’est posé de savoir si le genre Australorbis
ne devait pas passer lui aussi en synonymie de Biomphalaria. En
effet Australorbis glabratus (Say), l’espèce type du genre, ne possède
qu’un canal spermato-prostatique et ses digitations prostatiques sont
subdivisées. Grâce aux matériaux reçus, provenant des Antilles,
j’ai pu me rendre compte du bien fondé de cette hypothèse que
j’avais émise précédemment. J’ai disséqué un nombre important
d’échantillons de cette dernière espèce et isolé les prostates. Je
donne ici le dessin de l’une d’elles (fig. 1). Dans la figure 3 je donne
schématiquement le détail de l’une des digitations.
Si nous comparons mes dessins avec ceux de Baker (pl. 9, p. 255,
fig. 6 et 10) on est étonné d’y reconnaître une différence. Cependant
cette différence n’a rien d’extraordinaire. Il n’y a pas deux prostates
qui soient exactement semblables. Ceci m’a d’abord beaucoup
étonné, et je dirais même déçu parce que je pensais que si les digita¬
tions étaient sinon fidèlement reproduites, du moins assez proches,
d’un échantillon à l’autre, on aurait là un caractère spécifique fort
intéressant. J’ai trouvé des prostates dont les digitations étaient du
type de celles figurées par Baker (fig. 10). Cependant je dois dire
qu’à mon avis, dans l’ensemble quoique typique, le dessin de cet
auteur est un peu schématique quant à la succession régulière de
ces digitations se chevauchant et ayant presque toutes la même
forme. Les deux ou trois dernières digitations distales sont cepen¬
dant assez caractéristiques : plus longues que les autres sans être
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 221
Fig. 1. — Prostate de Biomphalaria glabrata (Say).
Fig. 2. — Prostate de Biomphalaria glabrata (Say) forme olivacea.
— 222 —
cependant très longues, elles sont bi ou trifurquées à leurs extré¬
mités. Ces subdivisions sont courtes.
Malgré des variations individuelles, la prostate reste tout de
même dans les limites d’un type donné. Et il ne fait aucun doute
que si nous comparons celle dont nous venons de parler avec celles
des espèces suivantes (fig. 4, fig. 5, fig. 6), la différence est fonda-
Fig. 3. — Schéma de l’une des digitations prostatiques de B. glabrata (Say).
Fig. 4. — Prostate de Biomphalaria kuhniana (Dunker).
Fig. 5. — Prostate de Biomphalaria straminea (Dunker).
mentale et il est extrêmement facile de les distinguer à première
vue.
Je représente ici les prostates de trois autres espèces de Pla-
norbes sud-américains. Nous voyons encore qu'il s’agit là d’espèces
n’ayant qu’un canal spermato-prostatique et dont les digitations
prostatiques sont subdivisées. Elles appartiennent donc, elles aussi,
au genre Biomphalaria : Biomphalaria kuhniana (Dunker) (fig. 4) ;
Biomphalaria straminea (Dunker) (fig. 5) ; Biomphalaria centimetra-
lis (Lutz) (fig. 6 et 7).
— 223 —
Évidemment il était un peu prématuré à l’époque où Baker a
écrit son livre, de placer ces espèces dans le genre Tropicorbis puis¬
qu’on ne connaissait pas encore leur anatomie. Mais ces rectifications
à Baker ne sont pas, pour le moment, fondamentales. Cet auteur a
figuré les appareils génitaux de Tropicorbis havanensis (Pfïeifer)
(pl. 12), de Tropicorbis obstructus (Morelet) (pl. 13) et de Tropicorbis
riisei (Dunker) (pl. 13). Or le type du genre Tropicorbis est Planorbis
liebmanni Dunker (= Planorbis orbiculus Morelet). Nous ne connais¬
sons pas encore l’anatomie de ce dernier. Seule, elle nous permettra
Fig. 6. — Prostate de Biomphalaria centimetralis (Lutz) (face supérieure).
Fig. 7. — Prostate de Biomphalaria centimetralis (Lutz) (face inférieure).
cependant un jugement définitif sur la valeur du genre Tropicorbis .
Pour l’instant nous devons reconnaître que les 3 espèces ci-dessus,
figurées par Baker, possèdent deux canaux séparés : prostatique et
spermatique et que leurs digitations prostatiques sont simples.
Il est difficile a priori de mettre en doute l’exactitude des dessins
de Baker. Mais une vérification, par d’autres auteurs, de nos propres
observations, est toujours nécessaire.
De toutes façons, il est bon de noter dès maintenant que deux
canaux séparés avec des digitations prostatiques simples, caracté¬
risent également le genre Planorbis.
Grâce aux matériaux qui m’ont été communiqués par le l)r Jan-
sen, le Dr Ruiz et le Dr Lucena, j’ai pu disséquer un grand nombre
224 —
d’échantillons de l’espèce sud-américaine Planorbis olioaceus Spix
devenue Australorbis glabratus var. olioaceus. Il s’agit également
d’un Biomphalaria avec un seul canal spermato-prostatique et des
digitations prostatiques subdivisées.
Je dois signaler ici que le Dr Ruiz se demande si le B. glabrata
ne devrait pas demeurer dans le genre spécial Australorbis, du fait
qu’il présente une carène à son rein. J’ai vérifié en effet que les B.
sudanica et B. bridouxiana n’ont pas de carène à cet organe. Mais,
à mon avis, je pense qu’il ne peut être question là d’un caractère
générique- Il me semble qu’il s’agit, tout au plus, d’un caractère
spécifique.
La comparaison des prostates d'individus de cette forme brési¬
lienne, m’a montré aussi des petites variations individuelles autour
d’un type très net. Le type est bien celui du B. glabrata des Antilles,
avec dans l’ensemble moins de subdivisions distales aux digitations
prostatiques. Mais les digitations de l’extrémité postérieure de la
prostate sont d’un type filamenteux : filaments uniques (comme
ceux figurés par Scott, 1940, p. 10, pour un échantillon du Véné-
zuela), très longs ou bifurqués ; mais dans ce cas la bifurcation est
très profonde ce qui n’est pas le cas dans la forme des Antilles. Par
ce caractère tous les échantillons que j’ai disséqués peuvent très
bien être divisés en 2 lots, ceux des Antilles et ceux du Brésil. Je
pense qu’il est encore nécessaire d’en disséquer un très grand nombre
avant d’être convaincu qu’il y a là un caractère pouvant distinguer
ces 2 formes.
L’observation de cette particularité m’a engagé à comparer
attentivement les autres éléments de l’appareil génital de ces
2 formes : appareil mâle : pénis, prépuce, prostate, canal sperma¬
tique ; appareil femelle : utérus, glande nidamentaire, oviducte ;
appareil hermaphrodite : carrefour, canal hermaphrodite, vésicule
séminale, glande hermaphrodite. Je n’ai absolument pas trouvé de
différence fondamentale entre ces éléments. La vésicule séminale
varie dans le détail d’un individu à l’autre mais demeure nettement
d’un type spécifique. En général le fourreau du pénis est aussi long
que le prépuce. Mais j’ai trouvé des cas où il est plus petit. Le pénis
a la même longueur que son fourreau.
La spermathèque n’est jamais sessile. Il est absolument impossible
de comprendre l’observation de Pilsbry (1934). Je peux affirmer
comme Scott (1940) que la spermathèque est pédonculée et que son
pédoncule est en général de la même longueur que sa partie renflée,
cylindrique, quelquefois ovale, rarement petite et ronde.
L’analyse des caractères des coquilles a conduit Germain (1921)
et Scott (1940) à la conclusion que nous étions en présence d’une
seule espèce. Je pense, avec Scott, que les observations anatomiques
nous conduisent à la même conclusion. Pour Scott, il n’y aurait
— 225
même pas à distinguer de race sud-américaine. Je pense que nous
devons encore admettre (à titre d’hypothèse de travail), la sépara¬
tion comme race, de la forme sud-américaine en prenant en considé¬
ration le caractère signalé plus haut des digitations postérieures de
la prostate, associé au fait que la radula n’est pas tout à fait la même
dans les 2 formes : celle du Vénézuela avec la formule 45-1-45, diffé¬
rant de celle des Antilles avec 31-1-31 à 33-1-33.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
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— 226 —
Matériaux pour l'étude caryo-taxinomique
DES SaXIFRAGACÉES. —
ii. U n Rires naturellement polyploïde.
Par J.-L. Hamel.
Le genre Hibes est un des mieux connus du point de vue de la
earyologie : la mitose en a été étudiée (Hamel, 1953), la méiose a
fait l’objet de plusieurs travaux (Tischler, 1906 et 1927 ; Himmel-
baur, 1912 ; Meurman, 1928 ; Zielinski, 1953) et les dénombre¬
ments chromosomiques se rapportent à quatre-vingt cinq espèces ou
variétés, alors que le genre en compte environ cent cinquante, et à
quelques hybrides (Tischler, 1906, (1922), 1927 ; Himmelbauii,
1912 ; Meurman, 1925 et 1928 ; Darlington, 1927 et 1929 ; Der-
men, in Sax, 1931 ; Schoennagel, 1931 ; Nilsson, 1944 ; Vaarama,
1947, 1948, 1949 ; Love et Love, 1948 1 ; Hamel, 1953 ; Zielinski,
1953).
Toutes les espèces examinées par ces auteurs ont 16 chromosomes
somatiques et ne donnent pas naturellement naissance, semble-t-il,
à des formes polyploïdes. Toutefois Nilsson (loc. cit.) a pu, par
l’action de la colchicine, provoquer l’apparition de quelques pieds
possédant 32 chromosomes chez les Ribes nigrum, R. grossularia ,
R. petraeum et a même obtenu une forme amphidiploïde (2 n = 32)
résultant du croisement des R. nigrum et R. grossularia. De son côté,
Vaarama (loc. cit.) a lui aussi induit par la colchicine la polyploïdie
du Ribes nigrum , mais il a constaté que les descendants de ces formes
à 32 chromosomes possédaient des nombres chromosomiques variés
et présentaient même dans leurs tissus des anomalies de la mitose
provoquant une répartition irrégulière des chromosomes de telle
sorte que certaines cellules n’en avaient plus que quatre.
Il paraît probable au contraire que le pied femelle 2 du Ribes
Gayanum (Spach) Steud. étudié ici Soit naturellement polyploïde,
puisqu’il présente régulièrement dans les cellules de ses méristèmes
1. Je profite de cette occasion pour corriger une mauvaise interprétation que j’ai
donnée en 1953, p. 223, de l’opinion de ces auteurs au sujet du Ribes uva-crispa L.
Il ne s’agit pas d’une variété du R. grossularia, comme l’admet encore Engler en 1930,
mais de la même espèce. En effet, comme le Professeur A. Love me l’a fait aimable¬
ment remarquer, Linné a utilisé les noms de uva-crispa et de grossularia pour désigner
la même espèce. Les deux noms sont donc synonymes, ainsi que l’a justement cons¬
taté Lamarck.
2. Les étamines, présentes dans chaque fleur, ne contiennent pas de pollen tandis
que l’ovaire possède des ovules normalement constitués.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 227 —
radiculaires 32 chromosomes. Il est cultivé dans le service de Culture
du Muséum national d’Histoire naturelle depuis 1951 et provient
de la collection rassemblée à Quettehou, dans le département de la
Manche, par le Docteur Ch. Favier, qui le tenait lui-même des
pépinières Delaunay à Angers. Celles-ci l'avaient reçu, par l’inter-
pédiaire du Père J. Favier, de l’arborétum de la Maulèverie. M. le
Professeur Blaringhem, membre de l’Institut, directeur de cet
arborétum, pense que son fondateur, M. Allard, avait trouvé cette
espèce chez l’horticulteur André Leroy. Ce dernier la fait figurer
pour la première fois sur son catalogue (p. 90) en 1900 : « Ribes
Gayana 3 chilensis (groseillier gayana du Chili à feuilles persis¬
tantes) » avec le commentaire suivant « celui-ci conserve ses feuilles
l’hiver ».
Fig. 1.
Si l’on admet la classification du genre Ribes proposée par
Engler (1930), le Ribes Gayanum se range dans la deuxième section
Andina Jancz. du cinquième sous-genre Parilla Jancz. C’est, en effet
un arbuste à fleurs jaunes, dioïques, aux tiges dépourvues d’épines,
aux feuilles persistantes, pubescentes sur les deux faces, suborbi-
culaires, dessinant de trois à cinq lobes obtus aux bords plus ou
moins dentés. L’exemplaire étudié possède des fleurs conformes aux
descriptions qui en sont données et des feuilles de forme et d’aspect
caractéristiques. Le diamètre de celles-ci varie entre trois et six
centimètres suivant qu’elles sont à l’extrémité ou à la base des
rameaux. Ce sont les dimensions indiquées par Riieder (1941) quand
il décrit cette espèce. Les auteurs plus anciens, s’intéressant à ces
données numériques, disent habituellement que ces feuilles ont au
maximum cinq centimètres, Spach, par exemple (1835) : « Folia
6-24 lineas longa » ou Reiche (1902) : « 1,5 à 5 cm. »). Pourtant, dans
3. Ce nom de Ribes Gayana correspond à celui donné par Spach à cette plante
qu’il plaçait dans le genre Rebis (Rebis Gayana).
228
le commentaire accompagnant l’image du Ribes villosum Gay [Bot.
Mag. , t. 7611), qui doit être confondu avec le R. Gayanum comme
l’a montré Reiche (loc. cil.), il est précisé que les feuilles ont un
diamètre de un pouce à un pouce et demi, c’est-à-dire de trois à
4 centimètres environ. Les échantillons de cette espèce, dans l’her¬
bier du Muséum, recueillis par Gay et dont l’un est un type, portent
uniquement des feuilles petites ne dépassant jamais trois centi¬
mètres de diamètre ; il est vrai toutefois que, dans tous les cas, il
s’agit d’extrémités de rameaux sectionnés à peine au-dessous des
inflorescences. Cela explique sans doute cette réduction de la
taille des feuilles et il ne paraît pas nécessaire de penser que les
spécimens récoltés par Gay étaient diploïdes, alors que ceux cultivés
depuis, en Amérique et en France, sont devenus tétraploïdes.
Cependant l’idée d’une acquisition postérieure de la tétraploïdie
pouvait se fonder sur le fait que les Ribes semblent tous avoir natu¬
rellement 16 chromosomes et, en particulier, le R. fasciculatum
Sieb. et Zuec., qui appartient lui aussi au sous-genre Parilla (Der-
men in Sax, loc. cit .) mais se place dans la première sous-section
Hemibotrya Jancz.
En réalité, le R. Gayanum, objet de cette note est tout à fait com¬
parable tant par son appareil végétatif que par ses fleurs à ceux
dont Gay a cueilli, dans les Andes de Santiago, des extrémités
fleuries de tige et il doit vraisemblablement posséder depuis long¬
temps, si ce n’est depuis toujours, 32 chromosomes. En est-il ainsi
pour l’espèce toute entière ? On peut le supposer, mais il faudrait,
semble-t-il, pour l’affirmer avec quelque certitude, en examiner
d’autres pieds. A cet effet, j’ai demandé à plusieurs jardins bota¬
niques étrangers, tels que celui de Kew ou l’Arnold Arboretum, de
m’en envoyer des boutures. Malheureusement aucun d’eux ne culti¬
vait cette espèce. En France, je n’ai recherché que des pieds mâles,
afin d’être certain de n’avoir pas le même clone, car on peut supposer
vraisemblablement que les R. Gayanum des diverses collections
ont pour origine le ou les plantes introduites par Leroy, qui a dû
les multiplier par voie végétative. Jusqu’à présent, je n’en ai pas
encore trouvé.
Comme les autres Ribes dont j'ai pu examiner la mitose (loc.
cit.), le R. Gayanum possède dans les tissus somatiques de ses méri-
stèmes radiculaires, des noyaux « à calottes ». Pourtant, en raison
sans doute du nombre plus élevé des chromosomes, les images sont
parfois moins caractéristiques que celles observées chez les espèces
diploïdes. Néanmoins il est presque toujours possible de voir le
parallélisme si frappant des bras chromosomiques en train de despira-
liser leurs chromonémas pendant la télophase et la prophase, de
reconnaître le stade des « Kappenchromocentren » et de constater
la densité du réseau plus forte dans une des deux hémisphères des
— 229
noyaux interphasiques, celui justement où se trouvaient les chromo¬
centres.
L’examen attentif des plaques équatoriales permet de constater
la présence de huit doubles paires chromosomiques, et de supposer
en conséquence que la plante est tétraploïde, c’est-à-dire que le
nombre de base est x = 8. C’est d’ailleurs ce que concluent la plupart
des auteurs pour l’ensemble du genre et Zielinski en particulier,
en tenant compte de la morphologie des chromosomes somatiques
et du comportement des couples chromosomiques au cours de la
méiose. Seul Vaarama a pensé que le nombre de base pouvait
être x =■- 4, puisqu’il avait pu observer des cellules n’ayant plus
que quatre chromosomes somatiques, selon l’hypothèse formulée
par Darlington et Thomas (1941) pour qui le nombre haploïde
est, chez une espèce donnée, la combinaison chromosomique la plus
faible assurant la viabilité d’une cellule.
Il ne reste plus maintenant qu’à décrire rapidement les 32 chromo¬
somes de ce Ribes Gayanum. Us ont tous une épaisseur moyenne de
0,5 (ji. Ceux des deux couples a, qui mesurent toujours moins de 4 p.
sont légèrement hétérobrachiaux ; le plus grand bras peut parfois
se replier sur lui-même comme s’il était fait de deux segments (il
en est ainsi pour l’un des chromosomes a sur la figure dessinée d’après
une préparation colorée par la méthode de Feulgen à la suite d’une
fixation au liquide de Navashin 4. Les chromosomes b, un peu moins
longs, possèdent des bras à peine inégaux tandis que les c, ayant
sensiblement la même longueur, paraissent isobrachiaux. Les chro¬
mosomes d et e, reconnaissables au fait que ceux-ci sont plus courts
que ceux-là, se remarquent au contraire par l’inégalité de leurs bras.
Les couples / semblent être formés de chromosomes possédant un
centromère médian ou submédian ; il doit en être de même pour
les g, qui ont souvent un aspect de bâtonnets incurvés, et les h, qui
sont les plus petits et n’atteignent pas 2 p..
Il n’est pas possible de mettre en évidence dans cet idiogramme la
présence de chromosomes sexuels ; le Ribes Gayanum se comporte
donc, pour ce caractère, comme les autres espèces dioïques étudiées
jusqu’ici par Meurman (loc. cit.), les R. saxatile Pall. (pied mâle)
R. orientale Desf. (pied femelle), R. alpinum L. (pied mâle) et par-
moi, R. glaciale Wall, et R. laurifolium Jancz. (pied femelle). Enfin
la comparaison des quatre équipements chromosomiques élémen¬
taires (8 chromosomes) ne fait pas découvrir de différences entre eux,
et ne permet pas de savoir si l’espèce est autotétraploïde ou non.
4. Les méristèmes radiculaires utilisés pour cette étude ont été fixés par le liquide
de Navashin modifié par Karpetchenko et les préparations colorées au violet cristal
suivant la méthode de Clausen-Oelkers ou au moyen de la réaction nucléale de
Feulgen.
— 230 —
Il était cependant intéressant de signaler l’existence de ce cas de
tétraploïdie naturelle dans un genre qui n’en présentait pas encore.
Laboratoire de Culture du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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— 232
Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres
du Muséum.
{ Notules sur quelques Orchidées d’indochine xi).
Par A. Guillaumin.
212. Bulbophyllum Sigaldiae Guillaum. sp. nov.
Rhizomate 3-5 mm crasso, squamoso, pseudobulbis ovoideis (2-2,5 cm X
1,5-2 cm), ungulosis, basi fibrillis vestitis, 3 cm distantibiis . Foliis... Inflo-
rescentia 1, e pseudobulbi basi nascente, pedunculo sat robusto, stricto,
1,5 cm, longo, basi tantum vaginato, umbelliformis, bracteis numerosis,
linearibus, 3 mm longis, pedicello ovarioque 1 cm longo, floribus 9 mm latis,
sepalis superiore ovato, 6 mm longo, obtuso, marginibus apicem versus par-
cissime piloso, 5- nervio, laterolibus oblique triangularibus, 5 mm longis,
acutis, marginibus apicem versus parcissime pilosis, mento 4 mm longo,
petalis ovato-spathulatis (4 mm X 2 mm), apice rotundatis, marginibus
dimidio superiore ciliolulatis, labello linguiformi, 3 mm longo, supra canali-
culato, auriculis 2, falciformibus, acuminatis.
Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 194/Sig., leg. : Mme de Sigaldi,
f. 96, 1955).
Une autre plante sans fleurs mais feuillée appartient peut-être
à la même espèce : Pseudobulbes distincts de 3,5-6 cm. Feuille 1,
ovale (6-8 cm + 3 cm), courtement en coin à la base, arrondie et
très légèrement émargiée au sommet, rougeâtre en dessous (?),
petiole robuste, long de 2-3,5 cm.
Dans la clef des espèces d’Indochine (Fl. Indochine, VI, p. 269)
se rapprocherait de B. dalatense Gagnep., mais les fleurs sont moitié
plus grandes, bien plus longuement pédicellées, les pétales sont
ciliolés dans leur moitié supérieure et le labelle est pourvu d’oreil¬
lettes ; la forme de celles-ci rappellerait celle du B. bokoriense
Gagnep. (Bull. Mus., 2e série, XXII, p. 399), mais les pseudobulbes
n’ont rien de comparable. Si les feuilles appartiennent à la même
espèce, elles feraient penser aux B. striatum Reichb. f. quoique le
pétiole soit plus court et le scape plus court et plus robuste.
213. Eria sutepensis Rolfe apud Downie.
Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 99/TS, f. 156, 1953).
Cette espèce n’ayant été trouvée qu’une fois au Siam et décrite
sur le sec, il n’est peut-être pas sans intérêt d’en donner la description
sur le vif.
Pseudobulbes à 2 articles, comprimés, concaves d’un côté, convexes
de l’autre, 7-12 cm X 1,5-2 cm X 0,8-1 cm, gaines sèches, persis-
j Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 233 —
tantes, triangulaires, longues de 3 cm environ ; feuilles 2-4, générale¬
ment 3, lancéolées (14-17 cm X 2-3,5 cm), aigues, et très légèrement
asymétriques au sommet, longuement atténuées en pétiole à la
base ; inflorescences 2, sur les jeunes pseudobulbes, longues de
8-10 cm ; naissant au-dessous de la feuille, hampe longue de 3-4 cm.,
gaines 0, fleurs 9-10, très odorantes, bractées jaunâtres, grandes,
lancéolées (1,5 c X 0,5 cm), aigües-liliformes au sommet, 2 à la
fleur inférieure, pédicelle grêle, long de 1 cm, à peine velu, sépales
blanc pur, lancéolés (1,5 cm X 0,4 cm), obtus au sommet, à 3 ner¬
vures, les latéraux obliques formant un menton court, pétales blanc
pur, semblables aux pétales mais un peu plus courts, labelle long
de 0,7 cm, 3-lobé, lobe médian plus épais, ovale-triangulaire,
obtus, fortement récurvé, jaune, prolongé jusqu’à la base par une
crête médiane jaune avec, de chaque côté, vers la base, une protu¬
bérance allongée, épaissie vers son extrémité, à la base du lobe
médian, blanche, les latéraux dressés, demi-circulaires, blancs rayés
longitudinalement de rose sur le bord interne, anthère jaune, polli¬
nies 8, triangulaires, anguleuses.
214. Pachystoma senile Reichb. f. — Pas de feuilles au moment de
la floraison, tige 50 cm, terrain très sec de forêt claire de Pinus
Merkusii en mélange avec Dipterocarpus obtusifolius, Peutacme
siamensis et Shorea, associée aux Graminées, Annam : Station de
Lang hanh, rare (C. R. S. T., n° 190/Sig. , f. 96, 1955). Répandu
de l’Inde à la Chine et dans toute l’Indochine.
215. Calanthe veratrifolia r. Br.
Annam : Dalat, forêt dense, très à l’ombre, feuille à bandes
longitudinales blanches, fleurs blanches sauf le cœur jaune.
Répandu dans toute l’Indochine (C. R. S. T., n° 191/Sig. Mme de
Si'galdi leg.)
216. Coelogyne speciosa Lindl.
Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 192/Sig.). Sépales et pétales
jaune verdâtre, labelle blanc et mar- ron. N’avait pas été signalée
en Indochine.
217. Cymbidium giganteaum Wall.
Annam : Dalat ( C . R. S. T., n° 181/Sig.). N’avait encore été
trouvée qu'une fois en Indochine, spécialement à Dalat.
218. Sarcanthus ophioglossa Guillaum.
Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 198/Sig., f. 134, 1955).
Inflorescence robuste, verte abondamment marbrée de noir
rougeâtre, pédicelle aussi long que la Heur, rouge sombre. Sépales et
pétales en dehors verdâtres marginés de brun rouge, en dedans
brun rouge avec marges et ligne médiane longitudinale vert jaunâtre,
labelle à lame blanche passant au jaune, éperon tronqué-arrondi
à l’extrémité passant du blanc pur ou jaune.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955. 15
— 234 —
Avait déjà été trouvé dans divers points de l’Annam mais jamais
introduit.
219. S. pallidus Lindl.
Annam : Dalat [C. R. S. T., n° 199/Sig., f. 134, 1955).
Sépales et pétales en dehors brun rougeâtre, en dedans brun
violacé avec marges et ligne médiane longitudinale jaune verdâtre,
labelle blanc sauf un peu de rose à l’extrémité des lobes latéraux,
éperon blanc.
N’était encore connu dans la Péninsule indochinoise que du Siam.
220. Saccolabium rubescens Rolfe.
Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 19G/Sig. , f. 134, 1955).
Les sépales ont 3 nervures et non 1 seule.
221. Biermannia annamensis Guillaum. sp. nov.
Caudex erectus, brevis , f3~4 cm longus), sat gracilis (o mm diam.),
radices vaginas perforantes. Folia lineari-ovata (7-8 cm X 1,5-2 cm),
sessilia, apice acuta, paululum asymmetrica, basin versus vix attenuata,
vaginae brèves, persistentes. Inflorescentiae axillares, 2-nae, 1,5-2 cm longae,
scapo apice paululum dilatato, vaginis 2, cylindricis, apice circulariter
tuncatis ; flores circa 6, apice condensatis, bracteis brevissimis, pedicelli
basin vaginantibus, pedicello 3 -gono, 2 mm longo, albo, sepalis petalisque
flavescentibus, brunneo maculatis, sepalis superiore ovato (3 mm X 2 mm),
obtuso, 5-nervio, lateralibus fere oblique quadratis (3 mm X 3 mm), apice
obtusis sed apiculatis, 5-nerviis, mentum brevem formanlibus, petalis
lineari-ovaris, sepalis aequilongis, apice rodutatis, 1 -nervis, labello albo,
columnae pede angulo recto inserto, 3 -lobo, lobis lateralibus erectis, linearibus,
(2mm longis), medio linguiforme, crasso, apice rotundato, basi verrucoso,
columna in pedem paululum producta, polliniis 4, caudiculo aequilongo.
Fructus 4 cm longis, valde trigoni.
Annam : Dalat : Arbre broyé (C. R. S. T., n° 202/Sig., f. 134,
1955). D’après l’aquarelle 156 de Simond, l’espèce existerait aussi à
l’O. de Hongom.
Le genre qui n’était encore connu que par 4 espèces indiennes
se distingue de Sarcochilus par son labelle sans éperon ni sac, non
articulé, mais inséré à angle droit sur le pied de la colonne et pourvu
de verrucosités à la base du lobe médian.
222. Paphiopedium callosum Hook.
Annam : Dalat [C. R. S. T., n° 1/Tai, f. 45, 1954).
Signalée au Siam et au Cambodge mais pas en Annam.
223 Bulbophyllum Evrardi Gagnep.
Annam : Banmethuot (C. R. S. T., n° 200/Sig. f. 134, 1955).
Diffère du type trouvé au Lang bian et à Dalat par les feuilles
plus étroites et plus longues et à pétiole plus long, le sépale supr
ovale, plus court que les latéraux qui sont granuleux en dehors.
Pseudobulbes lisses rougissant ainsi que les feuilles.
— 235 —
173. Dendrobium revolutum Lindl.
Annam : Dalat : forêt de Klang-Yang (C. R. S. T., n° 20/SL,
f. 182, 1953). Cette espèce reçue aussi en 1954, largement répandue
en Indochine, semble avoir des fleurs de coloris assez variables; ici
les sépales, réfléchis, sont blancs un peu verdâtres à extrémité plus
verte, les pétales, très fortement réfléchis entre les sépales, sont
vert clair à milieu blanchâtre, le labelle en carène est en dessus brun
doré plus intense sur les bords que sur le milieu qui est un peu ver¬
dâtre à 3 côtes longitudinales brunes, la médiane étant plus saillante
vers' son extrémité en dessous, brun sur les bords, blanchâtre vers
le milieu où se trouve une fine ligne brune longitudinale atteignant
l’extrémité et, à la base de chaque lobe latéral, une ligne brune en V,
colonne blanche, anthère verte.
— 236 —
Recherches sur le développement des Céréales.
3° NOTE : Les Blés du Troisième Groupe.
Par Cl. Ch. Mathon.
BLÉS DU TROISIÈME GROUPE (Dinkel ; n = 21 chromo¬
somes ; génomes ABC).
Triticum sphaerococcum Perc. var. à épi mutique brun-roux (Ver¬
sailles) (Nous n’avons pas trouvé dans Percival la description
d’une variété se rapportant à ce type), et Triticum sphaerococcum
var. rubiginosum Perc. (Versailles).
Les deux variétés étudiées présentent une avance à l’épiaison sous
jour continu. Donc Photostade de jour long.
L’une d’elles, Tr. sph. mutique, épie en août pour un semis pré¬
estival (mi-mai) dans les conditions naturelles ; l’autre Tr. sph.
rubiginosum, n’épie pas dans l’année pour un semis fin-mai dans
les conditions naturelles. Il se pourrait donc que, chez cette espèce,
les exigences thermostadiales puissent différer d’une variété à
l’autre.
Triticum spelta L. var. coeruleum Kôrn. (Versailles), album Kôrn
(Versailles), arduini Kôrn. (Versailles) ; duhamelianum Kôrn. (Ver¬
sailles), carma-aut. ?- (Versailles).
Toutes les variétés étudiées semées à la mi-mai (semis pré-estival)
dans les conditions naturelles épient en juillet (même année). Donc
Thermostade plutôt chaud.
Toutes les variétés étudiées présentent une avance à l’épiaison en
jour continu. Donc Photostade de jour long.
Triticum vulgare Vill.
Origine des variétés citées :
Vilmorin : Vilmorin 27, Vilmorin Paris, Vilmorin 23, Japhet,
Hauters II, Fijlgia ;
Montpellier : Préparateur Etienne ;
Oksom : Touzelle de Pologne ;
Versailles : Bladette de Besplas ;
Hollande : Alba, Minister, Staring ;
Belgique : Ministre.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 237 —
Hâtent leur épiaison en jour continu, donc Photostade de jour
long : Alba, Minister (Holl.), Staring, Japhet, Vilmorin 27, Vil¬
morin Paris, Vilmorin 23, Ministre (Belg.), Hauters II.
Epient en semis pré-estival : Japhet (semis mi-mai, épiaison encore
régulière), cette sorte ne semble pas accélérer sensiblement son
développement à la suite d’un traitement au froid de ses semences
Blé dur « Médéa d'Orange » (MO), Blé de Timopheev (Tim), Blé Poulard branchu à
therinostade froid (P), Blés tendres « Vilmorin 27 » (V. 27), et « Japhet » (Japh.) .
Représentation graphique des épiaisons des semis échelonnés dans les conditions
naturelles. En trait plein : les épiaisons régulières ; en trait tireté : les épiaisons
sporadiques ; en hachuré : la zone d’amplitude des épiaisons sporadiques chez
« Vilmorin 27 ».
Sur l’axe des abscisses, les dates d’épiaison ; en « ordonnée » à 45°, la courbe des dates
de semis (échelle IX y/ 2 de l’unité de l’échelle de l’axe des abscisses), 1953.
préalablement trempées ; Bladette de Besplas ; Touzelle de Pologne ;
Fylgia. Donc Thermostade plutôt chaud, ou tiède ou a exi¬
gences PEU RIGOUREUSES, et PhOTOSTADE DE JOUR LONG.
N’épient pas en semis pré-estival (fin mai) : Préparateur Etienne,
Vilmorin 27, Vilmorin Paris, Vilmorin 23, Ministre (Belg.), Hauters
II.
Pour un semis fin mars début avril, l’accomplissement rapide du
thermostade a nécessité une durée de traitement au frigidaire, des
semences préalablement trempées, de 3 semaines pour Vilmorin 27
238
et Vilmorin 23, de 5 semaines pour Vilmorin Paris, Ministre (Belg.)
et H auter s II. Etant bien entendu que pour une telle date de semis
la vernalisation se termine dans les conditions naturelles. Cela
Blé tendre « Vilmorin 27 ».
Représentation graphique des épiaisons des semis échelonnés dans les conditions
naturelles (trait plein) et dans les mômes conditions mais après traitement au frigo
pendant plus de quatre semaines des semences préalablement trempées (trait tireté).
Sur Taxe des bascisses, les dates d’épiaison ; en « ordonnée » à 45°, la courbe des dates
de semis (échelle IX y/2 de l’unité de l’échelle de l’axe des abscisses).
Les deux courbes situées sous l’axe des abscisses représentent : l’une — en trait appuyé
— la durée du jour naturel ; l’autre — en trait fin — la température moyenne.
signifie que le temps réel de l’accomplissement du thermostade
entre 0-3/6° est supérieur (d’environ une semaine en moyenne).
H auter' s II présente des exigences plus rigoureuses, en ce qui con¬
cerne le degré de température, que Ministre (Belg.) et que Vilmorin-
Paris. H auter s II exige de plus basses températures pour accomplir
239
Blé tendre « Vilmorin 27 ».
« Feuille » aberrante à la base de l’épi obtenue l’année suivante dans un semis pré-
estival.
v0 = normal ; vlt o2 = formes modifiées.
Colonne I, variétés étudiées.
Colonnes suivantes : dates d’épiaison ,
2, semis dans les conditions naturelles en 22.2.54 (semences trempées) ;
3, idem au 12.3.54 ;
4, idem au 31.3.54 ;
5, semis dans les conditions naturelles au 31.3.54 de semences artificiellement vcr-
nalisées durant 20 jours ;
6, semis en jour continu dans les conditions naturelles au 31.3.54 de semences artifi¬
ciellement vernalisées durant 37 jours ;
7, comme en 5 mais en jour continu.
— 240 —
son thermostade que Ministre (Belg.) et Vilmorin- Paris. Le semis
échelonné de semences vernalisées pendant des durées différentes
le montre aisément. On trouvera ci-dessus un fragment édifiant à
cet égard d’un tableau résumant de tels semis échelonnés.
En semis estival et pré-estival, les variétés Vilmorin 27 et
Hauters II présentent des modifications de l’inflorescence (« Feuille »
aberrante à la base de l’épi notamment).
Laboratoire de Culture du Muséum.
241 —
Recherches sur le développement des Céréales.
4° note : Seigle, Avoines.
Par Claude-Charles Mathon.
Nous avons décrit dans une précédente note 1 les résultats obtenus,
dans l’analyse des conditions du développement des Blés dans la
Région parisienne.
Dans la présente communication, nous présentons les résultats
obtenus en mettant en œuvre les mêmes méthodes chez une variété
de Seigle et chez des Avoines.
Ici, comme dans nos notes antérieures, nous ne prétendons pas à
être exhaustif. De même, on devra interpréter nos résultats unique¬
ment par rapport aux conditions de nos recherches.
LF. SEIGLE
Nous n’avons étudié qu’une seule variété de Seigle : la variété
Petkus distribuée par les Établissements Vilmorin.
Petkus est une plante à thermostade froid. Ses exigences thermo-
stadiales paraissent plus strictes que celle du Blé Vilmorin 27, si
I on en juge d’après la courbe d’épiaison dans les conditions natu¬
relles eu en jour continu. Cela apparaît plus nettement encore dans
le semis échelonné dans les conditions naturelles et en jour continu
de semences préalablement trempées puis mises au frigo.
Petkus réagit par une avance à l’épiaison au jour continu (condi¬
tions naturelles + éclairage d’appoint nocturne). Donc photostade
de jour long.
Pour des semis pré-estivaux (mai) on conste au printemps suivant
des modifications sensibles de l’inflorescence (descente de l’épillet
basal, accompagné d’une « feuille aberrante » à quelques centimètres
de la partie principale de l’épi).
LES AVOINES
Grise d'hiver (Vilmorin), est une variété sensiblement à thermo¬
stade froid. En effet, elle réagit par une légère avance à la panicu-
laison au traitement au froid des semences préalablement trempées.
1. Bull. Muséum , 1955 (voir aussi 1954).
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 242 —
Toutefois, ses exigences stadiales sont assez peu strictes puis¬
qu’elle panieule, quoique tardivement et sporadiquement, dans des
semis préestivaux et même estivaux (début juin).
Cette variété réagit par une avance à la paniculaison au jour
continu Icond. nat. -j- écl. app. noct..). Donc photostade de jour
long.
Représentation graphique des épiaisons des semis échelonnés dans les conditions
naturelles.
Sur l’axe des abscisses, les dates d’épiaison ; en « ordonnée » à 45°, la courbe des dates
de semis (échelle 1 V2 de l’unité de l’axe des abscisses).
Semis échelonnés des Avoines « Grise d’hiver (a 3) et « Trophée » (a 1), du Seigle « Pet-
kus » et du Blé tendre « Vilmorin 27 » (témoin). Courbe d’épiaison de « Grise d’hiver »,
semis échelonnés après traitement au froid (4 semaines) des semences préalable¬
ment trempées.
Trophée (Vilmorin) ne paraît guère sensible au traitement à froid
des semences préalablement trempées (sauf peut-être très légère¬
ment dans les semis estivaux — début juin). Donc probablement à
thermostade plutôt tiède ou chaud.
Réagit par une avance à la paniculaison au jour continu (cond.
nat. écl. app. noct.). Donc photostade de jour long. Mais réussit
à former ses panicules en jour court de 8 heures : semée fin décembre,
panieule fin juillet, en moins de 7 mois, c’est-à-dire près de deux mois
— 243 —
de retard par rapport au témoin dans les conditions naturelles, et
avec plus de deux mois de retard par rapport au témoin en jour
continu (cond. nat. + écl. app. noct.).
Dans les conditions du jour court, Trophée présente des fasciations,
de même, dans les conditions naturelles en semis estivaux (panicu-
laison au printemps suivant).
Reine-Vilmorin (Vilmorin) serait légèrement plus précoce que
Trophée, dans les semis d’avril ; cette précocité semble s’atténuer
dans les semis ultérieurs.
Ne paraît pas réagir au traitement à froid des semences préalable¬
ment trempées. Donc thermostade tiède ou chaud.
Réagit par une avance à la paniculaison au semis en jour continu
(cond. nat. + écl. app. noct.). Donc photostade de jour long.
Les variétés Moyencourt, Aigle, La Gaillarde (pourtant considérée
comme une Avoine d’hiver), Prégriver (également considérée comme
une Avoine d’Hiver), Prieuré (également considérée comme une
Avoine d’hiver) — originaires de l’I. N. R. A. (Versailles) — ,
Crème 2 (originaire de Tunis-El Ariana), paniculent dans l’année en
semis estival (mi-juin), cependant, Prégriver et Prieuré plus tardive¬
ment semble-t-il que les autres variétés citées.
Avena Ryzantina, variété Rouge d’Algérie (Versailles), panicule
dans l’année en semis pré-estival (mi-juin). Cette variété est plus
précoce que Moyencourt, Aigle, La Gaillarde, Prégriver, Prieuré,
Trophée, Reine-Vilmorin, Grise d’hiver, Avena brevis, dans les semis
d’hiver.
Avena Rrevis (Muséum), panicule dans l’année en semis pré-
estival (mi-juin).
Moyencourt, Aigle, La Gaillarde, Prégriver, Prieuré, Rouge
d’Algérie, Avena brevis, réagissent par une avance à la paniculaison
au jour continu (cond. nat. -j- écl. app. noct.).
Laboratoire de Culture du Muséum.
— 244 —
Turritella (HâUSTATOR) doukantensis, nouvelle espèce
de Gastéropode du Paléocène du Dahomey.
Par Ph. Brébion.
Provenance : Matériel provenant d’un puits de recherches effectué
dans le calcaire de Doukanta à 4 km de Lokossa (Bas Dahomey)
par M. Slansky h
Matériel : Fragment antérieur d’un grand individu, 5 exem¬
plaires de plus petite taille ; tous assez mal conservés. (Collection
du Muséum).
Age : Divers Lamellibranches du même gisement sont d’après
l'étude de Mme Freineix d’âge Paléocène.
Description : L’échantillon de grande taille est le plus caractéris¬
tique. Il est malheureusement incomplet et devait mesurer primi¬
tivement 9 cm au moins.
Tours plans dont la hauteur représente un peu plus des 2/3 de la
largeur. Angle spiral faible (une dizaine de degrés). L’ornementation
comprend une forte carène postérieure s’étendant sur près du tiers
de la hauteur du tour ; elle est dissymétrique, le flanc antérieur étant
presque normal à l’axe de la coquille, le flanc postérieur très oblique.
En avant 2 cordons anguleux séparés par un intervalle plus grand
que celui qui sépare la carène du premier cordon ; enfin, après un
intervalle légèrement supérieur au précédent, un cordon également
anguleux plus faible que les autres et situé contre la suture anté¬
rieure ; entre ce cordon et le précédent, se trouve un faible filet.
Les stries d’accroissement, difficilement visibles, présentent un
sinus très marqué dont l’angle se situe dans le deuxième intervalle. Au
niveau du deuxième cordon, les stries se redressent après un léger
crochet antécurrent et rencontrent la suture antérieure presque
normalement. L’ouverture n’est pas visible.
Il existe des individus plus petits dont la comparaison avec
l’échantillon précédent est délicate, l’ornementation des turritelles
variant au cours de la croissance.
Le plus grand, à peu près complet, mesure 5 cm et présente le
même galbe. Les premiers tours sont ornés de 3 cordons à peu près
égaux. Le premier prend peu à peu l’allure d’une carène en tous
points comparable à l’échantillon précédent. Les 2 cordons qui
1. J’adresse tous mes remerciements à M. Slansky pour la communication du
matériel et pour l’autorisation de publier.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
245 —
viennent ensuite restent relativement serrés, le plus grand inter¬
valle étant le premier. En avant se trouvent deux filets qui n’appa¬
raissent qu’assez tardivement, le deuxième, égal au précédent, est
plus faible que dans le type et un peu plus éloigné de la suture.
Les différences sont faibles. Il s’agit sans doute d’une forme jeune
ou d’une variété.
Comparaisons : T. trivigiana Vinassa de Regny de l’Eocène italien
(Pal. it. Vol. III. Synopsis moll. terz. Alpi Venete, 1897, p. 189,
Turritella ( Haustator ) doukantensis nov. sp.
fig. a type (x 1,5). — fig. c détail d’un tour (x 2)
fig. b jeune ou variété (x 1,5) — fig. d détail d’un tour (x 2).
■pl. VII, fig. 22-25), diffère par sa carène beaucoup plus proéminente
et de profil symétrique. Les échantillons rapportés par L. Moret
à cette espèce et provenant de l’Eocène moyen (probable) du Maroc
(contribution paléont. Cr. Eoc. Marrakech 1938, p. 34, pl. VII,
fig. 34) ne me sont connus que par la figure de l’auteur correspon¬
dant à un individu de faible taille et en mauvais état. Je ne peux
faire de comparaison utile.
T. marocana L. Moret (ici., p. 14, pl. IV, fig. 1-4) du Crétacé ter¬
minal et de l’Eocène inférieur du Maroc semble assez variable
d’après les figures données par l’auteur. Certaines coquilles ont un
angle spiral assez ouvert (1 et 2), d’autres un angle beaucoup plus
faible (3 et 4). L’individu correspondant à la figure 4, et de même
taille que ma coquille du Dahomey, en diffère par sa carène plus
étroite, plus proéminente à flanc postérieur très court presque ortho¬
gonal. De plus il existe un troisième cordon bien individualisé et
presque aussi grand que les autres.
Remarques : Par ses caractères T. doukantensis appartient au sous-
genre Haustator et plus précisément au groupe de T. praecincta
Conrad (Cossm. Conch., t. 9, 1915, p. 115, pl. Vil fig. 13,). Ce groupe
est caractérisé par l’existence d’une carène postérieure.
Dans l’espèce que nous étudions la carène est nettement plus
faible que dans les diverses espèces de cette section que nous con¬
naissons.
Le groupe de T. praecincta est représenté dans l’Eocène des
Etats-Unis, d’Afrique du Nord, d’Afrique occidentale et d’Italie.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
— 247 —
Étude paléoxylologique du Sahara (xxi) : Sur un Termina-
LIOXYLON EDENGENSE N. SP., DE LA PENTE SUD DE EDEN G, AU
Sud-Ouest de l’Adrar Tiguirirt (Sahara Soudanais).
Par Edouard Boureau,
SOUS-DIRECTEUR AU MUSÉUM
Le bois minéralisé qui fait l’objet de cette nouvelle Note 1, a été
récolté par M. René Lavocat, en surface, dans les éboulis noirs de
la pente sud de Edeng, sur les alluvions blanches à nombreuses
coquilles, d’âge probablement lutétien, presque au niveau de
l’Oued, à 75 km environ au SW de l’Adrar Tiguirirt, dans le Sahara
soudanais.
Il se présente sous la forme de petits blocs gris-noirs, silicifiés,
très difficiles à user et à polir.
Dicotyledonae.
COMBRETACEAE
Terminalioxylon Schônfeld, 1947.
Terminalioxylon edengense n. sp.
(fig. 1 et pl. I, fig. 1, 2, 3)
Bois hétéroxylé d’ Angiosperme.
I. Etude anatomique.
1° Vaisseaux. — Il existe un zonage net du plan ligneux trans¬
versal, mais il est dû à la répartition des bandes de parenchyme
circummédullaire, plutôt qu’à des différences bien nettes dans les
pores diffus, répartis sans ordre apparent avec un calibre constant.
Les vaisseaux ont un contour transversal nettement arrondi.
Dans l’échantillon en question, partiellement désorganisé par une
putréfaction ayant précédé la fossilisation, le contour des vaisseaux
1. Voir Ed. Boureau, 1954, Étude paléoxylologique du Sahara (XX) : sur un
Annonoxylon edengense n. sp., des couches post-éocènes du Sud-Ouest de l’Adrar
Tiguirirt (Sahara soudanais). Bull. Mus., 2e s., XXVI (2) : 286-291, 1954.
Bullelin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 248 —
-est fréquemment modifié secondairement. Ils sont alors parfois très
écrasés, représentés quelquefois par un simple trait. Ces déformations
liées également aux phénomènes de gommose, sont fréquentes dans
l’échantillon et peuvent rendre discutables certaines mensurations.
Les vaisseaux sont généralement isolés, mais peuvent être dis¬
posés en séries plus longues de 2 à 4 vaisseaux, accolés en files
radiales.
A. Vaisseaux isolés. — Dimensions (Tg X Rd) : 135 p X 135 p ;
162 p x 162 p ; 189 p X 270 p ; 135 p X 243 p ; 71 p X 85 p ;
115 p + 171 p ; 143 p X 215 p ; 171 p X 215 p.
Leur diamètre tangentiel étant presque toujours compris entre
100 p et 200 p, ils sont de taille moyenne.
B. Vaisseaux couplés. — Dimensions : (215 p X 180 p) -f- (215pX
180 p).
C. Vaisseaux disposés en séries de 3. — Dimensions :
(170 p X 215 p) + (115 p X 72 p) + (60 p + 43 p),
(135 p x 27 p ) + (135 p x 81 p) + (135 p x 108 p)
D. Vaisseaux disposés en séries de 4. — Dimensions :
(172 p x 100 p) + (186 p X 71 p) + (214 p X 71 p) -f 228 p X
157 p)
De nombreux vaisseaux ont un contenu brun rouge, plus ou moins
foncé. On compte de 2 à 3 pores ou groupes de pores au millimètre
carré transversal ; ils sont donc rares.
Ponctuations latérales des éléments de vaisseaux. — Les éléments
de vaisseaux, entourés de cellules de parenchyme, sont couverts de
ponctuations aréolées, disposées en séries opposées, suivant des files
légèrement obliques. Ces ponctuations aréolées ont un diamètre
de 3, p 3 (ponctuations très petites) et sont séparées par des inter
valles de 3 p 3, également. Elles semblent ornées.
Longueur verticale des éléments de vaisseaux. Elle va de 85 p à
150 p (vaisseaux extrèment courts). La cloison est horizontale ou
légèrement oblique. La perforation semble simple.
Epaisseur de la paroi des éléments de vaisseaux : 7 p.
2° Rayons ligneux. Ils sont le plus souvent unisériés, mais peuvent
être localement bisériés, sur une plus ou moins grande longueur.
Un rayon, pris à titre d’exemple, peut avoir les dimensions cellu¬
laires successives suivantes, en coupe tangentielle. Chaque cellule
est indiquée par sa hauteur, puis sa largeur, placées entre paren¬
thèses :
(40 p X 15 p) -j- une file de 3 cellules de (30 p X 15 p) + une
249 —
Fig. 1. — Terminalioxylon edengense Boureau n. sp. — Portion de coupe transversale
montrant la répartition des éléments de vaisseaux (v), des rayons ligneux (R.),
du parenchyme (par) et des canaux secréteurs (es.).
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
16
250
file de 4 cellules de (25 p X 15 p) + (20 {jl X 15 p) + (30 |i, X 15 (j.)
+ (25 p X 15 fi) X une file de 2 cellules de (25 p X 25 p) + (20 p X
25 (i) -j- 2 cellules opposées latéralement, chacune de (20 |i X 12 p 5)
+ (25 p X 15 p) + (30 p X 15 p) + (50 p X 15 p).
La bisériation locale d’un rayon entraîne son élargissement (il
passe généralement de 15 ou 25 p à 25 ou 50 p) et une nette appari¬
tion de l’état hétérogène.
Un même rayon peut être localement bisérié en deux endroits
distincts séparés par une région unisériée.
Dans les lames tangentielles, les cellules des rayons sont quadran-
gulaires, très légèrement arrondies et séparés par de très petits
méats au voisinages des fibres contigiies. Les cellules des rayons ont
une paroi d’épaisseur 2 p 5.
Le nombre des cellules, mesuré dans la hauteur des rayons est
variable : 5, 7, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15, 17, 20, 24, 35, 40.
La hauteur est toujours inférieure à 1 mm.
On compte 14 rayons au mm horizontal tangentiel.
Les rayons voisins sont séparés par un petit nombre de fibres :
1,2 ou 3.
Le caractère hétérogène des rayons ligneux se met aisément en
évidence par l’observation d’une lame radiale.
La partie unisériée qui termine les rayons bisériés ou la totalité
des rayons unisériés sont formés par des cellules dressées, disposées
suivant 1 à 5 étages. Elles ont les dimensions radiales suivantes :
30 p X 50 p ; 35 p x 45 p.
Elles sont parfois carrées : 40 p X 40 p.
Les cellules centrales de la partie bisériée des rayons sont, au
contraire, couchées : 50 p X 25 p ; 75 p X 25 p.
Il s’agit de rayons du type Hétérogène I de Kribs 1.
3° Parenchyme ligneux. — Il se distingue assez facilement des fibres
voisines, en raison du contenu sombre de ses cellules. Il est disposé
suivant deux types : le parenchyme apotrachéal et le parenchyme
paratrachéal.
A. Parenchyme apotrachéal (circummédullaire) .
a. On distingue, d’abord, en limite des zones d’accroissement, de
larges bandes circummédullaires contenant de grands canaux trau¬
matiques. Ces bandes sont très développées, irrégulières et atteignent
une épaisseur de 20 cellules parenchymateuses (430 p). Elles aug¬
mentent d’épaisseur au voisinage des canaux verticaux.
Ces larges bandes contiennent également des vaisseaux, sans que
1. Kribs D. A., 1935, Salient lines of structural specialization in the wood rays of
dicotylcdons, Bot. gaz. 96 : 547-557, 1935.
— 251 —
leur épaisseur radiale se trouve augmentée à leur contact. Il s’agit
d’un parenchyme apotrachéal (Circummédullaire), probablement
initial 1.
b) Ces larges bandes sont accompagnées de 1 2, ou 3 autres bandes
concentriques placée à proximité, et distantes de 150 à 400 p. Ces
dernières sont plus étroites, d’une épaisseur de 3 à 5 cellules de
parenchyme.
B. Parenchyme paratrachéal (juxtavasculaire).
A une plus grande distance des grandes bandes et surtout, dans
les larges couches d’accroissement, le parenchyme se localise au
voisinage des vaisseaux. J1 s’agit d’un parenchyme concentrique,
formé de cellules allongées tangentiellement sur la périphérie des
pores (en coupe transversale : 15' X 25 p) et aliforme, avec des cel¬
lules isodiamétriques aux parties extrêmes (20 p X 20 p). Ce paren¬
chyme a une épaisseur de 2 à 5 cellules. Lorsque les bandes parenchy¬
mateuses apotrachéales sont très rapprochées, ce parenchyme para¬
trachéal juxtavasculaire n’est pas représenté.
4° Fibres ligneuses. — Elles ont une section transversale générale¬
ment carrée, mesurant approximativement de 12 à 18 p de côté.
Dans une lame tangentielle, les fibres sont quelquefois uniques
ou groupées par 2 et 3, entre les rayons. La face tangentielle des
fibres semble dépourvue de ponctuations.
Dans les lames radiales, elles apparaissent couvertes de ponctua
tions simples, d’observation d’ailleurs difficile, en raison des contenus
oléorésineux abondants, fréquemment figurés, sous forme de gra¬
nules de petite taille. Une fibre dont la membrane pectique figure
un rectangle de 17 p X 12 p, possède une membrane propre de
2 p 5 (demi-épaisseur).
5° Canaux sécréteurs verticaux traumatiques. — Ce sont des forma¬
tions très développées, observables aisément dans une coupe trans¬
versale, même à l’œil nu, qui débutent généralement dans les larges
bandes parenchymateuses, limitant les couches d’accroissement
apotrachéales ou à leur voisinage. Leur origine pathologique est
évidente, en raison de leur manque de constance et leur développe¬
ment lysigène est prouvé par l’absence de cellules sécrétrices.
Ces canaux traumatiques sont généralement de forme triangu¬
laire, en coupe transversale, allongée radialement. Les dimensions
1. II est à remarquer que K. A. Chowdhury a montré que, dans le Terminalia
tomentosa W. et A., ces bandes parenchymateuses sont également constituées au début
de la zone d’accroissement (parenchyme initial) et non à la fin (parenchyme terminal).
Cf. Chowdhury K. A., 1934, The so called terminal parenchyma cells in the wood of
Terminalia tomentosa, Nature, London, 133 : 215, 1934 et 1936, Terminal and initial
parenchyma cells in the wood of Terminalia tomentosa W. et A., New Phytol. 35 ;
351-358, 1936.
— 252 —
successives suivantes ont été observées (tangentielle X radiale),
dans une même file tangentielle :
435 fi X 435 fi et 360 fi X 360 fi (deux canaux placés en file
radiale) ; 1.450 fi X 725 fi ; 290 fi X 580 fi ; 580 fi X 1.015 fi ;
1.090 fi x 725 fi ; 1.015 fi x 1.315 [i ; 475 ji x 580 fi...
Les formations sécrétrices contiennent de nombreux granules
noirs dispersés et parfois des granules disposés en files radiales,
rappelant l’organisation cellulaire régulière du tissu sain avant
l’apparition de la gommose. Ces canaux sont limités par un tissu
sain dans lequel on trouve des cloisonnements périphériques denses.
La progression des processus lysigènes s’effectue d’abord à l’aide
des rayons. Il est possible que ces phénomènes de gommose aient
été, sinon provoqués, tout au moins associés à une désorganisation
indépendante du bois, créée par un milieu aqueux, entraînant une
putréfaction, avant la fossilisation.
IL Affinités.
Dans l’état actuel de nos connaissances des plans ligneux des
espèces vivantes, les canaux secréteurs verticaux d’origine trauma¬
tique se rencontrent dans certaines espèces des familles suivantes :
1. Ampelidaceae.
2. Bombacaceae.
3. Boraginaceae.
4. Burseraceae.
5. Caesalpiniaceae.
6. Combretaceae.
7. Eleaegnaceae.
8. Elaeocarpaceae.
9. Euphorbiaceae.
10. Hamamelidaceae.
11. Lecythidaceae.
12. Malvaceae.
13. Meliaceae.
14. Mimosaceae.
15. Moringaceae.
16. Myrtaceae.
17. Papilionaceae.
18. Proteaceae.
19. Rosaceae.
20. Rutaceae.
21. Sapindaceae.
22. Simarubaceae.
23. Sterculiaceae.
24. Styracaceae.
25. Vochysiaceae.
Certaines de ces familles sont caractérisées par des détails anato¬
miques qui permettent de les éliminer ; il s’agit notamment des
Familles 1, 2, 18, 23, 24, 25 qui ont des rayons très larges, 7, 8,
10, 19 qui ont des vaisseaux de petite taille.
Les familles 11, 14, 16, 19, 23, 25 doivent être éliminées, en raison
de la coexistence, dans leur plan ligneux, de caractères très diffé¬
rents de ceux qui figurent dans notre échantillon (répartition du
parenchyme, présence de phloème interxylémien, structure étagée,
absence, ou, encore, extrême rareté des canaux secréteurs verticaux
traumatiques).
La famille 15 a son parenchyme étagé. La famille 17 a des canaux
traumatiques verticaux, dispersés dans tout l’anneau d’accroisse¬
ment des genres Andira et Humboldtiella.
— 253 —
Les familles suivantes sont également à éliminer. 2 : le seul
genre Camptostemum qui a des rayons unisériés, a des vaisseaux assez
petits (50-100 fx).
3 : les canaux traumatiques, qui n’existent que dans Cordia, sont
de petite taille.
9 : les canaux verticaux traumatiques se trouvent dans les espèces
du genre Croton, espèce dont le parenchyme est circummédullaire
et disposé en chaînettes étroites.
21 : Le seul genre Diplokeleba, pourvu de canaux verticaux du type
gommeux, a des vaisseaux de très petite taille ( < 50 (x).
En fin de compte, c’est dans les familles suivantes qu’il convient
de rechercher des affinités plus étroites, pour déterminer la position
systématique de notre échantillon fossile :
4. Burseraceae. 6. Combretaceae. 13. Moliaceae.
5. Caesalpiniaceae, 12. Malvaceae. 20. Rutaceae.
4. Burseraceae. Cette famille montre de nombreux caractères com¬
muns avec notre échantillon.
D’après Spierkerkoetter x, on rencontre de larges bandes paren¬
chymateuses apotrachéales circummédullaires, dans certains Com-
miphora ( C. subcrenana A. Peter ; C. mildbraedii Engl. ; C. hetero-
zygia A. Peter). Mais dans les espèces de ce genre, on a décelé, dans
les cellules marginales des rayons, de grandes cellules à cristaux plus
grandes que d’autres, placées à leur voisinage, et très nettes, en
coupe tangentielle.
5. Caesalpinaceae. Des canaux secréteurs traumatiques s’obser¬
vent dans les genres Berlinia, Cercidiopsis, Hardwickia, Hymenaca,
Macrolobium et Peltogyne. Seul, le genre Macrolobium est ressem¬
blant par ses rayons unisériés, mais son parenchyme, beaucoup plus
confluent, l’éloigne de notre échantillon.
12. Malvaceae 1 2. Des canaux intercellulaires traumatiques ont été
signalés dans Hibiscus, Urena et dans Thespesia populnea où elles
sont peut-être des cavités à gossypol. Dans Hibiscus, comme dans
la plupart des Hibisceae, on observe de larges bandes de parenchyme
apotracheal mais elles sont beaucoup plus étroites. Les rayons sont
différents plus ou moins larges dans les trois genres.
13. Meliaceae. Les espèces à la fois pourvues de rayons unisériés
ou presque exclusivement unisériés, dépourvues de fibres septées et
ayant des canaux secréteurs verticaux traumatiques, appartiennent
1. Spierkerkoetter H., 1924, Untersuchungen zur Anatomie und Systematik
ostafrikanischer Meliaceen, Burseraceen und Simarubaceen. Bot. Arch., 7, pp. 274-
320, 1934.
2. Webber I. E., 1936, Systematic anatomy of tlie woods of the Malvaceae. Trop.
Woods , 38, pp. 577-587, 1936.
— 254 —
exclusivement au genre Dysoxylum 1, mais ce genre présente des
cellules parenchymateuses cloisonnées à cristaux, ce qui n’existe
pas dans notre échantillon.
20. Rutaceae 2. Aucune Rutaceae connue n’est caractérisée à la
fois par des rayons 1-sériés, parfois 2-sériés et par des canaux secré¬
teurs verticaux du type traumatique. Les rayons sont le plus
souvent 2- et 3-sériés.
6. Combretaceae. Les espèces à eaux secréteurs verticaux patholo¬
giques appartiennent aux genres suivants : Anogeissus, Buchenavia,
Bucida et Terminalia. On doit éliminer de toute comparaison, le
genre Bucida qui possède des rayons plus larges (2- à 4-sériés) que
dans notre échantillon fossile. Il est plus difficile de séparer les genres
restants. Les affinités avec le genre Terminalia sont bien marquées.
Parmi les Combretaceae fossiles décrites, citons le Combretacinium
quisqualoides Félix, 1894 3 de la série de Sumgait (Eocène) d’Aps-
cheron (Caucase), [3, p. 90 ; pi. X, fig. 1 a-c\ qui a été comparé au
Quisqualis pubescens actuel. Notre échantillon est différent par la
répartition du parenchyme et par les rayons qui, dans cette espèce
éocène, sont jusqu’à 4-sériés. Il est à remarquer cependant que la
structure radiale des rayons, montre des analogies indiscutables :
présence de cellules dressées et de cellules couchées dans les rayons
plurisériés.
Deux T erminalioxylon Schônfeld, 1947, ont été décrit dans le
Tertiaire de Colombie 4 :
T erminalioxylon naranjo Schônfeld [4, p. 36-39, fig. 30 et 31 et
pl. 5, fig. 1-3].
T erminalioxylon porosum Schônfeld [4, p. 39-42, fig. 35 et 36 et
pl. 5, fig. 4-7].
La répartition du parenchyme est différente dans le spécimen
saharien qui élabore des bandes apotrachéales circummédullaires
très nettes, mais la structure des rayons est exactement la même.
Le T erminalioxylon annamense Boureau, 1950 5, des argiles néo-
1. Metcalfe C. R. et Chalk L., 1950, Anatomy of the Dicotyledons, Oxford,
v. pp. 349-358.
2. Ibid., pp. 305-316.
3. Félix J. 1894, Untersuchungen über fossile Hôlzer IV. (Hôlzer aus dem Kau-
kasus. Zeitschr. deutsch. Geol. Ges., XLVI, pp. 79-110, pl. VIII-X, 1894.
4. Schônfeld G, 1947, Hôlzer aus dem Tertiar von Kolumbien, Abh. Senckenberg.
Naturf. Ges. 475, pp. 1-53, pl. I-V, 1947.
5. Boureau Ed,, 1950, Contribution à l’étude paléoxylologique de l’Indochine.
III. T erminalioxylon annamense n. sp., Combretaceae des argiles néogènes du Sud de
LÉGENDE DE LA PLANCHE I
Planche I. — T erminalioxylon edengense Boureau, n. sp.
Fig. 1. — Portion de coupe transversale montrant les canaux secréteurs pathologiques
disposées en files concentriques.
Fig. 2. — Comme précédemment, à un plus fort grossissement.
Fig. 3. — Portion de coupe tangentielle montrant les rayons ligneux.
Planche I
BULL. MUS. NAT. HIST. NAT
255 —
gènes du sud de l’Annam central présente également de nombreux
points communs avec notre spécimen. Une comparaison des princi¬
paux caractères donne les résultats suivants :
Dans les deux cas, les canaux intercellulaires ont une forme com¬
parable, mais ils atteignent une plus grande taille dans l’échantillon
saharien. Le parenchyme a la même distribution ; les fibres sont
du même type. Ces deux plans ligneux sont donc très voisins.
Malgré des analogies indiscutables avec les plans ligneux fossiles
déjà décrits, notre échantillon fossile apparaît cependant comme
étant le type d une espèce nouvelle. Nous la désignerons sous le nom
de Termina- lioxylon edengense n. sp., rappelant ainsi ses affinités et
ses origines.
III. Diagnose. Terminalioxylon edengense n. sp. Ed. Boureau.
Bois hétéroxylé d’ Angiosperme. Zones d' accroissement dues à la réparti¬
tion du parenchyme. Pore diffus , au nombre de 2 à 3 au mm2, presque tou¬
jours solitaires, rarement accolés par 2, exceptionnellement, par 3 et 4, de
largeur tangentielle surtout moyenne. Vaisseaux à contenu brun sombre,
plus ou moins foncé, à ponctuations latérales aréolées, opposées, en files
légèrement obliques, à cloisons terminales horizontales ou faiblement inclinées.
Perforations terminales simples (?). Parenchyme juxtavasculaire peu déve¬
loppé, peu aliforme et parenchyme circummédullaire formant des bandes
plus ou moins espacées et d’ épaisseur inégale.
Bandes parenchymateuses circummédullaires pouvant contenir des
canaux sécréteurs, d’origine traumatique, de grande taille, au contenu gra¬
nuleux. Rayons unisèriés, formés de 8 à 40 cellules, quelquefois bisériés
localement, rarement sur une grande longueur, réalisant alors le type hétéro¬
gène I de Kribs. Fibres à parois minces et à large ouverture.
IV. Age géologique : Couches continentales terminales post-éocènes.
l’Annam central. Bull, du Service Géologique de V Indochine, vol. XXIX, fasc. 4, pp. 5-
11, pl. I.
— 256 —
SUH UNE PORTION DE MANDIBULE DE TlIÉROPODE
PROVENANT DU CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DE MADAGASCAR.
Par René Lavocat.
La présence de Théropodes dans le Crétacé supérieur de Mada¬
gascar a été signalée dès 1896 par Depéret d’après des dents qu’il
a rapprochées de dents similaires de l’Inde, faisant de l’ensemble une
nouvelle espèce, Megalosaurus crenatissimus. Quelques autres restes,
notamment une phalange onguéale et des vertèbres avaient été
attribuées au même animal. Aucun os appartenant à la tête n’avait
été publié jusqu’ici, et cette portion de mandibule qui va être décrite
est la première pour Madagascar1. Il s’agit d’un dentaire droit. Je
rappellerai brièvement ici les circonstances de sa découverte.
Trouvé, en fouillant le sable pour recueillir des ignames, par un
habitant du pays qui ignorait naturellement tout de la question,
ce dentaire, complet et intact dans le gisement, avait été brisé et
jeté par cet homme. Heureusement, lors de l’enquête paléonto-
logique menée par moi, un mois plus tard, avec dents à l’appui, il
vit ces dents et comprit aussitôt l’intérêt de sa trouvaille. Une visite
des lieux, avec la fouille des déblais qui s’ensuivit, permit de recueillir,
non pas tous, hélas, mais du moins les plus essentiels des fragments.
Le point de découverte est à trois mètres au-dessus du lit d’une
rivière, dans un ravin encaissé, à deux ou trois kilomètres au Nord
de l’hôtel de Berivotro, ce village étant situé sur la route de Majunga
vers le kilomètre 527. Le niveau paraît être très légèrement inférieur
à celui de l’horizon de Berivotro strict ; il est en tout cas dans le
Crétacé supérieur continental.
Description anatomique.
La région postéro-supérieure et antéro-inférieure de ce dentaire,
chacune complète, s’assemblent en connexion parfaite. La partie
supérieure de la région symphysaire existe aussi, mais ne présente
aucun point de contact, de sorte qu’il subsiste une petite marge
d’incertitude quant à sa position exacte, et nous ne l’avons pas
figurée pour cette première description. La longueur prise du bord
postéro-supérieur à la base de la symphyse est de 23 cm. (fig. 1, A) 2.
1. Un fragment recueilli par M. Collignon (1953) provient peut-être d’une tête.
2. Les dessins ont été exécutés par Mlle R. Cintract, que je remercie vivement.
Bulletin du Muséum 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 257 —
L’os, allongé, est assez peu élevé, et il paraît en être ainsi même dans
la région postérieure, bien qu’elle se relève vers l’arrière. Le rapport
Hauteur (de la région postérieure) sur la Longueur totale semble
être notablement plus faible que dans Tyrannosaurus, beaucoup
plus proche de celui qui caractérise Megalosaurus bradleyi décrit
par A. S. Woodward. La partie inférieure est large, massive, robuste.
Il existe 17 alvéoles dentaires, nombre considérable pour un genre
crétacé. Les dents en fonction sont ou perdues ou brisées ; on
observe quelques germes, dont certains en voie d’éruption, d’autres
dans leur position très juvénile, contre la paroi linguale de l’alvéole
Fig. 1. • — Dentaire droit de Majungasaurus crenatissimus, Type X 1/2. — A. Vue
externe. — B. Vue interne. — C. Vue occlusale. — D. Coupe transversale au niveau
du trou nourricier externe postérieur. Dessin R. Cintract.
dentaire ; plusieurs dents ont été retrouvées dans les déblais et
proviennent certainement de ce dentaire. Si l’on en croit les propor¬
tions des alvéoles, toutes les dents auraient été de dimensions très
voisines entre elles. Elles étaient de petite taille, comme la presque
totalité des dents isolées trouvées dans cet horizon, de même
type, ainsi décrites par Depéret, qui provenaient d’ailleurs sensible¬
ment de la même région et des mêmes niveaux.
Du côté externe, une série de trous nourriciers, dont les antérieurs
sont petits, les postérieurs grands et allongés, s’échelonnent le long
d’une ligne de séparation partageant l’os en deux régions bien
distinctes, la supérieure verticale, plate, tandis que l’inférieure est
convexe, renflée extérieurement, tout spécialement sous les alvéoles
— 258
8 à 15. Ce caractère n’existe pas chez Tyrannosaurus, où la paroi
externe de l’os est sensiblement plate de haut en bas.
A en juger par les figures et les descriptions données, ce caractère
n’existe pas non plus chez les Megalosaurus d’Europe. La région
postérieure externe de l’os porte une large échancrure (fig. 1, A)
bordée par deux apophyses étroites et assez longues, l’une en dessus,
l’autre en dessous. Au plan interne, l’apophyse supérieure se pro¬
longe vers le bas par une lame osseuse ayant une- surface un peu
plus faible que celle de l’échancrure, et descendant à peu près jus¬
qu’au niveau de l’apophyse inférieure, dont elle est séparée par une
autre échancrure horizontale longue et arrondie antérieurement.
La forme de cette région paraît être assez proche de celle de Tyran¬
nosaurus ; il ne paraît pas y avoir au contraire de structure sem¬
blable dans Megalosaurus.
Face interne, le caractère le plus remarquable est celui de la
muraille des alvéoles dentaires. Dans la plupart des Théropodes
décrits et en tout cas dans Megalosaurus et dans Tyrannosaurus les
auteurs insistent sur le fait que les cloisons alvéolaires de la face
interne sont constituées par des os rugueux, de forme triangulaire,
en dépendance des cloisons transverses, et bien séparés les uns des
autres. Ici, au contraire, on observe une muraille longitudinale
continue, tout à fait symétrique de la muraille externe dont elle se
distingue seulement par le fait que d’une part l’os qui la constitue
est extrêmement mince — une simple lame — , et que d’autre part
l’échancrure courbe du bord supérieur qui correspond à chaque dent
est un peu plus marquée sur cette face interne. Mais en définitive
on se trouve ici en face d’alvéoles complètes, fermées sur les quatre
côtés, parfaitement individualisées. On trouve d’autre part pour
chacune un sac dentaire osseux bien distinct dont la paroi, sur la
face externe, est complètement séparée de la paroi externe du den¬
taire. Les renseignements sur ce dernier point manquent pour
Megalosaurus. Ce qui rend indiscutable l’homologie de cette cloison
continue avec les simples triangles osseux des autres Théropodes,
c’est la présence du sillon nourricier qui court tout le long de l’os,
au pied même de cette cloison, comme il court au pied des triangles
osseux (fig. 1, C). Un trou nourricier très grand, très allongé (la
moitié environ de la longueur totale de l’alvéole) s’ouvre à la partie
inférieure de ce sillon, au niveau de chaque alvéole dentaire ; il
échancre en même temps latéralement le bas de la muraille interne.
Rien ne permet de savoir s’il existait ou non un supradentaire comme
par exemple dans Tyrannosaurus.
Sur sa face interne, le dentaire comporte un vaste logement trian¬
gulaire (fig. 1, B) qui était certainement rempli, au moins partielle¬
ment, par le splénial. Le sillon de Meckel est difficile à localiser.
Dans Tyrannosaurus on considère comme tel un sillon longitudinal
— 259
-situé à mi-hauteur du dentaire. Il existe ici, à peu près en même
situation topographique, un sillon ; mais celui-ci est peu marqué
et l’attribution reste incertaine.
On observera que sur une coupe transversale le dentaire se présente
comme formé de deux parties distinctes : un corps osseux, large,
bas, robuste, convexe du côté externe, et une moitié supérieure
alvéolaire, étroite, à hautes murailles verticales, située dans l’axe
longitudinal médian (fig. 1, D).
Aussi succincte que soit la description précédente, elle fait pour¬
tant apparaître nettement que l’on ne peut attribuer cet animal
au genre Megalosaurus. Les dents, prises comme base de ce rappro¬
chement, ne peuvent chez les Théropodes fournir aucun argument
sérieux à la systématique. Les dents de notre spécimen étant iden¬
tiques à celles décrites par Derérei, il est impossible de prouver
qu’elles n’appartiennent pas à la même espèce. Comme il s’agit de
spécimens recueillis dans le même étage de la même localité, l’iden¬
tité spécifique est plus que vraisemblable, très probable. Dans ces
conditions, il nous paraît préférable de conserver le nom d’espèce
donné par Depéret, mais en précisant que c’est sous la diagnose qui
suit que nous reconnaissons ce nom. Mais il nous semble nécessaire
de créer un genre nouveau, que nous nommerons Majungasaurus,
la mandibule type provenant de la Province de Majunga. Cette
mandibule sera donc le Type de Majungasaurus crenatissimus
Dep. sp. emend. avec la diagnose suivante :
Dentaire assez bas, à moitié inférieure externe fortement convexe.
Cloison alvéolaire de la face linguale continue. De taille moyenne.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
Nautile fossile a coquille anormale.
Par J. Sornay.
Au cours de l’étude d’un matériel cénomanien provenant de la
région de Tanout (Niger) j’ai eu l’occasion d’observer sur certains
échantillons de Nciutilus une particularité curieuse.
Quatre des dix échantillons en ma possession montrent sur la
région externe une sorte de cran, tourné vers la bouche et corres¬
pondant à une brusque variation dans la hauteur du tour. Ce cran
prend naissance à peu près toujours au même âge ou, du moins, à
une taille assez comparable. Les quatre échantillons montrent son
apparition pour une hauteur de tour respectivement égale à :
n° 1 : 3,3 cm n° 2 : 3,5 cm n° 3 : 3,9 cm n° 4 : 4,3 cm
Cet accident morphologique intéresse uniquement la région
externe de la coquille. On n’observe pas de variation sensible dans
l’aspect des flancs à sa hauteur, non plus qu’avant ou après.
Le cran lui-même peut être plus ou moins accusé, sa hauteur
variant entre 0,4 cm et 1 cm sur les échantillons étudiés. Sa forme
est un peu variable. Il peut être plus ou moins abrupt du côté de la
bouche, plus au moins arrondi au sommet. Il correspond à un léger
élargissement ou, au contraire, à un amincissement de la région
externe. Néanmoins les variations sont faibles. Le cran ne corres¬
pond pas à la chambre d’habitation et, sur tous les échantillons, des
cloisons nombreuses le suivent.
La radiographie montre que le cran est une formation super¬
ficielle, n’intéressant pas les cloisons. La meilleure des photos
laisse voir très nettement le test de la région externe se continuant
régulièrement sous le cran, l’ordonnance des cloisons n’étant nulle¬
ment dérangée à sa hauteur. Le cran lui-même paraît avoir été une
bosse creuse. Du moins, sur la photo, son remplissage se montre-t-il
identique à celui des loges du nautile. De même, la paroi externe de
cette bosse est semblable au reste du test de l’animal et s’y raccorde
d’une façon parfaite. Tout se passe comme si, à la hauteur du cran,
le test se dédoublait pour isoler une petite cavité fermée.
Je n’ai trouvé dans la littérature aucune indication de structure
de ce type. Divers auteurs ont figuré des nautiles montrant des
anomalies morphologiques de la région externe. Mais il s’agit plutôt
de bourrelets qui descendent plus ou moins sur les flancs et, en
tout cas, intéressant les cloisons elles-mêmes. C’est le cas de l’exem-
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
plaire de l’Albien d’Escragnolles (A.-M.) figuré par Parona et
Bonarelli (1896). Il en est de même du cran, dirigé en sens inverse
de celui de nos échantillons, et qui est visible sur la figuration de
Hercoglossa tupmeyi Clark et Martin (1901). Lui aussi intéresse
les cloisons. Visiblement il s’agit d’autre chose ici.
