BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIII
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
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du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pa^es.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s en
gageront à en payer les Irais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
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Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
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Pour chaqup référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auleurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
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être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
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ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
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dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1923. — N° 1.
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209B RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
25 JANVIER 1923.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président fait connaître que :
MM. R. de Saint-Périer et Henri Martin ont été nommés Corres-
pondants du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur
M. Boule (Assemblée des Professeurs du 18 janvier 1928).
DONS DE COLLECTIONS ET D’OUVRAGES.
M. le Président annonce que la Ménagerie a acquis un couple
de Rennes.
M. le Professeur R. Anthony présente et offre pour la Biblio-
thèque du Muséum deux opuscules dont il est l’auteur :
i° Les affinités du Scleropleura Bruneti A. M.-Edw., Tatou à
cuirasse incomplète (Extrait des Annales des Sciences naturelles,
Zoologie, ioe s., t. V, 1922, p. 3 5 1-388 , 18 fig., 2 pl.) ;
2° Une conférence du Professeur G. Elliot Smith à la Faculté de
Médecine ds Paris : La vision stéréoscopique et l’évolution
Muséum. — xxix.
1
humaine (Extrait de la Revue Anthropologique , XXXII, p. 356-
358, 1922).
M. A. Menegaux offre, pour la Bibliothèque du Muséum, l’ou-
vrage suivant :
Les noms des Oiseaux trouvés en France , par A. Menegaux et
J. Rapine. Paris, 1921.
La Bibliothèque du Muséum a également reçu les dons suivants :
Professeur Lacroix (A.) : Notice historique sur Alfred Gran-
didier, lue dans la séance publique annuelle de l’Académie
des Sciences du 18 décembre 1922. Paris, 1922 , in-â°.
Rouch (J.) : Manuel d’océanographie physique. Paris, 1922,
in-16, fig.
Dumas (L.) : La question des pétroles à Madagascar. Tananarive,
1922, gr. in-8°, tableaux.
Evesque (F.) : Etude sur les hydrocarbures de l’ouest de Mada-
gascar. Tananarive, 1922, gr. in-8°, cartes.
Louvel : Notes sur les Bois de Madagascar ( suite ). Tananarive,
1922 , gr. in- 8°, pl.
Felippone (Florentino) : Plantas nuevas en la Jlora del Uruguay.
ier fasciculo. Montevideo, 1922, in-8°, pl.
De l’Université de Neuchâtel :
i° Piaget (Jean) : Introduction à la malacologie Valaisanne.
(Thèse.) Sion, 1921.
2° Biermann : Les caractères des faits géographiques. Neuchâtel,
1922.
3° Juvet (Gustave) : Introduction aux théories de M. Einstein en
vue de leur application h l’astronomie. Neuchâtel, 1921.
k° Borel (Charles) : Etude sur les variations de densité de l’air
atmosphérique. Paris , 1921.
Szymkiewicz (Dezydery) : Sur l’importance du déficit hygrométrique
pour la phytogéographie écologique. Krakow, 1923. ( Acta
societatis botanicorum Poloniæ , I, 1.)
3 —
LISTE DES PUBLICATIONS
RELATIVES
AUX TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1922.
Anatomie comparée.
R. Anthony, Professeur. — A propos d’une nouvelle théorie biologique : hérédité
el adaptation. Giorn. Morfologia dell’Uomo e dei Primati, vol. IV, F. I,
1999, 19 p.
— L’Anatomie comparée et la Paléontologie humaine [Conférence donnée à
l’Institut de Paléontologie humaine]. L’Anthropologie , 1999, i3, p. 8, fig.
— Ossements de Mammifères quaternaires provenant de la grotte Avenc du
Brusquet, à Saint-Cézaire ( Alpes-Maritimes). Notes provençales, mai 1921
(paru en 1999).
— Brèves observations sur la Praniza (forme larvaire de Gnathia ) dans la baie
de Douarnenez. Bull . Soc. Zool. France, 9 mai 1999.
— Le délerminisme et l’adaptation morphologiques en Biologie animale. Pre-
mière partie : Déterminisme morphologique et morphogénie. Arch. Mor-
phol. gén. et expér., 1999, 3 7 A p. , 199 fig.
— Une conférence du Professeur G. Elliot Smith à la Faculté de Médecine de
Paris : La vision stéréoscopique et l’évolution humaine. Revue Anthropolo-
gique, nov.-déc. 1999.
— Les affinités du Scleropleura Bruneti A.-M. Edw. , Tatou à cuirasse incomplète.
Ann. Sc. nat. Zool., io* série, T. V., 1999, 3g p., 18 fig., 9 pl.
— A propos d’un étui caudal de Tatu ( Praopus ) Kappleri Kr. (en collaboration
avec H. Lagotala). Bull. Muséum, 1999, 5 p. , 1 fig.
— Comptes rendus dans la Revue générale des Sciences des ouvrages de Meyerson,
OEhmichen, Chaîne, etc.
— Discussion à la Conférence de M. L.-J. Henderson : La finalité du milieu cos-
mique. Bull. Soc.Jranç. Philosophie, avril 1921, 3 p.
1 .
— à —
. Neuville, Assistant. — Sur l'appareil respiratoire des Cétacés (3e partie).
Bull. Muséum, 1922, n° 1, p. 27-3 4.
— La glande iléo-cœcale des Girafes, ld., n° 2, p. i4o-i44.
— Des poumons de l’Hippopotame, ld., n° 7, p. hqo-hqd.
L. Semichon, Préparateur. — Sur la nymphe de Melecta armata Panzer (Hym. ,
Apidœ). Bull. Soc. entom. France, 1922, p. 192-194.
M11* F. Coupin, Préparateur. — Note sur les formations choroïdiennes et le sac
auditif du Protopterus annectens 0. Bull. Muséum, 1922, p. 217 à 222.
— Note préliminaire sur les toiles choroïdiennes des Ganoïdes. Arch. Zoul. expèr.,
1922 , t. 61, n° 2 , p. 35 à 43.
H. Vàllois, Professeur à la Faculté de Médecine de Toulouse. — La formation
progressive du biceps fémoral chez les Anthropoïdes et chez l’Homme.
Bull. Soc. Anthrop. de Paris, 1921 (paru en 1932), 29 pages, 7 figures.
— Les transformations de la musculature de l’épisome chez les Vertébrés. Arch.
Morphol. gén. et expér., F. i3, 1922, 538 pages, 42 figures.
F. Villemin, Professeur à l’École de Médecine de Reims. — Évolution du
Colon chez les Primates. C. R. Ass. franc. Avanc. Sc. Montpellier, 1922.
Dr Girard. — L’orientation de la tête d’après la position du labyrinthe vestibu-
laire. L'Oto-rhino-laryngologie internationale , Avril 1922.
— La labyrinthe et la station verticale. Ann. des Maladies de l’oreille, du larynx,
du nez et du pharynx, n° 4, avril 1922, 11 pages, 5 fig.
Dr Girard et Dr Didier. — La fossa subarcuata. Bull. Soc. Anthrop. de Paris,
1921 (paru en 1922).
Dr H. Lefebvre. — La tubercule de Carabelli. Paris, Jouve, 75 pages, 7 figures.
Edward Hartmann, Interne des Hôpitaux. — Contribution à la Radiographie de
l’orbite. Annales d’ Oculistique , avril 1922, 18 pages.
Anthropologie.
Dr R. Verneau, Professeur. — Que savons-nous des premiers Hommes? Sciences
et Voyages, nos 157, 3i août 1922, et i58, 7 septembre 1922, i4 fig.
— L’Ethnographie et la Préhistoire. Revue gén. Sciences pures et appliquées,
33e année, n° 9, p. 261-267, 10%-
— Les Races et les Nationalités (Conférence faite en 1921 à la Cour de Cassa-
tion, publiée en 1922). Comité national d’ Etudes sociales et politiques,
p. 3i-57.
— L’action du métissage sur les produits. Id., p. 2 3-2 4.
— L’Ethnographie à l’Exposition coloniale de Marseille. L’Anthropologie,
t. XXXII, p. 497-510, 4 fig.
Dr R. Verneau, Professeur. — Un dolmen dans le Sahel soudanien. Id., p. 188-
190.
— Une nouvelle grotte sépulcrale néolithique dans le Gard. Id., p. 599-600.
— A propos de l’antiquité de la Syphilis. Id. , p. 6o3-6o5.
— L’Anthropologie , t. XXXII, 1922 (en collaboration avec M. le Professeur
Boule).
Dr P. Rivet, Assistant. — La famille linguistique takana (en collaboration avec
G. de Créqui-Montfort). Journ. Soc. des Américanistes de Paris, nouvelle
série, t. XIV, 1922, p. 1&1-182.
— Bibliographie Américaniste. Id., p. 263-296.
— Les langues du Punis, du Jurua et des régions limitrophes (en collaboration
avec le P. Tastevin). Anthropos, t. XV1-XV1I, 1921-1922, p. 298-325.
— Les langues pano du haut Jurua (en collaboration avec le P. Tastevin). Com-
munication présentée au Congrès international des Américanistes de Rio-de-
Janeiro, 1922.
— Nouvelles études sur les Yagan. Journ. Soc. des Américanistes de Paris, nou-
velle série, t. XIV, 1922, p. 2/1 4-2 46.
P. Clavelin, Préparateur. — Observations microscopiques du cheveu chez les
Indiens de l’Amérique du Sud. L’Anthropologie , t. XXXII, p. 48 1-485,
9 %•
— Bibliographie anthropologique et ethnographique. Id., p. 579-586.
Mammalogie et Ornithologie.
E. Trouessart, Professeur. — Les Jardins zoologiques d’Europe en 1912. Bro-
chure in-8°, avec 8 fig. : tirage à part de la Revue Scientifique, nos 17 et
18 de 1922.
— La Panda à fourrure éclatante (Ailurus fulgens). La Nature, 3o sept. 1922,
p. 209, avec fig.
A. Menegaux, Assistant. — Absence de xénie dans les œufs d’Autruche. Revue
franc. d’Ornith., 1922, n° i54, p. 217.
— Au sujet des Donations Scientifiques. Id. , n° i56, p. 244.
— Du rôle des graviers et des grains de sable absorbés par les Oiseaux. Id.,
n° 157, p. 263.
— Nouvelle lumière sur les habitudes du Coucou (traduction). Id., n° i64,
p. 373.
— Revue française d’ Ornithologie , 1922 : 12 numéros.
J. Berlioz, Préparateur. — Etude de la collection d’Oiseaux rapportée parla
Mission Du Bourg-de-Bozas de l’Afrique tropicale. Bull. Muséum, 1922,
p. 259-266, 342-348, 394-398.
\
6
J. Berlioz, Préparateur. — Les Perroquets du groupe des Platycerques. Rev.
Hist. nat. appliq., 1932, p. i3-t8, 46-5o, 8o-84.
E. Simon et J. Berlioz. — Étude sur une Coilection de Trochilidœ du Mexique.
Revue franç. d'Ornith., 1922, p. 296-801.
A. Boddarel, Préparateur et Dr R. Didier. — L’Art de la Taxidermie au xx* siècle.
Recueil de technique pratique de Taxidermie pour Naturalistes, Profes-
sionnels, Amateurs et Voyageurs. Introduction par le Dr E.-L. Trouessart,
Professeur au Muséum. 1 volume gr. in-8° avec 57 figures et 69 planches
hors texte. Paul Lechevalier, éditeur, 12, rue de Toumon, Paris.
Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons.
L. Rodle , Professeur. — Préface du Précis de Muséologie pratique, par MM. Loir
et Legangneux, Le Havre.
— Sur un genre de Poisson abyssal japonais très rare, nouvellement retrouvé
dans l’océan Atlantique Nord-Africain. C. R. Acad. Sciences, t. 17A, n° 9.
— La Migration reproductrice et la protandrie de l’Alose-finte. Ann. Sc. Nat.
Zool., 1923.
— Description de Scombrolabrax heterolepis nov. gen. nov. sp., Poisson abyssal
nouveau de i’île Madère. Bull. Inst. Océan., n° 4o8.
— Sur les Poissons rares de la Méditerranée. Cong. Soc. Sav. de Marseille.
— Sur l’ontogénèse des Poissons scombriformes appartenant à la famille des
Luvaridés. C. R. Acad. Sciences, t. 17/1, n* 19.
— Les Poissons migraleurs, leur vie et leur pêche. 1 vol., Flammarion, Paris.
— Sur l’œcologie de l'Esturgeon ( Acipemer sturio L.) dans les régions atlan-
tiques de notre pays. C. R. Acad. Sciences, t. 175, n° 22.
— Un cas particulier d’acclimatation de la Truite arc-en-ciel dans le bassin du
Rhône. Bull. Soc. Cenlr. Aq. et Pèche, t, 2(9, n°* 7-9.
— Etude sur l’Esturgeon du golfe de Gascogne et du bassin girondin. Off. sc.
tech. Pèches mar.. Notes et Mémoires, n° 20.
Dr J. Pellegrin , Assistant. — Les Poissons des eaux douces de la Nouvelle-Calé-
donie. Bull. Soc. Aquic., t. XX.V1II, 1921, p. ho.
— Description d’un Barbeau nouveau de l’Angola. Bull. Soc. Zool. France,
t. XLVI, 1921, p. 118.
— Transport d’œufs de Poissons exotiques par échantillons postaux. Rev. Hist.
nat. appl., ir* partie, t. III, 1922, p. 63.
— La Tellie apode, ld., 1922, p. 111.
— Sur un nouveau Poisson aveugle des eaux douces de l’Afrique occidentale.
C. R. Acad. Sciences, t. 174, 1922, p. 88Ô.
— Sur la présence sur le marché de Paris de Barbeaux algériens. Bull. Soc.
Aquic., t. XXIX, 1922, p. 17.
Dr J. Pellegrin, Assistant. — La distribution géographique des Poissons des
eaux douces dans le monde, Id., 1922, p. 4o.
— La Musée d’histoire naturelle de Mayence. Id., 1922, p. 5t.
— Le VIIe Congrès des Pêches maritimes de Marseille. Id ., 1922, p. 67.
— Poissons du Sénégal envoyés par le Dr Soing. Bull. Muséum , 1922, p. 267.
— Poissons nouveaux de l’Afrique orientale. Id., 1922, p. 34g.
— Sur l’habitat du Barbus figuigensis Pellegrin. Id., 1922, p. 352.
— Poissons de l’Oubanghi-Chari recueillis par M. Baudon. Description d’un
genre, de cinq espèces et d’une variété. Bull. Soc. Zool. France, t. XLVII,
1922 , p. 64.
— Poissons du Gribingui recueillis par M. Baudon. Description d’un Mormyridé
et d’un Gharacinidé nouveaux. Id., 1922, p. 220.
— Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale. Ass.fr. Av. Sc. C. B.
â5‘ session, Rouen 1921, p. 633.
— Poissons recueillis par M. Ch. Alluaud dans la région du Sous (Maroc). Bull.
Soc. Sc. Nat. Maroc, t. Il, 1922, p. 10 3.
— Poissons nouveaux ou rares du Musée du Congo. Rev. Zool. Africaine, X, 3,
1922 , p. 272.
F. Angel, Préparateur. — Description d’un Ophidien nouveau de l’Angola, appar-
tenant au genre Psammnphis. Bull. Soc. Zool. France, t. XLVI (n° 8 à 10),
mars 1922, p. 116, fig.
— Sur une collection de Reptiles et de Batraciens, recueillis au Soudan fran-
çais, par la mission du Dr Millet-Horsin. Bull. Muséum, 1922, p. 39.
— Sur un Lézard d’un genre nouveau de la famille des Gerrhosauridés. Id.,
p. i5o, fig.
— Reptiles et Batraciens recueillis dans l’Est et le Sud Africain, en 1913, par
la mission de M. Guy Babault. Id., p. 362.
— Sur deux espèces nouvelles de Grenouilles, d’Afrique et de Chine, apparte-
nant au genre Rana. Id., p. 4 1 3 , fig.
— Notes herpétologiques. Bull. Soc. Zool. France, 1922. t. XLVII, p. 257.
— Description d’une Tortue-Luth capturée à Biarritz. Bull. Muséum, 1922 , n° 7.
Mmo M. Phisalix. — Animaux venimeux et venins. Janvier 1922, 2 vol. grand
in-8°, 1600 p., 521 fig., 17 planches hors texte.
— Edmond Perrier. Bull. Assoc. Elèves de Sens, janvier 1922, p. 1-12.
— Effets de la piqûre de la Mygale de Corse et modes de réaction de ses vic-
times. Rev. Hist. nat. appliquée, 1922, vol. III, n° 1, p. a8-32.
— Les Lézards venimeux d’Arizona. Id., 1922, vol. III, n° 4, p. io3-to6.
— Les Serpents venimeux (conférence faite au Muséum). Revue scientifique
1922, n° 20, p. 684-693.
— 8 —
Mme M. Phisalix. — Le venin cutané du Triton alpestre ( Molge alpestris Laur. ).
Bull. Muséum, 1992, p. 858-36 1 .
' — Hérisson et virus rabique. C. R. Acad. Sciences, n° 1922 , et Bull. Soc. Pathol,
ent. , 1922 , n° 9, p. 779-78 h,
Henri Bruyère. — Une pêche de Carpes en Roumanie. Bull. Soc. Aquic., t. XX VIII,
1921, p. 82.
Entomologie.
Voyage de M. le Baron Maurice de Rothschild en Ethiopie et en Afrique orientale
anglaise (1 goâ-i go5). Résultats scientifiques. Animaux articulés. (Ouvrage
publié par les soins du Laboratoire d’entomologie du Muséum d’Histoire
naturelle, avec une préface de M. Bouvier.) Grand in-4° de io4i pages et
un atlas de 100 planches.
E.-L. Bouvier , Professeur. — Classification et caractères distinctifs essentiels des
Pycnogonides appartenant à la série des Pycnogonomorphes. Ann. Sc. nat.,
Zoologie, X, vol. V, p. 118-117, 1922 t1).
— Observations complémentaires sur les Crustacés décapodes (abstraction faite
des Carides) provenant des campagnes de S. A. S. le Prince de Monaco.
Résultats des camp, scientifiques du Prince de Monaco, fasc. LXII, in-folio
de 106 pages et 6 planches, 1922 (1/.
— Nouvelles recherches sur l’apparition des individus reproducteurs dans la
Fourmi fauve et la Fourmi des Prés. C. R. Acad. Sciences, vol. 175,
p. 555-558, 9 octobre 1922.
— (Traduction de L.-O. Howard). The Psychic Life of Insects, New-York, 1922.
E.-L. Bouvier et P. Lesne. — Un ennemi des Épicéas dans la région parisienne.
C. R. Acad, d’ Agriculture , t. VIII, p. 826-880, 8 novembre 1922.
P. Lesne, Assistant. — La patrie d’origine du Trogoxylon eequale Woll. (Coléo-
ptère Lyctidœ) et le double mouvement de migration des xylophages tropi-
caux à travers l’Atlantique. Assoc. franç. avanc. Sciences, Congrès de Rouen,
1921, p. 638-642 , carte.
— Le Cicindela silvicola Latr. sur les plateaux du Jura. Congrès des Sociétés sa-
vantes en îgm. Sciences, p. 102-109, 2 %•
— Coléoptères Buprestides nouveaux de l’île Maurice. Bull. Muséum, 1922,
p. 277-279.
— Régime et dégâts des Coléoptères xylophages du genre Lyctus. Rev. de Botan.
appliq.,\l, 1922, p. 4 18-/120.
h) Ces deux travaux furent achevés au début de 1918 et publiés tels quels. A
moins d’indications contraires, la même règle est applicable à tous les travaux
consacrés par l’auteur, depuis cette date, aux Pycnogonides et aux Crustacés.
En 1918, en effet, mon service au Muséum a été restreint aux seuls Insectes.
(E.-L. B).
— 9 —
P. Lesne, Assistant. — Un ennemi des Épicéas dans la région parisienne (en
collaboration avec M. E.-L. Bouvier). C. R. Acad. Agriculture, VIII, 1922,
p. 826-828.
— Sur quelques Coléoptères de la faune française. Bull. Soc. entom. France,
1922, p. 266-267.
— Présence d’une espèce alpine de Forficulide ( Anechura bipunctata F.) dans
les basses vallées du Doubs et de la Loue. Bull. Soc. entom. France, 1922,
p. 292.
— Bostrychides , Clérides, Sphindides et Ténébriorfides in : Voyage de M. le
Baron Maurice de Rothschild en Ethiopie et en Afrique orientale anglaise.
Résultats scientifques. Animaux articulés, 2e partie, p. 64g à 70A, PI. le1 2,
le3, le10, le11, le31 et le33 à le35 (1).
— Une visite à l’tfHarmas» de J. -H. Fabre. Bull. Muséum, 1922, p. 468.
L. Berland, Assistant. — Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (en colla-
boration avec L. Chopard). Bull. Muséum, 1922, p. 166-170 et 23o-
235, 10 fig.
— Sur un Papillon nuisible au Jasmin cultivé, le Glyphodes unionalis Hubner et
sur un Tachinaire qui le parasite : Zenillia roseanae B. B. ( en collaboration
avec E. Séguy). Bull. Soc. entom. France , 1922, p. 93-96, fig.
— Notes sur les Hyménoptères fouisseurs de France, I. Bull. Soc. entom. France,
1922, p. 190-192.
— Note sur un nid de Polistes gallicus. Ann. Sc. nat. Zool., X, t. V, 1922,
p. 4o5-4o8, 3 fig.
— Araignées, in : Voyage de M. le baron M. de Rothschild en Ethiopie et en
Afrique orientale anglaise, p. 43-90, 27 fig. dans le texte et 5 planches.
Paris, 1922.
— Diverses notes sur la maladie de l’ile de Wight, maladie de l’abeille domes-
tique, dans ï Apiculteur.
G. Bénard, Préparateur. — Mission Bohan-Chabot, 191 k : Description d’une
nouvelle espèce de Polyhirma (Col. Carabidæ). Bull. Muséum, 1922, n° 1,
p. k 2.
— Mission Rohan-Chabot, 191 h : Description de deux espèces nouvelles de Poly-
hirma et d’une nouvelle sous-espèce d 'Anthia (Col. Çarabidæ ) [fig.]. Bull.
Muséum, 1922, n° 4, p. 280.
— Voyage de M. Guy Babault en Afrique orientale anglaise : Description d’une
nouvelle espèce de Polyhirma (Col. Carabidæ). Bull. Soc. entom. France,
1922 , n° 12 , p. 166.
— Scarabéides, Aphodiines : Genre Rhyssemus, in : Voyage de M. le baron M. de
Rothschild en Ethiopie et en Afrique orientale anglaise, p. 635-638, 2 fig.
dans le texte et 1 planche. Paris, 1922.
1
(1) M. P. Lesne a dirigé l’exécution et assuré la correction des 4o planches de
Coléoptères et des 6 planches d’Homoptères de cet ouvrage.
F. Le Cerf, Préparateur. — Ægeriidæ marocaines. Notes et descriptions d’es-
pèces nouvelles : Études de Lépidoptérologie comparée , XIX , 1 r" partie ,
p. i3o-i36 (199a), in-8°.
— Contributions à l’étude des Ægeriidæ , III. Études de Lépidoptérologie comr
parée, XIX, a’ partie, p. 17-89, pl. en coul. DXXXIX-DXL (1999),
in-8°.
— Les Danaidinœ africaines, I. Comptes rendus du Congrès des Sociétés savantes
{Sciences), 1991, p. 91-109, 19 fig. noires (1999), in-8".
— Descriptions de deux Lépidoptères africains nouveaux. Bull. Muséum, 1999,
p. 59-61, in-8°.
— Un Salamis nouveau de i’ile Maurice. Bull. Soc. entom. France, n° 18,
p. 987-988 (1929), in-19.
— Descriptions d’Hespérides nouveaux. Id., p. 162-165.
— Description d’un Teracolus nouveau. Id., p. 228-229.
— Description d’un Anæa nouveau du Mexique oriental. Id., p. 4og-4io.
— Lépidoptères Hétérocères, in : Voyage du baron Maurice de Rothschild en
Éthiopie et en Afrique orientale anglaise. Résultats scientifiques , p. 387-
48a , pl. color. 1L4-IL7, 18 fig. noires dans le texte (1922), in-4° W.
E. Ségux, Préparateur. — L'Aedes jugorum Vill. et les larves de Moustiques à
branchies très développées. Bull. Soc. Pathologie exotique, XV, p. 2 5-2 8.
— Sur un papillon nuisible au jasmin cultivé, les Glyphodes unionalis Hiibner et
sur un Tachinaire qui le parasite : Zenillia roseanæ B. B. (en collaboration
avecM. L. Berland). Bull. Soc. entom. France, 1922, p. 98-96.
— Note sur les premierss états du Bombylius fugax Wied. (en collaboration avec
M. E. Baudot). Id., 1922, p. 1 3g-i 4 i.
Zoologie : Vers et Crustacés.
Ch. Gravier, Professeur. — Note sur la collection de Crustacés Décapodes de la
Galerie de Zoologie du Muséum. Bull. Muséum, 1922, p. i3a.
— Sur l’armature buccale de Xenobalanus globicipitis St. (Cirripède operculé).
Id., p. 223 , 5 fig.
— Sur un nouveau Crabe ( Eumedonus Petiti nov sp.) commensal d’un Oursin de
Tuléar (Madagascar). Id., p. 484.
— Sur la locomotion de l’Ocypode chevalier (Ocypoda hippeus 01.). Ann. Sc.
nat. Zool., io* série, t. V, 1 fig., 1922.
W M. F. Le Cerf a dessiné les figures, assuré la correction de la gravure et
contrôlé le coloriage des planches de Lépidoptères de cel ouvrage.
— 11 —
L. Fage, Assistant. — Araneæ des grottes de l’Afrique orientale (en collaboration
avec M. Eug. Simon). Arch. Zool. Expér., vol. 60, fasc. 7, p. 5a3-555,
la fig.
— Sur les Langoustes (genre Palinurus ) de la côte Est de l’Atlantique. Bull.
Muséum , 1933, p. 1 53.
— Matériaux pour servir à la faune des Arachnides de Madagascar. Id., p. 365,
9 %•
— La pêche à la lumière, moyen d’étude de la faune littorale (en collaboration
avec M. R. Legendre). C. R. Acad. Sciences, 11 décembre 1932.
E. Simon. — Description de deux Arachnides cavernicoles du midi de la France.
Bull. Soc. entom. France, 192a, p. 199.
Malacologie.
L. Joubin , Professeur. — Leçons sur les fonds marins d’origine organique, a8 partie.
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— Discours prononcé aux funérailles de S. A. S. le Prince de Monaco, 8 juillet
1922. Mémoires de V Institut.
— Distribution géographique de quelques Coraux abyssaux dans les mers occi-
dentales européennes. C. R. Acad. Sciences , 18 novembre 1922.
— Les Coraux de mer profonde nuisibles aux chalutiers. Notes et Mémoires de
l’Office scientifique des pêches, n° 18.
— La place de la France dans les recherches scientifiques internationales en
rapport avec les industries de la mer. Congrès des Pêches de Marseille,
septembre 1922.
Ed. Lamt, Assistant. — Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre
Venerupis, 1818. Bull. Muséum, 1922, p. 82-86.
— Notes sur les espèces Lamarckiennes de Teredo. Id., p. 177-181.
— Notes sur les espèces Lamarckiennes de Pholas. Id., p. a 63-a 46.
— Notes sur les espèces Lamarckiennes appartenant à la famille des Gastrochœ-
nidæ. Id., p. 3o7*3n.
— Note sur les Mytilus strigatus Hinds , falcatus d’Orbigny et sinuatus Dunker.
Id:, p. 373-375.
— Les Plicatules de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le Dr Jous-
seaume). Id., p. 42g-43i.
— Révision des Carditacea vivants du Muséum national d’histoire naturelle de
Paris. Journ. de Conchyl., LXVI (1921), 1922, p. 318-276 et 289-368,
pl. VII et VIII, i3 fig. dans le texte.
L. Germain, Assistant. — Mollusques terrestres et fluviatiles delà Syrie. Tome II,
1922 , in-8“, 243 p., 62 fig. dans le texte et a3 pl.
— 12 —
L. Germain , Assistant. — Catalogue of the Planorbidee in the Indian Muséum ,
Calcutta, 1922. Part II, p. 8t-ia8, fig. dans le texte.
— Migrations et acclimatements malacologiques dans la vallée de la Loire. Ann.
Sc. nat. Zool., 1922 , p. 9-28.
— La Pèche et l’Industrie de la Conque ( Turbinella pyrum ) dans l’Inde pénin-
sulaire. Bull. Soc. d'Océanogr. de France, n° 8, 1922, p. 229-287, 8 fig.
dans le texte.
— [Voir : Laboratoire de Paléontologie.]
A. Bavay. — Marginelles nouvelles de la collection Jousseaume. Bull. Muséum. ,
1922 , p. 76-81, 5 fig.
— Sables littoraux de la Mer des Antilles provenant des abords de Colon et de
Cuba. Id., p. 42 3428, 4 fig.
— Coquilles des sables marins de l’Indo-Pacifique. Journal de Conchyl., LXV1
[1921] , 1922 , p. 1 55-i6i, pl. VI.
— Coquilles des sables littoraux marins. Id., LXVII, 1922, p. 57-66, pl. I.
Botanique : Organographie et Physiologie.
J. Costantin, Professeur. — Note sur une Mucorinée pathogène (en collabora-
tion avec M. le Dr Àrrigo Perrin , de l’Institut de Pathologie médicale de
l’Université de Pavie). Boll. Soc. Medico- Chirurgica di Pavia, t. XXXV,
fasc. 1-2 , 1922.
— Histoire naturelle illustrée, I. Les Plantes (en collaboration avec M. Faideau).
Un volume in-4” avec plus de 800 photogravures, 12 planches en couleurs
et 1 5 planches en noir.
— Sur les croix de Malte présentées par les bois soumis à des traumatismes.
C. B. Acad. Sciences, 22 mai 1922, p. i3i3.
— Sur l’hérédité acquise. Id. , 26 juin 1922, p. i65g.
— Applications industrielles d’une grande découverte française (en collaboration
avec M. Magrou). Ann. Sc. nat. Botan., 1922, 10e série, t. IV, p. 1 à
xxxiv, 32 figures dans le texte.
— Les élevages d’Orchidées (en collaboration avec M. Magrou). La Nature,
1922, n° 2539, p. 36o à 366, avec 10 photogravures.
— La dégénérescence des plantes cultivées et l’hérédité du caractère acquis.
Ann. Sc. nat., Botan., 10e série, t. IV, p. 267 à 297, avec 2 dessins dans
le texte.
— Louis Matruchot (Bull. Soc. Mycol. France, t. XXXVIII, p. 127 à i3g).
P.-H. Fritel, Assistant. — Contribution à l’étude des flores tertiaires d’après les
matériaux du Muséum national d’histoire naturelle. Bull. Muséum, 1922 :
IV. Révision de la flore aquitanienne de Coumi (Grèce), p. 123.
t
— 13
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p. 448.
J. Magrou, Stagiaire au Muséum. — La symbiose chez les plantes. Bull. Institut
Pasteur, 1922.
— A propos de la flagellose des Euphorbes. Bull. Soc. Pathol, végét. France , 1922.
— Les maladies parasitaires des plantes. Infection , infestation ( en collaboration
avec M. Maurice Nicolle). 1 vol.. Masson éd.
— Applications industrielles d’une grande découverte française (en collaboration
avec M. Costantim). Ann. Sc. nat., Botan., 10* série,
— L’élevage des Orchidées (en collaboration avec M. Gostantin). La Nature,
décembre 1922.
— Analyse des travaux de mycologie et de pathologie végétale dans Bull. Institut
Pasteur.
M11' Larbaud, Boursière de doctorat. — Anomalies des fleurs d'Armena alpina
Wild. Bull. Muséum, 1922, p. 446.
Abbé Dkpape, Boursier de doctorat. — Flore pliocène de la vallée du Bhône.
Ann. Sc. nat. Botan., 10e série, t. IV, p. 73-2o5, i5 planches, 45 figures
dans le texte (thèse de Doctorat).
Botanique : Phanérogame.
H. Lecomte, Professeur. — Deux Sapotacées nouvelles de Madagascar. Bull.
Muséum, 1922, p. 87.
— Au sujet du Faguetia, Anacardiacée de Madagascar. Id., p. 182.
— Une Sapotacée de Madagascar en voie de disparition. Id., p. i84.
— Sur une Bubiacée arborescente de Madagascar. Id. , p. 376.
— Note sur le décès de M. Edm. Bonnet. Id., p.
— Les bois de la forêt d’Analamazaotra (Madagascar). Un vol. in-4° de 190 pages,
avec 56 planches hors texte. Cballamel, éditeur.
F. Gagnepain, Assistant. — Procédés de la botanique systématique. Ann. Soc.
Linn. Lyon, 1921 (paru en 1922), p. 169-186.
— Clef analytique et synoptique des familles de plantes vasculaires décrites dans
la Flore générale de l’Indo-Chine. Revue scient, du Bourbonnais et Centre de
la France, 1922 (p. 1 -34 du tiré à part),
— Monographies spécifiques. Duffour, Le Monde des Plantes, mai-juin 1922,
p. 1-3.
— Euphorbiacées nouvelles ( Trigonostemon ). Bull. Soc. Botan. France, 1922
(sous presse).
— Euphorbiacées nouvelles ( Macaranga ). Id. (sous presse).
Paul Dangdy, Assistant. — Contribution à l’étude des espèces arborescentes de
Madagascar. Bull. Muséum, 1922, p. 2A7.
— Une Caprifoliacée nouvelle d’Indo-Chine. Id., p. 378.
— Caprifoliacées. In «H. Lecomte, Flore générale de l’Indo-Chinen, vol. 3, p. 1.
P. Danguy et H. Chermezon. — Sur quelques espèces et variétés nouvelles de la
République de l’Equateur. Bull. Muséum, 1922, p. 432.
François Pkllegrin , Préparateur. — Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles
récoltées par M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais:
IV. Dicliapétalacées, Rhaptopétalacées, Hippocratéacées. Bull. Muséum,
1922, p. 89.
V. Hippocratéacées (suite), Sapindacées, Anacardiacées. Id., p. 3i2.
— Remarques sur quelques Légumineuses. Papilionées du Mayombe congolais.
Congi'ès Assoc. Franç. Avarie. Sciences, Montpellier, 1922.
— Révision du genre Hymenostegia Harms (Légumineuses-Césalpiniées) in :
H. Lecomte, Notulæ systematicæ , VI, 1922.
— Notes sur quelques Césalpiniées du Congo. Bull. Soc. Botan. France, LXIX,
1922.
— Le Kévasingo ou bois de rose du Gabon. Id., LXIX, 1922,
— Nombreuses analyses bibliographiques. Id., LXIX, 1922.
Raymond Benoist, Préparateur. — Descriptions d’espèces nouvelles du genre
Strobilanthes ( Acanthacées). Bull. Muséum, 1922, p. 9/1-99 et p. 186-190.
— Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de l’Amérique tropicale.
Id., p. 252-253.
— Descriptions d’espèces nouvelles du genre Pourouma. Id., p. 3 18-821.
— Contribution à l’étude de la flore des Guyanes. Bull. Soc. botan. France, t. 68,
1921, p. 484-490, t. 69, 1922, p. 5 1-57 et p. io4-no.
L. Rodrigdez. — Contribution à l’étude de la flore du Guatemala. Bull. Soc.
botan. France, LXIX, 1922, p. 34 et 373.
Müe A. Camds. — Un genre nouveau de Bambusées. Bull. Muséum, 1922 , p. 100.
— Note complémentaire sur une Graminée, le Gigantochloa cochinchinensis
A. Camus. Id., p. 38 1.
— Les affinités du genre Neohouzeaua A. Camus. Bull. Soc. botan. France,
LXIX, 1922 , p. 291.
H. Chermezon. — Sur l’existence à Madagascar d’un représentant delà famille des
Restiacées. Bull. Soc. botan. France, LXIX, 1922, p. 3 18.
J. Cardot. — Notes sur les espèces asiatiques des genres Stranvœsia, Baphiolepis ,
Amelanchier, Osteomeles et Parinarium. Bull. Muséum, 1922, p. 191.
M. Denis. — Une nouvelle Euphorbiacée africaine : Monadenium Le Testuanum.
Bull. Muséum, 1922, p. 194.
M. Denis. — Euphorbiacées malgaches. Id., p. 254.
L. Digdet. — L’arbre à Chiite et son exploitation an Mexique ( Jatropha tepi-
quensis Cost. et Gall). Rev. Hist. nat. appliquée , I, 1922.
Botanique : Cryptogamie.
L. Mangin , Professeur. — La reconstitution des Châtaigneraies. C. R. Acad. d’Agri-
cult. France, t. VIII, n° 7, i5 février 1922, p. 1 44.
— La lutte contre les Ennemis des végétaux. Discours d’ouverture du Congrès
A. F. A. S. à Montpellier, 2^-29 juillet 1922- Ber. Scientif., 12 août 1922.
L. Mangin et N. Patouillard, Assistant. — Sur la destruction de charpentes au
château de Versailles par le Phellinus cryptarum Karst. C. R. Acad. Sciences,
Séance du 28 août 1922, p. 389-394.
N. Patouiiaard. — Quelques espèces nouvelles de Champignons. Bull. Soc. Mycol.
France, t. XXXVIII, 2“ fasc. , p. 83-87.
P. Biers , Préparateur. — Le Polyporus ( Ungulina) Inzengæ de Not. , parasite du
Peuplier. Bull. Soc. Pathol, végét. France, t. IX, fasc. 3, juillet-septembre
1922 , p. 166-168.
G. Hamel, Préparateur à l’Ecole des Hautes Etudes. — Sur la végétation algolo-
gique de Rockall. C. R. Acad. Sciences, Séance du 23 janvier 1922,
p. 243-244.
— Sur quelques particularités de la flore algologique de Saint-Malo. Id., Séance
du 27 novembre 1922, p. 1091-1093.
Culture.
D. Bois, Professeur. — - Index seminum in horlis Musei parisiensis anno tgai
collectorum. Paris, janvier 1922.
— Fougères comestibles. Bull. Soc. nat. Acclimat., p. 72.
— Note sur l’ouvrage de M. Fauchère «Guide pratique d’Àgriculture tropicale».
Bull. Soc. Acclimat., p. 80.
— Note sur l’ouvrage de M. Bouest «Le Soja et son lait végétal». Bull. Soc.
Acclimat., p. 81.
— Présentation à la Société nationale d’Horticulture des Rhododendron prœcox
Davis et Prunus Davidiana Franchet. Journ. Soc. nat. Hort., p. 112.
— Présentation à la Société nationale d’Horticulture du Populus tomentosa
Carrière (P. pehinensis L. Henry), introduit par le Muséum. Journ. Soc.
nat. Hort., p. 8t.
— Essais de culture de quelques variétés de Soja au Jardin d’expériences du
Muséum, en 1921 (en collaboration avec M. Gérôme). Bull. Muséum , 1922,
p. 322.
— 16
D. Bois, Professeur. — Allocution prononcée à la Conférence internationale des
Iris. Journ. Soc. nat. Hort. p. 335.
— Présentation à la Société nationale d’Horticulture de variétés d’iris cultivés au
Muséum. Journ. Soc. nat. Hort., p. 216.
— Présentation de rameaux feuillés de Populus tomentosa Carrière. Journ. Soc.
nat. Hort., p. 2 2 3.
— Rapport sur l’ouvrage de M. H. Correvon : «Champs et Bois fleuris». Journ.
Soc. nat. Hort., p. 373.
— Présentation à la Société nationale d’Horticulture du Chrysanthème Buisson
d’Or, variété nouvelle obtenue au Muséum. Journ. Soc. nat. Hort., p. 3g 1.
— Essais de culture de variétés de Soja, en 1 921, en divers points de la France.
Revue d’hist. nat. appliquée, p. 3 A 8 379.
— Présentation à la Société nationale d’IIorti culture du Dahlia Rosa Bonheur,
variété obtenue aux Etats-Unis, où elle a reçu le premier prix comme
nouveauté (Exposition de New-Haven, Connecticut), offerte au Muséum
par M. Rovve, de New-Haven. Journ. Soc. nat. Hort., p. 4o4.
— Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1922. Bull.
Muséum, 1922, p. 537-54i.
A. Guillaumin, Assistant. — Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie
(XXXVI1-XXXIX). Bull. Muséum, 1922, p. io3-io8, 196-199.
— Matériaux pour la Flore de la Nouvelle-Calédonie (XIII-XIV). Bull. Soc.
Botan. France, 1922, p. 3i-34, 65-65, 545-546.
— Palmiers nouveaux des serres du Muséum. Bull. Muséum, p. 1922, p. 542-
544.
— A propos d’une tulipe monstrueuse. Bull. Soc. Botan. France, 1922, p. 2i3,
291.
— Les monstruosités Florales des Dahlias. Rev. Hort., 1922, p. 259, 2 fig.
— Streptocarpus grandis. Rev. Hort., 1922, p. i5 et 1 fig.
— Les Streptocarpus cultivés. Journ. Soc. nat. Hort. France, 1922, p. 3o3-3 1 4*
— Quelques expériences sur la fertilisation préalable des semences. Rev. gên. de
Botan,, 1922, p. 257-263 et 9 figs.
— Le trempage des semences. Journ. Soc. nat. Hort. France, 1922, p. 321-329.
— Les variétés de Soja d’Extrême-Orient. Rev. de Botan. appl., 1922, p. 254-
258.
- — La Myrrhe et le Baume. Parfumerie Moderne, 1922, p. 179-180 et 2 figs.
— Compte rendu des travaux de la Société nationale d’Horticulture de France
pendant l’année 1921. Jour. Soc. nat. Hort. France, 1922, p. 5-8.
— 17 —
J. Gérôme , Sous-Directeur du Jardin d’Expérienres. — Essais de culture de
Pomme de terre au Muséum (suite). [Résultats obtenus par multiplication
au moyen de bourgeons ne portant pas la moindre portion de tubercule, et
par la plantation de tubercules partiellement égermés.] Bull. Muséum,
1923 , p. 1 1 1-1 16.
— La reproduction par voie asexuée et la conservation de la panachure chez
certains végétaux. Id. , p. 117-118.
— Sur la conservation de la panachure après bouturage de feuilles , chez certains
végétaux. (Note complémentaire). Id., p. 547.
— Essais de culture de quelques variétés de Soja au Jardin d’expériences du
Muséum en 1921- (En collaboration avec M. D. Bois.) ld., p. 322-328.
t — Un cas curieux de retour ancestral chez le Pélargonium Madame Salleron.
Id., p. 382-384.
— Observations faites au Jardin d’expériences du Muséum, en 1921. Journ.
Soc. nat. Hort. France, 1922, p. 88-95, 168-170.
— Au sujet de la Bruche des Haricots du Pérou. Id., p. 200-201.
— Pélargonium verts et panachés. Id., 1922, mai, p. 201-204 et novembre,
p. 448-449*
— Au sujet de l’origine botanique de quelques Laitues à couper. Id., p. 35g—
362.
— Observations faites au Jardin d’expériences du Muséum en 1922. Id., no-
vembre, p. 44 1-447.
— Au sujet du Camellia ; son importance horticole autrefois et maintenant ; sa
multiplication. Revue horticole, 1922, p. 172-174 et 193-194.
— Une Laitue peu cultivée. Bull. Soc. Hort. et de Vitic. Vosges, 1922, n° 235.
p. 26-28.
Paléontologie.
Marcellin Bodle, Professeur. — Annales de Paléontologie , t. XI, 1922.
— (En collaboration avec M. le Professeur Vernead :) U Anthropologie , t. XXXII,
1922.
— Emile Cartailhac. Notice biographique et bibliographique. L’Anthropologie ,
t. XXXI.
— L’homme fossile de la Rhodésia. L’Anthropologie , t. XXXI.
— Le Prince Albert de Monaco. L’Anthropologie, t. XXXII.
J. Cottreau, Assistant. — Paléontologie de Madagascar: Fossiles crétacés de la
côte orientale. (Bryozoaires par F. Ganü.) Annales de Paléontologie , t. XI,
p. 109-192, pl. IX-XIX.
Müséum. — xxix. . 2
18
P. Teilhard de Chardin. — Les Mammifères de i’Eocène inférieur français et
leurs gisements. Annales de Paléontologie, t. X, p. 171-176. t. XI, p. 1-
108, pl. I-VIII (thèse de Doctorat).
— Sur une faune de Mammifères pontiens provenant de la Chine septentrionale.
C. R. Acad. Sciences, i3 novembre 1922.
Dr René de Saint-Périer. — Nouvelles recherches dans la caverne de Montmaurin
(Haute-Garonne). L* Anthropologie , t. XXXII.
— Statuette de femme stéatopyge découverte à Lespugue (Haute-Garonne).
L’Anthropologie, t. XXXII.
G. Corroy, Boursier de doctorat. — Sur quelques Poissons néocomiens de la
Haute-Marne et de la Meuse. C. R. Acad. Sciences, 3o janvier 1922.
— Les Reptiles néocomiens et albiens du Bassin de Paris. C. R. Acad. Sciences .
1" mai 1922.
L. Germain , Assistant à la Chaire de Malacologie. — Les origines de la civilisation
précolombienne et les théories d’EUiot Smith. L’ Anthropologie , t. XXXII,
1922, p. 93-128.
Géologie.
Paul Lemoine, Professeur. — Sur l’existence du Crétacé supérieur dans la fosse
centrale de la Manche, d’après les dragages du Pourquoi- Pas ? (en collabo-
ration avec M. René Abrard). C. R. Acad. Sciences, t. 17A, 1922, p. 223-
2 25, 1 carte.
— Contribution à l’étude géologique du fond de la Manche, d’après les
documents du Dr J.-B. Charcot (en collaboration avec M. René Abrard).
R. S. G. F., (A) XXII, p. 3-g , 1 carte.
— Sur l’âge du gisement de Fontenay-Saint-Père (Seine-et-Oise) [en collabo-
ration avec M. René Abrard]. C. R. som. S. G. F., 1922, p. i52-i53.
— Sur la coupe de l’Eocène inférieur à Guitrancourt (Seine-et-Oise) [en colla-
boration avec M. A. Pinard]. R. S. G. F., (A) XXII, 1922, p. 1A2-1AA,
2 fig.
— Sur le mode de contact de la craie et du calcaire pisolithique à Meulan-
Gaillon (Seine-et-Oise) [en collaboration avec M. A. Pinard]. C. R. Acad.
Sciences, t. 175, 1922, p. 702, 2 fig.
— Observations sur le Bartonien de la région de Marines. C. R. som. S. G. F.,
1922 , n° 1A, p. 172 et 173.
Stanislas Meunier, Professeur honoraire. — Le problème du Cimetière parisien.
La Nature, n° 252g, 23 septembre 1922.
— L’activité interne de la Terre. La Nature, n° 25Ai, 16 décembre 1922.
— Les pierres qui tombent du ciel. La Science et la Vie, décembre 1922.
Georges Lecointre, Assistant. — Sur la stratigraphie du Nord de la Chaouia
(Maroc occidental). C. R. Acad. Sciences, t. 175, 1922, p. 1161.
— 19 —
G. Lecointre, Assistant. — Sur les terrains paléozoïques de la région N. W. des
Zaer( Maroc occidental). C. R. Acad. Sciences, t. 175, 192a, p. îkif
G. Ramond, Assistant honoraire. — '■ Au sujet d’un calcaire marneux à Cerithium
tricarinatum Desh. (var. Vouastense M. Ch.), reueilli dans un sondage, à
Sourdun, près de Provins (Seine-et-Marne). C. R. séances Soc. géol.
France, 1929, p. 173.
— La question des Cimetières parisiens ( Géologie appliquée , etc. ). La * Technique
sanitaire , 192a, p. 271.
— Le Sénonais préhistorique, par Mile Augusta Hure. Rull. Soc. préhistorique de
France, 1922 ; p.
— A propos d’un Article de MM. Galaine et Houlbert sur les Hermelles de la
Baie du Mont Saint-Michel , les observations de M. Marcel Baudouin et une
Note de M. J. Renaud contestant les conclusions de cet Article. Rull. Soc.
Géol. et Min. de Rretagne, t. III, 1932, p. 60.
René Abrard, Préparateur. — Quelques observations sur la géologie de l’île de
Lemnos, d’après la collection du Dr Joly. Bull. Muséum, 1922, n° 2,
p. 200-201.
— Sur quelques fossiles du Maroc. C. R. sont. S. G. F., 1922, p. i56.
— Sur l’existence de Nummulites variolarius Lmk sp. dans les sables de Cresnes ,
de Marines et du Ruel , et sur sa signification. C. R. Acad. Sciences , t. 175,
192a, p. 177.
— Le Domérien du Massif du Zerhoun et du djebel Kefs (Maroc). A. F. A. S.,
Rouen, 1921, paru en 1922, p. 46i-463.
— Le Toarcien du système prérifaire (Maroc). A. F. A. S., Rouen, 1921, paru
en 1922 , p. h 63-464.
— L’âge du rocher Lou Cachaou (Biarritz). B. S. G. F., (h) XXI, 1921, paru en
I922 , p. 23 1—232.
— Au sujet delà position stratigraphique des sables du Ruel. C. R. som. S. G. F.,
1922 , p. 172.
Georges Corroy, Boursier det doctorat. — Sur quelques Poissons néocomiens
de la Haute-Marne et de la Meuse. C. R. Acad. Sciences, t. 17A, 1922,
p. 3o4.
— Les Reptiles néocomiens et albiens du Bassin de Paris. Id., t. 17 A, 1922,
p. 1192.
— Le Valanginien de la bordure orientale du bassin de Paris. Id., t. 175,
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L. et J. Morellet. — Notes préliminaires sur le Bartonien de la région de
Marines. C. R. tom. S. G. F., 1922 , n° 1 k, p. 170.
a.
— 20 —
Minéralogie.
A. Lacroix, Professeur. — Sur une syénite à corindon et sillimanite formée par
endomorphisme du granité. C. R. Acad. Sciences, t. 174, 192a, p. 899.
— Notes de voyage de Dolomieu en Portugal et en Espagne (1778). Bull, de la
Section de Géographie, 1921, 63 pages.
— Minéralogie de Madagascar, t. Il : Minéralogie appliquée et lithologie, 1 vol.
in-4°, 6g4 pages, 29 planches hors texte, 11 cartes dans le texte. Paris,
Ghallamel, éditeur.
— Notice historique sur Alfred Grandidier, lue dans la séance publique annuelle
de l’Académie des Sciences, le 18 décembre 1922.
— Dolomieu en Egypte (3o juin 1798-10 mars 1799) [en collaboration avec
M. G. Daressy]. Mémoires présentés à l’Institut d’Egypte, t. 111, Le Caire,
1922.
P. Gaubert, Assistant. — Sur les cristaux liquides de phosphate de calcium. C. R.
Acad. Sciences, t. 174, 1922, p. ni5.
— Action de la chaleur sur les édifices à enroulement hélicoïdal. ld., t. 175,
1922, p. 973.
— Sur le Polymorphisme de l’antipyrine, de la vanilline et des érythrites. Id.,
p. i4i4.
— Détermination des indices de réfraction des corps solides par immersion dans
des liquides portés à diverses températures. Bull. Soc.Jranç. miner., t. 45,
1922.
J. Orcel, Préparateur. — Les gisements d’amiante de la région d’Orezza (Corse).
Bull. Soc. franç. miner., t. 44, 1921 , p. 108-117.
— Note sur l’existence de la fluorine dans l’orpiment de Luceram (Alpes-Mari-
times). Id., t. 44, 1921, p. 171.
— Sur une roche à corindon, chlorite et spinelle de Madagascar. C. R. Congrès
des Sociétés savantes, Marseille, 1922.
— Sur la composition chimique de l’aérinite. C. R. Acad. Sciences, t. 175, 1922,
p. 3o9-3i 1.
— Revue des minéraux nouveaux. Bull. Soc. franç. miner., t. 4 h, 1921, p. 1 7Û-
177 (jurupaite, merwinite, orientile); t. 45, 1922, p. 3i (mélanovana-
dite).
— Comptes rendus de publications étrangères, ld., t.44 , 1921, p. 172; t. 45,
1922 , p. 27-30.
— Analyses de mémoires de minéralogie parus en France. Revue de Géologie,
Liège, t. II, 1921, t. III, 1922.
M11" Y. Brière, Stagiaire. — Analyses de mémoires de pétrographie parus en
France. Revue de Géologie , Liège, t. II, 1921, t. 111 , 1922.
W. Vernadsky. — Sur le nickel et le cobalt dans la biosphère. C. R. Acad.
Sciences , t. 175, 1922, p. 382.
— Sur le problème de la décomposition du kaolin par les organismes. C. R. Acad.
Sciences , t. 175, 1922, p. 45o.
F. Lcewinson-Lessing. — Sur l’autocatalyse magmatique et les minéraux proto-
pneumatolytiques des roches ignées. Rull. Soc. franç. miner. ,t. 45, 1922,
p. 34-47.
Pereira de Sodsa. — Sur les roches basiques du massif de syénite néphélinique
de la Serra de Monchique et de ses alentours (Algarve). C. R. Acad.
Sciences, t. 175, 1922, p. 698.
— Sur les roches éruptives de la bordure mésozoïque et cainozoïque de l’ Algarve,
et lèur âge géologique. C. R. Acad. Sciences , t. 175, 1922, p. 822.
P. Lamare. — Les conditions de gisement des roches filoniennes intrusives du
crétacé des Pyrénées occidentales. C. R. sommaires séances Soc. Géol. France,
3 avril 1922 , p. 75.
— Note préliminaire sur la structure de la région de Saint-Sébastien (Espagne).
Id., 26 juin 1922, p. i5o.
— Les roches éruptives du crétacé de la province de Guipuzcoa ( Espagne ). Id. ,
6 novembre 1922, p. 168.
— Analyses de mémoires de pétrographie parus en France. Revue de Géologie ,
Liège, t, II, 1921, t. 111, 1922.
Physique végétale.
L. Maquenne, Professeur. — Sur l’interversion du saccharose par la liqueur
cuproalcaline. Bull. Soc. Chim., 4e série, t. 3i, p. 799.
L. Maqoenne et E. Demodssy, Assistant. — Sur la végétation dans des milieux
pauvres en oxygène. C. R. Acad. Sciences, t. 174 , p. 1387.
— Influence du calcium sur l’utilisation des réserves pendant la germination des
grains. C. R. Acad. Sciences, t. 175, p. 2 4g.
— Observations sur la résistance des végétaux à l’asphyxie. Bull. Soc. Chim. bio-
log., t. 3.
L. Maquenne et Cérighelli , Préparateur. — Influence de la chaux sur le rende-
ment des graines pendant la période germinative. C. R. Acad. Sciences,
t. 174 , p. 1 269.
Physique appliquée aux Sciences naturelles.
Jean Becquerel, Professeur. — Le principe de relativité et la théorie de la
gravitation. [Leçons professées au Muséum.] Gauthier-Villars , éditeur.
— Exposé élémentaire de la théorie d’Einstein. Collection Payot.
Jean Becqderel, Professeur. — Phénomènes optiques et magnéto-optiques aux
très basses températures. Mémoire publié dans le livre jubilaire du Profes-
seur Kamerlingh-Onnes à Leyde (Hollande).
Chimie appliquée aux corps organiques.
L.-J. Simon, Professeur. — Sur l’oxydation par les mélanges d’acide sulfurique
et de chromâtes. C. R. Acad. Sciences, t. 17/1, p. 1706-1708.
; — Sur l’oxydation chromique des homologues de l’acide acétique. Id., t. 175,
p. 167-169.
— Oxydation directe par l’oxygène ou par l’air des éthers d’acides-alcools. Id.,
t. 175, p. 489-491.
L.-J. Simon et A.-J.-A. Gdilladmin. — Détermination quantitative du carbone et
de l’hydrogène par l’emploi du mélange sulfochromique. Id., 1. 175 , p. 5a 5-
527.
L.-J. Simon et L. Zivy. — Neutralisation de l’acide tartrique par la potasse en
présence des chlorures alcalino-terreux. Id., t. 175, p. 6a 0-6 a a.
L.-J. Simon. — Sur le rôle de l’oxyde chromique dans l’oxydation sulfochromique.
Id., t. 175, p. 768-770.
— Neutralisation de l’acide tartrique en présence de chlorures métalliques. Zone
neutre et tampon. Id., t. 175, p. 887-890.
— Influence de la structure des combinaisons organiques sur leur oxydation
sulfochromique. Id., t. 175 , p. 1070-1073.
L.-J. Simon et A.-J.-A. Gdilladmin. — Sur l’acide méthylisopyromucique et une
méthode de diagnose des acides du groupe des sucres. Id., 1. 175, p. 1208-
1311.
L.-J. Simon et L. Zivy. — Mélange des tartrates et phosphates envisagés comme
tampons. Action antagoniste du chlorure de calcium. Id., t. 176, p. i36-
i38.
Pèches et productions coloniales d’origine animale.
A. Gbdvel, Professeur. — Sur l’utilisation des peaux de Squales dans nos colonies.
Acad, d’ Agriculture , séance du a a mars 1932.
— Sur une nouvelle richesse de nos mers coloniales. Soc. d’ Acclimatation ,
séance du 3 avril 1922.
— De l’origine fluviale de la Baie du Lévrier. C. R. Acad. Sciences, 8 mai 1923.
— Une mission au Maroc pour l’étude des Pêcheries. Congrès des Pêches Mari-
times, Marseille, septembre 1923.
— Sur une des causes profondes de la mortalité infantile chez les populations
noires. Id.
— 23 —
A. Gbbvel, Professeur. — Les Langoustes des côtes d’Indo-Chine. C. R. Acad.
Sciences, 16 octobre 192a.
— Des principales richesses marines et fluviales de Madagascar. Sciences et
Voyages, n° 169, novembre 1922.
— L’industrie des Pêches au Maroc. Son état actuel. Son avenir. Soc. d’ Accli-
matation, 6 novembre 1922.
— En Norvège. L’industrie des Pêches (Applications à l’exploitation des Pêche-
ries coloniales françaises). Un volume gr. in 8° de 170 pages, avec
2 A planches hors texte et 33 figures dans le texte. Ed. Blondel La Rougery,
édit., 7, rue Saint-Lazare.
— L’industrie des Pêches au Maroc, son éta actuel, son avenir. (En préparation.)
G. Petit, Préparateur. — Les Langoustes de' Noszy-Bé (Madagascar). Rev. d’Hist.
nat. appliq., n° A, avril 1922.
— Les huîtres perlières de Madagascar et leur exploitation. Bull, de l’ Agence
écon. de Madagascar, Paris, n° 6, juin 1922.
— Les Périophtalmes , Poissons fouisseurs. Bull. Muséum, n° 6, juin 1922.»
— Sur une curieuse utilisation d’opercules de Gastéropodes marins dans le Sud-
Ouest de Madagascar. Remèdes et Parfums. Rev. d’Hist. nat. appliq. , n° 8 ,
septembre 1922.
— Un voyage d’études à Madagascar. L’industrie des pêches dans la Grande-Ile.
Colonia, n° 6, octobre 1922.
— Sur la conception ancienne, anatomique, physiologique et psychique du
muscle diaphragme (à l’impression dans Bull. Soc. Anthropologie, Paris).
— A propos de l’utilisation dans la parfumerie iiidoue d’opercules de Gastéro-
podes marins. Essai historique sur cet emploi (à l’impression dans La
Parfumerie Moderne, Lyon).
— La vie sur [les côtes de Madagascar et l’industrie indigène de la pêche ,
2k pages (à l’impression dans Annales de Géographie , Paris).
— A propos de l’utilisation dans la parfumerie indoue d’opercules de Gastéro-
podes marins : leur emploi dans la sorcellerie et la pharmacopée malgaches
(communiqué en juillet 1922 : à l’impression au Bull. Soc. Anthropologie ,
Paris).
— Sur quelques Mollusques industriels et comestibles de Madagascar. Bull. Agence
écon. Madagascar, Paris, décembre 1922.
— Sur quelques objets provenant de Madagascar (communication à Ylnstitut
français d’ Anthropologie , i5 novembre 1922).
— Sur la réglementation des pêches à Madagascar (communication au Congrès
national des Pêches Maritimes, Marseille, 1922).
— La pêche des Tortues et des Holothuries sur les îles madréporiques du canal
de Mozambique. Id.
— 24
G. Petit, Préparateur. — L’industrie des pêches à Madagascar. Ses problèmes.
Son avenir (communication à la Soc. nat. d’Acclim., 18 décembre 1922.)
— Introduction à l’étude de l’industrie des pêches à Madagascar (à l’impression
dans : Bull. Économ. Madagascar).
Th. Monod, Préparateur. — Les adaptations éthologiques chez les Crustacés.
(Etudes de biologie morphologique.) Rev. Génér. des Sciences, i5 janvier
1922.
— Influence de la température sur la composition quantitative du plancton. Rev.
Génér. des Sciences , 1 5 février 1922.
— Sur la morphologie des pièces buccales chez le mâle d’ Akidognathia Lalidaii
(Bâte and Westwood). G. R. Acad. Sciences, t. 174, p. 642.
— Un sous-ordre nouveau pour la faune française. (Rev. génér. des Sciences,
28 février 1922.
— L’utilisation des faunes carcinologiques dans l’établissement des divisions
bathymétriques de la zone intercotidale. Id., 80 mars 1922.
— La coloration protectrice chez les Oiseaux, ses cinq modalités, son extension.
Id. , 80 avril 1922.
— Sur un essai de classification rationnelle des Isopodes. Bull. Zool. France,
t. XLVII.p. i34.
— Quelques mots sur la spécificité parasitaire chez les Crustacés. Rev. Génér. des
Sciences, 3o mai 1922.
— Notes sur la coloration et l’homochromie. Id., i5 juin 1922.
— Sur un Dichelaspis de Madagascar, commensal de Scylla serrala Forskal. Bull.
Soc. Zool . France, t. XLV1I, p. 266.
— L’histoire naturelle des Grenouilles nord-américaines. Rev. génér. des Sciences ,
3 0 juillet 1922.
— La fibre striée est-elle génétiquement uni ou multicellulaire ? Id. , i5-3o août
1922.
— L’expédition Dana. Id., i5 octobre 1922,
— - Poissons et Moustiques. Id., 3o octobre 1922.
— Contt ibution à l'étude faunistique des Isopodes de France. Bull. Muséum, n° 4 ,
p. 270, n° 5, p. 362.
R. Dollfds, Préparateur à l’Ecole des Hautes Etudes. — Sur la présence en
France et en Corse du Bullinus contortus (Michaud), hôte intermédiaire de
Schistosoma hœmatobium (Bilharz). Bull. Soc. Pathologie exotique, t. XV,
n° h, séance du 12 avril 1922, p. 208-212.
— La pêche du hareng en Bretagne va-t-elle y promouvoir l'industrie du sauris-
sage ? La Pèche Maritime, 21 mai 1922, p. 433-434.
— Le hareng d’automne dans le Morbihan. Id., i3 août 1922, p. 590.
— La pratique du verdissement des huîtres dans la région de Marennes et de la
Trembiade. Id., 20 avril 1922, p. 6o5-6o6.
— 25
R. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études. — La mortalité des huîtres
dans le bassin de la Seudre. Id., 17 septembre 1 92a , p. 67.3.
— L’huître est un aliment de choix. Id., i5 octobre 1922, p. 734-735.
— Cyclobothrium Charcoti nov. sp. Trematode ectoparasite sur Meinertia oestroides
(Risso). Parasites recueillis pendant la croisière océanographique du
Pourquoi-Pas ? sous le commandement du Dr G.-B. Charcot, en 1 9 1 4
(ire note). Bull. Soc. Zool. France, t. XLV1I, séance du 11 juillet 1922,
p. 287-296, fig. 1-3.
— Variations dans la forme du corps, la position et la forme des testicules chez
Dicrocalium lanceolatum (Rudolphi). Observation sur la position systéma-
tique des genres de la famille des Dicrocœliinæ (Looss). Id., t. XLVII,
n°8.
— Complément à la description de Cyclobothrium, Charcoti mihi. Id., t. XLVII,
n° 8.
— La détermination pratique du moment optimum de la pose des collecteurs de
naissain d’huître (Oslrea edulis L.) dans le Morbihan. Congrès des Pèches
de Marseille, 1922.
— La production du naissain d’huître ( Ostrea edulis L) en eaux fermées. Id.
— Le banc de Pétoncles ( Chlamys varia L) de Saint-Martin-de-Ré. Id.
— Observations sur la morphologie de Paradistoma mutabile (Molin). [Dicro
cœlide nouveau pour la faune française]. Bull. Soc. Zool. France,
t. XLVII, séance du 12 décembre 1922.
J. Thomas, Attaché au Laboratoire. — Les sardines et les anchois sur les côtes
du Maroc. Congrès des Pèches maritimes , septembre 1922.
P. Ch abanaud , Attaché au Laboratoire. — Mission Guy Babault dans les Indes
anglaises 1913-1914. Reptiles et Batraciens. Paris, 1922.
Laboratoire de la Ménagerie.
A. Mouquet, Assistant. — Contractions musculaires cloniques chez l’Eléphant.
(Phénomènes de carence.) Bull. Muséum, 1922, p. 35, et Bull. Soc. cent.
Méd. véter., 1922.
— Présentation de molaires d’Eléphant. Bull. Muséum, 1922, p. 37, et Bull.
Soc. cent. Méd. vétér., 1922.
— 2e Note sur la typhose aviaire. Bull. Muséum, 1922, p. i45,et Bull. Soc.
cent. Méd. vétér., 1922.
— Pneumonie chronique double chez un Zèbre de Linné. (En collaboration
avec le Dr Guyesse-Pellissier. ) Bull. Muséum, 1922, p. 212, et Bull. Soc.
cent. Méd. vétér., 1922.
— Lait de Chèvres et alimentation des enfants. Bull. Soc. cent. Méd. vétér., 1922.
— Ln cas de tuberculose à marche rapide (Chèvre). Id.
26 —
A. Modquet, Assistant. — Obstruction du gésier chez le Bucorax abyssiniens
(Calao). Vérités banales sur les régimes alimentaires. Bull. Muséum , 1922,
p. h'] b, et Bull. Soc. cent. Méd. vétér., 1922.
— Coccidiose de la chèvre. Bull. Muséum, 1922, p. £79.
Laboratoire de Recherches maritimes [navire w Pourquoi-Pas ?n].
(École pratique des Hautes Études.)
J.-B. Charcot, Directeur. — Sur les températures à différentes profondeurs de la
fosse du cap Breton. G. R. Acad. Sciences, 8 mai 1922.
— Les croisières du Pourquoi-Pas? en 1921. Rockall et l’élude géologique delà
Manche occidentale. La Géogi'aphie , mai 1922.
— Températures et salinités recueillies dans l’Atlantique, le golfe de Gascogne et
la Manche Occidentale en 1912, 1913, 1916 et 1921 par le Pourquoi-
Pas ? commandé par M. le Dr Charcot. Annales Hydrographiques (avec
3 cartes).
— Sur l’étude géologique du fond de la Manche. G. R. Acad. Sciences, i3 no-
vembre 1922.
— Rapport préliminaire sur la campagne en 1922 du Pourquoi-Pas ? commandé
par J.-B. Charcot, ld., le 1 1 décembre 1922.
P. Lemoine et R. Abturd. — Sur l’existence du Crétacé supérieur dans la fosse
centrale de la Manche d’après les dragages du Pourquoi-Pas ? C. R. Acad.
Sciences, 2 3 janvier 1922.
— Contribution à l’étude géologique du fond de la Manche d’après les docu-
ments du Dr J.-B. Charcot. Bull. Soc. Géolog . France , notes et mémoires,
1922.
F. Kerforne et L. Dangeard. — Sur les roches paléozoïques draguées par le
Pourquoi-Pas ? en 1921 dans la Manche occidentale. C. R. Acad. Sciences,
26 juin 1922.
L. Dangeard. — Contribution à l’étude géologique du fond de la Manche d’après
les dragages récents du Pourquoi-Pas? (août-septembre 1922). Lias et
Eocène. Id,., k décembre 1922.
G. Hamel. — Sur la végétation algologiqne de Rockall, C. R. Acad. Sciences,
2 3 janvier 1922.
— Sur quelques particularités de la flore algologique de Saint-Malo. Id., sep-
tembre 1922.
R. Dollfds. — Cycloboihrium Charcoti nov. sp. Trématode ectoparasite sur
Meinertia oestroide s ( Risso ). Parasites recueillis pendant la croisière océano-
graphique du Pourquoi-Pas ? sous le commandement du Dr J.-B. Charcot
en igi4 (1” note). Bull. Soc. Zool. France, t. XLVII, 1922, p. 287.
— 27 —
Laboratoire colonial.
(École pratique des Hautes Études.)
J. Sdrcouf, Chef de travaux de Zoologie. — Etude biologique sur la vie des
Tabanides (Diptères piqueurs). Supplément, 22 pages, 6 fig., Bruxelles,
1922.
— Description d’insectes Diptères nouveaux du Laos. Bull. Soc. entom. France ,
n° 1, 1922.
— Trois notes sur l’histologie des Insectes. Bull. Hist. nat. Afrique du Nord,
mars 1922,
— Mémoire sur le Dromadaire d’Algérie. Bull. Hist. nat. Afrique du Nord, n° 8 ,
1922.
— Recherches sur la biologie de Phœnix dactylifera : étude sur la culture, les
maladies et les parasites du Palmier dattier en Algérie. Bull. Hist. nat.
Afrique du Nord, n° 8-9, 1922, 32 pages, 1 planche.
— Étude et description d’un Diptère à vie larvaire littorale. Bull. Soc. entom.
France, n° 22.
— Description de Diptères piqueurs de l’Afrique du Nord, de l’Indo-Chine et du
Chili (mémoire à l’impression : Annales Soc. entom. France).
— Faune de France : Tabanides (en exécution).
— Faune des Insectes piqueurs de l’Afrique du Nord (ouvrage en cours d’exé-
cution pour les Mémoires Soc. Hist. nat. du Maroc).
28 —
COMMUNICATIONS.
Compte rendu sommaire d'une mission 1 Madagascar,
par M. G. Petit.
Des recherches scientifiques en vue d'une application directe à l’indus-
trie des pêches n’avaient jamais été tentées à Madagascar. Du reste, les
études concernant la faune marine de la Grande Ile sont assez rares,
éparses , et les listes , parfois très intéressantes , de Poissons , de Crustacés ,
de Mollusques marins recueillis à Madagascar, ont été dressées d’un point
de vue purement systématique. Un seul travail, à notre connaissance , tend à
prendre le caractère d’un inventaire utilitaire. C’est celui de F. Pollen , qui
fait suite aux études ichtyologiques de Bleeker sur les matériaux , rappor-
tés de la Réunion et de Madagascar, par la mission Pollen et Van Dam(1).
Ce travail de Pollen, contenant une esquisse hydrographique des côtes de
la Grande Ile , une étude de la technique de la pêche , l’amorce d’un inven-
taire des Poissons le plus couramment pêchés par les indigènes , avec noms
locaux des espèces , est confus et très incomplet.
C’est pour une étude des animaux marins, de leur systématique, de leur
répartition et de leur biologie, une enquête préparatoire, dans les princi-
pales régions de pêche de la Grande Ile, sur diverses questions d’océano-
graphie appliquée (étendue du plateau continental, nature des fonds,
marées, courants, etc.), que M. le professeur Gruvel obtint pour nous de
M. le Gouverneur Général Garbit une mission à Madagascar125. Elle a
duré 22 mois (juin 1920-avril 1922).
Nous avons parcouru la côte Est, de Tamatave au Sud, à Fénérive au
Nord. Tous les naturalistes qui ont visité cette partie de la côte y ont noté
la succession de quatre formations distinctes , caractérisées chacune par une
(1) P. Bleeker et F. Pollen, Poissons et Pêches de Madagascar et Dépen-
dances, Leide, 1878.
^ Nous devons adresser nos remerciements et l’expression de notre recon-
naissance à M.le Gouverneur Général Garbit. Nous avons reçu le meilleur accueil,
et souvent l’aide efficace, de ses collaborateurs.
— 29 —
végétation spéciale : les sables du cordon littoral, les marais et les lagunes,
les collines, les montagnes. Nous nous contenterons de signaler, n'ayant
pas eu le temps nécessaire pour poursuivre des recherches dans ce sens,
l’intérêt qu’il y aurait à étudier ces quatres zones au point de vue faunis-
tique, car leur peuplement zoologique nous a paru aussi nettement tranché
que leur peuplement végétal.
Nous avons exploré les formations madréporiques en certains points de
la côte : récifs frangeants plus ou moins ensablés, aux formes rameuses,
récifs-barrières, parfois très étendus, aux formes massives, cohérentes. Sur
les récifs-barrières , les Langoustes sont abondantes. Outre Panulirus peni-
cillatus Oliv. et P. Burgeri de Haan, déjà signalées et qui sont les espèces
dominantes de la côte Est, nous avons constaté la présence de P.japomcus
v. Sieb. et de P. ornatus Fabr. , qui paraissent constituer des groupements
épars de moindre importance.
Les formations rocheuses qu’on trouve le long des côtes (nord de Ma-
hambo, Iazafo, Fénérive) sont couvertes d’Huîtres de petite taille, l'Ostrea
Forskali Gmelin, dont la cueillette fut si intensive que les gisements sont
en voie d’extinction. A Foulpointe, nous avons découvert un banc impor-
tant d’O. vilrefacta Sowerby, dont les individus s’étaient fixés sur la coquille
d’un Gastéropode ( Potamides palustris L.), à l’estuaire d'un petit cours
d’eau.
À la suite de nos indications pratiques concernant des essais d’ostréicul-
ture, la récolte des Huîtres fut interdite pendant une période de quatre
ans dans les secteurs d’expérience. De même , pour protéger les Langoustes
des récifs de Tamatave, qui se raréfient et dont les espèces accusent ( P .
penicillatus surtout) une diminution notable de la taille, une réglementa-
tion de la pêche fut établie(1).
En décembre 1920, nous quittions Tamatave pour Nosy-Bé où nous
appelait la question des Huîtres perlières. Cette question, dont on parlait
depuis vingt ans sans en connaître les données essentielles, se posait à
nouveau, d’une manière pressante, pour la Colonie.
Pendant six mois consécutifs, dans des conditions extrêmement pénibles,
nous avons exploré et dragué les abords de l’îie Nosy-Bé, de Nosy Faly, le
littoral de la Grande Terre, depuis là rivière Mabebo au Nord jusqu’à la
pointe d’Angadoka au Sud. Les résultats de nos recherches ont été publiés
W A vrai dire, l’arrêté de réglementation étend, à toute la Colonie, des
mesures proposées pour la seule région de Tamatave. Il faut le considérer comme
provisoire. La période d’interdiction de la pêche ne correspond pas à la période
de ponte; l’article qui prévoit le rejet à la mer de toute femelle ovée, quelle que
soit l’époque de capture, ne peut avoir d’effet que lorsque sera interdite la pêche
à la foëne. Cette interdiction est actuellement impossible.
— 30 —
ailleurs Nous les résumerons brièvement ici. Les Meleagrina occa Reeve
et les M. irradians Reeve sont des Huîtres de petite taille qui à l’état adulte
ne mesurent pas plus de 7 centimètres de diamètre, dimension prise sur
la face interne des valves et suivant le plus grand diamètre. Elles consti-
tuent des bancs considérables dans les herbiers de Gymodocées, par des
fonds allant de quelques centimètres à 6 ou 7 mètres de profondeur, au des-
sous du niveau des plus basses mers. Mais par des fonds de 1 5 à 17 mètres ,
sans végétation, nous avons dragué des guirlandes de Méléagrines liées
les unes aux autres parleur byssus respectif, les jeunes fixées sur les adultes.
Dans notre contribution à l’étude des gisements perliers du N. 0. de Mada-
gascar, nous faisions prévoir la découverte, à l’est de Nosy Faly (région
de Nosy-Bé), de l’espèce Meleagrina margaritifera L. , signalée jusqu’ici
beaucoup plus au Nord (région de Diégo). Des recherches ultérieures ont
confirmé cette hypothèse.
L’activité reproductrice des Meleagrina irradians et M. occa se manifeste
de novembre-décembre jusqu’à février-mars. La croissance des Méléagrines
placées dans de bonnes conditions biologiques est très rapide. Elles acquiè-
rent de bonne heure leur maturité sexuelle.
Nous avons donné, en outre, des détails sur les perles du N. 0. de Mada-
gascar et leur recherche, et révélé, en ce qui concerne leur commerce, cer-
tains faits intéressants (S). Notons enfin que l’existence dans les tissus de
l’Huître, de perles en formation, molles ou offrant une consistance
variable , a été constatée par nous, comme elle l’avait été en Californie par
M. Diguet. Ces faits lui ont fourni les bases d’une théorie , discutée, de
l’origine et de la formation des perles. Quelle que soit l’interprétation
qu’on puisse donner aux faits constatés par M. Diguet et nous-même, il
n’en est pas moins vrai qu’ils sont très curieux et qu’ils appellent de nou-
velles recherches.
Nos rapports sur la question des Huîtres perlières à Madagascar ont per-
mis d’établir la réglementation rationnelle, si nécessaire, de la pêche des
Huîtres perlières, la division de la côte N. 0. en quatre secteurs exploi-
tables , la réglementation délicate du droit d’usage des indigènes en matière
de pêche d’Huîtres perlières.
La région de Nosy-Bé est très intéressante. Sa faune marine permet
d’abondantes récoltes , soit qu’on explore les récifs de coraux à la merveil-
leuse vitalité où fréquente une faune exubérante, les plages de sable vasard
M A. Gruvel, Les Huîtres perlières de Madagascar ( C. R. Acad. Sciences ,
nov. 1921).
G. Petit, Contribution à l’étude des gisements perliers du N. 0 de Madagas-
car : la région de Nosy-Bé (Bull. Ec. Mad. et Dép., 2* trim. 1921, p. 217-22/1).
(2) Voir à ce sujet : G. Petit, Les Huîtres perlières de Madagascar et leur
exploitation (Bull. Informations Agence Econ. de Madagascar, iv juin 1922,
p. 5i-02. Paris).
très étendues vers le large ou les vastes régions peuplées de palétuviers,
dont le sol mou abrite des espèces adaptées à ce milieu amphibie qui a
suscité l’apparition de l’instinct fouisseur.
Il nous paraît intéressant de signaler la fréquence , sur les récifs de
Nosy-Bé, d’une Langouste, Panulirus ornatus Fabr. var. tœniatus Lmk.
Celte Langouste, au magnifique coloris, parait supplanter l’espèce-type en
certains points de la côte. Partout, sa taille atteint et dépasse la taille
moyenne de P. ornatus (1).
En mai 1920, nous avons quitté la région de Nosy-Bé pour visiter des
îles madréporiques du canal de Mozambique : Juan de Nova , les Barren ,
Europa, où l’aviso Bellatrix , stationnaire de l’océan Indien, nous con-
duisit^5.
Les Barren sont des îles élevées sur des récifs madréporiques, eux-
mêmes construits sur les hauts fonds du vaste plateau continental qui, du
sud du cap Saint-André s’étend , en diminuant progressivement de largeur,
vers le 190 de latitude Sud. Le haut fond qui supporte Juan de Nova ne
fait pas directement partie de ce plateau. Cependant en marque-t-il, sans
doute, une ondulation extrême {3). Nous avons pu constater , en outre , à
Juan de Nova, par l’observation de coquilles marines entières (Fasciolarias,
Tridacnes), de coraux en place , à un niveau supérieur au niveau des plus
hautes mers, un léger soulèvement du sol de i’île. Europa est beaucoup
plus au Sud et beaucoup plus éloignée de la côte malgache (176 milles de
la baie de Fanemotra) que les îles précédentes. Elle présente encore une
lagune peu profonde qui débouche au N. E. et dans laquelle on a trouvé
des Meleagrina margaritifera de grande taille.
Sur toutes ces îles, mais surtout sur Juan de Nova, se trouvent des
dépôts de phosphates.
Leur faune terrestre est pauvre. Comme la flore, elle paraît être d’ori-
gine malgache (4). A signaler, sur les Barren, des troupes de Rats [Mus
decumanus, sans doute) habitant des termitières abandonnées; sur Europa,
la présence d’une autre espèce de rat, probablement le Mus auralus, qu’on
trouve sur la côte Ouest de Madagascar et d’un petit Oiseau, le Zosterops
madagascariensis. Les divers Lézards recueillis paraissent être des espèces
malgaches. L’étude des Mollusques n’appartenant pas à des espèces ma-
W G. Petit, Les Langoustes de Nosy-Bé (Madagascar). Une carte ( Revue d’Hist.
nat. appliquée, n° 4, avril 1993).
La mission était composée en outre de MM. Perrier de La Batuie et Erhart.
(3J M. Perrier de La Bathie pense, avec raison, que ce plateau aurait été
émergé et abraséau cours de la grande régression néogène, puis recouvert, à nou-
veau, par la mer : Perrier de La Bathie, Note sur la constitution géologique et
la flore des îles Chesterfied, Juan de Nova, Europa et Nosy Trozona (Bull. Econ.
de Mad. et Dép. , 3' trim. 1921, p. 170-176).
Perrier de la Bathie, loc. cit.
— 32 —
rines , trouvés sur le sol ou dans les dépressions de ces îles , sera peut-être
de quelque intérêt. Voeltzkow, en 190/1, recueillit à Enropa des Termites
parmi lesquels Wasmann reconnut une espèce nouvelle, le Calotermes eu-
ropæ.
Le rôle de la mer qui assaille la frange vivante du récif et qui rejette
au-dessus et en arrière les éléments qu’elle lui a arrachés, le rôle du vent
qui s’empare de ces éléments détritiques pour l’édification de ces îles, sont
frappants et suggestifs. Le vent dominant les façonne en effet, leur donne
le plus souvent l’aspect d’un croissant, d’un arc de cercle, dont la con-
vexité est tournée vers lui. Toute l’île s’oriente, en somme, comme ces
dunes littorales de forme parabolique qu’on nomme barkhanes. Les plus
hautes accumulations de sable (8 à i5 mètres à Juan de Nova) se trou-
vent du côté du vent. Elles sont encombrées de gros blocs de coraux, de
gros Bivalves, de Gastéropodes plus ou moins brisés, rejetés par les vagues.
De plus , le vent opère à travers l’île le triage des éléments détritiques : du
côté sous le vent, la dune, plus basse, est formée d’un sable plus fin. Enfin,
l’abrupt du récif frangeant et sa partie la plus vivante se trouve du côté où la
lame brise avec le plus de force , c’est-à-dire du côté du vent. Du côté sous le
vent, et ceci est particulièrement net à Juan de Nova, le littoral se prolonge
en une vaste étendue sous-marine sablonneuse s’étendant au large et où
s’enlisent des massifs de coraux morts.
Après un repus d’un mois à Tananarive, nous avons gagné le S. 0. de
Madagascar et avons étudié, de septembre 1921 à janvier 1922,1a région
de Tuléar. Région extrêmement intéressante au point de vue ethnogra-
phique, botanique, zoologique. Région trop souvent représentée comme
déshéritée et dont l'avenir agricole, conditionné toutefois par l’irrigation
des terres , est considérable.
Le développement des récifs madréporiques y est très important. Tous
les naturalistes qui ont pu contempler les récifs de coraux en pleine vita-
lité, sous la limpidité des mers tropicales, en ont donné des descriptions
enthousiastes. Ce ne sont pas seulement les madrépores eux-mêmes , les
éblouissants «jardins», aux coloris extraordinaires, de leurs formes diverses
et complexes, qui suscitent l’admiration. C’est tout le monde animal qui
vit au-dessus et autour d’eux, visite les dédales des voûtes, circule ou se
dissimule dans les anfractuosités que cimentent les Lithothamnia et dans
les sinuosités du hérissement madréporique : Poissons bariolés aux formes
géométriques, Crabes, Oursins, Mollusques, Serpules, Holothuries, etc.
A Tuléar, cette faune nous a paru plus riche, plus variée que partout
ailleurs et il se trouve que les voyageurs qui y ont puisé y ont recueilli
des formes intéressantes et spéciales (1).
■ En ce qui concerne les espèces de Langoustes et leur distribution dans la
région de Tuléar, voir : G. Petit, L’industrie des Pêches à Madagascar. Ses pro-
blèmes, son avenir. A l’impression in Rev. d’Hist. nat. appliquée.
— 33 —
Après avoir remonté jusqu’à Tongobory la pittoresque vallée de l’Oni-
lahy, où nous avons pu faire les fouilles de deux sépultures anciennes
situées dans des abris sous roche, nous avons gagné par terre, après
douze jours de filanzane, Ambalavao et de là, par automobile et chemin
de fer, Tamatave où nous nous sommes embarqués en mars 19212.
Au cours de cette mission dont nous venons de retracer les grandes
lignes et les étapes par ordre chronologique, nous avons recueilli des col-
lections importantes. Bien qu’absorbés par le lourd programme de nos tra-
vaux sur mer, nous n’avons jamais manqué l’occasion de faire des récoltes
à terre et en eau douce et avons pu rapporter une petite collection de
Plantes, des Reptiles, des Mollusques, des Insectes. Nous avons aussi
entrepris des fouilles dans les petites dépressions marécageuses de Tsivono
(prov. de Tuléar) pour la recherche d’animaux sub-fossiies. Tsivono est
situé au sud d’Ambolisatra, dont les gisements ont été explorés autrefois
par Grandidier. Nous avons recueilli d’abondants ossements d’Hippopo-
lames, de Crocodiles, de Tortues terrestres et marines. Les restes d’Aepv-
ornis et de Lémuriens nous ont paru beaucoup plus rares. Des vestiges
d’industrie humaine, notamment un curieux os taillé ayant dû servir de
manche, ont été également mis au jour.
Nous avons pu réunir encore, et nous ne citerons que les principales,
des collections d’Échinodermes, de Spongiaires, de Crustacés, dont M. le
Professeur Gravier a bien voulu commencer l'étude, de Poissons marins
et d’eau douce (25o espèces environ) dont une liste sera donnée d’ici peu,
de Mollusques marins. Noire collection de Mollusques marins, dont tous
les échantillons ont une provenance minutieusement spécifiée, va per-
mettre à M. Daulzenberg, qui en a déterminé à l’heure actuelle plus de
4oo espèces, de donner une contribution importante à la faune malacolo-
gique marine de la Grande Ile.
Le Laboratoire d’Anatomie comparée a reçu également divers animaux
conservés en vue’ d'études anatomiques : Gheloniens, Insectivores, Lému-
riens, Chiroptères et deux squelettes de Potamochœrus Edwardsi.
Les questions de technique, technique de l’habitation, technique de la
pêche surtout (1), si intéressantes pour l’ethnographe et le sociologue, ont
retenu toute notre attention. Nous nous sommes attaché à réunir pour
le Laboratoire d’Anthropologie un certain nombre de documents ethno-
graphiques parmi lesquels nous mentionnerons une sculpture tombale ou
aloalo, en bois et tout d’une pièce, dépassant 3 mètres de hauteur.
Enfin, Mme Petit, qui participa à toutes nos explorations, a pu élever et
P) G. Petit, La vie sur les côtes de Madagascar et l’industrie indigène de la
pêche. A paraître prochainement dens les Annales de Géographie (A. Collin,
Paris).
Muséum.
xxix.
3
transporter, pour la ménagerie du Muséum , quatre Lemur catta. J’ai eu
moi-même la bonne fortune de pouvoir me procurer quatre Fosas ( Crypto-
procta ferox ), une femelle et ses trois petits. Des circonstances indépen-
dantes de notre volonté nous ont obligé d’abandonner, à Tuléar et à Tama-
tave , deux superbes Pélophiles.
— 35
Sur l’appareil respiratoire des Cétacés,
par M. H. Neuville.
Pour faire suite h ce qui précède, il me reste à examiner ce qui a trait à
celte sorte de pont membraneux qui, jeté à travers le médiastin antérieur,
réunit, chez certains Cétacés, les deux poumons. Il est je crois indispen-
sable de commencer à ce sujet par préciser quelques faits concernant la
partie des poumons qu’intéresse cette singulière particularité.
Les poumons des Cétacés sont décrits comme unilobés; ils sont, en réa-
lité, tellement spéciaux dans leurs caractères externes, aussi bien que dans
leurs caractères internes, qu'il ne faut pas prendre cette expression dans
un sens par trop strict. Les Cétacés ayant, au maximum, trois bronches
principales, dont deux pour le poumon droit el une pour le poumon
gauche, il va de soi que l’on ne peut s’attendre à trouver dans leurs pou-
mons plus de lobes fondamentaux que ne l’indique ce nombre de bronches.
Chez l’adulte, cette lobation même est effacée; mais un fœtus de Marsouin
a fourni à 0. Muller (1898) quelques traces, que la dissection seule pou-
vait révéler, d’une dix ision du poumon droit en deux lobes répondant
à ses deux bronches, et le Béluga lui a, paraît-il, manifesté une lobation
encore plus nette.
La tendance à certaines scissions modifiant le caractère unilobé des pou-
mons existe chez maints Cétacés : en général , cette tendance , là oh elle
existe, est très variable, très particulière en tout cas. Turner a reconnu,
sur le Grampus, un sillon divisant chaque poumon en une partie sterno-
costale et une partie verlébro-costale. J’ai vainement cherché, sur des
pièces toutes fraîches n’ayant subi aucune déformation , quelque trace de
ce sillon. Les poumons du Grampus, comme ceux de beaucoup d’autres
Cétacés, présentent bien une partie sterno-costale, distincte du reste par
son amincissement; ayant ainsi moins de résistance, elle subit facilement
des reploiements pouvant provoquer, sur des pièces conservées , la forma-
ta Voir les trois premières parties dans ce Bulletin .* 1921, n° 3, p. 209-215,
et n" 6, p. 396~4o3; 1922, n° 1, p. 27-34.
3.
— 36 —
tion de sillons plus ou moins marqués, mais foncièrement artificiels là au
moins où je les ai vus.
Anderson a signalé les «irregular crenated edges» des bords internes
Cintract phot.
Fig. 3. — Delphinus delphis. Cœur et partie cardiaque des poumons. C/cœur;
P, P, poumons; s, s, leurs sommets; m, m, m, parties amincies des poumons;
a , trachée-artère; t, t, t, thymus; g, g, ganglions; v, vaisseau «diaphrag-
matique». Env. 9/10 gr. nat.
des poumons du Plataniste et la segmentation partielle de ces organes; il
mentionne aussi des traces de lobation dans le poümon du fœtus d'Orcella.
Pour se rendre un compte plus net de la portée de tous ces faits, il est
bon d’insuffler ou d’injecter les poumons; on voit ainsi , dans la région des
—[37 —
sommets et des bords sternaux , se dessiner de manière plus évidente des
scissures marginales , des digitations et des lames d’un aspect très parti-
culier. Les deux Cétacés les plus communs de nos côtes, le Dauphin et le
Marsouin, fournissent à ce sujet des données lelativement faciles à vérifier.
Le sommet du poumon droit est divisé, plus ou moins profondément, chez
l’un et l’autre, en deux éminences entre lesquelles passe la veine dite
azygos : cette division est individuellement variable ; elle peut se retrouver
sur le poumon gauche.
La figure ci-jointe donne idée de ces dispositions ; les sommets y sont
irrégulièrement divisés , on pourrait dire déchiquetés , en digitations et en
lames; les bords cardiaques y présentent, de part et d’autre, des saillies
lamelleuses diversement disposées. Les plus importants de ces appendices
pulmonaires sont seuls visibles sur la figure; il s’en trouve d’autres, beau-
coup plus petits. Sur la pièce représentée, il existe ainsi, au bord sternal
du poumon droit , une petite digitation ne mesurant que 5 mm. de long
sur un peu moins d’un millimètre de large. La tendance à l’expansion des
poumons en diverticules se présente donc sous des formes très variées, qui
ne sont pas toutes liées au passage de vaisseaux déprimant l’organe comme
l’exemple en est si net au sommet droit.
Un autre fait se constate d’emblée lorsqu’on examine la partie cardiaque
de ces mêmes poumons : c’est un amincissement extrême de leurs bords
qui, en s’étendant sous cette forme amincie, recouvrent la partie anté-
rieure du cœur d’un appareil pulmonaire particulier , formé , par places ,
d’un mince parenchyme pulmonaire, et réduit, en d’autres places, à une
mince membrane formée par l’adossement des deux parties opposées de la
plèvre viscérale, entre lesquelles peuvent subsister quelques îlots de pa-
renchyme; cet aspect membraneux est bien visible sur la figure ci-contre.
Hans Kônigstein(i9o3) a signalé cette particularité chez le Dauphin. Tout
en réservant son explication, il admet qu’elle peut être due à rrla haute
pression à laquelle le thorax est soumis pendant les plongées dans les
grandes profondeurs, la cavité thoracique se trouvant alors réduiten.
A ce sujet comme à d’autres , le rôle que Ton fait jouer à la pression est
pour le moins tout hypothétique. Le thorax des Cétacés est extrêmement
résistant; il ne saurait d’ailleurs en être autrement et je ne puis même pas
considérer comme probable qu’il soit, physiologiquement, déprimable,
surtout dans une proportion importante, ni que ces animaux aient l’habi-
tude de gagner des profondeurs où une telle dépression deviendrait pos-
sible. C’est à un fait anatomique précis que je crois devoir lier l’amin-
cissement des bords cardiaques des poumons des Cétacés : je fais allusion
à la forme et au volume du cœur. Ce dernier organe est proportionnelle-
ment très volumineux chez les Cétacés ; sa largeur est particulièrement
considérable. Recouvert à peu près entièrement par les poumons, il com-
prime contre les parois thoraciques les bords cardiaques de ceux-ci, qui
— 38 —
paraissent se mouler, d’une part sur ces parois, d’autre part sur les organes
médiastinaux. Ainsi doivent se produire, par compression habituelle, les
amincissements et digitations que présente la partie cardiaque des poumons.
Dans cette région, les bords, devenus ainsi membraneux, de cette partie
cardiaque, viennent frotter la cloison médiastinale antérieure. Cette cloi-
son est ici très mince; mais, dans tous les cas où j’ai pu l’observer sur
le Dauphin, et plus rarement sur le Marsouin, elle m’a paru entière, c’est-
à-dire sans fenestrations. Il n’en est plus de même dans certaines espèces:
oùle médiaslin antérieur est ouvert (1). Tel est le cas du Globicéphale , du
Béluga, de l’Orcella, où les bords sternaux des deux poumons arrivent
ainsi au contact l’un de l’autre, et, dans la partie où se trouvent les gan-
glions lymphatiques précédemment décrits (2), c’est-à-dire dans celle qui
est le plus voisine du sternum, se soudent l’un à l’autre. Cette réunion, là
où je l’ai observée (Globicéphale), ne s’effectuait pas directement, de paren-
chyme à parenchyme ; une sorte de pont , formé d’un tissu qui m’a paru
très voisin de celui qui constitue l’adhérence diaphragmalico-pulmonaire
(voir loc. cit .), et lui est peut-être même identique, s’étend entre les
parties ganglionnaires des deux poumons et les unit solidement l’un à
l’autre.
Chez des animaux dont le médiastin serait constitué comme celui de
l’Homme et de la plupart des Mammifères, une telle réunion des deux pou-
mons constituerait une anomalie des plus curieuses. Mais il importe de se
remémorer à ce sujet certains exemples que fournissent parfois les Soli—
pèdes. Chez ces Mammifères, le médiastin, surtout dans sa partie située
entre le cœur, le sternum et le diaphragme, se réduit à une très mince
membrane qui, à l’autopsie, se montre généralement perforée de «fenêtres *
rappelant celles que présente, si fréquemment aussi, le grand épiploon.
D'après certains anatomistes, cette perforation du médiastin des Solipèdes
W Je désigne par ce qualificatif d’antérieur la partie du médiastin située entre
le sternum et le cœur, considérant celui-ci comme logé dans un médiastin moyen.
Il n’est pas inutile de préciser, corrélativement, que j’emploie ce même qualificatif
en me basant sur l’orientation usitée en anatomie humaine. Chez les Quadru-
pèdes, le nom de médiastin antérieur est parfois réservé à la seule partie du mé-
diastin voisine du cou, celui de médiastin postérieur étant attribué à la partie
située entre le cœur et le diaphragme. Ces désignations sont à peine légitimées par
l’attitude des quadrupèdes : elles ne tiennent compte que des deux régions du
médiastin habituellement accessibles aux interventions chirurgicales et ne per-
mettent plus d’attribuer à ce que l’on appelle, en anatomie humaine, le mé-
diastin postérieur, l’un des termes de la nomenclature admise. Bien que l’attitude
des Cétacés soit celle des Quadrupèdes, je ne me rallierai donc pas à l’exemple
si fréquemment suivi quant à l’appellation des parties du médiastin de ceux-ci.
W H. Neuville, Sur l’appareil respiratoire des Cétacés [Bull. Mus. Hist. nat.
1.931, p. 209-21 5 etp. 396-ào3).
39 —
serait artificielle et due aux manœuvres d’autopsie ; elle est normale pour
la plupart des autres, qui peuvent faire valoir à l’appui de cette opinion la
facilité avec laquelle la pleurésie du Cheval s’étend d’un côté à l’autre.
Quoi qu’il en soit , il existe certains cas dans lesquels les deux poumons
arrivent à adhérer l’un à l’autre à travers le médiastin. Chauveau et
Arloing généralisent même ces faits. rrChez les Solipèdes, écrivent-ils, les
deux poumons adhèrent presque toujours l’un à l’autre par une certaine
étendue de leur face interne au niveau du lobule azygos (1); il s’ensuit une
interruption du médiastin, comme si ledit lobule, en débordant du côté
gauche, avait déterminé l’oblitération partielle de la cloison séreuse inter-
pulmonaire. n
La région des poumons dont il s’agit diffère peu de celle où se produit
l’adhérence interpulmonaire des Cétacés r chez lesquels il n’existe pas,
nous le savons, de lobe impair.
Les données comparatives ainsi fournies par les Solipèdes mettent,
je crois, sur la trace de ce qui se passe chez certains Cétacés. La variabilité
des faits d’adhérence interpulmonaire qui s’y observent ne semble pas per-
mettre , dans l’état actuel des connaissances , de considérer ces faits comme
parfaitement fixés; ils paraissent avoir surtout la valeur de phénomènes
individuels, plus fréquents, et tendant probablement meme à devenir
constants dans certaines espèces. Pour le Globicéphale, la fixation de ce
caractère paraît acquise; pour le Béluga et l’Oreella, les observations sem-
blent trop peu nombreuses pour permettre une conclusion.
Quoi qu’il en soit, nous constatons sur le Dauphin, où pourtant il n’a
jamais été signalé, à ma connaissance, d’adhérence interpulmonaire, une
tendance à l’extension des poumons, sous forme de digitations et de lames,
dans la région des sommets et en avant du cœur. Le médiastin antérieur
subit fatalement, à droite et à gauche, pendant l’inspiration, de la part de
ces sortes de lames pulmonaires s’étendant devant le cœur, une pression
dont les effets ne peuvent être négligeables. Sur la portée exacte de ces
effets nous ne pouvons encore que formuler des hypothèses. Se passe-t-il
là, dans certaines espèces, des phénomènes rappelant ceux que présentent
les Solipèdes, et les bords du poumon arrivent-ils finalement, comme
ils le font parfois chez ceux-ci, à un contact direct? 11 est possible qu’il en
soit ainsi. Dans cette hypothèse, les frottements anormaux que subiraient
l’une contre l’autre les parties des poumons arrivés en contact seraient de
nature à développer entre elles des adhérences et à provoquer ainsi la for-
mation d’un trpont» interpulmonaire. Il y a, je crois, bien des chances
pour que les choses se passent ainsi , ou se soient , au cours de la formation
de certaines espèces , passées ainsi.
W C’est le lobe impair, sous-cardiaque, qu’ils désignent ainsi.
— 40 —
Le venin cutané muqueux du Bombinator pachypus Fitz.,
VAR. BREYIPES BlASIUS ,
PAR Mœe M. Phisalix.
> Le Sonneur à pied épais et à ventre jaune est, avec la Rainette ( Hyla
arborea Lin.), et le Pélodyte ( Pelodyles punctatus Daud.), un de nos plus
petits Batraciens indigènes, car il ne mesure guère que ko à 46 millimètres
de longueur du museau à l’anus, et son poids moyen atteint à peine
4 gr. 5.
On le rencontre un peu partout en France, disséminé par îlots : Lataste l’a
trouvé aux environs de Paris , à Boulay-les-Trous ; en Bresse et dans le Maçon-
nais, nous l’avons vu pénétrer jusque dans les petits bassins d’arrosage des
jardins potagers ; Héron-Royer l'a signalé dans les départements suivants :
Pyrénées-Orientales, Haute-Garonne, Puy-de-Dôme, Loiret, Indre-et-Loire,
Sarthe, Loir-et-Cher, Hautes-Alpes, Savoie, Doubs, Seine- et-Marne. Ceux
qui ont servi à nos expériences proviennent tous du département de l’Indre,
et nous ont été obligeamment fournis par M. Raymond Rollinat.
Le Bombinator a d’ailleurs un habitat assez étendu aussi bien en surface
. qu’en altitude : il existe en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Italie,
dans les Balkans, et s’élève jusqu’à 1,700 mètres en Bosnie.
C’est le moins bruyant des deux espèces européennes, car le mâle est
dépourvu des sacs vocaux, qui existent chez l’autre espèce européenne,
Bombinator igneus Laur. Sa voix se traduit surtout par un hou hou très doux
et très faible de ventriloque, qui lui a valu en Italie le nom populaire
d'Ululone.
Ce petit Batracien qui vit dans les étangs, les mares, les fossés, et
jusque dans les bassins d’arrosage, représente en France, avec l’Alyte et
la Grenouille peinte , la famille des Discoglossidæ.
Comme tous nos Batraciens indigènes, il possède deux catégories deglandes
cutanées qui sécrètent toutes deux un venin les glandes muqueuses uni-
formément réparties , et les glandes granuleuses localisées sur la face dor-
sale , qui est très verruqueuse.
La forme trapue du corps, la coloration du ventre marbré de jaune, son
dos verru queux lui ont valu en France le nom populaire de Crapaud à
ventre jaune. ’ : T
De tous temps les Sonneurs ont eu la réputation d’être des plus veni-
— 41 —
meux parmi les Batraciens. Déjà Roesel(1) signale qu’en disséquant ces
animaux, il fut très fort incommodé par l’odeur qu’ils émettent, et que
leurs membres postérieurs, principalement les cuisses, laissent exsuder
un liquide mousseux.
Plus récemment Sauvage (,), qui a essayé l’action toxique du venin cutané
sur le Moineau, en compare les effets à ceux du venin granuleux de la
Salamandre terrestre ; mais pour l’obtenir, il raclait légèrement le dos
pustuleux du petit Anoure avec le manche d’un scalpel et introduisait direc-
tement le produit sous la peau en pratiquant une petite incision à celle-ci.
Dans ces conditions, quelque légèreté que l’on mette à pratiquer le
raclage, on obtient toujours un mélange des deux sécrétions cutanées, et
le symptôme convulsion se manifeste d'une manière plus ou moins vive
suivant les proportions du mélange. C’est dans ce sens que nous inter-
prétons les résultats obtenus par M. Mourgue sur le Lézard et le Pigeon.
Les expériences que dès 1908 (3) nous avons reprises et continuées sur
les venins des Discoglossidés nous ont montré que les deux sécrétions du
Bombinator pachypus ont des propriétés et une action différentes sur les
mêmes animaux d’essai.
Manière d’obtenir le venin mdqueux. — Ce venin pept être obtenu à l’état pur
en utilisant sa solubilité dans l’eau et la facilité avec laquelle les petites glandes
muqueuses l’excrètent sous la plus faible excitation.
A cet effet, les sujets ayant été suffisamment nettoyés par des lavages répétés
à l’eau distillée , on les place dans une boîte en verre dont le couvercle appliqué
aussitôt, sert à maintenir un tampon de coton imbibé d’un peu d’éther, et dont
le fond contient une mince couche d’eau distillée ou salée : 1 c.c. par sujet. On
ne tarde pas à voir les Sonneurs agités entrer en sudation; leurs mouvements
suffisent à assurer la dilution du venin; on filtre sur une toile de batiste ou sur
papier.
Il va de soi que toutes les opérations doivent être exécutées avec les précautions
nécessaires d’asepsie.
Propriété dd venin mdqueux. — La dilution de venin ainsi obtenue est
un liquide incolore, filant, savonneux, qui mousse très fort quand on
l’agite. Sa réaction est neutre ou légèrement alcaline. Désséché dans le vide
ou à l’étuve à 35°, il se prend en une couche mince, grisâtre et transpa-
Roesel von Rosenhof (A. J.), Historia naturalis ranarum nostratinum. Nu-
remberg, 1758.
Sauvage (H.-E.), Sur l’action du venin de quelques Ratraciens de France
(Assoc. franç. four l’avanc. des Sc., 1879, p. 778).
<3) Phisalix (Marie), Action physiologique du venin des Batraciens et en
particulier de celui des Discoglossidæ (Bull, du Mus. d’Hist. Nat., 1908, n° 6 ,
p. 3oa).
— 42
rente qu’on peut redissoudre par i’eau, et seulement d’une manière
partielle par l’alcool.
Contrairement au venin d’Alyte, la solution de venin de Sonneur est
peu altérable, et conserve ses propriétés, sans modifications appréciables,
pendant plusieurs jours.
Elle émet une odeur âcre, un peu vireuse, voisine de celle du raifort, et
agissant fortement sur les terminaisons nerveuses des muqueuses et même
de la peau intacte : la manipulation seule des Sonneurs est capable de
produire de l’hypersécrétion nasale, des éternuements répétés, du larmoie-
ment, et une céphalée violente, tous phénomèmes amplifiés par la prépa-
ration du venin lui-même. Ces propriétés irritatives locales résistent au
chauffage à ioo° prolongé pendant i5 m. au bain-marie et en pipette
close.
ACTION SUR LES ANIMAUX.
Grenouille verte (poids : 20 gr.). — Nous avons déjà, dans une précé-
dente note (loc. cit.), signalé l’action du venin de Sonneur sur la Gre-
nouille : la quinzième partie de ce que fournit un Sonneur suffit à tuer en
6 heures, par inoculation intra-péritonéale, une Rana pesant 20 grammes.
Les mêmes symptômes : stupeur, paralysie musculaire précoce, affaiblis-
sement et paralysie respiratoire, mydriase, affaiblissement et arrêt plus
tardif du cœur en diastole, s’observent aussi sur d’autres espèces du genre
Rana (R. temporaria, R. agilis,. . . ).
Triton crêté (poids : 8 à 9 gr. ). — La dose minima mortelle de venin
de Sonneur varie de i/4 à 1/2 c.c. Avec cette dernière dose introduite dans
l’abdomen, le sujet est subitement supéfié : il reste en suspension dans
l’eau, le dos un peu arqué, la tête seule émergeant, les quatre pattes
étendues au maximum et écartées du corps, sans faire aucun mouvement
spontané. Cependant il n’est pas immédiatement paralysé, et remue si on
l’excite. La mort survient en l’espace d’une heure par arrêt de la respi-
ration.
On note à l’autopsie une inflammation générale des viscères.
Crapaud commun (poids : 3o à 4o gr.). — Le Crapaud semble plus
résistant que les précédents Batraciens au venin du Sonneur : un sujet
pesant 3o grammes n’éprouve qu’une stupeur passagère après avoir reçu,
dans le sac dorsal, une dose de 1 c.c. 5 correspondant à 2 Sonneurs. Un
autre Crapaud, pesant 20 grammes, met 2 4 heures à mourir après avoir
reçu de même 2 c.c. de venin, dose correspondant à 4 sujets. Le poids de
20 grammes étant aussi celui de la Grenouille qui a succombé en l’espace
de 6 heures à la 1/1 5 partie de la dose fournie par un Sonneur, on voit que
le Crapaud est, à poids égal, environ 60 fois plus résistant que la Gre-
nouille.
— 43 —
Sonneur (poids : à gr. 5). — Nous avons également essayé la résistance
du Sonneur lui-même à son propre venin : le petit Bombinator qui
reçoit dans l’abdomen la dose de î c.c. de liquide, dose correspondant
à a sujets, ne manifeste d’abord qu’un peu de stupeur et d’hypersécrétion
cutanée. (Nous avons déjà fait remarquer à diverses reprises que le venin
muqueux est un excitant énergique de sa propre excrétion.) Les mouve-
ments gulaires sont, pendant un certain temps, intermittents, plus amples,
incomplets. Lorsqu’on excite l’animal, il fait, un petit saut et s’arrête; si
on lui frictionne le dos, il relève aussitôt les quatre pattes et prend cette
altitude, si particulière, qui n’appartient qu’à lui seul. Etant donné son
faible poids et la haute dose inoculée, on voit que des quatre espèces de
Batraciens essayées au point de vue de leur résistance au venin muqueux,
c’est chez le Sonneur lui-même qu’elle est manifestement la plus grande,
ce qui est un fait général chez les animaux venimeux.
Lézard gris (poids : 8 à 9 gr.). — Le Lézard qui reçoit dans l’abdomen
t/a c.c. de venin, soit la dose qui correspond à la moitié fournie par un
Sonneur, s’affaisse aussitôt, les yeux clos, complètement immobile, pattes
antérieures reployées en arrière le long du corps. La stupeur est interrompue
par quelques réveils pendant lesquels l’animal essaie en vain de se déplacer;
il ouvre seulement la gueule, en imminence d’asphyxie, et meurt dans un
hoquet, au bout d’une heure environ, sans avoir, à aucun moment, présenté
de phénomènes convulsifs. Le corps reste flasque, et à l’autopsie on ne
remarque qu’une congestion marquée des viscères.
Couleuvre à collier (poids : 33 à 4o gr.). — Un sujet recevant 1 c.c. de
venin dans l’abdomen, dose fournie par un Sonneur, se contourne aussitôt
en un tortillon immobile sur place et qui garde dans la main toutes les
positions qu’on lui fait prendre. La pupille est dilatée, les mouvements
respiratoires inappréciables, mais le cœur bat régulièrement, quoique fai-
blement, à 70 par minute. La sensibilité n’est d’abord pas atteinte. Mais si
l’on saisit la couleuvre par la tête ou le cou, on voit que son corps pend
inerte , verticalement ; déposée à nouveau sur le sol , on constate que toute
la moitié postérieure du corps est paralysée et insensible ; seule la région
antérieure reste capable de quelques mouvements ondulatoires sur place.
La Couleuvre salive et bâille fréquemment. Ainsi qu’il arrive chez la plu-
part des Reptiles en imminence de mort , la vésicule biliaire laisse diffuser
la bile qui marque sur la peau du ventre la position de cette vésicule. La
muqueuse buccale est violacée, asphyxique, le poumon, gonflé d’air, ne se
vide que difficilement, puis ses mouvements s’arrêtent, alors qu’en ap-
puyant le doigt sur la région cardiaque, on perçoit encore, bien que faible-
ment, les battements du cœur. L’animal meurt en l’espace de 20 à 2 3 heures.
Le cœur est exsangue , mais non contracté. Un épanchement rouge remplit
le péricarde, et a même diffusé dans le tissu conjonctif avoisinant, montrant
- **:-
une hémolyse qui atteint le i/3 des hématies. Les organes sont très conges-
tionnés, surtout le tube digestif qui est, dans son dernier tiers, le siège
d’une hémorragie.
La Couleuvre qui , par ailleurs , est si résistante aux venins de la Sala-
mandre, du Triton et du Crapaud, semble donc résister moins bien à celui
du Bombinator, et nous n’avons pas encore eu l’occasion de vérifier si elle
fait du Sonneur volontiers ou occasionnellement sa proie.
Souris blanche (poids : 20 à 22 gr.). — Il suffit de la dose de o c.c. 20,
le i/5 de celle que peut fournir un Sonneur pour tuer, en l’espace de
2 heures, une souris qui la reçoit sous la peau. Les symptômes généraux
observés sont sensiblement les mêmes que chez les précédents animaux
d’essai; en outre, il se produit, dès la fin de la première demi-heure, une
hypothermie marquée, sensible à la main. A l’endroit inoculé, il existe un
épanchement hémorragique, et les viscères sont aussi fortement conges-
tionnés. Le cœur est arrêté en diastole.
Le Venin muqueux du Sonneur se comporte donc, par son action stu-
péfiante, paralysante de la respiration, des muscles volontaires et du cœur,
hémolysante, comme le venin homologue de la plupart de nos Batraciens
indigènes; mais la toxicité en est manifestement plus grande, surtout
pendant la période d’activité physiologique (mai-juin-juillet), pendant
laquelle nous avons réalisé nos expériences.
Atténuation du venin et vaccination. — Comme quelques-uns des venins
muqueux , celui du Sonneur perd sa toxicité par le chauffage et devient un
vaccin : maintenu en pipette close au bain-marie à la température d’ébul-
lition pendant 25 à 3o minutes, il peut être inoculé sans déterminer
d’autre réaction qu’une stupeur passagère et de la sudation. Les sujets qui
ont reçu ainsi 0 c.c. 5 de venin chauffé, résistent, 48 heures après, à
l’épreuve d’une dose de 2/5 de c.c., double de la dose mortelle.
Il est à remarquer qu’ils ne sont pas vaccinés contre l’action locale,
moins dangereuse que l’action toxique générale.
Dans une note prochaine nous donnerons l’action du venin granuleux
du Bombinator.
— 45
Description de deux Plagiostomiens nouveaux d’Indo-Chine ,
APPARTENANT AU GENRE DaSYBATUS (TrYGOn),
par M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum,
Attaché au Laboratoire de Productions coloniales d’origine animale.
Les deux espèces dont la description fait l’objet de cette note ont été
envoyées récemment d’Indo-Chine parle Dr A. Krempf, au Laboratoire des
Pêches et Productions coloniales d’origine animale du Muséum. Elles ap-
partiennent toutes les deux au genre Dasijbatus Klein, selon la défini-
tion de Garman (1), pratiquement synonyme du genre Trygon Adanson ,
tel qu’il est compris par Cuvier et, à sa suite, par Günther et la plupart des
auteurs.
Je me fais un devoir et un plaisir de dédier à M. le Professeur Gruvel,
qui a bien voulu me confier l’étude du très important matériel ichtyolo-
gique dû aux recherches du Dr Krempf, la première et en même temps la
plus remarquable de ces deux espèces.
Il m’est non moins agréable de donner à la seconde le nom de M. le
Dr Krempf.
Dasybatus ( Pastinachus ) Gruveli, sp. nov.
Golfe de Siam , 1 9 adulte.
Type in Collection'du Muséum, n° 1922-76.
Longueur du disque. 3io millimètres.
Largeur du disque 355 —
Longueur de la queue 690 —
Corps fortement et amplement convexe. Disque subrhomboïdal ; sa lon-
gueur égale aux 87 centièmes de sa largeur ; la droite menée par ses angles
latéraux, perpendiculairement à l’axe longitudinal du corps, passe un peu
plus près de l’extrémité du museau que de l’angle postérieur des pecto-
W S. Garman, The Plagiostomia ( Memoirs of the Muteum of Comparative Zoo-
hgy at.. Harvard College, vol. 36 [igi3], p. 375).
raies ; l’angle en avant du museau très obtus , à peine marqué par une
très petite protubérance; la distance de cet angle à l’un des yeux égale à
la largeur de l'espace interoculaire ; bords latéraux antérieurs subconvexes;
angles latéraux arrondis ; bords latéraux postérieurs subrectilignes. Na-
geoires pelviennes subreclangulaires ; leur angle externe arrondi. Yeux très
saillants , un peu moins grands que les évents ; le plus grand diamètre de
ceux-ci égal aux deux tiers de la largeur de la bouche. Espace interoculaire
plan.
Queue environ deux fois et quart aussi longue que le disque ; armée en
dessus d’une seule épine barbelée, très longue, insérée un peu après le
premier tiers de la longueur de l’appendice ; fortement déprimée à sa base,
où son diamètre vertical est égal à la moitié de son diamètre horizontal,
elle devient cylindrique au niveau de l’insertion de l’épine, puis comprimée
latéralement jusqu’à son extrémité, qui s’amincit graduellement et se ter-
mine en pointe mousse. Pli cutané de la face inférieure en forme de na-
geoire, s’étendant depuis le premier quart jusqu’aux trois quarts de la
longueur totale de l’appendice. Au point où ce pli est le plus développé,
sa hauteur est égale au diamètre horizontal de la queue, pris à l’origine
même du pli.
Mâchoire supérieure formant un angle aigu à la symphyse, dessinant ainsi
un V renversé dont les branches courbées en angle obtus, vers la moitié
de leur longueur, sont très légèrement ondulées près de leur extrémité,
c’est-à-dire au voisinage de l’articulation. Mâchoire inférieure fortement
ondulée. Dents jaunâtres, disposées en rangs longitudinaux, environ deux
fois aussi larges que longues, beaucoup plus petites sur le milieu de la
mâchoire supérieure ; leur surface creusée d’une large dépression transver-
sale rugueuse, les bords formant un bourrelet lisse et plus large en arrière.
Quelques-unes présentent la trace d’une autre dépression, située en arrière
de la première, dont la présence permet de considérer l’espace lisse qui les
sépare comme le vestige d’une carène transversale existant dans le jeune
âge et effacée par l’usure. Plancher buccal muni de quatre papilles fusifor-
mes ; les deux médianes assez rapprochées l’une de l’autre ; les deux externes
à égale distance des premières et de l’articulation des mâchoires. (Fig. 1.)
Fig. x 2.
Peau assez souple, recouverte , sur la majeure partie de la face supérieure
du disque, de scutelles, petites et éparses sur le museau, la région inter-
oculaire et la périphérie, plus fortes et très serrées sur le milieu du dos,
surtout sur la région postérieure et sur la base de la queue, où elles dis-
47 —
paraissent brusquement, peu après le niveau du bord postérieur des na-
geoires pelviennes. C’est le seul endroit du corps où elles forment un dessin
net. Sur les côtés du disque, elles s’arrangent en séries longitudinales,
incurvées dans le sens de la périphérie; ces séries se groupent par bandes
de 6 à 8 au voisinage de la région médiane, bandes qui deviennent d’au-
tant plus étroites et plus nombreuses que la région qu’elles occupent est
plus distale ; ces bandes sont elles-même séparées les unes des autres par
des espaces dénudés, correspondant au plissement longitudinal de la peau.
Seules les nageoires en sont totalement dépourvues. Ces scutelles sont en
forme de pentagones réguliers et étoilés ; elles sont profondément creusées
en leur centre, de telle sorte que leurs bords seuls font saillie sur la surface
de la peau ; l’un des angles est dirigé vers l’arrière ; le côté opposé à cet
angle (côté antérieur, par conséquent) est plus ou moins perpendiculaire
à l’axe longitudinal du corps. Sur le milieu du dos, une série longitudinale
de 3 ou 4 grandes scutelles convexes, plus ou moins cordiformes.
Coloration (en eau formolée) d’un brun grisâtre en dessus, plus foncé
sur le milieu du corps , le dessus de la queue et surtout l’extrémité de
celle-ci. Dessous des nageoires pectorales et pelviennes de même couleur,
mais un peu plus claire. Pli cutané de la queue brun foncé, passant au
noir à son bord libre. Région ventrale et dessous de la queue blanchâtres.
Cette espèce est voisine de Dasybatus ( Pastinachus ) sephen Forsk., dont
elle se rapproche surtout par la conformation des mâchoires et des dents.
Elle en diffère par son corps à convexité beaucoup plus ample, par ses
nageoires pectorales moins développées et dont le prolongement qui s’étend
en avant du museau est encore plus court, par ses nageoires pelviennes
subrectangulaires, à angle postéro-externe non prolongé et plus largement
arrondi, parla conformation toute différente de ses productions dermiques,
enfin par ses papilles buccales au nombre de quatre, au lieu de trois. Chez
le type unique, la queue est armée d’une seule épine barbelée.
A ne s’en rapporter qu’à la seule description, d’ailleurs insuffisante, de
Günther, D. Gruveli semblerait avoir quelque affinité, eu égard aux produc-
tions dermiques, avec son Trygon rudis (1), décrit du golfe de Guinée, mais
dont la forme du disque est toute différente.
Dasybatus (Himanturus) Krempfl, sp. nov.
Cambodge : Pnom Penh , a cf , î 9 ; ces trois individus évidemment
jeunes, l’un des mâles portant encore les débris de sa vésicule ombilicale.
Types in Collection du Muséum, n°‘ 1933-77, 78 et 79.
W Catalogue of the Fishes in the British Muséum , vol. 8 , p. 479. Description
établie d’après la peau montée d’un unique exemplaire femelle.
— 48
subrectilignes et prolongés en pointe aiguë, en avant du museau; bords
latéraux largement et assez régulièrement arrondis, avec les angles latéraux
indistincts ; angles postérieurs étroitement arrondis. Nageoires pelviennes
subtriangulaires; leur angle externe modérément prolongé. Largeur de
l’espace interoculaire compris deux fois et trois quarts dans la distance d’un
œil à l’extrémité du a useau. Yeux peu proéminents , presque aussi grands
que les évents.
Bouche faiblement incurvée ; mâchoire supérieure avec trois convexités
modérément accentuées; mâchoire inférieure faiblement ondulée. Dents
petites, blanches, disposées en rangs obliques, avec une carène transver-
-? A fV
Fig. 2. — X 2.
sale située en arrière d’une concavité bien marquée. Plancher buccal avec
deux séries transversales de papilles ; la série antérieure composée de quatre
papilles dactyliformes, situées à peu près à égale distance les unes des
autres; la série postérieure formée de trois papilles globuleuses, un peu
plus petites et situées chacune en arrière de l’intervalle qui sépare les pa-
pilles antérieures. La papille médiane de cette série supplémentaire n’est
bien visible que chez le plus grand mâle ; les exemplaires plus jeunes en
paraissent dépourvus, bien qu’ils portent les deux papilles externes bien
développées. (Fig. 2.)
Queue de deux fois et demie à plus de trois fois aussi longue que le
disque, armée en dessus de deux courtes épines barbelées (1), marquée, sur
chacun de ses côtés, de deux sillons peu distincts et, en dessous, de deux
autres sillons un peu plus profonds et rapprochés l’un de l’autre de telle
sorte que l’espace convexe qui les sépare ressemble à une carène peu
élevée ; ces quatre sillons indistincts à la base de la queue , bien marqués
vers le milieu de sa longueur et jusqu’à son extrémité, qui est comprimée
U) Coupées ou brisées chez l’un des mâles.
— 49 —
latéralement et apparaît ainsi pourvue en dessus et en dessous d’un rudi-
ment de pli cutané.
Peau avec de petites scutelles polygonales ou plus ou moins arrondies,
éparses sur presque toute la face supérieure du disque, plus nombreuses
sur la tête et la région médiane; un peu en arrière du centre du disque,
une grosse scutelle arrondie, ressemblant à une perle (1), parfois suivie
d’une autre plus petite; plus en arrière, une série de scutelles spiniformes,
se prolongeant sur la queue, jusqu’aux deux tiers environ de sa longueur,
c’est-à-dire beaucoup plus loin que l’insertion des épines barbelées.
Coloration (en eau formolée) ; dessus très clair, entièrement parsemé,
jusqu'à l’insertion des épines barbelées, de taches d’un brun rougealie peu
foncé, irrégulièrement arrondies, souvent confluentes entre elles et éclair-
cies en leur centre, serrées les unes contre les autres, de telle sorte que la
coloration claire prend l'aspect d’un réseau; le reste de la queue et tout le
dessous du corps uniformément blanchâtre.
Extrêmement voisine de Dasybatus ( Himanturus ) imbricatus Bl. Schn. ,
cette forme s’en distingue cependant à première vue par son système de
coloration rappelant celui de Dasybatus ( Himanturus ) favus Ann. (2), par
sa forme générale plus étroite et la disposition toute différente de ses pro-
ductions dermiques, lesquelles sont éparses sur la majeure partie de la
surface du disque, avec la série médiane de scutelles spinilormes étendue
sur presque toute la longueur de la queue. Chez D. imbricatus, les
scutelles sont serrées les unes contre les autres, confinées sur le milieu de
la région dorsale, où elles forment un dessin aux contours très nets et qui
ne se prolonge pas au delà de la base de la queue. En outre, D. imbricatus
ne possède que deux papilles buccales, alors que les trois individus pris
comme types de D. Krempji présentent chacun quatre papilles, en arrière
desquelles se voit une série supplémentaire de trois papilles. La répétition,
sur ces trois exemplaires, d'un caractère aussi remarquable permet de ne
pas considérer celui-ci comme purement accidentel et de lui attribuer, au
contraire, assez de valeur pour que l’on puisse voir en D. Krempji autre
chose qu’une simple variété de D. imbricatus.
Il est à remarquer que D. imbricatus est considéré par Annandale (3)
comme une forme spéciale aux eaux littorales et à celles des estuaires.
t1) Caractère rappelant Dasybatus ( Pastinachus ) mar ganta Günlh., figurée par
le Dr J. Pellegrin dans son travail sur les Poissons de la mission A. Gruvel sur la
côte occidentale d’Afrique ( Annales de l’Institut Océanographique de Monaco ,
t. VI, fasc. k [sans date], p. 9, fig. 1).
Annandale, Report of the Fishes taken by the Bengal Fisheries steamer
«Golden Crown» ( Memoirs of the Indian Muséum , vol. 2, n°i [1909], p. 25,
pl. 1 , fig. B.)
(*) Op. cit., p. 3B.
Muséum. — xxix. 4
— 50 —
D. Krempfi semble plus étroitement inféodé aux eaux douces ; le jeune âge
des exemplaires pris à Pnom Penh n’admettant guère, tout au moins pour
le petit mâle encore pourvu des débris de sa vésicule ombilicale, la possi-
bilité de leur éclosion en mer, faute du temps qui leur eût été nécessaire
pour remonter le Mé Kong jusqu’au lieu de leur capture.
— 51
Description l’un Saturnide africain nouveau
par M. Fd. Le Cerf.
Epiphora sudanica nov. sp.
9. — Tête et antennes brun roux, thorax en dessus brun vineux mêlé
de quelques poils blancs; collier concolore bordé d’une ligne blanche élar-
gie latéralement; métathorax bordé de blanc latéralement et en arrière;
dessous brun vineux , divisé par une ligne transversale blanche sur la suture
méso-métal h o racique. Abdomen blanc, étroitement bordé de brun vineux
clair à la base des quatre premiers tergites, cette couleur n’atteignant pas,
ou à peine, la ligne médiane; pleuræ marquées de points brun vineux
sur les stigmates et d’une série de petits arcs sous-sligmalaux de même
couleur; sterniles portant chacun une tache médiane rectangulaire brun
roussâtre et deux taches latérales ovales brun vineux. Pattes brun ocracé.
Ailes antérieures brun vineux, un peu obscurci sous l’ocelle, lavées
de brun olivâtre et de rose lilas vers l’apex, sablées légèrement de blanc
sur et sous la côte, terminées par une bande gris ocracé pâle, un peu
plus foncée à la marge, et portant les dessins suivants : une aire basale
blanche, longue de i3 millimètres, limitée en haut par la cellule, com-
mençant au bord dorsal à 7 millimètres de la base et remontant oblique-
ment jusqu’à la nervure 2 d’où part, inclinée en sens inverse, un diver-
ticule, large de 3 millimètres, traversant la cellule jusqu’à la radiale;
une étroite bande extramédiane blanche, un peu dilatée à la côte, excurvée
de celle-ci à la nervure 2 , puis incurvée et fortement élargie jusqu’au bord
dorsal; ocelle grand, irrégulièrement ovale, à pupille hyaline large,
arrondie, étroitement bordée de blanc et d’un cercle jaune ocracé clair
élargi distalement, le tout entouré d’une ligne noire dans les trois quarts
externes; point sous-apical de l’intervalle 7 ovale, deux fois plus long que
large, noir, avec un arc et un semis d’ écailles blanches dans sa moitié
proximale; région apicale variée de gris lilas et de rose, divisée par une
ligne fulgurée blanche et bordée extérieurement de jaune ocracé; ligne
subterminale fine, brun olivâtre, parallèle au bord dans sa partie supé-
rieure, ensuite fortement festonnée et formant sur les nervures de longues
dents bifides comblées par une teinte gris ocracé définie du côté interne
h-
— 53 —
par les sinuosités de ïa coloration foncière brun vineux. En dessous l’aire
basale est diffuse distalement, elle pénètre dans la base de l’intervalle des
nervures 2-3, mais le diverticule transcellulaire fait défaut, l’ocelle est
complètement entouré par la ligne noire et le point sous-apical écourté du
côté interne; des écailles blanches parsèment la partie supérieure de l’es-
pace médian et couvrent densément la région avoisinant le bord externe
de la bande extramédiane blanche; la coloration foncière est plus brune
qu’en desssus entre la base et la ligne extramédiane, et lavée d’olivâtre en
bordure des dents subterminales gris ocracé , entre lesquelles l’espace ter-
minal est très clair.
Ailes inférieures brun ferrugineux obscur sur l’espace médian, brun
vineux vif sur le disque, bordées de gris ocracé clair, portant une aire
basale blanche, incurvée du tiers du bord costal aux deux cinquièmes du
bord abdominal , nettement délimitée et séparée de l'ocelle par une bande
brun ferrugineux large de 2 millimètres, et une étroite bande extramé-
diane blanche, courbe, un peu élargie aux extrémités et infléchie entre
la nervure 2 et le bord abdominal; ocelle très grand, ovale, composé
comme celui des supérieures , mais avec un peu moins de jaune extérieu-
rement et l’entourage noir complet; ligne subterminale brun olivâtre,
faiblement festonnée sur les nervures, précédée d’une bande gris argileux
régulièrement ondulée du côté interne et marquée d’une ligne de points
diffus brun noirâtre disposés par deux dans chaque intervalle; espace ter-
minal plus étroit que la bande précédente, gris ocracé pâle. Dessous
un peu plus clair que le dessus et fortement saupoudré d’écailles blanc
bleuâtre; aire basale blanche réduite à un étroit triangle longitudinal,
limité inférieurement par la nervure 8; bord de la côte blanc; bande
discale blanche bordée de brunâtre du côté interne; entourage noir de
l’ocelle un peu plus large. Franges des deux paires jaune ocracé.
Envergure : 1 1 2 millimètres.
Type (H. T.) ; 1 9, Soudan méridional oriental, entre le Nil et la mer
Rouge, ex Capt. J. H. R. Yardley, Coll. R. Philipon.
Cette espèce est voisine d 'E. bauhiniœ G.-M., d’Afrique occidentale,
mais , outre sa coloration plus rougeâtre , elle s’en distingue par les carac-
tères suivants : antennes brun plus foncé; collier bordé de blanc; abdo-
men blanc à annellalion brune très réduite en dessus et taches des ster-
nites égales en dessous; ailes supérieures à ocelle plus régulier et pupille
grande, ronde, point subapical noir deux fois plus long que haut, ligne
discale plus excurvée et plus rapprochée du point subapical, ligne subter-
minale formant des indentations beaucoup plus profondes, ses incisions
sur les nervures n’atteignant pas — et de beaucoup — les creux des
espaces internervuraux; aire blanche basale beaucoup plus étroite mais
émettant un diverticule à travers la cellule; ailes inferieures à aire blanche
également plus courte, nettement coupée et séparée de l’ocelle, bande
subterminale uniformément gris ocracé, sans trace de jaune du côté
interne, à festons moins profonds; espace terminal des deux paires blanc
ocracé.
Peut être y aurait-il lieu d’ajouter l’absence presque complète de sau-
poudré blanc en dessus, mais le type ci-dessus étant assez usé par le vol
il est possible que ce caractère ait disparu.
55
Notes sur les Coléoptères Térèdiles,
PAR M. P. LeSNE.
19. Diagnoses préliminaires de Bostrychides nouveaux
de l’Afrique tropicale.
Des types de chacune des espèces décrites ci-après font partie des col-
lections du Muséum.
1 . Dinoderus porcellus nov sp.
Long. 2, y— 3,5 mm. — Corpus breve, crassum , brunneum , nilidiusculum.
Antennæ îo-articulatæ. Pronotum transversum, denlibus marginalis ordinis
aculis, remotiusculis , sutura laterali omnino expressa, usque ad dentem ra-
dulœ externum perducta, area postica punctis circularibus lads haud profundi s
cribrata, foveis mediis haud vel vix expressis. Elytra pilis rigidis ereclis lon-
giusculis sedformibus ( in declivitate apicali haud squamiformibus) undique
adspersa, punctis circularibus lads profundiusculis subdensis dorsualiter cri-
brata ; declivitate apicali minus profunde alveoladm insculpta.
D. distincte Lsn. ajjinissimus , sed corpore latiore, clavæ antennariœ arli-
culis minoribus, secundo intus rolundalim haud acule produclo, elytrorum
pilis erecds longioribus declivitatisque apicalis sculptura diversa facile
dignoscitur.
Habitat: Sierra Leone (Coll. Bedel); Guinée française (Ed. Fleutiaux
legil); Côte d’ivoire (A. Chevalier).
Se développe notamment dans les Raphias servant à construire les cases
des indigènes (A. Chevalier invenit) et dans les Patates desséchées.
2. Dinoderus oblongopunctatus nov. sp.
Long. 3,7 -3,3 mm. — Corpus subangustalum , brunneum, plus minusve
injuscatum, præcipue in elytris nitidum, pilis erecds longioribus dorsualiter
instructum, pedibus rufescendbus. Pronotum longiludine vix latior, dendbus
marginalis ordinis acuds, remotiusculis , sutura laterali antice obsoleta; area
postica punctis profundis haud ocellatis lateraliter cribrata, foveis mediis
— 56 —
nullis. Elytra undique pilis rigidis setiformibus erectis prædita, punctis
oblongis minutis, subremolis, dorsualiter cribrata; declivilate apicali punctis
circularibus latis haud profundis insculpta.
D. ochraceipenni Lsn. proxime affinis, sed corporis colore sculpturaque
retusionis apicalis diversis facile distinctus.
Habitat : Gainée française (Ed. Fleutiaux legit). Se développe dans les
Patates desséchées.
3. Dinoderopsis serriger nov. sp.
Long. 3,5—5 mm. — Corpus longiusculum , brunneum, surdum, antennis
tarsisque rufis. Clypei margo anlicus medio bidentalus. Antennarum clava
arliculo ultimo longiusculo. Prothorax dentibus duobus uncinalis propinquis
( spalio circiter quariarn partem prolhoracicæ basis œquante inter se sejunctis)
in margine antico insertis instruclus; area poslica punctis subcircularibus latis
profundisque lateraliter dense cribrata. Elytra subsimiliter punctata, punctis
usque ad marginem externum regulariter seriatis, slriatim digeslis, inlerstriis
granulatis, granulis in inlerslria, î, 3 ( hoc postice valde prominente ),
5, 7 majoribus, subconliguis , a latere inspectis serralim dispositis ; interstriis
singulis 3, 5, 7 postice in ambitu declivilatis tuberculo densissime granulato,
spina recta acuta apicearmato, terminatis; declivitaie apicali fortiter punctata ,
inlervallis minute granulatis, granulis nitidis, globosis; margine apicali
subtus denliculis aculis imlructo.
Species insignissima , D. eschariporæ Lsn. ajjinis sed characleribus multis
abunde distincla.
Habitat : Afrique tropicale extraguinéenne : région du Tchad (Dr Noël,
191 h): Angola, rivière Guando (J. de Rohan-Chabot, 1918); Rhodésia
du Sud : Lonely (Dr H. Swale, 1918).
h. Lichenophan.es egenus nov. sp.
Long. g—i3 mm. — Corpus elongatum, supra pube grisea vel subaurata,
pilis setiformibus appressis maculas numerosas subrotundalas plus minusve
conjluentes formantibus composita undique vestitum. Frons simililer induta,
granulis minutis nigris a pube emergentibus notala, sutura clypeali expressa,
recta, haud canaliculata. Pronotum gibbis discoidalibus magnis prominenlibus
inslructum, laleribus postice reclis haud sinuatis, area poslica granulis minu-
tis nitidis nigris ornala. Elytra subparallela , humeris antice truncatis, carinis
dorsualibus anticis labularibus inslruclis, carinis tuberculigeris mediis longitu-
dinalibus nullis ; posticæ declivitalis tuberculis marginalibus maximis, pube
densa indutis sed granulis nitidis numerosis, nigris, emergentibus , ornalis;
— 57 —
angulo suturali haud producto. Mesosternum lobo intercoxali haud gibboso.
Tarsi postici articulo secundo quam ultimo vix longiore.
C? pygidio in medio longitudinaliter carinato, apice rejlexo-acuminato.
L. marmorato Lsn. ( emend. ) valde similis ajjinissimusque sed pronoto
antice angustius profundiusque exciso, marginibus lateralibus poslice redis,
gibbis discoidalibus prominenlioribus , retrorsum abruptioribus ; area pronoli
postica granulis minulis nitidis inslructa; declivilate elytrorum apicali pilis
appressis seliformibus haud incrassalis vestita, etc., cerle dignoscilur.
Habitat : Région guinéenne, depuis le Cameroun jusque dans le bassin
méridional du Congo.
Cameroun : Bitye (Coll. Oberthür). Guinée espagnole : Benito (Mu-
séum National de Paris). Gabon, régions de Selté Cama et de Loango
( Collection E. Cordier). Congo belge : Mayombé (R. Mayné, Musée du
Congo) et Sankourou (Ed. Luja, Musée de Luxembourg et Muséum Na-
tional de Paris).
5. Bostrychopsis scopula nov. sp.
Long, j— 10 mm. — Corpus elongatum, parallelum, nigrum, sublus cura
appendicibus nigrescenle. Clypeus dense tenuissime punciatus, antice regula-
riter arcuatim excisus. Elytra imprimis suturam versus ( in declivilate postica
usque ad apicem) fortissime punctata, punctis in parte dorsali apicali ordi-
nalim seriatis; sutura in declivilate leviter elevala. Tarsorurn posticorum arti-
culas primus ultimo haud latior.
C?. B. Reicbei cf simillimus sed pronoli areolis basilaribus squamoideis mi-
noribus, elytrorum puncluatione subdensiore, minus grossa, calloque superiore
declivitatis apicalis subevanido sat difficulter dignoscendus.
9 B. tonsæ lmh. 9 et habilu imprimis Heterob. pilealo Lesne 9 ( cujus
speciei pronoto antice haud excavato facile discrepal ) subsimilis. Frons postice
leviter impressa, medio scopula conoidea circiter dimidium ejusdem in latilu-
dine occupante , setis lenuissimis, apice scopulæ centrum versus inlrocurvatis
inslructa. Pronolum latiludine vix longior, latiludine maxima post medium
sita, margine antico truncato, tenuissime villoso, marginis postici dimidium
leviter superante, angulis anticis expressis, breviter dentalis, dente haud unci-
nato, posticis rolundatis; area poslica granulis depressis minutis densissimis
undique obtecta. Elytrorum dcclivitas poslica partibus dorsualibus forlius
punctata, apice tenuiler inflato-marginata , callis marginalibus nullis. Tibiœ
posticœ absque setis erectis. Tarsi anlici efimbnati.
Habitat: région du Kilimandjaro, Voï, en avril (Ch. Alluand, 1906);
Tavèta, en mars (Ailuaud et Jeannel, 1912); rivière Tsavo, en mai
(Dr Bayer, 1913. Musée du Congo belge).
— 58
La femelle ressemble étonnamment à celle de Y Heterobostrychus pileatus
Lesne.
/
6. Bostrychopsis rostrifrons nov. sp. (9).
Long, g— io mm. — Corpus elongaturn, parallelum, nigrum, nitidum.
Frons medio setulis densis erectis rujis obtecta, a latere visa rostro modo
acute producta. Clypeus brunneus, glabcr, nitidus. Prothorax anlicc truncatus,
ecornutus, angulis anticis dente aculo haud uncinato armatis, area pronoti
postica granulis depressis obtecta. Eiytra dorsualiter subseriatim (quant in
B. tonsa forlius) punctata, punctuatione apicem versus atque in declivitate
postica forlius insculpla; declivitate poslica absque callis marginalibus , apice
ïrnpunclala.
Species a frontis femineis characleribus insignis.
[c? ? Long. 1 1 mm. B. tonsæ d simillirnus et ajfinissimus , sed corpore sub-
longiore , fronte lœvi , cornibus prothoracicis multo brevioribus , elylris fortius
punctatis , punclis seriatis, distinguendus.]
Habitat : Guinée française, région de Kouroussa (H. Pobéguin); Congo
(? portugais) [Coll. Bedel]. ü 9. — d présumé : Congo français.
7. Bostrychoplites vernicatus nov. sp.
Long. 6,5—io mm. — Corpus anguslatum , parallelum , nigrum, nitidis-
simum, prœcipuein mare quasi vernicatum. Vertex haud impressum. Clypeus
angulis anticis aculis, prominentibus. Cornua prolhoracica in utroque sexu
parallela. Pronolum medio longitudinaliter sulcaturn, plaga postica granulis
depressis haud vel vix elongatis ornata. Eiytra singula postice carinis longi-
tudinalibus tribus instructa, antice egranulala, medio dorsualiter subtenuiter
punctata, punctis oblongulis remotis insculpla, apice ad suluram ( superne
inspecta ) leviter biangulala; sutura in declivitate poslica bicarinata, carinis
sutura elcvatioribus.
d Jronte absque setis erectis, cornibus prothoracicis subtus etuberculatis ,
elytrorum angulis suluralibus haud injlatis.
B. protrudenti Murr. ajinis.
Habitat : Région guinéenne, Dimbokro, dans la Côte d’ivoire; Came-
roun (Conradt); Brazzaville (Dr Decorse).
8. Bostrychoplites guineanus nov. sp.
Long. 8—is mm. — Corpus elongaturn, parallelum, nigrum. Vertex haud
impressum. Frons absque pilis longis erectis. Clypeus angulis anticis aculis.
— 59 —
prominentibus. Pronotum sulco medio, tenuissimo (3) vel nullo (9) nolatum,
plaga poslica granis depressis subelongatis obtecta. Elytra singula postice
carims longitudinalibus tribus instructa , antice egranulala; sutura in declivi-
tate postica bicarinata, carinis suturam in altitudine haud vel vix superantibus ,
apice in margine apicali dentato-productis ; margine apicis ad angulum ex-
ternum subtus obtuse dentalo. (Jrosternitum ultimum margine postico regula-
riter arcuato. Tarsi postici arliculo a0 ultimo longitudine subeequali .
3 jronte setis erectis nullis, cornibus prolhoracis parallelis, subtus etuber-
culatis, angulo elytrorum suturali haud in/lato.
9 incisura prothoracis antica quam cornibus singulis adjacentibus laliore.
B. valenti Lsn. ajjinissimus , sed corpore longiore , cornibus prothoracis
subtus edentatis [3) incisuraque antica prolhoracis angustiore (9) distinctus.
Habitat : Région guinéenne , de la Côte d’ivoire au Bas-Congo et au
Kassaï. S'étend dans l’intérieur jusqu’au territoire de Lado (Muséum
National de Paris, Musée du Congo belge. Collection Oberthür, etc.).
9. Xylion senegambianus nov. sp.
Long. â,5—5 mm.
9. X. inflaticaudæ Lsn. 9 ajjinis et simillima, urosternito 2° margine
postico pariter rejlexo inermique, sed inflatione discoidali maxima, medio
leviter sulcata ( inde bigibbosa ) prædilo manifeste distincta.
3. X. adusto Fâhr. 3 ajjinissimus , dentibus elytrorum maximis apicalibus
tantummodo paululo brevioribus, loboque elytrorum apicali intus evidentius
angulato dignoscendus.
Habitat : Sénégal (Coll. Dejean) : Louga (Coll. Ch. Primot)(1); Casa-
mance (Coll. Fleuliaux); Haut-Niger, Kati (Commandant Fouquet).
10. Xylion médius nov. sp. (9).
Long. â,5-5,5 mm.
9. X. inflaticaudæ Lsn. 9 et X. adusto Fâhr. 9 ajjinissima simillimaque ;
inter has species formam quasi iransiloriam jiguratura.
Corpus cutn appendicibus rufescente, elytris apice brunneis vel nigris.
Abdomen slernito secundo eminentiam semilunarcm secundum fastigii margi-
nem anticum acule carinatam gerente, margine apicali ( in eodem sternilo )
medianiter recurvo ibique leviter bilobato haud dentato facile dignoscenda.
La collection Ch. Primot a été détruite en même temps que le village de
Clermont-en-Argonne, incendié par les Allemands en septembre 191/1.
1
— 60 —
Habitat : Benguela, entre les rivières Cubango et Cutchy, janvier 1914
(J. de Rohan-Chabot, Muséum National de Paris). Congo belge , région du
Bas-Congo (R. Mayné, H. Schouteden) et du Katanga (MmB Tinant)
[Musée du Congo belge et Muséum National de Paris].
Le mâle, probablement très semblable à celui du X. adustus, a été selon
toute apparence confondu jusqu’à présent avec lui.
11. Apate subcalva nov. sp. (9).
Long. i3 mm. — Corpus fusco-brunneum , antennis, coxis, femoribus
abdomineque rufescentibus. Frons inermis, subcalva, selis erectis longioribus
paucis ad oculorum marginem internum sitis solum prœdita, cum clypeo gra-
nulis nitidis densis majusculis undique adspersa , medio longitudinaliler sulcata.
Oculi maximi. Prolhorax poslice leviter dilatatus, angulis anlicis apice iner-
mibus. Elytra subsurda, dorsualiter fortiter punctala, punctorum ore minutim
bidenliculato ; declivitate postica granulis minutis semiglobosis in punctorum
inlervallis positis ornata, margine apicali omnino intégra, haud eroso, angulo
sulurali recto. Uroslernilum ultimum pilis erectis multis, rigidis , brevioribus
postice post ordinem transversalem longiorum setarum sitis instruclum. Ony-
chium bisetosum.
d* ignotus.
Species fronte apud feminam subcalva, regulariter dense f ortiterque granu-
lata a congeneribus facile distincta.
Habitat : Gabon, N’Sessé près Loango (un individu offert au Muséum
National de Paris par M. Eug. Cordier); Guinée espagnole (G. Tessmann
in Musée zoologique de Berlin), un individu.
Mission géodesiqüe de l’Equateur.
Collections recueillies par M. le Dr Rivet
[Coléoptères : Dytiscides ],
PAR M. R. Peschet.
I. DYTISCIDÆ.
Genre itidessus Sharp 1882.
Bidessus Riveti nov. sp.
Assez allongé, subparallèle, déprimé, brillant. Coloration uniforme,
brun marron foncé, sans taches ni macules, tête presque noire. Dessous
concolore, pattes et épipleures légèrement éclaircis, antennes noirâtres,
premiers articles brun clair.
Tête large, convexe, clypeus non rebordé ni épaissi, pourvu en arrière
de deux fovéoles peu profondes, ponctuées. Réticulation bien imprimée,
régulière, simple; ponctuation très rare et fine sur le disque, condensée
au bord oculaire interne et dans les fovéoles.
Thorax relativement court, h peine rétréci en avant, anglps postérieurs -
droits, côtés nettement marginés, couvert d’une réticulation très fine et
obsolète, simple, et d’une ponctuation assez fine, rare sur le disque,
presque nulle sur les bords latéraux. Plis prothoraciques profonds, subsi-
nueux, dépassant le milieu du pronotum et prolongés sur les élytres,
indirectement et en dedans, par une strie assez profonde, très courte.
Disque du pronotum déprimé à sa base entre les plis, côtés, entre ces plis
et le bord, subconvexes et formant un bourrelet large et lisse.
Elytres subparallèles, allongés, dépourvus de strie suturale; angle
thoraco-élytral très faible, réticulation nulle, ponctuation régulière, assez
dense sur le disque, plus espacée sur les côtés, brièvement piligère.
Dessous brillant, couvert d’une réticulation fine, plus imprimée sur les
deux derniers sternites et les hanches postérieures, qui sont imponctuées,
à mailles plus larges et obsolètes sur le métasternum et l’aire médiane des
deux premiers sternites.
Antennes relativement courtes , assez robustes , submoniliformes , articles
intermédiaires transverses ou pas plus longs que larges.
— 62
d\ Tarses antérieurs et intermédiaires à articles larges et profondément
lobés, leurs ongles simples, égaux.
Long. : 9,2 millimètres.
9. Inconnue.
Type : i c? étiqueté : El Pelado (4,i5om. d’alt.), janvier 1903 (Coll.
Mus. Nat. Paris).
Appartient au groupe des B. crassus Sharp , curticornis Rég. , uruguensis
Sharp et Strobeli Sleinh. , mais bien distinct par sa forme subparallèle et
déprimée, par sa ponctuation, la brièveté de la strie ély traie et sa colora-
tion uniforme, sans taches ni fascies.
Genre Laccophilus Leach, 1817.
Laccophilus æquatorius nov. sp.
Forme ovale assez courte, convexe et élargie en avant, atténuée en
arrière.
Tête brunâtre, un peu éclaircie en avant, labre jaune.
Pronotum brun foncé, angles antérieurs, marges latérales et antérieure
lavés de ferrugineux.
Elytres brun très foncé, sans bordure latérale claire, ornés des dessins
jaunes suivants :
i° Une bande postbasale assez large, ondulée, dont l’extrémité externe
remonte vers l’épaule sans atteindre le bord latéral ni la base de Télytre,
l’extrémité interne ne touchant pas la suture;
2° Une tache latérale médiane linéaire confuse, peu visible;
3" Une fascie ondulée postmédiane , située vers le tiers postérieur, â
convexité antérieure, son extrémité externe ne touchant pas le bord latéral
de l’élytre, son extrémité interne formée par une petite tache linéaire
oblique, isolée, n’atteignant pas la suture;
4° Une tache subapicale plus foncée, mal limitée, remontant vers la
suture, sans l’atteindre.
Réticulation simple, très fine sur les élytres, à mailles polyédriques
irrégulières , petites , entremêlées de points très fins et épars , plus forte et
plus imprimée sur la tête et le pronotum.
Séries discales des élytres bien visibles, formées de points petits, assez
denses.
Dessous brun foncé, angles antérieurs du prosternum, apophyses
prosternale et coxales, palpes, antennes, hanches et pattes antérieures et
intermédiaires roux ferrugineux ou jaune plus ou moins foncé, pattes
63
postérieures, surtout tés fémurs, rembrunies. Sternites confusément bordés
de ferrugineux au sommet. Réticulation simple, à mailles fines et allongées.
Apophyse prosternale assez étroite, longue, très aiguë. Apophyses
coxales (prises ensemble) à sommet presque droit, très faiblement sinué,
leur angle suturai nul.
9. Sternite anal non sinué latéralement, subcaréné au milieu. Pas d’or-
gane stridulatoire.
Long. : 4 millimètres.
C? inconnu.
Type : î 9 provenant de Loja (Coll. Mus. Nat. Paris).
Espèce très voisine du L. notatus Boh., dont elle diffère par sa taille
plus faible, sa forme plus acuminée en arrière, plus convexe et plus large
en avant, sa réticulation simple, bien moins imprimée, et par sa coloration.
— 64
Révision des Necrophorini du Globe,
PAR M. G. PoRTEVIN.
Généralités. — Depuis longtemps, les Nécrophores ont attiré l’attention
des observateurs, non à cause de leur livrée, qui est peu brillante et ne
s’écarte guère d'un type uniforme, mais par suite de leurs mœurs et de
l’instinct qui les pousse à ensevelir de petits cadavres pour servir de nour-
riture à leurs larves. *
Linné les avait compris dans son grand genre Silpha; Geoffroy et Four-
croy leur donnaient le nom de Dermestes. C’est Fabricius qui, le premier,
les distingua sous le terme générique de N icrophorus , qu’il changea
d’ailleurs bientôt en celui de Necrophorus , plus conforme à l’étymologie
et adopté par la suite par tous les auteurs; je ne mentionnerai que pour
mémoire la tentative de Hope, qui voulut imposer le nom de Cyrtoscelis
aux espèces à tibias postérieurs courbés, et celle de Reilter, qui prétendit
un moment leur restituer le nom linnéen de Silpha.
Kraatz en détacha, avec juste raison, en 1877, le genre Ptomascopus ,
et dans le présent travail , j’ai été amené à créer une nouvelle coupe géné-
rique pour N. carolinus L. Le groupe se compose donc actuellement de
trois genres qui me paraissent très homogènes.
Les travaux ayant uniquement pour objet les Nécrophores sont très peu
nombreux et sont bornés à des contrées plus ou moins étendues; aucun
travail d’ensemble sur le genre entier n’a été publié jusqu’ici.
Je dois toutefois signaler :
Uebersicht der Arten der Coleopteren. Gattung Necrophorus Fab. aus
der palearclischen Fauna, par Ed. Reitter ( Enlomologische Nachrichten ,
i8g5, p. 323-33o). C’est un tableau synoptique détaillé, traité avec la
maîtrise habituelle de ce savant entomologiste ; quelques erreurs pourtant
s’y sont glissées que je signalerai en temps et lieu ;
Nécrophores d’Europe et du Caucase, de M. l’abbé Pasquet ( Insecla ,
1916, p, 128 et suiv. ), révision très étendue et très consciencieuse, où
j’ai puisé beaucoup de renseignements utiles; il n’y a que peu de points,
que je signalerai également, sur lesquels je ne sois pas d’accord avec
l’auteur.
Les autres travaux relatifs aux Necrophorini sont compris dans des faunes
locales, ou, pour les plus anciennes espèces, dans les ouvrages devenus
classiques des maîtres de l’entomologie, Linné, Olivier, Fabricius, etc.
65 —
Enfin une quantité de descriptions, publiées isolément, sont dispersées
dans un grand nombre de revues scientifiques et ce sont celles-ci surtout
qui ont contribué à embrouiller la synonymie. Cette dernière est souvent
extrêmement chargée, notamment pour les espèces nord-américaines, où
il devenait malaisé de se reconnaître.
Telles sont les raisons qui m’ont engagé à tenter la présente révision
afin de réunir tous ces documents épars en un travail embrassant l’en-
semble des Necrophorini connus à ce jour.
J’ai été grandement aidé dans cette tâche par les nombreux et précieux
renseignements que m’ont fourni la Bibliothèque et les Collections du
Muséum National d’Histoire naturelle de Paris. Je ne saurais en remercier
assez M. le professeur Bouvier et M. Lesne, qui m’ont mis à même d’exa-
miner tout à loisir ces dernières, particulièrement la riche collection
A. Grouvelle et les collections Bedel , Chevrolat et Fairmaire. Je dois aussi
remercier M. B. Oberlhur, qui a bien voulu me communiquer diverses
espèces intéressantes de sa collection , dont l'une était nouvelle. Je me fais
un devoir de rendre pareil hommage au personnel de la Bibliothèque,
dont l’inlassable complaisance m’a largement aidé dans mes recherches
bibliographiques.
place des Necrophorini dans la classification.
Les Necrophorini forment un groupe très homogène, apparenté d’une
part aux derniers Silpkini, particulièrement aux genres Necrodes et Dia-
mesus, qui possèdent déjà des élvtres fortement tronqués, des antennes
coudées sur le premier article formant scape, et chez lesquels les trochan-
ters postérieurs des c? sont souvent échancrés à l’extrémité. Ils s’allient
d’autre part aux Agyrtini, par l’intermédiaire des Estadiini. Mais la confor-
mation toute spéciale de leurs antennes, dont le a* article est enfoncé dans
l’extrémité du premier (1) et, surtout, la pièce membraneuse insérée dans
le clypeus, qui n’a d’équivalent chez aucun autre Silphide, les caractérisent
nettement.
Caractères généraux. — Corps épais, de forme rectangulaire plus ou
moins allongée, allant jusqu’à l’aspect staphylinoïde.
Tête ovale, parfois subtriangulaire chez le cP à cause du plus grand
développement des tempes. Front toujours marqué de deux lignes partant
en fossette de la base des antennes, suivant le bord interne des yeux et
généralement réunies en arrière, sur le vertex, en ellipse ou en ogive; le
plus souvent, ces lignes sont affaiblies en arrière chez le c?, également
marquées chez la 9. Clypeus séparé du front par une fine suture transverse
, M Et non noyé dans le 3e comme le dit M. l’abbé Pasquet ( loc . cit., p. 129).
Muséum. — xxix. 5
souvent angulée. Dans cette pièce est enchâssée une membrane spéciale,
que les anciens auteurs avaient dénommée rrrhinarium» et que j’appellerai
simplement pièce ou membrane clypéale. C’est derrière cette membrane
que Kirby et Spence avaient signalé deux corps spongieux dont ils faisaient
l’organe olfactif des Nécrophores : malheureusement aucun autre observa-^
teur n’a pu les retrouver. La pièce clypéale, généralement campanuliforme
chez le c?, est, à peu près toujours, de la même couleur dans les deux
sexes, mais elle varie de forme et d’étendue avec la taille des individus;
elle est toujours plus ou moins réduite chez la 9.
En avant, le labre est profondément échancré et densément frangé de
poils, les mandibules sont fortes et pointues; les palpes maxillaires et
labiaux, de h articles, ont le dernier plus ou moins obtusément acuminé.
Les yeux sont oblongs, peu — très rarement pas du tout — saillants,
enchâssés obliquement dans les tempes et sinués au bord interne.
Les antennes, insérées en avant et en dedans des yeux, sont de 1 1 ar-
ticles, le premier en massue allongée formant scape, le deuxième, diffici-
lement visible, enfoncé dans son extrémité, les articles 3 à 7, formant le
funicule, généralement globuleux; la massue, de h articles, est brusque,
plus ou moins ovale, ou même transverse dans son ensemble, fusiforme
dans un seul genre, mais toujours formée d’articles dilatés en dedans.
Pronotum de la largeur des élvtres ou peu plus étroit à son maximum,
déformé variable, orbiculaire, presque carré, trapézoïdal ou cordiforme,
aplani à la base et souvent sur les côtés et pourvu, au moins chez les
Nécrophores , d’impressions spéciales ; il est assez faiblement échancré
derrière la tête.
Sculellum grand , en triangle à pointe émoussée.
Elytres quadrangulaires , à côtés en courbe très plate, un peu élargis en
arrière, carrément tronqués à l’apex, qui est légèrement sinué. Le calus
huméral est bien marqué, le calus élytral généralement apparent; chacun
d’eux porte l’indication de trois lignes élytrales, parfois élevées en forme
de nervures, parfois distinctes seulement grâce à de gros points irréguliers
et irrégulièrement disposés, qui les bordent; des points semblables existent
souvent le long de la suture. Le bord externe descend vers l’épipleure,
dont il est séparé par une fine carène abrégée en avant.
Abdomen découvert en dessus sur les trois derniers arceaux, dont les
deux premiers sont fortement rebordés. Le premier segment normalement
recouvert par les élytres porte en dessus un appareil stridulatoire formé de
deux lignes rapprochées, légèrement arquées vers l’extérieur et un peu
plus écartées en avant, recouvertes de lignes transversales très fines et très
serrées , à la façon d’une lime.
Pattes courtes et robustes; tibias antérieurs légèrement tordus, intermé-
diaires à double courbure, postérieurs droits ou courbés. Tous les tibias
sont élargis à l’apex où ils portent deux éperons inégaux , un peu courbés ,
67 —
aplatis et creusés en dedans. L’angle apical externe des tibias postérieurs
est plus qu moins saillant, souvent prolongé en une pointe généralement
émoussée et garnie de spinules , rarement glabre et aiguë.
Les tarses sont de 5 articles, élargis chez le d* aux tarses antérieurs,
sur les quatre premiers. Ceux-ci sont alors en forme de cœur court et très
large, avec le lobe interne plus allongé que l’externe ; il s sont en outre
garnis de longue pubescence, généralement jaune d’or, qui forme aux
angles antérieurs des touffes beaucoup plus longues en dedans. Ils sont
terminés par des ongles longs , aigus et courbés.
Les cuisses postérieures présentent vers l’extrémité, à la face interne,
une petite dépression ovale garnie de poils courts , serrés et couchés , de
couleur jaune. Les trochanters postérieurs sont saillants et tronqués ou
échancrés à l’extrémité, plus fortement chez le c?; par exception, dans le
genre Ptomascopus, ils ne font chez le d qu’une très légère saillie, qui
n’existe même pas chez la 9.
Mœurs et métamorphoses. — Ces dernières ne sont connues que pour le
seul genre Necrophorus ; il en sera donc traité lors de l’étude de ce genre.
Quant aux mœurs elles sont probablement identiques dans tout le groupe;
tous les Necrophorini fréquentent les cadavres, et plus rarement, les cham-
pignons ou les excréments des carnivores. Ils se font même au besoin
carnassiers : Necrophorus germanicus a été observé mettant à mort des
Géotrupes (Klingelhotfer et Schmidt in Stett. Eut. Zeit., 1 843 , p. 88), et
J. -H. Fabre ( Souvenirs enlomologiques , 6* série, p. i3&) a noté que les
Necrophorus s’entre-dévoraient dans le caveau funéraire.
Pour ma part j’ai trouvé Necrophorus germanicus et N. vespilloides sur
des excréments; la même station est indiquée par ML l’abbé Pasquet pour
N. vestigator d’après le catalogue Rouget (cf. Pasquet, p. 170); Mareuse
( Necrophages de France, p. 3g) dit avoir avoir trouvé N. vespillo dans du
crottin de cheval.
L’espèce européenne qui fréquente le plus habituellement les champi-
gnons est Necrophorus vespilloides : elle semble préférer le Boletus edulis,
mais on la rencontre aussi dévorant d’autres espèces. Gangblauer ( Kâf.
Mitteleur., III, p. 1 63) indique aussi N. humator comme se trouvant parfois
dans les champignons pourris. Enfin M. Edme Gallois a capturé à Ghiuzenji
(Japon) N. à punctatus Kr. sur des champignons.
Répartition géographique. — Les Necrophorini appartiennent presque
exclusivement à l’hémisphère boréal où ils remontent jusqu’aux contrées
polaires. Plus on descend vers l’équateur, plus ils se raréfient tout en remon-
tant à des altitudes plus élevées. Ce sont donc des insectes des zones froides
et tempérées, telles que l’Europe, l’Asie centrale et septentrionale et
l’Amérique du Nord. L’Océanie, à part les Célèbes, en semble totalement
5.
— 68 —
dépourvue , de même que le continent africain , où il n’a encore été rencontré
que deux espèces , en Algérie et au Maroc.
DIVISION EN GENRES.
1. Massue des antennes fusiforme. Lignes frontales largement séparées et
effacées en arrière. Yertex séparé du cou par un sillon profond.
Trochanters du d faiblement saillants et non échancrés, ceux de
la 9 nullement saillants. Ptomascopus Kr.
1'. Massue des antennes brusque, en boulon ovale. Lignes frontales en-
tières, réunies sur le vertex. Celui-ci est séparé du cou par une
dépression presque nulle au milieu. Trochanters cf 9 bien saillants
et au moins tronqués au bout.
2. Epipleures beaucoup plus étroits que les épisternes métathoraciques.
Massue des antennes transverse dans son ensemble, le dernier
article en lentille aplatie. Pronotum sans impressions, à gouttière
latérale très étroite dans toute sa longueur.
* Neerocharis nov. gen.
2'. Epipleures au moins aussi larges que les épisternes métathoraciques.
Massue des antennes oblongue, le dernier article conique, échancré
en dedans. Pronotum avec au moins l’ébauche d’une ligne médiane
et d’une ligne festonnée transverse, les côtés plus ou moins explanés
au moins en arrière de la ligne transverse. Necrophorus Fab.
Genre Ptomascopus Kraatz.
Caractères généraux. — Corps étroit, parallèle, staphyliniforme , noir,
à élytres parfois maculés de rouge.
Tête grosse, tempes très courtes derrière les yeux. Front avec deux
lignes latérales sinuées , s’élargissant en fossette vers le milieu de l’œil et
rejoignant séparément le vertex, d’ailleurs affaiblies en arrière. Yeux
grands, oblongs, peu saillants, sinués en dedans. La ligne transverse
clypéo-frontale est très fine, la pièce clypéale du c? est large, cam-
panuliforme, ridée en long; chez la 9 elle est réduite à une étroite bordure
transverse. Le funicule des antennes est formé d’articles globuleux, le 6e
un peu transverse, le 7e assez fortement; les 4 derniers forment une massue
allongée, dont le dernier article est conique, arrondi à l’extrémité et
échancré en dedans.
Pronotum presque octogonal, avec tous les angles très arrondis, les côtés
étant presque angulés un peu au devant du milieu, la base droite, très
faiblement échancrée devant le scutellum. Le sommet et les angles anté-
rieurs sont finement marginés; les côtés ne sont explanés qu’à partir de la
— 69 —
largeur maxima du pronotum, la base lest également. Le disque est
convexe et uni; il y a seulement, en face de l’écusson , deux petites impres-
sions arrondies. Enfin la marge antérieure et le contour des angles anté-
rieurs sont couverts d’une pubescence fine, assez longue, couchée, d’un
gris jaunâtre ou jaune.
Scutellum grand, en triangle allongé, largement arrondi au sommet,
couvert de pubescence sauf à la pointe.
Elytres en trapèze très allongé, presque parallèles, coupés droit et à
peine distinctement sinués à l’extrémité. Ils portent chacun sur le disque
les traces de fignes irrégulières de gros points ; le calus huméral est marqué,
le postérieur à peu près nul. Tout le dessus est glabre , à l’exception de la
déclivité des épaules et des épipleures, où se retrouve une pubescence
analogue à celle du scutellum; l’apex également est assez longuement
frangé.
Abdomen avec 3 arceaux visibles de dessus, les deux premiers fortement
rebordés latéralement. Il est en entier couvert de pubescence courte et
couchée , avec la marge postérieure des arceaux courtement ciliée , les côtés
et le pygidium assez longuement frangés.
Pattes courtes et robustes, tous les tibias droits, un peu plus larges à
l’extrémité, les intermédiaires faiblement bisinués; les tarses, de la lon-
gueur des tibias, ont les articles 1 et 5 beaucoup plus longs que les autres,
les ongles sont fins, longs et courbés. Chez le d* les tarses antérieurs ont
les quatre premiers articles élargis en cœur et les trochanters postérieurs
sont légèrement saillants à l’extrémité ; chez la 9 les tarses antérieurs sont
simples, tout en étant formés d’articles courts, transverses, faiblement
cordiformes, et les trochanters portérieurs ne sont nullement saillants.
Tout le dessous, hanches et pattes comprises, est couvert de la même
pubescence courte, couchée assez serrée, qui recouvre les épipleures.
Répartition géographique — Le genre Ptomascopus ne comprend que
trois espèces, confinées dans l’Asie septentrionale orientale. Deux sont
communes au Japon et à la Chine du Nord, l’une d’entre elles se rencon-
trant également à Formose; la troisième appartient àla Sibérie orientale.
• SYNOPSIS DES ESPÈCES.
/
1. Insecte entièrement noir, à l’exception de la membrane clypéale, rare-
ment avec le disque des élytres rougeâtre mais sans tache accusée , à
pubescence gris jaunâtre. Etroit, subparallèle, le pronotum et les
élytres brillants, le dessous du corps et l’abdomen paraissant mats
par suite de la pubescence qui les recouvre. Tête assez densément
ponctulée, membrane clypéale d large, angulée en arrière, très
peu élargie en avant, celle de la 9 réduite à une étroite bordure
— 70 —
occupant toute la partie antérieure du clypeus, lignes frontales
effacées en arrière, c?, nettes et profondes jusqu’au vertex, 9 ; cou très
fortement ponctué ; antennes à massue nette , fusiforme , à peu près
aussi longue que le funicule, les trois premiers articles égaux en
longueur, le dernier égal aux deux précédents ensemble; elles sont
entièrement sétosellées de gris. Pronotum trapézoïdal, rétréci en
arrière avec les côtés angulés-arrondis vers le i/3 antérieur, très
faiblement subsinués en arrière , les angles postérieurs arrondis , la
base droite au milieu ; le sommet est très largement coupé en courbe
plate et très finement rebordé, de même que les côtés jusqu’au
i/3 antérieur, ensuite la marge est explanée ainsi que la base; il ne
présente que les deux impressions arrondies situées sur la base
devant le scutellum. Le disque est pratiquement lisse, à un fort
grossissement il est garni de points très écartés extrêmement tins
qui deviennent plus gros et plus serrés sur la partie explanée de la
marge et delà base; le bord antérieur et les côtés, comme il a été
dit, sont garnis, ces derniers sur leur i/3 antérieur, de pubescence
grise, molle et couchée. Elytres en trapèze élargi en arrière, à ponc-
tuation fine et écartée mêlée de points plus gros , assez irrégulière-
ment répartis le long de la suture , sur la déclivité postérieure et
suivant trois lignes discales; la base, aux côtés de l’écusson, les
épaules, la déclivité latérale jusqu’au i/3 antérieur et les épipleures
en entier sont couverts de pubescence couchée analogue à celle du
pronotum; l’apex est en entier frangé de même. Abdomen densé-
ment et finement ponctué, couvert de pubescence gris jaune; tout le
dessous pubescent de même , cette pubescence plus longue sur le
métasternum. c? tarses antérieurs à h premiers articles fortement
dilatés et garnies de longues brosses latérales , trochanters postérieurs
faiblement séparés du fémur à l’extrémité; 9 tarses simples, tro-
chanters exactement appliqués contre le fémur jusqu’au bout.
Long., 1 5 millimètres. mono Kraatz.
Elytres avec le disque rougeâtre ab. Lewisi Portev.
Japon, Formose, nord de la Chine (1).
1'. Elytres noirs avec une grande tache basale rouge occupant leur moitié
antérieure; pubescence plus nettement jaune.
2. Corps moins brillant, densément ponctué même sur le disque du
pronotum. Noir, avec la membrane clypéale, les épipleures en
entier et une large bande basale rouge orangé. Tête finement et
(1) Tous les exemplaires de Corée que je possède ont la pubescence abdominale
et celle du dessous du corps remarquablement plus longue que ceux du Japon.
Comme je ne vois pas d’autres différences avec morio, je les en séparerai seule-
ment comme variété sous le nom de villosus var. nov.
densément ponctulée, antennes à massue plus épaisse et plus courte
que chez le précédent. Pronotum de même forme , disque entièrement
couvert de ponctuation dense et fine, la marge plus grossement
ponctuée. Elytres à ponctuation dense assez forte laissant voir deux
lignes longitudinales sur leur disque, le long desquelles sont irré-
gulièrement distribués quelques gros points, quelques points
semblables vers l’apex, sur la partie déclive et le long de la suture
mais moins nombreux et moins marqués que chez mono. Ils sont
ornés chacun d’une grande tache basale occupant la 1/2 antérieure,
arrondie en arrière, plus ou moins étroitement séparée à la suture
et ne laissant de noir en avant que la partie comprise entre l’écusson
et la déclivité de l’épaule, largement unie à l’épipleure qui est en
entier de la même couleur. La pubescence du pronotum et des
élytres est disposée comme dans la précédente espèce, mais jaune.
L’abdomen, très finement ponctulé, est couvert d’une très courte
pubescence sombre à reflet un peu jaunâtre, les marges latérales
ont des poils jaunes à l’angle postérieur de chaque arceau, la marge
postérieure est courtement ciliée de poils de même couleur plus
sombres vers les côtés, l’extrémité du pygidium garnie de poils
jaunes. Tout le dessous est couvert de pubescence jaune courte et
assez serrée, sauf l’abdomen qui présente le même système de
pubescence que dessus. Long. , 1 5 millimètres. plagiatus Mén.
Chine septentrionale , Japon.
2'. Plus brillant, moins pubescent encore que mono, le dernier segment
de l’abdomen seul velu et fortement ponctué sur les côtés. Coloration
des élytres absolument pareille à celle de l’espèce précédente (1>.
Weberi Bodem.
Sibérie orientale : Chitaitzki-Sterana, sur la rive droite de
l’Amour.
W Je ne connais pas en nature cette espèce décrite sur un exemplaire unique.
Je suppose qu’elle possède une pubescence jaune et des épipleures colorés comme
plagiatus, dentelle est évidemment voisine. Il est regrettable que la description
originale ne fasse guère mention que de la forme de la tache rouge des élytres.
Cependant l’espèce paraît distincte de plagiatus, qui est précisément d’aspect
moins brillant que morio.
En ce qui concerne plagiatus, indiqué du Japon par Kraatz (â maculatus Kr.)
et Lewis, je dois signaler que je ne l’ai jamais rencontré parmi les nombreux
Silphides japonais que j’ai examinés, notamment dans les chasses, très riches
pourtant, de MM. J. Harmand et E. Gallois.
(A suivre .)
72 —
Prionocerus Perty et Idgia Cast. lu Muséum National de Paris
[ Coléoptères , Malacodermes] ,
par M. M. Pic,
Correspondant du Muséum.
Ayant eu occasion d’étudier récemment les Malacodermes innommés
du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris rentrant dans les genres
Prionocerus Perty et Idgia Cast., il me semble intéressant d’en donner
l’énumération avec les indications de provenance.
Prionocerus cæruleipennis Perty. Asie : monts du haut Song-Chai (Ra-
bier); Tonkin, région d’Hanoi (L. Duport); environs Tien-Yen (lieutenant
Poimeur); Lao-Kay et environs (Chevalier, capitaine Sauvez); Ha-Giang
(capitaine Bonifacy); Bac-Quang (J. de Retz); Cochinchine, environs de
Baria et cap Saint-Jacques (capitaine Modest); Yunnan mér. (Dr Ger-
vais); Sumatra (Beauvais).
Prionocerus bicolor Redt. Monts du haut Song-Chai (Rabier); Java,
à Batavia (P. Serre).
Idgia cyanea Pic. Congo français, au fort Crampel(ex. coll. Chatanay);
Enclave belge de Lado (Mission du Bourg de Bozas, 1903).
Idgia fulvicollis Reiche. Abyssinie (Schimper).
Idgia tripartita Pic. Afrique orientale anglaise, plaine de la rivière Athé
(Dr Gromier, nov. 1911).
Idgia dimidiata Gerst. Afrique orientale anglaise , environs de Nairobi
(Vt0 de Poncins et Gt0 de Lambertye). Congo belge, volcans du Kivon
(Dr Garnier, avril 1911).
Idgia Alluaudi Pic. Afrique orientale anglaise, près Riv. Tana (G. Vasse,
1 9 1 1 );
Idgia dichroa Champ. Bornéo hol. , à Pontianak.
Idgia dimelaena Walker. Ceylan (Deschamps, 1889).
Idgia deusta Fairm. Tonkin sept. : Ha-Lang (Lamey, 1 90A); Ha-Giang
(oct.-déc., A. Weiss, 1901); Kouy-Tchéou (Père Cavalerie, 1909).
Idgia ? puncticollis Brg. Indes mér. : Trichanopoly.
Idgia apicalis Gerst. Congo (Dybowski)
Idgia viridescens Gorh. Asie (Parry, i85i).
Idgia ionkinea Pic var. (à élytres verts). Tonkin G1 : environs de Tuyen-
Quang (A. Weiss, avril 1901).
Idgia moupinensis Fairm. Kouy-Tchéou, rég. de Pin-Fa (Père Cavalerie,
19°8).
Idgia granulipennis Fairm. Gan-Ghouen-Fou, Kouy-Tchéou (Père Cava-
lerie, mai, juin 1912).
Idgia amplipennis Pic var. nov. obscurimembris (Kouy-Tchéou (Père
Cavalerie, 1903 et 1909).
Robuste , d’un noir bleu avec le prothorax et le sommet de l’abdomen
testacé.
Variété distincte, à première vue, de la forme typique par les pattes
foncées.
Cette nouvelle variété figure aussi dans ma collection.
— 74 —
Nouveaux Cürgulionides d’Afrique ( Coléoptères ),
PAR M. A. HüSTACHE.
( a* Note. )
Stromborrhinus caudatus nov. sp.
Oblong, les élytres prolongés en pointe au sommet, revêtu en dessus
de squamules serrées, d’un brun chocolat, le prothorax orné d’un dessin
linéaire grisâtre et composé d’une ligne médiane coupée en son milieu par
une courte ligne transversale, élargie entre les tubercules antérieurs , d’une
ligne commençant à l’angle postérieur, presque droite et remontant presque
jusqu'au milieu du bord latéral, puis coudée à angle droit en dedans, enfin
oblique dirigée en avant et rejoignant la ligne médiane derrière les tuber-
cules antérieurs, cette même ligne prolongée en arrière sur les épaules;
les élytres à calus antéapical petit, punctiforme et clair, le prolongement
caudal clair en dehors, noir en dedans, le 2e interstrie muni d’une courte
brosse et le 4e d’un point de soies squamuleuses noires et veloutées placés
un peu en arrière du milieu; les tibias et les tarses en entier clairs,
les fémurs tachés à la base et avec un large anneau clair vers le sommet.
Rostre de la longueur du prothorax, dilaté, ponctué grossièrement,
striolé, caréné au milieu, squamulé à la base, en avant lisse, brillant,
brun rougeâtre, glabre.
Antennes insérées vers le milieu du rostre, ferrugineuses, brillantes, la
massue densément pubescente, le 2e article du funicule aussi long que
le î", les 6e et 7e globuleux, la massue longue, oblongo-conique. Tête à
ponctuation forte et rugueuse. Prothorax conique, plus large que long,
très fortement rétréci en avant, les côtés presque rectilignes, la base très
fortement bisinuée, le bord antérieur très étroit, fortement échancré laté-
ralement, les lobes oculaires forts, terminé en son milieu par deux forts
tubercules coniques et squamulés, grisâtres en dedans, foncés en dehors;
peu convexe , couvert de points gros , profonds , serrés , mais presque entiè-
rement recouverts par de très grosses squamules rondes. Ecusson ovale,
convexe, ponctué, squamulé, entouré d’un sillon.
Elytres plus larges et deux fois et demie aussi longs que le prothorax ,
la base fortement bisinuée, les épaules arrondies mais saillantes en avant
\
— 75
et dépassant les angles postérieurs du prothorax , les côtés largement sinués
derrière l’épaule, médiocrement rétrécis dans leur tiers apical; convexes,
la déclivité postérieure graduelle, le plus haut point de la courbure dorsale
vers le tiers antérieur, transversalement impressionnés derrière la base;
stries superficielles, formées de points arrondis, espacés, chaque point
rempli par une squamule plus grande que celle des interstries; interstries
larges, plans, densément revêtus de petites squamules rondes, serrées.
Fémurs linéaires, finement dentés; tibias squamulés et sétosulés.
Dessous à ponctuation très grosse et serrée sur les méso et métaster-
num, beaucoup moins forte et moins serrée sur l’abdomen, chaque point
donnant naissance à une courte soie squamuleuse.
Long. 6-io millimètres.
Ogooué : Lambaréné, 1911 (R. Ellenberger, Muséum National de
Paris).
Ædemonophilus nov. gkn.
Ce genre diffère de Ædetnonus Schœnh. , par le prothorax tronqué à sa
base, les élytres dépourvus de calus antéapical, les pattes courtes, les
fémurs postérieurs aussi longs que les antérieurs , atteignant seulement le
sommet du 2 e segment ventral, les hanches antérieures très rapprochées
des intermédiaires, le canal rostral ouvert entre elles, l’abdomen convexe,
son 2e segment au milieu aussi long que le ier, plus long que les trois sui-
vants ensemble, sa suture avec le 1" arquée au milieu.
Ædemonophilus erirrhinoideus nov. sp.
Oblong, brun, les antennes et les tarses ferrugineux, revêtu en dessus
de squamules serrées, lancéolées et d’un gris jaunâtre, en dessous de squa-
mules piliformes, longues, peu serrées et de même coloration.
Rostre plus court que le prothorax , subcylindrique , modérément arqué ,
ferrugineux, ponctué et sétosulé; caréné au milieu jusqu’à l’insertion
antennaire, muni au sommet de chaque côté de longs cils squamuleux.
Tête ronde convexe, à ponctuation fine, serrée, chaque point émettant
une squamule linéaire , piliforme et appliquée. Yeux arrondis, peu saillants ,
à moitié recouverts au repos.
Antennes peu allongées; scape atteignant juste la base de l’œil; funicule
pubescent, les deux premiers articles un peu allongés, le ier un peu plus
long que le 2e, les articles 3-7 plus courts , serrés , mais ne croissant que
très peu en largeur, la massue ovale-oblongue aussi longue que les trois
articles précédents réunis, ses sutures distinctes, le 1“ article aussi long
que les deux suivants réunis.
— 76 —
Pro thorax aussi long que large au milieu, assez fortement élargi
arrondi en avant du milieu et rétréci assez fortement en avant, moins for-
tement et les côtés presque rectilignes en arrière , légèrement étranglé der-
rière le bord antérieur, la base rectiligne et presque du double aussi large
que le bord antérieur, ce. dernier subtronqué, peu avancé sur le vertex,
faiblement sinué derrière les yeux, les lobes oculaires peu saillants, large-
ment arrondis ; peu convexe , à ponctuation assez forte , serrée , les points
tapissés de squamules, le milieu avec une fine ligne élevée, dénudée, effacée
en avant. Ecusson petit, profondément sillonné au milieu, lisse, glabre.
Elytres un peu plus larges et 3 fois aussi longs que le prothorax, les
épaules brièvement arrondies- élargies, les côtés très peu arqués jusqu’au
tiers postérieur, modérément rétrécis en arrière, séparément et obtusé-
ment arrondis au sommet; peu convexes, le calus huméral indiqué, l’anté-
apical effacé; stries fines, ponctuées, squamulées; interstries larges et
plans, le 3e légèrement caréné à sa jonction avec le 9e vers le sommet.
Pattes courtes, ponctuées, squamulées; fémurs sublinéaires, épais,
inermes, légèrement échancrés en dedans près du genou; tibias assez
larges, graduellement élargis, obliquement tronqués au sommet, leur
onglet apical assez fort; tarses courts, sétosulés en dessus, à pubescence
dense, feutrée en dessous, non spongieux, le 1" article plus court que les
2e et 3* réunis, le 3* peu plus large que le 2e. Ongles simples, libres,
divariqués.
Long. 5 millimètres.
Mozambique : Province de Gorongoza, Tendos de l’Uréma, 1907
(G. Yasse, Muséum National de Paris).
Paramydica hirteUa nov. sp.
Brun, les antennes et le rostre en avant d’un rouge ferrugineux, revêtu
d’une couche de grandes squamules serrées et fortement appliquées, cen-
drées en dessous et sur les pattes, cendrées et brunâtres en dessus, ces
dernières formant une grande tache basale sur le protborax , et deux fascies
transversales plus ou moins nettes sur les élytres, l’une large, vers le
milieu du disque, oblique et remontant vers l’épaule sur les bords, l’aufre
beaucoup plus étroite vers le sommet de la déclivité postérieure, parfois
aussi une large tache scutellaire, foncée; muni en outre en dessus de
grosses soies, très épaisses, foncées, dressées longues mais espacées.
Rostre aussi long que le prothorax, peu arqué, subcylindrique, peu
épais, pluricarinulé et striolé, densément squamulé jusqu’à l’insertion
an tennaire, dénudé, rouge, ponctué-striolé en avant. Tète largement impres-
sionnée entre les yeux. Antennes insérées au milieu du rostre, fines,
presque glabres, la massue à pubescence courte, serrée et appliquée ; scape
77
brusquement épaissi au sommet, n’atteignant pas tout à fait i’œii; deux
premiers articles du funicule assez allongés, le 2e plus étroit et une fois et
demie aussi long que le 1", les articles 3*7 pas plus longs que larges, ne
s’épaississant graduellement que peu , la massue oblongue.
Prothorax subconique, aussi long que large à la base, les côtés subpa-
rallèles dans leur moitié basale, fortement convergents en avant, la base
fortement bisinuée, plus du double aussi large que le bord antérieur, son
lobe médian grand, avancé devant l’écusson en triangle obtus, le bord
antérieur fortement avancé sur le vertex, écbancré derrière les yeux, les
lobes ocidaires saillants et arrondis; disque convexe, inégal, largement et
profondément impressionné transversalement en avant, pourvu de chaque
côté d’une profonde et large impression longitudinale interrompue parfois
au milieu; couvert de grandes squamules, en partie soulevées et voilant la
sculpture, les grosses soies très éparses au milieu, plus nombreuses sur
les bords, particulièrement en avant. Ecusson petit, arrondi, enfoncé,
glabre, noir.
Élytres peu plus larges et du double aussi longs que le prothorax , les
côtés parallèles, les épaules un peu saillantes, obtusément arrondies, brus-
quement rétrécis en arrière et largement arrondis ensemble au sommet;
assez convexes, la déclivité postérieure forte et arquée; stries très fines;
interstries plans les 3e, 5e, un peu relevés à leur base, les soies alignées
sur les interstries impairs seulement, et sur la moitié apicale de la suture,
ces soies plus courtes ou à peine aussi longues que les intervalles qui les
séparent.
Pattes robustes et courtes, densément squamulées et sétosulées; fémurs
inermes, épais; tibias courts, larges, leurs bords interne et externe subpa-
rallèles; tarses très étroits et courts, le 2e article transversal.
Dessous densément squamulé , le deuxième segment ventral aussi long
que le î ", sa suture avec ce dernier arqué.
Long, h millimètres.
Ogooué : Lambaréné, 1918 (R. Ellenberger, Muséum National de
Paris ).
Observation. — Si ma détermination est exacte le Cryptorrhynchus seta-
rius Thoms. appartient aussi à ce genre.
Mechistocerus (Rhadinomerus) encaustus nov. sp.
«
Oblong, noir, revêtu de petites squamules rondes, jaunâtres, fortement
adhérentes et vernissées.
Rostre de la longueur du prolhorax, peu arqué, faiblement élargi vers
la base, sa moitié basale couverte d’une épaisse couche de squamules, tra-
— 78
versée par quelques gros points profonds , sa moitié antérieure dénudée ,
noire, densément ponctuée, rugueuse. Tète convexe, ponctuée et squamu-
lée comme la base du rostre, le front marqué d’une assez grande fovéole.
Yeux plans. Antennes ferrugineuses , insérées vers le milieu du rostre , leur
pubescence claire et courte; deux premiers articles du funicule un peu
allongés, minces, différant peu en longueur, les suivants plus courts, le
3° mince, les 4e, 5”, 6e, 70 beaucoup plus épais, les 6e, 7' globuleux, la
massue oblongue et aussi longue que les 4 articles précédents réunis.
Prothorax aussi long que large, les côtés subparallèles et presque rec-
tilignes de la base jusque un peu en avant du milieu, rétrécis-sinués en
avant, la base faiblement bisinuée et du double aussi large que le bord an-
rieur; disque peu convexe, couvert de points ronds, profonds, serrés, se
détachant nettement à travers le revêtement vernissé. Ecusson arrondi,
convexe, entier, densément squamulé.
Élytres plus larges et deux fois et demie aussi longs que le prothorax,
les côtés parallèles jusqu’au quart apical, arrondis ensemble au sommet;
assez convexes, la déclivité postérieure brusque, le calus huméral peu
élevé, l’antéapical faible mais cependant visible, suivi d’une légère im-
pression; stries fortes, profondes, leurs points profonds, serrés, pourvus
chacun d’une très courte squamulé, les interstries peu plus larges que les
stries , réguliers, convexes, munis en arrière de quelques soies très courtes;
revêtement dense , grisâtre ou jaunâtre, marbré de petites taches irrégu-
lières brunes.
Pattes courtes, revêtues d’une couche de squamules en partie imbri-
quées, éparsément ponctuées, les points émettant de courtes soies; fémurs
linéaires, les postérieurs tachés de brun en dessus.
Dessous couvert d’une couche de squamules, les points épars et pourvus
d’une courte soie.
Long. : 4,5-6 millimètres.
Côte française des Somalis, 1900 (Hermann, Muséum National de
Paris).
\ „
Mechistocerus cuneatus nov. sp.
d1. Court, densément revêtu de squamules brunes et jaunâtres, les
élytres ornés de chaque côté d’une tache foncée , irrégulière.
Rostre aussi long que la tête et le prothorax, arqué tricaréné et épar-
sément squamulé à la base, lisse, brillant, très éparsément pointillé en
avant. Tête convexe, densément squamulée, dépourvue de fovéole frontale.
Antennes ferrugineuses, courtes, les deux premiers articles du funicule
peu allongés, obconiques à peu près de même longueur, les suivants
courts, subglobuleux, la massue peu plus large mais bien détachée du
7e article, étroite et aussi longue que les 4 articles précédents réunis.
— 79 —
Prothorax aussi long que large à la base, les côtés parallèles jusque en
avant du milieu , la base très faiblement bisinuée et trois fois aussi large
que le bord antérieur, ce dernier fortement échancré derrière les yeux;
disque peu convexe, à ponctuation assez forte et serrée, densément squa-
mulé, orné de trois lignes plus claires, jaunes, les latérales souvent peu
distinctes, les points émettant une très courte soie squamuleuse. Ecusson
arrondi , convexe , glabre , entier et ponctué.
Elytres courts, plus larges que le prothorax, presque deux fois aussi
longs que larges entre les épaules, ces dernières élevées et obtusément
arrondies, les côtés graduellement mais faiblement rétrécis jusqu’au mi-
lieu, plus fortement en arrière; modérément convexes, la déclivité posté-
rieure forte et arquée; stries formées de points assez grands, serrés et
pupillés , les interstries un peu plus larges que les stries , faiblement con-
vexes en avant, assez fortement sur la déclivité, munis d’un rang de très
courtes soies, le 5e légèrement calleux au sommet, ce sommet clair, jaune,
précédée d’une lijiéole noire, suivi d’une légère impression; tache foncée
placée vers le milieu entre les interstries 2-5, vaguement triangulaire,
oblique, la pointe dirigée obliquement en arrière contre la suture.
Pattes allongées , dépourvues de taches foncées ; fémurs densément squa-
mulés, leur base carénée, noire, dénudée, armés d’une dent triangulaire
et forte aux pattes postérieures, plus fine aux intermédiaires, obtuse aux
antérieures; tibias fortement bisinués sur leur tranche externe et interne,
squamulés et sétosulés, les postérieurs munis en dedans sur leur moitié
basale d’une frange de dense et assez longue pubescense jaune.
Dessous fortement ponctué et squamulé, les points pourvus d’une courte
soie squamuleuse dressée, le segment anal creusé d’une large et profonde
dépression ponctuée.
9. Tibias moins fortement bisinués, les postérieurs dépourvus de frange ,
le segment anal plan.
Long. : 5,5-7 millimètres.
Ogooué : Lambaréné, 1911, types cf 9 (R. Ellenberger, Muséum Na-
tional de Paris).
Côte d’ivoire : Friguiagbé, près Kindia, 1908 (P. Prins, Muséum
National de Paris); environs de Dimbokro, 1911 (Posth, Muséum Natio-
nal de Paris).
Congo : San Benilo, 1 885 (Guiral, Muséum National de Paris).
Mechistocerus ellipticus nov. sp.
Elliptique, noir, les antennes ferrugineuses, le revêtement squamuleux
dense, d’un brun clair, les ély 1res ornés de chaque côté d’uue tache fon-
cée, vaguement triangulaire.
— 80 —
Rostre aussi long que la tête et le prothorax, arqué, squamulé et muni
de 5 carènes à sa base, lisse, nu, brillant en avant. Tête convexe, ru-
gueuse, densément squamulée, le front muni d’une petite fovéole glabre.
Antennes insérées vers le milieu du rostre, les deux premiers articles du
funicule peu allongés, le 2e plus long que le i", les suivants graduelle-
ment plus courts mais fortement épaissis et densément pubescents de
jaune, le 7“ globuleux, la massue subcylindrique peu plus large que le
7e article, aussi longue que les trois articles précédents ensemble.
Prothorax assez fortement transversal, brusquement et fortement rétréci
en avant, les côtés subrectilignes et faiblement convergents en avant de la
base au tiers apical, puis brusquement et fortement sinués en dedans, la
base assez fortement bisinuée et trois fois aussi large 'que le bord anté-
rieur; disque inégalement convexe, faiblement rtiais largement impres-
sionné transversalement en avant, légèrement impressionné de chaque
côté du lobe médian de la base; densément squamulé, les points squamulés
assez grands et peu serrés ; revêtement brun clair , la ligne médiane et les
côtés plus clairs , jaunâtres , quelques points également jaunâtres transver-
salement disposés au milieu, les impressions basales et parfois quelques
points en avant noirs. Ecusson arrondi, convexe, entier, noir, dénudé,
lisse.
Elytres en demi-ellipse, les épaules coupées obliquement, arrondies,
leur angle antérieur un peu saillant en avant, les côtés arqués, arrondis-
rétrécis ensemble au sommet; assez convexes longitudinalement, la décli-
vité postérieure oblique; stries fortes, leurs points profonds, peu serrés et
pupiliés; interstries un peu plus larges que les stries, peu convexes, la su-
ture sur la moitié postérieure, le 8e sur sa moitié basale, le lx° en son
milieu, le 5e à sa base, plus fortement convexes, le 5* au sommet légère-
ment calleux, clair, le point clair précédé d’une linéole noire, la suture au
sommet de la déclivité plus élevée et foncée, la tache noire courte, placée
au milieu des 4 e et 5e interstries , tous les interstries munis d’un rang de
très courtes et grosses soies squamuleuses espacées.
Pattes assez longues, densément squamulées; fémurs peu claviformes,
dentés, les postérieurs plus fortement et en outre tachés de foncé en des-
sus ; tibias bisinués , annelés de foncé.
Dessous densément squamulé, les points gros et espacés, pourvus cha-
cun d’une grosse et courte soie squamuleuse.
Long. : 9-10 millimètres.
Côte d’ivoire ; Bingerville, type (ma col!.), Dimbroko {id.)\ Oumé,
près Toumodi, 1911 (Posth, Muséum National de Paris), Toumodi, 1909
(Bonhoure, Muséum National de Paris). '
Congo Belge Central : province de Maniima , Kindu, 1917 (L. Bur-
geon, Muséum National de Paris).
— 81
Notes sür divers Coléoptères coprophàges ,
PAR M. A. Boucomont.
I. — Le Genre Paraphytus Harold.
Ce genre comprenait jusqu’à ce jour trois espèces asiatiques. Il est établi
aujourd’hui que le continent africain en possède deux, dont l’une est aussi
asiatique, l’autre nouvelle. Nous décrivons celle-ci, avec deux espèces asia-
tiques également nouvelles.
P. africanus nov. sp. — P. Ritsemai vicinus, opacus, capite thoraceque
densius et fortius undique punctatis. Elytrorum striis latioribus, fere impuncta-
tis, interstitiis dense punctatis. Metasterno punctato parva area media excepta.
Pygidii sulco apicali non sinuato. Long. , 5 millimètres.
Angola : Benguela (ma collection et collection Fairmaire au Muséum
National de Paris); golfe de Guinée : île de Sao Thomé (collection Fair-
maire au Muséum National de Paris).
P. Harmandi nov. sp. — P. dentifrontis vicinus, elytrorum striis pro-
fundis fortiter transver sim punctatis, secunda apice profundiori et uncinata,
striis 3-â, 5-8 , 6-7 apice conjunctis. Pygidio profunde sulcato in longiludine.
Long., 5 millimètres.
Cochinchine : Phu Koc (Harmand, 1872), collection du Muséum Na-
tional de Paris.
P. foveatus nov. sp. — P. Doriai Har. vicinus; thoracis lateribus diver-
gentibus. Metasterno fere loto punctato, medio foveato; abdominis ultimo
annulo tuberculo polito munito. Long. , 7 millimètres.
Sumatra : Palembang. Bornéo : mont Marapok.
Cette espèce me paraît bien distincte de P. Doriai Har. en raison de la
forme du thorax. La fovéole du métasternum et le tubercule du dernier
anneau abdominal sont souvent des caractères de masculinité chez les
Lamellicornes coprophàges; il est possible que les deux individus sur les-
quels je fonde cette espèce soient des mâles , mais ce sont les seuls individus
Muséum. — xxix. 6
t
— 82 —
parmi tous les Paraphylus, chez lesquels j’aie rencontré ces caractères. Sur
38 individus observés de P. Ritsemai, il m’a été impossible de découvrir
un caractère sexuel; seul, le gonflement de l’abdomen paraît déceler les
femelles, les mâles ayant i’abdomen contracté et le pygidium caché par
les élytres.
TABLEAU DES ESPECES.
1. ( 2 ) Intervalles dorsaux des élytres nettement et densément ponctués,
points des stries non transverses. Pygidium à sillons transverses, l’apical
en courbe régulière, non sinué. Dessus mat. africanus nov. sp.
2. ( î ) Intervalles dorsaux des élytres lisses.
3. (4) Sommet des élytres très finement ponctué sur les intervalles;
stries non ou faiblement crénelées par les points transverses ; les stries 3-8 ,
4-5, 6-7, réunies ; au sommet. Pygidium à sillons transverses, l’apical
sinué au milieu. Long., 4,5—5 millimètres. Décrit de Singapore. Cité de
Bornéo, Sumatra, Mentawei, île Batoe. Congo belge central, prov. Ma-
niema : Kindu (L. Burgeon 1917), collection du Muséum National de
Paris. Congo belge : Vieux Kassongo (Dr Bequaert), collection du Musée
du Congo, à Tervueren. Ritsemai Har.
4. (3) Intervalles des élytres entièrement lisses.
5. (6) Pygidium à sillons transverses , l’apical sinué au milieu. Stries
des élytres fortement crénelées par les points transverses, les intervalles
très convexes au sommet; les stries 4-7 et 5-6 reliées au sommet. Long.
5 millimètres. Japon : île Oshima (Ferrié 1895), collection Fairmaire au
Muséum National de Paris (1). dentifrons Lewis.
6. (5) Pygidium marqué d’un profond sillon longitudinal déterminant
deux gibbosités.
7. (10) Thorax à côtés parallèles; métasternum plan, lisse sur la ma-
jeure partie de sa surface; dernier segment abdominal simple.
8. ( 9 ) Stries des élytres fortement crénelées par les points transverses ;
stries 3-4, 6-7, 5-8 reliées au sommet. Long., 5 millimètres.
Harmandi nov. sp.
9. (8) Stries des élytres faiblement ponctuées; les stries 3-8, h-'j, 5-6
M Un individu de la collection du Muséum National de Paris, provenant du
Tonkin, Hoa Binh : lac Tho (R. P. de Cooman), paraît appartenir à cette espèce,
bien que la striation des élytres soit disposée selon le régime de P. Ritsemai; le
caractère tiré de la disposition des stries et de leur réunion au sommet n’est peut-
être pas constant.
— 83 —
reliées au sommet. Long., 6-7 millimètres. Décrit de Bornéo. Cité de Suma-
tra, Malacca. Doriai Har.
10 (7) Thorax à côtés divergents, plus large au sommet qu’à la base,
angles antérieurs saillants à sommet arrondi. Métasternum presque entiè-
rement ponctué et marqué d’une grande fovéole ovale; dernier segment
abdominal muni d’un tubercule lisse. Stries des élytres comme chez le pré-
cédent. foveatus nov. sp.
II.
Haroldius Cardoni nov. sp. — Brevis suborbicularis niger, capite tho-
raceque aeneis, pygidio abdominis ultirno anello et pedibus rubescentibus ,
supra tenuissimis brevibus erectis raris , in elylris seriatis, pilis vix perspicue
vestitus. Capite laevi fronte convexa, clypeo leviter cavo antice rolundato et
bidentato, oculis minuits . Prothorace nitido post caput subtiliter punctulato
alibi lævi, lateribus redis convergenlibus angulis anticis oblique depressis ,
basi perobtuse angulata haud marginata. Elylris opacis fere hemisphæricis ,
striis insolite tenuibus impundatis, externa ad humerum sinuata, inter stitiis
planis laevibus lamen pundulis setigeris tenuissimis et dijjiculler conspicuis
uniseriatis latero extemo nolalis; epipleura latissima ad jemur medium im-
pressa. Pygidio transverso fere lævi. Metastemo a mesoslerno semicirculari
vix perspicua sutura diviso, mesosterno lenuiter striolato, metastemo lævi
haud sulcato convexo antice tediformi. Femoribus tibiisque posticis infra
bimarginatis , tibiis posticis claviformibus seclura lenticulari apice rotundatis
et flavorum pïlorum penicillo ante tarsos munitis , minute laxe punctulatis et
pilosis. Tarsis brevibus articulis subæqualibus vix decrescentibus in lalitudine,
supra ciliatis.
Long. , 3 millimètres. Inde, Chota-Nagpore : Nowatoli ( R. P. Cardon 1897)
collection Fairmaire au Muséum National de Paris.
J’ai créé ce genre (Ann. Soc. Ent. Fr., 191 h , p. 2 53) pour deux espèces
de Singapore. Celle-ci est remarquable par l’extrême finesse de sa pubescence,
de sa ponctuation qui est rare, et de ses stries; les dépressions obliques
des angles antérieurs du thorax donnent l’illusion que cet organe est auri-
culé ; la série de points des intervalles des élytres est placée non au milieu
mais près de la strie externe de chaque intervalle.
6.
— 84 —
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi6-igi8 ).
JSévropteres ,
PAR LE R. P. LONGIN NAVAS, S. J.
Les Insectes que je vais énumérer, et qui appartiennent au Muséum
National de Paris, m’ont été confiés pour l’étude par M. Lucien Berland
à qui j’exprime ici mes plus vifs remerciements. Ils appartiennent tous à
l’ancien ordre des Néoroptères. En les énumérant, je les distribuerai dans les
ordres admis généralement par les névroptéristes actuels.
NEUKOPTERA.
Fam. ascalaphidæ.
Ascalaphus maccaronius Scop. — Salonique, Dr Rivet, 1918. — Macé-
doine, Sakulevo (marais) [N. E. de Florina], Dr J. Goulden, 1917, juil-
let. — Env. de Salonique, région du mont Prophète Élie, 780 m. d’alt. ,
Dr A. Berton, 1918, avril, mai. — Bords du Vardar, Ui° lat., Karasouli,
Dr Landreu, 1917.
Theleproctopktjlla ans tralis F. var. impur nov. — Macédoine, Salonique,
Dr Rivet , 1918.
Fam. NEMOPTERIDÆ. 1
Nemoptera sinuata Oliv. — Serbie, env. d’Iven (800-1,200 m.), Boucle
de la Cerna, J. Houdard, 1917. — Macédoine, Lumnica (1,600 m.),
ouest de Guevgueli, Dr E. Gromier, 1917, juin, juillet. — Macédoine,
Excissou (0. du lac Ostrovo), Pharm. Marthey, 1918. — Macédoine,
Dr Rivet, 1918. — Mytilène, Dr Landreu, 1917.
Fam. MYRMELEONIDÆ.
Palpares libettuloides L. — Serbie, env. d’Iven (800 m.), boucle de la
Cerna, S. Houdard, 1917. — Macédoine, Gorgop (0. du lac Amatovo),
Armée d’Orient, larve. — 18 imagos de Salonique et de diverses localités
de Macédoine.
Synclisis bætica Ramb. — Salonique, Dr Rivet, 1918.
— 85 —
Cueta variegala Klug. — Camp de Zeitenlik, près Salonique, Armée
d’Orient, Dr Rivet, 1917- — Plaine du Vardar, entre Amatovo et Petrovo,
G. Rollet, 1919.
Myrmecœlurus trigrammus Pall. var. flava Ramb. — Chalcidique, Vassi-
lica, Dr Rivet, 1916, juin, juillet. — Salonique, D' Rivet, 1918. —
Golfe de Corinthe, Idéa, Dr Provoteile, 1918, juillet. — Macédoine,
env. d’Isvor, h sept. 1917, Dr Yittenel.
Pignatellus extorris Nav. — Rrod et Rach sur la Cerna (S. E. de Mona-
slir). Infirmiers Martinez et Lanoué, 1917, août.
Macronemurus appendiculatus Latr. — Rrod et Rach sur la Cerna (S.-E.
de Monastir), Infirmiers Martinez et Lanoué, 1917, août. — S. de Mona-
stir, Holéven, Infirmier Ronico, 1917, juillet. — Serbie, env. d’Iven
(800-1,200 m.), boucle de la Cerna, J. Houdard, 1917.
Macronemurus bilineatus Rrau. — Salonique, Dr Rivet, 1918. — Serbie,
env. d’Iven (800-1,200 m.), boucle de la Cerna, J. Houdard, 1917. —
Macédoine, Ljumnica (600 m.), Ouest de Guevgueii, Dr E. Gromier,
1917, juin, juillet. — S. de Monastir, Holéven, Infirmier Runico, 1917,
juillet. — Rrod et Rach, S. de la Cerna (S. E. de Monastir), Infirmiers
Martinez et Lanoué, 1917, août. — Macédoine, Vodena, l)r Stanislas,
1917, août. — Macédoine, montagnes à l’O. du Vardar (ait. 600 m.),
août 1917, Dr Gromier. i4 échantillon, tous 9.
Gymnocnemia variegata Schn. — Macédoine, Montagnes à l’O. du Var-
dar (ait. 600 m. ), août 1917, D1 Gromier.
Neuroleon arenarius Nav. — Camp de Zeitenlik, près Salonique,
Dr Rivet, 1917.
JSelees nemausiensis Rorkh. — Camp de Zeitenlik, près Salonique,
Dr Rivet, 1917, septembre.
Formicaleo ietragrammicus F. — Salonique, Dr Rivet, 1918. — Macé-
doine, Vladovo (0. de Vodena), Elmir Fossat, 1917.
Creoleon plumbeus Oliv. — Mytilène, Dr Landreu, 1917, juin. — Camp
de Zeitenlik, près Salonique, Dr Rivet, 1917, août. — S. de Monastir,
Oléven, Infirmier (irunico, 1 917, juillet. — Macédoine, 1916-1918. —
Salonique, Dr Rivet, 1918. — Golfe de Corinthe, Itéa, Dr Provoteile,
1917.
Fam. chrysopidæ.
Chrysopa vulgaris Schn. — Mikra, près Salonique , École d’Agriculture,
Dr Rivet, 1918. — Macédoine, Vodena, Dr Rivet, 1916. — Macédoine,
Sakulevo (marais), N. E. de Florina, Dr Goulden, 1917, juillet. — Macé-
doine, Florina, H. Marcelet, 1917, juillet. — S. de Monastir, Holéven,
Infirmier Runico, 1917, août, septembre. — Macédoine, Ostrovo (0. de
Vodena), Dr Rivet, 1917. — Chaïcidique, Vassilica, Dr Rivet, 1916,
juin, juillet. — Camp de Zeitenlik, près Salonique, Dr Rivet, 1917,
octobre. — Macédoine, Yenidjé-Vardar, Dr Joyeux,' 1917, juillet, août.
Chrysopas mlgaris Schn. var. microcephala Rrau. — S. de Monastir,
Holéven, Infirmier Runico, 1917. — Camp de Zeitenlik, près Salonique,
Dr Rivet, 1917, octobre.
Chrysopa vulgaris Schn. var. radialis Nav. — Vertékop, S. E. de Vodena,
F. Julien , 1917, août.
Chrysopa viridana Schn. — Camp de Zeitenlik, près Salonique,
Dr Rivet, 1917, juillet.
Chrysopa Riveti nov. sp. — Macédoine, Ostrovo (0. de Vodena),
Dr Rivet, 1917, août, septembre.
Chrysopa formosa Rrau. — Env. de Salonique , Camp de Zeitenlik ,
Dr Rivet, 1917, août; Ecole de Lembert, Sergent Perrière, 1 9 1 8 , octobre.