La formation que je viens de décrire est difficile à interpréter.
On pourrait penser à un caractère sexuel secondaire mais, outre que
je ne connais rien de comparable chez les N autiloidea, le fait que
cette formation adventice se produit visiblement bien avant que
l’animal ait atteint sa taille définitive, n’est pas très favorable à
cette façon de voir. J’espère qu’un matériel plus considérable me
permettra ultérieurement de reprendre et de préciser ce point.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Parona et Bonarelli, Fossili albiani d’Escragnolles, etc. Palaeontogr.
italica, 1896, t. 2, p. 76, pl. I, fig. 6.
Clark et Martin. Maryland geological survey. Eocene. 1901, p. 122,
pi. 18.
— 262 —
Notules de voyage sur le quaternaire de Tunisie.
Par Raymond Furon.
Invité de la Société des Sciences Naturelles de Tunisie et Chargé
de Mission par le Muséum, j’ai visité une grande partie de la Tunisie
en novembre 1953. Sous la conduite de mes confrères et amis,
MM. M. Arnould et G. Castany, accompagné de Mrae Furon,
j’ai recueilli une collection de roches et de fossiles (collection n° 53-4)
couvrant toute la série stratigraphique : Permien à Fusulines et
Trias du Dejebel Tebaga (région de Médenine), Jurassique marin
et « Continental intercalaire » à bois silicifiés de la région de Foum
Tatahouine, Crétacé marin, Nummulitique de Tadjerouine et du
Kef, Néogène de la côte, Quaternaire de Monastir, Sfax, Djerba,.
Gafsa, Matmata.
Je me suis intéressé surtout aux séries continentales et au Quater¬
naire et, de mes observations, j’isole aujourd’hui ce qui a trait au
Quaternaire et à la Préhistoire.
Je remercie très vivement MM. Arnould et Castany qui m’ont
permis de voir beaucoup de choses en peu de temps, et de m’initier
personnellement à la tectonique du Quaternaire tunisien.
Monastir. — J’ai été fort intéressé par l’étude de cette localité
classique, mais étrange, où une plage à Strombus bubonius du Tyr-
rhénien a été tellement déformée qu’on la retrouve depuis la cote 0
jusqu’à la cote + 30, ce qui a fait longtemps supposer que l’on se
trouvait en présence de deux niveaux successifs.
J’ai noté que la plage actuelle est couverte de feuilles de Posi¬
donies ( Posidonia oceanica), dont les fibres de base, très résistantes,
s’agglomèrent en boules plus ou moins sphériques (les aegagropiles
marines ), constituant un cordon de « galets mous », dont la fossilisa¬
tion serait curieuse à connaître.
Pour en revenir au Quaternaire, on voit fort bien le niveau à
Strombes, discordant sur le Néogène, s’élever lentement vers le Sud,
passant du niveau de la mer (caché par un mur de soutènement
récent) jusqu’à une dizaine de mètres.
Au Point 6, au SSW de Monastir, se trouve un champ labouré où
l’on recueille les Strombes en abondance, puis l’on retrouve le
niveau à Strombes bien plus haut, à la cote 24 et même 30. En utili¬
sant certains itinéraires et en s’aidant de quelques petites fouilles,
on peut passer de la cote 0 à la cote 30 sans quitter le niveau à
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 263 —
Strombes. Je ne l’ai pas fait faute de temps, mais j’ai recueilli une
petite faune contenant en particulier :
Strombus bubonius en abondance, Natica josephinia Risso, Truncatella
subcylindrica L. var. microlena Br., Vermetus glomeratus L., Conus medi-
terraneus, Barnea candida L., Mactra corallina L. var. atlantica Bd, Mactra
subrtuncata, var. triangula Ren., Coralliphaga lithophagella Lmk, Donax
trunculus L., Jagonia reticulata Poli, Loripes lacteus L., Chama gryphina
Lmk, Chama gryphoides L., Cardita caliculata L. var. obtusata Req.,
Cardita trapezia L., Venericardia antiquata L., Cerastoderma edule L.,
var. major Bd., Fossularca lactea L., Modiola adriatica Lmk, v. radiata
Hanley, etc.
Au point 24, le Quaternaire est complètement encroûté à sa
partie supérieure.
On voit donc une région irrégulièrement ondulée, puis disséquée
par l’érosion.
Djerba. — A Djerba, au-dessus des argiles sableuses rouges
(parfois gypsifères) du Pliocène continental, j’ai pu voir la croûte
saumon à llélicidés attribuée au Sicilien. Ensuite, on ne connaît
qu’un seul niveau de Quaternaire marin, marqué par un conglomérat
de base et des grès calcaires, parfois oolithiques, particulièrement
visibles au phare de Taguermess.
Le niveau de grès calcaires se trouve au niveau de la mer sur les
plages du Nord et de l’Ouest de l’île et j’y ai recueilli une petite
faune : Strombus bubonius, Conus mediterrcineus, Cerithium vulga-
tum (très abondant), Cardium tuberculatum, Pectunculus viola-
cescens, Mactra Largillieri, Loripes Desmaresti. La cote maximum
est de l’ordre de + 10 m. près du phare. Il semble bien qu’il s’agisse
d’une plage du Tyrrhénien IL Le même niveau se retrouve sur le
continent, près du débarcadère de Djorf, mais il n’est pas ooli-
thique.
Le chenal de Djorf, qui sépare actuellement Djerba du conti¬
nent, mesure 40 mètres de profondeur. Il apparaît bien comme le
résultat d’un affaissement local post-Tyrrhénien II, s’inscrivant
dans le cadre de la subsidence récente de tout le Golfe de Gabès.
Sa profondeur relative par rapport à sa faible largeur semblent
indiquer un effondrement. D’autre part, on ne trouve rien à Djerba
qui rappelle le niveau à Cardium des Chotts.
Matmata. — Sur la route de Gabès à Matmata, j’ai observé un
beau limon à Hélix et Rumina decollata sur les berges de l’oued cl
Ferdj, un peu au Nord du Bordj Toual.
Gafsa. — Le Quaternaire de Gafsa a été rendu célèbre par les
observations de R. Vaufrey, prouvant en 1932, que les conglo¬
mérats redressés à 40 et même à 75°, contiennent bien en place un
outillage lithique d’âge Acheuléen supérieur, et qu’ils sont recouverts.
— 264 —
en discordance marquée, par des limons à Moustérien classique. Le
plissement était donc postérieur à l’Acheuléen et antérieur au Mous¬
térien.
J’ai visité ces gisements devenus classiques et j’ai eu la bonne for¬
tune de récolter en place un bloc de conglomérat contenant un silex
taillé.
Metlaoui. — A l’Ouest de Gafsa, nous sommes allés visiter la
célèbre gorge de l’oued Seldja, aux environs de Metlaoui, où furent
découverts les gisements de phosphates tunisiens. On y voit un
magnifique anticlinal à noyau de Crétacé supérieur et couverture
nummilitique, avec bancs de phosphates. A la sortie méridionale
des gorges, Mme Furon découvrit des silex taillés de type mousté¬
rien sur les berges sableuses de l’oued. La station étant, je crois,
nouvelle, nous en avons recherché le gisement en place et l’avons
retrouvé dans les limons d’une terrasse voisine, sur la rive gauche de
l’oued.
Nous avons donc encore, ici, une indication sur le creusement des
vallées depuis le Moustérien.
Sidi Zin, près du Kef. — De Gafsa au Kef, j’ai traversé la zone
de Kasserine si importante au point de vue biogéographique, puis¬
qu’elle est émergée depuis le Crétacé.
Au Sud du Kef, dominant la vallée de l’oued Ramel, se trouve le
site préhistorique de Sidi Zin (décrit par le Dr Gobert), où j’ai relevé
la coupe suivante, de haut en bas.
5. Croûte sur tuf calcaire, avec outillage Moustérien (0 m. 30).
4. Conglomérat à galets calcaires et Micoquien un peu roulé, avec débris
de cuisine (os et dents) (0 m. 20).
3. Sable calcaire contenant des pointes ogivales.
2. Sable calcaire et argileux contenant des bifaces (Acheuléen supérieur,
accompagnés de galets retouchés (pebble culture) et de hachereaux.
1. Roche en place.
Cette station est fort intéressante. Au lieu d’être en silex, l’outil¬
lage est en calcaire dur, crétacé, et on y voit un mélange de formes
étrange. Comme à Gafsa, on observe un Moustérien postérieur à un
niveau conglomératique et on peut mesurer Y ampleur du creusement
post-moustérien.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
1. M. Solignac. Description d’une nouvelle carte géologique de la Tuni¬
sie au 1/500.000. 1931 (lr<* éd.) , 1947 (2e éd.), p. 56.
2. M. Arnould. Mouvements épirogéniques récents en Tunisie. C. R.
Soc. Géol. Fr., pp. 201-204.
— 265 —
3. G. Castany, G. Lucas, D. Reyre. Le Quaternaire marin de Djerba.
Ses calcaires oolithiques. Bull. Soc. Sc. Nat. Tunisie, t. 7, 1953-54,
pp. 93-106.
4. R. Vaufrey. Les plissements acheuléo-moustériens des alluvions de
Gafsa. Rev. Géogr. phys. et Géol. dynam., 1932, v. 5, f. 3, pp. 299-
321, 11 %., 7 pl.
5. G. Castany, G. Gobert. Morphologie quaternaire, palethnologie et
leurs relations à Gafsa. Libyca, 1954, t. 2, pp. 9-37, 16 fïg.
6. Dr E. G. Gobert (en eoliab. avec R. Vaufrey). Le gisement paléo¬
lithique de Sidi Zin. Karthago, 1950, n° 1, 50 p., 16 fig., 6 pl.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
17
— 266 —
Faluns helvétiens a Bryozoaires de la Buffeaumoine
(Maine-et-Loire ) .
Par Pierre Balavoine.
La localité de la Buffeaumoine n’a jamais été étudiée. Seul,
O. Couffon [6] la signale dans sa liste des faciès savignéens de
l’Anjou et donne la cote de ce lieu situé à + 70 m.
1. Description des gisements.
On observe une coupe actuellement rafraîchie à gauche de la
route de la Buffeaumoine à la Barangère, vers Noyant-la-Plaine :
3. Terre végétale . 0 m. 30
2. Conglomérat calcaire avec galets de quartz, rares moules
internes de lamellibranches, Tests de Pectinidae . 2 m. 00
1. Calcaire peu cohérent, jaune-grisâtre, faiblement argileux
pétri de Térébratules encroûtées par de nombreux
Bryozoaires . + 0 ni. 50
A quelques mètres au sud de cette carrière, on observe une autre
coupe plus complète vers le haut :
3. Conglomérat calcaire compact . 1 m. 50
2. Calcaire compact dur avec nombreux moules internes de
Lamellibranches . 0 m. 40
1. Calcaire peu cohérent à Térébratules et nombreux Bryo¬
zoaires . + 0 m. 1 0
2. Faunes récoltées.
On récolte de nombreux Foraminifères dont les plus fréquents
sont Rotalia Beccarii Linné, Rotalia sp., Polymorphina sp.
On trouve en outre Terebratula perforata Defr., très abondante,
Thecidea sp., Terebratulina sp., des Pectinidae assez communs
(i Chlamys multisstriatus Poli, Chlamys scabrella Lmk) des Serpules,
etc.
J’y ai récolté 63 espèces de Bryozoaires dont huit restent indéter¬
minées.
Les nombreuses Térébratules (T. perforata' Defr.) semblent indi¬
quer un amas rassemblé par la mer dans une dépression. En effet,
il n’y a pas de grandes Térébratules intactes et rares sont celles qui
ont échappé au massacre complet.
Bulletin du Muséum, 2e sérié, t. XXVII, n° 3, 1955.
267 —
Les Bryozoaires encroûtent en majorité la face interne des Téré-
bratules. Par conséquent, les Térébratules étaient déjà mortes
lorsque les Bryozoaires les ont encroûtés. Puis, le tout a dû être
enseveli par une forte houle. On trouve en effet au-dessus de cette
couche fossilifère des conglomérats calcaires assez durs avec galets
de quartz.
3. Bryozoaires récoltés 1.
1. Les espèces munies d’une astérisque se retrouvent à Savigné-sur-Lathan et celles
munies d’une croix, aux Cléons (Loire-Inf ).
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
17.
268
Actuel
+
X
+
+
— 269 —
L’examen de la liste des Bryozoaires appelle quelques constata¬
tions.
1. L’abondance des colonies jeunes ancestrulées et ovicellées des
Bryozoaires cheilostomes semble indiquer une période printanière.
En outre, par la multitude de ses colonies, Haplopoma graniferum
— 270 —
Johnst. domine l’ensemble de la faune. Nous avons donc là un
« faciès » à H. graniferum.
2. Nous citerons les espèces les plus représentatives par leur
abondance : Cribrilara radiata Moll., Escharoides coccinea Abd,
Tubucellaria cereoides F,, et S., Tubulipora flabellaris, Fabricius et
H. graniferum cité plus haut.
3. Les espèces habituelle des faluns, de cachet équatorial sont
très rares : Parmi celles-ci nous citerons : Tremopora radicifera
HincÜs, Steginoporella brevis Canu var. punctata C. et L., Stegino-
porella rhomboidalis C. et L.
4. D’autres sont absentes ou n’ont pas été retrouvées tel que
Tretocyclaescia, Reptomultivara et Heteropora. Ceriopora Sensu lato
n’est représenté que par deux exemplaires, l’un manifestement roulé
et l’autre fortement altéré. Tous ces genres sont habituellement
communs dans les falumères de l’Anjou.
5. Des espèces jamais signalées dans les faluns apparaissent dans
cette localité : Berenicea sarniensis Norman, Tubulipora sp. (La-
gaaij 1952, p. 153, pl. 17, fig. 5 — un jeune individu) Membranipora
tuberculata Bosc, Haplopoma graniferum Johnston, Mucronella
immersa Fleming, Palmicellaria bicornis Blsk.
6. On observera l’abondance particulière de Tubucellaria cereoides
E. et S., cosmopolite des mers chaudes, signalée comme commune
sur les prairies de Podidonies des côtes françaises de la Méditer¬
ranée.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
1. Bassler, R. S. — Treatise on invertebrate paleontology. Part G,
252 p., 175 tabl. intext. Geol. of Amer, and Univ. of Kansas Presse,
1953.
2. Buge, E. — Les Bryozoaires du Néogène de l’Ouest de la France et
leur signification stratigraphique et paléobiologique. Mém. Mus.
Nat. Hist. Nat., 1955 (sous presse).
3. Buste, G. — A monograph of the Fossil Polyzoa of the Crag. Palaeont.
Soc. London, xm p., 136 p., 22 pl., 1857 (1859).
4. Canu, F. et Lecointre, G. — Les Bryozoaires Chéilostomes et Cyclos-
tomes des Faluns de Touraine et d’Anjou. Mém. Soc. Géol. Fr.,
nouvelle sér., n° 4, 215 p., 44 pl., 1925-34.
5. Cipolla, F. — I Briozoi pliocenici di Altavilla ppesso Palermo. Soc.
Sc. Nat. et Econ. Palermo, vol. XXXII, 185 p., 8 pl-, 1918-1920.
6. Couffon, O. — Le Miocène en Anjou. Bull. Soc. Et. Sc. angers, 42 p.,
Angers, 1907.
7. Lagaaij, R. — The Pliocène Bryozoa of the Low Countries. U itkomsten
van Nieuwe Geol. Palaeonl. Onderz. van der onderg. van Nederland —
Med. van de Geol. Sticht., ser. C., V, n° 5, 233 p., 26 pl. Maastricht,
1952.
8. Roger, J. et Buge, E. — Les Bryozoaires du Redonien. Bull. Soc.
Fr., p. 217-230, V, xvi, p. 217-230, 4 fig., tableau, 1946.
9. Vigneaux, M. — Révision des Bryozoaires néogènes du Bassin
d’Aquitaine et Pissai de Classification. Mém. Soc. Géol. Fr., nouv.
sér., t. XXXIII, fasc. 1-3, Mém. n° 60, 155 p., 11 pl., 1949.
Tableau de corrélation s trati graphique du gisement de la Buffeaumoine avec quelques régions voisines.
— 273 —
Quelques observations sur les gisements
DE EALUNS IIELVÉTIENS D’ANJOU
par Ph. Brkbion.
Les reconstitutions paléogéographiques font fréquemment appel
à des observations sédimentologiques (le plus souvent de labora¬
toire). De leur côté les paléontologistes tentent de s’imaginer les
conditions de milieu d’après les fossiles provenant d’un gisement.
11 est très rare que ces deux ordres de données se trouvent associés
et en même temps combinés avec des observations de terrain.
Ayant en vue un tel travail de synthèse pour le golfe néogène
de la vallée de la Loire, j’ai eu l’occasion récemment de visiter une
série d’affleurements de faluns du Maine-et-Loire 1. Ce sont ces
remarques préliminaires que je résume dans cette note.
Les gisements helvétiens du sud de l’Anjou sont situés dans le
synclinal de la vallée du Layon de direction armoricaine. Ils sont
fort nombreux, nous avons visités les quatre ensembles suivants :
Le Haguineau (feuille d’Angers), La fontaine de Reneauleau, Hilay
et enfin Doué (feuille de Saumur).
Le Haguineau. — Ce hameau se trouve sur la route de Brissac à
la Valinière. Du point de vue topographique le gisement forme un
relief peu accentué par rapport aux régions environnantes. On
rencontre plusieurs excavations en bordure de la route (voir la
figure). Les deux premières montrent un falun à Bryozoaires avec
de gros quartz ; deux niveaux sont particulièrement riches en
galets. Vers le haut on remarque deux petits lits noirs. La quatrième
permet de voir le contact avec les grès à Sabalites qui portent des
marques d’érosion marine. Enfin dans les cinquième et sixième les
couches présentent une stratification entrecroisée ; les pendages
atteignent 30°. On note deux niveaux particuliers, l’un très riche
en Bryozoaires et consolidé, l’autre très détritique avec cimentation
calcaire enrobant les éléments dont certains ont été dissous par la
suite, ce niveau se trouve à la base d’une lentille reposant en dis¬
cordance sur le falun sous-jacent. Citons enfin quelques nodules
calcaires.
Les coquilles sont peu nombreuses : signalons Terebratula perfo-
1. Le docteur Gruet et M. Lard eux m’ont fait profiter de leur parfaite connais¬
sance du pays et de sa géologie, ce dont je le remercie bien vivement.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
— 274 —
rata. Diodora italica, Vermetus intortus woodi, Turritella subangulata,
Astraea rugosa, Dentalium, Chlamys, Area.
Reneauleau. — Le gisement se rencontre sur la route de Noyant à
Brigué plus près de cette dernière localité. Le nom de Reneauleau
se trouve dans les ouvrages de Millet. Il est complètement inconnu
de nos jours des habitants de la région. Il n’existe plus de fontaine
ainsi dénommée. Les exploitations de grande taille atteignent 10 m.
de profondeur. Le falun, de teinte très clair, est consolidé en lits ou
plus fréquemment en blocs (crons) entre lesquels on a un falun
meuble, très fin, riche en Bryozoaires avec de très petits quartz.
Vers la partie supérieure la teinte est plus accusée et la roche peu
consolidée ; ce niveau est en grande partie remanié. Les couches
sont faiblement inclinées. Il y avait autrefois une riche faune ponti-
lévienne voisine de celle de Touraine avec en plus certaines espèces
rédoniennes, mais les gisements qui la contenaient ont disparu.
On ne trouve plus que quelques coquilles surtout dans les couches
inférieures — Ostrea — Pecten — Conus.
Le gisement est indiscutablement en surplomb sur les couches
sous-jacentes.
Ililay. — Dans le village situé un peu à l’est de Brigné de petites
carrières de 3 m. de puissance se suivent le long de la route. Les
couches sont horizontales, le falun de teinte claire est fin avec de
gros éléments détritiques. On trouve en quantité considérable des
Chlamys, signalons encore Pecten praebenedictus, des Echinides
(Oursins, Echinolampas), de gros Bryozoaires.
Doué. — Ce gisement, le plus grand de la région, doit en partie
sa conservation à des failles qui le limitent au sud et au nord-est.
Ces failles de direction varisque ont rejoué après le dépôt du falun.
Le gisement est légèrement en relief par rapport aux régions voi¬
sines. Enfin signalons que le falun est creusé par un très grand nombre
d’habitations troglodytes.
— 275
Sur la route de Douces aux Moulins (voir la carte) on passe devant
de nombreuses exploitations anciennes. Le falun consolidé a été
exploité comme pierre de taille. La stratification est entrecroisée
avec des pendages de l’ordre de 30°. La puissance du dépôt atteint
approximativement 15 m. Ces carrières sont inaccessibles.
Plus à l’est en suivant la route qui part des moulins de la Soulay
vers le nord, on croise un chemin vicinal. A ce niveau on rencontre
un grand nombre d’exploitations de faible importance. L’aspect
de la roche est fort variable, le falun est tantôt meuble, tantôt
consolidé en lits ou encore en masse. Il y a beaucoup d’éléments
détritiques, peu de Bryozoaires distinguables. Les couches sont
fortement inclinées (30°) et on a toujours une stratification entre¬
croisée. Dans une de ces excavations une poche de dissolution est
remarquable par l’irrégularité de ses contours (zones en ressaut).
Les fossiles sont assez abondants — dents de Squales, Cupularia,
Diodora italica, Vermetus intortus woodi, Trochus, Turbo, Monodonta,
Dentalium, nombreux Lamellibranches.
Plus au Sud après le croisement de l’ancien Tramway et de la
grand’route on débouche dans une grande carrière en exploitation.
La puissance des couches atteint une dizaine de mètres. La stratifi¬
cation entrecroisée y est particulièrement bien observable. On
distingue sur un ancien front de taille 4 niveaux superposés. Dans
la zone en cours d’exploitation la partie inférieure est dure, fine,
assez peu détritique les couches au-dessus sont plus tendres, plus
riches, les éléments détritiques plus grossiers, les fossiles plus abon¬
dants : Scutelles, dents de Squales, Cupularia, gros Bryozoaires
coloniaux, Coralliaires, Trochus, Monodonta, Dentalium, Turbo,
Chlamys, Pecten, etc.
En se rendant aux Vigneaux par le petit chemin vicinal on passe
devant une grande carrière à peu près abandonnée mais où l’on peut
— 276 —
observer encore l’allure de la consolidation, celle-ci très irrégulière
recoupe les points de stratification. Près des Vigneaux à côté d’une
ancienne exploitation complètement recouverte par la végétation,
une faible excavation permet d’observer un falun à Bryozoaires
avec des éléments détritiques très lins et de gros silex de teinte
verdâtre. En cet endroit le falun repose sur le Bathonien et c’est
de ce niveau que proviennent les silex. Les coquilles sont peu abon¬
dantes : quelques Chlamys.
En continuant vers le Sud, la route qui passe devant le cimetière
de Douces on croise l'ancienne voie ferrée que l’on suit vers l’ouest.
Au début à la faveur de terriers de lapin, le falun affleure, fin et peu
détritique, signalons un Pecten.
Quelques centaines de mètres plus loin à gauche une toute petite
exploitation se montre très riche en coquilles. Le falun détritique
à Bryozoaires est consolidé de façon irrégulière indépendante de la
stratification. On trouve des dents de Squales, des Oursins, des
Coralliaires des Cupularia. Les Mollusques et spécialement les
Lamellibranches sont particulièrement abondants.
Area turonica Duj., Area clathrata Defr., Area barbata L., Area
lactea L., Glycimeris textus Duj., Glycimeris deshayesi Mayer,
Limopsis recisa Defr., Chlamys multistriata Poli, Chlamys radians
Nyst, Astarte grateloupi Mayer, Astarte incrassata Brocchi, Digitaria
burdigalensis Desh., Cardita elongata Bronn, Cardita rudista Lmk.,
Venericardia monolifera Duj., Venericardia ignorata C. et P, Ptero-
meris nuculina Duj., Loripes dujardini Desh., Chama glyphoides L.,
Chama glyphina Lmk., Venus fasciculata Reuss, Venus versatilis
D. D., Venus multilamella Lmk., Lutraria lutraria L. var., Corbula
revoluta Brocchi, Lentidium turonensis Cossm.
Ces espèces déterminées par Mrae Freinex n’avaient pour la
plupart jamais été signalées à Doué.
Diodora italica, Gibbula biangulata, Clanculus baccatus, Astraea
baccata, Turritella subangulata, Turbo, Monodanta, Trochus, Turbo-
nilla, Dentalium.
Du côté de Minière, les Mines, au croisement de la route des
sables d’Olonne et de la route qui passe devant le cimetière de
Soulanger, une carrière un peu à l’ouest montre un falun à Bryo¬
zoaires à peu près dépourvu d’éléments détritiques.
Vers l’est se trouvent des fours à chaux. L’excavation considé¬
rable atteint 15 m de profondeur. On est près du substratum. Dans
la partie la plus basse, il y a un niveau d’eau. La stratification entre¬
croisée, ici à très grande échelle, s’observe toujours avec les mêmes
pendages. L’importance des carrières permet d’observer de nom¬
breuses variations. Ainsi une lentille de taille considérable forme une
masse homogène sans aucune statification visible. Ailleurs on
remarque deux niveaux superposés ; à la partie inférieure le falun
est détritique et riche en Bryozoaires, plus haut la roche de teinte
très claire, peu détritique est pétrie de coquilles de Lamellibranches.
Vers Soulanger en longeant la route en direction de l'Ouest on
approche de la fin du gisement, à droite de la route, les carrières se
succèdent, le falun à Bryozoaires contient de nombreux petits
quartz. On y récolte de nombreux Oursins. Le pendage des couches
est toujours très important.
Conclusion. — L’ensemble des observations montre une grande
diversité de détail dans l’allure de la sédimentation, mais l’aspect
général est le même partout. Il s’agit d’un milieu avec une riche faune
marine en partie conservée, souvent avec dominance de Bryozoaires.
La fréquence des stratifications entrecroisées prouve l’agitation du
milieu, la diversité des apports détritiques indique des influences
variables du continent voisin.
L’étude au Laboratoire des sédiments d’une part et la considéra¬
tion des mollusques d’autre part permettra de préciser cette pre¬
mière image du milieu.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
— 278
Quelques observations sur le gisement bartonien
d'Ezanville (Sablière du Bois Bleu).
Par Pierre Calas.
Bien que connu de longue date et fouillé par de nombreux cher¬
cheurs et collectionneurs, le gisement classique du Bois-Bleu prête
encore à des observations intéressantes. L’ayant visité à plusieurs
reprises depuis neuf ans et y ayant fait des récoltes suivies, nous
pensons le moment venu de dégager l’essentiel de nos observations
et de compléter les listes fauniques déjà publiées.
Pour des raisons de commodité, nous suivrons la numérotation
des couches adoptée par L. et J. Morellet (1948, p. 214) ; il en
sera de même en ce qui concerne la nomenclature des fossiles.
Faisons toutefois remarquer que L. et J. Morellet ont intégralement
respecté la nomenclature de Cossmann, que celle-ci est vieille d’un
demi-siècle pour son essentiel et qu’il faudra bien se décider un jour
à mettre au niveau des travaux récents la nomenclature des Mol¬
lusques tertiaires du Bassin de Paris.
Horizon du Guépelle (couches G10àG7aetF6 pro parte).
La cessation d’une exploitation suivie et les éboulements survenus
masquent actuellement une partie de la coupe relevée par L. et J.
Morellet. En juillet 1953, un mètre de coupe à peine était visible
au-dessous du grès G7a. Une fouille que nous fîmes alors jusqu’à
2 m sous ce niveau ne nous montra aucune trace du banc à Ostrea
et Perna lamarcki, pas plus d’ailleurs qu’une coupe allant encore
plus bas, vue ensuite lors d’une reprise temporaire d’exploitation.
Selon les chiffres d’épaisseurs donnés par Morellet, la base de ce
banc serait à 1,95 m sous celle du grès G7a. Il faut admettre que le
banc à Ostrea est inconstant, ou bien qu’il est représenté localement
par les quelques grandes Huîtres et un individu de Perna lamarcki
que nous avons trouvé à 1,10 m sous la base de G7a. De toute
façon, un banc véritable fossilisé en place n’est ni forcément constant
ni forcément parallèle dans le détail aux couches suivantes formées
par apport.
Notons la présence, immédiatement sous le cordon fossilifère G7b,
d’une couche de sable finement lité, traversée par des terriers un
peu contournés, de faible diamètre (3-4 mm), sans paroi propre
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 3, 1955.
279 —
conservée et dont le remplissage est constitué presque exclusivement
de petits Foraminifères.
G. Dollfus (1879, p. 180) attribuait à l’horizon d’Auvers les
sables calcareux à Milioles et Nummulites variolcirius visibles à la
base de la coupe. L. et J. Morellet (1948, p. 210) ont rectifié ce
jugement en les plaçant dans l’horizon du Guépelle. La distinction
est un peu formelle si l’on admet avec ces derniers auteurs que les
couches d’Auvers et du Guépelle représentent un seul horizon avec,
généralement à sa base, un faciès charrié (type Auvers) montant
plus ou moins haut selon les localités. De fait, à Ezanville, les couches
en question présentent des traces de charriage atténuées et pas mal
de caractères évoquant 1’ « horizon » d’Auvers : nombreuses coquilles
roulées ou brisées, galets (calcaire à Potamides lapidum, silex de la
Craie) généralement de petite taille, présence de Lamellibranches
perforants ( Gastrochaena ampullaria Lk), de Polypiers ( Circophyllia
truncata, ...), de fossiles remaniés du I.utétien ( Orbitolites compta-
natus Lk). Ce faciès charrié monte d’ailleurs plus haut non loin de
là (L. et J. Morellet, 1948, p. 220, p. 231).
Un autre point commun avec Auvers est l’existence de consolida¬
tions intra-formationnelles, aussitôt reprises et démantelées par la
mer bartonienne, comme l’atteste la présence de moules internes de
Bivalves (Prinacria media Desh., Diplodonta elliptica Lk).
L’étude de la faune de Mollusques aboutit à une impression ana¬
logue : sur 128 espèces trouvées dans la couche à faciès charrié par
G. Dollfus, L. et J. Morellet ou nous-même, il en est 8 manquant
d’Auvers comme du Guépelle, 14 manquant du Guépelle et présentes
à Auvers, 6 manquant à Auvers et présentes au Guépelle. Si l’on
tient compte de ce qu’ Auvers contient des espèces remaniées d’un
niveau subcontemporain mais plus tranquille, qu’ Auvers a été plus
exploré que le Guépelle et a livré à ce jour notablement plus d’es¬
pèces et d’autre part que nombre des espèces particulières au Gué-
pelle sont des formes fragiles que l'on ne peut guère espérer récolter
dans les couches inférieures du Bois-Bleu en raison de l’état de
conservation de leurs fossiles, il ne semble pas y avoir lieu de placer
la faune de ces couches plus près de celle d’Auvers que de celle du
Guépelle. La faune, vue qualitativement, est, aussi bien que le faciès,
intermédiaire entre les deux types.
Ces couches, immédiatement surmontées par les sables de Beau-
champ et renfermant à leur partie supérieure un ht à Potamides
mixtus Lk [fide L. et J. Morellet) et à Rhinoclavis sulcatus Lk parti¬
culièrement abondant (comme les couches de 1' « horizon » d’Erme¬
nonville à Ver) peuvent être attribuées à l’horizon du Guépelle si
l’on tient à distinguer un tel horizon.
Elle contiennent (G7a et sous-jacentes) en plus des espèces déjà
signalées :
280 —
Corbula lamarcki D., C. pixidicula T)., Tellina tellinella Lk, Marcio,
oblonga D., Meretrix laevigata Lk, M. striatula D., M. distans D., M. elegans
Lk, M. nitidula Lk, Cyrena deperdita D., Cardium granulosum Lk, C.
obliquum Lk, Miltha gibbosula Lk, M. elegans DePr., M. saxorum Lk,
Phacoides inornatus D., Crassatella donacialis D., C. trigonata Lk., Car-
dita aspera Lk., Venericardia sulcata Sol., V. propinqua D., Pteromeris
caumontiensis D., Microstagon deshayesi Cossm., Nucula cossmanni
"V inc., N. minor D., Trinacria media D., T. crassa D., Barbatia appendi-
culata Sow., B. marceauxi D., Fossularca quadrilatera D., Lima barreti
Morlet, Chlamys infumata Lk, Ostrea cucullaris Lk., Anomia psamatheis
Bayan, Solariella tricincta D., Collonia de/ecta Pez., Nerila mammaria
Lk, Syrnola misera D., Turbonilla tenuiplicata D., Adeorbis intermedius
D., Natica epiglottinoides D., N. hantoniensis Pilk., Ampullina parisiensis
d’Orb., Limnoscala cliona de R. et M.-Ch., Xenophora cumulons Brongn.,
X. sp., Calyptraea aperta Sol., Dissostoma mumia Lk, Hydrobia subulata
Desh., Bithinella atomus Brongn., Rissoa nana Lk., Homalaxis sp.,
Risella minuta Desh., Bayania lactea Lk, B. hordacea Lk, Caecum novalla-
cense Cossm. var., Turritella sulcijera D., Mesalia incerta D., Cerithium
maryense Mun.-Ch., C. tiarella D., C. crenatulatum D., Sandbergeria
decussata Lk, Potamides scalaroides D., Batillaria bouei D., Pirula pannus
D., Tritonidea subandrei d’Orb., Melongena minax Sol., Conomitra cf.
marginata Lk, Olivella laumontiensis Lk, Ancilla dubia D., Ancilla ripaudi
Vass. var. subripaudi Chav. et Fisch., Uxia cf. multiensis Morlet.
Actaeon alter D., Ringicula ringens Lk, Planorbis nitidulus Lk.
L’horizon du Guépelle ne se termine d’ailleurs pas par le grès G7a
ou la couche à galets G7b aussi brutalement que l’indiquent L. et J.
Morellet. Les 90 cm de sables sus-jacents (F6) qu’ils attribuent
(1948, p. 209) à l’horizon de Beauchamp se laissent scinder en deux
couches :
F6b : Les 50 cm inférieurs sont constitués par un sable gris-
jaunacé, assez cohérent, avec Milioles et coquilles formant des amas
épars. Leur faune est qualitativement très peu différente de celle de
la couche G7b de l’horizon du Guépelle. Toutefois, si l’on tient
compte du fait que les espèces les plus abondantes et les plus caracté¬
ristiques dans l’horizon de Beauchamp (liste dans L. et J. Morellet,
1948, p. 62) sont déjà représentées par 45 % du total des individus
dans la faune de G7b, proportion qui monte à 65 % dans F6b pour
dépasser 96 % dès F6a, on admettra que la couche F6b représente un
intermédiaire, une couche de passage entre l’horizon du Guépelle
et celui de Beauchamp.
Cette couche F6b contient :
S olen gracilis Sow., Corbula gallica I.k, C. ficus Sol., Tellina tellinella
Lk, T. donacialis Lk, Macropsammus tellinella Lk, Marcia oblonga D.,
Meretrix laevigata Lk, M. nitidula Lk., M. rustica D., M. striatula D.
M. distans D., M. elegans Lk, Cardium porulosum Sol., C. granulosum
Lk, C. obliguum Lk, Diplodonta elliptica Lk, Miltha gibbosula Lk, Pha¬
coides inornatus D., Divaricella ermenonvillensis d’Orb., Crassatella sp.
281 —
( deshayesiana Nyst ?), C. trigonata Lk, Venericardia sulcata Sol., V. sp.,
Nucula cossmanni Vinc., Trinacria media D., Modiolaria arenularia de R.
et M.-Ch., Chlamys injumata Lk, Ostrea cucullaris Lk, Anomia psama-
theis Bayan, Dentalium parisiense d’Orb., Scutum elongatum Lk,
Solariella tricinta D., Collonia defecta Pez., Pyramidella inaspecta Desii.,
Turbonilla tenuiplicata D., Natica epiglottinoides D., Ampullina parisiensis
d’Orb., Xenophora cumulans Br., Calyptraea aperta Sol., Rissoa nana Lk.,
Bayania hordacea Lk, Mesalia incerta D., Ccrithium tuberculosum Lk,
C. maryense Mun.-Ch., C. tiarella D., C. crenatulatum D., C. turritellatum
Lk, non D., Rhinoclavis unisulcatus Lk, Sandbergeria decussata Lk,
Bittium semigranulosum Lk, Potamides perdilus Bayan, P. mixtus Defr,,
Batillaria bouei D., B. bicarinata D., Tritonidea subandrei d’Orb.,
Strepsidura turgida Sol., Marginella cdwardsi D., Conomitra fusellina Lk,
Cryptospira pusilla Edw., Olivella laumontiensis Lk, Ancilla dubia D.,
Pleurotoma francisci de R., Actaeon alter D., Bullinella conulus D., Ringi-
cula ringens Lk, Turbinolia sulcata Lk.
Horizon de Beauchamp.
La partie supérieure de la couche F6, soit F6a, comprenant 40 cm
de sable gris, très peu cohérent, appartient déjà incontestablement
à l’horizon de Beauchamp. Paléontologiquement, il se distingue du
précédent surtout par des caractères négatifs. Le régime laguno-
marin s’établissant définitivement sur une large échelle, les espèces
franchement marines disparaissent ou ne sont plus représentées que
par des individus sporadiques tandis que d’autres prennent la prépon¬
dérance. En fait dans la couche F6b déjà les espèces les plus abon¬
damment représentées, à part deux ou trois, sont les dominantes de
l’horizon de Beauchamp mais on trouve avec un nombre assez grand
d’espèces de l’horizon inférieur (35 % du total des individus, y
compris les représentants des espèces accessoires du Beauchamp
typique). Par contre, dans la couche F6a les dominantes sont exclu¬
sivement celles de l’horizon de Beauchamp et on trouve à côté très
peu d’espèces héritées de l’horizon du Guépelle, pas sensiblement
plus qu’on n’en trouvera plus haut (moins de 4 % du total des indi¬
vidus, y compris les représentants des espèces accessoires du Beau-
champ typique).
Les espèces suivantes sont à ajouter à la faune de la couche F6a :
Cuspidaria cochlearella D., Strigilla elegans D., Meretrix rustica D.,
M. striatula D., Miltha lefevrei Cossm., Chlamys infumata Lk, Natica
hantoniensis Pilk., N. labellata D., Batillaria bouei D., Rimella labrosa
Sow., Strepsidura turgida Sol., Sycurn bulbus Sol., Pleurotoma francisci
de R., Actaeon alter D., Bullinella conulus D.
De la même faune, les suivantes semblent devoir être déduites
jusqu’à plus ample informé :
Corbula ficus Sol., Dentalium parisiense d’Orb.
— 282 —
Les argiles laguno-lacustres de la couche F5, à la faune desquelles
nous n’avons rien à ajouter, renferment des intercalations sableuses
plus marines à faune à peu près identique à celle de F6a et de F4b
IL. et J. Morellet, 1948, p. 209-210). Nous n’en donnerons que les
espèces qui n’avaient pas encore été citées à la fois de ces couches :
Tellina tellinella Lk, Solariella tricincta D., Colloriia defecta Pez.,
Natica hardoniensis Pilk., Rhinoclavis unisulcatus Lk., Acteon alter D.,
Bullinella conulus D., Ringicula ringens Lk.
La dernière couche fossilifère de l’horizon de Beauchamp, couche
F4b, est en réalité formée de deux couches successives que l’on peut
distinguer par leur faciès et quelques données paléontologiques.
Partie inférieure (F4bb) : Sable quartzeux, jaune, un peu limoneux,
à faune plus riche que celle du F4ba sus-jacent, et continuant celle
des sables jaunes intercalés dans le F5. On y trouve en particulier
des Huîtres en place, pas très rares, qui disparaissent dans le F4ba.
Outre la plupart des espèces citées par L. et J. Morellet de l’en¬
semble F4b, la faune comprend :
Corbula gallica Lk, Tellina tellinella Lk, Ostrea cubitus D., Solariella
tricincta D., Collonia defecta Pez., Potamides bonnardi D., Tympanolonus
conarius Bayan, Admete evulsa Sol., Ringicula ringens Lk.
En outre : Natica Uneolata D., Melongena minax Sol., proviennent
de F4b, sans que je puisse préciser s’il s’agit de la partie supérieure
ou inférieure.
Partie supérieure (F4ba) : Sable quartzeux gris, beaucoup plus
pur. Les fossiles sont plus nettement colorés encore que dans F4bb
et les Huîtres sont devenues extrêmement rares. Il y a lieu d’ajouter
à la faune :
Clavagella brongniarti D., Cuspidaria cochlearella D., Tellina tellinella
Lk, T. donacialis Lk, Meretrix striatula D., M. nitidula D., Cardium poru-
losum Sol., Sycum bulbiforme Lk, Balhytoma obesa Bréb. (= ventricosa
Desh., p. p., non Lk), Ringicula ringens Lk.
En outre : Papyridea capsoides Bayan, Ostrea cucullaris Lk
semblent ne pas passer de F4bb à F4ba.
On trouve dans la partie supérieure de l’horizon de Beauchamp,
surtout dans la couche F4bb, des terriers, verticaux dans l’ensemble,
de la grosseur du doigt environ, à paroi enrichie en éléments argileux
et ferrugineux. Ce sont, semble-t-il, les mêmes que ceux qui se
montrent fréquemment dans les couches tranquilles et peu fossili¬
fères de l’horizon d’Auvers et du Guépelle, par exemple à Mériel
(Croix-l’Abbé) ou à Ver (grande sablière, au niveau du plancher).
Ils sont moins bien conservés ici que dans ces dernières localités.
Il est très intéressant de noter le contraste qui existe actuellement
283
entre les régimes de la fossilisation dans l’horizon de Beauchamp et
dans celui du Guépelle. Les couches de l’horizon du Guépelle au
Bois-Bleu montrent une assez mauvaise fossilisation des tests
primitivement en aragonite, maintenant poreux et friables (Gastro¬
podes et une bonne partie des Lamellibranches). Par contre, les tests
primitivement en ealcite sont remarquablement mieux conservés :
Huîtres, Pectens et Anomies ont le test devenu gris ou noir, solide,
sonore. Les Bryozoaires sont abondants, de même que les Echino-
dermes (plusieurs Oursins, Ophiurites n. sp. premier Ophiure signalé
dans le Bartonien du Bassin de Paris, que nous décrirons prochaine¬
ment). Mentionnons aussi l’abondance des Ostracodes et des Forami-
nifères, la présence d’ Algues calcaires et de spiculés de Spongiaires.
Par contre dans les couches de l’horizon de Beauchamp, les tests
primitivement aragoniteux sont bien conservés. Mais les Huîtres
y sont assez fragiles, leur test est, au moins en surface, crayeux,
friable, avec, en revanche, un ligament bien conservé dans les
exemplaires avec valves en connexion qui ne sont pas rares. Il en
est de même pour les autres Bivalves dans le même cas, particulière¬
ment les Lucines.
• Ces différences sont liées aux conditions qui régnaient lors même
du dépôt des couches (syngénétiques) comme le démontre le fait
que le passage d’un régime de fossilisation à l’autre est brutal et
se fait à la limite des couches F6b et F6a et que les coquilles qui ont
été entraînées de part et d’autre de cette limite par l’activité des
fouisseurs de l’époque participent du régime de fossilisation de la
couche où elles ont vécu et non de celui où elles se trouvent actuelle¬
ment.
Sables ligniteux (E3a).
Rappelons que s’il est de tradition d’étiqueter « ligniteux » tous
les sables brunâtres, noirâtres ou brun-violacé du Bartonien, ils ne
renferment souvent aucune trace de lignite et doivent leur couleur
à des sels de fer ou de manganèse (L. et J. Morellet, 1948, p. 15),
parfois sous formes d’oxydes ou hydroxydes, parfois sous forme de
sels encore organiques ainsi que l’a noté M. Courteville (1951,
p. 107).
Ici ces sables renferment quelques galets de silex patinés, de la
taille d’une noisette et, occasionnellement, des dents de Myliabotis
sp. très altérées. Ces deux faits, joints à ce que c’est par dissolution
ultérieure que les fossiles semblent disparaître à la partie supérieure
de F4b, prouveraient que le régime marin s’est poursuivi jusqu’à
l’émersion dont témoignent la formation du grès et celle du sol qui
est à l’origine de la pigmentation de ces couches. Notons encore la
présence de stratifications obliques particulièrement nettes vers le
milieu du sable E3.
— 284 —
Horizon d’Ezanville.
Il y a lieu d’ajouter aux espèces antérieurement citées dans Dla :
Cyrena deperdita D., Stenothyra mediana D., Nystia microstoma
D., Potamides perditus Bayan.
Horizon de Ducy.
Il n’est pas uniforme et comprend des alternances de calcaire
très marneux qui se coupe au marteau quand il est humide et de
calcaire plus franc, se présentant en blocailles et cassant net sous le
marteau.
Horizon de Mortefontaine.
Il comprend plusieurs lits de sable blanc, d’allure assez parti¬
culière, dont deux fossilifères, d’ailleurs très rapprochés, où la
fragilité extrême des coquilles rend malheureusement les récoltes
très diflicultueuses. Aux espèces citées par L. et J. Morellet, nous
ajouterons :
Cultellus grignonensis Lk.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Courteville (H.). - — Contribution à l’étude du terrain bartonien de
Ver près d’Ermenonville. — Un. Soc. fr. Hist. nat., Bull, trim., n° 8,
pp. 105-107, oct. 1951.
Dollfus (G. F.). — Contribution à la stratigraphie parisienne. Sur les
Sables Moyens, dits« deBeauchamp ». Bull. Soc. g éol. Fr., (3), 8, pp. 171-
193 ; 1879-1880.
Morellet (L. et J.). — Le Bartonien du Bassin de Paris. — - Mémoires
pour servir à l’explication de la carte géologique détaillée de la France.
434 p., fig., tabl., dpi. h. t. ;Paris, 1948.
Le Gérant : Marc André.
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLA RT.
20-7-1955.
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(Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis
1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 1400 fr., Etranger,
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Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬
teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 1000 fr. ; Étranger, 1400 fr.).
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLART. - 20"7"1955.
Tome XXVII 2e Série JUIN 1955
SOMMAIRE
Pages
Communications :
F. Grandjean. L’organe de Claparède et son écaille chez Damaeus onustus
Koch . 285
J. M. Démangé. Myriapodes Chilopodes récoltés à St.-Remy-les-Chevreuses
(S.-et-O.), avec remarques sur quelques espèces appartenant aux genres
Cryptops, Haplophilus, Lithobius . 293
P. A. Remy. Description de deux nouveaux Pauropus d’Afrique du Sud . 301
P. Viette. Compte rendu d’une mission entomologique à Madagascar . 307
J. Risbec. Mymaridae et Trichogrammidae Malgaches . 311
G. Cherbonnier. Holothuries récoltées en Océanie française par G. Ranson
en 1952 . 319
A. Guillaumin. Contribution à la flore de la Nelle Calédonie. CVIII. —
Plantes récoltées par M. Mac Kee . 324
G. Ch. Mathon. Recherches sur le développement des Céréales, 5e note : Les
Orges . 330
R. Lavocat. Découverte d’un Crocodilien du genre Thoracosaurus dans le
Crétacé supérieur d’Afrique . 338
E. Boureau. Étude paléoxylologique de la Nouvelle-Calédonie (I) : Sur un
Homoxylon australe n. sp., bois fossile du Marais de Mara . 341
R. Abrard et R. Soyer. Carottages et échantillons de sondages et forages des
collections du service de Géologie . 347
E. Bruet. Considérations sur le diamant et sa géologie . 351
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1955. — N° 4.
409e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
23 juin 1955
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR A. GUILLAUMIN
COMMUNICATIONS
L'ORGANE DE CLAPARÈDE ET SON ÉCAILLE
chez Damaeus onustus Koch.
Par F. Grandjean.
L’organe de Claparède, que j’appelle simplement ici « l’organe »,
est petit chez les Oribates supérieurs mais il ne manque jamais.
Son emplacement est toujours le même. De chaque côté, dans la
cuticule du 1er épimère, au contact du sillon 2, assez près de l’ou¬
verture de la patte II, mais complètement et largement séparée
de cette ouverture, on voit une fenêtre ectostracale d’où émerge
une protubérance arrondie. La protubérance est composée par l’or¬
gane de Claparède, par son écaille protectrice et par un tectum,
protecteur également, issu de la cuticule de l’ épimère. Le tectum
est fixe. L’organe est mobile, deux muscles antagonistes agissant
directement sur lui. L’écaille est déplacée indirectement par l’organe.
Le meilleur moyen d’étudier un mécanisme, même s’il est très
simple, est de le démonter. Il faut donc démonter la protubérance
et examiner séparément l’organe, l’écaille et le tectum. Pourvu
que l’on ait traité les larves par l’acide lactique chaud jusqu’à éclair¬
cissement complet, c’est-à-dire jusqu’à ce que tout soit détruit,
sauf la chitine, remettant ainsi à plus tard l’étude cytologique,
la difficulté de démontage (de dissection) n’est pas grande. Tiré
de l’intérieur par le crochet d’une aiguille, l’organe se détache
très bien, tantôt avec l’écaille dont il reste coiffé et tantôt sans
l’écaille, celle-ci demeurant sous le tectum.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955. 18
— 286 —
J’ai fait cette dissection pour plusieurs espèces et c’est Damaeus
■onustus qui m’a donné les meilleurs résultats, à cause, évidemment,
de la grande taille des larves, à cause aussi du cérotégument (on
l’enlève et sous lui la surface est absolument propre), à cause, enfin,
de la forte microsculpture de l’écaille (si elle était lisse l’écaille passer
rait plus facilement inaperçue).
Les figures du présent travail et la description qui suit sont faites
sur des larves récoltées aux environs de Strasbourg (Neuhof) en
octobre 1932.
L’organe de Claparède. — Isolé et projeté perpendiculaire¬
ment à son axe (fig. 2 A) l’organe est un cylindre très court, en chi¬
tine épaisse et brune, terminé par une calotte assez faiblement
bombée. Sa surface externe, celle de la calotte en particulier, est
lisse. L’ectostracum du cylindre s’arrête brusquement à la base
de la calotte de sorte que les deux parties de l’organe sont séparées
par une ligne circulaire très accentuée. La calotte est en chitine
mince et incolore, diaphane.
Sur le cylindre on remarque des points alignés transversalement.
Ils représentent des canalicules d’hétérogénéité chitineuse. Ces
canalicules, perpendiculaires à la surface, débouchent dans des
sillons du côté interne. Les sillons sont irréguliers mais vaguement
circulaires, vaguement parallèles aux bords du cylindre, vaguement
équidistants, comme si le cylindre était formé d’anneaux plats
soudés entre eux.
Du côté opposé à la calotte le cylindre est prolongé par la mem¬
brane qui l’unit à l’écaille et à la cuticule de l’épimère. Dans les
préparations, cette membrane est naturellement toujours déchirée.
On ne la remarque guère car l’attention est accaparée par les deux
énormes tendons ta et tp qui partent du bord proximal, contre
la membrane. Les deux tendons sont insérés aux deux bouts d’un
même diamètre. Un plan passant par ce diamètre et par l’axe du
cylindre est un plan de symétrie approchée, c’est-à-dire de pseudo¬
symétrie, pour l’organe.
Projeté dans la direction de son axe l’organe ’a l’apparence d’un
anneau épais de chitine fortement colorée. On ne voit pas la calotte.
L’anneau est tantôt bien rond (fig. 1 E) et tantôt un peu ovale
(fig. 2 C). Dans ce dernier cas c’est toujours dans le plan de pseudo¬
symétrie qu’il est le plus large.
L’écaille. - — L’écaille (fig. 2 B à 2 F) est brune, en coquille.
Elle est ajustée à l’organe pour le protéger en le recouvrant. Je l’ai
observée dans toutes les orientations et j’en ai fait plusieurs dessins
afin de bien montrer sa forme et sa structure.
L’écaille est un poil modifié et tout poil possède à sa base un
collet d’où part la membrane qui attache ce poil à la cuticule. Ici
— 287
le collet est large et il se projette, lorsque l’écaille a été mise dans
l’orientation de la figure 2 F, selon la ligne a'e a"c qui est dessinée
Fig. 1. — Damaeus onustus Koch, larve. — A (X 390), projection ventrale ordinaire
(symétrique) dans la région coxisternale I-II ; les pattes sont supprimées ; l’organe
de Claparède est en place, avec son écaille ; la microsculpture de celle-ci n’est pas
dessinée, ni le tectum ; po, aire poreuse. — B ( X 540), même orientation ; on a enlevé
l’organe et son écaille ; la figure montre le trou du squelette chitineux et le tectum.
— C (X 390), projection latérale ordinaire (perpendiculaire au plan de symétrie)
de la région coxisternale I-II ; les pattes sont supprimées ; l’organe de Claparède
est en place avec son écaille et le tectum. — D (X 540), même orientation ; on a
enlevé l’organe et son écaille ; la figure montre le tectum. — E (X 820), l’organe, vu
comme sur la figure A, dans la même orientation, plus grossi, avec les tendons ta
et tp ; on suppose que l’écaille est enlevée mais on a dessiné ses oreilles r' et r " pour
faciliter la comparaison à la figure A ; S est la trace du plan de pseudosymétrie
commun à l’organe et à l’écaille.
sur cette figure par un double trait. Des points a' et a" du collet
le bord de l’écaille part en descendant (dans l’orientation de la
figure) de sorte que l’écaille a, de chaque côté de sa base, en r'
et r", ce que j’appellerai une oreille.
— 288 —
L’écaille est symétrique ou pseudosymétrique par rapport à un
plan et on constate, lorsqu’on a obtenu l’organe encore coiffé de
son écaille (fig. 2 C), que ce plan coïncide avec celui de pseudo¬
symétrie de l’organe. Il contient, à leurs départs, les deux tendons.
L’écaille est ornée. Sa microsculpture consiste en 3 sillons ramifiés,
arborescents, un impair central et deux latéraux. On voit facile¬
ment ces sillons et ils aident à comprendre, car ils caractérisent
l’écaille et la manière dont elle se présente, avant ou après la dis¬
section. J’ai un peu schématisé les sillons sur les figures et je les ai
dessinés en trait plein. Ils devraient être en pointillé car ils sont
creusés à la surface concave de l’écaille. On les prend au premier
abord pour des nervures. Le critérium de réfringence révèle que ce
sont des sillons.
La figure 2 E représente l’écaille coupée par son plan de pseudo¬
symétrie. La racine est creuse et le creux s’étend dans toute l’écaille.
Les lettres e et c sont mises aux mêmes points que sur la figure 2 F.
De e à z on est dans la racine. Au point z correspond, dans l’orien¬
tation de la figure 2 F, une ligne que je n’ai pas dessinée sur cette
figure. Je n’ai d’ailleurs rien dessiné sur la figure 2 F, à cause
de l’échelle trop petite, dans l’espace crescentiforme limité par le
collet, c’est-à-dire dans la grande et large racine de l’écaille.
L’écaille est actinochitineuse, très nettement, mais très irrégu¬
lièrement, par places. Les différences individuelles sont considérables
et il ne faudrait pas s’étonner si l’écaille était parfois complètement
isotrope. Sa racine, dans toutes mes observations, était dépourvue
d’actinochitine.
La membrane qui part du collet n’est pas représentée sur la
figure 2 F. Elle l’est sur les figures 2 C, 2 D et 2 E. Partant de la
ligne a'ca", ou de c sur la figure 2 E, elle va rejoindre l’organe à
la base du cylindre, dans la région antérieure de celui-ci, celle qui
est du côté du tendon ta. Partant de la ligne a'ea", ou de e sur
la figure 2 E, elle va rejoindre la cuticule au bord du trou ectostracal,
dans la région de ce bord qui est en avant, sous le tectum. Ainsi
il n’y a qu’un trou ectostracal. Il contient à la fois l’organe et
l’écaille, tous deux séparés des bords du trou et séparés aussi l’un
de l’autre.
Le tectum. — Les figures 1 B et 1 D correspondent, respective¬
ment, aux figures 1 A et 1 C. Elles représentent ce qui reste quand
on a enlevé du trou l’organe et l’écaille. Un grand tectum à paroi
mince, plus développé en avant et du côté antiaxial qu’en arrière
et du côté paraxial, entoure le trou. Sa dimension et sa forme
dépendent beaucoup des individus.
Structure d’ensemble. — L’organe, l’écaille et le tectum une
fois bien connus séparément, on est armé pour résoudre sans erreur
— 289 —
les problèmes posés par leur observation simultanée, avant la dis¬
section.
Dans l’orientation ventrale (fig. 1 A) on reconnaît immédiate¬
ment l’anneau cylindrique de l’organe et les oreilles de l’écaille.
Si l’écaille recouvre l’organe on voit sa microsculpture. Si elle ne
Fig. 2. — Damaeus onustus Koch, larve. — A (X 820), l’organe de Claparède isolé,
projeté sur un plan passant par son axe. — B ( X 740), figure un peu schématique
montrant l’organe et son écaille ; l’orientation ne diffère pas beaucoup de celle
des figures 1 C et 2 G mais l’écaille est supposée vue du côté paraxial de sorte qu’une
des oreilles, r", est entièrement cachée et n’est pas dessinée ; l’autre oreille, r', a été
mise sur le contour apparent de l’écaille ; les tendons sont supprimés. — C (X 820),
l’organe et son écaille séparés du squelette et vus de l’extérieur dans la direction
de l’axe de l’organe. — D (X 820), l’écaille seule, projetée obliquement et latérale¬
ment ; le plan de projection passe par l’une des oreilles comme sur la figure B mais
l’autre oreille est vue directement, du côté antiaxial. — E ( X 1140), coupe de l’écaille
par son plan de pseudosymétrie ; on a ajouté à la coupe, pour faciliter la compa¬
raison aux autres figures, une partie du contour de l’écaille et du sillon arborescent
latéral. — F (X 1140), l’écaille vue du côté de sa racine. — G (X 780), l’organe,
l’écaille et le tectum comme sur la figure 1 C, mais plus grossis.
— 290
le recouvre qu’en partie on a des chances de voir aussi son bord
distal. Si elle est relevée la microsculpture et le bord disparaissent.
Sur la figure 1 E j’ai représenté les tendons tels qu’on peut les
voir, à travers l’écaille et la calotte, sur l’animal orienté ventra-
lement. Le tendon ta, courbé au départ, et caché par l’anneau, est
dans une position défavorable. Je l’ai dessiné en coupe optique,
un peu schématiquement. Le tendon tp, oblique, se voit mieux. Sur
cette figure les tendons sont plus larges que sur la figure 2 A : c’est
parce qu’ils ne sont pas ronds ; ils sont aplatis dans un plan per¬
pendiculaire au plan de pseudosymétrie.
L’orientation latérale (fig. 1 C) est favorable pour les tendons,
le tectum et aussi l’organe dont on distingue souvent très bien
la calotte. Elle est moins favorable pour l’écaille parce que celle-ci
est projetée obliquement. Une des oreilles, r', est à peu près sur le
contour apparent de l’écaille. Si elle l’était tout à fait elle serait
comme sur la figure 2 B. L’autre oreille est devant l’organe, cachée
aussi par le tectum, et elle se manifeste par la ligne courbe r" de la
figure 2 G.
Mouvements. — L’organe peut changer d’orientation mais il
ne tourne pas autour d’un axe défini car on ne voit aucune trace
de condyle ou de fossette cotyloïde à sa base, ni au bord du trou
ectostracal. Rien ne l’empêche, par conséquent, de s’enfoncer dans
le trou ectostracal quand les tendons tirent tous deux sur lui. Inver¬
sement il peut saillir plus ou moins, poussé par la pression interne.
Lorsqu’un seul des deux tendons tire sur l’organe, celui-ci tourne
autour d’un axe qui est seulement assujetti à la condition d’être
perpendiculaire au plan que nous avons appelé de pseudosymétrie,
celui dont la trace est S sur la figure 1 E. Si ta tire, l’organe est
ramené en avant, au fond de l’espace protégé par le tectum, et
l’écaille, poussée contre le tectum et rabattue, couvre entièrement
la calotte. C’est la position de repos. Si tp tire, l’organe bascule en
arrière, sa calotte apparaît dans l’ouverture du tectum et elle est
découverte, l’écaille s’étant relevée, ou du moins, si elle a basculé,
n’ayant pas basculé autant que l’organe. C’est la position d’acti¬
vité. D’après cela l’écaille joue le rôle d’une paupière, l’organe étant
comparé à un œil mobile dont la calotte serait la cornée (le tectum
serait l’arcade sourcillière).
J’ai vu l’organe et l’écaille dans des positions diverses mais je
n’ai pas vu les mouvements eux-mêmes. On est conduit par la struc¬
ture à les imaginer de cette manière. Pour être sûr qu’ils ont lieu
il faudrait les observer sur l’animal vivant ou, à défaut, connaître
les dimensions des membranes qui relient l’organe à la cuticule
en arrière, l’organe à l’écaille au milieu, et l’écaille à la cuticule en
avant, car ce sont ces dimensions qui déterminent la possibilité
et l’amplitude des mouvements.
— 291 —
Dans cette recherche dimensionnelle (morphologique aussi puisque
les membranes, repliées ou non, n’ont pas des formes quelconques)
le seul procédé qui inspirerait confiance serait d’observer avant
dissection et avant le traitement à chaud par l’acide lactique. Les
membranes ne sont malheureusement pas faciles à voir dans ces
conditions.
Après dissection les membranes sont toujours déchirées. On les
voit, mais leurs lignes d’attache au squelette restent inconnues.
Ou bien la déchirure est en deçà de la ligne d’attache et la membrane
est incomplète, ou bien elle est au delà et la membrane est prolon¬
gée, sans que rien ne le révèle, par un lambeau épiostracal qui
recouvrait, avant la dissection, l’ectostracum du squelette.
Rôle sensitif. — L’organe de Claparède est un organe sensitif
de grande importance. On n’en peut douter, même sans rien savoir
de sa constitution cytologique, dès qu’on a compris comment
il est fait extérieurement et dès qu’on a vu ses tendons. Aucun carac¬
tère de la structure chitineuse ne fait penser, chez D. onustus, à
une régression de l’organe.
Les autres Oribates supérieurs que j’ai étudiés se comportent
comme D. onustus. Leur organe de Claparède est toujours petit
mais il serait plus juste de dire seulement qu’il est court. Les grands
organes de certains genres à caractères primitifs, celui d ’Epiloh-
mannia en particulier (4, p. 63 à 65, fig. 1 B, 1 C), ne sont pas
plus larges que ceux des Oribates supérieurs. Ils sont seulement
plus longs, à tige annelée. Les anneaux se seraient fortement rac¬
courcis dans l’évolution qui a conduit aux Oribates supérieurs et
se seraient soudés les uns aux autres pour former la partie cylin¬
drique d’un organe court. Ainsi s’expliquerait la structure, décrite
plus haut chez D. onustus, de cette partie.
Les impressions reçues pénètrent évidemment par la calotte. Sur
quoi renseignent-elles l’animal ? Peut-être sur l’humidité de l’air,
du milieu. Cette hypothèse est simple mais elle ne s’impose pas.
Remarquons seulement que le sens exercé par l’organe de Cla¬
parède ne disparaît pas au cours de l’ontogenèse avec cet organe.
Chez les nymphes et les adultes le même sens est exercé par les
papilles génitales. Les papilles et l’organe ont la même structure
et évoluent parallèlement (4, p. 70 à 73).
Corrélation évolutive entre le raccourcissement de l’organe et
la position du poil protecteur. — Que la protection de l’organe
de Claparède soit assurée par un poil, et non par une saillie de la
cuticule, est évident chez des Oribates comme Eniochthonius
(1, p. 37, fig. 14, 15 et 16), Hypochthonius, Parhypochthonius
(2, fig. 1 A), Eulohmannia (3, p. 301, fig. A, B, C). Il y a évidence
parce que le poil est implanté loin de l’organe. Rien ne gêne pour
— 292 —
étudier ce poil. On constate qu’il a un alvéole, une racine, un pied
(et même une tige extrêmement courte), une structure fréquemment
actinochitineuse, etc... Corrélativement, l’organe est long puisqu’il
doit atteindre le poil et s’en coiffer.
Admettons, comme nous l’avons fait plus haut, que les grands
organes sont plus primitifs que les courts 1. Constatons que, qu’ils
soient longs ou courts, leur emplacement est le même. Si l’organe
se raccourcit (dans le temps T, au niveau larvaire) le poil doit donc
s’allonger, ou bien se rapprocher de l’organe, ou encore perdre sa
fonction protectrice.
L’allongement du poil paraît impossible, sans que nous sachions
pourquoi. On n’en connaît pas d’exemple.
Le rapprochement est la règle, un rapprochement très intime
chez D. onustus. Le poil protecteur est venu si près qu’il est tombé
dans le trou ectostracal entourant l’organe. Il a perdu son alvéole
particulier. Sa tige et son pied ont disparu. Il s’est réduit à une
écaille étroitement appliquée à la surface de l’organe et cette écaille
est même cachée par un tectum. Le raccourcissement de l’organe
a rendu le poil presque invisible et a accentué sa spécialisation.
L’autre alternative est que le poil perde sa fonction protectrice.
Je crois qu’alors il disparaît à la stase larvaire. S’il en est ainsi
une question difficile se pose : disparaît-il en même temps aux autres
stases ou a-t-il pour homologue, à ces autres stases, un des poils
ordinaires épimériques ?
Une autre question se pose, celle de savoir si le poil peut persister
à la stase larvaire en perdant sa spécialisation, en redevenant un
poil ordinaire, mais je crois qu’on peut répondre sans hésiter à cette
autre question par la négative. Une spécialisation n’est pas réversible
à niveau constant.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
TRAVAUX CITÉS
1. Grandjean (F.). — Étude sur le développement des Oribates (Bull.
Soc. Zool. France, t. 58, p. 30 à 61, 1933).
2. Id. — Observations sur les Oribates, 7e série (Bull. Mus. nat. Hist.
natur., Paris 2e série, t. 6, p. 423 à 431, 1934).
3. Id. — Observations sur les Oribates, 12e série (Bull. Mus. nat. Hist.
natur. Paris, 2e série, t. 11, p. 300 à 307, 1939).
4. Id. — Au sujet de l’organe de Claparède, des eupathidies multiples
et des taenidies mandibulaires chez les Acariens actinochitineux
( Arch . Sc. phys. et natur. Genève, 5e période, t. 28, p. 63 à 87,
1946).
1. C’est probable, non certain. Les Palaeacaroïdes ont un organe court.
I
293 —
Myriapodes Chilopodes
récoltés a Saint-Rémy-les-Chevreuse (S.-ET-O.)
AVEC REMARQUES SUR QUELQUES ESPÈCES APPARTENANT
AUX GENRES CRYPTOPS, HAPLOPHILUS, LlTHOBXUS.
Par J. M. Démangé.
A l’occasion de promenades dans la forêt de Saint-Rémy-les-
Chevreuse, à la butte à Monseigneur, en Seine-et-Oise, nous avons,
il y a quelques années, effectué des chasses assez fructueuses. La
détermination des Myriapodes récoltés nous ayant montré l’intérêt
qu’il y aurait à étudier la faune de cette station, nous y avons donc
fait des récoltes nombreuses à des intervalles réguliers et ceci pen¬
dant plus d’un an, de mars 1945 à octobre 1946. Un millier de Chilo¬
podes ont été alors capturés, sous les pierres, les écorces, la mousse,
les feuilles mortes, dans la terre, les fourmillières, et ce sont les
résultats de nos observations sur cet important matériel qui font
l’objet de cette note. Nous donnerons en premier lieu la liste des
espèces collectées puis quelques commentaires d’ordre systématique,
morphologique et biologique.
Liste des espèces collectées.
Géophilomorphes.
Himantariidae.
1. Haplophilus subterraneus Leach, assez commun.
2. Haplophilus subterraneus var. complanata Chai et Rib., rare.
SCHENDYLIDAE.
3. Schendyla (S.) nemorensis C. Koch, commun.
Geophilidae.
4. Chaetechelyne vesuviana Newp., commun.
5. Scolioplanes acuminatus Leach, rare.
6. Necrophloeophagus longicornis Leach, assez rare.
7. Geophilus carpophagus Leach, commun.
8. Geophilus osquidatum Brol., assez rare.
9. Brachy geophilus truncorum Mein., assez rare.
Scolopendromorphes.
Cryptopydae.
10. Cryptops hortensis Leach, commun.
11. Cryptops Savignyi Leach, rare.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4. 1955.
Lithobiomorphes.
Lithobiidae.
12. Lithobius
13. Lithobius
14. Lithobius
15. Lithobius
16. Lithobius
17. Lithobius
18. Lithobius
19. Lithobius
20. Lithobius
21. Lithobius
22. Lithobius
23. Lithobius
agilis C. Koch, assez commun.
aulacopus Latz., rare.
aulacopus var. pyrenaica Brol., rare.
calcaratus C. Koch, commun.
crassipes C. Koch, commun.
Duboscqui Brol., commun.
forficatus L., rare.
melanops Newp., rare.
muticus C. Koch, très rare.
piceus L. Koch, assez rare.
piceus gracilitarsis Brol., très commun.
tricuspis Mein., assez commun.
Répartition et biotope des espèces citées.
Parmi ces espèces quelques-unes sont nouvelles pour la faune
de Seine-et-Oise : Lithobius piceus gracilitarsis Brol, très commun,
qui remplace le Lithobius forficatus L., rare dans cette station.
Nous n’avons rencontré cette dernière espèce qu’une seule fois,
le 20 mars 1945 sous des pierres, en très petit nombre et jamais plus
depuis. Il semble être accidentel. Lithobius piceus gracilitarsis a été
décrit par H. W. Brôlemann qui écrit dans la faune des Chilopodes
de France qu’ « il remplace dans les Pyrénées L. piceus signalé
de France septentrionale, Alpes ». Lithobius aulacopus pyrenaica
qui est un Myriapode des Pyrénées, Lithobius piceus signalé en
France septentrionale, Alpes. Geophilus Osquidatum de Seine-Infé¬
rieure et Haplophilus subterraneus var. complanata de France cen¬
trale et occidentale, Pyrénées.
La plupart de ces espèces étant pyrénéennes, nous tenons à pré¬
ciser que nous n’avons aucunement l’intention d’établir une rela¬
tion entre les deux régions. La faune de Saint-Rémy est au contraire
sans particularités. Si jusqu’ici certaines espèces n’ont été trouvées
que dans les Pyrénées, c’est que H. W. Brôlemann n’a pas eu
l’occasion de faire des recherches approfondies dans d’autres régions.
Nous sommes persuadés que ces espèces pyrénéennes se retrouvent
dans les stations intermédiaires situées entre le département de
la Seine et le sud de la France.
Remarques sur quelques espèces intéressantes.
Cryptops hortensis Leach.
Les pattes postérieures des Cryptops possèdent des dents, plus
ou moins nombreuses, rassemblées en une scie et qui se situe à la
— 295 —
partie ventrale des tibia et tarse. Ce caractère est utilisé en systé¬
matique et est très important.
Le grand nombre de Cryptops hortensis capturé à Saint-Rémy
nous a permis de faire à son sujet quelques statistiques assez
curieuses.
IL. W. Brôlemann (Faune des Chilopodes de France, p. 219)
écrit : « Généralement la scie du tibia est formée de 5 dents et celle
du tarse de 2 dents ; on rencontre toutefois fréquemment une ou
plus rarement deux dents de plus à la scie du tibia et une de plus
2 4
Fig. 1. . — Cryptops savignyi Leach de Roumanie (d’après Brôlemann,
légèrement modifié).
Fig. 2. — S. Savignyi hirtitarsis Brol. (d’après Brôlemann).
Fig. 3. — Sillons du premier tergite d’un jeune de C. Savignyi Leach.
Fig. 4. — Sillons du premier tergite d’un jeune de C. Savignyi Leach.
à celle du tarse. » En résumé, la formule normale des dents des
pattes terminales est 5 + 2 x, mais on peut rencontrer également
les formules suivantes : 6 + 2, 7 + 2, ou 5 + 3, 6 + 3 et 7 + 3.
Si de nombreux exemplaires possèdent des pattes terminales
munies du nombre normal de dents, certains cependant dépassent
largement les chiffres cités ci-dessus. Nous avons pu relever par
exemple les formules suivantes (8 + 3 — 8 -j- 3), 7 + 8, 9 + 6,
7 + 6 (7 + 3 — 9 + 2) (6 + 5 — 6 + 3) 8 + 2; chez les jeunes,
de plus, il n’y a qu’une seule dent au tarse.
La formule des dents peut donc varier et cela est important à sou¬
ligner. C. Attems, dans son ouvrage sur les Solopendromorphes,
reconnaît une variété spéciale d 'hortensis, d’après le nombre élevé
1. C’est-à-dire 5 dents au tibia et 2 au tarse.
— 296 —
de dents. Nous ne pensons pas qu’un caractère qui s’avère aussi
peu stable puisse être pris en considération et permettre la distinc¬
tion de deux variétés d ’hortensis. Ce caractère est d’autant moins
justifié que nous avons trouvé, très souvent, des jeunes ayant un
nombre nettement inférieur à la normale. Il est incontestable que
ce chiffre varie selon les stades de développement. Il est assez curieux
que H. W. Brôlemann n’ait pas remarqué ce détail et ne l’ait pas
signalé dans sa faune car, dans toutes les chasses effectuées en dehors
de Saint-Rémy, nous avons capturé des specimens ayant des for¬
mules tibiales et tarsales identiques à celles données plus haut.
Ce caractère n’est donc pas stabilisé, non seulement chez les jeunes,
mais encore chez les adultes.
En conclusion, nous pouvons dire que le nombre de dents des
pattes terminales peut s’élever jusqu’à 9 pour le tibia et à 6 et même 8
pour la scie tarsale (toutefois les chiffres 2 et 3 sont les plus fréquents).
La formule nouvelle est donc 9 + 8 (8 + 6).
Cryptops Savignyi Leach et Cryptops Savignyi hirtitarsis Brol.
Le premier tergite de ces Cryptops présente des sillons caractéris¬
tiques. Un sillon transversal antérieur duquel partent d’autres
sillons se croisant pour former un X (fig. 1). Parfois on rencontre
un sillon médian partant du sillon transversal et partageant en deux
le triangle supérieur de l’X (fig. 2). La capsule céphalique est par¬
courue par deux sillons longitudinaux complets chez Savignyi,
interrompus chez Savignyi hirtitarsis. Les sternites sont très allongés
chez hirtitarsis et courts chez savignyi.
Quelques exemplaires de Cryptops de Saint-Rémy nous ont
permis d’élucider un point intéressant. Assez souvent nous avons
récolté des individus jaune paille dont les sillons céphaliques étaient
interrompus et dont les sillons longitudinaux du premier tergite
ne sont pas croisés. Chez certains spécimens deux sillons très courts,
partant des longitudinaux, convergent vers l’intérieur mais ne se
rejoignent pas, chez d’autres le sillon longitudinal médian est seul
présent (fig. 3 et 4).
L’interruption des sillons céphaliques nous a fait penser que nous
avions affaire à la variété hirtitarsis, mais il n’en est rien car les
sternites sont courts. Le dessin que forment les sillons du premier
tergite et l’interruption des sillons céphaliques rappelle ce qui existe
chez cryptops trisulcatus Brol., mais là encore les autres caractères
ne conviennent pas.
L’espèce savignyi et sa variété hirtitarsis sont des formes robustes
puisque savignyi peut atteindre 40 mm., or les spécimens de Saint-
Rémy sont de petite taille, la pilosité du corps et surtout celle des
pattes postérieures faible. Tous ces caractères nous font penser à
— 297
des immatures. H. W. Brôlemann en 1928 a déjà signalé une inter¬
ruption dans les sillons céphaliques de jeunes de 19 mm. de Cryptops
savignyi. Il est intéressant de noter que non seulement les sillons
céphaliques, mais encore ceux du premier tergite sont sujets à des
variations. Nous avons remarqué qu’en ce qui concerne ceux du
premier tergite, qui prennent comme nous l’avons vu des formes
variables, l’interruption est due à une dépression présentant par
éclairage oblique la forme en croix de l’adulte. C’est dans cette
dépression que viennent se perdre les ébauches des sillons.
Les jeunes de Cryptops savignyi peuvent donc présenter des inter¬
ruptions non seulement dans les sillons céphaliques mais encore
dans les sillons du premier tergite. Nous voyons que pour ces espèces,
contrairement à ce que nous avions remarqué tout à l’heure, les
caractères sont stabilisés chez l’adulte et ne varient seulement que chez
les jeunes. Il est important de connaître ces variations qui se pro¬
duisent au cours de la croissance si l’on donne à ces caractères une
valeur taxonomique, car il ne faudrait pas utiliser celles-ci pour créer
des espèces ou des variétés nouvelles.
Haplophilus subterraneus Leach
et Haplophilus subterraneus complanata Chai, et Rib.
Parmi les nombreux Haplophilus subterraneus Leach que nous
avons collectés, un certain nombre appartient indiscutablement
à la variété complanata. Cependant il nous a été parfois difficile
de distinguer les deux myriapodes. H. subterraneus possède des
fossettes virguliformes (sorte d’épaisissement chitineux en forme
de virgule se situant dans les angles supérieurs des sternites) et
H. subterraneus complanata n’en est pas pourvu. Or chez les grands
individus les caractères sont très visibles alors que chez les exem¬
plaires jeunes il est absolument impossible de distinguer les deux
formes entre elles. Nous sommes persuadés que les jeunes des deux
formes sont identiques, mais à partir d’un certain stade se diffé¬
rencient.