— Salonique, Pbarm. Valdiguié, 1918. — S. de Monastir, Holéven,
Infirmier Bunico, 1917, juillet. — Macédoine, S. E. de Vemdjé. — Var-
dar, Plati, Dr Provotelle, 1917, juillet. — Chaïcidique, Vassilica,
Dr Rivet, 1916, juin, juillet. — Macédoine, env. de Verria, Soldat Beau-
cher, 1917, juillet.
Cintameva septempunctata VVesm. — Macédoine , Florina , Milocbe Inko-
witch, 1919. — Salonique, Pharm. Valdiguié, 1916. — Env. de Salo-
nique, Camp de Zeitenlik, école de Lembet, Sergent Perrière, 1918. —
Macédoine, env. de Verria, Soldat Beaucher, 1917. — Chaïcidique, Vas-*
silica , Dr Rivet , 1916, juin , juillet.
Nothochrysa italica Rossi. — Chaïcidique, Vassilica, Dr Rivet, 1916,
juin, juillet. — S. E. de Vesudjé-Vardar, Plati, Dr Provotelle, 1917, sep-
tembre.
Fam. hemerobidæ.
Hemerobius micans Oliv. — S. de Monastir, Holéven , Infirmier Bunico ,
1917, juillet.
Hemerobius subnebulosus Steph. — Macédoine, Vertékop (0. de Vodena),
1 9l8-
Megalomus hirtus L. — Macédoine, Florina, Vallée d’Armensko, Dr J.
Goulden, 1917.
Fam. OSMYLIDÆ.
Osmylus fulvicephaïus Scop. — Macédoine, Osnad, env. de Zelova (0. de
Florina j , Lieutenant Bernot, 1918, juin.
87 —
MECOPTERA.
\ / ■ y ‘
Fam. panorpidæ.
Panorpa communis L. — S. de Mo nas tir, Holéven, Infirmier Bunico,
1917, août, septembre, 1918, mai. — Env. d’Holéven, S. de Monastir,
Dr Barbier, 1918.
Aulops alpina L. — Macédoine, bords du lac de Kastoria, 1917, août,
E. Puech, Simon. — Chalcidique, S. du lac Bechikgoel, vallée de la
Kodza-dère, Dr Vittenet, 1917, août.
Fam. BITTAC1DÆ.
Bittacus italicus Müll. — Macédoine. Fiorina, Pbarm. Marcelet, 1917,
fin juillet.
RHAPHIDIOPTERA.
Fam. RHAPHIDIDÆ.
Rhaphidia ophiopsis L. — Macédoine , Fiorina , Lieutenant Cohen, 1918,
juin. — Verria, 1918, mai. — Zemlak (S. du lac Prespa), Laborde,
1918, juin. — S. de Monastir, Holéven, Infirmier Bunico , 1917, juillet.
— Albanie, env. de Koritza, E. Jupille et Victor Odezène, 1918, juin. —
Zelova, près Fiorina, Dr Robin, 1918, juin. — Kastoria, 1919. — Fio-
rina, Lieutenant Cohen, 1918.
Rhaphidia flavipes Stein. — Macédoine, Holéven, S. de Monastir,
Dr Bivet , 1918, juin. — Zemlak ( S. du lac Prespa) , Laborde , 1918, juin.
— Fiorina, Miloche Inkowitch, 1919. — Camp de Grosetti (ait. 800 m.,
5 kil. 0. de Fiorina), Capitaine Magdelaine, 1918, mai.
Rhaphidia microstigma Stein. — Macédoine, 1916-1918.
Rhaphidia granulifera nov. sp. — Macédoine, Armée d’Orient, 1916-
1918.
PSOCOPTERA.
Fam. PSOCIDÆ
Amphigerontia fasciata F. — Macédoine, Fiorina, H. Marcelet, 1917,
juillet. *
— 88
PLECOPTERA.
Fam. perlidæ.
Perla marginata Panz. — Macédoine, Dr Rivet, 1918. — Verria, 1918,
mai. — Yodena , Sergent Gandela , 1918, juillet. — Albanie (S. de Pogra-
dec, 1,000 m. d’alt. ), Lieutenant Bernot, 1918, mai.
Isoperla rivulorum Pict. — Rég. d’Iven et ravins de la cote 1622, S. E.
de Monastir, Dr Vergine, 1917, mai. — Env. deSalonique, Région du
mont du Prophète Elie (786 m. d’alt.), Dr A. Berton, 1918, avril, mai.
Fam. tæniopterygidæ.
Tœniopteryx Beali nov. sp. — Macédoine, Mayadag (S. de Guevgueli),
Pharm. Beal, 1918, mai.
EPHEMEROPTERA.
Fam. EPHEMERIDÆ.
Ephemera vulgata L. — Macédoine, Yodena, Dr Stanislas, 1917, août.
Ephemera glaucops Pict. — Macédoine, Ostrovo (0. de Vodena),
Dr Rivet, 1916, août.
Fam. BÆTIDÆ.
Cloeon dipterum L. — Camp de Zeitenlik, près Salonique, Dr Rivet,
1917, août. — Env. de Salonique, Région du mont du Prophète Elie
(788 m. d’alt.), Dr A. Berton 1918. — Rég. d’Iven et ravins de la cote
1622 (S.-E. de Monastir), Dr Vergne, 1917, mai. — Bach et Brod, sur
la Cerna (S.-E. de Monastir), Dr Le Faucheux, 1917, août. — Macédoine,
Verria, Dr Provotelle, 1917, juillet. — S. E. du Venidjé, Vardar, Plati,
Dr Provotelle, 1917, juillet, septembre. — Ostrovo (0. de Vodena),
Dr Rivet, 1916, août-septembre,
Bætis binoculatus L. — - Golfe de Corinthe, Starovo, près Itéa, Pharm.
Durand, 1918, juillet. — Macédoine, Vodena, Dr Rivet, 1 916, juillet.
Fam. ECDYONURIDÆ.
Ecdyonurus forcipula Pict. — Macédoine, Zelova, près Florina, 1918,
mai. — Camp Grossetti (ail. 800 m.); 5 kil. 0. de Florina, Capitaine
Magdelaine, 1918, mai. — Région du lac Prespa, Miloche Jukowitch,
1919. — S. E. du Yenidjé. — Vardar, Plati, Dr Provotelle, 1917, juillet.
— 89 —
— Env. de Salonique, région du mont du Prophète Élie (786 m. d’alt.),
Dr A. Berton, 1918.
TRICHOPTERA.
Fam. limnophilidæ.
Limnophilus Jlavicornis F. — Salonique, projecteur d’Armankeuy,
R. Bresson, 1917.
Limnophilus lunatus Gurt. — Macédoine, Holéven, S. de Monastir,
Dr Rivet, 1918, juin. — Salonique, projecteur d’Armankeuy, R. Bresson,
1917, octobre.
Limnophilus griseus L. — Macédoine, Excissou (0. du lac Ostrovo),
1918, mai.
Limnophilus vittatus F. — Rég. d’Irven et ravins de la cote iis 2 (S. E.
de Monastir), Dr Vergne, 1917, mai.
Limnophilus decipiens Kol. — Camp de Zeiteniik, près Salonique,
Dr Rivet, 1917, octobre.
Limnophilus Henyeri nov. sp. — Albanie, env. de Koritza, Dr Henyer,
1918. avril.
Stenophylax aduncus nov. sp. — Env. de Salonique, région du mont du
Prophète Elie (786 m. d’alt.), Dr A. Berton, 1918, avril-juin. — Salo-
nique, projecteur d’Armankeuy, R. Bresson, 1917, novembre.
Micropterna Jissa Mac Lachl. — Salonique, projecteur d’Armankeuy,
R. Bresson 1917, novembre.
Micropterna nycterobia Mac Lachl. — Env. de Salonique, région du
mont du Prophète Elie (786 m. d’alt.), Dr A. Berton, avril-mai.
Fam. SERICOSTOMIDÆ.
Notidobia ciliaris L. — Macédoine. Camp Grossetti (ait. 800 m.), 5 kil.
0. de Florina, Capitaine Magdelaine, 1918, mai.
Fam. PHILOPOTAMIDÆ.
Wormaldia sp.? 9. — Ghalcidique, Vassilica, Dr Rivet, 1916, juin,
juillet.
Fam. polycentropidæ.
Ecnotnus tenellus Ramb. — Macédoine, Ostrovo (S. de Vodena),
Dr Rivet , 1916, août , septembre.
Fam. hydropsychidæ.
Hydropsyche instabilis Gurt. — Brod et Bach sur la Cerna (S. E. de
Monastir), Infirmiers Martinez et Lanoué, 1917, août. — Chalcidique,
Vassilica, Dr Bivet, 1916, juin, juillet.
Hydropsyche emarginata nov. sp. — S. de Monastir, Holéven, Infirmier
Bunico, 1917, juillet. — Région d’Iven et ravins de la cote 1&22 (S. E.
de Monastir), Dr Vergne, 1917, mai.
Hydropsyche protecla nov. sp. — Chalcidique, Vassilica. Dr Rivet, 1912,
juin-juillet.
Fam. leptoceridæ.
Mystacides azurea L. — Macédoine, Ostrovo (0. de Vodena), Dr Rivet,
1917, août, septembre. — Mytilène, Dr Landreu, 1917, avril.
Œcetis furva Raflnb. — Macédoine, Ostrovo (0. de Vodena), Dr Rivet,
1917, août, septembre.
( A suivre. )
— 91
Descriptions de Diptères nouveaux,
pak M. le Dr J. Villeneuve.
1. Pegomyia indigens nov. sp. C?.
Espèce de 4 millim. 5 , ayant les palpes entièrement noirs ainsi que les
antennes dont le chète est nu, les yeux joints, orbites et gènes blanches,
celles-ci à reflet noirâtre, front saillant. Thorax à 3 bandes noires, prenant,
suivant la lumière, un aspect blanchâtre où se détache mieux la bande mé-
diane et s’évanouissent les bandes latérales. Scutellum à reflet noirâtre
total ou partiel. Abdomen gris brun, déprimé, renflé à l’extrémité, avec
les lames ovales du 5” slernite saillantes et noirâtres ; une étroite bande noire ,
médio-dorsale sur toute la longueur de l’abdomen. Pattes noires , genoux
et tibias jaunes. Ailes ocracées ainsi que les cuillerons qui sont égaux;
balanciers jaunes. Pas d’épine costale , nervures III et IV parallèles , trans-
verse postérieure presque droite.
Chétotaxie : Thorax ayant 3 soies dorsocentrales ; poils acrosticaux très
rapprochés, irréguliers; pas de soie préalaire. Poils sétiformes marginaux
de l’abdomen plus développés dorso-latéralement. Pattes : tibias antérieurs
ayant une courte soie médiane ; tibias intermédiaires avec de courtes soies
postérieures, à savoir une plus externe, 2 plus internes; tibias postérieurs
avec 2 soies antéro-externes , 3-4 postéro-externes et 2 postérieures dont
l’une supérieure est ordinaire et l’autre, à peu près médiane, est longue
et robuste. Quant aux fémurs postérieurs, ils ont, en dessous, une rangée
externe de soies qui deviennent longues dans la moitié distale et , sur le
bord interne , quelques soies éparses de longueur moyenne.
Hautes-Alpes : Col du Lautaret : un mâle pris en juillet; dans ma col-
lection.
2. Ghirosia alpicola nov. sp. c?.
Robuste; d’un gris clair uniforme, l'abdomen oblong très déprimé,
l’aile ciliée le long de la côte jusqu’au delà de l’épine costale qui est très
développée; les soies du corps toutes longues et robustes.
Bande frontale rouge en avant, noirâtre en arrière avec 2 soies décus-
sées. Occiput un peu renflé; antennes palpes et pattes noirs, les premières
— 92 —
couvrant à peu près tout le clypéus , ayant le chète épaissi à son origine
seulement, pubescent.
Ailes et cuillerons ocracés ; balanciers jaunes.
Griffes des tarses tronquées et longues pelotes blanches.
Lames ventrales du 56 sternite abdominal concolores, ovalaires et sail-
lantes.
Chétotaxie : Thorax ayant 3 soies dorsocentrales ,1 + 2 sternopleurales
égales, pas de soies acrosticales différenciées mais deux rangs assez serrés
de poils ras; la soie préalaire aussi longue que les dorsocentrales. Les
3 derniers segments abdominaux bordés de soies marginales et nantis de
quelques discales dorso-latérales. Pattes : tibias antérieurs ayant 1 soie
médiane; bord inférieur des fémurs intermédiaires et postérieurs portant
deux rangées de soies un peu distantes; tibias intermédiaires avec 1 soie
antéro-interne et 2 postéro-internes , courtes, 2 soies antéro-externes
et 2 postéro-externes , longues; tibias postérieurs avec 3 soies antéro-
externes courtes, 3 soies postéro-externes et 3 postérieures longues.
Taille : 5 millimètres environ.
Col du Lautaret : un mâle pris en juillet ; dans ma collection.
3. Chortophila (Phorbia) lactucfæormis nov. sp.
Espèce rappelant, par son port et par sa coloration, Chortophila gnava
Meig. ( lactucae Bouché) à laquelle elle parait alliée. Elle s’en distingue
à première vue par la face la plus saillante d’oii des gènes plus larges que
l’antenne — par la chétotaxie des pattes plus riche en soies — par les ailes
ocracées jaunies à la base. Le thorax à 5 bandes noirâtres, dont les 3 mé-
dianes plus distinctes sont tantôt distantes tantôt séparées par 2 traits gris
très fins qui limitent la bande médiane, rappelle également Ch. octogutlata
Zett.
Face blanchâtre à reflets noirs; bouche aussi saillante que le front;
péristome aussi large que les gènes. Yeux joints. Antennes et palpes noirs.
Corps à pilosité et sétosité longues. Abdomen d’un brun assez sombre,
si l’on porte le regard successivement d’avant en arrière, on voit des bandes
de reflet blanchâtre naître transversalement en arrière des segments, puis
s’avancer en avant, envahir enfin tout le segment, si bien que l’abdomen
en entier, vu d’arrière , est blanc , coupé seulement par une ligne noire
médio-dorsale. Hypopyge non saillant.
Ailes longues, sans épine costale; nervures III et IV avec tendance à
converger à leur extrémité ; transverse postérieure un peu sinueuse , moins
longue que sa distance à la petite transverse. Cuillerons ocracées; balan-
ciers jaunes.
Pattes noires.
— 93 —
Ghétotaxie : Thorax ayant 3 soies dorsocentrales, 1 + 2 soies sterno-
pleurales, 2 paires de faibles soies acrosticales présuturales, soie préalaire
longue et dresse'e. Pattes : tibias antérieurs avec une soie médiane ; pattes
intermédiaires : fémurs, du côté ventral, avec une rangée postérieure de
longues soies dans la moitié basale, tibias ayant 2 rangs de 2 soies sur le
bord postérieur; pattes postérieures : fémurs, du côté ventral, avec une
rangée complète de longues soies sur le bord externe et les mêmes soies
dans la moitié basale du bord interne , tibias ayant 2-3 soies antéro-ex-
ternes, 5 ou 6 soies postéro-externes , 3 ou 5 soies postérieures, 3-4 soies
grêles à la partie supérieure du côté anléro-in terne (des soies moindres se
surajoutant souvent au chiffre normal). Taille : 6 millimètres.
Col du Lautaret : plusieurs mâles pris en juillet; dans ma collection.
h. Chortophila cribrata nov. sp. d.
Un d pris au Lautaret et bien caractérisé par son aspect tant du côté
de la tête que du côté de l’abdomen. La tête est d’un gris blanc, y compris
l’occiput; çelui-ci est fortement renflé dans sa moitié inférieure qui déborde
les yeux et en est séparé par un étroit sillon ; ce sillon fait suite à 1a gout-
tière rougeâtre creusée dans le péristome par la dépression des médians ;
le bord inférieur du péristome est long et dirigé obliquement en haut et
en avant où il aboutit au point d’insertion des grandes vibrisses. Les yeux
sont légèrement séparés par le triangle frontal qui est entièrement rou-
geâtre; les antennes noirâtres sont courtes, dépassant à peine la moitié
du clypéus et pubescentes ainsi que le chète qui est assez long. Palpes
obscurs , très courts.
Thorax d’un brun presque chocolat sans linéation distincte bien qu’à
ilôts grisâtres; scutellum noirâtre.
Abdomen cendré, massif, oblong, plutôt large, subconvexe dorsalement
avec une large bande noire médiane et comme criblé de petits points noirs
à la base des poils et des soies; ventralement, le repli des tergites est sail-
lant de chaque côté et, au milieu, la bande des sternites est très enfoncée.
L’hypopyge est en relief et les lamelles du sternite V s’appliquent sur son
extrémité.
Ailes étroites, d’un gris hyalin, sans épine costale; les nervures jau-
nâtres, les transverses rapprochées, la transverse postérieure droite et
presque perpendiculaire étant plus longue que sa distance à la petite
transverse. Cuillerons blanchâtres; balanciers jaune testacé, à massue
large.
Pattes noires, robustes et courtes.
Ghétotaxie : Thorax ayant 3 soies dorsocentrales, 1 + 1 soies sterno-
pleurales différenciées; acrosticales courtes et piliformes, la soie préalaire
— 94 —
comme les acrosticales. Pattes à soies très petites et graciles; les tibias
postérieurs montrent cependant une soie interne unique plus longue que
les autres et les fémurs correspondants portent une rangée inféro-externe
complète de soies égales , assez longues , quelques soies pareilles à la base
sur le bord inféro-in terne. Taille : 4 millimètres.
Col du Lautaret : un mâle pris en juillet ; dans ma collection.
5. Ghortophila (Phorbia) meridiana nov. sp. d\ 9.
Petite espèce d’environ 3 millimètres, noirâtre, ayant l’abdomen mat,
large, plus court ou à peine aussi long que thorax et scutellum réunis,
déprimé-plan en dessus, fortement renflé en dessous des 2 derniers seg-
ments par la saillie de l’hypopyge et par celle plus accusée, des lobes
robustes du sternite V, convexes et appliqués sur le ventre. Les ailes et les
cuillerons sont d’un gris brunâtre ; les balanciers sont d'un testacé obscur,
à large massue. Les palpes sont obscurs ; les yeux du mâle joints en arrière;
le triangle frontal est noir ou rouge , le front saillant , le clypéus presque
plan et légèrement oblique en bas et en arrière, la bouche étant effacée;
gènes blanches étroites , mais péristome un peu plus large que l’antenne
et parfois rougeâtre; occiput inférieur médiocrement renflé. Les antennes
noires, plus ou moins rougeâtres à la base, cdTivrent les 3/5es du clypéus;
le chète presque nu n’est épaissi qu’à son extrême base.
Thorax laissant distinguer 3 lignes noires sur son fond obscur; vu d’ar-
rière,1 il prend plus ou moins une teinte pruineuse d’un gris clair sur
lequel les lignes noires s’évanouissent parfois ou, au contraire, la ligne noire
médiane se dessine mieux, surtout en arrière de la suture. Scutellum
sombre. Pattes noires.
Chétotaxie : Thorax ayant 3 soies dorsocentrale . 1 + 2 soies sternopleu-
rales; acrosticales courtes et la soie préalaire pareille. Pattes à soies très
petites et grêles, de nombre réduit : tibias antérieurs nus, tibias intermé-
diaires avec une soie antérieure et une postérieure, tibias postérieurs avec
1 soie antéro-externe , 2 postéro-externes , 1 postérieure et les fémurs cor-
respondants avec 3-4 soies inféro-externes distales plus développées.
9. Thorax d’un gris* clair sans linéation apparente, scutellum gris
terreux, abdomen d’un gris sombre un peu luisant terminé par un appa-
reil génital lamelleux du type de Chort. humerella Zett. Tête blanchâtre ;
bande médio-frontale large, rougeâtre mais noire en arrière, sans soies
décussées. Ailes hyalines; cuillerons blancs, balanciers plus clairs. Pattes
d’un brun plus ou moins rougeâtre.
Hongrie : un mâle; Cavalière (Var) : 3 c? et une 9 capturés en mai;
dans ma collection.
— 95 —
6. Chortophila (Phorbia) provecta nov. sp. d.
Espèce qui a ia même coloration mais moins sombre , la même tête et
les mêmes antennes que la précédente. Elle est plus robuste , un peu plus
longue ( 3 millim. 5 ) et bien caractérisée par l’énorme saillie du 5* sternite
abdominal chez le mâle. Cette saillie se présente sous la forme d’un pilier
cylindrique perpendiculaire dont l’extrémité libre porte une couronne de
soies noires dans laquelle est enchâssé un mamelon d’un noir brillant;
derrière cette couronne, le pilier porte encore une petite expansion sous
forme d’une lamelle carrée à direction sagittale.
Yeux du mâle contigus en arrière ; péristome de la largeur de l’antenne.
Antennes et palpes noirs. Ailes d’un gris brunâtre ; la transverse posté-
rieure presque droite est égale à sa distance de la petite transverse ou
même, parfois, plus longue; balanciers entièrement jaunes. Pattes d’un
brun rougeâtre, plus clair sur les tarses.
Chétotaxie : Thorax ayant 3 soies dorsocentrales ,1+2 soies sterno-
pleurales; acrosticales peu longues, piliformes et la soie préalaire pareille.
Tibias antérieurs avec une soie médiane; tibias intermédiaires : 1 soie ex-
terne et 2 postérieures ; tibias postérieurs =* 1 : 2 : 2 et leurs fémurs avec
3-4 soies inféro-externes distales plus développées.
Cette espèce a presque tout d’un Pegomyia, genre auquel je l’avais rap-
portée tout d’abord.
Environs de Paris : Meudon , Rambouillet, fin mai-commencement de
juin; plusieurs mâles dans ma collection.
7. Chortophila (Phorbia) cacuminata nov. sp. d.
Jolie espèce d’un gris clair, à tête large et moins haute, marquée par le
grand développement des yeux qui sont longuement joints et ne laissent
libres en avant qu’un étroit triangle frontal occupé par des orbites blanches
aussi larges que la ligne noire médio-frontale. L’aspect de la tête et aussi
le reste du corps rappellent Chort. debilis Stein; mais les cuillerons égaux
et la saillie caractéristique du Ve sternite abdominal chez le d distinguent
à première vue cette espèce nouvelle.
Face argentée, front un peu saillant, gènes à peine de la largeur de
l’antenne, péristome un peu plus large et gris; antennes noires; chète
épaissi à la base, nu; palpes ordinaires, noirs; trompe assez courte et
épaisse, d’un noir mat. Occiput inférieur modérément renflé vers son
attache.
Thorax à 3 bandes noires, distantes, rétro-suturales ; la médiane seule
s’avance d’ordinaire au-devant de la suture, plus ou moins. Abdomen avec
— 96 —
une fine bande noire médio-dorsale. Vue de profil, l’extrémité de l’abdo-
men est épaissi et renflé ventralement au niveau de l’interstice des III* et
IV* tergites ; là , le sternite V se dresse perpendiculairement en courte saillie
conique prolongée en style droit que termine un pinceau de poils courts;
à la base et en arrière de ce style existe un autre style sagittal, à angle
droit avec le premier qui découvre rarement. Ailes d’un gris hyalin;
nerv. III et IV à légère convergence; transverse postérieure un peu si-
nueuse et moins longue que sa distance à la petite transverse. Guillerons
blanchâtres; balanciers entièrement d’un jaune pâle. Pattes noires.
Chétotaxie : Thorax ayant 3 soies dorsocentrales; 1+2 soies sterno-
pleurales très longues; acrosticales fines, développées, moindres que les
dorsocentrales; préalaire comme les acrosticales. Pattes : tibias antérieurs
à 1-2 petites soies médianes; fémurs intermédiaires avec une demi-rangée
basale de soies sur le bord inférieur, les tibias avec une soie antéro-externe ,
1 plus longue soie postéro-externe et 3-4 petites soies postéro-internes ;
fémurs postérieurs avec une rangée complète de soies inféro-externes, les
tibias avec 3-4 petites soies grêles antéro-externes , 7-8 soies plus déve-
loppées postéro-externes, 3-4 longues soies postérieures; de nombreuses
petites soies grêles (10-12 environ) existent sur le bord interne. La ché-
totaxie des pattes varie suivant les individus.
Taille : 4 millim. 5 environ.
Vichy : 3 mâles pris en mai; dans ma collection.
8. Chortophila (Phorbia) cilicrura Rond. var.
Je possède la variété indiquée par Stein ( Die Anlhomyiden Europas,
p. 181). Mes exemplaires mâles ont la face rougeâtre ainsi que le triangle
frontal (probablement immatures), l’abdomen oblong ovalaire, les tibias
postérieurs n’ayant du côté interne, et vers la partie supérieure seulement,
qu’un nombre variable (de 4 à 10) petites soies assez inégales. Mais je
tiens Chortophila florilega Meade, Schnabl, pour une bonne espèce, très
constante , et j’incline naturellement à faire de la variété précitée une va-
riété de Ch. florilega. Pour ramener Ch. florilega à Ch. cilicrura, il faudrait
appuyer cette opinion sur des pièces génitales identiques et tel n’est pas
le cas, semble-t-il.
— 97 —
Undescribed Crane-Flies in the Paris National Muséum
(Tipulidæ, Diptera) : Part IV, Asiatig Species
(Continuel) ,
\
by Charles P. Alexander,
Ph. D., Urbana, I1L, U. S. A.
SuBFAMILY TIPIJLIXÆ.
Tribe TIPULINI.
Genus Pselliophora Osten Sacken.
Pselliophora gloria nov. sp.
General coloration black; abdominal segments two and three reddish
orange; wings with the basal three-fifths dark brown, the distal two-fiflhs
conspicuously bright yellow; legs black, the posterior and middle tibiae
with diffuse, yellowish, basal rings.
Female. — Length about 3o mm.; wing, 23.3 mm.
Rostrum and paipi black. Antennal scape black, the flagellum broken.
Head deep velvety black.
Thorax entirely deep velvety black. Haltères dark brown, the knobs
black. Legs with the coxae and trochanters velvety black; femora dark
brownish black, the posterior femora deep black; tibiae dark brown, the
tips darker; a broad (2.2 mm.) but ill-defined yellowish band on poste-
rior tibiae near base; on mid-tibiae very narrow but évident; on anterior
tibia represented only by a pale tinge on the inner side of tibia; tarsi
black. Wings with the basal three-fifths dark brown, the apical two-
fifths conspicuously and abruptly bright yellow, this including the base
of cell ist R 1 , the distal ends of cells R, M and Cu and ail of the cells
beyond the cord except the stigmal area in the end of cell ist Ri and the
broad basal portion of cell R 2 , continued as a seam along vein R 3 , the
deflection of 2C+ 5 and r-m; faint brown clouds acioss cell ist M 2 and
in cells M and Cu 1 ; the brown area is uniformly dark except for pale
Müséum. — XXIX. 7
\
— 98 —
streaks near midlength of cells R and M and near the outer end of cell
ist A; seams along veins 2 nd A, Cuj , C112 and the wing-axil even darker;
veins similar in color to lhe areas traversed. Yenation : Cell M 1 nar-
rowly sessile; m-cu conspicuous.
Abdomen velvety black; segments two and three; except the narrow
posterior margin of sternite three and a very narrow basal ring on tergite
four deep reddish orange; ovipositor black, the valves acicular.
Habitat. — French Indo-China.
Holotype, 9, Sébang-hien R. ( Si-bang-hieng or Sé-bang-han) , Cam-
bodia, 1878 (Harmand); collector’s number 1212.
Type in the collection of the Paris National Muséum.
Pselliophora gloria is one of the largest and most beautiful species of
the genus thus far discovered. It resembles P. ctenophorina Ried. (For-
mosa) and P. speciosa Edw. (Assam) in the coloration of its body but the
wing-pattern is very distinct from that of any described species of lhe
genus. Compared with a paratypical female of ctenophorina in the writer’s
collection, the présent species is seen to bave the tibial rings yellowish
instead of snowy wbite and the red of the abdomen includes only seg-
ments two and three, in ctenophorina including tergites two to four and
sternites two to five.
Pselliophora harmandi nov. sp.
General coloration fulvous orange; femora obscure yellow, the tips
scarcely darkened; tibiae dark brown, the bases broadly yellow; wings
deep yellow; the tip and axil conspicuously dark brown; abdomen with
the caudal margin of tergite two and the basal half sternite seven black,
male hypopygium with the latéral lobes of the ninth tergite obtusely
truncated; eighth sternite with a conspicuous médian lobe.
Male. — Length, 17-17.5 mm.; wing, 16-16. 5 mm.
Female. — Length, 21 mm.; wing, 18 mm.
Head entirely fulvous orange; terminal segment of palpus brown.
Antennae orange, the flabellations of the male antennae beyond the first
flagellar segment dark brownish black. The antennae of the female are
entirely orange.
Thorax entirely dark fulvous orange. Haltères orange-brown. Legs
with the coxae and trochanters fulvous orange; femora obscure yellow,
the tip very slightly infuscated tibiae dark brown, the base broadly
obscure yellow, on the hind legs ibis color including more than the basal
third; tarsi dark brown. Wings deep yellow, the tip beyond the cord
dark brown , this including the stigmal spot which occupies the outer end
— 99 —
of cell ist Ri and ail of cell a nd Ri ; cells Ru , R 3 , R 5 , M 1 , and Ma
and M3 are entirely dark; cell ist Ma is dark except the extreme base;
the distal half of cell Cui is also dark; in some specimens the yeilow
includes ail of cell Cui and the base of il/3 ; a paler brown cloud at the
end of vein ist A in cells Cu and ist A; wing-axil in cell and A conspi-
cuousiy dark brown; veins conforming in color to the membrane. Vena-
tion: Cell Mi broadly sessile.
Abdomen fulvous orange ; caudal margin of tergite two and the basal
half of sternite seven conspiscuously blackened; hypopygium obscure
orange, the apices of the scleriles and the appendages darkened. Male
hypopygium withthe ninth tergite deeply emarginate. the lobes black-
eued, very short, their apices obtusely truncated, the mesal margin of
these lobes glabrous and densely pilled, the latéral margins setiferous;
médian area of the emarginalion with a small, hlunt, médian lobe that
is obscure orange. Eighth sternite bearing a conspicuous, fool-shaped
médian lobe tliat juls caudad, the apical and latéral margins densely set
with erect hlack hairs, the médian ventral area filled wilh a pale mem-
brane.
In the female, the characters are as in the male exrept as follows :
Cell Mi narrowly sessile, base ôf oviposilor sliiny black, the valves horn-
colored.
Habitat — French Indo-China.
Holotype, d\ Sébang-hien 11. (Si-bang-hieng or Sé-bang-ban), Cam-
bodia, 1878 (Harmand); collectons number 1211.
Allotopotype, 9.
Paratopotype, ç?.
Type in the collection of the Paris National Muséum.
This beautiful crane-fly is named in honor in honor of Dr. Harmand ,
the noted explorer.
Pselliophora flavostigma nov. sp.
Female. — Lenglh, 19 mm.; wing, 17 mm.
Closely related to P. harmandi, differing as follows :
Legs with the fémoral lips narrowly but conspicuously blackened;
tibiae black with a narrow, obscure whitish ring near the base, poorly
defined on the inner surface; middle and fore legs broken. Wings yeilow,
the stigma yeilow, this including cell ist R\ and the base of and R 1 , the
color deeper than that of the remainder of the wing-surface ; anal angle
of wing not at ail darkened. No black bands on tergite two or sternite
seven.
Habitat, — French Indo-China.
7-
Hoiotype, 9, SébanghienR. ( Si-bang-hieng or Sé-bang-han), Cam-
bodia, 1878 (Harmand); collectons number 1211.
Type in tbe collection of the Paris National Muséum.
This species ressembles a large and higbly colored P. compedita (Wied.)
but is more closely allied to P. harmandi
Genüs Tipulodina. Enderlein.
Tipulodina micracantha nov. sp.
Male. — Length, 20 mm.; wing, 16 mm.
Related to T. pedata (Wied.) of Java, differing as follows :
Frontal prolongation of the head dark brown îaterally. Antennae
with the basal enlargements of the flagellar segments more conspicuous.
Lateraly praescutal stripe distinct; médian praescutal stripe with a black
capillary line that is indicated only at the extreme cephalic end. Femora
pale brown, ths apex broadlv pale, tbe tips scarcely darkened as in pédala.
Wings with a brown cloud in cell M as in the pedata group; this smaller
than in pedata; cell R5 clear, the brown apical clouding confined to cells
i?2 and R 3; narrow but conspicuous brown seams along the cord, ouler
end of cell ist A/2 and the veins issuing from cell îsl Ma. Venation : cell
ist Ma very high, the basal deflection of Cui at about one-lhird its length;
cell Mi very short; vein and A comparatively short and straight. Abdo-
minal tergites two to four pale yellowish brown with a narrow, subter-
minal brownish black ring, the extreme margin conspicuously pale;
tergites five to seven similar but with a médian brownish black longi-
tudinal line, the pale caudal margins very conspicuous; tergite eight
narrow, black; bypopygium pale; sternites yellowish white. Maie hypo-
pygium with the caudal margin of the tergite more heavily chitinized.
Pleural hook comparatively very small, broadbased, the chitinized portion
straight, the tip hlunt and narrowly blackened; possibly with the extreme
tip hroken in the unique type. Eighth sternite projecting caudad as in
T. pedata.
Habitai. — French IndoChina.
Hoiotype, d\ Baria, Cochin-China, 1911 (Dr. Vauthier).
Type in the collection of the Paris National Muséum.
Tipulodina scimitar nov. sp.
Male. ■ — Length, 19 mm.; wing, i4 mm.
Related to T. pedata (Wied.) of Java, differing as follows ;
Mesonotum iight grey with three conspicuous dark brown stripes, the
— 101 —
médian tripe narrowly divided by a stili darker capillary vitta; postnotum
conspicuously pruinose, heavily infascated medially. Pleura lighl grey
pruinose. Legs with a pale, subterminal fémoral ring, the tips narrowly
blackened; white tibial ring about twice the black tip. Wings with a
brown cloud in cell M at in the pedata group; cell Rô largely clear; cell
ist M2 with the basal deflection of Cu\ before midlenglb; cell M\ shallow;
vein and A much shorter than in pedata. Basal abdominal tergite dark
brown, grey laterallv; remaining tergites uniformly yellowish brown,
the subterminal segments feebly darkened ; latéral margin of tergites
broadly testaceous; caudal margins of tergites not pale; sternites whitish
testaceous. Male hypopygium as in T. pedata. Ninth tergite with the
caudal margin very narrow, not conspicuously chitinized. Pleural hook
somewhat as in pedata but more slender, decussate just beyond midlength ,
the long, acute tips blackened and smooth; a conspicuous fringe of hair
on mesal side at base , these hairs shorter and less abundant on the latéral
face and farther distad, beyond the point of décussation, lacking or practi-
cally so.
Habitat. — Burma.
Holotype, d*. Rangoon, 1902 (J. Glaine).
Type in the collection of the Paris National Muséum.
Genüs Ti pula Linnæus.
Tipula hypopygialis nov. sp.
General coloration orange ; head and terminal two segments of abdomen
black; wings broad, dark brown; cell ist .¥2 comparatively small ; male
hypopygium large but simple iu structure.
Male. — Lenglh about 17-18 mm.; wing, 22—23 mm.
Middle leg, fémur, 12 mm.; tibia, 11,6 mm, hind leg, fémur,
12.3 mm.; tibia, 12.8 mm.
Head, including the frontal prolongation, mouthparts and pal pi, black.
Antennae with the first scapal segment black, the second segment orange;
flageilum broken.
Prothorax and mesothorax entirely orange. Haltères black, the base
of the stem narrowly orange. Legs with the coxae and trochanters orange ;
remainder of the legs brownish black; legs long and slender. Wings
broad , uniformly suffused with dark brown , cell Sc and the stigma still
darker brown; veins dark brown. Yenation : Sc-2 ending before the fork
of Rs, Sci lacking; Rs more than twice i?2 + s, arcuated at origin; Æ2+3
a little longer than R-2 alone; distal section of R2 preserved; deflection of
Ru+ 5 very short; cell ist M-2 small, pentagonal; petiole of cell Mi mode-
rately long, about equal to or a Utile shorter than the 2iid section of
M2+1; m-Cu very conspicuous, near raidlength of cell ist M2.
Addomen orange , tergites eight and nine and the posterior margin of
seven black; sterniles eight and nine black. Male hypopygium large but
of simple organization ; ninth tergile trans verse, terminating in a small,
conical, médian lobe. Pleurites sligthtly projecling, clotbed with abund-
ant very long, black setae; pleural appendages appearing as slender chi-
nitized arm s, directed caudad and bearing spiner near their tips.
Habitat. — Southwest China.
Holotype, d\ Province of Kouy-Tchéou (Kwei-chow), 1910 (Père
Cavalerie ).
Paratopotype, a fragmentary cf.
Type in the collection of the Paris National Muséum.
Tipula hypopygialis is related to T. mdanomera Wàlk. (Népal) from
which it differs chiefly in the large size and dark brown wings.
Tipula obliterata nov. sp.
General coloration velvely black; abdominal segments two to four
orange, wings wilh a falnt brown linge, the stigma darker; terminal
section of Rj, enlirely atrophied.
Male. — Lenglli, 9 mm., wing, i3.8 mm.
Roslrum, palpi, antennae and head velvetv black.
Thorax velvetv black, the mesonotal praescutum wilh indications of
four faintly grayish stripes. Halleres dark brown, the extreme bases
indistinctly pale. Legs brownish black. Wings with a faint brown
tinge; stigma oval, darker brown; veins slill darker brown. Venation :
R-2+i weakly angulate near midlength; entire distal section of Ri alro-
phied; peliole of cell M\ approximalely one-half the cell.
Abdomen wilh the first segment dark brown, the caudal margin of the
tergile narrowly orange; segments two to four, the latéral margin of ter-
gite five, and more tlian the basal half of sternite five fiery orange;
remainder of abdomen velvely black. Male hypopygium of simple struc-
ture as in melanomera group. Ninth tergite transverse with a broad,
shallow, médian nolch, in the base of which is a microscopie looth;
caudal margin of the tergile highly polished and glabrous , the remainder
of lhe surface with conspicuous setiferous punctures.
Habitat. — East Thibet.
Holotype, d*,Moupin, 1870 (Père David).
— 103 —
Type in the collection of the Paris National Muséum.
Tipula oblilerata belongs to the group of T. melanomera Walk. In its
general appearance it closely resembles T. holoserica ( Mats. ) and T. nifi-
zona Edw. , but has the terminal section of Ri atrophied as in T. cinerei-
frons Meij. , an otherwise very different fly.
104 —
Les Clâvagelles et Arrosoies de la mer Roüge
(d’après LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR LE Dr JoUSSEAUME ),
par M. Ed. Lamy.
Les Clavagellidœ , ou Entosiphonacea de M. Wm. H. Dali (1895, Tert.
Fauna Florida, p. 534), qui se rapprochent des Analinacea par leurs prin-
cipaux caractères anatomiques, ainsi que par la structure de leurs valves
nacrées, s’en distinguent par la formation d’un tube calcaire qui peut
inclure dans sa substance soit une seule valve , soit les deux.
Dans les deux sous-familles des Bi'yopinœ et des Clavagellinœ , une des
valves, la droite, est libre, tandis que la gauche est empâtée dans le tube.
Les Bryopinæ sont des espèces perforantes chez lesquelles l’extrémité anté-
rieure ou inférieure du tube est simple avec une petite fissure centrale.
Les Clavagellinœ, qui comprennent presque exclusivement des espèces fos-
siles, sont des formes arénicoles qui se distinguent des Briopinœ par la
présence de tubules à cette extrémité antérieure ou inférieure du tube.
Dans la sous-famille des Penicillinœ, qui a pour type le genre arénicole
Brechites, les deux valves de la coquille sont empâtées dans les parois du
tube, dont la base est ornée de tubules rayonnants.
Bryopa adenensis Jousseaume.
Chez les Ciavagelles l'animal est enfermé à l’intérieur d’une loge dans
les rochers : son test est composé de deux valves et d’un tube.
Le tube est cylindrique ou plutôt a une section en forme de 8. A son ex-
trémité postérieure ou supérieure, qui est simple ou évasée en entonnoir,
il est parfois (Bryopa s. sir.) muni de manchettes extérieures ondulées.
L'extrémité antérieure ou inférieure, engagée dans le substratum, se dilate
en une poche ovalaire ou quadrangulaire, qui tapisse plus ou moins partiel-
lement d’une couche testacée la cavité habitée par l’animal.
Les deux valves sont inégales : la valve gauche, plus petite, est soudée
au tube et complètement immobile ; la valve droite, plus grande, est libre
à l’intérieur du tube.
Le Dr Joussseaume donne, dans ses notes manuscrites, la description de
quatre espèces de Bryopa de la mer Rouge, qui sont représentées dans sa
collection par un assez grand nombre d’échantillons. Aucun de ceux-ci ne
montre de manchettes à l’extrémité postérieure ou supérieure et, en raison
de cette absence, il semble que ces espèces doivent plutôt être rapportées
au sous-genre Dacosta Gray, i858, qui a pour type B. australis Souwerby
(1829, Cat. Slutchbury’s Sh., App.,pl. I, fig. 1) d’Australie.
La séparation de ces quatre espèces ne paraît d’ailleurs avoir été basée
que sur des caractères individuels qui sont eux-mêmes la conséquence des
circonstances accidentelles d’habitat.
Le nom seul de Clavagella adenensis ayant été publié (1888, Mém. Soc.
Zool. France, I, p. 197), c’est sous cette appellation spécifique qu’on peut
provisoirement réunir ces formes, en admettant quelles soient réellement
distinctes du B. australis.
Dans ses notes manuscrites , le Dr Jousseaume complète ainsi la descrip-
tion du Bryopa adenensis (l) :
ffDans cette espèce (long. i3 mm., larg. 11 à xk mm.), dont j’ai ren-
contré quelques individus en place, la valve gauche est aussi étendue que
la droite : elle adhère au corps dans lequel elle est logée et s’arrête à la
base du siphon dans la moitié de son pourtour en formant un bourrelet
qui décrit une double courbure : le siphon, assez large, en forme de 8, ne
dépasse pas en longueur 3o mm. chez les individus que j’ai observés ; il
est en général peu saillant et à bord peu dilaté, mais, comme la longueur
de la collerette dépend surtout de l’habitat, je n’attache aucune importance
à ces deux caractères.
rrHab. — Aden, Djibouti : vivant dans les madrépores et autres polypiers»
(D'J.).
Il décrit ensuite trois autres espèces :
Briopa socialis Jousseaume mss.
« Testæ valva dextra subquadrato-ovalis , arcuata, extus transverse rugoso
plicata et irregulariter striata ; epitesta caduca , ternis , Jlavido-cinere a ; intus
nitens alba ; vagina alta, later aliter compressa , Jimbriala , Jimbria expansa,
intus costis oppositis duabus armala.
«Dim. : haut. 10 mm.; larg. i4 mm., 5.
«Cette espèce se distingue facilement de la précédente et de la suivante
par sa taille plus petite, par sa valve droite toujours plus large au sommet,
qui est moins anguleux, et par son fourreau qui, toujours élevé au-dessus
de la roche, se termine par une manchette dilatée et frangée ; il est déprimé
latéralement et divisé intérieurement en deux parties par deux côtes opposées
qui donnent à l’ouverture l’aspect d’un 8.
« Hab. — Aden, Djibouti : vivant en société sur le même pied de madré-
W II est à noter que j’ai dû modifier dans toutes ces descriptions du Dr Jous-
seaume la terminologie qu’il employait, car il prenait la valve libre* pour la gauche
et la valve adhérente pour la droite, alors que c’est en-réalité le contraire.
— 106 —
ports morts depuis longtemps; du reste, il est rare de rencontrer des
individus isolés parmi les espèces du genre Bryopa » (Dr J.).
Bryopa senilis Jousseaume mss.
cr Testa grandis, valva dextra irregulariter ovalis, extus rugoso-plicata et
striata, intus nitens margaritacea ; vagina ampla subdepressa, apertura ovalis
constricta.
trDim. : haut. 38 mm., larg. 26 mm.
ff Cette espèce très adulte, qui est beaucoup plus grande que les précé-
dentes et dont je n’ai pas trouvé de jeunes individus, pourrait bien n’être
qu’un vieil individu de B. adenensis : tant qu’on ne connaîtra pas la marche
que suivent ces animaux dans le développement de leur coquille, il sera
difficile d’avoir une idée nette et précise du genre Bryopa.
« Hab. — Aden, où je n’ai trouvé qu’un seul individu dans un fragment
de récif madréporique» (l)r J.).
Bryopa astrœicola Jousseaume mss.
tf Testæ valva dextra ovalis, extus transver sim rugoso-striata et longiludina-
liter rugoso-costata , intus concava nitens, plicis rugosis inlerruptis costata.
ffDim. : long. 20 inm., larg. 1 1 mm.
ff Cette coquille, de forme ovale, a les bords plus repliés que dans les
autres espèces et sa cavité plus profonde ; elle se distingue surtout par sa
forme allongée et étroite, par le peu de dilatation de son extrémité anté-
rieure, qui est à peine plus large que la postérieure, et par l’existence de
côtes longitudinales assez saillantes qui correspondent aux intervalles des
cloisons de 1 Aslræa, dans laquelle elle vit; la face interne est également
tourmentée ; des côtes interrompues forment à la surface des rugosités
irrégulières et disséminées sans ordre; quant au siphon, que je n’ai pas
vu entier, il ressemble à celui de l’espèce précédente, mais il est beaucoup
plus étroit et plus court.
ffHab. — Aden : vivant dans les Astrœa* (Dr J.).
Brechites (Warnea) vaginifer Lamarck.
Pour la coquille connue sous le nom d’Arrosoir, dont Linné (1758, Syst.
Nat., ed. X, p. 788) faisait une Serpule (Serpula pénis), Bruguière a insti-
tué en 1792 ( Encycl . Mélhod., Vers, I, p. 126) un genre distinct sous
l’appellation de Penicillus, que Lamarck a remplacée en 1818 ( Anim . s.
vert., V, p. 428) par celle d ' Aspergillum ; mais ces deux noms sont posté-
rieurs à celui de Brechites proposé dès 1770 par Guetlard ( Mém . Sc. Arts ,
III, p. i54).
Dans les espèces de ce genre l’extrémité supérieure ou siphonale du tube
est ouverte, et dans la forme de la mer Rouge, qui est le B. vaginifer
107 —
Lamarck, type du sous-genre Warnea Gray, i858, elle porte six à huit
manchettes foliacées.
Vers l’extrémité inférieure, qui est fermée par un disque muni de petits
tubules, au moyen desquels l’animal paraît se fixer dans le sable, on
observe une petite coquille bivalve dont le contour est soudé dans l’épais-
seur de la paroi du tube.
Le Dr Jousseaume fait, dans ses notes manuscrites, les remarques sui-
vantes , à propos de ce B. vaginifer :
tfHab. — Suez. Sur la plage on en rencontre fréquemment des débris,
mais la coquille renfermant l’animal échappe aux plus minutieuses recher-
ches. Ces curieux Mollusques vivent enfoncés perpendiculairement dans le
sable, l’extrémité criblée de trous en bas et les collerettes au niveau du sol.
Après l'éclosion, l’animal a du, protégé seulement comme tous les autres
Pélécypodes par deux petites valves, parcourir cette période de l’existence
pélagique que l’on a observée pour un très grand nombre de Mollusques (1>
et qui dure jusqu’au moment où, ayant trouvé un endroit propice, ils
s’arrêtent, se fixent et abandonnent leur existence aventureuse pour la vie
sédentaire. Lorsque le jeune Aspergillum rencontre une couche de sable
qui ne découvre jamais et sur laquelle les flots agités de la mer glissent
sans en labourer la superficie , il s’y enfonce et , pour se protéger contre
les éboulements, il s’entoure d’un tube calcaire qu’il secrète. L’étroite ou-
verture de celui-ci, bordée par la collerette qui se trouve au niveau du sol,
s’harmonise si bien avec les objets environnants que l’œil le mieux exercé
ne peut l’apercevoir au-dessous de la mince couche d’eau qui la recouvre
quelquefois à marée basse. Dans les flaques d’eau que la mer laisse en se
retirant et dans des endroits qui ne découvrent qu’aux grandes marées, un
léger bouillonnement produit par des bulles d’air qui viennent crever à la
surface peut, en attirant l’attention, permettre de découvrir, cachée au
milieu de petites touffes d’herbes marines , l’extrémité ouverte et à peine
saillante de l 'Aspergillum, dont on ne rencontre jamais les exemplaires en
grand nombre» (D1 J.).
W Cette hypothèse du Dr Jousseaume se trouve corroborée par la découverte
du jeune de Humphreyia Strangei Gray (1910, E. A. Smith, Proc. Malac. Soc.
London , IX, p. 2 3).
— 108 —
Une Combretacee nouvelle de Madagascar,
par M. Paul Danguy.
Cette Combrétacée, qui pourrait peut-être rentrer dans le genre Termi-
nalia comme section, mais pour laquelle nous estimons qu’il est préférable
d’établir un genre distinct, Terminaliopsis , est essentiellement caractérisée
par ses fleurs tétramères, généralement unisuées, les fleurs mâles ne ren-
fermant que quatre étamines.
Terminaliopsis tetrandus P. Danguy.
Arbor, ramis cortice rugoso tectis, patulis. Folia petiolata ad apicem ra-
morurn quasi fasciculata, chartacea glaberrima , lucida, supra nitida , obov ata ,
' obtusa brevissime mucronulata , rarius subacuta basi longe atlenuata, margine
laxe repanda, Costa valida nervis secundariis tenuioribus conspicuis, 10-12
jugis, reliquis exilibus laxe reliculatis ; petiolus 6-1 5 mm., limbus 5-g cm.
longus , 3-â,5 latus. Spicæ axillares, ex axillis foliorum sæpe novissime delap-
sorum nascentes, 5-8 cm. longœ , glabrœ. Flores bracteati , injeriores fœminei,
rarissime androgyni, superiores masculi , bracteis ovatis pilosociliatis , citissime
caducis, 1-2 mm.; flores masculi pedicellati exigui, pedicellus filiformis
glaber 2-3 mm. longus; calyx nondum explicalus globosus, deinde quadri-
lobus, sepala extus glabra intus villosa, rotundata obtusa, vix 1 mm., sta-
mina h, lobiscalycis alterna, fllamenlis initio introrsum plicatis, deinde erectis ,
3-ù mm. longis subulatis , glabris, anlheris bilobis ovatis, medio dorso aflixis,
introrsis; flores fœminei 3-â mm. sessiles glabri , calyx adultus rotato cyathi-
formis prof unde quadrilobatus ; sepala ovata extus glabra intus villosa 1 mm. 5;
Stylus glaberrimus, subulalus 3-â mm. truncatus; ovarium inferum turbi-
natum uniloculare biovulatum, ovulis anatropis pendulis, funiculis longiusculis.
Fructus ignotus.
Le Terminaliopsis tetrandus, connu sous le nom vernaculaire de Manta-
diha ou de Tafanala, est un arbre de 20 à 22 mètres, à écorce de 8
à îo millimètres d’épaisseur, grisâtre, finement crevassée, à bois gris
jaunâtre (1). On le trouve dans le massif forestier d’Analamazaotra, Mada-
gascar. M. Thouvenot, n° 35, 1908; n° 5i, décembre 1918.
0) H. Lecomte, Les Bois de la forêt d’Analamazaotra. Challamel, éditeur. Paris,
1923.
— 109
Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTU DE ÎQO'J i lQlÿ
DANS LE MAYOMBE CONGOLAIS,
par M. François Pellegrin.
VI (»>.
Connaraeeœ.
Cnestis (S Ceratocnestis) leucanthoides Pellegrin nov. sp.
Scandens, ramulis fulvo-villosis ,mox glabris. Folia imparipinnata , 1 2-î5-
juga, rachi 3o-35 cm. longa, basi incrassata, tomentosa. Foliola oblonga,
lanceolata basi paullo inæqualia, rotundata, apice attenuata, subacuminala ,
oblusa, subtus opaca, supra nitidula, utrinque setis laxius obtecta, 3,5-
â,5 cm. longa, 10-12 cm. lata. Inflorescenliœ in ramis veteribus ex axillis
foliorum delapsorum orientibus fasciculatæ , racemosæ , tomentosæ , 3-â cm.
longæ. Bracteæ, bracteolæque lineares, tomentosæ, 1,5-2 mm. longœ. Pedi-
celli brèves ( 3-â mm.), apice articulati. Sepala 5, linearia lanceolata, acu-
liuscula, extra villosa, intus glabra, 3 mm. longa, 0,6 mm. lata. Pelala 5 ,
sepalis subæqualia, apice emarginata, glabra. Stamina 10, alterna breviora,
3-2,5 mm. longa, glabra. Carpella 5 , hirsuta. Folliculus elongatus, cylin-
dricus, in processum 2 cm. longum corniformem productus, ruber, velulinus,
setis ± caducis densiusculis obtectus, 3 cm. longus.
Liane à fleurs blanc jaunâtre. Fruits à poils (urticants?) rouges.
Mayombe bayaka : Tchibanga, le 10 juin 1907. (L. T. 1087.)
Du groupe du Cnestis comiculata Lamk., cette plante se distingue net-
tement par les folioles plus nombreuses et velues sur les deux faces (î) et
par les fleurs dont les sépales et les pétales sônt presque égaux. Ce dernier
W Pour les premières parties voir Bull. Mus. de Paris, t. XXVI, p. 654 (1920);
t. XXVII, p. 193 et 444 (1921), t. XXVUI, p. 89 et 3ta (1922).
Baker, Flora of Trop. Africa, I, p. 46 1, dans la description du Cn. corni-
culata, écrit par erreur au sujet des folioles : « both sides quite glabrous»; dans
le type de Lamark la côte est fortement velue.
110 —
caractère rapproche le Cnestis leucanthoides Pellegrin du Cn. leucanlha
(Gilg. msc.) Schellenb. Mais les folioles plus petites et plus nombreuses
sont couvertes de poils raides longs et espacés, sur les deux faces, dans
notre espèce, tandis que l’espèce de Schellenberg a les folioles glabres en
dessus et très velues en dessous. De plus, les rameaux du Cn. leucantha
Schelenb. restent velus, ceux du Cn. leucanthoides Pellegr. deviennent
rapidement glabres. Quant aux fleurs, le n° 2157 de Zenker, numéro cité
dans le diagnose du Cn leucantha Schellenb. n’en porte pas dans l’échan-
tillon que nous possédons au Muséum , et les fruits sont inconnus.
leguminosæ.
Papilionatæ.
Millettia Le Testui Pellegrin nov. sp.
Scandens, ramis velutinis, mox glabris, lenticellosis. Folia 3-juga, i5-
20 cm. longa, rachi fulvo-pilosa ; stipulée brèves, angusle deltoideæ , 3-â mm.
longæ ; foliota lateralia superiora elliptica, vel subobovala, apice abrupte breve
acuminata, obtusa, basi ± rotundata vel oblusa, â,5-g cm. longa, 3-â, 5 cm.
lata , supra glabra, sublus dense adpresse sericea, venulis g-i 2-jugis , subtus
prominulis. Petioluli 2-3 mm. longi , fulvo-villosi ; s tipellœ filiformes, villosæ,
3 mm. longæ. Paniculœ terminales dense rarnosæ, non vel paullo basi foliosœ,
i5 cm. longæ, velutinæ. Bracteæ lineares, aculæ , caducæ. Pedicelli o-i mm.
Flores alborosei, 16 mm. longi. Calycis bracteolæ 2 , suborbiculares , oblusæ,
2-1,5 mm. in diamelro, extra dense purpureo-villosæ , intus glabræ. Calyx
campanulalus , 6 mm. allus, extra porphijro-villosus , intus subglaber, dentibus
à, tubo æquilongis, triangularibus , obtusis, 1,5 mm. altis, superiore latiore
emarginato. Petala glabra : vexilli lamina obovata, paullo carinata, emargi-
nala, basi bicallosa, sagitlala, 12 mm. longa, unguiculo â mm. longo; alæ
oblongæ, falcatæ, basi breviter auriculatæ, transverse rugosæ, unguiculo
5 mm. longo, lamina 8 mm. longa ; carinæ oblongæ , falcatæ , i5mm. longæ.
Stamina monadelpha. Discus calyci adnatus. Ovarium lineare sericeo-villosum ,
apice atlenuatum, â-5 ovulalum; Stylus subglaber. Legumen. . .
Liane à fleurs blanches ± lavées de pourpre.
Galerie forestière de la Nyanga : Mavoundi, 7 octobre 1914 (L. T.
*794)-
Du groupe des Efulgentes Dunn , notre espèce diffère des M. coruscans
Dunn, M. hypolampra Harms, M. Clæssensi de Wild. surtout par les
feuilles à 3-4 paires de folioles, non coriaces, ± obovales à nervation diffé-
rente ; par le port de liane, et non d’arbre; par les panicules, le calice
pourpre soyeux à dents plus courtes , etc. La fleur a l’aspect de celle des
— 111
M. porphyrocalyx Dunn et M. Scott Elliott Duna, mais elle se distingue
par les grandeurs respectives de ses parties et, en outre, les feuilles des
deux espèces sont nettement dissemblables.
Baphia Le Testui Pellegrin sp. nov.
Arbuscula ramosissima, ramulis glabris. Alabaslra acuta. Stipulée lineares,
aculæ, brèves (2 mm.), deciduœ. Petiolus glabratus , apice basique articulatus,
6- 7 mm. longus. Foliorum lamina oblongo-lanceolata , basi rotundata, apice
acuta ± distincte acuminata, utrinque glabra, 3-5 cm. longa, 1,5-%, 5 cm.
lata, nervis lateralibus utrinque ù-5 arcuatis anastomosantïbus , venulis reti-
culalis subtus prominulis. Flores axillares, solilarii , 3 cm. longi. Pedicelli,
2 cm. longi, glahri. Bracteolæ calycis glabratæ, substriatæ, lanceolatœ,
5 mm. longæ , 3 mm. latæ, caducœ. Calyx spathaceus, glaber, 2-2,5 cm.
longus. Vexillum subsessile, oblongum, rolundatum, glabrum, 2,5-3 cm. in
diametro; alæ glabræ, anguste oblongæ, vexillo subœquales; carinœ obtusæ,
alis subœquales , prœter villosum margmem glabræ. Slamina 1 0 , inœqualia ,
glabra , jilamentis ftliformibus 7-16 mm. longis , antheris 2 mm. longis. Ova-
rium villosum, 7-8 ovulatum, apice atlenuatum; Stylus basi villosus, cetera
glabra ; stigma minutum. Legumen. . .
Arbuste très rameux à fleurs très parfumées, à grand étendard très
caduc.
Panga le 19 octobre 191 4 (L. T. i8o4).
Le calice fendu latéralement met le Baphia Le Testui Pellegrin dans la
section Delaria, mais il faut remarquer la chute assez rapide de ce calice
qui se détache annulairement à la base. Dans la clef des espèces de Lesler-
Garland(1), ce B. Le Testui Pellegr. se place au voisinage du B. Schwein-
jurthii Taub., mais en est tout à fait distinct par les feuilles, fleurs, poils. . .
Dans la classification de De Wildeman(2) il est à côté des Baphia bipin-
densis Harms et B. longepedicellata D. W. , mais s’en distingue nettement
parles dimensions des bractées et des fleurs, la pilosité.
W Lester-Garland, A Révision of the genus Baphia DC. ( Journal of Linn.
Society, Botaniq., XLV, 1921, p. 997).
(a) De Wildkman, Note sur des espèces continentales africaines du genre Baphia
( Annales des Sc. naturelles , Botanique, série X, 1, 19191 p. ao3).
— 112 —
Contribution a la flore de la Nouvelle-Calédonie ,
par M. A. Guillaumin.
XL. Plantes recueillies par M. et Mma Le Rat de 1900 À 1910.
(4* SUPPLÉMENT'1).)
Canariellum oleijerum Engl. — Prony (212).
Tephrosia purpurea Pers. — Prony (698), île des Pins ( 182).
Desmodium helerophyllum DG. — Ouen Toro (2051).
D. penlaphyllum Harms = D. textile Vieill. mss. — Yahoué (729), Mont
Mou (379).
Arthroclianthus obovatus Hochr. — Les échantillons n°‘ 118, 454 et 1098
déterminés A. sanguineus doivent être rapportés à cette espèce.
Licania Balansæ Guillaum. — (383 et sans numéro.)
Moorea aquarum Guillaum. — Plaine des Lacs (120, 46o, 636).
Myodocarpus crassifolius Dub. et R. Yig. — (2356).
M. fraxinifolius Rrong. et Gris. — Mont Koghi (2343).
M. lanceolatus Dub. et R. Vig. — Ravin des Pirogues (2625).
Nolhopanax Scopoliæ Harms. — Prise d’eau de la Dombéa (24oo,
sthoo bis).
Alangium Bussyanum Harms. — (769, 1109®), Col d’Amieu (5i).
Psychotria collina Labill. — (672), Bourail (276, 32 1).
Maba parviflora Schltr. — Prony (654).
Diospyros Lecardii Guillaum. — Magenta (532).
D. montana Pancb. et Seb. — Prony (465), Mont Kogbi (556).
Deeringia celosioides R. Br. — Ile des Pins ( 1 14).
Dianella revoluta R. Br. — Mont Dzumac (710).
Orchidacées*
Microstylis taurina Reichb. f. — Poindimié (sans numéro), Mont Koghi
(2931 ), île des Pins (98").
On a signalé en Nouvelle-Calédonie les M. taurina Reichb. f. , polyphylla
Ridl. , plantaginea Steud. — Rheedii Lindl.: le M. polyphylla ne me parait
pas distinct du M. taurina , quant au M. Rheedii, signalé seulement par
W Voir Bull. Mus., 1911, p. 3&9 , 453 , 558; 1 91 a , p. 3g , 91 ; 1 9 1 3 , p. 38o*;
i9‘9> P- 499; 19a0. P-
- 113 —
Jeanneney ( Nouvelle-Calédonie agricole , p» 73, sub. M planlaginea) sans
aucun échantillon d’herbier à l’appui, c’est vraisemblablement une erreur:
en définitive le genre Microstylis ne serait représenté que par le M. taurina.
Liparis disepala Reichb. f. — Nouméa (456).
L. laxa Schltr. — ( 678 , 1 1 1 4 ) Plaine des Lacs ( 455 ).
Dendrobium gracilicaule F. Muell. — Mont Dzumac (419).
D. muricatum Finet. — Saint-Louis , Mont Koghi , Mont Dzumac ( 2767 ).
D. steatoglossum Reichb. f. — Plaine des Lacs (417).
Bulbophyllum hexarhopalos Schltr. — Poindimié (sans numéro).
Pehna neo-caledonica Finet? — La Foa ( 966“).
Eria karicouyensis Schltr. — Rords de la Garicouyé (2934).
Phreatia oubatchensis Schltr. — ( 96 id) , Mont Koghi (88t*).
Phajus grandiflorus Loue. — ( 1 1 1 4 pro parte).
Earina Deplanchei Reichb. f. — Mont Mou (327*).
Calanthe Balansæ Finet. — Garicouyé (2927), Pembaï(896), Mont Mou
(Mm“ Le Rat, 38), Dent de Saint-Vincent (M“e Le Rat, 2 ).
Geodorum pictum Lindl. — Poindimié (sans numéro).
Podochilus Vieillardi Schltr. — (7^4), Poindimié (sans numéro), Mont
Dzumac (714).
Eriaxis rigida Reichb. f. — Mont Dzumac (4io).
Anœclochilus montanus Schltr. — Mont Dzumac (sans numéro), Dent de
Saint-Vincent (629).
Gonatostylis Vieillardi Schltr. — Pic des Sources (967*).
Goodyera discoidea Schltr. — Mont Dzumac (2935), Rouloupari (866),
La Foa (969®).
Thelymitra longifolia Forst. — Mont Dzumac (2928), Mont Mou (327
pro parte).
Microtis æmula Schltr. — (Sans numéro.)
Coilochilus neo-caledonicus Schltr. — (m4c), La Gouvélé (2936),
Mont Mou (Mm® Le Rat, 4i ).
Pteroslylis Bureaviana Schltr. — Caricouyé (2933).
P. curta R. Rr. — (961), Col d’Amieu (48), Dent de Saint-Vincent
(629e).
P. ophioglossa R. Br. — (2932), Col d’Amieu (75), Dent de Saint-
Vincent (629®).
Corysanthes neo-caledonica Schltr. — Mont Koghi (sans numéro).
Liperantus gigas Schltr. — Bouloupari (sans numéro). Mont Dzumac
(?39)-
L. glandulosus Schltr. — Bouloupari (sans numéro), Garicouyé (2929),
Pic des Sources (970).
Caladenia carnea R. Br. = C. alba R. Br. — Mont Mou (327 pro parte).
Habenaria ngoyensis Schltr. — (961e), Mont Koghi (2930), Ile des
Pins (Mm* Le Rat, 91 , 98).
Muséum. — xxix. 8
— 1 14 —
XLL Plantes de collecteurs divers (Suite).
Stereulincées.
Commersonia echinata Ait. — Bultneria caledonica Turcz. (Bull. Soc. nat.
Moscou, 36/i, i863, p. 568) [Perret, 71, in Collection de graines du
Laboratoire de Culture J.
Rhamnacées.
Alphitonia excelsa Reiss. — (Fleury, in Coll. Lab. Culture).
A. xerocarpa Baill. — Bourail (Pennel, i44')i
Légumineuses.
*Medicaffo deriticula Willd. — Nouméa (Pancher), introduit.
Tephrosia purpurea Pers. — Nouvelle-Calédonie (Dpplanche, 542),
Nouméa (Vieillard, 36 1 ; Balansa, 293), Pointe de l’Artillerie (Brous-
miche, 655), montagne de la Tiouaka (Vieillard, 362), Néaria (Cribs,
1170), Thio (Brousmiche. 591), Nouvelle-Calédonie et île des Pins
(Pancher, 798), Lifou (Deplanche, 36 1 ; Thiébaut, 244).
* Zornia diphylla Pers. — Ralade ( Vieillard, 372).
Destnodium Deplanchei Harms == D. stenophyllum Harms non Pampa-
rtini. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, 47), Témala près Gatope (Vieil-
lard, 2 536).
11 semble qu’une faute d'impression se soit glissée dans la diagnose
(in Fedde, Repert., X [191 1], p. i33) et qu’il faille lire * Deplanche, 322»
et non *332».
D. heterophyllum DC. — Yahoué (Cribs, 728).
D. pentaphyllum Harms. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, 23; Ger-
main), Nouméa (Balansa, 3oi, 3oi*), Nouméa, Galope, Wagap (Vieil-
lard, 367), Néaria (Cribs, 1205), Canala (Balansa, 2466), entre Tchiaor
et Potiébo (Balansa, 3333), Toquigna sur la côte ouest (Balansa, 3664),
Bourail ( Balansa, 1 3q3; Pennel, 7, 206), île de Toni et de Nui (Deplanche,
547), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher, 808), Lifou (Thié-
baut, 3/12). v
«N’digri » à Bourail où il est cultivé par les Canaques qui en tirent une
teinture bleue.
*D. iriquetrum DC. — Prony(Bougier, 72).
D. varions Endl. — Bourail (Balansa, 1392).
— 115
Arthroclianthus microbotrys Hochr. — Wagap (Vieillard, ho h).
A. sericeus Hochr. — Poume (Vieillard, 2643: Deplanche, 328).
Nephrodesmus albus Schindl. — Sud-est de la Table Unio (Balansa,
2467).
Clitoria ternatea DG. — Nouvelle-Calédonie (de Pompéry).
*Slrongylodon lucidus Seem. — Lifou (Balansa, 2469).
*Mucuna utilis Wall. Var. à graines noires. — Nouvelle-Calédonie
(Baudoin; à graines blanches , (Pancher, C. 17), Ououbi (Balansa); à
graines brunes (Pancher).
rr Pois mascaten, introduit de la Réunion.
Lablab vulgaris Savi. — Nouvelle-Caledonie (Balansa, 2474; Raoul,
Perret, 5, in Coll. Lab. Culture).
Rhynchosia minima DC. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Baudouin,
Deplanche, 544), Nouméa (Balansa, 3io, 2810), Anse Vata (Brous-
miche, 597), Saint-Vincent (Vieillard, 3y4), Gatope (Deplanche, 33o),
île des Pins (Germain).
C’est à cette espèce qu’il faut rapporter la plante signalée comme R. pha-
seoloides.
Castanospermum australe Cunnin. — Nouvelle-Calédonie (Montrouzier).
Cæsalpinia Ronducella Flem. — Nouvelle-Calédonie (Germain, Perret, 1,
in Coll. Lab. Culture), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher).
C. pulcherrima Sw. — Bourail (de Pompéry).
C. sepiaria Roxb. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard, 397, Brousmiche,
677), Bourail (de Pompéry).
Storckiella Pancheri Baill. — Nouvelle-Calédonie (Raoul), Anse Vata
(Brousmiche), au Nord-Est de Saint-Louis (Balansa, i384), Koé (Balansa,
372 , 1 385).
S. Comptant Bak. f. — Le n° 3328 de Balansa correspond à la description
de cette espèce dont la légitimité me paraît des plus contestables, le même
échantillon présentant des folioles longues de 16 et 2 5 mm.
*Bauhinia variegata L. — Nouméa (Balansa), Bourail (Serv. pénit. 65),
cultivé.
Afzelia bijuga A. Gray = Intsia Mœlibei Vieill. (errore Moeleri, in Ind
Kcw.) ==/. Testardi Pancher, ex Vieill. — Balade (Lahaie, i42i ), Nouvelle
Calédonie et île des Pins (Pancher), île des Pins (Goujon), île Pam (De-
planche, 2 43; Balansa, 3337), Lifou (Balansa, 2456).
Entada scandens Benth. — (Perret, 6, in Coll. Lab. Culture.)
Acacia granulosa Labill. — Ile des Pins (Cribs n5i) « Acacia de
rivière v.
A. spirorbis Labill. — Nouméa (Cribs 720).
Albizzia callistemon Guillaum. et Beauvis. — Uaraï (Balansa, 2453),
Canala (Lecard).
A. Lebbek Benth. — Nouméa (Cribs 718), tr Bois Noir».
8.
— 116 —
Rosacées*
Licania gerontogea Schltr. — Taulé, Poume, Néné (Pancher, i56).
Rhizophoracées.
Crossostyllis biflora Forst. — Pronv (Pancher).
C. grandijlora Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie (Lecard, i63),
Messioncoué (Balansa, 1706), Nakéty (Balansa, 3623).
C. multijlora Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie (Lecard, i63a).
Myrtacées.
Syzygium multipetalum Panch. ex Brong et Gris. — Nouvelle-Calédonie
(Fleury, in Coll. Lab. Culture).
Samydacées.
Casearia Melistaurum DG. — Balade (Lahaie, 1^70).
Rubiacées.
Gardénia lucens Panch. et Seb. — Méa (Houaïlou) [Gribs, 1002].
Sapotacées*
Planchonella Endlicheri Guillaum. — Nouvelle-Calédonie (Boberts, 4).
Ebénacées.
Maba glauca Montr. — Balade (Vieillard, 897).
Diospyros ebenum Kœn. — Ile des Pins (Chalande).
Apocynaeées.
Alyxia laurina Bail!. — Nouvelle-Calédonie (Heckel, 16, in Coll. Lab.
Culture).
Solanacées.
Solanum noumeanum Bitter. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Deplanche,
320), Taulé (Pancher, i43), Gatope (Vieillard, 3o37), vallée du Dothio
(Balansa, 3028), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher„ a65, 6o4).
— 117
Les échantillons suivants : Nouvelle-Calédonie (Deplanche, 322; Bau-
douin), Nouméa (Vieillard, 1027), Bourail (Balansa, 1 345 ), corres-
pondent tout à fait à celui à grandes feuilles recueilli par Éloin et décrit
par Bitter ( Nova Caledonia, Botanique, p. 226). Celui recueilli aux envi-
rons de Nouméa (Balansa, .488) présente les deux types de feuilles, du
reste le collecteur a noté «■ espèce polymorphe».
Cette espèce paraît bien voisine du S. austro-caledonicum.
. 1
AmarantacéeSi
Deeringia celosioides R. Br. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, 206; De-
planche, 4gi), Nakéty (Brousmiche), Gatope (Vieillard, 1071), Nou-
velle-Calédonie et île des Pins (Pancher, 436), île des Pins (Vieillard,
1070, 1071, Germain), Lifou (Balansa, i664).
Bentham ( Flora auslraliensis , V, p. 210) indiquait que cette plante exis-
tait en Nouvelle-Calédonie, mais sans citer aucun collecteur.
Hernandiacées»
Iiernandia cordigera Meissn. — Nouvelle-Calédonie (Fleury, in Coll. Lab.
Culture ).
Euphorbiacèes.
Curcas purgans — Nouvelle-Calédonie (sans indication de collecteur,
in Coll. Lab. Culture), «Pignon d’Inde».
Moracées.
Ficus nilidifolia Bur. — Nouvelle-Calédonie (Fleury, in Coll. Lab.
Culture).
Orchidacées.
Farina Deplanchei Reichb. f. — Près de Saint-Louis (Brousmiche,
989), sommet du Mé Arembo (Cribs, 1191).
Microlis œmula Schltr. — Nouméa (Pancher, Thiébaut, 35 1; Balansa,
727), La Conception (Brousmiche), mont Koghi (Brousmiche), Panom,
près Gatope (Vieillard, 3292), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Mont-
rouzier; Pancher; Vieillard, i3o8), île des Pins (Germain).
Coilochilus neo-caledonicus Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Cribs).
Pterostylis ophioglossa R. Br. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Brous-
miche, 456), entre Pont des Français et la Conception (Balansa, 1723),
Tendea (Cribs, 528), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Deplanche,
161).
— 118 —
Corysanthes neo-caledonica Schltr. — Mont Mou (Balansa, 2928).
Liperanthus gigas Schltr. — Pouébo (Deplanche).
Caladenia carnea R. Br. — Nouvelle-Calédonie (Pancher), mont Koghi
(Balansa, 1722; Brousmiche, 723), Pont des Français (Balansa, 734),
an Nord de la Conception (Balansa, 1725), Balade, Canala, île des Pins
(Vieillard, i325).
Habenaria ngoyensis Schltr. — Prony (Cribs, 52 1), Toughoué (Brous-
miche, 1007).
Amaryllidacées.
Crinum pedunculatum B. Br. — Nouvelle-Calédonie (Pancher), Ferme
modèle (Brousmiche; Balansa, 64g), Bourail (Balansa, 1617), Canala,
(Deplanche, 121; Vieillard, 1 35g ).
Liliacées.
/
Cordyline lerminalis Kunlh. — Thiéta (Cribs, 1274).
Commélinacées.
Gommelina cyanea B. Br. — Bourail (Balansa, 1 36g), île Nou (Mac
Gilliway, i3).
Pandanacées.
Freycinetia graminifolia Solms. — Mont Koghi (Brousmiche, 1021),
Kouen Thio (Brousmiche, 62).
F. Schlechteri Warb. — Nouvelle-Calédonie (Brousmiche).
Cypéracées.
Gahnia aspera Spreng. — Nouvelle-Calédonie (Heckel, 32 , in Coll. Lab.
Culture).
Graminées.
Greslania circinata Bal. — Mont Mou (Vieillard, 3346).
119
Greffes d’Helianthus a Inuline sur Soleil annuel
ET SUR DIVERSES COMPOSEES ,
par MM. H. Colin et R. Franquet.
Lorsqu’on greffe un Soleil annuel en Topinambour, Tinuline de Tépi-
biote ne se répand jamais dans le porte-greffe. Au niveau même de la
soudure, le rameau de Topinambour se montre saturé d’inuline alors que
les tissus du Soleil n’en présentent pas trace (1).
Est-ce là seulement une particularité de la greffe Soleil annuel-Topi-
nambour? Pour répondre à cette question, nous avons tout d’abord greffé
sur le Soleil annuel divers Helianthus à inuline.
Les trois espèces suivantes : H. trachelifolius , H. multijlorus et H. orgyalis
se prêlent bien à ces expériences (3). Les greffes furent pratiquées à 1 o cen-
timètres du sol sur de jeunes plants de Soleil; on prit soin de supprimer
toutes les feuilles du sujet pour le placer sous l’entière dépendance de
l’épibiote.
Vers la mi-octobre, nous avons procédé à l’analyse, séparant avec le plus
grand soin, dans le bourrelet, les tissus de chaque associé pour y doser
séparément le sucre réducteur libre , le saccharose et Tinuline.
[a J désigne, dans les tableaux , le pouvoir rotatoire global des hydrates
de carbone avant toute inversion.
I. — Greffe Helianthus orgyalis sçr H. annüus.
M H. Colin , L’Inuline dans les plantes greffées ( Revue générale de Botanique ,
t. XXXIV, 192a, p. ià5).
^ M. Daniel avait déjà greffé sur Soleil annuel H. mulliflorus et H. orgyalis
( Bulletin des Recherches et Inventions, n° 21, juillei 1921, p. 3 g5 ).
120 —
IL — Greffe Helianthus tracbelifolius sur H. annuds.
La greffe Helianthus multijlorus (petit Soleil vivace) sur Helianthus
annuus est facile entre toutes; on peut faire tenir sur la même tige de
Soleil annuel plusieurs rameaux de Soleil vivace implantés au même ni-
veau, et, dans ce cas, l’hypobiote est alimenté si abondamment qu’il
renferme du lévulose en proportion anormale au point que le suc devient
légèrement lévogyre. La discontinuité chimique n’en est pas moins évi-
dente. En effet le lévulose présent dans le sujet ne peut avoir d’autre origine
que l’inuline du greffon, celui-ci ne possédant que des traces de sucre ré-
ducteur dans la région de la soudure. Gela montre bien que l’inuline du
Soleil vivace pénètre dans les tissus du Soleil annuel ; mais celui-ci l’hydro-
lyse au plus vite et utilise, à sa façon, le lévulose qui en résulte. On peut
apprécier par là le degré d’autonomie fonctionnelle compatible, pour
chaque associé, avec la vie symbiotique.
S’il est facile de greffer les Helianthus entre eux , il est moins commode
de les associer à d’autres Composées. M. Daniel (1), lui aussi, en a fait la
remarque : rrJe n’ai pu réussir, dit-il ^ de greffes de plantes appartenant
à des genres différents (des Helianthus ) qu’avec une grande difficulté sauf
pour le genre Madia. »
Nous sommes parvenus cependant à faire tenir divers Helianthus à
inuline sur Ariemisia vulgaris et sur Artemisia absinthium. Les greffons
restent chétifs, les plus vigoureux ne dépassant pas 2 5 à 3o cm. (s).
L’analyse révèle la même discontinuité chimique que dans les cas pré-
cédents; le signe optique du suc change brusquement au niveau de la
soudure.
L. Daniel, Revue bretonne de Botanique , n° 4, nov. .1911, p. 198.
W Le Soleil annuel s’adapte beaucoup mieux et peut donner, sur Absinthe,
des rameaux d’un mètre qui fleurissent et fructifient.
Greffe Helianthüs strumosüs sur Artemisia absinthiüm.
On est frappé de la grande quantité d’inuline contenue dans ie greffon.
Le fait est général; tous ces rameaux rabougris d 'Helianthüs venus sur
Armoise ou sur Absinthe se montrent saturés d’inuline et n’offrent que
peu de réducteur; on peut s’en rendre compte d’après les analyses qui
suivent :
GREFFONS ANALYSÉS. POIDS DES GREFFONS. RÉDUCTEUR. INUL1NE.
o/o du poids frais.
C’est là un curieux phénomène d’adaptation ; le bourrelet se comporte à
la manière d’une décortication annulaire faisant obstacle à la montée de
l’eau et à la descente des principes élaborés; le déficit d’eau entraîne, dans
les épibiotes, un ralentissement dans la croissance et une condensation
prématurée (1) des sucres à l’état d’inuline.
De tels exemples ne mettent nullement en cause le chimisme spécifique ,
mais ils font clairement ressortir les conséquences physiologiques du
greffage. Suivant que les deux symbiotes auront des capacités fonction-
nelles égales ou différentes, l’adaptation se fera aisément ou avec peine et
les habitudes de la plante s’en trouveront favorisées ou contrariées. C’est
donc une erreur de parler de réactions générales consécutives au greffage;
l’influence du sujet sur le greffon dépend des exigences respectives de
chaque symbiote. On peut juger par là du soin que doit apporter le prati-
cien dans le choix des porte-greffe.
W Un phénomène analogue a été signalé par M. Daniel dans le Lys blanc
greffé sur lui -même. Faute de recevoir de l’eau en quantité suffisante, l’épibiote
s’enrichit en amidon, l’hypobiote n’en contient pas. Voir Bulletin des Recherches
et Inventions, n” ao, juin 1991, p. 365.
Sur là présence b’Osmunda regalis L., à l’État fossile ,
DANS LES TUFS PLÉISTOCÈNES DE LA CeLLE-SUR-SeINE ( SeINE-ET-MaRNE ),
PAR M. P.-H. FrITEL.
Je crois utile de signaler la présence dé celte Fougère dans la florale des
tufs pléistocènes de la Celle, où elle ne paraît pas avoir e'té rencontrée
jusqu’ici , du moins à ma connaissance.
On sait que la flore pléistocène de ces tufs a fait l’objet de plusieurs
notes dues à de Saporta et à Munier-Chalmas. De Saporia, qui a donné
une liste assez complète des espèces rencontrées dans ce gisement, n’y in-
dique qu’une seule fougère : Scolopendrium officinale Sm. , dont les collec-
tions paléobotaniques du Muséum renferment de beaux échantillons.
Au cours de l’été dernier j’ai pu recueillir dans ces tufs, à deux reprises
différentes, des fragments de frondes stériles se rapportant à YOsmunda
regalis L., et constitués par quelques empreintes de pinnules, malheu-
reusement mutilées. Deux d’entre elles, relativement étroites, semblent
correspondre aux pinnules latérales, alors qu’une autre, plus ample, plus
obtuse au sommet, représente vraisemblablement une pinnule terminale;
sur cette dernière la nervation est particulièrement nette et ne laisse aucun
doute sur l’attribution spécifique de ces restes (1’.
Actuellement cette espèce, peu répandue aux environs de Paris, affec-
tionne les stations marécageuses : bois et taillis humides, prairies tour-
beuses, etc. Sa présence dans les tufs de la Celle ajoute un trait nouveau
à la physionomie du paysage de nos environs, à l’époque quaternaire. Ces
empreintes sont inscrites au catalogue des collections paléobotaniques du
Muséum National d’histoire naturelle sous les n0> n4i8 et i34i2.
W Ces empreintes proviennent des couches supérieures de la masse du tuf,
les seules actuellement exploitées, dans la partie N. du gisement. Ces couches
paraissent moins riches en empreintes végétales que celles entamées jadis par
l’exploitation, de l’autre côté du cimetière, et qui sont, aujourd’hui, entièrement
masquées par la végétation.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Nomination de MM. R. de Saint-Périer et Henri Martin comme corres-
pondants du Muséum 1
Acquisition d’un couple de Rennes par la Ménagerie 1
Présentation d’ouvrages par MM. R. Anthony et A. Menkgaux 1, 2
Don d’ouvrages à la Bibliothèque a
Liste des Publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires pen-
dant l’année 1922 3
Communications :
G. Petit. Compte rendu sommaire d’une Mission à Madagascar 28
H. Neuville. Sur l’appareil respiratoire des Cétacés. IV. [Fig.] 35
Mm« ]\I. Phisalix. Le venin cutané muqueux du Bombinator pachypus Fitz.
var. brevipes Blasius ko
P. Chabanaud. Description de deux Plagiostomiens nouveaux d’Indo-Chine,
appartenant au genre Dasybatus ( Trygon ) [Figs.] 45
Fd. Le Cerf. Description d’un Saturnide africain nouveau [Fig.] 5i
P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles : 19. Diagnoses préliminaires
de Bostrychides nouveaux de l’Afrique tropicale 55
R. Pkschet. Mission géodésique de l’Equateur : Collections recueillies par
M. le Dr Rivet. Coléoptères : Dytiscides * 61
G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe 64
M. Pic. Pnonocerus Perty et Idgia Cast. du Muséum National de Paris (Co-
léoptères Malacodermes). . 72
A. Hustache. Nouveaux Curculionides d'Afrique (Coléoptères) [a5 Note]. . 74
A. Boucomont. Notes sur divers Coléoptères Coprophages 81
R. P. Longin Navâs. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (191 6—
19 18) : Névroptères [ Figs] 84
Dr J. Villeneuve. Descriptions de Diptères nouveaux 91
Ch. P. Alexander. Undescribed Crane-Flies in the Paris National Muséum
[Tipulidæ , Diplera) : Part IV, Asiatic Species ( continued ) 97
( Voir la suite à la page â de la couverture .)
Ed. Lamy. Les Clavagelles et Arrosoirs de la mer Rouge (d’après les maté-
riaux recueillis par le Dr Jousseaume) io4
P. Dangoy. Une Combrétacée nouvelle de Madagascar 108
Fr. Pellegrin. Plantes Letestuanæ novee ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. VI 109
À. Guillabmin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XL. Plantes recueillies par M. et Mm” Le Rat de 1900 à 1910
(A* Supplément) 11a
XL1. Plantes de collecteurs divers (Suite) n4
H. Colin et R. Franquet. Greffes à'Helianthus à Inuline sur Soleil annuel
et sur diverses Composées 119
P.-H. Fritel. Sur la présence d 'Osmunda regalis L., à l’état fossile, dans
les tufs pléistocènes de la Celle-sur-Seme (Seine-et-Marne) 12a
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1923
N° 2
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIII
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ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
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ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
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Il ne sera envoyé qu’w«e seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1923. — N° 2.
210' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
22 FÉVRIER 1923.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 7e et dernier fascicule
du Bulletin pour l’année 1922, et le ier fascicule pour l’année 1923,
contenant les communications faites dans les réunions des 28 dé-
cembre 1922 et 2 5 janvier 1923.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
Un congé de six mois, à dater du ier mars 1923, a été accordé,
pour raisons de santé, à M. L. Maquenne, Professeur de Physique
végétale (Arrêté du 9 février 1923).
Pendant ce congé, M. E. Demoussy, Assistant de la Chaire, sera
chargé de la supple'ance.
M. G. Hamel a été chargé temporairement des fonctions de Chef de
travaux pratiques du Laboratoire maritime deTatihou, en rempla-
cement de M. J. Delphy (Arrêté du 3 février 1923).
Muséum. — xxix. q
124 —
M. Labrousse, Garçon de Laboratoire, a été autorisé à permuter
d’emploi avec M. Ferteux, Gardien de galerie (Arrêté du 17 février
i923).
Ont été nommés :
Chevalier de la Légion d’honneur : M. R. Rollinat, Correspondant
du Muséum.
Officier de l’Instruction publique : Mlle A. Camus.
Officier d’Académie : M. L. Clerget, Correspondant du Muséum.
M. le Président a le regret d’annoncer le décès de M. Eug.
Roullet, Associé du Muséum, Donateur de ses collections de Lépi-
doptères et de subsides destinés à l’accroissement et à l’entretien des
collections du Muséum.
Le Muséum a été représenté aux obsèques par MM. Rouvier,
Rois et Le Cerf.
DISCOURS
PRONONCÉ AUX OBSÈQUES DE M. Eugène BOULLET,
ASSOCIÉ DU MUSÉUM,
par M. le Professeur E.-L. Bouvier.
Dans ce fieu funèbre où nous accompagnions, il y a vingt semaines, la
dépouille de Mme Boullet, nous voici de nouveau rassemblés et, cette fois,
pour rendre les derniers devoirs à M. Boullet lui-même.
Cet homme qui paraissait si calme et si maître de lui, si jeune et si
robuste en dépit de son âge, n’a pu résister aux attaques multiples d’un
sort impitoyable : — En détruisant le paradis terrestre qu’il s’était fait à
Corbie, et en l’éloignant de cette ville où il avait joui des affections les plus
douces , la guerre lui porta un premier coup. Puis ce fut une nouvelle et
terrible secousse : dans le domaine de Canteleu où il s’était réfugié , qu’il
avait embelli de ses plantes favorites et où l’entouraient des amitiés bien
chères, il vit lentement s’éteindre la compagne de ses vieux jours ; — Enfin
disparaissait brusquement, voici un mois à peine, l’ami vénéré entre tous,
M-. le sénateur Cauvin, qui lui avait ménagé le riant asile de Canteleu et
donné pour ange gardien Mme de la Moissonnière. Vraiment, c’était trop :
bien qu’il parût solide, le ressort se brisa; et aujourd’hui c’est le dé-
nomment de ces drames intimes qui nous rassemble autour d’un cercueil !
Au nom du Muséum d’histoire naturelle, je viens adresser le suprême
adieu à M. Boullet, qui fut un des plus chauds amis de notre grand éta-
blissement national et qui occupera la première place parmi ses bienfai-
teurs. Vous dire comment il fut des nôtres, c’est vous donner une image
de son caractère et de ses goûts. 11 aimait la science sous ses formes les
plus attrayantes, passionné pour les Papillons et les fleurs, un peu aussi
pour les Oiseaux dont beaucoup ressemblent, comme les Papillons, à
des fleurs animées. Ce goût des recherches et des beautés naturelles ne
devait-il pas, fatalement, le conduire vers le Muséum?
C’est par l’intermédiaire des Papillons, il y a plus de vingt-cinq ans, que
M. Boullet devint notre collaborateur, et il le fit avec la spontanéité, la
générosité, qui étaient le fond de sa nature. Je n’ignorais pas qu’il avait
réuni à grand frais une riche collection de ces Insectes, et qu’il destinait
cette collection au Muséum ; mais j’étais loin de soupçonner qu’il allait
nous l’offrir de suite, et non seulement nous l’abandonner, mais se charger
lui-même de l’intercaler famille par famille dans notre collection générale,
bien plus, l’enrichir par des achats nouveaux une fois qu’elle serait
fusionnée avec la nôtre. En somme, avec un entier désintéressement, il
nous offrait ses collections, ses loisirs et une partie de ses ressources. Mon
émotion fut grande, et grande aussi ma reconnaissance, car les mécènes
de cette sorte sont plutôt rares dans notre pays.
M. Boullet tint largement parole ; il devint pour nous un collaborateur
assidu, travaillant lui-même à fondre sa collection dans la nôtre, publiant
les études qui résultaient de son travail, puisant dans sa bourse pour
accroître nos richesses et subventionner le personnel qui s’en occupait.
Grand ami des fleurs dont il avait rempli son jardin et ses serres, il entre-
tenait également des relations assidues avec le service de culture du
Muséum ; d’ailleurs son esprit ouvert et accueillant lui créa bien vite de
profondes sympathies dans tous les services. Nous le considérions à juste
titre comme l’un des nôtres : ce fut pour nous une grande joie quand le
ruban de la Légion d’honneur vint fleurir sa boutonnière, et c’est en
témoignage de notre affecLueuse estime que nous lui avons donné une place
parmi les associés qui, au nombre de six, forment une phalange d’élite à
la tête des amis du Muséum.
La guerre survint qui allait bouleverser toutes choses. PourM. Boullet,
ce fut d’abord peu sensible. L’invasion de Corbie , en 1 9 1 k , n’ayant pas
laissé de traces, il continua son labeur scientifique à la manière accou-
tumée ; seulement, il travaillait au bruit de la canonnade et dans le tumulte
des troupes, car l’ennemi n’était pas loin, et la lutte se faisait dure au
front de la Somme, Ce calme relatif ne devait pas persister. En 1918, au
cours de leur poussée suprême , les Allemands se rapprochèrent à quelques
9-
f"
— 126 —
kilomètres de Corbie, et les obus s’abattirent sur la malheureuse ville que
le quartier général dut faire évacuer. M. Boullet veilla sur ses collections
jusqu’à la dernière minute, et ne les abandonna pas sans esprit de retour.
Installé à Canteleu, il suivait anxieusement la lutte et, au premier recul de
l’adversaire , obtint l’autorisation de se rendre à Corbie pour éloigner son
trésor de la ligne dangereuse. Ce voyage n’était pas sans péril , mais il ne
fut pas sans profit. Dans son hôtel traversé par plusieurs obus , M. Boullet
trouva ses collections à peu près intactes et, les protégeant dans quelque
mesure, l’état-major d’une brigade anglaise. Grâce à l’intervéntion très
obligeante du général Elliot qui commandait la brigade, elles furent con-
duites en lieu sur à âo kilomètres du front, puis à Canteleu, et finalement
au Muséum où elles occupent leur place définitive.
Dès lors, la collaboration scientifique de M. Boullet se fit moins active,
non par défaillance du bon vouloir, mais faute de matériaux pour l’exercer.
En dépit de notre âge, nous faisions l’un et l’autre des projets pour la
ranimer et la rendre efficace : je devais aller le voir à Canteleu dans ce but ,
nous devions visiter ensemble le nouveau laboratoire d’entomologie, nous
devions collaborer pour une monographie que je prépare. Nous devions,
nous devions ... !
Mais l’homme propose et Dieu dispose ! M. Boullet en eut-il le pressen-
timent lorsqu’il assura, par une donation importante, la pérennité de
l’œuvre qu’il avait entreprise au Muséum? Cela remonte tout au plus à
dix-huit mois, et les grands malheurs étaient proches, qui devaient le
coucher dans la tombe.
S’il est vrai que notre idéal terrestre doit être de laisser ici-bas une trace
durable et féconde, on peut dire de M. Boullet, comme de la femme des
Ecritures, qu’il a choisi la meilleure part. Nous aurons tous disparu
dans la poussière des tombeaux, et nos pauvres mémoires seront depuis
longtemps oubliées, que M. Boullet survivra dans ses fondations et dans
ses œuvres : les travailleurs de l’avenir viendront au Muséum étudier les
richesses qu’il accumula et qui portent toutes son nom , ils en feront éclore
des œuvres nouvelles, et ainsi passera de mains en mains, au cours des
générations, le flambeau que sa généreuse initiative alluma. Puisse cette
pensée soutenir dans leur deuil la famille et les intimes amis de l’homme
que nous avons perdu.
Cher Monsieur Boullet, pour le Muséum où vous n’aviez que des sym-
pathies, pour tous les collaborateurs du service entomologique qui vous
aimaient, je dépose sur votre cercueil l’hommage d’une reconnaissance
profonde; et je joins personnellement à cet hommage, en vous disant un
adieu terrestre, le tribut de mon affectueux souvenir.
M. le Président donne la parole à M. le Dr René Jeannel, Pro-
fesseur à l’Université de Cluj (Roumanie), qui fait, sur la faune
— 127 —
endogée et cavernicole recueillie au cours de ses explorations dans
les grottes des monts Bihor (Transylvanie) et des Carpathes, une
intéressante conférence, accompagnée de projections.
DONS D’OUVRAGES.
Mme M. Phisalix présente l’ouvrage suivant :
Alphonse Laveran, sa vie, son œuvre, par Mme Marie Phisalix B).
J’ai l’honneur d’offrir à la Bibliothèque du Muséum une étude faite sur
le désir même de M. Laveran, et qui concerne sa vie et son oeuvre scienti-
fique.
Pendant sa longue carrière de travailleur, dont la première partie, de
1866 à 1896, s’est passée dans la médecine militaire, et la seconde jusqu’à
sa mort, en 1922, à l’Institut Pasteur, M. Laveran a fourni, pendant
55 années durant, un labeur si méthodique et si continu que la vie même
de l’homme s’identifie complètement avec celle du savant.
Les résultats d’une aussi longue vie de travail sont consignés dans plus
de 600 publications, dont une douzaine de livres; la liste complète en est
donnée à la fin de cette étude.
L’œuvre scientifique de M. Laveran porte sur toutes les branches de la
médecine: l’Hygiène, dont il occupa la Chaire au Val-de-Grâce, de 188A
à 1894, la Clinique, l’Anatomie pathologique, la Pathologie et la Physio-
logie expérimentales , travaux professionnels , peut-on dire , et déjà remar-
quables par leur exactitude et le fini de leur exécution. Mais ce qui carac-
térise l’œuvre de M. Laveran et en fait l’originalité, c’est la création de
toutes pièces d’une science médicale nouvelle , celle des Microbes de nature
animale, pathogènes pour l’homme et les animaux, science parallèle à celle
des Microbes végétaux causes de tant d’infections. Cette science nouvelle
naît en 1880 par la découverte de l’agent causal du Paludisme, dénommé
par M. Laveran Hœmamœba malariœ.
On était alors à l’aube de l’ère des microbes, des microbes végétaux;
c’était donc de leur côté qu’avaient jusque-là porté les investigations en ce
qui concernait la Malaria, le « mauvais air» des fièvres d’Afrique, qui
décimait alors nos troupes d’occupation. M. Laveran qui, son temps
d’agrégation au Val de Grâce étant terminé, avait été envoyé en 1878 en
Algérie, d’abord à Bône, puis à Constantine, put observer un grand
nombre de paludéens. C’est en étudiant au microscope les altérations du
sang de tous les paludéens, celle des viscères des malades ayant succombé
ln-8 ,968 pages, 9 portraits, 1 planche en couleur, 1 planche en noir, hors
texte, 3o figures dans le texte. Ed. Masson, Paris.
aux accidents pernicieux, c’est-à-dire par ia voie de l’Anatomie patholo-
gique , qu’il commence à soupçonner la nature parasitaire de quelques
éléments pigmentés, confondus jusque-là avec les leucocytes mélanifères.
Cette présomption devient une certitude quand, envoyé à Constantine, il
retrouve, dans le sang d’un soldat du train des équipages, caserné au
Bardo, les mêmes corps sphériques pigmentés et en outre munis de fla-
gelles, qui déplaçaient avec vivacité les hématies voisines : il s’agissait bien
d’un Hématozoaire; c’est pour rappeler sa localisation chez l’homme dans
les régions malariques que M. Laveran lui donna le nom d 'Hœmamœba
malariæ.
La découverte de ce microbe était grosse de conséquences, car les des-
criptions précises qu’en donnait M. Laveran, la technique qu’il avait
imaginée pour le colorer, permettaient de le reconnaître, et ainsi de
l’atteindre, par 1a quinine qu’avait préconisée Maillot, partout où il existait.
Mais où existait-il en dehors du sang des paludéens ?
Après avoir constaté les échecs de sa recherche dans l’air, dans l’eau ,
dans le sol des localités paludiques, après avoir échoué lui-même en
essayant de le cultiver dans les milieux les plus variés, M. Laveran arrive à
la conviction qu’il se trouvait en dehors du corps de l’homme, et proba-
blement à l’état de parasite des Moustiques, si abondants dans les contrées
paludiques, Moustiques dont Patrick Manson avait montré le rôle dans la
transmission de la Filariose. Mais rentré en France, M. Laveran ne se
trouve plus dans les conditions nécessaires pour vérifier son hypothèse. Ses
indications, de même que celles de Patrick Manson orientèrent toutefois les
recherches d’un jeune médecin de l’armée des Indes, Ronald Ross, qui dès
1897 établissait d’une manière certaine le rôle des Moustiques dans le
paludisme. «Il est remarquable , écrit-il, à cette époque, que le Dr Laveran
n’ait pas été seulement le premier à observer l’agent du paludisme, mais aussi
à indiquer son mode de développement en dehors de l’organisme humain. r>
En fait, il faut à Y Hœmamœba malariæ deux hôtes differents, l’homme
et le Moustique (Anophèle), pour accomplir le cycle complet de son déve-
loppement : l’homme sans les Moustiques, les Moustiques sans l’homme,
ne peuvent que servir de réservoir au microbe paludique, mais non le
propager directement , fait qui trouve son correspondant chez un certain
nombre d’autres Protozoaires , et même chez les plantes telles que la
Puccinie du gramen. '
La découverte de l’Hématozoaire du paludisme, complétée par celle de
son mode de propagation, a permis d’instituer une prophylaxie rationnelle
du paludisme tendant, soit à rendre l’organisme humain réfractaire au
développement de Y Hœmamœba par la quinisation préventive, soit à le
défendre contre les piqûres des Moustiques par des moyens mécaniques ou
biologiques, soit enfin à éviter la pullulation des Anophèles par la destruc-
tion sur place de leurs larves aquatiques.
— 129 —
Les conséquences en apparaissent ainsi très importantes au point de vue
économique : grâce aux possibilités d’une prophylaxie rationnellement
menée, de vastes régions de nos colonies, et en général des régions
chaudes du globe, où les Européens succombaient en grand nombre, sont
devenues habitables et ont pu ainsi être mises en valeur.
La découverte de l’agent causal du paludisme présente par ailleurs un
autre intérêt considérable, au double point de vue théorique et pratique :
il est le premier terme connu de toute une série de microbes animaux,
jusque-là insoupçonnés, mais il a trouvé depuis une parenté nombreuse
dans les autres Hémamibes, les Piroplasmes, les Hémogrégarines , les
Toxoplasmes, les Goccidies, les Leishmania du Kala-Azar et du bouton
d’Orient, ainsi que dans les Trypanosomes de la Maladie du sommeil, ou
fièvre de Gambie, de la Mbori, de la Souma, du Debab, du Surra, du
Nagana, qui causent des endémies très meurtrières parmi les gros herbi-
vores auxiliaires de l’homme, et que Ton s’applique actuellement à juguler.
Beaucoup de ces Protozoaires pathogènes ont été découverts et étudiés par
M. Laveran dans son Laboratoire des Maladies tropicales, créé par lui, et
par lui doté en 1907 sur les fonds du prix Nobel, qui consacrait cette
année-là sa mémorable découverte, et qui le reconnaissait comme le fon-
dateur incontesté et le premier maître de la Protozoologie pathologique.
M. Laveran nous apparaît ainsi , en dehors même du grand exemple de
labeur qu’il n’a cessé de donner, comme un colonisateur de très grande
envergure, et c’est à ce titre en particulier qu’il est intéressant de faire
entrevoir ici les grandes lignes de son œuvre.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui-
vants :
Daniel de Lange (Utrecht) : i° Vorlàufige Mitteilung über die
Beschajfenheit der Ovarialtasche von Chrysochloris , Galeopithecus
und Tupaja. Amsterdam, 1 922. In-fol. , pl.
2° Contribution to the knowledge of the placentation of the
Cape Goldmole ( Chrysochloris ). Amsterdam, 1922. In-fol. ,
pl.
Chevalier (Auguste) : La Végétation à Madagascar d’après l’ou-
vrage de IL Perrier de La Bathie. Paris, 1922. ln-8°. (Extrait
des Annales de Géographie , XXXI.)
Glangeaud (Philippe) : Titres et travaux scientifiques. Clermont-
Ferrand, 1913 [-1923]. In-ù°. «
Mouret (G.) : Journal de voyage d’Ernest Mallard, 1857-1860,
• publié par G. Mouret. Guéret, 1922. In-8°. (Extrait des
— 130 —
Mémoires de la Société des Sciences naturelles et archéologiques
de la Creuse, XXII.)
De MM. de Vilmorin : i° Hortus Vilmorianus, Catalogue des
plantes ligneuses et herbacées existant en igo5 dans les collée •->
lions de M. Ph. L. de Vilmorin h Verrieres-le-Buisson . Verrières-
le-Buisson, 1906. In-8°, fig.
20 ho brochures diverses.
— 131 —
COMMUNICATIONS.
Une radiographie du Scleropleura Bruneti A. M.-Edw.,
par M. R. Anthony.
J’ai tout récemment fait paraître dans les Annales des Sciences natu-
relles(1) une étude sur les affinités du Scleropleura Bruneti A. M.-Edw.,
Tatou à cuirasse incomplète et dont le seul exemplaire connu qui ne
consiste qu’en une peau tannée fait partie des Collections de Mammalogie
du Muséum. La très belle radiographie que je publie ici de la peau du
Scleropleura et que mon collègue M. Becquerel a eu l’amabilité de me
faire faire dans son service n’a pas , pour des raisons indépendantes de ma
volonté, pu prendre place dans mon mémoire. Son examen corrobore très
exactement les conclusions de ce dernier en me permettant même de les
compléter sur certains points.