Le seul caractère qui permet de distinguer la variété complanata
de la forme typique est l’existence d’une fossette virguliforme.
Or nous venons de voir que cette fossette n’existe pas chez les jeunes ,
et n’apparaît qu’à un stade déterminé du développement postem¬
bryonnaire. La question est de savoir si l’apparition de ce caractère
est constante pour la forme typique et la non-apparition constante
pour la variété complanata. Dans ce cas l’existence de deux formes
est indiscutable et la seconde ne serait qu’une forme partiellement
néoténique de la première. Seul l’élevage de cette espèce permettra
de dire si, dans une même souche, la fossette peut ou non apparaître
et que dans ce cas la variété ne serait qu’une particularité indivi¬
duelle.
— 298 —
Lithobius crassipes C Koch.
Dans sa Faune des Chilopodes de France, H. W. Brôlemann
page 327 précise que : « VpF 1 peut n’exister que sur les pattes 13
et les pattes 14, mais manque toujours sur les pattes 15. » Ceci
ne nous paraît pas justifié car nous avons trouvé de nombreux
individus possédant cette épine aux pattes 15. Il est vrai qu’à une
seule patte à la fois, mais il n’en reste pas moins que la perte d’une
seule patte fausse la détermination du Myriapode. Cette remarque
a son importance car H. W. Brôlemann, dans son tableau de déter¬
mination se base surtout sur la spinulation des pattes pour diffé¬
rencier plusieurs espèces. Nous tenons à attirer l’attention sur
l’emploi de caractères qui semblent être des caractères dissymé¬
triques, c’est-à-dire qui peuvent exister d’un côté ou de l’autre,
cette absence d’un côté du corps étant le signe certain que le carac¬
tère n’est pas encore stabilisé.
Lithobius acuminatus Brol., agilis C. Koch et tricuspis Mein.
Dans la clef dichotomique des Lithobiomorphes, H. W. Brôle¬
mann page 239 distingue entre elles ces trois espèces par :
— Pattes 15 longues et peu épaisses à spinulation ventrale 3, 2, 0.
VmP débute de pattes 6 à pattes 9. Tibia des pattes 15 du mâle sans
structures sexuelles . Lithobius agilis C. Koch.
— Pattes 15 courtes et épaisses à spinulation ventrale 3, 3, 0. Tibia
des pattes 15 du mâle claviforme, sillonné. . Lithobius acuminatus Brol.
— Pattes 15 courtes et épaisses, à spinulation ventrale 3, 3, 1. VmP
débute de pattes 2 à pattes 5. Tibia des pattes 15 du mâle généralement
sans sillon caractérisé . Lithobius tricuspis Mein.
Une mise au point importante est à faire encore une fois. Nous
avions dans notre collection des Lithobius que, jusqu’ici, nous
n’avions pu déterminer avec certitude. Le nombre des spécimens
étant insuffisant. Le matériel de Saint-Rémy a pu combler cette
lacune et nous donner la possibilité d’en faire une petite étude.
Il s’agit des L. agilis et tricuspis.
Nous avons vu ci-dessus que H. W. Brôlemann dans sa clef
dichotomique emploie, pour différencier trois espèces, la spinu¬
lation des pattes 15 (les autres caractères étant purement sexuels
ou peu précis). Or, bien souvent nos déterminations ont abouti
à Lithobius acuminatus connu seulement d’un seul individu de
Lombardie et dont la spinulation est 3, 3, 0, c’est-à-dire trois
épines au préfémur, trois au fémur et aucune au tibia. En étudiant
1. C’est-à-dire épine postérieure ventrale du fémur.
— 299
les spécimens que nous possédons nous avons été obligés de cons¬
tater qu’il ne s’agissait pas d ’acuminatus mais d ’agiiis dont la for¬
mule des pattes 15 aurait du être 3, 2, 0. La spinulation de la pre¬
mière paire de pattes particulièrement n’est pas conforme ; dor-
salement 00011 chez agilis au lieu de 00111 chez acuminatus (pour
la hanche, le trochanter, le préfémur, le fémur). Ici encore, il ne
s’agit pas d’exceptions car les individus présentant ce caractère
sont nombreux. Nous avons même trouvé plusieurs individus dont
la formule de la paire de pattes 15 était pour une patte 3, 3, 0, et
pour l’autre 3, 2, 0 (typique). Nous avons également des spécimens
possédant la même formule 3, 3, 0 et que nous avons reconnu être
Lithobius tricuspis. Dans le cas qui nous occupe nous avons donc
d’une part la disparition d’une épine chez agilis et, d’autre part,
l’apparition d’une épine chez tricuspis.
Tout ce que nous avons dit sur ces espèces de Lithobius démontre
combien il est utile d’étudier la spinulation des pattes et combien il est
dangereux de se servir de certaines formules dans une clef dichotomique
sans connaître parfaitement les variations de cette formule. Il est certain
que la spinulation est sujette à des variations, non seulement au cours du
développement, comme nous avons pu le constater, mais encore chez l’adulte.
H. W. Bhôlemann a déjà fixé des limites à ces variations pour chaque
espèce de Lithobiomorphes, mais ces précisions malheureusement ont
besoin d’être complétées ou ne sont pas toujours exactes. Au fur et à
mesure que l’on détermine des Lithobiides on s’aperçoit, par exemple,
que certaines épines se rencontrent sur des pattes plus antérieures tandis
que d’autres sont présentes sur des pattes où elles devraient manquer.
Il est donc utile de compléter, au fur et à mesure des études, les formules
données par les différents auteurs.
Conclusions.
1. — L’étude des Myriapodes de Saint-Rémy-les-Chevreuse a
permis de faire connaître l’existence de cinq formes nouvelles pour
la faune de Seine-et-'Oise :
— Lithobius piceus L. Koch et piceus gracilitarsis Brol. signalés de
France septentrionale, Alpes, Pyrénées.
— Lithobius aulacopus pyrenaica Brol. signalé des Pyrénées.
— Geophilus osquidatum Brol. signalé de Seine-Inférieure.
— Haplophilus subterraneus subsp. complanata Chai, et Bib. signalé
de France centrale et occidentale, Pyrénées.
Le fait que la plupart de ces espèces soient signalées des Pyrénées
ne peut en aucun cas permettre de conclure à une relation entre
les deux régions. Ceci s’explique par le fait que, seules les stations
pyrénéennes ont été particulièrement étudiées. Nous sommes per-
— 300 —
suadés que l’étude des stations intermédiaires permettrait de retrou¬
ver ces mêmes espèces (voir note infrapaginale).
2. De nombreux exemplaires de Cryptops hortensis Leach pré¬
sentent un nombre de dents aux scies tibiale et tarsale supérieur
à celui signalé précédemment, ce qui nous permet de donner une
nouvelle formule qui correspond mieux à la réalité : 9 + 8 (8 -j- 6).
La formule des dents varie non seulement au cours du développe¬
ment postembryonnaire mais encore est susceptible de rester instable
au stade adulte.
3. Les individus immatures de Cryptops savignyi Leach présentent,
contrairement à l’adulte, une interruption dans les sillons cépha¬
liques. Les sillons du premier tergite sont également différents et
dessinent une croix plus ou moins vague. Certains sillons, notam¬
ment le médian, peuvent faire défaut. Le caractère des sillons varie
donc au cours du développement et ne se stabilise que chez l’adulte.
4. Haplophïlus subterraneus complanata Chai, et Rib. présentant
des fossettes virguliformes doit être jusqu’à nouvel ordre considéré
comme une forme incertaine.
5. — Les pattes 15 de Lithobius crassipes C. K. peuvent présenter
une épine postérieure ventrale au fémur.
6. — La formule de spinulation des Lithobius agilis et tricuspis
sont à rectifier.
a) L. Agilis, éventuellement, peut présenter trois épines au
préfémur. La formule devient 3, 3, 0, comme acuminatus au lieu
de 3, 2, 0.
b) L. tricuspis, éventuellement, peut perdre une épine au tibia.
La formule devient donc 3, 3, 0, comme acuminatus au lieu de
3, 3, 1.
Toutefois, les dispositions primitives 3, 2, 0 pour agilis et 3, 3, 1
pour tricuspis se rencontrent le plus souvent.
En résumé l’étude du matériel de Saint-Rémy nous permet
quelques remarques intéressant la systématique en général, à savoir :
l’élevage et la statistique (ou la capture de nombreux individus
de tous âges) permettront seuls d’établir avec précision les varia¬
tions des formules de spinulation ou de dentition, au cours du
développement. Il sera donc possible d’affirmer que telle ou telle
formule est sujette ou non à des variations, qu’elle est ou qu’elle
n’est pas stabilisée. Chez l’adulte, en un mot, il sera possible de juger
et de prouver l’utilisation en systématique de caractères qui, jus¬
qu’à présent, sont admis mais dont la valeur n’a jamais été jusqu’ici
contrôlée.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
— 301 —
Description de deux nouveaux Pauropus
d'Afrique du Sud.
Par Paul A. Remy.
Ces Myriapodes, qui sont les premiers Pauropodes connus d’Afrique
du Sud, ont été récoltés par le Dr. R. F. Lawrence, du Natal
Muséum, en janvier 1955 à Port St Johns, Pondoland, sous une
pièce de bois pourri où ils étaient groupés sur un espace de
quelques centimètres carrés.
Pauropus satelles n. sp.
3 ind. 1 : 2 (J à 9 pp., longs de 1,03 mm et 1,04 mm 1 de sexe
non reconnu, à 8 pp., long de 0,60 mm.
Individus a 9 pp.
Tête. — Organes temporaux plus courts (environ 2/3) que leur
écartement. Poils tergaux à région distale très épaisse ; à la lre ran¬
gée, eq = 35 ; a2 = 38 ; a pq = 27 ; cqa2 = 32 ; à la 2e, <q = 45 ;
Ug ■ — ■ 48 j djdj — 62 j (/ px2 — 32 j a la 3®, iq — 32 j ct2 — 35 ÿ iqiq — 26 j
rqcq = 45 ; à la 4e, a2 = <qaa — 72 ; a pq = 27 ; les a2 de la 4e rangée
sont plus courts (7/9) que la distance qui sépare leur embase de
celles des a2 de la 2e rangée.
Antennes. ■ — - Poils de l’article IV (1 ind.) : p = 60 ; p' = 42 ;
p" = r = 22. Le rameau tergal t, 5 fois aussi long que large, est
égal aux 2/5 environ de son flagelle F1} au poil p de l’article IV
de la hampe et à environ 1 fois 1/4 le rameau sternal s. Celui-ci,
3 fois ou presque 3 fois aussi long que large, est égal à 1 fois 2/7
son poil sternal q et un peu plus court (17/20) que son flagelle anté¬
rieur F2 qui est égal aux 3/7 du flagelle postérieur F3, lui-même
égal aux 4/5 de Fx ; la largeur du globule g, dont le pédoncule est
très court, est à peu près égale à la longueur de l’organe et aux 3/4
de la largeur du rameau tergal.
Tronc. — Chétotaxie tergale comme chez le génotype (P. Huxleyi
Lubbock), sauf chez l’ind. long de 1,03 mm dont le tergite V porte
1. Abréviations : ind. à... pp. = individu à ... paire de pattes locomotrices ; p. I... =
pattes locomotrices de la lre... paire.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
19
— 302 —
une rangée antérieure de 7 poils au lieu de 6, le poil surnuméraire
étant entre les <q normaux, un peu en avant d’eux et plus près de
celui de droite que de celui de gauche ; les 2 poils postérieurs du
tergite VI amincis vers chaque bout, leur plus grande épaisseur
étant beaucoup plus près de la base que de l’extrémité ; ces poils
sont égaux ou un peu supérieurs (6/5) à leur écartement et à 2 fois 2/5
les soies pygi diales <q. Trichobothries effilées, à pubescence courte,
oblique, devenant normale à l’axe sur la région distale ; les I et II
très grêles, les autres plus épaisses, les III un peu plus minces que
les V (les IV ne sont plus sur les animaux). Aux p. IX, poil coxal et
poil trochantérien sont bifurqués, les 2 rameaux étant bien déve¬
loppés ; à certaines des p. I à VIII, ils sont également bifurqués,
Fig. 1. — Pauropus satelles n. sp. c? à 9 pp. — 1. Poil tergal céphalique submédian de
la lre rangée (la pubescence n’est représentée que sur les marges). — 2. Rameaux
de l’antenne gauche, face tergale. — 3. Pénis gauche, face postérieure. — 4. Portion
du tergum pygidial, face tergale. — 5. Style gauche, face sternale, pas à plat.
— 6. Plaque anale, face tergale.
une des branches étant très courte, tandis qu’à d’autres de ces pattes,
ils paraissent simples, sans doute parce que leur orientation ne per¬
met pas de voir la petite branche ; au tarse des p. IX, le poil proximal
est égal à un peu moins de la 1/2 (7/15) de la longueur de l’article
et à environ 3 fois 1/2 le poil distal. Pénis subtriangulaires, presque
1 fois 1/3 aussi longs que larges.
Pygidium. ■ — Tergum présentant un lobe médio-postérieur large,
sub triangulaire. Soies à pubescence courte, arquées vers le plan
sagittal ; les <q subcylindriques, les o2 et a3 très amincies vers l’extré¬
mité, les cq notablement plus grêles que les a2 qui sont à peine plus
épaisses que les a3 ; les <q sont égales à 1 fois 1/2 ou 1 fois 2/3 leur
écartement, à un petit peu plus de la 1/2 des a2 qui sont un peu plus
longues (15/14 à 15/13) que les o3 ; les o2 sont insérées beaucoup
plus près des a3 que des <q, l’intervalle a1a2 étant les 3/4 de l’écar-
— 303 —
tement des av Styles pointus, arqués (convexité vers le plan sagit
tal) à pubescence très courte, égaux aux 5/6 environ des av
Sternum. Soies pubescentes ; les b1 relativement grêles, nette¬
ment amincies vers l’extrémité, de 3 fois 2/3 à 4 fois aussi longues
que les aq ; les b2 très amincies vers l’extrémité, égales à 1 fois 1/2
les eq et à 1 fois 1/2 l’intervalle b1b2 ; les b3 claviformes, un peu
arquées, égales aux 5/8 de leur écartement (qui est plus grand
que celui des bff et plus courtes (5/9) que celles-ci. Plaque anale
divisée en 2 parties par une échancrure médio-postérieure large et
très profonde, à fond arrondi ; chaque moitié est partagée en
2 branches par une échancrure à fond légèrement arrondi, moins
profonde que la médiane ; la branche externe est subrectiligne,
subcylindrique, à peu près égale à la branche interne ; celle-ci est
un peu dilatée vers son extrémité postérieure, un peu en deçà de
laquelle est inséré, face sternale, un appendice claviforme, pubescent,
beaucoup plus court que la branche.
Affinités. — Par les caractères des styles et de la plaque anale,
Pauropus satelles se rapproche du groupe constitué notamment
par P. furcifer Silvestri d’Europe, d’Algérie et de Nouvelle-Zélande
et de mes P. dolosus de Nouvelle-Zélande, P. numidus des Baléares
et d’Algérie, P. Bagnalli des Vosges et de la Forêt-Noire, P. Leruthi 1
de Transylvanie et P. fallaciosus de Madagascar ; c’est de P. fur¬
cifer et de P. dolosus qu’il paraît le plus voisin ; il se distingue de
P. furcifer : 1° par des poils céphaliques tergaux plus épais ; 2° par
la brièveté relative du flagelle antennaire F2 (il n’est que les 3/7
de F3, tandis que chez P. furcifer il est à peine plus court (20/21)
que ce flagelle) ; 3° par la forme des pénis qui sont subtriangulaires,
tandis que ceux de P. furcifer présentent une région basilaire tra-
pézoïde, continuée par une région distale subcylindrique, terminée
en pointe (Remy, Bull. Soc. Hist. nat. Moselle, 34, 1935, fig. 5 C) ;
on le séparera aisément de P. dolosus en faisant appel : 1° aux carac¬
tères du globule antennaire g dont la largeur est les 3/4 de celle
du rameau antennaire tergal, tandis que chez P. dolosus elle n’est
que les 3/8 de celle-ci ; 2° aux caractères des poils postérieurs dm
tergite troncal VI qui sont égaux ou un peu supérieurs à leur écar¬
tement et égaux à 2 fois 2/5 les soies pygidiales alt tandis que chez
l’espèce néo-zélandaise ils sont un peu plus courts que la 1/2 de
leur écartement et égaux à 3 fois les soies pygidiales av
1. J’ai d’abord considéré cette forme comme une var. de P. Bagnalli parce que se*
antennes et ses phanères pygidiaux présentent des caractères rencontrés chez celui-ci,,
mais j’estime maintenant que sa plaque anale est suffisamment différente de celle:
de P. Bagnalli pour qu’on lui accorde le statut d’espèce.
304 —
Pauropus Lawrencei n. sp. 1.
3 ind. : 1 $ à 9 pp., long de 1,15 mm, 1 Ç à 9 pp. mal étalée, 1 Ç
à 8 pp. très rétractée, longue de 0,87 mm.
Individus a 9 pp.
Tête. — Organes temporaux plus courts (2/3) que leur écartement.
Poils tergaux à région distale très épaisse ; à la lre rangée, a1 =
a2 = 15 ; a1a1 = 7 ; = 11 ; à la 2e, ax = 17 ; a2 = 18 ; cqflq = 23 ;
Fio. 2. — Pauropus Lawrencei n. sp. à 9 pp. (1 = $ ; le reste = (J). — 1. Poil tergal
céphalique ^ubraédian de la lre rangée (la pubescence n’est représentée que sur les
marges). — 2. Rameaux de l’antenne gauche, face sternale. — 2'. Globule antennaire
distal. — 3. Pénis droit, face postérieure. — 4. Portion du pygidium, face sternale.
— 5. Plaque anale et style gauche, face tergale. — Échelles ex et e2 = 10 {X ; ex se
rapporte à 2 ; e2 au reste.
°ia2 = 10 ; à la 3e, a2 = 14 ; cqq, = 10 ; axa2 = 13 ; à la 4e, a1= 15 ;
a2 — 41 ; Ojflq = 10 ; a^a2 — 13 ; à la 4e, % = 15 ; a2 = 41 ; ûqaq = 10 ;
axa2 = 22 ; les a2 de la 4e rangée sont plus longs que la distance
qui sépare leur embase de celle des a2 de la 2e rangée.
Antennes. — Poils de l’article IV : p = 74 ; p' = 72 ; p" = 25 ;
r = 33. Le rameau tergal t, d’un peu plus de 8 fois 1/2 à 10 fois
1. Dédiée au collecteur.
— 305 —
aussi long que large, est égal à la 1/2 de son flagelle Fv à 1 fois 2/5
le poil p de l’article IV de la hampe et à 1 fois 1/4 le rameau sternal s.
Celui-ci, 4 fois 1/2 aussi long que large, est égal à 1 fois 2/3 son poil
sternal q et aux 5/8 de son flagelle antérieur F2 qui est égal aux 5/6
du flagelle postérieur F3, lui-même plus court (environ 5/7) que F1 ;
la largeur du globule g est égale aux 2/3 de la longueur totale de
l’organe et à la largeur du rameau tergal.
Tronc. — Chétotaxie tergale comme chez le génotype ; les 2 poils
postérieurs du tergite VI amincis vers chaque bout, leur plus grande
épaisseur étant beaucoup plus près de la base que de l’extrémité, qui
reste mousse ; ces poils sont légèrement plus longs que leur écar¬
tement et égaux à 2 fois ou à un peu plus de 2 fois les soies pygi-
diales aq. Trichobothries effilées, à pubescence courte, oblique,
devenant normale à l’.axe sur la région distale ; les I et II beaucoup
plus grêles que les autres, les III un peu plus minces que les IV
qui sont un peu plus minces que les V. Aux p. I à IX, poil coxal
et poil trochantérien sont bifurqués ; une des branches est grande ;
l’autre, très courte aux p. I à VIII, est bien développée aux p. IX ;
au tarse des p. IX, le poil proximal est égal à la 1/2 environ de la
longueur de l’article et dépasse à peine 3 fois celle du poil distal.
Pénis subtriangulaires, 1 fois 3/4 aussi longs que larges.
Pygidium. — Tergum présentant un lobe médio-postérieur large,
arrondi. Soies claviformes, arquées vers le plan sagittal, à pubes¬
cence courte ; les aq, un peu plus épaisses que les a2, sont égales
aux 3/4 environ de leur écartement, aux 2/3 des a2 et à un peu moins
du 1/3 (environ 5/17) des a3 ; les a2, qui sont insérées nettement en
avant des a3 et très légèrement en avant des aq, sont beaucoup plus
près des a3 que des aq, l’intervalle aqa2 étant les 5/7 environ de l’écar¬
tement des «q. Styles st pointus, arqués (convexité vers le plan sagit¬
tal), égaux à la 1/2 environ des a1.
Sternum. Les soies £q, relativement épaisses, à pubescence très
courte, sont à peine amincies vers l’extrémité, qui est mousse ;
elles sont égales à environ 1 fois 1/2 leur écartement ; les b2 sont
pubescentes, très amincies vers l’extrémité qui reste mousse ; elles
sont égales à 1 fois 1/4 les aq et à environ 1 fois 2/3 l’intervalle b1b2 ;
les b3 claviformes, un petit peu arquées, très légèrement plus longues
que les 3/4 de leur écartement (qui est un peu supérieur ou égal
à celui des iq) et plus courtes (1/2 à 5/8) que celles-ci. Plaque anale
divisée en 2 parties par une échancrure médio-postérieure large et
très profonde, à fond arrondi ; chaque moitié est partagée en
2 branches par une échancrure pointue, moins profonde que la
médiane ; la branche externe est légèrement arquée vers le plan
sagittal ; sa région distale, qui est aussi un peu arquée vers la face
tergale du pygidium, m’a parue un peu dilatée ; la branche interne
— 306 —
est un peu dilatée vers son extrémité postérieure et est prolongée
vers l’arrière par un lobe tergal subtriangulaire plus ou moins
pointu ; elle porte un appendice fusiforme grêle, pubescent dont
l’épaisseur maximum est plus proche de la base que de l’extrémité,
qui est pointue ; cet appendice est un peu plus long que la branche
qui le porte.
Individu a 8 pp.
Le tergum pygidial porte, en plus des soies alt a2 et a3, qui ont les
caractères reconnus chez les ind. à 9 pp., 1 paire de soies submé¬
dianes antérieures d1 épaisses, pubescentes, un peu amincies vers
l’extrémité, plus longues (environ 7/5) que les alt et une paire de
soies latérales antérieures d2 un peu amincies vers l’extrémité,
beaucoup plus grêles et un peu plus courtes que la 1/2 (environ
3/7) des dv
Affinités. — Les caractères des styles et de la plaque anale incitent
à placer P. Lawrencei dans le groupe précédent. L’animal s’écarte
des formes de ce groupe et aussi des autres Pauropus par l’aspect
de ses soies pygidiales tergales qui toutes sont claviformes.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
Compte rendu d'une mission entomologique
a Madagascar.
Par P. Viette.
Grâce à une subvention accordée, par l’intermédiaire de l’Institut
de Recherche scientifique, par le Haut-Commissariat de Madagas¬
car, j’ai pu faire du début novembre 1954 à la fin avril 1955, une
deuxième mission entomologique dans la Grande Ile.
Lors de mon premier séjour, pendant l’été austral 1951-1952,
j’avais étudié la faune des Hauts Plateaux : celle des environs de
Tananarive et celle, beaucoup plus intéressante, des restes de la
forêt d’altitude du massif de l’Ankaratra. Le programme de cette
deuxième mission était l’étude de la faune de la forêt (rain-forest)
du domaine de l’Est.
La faune entomologique de cette forêt avait, à vrai dire, déjà
été récoltée, entre les deux guerres mondiales, à Perinet, princi¬
palement par Olsoufieff, qui, malgré des fonctions officielles au
service de l’Agriculture, puis à l’Académie malgache avait très lar¬
gement commercialisé les récoltes ; l’ensemble, ou à peu près, étant
parti à l’étranger : Angleterre (Lépidoptères), Allemagne (Cicindèles
p. ex.), U. S. A. (Tipulides), Tchécoslovaquie (Buprestides), etc.
Le but était donc de « récupérer » ce matériel qui n’avait pas tou¬
jours été étudié et d’approfondir les recherches avec des moyens
plus modernes de récoltes.
Je ne saurai, ici, trop remercier la Direction de l’Institut de
Recherche scientifique ; tout d’abord M. le Professeur Millot et
ensuite M. le Dr. Paulian qui ont tout mis en œuvre pour faciliter
ma tache et mes recherches. Sans se soucier des difficultés, et n’ayant
en vue qu’un rendement maximum, M. le Dr. Paulian a toujours
tout fait pour satisfaire mes desiderata, ce qui permit de faire
des récoltes « industrielles ».
Le principal intérêt des recherches résidant dans les chasses de
nuit, celles-ci furent effectuées, grâce à un groupe électrogène de
2.000 watts, avec des lampes électriques ordinaires, une lampe
mixte à vapeur de mercure (5.000 lumens) et une lampe de Wood.
Cette dernière, par suite de l’émission des rayons UV., fut adaptée
à un piège. Comme de plus, les chasses furent faites pendant la
meilleure période, à savoir celle de la saison des pluies, des toits
de tente étaient nécessaires pour protéger la nappe de chasse et
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
— 308 —
le piège. Le rendement de la chasse est grandement amélioré quand
celle-ci se fait par une bonne pluie.
Pour transporter un tel matériel, un camion était nécessaire, mais
celui-ci limitait le champ d’action. Seules les routes praticables
toute l’année et traversant la forêt du domaine de l’Est étaient per¬
mises. Celles-ci fournissent d’ailleurs de bonnes stations, la lumière
pouvant se propager au loin grâce à la trouée de la route. Or, si
on regarde une carte routière de Madagascar, on verra que les
routes ainsi utilisables sont fort rares.
Afin de pouvoir récolter tous les ordres d’insectes, récoltant plus
spécialement les Lépidoptères, un chasseur malgache E. Razafi-
mandihimy me fut adjoint pendant les six mois par la Direction
de l’Institut de Recherche scientifique.
La première station décidée pour la bonne période de la Lune
de novembre fut, en se rendant vers la 3e Réverse naturelle inté¬
grale (Réserve de Zahamena, à l’Est du lac Àlaotra), la forêt avant
Fiherenana. Faisant partie d’une concession privée, nous avons
trouvé cette forêt abattue et brûlant. Cette zone forestière est donc
maintenant à supprimer d’une carte des forêts de Madagascar.
Sur le pourtour de la 3e Réserve naturelle intégrale, nous nous
sommes installés aux environs de Nosivola, sur la route de Mana-
kambahiny Est, en pays Antsianaka, près d’un lambeau forestier
en rapport avec la forêt de la Réserve. Mais après des tâtonnements,
la position la plus favorable fut trouvée sur la route de l’Est, après
Permet, dans la forêt d’Analamazaotra, où là encore en novembre
nous avons trouvé une parcelle de la Réserve forestière coupée par
le Service des Eaux et Forêts et brûlant pour faire, par la suite,
place à des plantations de Conifères. D’accès facile et pratique,
c’est en définitive cette station qu’il fut décidé d’étudier pendant
chaque période des bonnes phases de la Lune de novembre à avril.
D’autres stations furent également visitées : la forêt de Sandrangato
au km. 26 de la route d’Anosibe en décembre, le km. 57 de la
même route, plus bas en altitude pendant février 1, la forêt d’ Amba-
tofitorahana, lambeaux de forêt d’altitude, en pays Betsileo au
km. 300 de la route du Sud, et celle des environs de Ranomafana
(district d’Ifanadiana) en mars. En avril, nous fûmes magnifique¬
ment reçus, ce dont nous le remercions vivement, à Maroantsetra
et à Ambodivoangy, par M. J. Vadon, le Coléoptériste bien connu
de la baie d’Antongil.
La route d’Anosibe, visitée en décembre et février, route partant
de Moramanga, construite pour sortir du bois en direction de Tana-
narive, prolongée et améliorée par les troupes du Génie en 1947,
1. Une partie de la bonne période de la Lune de janvier fût passée, grâce à une sub¬
vention du C.N.R.S., à La Réunion, en compagnie de MM. R. Paulian (Tananarive),
R. Richard (Saint-Joseph, La Réunion) et J. Vinson (Port-Louis, Maurice).
— 309 —
constitue une excellente localité de chasse, car, parallèle à la forêt,
elle la traverse pendant plus de 50 km. La forêt y est magnifique
et à peu près intacte, mais malheureusement la route constitue un
excellent moyen de pénétration pour les populations et de nombreux
tavy jalonnent déjà le début de la forêt non loin de Moramanga.
Ce fait pose d’ailleurs un problème de localité typique, pour les
nouvelles espèces prises, par exemple, au km. 26, car aucune mesure
étant prise contre les tavy — qu’une abondante littérature a pourtant
consacré, à juste raison d’ailleurs, comme le pire ennemi de la forêt
malgache — cette localité aura certainement disparu dans quelques
dizaines d’années, peut-être même avant. Il faut souhaiter que
Permet et la forêt d’Analamaztra ne subissent pas le même sort
car il s’agit là maintenant, non seulement pour les Lépidoptères,
mais aussi pour tous les autres ordres d’insectes qui y furent recueillis
par Olsoufieff, Seyrig, MM. Decary, Catala, Vadon et Paulian
et ses collaborateurs d’une des localités entomologiques les plus
classiques de Madagascar. On peut penser que les Autorités qui
ont en mains le sort de la forêt malgache sauront préserver celle
des environs de Perinet, fort importante au point de vue scienti¬
fique par la grande diversité de sa faune. De plus, déjà d’accès facile
grâce au chemin de fer Tananarive-Côte-Est, Perinet et ses envi¬
rons, à 150 km. de Tananarive est l’un des endroits les plus proches
de la capitale de la Grande Ile (les lambeaux de forêts de La Man-
draka, excepté) où les habitants de la grande ville peuvent jouir
des magnificences de la forêt du domaine de l’Est et trouver la
« verdure » si rare sur les Hauts Plateaux. C’est donc, à tous points
de vue : scientifique et touristique, un site à protéger.
Le cas de la forêt de Périnet n’est malheureusement pas unique
à Madagascar, la forêt malgache, dans son ensemble — sans parler
des autres formations botaniques spéciales à la Grande Ile — est
de plus en plus menacée ( des personnalités scientifiques sont d’ailleurs
plus autorisées que moi pour aborder un tel sujet) 1. Il est actuelle¬
ment indispensable de mettre fin à un tel saccage. La diminution
du manteau forestier (dont le rôle est d’être un réservoir d’eau et
un régularisateur des pluies) commence avec le temps à se faire
sentir sur l’abondance des précipitations pluviométriques (ce qui
est grave pour l’avenir du pays) et agira sur l’état d’équilibre
(climax) des différentes formations botaniques, particulièrement
sur celle de la forêt du domaine de l’Est et naturellement sur les
quelques sanctuaires de la flore et de la faune que sont les Réserves
naturelles intégrales2.
1. « La forêt de Madagascar est passée en soixante ans de 23 millions à 1 million
et demi d’hectares » (R. Heim. Destruction et Protection de la Nature , p. 109, coll. A. Colin,
n° 279, Paris).
2. « Toute cause altératrice rompt irrévocablement l’équilibre fragile de la forêt
— 310 —
Grâce aux moyens mis en œuvre, environ 30.000 spécimens de
Lépidoptères furent capturés, beaucoup d’espèces en grande série.
Après chaque retour de tournée, le matériel récolté était envoyé
à Paris, par avion, en boîte système Newman (feuilles des arbres
de la forêt, puis d’Eucalyptus ou de Manguiers) afin que la plus
grande partie — autant qu’il était possible de le faire — puisse être
préparé frais. Une partie de ce matériel, après étude, sera retourné
à Madagascar (qui a subventionné la mission) mais les types et le
matériel rare resteront entièrement à Paris.
Je ne saurai terminer ce compte rendu de mission à Madagascar
sans remercier M. le Professeur Heim, Membre de l’Institut, Direc¬
teur du Muséum, M. le Professeur Chopard, Directeur du Labora¬
toire d’ Entomologie, qui me permirent de m’absenter pendant six
mois de mon service aux Lépidoptères, M. Bourgogne qui fit,
au fur et à mesure des envois, préparer le matériel et M. Laurençon
qui, jour après jour, depuis novembre 1954, préparent les Lépidop¬
tères malgaches récoltés. Je ne dois pas non plus oublier M. Herbu-
lot, M. H. de Toulgoet qui ont préparé la plus grande partie du
matériel de leur spécialité (Géométrides et Arctiides), M. Dumez
et M. de Ligondes qui, pendant l’hiver, ont aidé, dans la prépara¬
tion, M. Laurençon.
Laboratoire d’ Entomologie du Muséum.
ancienne et l’emporte vers l’appauvrissement et finalement vers le désert » (R. Heim,
l. c., p. 77).
« La destruction de la forêt tropicale est en général irréversible, j’entends que
son exploitation est à peu près inconcevable » (R. Heim, l. c., p. 108).
Mymaridae et Trichogrammidae Malgaches.
Par Jean Risbec.
Famille : MYMARIDAE.
Genre : Ooctonus Haliday.
Ooctonus sevae n. sp. (Fig. 1).
Femelle. — Coloration. — Entièrement testacée ; l’abdomen
plus foncé. Pédoncule abdominal et pattes plus claires. Antennes
à scape et pédicellus testacé rougeâtre assez clair. Articles funicu¬
laires 1 à 4 brun testacé, 5 et 6 très clairs, presque incolores, 7 et 8
et massue terminale noirs.
Tête. — Globuleuse. Longueur 0,22. Largeur 0,36. Hauteur 0,29.
Yeux circulaires, 0,15, à facettes peu nombreuses. Joues, 0,08.
Largeur du vertex entre les yeux 0,2. Le vertex est très particulier,
entièrement dorsal, limité par une crête noire, en trapèze, latérale¬
ment et en avant. Trois ocelles rouges, ovales allongés ; l’antérieur
transversal, les latéraux obliques, divergents vers l’avant. Chaque
ocelle est entouré d’une ligne noire.
Vertex lisse, portant un chète noir latéralement, près du bord
postérieur, de chaque côté. Des angles du trapèze noir partent,
vers l’avant, de chaque côté, une crête noire qui va, entre la base
des antennes et les yeux, lesquels sont tangents en cet endroit.
Front lisse, convexe, entre les deux sillons qui partent de la bouche
et vont à la base des antennes, près des yeux. Il se déprime au-dessus
de la bouche. Les parties comprises, à l’extrémité des sillons, entre
ces sillons et les orbites sont fortement renflées. Sillons génaux très
profonds. Epistome bien limité, transversal, rectangulaire, trois fois
plus large (0,08) que long. Antennes très grandes, presque aussi
longues que le corps, 1,4.
Antennes : Radicule long, 0,13, cylindrique, plus clair que le
scape. Scape très long, 0,28 ; fortement élargi en massue, jusqu’à
0,08 vers l’extrémité, portant quelques longues soies. Pédicellus,
0,08, conique. Huit articles funiculaires de longueur croissant légè¬
rement de 0,06 à 0,08 ; l’épaisseur croissant en même temps de 0,03
à 0,06. Massue terminale 0,26, ayant le même diamètre que le der¬
nier funiculaire, régulièrement effilée. La pubescence est courte sur
le funicule, plus fine sur la massue.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
— 312 —
Thorax. — Pronotum assez court sur la ligne médiane, mais à
bord postérieur formant deux larges lobes qui rétrécissent beaucoup,
vers l’avant, le mésonotum. Surface presque lisse, avec une paire
de longues soies noires.
Mésonotum à très légère gaufrure, avec une paire de soies noires
en arrière de celles du pronotum. Sillons parapsidaux droits, incom¬
plets en arrière.
Scutellum grand, 0,2, rectangulaire, finement gaufré. Axillae à
limites peu visibles, courts mais assez étalés transversalement.
Métanotum réduit à une très courte languette en arrière du scutel¬
lum. Propodeum aussi long que le scutellum, faiblement rétréci
Fig. 1. — Ooclonus sevae n. sp. — a. Femelle, dorsalement, b. Tête, vue frontale,
c. Mandibules, d. Lèvre inférieure et palpe labiaux, e. Femelle, latéralement,
Chaetostricha citri n. sp., /. Mandibule, h. Aile postérieure, k. Aile antérieure,
m. Antenne mâle, n. Antenne femelle.
en trapèze vers l’arrière, à gaufrure à peine perceptible. Un faible
sillon médian n’atteint pas le bord antérieur. Bord postérieur
échancré au milieu pour l’attache de l’abdomen, avancé en deux
lobes plus foncés en avant des hanches postérieures.
Mésopleures ovales très allongés, avec une large vallée peu pro¬
fonde pour l’appui des cuisses moyennes. Métapleures vastes, limités
vers le propodeum par une légère crête, à surface vaguement striée
longitudinalement.
Abdomen. — Pédoncule long, cylindrique, 0,22 X 0,06, lisse.
Corps de l’abdomen ovoïde, assez comprimé, bombé dorsalement.
Valves de la tarière faisant saillie de 0,05, petites. lre tergite, 0,28,
couvrant la face oblique vers l’avant. Les autres tergites mesurent
0,08, 0,06, 0,04, 0,04. Surface lisse et luisante.
— 313 —
Ailes. — Incolores, très légèrement rousses dans la zone moyenne.
Ailes antérieures à franges assez longues, 0,06. Cellule costale de 0,42
avec sous-costale régulièrement effilée et portant une longue soie
vers sa base. Prémarginale = Marginale = 0,14. Une soie sur la
marginale peu après l’extrémité de la sous-costale. Soies discales
débutant peu après l’extrémité de la marginale, assez longues et
relativement peu nombreuses.
Ailes postérieures très étroites, à franges atteignant 0,08, à base
pédonculée jusqu’à 0,28. Le limbe s’élargit ensuite légèrement
jusqu’aux hamuli, à 0,25, plus loin. La largeur atteint alors 0,035.
L’aile s’effile ensuite progressivement jusqu’à l’extrémité. La lon¬
gueur totale de l’aile est 1,1.
Pattes. — Très longues et très grêles. Hanches longues. Cuisses
légèrement renflées en fuseau. Tibias grêles. Tarses de 5 articles.
Hanches antérieures 0,14. Trochanters 0,06. Cuisses 0,34. Tibias
0,36, avec éperon grêle de 0,06. Tarses 0,42.
Hanches moyennes 0,17. Trochanters 0,06. Cuisses 0,34. Tibias
0,53. Tarses 0,42.
Hanches postérieures 0,2. Trochanters 0,13. Cuisses 0,39 X 0,06.
Tibias 0,59. Tarses 0,4.
Dimensions. — Longueur totale 1,54. Largeur du thorax 0,34.
Abdomen : longueur 0,48 (+ pédoncule), largeur 0,22, épaisseur
0,25.
Ailes antérieures 1,4 X 0,31. Ailes postérieures 1,1 X 0,035.
Localité et hôte. — N° 860. Élevage du 4-V-1951. Sortie des adultes
le 7-V-1951. 3 femelles issues de pontes d’Orthoptères sur les bords
de la feuille de Seva. Ambilobé. Renaud Paui.ian.
Famille : TRICHOGRAMMIDAE.
Genre : Oligosita Haliday.
Oligosita Pauliani n. sp. (Fig. 2).
Femelle. — Coloration. — Jaune ocre, presque jaune d’or, l’abdo¬
men un peu bruni suivant une large bande transversale aux 2/3
de sa longueur et suivant une bande proche de la base. Antennes
et pattes de la couleur du corps, mais un peu plus claires.
Tête. — • (Un peu déformée par la dessication). La tête est atta¬
chée au thorax près de son bord dorsal et s’avance en triangle vers
la bouche ; le vertex est élevé. Longueur 0,11. Largeur 0,2 (semble
être normalement 0,25, mais rendue plus étroite par la dessication).
Hauteur 0,2.
Yeux 0,08 X 0,1 (en vue dorsale), la longueur de l’œil, mesurée
— 314 —
obliquement, atteint 0,14. Les yeux sont densément pubescents,
placés entièrement sur les faces latérales en ménageant un large
vertex et de longues joues. Ocelles sombres, disposés en triangle
à peu près équilatéral, les latéraux également distants des yeux
et de l’ocelle médian.
Les yeux sont placés de manière à ce que les joues rejoignent
des tempes, très larges, qui se rétrécissent vers le bord postérieur ;
leur bord postérieur étant très oblique. Ils sont convexes et ont des
facettes relativement grandes. Les orbites présentent, latéralement,
et vers le dos une sorte de crête qui se prolonge, dorsalement, par
le rebord postérieur du vertex. L’ensemble des joues et des tempes
Fig. 2. — Oligosita Pauliani n. sp. — a. Femelle, b. Antenne de la même, c. Mandi¬
bule, d. Extrémité de la marginale et radius, e. Lèvre inférieure et maxille.
est très convexe, luisant, avec une faible réticulation qui prend
l’aspect de fines stries dirigées vers la bouche. Front et vertex presque
lisses. Antennes attachées au niveau du bord inférieur des yeux.
Épistome court et large. Antennes petites.
Antennes : Scape assez large, 0,08. Pédicellus, 0,04, en cône allongé.
Un article funiculaire en forme de toupie peu effilée, 0,06. Massue
en fuseau effilé, comprenant 3 articles qui mesurent, ensemble, 0,08.
Un court annellus précède le funicule. Les soies sont longues et peu
nombreuses.
Lèvre très épaisse, saillante. Mandibules brun roux, tridentées,
avec la troisième dent presque en forme de talon. Palpes labiaux
atrophiés. Palpes maxillaires de 2 articles.
Thorax. — Pronotum court sur l’axe, étalé latéralement en vastes
lames minces. Mésonotum 0,11, sans sillons parapsidaux, plus long
que large. Scutellum cordiforme, arrondi au sommet. Axillae petits.
— 315 —
Une paire de chètes noirs se dresse latéralement sur le scutellum.
Métanotum et propodeum sont très fortement dressés en crête
sur l’axe. La crête, épaisse au métanotum, est mince au propodeum ;
la longueur est 0,25 au métanotum, 0,5 au propodeum. L’extrémité
postérieure de la crête s’évase et est concave. L’extrémité du pro¬
podeum s’avance un peu au-dessus de la base de l’abdomen. Latéra¬
lement, le propodeum qui s’évase est lisse. Sa coloration est gri¬
sâtre, tandis que la crête est jaune vif.
Abdomen. — Long et étroit, à bords latéraux presque parallèles,
puis brièvement effilé à l’extrémité. L’abdomen se présente, des¬
séché, avec sa face dorsale déprimée. Valves de la tarière faisant
à peine saillie, la tarière s’attache loin vers la base. Surface lisse et
luisante. Soies très peu nombreuses et très fines.
Ailes. Ailes antérieures faiblement colorées, plus fortement près
du radius et de la prémarginale, largement arrondies, avec des
franges longues. Sous-costale, 0,14, régulièrement effilée, portant
une seule soie à mi-longueur. Cellule costale étroite, ayant son
maximum de largeur au niveau du début de la prémarginale. Pré¬
marginale 0,08, remarquable parce qu’elle est beaucoup plus épaisse
que la marginale, brusquement tronquée aux deux extrémités.
Sa largeur est 0,03. Marginale 0,14, forte, quoique plus étroite
que la prémarginale, se recourbant pour être continuée par le radius
qui est de même épaisseur et renflé en tête arrondie avec bec très
court. Trois ou quatre soies se dressent sur la marginale, une sur la
prémarginale. Pas de postmarginale, ou bien postmarginale étroite
et très effilée, courte. Sur le disque, les soies sont très peu nombreuses,
disposées en lignes, mais tombant sans doute très facilement, car
certaines ailes en sont complètement dépourvues.
Ailes postérieures très étroites, pédicellées, s’élargissant jus¬
qu’aux crochets qui se placent à mi-longueur, puis à bords subparal¬
lèles jusqu’à l’extrémité arrondie. Une seule rangée de soies. Franges
très longues au bord postérieur ; beaucoup plus courtes au bord
antérieur.
Pattes. — Longues et très grêles, les cuisses, cependant, élargies
et comprimées. Tarses de 3 articles.
Hanches antérieures 0,07. Trochanters 0,05. Cuisses 0,11. Tibias
0,12. Tarses 0,14.
Hanches moyennes 0,06. Trochanters 0,06. Cuissès 0,11. Tibias
0,2. Tarses 0,17.
Hanches 0,11. Trochanters 0,06. Cuisses 0,15 X 0,05. Tarses 0,14.
Dimensions. ■ — Longueur totale 0,9. Largeur du thorax 0,25.
Abdomen : longueur 0,7, largeur 0,25.
Ailes antérieures : longueur 0,7, largeur 0,22, franges 0,11.
— 316 —
Ailes postérieures : longueur 0,55, largeur 0,06, franges 0,025,
au bord antérieur 0,14 au bord postérieur.
Mâle. — Semblable à la femelle, mais l’abdomen plus court.
Taille 0,73, dont 0,36 pour l’abdomen. Pénis à paramères avec
une seule pointe effilée.
Localité et origine. — - N° G. 207. Élevage du 8-iii-1951. Sortie
des adultes le 14-iii-1951. 1 mâle et 5 femelles issus de galles des
bourgeons d’une Graminée indéterminée. Tsimbazaza. Renaud
Paulian.
Genre : Chaetostricha Walker.
Chaetostricha citri n. sp. (Fig. 1 f, h, k, m, n).
Femelle. — - Coloration. ■ — - L’insecte sec est noirâtre avec de
vagues reflets métalliques au thorax. L’abdomen est brun testacé
foncé. Dans la glycérine, il est entièrement jaune d’or.
Tête. — Large, subtriangulaire. Largeur 0,2. Hauteur 0,14. Le
front se déprime fortement à la dessication. Face postérieure très
concave, enchâssant de près le thorax. Yeux brun rouge. Ocelles
rouges, les latéraux réunis par une ligne de même couleur, à peu
près aussi éloignés des yeux que l’un de l’autre.
Front et vertex lisses. Sillons génaux partant des yeux au-dessus
de leur bord inférieur, limitant des joues notablement convexes.
Mandibules étroites, à mors droit finement denticulé par quatre
dents égales, mousses.
Antennes avec un radicule court, cylindrique. Scape légèrement
renflé au fuseau de 0,08. Pedicellus plus étroit, en ovale allongé
Deux articles funiculaires réduits, à peu près de même taille, plus
étroits que le pedicellus et que la massue, pouvant être désignés
aussi bien comme deux annelli. Massue oblongue, avec une division
très peu visible en deux articles. La massue porte des soies peu nom¬
breuses, plus longues vers l’apex.
Thorax. — De la même largeur que la tête, légèrement plus court
que l’abdomen. Pronotum très court sur l’axe, Mésonotum formant,
avec le scutellum, un ensemble presque circulaire, le scutellum
occupant les 4/9 postérieurs. Axillae petits, placés très latéralement.
Métanotum très court. Propodeum assez vaste, 0,03, évasé assez
fortement latéralement.
Abdomen. — Aussi large que le thorax, avec les bords latéraux
parallèles, presque jusqu’à l’extrémité postérieure largement arron¬
die. Valves de la tarière à peine saillantes. Limites des tergites
très peu visibles, marquées latéralement par des lignes marron
plus foncées. Longueur des tergites, mesurée sur les bords latéraux :
1° à 3° 0,02 chacun, 4° 0,03, 5° 0,03, 6° et 7° chacun 0,02.
317 —
Ailes. — Incolores, avec nervures jaune très clair. Ailes anté¬
rieures étroites jusqu’au niveau de la marginale, puis largement
arrondies. Longueur de l’aile 0,56, largeur 0,22. Franges longues,
atteignant jusqu’à 0,085. Marginale très élargie, se courbant à son
extrémité pour se prolonger en radius à tête faiblement élargie
et à bec très court.
Ailes postérieures très étroites, 0,42 X max. 0,025, pédiculées
jusqu’à mi-distance du fort crochet qui représente les hamuli et
qui se trouve à 0,16 de la base. L’aile, qui s’élargit à ce niveau,
a ensuite ses bords subparallèles. Les franges, courtes au bord anté¬
rieur, sont aussi longues au bord postérieur qu’aux ailes antérieures.
Une rangée de soies suit l’axe dans la partie de l’aile qui débute
un peu avant le crochet et s’étend jusque près de l’apex.
Pattes. — Relativement fortes, surtout les postérieures, dont les
cuisses sont élargies et comprimées.
Trochanters + Cuisses antérieures 0,1. Tibias 0,11. Tarses 0,1.
Trochanters -j- Cuisses moyennes 0,12. Tibias 0,12. Tarses 0,15.
Trochanters et Cuisses postérieures 0,15 X 0,04. Tibias posté¬
rieurs 0,12, à éperon court. Tarses postérieurs 0,12.
Mâle. — - Comme la femelle, mais antennes différentes voir
figure 71.
La taille varie de 0,25 à 0,42 mm. pour le mâle et la femelle.
Localité et origine. — Ambila Lemaitso, vn-1951. Parasites de
pontes trouvées sur feuilles de Citrus. Renaud Paulian.
Les pontes forment de petites plaques, ovales dans l’ensemble,
placées sur la nervure principale de la feuille, à la face inférieure.
Les œufs sont posés sur une membrane basale continue et sont
étroitement accolés les uns aux autres, chacun se manifestant
seulement par une boursouflure. La coque est marron foncé, ornée
d’un fin réseau polygonal très faiblement saillant. L’ensemble est
recouvert d’une fine pellicule transparente. La surface de la ponte
était criblée de trous de sortie des parasites, avec un large orifice
pour chaque œuf. Les œufs qui n’étaient percés que latéralement
permettaient de voir une face supérieure circulaire. La forme de
chaque œuf est celle d’une pastille très plate. L’auteur de la ponte
est inconnu. Étant donné la taille très minime des œufs, il pourrait
s’agir d’une ponte de Thysanoptère.
L’espèce C. citri rappelle le genre Zorontogramma Silvestri dont
les antennes ont le même nombre et la même disposition des articles,
mais avec les deux articles funiculaires très inégaux, le second beau¬
coup plus grand que le premier.
Par sa taille, C. citri fait penser encore aux Metaphragma, M. Ghes-
quierei Nowicki, par exemple, qui parasite les œufs d’un Thrips,
lequel pond à la face inférieure des feuilles du Caféier ( Panchetothrips
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
20
— 318 —
noxius Prsn.). La disposition des antennes est, là aussi, analogue
à celle des Chaetostricha, mais les ailes sont très différentes. La
taille, analogue, va de 0,29 pour le mâle à 0,32 pour la femelle. Toutes
les espèces sont parasites d’œufs de Thrips. Avec M. Ghesquierei
du Congo, on trouve encore en Afrique M. Priesneri Kr. d’Égypte.
Laboratoire d’ Entomologie du Muséum
et Institut d'enseignement et de Recherches tropicales.
— 319 —
Holothuries récoltées en Océanie française
par G. Ranson en 1952.
(4e note)
Par Gustave Cherbonnier.
Holothuria pervicax Selenka.
Holothuria pervicax Selenka, 1867, p. 237 ; pl. XVIII, fig. 54 ; Cher¬
bonnier, 1951, p. 33, pl. XIII, fig. 1-10.
Holothuria curiosa var. pervicax Panning, 1936, p. 6, fig. 109.
Holothuria fusco-cinerea var. pervicax Panning, 1944, p. 73, fig. 40.
Tahiti, 3 exemplaires.
La taille des exemplaires varie de 60 à 100 mm. de longueur. Ils
ont tous le ventre blanc grisâtre, ponctué de très petites taches
Terre de Sienne ; les pieds sont blanchâtres. Le dos est jaunâtre,
ponctué des mêmes taches que le tégument ventral, mais plus
nombreuses et plus serrées ; les papilles, peu nombreuses, sont gris
très foncé ; quelques-unes, plus grandes, marron foncé, sont lar¬
gement cerclées, à leur base, de jaune foncé tranchant sur de larges
taches gris fumé.
Répartition géographique : Espèce Indo-pacifique, récoltée notam¬
ment à Zanzibar, en Australie, au Japon, à Tahiti et aux Iles
Hawai.
Holothuria glandifera nov. sp,
(Fig. 1, a-s ; fig. 2, a-p).
Holothuria pardalis Heding (var. ?), 1940, p. 123, fig. 6.
Tahiti, 3 exemplaires.
Les trois exemplaires mesurent entre 25 et 32 mm. de long sur
16 à 20 mm. de plus grand diamètre. Ils sont subcylindriques. Le
tégument, mince, rugueux, est très plissé. Le ventre est blanc jau¬
nâtre, le dos grisâtre avec bandes transversales gris foncé chez un
échantillon ; les deux autres ont le trivium uniformément marron
clair, le bivium étant marron clair avec des plages marron foncé à
noirâtres.
Pieds ventraux longs, cylindriques, à tige jaunâtre terminée
par une large ventouse marron clair soutenue par un très grand
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
— 320 —
disque calcaire à petites mailles ; ils sont disposés selon dix rangs
longitudinaux chez le plus petit exemplaire, assez espacés et répartis
sans ordre chez les deux autres, bien que plus serrés sur les radius.
Fig. 1. — Holothuria glandifera.
L : éch. 1 mm. ; autres figs : à l’éch. 100 (i.
Papilles dorsales rares, dispersées sur tout le bivium, courtes,
à peine coniques, terminées par une très petite ventouse mais dépour¬
vues de disque calcaire.
Bouche terminale. Vingt petits tentacules marron, de taille égale.
— 321 —
Longues ampoules tentaculaires. Couronne calcaire petite mais bien
calcifiée, à étroites interradiales triangulaires, à larges radiales
(fig. 1, l). Une longue vésicule de Poli. Un canal hydrophore, à madré-
Fig. 2. — Holothuria glandifera.
n : éçh. 5 mm. ; o, d : éch. 1 ; autres figs : éch. 2.
porite en forme de gland chez deux exemplaires, plus allongé chez
le troisième (fig. 2, n). Gonades formées de quelques petits tubes
2 à 3 fois ramifiés. Poumons atteignant la longueur du corps. Une
— 322 —
vingtaine de longs et très fins tubes de Cuvier. Muscles longitudinaux
larges et épais. Anus entouré d’un cercle de petites papilles.
Spiculés. • — - Les « boutons » du tégument ventral sont extrêmement
variés. Ils peuvent être à 3 trous (fig. 1, g), à 4 trous (fig. 1, a, c )
ou à 6 trous (fig. 1, /) ; les plus nombreux sont noduleux (fig. 1, b)
ou revêtent les formes les plus bizarres (fig. 1, d, e, h, i, j, n, p).
Les « boutons» du tégument dorsal sont plus grands et plus complexes
(fig. 1, q) ; quelques-uns sont en forme d’écuelle percée de 4 à 6 trous
(fig. 1, m). ' ■
Les tourelles du tégument sont également très variées. On en
trouve avec un grand disque à bord ondulé (fig. 1, o, fig. 2, l), ou
portant de petites pointes plus ou moins nettes (fig. 2, h, i, k) ;
ce disque est percé de 4 trous centraux et de 8-12 trous périphériques
de grandeur à peu près égale ; la flèche est soit très basse, irrégulière
(fig. 2, e, f, g), soit à quatre hauts piliers terminés par une petite
couronne épineuse, percée en son centre (fig. 1, o, r) ; d’autres
tourelles sont intermédiaires entre ces deux formes (fig. 2, b, c).
Il existe aussi de très nombreuses tourelles à couronne terminale
plus large (fig. 2, h) et d’autres dont la flèche est formée de trabé¬
cules entrelacées, sans couronne (fig. 2, k) ou avec une couronne très
irrégulière (fig. 2, i, l). De rares tourelles revêtent la forme de bou¬
tons à quatre trous (fig. 2, /).
Le tégument dorsal possède les mêmes tourelles que le tégument
ventral avec, en plus, des tourelles rudimentaires (fig. 2, a) ou très
grandes et portant des trabécules sur tout ou partie de la surface
du disque (fig. 1, s).
Les bâtonnets des pieds et des papilles sont longs, massifs, à
extrémités perforées (fig. 2, o, d). Il existe aussi de grandes plaques
treillissées (fig. 1, k). Les bâtonnets des tentacules, peu nombreux,
courts et délicats, jamais perforés, ont le bord dentelé et les extré¬
mités souvent épineuses (fig. 2, m, p).
Rapports et différences. — - Cette nouvelle espèce se rapproche,
par bien des points, notamment la forme de certains boutons et
de quelques tourelles, de Holothuria pardalis Selenka. En 1940,
Heding décrit, sous le nom de H. pardalis (var. ?), une Holothurie
récoltée, en dragage, par 23 mètres de profondeur, dans le Golfe
Persique, près de Bahrain. Cet exemplaire diffère de ceux de Tahiti
par sa taille bien plus grande et sa coloration entièrement noire.
Mais les pieds, répartis de la même façon, présentent une esquisse
de sériation sur les radius, et le tégument renferme les mêmes bou¬
tons et les mêmes tourelles que ceux trouvés chez H. glandifera.
C’est pourquoi je considère l’holothurie du Golfe Persique, décrite
par Heding sous le nom de H. pardalis, comme identique aux exem¬
plaires de H. glandifera, de Tahiti.
Répartition géographique : Tahiti, Golfe Persique.
— 323 -
Famille STICHOPODIDAE Haeckel.
Genre Stichopus Brandt, 1835.
Stichopus horrens Selenka.
Stichopus horrens Selenka, 1867, p. 316, pl. XVIII, fig. 27-29 ; Pan-
ning, 1944, p. 35.
Stichopus godefjroyi Semper, 1868, p. 75, pl. XXX, fig. 4.
Tahiti, 14 exemplaires.
Tous les échantillons sont fortement aplatis, les grosses papilles
de la face dorsale étant à peine discernables. Le plus grand mesure
120 mm. de long, le plus petit 23 mm. Le tégument, mou, est jau¬
nâtre ventralement, jaune plus foncé avec bandes longitudinales
ou marbrures marron plus ou moins foncé sur le dos. Les petits
exemplaires sont plus fortement pigmentés que les autres.
Répartition géographique : Iles de la Sonde, Iles Fidji, Iles Samoa,
Iles de la Société, Iles Hawai.
( à suivre )
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
— 324 —
Contribution a la flore de la Nouvelle-Calédonie.
CVIII — Plantes récoltées par M. MacKee.
Par A. Guillaumin.
PROFESSEUR AU MUSÉUM
M. MacKee, de TUniversité de Sydney, détaché à la Commission
du Pacifique Sud à Nouméa, a occupé ses loisirs à récolter des
Phanérogammes en Nouvelle-Calédonie ; il a bien voulu m’en confier
la détermination et en offrir une série à l’Herbier du Muséum de
Paris.
En voici une première liste :
Hibbertia Brongniartii Gilg — La Coulée (1060) ; Plaine des
Lacs (1954).
H. Pancheri Briq. — La Coulée (2049).
H. pulchella Schltr. - — - Plaine des Lacs au bord du creek (2051).
H. trachyphylla Schltr. — Versant N.-E. du Mont Dore (1088).
* Polygala paniculata L. — Près de Nouméa (2421).
* Hypericum humifusum L. — Route de l’Hermitage, 100 m.,
terrains humides (2333).
Garcinia amplexicaulis Vieill. ex Pierre — Plaine des Lacs, £
(1112), (1113).
Commersonia Bartramia Merr. — La Coulée (2043) ; Nessadiou
entre Bourail et Moindou (2008).
Maxwellia lepidota Baill. - — ■ Plaine des Lacs 11962).
Hugonia Penicillanthemum Baill. — Plaine des Lacs 11115).
Ryssopteris discolor Gdr. — Nouméa : Anse Vata (1976).
Tribulus cistoides L. — Nouméa : Ouen Toro (1985).
Boronella Pancheri Baill. — Plaine des Lacs (1107).
B. aerticillata Baill. ex. Guillaum. — Route de Yaté près du
passage de la Rivière des Lacs (2069).
Myrtopsis Deplanchei Guillaum. — - Route de Yaté près du passage
de la Rivière des Lacs (2068).
Eriostemon pallidum Schltr. — Bords de la Tontouta près du pont
(2022).
Acronychia laevis Forst. — Nouméa : Ouen Toro (1022, 2002).
Halfordia Kendack Guillaum. — Nouméa : Ouen Toro (1027).
Soulamea Pancheri Brong. et Gris — La Coulée (1056).
Pterocelastrus marginatus Baill. - — Col de Plum (1041, 1046).
Rhamnella vitiensis A. C. Sm. — Nouméa : Anse Vata (1981).
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
— 325
Alphitonia neo-caledonica Guillaum. — Nouméa : Ouen Toro
(1030, 2001).
Guioa villosa Radlk. — Versant N.-E. du Mont-Dore (1089).
Cupaniopsis glomeriflora Radlk. — Nouméa : Ouen Toro (2004).
Arytera arcuata Radlk. — Nouméa : Anse Vata (993).
Indigofera suffruticosa Mill. — Nouméa : Ouen Toro (1994).
Albizzia Lebbek Benth. — Nouméa : Ouen Toro (1990).
Argophylleum montanum Schltr. — La Coulée (2045) ; col de
Plum (2016) ; Plaine des Lacs (I960).
Codia discolor Guillaum. — Route de l’Hermitage (2028).
Pancheria elegans Brong. et Gris — La Coulée (1066).
P. elliptica Pampan. — Route de l’Hermitage (2027) ; col de
Plum (2018).
P. insignis Schltr. — - Plaine des Lacs (1106).
Geissois hirsuta Brong. et Gris — Route de l’Hermitage (2036;.
G. pruinosa Brong. et Gris — La Coulée (1074).
Spiraeanthemum ellipticum Vieill. ex Pampan. — Plaine des
Lacs, près de la Mine Kiki (2063).
Cunonia purpurea Brong. et Gris — Plaine des Lacs au bord
du creek (2052).
Baeckea ericoides Brong. et Gris — Plaine des Lacs (1954).
B. obtusifolia Brong et Gris — Route de l’Hermitage (2025) ;
col de Plum (1042) ; Versant N.-E. du Mont-Dore (1080).
Melaleuca Brongniartii Danik — Plaine des Lacs, au bord du
creek (2050).
M. gnidioides Brong. et Gris — Plaine des Lacs (1956).
M. Leucadendron L. — Nouméa : Anse Vata (1952).
Tristania Callobuxus Ndzu. — Versant N.-E. du Mont-Dore (1096).
T. glauca Panch. ex Brong. et Gris — Plaine des Lacs (1117),
au bord du creek (2054), au passage de la Rivière des Lacs (2071).
Moorea angustifolia Guillaum. — Bord de la Tontouta près du
pont (2009).
Martensis Montr. — Route de l’Hermitage (2029) ; col de Plum
(2023).
M. Deplanchei Guillaum. — Col de Plum (2011, 2012).
* M. glaberrima Guillaum. sp. nov.
Frutex 1 m. altus, glaberrimus, foliis ovatis (1,5-2, 5 cm. X 0,5-1 cm.),
coriaceis, apice rotundatis, basi obtusis, supra viride lutescentibus, subtus
luteo-viridibus , Costa tantum conspicua, venis immersis. I nflorescentiae
terminales vel ad apicem axillares, cymosae, pedunculo circa 1 cm. longo,
flores paroi (6 mm.), pauci ( circa 4), lutei, sessiles, bracteis linearibus,
2 mm. longis, sepala 4, erecta, anguste lanceolata, 1,5 mm. longa, petala 4,
patula, ovata, 2,5 mm. longa, apice rotundata, stamina circa 16, petalis
aequilonga vel fere aequalia, filamentis levissime subulatis, stylum erectum,
stamina aequans, cylindricum, ovarium receptaculo fere totaliter adnatum,
— 326 —
apice rotundatum, Z-loculare. Fructus turbinato-globosi, supra rotundati,
sepalis persistentibus.
Plaine des Lacs, près de la Mine Kiki (2059).
Par ses feuilles glabres se rapproche de M. artensis Montr. mais
s’en distingue par tous ses organes complètement glabres même
à l’état jeune alors que les feuilles et les fruits du M. artensis sont
couverts de poils mous argentés, les M. stretophylla et buxifolia
sont bien glabres mais ont des feuilles très différentes et chez la
première, les fleurs sont solitaires.
Xanthostemon aurantiacum Schltr. ■ — - Plaine des Lacs (1957).
Myrtus rufo-punctatus Panch. ex Brong. et Gris — Col de Plum
(1044) ; route de Yaté (2053).
Syzygium ngoyensis Schltr. — Col de Plum (1047) ; Plaine des
Lacs (1116).
S. patens Panch. ex Brong et Gris — - Col de Plum (2024).
Homalium arboreum Briq. — Nouméa : Anse Vata (1966).
H. Kanalense Briq. — Plaine des Lacs, près de la Mine Kiki
12060).
Passiflora suberosa L. var. — Nouméa : Anse Vata (1974).
Tous les échantillons de P. suberosa L. récoltés jusqu’à ce jour
en Nouvelle-Calédonie avaient les feuilles 3 lobées, ici les feuilles
sont toutes entières ; certaines formes, notamment des Antilles,
ont des feuilles entières ou parfois, sur le même rameau, des feuilles
entières et d’autres Jr 3 lobées.
Myodocarpus fraxinifolius Dub. et R. Vig. — Sans n° mais le
n° 2032 récolté route de l’ Hermitage comportant une inflorescence
de Myodocarpus et une feuille de Soulamea fraxinifolia Brong. et
Gris, semble se rapporter à Myodocarpus fraxinifolius si on se rap¬
porte à la mention « shrub, 2 m, flowers white in large terminal
inflorescence. Apparentely some species abundant to 10m. Leaves
ail borne near inflorescence ».
M. involucratus Dub. et R. Vig. — La Coulée (2048a).
T ieghemopanax austro-caledonicus R. Vig. — Route de l’Hermi-
tage (2033).
Plectronia odorata F. Muell. — Nouméa : Ouen Toro (1103, 1998).
Randia neouensis Hutch. ex S. Moore — Forêt du Mois de Mai
(1131).
Gardénia Urvillei Montr. — Nouméa : Anse Vata (1978).
Pavetta opulina DC. — Nouméa : Ouen Toro (1917).
Psychotria Deplanchei Guillaum. - — • Plum (récolté par Dumble-
ton) ; forêt du Mois de Mai (1137).
P. rupicola Schltr. — Versant N.-E. du Mont-Dore (1085).
Normandia neo-caledonica Hook. — Col de Plum (1045, 2019).
— 327 —
Aster squamatus L. == Erigeron neo-caledonicus S. Moore-Nouméa :
Ouen Toro (1989).
Eclipta alba Hassk. — Nouméa : Anse Vata G001).
Scaevola Beckii Zahlbr. — Versant N.-E. du Mont-Dore 1 1082) .
S. montana Labill. — La Coulée (1053).
Leucopogon albicans Brong. et Gris — Col de Plum (2013) ; versant
N.-E. du Mont-Dore (1090).
L. Cymbulae Labill. — Plaine des Lacs (1953) ; route de l’Hermi-
tage (2037).
L. longistylis Brong. et Gris — Plaine des Lacs (1108).
Dracophyllum gracile Brong. et Gris — Forêt du Mois de Mai
D. ramosum. Panch. ex Brong. et Gris — Col de Plum (2010 ;
versant N.-E. du Mont-Dore (1097).
Je crois qu’il faut rapporter à cette espèce, bien que les feuilles
soient longues de 16 cm. au lieu de 2 cm., le n° 1122 provenant de
la Plaine des Lacs car j’ai constaté le polymorphisme considérable,
sur la même plante, notamment entre les rameaux florifères et les
rameaux végétatifs et stériles.
Rapanea macrophylla Mez. ? — Plaine des Lacs C1126).
Ressemble beaucoup à R. macrophylla mais ne présente ni points,
ni lignes noirs sur les sépales.
Planchonella Raillonii Dub. — Route de Yaté au passage de la
Rivière des Lacs (2070).
P. Pancheri Pierre — - Nouméa : Anse Vata (1984).
Chrysophyllum lissophyllum Pierre — La Coulée (1071).
Maba fasciculosa F. Muell. — - Nouméa : Ouen Toro (1017, 1991).
Jasminum Le-Ratii Schltr. — Nouméa : Anse Vata (1973).
Melodinus Ralansae Baill. — - Plaine des Lacs (1965), près de la
Mine Kiki (2064, 2065).
M. celastroides Baill. — Nouméa : Anse Vata (1982).
M. scandens Forst. — Nouméa : Anse Vata (997).
Alyxia disphaerocarpa v. Heurck et Mttll. — Arg. — Nouméa :
Anse Vata (1975).
Alstonia lanceolata S. Moore — Route de l’Hermitage (2030).
Pagiantha cerifera Mgf. — La Coulée (2044).
Parsonsia carnea Panch. ex Baill. — Route de Yaté (2046) ;
Plaine des Lacs (1959).
Sarcostemma australe R. Br. — Nouméa : Ouen Toro (2005).
Secamone insularis Schltr. — Nouméa : Anse Vata (1970, 1972).
Geniostoma densiflorum Baill. — La Coulée (1059) ; col de Plum
(2021) ; plaine des Lacs près de la Mine Kiki (2062).
Solarium Seaforthianum Andr. — Nouméa : Ouen Toro (2006).
Pseuderanthemum incisum R. Ben. — Nouméa : Anse Vata (1980
pro parte).
328 —
Myoporum tenuifolium Forst. — Nouméa : Anse Vata (1980
pro parte).
Premna integrifolia L. — Nouméa : Ouen Toro (1999).
Vitex trilolia L. — Nouméa : Ouen Toro (2000).
Oxera neriifolia Beauvais. — Plaine des Lacs, près de la Mine
Kiki (2066).
Rivina humilis L. — ■ Nouméa : Ouen Toro (1993).
Litsea uniflora Guillaum. — Versant N.-E. du Mont-Dore (1987).
Grevillea exul Lindl. - — La Coulée (1057).
G. Gillivrayi Hook. — Versant N.-E. du Mont-Dore (1083).
Stenocarpus Milnei Meissn. — Versant N.-E. du Mont-Dore (1084).
S. umbellatus Schltr. var. Billardieri (Brorig. et Gris). — La
Coulée (2048).
Wickstroemia viridiflora Meissn. — Nouméa : Ouen Toro (1948) ;
route de Yaté (2047).
Santalum austro-caledonicum Vieill. — Nouméa : Anse Vata
(1983).
Exocarpus neo-caledonicus Schltr. et Pilger — Versant N.-E. du
Mont-Dore (1902).
Euphorbia obliqua Bauer — Nouméa : Anse Vata (1054).
Hemicyclia Deplanchei Baill. ex. Guillaum. — Nouméa : Ouen
Toro (1996).
Bocquillonia grandidens Baill. — • Nouméa : Ouen Toro (1002).
Homolanthus Schlechteri Pax et Hoffm. — Route de T Hermitage
(2042).
Parasponia Ander onii Planch. — Nouméa : Ouen Toro (1992).
Eriaxis rigida Reichb.f. — Col de Plum (2017).
* Sisyrhinchium bermudianum L. var. album Hort. — Route de
l’Hermitage (2332).
Geitonoplesium cymosum A. Cum. form. angustifolia C. Koch. —
Nouméa : Anse Vata (1977).
Yucca aloifolia L. — Nouméa : Ouen Toro (1988).
Taetsia neo-caledonica Guillaum. — Versant N.-E. du Mont-Dore
(1081).
Joinoillea elegans Gaud. — Route de l’Hermitage (2034).
Pandanus tectorius Soland. — Nouméa : près de l’Anse Vata
(1947).
Eriocaulon neo-caledonicum Schltr. — Plaine des Lacs (1109).
Pycreus polystachyos C. B. Clarke. — Nouméa : Ouen Toro
(1949, 2007) ; Plaine des Lacs, près de la Mine Kiki (2058).
Mariscus laetiflorus C. B. Clarke — - Nouméa : Anse Vata (1968).
Killingia cephalotes Druce — Plaine des Lacs, près de la Mine
Kiki (2061).
Fimbristylis diphylla Vahl — - Nouméa : Ouen Toro (1961).
F. marginata Labill. = F. ferruginea Vahl. = ? F neo-caledonica
C. B. Clarke — - Nouméa : Anse Vata (1969).
Abilgaardia monostachya Vahl — - Nouméa : Ouen Toro (1950).
Laphoschoenus comosus Stapf — - Route de l’Hermitage (2039).
Lepidosperma perteres C. B. Clarke — Route de THermitage
(2026).
Cladium Deplanchei C. B. Clarke — Route de l’Hermitage (2038,
2041) ; Col de Plum (2015).
Gahnia neokaledonicus Benl — Route de THermitage (2040).
Scleria neo-caledonica Rendle — Nouméa : Ouen Toro (1995).
Thuarea involuta R. Br. — • Nouméa : Ouen Toro (1986).
Panicum decompositum R. Br. — Nouméa : Ouen Toro (2003).
Fleteropogon contortus Roem. et Schult. — Nouméa : Anse Vata
(1967).
Eleusine indica Gaerth. — Nouméa : Ouen Toro (1987).
— 330 —
Recherches sur le développement des Céréales.
CINQUIÈME NOTE : LES ORGES1.
Par Cl. Ch. Mathon.
Nous décrivons dans la présente note les caractéristiques du développe¬
ment d’un certain nombre de sortes d’Orges, telles qu’elles ressortent
des résultats de nos expériences.
Il va sacs dire que les mêmes conditions et les mêmes réserves que nous
avons signalées dans nos précédentes communications, valent également
pour la présente 2.
Dans nos études de morphogénèse expérimentale, nous avions adopté,
pour la commodité des recherches, un ordonnancement de l’espèce collec¬
tive Hordeum sativum basé sur la structure générale de l’inflorescence.
Il comportait deux super- groupes : vulgare (à arêtes droites), et tri-
fürcatbm (à arêtes fourchues) ; eux-mêmes divisés en groupes, notam¬
ment : distichum (à deux rangs parallèles) et hexastichum (à six rangs
parallèles), auxquels nous adjoignons provisoirement un groupe un peu
à part : zeocriton (en éventail).
Le caractère d’un groupe peut plus aisément se substituer au caractère
d’un autre groupe que le caractère d’un super-groupe à celui de l’autre
super-groupe, sous l’influence de modifications des conditions écologiques.
Nous utiliserons à nouveau cette classification morphogénétique dans
la présente note.
H. Vulgare Hexastichum.
Nous avons rencontré dans ce groupe des Orges à thermostade
froid, comme Bonte, et des Orges à exigences thermostadiales plutôt
lâches, comme Edda.
Voici les caractéristiques thermo et photostadiales de quelques Orges
de ce groupe.
Bonte (Versailles). Nous avons déjà cité cette variété à titre
d’exemple dans notre note sur les méthodes (Bull. Muséum, 1954).
C’est une sorte à thermostade froid (environ 4 semaines à 0-3/6°)
et à photostade de jour long.
Blanche du Cap Bon (Tunis). Épie dans l’année en semis pré¬
estival et fino-estival dans les conditions naturelles. Donc à thermo-
1. Voir Bull. Muséum 1954 et 1955.
2. Précisons que nous entendons ici le mot saison au sens que les météorologistes
lui donnent, et non pas au sens légal.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
— 331
stade chaud ou tiède ou à exigences lâches, et photostade de jour
long mais à exigences lâches.
Edda (Versailles). Epie dans l’année en semis estival dans les
conditions naturelles.
Ne paraît pas réagir sensiblement au traitement à froid des graines
préalablement trempées quelle que soit la durée du traitement et
quelle que soit la date du semis.
Représentation graphique des épiaisons des semis échelonnés
dans les conditions naturelles.
Sur l’aie des abscisses, les dates d’épiaison ; en « ordonnée » à 45°, la courbe des
dates de semis (échelle 1X^2 de l’unité de l’axe des abscisses).
Orges : Edda et Aurore.
Blé tendre Vilmorin 27, témoin.
Réagit par une avance à l’épiaison au jour continu.
Donc thermostade chaud, tiède ou à exigences lâches et photo¬
stade de jour long à exigences assez lâches.
Good Will (Versailles). Épie dans l’année en semis pré-estival
dans les conditions naturelles. Donc à thermostade plutôt chaud.
Cenad 395 et Odessa-Soloviei (Bucarest). Épient dans l’année
en semis pré-estival dans les conditions naturelles. Donc à thermo¬
stade plutôt chaud.
— 332 —
Macroglumis (Seçobrah et Versailles). Épie dans l’année en semis
estival (juin) dans les conditions naturelles.
Monte sans épier dans l’année en semis estival (mi août) en jour
continu (conditions naturelles + éclairement d’appoint nocturne).
Ne paraît guère sensible à un traitement au froid des graines
préalablement trempées. Donc thermostade plutôt chaud.
Réagit par une avance à l’épiaison au jour continu. Donc photo¬
stade de jour long.
Première à barbes lisses (Versailles). Épie dans l’année en semis
estival (fin juillet) dans les conditions naturelles. Donc thermo¬
stade plutôt chaud.
Quatorze J. (Tunis). Épie dans l’année en semis pré-estival
(mi mai) dans les conditions naturelles. Donc thermostade plutôt
chaud.
Branching bulgare (Seçobrah et Versailles). Variété tardive (plus
(\vl Aurore dans le groupe vulgare distichum). Épie dans l’année en
semis estival (début juin).
Ne paraît guère réagir au traitement à froid durant 20 jours des
graines préalablement trempées.
Réagit au jour continu par une avance à l’épiaison.
H. Vulgare Distichum.
Nous n’avons pas encore rencontré dans ce groupe d’Orges à
thermostade froid.
Aurore (Seçobrah et Versailles). Épie dans l’année en semis
estival (mi août) au jour continu (conditions naturelles + éclaire¬
ment d’appoint nocturne).
Ne paraît guère sensible à un traitement au froid des semences
préalablement trempées. Donc, thermostade plutôt chaud.
Réagit au jour continu par une avance à l’épiaison. Épie en jour
court de 8 heures pour un semis fin décembre après 7 mois et demi,
soit avec 1 mois et demi de retard sur le témoin dans les conditions
naturelles, et deux mois de retard sur la Variante en jour continu
(conditions naturelles -j- éclairement d’appoint nocturne).
Bankuti (Clermont-Ferrand, I.N.R.A.). Épie dans l’année en
semis estival (mi août) dans les conditions naturelles.
Probablement à thermostade plutôt chaud et photostade de
jour long à exigences lâches.
Deficiens (Seçobrah). Épie dans l’année en semis estival (mi août)
dans les conditions naturelles, et avec une forte avance en jour
continu.
Plus précoce <\\i Aurore, très voisin à cet égard d’Edda.
Ne semble pas réagir au traitement à froid des semences préala¬
blement trempées.
— 333
Thermostade plutôt chaud et photostade de jour long à exigences
lâches.
Deficiens Abyssinie (Versailles). Epie dans l’année en semis estival
(déb. août) dans les conditions naturelles. Probablement à thermo¬
stade plutôt chaud et à photostade à exigences lâches.
Fréja (Versailles). Épie dans l’année en semis estival (mi juillet)
dans les conditions naturelles. Probablement à thermostade plutôt
chaud et à photostade de jours longs à exigences plutôt lâches.
Tergo-Frumos 240 (Bucarest). Épie dans l’année en semis pré-estival
(fin mai) dans les conditions naturelles. Épie dans l’année en semis
estival (déb. septembre) en jour continu (conditions naturelles -f-
éclairement d’appoint nocturne). Donc probablement à thermostade
plutôt chaud et à photostade plutôt de jour long.
Aurore. Détermination de la durée du photostade par la
« Méthode normale Pivnovski-Mathon ».
Voir les données ordonnant le graphique à propos de Trifurcatum nigrum.
Chez Aurore, le photostàde débute, pour les conditions de l’expérience, après le
15e jour pour prendre fin peu après le 42e jour suivant le semis.
Cluj 123 (Bucarest). Comme Tergo-Frumos.
Viner (Oural) h Épie dans l’année en semis pré-estival (fin mai)
dans les conditions naturelles. Probablement à thermostade plutôt
chaud, tiède ou à exigences lâches.
Pryor 472 (Tunis). Épie dans l’année en semis estival (mi août)
dans les conditions naturelles. Probablement à thermostade plutôt
chaud, tiède ou à exigences lâches, et photostade à exigences lâches.
H. VuLGARE ZeOCRITON.
Zeocriton tardif (Secobrah). Présente sensiblement la même
courbe d’épiaison qu 'Aurore au moins pour les semis effectués à
1. C’est cette même variété qui a été utilisée par Kouperman pour la transformation
<l’épis à deux rangs en épis à plus de deux rangs ( Sélection et Séminiculture, 1950, 5
^199), 11-22, en russe) en modifiant les conditions du déroulement du photostade.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
21
— 334 —
partir de mars. Est peut-être un peu plus tardif pour les semis
effectués antérieurement au mois de mars (décembre-janvier).
Ne paraît pas réagir au traitement à froid des semences préala¬
blement trempées.
Épie dans l’année en semis estival (mi août) sous jour continu
(conditions naturelles -f- éclairement d’appoint nocturne).
Donc thermostade plutôt chaud et photostade de jour long.
Trifurquet « nigrum ». Détermination de la durée du photostade
par la « Méthode normale Pivnovski-Mathon ».
Sur les axes des coordonnées, les dates à la même échelle.
Sur l’axe des abscisses, les épiaisons ; en ordonnée, les mises en jour court de deux:
semaines en deux semaines pour deux semaines. Les carrés en escalier situent la
période de jour court pour chaque variante. Les symboles Ao à E correspondent
à l’état du primordia de l’inflorescence lors de la mise en jour court et lors du retour
en jour naturel. (Voir Bull. Muséum, 1953, p. 425 ; 1954, p. 160 ; Bull. Soc. bot. Fr.t
1953, p. 310). La ligne brisée en trait gras est la ligne d’épiaison. Le trait tireté «£ »
correspond à l’épiaison témoin dans les conditions naturelles ; le trait tireté « t' »
correspondrait à l’épiaison théorique si la durée d’éclairement influait de façon
égale et correspondante durant tout le développement.
Le semis a lieu le 5 mai et le développement dans les conditions naturelles a lieu
pendant la période où, sur le graphique représentant les épiaisons des semis éche¬
lonnés, la courbe des épiaisons est sensiblement parallèle à la courbe des semis*
c’est-à-dire pendant la période où les conditions générales pour l’accomplissement
du développement sont relativement identiques, eu égard aux exigences de la
plante.
Chez le Trifurquet noir (H. trifurcatum nigrum), le photostade débute après le 14e jour
pour se terminer avant le 42e jour. L’emploi simultané des quatre méthodes Piv¬
novski-Mathon, permet de préciser davantage encore la durée et les conditions du
photostade (voir Bull. Soc. bot. Fr., 1953, p. 312).
H. Trifurcatum Hexastichum.
Quelques sortes seraient à thermostade plutôt froid ou présen¬
teraient cette tendance.
Hamulatum (Secobrah). Précocité intermédiaire entre celle
d ’Edda et celle d’aurore. Épie dans l’année pour un semis pré-estival
dans les conditions naturelles.
Épie dans l’année pour un semis estival (mi août) en jour continu
(conditions naturelles + éclairement d’appoint nocturne).
— 335 —
Ne paraît guère sensible au traitement à froid des graines préa¬
lablement trempées.
Donc probablement thermostade plutôt chaud et photostade de
jour long.
Trifurquet « Népal ».
Représentation graphique des épiaisons des semis échelonnés, dans les conditions
naturelles (n) et en jour continu (/. c.) — cond. nat. -J- écl. app. noct.
La portion de courbe d’indice « fn » recouvrant la courbe /. c. vers le haut du graphique,
correspond à un traitement au froid des graines préalablement trempées — 19 à
20 jours au moins de traitement au frigo.
Sur l’axe des abscisses, les dates d’épiaison ; en « ordonnée » à 45°, la courbe des dates
de semis (échelle I y 2 de l’unité de l’échelle de l’axe des abscisses).
Les deux courbes situées sous l’axe des abscisses représentent : l’une — en trait appuyé
— la durée du jour naturel, l’autre — en trait fin — la température moyenne.
Hansen 563 hamulatum (Orsom). A épié dans l’année pour un
semis pré estival du début de mai, mais n’épie pas et monte seule¬
ment, dans l’année, pour des semis fin mai et au delà.
Le traitement au froid (env. 3 semaines) des graines préalable¬
ment trempées, permet l’épiaison des semis effectués à la mi juin.
— 336 —
Serait donc à thermostade plutôt froid.
Népal (Secobrah et Versailles). Épie dans l’année en semis estival.
Semble réagir par une avance à l’épiaison, dans les semis effectués
à partir de fin mai/début juin, pour un traitement au froid durant
19-20 jours des graines préalablement trempées ; l’avance ne parais¬
sant pas égale à la durée du traitement. Un traitement de durée
inférieure ne paraît pas amener d’avance sensible à l’épiaison.
Avec réserves, nous considérons cette variété comme étant à thermo¬
stade plutôt chaud, mais à exigences lâches, et susceptibles d'accom¬
plir, après accoutumance, tout ou partie de son thermostade à froid.
Album (Secobrah, Orsom, Versailles). Épie dans l’année en semis
estival. Ne paraît guère réagir au traitement à froid des semences
préalablement trempées.
Réagit par une avance à l’épiaison au jour continu. En jour court,
de 8 heures, les épis se forment avec retard sur le témoin dans les
conditions naturelles, mais restent engainés et avortent.
Donc probablement à thermostade plutôt chaud et à photostade
de jour long.
Album X monstrosum (Secobrah). Épie dans l’année en semis
pré estival (mai) dans les conditions naturelles. Épie dans l’année
en jour continu (conditions naturelles -j- éclairement d’appoint
nocturne) pour un semis à la mi août. Donc, probablement thermo¬
stade plutôt chaud et photostade plutôt de jour long.
Monstrosum (Orsom). Épie dans l’année en semis pré estival
dans les conditions naturelles. Réagit par une avance à l’épiaison
au jour continu. Probablement thermostade plutôt chaud et photo¬
stade plutôt de jour long.
Trifurquée de Californie (E.N.A., Montpellier). Épie dans l’année
en semis estival (mi août). Réagit par une avance à l’épiaison
au jour continu. Donc thermostade plutôt chaud et photostade
plutôt de jour long mais à exigences lâches.
Nigrum (Secobrah, Orsom, Versailles, Grignon-E.N.A.). Paraît
plus précoce, en semis de début d’année, cpx Aurore, puis présenter
plus tard, en fin de saison, une précocité voisine.
Peut épier dans l’année en semis estival (mi août) dans les condi¬
tions naturelles ; épie deux mois plus tôt dans les mêmes conditions
mais en jour continu.
Ne paraît guère sensible au traitement à froid des graines préala¬
blement trempées. Toutefois des résultats positifs ont été obtenus
avec la souche de l’O.R.S.O.M. pour 16 et 20 jours de traitement,
amenant une avance de plus d’une semaine pour les semis de fin
mai/début juin. Dans des conditions apparemment analogues, la
souche de la S.E.C.O.B.R.A.H. donna des résultats négatifs A
1. Ce cas n’est pas isolé : nous avons parfois observé des résultats différents, voire
même apparemment contradictoires, chez des plantes « plutôt à thermostade chaud
à exigences lâches », sur la même souche, d’une année sur l’autre.
337 —
Probablement donc à thermostade plutôt chaud à exigences
lâches et photostade de jour long à exigences lâches.
H. Trifurcatum distichum.
Stendelli trifurcatum (Orsom). Épie dans l’année en semis pré
estival dans les conditions naturelles. Épie dans l’année en semis
estival (mi août) en jour continu (conditions naturelles + éclaire¬
ment d’appoint nocturne). Donc probablement à thermostade plutôt
chaud et à photostade de jour long.
Noire à deux rangs (Montpellier, E.N.A.). Épie dans l’année en
semis pré estival dans les conditions naturelles. Réagit par une
avance à l’épiaison au jour continu. Donc probablement à thermo¬
stade plutôt chaud et à photostade de jour long.
Nigrum X distichum n° 3 (Secobrah). Précocité voisine de celle
d ’ Aurore. Épie dans l’année en semis pré estival dans les conditions
naturelles. Épie dans l’année en semis estival (mi août) en jour con¬
tinu (conditions naturelles + éclairement d’appoint nocturne).
Photostade plutôt de jour long.
Ne paraît pas réagir au traitement à froid des graines préalable¬
ment trempées. Donc, probablement à thermostade plutôt chaud.
La mise en œuvre de la méthode Pivnovski-Mathon fait ressortir
que pour un semis à la mi mai, la limite de sensibilité pour les témoins
à la longueur du jour se situe environ une semaine avant l’épiaison.
En d’autres termes, le photostade prend fin, chez cette variété,
dans ces conditions, environ au 52e jour après le semis, l’épiaison
s’effectuant une semaine plus tard.
H. Trifurcatum zeocriton.
Nudum trifurcatum (Orsom, Versailles). Épie dans l’année en
semis estival (mi juin) dans les conditions naturelles. Forme ses
épis, mais qui restent engainés, en semis à la mi août. Donc pro¬
bablement thermostade plutôt chaud.
Laboratoire de Culture du Muséum.
— 338
Découverte d’un Crocodilien du genre Thoracosaurus
dans le Crétacé supérieur d’Afrique.
Par René Lavocat.
L’échantillon dont il va être question est constitué par une série
de fragments de crâne appartenant sans doute possible à un seul
individu. Ces fragments ont été découverts et recueillis par moi-
même en 1951 dans le Continental intercalaire du Sud Marocain,
vers le sommet d’une gara située au pied du versant Nord de la
Gara Sba, dans les Kem Kem ; le gisement qui a fourni les ossements
de Dinosauriens est au pied du versant Sud de la même gara.
Les fragments étaient disséminés en surface le long d’un ruisselet
à sec et provenaient certainement du démantèlement d’un crâne
complet. J’ai pu recueillir : la région basi occipitale avec le condyle,
une série de morceaux qui s’ajustent pour former une partie du toit
crânien, d’autres qui forment une portion de la région supérieure
du rostre, une dernière série enfin constituant une partie de la sur¬
face inférieure du même rostre.
En vue postérieure, la région basi occipitale est de forme à peu
près quadrangulaire, large et haute. Le condyle est formé à peu
près exclusivement du basi occipital, les exoccipitaux n’ont qu’une
part très réduite dans sa constitution, comme dans les Crocodiliens
actuels, et à la différence du Pholidosauridé Dyrosaurus. Les canaux
eustachiens latéraux sont bien visibles, divergents vers le bas. La
région latérale de leur gaine osseuse étant détruite, on ne peut
préciser le point exact de leur orifice externe. Le trou eustachien
médian est de diamètre plus fort que les canaux latéraux ; comme
chez les Gavials, il descend très bas, au niveau des choanes internes,
dont le sépare, non pas une mince cloison, comme dans les Croco¬
diliens actuels, mais un mur osseux relativement épais à bord infé¬
rieur arrondi. Les ptérygoïdes sont brisés, tout près des choanes,
dont seule subsiste la région postérieure. Il est visible cependant
qu’ils descendaient obliquement plus bas que le niveau inférieur
du basi occipital, comme chez les Crocodilidés, et contrairement à
ce que l’on observe chez les Gavials.
La région conservée du toit crânien est très gavialoïde d’aspect.
La partie médiane, du pariétal jusqu’au niveau du milieu des orbites,
est conservée, avec la majeure partie du bord antérieur des fosses
temporales supérieures et la région postéro-interne et interne des
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
— 339 —
orbites. Bien que l’on ne puisse trouver aucune connexion entre
les os de la bordure externe des fosses temporales supérieures et
ceux du toit crânien, leur position approximative peut être établie
par l’amorce des courbes de raccord, qui donnent la longueur exacte
du bord externe. De l’examen de cette région il résulte que :
1° La suture fronto-pariétale est très reculée, et le frontal constitue
une part du bord de la fosse temporale.
2° La fosse temporale est grande, de forme rectangulaire, plus large
que longue, plus grande que l’orbite, cependant d’assez grande taille.
3° La largeur du crâne prise du bord externe des fosses temporales
devait être de approximativement 35 cm.
La partie supérieure du museau, de type longirostre, ne se rac¬
corde pas au toit crânien. Elle comporte cependant l’amorce du
museau dans la région crânienne avec sa courbe gauche caractéris¬
tique. Elle est constituée par une partie du maxillaire et des nasaux,
dont on observe dans la région postérieure la suture avec le maxillaire
et que l’on suit jusqu’à leur extrémité antérieure. Les conditions
sont telles qu’il n’est pas possible de savoir avec certitude si ces os
nasaux rejoignaient les prémaxillaires. Mais on peut affirmer qu’ils
sont très allongés, et que leurs proportions se rapprochent de celles
de Tomistoma et non de celles de Gavialis. Nous devrons tenir le
plus grand compte de cet important caractère.
La portion inférieure du museau ne montre aucun raccord avec
d’autres fragments. C’est une plaque plate de 35 cm. de long, 8 de
large, portant de chaque côté 6 échancrures demi circulaires pour
des dents de fort calibre. Sa forme s’accorde plus avec celle des
Tomistomidés que avec celle de Gavialis, où la plaque inférieure
est convexe transversalement, les alvéoles assez élevées par rapport
à la suture médiane.
Un grand nombre des caractères indiqués militent en faveur d’une
appartenance à la famille des Gavialidés ; cependant un examen
plus attentif révèle des différences importantes, dans le rostre et
la forme des ptérygoïdes notamment.
Or il existe précisément dans le Crétacé supérieur ou le Tertiaire
de base d’Europe et d’ Amérique un genre qui présente de nombreuses
ressemblances avec les Gavials, au point que l’un de ses représen¬
tants avait été décrit sous le nom de Gavialis macrorhynchus.
C’est le genre Thoracosaurus, chez qui l’on observe précisément
les caractères gavialoïdes du toit crânien que nous avons signalés
dans notre spécimen, mais qui possède aussi cet allongement du
nasal que nous avons aussi remarqué. Les caractères de la base
du crâne, que j’ai pu observer dans le type de Thoracosaurus macro¬
rhynchus, du Mont Aimé, qui fait partie des collections de la galerie
de Paléontologie, sont extrêmement similaires. On y observe
I
— 340 —
notamment la descente du trou eustachien médian jusqu’au niveau
des choanes internes, mais aussi la descente oblique des ptérygoïdes,
et une même forme générale du basi occipital.
Je rapporte donc le spécimen du Maroc à ce genre Thoracosaurus.
Il se distingue des autres espèces décrites par la forme et les propor¬
tions de la fosse temporale, plus rectangulaire ; la forme en V
(à pointe- postérieure) de la suture pariéto-frontale est particulière¬
ment prononcée. Il semble que les orbites soient à peu près circu¬
laires, et non allongées comme dans Thoracosaurus macrorhynchus.
Je ferai donc de cet échantillon le type d’une nouvelle espèce,
Thoracosaurus cherifiensis nov. sp. avec la diagnose suivante :
« Espèce à grandes fenêtres temporales de forme transversale rectan¬
gulaire, suture pariéto-frontale en V ouvert mais bien prononcé, orbites
probablement subcirculaires. Atteignant une grande taille. » Localité
type : Versant Nord de la Gara Sba, Kem Kem, Sud Marocain. Étage :
Cénomano-Turonien continental.
On notera que c’est la première fois que ce genre est signalé en
Afrique. D’autres spécimens de Crocodiliens longirostres ont été
découverts en 1953 au Soudan Français, dans le Continental inter¬
calaire également. Malheureusement leur état de conservation rend
leur détermination générique assez précaire.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
1955. Kàlin (J.). — Crocodilia, in : Traité de Paléontologie, Direct. :
J. Piveteau, t. V, Paris.
1924. Troedsson (G. T.). — On Crocodilian remains from the Danian
of Sweden. Acta Univ. Lund., t. XX.
1925. Troxell (E.) . — Thoracosaurus, a cretaceous crocodile. Am,
Journ. Sc., 5e série, t. X.
— 341
Étude paléoxylologique de la Nouvelle-Calédonie (I) .-
Sur un Homoxylon australe jv. sp., bois fossile du
Marais de Mara.
Par Édouard Boureau,
Sous-Directeur au Muséum.
Le bois fossile qui fait l’objet de cette Note a été récolté dans
les Marais de Mara, à la Nouvelle-Calédonie. Il se présente sous
l’aspect d’un bloc silicifié détaché obliquement du tronc initial et
inscriptible dans un prisme de 10 cm. X 10 cm. X 13 cm. Les zones
annuelles d’accroissement sont extrêmement tourmentées et n’ont
pas le contour circulaire régulier habituel. L’échantillon est de
couleur gris mastic avec des veines foncées brunes. Les bois fossiles
du Marais de Mara sont probablement d’âge triasique, étant rema¬
niés du Norien ou du Carnien et peut-être, mais la chose est dou¬
teuse, remaniés du Permien (Avias) L
Ce bois appartient à la collection que M. J. Avias a donnée au
Muséum. Nous sommes heureux de le remercier de nouveau ici.
Genre HOMOXYLON Sahni 2.
Homoxylon australe n. sp., Boureau. 3
(fig. 1 et pl. I).
Coll. Boureau, 170 (Avias, J. A. 1047).
1. Avias (J.), 1950, Contribution à l’étude stratigraphique et paléontologique
des formations antécrétacées de la Nouvelle-Calédonie. Thèse.
2. Sahni (B.), 1932, Homoxylon rajmahalense gen. et sp. nov., a fossil angiospermous
wood devoid of vessels from the Rajmahal hills, Bihar ; Palaeontologia indica, n. s., 20
(2) : 1-19, 1932.
Le terme générique Homoxylon est pris ici, avec le sens donné par B. Sahni, 1932,
et non avec celui donné auparavant par Th. Hartig (1848) (M. N. Bose, rens. verb,).
Voir : Hartig (Th.), 1848, Beitrage zur Geschichte der Pflanzen. Bot. Ztg., VI, Ber¬
lin, 1848.
Il y aura donc lieu de modifier le terme Homoxylon donné par B. Sahni.
Voir : M. N. Bose, dans The Palaeobotanist, III, sous presse.
3. Boureau (Ed.), 1954, Découverte du genre « Homoxylon Sahni », dans les terrains
secondaires de la Nouvelle-Calédonie, Mêm. Mus. Nat. Hist. nat., n. s., Sér. C., Sc. de
la Terre, III (2) : 129-143, pl. I-V, 1954.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
Fig. 1. — Homoxylon australe n. sp., Boureau.
A à D, Différents types de ponctuations radiales.
E, Ponctuations des champs de croisement.
F, Coupe tangentielle montrant les rayons hétérogènes.
suivantes : 945 fx, 945 fx, 1755 [x, 1350 [x, 810 fx, 1350 jx, 1890 (x... Le
passage du bois initial au bois final est progressif. Le bois initial est
très clair alors que le bois final, moins épais, apparaît sombre dans
les lames minces. Les trachéides sont presque toujours parfaitement
— 343 —
rectangulaires. Celles du bois initial sont généralement beaucoup
plus allongées dans le sens radial que dans le sens tangentiel.
Dimensions des trachéides dans une même file radiale :
Dimension tangentielle commune : 27,5 fx.
Dimensions radiales successives du bois initial au bois final :
75 [x, 70 [x, 35 [x, 15 trachéides de 50 fx, 58 ;x, 38 fx, 6 trachéides de
40 (x, 8 trachéides de 30 fx, 1 trachéide de 25 [x, 3 trachéides de
30 (x.
Les trachéides ont toujours une paroi très mince. Il n’y a jamais
de canaux secréteurs normaux ou traumatiques.
2. Lames minces radiales (fig. 1, A, B, C, D, F et pl. I, fig. 3, 4 et 5).
a) Ponctuations de la paroi radiale des fibres-trachéides. Un
premier type de ponctuation, assez répandu, est constitué par une
seule ponctuation aréolée, allongée horizontalement ou oblique¬
ment, couvrant toute la largeur de la trachéide. Une telle ponctuation
est étroite (5 à 6 (x), observable surtout dans les grandes trachéides
du bois initial. L’observation de l’ouverture de la ponctuation est
rarement possible (fig. 1, C, D).
A partir de ce type initial de ponctuation, on trouve d’autres
types dérivés très différents. Cette ponctuation unique peut se
fragmenter en 2, jusqu’à 6 ponctuations isodiamétriques placées
bout à bout, ou plus ou moins alternées, mais toujours arrondies
et circulaires. Les ponctuations d’une même file horizontale sont
presque toujours en contact (fig. 1, B), mais il arrive que les files
verticales de ponctuations soient séparées par des intervalles
(fig. 1, A). En revanche, une ponctuation est toujours en contact
avec celles qui sont placées au-dessus et au-dessous, contrairement
à ce qu’on a signalé dans les espèces voisines (Homoxylon Aviasii
et H. neocaledonicum).
Coefficient d’écrasement des ponctuations scalariformes uniques :
0,1 < s < 0,18
b) Cellules des rayons.
a. Dimension et forme. Les rayons ligneux sont constitués par
des cellules surtout couchées, de hauteur verticale allant de 15 à 30 (x.
La cloison tangentielle est verticale ou inclinée à 45°.
(3. Parois. Les parois externes des cellules marginales des rayons
sont sinueuses. Celles des cellules intermédiaires sont rectilignes.
Les parois horizontales, comme les parois verticales, sont assez
minces et interrompues par de très nombreuses ponctuations com¬
parables à celles des champs.
c) Ponctuations des champs (fig. 1, F ; pl. I, fig. 3). Elles sont
nombreuses, très petites, de diamètre environ 2 fx, circulaires. Elles
semblent dispersées sans ordre apparent. Elles paraissent faiblement
aréolées. On en compte jusqu’à 14 par champ.
— 344 —
3. Lames minces tangentielles (fig. 1, E ; pl. I, fig. 2).
Les rayons sont toujours unisériés. Leur largeur maximum
atteint 20 p.. Ils sont hétérogènes, les cellules étant de taille inégale,
dans un même rayon.
Nombre de cellules situées dans la hauteur des rayons : de 2 à 14,
surtout de 2 à 6.
Nombre de rayons dans un millimètre horizontal tangentiel : 10.
IL — Affinités.
L’importance de ces bois fossiles peu connus a été soulignée dans
l’étude des Homoxylon Aviasii et H. neocaledonicum.1 Leur intérêt
provient de ce qu’ils représentent un plan ligneux commun aux
Bennettitales et aux Dicotylédones les plus primitives 2. Il est cepen¬
dant probable, en raison de la grande ancienneté de ces échantillons,
qu’il s’agit de Bennettitales, plutôt que d’ Angiospermes Dicoty¬
lédones. Comme le plan ligneux est commun aux deux grands
groupes, il y a lieu, avant de tirer des conclusions phylogéniques
très précises, d’attendre une reconstitution plus complète des espèces
fossiles qui le possèdent. Les travaux effectués dans ce sens par
le Paléobotaniste M. N. Bose, de Lucknow, sont donc du plus
haut intérêt. Bose a notamment pu montrer que H. rajmaha-
lense est le bois du Bucklandia Sahnii, mais, cela n’entraîne pas
obligatoirement que tous les Homoxylon appartiennent aux Ben¬
nettitales.
En attendant la reconstitution des espèces correspondant à tous
les Homoxylon connus, il est nécessaire, en l’absence d’échantillons
favorables, d’établir une comparaison avec les bois de Bennettitales
comme avec ceux des Dicotylédones homoxylées. Nous nous conten¬
terons cependant ici, d’une comparaison avec les plans ligneux
fossiles du même type.
1. Comparaison avec Homoxylon Aviasii Boureau h
a) Différences :
• — Elles portent d’abord sur l’importance acquise par les zones
annuelles d’accroissement :
1. Boureau (Ed.), 1954, loc. cil.
2. Sahni (B.), 1935, Homoxylon and related woods and the origin of Angiosperms.
Proc. 6th International Bot. Congress, Amsterdam, 2 : 237-238, 1935.
LÉGENDE DE LA PLANCHE I
Pu. I. — Homoxylon australe n. sp., Boureau.
1. Coupe transversale.
2. Coupe tangentielle.
3. Coupe radiale montrant les champs de croisement.
4-5. Coupes radiales.
rios
BULL. MUS. NAT. HIST. NAT.
Planche I
— 345 —
Homoxylon Aviasii : en moyenne 200 fi.
Homoxylon australe : en moyenne 800 fx à 1890 fx.
— Lés ponctuations aréolées scalariformes placées les unes
■au-dessus des autres, sont en contact dans H. australe et espacées,
dans S. Sahnii.
— Les parois radiales des trachéides sont couvertes de ponctua¬
tions plus divisées dans H. australe.
— Les ponctuations de champs de croisement de H. australe
■sont plus nombreuses.
- — - Les rayons de H. australe sont très rarement bisériés.
b) Ressemblances :
Les rayons ont le même aspect tangentiel : hétérogènes, avec
des cellules dilatées.
2. Comparaison avec Homoxylon neocaledonicum Boureau L
a) Différences :
— La paroi des cellules des rayons est épaissie dans H. neocale¬
donicum.
— En coupe tangentielle, les rayons de H. neocaledonicum sont
fins et étroits (6 à 8 (i), alors que ceux de H. australe atteignent 20 fi.
— Les ponctuations de champs de croisement de H. australe
sont beaucoup plus nombreuses.
b) Ressemblances :
— Les structures des zones annuelles d’accroissement, comme
celles des ponctuations radiales des ftbres-trachéides sont très
voisines.
3. Comparaison avec Homoxylon rajmahalense Sahni 1 2.
a) Différences :
— Les rayons, quelquefois trisériés dans H. rajmahalense, sont
toujours unisériés dans H. australe.
— La paroi des cellules de rayons sont épaissies dans H. raj¬
mahalense.
— Dans le bois jurassique indien, le bois final est plus développé
que le bois initial.
b) Analogies :
— Les ponctuations radiales sont du même type.
1. Boureau (Ed.), 1954, loc. cit.
2. Sahni (B.), 1932, Homoxylon rajmahalense gen. et sp. nov., a fossil angiosper-
mous wood devoid of vessels, from the Rajmahal Hills, Behar. Palaeontologia Indica,
n. s., 20 (2) : 1-19, 1932.
— 1932, A petrified Williamsonia (W. Sewardiana sp. nov.) from the Rajmahal
Ilills, India , ibid., n. s., 20 (3), 1932.
Hsu (J.) et Bose (M. N.), 1952, Further information on Homoxylon rajmahalense
Sahni, J. Indian Bot. Soc., 31 : 1-12, 1952.
— 346 —
4. Bucklandia Sahnii Bose 1. — Cette espèce représente une tige
couverte de bases foliaires persistantes, de taille variable. On connaît
la moelle, le xylène, le phloème et l’écorce. Elle provient d’une loca¬
lité jurassique où abondent les Ptilophyllum, Dictyozamites, Anomo-
zamites, Nipaniophyllum, et Pentoxylon ainsi que de nombreux
autres cônes, rameaux et feuilles de Gymnospermes. Le bois secon¬
daire du B. Sahnii, très différent des autres Bucklandia, est d’un
type tout à fait voisin du plan ligneux décrit sous le nom de
Homoxylon rajmahalense. Le xylème primaire est centrifuge. On a
alors un argument pour penser qu’il ne s’agit pas d’un bois d’ Angios¬
perme, mais d’un bois de Bennettitale. Le genre Bucklandia serait
voisin du type Williamsonia et serait porteur de feuilles du type
Ptilophyllum.
5. Bucklandia indica, B. yatesii, B. huzzardensis. • — - Ils sont très
différents par leur bois secondaire. Les ponctuations radiales des
trachéides ne sont jamais scalariformes, mais circulaires et pluri-
sériées.
Clef de détermination des principaux bois homoxylés fossiles
à ponctuations radiales aréolées scalariformes.
1. Rayons allant jusqu’à 4 séries . Bucklandia Sahnii Bose.
[Homoxylon rajmahalense Sahni).
Rayons au plus 1-ou 2-sériés . 2.
2. Rayons très fins . Homoxylon neocaledonicum Bouheau.
Rayons à cellules dilatées (hétérogènes) . 3.
3. Ponctuations radiales espacées.... Homoxylon Aviasii Boureau.
Ponctuations radiales voisines, placées au-dessus et au-dessous, tou¬
jours en contact . . Homoxylon australe Boureau.
III. — • Diagnose.
Homoxylon australe n. sp., Boureau.
Bois homoxylé. Zones d’accroissement nettement marquées, de largeur
radiale allant de 810 p à 1890 pL. Trachéides rectangulaires. Ponctuations
radiales des trachéides initiales, aréolées, scalariformes, en files soit uniques,
soit divisées en ponctuations plus courtes, opposées, quelquefois circu¬
laires. Ponctuations toujours en contact dans les files verticales quelque¬
fois espacées. Cellules des rayons surtout couchées, à parois assez
minces, ponctuées. Ponctuations des champs très nombreuses, très
petites, disposées sans ordre. Rayons toujours 1-sériés hétérogènes,
en nombre moyen de 10 au millimètre horizontal tangentiel.
Laboratoire d’ Anatomie comparée des végétaux
vivants et fossiles, du Muséum.
1, Bose (M. N.), 1953, Bucklandia Sahnii sp. nov., from the jurassic of the Raj-
mahal Hills, Bihar ; The Palaeobotanist, 2 : 41-50, pl. 1-7, 1953.
347 —
Carottages et échantillons de sondages
ET FORAGES DES COLLECTIONS DU SERVICE DE GÉOLOGIE.
Par R. Abrard et R. Soyer.
Les collections régionales du Laboratoire de Géologie renferment
un certain nombre de séries d’échantillons provenant de forages et
de sondages, effectués pour la plupart dans l’Ile-de-France, et dont
certaines sont déjà anciennes. Elles se sont enrichies depuis une
trentaine d’années, et surtout entre 1925 et 1939, période qui vit
se multiplier les forages profonds dans la Région Parisienne, dont
une grande partie des échantillons prélevés dans la partie productive
des ouvrages a été offerte au laboratoire par les services publics
et les particuliers.
En raison de l’importance croissante que prend l’étude du sous-sol
profond sur l’ensemble du territoire français, il nous a paru indis¬
pensable de grouper, classer et cataloguer ces documents, qui sont
rassemblés dans une salle de la Section de Géologie de la Région
Parisienne. Chaque série d’échantillons a été révisée, nettoyée,
mise sous sachets en matière plastique, placée en tiroir étanche et
pourvue d’un N° de classement à base décimale, comportant le
N° minéralogique du département, le N° du canton, et pour cer¬
tains départements de l’Ile-de-France, celui de la commune, et du
numéro de l’ouvrage dans celle-ci, par ordre chronologique.
De telles séries constituant une documentation de premier ordre
pour tous les organismes scientifiques et techniques, nous jugeons
nécessaire d’en publier la liste, au même titre que les types d’espèces
qui ont fait dans le passé l’objet de plusieurs notes du laboratoire.
Nous nous proposons en outre de publier la liste annuelle des nou¬
veaux carottages ou ensembles d’échantillons entrant dans la
collection, qui comprend à ce jour 122 ouvrages répertoriés, et
occupe 90 tiroirs sur les 144 qui lui sont affectés en première urgence.
Les séries du Sénégal restent déposées à la Galerie de Géologie
où elles occupent 30 tiroirs.
Séries d’échantillons entrées au laboratoire
a la date du 1er Juin 1955.
S. = sondage — F. = forage — P. = puits — imp. = série importante —
par. = série partielle — isol. = échantillons isolés.
2 Aisne Villiers-sur-Marne F imp.
8 Ardennes Boulzicourt S isol.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
348
10 Aube
14 Calvados
27 Eure
28 Eure-et-Loir
45 Loiret
37 Indre-et-Loire
51 Marne
52 Haute-Marne
59 Nord
60 Oise
71 Saône-et-Loire
72 Sarthe
75 Seine 75-13-1
75-21-7
75-15-1
75-8-1-1
à 75-8-1-8
75-10-1-1
75-10-1-2 à 4
75-10-1-5
75-12-4
75-9-8
75 Seine (Paris)
75 P XIII-1
75 P XIII-2
75 P XV-1
75 P XVIII-1
75 P XVIII-2
75 P XVI-1
75 P XIII-3
75 P V-l
Challeranges
Chassericourt
Montgueux
Montmorenoy-Beaufort
Thennelières
Pont-1’ Évêque
Port-en-Bessin
Dives
Gauciel
iDcarville
Pont-de-1’ Arche
Vernon-Saint-Marcel
Bonneval
Chateaudun
Courville
Illiers
Mainvilliers
Poupry
Montcresson
Sermaize-du-Loiret
Balesmes
Châlons-sur-Marne
Vitry-le-François
Euffigneix
Bailleul
N oyelles-sur-Selle
Chèvreville
Plessis-Belleville
Senlis
Saint-Boil
La Ferté-Bernard
Épinay-sur-Seine
L’ Hay-les-Roses
Ivry-sur-Seine
N euilly-sur-Seine
(8 sondages)
Pantin C.G.E.
Pantin
Pantin-Leduc
La Plaine-Saint-Denis
Villemomble
Butte-aux-Cailles
approfondissement
Grenelle
Place Hébert N° 1
Place Hébert N° 2
Passy
Raffinerie Say
Muséum Fauverie
F par.
F par.
F par.
F par.
F imp.
F par.
S par.
S par.
F par.
S imp.
F imp.
F par.
F par.
F par.
F par.
F par,
F par.
F imp.
F par.
F par.
F isol.
F imp.
F isol.
F isol.
S par.
F par.
F imp.
S par.
F imp.
S par.
F par.
F imp.
S imp.
F imp.
S imp.
F imp.
F par.
F imp.
F imp.
F imp.
1904 F imp.
1934 F imp.
1841 F par.
1891 F imp.
1934 F par.
1861 F par.
1869 F isol.
1936 P imp.
350
Laboratoire de Géologie du Muséum.
351 —
Considérations sur le diamant et &4 géologie.
Par Edmond Bruet.
CORRESPONDANT DU MUSÉUM.
Sommaire : Certains auteurs ont cité la présence du diamant en milieu
siliceux, d’autres ont relevé des inclusions de quartz dans certains dia¬
mants et ils ont conclu à une genèse du diamant brésilien en un tel milieu,
voire même granitique. Une pareille opinion est refutée et il est montré
que Moissan n’a pas obtenu le diamant synthétique mais bien le carbo-
rundum.
Malgré de nombreux travaux, ce minéral si spécial est encore
entouré d’un très grand mystère. Une partie importante de ses gise¬
ments est sans doute connue, bien d’autres sont, semble-t-il, en
sommeil et quant à l’origine du diamant, nous sommes encore dans
les ténèbres.
Ses répartitions dans le Monde semblent à première vue des
arguments pour la théorie de Wegener : Afrique-Brésil, mais ce
n’est pas ce que nous voulons discuter ici. On connait les travaux
de Gorceix sur les diamants du Brésil. Sans remonter aux sources,
ce qui nous entraînerait trop loin, il nous suffira de citer une com¬
munication de A. P. L. Bétim [1929] sur la genèse des diamants au
Brésil. Il a rappelé les travaux de Claussen, Derby et Gorceix,
ceux de Draper et de Riman, sur la découverte de gisements à kim-
berlite de Boa Vista fMinas Geraes) : il écrit que les travaux de
Guiramaès tendent à prouver que les diamants de Minas ont leur
gisement primaire dans une brèche dont la pâte serait une granulite
riche en séricite. Mais par contre, il cite d’autres travaux qui ratta¬
chent les gisements à la Kimberlite. On sait que Gorceix con¬
cluait qu’au Brésil, le diamant est en place dans des filons de quartz
filonien traversant des grès, des quartzites et des conglomérats.
Pendant plusieurs dizaines d’années, il avait semblé que H.
Jacobs et N. Chatrian [1884], pp. 142-193 ainsi que E. Boutan
[1886] avaient bien mis au point la question. Mais plusieurs cher¬
cheurs sont venus remettre tout en jeu.
R. J. Coi.ony [1923] a décrit un intergrowth de diamant et de
quartz, c’est-à-dire ce que nous pouvons traduire par un enche¬
vêtrement de cristaux dus à leur cristallisation en même temps
et en contact l’un avec l’autre. Mais en examinant attentivement
le texte, on est conduit à formuler les réflexions suivantes :
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 4, 1955.
Le quartz se présente en formation tabulaire. Tout se passe
comme si un diamant brut comme celui qui est figuré sous le n° 11
de la planche I du travail précité de Boutan avait eu sa cavité,
analogue à un trait de scie, remplie de quartz par voie secondaire.
Le n° 12 de cette planche présente une cavité suceptible de recevoir
un remplissage également par voie secondaire dans ce milieu si
éminemment siliceux, tel qu’il a été si bien décrit par tous les
auteurs qui se sont occupés des diamants brésiliens.
Nous arrivons maintenant à une étude de L. J. Moraks et D. Gui-
ramaès [1931]. Les auteurs donnent une règle pour le district de
Diamantina : chaque cours d’eau diamantifère a une roche matrice
du diamant à ses sources. Ce seraient : une phyllite roche éruptive
altérée, un conglomérat reposant sur phyllite, etc... L’altération
de la matrice laisserait cependant conclure comme roche originelle
à une roche éruptive sous forme de dykes étroits qui excèdent rare¬
ment 20 m. de large.
La structure bréchiforme, commune, laisserait supposer une
origine volcanique pour le matériel diamantifère, mais dans la majo¬
rité des cas cette structure est absente et là de conclure : que cette
structure de brèche peut être due à une action intrusive plutôt qu’à
une activité volcanique explosive.
L’altération de la matrice diamantifère pourrait résulter d’après
les auteurs d’une phyllite séricitique ou d’une brèche séricitique.
Des phénocristaux de feldspath sont nouvellement altérés en séri-
cite. Les minéraux accessoires sont surtout représentés par l’héma¬
tite et la magnétite. Ils forment des concentrations en bandes
dont les auteurs estiment que l’origine doit en être recherchée plus
à un phénomène métasomatique qu’à une concentration de miné¬
raux ferreux. Les autres minéraux accessoires sont : cyanite, mona-
zite, xénotime, zircon, rutile, pyrite et tourmaline. A remarquer que
la monazite est rarement entière.
Les auteurs ont continué l’étude des roches métamorphiques
qui d’après eux auraient une origine éruptive. Ils pensent que les
roches basaltiques en intrusions dans les sédiments algonkiens
sous forme de dykes et de sills, sont maintenant transformés en
schistes chloritiques, phyllites chloritiques, schistes à trémolite
et diabases à amphiboles. Si dans certains cas notés par les auteurs,
l’arrangement des éléments micacés des phyllites diamantifères
rappelle la texture ophitique caractéristique des roches basaltiques,
en d’autres cas, la matrice du diamant, excepté pour ses richesses
en hématite, ne paraît pas être d’une nature originelle basique. A
noter également, en particulier à Saô Joao da Chapada, que le
dépôt diamantifère est entrecroisé par des veines de quartz dans
lesquelles des cavités de druses avec de grands cristaux parfaits
sont communes. Et D. Guiramaès rappelle qu’il a émis comme
— 353 —
hypothèse, antérieurement, la possibilité pour la roche diamantifère
d’être une variété de granité ou de granulite.
Les auteurs signalent qu’en dehors des minéraux qui accom¬
pagnent le diamant : zircon, monazite, quartz, xénotime, et peut-
être magnétite et pyrite, on peut considérer comme minéraux pri¬
maires : tourmaline, hématite, rutile, anatase, cyanite, quartz en
cristaux idiomorphes et certains hydrophosphates de terres rares...
Mais le fait capital sur lequel s’appuient les auteurs est un spéci¬
men de diamant de Boa Vista (Diamantina) Minas Géraès. C’est un
octaèdre de 4 carats 21 présentant des figures d’accroissement et
comportant des inclusions qui occupent des craquelures transverses
aux stries. Il y a aussi de nombreuses taches vertes dans l’échan¬
tillon.
On notera que ces inclusions qui ont été reconnues par les auteurs
pour être du quartz étaient extérieures car ils ont pu en détacher
quelques-unes avec une aiguille d’acier et les déterminer comme
quartz.
Leur conclusion est telle que l’idée d’un magma ultra-basique
comme matrice exclusive du diamant ne peut être maintenue. Il y a
bien aussi dans le texte un appel aux expériences biei^ connues de
Tammann mais ceci n’apporte que des hypothèses.
Ce que nous retenons est la présence de quartz sur des diamants en
inclusions périphériques.
Inclusions dans les diamants. Satellites :
Boutan a figuré des échantillons de diamant du Brésil presque
complètement, voire même complètement sphériques (pl. I, n° 9).
Ceci indique de très longs voyages pour un minéral aussi inaltérable
et aussi dur que le diamant.
2° Les cavités ou druses offertes par des diamants du Brésil ou de
l’Afrique du Sud ou d’ailleurs sont bien relativement communes,
nous citerons :
a) celles indiquées précédemment par Boutan.
b) Dans l’Etoile du Sud, Dufrènov a trouvé une cavité octaé¬
drique assez profonde représentant d’après lui l’empreinte laissée
par un cristal de diamant (Boutan, p. 51).
Or on ne voit pas pourquoi dans un milieu secondaire très acide,
de telles cavités ne seraient pas, au cours de ce séjour, remplies par du
quartz.
3° Le même Boutan (p. 51) écrit qu’ « on a trouvé... à diverses
reprises du cristal de roche (Petzhold), des topazes (Damour), de
l’acide titanique (Dumas), de petites aiguilles carrées de pyrite,
des particules noires d’oligiste et de l’oxyde de fer hydraté (Cohen),
354 —
ainsi que des paillettes ou des lamelles d’or, principalement dans les
cavités des diamants noirs de Bahia (Delafosse) ».
De son côté, P. A. Wagner [1914] écrit (p. 144) : « Hollow dia-
monds are also occasionally found ». Il cite comme inclusions (p. 145)
dans les diamants des cheminées de l’Afrique du Sud : le fer spécu-
laire (Cohen), l’ilménite (Cattelle), le graphite (Crookes), un composé
de cuivre (Cohen), du grenat pyrope (Mine Wesselton) et du diop-
side (Mine Yoorspoed).
Lorsque l’itacolumite du Brésil renferme du diamant, on ne doit
pas oublier que ce quartzite est d’origine détritique et qu’il ne peut
être un gîte primaire, contrairement à l’opinion de Gorceix.
Les brèches étudiées par Moraes et Guiramaès ne peuvent être
considérées comme des gîtes primaires.
Si des formations qui ne sont même pas un gîte primaire sont
traversées par des filons de quartz qui sont évidemment plus récents,
rien n’empêche que des diamants puissent être inclus dans les dits
filons.
La présence de quartz nettement incorporé dans un diamant,
comme Ciiudoba et Gübelin [1953] en ont figuré (p. 10 des planches,
abb. 49) ne [démontre rien quant à la présence du diamant dans un
milieu siliceux, quand on voit les diamants des cheminées diaman¬
tifères avoir tant d’inclusions.
Le granité intrusif peut digérer des sédiments renfermant des
diamants provenant de cheminées diamantifères détruites par l’éro¬
sion, comme il peut digérer le matériel des cheminées diamantifères
elles-mêmes.
Parmi les satellites du diamant signalés par Moraes et Guira¬
maès se trouvent des hydrophosphates de terres rares.
Comme je l’ai constaté sur le terrain, la plupart des satellites
du diamant dans les gisements secondaires, sont communs en A. E. F.,
A. O. F., Gold Coast, Sierra Leone, Congo Belge et au Brésil. Parmi
eux sè trouvent des grains bien usés, généralement aplatis, de cou¬
leur brune plus ou moins foncée, parfois munis de pores, que les
prospecteurs des deux continents appellent des fèves (= favas
phosphatadas), trouvés anciennement par Gorceix, d’où leur nom
de gorceixite et à qui Hussak [1917] donne la formule de (Ba, Ca,
Ce) - 0,2 AZ203, P206, 5 H20.
Le diamant synthétique et les travaux de Moissan :
Beaucoup d’auteurs ont accordé la plus grande créance aux résul¬
tats de Moissan concernant le diamant synthétique qu’il aurait
obtenu de ses expériences. C’est le cas de F. W. Clarke [1924] et de
moi- même [1952],
Or ces opinions basées sur les publications de Moissan sont à
- 355 —
reviser. Il est connu maintenant que ni Georges Friedel, ni son
père Charles Friedel, n’ont jamais obtenu qu’il leur montre ses
soi-disants diamants. Ce devait être du carborundum que Moissan
avait annoncé un peu trop vite, après simple essai de dureté sur le
corindon.
D’ailleurs Mr E. Friedel, directeur de l’École des Mines de Paris
m’écrit [1954] :
« Je viens de relire la note de Moissan du 16 février 1896. On ne
peut pas ne pas être frappé du fait que l’auteur après avoir donné
comme caractéristique du diamant le fait qu’il disparaît quand on le
fait brûler dans l’oxygène, décrit des expériences de combustion
dans l’oxygène faites avec ses « diamants » de synthèse et souligne
que, dans tous les cas, il restait un résidu de cendres qui souvent
gardait la forme du fragment initial. Compte tenu du fait qu’il
s’agissait souvent de fragments limpides, il est très peu probable
que ce résidu provienne d’impuretés dans un diamant et à peu près
certain que c’était la silice provenant de la combustion d’un carbo¬
rundum ».
On peut maintenant affirmer que personne n’a jamais fabriqué
de diamants.
L’opinion de divers auteurs concernant un gisement primaire
de diamant dans un milieu granitique, filonien etc... ne tient pas
davantage.
Je citerai pour mémoire une hypothèse de S. Van Biljon [1949]
que je considère comme une simple hypothèse de travail.
Je m’en rapporte à l’opinion de O. Stutzer cité par M. Raguin
[1940] : « De temps en temps la littérature indique l’occurrence de
diamants dans des roches acides. Toutes ces indications sont dou¬
teuses et invraisemblables ».
BIBLIOGRAPHIE
Betim, A. P. L. — Résumé. Bull. Soc. Fr. Min., t. 52, p. 50, 1929.
Biljon, S. Van. — The Transformation of the Upper Part of the Prétoria
Sériés in the Bushveld Igneous Complex. Trans Geol. Soc. South
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Boutan, E. — Le Diamant. Extrait de l’Encyclopédie Chimique Frémy.
Paris, Dunod, 1886.
Bruet, E. — Le Diamant, Paris, Payot, 1952.
Chudoba et Gübelin. — Schmuck und Edelsteinkund — ■ liches Taschen-
buch Verlag Bonner Universitâts — Buchdruckerei Gebr. Scheur
G. M. B. H., Bonn, 1953.
Clarke, F. W. — The Data of Geochemistry, p. 326, 1924.
Colony, R. J. - — An Unusual Quartz-Diamond Intergrowth. Amer. Journ.
Sci. vol. V, p. 400 et suiv. 1923.
356 —
Friedel, E. — Lettre à E. Bruet du 17 juillet 1954.
Hussak, E. — Os satellites di Diamante. Serv. Geol. e. minera, do Brazil,
pp. 29-30, Rio de Janeiro, 1917.
Jacobs, H. et Chatrian, N. — Le Diamant, pp. 142-193, Paris, Masson,
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Moraes, L. J. and Guiramaes, D. — The Diamond-Bearing Région of
Northern Minas Geraes, Brazil, Econ. Geol. vol. XXVI, n° 5,
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Raguin, E. — Géologie des gîtes minéraux, Paris Masson, p. 211, 1940.
Wagner, P. A. — The Diamonds Fields of Southern Africa, Johannesburg,
1914.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
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MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
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comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle).
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mencée en 1936. (Sans périodicité).
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fixe ; paraît depuis 1933).
Index Seminum Horli parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît
depuis 1822 ; échange).
Notulæ Syslematicæ. (Directeur, M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro-
gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ;
Etranger, 900 fr.). . •
Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934).
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Hisloire naturelle
à Dinard. (Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin
à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule).
Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ;
adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée
de l’Homme).
Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale; paraît depuis 1927 ; échange).
Travaux du Laboratoire d’ Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange).
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée (remplace la
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis le
1-1-1954). Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale. Abonnement,
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Revue Algologique. (Directeurs MM. R. Lami et P. Bourrelly, Labora¬
toire de Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; Nouvelle série à partir
du 1er janvier 1954, abonnement, France, 1.000 fr., Etranger 1.200 fr.).
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement, France, 1.500 fr.,
Etranger, 2.000 fr.).
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique).
(Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis
1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 1400 fr., Etranger,
2000 fr.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬
teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 1000 fr. ; Étranger, 1400 fr.).
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. - 24-9-1955.
Tome XXVII 2e Série OCTOBRE 1955
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Guibé et M. Lamotte. L’espèce Rana ( Ptychadaena) bibroni Hallowell . 357
J. Guibé et M. Lamotte. Le statut systématique de Rana (Ptychadaena)
superciliaris Günther . 363
P. Chabanaud. Sur cinq espèces du genre Symphurus , dont trois sont inédites. 368
M. Vachon. Remarques préliminaires sur la faune des Scorpions du Soudan
oriental . 371
G. Ranson. Observations sur l’anatomie de Gyraulus costulatus (Krauss), (Pla-
norbe d’Afrique) . 374
G. Cherbonnier. Holothuries récoltées en Océanie française par G. Ranson,
en 1952.. . 380
M. Rose. Quelques notes sur le plancton marin recueilli en 1953, par M. G. Ran¬
son, dans la baie de Nhatrang-Cauda (Viet Nam) . 387
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des Serres du Muséum
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine XII) . 394
C. Ginieis. Observations morphologiques et anatomiques sur les graines de
Palmiers : 1) Les graines du genre Washingtonia . 399
R. Hoffstetter. Sur le génotype de Glyptodon Owen . 408
Pli. Brébion. Au sujet de deux Turritella ( Gastropoda) fossiles : T. (Haustator)
slansky sp. nov. et T. ( Haustator ) forgemolli Coq . 414
E. J. Denton. Absorption du cristallin de Rana esculenta et d’ Anguilla vulgaris. 418
J. M. Turmel. Teneur en eau, air et particules solides dans les sables et les
tangues de la côte Ouest du Cotentin . 426
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1955. — N° 5.
410e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
6 OCTOBRE 1955
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR A. GUILLAUMIN
COMMUNICATIONS
L'ESPÈCE Rana (PTYCHADAENA) bibroni Hallowell.
Par J. Guibé et M. Lamotte.
Rana ( Ptychadaena ) bibroni Hallowell a été décrit du Libéria
(Afrique occidentale) par Hallowell en 1844, mais la méconnais¬
sance du type 1 et la brièveté de la diagnose originale ont entraîné par
la suite des conceptions très variables de l’espèce selon les auteurs
et il en est résulté une grande confusion dans la systématique des
Ptychadaena. C’est ainsi que l’on trouve à l’heure actuelle, dans les
collections erpétologiques des grands Musées, des formes très
diverses portant l’appellation de Pt. bibroni.
Nous nous sommes proposés de tirer au clair ce problème de l’es¬
pèce Pt. bibroni à la faveur de l’important matériel d’Afrique occi¬
dentale dont nous disposions. Nos Collègues Mr. A. Loveridge,
du Muséum of Comparative Zoology, Miss A. G. C. Grandison,
du British Muséum of Natural History et MM. les Directeurs des
Musées de Leyde et de la Chaux de Fonds nous ont apporté dans ce
travail un concours précieux dont nous tenons à les remercier bien
vivement.
D’après la diagnose de Hallowell, Pt. bibroni est une espèce
svelte, à pattes postérieures allongées et à palmure tout à fait caracté-
1. Il paraît à peu près certain que le type est perdu à l’heure actuelle.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955. 23
— 358 —
ristique laissant libres 3 phalanges à l’orteil IV et 2 à tous les autres
(« body slender, extremities idem, web of the toes extending as far
as the distal extremity of the antepenultimate phalanx, except of
the fourth »). Ce sont là d’ailleurs les seuls caractères utilisables de
cette description, mais ils s’avèrent suffisants pour retrouver l’espèce
dont il s’agit. En effet, parmi tous les exemplaires de Ptijchadaena
provenant du Libéria et des régions voisines (Guinée française, Côte
d’ivoire, Sierra Leone) — au nombre de plusieurs centaines, —
nous avons trouvé une forme et une seule, représentée par 7 indi¬
vidus (3 (J et 4 Ç), dont les caractères correspondent à ceux de la
diagnose de Hallowell et qu’en conséquence il est logique de consi¬
dérer comme Pt. bibroni. Il nous paraît utile, avant d’en discuter la
validité et les affinités, de donner de l’espèce une description précise
qui permette de l’identifier.
Description de l’espèce. — Aspect général svelte. La tête,
triangulaire à côtés rectilignes, est plus longue que large (la longueur
est prise du bord postérieur du tympan à l’extrémité du museau,
la largeur à l’aplomb des tympans), le rapport longueur/largeur est
compris entre 1,15 et 1,29. Museau obtusément pointu, dépassant
nettement la mâchoire inférieure ; sa longueur est comprise de 2,06 à
2,16 dans celle de la tête. Canthus rostralis peu marqué ; région
loréale verticale, à peine concave. Narines un peu plus rapprochées
du museau que de l’œil, le rapport distance œil-narine/longueur du
museau varie de 1,71 à 2,22. Espace internasal sensiblement égal à
l’espace interorbitaire, ce dernier plus large que la paupière supé¬
rieure. Œil moyen, son diamètre égal à la distance œil-narine, un peu
plus grand que celui du tympan.
Doigts longs et grêles, 1,2 et 4 sensiblement égaux, le 3 un peu
plus court que le museau. Tubercules sous-articulaires nets.
Pattes postérieures longues et fines ; l’articulation tibio-tarsienne
dépasse l’extrémité du museau. Fémur plus court que le tibia, ce
dernier long et étroit, sa largeur comprise de 4,2 à 5,3 dans sa lon¬
gueur, celle-ci de 1,4 à 1,6 dans la longueur du corps. Orteils allongés,
le III un peu plus court que le V, le IV long, sensiblement égal à la
longueur du tibia. Tubercules sous-articulaires nets, tubercule
métatarsien interne petit. Une petite saillie pouvant faire croire à
un tubercule métatarsien externe peut s’observer chez des exem¬
plaires en bon état de conservation. Un pli tarsal faiblement indiqué.
Palmure caractéristique, peu étendue, laissant libres 2 phalanges
aux orteils I et V, 1 3/4 phalange du côté externe et 2 1/2 du côté
interne de l’orteil II, 2 phalanges du côté externe et 3 du côté
interne à l’orteil III, 3 phalanges de chaque côté de l’orteil IV.
Peau lisse avec des plis glandulaires peu saillants comprenant de
part et d’autre de la ligne médiane dorsale un pli interne étendu du
359
bord interne de la paupière supérieure à l’extrémité du corps ;
deux plis externes issus de la paupière et se poursuivant jusqu’à
l’aine, le plus externe de teinte blanchâtre. Entre ces plis il existe
des plis incomplets l’un, en arrière du corps entre les plis internes
ne dépassant pas vers l’avant le niveau des vertèbres sacrées ;
l’autre, situé entre les deux plis externes, n’atteint ni la paupière
ni l’aine. Un bourrelet sous-orbitaire prolongé jusqu’à la racine du
bras.
Chez les mâles, il existe deux sacs vocaux externes ouverts de
chaque côté de la gorge par deux fentes rectilignes et parallèles qui
se terminent en dedans de la racine du bras (type infère). La dis¬
tance qui sépare ces deux fentes est à peine plus longue que le
museau ; elle est contenue environ 2 fois dans la longueur de la tête.
Coloration en alcool. Teinte générale brunâtre avec une dispo¬
sition dominante du dessin en bandes longitudinales. On reconnaît
une bande vertébrale claire, rétrécie en arrière à partir des vertèbres
sacrées, de même largeur que l’espace interorbitaire ; bordée au dessus
de la tête par une zone foncée. De part et d’autre de cette bande
médiane, une large bande plus foncée s’élargissant vers l’arrière ;
les plis glandulaires y sont soulignés par leur teinte noirâtre ou
par de petits traits noirs allongés, ne formant jamais de véritables
taches arrondies ou quadrangulaires. Les côtés du corps, limités par
le pli blanc glandulaire externe, sont de teinte claire avec une bande
foncée oblique, qui se prolonge à travers les régions tympanique et
loréale jusqu’à l’extrémité du museau, vers l’arrière elle s’estompe
peu à peu et n’atteint pas l’aine. Le dessous du corps est blanchâtre,
avec le pourtour de la mandibule étroitement souligné de foncé.
La face antérieure des cuisses offre une barre longitudinale foncée
de l’aine au genou ; la face supérieure est marquée de taches trans¬
versales irrégulières et la face postérieure présente deux bandes
foncées sur fond clair. Le tibia est en grande partie concolore, avec
des taches séparées le long de son bord interne et le long du bord
externe une bande foncée continue, rarement dissociée.
Espèce d’assez grande taille, pouvant atteindre jusqu’à 50 mm.
chez les femelles, les mâles sont un peu plus petits.
Validité de l’espèce. — Avant la description de Pt. bibroni
en 1844, on ne connaissait en Afrique tropicale que Rana mascare-
niensis Dum. et Bib. (1841) ; c’est donc avec cette espèce seule que
celle de Hallowell pourrait être mise en synonymie. C’est ce que fit
Boulenger (1882), mais sans avoir examiné le type de Pt. bibroni
ni sans doute revu de près sa diagnose. De fait, les specimens que cet
auteur avait considérés comme étant des Pt. bibroni Hallowell
appartenaient à une espèce bien différente, car Boulenger avait
admis la synonymie établie par Günther entre l’espèce superciliaris
— 360 —
décrite en 1858 et bibroni Hallowell. Or il s’agit là, ainsi que nous
l’exposons par ailleurs, de deux formes manifestement distinctes,
superciliaris Günther ayant en particulier une palmure bien plus
étendue, comme il est facile de le vérifier par l’examen du type,
déposé au British Muséum. Il se peut que Boulenger ait été con¬
firmé dans son erreur par la présence dans les collections du Muséum
de Paris, qu’il connaissait bien, de trois exemplaires d’un Ptycha-
daena en provenance d’Afrique occidentale donnés par Hallowell 1
et qu’il a pu considérer comme des cotypes de l’espèce de cet auteur,
alors qu’il s’agit en réalité d’une forme différente.
Pt. bibroni fut ainsi considéré pendant longtemps comme une
forme à palmure peu différente de celle de mascareniensis, mais à
corps plus svelte, à tête plus longue et à pattes postérieures plus
allongées, et c’est pour cette raison que Boulenger admit, en 1900,
que certains exemplaires de mascareniensis du Gabon appartenaient
« à la variété bibroni Hall. (= superciliaris Günther) ». C’est seulement
en 1921 que de Witte, dans son Synopsis des Ptychadaena, utilisant
d’ailleurs des notes inédites de Boulenger, éleva bibroni au rang
d’espèce et la sépara de mascareniensis en raison de différences dans
les proportions de la tête et du tibia ainsi que de la position du sac
vocal qui se termine en dedans de la racine du bras (type infère)
et non au dessus (type supère). Mais il est très probable que la forme
en question corresponde à bibroni sensu Günther, c’est-à-dire à
superciliaris, car de Witte la sépare très nettement de Pt. ansorgii
Blgr. qui possède en réalité un type de palmure tout à fait compa¬
rable à celui de Pt. bibroni. Noble avait également considéré
bibroni comme distinct de mascareniensis, en se basant sur des
caractères d’allure générale et sans faire mention d’une différence de
la palmure.
On doit donc admettre que ces auteurs, induits en erreur par la
confusion initiale de Günther, ont attribué l’appellation bibroni
à une forme qui ne correspond pas à l’espèce de Hallowell, Seul
Loveridge, étudiant du matériel du Libéria en 1941, adopte une
conception différente et base la distinction entre mascareniensis et
bibroni sur les caractères de la palmure, la longueur des pattes
postérieures et la disposition du sac vocal, faisant ainsi de Pt. bibroni
Hall, une Grenouille svelte, à longues pattes postérieures et à pal¬
mure réduite, ce qui correspond en tous points à la description de
Hallowell.
De fait la comparaison des Pt. bibroni avec des exemplaires de Pt.
mascareniensis — dont les types de Duméril et Bibron — ■ fait
ressortir entre autres les différences fondamentales suivantes :
i. Nous n’avons pu trouver aucune indication précise au sujet de cet envoi.
361 —
Pt. bibroni
Pt. mascareniensis
Nombre
de phalanges
libres aux
orteils
Sac vocal
II .
II (ext.)
II (int.)
III (ext.)
III (int.)
IV .
V .
Coloration
2
1 3/4
2 1/2
2
3
3
2
Type infère. Fentes
rectilignes, p a-
rallèles, sous la
gorge.
Dessin dominant à
bandes longitudi¬
nales.
1
1
2 ■
1
2 1/2
2 1/2
1
Type supère. Fentes
convexes en dehors,
sur les côtés de la
gorge.
Dessin dominant à tâ¬
ches disposées en
séries longitudina¬
les.
Affinités de l’espèce. — Parmi les espèces décrites postérieure¬
ment à Pt. bibroni Hall, certaines présentent des affinités indiscu¬
tables avec elle, mais il s’agit toujours de formes vivant dans des
régions relativement éloignées de l’Ouest africain.
En 1901, Boulenger a donné la diagnose de Rana stenocephala,
une forme grêle à museau pointu, à pattes postérieures longues,
provenant d’Entebbe (Afrique orientale anglaise). L’espèce se dis¬
tingue de bibroni par la réduction plus grande encore de sa palmure,'
— 362
qui atteint au plus le milieu de la phalange basale des orteils, mais
les deux formes présentent par ailleurs une physionomie semblable.
Quelques années plus tard, en 1905, Boulenger décrivit d’Angola
Rana ansorgii. C’est une forme manifestement voisine de bibroni
dont elle diffère toutefois par quelques traits de coloration et par
certaines proportions du corps.
Enfin dernièrement (1954) Laurent a donné les diagnoses de plu¬
sieurs Ptychadaena du Congo belge — Pt. chrysogaster, loveridgei,
taenioscelis, grandisonae, qui ne peuvent être rapportées à Pt.
bibroni en raison des caractéristiques de leur palmure, plus étendue
et ne laissant jamais 2 phalanges libres à l’orteil Y.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum et
Institut de Zoologie. Faculté des Sciences. Lille.
TRAVAUX CITÉS
Boulenger. — 1882, Catal., p. 52.
Boulenger. — 1900, Proc. Zool. Soc. London, p. 438.
Boulenger. — 1901, Ann. Mag. Nat, Hist., (7), VIII, p. 515.
Boulenger. — 1905, ibid. (7), XVI, p. 107, fig.
Duméril et Bibron. — 1841, Erp. gén., VIII, p. 350.
Günther. — 1858, Catal., p. 17 et 132, fig.
Hallowell. — 1844, Proc. Acad. Nat. Sc. Philadelphia, II, 1, p. 249.
Laurent. — 1954, Ann. Mus. Roy. Congo-beige, 34, pp. 8-34, pis.
Loveridge. — 1941, Proc. U. S. Nat. Mus., 21, pp. 113-139.
Witte (de). — 1921, Rev. Zool. Afr., IX, 1, pp. 1-21, pl.
— 363 —
Le statut systématique de Rana (Ptychadaenaj
SUPERCILIARIS G Ü NT II ER.
Par J. Guibé et M. Lamotte.
Rana ( Ptychadaena ) superciliaris, forme décrite du Sierra Leone
à partir d’un exemplaire mâle par Günther en 1858, a été mise en
synonymie par son auteur avec Rana ( Ptychadaena ) bibroni Hal-
lowell (1844) dans le travail même qui publiait sa description. Cette
manière de voir fut naturellement adoptée sans contrôle par les
auteurs qui suivirent, de telle sorte que l’appellation superciliaris
disparut de la nomenclature. Nous nous proposons de montrer ici
que l’opinion de Günther et de ceux qui l’ont suivi est erronée et que
superciliaris constitue une bonne espèce.
Dans une autre note x, nous montrons que Pt. bibroni Hallowell
est une forme tout à fait caractéristique, à palmure peu développée,
ainsi qu’il ressort de la description même de Hallowell. Or l’exa¬
men du type de superciliaris, déposé au British Muséum, révèle en
particulier une palmure beaucoup plus étendue et très nettement
différente de celle de bibroni. L’étude d’un certain nombre d’exem¬
plaires correspondant au type met en évidence les principales caracté¬
ristiques reportées dans le tableau suivant :
1. Cf. Bulletin, page 357.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
— 364 —
Corps
Distance bord post. tym
pan — museau.
Orteil IV
distance bord post. tym
pan-angle ant. oeil.
Corps
distance bord post. tym
pan-angle ant. oeil.
Longueur tibia
Largeur tibia
Orteil IV
Orteil V
Les deux espèces ne sauraient donc être confondues. On peut
également montrer que superciliaris est une forme bien distincte
de mascareniensis D. et B. avec laquelle certains auteurs l’avait
confondue.
Dès 1863, puis à nouveau en 1881 et 1882, Peters avait nettement
séparé bibroni ( sensu Günther, c’est-à-dire superciliaris ) de nilotica
Seetzen (mis en synonymie depuis avec mascareniensis D. et B.)
en raison de sa palmure plus étendue et de la disposition du sac vocal
qui se termine en dedans de la racine du bras (type infère) et non
dessus (type supère) comme chez mascareniensis. Pourtant, malgré
ces observations, Boulenger avait considéré la forme de Günther
comme identique à mascareniensis (1882) ou comme une simple
variété de celle-ci (1900).
En réalité, Pt. superciliaris, dont nous avons pu examiner plu¬
sieurs dizaines d’exemplaires — parmi lesquels certains, comparés
au type, se sont montrés lui être rigoureusement identiques 1, —
apparaît comme une espèce à tête allongée, à pattes postérieures
longues et à palmure étendue atteignant en particulier l’extrémité
de l’orteil V ; en outre, les mâles ont un sac vocal dont l’ouverture
se termine en dedans de la racine du bras ainsi que l’avait fait
remarquer Peters. Dans ces conditions, l’espèce ne saurait être
confondue avec mascareniensis vis-à-vis de laquelle elle présente
certes des affinités, mais dont elle diffère par les principales caracté¬
ristiques suivantes :
Pt. superciliaris Pt. mascareniensis
Palmure de l’orteil V entière 1 phalange libre
Sac vocal . type infère type supère
1. Nous remercions bien vivement Miss Alice G. C. Grandison qui a comparé nos
échantillons au type de Günther.
— 365 —
Longueur du corps 1>4 _ 1>5 1>5 _ 1>8
Longueur du tibia
Longueur de la tête
- T, - 1.1 — 1.2 1.0 — 1,1
Largeur de la tête
Longueur de la tête
- - ? - - 1,9 — 2,0 2,1 — 2,7
Longueur du museau
Pt. bibroni Hallowell et Pt. mascareniensis D. et B. étant les deux
seules espèces connues antérieurement à Pt. superciliaris Günther
celle-ci apparaît donc comme parfaitement valable et il nous paraît
souhaitable d’en donner une description détaillée qui en permette
la reconnaissance.
Description. — Aspect général élancé. Tête plus longue que large:
rapport compris entre 1,11 et 1,29. Museau obtusément pointu ; sa
longueur est comprise de 1,09 à 1,22 dans la distance du bord posté¬
rieur du tympan à l’extrémité du museau. Narines un peu plus
proches de l’extrémité du museau que de l’œil, surtout chez les
femelles ; le rapport museau/œil- narine varie de 1,5 à 1,7 chez les
femelles et de 2,1 à 2,3 chez les mâles.
Doigts 1,2 et 4 sensiblement égaux, le 3 à peine plus long que le
museau.
Pattes postérieures allongées, l’articulation tibio-tarsienne
dépasse l’extrémité du museau. Fémur plus court que le tibia, celui-ci
long et assez étroit, sa largeur étant comprise de 3,4 à 4,3 dans sa
longueur ; cette dernière de 1,41 à 1,58 dans la longueur du corps.
Orteils modérément allongés, le III un peu plus court que le V, le IV
366
à peine plus court que le tibia ; le rapport longueur du tibia/longueur
orteil IV varie de 1,67 à 2,02. Pas de tubercule métatarsien externe.
Palmure laissant libre 1 phalange à l’orteil 1, 2 du côté interne et
1 du côté externe à l’orteil II, 2 1/4 du côté interne et 1 du côté
externe de l’orteil III, 2 à l’orteil IV et 0 à l’orteil V. (Fig.)
Peau lisse garnie de plis glandulaires assez irréguliers, parfois
interrompus. Les flancs sont souvent granuleux chez les grands
individus.
Les mâles possèdent deux sacs externes s’ouvrant par deux fentes
rectilignes sur les côtés de la gorge et se terminant en dedans de la
racine du bras ; la distance séparant ces deux fentes est nettement
plus longue que le museau et comprise moins de deux fois dans la
longueur de la tête (celle-ci prise à partir du bord postérieur du
tympan) ; le rapport de ces longueurs est de 1,60 à 1,83.
Coloration en alcool. Teinte brun-olivâtre avec des taches irrégu¬
lières sur le dos, très variables. Il peut exister une bande médio-
dorsale claire, non rétrécie en arrière, ou une fine ligne blanche verté¬
brale.
Face inférieure blanchâtre, souvent nuagée de sombre sous le
menton, la gorge et la face interne des tibia, surtout chez les femelles.
Face antérieure des cuisses avec une bande longitudinale foncée ;
face supérieure avec des barres transversales et face postérieure
marquée de lignes longitudinales claires parfois fragmentées en taches
plus ou moins régulières. Le tibia est strié de barres transversales
parfois indistinctes ; il présente souvent une fine ligne blanche, qui
peut se prolonger sur la cuisse.
Longueur du corps ; jusqu’à 560 mm chez les femelles, 440 mm
chez les mâles.
Affinités. — La comparaison de Pt. superciliaris Günther avec les
autres espèces de la région qui présentent également une palmure
étendue ne permet aucun rapprochement. Pt. gribinguiensis Angel
s’en distingue facilement par sa palmure beaucoup plus étendue,
atteignant l’extrémité de tous les orteils sauf au IV, et par le grand
développement de ses pattes postérieures. Pt. longirostris Peters,
avec ses plis dorsaux à peine marqués et sa coloration dorsale
presque uniforme, ne saurait non plus être confondu avec super-
ciliaris 1. Il en est de même de Pt. aequiplicata Werner 1, qui se
reconnaît immédiatement à ses plis dorsaux nombreux, fragmentés
et à sa tête courte et large. Pt. maccarthyensis L. G. Anderson enfin,
se distingue par ses pattes postérieures courtes et trapues, par l’exis¬
tence d’un tubercule métatarsien externe et la présence de tuber¬
cules surnuméraires alignés sur la face plantaire des métatarsiens IV.
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum
et Institut de Zoologie, Faculté des Sciences de Lille.
1. Bull. Mus. nat. Hist. nat. Paris, (2), XXVI, n° 3, pp. 318-321, 1954.
— 367
TRAVAUX CITÉS
Boulenger. — 1882, Catal., p. 52.
Boulenger. — 1900, Proc. Zool. Soc. London , p. 438.
Günther. — 1858, Catal., pp. 17 et 32, fig.
Hallowell. — - 1844, Proc. Acad. Nat. Sc. Philadelphia, II, 1, p. 249.
Peters. — 1863, Monatsb. Berl. Acad., XXVIII, p. 78.
Peters. — 1881, S. B. nat. Fr., p. 162.
Peters. — 1882, Reise in Mossamb., p. 149.
368 —
Sur cinq espèces du genre Symphurus,
DONT TROIS SONT INÉDITES.
Par Paul Chabanaud.
Les cinq espèces du genre Symphurus, étudiées dans le présent
mémoire, appartiennent à la faune du complexe Indo-Pacifique
tropical ; elles ont ceci de commun entre elles que l’ornementation
pigmentaire de leur face zénithale consiste en des marbrures brun
rougeâtre, se détachant sur un fond clair, de teinte crème (en alcool).
Au surplus, la face nadirale de la tête est occupée en grande partie,
principalement l’aire nasale, par des papilles épidermiques, men¬
tionnées par Norman chez l’une d’entre elles 1 ; ces papilles épider¬
miques existent également sur la face zénithale, mais en quantité
moindre. Parmi ces 5 espèces, il en est 3 qui sont inédites.
1. Symphurus seychellensis, nova species.
D 100. A 83. C 12. Vn 4. S 115. En centièmes de la longueur étalon :
tête 18 ; hauteur 33. En centièmes de la longueur de la tête : œil 7.
L’extrémité caudale du maxillaire est placée un peu en arrière de
l’œil fixe. Réduites, en avant des yeux, à un pointillé brun rougeâtre,
les marbrures tendent à dessiner des lignes longitudinales sur les
autres parties de la face zénithale. Formule rhachiméristique : a 9
[3 + 6] + c 42 = t 51.
Holotype (J. Longueur totale 85 mm. Longueur étalon 78 mm.
Longueur de la tête 15 mm. British Muséum, n° 1935. 10. 6. 11. Sey¬
chelles.
2. Symphurus undatus Gilbert.
Symphurus undalus. Gilbert, Bull. U. S. Fish. Comm., 23, 1903(1905),
p. 690, tab. 98.
Symphurus marmoratus (paratype non décrit). Fowler, Proc. Acad. Nat.
Sci. Philadelphia, 85, 1933, p. 349.
D 99-102. A 88-89. C (13) 14. S 112-125. En centièmes de la lon¬
gueur étalon : 18-20 ; hauteur i 30. En centièmes de la longueur
de la tête : longueur de la tête : œil 11-12. L’extrémité caudale du
maxillaire est placée au-dessous du milieu de l’œil fixe. L’ornementa-
1. John Murray Exped., Scient. Rep., 7, 1, Fishes, 1939, p. 106.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
— 369 —
tion pigmentaire de la face zénithale est analogue à celle de S. sey-
chellensis, mais les marbrures sont plus grossières et leur distribution
est uniforme.
Holotype (sexe ?). U. S. National Muséum, n° 51619. Longueur
totale 105 mm. (fide Gilbert). Longueur étalon 99 mm. Formule
rhachiméristique : a 9 [3 -p 6[ -p c 46 = t 55. Archipel des Hawaï,
île Oahu.
Paratype Ç. Natural History Muséum of Stanford University,
n° 8630. Longueur totale 80 mm. Longueur étalon 70 mm. Formule
rhachiméristique : a 9 [3 -p 6] -p c 47 = t 56. Même localité.