Voici le résumé de mes conclusions précédentes :
De tous les Tatous actuels, c’est du Dasypus, et non du Tatu, comme
l’avait avancé Max Weber (2), que le Scleropleura se rapproche le plus. Il
peut être regardé comme le type d’une sous-famille des Dasypodidæ parti-
culièrement voisin du Dasypus sexcinctus L.
Famille. Sous-familles. Genres. Sous-genres.
Dasypus,
Dasypodinæ. Dasypus. < Chœtophractus ,
( Zœdyus.
Scleropleurinœ. Scleropleura.
Il se rapproche du Dasypus sexcinctus L. par la forme et le mode d’or-
donnancement des plaques de son bouclier céphalique, par la forme et
le mode d’ordonnancement des plaques de son bouclier scapulaire auquel
s’ajoutent des épaulettes de même type, par le nombre de ses bandes
dî R. Anthony, Les affinités du Scleropleura Bruneti A. M.-Edw. Tatou à cui-
rasse incomplète (Ann. des Sc. nat Zoologie, 10e série, t. 5, 1922).
W Max Weber, Die Saügetiere , Iéna, 190 h, p. 455.
— 132 —
mobiles , par la forme de son bouclier pelvien , enfin par les proportions
relatives des divers segments de son corps.
Il existe cependant deux différences importantes entre le Scleropleura
et le Dasypus sexcinctus L.; ce sont les suivantes : i° Chez le Scleropleura ,
le bouclier céphalique est notablement plus allongé par rapport à sa lar-
geur. — 2° Le Scleropleura présente un dédoublement d’une de ses bandes
mobiles, la première, anomalie que je n’ai jamais rencontrée chez le
Dasypus, mais qui paraît êlre fréquente chez les Cabassidœ ( Cabassus et
Priodontes ).
D’autre part, le Scleropleura est un Dasypodidé à carapace incomplète;
cette dernière est déficiente dans toute la région médio-dorsale du corps, y
compris la queue, sauf en la partie qui correspond aux trois dernières
séries de plaques du bouclier scapulaire; c’est sans doute en raison de cette
absence partielle de la carapace que l’on ne constate pas chez le Sclero-
pleura la présence de la bande nuchale caractéristique des Dasypodidæ et
qui affecte, comme je l’ai noté, dans le sous-genre Dasypus, une forme très
particulière.
L’ensemble de tous ces caractères se constate sur la radiographie. Mais
l’examen de cette dernière me permet d’ajouter ceci :
i° A chaque verrue de la peau, indiquant vraisemblablement la position
d’une écaille épidermique enlevée par le tannage, correspond une plaque
dermique osseuse. Ceci est vrai pour l’ensemble, sauf pour l’extrémité
nasale du bouclier céphalique où les traces les plus antérieures d’écailles
épidermiques ne correspondent à aucune ossification du derme , sauf aussi
pour les îlots sous-oculaires, sauf encore pour la queue où les petites
écailles épidermiques des régions latérales ne correspondent non plus à
aucune ossification du derme;
2° Réciproquement, il n’existe pas de plaque osseuse dermique là où,
sur la peau , on n’observe aucune trace d’écaille ;
3° En rapprochant cette radiographie de la carapace d’un Dasypus
sexcinctus L. on reconnaît dans la disposition des plaques les caractères
essentiels de ce dernier; il suffit pour s’en rendre compte de comparer par
exemple chez le Scleropleura et le Dasypus la région latérale du bouclier
scapulaire ;
4° Il faut noter cependant que chez le Scleropleura beaucoup de plaques
surtout au voisinage de la ligne médiane ont des contours arrondis et sont
distantes les unes des autres, certaines étant en outre très petites, ce
qui paraît bien indiquer un processus de régression ;
5° Les plaques des bandes mobiles ne présentent ni la régularité (cer-
taines sont plus petites que les autres et placées comme en coins, avec leur
extrémité antérieure toujours dirigée en avant, entre leurs voisines), ni l’ai-
Radiographie
du Scleropleura Bruneti
A.-M. Edw.
n, extrémité nasale. — n,
£. place de l’œil. — C, bou-
Iclier céphalique. — a, pa-
villon auriculaire. — B. n,
place de la bande nuchale.
I — E , épaulettes. — S,
ft bouclier scapulaire. — M,
région de bandes mobiles.
W — P, bouclier pelvien. —
Cd, élui caudal. — X, li-
at mite de la région scapu-
laire et de la région des
f bandes mobiles. — X1, li-
mite de la région des
bandes mobiles et de la
région pelvienne. _ — a JS,
trous artificiels existant
dans la peau. — y S, plis-
sements artificiels de la
peau. — e, première
bande mobile droite, bifurquée. —
h, région où sont particulièrement
nets les orifices des plaques der-
miques.
Rapprocher cette figure des figures 7,
10, I et II (pl. XV) du mémoire des
Annales des Sciences naturelles, cité
au cours de cette note. Par rapport
à ces figures , celle-ci est inversée.
— 134
longement antéro-postérieur, caractéristiques que l’on constate chez le
Dasypus sexcinctus L. ;
6° En regardant de près la radiographie , on aperçoit sur les bords de
certaines plaques , principalement dans la région médio-dorsale du bouclier
scapulaire, de nombreux orifices qui apparaissent marqués en blanc. Il est
difficile de dire de quelle nature sont ces orifices, mais le Scleropleura étant
couvert d’une véritable toison visible, paraît-il, avant le tannage de la
peau, tout porterait à croire que ce sont des orifices pileux, si ces derniers
n’étaient, comme l’on sait, généralement localisés sur le bord postérieur
des plaques, ce caractère s’observant avec une grande netteté chez le
Dasypus sexcinctus L. Ici la présence des orifices se constate aussi non seu-
lement sur le bord antérieur, mais sur les bords latéraux des plaques.
Seule une étude microscopique pourrait, en montrant la direction oblique
ou normale par rapport au plan de la plaque des orifices en question, per-
mettre de discerner de façon précise s’il s’agit de pores pileux dans un cas
ou de pores glandulaires dans l’autre mais, sur un exemplaire
unique, on ne peut évidemment songer à faire un tel examen.
— 135
Description dwn Poisson nouveau du Fouta-Djalon ,
APPARTENANT AU GENRE ElEOTRIS ,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Les Eleotris sont des Poissons de la famille des Gobiidés dont on con-
naît environ une centaine d’espèces vivant, en général, près des côtes ou
entrant parfois dans les rivières de toutes les régions tropicales. Quelques-
unes s’avancent au Nord jusqu’au Japon ou dans la Méditerranée, au Sud
jusqu’à la Nouvelle-Zélande. On a signalé jusqu’ici une quinzaine d’espèces
dans les rivières de l’Afrique continentale et de Madagascar, les unes à la
fois marines et dulcaquicoles , les autres exclusivement d’eau douce. La
révision des exemplaires du Muséum, concernant l’Afrique occidentale, m’a
conduit à distinguer une forme nouvelle du Fouta-Djalon (Guinée fran-
çaise) dont on trouvera ci-dessous la description.
Eleotris Ghevalieri nov. sp.
Le corps est cylindrique ou un peu comprimé, sa hauteur est comprise
4 à 5 fois dans la longueur sans la caudale , la longueur de la tête 3 à
3 fois 3/4. Le profil supérieur est arrondi. La tête est aussi haute que
large, sa hauteur est contenue î fois 1/2 dans sa longueur; elle est nue,
sauf l’opercule qui porte parfois de petites écailles (1). Le museau est large ,
arrondi, aussi long ou un peu plus long que l’œil, doiît le diamètre est
compris 4 à 5 fois dans la longueur de la tête ; la mâchoire inférieure est
très proéminente. Le maxillaire s’étend jusqu’au-dessous du bord antérieur
de l’œil ou un peu au delà. Il n’y a ni canines, ni épine operculaire. Les
écailles, ciliées, sont au nombre de 3o à 33 en ligne longitudinale, de
9 à 11 entre la 2 6 dorsale et l’anale. Les 2 dorsales sont bien séparées;
la première comprend 6 épines flexibles , la plus longue ne mesurant que
le i/3 de la longueur de la tête, la seconde une épine et 9 à 11 rayons
branchus. L’anale débute un peu en arrière de l’origine de la 2* dorsale
et est composée d’une épine et de 6 ou 7 rayons branchus. La pectorale,
arrondie , fait des 3/4 aux 4/5 de la longueur de la tête. La ventrale est
légèrement plus courte. Le pédicule caudal est 1 fois 4/5 à 2 fois i/5
(*) Ces écailles sont visibles seulement sur les spécimens rapportés par M. A.
Chevalier.
— 136 —
aussi long que haut. La caudale est arrondie, un peu plus courte que
la tête.
La teinte est brunâtre ou jaunâtre avec 8 à 10 barres foncées, plus ou
moins distinctes, sur les côtés, la dernière plus accentuée à la base de la
caudale. Les dorsales et l’anale sont noires, les autres nageoires grisâtres;
la caudale est finement marquée de stries transversales de points noirs.
D. VI/I 9-1 1 ; A. I 6-7 ; P. 1 6 ; V. I 5 ; Sq. L. long. 3o-33.
N° o6-344. Coll. Mus. — Ditinn (Fouta-Djalon) : A. Cheyalier.
5 exemplaires. Longueur 3o -|- 7 = 37, 33-j~7 = Ao,35 -4- 8 = A3,36-f-g = 45
et ko + 8 = 48 millimètres.
Nos i3-a4i-2â9. Coll. Mus. — Cercle de Pita (Fouta-Djalon) : Pobéguin.
3 exemplaires. Longueur a8 + 7 = 35 , 45 + 8 = 53, 49+11=60 millimètres.
N° 07-174. Coll. Mus. — Rivière Coyon ( Guinée française) : Dr Maclaud.
1 exemplaire. Longueur 19 + 5 = 94 millimètres.
Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. Auguste Chevalier qui
a récolté les premiers exemplaires arrivés au Muséum. Tous ces spécimens
proviennent de régions élevées ; ceux de Ditinn et du cercle de Pita ont
été pris à une altitude moyenne de 1,000 mètres, celui de la rivière
Coyon a été capturé dans le haut de ce cours d’eau, à i5o kilomètres de
la mer. J’avais d’abord rapporté tous ces exemplaires à YEleotris Lebretoni
Steindachner(1), du Sénégal, en faisant remarquer déjà qu’il s’agissait sans
doute d’une variété nouvelle caractérisée par f absence totale d’écailles à la
région nucbale (2). En réalité , la forme de la Guinée française décrite ici se
rapproche surtout de YE. nana Boulenger, du Nil, du Tchad et de l’Ouellé.
Elle s’en distingue cependant, en dehors de sa taille moins réduite, par
ses formes un peu plus allongées , sa première dorsale plus basse, sa deu-
xième dorsale parfois plus longue, sa caudale un peu plus courte.
W Bull. Mus. Hist.nat., 1907, p. 23, et Bull. Soc. Zool. France, 191 3, p. 237.
Dans YEleotris Lebretoni Steind. il y a des écailles sur le dessus et les côtés
de la tête, le corps est plus comprimé latéralement.
(
— 137 —
Description dwn Tetrodon nouveau bu Cambodge,
par M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum,
Attaché au Laboratoire des Productions coloniales
D’bRIGINE ANIMALE.
Tetrodon (Crayracion) cambodgiensis , sp. nov.
Cambodge : Pnom Penh , 6 individus , dont 3 envoyés par ia Résidence
Française (î 91 5) et 3 envoyés par le Dr Krempf (1 92 1). — Nom indigène :
Capot.
Types in Collection du Muséum, nos 1922-80, 81, 82 et 83.
Longueur totale (y compris la nageoire caudale) : i5o à 195 milli-
mètres.
D. 1 3-i 4 ; A. 1 1 ; P. 20; C. 8.
Dans la longueur totale (non compris la caudale) : longueur de la
tête 2 1/2 ; hauteur du corps (sensiblement égale à la largeur) 3 3/4 (chez
le jeune), 3 (chez l’adulte); caudale 4. Dans la longueur de ia tête : lar-
geur de la tête 1 t/4 à 11/2; espace interoculaire (1) 1 2/3 à 1 4/5; lon-
gueur du museau 2 t/3; diamètre de l’œil (2) 2 i/3. Ce même diamètre
compris 3 fois dans la longueur du museau, à peine 21/2 fois dans celle
de la région postoculaire (de l’œil à l’ouïe), 2 2/3 4 3 3/4 fois dans la
largeur de l’espace interoculaire.
Corps ovoïde, allongé; face dorsale peu convexe, subrectiligne de la
lèvre supérieure jusqu’au-dessus des ouïes; face ventrale plus convexe, sur-
tout chez l’adulte. Museau allongé, à côtés suhparallèles chez le jeune,
plus obliques chez l’adulte. Dents blanches , semblables aux deux mâchoires.
Yeux latéraux, mieux visibles du dessus que du dessous. Dessus du mu-
seau et de la tête plans. Pas de narines, mais, de chaque côté, un organe
papilliforme cylindrique, à extrémité fortement bilobée, sans trace d’ori-
W Pris des bords libres de la peau.
W Même indication.
— 138 —
fice, un peu moins long (lobes compris) que le demi-diamètre de l’œil,
inséré dans une petite dépression circulaire (1), à une distance de l’œil égale
aux 2/3 du diamètre de celui-ci, èt chacun d’eux à une distance de son
symétrique égale à celle qui le sépare de l’extrémité du museau. Pas de pli
cutané sur le corps, non plus que sur le pédoncule caudal. Celui-ci environ
deux fois aussi haut que large. Toutes les nageoires arrondies, à peau très
épaisse, sauf entre les rayons de la caudale. Base delà dorsale un peu plus
courte que ses rayons les plus longs; sa longueur égale à la hauteur du
pédoncule caudal; sa distance de la nageoire caudale égale à 1 3 /k fois sa
longueur; la verticale menée par l’extrémité postérieure de cette base pas-
sant par le milieu de la base de l’anale. Longueur de la base de l’anale
comprise 1 1 /2 fois dans celle de ses rayons les plus longs et égale à un
peu plus de la moitié de la hauteur du pédoncule caudal.
La ligne latérale part de la lèvre supérieure , un peu au-dessus de la
commissure, descend obliquement jusqu’au niveau du centre de l’œil où
elle se divise, un peu en avant de l’organe olfactif, en deux branches qui
encerclent l’œil, la branche supérieure passant entre celui-ci et l’organe
olfactif, et qui se réunissent en arrière de l’œil et au niveau de son
bord supérieur; à partir de ce point, la ligne latérale remonte sur le dos,
où elle u’est plus séparée de sa symétrique que par un intervalle un peu
plus étroit que la hauteur du pédoncule caudal ; elle redescend ensuite
obliquement et s’arrête très bas, en arrière de l’aplomb de l’extrémité pos-
térieure de la base de l’anale et très près d’une autre ligne latérale avec
laquelle elle dessine, en ce point, un angle droit. Cette seconde ligne
débute au-dessus du milieu de la base de l’anale, par une courbe semi-
circulaire et à convexité inférieure, remonte ensuite obliquement jusqu’au
milieu du pédoncule caudal, d’où elle se dirige en ligne droite vers le
milieu dè la base de la caudale, où elle se termine entre les rayons U et 5.
Peau épaisse, finement ridée, nue sur le pourtour de la bouche, jusqu’à
la moitié de la distance entre son ouverture et les organes olfactifs, ainsi
que sur le pédoncule caudal ; garnie, sur tout le reste du corps (sauf, bien
entendu, les nageoires), de petites épines dont chacune est totalement
rétractile dans une invagination de la peau même ; l’orifice de cette inva-
gination muni, par devant, d’un lobe charnu, faisant office d’obturateur
lorsque l’épine est rétractée; ces productions dermiques beaucoup plus
petites au voisinage des deux extrémités du corps que sur ses régions
moyennes.
Coloration (en eau formolée) : moitié supérieure du corps noire ; moitié
inférieure blanchâtre ; la limite entre ces deux teintes assez nette , sinueuse ;
sur le flanc, à moitié delà hauteur du corps et juste au-dessous de l’origine
de la dorsale, la couleur foncée dessine une circonférence, dont la moitié
M Indistincte chez le jeune.
— 139 —
inférieure s’étend sur la teinte claire, ventrale, et qui entoure un cercle
blanc, renfermant lui-même une tache ronde, d’un noir profond, dont le
centre est souvent éclairé de blanc. Cette tache ocellée, plus grande que
l’œil, est longitudinalement elliptique chez le jeune; elle s’arrondit, avec
l’âge , en un cercle parfait et ressemble alors , d’une façon saisissante , à un
œil dont l’orbite serait grise, la sclérotique blanche, l’iris noir et le cris-
tallin blanc: en même temps, la teinte noire dorsale s’éclaircit en mar-
brures grisâtres. Organes olfactifs et nageoires blanchâtres, à l’exception
de la caudale dont les rayons sont d’un brun grisâtre , plus ou moins foncé.
L’un des exemplaires adultes présente une curieuse anomalie de colora-
tion, due à la persistance, parmi les marbrures grisâtres du dos, d’une
partie de la couleur noire du jeune âge, représentée par deux grandes
taches en forme de bandes irrégulières et asymétriques, dont l’une occupe
toute la moitié supérieure gauche du museau et de la tête, y compris le
pourtour presque entier de l’œil, traverse ensuite presque obliquement la
région dorsale et se termine, sur le flanc droit, en arrière des pectorales;
l’autre traverse obliquement aussi la région dorsale, en arrière de la pre-
mière , partant du flanc gauche pour aboutir au côté droit du pédoncule
caudal.
Cette nouvelle espèce est étroitement apparentée à Tetrodon palemban-
gensis Blkr et à T. pinguis Vaillant (1), dont les organes olfactifs et les pro-
ductions dermiques ont une structure identique et dont le système de colo-
ration est analogue; tout au moins en ce qui concerne T. pinguis, car
l’espèce de Bleeker semble un peu plus différente à cet égard, dans de
nombreux cas. De chacune de ces deux espèces, T. cambodgiensis se dis-
tingue évidemment par la forme de son museau qui est beaucoup plus
allongé, dont la distance de l’extrémité à l’œil est sensiblement plus grande
que l’intervalle qui sépare l’œil de l’ouverture branchiale, et dont la face
supérieure, vue de profil, forme une ligne droite depuis la bouche jusqu’à
la base du crâne ; son anale serait aussi placée plus en avant que celle de
T. palembangensis , à en juger tout au moins par la figure que donne
Bleeker, dans son .4 lias Ichthyologique (2).
Le tableau suivant permettra de saisir aisément les différents caractères
qui séparent les unes des autres ces trois espèces, remarquables entre tous
les Tetrodon par la structure si particulière de leurs productions dermiques ,
ainsi que d’une quatrième, T. liurus Blkr, répandue dans les eaux douces
des îles de la Sonde et qui , sauf le caractère précité , s’en rapproche à cer-
tains égards (S'.
W Décrit de Bornéo (Notes from the Leyden Muséum, XXIV, 1902-1 ooâ ,
p. 38).
® Tab. 208, fig. 3.
W Les limites forcément restreintes de cette note ne me permettent pas de
Muséum. — xxix.
10
140 —
À. Épines de ia peau entièrement rétractiles et pourvues , à leur base,
d’un lobe charnu , mobile.
a. D. 1 1-1 4 ; A. 1 1 . Ligne latérale encerclant l'œil.
* Museau peu conique, formant les 47/100 de la longueur de la
tête, plus long que la distance de l’œil à l’ouïe; dessus du
museau et de la tête plans ; peau des nageoires épaisse.
cambodgiensis.
** Museau très conique, formant les 89/100 de la longueur de la
tête, plus court que la distance de l’œil à l’ouïe; base du mu-
seau déprimée en dessus; peau des nageoires fine.
palembangensis .
b. D. 9 ; A. 9. Museau formant les 87/1 00 de la longueur de la tête,
plus court que la distance de l’œil à l’ouïe ; peau des nageoires
épaisse ; ligne latérale ? pinguis.
B. Pas de lobe charnu à la base des épines de 1a peau. D. i3-i4;
A. 1 1 . Longueur du museau sensiblement égale à la distance
de l’œil à l’ouïe. Ligne latérale contournant seulement la partie
inférieure de l’œil. . . liurns.
Tetrodon cambodgiensis possède üo vertèbres, dont 10 précaudales; ses
pharyngiens supérieurs sont armés de 3 rangées de dents petites et obtuses.
tenir compte de toutes les formes plus ou moins voisines des espèces en question.
De telles considérations nécessiteraient un travail de longue haleine, englobant
au moins la révision du sous genre Crayracion, sinon même celle du genre
Tetrodon tout entier.
Révision des Necrophorini du Globe,
PAR M. G. PoRTEVIN.
[Suite.) *
Genre Necrocharïs Portevin.
Caractères généraux. — Tête ovale, brusquement étranglée derrière les -
yeux; ceux-ci peu saillants, petits, enchâssés obliquement dans les tempes,
sinués eu dedans et rétrécis en arrière; front fortement canaliculé au milieu,
avec deux larges impressions latérales, naissant à la hauteur des fossettes
antennaires et se réunissant en ogive sur le vertex; ces impressions sont
très grossement ponctuées. Pièce clypéale triangulaire s’avançant plus ou
moins vers la suture clvpéo-frontale; elle est entièrement traversée par une
ligne canaliculée médiane prolongeant celle du front. La face , le front et
les tempes sont grossement ponctués, cette ponctuation s’étendant jusque
sur la base des mandibules. Les antennes ont une brusque massue de
k articles, transverse dans son ensemble, le ier article en étant fortement
cupuliforme, les deux suivants en lame mince, le dernier en bouton aplati.
Pronotum transverse, cordiforme, fortement arrondi et très convexe en
avant , les angles postérieurs très obliquement coupés , la base largement
arrondie en courbe plate et notablement explanée, tandis que les côtés sont
seulement munis d’une étroite gouttière, égale dans toute son étendue.
Il ne présente , comme impressions , qu’une trace de ligne médiane , qui se
termine, devant le scutellum, dans une impression allongée; toute la
partie antérieure est occupée par une large bande de ponctuation serrée.
Scutellum grand, en triangle à sommet arrondi, bossu au milieu.
Elytres de la forme habituelle, à apex visiblement sinué, avec les cal us
très marqués; ils sont déprimés sur les côtés de l’écusson et le long de la
suture. Les épipleures sont plus de moitié moins larges que les épisternes
métathoraciques et diminuent assez régulièrement de largeur d’un bout à
l'autre. Les deux nervures discales sont très faiblement indiquées, l’externe
complètement oblitérée.
• Abdomen conformé comme chez les Nécrophores , sans caractères parti-
culiers.
Pattes également du type indiqué plus haut; les tibias intermédiaires et
postérieurs sont très élargis à l’extrémité, ces derniers fortement courbés.
Les trochanters postérieurs sont échancrés à l'extrémité , leur angle interne
étant chez le cf en dent longue et droite, très divergente. Il faut noter
aussi que les tarses antérieurs du d1 sont faiblement dilatés.
Ce genre ne comprend qu’une seule espèce répartie sur toute l’Amérique
du Nord, N. carolinus L. C’est un insecte noir, avec la massue des antennes
en entier, les épipleures, sauf eu arrière, et quatre taches ély traies orangées ;
la pièce clypéale est brune. Les taches antérieures, reliées à i’épipleure,
forment une fascie étranglée au milieu ou même divisée en deux, et abrégée
vers la suture, de chaque côté'; les postérieures sont isolées, en bande un
peu arquée, située dans la dépression postérieure et fortement échancrée
au calus; elles aussi sont fortement abrégées vers la suture. Les élytres
sont courtement frangés de poils jaunes à l’apex, les épaules et les côtés
restant presque glabres; une frange semblable orne la marge postérieure
des segments abdominaux. En dessous, la poitrine et les pièces latérales,
à l’exception des épisternes, sont garnis de pubescence jaune d’or serrée,
couchée et assez courte; les trois premiers segments abdominaux sont
garnis latéralement de pubescence jaune d’or formant un triangle assez
court dans l’ensemble. Long., 20 à 25 millimètres.
N. carolinus présente les variations suivantes :
A. Elytres avec k taches orangées parfois divisées.
B. Epipleures complètement traversés en avant par la bande noire
basilaire , de sorte qu’ils sont entièrement noirs sauf la tache
humérale et parfois une coloration jaune obscur au milieu.
Bande antérieure très fortement étranglée au milieu , presque
séparée en deux. ab. scapulalus nov.
B'. Epipleures entièrement noirs, même en avant. Taille petite.
Elytres confusément ponctués, ridés. var. dolosus nov.
A'. Elytres entièrement noirs, les épipleures jaunes en avant.
ab. mysticalis Angeli (1).
Genre Necrophorus Fabricius,
Caractères généraux. — Corps robuste, épais, de forme quadrangulaire
allongée, toujours entièrement noir, à l’exception de la massue anlennaire,
de la pièce clypéale et des élytres, qui sont plus ou moins jaunes, jaune
orangé ou rouges. Une seule espèce a le pronotum orangé, bordé de
W La description de Necrophorus mysticalis Angell ( Ent . News, 1912, p. 317)
ne me paraît laisser aucun doule sur la véritable place de cette espèce ; c’est une
aberration noire de Necrocharis carolinus.
— 143 —
marron, le front entièrement orangé; quelques autres ont le front obscu-
rément maculé de rouge.
Tête grosse, ovale 9 ou subtriangulaire d*, les tempes très renflées dans
ce dernier sexe, fortement ponctuées et ridées en travers, poilues de jaune
ou de noir. Yeux disposés comme dans le genre précédent. Front très fai-
blement canaliculé sur la ligne médiane avec deux lignes latérales assez
étroites, surtout en arrière où elles se rejoignent sur la marge postérieure
du vertex, en ellipse plus ou moins pointue; généralement, ces lignes sont
effacées en arrière chez le d*, nettes chez la 9. L’épistome est séparé du
front par une suture tantôt droite, tantôt angulée; la pièce membraneuse
qu’il renferme est généralement plus développée chez le c? où elle affecte
la forme campanulée; elle s’étend alors presque toujours jusqu’à la suture
clypéo-frontale. Chez la 9, elle a souvent une forme triangulaire, passant
au trapèze très transverse pour aboutir à une simple bordure étroite à la
base du clypeus; elle ne s’étend jamais jusqu’à la suture clypéo-frontale et
est parfois si petite qu’on peut la considérer comme nulle. Sa couleur est
constante dans la même espèce, mais varie quelquefois avec le sexe. Les an-
tennes ont une massue brusque, plus ou moins ovale allongée, dont le der-
nier article est en cône arrondi à la pointe, qui est un peu inclinée en
dedans, et échancré en dedans de chaque côté; le premier article est
cupuliforme, les deux suivants en lame transverse plus ou moins échan-
crée et sinuée vers la base de la massue en dedans.
Pronotum toujours transverse, de forme variable, orbiculaire, quadran-
gulaire, trapézoïdal ou cordil'orme, explané sur les côtés et à la base, sou-
vent plus étroitement en avant. Il présente toujours, au moins à l’état
rudimentaire, les impressions suivantes : une ligne médiane longitudinale,
traversée vers le i/5e antérieur par une ligne festonnée qui aboutit de
chaque côté à une autre ligne partant de fa marge et remontant vers le
sommet en encerclant l’angle antérieur; à la base, de chaque côté de la
ligne médiane, une assez large impression. Le pronotum est glabre dans
la plupart des espèces, plus ou moins garni de pubescence jaune, longue
et molle, chez un petit nombre; deux espèces présentent, au bord anté-
rieur, une bande de poils noirs rejetés en arrière. Il faut toutefois noter
que, chez certaines espèces à pronotum glabre, fossor par exemple,
il porte, à l'état frais, une pubescence courte et couchée dans les angles
antérieurs, mais elle disparaît très rapidement. Enfin, lorsque la longue
pubescence molle a disparu, là où elle doit normalement exister, elle laisse
à sa place une ponctuation dense caractéristique.
Elytres en trapèze faiblement élargi en arrière, visiblement sinués à
l’apex, l’angle externe de celte troncature plus ou moins arrondi, formant
une petite dent chez une seule espèce ( marginatus ). Le calus huméral est
bien saillant, l’élytral généralement assez faible. Le disque porte de chaque
côté la trace de trois lignes longitudinales, dont l’externe remonte oblique-
ment de la déclivité de l’épaule ; ces lignes sont souvent saillantes en forme
de nervures. Les élytres sont plus ou moins garnis de longs poils aux
épaules , à la partie postérieure de la marge latérale et à l’apex. Leur disque
est le plus souvent nu , sauf chez un petit nombre d’espèces à pronotum nu
où ils sont couverts de poils dressés , et chez les espèces à pronotum velu
où la déclivité latérale présente de longs poils mous , peu serrés , que l’on
retrouve , assez épars , sur le disque lui-même.
La coloration des élytres est très variable. Elle procède cependant d’un
type unique : une ou deux bandes transversales d’un jaune orangé tirant,
suivant le cas, sur le rouge ou le jaune, alternant avec trois bandes noires,
dont une occupe la base. Si l’on examine le dessous des élytres, on constate
qu’il est jaune même chez les espèces à élytres normalement noirs, ce qui
m’amène à conclure que le fond de la coloration élytrale est le jaune, plus
ou moins recouvert de pigment noir. L’extension de ce dernier est parfois
extrêmement variable dans la même espèce : il peut disparaître presque
complètement ou bien envahir entièrement l’élytre. Il en résulte qu’il ne
faut guère faire état de la coloration des élytres dans la classification des
Necrophorus et c’est en effet une règle que je me suis efforcé de suivre.
Abdomen. — Il répond au type indiqué précédemment. On peut toute-
fois noter en passant que sa pubescence présente une constance de colora-
tion presque absolue dans la même espèce : c’est par conséquent un bon
caractère spécifique.
Pattes. — Elles sont robustes et généralement assez courtes. Les tro-
chanters postérieurs sont saillants et échancrés au bout formant ainsi deux
dents dont l’une est appliquée contre le fémur; c’est celle-ci que j’appelle
dent externe, réservant le nom d'interne pour celle qui est libre et tournée
vers le milieu du corps. Cette dernière est très variable ; chez le c? où elle
est généralement plus développée , elle est droite et plus ou moins longue
ou courbée en croc vers le ventre; mais ces caractères sont plus faibles chez
les petits individus. Chez deux espèces, d’ailleurs très voisines, ces tro-
chanters sont simplement tronqués obliquement. Les tibias postérieurs
offrent aussi des caractères intéressants; droits ou courbés, ils ont, chez un
petit nombre d’espèces, leur arêle antérieure interne brusquement dilatée
peu après la base, puis à peu près parallèle jusqu a l’extrémité. D’autres
fois, l’arête postérieure est élargie et gonflée et semée alors de denticules
aigus; enfin, chez quelques cf, ces munies tibias ont la face latérale ex-
terne plus ou moins gonflée.
Les tarses antérieurs sont dilatés chez le c? sur les quatre premiers ar-
ticles , parfois si faiblement qu’il n’est guère possible de les distinguer de
ceux de la 9. Ce sont alors les caractères tirés des trochanters, de la forme
de la tête et surtout de la membrane clypéale qui indiqueront le sexe.
Mœurs et métamorphoses. — Elles sont connues pour la plupart des es-
pèces européennes. Par contre , celles des autres espèces , paléarctiques ou
— 145 —
exotiques , n’ont pas été' étudiées jusqu’à ce jour ; je ne connais d’exception
que pour N. velutinus Fab. de l’Amérique du Nord, dont les métamor-
phoses ont été décrites par Schauppe (Bull. Brooltl. Soc., IV, p. 37-38) qui
en a figuré la larve ( loc . cit., V, pl. 1 ).
De nombreux observateurs ayant décrit les larves et observé le déve-
loppement desNécrophores, je ne donnerai de leurs travaux qu’un résumé
très succinct.
Lorsque les dimensions de la proie le permettent, celle-ci est enterrée
en grattant le sol qui la supporte de façon à la faire descendre peu à peu.
Lorsqu’elle est parvenue à une profondeur de 20 à 25 centimètres, l’ac-
couplement a lieu, puis la femelle pond ses œufs près du cadavre; ceux-ci,
qui sont au nombre de 12 à t5, éclosent quelques jours plus tard et
donnent naissances aux larves.
Lorsque le cadavre est trop gros, les femelles y déposent directement
leurs œufs et les larves se développent sur place. Il est évident que lorsque
les Nécrophores se nourrissent de champignons ou d’excréments, ils n’y
pondent pas.
Les larves sont d’un blanc jaunâtre, glabres, de forme lancéolée avec la
tête et une plaque chitineuse sur chaque arceau. Elles sont pourvues de
mandibules cornées robustes, noires à la pointe. La tête porte des antennes
de 3 articles insérées sur un pédoncule charnu , en arrière desquelles se
trouve un seul ocelle. Les plaques dorsales sont nautiques sur les anneaux
thoraciques; sur les segments abdominaux, elles sont munies de quatre
petites pointes dont les média'nes sont d’autant plus longues qu’on approche
de l’extrémité. Les pattes sont courtes, brunâtres, terminées par un ongle
noir et acéré.
La larve atteint son entier développement en quinze jours environ. Elle
s’éloigne alors du lieu où elle a grandi, se façonne une loge dans le sol
et s’y transforme en nymphe. Suivant la saison, l’insecte parfait éclot en
3 ou 4 semaines ou bien la nymphe hiverne, pour n’éclore qu’au printemps
suivant.
Les auteurs qui ont étudié les mœurs et les métamorphoses des Necro-
phorus européens sont: Gleditsch (Act.reg. Soc. Berol. , 1752, p. 29-53),
von Roesel von Rosenhof (lnsectenbelust , 4, 1761, p. 1-20), de Geer
( Mém ., IV, p. 102, 1774) qui ne fit que reproduire le travail de von
Roesel, puis Schiodte (Nalur. Tïdss., 1861, p. 125-236), Xambur (Ann.
Soc. Linn.Lyon, 1892^). 147, 1893^.73 et Revue d’ Entomologie, 1899,
p. 48), Fabre (Souv. Ent., 6e série, p. 119-162), Benick (Enl. Blatt.,
1912, p. 197) et enfin Rode (M. Woch. Ent., I,p. 33o) et Schenckling
(M. Woch. Ent., I, p. 45). Leurs travaux seront rappelés en parlantdes
espèces qu’ils ont observées.
Distribution géographique. — Le genre Necrophorus comprend actuelle-
ment 5q espèces dont la presque totalité appartient, comme je l’ai dit plus
— 146 —
haut, à l’hémisphère boréal. En dessous de l’Equateur, on n’en rencontre
que dans les îles de la Sonde , à Bornéo et aux Célèbes , et dans l’Amérique
du Sud : encore est-il que ce n’est que dans les régions montagneuses, à
des altitudes assez élevées. Beaucoup d’espèces semblent assez localisées;
2 seulement sont communes à l’ancien et au nouveau continent, parmi les-
quelles N. pustulatus Hersch. de l’Amériqne boréale , qui s’étend jusqu’aux
îles Kouriles, mais n’a pas été rencontré plus loin vers l’Ouest. La seconde
est iV. investigulor Zett. décrit d’Amérique sous le nom de N. maritimus
Guér. et dont les variations de couleur ont reçu une quantité de noms
( Melsheimeri Kirby, infodiens Mann. , confossor Lee. , etc.). Quant à vespilloides
Herbst, je ne crois pas qu’il ait été réellement rencontré dans l’Amérique
du Nord; defodiens Mann, qui lui a été réuni par la plupart des auteurs,
me paraît constituer une espèce distincte.
147
Mission J. le Rohan-Chabot
dans l’Angola et dans la Rhodesia (igiû).
Descbiption de Cubculionides nouveaux,
par M. A. Hustache.
( i re Note. )
Tanymecus benguelensis nov. sp.
Brun, noir, revêtu d’une courte pubescence squamuleuse cendrée à peine
soulevée, les squamules linéaires raides , les côtés du protborax ornés d’une
bande brune prolongée sur les 3e et 4e interstries des élytres.
Tête et rostre à ponctuation serrée, confluente en petites rides longitu-
dinales, le front entre les yeux aussi large que la base du rostre et légère-
ment relevé en une carène large, obtuse et squamulée, la pubescence
brune, cendrée autour des yeux, ces derniers brièvement ovales et peu
convexes. Rostre un peu plus court que la tête, graduellement mais faible-
ment rétréci en avant, les scrobes presque en entier visibles de haut, le
sommet triangulairement échancré. Antennes ferrugineuses grêles, le scape
atteignant le bord postérieur de l’œil, le i" article du funicule un peu plus
long que le 2e; le 2e un peu plus court que les 3' et 4' réunis.
Prothorax un peu plus (c?) ou un peu moins (9) long que large, sa
plus grande largeur en avant du milieu, les côtés faiblement arqués, la
base un peu plus étroite que le bord antérieur, le disque moyennement
convexe et à ponctuation serrée. Ecusson indistinct.
Élytres légèrement échancrés en arc à la base, séparément arrondis sub-
acuminés au sommet, les calus huméraux et antéapicaux effacés, les stries
fines et profondément ponctuées , les inteslries plans et finement chagrinés.
Pattes densément couvertes de squamules cendrées et brunes , fémurs
antérieurs plus épais que les autres , les quatre antérieurs chez le c? munis
en dessous d’une frange de fine pubescence blanche; tarses ferrugineux , le
ier article plus court que les ae et 3' réunis.
Long., 6-7 millimètres.
Angola : JBenguela, Capelongo Dongo, décembre 1914.
Deux mâles et trois femelles.
— 148 —
Cette espèce est certainement très voisine de T. destruclor Marsh, du Sud
de la Rhodésie ; elle s’en distingue principalement par la forme différente
du prothorax et des élytres.
Genre Siderodactylus Schœnherr.
Siderodactylus latirostris nov. sp.
Revêtu en dessus de squamules très serrées d’un beau vert clair un peu
brillantes, entremêlées sur le rostre, la tête et la déclivité postérieure des
élytres de soies blanches excessivement courtes , visibles seulement de profil
et sous un fort grossissement.
Rostre carré, à peu près aussi large que la tête, largement et profondé-
ment déprimé, muni au milieu d’une ligne enfoncée prolongée jusque sur
levertex, et de chaque côté de deux sillons peu profonds, l’un en dessus,
contre le bord latéral , l’autre latéral , devant l’œil ; pourvu de quatre ca-
rènes, les deux internes assez vives. Tête plus du double aussi large que
longue; yeux médiocres, légèrement ovales, un peu saillants, entourés
d’un cercle de squamules d’un vert argenté. Antennes assez grêles, ferru-
gineuses, la massue rembrunie, insérées un peu en avant du milieu du
rostre; scape mince à la base, brusquement et fortement épaissi au sommet;
ier article du funicule allongé , presque aussi long que les ae et 3' ensemble,
le a8 une fois et demie aussi long que le 3°, ce dernier conique et plus long
que large, les suivants plus épais, noueux et plus longs que larges, le
7* conique et plus long que le 6®, la massue oblongue fusiforme.
Prothorax transversal, fortement étranglé derrière le bord antérieur qui
est relevé, la base finement rebordée, médiocrement convexe, muni en son
milieu d’une ligne enfoncée, effacée en avant. Ecusson petit, rond, squa-
mulé.
Elytres rebordés à la base , isolément et brièvement acuminésau sommet,
les stries fines, leurs points arrondis, les interstries plans , légèrement con-
vexes vers le sommet.
Pattes squamulées; fémurs antérieurs très fortement renflés, leur tranche
inférieure munie d’une ligne de pubescence blanche, dentée et échancrée
près du genou, les autres fémurs normaux et inermes; tibias antérieurs
fortement arqués en dedans, leur tranche interne finement ciliée, munie
vis-à-vis de la dent fémorale d’une dent obtuse et grosse et denticulée de
là au sommet, les denticules graduellement plus fins à partir de la base;
tibias intermédiaires et postérieurs légèrement arqués en dehors , les pos-
térieurs ciliés et assez fortement denticulés vers le sommet de leur tranche
interne. Tarses longs.
Dessous et pattes à revêtement squamuleux d’un vert cendré, entremêlé
de quelques squamules dorées.
149 —
Long. , 5,5 millimètres.
Angola : District de Huïlla, de Cutchy au Cuelei; janvier-février 1914,
un spécimen.
Siderodactylus lineolatus nov. sp.
Allongé, d’un brun noir, les antennes, le sommet des tibias et les tarses
roux, revêtu en dessus de squamules d’un vert clair, serrées, le prothorax
orné de trois larges bandes foncées , les élytres avec une large bande foncée
sur les interstries 6-8 et parfois avec la suture rembrunie.
Rostre court, plus court que le prolhorax, large, rétréci en avant, lon-
gitudinalement déprimé , la dépression pourvue en son milieu d’une ligne
enfoncée prolongée en arrière jusqu’au vertex, densément squamulé ainsi
que la tête. Yeux grands et presque plans. Antennes assez grêles; scape
légèrement arqué, peu claviforme, atteignant le tiers antérieur de l’œil;
ier article du funicule subconique , plus gros et presque aussi long que les
2e et 3* réunis, le 3e conique et visiblement plus long que large, les sui-
vants plus courts, subglobuleux, la massue oblongue acuminée, rem-
brunie.
Prothorax un peu plus large que les élytres , convexe , à ponctuation
fine, serrée, peu visible, cachée par les squamules qui remplissent les
points , muni en son milieu d’une ligne enfoncée, abrégée en avant. Écusson
petit, squamulé.
Élytres légèrement rebordés à la base, isolément et brièvement acu-
minés au sommet, les stries fines et ponctuées, les interstries plans.
Pattes squamulées, les fémurs inermes; tibias râpeux, squamulés et pu-
bescents , les postérieurs légèrement arqués en dehors , les antérieurs droits
et munis de 6 à 8 forts denticules sur leur tranche interne; tarses à pu-
bescence jaune, dense en-dessus et en-dessous, les deux premiers articles
très allongés, le 3e court, large, profondément bilobé.
Dessous uniformément revêtu de petites squamules d’un cendré ver-
dâtre , entremêlées de poils blancs très courts , et de nombreux petits points
noirs, dénudés.
Long. , 6,5-7 millimètres.
Angola: Benguella, Gapelongo, près Lucèque, décembre 1916, type ;
district de Huïlla, de Cutchy au Cuelei, janvier-février 191 4, un exem-
plaire. >
Genre Piazomîas Schœnherr.
Piazomias brevis nov. sp.
Brièvement ovale , brun de poix, mat, les antennes et les pattes ferrugi-
neuses, revêtu en dessus de squamules concaves, d’un jaune grisâtre et
— 150
cendrées, les premières formant une large bande sur les côtés du prothorax
et quelques traits sur les côtés des élytres, le bord latéral de ces derniers
et tout le dessous couvert de squamules serrées cendrées ; muni en o utre de
soies très courtes noires, à peine soulevées et peu visibles sur la partie an-
térieure des élytres et le prothorax , hérissées et un peu plus longues sur la
tôle, beaucoup plus longues, blanches, bien visibles sur la déclivité posté-
rieure des élytres.
Rostre plus court et un peu moins large que la tête, du double aussi
large que long, plan en-dessus. Tête presque aussi longue que large,
légèrement déprimée transversalement derrière les yeux, ainsi que le rostre,
squamulée et pourvue de soies dressées autour des yeux; yeux grands,
légèrement ovales, semi-globuleux. Antennes courtes; scape arqué, clavi-
forme; ier article du funicule plus long que le 2', les suivants courts et
serrés, graduellement plus épais, la massue noire, oblongue fusiforme
et presque aussi longue que le reste du funicule.
Prothorax plus long que large à la base , arrondi sur les côtés , tronqué
à ses extrémités, les lobes oculaires nuis, les vibrisses réduites à quelques
cils assez courts; densément squamulé, les squamules de la bande laté-
rale fortement concaves et en partie imbriquées. Ecusson indistinct.
Elytres ovales, convexes, la déclivité postérieure arquée, les stries
fines, les interstries larges, subplans, le 6* orné en son milieu d’une linéole
cendrée.
Pattes assez grêles, finement squamulées de cendré; fémurs inermes;
tibias droits, ongles connés.
Long. 3,7 millimètres.
Angola : Benguela, Gapelongo-Dongo , décembre 1914, un spécimen.
PHYLLOBimi.
Genre Myllocerus Schœnherr.
Myllocerus angolanus nov. sp.
Brun, les pattes testacées, les antennes ferrugineuses, revêtu de petites
squamules rondes, serrées, cendrées et brunes, ces dernières formant une
large bande médiane sur le prothorax et quelques taches irrégulières le
long des stries internes des élytres.
Tête transversale, aussi large que le bord antérieur du prothorax, le
front légèrement déprimé, les yeux grands, brièvement ovales, assez forte-
ment saillants, les tempes plus courtes que le diamètre d’un œil, revêtue
(ainsi que le rostre) de squamules laissant entre elles de nombreux petits
points dénudés. Rostre aussi large que la tête , transversal , ses bords parai-
— 151 —
lèles, largement et profondément impressionné au milieu, l’impression
limitée de chaque côté par une carène obtuse fortement sinuée , le sommet
avec une large échancrure triangulaire ciliée, prolongée en arrière jusqu’au
niveau du bord postérieur des plérygies, les scrobes profonds, grands,
fovéiformes en avant, brusquement coudés et effacés en arrière en avant
des yeux. Antennes longues, finement squamulées et pubescentes; scape
fortement arqué, légèrement épaissi au sommet; tous les articles du funi-
cule coniques et beaucoup plus longs que larges, le 1" plus long que
le 2°, le 5', 6e, 7' légèrement épaissis , le 7e aussi long que le 2e, la massue
oblongue fusiforme.
Prothorax aussi long que large h la base, la base bisinuée et un peu
plus étroite que le bord antérieur, ce dernier légèrement relevé, les côtés
légèrement arqués dans le milieu; transversalement impressionné large-
ment et assez profondément en avant, brièvement et faiblement devant la
base; le revêtement formé de squamules serrées, laissant apercevoir de
nombreux points dénudés , les squamules de la bande médiane beaucoup
plus petites. Ecusson petit, arrondi, convexe, ponctué.
Elvtres parallèles, largement arrondis au sommet; convexes, brusque-
ment déclives en arrière, le calus huméral peu saillant, l’antéapical effacé;
stries fines, ponctuées, les points serrés, pourvus au fond d’un poil exces-
sivement court ; interstries subplans, densément squamulés, munis chacun
d’un rang de points d’où émergent des soies fines, noires, mi-dressées,
excessivement courtes , peu visibles.
Pattes éparsément et finement squamulées; fémurs renflés, armés d’une
très petite dent; dessous peu densément revêtu de squamules cendrées et
plus petites que celles du dessus.
Long. 2,7 millimètres.
Angola : Benguela , de Dongo au Cubango , 1 9 1 k , un exemplaire ,
type; district de Huïlla, de Gutchy au Cueléi, janvier-février 191Ô, un
exemplaire.
L’exemplaire de Huïlla a le revêtement unicolore, cendré, les soies
ély traies squamuleuses et blanches, les antennes un peu plus courtes.
Genre Anipliorygnia Marshall.
Amphorygma africana nov. sp.
Brun, les pattes et les antennes ferrugineuses, le revêtement squamu-
leux brun et cendré.
Bostre transversal , plus étroit que la tête , ses bords latéraux parallèles
et cendrés , largement impressionné en dessus entre l’insertion des antennes,
sillonné ainsi que la tête sur sa ligne médiane, ses scrobes courts, arqués
dirigés en dessus. Tête rectangulaire, courte, large, les yeux grands,
ronds, presque plans, bordés de squamules cendrées. Antennes assez
robustes ; scape fortement arqué , faiblement épaissi au sommet ; deux pre-
miers articles du funicule coniques, le 1" plus long que le 2 e et du double
aussi long que large, les 3e et 4e oblongs, plus longs que larges, les 5e,
6®, 7", coniques , sensiblement plus épais et aussi plus longs que larges , la
massue ovale acuminée, peu plus longue que les deux articles précédents
réunis.
Prothorax très peu plus court que large à la base, les côtés très peu
arqués, légèrement étranglé derrière le bord antérieur; modérément
convexe, à ponctuation fine , serrée, voilée par le revêtement qui est brun
en dessus, cendré sur les côtés et en dessous. Ecusson semi-elliptique,
cendré.
Elytres plus larges que le prothorax , les côtés légèrement sinués der-
rière les épaules, ces dernières assez saillantes, les stries fines et ponctuées,
les interstries légèrement convexes, pourvus sur la brusque déclivité posté-
rieure d’un rang de soies excessivement courtes, le revêtement très dense,
d’un brun assez clair le long de la suture, plus foncé sur les côtés, la
marge latérale cendrée suivies deux derniers interstries; on distingue
encore çà et là, particulièrement dans la région scutellaire, quelques vagues
petites taches cendrées.
Pattes assez robustes, finement squamulées de cendré et à pubescence
très courte et éparse; fémurs armés près de leur milieu d’une petite épine
noire; tibias assez épais, légèrement sinués sur leur tranche interne;
tarses courts, le 2e article transversal, le 3° large et bilobé, les ongles
petits et connés.
Dessous densément revêtu de squamules cendrées.
Long. , a,5 millimètres.
Angola : district de Huïlla, de Gutchy au Cuelei, janvier-février 1 9 1 4 ,
un exemplaire type ; Benguela , de Dongo au Gubango , 1914, un exem-
plaire.
C’est la première espèce de ce genre indien signalée de l’Afrique.
HIPPORHINI.
Genre Hipporhlnus Schœnherr.
Hipporiiinos angolensis Marshall, Proc. zool. Soc. London,
1904, p. 87, pl. III, fig. 4.
Angola : Benguela, de Gubango au Cutchy, janvier 1914.
Un exemplaire qui présente une légère différence avec la forme type, et
qui a été vérifié par M. G. A. K. Marshall.
153 —
ERIRRHINI.
Genre Echinocnemus Schœnh.
Echinocnemus angolensis nov. sp.
Brun, les antennes et les tarses ferrugineux, le revêtement squamuleux
dense, brun, plus clair, grisâtre sur les côtés et sur la ligne médiane du
prothorax, les élytres ornés d’une linéole claire sur le 3e interstrie, en
arrière du milieu, les soies du dessus claires et excessivement courtes,
arquées à leur sommet.
Rostre à peine aussi long que le prothorax, épais, convexe en dessus,
densément squamulé. Tête convexe, les yeux peu convexes et entourés
d’un cercle de squamules claires. Antennes courtes, le ier article du funi-
cule subconique plus gros et beaucoup plus long que le 2e, ce dernier
subconique, les suivants très serrés et graduellement épaissis, la massue
ovale.
Prothorax à peu près aussi long que large à la base , les côtés très peu
arqués et divergents en avant de la base au tiers antérieur, puis arrondis
convergents en avant , la base arquée et à peine plus large que le bord
antérieur, le disque avec deux larges bandes foncées , le milieu et les côtés
plus clairs. Ecusson rond, cendré.
Elytres plus larges et plus de trois fois aussi longs que le pro thorax,
légèrement impressionnés sous le calus antéapical, les stries fines, imponc-
tuées, les interstries larges, peu convexes en avant, plus fortement vers le
sommet. ^
Pattes densément couvertes de squamules grises entremêlées de quelques
soies squamuleuses blanches ; tibias fortement denticulés et à longue pubes-
cence sur leur tranche interne. Dessous à revêtement dense , gris cendré ,
entremêlé de soies squamuleuses blanches.
Long., 4,5 millimètres.
Angola : Benguela, de Dongo au Gubango, 1914, un exemplaire.
Ce genre est représenté au Congo par plusieurs espèces différentes de
celle-ci ; elle diffère de Echinoenenus bisignatus par le rostre plus gros et
plus court, les élytres plus longs.
— 154
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (i g i 6-ig i 8 j.
Névroptères ,
PAR LE R. P. LoNGIN NaVAS, S. J.
(Suite. )
Description de formes nouvelles.
Theleproctophylla australis F. var. impar nov.
Alœ membrana a basi ad stigma leviter fulvo lincta ; scnsim extrorsum
dilutiore.
Ala anterior immaculala, nulla macula pone stigma signata.
Ala posterior macula pone stigma grandi, areolas implente usque ad ramum
primum seu posleriorem sectoris radii, ad retic ulationem obscuriore.
Cetera fere ut in typo.
Long. corp. 9 . i6,5 mm.
— al. ant s3, 7 —
— — post —
— — antenn i5,5 —
Patrie : Macédoine : Salonique. Dr Rivet, 1918.
J’ai appelé dispar cette variété à cause de l’absence de tache mélasligma-
tale à l’aile antérieure, cette tache étant bien visible à l’aile postérieure.
Or celte tache est décrite chez la forme typique par Van der Weele ( Asca -
laphiden, 1908, p. 286) : rrGerade unler dem Pterostigma findet sich in
beiden Flügelpaaren ein rundlicher, vasserig brauer Fleck», et elle est éga-
lement dessinée (Ibid., p. 2 85, fig. 29).
Les antennes aussi, chez cet échantillon, sont plus longues que chez le.
type (Ant. 9, 10 mm.; ibid., p. 286).]
Chrysopa Riveti sp. nov. (13g. 1).
Similis clatliratæ Schn.
Caput flavurn , facie rufescente, stria ad gênas et ad clypei lalera fuscescenle
155
parum distincta ; oculis in sicco eeneo-nigris ; antennis flavis, apicem versus
fuscescentibus. :»
Thorax viridis, pilis viridibus. Prothorax latior quant longior, marginibus
laleralibus sub-parallelis. Præscutum mesonoti (fig. 1 )Jlavidum, puncto fusco
grandi laterali notatum. Adsunt à puncta fusca elongata in meso- et metanoto,
anteriora ad humeros, posterioraad marginem posteriorem (fig. 1).
Abdomen superne viride, viridi pilosum, inferne Jlavum , fiavo pilosum.
Pedes viridi-flavi , fusco pilosi ; tibiis posterioribus terctibus, haud com-
pressé, neve linea impressa longitudinali signatis; unguibus basi fortiter
dilatatis.
Alæ hyalinæ , irideœ , reliculatione viridi, stigmate viridi ; pilis fimbriisque
fusds; costa puncto fusco juxla basim notata.
Ala anterior apice subacula ; venulis omnibus, itemque initio sectoris radii
et ejusdem ramorum et fur culis marginalibus initio et fine, nigris; 4 venulis
intermediis, prima ad sextum apicale cellulæ divisoriæ inserta; venulis gradalis
fere 4/5.
Ala posterior apice acuta ; venulis costalibus et gradalis fere 5/4 tolis,
ceteris initio et fine vel nullatenus nigris.
Long, corp 6 mm.
— al. ant g, 3 —
— — post. . . 8, 4 —
Patrie : Macédoine, Ostrovo (0. de Vodena), D' Rivet, 1917, août,
septembre (Mus. Nat. de Paris).
Rhaphidia granulifera sp. nov.
Nigra.
Gapul superne nigrum, leviter viridi nitens, cicatrice haud pallidiore ; totum
minute granulatum , pone oculos sensim angustatum, apice fortius; oculis
nigro-fuscis , leviter elongatis, desuper visis ; ocellis minutis ; inferne medio
longitudinaliter excavatum; labio, labro, epislomate nigris ; palpis nigris;
antennis fuscis, in tertio basali testaceis. Collum cijlindricum, medio haud dila-
tatum, potius leviter angustatum ; dente inferiore obtuso.
Prothorax capite cum collo brevior, in medio anteriore cylindricus, postée
leviter dilatatus, totus niger, marginibus haud pallidioribus ; superne minute
granulosus , et transverse rugulosus ; pilé brevibus, antrorsum directis, nigris.
Pars véibilis prosterni nigra. Meso- et melathorax nigri, prœscuto mesonoti
leslaceo.
Abdomen totum nigrum, lœve, nilidum.
Pedes toti nigri.
Alæ (fig. 2) hyalinæ, irideœ, apice laie elliptice rotundalœ ; reliculatione
fusco-nigra ; stigmate parum elongato , paulo longiore quant laliore, fusco,
Muséum. — xxix. 11
— 156 —
venula obliqua prope originem marginis interni orla; margine interno concavo,
externo obliquo; venulis radialibus pone stigma ab ipso distantibus, interna
pauloplus, externa paulo minus latitudine stigmatis.
Ala anterior ( fig. 2, ie) g -10 venulis costalibus; ramo apicali primo seu
apice radii bis furcalo, seu ramoso , secundo similitcr ramoso , tertio simplici,
quarto seu apice secloris radii furcalo.
Ala posterior ( fig. 2, 2') stigmate paulo longiore, venula dividente ad
costam jurcata; primo ramo apicali seu apice radii simplicité r furcalo , secundo
ramoso sive bis furcalo, tertio simplici, quarto seu apice sectoris radii simpli-
citer vel bis furcalo.
Long. corp. Q . .. ia,5 mm.
— al. ant 10, 5 —
— — post . ; . g, 5 —
Patrie : Macédoine, Armée d'Orient, 1916-1918.
Eile est voisine de Rh. microstigma Stein par la forme du stigma , mais
elle s’en écarte par la couleur générale du corps, plus foncée, par la gra-
nulation de la tête et du prothorax, le nombre des veinules costales, etc.
Tæniopteryx Beali sp. nov. (fig. 3).
Similis Braueri Klap.
Caput fuscum, pubescentia fulva , macula diffusa in vertice fulva; oculis in
sicco fusco-fulvis ; antennis fuscis , pubescentia fulva, articulis primis paulo
longioribus quam lalioribus, dein sensim elongatis.
Prothorax latior quam longior, antrorsum anguslatus , inferne fusco-fulvus ,
superne fusco-niger, linea longiludinali media et macula laterali pone medium
oblonga, obliqua, antrorsum inclinata, aureis. Meso- et metanotum fusco-nigra .
Abdomen fuscum, fusco pilosum.
Pedes fulvi , femoribus superne partim, tibiis superne lotis, tarsis totaliler
fuscis.
Alæ hyalinæ, reticulalione forli, fusca.
Ala anterior (fig. 3) area costali sensibiliter citra medium ampliala, venula
costali ibidem obliqua; fere 4 venulis procubitalibus , 7 cubitalibus; venulis
cubitali posleriore seu interna et postcubitali parum obliquis ; membrana fasciis
transversis parum obscuratis, media ad anastomosim , externa inter anastn-
mosim etapicemalæ, extrorsum concava.
Ala posterior penilus hyalina, sectore radii ultra anastomosim semel furcato ,
firca longa, pedunculo perbrevi.
Long. corp. . .
--- al. ant.
— — post
7 mm.
13 —
10,3 —
157
Fig. i. Chrysopajiiveli Navas , meso- et metanotum. — Fig. a. Rhaphidia gra-
nulijera N a vas , bout des ailes. — Fig. 3. Tœniopteryx Beali Navas, aile anté-
rieure. — Fig. k. Limnophüus Henyeri çf Navas, bout de l’abdomen : a, vu de
côté; b, vu par dessus. — Fig. 5. Stenophylax aduncus J1 Navas, bout de
l’abdomen : a, vu par dessus; b , vu de côté. — Fig. G. Hydropsyche emargi-
nata Navas, bout de l’abdomen : a, vu de côté; b, \ u par dessus. — Fig. 7. Hy-
dropsyche protecta c? Navas, bout dé l'abdomen : a, vu de côté; ô, vu par
dessus. . ...... 1 ,
1 i . .
— 158 —
Patrie : Macédoine, Mayadag (S. de Guevgueli), Pharm. Beal, 1918,
mai.
Un échantillon en assez mauvais état. La structure de l’aile antérieure ,
avec le champ costal notablement élargi avant le milieu et la forme et les
couleurs du pronotum semblent pourtant distinguer suffisamment cette
espèce des autres voisines.
Limnophilus Henyeri , sp. nov. (fig. 4).
Caputfulvum, pilis fuivo-palîidis ; oculis fuscis ; palpis fulvis , fulvo pilosis ;
antennis fuscescentibus , ad arliculationes fulvis , colore pilorutn.
Thorax inferne fulvus, fulvo pilosus ; superne pronoto pilis aureis longis
hirsuio, mesonoto ad latera late fusco, ad medium ferrugineo duabus striis
longitudinalibus fulvis; metanolo ferrugineo , ad latera obscuriore.
Abdomen fusce&cens , pilis raris fulvis , apice fulvum ; processu ullimi tergiti
longo (fig. 4, a), sensim angustato et modice declivi , apice truncalo (fig. 4,4)
spinulis minutis nigris apice constipato ; cercis superioribus a laterevisis trape-
zoidalibus, margine superiore recto, horizontali, posteriore obliquo, desuper
visis (fig. 4, b) apice concavis; cercis inferioribus subtriangularibus , adscen-
dentibus, margine posteriore convexo, ipso et apice longiter piloso, margine
superiore leviter concavo, breviter piloso.
Pedes fulvi , fulvo pilosi, nigro setosi.
Alœ membrana leviter fulvo tincta, reticulatione et pubescentia fulva.
Ala anterior apice subito arcuata, margine externo parum obliquo , mar-
gine posteriore subparallelo anteriori, seu ala parum ad apicem dilatata; pu-
bescentia, maxime ad apicem, fuscescente ; pilis aliquot fuscis ad venas ; cellula
discali sensibiliter longiore suo pedunculo.
Alaposterior pallidior, sublævis, membrana in tertio apicali minutissime
granuloso-rugulosa seu cartilaginea ; cellula discali subœquali suo pedunculo
vel eo breviore.
Long. corp. <3 to mm.
— al. ant là, 6 —
— — post 1 3,5 —
Patrie : Albanie, environs de Koritza, Dr Henyer, 1918, avril.
Stenophylax aduncus sp. nov. (fig. 5).
Caput fulvo-teslaceum ; vertice depresso, linea impressa longiludinali ; pilis
fulvis et ferrugineis , longis; oculis in sicco fuscis; ocellis poslerioribus interne
fusco limbatis ; palpis fulvis , fulvo pilosis ; antennis fulvis , pubescentia fusca,
ad apicem articulorum pallidioribus.
159 —
Thorax fulvus , fulvo pilosus. Mesonotum ad laiera late et antice ad medium,
fuscum. Melanotum ad laiera fuscescens.
Abdomen fulvum , fulvo pilosum , tergitis mediis fuscescentibus ; cercis supe-
rioribus brevibus, rotundatis,inferioribus basi latis , medio apicali angustatis,
sensim atlenualis; margine superiore primum convexo, mox concavo, in medio
apicali subrecto ; margine inferiore basi leviter convexo, mox concavo , ante
medium apicale leviter convexo (fig. 5, b); desuper visis (fig. 5, b) latis , in-
terne ante apicem emarginatis ; valvis copulaloris fcrrugineis , fortiter arcuatis,
unciformibus , sursum et introrsum arcuatis, tenuïbus, sensim acuminalis ; un-
guibus ullimi segmenti subconicis , fuscescentibus.
Pedes fulvi , fulvo pilosi , ultimo articulo tarsorum posteriorum sine spinulis
nigris.
Alæ mcmbrana levissime fulvo tincta, reticulatione fulva.
A la anterior pone radium tola fusco marmorata, sen pubescentia fusca,
atomis crebris fulvescentibus conspersa; cellula discali paulo longiore suo pe-
dunculo, ulrimque ante apicem concava, apice dilalata , venula cellulæ apicalis
II longiore IV.
Ala posterior fortiter iridea; cellula discali multo longiore suo pedunculo;
venula cellulæ apicalis II recta, breviore IV obliqua; fimbriis fulvo-pallidis.
c? 9
Long, corp 1 1,6 mm. là mm.
— ala ant i6,à — 18 —
— — post. ............ î à, a — 1 5 —
Patrie : environs de Saloniqne, région du Mont du Prophète Élie
(786 m. d’alt. ), Dr A. Berlon, 1918, avril-juin. — Salonique, projecteur
d’Armanxeny, R. Bresson, 1917, novembre.
Hydropsyche emarginata sp. nov. (fig. 6).
Caput fuscum; pilis griseis; palpis fuscis ; antennis fulvis , striis obliquis
fuscis in medio basali, in medio apicali obsoletis.
Thorax fuscus, pilis griseis.
Abdomen fuscum , processu et appendicibus fulvis, fulvo pilosis; cercis supe-
rioribus brevibus, inferioribus longis, adscendenlibus , primo articulo leviter
arcualo, sensim incrassato, secundo breviore , parum acuto; copulalore a latere
viso horizonlali (fig. 6, a), desuper viso axi angusto, subito dilatalo et latera-
liter dentalo (fig. 6, b), processu dorsali medio et ad laiera in margine poste *
riore circulariter emarginato, très arcus efficiente et binos déniés ulrimque,
superiore brevi, acuto, inferiore longiore et declivi (fig. 6 , a , b).
Pedes fulvi et fulvo pilosi.
Alæ reticulatione fuscescente . pubescentia fusca et fulva.
Ala anterior furca apicali 1 duplo longiore suo pedunculo, 3 quadruplo;
1
— 160 —
cettula discali venula intermedia seu posteriore propius ad apicem quant ad
basim accedente ; cellula media venula posteriore propiori basi seu vertici çellulœ
discalis quant furcis apicalibus à et 5 ; pubescentia plerumque fusca, atomis
aureis , maxime in medio apicali respersa.
A la poster ior pubescentia rariore , fusca, in medio apicali distinctiore ; furca
apicali 1 ramo anteriore breviore suo pedunculo, 3 sesquilongiore suo; venula
cellulam discalem claudenle ultra venulam radialem inserla; venula cellulam
mediam claudente ad intermediam præcedentem inserta. .
Long. corp. c? i ..... . 6,2 mm.
— al. ant , . .. —
— — post. 7 ,3 —
Patrie : Sud de Monastir, Holéven, infirmier Bunico, 1917, juillet. —
Région d’Iven et ravins de la cote ik22 (Sud-Est de Monastir), Dr Vergne,
1917, mai.
Hydropsyche protecta sp. nov. (fig. 7).
Capul fusco-ferrugineum , pilis fulvo-pallidis ; oculis fuscis , antennisfulvo-
testaceis , fulvo-pallido pilosis , lineis obliquis fuscis in medio basali ( apex
deest).
Thorax fusco-ferrugineus , pilis fulvo-pallidis.
Abdomen super ne fusco-ferrugineum, inferne Juives cens vel fulvo-ferrugi-
neum, apice et appendicibus fulvis; processu dorsali tectiformi, margine
posteriore angulariter emarginato , piloso, a latere viso truncalo (fig. 7 , a, b);
copulatore apice verticaliter distincte dilatato, inermi, horizontaliter parum
dilatalo , bilobo, obscuriore ; cercis inferioribus fortiter adscendentibus , apice
subconliguis (fig. 7, b ).
Pedes fulvi fulvoque pilosi.
Alæ iridcœ , retic ulatione fulva.
Ala anterior pubescentia fusco et albido marmorata ; furca apicali 1 ramo
posteriore arcudto, triplo longiore suo pedunculo; cellula discali venula inter-
media seu posteriore plane furcee apicali 2 quam origini ipsius cellulæ; venula
cellulam mediam claudente inter venulam intermediam et furcam apicalem 3 sub-
media.
Ala posterior furca apicali 1 ramo posteriore subœquali suo pedunculo ,
furca 3 ramo posteriore recto, subœquali suo pedunculo , anteriore leviter ar-
cuato, longiore.
â 9
Long, corp 5, 7 mm. 6,6 mm.
— al. ant 8,8 — 10 —
— — post 6,0 — 7 ,8 —
Patrie ; Chalcidique , Vassijica , Dr Rivet , 491 a , juin , juillet.
— 161
Faune entomologique des fosses d’ aisances
ET DES EXCREMENTS HUMAINS,
par M. Pierre Lesne.
(2' Note.)
Dans une note précédente (1), j’ai indiqué quelles étaient les espèces
dominantes de Diptères habitant les collections de matières stercorales , dans
les conditions spéciales de confinement réalisées par les fosses d’aisances.
Dans la note actuelle, je signale une série d’autres espèces de Diptères
dont j’ai reconnu jusqu’ici la présence dans les mêmes milieux, et aux-
quelles j'ai ajouté quelques formes fréquentant les installations plus large-
ment en rapport avec l’atmosphère ambiante. Cette énumération , qui est
encore bien incomplète , permettra de se rendre compte de la richesse de
cette faune et de l’intérêt quelle présente tant au point de vue purement
biologique qu’à celui de la dissémination des germes pathogènes.
A la suite de cette liste de Diptères, j’ai noté quelques-uns des Coléo-
ptères qu’il m’a été donné d’observer dans les mêmes conditions.
DIPTÈRES.
Bibionidæ.
1. Scatops notata L. — L’adulte apparaît isolément dans les fosses dès
septembre-octobre, mais il éclôt surtout en novembre et en décembre, bien
que l’on trouve de très nombreuses larves, en cette saison, à la surface
de la masse stercorale. L’accouplement' a lieu fréquemment au mois de
décembre. L’adulte manifeste des habitudes grégaires. A plusieurs reprises,
j’ai vu de véritables essaims de ce Diptère établis au sommet des murs des
pavillons, à l’abri du rebord formé par le toit ou sous l’étroite corniche
des cheminées. Je suppose que ces Scatops s’étaient échappés de la fosse
par le conduit d’aération débouchant sur le toit et s’étaient ensuite grou-
pés en un même point sous l’influence de tropismes que je n’ai pas déter-
minés.
Taehinidæ.
2. Lücilia Cæsar L. — On sait que cette espèce recherche surtout les
charognes , dans lesquelles se développe ordinairement sa larve. Elle vit
aussi dans les excréments humains et se montre sporadiquement dans les
fosses d’aisances, d’où j’ai obtenu l’imago en juillet.
(1) P. Lesne, La faune entomologique des fosses d’aisances de la région pari-
sienne. Les Fannia scatophages (Bu'l. Muséum National, Paris, 1921, p. 53-59 ).
— 162 —
inthonifidæ.
3. Muscina stabulans Fall. - — La larve de cette espèce, si fréquente
dans nos habitations , se développe de préférence dans les matières végé-
tales décomposées très humides. On la trouve notamment dans les bou-
quets oubliés dans les vases, dans les légumes avariés, etc. Bien que les
excréments humains soient pour elle un milieu très favorable, où, comme
j’ai pu le constater, elle acquiert une grande taille, je n’ai pas encore
reconnu sa présence dans les fosses d’aisances.
A et 5. Fannia incisürata Zett. et F. scalaris F. — Je ne mentionne ici
que pour mémoire ces espèces sur
i ir ni
, • ; > •
■f'A
Lasiomma parviceps . — Diagramme
montrant la disposition des soies sur
les tibias des trois paires I, II, III.
Le tibia est supposé avoir été incisé sui-
lesquelles j’ai insisté dans une note
précédente ( Bull. Mus. National,
Paris, 1921, p. 53 et suiv.).
6. Ophyra leucostoma Wied. —
Vit occasionnellement dans les fosses
d’aisances, d’où je l’ai obtenue au
mois de juillet. Sa larve était déjà
connue pour se nourrir des excré-
ments humains à l’air libre (1), mais
c’est surtout, semble-t-il , aux dépens
des matières végétales en décompo-
sition quelle se développe.
L’adulte est fréquent autour des
habitations, où il se fait remarquer
par son vol stationnaire analogue à
celui de certains Syrphides et des
mâles du Fannia incisürata.
7. Lasiomma parviceps Kow. —
vant la ligne médiane dé sa face interne,
et son tégument développé sur un plan.
Les deux génératrices extrêmes repré-
sentent la ligne médiane interne du
tibia ; les trois génératrices moyennes
figurent : celle de gauche la ligne mé-
diane de la face antérieure; celte du
milieu la ligne médiane de la face ex-
terne; celle de droite la ligne médiane
de la face postérieure du tibia.
Cette espèce , encore fort peu connue ,
• a été décrite' pour la première fois
par Kowarz , en 1 880 (î), sur quelques
mâles capturés en juillet et en août
à As (Asch), à l’angle occidental de
la Bohême. Depuis, elle ne paraît
avoir été revue que par P. Stein qui
en a trouvé un mâle en Thuringe (3h
J’ai observé ce Diptère à Asnières
(Seine), dans les excréments humains déposés à l’air libre. Des œufs,
pondus vers la mi-septembre, ont donné trois mâles dans la seconde
Voir notamment Howard, A contribution to the sludy of the Insect fauna of
human excrement (Proc, of the Washington Acad, of Sciences , II, 1900, p. 583).
Mitth. Münch. entom. Ver., IV, p. i3a.
{3) Arch. fur Naturg. (19 1 3 ) , Ab, A, p. 193.
— 163 —
moitié de décembre. Les captures estivales de Kowarz indiquent qu’il y a
une seconde génération dans l’année.
La description de Kowarz , d’ailleurs excellente , étant à peu près le seul
document que l’on possède sur ce rare Anthomyide, j’ai cru devoir joindre
Lasiomma parviceps Kow.
Puparium vu de dessus (X tB) et par ses extrémités antérieure (X 33)
et postérieure (X 33).
à cette note un diagramme de la cbétotaxie des tibias des trois paires, ainsi
que des figures, dont je dois l’exécution à M. N. Boudarel, et qui mettent
en évidence les caractères du puparium. On remarquera que celui-ci a la
forme d’un tonnelet ellipsoïde , nullement déprimé. Les stigmates antérieurs
forment, de chaque côté, une saillie auriculiforme comprimée dans le
sens latéral et explanée à la face externe. L’infundibulum buccal montre
164
inférieurement un faisceau de rides parallèles ,* tandis que les autres rides
aboutissant à cette dépression sont rayonnantes. Les mamelons stigmaliques
postérieurs sont en forme de verrues, montrant chacun leurs trois fentes
respiratoires rayonnantes. Ils sont entourés à distance de six paires d’émi-
nences coniques spiniformes disposées en cercle, toutes à peu près égales.
Au voisinage de leur bord dorsal antérieur, les segments abdominaux
offrent des séries de peignes de spinules orientés transversalement.
8. Phaonia qüerceti Bouché ( Mydœa platyptera Zett. ). — Dans nos
régions, cette Mouche n’est pas rare, en juillet et en août, au voisinage
des habitations, où elle aime à, se poser sur les murs et sur les troncs
d’arbres. La larve est connue pour vivre dans les plaies humides des arbres
(Bouché, Bellevoye, von Rôder) et, d’après les observations deRoubaud (1),
dans le fumier décomposé d’herbivores, où elle hiverne dans le compost
très humide. L. Falcoz l’a obtenue d’un nid de Mésange, à Vienne, en
juillet.
Ce Phaonia recherche également les excréments humains. Il se développe
assez abondamment dans les fosses d’aisances , où il éclôt depuis la fin de
juin jusqu’en août. A plusieurs reprises, j’ai observé l’accouplement à l’air
libre, pendant le mois d’août, les Insectes se tenant immobiles sur le tronc
des arbres.
Drosophilidse.
9. Drosophila funebris F. — Cette Mouche est la forme dominante
parmi celles qui sont attirées par le contenu fermenté des tinettes aux
environs de Beaune (Côte-d’Or), du moins pendant les mois d’août et de
septembre. Je n’ai pas constaté la présence de ses larves dans les matières
slercorales, mais on sait depuis longtemps que l’espèce actuelle, si fré-
quente dans nos habitations, est l’une de ces rrMouches du vinaigre»
venant pondre sur les fruits ayant subi un commencement de fermentation
acide, sur les robinets des tonneaux de vin en vidange, etc. C’est l’un des
Insectes que l’Homme est le plus fréquemment exposé à ingérer avec ses
aliments et qui, du fait de sa prédilection pour les matières slercorales,
est susceptible de jouer un rôle pathogène.
Agromjzidæ.
1Q. Desmometopa latipes Meig. — Cette très curieuse espèce fait partie
de la faune des fosses d’aisances , où elle éclôt vers la fin de juin et au
W Roubaüd, Etudes sur le sommeil d’hiver pré-imaginal des Muscîdes (Bull,
biol. de la France et de la Belg., LVI [1922], p. 402 et 475).
— 165 —
commencement de juillet. C’est aussi au mois de juin que les Diptéristes la
capturent, d’ailleurs assez rarement, et surtout sur les fenêtres des habita-
tions. Howard (1900) l’avait déjà signalée comme vivant à l’air libre dans
les excréments humains, à Washington. Il avait obtenu son éclosion en
septembre , ce qui indique l’existence d’au moins deux générations an-
nuelles. ,
Le Desmometopa latipes n’est pas moins remarquable par ses habitudes
à l’état adulte que par ses particularités de conformation et par son mode
de coloration. Il appartient à ce petit groupe d’Agromyzides pratiquant à
l’égard des Insectes prédateurs (Asilides, Réduvides) et des Aranéides un
commensalisme d’un genre tout spécial. Lorsque le carnassier a capturé
une proie , iis se jettent sur celle-ci , et , tandis que le prédateur continue son
repas, ils prélèvent leur part du sang exsudant des blessures de la vic-
time (1).
Ephjdridæc.
11. Teichomyza f use a Macq. — J’ai déjà parlé antérieurement de cette
espèce qui abonde dans certaines fosses d’aisances ( Bull . Mus. Nat., Paris,
1921, p. 53 etsuiv.).
Borboridse.
12. Limosina fulvipes Meig. — Hôte normal des fosses d’aisances. Se
développe dans les matières liquides ou semi-liquides en compagnie des
Fannia et se retire volontiers aussi aux angles du plafond pour se transfor-
mer. Eclôt en janvier-février et surtout en septembre-octobre, époque à
laquelle il sè montre parfois en masses.
13. Limosina cænosa Rondani. — Reaucoup moins fréquent que le pré-
cédent. A Villeneuve-Saint -Georges, j’ai vu l’adulte apparaître dans une
fosse à la mi-octobre, puis à la fin de décembre. *•
1 A. Limosina mindtissima Zett. — Ce minuscule Diptère abondait dans
les fosses d’aisances que j’ai examinées. Ses larves vivent mêlées à celles
des Fannia et du Limosina fulvipes , et les suivent en partie au moment de
la métamorphose, dans leur migration vers le plafond de la fosse. J’ai
constaté deux périodes principales d’apparition, l’une en juin, la seconde,
plus importante, en septembre-octobre. D’ailleurs, cette espèce éclôt aussi
en hiver (janvier et février) , mais en nombre restreint.
Cf. F. Knab in Proc, of the Ent. Soc. of Washington, XVII (igi5)-, p. 1 1 7—
131. — P. de Peïerimhoff in Bull. Soc, ont. Fr. ,191 7 , p. ai5-3i8. r
166 —
Phoridsc.
15. Phora rufipes Meig. — Espèce très polyphage, vivant à l’état de
larve dans le corps des Insectes décomposés et dans les matières végétales
en putréfaction. Elle est peut-être aussi coprophage. J’ai constaté la pré-
sence de l’adulte dans une fosse de Villeneuve-Saint-Georges, en juillet, et
j’ai capturé le même Insecte, en août, sur un amas de cadavres non
encore desséchés de Fannia incisurata, dont l’odeur fétide l’avait sans doute
attiré. Il est d’ailleurs possible qu’il vivre dans les fosses aux dépens des
cadavres d’autres Insectes.
16. Aphiochæta ruficornis Meig. — Cette espèce est l’une des plus
franchement coprophages qu’il m’ait été donné d’observer. Je l’ai trouvée
aux environs de Beaune, notamment au commencement de septembre. A
cette époque, elle figure parmi les tout premiers arrivants attirés par les
excréments frais, auxquels elle confie presque immédiatement ses œufs.
Une quinzaine de jours suffisent pour l’évolution complète de l’Insecte,
dont la multiplication est d’ailleurs activement entravée par un Aspilota
du type d’A. nervosa Hal. La larve de ce Braconide attaque celle de
x’ Aphiochæta dès le premier âge de cette dernière, et l’Hyménoptère adulte
sort du puparium du Plioride en faisant sauter l’un des deux volets thora-
ciques qui doivent normalement s’ouvrir lors de l’éclosion du Diptère.
Les Aph. ruficornis qui se sont développés dans les excréments humains
différent de la forme typique de l’espèce par diverses particularités qui
paraissent être bien constantes. Les soies antrorses du bord antérieur du
front et celles des palpes sont sensiblement plus courtes , et le chète anten-
naire est aussi notablement moins long que chez la forme typique.
17. Conicera atra Meig. — Ce minuscule Phoride, dont la taille
oscille autour de î mm. 1/2, et qui est si remarquable par les caractères
sexuels secondaires du mâle, est un visiteur assidu des collections de ma-
tières stercorales fermentées. Je l’ai observé dans ces conditions aux envi-
rons de Beaune pendant tout le mois d’août; mais je n’ai pu vérifier si cet
Insecte se développe effectivement dans les excréments. On sait par les
observations de Bouché et de Perris, que sa larve vit dans les matières
végétales en décomposition. Un entomologiste américain, F. M. Webster (l),
rapporte qu’un Conicera, appartenant probablement à l’espèce actuelle, a
été trouvé en nombre, en pleine activité, en janvier 1890, sur un cadavre
humain inhumé deux années auparavant. Des générations de l’Insecte
s’étaient succédé dans cet intervalle à l’intérieur de la bière parfaitement
close contenant le cadavre, en se nourrissant des tissus de celui-ci.
(1) Insect Life, II [1890], p. S56-358.
— 167 —
COLÉOPTÈRES.
Staphylinidse.
18. Homaliüm Allardi Fairm. — J’ai déjà signalé cette espèce (l.c.,
p. 54) comme se rencontrant dans les fosses d’aisances.
üisterldse.
19. Hister merdarids Hoffm. — J’ai trouvé ce prédateur, à l’état
adulte, dans les amas de pupariums fixés aux parois d’une fosse, à Ville-
neuve-Saint-Georges . On le rencontre généralement dans le fumier et dans
les excréments humains. La larve a été observée dans le fumier de bœuf et
dans des pommes de terre altérées (Paykull, Mon. Hist., 1811, p. 24;
Marseul in Ann. Soc. ent. Fr., 1 854 , p. 166).
Cryptophagidæ.
20-22. Cryptophagüs hirtulus Kr., G. badius Sturm et G. saginatus
Sturm(1). — J’ai obtenu des adultes de ces trois espèces, sortis au mois de
janvier de la fosse de Villeneuve-Saint-Georges que j’ai eu l’occasion d’étu-
dier. Les mœurs de ces Coléoptères sont encore mal connues. 11 est très
probable qu’ils sont mycophages comme plusieurs de leurs congénères. Le
C. badius, qui était l’espèce dominante, est connu par ailleurs comme fré-
quentant le fumier de Pigeon.
W J’exprime ici mes remerciements à M. Falcoz qui a bien voulu contrôler les
déterminations de ces Cryptophagüs.
i
— Ï68 —
Deuxième note sur les conditions biologiques
. du Stomoxys calcitraxs L.,
. PAR M. J. SuRCOUF. , : ,
Dans les pays tempérés , ainsi que nous l’avons mis en évidence dans
une note précédemment parue ( Bulletin du Muséum N al. d’Hist. Nai. de
Paris, XXVII, 1921, p. 67), les Stomoxys vivent à l’état larvaire dans les
écuries et les étables. Ces larves peuvent être aisément détruites par "un
enlèvement hebdomadaire des fumiers, complété par un grattage minu-
tieusement opéré autour des pavés et le long des murs.
Le fumier ainsi obtenu doit être exposé au soleil sur des claies ; la cha-
leur détruit un grand nombre de larves; la lumière les fait fuir vers les
couches plus profondes, où du fait de la fermentation, le fumier est le plus
chaud; elles tombent sur le sol, à travers les claies, où elles peuvent
devenir la proie des volailles qui s’en montrent très friandes.
Mais, en Algérie, les Stomoxys calcitrans sont astreints, à cause du cli-
mat , à des modifications de leurs habitudes biologiques.
En effet, les troupeaux de Bovidés sont beaucoup plus rares qu’en France ,
et bien plus distants entre eux; en outre, l’emploi des machines agricoles
à traction mécanique diminue le nombre des Ghevaux.
Dans le Nord de la région saharienne, qui est, à elle seule aussi consi-
dérable que l’Europe, les Bovidés manquent complètement, les Chevaux
sont très rares, les Chameaux pâturent dans les vastes étendues déser-
tiques , quelquefois loin des points d’eau , et l’alimentation sanguicole n’est
assurée pour les Stomoxys que par les Chèvres et quelques Moutons , en
outre des Gazelles et des petits Mammifères sauvages.
C’est donc dans les étables à Chèvres que les Stomoxys pondent surtout;
ils choisissent les coins les plus obscurs et les plus humides, qui ne sont
nettoyés qu’au moment de la fumure des Palmiers, vers le mois de jan-
vier; les générations successives de Stomoxys ont donc toute facilité de s’y
développer.
Outre les rares étables à Chèvres, que nous venons de citer, les Sto-
moxys pondent encore dans tous les lieux épigés, habités même exception-
nellement par des Mammifères. C’est ainsi qu’ayant conservé , dans la
région de l’Oued Rhirh, des Goundis ( Cienodactylus ), des Gerboises ( Dipus
hirtipes Lat.) et des Bou-Baioud ( Gerbillus Shawai Lat.) dans des caisses
\
— 169 —
grillagées , j’ai assisté à plusieurs essais de pontes de Stomoxys dans ces
cages (Djamaà, 16, 19 et 20 avril 1921).
J’ai rencontré , de plus , des pupes de Stomoxys calcilrans L. dans une
cavité d’un Phœnix dactylifera, qui servait de gîte à un petit Mammifère
( Eliomys troglodytus Lat.).
On sait que la base élargie des feuilles de Palmiers reste appliquée
contre le tronc de ceux-ci et doit être conservée , d’après les meilleurs pro-
cédés culturaux en usage , et non pas arrachée comme le font encore les
Arabes. C’est entre cette partie, désignée par le nom berbère de trcornef»
et le tronc lui-même, que l 'Eliomys troglodytus Lat. s’installe, se creusant,
sous les parties voisines, un long abri rempli de dattes sèches. Les pupes
obtenues m’ont donné des adultes dont je parlerai plus loin , car elles ont
présenté une variation intéressante.
Les nombreuses fouilles que j’ai effectuées dans les terriers hypogés de
Mammifères (Gerboises, Fenecs, Porc-épic et Hyène) et de Reptiles ( Vara -
nus griseus), ne m’ont fait rencontrer de Stomoxys à aucun stade. Il
semble bien que leur existence larvaire n’a pas lieu, au moins dans le
Sahara septentrional , à l’intérieur de ces terriers.
Au mois de juin, époque à partir de laquelle la température s’élève à
A a0 C. à l’ombre, alors que les animaux domestiques sont partis vers le
Nord, pour y trouver de la nourriture et de l’eau, les Stomoxys vont
pondre dans le sable humide, à l’entour des puits artésiens.
C’est ainsi que les seuls exemplaires adultes que nous ayons pu recueillir
à Tamerna (i5 juin 1922), à Djamaà (17 juin 1922) et dans le Djérid
(fin août 1921) — ce dernier, dans le Sahara tunisien — l’ont été au voi-
sinage immédiat des puits, sur les tiges d’une Graminée relativement
abondante ( Imper ala cylindrica ) et sur les inflorescences épanouies de l’Oi-
gnon : Allium cepa L.).
Le degré de salure des eaux, et du sol qu'elles imprègnent, ne semble
pas entrer en ligne de compte, au point de vue de la ponte, car les eaux
de Sidi-Yahia (Djamaà) ont une teneur de 6 gr. 77, celles du Djerid de
3 gr. 2§ et celles de Tamerna ( source d’Aïn-Ayata) de 2 gr. 85, par litre
d’eau, à la température de 1 5° C. , et les nombres de Stomoxys calcitrans L.
provenant de larves recueillies dans ces diverses localités, ont été de onze
(8 9, 3 d), neuf (7 9, 2 d) et treize (9 9, k d), donc sensiblement
comparables.
Ces larves ont été trouvées dans le sable très humide , en compagnie de
larves de Muscides { Lispa ), de' Dolicliopides et de Slratiomyides ( Odon -
tomyia ) non encore complètement déterminées.
En captivité, elles sont polyphages (1) et se sont nourries de larves de
Cbironomides et de Moustiques.
W C. Roubaüd, Complus rendus Acad. Set de Paris, p. i58, 1911.
— 170 —
Mais cette polyphagie des larves de Stomoxys est encore plus étendue
que nous ne le supposions jusqu’à présent, car, à deux reprises, nous
avons pu les recueillir en nombre, à l’intérieur de troncs décomposés de
Palmiers ( Phœnix daetylifera) abattus par mes soins en septembre dernier.
Dans un rapport adressé au Gouvernement général de l’Algérie , en date
d’octobre 192 1, j’indiquais que dix-neuf Palmiers dattiers étaient morts à
Aïn-Srouna (bassin de l’Oued Rhirh) en quelques jours, mais que ces
arbres n’avaient pas été atteints de l’infection cryptogamique grave signalée
dans le Tafilalet et les environs de Figuig (Maroc) sous le nom de Baïoudh,
et étudiée par le Dr R. Maire.
J’estimais au contraire qu’ils avaient succombé à une apoplexie consécu-
tive à une irrigation diurne excessive d’eau trop chaude, par une tempéra-
ture de 54° C. au soleil. Ces arbres furent abattus pour être mieux exa-
minés; en mai 1922, ils étaient pourris à l’intérieur qui présentait l’aspect
et la consistance d’une matière caséeuse fermentée , émettant une forte
odeur vineuse, due à la transformation de la sève sucrée en alcool.
Dans ce magma pâteux et humide, j’ai trouvé plusieurs centaines de
larves de Drosophila , parmi lesquelles j’ai noté quelques larves vivantes
de Stomoxys dont deux seulement (2 9) ont pu arriver à éclosion. Ces
larves de Stomoxys ne se nourrissaient pas, comme on aurait pu le croire,
aux dépens des larves de Drosophila ; des dissections m’ont permis de re-
connaître, dans leur tube digestif, des débris végétaux, empruntés à la
moelle en décomposition du Palmier.
Un plus grand nombre de larves de Drosophila et de Stomoxys étaient
mortes, et se trouvaient enveloppées dans une masse blanchâtre d’origine
cryptogamique, qui est encore à l’étude.
Variations chez Stomoxys calcitrans L.
Le Stomoxys calcitrans est une espèce si largement répandue et dans des
régions si variées, qu’il était à prévoir que les conditions particulières de
ces différentes contrées pouvaient avoir leur retentissement sur les individus
qui les habitent. De fait, le Stomoxys calcitrans présente des variations
assez importantes , surtout dans l’étendue de ses taches abdominales.
En particulier, quelques-uns des exemplaires (2 c? et 1 9) éclos des
larves recueillies dans le gîte de i’Eliomys présentaient une différenciation
du type habituel, particulièrement accentuée chez les mâles : leurs taches
abdominales étaient réduites à des vestiges punctiformes, et les fémurs
avaient acquis une coloration presque testacée, les quatre autres femelles
restantes étant de couleur et de dessins sensiblement normaux. Nous pen-
sons qu’il s’agit là d’une réaction des individus, inégalement sensibles aux
conditions particulières de chaleur auxquelles ils se sont trouvés soumis
pendant leur vie larvaire et nymphale, les mâles réagissant davantage que
171 —
les femelles (1). Nous n’avons malheureusement pas pu réussir à conserver,
à faire féconder et pondre la femelle qui présentait la variation avec L’un
ou l’autre des mâles également différents du type habituel. Ils sont morts
en 3 jours, malgré l’eau très sucrée avec laquelle nous avons essayé de les
nourrir, une tentative pour les alimenter sur l’hôte dont ils avaient été
commensaux à l’état larvaire n’ayant pu être réalisée en temps utile. II
nous paraissait intéressant de savoir si cette variation de couleur était une
réaction de l’individu aux conditions auxquelles il avait été exposé, sans
retentissement sur la descendance ; un lot des œufs devait être soumis aux
mêmes conditions physiques que les parents, l’autre lot devait y être
soustrait.
Transmission des Trypanosomyiases animales
dans le Sahara du Nord.
Les communications récentes du Dr Sergent , directeur de l’Institut
Pasteur d’Alger (Edm. Sergent et A. Donatien, Les Stomoxes , propaga-
teurs de la trypanosomyiase des Dromadaires — C. R. de TAc. des Sciences
de Paris, tome 176, n° 8 , 90 février 1999 , p. 582) ont confirmé ce que
j’avais précédemment annoncé sur le rôle actif des Diptères piqueurs dans
la transmission du Debab chez les Gamélins du Sahara Septentrional
(Généra Insectorum , 175* fascicule supplément, p. i84, i5 mai 1921).
Nous considérerons donc désormais ces Insectes comme liés d’une façon
primordiale à l’étiologie des virus animaux, dans cette région, de même
que Bouet et E. Rouhaud l’avaient mis en évidence en Afrique Occiden-
tale française (Bull. Sc. de Pathologie Exotique, 11 juillet 1912).
Ennemis des Stomoxys.
Le nombre des Stomoxys est réduit dans les régions sahariennes par
l’existence d’un grand nombre d’animaux susceptibles de les détruire.
Parmi les plus habituels , nous citerons :
i° Ennemis des adultes :
Bufo mauritanicus , Bufo viridis, Hyla viridis var. grisea, Discoglossus
(1) On nous signale que, pendant notre séjour dans le Sud-Algérien, il a paru
dans les Comptes rendus de la Société de Biologie (séance du 8 avril 1922) une
observation de P. Genieys sur «Le Déterminisme des variations de la coloration
chez un Hyménoptère parasite» (Habrobracon). Ces adultes sont de coloration va-
riable et l’auteur a expérimentalement obtenu des adultes très peu pigmentés,
en soumettant les nymphes à une température élevée (38°-/i20) et des adultes
presque entièrement noirs , par éclosion de nymphes conservées à basse tempéra-
ture (6°-8°), les résultats étaient assez constants, bien que l’auteur signale aussi
que «la coloration peut varier d’un individu à l’autre, dans les conditions iden-
tiques d’une même expérience», ce qui, pour nous, est l’indice d’un facteur per-
sonnel.
1 2
Muséum. — xxix.
— 172 —
pictus, Rana viridis, var. ridibunda Pallas, Acanlhodaclylus boslcianus,
Agama agilis, Sceps Iridaclylites.
Tous ces animaux capturent les Stomoxys aux abords des eaux.
Sur les feuilles et les fleurs d’Imperata cylindrica et d’AUium cepa , j’ai
vu des Hyménoptères et des Diptères saisir de nombreux Stomoxys.
2° Ennemis des larves :
Les larves de Stomoxys calcitrans , dans la région des sources thermales
de Hammam-Melouane (environs de Rovigo, département d’Alger) sont
parfois parasitées par un Chalcidien encore indéterminé dont, les 9 et
17 mars 1922 , j’ai obtenu deux éclosions sur un petit lot de 9 larves re-
cueillies dans une étable. Les 1 1 5 éclosions postérieures se sont montrées
indemnes.
Il y a donc lieu de rechercher ce Chalcidien dans la seconde décade du
mois de mars, à Hammam-Melouane, et un peu plus tard peut-être, aux
environs, dans les villages de Sidi-Moussa et de Rovigo qui possèdent de
nombreux troupeaux de Bovidés. Ces larves , qui sont encore attaquées dans
les cœurs décomposés de Palmiers par un Champignon dont l’étude se
poursuit, le sont généralement par des Entomophtoréès. En février et
mars 1922 , j’ai réussi à contaminer des élevages de larves de Stomoxys
qui vivaient dans une bouse, au moyen d’une dilacération dans de l’eau
tiède de Mouches domestiques, tuées par des Empusa Muscæ Cohr. à l’au-
tomne précédent, et dont on arrosa les larves et la bouse. L’infection s’cst
établie en 9 jours, à une température humide de 2 3° G. et a partiellement
réussi, le quart environ des larves étant mort du neuvième au onzième
jouf-
II me semble que la généralisation du procédé consistant dans l’arrosage
des fumiers et des étables avec des cultures d’Entomophtorées amènerait,
concurremment avec ceux déjà indiqués, la destruction des Stomoxys calci-
trans dans la majorité des cas.
— 173 ~
Notes synonymiques sur quelques Lathyrophthalmus
(Diptera, Syrphidæ),
' par M. J. Hervé -Bazin.
Grâce à la bienveillance de M. le Professeur Bouvier, et à la complaisance
de M. Séguy, j’ai pu examiner les types suivants de Meigen, Macquart et
Bigot que possède le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
1. Eristalis fasciatüs Meigen.
Le Muséum possède deux 9 rangées sous l’étiquette : «E. fascialus
Meigen, Turin b, provenance très vraisemblablement erronée. Meigen dé-
crit l’espèce de Bavière, également par erreur, bien certainement. L’un des
deux exemplaires du Muséum est probablement le type de Meigen, il
porte de sa main l’étiquette : «Eristalis fasciatüs b, plus un mot illisible où
il me semble pouvoir déchiffrer : Crimea», ce qui serait une provenance
assez vraisemblable.
On sait que E. fasciatüs est en réalité Lathyrophthalmus quinquelineatus F. ,
espèce à laquelle les a 9 de Paris appartiennent en effet.
2. Eristalis quinquevittatus Macquart.
Un individu rangé sous cette étiquette, avec comme provenance :
ff Algérie, M. Lucas b, et portant sur l’épingle une autre étiquette : «Eris-
talis quinquevittatus Macquart sp. n.B est sûrement le type de Macquart.
On sait qu’il s’agit aussi de L. quinquelineatus F. : l’exemplaire est un c?
de cette espèce, chez lequel les lignes claires du thorax sont remarquable-
ment faibles.
3. Eristalis palltnevris Macquart
(tf pallinervis r> dans le Catalogue de Kertész).
Le type est au Muséum, avec étiquette de la main de Macquart.
C’est encore un L. quinquelineatus F. d\ appartenant à la variété à ner-
vures pâles (comme la var. tabanoides Jannicke). La description de Mac-
quart est rédigée de la façon la plus négligée et la plus inexacte. Ainsi
12.
— 174 —
les yeux sont positivement velus vers le haut, et il écrit : «yeux nus*. II
ne mentionne pas les lignes claires du thorax, pourtant très visibles, etc.
4. Eristalis scutellatus Macquart.
Le type porte une étiquette de la main de Macquart, et comme prove-
nance : n Pondichéry, M. Leschenauts. ■» C’est un nom in lilleris, je suppose,
car il est impossible que Macquart ait confondu cet insecte avec sa «Pal-
pada scutellata-n, de l’Amérique du Sud ( = Eristalis scutellaris F.).
En réalité, il s’agit une fois de plus de L. quinquelineatus F. Le type est
une 9 de petite taille, de couleur foncée, avec les deux premiers articles
des tarses postérieurs très clairs.
5. Eristalis acervorüm Macquart.
Peut-être est-ce là un nom in lilteris, mais plus probablement c’est une
erreur pour arvorum. Ce qui semble l’indiquer, c’est que l’un des Insectes
rangés sous une étiquette « acervorüm Macquart n porte de la main de
Macquart l’étiquette suivante : «N0 iiGi. — Eristalis arvorum. r> D’autre
part, un autre Insecte, dans la même rangée que le précédent, est bien
réellement un L. arvorum F.
La collection du Muséum renferme sous ce nom d 'acervorüm Macq.
trois rangées différentes :
i° Trois Insectes, provenance : « Bengale, M. Duvaucel.» Le premier est
L. arvorum F. 9 ; le second est L. quinquelineatus F. 9 ; le troisième
(celui-là même qui est étiqueté par Macquart E. arvorum ) est L. quinqueli-
neatus F. d :
2° Un insecte de « Bombay, M. Roux*. C’est L. quinquelineatus F. d ;
3° Deux Insectes du « Sénégal, M. Bove». Ce sont deux 9 de L. quin-
quelineatus F.
G. Eristalomyia ednotata Bigot.
Le Muséum possède les deux exemplaires décrits par Bigot, et dont l’un
est étiqueté «Type*. Bigot donne comme provenance : «Laos», et dans le
Catalogue de Kertész la provenance devient : tri. Laos*. Or, la provenance
réelle est le Cambodge, et les deux exemplaires portent bien l’étiquette :
«Cambodge, Pavie, 1886.»
C’est en réalité L. arvorum F. d.
— 175
Les Tarets de la mer Rouge
(d’après LES MATERIAUX RECUEILLIS PAR LE Dr JoUSSEAUMe),
par M. Ed. Lamy.
Dans ses notes manuscrites , le Dr Jousseaume signale quatre espèces de
Tarets dans la mer Rouge : Teredo ( Xylotrya ) brevis Deshayes (i863, Cal.
Moll. Réunion, p. 6, pl. XXVIII, fig. 4-7) et trois formes nouvelles :
T. massa, T. miliacea, T. senex (1L
Les valves que, dans sa collection, ii a déterminées T. brevis Desh. res-
semblent beaucoup aux échantillons qu’il nomme T. massa et, comme elles
ne sont accompagnées d’aucune palette, rien ne permet d’affirmer qu’elles
proviennent d’un Xylotrya ou Rankia.
D’autre part, pour les spécimens qu’il rapporte à ses trois espèces nou-
velles, il fait cette remarque : « Quoiqu’ils fussent bien différents dans leur
taille, leur ornementation et leur forme, je me suis demandé si je n’avais
pas affaire à des individus de différents âges appartenant à la même
espèce (2). »
En fait, dans ses récoltes, je n’ai pas rencontré d’exemplaires qui m’aient
paru pouvoir être identifiés au miliacea (dont le nom 11e figure sur aucune
étiquette) plutôt qu’au massa, dont le type se trouve, lui, nettement indi-
qué et qui a même été dessiné.
Mais, par contre, certains échantillons, de taille plus grande, semblent
W Le Dr Jousseaume dit à propos du Teredo ( Uperotis ) pupina Desh., signalé
du golfe de Suez par Mac Andrew (1870, Ann. Mag.Nat. tlist., 4e s., VI, p. 445) :
«Ne serait-ce pas le Gastrochœna pupina Deshayes ( ï 8 5 4 , P.Z.S.L., p. 3a6)
dont M’Andrew veut parler ? »
D’autre part, il fait observer que : «aucun explorateur n’est venu, par la
découverte du Septaria arenaria Lk. dans la mer Rouge, confirmer l’opinion des
auteurs [par exemple, Issel] qui ont assigné cette provenance à cette espèce».
^ La discrimination des différentes espèces de Tarets, quand elle est basée
seulement sur l’examen des valves, est souvent problématique : car, comme le fait
remarquer M. W. T. Caïman (1920, P. Z. S. L. , p. 391) il se produit des chan-
gements de forme dans les valves pendant leur croissance : le nombré des stries
de l'oreillette antérieure et de l’aréa antéro-médiane augmente avec l’càge; en
outre, l’oreillette postérieure et presque loute l'aréa postéro-médiane peuvent dis-
paraître par érosion, surtout chez les espèces des mers chaudes ou elles vivent
plusieurs années.
176 —
différer nettement de ce type et doivent très probablement correspondre
au T. senex , bien qu’ils soient restés indéterminés.
Teredo massa Jousseaume mss.
cr Testa parva,- alba, globosa, milice et postice aperla; valvulæ annuli-
j ormes, externe zonulis transversalibus quadripartitæ : auricula antica radia-
tim coslulata; zonula secunda oblique granoso-striata ; zonula tertia perminute
sublævigata, irregu lariter obsolète striata ; auricula postica angusta, sublævi-
gata. P almula auguste compressa, subtrigona, superne corneo-nigra.
frDimens. : diamètre des valves, hauteur et largeur : 4 mm.
ff Coquille globuleuse, blanche, ouverte en avant et en arrière : sa lon-
gueur, de l’extrémité d’une oreillette à l’autre, est égale à la hauteur des
valves. L’oreillette antérieure, bien développée, est ornée, à la surface, de
Palette et valve de Teredo massa Jouss.
petites côtes assez fortes, séparées régulièrement par des intervalles qui
égalent la dimension des côtes. Les deux zones suivantes, séparées par un
sillon [ceinture médiane] bien accusé, sont à peu près d’égale longueur :
l’antérieure [seconde zone] est découpée, à la surface, par des stries
obliques, fines, régulières et crénelées; sur la postérieure [troisième zone],
au contraire, qui paraît lisse, on observe des stries obliques presque effa-
cées et , vers le sommet , de gros plis dirigés en sens inverse des stries.