Paratype non décrit de S. marmoratus. U. S. National Muséum,
n° 93208. Longueur totale ? Longueur étalon 79 mm. Formule
rhachiméristique : a 9 [3 -p 6] -p c 48 = t 57. Archipel des Philip¬
pines, île Tulayan.
3. Symphurus sayademalhensis, nova species.
Symphurus woodmasoni. Regan, Trans. Linn. Soc. London, Zool., 12,
1908, p. 235.
D 100-101. A 87-88. C (11) 12. S Jp 100- En centièmes de la lon¬
gueur étalon : tête 17-18 ; hauteur 26-28. En centièmes de la longueur
de la tête : œil 10-11. L’extrémité caudale du maxillaire est placée
au-dessous de l’œil fixe. La distribution des papilles épidermiques
et l’ornementation pigmentaire sont analogues à ce qui existe sous
ce rapport chez S. undatus.
Holotype Longueur totale ? Longueur étalon 101 mm. Lon¬
gueur de la tête : 18,5 mm. Formule rhachiméristique : a 9 [3 -p 6]
-p c 45 = t 54. British Muséum, n° 1908. 3. 25. 158. Banc Saya de
Malha.
Paratype <$. Longueur totale 125 mm. Longueur étalon 115 mm.
Longueur de la tête 19 mm. Formule rhachiméristique : a 9 [3 -p 6]
-p c 45 = t 54. British Muséum, n° 1908. 3. 23. 157. Même localité.
4. Symphurus maldivensis, nova species.
Symphurus undatus. Norman, John Murray Exped. 1933-1934, Scient.
Rep. 7, 1, Fishes, 1939, p. 106.
D 102 + ? A 95. C 6 -p ?. S ± 130. En centièmes de la longueur
étalon : tête 17 ; hauteur < 26. En centièmes de la longueur de la
tête : œil 10. L’extrémité caudale du maxillaire est placée au-
dessous de la moitié postérieure de l’œil fixe. La face zénithale est
ornée d’une infinité de macules brun marron, généralement discrètes
mais dont un certain nombre se réunissent entre elles et forment des
marbrures.
— 370 —
Atélétype 1 Longueur totale ?). Longueur étalon ^ 106 mm.
Longueur de là tête 20 mm. Hauteur 28 mm. British Muséum,
n° 1939. 5. 24. 1815. Formule rhachiméristique : a 9 [3 + 6] + c. 49,
= t 58. Maldive area, st. 153, 256-293 m.
Le type unique de S. maldivensis est malheureusement incomplet :
l’œil fixe est détruit, il manque un petit nombre des derniers rayons
notoptérygiens, enfin l’uroptérygie est monstrueuse (les épuraux et
les hypuraux sont contournés et l’on ne peut compter que 6 lépi-
dotriches). Cependant, étroitement apparenté à S. undatus et à S.
sayademalhensis, S. maldivensis diffère de ces 2 espèces par le nombre
notablement plus élevé de ses rayons proctoptérygiens : 95, au lieu
de 87 à 89.
5. Symphurus marmoratus Fowler.
Fowler, Proc. Acad. Nat. Sci. Philadelphia, 85, 1933, p. 349, efï. 102 2.
D 118. A 105. C 14, S 131. En centièmes de la longueur étalon :
longueur de la tête 15 ; hauteur < 23. En centièmes de la longueur
de la tête : œil 12. L’extrémité caudale du maxillaire est placée au-
dessous de la moitié antérieure de l’œil fixe.
Holotype (sexe ?). 1J. S. National Muséum, n° 93092. Longueur
totale ? Longueur étalon 88 mm. Longueur de la tête 13,5 mm.
Hauteur 22,7 mm. Formule rhachiméristique : « 9 [3 — (— 6] — f- c 55
= t 64. Philippines : cap Lassa.
Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale du Muséum.
1. Type incomplet (ixtsXt|<;, incomplet ; tutox;, type).
2. Cette figure est inexacte ; le 1er rayon notoptérygien est placé beaucoup trop
loin en avant de l’œil migrateur, disposition incompatible avec l’anatomie des Sym¬
phurus.
I
Remarques préliminaires sur la faune des scorpions
du Soudan Oriental. 1
Par Max Vachon,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
Au cours de nos Études sur les Scorpions ( Publications Institut
Pasteur d’Algérie, 1952) nous avons révisé la faune marocaine, algé¬
rienne, tunisienne et saharienne, et établi que cette faune constitue
un ensemble cohérent de genres et d’espèces appartenant à un vaste
territoire. Ce territoire « saharo-sindien » va de Dakar à l’Inde occi¬
dentale et sa frontière, en Afrique occidentale française, est bien
délimitée et va de Dakar au Tchad. Faute de matériaux, nous n’avons
pu, vers l’Est, préciser la position et l’existence même de cette fron¬
tière et, surtout, connaître la répartition des Scorpions dans l’im¬
portante zone que représente la haute vallée du Nil ainsi que les
massifs abyssins.
Une importante collection, provenant de multiples stations et due
à de nombreux chercheurs, nous a été envoyée par Mr. le Dr, D. J.
Lewis, à cette époque Médical Entomologist of Gesira Research
Farm de Wad Medani et qui, lui-même, a récolté de nombreux
spécimens, ainsi que le Conservateur du Musée d’Histoire naturelle
du Gouvernement soudanais. Nous leur exprimons, ainsi qu’aux
très nombreux autres collecteurs, toute notre gratitude.
L’examen que nous poursuivons actuellement de ce matériel (il
comprend plus de 200 exemplaires) ne nous permet pas de donner,
dès maintenant, la liste détaillée des espèces et des stations. Nous y
reviendrons ultérieurement dans le travail définitif. Néanmoins,
notre travail est suffisamment avancé pour que nous puissions, déjà,
tirer quelques conclusions sur la composition et les affinités des
Scorpions du Soudan oriental.
Composition de la faune soudanaise orientale.
Mr. le Dr. D. J. Lewis, d’après les travaux publiés sur ce sujet,
a pu relever au Soudan la présence de 25 espèces dont 20 seulement
de certaines. Ces espèces, selon la nomenclature que nous avons
établie à la suite de nos Études sur les Scorpions, se classent en
2 familles et 13 genres : les Scorpionidae avec le genre Pandinus (et
peut-être le genre Scorpio), la famille des Buthidae avec les genres
1. Jusqu’alors dénommé Soudan anglo-égyptien.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
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Androctonus, Buthacus, Buthothus, Buthus, Compsobuthus, Leiurus,
Nanobuthus, Orthochirus, Parabuthus, Uroplectes (et peut-être le
genre Babycurus).
Les spécimens que nous avons examinés se répartissent dans les
2 familles en question et, puisque les stations de capture se situent
dans les diverses régions du Soudan, peuvent nous donner une
image très suffisante de l’ensemble de la faune. Nous avons, dans
cette importante collection, retrouvé tous les genres que nous
venons de citer sauf Orthochirus, Buthus et Nanobuthus. Nous pou¬
vons de plus affirmer, pour les avoir examiner que dans cette région
du Soudan les genres Scorpio ( Scorpionidae ) et Babycurus ( Buthidae )
sont effectivement représentés 1. Enfin, un spécimen de Mvolo
(province d’Équatoria) est un Butheoloides. ■
En résumé, compte tenu des travaux de nos prédécesseurs et après
étude des collections qui nous ont été confiées, on peut admettre
que la faune des Scorpions du Soudan oriental comporte 14 genres
dont 12 de la famille des Buthidae : Androctonus, Babycurus, Butheo¬
loides, Buthacus, Buthotus, Buthus, Compsobuthus, Leiurus, Nano¬
buthus, Orthochirus, Parabuthus, Uroplectes et deux de la famille des
Scorpionidae : Pandinus et Scorpio.
Répartition et affinités de la faune soudanaise orientale.
Parmi les conclusions que nous avons tirées de nos Études sur les
Scorpions, c’est-à-dire en fait sur les Scorpions de l’Afrique occi¬
dentale septentrionale, la plus importante à notre avis, est celle qui
a trait à la composition de la faune saharo-sindienne. En effet,
tant au nord qu’au sud d’une ligne allant de Dakar au Tchad
existent deux faunes, deux ensembles de genres et d’espèces qui ne se
mélangent pas : une véritable frontière existe. C’est ce qui nous a
amené à concevoir, biogéographiquement, la présence de deux
domaines superposés en latitude, l’un septentrional : le domaine
saharo-sindien et l’autre, méridional, le domaine éthiopien propre¬
ment dit. Or, parmi les 14 genres qui composent la faune du Soudan
orientan, 9 sont typiquement saharo-sindiens : Androctonus, Butha¬
cus, Butheoloides, Buthus, Compsobuthus, Leiurus, Nanobuthus
Orthochirus, Scorpio et cinq seulement appartiennent au domaine
éthiopien : Babycurus, Buthothus 2, Parabuthus, Uroplectes et Pan¬
dinus.
1. Nous regrettons, dans tout ce matériel, l’absence de Nanobuthus (fort rares)
et de Buthus afin de pouvoir en effectuer une étude détaillée. Par contre, nous pouvons
signaler, dès maintenant, qu’une forme, très voisine d’un Buthus, existe dans le djebel
Meidob, au nord d’El Fâcher, province de Darfur. Cette forme, par certains de ses
caractères extrêmement particuliers, ne peut être placée dans le genre Buthus.
2. Le genre Buthothus est très complexe et se compose de deux ensembles de formes,
les unes saharo-sindiennes et les autres éthiopiennes. Les Buthothus soudanais sont
nettement éthiopiens.
\
— 373 —
Une conclusion s’impose donc : la faune du Soudan oriental est
un complexe de formes saharo-sindiennes et éthiopiennes avec,
cependant, une forte majorité de saharo-sindiennes. Cette région
est donc un véritable carrefour biogéographique, une région tampon,
intermédiaire où viennent en contact et s' interpénètrent les formes
caractéristiques de deux domaines si tranchés en Afrique septentrionale
occidentale. Nous développerons, dans notre travail définitif, les
conclusions que nous espérons tirer d’une étude détaillée des diverses
espèces, de leur répartition précise, de leur écologie, voulant à l’aide
de ces renseignements d’ordre biogéographique déterminer les
causes, les limites et l’extension vers le nord de la faune éthiopienne
en un domaine typiquement (ou tout au moins théoriquement)
saharo-sindien.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
24
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Observations sur v anatomie de Gyraulus costulatüs
(Krauss), (Planorbe d'Afrique).
Par Gilbert Ranson.
En 1848, Krauss a décrit pour la première fois, sous le nom de
Planorbis costulatus un petit Planorbe d’Afrique du Sud provenant
de « Umgani-Valley, Natal ». La description originale de la coquille du
type est la suivante :
« P. testa depressa, pallide cornea, tenui, pellucida, oblique costulalo
striata, anfractibus 4 planiusculis, celeriter crescentibus , ultimo carinalo,
supra convexiusculo , subtus subpiano, 1/3 totius diametri paulum superante :
apertura peroblique, transversim oblongo-subcordata ; peristomate ad mar-
ginem superiorem prominente, arcuato. Diam. 2,8. Alt. 0,6 lin. ».
En 1875, Jickeli en signale une variété d’Abyssinie (Province
d’Hamacen près Mekerka, le Toquor. Il donne deux figures 22 et 23,
taf. VII pour cette espèce. L’exemplaire de la figure 22 semble bien
être un PI. costulatus, mais l’exemplaire ile la figure 23 est certaine¬
ment d’une autre espèce.
Bourguignat en 1883 n’a pas admis cette identification de
Jickeli et a nommé Caillaudia angulata l’exemplaire de la figure
22 a-c, puis Planorbis aethiopicus celui de la figure 23 a-c.
En 1869 Martens a signalé de Ailet en Erythrée, sous le nom
de Planorbis stelzneri un Planorbe qui semble bien être le PI. costu¬
latus.
Pilsbry et Bequaert en 1927 signalent cette espèce de la rivière
Kisanga, un affluent du Kafubo, près d’Elisabethville.
En 1837, J. de Charpentier a créé le sous-genre Gyraulus,
considéré présentement comme un genre auquel est rapportée l’es¬
pèce que j’étudie ici. Le genre Gyraulus présente les caractères ana¬
tomiques essentiels suivants : un canal prostatique, un canal sper¬
matique ; les digitations de la prostate sont simples, non digitées ;
le pénis possède un stylet et le canal du pénis se termine latéralement
à l’extrémité distale.
Le genre Anisus présente également ces caractères ; les deux
genres diffèrent par leurs coquilles : chez Gyraulus la coquille pré¬
sente peu de tours s’accroissant rapidement en diamètre ; chez Anisus
la coquille présente beaucoup de tours mais le diamètre du dernier
tour n’est jamais beaucoup plus grand que celui du précédent.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
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Le genre Gyraulus a pratiquement une dispersion mondiale.
En 1954 Mandahl-Barth, a attiré l’attention sur sa large distri¬
bution en Afrique : Afrique du Sud : Zululand, Natal, Transvaal,
Lourenço Marques ; Afrique tropicale : Kenya, Uganda, Abyssinie,
Congo-Belge, Sierra Leone. Ses propres investigations lui ont permis
de le trouver dans le Lac Kyogo à Bugondo, dans la rivière Nawanga
aux chutes de Simba ^Victoria Nile), Bujagali et Jinja, dans l’un des
Fig. 1. — Vue d’ensemble de l’appareil génital, sans la vésicule séminale ni la glande
hermaphrodite, u : utérus ; v : vagin ; prèp. : prépuce ; pèn. : pénis ; c. d. : canal
déférent ; p.c. : poche copulatrice ; gl. nid. : glande nidamentaire ; pr. : prostate ;
c. sp. : canal spermatique ; ov. : oviducte ; carr. : carrefour ; c. herm. : canal herma¬
phrodite ; gl. alb. : glande à albumine.
lacs de cratère à Fort Portai, dans le Mpanga près du Lac George
et dans la rivière Nyashishi dans le Nord du territoire du Tanga-
nyika. Il a été trouvé aussi dans le Lac Edouard.
Mais cet auteur se basant sur des variantes dans les caractères
des coquilles décrit deux races différentes de la forme typique. A
mon avis ce ne sont que des variantes individuelles et non des races
géographiques. Dans un même lot d’une même localité j’ai trouvé
les variations dont parle l’auteur ; les coquilles sont plus ou moins
carénées. Il n’y a pas lieu de nommer des variations individuelles.
Le Dr. Gaud en 1950, en a récolté dix exemplaires à Batangafo
et Boali, en Afrique équatoriale française. Il me les a confiés pour
— 376 —
étude. A cette époque j’ai hésité pour leur donner un nom. J’ai fait
alors des démarches pour obtenir des échantillons d’Afrique du Sud.
Je voulais comparer non seulement les coquilles mais aussi les appa¬
reils génitaux. Mlle de Mederios, assistante du Professeur Azevedo
de Lisbonne, actuellement au Laboratoire de Malacologie pour se
perfectionner dans l’étude des Mollusques vecteurs de bilharziose,
m’a communiqué un lot d’échantillons provenant du Mozambique,
Fig. 2. — A et B : Prostates de deux exemplaires pour montrer les variations indivi¬
duelles. C : coupe transversale dans la prostate et le canal spermatique, c. d. : canal
déférent ; c. pr. : canal prostatique ; c. sp. : canal spermatique ; prost. : prostate.
province Sul do Save. L’occasion m’était donnée de faire les compa¬
raisons souhaitées. Je dois dire encore que dans le lot en question
les coquilles présentent des variantes individuelles du dernier tour
qui est plus ou moins caréné.
J’ai constaté que les échantillons du Dr. Gaud ne différaient en
rien de ceux du Mozambique. Il s’agit bien de Gyraulus costulatus
I Krauss).
J’ai longtemps hésité parce que d’une manière générale les espèces
d’un même genre de Mollusques ne sont pas si largement distri¬
buées quand des barrières naturelles s’opposent à leur dispersion.
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Fig. 3. — A : Le pénis dans son fourreau, avec la base du prépuce, prép. : prépuce ;
pap. : papille ; sty. : stylet ; sph. : sphincter ; c. d. : canal déférent. B : o. m. : orifice
mâle ; prép. : prépuce ; f. du pén. : fourreau du pénis ; c. d. : canal déférent. C r
figure montrant comment l’utérus (u) et la poche copulatrice (p. c.) aboutissent au
vagin (v.). D : le carrefour où aboutissent l’oviducte (ot\), la glande à albumine (gl.
alb.), le canal hermaphrodite (c. h.) et le canal spermatique (c. sp.). E : glande her¬
maphrodite (gl. h.) avec le canal hermaphrodite (c. h.) et la vésicule séminale (v. s .)►
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Les conditions précises nécessitées par le développement d’une espèce
donnée ne sont d’ailleurs pas toujours exactement renouvelées dans
d’autres régions plus ou moins éloignées. Mais il existe des espèces
qui se satisfont de conditions moins strictes et qui peuvent prospérer
entre des limites plus larges. Ces espèces ont une plus vaste répar¬
tition et le genre ou la famille auxquels elles appartiennent ont ten¬
dance à avoir une dispersion mondiale. Or précisément le genre
Gyraulus a une répartition mondiale. Il ne faut donc pas s’étonner
que les espèces de ce genre aient une plus vaste dispersion que celles
d’autres genres de Planorbidae.
Dans les dessins ci-contre 1, je figure les éléments essentiels de
l’appareil génital de Gyraulus costulatus ^Krauss). Ils sont assez
explicites pour me dispenser d’une longue description. Le seul intérêt
serait de les comparer avec les mêmes éléments d’une autre espèce
de Gyraulus. Malheureusement nous n’en avons pas encore la possi¬
bilité en ce qui concerne l’Afrique.
Si nous comparons la prostate de cette espèce avec celles décrites
et figurées par Baker pour des espèces d’Europe et d’Amérique
nous constatons que les digitations sont toutes bien parfaitement
individualisées chez ces dernières espèces, aboutissant à un canal
spécial de diamètre uniforme. Chez Gyraulus costulatus, ces digita¬
tions sont très irrégulières ; elles ne sont pas bien individualisées de
telle sorte que pour certaines on pourrait croire qu’il s’agit d’une digi¬
tation se subdivisant à l’extrémité. Il existe bien un canal prosta¬
tique, mais par moments sa lumière est une assez vaste cavité. Il y a
là une particularité assez curieuse car, à cet égard, toutes les espèces
décrites par Baker se ressemblent parfaitement.
D’un échantillon à l’autre, j’ai constaté quelques variantes
dans la forme et le nombre des digitations chez Gyraulus costulatus ;
mais dans l’ensemble la postate reste bien du même type.
Le canal spermatique individualisé est accolé au canal prostatique
et si on peut les séparer très nettement, ce n’est tout de même pas
sans difficultés.
Laboratoire de Malacologie du Muséum .
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Par Gustave Cherbonnier.
(5e et dernière note)
Ordre APODA Brandt, 1835.
Famille Synaptidae Ostergren, 1898.
Genre Synapta Eschscholtz, 1829.
Synapta oceanica /Lesson).
Holothuria oceanica Lesson, 1830, p. 99, pl. 35.
Synapta oceanica Heding, 1928, p. 117, fig. 2, 11-12, fig. 3, 1, 6-8 ; Heding
1929, p. 140, flg. 1, fxg. 2, 1-7 ; Heding, 1931, p. 639.
Tahiti, 20 exemplaires et de nombreux fragments.
Genre Euapta Ostergren, 1898.
Euapta tahitiensis nov. sp.
Gig. 1, a-k).
Tahiti, 1 exemplaire, Type.
L’unique exemplaire, qui ne possède plus la partie anale, mesure
70 mm. de long et 8 mm. de diamètre à l’extrémité céphalique ; le
corps va ensuite en s’amincissant progressivement pour ne plus
atteindre que 4 mm de diamètre à la partie sectionnée. Le tégument
est mince, rugueux ; le bivium est gris annelé de marron, le trivium
est uniformément blanc jaunâtre.
Quinze petits tentacules, portant de 13 à 15 paires de digitations
unies par une membrane sur moitié de leur longueur ; il existe deux
taches oculaires rouge foncé à la base orale de chaque tentacule.
On dénombre une trentaine de longues vésicules de Poli et un seul
petit canal hydrophore /fig. 1, /’). Il n’y a pas de couronne cartila¬
gineuse ; la couronne calcaire, blanche, bien calcifiée, est formée de
cinq radiales perforées pour le passage des nerfs, et de dix interra¬
diales à extrémité antérieure triangulaire /fig. 1, g) ; toutes ces pièces
sont réunies d’une façon très lâche et non soudées entre elles. L’in¬
testin forme une large boucle qui, compte-tenu de la partie man¬
quante de l’animal, peut être située vers le milieu du corps. De nom-
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
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breuses urnes ciliées ffig. 1, /) sont groupées par 6-10, uniquement
sur les mésentères, jamais sur la paroi du corps. Je n’ai pas trouvé
de gonades.
Fig. 1. — Euapta tahitiensis nov. sp. — /. / : éch. 1 ; d : éch. 3 ; g : éch. 2 ram. ; aulrcs
figs. : éch. 2.
Spiculés.
Les plaques anchorales du tégument oral sont de trois tailles ;
de très petites, presque carrées, avec une partie basilaire réduite,
et qui mesurent de 115 à 130 p. de largeur sur 125 à 145 p, de hauteur
— 382 —
ffig. 1, e) ; de moyennes, ayant de 125 à 135 [x de largeur sur 150 à
160 [i, de hauteur, plus ovoides, à partie basilaire plus prononcée
(fig. 1, à) ; enfin, des plaques de plus grande taille, ayant de 150 à
155 (x de largeur sur 180 à 190 jx de hauteur, à partie basilaire bien
différenciée (fig. 1, h). Toutes ces plaques possèdent un trou central
et six trous périphériques dentés ; la partie basilaire est percée de
deux grands trous latéraux et de un à trois trous terminaux, le tout
surmonté d’un pont non dentelé (fig. 1, k). Les ancres, en revanche,
sont toutes à peu près de même taille ; leur sommet porte de trois à
cinq dents centrales, et la base de la manivelle a six digitations forte¬
ment dentelées et épineuses (fig. 1, b). De nombreuses rosettes
(fig. 1, d ) sont dispersées dans tout le tégument.
Les plaques anchorales du tégument médian sont plus allongées
et d’une taille uniforme (fig. 1, i). Les ancres sont identiques à celles
du tégument oral.
Les tentacules sont renforcés par de courts bâtonnets granuleux
à extrémités non perforées mais très épineuses (fig. 1, c), et par des
rosettes semblables à celles du tégument. Il n’y a pas de bâtonnets
mais seulement des rosettes dans le disque oral.
Rapports et différences.
Cette nouvelle espèce est assez voisine de Euapta godeffroyi
(Semper). Mais cette dernière a une couronne calcaire verte bien diffé¬
rente de celle de E. tahitiensis ; de plus, elle possède 2 à 3 canaux
hydrophores, les plaques anchorales sont de forme irrégulière et l’on
trouve des bâtonnets dans le disque oral ; enfin, la taille des ancres,
des plaques et des bâtonnets est nettement plus grande. L’autre
espèce connue du Pacifique, Euapta magna Heding, est bien diffé¬
rente. Les digitations des tentacules ne sont pas unies par une mem¬
brane ; la couronne calcaire, verte, est bien différente de celle de
E. tahitiensis ; les plaques anchorales sont ovoides, plus allongées,
plus grandes, et les trous ne portent pas de fortes denticulations. Les
bâtonnets des tentacules sont ramifiés et il y a des bâtonnets, longs
et grêles, dans le disque oral.
Genre Ophedosoma Fisher, 1907.
Opheodesoma australiensis Heding.
(Fig. 2, a-q).
Opheodesoma australiensis Heding, 1931, p. 640, fig. 1, 1-11.
Tahiti, 15 exemplaires et quelques fragments.
Les échantillons mesurent de 25 à 40 cm. de long ; tous sont
dépourvus de partie anale ; l’extrémité céphalique est très large
384 —
et le corps va en s’amincissant progressivement. Le tégument est
mince, rugueux, attachant fortement aux doigts. Ventre jaunâtre
avec larges raies transversales marron clair ; dos marron foncé à
brunâtre, avec également de larges bandes transversales marron
clair ou jaunâtres.
Le nombre des tentacules varie de 13 à 15, selon les exemplaires.
Ces tentacules portent de 25 à 40 paires de digitations unies par une
membrane sur un quart de la hauteur, à partir de la base. Couronne
cartilagineuse peu marquée. Couronne calcaire verte, toujours
composée de 13 pièces : 5 radiales et 8 interradiales (fig. 2, q ). Un
très grand nombre de vésicules de Poli. Une centaine de très petits
canaux hydrôphores. Gonades formées de longs tubes 2-3 fois
ramifiés. Urnes ciliées très petites (fig. 2, i), disposées en lignes
nombreuses sur les mésentères et réunies par un « stolon ».
Spiçules.
Les ancres et les plaques anchorales sont sensiblement de même
taille, quelle que soit la région du -corps. Les ancres mesurent de
210 à 225 p entre les deux pointes des bras, et 320 à 350 p de hau¬
teur ; le sommet porte de 4 à 8 dents centrales et la base de la mani¬
velle de 6 à 8 digitations plus ou moins épineuses (fig. 2, g, l). Les
plaques sont trapues et mesurent de 200 à 220 p de large sur 240 à
260 p de hauteur (fig. 2, a, d) ; la partie basilaire est très variable,
mais toujours bien différenciée (fig. 2, e, /, /). Les tentacules sont
bourrés de rosettes disposées en amas (fig. 2, h) ; on trouve aussi
de très rares bâtonnets, pas plus de deux ou trois par tentacule,
assez courts, à extrémités noduleuses (fig. 2, m, n ) souvent ramifiées
(fig. 2, o). Les bâtonnets du disque oral sont bien plus longs que ceux
des tentacules, très noduleux aux extrémités (fig. 2, k, p ) ; les rosettes
sont identiques à celles des tentacules.
Rapports et différences.
Mes exemplaires sont presque semblables à ceux de Heding,
récoltés à Bowen (Australie) : mêmes spiculés, aussi grand nombre
de vésicules de Poli et de canaux hydrophores. Ils n’en différent que
par quelques détails de la couronne calcaire et par le nombre des
tentacules, qui n’est pas constant chez les exemplaires de Tahiti.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
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Selenka, E., 1867. Beitrâge zur Anatomie und Systematik der Holothu-
rien. Zeitsch. Wissensch. Zool., vol. XVII, Leipzig, pp. 291-374,
pl. XVII-XX.
Semper, C., 1867-1868. Reisen im Archipel der Philippinem. II. Vol. 1,
parts I-II. Holothurien. Leipzig, pp. 1-288, pl. I-XL.
Sluiter, C. Ph., 1887. Die Evertebraten aus der Sammlung des Kôni-
glichen naturw. ver. in Niederlandiseh-Indien in Batavia. Natuurk.
Tijdschr. Nederlandsch-Indië, teil 47 (8e sér., teil 8).
— 1895. Die Holothurien-Sammlung des Muséums zu Amsterdam.
Bijdr. Dierk, vol. XVII, pp. 75-82.
Théel, Hj., 1881-1886. The Voyage of H. M. S. Challenger. Zoology.
Report on the Holothurioidea dredged by H. M. S. Challenger
during the Years 1873-1876. Part I, 1881 ; Part II, 1885-1886.
Tortonese, E., 1953-1954. Gli Echinodermi viventi presso le coste dello
Stato di Israele (Mar di Levante, Golfo di Elath). Bull. Ist. Mus.
Zool. Univ.-Torino, vol. 4, n° 4, pp. 1-35, fîg. 1-6.
— 387 —
Quelques Notes sur le plancton marin recueilli en 1953,
PAR M. G. R AN SON, DANS LA BAIE DE N HATRAN G-ÜAUDA
(VlET N AM).
Par Maurice Rose.
PROFESSEUR HONORAIRE DE LA FACULTÉ DES SCIENCES D’ALGER.
M. G. Ranson, sous-Directeur du laboratoire de Malacologie du
Muséum, m’a transmis, aux fins d’analyse, une petite collection de
plankton. Ce matériel fut recueilli par lui-même à Nha-Trang (Viêt-
Nam), au cours d’une récente mission en Extrême-Orient.
Il a été récolté dans la Baie de Cauda, entre l’Institut Océano¬
graphique et les îles de Hon Lon, Hon Mieu, Hon Tarn et Hon Mot L
La profondeur des eaux y varie entre 15 et 20 mètres ; leur tempé¬
rature entre 22 et 25°, aux dates où les pêches furent effectuées :
décembre 1953 et janvier 1954 ; toujours entre 9 heures et midi.
J’ai eu à examiner un certain nombre d’échantillons fixés au
formol, extrêmement riches en diatomées, et en bon état de conser¬
vation.
Le groupe des Copépodes pélagiques plus spécialement de ma com¬
pétence, a été le plus soigneusement étudié. Pour les autres, je signale
seulement les types les plus caractéristiques ou ceux qui m’ont le
plus frappé.
Diatomacae.
Ce groupe est représenté par une extraordinaire abondance de
formes et d’individus, dont l’étude ferait certainement la joie d’un
spécialiste.
Voici la liste de quelques for nu
Asterionella japonica Cl.
Asterolampra marylandica Ehb.
Bacteriastrum est représenté par
des espèces variées.
Biddulphia mobiliensis Bailey.
B. sinensis.
Chaetoceras densum Cl.
que j’ai cru reconnaître.
C. curvisetum Cl.
C. tetrasticum Cl. et divers autres.
Corethron sp.
Coscinodiscus gigas Ëhrb.
C. oculos iridis.
Eucampia sp.
Guinardia flaccida Castr.
1. Deux rivières importantes y déversent leurs eaux. Celle de Nhatrang et celle
de Cua Be, donnant aux eaux de la Baie, à la Faune et à la Flore, des caractères très
particuliers.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
1
388
Hemiaulus sp.
Nitzchia sp.
Rhizosolenia alata Btw.
R. calcar avis Schultze.
R. imbricata Btw.
R. setigera Btw.
R. Stolterfothii Perag.
Thalassiothrix sp.
Lieux de récolte du plancton dans la baie de Canda.
Dinoflagellata.
Ceratium volans et diverses espèces
du même groupe.
C. candelabrum Ehrb.
C. furca Duj.
C. fusus Duj.
C. gravidum Gourret.
C. reticulatum Ehrb. et d’autres.
Dinophysis (plusieurs espèces).
Goniaulax polygramma Stein.
Diplopsalis lenticula Bergh.
Peridinium divergeas Ehrb.
P. globulus Stein.
P. oceanicum Vanhôfïen.
Phalacroma sp.
Podolampas bipes Stein.
P. palmipes Stein.
Pyrophacus horologium Stein.
— 389
SlLICOFEAGELLATA.
Diclyocha fibula Ehrb. Distephanus spéculum Ehrb.
Cystoflagellata.
JSoctiluca miliaris Surir.
Rhizopoda.
Globigerina bulloides d’Orbigny.
Acanthometron sp.
Amphilonche sp.
Amphorella sp.
Codonella sp.
Cyttarocylis sp.
Radiolaria.
Collozoum sp.
ClLIATA.
Dictyocysta templum.
Tintinnus divers.
Undella sp.
CoELENTERATA.
Méduses d’Hydraires variées : Gérionides, Cuboméduses, etc.
Larves d’Actiniaires.
Diphyes. Abylopsis telragona.
Chelophyes appendiculatus. Halistemma.
Ctenophora.
Hormiphora. Beroe.
Pleurobrachia pileus.
Chetognatha.
Sagitta inflata Grassi. S. bispida Conant — S. jerox
Doncaster.
(Je dois la détermination de ces espèces à Mlle M. Hamon chef
de travaux à la Faculté des Sciences d’Alger, qui s’est chargée de
l’étude systématique de tous les Chétognathes de Nha Trang).
Plusieurs autres formes de ce matériel, seront signalées ultérieure¬
ment.
Annelida.
Sagitella Kovalevskii. phères de Néréidiens. Trocho-
Tomopteridés. phores variées, dont celles d’un
Larves de Térébelliens, d'Her- Chétoptère.
mione. Nectochètes, Chétos-
liulletin du Muséum, 2° série, t. XXVII, n° 5, 1955.
25
— 390 —
Mollusca.
Pteropoda.
Cavolinia uncinata Rang. Creseis acicula Les.
Diacria trispinosa Lesueur. C. Chierchiae Boas.
Limacina sp.
Heteropoda.
Atlanta sp.
Larves.
Véligères de Gastéropodes, de Lamellibranches ; Echinospira.
Très jeune Céphalopode.
Echinodermata.
Plutei très rares ; la plupart d’Ophiurides.
Bryozoa.
Cyphonautes.
Phoronidea.
Une larve Actinotroque à la métamorphose.
Vermes.
Quelques jeunes Planaires indéterminables ; Une métacercaire d’Hémiu-
ride ; Une très jeune larve de Nématode.
En dehors des formes que nous avons signalées ci-dessus, nous
avons rencontré divers échantillons si contractés et si déformés
qu’il nous est impossible de dire leur nature zoologique exacte.
Avons nous affaire à des adultes, des larves ou des débris ? Aucune
réponse précise et valable, ne peut être donnée à ces questions.
Crustacea.
Evadne.
Cladocera.
Ostracoda.
Paraconchoetia et plusieurs genres d’Ostracodes benthiques.
Copepoda.
Calanidae.
Canthocalanus pauper Giesbrecht. Undinula vulgaris Dana.
Nannocalanus minor Claus. U. Darwini Lubbock.
— 391 —
Eucalanidae.
Eucalanus attenuatus Dana. E. sub-crassus Giesb.
E. elongatus Dana. Rhincalanus cornutus Dana.
E. monachus Giesb.
Paracalanidae.
Paracalanus aculeatus Giesb. Acrocalanus gibber Giesb.
P. parvus Claus. A. longicornis Giesb.
P. dubia Sewell. A . gracilis Giesb.
P. serratipes Sewell.
Pseudocalanidae.
Clausocalanus arcuicornis Dana. Calocalanus pavo Dana.
C. furcatus Brady.
Euchaetidae.
Euchaeta marina Prestandrea. E. consimilis Farran.
E. concinna Dana.
(E. consimilis n’est sans doute qu’une forme de E. concinna).
T emoridae.
Temore turbinata Dana. T. stylifera Dana.
Centropagidae.
Centropages furcatus Dana. C. Orsinii Giesb.
Arietellidae.
Phyllopus impar Farran.
Candacidae.
Candacia simplex Giesb. C. Bradyi Thompson et Scott.
Pontellidae.
Pontella spinipes Giesb. L. acuta Dana.
Pontellopsis regalis Dana. L. Krôyeri Brady.
P. strenuus Dana. Calanopia elliptica Dana.
P. Herdmanni Thompson et Scott. C. Thompsoni Scott.
Labidocera minuta Giesb.
Acartiidae.
Acartia amboinensis Cari. Tortanus brevipes Scott.
A. bispinosa Cari. T. barbatus Giesb.
A. spinicauda Giesb. Corynura denticulata Giesb.
A. erythrea Giesb. C. recticauda Giesb.
— 392 —
Oithonidae.
Oithona nana Giesb. O. rigida Giesbr.
O. plumifera Baird. O. similis Claus.
EctinosomicLae.
Microsetella rosea Dana ; M. norvegica Boeck.
Macrosetellidae.
Macrosetella gracilis Dana.
Tachydiidae.
Euterpina acutifrons Dana.
Clytemnestridae.
Clytemnestra rostrata Brady ; C. scutellata Dana.
Oncaeidae.
Oncaea conifera Giesb. 0. minuta Giesb.
O. media Giesb. O. venusta Philippi.
O. mediterranea Claus.
Copilia mirabilis Dana.
Sapphirinidae.
Corycaeidae.
Corycaeus gracilicaudatus Giesb. C. robustus Giesb.
C. oblusus Giesb. C. crassiusculus Dana.
C. ovalis Claus.
Monstrillidae.
/
Monstrilla longicornis J. Thompson C. rigidum J. C. Thompson =
Cymbasoma longispinosum Bourne. (Haemocera Danae Malaquin).
En dehors des Copépodes pélagiques dont nous venons de donner
une longue liste, le groupe des Copepoda est encore représenté dans
nos récoltes par un petit nombre d’Harpacticoides benthiques. Nous
avons pu reconnaître les genres : Amphiascus, Ilarpacticus, Thisbe,
Métis, etc.
Amphipoda.
Phronima sp. ; Hyperina sp.
Quelques individus appartenant à des espèces benthiques.
393 —
IsOPODA.
Rares individus d’espèces vivant sur le fond.
Larves de Crustacés.
Nauplii variés, dont certains de Cirrhipèdes et d ’Eucalanus ; Zoés et
Métazoés de Porcellanes, de Brachyoures divers, d’Ethusa ; Mégalopes de
Crabes ; Elaphocaris, Mastigopus, Furcifer de Sergestides et de Luciférinés ;
Larves ériehtoides, Alima de Stomatopodes ; Larves de Galathéides ;
Jeunes Crevettes ; Larves micronisciennes de Bopyriens.
Tunicata.
Oikopleüra longicauda Yogt. Stegosoma magnum Langherhans.
O. fusiformis Fol. Fritillaria pellucida Busch.
O. cophocerca Gegenbaur.
Vertebrata.
Œufs et alevins de Poissons.
Epibiontes.
De nombreux Copépodes appartenant aux genres les plus divers ( Undi -
nula, Eucalanus, Temora, Centropages, Euchaeta, Temora, Calanopia,
Candacia, Acartia, etc.) avaient fixés sur leur corps, des Acinétiens qu’on
a pu rapporter aux genres Ephelota, Acineta et Paracineta. On a observé
aussi, au hasard des dissections, et surtout sur les soies caudales et la base
des pattes, des kystes de Phytoflagellés, d’infusoires ciliés Apostomes.
Quelques exemplaires d’Undinula et de Clausocalanus, étaient infestés
par des Ellobiopsis.
Sur Acartia , on a vu des Microniscus fixés sur le côté du corps.
Le matériel pélagique que nous venons d’analyser ici, représente
un plankton côtier typique, avec mélange de formes de haute mer et
de larves d’espèces benthiques littorales, surtout de Crustacés. Il
est remarquable par la variété des formes et surtout l’extraordinaire
quantité des Diatomées qu’il contient.
394 —
Plantes nouvelles, rares ou critiques des Serres
du Muséum.
(Notules sur quelques Orchidées d'Indochine xii).
Par A. Guillaumin.
PROFESSEUR AU MUSÉUM
224. — Vanda pumila Hook. f.
Annam : Pongour, épiphyte sur les feuillus [C. R. S. T. n° 230/Sig.
= 39 E P, 1 Frères Exupère et Paul leg., f. 166, 1955).
Espèce du Bohtan et du Sikkim pas encore signalée en Indo-Chine.
La couleur correspond à la planche de King et Pantling sauf que
le fond du labelle est jaune clair.
225. — V. Watsonii Rolfe.
Annam : Dalat : près des chutes de Prem (C. R. S. T. n° 9/E P,
f. 138, 1955).
La description dans la Flore d’ Indochine V p. 521 est faite, faute
d’échantillon, d’après Rolfe ; sur la plante vivante, elle peut être
complétée ainsi :
feuilles cylindriques, canaliculées au dessus, longues de 9 cm envi¬
ron, épaisses de 2 mm, sépales et pétales blanc très légèrement rosé,
labelle à lobes latéraux dressés, linéaires (6 mm X 3 mm), 2-fides au
sommet, bordés et pointillés de brun rouge, le médian largement
ovale, velu en dessus, lacinié sur les bords, blanc jaunâtre ponctué
de brun rouge, éperon conique, droit, pendant, jaune.
Cette espèce introduite par Sander and sons en 1905, avait été
trouvée par Micholitz dans les montagnes de l’Annam et, ultérieure¬
ment, par Boden-Kloss mais sans précision de localité.
226. — - Coelogyne psectrantha Gagnep.
Annam : Lang bian, 2.163 m, (C. R. S. T. n° 207/Sig., f. 138, 1955)
Périanthe blanc pur, labelle blanc pur sauf à la base, du brun jaune
passant au jaune vers l’extrémité, les papilles filiformes de la brosse
étant jaunes.
Première introduction ; semble jusqu’ici, localisé en Annam.
227. — Ornithochilus fuscus Wall.
Annam : Dalat [C. R. S. T. n° 10/E P = n° 55/Chx2, f. 138, 1955)
1. Frères Exupère et Paul, des Écoles chrétiennes, de l’école d’Adran.
2. Champsaloix, conservateur des Eaux et Forêts à Dalat.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
395 —
Plante à géotropisme négatif ; fleurs très odorantes, au milieu du
lobe médian à rayures violacées, existe une crête élevée, courbée
en griffe en arrière, de teinte violette, bords du stigmate velus.
N’avait encore été signalé, pour la presqu’île indochinoise, qu’en
Cochinchine.
228. — Otochilus alba Wall.
Annam : Lang bian ( C . R. S. T. n° 214/Sig., f. 138, 1955).
N’avait encore été signalé, dans la presqu’île indochinoise, qu’au
Siam.
229. — Eulophia Regnieri Guillaum. nom. nov. = Cyrtopera
Regnieri Reichb. f. — Annam : Dalat (C. R. S. T. n° 217/Sig.,
f. 149, 1955).
Connu seulement par une courte diagnose ( Gard . Chron. 1886/11,
p. 294) et par une planche en couleurs sans description ( Orchido -
phile, 1886, p. 322), cette espèce qui aurait été trouvée en Cochin¬
chine : île de Phu Quoc ( Godefroy ) et au Siam : environs de Bangkok
( Régnier ) ne figure pas dans la Flore d’ Indochine VI.
La description peut être complétée de la façon suivante : Pseu¬
dobulbes souterrains, en chapelet, irréguliers (4 cm X 3 cm), aplatis
en dessus, convexes en dessous. Inflorescence avant les feuilles,
grappe assez grêle (4 mm. diam.), fleurs peu nombreuses, sépales
lancéolés (1,5 cm X 0,5 cm), à 7 nervures, jaunes un peu verdâtres,
pétales aussi longs mais un peu plus larges, blancs avec du jaune à
l’extrémité, labelle oblong (1,5 cm X 1 cm), ondulé sur les bords et à
lobes latéraux indistincts, jaune verdâtre, un peu orangé suivant
une bande médiane longitudinale, à 9 nervures rendant la base
cannelée, éperon conique, long de 5 mm, un peu courbé en avant.
230. — Dendrobium crystallinum Reichb. f. var. ochroleucum Guil¬
laum. — Annam : Dalat (C. R. S. T., de Sigaldi sans n°, f. 149, 1955).
J’ai décrit cette variété [Bull. Mus. 2e sér., XII, p. 354, 1940)
postérieurement à la publication de la Flore d’ Indochine VI sur une
plante du Darlac ; elle existerait aussi dans la province de Quang tri
si on se réfère à l’aquarelle 54 d’Eberhardt.
La description du type dans la Flore d' Indochine, VI, p. 203,
n’indique pas que la lame du labelle est courtement veloutée en
dessus.
231. — D. porphyrophyllum Guillaum. sp. nov.
Caules circa 6 cm longi, compressi, foliis atropurpureis, usque ad apicem
imbricatis, valde compressis, ovatis (9 mm X 5 mm). Flos terminalis,
minutissimus (3 mm latus), singulus, luteo viridis atro purpereo striatus,
sepalis superiore lanceolato, 1,5 mm longo, lateralibus oblique ovatis (2,5 mm
X 1,2 mm), 4-nerviis, petalis linearibus, sepalo superiore aequilongis,
1-nerviis, labello 2 mm longo, e basi unguiculata transverse elliptico, 2 mm
longo, integro, apice inflexo, basi 5-nervio, supra Unguia apice truncata et
leviter emarginata, minutissime puberula praedito.
Annam : Dalat (de Sigaldi donné par Vau, f. 79, 1955).
Remarquable, dans la section Holophylla, par ses feuilles rouges et
sa fleur isolée, terminale, minuscule, à labelle entier pourvu d’une
courte languette.
174. — D. rigens Reichb. f.
Annam : Djiring : Bross deum, forêt galerie de la Da dum, (C. R.
S. T., n° 208/Sig., f. 138, 1955).
Dans la Flore d’ Indochine VI, p. 237, les fleurs sont décrites comme
rouges bien que Geoffroy, pour l’échantillon du Cambodge, les ait
dites blanc rosé ; ici elles sont jaune verdâtre pointillé de rouge sur les
2/3 inférieurs du labelle et la colonne.
175. — • D. secundum Lindl. in Wall.
Annam : région de Lang hanh (C. R. S. T. n° 225/Sig., Lên leg.,
f. 153, 1955). La plante reçue antérieurement (n° 273/Bot., f. 124,
1954) avait les fleurs roses à labelle jaune, celle-ci les a violettes à
labelle orangé à l’extrémité.
232. — D. stenoglossum Gagnep.
Annam : forêt de feuillus aux environs de Dalat (C. R. S. T. n° 232/
Sig., de Sigaldi leg., f. 166, 1955). N’avait encore été trouvé qu’une
fois, précisément à Dalat, Sépales et pétales réfléchis, jaunâtres,
labelle à lobe terminal bilobé orange, reste du labelle violet avec
ligne centrale blanche ainsi que les bords des lobes latéraux.
128. — Thelasis pygmea Lindl.
Annam : Dalat (C. R. S. T. n° 216/Sig., f. 149, 1955).
Avait déjà été envoyée de la route de Saigon à Dalat.
233. — Calanthe angusta Lindl.
Annam : Dalat (C. R. S. T. n° 406/Lên., f. 150, 1954).
234. C. angusta Lindl. var. Masperoae Guillaum. mss. in herb.
Mus. Paris. Pétales glabres alors que les sépales sont courtement
veloutés en dehors (ce qui n’est pas indiqué dans la Flore d’ Indochine
VI, p. 391), tronqués avec de petites proémiences au milieu et sur les
côtes, les saillies grumeuses jaunes au sommet sont peu régulière¬
ment groupés sur 3 rangs, l’éperon atteint 3 cm de la longueur et est
courtement velu de poils courts épars 1.
Cambodge : Monts Bokor (Mme Porée-Maspéro f. 199, 1948.
235. — - Ærides falcatum Lindl. in Paxt.
Laos : Mahaxay (Tvxier n° 1, donné par Eichhorn, f. 139, 1955)
1. A typo differt petalis apice truncalis et calcare longiore.
— 397 —
Saccolabium albo-lineatum Teijsm et Binn.
Cambodge : Monts Bokor (Mme Porée-Maspéro, Orchidée n° 2
f. 172, 1950) ; Laos : ancienne station agricole des Boloven ( Tixier ,
donné par Eichhorn, f. 18, 1955) ; Annam : route de Saïgon à Dalat,
Km 133 (C. R. S. T., n° 93/T S, Don leg.).
236. — Eria pholidotoides Gagnep.
Annam : Dalat (C. R. S. T. n° 118/T S, f. 153, 1955).
Fleur orange à labelle taché de noir en dessus ; la description
(Fl. Indochine VI, p. 345) fait mention du tomentum des bractées,
des sépales et des pétales mais ne précise pas que les poils sont
groupés en touffes et omet de signaler que la face supérieure du
labelle et la colonne sont courtement veloutés.
237. • — Acanthehippium striatum Lindl.
Annam : Gougah (C. R. S. T. n° 226/Sig., f. 162, 1955).
Fleurs blanches rayées longitudinalement de pourpre, labelle
jaune ou jaunâtre selon l’ensoleillement, rayé de pourpre,. Seule
Y A. sylhetense Lindl. avait été signalé dans la péninsule indo¬
chinoise, au Siam.
238. — Microstylis dalatensis Guillaum. sp. nov.
Herba ciroa 30 cm alta, caule in pseudobulbis foliorum vaginibus late
dilatatis obtecto. Folia circa 5-nervosa, plicata, limbo' ovato (10-17 cm X
4-6 cm), apice acutissimo, basi in petiolum basi late (usque ad 3 cm) vagina-
tum subito contracto. Scapus strictus, 36 cm longue, flores parvi (3 mm),
lutescentes basi purpurei, bracteis linerari-filiformibus, 6 mm longis, ovario
pedicelloque longioribus, sepalis superiore elliptico, 2 m longo, lateralibus
ovatis, obtuse rotundatis, 3 nerviis, petalis linearibus, sepalis leviter longio¬
ribus, 1 • — nerviis, labelleo ovato, 1 mm longo, basi foveolato auriculis semi
orbicularibus, lobo medio auriculis bene distincto et 2-plo breviore, rhom-
biformi, apice acuto, columna brevi, anthera orbiculari, pollinibus 4, per
parea arcte contiguis, clavatis.
Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 38/E P, f. 162, 1955).
Parmi les 11 espèces signalées dans la Flore d’ Indochine VI, p. 165
se range à côté de M. sutepensis Rolfe ex Downie et M. Thorelii
Finet mais re labelle est très différent.
239. — Sarcanthus dalatensis Guillaum. sp. nov.
Epiphytica, caule 10 cm longo, foliis distichis, crassissimis supra profunde
in V excavatis, subtus rotundatis, 5 cm logis, 0,5 cm crassis, apice rotundatis,
basi sessilibus, alro viridibus purpureo marmoratis. lnflorescentia adapicem
axillaris, 3-4 cm longa, vaginibus minimis, truncatis, bracteis minimis,
ovato-rotundatis, floribus malvaceis, 1 cm latis, pedicello ovarioque 1 cm
longis, sepalis superiore ovato (5 mm X 3 mm), apice rotundato, lateralibus
aequilongis fere rhomboideis, apice attenuatis, 3-nerviis, petalis spatkulatis,
aequilongis, 1-nerviis, labello 5 mm longo, linguiformi, crasso, lobis late-
ralibus rotundatis, parum distinctis, terminali ovato, calcare fere cylindrico,
pendulo, 5 mm longo, postice callo papilloso, medio sulcato, obstructo,
columna brevi (4 mm), rostello pendulo valde longo, antherae operculo longe
triangulari, pollinibus 2, globosis, caudiculo longissimo, basi sensim atte-
nuato, glandula fere inconspicua.
Annam : station de Lang hang, forêt secondaire de feuillus,
(C. R. S. T. n° 224/Sig., K’ Brie leg., f. 162, 1955).
Appartient à la section Stereochilus en raison de son rostellum très
long ainsi que la bandelette des pollinies.
240. — Liparis acuminata Hook. f.
Annam : Dalat (C. R. S. T. n° 35/E. P. = 223/Sig., Frère Paul
leg., f. 162, 1955).
— 399 —
Observations morphologiques et anatomiques
SUR LES GRAINES DE PALMIERS :
i). Les graines du genre Washingtonia.
Par Christian Ginieis.
La vérification, voire même, dans bien des cas, la détermination
des graines qu’il reçoit d’un jardin botanique est, pour le chercheur,
un travail préliminaire indispensable.
En ce qui concerne les Palmiers, notamment, nous nous sommes
souvent trouvé en présence, soit de graines très différentes dont le
seul point commun étai tde posséder le même nom, soit de graines
absolument semblables, mais portant des noms différents. Les plan-
tules étaient à ce point identiques, que leur étude morphologique
ne pouvait fournir, pour leur détermination, aucun renseignement
valable. Les Palmiers présentent, en effet un petit nombre de types
de plantules et les caractères spécifiques apparaissent seulement
à un stade avancé du développement.
La détermination des Palmiers, basée sur les caractères morpho¬
logiques, anatomiques et histologiques de la graine serait donc une
œuvre fort utile. Il s’agit d’un travail de longue haleine dont la pré¬
sente note, consacrée à l’étude des graines du genre Washingtonia,
ne constitue qu’un premier pas.
Les graines du genre WASHINGTONIA H. Wendl.
Les graines de Washingtonia que l’on reçoit habituellement sont
nues ; parfois, elles sont encore enfermées dans leur fruit. Celui-ci
est marron foncé ou noir brillant, il a la taille d’une semence de soja ;
à l’intérieur, se trouve une graine unique. Le genre Pritchardia,
confondu parfois avec Washingtonia possède un fruit sphérique de la
taille d’une baie de genièvre à celle d’un pois, à pédoncule régulière¬
ment cylindrique dont la longueur est au moins égale au rayon du
fruit.
Nous nous proposons d’étudier seulement les graines de Wa¬
shingtonia ; celles de Pritchardia feront l’objet d’une note ultérieure.
I. — Washingtonia filifera H. Wendl.
A. — Caractères morphologiques.
a) Dimensions et forme. (Fig. I et II). La graine est elliptique,
elle possède un raphé bien marqué, situé dorsalement ; son grand
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
400 —
axe, (D) dont la direction coïncide avec celle du raphé mesure
généralement de 6,7 mm à 7,1 mm, (70 %) ; on ne rencontre
qu’ exceptionnellement des graines ayant une taille inférieure à
6 mm ou supérieure à 7,5 mm. Le petit axe, (d) perpendiculaire à
D a une dimension moins variable encore : les deux valeurs extrêmes
sont 4,8 mm à 5,8 mm et surtout, la valeur moyenne : 5,3 mm à
5,6 mm est celle de plus de 80 % des graines de cette espèce. La
dimension dorsoventrale, ( d ’) mesurée du raphé au point diamé¬
tralement opposé est comprise entre 4 mm et 4,9 mm mais les
valeurs de 4,3 mm à 4,7 mm groupent les 3/4 des graines. Les formes
des différentes graines de Palmiers étant très voisines les unes des
autres, il ne nous a pas semblé pratique de les désigner par des noms
de figures géométriques car tous les termes de passage existent entre
chacune de ces formes fondamentales, il est beaucoup plus éloquent
d’exprimer les relations entre les trois dimensions sous la forme
de rapports tels que A
d
D
qui désigne l’allongement de la graine
et « = — qui représente l’aplatissement. Ces rapports sont encore
plus constants que les valeurs de D, detd’, ils permettent ainsi d’avoir
une notion plus exacte et plus précise de la forme de la graine.
Pour Washingtonia fdifera, les valeurs de ces quotients sont res¬
pectivement : pour A : I, 23 à I, 27 (les valeurs extrêmes : I, 17 et
1,40 ne sont que rarement atteintes) et pour a : I, 21 à I, 25 ; la
marge de variation autour de cette valeur moyenne est faible ; il est
exceptionnel de rencontrer des graines pour lesquelles a est inférieur
à I, 16 ou supérieur à I, 30.
b) Ornementation et couleur du tégument — (Fig. II). La surface
de la graine est lisse et brillante ; les seuls accidents que l’on puisse
relever sont une saillie circulaire très faiblement marquée, corres¬
pondant à l’embryon, à l’une des extrémités du grand axe et une
cicatrice dorsale résultant de la soudure du tégument de la graine
avec le funicule. La nervation est peu apparente et seulement indi¬
quée par 2 ou 3 lignes latérales courbes allant du raphé à la face
ventrale, elles ne sont ni ramifiées, ni anastomosées. La coloration
fondamentale de la graine est uniforme en raison de l’absence de
marbrure elle est « terre d’Ombre brûlée » (304-2 ou 3) *, la région du
micropyle a la teinte « ocre de Mars » v316-4) *. Il existe dans la
partie dorsale de la graine une tache irradiée marron, (314-1)* à
l’intérieur de laquelle, le raphé pénètre sous la forme d’une ligne
élargie de même teinte que la couleur fondamentale du tégument.
* Les chiffres donnés à la suite du nom de la couleur renvoient aux planches du
« Répertoire des couleurs » de René Oberthur et Henri Dauthenay, Paris, 1905.
— 401 —
B. — Caractères anatomiques.
a) Les téguments et l’albumen. — La protection de la graine est
assurée par un tégument d’épaisseur variable suivant la région
considérée, mince, moins de 100 (x, sur la face ventrale, il va, s’épais¬
sissant progressivement jusqu’aux deux pôles de la graine (Fig. IV),
puis, d’une façon plus brusque au niveau du raphé suivant lequel il
dépasse souvent 200. u, (Fig. V, d).
Une coupe perpendiculaire à l’axe D et intéressant le raphé,
(Fig. V, d) montre, de l’extérieur vers l’intérieur 3 régions distinctes :
les deux premières appartiennent au tégument externe, ( t.e ., Fig. V, d)
la troisième au tégument interne, (t.i., Fig. V, d). Le tégument
externe présente d’abord 2 ou 3 assises de cellules très aplaties
tangentiellement, les cellules les plus externes sont même presque
complètement obturées et ne se manifestent que sous la forme de
stries plus ou moins accentuées noyées dans une cuticule épaisse.
Sans transition, succèdent à ces cellules de petite taille, de grandes
cellules à parois épaissies, à angles très arrondis, parfois sphériques
dont l’ensemble forme les 3/4 de l’épaisseur du tégument ; ce tissu
est parcouru par les faisceaux fibreux et fibro- vasculaires du raphé
et des nervures, que la coupe rencontre transversalement et oblique¬
ment, (v. Fig. V, d). La partie interne du tégument externe est cons¬
tituée par une assise unique de cellules de taille plus réduite à con¬
tour anguleux, à parois beaucoup plus minces, allongées perpendi¬
culairement à la surface de l’albumen. Le tégument interne est
formé aussi d’une assise unique de cellules en forme de trapèze et
toutes de même taille. Le tégument de la face ventrale et celui des
régions polaires de la graine, (t.e. et t.i., Fig. IV), diffèrent du précé¬
dent, par une seule assise de cellules externes, 4 assises de cellules
moyennes (au lieu de 8), la plus interne étant formée de cellules
arrondies, comme celles de la région du raphé, mais, de taille sensi¬
blement plus faible, les faisceaux vasculaires y sont rares et très
réduits ; le tégument interne ne montre pas de cellules car celles-ci
sont écrasées et remplacées par une membrane anhiste. Le tégument
est partout fortement lignifié et toutes ses cellules sont intensément
colorables par le vert à l’iode certaines d’entr’elles sont subérisées,
elles sont fortement adhérentes à l’albumen dont il est impossible
de les détacher. Le seul point où les téguments se séparent facilement
de l’albumen est la région du micropyle : un espace vide sépare en
effet, à cet endroit, la base du cotylédon et le tégument. Certaines
cellules de la partie moyenne du tégument de W. filifera renferment
des tannins.
L’Albumen, (b, Fig. IV, et c, Fig. V) a une consistance cornée,
une couleur opalescente ; il est constitué par un volumineux massif
de cellules dont les parois vont en s’épaississant de 2 a à 25 [i de la
— 403 —
périphérie vers le centre. Les cellules du pourtour sont allongées
perpendiculairement à la surface de la graine. Dans la région des
pôles, elles sont arrondies et souvent sinueuses, disposées en lignes
courbes, orientées vers les deux foyers de l’ellipse. Ges cellules sont
beaucoup moins allongées dans la partie de l’albumen située sous le
tégument ventral de la graine et deviennent finalement isodia-
métriques et très régulières dans la région sous-jacente au raphé. En
atteignant le centre de la graine, les cellules deviennent de plus en
plus régulières, de plus en plus géométriques et prennent, au centre
une forme tétradécaedrique ayant, en section, 6 faces de contact
avec les cellules voisines. Les parois s’épaississent insensiblement
de la périphérie vers le centre la lumière des cellules se réduit ainsi
jusqu’à moins de 20 [X, (b, Fig. IV).
Les cinq ou six assises cellulaires externes de l’albumen sont,
totalement dépourvues de perforations, (Fig. IV, a et V, d ) celles-ci
apparaissent progressivement en s’approchant du centre de la graine,
elles sont de plus en plus nombreuses, jusqu’à 8 ou 9 par cellule,
leur diamètre s’accroît de 2 jx à 10 [X, leur profondeur de 5 (X à 15 [X,
(Fig. IV, b et V, c).
b) L’Embryon. : — L’embryon est situé à l’un des pôles de la
graine à la pointe du raphé ; dans tous les cas semblables, nous
dirons qu’il est en position polaire ; il est orienté horizontalement,
mesure 2,3 mm de long et 1 mm de diamètre, son allongement est 2,3 ;
il est absolument droit, (Fig. III) sa forme est cylindro-conique,
(Fig. VI, e1 et e3), la base présente, en son centre une légère saillie
circulaire correspondant à la radicule, (Fig. VI, e3, r). Le cotylédon,
qui constitue la majeure partie de la masse de l’embryon est entouré
d’un épiderme continu, formé de cellules cylindriques, allongées
Légendes des figures I à VI.
Fig. I. Courbes de fréquence de D, (à gauche) ; de d, (au centre ;) de d\ (à droite). —
Fig. II. Morphologie externe de la graine, (lire la figure à l’aide du schéma placé à
sa droite : 1, flanc gauche ; D : face dorsale ; 2 : flanc droit ; V : face ventrale ; p :
pôle embryonnaire ; p’ : pôle opposé ; c : coupe longitudinale. — Fig. III. Coupe
de la graine permettant de situer les figures suivantes, a et b renvoient aux lettres
correspondantes de la figure IV ; c et d à celles de la figure V et e à celles de la figure
VI. m : micropyle. — Fig. IV. Coupe suivant l’axe pointillé ab de la figure III.
a : structure observée dans la région superficielle de l’albumen ; t.e. : tégument
externe ; t.i. : tégument interne ; e : albumen ; b : structure observée dans la région
profonde de l’albumen ; p. : perforation ; la partie encadrée est figurée à un grossisse¬
ment plus fort au-dessus du dessin b. — Fig. V. Coupe suivant l’axe pointillé cd
de la figure III ; c : structure observée dans la région profonde de l’albumen ; d :
structure des téguments et de la partie superficielle de l’albumen, mêmes légendes
que dans la figure IV a ; v : faisceau vasculaire d’une nervure du tégument. — Fig. VI
Coupes longitudinales de l’embryon ; ex : menée perpendiculairement au plan delà
figure III ; e8 : pratiquée dans le plan de la figure III ; c : cotylédon ; g : gemmule ;
r : radicule ; p : procambium ; r.g. : axe radicule-gemmule ; x.y. : plan du nœud
cotylédonaire ; e2 : Gemmule isolée. — fx : lre feuille ; f2 : 2e feuille ; /3 : 3e feuille ;
e4 : partie isolée et grossie de e3.
— 404 —
perpendiculairement à la surface de l’organe dans la moitié infé¬
rieure ; au-dessus, à ce type de cellules, s’en substitue progressive¬
ment, mais assez rapidement un autre, formé d’éléments aplatis
tangentiellement ou à section carrée. La graine étant placée, raphé
au-dessus, un plan horizontal passant par l’axe qui unit le sommet
du cône embryonnaire à la saillie de la base, définit une moitié
ventrale au-dessous et une moitié dorsale au-dessus. L’ensemble
gemmule-radicule est situé entièrement dans la moitié dorsale du
cotylédon, (Fig. VI, e3) ; la radicule est encore adhérente aux tissus
du cotylédon alors que la gemmule en est séparée par une fente de
25 p environ de largeur tapissée par l’épiderme interne du cotylé¬
don ; entre les deux épidermes cotylédonaires, des files cellulaires
parallèles les unes aux autres, allant de la base au sommet du
cotylédon constituent l’essentiel de cet organe. Ces cellules sont de
taille identique, arrondies, séparées par des méats qui confluent
souvent en des lacunes étroites et allongées parallèlement aux files
cellulaires ; au sein de ce parenchyme fondamental, sont diffé¬
renciées des files de cellules procambiales qui partent de la région
sous-jacente à la gemmule et se dirigent vers le sommet du cône en
s’écartant de l’axe de celui-ci, pour prendre au sommet une position
sous-épidermique, (e1 et e3, Fig. VI) ; en même temps, elles se
ramifient, mais ne s’anastomosent pas. Les cellules procambiales
sont allongées suivant la direction des travées, leur longueur est 30 p
à 35 p, leur largeur ne dépasse guère 5 p.
L’axe gemmule-radicule est légèrement courbe, il est incliné à
45° environ sur l’axe du cône cotylédonaire, (e3, Fig. VI). La gem¬
mule présente deux jeunes feuilles nettement visibles et l’ébauche
d’une troisième feuille possédant déjà un massif procambial unique
alors que la deuxième feuille en présente trois : L2 M2 L2 et la pre¬
mière feuille, cinq : nq Lt Mj Lx mt, (e2, Fig. VI).
IL — Washingtonia robusta H. Wendl.
A. • — Caractères morphologiques, (Fig. VII).
a) Dimensions et forme. — Les graines de cette espèce sont nette¬
ment moins allongées que celles de Washingtonia filifera ; cette
différence porte non pas sur la largeur de la graine, qui est comprise
dans les mêmes limites que dans l’espèce précédente, mais sur la
valeur de D qui est comprise seulement entre 6 mm et 6,5 mm. Il en
résulte que A ne dépasse pas I, 24 ; sa valeur moyenne est comprise
entre I, 14 et I, 20. Dans certains cas, la graine est presque circu¬
laire : 1,08. La dimension d’ est voisine de celle de W. filifera ;
l’aplatissement dorso-ventral est à peine plus marqué que dans cette
dernière espèce, mais la graine est légèrement déprimée dans la
région du raphé.
9
— 405 —
b) Ornementation et couleur du tégument. — Les téguments sont
lisses, sans nervures visibles, la couleur fondamentale est marron,
(341-4) ou brun carroube, (342-4) donc beaucoup plus foncée que
dans l’espèce précédente ; le raphé est plus clair, marron, (341-1).
B. — Caractères anatomiques.
a) Les téguments et l’albumen. Les téguments de la graine de
W. robusta diffèrent de ceux de W. filifera par les caractères sui¬
vants : 1°. L’assise la plus externe, (1, Fig. IX) est formée de cellules
nettement distinctes. 2°. Immédiatement au-dessous on observe un
hypoderme sclérifié à ornementation réticulée ; les éléments qui le
constituent sont des hydrocytes, (2, Fig. IX et Fig. X). 3°. La pré¬
sence de cellules allongées tangentiellement à parois peu épaissies,
mais fortement lignifiées, laissant entr’ elles des méats réduits,
vers la profondeur ces cellules deviennent isodiamétriques, très
arrondies, leur paroi est beaucoup moins épaisse et peu lignifiée,
les méats deviennent très abondants, (3, Fig. IX). 4°. Des tissus
précédents, on voit partir obliquement vers le tégument interne des
files cellulaires composées d’éléments à parois minces et très peu
lignifiées, (4, Fig. IX), ce tissu présente des cellules à tannins isolées
ou groupées en files par 2 à 5, ( t , Fig. IX). 5°. Dans la région du raphé
seulement, 5 à 7 assises cellulaires sont disposées les unes par rap¬
port aux autres comme les éléments d’un tissu subéreux, (5, Fig. IX).
L’albumen diffère seulement de celui de W. filifera par la présence
de perforations même dans l’assise la plus externe, (Fig. XI) et par
la grande quantité d’huile qu’il renferme.
b) L’Embryon. L’embryon est situé légèrement au-dessous du
pôle de la graine, son orientation est faiblement oblique, il est pres¬
que droit, mais avec une très légère dépression ventrale ; sa longueur
est 1,9 mm, son diamètre : 0,9 mm, son allongement : 2,1, cet
embryon est donc plus trapu que celui de W. filifera, (Fig. VIII).
Il est parvenu au même point de différenciation que celui de W.
filifera et renferme le même nombre de cordons procambiaux, iden¬
tiquement disposés.
III. - — Washingtonia sonorae S. Wats.
A. — Caractères morphologiques, (Fig. XIV).
a) Dimensions et forme. Les graines de cette espèce sont plus
petites que celles des deux espèces précédentes : D varie de 5 mm
à 6,4 mm avec 5,5 mm à 5,8 mm pour valeur moyenne ; d varie de
4 mm à 5,2 mm avec 4,3 mm à 4,7 mm pour moyenne. L’allonge¬
ment de la graine est le même que dans le cas de W. filifera mais,
l’aplatissement est beaucoup moins marqué que dans les deux espèces
précédentes : 1,14 ; il est dorso-ventral.
Bulletin du Muséum , 2e série, l. XXVII, n° 5, 1955.
26
WASHINGTONIA SONORA^ S.Wat,.
Washingtonia robusta H. Wendl.
Fig. VII. Morphologie externe de la graine. Mêmes légendes que pour Fig. II. —
Fig. VIII. Coupe longitudinale de la graine : e : embryon ; m : micropyle. — Fig. IX.
Coupe longitudinale du tégument suivant le raphé : les chiffres renvoient aux expli¬
cations données dans le texte, v : vaisseaux tégumentaires ; t : cellules tannifères. —
Fig. X. Hydrocyte, ou cellule du tissu de transfusion ; p : perforations. — Fig. XI.
Cellules sous-tégumentaires de l’albumen ; noter la présence de perforations même
dans l’assise la plus externe de ces cellules. — Fig. XII. Coupe d’une cellule de la
partie centrale de l’albumen suivant la direction perpendiculaire à l’axe D. —
Fig. XIII. Mêmes légendes que pour e3, Fig. VI.
Washingtonia sonorae S. Wats.
Fig. XIV. Morphologie externe de la graine : mêmes légendes que pour les fig. II et VII.
— Fig. XV. Coupe longitudinale de la graine ; e : embryon ; m : micropyle. —
Fig. XVI. Cellule de l’albumen montrant des perforations nombreuses et relative¬
ment petites. — Fig. XVII. Coupe longitudinale de l’embryon : r.g. : axe radicule-
gemmule. x.y. : plan du nœud cotylédonaire.
407 —
b) Ornementation et couleur du tégument. Il existe, comme chez
W. filifera, deux ou trois paires de nervures qui partent du raphé,
passent sur les deux flancs de la graine et aboutissent à la région
ventrale. Il n’y a pas de marbrures, la couleur est donc uniforme,
les nervures ont une teinte peu différente de l’ensemble de la graine ;
celle-ci est intermédiaire entre celle de W. robusta et celle de W.
filifera, mais se rapproche plus de la première que de la seconde :
341-1 ; le raphé est souvent de teinte plus foncée : 341-4.
B. — Caractères anatomiques.
a) Les téguments et l’albumen. La structure des téguments
diffère peu de celle de l’espèce précédente. Les cellules de l’albumen
présentent dans la partie centrale de ce tissu, un grand nombre de
perforations de diamètre inférieur à celles de W. filifera et W. robusta
et égal à 5 [X environ.
b) L’Embryon. L’embryon est polaire, horizontal ou très faible¬
ment incliné vers le bas, il est de forme nettement conique, avec une
légère dépression dorsale. L’axe radicule-gemmule est courbe, il est
incliné à 50° sur l’axe du cotylédon. La hauteur du cône embryon¬
naire est 1,7 mm, son diamètre, dans la partie la plus large : 0,8 mm ;
l’allongement est 2,1.
Conclusion. — Essai d’une détermination basée sur la morphologie
et l’anatomie des graines.
Le genre Whashingtonia constitue un ensemble homogène : les
trois espèces étudiées ont des graines légèrement allongées, faible¬
ment ou moyennement aplaties elles ne sont cependant jamais
sphériques. Le raphé mis à part, elles ont une ornementation à peine
visible, si ce n’est la présence de deux ou trois paires de nervures
allant du raphé à la face ventrale de la graine. L’embryon occupe,
à l’un des pôles, un point situé à l’extrémité de la ligne du raphé
parfois, il est en position légèrement ventrale par rapport à l’axe
d’allongement de la graine. Un certain nombre de caractères varient
d’une espèce à l’autre à l’intérieur du genre : la taille absolue de la
graine, le rapport des dimensions définissant l’allongement et l’apla¬
tissement, l’orientation et la forme de l’embryon, la structure des
téguments de la graine et celle de l’albumen. Aucun de ces caractères,
pris séparément ne permettrait de dire à quelle espèce on a à faire ;
en revanche, nous croyons pouvoir affirmer que si tous les caractères
ci-dessus concordent pour une graine donnée on a de grandes chances
d’arriver à une détermination exacte.
N. B. — Une bibliographie sommaire sera donnée dans la note suivante.
Laboratoire d’ Anatomie Comparée des Végétaux vivants et fossiles du Muséum.
— 408 —
Sur le génotype de Glyptodon Owen.
Par Robert Hoffstetter.
Il est classiquement admis que le genre Glyptodon Owen date de
1838 et que son génotype est Gl. clavipes Owen 1839.
Cependant, le genre et l’espèce ont été créés dans des conditions
exceptionnellement confuses, qui s’expliquent par le fait que Owen
a d’abord cru que tous les Glyptodontes du Pléistocène sud-américain
appartenaient à une même espèce, alors qu’on y distingue aujour¬
d’hui une dizaine de genres. Il en résulte qu’une étude critique des
publications d’OwEN pourrait entraîner la remise en question de
points fondamentaux concernant la nomenclature des formes les
plus classiques. Déjà Ameghino (1889, p. 780) remarquait, à propos
de Gl. clavipes : « La suerte de esta especie, en las descripciones, ha
sido verdaderamente desgraciada, y la confusion que reina a su
respecto constituye un laberinto del que casi no es posible salir sin
destruir la mayor parte de lo que sobre ella se ha publicado ».
Encore l’auteur argentin se préoccupait-il seulement de la définition
très imparfaite de l’espèce. En fait, le problème est beaucoup plus
grave, si l’on considère le matériel sur lequel a d’abord été fondé le
genre, avant la désignation de l’espèce.
Pour la discussion qui va suivre, il aurait été nécessaire d’examiner
tout le matériel critique, qui faisait partie des collections du College
of Surgeons de Londres. Le Dr A. Hopwood, à qui je me suis adressé
dans ce dessein, m’informe que, malheureusement, toutes ces pièces
ont été détruites par bombardement au cours de la dernière guerre.
Il s’ensuit que l’on ne peut tabler que sur les figures incluses dans les
publications, que je présenterai chronologiquement.
Les faits et leur interprétation.
1° En 1838, W. Parish est informé de la découverte, près du rio
Matanza (20 milles au S de Buenos Ayres), des restes d’un grand
animal cuirassé. La relation est accompagnée d’un dessin schéma¬
tique de l’animal fossile, et aussi d’une dent trilobée attribuée au
même individu. L’ensemble, examiné par R. Owen, fait l’objet d’une
courte note, insérée dans l’ouvrage de Parish sur Buenos Ayres,
qui était alors en cours d’impression (1838, p. 178 b-e et planche en
frontispice). Owen y propose le nom de Glyptodon pour « the genus
typified by this animal », mais sans dénomination spécifique.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
— 409 —
Le seul matériel examiné directement par Owen pour fonder son
genre est donc la dent, déposée au College of Surgeons (n° 516 du cat.
Owen 1845, inclus dans le n° 3589 du cat. Flower 1884), figurée par
Parish (1838, pl. front, fig. 2-3), par Owen (1841, pl. 10, fig. 1-2) et
ici-même (fig. 1 B). Or, comme il apparaît dans notre figure, cette
pièce concorde d’une façon satisfaisante avec celles de Panochthus 1 ;
elle diffère d’une façon très significative des dents de Glyptodon
(au sens classique des auteurs) par le dessin simple de la crête d’ostéo-
dentine, qui ne présente pas de ramifications secondaires.
Fig. 1. — Comparaison de dents de Glyptodontes X 3/4 : A. Panochthus tuberculatus
(Owen) ; B. type de « Glyptodon » Owen 1838 ; C. Glyptodon elongatus Burmeister ;
D. Glyptodon asper Burmeister. Les flèches indiquent la direction de l’avant de la
dent.
(B, d’après Owen; A, C , D , d’après Burmeister).
Le schéma de l’animal complet (Parish 1838, pl. front, fig. 1)
représente évidemment un Glyptodontidé. Mais il est par trop mala¬
droit pour apporter une base valable concernant les caractères géné¬
riques du fossile : la carapace est représentée comme une cuirasse
uniforme, portant de curieux lobes latéraux, sans que soient figurées
les plaques constitutives et leur ornementation (la position du
bombement principal de-la carapace au tiers antérieur suggérerait
un Panochthus, si l’on pouvait se fier à un tel dessin) ; la queue est
figurée comme un toit indivis, sans anneaux ni tubercules (s’agit-il
d’un étui caudal dont la partie inférieure aurait été détruite ?),
1. Le contour de la surface d’abrasion s’accorde au mieux avec la 3e dent supé¬
rieure gauche et avec la 3e dent inférieure droite de Panochthus tuberculatus. Cependant,
il pourrait s’agir d’une dent plus postérieure, si l’on tient compte de la courbure de la
pièce et aussi de la bifurcation d’une des branches d’ostéodentine ; une telle bifurcation,
mais plus marquée, se manifeste chez Panochthus, dans les dents supérieures 5 à 7 (lobe
postéro-interne) et dans les inférieures 4 à 8 (lobe antéro-interne).
— 410 —
sous lequel pendent d’énormes os-chevrons ; les pattes ont été
entièrement imaginées (« feet added conjecturally ») ; enfin le dessin
de la tête est évidemment inexact dans ses détails.
D’après la dent figurée, il semble bien qu’on ait affaire à l’animal
classiquement connu sous le nom de Panochthus. Cependant, on ne
peut exclure la possibilité que le squelette complet ait été celui d’un
Glyptodon (au sens classique) et qu’une dent isolée de Panochthus,
trouvée dans la même fouille, ait été attribuée au même individu et
envoyée en Angleterre.
2° Owen (1841, pp. 85-86) déclare expressément que c’est seule¬
ment après avoir proposé le genre Glyptodon pour le fossile du rio
Matanza qu’il s’est convaincu que d’autres pièces d’Argentine,
remises antérieurement par W. Parish au College of Surgeons,
devaient appartenir à la même espèce. Il s’agit des restes de deux
individus (voir Parish 1838, pp. 174-176), provenant de la région
du rio Salado (95 milles au S de Buenos Ayres, voir carte Clift
1835, pl. 43).
De l’un, provenant de Las Averias (N du rio Salado), il n’aurait
été récolté qu’une partie de la carapace (un fragment a été figuré,
mais non décrit ni nommé, par Clift 1835, pl. 46) et un mauvais
morceau de bassin, qui ne semble pas avoir été envoyé à Londres.
L’autre individu, découvert à Villanueva (S du rio Salado), a
fourni notamment (voir Owen 1841, p. 84) : une partie de mandi¬
bule avec 3 alvéoles (n° 517 cat. Owen = n° 3587 cat. Flower),
divers os des membres (n° 518-540 cat. Owen = n° 3590-3591 cat.
Flower ; les pièces du membre postérieur ont été figurées par Owen
1841, pl. 10, fig. 3, pl. 11-12, pl. 13, fig. 4-5), et quelques fragments
de carapace (ce sont probablement les n° 551-552 du cat. Owen =
3602 du cat. Flower, dont 3 pièces ont été figurées par Owen 1845,
pl. IV, fig. 1-5). Des moulages de ces os ont été envoyés dès la récep¬
tion des pièces à divers Musées (quelques-uns sont encore conservés
au Muséum de Paris), et ont été attribués à un grand Tatou par
Laurillard et par Pentland.
Les trois exemplaires (rio Matanza, Las Averias, Villanueva) ont
servi de cotypes à Owen pour fonder l’espèce Glyptodon clavipes
(évidemment nommée d’après les caractères du pied de l’individu de
Villanueva), dans un mémoire lu le 23 mars 1839 devant la Geolo-
gical Society, et publié en 1841 dans les Transactions ; mais un résumé
paraissait dès 1839 dans les Proceedings of the Geological Society et
dans les Annales des Sciences Naturelles.
Remarquons ici que les pièces trouvées aux environs du rio Salado
appartiennent bien au genre Glyptodon, tel qu’il a été compris par les
auteurs, mais non à Glyptodon Owen 1838.
3° Entre temps, des Glyptodontidés trouvés en Uruguay par
Sellow sont décrits par Weiss 1830 et par D’Alton 1834-35, et
411 —
Owen admet qu’il s’agit encore de Gl. clavipes. En réalité (voir
Paula Couto 1948, 1954), ces restes comprennent un fragment de
tube caudal de Panochthus et diverses pièces qui appartiennent au
genre Chlamydotherium Bronn 1838 nec Lund 1839 (= Boreostracon
Simpson 1929) et à l’espèce sello(w)i Lund 1840 (= subelevatus
Nodot 1857 = sellowi Paula Couto 1948).
4° Le catalogue des collections du College of Surgeons, établi par
Owen (1845), comporte une reconstitution de Glyptodon clavipes
(pi. I et II), dont les éléments sont empruntés à des individus divers
appartenant à des genres distincts. La carapace est figurée d’après
une cuirasse achetée postérieurement (n° 541 cat. Owen = n° 3584
cat. Flower) et provenant des pampas de Buenos Ayres ; le détail des
plaques est évidemment traité d’une manière très schématique, et
l’on remarquera en particulier l’étrange régularité des figures
centrales des plaques sur toute l’étendue de la carapace ; il est néan¬
moins certain qu’il s’agit bien d’un Glyptodon au sens classique. La
tête osseuse, incomplète, dont le détail apparaît pl. III du catalogue
Owen, correspondrait au même individu d’après Flower. Le bou¬
clier céphalique et la mandibule sont tirés du schéma de l’individu
du rio Matanza [Panochthus ?). La patte postérieure est celle de
l’exemplaire de Villanueva. L’antérieure est schématisée d’après les
pièces récoltées par Sellow en Uruguay [Chlamydotherium). Enfin
la queue, comme l’a démontré Ameghino, est celle d’un Sclero-
calyptus.
Comme pour ajouter à la confusion, dans les deux catalogues
d’OwEN et de Flower, toutes les pièces de la collection Parish
sont indiquées comme provenant du rio Matanza, en contradiction
avec les indications antérieures de Parish, de Clift et d’OwEN lui-
même.
Discussion.
Si, comme il a été fait jusqu’ici, on admet le genre Glyptodon
Owen 1838, fondé sur l’individu du rio Matanza, il faut reconnaître
que ce nom désigne en réalité le genre connu classiquement comme
Panochthus Burmeister 1866, ce dernier nom devant alors tomber en
synonymie. Par contre, les animaux classiquement désignés comme
Glyptodon devraient recevoir le nom de Schistopleurum Nodot 1855.
Il n’est pas besoin de souligner les inconvénients d’un tel boulever¬
sement de la nomenclature, qui reviendrait à modifier totalement
la signification de noms utilisés depuis plus d’un siècle.
Cependant, en toute rigueur, on peut admettre qu’en vertu du
principe de la nomenclature binominale, le genre n’existe qu’à partir
du moment où est nommée et définie l’espèce qui constitue le géno¬
type. Dans le cas présent, l’espèce clavipes a été créée en 1839
— 412 —
(Owen 1839 a, p. 112 ; 1839 b, p. 162) sur les 3 cotypes provenant
du rio Matanza, de Villanueva et de Las Averias. La seule solution
rationnelle pour sortir de la confusion consiste donc à désigner
comme lectotype de l’espèce l’individu de Villanueva, dont le pied
a d’ailleurs justifié l’appellation spécifique L Cette proposition
revient 1° à déclarer nul le genre Glyptodon Owen 1838 ; 2° à accepter
le genre Glyptodon Owen 1839, avec comme génotype Gl. clavipes
Owen 1839, fondé sur l’individu de Villanueva.
Il semble que les règles de nomenclature actuellement en vigueur
(voir Richter 1952) suffisent à légitimer la solution proposée ici.
Si cependant cela s’avérait nécessaire, la Commission de Nomen¬
clature pourrait être sollicitée en vue de statuer dans le même sens.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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London.
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1. Remarquons ici que Flower (1884) a proposé comme lectotype de Gl. clavipes
la carapace n° 541 d’Owen = n° 3584 de Flower. Mais cette proposition est irrecevable
car ce matériel n’a été mentionné et figuré qu’à partir de 1845, c’est-à-dire 6 ans après
la création de l’espèce. La pièce est d’ailleurs mal figurée, et il convient de souligner
ici la fragilité des « caractères spécifiques » tirés du dessin évidemment schématisé de
cette carapace, et attribués à Gl. clavipes.
— 413 —
of the Royal College of Surgeons of England, in-4°, vii -j- 391 p.,
10 pl., London (Taylor).
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Tatu fôssil do Brasil. Min. Agric., Dep. Nac. Prod. Min., Div. Geol.
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Brasilien in der Provinz S. Pedro do Sul und der Banda oriental
oder dem Staate von Monte Video ; nach den Sammlungen des
Herrn Fr. Sellow. Abh. Kon. Akad. Wiss. (5), Bd. 13 (Jahre 1827),
pp. 217-293, pl. I-V, Berlin.
— 414 —
Au SUJET DE DEUX TURRITELLA (GASTROPODA) FOSSILES :
T. (HaüSTATOR) SLANSKYI SP. NOV. ET T. (HAUSTATOR)
FORGEMOLLI C'OQ.
Par Ph. Brébion.
I. Turritella (Haustator) slanskyi, nouvelle espèce de Gastéropode
de l’Eocène inférieur du Dahomey.
Provenance. — Matériel provenant du Calcaire de Bapodji à
l’Ouest de Bopa dans le Dahomey et communiqué par M. Slansky 1.
Matériel. — Un moule externe permettant d’observer tous les
détails de l’ornementation.
Age. ■ — Il semble que le calcaire soit d’âge Paléocène, mais il ne
serait pas impossible qu’il soit un peu plus récent.
Description. — La coquille mesure 6 cm de longueur. Les tours
sont plans, leur hauteur représente les 4/5 de la largeur. L’ornemen¬
tation comprend : une carène postérieure, large, de profil arrondi,
au contact de la suture ; deux petits cordons qui divisent le reste du
tour en 3 parties à peu près égales. Chaque intervalle comprend un
filet médian. A la loupe on observe de nombreux filets très fins
Les stries d’accroissement ne sont pas visibles. La région de l’ou¬
verture n’est pas conservée.
Comparaisons. — Chez T. marocana Moret de l’Eocène marocain
(Moret : 1938, p. 34, pl. VII, fig. 34), la carène est beaucoup plus
forte et les cordons spiraux bien plus développés.
T. trivigiana Vinassa de Regny de l’Eocène supérieur italien
(Vinassa de Regny 1897, p. 189, pl. VII, fig. 22-25) et du Lutétien
(probable) du Maroc (Moret, 1938, p. 14, pl. IV, fig. 1-4 ; Salvan
1954, p. 126, pl. VIII, fig. 15-16) possède une carène tranchante
et beaucoup plus développée.
Chez T. doukantensis nob. du Paléocène du Dahomey (Brébion
1955, p. 244 fig.), la carène, étendue sur près du tiers du tour,
présente un flanc antérieur presque normal à l’axe de la coquille
et un flanc postérieur beaucoup plus étendu et très oblique ; de plus
l’ornementation spirale y est plus forte.
T. delettrei Coq. De l’Eocène inférieur d’Algérie (Coquand 1862,
1. J’adresse tous mes remerciements à M. Slansky pour la communication du
matériel et je me fais un plaisir de lui dédier l’espèce.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
— 415
p. 266, pi. XXX, fig. 1-2) et de l’Eocène inférieur et moyen du Maroc
(Moret 1938, p. 46, pl. VII, fig. 9-10 Salvan ; 1954, p. 125, fig. 52)
a une carène postérieure à bord mousse comme celle de notre espèce
mais plus développée, de plus elle est dépourvue d’ornementation
spirale.
Enfin T. turgissima Vinassa de Regny de l’Eocène supérieur
d’Italie (Vinassa de Regny 1897, p. 189, fig. 26-27) possède une
carène plus forte et à flancs dissymétriques dont la disposition est
inverse de celle de notre T. doukantensis.
Remarque. — L’existence d’une carène postérieure place cette
espèce dans le groupe de T. praecincta Conrad (Cossmann 1915,
p. 115, pl. VII, fig. 13) répandu en Amérique du Nord, Afrique du
Nord, Afrique occidentale et Italie (Eocène).
a. b.
Turritella ( Haustator ) slanskyi nov. sp.
Fig. a. — Holotype (gr. nat.).
Fig. b. — Détail d’un tour (X 2).
II.' — Un bon fossile du Crétacé terminal : Turritella ( Haustator )
forgemolli Coq.
1862. — Turritella forgemolli, Coquand, p. 265, pl. XXX, fig. 3.
1897. — Nerinea quettentis, Noetling, p. 57, pl. XIV, fig. 12, 12 a, 13.
1902. — Turritella forgemolli Coq., Quaas, p. 247, pl. XXV, fig. 38-40.
1904. — Turritella morgani, Dou ville, p. 332, pl. XLVII, fig. 1-14 (pars
olim. ?)
1906. — Turritella forgemolli Coq., Krumbeck, p. 114, pl. IX, fig. 4 a, b.
416 —
1912. — Turritella forgemolli Coq., Pervinquière, t. II, p. 42, pl. III,
fig. 1-5.
1913. — Turritella forgemolli Coq., De Stéfani : vol. XIX, p. 293, pl.
XXVII, fig. 11-14.
P1929. — Turitella sp., Rennie, p. 41, pl. IV, fig. 14.
P1935. — Turritella sp., Furon, p. 67, pl. VI, fig. 4.
1946. - — Turritella forgemolli Coq., Guaitani, pl. III, fig. 12.
1948. — Turitella morgani Douvillé, Delpey, p. 25, pl. V, fig. 6.
Cette espèce caractéristique a été souvent étudiée. J’en redonne
les caractères essentiels. Les tours sont plans avec parfois une
dépression médio-postérieure ; il existe un large bourrelet suturai.
Les stries d’accroissement, très sinueuses, sont particulièrement
marquées sur le bourrelet. L’ornementation spirale est variable, ce
qui donne un aspect polymorphe à cette espèce ; les formes jeunes
possèdent des filets bien nets, en nombre variable, qui s’atténuent
peu à peu et même disparaissent chez les échantillons de grande
taille.
Cette Turritelle est localisée dans le Maestrichtien-Danien dont
elle est un bon fossile stratigraphique en raison de sa vaste répar¬
tition géographique.
Elle a été signalée sous des noms divers en Afrique du Nord
(Algérie, Tunisie, Maroc) dans le moyen Orient (Iran, Beloutchis-
tan) à Madagascar et peut être en Angola.
Je l’ai observée dans des fragments de dalles à Turritelles pro¬
venant du Soudan saharien et communiqués par M. Radier. Dans
ces mêmes dalles Perebaskine à décrit une forme nouvelle qu’il
appelle T. trempina Carez v. sudanensis ; je ne pense pas que ce soit
l’espèce que j’ai pu examiner. (Perebaskine, 1932, p. 109, fig. 11,
pl. V, fig. 5).
Enfin en étudiant des collections de la S. E. R. P., j’ai pu cons¬
tater l’existence de cette espèce au Cameroun (Petite Dibombé et
Safa).
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
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1955. — Brébion Ph. — Turritella doukantensis nouvelle espèce de Gas¬
téropodes du Paléocène du Dahomey — Bull. Mus. 2e série,
t. XXVII, n° 3.
— 418 —
Absorption du cristallin de Rana esculenta
ET D'ANGUILLA VULGARIS.
Par E. J. Denton.
Méthode. — Les cristallins d’ Anguilla vulgaris et de Rana esculenta
n’ont que quelques mm. de diamètre et leurs distances focales sont
du même ordre. Les méthodes utilisées avec des cristallins plus
grands sont difficilement utilisables pour ces petits cristallins. Il a
fallu trouver une autre méthode.
L’appareil est un spectromètre à optique de quartz. La fente
d’entrée de 0,2 mm. de largeur est faite avec deux lames de rasoir
de façon à donner une surface plate. On a fait des trous d’un cm.
de diamètre dans quelques feuilles de caoutchouc destinées à être
posées sur une lamelle de quartz ; elles forment ainsi une cuvette
d’une profondeur variable suivant le nombre et les épaisseurs de
caoutchouc choisies.
L’animal tué, un cristallin disséqué immédiatement est placé
dans une de ces cuvettes. La profondeur est réglée pour être un peu
moindre que celle du cristallin. La cuvette est remplie d’une solution
de Ringer et fermée par une lamelle couvre-objet en verre.
Cet ensemble est posé contre la fente d’entrée, la lamelle couvre-
objet contre la fente (voir fig. 1) et maintenue en place avec de la
pâte à modeler (pour faciliter la mise en place on peut enlever la
fenêtre du spectromètre). Le cristallin, légèrement aplati, se trouve
alors dans un milieu physiologique et n’est séparé de la fente que
par l’épaisseur de la lamelle couvre-objet (0,18 mm.). Il est placé
de façon à couvrir à peu près la moitié de la fente d’entrée. Le
spectre formé sur la plaque photographique est donc divisé en deux
parties ; l’une formée par la lumière qui passe à travers le cristallin
et l’autre par la lumière qui passe à travers une solution de Ringer
de même épaisseur.
La lumière vient d’une surface de papier blanc placée obliquement
devant la fente d’entrée. Le papier qui est éclairé par une lampe
à mercure, agit pour le spectromètre comme une source de lumière
très étendue et presque uniforme (fig. 2).
La pose peut être réglée, soit en mettant des diaphragmes dans
le système optique du- spectromètre, soit en changeant le temps
de pose. En déplaçant la plaque photographique on peut prendre
8 spectres de poses différentes sur la même plaque. Les mesures
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
419 —
sur les plaques sont faites avec un microphotomètre de la maison
Kipp et Zonen.
Analyse de la Méthode. — Supposons une source de lumière plane
uniforme SS (fig. 3) infiniment étendue et parfaitement diffusante.
Le flux quittant un plan XX (dans notre expérience la fente d’entrée
est effectivement dans un tel plan) parallèle à cette source est exac¬
tement le même que celui qui quitte la source elle-même. Si on met
Fig. 1. — Le cristallin sphérique de l’anguille en place devant la fente d’entrée du
spectromètre : a) Coupe verticale ; b) Coupe perspective perpendiculaire à la fente.
un objet réfringent, mais non absorbant, entre ces deux plans
(SS et XX) la distribution du flux quittant XX reste la même.
Sinon la répartition de la lumière dans le plan XX ne serait plus
uniforme et on obtiendrait des points où le flux serait plus grand
que celui de la source elle-même. On peut montrer que cela est incom¬
patible avec la seconde loi de thermodynamique.
Dans le cas de notre expérience la source n’est pas infiniment
étendue mais on ne s’occupe que des rayons de lumière contenus
dans l’angle d’ouverture du spectromètre et l’approximation est
certainement assez bonne pour la majeure partie du diamètre du
cristallin.
— 420 —
La méthode est très simple à appliquer et on obtient côte à côte
le spectre de la lumière qui a traversé le cristallin et le spectre de
comparaison dont la lumière a traversé une égale épaisseur de solu¬
tion de Ringer (voir fig. PI, P2, P3).
Cette méthode donne une idée de l’absorption du cristallin non
seulement pour un trajet à travers la région centrale du cristallin
f ^ Lampe à
a mercure
Fig. 2. — L’éclairement du spectromètre. Le cristallin se trouve devant la fente
d’entrée. (Sur la figure, la lampe à mercure a été rapprochée de la surface diffu¬
sante).
mais aussi pour ses parties périphériques. Cela est important car
les résultats donnés ci-dessous pour le cristallin de la grenouille
montrent qu’on ne peut pas prévoir l’absorption de la périphérie
d’un cristallin si on ne connaît que ses dimensions et l’absorption
à travers son centre.
S
S
Objet _
réfringent^^
Lumière
diFFusante
X
X
Fig: 3
Fig. 3. — Absorption du cristallin de Rana esculenta et à’ Anguilla vulgaris.
Avec cette méthode on a un peu d’incertitude pour la mesure
de l’épaisseur de cristallin traversée par la lumière. La lumière quit¬
tant le cristallin et entrant dans l’angle d’ouverture du spectro¬
mètre est presque perpendiculaire au plan de la fente d’entrée,
c’est-à-dire dans la direction 00' l'fig. 4). On peut voir que la
lumière qui émerge en un point P du cristallin dans la direction PR
parcourt toujours un trajet PM plus long que le trajet PN qu’elle
Longueur
313 d ' onde
\
421 —
suivrait si le cristallin avait le même indice de réfraction que le
milieu qui le baigne. [Le cristallin étant constitué par des couches
d’indice différent, le trajet PM est en réalité courbe et par consé¬
quent encore plus long que celui qui est représenté sur la figure 4],
Si par exemple la lumière suit le trajet indiqué dans la fig. 4, la
lumière quittant le cristallin parallèlement à l’axe 00' et à une
distance de cet axe égale à 0,7 r (r était le rayon du cristallin) a
traversé une épaisseur de 1,6 r au lieu de 1,4 r. En tous cas l’effet
est très peu important près de l’axe où on a fait les mesures pré¬
cises.
I
K
Fig. 4. — Trajet de la lumière à travers le cristallin de l’anguille. En vérité le trajet PM
dans le cristallin est probablement plus long parce que courbe.
Résultats : chez Anguilla vulgaris. - Les mesures étaient faites
sur les cristallins de 3 anguilles argentées. Un exemplaire des pho¬
tographies des spectres utilisés pour ces mesures est montré (fig. PI
et P2). On peut voir que le cristallin est très transparent pour les
longueurs d’onde supérieures à 365 mp. et que l’absorption qui
s’accroît très lentement entre 365 m;r et 313 mjx, augmente ensuite
si vite qu’un côté de la raie 313 mp. est beaucoup plus absorbé que
l’autre. Ces photographies montrent que la lumière qui traverse
les parties périphériques du cristallin dont l’épaisseur est moindre
est moins fortement absorbée. D’autres photographies faites avec
le noyau du cristallin tout seul montrent que ses propriétés d’ab¬
sorption sont sensiblement les mêmes que celles du cristallin entier
(voir fig. PI, P2).
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
27
— 422 —
Ce sont les résultats auxquels on pouvait s’attendre en admettant
que les différentes parties qui constituent le cristallin ont les mêmes
propriétés au point de vue absorption. Mais en fait le cristallin de
l’Anguille présente une structure très hétérogène avec un noyau
très dur d’un indice de réfraction très élevé entouré d’une écorce
molle.
La figure 5 montre les courbes d’absorption des 3 cristallins
d’anguille. Ces mesures d’absoprtion correspondent au centre du
cristallin.
Fig. 5. — Courbes d’absorption des cristallins d’ Anguilla vulgaris.
Chez Rana esculenta. — Les mesures étaient faites sur les cris¬
tallins de 3 Rana esculenta. Des exemplaires de photographies
utilisés pour ces mesures sont montrés sur les fig. PI et P3.
On peut voir que tout le cristallin est peu absorbant pour les
longueurs d’onde supérieures à 400 mp et absorbe très fortement le
proche ultraviolet de longueur d’onde inférieure à 313 mp. Entre
ces deux longueurs d’onde il y a un résultat imprévu : c’est que l’ab¬
sorption à travers le centre du cristallin est beaucoup moins forte
qu’à travers les parties périphériques où cependant le trajet de la
lumière dans le cristallin est plus court (voir la raie 365 mp sur la
— 423 —
fig. P3). Le cristallin de Rana esculenta, qui paraît de structure
assez uniforme, montre donc de grandes différences au point de vue
de l’absorption entre ses parties extérieures et ses parties centrales.
Des photographies faites seulement avec une partie centrale du
cristallin montrent que celle-ci est plus transparente au proche
ultraviolet que la partie extérieure.
La fig. 6 montre les courbes d’absorption des 3 cristallins de
Rana esculenta. Ces mesures d’absorption correspondent au centre
du cristallin.
Expériences de Contrôle. — On aurait pu craindre que par suite
de réflexion successive entre le cristallin et la lamelle couvre-objet,
des rayons parasites n’ayant pas traversé le cristallin viennent se
superposer sur le spectre correspondant au cristallin.
Pour s’assurer qu’il n’en est pas ainsi, on a fait l’expérience sui¬
vante : un cristallin a été enduit de peinture noire sur une partie
d’une de ses faces et cette face a été mise contre la fente (voir fig. 7).
Les spectres obtenus dans ces conditions (voir fig. PI, P2) montrent
que pour aucune longueur d’onde il n’y a chevauchement de la
lumière autour de cette tache noire. L’image donnée de la fente
Bulletin du Muséum, 28 série, t. XXVII, n° 5, 1955. 27.
— 424 —
sur la photographie est très nette, la distribution verticale (c’est-à-
dire perpendiculaire à la dispersion de la lumière) sur l’image cor¬
respond donc bien à la répartition de la lumière sortant de la surface
postérieure (contre la fente) du cristallin.
Discussion. — ■ On a déjà discuté ailleurs (Denton E. J. 1955)
le fait que les grandes différences d’absorption des cristallins peuvent
être des adaptations de la vision aux mœurs.
Fig. 7. — Une tache noire sur un cristallin semblable à celle utilisée pour l’expérience
de contrôle (voir fig. 1 et P2 E).
Chez Rana esculenta. — La partie centrale du cristallin, c’est-à-dire
la partie la plus vieille, est aussi la plus transparente. C’est le con¬
traire de ce qu’on trouve pour le cristallin humain (Skoji Y. 1923),
(Kohler A. et Tobgy A. F. 1928). Il faut supposer que le cris¬
tallin du têtard est, comme celui de Y Anguilla vulgaris, très trans¬
parent au proche ultraviolet et que les couches externes du cris¬
tallin qui s’ajoutent plus tard sont plus absorbants.
Chez Anguilla vulgaris. — Par sa structure le cristallin d’ Anguilla
vulgaris est très proche de celui d’un autre poisson : Chloropthalmus
Agassizii ; il a un noyau très dur presque pierreux et une écorce
molle. Malgré ces ressemblances morphologiques et mécanique,
Chloropthalmus Agassizii possède un cristallin dont le noyau et
l’écorce sont tous deux très absorbants pour toute longueur d’onde
inférieure à 440 mu, tandis que chez Anguilla vulgaris, le noyau
et l’écorce sont tous deux transparents jusqu’aux environs de 310 mp..
— 425 —
Il semble donc probable que les différences d’absorption viennent
surtout des substances renfermées dans la structure protéique
plutôt que de cette structure elle-même.
Sommaire. — On donne une méthode pour mesurer le spectre
d’absorption de petits cristallins. Cette méthode fournit en même
temps des mesures d’absorption correspondant aux différentes zones
du cristallin.
Le cristallin d’ Anguilla vulgaris est très transparent pour le proche
ultraviolet de longueur d’onde supérieure à 313 mp. La limite de
transparence est très nette et change peu avec les différences d’épais¬
seur du cristallin qu’on trouve chez les anguilles argentées. S’il y a
une différence d’absorption des constituants entre le noyau et l’écorce
du cristallin, elle est très petite bien que ces deux parties soient de
structure très différentes.
Le cristallin de Rana esculenta qui paraît d’une structure assez
uniforme montre des différences d’absorption entre ses parties
périphérique et centrale.
Pour les longueurs d’onde supérieures à 400 mp les deux parties
transmettent presque toute la lumière ; pour les longueurs d’onde
inférieures à 313 mp, elles transmettent moins que 1/1000 de la
lumière ; entre ces deux longueurs d’onde on a montré une hétéro¬
généité du cristallin qui vient du fait que les parties centrales
qui sont plus vieilles sont plus transparentes à ces longueurs d’onde
que les parties périphériques.
Je tiens à remercier l’ Université d’Aberden et le Carnegie Trust pour
les Universités d’ Écosse qui m’ont donné la possibilité de venir en France
et de poursuivre mes recherches au Laboratoire du Professeur Yves
Le Grand à qui j’exprime toute ma reconnaissance pour son aimable
hospitalité et l’intérêt qu’il a bien voulu prendre à mon travail. Je remercie
également Mlle Jacqueline Lenoble qui m’a beaucoup aidé.
BIBLIOGRAPHIE
Arhuga (A.). — Bull. Soc. Ophtal. France, pp. 727-734. 1952.
Denton (E. J.). — Recherches sur l’absorption de la lumière par le cris¬
tallin des poissons. Bull. Musée Océanogr. Monaco (pas encore publié).
Kôhler (A.) et Tobgy (A. F.). — Arch. Augenheilk., 99 (1928), 263-280.
Nordmann (Jean). — Biologie du cristallin. Masson et Cle, Paris. 1954.
Shoji (Y.). — Ann. Ocul., 160 (1923), 356-379.
426
Teneur en eau, air et particules solides
DANS LES SABLES ET LES TANGUES DE LA CÔTE OUEST
du Cotentin.
Par J.-M. Turmel.
La végétation phanérogamique maritime de la côte Ouest du
Cotentin et ses relations avec quelques facteurs écologiques ont
déjà été étudiés par plusieurs auteurs : R. Meslin, J. Jacquet,
G. Lemée, J.-M. Turmel...
J’envisagerai ici principalement les variations de la teneur en air
des sols des dunes et des formations plus ou moins souvent exondées
par la mer à l’intérieur des estuaires. Ces mesures ont été effectuées
en différents points de la côte depuis Granville jusqu’à Carteret
(Manche) entre le 4 et le 11 avril 1955.
La teneur en air des sols est un facteur très important pour la
vie des plantes ; malheureusement trop peu étudié en synécologie
malgré les recommandations de Braun-Blanquet et de son école.
J’ai suivi ici la technique mise au point par R. Siegrist et diffusée
en France par H. Meier (S. I. G. M. A. N° 9, 1931) ; j’ai en même
temps prélevé des échantillons destinés à la détermination de la
teneur en eau par la méthode classique (pourcentages exprimés en
fonction du poids). Ce faisant, il est possible de connaître le pour¬
centage de la teneur en eau en fonction du volume et d’en déduire
le pourcentage en volume des particules solides. Ce type de pour¬
centage rapporté au volume est très rarement donné, mais comme le
dit Krammer, semble cependant de beaucoup le plus logique ; en
effet c’est le volume d’eau existant par unité de volume qui est
intéressant pour le développement des êtres vivants et non pas le
rapport du poids d’eau au poids de terre.
Je donnerai également dans cet article quelques mesures de
capacité minima en eau des sols étudiés, obtenues suivant la tech¬
nique de Heinrich qui renseigne utilement sur la granulométrie
des sols étudiés.
A. — Associations des dunes.
Cinq types de stations ont été examinés correspondant aux cinq
groupements bien caractéristiques des dunes mobiles et des dunes
fixées.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 5, 1955.
— 427 —
a) Dunes mobiles.
1. Pour la zone à Agropyrum junceum, où l’ensablement annuel est
d’environ 40 cm, le sol étant formé de sable presque pur, la teneur
en eau est très faible (Moy. : 2,9 % en poids ; en volume 5,2 ; de
4,7 à 5,7) ; le volume en air est assez élevé 42,4 % en moyenne
(8 mesures de 38 à 44,5), le volume des particules solides donne donc
en moyenne 55,3 % (de 54,3 à 56,3 %) 1.
2. Pour la zone à Psamma arenaria, où l’ensablement ne dépasse
pas 20 cm par an et où l’humidité est de 3,2 % en poids, soit 5,3 %
en volume, la moyenne des teneurs en air indique une très faible
différence avec la zone à Agropyrum (40,8 % — 6 mesures), tout
en ayant les mêmes extrêmes de variation (37,4 à 44,5) ; il résulte
de là que le pourcentage en matières solides se trouve légèrement
plus fort (56,1 % en volume). La capacité minima en eau pour ce
type de sol présente une valeur très faible (8,2 %) dénotant un
sable grossier sans matière organique.
b) Dunes fixées.
3. Les pelouses hautes plus ou moins horizontales des dunes
fixées, qui ne subissent que peu ou pas d’ensablement (annuelle¬
ment moins de 5 cm) sont encore formées de sables grossiers mais
contiennent également de fines particules organiques qui retiennent
fortement l’eau ; aussi peut-on y déceler d’assez fortes teneurs en
eau, 11,8 %, ce qui correspond à un pourcentage en volume de
18,4 %. La teneur en air a une valeur comprise entre celles des
deux zones précédentes ; elle est due probablement au chevelu
des nombreuses racines qui se trouvent dans ces sols ( Festuca
dumetorum) (Moy. : 41,3; de 35 à 45,2). Il en résulte une valeur
nettement plus faible pour la teneur en matières solides (Moy. :
43 % ; de 45,5 à 40,6). La valeur de la capacité minima en eau
confirme que dans ce sable grossier se trouvent des particules fines
(humus) qui retiennent fortement l’eau (24,0).
4-5. Dans les deux autres types de stations, fond de panne et
pentes exposées au Sud les résultats font apparaître toujours la
même teneur en air (40 % en moyenne) et environ 53 % en volume
de matières minérales. La teneur en eau est par contre très diffé¬
rente d’une station à l’autre, la face Sud étant évidemment très
sèche 2,7 % alors que le fond de panne possède encore 5,7 % en
poids, ce qui donne respectivement en volume 4,1 et 9,4 %.
J’ai résumé, dans le tableau suivant, les résultats obtenus pour
tous ces types de stations ; j’y ai ajouté les valeurs trouvées dans les
1. Les moyennes des pourcentages des teneurs en air étant faites sur un beaucoup
plus grand nombre d’expériences que celles qui correspondent aux teneurs en eau et
volume des particules, il ne peut donc être question de retrouver exactement la somme
de 100 en additionnant ces trois moyennes.
428 —
stations des cordons dunaires des marais qui se rattachent entière¬
ment aux dunes quoique leur localisation soit au milieu des marais.
Ces diverses valeurs très voisines dans leur ensemble montrent
donc l’homogénéité qui existe dans les sols des stations de dunes.
Seules les pelouses hautes horizontales des dunes fixées qui évoluent
lentement vers le climax de la région accusent des différences quel¬
que peu sensibles par rapport aux autres stations ; ce sont en effet
ces stations et elles seules qui possèdent un tapis végétal très dense.
B. — Associations des estuaires.
C’est surtout la dénivellation par rapport au niveau des hautes
mers qui importe pour l’implantation et le développement des asso¬
ciations maritimes des estuaires ; au milieu des estuaires, dans la
partie la plus basse recouverte par toutes les marées hautes, même
celles de morte-eau, on trouve la « slikke » sans végétation phanéro-
gamique sauf parfois sur ses bords (association à Salicornia et
Spartina). Au-dessus de la slikke, séparée d’elle, soit par un petit
glacis, soit par une falaise abrupte, on trouve le « schorre » où l’on
ne reconnaît qu’une seule association malgré les nombreux faciès
que l’on peut y voir ( Glyceria , Obione ). Au-dessus encore se loca¬
lisent les associations liées soit aux faciès sableux (associations à
Statice et à Franckenia), soit à un faciès riche en eau douce (associa¬
tion à Juncus maritimus ).
1. La slikke : Cinq mesures ont été faites dans les quatre marais
d’Agon, Blainville, Lessay et Portbail, à la limite entre le schorre
et la slikke, tantôt sur le rebord de la falaise du schorre, tantôt sur la
— 429
partie en pente douce ; les résultats des mesures de la teneur en air
sont très cohérents et très bas (Moy. : 7,3 ; de 7 à 8,4). Une mesure
de teneur en eau a donné 21,9 % par rapport au poids ce qui corres¬
pond à un pourcentage de 42,1 en volume laissant donc 49,5 % du
volume pour les particules solides. La valeur moyenne de la capacité
minima en eau de ces sols est assez élevée, 37,2, et indique donc
d’assez fortes teneurs en particules fines.
2. Le Schorre : Dans la zone de Glyceria-Obione j’ai effectué
34 mesures de teneur en eau ; leur moyenne donne 16,4 % avec des
valeurs extrêmes variant de 7,7 % à 30,3 % réparties comme l’in¬
dique le tableau suivant :
Les stations qui ont des pourcentages élevés de 18, 29 et 30 %
(Six stations) correspondent à des faciès sableux dus les uns à
la proximité des stations à Statice et à Franckenia, les autres à un
ensablement accidentel provenant de dunes mobiles très proches.
La teneur en eau est toujours très élevée (33,2 % comme moyenne
de 18 mesures, par rapport au poids), ce qui donne 52,3 % du volume
occupé par l’eau, ne laissant donc que 33,7 % du volume pour les
particules solides. Il semble bien après cette première étude que
l’on ne puisse lier la variation (de 7 à 16 %) de cette teneur en air
avec les divers faciès de cette association. Cependant on peut
remarquer que, par suite de l’époque où ces mesures ont été faites,
seule la moitié de cette zone était recouverte par les hautes mers et
que seules les stations qui ont été recouvertes par les flots ont des
valeurs de leur teneur en air en dessous de 11 %. Il faut cependant
signaler que même dans ces stations, tout le sol n’est pas humecté
par l’eau et que uniquement 4 ou 5 cm sont parfaitement imbibés
ainsi que l’indiquent les résultats ci-après : Dans un faciès à Obione
les 4 premiers centimètres ont une teneur en eau de 48,5 % et vers
les 10 cm on ne trouve seulement que 35,9 % en poids ; dans uné
touffe de Glyceria les résultats sont sensiblement analogues (48,1 et
39,3 % en poids respectivement en surface et et en profondeur).
La capacité minima en eau est en moyenne 42,8 pour 25 mesures,
toutes les valeurs étant élevées et indiquant un fort pourcentage
en limons et argiles.
C’est dans la partie haute de cette zone, dans le havre de Lessay
que se localise Artemisia maritima. Dans cette station on trouvait
— 430
comme pourcentage 30,2 % en poids pour la teneur en eau, soit
50,6 % en volume ; 12,7 % pour la teneur en air et 36,7 % pour le
volume des particules solides ; la capacité minima en eau (38,7 %)
correspond sensiblement à la valeur moyenne trouvée pour 25 de
ces stations.
3. Zone à Statice : Au-dessus de cette zone à Glyceria et Obione
se place la zone à Statice qui fait transition avec le faciès très sableux
des cordons dunaires ou des plages sableuses des estuaires. Sur les
sept mesures de teneur en air, trois faites dans les havre de Port-
baie ont des valeurs très basses (8,5 %) et une relativement haute
teneur en eau (32, 3% en poids — 47,5 % en volume). Il reste donc
un volume de 44,5 % pour les particules solides. Ces mesures corres¬
pondent à un niveau assez bas comme l’atteste la présence de
Glyceria ; la capacité minima en eau est très forte pour ces trois
stations (61,1 %) dénotant encore ici une teneur importante en
particules fines. Au contraire dans les havres de Blainville et d’Agon
(4 mesures) les valeurs de la teneur en air sont beaucoup plus fortes
(Moy. : 20,1 %) et les teneurs en eau plus faibles (10,9 % en poids — -
19,3 % en volume) ; la capacité minima en eau étant moitié plus
faible, 29,1 % indiquant ainsi un fort pourcentage de particules
sableuses.
4. Zone de Franckenia : La zone à Statice est terminée à sa partie
supérieure par un petit niveau où pousse Franckenia laevis. Cette
plante ne vit que dans un sol à teneur en air beaucoup plus forte
(Moy. : 30,5 ; de 27,5 à 32,5) ; la teneur en eau (12, 9 % en poids ;
20,8 % en volume) correspond sensiblement à celle de la zone
supérieure à Statice ; le volume restant pour les particules solides
est de 46,7 % ; mais la capacité en eau est encore plus basse (Moy. :
15,3) et se rapproche ainsi de celle qui est caractéristique de la zone
sableuse.
5. Flèches de sables : Au-dessus, soit sur le sommet de petites
flèches de sable, soit sur la plage au pied des dunes, on trouve une
végétation psammophile : Plantago coronopus, Saxifraga tridactylites,
Mibora verna, Erodium circularium, Barbula ruralis, Trifolium minus,
Sedum acre, Festuca Dumetorum, Draba verna, Agropyrum junceum.
Les teneurs en air sont très voisines de celles des dunes (Moy. :
38,2 ; de 37 à 39,5) . Les teneurs en eau en volume sont très faibles
(Moy. : 4,5 % en poids ; 8,2 % en volume) ; il en résulte un volume
pour les particules solides de 53,7 qui correspond à celui trouvé
pour les dunes. La capacité minima en eau (8,3) est presque iden¬
tique à celle des dunes mobiles et précise donc que ces sols ont
même granulométrie.
6. Zone à Juncus : Elle correspond, au niveau des sourcettes
d’eau douce qui sourdent sur ces plages sablo-vaseuses. Les mesures
— 431
que j’ai pu faire dans les havres de Brehal, Tourville, Agon, Lessay
et Portbail montrent une très petite teneur en air (6,7 % de moyenne ;
de 5 à 8,4, cette dernière prise étant cependant composée mi-partie
tangue et sable) ; les teneurs en eau sont toujours très élevées
(31,8 % en poids ; 49,6 % en volume) et peuvent même aller jusqu’à
67,6 % ! Ces très hautes teneurs en eau correspondent aux pour¬
centages en eau qui restent dans ces sols après le ressuyage (52, 8 %
en moyenne). Le volume restant pour les particules solides est en
moyenne de 45 % mais est très variable d’un sol à l’autre de
24 % à 63,5 %).
J’ai rassemblé dans le tableau suivant les données relatives aux
stations plus ou moins tangueuses des estuaires :
Ces premiers résultats relatifs aux teneurs en eau, air et particules
solides permettent de montrer l’homogénéité des sables dans les
diverses parties des dunes soit mobiles soit fixées ce qui confirme
les résultats que les études de granulométrie m’avaient déjà montré
11949). Dans les marais le mélange de sable et d’éléments fins en
quantités très variables crée des milieux assez différents les uns
des autres qui de ce fait possèdent un tapis végétal fort varié.
Laboratoire de Culture du Muséum.
Le Gérant : Marc André.
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mencée en 1936. (Sans périodicité).
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Notulæ Systematicæ. (Directeur, M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro-
gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ;
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Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934).
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’ H istoire naturelle
à Dinard. (Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin
à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule).
Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ;
adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée
de l’Homme).
Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de
Chimie ; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange).
Travaux du Laboratoire d’ Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange).
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée (remplace la
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis le
1-1-1954). Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale. Abonnement,
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Revue Algologique. (Directeurs MM. R. Lami et P. Bourrelly, Labora¬
toire de Cryptogamie; paraît depuis 1924; Nouvelle série à partir
du 1er janvier 1954, abonnement, France, 1.000 fr., Etranger 1.200 fr.).
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mme Y. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement, France, 1.500 fr.,
Etranger, 2.000 fr.).
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique).
(Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis
1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 1400 fr., Etranger,
2000 fr.
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬
teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 1000 fr. ; Étranger, 1400 fr.).
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLART. - 30-12-1955.
Tome XXVII
2° Série
DÉCEMBRE 1955
SOMMAIRE
Pages
Communications :
P. Bordet. Traces de Yéti dans PHimalaya . 433
J. Berlioz. Note sur un cas inédit de mélanisme chez les Rapaces . 440
J. Guibé et AI. Lamotte. Un nouveau Ranidc d’Afrique occidentale : Rana
(Ptychadaena) tournieri n. sp . 442
P. Chabanaud. Rectifications afférentes à la nomenclature et à la systématique
des Pleuronectiformes du sous-ordre des Solcoidei . 447
J. -AI. Démangé. Complément à la description de Lithobius Duboscqui var.
exarmatus Brôl. (Alyriapodes Chilopodes) . . 453
G. Ranson et Mlle L. de AIedeiros. Observations sur l’anatomie de Planorbis
planorbis (Linné) . 454
A. Pruvot-Fol (Mme). Les Arminiadae ( Pleur ophyllidiadae ou Diphyllidiadae)
des anciens auteurs . 462
A. Guillaumin. Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie. CIX. Plantes
récoltées par AI. AlacKee (suite) . 469
C. Ginieis. Observations morphologiques et anatomiques sur les graines do
Palmiers : IL Pritchardia pacifica Seem et Wcndl . 477
R. Hoffstetter. Remarques sur la classification et la phylogénie des Alasto-
dontes sud-américains . 484
Ed. Boureau. Étude paléoxylologique du Sahara (XXII) : sur un Cycadeomyelon
Chevalieri n. sp., récolté dans lo Continental intercalaire de Timimoun
(Sahara Central) . * 492
R. Abrard. Contribution à l’Étude hydrogéologique du Bassin de Paris. Cin¬
quième supplément . 500
Table des matières du tome XXVII . 513
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1955. — N° 6.
411e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
1er DÉCEMBRE 1955
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR A. GUILLAUMIN
COMMUNICATIONS
Traces de Yéti dans v Himalaya
Par P. Bordet.
C’est à titre de géologue, envoyé en mission par le Centre National
de la Recherche Scientifique, que j’ai accompagné en 1954 et 1955,
les deux expéditions françaises au Makalu, organisées par la Fédé¬
ration française de la Montagne, avec le concours du Club Alpin
Français ; mais c’est le hasard, ainsi qu’on va le voir, qui m’a mis
en présence de traces de Yéti que je ne recherchais nullement.
Le 6 mai 1955, l’ascension du Makalu entrait dans sa phase ter¬
minale. Les alpinistes solidement installés au camp III (6.300 m.)
se préparaient à atteindre le col du Makalu (7.400 m.). Il était
évident que la conquête du sommet serait bientôt réalisée — ou ne
le serait jamais. En fait, les cordées parvinrent au sommet, comme
on le sait, les 15, 16 et 17 mai.
D’accord avec le chef de l’expédition J. Franco, je comptais
rentrer par Kathmandu, pour étudier la Géologie de cette partie
du Népal ; j’avais en perspective un long mois de marche qu’il
fallait terminer avant l’arrivée de la mousson. Il était temps que je
quitte l’expédition. M. Latreille, géologue lui aussi, se préparait
à en faire autant. Il était entendu qu’il passerait par les cols du
Hungu, pour atteindre directement la Solo Khumbu et sa capitale
Namché Bazar — itinéraire que j’avais déjà suivi en 1954. Pour
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
28
— 434 —
moi, je comptais rejoindre Kharikhola sur la Dudh Kosi, où nous
avions rendez-vous, par un itinéraire dont parlaient les sherpas,
itinéraire qui passait par la vallée de l’Arun, la région de Dingla,
puis toute une série de cols aux noms barbares, mais qu’il n’avait
pas été possible de situer exactement sur les cartes. J’avais donc
devant moi quinze jours au moins de marche dans l’inconnu.
De toutes manières, pour sortir de la vallée du Barun, où nous
nous trouvions, il fallait traverser les cols du Barun, point de pas¬
sage obligatoire de la piste se rendant à Sédoa, premier village au
sortir de la haute montagne. Il y a trois cols, échelonnés à une heure
de marche l’un de l’autre, entre 4.100 et 4.200 m. d’altitude. Des
lacs se trouvent dans les cirques glaciaires qui les séparent.
Le 7 mai, je quittai le camp I (5.300 m.), où je me trouvais,
au pied du Makalu. J’étais accompagné par Ang-Bao, sherpa de
Darjeeling et par quelques porteurs transportant vivres et bagages.
Nous passons la nuit du 7 au 8 au camp de base (4.700 m.) et je
change de porteurs. Mon groupe comprend désormais sept hommes
dont quatre sherpas de Solo Khumbu qui rentrent chez eux après
avoir essayé, sans succès, de franchir les cols du Hungu (6.000 m.),
trop dangereux pour eux.
Le 9, nous sommes à Yanlé (3.800 m.). Le 10, nous descendons le
Barun jusqu’au départ de la piste montant vers les cols du Barun.
Là, un de mes porteurs arrive tremblant de fièvre, avec une forte
crise de paludisme. Je lui donne des médicaments, mais le reste de
l’étape doit être écourté ; nous montons seulement jusqu’à une
cabane située à mi-hauteur du col. Pendant la montée, nous croisons
le « postman » qui apporte le courrier de Jogbani, terminus du che¬
min de fer, à 250 km. au Sud. Il est accompagné pour cette étape
par un jeune homme, car il craint de s’engager seul sur cette partie
de l’itinéraire « à cause du Yéti » 1. Il nous dit que les cols sont
fortement enneigés et qu’il a éprouvé des difficultés pour les franchir.
Le lendemain 11, nous reprenons la montée et trouvons en effet
la neige à 150 m. en dessous du premier col, juste à la limite de la
forêt de rhododendrons. C’est la neige d’hiver qui n’a pas encore
fondu. Elle est profonde et mouillée et il est pénible d’y marcher,
car on enfonce beaucoup et on glisse. Les traces du postman et de
son compagnon y sont bien visibles.
J’arrive au col avec Ang Bao, devançant les porteurs et nous
nous arrêtons ; je prends quelques photos. Nous remarquons alors
une trace qui coupe le col en travers, d’Est en Ouest. Après un rapide
examen : « C’est le Yéti, me dit Ang Bao ; viens, ne restons pas ici ».
Et il s’engage rapidement dans la descente. A vrai dire, poussé par
la curiosité, j’étais peu pressé de l’accompagner. J’examine les
1. Désigné aussi dans la littérature sous le nom « d’abominable homme des neiges ».
— 435 —
traces : elles sont toutes fraîches, autant sinon plus que celles du
postman ; celui-ci d’ailleurs ne nous les a pas signalées et elles sont
probablement postérieures à son passage ; elles doivent donc dater
d’hier soir ou de ce matin et le soleil n’a pas eu le temps de les
déformer. Cette rencontre ne me surprend qu’à demi, car, lors de la
montée, le gros de l’expédition avait déjà vu des traces de Yéti
au même endroit, mais elles étaient vieilles et presque effacées.
Je suis les traces en direction de l’Est, à flanc de coteau sur une
pente assez raide (25 à 30°) semée de gros blocs de roches. Les
empreintes de deux pieds sont bien visibles, enfoncées de 10 à 15 cm.
dans la neige. L’animal a glissé à plusieurs reprises — comme moi du
reste qui ai pourtant un piolet — ses traces sont alors élargies et
dédoublées. A un moment (là ou j’ai pris la photo : bas de la pl. II)
il est arrivé en haut d’un petit mur de roches de 1,50 m. de haut ;
en bas, il y a des fougères sèches qui percent la neige. Il a sauté
directement et continué ; pas traces de ses pattes de devant. Moi,
je dois profiter d’une fissure située vers la droite pour descendre.
Deux cent mètres plus loin, les traces se mettent à monter, puis
tournent franchement sur la gauche et abordent la pente de front.
Je les vois disparaître 200 m. plus haut, derrière des rochers, dans
une pente de plus en plus raide.
Je suis alors à 1 km. 500 du col. Des nuages qui montaient de
l’Ouest ont rempli le cirque et brusquement je suis en plein brouil¬
lard. Je décide de revenir : la visibilité est réduite à quelques mètres
et de toute évidence, la trace se poursuit fort loin, toujours sem¬
blable, mais dans des conditions de plus en plus difficiles. D’ailleurs
je n’ai qu’une médiocre envie de me trouver seul, tout à coup, face à
face avec leur auteur. Quant à mes porteurs, ils ont disparu.
Je descends donc dans la pente, passe à côté du lac et rejoins la
piste : pas de traces de porteurs. J’appelle, ils me répondent et je
finis par les trouver rassemblés autour d’un feu que, disent-ils, ils
ont allumé pour me faire du thé. Piètre explication : c’est la seule
fois de toute l’expédition qu’ils m’aient montré une telle sollicitude.
Je crois bien plutôt qu’ils voulaient éviter une éventuelle visite du
Yéti en faisant de la fumée.
Nous repartons. J’avais remarqué une autre trace de l’autre côté
du lac. Je quitte à nouveau mes porteurs et rejoins cette trace ;
mais elle est plus ancienne. Les empreintes des pieds se réduisent
à une suite de dépressions dans la neige. Il n’y a rien à en tirer. Je
n’insiste pas et rejoins mes gens une demi-heure plus tard, en plein
brouillard, après avoir passé le deuxième col. Nous croisons peu
après une troisième trace : ce n’est plus celle d’un Yéti, mais d’un
gros quadrupède, sans doute du genre Baral.
Deux heures après, nous descendons les pentes du troisième col
et quittons enfin la neige. Mes porteurs sont tout heureux d’en avoir
— 436 —
fini avec elle... et avec le Yéti. Ils se croient déjà rentrés chez eux.
Il y a pourtant encore dix jours de marche en perspective sur des
pistes inconnues, mais le plus dur est fait.
J’ai donc suivi la piste du Yéti sur plus d’un kilomètre et vu près
de 3.000 empreintes. Celles-ci se présentent toutes de la même
manière. Il s’agit de la trace profonde d’un pied ayant une certaine
ressemblance avec le pied humain. La plante du pied est grossière¬
ment elliptique et arrondie en dessous. Devant elle se trouvent les
empreintes à peu près circulaires de quatre doigts (et non pas cinq),
le premier vers l’intérieur est plus gros que les autres et peut être
légèrement en retrait, les trois autres sont disposés sur le pourtour
antérieur de la plante du pied et très près de celle-ci. Ces doigts sont
beaucoup plus gros que des orteils humains. Il n’y a pas de traces
de griffes. Ce que l’on pourrait prendre pour tel sur les photos,
correspond à des traces faites par les doigts au moment où l’animal
a retiré son pied du trou que celui-ci avait creusé dans la neige.
Dans les meilleures traces, il existait encore de petits septa de neige
entre les traces des doigts, ce qui montre que ceux-ci ne sont pas
tout à fait jointifs au cours de la marche. La longueur de l’empreinte
est d’environ vingt centimètres (le couteau visible sur la photo,
PI. I, mesure 19 cm.).
L’animal marche avec les pieds parallèles mais légèrement écartés.
La longueur des pas était de l’ordre de cinquante centimètres,
légèrement inférieure à celle des miens sur ce terrain glissant.
D’ailleurs, la marche paraissait hésitante, l’animal n’était manifeste¬
ment pas pressé et nullement inquiet. Le fait d’avoir croisé la trace
des hommes ne l’avait pas ému. Il n’y avait aucune trace de queue.
La deuxième trace que j’ai vue était celle d’un animal descendant
vers le lac, sans doute pour y boire. Les empreintes étaient rigou¬
reusement alignées et les pas, beaucoup plus longs, devaient attein¬
dre un mètre. Cette trace se perdait dans une partie du lac ou la
neige avait fondu depuis.
Quoiqu’il en soit, toutes ces traces sont celles d’un animal bipède,
et qui, même lorsque les conditions sont difficiles, n’éprouve pas le
besoin de se servir de ses membres antérieurs.
Que penser de ces traces ?
Puisque les sherpas désignent l’animal qui les a faites sous le
nom de Yéti, il me paraît commode de conserver ce terme qui ne
préjuge pas de sa nature exacte.
— 437
— Les traces que j’ai vues sont-elles attribuables au même animal
que d’autres traces signalées sous le même nom par d’autres auteurs ?
Autrement dit, existe-t-il une ou plusieurs sortes de Yéti ?
Il faut d’abord remarquer qu’il y a dans cette région des ours ;
les sherpas en connaissent au moins deux espèces différentes ;
ordinairement, ils ne confondent pas leurs traces avec celles du Yéti
qu’ils décrivent plutôt comme un singe. Mais il est probable, pour
ne pas dire certain, que des confusions se sont cependant produites :
soit que le terme de Yéti ait une signification générique en plus de sa
signification propre, soit du fait d’européens qui connaissaient mal
les traces, ou même du fait d’indigènes, surtout depuis que ceux-ci
savent qu’elles intéressent les Européens.
En effet, les descriptions en sont très variées.
Pourtant, la trace de Yéti photographiée par E. Shipton en 1951
présente une incontestable analogie avec celles que j’ai vues : même
forme générale, même nombre de doigts : 4 et non pas 5 (l’hypothèse
de la fusion de l’index et du médius proposée par G. Dyhrenfurth
ne semble pas s’imposer). Elle s’en différencie cependant par des
dimensions beaucoup plus grandes et la position du pouce beaucoup
plus en retrait. On peut donc penser à une variation suivant la taille
de l’animal et peut-être même à un dimorphisme sexuel.
— Quelle est la répartition des traces de Yéti ?
La littérature classique cite une quinzaine d’européens qui ont
vu des traces de Yéti. Les points extrêmes des découvertes sont :
vers l’Ouest le Karakoram (glacier de Biafo, H. W. Tilman 1937),
vers l’Est, le Sikkim (Zemu Gap, J. Hunt, 1937 ; A. N. Tombazi
1925 qui avait vu un Yéti vivant). Mais on a peu circulé à l’Est de
ce pays.
- — Quelle créance peut-on accorder aux faits rapportés par
les sherpas ?
Il faut être extrêmement prudent pour deux raisons. D’abord,
le Yéti est considéré par eux comme un animal mystérieux, dont la
simple vue porte malheur. Ce qu’ils en rapportent peut donc tou¬
jours être teinté de mythologie ou influencé par l’iconographie
tibétaine dont on connaît la débordante imagination. Ensuite, pour
des raisons soit d’orgueil personnel, soit plus bassement intéressées,
ils peuvent avoir tendance à enjoliver leurs histoires, ou à attribuer
au Yéti des histoires qui ne le concernent pas ; parfois, leur sourire
en dit long sur la véracité qu’ils attribuent à ce qu’ils racontent.
Ceci dit, il est incontestable qu’ils considèrent le Yéti comme un
animal habitant leur pays ; ils connaissent les endroits où il vit, ses
habitudes, ses divers cris auxquels ils attribuent une signification
précise. Lorsqu’en 1954, j’ai traversé les cols du Hungu, mes por¬
teurs m’ont affirmé, un matin, avoir entendu pendant la nuit le cri
du Yéti ; pour moi, j’avais pris un somnifère (nous étions à 5.600 m.
— 438
au pied sud de l’Ambu Lapcha) et je n’ai malheureusement rien,
entendu.
Enfin, fait curieux, la carte indienne de l’Himalaya désigne la
région de l’Everest sous le nom de Mahalangur Himal (La mon¬
tagne des grands singes). Or aucun singe n’y est connu ; cette déno¬
mination fait peut-être allusion au Yéti, qui en serait un hôte caracté¬
ristique aux yeux des habitants.
— Alors, pourquoi n’a-t-on jamais vu de Yéti ?
En deux occasions des Européens semblent bien s’être trouvés,
en présence de Yétis (A. N. Tombazi en 1925, A. Thorberg et
J. Frostis en 1948). Mais ces rencontres restent tout à fait excep¬
tionnelles. Il y a je pense à cela trois raisons.
1° On l’a cherché trop haut : le fait que des traces aient été vues
à plusieurs reprises au col du Barun, semble indiquer qu’il vit nor¬
malement à la partie supérieure de la forêt, vers 4.000 ou 4.500 m. ;
c’est du reste l’avis des sherpas qui signalent sa présence habituelle
encore beaucoup plus bas, par exemple dans le ravin situé en dessous
du monastère de Thyangboché, non loin de Namché Bazar, vers
3.500 m. d’altitude. Il en sortirait parfois l’hiver pour venir rôder
autour des habitations où l’on relèverait sa trace le matin. Il monte
parfois beaucoup plus haut, au cours de ses déplacements : Il paraît
en effet avoir l’humeur voyageuse ; mais, souvent, ce doit être pour
rechercher de l’eau, car la forêt en est d’habitude totalement privée ;
c’est un grave souci pour les expéditions qui la traversent.
2° On a demandé aux sherpas d’aider à le découvrir ; c’était là
un mauvais moyen ; car certainement beaucoup d’entre eux, à qui
il inspire une terreur panique, souhaitaient vivement ne pas le ren¬
contrer.
3° Enfin, il ne faut pas oublier les dimensions de la chaîne hima-
layenne et la facilité avec laquelle un animal agile et qui paraît
lucifuge par nature, peut échapper à ceux qui le cherchent, dans un
pays particulièrement tourmenté, et à une altitude où l’Européen
voit déjà ses moyens physiques diminués. La largeur de la zone
forestière dans laquelle il peut se cacher atteint en moyenne 25 à
30 km. et l’homme ne la traverse que par un nombre très réduit
de pistes dont il est souvent impossible de s’écarter, fût-ce de quel¬
ques mètres.
— Que peut-on alors penser du Yéti ?
Je rapporterai seulement l’avis de MM. Berlioz et Arambourg,
Professeurs de Mammalogie et de Paléontologie au Muséum d’His-
toire Naturelle, que j’ai consultés à ce sujet et à qui j’ai montré mes
photographies. On ne connaît actuellement aucun animal qui pré¬
sente de telles empreintes, ni aucun animal qui soit strictement
bipède comme celui dont il s’agit.
<l<‘ Iraecs on neige profonde,
s'éloignant à liane de pente.
(Photo Expédition française au Makulu.)
— 439 —
I.e Yéti serait donc un animal inconnu, comme il doit en exister
encore un certain nombre dans le monde. Qu’il soit une variété
d’ours ou de singe, il paraît prématuré de vouloir en dire plus long
sur son compte, tant que notre source d’information restera réduite
à ce qu’elle est actuellement. Mais nier purement et simplement
son existence ne serait ni logique, ni scientifique.
Liste des personnes ayant vu des traces de Yéti, d’après :
G. O. Dyhrenfurth. — L’Himalaya troisième pôle. Payot 1953.
R. Izzard . — Sur la piste de l’abominable homme des neiges, Amiot-
Dumont 1955.
1. Elwes 1906.
2. Geint 1915.
3. Ch. K. Howard-Bury 1921.
4. A. N. Tombazi 1925.
5. R. Kaulback 1937.
6. E. B. Beauman 1937.
7. H. W. Tilman 1937.
8. F. S. Smythe 1937.
9. J. Hunt 1937.
10. A. Thorberg et J. Frostis 1948.
11. E. Shipton et Sen Tensing 1951.
12. Expédition suisse à l’Everest, plusieurs membres, 1952.
13. Expédition du Daily Mail 1952.
Note sur un cas inédit de mélanisme chez les rapaces.
Par M. J. Berlioz.
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
Parmi une collection d’Oiseaux du Kénya, récemment et fort
aimablement envoyée au Muséum de Paris en don du Colonel
Stocicley, figurait, entre autres espèces intéressantes, un spécimen
d’Accipitriforme (Rapaces diurnes), dont l’apparence entièrement
mélanisante jointe aux caractères structurels ne correspondait à
aucune description connue jusqu’à ce jour. Ce spécimen, étiqueté
(d’assez forte taille), a été récolté au Mont Kénya, vers 1.800 mètres
d’altitude, en mars 1952.
On sait que dans certains groupes d’Oiseaux, tels que les Cuculidés,
les Ardeidés, les Procellariiformes et surtout les Accipitriformes,
figurent des espèces offrant des cas curieux de dimorphisme ou de
polymorphisme mutationnel, qui, par suite de variations pigmen¬
taires notables d’un individu à l’autre, indépendamment même
de toute question d’âge ou de sexe, en rendent souvent l’identifi¬
cation délicate.
Un certain nombre d’espèces d’ Accipitriformes sont ainsi bien
connues maintenant pour se présenter, à l’état adulte ou immature,
soit, le plus souvent, en livrée plus ou moins bigarrée, soit, parfois,
en livrée uniformément noirâtre ou brun foncé, cette phase méla¬
nique affectant néanmoins le plumage de contour plutôt que les
pennes des ailes et de la queue, qui conservent souvent la pattern
normale plus ou moins perceptible. Ainsi, pour n’envisager que la
faune éthiopienne, Machaerhamphus alcinus, Pernis apivorus,
Buteo rufofuscus, Micronisusgabar, Accipiter melanoleucus et Acc.
ovampensis, etc., ont été déjà signalés comme possédant un poly¬
morphisme mutationnel de cet ordre.
Or notre Oiseau n’appartient visiblement à aucune de ces espèces,
tandis que ses caractères morphologiques (forme et structure du bec
et des pattes, formules alaire et caudale, etc.) l’apparentent pour¬
tant nettement au genre Accipiter. Il devenait nécessaire de le
comparer à des séries assez conséquentes de Rapaces d’Afrique
orientale, et je remercie très vivement mes collègues du Bristish
Muséum, Mr. J. D. Macdonald et le Captain Cl. Grant, tous deux
distingués spécialistes de l’avifaune éthiopienne, d’avoir pris la
peine de faire ces comparaisons. Leur conclusion, dont un récent
voyage à Londres m’a permis de constater aussi personnellement
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
— 441 —
le bien-fondé, est qu’il ne doit s’agir vraisemblablement que d’une
phase mélanique — jamais encore signalée jusqu’à présent —
d’ Accipiter tachiro sparsimfasciatus (Rchw.) : mêmes proportions,
même structure des pieds, même pattern de la face inférieure des
pennes des ailes et de la queue, mais sans traces de taches blanches
sur les rectrices médianes. Par ailleurs, tout le plumage du corps de
l’Oiseau est uniformément brun très foncé, passant sur la tête au
noir avec la base des plumes blanche.
Il convient de rappeler que cette espèce d’Épervier, répandue en
plusieurs sous-espèces distinctes dans toutes les parties boisées de la
région éthiopienne, est justement l’une des plus extraordinairement
polymorphes que l’on connaisse, avec des variations sensibles selon
l’âge, le sexe et la distribution géographique. En particulier les livrées
habituelles d’immature et d’adulte sont complètement différentes
l’une de l’autre, cette dernière comportant, contrairement à la pre¬
mière, l’existence d’un pigment roux en plages plus ou moins déve¬
loppées sur le dessous du corps, cette pigmentation étant même
très intense chez les races occidentales de l’espèce {Acc. tach. macros-
celides, etc.), qui présentent aussi des taches blanches sur les rectrices
médianes.
Or il faut remarquer que la race orientale, sparsimfasciatus , est
aussi celle chez laquelle le pigment roux paraît se développer le
moins chez l’adulte, en même temps que les taches blanches de la
queue sont plus ou moins évanescentes chez le Il est fort possible
sinon probable que notre spécimen mélanique corresponde à un
stade encore immature de cet Oiseau, mais il n’est pas inintéressant
de noter que c’est précisément chez la sous-espèce la moins rousse
qu’apparaît ainsi, mentionnée pour la première fois, cette transpo¬
sition des pigments.
— 442
Un nouveau Ranide d’Afrique occidentale ■.
Rana (PTYCHADAENA) TOURNIERI N. SP.
Par J. Guibé et M. Lamotte.
Au cours de la révision des Ptychadaena de l’Afrique occidentale
que nous avons entreprise, nous avons trouvé, parmi les exemplaires
de la région du Nimba (Guinée française) provenant des récoltes
de l’un de nous, ainsi que dans le matériel du Sierra Leone, du
Libéria et de Gambie que nous a très aimablement communiqué le
Dr. Loveridge, un lot d’individus qui nous paraissent appartenir
à une espèce nouvelle dont nous donnons ici la description et les
affinités.
Description. — Espèce de taille moyenne (35 à 40 mm.), d’aspect
général svelte. La tête est un peu plus longue que large (rapport
allant de 1,1 à 1,3). Le museau est pointu et dépasse nettement l’ex¬
trémité de la mandibule ; sa longueur est comprise de 1,4 à 1,8 fois
dans la largeur de la tête (prise à l’aplomb des tympans) et de 1,9 à
2,0 fois dans la longueur de la tête (prise à partir du bord postérieur
du tympan). Les narines sont plus proches de l’extrémité du museau
que de l’œil, la distance œil-narine étant comprise de 1,6 à 1,8 fois
dans celle du museau.
Les doigts sont grêles, allongés ; le 1er et le 2e sont sensiblement
égaux, le 4e un peu plus long ; le 3e dépasse nettement les autres, sa
longueur étant comprise de 1,2 à 1,5 (Ç) et 1,4 à 1,6 (çj) dans celle
du museau, de 1,4 à 1,8 ($) et 1,5 à 2,0 (^) dans la distance entre le
bord postérieur du tympan et l’angle antérieur de l’œil.
Les pattes postérieures sont assez allongées : l’articulation tibio-
tarsienne dépasse l’extrémité du museau. Le fémur est plus court
que le tibia ; ce dernier est étroit, avec un rapport de sa longueur à sa
largeur de 3,8 à 4,7. Le rapport de sa longueur à celle du corps varie
de 1,5 à 1,7 (Ç) et de 1,4 à 1,6 (^J) ; à la longueur de la tête de 1,5 à
1,8 ; à la longueur de l’orteil IV (mesuré à partir du tubercule sous-
articulaire proximal) de 1,5 à 1,8. Le pied est aussi long que le tibia
chez les femelles (1,0 à 1,1), un peu plus court chez les mâles (0,8).
Les orteils sont grêles, le III et le V égaux, le IV nettement plus
allongé ; sa longueur est contenue de 1,3 à 1,6 fois dans celle du pied.
Le rapport des longueurs des orteils IV /V varie de 1,5 à 1,7 (Ç) et de
1,4 à 1,5 (çj). Il existe un petit tubercule métatarsien interne, un
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
443 -
tubercule externe net ainsi que des tubercules surnuméraires alignés
sous les métatarsiens II, III et IV.
La palmure est peu étendue ; les phalanges laissées libres aux
différents orteils se répartissent comme suit :
Les plis dorsaux, entre lesquels la peau est chagrinée, offrent la
disposition suivante. De chaque côté de la ligne médiane dorsale un
pli interne prenant naissance entre les yeux et se prolongeant jus¬
qu’au niveau des vertèbres sacrées. A partir de ce point deux autres
plis beaucoup plus rapprochés l’un de l’autre se poursuivent jusqu’à
l’extrémité de l’urostyle. De l’angle postérieur de la paupière prend
naissance un pli moyen, souvent teinte de clair, qui est continu
jusqu’à l’extrémité du corps. Enfin un pli externe, de teinte blanche,
passe au-dessus du tympan et se prolonge jusqu’à l’aine. Entre les
plis moyen et externe il existe des verrucosités allongées, plus nettes
chez les grands individus. Sur les flancs, en particulier au niveau de
la région rétro-tympanique, sont épars quelques gros granules
aplatis. Un fort bourrelet saillant est étendu de l’œil à la commis¬
sure de la bouche où il s’évase. Il existe un pli pectoral et un pli
tarsal.
Les mâles sont pourvus de deux sacs vocaux ouverts sous la gorge
par deux fentes rectilignes qui se terminent en dedans de la racine
444 —
du bras (type infère) ; l’espace séparant ces deux fentes est compris
de 1,8 à 2,0 fois dans la longueur de la tête. Elles sont à peine plus
longues que le diamètre oculaire et nettement moins que la longueur
du museau ou la distance qui les sépare de l’extrémité de la mandi¬
bule.
Coloration. Le dessin dominant comporte deux zones foncées
séparées par 3 zones gris clair : l’une médio-dorsale, rétrécie en
arrière, les deux autres — une de chaque côté du corps — , prennent
naissance à partir de l’œil et se prolongent en s’épanouissant vers
l’aine. Les lignes claires des plis moyens et externes tranchent sur
les zones foncées dont chacune renferme de petites taches brun
noirâtre allongées, disposées sur les plis au niveau desquels elles sont
interrompues. Le dessus de la tête comporte une zone médiane très
claire bordée d’une zone un peu plus sombre l’isolant de la bande
canthale très foncée. Cette dernière se prolonge sans interruption à
travers la région tympanique jusque sur les flancs, où elle s’effile
progressivement vers l’arrière. La lèvre supérieure est entièrement
claire, le pourtour de la mandibule étroitement rembruni. Ce type
de coloration dorsale est particulièrement net chez les jeunes ;
chez certains individus adultes les teintes deviennent assez foncées
pour masquer plus ou moins les taches mais accusent alors la dispo¬
sition en zones alternées.
Les cuisses sont nettement barrées transversalement sur la face
supérieure où l’on compte de 3 à 5 barres qui peuvent être plus
étroites que l’intervalle qui les sépare. La face postérieure comprend
2 bandes foncées très nettement délimitées tranchant sur le fond
clair. Le bord externe et interne des tibias porte de grosses macules
séparées sur la ligne médiane ; on compte environ 5 taches en dedans
et de 3 à 5 en dehors. Le tarse et le bord externe du pied sont nette¬
ment barrés transversalement. La face ventrale est blanchâtre.
Longueur du corps : 40,5 mm. pour les plus grandes femelles ;
34 mm. pour le plus grand mâle.
Syhtypes : 4 femelles, dont 2 juvéniles, n° 8679, 8680, 8681 et
51-093, Muséum d’ Histoire naturelle, Paris ; Mont Nimba (Guinée
française) ; 1 Ç, n° 26856, Muséum of Comparative Zoology ; Petoru
(Sierra Leone) ; 1 $, n° 26857, Muséum of Comparative Zoology ;
Bonthé (Sierra Leone) ; 1 Ç, n° 26690, Muséum of Comparative
Zoology; Ibanga, Suacoco (Liberia) ; 1 <J, n° 27720, Muséum of
Comparative Zoology ; Kenema (Sierra Leone) ; 1 $ n° 28093,
Muséum of Comparative Zoology, Yundum, (Gambie) ; 2 Ç, sans n°,
Muséum of Comparative Zoology ; Bonthé (Sierra Leone).
Affinités. — La présence de tubercules surnuméraires sous les
métatarsiens est un caractère très constant et particulièrement net
de l’espèce tournieri ; il n’avait été signalé jusqu’alors, pour les
— 445 —
Ptychadaena d’Afrique occidentale, que chez Pt. maccartkyensis
L. G. Anderson et Pt. retropunctata Angel, mais nous l’avons retrouvé,
d’une façon constante au moins chez les individus en bon état de
conservation, chez Pt. aequiplicata Werner. Toutes ces espèces
diffèrent par un certain nombre de caractères dont les plus frappants
sont mis en évidence dans le tableau suivant.
tournieri.
— Orteil IV :
3 phalanges
libres.
— Orteil Y :
11/2 phalange
libre.
— Orteil III :
3 phalanges
libres du côté
interne.
— 3 plis dor¬
saux réguliers
de chaque côté.
— Aspect svelte.
Tête étroite à
museaupointu.
- — Dominante
du dessin dor¬
sal en zones
claires et fon¬
cées longitu¬
dinales.
— 40,5 mm. $
34 mm. d
retropunctata.
— 2 à 21/2 pha¬
langes libres.
— 0 à 1/2 pha¬
lange libre.
— 2 1/2 pha¬
langes libres.
— T éguments
irrégulière¬
ment granu¬
leux.
— Aspect trapu.
Tête large à
museau obtus.
— Teinte uni¬
forme brune ou
grise sans des¬
sin défini.
— 40 mm. Ç
33,5 mm. <J
aequiplicata.
— 11/2 pha¬
lange libre.
— 0 phalange
libre.
— 2 phalanges
libres.
— Nombreux
plis dorsaux
interrompus et
irréguliers.
- — Aspect élancé.
Tête large à
museau obtus.
— Dominante du
dessin à taches
foncéés sur
fondbrunclair.
— 60 mm. Ç
45 mm. d
maccartkyensis.
■ — 2 phalanges
libres.
— 1 phalange
libre.
- — - 2 phalanges
libres.
— 3 à 4 plis
plutôt grossiers
et peu régu¬
liers.
— Aspect trapu.
Tête large à
museau sub-
acuminé.
— Dominante du
dessin à taches
foncées sur
fond grisâtre
sombre.
— 56 mm. $
48 mm. d
Par son aspect général svelte et son type de coloration, Pt. tour¬
nieri rappelle Pt. bibroni ; elle en diffère toutefois par certains
caractères bien tranchés : existence d’un tubercule métatarsien
externe toujours marqué et de tubercules surnuméraires ; palmure
plus étendue à l’orteil V, plis dorsaux internes se prolongeant entre
les yeux. Certaines proportions du corps diffèrent également, ainsi
qu’il ressort de l’examen du tableau ci contre.
446 —
Longueur du corps.
Longueur de la tête.
Longueur du corps.
Longueur du museau.
Longueur du pied.
Longueur de la tête.
Longueur orteil IV.
Longueur de la tête.
Entre fentes sacs vocaux.
Longueur de la tête.
Vis-à-vis des formes à palmure réduite décrites d’autres régions-
d’Afrique, Pt. tourmeri offre des affinités avec Pt. grandisonae
Laurent, connu du Congo belge et du nord de l’Angola. Cette espèce
présente en effet des tubercules surnuméraires (mais localisés sur le
métatarsien IV seulement) ainsi qu’un tubercule métatarsien externe
et des plis dorsaux internes se prolongeant entre les yeux. Par contre
Pt. grandisonae, dont nous avons pu examiner des paratypes, appa¬
raît comme une forme de plus grande taille (46,5 mm. Ç, 43,5 mm. <J),
d’aspect plus massif, avec un tibia plus fort et plus large ; son sys¬
tème de coloration est tout à fait différent ; les taches foncées dor¬
sales, grandes et plus ou moins confluentes forment la dominante
du dessin et envahissent l’ensemble du dos qui n’offre aucune ten¬
dance vers une disposition en zones longitudinales alternativement
claires et sombres ; de même la face postérieure des cuisses n’est pas
nettement marquée par deux bandes sombres tranchant sur un fond
clair.
Il en est de même vis-à-vis de Pt. ansorgii Blgr., caractérisé par
l’absence de tubercule métatarsien externe et de tubercules surnu¬
méraires, par une palmure moins étendue, par ses plis dorsaux
internes non prolongés entre les yeux. Le type de coloration est
également différent : chez ansorgii des taches sombres forment la
dominante du dessin dorsal, la face postérieure des cuisses est très
irrégulièrement marbrée, le tibia largement et entièrement barré en
travers, la lèvre supérieure ponctuée de sombre et bien séparée de la
région loréale noirâtre par une ligne blanc pur, le pourtour de la.
mandibule largement souligné de foncé.
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum
et Institut de Zoologie. Faculté des Sciences de Lille.
— 447
Rectifications afférentes a la nomenclature et a la
SYSTÉMATIQUE DES PLEURONECTIFORMES DU SOUS-ORDRE DES
SOLEOIDEI 1.
Par Paul Chabanaud.
Microchirus Bonaparte.
Microchirus Bonaparte 1832, Icon. Fauna Ital., 3, 1832, p. 28. — - Cha¬
banaud (pro parte), Bull. Inst. Océan., 555, 1930, pp. 7 et 12.
Genre présentement monotypique. Orthotype : Pleuronectes
variegatus Donovan 1802.
Microehiropsis, novum genus.
Très voisin du genre Microchirus Bonaparte, le nouveau genre
Microehiropsis en diffère cependant par les caractères suivants :
nul, chez Microchirus variegatus, le sillon dermal interoperculaire
est présent, large, mais squameux ; l’angle clidien est plus ouvert
(i 90° au lieu de 60°) ; excepté les rayons médians de l’uroptérygie,
la totalité ou la presque totalité des rayons des nageoires paires et
impaires sont haplotèles et non schizotèles. Étymologie : Micro¬
chirus ; tj'rl, aspect.
Ce nouveau genre est présentement monotypique.
Microehiropsis boscanion (Chabanaud).
Solea variegata (pro parte). Vaillant, Expéd. scient. Travailleur et
Talisman, Poissons, 1888, p. 190.
Solea lutea. Pellegrin, Ann. Inst. Océan. 6, 1914, 4, p. 76.
Solea (Microchirus) boscanion. Chabanaud, Bull. Mus. Nat. Hist. nat.,
232, 1926, p. 127.
Microchirus boscanion. Chabanaud, Bull. Inst. Océan., 488, 1927, p. 58.
- — Id., ibid., 763, 1939, p. 21. — Id., Mém. Inst. R. Sci. nat. Belgique,
Rés. scient. Mercator, 4, 1949, 1, p. 61.