L’oreillette postérieure, qui est assez petite et à peine plissée, est déjetée
en dehors : en dedans , un fort bourrelet sépare cette oreillette du reste de
la coquille (1).
d) II y a lieu d’établir ainsi la concordance entre la terminologie adoptée par
le Dr Jousseaume et celle employée par les auteurs récents :
i° Oreillette antérieure = aréa antérieure ;
2° Seconde zone = aréa antéro-moyenne ou pré-médiane ;
3° Ceinture médiane = aréa médiane;
h° Troisième zone = aréa médio-postérieure ou post-médiane;
5° Oreillette postérieure — aréa postérieure.
— 177 —
rr Cette espèce se distingue du T. miliacea par sa taille plus grande, les
stries de son oreillette antérieure qui sont relativement beaucoup moins
fortes et moins espacées , par sa zone antérieure [seconde zone] beaucoup
plus large et par le sillon [ceinture médiane] plus profond qui sépare cette
zone de la suivante [troisième zone].
rrHab. — Aden , Massaouab : trouvée comme le T. miliacea dans des bois
flottants rejetés à la plage» (Dr J.).
Ce T. massa est le seul Taret érythréen pour lequel le Dr Jousseaume
ait trouvé la palette : très caractéristique, elle a la forme d’un entonnoir
calcaire dans lequel s’en trouve enchâssé un deuxième, corné, noir; par
cette constitution en deux parties, la première calcaire, la seconde cornée,
celte palette rappelle à la fois celle du T. pedicellata Quatref. et celle du
T. ajjïnis Desh. : mais elle diffère de l’une comme de l’autre en ce qu’ici
on a deux godets emboîtés.
Quant aux valves du T. massa, il faut ajouter que l’oreillette antérieure
forme un angle obtus à sa jonction avec le reste de la coquille et que l'oreil-
lette postérieure est descendante et se réunit dorsalement à la valve par
une ligne oblique sans qu’il y ait d’encoche.
Voici, d’autre part, à titre de comparaison, la description du T. miliacea:
Teredo miliacea Jousseaume mss.
» Testa minutissima, alba, globosa, ulroque latere inœqualiter aperta; valvu-
læ annulif ormes , zonulis transversalibus quadripartite} : auricula antica Dola-
bellæ similis, radiatim late costulata ; zonula secunda angusta, longitudinaliter
granoso-striata ; zonula tertia obsolète striata; auricula postica parva plicata.
ce Dim. : diamètre, 1 à 2 mm.
cr Coquille très petite, globuleuse et blanche; l’oreillette antérieure, bien
développée et à bord libre arrondi, a la forme d’une Dolabeile : ses côtes
sont relativement peu nombreuses , très fortes et largement espacées ; la
zone [seconde zone] qui suit cette oreillette est très étroite : les stries de
sa surface sont très fines , peu nombreuses , à peine obliques et finement
crénelées; sur le sillon médian [ceinture médiane] les stries deviennent
plus fortes, plus rares et se courbent brusquement; la troisième zone, plus
large que la précédente, porte des plis peu marqués, obliquement dirigés
de la base au crochet; l’oreillette postérieure, assez étendue, est divisée à
la surface par de gros plis perpendiculaires.
ccHab. — Aden. Les bois où j’ai recueilli cette espèce en étaient criblés
et tous les tubes se touchaient : il lui était par conséquent , dans ces condi-
tions, impossible d’acquérir une plus grande taille» (Dr J.).
— 178 —
Teredo senex Jousseaume mss. (emend.) (1).
Testa alba, globosa, antice late subquadrato-aperla ; valvulæ annuliformes ,
zonulis transversalibus quadripartitæ : auricula anlica, alta, radiatim permi-
nute costulata; zonula secunda minutissime granoso-striata ; zonula tertia
regulariter obsolète striata; auricula postica minutissime rugoso-plicata.
«Dim. : hauteur des valves, 6 mm. ; largeur, 5 mm.
«Celte espèce, beaucoup plus grosse que le T. massa, s’en distingue:
i" par la ténuité de sa striation, les stries de l’oreillette antérieure étant à
peine plus fortes que celles de la seconde zone; 2° par la ceinture médiane
séparant la seconde et la troisième zones, qui est assez large et finement
striée; 8° par l’oreillette postérieure très petite relativement à la taille de la
coquille.
ffHab. — Djibouti, Aden et Massaouah : dans cette dernière localité,
ce Taret avait détruit des poutres de sapin enfoncées dans la mer sur le
bord du rivages (Dr J.).
Ce T. senex, à en juger par les spécimens que je crois devoir lui rappor-
ter, paraît se différencier nettement du T. massa par les caractères sui-
vants : taille plus grande, valves plus globuleuses, oreillette antérieure se
réunissant au reste de la coquille sous un angle droit, oreillette posté-
rieure très réduite, présence d’un épiderme jaunâtre (comme chez T. nor-
vegica Spglr. ). Les palettes sont malheureusement inconnues.
Le D1 Jousseaume a écrit senix.
Existence en Indochine
d'un GENRE AMERICAIN DE LA FAMILLE DES SaPOTAcÉES,
par M. Henri Lecomte.
Dans les collections recueillies en Indochine par le regretté doc-
teur Harmand, nous avons rencontré des spécimens assez nombreux, mais
malheureusement dépourvus de fruits, d’une Sidéroxylée dont les lobes de
la corolle sont pourvus intérieurement de deux appendices marginaux, ce
qui caractérise le genre Bumelia. Or ce dernier genre se trouvait jusqu’à
ce jour localisé dans l’Amérique tropicale. L’espèce, que nous avons cru
devoir dédier au sagace voyageur qui a récolté la plante, ne se confond
d’ailleurs avec aucune espèce américaine, ce qui écarte toute idée de natu-
ralisation.
Ce n’est d’ailleurs pas l’unique exemple d’une Sidéroxylée pourvue d’ap-
pendices aux lobes de la corolle et nous avons autrefois créé le genre
Eberhardtia pour une Sapotacée d’Indochine présentant ce même caractère.
Mais, chez les Eberhardtia, les appendices sont latéraux et non pas in-
ternes; de plus, dans ce dernier genre, existent des stipules qui font com-
plètement défaut à la plante du docteur Harmand. Les deux genres sont
donc parfaitement distincts et ils constituent le passage entre les Mimu-
sopsées et les Sydéroxylées.
Bumelia Harmandii nov. sp.
Arbor? Ramuli satis debiles primo pilisfuscis adpressisque instructi, dein
glabri, lenticellati. Folia alterna astipulata; petiolus gracilis, basi leviter
pilosus, i,5 centim. longus; limbus membranaceus , lanceolatus, glaber,
ulrinque attenuatus, apice acuminatus , ia-i5 centim. longus, â-5,a centim.
lotus ; Costa subtus prominens; nervi 8-10 jugi, utrinque prominentes versus
marginem evanescentes. Flores axillares, fasciculali ; pedicelli debiles, apice
pilosi, 8-1 o millim. alti. Calyx : sepala 5 quincuncialia , plus minus rotun-
data, usque 4 millim. alla, extus fere omnino, intus sparse pilosa. Corolla
glabra; tubo î millim. alto ; lobis5, apice rotundatis , a, 5-3 millim. allis, intus
versus marginem , appendicibus a inslructis; appendices triangulares acuti,
1,5 millim. alti. S lamina 5 , ad corollæ basin ajjixa, ejusque lobis superpo-
sita; Jilamentum glabrum , a millim. altum; anthera medio inserta, exlrorsa,
triangularis , apice obtusa, 1-8 millim. alta. Slaminodia 5 , alterna,
180 —
a-3,5 millim. alla, tenuissima, intra marginibus incurvalis. Pistillum : ova-
rium basi pilosum, pilis fuscis, loculis uniovulatis 5 instructum; Stylus
glaber, 3 millim. altus; stigma non evolutum. Fructus incognitus.
Cochinchine, montagne de Ghaudoc, Dr Harmand, n° 6is.
De la découverte de cette espèce du genre Bumelia en Indochine , il ré-
sulte que les genres de Sapotacées actuellement connus pour notre grande
colonie d’Extréme-Orient sont les suivants :
A. Galice à 5 sépales en quinconce : Sideroxylon, Eberhardtia , Bu-
melia, Donella, Sarcosperma.
B. Galice à 4 sépales en 3 séries : B assia, Payena.
C. Galice à 6 sépales en 3 séries : Manilkara, Palaquium.
D. Galice à 8 sépales en 3 séries : Mimusops.
Les genres Eberhardtia, Bumelia, Manilkara et Mimusops se distinguent
facilement des autres par une corolle à lobes appendiculés.
181
Sur la présence de plages a Lithothamnium ,
A 18 METRES AU-DESSUS DU NIVEAU ACTUEL DE LA MER,
par Mme Paul Lemoine.
La collection de géologie du Muséum renferme des échantillons de sable
(n° 12 34), recueillis à 18 mètres au-dessus du niveau de la mer, prove-
nant de Sydvaranger (Norvège); ce sable contient en grande proportion
des coquilles et des algues calcaires; cette formation, désignée en Norvège
sous le nom de Skjaelsand , est en somme l’équivalent du maerl de nos côtes
françaises.
En France , le maerl , formé par les débris de Lithothamnium, calcareum
(Pall.) Aresch. , roulés et triturés par les vagues, se rencontre soit dans
la mer, en des points où les courants les concentrent, soit sur les plages,
où ils sont amenés par les marées; de sorte qu’à ma connaissance, il n’en
a pas été signalé à un niveau supérieur à celui des hautes marées.
En Norvège, des formations sous-marines de sable à Lithothamnium sont
connues en divers points des côtes. Mais, de plus, des mouvements du sol
ont amené ces formations jusqu’à plusieurs mètres au-dessus du niveau
des hautes mers.
En allant du Nord vers le Sud , les localités où Foslie (1) ( 1895 , p. 186
et 1905, p. 35) a signalé des Lithothamnium dans ces conditions sont :
Vadso, Nordvaranger (Est Finmark): Tamso, Finmark; Tromso; Korsnes,
dans l’ Altenfjord ; Bodo; îleGarten, à l’embouchure du fjord deTrondhjem.
En résumé , la présence de restes fossilisés de Lithothamnium paraît fré-
quente dans la moitié septentrionale de la Norvège, an delà du fjord de
Trondhjem, jusqu’au Nord-Est de la Norvège, c’est-à-dire jusqu’à la fron-
tière de la Finlande.
Quelquefois, comme à Tromso, les algues sont à l’état fragmentaire :
ce sont des débris de branches appartenant probablement, d’après Foslie,
aux espèces L. Ungeri Kjellm., L. tophiforme Ung., L. calcareum (Pall.)
Aresch. Au contraire, à Bodo, au Sud de Tromso, les algues (L. Ungeri
Kj.) affectent une forme de boule pourvue à la périphérie de petites
branches courtes (Foslie 1895, pl. 23, fîg. 1 à 9); elles se sont conser-
W Foslie, The Norwegian forms ot Lithothamnia ( Det K. n. vid. selslc. skrif-
ter, 189^. Trondjem, i8g5; voir p. i85 à 187); Remarks on northern Litho-
thamnia ( Det K. n. vid. selsk. skrifter. Trondjem, igo5; voir p. 83-35).
vées dans leur entier ; de même , les échantillons de l’île Garten se rap-
prochent de ceux de Tromso, mais l’action des vagues paraît avoir été plus
violente, les branches de la périphérie ont disparu par le frottement, il ne
reste qu’une boule très roulée (Foslie, 1895, pl. 23, fig. 10 à t5); ce
n’est que par analogie avec les précédentes que l’auteur les réfère au
L. Ungeri.
Enfin, à Tamso et à Korsnes, les débris d’algues ont été identifiés avec
L. glaciale Kjellm.
Dans toutes les localités citées, les algues ont été observées à quelques
mètres au-dessus du niveau des hautes mers ; on en aurait même observé
jusqu’à 5o mètres au-dessus du niveau actuel de la mer, mais Foslie qui
rapporte ce fait ne signale pas la localité en question.
Aussi les échantillons du Muséum de Sydvaranger présentent-ils cet in-
térêt capital d'avoir été recueillis avec certitude à 1 8 mètres au-dessus du
niveau de la mer. Les échantillons sont à l’état de débris de 1 centimètre
environ, composés d’un axe portant plusieurs ramifications; j’ai pu les
identifier par leur structure , comme par leur aspect , avec Lithothamnium
soriferum Kjellm. Cette espèce , qui vit encore actuellement sur les côtes de
Sydvaranger, forme des massifs ramifiés assez volumineux; les débris en
question ressemblent aux dernières ramifications des branches.
En dehors de la Norvège, je rappellerai que des algues calcaires ont été
signalées (Foslie, 1 905, p. 34), à 3 et 5 mètres au-dessus du niveau de la
mer, par l’expédition du Fram, en 1898-1902 , à la Terre d’Ellesmere.
— 183 —
Essais comparés de culture de rlés, a ^automne et au printemps,
PAR M. J. SOUNY,
ATTACHÉ AU SERVICE DE LA CULTURE AU MUSEUM.
La Frauce fait des efforts pour arriver a récolter sur son sol l’élément
nourricier principal de sa population en encourageant les agriculteurs à
semer des variétés de blés bien sélectionnées, appropriées au sol et au
climat.
A propos d’une récente circulaire de M. le Ministre de l’Agriculture où
l’on recommande une excellente variété de printemps, le blé de Manitoba,
connue seulement en France depuis 1916, il n’est peut-être pas sans inté-
rêt de faire connaître des essais faits en 1906-1906, sous la direction de
M. Gostanlin, alors Professeur de Culture au Muséum (l).
Ces essais portèrent sur 57 variétés de blés cultivés (blés tendres ou
cornés, avec ou sans barbes). Le terrain fut choisi à Champlan, où j’ha-
bitais à ce moment. M. Costantin me confia le soin des semis et la surveil-
lance. Le champ, terre à blé, au bord de l’Yvette, fut labouré et fumé à la
manière du pays, puis divisé en deux parties égales séparées au milieu par
un chemin. Les graines furent prises à la Maison Vilmorin-Andrieux et Cie,
â Paris , et semées sans être sulfatées ; les semis furent faits à la volée.
Toutes les variétés qualifiées d’automne, de printemps, d’automne et de
printemps furent semées à l’automne, le ier novembre 1905, dans une
partie du terrain, chaque variété séparée par un petit sentier de o m. ho.
Les mêmes variétés furent semées dans l’autre parcelle, et dans les
mêmes conditions, au printemps, le ie‘ mars 1906.
La levée des graines fut normale dans les deux semis ; mais bientôt cer-
taines variétés d’automne semées au printemps commencèrent à bouder,
se développant en herbe très fortement, jaunirent vers la fin de mai-juin
et ne montrèrent jamais d’épi; la touffe herbacée, se développant plus ou
moins selon les variétés, varia entre 1 5 et 5o centimètres, sans jamais,
toutefois, arriver àl’épiage.
Au contraire, toutes les variétés qualifiées de printemps, d’automne et
de printemps, semées à l’automne donnèrent, en général, un résultat bien
(1) Les échantillons sont conservés dans les collections du Laboratoire de
Culture.
— 184 —
meilleur que les mêmes semis faits au printemps. Toutes les variétés résis-
tèrent bien à Thiver qui, cette année, fut relativement doux.
Voir les tableaux et observations ci-dessous :
BLÉS D’AUTOMNE.
— 185 —
Blé Epeautre)
blanc sans >
barbe )
Blé Engraini
commun
Blé Bleu de Noé. j
Blé Géant du Mi- )
lanais à épi >
rouge )
Blé Hyb ridei
Dattel |
Blé Japhet . . . . j
Blé bonnette de\
Lausanne à>
épi rouge . . . )
Blé Perle du\
Nuisement à!
épi carré etl
barbu )
Blé Foulard 1
d’Australie à >
épi rouge . . . j
Blé Pétanielle )
blanche à épi >
blanc )
Haut1 maximum..
Épiage
Haut* maximum..
Epiage
Hautr maximum..
Epiage
Hautr maximum..
Épiage
Hautr maximum..
Epiage
Haut' maximum..
Épiage
Haut1 maximum..
Épiage
Hautr maximum..
Épiage
Hautr maximum..
Épiage
Haut1 maximum..
Épiage
Blé Prince Albert
Haut' maximum..
Épiage
Blé Roseau. . . .
Blé Rouge d’E-
cosse
Blé Richelle
blanchehdtive.
Haut1 maximum..
Épiage
Hautr maximum..
Epiage
Haut' maximum..
Épiage
Blé Rouge d’Alt-i Hautr maximum..
hirch | Épiage
cf i tt ( Hautr maximum..
Blé Stand Up > .
I Epiage....,
( Hautr maximum..
Ble Shmjf . . j ^
Semis d’automne.
imt5 (pas de maladie).. .
passable , assez régulier. . .
om90 (pas de maladie).. .
moyen , très tardif
ima8 (un peu de charbon),
beau, régulier
im6o (pas de maladie).. .
beau, régulier
im4o (pas de maladie).. .
beau, très régulier
im35 (pas de maladie).. .
beau, régulier
im65 (pas de maladie).. .
très beau, régulier
im3o (pas de maladie).. .
assez beau
im58 (pas de maladie).. .
beau, régulier
im52 (pas de maladie) . .
beau , régulier
i“52 (pas de maladie).. .
beau, très régulier
im5o (pas de maladie). . .
très beau , très régulier. . .
im48 (pas de charbon) . .
beau , régulibr
im3o (un peu de charbon).
moyen, se tient mal
tm43 (pas de charbon).. .
beau, régulier
im35 (pas de maladie).. .
moyen , nain régulier ....
im3o (pas de maladie).. .
à peine moyen, assez ré-
gulier.
Semis de printemps.
omao.
Néant (en herbe).
om55 (pas de maladie).
petit.
om35.
Néant (en herbe).
om3o.
Néant (en herbe).
oma5.
Néant (en herbe).
imoo (pas de maladie),
moyen. ®
omao.
Néant (en herbe).
oma5.
Néant (en herbe).
omao.
Néant (en herbe).
om4o.
Néant (en herbe).
oma5.
Néant (en herbe).
om45.
Néant (en herbe).
omao.
Néant (en herbe).
o“85 (pas de maladie),
faible. ®
oma5.
Néant (en herbe).
oma5.
Néant (en herbe).
omi5.
Néant (en herbe).
— 186 —
Blé Touzelle
rouge de Pro-
vence ......
Hautr maximum. .
Épiage
Blé Téverson. . .
Blé Victoria
blanc
Blé Victoria
d’automne. . .
Haut1 maximum..
Epiage
Haut1 maximum..
Epiage
Hautr maximum..
Epiage
Setuis d’aulornne.
im38 (pas de maladie).,
très beau , très régulier .
im3a (pas de maladie).,
beau, belle tenue. .....
im4o (pas de maladie)..
beau , belle tenue
im5o (beaucoup de rouille),
beau , se tient bien
Semis de printemps.
imso (pas de maladie),
assez beau , belle tenue.
om25.
Néant (en herbe).
om5o.
Néant (en herbe).
0m20.
Néant (en herbe).
Nota. — Parmi les blés tendres, non barbus d’automne et bien connus, il y a lieu de
signaler les variétés ci-dessous (marquées ® ), qui sont également de printemps, mais qui ont
donné dans les deux semis un bon résultat.
Blé de Bordeaux.
Blé de Pithiviers.
Blé de Saumur.
Blé Richelle blanche hâtive.
Blé Japhet.
BLÉS D’AUTOMNE ET DE PRINTEMPS.
Blé barbu à gros
grain
Blé d’Odessa
sans barbe
Blé Bleu de Noê.
!
Blé Bouge pro-'
lijique barbu. |
Blé Bouge barbu 1
d’Espagne. . . |
’ Blé Richelle blan- 1
che de Naples. |
Blé de Saumur
de Mars. . . . (
Blé de Bordeaux.
Hautr maximum.
Épiage
Haut1 maximum.
Epiage
Haut' maximum.
Epiage
Hautr maximum.
Épiage
Haut1, maximum.
Épiage ........
Hautr maximum.
Épiage
Haut1 maximum.
Épiage
Haut1 maximum.
Épiage
Semis d’automne.
tm/to (pas de charbon) . .
très beau et régulier ....
im3o (pas de charbon).. .
beau (très sensible à la
verse)
im3o (pas de charbon) . .
très beau et régulier
im45 (pas de charbon).. .
beau (un peu sensible à la
verse)
im5o (pas de charbon).. .
très beau, sensible à la
verse
im25 (pas de charbon).. .
beau
im35 (pas de charbon).. .
beau et régulier.
î m4 5 (pas de charbon)...
beau et régulier
Semis de printemps.
imio (beaucoup de char-
bon),
beau.
imo5 (un peu de charbon).
assez beau, mais irrégulier,
î ,n î o ( un peu de charbon ).
assez beau.
iœ20 (pas de maladie),
assez beau.
î m î o (un peu de charbon ).
beau.
im2 5 (un peu de charbon)^
beau.
imi5 (pas de charbon). *
beau.
im2 5 (un peu de charbon);
beau et régulier.
187 —
Blé Japhet ....
Blé Touzelle
rouge de Pro-
vence
Hautr maximum..
Epiage
Haut1 maximum..
Epiage
Semis d’automne. Semis de printemps.
im35 (pas de charbon). . „ tmoo (pas de maladie),
beau et régulier moyen.
im38 (pas de charbon) . . im20 (pas de maladie),
assez beau, régulier, sen-
sible à la verse beau, belle tenue.
Nota. — - En général, les semis d’automne ont tous une hauteur de paille supérieure aux semis
de printemps; par contre, dans les premiers, beaucoup d’épis avortés sont restés blancs,
sans grains, Ce qui n’existait pas dans les semis de printemps. D’autre part, les semis de
printemps ont présenté davantage la maladie du charbon que ceux d’automne.
BLÉS DE PBINTEMPS.
Blé Amidonnier
blanc
Hautr maximum..
Epiage
Blé Belotourka.
Hautr maximum..
Epiage
Semis d’automne.
ima5 (pas de charbon).. .
irrégulier
im4o (pas de charbon) . .
beau, très sensible à la
verse
Blé Chiddam dei Hautr maximum..
Mars ...... ( Epiage
Haut1 maximum..
Epiage
Blé de Médéah .
im4o (pas de charbon).. .
beau, régulier .
im48 (pas de charbon) . .
bearn, régulier
Blé de mars de
Suède rouge
barbu
Blé du Cap a
larges feuilles.
Hautr maximum..
Epiage
Hautr maximum..
Epiage
imi5 (pas de charbon)...
moyen
1 m3 a (pas de charbon, beau-
coup de rouille),
beau
Blé de Saumur'
de mars . ... t
Blé de mars
rouge sans
barbe
Blé de mars bar-
bu ordinaire .
Blé Epeautre or- 1
dinaire blanc
barbu |
Blé Engrain
Haut* maximum..
Epiage
Hautr maximum..
Epiage
Hautr maximum..
Epiage
Haut' maximum..
Epiage
Hautr maximum..
Epiage
im35 (pas de charbon). .
beau , régulier
i“3o (pas de charbon) . .
beau (beauc. d’épis avortés).
im3o (pas de charbon) . .
beau, régulier
im20 (beaucoup de char-
bon, 6o o/o au moins).
beau , régulier
im3o (pas de charbon) . .
beau, régulier
Semis de printemps,
o “g 5 (pas de charbon),
moyen, belle tenue.
im/t5 (pas de charbon),
très beau ( bonne variété de
printemps). ®
im2 5 (un peu de charbon),
moyen.
im48 (pas de charbon),
beau (belle variété de prin-
temps. ®
om85 (pas de maladie),
moyen.
im2 0 (pas de charbon).
assez beau (beaucoup de
rouille).
imi5 (pas de charbon),
ass. beau (un peu de rouille) .
imi5 (pas de charbon),
moyen.
im2 0 (pas de charbon),
beau.
imi5 (pas de charbon).
beau, régulier.
imio (pas de charbon),
moyen, régulier.
Muséum. — xxtx.
i3
donné un superbe résultat. Deux autres (soulignées), qualifiées : blés de printemps, n’ont
pas épié.
En résumé : Ce qui est à remarquer dans le premier tableau c’est que
sur les 36 variétés de blés d’automne bien adaptées et semées au printemps,
3 1 sont restées en herbe et ont complètement échoué.
En général, toutes les variétés qualifiées d’automne, de printemps,
d’automne et de printemps ont mieux réussi semées â l’automne ; les semis
de printemps ne doivent être qu’un pis-aller et lorsque les semis d’au-
tomne n’ont pu être effectués en temps voulu, ou que les blés ont été
détruits par les gelées d’hiver ou autres intempéries.
— 189
Contribution a l’Étude des flores tertiaires
d’après les matériaux du Muséum national d’Histoire naturelle ,
PAR M. P.-H. Fritel.
VI. — Flore sparnacienne du s grès des lignites» des environs de Laon
ET DE SoiSSONS (AlSNE).
Dans son mémoire sur les plantes fossiles du Bassin de Paris (1), Watelet
désigne sous la dénomination générale de «Grès supérieurs aux lignites r» :
i° les grès qui surmontent immédiatement les argiles à lignites, dans de
nombreuses localités des environs de Soissons et de Laon, à Vauxbuin,
Chailvet, Bazoches, Courcelles, etc.; a0 les grès qui, à Belleu (4 kilom.
sud-est de Soissons) couronnent les sables de Guise. Ceux-ci sont bien dif-
férents des premiers par leur aspect et leur nature minéralogique.
Il y a donc lieu d’éliminer de la liste des espèces qui constituent la flore
cuisienne, celles qui proviennent, en réalité, des grès de l’argile plastique,
que Watelet confondait avec ceux de Belleu.
Ce sont, d’après les déterminations de Watelet :
Flabellaria suessionensis.
Poacites Boginei.
Caulinites digitatus.
— imbricatus.
— gibberosus.
Myrica Marceauxi.
— curticellense.
Pimelea spathula.
Laurus basilicensis.
Andromeda Heeri.
Diospyros axonensis.
Dryandroïdes irregularis.
Petrophiloides basilicensis.
Halcea exulata.
Lomatia obovata .
Piscidia dubia.
Les échantillons -types de ces espèces appartiennent aujourd’hui au
Muséum. Leur examen m’a permis de rectifier les déterminations de
Watelet et d’établir, comme suit, la synonymie des espèces précédentes :
En ce qui concerne les deux premières, je renverrai à ce qui en a été
(1) Ad. Watelet, Description des plantes fossiles du bassin de Paris (186G).
— 190 —
dit dans mon mémoire sur les végétaux fossiles sparnaciens du bassin de
Paris (1), dans lequel ces espèces ont été déjà discutées.
Posidonia parisiensis (Brongn.) Fri tel.
Caulinites imbricatus Wat. : loc. cit., pi. 19, fig. à.
— gibberosus Wat. : loc. cit., pl. 19, fig. 9, pl. 20, fig. 5.
— digitalus Wat. : loc. cit., pl. 19, fig. 5.
Ces trois espèces de Watelet doivent être réunies au Posidonia parisiensis
de Brongniart, comme je l’ai déjà démontré (2). De plus l’indication de
localité donnée par Waltelet est erronée, tous les échantillons proviennent
du banc de grès des lignites, la nature de la roche et les moules internes
du Cyrena cuneiformis Feruss. qui accompagnent les empreintes repré-
sentées par les fig. 5 et 7 de Watelet, par exemple, ne laissent aucun
doute à cet égard. D’autres empreintes, parvenues au Muséum postérieure-
ment à l’entrée de la collection Watelet, sont étiquetées comme provenant
de Courmelles à 4 kilomètres au sud de Soissons. Watelet, semble-t-il,
ignorait cette localité.
Coll. Mus. (nos 7877, 7878, 7879-81) [76, 77 bis, 78-80 de la coIl.
Watelet], Courmelles et Vauxbuin (Aisne).
Dryophylldm cürticellense (Wat.) Saporta.
Myrica Marceauxi Wat. : loc. cit., p. 128, pl. 33, fig. i3.
Ha/cea exulata Heer : Flor. tert. helv., Il, p. 96, pl. 98, fig. 19.
— — Wat. : loc. cit., p. ig3, pl. 52,1ig. 11.
J’ai démontré (,1) jadis qu’il convenait de rapporter le Myrica Marceauxi
Wat. au Dryophyllum cürticellense (Wat.) Sap., dont il représente une
forme étroite et très allongée, signalée à Gelinden par de Saporta et Marion
et que Laurent regarde comme provenant des rameaux florifères.
Je réunis à cette forme le fragment de feuille que Watelet identifie, avec
raison, semble-t-il, à YHakea exulata de Heer, représenté par une mauvaise
empreinte.
A côté de ces types très rétrécis , il s’en rencontre d’autres , à limbe plus
ample, qui constituent la forme typique de ces gisements.
W P.-H. Fritel, Mém. Soc. géolog. France: Paléont. , t. XVI, fasc. 4, mém.
n° 4o (1910), p. 3o et 3a.
^ P.-H. Fritel, loc. cit., p. 27.
(3) P.-H. Fritel, Révision des Myricacées fossiles du grès de Belleu (Bull. Soc.
géol. de France (4e), t. VIII, p. 274 (1908).
— 191 —
CoU. Mus., n°‘ 7852 (161, coll. Wat.) et 7858 (277, coli. Wat.).
Loc. : Courcelles (Aisne).
Comptonia Michelotti (Wat.) nob.
Dryandra Micheloti (Wat.) Saporta : Flor. arlcoses de Brives, p. 87.
Dryandroides irregularis Wat. : loc. cit., p. 200, pl. 53, fig. i3.
L’échantillon décrit par Watelet sous le nom de Dryandroides irregularis,
et qu’il indique, à tort, comme provenant de Belieu est de tous points
comparable aux feuilles représentées par de Saporta sous le nom de
Dryandra Micheloti , lequel n’est lui-même qu'une variété, à peine distincte
du type du Comptonia Micheloti Wat., du calcaire grossier ; ici néan-
moins, le limbe est un peu moins élancé que dans les échantillons prove-
nant du Lutétien.
Coll. Mus., n° 7985 (291, coll. Wat.). Env. de Soissons.
Quercites basilicensis (Wat.) nob.
Laurus basilicensis Wat. : loc. cit., p. i84. pl. 5i, fig. 8.
Celte empreinte peut être rapportée aux espèces de Sézanne décrites
par Langeron sous le nom générique de Quercites et plus particulièrement
au Q. attenuatus , dont elle reproduit la forme longuement atténuée au
sommet. Comme dans cette dernière les nervures secondaires semblent dis-
paraître au niveau de la marge, sans se souder en arc; mais elle en diffère
par la disposition des nervures tertiaires et, sous ce rapport, semble plutôt
voisine d’une autre espèce de Sézanne ; Quercites integerrimus Lang. En
résumé l’espèce de Bazoches semble intermédiaire entre les deux formes
thanéliennes précitées et ne peut être confondue avec l’une ou l’autre, je
propose donc de la distinguer sous le nom de Quercites basilicensis (Wat.)
nob.
Coll. Mus., n° 78^6 (264, coll. Wat.). Loc. : Bazoches (Aisne).
Alnites basilicensis (Wat.) nob.
Petrophiloides basilicensis Wat. : loc. cit., p. 191, pl. 53, fig. 5.
Le type de Watelet est constitué par une empreinte assez mauvaise ne
présentant qu’une ressemblance lointaine avec le P. Richardsoni de Bower-
bank auquel cet auteur la compare. De taille beaucoup plus faible le fossile
de Bazoches présente beaucoup plus d’analogie avec les petits cônes de
192 —
Coumi, qu’Unger rapporte à son A Inus cycladum (,) et en particulier avec
ceux de la figure 1 9 de sa planche III.
C’est pourquoi je propose d'inscrire l’empreinte de Watelet sous le nom
générique d 'Alnites qui exprime, en même temps que sa parenté avec les
cônes de YAlnus précité, le doute qui plane encore sur l’attribution certaine
de ce fossile.
Coll. Mus., n° 78A9 (97/1, coll. Wat.). Loc. : Bazoches (Aisne).
Dewalquea aff. gelindennensis Sap. et Mar.
Pimelea spathala (Wat.) : loc. cit., p. 187, pl. 79, fig. to.
Je considère comme extrêmement voisines du Dewalquea gelindennensis
Sap. et Mar. les empreintes décrites par Watelet sous le nom générique
de Pimelea; elles en représentent, à mon avis, les folioles ohlongues lan-
céolées, souvent émarginées au sommet et à bords entiers. Comme dans
les empreintes de Gelinden la nervure médiane, seule, est nettement ac-
cusée, les nervures secondaires étant à peine visibles par suite de leur
disparition dans l’épaisseur du parenchyme et le grain grossier de la roche
ne permettant pas de les distinguer non plus que les rares nervures
obliques qui les relient entre elles, dans les empreintes citées par
de Saporta et Marion.
Coll. Mus., n° 7979 (273, coll. Wat.). Loc. : Pont-Arcy, aux environs
de Soissons (Aisne).
, * Diospvros axonensis Wat.
Calice présentant tous les caractères de ceux des Diospyros actuels , en
particulier du D. Sapota Wall. De Saporta , qui en fait mention , le com-
pare aussi à ceux qui se rencontrent fréquemment dans les grès bartoniens
de la Sarthe et de l’Anjou et décrits sous le nom de D. senescens Sap.
Coll. Mus., n° 7990 (998, coll. Wat.). Loc. : Chailvet, et non pas
Belleu, comme l’indique Watelet.
Vibürnites ddbium (Wat.) nob.
Piscidia dubia Wat. : loc. cit., p. 2A0, pl. 58, fig. 10.
L’échantillon-type de cette espèce de Watelet donné par lui comme pro-
venant des sables moyens d’Hartennes (Aisne), portait une étiquette indi-
Unger, Die Foss. Flor. Kumi, p. a3, pl. III, fig. 9-10 (1867),
— 193
quant Ghailvet, comme localité; cette empreinte provient donc bien du
banc de grès des lignites sparnaciens, comme le démontre d’ailleurs la
nature de la roche. Je crois devoir modifier l’altribulion générique de
Wattelet. Cette empreinte présentant les plus grands rapports avec le
Viburnum suspensum Hort. , figuré par Marty (1) et avec le V. odoralissimum
Ker gawl, de la Chine.
Coll. Mus., n° 802 3 (34i, coll. Wat.). Chailvet (Aisne).
Lomatia obovata Wat.
Représenté par une empreinte de fruit (?) présentant , il est vrai , par sa
forme et ses dimensions , quelque analogie avec l’organe figuré par Unger (î)
sous le nom de L. pseudoilex, mais n’ayant, à mon avis, aucune significa-
tion précise, vu son mauvais état de conservation. Je considère donc cette
espèce comme devant disparaître de la nomenclature.
Coll. Mus., n° 78 47 (78, coll. Wat.). Loc. : Bazoches.
Leguminosites leptolobiifoliüs Marty.
Andromeda Heeri Wat. : loc. cit., p. 208, pl. 53, fig. 1 h.
L’état actuel de l’empreinte se rapportant à cette espèce est très différent
de celui représenté par la figure de Walelet; cet auteur fait d’ailleurs
remarquer que son dessin n’est qu’une interprétation de l’échantillon dont
les différentes parties ont été rapportées sur un même plan. J’ai pu iden-
tifier ces feuilles avec d’autres, mieux conservées, provenant de Mercin
(n° 12935) et qui ne laissent aucun doute sur leur analogie avec le
Leguminosites leptolobiifoliüs Marty, du Thanéticn de Levai (Hainaut). Cette
espèce assez polymorphe se rencontre aussi à Passignac (Charente), dans
des travertins du même âge que ceux de Sézanne ; je l’ai recueillie égale-
ment dans l’argile plastique de Gessoy (Seine-et-Marne) et de Naufles-Saint-
Martin (Eure).
Coll. Mus., nos 7997 a, b, c, d (3oo, coll. Wat.) et 12935. Loc. : ?
Chailvet et Vauxbuin.
(') Marty, Etud. vég. foss. du Trieu de Levai (Hainaut) [Mém. mus. roy. hist.
nat. de Belgique, t. V (1907)].
^ Unger, Die foss. Flor. von Sotzka, p. 4o, pl. 20, fig. 8.
SOMMAIRE
Actes administratifs : Page».
Dépôt des fascicules n° 7 du Bulletin de 192a et du n° 1 de 1993 ia3
Congé de six mois accordé à M. L. Maquenne, Professeur de Physique
végétale 1 9 3
Nomination de M. E. Demoüssy comme Professeur suppléant ia3
— de M. G. Hamel comme Chef de travaux pratiques du Laboratoire ma-
ritime de Tatihou 123
— de M. Labrousse comme Garçon de Laboratoire ia4
— de M. F erteux comme Gardien de galerie 1 2 4
— de M. R. Rollinat comme Chevalier de la Légion d’honneur 12Ô
— de M1]e À. Camus comme Officier de l’Instruction publique 1 ai
— de M. L. Clerget comme Officier d’Académie
Décès de M. Eug. Boullet, Associé du Muséum iai
Discours prononcé aux obsèques de M. Boullet par M. le Professeur
E.-L. Bouvier 1 9&
Conférence de M. le Dr R. Jeannel, Professeur à l’Université de Cluj .... 126
Présentation d’un ouvrage par Mm* M. Phisalix 127
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 129
Communications :
R. Anthony. Une radiographie du Scleropleura Bruneti A. M.-Edw. [Fig.]. i3i
Dr J. Pellegrin. Description d’un Poisson nouveau du Fouta-Djalon, ap-
partenant au genre Eleotris .1 i35
P. Chabanaud. Description d’un Tetrodon nouveau du Cambodge 187
G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe. (Suite.) îii
A. Hustache. Mission J. de Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rho-
désia (19 îi) : Description de Curculionides nouveaux 1Ô7
R. P. Longin N Avis. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-
1918) : Névroptères. (Suite.) [Figs.] i54
( Voir la suite à la pape à de la couverture.)
\
P. Lesne. Faune entomologique des fosses d’aisances et des excréments
humains (2e Note) 161
J. Sdhcoüf. Deuxième note sur les conditions biologiques du Stomoxys cal-
ci tr ans L 168
J. Hervé-Bazin. Notes synonymiques sur quelques Lathyrophthalmus ( Dip -
ter a, Syrphidæ ) .-. 173
Ed. Lamy. Les Tarets de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis
par le Dr Jousseaume) [Figs] 175
H. Lecomte. Existence en Indochine d’un genre américain de la famille
des Sapotacées 179
Mm® P. Lemoine. Sur la présence de plages à Lithothamnium, à 18 mètres
au-dessus du niveau actuel de la mer.. 181
J. Souny. Essais comparés de culture de blés à l’automne et au printemps. i83
P.-H. Fritel. Contribution à l’étude des Flores tertiaires d’après les maté-
riaux du Muséum national d’Histoire naturelle 189
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
ANNÉE 1923
N° 3
MDCCCCXXIII
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ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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dique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
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ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
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Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1923. — N° 3.
— — Cj" — — — -
21 1‘ RÉUNION DES NATURALISTES DD MUSÉUM.
22 MARS 1923.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. Dornier, Préparateur délégué à la Chaire de Physiologie, a
donné sa démission ;
M. Rorellaz a été nommé Préparateur délégué à ladite Chaire,
à dater du ier mars 1923;
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du i5 mars 1923) :
M. Delacour, sur la proposition de M. le Professeur L. Mangin;
MM. le Dr Moutier et Edm. Fleutiaux, sur la proposition de
M. le Professeur E.-L. Bouvier;
M. Ryden, sur la proposition de M. le Professeur D. Bois.
Muséum. — xxix . 1 4
— 196
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur J. Costantin présente et offre, pour la Biblio-
thèque du Muséum, un ouvrage qu’il vient de publier, intitulé :
Origine de la vie sur le globe. Paris, Flammarion, 1923.
Les sciences physiques et chimiques ont réalisé dans ces dernières décades
des progrès considérables qui modifient complètement nos conceptions sur
la matière. Il y avait lieu d’examiner quelles transformations peuvent en
résulter pour notre façon d’envisager la matière vivante et son origine.
M. le Dr J. Pellegrin présente et offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, l’ouvrage suivant :
Etude sur les Poissons rapportés par M. Henri Gadeau de Kerville de
son voyage zoologique en Syrie, par le Dr Jacques Pellegrin (Extrait
du tome IV du Voyage zoologique de H. Gadeau de Kerville en Syrie
[Avril-Juin 1 g 08], Paris, J.-B. Baillière et fils , 1923).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Buisson (Jean) : Les Infusoires ciliés du tube digestif de I homme et
des mammifères. Paris, 1922.
Tomkinson (Margaret G.) : Essais de catalyse de quelques réactions
du sulfure et de ! oxy sulfure de carbone et de l’anhydride sulfureux. Essais
de réalisation de nouveaux cas d’asymétrie moléculaire optique. Toulouse,
1922, in-8°. (Thèse sciences.)
Yossifovitch (Mladen) : Contributmi à l’étude de l’Oïdium de la
vigne et de son traitement. Toulouse, 1923, in-8°. (Thèse sciences.)
Bailey (M. Kenneth Claude) : La synthèse directe de l’urée à partir
de l’anhydride carbonique et de l’ammoniaque. Toulouse, 1922, in -8°.
(Thèse sciences.)
Wintner (E.) : Les Algues mannes des cotes de la France. Paris,
1921, in-i6. ( Encyclopédie pratique du naturaliste.)
Pezard (A.) et Laporte-Blairsy (L.) : Histoire naturelle et décora-
tion, tableaux muraux. Paris, 1923, 12 planches grand in-fol.
Chappelier (Albert) : Titres et travaux scientifiques, Chateauroux,
1922 , in-8°,
Osborn (H. Fairfield) : i° Pliocène ( tcrtiary ) and early Pleistocene
( quaternary ) Mammalia of East Anglia, Great Britain, in rela-
tion to the appearance of Man. New York, 1922, in-8°.
2° Discovery of cretaceous and older tertiary strata in Mongolia.
New York, 1922, in-4°.
3° Migrations and ajfmilies of the fossïl Proboscideans of Eurasia,
North and South America and Africa. New York, 1922, in-8°.
Osborn (H. Fairfield) and Reeds (Chester A.) : Recent discovery on
the antiquity of Man. Washington, 1922, in-8°.
Osborn (H. Fairfield) and Anthony (Harold Emer) : i° Can we
save the Mammals? New York, 1922, in-8°.
20 Close of the âge of Mammals. New York, 1922, in-8°.
Lecointre (G.) : i° Sur les terrains paléozoïques de la région nord-
ouest des Zaër ( Maroc occidental ). Paris, 1922 , in-A°.
2° Sur la stratigraphie du nord de la Chaouia ( Maroc occidental).
Paris, 1922, in-8°.
3° Une faune helvétienne à Taza [Maroc). Paris, 1919, in-8°,
Wàndolleck. (Benno) : Einleitungzu einer Monographie der Dipteren-
familie Inflatœ. Leipzig, 191/1, in-/i°, pl.
Blanc (Louis) : La tête du Bombyx Alori à l’état larvaire, anatomie
et physiologie. Lyon, 1891, gr. in-8°, fig.
Nicolet (H.) : Recherches pour servir h l’histoire des Podurelles. Neuf-
châtel, 18&1, in-ù0, pl.
Escomel (Edmundo) : i° Las Termas de Yura. Lima, 1921, in-8°.
2° Leishmaniasis y Blastomicosis en America. Lima, 1922, in-8°,
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\area Q. (Marco T.) : Botanica medica nacional, octobre de igaa.
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hagen, 1912 , in-4°, pl.
De AL Carter (H.-J.) : 17 tirages à part d’Entomologie.
— 198 —
COMMUNICATIONS.
Sur là glande ilÉo-cæcale des Éléphants,
par M. II. Neuville.
Cl. Perrault a mentionné l'existence, chez un Eléphant d’Afrique, d’une
valvule iléo-cæcale d’un type assez particulier. Cette valvule, écrivait il,
n’est autre chose que la continuation de l’iléon rétréci, qui, pénétrant dans
le côlon , y forme un appendice long de deux pouces et gros d’un pouce ,
pendant à l’intérieur de la cavité intestinale ; il signalait un aplatissement
terminal de cet appendice, et de toutes les espèces de valvules du corps,
ajoutait-il, il n’y en a point où la mécanique soit aussi sûre et aussi simple
que dans celle-ci. Il a figuré cette disposition (1).
Owen a décrit, chez un Eléphant de l’Inde, une disposition valvulaire
paraissant identique à la précédente : la terminaison de l’iléon se projetait
en une valvule conique dans le cæcum (2>.
Les dispositions que j’ai observées, sur des Eléphants d’Afrique et d’Asie,
s’écartent suffisamment de ces données devenues classiques pour mériter,
je crois, une description. Sur aucun sujet je n’ai, jusqu’ici, retrouvé la
valvule tronc-conique décrite par Perrault et par Owen. Avec quelques varia-
tions de détail, c’est toujours sous la forme fondamentale d’un épais bour-
relet circonvolutionné , disposé, suivant les sujets, en cercle ou en ovale,
qu’elle m’a toujours apparu. Gomme toutes les parties de l’intestin, celle-ci
s’altère rapidement et son aspect peut alors changer ; peut-être la perte de
tonicité qui se produit ainsi, jointe aux déformations résultant si fréquem-
ment des manœuvres d’autopsie des grands mammifères, explique-t-elle les
différences séparant les observations de Perrault et d’Owen d’une part, et
les miennes d’autre part.
La figure ci-jointe représente, aux trois-quarts de sa grandeur naturelle,
la valvule iléo-cæcale d’un Eléphant d’Afrique. Il suffit de la comparer à
celle de Perrault pour apprécier ces différences.
• Cl. Perrault , Mémoires pour servira l’Histoire naturelle des animaux ( Mém .
de l’Acad. roy. des Sciences, t. 111, 3e partie, 1734, p. 91-1 56, pl. 19-24).
P) R. Owen, On tfie Anatomy of Vertebrates , vol. 111, London, 1868, p. 457.
— 199 —
Éléphant d’Afrique. Valvule iléo-cæcale. 3/4 gr. nat.
(Collection d’Anatomie comparée du Muséum : n° A. 1.3570.)
conservation défectueux pouvait diminuer la portée de l'observation;
l’action d’uii alcool de titre élevé peut notamment provoquer des rétractions
donnant à la pièce un aspect assez différent de celui quelle présente à l’état
frais. C’est grâce à la conservation par le formol que j’ai pu fixer ce der-
nier, et je suis fondé à considérer comme typique la disposition représentée
ci-dessus.
; Le jeu d’une telle valvule, non plus sous la forme représentée par
La saillie formée par le bourrelet valvulaire ici représenté mesure environ
3 centimètres. Sur d’autres sujets, il m’est arrivé de trouver un bourrelet
beaucoup moins fort et parfois aussi beaucoup moins circonvolutionné ;
dans la plupart de ces cas, le manque de fraîcheur ou l’emploi de modes de
— 200 —
Perrault, mais sous celle que reproduit la figure ci-jointe, reste banal. La
replétion du cæcum doit resserrer ses bords et contribuer ainsi à obturer
l’orifice de l’iléon. Mais l’épaisseur du bourrelet valvulaire restreindrait
plutôt cette malléabilité; c’est, je crois, le développement des fibres mus-
culaires formant, dans ce bourrelet, un puissant sphincter, qui doit assurer
le plus efficacement cette obturation.
L’apparence toute spéciale de cette valvule laisse en outre supposer
qu’elle doit assumer un autre rôle, connexe ou nou de celui-là ; l’examen de
sa structure confirme cette supposition.
Les trois couches constituant typiquement la paroi intestinale : mu-
queuse, sous-muqueuse et musculaire, se retrouvent ici. La musculaire,
extrêmement forte, au point de remplir la presque totalité de l’épaisseur
du bourrelet, est disposée en sphincter. La muqueuse est plissée en circon-
volutions , ainsi que le montre la figure ci-jointe ; elle présente un ensemble
de bourrelets secondaires, irréguliers, dont certains s’élargissent de manière
à surplomber les parties voisines ; comme exemple des dimensions que ces
derniers peuvent atteindre, j’en citerai un, de 6 millimètres de large à son
sommet, sur 5 millimètres de hauteur, réuni au reste de la muqueuse par
une base aplatie , lamellaire , épaisse de 3 millimètres ; de tels plissements
s’étendent et se ramifient comme le montre la figure , et cette disposition
augmente considérablement la surface de la muqueuse. Dans son ensemble,
cette muqueuse plissée est composée de cryptes de Lieberkühn étroitement
juxtaposées. Mais certains de ces éléments subissent des modifications con-
tribuant à caractériser la valvule iléo-cæcale des Éléphants et achevant de
lui donner, comme nous allons le voir, un type particulier.
L’épaisseur de la muqueuse est très variable. Au niveau des saillies les
plus accusées , celte épaisseur est généralement plus considérable que dans
leur intervalle; elle m’a paru varier ainsi de 2 5o à 760 p; le chorion
étant mince, cette épaisseur représente à peu de chose près la profondeur
des cryptes elles-mêmes. Cette muqueuse est tapissée d’une sous-muqueuse
remplissant la saillie des circonvolutions , et dont l’épaisseur est par con-
séquent, très variable. A son minimum, c’est-à-dire dans le fond des dépres-
sions de la muqueuse, cette épaisseur est d'environ 800 à 85o p; elle
atteint environ 2 millimètres à 2 millim. 5 au niveau des plis les plus
saillants. Cette sous-muqueuse est traversée par des faisceaux musculaires
de directions variées , nombreux et relativement forts.
Les cryptes de Lieberkühn sont généralement simples , suivant le type
banal; il arrive fréquemment aussi, surtout au niveau des plus fortes
saillies , qu’elles se bifurquent et se ramifient ; certaines arrivent même à
se compliquer de manière à fournir, sur les coupes , des images toutes dif-
férentes de celles des cryptes ordinaires, rappelant celles des glandes de
Brünner tout en présentant avec celles-ci des différences notables. Le fond
des ramifications est renflé et peut atteindre de grandes dimensions ; j’ai
201
observé un tel renflement, divisé il est vrai par une cloison incomplète et
formant, de cette manière, un renflement double, dont le diamètre attei-
gnait 85o fi. Les canaux excréteurs, très larges, achèvent de donner à ces
glandes un aspect particulier.
A l'inverse des cryptes simples, ces dernières s’enfoncent profondément,
par places, dans la sous-muqueuse. Je rappellerai à ce sujet que l’on a vu
ailleurs des cryptes de Lieberkühn pénétrer dans la sous-muqueuse. Stôhr
mentionne que ce fait s’observe surtout chez le Chat et que les glandes ainsi
disposées s’enfoncent dans des follicules clos , mais il n’a pas saisi les rela-
tions génétiques découvertes par M. Iletlerer entre ces deux éléments et
que j'ai vérifiées ici une fois de plus. Les dimensions atteintes par les cryptes
ainsi modifiées peuvent être considérables : leur longueur ou profondeur
peut avoisiner 1 millim. 5; leur fond, encastré ou non dans la sous-mu-
queuse , peut se renfler et se cloisonner comme je l’ai mentionné ci-dessus.
Ce sont là, semble-t-il, les éléments les plus caractéristiques de la valvule
iléo-cæcale des Eléphants, et ce fait rend particulièrement intéressante la
recherche de leur signification , sur laquelle je reviendrai à la fin de cette
note.
La muscularis mucosæ est très irrégulière et sa présence même est in-
constante. Elle est réduite à des plages généralement peu étendues, épaisses
de 10 à 35 fz. Au niveau des formations lymphoïdes (sur lesquelles je vais
donner quelques détails), ou elle est inexistante , ou on ne la voit s’étendre
que d’une manière très incomplète entre la muqueuse et ces formations,
ce qui est corrélatif des rapports génétiques existant entre elles. Cette
même irrégularité s’observe au niveau des grosses glandes que je viens de
mentionner, et qui sont tantôt nettement enfoncées sous des lambeaux mus-
culaires paraissant appartenir à une muscularis muscosæ, et tantôt refoulent
ces éléments jusque dans la profondeur de la sous-muqueuse. La présence ,
dans celle-ci, des faisceaux musculaires signalés p. 200, rend parfois aléa-
toire l’identification des parties que l’on est tenté d’attribuer à la muscularis
mucosæ.
Quelques formations lymphoïdes s’observent ici. Elles n’offrent pas un
développement particulier et se présentent soit sous l’aspect de follicules
isolés, dont certains viennent faire saillie entre les cryptes de la muqueuse,
soit sous celui de plaques sous-jacentes à celle-ci et rappelant les plaques
de Peyer. Les unes et les autres sont de formes et de dimensions variables.
Les follicules isolés m’ont semblé atteindre, au maximum, a5o fz x 70
à i5o (J. ; certains sont beaucoup plus petits. Les plaques m’out présenté
jusqu’à 2 millimètres de diamètre, avec une épaisseur pouvant dépasser un
peu 200 fz.
J’insiste sur le fait que. les formations lymphoïdes ne sont pas particu-
lièrement nombreuses au niveau de cette valvule iléo-cæcale. Sur des
coupes sériées intéressant celle-ci sur une longueur de 2 centimètres en
— 202 —
ligne droite (ce qui représente une longueur réelle de muqueuse d’ènvirôn
h centimètres) et sur une largeur d’environ 5 millimètres, il m’est arrivé,
exceptionnellement il est vrai, de n’en pas rencontrer une seule ; en
général, ces coupes en présentaient de deux à cinq. Il me paraît donc bien
clair que ce n’est pas une extension de tissu lymphoïde que représente ce
bourrelet valvulaire iléo-cæcal des Eléphants.
J’ai précédemment repris l’étude (1) jadis faite par Gobboîd et par Garrod
notamment, d’une disposition spéciale que présente, au voisinage de l’ori-
fice iléo-cæcal, la muqueuse intestinale des Girafes. Dans cette région, il
existe des dépressions très marquées, dont l’apparence rappelle, en beau-
coup plus grand, celle de ces sortes de cupules au fond desquelles se
trouvent typiquement les plaques de Peyer, celles de l’Homme par exemple,
et qui forment ce que l’on a appelé les calices périfolliculaires. Mais il ne
s’agit pas , dans le cas des Girafes , de formations de ce genre : ce sont de
simples plissements de la muqueuse qui engendrent l’aspect gaufré dont il
s’agit. Les parties lymphoïdes qui s’y observent sont plutôt diffuses qu’ag-
minées en plaques, et ce sont les glandes intestinales qui constituent ici
l’élément dominant. Cette particularité de la région de l’orifice iléo-cæcal
des Girafes m’a déjà paru réaliser une extension superficielle de la muqueuse,
et, par suite, de l’élément glandulaire, plutôt qu’un développement parti-
culièrement accentué des formations lymphoïdes. C’est également une
extension de la muqueuse que réalise, sous une forme différente, le bour-
relet iléo-cæcal des Eléphants. Pas plus, et moins peut-être encore, pour
ceux-ci que pour les Girafes , on ne peut voir dans l’appareil dont il s’agit
une modalité d’extension du tissu lymphoïde.
C’est donc bien ici l’élément glandulaire qui doit être considéré comme
prédominant, et c’est un rôle secréteur que doit surtout assumer, en outre
de son rôle mécanique, la valvule iléo-cæcale des Eléphants. Cela nous
ramène à l’examen des glandes que nous savons déjà caractériser cette
région de l’intestin.
Je n’ai pu faire de ces glandes un examen histologique aussi complet que
l’eussent permis des pièces plus banales, d’un prélèvement plus simple et
plus rapide, et plus faciles à fixer dans de meilleures conditions; il m’a été
néanmoins possible de recounaitre ici le siège d’une abondante secrétion
muqueuse. On sait que les cellules caliciformes deviennent particulièrement
nombreuses dans les cryptes de certaines régions de l’intestin : ce me paraît
être le cas; en outre, les plissements de la membrane et la complication
de certaines de ses cryptes réalisent une extension de la surface sécrétante.
Sans être parfait, l’état de fixation des pièces que j’ai examinées permet
généralement de reconnaître de nombreuses cellules à mucus, dont le noyau
M H. Neuville, La Glande iléo-cæcale des Girafes. ( Bull. Mus. Hist. Nat.,
1922, p. i4o-iA4, 2 fig.). • '
— 203 —
et le réticulum sont présents ; le mucigène y a généralement disparu , on
le retrouve cependant par places dans les mailles du réticulum.
Nous avons vu que l’on observe ici des glandes rappelant celles dè
Brünnër. Des dispositions, non pas identiques à celle dont il s’agit, mais
pouvant la rappeler quelque peu, se retrouvent dans des parties anato-
miques toutes différentes : les figures de certains documents bibliogra-
phiques en font foi. Nous voyons en effet , dans le travail de MM. Retterer
et Lelièvre sur la structure et l’évolution de la cellule muqueuse
une coupe de muqueuse vaginale d’un Cobaye à terme, où sont repré-
sentées des glandes pouvant donner matière à un rapprochement avec
celles dont je traite. Et je ne crois pas qu’il soit vain de chercher à expliquer
l’une par l’autre les structures ainsi observées dans des organes divers. La
transformation d’éléments épithéliaux suivant le changement de leur rôle
a été constatée, dès 1889, par Moran; depuis lors, celte notion s’est
élargie. «Toute modification du milieu physiologique, écrivait en 190/1
M. Retterer, entraîne une déviation d’évolution dans les membranes épithé-
liales^5» ; d’autres travaux du même auteur ont précisé cette donnée. «La
spécificité de la cellule épithéliale, écrivait-il ensuite, est due au maintien
des conditions locales et générales; mais si celles-ci changent, la cellule
épithéliale se modifie, et cela dans un sens déterminé. . . la variété de
l’excitant, son action locale ou générale, change la nature de la couche
basilaire de l’épithélium, et le protoplasma , ainsi modifié, évolue en cellule
soit banale, soit muqueuse, soit cornée (3)».
Nous ne sommes pas* ici en présence de faits aussi rigoureusement déter-
minés, ni de modifications aussi importantes, qu’en ont fourni les obser-
vations auxquelles je viens de faire allusion ; certains facteurs particuliers
peuvent cependant être relevés quant au sujet qui nous occupe. Dans la
supputation des causes évolutives qui ont entraîné la formation de la val-
vule spéciale dont il s’agit et provoqué les particularités de sa structure,
il faut, je crois, faire place aux conditions de nourriture des Éléphants.
Cette nourriture se compose surtout de branchages et d’herbes souvent assez
dures; quelques fruits y prennent place, d’une manière accessoire semble-
t-il. Or, il est à remarquer que maintes parties résistantes de ces aliments
ne subissent, dans l’intestin des Éléphants, qu’une altération très faible,
souvent même nulle. Je ne fais pas seulement allusion, à ce sujet, à des
observations portant sur des animaux de ménageries, comme celles de
Camper ou de Miall et Greenwood, qui ont observé, dans le côlon d’Élé-
W, Journal de V Anatomie , 191/1, n° 4, p. 3ù a-3ga , 6 fig. (voir fîg. 1).
Èd. Retterer, Recherches expérimentales sur les rapports génétiques entre
l’épithélium et le tissu conjonctif ( C. R. de V Association des Anatomistes, 6e sess.,
Toulouse, igo4, p. 96-104).
(3) Retterer et Lelièvre, loc. cit., p. 392.
— 204
phants morts en captivité sous nos climats , des aliments restés intacts , des
pommes de terre par exemple. Dans de telles observations, il est permis
de se demander quelle part doit être faite à l’état de santé du sujet. Mais ,
à l’état naturel, les Eléphants permettent normalement des constatations du
même ordre; la présence, dans leurs traces, de fruits entiers, ou de frag-
ments ligneux souvent longs et gros comme des crayons, est bien connue
des voyageurs. Des causes particulièrement actives d’irritation du détroit
iléo-cæcal sont donc faciles à déceler : il y a lieu de supposer que ce sont
elles qui ont provoqué le développement de glandes particulières , sièges
d’une abondante sécrétion muqueuse.
C'est, en tout cas, à une extension de surface sécrétante, et par suite
d’activité de sécrétion du mucus, qu’aboutissent les modifications de dispo-
sition et de structure subies par la valvule iléo-cæcale des Eléphants.
— 205
Reptiles du Sahara, rapportés par la mission dû colonel Hovart.
Description d’un Ophidien nouveau du genre Rhamphiophis,
par M. F. Angel.
La petite collection de Reptiles rapportée au Muséum par la mission du
colonel Hovart provient de la région située dans le triangle formé par
Ghardaya, Ouargla, El Golea.
En plus d'une forme nouvelle de Serpent appartenant au genre Rham-
phiophis, cette collection fournit quelques connaissances nouvelles sur la
répartition géographique de Lacertiliens bien connus de la faune algé-
rienne, en montrant , pour certains d’entre eux , une extension, vers le Sud,
de leur habitat connu.
LACERTILIENS.
(àeckonidse.
Stenodactylus Petrii Anderson. 5 ex.
Cette forme a été trouvée en Egypte et en Algérie. Dans cette dernière
région , les localités de capture , signalées , comprennent Bou-Saada , Batna ,
entre Batna et Biskra, M’raier, sur le chemin entre Biskra et Touggourt, et
la région entre M’raier et Touggourt. La capture des exemplaires ci-dessus
montre que la répartition de cette espèce descend plus encore vers le Sud.
Tarentola mauriianica Linné, 9 ex.
Tarentola neglecta Strauch. 1 ex.
La prise de cet exemplaire étend vers le Sud l’aire de distribution connue
de cette espèce.
Agamidæ.
Agama inermis Reuss. 3 ex.
L’habitat connu, de cette espèce, qui s’étend de l’Algérie à l’Egypte,
comportait, dans le Nord du Sahara, la région de Ouargla.
Uromastix acanthinurus Bell.
Ne semble pas avoir été signalé de cette région.
— 206 —
I.aeertidsc.
Eremias rubro-punclata Licht. 2 ex.
Cette espèce, signalée par M. Boulenger(1) de la région El Golea-Fort
Miribel et Wed, Sarel El Golea , se rencontre , en dehors du Sahara algérien ,
en Égypte, Nubie, péninsule du Sinaï et à Tripoli.
Acanthodactylus pardalis Licht., var. Lalasti Boulgr. 1 ex.
Acanthodactylus scutellatus And. forma typica Boulgr. 2 ex.
Connu de la Palestine, de la péninsule du Sinaï, de l’Egypte et de la Mé-
sopotamie , a été signalé à In-Salah (2). ■
Scincidæ.
: Scincus ojîcinalis Laur. 1 ex. . \
• Ne semble pas avoir été signalé de cette région.
Chatcides sepoïdes And. 1 ex.
Connu de la Sénégambie; celle espèce doit vraisemblablement habiter
une grande partie du Sahara.
OPHIDIENS.
Colnbridæ.
Rhamphiophis septentrionalis nov. sp.
^ Museau assez pointu. Bostrale à peu près aussi haute que large; sa por-
tion visible d’au-dessus mesurant moitié de sa distance de la frontale. Inter-
nasales subtriangulaires, plus larges que longues; leur suture sur la ligne
médiane ne mesure pas plus du tiers de la longueur de leur bord externe.
Préfrontales une fois et demie plus longues que les inlernasales. Frontale
deux fois et demie plus longue que large en son milieu; beaucoup plus
longue que sa distance de l’extrémité du museau; un peu plus longue que
les pariétales. Loréale un peu plus haute que large. Une préoculaire n’at-
teignant pas la frontale. Deux post-oculaires. Temporales 12 + 2 (sur un
côté), 2 + 3 (sur l’autre côté). Huit labiales supérieures, les quatrième et
cinquième bordant l’œil. Quatre labiales inférieures en contact, de chaque
côté, avec les plaques gulaires antérieures, qui sont beaucoup plus courtes
que- les postérieures; celles-ci, étroites, longues, sont séparées Tune de
Boulenger, Monog. of the Lacert., vol. II, p. 278.
W Idem, loc. cit., p. 100. ,
— 207 —
1 autre par des écailles assez grandes. Écailles, sur 1 7 rangs. Ventrales : i 63.
Anale divisée. Sons-caudales : 5o. ,, • . • J -
Coloration. — Brun grisâtre clair au-dessus, avec taches plus foncées,
irrégulières, peu accusées, se réunissant parfois sur les côtés pour former
Rhamphiophis septenlrionalis. — Tête : faces supérieure et inférieure; vue latérale.
Une fois et demie grandeur naturelle.
de légers chevrons, plus ou moins distincts, dont les sommets peuvent se
réunir avec ceux du côté opposé. Tête, au-dessus, de la même teinte que le
tronc. En arrière des yeux, une région transversale, un peu plus brune,
peu marquée, est bordée, sur la nuque, d’une teinte plus claire. Régions
ventrale et sous-caudale uniformément blanchâtres.
Longueur totale : â55 millimètres. Queue : 80.
Coll. Mus. 1922-237.
Cette forme est voisine de Rhamphiophis logoensis. Elle en diffère par sa
préoculaire unique, ses plaques gulaires, le nombre des ventrales et des
sous-caudales et par la coloration.
La capture de cette forme nouvelle étend considérablement vers le Nord
Taire de dispersion actuellement connue du genre Rhamphiophis, dont les
espèces signalées jusqu’à présent se répartissent comme suit : R. oxyrhyn-
chus, de l’Afrique tropicale; R. rubro-punctalus , du Soudan égyptien au
Kilimandjaro; R. acutus, de l’Angola; R. mullimaculatus , du Sud africain ;
R. Togoensis, du Togo et Nord de la Nigeria.
Il est curieux de trouver dans le Nord du Sahara, à l’extrême Sud algé-
rien, un représentant de ce genre vivant à près de 2,000 kilomètres au
Nord de ses congénères des régions intertropicales, ce qui porte à penser
que des recherches ultérieures feront rencontrer des Ophidiens de ce genre
en d’autres points du Sahara. De plus, ce fait nouveau montre que sur le
continent africain le genre Rhamphiophis possède une distribution affectant
aussi bien le Nord que le Sud, TEst que l’Ouest. Il fait partie, comme
— 208 —
Tropidonotus , Tarbophis et Leptodira, de ces genres possédant des repré’
sentants rencontrés dans la plus grande partie de l’Afrique tout entière,
Viperidæ.
Cerastes cornulus Forskal. i ex.
Longueur totale : y5o millimètres. — Cette espèce a été signalée de la
région Nord du Sahara, du Soudan, de l’Arabie et de la Palestine. Doit
vraisemblablement se trouver en de nombreux points du Sahara.
— 209 —
Description d’un Chamæleon nouveau d’Indo-Chtne
ET d’un EXEMPLAIRE MONSTRUEUX d’EnHYDRIS HaRDWICKI GrAY,
par M. Paul Charanaud,
Correspondant du Muséum,
Attaché au Laboratoire des Productions coloniales d’origine animale.
Les Reptiles qui font l’objet de cette note ont été envoyés, en 1921, au
Laboratoire des Productions coloniales d’origine animale du Muséum par le
Dr A. Krempf, à qui je me fais un plaisir de dédier le très intéressant
Chamœleon dont ses recherches viennent d’enrichir la faune de la région
indo-chinoise.
Chamæleon Krempfl, nov. sp.
Indo-Chine , 1 adulte , 1 jeune.
Types in Collection du Muséum, n01 1928-26, 27.
Pas de lobes occipitaux. Crête dorso-caudale complète. Crête gulaire et
crête abdominale contiguës , sans bande blanche. Pholidose hétérogène.
Adulte (c??). — Casque peu relevé postérieurement, convexe sur la ré-
gion pariétale. Crête pariétale plus haute en avant qu’en arrière ; son bord
très tranchant, modérément crénelé, dessinant une courbe régulière de
l’une à l’autre de ses extrémités, formé d’environ i4 écailles. Dessus du
museau et région interorbitaire très concaves. Crête rostro-surcilière forte-
ment serriforme, surtout en avant, composée d’environ 2 h écailles, dou-
blée, sur la région supra-temporale, par un prolongement antérieur de la
crête occipitale ; celle-ci , simplement granuleuse , borde entièrement le casque
en arrière, au sommet duquel elle forme, avec sa symétrique, un angle
obtusément arrondi. A l’extrémité du museau les deux crêtes rostrales se
prolongent en un appendice assez court, horizontalement bilobé. Ecailles
du dessus de la tête plates , irrégulières , les plus grandes de la dimension
de l’ouverture palpébrale. Largeur de l’espace interorbitaire (pris d’une
crête à l’autre) un peu plus grande que le diamètre de l’orbite. Distance de
la commissure des lèvres à l’extrémité du casque un peu plus courte que la
longueur de l’ouverture buccale. Longueur du museau (non compris l’ap-
pendice nasal) égale à 1 î/k fois le diamètre de l’orbite. Corps couvert de
granules aplaties ou un peu convexes sur les flancs, plus convexes ou
210 —
même obtusément spiniformes au voisinage de la crête abdominale, entre-
mêlées sans ordre de granules deux ou trois fois plus grosses. Crête dorsale
assez forte en avant, s’abaissant vers l’arrière, très basse sur la région
lombaire, contiguë à la crête caudale, qui est plus forte en avant qu’en ar-
rière, mais reste distincte jusqu’à l’extrémité de la queue. Crête gulaire-
abdominale modérée, continue, mais très basse entre les membres anté-
rieurs, prolongée jusqu’à l’anus. Poches axillaires profondes, largement
ouvertes. Pas de processus tarsal. Queue plus longue que la tête et le corps
ensemble. Entièrement noir, à reflets indigo (en alcool, peut-être après im-
mersion en eau formolée).
Longueur totale : 290 millimètres, dont 200 millimètres pour la queue.
Jeune (9?). - — Crêtes rostrales réunies et formant un angle obtus à
l’extrémité du museau; d’où il résulte, au-dessus de la lèvre supérieure,
Un rebord saillant, subvertical, non prolongé en appendice.
L’impossibilité dans laquelle je me trouve de préciser la localité où la
capture a été faite est d’autant plus regrettable que l’espèce à laquelle ap-
partient ce Ckamœleon est la première du genre qui ait été décrite, à ma
connaissance du moins , de la région indo-chinoise. D’après les indications
fournies par le Dr Krempf, ce lieu de capture serait l’une des petites îles du
golfe de Siam, peut-être Poulo Condore. Chamœleon Krempji n’a guère que
des affinités génériques avec la seule espèce asiatique du genre, Chamœleon
calcaratus Merr. , des Indes anglaises et de Ceylan.
Exhydris Hardwicki Gray 9. — Poulo Condore, 1 individu sans sym-
phvsiale.
Collection du Muséum, n° 1928-28.
Chez cet exemplaire, la symphysiale est remplacée par 3 ou h petites
écailles enfouies dans un sillon , entre les labiales inférieures de la première
paire. On compte : à droite , k labiales inférieures et 3 à gauche. De chaque
côté, la 2e labiale inférieure est séparée du bord de la lèvre par une série
de deux écailles supplémentaires , assez petites. Mentonnières peu distinctes.
Pas de loréale; 1 préoculaire; 1 postoculaire; 3 temporales antérieures;
7 labiales supérieures, 3e et 4° bordant l’œil. 32 écailles autour du cou;
36 autour du milieu du corps; environ 21 3 ventrales.
L’absence de symphysiale et la présence du sillon médian, infra -mandi-
bulaire, qui en résulte, est, pour cette espèce, une particularité d’autant
plus remarquable qu’elle constitue la caractéristique essentielle du genre
Enhydrina Gray.
— 211
Présentation d’un crâne de Clamas géant du Niger,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Dans les eaux douces africaines on n’a pas encore signalé jusqu’ici de
très gros Poissons. On n’y trouve pas, en effet, comme daus les fleuves
ou lacs des autres parties du monde, de formes remarquables par leur
taille plus ou moins gigantesque, comme l’Arapaima ( Arapaima gigas
Cuvier) de l’Amazone et de la Guyane qui dépasse 5 mètres, ou les grands
Barbeaux de l’Euphrate ou encore les Esturgeons européens ou nord-asia-
tiques, pour ne citer que quelques cas typiques pris çà et là.
A part des formes comme la Scie de Perrotet ( Pristis Perroteti M. et H.),
en réalité marine, mais qui pénètre parfois dans les lagunes saumâtres et
dont un spécimen de 5 m. 2 5 de long, pris à la Côte d’ivoire, figure dans
le grand hall de la galerie de Zoologie du Muséum, on n’a jamais rencontré
dans les eaux vraiment douces de l’Afrique de Poissons d’une longueur de
plus de 2 mètres.
Le plus gros Poisson africain réellement dulcaquicole est la Perche du
Nil ( Lates nilolicus L.) à laquelle Boulenger(1) assigne comme taille
maxima î m. 8o. Certains Characinidés du groupe des Chiens de fleuve
comme VHydrocyon goliath Boulenger, du Congo, dépassent largement
î mètre, un Gvmnarchidé anguilliforme , le Gymnarque du Nil ( Gym -
narchus niloticus Cuvier), atteint î m. 29, comme le prouve un spécimen
provenant du Sénégal que possède le Muséum, mais c’est surtout dans la
famille des Siluridés qu’on trouve les espèces les plus volumineuses, —
d’une longueur toutefois peu supérieure à 1 mètre, — comme le Bagre
bayad ( Bagrus bayad Forskal), le Karafché du Sénégal ( Auchenoglanis
occidentalis C. V.) et le Malopterure électrique ( Malopterurus electricus
Gmelin). Ces divers exemples font ressortir l’intérêt de la pièce donnée
au Muséum d’Histoire naturelle par M. Fertelle, grâce à l’intermédiaire
du D1 Millet-Horsin. Il s’agit du crâne et des plaques osseuses cépha-
liques, encore en partie recouvertes de peau, d’un énorme Siluridé pêché
dans la branche montante de la boucle du Niger entre Mopti et Niafunké.
Voici les principales dimensions de ce remarquable échantillon
(n° 22-161. Coll. Mus.) :
Longueur du bout du museau à l’extrémité du processus
occipital /i3o mm.
M G. A. Boule n or r , Cat. Fresh. Fish. Africa, III, 1915, p. 107.
Muséum. — xxix. 10
— 212 —
Plus grande largeur 370 mm.
Grand diamètre de l’œil . sa -—
Petit diamètre de l’œil 19 —
Longueur d’une extrémité à l’autre de la bande des dents
prémaxillaires 1 36 —
Largeur à la partie médiane de la bande des dents pré-
maxillaires 1 8 —
Longueur d’une corne à l’autre de la bande des dents
vomériennes 110 —
Largeur à la partie médiane de la bande des dents vomé-
riennes a5 —
Longueur de la fontanelle antérieure 5o —
Plus grande largeur de la fontanelle antérieure 20 —
Barbillon nasal environ 110 —
— maxillaire — 2&0 —
— mandibulaire externe — 200 —
Le casque est très fortement granuleux au-dessus, la fontanelle anté-
rieure piriforme est très réduite, la fontanelle supérieure a disparu. Les
dents sont toutes pointues, villiformes, aussi bien aux prémaxillaires et à
la mandibule, qu’au vomer où elles sont disposées en croissant.
Il s’agit incontestablement d’un Poisson de la sous-famille des Clariinés,
groupe dans lequel le corps est relativement allongé. Si l’on admet, ce qui
n’a rien d’exagéré, que la longueur de la tête était comprise 3 fois 1/2 dans
la longueur sans la caudale, l’individu auquel appartenait ce crâne devait
mesurer \ m. 75 de longueur totale (caudale comprise), peut-être davan-
tage. Comme on le voit, c’est là une taille fort respectable et la plus
grande signalée jusqu’ici.
Est-il possible d’arriver à une détermination un peu précise du genre
et de l’espèce? C’est ce que nous allons discuter et essayer de démontrer
maintenant.
Étant données les dimensions , il ne peut s’agir comme genre que d’un
Clarias ou d’un Heterobranchus , ce dernier ne se distinguant du premier
que par la dorsale qui, au lieu d’être complètement rayonnée, est divisée en
deux, la seconde partie, sans rayons, formant adipeuse. Or, si i’ôstéolôgie
est la même dans les deux cas , la brièveté relative des 3 paires de barbil-
lons conservés (sur à) sur le crâne étudié ici permet d’éliminer les Hetero-
branchus; en effet, toutes les espèces de l’Afrique occidentale connues de
ce genre possèdent des barbillons très allongés , notamment VH. bidorsalis I.
Geoffroy, qui, d’après Boulenger(1) atteint 1 m. 220. La seule espèce à
barbillons courts récemment décrite, V Heterobranchus Boulengeri Pellegrin (î)
habite une région très éloignée, le lac Moéro.
(1) Op. cit., 1911, p. 27 h.
W Revue zoologique africaine , X, 3 , 1922 , p. 27 h.
On a donc affaire, sans nul doute, au genre Glanas. Parmi les espèces
du Niger atteignant la plus grande longueur, il faut citer le Harmouth du
Sénégal ( Clarias senegalensis G.V. ) qui, d’après Boulenger, mesure 85 cen-
timètres, et le Harmouth lazera (C. lazera G.V.) qui atteint 1 m. 170;
mais chez ces deux formes les dents vomériennes sont plus ou moins
arrondies, granuleuses. Il faut donc se rabattre sur le Harmouth d’Hassel-
quist ou anguillard (C. anguillaris L.) qui, toujours d’après Boulenger,
atteint 75 centimètres et chez lequel les dents vomériennes sont villiformes.
Toutefois, il y a lieu de remarquer que ce Poisson, qui habite le Nil, le
Victoria et le Tchad, n’a pas encore été signalé dans le Niger. Le fait n’a,
d’ailleurs, qu’une importance relative, et l’on voit tous les jours s’étendre
l’habitat des principales espèces africaines. Par contre certains caractères du
crâne étudié dans cette note s’écartent de ceux donnés généralement pour
le C. anguillaiis L. Sans doute la petitesse relative de l’œil (1) 2 peut être
mise sur le compte de la sénilité chez un spécimen de dimensions anor-
males, mais la grande largeur des dents vomériennes par rapport aux
dents prémaxillaires (a) s’explique plus difficilement de cette manière. Il y
a donc probablement lieu de distinguer là une variété nouvelle à laquelle
le nom de nigeriensis convient parfaitement , en attendant que de nouveaux
matériaux viennent nous fixer complètement.
Quoi qu’il en soit, la pièce donnée par M. Fertelle au Muséum est fort
intéressante et montre , de façon indubitable , que certains Clarias du Niger
peuvent atteindre une longueur voisine de 2 mètres et méritent ainsi de
figurer parmi les plus gros Poissons connus des eaux douces africaines.
(1) Chez fe Ç. anguillaris L. le diamètre de l’œil est contenu 2 (très jeune) à
4 fois 1/2 dans la longueur du museau, 3 à 9 fois dans l’espace interorbitaire.
Sur le crâne du Niger, il est compris plus de 19 fois dans la longueur de la tête,
5 fois 2/3 dans la longueur du museau, 9 fois 2/3 dans l’espace interorbitaire.
(2) Chez le C. anguillaris L. les dents vomériennes, coniques, parfois subgranu-
leuses en arrière, forment une bande aussi large ou un peu plus étroite que la
bande prémaxillaire. Sur le crâne du Niger la largeur de la bande vomérienne est
sensiblement plus grande que celle des dents prémaxillaires (25 millimètres au
lieu de 18 millimètres) et le fait a d’autant plus d’importance qu’il n’y pas de
corne postérieure à la partie médiane , le croissant étant tout à fait régulier.
214 —
Sur vu nouveau type de Crabe (Stenocarabus no v. gen.,
SUSPENSUS NOV. SP.) DE MADAGASCAR,
par M. Ch. Gravier.
M. G. Petit a rapporté récemment de Tuléar (Madagascar) un exem-
plaire mâle d’un Crabe oxyrhynque, d’un type nouveau, qui présente
une curieuse adaptation à la vie arboricole, cette expression étant prise
dans le sens large que lui a donné Anthony (1). La carapace de ce Crus-
tacé est de forme très allongée; la longueur de l’animal, de l’extrémité
des cornes rostrales à l’extrémité opposée est de 1 1 millim, 5 ; sa plus
grande largeur, un peu en arrière de la région médiane de la carapace,
est de 3 millim. 8 (fig. î et 2). Chacune des cornes rostrales, qui atteint
le tiers environ de la longueur du reste de la carapace, se bifurque
à son extrémité distale; l’une des pointes prolonge directement, en se
redressant, la partie basilaire qui, à peu de distance de son insertion,
s’élargit en s’infléchissant et en formant une autre pointe située intérieure-
ment par rapport à la précédente. En avant, entre les bases bien séparées
des deux cornes , le bord frontal se relève en un rostre assez marqué. Les
différentes régions de la carapace ne sont pas délimitées par des sillons pro-
fonds ; la région gastrique dessine toutefois une saillie notable à la surface
de la carapace; la région branchiale est relativement fort étendue. Toute la
face dorsale de la carapace est couverte de petits tubercules à contour
arrondi, non disposés régulièrement, sur lesquels sont implantées des
soies, les unes droites , les autres recourbées; c’est sur ces soies que se fixent
les particules vaseuses qui recouvraient entièrement l’animal. En arrière,
la carapace présente un lobe arrondi qui porte des soies marginales assez
longues. Dans sa moitié antérieure, la carapace mise à nu de l’animal
conservé dans l’alcool a une coloration d’un brun légèrement rougeâtre; la
moitié postérieure est incolore, de même que les appendices.
L’œil pédonculé est rétractile à l’intérieur de l’orbite qui est bien sail-
lante de chaque côté, à la partie antérieure du corps. L’orbite est formée
de trois parties : i° une corne supraoculaire , presque semi-cylindrique,
s’élargissant un peu à sa base; 20 un processus creux postoculaire; 3° une
W R. Anthony, Contribution à l’étude morphologique générale des caractères
d’adaptation à la vie arboricole chez les Vertébrés ( Ann. sc. natur. , Zool. , 9e série,
t. XV, 1919).
8
— 215 —
partie saillante qui se rattache à l’article basilaire de l’antenne et qui
achève , en bas et en avant , la fermeture de l’orbite. La partie basilaire de
l’antenne est, en effet, bien développée, très élargie et saillante sôus l’œil;
le second article, assez long, bien plus grêle, est pourvu de quelques soies
raides, la partie terminale de l’appendice manque malheureusement de
1. Vue de profil de l’animal.
2. L’animal vu par la face dorsale.
3. L’animal vu par la face ventrale.
chaque côté de l’animal. Les antennules ont la situation habituelle et sont
assez épaisses.
Ce qui frappe immédiatement, lorsqu’on regarde le Crabe dont il est
question ici, c’est la disposition des appendices (fig. î, a et 3). Les pattes
de la première paire ou pinces ne sont pas visibles sur la face dorsale de
l’animal et ne le sont que fort peu sur l’animal vu de profil , parce quelles
sont masquées, en grande partie par celles de la seconde paire insérées
extérieurement aux premières. Les pinces sont, d’apparence, assez faibles.
Elles sont repliées sur la face ventrale de façon que les carpo-, pro- et
dactylopodites soient en contact le long de la ligne médiane : c’est , sans
I
— 216 —
doute, l’attitude du repos chez cet animal. Les deux mors de la pince sont
en contact sur presque toute leur étendue (fig. 4). Le doigt fixe du propo-
dite est terminé en pointe mousse et son bord interne est presque lisse.
4. Partie terminale de la pince.
5. Doigt terminal de la seconde paire de pattes ambulatoires.
6. Endopodite de la patte-mâchoire externe.
7. Exopodite de la même patte-mâchoire.
8. Partie basilaire coudée de l’appendice copulateur.
Le doigt mobile, un peu plus fort, ne présente que de faibles ondulations
sur son bord interne. Les pinces sont sensiblement moins longues que les
pattes de la seconde paire qui sont celles de la première paire de pattes
ambulatoires. Celles-ci sont dirigées en avant, comme pour saisir un sup-
— 217
port. Les méropodites particulièrement longs sont orientés parallèlement
au plan de symétrie du corps. Le carpopodite et le propodite ensemble
sont presque normaux au méropodite et le dactylopodite est presque
normal aux précédents. Le dactylopodite, bien développé, pourvu de
quelques soies simples, se termine par une pointe incurvée et est armé de
fortes dents dont la hauteur décroît graduellement vers l’extrémité distale
(fig. 5). Fortement coudé sur le propodite, il a l’apparence préhensile;
mais le propodite n’est point élargi au niveau de l’insertion du daclylopo-
dite, comme dans les pattes subchéliformes des Acanlhomjx M. Edwards,
par exemple. Les pattes ambulatoires de la 2 e paire, plus courtes que
celles de la ir\ dirigées comme elles en avant, ont la même altitude
qu’elles. Celles de la 3® et celles de la 4“ paires ont encore la même attitude
que les précédentes, mais elles sont dirigées en arrière. Les méropodites
de la 4e paire sont longs et sont insérés à la partie postérieure du corps
qu’ils semblent prolonger, car ils sont presque tangents intérieurement.
Les pattes ambulatoires de la 4° paire sont plus courtes que celles de la ire,
mais plus longues que celles des deux autres paires. Celles de la 2e paire
sont un peu plus longues que celles de la 3e; ces deux paires intermé-
diaires, les plus courtes, ne sont pas visibles sur l’animal regardé par la
face dorsale. De sorte que si l’on numérote les quatre paires de pattes
ambulatoires de î à 4, en partant de l’extrémité antérieure du corps,
l’ordre de grandeur décroissante de ces appendices est le suivant : î, 4,
2, 3. On rencontre, parmi les Crabes, des formules très variées, au point
de vue des longueurs respectives des pattes ambulatoires; mais l'ordre de
grandeur décroissante signalé ci-dessus, pour l’Oxyrhynque de Tuléar, n’a
jamais été indiqué jusqu’ici, à ma connaissance du moins, chez les Bra-
chyures. De telles pattes ne sont pas faites pour marcher; elles ne peuvent
servir qu’à maintenir l’animal sur un support.
En ce qui concerne les pattes-mâchoires externes, l’endopodite est carac-
térisé surtout parle grand développement du méropodite qui, de même
que le basipodite , a son bord interne multilobé et pourvu de soies simples
clairsemées. Des faisceaux compacts de longues et fortes soies simples
s’insèrent sur le carpopodite, le propodite et le dactylopodite (fig. 6).
L’exopodite a les caractères habituels (fig. 7); il se termine par un long
bouquet de soies simples. L’organe copulateur a la forme d’une languette
effilée portant des soies pennées; au voisinage du coude qu’il forme dans
la partie basilaire, il présente une saillie très marquée garnie également
de soies pennées (fig. 8). L’abdomen montre 6 segments bien nets.
Par ses orbites tubulaires composées de 3 parties et correspondant à un
élargissement de la partie antérieure de la carapace et aussi par ses longues
cornes rostrales largement séparées à la base, l’Oxyrhynque de Madagascar
se rattache à la tribu des Periceroiclea. En outre, par la forme étroite et
allongée de la carapace vue du côté dorsal, par l’aspect et la taille de
— 218 —
l’article basilaire de l’antenne, par les cornes rostrales bifurquées, ce Crus-
tacé rappelle dans une certaine mesure le genre Cyphocarcinus M. Edwards,
dont il se sépare nettement par sa région frontale non coudée vers le bas
et par les traits particuliers de ses pattes ambulatoires.
Ce Crustacé, à ma connaissance, ne se rattache à aucun genre décrit
jusqu’ici; je propose de fonder pour lui le genre Stenocarabusm qui peut
être caractérisé ainsi ;
Carapace étroite très allongée, avec deux longues cornes rostrales bifurquées
situées dans le prolongement de la carapace et séparées complètement à la base.
Orbites bien saillantes formées de trois parties comme chez les P ericeroidea,
pédoncules oculaires relativement courts et rétractiles. Article basilaire de l’an-
tenne bien développé et soudé au lobe sous-orbitaire. Pattes ambulatoires dispo-
sées pour soutenir l’animal accroché à un stipport; les plus longues sont celles
de la 1 r' et de la 4e paires. Segments abdominaux tous distincts.
L’Oxyrhynque de Tuléar sera le Stenocarabus suspensus nov. sp.
M De KclpaSos, ou, crabe; cnevés, rf, étroit, resserré.
Description d’üne variété nouvelle de l’Écrevisse malgache ,
par M. G. Petit.
En mars 192a, de passage à Fianarantsoa (Madagascar), j’ai eu l’occa-
sion de recueillir, au cours d’une excursion aux environs de la ville, dans
un torrent aux eaux vives, deux spécimens d’une Ecrevisse présentant cer-
tains caractères particuliers. Des renseignements recueillis sur place il ré-
sulte que cette Écrevisse, assez commune dans la province, est vendue
couramment sur le marché de Fianarantsoa.
Je considère celte Ecrevisse comme une variété d ’Astacoides madagasca-
riensis Audouin et Milne-Edwards. Le nom que je lui ai donné indique la
région de Madagascar d’où elle provient. La description sommaire qui suit ,
faite d’après deux spécimens femelles , ne mentionne que les caractères dif-
férentiels.
Je remercie M. le professeur Gravier d’avoir bien voulu mettre à ma
disposition, pour la comparaison de cette Écrevisse, la belle collection
d’Astacidés que possède son laboratoire.
Astacoides madagascariensis var. betsileoensis nov. var.
Partie antérieure et latérale du céphalothorax peu renflée latéralement;
partie supérieure sensiblement aplatie d’avant en arrière. Sillon cervical
profondément marqué et très élargi sur les côtés du céphalothorax. Partie
postérieure du céphalothorax, en arrière de ce sillon, courte. Régions
branchiales de la carapace hérissées d’épines bien formées, coniques, acu-
minées, dont la longueur augmente d’arrière en avant, en même temps que
leur courbure, qui dirige leur pointe oralement, s’accentue. Des épines,
sur le bord postérieur du sillon cervical, dépassant, vers la partie supérieure
et médiane de la carapace, les épines les plus internes des rangées laté-
rales; la plus forte et la plus longue épine, placée un peu en dehors et du
côté externe des cavités oculaires, porte elle-même une épine plus courte,
qui s’implante, en arrière, sur sa base large. Rostre d’aspect général moins
massif, plus élégant que dans la forme typique, moins large, plus allongé,
à extrémité antérieure arrondie. Léger rebord saillant avec quatre tuber-
cules, à peu près symétriques de chaque côté. Un autre tubercule impair,
au milieu du bord antérieur du rostre (1). Dépression rostrale bien mar-
(1) Le nombre des tubercules qui ornent le rostre , et leur disposition , paraissent
varier, d’un individu à l’autre, chez la forme typique.
— 220 —
quée, un peu rétrécie en arrière par les tubercules latéro-postérieurs du
renflement marginal. Extrémité antérieure du rostre atteignant ou dépas-
sant légèrement le milieu de l’articulation des 2“ et 3“ articles antennu-
laires, atteignant presque l’articulation des 2“ et 3es articles antennaires.
Cavités oculaires largement échancrées en arrière. Exopodite des antennes
à bord externe à peu près rectiligne surmonté d’une épine à pointe dirigée
en avant, à bord interne légèrement concave surmonté d’une épine beau-
coup plus forte , à pointe dirigée du côté interne et redressée vers le haut.
Face inférieure de l’écaille offrant une crête coupante,. avec petite épine an-
térieure, mais peu oblique de dedans en dehors. Fouets des antennes
presque aussi longs que le corps. Epistome court, n’atteignant pas, en
avant, l’articulation des i*” et 2" articles antennaires, finement lancéolé
en avant, s’élargissant assez brusquement à sa base, creusée en gouttière;
surface lisse. Pinces sveltes ; bord interne du carpopodite avec trois épines,
l’antérieure très développée , plus ou moins réunie par sa base à la deuxième ,
la postérieure plus ou moins atrophiée. Pleurons des somites abdominaux
moins arrondis , plus angulaires que chez la forme typique.
En somme , les caractéristiques les plus saillantes de notre variété sont ;
le beau développement des épines céphalothoraciques et, d’une manière
générale, le développement d’épines fortes, partout où des tubercules ou
des épines plus petites s’indiquent chez la forme typique, la constitution
de l’écaille antennaire, la forme du rostre et de l’épistome.
— 221 —
Note sur la synonymie
ET LA DISTRIBUTION DE DEUX ESPECES d’ArAIGNEES EXOTIQUES,
par M. E. Simon,
Correspondant de l’Institut de France,
Associé du Muséum.
Walckenaer a décrit dans le Tableau des Aranéides, i8o5, p. 67, un
Epeira clypeata tf abdomen ovale échancré en arrière; espèce inédite qui
m’a été donnée par M. Fabricius, sans note ni indication». Sundevall, dans
le Conspeclus Arachnidum, p. i4, i833, n’ajoute rien à ce qu’avait dit
Walckenaer de son Epeira clypeata, sauf qu’il en fait le type d’un genre
Micrathena, plus connu sous le nom d 'Acrosoma Perty, bien que celui-ci
soit plutôt synonyme de Gasteracantha Latreille , déjà employé par Sundevall
lui-mème. Une dizaine d’années après, C. Koch donne de l’espèce une
description plus complète (in Arachniden, t. IV, i845, p. 38, f. 272), à
laquelle il ajoute une figure très reconnaissable et une localité : rr Java »,
mais sans dire d’où lui vient ce dernier renseignement qui est malheureu-
sement erroné, car le Micrathena clypeata est, comme toutes les espèces
comprises par Perty dans le genre Acrosoma , originaire de l’Amérique
du Sud et surtout commun dans le bassin de l’Amazone.
Presque à la même époque , le Muséum National de Paris avait reçu une
série d’ Araignées d’Australie et îles voisines, qui avaient donné lieu, de la
part de Walckenaer, à une erreur du même genre. C’est depuis cette époque
que le genre Arcys a été constamment indiqué de l'Amérique du Sud, du
Brésil à Rio-de- Janeiro , soit à cause d’une intuition malheureuse, soit d’une
fausse étiquette, ce qui arrivait alors trop souvent.
Walckenaer avait rapporté le genre Arkys à la famille des Thomisides à
cause de la proportion de ses pattes et de leur armature, tout en lui trou-
vant des analogies avec ses Plectana (ou Gasteracantha ) surtout par sa
partie céphalique anguleuse et brusquement élevée.
II faut arriver à Keyserling , continuateur du Dr L. Koch pour son grand
ouvrage, Arachniden Australiens, pour trouver des renseignements exacts
sur les affinités et la distribution des Arcis que nous avons développés dans
notre Histoire naturelle des Araignées, 1. 1, p. 898.
— 222 —
Remarques sur les Solifuges de la famille des Hexisopidæ
ET SUR LES ESPÈCES AFRICAINES DU GENRE DlÆA (ArAN. TiIOMISIDæ),
par M. Louis Fage.
Parmi les Arachnides rapportés de l’Angola par la mission Rohan-Chabot
(1912-1913) se trouvent un Solifuge, représentant de la curieuse famille
des Hexisopidæ , le Chelypus macronyx Hewitt, et une Araignée nouvelle,
appartenant au genre Diæa, à propos desquels quelques remarques taxo-
nomiques ou biologiques méritent d’être faites.
Chelypus macronyx Hewitt.
Les genres Hexisopus et Chelypus, qui forment à eux seuls la famille des
Hexisopidæ, sont propres à l’Afrique du Sud. Le genre Hexisopus, avec
ses six espèces [H. lanatus (L. Koch), H. fodiens E. S., H. crassus Pure.,
H. infuscatus Krpln. , H. nigrolunatus Krpln. et H. reliculatus Pure.], est
connu de la Colonie du Cap, du Sud-Ouest africain et du désert de Kala-
hari. Sa distribution s’étend donc jusqu’à l’Angola, mais aucune espèce de
ce genre n’y a été encore signalée.
Le genre Chelypus comprend quatre espèces : les Ch. Barberi Pure. ,
types du genre , lennoxæ Hewitt et Hirsti Hewitt proviennent du Bechua-
naland, tandis que le Ch. macronyx Hewitt a été trouvé au nord-ouest de la
Rhodésie et a été rapporté de l’Angola par la mission Rohan-Chabot.
Tous les Chelypus recueillis jusqu’à ce jour sont du sexe mâle; ils sont
d’ailleurs en fort petit nombre, puisqu’on ne possède qu’un seul individu
de chaque espèce, sauf pour le Ch. Hirsti, dont l’Albany Muséum possède
4 cf, et pour le Ch. macronyx, dont, maintenant, 2 c ? sont connus.
Si l’on en excepte le Ch. lennoxæ, bien reconnaissable à l’allongement
des articles terminaux des pattes de la quatrième paire et à l’apophyse
arrondie qui prolonge le métatarse du côté externe, les espèces du genre
sont très voisines entre elles et ne se distinguent que par d'assez faibles
détails de structure. C’est pourquoi je crois utile de réunir en un tableau
leurs principaux caractères différentiels afin de faciliter leur détermination.
TALEAU DES ESPECES DU GENRE CHELYPUS.
I. Extrémité du ffagellum effilée et indivise Ch. Hirsti.
Hewitt (Ann. of the Natal Mus., 1915, vol. III, part. 2, p. 323).
Gordonia.
Extrémité du fîagellum bifide.
2
— 223 —
2. Tibia et tarse IV plus longs que larges; métatarse IV pourvu d’une forte
apophyse externe. Ch. lennoxæ.
Hewitt ( Records of the Albany Mus., 1912, vol. II, p. 3iq).
Upington.
Tibia et tarse IV plus larges que longs ; matatarse IV sans apophyse. 3
3. Supports des griffes des pattes II presque aussi longs que les griffes.
Ch. macronyx.
Hewitt ( Records of lhe Albany Mus., 1919, vol. III, p. 196). Rho-
desia.
Supports des griffes des pattes II très courts, indistincts . Ch. Barberi.
Purcell (Ann. S. A. Mus., 1901, vol. II, p. 223). Bechuanaland.
A l’encontre de tous les autres Solifuges, qui sont admirablement taillés
pour la course , les Hexisopidæ offrent des formes trapues , des pattes courtes
et une conformation toute particulière des pattes postérieures qui semble
les destiner à une vie plus sédentaire. Les articles basilaires de la quatrième
paire sont relativement allongés, mais le fémur, disposé horizontalement,
fait un angle droit avec le trochanter d’une part et avec le tibia de l’autre.
Les articles terminaux sont élargis, aplatis, couverts d’une multitude de
petits tubercules rugueux ; le tarse est dépourvu de griffes , mais armé d’une
série marginale de longues épines bacilliformes , tronquées, semblables à
celles qui bordent le fémur.
Eug. Simon (1) fait remarquer, à propos de YHexisopus fodiens, que cette
structure semble indiquer la faculté de creuser un terrier à la manière des
Crylloialpa.
Nous savons combien il est difficile de préjuger de la manière de vivre
d’un animal d'après le simple examen de sa structure; néanmoins — et
enhardis par le fait que nous ignorons tout de la biologie de ces Solifuges
— nous croyons devoir rappeler que les Chelypus, chez lesquels toutes ces
dispositions atteignent à leur plus haut degré de spécialisation, ne sont
connus que par des exemplaires mâles. Or l’on sait que, chez les espèces
terricoles, la femelle sort très rarement de son terrier. De telle sorte que,
jusqu’au moment où l’aspect extérieur de celui-ci a été reconnu et peut
servir de guide aux recherches, ce sont les mâles errants qui, de beaucoup,
se montrent le plus souvent sous les pas du chasseur et se trouvent ainsi
le mieux représentés dans les collections. Il ne serait donc pas surprenant
que l’hypothèse de Eug. Simon se trouvât un jour vérifiée et qu’il fût dé-
montré que les Hexisopidæ soient réellement des Solifuges fouisseurs.
Ann. Soc. ent. France, 1887, p. 3 7 h.
— 224
Diæa Rohani nov. sp.
C ? : Céphalothorax , sternum , appendices et pièces buccales jaune testacé.
Abdomen blanc brillant, parsemé de longs crins noms dressés, orné en
dessus et au milieu d’une bande longitudinale fauve testacé mat, très étroite
en avant, brusquement élargie vers son milieu, puis graduellement rétrécie
en pointe jusqu’à son extrémité postérieure qui dépasse un peu la moitié de
l’abdomen; orné en outre de quatre paires de grosses taches irrégulières lie
de vin, la paire antérieure submédiane, les trois autres allongées transver-
salement et latérales; à la partie postérieure de l’abdomen trois branches
transversales très étroites, de même couleur, la première occupant presque
toute la largeur de l’abdomen, les deux autres plus petites; enfin une paire
de taches vaguement arrondies encadrant le tubercule anal. Ventre testacé
blanchâtre.
Céphalothorax, peu convexe, presque aussi large que long. Bandeau
vertical, presque trois fois plus haut que le diamètre des yeux médians
antérieurs, portant sept crins spiniformes robustes. Les deux lignes ocu-
laires à peu près de même largeur et récurvées, la deuxième davantage
que la première; les yeux latéraux élevés sur des tubercules isolés, ceux
des antérieurs beaucoup plus forts que ceux des postérieurs; yeux médians
postérieurs un peu plus écartés entre eux que ceux de la première ligne et
— 225 —
à peine plus écartés entre eux que des latéraux; quadrilatère des yeux mé-
dians à peine plus large que long. Chélicères fortement carénées au bord
externe; marges mutiques. Patellas pourvues de deux épines en dessus;
tibias et métatarses I et II armés en dessous de 3-3 épines et de nombreuses
épines latérales et dorsales; tarses plus petits que les métatarses. Fascicules
unguéaux très denses, formés de poils épais et villeux, se continuant par
une sorte de scopula sous l’extrémité apicale des métatarses.
Patte-mâchoire : tibia sans apophyse inférieure, mais pourvu en dessous,
à la base du bulbe, d’une série transverse de crins spiniformes, et prolongé
par une apophyse externe deux fois plus longue que l’article, accolée au
tarse, étroite, très comprimée et membraneuse à l’extrémité qui est légère-
ment échancrée et un peu concave vers l’extérieur; tarse et bulbe conformes
à la figure 1 .
Longueur totale : 5 millimètres. Habitat : Uaniumba (Angola). î cf.
Le genre Diœa, créé par Thorell(1) et dont le type est D. dorsata (Fabr.),
me paraît très hétérogène. Si nous examinons, en effet, l’organe copulateur
mâle de l’espèce-type , nous voyons que le tarse est élargi, que le tibia
porte, outre l’apophyse externe, une apophyse inférieure, que le bulbe est
discoïde et que le style, très allongé, est enroulé, au repos, autour du
bulbe.
Parmi les espèces africaines, celte disposition se retrouve, avec quelques
variantes quant au nombre des apophyses, qui peut être de deux ou trois,
chez D. 'puncta Karsh, D. mutabilis Kuley. , D. proclivis E. S. et D. semi-
lulea E. S.
Les autres espèces (2) d’Afrique, au contraire, c’est-à-dire D. candicans
Cambr. , D. delata Karsh , D. albicincta Pavesi et D. Rohani nov. sp. , ont le
tarse étroit , allongé , le tibia pourvu d’une seule apophyse accolée au tarse ,
le style court et non enroulé.
Il existe là une différence très nette et d’autant plus importante que, par
leur organe copulateur, les espèces du second groupe rappellent bien da-
vantage certains genres de la tribu des Dieteæ que la plupart de ceux compris
dans celle des Dieæ.
Il deviendra sans doute utile un jour de démembrer le genre Diœa en
tenant compte de ces particularités.
W Nova Acta Regiœ Soc. Sci. Upsal, 1869-1870, sér. 3, vol. VII, p. 1 84.
(2) Du Diœa viridis Strand la Ç seule est connue.
Révision des Necrophorini du Globe,
PAR M. G. PoRTEVJN.
(Suite.)
SYNOPSIS DES ESPÈCES.
A. Angle apical des tibias postérieurs en pointe glabre et aiguë, épipleures
de la même largeur que les épisternes mélathoraciques, brusquement
terminés avant l’angle apical externe des élytres, la fine gouttière
latérale de l’éiytre un peu élargie en arrière, de sorte que le bord
des élytres présente, un peu avant l’angle apical, une petite saillie
anguleuse (sous-genre Acanthopsilus Portev. ).
i. Membrane clypéale jaune clair, pubescence des tarses et des
tibias jaune, marge latérale du pronolum unie sans petit
pli transverse au bout de l’impression transverse antérieure.