Microchirus australis. Chabanaud, Bull. Inst. R. Sci. nat. Belgique, 26,
1950, 55, p. 5.
1. L’énoncé des caractères morphologiques et celui des synonymies sont limités
à l’essentiel.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
— 448 —
Quenselia Jordan.
Quenselia. Jordan, apud Jordan et Goss, Ann. Rep. U. S. Comm. Fish
for 1886 (1888), p. 306.
Echinosolea. Chabanaud, Bull. Inst. Océan., 488, 1927, p. 10.
Le sillon dermal interoperculaire est présent, mais squameux.
Les omoptérygies sont bien développées et se composent de 6 à
8 rayons, schizotèles pour la plupart 1, ainsi que les rayons de toutes
les autres nageoires. L’angle clidien mesure ^ 90° d’ouverture.
Orthotype : Pleuronectes ocellatus Linné 1758.
4 espèces : Quenselia ocellata (Linné 1758), Méditerranée et parties
de l’Atlantique voisines du détroit de Gibraltar ; Q. quadriocellata
(von Bonde 1922), Afrique Australe ; Q. hexophthalmus (Bennett
1831), côtes de la Mauritanie et du Sénégal ; Q. wittei (Chaba¬
naud 1950), Atlantique orientale sud : Q. frechkopi (Chabanaud
1952), avec le précédent, capturé ultérieurement sur la côte du
Sénégal.
Bien que, selon toute vraisemblance, Quenselia ocellata et Q. qua¬
driocellata ne désignent rien d’autre que la population septentrionale
et la population australe d’une espèce ségrégée de part et d’autre
de la zone intertropicale, il est fait usage ici, dans un but de simpli¬
fication, de ces 2 noms comme s’appliquant à 2 espèces distinctes.
Or ces 5 espèces ne se distinguent les unes des autres que par les
particularités de leur ornementation pigmentaire. Proportionnels
ou quantitatifs, leurs caractères morphologiques sont identiques ou
se chevauchent très largement. Même similitude en ce qui concerne
leur formule rhachiméristiques, ainsi que le degré d’ouverture de leur
angle clidien, sauf peut-être pour Q. frechkopi, chez lequel cet angle
est un peu plus aigu (une seule observation) que celui des 4 autres
espèces 2.
Unique caractère mentionné dans la définition originale du genre
Quenselia (d’où l’insuffisance de cette définition), le hérissement des
écailles zénithales n’affecte que le seul génotype, Quenselia ocellata,
et principalement sinon même exclusivement, les représentants de
cette espèce capturés au sein de la Méditerranée. Avec une intensité
accrue, le même phénomène se manifeste dans le genre Monochirus
Rafinesque 1818 3 ».
Xenobuglossus elongatus Chabanaud, Bull. Inst. R. Sci. nat.
1. Dans les genres Microchirus et Microchiropsis, les omoptérygies sont courtes
et ne comptent chacune que de 3 à 5 rayons, rarement 6, rayons qui sont tous haplo-
tèles chez Microchiropsis boscanion, mais dont les plus développés sont schizotèles,
chez Microchirus variegatus.
2. Cfr Chabanaud, C. rendus somm. Soc. Biog. ( Sous presse).
3. Cfr Chabanaud, Mém. Inst. R. Sci. nat. Belgique, Rés. scient. Mercator, 4, 1,
1949, pp. 50-61.
— 449 —
Belgique, 26, 1950, n° 55, p. 13. Synonyme de Dicologoglossa chiroph-
thalmus (Regan 1915). Le sillon dermal interoperculaire est présent
chez cette espèce ainsi que chez D. cuneata (Moreau 1881).
Capartella polli Chabanaud, ibid., p. 16. Caractérisé par l’union
intime de l’uroptérygie avec les 2 autres nageoires impaires, le
genre Capartella n’est représenté en collection que par le holotype
de cette espèce (station 65, n° 20). Tous les autres individus, au
nombre de 17 1, doivent être portés en synonymie de Bathysolea
profondicola (Vaillant 1888), espèce de laquelle le holotype de
Capartella polli ne diffère que par la conformation de ses
3 nageoires impaires.
Capartella longisquamis Chabanaud, ibid., p. 19. Bien qu’unique-
ment fondée sur la forme plus allongée et le nombre plus réduit de
ses écailles zénithales (96, au lieu de 103-125) cette espèce paraît
valable, mais, de même que la précédente, elle appartient au genre
Bathysolea Roule.
Cynoglossus cleopatridis Chabanaud, Bull. Soc. Zool. France,
74, 1949, p. 146. Espèce décrite d’après un unique spécimen, quelque
peu défectueux, C. cleopatridis, loin de s’apparenter à C. lingua
FIamilton-Buchanan, fait preuve au contraire d’affinités extrême¬
ment étroites avec C. arel (Bloch-Schneider), duquel il ne diffère
que par ses écailles plus petites et, par conséquent plus nombreuses
— rapports et différences que met en lumière l’exposé suivant des
principaux caractères morphologiques de ces 3 entités spécifiques.
A noter que, chez ces 3 espèces (S. cleopatridis prétendue telle), la
face nadirale est dépourvue de ligne latérale et sa pholidose est
cycloïde.
Cynoglossus lingua. D 122-153. A 94-116. S 92-110/12-14. Les
écailles zénithales non pleurogrammiques sont cténoïdes dans le
jeune âge, mais deviennent cycloïdes chez les grands individus ;
toutes les écailles pleurogrammiques sont cycloïdes et les pores sont
diverticulés 2. 35 spécimens étudiés. Côte orientale de l’Inde pénin¬
sulaire ; côtes de la Birmanie et du Siam (Indochine ?) ; archipel
Indo-Australien, au sud des Philippines.
Cynoglossus arel. D 105-128. A 83-97. S 56-75/6-9. Toutes les
écailles zénithales sont cténoïdes, y compris les pleurogrammiques ;
pores simples. 38 spécimens étudiés. Avec le précédent, dans les eaux
de l’archipel Indo-Australien et dans le golfe du Bengale, mais a été
capturé sur la côte W de l’Inde péninsulaire, ainsi que dans le golfe
Persique 3.
1. Par inadvertance, les 5 captures effectuées aux stations 97 (1 spécimen) et 172
(2 spécimens) ont été omises dans la liste qui accompagne la diagnose originale.
2. Cfr Chabanaud, C. R. Acad. Sci., 241, 1955, pp. 890-891.
3. Les spécimens qui ont été étudiés de ces 2 espèces appartiennent aux Établisse¬
ments suivants : Muséum de Paris, British Muséum, s’Rijks Muséum van Natuurlijke
Historié (Leyde), Zoôlogisch Muséum (Amsterdam).
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955. 29
450 —
Cynoglossus cleopatridis. D 115. A 86 + ?. S 70 -f- ? /11. Écailles
zénithales et pores comme chez C. arel, duquel ce spécimen ne diffère
que par le nombre un peu plus élevé (11, au lieu de 9) de ses écailles,
comptées entre les 2 lignes latérales. Probablement synonyme de
C. arel, dont la présence dans le golfe de Suez n’aurait rien qui puisse
surprendre.
Cynoglossus cadenati Chabanaud.
De nouvelles données m’ayant été procurées par l’étude d’un
certain nombre d’individus que je n’avais pas encore sous les yeux,
lors de la description originale de Cynoglossus cadenati, une nouvelle
description de cette très intéressante espèce est devenue nécessaire
ainsi qu’une mise au point des rapports et des différences qui existent
entre elle et Cynoglossus gilchristi Regan.
Cynoglossus cadenati. Chabanaud, Bull. Mus. Hist. nat., (2) 19,
1947, p. 441. — Id., ibid., (2), 21, 1949, p. 205.
D 110-115. A 82-88. C (8-9) 10. Vn 4. Vz 0. Lignes latérales :
2 zénithales, 0 nadirale. S 72-78/11-12. Toutes les écailles zénithales
sont cténoïdes, au moins dans le jeune âge, y compris les pleuro-
grammiques, et tous les pores sont simples. A la seule exception
de celles qui appartiennent à la région céphalique, lesquelles sont
cycloïdes, toutes les écailles nadirales sont cténoïdes, mais leur
champ acanthogène est considérablement réduit ; les spinules margi¬
nales sont en petit nombre, à peine saillantes et demeurent incluses
dans l’épiderme. Processus préoral I. Extrémité caudale du maxil¬
laire III-IY. Narine postérieure zénithale II. En centièmes de la
longueur étalon : longueur de la tête 17-19 ; hauteur 21-24. En cen¬
tièmes de la longueur de la tête : œil 10-12 ; espace interoculaire 3-6 ;
uroptérygie 36-42. En alcool, après un séjour en eau formolée, la
face zénithale est d’un brun rougeâtre ou grisâtre plus ou moins
foncé, uniforme ou varié de nébulosités plus sombres ; les nageoires
sont de cette dernière couleur, dans leur partie proximale, s’éclair¬
cissant vers l’extrémité des rayons.
La présente description est rédigée d’après 8 individus, dont 4
(holotype et 3 paratypes) sont originaires de la côte du Sénégal et
de celle de Sierra Leone (Muséum de Paris), et les 4 autres ont été
capturés sur les côtes de Sierra Leone et de l’Angola, par le navire-
école belge Mercator (Institut Royal des Sciences naturelles de
Belgique).
D’après cette nouvelle documentation, la sous-espèce C. cadenati
honoris Chabanaud ( loc . cit., 21, 1949, p. 206) ne serait rien d’autre
qu’un extrême de variabilité individuelle de la forme typique.
Cynoglossus gilchristi Regan 1920 L D 102-106. A 82-87. C (3) 8.
1. Pour la synonymie et la bibliographie, cfr. Barnard, Ann. S. Afr. Mus., 21, 1925-
1927, p. 412.
— 451 —
Vn 4. Vz 0. Lignes latérales : 2 zénithales, 0 nadirale. S ^ 78/14-15.
Écailles et pores comme chez C. cadenati, mais le champ acantho-
gène des écailles nadirales est plus développé et les spinules margi¬
nales sont plus saillantes. Processus préoral I — I /II. Extrémité
caudale du maxillaire II/III - — III/IV. Narine postérieure zéni¬
thale I. En centièmes de la longueur étalon : tête (18 ?) 19-20 ;
hauteur 24-25. En centièmes de la longueur de la tête : œil 14-16 ;
espace interoculaire 0 ; uroptérygie 37-44. Les yeux, modérément
mais évidemment érectiles, sont proportionnellement plus grands que
ceux de C. cadenati ; l’œil migrateur dépasse le bord antérieur de
l’œil fixe d’environ le tiers de son propre diamètre. L’espace inter¬
oculaire est pratiquement nul. En alcool, la face zénithale est d’un
brun rougeâtre ou grisâtre clair, varié de macules ou de nébulosités
plus sombres ; la notoptérygie et la proctoptérygie sont pâles, mais
ornées de taches brun foncé, s’étendant sur 3 ou 4 rayons consé¬
cutifs, et disposées approximativement à égale distance les unes des
autres, mais n’atteignant pas l’apex des rayons ; l’uroptérygie est
presque tout entière de cette teinte sombre.
La présente description est rédigée d’après 6 individus de la côte
du Natal, dont 5 (holotype et 4 paratypes) appartiennent au South
African Muséum et 1, au British Muséum.
D’après cette étude, loin d’appartenir, selon mes premières con
clusions, au groupe représenté dans l’Atlantique par Cynoglossus
senegalensis Kaup, C. goreensis Steindachner, C. canariensis Stein-
dachner, etc. — groupe essentiellement caractérisé par l’état
cténoïde, au moins durant le jeune âge, des écailles zénithales non
pleurogrammiques et par l’état cycloïde des écailles pleurogram-
miques (pores diverticulés) 1, ainsi que par l’état également cycloïde
de toutes les écailles nadirales — C. cadenati se classe indubitable¬
ment dans le groupe auquel appartient C. gilchristi et qui est caracté¬
risé par l’état cténoïde, au moins durant le jeune âge, de toutes les
écailles, tant zénithales que nadirales. Dans les 2 genres) Cyno¬
glossus et Paraplagusia, la formule pleurogrammique (nombre des
lignes latérales sur les 2 faces du corps) est subordonnée à ces
caractères pholidologiques ; ce qui sera mis en évidence dans une
étude générale en cours de rédaction.
Addendum.
Les symboles en chiffres romains doivent être interprétés de la
façon suivante :
1° Position de l’apex du processus préoral (dans le texte : pro-
1. Cfr Chabanaud, C. R. Acad. Sci., loc. cit.
452
cessus préoral) : I, en avant de la narine antérieure (tubulée) ; II,
en avant de la verticale du bord antérieur de l’œil fixe ; III, au-dessous
de l’œil fixe ; IV, en arrière de l’œil fixe ou de l’extrémité caudale
du maxillaire zénithal.
2° Position de l’extrémité caudale du maxillaire zénithal (dans le
texte : Mx) : I, en avant de la verticale du bord antérieur de l’œil fixe
(position théorique) ; II, au-dessous de la moitié antérieure de l’œil
fixe ; III, au-dessous de la moitié postérieure ; IV, en arrière de cet
œil.
3° Position de la narine postérieure : I, en avant de l’espace inter-
oculaire ou, tout au moins, du bord antérieur de l’œil fixe ; II, dans
la moitié antérieure de l’espace interoculaire ; III, dans la moitié
postérieure ; IV, en arrière de cet espace.
Dans tous les cas, les positions intermédiaires sont notées I /II,
II/III et III/IV. Ne pas confondre (par exemple) II/III, qui indique
une position, et II-III, qui exprime les deux extrêmes d’une varia¬
bilité.
— 453
Complément a la description de Lithobius Duboscqui
VAR. EXARMATUS Br'L. (MYRIAPODES ChILOPODES).
Par J.-M. Démangé.
H. W. Brôlemann décrivait en 1926 (Bull. Soc. Hist. nat. Tou¬
louse, t. V) une variété nouvelle de Lithobius Duboscqui, la variété
exarmatus en provenance des Pyrénées-Orientales : Banyuls-sur-Mer.
Myriapodes des Pyrénées Orientales.
En examinant des Myriapodes d’Auvergne capturés à Besse-en-
Chandesse, par M. le Professeur Max Vachon nous avons trouvé un
certain nombre de spécimens qui, manifestement, se classent dans
la dite variété exarmatus, tous leurs caractères étant identiques à
ceux du type sauf un seul : la griffe apicale des pattes 15 qui est
double au lieu d’être simple.
Nous avons alors examiné le type de H. W. Brôlemann contenu
dans les collections du Muséum national ainsi que d’autres exem¬
plaires déterminés par lui et avons pu constater que la griffe apicale
d’ exarmatus était, non pas simple comme l’indique le créateur de la
variété, mais double. Cette seconde griffe est, il faut bien le dire,
peu visible : c’est ce qui explique qu’elle ait pu échapper à H. W.
Brôlemann.
Par conséquent, il est nécessaire de rectifier, d’une part, la des¬
cription originale de 1926, page 267, de la façon suivante : les deux
dernières paires de pattes sont très épaissies, les épines font complète¬
ment défaut et la griffe apicale est double, et d’autre part, dans la
Faune des Myriapodes de France, 1930 — Chilopodes, page 331,
le paragraphe où il est question de cette variété, paragraphe qui
doit être ainsi rédigé : Individus des Pyrénées orientales et des Basses-
Alpes, de taille réduite, n ayant d’épines à aucune patte et ayant une
griffe apicale double aux P. 15.
Laboratoire de Zoologie du Muséum.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
— 454 —
Observations sur v anatomie de Planorbis planorbis
(Linné)
Par M. Gilbert Ranson et Mlle Lidia de Medeiros.
Nous pensions que l’appareil génital de ce planorbe commun
d’Europe, était bien décrit et figuré dans les travaux anciens.
Lorsque nous avons décidé de le disséquer, nous avions uniquement
en vue d’observer par nous-mêmes, la structure de la prostate ainsi
que les rapports entre les deux canaux individualisés : canal pros¬
tatique et canal spermatique. Nous fûmes très étonnés de constater
que l’un des éléments essentiels de l’appareil génital : le pénis d’une
part et les rapports de ce dernier avec la prépuce d’autre part,
n’avaient pas été correctement décrits ni dessinés. Il en est de' même
pour d’autres détails, moins importants, de l’anatomie.
Germain, en 1931, a donné pour l’appareil génital de Planorbis
planorbis un dessin que je reproduis ici (fig. 5). L’auteur a-t-il voulu
schématiser ce qu’il a observé ? Dans ce cas nous trouvons que la
schématisation est vraiment exagérée. Il n’a figuré qu’un seul canal
spermato-prostatique, alors que c’est la caractéristique essentielle
du genre d’avoir deux canaux bien séparés. Ils sont en effet volu¬
mineux et se distinguent très facilement l’un de l’autre, n’ayant pas
la même couleur. La prostate est représentée par une masse allongée
à bordure gauche légèrement ondulée. Or c’est le second caractère
fondamental du genre d’avoir une prostate constituée de digitations
longues et étroites non subdivisées à leurs extrémités.
Par ailleurs, nous noterons que la lettre p, pour le pénis, indique
en réalité le prépuce.
Avant de critiquer Baker (1945), nous voudrions rendre hom¬
mage à cet auteur pour son œuvre magnifique qui nous indique le
chemin que nous devons suivre. Il a fait faire un grand pas dans la
connaissance de l’anatomie des Planorbidae américains. Malheu¬
reusement notre connaissance des Planorbidae africains et des autres
parties du monde n’a pas progressé de la même façon. De telle sorte
que la tentative de synthèse de Baker, faisant état des résultats
fragmentaires et peu précis, connus, était prématurée : sa classifi¬
cation anatomique des Planorbidae ne peut résister aux nouvelles
découvertes. Mais ce premier essai de classification anatomique doit
être considéré comme un modèle. Lorsque des recherches anato¬
miques du même ordre auront suffisamment enrichi notre connais-
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
Fig. 1. — Planorbis planorbis (Linné). A : vésicule séminale. B : prépuce et pénis
dans son fourreau. Le pénis est légèrement en érection dans la cavité du prépuce.
C : le pénis dans son fourreau, o.g.m. : orifice génital mâle ; m : muscle ; pré. : pré¬
puce ; pên. : pénis ; pap. : papille ; f. pén. : fourreau du pénis.
— 456
sance des Planorbidae des autres parties du monde et auront rectifié
les quelques erreurs qui se sont glissées dans les travaux antérieurs,
nous serons en mesure de faire une nouvelle classification, du même
ordre, mais qui exprimera plus correctement les rapports des diffé¬
rents genres et espèces de la famille.
Nous sommes maintenant plus à l’aise pour critiquer une erreur
de Baker en ce qui concerne l’anatomie de Planorbis planorbis
(Linné).
Baker n’a pas vu le vrai pénis de ce Planorbe. Il a pris la papille
conique (en réalité tronc-conique), prolongeant le canal déférent
dans la cavité du prépuce, pour le pénis lui-même. Il en donne
une coupe. Sur la vue d’ensemble de l’appareil génital mâle, nous
voyons que le pénis est indiqué au renflement à la base du prépuce
et le canal déférent (v. d.) le syit aussitôt. Dans les figures de Baker
(que nous reproduisons fig. 3) nous ne voyons aucune indication
de ce qui pourrait être considéré comme le pénis. Dans son texte
l’auteur dit que la verge est courte et large au repos et remplit
presque complètement le sac de la verge. C’est évidemment de la
papille en question qu’il parle et non du vrai pénis. Cette erreur
a fort heureusement peu de répercussions dans la cc clef anatomique
des groupes » que cet auteur a dressée p. 46. En effet nous y trouvons :
«6a — ■ vergic sac less than one-fourth length of preputium : Pla¬
norbis ». Cette mention peut être remplacée par : « sac de la verge
un peu moins long que le prépuce » sans inconvénient, puisque les
autres groupes ont un « sac de la verge environ aussi long ou beau¬
coup plus long que le prépuce ».
Enfin récemment Hübendick a donné trois dessins pour cette
espèce (1955). Nous en reproduisons deux (fig. 3). Nous avons tou¬
jours trouvé un sac du pénis plus long que celui indiqué par l’auteur
(fig. 121) par rapport au prépuce. D’autre part, toutes nos tenta¬
tives pour retrouver une image réelle correspondant au schéma
fig. 122 de l’auteur, sont restées infructueuses. Enfin nous n’avons
jamais vu l’insertion du muscle rétracteur au niveau indiqué dans
cette même figure. Il s’insère un peu plus en arrière sur le fourreau
même du pénis.
Nous reproduisons ici un certain nombre de dessins exécutés à la
chambre claire 1.
La longueur du pénis est environ les 4/7 de celle du prépuce.
Au départ du pénis, le fourreau de celui-ci est extrêmement peu
renflé. La délimitation entre le fourreau du pénis et le canal déférent
est très faible. Ce n’est que par transparence qu’apparaît nettement
la base du pénis. Lorsque le pénis est légèrement en érection dans la
cavité du prépuce on a toujours l’impression que sa pointe extrême
1. Exécutés au crayon à la chambre claire par les auteurs, les dessins ont été ensuite
reproduits au trait à l’encre de Chine par MUe Parétias.
1
Fig. 2. — Planorbis planorbis (Linné). A : prostate. B : extrémité du pénis dans son
fourreau et papille prolongeant le fourreau du pénis dans la cavité interne du pré¬
puce. C : extrémité du pénis, très grossie pour montrer son orifice terminal et le très
petit processus dont il est pourvu. D : extrémité du pénis légèrement en érection
dans la cavité du prépuce. (Pour les désignations, voir fig. 1). Pour A l’échelle est
inexacte ; la remplacer par la suivante : 2 mm. 1 _ |
458 —
est blessée ; elle n’est pas nette : l’ouverture est bien centrale, mais
sur le côté on aperçoit un très petit processus, en crochet. C’est
pourquoi nous l’avons examiné attentivement à un fort grossisse¬
ment, mais aussi que nous nous sommes efforcés de le voir en place,
dans le canal de son fourreau, à un très fort grossissement, sans avoir
subi de commencement d’érection. On peut voir alors que le très
Fig. 3. — Planorbis planorbis (Linné), d’après Baker (1955, pl. 1, fîgs. 2, 4, 5). 2 : com¬
plexe pénial avec les muscles ; 4 : section verticale à travers le complexe pénial
pour montrer la petite taille de la verge ; 5 : section longitudinale de la verge et du
canal déférent, v : verge ; v.s. : fourreau de la verge ; pii. : pilastre ; pr. : prépuce ;
v.d. : canal déférent ; s.c. : canal spermatique ; r.m. : muscle rétracteur ; s.m. :
muscles de soutien.
d’après Hübendick (1955, p. 500, figs. 121, 122). 121 : organe copulateur mâle ; 122 :
section longitudinale dans la portion proximale de l’organe copulateur mâle. v.d. :
canal déférent ; p. : pénis ; p. sh. : fourreau du péris ; prae. : prépuce ; m.p. : pilastre
musculaire.
petit processus en crochet existe bien à l’état naturel et n’est pas le
résultat de l’éclatement de la bordure de la pointe au moment de
l’érection alors qu’il vient frapper la paroi interne du prépuce. Ce
processus n’a rien de commun avec la papille ou le stylet que l’on
observe dans d’autres genres.
C’est le fourreau du pénis qui se termine en papille tronc-conique
dans la cavité du prépuce. Au niveau de l’orifice de cette papille
et un peu au-dessus, le prépuce est tapissé dans sa paroi interne
lËSüfjitsM
3?ig. 4. — Planorbis planorbis (Linné). Coupes transversales dans le prépuce suivant
A,B,C,D de la figure E ; z .n. : zone pigmentée ; z.m. : zone musculaire ; pii. : pilastre ;
c.’prép. : canal du prépuce ; z. diff. : zone différenciée ou sphincter. L’échelle est
inexacte ; la remplacer par la suivante : 0 mm. 2. I - — - 1
— 460 —
par un tissu différencié, apparaissant jaune, constituant comme une
sorte de sphincter à la base de la cavité du prépuce.
Le muscle rétracteur a son appui légèrement en arrière au niveau
de la papille, sur le fourreau du pénis.
La prostate est formée de tubes simples non subdivisés. Le som¬
met de ces tubes est constitué à l’intérieur par un tissu différencié,
formant soit le tiers, soit la moitié ou la totalité de la digitation,
ce dernier cas étant réalisé dans les courtes digitations de l’extrémité
inférieure de la prostate.
Fig. 5. — Planorbis planorbis (Linné). Appareil génital d’après L. Germain (1931,
р. 523, fig. 533). o.m. : orifice mâle ; o.f. : orifice femelle ; p.c. : poche copulatrice ;
pr. : prostate ; ov. : oviducte ; g.a. : glande à albumine ; g.h. : glande hermaphrodite ;
с. h. : canal hermaphrodite ; p. : pénis.
Le canal déférent donne naissance à deux gros canaux séparés,
à parois épaisses ; le canal prostatique et le canal spermatique.
D’abord accolés, ils se séparent vers l’extrémité inférieure de la
prostate.
Il faut noter que, à leur face inférieure accolée à la glande nida-
mentaire, quelques digitations ont un petit bourgeon, situé à leur
base et non vers leur extrémité. Mais ils sont rares.
Dans le prépuce on note deux longs pilastres musculaires, non
symétriquement disposés. Lorsqu’on ouvre longitudinalement le
prépuce ils se présentent comme deux bourrelets parallèles très peu
distants l’un de l’autre. En coupe le dessin B de la figure 4 montre
comment ils sont disposés l’un par rapport à l’autre au milieu de la
hauteur du prépuce. Ils chevauchent de telle sorte que la lumière
centrale du prépuce se présente sous forme de 2 arcs de cercles en
continuité, dirigés en sens opposés. La figure 4 A est une coupe
— 461
très près de l’orifice mâle ; elle ne passe que par un pilastre. La figure
4 C à la base du prépuce est faite après les pilastres. Enfin la figure
4 D passe par la zone différenciée ou sphincter, juste au niveau de
l’ouverture de la papille.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Germain. — Mollusques terrestres et fluviatiles. Faune de France, t. 22,
1931.
Baker. — The Molluscan family Planorbidae, 1945.
Hübendick. - — Phylogeny in the Planorbidae. Trans. Zool. Soc. of
London, vol. 28, part 6, 1955.
462 —
Les Arminiadae (Pleurophyllidiadae ou Diphyllidiadae
DES ANCIENS AUTEURS )
Par Mme A. Pruvot-Fol.
Ils sont représentés dans les collections du Muséum de Paris par
un petit nombre d’échantillons, dont la plupart proviennent de la
Méditerranée. Ils appartiennent aux deux espèces de Rafinesque,
auteur qui détient la priorité quant à leurs noms : Armina maculata
et A. tigrina ; et de plus à une espèce figurée par Delle Chiaje sous
le nom de Pleur ofillidia napolitana, que Cuénot, qui l’a retrouvée
à Arcachon, a appelée Pleurophyllidia vasconica. Une Armina sem-
peri, rapportée par R. Ph. Dollfus est mentionnée dans ma note
sur des Opisthobranches d’Égypte (1933). Par contre deux exem¬
plaires de A. cygnaea (Bergh), en provenance de Nha-Trang, ont été
remis par moi à cette collection. Il s’y trouve en outre deux Lin¬
guella, portant des étiquettes de la main de Bergh : Sancara quadri¬
latérale Bergh U
Mais en outre j’y ai trouvé deux Armina exotiques qui méritent
d’être signalées.
Il a été remarqué que : « dans aucune famille de Nudibranches
les caractères spécifiques sont aussi nets, la radula à elle seule pou¬
vant servir à caractériser les espèces ». Cela était vrai pour celles de
la Méditerranée susnommées et pour l’espèce atlantique : A. loveni
(Bergh) ; pour quelques autres encore. Mais à mesure que le nombre
des espèces découvertes se multiplie, des intermédiaires sont ren¬
contrés qui rendent la détermination plus difficile, et l’on remarque
des hésitations chez Eliot, 1913, qui donne les noms de Pleurophyl¬
lidia japonica et similis à des espèces nouvelles, tout en signalant
leur ressemblance avec des espèces de Bergh, dont elles pourraient,
selon lui, n’être que des variétés. Il est vrai que cet auteur est très
prudent et scrupuleux dans sa création de nouvelles espèces.
L’un des échantillons à étudier est une Armina provenant de la
collection Diguet, récoltée dans le golfe de Californie. Une seule
espèce de ce genre a été décrite, venant de cette région : A. californica
(Cooper), revue par Bergh et redécrite, parfois, sous le nom de
PL californica « Bergh ». D’après ses propres dires, l’assimilation ne
repose guère que sur la similitude de provenance, les données de
1. Qui est peut-être la Linguella elforti de Biainville. Bergh a reconnu plus tard
l’identité de son genre Sancara avec Linguella Blv., et y a renoncé.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
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Cooper étant très insuffisantes. Si donc une autre Armina se trouve
dans le même golfe, le nom donné par Cooper devient d’une appli¬
cation incertaine.
A priori, il y avait une chance pour que l’échantillon de Diguet
appartint à cette espèce : californien, et c’est cette appartenance
possible qu’il fallait vérifier. Au point de vue des caractères externes
on peut hésiter, parce qu’ils ont été un peu négligés par Bergh chez
cette espèce. Il ne mentionne pas ce fait, exceptionnel dans le genre,
que des lignes blanches, épaisses, bien marquées et séparées les unes
Armina gracilis
1. Dent médiane de la radula et deux latérales ; 2. Première latérale ; 3. Sommet
d’une dent du milieu de la rangée ; 4. L’une des marginales ; 5. Bord anterieur du
pied avec son sillon ; 6. Le pénis ; 7. Quelques-unes des lamelles branchiales.
des autres par de grands intervalles, alternent avec des lignes fines,
(ce qui est fréquent), mais que ces lignes sont noires comme la cou¬
leur de fond, par conséquent peu visible à l’œil nu. L’aspect général
est donc celui d’une striation blanche très marquée plus écartée
et plus grossière que d’habitude. Etait-ce aussi l’aspect de la cali¬
fornien ? Il ne le semble pas. Les autres caractères externes n’offrent
pas de particularités.
Le bulbe buccal : La mâchoire ressemble à celle des autres Armina :
forte, jaune pâle, avec bord masticateur court, droit 1.
Comme chez A. californien, la dent médiane de la radula est large
1. La denticulation n’est pas visible à faible grossissement, et la mâchoire con¬
servée à part dans un petit tube ne pourrait être portée, entière, sous le microscope.
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et porte 4-5 denticules de chaque côté d’une cuspide qui en porte
un de chaque côté ; comme chez elle, une partie des latérales ont un
denticule, mais ici il n’y en a jamais plus (sauf chez la première),
tandis qu’il y en a parfois deux ou trois chez la californica. La forme
aussi en est bien différente : tandis que chez californica le ou les
denticules sont situés au sommet et se trouvent presque aussi impor¬
tants que la cuspide, le très petit denticule est ici situé loin du som¬
met ; la cuspide est très robuste, massive, et le denticule fin est grêle,
placé loin de la pointe, en dessous, et très difficile à voir si la dent
n’est pas isolée. Dans une préparation in toto de radula non déchirée,
il passerait inaperçu. Formule radulaire : 40-1-1-1-40.
Je ne pense donc pas pouvoir assimiler cette espèce à l’autre
Armina de Californie. Se pourrait-il qu’elle fut trouvée dans une
autre région du Pacifique ? Les Armina décrites ne sont pas très
nombreuses. Malheureusement le principal ouvrage de Bergh sur
ce groupe est en Danois. Mais ses dessins suppléent suffisamment
à ce que je n’arrive pas à traduire. Je n’y trouve pas, ni dans d’autres
plus récents, d’espèce à laquelle je puisse attribuer le dit échantillon,
que je propose de cataloguer sous le nom de Armina digueti n. sp.
Un seul échantillon de la collection me paraît constituer le type
d’une espèce nouvelle. 11 provient de la collection qu’un voyageur
du Muséum Diguet, a rapportée de Californie. De cette région était
connue une espèce : A. californica Cooper, étudiée par Bergh, qui
compléta les renseignements insuffisants fournis par son auteur
et qui, en particulier, dessina les dents radulaires.
Voici les caractères qui distinguent les deux espèces, celles-ci
n’offrant ni l’une ni l’autre des caractères très spécialisés, mais ne
peuvent cependant figurer sous un seul nom spécifique. Ce sont
toutes deux de grandes espèces, à dos strié longitudinalement de
lignes claires en relief sur fond sombre ; (la couleur de l’échantillon
étudié ici est inconnue). Les dents mêmes ne diffèrent pas d’une
manière radicale ; il importe donc de faire connaître les points qui
séparent ces deux espèces, dont l’habitat est voisin.
Chez la californica, il y a, dit Bergh, environ 35 lignes claires,
dont 19 sont plus fines, alternant avec les plus épaisses. Ici, nous
avons 20 lignes claires, épaisses et bien marquées, et entre elles de
une à quatre ou cinq lignes en relief, mais non pas claires : de la cou¬
leur sombre du fond ; ce qui fait que l’aspect de l’animal le fait
remarquer par l’écartement inhabituel des lignes claires. Le bouclier,
et peut être le manteau, ont dû être bordés comme chez quelques
autres espèces ( cygnaea , formosa p. ex.) d’une bande claire, dont la
couleur ici est inconnue. Les mâchoires sont partout tellement sem¬
blables qu’il est inutile d’en donner la description ; quant aux dents,
si ici aussi, comme chez la californica, elles portent un denticule,
celui-ci est d’un dessin différent : il est beaucoup moins important
— 465 —
plus court, situé plus bas sur la cuspide et il n’existe que chez un
nombre relativement faible des dents d’une rangée; le plus grand
nombre n’en a pas. En outre il est situé en dessous, ce qui le rend
difficile à voir dans la radula étalée. Chez la californica, presque
toutes les dents sont denticulées, il y a par-ci par-là, irrégulièrement,
des dents portant deux ou même trois denticules ; ceux-ci sont situés
presque au sommet de la cuspide, et leur pointe n’est que peu en
retrait sur celle de la cuspide principale. Les dessins 8 et 9 montrent
ces différences.
Les espèces d’Armina sont caractérisées à l’extérieur par la
conformation du manteau, du bouclier céphalique, des branchies,
des lamelles latérales (qui contiennent des lobules du foie et ne servent
pas à la respiration), de la couleur, et secondairement du pied (avec
ou sans angles tentaculiformes). Le sillon postérieur de la sole et les
petites glandes du bord palléal appelées « cnidocystes » 1 sont plus
ou moins visibles, mais existent probablement toujours.
Entre le bord antérieur du manteau et le bouclier, les rhinophores
se dressent, très rapprochés, et accompagnés ou non d’un pli que l’on
appelle la caroncule ; ou d’autres fois, de quelques tubercules ou
papilles (par exemple chez A. comta (Bergh)).
Les lamelles latérales sont généralement obliques par rapport
aux flancs, ou transversales ; chez A. comta Bgh. cependant, il n’y en
a qu’une, et elle est parallèle aux flancs et au bord palléal. Des
caractères de cet ordre ont fait séparer les Aeolidiens, par exemple,
en plusieurs genres. On ne peut le faire ici semble-t-il à cause des
intermédiaires.
Le second exemplaire faisant le sujet de cette note provient
de la mer des Indes, de Bombay, Coll. Roux, c’est A. gracilis (Bergh).
Cette espèce est remarquable par les caractères aberrants de deux
parties : lamelles latérales et garniture derrière le bouclier. Non
seulement les lamelles latérales se composent d’un petit nombre
(trois principales et deux accessoires), de lamelles frisées comme des
ruches, mais derrière le bouclier se voit une multitude de papilles
longues, minces, serrées, fines, si nombreuses qu’elles ne peuvent
être comptées en place : il y en a apparemment environ deux cents.
Elles sont délicates, translucides et assez longues pour que les posté¬
rieures se rabattent sur le bord antérieur du manteau. La forme de
l’animal est fine, élancée, élégante ; le pied est arrondi en avant,
le sillon antérieur s’étendant jusqu’à la hauteur des branchies ; le
sillon de la sole : (glande pédieuse) est court ; les branchies sont très
fines, transparentes, alternativement plus grandes et plus petites ;
elles commencent par une lame basse qui s’élargit et se termine en
1. C’est « cnidosacs » que l’on devrait dire, si toutefois ils contenaient des cnido¬
cystes ; mais Cuénot a montré que les prétendus cnidocystes des Arminidés étaient
des productions glandulaires sans ressemblance avec des nématocystes.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
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une pointe anguleuse, surplombante. La papille génitale est au
dessous et en arrière, l’anus environ à la moitié de la longueur du
corps ; le pore urinaire difficile à voir, est' entre elles, un peu plus
haut ; le pénis, qui est dévaginé, est conique-mousse. L’aspect frisé
des lamelles latérales est surtout remarquable. Trois d’entre elles,
partant un peu en retrait des branchies, courent jusqu’à la queue ;
une autre, plus courte et moins marquée, s’insinue entre la 2e et la 3e,
et une autre près du flanc ; cette disposition est pareille des deux côtés.
8. Sommet de deux dents latérales ; 9. Trois dents marginales-; 10. Une dent médiane.
La mâchoire offre cette particularité d’être de couleur brune,
plus foncée dans sa partie médiane, à partir de la longue bosse que
fait son relief à peu près vers le milieu de la largeur. Les dents sont
presque toutes denticulées, plutôt plates, et ressemblant à celles de
plusieurs Glossodoris : les denticules sont en effet sur le côté et partent
du sommet de la cuspide ; leur plus grand nombre est 9 ou 10, et
passe graduellement jusqu’à un, puis à zéro ; mais les marginales ne
sont qu’un peu plus petites, non atrophiques comme chez les Glos¬
sodoris. La médiane porte de chaque côté des denticules prolongés
en plis jusqu’au bord antérieur.
La coloration de l’espèce en vie est inconnue. Conservé il est
beige avec des lignes blanches fines, nombreuses, alternant : une tren¬
taine de plus fortes, avec environ 25 plus fines. Environ à la moitié
de la longueur du manteau il y a, de chaque côté sur le bord, une
— 467
tache irrégulière sombre ; le fait que ces taches sont placées symé¬
triquement laisse supposer que ce n’est pas un artefact.
Cette espèce est : Armina gracilis (Bergh), 1892.
Un exemplaire de cette espèce, provenant de Bombay, se trouve
dans la collection. Il est en tout point conforme à la description et
aux dessins de Bergh. Cette espèce a été retrouvée par Eliot et
signalée dans sa note sur les Nudibranches des Maldives et Lacca-
dives en 1903.
Bergh n’a pas représenté les papilles nucales, qui sont un remar¬
quable caractère de l’espèce ; mais il les a schématisées par un poin¬
tillé dans la région de la nuque, qui montre que chez son exemplaire
elles étaient extrêmement nombreuses et serrées. Il en est de même
du mien, où je n’ai pu les compter, mais où leur nombre devait
atteindre environ deux cents. C’est le chiffre indiqué aussi par
Eliot. Ces papilles sont minces, transparentes, assez longues pour
que les plus postérieures se rabattent un peu sur le bord palléal
antérieur.
Sous le nom de Armina papillata, K. Baba, en 1955, décrit une
espèce japonaise qui est au moins très voisine, et il discute la valeur
spécifique de la sienne. Celle-ci diffère de la gracilis par un nombre
moindre de papilles : au moins 70 en tout, et par la forme plus large
des dents, des médianes en particulier. Elles sont d’ailleurs du
même type, à base large avec de nombreuses denticulations poin¬
tues, serrées, un petit nombre de marginales étant seules dépourvues
de denticulations. Chez mon exemplaire aussi les bases sont larges
et les denticulations conformes aux dessins de Bergh. Les exem¬
plaires de Bombay étaient un peu plus grands que l’exemplaire
japonais. On sait que l’espèce est aussi caractérisée par la forme et la
disposition des lamelles latérales. Celles-ci paraissent comporter
assez généralement trois longues lamelles dirigées d’avant en arrière,
non pas obliquement ; et de une à quatre intercalées plus courtes,
au maximum 7 en tout ; (deux chez mon exemplaire). Elles ont la
forme de doubles ruches, très froncées, ondulant vers le haut et vers
le bas. Cette forme de lamelle est commune à d’autres Armina ayant
également des papilles nucales, comme A. comta Bergh ; un tel
ensemble de caractères spécialisés a bien souvent conduit à créer
au moins un sous-genre parmi les genres existants de Nudibranches.
Les faibles différences entre A. gracilis et A. papillata montrent
comment des sous-espèces se différencient dans un même domaine
maritime.
Armina cygnaea Bergh.
Parmi les quelques Nudibranches en provenance de Nha-Trang
qui m’avaient été remis il y a plusieurs années, se trouvaient deux
échantillons d’une Armina de belle taille, que j’ai identifiée comme
— 468 —
A. cygnaea Bergh. Ils sont longs et étroits, effilés, le pied beaucoup
plus étroit que le manteau. Les lignes blanches du manteau diver¬
gent en arrière ; la couleur rouge du fond a complètement disparu,
mais les interlignes restent plus sombres. Bouclier avec un bord clair
qui a dû être jaune. Lames branchiales très courtes ; lamelles latérales
nombreuses, obliques. La glande de la sole pédieuse est très longue ;
la position de l’anus est au milieu de la longueur du pied. Le manteau
surplombe beaucoup le pied, et les flancs sont virtuels, la forme
aplatie.
Les parties buccales diffèrent des dessins de Basedow pour cette
espèce, mais concordent avec ceux de Bergh. Il y a de trois à huit
rangs de tubercules allongés au bord masticateur. La dent médiane
a quatre denticules de chaque côté et une sur la cuspide, et la pre¬
mière latérale cachée par la seconde, est massive comme l’a décrite
Bergh, et dépourvue de tout denticule.
L’identification de l’espèce ne paraît pas douteuse.
Trouvée jusqu’ici en Australie.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
469 —
Contributions a la flore de la Nouvelle-Calédonie.
C IX — Plantes récoltées par M. MacKee1 (suite).
Par A. Guillaumin.
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
Clematis glucinoides DC. — • Vallée de la Dumbéa (2586).
Tetracera scandens Dânik. — Bords de la Thy près de Saint-Louis
(2077).
Hibbertia Baudouinii Brong. et Gris. - — Mont-Mou (2288) ; Mon¬
tagne des Sources (2229).
H. ebracteata Bur. ex Guillaumin. — - Route de la Montagne des
Sources (2097).
H. Pancheri Briq. — Route de la Montagne des Sources (2087).
H. pulchella Schltr. — Plaine des Lacs : route du Carénage (2381).
H. sp. nov. ? — Plaine des Lacs, au croisement de la Rivière
des Lacs.
Zygogynum, Vieillardii Baill. - — Route de la Montagne des Sources
(2697).
Lepidium ruderale L. — L. hyssopifolium Desv. — Nouméa :
Ouen Toro (2451).
Agation Deplanchei Brong. et Gris ex Guillaum. — Route de la
Montagne des Sources (2091).
Hybanthus caledonicus Cretz. form. serratifolia Guillaum. — Plaine
des Lacs : route du Carénage (2389).
Pittosporum Baudouinii Brong. et Gris. — - Vallée de la Dumbéa
(2600).
P. pronyense Guillaum. — Route de la Montagne des Sources
(2702) ; Mont Mou (2284).
Montrouziera sphaeroidea Panch. ex PI. et Tr. — Dumbéa nord
(2573).
M. verticillatta. PI. et Tr. — Montage des Sources (2238) ; pentes
O. du Mont Koghi (2235).
Microsemma sp. nov. — Montagnes des Sources, crête sommitale,
1.000 m., 13/3/1955 (2239).
Arbuste de 3 m., remarquable par ses grandes feuilles largement
ovales (jusqu’à 13 cm. X 8 cm.), très coriaces, vert foncé en dessous
I. Dans la liste précédente ( ibid .), p. 326, 5e ligne à partir du bas: au lieu de 1917,.
lire 1997 ; p. 328, 19e ligne : au lieu de 1902, lire 1092 ; dernière ligne : au lieu de 1961
lire 1951.
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
nervures environ 7 paires, en-dessus saillantes ainsi que les nervures,
réticulées en dessous seulement visibles, pétiole robuste, long de
2,5-3 cm.. Fruit sphérique, obpiriforme (2 cm. X 1,5 cm.), hirsute,
doré, pédoncule long de 3 cm. abondamment couvert de poils couchés
argentés, périanthe persistant à 4 pièces, sans écailles à la base,
anneau de soies entre le périanthe et l’androcée et anneau de soies
plus denses et plus longues entre l’androcée et l’ovaire.
Semble se rapprocher de M. Comptonii Bak. f. que je n’ai pas vu
mais en être différent.
Melochia odorata L. f. — Nouméa : Ouen Toro (2247).
Maxwellia lepidota Baill. — Dumbéa nord (2488).
Grewia crenata Schinz et Guillaum. — Nouméa : Ouen Toro (2438)
Triumfetta rhomboidea Jacq. - — Nouméa : Ouen Toro (2422).
Solmsia calophylla Baill. ■ — Route de la Montagne des Sources
(2206).
S. calophylla Baill. var. chrysophylla Guillaum. — Vallée de la
Dumbéa (2495).
Elaeocarpus alternifolius Brong. et Gris — • Rive de la vallée de la
Thy (2636) ; Dumbéa nord (2558).
Dubouzetia campanulata Panch. ex Brong. et Gris. — Dumbéa nord
(2565).
Boronella crassifolia Guillaum. — Montagne des Sources (2717,
2718).
Eriostemon pallidum Schltr. — Mont Dore (2458) ; route de la
Montagne des Sources (2205) ; Plaine des Lacs : croisement de la
route de la Rivière des Lacs (2350).
— var. latifolium Guillaum. var. nov. — Route de la Montagne des
Sources, 800 m. (2204).
Frutex, 2 m. altus, foliis sessilibus, valde coriaceis, late ovatis
(5 cm. X 2 cm.), apice obtusissimis, basi late cuneatis, supra glabris,
subtus dense sericeis, in vivo supra atro viridibus, subtus argenteis
in sicco supra subtusque luteis, glandulisque nigro punctatis.
Myrtopsis macrocarpa Schltr. — Plaine des Lacs : croisement de la
route de la Rivière des lacs (2384) ; Dumbéa (2598) ; Dumbéa nord
(2466).
Melicope triphylla Merr. — Route de Yaté après le col des Dal-
mates (2660) ; Nondoué : Val fleuri (2674) ; au-dessus de l’Hermi-
tage (2307).
Comptonella albiflora Bak. f. — Nondoué : Val fleuri (2672).
C. drupacea Guillaum. — Dumbéa nord (2572) ; Mont Mou (2277).
Bauerella austaliana Borzi-Nouméa : Anse Vata (2345, 2731).
Acronychia laevis Forst. — Nouméa : Ouen Toro (2156).
Halfordia Kendack Guillaum. — Nouméa : Ouen Toro (2252 A) ;
Yaté (2642).
Micromelum minutum W. et Arn. — - Hienghène (2536).
— 471 —
Soulamea tomentosa Brong. et Gris. — ■ Bords de la Thy près Saint
Louis (2082).
Dysoxylum Lessertianum C. DC. • — Nouméa : Anse Yata (2430,
2431, 2432, 2732).
D. minutiflorum C. DC. — Route de la Montagne des Sources
'2684 ; Yaté (2355).
Ilex Sebertii Panch. et Seb. — Rive de la vallée de la Thy (2631),
Dumbéa N. (2562) ; au-dessous de l’ Hermitage (2311).
Phelline comosa Labill. — Rive nord de la vallée de la Thy (2630),
sommet du Mont Dzumac (2503).
P. macrophyllum Baill. — Route de la Montagne des Sources
(2686).
P. sp. — Sentier du Mont Dzumac (2520).
Maytenus Drakeana Loes — sans étiquette.
Colubrina asiatica Brong. — Nouméa : Ouen Toro (2196).
Alpliitonia neo-caledonica Guillaum. — Route de la Montagne des
Sources (2088).
A. xerocarpa Baill. — Route de la Montagne des Sources (2197).
Gouania Le Ratii Schltr. — Nouméa : Ouen Toro (2550) ; Boulou-
pari : route de Thio (2403).
Guioa glauca Radlk. — • Route de la Montagne des Sources (2685).
Cupaniopsis apiocarpa Radlk. — Route de l’Hermitage (2410).
C. glomenflora Radlk. — Routé de l’Hermitage (2119).
Elattostachys apetala Radlk. — Route de l’ Hermitage (2117).
Arytera collina Radlk. — Nouméa : Ouen Toro (2434).
Gongrodiscus sufferugineus Radlk. — • Route de l’Hermitage
(2411).
Dodonaea viscosa Forst. — Nouméa : Ouen Toro (2726, 2727).
Schinus terebenthifolius Raddi. — • Nouméa : Ouen Toro (2162).
Derris trifolia Lour. — Nouméa : Ouen Toro (2107).
Tephrosia villosa Pers. — Nouméa : Ouen Toro (2443).
Phaseolus semi-erectus L. - — Nouméa : Ouen Toro (2453).
Abrus precatorius L. — Nouméa : Ouen Toro (2444).
Albizzia calhstemon Guillaum. et Beauvis. var. tenuispica Guil¬
laum. — Yaté (2363).
A. lentiscifolia Benth. = A. macrademia Harms-Dumbéa N. (2476).
Serianthus calycina Benth. — Au-dessous de F Hermitage (2310).
Rubus moluccanus L. var. neo-caledonicus Schltr. — Route de
l’Hermitage (2129).
Quintinia media Guillaum. — Route de la Montagne des Sources
(2104).
Argophyllum montanum Schltr. — Route de la Montagne des
Sources (2101).
Codia albifrons Vieill. ex Guillaum. — Montagne des Sources
(2720).
— 472
C. discolor Guillaum. — Plaine des Lacs : route du Carénage (2379)
C. obcordata Brong. et Gris. — Yaté (2359).
Pancheria obovata Brong. et Gris. — Route de la Montagne des
Sources (2098) ; Plaine des Lacs : croisement de la route de la Rivière
des Lacs (2351).
P. robusta Guillaum. — Route de la Montagne des Sources (2716).
Geissois hirsuta Brong. et Gris. — Bords de la Thy près de Saint-
Louis (2083).
G. racemosa Labill. _• — Au-dessous de l’ Hermitage (2306).
Spiraeanthemum ellipticum Vieill. ex Pampan. — Pentes du Mont
Koghi (2326).
S. pedunculatum Schltr. — - Rive N. de la vallée de la Thy (2638) ;
route de la Montagne des Sources (2683).
S. pubescens Pampan. — Route de l’ Hermitage (2120).
Weinmannia linearisepala Guillaum. - — Paita (2730).
Cunonia macrophylla Brong. et Gris. — Nouméa : Ouen Toro
(2107).
C. montana Schltr. — Mont Mou (2279).
C. purpurea Brong et Gris. — Dumbéa N. 2472).
C. Vieillardii Brong. et Gris. — Route de la Montagne des Sources
(2700).
Rhizophora mucronata Lamk. — Nouméa : Pied du Ouen Toro
(2073).
Lumnitzera racemosa Willd. — Nouméa : Ouen Toro 2439).
Callistemon suberosum Panch. ex Brong. et Gris. — Route de la
Montagne des Sources (2692) ; sentier continuant la route de la
Montagne des Sources (2214).
Platyspermation crassifolium Guillaum. — Route de la Montagne
des Sources (2201).
Tristania calobuxus Ndzu. — Dumbéa N. (2555) ; Yaté (2611,
2613).
T. glauca Panch. ex Brong. et Gris. — Pente O. du Mont Koghi
(2323) ; route de la Montagne des Sources (2106).
T. Guillainii Hook. — Yaté (2647).
Moorea artensis Montt. — Nondoué : Val Fleuri (2673) ; Dumbéa
N. (2474).
M. buxifolia Guillaum. — Montagne des Sources (2691) ; Yaté
(2615).
M. Deplanchei Guillaum. — Pente O. du Mont Mou (2293).
Spermolepis gummifera Brong. et Gris. — Plaine des Lacs : route
du Carénage (2376).
Metrosideros Engleriana Schltr. — Sans étiquette ; sentier du
Mont Dzumac (2512 ; 2514).
M. laurifolia Brong. et Gris. — Mont Mou : Pic des mousses (2254).
M. operculata Labill. — Bords de la Thy près de Saint Louis (2079).
— 473 —
— form. Francii Guillaum. — Sentier continuant la route de la
Montagne des Sources (2210).
Xanthostemun flavum Schltr. — Dumbéa N. (2489), Sarramea
(2408).
X. myrtifolium Pampan. — Dumbéa (2597).
X. rubrum Ndzu. - — Yaté (2645).
X. sulfureum Guillaum. ? — Plaine des Lacs : croisement de la
route de la Rivière des Lacs (2353).
Mearnsia porphyrea Diels. — Mont Mou (2383).
Myrtus conspicuus Vieill. ex Guillaum. - — Montagne des Sources
(2237).
M. emarginatus Panch. ex Brong. et Gris. — • Sans étiquette ;
route de la Montagne des Sources (2092).
M. rufo-punctatus Panch. ex Brong. et Gris. — Route de la Mon¬
tagne des Sources (2208) ; Mont Mou (2282).
Eugenia Gacognei Montr. — Dumbéa N. (2563).
E. ouen-toroensis Guillaum. - — Nouméa : Ouen Toro (2149).
Jambosa vulgaris DC. — Nondoué : Val fleuri (2671).
Syzygium J ambolanum DC. — Saint Louis (2084).
5. lateriflorum Brong. et Gris. — - Rives de la Thy près de Saint
Louis (2078).
Caryophyllus multipetalus Guillaum. — Nondoué : Val fleuri
(2667) ; Yaté (2356).
Pilocalyx Baudouinii Brong. et Gris. — Nondoué : Val fleuri (2679).
Melastoma denticulata Labill. — Route de T Hermitage (2133 pro
parte).
Sonneratia alba Smi — Nouméa : pied du Ouen Toro (2072).
Punica Granatum L. ■ — Nouméa : Anse Vata (2341). Ce pied ne
semble pas planté ; l’introduction de cette espèce serait antérieure
à 1886.
Homalium arboreum Briq. — Nouméa : Anse Vata (2433).
H. kanaliense Briq. — Plaine des Lacs : route du Carénage (2383) ;
Yaté (2654).
H. sylvicolum Bak. f. — Bouloupari : route de Thio (2402).
Melothria indica Lour. — Rive N. de la vallée de la Thy (2635 A).
Myodocarpus involucratus Dub. et R. Vig. ? — Nondoué : Val fleuri
(2675) ; Yaté (2606).
M. longipes Baum. — Mont Mou (2286).
Apiopetalum velutinum Baill. — Sentier continuant la route de la
Montagne des Sources (2218).
Meryta Balansae Baill. — Route de l’ Hermitage (2130).
Strobilopanax macrocarpa R. Vig. — Saint-Louis (2628).
Schefflera Nono Baill. — Poyes (district de Touho (2542).
S. Schlechteri Harms vel S. elongata Baill. ? — Route de la Mon¬
tagne des Sources (2703).
i
— 474
Tieghemopanax austro-caledonicus R. Vig. — Rive N. de la vallée
de la Thy (2632).
T. nigrescens R. Vig. — Pente 0. du Mont Koghi au-dessus de
l’ Hermitage (2417).
T. simabaejolius R. Vig. — Mont-Dore (2464).
T. Weinmanniae R. Vig. — • Montagne des Sources (2232).
Bikkia tubiflura Schltr. — Sentier du Mont Dzumac (2517).
Lindenia oitiensis Seem. — Dumbéa N. (2480).
Chomelia microcarpa Guillaum. — Dumbéa N. (2493).
Ixora collina Beauvis. — Nouméa : Anse Vata (2429).
I. Francii Schltr. et Krause. — Route de la Montagne des Sources
(2090), Plaine des Lacs : route du Carénage (2366).
I. yahouensis Schltr. — Vallée de la Yahoué (2173) ; au-dessous de
l’Hermitage (2305).
Gardénia Aubryi Vieill. — Plaine des Lacs : route du Carénage
(2395, 2656) ; Dumbéa N. (2571).
Guettarda speciosa L. — Timonius neo-caledonicus Schltr. et
Krause. — Nouméa : Ouen Toro (2085).
Spermacocce verticillata L. — L’Hermitage (2139).
Pavetta opulina DC. - — ■ Nouméa : Ouen Toro (2158).
Morinda Candollei Beauvis. — Dumbéa N. (2561).
M. kanalensis Baill. — Dumbéa N. (2560).
M. sp. nov. ? — Route de la Montagne des Sources (2693).
Coelospermum corymbosum Baill. — Route de la Montagne des
Sources (2094, 2095) ; Yaté (2616).
Psychotria Baillonii Schltr. — Route de l’Hermitage (2124).
P. Balansae Guillaum. — Mont Dzumac (2498).
P. collina Labill. — Nouméa : Ouen Toro (2160, 2447).
P. Deplanchei Guillaum. — Nondoué (2525) ; Dumbéa (2596).
P. paramaracarpus Schltr. — Vallée de la Yahoué (2174, 2176).
P. saltiensis Guillaum. — Mont Mou (2271).
P. speciosa S. Moore. — Plaine des Lacs : route du Carénage (2393).
Normandia neo-caledonica Hook. f. — - Haute Ouinné (2509).
Geophila herbacea O. Ktze. — • Vallée de la Yahoué (2190).
Crépis japonica Benth. — Farino (2404).
Wedelia biflora DC. — Nouméa : Ouen Toro (2724).
Scaevola Balansae Guillaum. — Route de la Montagne des Sources
(2704) ; Mont Mou (2272).
S. montana Labill. — Dumbéa (2595).
Isotoma longiflora Presl. — Dumbéa N. (2465).
Leucopogon longistylis Brong. et Gris. — Yaté (2652).
L. sp. cfr. L. Pancheri Brong. et Gris. - — Plaine des Lacs : route du
Carénage (2385).
L. Vieillardii Brong. et Gris. — Route de la Montagne des Sources
(2086).
475
Dracophyllum verticillatum Labill. — Mont Mou (2291).
Plumbago zeylanica L. — • Route de la Montagne des Sources (2101).
Maesa novo-caledonica Mez. — Vallée de la Thy près de Saint-
Louis (2076) ; route de la Montagne des Sources (2096) ; au-dessous
de l’Hermitage (2312) ; Haute Ouinné (2511).
Rapanea asymmetrica Mez. — Dumbéa (2599) ; Mont Mou (2280).
R. macrophylla Mez. — Plaine des Lacs : route du Carénage (2386) ;
route de la Montagne des Sources (2694).
Chrysophyllum Sebertii Pierre ? — Mont-Dore (2460).
Ochrothallus Francii Guillaum. - — Pente O. du Mont Koghi au-
dessus de l’Hermitage (2416).
Planchonella Baillonii Zahlbr. — Dumbéa (2467).
P. dictyoneura Pierre. — Dumbéa N. (2475).
P. Sebertii Dub. — Route de la Montagne des Sources (2199) ;
Yaté (2648).
Tropalanthe sp. — Yaté (2358).
* Imbricaria coriacea A. DC. = Labramia Bojeri A. DC. — ■ Nou¬
méa : dans un jardin, aurait été introduit de la Réunion (2148).
Oncotheca Balansae Baill. — — Yaté (2641).
Jasminum didymum Forst. — Nouméa : Anse Vata (2428).
J. Le Ratii Schltr. = J. Francii Guillaum. — Nouméa : Anse
Vata (2342), Ouen Toro (2251).
J. neo-caledonicum Schltr. — Route de la Montagne des Sources
(2198).
J. noumeense Schltr. = J. Magentae Guillaum. — Nouméa :
Anse Vata (2298) ; Montagne des Sources (2728).
Osmanthus Badula Hutch. — Le Carénage (2370) ; Dumbéa
(2477).
O. eucleoides Knobl. — Mont-Dore (2457).
Melodinus Balansae Baill. — Dumbéa N. (2554).
M. buxifolius Baill. — Nouméa : Anse Vata (2343).
M. scandens Forst. — Nouméa : Ouen Toro (2108, 2195).
Rauwolfia semperflorens Schltr. — Yaté (2360).
R. viridis Guillaum. — Dumbéa (248*2).
Podochrosia Balansae Baill. - — - Le Carénage (2371).
Alyxia diellipticocarpa Heck. ex L. Planch. — Vallée de la Yahoué
(2172).
A. glaucophylla v. Heurck et Müll.-Arg. — Nouméa : Ouen
Toro (2161).
A. leucogyne v. Heurck et Müll.-Arg. — Plaine des Lacs : route
du Carénage (2394).
Ochrosia Balansae Baill. ex Guillaum. = Excavatia Balansae
Guillaum. — Route de l’Hermitage (2118).
Alstonia coriacea Panch. ex Guillaum. • — Plaine des Lacs : route
du Carénage (2367).
— 476 —
A. filipes Schltr. ex Guillaum. — Rive N. de la vallée de la Thy
(2633, 2634).
A. lanceolifera S. Moore — Dumbéa N (2552).
A. Lenormandii v. Heurck et Midi. — Arg. — Route de la Mon¬
tagne des Sources (2103) ; Dumbéa N. (2553).
A. undulata Guillaum. — Dumbéa N. (2481).
A. plumosa Labill. — Au-dessus de l’Hermitage (2309).
A. Vieillardii v. Heurck et Müll.-Arg. — - Route de l’Hermitage
(2116) ; Dumbéa N. (2483).
Paganthia cerifera Mgf. — Yaté (2357).
Parsonsia brachiata Baill. ex Guillaum. — Nouméa : Anse Yata
(2344), Ouen Toro (2250).
P. glaucescens Baill. ■ — Route de la Montagne des Sources (2682).
Asclepias curassavica L. — Nouméa : Anse Yata (2735).
Gymnema sylvestre R. Br. — Nouméa : Ouen Toro (2248).
Marsdenia Billardieri Dcne. — Pente O. du Mont Koghi au N. de
l’Hermitage (2414).
Geniostoma oleifolium S. Moore. — Sentier du Mont Dzumac
(2518).
G. thymeleaceum Baill. — Baill. — Pente O. du Mont Koghi (2322).
Fagraea Schlechteri Gilg et Ben. — Dumbéa N. (2484).
Jacquemontia paniculata Hallier f. — Nouméa : Anse Vata (2427).
Polymeria pusilla R. Br. — Bouloupari : route de Thio (2400).
Utricularia cyanea R. Br. — Plaine des Lacs : route du Carénage
(2664).
Coronanthera aspera C. B. Clarke. — Pente O. du Mont Koghi
au-dessus de F Hermitage (2415).
C. squamata Virot. — Route de la Montagne des Sources (2698,
2699).
Solarium noumeanum Bitter = ? S. austro-caledonicum Seem. —
Nouméa : Ouen Toro (2112).
Duboisia myoporoides R. Br. — Nouméa : Anse Vata (2299).
Diplanthera speciosa Vieill. — Ba (entre Houaïlou et Ponérihouen)
(2544).
— 477 —
Observations morphologiques et anatomiques
■ SUR LES GRAINES DE PALMIERS :
II. Pritchardia pacifica Seem et Wendl.
Par Christian Ginieis.
I. — Le Fruit (Fig. I).
Le fruit est absolument sphérique, il mesure de 9,5 mm à 11 mm
de diamètre ; son pédoncule, cylindrique, a 3 mm de diamètre et
4 mm de long, sa couleur varie du marron foncé au brun caroube.
Le calice est persistant, il présente six dents prolongées par une pointe
très fine qui termine la nervure médiane, (Fig. I, c) ; la couleur de ces
dents se rapproche de celle connue sous le nom de « terre d’ombre »
ou « terre d’ombre brûlée ». Malgré sa forme sphérique, le fruit de
Pritchardia pacifica a une symétrie bilatérale ; en effet, le pédoncule
cylindrique et les restes persistants du style ne sont pas sur le même
diamètre ; le plus court des arcs unissant ces deux points est celui
suivant lequel le tégument de la graine est soudé à l’endocarpe ; il
définit la région dorsale du fruit.
IL — La Graine.
A. — Caractères morphologiques.
a) Dimensions et forme. — La graine est légèrement elliptique.
Le raphé est net en raison de sa coloration très différente de celle du
reste du tégument ; il est peu saillant et se présente surtout sous la
forme d’une tache ovale, (Fig. II, t) prolongée par une cicatrice,
(Fig. II, c). Le tégument est finement ridé dans la région qui fait
suite au raphé. Une très légère saillie circulaire, (Fig. II, m ) indique
la place de l’embryon. La dimension D, de la graine, prise suivant
le raphé est, dans un lot de graines provenant de Bogor, voisine de
7,2 mm et, dans un autre lot du Jardin Botanique de Grenade, de
-6,8 mm. Les dimensions suivant d, (direction perpendiculaire au
raphé), sont respectivement, pour ces deux lots, 8 mm et 7 mm.
des écarts aussi grands s’observent dans les valeurs de d’ (suivant
l’axe dorso-ventral de la graine), respectivement 7,3 mm et 6,4 mm.
Ces différences entre les valeurs D, d et d’ des graines des deux lots
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
— 478 —
s’expliquent probablement par des différences de conditions de
milieu, car les rapports : A = — (allongement) et « = ^ (aplatisse-
d d
ment) ont une valeur constante : respectivement 0,95 et 1,09. Dans
cette espèce, la graine est donc toujours allongée perpendiculaire¬
ment au raphé et toujours aplatie dorso-ventralementj il faut noter,
toutefois que cette graine est voisine de la forme sphérique parfaite
que certaines arrivent même à présenter.
b) Ornementation et couleur du tégument. — La surface de la graine
est lisse dans presque toutes ses parties, elle ne présente ni saillies
ni nervures, ni fossettes, seules, des rides légères prolongent le raphé.
La couleur est uniforme sur la plus grande partie de la graine, elle
est brun caroube (342, 3-4). La teinte de la tache s’éclaircit quand
on s’éloigne du micropyle, elle passe de la couleur marron, dans
cette région, à la teinte ocre à l’extrémité opposée. La saillie embryon¬
naire est à peine plus claire que l’ensemble de la graine.
B. — Caractères anatomiques.
a) Les téguments et l’albumen. — Les téguments sont très épais
dans la région du raphé où ils atteignent couramment 650 p à 700 p,
(Fig. VIII). Dans la région ventrale de la graine, ils ne dépassent pas
150 p à 200 p (Fig. VII et XII). La figure VII représente une coupe
pratiquée en 1, (Fig. III). On y remarque, au-dessous de la cuticule,
une assise de cellules aplaties tangentiellement. Les cellules sous-
jacentes, de taille plus grande, ont des contours géométriques précis ;
plus profondément, elles se déforment, leurs angles s’arrondissent et
leur paroi devient sinueuse ; de plus, la dimension de ces cellules
diminue : 65 p à 70 p sur 45 p à 50 p. Le tégument interne se dis¬
tingue nettement par des cellules très contournées, fortement allon¬
gées tangentiellement, souvent de 30 p à 40 p sur 5 p à 10 p. L’assise
la plus interne étant complètement écrasée.
L’albumen est formé de cellules arrondies, isodiamétriques, de
taille variable : 30 p à 60 p, leurs parois ont environ 5 p d’épaisseur ;
elles sont séparées par des méats, les perforations y sont rares,
(Fig. VIII), L’albumen n’est pas homogène, il présente une lacune
très réduite, (Fig. III, 2) qui est peut-être susceptible de se combler
par la prolifération des cellules de l’albumen ; mais, nous n’avons
observé ce comblement dans aucune des graines étudiées. Une coupe
pratiquée dans cette région, (Fig. V) montre que cette petite lacune
est limitée sur tout son pourtour, par une assise de cellules qui n’est
pas sans présenter quelque analogie avec un épiderme. Les cellules
sous-jacentes à cette assise appartiennent à la masse compacte de
l’endoderme et ont les caractères des cellules de ce dernier. Des
cellules allongées montrent cependant le trajet d’un sillon qui
séparait deux lobes primitivement distincts de l’albumen.
I
— 479 —
La région voisine de l’embryon, (Fig. III, 3 et Fig. VI) présente
un autre type de structure observable dans l’albumen. Dans la
figure VI, (où le tégument n’a pas été représenté), on constate l’exis¬
tence de trois types de cellules qui diffèrent les unes des autres
suivant qu’elles avoisinent, le tégument : (T, Fig. VI), l’embryon,
(E, Fig. VI) ou qu’elles occupent une position plus interne. Les
premières sont allongées perpendiculairement à la surface interne
du tégument. Les secondes sont allongées tangentiellement à la
surface de contact avec l’embryon ; elles sont légèrement déformées
et sinueuses. Les troisièmes sont très découpées en raison de l’exis¬
tence de nombreuses et larges perforations qui traversent leur épaisse
membrane ; elles, prennent alors l’aspect des pièces d’un puzzle.
Dans la coupe effectuée en 4, (Fig. III), c’est-à-dire dans la région
ventrale de la graine, dans le plan de D, et représentée en détail
dans la figure VII, l’albumen est formé de cellules allongées radiale-
ment, à parois épaisses, à contour anguleux avec nombreuses per¬
forations et disposées perpendiculairement à la surface de contact
avec le tégument. Une lame constituée par des cellules écrasées,
souvent méconnaissables, constitue le tégument interne. Dans le
tégument externe on peut distinguer assez facilement quatre régions :
1° Une assise unique de petites cellules carrées ou en forme de trapèze.
2° Une zone de deux à quatre assises cellulaires, formées d’éléments
arrondis laissant subsister entr’eux de grands méats.
3° Une zone de même épaisseur que la précédente, mais dont les cellules
sont allongées tangentiellement à la surface de la graine.
4° L’assise épidermique externe recouverte d’une cuticule.
Il est intéressant de rapprocher cette coupe de celle pratiquée en 8,
(Fig. IV), c’est-à-dire dans la même région mais, dans une direction
perpendiculaire. L’albumen et le tégument interne, ainsi que la pre¬
mière assise du tégument externe présentent, observés dans ce plan
(Fig. XII), le même aspect que dans le plan passant par D. Au con¬
traire, les éléments de la partie moyenne du tégument sont, en
général, peu allongés et ceux de l’assise épidermique sont très étirés,
(Fig. XII).
La coupe 5, (Fig. IV), dont le détail est représenté dans la figure
IX, passe par la cicatrice qui fait suite au raphé. Cette cicatrice est
formée d’un tissu pulvérulent brun de cellules en cours d’exfoliation ;
ce sont des éléments ronds de taille très variée, très peu cohérents,
d’aspect semblable à ceux observés dans les lenticelles ; on y voit,
communément, des hydrocytes.
b) L’Embryon, Fig. XIII. — -L’embryon est droit, situé à l’un des
pôles de la graine, à l’extrémité du raphé, il est orienté horizontale¬
ment, mesure 2,3 mm de long et 1,1 mm de diamètre il est cylin-
HARDIA PACIFICA 5EEM.
— 481 —
drique dans sa moitié la plus externe, nettement conique dans,
l’autre moitié, (Fig. XIII). L’embryon est entouré d’un épiderme
continu et de même aspect sur toute sa surface latérale. Cet épiderme
est formé de cellules allongées perpendiculairement à la surface mais,
cet allongement est moins marqué que dans l’embryon de Wa-
shingtonia filifera par exemple et en section, les cellules s’écartent
peu de la forme carrée.
Fig. XIII. — Coupe longitudinale de l’embryon de Pritchardia pacifica. xy, axe général
de l’embryon, (axe du cotylédon) ; x’y’ axe radicule-gemmule ; gg axe de la gemmule ;
rr axe de la radicule ; angle de x’y' sur xy : 20° environ.
L’ensemble radicule-gemmule se trouve coupé, en son milieu,
par l’axe xy qui unit le sommet du cotylédon au centre de sa base.
L’axe radicule-gemmule, x'y' forme, avec l’axe du cône cotylédo-
naire un angle de 20° donc beaucoup plus aigu que dans le cas des
diverses espèces du genre Washingtonia, (50° environ). L’axe de la
Légendes des figures I à XII.
Fig. I. — Fruit de Pritchardia pacifica. A droite, le pédoncule cylindrique et légère¬
ment courbé, p, avec le calice persistant, c. A gauche, les restes du style, st. ; d. région
dorsale ; v. région ventrale.
Fig. II. — Graine. A, flanc gauche (le raphé marquant la région dorsale). B, vue
dorsale de la graine. C, flanc droit. D, vue ventrale de la graine. E, vue du pôle
embryonnaire. F, pôle opposé, m, micropyle.
Fig. III et IV. — Schéma de la graine en coupe longitudinale, III, et en coupe trans¬
versale, IV. Les chiffres renvoient aux figures suivantes, e, embryon, r, raphé.
Fig. V. — Coupe dans la concavité du lobe de l’albumen, (suivant 2 de la Fig. III).
FiG. VI. — Coupe dans la partie de l’albumen contiguë à l’embryon. E, place de l’em¬
bryon. T, partie tégumentaire non figurée, (coupe suivant 3 de la Fig. III).
Fig. VII. — Région ventrale de l’albumen et du tégument (coupe suivant 4 de la
Fig. III).
Fig. VIII. — Coupe de la partie dorsale de l’albumen et du tégument passant par le
raphé, (coupe suivant 1 de la Fig. III).
Fig. IX. — Coupe passant par la cicatrice du tégument, qui prolonge le raphé, remar¬
quer les cellules arrondies dont l’aspect rappelle celui des cellules remplissant les
lenticelles, (coupe suivant 5 de la Fig. IV).
Fig. X. — Coupe pratiquée dans la partie de l’albumen contiguë à l’embryon et dans le
plan perpendiculaire à celui de la Fig. VI, (suivant 6 de la Fig. IV).
Fig. XI. — Coupe pratiquée dans la région centrale de l’albumen, (7 de la Fig. IV).
Fig. XII. — Coupe de la région ventrale de l’albumen et du tégument orientée perpen¬
diculairement à la Fig. VII, (coupe suivant 8 de la Fig. IV).
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
31
— 482 —
gemmule, gg, et celui de la radicule, rr, sont presque dans le prolon¬
gement l’un de l’autre.
Conclusion.
Parvenu au terme de l’étude de cette graine, il est bon de com¬
parer les résultats obtenus à ceux acquis dans notre précédente note
portant sur l’étude des graines de Washingtonia. En effet, on consi¬
dère souvent comme synonymes les genres Washingtonia et Prit-
chardia ; or, s’il existe entre les deux, un certain nombre de ressem¬
blances, il existe aussi des différences non négligeables dans la forme
et la structure des graines. Celles de Washingtonia sont allongées
suivant le raphé et aplaties dorso-ventralement ; celles de Prit -
chardia sont pratiquement sphériques. L’axe radicule-gemmule
forme avec l’axe du cotylédon un angle beaucoup plus aigu dans le
cas de Pritchardia que dans le cas de Washingtonia. Seuls, les
caractères tirés de l’orientation de l’embryon dans la graine, ceux
de la forme de cet embryon, de l’angle formé par l’axe radicule-
gemmule avec l’axe de l’embryon, considéré dans son ensemble,
sont d’une valeur indiscutable. Aucun des autres caractères pris
isolément n’est susceptible de conduire, à coup sûr à une déter¬
mination correcte de la graine envisagée. C’est l’ensemble des
caractères qu’il faut considérer. Parmi ceux-ci, il en est qui sont
directement accessibles : forme, taille, couleur et aspect du tégu¬
ment, place de l’embryon dans la graine, orientation de cet embryon ;
d’autres nécessitent des coupes, des colorations, des examens au
microscope. En se basant sur les premiers, on pourra établir une
clef de détermination surtout destinée au jardinier qui a besoin de
vérifier rapidement le nom des graines qu’il a reçues avant de les
mettre en culture ; en utilisant les seconds on établiera, au con¬
traire une clef à l’usage des botanistes.
lre Classification.
+ Graine sphérique ou sub-sphérique.
Fruit sphérique à pédoncule très développé. . . Pritchardia pacifica
j — Sans nervation apparente. Washingtonia robusta
Embryon incliné vers le bas, rela¬
tivement petit : long. 1,7 mm.
diam. 0,8 mm .
Washingtonia sonorae
Embryon horizontal relativement
grand : Long. 2,3 mm. diam. 1 mm.
Washingtonia filifera
+ Graine allongée l
suivant le raphé 1
et aplatie dorso- — 2 ou 3
ventralement. < paires
Fruit allongé à I de ner-
pédoncule peu I vures
développé : Wa- [
shingtonia
483 —
ou
2e Classification.
-j- Graine sphérique ou sub-sphérique, Embryon horizontal.
Axe radicule-gemmule formant avec l’axe cotylédonaire un angle de
20° environ . Pritchardia pacifica
+ Graine allongée I Embryon horizontal et droit, de grande taille. . .
suivant le raphé Washingtonia filifera
et aplatie dorso-
ventralement. Embryon
Angle formé par / courbe
l’axe cotylédo- et incli-
naire et l’axe radi I né vers
cule-gemmule = F le bas
45° env. \
Laboratoire d’ Anatomie Comparée
des Végétaux vivants et fossiles du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Gatin, C. L., 1912. — Les Palmiers, Doin, Paris.
Ginieis, C., 1955. — Observations morphologiques et anatomiques sur les
graines de Palmiers : 1) les graines du genre Washingtonia, Bull.
Mus. Nat. Hist. Nat., 2e série, t. XXVII, fasc. 5.
Guérin, H. P., 1949. — Contribution à l’étude du fruit et de la graine des
Palmiers. Ann. Sc. Nat. Bot. IIe série, X, pp. 21 à 69.
Oberthur, R. et H. Dauthenay, 1905. Répertoire des couleurs, Paris.
Netolitzky, F., 1926. — Anatomie der Angiospermen-Samen, Berlin.
Pfitzer, 1885. — Ueber Früchte, Keimung und Jugendzustânde einiger
Palmen. Ber. d. d. Bot. Ges. III, p. 32.
Embryon trapu, à concavité ventrale.
Washingtonia robusta
Embryon grêle légèrement déprimé
dorsalement. Washingtonia sonorae
— 484 —
Remarques sur la classification et la phylogénie
des Mastodontes sud-américains.
Par Robert Hoffstetter.
Dans une note préliminaire, G. G. Simpson et C. de Paula Couto
(1955) annoncent la prochaine publication d’une monographie sur
les Mastodontes du Brésil, et font connaître les résultats essentiels
de leur étude. On peut résumer comme suit leurs conclusions :
a) Si l’on fait abstraction de quelques spécimens du S W du Brésil,
qui sont peut-être des Stegomastodon, les Mastodontes brésiliens appar¬
tiennent à une seule espèce, waringi Holland 1920, qui entre dans le genre
Haplomastodon Hofîstetter 1950. — 6) Les espèces H. waringi (Holland
1920) du Brésil, H. chimborazi (Proano 1922) des Andes équatoriennes et
H. guayasensis Hofîstetter 1952 du littoral Pacifique, sont synonymes et
doivent recevoir le premier de ces noms. — c) Une population de H. waringi,
récoltée à Araxâ, montre que, selon les individus, l’atlas et l’axis possèdent
soit deux trous transversaires, soit un seul (les deux côtés étant alors
asymétriques), soit aucun. Les auteurs en concluent qu’il s’agit d’une
variation individuelle sans aucune signification taxinomique. — d) Haplo¬
mastodon est valide, mais, étant donné que l’absence des foramens trans¬
versaires de l’atlas n’est pas constante dans le genre, celui-ci est essen¬
tiellement caractérisé par l’association de défenses simplement courbées,
non spiralées, et dépourvues d’émail à l’état adulte, avec des molaires
usées en trèfles simples. — e) On a « supposé » que Haplomastodon possédait
un crâne élevé, mais il y a des présomptions pour que ce crâne ait été plutôt
bas, assez similaire à celui de Cuvieronius, ce qui conduit les auteurs à
séparer Haplomastodon des Anancinés pour le rattacher aux Cuviéroninés.
Cette note apporte des faits très intéressants, mais j’avoue
ne pouvoir suivre les auteurs dans certaines de leurs hypothèses et
interprétations. Quatre points essentiels méritent discussion.
1° Dès 1950, j’ai mis en évidence l’analogie présentée par les
Mastodontes du Brésil avec ceux du Pléistocène supérieur de l’Équa¬
teur (Puninien andin et Carolinien côtier), en soulignant que les
deux groupe^ possèdent des défenses non spiralées, dont la bande
d’émail, présente chez le jeune, disparaît avant l’âge adulte, et enfin
des molaires qui s’usent en trèfles simples. Sur ces bases, j’avais
groupé les deux ensembles sous le nom de Haplomastodon (d’abord
proposé comme sous-genre de Stegomastodon). Par la suite, des
photographies, aimablement communiquées par L. Price, m’ont fait
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
3
— 485 —
connaître un atlas d’Araxâ, muni de deux trous transversaires
tandis que mes échantillons équatoriens en étaient tous dépourvus
et se séparaient ainsi de tous les autres Proboscidiens connus ; j’ai
cru devoir alors (1952) séparer les deux ensembles, en supposant
toutefois que celui de l’Équateur s’enracinait probablement dans
celui du Brésil. Aujourd’hui, les observations de Simpson et Paula
Couto s’opposent à cette séparation, et renforcent cette parenté,
puisque certains atlas d’Araxâ (non encore figurés) seraient sem¬
blables à ceux de l’Équateur. On peut donc à nouveau grouper les
deux ensembles sous le nom de Haplomastodon en reprenant pour
celui-ci la diagnose et la compréhension que j’avais d’abord adoptées
(Hoffstetter, 1950, p. 6), avec lesquelles coïncident celles que
proposent les auteurs. Ce disant, je n’entends pas abandonner la
considération d’autres caractères importants (crâne, atlas), qui
seront examinés plus loin.
2° Par contre, il me semble très imprudent d’admettre dès mainte¬
nant la synonymie spécifique proposée par les auteurs. En parti¬
culier, je ne vois aucune raison d’abandonner, pour l’espèce andine,
le nom de H. chimborazi (Proano 1922), fondé sur un type excellent
(crâne complet et divers éléments squelettiques d’un même indi¬
vidu), bien daté (dernier interglaciaire andin = Puninien), illustré
dans ses variations par divers restes de la même espèce rencontrés
dans la même cangahua puninienne, à des altitudes concordantes de
l’ordre de 2.500-3.000 m. Au contraire le nom de H. waringi (Hol¬
land 1920), qui nous est proposé en remplacement, a été appliqué
à un mauvais matériel fragmentaire, récolté à quelque 4.500 km
plus à l’E., à une altitude bien inférieure, dans un niveau indéter¬
miné du Quaternaire, toutes conditions qui rendent la synonymie
au moins suspecte ; mais surtout le nom de Holland n’est accom¬
pagné d’aucune figure ni diagnose suffisante, ce qui le rend actuelle¬
ment irrecevable 1. Bien entendu, il pourrait être revalidé, à partir
du matériel original (Carnegie Muséum, n° 11.033) et de topotypes,
mais en aucun cas il ne peut prétendre à une priorité sur un nom
correctement défini avant cette éventuelle revalidation. En fait,
l’espèce brésilienne attend encore une description satisfaisante, et
des précisions sur sa répartition stratigraphique et biogéographique.
C’est seulement ensuite qu’il sera possible de discuter les synonymies
spécifiques, et, en conséquence, de fixer la nomenclature.
3° La variation constatée par les auteurs en ce qui concerne les
foramens atlantiens de la population d’Araxâ est un fait du plus haut
intérêt, et tout à fait imprévu. Elle concerne en effet un caractère
important, qui traduit une modification radicale du trajet des
1. Il en est de même, à plus forte raison, du nomen nudum brasiliensis Lund in
Lesson 1842 que, faute de mieux, j’ai parfois utilisé pour désigner l’espèce brésilienne.
— 486 —
artères vertébrales. Nécessairement discontinue, une telle variation
ne peut être traitée sur le même pied que la majorité des classiques
variations individuelles, lesquelles se présentent comme des fluctua¬
tions continues. Pour ma part, j’interprète la population d’Araxâ,
quant à ce caractère, comme un mélange de types banaux (foramens
transversaires présents) et d’une certaine proportion de mutants
(mêmes foramens absents). On ne peut décider, dans le cas présent,
si le polymorphisme intraspécifique ainsi réalisé était stable ou
non. Mais il est permis de penser que la population considérée était
en pleine évolution, qu’elle se trouvait précisément au stade d’affole¬
ment génétique qui doit accompagner la naissance d’un rameau.
Une ségrégation aidant, elle a pu donner naissance à une nouvelle
unité taxinomique, constituée exclusivement de mutants. C’est
peut-être précisément le cas des Haplomastodon du Pléistocène
supérieur équatorien. Car on ne peut conclure, parce que la popula¬
tion d’Araxâ est polymorphe, à un égal polymorphisme de celle de
l’Équateur. En ce qui concerne cette dernière, je sais seulement
que les 4 seuls atlas connus (tous quatre figurés en 1952, fig. 48 et
48 bis ) sont tous dépourvus de trous transversaires. Statistiquement
faible, ce nombre n’est cependant pas dénué de toute signification.
Pour s’en tenir aux faits, et jusqu’à l’éventuelle découverte, dans
le Pléistocène supérieur équatorien, d’un atlas muni de foramens
transversaires, on est contraint de considérer la population équa¬
torienne comme apparemment homogène quant à ce caractère.
En ce qui concerne la valeur taxinomique de la mutation consi¬
dérée, je ne puis m’empêcher de noter une certaine contradiction
chez les auteurs qui d’une part (pp. 10 et 18) souhaitent en taxinomie
l’application de méthodes modernes, basées sur des populations,
plutôt que des vieilles méthodes typologiques (ce à quoi je souscris
entièrement) et qui, d’autre part, refusent toute signification taxi¬
nomique à un caractère lorsque celui-ci est variable (p. 10). Il me
semble que précisément l’étude d’une population doit permettre
d’introduire des éléments statistiques dans la caractérisation de
celle-ci. De toute façon, l’apparition de mutants dans une popu¬
lation, et l’apparente généralisation de cette mutation dans un
groupe dérivé - — 1 surtout s’il s’agit d’une modification anatomique
remarquable — a une évidente signification évolutive ; elle doit être
prise en considération dans la caractérisation du groupe intéressé.
On notera que l’interprétation ici proposée accroît singulière¬
ment l’intérêt de l’observation de Simpson et Paula Couto, puisque
la population d’Araxâ représenterait un cas rarissime, extrêmement
suggestif, qui paraît coïncider avec la naissance d’un rameau.
Nota. — Je réserve pour plus tard la considération de la mutation
homologue, mais apparemment non synchronique, concernant l’axis.
Les deux pièces connues du Carolinien sont munies de foramens
— 487 —
transversaires. Du Puninien, je ne connais qu’un échantillon,
dépourvu des mêmes foramens. Si, comme le notent les auteurs, la
population d’Araxâ est variable à cet égard, il est préférable d’at¬
tendre pour juger de l’homogénéité respective des deux ensembles
équatoriens, et par conséquent de la validité de leur séparation
taxinomique.
4° Selon les auteurs (pp. 12 et 19), on aurait « supposé » que
Haplomastodon possédait un crâne élevé, de type ananciné. Sur ce
point, aucune « supposition » n’est permise puisqu’on connaît, en
particulier, le crâne de l’individu type de l’espèce génotype. Il s’agit
de la belle pièce récoltée à Punin par le Chanoine Proano en 1894,
pièce sur laquelle ont été fondées d’une part l’espèce chimborazi
Proano 1922, d’autre part l’espèce synonyme ayora[e) Spillmann
1928 emend. Cabrera 1929. Sous divers noms, la pièce a été figurée
en 1903 (article anonyme dans Cosmos), en 1922 (Proano), 1928,
1931 (Spillmann), 1936 (Osborn) et 1950 (Arâuz) 1. C’est claire¬
ment une tête d’ Ananciné, et les opinions des divers spécialistes
sont, pour une fois, parfaitement concordantes : Boule (1920, pp. 70-
71) l’attribue à « Mastodon Humboldti » (nom sous lequel il groupait
les Anancinés sud-américains) ; Cabrera (1929, pp. 97 et 137) le
rattache à Stegomastodon ; Osborn (1935, pp. 583-585) en fait un
« Cuvieronius » (dans une acception qui équivaut à celle de Stego¬
mastodon sud-américain) ; pour ma part, en soulignant ses parti¬
cularités, je l’ai séparé sous le nom de Haplomastodon, d’abord
comme un sous-genre (1950) puis comme un genre propre (1952),
mais toujours étroitement lié à Stegomastodon. L’aspect externe du
crâne est très convaincant ; la coupe sagittale est plus démonstrative
encore. Je la reproduis ici (fig. 1 B) d’après les figures de Spillmann
(1931, en face p. 64) et d’OsBORN (1936, fig. 549, p. 583). Il n’est
pas besoin d’énumérer les différences profondes et évidentes qui
séparent ce crâne de celui de Cuvieronius (fig. 1 C). Au contraire,
bien qu’un peu moins élevé, le crâne du type de Haplomastodon
s’accorde par son style avec celui de la pièce du Cocuy, Colombie
(fig. 1 A), étudiée par Boule. (Cette dernière pièce est généralement
admise comme un Stegomastodon ; il n’est pas impossible que ce soit
une espèce particulière de Haplomastodon ; c’est en tout cas un
Ananciné indiscutable). Je suis convaincu que ces figures classiques
entraîneront la même interprétation de la part de Simpson et
Paula Couto qui, sans que je puisse me l’expliquer, semblent les
avoir ignorées. J’ajouterai que, si des études ultérieures révélaient
un crâne surbaissé chez l’espèce brésilienne, elles prouveraient
simplement que celle-ci n?est pas un Haplomastodon ; c’est d’ailleurs
1. Voir les références précises de ces diverses figures dans Hoffstetter 1952,
pp. 192-193.
peu probable, car la pièce incomplète figurée par Winge (1906,
pl. IX, fig. 1-3), si toutefois elle n’a pas subi de restauration incor¬
recte, suggère également un crâne élevé, de type ananciné : d’autre
Fig. 1. — Crânes de Mastodontes sud-américains, coupe sagittale. A : Ananciné (Ste-
gomastodon ?) du Cocuy (Colombie), X 1 /15 ; d’ap. Boule. — B : Ananciné (type de
Haplomastodon chimborazi) de Punin (Equateur), X 1 /17, d’ap. Spillmann et
Osborn. — C : Cuviéroniné ( Cuvieronius hyodon) de Tarija (Bolivie), X 1/15, d’ap.
Boule.
part et surtout, la mutation concernant l’atlas et l’axis, à laquelle
les auteurs refusent toute signification, me paraît au contraire un
puissant argument en faveur de la parenté des formes brésiliennes
— 489 —
et équatoriennes, chez lesquelles on doit attendre une architecture
crânienne comparable.
Par ailleurs, les défenses adultes de Haplomastodon s’accordent
parfaitement avec celles des Stegomastodon argentins ; elles diffèrent
de celles de Cuvieronius par leur section, leur effilement progressif
et l’absence de torsion hélicoïdale 1. Enfin, les os des membres con¬
duisent aux mêmes conclusions.
Tous ces faits concourent à démontrer que Haplomastodon est
bien un Ananciné. Au contraire, l’hypothèse de Simpson et Paula
Couto, visant à le rapprocher de Cuvieronius, ne s’appuie en défi¬
nitive que sur la morphologie simple des molaires. En fait, cette
simplicité traduit, chez les deux genres, un degré d’évolution compa¬
rable, et peu avancé, en ce qui concerne ce caractère. Elle n’implique
nullement une parenté immédiate. Elle est, au total, de faible poids
quand on la met en balance avec le faisceau de caractères qui
militent en faveur du rattachement de Haplomastodon aux Anan-
cinés.
Conclusions.
Le travail considéré, dont j’apprécie les apports, ne modifie
pratiquement pas la compréhension phylogénique des Mastodontes
sud-américains, telle que je l’ai exposée en 1950 et 1952.
Dans la faune néotropicale, Cuvieronius reste un genre bien
séparé, caractérisé par son crâne surbaissé, ses défenses à torsion
hélicoïdale, et divers caractères ostéologiques. Il s’est confiné dans
une aire occidentale, qui comprend la région andine et une partie
du littoral chilien. Il ne paraît pas avoir atteint le Pléistocène supé¬
rieur.
Tous les autres Mastodontes sud-américains sont pour moi des
Anancinés. Je ne crois pas qu’on puisse le discuter pour Stegomas¬
todon et Haplomastodon. Seul N otiomastodon impose des réserves, que
j’ai déjà exprimées, car son crâne est inconnu ; mais la forme de ses
défenses (progressivement effilées, simplement recourbées sans tor¬
sion hélicoïdale) et celle de ses molaires (doubles trèfles, dispo¬
sition alternante des cuspides de Ms) apportent des arguments
sérieux en faveur de mon interprétation provisoire ; la présence
d’une bande d’émail sur les défenses ne suffit pas à l’exclure des
Anancinés, puisque Haplomastodon conserve ce même caractère sur
les pièces juvéniles.
Ces divers Anancinés sont assez proches les uns des autres pour
qu’on puisse leur supposer une souche commune, sans qu’il soit pos-
1. Simpson et Paula Couto indiquent que les défenses juvéniles de Haplomastodon
présenteraient une légère torsion spirale. Je n’ai observé aucune trace de celle-ci
sur le matériel équatorien : voir Hoffstetter 1950, fig. 2 et 3 ; 1952, fîg. 45 et 46.
— 490
sible encore de préciser si la différenciation des 3 rameaux a précédé
ou suivi l’arrivée du groupe en Amérique du Sud.
Cette différenciation concerne essentiellement les trois caractères
suivants :
A. Défenses : 1. à bande d’émail persistante jusqu’à l’âge adulte ;
2. à bande d’émail présente seulement chez le jeune ;
3. sans trace d’émail.
B. Molaires : 1. à trèfles simples ;
2. à trèfles doubles.
C. Atlas : 1. muni de trous transversaires ;
2. quelquefois (une certaine proportion de mutants) sans
trous transversaires ;
3. sans trous transversaires.
( Nota : L’axis subit la même évolution, mais apparemment non syn¬
chronique) .
La forme souche devait présenter ces 3 caractères à leur état
le moins évolué, soit Al, Bl, Cl. Elle est encore inconnue.
Les molaires atteignent le stade B2 chez Stegomastodon 1 et
Notiomastodon, qui se distinguent l’un de l’autre par la rétention de
l’état Al chez le second, tandis que le premier atteint le stade A3
(ou peut-être A2, car on est bien mal informé sur les jeunes).
Seul parmi les formes connues, Haplomastodon, principalement
intertropical, demeure au stade Bl. Ses défenses sont du type A2.
Il se singularise en outre par l’évolution du caractère C, qui présente
le degré C2 au Brésil, au moins dans la population d’Araxâ, et qui
paraît atteindre C3 dans le Pléistocène supérieur de l’Equateur.
Je ne discuterai pas ici du rang et de la possible hiérarchisation
de ces trois unités qui ne sont peut-être, comme je le suggérais
en 1950, que des sous-genres d’un grand genre Stegomastodon. Ces
détails de nomenclature n’ont, dans le problème considéré, qu’un
intérêt secondaire. Mais il est satisfaisant de noter que les rapports
phylogéniques, si obscurs au début, se dégagent peu à peu, à mesure
que s’accroît le champ d’observation et qu’il couvre des territoires
jusqu’ici délaissés. Il reste encore beaucoup à faire, en particulier
dans la distinction des faunes successives de chaque territoire,
dans la description précise de chaque espèce, avec ses variations,
avec aussi sa distribution horizontale et verticale. L’Amérique du
Nord et du Centre, dont les formes du Pliocène sont mal connues,
possède aussi la clé de bien des problèmes. C’est seulement au
terme de ce vaste programme qu’on pourra prétendre à une com¬
préhension exacte d’une question difficile.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
1. Je considère ici les « Stegomastodon » argentins qui, je l’ai déjà dit, pourraient
représenter un rameau phylogéniquement distinct de celui des vrais Stegomastodon
nord-américains .
— 491 —
RÉFÉRENCES EIRLIOGRAPHIQUES
Roule (M.) & Thevenin (A.), 1920. — Mammifères fossiles de Tarija.
In-4°, vu + 256 p., 65 fig., 26 pl., Paris (Soudier).
■Cabrera (A.), 1929. — Una révision de los Mastodontes argentinos. Rev.
Mus. La Plata, t. 32, pp. 61-144, 35 fig., 2 pl.
Hoffstetter (R.), 1950. — Observaciones sobre los Mastodontes de Sud
America y especialmente del Ecuador. H aplomastodon, subgen.
nov. de Stegomastodon. Publ. Esc. Polit. Nac., ano 1950, n° 1, 49 p.,
6 fig., Quito.
Hoffstetter (R.), 1952. — Les Mammifères pléistocènes de la République
de l’É4uateur. Mém. Soc. Géol. France, t. 31, mém. 66, 391 p.,
110 fig., 8 pl.
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Brasil (The Mastodonts of Brazil). Cons. Nac. Pesq., Bol., n° 2, 20 p.,
3 fig., Rio de Janeiro.
Spillmann (F.), 1931. — Die Sâugetiere Ecuadors im Wandel der Zeit.
In-8°, 112 p., 25 pl. non numérotées. Quito (Univ. Centr.).
Winge (H.), 1906. — Jordfundne og nulevende Hovdyr (Ungulata) fra
Lagoa Santa, Minas Geraes, Brasilien. E Museo Lundii, vol. IV
(= Bd. III, 1). In-4°, 239 p., 9 pl. Kjpbenhavn (Hagerups).
— 492 —
Étude paléoxylologique du Sahara (xxii) :
Sur un Cycadeomyelon Chevalieri jv. sp.,
RÉCOLTÉ DANS LE CONTINENTAL INTERCALAIRE DE TlMIMOUN
(Sahara central)
Par Édouard Boureau.
SOUS-DIRECTEUR AU MUSÉUM.
L’échantillon entièrement silicifié qui fait l’objet de cette Note
a été récolté par A. Chevalier, en 1931, auprès d’une foggara, à
3 km. de Timimoun.
Il se présente sous l’aspect d’un cylindre érodé et presque lisse
de couleur brune, de diamètre environ 5 cm et de hauteur également
5 cm. La presque totalité de l’échantillon représente une moelle très
développée à structure parfaitement conservée avec, à la périphérie,
le début des formations ligneuses secondaires d’une espèce homo-
xylée araucarioïde. Ce spécimen présente un gros intérêt, de nom¬
breux échantillons fossiles du Sahara classés dans le genre Dàdo-
xylon n’étant bien connus et définis que par l’anatomie du bois
secondaire. Leurs affinités réelles à l’égard des espèces actuelles
présentant des ponctuations araucarioïdes, sont de ce fait incer¬
taines, car de telles ponctuations se rencontrent dans des Cyca-
daceae, des Araucariaceae, certaines Podocarpaceae ou même dans
diverses espèces fossiles dites de « Protopinaceae ».
Il est donc souhaitable de procéder, dans la mesure du possible,
à une reconstitution plus complète de ces végétaux fossiles sahariens,
en décrivant dans des échantillons favorables les autres parties,
moelle, feuillage, etc., permettant ainsi une comparaison anato¬
mique plus étroite avec les espèces vivantes.
CYCADOPHYTAE
Genre Cycadeomyelon Saporta, 1873-1875 b
Cycadeomyelon Chevalieri n. sp.
(fig. 1).
I. — Étude anatomique.
1. La moelle. Elle est constituée par un cylindre de diamètre
voisin de 5 cm. Elle est hétérogène, formée de grandes cellules arron-
1. Saporta (Gaston) 1873-1875, Paléontologie française ou description des fossiles
de la France, plantes jurassiques — tome 2, Cycadées, p. 333, pl. 119, fig. 5 [génotype :
C. hettangense Saporta].
Bulletin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
— 493 —
dies, souvent cloisonnées, séparées par des méats, à parois minces
(épaisseur : 5 p), de diamètre transversal variable, allant de 100 p
à 170 p. En coupe longitudinale, ces grandes cellules sont souvent
rectangulaires et disposées les unes au dessous des autres, en files
verticales. Ces cellules parenchymateuses forment la plus grande
partie de la moelle.
Il ne s’agit nullement d’une moelle cloisonnée de Cordaite, du genre
Artisia. Parmi les grands éléments se trouvent çà et là d’autres
cellules plus petites, d’un diamètre transversal allant de 20 à 40 p.
Elles sont généralement isolées, mais peuvent être groupées par 3.
Elles se distinguent aisément par leur couleur rougeâtre et l’impor¬
tance de leur paroi, parfois si épaisse que l’ouverture est réduite à
un point. Les petits éléments dispersés dans les grands semblent
représenter la coupe transversale de sclérites plus ou moins allongés
verticalement comme des fibres, ainsi qu’on l’observe dans une
coupe longitudinale.
Dans la moelle, on rencontre de nombreux canaux secréteurs
verticaux, uniformément répartis, anastomosés, plus ou moins
allongés ; à contenu résineux sombre. Leur diamètre transversal
varie de 250 à 750 p. Ils sont limités par des cellules recloisonnées
et allongées tangentiellement par rapport à l’axe du canal. Ces
canaux sont répartis dans toute la moelle. On en compte, en moyenne
30 au cm2 transversal.
2. Xylème secondaire. D’observation difficile, il n’est représenté
à la périphérie de la moelle qu’en quelques points seulement et en
faible quantité, ce qui rend difficile une comparaison avec les Dado-
xylon connus. Il montre néanmoins des caractères araucarioïdes
typiques.
a. Lames transversales. Chaque pointement ligneux est endarche
et débute par de petits éléments lignifiés peu nombreux (2 ou 3)
de faible calibre (20 à 25 p). Puis dans la même file, le diamètre
atteint rapidement la taille définitive des trachéides stabilisées
(50 p).
Au voisinage de la moelle, de nombreux rayons médullaires sépa¬
rent les files de trachéides disposées en éventail. Ils sont plurisériés
et larges de 30 p auprès de la moelle, se rétrécissent vers l’extérieur
ou s’éteignent complètement. Dans le xylème le plus externe de
l’échantillon, ils sont vraisemblablement tous unisériés.
Au contact des pointements ligneux, les cellules de la moelle ne
sont plus isodiamétriques, mais s’écrasent tangentiellement, proba¬
blement sous la poussée des formations ligneuses formées par le
cambium et qui devaient être très épaisses.
L’épaisseur radiale maximum du xylème observable est de
2 mm 2 seulement (environ 35 trachéides disposées en files). La
Fig. 1. — Cycadeomyelon Chevalieri n. sp.
A. — Portion de coupe transversale montrant les cellules du parenchyme fondamenta
et les sclérites.
B. — Portion de coupe radiale montrant les ponctuations aréolées bisériées-alternéos
et les ponctuations des champs de croisement.
C. — Portion de coupe radiale montrant les ponctuations aréolées unisériées et une
file cellulaire de parenchyme résinifère.
D. — Portion de coupe transversale montrant un canal à gomme.
F.. — Coupe transversale de l’échantillon, par., tissu fondamental Xs, xylème secon¬
daire ; es, canaux à gomme.
— 495 —
limite de la moelle et du bois secondaire n’est pas rigoureusement
circulaire, mais irrégulièrement sinueuse.
b. Lames radiales.
a. = Ponctuations radiales des trachéides. Les parois radiales
des trachéides possèdent dans les quelques endroits observables,
des ponctuations aréolées araucarioïdes : écrasées, arrondies, uni-
sériées ou bisériées-alternées. Elles ont un diamètre de 20 p, environ.
p. = Champs de croisement. D’observation également très diffi¬
cile, les ponctuations de champs de croisement ayant 37 p, X 20 p.
semblent être, dans tous les cas, peu nombreuses (2 ou 3). Elles sont
de petite taille (diamètre voisin de 5 p).
y. — Parenchyme vertical résinifère. Les lames longitudinales
sont parcourues par de nombreuses travées résinifères noires, nette¬
ment distinctes du tissu lignifié voisin et généralement constituées
par des éléments allongés plus étroits (15 p au lieu de 50 p). Ces
travées sombres représentent des files cellulaires parenchymateuses.
Les contenus résineux se présentent quelquefois sous forme de
volumineux globules arrondis isolés ou de traînées allongées.
IL — Affinités et conclusions.
On sait, depuis les travaux les plus anciens, comme ceux d’A.
Brongniart 1 que dans les rameaux des Conifères, la moelle est peu
développée, mais que, chez les Cycadées, elle présente un accroisse¬
ment beaucoup plus considérable. Notre spécimen est constitué
presque intégralement par une moelle fossile de fort diamètre dont
les affinités cycadéennes sont confirmées par la présence de très
nombreux canaux à gomme, dispersés au milieu des cellules paren¬
chymateuses et des sclérites.
Les quelques formations ligneuses qui se trouvent à la périphérie
ont des affinités araucarioïdes très nettes, rappelant la structure de
nombreux Dadoxylon découverts dans les mêmes couches sahariennes
du Continental intercalaire. Le pointement de protoxylème des for¬
mations secondaires est endarche, mais ce caractère ne présente pas
ici une grande signification.
Parmi les quelques espèces de Gymnospermes fossiles à xylème
araucarioïde dont la moelle a été décrite, il faut citer quelques
espèces normandes de Lignier 1 2. Cependant aucune de ces espèces
1. Brongniart A., 1829, Recherches sur l’organisation de la tige des Cycadées,
Ann. Sc. nat., Bot., lre sér., XVI, 369, 1829.
2. Lignier O., 1908, Végétaux fossiles de Normandie. IV. Bois divers (lre série).
Université de Caen. Laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences : 239-333,
pl. XVII-XXIII, 1908.
— 496 —
très soigneusement décrites par l’éminent anatomiste, ne présente
une moelle réunissant les caractères de l’espèce saharienne :
Cormaraucarioxylon crasseradiatum (3 Lignier, du Bajocien infé¬
rieur de Moutiers-en-Cinglais, Calvados :
moelle hétérogène, de diamètre 1 mm 3 ; sans canaux secréteurs,
avec sclérites.
Cormaraucarioxylon crasseradiatum Lignier de l’Oxfordien supé¬
rieur de Trouville.
moelle de diamètre 2 mm et 1 mm X 3 mm 2 ; sclérites ; paren¬
chyme résinifère (?).
Araucariocaulon breveradiatum Lignier, du Cénomanien des
falaises de Dives (Calvados).
moelle de diamètre 3 mm X 2 mm ; sclérites.
De telles moelles sont beaucoup plus petites que la moelle saha¬
rienne. Elles ont pareillement des éléments sclérifiés, mais sont
dépourvues de canaux secréteurs, nettement visibles et particu¬
lièrement nombreux dans l’échantillon saharien. Ces moelles nor¬
mandes ont, comme le xylème, des affinités araucariennes.
Une comparaison est également possible avec certaines espèces
du genre Schizodendron Eichwald, 1860 (synonyme du genre Tylo-
dendron C. E. Weiss, 1870) L
Dans ces genres, les moelles sont de fort diamètre et le bois qui y
est attaché montre des affinités araucarioïdes.
Le Tylodendron speciosum C. E. Weiss 1 2, provient des couches
du carbonifère supérieur d’Otzenhausen (Prusse). Une large moelle
périodiquement étranglée suivant les niveaux a un diamètre maxi¬
mum de 5 cm environ. Sa structure cellulaire est inconnue, mais la
périphérie montre des excroissances caractéristiques correspondant
aux rayons ligneux et possédant une fente que l’on a interprétée
comme un canal secréteur. Le bois périphérique est araucarioïde
avec des ponctuations radiales disposées sur 1 ou 3 rangées.
Le Tylodendron Cowardi F. E. Weiss 3, 1913 du Cheshire, d’âge indé¬
terminé a une large moelle bien conservée. La surface est bosselée,
comme dans l’échantillon précédent. Plusieurs canaux secréteurs
verticaux sont localisés uniquement dans la région externe de la
moelle. Les premières trachéides sont scalariformes et se transfor¬
ment en trachéides pourvues de deux rangées alternées de ponctua¬
tions aréolées, légèrement polygonales. On a supposé qu’il existait
des rapports entre cette espèce et les Walchia et les Voltzia.
1. Seward A. C., 1919, Fossil plants, IV. Cambridge, 1919 ; v. pp. 282-286.
2. Weiss C. E., 1872, Fossile Flora der jüngsten Steinkohlen formation und des
Rothliegenden im Saar-Rhein-Gebiet. Bonn, 1869-1872.
3. Weiss F. E., 1913, A tylodendron-like fossil. Mem. Proc. Manchester Lit. Phil.
Soc., 17 (18) : 1-14, 1913.
497 —
La coexistence, dans notre échantillon fossile, d’une moelle ayant
des caractères cycadéens bien marqués et d’un bois secondaire arau-
carien au même titre que de nombreux Dcidoxylon signalés en divers
points du Continental intercalaire saharien présente une certaine
importance. En effet, il semble nécessaire de ne plus considérer
obligatoirement comme des Araucariaceae typiques la totalité des
bois sahariens à affinités araucarioïdes désignés sous les noms de
Dadoxylon aegyptiacum Unger, Dadoxylon ( Araucarioxylon ) Dallonii
Bour., Dadoxylon ( Araucarioxylon ) Chevalieri Bour., Dadoxylon
(. Araucarioxylon ) lugriense Bour. 1, Dadoxylon ( Araucarioxylon )
septatum Bour... Le problème est sinon résolu, tout au moins, posé.
Malheureusement, on ne peut rien attendre de très précis d’une com¬
paraison de ces bois secondaires âgés avec les trachéides jeunes de
notre échantillon. En particulier, il est possible que le parenchyme
vertical résinifère, conservé au voisinage de la moelle, soit absent
dans le bois définitif de la même espèce.
Dans un récent travail sur le N ovoguineoxylon lacunosum Bou-
reau et Jongmans 2 du secondaire de Nouvelle-Guinée, les divers
types de ponctuations aréolées des Cycadophytes ont été mis en
évidence. Les différentes ponctuations résultant de la modification
plus ou moins poussée de la ponctuation aréolée scalariforme unique
des Cycadeoidea et Homoxylon, qui représente alors le type primitif.
Dans le cas de notre échantillon, le caractère cycadéen constitué
par les nombreux canaux gommeux de la moelle domine considéra¬
blement. Il s’agit d’une Cycadophyte sans qu’on doive admettre
obligatoirement que l’espèce soit très voisine des Araucariaceae.
En effet, les ponctuations aréolées — écrasées des Cycadophytes
peuvent résulter de la transformation d’une ponctuation initiale,
aréolée-scalariforme et n’avoir que des rapports lointains avec celles
des Araucariaceae. C’est le cas pour certaines ponctuations de
YHomoxylon australe Boureau 3, [fig. 1, A] et du N ovoguineoxylon
lacunosum, Boureau et Jongmans 2, [fig. 19].
Dans ce cas, il semble que la ponctuation écrasée de certaine
Cycadophytes ressemble bien par une pure convergence à celle des
Araucariaceae.
Cette constatation s’ajouterait alors à de nombreux autres faits
1. Une étude détaillée des lames du Dadoxylon (Araucarioxylon) lagadaense Boureau
de l’Ouadi Lagaba (Fezzan), récolté par M. Dalloni, signalé, mais non encore décrit,
montre qu’il est absolument identique au Dadoxylon (Araucarioxylon) lugriense Bou¬
reau, découvert à Lugri c’est-à-dire dans un gisement situé à 100 km du précédent.
2. Boureau Ed. et Jongmans W. J., 1955, N ovoguineoxylon lacunosum n. gen.,
n. sp., bois fossile de Cycadophyte de la Nouvelle-Guinée hollandaise. Rev. gén. bot.,
62 : 1-14, 21 fig., pis L à LU, 1955.
3. Boureau Ed-, 1955, Étude paléoxylologique de la Nouvelle-Calédonie (I) :
Sur un Homoxylon australe n. sp., bois fossile du Marais de Mara. Bull. Mus. nat. Hist.
nat., 2e s., 27 (4) : 341-346, 1955.
Bulletin du Muséum, 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955. 32
— 498 —
que nous avons mis en évidence par ailleurs dans les deux grands
groupes 1.
Il est en outre curieux de constater que si la moelle de la tige des
Araucariaceae actuelles est dépourvue de canaux secréteurs, ces
derniers existent dans la moelle de l’axe du cône de Y Araucaria
imbricata, organe qui, comme on le sait, a conservé les caractères
ancestraux les plus primitifs [Thompson] 2.
Il est encore difficile de préciser exactement si notre échantillon
joue un rôle très important dans la phylogénie des Cycadophytes
et des Araucariaceae.
Lorsque les tiges de Cycadacées ont été enfouies dans des sédi¬
ments en voie de formation, il s’opère un remplissage du cylindre
médullaire, devenu creux à la suite de la destruction du parenchyme
très fragile. La surface du cylindre reproduit un moulage des aspé¬
rités internes formées par les formations ligneuses plus résistantes
et notamment par les prolongements médullaires.
De tels moules internes de Cycadées à moelle typiquement
grande, ne sont pas rares dans les environs d’Assouan, ( Cycadeo -
myelon Fourtaui Fritel3, 1925) mais ne permettent pas de déterminer
avec précision la véritable nature des Cycadées en question. C’est
précisément sur de tels spécimens sans structure que fut créé le
genre Cycadeomyelon Saporta.
Le spécimen en question dans la présente Note montre un mode
de fossilisation très différent. La moelle est parfaitement conservée
et la silicification des éléments cellulaires est complète.
Nous conservons le terme générique de Cycadeomyelon Saporta
pour notre moelle de Cycadacée fossile et nous la dédions au Pro¬
fesseur Chevalier qui l’a collectée.
III. — Diagnose.
Cycadeomyelon Chevalieri n. sp., Boureau.
Xylème secondaire renfermant des trachéides à ponctuations radiales
araucarioïdes unisériées ou bisêriées-alternèes. Ponctuations des champs
de croisement en nombre de 2 ou 3, de petite taille [5 p). Parenchyme vertical
résinifère présent. Pointements ligneux périmédullaires endarches.
Moelle très développée, de diamètre atteignant environ 50 mm, hétérogène,
formée de grandes cellules arrondies, souvent cloisonnées, séparées par
1. Boureau Ed., 1946, La convergence des structures et des formes dans les organes
femelles des Cycadées et des Conifères. La Revue Scientifique 84 (3) : 137-144, 11 fig.,
1946.
2. Thompson R. B., 1913, On the comparative anatomy and affinities of the Arau¬
cariaceae. Phil. Tram., B, 204, 1913.
3. Barthoux J. et Fritel P. H., 1928. Flore crétacée du grès de Nubie. — Mèm.
Inst. Egypte 7 : 73-119, 1925.
499 —
des méats, à parois minces, renfermant des sclérites fibreux à paroi épaissie,
ainsi que de nombreux canaux secréteurs verticaux anastomosés très déve¬
loppés (30 au cm2 transversal).
IV. — Age géologique.
Continental intercalaire du Sahara central.
Bulletin du Muséum. 2e série, t. XXYII, n° 6, 1955.
32.
— 500 —
Contribution a l'Étude hydrogéologique
du Bassin de Paris.
Cinquième Supplément 1
Par René Abrard.
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
Seine-et-Marne.
Pontault-Combaut.t. — Puits de la Société Eau et Assainisse¬
ment exécuté en 1931-i932 au NE de Pontault à la cote 100,10 m.
Diamètre 2 m. 20. — Galerie de 2 m. 40 de longueur et de 2 m. de
hauteur avec radier à 42 m. 75 environ. N. s. à 43 m. 35 en 1931,
45 m. 45 en 1950 (étiage), 45 m. 15 en 1954 ; n. d. à 45 m. 67 en 1954
pour un pompage à 90 m3 h. Eau dans le calcaire de Champigny
fissuré. Cette formation est siliceuse de 34 à 37 m. 75 et de 41 à
43 m. 50. De 30 à 34 m. et de 42,50 à 43 m. 50, diaclases soufflantes
lorsque la pression barométrique est en baisse. Le même fait s’ob¬
serve au Plessis-Trévise.
Fossiles signalés à 21 m. dans les marnes vertes correspondant aux
marnes bleues.
Seine-et-Oise.
Boissets. — I. Forage dans la propriété de M. Moreux, exécuté,
par Huillet en 1954, à la cote 130 m. environ.
Terre végétale . à 0,00 sur 1,60
Stampien j Sable de Fontainebleau argileux . 1,60 4,20
1. Voir Bull. Mus. Nat. Hist. Naturelle , 2e sér., t. XXV, pp. 236-244, 1953 ; t. XXVII,
pp. 170-178, 1955.
Buleltin du Muséum , 2e série, t. XXVII, n° 6, 1955.
501
Sannoisien (
inférieur (
Ludien
Calcaire \
de Cham- <
pigny /
6 m. 10 \
Bartonien /
Calcaire )
de St-Ouen J
2 m. 90 (
Lutétien /
supérieur '
Caillasses )
9 m, 30 (
Lutétien (
supérieur '
sur 6 m. 70 (
Marnes vertes . 5,80 6,70
Marnes et calcaire dur . 12,50 2,00
Calcaire siliceux (travertin) ... . . 14,50 1,40
Calcaire de Champigny . 15,90 0,60
Calcaire, silex et marne . 16,50 2,10
Marne très dure avec rognons ....... 18,60 1,50
Marne verte compacte . 20,10 0,15
Marne blanche, très dure . 20,25 1,25
Tuf sableux et marne . 22,50 3,50
Marne dure avec rognons de calcaire . . 26,00 5,60
Marne très dure . 31,60 0,20
Calcaire grossier . 31,80 6,20
Galets, calcaire graveleux avec coquil¬
les . 38,00 0,50
Fond du forage . 38,50
Diamètre : 450 mm. jusqu’à 15 m., 350 mm. de 15 m. au fond.
1° nappe à la base des sables de Fontainebleau, 600 1. heure ; 2° nappe
dans le calcaire de Champigny, 300 1. h. ; n. s. à 14 m. 50 du sol ;
3° nappe dans le Calcaire grossier, n. s. à 26 m. 30, n. d. à 31 m. 30
pour un pompage à 7 m3 200 h. Cette 3e nappe a fourni 30 m3 h.
Les sables de Fontainebleau qui surmontent directement les
marnes vertes sannoisiennes sont éboulés sur les pentes. En effet,
ainsi qu’en témoigne la coupe II, il n’y a pas de lacune corres¬
pondant au calcaire de Brie représentant le Sannoisien supérieur.
II. — Sondages pour le Service du Génie Rural, exécutés par la
Société Forages et Matériel, au-dessus de la source de la Vaucou-
leurs ; quatre sondages dont le plus profond, le n° 2, à la cote 140 m.
environ a donné la coupe suivante :
Terre végétale . à 0,00 sur 0,90
! Argile rouge foncé . 0,90 0,60
Sable argileux rubéfié . 1,50 1,05
Sable gris . 2,55 1,75
Sable rubéfié . 4,30 2,40
Argile verdâtre et rougeâtre . 6,70 0,50
Sable gris blanc . 7,20 1,10
Sable argileux ocre . . . . . 8,30 0,35
Sable argileux . , 8,65 0,30
Marne blanchâtre . 8,95 0,55
Sable argileux fauve . 9,50 0,20
Sable fauve . 9,70 0,40
Argile.grise . 10,10 1,00
— 502 —
Sannoisien
supérieur
Calcaire de
Brie. 2 m. 65
Sannoisien
inférieur
Calcaire blanc, vacuolaire et siliceux
dans sa partie médiane .
Marne j aunâtre et verdâtre .
Marne verte compacte .
Fond du sondage
11,10
12,90
13,75
14,50
1,80
0,85
0,75
Dans le sondage n° 2 bis, le calcaire de Brie, non altéré en marne
à la base a une épaisseur de 3 m. et on a pénétré de 1 m. 90 dans les
marnes vertes compactes.
Le sondage n° 2 s’est ensablé et ne semble pas avoir rencontré
un débit important. Le sondage 2 bis partant d’une cote inférieure
et profond seulement de 11 m. 20 a rencontré dans le calcaire de
Brie une zone aquifère ascendante maintenue sous pression par les
sables de Fontainebleau argileux de la base : débit 40 m3 h. Ces
sondages ont été effectués dans le but de recouper à l’amont des
fermes les courants qui alimentent la source de la Vaucouleurs,
considérée comme source d’affleurement de la base des sables de
Fontainebleau ; le sondage 2 incite à penser que peut-être, elle
représente l’émergence de circulations diaclasiennes dans le calcaire,
de Brie, maintenues sous pression dans le synclinal de Neauphles
par l’assise d’argile grise de la base des sables de Fontainebleau. Les
pompages dans le sondage ont en effet diminué le débit de la source
et abaissé son plan d’eau de 0 m. 16 en moyenne.
Croissy. — La Société des Eaux et Fontaines de Versailles,
Saint-Cloud et Marly exploite actuellement huit puits forés dans la
plaine de Croissy. Altitude 27 à 28 m. Traversent 10 à 11 m. d’allu-
vions avant de pénétrer dans la craie. Profondeur totale moyenne
60 m. Débit total 65.000 m3 par jour en 1953. Ce débit fourni unique¬
ment par le réseau fissuré de la craie, la nappe alluviale étant éliminée,
a une tendance très nette à s’abaisser.
Une première série de forages avait une profondeur de 27 à 45 m.
elle a été abandonnée, ne donnant presque plus d’eau.
Fosses. — Puits pour l’alimentation d’un Syndicat de communes
exécuté par Huillet et fils dans la vallée de T Isieux, à l’amont de la
route de Marly-la-Ville, à la cote 83 environ.
Terre végétale . à 0,00 sur 2,00
Sable noir compact . 2,00 6,60
Sable vaseux . 8,60 0,50
Argile sableuse . 9,10 2,00
Sable argileux avec calcaire gréseux . 11,10 2,70
Argile sableuse noire . 13,80 1,70
Sable gris argileux avec passages durs . 15,50 3,70
— 503 —
Argile noire compacte
Sable gris aquifère . . .
Sable avec argile noire
Grès .
Sable argileux gris . . .
Grès .
Fond du puits ........
19,20 2,30
21,50 5,80
27.30 0,70
28,00 0,30
28.30 3,10
31,40 0,35
31,75
Les assises traversées appartiennent au Sparnacien. Il comporte
un avant-puits profond de 10 m. 30, prolongé par un puits filtrant,
comprenant trois filtres Cuau, à 12 m. 65, à 20 m. 85 et à 31 m. 50,
chiffres correspondant à la base des filtres. Un double tubage bétonné
s’étend entre les deux filtres supérieurs, et des garnitures filtrantes
entourent le puits foré, de 20 m. 80 au fond. Cuvelages métalliques
de 1 m. 90 de diamètre, de 10 m. 30 à 16 m., et de 1 m. 70 de diamètre
de 16 m. à 20 m. 80.
Eau sous pression dans le sable gris sous-jacent à l’argile noire
compacte rencontrée entre 19 m. 20 et 21 m. 50. N. d. à 3 m. au-
dessous du sol. Débit 80 m3 h. en 1954. L’eau devra être defférisée.
Grandchamp. — Puits à la ferme de Bois Champeaux, propriété
de M. Logeais, exécuté en 1954 par Huillet et fils, à la cote 145 m.,
très approximative.
Sables de Fontainebleau . à 0,00 sur 45,00
Argile sparnacienne d’un gris-noirâtre . 45,00 1,50
Craie blanche emschérienne . 46,50 41,50
Fond du puits . . . . . 88,00
Les sables de Fontainebleau, aquifères seulement sur une hau¬
teur de 1 m. 50 à leur base, n’ont donné que 300 litres à l’heure.
Ce faible débit peut être attribué au passage à peu de distance
vers le Sud, de l’anticlinal de Saint-André. La craie, peu fissurée
n’a fourni que 800 1. h.
Au point de vue stratigraphique, cette coupe montre la super¬
position directe des sables de Fontainebleau au Sparnacien, confor¬
mément à ce qu’indique la Carte géologique au 80.000e (feuille de
Chartres, n° 64), sur laquelle le Calcaire grossier, celui de Cham-
pigny et les marnes vertes sannoisiennes ne s’avancent que jusqu’à
Condé-sur- V esgre .
Montfort-l’Amaury. — Puits filtrant exécuté par Huillet et
fils en 1954, pour la commune. Altitude 180 environ.
Terre végétale . . à 0,00 sur 0,20
Argiles à ( Argile et meulières . 0,20 1,90
meulières de 1 Argile sableuse . 2,10 2,70
Beauce.6m.60 ( Argile noire très dure . 4,80 2,00
— 504 —
Sables de
F ontaine-
bleau
52 m. 10
Calcaire
de Brie
Marnes
vertes
Sable blanc ténu .
Sable fauve .
Sable blanc .
Sable ténu fauve .
Sable blanc .
Sable fauve ténu .
Sable blanc compact .
Sable verdâtre très dur ....
Sable verdâtre . .
Sable verdâtre très argileux
Sable vert coquillier .
Calcaire en rognons .
Argile verte .
F ond du puits .
Avant-puits de 38 m. Fond actuel à 55 m. 60. Garnitures filtrantes
sur 18 m. 60, de 38 m. à 55 m. 60. Deux filtres Cuau, l’un à 49 m. 70
l’autre à 55 m. 60. N. s. à 38 m. Débit, 8 m3 h. en septembre 1954.
L’ancien forage situé au même lieudit « le Val », à une cote infé¬
rieure de 16 m. environ, est profond de 190 m. et pénètre dans la
craie. Base des sables de Fontainebleau à 42 m. N. s. à 67 m. et
n. d. à 90 m. à 17 m3 h. en 1934 ; n. s. à 78 m., débit 10 m3 h. en 1949.
Plessis-Trévise. — - Forage exécuté par la Société Auxiliaire de
Distribution d’Eau en 1930 à la cote 107 m.
Calcaire i
de Brie <
11 m. (
Marnes ver- l
tes 5 m. (
Marnes l
blanches. 7 m. (
Marnes bleues (
8 m. 50 |
/
Calcaire de 1
Champigny /
38 m. !
Marnes i
infragyp- \
seuses j
33 m. 50 f
Marne grise . . . à 0,00 sur 2,50
Argile brun noir . 2,50 5,10
Argile jaune avec calcaire . . 7,60 3,40
Marne verte . 11,00 4,00
Argile jaune avec cailloux . 15,00 1,00
Marne blanche . 16,00 5,00
Argile jaune . 21,00 2,00
Argile bleue . 23,00 4,00
Argile grise . 27,00 4,50
Argile blanche avec calcaire . 31,50 7,15
Calcaire . 38,65 13,00
Calcaire avec silex . > . . 51,65 5,85
Calcaire . . 57,50 12,00
Marne jaunâtre . 69,50 2,40
Marne jaune . 71,90 2,10
Marne verte . 74,00 16,50
Marne avec cailloux . 90,50 6,00
Marne avec beaucoup de cailloux. . . . 96,50 6,50
Fond du forage . 103,00
Débit 15 m3 h. à 103 m. Eau satisfaisante au point de vue bacté¬
riologique, mais très chargée en sulfates avec 1.276,2 mmgr. par litre
— 505 —
et un degré hydrotimétrique de 130 d’après une analyse en date du
10 décembre 1930, effectuée par le Laboratoire du Conseil Supérieur
d’Hygiène Publique de France. Le forage a été rebouché jusqu’à
72 m., mais la minéralisation de l’eau s’est maintenue ; de ce fait,
le forage n’a jamais été utilisé. Diaclases soufflantes dans le calcaire
de Champigny lorsque la pression barométrique est en baisse, comme
à Pontault-Combault.
Au point de vue stratigraphique, il faut constater, comme à
Roissy-en-Brie, la série complète des marnes supragypseuses, au-
dessus du calcaire de Champigny, dont l’épaisseur semble montrer
qu’il englobe la troisième masse du gypse. Le passage au calcaire
de Saint-Ouen s’amorce au fond du forage.
Saclas. — Puits filtrant pour l’alimentation de la commune,
exécuté par Huillet et fils en 1953. Altitude 94 m. environ.
Terre végétale . à 0,00 sur 0,50
Sable blanc ténu . 0,50 1,50
Grès en banc . 2,00 0,60
Sable blanc plus ténu au sommet . 2,60 10,90
Sable blanc avec particules noires . . . 13,50 2,50
Sable rouge avec rognons calcaires . . . 16,00 1,20
Sable rougeâtre . 17,20 1,40
Sable blanc très ténu . 18,60 6,30
Sable gris . 24,90 0,30
Sable plus argileux avec galets de silex . . ... 25,20 1,60
Sable grisâtre . 26,80 3,40
Sable blanc avec coquillages . . , . 30,20 3,80
Sable ténu devenant calcaire à la base . 34,00 2,00
Fond du puits . 36,00
Le captage comporte un avant-puits de 2 m. de diamètre et de
10 m. de profondeur, prolongé par un forage filtrant de 450 mm. de
diamètre, entouré sur toute sa hauteur de garnitures filtrantes avec
deux filtres Cuau, l’un à 25 m., l’autre au fond. Les sables sont très
aquifères, sur 25 m. 40. N. s. à 9 m. 90 ; n. d. à 32 m. 42 lors de
mesures de débit de 48 h. à 70 m3 h. le 7 juillet 1953.
Cette coupe des sables de Fontainebleau moyens et inférieurs
complète par le bas celle des sables à galets de Saclas, qui a été
donnée par Mlle H. Alimen 1 ; il semble hors de doute que le banc
de grès rencontré entre 2 m. et 2 m. 60, correspond à la couche n° 2
de la coupe en question. Elle est intéressante en ce qu’elle montre
deux autres assises de sables à galets.
Saint-Rémy-l’ Honoré. — Puits filtrant exécuté en 1936 par
Loreau pour l’alimentation de la commune, au lieudit « le Long du
Bois » à la cote 175 m.
1. H. Alimen. Étude sur le Stampien du Bassin de Paris. Mèm. Soc. Géol. France ,
N. série, t. XIV, n° 31, 1936, voir p. 86.
— 506 —
Terre végétale . . . à 0,00 sur 0,50
Argiles à meulières de Beauce . 0,50 5,75
Sables de Fontainebleau . . 6,25 42,75
Fond du puits . 49,00
Avant-puits de 41 m. 50 de profondeur et de 1 m. 20 de diamètre,
prolongé par un forage filtrant système Loreau, de 1 m. 08 de dia¬
mètre. N. s. à 41 m. 50 ; n. d. à 39 m. 50 pour un débit de 6 m3 h. Ce
débit s’est maintenu, mais depuis 1950 se sont produites des venues
de sable dont il est résulté un afîouillement qui a produit un affaisse¬
ment du fond de l’avant-puits. Le Gaz de France qui est concession¬
naire du Syndicat des Yvelines dont fait partie la commune, a décidé
l’exécution d’un autre puits.
Survilliers. — - Forage de la Cartoucherie Française, exécuté au
Guépelle par Huillet et fils en 1946-1947. Altitude 120 environ.
Avant-puits de 1 m. 50 de diamètre, profond de 36 m. 50, prolongé
par un forage de 0 m. 300 avec filtre Cuau. N. s. à 38 m. Débit :
3 m3 800 h. ; n. d. stabilisé en 1947, à 51 m. 30 après 6 h. de pompage.
Depuis, le débit a diminué 1.
Villeron. I. — Forage de la Sucrerie. Altitude 121 m.
lre nappe dans les sables compris entre 41 et 60 m. ; 2e nappe dans
les sables entre 62 et 71 m. Débit 50 m3 h.
1. Voir autres forages et bibliographie dans BuU. Mus. Hist. Nat., t. XXV, pp. 243-
244, 1953.
— 507 —
Le début de la coupe est interprété, les renseignements fournis
en 1951 par le Service des Ponts et Chaussées de Luzarches et à lui
remis par la Sucrerie, indiquent le Calcaire grossier de 0 à 41 m.,
ce qui est une erreur manifeste.
II. — Puits pour l’alimentation de la commune par Huillet et fils,
à la cote 120 environ.
Deux galeries d’un développement total de 22 m. 40 (11 m. 05 et
11 m. 35) ont été exécutées dans le Calcaire grossier avec leur
radier à 48 m. 50 de profondeur environ. N. s. à 39 m. 70. Débit
1 m3 600 h.
Yonne.
Avrolles. — Puits de recherche creusés à 65 m. environ de l’Ar-
mançon, sur la rive droite, à la hauteur de l’écluse de Duchy, dans
les alluvions modernes graveleuses et caillouteuses avec lentilles de
sables à petits éléments. Altitude 105 m. environ.
Le premier, à l’amont, a rencontré sous 3 m. d’alluvions un banc
de grès albien formant leur substratum. Le deuxième à quelques
mètres a atteint ce même banc à 3 m. 80. Débit 40 m3 h. en octobre
1954, fourni par les alluvions.
Le banc de grès gris foncé forme le fond de l’Armançon à la hau¬
teur des puits ; il semble se terminer assez brusquerftent en produisant
un rapide dans le cours d’eau.
Joigny. — Recherches dans les alluvions anciennes sur la rive
droite de l’Yonne, au lieudit « le Bas de la Madeleine » à l’altitude
80 m. environ, pour l’alimentation de Joigny. Une première fouille
dans une petite ballastière, conduite jusqu’au contact avec le subs-
— 508 —
tratum de craie turonienne, a fourni 40 m3 h., le plan d’eau se stabi¬
lisant après un abaissement de quelques centimètres. Une deuxième
fouille, à 28 m. de la première, a traversé 5 m. d’alluvions sableuses
et caillouteuses avant d’atteindre le substratum de craie turonienne ;
au début d’octobre 1954, des pompages effectués 10 heures par jour
pendant cinq jours consécutifs, à 133 m3 h. abaissaient le plan d’eau
statique de 0 m. 53 à 0 m. 56. Dans la fouille de la sablière, il y avait
un abaissement de 0 m. 18. L’eau provient de circulations diacla-
siennes de la craie turonienne descendant à contrepehte de la forêt
d’Othe et pénétrant dans les alluvions.
Des recherches effectuées dans la plaine d’alluvions récentes sur la
rive gauche de l’Yonne, ont rencontré une eau maintenue en charge
par des alluvions de surface tourbeuses, avec un débit maximum
de 25 m3 h., ce qui semble dû à la faible épaisseur des alluvions.
Vincelles. — Puits pour l’alimentation de la commune, sur la
rive gauche de l’Yonne, au lieudit « la Chaumière », à la cote 110 m.
environ. Profondeur 5 m. 10 ; 2 m. d’alluvions modernes, 3 m. 10
dans les calcaires séquaniens fissurés et très aquifères. Diamètre
1 m. 80. Débit 100 m3 h. en septembre 1954. Eau de qualité satis¬
faisante, sans germes nocifs.
Voisines. — I. Puits dans le vallon à l’amont de l’agglomération
au lieudit « les Communes », à la cote 133 environ. Entièrement
creusé dans la craie blanche campanienne à Bélemnitelles ; il avait
vers 1938 un débit de 180 m3 h. (mesuré au limnigraphe) pour unp
profondeur de 14 m. 40, fourni par une importante circulation dia-
clasienne. Approfondi jusqu’à 18 m. en 1951 avec galerie à 17 m. ;
augmentation sensible du débit. Le puits n’est pas utilisé, la com¬
mune devant être rattachée au Syndicat de la région E de Sens.
IL — - Le captage du Syndicat E de Sens consiste en une galerie
longitudinale de 750 m. de longueur environ, creusée sous la base
du flanc gauche du vallon ; il est alimenté principalement par trois
venues d’eau latérales provenant de ce flanc gauche et en rapport
avec le vallon qui aboutit à l’amont des fermes des Rigolets, et
correspondant à un drainage vers le vallon principal, des eaux
percolées sur les hauteurs du Bois des Seyrmes.
La galerie haute de 2 m. sur une largeur de 1 m. est limitée vers
l’aval par un barrage qui ne laisse passer que la quantité d’eau utile,
de manière à ne pas modifier l’équilibre hydrostatique de la région.
Le puits de barrage, rapproché du chemin GC n° 40, est profond de
6 m. 70 ; huit autres puits jalonnent la galerie, celui d’amont étant
à 750 m. environ du puits des Communes dont il est question en I.
Un débit supérieur à 400 m3 h. a été constaté en 1951 au débouché
de la galerie d’où l’eau s’écoule par gravité. Ainsi qu’il a été dit,
— 509 —
ne sera prise que la quantité d’eau nécessaire à l’alimentation du
Syndicat de communes.
Ce captage en craie à Bélemnitelles utilise un excellent exemple
d’un réseau de circulations diaclasiennes sous des vallons secs pro¬
longeant vers l’amont un réseau hydrographique de surface, et
montrant un courant principal alimenté par des apports latéraux
très limités dans l’espace.
L’eau des trois venues latérales des Rigolets, la plus sujette
à contamination par les fermes, analysée par le Service de Contrôle
des Eaux de la Ville de Paris sur prélèvements effectués en avril 1951,
a été indiquée comme étant de qualité satisfaisante, sans B. coli
ni germes suspects ; elle sera néanmoins stérilisée pour parer à toute
contamination momentanée résultant du caractère non filtrant de la
craie et d’un amont avec plusieurs fermes.
DONS D’OUVRAGES
Réaumur (M. de). Histoire des Scarabés (Mise en ordre et Notes
par P. Lesne et F. Picard), 340 p., 21 pl., in Encyclopédie Ento-
mologique, XXXII, 1955. Lechevalier édit., Paris.
L’Histoire des Scarabés par M. de Réaumur est paru également sous le
titre « Mémoire pour servir à l’Histoire des Insectes », t. VII, 2e partie.
Cet ouvrage, resté inédit depuis près de deux siècles, résulte des recherches
faites dans les papiers de Réaumur conservés dans les Archives de l’Aca¬
démie des Sciences. Les manuscrits étaient assez hétérogènes et le grand
mérite de Lesne et Picard fut de mettre en ordre : 1° des brouillons de
la main de Réaumur, surchargés de ratures, comprenant une partie de
ce volume, et des notes détachées constituant des matériaux pour de
futurs mémoires sur les mœurs des Scarabés ; 2° une copie du premier
mémoire paraissant préparée en vue de l’impression, datant du vivant de
l’auteur et œuvre du copiste habituel de Réaumur ; 3° une copie des
mémoires 2, 3, 4, 5 et 6, d’une écriture très difficile à déchiffrer et ne pou¬
vant être utilisée directement pour l’impression. Ce dernier manuscrit
était postérieur à la mort de l’auteur.
Le 1er mémoire traite « De ces Insectes en général ; de leurs fourreaux ;
de leurs ailes, et de la manière dont ils plient celles-ci pour les cacher
sous les fourreaux, et comment ils les déplient ». Le 2e « Des différentes
parties qu’offre à nos yeux l’extérieur des Scarabés, excepté les ailes et les
fourreaux ». Le 3e « Des différentes classes sous lesquelles les . Scarabés
peuvent être rangés et des caractères qu’on peut prendre pour distinguer
les genres de chacune de leurs classes et les espèces de chaque genre ».
Ce mémoire est consacré aux grandes lignes de la classification des Coléop¬
tères. Le 4e « Des différentes sortes de vers sous la forme desquels les Sca¬
rabés des différentes classes et différents genres prennent leur accroisse¬
ment ». Le 5e « Des classes et des genres subordonnés ou secondaires dans
lesquels on peut distribuer les Scarabés ». Le 6e « De la transformation des
vers de Scarabés en nymphes et de celle de leurs nymphes en Scarabés ».
Le manuscrit de ce 6e mémoire ne comprenait, en réalité, que lieux pages
et demie du copiste des mémoires précédents. Lesne et Picard y ont joint
tout ce qu’ils ont trouvé de notes détachées sur la biologie des Scarabés.
Ces notes, toutes de la main même de Réaumur, paraissent avoir été
écrites au jour le jour pour servir de matériaux aux chapitres sur les
mœurs des Scarabés. Le 7e « Des différentes espèces d’insectes contre les¬
quelles on a à défendre les collections d’oiseaux, et toutes celles du règne
animal ». Cette 7e et dernière partie, dont le manuscrit de la main de
— 511 —
Réaumur, était intitulé 7e mémoire, devait vraisemblablement faire
partie d’un ouvrage sur les Oiseaux ou sur les collections d’Oiseaux, et
non du tome VII de l’Histoire des Insectes.
L’Histoire des Scarabés termine le tome VII des Mémoires pour servir
à l’Histoire des Insectes de Réaumur.
Caullery (M.). Les Papiers laissés par de Réaumur et le tome VII
des Mémoires pour servir à l’Iïistoire des Insectes, 63 p., in Ency¬
clopédie Entomologique, Suppl, au t. XXXII, 1955. Lechevalier
édit., Paris.
Cet opuscule constitue une « Introduction du tome VII des Mémoires
pour servir à l’histoire des Insectes ».
Afin de rendre un hommage mérité à la mémoire de l’illustre naturaliste,
M. Caullery suggéra à Lesne et Picard de publier le septième volume
de Réaumur. Il rédigea l’introduction à cet ouvrage, attirant ainsi à
nouveau l’attention sur les papiers de Réaumur, conservés, depuis sa
mort, en 1757, à Paris, dans les Archives de l’Académie des Sciences.
Les documents reproduits dans ce fascicule nous démontrent que
Réaumur était, de son vivant, le centre de la vie scientifique de son temps
dans le domaine de l'histoire naturelle et de la physique ; que l’autorité qu’il y
exerçait était saine, féconde et créatrice, orientée vers la nature réelle qu’il
déchiffrait, non vers une érudition stérile ou une grandiloquence vaine.
M. Caullery publie ici, intégralement, le testament de Réaumur et
donne un aperçu de la procédure à laquelle il donna lieu. L’auteur passe
en revue les papiers de Réaumur comprenant de nombreuses notes résu¬
mant des observations faites au jour le jour, soit sur des sujets nouveaux,
soit sur des questions traitées dans des mémoires antérieurs et sur lesquels
il projetait de publier des compléments.
La présente publication met en lumière, sous tous ses aspects, la per¬
sonnalité de Réaumur.
P.-C.-J. Roth. Les métamorphoses des Batraciens, in Les heures
scientifiques, 98 p., 51 fig. Dunod, édit., Paris, 1955.
Dans cet ouvrage P.-C.-J. Roth consacre huit pages à la métamor¬
phose naturelle chez les Batraciens. La suite du volume traite de la méta¬
morphose expérimentale et l’auteur nous fait pénétrer dans le secret fasci¬
nant des hormones, avec ses jeux d’interactions, de stimulations, de
freinage, toute son organisation à la fois robuste et fragile, elle-même
dominée par les grandes lois physico-chimiques. Œuvre scientifique, mais
accessible à tous les lecteurs cultivés, l’ouvrage de Roth, illustré de nom¬
breuses figures qui aident encore à la compréhension du texte, entraîne le
lecteur dans un monde ouvert à tous ceux qui aiment l’observation de la
vie animale.
— 512 —
PRÉSENTATION D’OUVRAGE
A. E. Pritchard et E. W. Baker. A Révision of the Spider Mite.
Family Tetranychidae. The Pacific Coast Entomological Society
édit., San Francisco, Cal., 1955, 472 p., 391 fig., 1 pl. col.
De nombreux travaux ont déjà été publiés sur ces petits Arthropodes
répartis dans le monde entier. Cependant aucune monographie n’avait
encore été établie et l’étude des Tétranyques exigeait donc l’acquisition
d’une importante série de publications dont plusieurs épuisées ou difficile¬
ment accessibles.
Pritchard et Baker, éminents spécialistes de ce groupe d’Acariens,
ont entrepris depuis plusieurs années une révision critique de toutes les
espèces décrites par les auteurs anciens ou modernes. De nombreux
Tétranyques n’étaient connus que par le <? ou la $. De patients élevages
leur ont permis d’en observer un certain nombre à tous leurs stades de
développement. D’autre part ils ont découvert maintes espèces nouvelles
et cet ouvrage est le résultat des observations qu’ils poursuivent sur ce
groupe depuis plusieurs années. Ils ont minutieusement décrits et figurés
les caractères de chacune des espèces et ils donnent en outre un index
bibliographique comprenant les ouvrages les plus importants sur ce groupe.
Cette « Révision des Tétranyques » est appelée à rendre les plus grands
services aux Acarologistes chevronnés aussi bien qu’aux débutants. A
ces derniers elle économisera bien des années d’efforts car ils auront
dans cette monographie toute la documentation depuis Linné (1758)
jusqu’à nos jours. La redoutable question des synonymes est ici mise au
point et évitera aux néophytes de fâcheuses confusions.
La « Révision » de Pritchard et Baker est une oeuvre fondamentale
qui doit prendre place dans toute bibliothèque acarologique.
INFORMATIONS
Dixième congrès international d’ Entomologie.
Ce Congrès aura lieu à Montréal (Canada) du 17 au 25 août 1956. Les
personnes qui voudraient y assister et désireraient recevoir une documen¬
tation à ce sujet sont priées de s’adresser au Secrétaire : J. A. Downes,
Division of Entomology, Science Service Building, Ottawa, Ontario,
Canada.
/
— 513 —
TABLE DES MATIÈRES
du Tome XXVII. — 2e Série.
Pages
Actes administratifs . 183
Liste des Associés et Correspondants nommés en 1954 . 5
Travaux faits dans les Laboratoires pendant l’année 1954 . 8
Communications :
Abrard (R.)* Contribution à l’étude Hydrogéologique du Bassin de Paris.
Quatrième supplément . 170
— Id., Cinquième supplément . 500
— et Soyer (R.). Carottages et échantillons de sondages et forages des col¬
lections du service de Géologie . . 347
Balavoine (P.). Faluns helvétiens à Bryozoaires de la Buffeaumoine (Maine-et-
Loire) . 266
Berlioz (J.). Étude d’une collection d’Oiseaux du Gabon . 185
— Note sur un cas inédit de mélanisme chez les Rapaces . 440
Blanc (M.), d’Aubenton (F.) et Plessis (Y.). Note préliminaire sur l’enkyste-
ment de Protopterus annectens (Owen 1839) . 193
Bordet (P.)- Traces de Yéti dans l’Himalaya . 433
Boureau (Ed.). Étude paleoxylologique du Sahara (XXI) : Sur un Termina-
lioxylon edengense n. sp., de la pente sud de Edeng, au Sud-Ouest de
l’Adrar Tiguirirt (Sahara Soudanais) . 247
— Id. (XXII). Sur un Cycadeomyelon Chevalieri n. sp., récolté dans le conti¬
nental intercalaire de Timimoun (Sahara Central) . 492
— Étude paléoxylologique de la Nouvelle Calédonie (I) : Sur un Homoxylon
australe n. sp., bois fossile du Marais de Mara . 341
Boureau (Ed.) et Veillet-Bartoszewska. Étude paléoxylologique des cou¬
ches mésozoïques de France (I) : Sur un Protopodocarpoxylon Feugueuri
n. sp., du Cénomanien angevin . 105
Brebion (Ph.). Au sujet de deux Turritella ( Gastropoda) fossiles : T. (Haus-
tator) slansky sp. nov. et T. (Haustator) forgemolli Coq . 414
— Turritella (Haustator) doukantensis, nouvelle espèce de Gastéropode du
Paléocène du Dahomey . 244
— Quelques observations sur les gisements de faluns helvétiens d’Anjou .... 273
Bruet (E.). Considérations sur le diamant et sa géologie . 351
Buccholz (J. T.). Conifères récoltées en Nouvelle-Calédonie . 151
Calas (P.). Quelques observations sur le gisement bartonien d’Ézan ville
(Sablière du Bois Bleu) . . 278
Cavaco (A.). Notes sur la flore du Dundo (Angola). III . 91
Chabanaud (P.). Sur cinq espèces du genre Symphurus, dont trois sont inédites. 368
— Rectifications afférentes à la nomenclature et à la systématique des Pleu-
ronectiformes du sous-ordre des Soleoidei . . . 447
Cherbonnier (G.). Holothuries récoltées en Océanie française par G. Ranson
en 1952 . . 77, 135, 319, 380
— 514 —
Dartevelle (E.) et Roger (J.). Platyodon klinghardti (J. Bôhm, 1919) Lamelli-
branche du Miocène d’Afrique occidentale . 164
Démangé (J. M.). Myriapodes Chilopodes récoltés à St-Rémy-les-Chevreuses
(S.-et-O.), avec remarques sur quelques espèces appartenant aux genres
Cryptops, Haplophilus , Lithobius . 293
— Complément à la description de Lithobius Dubosqui var. exarmatus Brôl.
(Myriap. Chilop.) . 453
Denis (J.). Notes d’Aranéologie marocaine. IV. Araignées recueillies à Ifrane par
M. L. Chopard . 207
Denton (E. J.). Absorption du cristallin de Rana esculenta et d’ Anguilla vul-
garis . 418
Furon (R.). Notules de voyage sur le quaternaire de Tunisie . . . 262
Ginieis (Ch.). Observations morphologiques et anatomiques sur les graines de
Palmiers : I). Les graines du genre W ashingtonia . 399
— Id. (II). Pritchardia pacifica Seem. et Wendl . 477
Grand jean (F.). Observations sur les Oribates (32e série) . . 212
— L’organe de Claparède et son écaille chez Dama eus onustus Koch . 285
Guibé (G.) et Lamotte (M.). L’espèce Rana ( Ptychadaena) bibroni Hallowell . . 357
— Le statut systématique de Rana (Ptychadaena) superciliaris Gunther. 343
— Un nouveau Ranide d’Afrique occidentale : Rana (Ptychadaena) tournieri
n. sp . 442
Guillaumin (A.). Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine, X) . 142
— Id. (Ibid. XI) . 232
— Id. (Ibid. XII) . 394
— Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie. CVIII. — Plantes
récoltées par M. Mac Kee . 324
— Id. — CIX. Ibid, (suite) . 469
Guillaumin (A.) et Rose (H.). Floraisons les plus intéressantes observées dans
les serres du Muséum pendant l’année 1954 . 83
Hamel (J. L.). Matériaux pour l’étude caryo-taxynomique des Saxifragacées.
IL — Un Ribes naturellement polyploïde . 226
Hoffstetter (R.). Un Mégalonychidé (Édenté Gravigrade) fossile de Saint-
Domingue (Ile d’Haïti) . 100
— Sur le génotype de Glyptodon Owen . 408
— Remarques sur la classification et la phylogénie des Mastodontes sud-
américains . 484
Lavocat (R.). Sur une portion de mandibule de Théropode provenant du Crétacé
supérieur de Madagascar . 256
— Découverte d’un Crocodilien du genre Thoracosaurus dans le Crétacé
supérieur d’Afrique . 338
Mathon (Cl. Ch.). Recherches sur le développement des Céréales : lre note :
les méthodes . 03
— Id ., 2e note : Les Blés . 145
— Id ., 3e note : Les Blés du Troisième groupe . 236
— Id., 4e note : Seigle, Avoines . 241
— Id., 5e note : Les Orges . 330
Monod (Th.). Sur un nouveau Corophium constructeur de masses spongiomor-
phes aux Philippines . 106
Pruvot-Fol (A.). Les Arminiadae ( Pleur ophyllidiadae ou Diphyllidiadae des
anciens auteurs) . 462
Ranson (G.). Observations préliminaires sur quelques Planorbes américains. . . . 220
— Observations sur l’Anatomie de Gyraulus costulatus (Krauss), (Plancrbe
d’Afrique) . 374
— et Medeiros (L. de). Observations sur l’anatomie de Planorbis planor-
bis (L.) . 454
— 515
Remy (J. M.). Pagurus bathonicus nov. sp. et Graptocarcinus texanus Roemer.
Crustacés Décapodes du secondaire de la France . 160
Remy (P. A.). Description de deux nouveaux Pauropus d’Afrique du Sud . 301
Risbec (J.). Mymaridae et Trichogrammidae Malgaches . 311
Roger (J.). Quelques remarques sur la dynamique des populations et la paléon¬
tologie . 153
Rose (M.). Quelques notes sur le Plancton marin recueilli en 1953, par M. G. Ran-
son, dans la baie de Nhatrang-Cauda (Viet Nam) . 387
Sornay (J.). Nautile fossile à coquille anormale . 260
Soyer (R.)* Ligne N° XIII du Chemin de fer Métropolitain prolongée de la Porte
de Saint-Ouen au Carrefour Pleyel à Saint-Denis (Notice géologique) .... 179
Turmel (J. M.). Teneur en eau, air et particules solides dans les sables et les
tangues de la côte Ouest du Cotentin . 426
Urbain (Ach.), Nouvel (J.), Bullier (P.) et Rinjard (J.). Rapport sur la
mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique du Bois de Vin-
cennes pendant l’année 1954 . . 117
Vachon (M.). Remarques préliminaires sur la faune des Scorpions du Soudan
oriental . . . 371
Vandel (A.). Sur le statut systématique de Porcellio succinctus B.-L . 71
Viette (P.). Compte rendu d’une mission entomologique à Madagascar . 307
Le Gérant : Marc André.
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ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. - 25-1-1956.
RÈGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits
dans les Laboratoires ou à l’aide des. Collections du Muséum national
d’Histoire naturelle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’im¬
pression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les
auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manus¬
crits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière
à occuper la place minima.
Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la
charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit,
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ÉDITIONS
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Archives du Muséum national d'Hisloire naturelle (commencées en 1802
comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle).
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1895).
(Un vol. par an, abonnement annuel France, 1500 fr., Etranger, 2200 fr.) .
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série com¬
mencée en 1936. (Sans périodicité).
Publications du Muséum national d'Histoire naturelle. (Sans périodicité
fixe ; paraît depuis 1933).
Index Seminum Horti parisiensis. (Laboratoire de Culture ; paraît
depuis 1822 ; échange).
Notulæ Systematicæ. (Directeur, M. H. Humbert, Laboratoire de Phanéro-
gamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, France, 600 fr. ;
Etranger, 900 fr.).
Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le Dr R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934).
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle
à Dinard. (Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin
à Saint-Servan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule).
Bulletin du Musée de l’Homme. (Place du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ;
adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée
de l’Homme).
Recueil des travaux du Laboratoire de physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale; paraît depuis 1927 ; échange).
Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange).
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée (remplace la
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis le
1-1-1954). Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale. Abonnement,
France, 1.500 fr., Etranger, 2.000 fr.
Revue Algologique. (Directeurs MM. R. Lami et P. Bourrelly, Labora¬
toire de Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; Nouvelle série à partir
du 1er janvier 1954, abonnement, France, 1.000 fr., Etranger 1.200 fr.).
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur Mmc Y. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement, France, 1.500 fr.,
Etranger, 2.000 fr.).
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique).
(Directeur M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie. Paraît depuis
1928 ; abonnement France et territoires d’Outre-Mer, 1400 fr., Etranger,
2000 fr.
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères, (Direc¬
teur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936 ; 1000 fr. ; Étranger, 1400 fr.).
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