Noir peu brillant, avec seulement la membrane clypéale
et les trois derniers articles de la massue antennaire jaunes.
Pièce clypéale campanuliforme, évasée, ne remontant guère
au delà de la moitié du clypeus, c? ; de même forme
mais un peu plus petite, 9 ; lignes frontales profondes
jusqu’à leur réunion ; antennes à massue ovale. Pronotum
orbiculaire, transverse, n’ayant comme impressions qu’une
ligne médiane plus profonde en avant et la portion de la
ligne transverse qui contourne l’angle antérieur ; marge
latérale explanée jusqu’en avant de l’angle antérieur, plutôt
granulée que ponctuée. Elytres assez fortement élargis en
arrière, les côtés en longue courbe, l’angle apical externe
largement arrondi, les deux calus bien marqués ; leur
ponctuation est fine, peu serrée, entremêlée de fines rides
formant des aréoles irrégulières ; ils sont entièrement
glabres aux épaules, à la marge latérale et à l’apex. Marge
postérieure des segments abdominaux courtement ciliée de
brun, la marge latérale et le pygidium plus longuement
frangés de même. Les pattes sont assez grêles ; les tibias
postérieurs sont courbés, leur arête antérieure interne
brusquement dilatée un peu avant le milieu. Trochanters
postérieurs c? échancrés au bout assez profondément de
— 227 —
façon à former deux dents aiguës, droites, à peu près
égales ; ceux de la 9 à peu près semblables. Metasternum
pubescent de brun jaune, cette pubescence peu fournie
presque nulle au milieu, la marge postérieure à frange
brune, longue et serrée. Long., 2 5 à 35 millimètres.
concolor Kr.
Japon, Formose, nord de la Chine.
1'. Membrane clypéale d’un jaune brun plus ou moins foncé,
pubescence des tarses et des tibias brune, marge latérale
du pronotum avec un petit pli transverse à la hauteur de la
ligne transverse antérieure. Noir, à peu près mat, les
trois derniers articles de la massue jaunes. Très semblable
au précédent, mais avec le pronotum plus arrondi, à peine
plus large que long, la ligne médiane à peu près nulle, la
marge latérale à ponctuation ruguleuse plus effacée, les
élytres à ponctuation plus fine et plus dense. Le metaster-
num ne présente que quelques longs poils bruns en avant,
la marge postérieure étant ciliée comme chez concolor. La
pubescence des cuisses est brune, celles des tibias et des
tarses d’un brun jaunâtre. Les trochanters sont semblables.
Long., 25 à 34 millimètres.
(1) rotundicollis nov. sp.
Thibet (ma collection). Himalaya : Kulu (collection
Grouvelle). Kiang-Si (ma collection). Tchang-Yang
(coll. Fairmaire au Muséum).
A'. Angle apical externe des tibias postérieurs plus ou moins prolongé en
pointe émoussée garnie de petites spinules. Epipleures un peu plus
larges que les épisternes méta thoraciques, plus longuement rétrécis
en arrière et terminés à Tangle spécial externe, le bord latéral des
élytres en courbe continue. Elytres avec trois nervures longitudinales
saillantes , faisant rarement défaut. (S. g. Necrophorus s. str.)
2. Antennes à grosse massue globuleuse, généralement brune et
un peu plus claire en dedans vers l’extrémité. Grandes
espèces presque toujours à élytres noirs avec les épipleures
souvent plus clairs, parfois avec des taches rouges isolées,
W N. ( Acanthopsitus ) rotundicollis nov. sp. Niger, subopacus , membrana inci-
suræ clypeulis brunneo-lutea , tribus ultirnis antennarum articulis luteis. N. concolori
Kr. simillimus, pronoto magis rotundato, vix transverso, linea media fer e omnino
deficienti, marginibus lateralibus vage rugosis, inmedio transversim plicatis , pubique
tibiarum et tarsorum obscure luteo-brunneo , preesertim divergeas.
Muséum. - — xxix. 16
228
très rarement avec deux fascies orangées ou rouges. Tibias
postérieurs (sauf chez N. Przewalskyi) avec l’arête posté-
rieure élargie , renflée et denticulée.
3. Arête postérieure des tibias de la dernière paire élargie,
renflée et denticulée.
h. Eiytres normalement noirs , avec parfois les épipleures plus
clairs, rarement avec des taches rouges isolées, réunies
encore plus rarement de façon à former deux étroites
fascies.
5. Massue d’un brun noir plus ou moins éclaircie au côté interne.
Eiytres longuement ciliés aux épaules.
6. Membrane clypéale jaune ou rouge.
7. Epipleures d’un brun rouge plus ou moins clair allant jusqu’à
l’orangé. Tête grosse, tempes renflées, ponctuées et ridées,
garnies de poils bruns raides et courts ; membrane clypéale
grande , campanuliforme , lignes frontales , presque effacées
en arrière, largement arrondies sur le vertex. Pronotum
trapézoïdal, mais très largement arrondi en arrière, les
côtés légèrement sinués , le disque à ponctuation très fine
et écartée , celle des marges grosse et peu profonde ; ligne
médiane peu visible , ligne transverse antérieure largement
effacée au milieu. Eiytres à ponctuation grosse, assez
serrée, peu profonde, entremêlée de rides qui la rendent
souvent un peu confuse, les trois nervures longitudinales
distinctes, assez peu saillantes. Epaules garnies de longs
poils brun jaune, ainsi que le tiers postérieur de la marge
latérale, où ils sont relevés et inclinés en arrière ; le bord
inférieur de l’épipleure , dans son tiers postérieur, frangé de
poils jaunes longs et serrés. Abdomen finement ponctué, à
pubescence conchée très courte , rare , d’un gris brun , les
côtés et la marge postérieure des arceaux frangés de poils
et de cils brun noir ; extrémité du pygidium avec quelques
poils fauves. Metasternum à longs poils brun jaunâtre
s’étendant sur les pièces latérales. Trochanters postérieurs
du c? fortement échancrés, leur angle interne en courte
dent à peu près droite, obtuse, ceux de la 9 semblables.
Long. 20 à 3o millimètres. germanicus L.
Toute l’Europe surtout centrale et septentrionale.
Forme plus petite, plus fortement ponctuée, moins
brillante. var, rutthenus Mots.
N
— 229 —
Elytres avec des taches rouges :
A. Élytres avec une seule tache (1) ;
B. Cette tache est située vers le milieu de l’ély tre
ab. bipunctatus Kr.
B'. Cette tache est juste derrière le calus postérieur
ab. bimaculatus Steph.
A'. Elytres avec deux taches ;
C. Ces taches sont petites arrondies ou irrégulières
non transverses ab. speciosus Schlz ;
G'. Taches transverses en forme de courtes fascies.
ab. fascifer Beitt.
7'. Épipleures noirs ou d’un brun noir à peine plus clair que le
disque des élytres.
8. Elytres à ponctuation fine, tibias postérieurs tout à fait droits.
Noir, avec la membrane clypéale jaune, les épipleures sou-
vent légèrement éclaircis. Très voisin de germanicus, avec
le pronotum plus transverse et moins atténué en arrière,
les côtés plutôt redressés sur une courte étendue que
sinués, les élytres avec les nervures moins saillantes,
pubescents sur les côtés de brun noir et au bord inférieur
de Tépipleure de brun jaune ; les trochanters sont un peu
rétrécis avant l’extrémité, qui est échancrée comme chez le
précédent, son angle interne en courte dent droite, conique
et obtuse. Metasternum pubescent de brun jaunâtre , tour-
nant au brun sur les côtés. Semblable pour le reste à
germanicus. Long., a 3 à 28 millimètres, morio Gebl.
W II est à remarquer que la tache antérieure est souvent divisée en deux,
comme Reitter l’a déjà signalé ( Ent . Nachr., i8g5, p. 3 2 A ). On pourrait, suivant
ce qui a été fait par M. Schulz pour N. interruptus subsp. corsicus (Ent. Z. Guben,
I, 1907, p. h h ) , donner un nom à ces accidents de coloration. J’estime qu’il vaut
mieux ne pas surcharger la nomenclature, et je m’efforcerai dans la suite de ce
travail de ne créer de nouvelles aberrations que pour des modifications réellement
assez remarquables pour mériter d’être retenues.
W La collection Grouvelle renferme un exemplaire de cette aberration étiqueté
« Etats-Unis ». Il est remarquable d’abord par sa tache élytrale beaucoup plus
grande que d’habitude, puis par la pubescence de la marge latérale beaucoup
plus claire et plus fournie, particulièrement à la partie postérieure, où elle est
très longue, très serrée et presque jaune. Je suppose que c’est une capture acci-
dentelle.
16.
— 230 —
Russie méridionale ; Turkestan ; Mongolie ; Sibérie
orientale.
Pubescence métasternale jaune. var. junebris Jak.
8'. Elytres à ponctuation formant de fines strioles obliques trans-
verses , yeux entièrement plats , tibias postérieurs faiblement
courbés. Noir, sauf la membrane clypéale, yeux gris, avec
une impression assez profonde à l’angle supérieur. Prono-
tum largement transverse, assez fortement rétréci en
arrière. Elytres presque opaques à cause des petites rugo-
sités nombreuses et profondes qui les couvrent , entre les-
quelles le fond est finement et assez profondément ponctué.
Les segments abdominaux en dessus et en dessous ont la
marge postérieure ciliée de roux fauve, la marge latérale
des élytres l’étant de même couleur. Métasternum presque
glabre, velu de jaune, courtement sur les côtés, plus lon-
guement à la marge postérieure. Long., 3o millimètres.
rugulipennis Jak.
Chine septentrionale : Kalgan. M’est inconnu.
6'. Membrane clypéale noire, épipleures absolument noirs ainsi
que la massue antennaire. Plus petit que mono, distinct par
la couleur de la membrane clypéale et les épipleures
absolument concolores avec le disque des élytres. Ponc-
tuation générale faible, comme effacée. Long., 2 5 milli-
mètres. nigerrimus Kr.
Margelan. M’est inconnu.
5'. Massue à trois derniers articles jaunes, élytres courtement
poilus aux épaules. Noir, épipleures absolument concolores ,
pièce clypéale et les trois derniers articles des antennes
jaunes. Pronotum fortement transverse et convexe en avant,
à gouttière large, les côtés visiblement redressés au milieu,
tous les angles largement tronqués arrondis ; le disque est
très finement et éparsement ponctulé, plus fortement en
avant et dans les angles antérieurs, les marges ont une
ponctuation fine, dense, un peu confuse. Elytres à ponc-
tuation fine, écartée, mêlée de rides, laissant apercevoir
les deux nervures internes; épipleures mats, l’arête mar-
ginale effacée en avant aux a/3. Epaules et marge latérale
à poils brun jaunâtre; pubescence abdominale brune, celle
du métasternum jaune un peu assombri, plus foncée sur
les côtés. Trochanters postérieurs c? échancrés , leur dent
23 i —
interne divergente, droite, acuminee , un peu obtuse au
bout. Long., 25 millimètres. Satanas Reitt.
Russie méridionale. Turkèstan.
4'. Elytres avec les épipleures entièrement orangé rouge, une
fascie antérieure largement interrompue et une tache
postérieure isolée, de même couleur. Membrane clypéale d
large, campanuliforme, jaune ; suture clypéo-frontale
angulée. Pronotum presque scutiforme, à impressions rudi-
mentaires, disque très finement et éparsement ponctulé,
les marges à forte ponctuation dense. Elytres à grosse
ponctuation assez serrée, avec les deux nervures internes
légèrement indiquées et l’arête marginale externe bien
nette; ils sont ornés de chaque côté d’une fascie antérieure
semi-lunaire rouge remontant le long de la marge jusque
sur l’épaule et jointe sur toute sa largeur avec l’épipleure
qui est entièrement de la même couleur : vers la suture
elle est abrégée à la nervure interne ; en arrière, juste
derrière le calus une tache isolée de même couleur. Epaules
et marge latérale à longs poils noirs , abdomen entièrement
pubescent de noir, métasternum de brun noir, la pu-
bescence de ce dernier assez courte. Trochanters posté-
rieurs échancrés, leur angle interne en courte dent droite.
Long. 27 millimètres. armeniacus Port.
La fascie antérieure peut être séparée en deux taches.
Arménie russe: Kagysman, 2 5oo mètres, 1 d (coll.
Grouvelle-Type). Russie Méridionale, 1 ex. (coll. Fair-
maire).
3'. Arête postérieure des tibias de la dernière paire simple ;
membrane clypéale très large, brune, arête marginale des
élytres à peine distincte en arrière, complètement nulle en
avant. Noir, les élvlres mats avec les épipleures et deux
larges fascies rouges ou orangées. Tête et pronotum
brillants , la première remarquable par des mandibules très
allongées. Pronotum suborbiculaire , très peu rétréci en
arrière, avec les côtés légèrement redressés, les marges
très plates à ponctuation un peu plus serrée que le disque ,
mais pas sensiblement plus forte ; impressions peu mar-
quées. Elytres mats à grosse ponctuation subruguleuse,
ornés d’une fascie antérieure largement interrompue, plus
étroite vers la suture, et remontant sur l’épaule, et d’une
fascie postérieure occupant tout l’apex suivant une bande
232 —
dont la limite supérieure est une ligne droite joignant les
deux calus ; sur les côtés, principalement en arrière on
distingue une pubescence jaune couchée plus longue vers
l’apex. Abdomen à pubescence brune, sauf la marge du
propygidium et le pygidium où elle est jaune. Métasternum
à pubescence jaune un peu assombrie , longue et assez
fournie ; épimère métathoracique glabre. Trochanters
postérieurs c? fortement échancrés, l’angle interne en dent
aiguë parallèle au fémur et très faiblement incurvée au
bout. Long. 526 à 3o millimètres. Przewalskyi Sem.
Chine : Gan-Sou (Type). Koukou-Noor (d’après Reitter).
Su-Tchuen (coll. Oberthur).
2'. Antennes à massue oblongue , assez rarement brune ou noire
en entier. Tibias postérieurs généralement simples; ils
n’ont l’arête postérieure élargie, gonflée et semée de den-
ticules que chez deux espèces, dont Tune a le front maculé
de rouge et le pronotum en ovale transverse et l’autre une
massue noire remarquablement petite et un pronotum tra-
pézoïdal fortement impressionné. (Voir N. podagricus et
N. validus.)
9. Pronotum glabre : chez les exemplaires très frais il existe
parfois sur les angles antérieurs une pubescence courte et
conchée, assez écartée, qui disparait très vite.
10. Marge des élytres, dans sa partie postérieure, avec une frange
/ de longs poils serrés et relevés. Espèces noires, ayant rare-
ment des taches rouges isolées sur les élytres , quelquefois
en forme de fascies très étroites et très courtes.
11. Pronotum subtrapézoïdal.
12. Membrane clypéale brune, nervures ély traies indistinctes.
Noir, avec les trois derniers articles antennaires jaunes , les
épipleures en majeure partie et deux très étroites et courtes
fascies, ély traies, rouges. Membrane clypéale brune, cam-
panuliforme c5\ lignes frontales effacées en arrière. Prono-
tum transverse, sublrapézoïdal , avec les angles postérieurs
fortement arrondis, le disque très finement ponctulé, les
marges à ponctuation grosse et serrée, Elytres à ponc-
tuation fine et pas très dense , régulière ; ils sont ornés de
deux très étroites fascies, l’antérieure jointe à l’épipleure,
filiforme et sinueuse vers la suture, et abrégée vers le
milieu de la largeur, la postérieure située en arrière et
— 233
contre le calas , en accent circonflexe très évasé , isolée de la
marge latérale et ne dépassant pas non plus la moitié de
la largeur de l’élytre; les épaules sont assez courtement
pileuses de noir, la marge latérale en arrière est longuement
et densément ciliée de la même couleur, l’abdomen est
également pubescent de noir en entier, sauf à l’extrémité
du pygidium où se voient quelques poils d’un brun fauve.
Le métasternum, presque nu au milieu, est garni en
avant et à la marge postérieure de poils jaune doré. Tro-
chanters postérieurs d faiblement échancrés au bout, leur
angle interne nullement prolongé. Long., 2 3 millimètres.
(I) ussuriensis nov. sp.
Ussuri (collection Grouvelle , au Muséum , type unique).
W N. ussuriensis nov. sp. N. humatori F. similis, coloratione membranæ inci-
suræ clypealis , pronolo magis transverso , elytrisque magis leve punctatis præsertim
divergens. Niger, elongatus, nitidus, membrana clypeali brunnea, clara antennarum
lutea, epipleuris , antice sat profunde nigro-emarginatis , duabusque angustissimis
et brevibus fasciis elytrorum rubro-sanguineis. Pronotum subtrapezoidale , angulis
posticis valde rotundatis, disco subtiliter punctulato, marginibus dense et fortiter
punctatis. Elytra leve et parum dense punctata, lineis elevatis nullis , humeris
margineque laterali postice nigro-ciliato. Abdomen nigro-pubescens , pygidio ad
apicem pilibus fulvo-brunneis munito. Subtus metasterno antice et postice aureo-
piloso , in medio fere glabro. Tibiœ posleriores rectæ , trochanteribus parum
emarginatis, angulo interno haud prolongato.
( A suivre. )
— 234 —
Mission Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodésia (îgib).
Descriptions de Curcu lion ides nouveaux,
par M. A. Hustache.
(2e Note.)
Genre Bagous Schœnherr.
Bagous pilitarsis nov. sp.
Allongé, revêtu de squamules serrées brunâtres, les antennes et les
tarses ferrugineux.
Rostre plus court que le protliorax , épais , peu arqué, arrondi, oblique-
ment déprimé de l’insertion antennaire au sommet, revêtu de squamules
très serrées et beaucoup plus petites que celles delà tête; tête peu convexe,
le front marqué d’une grande et profonde fovéole, les bords brièvement et
peu fortement relevés contre les yeux , ces derniers presque plans. Antennes
insérées vers le tiers apical du rostre, le scape arqué atteignant l’œil, le
funicule mince, les deux premiers articles allongés, ensemble plus longs
que le reste du funicule, les articles suivants très petits et très serrés, la
massue courte, grosse, ovale, en entier densément pubescente.
Prothorax subcylindrique, plus long que large, peu rétréci, largement
mais peu profondément étranglé en avant, les côtés peu arqués dans le
milieu, sinués dans les angles postérieurs, le disque peu convexe, inégal,
marqué d’une large et profonde impression au milieu de la base, la ponc-
tuation fine et très serrée. Ecusson assez grand, arrondi, plan.
Elytres allongés, plus larges et plus de trois fois aussi longs que le pro-
thorax, les épaules très obliques, longuement rétrécis- acuminés dans leur
tiers apical, le disque plan, la déclivité postérieure oblique; stries fines,
peu distinctement ponctuées; interstries larges, plans, finement et densé-
ment granulés, les granules ponctués dans leur centre, la suture convexe
en arrière, le 3e interstrie muni au sommet de la déclivité postérieure
d’une petite élévation teintée de clair, réuni au sommet avec le 9', leur
jonction relevée en carène, le 5e interstrie indistinctement calleux à son
sommet, mais l’impression postérieure forte, le 4e interstrie sensiblement
rétréci à sa base.
— 235
Pattesélancées, les tibias armés d’un fort onglet apical; tarses allongés,
les antérieurs munis en dessous de longs poils; ier article conique, du
triple aussi long que large aux 4 tarses postérieurs , un peu moins long et
plus épais aux antérieurs, le 2' article aussi large mais beaucoup plus
court , le 3e entier, beaucoup plus large que le 2*, cordiforme aux antérieurs,
un peu plus étroit aux postérieurs, le 4e étroit, indistinctement plus long
que le 3', les ongles petits.
Long., 6 millimètres.
Angola : District de Huïlla , Mucoïa , 1914, un seul exemplaire proba-
blement mâle.
Bagous angolensis nov. sp.
Oblong , brun noir, revêtu de squamules mélangées brunes et grises.
Rostre aussi long que le prothorax , épais , arqué , muni de chaque côté ,
devant l’œil , d’un fort sillon , squamulé à la base , les squamules plus fines
vers le sommet, la ponctuation et la sculpture voilées. Tête convexe, le
front légèrement déprimé, densément squamulée, le vertex à squamules
plus petites , rondes , moins serrées. Antennes courtes , ferrugineuses , la
massue grosse , ovale , foncée.
Prothorax aussi long que large, subcylindrique, à peine plus étroit en
avant qu’à la base , les lobes oculaires très forts , le disque inégal , impres-
sionné largement en avant particulièrement sur les côtés , et marqué au
milieu de sa base d’une impression grande et profonde ; finement ponclué-
granulé, plus foncé dans le milieu, les côtés à revêtement jaunâtre. Ecus-
son punctiforme.
Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, subrectangulaires,
brusquement rétrécis en arrière, largement arrondis ensemble au sommet;
convexes sur le disque, brusquement déclives au sommet; stries fines,
indistinctement ponctuées; suture et interstries 3,5,7 relevés, plus for-
tement et costisformes en arrière, le 3e derrière la base relevé en un calus
faible, au sommet épaissi et relevé en un fort calus, le 5* muni vers son
milieu de quelques petites nodosités , son sommet relevé en une très forte
gibbosité; revêtement jaunâtre, le sommet des nodosités et des calus
blancs.
Pattes robustes et assez élancées; fémurs fortement claviformes; tibias
fortement arqués en dedans vers le sommet, leur onglet apical robuste;
tarses assez étroits, ferrugineux, presque glabres en dessus, soyeux, leur
pubescence dense en dessous, le 2' article oblong, le 3" beaucoup plus
large et plus long que le 2', subcordiforme, à peine échancré au sommet.
Long., 4 millimètres.
Angola : district de Huïlla, Lumuna-Loenguë, 191 4. Uu exemplaire.
— 236 —
THIGONOCOLINI.
Genre Trigonocolus Lacordaire, Généra, VI, p. 598.
Megarhinus Schœnherr, Gen. Cure., III, p. 397.
Trigonocolus amplicollis nov. sp.
Noir, peu brillant, revêtu d’une pubescence cendrée, très fine, éparse,
peu visible en dessus, courte mais serrée en dessous.
Rostre aussi long que le prothorax, arqué, légèrement comprimé laté-
ralement à la base, un peu élargi en avant de l’insertion antennaire, à
ponctuation serrée, ruguleùse, la carène médiane fine, peu tranchante.
Tête convexe, légèrement déprimée transversalement derrière les yeux,
ponctuée comme le rostre, presque glabre en dessus, revêtue autour des
yeux et derrière ceux-ci de petites squamules blanches et assez serrées.
Antennes courtes, épaisses; scape brusquement épaissi au sommet, glabre,
mais muni en dessous d’une ligne de pubescence courte; funicule à
pubescence sétiforme cendrée, serrée, le ier article conique, peu plus long
que large, le 2" plus court que le 1" conique et moins long que large,
les suivants fortement transversaux, serrés, graduellement élargis, la
massue à peine plus courte que le funicule, oblongue-fusiforme, à pubes-
cence fine, appliquée, brune.
Prothorax un peu moins long que large à la base, fortement rétréci eL
tubuleux en avant, les côtés très fortement dilatés arrondis dans leur tiers
postérieur; couvert de rugosités obliquement dirigées vers le milieu. Ecus-
son grand , cordiforme , impressionné dans le milieu , ponctuo-ruguleux en
avant, lisse en arrière.
Elytres triangulaires, pas plus larges que le prothorax, graduellement
déclives en arrière dès le tiers antérieur, les stries assez fortes et ponctuées ,
les interstries dorsaux subplans, les latéraux convexes et carénés, la suture
légèrement lectiforme, le h* légèrement gibbeux au sommet; disque
transversalement déprimé derrière la base, et aussi longitudinalement le
long de la suture ; couvert de rugosités transversales serrées. Pygidium
vertical, rugueux et pubescent.
Pattes robustes et densément pubescentes de cendré , les antérieures plus
longues; fémurs sublinéaires, armés d’une forte dent aiguë, leur pubes-
cence formée par des squamules bi ou trifides , fendues jusqu’à la base ;
tibias rugueux, leur pubescence sétiforme, simple, tous comprimés, les
antérieurs anguleusement dilatés vers leur tiers basal interne, armés au
sommet d’une dent obtuse externe et de deux onglets apicaux internes, le
terminal fort, l’autre petit; tibias intermédiaires conformés comme les
antérieurs mais les onglets apicaux moins forts; tibias postérieurs graduel-
•— 237
lement et fortement élargis de la base au sommet, le bord interne non
sinué, armés au sommet d’un petit onglet apical interne; tarses robustes,
spongieux de blanc en dessous. Ongles appendiculés.
Dessous ponctué-granulé, le milieu revêtu d’une pollinosité jaune, les
bords à pubescence cendrée, simple sur l’abdomen, formée sur la poitrine
de squamules laciniées.
Long., 7 millimètres environ.
Angola : Rivière Cubia, juillet 1914. Un seul spécimen.
TICHIINI.
Genre Tychius Schœnherr.
Tychius Chaboti nov. sp.
Noir, les antennes et les tarses ferrugineux, le prothorax orné de trois
taches sur la base et d’une linéole sur le bord antérieur blanches, les
élytres revêtues de squamules ovales, grandes, concaves, partiellement
imbriquées, brunes, jaunâtres et blanchâtres, ces dernières formant une
tache allongée peu nette sur l’épaule, le bord latéral d’un brun foncé, la
poitrine et l’abdomen revêtus d’une couche compacte de squamules cré-
tacées.
Rostre un peu plus court que le prothorax, droit, graduellement aminci
de la base au sommet (vu de dessus et aussi de profil), densément couvert
de squamules brunes jusqu’à l’insertion antennaire, le sommet dénudé et
ferrugineux. Tête petite, squamulée comme le rostre, le front légèrement
déprimé, les yeux grands, peu saillants, entourés d’un liséré de squamules
plus claires. Antennes insérées vers le milieu du rostre , éparsément ciliées ,
ferrugineuses, la massue foncée.
Protborax aussi long que large à la base, rétréci en avant, les côtés
modérément arqués, le disque à ponctuation superficielle et rugueuse.
Ecusson arrondi, squamulé de blanc.
Elytres subparallèles jusqu’au tiers apical, les stries fines, ponctuées,
les points pourvus chacun d’un fin poil blanc , les interstries larges et fai-
blement convexes en avant , la suture élargie et fortement relevée en arrière ,
les interstries impairs relevés à leur sommet.
Fémurs inermes couverts , de grandes squamules blanchâtres et jaunâtres,
les tibias de squamules beaucoup plus petites; tibias antérieurs légèrement
bisinués et brièvement pubescents sur leur tranche interne ,les postérieurs
légèrement arqués en dehors. Ongles dentés.
— 238 —
Milieu du prosternum et un anneau autour des hanches antérieurs
blancs, le reste foncé, la poitrine et l’abdomen crétacés.
Long., 3,5 millimètres.
Angola : de Dongo au Gubango, Benguela, 191 h. Un exemplaire.
AFODERINI.
Genre Apoderus Olivier.
Apoderus lagenoderoides nov. sp.
Brun rouge, mat, revêtu d’une dense pubescence soyeuse et brillante,
courte et appliquée.
Tête étroite, cylindrique, au moins aussi longue que le prothorax, le
front légèrement déprimé et finement caréné, les yeux ronds, grands,
semi-globuleux. Rostre moitié aussi long que la tête, fortement élargi en
avant, rugueux et pubescent comme la tête. Antennes ferrugineuses, ro-
bustes et courtes, les articles du funicule grossissant graduellement, le 7*
fortement transversal, aussi large que la massue et contigu à cette der-
nière, la massue oblongue, courte.
Pro thorax un peu moins long que large à la base, les côtés peu arqués,
brusquement rétrécis-arrondis en avant , la base bisinuée ; modérément
convexe , muni au milieu d’un sillon longitudinal fin et profond.
Ecusson très grand , impressionné et sillonné au milieu , pubescent.
Elytres rectangulaires, légèrement sinués derrière les épaules, large-
ment et assez profondément impressionnés transversalement derrière la
base, les stries et la ponctuation indistinctes, munis chacun de trois fines
carènes un peu plus élevées vers la base.
Pattes courtes , robustes , pubescentes ; fémurs fortement épaissis , armés
d’une assez forte dent triangulaire, placée en dessous non loin du genou;
tibias carénés et sillonnés sur leur tranche externe , dilatés et crénelés sur
leur tranche interne, particulièrement les antérieurs, munis au sommet
de deux forts onglets; tarses robustes et courts, le 9e article large et trans-
versal, le 3e fortement bilobé, les ongles parallèles et connés à la base.
Dessous ponctué et pubescent.
Long., 5,9 millimètres.
Angola : district de Huilla, passage de la Longa, 1 9 1 4. Un exemplaire
type-
Congo Belge : Elisabeth ville , Kapiri (Musée de Tervueren).
Les spécimens du Congo belge sont en général plus grands et atteignent
jusqu’à 7,5 millimètres.
239 —
Le milieu des fémurs, du prothorax, de la tête, les bords des élytres
sont plus ou moins rembrunis ; la moitié postérieure des élytres est parfois
aussi plus foncée que la partie antérieure.
Singulière espèce qui rappelle à première vue les Lagenoderus White de
Madagascar, mais chez laquelle c’est non le prothorax mais la tête qui est
allongée.
Ocladius rubriventris nov. sp.
Brillant, les élytres d’un noir à léger reflet cuivreux, le prothorax et les
pattes d’un ferrugineux foncé, muni en dessus de poils blancs fins arqués,
soulevés , très épars , un peu plus nombreux et plus longs sur le prothorax.
Rostre peu épais, plus long que la tête et le prothorax, modérément
arqué, tricaréné et sillonné, les sillons ponctués, les points brièvement
sétosulés, brillant; noirâtre à la base, presque lisse, pourvu seulement
d’une rangée latérale de points, rouge ferrugineux au sommet. Tête noire,
grossièrement ponctuée et sétosulée. Antennes allongées, rouges, à pubes-
cence longue mais peu dense ; 2e article du funicule plus long que le ier,
les 3e et he cylindriques, plus du double aussi longs que larges, la massue
ovale-oblongue de la longueur des trois articles précédents ensemble.
Prothorax transversal , globuleux , le bord antérieur brièvement marginé
de jaune; couvert de profonds sillons irréguliers.
Elytres lisses, brillants, pourvus cà et là de petits points d’où émergent
les poils blancs, la suture relevée dans son quart basal.
Pattes couvertes de soies raides, blanches et alignées; fémurs inermes,
fortement multistriés et carénés; tibias droits, leur tranche externe caré-
née, leurs faces interne et externe finement sillonnées et carénées, leur
pubescence apicale fine, serrée, jaune.
Dessous ferrugineux, brillant, la ponctuation superficielle et éparse,
plus profonde et plus serrée sur le segment anal, la pubescence assez
longue mais très éparse.
Long., 3,7 millimètres.
Angola : Benguela, Capelongo-Dongo , décembre 191 k. Un spécimen.
• — 240
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi6-igi8 ).
Coléoptères : Bostrychidæ et Cleridæ,
PAR M. P. LESNE.
Bostrychidæ.
1. Rhizoperiha dominica F. — Sud de Monastir, entre Bukovo et
Holéven, juin-juillet (Bunico), 1 indiv. Macédoine, Ostrovo, à PO. de
Yodena, en août, 2 indiv., et camp de Zeitenlik, près Salonique, en
juillet, aux lumières, 2 indiv. (Dr Rivet).
Espèce cosmopolite dans les régions tropicales et dont la présence dans
la Macédoine n’était pas encore signalée.
2. Bosîrychus capucinus L. , forma typica. — Mytilène, en avril
(IF Landrieu).
Cleridæ.
1. Opilo tœniatus Kl. — Macédoine, env. de Gumendjé, en septembre,
1 indiv.
2. Trichodes crabroniformis F. — S. E. de Monastir, Brod et Bach, en
août (Martinez et Lanoue); S. de Monastir, Holéven, en juillet et en août
(Dr Barbier; Infirmier Bunico); entre Bukovo et Holéven, juin-juillet
(Bunico). Florina, notamment en juin (E. Jupille; Miloche Ivkovitch).
Lacd’Ostrovo, en juillet (Dr Visbecq) etExcissou, en août (Pharm. Marthey).
Yodena, en juillet (Dr Stanislas). 0. de Guevgueli, Ljumnica (600 m. d’alt.)
en juin et juillet (Dr E. Gromier). Yénidjé-Vardar, en juillet (Dr Joyeux).
Montagnes à l’O. du Vardar, 800 mètres, en août (Dr Gromier). Plaine du
Yardar, entre Amatovo et Petrovo, en août (G. Rollet). Plati, en août
(Dr Provotelle). Env. de Salonique, en juillet (H. Tabuteau).
Cette belle et grande espèce, qui est répandue dans le bassin oriental
de la Méditerranée depuis l’Italie jusque dans l’Asie Mineure et en Syrie,
se rencontre fréquemment, comme on le voit, dans la Macédoine, pendant
les mois de juin, juillet et août. Nous l’avons vue sortir, en juillet 1910,
d’un nid en terre construit par un Hyménoptère, nid qui avait été recueilli
l’année précédente à Topsin, sur le Yardar, par M. R. Michel. C’est donc
une espèce vivant aux dépens des Hyménoptères nidifiants.
— 2/11 —
3. Trichodes apiarius L. — Albanie: env. de Koritza, en juin, juillet
et août (Dr Blanc; Dr Henyer; E. Jupille et V. Odezène); Starova, en juin-
juillet (Vuiliaume et Brament).
Espèce de l’Europe moyenne et méridionale. La teinte métallique du
pronotum est tantôt verte, tantôt bleue.
h. Trichodes favarius 111. — Albanie : Koritza, en juin (Dr Henyer;
E. Jupille et Y. Odezène); Starova, en avril (Cal Vuiliaume). Macédoine:
S. du lac Prespa, route de Zemlak, en juin; Florina, en mai (L‘ Cohen;
Miloche Ivkovitch); 0. de Florina, Camp Grossetti (8oo m.) (Cap' Mag-
delaine). Vodena. S. de Guevgueli, Mayadag, en mai (Pharm. Beal). Golfe
de Corinthe, Starovo, mai-juin (Pharm. Durand).
Espèce propre à la presqu’île des Balkans.
5. Trichodes punctatus Fischer. — Salonique et Mikra , en avril (Dr Rivet).
Plaine du Vardar, entre Topsin et Tékéli, en mai (R. Michel). Mytilène,
en avril (Dr Landrieu).
La région du Vardar parait être à la limite occidentale de l’aire d’ex-
tension de celte espèce, qui se retrouve au Bosphore, en Crimée et dans
toute l’Asie Mineure.
Certains auteurs ont rattaché à tort le T. punctatus au T. favarius à titre
de variété. Ces deux formes sont, en réalité, des espèces distinctes, que l’on
peut distinguer aisément à l’aide des caractères suivants :
d Calcar des tibias postérieurs droit, tronqué ou bifide à l’apex. Tibias
postérieurs droits. Cuisses postérieures non ou à peine renflées. — 9 Ponc-
tuation des élytres relativement fine. Un bouquet dense de poils noirs au
bord latéral de la î '* fascie métallique. T. favarius.
d* Calcar des tibias postérieurs recourbé et pointu au bout. Tibias pos-
térieurs arqués. Cuisses postérieures nettement renflées. — 9 Ponctuation
des élytres plus forte que chez le T. favarius 9. Pas de bouquet dense de
poils noirs au bord externe de la ire fascie métallique. T. punctatus.
6. Trichodes viridifascialus Chev. — Macédoine : N. de Yenidjé-Vardar,
env. de Gumendjé, en septembre, î indiv.
Cette espèce n’avait encore été authentiquement rencontrée qu’en
Attique et en Béotie (Delphes, Coll. Nadar).
7. Enoplium serraticorne Villers. — - Macédoine : Florina: en juillet
(H. Marcelet); Vodena, en mai (Dr Stanislas) et en juillet (Serg1 Candela);
Ljumnica, près Guevguéli, ait. 6oo mètres, en juin-juillet (Dr E. Gro-
mier).
Espèce répandue dans la région méditerranéenne.
8. Corijnetes ceeruleus Deg. — Albanie, env. de Koritza. en juin
— 242
(E. Jupille et V. Odezène). Macédoine : S. de Monastir, env. de Hole'ven,
en juillet (Dr Barbier); entre Bukovo et Holéven, juin-juillet (Bunico).
Florina, en avril et en juin (Lieut. Cohen).
Presque toute l’Europe.
9. Necrobia mfipes Deg. — Camp de Zeitenlik, près Salonique, en
septembre (Dr Rivet).
Cosmopolite.
243
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi 6-i g i 8).
Coléoptères Scarabæidæ : genre Rhyssemus,
par M. G. Bénard.
Rhyssemus macedonicus nov. sp.
Insecte d’un noir brillant, de forme massive, presque parallèle et à
convexité bien marquée. Epistome très largement échancré en avant, les
angles limitant cette échancrure sont à sommet aigu et denticulés comme
chez le Rhyssemus germanus Linné. La tête et l’épistome sont garnis de dus
granules d’un noir brillant plus ou moins espacés et irréguliers. Sur la
partie frontale, on remarque également deux petites protubérances dispo-
sées obliquement et, de chaque côté, près du bord latéral à hauteur des
yeux, une autre petite protubérance d’un noir brillant.
Les côtés et la base du pronotum sont ciliés de soies testacées assez
longues, incurvées au sommet et très nettement claviformes. Les angles
antérieurs sont obtus et proéminents; les angles postérieurs sont arrondis.
Le pronotum atteint sa plus grande largeur un peu en dessous des angles
antérieurs , puis se rétrécit sensiblement jusqu’à la base. Sa sculpture est
la suivante : i° sur le bord antérieur, une ligne feutrée testacée ; a0 une
surface plane garnie de granulations brillantes, espacées et irrégulières;
3° un sillon à fond finement granulé; à0 un bourrelet assez large et presque
lisse; 5° un sillon de même nature que le précédent; 6° un nouveau bour-
relet étroit et d’aspect caréné; 7° un troisième sillon beaucoup plus large
que les précédents; 8° et 90 deux bourrelets d’aspect granuleux mais peu
marqués, séparés au milieu par un espace à peine di°tinct et également
granulé. Ces sculptures n’atteignant pas le bord latéral du pronotum,
convergent vers une convexité garnie de tins granules. Tous les sillons et
les bourrelets sont d’un noir brillant.
Écusson en triangle allongé à sommet translucide.
Epine humérale peu marquée.
Stries des élytres (1) régulières , assez étroites , peu profondes présentant
sous un fort grossissement une série longitudinale de points d'aspect lumi-
P) Pour examiner les élytres, il est nécessaire de placer l’insecte, la tête
tournée dans la direction de l’observateur.
Muséum. — xxix.
*7
244 —
neux sur un fond mat. Intervalles plans , larges , lisses , nantis d’une ligne
de granules irréguliers oblongs et à convexité brillante.
Comme chez le Rhyssemus germanus L. , stries et intervalles sont disposés
de la même manière.
Métaslernum plan et lisse , d’un noir très brillant et ayant un sillon
longitudinal assez profond, plus accusé au milieu et à
l’extrémité postérieure.
Arceaux de l’abdomen nettement séparés , à peu près
lisses et très brillants , le dernier plus large et crénelé.
Pattes robustes et d’un brun de poix. Dessous des
cuisses antérieures, intermédiaires et postérieures pré-
sentant de nombreux et gros pores pilifères; tibias anté-
rieurs fortement tridentés. Premier article des tarses
antérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Tibias
intermédiaires et postérieurs très carénés et garnis de
fortes épines. Premier article des tarses intermédiaires
et postérieurs aussi long que les trois suivants réunis.
Long. 3 mill.
Macédoine; Vertékop (S. E de Vodéna). F. Julien
1917. Un seul exemplaire.
Par son faciès général , celte espèce semble faire le passage entre le Rhys-
semus germanus L. , et le Rhyssemus verrucosus Muls. Toutefois, il se rap-
proche beaucoup plus du premier par la taille, par le faciès général et
surtout par la sculpture ély traie; mais il en diffère par les intervalles qui
chez le R. germanus ne présentent pas de granules oblongs et dont la sur-
face, au lieu d’être lisse, est hachée finement et transversalement.
Enfin il diffère du second, par la sculpture du pronotum et par la colo-
ration générale.
Rhy ssemus mace -
donicus. Schéma
de la sculpture
élytrale.
245 —
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi6-igi8 ).
Hémiptères Hétéropteres ,
(deuxième note^)),
par M. le Dr Maurice Royer.
Coreidæ.
Gonocerus acuteangulatus Goeze. — Macédoine : Vodena, vu, 1 9, viii,
1 9; Vladovo,i 9; Ostrovo, viii, 2 c?.
Chalcidique: Vassilica, vii, î c?, î 9, M, S.
Syromastes rhombeus L. — Macédoine : mont, à i’O. du Vardar (6oo m.
ait), viii, i c?; Vodena, vu, î c?, 2 9; Ostrovo, viii, 1 c?; vallée d’Ar-
mensko, vii, 1 9; Arménohor, vu, 1 9; Holéven, vii-ix, 6 d1, 1 9,
M, S.
Mesocerus marginatus L. — Macédoine : mont, à l’O. du Vardar (600 m.
ait .), viii, 1 c?, 1 9; Yénidjé-Vardar, 1 d1; Ljumnica (600 m. ait.),
vi-vu, 5 d\ 5 9; Vertékop, viii, 1 d\ i 9; Vodena, vii, 2 d*, 39, Vla-
dovo, vm, 1 c?; Florina, v-vn, 5 d1, 1 9; Holéven, vii-viii, 4 c?, 6 9.
M, S.
Albanie : Prénisti (1,000 m. ait.), v, 1 d*, A.
Centrocoris spiniger Fab. — Macédoine : Salonique (projecteur d’Ar-
menkeuy), x, 2 c?, 1 c?; Vertékop, viii, 1 9; Brod et Bach, viii, 1 c?,
1 9; Vakoufkeuy, vu, 1 c?; Florina, vii, 1 9; Holéven, viii-ix, 2-9.
Chalcidique : Vassilica, vi, 1 c?, A, S.
Phyllomorpha laciniata Vill. — Macédoine : Mayadag, v, 1 9 ; Florina,
v, 1 d ; rég. d’Iven et ravins de la cote 1/122 , v, 2 c?, A.
Balhysolen nubilus Fall. — Macédoine: Florina, vii, 1 c?.
Albanie : environs de Koritza , vi , 3 c? , S.
*Ceraleptus obtusus Brullé. — Macédoine : entre Bukovo et Holéven, vi,
1 9.
Ceraleptus gracilicornis H. -S. — Macédoine : Brod et Bach, viii, 1 C?,
M Cf. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1922, p. 517-522.
*7 •
- 246 —
i 9; marais de Sakulevo, vu, î 9; Florina, vu, î d, a 9; entre Bukovo
et Ho] éven , î 9, M, S.
Albanie : Prénisti (1000 m. ait.), v, 2 d, A.
Coriomeris hirticornis Fab. — Macédoine : Salonique (ravin de Patérès),
1 d, A, M.
*Coriomeris Spinolæ Costa, var .fraudatrix Reul. — Macédoine: Holéven,
vn, 1 d.
Coriomeris denticulatus H.-S. — Macédoine : camp Grossetti, v, 1 d,
A, S.
Stenocephala agilis Scop. — Macédoine : Holéven, 1 9, M, S.
Stenocephala alhipes Fab. — Macédoine : Mikra; v, 3 d; camp de Zei-
tenlick, ix, 1 d; camp Grossetti (800 m. ait.), vi, 1 d, route de Zemlak,
vi, 3 9, M, S.
Albanie : environs de Koritza, vi, h d, 1 9, A.
Coriscus calcaratus L. — Macédoine : Florina, vu, 1 d , S.
Camptopus lateralis Germ. — Macédoine: Salonique, iv, 1 d; mont, à
PO. du Vardar (600 m. ait.), vin, 2 d ; Ljumnica (600 m. ait.), vi-vii,
2 d , 1 d, Vodena, vu, 1 d1, 3 9; Ostrovo, vin, 2 9; marais de Saku-
levo, vii, 3 d, 1 9; Vakoufkeuy, vu, h d , 2 9; camp Grossetti (800 m.
ait.), v, 1 d; Holéven, vimx, 3 d; Zemlack, ix, 1 d, A,M, S.
* Camptopus lateralis Germ. var. bre ripes H.-S. — — Macédoine : Salonique',
iv, 2 9; Koulakia (environs de Salonique), v, 1 9;Mayadag, v, 1 cf;
Vodena, vu, 2 d; Brod et Bach, vin, 1 d, Vakoufkeuy, vu, 3 9; région
du lac Prespa, vin, 1 9.
Chalcidique : Vassilica, vi, i 9. - ■
Albanie : environs de Koritza, vin, 1 9. ^
Corizus hyosciami L. — Macédoine : Koulakia, v, 2 d ; mdnt. à PO. du
Vardar (600 m. ait.), vm, 1 9; Vodena, 2 9; Brod et Bach, vin ; 1 d*;
Florina, vu, 2 d1, 2 9; Holéven, ix, 2 9; route de Zemlack, vi, 1 9, M.
Albanie : Starova (env. de Koritza), v, 1 d, A.
Serbie : environs d'Iven, 2 d1. S. -
Liorhyssus hyalinus Fab. — Macédoine :camp de Zeitenlick , ix-x, 1 d,
1 9; Brod et Bach, vm, 1 9; Florina, vu, 1 d. A, S.
* Liorhyssus hyalinus Fab. var. sanguineus Costa. — Macédoine : Holé-
ven, vu, 1 d.
Rhopalus maculatus Fab. — Golfe de Corinlhie : Stabovo, vi, 1 d, S.
Rhopalus subrufus Gmel. — Macédoine : mont, à PO. du Vardar
(600 m.), vm, 1 9; Florina, vu, 1 d, 5 9.
Chalcidique : vallée de la Kotza-Déré, vm, 1 9, A, S.
Rhopalus distinctus Sign. — Macédoine : Florina, vu, 1 9, vallée d’Ar-
ménohor, vu, 1 d, S.
Rhopalus parumpunctalus Schiil. — Macédoine : Koulakia (env. de Salo-
nique), 1 d, Banika , vu, 1 d; région d’Iven, vi, 1 d: Sakulevo, vu.
— 247 —
i cf ; Florina, vii, i4 cf, 21 9; Arménohor, vu, 1 9; Zelbva, v. 1 cf,
M. S.
- Albanie : env. de Koritza , vu , 1 cf, A.
*Rhopalus rufus Schill. — Macédoine : Mayadag, v, 1 9. î
Brachycarenus tigrinus Schill. — Macédoine : Koulâkia (env. de Salo-
nique), v, 1 9; Ostrovo, 1 cf; chemin de JNevolani, vi, t 9; Florina,
vii, 2 9; entre Bukovo et Holéven, vi-vn,d 9, A, M, S.
Stictopleurus crassicornis L. - — Macédoine : Ostrovo, viti, 1 cf; Holéven,
vin, 1 9, M, S.
Stictopleurus abutilon Rossi. Macédoine : Ostrovo, vu, i cf, Brod et
Bach, vin, 1 9; Vakoufkeuy, vu, 1 9; Florina, iv, 1 cf, vu, 1 cf, 3 9;
camp Grosselti, v-vi, 1 d , Holéven, ix, 1 cf, M, S.
Albanie : env. de Koritza , vu , 2 9 , A. . î r
*Stictopleurus Riveti, nov. sp. — Macédoine: Arménohor, 1 cf;
Dr J. Gnlden, vu, 1917. ’ 1
Très voisin S. abutilon Rossi, en diffère par la formé du bord postérieur
apparent de furite génital, dont la partie ventrale se trouve projetée vers
Târrière, et par la forme de la branche apparente des styles qui est uni-
forme, avec une dent obtuse sur son bord postéro-ex terne; Antennes nette-
ment plus grêles (1).
Espèce dédiée à M. le Dr Rivet. C’est à l’initiative de ce naturaliste que
nous devons les matériaux scientifiques de l’Armée d’Orient.
Maccevelhus lineola Fab. — Macédoine : Florina, vu, 2 9, A, M, S.
Macceoethus lineola Fab. Var . errans Fab. r Macédoine : Salonique, iv,
1 cf, 2 9; mont du Prophète-Élie(786 m.\ v, 1 cf - A
Chorosoma Schillingi Schill. — Macédoine : Florina, vii, 3 cf, h 9;
Holéven . ix, 3 9, S. , ,
Berjtidæ
Neides tipularius L. - — Macédoine : Florina, vii, 1 cf, 3 9, S.
*Berytus hirticornis Brnllé. — Macédoine : Florina, v, 1 cf.
Berytus clavipes Fab. — - Macédoine : Vertékop, ix, 1 cf, S.
Berytus tninor H.-S. — Golfe de Corinthie : Starovo près Itéa, v, 1 cf, S.
Berytus montivagus Mey. — Macédoine : Florina, vii,- 1 9.
. f -
Pyrrliocoridae.
Pyrrhocoris apterus L. — Macédoine : Salonique, 1 9; Mikra, v, 1 9;
yénidjé-Vardar, 1 cf, A 9 (dont j macroptère); Amatovo, vm, 1 9;
' W La description complète sera publiée en appendice à la 3e partie de ce
travail.
— 248 —
Vodena, ix, 1 cf, 1 9; Ostrovo, ix, Brod et Bach, viii, 1 cf, 7 9 (dont
1 macroptère(1); Florina, m, 1 d1, iv, 1 d*, vii, 2 d\ 1 9, Holéven, vn-
viu, 2 cf (dont 1 macroptère), 3 9 (dont 1 maçroptère), larves; Zemlak,
ix, 1 9, A, S.
Scanius ægyptius L. — Macédoine : Salonique, v, 1 d1; camp de Zeiten-
lick. x, 1 cf , 1 9.
Golfe de Corinthie : Itéa, viii, 1 d, 1 9.
Mytilène : vi, 1 cf, 2 9 (une immature), 4 larves, A.
Myodochidse.
Tropidothorax leucopterus Goeze. — Macédoine : Plali, v, 1 d1, 2 9; Vo-
dena, v, vii, 1 c?, 3 9; Ostrovo, vu, 2 cf, 1 9, A, M.
Spilostethus saxatilis Scop. — Macédoine : mont du Prophète -Élie
(786 m.), v, 1 cf, 2 9; env. d’Isvor (1,100 m.), vu, 1 d; Vodena, vu,
1 d; Ostrovo, vm-ix, U d, 4 9, M, s.
Albanie : Prénisli (1,000 m.), v, 2 9 , A.
Spilostethus pandurus Scop. — Macédoine : camp, de Zeintenlick, x,
1 d; Ljumnica (600 m.), vu, 1 9; Florina, 1 9; Holéven, vu, 1 d.
Golfe de Corinthie : Itéa , vii , 1 d.
Mytilène : Loutra , iv-vi , 2 d , 1 9 , A , S.
Spilostethus equestris L. — Macédoine : Salonique, iv, 1 d1, vu, 1 d1; Mitra,
v, 1 9; mont, à PO. du Vardar (600 m.), viii, 1 d , 1 9; Yénidjé-Vardar,
1 9; Verria, vu, 1 d1; Ljumnica (600 m.), vi-vii, 5 d, 2 9; Vodena,
viii, 2 cd, 3 9; Ostrovo, viii, 1 d1, 4 9; Sakulevo , vu, 1 cf, Florina, vu,
2 d*, 2 9; Kotori-le-Haut (700 m.), iv, 1 9; Vakoufkeuy, vu, 1 9;
Holéven, vii, 1 cf, viii, 1 9; Zemlack, ix, 1 9.
Albanie: environs de Koritza, v-vii-vm, 3 cf, t 9; Starova, v, 1 9,
A, M, S.
Melanocoryphus albomaculatus Goeze. — Macédoine : Kotori-le-Haut
(700 m.), iv, 1 cf , A, S.
Melanocoryphus superbus Pollich. — Macédoine : env. de Salonique,
(') Les 8 spécimens provenant de Brod et Bach présentent une coloration
jaune ochracée due vraisemblablement à l’ingrédient dont on s’est servi pour
asphyxier les insectes. Cette coloration ne constitue pas une variété analogue aux
variétés jaunes décrites dans les genres Corizus et Graphosoma ; c’est une décolo-
loration post mortem.
Dans un envoi récent d’un millier de Pxjrrhocoris apterus L. vivants, il se trou-
vait dans la mousse quelques cadavres déjà anciens et nettement décolorés. La
coloration jaune ochracée semblable à celle que présentent les spéciments de
Brod et Bach a été facilement obtenue en tuant les insectes par des vapeurs de
formol.
— 249
N.-O. du signal de Gradobor, ï, i 9; Plali , viii , 1 9 ; Vertékop ; î d1,
M, S.
Lygæosoma reticulatum H.-S. — Macédoine : Vakoufkeuy, vi, i 9, S.
*Arocatus melanocephalus Fab. — Macédoine : Ostrovo, viii, i d.
Nysius senecionts Schiil. — Macédoine : camp de Zeitenlick , vii , i c? ,
3 9 (dont i, chasse de nuit); Ljumnica (6oo m.), vi-vii, 2 9; Vodena,
vu , i 9 ; Florina , vu , i d1, i 9, A, S.
*Nysius cymoides Spin. — Macédoine : Mikra , v, i 9.
Nysius punctipennis H.-S. — Macédoine : Florina, vi-vii-vm, h d ,
3 9, S.
Cymus claviculus Fali. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vii (chasse
de nuit), i d ; marais de Sakulevo, vii, i d, i 9, S.
Cymus glandicolor Hahn. — Macédoine : Mikra, iv, i 9, A, M, S.
*Henestaris laticeps Curt. — Macédoine: Florina, vu, i d\ i 9.
*Henestaris halophilus Burm. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vu
(chasse de nuit), i 9.
Piocoris erylhrocephalus Lap.. — Macédoine : Ljumnica (6oo m.), vi,
i d; Florina, vu, i d, i 9; camp Grossetti, v, i 9, A, S.
*Geocoris pallidipennis Costa. — Macédoine : camp de Zeitenlick, x,
i d.
*Geocoris megacephalus Rossi var. mediterraneus Put. — Macédoine :
Brod et Bach, viii, i 9.
*Geocoris megacephalus Rossi var. occipilalis Dut. — Macédoine : marais
de Sakulevo, vii , i 9.
*Geocoris ater Fab. var. Sleveni Le P. — Macédoine : Yenidjé-Vardar,
i 9, marais de Sakulevo, vu, i 9.
Geocoris ater Fab. var. albipennis Fab. — Macédoine : marais de Saku-
levo, vii, i 9, A, S.
*Holcocranum saiurejæ Kol. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vii,
i d.
Heterogaster calhariæ Geoff. var. bicolor Kol. — Macédoine : Ljumnica
(6oo m.), vu, i 9, S.
Heterogaster ajfmis H.-S. — Macédoine : Florina, vii, i 9, S.
Heterogaster arlemisiæ Schiil. — Macédoine : mont, à PO. du Vardar,
viii, i 9; Florina, vu, 2 d: vallée d’Armensko, vii, i 9, S.
Heterogaster uriieæ Fab. — Macédoine : Salonique, v, 5 c?, 5 9,
A, M, S.
Platyplax salviæ Schiil. — Macédoine : mont du Prophète-Elie (786 m.),
v, t 9 , S.
*Camptotelus lineolatus Schiil. — Macédoine : vallée d’Armensko, vu,
1 9.
Microplax interrupta Fieb. — Macédoine : Florina , viii , 3 9, S.
Brachyplax palliata Costa. — Macédoine : Vodena, viii, 1 c?, S.
— 250 —
Metopoplax origani Kol. — Macédoine : Salonique, iv, 1 cf, 2 9, Flo-
rina, m, 1 cf, vii-viii, 5 cf, 9 9, A, M, S.
Oxycarenus pallens H. -S. - — Macédoine : Arménohor, vii, 1 cf, S.
Microplax fasciata H.-S. — - Macédoine : Florina, vu, 5 cf , 4 9, A, M.
*Paromius leptopoides Baër. — Macédoine : Verlékop, vin, 1 cf, 1 9.
Rhyparochromus prœtextatus H.-S. — Macédoine: Holéven,vin, 1 9, A.
*Rhyparochromus chiragra Fab. var. sabulicota Thoms. — Macédoine :
Vodena, 1 cf.
Tropistethus hoîosericeus Scliltz. — Macédoine : camp de Zeitenlick , vii
(chasse de nuit), 1 cf , A , M.
Pterotmetus staphylinoides Schiü. — Macédoine : Florina, vu, 1 cf,
A, M.
*Ischnocoris punctulatus Fieb. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vu,
1 cf.
Lamprodema maurum Fab. — Macédoine : camp de Zeitenlick , x, 1 9;
Florina , iv, 1 9 , S. i
Plinthisus brevipennis Latr. — Macédoine : Florina, vu, 1 cf. A, M, S.
Peritrechus gracilicornis Pat. — Macédoine: camp de Zeitenlick, vu,
1 9 , S.
* Peritrechus nubilus Fall. var. tibialis Horv. — Macédoine : camp de
Zeitenlick, vu, 1 cf; Plati, vii. 1 cf; Verria, vu, 1 9; Holéven, vi, 4 9.
*Microtoma atrata Goeze. — Macédoine : Ljumnica, vi, 1 cf ; Florina,
iv, 1 cf.
Calyptonotus Rolandri L. — Chalcidique : Vassilica, vi, 1 9.
Serbie : 8 kil. N.-O. de Monastir (1,200 m.), iv, 2 9, M.
Aphnnus lynceus Fab. — Macédoine : entre Bukovo et Holéven, vx, 1 cf.
Serbie : env. d’Jsvor (800-1,200 m. ), 1 cf; 8 kil. N.-O. de Monastir
(1,200 m.), iv, 1 cf , A , S.
*Aphanus breviroslris Ribaut 1921. — Macédoine : Florina, vu, 3 cf.
Albanie : env. de Koritza, vi, 1 9.
* Aphanus minusculus Reuter. — Macédoine : Ostrovo, vm, 3 cf. 2 9.
Aphanus alboacmninatus Goeze. — Macédoine, 1 9, S.
Aphanus vulgaris Schill. — - Macédoine : Kotori-le-Haut , iv, 1 cf, 1 9;
Holéven, ix, 1 cf , 3 9 , A, S.
Beosus quadripunctatus Muell. — Macédoine : camp de Zeitenlick , vu
(chasse de nuit), 1 9; bords du Vardar, env. de Karasouli et de Sarigol,
1 cf, h 9; Verria, 1 9; Vodena, vu, 5 cf , 6 9; Ostrovo, vm, 1 9, A,
M, S.
j Beosus maritimus Scop. — Macédoine : Holéven, vu, 2 9; Zenova, v-vi-
VII, l cf , 2 9, A, s.
*lschnopeza hirticornis H.-S. — Macédoine : Florina, vu, 1 cf. A 1
Emblethis griseus Wolfif. — Macédoine : camp de Zeitenlick, 1 9;
Yénidjé-Vardar, 1 cf , t 9, M, S.
251 —
Emblethis bullatus Fieb. — Macédoine : Holéven, vm, 1 (S.
Emblethis verbasci Fab. — Macédoine : camp de Zeitenlick; x, 1 9:
Ostrovo , vm , 3 9 , A , M.
Scolopostethus affinis Schiil. — Macédoine : Fiorina, vu, 3 d\ 2 9,
A, M, S.
Pie$midæ>
Piesma maculata Lap. — Macédoine : Yéoidjé-Vardar, î spécimen (1), S.
Tingidæ.
Lasiacantha capucina Germ. — Macédoine : vallée d'Armensko, vii,
l sp. S.
Tingis auriculata Costa. — Macédoine : Fiorina , vii , 5 sp. , A.
*Tingis geniculata Fieb. — Macédoine : marais de Sakulevo, vu, h sp.
Monanthia echii Schrk. — Macédoine : Fiorina, vii, î sp. , A, M, S.
Serenthia confusa Put. — Macédoine ; marais de Sakulevo, vii, 7 sp.,
A, M, S.
*Serenthia confusa Put. var. thoracica Horv. — ^ Macédoine : marais de
Sakulevo, 1 sp. .
" ' " : " " ' ■ ' ' ' . \ ‘ .
Plijmatidee.
Phymata crassipes Fab. — Macédoine : Fiorina, v, 1 c5*, S.
Dans cette seconde partie du travail sur les Hémiptères Hétéroptères
de l’Armée d’Orient, nous avons reconnu io4 espèces ou variétés, sur
lesquelles t espèce nouvelle pour la faune liémiptérologique, et 28 nou-
velles pour la région. Il est à remarquer, en outre, qu’un certain nombre
d’espèces n’étaient connues que de l’Albanie ou de la Serbie et enrichissent
d’autant la faune de Macédoine.
W La majeure partie de ces petites espèces sont collées, ce qui ne permet pas
de déterminer le sexe.
v-.
— *252 —
Première note sür les Svrphides (Diptera)
de ia Collection du Muséum National de Paris,
par M. J. Hervé-Bazin.
Les genres Megaspis et Volucella en Asie.
I. Genre Megaspis Macquart ( = Phylomyia Guérin).
Ce genre n’existe en Asie que dans ia zone tropicale et dans la partie
orientale de la zone paléarctique. Dans cette partie (Chine septentrionale
et Japon), ne se trouve d’ailleurs qu’une seule espèce, M. zonata F., bien
que le Catalogue de Bezzi (Budapest, 1907) en mentionne trois : mais
M. cingulata Voll. est seulement un synonyme de la précédente et E. lu-
ndis Coq. n’est aucunement un Megaspis.
M. zonata se rencontre aussi, et en abondance, dans l’Extrême-Orient
tropical, ainsi que quatre espèces très connues, auxquelles M. Edwards
a récemment ajouté une autre, dans laquelle il reconnaît M. Æsymnus
Walker (très voisin, d’ailleurs, de M. zonata ). Il existe beaucoup de syno-
nymes , auxquels j’ajoute ci-après plusieurs autres synonymes très pro-
bables.
1. Megaspis zonata F.
Espèce très commune dans tout l’Extrême-Orient, tropical et tempéré,
mais encore plus commune, semble-t-il, dans le Nord. Très répandue au
Japon, elle est extrêmement abondante en Chine : je l’ai prise à Shanghaï
toute l’année, elle apparaît dès les premiers beaux jours. Je possède une
variété où la bande jaune basilaire de l’abdomen est presque obsolète, et
recouverte de poils presque blancs. Les individus du Sud (Java, Tonkin)
paraissent plus petits, plus foncés, de forme plus allongée, la tache alaire
est plus sombre et plus étendue , mais tous les passages existent avec les
exemplaires du Nord, plus grands, plus larges et plus pâles.
Le Muséum possède de très nombreux c? et 9 du Japon, de Chine et
de Java. Je le possède en outre de Formose, du Tonkin et du Laos, et de
l’Inde (1 9 du Bhoutan et i 9 de l’Inde méridionale). Il semble peu
commun dans ce dernier pays.
— 253 —
Aux synonymes donnés par Kertész (Gatal. Dipter., VII, p. 2 46) il
faut ajouter ; M. cingulata VoII. ( ici. , p. ûkh), Eristalis Andrætnon
Walker (p. 211) et Adræmon (lapsus, p. 208), E. Babytace Walker
(p. 2i3), E. lata Macquart (p. 223), E. ursina Jânnicke (p^ 242), et
peut être E. Inamames Walker.
2. Megaspis errans F.
Espèce encore plus commune que la précédente, mais ne se rencontrant
que dans l’Extrême-Orient tropical. Elle remonte cependant jusqu’à Shan-
ghaï, mais je ne la connais pas du Japon. Je ne la possède pas non plus
de l'Inde, où elle doit être peu commune : M. Brunetti la signale seule-
ment de Gochin (Inde méridionale).
M. Bezzi a décrit de Madagascar et d’Afrique une espèce très voisine,
M. erratica, qu'il ne distingue guère que par la coloration noire des an-
tennes. J’ai pu examiner un assez grand nombre d’individus de ces mêmes
provenances, et je suis convaincu aujourd’hui de leur identité spécifique
avec M, errans ; tout au plus peut-on conserver le nom d 'erratica comme
variété à antennes plus sombres. Je possède en effet des individus de Java
et du Tonkin avec les antennes presque noires, et des individus malgaches
et africains avec les antennes presque claires, impossibles à distinguer
d’exemplaires orientaux. J’ai préparé l’hypopyge d d 'errans et d 'erratica :
je n’ai pu y trouver aucune différence. 11 existe d’ailleurs d’autres Syr-
phides répandus à la fois dans les zones tropicales d’Asie et d’Afrique ,
comme Paragus serratus F. , Luthyrophthalmus quinquelinealus F. , etc.
Collection du Muséum : nombreux exemplaires de Chine (Nankin), du
Tonkin, de Gochinchine, de Java. Je le possède du Laos, et de plusieurs
localités des environs de Shanghaï et de Nankin, mais il est relativement
rare à cette latitude et on ne l’y rencontre qu’en été (juillet à novembre).
Aux synonymes donnés par Kertész, Gat. Dipt. , VII, p. q45, ajouter :
Eristalis Agyrus Walker, E. Plistoanax Walker, et peut être E. Amphi-
crates Walker. Le Muséum National de Paris possède les types d' Eristalis
varipes Macq. , reconnu depuis longtemps comme synonyme d 'errans (pro-
venance : Indes orientales, Chine, Java). Il possède aussi une 9 étiquetée
de la main de Macquart : Eristalis albifrons Macquart», provenant du
rr Bengale, M. Duvaucel». Ce serait encore un synonyme, si cet Insecte avait
été décrit, mais ce doit être un nom in litteris seulement.
3. Megaspis argyrocephala Macquart.
Espèce voisine de la précédente, mais beaucoup moins commune et,
semble-t-il, exclusivement tropicale.
Le Muséum la possède de l’Inde (1 9), et, en nombre, de Java. Je l’ai
de l’Inde et du Laos.
Récemment M. Sack (Formosa’s Syrphidœ, II, dans Arch. f: Naturg.,
87, 1921, 8, 4a, 192a) semble hésiter sur l’identité de certains exem-
plaires de M. errans deFormose, qui, dit-il, présentent sur le thorax des
bandes nettement tranchées, comme 1/. Iransversus Brunetti.- Or M. trans-
versus a été depuis longtemps reconnu par de Meijere comme synonyme de
M. argyrocephala , et ce dernier est bien facile à reconnaître à ses bandes
thoracales nettes et aussi à son épistome recouvert, surtout chez le d\ de
beaux poils couchés argentés.
4. Meg4spis chrysopyga Wiedemann.
Peu commun et exclusivement tropical. Le Muséum n'en possède que;
3 exemplaires de Java. Je l’ai de Java et du Laos.
5. Megaspis grassa F.
Rare et tropical. Le Muséum possède une 9 du Rhoutan britannique,
Je l’ai de Java, du Sikkim et du Tonkin.
II. Genre Voluceiia Geoffroy.
Les Yolucelles paraissent peu nombreuses en Asie, surtout dans la zone
tropicale et orientale, et elles se raréfient de plus en plus à mesure qu’on
avance vers le Sud et vers l'Est; dans les régions malaises et océaniennes,
on ne rencontre que fort peu d’espèces , et encore ces espèces ne sont-elles
représentées dans les collections que par un petit nombre d’individus. Il
semble que , dans l’Extrême-Orient tropical , le genre soit remplacé par le
genre voisin Graptomyza , dont les formes récemment décrites sont au con-
traire très nombreuses.
Ainsi, dans toutes ses études sur les Diptères de l’Asie sud-orientale,
M. de Meijere ne signale que 4 individus, appartenant à 3 espèces diffé-
rentes (F. Irijasciata Wied., 1 9 de Java et 1 c? de Sumatra; V. discolor
Brun., 1 c? du Japon; F. ursina Meij. , i 9 de l’Inde). M. Brunetti, dans
ses travaux sur les Syrpbides de l’Inde , signale un exemplaire mutilé de
F. nubeculosa Bigot ( = Irijasciata Wied. ) , et décrit 4 espèces nouvelles,
mais toutes du Nord de l’Inde (Sikkim, Assam); il signale aussi F. pel-
lucens L. de la région himalayenne, où l’on rencontre beaucoup d’espèces
paléarctiques. Moi-même, en trois années de séjour à Shanghaï, et au
cours de nombreuses récoltes aux environs de cette ville et de plusieurs
localités de la Chine centrale, je n'ai pas pris une seule Volucella .' j’ai seu-
lement reçu de Mokanshan (Tché-Kiang) 2 exemplaires de F. trifasciata
Wied. - Yr; V.h
— 256 —
Voici les Volucella asiatiques qui figurent dans la collection du Mu-
séum :
1. Volucella zonaria Poda.
Une 9 de Perse, «Kourdistan de Sineh, R. de Mecquenem, J. de Mor-
gan, 1908 d. Espèce non signalée par M. Becker dans ses «Persische
Dipteren».
V. nigropicta Portsch, est une espèce voisine, mais bien distincte (voir
ci-après, à propos de F. inanoides n. sp.).
2. Volucella bombylans L. var. plumata. Deg.
4 d* et 4 9 de la : k Région du BaïkaI, environs d’Irkoutsk, J. Chaf-
fanjon, 174 96».
F. brevipila Port, et F. plumaloides n. sp. sont voisines, mais distinctes
(voir ci-après, à propos de V. plumatoides).
3. Volucella inanoides nov. sp. d1. Figures i, 2.
1 c ? : rrSe-Tchouen, A. David, 1 87 5
d1. Tête jaune, pubescence concolore. Yeux densément velus, séparés
sur le front par un intervalle netf mais étroit et rembruni. Face très
longue, descendant beaucoup au-dessous des yeux, épistome saillant en
avant (malheureusement la partie inférieure de la tête manque sur le type
— 257 —
unique; voir fig. 2). Antennes jaunes, troisième article large, fortement
échancré en dessus; soie jaune à extrémité brune, régulièrement et assez
brièvement emplumée.
Dessus du thorax brun luisant, le dessous brun rougeâtre; pubescence
longue, rousse. Une rangée de soies noires sur les bords latéraux et en
avant de l’écusson. Calus huméraux et post-
alaires, et une bande les réunissant, jaunes.
Ecusson jaune rougeâtre , pubescence brune,
une rangée de soies noires au bord posté-
rieur.
Abdomen jaune luisant, pubescence gé-
nérale courte, concolore, mêlée de poils
bruns au bord postérieur des segments 2 et
3. Premier segment fortement rembruni. Le
deuxième avec le tiers antérieur brun et le
tiers postérieur noir, réunis au milieu par
une étroite ligne brune. Le troisième avec
le bord postérieur- brun noirâtre. Le qua-
trième jaune varié de taches irrégulières brunes, peu visibles sous une
pubescence courte, mais dense et couchée. Hypopyge jaune. Ventre jaune
rougeâtre , rembruni au milieu.
Hanches brunes, à poils bruns; fémurs jaunes rougeâtres, à pubescence
brune; tibias et tarses jaunes, à pubescence concolore.
Ailes uniformément et finement pubescentes, très faiblement jaunâtres ,
nervures jaunes bordées de roux, surtout vers le bord antérieur; quelques
marques brunes , faibles , notamment aux extrémités de la médiastine et de
la deuxième nervure , à la base des nervures 2 et 3 , à la transverse discale.
Vena spuria très faible.
Cuillerons jaunes , balanciers jaune pâle.
Long. : 1 h millimètres.
Espèce très voisine d'inanis. En diffère" à première vue par les yeux sér
parés, et aussi par la base du 2' segment brune, l’hypopyge plus petit et
jaune, les pattes plus claires, les ailes différemment colorées, le 3e seg-
ment antennaire plus large et plus échancré. Elle diffère de zonaria par
les mêmes caractères et par la taille bien moindre. V. nigropicta Portsch.
de Sibérie (rrAmur») a l’abdomen jaune, les segments 2, 3 et h marqués
de noir sur les côtés seulement, sans bandes tranversales continues.
h. Volucella plumatoides nov. sp. ç?,
2 c? : «Ta-Tsien-Lou (Se-Tchouen) , 1 899 , chasseurs indigènes , R. Ober-
thür, 1901.»
258
cf. Tête entièrement noire, à longue pubescence jaune ; forme de celle
de V, bombylans L. , mais le milieu de Tépistome paraît un peu moins
saillant. Antennes noires, soie rousse, longue et longuement emplumée.
Yeux longuement et densément velus de noir.
Dessus du thorax noir luisant, longuement velu de noir, avec quelques
poils jaunes en avant, une bordure de poils jaunes au-devant de l’écusson,
et quelques soies noires sur les bords latéraux. Galus huméraux bruns ou
roussâtres; calus post-alaires roux à longue pubescence jaune. Dessous du
thorax noir, à poils noirs peu denses. Écusson jaune vif, velu de poils
jaunes, avec quelques soies noires au bord postérieur.
Abdomen noir luisant. Premier segment à pubescence courte, rousse;
quelques poils bruns au bord postérieur. Deuxième segment orné de
chaque côté d’une large tache jaune orangée; pubescence longue et dense,
jaune (noire au bord postérieur). Troisième segment noir luisant, très va-
guement taché de jaunâtre sur les côtés; pubescence longue, noire, mêlée
de poils jaunes rougeâtres au bord postérieur. Quatrième segment brun
luisant, longuement velu de jaune rougeâtre. Hypopyge noir, pubescence
jaune rougeâtre mêlée de poils noirs. Ventre brun luisant, pubescence
longue et clairsemée, jaune grisâtre en avant, jaune rougeâtre en arrière.
Pattes noires ou brunes, à pubescence noire.
Ailes semblables à celles de bombylans comme forme, nervation et colo-
ration.
Gui lierons jaunes à base brunâtre, frangés de jaune; balanciers bruns.
Long. : 1 h millimètres.
Espèce très voisine de F. bombylans L. var. plumata Deg. Elle en diffère
par la face noire, les antennes noires, l’écusson jaune vif, les cuillerons
jaunes à franges jaunes. Je crois inutile de donner une figure, le faciès
étant nettement celui de plumata, en différant seulement au premier coup
d’œil par l'écusson jaune vif. Brevipila Portscli. de Sibérie (vÀmurn )
a également la face entièrement noire et l’écusson jaune , mais elle possède
une pilosité très courte caractéristique, et de plus le thorax est jaune à
poils jaunes, et la coloration de l’abdomen et de sa pubescence semble
aussi très différente (autant qu’on peut en juger par la description latine
de Portschinsky, fort mal rédigée).
5. VoLÜCELLA NIGRICANS Coquillett.
Un c?, ffKofou, Nippon moyen, L. Drouart de Lezey, 1906*. Cet exem-
plaire diffère de la description par le milieu du bord extrême du premier
segment abdominal et la base du second étroitement testacés.
— 259
6. Voldcella tabanoides Motschulsky == japonica Bigot.
Une 9, rrNippon moyen, environs de Tokyo, et Alpes de Nikko, J. Har-
mand, 190m.
7. VoLUCELLA JEDDONA Bigot.
Une 9 (même provenance) et une autre de rrKofou, L. Drouart de
Lezey, 1906".
8. Volucella lividiventris Brunetti.
3 d* et 3 9 de : ffMou-Pin (Thibet), A. David, 1870», en bon état.
Bien conformes à la description de Brunetti, dont les types provenaient de
Sikkim (Himalaya). Toutefois si le dessus du thorax est bien velu de poils
gris, ces poils, sur les 5 individus que j’ai devant moi, sont mêlés de poils
noirs qui forment deux larges bandes longitudinales plus foncées sur le
dos, séparées Tune de l’autre par une ligne étroite de poils gris, et bor-
dées sur les côtés par de larges bandes grises. Le milieu de l’écusson a
aussi quelques poils noirs.
9. Volucella Peleterii Macquart.
9 d\ 1 9 de : erJava, Mont Gedeh, J.- B. Ledru, R. Oberthür, 1908».
Cette espèce n’avait jamais été signalée depuis Macquart, dont la des-
cription est très insuffisante. Ainsi elle ne mentionne même pas que la
base de l’abdomen (premier segment et base du second au milieu) est
roussâtre. Heureusement la figure (Dipt. Exot., II, 9, Tab. h , fig. 4)
l’indique, ainsi que la forme allongée et étroite du corps , la forme de
l’épistome, fortement proéminent en avant . mais ne descendant pas infé-
rieurement, la longueur du stigma qui est brun, la nervation, etc.
(A suivre.)
Muséum. — xxix. 18
— 260
Notes sur les Cuitons rapportes au Muséum National dh Paris
par Peron et Lesueur ( i8o3 ),
par M. Ed. Lamy.
Parmi les espèces de ChiLons recueillies par Pérou et Lesueur, pendant
l’expédition du Capitaine Baudin aux terres Australes ( 1800-1 8o4), et
rapportées par eux au Muséum National de Paris, il y en a une de Bru-
guière, le Chiton spinosus (1792, Journ. d’hist. nat ., I, p. 20 , pi. 2,
fig. 1—2); deux furent appelées Chitonellus lævis et striatus par Lamarck*
(1819, Anim. s. vert., VI, 1” p. ,|p. 517) qui, atteint de cécité, ne put
continuer l’examen des autres formes, et ce fut Blainville ( 1825, Dict. Sc.
Nat. [ Levrault ], XXXVI, p. 538-554) qui en reprit l’étude.
Beaucoup plus tard , le Dr de Rochebrune ( 1 88 1 - 1 883 , Bull. Soc. Philom.
Paris, 7e s., V, VI, VIII) a donné les noms de Cryptoplax Peroni,
Acanthochiles turgidus, Acanlhopleura Balansæ, Schizochiton nympha à quatre
Chitons qu’il indique comme provenant des récoltes de Pérou et Lesueur.
Plusieurs exemplaires de ces différentes espèces sont encore actuellement
conservés au Muséum National de Paris, et ils ont été examinés tout récem-
ment (juillet 1922) par M. Edwin Ashby qui vient de publier (1922,
Transacl. B. Soc. South Auslralia, XLVI, p. 572-582) le résultat de ses
observations.
Quelques erreurs dans le déchiffrage des étiquettes ou bien des fautes
d’impression s’étant glissées dans cet intéressant travail {1), je crois utile de
donner des indications précises sur ces spécimens historiques.
Chiton spinosus Bruguière.
Deux types (dans l’alcool) du CAiton spinosus Brug. recueillis par Péron
et Lesueur à Van Diémen, se trouvent au Muséum avec une très ancienne
étiquette : rrChiton, isle Maria, baye de l’Estfl.
W Une méprise notamment est à rectifier. M. Ashby (p. £>78) rattache au Chiton
violaceus Q. et G. une soi-disant variété papillo, pour laquelle il renvoie à la
page 5ao du « Voyage de l’Astrolabe» ; il y a eu, de sa part, confusion avec la
page 5a 0 du tome VII des «Animaux sans vertèbres » (a* édition, par Deshayes);
à la 3e ligne on lit : «Var. Pallio» , mais ces deux mots constituent simplement le
commencement d'une diagnose : ttVar. Pallio lutescente punctis rubris irrorato».
— 261 —
Chitoxgllüs stuiatds Lamarck.
Le type de cette espèce, conservé au Muséum, provient de l’île aux Kan-
guroos et mesure 46 millimètres de long sur 1 o de large : il est accom-
pagné d’une étiquette de l’écriture de Lamarck : crOscabrelle striée, Chito-
nellus striatus -n.
Dans ses notes manuscrites , le Dr de Rochebrune indique qu’il a proposé
l’appellation Cryptoplax torresianus (1882, Bull. Soc. Philom. Paris, 7' s.,
VI, p. 19.6) pour le C. striatus de Reeve, qu’il considérait comme différent
de celui de Lamarck, et, dans la collection du Muséum, il a étiqueté de
ce nouveau nom deux spécimens que M. le Dr Thiele a rapportés cependant
au C. striatus Lk.
M. Asbby (1922, loc.cil., p. 578) admet le C. torresianus comme une
espèce distincte, se rencontrant du détroit de Torrès à Port-Jackson, tandis
que le C. striatus Lk. se trouve en Tasmanie et dans les colonies de Victoria,
South Australia et Western Australia.
Chitonellus lævis Lamarck.
Outre ce Cryptoplax striatus, le Dr de Rochebrune avait trouvé dans la
collection du Muséum deux autres individus de Chitonellus rapportés de
Nouvelle -Hollande par Pérou et Lesueur.
i° L’un, ayant 4g millimètres de long sur 12 de large, est le type du
Chitonellus lævis Lamarck (1), d’après une annotation que Rochebrune a mise
sur le carton portant ce spécimen; mais il l’a étiqueté également Cryptoplax
Lamarclci mss. : car il a proposé cette nouvelle appellation afin d’éviter
toute confusion avec le Chilon lævis Pennant ; ce renseignement est fourni
par un manuscrit cité par M. le Commandant P. Dupuis (1918, Bull.
Muséum, XXIV, p. 529). Comme celui-ci le fait remarquer avec raison,
ce changement est d’ailleurs inutile, puisqu’il s’agit de deux espèces ap-
partenant à des genres différents et il convient de maintenir le nom de
Cryptoplax lævis Lamarck.
20 L’autre individu, conservé (dans l’alcool) également au Muséum, a
été pris par Rochebrune ( 1882 , Bul. Soc. Philom. Paris, 7* s., VI, p. 198)
pour type de son Cryptoplax Peroni : c’est une forme jeune qui mesure
22 millimètres sur 7 millimètres. Ce spécimen est donc, ne serait-ce que
par sa taille , bien distinct du type de Lamarcki — lævis.
Mais , en tout cas , il est difficile d’acquiescer au raisonnement déductif
O BlainviHe ( i8a5, Dict. Sc. Nat., XXXVI), qui cite, p. 5 19, le C. lævis, le
nomme, p. 55o, Chiton chitonellus.
18.
262 —
en vertu duquel M. Dupuis a cru pouvoir admettre comme seule identité
possible Peroni = lœvis, sous prétexte que, dans la collection du Muséum,
Rochebrune a donné le nom C. Lamarcki à d’autres échantillons qui ne
sont pas des lœvis.
Il est vrai, en effet, qu’il a étiqueté également C. Lamarcki des Chitons
de Nouvelle-Calédonie (Marie, 1870; Réveillère, 1880) que MM. Thiele,
Dupuis, Ashby (p. 576) ont identifiés au C. larvœformis (Rlainv.) Rurrow.
Ceci ne saurait pourtant être objecté à l’affirmation formelle par laquelle
Rochebrune a déclaré avoir créé le nom Lamarcki pour le lœvis de Lamarck
et, par conséquent, on doit accepter l’identité Lamarcki = lœvis.
Chiton lineolatus Blainville.
Plusieurs spécimens rapportés de ï’île. King par Péron et Lesueur repré-
sentent cette espèce dans la collection du Muséum; ils sont répartis sur
cinq cartons qui portent respectivement :
t° Un individu (mesurant 3o millimètres de long sur 12 de large)
étiqueté par Rochebrune Lepidopleurus lineolatus : c’est le type de l’espèce,
qui a été reconnu par M. Dupuis (1918, Bull. Mus., XXIV, p. 525) être
un Ischnochiton crispas Reeve :
20 Un spécimen (21x9 millimètres) mentionné également comme
type;
3° Un échantillon (a3xn millimètres) étiqueté par Rochebrune
Lepidopleurus crispus Rve. ;
4° Deux exemplaires (de même taille .-22x11 millimètres) déterminés
également par Rochebrune L. crispus ;
5° Trois spécimens (22x10, 19x9, 19x8 millimètres) étiquetés,
très probablement par Deshayes, «Ch. cymba Dufresne mss»(1), puis par
Rochebrune L. crispus.
M. Ashby (p. 574), qui admet l’identité des types du lineolatus Blv. avec
le crispus Rve. , pense que quelques-uns des autres spécimens peuvent être
des jeunes de Heterozona subviridis Ir. et May.
G. longicymba (Dufresne) Blainv.
Comme conséquence de ses observations, jointes aux remarques de
MM. Tom Iredale, Thiele et Dupuis, M. Ashby (p. 573) admet que le type
(!) Dans la collection du Muséum, deux échantillons déterminés Chiton tessellatus
Q. et G. sont de même accompagnés d’une étiquette portant l’inscription «C. cym-
bium Dufresne mss. n (et non «rDufrizai», comme écrit M. Ashby), qui est très
probablement aussi de la main de Deshayes.
263 -
(non retrouvé) (lu C. longicymba (Dufr.) Blainville devait être la coquille
sur laquelle Rochebrune a établi son Schizochiton nympha [= Slenochiton
juloides Ad. et Ang. ], de Me King (Péron et Lesueur),
On pourrait, toutefois, objecter que Rochebrune a mentionné l’existence
de deux exemplaires différents.
D’une part, il y a le type du Schizochiton nympha, dont je reproduis la
diagnose (1882, Bull. Soc. Philom. Paris, 7* s., VIII, p. 36) :
rr Testa elongala, angustissima , antice posticeque oblusa, superne rotundata ;
schistaceo cinnamomea, maculis albis notata; valva antica lævis, poslica
elliptica, hastata ; valvarum intermediarum areis laleralibus crassis, præallis,
triquetris. — Ligamento marginis anguslo , schistaceo. — - Long. 3s;
lat. 11 mm.n
D’autre part, dans ses notes manuscrites, Rochebrune dil avoir eu
entre les mains le type de Blainville et il en donne la description suivante :
rr Lepidopleurus longicymba Blainville ( non auct.)(1). Type de Blainville
in Mus. Paris : Ile King.
k Testa oblongo-ovata , rotundata, virescens , maculis albidis roseisve indula ,
undique minutissime puncliculala ; areis laleralibus crassis , for liter concentrice
lyratis. — Ligamento marginis sublato, minute squamato. - — Long. 2g;
lat. 1 2 mm.n
Malheureusement aucune indication ne permet d'authentifier actuelle-
ment cet échantillon dans la collection du Muséum.
C. hirtosüs (Pérou) Blainv.
Celte espèce a pour représentants dans la collection du Muséum trois
spécimens recueillis à Me King par Péron et Lesueur :
i° Un individu à valves désarticulées (la médiane ayant 3o millimètres
de large), qui, comme l’a reconnu M. Dupuis (1917, Bull. Mus., XXIII ,
p. 533), est le type de l’espèce; il est accompagné de trois étiquettes :
la 1” de Péron : rr Chiton hirtosüs, île King*, avec une annotation proba-
blement de Quoy et Gaimard : rrOscabrion aiguillonné, Chiton aculeatusn ;
la 2e de Blainville : rr C. hirtosüs Blv.» ; la 3® du Dr Thiele : georgianus
Q. et G.*. Cette identité du Liolophura georgiana Quoy et Gaimard avec le
Chiton hirtosüs Péron a été admise également par M. Dupuis , ainsi que par
M. Ashby (p. 58o).
W Dans ses notes, Rochebrune assimilait au C. lineolatus Blainv. le Chiton
longtcymba Quoy et Gaimard ( non Blainv.), qui a été reconnu par M. Ashby iden-
tique à VIschnochiton maorianus Iredale.
264 — .
2° Un échantillon (mesurant environ 5o millimètres de long sur 35 de
large) qui a également une étiquette de Péron : « Chiton kirtosus, île King» :
il a été identifié par M. Thiele à Y Acanthopleura spinigera Sow. ; d’après
M. Asliby (p. 58o), il ne proviendrait pas de l’île King et ce serait peut-
être le type (non retrouvé) du Chiton gemmatus Blainville.
3° Un exemplaire plus petit (3oX23 millimètres): selon M. Asliby
(p. 58 1), ce spécimen est bien un Liolophura hirlosa; en outre, ce pourrait
être la coquille du Muséum rattachée par Blainville à son C. gemmatus
comme une variété noire avec les V blancs.
D autre part, alors que Rochebrune (1881, Bull. Soc. Philom. Paris,
7' s., V, p. 117) dit avoir recueilli lui-même au Sénégal (Rufisque) son
Acanthopleura Quatrefagesi , qui se rencontrerait aussi au Gap de Bonne
Espérance, on trouve, dans la collection du Muséum, indiqué comme
type de cette espèce, un spécimen (26 x i3 millim. , 5) provenant de l’ile
King(1) : assimilé avec doute au L. Gaimardi Blv. par le Dr Thiele, il a été
rapporté par M. Ashby (p. 58 1) au L. hirlosa Péron
G. albidus Blainv.
Le type provient de l’ile King et est représenté par six valves désarti-
culées.
G. costatds Blainv.
Le type, recueilli au Port du Roi George et étiqueté par Rochebrune
Chætopleura costata, a été identifié par M. Thiele au Plaxiphora pelholata
Sow.
M. Ashby (p. 575) admet cette identité, mais, en outre, il regarde PI.
costata comme étant la même espèce que PL albula, ce dernier nom ayant
la priorité.
G. raripilosüs Blainv.
Cette espèce a pour types des valves détachées, sans indication de pro-
venance, et M. Ashby (p. 576) a constaté que ce n’est pas une coquille
Australienne.
M. Dupuis (1917, Bull. Mus., XXIII, p. 535) avait, en effet, reconnu
que ce Plaxiphora raripilosa est une forme Sud-Américaine, ayant pour
W Cet échantillon est sec, et non dans l’alcool, comme le dit M. Ashby.
W Au contraire, deux spécimens étiquetés par Quoy et Gaymard «Variété plus
petite de l’Oscabrion géorgien» doivent, d’après M. Ashby (p. 58 1 ) , être rap-
portés au Liolophura Gaimardi Blv.
— 265
synonymes Carmichaelis Gray et sctiger King, ainsi que Savatieri, veneris,
Hahni , frigida Rochbr.
G. Sueuri Blainv.
Les types de cette espèce consistent en deux petits échantillons recueillis
au Port du Roi George; ils ont été identifiés par le Dr Thiele, puis par
M. Ashby (p. 578) à ï Acanthochiton asbestoides (Garpenter) Smith (1).
C. scaber Blainv.
Le type de celte espèce existe au Muséum et le Dr de Bochebrune en
donne, dans ses notes manuscrites, la description suivante :
rr Acanthochites scaber Blainville. Type rapporté de Nouvelle-Hollande par
Péron et Lesueur.
k Testa elongata albido-nigrescens ; valva anlica rotunda, postica minutissima
quadrata ; valvarum intermediarum area centralis complanata, lata, antice
transversim bisulcata : areis lateralibus granulis conicis sparsis tectis. —
Long. 1 7 ; lal. 8 mm.
» Cette espèce est parfaitement distincte de tous les autres Acanthochites
connus : elle est remarquable par les stries transverses de l’aire centrale
des valves et les rares granules coniques des aires latérales de ces mêmes
valves.
« Le Ch. polychetus Blainv. est identique et ne peut être séparé. »
Acanthochites tergidus Rochebrune.
Le type de l’A. lurgidus Rochbr. (1882, Bull. Soc. Philom. Paris, 7e s.,
VI, p. 194) est un individu (dans l’alcool) rapporté de Nouvelle-Hollande
par Péron et Lesueur.
Acantiiopleüra Bal anse Rochebrune.
Les types consistent en quatre spécimens secs recueillis en Nouvelle-Calé-
donie par M. Balansa (1872) : ils ont été identifiés par M. le Dr Thiele à
Y Acanthopleura spinigera Sow.
Le Dr Rochebrune (1882, Bull. Soc. Philom. Paris, 7e s., VI, p. 197)
indique que des co-types de cette espèce auraient été rapportés d’Australie
par Péron et Lesueur : ces échantillons n’ont pu être retrouvés au Muséum.
Par contre, M. Dupuis a déterminé A. spinigera Sow. deux Chitons
recueillis à Timor par Péron et Lesueur.
(1) M. Ashby assimile à la même espèce Y A. jucundus Rochbr,
— 266 —
Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTU DE 1QOJ A lÿlQ
DANS LE MaYOMRE CONGOLAIS,
par M. François Pellegrin.
VII 0).
Legnmioosæ. — Cfesalpiniese.
Detarium Le Testui Pellegrin nov. sp.
Arbor, ramis glabris longitudinaliter striatis, lenticellis instructis. Folia
pinnata, petiolata, petiolo communi glabro, cir. 8-10 cm. longo. Foliota
7 —il, alterna, petiolulata, petiolulo à mm. longo, incrassato, oblonga, basi
rotundata vel obtusa, apice altenuata, acuminata, acumine 5 mm. longo,
marginata, glabra, nilidula, à, 5-5,5 cm. longa, 2,5 cm. lata, nervo medio
subtus prominente , venulis reticulatis, utrinque conspicuis. Injlorescenliœ race-
mosæ, axillai'es, rachi villosa , incrassata, 8-io cm. longa. Pedicelli 5- 7 mm.
longi, villosi, basi articulait. Bracleœ cochleares, apice subemarginatœ , extra
villosœ, 7 mm. longes, 7 mm. lalæ, deciduæ ; bracteolæ latérales 2, lanceo-
latæ, acutæ , 2 mm. longes. Sepala 4, tria lanceolata, acuta, utrinque villosa,
7 mm. longa, 2,5 mm. lata, quartum ceteris lalius, oblusum, 5 mm. latum.
Petala 0. Stamina 10 vel 8, alterna longiora, 10-12 mm. longa, alterna
breviora, 5 mm. longa, filamenlis glabris, antlieris oblongis , dorsifixis. Ova-
rium brevissime stipitatum, oblongum, complanatum , 3 mm. longum, 2 mm.
latum, basi marginibusque villosum; Stylus arcuatus, jiliformis ; stigma mi-
nutum, terminale ; ovula 6. Legumen
Arbre de i5 mètres environ à fleurs blanches./ Pays Itsogho : Haute
Waka, Ghéri, le 12 novembre 1916 (Le Testu n° 2189). Ngounié :
Ndougou, le 19 octobre 1917 (Le Teslu n° 2287).
M Pour les premières parties voir Bull. Mus. National de Paris, t. XXVI , p. 654
(1990); t. XXV11, p. 193 et khk (1921), t. XXV III , p. 89 et 3i2 (1922);
t. XXIX, p. 109(1923).
— 267 —
J’ai rapproché cette espèce des Deiarium parce qu’elle est très voisine du
Detarium Chevalieri Harms décrit sur des formes jeunes bien éloignées de
leur complet développement. Mais le Deiarium Le Testai Pellegr. présente
des particularités qui l’écartent de ce genre. Il faut remarquer en effet : les
étamines, dont deux sont souvent à anthères avortées, l’ovaire non sessile,
mais brièvement stipité et surtout le nombre des ovules qui est de 6 et non
de 2. Il serait donc très désirable d’avoir, pour compléter cette diagnose^
les fruits. Du reste le Detarium Chevalieri Harms lui-même est de place
générique assez douteuse; il a des rapports avec le Copaifera Salicounda
Heck. Les fruits seuls permettraient de trancher définitivement cette
question.
Le Deiarium Le Testai Pellegr. se distingue aisément du D. Chevalieri
Harms par les feuilles glabres à folioles acuminées , les bractées grandes et de
forme différente , les inflorescences et les fleurs de dimensions non compa-
rables.
Rosacese. — Chrysofoalaneæ.
Parinarium ingangense Pellegrin nov. sp.
Arbor, ramulis novellis vix tenuiler cinereopilosis , adultis bruneis, lenticellis
ovalibus inslructis. Stipules parvœ caducissimæ. Petiolus 12 mm. longus, basi
incrassatus, supra complanatus vel paullo canaliculatus , glabrescens. Folia
oblonga, elliptica , basi altenuata ± obtusa, apice rotundata breviterque acu-
minata, acumine 10 mm. longo, obtuso, utrinque glabra, îâ- 16 cm. longa,
5-6,5 cm. lata, nervis lateralibus utrinque 1 2, leviter arcuatis , anastomosan-
tibus , venis reticulatis utrinque conspicuis. Panicüla ampla, quam folia lon-
gior, tenuiter cinerea. Bracleæ caducissimæ ; bracleolæ minutæ, subulatæ, ca-
ducissimæ. Pedicelli articulati, 1 mm. longi. Receptaculum siibturbinatum vix
gibbosum, intus in cavitate retropilosum , extra cinereo-villosum , 3-â mm.
longum. Sepala 5 , ovata, acuminata, leviter inæqualia cir. 1,5 mm. longa,
1 mm. lata, cinereo-villosa. Petala 5, oblongo-lanceolata , obtusa, 2 mm.
longa, 1 mm. lata, prœter marginibus villosis glabrescentia. Stamina fertilia
7-9 lalere anteriore inserta, basi br éviter adnata, vix exserta, flamenlis
glabris, 2 mm. longis, anlheris ellipticis, o,5 mm. longis. Ovarium ovoideum,
biloculare , ferrugineo-pilosum ; Stylus basijixus , glaber, 2 mm. longus; stigma
minute papillosum. Fructus
Arbre de 1 o mètres environ. Fleurs blanches. Forêt du Mayombe bayaka :
Jnganga, le 23 avril 1908 (LeTestun0 1 3 3 3 ) ; — - idem, ibidem. Fleurs
verdâtres, le 20 mai 191 k (Le Testu n° 17^6).
Le Parinarium ingangense Pellegr. a de grands rapports avec la descrip-
tion du P. Tessmannii Engl. Mais la plante décrite par Engler est de la
section Pterocarya Oliv. Or le P. ingangense Pellegr. n’entre pas dans cette
— 268 —
section à cause des sépales plus larges et surtout du jeune boulon floral
qui n’est pas compris dans une paire de bractéoles embrassantes. Les brac-
téoles des plantes de Le Testu sont minuscules, subulées et par conséquent
non embrassantes. Elles tombent vite, laissant une petite cicatrice au
sommet du pédicelle. Par la disposition de son androcée, cette nouvelle
espèce se rapproche du genre Magnistipula Engl. Mais les stipules sont
excessivement vite caduques; nous n’en avons trouvé qu’une en place,
très petite et tout à fait différente des stipules habituelles de ce dernier
genre. Il est vrai quelles sont très variables même dans le genre Magni-
stipula Engl,
Combretaceæ.
Combretum itsoghense Pellegrin nov. sp.
Scandens. Ramuli novelli fusco-pubescentes , mox glabri, coriice griseo ,
longitudinaliler rimoso tecti. Folia opposita, petiolo glabrescente , supra canali-
culato, 5—6 mm. longo, lanceolata, basi atlenuata, subacuta, apice paulatim
attenuata, acuta, longe acuminata , acumine acuto, 1,5—2 cm. longo, glabra,
supra nitidula, subtus lepidota, 10-12 cm. longa, 3-3,5 cm. lata, nervis
lateralibus utrinque 8, arcuatim adscendentibus , procul a margine anaslomo-
santibus, venulis reticulatis subtus prominulis. Panicula ampla , villosa. Bracte-
olœ spathulatæ , villosæ, 3 mm. longœ, caducæ. Flores sessiles; receptaculum
inferius 1,5-2 mm. longum, superius campanulato-palelliforme , 3 mm. altum,
2-5 mm. in diamelro, exlus velulinum, intus dense ferrugineo-villosum : Discus
glaber, margine tenuissima liber. Calycis segmenta 4, triangularia , acuta,
extus villosa , 1 mm. longa. Petala 4 spathulata, angusta, glabra , 2 mm.
longa. Stamina 8, 4 majora 4 mm. longa, 4 minora 3 mm. longa, glabra,
antheris elliplicis 1,5 mm. longis. Stylus exsertus, glaber, 5 mm. longus;
stigma peltoideo-dilalatum. Fructus
Pays Itsogho; Haute Waka, Ghéri, le 12 novembre 1916 (Le Testu
n° 2190).
La fleur de la plante de Le Testu décrite ci-dessus présente des rapports
très certains avec celle du Combretum odontopetalum Engl, et Diels : entre
autres les pétales sont spathulés à bords ± sinueux et le stigmate est dilaté,
subpelté. Mais le disque est tout différent, à bord à peine libre, formant
un petit bourrelet intérieur. De plus les inflorescences et les feuilles sont
différentes.
Le C. itsoghense Pellegr. présente aussi des rapports avec le C. fuscum
Planch. Mais la partie supérieure du réceptacle est à peu près aussi large
que longue, le stigmate est nettement renflé au sommet, et le disque
glabre est bien nettement distinct. Les feuilles brunissent comme celles du
C.juscum Planch. en se desséchant, mais elles n’ont pas la même forme.
Mjrtacées.
Syzygium (Eugenia) marounzense Pellegr. nov. sp.
Arbor, ramis quadrangularibus pallide fuscix, glabris, internodiis ramulo-
rum juvenilium , 6-10 mm. longis. Petiolus glaber, 6-8 mm. longus, gra-
cïlis, supra canaliculaius. Folia obovata, basi attenuata acuta, apice rolundata,
mucronala , glabra , 3-â cm. longa, 16-18 mm. lata, margine subrevoluta,
subcoriacea, nervis laleralibus ulrinque cir. 20 patentibus, venis reticulatis
utrinque conspicuis. Racemi terminales, multijlores, axi ± quadrangulare
glabro, glanduloso. Flores glabri, basi articulati, cir. 8-10 mm. longi; ala-
baslra cir. 2 mm. in diametro. Sepala semi-orbicularia , oblusa, glandulosa.
Petala alba, in calyptram circumscissam connata. Stamina numerosa, 3-5 mm.
longa. Gynæceum biloculare, in receptaculo profunde immcrsum; stylus cras-
siusculus, apice attenuatus, 6 mm. longus. Fructus
Myrtacée à fleurs blanches. Arbre de 20 mètres.
Mayombe bayaka : Marounza le 29 mai 1916 (Le Testa n° 206 4).
Cette espèce se distingue du Syzygium (Eugenia) owariense (P. Beauv.)
Bth. dont elle est voisine, principalement par les rameaux non cylindriques
mais quadrangulaires , les feuilles plus petites, aiguës à la base, obtuses
arrondies au sommet ± mucroné , les panicules irrégulières lâches à rami-
fications ± quadrangulaires à fleurs moins nombreuses et plus petites.
— 270 —
Variations du type foliaire
CHEZ LES ClNNAMOMÜM DES ARGILES AQUITANIENNES DE MARSEILLE,
par M. P. H. Fritel.
La végétation des argiles aquitaniennes de Marseille est relativement
peu variée : De Saporta n’y compte que 3i espèces et fait remarquer que
certaines essences, les Laurinées, en particulier, tts’y répètent avec une
désespérante uniformité En effet, elles constituent numériquement
le sixième de cette florale bien que ne comprenant que deux genres :
Laurus ( Phæbe ) et Cinnamomum; les représentants de ce dernier genre
étant de beaucoup les plus communs puisque sur 1 35 empreintes de ce
gisement, léguées au Muséum par de Saporta, on n’en reconnaît pas
moins de 63 se rapportant à la plupart des formes décrites par Heer(2)
comme espèces distinctes, mais qu’il semble plus rationnel de considérer
comme variantes d’un ou deux types très polymorphes et qui peuvent
se grouper, d’après les caractères de forme et de nervation, de la manière
suivante :
A. Nervures latérales basilaires se prolongeant jusqu’au sommet du limbe.
I. Cinnamomum Rossmassleri Heer.
B. Nervures latérales basilaires ne se prolongeant pas jusqu’au sommet du
limbe.
II. Largeur maxima du limbe comprise au moins 3 fois, ou plus,
dans la hauteur.
Cinnamomum lanceolalum Çeer.
III. Largeur maxima du limbe comprise au plus 3 fois, ou plus sou-
vent moins, dans la hauteur.
Cinnamomum Scheuchzeri Heer ,
— polymorphum Heer,
— Buchi Heer,
— spectabile Heer,
— transversum Heer.
M De Saporta, Flore des argiles du Bassin de Marseille (Ann. sc. nat., Bot .
[5°],t.9[i868]).
I2) Heer, Flor. tert. Helv t. Il, p. 83 ( 1 866 ).
t
271
IV. Espèces (?) ne devant être considérées que comme déformations
plus ou moins accentuées des types précédents ou comme
organes atrophiés par une cause accidentelle :
C. retusum Heer,
C. subrotundatum Heer.
Les formes appartenant aux groupes I et IV n’ont pas été rencontrées
jusqu’à présent dans les argiles de Marseille.
Dans les 63 empreintes de la collection mentionnée ci-dessus (1) ces
différents types foliaires sont respectivement représentés par :
C. lanceolatum 1 o
C. polymorphum 38
C. Buchi 6
C. spectabile 6
C. transversum 3
Gomme on le voit, c’est la forme correspondant au C. polymorphum qui
semble la plus répandue. De Sapora y distingue 4 variétés : a : ellipticum
(fig. î, pl. VIII), jS : geminum (fig. 1 et 2, pl. V), y : acüminatum (fig. 17,
pl. IV) et 8 : transversum (fig. 3 et 4, pl. V).
Il semble bien difficile d’établir une limite nette entre ces différentes
formes de même qu’entre le type polymorphum et les types Buchi et specta-
bile. On rencontre, en effet, dans la série d’échantillons précitée, tous les
termes de passage entre ces diverses variétés qui sont ainsi reliées insensi-
blement les unes aux autres par des caractères de forme ou de nervation.
Les variations portent sur les points suivants : i° Inéquilatéralité
plus ou moins accentuée du limbe; 20 Déplacement sur la verticale du
niveau où s’observe la largeur maxima du limbe; 3° Développement ou
régression de l’acumen apical; 4° rapport de la largeur du limbe à sa
hauteur.
L’examen de ces différents caractères permet de grouper les feuilles
conservées dans les argiles de Marseille, comme suit :
Groupe I. Feuilles à limbe équilatéral :
1" série : L’acumen du sommet se développe progressivement , tan-
dis que le niveau de la largeur maxima du limbe se
porte de plus en plus vers le sommet de la feuille.
W Dans cette série le type normal du C. polymorphum est représenté par la
fig. 7 de la pl. I du mémoire de De Saporta; le type C. Buchi par la fig. 5 de
la pl. V, relié au précédent par les fig. 10 de la pl. IV et la fig. 6 de la pl. V;
le type C. spectabile par la fig. 1, pl. VI; enfin le type C. transversum par les
fig. 3 et 4 de la pl. V, la fig. 4 faisant le passage de la fig. 3 à la fig. 1 de cette
même planche.
— 272
Les feuilles comprises dans cette série conduisent de la
forme normale du C. polymorphum, telle qu’elle a été
indiquée ci-dessus, à la forme considérée par Heer
comme espèce distincte sous le nom de C. Buchi.
9e série : Régression progressive de l’acumen apical et élargissement
de plus en plus prononcé du limbe , qui devient trans-
verse, avec largeur maxima s’observant à mi-hauteur
de la feuille.
Cette série conduit du C. Buchi au C. Iransversum.
3e série : Diminution graduelle de la largeur du limbe, le maximum
de cette largeur se portant progressivement à la partie
inférieure de la feuille qui tend insensiblement vers
l’inéquilatéralité.
Cette série conduit du C. transversum au C. spectabile.
Groupe II. Feuilles à limbe inéquilaléral.
Par une suite de transitions insensibles , les caractères propres à la
forme C. spectabile (limbe franchement inéquilatéral avec largeur
maxima à la partie inférieure du limbe ) s’atténuent peu à peu et
ramènent ainsi au type normal, équilatéral, du C. polymorphum.
On voit donc que le passage de l’un à l’autre de ces groupes se fait gra-
duellement, formant ainsi un cycle continu qui, passant par les types
extrêmes, opposés deux à deux, comme C Buchi , C. transversum , C. spec-
tabile, ramène au type normal du C. polymorphum, comme le montre le
schéma suivant :
C. Buchi.
Gr. I, ir* série.
/
C. polymorphum.
C. transversum.
Caractères opposables des types extrêmes.
„ , , H a _ , H a
C. polymorphum : rapport — > — , G. transversum : — •
L 1 j L i
H , H
C. Buchi : iarg. max. : — supérieure ; C. spectabile : larg. max. : — inférieure.
— 273 —
Celte constatation démontre suffisamment, à mon sens, que tous ces
types foliaires , qui se rencontrent mêlés les uns aux autres dans les argiles
aquitaniennes de Marseille, ainsi d’ailleurs que dans d’autres gisements
du même âge, soit en France, soit en Allemagne, en Suisse ou en Italie,
doivent être rapportés à un type spécifique unique, très répandu à celte
époque : le Cinnamomum polymorphum.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Démission de M. Dornier , Préparateur à la Chaire de Physiologie ip5
Nomination de M. Robellaz comme Préparateur délégué à la Chaire de
Physiologie 195
— de MM. Delacour, Dr Moutier, Edm. Fleutiaux et Ryden comme Cor-
respondants du Muséum 195
Présentation d’ouvrages .par MM. J. Costantin et J. Pellegrin 196
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 196
Communications :
H. Neuville. Sur la glande iléo-cæcale des Eléphants. [Fig.] 198
F. Angel. Reptiles du Sahara, rapportés par la Mission du Colonel Hovart.
— Description d’un Ophidien nouveau du genre Rhamphiophis.
[Figs.] ao5
P. Chabanaud. Description d’un Chamœleon nouveau d’Indo-Chine et
d’un exemplaire monstrueux d 'Enhydris Hardwicki Gray 209
Dr J. Pellegrin. Présentation d’un crâne de Clarias géant du Niger 211
Ch. Gravier. Sur un nouveau type de Crabe ( Stenocarabus nov. gen. sus-
pensus nov. sp.) de Madagascar. [Figs.] 21 4
G. Petit. Description d’une variété nouvelle de l’Écrevisse malgache 219
E. Simon. Note sur la synonymie et la distribution de deux espèces d’ Arai-
gnées exotiques 221
L. Fage. Remarques sur les Solifuges de la famille des Hexisopidæ et sur les
espèces africaines du genre Diœa ( Aran . Thomisidæ). [Figs.].. .... 222
G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe. (Suite.) 226
A. Hüstache. Mission J. de Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodesia
(1916). Descriptions de Curculionides nouveaux (a’ Note) 234
P. Lesne. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918). Coléo-
ptères : Bostrychidœ et Cleridæ 24o
G. Bénard. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918). Coléo-
ptères Scarabæidæ : genre Rhyssemus. [Fig.] 2 43
Dr M. Royer. Travaux scientifiques de l’Armée d'Orient (1916-1918).
Hémiptères Hétéroptères (ae Note) 245
(Voir la suite à la page U de la couverture.)
J. Hervé-Bazin. Première note sur les Syrphides ( Diptera ) de la collection
du Muséum National de Paris. (Suite.) [Figs.] a52
Ed. Lamy. Notes sur les Chitons rapportés au Muséum National de Paris par
Péron et Lesueur (j 8o3) 260
Fr. Pellegrin. Plantæ Letesluanœ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. VII 266
P.-H. Fritel. Variations du type foliaire chez les Cinnamomum des argiles
aquitaniennes de Marseille. 270
/
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIII
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu'à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très
lisiblement, ou, de préférence, dactylogi'aphiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
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fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
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d’un trait tremblé.
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par
l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1923. — N° A.
O «§=<■
212" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 AVRIL 1923.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau les 2e et 3e fascicules du
Bulletin pour l’année 1928, contenant les communications faites
dans les réunions des 22 février et 22 mars 1923.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. R. Abrard a été nommé Assistant délégué à la Chaire de
Géologie ;
M. R. Nassans a été nommé Préparateur délégué à la Chaire de
Géologie;
M. H. Bruyère a été nommé Commis délégué à la Bibliothèque;
Mme Madeleine Lemaire, Professeur de Dessin, a été admise à
faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Muséum. — xxix. 1 9
— 276 —
M. le Président a le regret de faire part de deux décès :
i° M. Victor Vautier, Commis de la Bibliothèque, mort le
1er avril 1923, à l’âge de h8 ans.
Le jour des obsèques, M. le Bibliothe'caire Descharmes a prononcé
une allocution exprimant les sentiments de profonde sympathie
provoque's dans tout le Personnel du Muséum par la disparition
prématurée de ce fonctionnaire dont le dévouement et la compé-
tence étaient unanimement appréciés.
2° M. Legroux, Gardien de ménagerie.
PRÉSENTATION DE PIÈCES DE COLLECTION.
M. le Professeur L. Roule présente trois pièces faisant partie de
la collection d’étude des Poissons destinée à la galerie de Zoologie :
i° Une tête de Baudroie ( Lophius piscatorius L.); 20 un Ruvettus
vretiosus Cocco; 3° un Pagrus pagrus L.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Président présente et offre, pour la Bibliothèque du
Muséum , l’ouvrage suivant :
. Les Associations végétales du Vexin français, par Pierre Allorge.
Nemours, 1922.
M. le Professeur L. Joubin offre, pour la Bibliothèque du Muséum,
l’ouvrage suivant :
Histoire naturelle illustrée : Les Animaux : Les Invertébrés, par
L. Joubin; Les Vertébrés, par Aug. Robin. Paris, Librairie Larousse.
M. le Professeur H. Lecomte offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, le fascicule 5 du tome VII de la Flore générale de V Indo-
Chiné, publiée sous sa direction (Graminées \ fin 1, par E.-G. Camus
et MUe A. Camus).
M. le Professeur D. Bois dépose, pour la Bibliothèque du
Muséum, 36 brochures]( tirés à part^pubiiées par M. Alfred Reynier,
— 277 —
Correspondant du Muséum , qui l’a chargé de les transmettre à titre
de don. Elles constituent l’ensemble des articles botaniques que
M. A. Reynier a fait paraître, depuis 1905, dans le Bulletin de la
Société Botanique de France. Trois autres sont en cours de publi-
cation.
M. G. Petit présente et offre, pour la Bibliothèque du Muséum,
un article intitulé : La vie sur les cotes de Madagascar et l’industrie
indigène de la pêche, qu’il vient de publier dans les Annales de Géo-
graphie (XXXIIe année , n° 176, 1923).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui-
vants :
A rare opporlunity to own a complété set of Taoist Literature.
Shangaï, 1923, in-i6. (En chinois.)
The Best Buy in Buddhistic Literature. Shangaï, 1923, in-8°.
(En chinois.)
Pagès (Pedro T.) : Crisis ganadera argentina. Buenos-Ayres , 1922 ,
in-16, fig. (Publicacion del Comité nacional de defensa de la
produccion.)
De la librairie J.-B. Baillière et fils : Aux médecins morts pour la
Patrie, igiâ-igi8. Hommage du Corps médical Français.
Paris,™! 923, in-k° , fig.
■9-
— 278 —
COMMUNICATIONS.
La Girafe historique du Jardin des Plantes, en i8%j,
par M. P.-M. Biers.
M. le Professeur Paul Lemoine a communiqué, à la Réunion des Natu-
ralistes, une lettre de Geoffroy-Saint-Hilaire où il est question du voyage
que fit de Marseille à Paris, au printemps de 1827, la première Girafe qui
soit venue en France. Je remercie M. Paul Lemoine de m’avoir confié le
soin de présenter cette lettre tout à fait digne d’intérêt, en l’accompagnant
des renseignements curieux que fournissent les Archives du Muséum sur
la Girafe. Cette Girafe, que l’on peut qualifier d’historique, car elle eut une
influence marquée sur les arts, la littérature et les mœurs, vers i83o,
obtint le plus vif succès à l'époque et elle connut tous les honneurs de la
publicité et de la gloire. Elle occupa les savants et l’opinion pendant plu-
sieurs années.
L’histoire de la Girafe a si longuement défrayé la chronique qu’il serait
superflu de la raconter point par point. La voici, résumée d’après les docu-
ments certains que nous avons consultés.
Offerte au roi Charles X, par le pacha d’Egypte, Mehemet-Ali, la Girafe
fut embarquée à Alexandrie sur le brigantin Les Deux-Frères et transportée
à Marseille, où elle arriva le 2 3 octobre 1826. La Girafe était accompagnée
de trois Vaches qui fournissaient le lait nécessaire à sa nourriture : sa ration
étant à ce moment de 20 à a 5 litres de lait par jour.
Dès son arrivée à Marseille, après un court séjour au lazaret de cette
ville , elle fut prise en charge par l’Administration préfectorale qui entreprit
d’héberger le cr précieux animal», en attendant que le retour de la belle
saison permît de l’envoyer à la Ménagerie du Roi à qui elle était destinée.
Le préfet de Marseille, le comte de Villeneuve-Bargemont(1), était un
M Le comte de Villeneuve-Bargemont (Chrislophe), né à Bargemont (Var),
le 27 juin 1771, mort à Marseille, le, 12 octobre 1829, fut conseiller d’Etat,
préfet du Lot-et-Garonne (t8o6-i8i5, sauf ]’interrègne des Cent-Jours). La Res-
tauration le nomma à la préfecture de Marseille (7 octobre 181 5), ce qui le rap-
prochait de son pays d’origine. On a de lui , en dehors de certains travaux histo-
riques et archéologiques, une Statistique du département des Bouches-du-Rhône
(1821-1899, k vol. in-4° et atlas) dont il fit don aux Professeurs du Muséum
comme témoignage de leurs bonnes relations réciproques.
/
- 279 —
homme versé dans les sciences d’observation et c’est, en partie, grâce à sa
sollicitude que la Girafe put passer dans de bonnes conditions l’hiver de
1826-1827. L’obligeant préfet prit sur lui de faire promener la Girafe,
pour la mettre en forme et la préparer à son futur voyage à Paris. La pro-
menade avait lieu, de midi à 2 heures, quand le temps le permettait, sur
les routes des environs de la ville , avec une escorte suffisante de gardiens
et de gendarmes qui la préservaient des vivacités de la curiosité marseil-
laise!
Une correspondance suivie s’engagea entre le préfet et les Professeurs-
Administrateurs du Cabinet d’Histoire naturelle (1) qui, dès qu’ils furent
informés du débarquement de la Girafe à Marseille, ne cessèrent pas de
s’intéresser à son sort. Ils rédigèrent des instructions sur les soins à donner
à la Girafe. Tout est prévu dans ces instructions, même la mort possible
de la trGiraffe»(2) et, le cas échéant, la nécessité de la mettre en peau et de
garder le squelette.
Dans leurs délibérations, les Professeurs-Administrateurs du Muséum
témoignent surtout de leur impatience d’avoir cet animal nouveau auprès
d’eux et ils se préoccupent des moyens de le faire venir, sans encombre , à
Paris. C’est pour étudier sur place les meilleures conditions du voyage et
assurer les moyens les plus propres à son exécution, que, dans la séance
du 3 avril 1827, ils décidèrent d’envoyer à Marseille le Professeur de Zoo-
logie, Geoffroy-Saint-Hilaire. Celui-ci séjourna plusieurs jours dans la cité
phocéenne et noua des relations personnelles d’amitié avec le comte de
Villeneuve-Bargemont qui facilita, par le privilège de son autorité préfec-
torale, sa mission.
Geoffroy-Saint-Hilaire, après avoir prévu à tout, quitta Marseille, en
nombreux équipage , avec le rr grand personnage » qu’il était chargé d’amener.
La première étape fut Aix où l’on arriva, sous la pluie, le 21 mai 1827.
Le 22, toute la troupe partit d’Aix pour aller coucher à Lambesc; elle
passa ensuite par Orgon, elle traversa la Durance et toucha les murs d’Avi-
W Les Archives du Muséum possèdent , sous une chemise spéciale , un dossier
de la Girafe, contenant la copie des lettres échangées entre le préfet de Mar-
seille, Geoffroy Saint-Hilaire, et les Administrateurs du Muséum sur le voyage
de la Girafe. Ces lettres ont été copiées , aux Archives des Bouches-du-Rhône , par
M. G. Fournier, Secrétaire de la Société de Géographie de Marseille. Elles sont
venues au Muséum le 27 décembre 1900. C’est dans ce dossier, ainsi que dans
les Procès-verbaux des séances de l’Assemblée des Professeurs, pour les années
1826-1828, qu’on peut relever ce qui concerne la Girafe.
«Giraffe» se retrouve dans tous les documents de l’époque; aujourd’hui,
l’usage courant est d’écrire «Girafe». Giraffa Brisson, 1762, est le nom géné-
rique que donnent les auteurs du xviiij siècle, comme l’indique le Traité de
Mammalogie de Desmaret, en 1822.
280 —
gnon le 2 4 mai. Voici , d’après Geoffroy-Saint-Hilaire (1), quel était l’ordre
du cortège : Les Vaches nourrices sont en avant; puis vient «la Giraffe,
calme sous son carapasson armorié » , tenue à la longe par ses conducteurs
Égyptiens et des auxiliaires marseillais. Derrière, suit une charrette por-
tant des graines variées : fèves brisées au moulin, orge et blé de Turquie,
qui sont les vivres de la Girafe, le lait lui servant de boisson; et en plus
quelques animaux rares qui sont destinés, comme elle, au Muséum. Des
gendarmes qu’on relève de brigade en brigade servent d’escorte. Et cela
n’est pas inutile, car cette caravane singulière met en rumeur les popula-
tions sur son passage. Les curieux s’assemblent dans les bourgs; il y a des
exhibitions publiques, parfois houleuses, dans les chefs-lieux des départe-
ments traversés.
Geoffroy-Saint-Hilaire marche avec le cortège; parfois, il le devance,
préparant le gîte de la nuit prochaine ; il surveille et dirige tout. C’est le
récit de ces tribulations, joint à l’expression même des inquiétudes que lui
cause sa grande voyageuse et dont il fait part au Ministre, qui donnent
son intérêt à la lettre de Geoffroy-Saint-Hilaire (S) entièrement reproduite
ci-dessous.
ADMINISTRATION DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE
AU JARDIN DU ROI.
affaire giraffe. Lyon, 2 Mai 1827.
G.
2* DIVISION, 8° BUREAU.
5 juin.
n° 1619.
Monseigneur,
Une profonde et légitime déférence pour le ministre d’un grand royaume me
fait craindre de parler à votre excellence d’une affaire d’un détail disproportionné
aux grandes affaires que vous dirigez, cependant, en vous demandant excuse
d’avoir cru à la nécessité de vous adresser ce rapport je prie votre excellence,
Monseigneur, d’avoir la bonté de n’en être point importuné.
La Giraffe continue à jouir d’une parfaite santé , et jusqu’ici , la voilà à ma
Son excellence le ministre Secrétaire d’État de l’intérieur, etc.
W Lettre de Geoffroy-Saint-Hilaire à M. le Préfet des Bouches-du-Rhône , écrite
«à? Désiré, lieu entre Saint-Andiol et la Durance, 2 à mai 1827».
Cette lettre, qui provient des anciens tonds du Ministère de l’Intérieur, a
été remise par M. Sahnée à M. Paul Lemoine qui l’a versée aux archives du
Muséum.
— 281
connaissance arrivé (stc) à Tain, département de la Drôme, parfaitement por-
tante ; elle a soutenu les fatigues de la route courageusement , on compte de
Marseille à Tain, 66 lieues 1/2 de poste. La Giraffe a successivement couché à
Aix, Lambesc, Orgon, Avignon, Orange, la Pallud, Montélimar, Loriol, Valence,
et Tain jusqu’à ce jour, elle couchera ce soir à Saint-Lambert, demain à Aube-
rive, le jour suivant à Vienne, et le jour d’après (à Lyon) W à S^Symphorien ,
pour arriver dans la matinée et sans fatigue à Lyon le 6 mai, je viens de ral-
lentir (sic) sa marche, je me suis aperçu que soutenant courageusement toutes
les fatigues qui lui étaient imposées, elle les ressentaient cependant, les Vaches
commencent à se lasser, l’une d’elles née en Egypte , boite un peu , la Giraffe
elle-même avait pris un cloud dans les membranes qui réunissent les deux sabots,
il a été retiré à temps et avant que l’animal en devint boiteux, j’ai pris beau-
coup de soucis de cet accident qui heureusement ne fût rien.
Cependant, Monseigneur, je ne puis me dissimuler que le voyage n’ait à la
longue amené une fatigue dominante, une gêne dans tous les mouvements de
l’animal, l’ayant suivie jusqu’à son coucher de Tain, j’ai mis à ma place et à la
tête du convoi, un médecin du lieu circon voisin , que j’avais connu comme l’un
de mes anciens disciples et je suis venu la nuit en poste à Lyon pour poursuivre
deux buts dans l’intérêt de la santé de l’animal, qui m’a été confié sous le patro-
nage de votre excellence : je vais retourner en poste au devant du convoi pour
le faire entrer à Vienne, puis à l’heure d'être à Lyon.
i° L’expérience de la route m’a informé que la curiosité publique et par con-
séquent que les fatigues de représentation pour la Giraffe croissaient en raison
directe de la population. L’animal fait une si grande sensation qu’on veut la
revoir plusieurs fois et qu’on amène dans les deuxièmes visites le ban et l’arrière
ban de la ville, c’est-à-dire bien des indifférents à la première nouvelle de son
passage, j’ai voulu convenir à l’avance avec M. le maire de Lyon de mesures
sévères , car il faut atteindre ce but , la plus entière communication à la popula-
tion, sous la condition et la réserve que l’animal n’en soit point affecté, c’est ce
moyen terme difficile à saisir et où je me permets d’interpréter les sentiments
gracieux et généreux de votre excellence qui, à chaque station fait pour moi une
affaire sérieuse. Je crois qu’à Lyon les moyens seront atteints : M. le comte de
le veut ainsi , je le pense de même de M. le maire que je n’ai point encore eu
l’honneur de rencontrer à son hôtel.
20 L’autre soin qui me préoccupait avec plus de vivacité c’était la suite d’exé-
cution que je devais à la remarque que j’avais faite de la lassitude où je voyais
la Giraffe arrivée , 8 jours de repos ne me paraissent que le nécessaire, mais une
grande impatience de voir cet animal à Paris, était aussi une considération, j’ai
cru qu’un voyage de Lyon à Châlon par eau remédierait à tout, donnerait 8 jours
de repos à l’animal sans rien prendre sur le nombre de ceux qui étaient compa-
tibles avec ses allures possibles, mais il fallait qu’un plan aussi désirable fût pra-
ticable et je n’ai voulu m’en rapporter qu’à moi-méme pour juger de l’opportu-
nité des lieux et choses disponibles or, j’ai vu que les quais les embarcadères et
les bateaux avec quelques soins pour leurs très favorables appropriations pouvaient
être dans une mesure convenable. Ce qui devenait possible l’était du côté de la
Û) Deux mots barrés.
282 —
Giraffe qui devient de plus eu plus maniable et qui véritablement par plus de
docilité et d’éducation domestique prend des manières qui tiennent de celles du
Cheval et du Chameau, ainsi, sans crainte de la compromettre je vois moyen de
l’embarquer et de la débarquer et de lui faire (sic) sur l’eau la traversée de Lyon
à Châlons (sic) la dépense ne sera que d’un tiers supérieure que celle de la
route de terre.
Je pense que la santé de l’animal en s’approchant de Paris devrait à quelque
distance être fortifiée par un séjour de 8 à 10 jours il n’y a point de repos pos-
sible à son arrivée si elle est de suite livrée à l’ardente curiosité de la capitale.
Si le roi pouvait permettre que l’animal fût un temps quelconque reçu dans les
écuries de son palais de Fontainebleau ce qui exposerait l’animal à la chance
d’être plutôt remarqué par sa majesté et les membres de son auguste famille, je
détournerais le convoi de la route ordinaire je le porterai en direction de Mon-
tereau sur Fontainebleau, il se peut que les curieux viennent de loin au devant
de lui de Paris ce qui formerait une affluence peut-être nuisible : un changement
subit et ordonné au moment même préviendrait tout dans l’état présent, c’est,
monseigneur, à votre excellence de prescrire: si au contraire, je ne recevais
aucun ordre, je suivrais la route de Bourgogne, comme elle est tracée par les
habitudes de l’administration.
Après le débarquement de Châlon, je soumetterais à l’itinéraire du surplus de
la route votre excellence, et si j’y étais autorisé je m’y emploierais avec zèle et
ponctualité.
J’ai l’honneur d’être, Monseigneur, de votre excellence le très humble et très
respectueux serviteur. *
Geoffroy Saint-Hilaire.
Une seconde lettre de Geoffroy-Saint-Hilaire, adressée au préfet du
Rhône et datée de Lyon, vendredi 8 juin 1827 (1), permet de suivre le
voyage de la Girafe jusqu’au delà de Lyon.
Je compte faire partir demain le convoi de la Giraffe sur le 8 heures du matin
pour qu’il allat (sic) coucher à Anse; le 2* jour, il coucherait à la croisée du
chemin de Belleville restant 5 heures (dans le milieu du jour) à Yillefranche.
Le 3' jour, on arriverait à Mâcon. Auriez-vous la bonté, Monsieur le Comte, de
vouloir bien donner des ordres pour une escorte sur la route de 2 ou 3 gen-
darmes et pour escorte plus nombreuse en dedans de Lyon, jusqu’à ce que nous
soyons sortis de la ville.
Auriez-vous aussi, Monsieur le Préfet, la complaisance de prévenir M. le Préfet
de Saône-et-Loire des mesures prises sur les routes , pour que les gendarmes du
département du Rhône puissent être remplacés par ceux des brigades du dépar-
tement contigu.
M Copie de cette lettre , ou plutôt de ce billet de Geoffroy Saint-Hilaire , a
été communiquée à M. P. Lemoine par M. R. Langlassé, membre de la Société
des Amis du Muséum.
— 283 —
Il semble résulter de celte dernière lettre que le projet d’amener la
Girafe par eau de Lyon à Mâcon fut abandonné. Les documents manquent
pour expliquer la raison de ce changement de conduite de la part de
Geoffroy-Saint-IIilaire (1).
L’idée qu’avait Geoffroy-Saint-Hilaire de reposer la Girafe à Fontaine-
bleau pour qu’elle se présentât, avec avantage, à la famille royale, ne
parait pas non plus avoir été réalisée. Il la mena, probablement sans arrêt,
au Jardin du Roi où elle arriva le 3o juin 18527, sans avoir éprouvé le
moindre accident en cours de route et dans le meilleur état de santé pos-
sible. Paris ne fut même pas le terme d’un aussi long voyage, car, à peine
installée, la Girafe dut, accompagnée par les Professeurs en corps, se
rendre à Saint-Cloud, le 9 juillet, pour être présentée au roi. On peut
lire dans le Moniteur universel du 1 1 juillet 1827 la relation officielle de
cette entrevue. Mais comme la critique ne perd jamais ses droits en France,
les pamphlétaires du moment ne manquèrent pas de souligner, par des
libelles irrévérencieux, ce qu’avait de surprenant la rencontre inattendue
de ces deux crGrands» de la terre. Ce fut le triomphe de la Girafe. Tout
Paris afflua, pour l’admirer, au Jardin des Plantes. Les collectionneurs re-
cherchent encore la série des billets d’entrée, de couleurs diverses, tirés à
cette occasion et qui servirent au service d’ordre.
La popularité de la Girafe nous semble , à distance , peut-être excessive.
Elle eut le prestige qui s’attache aux choses nouvelles et d’un aspect extra-
ordinaire. C’est d’ailleurs un fait psychologique bien connu que l’attrait
qu’ont pour nous la surprise et la nouveauté. Ajoutons qu’au commence-
ment du xix' siècle, l’histoire naturelle jouissait de la faveur complète du
public: ce sont aujourd’hui les inventions nouvelles dans la locomotion et
les applications de l’électricité qui entraînent l’opinion. La Girafe bénéficia
largement de l’engouement général dont elle était l’objet, car elle régna
sans conteste sur les arts et sur les journaux. Les périodiques du temps
Le Journal de Paris, La Gazette de France, le grave Moniteur même, furent
attentifs à ses moindres gestes. On l’avait mise en vaudeville; on la mul-
tiplia en images. Bref, c’était partout la Girafe à la mode (S).
Indifférente sans doute à l’agitation qui se faisait autour d’elle, cr dame
Giraffe» continuait sa simple vie animale dans un des pavillons de la Ro-
W 11 existait à Tonnerre (Yonne), jusqu’en ces dernières années, une auberge
dont l’enseigne peinte portait «à la Girafe», ce qui témoignait du passage de la
célèbre Girafe en ce lieu. (Note donnée oralement parM. P. Lemoine.)
On trouvera la liste détaillée des brochures, estampes et chansons com-
posées sur la Girafe , dans la Bibliographie historique et iconographique du Jardin
des Plantes, par Louis Denise. Paris, Daragon, 1903. Signalons en plus la
bonbonnière en faïence de Delft et le fer à repasser avec marque de la Girafe qui
ont été donnés au Muséum par la succession du Professeur Hamy (Bull. Mus.,
1909, p. aaû).
tonde (1) qu’on avait précautionneusement aménagé pour elle (2), ou bien
elle se promenait docilement, à heures réglées, dans les allées du Jardin.
Pauvre recluse, que tout le monde encensait au dehors 1
Il est regrettable que les archives du Muséum soient muettes touchant
une anecdote qui montre à quel point la curiosité publique était excitée
au sujet de la Girafe. M. Alfred Lacroix (3) en a fait l’amusant récit. Il ra-
conte que Bory de Saint-Vincent, qui était enfermé à Sainte-Pélagie, prison
pour dettes, demanda en vain l’autorisation de sortir pour voir la Girafe.
«Ne pouvant aller à la Girate, ce fut la Girafe qui vint à lui; ses amis du
Muséum la firent monter sur le Labyrinthe et, du toit de Sainte-Pélagie,
le naturaliste prisonnier put la contempler tout à loisir avec une lorgnette
de théâtre. Celte anecdote était racontée par Bory (4) et elle se raconte encore
autour de la maison de Buffon, je ne suis pas très sûr quelle soit exacte;
mais elle est assez jolie pour mériter d’être vraie.»
Il faudrait conclure sur ce trait; mais il vaut mieux suivre encore
M. Alfred Lacroix (5) qui, par une sorte de citation posthume à l’ordre du
jour de la dernière guerre, achève, d’une façon singulière, l’histoire de la
célèbre Girafe.
«Quant à la Girafe, la fin toute récente de sa dépouille aura été émou-
vante. Morte, elle fut empaillée, puis un jour offerte au Musée de Verdun.
Elle a assisté, témoin inerte, à l’une des plus poignantes et des plus glo- ,
rieuses épopées de notre histoire nationale. Alors que sous les obus alle-
mands, les murs de Verdun mutilée, mais inviolée, chancellent, puis
s’effondrent, elle dresse toujours son long cou au second étage de l’Evêché
parmi les débris de ce qui fut le musée de la cité à laquelle l’héroïsme de
nos soldats a conquis l’immortalité. »
Û) La Girafe habitait encore la Grande Rotonde en 1 8 A a , comme en témoigne
l’ouvrage de P. Bernaud et L. Gouailhac, Le Jardin des Plantes, paru chez Curmer
en 1 8A 2 , p. 4i.
W Les Irais de cet aménagement et d’autres travaux faits au Muséum pour
recevoir la Girafe sont ordonnancés pour la somme de 6,569 francs. (Procès-
verbal de l’Assemblée du 8 janvier 1828.)
W Notice historique sur Bory de Saint-Vincent, lue dans la séance publique
annuelle du 18 décembre 1916 (Académie des Sciences), par M. Alfred Lacroix ,
secrétaire perpétuel.
Les lettres de Bory publiées par Ph. Lauzun (Agen, 1908) sont muettes
également sur cet épisode. Ph. Lauzun, qui signale l’anecdote dans l’Introduc-
tion (p. 38), la donne comme rapportée par Paul Hariot qui la tenait sans doute
lui-même d’Edouard Bornet, possesseur des papiers de Bory.
Alfred Lacroix, loc. cit., p. a'i-ab.
285 —
' Note sür le genre Augasma ( Trochilidés ),
par M. E. Simon,
Correspondant de l’Institut de France,
Associé du Muséum.
Parmi les Oiseaux typiques que M. le Professeur Trouessart a fait trans-
porter des galeries au laboratoire d’Ornithologie de la rue de Buffon pour
en assurer la conservation et en faciliter l’étude , se trouve un jeune mâle
d 'Augasma smaragdinea Gould, ressemblant à celui que nous avons som-
mairement décrit ( Synopsis , p. 75), d'après un spécimen de la collection
Berlepsch. L’Oiseau du Muséum, anciennement monté, porte au pied les
indications suivantes : Ornismyia, Eucephala smaragdocœrulea Gould, acquis
en échange deM. Drevon en 1 86 A , Brésil. Il diffère peu des mâles adultes
de la collection E. Simon, sauf par le bec dont la mandibule inférieure
jaune pâle n’est rembrunie qu’à la pointe; par les sous-caudales plus
longues et plus molles, gris clair passant au blanchâtre sur les bords et
marquées de disques étroits et abrégés vert bronzé; par les reclrices externes
et subexternes noires, mais passant au blanc fondu au côté externe, sans
être pointées de blanc comme celles de la femelle, dont l’adulte serait notre
Augasma chlorophana.
Le nom d 'Augasma a été employé plusieurs fois en zoologie, mais avec
quelques variantes : Motschulsky s’en est servi le premier en 1 858 ( Études
entomol., p. 35) pour un genre de Coléoptère clavicorne, en lui donnant la
forme masculine Augasmus, qui n’a pas été adoptée (1); en 1860, J. Gould
s’en est servi pour un Trochilidé, démembré du genre Thalurania, sous
la forme féminine Augasma : il a eu raison alors de corriger le nom spéci-
fique smaragdineum (lapso) en smaragdinea, mais la création d’un nom
nouveau smaragdocœrulea, en 1861, était pour le moins inutile.
Gould a décrit l’espèce in Proc. Zool. Soc., 1860, p. 3o5, d’après un
spécimen qu’il tenait de Beeves, comme provenant de Novo-Friborgo.
dans la province de Rio, au Brésil; il en a donné des figures dans sa
monographie, t. V, pl. 33 1 ; dans le texte de celte planche, il dit en avoir
W Ce genre Augasmus Motschulsky, proposé pour quelques Phalacrus de i’Inde,
est cité par Gemminger et Harold dans leur Catalogus Coleopterorum , t III, p. 800;
il n’en est pas fait mention par Lacordaire dans son Généra.
— 286 —
vu un autre spécimen dans la Collection Verreaux à Paris, certainement
par confusion, car le spécimen de la Collection Verreaux était le type de
Thalurania Lerchi Muls. et Verr. , originaire de Bogota et procuré oar
L. Salles, qui avait été préparateur des frères Verreaux, Oiseau très diffé-
rent, même comme genre, du type de l’ Augasma smaragdinea de Gould.
Cette dernière espèce a été figurée une seconde fois dans l’ouvrage de
Gould par B. Sharpe en avril 1 885 , pl. 57 du supplément, d’après l’Oiseaiu
de la Collection Salvin et Godman , celui que ces auteurs ont décrit sous le
nom erroné de Timolia Lerchi, in The Ibis, 1881, p. 596, et ensuite réuni
avec raison à l 'Eucephala smaragdinea de Gould, in Catalogue oj Birds,
t. XVI, p. 2 4 1 , sous la lettre a.
La planche 33 1 du tome V de la Monographie comprend trois figures,
celle du haut et celle du bas représentant le mâle adulte, celle du milieu
un jeune, mais bien différent de celui de la Collection Berlepsch et de celui
du Muséum National de Paris, surtout par ses rectrices externes pointées
de blanc, mais non lavées de blanc au bord externe, ce qui me fait croire
que cet Oiseau est une jeune femelle; ses rectrices sont exactement celles de
notre Augasma chlorophana, qui, dans ce cas, ne serait pas une espèce
propre, mais, comme je le supposais, la femelle adulte de Y Augasma sma-
ragdinea, — on peut ajouter la seule femelle connue du genre Augasma,
car l’Oiseau étiqueté comme telle au Musée britannique, le même qui
figure dans la Collection Salvin sous la lettre c, est d’après le type, un
Chloroslilbon prasinus Lesson.
Le Musée de Londres , si on en élimine les individus mal déterminés ,
ne possède que des mâles, venant tous de la province de Bio, tandis que
ceux de la Collection Simon (2 mâles, 1 femelle) sont tous préparés à la
manière de Bahia (cf. E. Simon, Synopsis, p. 75, nota 5), ce qui donnerait
à l’espèce un habitat s’étendant au Brésil oriental , de la province de Bahia
au nord à celle de Bio au sud.
Description du Garrulax Courtoisi, nov. sp. de la Chine,
par M. A. Menegaux.
Car. spécifiques : Bec plus fort que celui de G. galhanus;
Tête bleu azur foncé;
Gorge jaune vif;
Bordure des rémiges primaires bleu gris;
Queue vue du dessus presque noire ;
Taille plus forte que celle de galbanus.
Description. — Large bande frontale noire, se continuant en arrière
au-dessus et au-dessous de l’œil pour s’étendre sur les joues; lores, menton
et espace interramai noirs.
Le dessus de la tête est d’un bleu azur foncé séparé de la bande noire
du front par une large bande d’un blanc bleuâtre à la base et qui se fond
peu à peu dans la couleur du capuchon.
La couleur de la tête se prolonge en s’atténuant sur la nuque et sur les
côtés en arrière des joues.
La gorge est jaune orangé vif, le jugulum jaune teinté d’olive, la poi-
trine et le ventre sont jaune brunâtre; les flancs sont plutôt bruns.
Le dos est brun-rouxocreux, tandis que le croupion et les sous-caudales
sont d’un gris à reflets brunâtres.
Les rémiges primaires sont brunes avec le bord externe gris bleu; la
première est courte, la moitié de la deuxième; la deuxième atteint les trois
quarts de la troisième ; les cinquième et sixième sont à peu près égales et
les plus longues.
12 rectrices semi-rigides, un peu étagées. Les quatre médianes sont
gris foncé à la base et noires sur la moitié ultime, avec pointe plus claire.
Les latérales sont grises à la base , puis noires et terminées par une partie
blanche dont la longueur augmente vers l’extérieur et atteint sur les deux
plus externes la moitié de la longueur; les sous-caudales sont presque
blanches.
Le bec est noir, brillant, les tarses forts ayant à peu près la longueur
du doigt du milieu. Le pouce est robuste.
Dimensions : longueur totale : aâo millimètres; bec : 22 millimètres;
aile : 107, îoâ; queue : io3, io3; tarse : 3a, 3 1.
2 spécimens sans indication de sexe :
1 ad., Ouyuen , 20 septembre 1919;
288 —
1 ad., Ouyuen, a 8 septembre 1919 (bec cassé).
Inscrits au Catalogue d’eutrée de nos collections sous les n°‘ 38a
et 383, 1933.
Ces deux spécimens ont été donnés au Muséum par le Père Courtois,
directeur du Musée de Zi-Ka-Wei, près Ghangaï, auquel nous avons dédié
l’espèce.
— 289
Etbde Complémentaire sur Rana Courtoisi Angel,
par M. F. Angel.
J’ai signalé, l’an dernier (1), une forme nouvelle de Batracien anoure, de
Chine, Rana Courtoisi, établie d’après un exemplaire donné au Muséum
d’histoire naturelle par le R. P. Courtois, directeur du Musée de Zi-Ka-Wei,
près de Ghangaï. A la suite d’une demande ultérieure qui lui fut adressée
par M. le Professeur Roule, ce donateur envoyait récemment au Labora-
toire d’Herpétologie douze exemplaires de cette espèce (8 c? et 4 9).
L’individu précédemment signalé et décrit était un mâle, récolté pen-
dant la période des amours et possédant sa parure de noces; les exem-
plaires du second envoi, capturés à une tout autre époque, permettent de
compléter la description originale, non seulement avec des individus plus
nombreux et appartenant aux deux sexes, mais aussi sur des animaux ne
présentant pas la livrée nuptiale.
Les caractères suivants s’ajoutent à la description première : la distance
qui sépare, sur la ligne médiane, chaque série des dents vomériennes, est,
le plus souvent, beaucoup plus courte que la longueur même d’une de ces
séries; le museau est aussi long que l’œil ou il est plus long; les narines
sont à égale distance de l’œil et du bout du museau , ou sont plus près de
ce dernier ; la distance qui sépare les narines est égale au diamètre de l’œil
ou est un peu plus grande; le tympan est indistinct sur certains exem-
plaires ou légèrement distinct sur d’autres; dans ce dernier cas, sa largeur
dépasse de peu la moitié du diamètre de l’œil. Le premier doigt est aussi
long ou plus court que le troisième; l’articulation tibio-tarsale , lorsque le
membre postérieur est porté en avant, atteint le plus souvent un point
situé entre l’œil et le bout du museau. Les talons se touchent à peine ou
ne se touchent pas lorsque les membres sont placés à angle droit sur le
corps ; les tibias sont trois fois ou un peu moins de trois fois plus longs
que larges; leur longueur est comprise tantôt deux fois, tantôt un peu plus
ou un peu moins que deux fois dans la distance du museau à l’anus.
Le tarse présente un léger bourrelet, situé sur le prolongement du
tubercule métatarsien.
Le tubercule métatarsien interne est le plus souvent aussi long que l’orteil
interne moins le disque terminal; il est parfois un peu moins long, plus
Ô) Bulletin Mus. Hist. Nat., igaa, n° 6, p. 4oi.
— 290 —
rarement un peu plus long. La peau est lisse ou très faiblement verru-
queuse. Le pli de la peau, situé en arrière des yeux, n’est pas constant, ni
le cordon glandulaire allant de l’œil à l’épaule. Au-dessus, la coloration
est brun noirâtre uniforme pour la majorité des exemplaires, cependant
deux exemplaires 9 ont une livrée plus claire , d’une couleur brun-jaunâtre
sur laquelle de nombreuses taches plus foncées couvrent les régions supé-
rieures. La tache noire, d’une orbite à l’autre, n’est pas constante; les
macules transversales, sur les membres, sont peu distinctes ou absentes.
Les régions inférieures sont d’une teinte blanchâtre, uniforme ou plus ou
moins maculée de taches d’un brun lavé, les régions médianes du ventre
et des membres étant cependant moins tachées que les côtés.
Caractères sexuels secondaires.
La dentition et la coloration sont semblables dans les deux sexes.
Les exemplaires mâles sont de plus grande taille que les femelles; celles-
ci mesurent respectivement, du museau à l’anus : 107, 117, 108, 108 mil-
limètres, tandis que ceux-là donnent pour la même mensuration : i3o,
1 2 5 , 125, 12Ô, 126, 122, 120, 120 millimètres.
Bien que la capture des exemplaires ait eu lieu à une époque autre que
celle des amours, l’épaississement musculaire sur les bras des individus
mâles existe de façon évidente dans tous les exemplaires ; les femelles ont
les membres antérieurs normaux. Les petites verrues garnissant la. poitrine
des mâles ainsi que les trois premiers doigts et le tubercule carpien, sont
nettement visibles sur ces régions, mais elles ne portent pas les spinules
noirâtres qui caractérisent la période nuptiale. Le tubercule carpien existe
aussi bien chez les femelles que chez les mâles, mais il est plus développé
chez ceux-ci.
Aucune trace de verrues sur les régions pectorale et digitale des femelles.
L’examen de ces exemplaires sur la plupart desquels le tympan est légè-
rement visible modifie la parenté attribuée à cette espèce dans la description
initiale faite d’après un seul exemplaire chez lequel le tympan est tout à
fait indistinct. Cette particularité nouvelle permet un rapprochement avec
Rana feæ Blgr. De cette dernière forme , R. Courtoisi diffère principalement
par ses orteils à extrémités dilatées, les tubercules sous-articulaires proémi-
nents, la longueur du tubercule métatarsien interne et par sa grande taille.
Par l’ensemble de ses caractères , on peut considérer cette forme comme
marquant un passage entre R. feæ et R. Liebigii.
Description de la grande Truite du Rhône (Salmo trutta Linné ;
FORMA MAJOR FaTIO, FACIES RhODANENSIS) ,
par M. Louis Roule.
Le Rhône, en aval de Lyon et jusqu’aux confins de la Camargue, con-
tient dans ses eaux des Salmonidés de grande taille et de teintes claires
que l’on a voulu, à plusieurs reprises, identifier au Saumon atlantique
( Salmo salar L.). Ces Salmonidés pénètrent dans les principaux affluents
du fleuve, principalement l’Ardèche, et les remontent assez loin. Us ont une
ponte préhivernale, à laquelle ils procèdent en s’engageant dans des ruis-
seaux dont les eaux sont rapides et aérées. Ils effectuent ainsi une migration
restreinte, dirigée du lit principal vers les affluents de moindre impor-
tance, suivie de retour au premier, tout comme il en est pour les Truites
des lacs , avec cette différence que la migration se passe entièrement eri
eaux courantes.
Cette question a une notable importance œcologique. La présence de
Saumons dans le Rhône , explicable à la rigueur par le voisinage immédiat
de la Loire, où Salmo salar L. est présent de façon indubitable, mettrait ce
fleuve à l’écart des autres tributaires de la Méditerranée, auxquels le
Saumon fait défaut. L’exception serait de haute valeur. Aussi ai-je tenté
jadis de résoudre ce problème. Je me suis prononcé (1920) pour l’absence
de l’espèce dans le bassin Rhodanien, en me basant sur celle de son
alevin migrateur de descente à la mer. Cet alevin, dit Tacon ou Tocan, est
aisément reconnaissable à sa forme , sa dimension , l’époque régulière de sa
migration de descente; partout où il existe, il ne passe jamais inaperçu des
pêcheurs riverains. Or, je me suis assuré, dans une enquête minutieuse,
que le Tacon est inconnu des pécheurs du Rhône, comme de ceux de ses
affluents. H est donc permis de conclure que son espèce n’appartient pas
plus à la faune Rhodanienne qu’à celle des autres fleuves méditerranéens.
Mais cette démonstration, quoique probante, est d’ordre négatif. Il faut,
pour lui donner toute sa portée, la certifier en outre par l’étude directe de
ces Salmonidés eux-mêmes, afin de savoir exactement à quel genre et à
quelle espèce on doit les rapporter. On pourrait supposer, en effet, que ces
Salmonidés, tout en se référant à Salmo salar L., auraient dans les eaux
Rhodaniennes une œcologie différente de celle du Saumon des fleuves
atlantiques, en ce sens que leurs alevins n’effectueraient aucune descente à
la mer, et que toute la croissance se passerait dans les eaux fluviales. Le
Muséum. — xxix. 20
— 292 —
fait serait d’autant plus acceptable, que certaines espèces américaines du
genre Salmo montrent à cet égard les deux dispositions , et qu’il en est de
même pour une forme atlantique de la Truite d’Europe ( Salmo trutta L. ,
forma trutta L., ou Truite de mer). Il faut donc recourir à l’examen direct.
Ces Salmonidés ne sont pas communs. Ils portent le n* 20 sur la liste de
fréquence des espèces de Poissons du Rhône, dressée par M. Carajat, l’émi-
nent pisciculteur bien connu, pour la région de Valence, cette liste
s’arrêtant au n" 2 4 pour l’espèce la plus rare. Les évaluations faites par la
Conservation des Eaux et Forêts de Valence leur attribuent, dans la popu-
lation piscicole du Rhône, une part égale à quatre centièmes. Cependant,
grâce à l’obligeance de M. Chaudey, Conservateur à Valence, que je suis
heureux de remercier ici , j’ai pu en avoir et en étudier quelques exem-
plaires , dont un de forte taille , sur lequel , en raison de ses dimensions
attestant quil était parvenu à l’état adulte, a porté surtout mon examen.
Description. — Cet exemplaire a été pris dans le Rhône au mois de
juin 1922. Son poids (2 kilogr. 5), sa taille (54o millimètres de longueur
totale), ses teintes claires, lui donnent une grande ressemblance d’aspect
avec les petits Saumons d’été, dits Madeleineaux ou Castillons, que l’on
capture à la même époque dans les fleuves atlantiques. La similitude
s’accentue d’autant mieux qu’il est de sexualité mâle, comme les vrais
Madeleineaux ; sa mandibule porte un petit crochet symphysaire. Son dos
est d’une teinte gris-ardoise peu foncée. Ses flancs et son ventre sont blancs
nacrés. Le tronc porte quelques taches noires, petites et distantes, dont la
plupart se placent au-dessus de la ligne latérale, les sous-latérales se trou-
vant seulement à la hauteur des nageoires pectorales. Les opercules portent
également, en petit nombre, des taches noires minuscules. Les nageoires
paires et impaires sont de teinte blanchâtre et non tachetées, sauf la dorsale
qui montre quelques maculatures brunâtres.
La lecture des écailles montre des différences sensibles avec ce qui est
des Madeleineaux. Les zones à lignes serrées et celles à lignes èspacées sont
moins discernables et plus nombreuses. L’âge chronologique paraît être de
quatre années ; il semble qu’une marque de ponte soit intercalée entre le
quatrième été et le quatrième hiver. En tout cas, à l’autopsie, l’individu
n’a présenté que deux cordons testiculaires étroits , transparents , sans trace
d’élaboration sexuelle.
Sa formule des rayons de nageoires (D. 11 ou 3 - 8 ; A. 10 ou 3 - 7 ;
Pt. i3 ou i - 12 ; Pv. 9 ou 1-8), le nombre des écailles de la ligne laté-
rale (122), l’ampleur de la bouche dont la commissure dépasse l’aplomb
de l’orbite , classent ce Salmonide macrostomide dans le genre Salmo L. s.
str., à l’exclusion de Salvelinus Nilss. et d'Oncorhynchus Suck. , qui pourraient
entrer en compte dans les faunes d’eaux libres françaises , l’un à titre indi-
gène, l’autre à titre d’importé et d’immergé pour repeuplement.
293 —
TABLEAU DBS PRINCIPALES MENSURATIONS :
Longueur totale 5&o millim.
Longueur sans la caudale. . . &8o —
Hauteur maxima . . . 1 1 2 —
Hauteur du pédoncule caudal Æ7 —
Distance prédorsale a3 1 —
Distance préanale.. 375 — -
Distance prépelvienne 280 —
Distance de l’adipeuse au début de la caudale. ... 39 —
Hauteur des plus grands rayons de l’anale. ...... 77 — -
Longueur des plus grands rayons de la caudale. . . 96 —
Longueur des plus petits rayons de la caudale. ... 58 —
Longueur de la tête 1,36 —
Longueur du maxillaire 75 —
Diamètre orbitaire 20 —
Distance préorbitaire ûq —
Dents vomériennes 7 ( 3 -f- 4 ) sur le corps.
Branchiospines du 1" arc ; . i5 à 16.
Ecailles sur la ligne latérale.. îaa.
Écailles sur la ligne oblique adipeuse i5 à 16.
Diagnose différentielle. — Les différences morphologiques établies
entre le Saumon atlantique ( Salrno salar L.) et le complexe des Truites
d’Europe ( Salmo trutta L.) portent sur des dispositions de plusieurs sortes,
qu’il faut invoquer ensemble, car chacune d’elles, prise séparément, peut
faire défaut parfois. La diagnose différentielle doit s’adresser, comme l’ont
démontré entre autres les études de Siebold (i863), de Smitt ( 1887 ),
de Fatio ( 1 890 ) , de Cligny ( 1 9 1 2 ) , à toutes les particularités distinctives ,
et non pas à quelques-unes d’entre elles considérées arbitrairement comme
ayant une importance prépondérante. Elle se base en réalité, sur une
moyenne de nombreux caractères ; c’est en cela que consiste sa difficulté.
Chez le présent exemplaire, le rapport de la longueur de la tête à la
longueur totale du corps s’exprime sensiblement par i/U. Le rapport de
la longueur de la tête à la longueur du corps sans la caudale s’exprime
par i/3,5. Ces proportions sont fréquentes chez les Truites. Elles ne sont
jamais atteintes chez le Saumon, dont la tête est relativement plus
courte.
Le maxillaire , long de 7 5 millimètres , dépasse fortement le bord postérieur
de l’orbite, comme chez les Truites. En ce qui concerne le Saumon, l’extré-
mité du maxillaire se borne à atteindre l’aplomb du bord postérieur.
Les plus grands rayons de l’anale ont une longueur (77 millimètres)
supérieure à l’intervalle compris entre l’adipeuse et le début de la caudale
(3g millimètres). Cette proportion est habituelle aux Truites. Chez le
Saumon, cette longueur est souvent égale ou inférieure à cet intervalle.
20,
— 294 —
La longueur des petits rayons de la caudale (58 millimètres) est supé-
rieure à la moitié de la longueur des grands rayons de la même nageoire
ou 48 millimètres. Cette disposition est encore habituelle aux Truites.
Chez le Saumon, la première longueur est égale ou inférieure à la moitié
de la seconde. Cette différence s’exprime, pour les praticiens, par l’examen
du bord postérieur de la caudale, concave chez le Saumon, droit ou
convexe chez les Truites , du moins dans la majorité des cas.
Les dents vomériennes , au nombre de 7 , sont disposées en alternance
sur deux rangées; elles appartiennent au corps. La tête de l’os, petite, est
presque édentée. Cette disposition se rencontre assez souvent chez les
Truites des lacs , et manque au Saumon , où l’inverse se réalise.
Les branchiospines de ier arc, au nombre de 16, sont aussi conformes
à ce qui est des Truites. Chez le Saumon, ce chiffre varie ordinairement
de 18 à 22.
Les écailles , comptées sur une ligne oblique allant de l’adipeuse à la
ligne latérale, sont au nombre de i5 à 16, comme chez les Truites. Les
écailles du Saumon étant un peu plus grandes , ce nombre descend chez lui
à 18, 12, ou même 11.
Conclusion. — Les caractères invoqués dans la précédente diagnose
différentielle sont ceux qui, à la condition de les mentionner tous, méritent
surtout d’être envisagés. La conclusion en est que le grand Salmonide du
Rhône doit être classé parmi les Truites, et ne doit pas être considéré
comme un Saumon, conformément aux résultats donnés par mon enquête
relative à l’absence du Tacon dans le bassin Rhodanien. Ce Salmonide prend
donc place dans le complexe varié des formes de Salmo trulta L.
La critique judicieuse et serrée , faite par Fatio ( 1 890) , des divers types
de Truites, jadis considérés comme espèces distinctes, a démontré qu’il
s’agit seulement en leur cas de formes loeales à caractères variables , et non
fixés ou incomplètement transmissibles. La Truite du Rhône appartient,
par ses caractères , à la série que cet auteur désigne par l’expression Forma
major , et dont il distingue quatre sortes ou variétés. Elle se rapproche
surtout, parmi ces dernières, de la variété Lemani, fait d’autant plus
naturel que le lac Léman appartient au bassin du Rhône. Elle s’en écarte
toutefois par son corps relativement élancé , par sa tête un peu plus longue ,
par ses teintes plus pâles. Elle constitue, dans cette variété, un faciès
Rhodanensis, moins différent du type lacustre que le faciès Arvensis men-
tionné par Fatio pour les Truites d’un affluent supérieur du fleuve. Son
attribution spécifique est donc Salmo trutta Linné ( Salmo trutta L. , Ed. X,
sp. 3 ; — Salmo fario L. , id. , sp. k ; = Salmo lacustris L. , id. , sp. 6 ; = Salmo
carpio L. , id. , sp. 7; = Salmo alpinus L. , id. , sp. 8). Sa dénomination
complète est Salmo trutta L. ( forma major Fatio , faciès Rhodanensis ).
— 295 —
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
1912. Clignï, Annales de la Station aquicole de Boulogne-sur-Mer, nouvelle série
vol. II, Boulogne-sur-Mer.
1890. Fatio, Faune des Vertébrés de la Suisse; Poissons, vol. V, Genève- Bâle.
1920-21. Roule (Louis), Etude sur le Saumon des eaux douces de la France;
Publications du Ministère de l’Agriculture, Impr. Nationale, Paris.
1863. Siebold, Die Süsswasserjische von Mitelleuropa , Leipzig.
1886. Smitt, Handlingar Svenska Vetenskap Akademia, vol. XXI, Stockholm.
1893-95, Smitt, A history of Scandinavian Fishes (Fries, Ekstrôm, Sundewall ),
2e édition, Stockholm-London.
Sor l’habitat do Barbus* bisgarensis Boulenger,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Le Barbeau de Biskra ( Barbus biscarensis Boulenger) est une espèce algé-
rienne très voisine du Barbeau de la Galle ( Barbus callensis G. V.), une
des formes les plus anciennement connues de l’Afrique du Nord française.
Ges Poissons sont apparentés à notre Barbeau commun européen ( Barbus
fluvialilis Agassiz) et possèdent comme lui des écailles dont les stries visibles
à l’extérieur sont nombreuses et divergentes à partir du centre ou foyer;
en outre, chez eux, le 3" ou A' rayon de la nageoire dorsale est aussi for-
tement ossifié et denticulé sur son bord postérieur.
Le Barbus biscarensis, comme son nom l’indique, a été décrit, en 1911,
par M. Boulenger (1>, d’après les spécimens considérés jusque là comme
B. callensis et provenant principalement de Biskra ou des environs. En
réalité, l’habitat du Barbeau de Biskra s’étend bien au Sud de cette localité.
C’est ainsi qu’il faut ramener à cette espèce des échantillons recueillis
en 1908, en même temps que 1 e Barbus deserli Pellegrin, par le Capitaine
Cortier à la mare d’Ifédil, dans le Tassili des Azdjers (2).
Un tout jeune exemplaire du Barbeau de Biskra a été récolté dans le
Touat par le regretté René Ghudeau.
Enfin , un envoi tout récent adressé au Muséum par l’intermédiaire du
Professeur Léger de Grenoble, relie ces localités de capture éloignées et
montre que l’espèce est relativement assez répandue dans les parties les
plus centrales du Sahara.
La mission Conrad Kilian a recueilli, en effet, en 1922, à Amguid, à
l’E. S. E. d’In-Salah, 2 petits spécimens de 80 et 60 millimètres de lon-
gueur qui sont des Barbeaux de Biskra.
D’après les renseignements qui me sont communiqués , le lac d’ Amguid
est une mare permanente , alimentée par des infiltrations , ce qui fait que
les Touaregs la considèrent comme une source. Elle est située sur le bord
de la vallée, aujourd’hui desséchée, de l’Igharghar, à quelques kilomètres
d’Amguid, dans une échancrure du plateau du Tassili qui se trouve à l’Est
de la localité.
W Cat. Freshw. Fish. Africa, II, 1911, p. 108, fig. 85.
Gf. Dr J. Pelïæghin, Bull. Mus. Hist. nat., 1909, p. 289 et 4 12.
— 297 —
Cette capture de Poissons, aux confins du Tassili, sur ia route du
Hoggar, méritait d’être relatée, car elle confirme ce fait sur lequel j’ai
insisté à plusieurs reprises (1) de la persistance, non seulement à la lisière
Nord, mais encore en des points nombreux du centre, de l’Est ou de
l’Ouest du Sahara d’espèces aquatiques, derniers vestiges d’une faune
jadis beaucoup plus abondante et variée.
O Dr J. Pellegrin , Les Vertébrés des eaux douces du Sahara ( C. R. Ass. fr.
Av. Sciences, Congrès de Tunis, 1 9 1 3 , p. 346) et Les Poissons des eaux douces
de l’Afrique du Nord française ( Mém . Soc. Sc.Nat. Maroc, I , n° 2 , 1921, p. 36).
— ‘298 —
Arachnides rapportes par M. Chabanaud de la Guinée française
et du Liberia (îgi g-igao),
par M. Louis Fage.
Scorpions.
Buthus hottentota (F.) : 1 c5* et 1 9 de Dixine, près Conakry; 1 c? de
Kérouané. Espèce commune et largement distribuée dans l’Arique occi-
dentale.
Solifuges.
Solpuga Keyserlingi Poe. : 1 c? de la région de Kankan. Espèce signalée
au Togo et au Lagos.
Pédipalpes.
Damon médius (Herbst) : 1 jeune individu de la région de Kankan.
Espèce très commune sur la côte occidentale d’Afrique.
Araignées.
Ariadna lœta Thor. : 1 9 de N’Zébéla. Espèce déjà citée de l’Afrique
occidentale.
Nephila pilipes (Lucas) : î 9 de N’Zébéla.
Nephila cruentata (Fabr.) î 9 de Sanikolé (Liberia). Ces deux espèces
sont répandues dans toute l’Afrique tropicale.
Leucauge cabindœ (Br. Gapello) : î 9 de N’Zébéla. Espèce commune en
Afrique occidentale.
Araneus cereolus( E. S.) : 2 9 de N’Zébéla. Cette espèce se trouve dans
l’Afrique tropicale et australe.
Araneus pachadus Poe. : t c? de Sanikolé (Liberia), î 9 de N’Zébéla et
î 9 jeune de Diéké. Espèce décrite du Congo français.
Cœrostris femoralis Th. : î 9 de Sanikolé (Liberia). Espèce connue du
Cameroun.
Thomisus tripunctatus Lucas : 2 9 de N’Zébéla, 1 9 de Diéké. Espèce
commune dans l’Afrique occidentale.
1
— 299 —
Phrynarachne rugosa ( Latr. ) : 1 d* de N’Zébéla. Espèce déjà connue de
la Guinée, du Cameroun, du Nyassaland, de Madagascar et de Maurice.
Epidius binotatus E. S. : 1 c? de Diéké. Espèce connue du Sénégal, du
Sierra Leone et du Congo.
Heteropoda regia (Fab.) 1 9 de N’Zébéla, î 9 de Kerouané et î 9 de
Camayenne , environs de Konakry. Espèce cosmopolite.
Selenops radiata Latr. : î 9 de N’Zébéla. Espèce répandue dans une
grande partie de l’Afrique et de l’Asie.
Oxyopes hastifer E. S. : î 9 de Sanikolé (Libéria). Espèce décrite de
la Guinée portugaise.
Oxyopes brachiatus E. S. î 9 de N’Zébéla. Espèce connue de la Guinée
espagnole et du Congo.
Saïtis breviusculus E. S. : î d1 et î 9 de Diéké. Espèce connue du
Gabon.
Festucula lineata E. S. : î d' de Kérouané. La 9 seule de cette espèce
était connue ; elle a été décrite de Dakar.
Thyene squamulata E. S. : î d1 de Sanikolé (Liberia). Espèce connue de
l’Afrique occidentale et du Natal.
Hyllus leucomelas (Lucas) : î <$ de Sanikolé (Liberia). Espèce commune
sur la côte de Guinée.
Pochyta spinosa E. S. : î 9 de N’Zébéla. Espèce décrite du Sierra
Leone.
-, Viciria Chabanaudi sp. nov. : î c? de Sanikolé (Liberia).
11 convient d’ajouter à celte liste les espèces suivantes, trop jeunes ou
en trop mauvais état pour être déterminées ou décrites avec précision :
Deux Storena 9 jeunes de N’Zébéla, très voisins du Storena octosi-
gnata E. S. de la Guinée espagnole ;
Une jeune femelle de Sanikolé (Liberia), paraissant appartenir à un
genre probablement nouveau, qu’il faudrait placer à côté du g. Agas-
iichus.
Un Ctenus jeune;
Deux Oxyopes 9 de N’Zébéla et î d1 de Sanikolé (Liberia).
: ? Festucula lineata E. S.
Le genre Festucula a été créé par E. Simon pour deux espèces : le F. li-
neata du Sénégal et le F. vermijormis E. S. de la Basse-Égypte. Les femelles
seules de ces deux espèces sont actuellement connues. M. Ghabanaud ayant
rapporté de la Guinée française le c? du F. lineata, j’en donne ici la descrip-
tion. L’étude des organes copulateurs de cet échantillon confirme les affi-
nités , déjà reconnues par E. Simon , de ce genre avec les genres Marpissa
et Hyctia.
— 300 —
d : Même faciès et même colora Lion que la femelle. Patte-mâchoire :
fémur robuste , un peu plus long que le tarse, armé de deux courtes épines
dorsales, rebordé longitudinalement sur la face interne. Patella de même
Fig. 1. — Festucula lineata E. S. <} : patte-mâchoire côté externe,
côté interne ; tibia et tarse en dessous.
longueur que le tibia, arrondie en dessus et portant un long crin dorsal
noir. Tibia portant en dessus deux crins semblables et prolongé du côté
externe et en dessous par une apophyse noirâtre ; celle-ci , vue en dessous ,
se présente sous la forme d’une lame oblique portant six dents dont la plus
externe est la plus longue et, du côté interne, une tige noire contournée,
élargie et échancrée à l’extrémité. Tarse ovale obtus, embrassant le bulbe
du côté externe , et revêtu de nombreux poils , surtout denses vers la pointe.
Bulbe volumineux , convexe , débordant le tarse en arrière et se terminant
en avant par un style court et noir.
Viciria Chabanaudi sp. nov.
d : Longueur totale, 10 millimètres. Céphalothorax brun rougeâtre,
marqué de noir au niveau des yeux latéraux; une bande noire transverse
derrière les yeux postérieurs , interrompue au milieu ; une petite tache de
pubescence blanche en avant de la strie thoracique et une large ceinture
de même couleur submarginale. Bandeau abondamment pourvu de poils
blancs. Abdomen étroit, noirâtre, mais orné en dessus d’une bande longi-
tudinale médiane blanchâtre ; ventre noirâtre orné également de chaque
côté d’une bande longitudinale blanche. Chélicères noires ; sternum et pièces
buccales brun rougeâtre.
— 301 —
Fémurs, patellas, tibias et tarses des pattes antérieures brun noirâtre
très foncé, presque noirs; métatarses de même couleur à la base, mais
fauve testacé à l’extrémité. Fémurs légèrement déprimés en dessous , pour-
vus sur leur bord inféro-postérieur et sur leur bord dorsal d’une rangée
dense de poils noirs dressés, plus longs dans la région apicale, pourvus en
outre, de même que les autres articles, en dessus et en dessous, de très
longs poils blancs dressés, largement espacés. Patellas, tibias et base des
métatarses revêtus, en dessous et en dessus, d’une série longitudinale
très dense de poils noirs dressés, épais et villeux, presqu’aussi longs que
le diamètre de l’article ; disposition rappelant celle décrite chez Viciria ni-
veomana E. S. du Gabon.
Fémurs des pattes postérieures fauve blanchâtre avec une bande longi-
tudinale postérieure et un large anneau apical brunâtres; patellas olivâtres;
tibias éclaircis à la base, brunâtres à l’extrémité; métatarses et tarses fauve
testacé. Patella et extrémité du tibia III pourvues en dessous de longs poils
noirs semblables à ceux qui ornent les pattes antérieures. Tibia IV avec une
épine inférieur. L’armature des autres pattes semblables à celle du Viciria
fuscimana E. S.
Patte-mâchoire brun rougeâtre avec le fémur plus foncé ; celui-ci portant
seulement une épine dorsale et, de chaque côté, une épine apicale. Tibia
tibia et tarse en dessous.
aussi large que long, prolongé du côté externe en Une apophyse de moitié
plus courte que l'article et au moins deux fois plus longue que large, noire
au sommet qui est très faiblement échancré. Tarse ovale obtus. Bulbe forte-
ment convexe, débordant en arrière et donnant naissance à sa base à un
style noir qui le contourne du côté interne.
1 d de Sanikolé (Liberia).
302 —
Cette espèce est extrêmement voisine du Viciria fuscimana E. S. de la
Guinée espagnole et du Cameroun (1), dont elle a, à peu près, la taille et la
coloration. Elle s’en distingue facilement par la présence , à la face supé-
rieure et à la face inférieure des patellas , tibias et base des métatarses anté-
rieurs, et à la face inférieure de la patella et du tibia III, de ces longs poils
noirs villeux caractéristiques, qui n’existent chez V. fuscimana qu’à la face
inférieure des articles des pattes antérieures ; par la présence au tibia IV
d’une épine inférieure, absente chez V. fuscimana ; par l’absence, sur le
fémur de la patte-mâchoire, de l’épine basilaire et de l’épine médiane dor-
sale qui existent chez celle-ci et par les dimensions plus considérables de
l’apophyse du tibia (chez V. fuscimana, cette apophyse est à peine aussi
longue que large et beaucoup plus courte que la moitié de l’article).
W Mêm. Soc. Espa. Hist. Nat., t. I, n° 3, igo3.
303
Révision des Necrophorini du Globe,
PAR M. G. PORTEVIN.
(Suite.)
12'. Membrane clypéale jaune, nervures éiytraies saillantes. Noir,
brillant, avec la membrane clypéale et les trois derniers
articles de la massue jaunes, les épipleures visiblement
plus clairs que le disque des élytres. Lignes frontales
entières , réunies en ellipse sur le vertex ; membrane clypéale
campanuliforme c?, réduite à un étroit liseré 9. Pronolum
trapézoïdal, légèrement plus étroit en arrière, avec tous
les angles largement arrondis et les impressions bien mar-
quées ; disque faiblement et éparsément ponctulé, les
marges à ponctuation forte et dense. Élytres grossement et
fortement ponctués, avec les nervures longitudinales bien
saillantes ; les épaules et la partie postérieure de la marge
latérale sont garnies de poils noirs plus longs, plus serrés
et relevés en arrière, de même que la marge apicale.
L’abdomen est également frangé de brun noir, avec quelques
poils jaunes au pygidium. En dessous , le metasternum est
garni de poils fauves un peu obscurcis , longs et pas très
denses, plus bruns sur les côtés. Pattes longues, assez
grêles, tibias postérieurs du c? faiblement sinueux en
dedans, les trochanters postérieurs parallèles, émarginés à
l’extrémité, leur angle interne en courte dent aiguë, droite,
un peu plus forte chez le (3 . Long. 18 à 28 millimètres.
humator Fab.
Europe. Caucase. Perse. Turkestan. «Inde orientale»
Nord de l’Afrique. Maroc (de la Escalera).
Antennes à massue complètement noire.
var. atricornis Meier.
Elytres avec quelques petites taches rouges.
ab. maculosus Meier.
11'. Pronotum en ovale transverse, également rétréci en avant et
en arrière. Noir, les épipleures concolores, la pièce clypéale
— 304
jaune, la massue antennaire noire, un peu roussâtre en
dedans vers l’extrémité. Différent du précédent par la
massue antennaire , qui est non seulement d’une autre cou-
leur, mais plus relâchée , la forme du pronotum, qui est
ovale et non en trapèze, et la ponctuation plus fine et
plus serrée des élytres. En outre, le pronotum est presque
mat chez le c? et brillant chez la 9, tandis que chez
humator il est brillant dans les deux sexes. Les trochanters
postérieurs du c ? sont amincis vers lia pointe, celle-ci for-
tement émarginée avec l’angle interne en courte dent
droite fortement déjetée en dedans. Enfin la ligne gravée
du front est en ogive, et eu dessous la pubescence du
metasternumy celle des cuisses, des tibias et des tarses est
jaune. Long. , 2 1 millimètres. tenuipes Lew.
Japon. Corée : Gensan (Coll. Grouvelle, au Muséum).
10'. Marge latérale des élytres, dans sa partie postérieure, avec
une frange de poils beaucoup plus courte et moins relevée.
Elytres avant au moins une fascie rouge ou orangée, plus
souvent deux, mais à coloration très variable, pouvant
aller du jaune ou rouge presque complet au noir complet.
13. Pronotum en entier, sauf les marges qui sont brunes, d’un
jaune orangé , ainsi que toute la partie du front circonscrite
par les lignes latérales, la membrane clypéale, la massue
antennaire en entier, la totalité des épipleures et deux
fascies élytrales largement séparées à la suture ; la plus
grande espèce du genre. Pièce clypéale campanuliforme,
presque carrée cf, en triangle évasé fortement arrondi à la
pointe 9 ; mais cette pièce varie beaucoup dans la présente
espèce, en forme et en grandeur. Pronotum transverse,
élargi en avant, davantage chez le c?, presque scutiforme,
avec les côtés faiblement sinués, la ligne médiane faible,
la transverse largement effacée au milieu ; disque très fine-
ment ponctulé, la marge à grosse ponctuation écartée.
Élytres à fine ponctuation peu serrée, parfois mêlée de
petites rides, ornés de deux fascies largement interrompues
à la suture ; l’antérieure formée de chaque côté d’une tache
semi-lunaire unie à l’épipleure , la postérieure d’une tache
isolée sur chaque élytre, transverse et étranglée au milieu.
Épaules avec des poils jaune brun peu fournis, marge
latérale en arrière et apex des élytres avec des poils sem-
blables plus longs ; déclivité latérale présentant, jusque
vers l’angle postérieur des poils noirs dressés, courts et
305 —
espacés, très fugaces. Pubescence abdominale très courte,
sombre, clairsemée, plus longue et plus serrée aux marges,
le pygidium avec quelques poils jaunes. Metasternum à
pubescence d’un jaune d’or, longue et serrée , ne couvrant
pas les épisternes. Tibias postérieurs courbés, trochanters
fortement échancrés , l’angle interne en longue dent spini-
forme, droite, écartée de la cuisse d* 9. Long., 25 à 35
millimètres. americanus F.
Toute l’Amérique du Nord.
13'. Pronotum noir en entier, front en général de même.
14. Front avec une macule rouge entre les yeux, souvent mal
définie, parfois totalement absente. Pièce clypéale réduite
à une étroite bordure chez la 9. Pubescence abdominale
noire. Épipleures jaunes en entier.
15. Pronotum trapézoïdal d1, subcarré 9. Pubescence mélasternale
franchement jaune au moins au milieu.
16. Pubescence métasternale longue et serrée, jaune d’or même
sur les pièces latérales ; tempes pubescentes de jaune ;
ponctuation des élytres inégale et serrée. Noir, membrane
clypéale jaune , les trois derniers articles des antennes, les
épipleures en entier et deux fascies élytrales jaune orangé.
Pronotum trapézoïdal, les marges larges à grosse ponctua-
tion peu serrée, les côtés légèrement sinués. Elytres à
ponctuation inégale et serrée ; pubescence humérale jaune,
celle de la partie postérieure de la marge et de l’apex,
noire, avec quelques poils plus clairs au sommet de l’angle
postéro-externe ; les fascies sont plus larges que chez le
suivant, l’antérieure à peine interrompue à la suture,
remontant plus largement et s’étendant davantage sur
l’épaule, de façon à recouvrir presque entièrement en
dessus le calus huméral. La pubescence de l’abdomen est
noire, mais celle des cuisses et des hanches est plus claire.
Trochanters postérieurs du d coupés droit au bout, leur
angle interne seulement un peu aigu, avec la pointe très
faiblement courbée; tibias courts, élargis au sommet, leur
arête antérieure externe légèrement mais visiblement élargie
au milieu. Long. , 20022 millimètres, maculiceps Jakow.
Mongolie. Mandchourie.
16'. Pubescence métasternale moins fournie, d’un jaune clair, tour-
nant au gris sombre sur les pièces latérales ; tempes pubes-
— 306 —
centes de noir; ponctuation des élytres grosse, peu serrée,
égale. Noir, avec la membrane clypéale jaune, les trois
derniers articles des antennes, les épipleures en entier et
deux étroites fascies élytrales jaune orangé. Lignes fron-
tales d* effacées en arrière, celles de la 9 en ellipse très
aplatie sur le vertex. Pronotum comme chez le précédent,
mais les marges sont un peu moins fortement ponctuées.
Elytres à ponctuation forte , peu serrée , régulière ; épaules
garnies de poils jaunes, la marge latérale et l’apex, de
poils noirs sans aucun mélange de poils plus clairs. Pu-
bescence du mesosternum jaune un peu assombri, tournant
au gris sombre sur les pièces latérales, où elle est égale-
ment plus line et plus espacée. Tibias postérieurs plus
longs et moins larges au bout , leur arête antérieure externe
tout à fait simple , très légèrement bisinués en dedans chez
le d* ; trochanters postérieurs assez profondément échan-
gés, leur angle interne prolongé chez le d en dent aiguë
un peu courbée au bout, en dent droite un peu diver-
gente 9. Long., 21-2/1 millimètres. maculifrons Kr.
Japon. Nord de la Chine. Sibérie orientale.
Bande orangée antérieure découpant sur l’épaule un
point noir isolé. ab. Binderi Roub.
15'. Pronotum en ovale transverse. Pubescence métasternale
variant du jaune un peu assombri au brun.
17. Mesosternum sans poils noirs entre les hanches intermédiaires.
Elytres présentant le plus souvent quatre points noirs isolés
dans les fascies orangées.
18. Pubescence métasternale jaune assez clair; apex des élytres
largement jaune orangé. Noir brillant, la membrane
clypéale jaune, les trois derniers articles de la massue, les
épipleures et deux larges fascies élytrales jaune orangé,
celles-ci non interrompues à la suture et enclosant chacune
au point noir de chaque côté. Lignes frontales en ellipse.
Pronotum suborbiculaire , avec les côtés très faiblement
redressés, le disque très finement ponctulé, les marges à
ponctuation fine et dense. Elytres à ponctuation moyenne,
peu serrée , avec les nervures bien saillantes ; la fascie posté-
rieure couvre tout l’apex et occupe presque le quart de la
longueur des élytres. Pubescence apicale et latérale jaune ,
ainsi que celle de la déclivité latérale des élytres, qui est
307 —
éparse, mais assez longue et bien apparente ; celle de
l’abdomen est noire, avec quelques poils jaune brun au
pygidium; celle du métasternum d’un jaune assez clair.
Tibias postérieurs du c? faiblement gonflés sur l’arête anté-
rieure externe, l’arête postérieure un peu dilatée, à peine
élargie et fortement denticulée ; trochanters postérieurs
échancrés, l’angle interne en dent courte, aiguë, un peu
recourbée, d, en courte dent droite un peu divergente 9.
Long. , 16-18 millimètres. quadripunclatus Kr.
Japon.
Elytres entièrement noirs. ab. niger. nov.
Front sans macule rouge. var. immaculatus nov.
18'. Pubescence métasternale d’un brun un peu jaunâtre, apex des
élytres généralement liseré de noir en entier. Noir, pièce
clypéale jaune, les trois derniers articles des antennes, les
épipleures et deux fascies élytrales étroites, interrompues
à la suture, d’un jaune orangé pâle, ces dernières enclosant
normalement quatre points noirs. Pronotum suborbiculaire ,
faiblement transverse , avec les côtés plus arrondis que le
précédent, les marges à ponctuation moyenne peu dense et
peu profonde ; il est plus brillant chez la 9 que chez le d.
Ponctuation des élytres moyenne, peu serrée, plus faible
en arrière, les nervures saillantes; épaules à poils jaunes,
marge latérale et apex à poils bruns. Abdomen à pubescence
brune, jaune seulement à l’extrémité du pygidium. Méta-
sternum à pubescence jaune brun peu serrée, plus courte
et plus foncée sur les pièces latérales. Trochanters posté-
rieurs du d échancrés au bout , leur angle interne en dent
recourbée vers le ventre, ceux de la 9 avec cette dent
courte et droite. Long. i5-20 millimètres.
nepalensis Hope.
Chine centrale. Tonkin. Sikkim. Nepaul. Inde septen-
trionale. Iles de la Sonde jusqu’à l’île de Flores.
A. Front maculé de rouge. Point noir de la fascie
postérieure réuni à la bande noire médiane.
ab. similis Port.
A'. Front noir. Point noir de la fascie postérieure
généralement réuni à la bandé noire mé-
diane. var. insularis Grouv,
Muséum.
xxix.
ai
— 308 —
Les quatre points noirs sont joints aux bandes noires (I).
ab. impunciatus nov.
il'. Mesosternum pourvu, parmi la pilosité ordinaire, d’ailleurs
peu serrée, de poils noirs plus raides et redressés; tibias
postérieurs du 3 avec l’arête postérieure dilatée et renflée
et l’arête antérieure externe fortement dilatée. Très sem-
blable à la précédente espèce , mais plus robuste , avec le
pronotum' plus transverse et la ponctuation des élytres un
peu plus forte. Pronotum peu brillant chez la 9, à peu
près mat chez le 3. Elytres à ponctuation plus grosse et
plus écartée, surtout en avant; nervures moins saillantes.
Pubescence du bord des élytres brune , celle de l’abdomen
noire, celle du métasternum, peu fournie, est d’un gris
brun foncé. Pattes courtes et robustes, tibias postérieurs
simples chez la 9 ; trochanters postérieurs échancrés , avec
l’angle interne en pointe fortement recourbée vers le
ventre 3, en pointe aiguë faiblement incurvée 9. Chez
les exemplaires assez nombreux que j’ai examinés je n’ai
jamais vu de points noirs isolés dans les fascies orangées.
Long., 18 à 2& millimètres. podagricus Port.
Bornéo. Célèbes.
Front sans macule rouge. var. nigrifrons Port.
Élytres entièrement noirs. ab. borneensis Port.
14'. Front noir.
19. Pronotum n’ayant comme impressions qu’un faible vestige de la
ligne médiane et un rudiment latéral de la transverse anté-
rieure, élytres avec une tache rouge semi-lunaire en avant,
réunie à l’épipleure qui est en entier de la même couleur;
massue remarquablement étroite, yeux petits. Noir, àl’excep-
tion de la massue antennaire qui est jaune orangé clair et
de la tache élylrale ; peu brillant et assez densément ponc-
tué. Tête avec les yeux étroits, pièce clypéale campanuli-
forme, brun un peu jaunâtre, très peu élargie en avant 3 ,
réduite à une étroite bordure 9 ; massue des antennes
beaucoup plus' étroite que d’habitude,' le dernier article
(>) Le seul spécimen que j’aie vu de l’île Flores, dans la collection R. Oberthur,
appartient à cette forme. Sa coloration est en outre remarquable, car la fascie
postérieure s’est agrandie de façon à occuper tout l’apex ce qui lui donne l’aspect
tFüïT N. U punctatus qui n’aurait pas de’points noirs. C’est un nouvel exemple du
peu de valeur dé la coloration, comme caractère, chez les Nécrophores.
— 309 —
pointu; lignes frontales d très effacées en arrière, celles de
la 9 entières mais bordées en dedans d’une impression.
Pronotum en ovale transverse , faiblement rétréci en ar-
rière , les côtés à peine perceptiblement sinués ; il est uni-
formément ponctué sur le disque, plus fortement et plus
densément sur les marges. Élytres à ponctuation forte,
serrée, entremêlée de petites rides, courtement poilus de
jaune aux épaules et à l’apex , les épipleures semés de poils
jaunes, courts, couchés et écartés. Pubescence abdominale
entièrement noire, sauf à l’extrémité du pygidium qui
porte quelques poils jaunes ; celle du métasternum gris
brun , courte au milieu , jaune et longue au bord postérieur.
Trochanters postérieurs du d avec l’angle interne en pointe
recourbée vers le ventre, ceux de la 9 avec cet angle en
courte dent aiguë divergente. Long. , 1 6 millimètres.
lunatus Fisch.
Turkestan.
2 i .
— 310 —
Etude sur le Muscina stabulans F alleu (diptère).
par M. E. Séguy.
Le Muscina slabulans est une Mouche grise plus grosse que la Mouche
domestique : on la reconnaît aisément à son scutellum rougeâtre à la
pointe, à la forme des ailes et de la ke nervure longitudinale dont la cour-
bure est beaucoup moins prononcée que chez la Mouche domestique. Le
Muscina stabulans est répandu dans le monde entier; il se rencontre le
plus souvent en compagnie de la Mouche domestique avec laquelle il pré-
sente certains points biologiques communs. 11 a déjà fait l’objet de plu-
sieurs travaux en Europe et en Amérique, mais ces études présentent
encore quelques lacunes : le but de cette note est de les compléter sur
quelques points et d’apporter une petite contribution à l’histoire biolo-
gique de cette Mouche.
1. Période d’apparition des adultes. — En France, le Muscina stabulans
peut se rencontrer toute l’année, mais il est particulièrement abondant
pendant la période qui s’étend de mai à septembre. Pendant cette période
il n’est pas rare de le trouver dans les maisons, surtout dans les cuisines
ou dans les pièces où sont entreposés des produits alimentaires ; il est très
commun dans les étables et, à l’air libre, il est particulièrement abondant
autour des fumiers ou dans les lieux où s’accumulent les détritus de toutes
sortes. Cette Mouche, qui est très commune partout, paraît préférer le voi-
sinage de l’Homme.
2. Nourriture et vie de l’adulte. — L’appareil buccal du Muscina stabulans
e6t semblable à celui de la Mouche domestique , il est plus robuste , beaucoup
plus fortement chitinisé, les labelles suceuses cependant proportionnelle-
ment moins développées. De même que la Mouche domestique, son ali-
mentation est très variée, il suce les matières plus ou moins humides, les
liquides sucrés ou en fermentation , la viande , les fruits , il affectionne les
denrées ayant une odeur prononcée et préfère les végétaux et la viande qui
subissent un commencement de décomposition (1).
Le Muscina stabulans ne vole pas continuellement dans les habitations
comme la Mouche domestique. Il ne pénètre dans les maisons que pour
W Surtout la viande en décomposition. Fait confirmé par les expériences
récentes de MM. Roubaud et Veillon ( Annales de l’Institut Pasteur, XXXVI, 75a
1922]).
— 311
pondre et il se repose le plus souvent près des portes , sur les murs ou les
vitres des fenêtres. Le Mucina stabulans ne se jette pas sur l’Homme ou les
animaux , pour sucer la sueur ou la sanie des plaies , comme la Mouche
domestique , et ne présente pas celte hardiesse qui rend cette dernière si
insupportable pendant les journées chaudes. En captivité, la durée de la
vie de l’adulte est de 4-5 semaines; les femelles vivent plus longtemps que
les mâles, ces derniers meurent souvent après un accouplement.
3. Accouplement. — L’accouplement a lieu à l’air libre , il peut se pro-
duire pendant presque toute Ja période d’apparition des adultes. Le mâle
peut s’accoupler avec plusieurs femelles , mais il semble que celles-ci , dans
la plupart des cas , ne puissent s’accoupler qu’une fois.
4. Ponte. — La ponte du Muscina stabulans a lieu en plein jour, de pré-
férence dans la matinée des journées chaudes et pluvieuses. Les œufs sont
habituellement déposés , à l’abri de la lumière, par groupe de 8-io, le
plus souvent, dans les anfractuosités de la matière qui doit nourrir la jeune
larve. i5o à 200 œufs(1) peuvent être pondus par une même femelle. En
été la durée totale delà ponte ne dépasse pas 2 heures ou 2 heures 1/2.
La femelle meurt peu après. Pendant la belle saison la majorité des indi-
vidus que l'on peut capturer dans les maisons sont des femelles, dont
l’abdomen est bourré d’œufs déjà développés destinés à être pondus sur
les matières alimentaires laissées à leur portée.
5. Installation de l’œuf. — Les œufs sont déposés de préférence sur les
végétaux qui subissent un commencement de décomposition, sur les fro-
mages, souvent sur la viande. L'humidité semble aussi nécessaire à la
ponte qu a l’évolution des œufs ; les femelles gravides ne pondent jamais
dans une atmosphère desséchée ou sur des matières décomposées et sèches.
Si les œufs sont déposés sur des objets qui se dessèchent, le manque d’hu-
midité entraîne rapidement leur mort. A l’air libre, le Muscina stabulans
peut pondre dans les excréments des Herbivores. On le trouve aussi dans
les excréments humains. La ponte peut également s’effectuer dans les nids
de certains Oiseaux, surtout de ceux qui nidifient au voisinage de l’Homme.
6. L’œuf. — L’œuf n’est enveloppé par aucune matière visqueuse et
n’adhère aux objets sur lesquels il est déposé que par l’humidité de ceux-
ci. 11 se présente sous la forme d’un petit corps ovale oblong, légèrement
arqué , de 1 millimètre de long sur o millim. 3 de large , d’un blanc opa-
lin , parfois un peu jaunâtre ou crème. La coque est mince, délicate, un
peu nacrée, opaque; elle présente sur deux faces et surtoute sa longueur
M Portschinsky dit 160 œufs environ. J’ai constaté plusieurs fois la ponte.
Une première femelle a donné i85 œufs, une deuxième : i4o, une troisième
172, etc. Ces chiffres se rapprochent de celui donné par Portschinsky.
2, quelquefois 3, expansions lamellaires semblables à celles que l’on peut
observer sur les œufs des Fannia (1) (fig. 1-2 ). Entre ces expansions très
délicatement gaufrées , la coque de l’œuf présente un fin guillocbis qui
correspond à un amincissement du chorion. Cet amincissement permet les
échanges gazeux au moins pendant les premiers temps de la vie embryon-
naire. L’œuf du Muscina présente aussi une chambre à air qui persiste
pendant toute la durée de son évolution.
7. L’éclosion . — Très variable, elle a lieu entre le 6e et le i3* jour à
dater du moment de la ponte. Elle est très avancée pour les œufs main-
tenus à l’étuve dans une atmosphère humide, et peut être retardée très
1 , œuf du Muscina stabulam ; — 2, coquille de l’œuf après l’éclosion;
3 , larve au premier âge.
longtemps pour ceux placés à la glacière. Si le froid a fait disparaître
toute trace d’humidité et s’il est persistant pendant plusieurs jours , la coque
des œufs se racornit comme sous l’action de la chaleur sèche et la mort de
l’embryon survient rapidement.
Dans les conditions normales, l’éclosion a lieu vers le 10e jour; sous la
pression du corps de la larve , la mince coquille éclate ; le plus souvent il se
produit une déchirure transversale au voisinage du pôle céphalique et une
autre déchirure longitudinale qui s’étend parfois d’un pôle à l’autre.
8. La larve. — La larve qui vient d’éclore a la forme d’un petit Ver.
Elle mesure 1 millim. 5 et présente déjà la forme extérieure de la larve
(l) Ces expansions permettent à l’œut de flotter sur les matières plus ou moins
liquides où il peut être déposé.
313 —
adulte, le corps lisse et glabre (sauf à la face ventrale où se trouvent sur
les segments 2-8 une ou deux rangées de minuscules épines) se compose
de 1 1 segments, plus la tête. La peau est épaisse et dure. Les crochets buc-
caux, serrés l’un contre l’autre, sont souvent inégaux en longueur (1) et
certaines pièces céphaliques accessoires peuvent servir à la larve pour se
maintenir sur le corps d’un hôte éventuel (Portschinsky ). Pendant le pre-
mier âge , le tégument laisse voir les viscères par transparence.
Dans le cours de son évolution , cette larve présente trois âges séparés
par des mues; le premier âge est de courte durée, la durée du 2" est lar-
gement influencée par la nourriture et le dernier ou 3e âge , qui est toujours
d’une durée plus étendue que les deux autres , termine la vie larvaire. Au
premier âge, la larve est métapneustique, amphipneustique aux deux
autres. Ces differents âges sont surtout bien caractérisés par la forme de
l’armature buccale ( fig. â-9) (2).
Il est inutile d’insister sur la conformation de la larve adulte qui a été
suffisamment décrite dans les travaux antérieurs (3) : c’est un asticot qui me-
sure 12-18 millimètres de longueur et jusqu’à 5-6 millimètres d’épais-
seur. (Les larves qui peuvent se nourrir expérimentalement avec de la
viaqde sont encore plus grosses (4)). Elle est ordinairement de couleur
blanc crème ou d’un blanc un peu grisâtre ; assez rigide , la peau dure.
Les crochets mandibulaires sont robustes et bien saillants (fig. 9). L’appa-
reil spiraculaire antérieur ou stigmate prothoracique présente 5-6 lobes
courts, un peu arrondis; les stigmates postérieurs sont remarquables par
les 3 larges orifices respiratoires non sinueux, légèrement chitinisés(5).
Ces stigmates permettent, par leur forme, de distinguer immédiatement
les larves du Muscina stabulans de celles qui peuvent vivre dans le même
milieu qu’elles (S).
9. Habitat de la larve. — Si la nourriture est suffisante, la larve du
Muscina stabulans passe toute son existence dans les matières sur lesquelles
les œufs ont été déposés et où s’est effectuée l’éclosion. Elle peut se rencon-
trer dans toutes les matières végétales ou animales en décomposition,
pourvu que l’humidité soit suffisante. On la rencontre aussi dans les nids
de divers Oiseaux (Moineaux, Hirondelles), en compagnie des Musca
domeslica, Calliphora erythrocephala , Phormia regina. Elle a encore été
signalée comme vivant en parasite de diverses larves ou Chenilles ( Lophyrus,
(1> Ce qui augmente la capacité perforatrice. Keilin, 1917, 829.
Les figures h-g seront publiées ultérieurement.
W Portschinsky, Hewitt , Keilin , etc.
W Et donnent des adultes qui ne le cèdent en rien pour la force , la vivacité
et la taille aux gros Calliphora ei'ythrocephala.
(5) Ségüy, Faune de France, Anthomyidæ, fig. 787.
Musca, Stomoxys, Hœmatobia, Calliphora, etc.
— 314
Peridromia, Liparis ). Künckel d’Herculais l’a obtenue d’un nid de Guêpes
avec Y Acanlhiptera inanis et divers Fannia. Lahille l’a signalée comme nui-
sible aux Acridiens.
10. Nourriture de la larve. — La larve mange continuellement, elle
liquéfie devant elle les matières qu’elle attaque avec les crochets buccaux,
de la même manière que les larves de Calliphora ou de Lucilia. Ces cro-
chets buccaux, toujours en mouvement grattent la matière nutritive et
creusent une galerie où la larve s’enfonce progressivement.
Les larves pourvues d’une abondante nourriture végétale, ne semblent
pas devenir carnivores au 3’ âge, comme celles qui manquent de nourri-
ture à un moment de leur évolution. Le manque de matière nutritive les
incite à des migrations ( peu étendues dans tous les cas ) qui leur permet-
tent de trouver leur subsistance : c’est ainsi quelles deviennent carnivores
sur les larves de leur espèce où des espèces voisines (1), ou qu’elles s’atta-
quent aux végétaux cultivés (racines et bulbes, Radis (2), Betteraves,
Choux , bulbes de Lis , etc. ).
La larve du Muscina stabulans peut provoquer des myiases chez l’Homme
et les animaux (3). La femelle du Muscina pond assez facilement sur une
plaie souillée ; les larves se développent d’abord aux dépens des matières
purulentes , puis aux dépens des tissus sains. Certaines conditions semblent
cependant nécessaires pour que la ponte et l’éclosion puissent se produire.
J’ai réussi à produire des myiases expérimentales , en partant de l’œuf,
sur des plaies infectées chez le Lapin , le Cobaye et le Hérisson. Les jeunes
larves se conduisent à peu près comme les larves de Fannia que l’on peut
élever dans les mêmes conditions, mais leur développement est plus ra-
pide. Leur action sur l’hôte ne peut, malgré tout, être comparée à celle
qui est produite par des larves de Mouches mieux adaptées au carnivo-
risme, comme celles des Sarcophaga, Lucilia ou Calliphora. Dans un nid
de Moineaux où se trouvaient trois petits déjà parasités par des larves de
Phormia, j’ai pu, en enlevant ces larves, continuer l’élevage de deux
W Les larves de la Mouche domestique placées dans les mêmes conditions
deviennent carnivores et se dévorent entre elles, de même que lès larves de
Calliphora erythrocephala et Lucilia cecsar. On rencontre aussi fréquemment des
larves de Mydæa ou d'Aricia qui portent des cicatrices de blessures faites par les
crochets buccaux de larves qui vivaient dans le même milieu qu’elles.
Hevvitt dit l’avoir trouvée en grand nombre dans les Raves et les Radis.
Aldrich l’a trouvée dans les Radis à Idaho. Elle peut s’attaquer aussi à la Pomme
de terre et à la Betterave et faire de grands ravages (Neveu-Lemaire); aux
Choux, aux Asperges et aux Melons (Séguy).
(2) Voir à ce sujet le travail de D. Keilin sur les Anthomyides à larves car-
nivores : Parasitology , IX, 417(1919).
— 315 —
larves (1) de Muscina stabulans qui avaient commencé leur évolution sur de
la viande de boucherie. Les larves du Muscina s’installent dans le nid et
attaquent les Oiseaux en choisissant les plaies déjà faites par les Phormia.
Le Muscina stabulans a une tendance marquée à se fixer sur l’hôte malgré
une vigoureuse défense, la larve de la Mouche s’efforce à demeurer dans la
plaie qu’elle a choisie et qu’elle agrandit continuellement. La réaction de
l’hôte cesse gradueilemént et le parasite peut continuer à se développer.
Si pour une cause quelconque la larve est obligée de quitter la plaie , elle
cherche obstinément à reprendre possession de l’hôte. Si elle n’y parvient
pas , elle refuse toute autre nourriture et se transforme en pupe. Les pupes
et les adultes de Muscina stabulans que l’on trouve dans les nids d’Hiron-
delies proviennent de larves qui peuvent occasionnellement se conduire de
la même manière. Le parasilisme peut être provoqué ici par une réduc-
tion de la nourriture habituelle , et surtout par la présence, dans le nid, de
parasites suceurs de sang, qui affaiblissent les jeunes Oiseaux et favorisent
l’invasion d’un parasite secondaire.
En résumé , la larve du Muscina stabulans est saprophage ou coprophage
dès l’éclosion, elle peut être ensuite phytophage ou occasionnellement car-
nivore. Elle peut effectuer toute son évolution avec un seul de ces trois
régimes. Une larve saprophage dès l’éclosion peut devenir phytophage et
carnivore dans les derniers temps de sa vie larvaire, mais une larve qui a
commencé son évolution dès l’éclosion sur de la viande uu avec un régime
carnivore quelconque ne peut continuer son évolution qu’avec ce seul
régime. L’utilisation du carnivorisme de cette larve au 3° âge pour la des-
truction des larves de Mouches ou de Stornoxes présente de grandes diffi-
cultés; il semble que l’on ne puisse pas déduire de données pratiques
d’un fait experimental.
11. Durée de la vie larvaire. — Elle dépend de beaucoup de facteurs
différents et ne peut pas être fixée avec exactitude. Elle dépend du milieu
dans lequel vit la larve ; elle est plus rapide dans les matières animales que
dans les matières végétales; mais le facteur qui influence le plus le déve-
loppement est, sans contredit, la température. Le développement complet
dans une atmosphère chaude et humide, à température constante, peut
s’effectuer en moins de 1 5 jours. A l’air libre, il faut compter au moins
20 ou 25 jours.
Les larves que l'on peut élever en octobre ou novembre n’achèvent pas
touiours leur évolution. Certaines meurent, d’autres restent à l’état de vie
Sur cinq qui avaient été introduites dans le nid. Les trois autres ont jeûné
un certain temps, puis se sont transformées en pupes qui n’ont pas achevé leur
évolution. Les deux autres larves, celles qui ont attaqué les jeunes Oiseaux, se
sont transformées après la mort de ceux-ci , elles ont donné deux femelles dans
les délais normaux.
— 316
ralentie jusqu’aux premiers jours d’avril où elles reprendront leur évolu-
tion et se transformeront en pupes. C’est le plus souvent le cas des larves
élevées sur des végétaux. Au contraire, celles qui sont élevées avec de la
viande se transforment rapidement : la pupe passe l’hiver à l'état de repos
ou donne un adulte avant l’apparition du froid. Je ne peux pas préciser si
une Mouche, née dans de pareilles conditions, peut hiverner ou si la mort
survient avec l’abaissement de la température.
12. La nymphe et V éclosion de l’ adulte. — - Parvenue au terme de son
développement, la larve agglutine autour d’elle, avec de la salive, les
petits débris végétaux ou animaux qui se trouvent à sa portée. Ces débris
agglutinés formeront un cocon qui, tapissé de soie, sera lisse à l’intérieur,
assez rugueux à l’extérieur par la présence des matières diverses utilisées
par la larve et mêlées à la soie. Celte enveloppe peut se composer de ma-
tières filamenteuses empruntées au milieu végétal où la larve vient de ter-
miner son évolution, de petits morceaux de bois, de fils ou même de très
petits grains de sable. Les larves qui ont évolué dans les nids ont agglo-
méré des débris de plumes , des crins ou des fils. Lorsque la larve a ter-
miné son cocon, elle se rétracte; sa peau se durcit, brunit rapidement et
constitue le puparium à l’intérieur duquel la transformation va s’elFectuer.
A l’abri de la coque rigide formée par la peau de la larve et protégée
encore par l’enveloppe de soie, mêlée aux diverses matières qui consti-
tuent le cocon , la nympbe est peu sensible aux influences extérieures et la
durée de la vie nymphale ne varie pas sensiblement dans les diverses sai-
sons. Au bout de 8-10 jours, l’adulte peut éclore : le pôle antérieur du
puparium se détache et se divise en deux morceaux sous la pression de
l’ampoule céphalique de la jeune Mouche, le cocon soyeux est déchiré et
la Mouche est libre. Comme toutes ses congénères, elle demeure quelque
temps immobile pour que ses téguments se raffermissent, que ses ailes
soient étendues et rigides, et s’envole. L’éclosion de l’adulte demande
quelques heures.
En été, la durée totale de l’évolution de cette Mouche, depuis la ponte
jusqu’à l’éclosion de l’adulte, peut demander 5-6 semaines, ou moins si
l’été est légèrement humide et chaud.
13. Parasites et Insectes prédateurs. — On a signalé plusieurs Flagellés
qui se rencontrent aussi chez la Mouche domestique , la Mouche bleue et
d’autres Mouches du même groupe , mais qui ne semblent pas avoir d’action
pathogène sur le Muscina stabulans ; on a signalé également plusieurs Hy-
ménoptères parasites des genres Figites , Spalangia, Pachycrepoideus qui
détruisent les larves et les nymphes : mais le parasite que l’on rencontre
le plus souvent , même dans les élevages expérimentaux , c’est le Nasonia
brevicornis , qui s’attaque aux pupes et les détruit en grand nombre. Les
pupes que j’ai trouvées dans les nids des Hirondelles étaient presque toutes
parasitées.
Le Muscina stabulans est certainement un des hôtes intermédiaires oc-
casionnels de YHabronema muscæ. M. Roubaud a réussi à infecter des
larves de cette Mouche avec les embryons des Habronema muscæ et mega-
stoma. Chez ce Muscide, 1 évolution est plus lente que chez la Mouche
domestique et l’adulte du Muscina stabulans ne paraît pas pouvoir libérer
les larves épineuses qui finissent par mourir dans le corps de la Mouche (1).
Enfin la larve du Muscina stabulans, lorsqu’elle est jeune, est détruite
par celles de l 'Hydrotæa denlipes et de la Mouche domestique, lorsque
celles-ci sont plus fortes ou plus nombreuses ; l’adulte est souvent chassé
par YOxybelus melancholicus qui le capture pour nourrir ses larves. Le
Scatophaga stercoraria s’attaque anssi au Muscina stabulans comme à beau-
coup de Mouches coprophages.
14. Conclusions. — Le Muscina stabulans est une Mouche dont toute
l’évolution s’effectue habituellement dans les matières animales ou végé-
tales en décomposition et occasionnellement dans les tissus vivants des
animaux ou des végétaux. Son mode de vie est encore actuellement trop
peu connu , pour que l’on puisse dire jusqu’à quel point cette Mouche est
nuisible. Le rôle pathogène de l’adulte n’a presque pas été étudié , sans
doute à cause de la rareté de l’Insecte dans les maisons et de son peu de fa-
miliarité avec l’Homme ou les animaux. Cependant on peut affirmer que la
larve n’est pas aussi utile qu’on a pu le supposer : elle ne détruit pas autant
de larves de Mouches nuisibles qu’on l’a affirmé; sa tendance manifeste
à provoquer, dans certaines conditions, des myiases chez les Vertébrés, la
fàcilité avec laquelle cette larve quitte le milieu où elle vit habituellement
pour attaquer les végétaux vivants et le rôle qu’elle joue certainement
comme hôte intermédiaire de certains organismes pathogènes, qui pul-
lulent dans les matières où s’effectue son évolution, doivent nous la rendre
très suspecte.
Les mesures de défense et de protection à employer contre le Muscina
stabulans sont les mêmes que celles qui ont été préconisées tant de fois
contre la Mouche domestique et le Stomoxys calcitrans.
W Roubaud et Descazeaux, Deuxième contribution à l’étude des Mouches dans
leurs rapports avec l’évolution des Habronèmcs d’Equidés (Bull. Soc. Path.
Exot., XV, 998, IX [1929]).
318
Première note sur les Syrphides (Diptera)
de la Collection du Muséum National de Paris ,
par M. J. Hervé-Bazin.
Les genres Megaspis et Volucella en Asie.
( Suite (1).)
1U. Volucella trifasciata Wied. = nubeculosa Bigot.
J’ai pu établir la synonymie ci-dessus grâce à un matériel relativement
abondant provenant de diverses régions d’Extrême-Orient, de latitudes
très différentes : Java, Laos, et Chine (Province du Tché-Kiang).
La description de Bigot (Ann. Soc. entom. France, sér. 5, V, p. k'jk,
1875) s’applique parfaitement à l’une des deux 9 que je possède de
Mokanshan (Tché-Kiang), sauf que la suture des segments n’est que très
étroitement testacée (le type de Bigot, une 9, provenait de Chine, avec
un ?). L’abdomen est décrit : rrd’un noir assez brillant, avec le premier
segmenta sa base et toutes les incisions fauves n. La description de Wiede-
mann (Aussereurop. Zweijl., 11, 196 , i83o) est bien meilleure et plus pré-
cise. L’insecte est dit : Jlaoida, abdo mine jadis duabus apiceque nigris.
La contradiction n’est qu’apparente, car cette espèce, comme tant de
Voluceiies dont la couleur foncière appartient à ces nuances testacées si
indécises, présente des variations individuelles considérables. Ainsi, la
seconde 9 que je possède du Tché-Kiang a l’abdomen entièrement noir,
sauf le premier segment et l'extrême base du second, qui sont testacés,
ainsi qu’une très mince ligue sur la suture des segments a-3 : la suture
3-4 est absolument noire. En revanche, une 9 de Java répond exactement
à la description de YViedemann. La base de l’abdomen et les sutures des
segments 2-3 et 3-4 sont si largement testacées que la couleur foncière
de l’abdomen n’est plus le noir, mais le jaunâtre, comme écrit cet auteur.
Entre ces deux cas extrêmes, j’ai sous les yeux tous les intermédiaires.
'lJ Vuir Bulletin du Muséum, iga3, p. 2 5a.
319 —
De même, la coloration des pattes postérieures et du dessus du thorax
varie du testacé clair au brunâtre plus ou moins foncé; de même encore,
le troisième article anlennaire, ordinairement testacé, peut être brunâtre
à l’extrémité , etc.
Les yeux sont fortement velus dans les deux sexes. Les bords latéraux
et postérieur du corselet sont munis de fortes soies , dont la couleur varie
du testacé au noir; parfois aussi, mais pas toujours, il en existe une ou
deux de chaque côté de l’écusson , à la base : je n’en ai pas vu au bord
postérieur.
La coloration des ailes présente également des variations notables.
Dès 1875, Rondani (Ann. Mus. Civ. Genova, VII, Ô2i, 1875) signale de
Java une variété avec une bande brune au bord postérieur, en outre des
deux taches signalées par Wiedemann , variété dont il propose de faire
une espèce nouvelle ( trizonata ), si les différences relevées sont constantes.
Or cette bande, d’ailleurs peu nette, n’est pas constante, et manque
fréquemment de façon complète.
Cette grande variabilité de l’espèce n’avait pas échappé non plus aux
auteurs modernes. Kertész (Ann. Mus. Hung., XI, 281, i9i3) signale de
Formose plusieurs individus des deux sexes , qu’il rapporte à V. nubeculosa
Bigot, dont il dit avoir vu le type : il constate des différences de coloration
des ailes et des pattes entre ce type et les insectes de Formose, mais il
considère avec raison que ces différences ne peuvent mettre en doute leur
identité spécifique. De Meijere (Tijd. v. Entom., LV1II, 80, 1915) signale
de Sumatra un d de coloration plus sombre, avec des bandes abdominales
plus étroites et le thorax plus foncé , que les exemplaires de Java.
Sack (Arch. f. Nalurg., Jahrg. 1921, 87, 5, 1922) donne une bonne
figure du profil de la tête ( 9 ) : ce dessin est utile , car je n’en connais pas
d’autre de cette espèce.
5 d* de Java, Soekaboemie, Coll, de E. Séguy, Muséum National de
Paris.
— 320 —
Les Peolades de la mer Rooge
(d’aPRÈS LES MATERIAUX RECUEILLIS PAR LE Dr JOUSSE AUME ),
par M. Ed. Lamy.
Tandis que, dans la mer Rouge, Issel ( 1869 , Malac. Mar Rosço, p. 5o)
ne mentionnait comme Pholade vivante (1) qu’une seule forme spécifique-
ment indéterminée, trouvée par L. Vaillant dans le golfe de Suez, l’étude
de la collection du Dr Jousseaume permet de constater dans cette région
l’existence de cinq espèces appartenant toutes à des genres différents.
Pholas dactylüs Linné.
Tandis que le Pholas erylhræa Gray (i85i, Ann. Mag. Nat. Hist., a* s.,
VIII, p. 38a ) de la mer Rouge était regardé par Tryon ( 1 86a , Proc. Acad.
Nat. Sc. Philad., XIV, p. a 10) comme une forme alliée du Barnea similis
Gray, de Nouvelle-Zélande, il ne serait, d’après Cooke (1886, Ann. Mag.
Nat. Hist. , 5* s. , XVIII , p. 109), qui a examiné le type au British Muséum ,
probablement rien autre que le Pholas dactylüs Linné, d’Europe.
Or, en réalité, on trouve dans la mer Rouge, en particulier dans les
récoltes rapportées en 1887 par Lefebvre au Muséum national de Paris,
deux formes à valves échancrées en avant , mais se distinguant par la pré-
sence ou l’absence d’alvéoles sous le processus umbonal.
Celle chez qui la cavité sous ce processus umbonal est divisée en alvéoles
par une série de cloisons, est un Pholas s. str. que rien ne permet de
séparer du P. dactylüs L. , dont Sowerby (1892, Marine Shells of South
Africa, p. 54) a d’ailleurs signalé une variété trapue à Port-Elisabeth (Cap
de Bonne-Espérance).
Hab. — Mer Rouge (Suez) [Lefebvre, 1837].
W Issel (1869, loc. cit., p. a 4 5 ) a rapporté au Pholas sinaitica Fraas (1867,
Aus dem Orient, p. 190, pl. III, fig. 7) un fossile des plages soulevées de la mer
Rouge. Au sujet de cette forme, le Dr Jousseaume dit dans ses notes : «Cette
espèce , dont je n’ai vu aucun spécimen , n’appartient probablement pas à la faune
actuelle. » Il s’agit d’ailleurs d’une coquille très courte qui rappelle plutôt par son
contour le Parapholas roseotincta Jouss. . mais qui ne paraît présenter qu’un seul
sillon umbono-ventral.
— 321 —
Barnea Labordei Jousseaume
(= Pholas erythrœa Sowerby).
L’autre forme , chez laquelle la cavité située sous le processus umbona
n’est pas cloisonnée , est un Barnea et c’est évidemment celle-ci que Sowerby
(1872 , in Reeve, Conch. Icon., pi. XII, fig. 48) a figurée comme P. ery-
thrœa Gray.
Cependant, étant donné ce que Cooke dit du type de cette dernière
espèce, je crois préférable d’employer pour le Barnea érythréen en ques-
tion le nom de B. Labordei mss. proposé par le Dr Jousseaume dans ses
notes manuscrites où il en donne la description suivante (1) :
« Testa aperta, aïba, cylindraceo-ovata, antice curta et acule angulata,
postice rotundata et elongalo-attenuata ; concentrice costala, costis subdistan-
tibus acute imbricatis radiatim decussata ; postice pars dorsalis unice concen-
trice rugoso-striata. Lamina dorsalis super et ante umbones exterius exposa.
«Dim. : long. 60 millim. ; haut. 19 millim.; épaiss. 18 millim.
«Entre cette espèce et le P. manillœ Sow. , l’analogie est frappante,
aussi ses caractères seront-ils difficiles à saisir. Le B. Labordei est plus
allongé, plus cylindrique, son ouverture antérieure plus arrondie, son
diamètre longitudinal étant beaucoup plus court que dans le P. manillœ.
Lorsqu’on a devant soi les individus des deux espèces, leur division est
facile, mais, quoique leur différence saute aux yeux, il pourrait bien se
faire que l’espèce de la mer Rouge ne fût qu’une variété locale nettement
tranchée de l’espèce qui vit aux Philippines » (Dr J.).
Ce B. Labordei Jouss. — erythrœa Sow. (2) est une coquille allongée,
subcylindrique, émarginée en avant, atténuée en arrière : cette région
postérieure est lisse et, par ce caractère, cette espèce se distingue du
B. manillensis Phil . — manillœ Sow., chez lequel il y a des côtes sur toute
la surface de la coquille.
Hab. — «Suez, où je n’ai trouvé que des valves rejetées sur la plage
de l’Ataka» (Dr J.). — Mer Rouge (Lefebvre, 1887); Suez (L. Vaillant,
i865).
Pholadidea Fadroti Jousseaume.
Le Dr Jousseaume a donné en 1 888 (Mem. Soc. Zool. France, I, p. 196)
le nom de Pholadidea Fauroti à une espèce d’Obock, dont il modifie ainsi
la description dans ses notes manuscrites :
«Coquille (long. 22 millim.; diam. i3 mill., 5) de forme ovale, hémi-
h) Au lieu de ce nom Labordei, le Dr Jousseaume avait d’abord employé celui
de spica qui figure sur les étiquettes de sa collection.
(s) C’est à ce Barnea qu’il faut identifier le Pholas sp. qui a été mentionné de
Suez par L. Vaillant (i865, Rech. faune malac. Suez , Journ. de Conchyl., XIII,
p. îaa) et dont un échantillon est conservé au Muséum national de Paris.
— 322
sphérique en avant, acuminée en arrière; cette extrémité postérieure est
bordée, de chaque côté, par une écaille lamelleuse déjetée en dehors; les
deux pièces accessoires qui unissent entre elles les valves ont leur extré-
mité postérieure déjelée en dehors avec les écailles. La surface de chaque
valve est divisée en deux parties par un sillon oblique qui s’étend des
crochets au bord inférieur; des stries concentriques fines et serrées suivent,
dans leur direction , la sinuosité du bord inférieur. L’ouverture qui, chez
les Pholades ordinaires, livre passage au pied est fermée dans cette espèce
par une plaque calcaire convexe, lisse et soudée au bord des valves. Les
sommets sont couronnés de deux crêtes lamelleuses qui atteignent en avant
le milieu du bord antéro-supérieur. Le test est d’un blanc grisâtre et cette
couleur est toujours plus foncée dans la partie postérieure » (Dr J.).
Pholadidea Fauroti Jouss.
J’ai pu retrouver dans la collection du Dr Jousseaume le type de cette
espèce, ce qui m’a permis de reconnaître qu’il s’agit effectivement d’un
Pholadidea.
En effet , bien que , dans ses notes manuscrites , le Dr Jousseaume place
cette forme dans un même genre Aspidopholas que son Martesia roseotincta,
elle se distingue de ce dernier par le fait que chaque valve est divisée, non
pas en trois zones , mais seulement en deux par un sillon umbono-ventral
unique. Cette espèce appartient donc bien au genre Pholadidea Goodall
(in Turton, 1819) : elle rappelle surtout le Ph. spathulata Sowerby,
de Nouvelle-Zélande, à la fois par son ornementation (partie antérieure
ornée de stries très fines, obliques [et non anguleuses comme chez Mar-
tesia striata L. ] , partie postérieure présentant des lignes concentriques)
et par ses appendices postérieurs spathuliformes divergents.
ffHab. — Obock : un seul individu trouvé par M. le Dr Faurot» (Dr J.).
Parapholas roseotincta Jousseaume.
Le Dr Jousseaume a attribué en 1891 (Le Naturaliste, i3' ann. , p. i83)
le nom de Marlesia roseotincta à une espèce ressemblant au Pholas Incei
Sow. et trouvée par lui à Aden dans les madrépores : dans ses notes ma-
nuscrites , il la rapporte à un genre Aspidopholas et il donne la description
suivante :
«Coquille (long. 45 millim., diam. 26 millim.) ovale, assez solide, à
face externe divisée en trois zones inégales. L’antérieure de couleur blanche
est bordée d’un liseré rose ; elle est ornée de stries concentriques , excepté
dans la partie qui obture l’ouverture antérieure et qui est lisse : assez sou-
vent cette partie obturante se détache des bords et laisse apparente une
large ouverture. La zone médiane, beaucoup moins large et légèrement
déprimée, est recouverte de fines lamelles longitudinales d’un corné-jau-
nâtre. La zone postérieure est également recouverte d’écailles membra-
neuses imbriquées comme des plumes sur le corps d’un Oiseau. Il existe
quatre pièces accessoires recouvrant le bord postérieur : les deux anté-
rieures se soudent en avant à la partie lisse qui obture l’ouverture antérieure ;
les deux postérieures , plus longues que les précédentes , sont lancéolées.
L’intérieur est blanc et orné , en général , d’une bande rouge qui suit â
peu de distance le contour des bords; une crête saillante, qui part du
sommet pour se diriger en bas et en arrière , divise la cavité des valves en
deux parties; les cuillerons, semblables chacun à une côte, sont assez
courts» (Dr J.).
Cette espèce, classée par le Dr Jousseaume, d’abord dans les Martesia,
puis dans son genre Aspidopholas , a ses valves divisées par deux sillons en
trois parties : elle doit donc être rapportée au genre Parapholas Conrad,
1 848 , tel qu’il a été interprété par Woodward ( 1 854 , Man. Moll. , p. 329).
Elle possède une coquille obiongue, ovoïde, ayant des reflets rosés et
fermée en avant par un callum lisse; chaque valve est divisée en trois
zones : une antérieure, ornée de stries très fines, obliques; une médiane,
revêtue d’un épiderme jaunâtre à fines lamelles longitudinales; une posté-
rieure, recouverte d’un épiderme constitué par des lamelles concentriques
et imbriquées, ayant l’aspect de barbes de plumes et formant des franges
à l’extrémité inférieure de la coquille; les sommets sont recouverts par
quatre plaques : deux antérieures soudées en avant aux pièces du callum
et deux postérieures très longues.
Cette description prouve que, comme le dit le Dr Jousseaume, cette
espèce rappelle beaucoup le P. Incei Sowerby (1849, Thés. Conch., II,
p. 492, pl. CV, fig. 45-46), du détroit de Torrès : elle n’en est proba-
blement qu’une variété.
Ainsi que le montrent certains échantillons provenant de la mer Rouge,
Muséum. — xxix. a a
le P. roseolincla sécrète dans le trou qu’elle habite, à l’extrémité qui loge
les siphons, un tube calcaire qui reste adhérent à la roche : ce tube, qui
peut faire saillie à la surface du substratum et qui se termine quelquefois
extérieurement par deux orifices distincts, ne se prolonge pas inférieure-
ment autour de la coquille pour l’enfermer.
ffHab. — Aden, Djibouti : cette espèce vit dans les madrépores» (D1 J.).
Martesia striata Linné.
Le Martesia striata Linné [ Pholas ] (1788, Syst. Nat., éd. X, p. 669)
est presque cosmopolite.
ffHab. — Aden. — La dispersion de cette espèce sur tous les points du
globe s’explique par son habitat dans les bois flottants. Je l’avais vaine-
ment cherchée à marée basse sur les plages d’Aden où quelques valves
séparées m’avaient indiqué sa présence. Ce n’est qu’à mon dernier voyage
que dans des bois flottants rejetés à la côte j’ai pu en recueillir encore
vivants de nombreux individus» (Dr J.).
325
FORAMINIFERES PROVENANT D UN ECHANTILLON DE VASE
CUEILLI DANS LA RADE d’AdEN (MlSSION G. PETIT, Ig20-IQ22),
par MM. Edward Heron-Allen, F. R. S.,
et Arthur Earland , F. R. M. S. M.
L’échantillon qu’il nous a été donné d’examiner était très restreint. On
verra cependant qu’il était très riche en espèces. A ce titre, il peut être
comparé à plusieurs récoltes mentionnées par nous dans notre ouvrage sur
le Kerimba Archipelago (2). Gela fait regretter davantage qu’un échantillon
plus important n’ait pu être recueilli. On peut prévoir qu’il aurait fourni
plusieurs centaines d’espèces différentes.
Chaque espèce énumérée ci-dessous est suivie d’abréviations dont voici
1{» signification : T. G., très commune; G., commune; F., fréquente;
R., rare; T. R., très rare. Les chiffres 1 et 2 indiquent, pour certaines
espèces, le nombre des specimens observés.
Famille MILIOLIDÆ.
Subfamille Nubeculariinæ.
Nubecularia Defrance.
1. Nubecularia bradyi Millett. T. R.
En mars-avril 1922, au cours de notre voyage de Madagascar en France,
nous avons prélevé des échantillons de vase dans les principaux ports où nous
avons fait escale : Dar-ès-Salam, Zanzibar, Monbassa, Aden, Suez. Ces échantillons
ont été confiés à M. Amossé pour l’étude des Diatomées. Les prélèvements d’Aden ,
malheureusement peu importants, car nous étions à court de récipients, nous
ont paru très riches en Mollusques, et en Foraminifères qui ont été conservés,
sur notre demande, par M. Amossé. Les Foraminifères ont été adressés à Mr. Ed-
ward Heron-Allen qui a bien voulu en faire l’étude , en collaboration avec Mr. Ar-
thur Earland. Ces éminents spécialistes viennent de nous adresser la liste des
espèces reconnues par eux. Nous sommes heureux, en publiant aujourd’hui leur
travail dans le Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle, de leur exprimer
nos remerciements et notre vive gratitude. — G. P.
^ Edward Hehon-Allen et Arthur Earland, The Foraminifera of Kerimba
Archipelago (Portuguese East Africa) [Tram. Zool. Soc. London , vol. XX, part 12
et vol. XX, part 17].
22 ,
326
Subfamille Miliolininæ.
Biloculina d’Orbigny.
2. Biloculina ringens, var. striolata Brady. 1.
Spiroloculina d’Orbigny.
— 327 —
Subgenus Massilina Schlumberger.
33. Massilina secans (d’Orbigny). G.
34. — secans, var. reticulata, Heron-Allen et Earland. T. R.
35. — - macilenta (Brady). F.
Subfamille Hauerininæ.
Articulina d’Orbigny.
36. Articulina sulcata Reuss. T. R.
37. — conico-articulata (Batsch). F.
Vertebralina d’Orbigny.
38. Vertebralina striata d’Orbigny. T. R.
Hauerina d’Orbigny.
39. Hauerina compressa d’Orbigny. T. R;
Subfamille Peneroplidinæ.
Cornuspira Schuitze.
40. Cornuspira selseyensis Heron-Allen et Earland. T. R.
41. — involvens Reuss. i.
Orbitolites Lamarck.
42. Orbitolites marginalis Lamarck. T. R.
Famille ASTRQRHIZIDÆ.
Subfamille : Astrorhizinæ.
Iridia Heron-Allen et Earland.
43. Iridia diaphana Heron-Allen et Earland. T. R.
Famille LITUOLIDÆ.
Subfamille Lituolinæ.
- * * Reophax Montfort.
44. Reophax arctica Brady. i.
Haplophragmium Reuss.
45. Haplophragmium canariense (d’Orbigny). T. R.
SubfamiRe Tbochammininæ.
Trochammina Parker et Jones.
46. Trochammina squamata Jones et Parker. T. R.
47. — rotaliformis Wrigbt. T. R.
Famille TEXTULARIIDÆ.
SubfamiRe : Textulariinæ.
Textularia Defrance.
48. Textularia foliacea Héron- ARen et Earland. R.
49. — agglutinans d’Orbigny. C.
50. — conica d’Orbigny. R.
Vemeuilina d’Orbigny.
51. Verneuilina spinulosa Reuss. C.
Bigenerina d’Orbigny.
52. Bigenerina schlumhergerii Millett. î.
Gaudryina d’Orbigny.
53. Gaudryina scabra Rrady. T. R.
SubfamiRe Rülimininæ.
Bulimina d’Orbigny.
54. Bulimina pupoides d’Orbigny. R.
55. — elegans d’Orbigny. T. R.
56. — elegantissima d’Orbigny. î.
57. — elegantissima, var. compressa MiRett. T. R.
58. — convoluta Williamson. T. R.
59. — convoluta, var. nitida Millet. î.
329 —
Virgulina d’Orbigny.
60. Virgulina schreibersiana Gzjzek. T. R.
61. Virgulina pauciloculata Brady. i.
Bolivina d’Orbigny.
62. Bolivina punctaia d’Orbigny. T. R.
Subfamille Nodosariinæ.
Nodosaria Lamack.
79. Nodosaria comata (Batscb). T. R.
— 330 —
(
Subfamille Polymorphininæ.
Polymorphina d’Orbigny.
80. Polymorphina lactea (Walker et Jacob). 1.
Uvigerina d’Orbigny.
81. Uvigerina auberiana, var. glabra Millett. T. R.
Sagrina Perker et Jones.
82. Sagrina virgula Brady. F.
Famille GLOBIGERINIDÆ.
Globigerina d’Orbigny.
83. Globigerina bulloides d’Orbigny. G.
84. — triloba Reuss. F.
85. — dubia Egger. î .
86. — conglobata Brady. F.
Famille ROTALÏIDÆ.
Subfamille : Rotaliinæ.
Gymbalopora Hagenow.
87. Cymbalopora poeyi (d’Orbigny). T. G.
88. — bulloides (d’Orbigny). T. R.
Discorbina Parker et Jones.
89. Discorbina cor a (d’Orbigny). T. R.
90. — concinna Brady. G.
91. — rosacea (d’Orbigny). T. R.
92. — vilardeboana (d’Orbigny). R.
93. — globularis (d’Orbigny). G.
94. — * vesicularis (Lamarck). T. R.
95. — dimidiata Jones et Parker. T. R.
Truncatulina d’Orbigny.
96. Truncatulina lobatula (Walker et Jacob). F.
97. — rejulgens (Montfort). î.
98. — echinata Brady. T. R.
331
Pulvinulina Parker et Jones.
99. Pulvinulina oblonga (Williamson). T. R.
100. — - menardii (d’Orbigny). T. R. ,
Rotalia Lamarck. ,
101. Rotalia beccarii (Linné). T. R.
102. — perlucida Heron-Allen et Earland. G.
103. — orbicularis (d’Orbigny). F.
104. — annectens Parker et Jones. î.
105. — venusta Rrady. T. R.
106. — erinacea Heron-Allen et Earland. R.
Subfamille : Tinopobinæ.
Gypsina Carter.
107. Gypsina inhærens (Schultze). T. R.
Famille NUMMULINIDÆ.
Subfamille : Polystomellinæ.
„ Nonionina.
108. Nonionina depressula (Walker et Jacob). F.
109. — lurgida (Williamson). T: R.
110. — scapha (Fichtel et Moll.). F.
111. — boueana (d’Orbigny). T. C.
112. — pauperata Balkwill et Wrright. T. R.
113. — commuais d’Orbigny. R.
Polystomella Lamarck.
114. Polystomella striato-punctata (Fichtel et Moll).
115. — crispa (Linné). F.
116. ■: — subnodosa Munster. T. R.
117. — - macella (Fichtel et Moll). T. R.
118. — mittetli Heron-Allen et Earland. F.
— 332 —
Contribution 1 l’étude des Champignons de l’Annam,
par M. N. Patouillard.
Le Laboratoire de Cryptogamie a reçu une série de Champignons
recueillis par M. Poilane, sur les hauteurs de la Chaîne Annamitique, dans
la province de Nhatrang. L’étude de cette collection nous a été confiée par
M. le professeur Mangin.
Les récoltes de M. Poilane comprennent surtout des espèces de grande
taille, principalement des basidiomycètes coriaces, prises sur les arbres
languissants des forêts. Plusieurs sont intéressantes par leur rareté, telles
Ganoderma jlexipes et Hexagona sulcata ; une dizaine sont inédites.
Nous avons dû négliger un petit nombre de formes terrestres, agarici-
nées charnues et pulrescentes , qui ont perdu leurs caractères à la dessication
et sont indéterminables.
La présente notice complète, dans la mesure du possible, l’énumération
des récoltes mycologiques faites dans la même région par M. Eberhardt,
publiées en partie dans le Bulletin de la Société my cologique de France,
vol. XXV [1909 J, et en partie dans le Bulletin du Muséum, de 191 4, cette
dernière en collaboration avec notre ami regretté Paul Hariot.
BASIDIOMYCÈTES.
Auricularia polytricha (Mont.) Sacc. — N0’ M59, 4332.
A. Auricula-Judæ (Linn.). — N° 385o.
A. mesenlerica (Dicks). — N° 3262.
A. velutina (Lev.). — N° 43i6.
Tremellodon gelalinosum (Scop.) Pers. — N° 4175.
Tremella fuciformis Berk. — N° 3590. Récolté vers 2,000 mètres
d’altitude.
Guepiniopsis spathularia (Schw.) Pat. — N° 4354.
Pterula tenuissima (Lev.). — N° 2627.
P. (?) aciculœformis Lloyd. — N° 4399. — Récolté en forêt, sur le
bois mort, à 1,600 mètres d’altitude; tous les spécimens sont stériles.
Clavaria abietina Fr. — N° 4 187. — A terre sous des Pins, à 1,700
mètres. ~
Cyphella Goldbachii Weinm. — N° 4i i4. — Sur des graminées mortes,
à 1 ,5oo mètres.
C. ( Solenia ) fasciculata Pers. — N° 2773 (pr. p.).
333 —
Grammothele simplex nov. sp. — N° 3 1 o i .
Effusa, resupinala , pallide ochroleuca vel dilutissime roseola ; margine
obtuso, stricto ; papillis minutis, convertis, concolorïbus , obtusis, inordinatis
vel obscure linealiier dispositis, lineolis redis, sinuosis aut subreticulatis.
Récoltée sur l’écorce d’un gros chêne. Petite plante entièrement résu-
pinée , de couleur mastic à reflet rosé , orbiculaire , 2 à 1 0 millimètres de
diamètre, puis confluente et formant des plaques de 6 à 8 centimètres, à
contour sinueux. La surface est couverte d’émergences serrées, de même
couleur, obtuses ( 5o-i 00 p ) , filamenteuses , disposées sans ordre ou vague-
ment alignées en séries linéaires , plus ou moins sinueuses, ou contournées
et délimitant des pores incomplets et lacérés. Fragile, cassante, dure, à
trame fibreuse, atteignant à peine un millimètre d’épaisseur, placée sur un
subiculum brun noir, rigide , qui est l’épiderme du support plus ou moins
modifié.
Touche à Porogramme, mais de constitution exacte de Grammothele.
Porogramme borbonica Pat. — Nos 3537 et 3y54. — Recueilli à i,5oo
et 1,700 mètres d’altitude.
P. crocicreas (Berk.). — N° 448i. — Sur un arbre pourri, à 1,000
mètres.
Duportella tristicula (Berk.). — IN° 2646.
Podoscypha elegans (Mey.). — N° 4432. — A 900 mètres.
P. radicata nov. sp. — N° 4190.
Pileo coriaceo-membranaceo , cuneiformi, applanato vel convoluto, crenato-
lobato, brevissime slipitalo, longissime radicato , rufo-badio , glabro , radiatim
slriato ; hymenio lœvi , obscure cinereo, ecystidiato.
Sur le bois pourri à i,5oo mètres d’altitude. Chapeau de 2-4 centi-
mètres de haut , 2-3 de large ; prolongement radiciforme atteignant 8 à 1 o
centimètres de long, sur 2 millimètres d’épaisseur. Caractérisé par son
réceptacle presque sessile , sa glabréité et sa longue racine.
Stereum lobalurn Fr. — N05 2593, 3443, 384o, 3854, 3910. — Sur
les bois morts de 100 à i,4oo mètres d’altitude.
S. Kalchebrenneri Sacc. — Nos3485, 4482.
S. subpilealum Berk. — N° 44oi.
S luteo badium (Kze) Fr. — N° 33o3.
Cladoderris dendritica Pers. — N° 4433.
G. elegans Jung. — N°s 3858, 3886, 4346, 4455.
Polyporus lignosus Kl. — N° 4434, 4473.
Melanopus varias (Fr.). — N° 4477.
— 334
M. umbrino-iuscus nov. sp. — N° 44oa.
Pileo carnoso-lento , integro vel sinuato-lobato , postice gibboso, umbrino-
fusco, minute velulino, tenui, margine acuto ; poris minutis, rotundis , fusci-
dulis, dissepimentis crassis , inlegris , tubulis brevibus ; slipite laterali, per-
brevi, compresso, atro umbrino, ruguloso, velutino, intus albo.
Sur un arbre mort eu forêt, à i,6oo mètres d’altitude.
Chapeau de 3 à 8 centimètres de diamètre , convexe-plan , bossu en
arrière et non marginé, ni veiné, ni rayé, finement velouté sur toute sa
surface, mince et souple. Face bymenienne plane ou à peine concave,
roussâlre pâle, fertile presque jusqu’au bord. Pores non décurrents, petits
(4-6 par millimètre), ponctilormes , à cloisons épaisses et entières. Stipe
latéral de un à trois millimètres de long, comprimé transversalement,
noirâtre, velouté.
Plante voisine de M. Melanopus, caractérisée par son pied latéral très
court et son chapeau tomenteux sur toute sa face supérieure.
Leucoporus mutabilis (Berk. et Curt.). — N° 4176.
L. gallopavonis (Berk,). — N0’ 43i5, 43a4.
L. Adarni (Cooke). — iV 448o.
L. grammocephalus (Berk.). : — N°‘ UU'jS, 4469.
L. rhinocerotis (Cooke). — N° 444i. Récolté en forêt sur le sol, à 8 mè-
tres d’altitude.
Microporus carneo-niger (Berk.). ]N° ü44q.
M. xanthopus (Fr.). — N05 a546, 38iq , 4448.
M. aj/înis (Nees). — Nos 338i, 363i, 3760, 4oi4, 4oi6, 4478.
De 700 à 1,800 mètres d’altitude.
M. squamœformis (Berk.). N0' 368 1 , 4 160.
M.Jiorideus (Berk.). — N° 3532.
M. sanguineus (Linn.), — N°‘ 2823, 2611, 2764, 385i, 43i4,
43 i 8.
M.JlabeüiJormis (Klot.). — N° 4320.
Spongipellis Annamiticus nov. sp. — N° 44o3.
Carnosus, albus, ponderosus. Pileo sessili, dimidiato, 6— 12 cent, lato,
rugoso, hispido, acute marginato, contexlu jibroso, zonato; hymenio piano;
poris minutis (±7 0-100 pdiam.), dissepimentis tenuibus, integris; tubulis
brevibus; cystidiis nullis; sporis norl visis.
Sur tronc pourri, / ,
Sur le vivant, ce champignon est entièrement blanc, tant à l’intérieur
qu’à l’extérieur; par la dessication, ou par le frottement, il devient rose
— 335 —
ou rougeâtre. D’abord mou et fissile, il devient rigide, dur et comme
corné.
La surface est couverte de mèches pileuses, courtes et rigides.
Espèce analogue à S. Weinmanni, S. albosordescens., S. fissilis.
Leptoporus zonalis (Kôn.). — N° 43 1 2.
L. conchoides (Mont. ). — N° 4i52.
Phœolus Schweinitzii (Er.). — N° 425o. — A 1,600 mètres d’altitude.
Trametesflava (Jungh.). — N° 2675.
T. cinnabarina Jacq. — N° i366.
T. cingulala Berk. — N 0 Ixkqk.
T. Mülleri Berk. — N05 4336, i366.
T. scopulosa Berk. = T. rizophorœ (Reich.). — N° 3885.
T. badia Berk. — N“ 2592, 3263, 434o.
T. vulnerata Lev. = T. sanguinaria (Kl.). — N°5 3483, 43n, 4458,
3678,4334,4337,3607.
T. Personii Mont. — N° 434i, 3244.
T. Stephensii Berk. — N° 2769.
Lenzites ternis Hook. — N05 2572, 245i, 4445, 4467.
L, lenzitea (Lev.). — N°‘ 2629, 4322 , 4466.
L. subferruginea Berk. — N05 4249, 4o84, 4343, 4 1 1 1 , 4129,
4ot2. Sur les Pins, de i,4oo à 1,600 mètres d’altitude.
L. applanata Fr, — N0' 4479, 4321, 3853, 43ig, 43i3.
Coriolus elongatus (Berk.). — N0’ 4323, 4342, 3627.
C. (Irpex) lacteus Fr. — - N° 3 4 8 1 .
C. vellereus (Berk.). — N01 4468 , 444o.
C. caperatus (Bk et Mtg). — N° 4456.
Hexagona sulcala Berk. — N° 4444. — - A la base des troncs d’arbres ,
vers 4oo mètres d’altitude. Specimens de cinq à vingt centimètres de haut.
Les tubes sont oblitérés par un lacis d’hyphes très grêles , mêlées de cristaux
et de gouttelettes résineuses , formant une masse souple et énucléable.
H. polygramma Mont. — N° 2980.
H. bivalvis Pers. var. retropicta Bres. — N° Uhqo.
H. cervinoplumbea Jung. — N° 3o44.
Phellinus violascens nov. sp. — N° 4392.
Sessilis, dimidiatus aut subresupinatus , unguliformis , rigidus, glaber-
rimus , dter, concentrice profonde sulcatus , subscarlariformis ; hymenio planiu-
sculo, albo, dein pallide fusco-brunneo , tactu violacco-maculato , zona atra
marginali, sterili, cinclo ; poris minutis ( 180—200 g), dissepimentis obtusis
± 7 5 y cr assis ; lubidis stratosis fosco-umbrinis ; contexiu indurato-suberoso ,
umbrino-fosco , crustula rigida tecto ; cystidiis nullis ; sporis non visis.
336 —
Recueilli sur un arbre tombé en forêt, à 1,600 mètres d’altitude. Récep-
tacle onguliforme ou étalé, 7-8 centimètres de large, d’abord flexible puis
rigide et très dur, profondément sillonné. Toute la plante est imprégnée
d’une matière violette, soluble dans l’alcool.
P. lamaensis (Murr.). — N° 43g 1 .
P. igniarius (Ruli.). — N° 4388. — Sur un arbre creux , à i,55o mètres
d’altitude.
P. scruposus (Fr). — N05 4187, 4169, 3247.
P.stabulorum Pat. [1907), P. Hookeri Lloyd [ 1915]. — N°4oi3.
P. melanoporus (Mont.). — N05 3, 386o, 4348. — Quelques specimens
atteignent o m. 4o de largeur.
P. Kermes (Rerk. et Rr.). — N° 328o\
Xanthochrous opisthopus nov. sp. — N° 2685.
Solitarius vel confluens, suborbicularis , 8-10 millim. latus, pendulus ,
postice dorsaliler adjixus ; pileo convexo , ruguloso, concentrice zonato,
obscure jusco-brunneo , glabro, margine acuto, integro ; stipite brevi, noduli-
formi; contextu indur ato, flavo-brunneo , 3-â millim. crasso , epelliculoso ;
hymenio concavo ; poris punctijormibus , nudo oculo vix visibilibus, fusco-
brunneis, ecystidiatis ; sporis ellipticis , stramineis, copiosis , 6 X 3 p ; tubulis
concoloribus , vix 1 millim. longis.
Sur des rameaux desséchés.
Toute petite espèce, pendante, très glabre, marquée de quelques légers
sillons concentriques ; affine à X. radiatus mais sans cystides.
X. peciinatus (Klot.). — ^2767.
X. oblectans (Rerk.). — N° 4 1 43.
X musashiensis (P. Henn.). — N°‘ 4o85, 4370, 4i3o, 4263. Sous les
Pins, de 1,200 à i,5oo mètres d’altitude.
X. rimosus (Rerk.). — N0> 3422, 3856.
Hymenochaete adusta (Lév.). — N° 3583. — Vers 2,000 mètres.
H. attenuata Lév. — N°’ 2768.
H. tenuissima Rerk. — N° 345g.
H. leonina Rerk. — N° 3072.
H. rubiginosa Lév. — N° 4442.
Cyclomyces microcyclus (Lév.). — N° 4464.
C. cichoriaceus (Rerk.). — N° 3477.
Ganoderma Petchii Lloyd. — N° 38 16.
G. tropicum (Jung.). — Nos 3857, 33ig, 445i, 4453, 4454, 4323,
4463.
G. applanatum (Pers.). — N°* 36o8, 2570, 5.
G. gibbosum (Nees). — Nos 3290*, 4452, 3853, 4387. .
G.Jlexipes Pat. — N03 3386, 3637 pr. p. Sur le sol, à 1,800 mètres
d’altitude.
G. amboinense (Fr. j. — N° 3637.
G. rugosum (Nees). — N“5 4369, 4069, 4371 , 33g2 , 443 1 , 3842.
G. pullatum (Berk.). — N° 4178. Sur le sol, en forêt, à 1,600 mètres
d’altitude.
G. australe (Fr.). — N° 4196, 3762, 436 1, 7.
G. testaceum (Lév.). — N° 2453,
Ungulina carnea (Nees). — Nos 4372, 6, hh'jü, 4476.
U. dochmia (Berk.). — N°3 4447, ^33i, 4, 9,445o, 4378, 3781,
3753.
U. subresinosa. (Murill.). — N° 4443.
Hydnum ochroflavum nov. sp. — N° 4379.
Resupinatum , latissime effusum, arcle adnatum, luteum, dein ochraceo-
brunneum, membranaceum , tenui; aculeis brevibus, * obtusis acutisve, pro-
stratis, confertis , concoloribus , ecystidiatis.
Forme, sur les troncs morts, des plaques atteignant 3o centimètres de
long, sur i5 centimètres de large. Analogue à H. mucidum, mais de colo-
ration différente.
Mycoleptodon Rawakense (Pers.). — N° 4345. — Specimen unique, en
mauvais état.
M. annamense Pat. et Har. — Nos 3363, kiyS.
Calodon zonatum (Batsch.). — N° 4i36. — Sur le sol, soùs les Pins,
vers 1,700 mètres d’altitude.
Phylacteria palmata (Scop.). — N° 4244. — Sous les Pins, à i,5oo
mètres.
P. varians nov. sp. — N° 4236.
Cœspitosa, coriacceo-membrancea , atro-umbrina ; pileolis dimidiatis vel
substipitatis , glabriusculis , radialo-fibrosis , profunde laciniatis, nonnumquam
sublinearibus ; hymenio infero , glabro, lœvi , umbrino, sporis copiosis , pallide
umbrinis, globoso-angulosis , 7 -8 p diam. , uniguttulatis.
A terre dans la forêt. Touffes de 5-6 centimètres de haut. Chapeaux
imbriqués, en lames minces, profondément lacérés. Trame compacte,
formée d’hyphes hyalines ou légèrement fuligineuses, de 3-4 p d’épaisseur,
parsemées de fines granulations noires.
- 338 —
Collybia sumatreusishèv. — N° 4358.
Pleurotus dictyorrhizus D. C. — N° 33oo.
Flammula dilepis (B. et Br.). — N° lxZhrj.
Laschia cuticularis (Lév.). — N° «2602. y
L, fusco-atra nov. sp. — N° 453o.
Pileo sessili, pendulo, membranaceo, gelatinoso-elastico , exobtformi reni-
f orrai, postice dorsaliter adjiæo, convexo, puberulo, levi , fusco-atro ; poris
regularibus , A-5-gonis , amplis, radiantibus; dissepimentis integris, obtusis ;
sporis ovoideis, levibus, pallide fuscis , 6 x 4 p.
Sur le bois mort. •
Plante de 1-2 centimètres, noire, opaque et cornée sur le sec, rousse,
pellucide et molle par l’humide, insérée en arrière par un nodule dorsal
très court, pubérulente par des touffes de poils dressés atteignant 75 p de
haut. Trame gélatineuse, incolore, recouverte par une couche d’éléments
plus serrés et brun -roux. La face supérieure n’est ni papuleuse, ni
réticulée.
Voisine de L. testudinella Rob. Fr.
Mucidula alphilophila (Berk). — N03 43 1 7, 433 1 .
Xerotus nigrita Lév. y- N° 3092. — Sur une branche morte, à 4oo mé-
trés d’altitude. , . ( ^
Lentinus Sajor-caju Fr. — N°3 2452, q855, 2697.
, L. Kurzianus Berk. et Gurrey. — N° 2Ô2o.
L. leucochrous Lév. — N03 1216, 4298.
L. similis Berk. — N° 3007.
L. Hookerianus Berk. — N° 43 10.
L. setiger. Lév. — N03 4339, 4355.
L. Tanghiniæ Lév. — N03 4296, 8677 .
L. squarrosulus Mont. — N° 4335.
L. inverse-conicus nov. sp. — N° 1 1 54.
Pileo infundibuliformi , fusco-brunneo , dense longeque pectinato-striato ,
minute velutino, pilis , fasciculatis , ereclis, versus marginem injlexum ciliato ;
lamellis olivaceo-rutilis , inœqualibus, simplicibus aut furcatis, integerrimis ,
aculeis brevibus, acutis, undique asperatis, stipite brevi, conico, deorsum
regulariter attenuato, rigido, scruposo , fusco.
Sur les troncs morts.
Plante de 8 à i5 centimètres de haut. Touche à L. Kurzianus et à
L. blepharodes.
Androsaceus Bavianus Pat. — N’ 4438.
— 339 —
Paxuius panuoides Fr. — N# hû'jk. — Sur un Pin mort, à i,5oo mètres
d’altitude.
Schizophyllum commune Fr. — N°‘ 2829, a83o.
Scleroderma jlavidum Eliis. — N08 3388, 8, £096.
S. verrucosum Pers. —
Galvatia lilacina (Mont.). — N08 3o93j 3o2 4.
Cyathus Montagnei Tul. — N° 4365.
Pilocratera Hindsii (Berk.). — N08 3289, 2582, 4436.
Penicilliopsis clavariœformis Solms. — N° 2623. — Sur des graines de
Strychnos.
Xylaria hypoxylon Grev. — N08 2762, 3296.
X. dealbata Berk. — N° 3852.
X. corniformis Fr. — N08 3479, 4i8o, 4i6i, 2773.
X. ianthino-velutina Mont. — N° 3391.
Daldinia concentrica Ces. — N° 2626.
Hypocrea peltata Jung. — N° 4333.
Stemonilis svlendens Rrost. — N08 4o2i , 434g
Muséum.
xxix.
23
[. Présence du genre Lygodium Swartz
dans les Meulières aqüitaniennes de Beauce,
... - . •- • r
PAR M. P. -H. Fritel.
On sait que la florale fossile des meulières aqüitaniennes de Beauce est
fort pauvre et n’est représentée , jusqu’à présent, que par des débris de
rameaux de Glyptostrobus , des rhizomes et des graines de Nymphœacées,
des rhizomes et débris foliaires d’Arundinacées et par quelques bois sili-
cifiés étudiés par M. Viguier et moi à différentes reprises.
Dans une série d’échantillons de ces meulières à empreintes végétales,
obligeamment remise au Muséum par M. l’abbé Teilhard de Chardin et
provenant de Vauboyen (près Jouy-en-Josas, Seine-et-Oise), j’ai pu, en
outre , reconnaître la présence de fragments de frondes d’une Fougère ap-
partenant au genre Lygodium, inconnu jusqu’ici à ce niveau, dans le
Bassin de Paris, mais représenté en Provence dans divers gisements du
même âge : dans les gypses d’Aix par les Lyg. parvifolium Sap. , Lyg.
exquisitum Sap. , Lyg. tenellum Sap. , et Lyg. distractum Sap. ; à Manosque
et au Bois d’Asson (Basses- Alpes) par les Lyg. Gaudini Heer var. V. ma-
crophyllum et Lyg. amplus n. sp. , espèce inédite semblant devoir être rap-
portée au Lyg. Kaulfussi de Heer, qui se rencontre , en Suisse , dans des
dépôts aquitaniens.
Les frondes des meulières se distinguent assez nettement de celles de la
flore d’Aix, soit par leur taille, soit par les détails de la nervation. Au
contraire, l’analogie paraît très grande si on les compare aux empreintes
recueillies à Manosque et en particulier avec le Lyg. Kaulfussi Heer ou à
la forme de ce gisement qui s’y rapporte. En effet, par la dimension des
frondes, par leur mode de division et surtout par les détails de la nervation,
il semble impossible de distinguer ces différentes empreintes , sur lesquelles
le parcours des nervures , leur espacement respectif et leur mode de dicho-
tomisation sont identiques.
Les fragments de frondes provenant de Vauboyen concordent également
de façon parfaite avec les figures du Lygodium Kaulfussi Heer, de i’Eocène
de Bournemouth, données par S. Gardner et von Ettingsbausen dans
leur British Eocene Flora (1). Ils ont été inscrits au catalogue des collections
M J, Starkie Gardner et C. von Ettinoshadsen , A Monograph British Eocene
Flora, Part 11, Filices, pl. VII, fig. 1-8 ( Paleontolog . soc., t. XXXIV [1880]).
paléobotaniques du Muséum National d’Histoire naturelle sous les n#* 1 43a4-
14327.
De très belles empreintes de rhizomes sont assez abondantes dans ces
mêmes meulières. Elles correspondent aux parties souterraines d un type
très voisin de Y Arundo Donax Lin., actuel (canne de Provence ou roseau
à quenouille). Al. Brongniart en avait reconnu la présence et désigné ces
restes sous le nom de Culmites anomalus; Heer les reporta plus tard, avec
juste raison, dans le genre Arundo, en les distinguant néanmoins de
VA. Gôpperti Heer.
Des fragments de rhizomes identiques se rencontrent dans différentes
localités de la Provence, au même niveau stratigraphique; de Saporta les
rapporta soit à son genre Rhizocaulon soit à son genre Pseudophragmiles .
En ce qui concerne le premier de ces deux genres, Schumann C1) a montré
qu’en dehors du Rhizocaulon Brongniarti Sap. les autres espèces comprises
dans ce genre par de Saporta devaient être reportées dans le genre Pseudo-
phragmites.
Pour ma part je me propose de démontrer, dans un prochain mémoire ,
que ces rhizomes de l’Aquitanien provençal se rapportent au même genre
sinon à la même espèce que ceux qui se rencontrent dans les meulières du
Bassin de Paris, et qu’en réalité ces rhizomes, tiges et fragments de feuilles,
appartiennent bien à une Arundinacée voisine de notre Arundo Donax.
11 semble donc inutile d’invoquer l’existence , à cette époque , d’un genre
à caractères ambigus, tel que Pseudophragmites , pour expliquer les parti-
cularités observées sur les restes fossiles qui se rencontrent soit dans les
meulières de Beauce , soit dans les dépôts aquitaniens de Bonnieux et d’Aix.
D’autre part il ne semble pas que les caractères différentiels qui font sé-
parer Y Arundo anomala (Brongn.) Heer, de Y Arundo Gôpperti Heer puissent
justifier cette distinction spécifique, car l’examen d’un nombre suffisant de
ces rhizomes montre l’inconstance de ces caractères; il y aurait donc avan-
tage à confondre ces deux types en un seul : l’A. anomala tombant alors
en synonyme de Y A. Gôpperti.
(1) Schumann K., Untersuchungen viber die Rhizocaufeen ( Jahrb . k. preuss. geol.
Landesaust. fur 1891 [1893]).
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Dépôt des fascicules n°* 2 et 3 du Bulletin de 1928 275
Nomination de M. R. Abrard comme Assistant délégué à la Chaire de
Géologie 275
— de M. R. Nassans comme Préparateur délégué à la Chaire de Géologie. 275
— de M. H. Bruyère comme Commis délégué à la Bibliothèque 275
Admission de Mœe M. Lemaire. Professeur de dessin, à la retraite 275
Décès de M. V. Vautier, Commis à la Bibliothèque 276
— de M. Legroux, Gardien de ménagerie 276
Présentation de pièces de collection par M. L. Roule 276
— d’ouvrages par MM. L. Mangin, L. Joubin, H. Lecomte, D. Bois et
G. Petit 276
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 277
Communications :
P.-M. Biers. La Girafe historique du Jardin des Plantes, en 1827 278
E. Simon. Note sur le genre Augasma (Trochilidés) * 285
A. Menegaux. Description du Garrulax Courtoisi, nov. sp. de la Chine ... 287
F. Angel. Note complémentaire sur Rana Courtoisi Angel 289
L. Roule. Description de la grande Truite du Rhône ( Salmo trutta Linné;
forma major F atio , faciès Rhodanensis ) 291
Dr J. Pellegrin. Sur l'habitat du Barbus biscarensis Boulenger 296
L. Fage. Arachnides rapportés par M. Chabanaud de la Guinée française
et du Liberia (1919-1920) [Figs] 298
G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe. (Suite.) 3o3
E. Ségüy. Etude sur le Muscina stabulans Fallen (Diptère) [Figs] 3io
J. Hervé-Bazin. Première note sur les Syrphides (Diptera) de la Collection
du Muséum National de Paris. (Suite.) 3i8
( Voir la suite à la page à de la couverture.)
320
Ed. Lamy. Les Pholades de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis
par le Dr Jousseaume) [Fig.]
Edvv. Heron-Allen et A. Earland. Foraminifères provenant d’un échantillon
de vase recueilli dans la rade d’Aden. (Mission G. Petit, 1920-1922.) 325
N. Patouillard. Contribution à l’étude des Champignons de l’Annam. ... 332
P.-H. Fritel. Présence du genre Lygodium Swartz dans les Meulières
aquitaniennes de Beauce 34o
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’Histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente , soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (1).
S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association
boulevard Saint-Germain, n® 120, à Paris.
>
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
ANNÉE 1923
N° 5
MDCCCCXXIII
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviler les remaniements et écrits très
lisiblement, ou, de préférence, dactylogi-aphiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
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caractères et signes conventionnels adoptés par l’Imprimerie nationale , par exemple :
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fois dans le manuscrit.
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d’un trait tremblé.
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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Pour chaque référence bibliographique , on est prié d'indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent ( à leurs frais ).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, 1 e jour' de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1923. — N° 5.
-s*<=
213e réunion des naturalistes du muséum.
31 MAI 1923.
PRÉSIDENCE DE M. E.-L. BOUVIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le Ue fascicule du Bulletin
pour l'année 1923, contenant les communications faites dans la
réunion du 26 avril 1923.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. Dédoyart, Préparateur à la Chaire d’Anthropologie , a été
admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite à dater
du ier août 1923 ;
M. Ch. Richard, Préparateur à la Chaire de Malacologie, a été
admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à dater
du ier juin 1923;
M. Mittelberger, Garde militaire, a été' admis à faire valoir ses
droits à une pension de retraite (Arrêté du 7 mai 1923).
Muséum. — xxix. a k
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur R. Anthony offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, deux tirés à part :
i° La lobation du rein fœtal chez les Primates, par R. Anthony et
F. Villemin. ( Comptes rendus de l’Académie des Sciences,
3o avril 1923 , p. 1245.)
2° Sur le sens et la portée du vitalisme, par R. Anthony. ( Scientia ,
juin 1923, p. 3q5.)
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Bourret (René) : Etudes géologiques sur le TSord-Est du Tonkin
( feuilles de Bao Lac, Cao Bang, Ha Lang, Bac Kan, That Rhe et
Loung Tcheou). Hanoï-Haïphong, 1922, in-4°, pl. , cartes.
Liot (André) : Culture du bacille pyocyanique sur milieux chimique-
ment définis. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. pharmacie.)
Blaque (Georges) : Les plantes à thymol. Lons-le-Saunier, 1923,
in-8°. (Thèse Fac. pharmacie.)
Costy (Pierre) : Urèase et urée chez les champignons supérieurs.
Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. pharmacie.)
Savé (Marcel) : Sur les hydrates du chlorure et dubromure d’uranyle.
Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. pharmacie.)
Sollaud (Edmond) : Recherches sur l’embryogénie des Crustacés Déca-
podes de la sous-famille des r Palemoninœ -n . Paris, 1923 , in-8°. (Thèse
Fac. sciences.)
Le Peletler de Rosanbo (Claude) : Cyclisation des éthers y-céto-
niques. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. sciences.)
Sisir Kumar Mitra : Détermination des étalons spectroscopiques dans la
région des petites longueurs d’onde. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac.
sciences.)
[Princesse Teresa Boncompagni Ludovisi :] La villa Venosa in
Albano Laziale. Bergame, 1 922 , in-fol. , pl.
Guillaume (André) : Elude sur les limites de végétation dans le nord
et ïest de la France. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. sciences.)
Longchamron (Louis) : Recherches expérimentales sur le pouvoir rota-
toire des corps cristallisés. Sainl-Amand, 1923, in-8°. (Thèse Fac.
sciences. )
Azam (Aimé) : Contribution à l’étude des Limons de la Basse Nor-
mandie. Paris, 1922, in-8°, fig. , pl. , cartes. (Thèse Fac. sciences.)
Dejean (Pierre) : Etude expérimentale sur les transformations magné-
tiques du fer et des aciers. Paris, 1922, in-8°, pl. (Thèse Fac.
sciences.)
Beghin (Henri) : Etude théorique des compas gyrostatiques Anschütz
et Sperry. Paris, 1922, in-8°. (Thèse Fac. sciences.)
Mokgragnatz : Recherches sur la présence du Zinc, du Nickel et du
Cobalt dans les terres arables. Paris, 1922, in-8°. (Thèse Fac.
sciences.)
Jonesco (St.) : Recherches sur la variation et le rôle physiologique
des Anthocyanes. Paris, 1922, in-8°, pl. (Thèse Fac. sciences.)
Ripert (J.) : Sur la variation et le rôle des alcaloïdes de la Belladone.
Rennes, 1922, in-8°, pl. (Thèse Fac. sciences.)
Paillot (A.) : Les maladies bactériennes des Insectes. Paris, 1923,
in-8°, fig. (Thèse Fac. sciences.)
Kozlowski (Roman) : Faune dévonienne de Bolivie. Paris, 1923,
in- A0, pl. (Thèse Fac. sciences.)
Guéniot (A.) : La Guêpe, ses instincts, ses habitudes, ses mœurs.
Paris, 1923, in-i 2.
Guéniot (A.) : Une promenade en forêt. Curiosités naturelles au hasard
des rencontres. Paris, 1921, in-8°.
346 —
Glangeaud (Ph.) : Le sondage pétrolifère de Crouelle, près de Clermont-
Ferrand. Paris, 1923, in- 4°. ( Comptes rendus des séances de l’Académie
des sciences, 19 mars 1923.)
Boas (J. E. V.) et Paulli (Simon) : The Eléphant’ s head. First part.
Iéna, 1908, gr. in-fol., pl.
Ripault (Jean) : Contribution à l’étude anatomique de la feuille des
Pins. Saint-Dizier, 1923, in-8°, fig. (Thèse Fac. pharmacie.)
Romieu (Marc.) : Recherches histophysiologiques sur le sang et sur le
corps cardiaque des Annélides Polychètes. Paris, 1923, in-8°, pl.
Turchini (Jean) : Contribution à d’étude de l’histologie comparée delà
cellule rénale. L’excrétion urinaire chez les Mollusques. Paris , 1923,
in-8°, fig., pl. (Thèse Fac. sciences, Paris.)
Dorlencourt (H.) : Recherches sur l’action physiologique de l’aldéhyde
et de la paraldéhyde éthylliques et sur leur répartition dans l’organisme.
Paris, 1923, in-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. sciences, Paris.)
Liévin (M. O.) : Les solutions alcalines d’iode. Roubaix, 1923, in-8°,
fig. (Thèse Fac. sciences, Paris.)
Lucre (Albert) : Recherches sur les altérations de la fibre nerveuse
à myéline produites par les fixateurs. Paris, 1923, in-8°, pl. (Thèse
Fac. sciences, Paris.)
Olivier (Eugène) : Des rapports entre la morphologie du thymus et sa
vascularisation artérielle. Paris, 1923, in-8°, pl. (Thèse Fac. sciences,
Paris.)
Varopoulos (Théodore) : Sur la croissance et les zéros d’une classe de
fonctions transcendantes. Paris, 1923, in- 4°. (Thèse Fac. sciences,
Paris.)
Vaulot (M.) : Congruences rectilignes qui sont en même temps W et
de Ribaucour. Paris, 1923, in-4°. (Thèse Fac. sciences, Paris.)
— 347 —
Vincent (Maxime) : i° La gravitation thermodynamique et ses consé-
quences. La précession des équinoxes et l’inversion océanique.
Premiers éléments de thermodynamique céleste. Paris, 1921,
in-16.
2° Essai sur les principes des théories physiques, suivi d’une théorie
dynamique de la masse. Paris, 1921, in-16.
/
COMMUNICATIONS.
Sur un genre nouveau de Serpent aglyphe du Congo français,
par M. F. Angel.
Guyomarchia NOV. GEN.
Neuf dents maxillaires, croissant en hauteur de l’avant vers l’arrière, les
deux dernières séparées entre elles et des précédentes par un intervalle plus
grand que celui qui sépare les autres dents. Dents mandibulaires anté-
rieures les plus longues. Palatins et ptérygoïdiens dentés. Tête non distincte
du cou. OEil petit avec pupille ronde. Ecailles temporales absentes. Corps
allongé, cylindrique; queue modérée avec toutes les plaques sous-caudales
simples. Ecailles sans fossettes apicales , en rangs longitudinaux droits. Ven-
trales arrondies.
Guyomarchia unicolor nov. sp.
Museau arrondi. Diamètre de l’œil compris deux fois et demie dans la
longueur pré-orbitaire; la hauteur de l’œil égale sa distance du bord oral.
Rostrale, environ une fois et demie plus large que haute; sa portion visible
d’au-dessus représente la moitié de la longueur qui la sépare du bord anté-
rieur de la frontale. Internasales plus larges que longues, plus courtes que
les préfrontales. Frontale une fois et demie plus longue que sa plus grande
largeur; beaucoup plus longue que sa distance de l’extrémité du museau,
plus courte que les pariétales. La largeur des sus-oculaires égale environ
la moitié de celle de la frontale. Narine percée dans la nasale; celle-ci est
fusionnée sur les deux côtés avec la loréale(1). Une pré-oculaire. Deux
post-oculaires. Sept labiales supérieures, les troisième et quatrième bordant
l’œil, la cinquième en contact du côté gauche avec les deux post-oculaires,
et du côté droit avec la post-oculaire inférieure seulement ; la sixième labiale
M II semble que la réunion de la nasale et de la loréale soit anormale, car on
distingue entre elles une petite dépression qui peut correspondre à une suture
non formée.
— 349 —
largement en contact avec la pariétale et la post-oculaire supérieure , à gauche,
et à droite] avec les deux post-oculaires. En arrière et sur le côté de chaque
pariétale se trouve une grande uuchale. Quatre labiales inférieures en con-
1
4
Guyomarchia unicolor nov. sp.
î. Tète, face supérieure.
2. — vue latérale.
3. — face inférieure.
4. Dentition du maxillaire supérieur.
tact avec les plaques gulaires antérieures qui sont plus longues et plus larges
que les postérieures. Trois rangs d’écailles entre les plaques gulaires posté-
rieures et la première plaque ventrale. Ecailles lisses, sur i5 séries longi-
tudinales. Ventrales : i38. Anale entière. Sous-caudales : 4q.
Coloration. — Gris ardoisé uniforme sur les régions supérieures; Blanc
jaunâtre, sans aucune tache, sur la gorge et la région ventrale du tronc.
Sous la queue , gris olivâtre uniforme , plus clair que la teinte des régions
supérieures.
î ex. (S . — Longueur totale ; 4^8 millimètres. Queue : 85 millimètres.
Congo français (probablement de la région de la Sangha). Donateur :
Dr Guyomarch.
Je dédie avec plaisir ce nouveau genre au donateur.
En raison des caractères tirés de l’unité des plaques sous-caudales , de la
dentition et de l’absence des plaques temporales, il est difficile de trouver
parmi les Serpents Aglyphes connus de l’Ouest Africain un genre présentant
de réelles affinités avec ce nouvel Ophidien.
Concernant les scutelles sous-caudales , si l’on excepte les genres Boodon
et Scaphiophis dont certaines espèces montrent des sous-caudales simples ,
— 350 —
aucun autre genre dans ce groupe ne présente cette particularité. Mais
Boodon et Scaphiophis s’écartent de Guyomarchia par leurs dents plus nom-
breuses, leurs rangs longitudinaux d’écailles, et par la présence de plaques
temporales.
D’autre part, une seule espèce, Hydraethiops lævis Boulgr., parmi les
animaux de la même série, montre des labiales en contact avec les parié-
tales; mais alors les sous-caudales doubles et le nombre des dents et des
séries d’écailles suffisent à l’éloigner de ce type nouveau. Au point de vue
de la dentition , c'est vers le genre Prosymna que l’on trouve le plus de rap-
port, au moins dans le nombre des dents maxillaires et à l’exclusion des
caractères d’écaillure. On peut donc, au moins provisoirement et à défaut
d’une parenté mieux marquée, situer Guyomarchia auprès de Prosymna
dans la série des Aglyphes de l’Ouest Africain.
En se plaçant au point de vue de la classification dans l’ordre tout entier,
pour retrouver un ensemble de caractères à peu près équivalents (1>, il faut
chercher en dehors de la faune africaine, et, parmi les Golubridés Aglyphes
sans hypapophyses vertébrales, c’est au voisinage des genres Geophis (de
l’Amérique centrale et sud) ou Rhabdophidium (des Célèbes) que l’on peut
situer ce nouveau genre. Ceux-là , en effet , présentent des caractères combinés
de dentition et d’écaillure de la tête et du corps permettant un tel rappro-
chement.
Encore ne faut-il pas tenir compte des scutefles sous-caudales.
— 351 —
Description d’un Poisson nouveau du Tonkin appartenant
AU GENRE PrOTOSALANX ReGAN ,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Les Salanx sont de petits Poissons de la Chine et du Japon qui remontent
de la mer dans les rivières. On les réunissait autrefois aux Salmonidés , mais
* on les considère aujourd’hui comme devant former une sous-famille ou une
famille à part, celle des Salangidés.
Tate Regan , qui en a fait la révision en 1908 (1), y distingue six genres,
parmi lesquels le genre Protosalanx auquel je rapporte l’espèce décrite ici.
Celle-ci provient du Tonkin et a été envoyée au laboratoire de productions
coloniales d’origine animale du Muséum par le Gouvernement général de
de l’Indo-Chine.
- / * *
Protosalanx brevirostris nov. sp.
Le corps est nu , suhcylindrique antérieurement , légèrement comprimé
sur les côtés en arrière; sa hauteur est contenue 8 fois 1/2.39 fois 1/9 dans
la longueur sans la caudale, la longueur de la tète 5 fois 1/9 à 6 fois i/3.
La tête est aplatie en dessus; les os du crâne sont transparents et on dis-
tingue parfaitement au travers le cerveau et les nerfs qui en partent. L’œil
est grand, également visible du dessus et du dessous, son diamètre est
compris 4 à 4 fois 3/4 dans la longueur de la tête, 1 à 1 fois i/3 dans la
longueur du museau ou dans l’espace interorbitaire. La bouche est moyenne,
la mandibule légèrement proéminente. Le museau est court et arrondi. Le
maxillaire s’étend jusqu’il n peu au delà du bord antérieur de l’œil; il est
garni sur son bord inférieur d’une rangée de petites dents coniques. Les
dents des mâchoires sont petites, coniques, subégales. On ne distingue pas
les dents palatines et linguales (2). La dorsale rayonnée est située 2 fois i/4
à 2 fois 2/3 plus près de l’origine de la caudale que du bout du museau ;
elle comprend 12 à i4 rayons, les antérieurs plus longs faisant les 3/5H*
environ de la longueur de la tête. L’adipeuse est petite, placée au-dessus
(1> Tate Regan, A Synopsis of the Fishes of the Subfamily Salanginœ (Ann.
Mag. Nat. Hist., sér. 8, vol. II, 1908, p. 444).
Les spécimens qui ont servi à cette description avaient été fixés d’abord dans
une solution formolée, piètre liquide de conservation pour les Poissons dont il
altère ou détruit toutes les parties calcaires (os, dents, écailles, etc.)
352 —
de la fin de l’anale. Celle-ci débute nettement en arrière de la terminaison de
la dorsale et est composée de «26328 rayons ; les antérieurs , les plus longs,
mesurent les deux tiers environ de la longueur de la tête. La pectorale , à
base charnue, est formée de 2 6 à 3o courts rayons. La ventrale, aussi
longue que la tête, débute à égale distance de l’origine de la pectorale et de
celle de la dorsale. Le pédicule caudal est 1 fois i/3 à 1 fois 1/2 aussi long
que haut. La caudale est profondément fourchue.
Le corps est incolore , blanchâtre.
D. 12-1 4; A. 26-28; P. 26-3o; Y. 7.
N° 92. - — 1 8 A à 189. Coll. Mus. — Tonkin : Godïernement général de l’Indo-
Chine.
6 ex. : longueur totale : 65 -{- 9 = 7A à 70 + 12 = 82 millimètres.
Ce Poisson se rapproche surtout du Salanx hyalocranius Abbott (I) du
Pei-ho, que Tate Regan fait rentrer dans son genre Protosalanx. Comme
dans l’espèce de Tien-Tsin, le crâne est absolument transparent, les dents
des mâchoires sont petites et subégales , la pectorale possède de nombreux
rayons , la mandibule est proéminente et l’anale commence en arrière de la
dorsale. Toutefois, dans l’espèce décrite ici, le museau est plus court, l’œil
plus grand, la tête moins longue, la dorsale un peu plus courte (12 k i4
rayons au lieu de 16 à 18).
Le Protosalanx brevirostris porte, au Tonkin, le nom de Câ Ngân; il est,
paraît-il, abondant à Hanoï et est recherché de la population au point de
vue comestible.
w Pr. U. S. Nat. Mus., XXIII, 1901, p. â9 0, fig.
353 —
Observations sur quelques Saturniens recueillis au Venezuela
par M. Grisol,
par M. E.-L. Bouvier.
Durant son long séjour au Venezuela, M. Mayeul Grisol a recueilli et
rapporte' au Muséum des collections entomologiques importantes parmi les-
quelles se trouvent quelques espèces de Papillons saturniens.
En raison de leur intérêt, j’ai cru devoir consacrer à ces espèces la petite
étude suivante.
Famille des CERATOCAMPIDÉS.
Genre Eacles.
E. imperialis var. approximans nov. : coloration des parties foncées
d’un brun à reflet brillant rougeâtre comme dans la var. cacicus, les ailes
antérieures un peu falquées avec l’apex subaigu et le bord externe concave
comme dans cette dernière forme. S’en distingue : i° par la réduction, sur
les ailes antérieures, des deux taches discales qui sont petites, égales et
très largement séparées; 2° par la disparition presque complète de la tache
discale des ailes postérieures; 3° par l’atténuation remarquable de la ligne
extradiscale de ces ailes qui est étroite , onduleuse et s’étend seulement sur
les deux tiers postérieurs de l’aile. Les petites taches semées sur les deux ailes
sont noirâtres au moins autant que dans la var. opaca ; la bande médiane
jaune du mésothorax est étroite.
Un c? très frais recueilli à Guyabal, Etal de Guarico, en juillet 1921.
Genre Citheronia.
G. lacoon Gram. : 1 c? et 1 9 de Guyabal, capturés en avril 1931. Bien
qu’en assez médiocre état, ces exemplaires se rapportent manifestement à
la var. lobesis, décrite par W. Rothschild de Costa-Rica, et caractérisés
comme elle par la réduction extrême, sauf dans la région antérieure, de la
bande jaune qui traverse l’aile, ainsi que par l’isolement de l’aire discale
jaune ; la collection du Muséum ne renferme aucun d* qui présente ces
caractères , mais on y trouve plusieurs femelles établissant le passage entre
celte forme et la normale.
— 35 h
GENRE Adclocephala.
A. Agenor sp. nov. ( fig. 1). — 9 Un peu moins grande que la 9 d’d. Cad-
rnus; même forme générale des ailes, sauf toutefois en ce qui concerne le
bord externe des ailes antérieures qui est légèrement concave au-dessous de
l’apex aigu , ensuite fortement et régulièrement convexe. Le corps tout en-
tier et les antennes café au lait pâle ; pattes brun rose. Les ailes antérieures
d’un jaune terreux légèrement rougeâtre en dehors, semé partout d’écailles
noires isolées très éparses , un peu plus nombreuses sur les nervures qui ,
d’ailleurs, apparaissent en noir aux points où elles sont frottées; les deux
lignes roux foncé, l antémédiane convexe en dehors dans la cellule, droite
ensuite jusqu’au voisinage du bord postérieur où elle s’atténue pour se ren-
contrer avec l’extradiscale qui commence loin de l’apex (à un quart environ
de la longueur de l’aile), s’infléchit un peu en dehors, puis se continue di-
rectement en arrière et finalement s’atténue pour se fusionner avec l’anté-
médiane; tache discale à peine sensible, occupant la place de la nervure
trans verse, indiquée sur l’aile gauche par une vague ligne un peu plus
foncée. Les ailes postérieures d’un jaune terreux plus clair, sauf une aire
triangulaire rose-rouge comprise entre la nervure médiane, la deuxième
cubitale et une large bande un peu convexe située entre ces nervures un
peu après le milieu de l’aile; cette bande assez large, plus rouge que le
reste, abstraction faite de la tache discale qui est transversalement ovale, d’un
rouge presque noir qui devient franchement rouge sur les bords. Face infé-
rieure des deux ailes jaunâtre clair, un peu rosé en dehors ; aux ailes anté-
rieures une bande rectangulaire brun noirâtre sur la nervure transverse;
du rose en avant et en arrière de la nervure cubitale qui est elle-même
d’un rose plus foncé, une bande extradiscale droite, très oblique, un peu
rose en arrière, progressivement plus large et roussâtre en avant; pas de tache
discale aux ailes postérieures qui présentent en dehors de la cellule une
bande jaune roux très large , à bords parallèles effacés en arrière. Les écailles
noires éparses sont plus nombreuses aux ailes postérieures qu’aux ailes an-
térieures, au contraire de ce que l’on observe du côté dorsal. — Envergure :
91 millimètres.
Bel exemplaire, capturé à Arichuna, Etat d’Apure, en septembre 1918.
A propinqua sp. nov. (fig. h). — 9 Pour la taille et la forme, absolu-
ment semblable à l’espèce précédente; coloration du corps et des appen-
dices, identique , mais d’un gris foncé vaguement rosé. Ailes anl. gris-brun
légèrement rosé , avec un semis de taches formées par des groupes d’écailles ;
les deux lignes brunâtres, l’antémédiane droite, très atténuée en arrière,
où elle est fort éloignée de l’extradiscale qui est bien plus étroite que dans
.
Fig. 1, Adelocephala Agenor. — Fig. a, Hylesia Grisoli.
Fig. 3 , Adelocephala marginata. — Fig. h , Adelocephala propinqua.
— 356
l’espèce précédente ; moins rectiligne en arrière , moins infléchie en avant ;
tache discale également brunâtre , vague , transverse comme la nervure discale
quelle accompagne. Ailes postérieures un peu plus claires et beaucoup moins
tachetées; leur disque rouge entre la radiale, la cubitale, et jusqu’au quart
externe où la teinte se perd en dehors d’une bande extra-discale très oblique,
mal limitée, où le rouge est un peu plus vif; au centre du disque, une grande
tache un peu quadrilatère, d’un noir d’encre passant au brun roux sur les
bords. La face inférieure ressemble tout à fait à celle de l’espèce précédente,
mais la couleur fondamentale est la même qu’à la face supérieure, un peu
plus rose, et avec les taches noires également nombreuses sur les deux ailes.
Envergure : 97 millimètres.
Antimano, janvier 191 4.
Bien que cette espèce semble différer beaucoup de la précédente par les
lignes non confluentes de ses ailes antérieures, la marque discale noire et
la zone rouge plus étendue de ses ailes postérieures, en outre par ses mou-
chetures noires qui ne sont plus faites d’une écaille isolée, il est probable
que l’on trouvera des passages entre ces deux formes; en tout cas il n’est
pas douteux qu’elles appartiennent à un même type d ' Adelocephala bien
nettement caractérisé par la forme des ailes antérieures.
% Famille des SATURNHDÉS.
Genre Arseiiura.
A. armida Cram. : 2 d et 3 9 pris en juin, à la lumière électrique, à Ma-
racay, Etat d’Aragua. Beaux exemplaires.
Genre Rothschlldia.
R. bolivar Maass. et W. : un d de Guyabal , Etat de Guarico ; avril 1922.
Ton général, châtain clair.
R. hespbrus L. : un d d’Arichuna, État d’ Apure; septembre 1916. Ton
châtain brun comme dans la var. andensis, mais l’aire dentée contiguë exté-
rieurement à la bande extradiscale, peu nette, formée surtout d’écailles
blanches et noires, presque sans teinte rose.
R. Jacobeæ Walk. : un d de Guyabal, très typique; mai 1918.
Genre Ormiscodes.
0. nora Druce : un d et deux 9 recueillis à Guayabal en mai-juin. Ces
exemplaires sont très beaux, le mâle entre autres qui mesure 82 millimètres
357 —
d’envergure , contre 1 1 4 pour les femelles. Il se distingue d’ailleurs de ces
dernières par sa teinte générale plus vive, surtout dans la bande médiane
des ailes antérieures où prédominent les poils d’un jaune verdâtre. Celte
espèce fut décrite par Druce d’après des exemplaires femelles capturés au
volcan de Chiriqui, à Panama.
Genre Molippa.
M. sABiNAWalker : une 9 de Caucagua, prise en novembre 192a; l’exem-
plaire est frotté, sans plage foncée au bord interne basal des ailes posté-
rieures. Mais ce caractère et bien d’autres sont très variables dans cette
espèce, si j’en juge d’après une série de huit exemplaires qui se trouve au
Muséum. Il s’en faut que l’espèce soit exclusivement brésilienne; dans la
série à laquelle je fais allusion, il y a des exemplaires très normaux de
Guatemala et du Mexique.
Genre Automeris.
A. tridens H. Schüff. : deux d de San Francisco de Yares, État de Mi-
randa. Exemplaires très typiques tout à fait semblables à un c? rapporté de
Curityba, au Brésil, par M. Lombard. Cette espèce a été décrite du Brésil,
mais si j’en juge d’après les matériaux du Muséum, elle est plutôt rare dans
cette région , tandis qu’elle abonde au Venezuela, au Costa-Rica et un peu
moins au Mexique; nous en avons un exemplaire du Guatemala (M. René
Guérin). La 9 est assez différente du d. Je crois que L4. Moloneyi Druce,
et vraisemblablement aussi l’A. rubrescens Walk. , doivent être identifiés avec
celte espèce; si cette hypothèse est vraie pour le rubrescens, c’est ce dernier
nom qui devra être attribué à l’espèce.
A. Naüsica Cram. : 2 d de Caucagua, Etat de Miranda. Leurs ailes anté-
rieures d’un jaune verdâtre net dans la région de la bande extradiscale,
la tache pupillaire blanche du centre des ocelles est presque imperceptible;
1 9 d’Arichuna, Etat d’Apure.
A. Liberia Cram. : 1 d de Caucagua.
A. aff. iLLDSTRis Walk : 1 9 de Guayabal, Etat de Guarico. Cet exem-
plaire est beaucoup moins grand (envergure , 9 centimètres) que les femelles
typiques d 'illustris , et toutes les parties de son corps et de ses ailes sont bien
plus pâles ; la tache discale noire de la face ventrale des ailes antérieures est
moins vive et moins étendue.
A. junonia Walk. : 2 d de l’Etat d’Apure, l’un de San Fernando, cap-
turé en avril, l’autre d’Arichuna, pris en mai. Tous deux ont le disque des
ailes postérieures rouge brique pâle débordant largement en dehors la ligne
— 358 —
extradiscale onduleuse, le centre de l’ocelle est gris un peu rose, la pu-
pille noire barrée de blanc; sur la face inférieure, l’ocelle des ailes posté-
rieures est un point blanc très peu marginé de grisâtre. Le corps., les ailes
antérieures et le bord externe des ailes postérieures du second exemplaire
sont jaunes; dans le second exemplaire , le corps et la plus grande partie des
ailes antérieures sont jaunâtre brun, mais le jaune réapparaît toujours au
bord externe.
A. Janus Gram. : 2 c? de Gaucagua 1 c? et 1 9 de Caracas. La 9 est
remarquable par son envergure qui atteint 1 33 millimètres, taille qui est
dépassée de a millimètres par un autre c? provenant également du Vene-
zuela (collection Sallé, 189/») et qu’égale presque (139 rnillim.) un c? re-
cueilli par M. Génin au Mexique (Orizaba). Dans la collection offerte au
Muséum par les frères L. et J. de Joannis, on tr ouvé une 9 vénézuélienne
qui ne mesure pas plus de 90 millimètres.
GENRE II > lesia.
H. Grisoli nov. sp. (fig. a). — d* Très voisin de Schausi Dyar dent le
(S supposé est figuré par Cockereli dans Packard , Mem. Ac. Sc. Washington,
vol. XII, pl. 8a, fig. 11. Présente la même teinte gris iilacé, très appa-
rente surtout aux bandes claires des deux ailes; même forme des deux ailes,
même tache apicale claire à l’apex des ailes antérieures, même tache dis-
cale noirâtre nuageuse au centre de ces ailes, même absence de tache aux
ailes postérieures. Se distingue surtout : i° par la réduction de la ligne
antémédiane des ailes antérieures qui est droite, peu accentuée; 20 par la
disposition de la ligne extra -discale qui est large, nette, un peu élargie
et infléchie en dedans juste au bout costal et qui converge peu en arrière
vers la ligne antémédiane; 3° par le développement de la tache gris noi-
râtre marginale située dans la moitié supérieure du bord externe, tache
qui interrompt presque tout à fait les communications de la bande ondu-
leuse snbmarginale claire avec la tache claire apicale; 4° par l’absence de
zone plus foncée au bord interne de la ligne extradiscale ; 5° par la pré-
sence d’une grande tache claire contre le bord antérieur de la tache dis-
cale. Tête, thorax et partie antérieure de l’abdomen, brun clair cendré, du
côté dorsal; le reste du dos, toute la face ventrale de l’abdomen et une
partie des côtés de la poitrine, jaunâtre roux; les pattes et le reste du
thorax, brun cendré; antennes à peu près de la couleur de l’abdomen. En-
vergure, 43 millimètres.
Un d'très frais recueilli à Caucagua, Etat de Miranda, novembre 1922.
Un c? légèrement plus clair a été donné au Muséum par M. J. de Joannis; il
provient de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane française).
Cette espèce est également voisine du Bouvereti Dognin dont elle se dis-
tingue aisément par la coloration ocre de l’abdomen, l’aire marginale et la
— 359 —
tache apicale claire très accentuée; il y a aussi une grande tache claire contre
le bord antérieur de la tache discale.
A cette étude j’ajoute la note suivante, relative à un Adélocéphale de la
Guyane.
Adelocephala marginata sp. nov. (fîg. 3). — C? Par la forme des
ailes, ressemble à Jason Boisd., mais le bord externe des antennes plus con-
vexe, et celui des postérieures subtronqué. Couleur ocre rouge, d’un ton vif
sur la tête et le thorax, et sur les ailes antérieures jusqu’à la ligne extradis-
cale, voilé de rose en dehors de cette ligne; les ailes postérieures ocre
rouge légèrement violacé, l’abdomen tout entier, la lace ventrale et les
pattes gris rose, les antennes testacées. Sur le thorax, en avant, deux
lignes brun-noir convergent en arrière, formées par les bords des épau-
lettes. Les deux lignes des ailes antérieures de couleur brun-noir, l’anté-
médiane presque droite, un peu oblique vers la base d’avant en arrière,
l’extradiscale également à peu près droite, commençant un peu avant l’apex
et se terminant au bord interne, entre la ligne précédente et le niveau
où se trouve la tache discale; cette dernière en petit point blanc marginé
de rougeâtre noir qui se prolonge vaguement en dessus, suivant la ner-
vure transverse, jusqu’à la radiale. Un semis de petites taches noires sur
toute la face dorsale de l’aile, en dehors de la ligne antémédiane. Marge
d’un noir fumeux, très accentué en arrière. Ailes postérieures sans autre
ornement que leur ligne extradiscale, qui est d’un rouge noirâtre, et qui
se réduit à sa moitié antérieure où elle a la forme d’un angle obtus à sommet
dirigé en dehors; marge crème tranchant fortement sur le fond. Face infé-
rieure des deux ailes gris rosé, tirant vers le brun en avant et en dehors
aux ailes antérieures, en avant aux ailes postérieures; dans ces parties
foncées, les taches noires sont particulièrement nombreuses; la raie extra-
discale indiquée dans les deux ailes, moins nette pourtant qu’en dessus.
Marque discale des ailes antérieures représentée par deux très petits points
noirs, un à chaque bout de la nervure discale. Envergure, 90 millimètres.
Un c? provenant de Saint-Laurent, Guyane française (Coll. Philippon).
Mdséüm. — XXIX.
25
— 360
Descriptions de formes nouvelles de Lépidoptères rhopâloceres ,
par M. Fd. Le Cerf.
Fam. papilionidæ.
Papilio childrenæ Gray s. sp. espinayi nova.
d. — Aire claire des ailes supérieures d’un vert bleuâtre, sa partie cellu-
laire réduite, diffuse, n’atteignant pas la moitié de la largeur de la cellule.
Tache rouge des ailes inférieures, petite (5 à 6 millimètres environ),
ovale, écartée de la cellule et non oblique; elle est exactement comprise
entre les nervures 2 et 3 quelle ne déborde ni en dehors , ni en dedans.
En dessous, les ailes supérieures sont dépourvues de semis jaunâtre
au-dessus du sommet de la cellule, et les ailes inférieures de taches rouges
rosé entre l’angle anal et la nervure 4, sauf chez quelques spécimens qui
conservent un petit point diffus entre les nervures 2-3.
Types : i3 d’d*, Equateur oriental, Quito (d' H. T.), Sucula, et région
de Macas, v, 1922 , ex Capitaine d’Espinay, Coll. Muséum National de Paris.
C’est évidemment à cette sous-espèce que se rapporte l’unique d de
l’Equateur (ex coll. Hewitson, B. M.) cité par Rothschild et Jovdan ( Novi -
tates zooîogicæ, p. 463, 1906) au paragraphe où il est traité de P. chil-
drenæ-œdippus Luc.
Papilio garleppi Stgr. s. sp. insidiosus nova.
Voisine de la s. sp. interruptus Stgr., — du Haut-Amazone et du Pérou
oriental , — cette race nouvelle s’en distingue par les caractères suivants :
d1. — Ailes supérieures un peu plus allongées, à aire jaune subapicale
plus grande, régulièrement ovalaire dessus et dessous; bande discale n'at-
teignant pas tout à fait la nervure 4, arrondie sous celle-ci à ses angles
supérieurs, rectiligne extérieurement et plus rapprochée de la marge.
Ailes inférieures avec la bande terminale noire pénétrant un peu dans
l’extrémité de la cellule, au moins en dessus. En dessous, les cinq taches
rouges discales très grandes, la première (sous la nervure 2) blanche dans
son tiers interne.
— 361
9. — Semblable à celle de P. torquatus Gr. f. 9 caudius Hbn. , mais avec
la dent de la nervure 3'plus saillante, comme chez le c?, les deux taches
discales blanc jaunâtre entre ib et 3 surmontées, à la face supérieure, d’un
large semis blanc bleuâtre s’arrêtant à la nervure 5.
Ailes inférieures à échancrures très finement frangées de blanc, sans
trace de rouge, sauf entre î et 2.
Dans les deux sexes, la massue des antennes est annelée de jaune en
dessous, plus distinctement chez le c? que chez la 9.
Envergures : çf, 70-78 millimètres; 9, 8â -86 millimètres.
Types : 1 d (H.T.), 1 9, Cayenne, Guyane française, 1921, ex L. Sé-
raphin. — 1 9, Cayenne, 1875, achat Deyrolle. — 2 d'ci*, Nouveau
Chantier et Saint-Laurent du Maroni, II, 1909, ex E. Le Moult, cColl.
E. Boullet, Muséum National de Paris.
Papilio zagreus-bacchus Feld. f, (? an s. sp.) lathyi nova.
Forme de grande taille, se rattachant à la race chrysomelus R. et J.,
dont elle a la coloration générale et de laquelle elle diffère par les caractères
suivants :
(S. — Ailes supérieures à fond fauve orange vif étendu jusqu’à i,5 milli-
mètre du bord externe entre les nervures 2-5; trait basal noir de la cel-
lule, écourté, dépourvu du prolongement anguleux dirigé vers le bord
inférieur de la cellule.
Ailes inférieures avec la bande subterminale orange atteignant à peine
la nervure 5; pas de traces jaunes le long des nervures; points submar-
ginaux étroits et sablés de noir en dessus; en dessous plus grands, diffus
et fondus extérieurement dans un semis concolore qui se prolonge presque
jusqu’à la marge.
Type (H. T.) ; t cf Tirapata, Pérou, 1919, ex Mme G. Fourhier, Coll.
Muséum National de Paris.
Cette forme, étroitement apparentée à chrysomelus R. et J., est con-
stante : nous en avons vu une série assez nombreuse dans la collection de
Mme G. Fournier et plusieurs spécimens au Hill Muséum. C’est peut-être
à lathyi qu’il faut rapporter le spécimen de Pozuzo (Tring Muséum),
duquel il est fait mention, in : Novilales zoologicœ, XIII, p. 627, 1906.
Papilio cacicus Luc. f. derufa nova.
d*. — Ailes supérieures privées en dessus de rouge sur les dernières
taches submarginales; en dessous , les trois taches placées entre l’angle dor-
sal et la nervure h sont jaune d’ocre terne.
ah.
— 362
Type: i d, Colombie, « Bogota » , ex coli. R. Galichon, 1918, Coll.
Muséum National de Paris.
Papilio elwesi Leech s. sp. cavaleriei nova.
d. — Diffère de la race typique (Kiou-Kiang et I-Tchang) par la pré-
sence sur les ailes postérieures d’une grande-aire blanche occupant les deux
tiers distaux de la cellule et les angles formés par les nervures 9 et 5-6 ;
autour de celles-ci, des écailles blanches forment en outre quatre stries
diffuses entre les nervures 6-8. Dessous semblable au dessus, mais avec
les stries entre les nervures 6-7 plus larges et confluentes.
Type : 1 d, Kouy-Tchéou, Kouy-Yang, Chine méridionale, 1906, ex
P. Cavalerie , Coll. Muséum National de Paris.
Papilio gelon Bdv. f. 9 tæniolata nova.
Dessins verts des deux ailes très réduits et fragmentés. Bande médiane
des supérieures représentée par quatre petits points : deux de part et
d’autre de la nervure ib, les autres entre les nervures 9-4. Bande des pos-
térieures large seulement d’un millimètre et arrêtée avant d’atteindre le
bord inférieur de la cellule.
Type : 1 9, Nouvelle-Calédonie, 1879, ex M. Longuet, Coll. Muséum
National de Paris.
Fam. NYMPHALIDÆ.
Euxanthe trajanus Wd. f. depuncta nova.
d. — Ailes postérieures entièrement dépourvues de points submargi-
naux blancs.
Types : 1 d (H. T.), Congo français, N’gomo, Ogoué, 1906, ex
R. Ellenberger. — 1 d, San Benilo, 1 885 , ex M. Guiral, Muséum Natio-
nal de Paris.
Euxanthe trajanus Wd. s. sp. gabonicus nova.
d. — Ailes supérieures avec l’aire basale fauve-brun un peu plus claire,
plus étendue, pénétrant de 5 à 6 millimètres dans la base de l’intervalle 3 ,
descendant de 3 millimètres environ au-dessous de la cellule, et émettant
une longue strie diffuse au-dessus de la nervure ib; bande discocellulaire
entièrement jaune, sans éclaircie blanche externe.
Ailes inférieures à aire discale gris verdâtre plus étendue, arrivant à
8 millimètres environ du bord externe; points snbmarginaux plus gros.
— 363 —
9. — Semblable à la forme typique, mais avec le fauve des ailes supé-
rieures un peu plus étendu , ainsi que l’aire jaune pâle des inférieures.
Types : 2 cfc?, 1 9 (î d* H. T.), Tchibanga, Gabon, 1908, ex
G. Le Testu < coli. E. Boullet. — t d\ Lambaréné, Ogooué, ex R. Ellen-
berger, 191 3, Coll. Muséum National de Paris.
Eüxanthë wakefieldi Wd. f. 9 rubiginea nova.
Caractérisée par la présence aux ailes inférieures d’une teinte brun fer-
rugineux diffusée sur l’espace terminal noir, de l’extrémité de la nervure î1
jusqu’au delà de la nervure 6.
Types : 1 9 (H. T.), Afrique Orientale ex-allemande, N’Guru, 1896,
ex IP Hagen < coli. E. Boullet. — 1 9, Bagamoyo, Zanguebar, VII,
i885, ex P. Le Roy < coli. E. Boullet, Coll. Muséum National de Paris.
Euxanthe eürinome Cr. s. sp. céladon nova.
d*. — Aire basale verte des ailes inférieures fortement réduite par l’en-
vahissement du fond noir qui couvre largement les bords de la cellule et
les nervures; la tache entre ib et la cellule n’atteint pas la base de la ner-
vure 2; celle d.e l’intervalle 3 manque ou est rudimentaire; celles des
intervalles 6 et 7 sont en majeure partie oblitérées par un semis noir.
9. — Tous les dessins d’un bleu verdâtre clair au lieu de blanc pur;
bande terminale noirâtre des ailes inferieures large, remplissant la base
des nervures 2-3 ; bords de la cellule et nervures écaillés de noir; entre les
nervures ib et 2 , un large trait noir court sur le pli jusqu’à 1 centimètre
de la base de l’aile.
Types': 1 c? (H. T.), Gabon, ex M. Lebaudy, 1909. — 1 d1, i 9,
Tchibanga, Gabon, 1908, ex G. Le Testu. — 1 d*, 1 9, Landana, Congo
portugais, 1882; 1 9, Thouraby, Congo belge, 1 883 , ex L. Petit <
coli. E. Boullet, Coll. Muséum National de Paris.
Euxanthe eürinome Cr. f. (? an s. sp.) burgeoni nova.
d1. — Diffère de la forme typique d’Afrique occidentale par la présence
d’une teinte brun ferrugineux, diffuse et obscure aux ailes supérieures,
plus claire et plus nette aux inférieures.
Sur les premières, le brun ferrugineux couvre la base jusqu’à la tache
cellulaire et forme, en avant des points blancs submarginaux, une bande
diffuse coupée par les nervures; aux inférieures, il descend de la côte jus-
qu’à la nervure 2 sur une largeur de 5 à 8 millimètres , formant comme
— 364
aux supérieures une bande coupée par les nervures, mais placée devant les
gros points discaux.
Type: 1 d", Congo belge, Kindu, 1917, ex L. Burgeon <coll. E. Boullet.
Coll. Muséum National de Paris.
Ciiaraxes epijasius Beiche f. indiv. murina nova.
cf. — Coloration foncière brun noirâtre du dessus des deux pairés
d’ailes remplacée par du gris souris. En dessous , tous les dessins foncés
sont gris verdâtre luisant.
Type : 1 c?, Niger, entre Tombouctou et Say, ex Mission du lieutenant
Hourst, 1898, Coll. Muséum National de Paris.
Charaxes epijasius Beiche f. indiv. feisthameli nova.
cf. — Ne diffère en dessus de la forme type que par les ailes infé-
rieures dont la bande terminale jaune est remplacée par des taches ovalaires
brunâtres et l’extension jusqu’au delà de la nervure 3 de la couleur vert
olivâtre de l’angle anal.
En dessous , les deux ailes sont , de la base jusqu'au delà du milieu , d’un
gris olivâtre foncé; aux supérieures, cette couleur, bien limitée extérieu-
rement, porte une tache blanche dans l’angle inférieur de la cellule et
au-dessous de celle-ci une ombre noirâtre; entre l’espace terminal demeuré
normal avec ses taches jaunes et l’aire gris olivâtre s’étend une bande
grisâtre, éclaircie inférieurement et passant au blanchâtre sur ses bords.
Aux ailes inférieures, le gris olivâtre est bordé par une bande noirâtre,
sur laquelle s’appuie une éclaircie gris bleuâtre clair, plus ou moins fondue
dans une teinte gris olivâtre, précédant une large bande diffuse subter-
minale bleuâtre clair et la ligne terminale noir brunâtre également élargie;
bord abdominal blanc jusqu’à l’extrémité de ia; base des nervures princi-
pales et trois stries diffuses entre ia et 2 , blanc bleuâtre.
Type: 1 d1, Casamance, ex Gaterneau, coll. Eeisthamel, 1 85 1 , Coll.
Muséum National de Paris.
Cet exemplaire est celui qui a été mentionné par Feistharnel dans les
Annales de la Société eniomologique de France, p. 267, i85o.
Charaxes castor Cr. f. Q antiqua nova.
Bande discale fauve des ailes supérieures , avec les taches des intervalles
3-7 coupées droit du côté interne et disposées deux à deux comme chez
Ch. pelias Cr. ; points discaux, faisant suite à ces taches, presque effacés.
365 —
Queues des ailes inférieures très courtes : 3 millimètres à la nervure 2 ,
3.5 millimètres à la nervure 4.
Dessous des deux paires à champ basal rouge brun foncé ; bande discale
rouge- brun des inférieures étroite (5,5 millimètres dans sa plus grande
largeur), séparée par un intervalle de 3 millimètres du point discal noir
placé sur la bande médiane blanche entre les nervures 4-5.
Type : î 9, W. Calabar», ex coll. Ward < coll. R. Galichon, 1918,
Coll. Muséum National de Paris.
Une seconde 9 de la même collection, étiquetée «Gameroons, Charaxes
Pollux-n , ne diffère du type précédent que par les taches des intervalles
3-5 un peu arrondies du côté interne, les points discaux plus nets et les
queues plus longues d’un millimètre. Le dessous des deux paires est aussi
plus sombre à la base , mais pas noir comme chez godarti Auriv.
Charaxes brutüs-angdstus Roths. f. (? indiv.) fractifascia nova.
<3. — Rande blanche des ailes supérieures formée de taches petites,
arrondies ou ovalaires, la plus grande (entre ibet 2) n’ayant que 4,5 milli-
mètres de large. Rande des ailes inférieures également étroite , n’atteignant
pas la côte et décomposée en taches séparées par les nervures fortement
écrites en noir; taches des intervalles 7-8 ovales, la dernière large de
5.5 millimètres; côté externe de la bande bordé de bleu pâle sur 2 milli-
mètres de large entre les nervures 2-5.
En dessous, les taches rouge-brun de la base des deux paires sont
petites; aux supérieures, la plus grande (entre la côte et la nervure 4) est
absente, remplacée par une teinte argentée qui oblitère aussi en majeure
partie celles des intervalles 3- 4 ; presque toutes les taches noires largement
centrées de blanc argenté.
Type : 1 c?, Gabon, vallée de la N’Goumé, près Tchibanga, 1910, ex
G. Le Testu < Coll. Eug. Roullet, Muséum National de Paris.
Charaxes pelias Cr. f. (? an s. sp.) liberiæ nova.
C?. — Rase des deux paires d’ailes du même noir brun que le disque ;
bande médiane jaune d’ocre clair; points submarginaux des ailes supé-
rieures à peine indiqués, de même qu’une petite tache arrondie dans
l’angle supérieur de la cellule; arcs sublerminaux des inférieures étroits,
blanchâtres, les trois supérieurs lavés de jaune d’ocre clair; taches discales
bleues des mêmes ailes au nombre de cinq , dont trois larges de 4,5 à 5 milli-
mètres.
En dessous , les dessins foncés de l’aire basale des deux paires sont noir
olivâtre, la ligne blanche médiane un peu plus large que chez saturnus
— 366 —
Btlr., les points jaunes marginaux des supérieures petits et diffus, la bande
terminale des inférieures vert olivâtre clair à peine mêlée d’ocracé clair et
précédée d’un large semis bleu clair.
Type : 1 d, Haute Sassandra, frontière de Libéria, ex sergent Mon-
ceaux, 1910, Coll. Muséum National de Paris.
»
Charaxes cyntiiia Btlr. s. sp. kinduana nova.
d. — Ailes supérieures à marge distinctement excavée entre les ner-
vures; aire basale et bande discale fauve brun vif, plus réduites que chez
la race type d’Afrique occidentale; la première ne dépasse pas les nervures
discocellulaires à l’exception de deux petites taches dans la hase des ner-
vures 5-7 ; bande discale étroite, coupée en taches petites et espacées; points
submarginaux réduits à deux, entre ib-3, et un troisième, vestigial, entre
2-3. Bandes médiane et terminale des inférieures du même ton vif et foncé
qu'aux supérieures, la première divisée, entre les nervures 6-8, en deux
taches ovales dont celle de l’intervalle 7 n’a que k millimètres de large ;
bord costal noir-brun. Dessous des deux paires avec les dessins plus nets
et plus foncés que chez le type; bande médiane blanc d’argent des infé-
rieures, plus étroite.
Type: 1 d, Congo belge oriental, Kindu, 1917, ex L. Burgeon < Coll.
Eug. Boullet, Muséum National de Paris.
Charaxes lucretius Cr. f. indiv. caliginosa nova.
d. — Bande médiane et taches submarginales des deux paires d’ailes
d’un fauve-brun obscur, avec le même reflet violet que le fond noir-brun;
ces dessins sont plus étroits que dans le type et, en outre, l’aire basale des
supérieures, qui ne dépasse pas la cellule, est à peine plus claire que le
fond.
Type: i d, Tchibanga , Gabon , 1 908 , ex G. Le Testu c.Coll. E. Boullet ,
Coll. Muséum National de Paris.
Charaxes lccretiüs Cr. s. sp. lucida nova.
d. — Caractérisée dans ce sexe par l’élargissement et la coloration fauve
clair de tous les dessins , ce qui donne à cette forme une apparence parti-
culière rappelant celle de Ch. cynthia Btlr. Cette ressemblance superficielle
est augmentée par l’absence de reflet violet sur le fond noir, une faible
tracé de ce reflet persistant cependant sur l’aire basale des supérieures et
à la partie inférieure de la bande discale des inférieures; celle-ci est très
— 867
large (8 millimètres) et ne laisse entre elle et la bande terminale qu’un
espace noir large de à millimètres au plus.
9-. — Bande discale des deux paires fortement e'iargie comme chez le d
et d’un jaune fauve vif. Dessous brun rougeâtre clair, avec l’éclaircie mé-
diane des inférieures dépourvue de croissants bruns.
Types : î d (H. T.), Hinterland de Libéria, 1909, sergent Monceaux.
— 1 9, Guinée, ex coll. L. et J. de Joannis, coll. Muséum National de
Paris.
Charaxes cynthia Btlr. f. 9 albofascia nova.
Bande médiane des deux ailes, blanche, ainsi que la petite tache ultra-
cellulaire de l’intervalle 5 et la tache sous-costa'e de l’intervalle 6; taches
marginales fauves des ailes antérieures avec un fort point blanc central ;
bande marginale dés ailes postérieures fauve clair, avec une grande tache
triangulaire blanche diffuse dans chaque espace internervural. Aire basale
fauve des ailes antérieures plus claire et plus étendue que chez la femelle
normale. Dessous des ailes à fond brun lilas pâle et dessins du dessus mar-
qués en blanc.
Type : 1 9, Bitje, Ja River, Cameroon, 1910, ex W. Rosenberg < Coll.
E. Boullet, Coll. Muséum National de Paris.
Charaxes varanes Cr. f. (? an s. sp.) brachycauda nova.
d. — Forme de petite taille voisine de vologeses Mab. par la grande
aire blanche couvrant la base des'deux ailes, mais distincte par ses ailes su-
périeures non acuminées à l’apex, et la queue extrêmement courte (a, 5 milli-
mètres) de ses ailes inférieures. En dessous, les deux paires ont la base
jaune d’ocre terne et la moitié distale brun obscur largement satinée çà
et là.
Envergure : 66 millimètres.
Type : 1 d, Mozambique, Guengère, Haute Vallée de Pungoué, ex
G. Vasse, 1906, Coll. Muséum National de Paris.
— 368
Description de deux Reninus nouveaux de la République Argentine
ET TABLEAU DE DETERMINATION DES ESPECES DE CE GENRE
(Col. Histeridæ),
par M. H. Desrordes.
Reninus Wagneri nov. sp.
Breviter ovalus , sat latus, convexus, niger, nitidus. Fronte plana , stria
retrorsum arcuala, clypeo transversim quinquestrialo. Pronolo leevi, stria
marginali unica antice tenui haud interrupta. Elylris, margine externo sub-
carinato, stria subhumer ali externa approximata integra; dorsalibus, duabus
primis integris, terlia basali vix nolata, cæteris nullis. Propygidio convexo
leevi, pygidio deflexo haud punclato, apice duodecimstriato. Prosterno basi in-
ciso, bistriato ; mesostemo acule producto; metasterno excavato, apice in medio
tuberculato. Tibiis anticis arcuatim valde dilatalis, multispinosis ; intermediis
et posticis triangulis, ciliatis. — Long. 3, 7 5 mrn. (capiie étpygidiis exclusis).
Type : un exemplaire appartenant au Muséum National de Paris et por-
tant Pétiqueite suivante : Chaco de Santiago del Estero. Bords du Bio Sa-
lado. La Palisa del Bracho. 2 5 kilomètres N. 0. d’Icano (E.-R. Wagner
1909);
Cette espèce présente un certain nombre de caractères qui lui sont par-
ticuliers : l’épistome est marqué transversalement de cinq strioles bien
nettes ; les ély très , légèrement carénés extérieurement , ont une strie mar-
ginale que j’ai qualifiée dans la diagnose de strie subhumérale externe,
qui est entière et très rapprochée de la marge, les trois stries dorsales in-
ternes sont milles; le pygidium porte à l’extrême sommet une douzaine
de strioles longitudinales bien tracées ; le métasternum , largement excavé ,
présente au milieu , vers le sommet , un petit tubercule bien détaché. Ces
deux derniers caractères sont peut-être sexurls, mais, n’ayant sous les yeux
qu’un exemplaire unique, il m’est impossible de rien affirmer à ce sujet.
Je n’ai aucun renseignement sur le genre de vie de cet insecte, mais
deux des six espèces de Reninus connus , R. cavernosus J. Schmidt et R. semi-
nitens J. Schm., sont signalés comme vivant dans les trous des termitières,
et il serait fort possible qu’il en fût de même pour la présente espèce.
Reninus distinguendus nov. sp.
Breviter ovatus, sal laïus, convexus, niger, nitidus. Fronte subconcava,
stria déficiente. Pronoto leevi, angulis anticis oblique resectis , lateribus leviter
sulcatis, stria marginali obsoleta. Elytris, margine externo carinato , striis
dorsalibus subcarinalis , quatuor primis arcualis basi inlegris, apice tantum
abbreviatis, quintasuturaliquenullis. Propygidio convexo lævi; pygidio deflexo
lenuissime punctato, haud slriolalo. Proslerno basi inciso, bislriato. Mesoslerno
acute producto ; metasterno haud excavato neque tuberculato. Tibiis anticis ar-
cualim dilatatis, multispinosis , intermediis et posticis triangulis. — Long.
3 mm. ( capile et pygidiis exclusis).
Type : un exemplaire appartenant au Muséum National de Paris et por-
tant la même étiquette que le précédent.
La première pensée qui vient à Tesprit , en comparant cet insecte à celui
qui est décrit ci-dessus, est qu’on a affaire à la même espèce et que l'un
des deux serait le mâle, l’autre la femelle. Le métasternum excavé du
Beninus Wagneri est un caractère sexuel chez de nombreuses espèces de
Saprinus ainsi que chez un grand Paromalus (P. Goliath Lewis); il pour-
rait en être de même du tubercule métasternal et de la striolation apicale
du pygidium, qui ne se retrouvent pas chez R. distinguendus. Mais la
striation élytrale est différente chez ces deux espèces , puisque la quatrième
strie dorsale est bien marquée chez la dernière, tandis qu’elle est nulle
chez R. Wagneri; or je ne connais pas d’espèces, dans la famille des His-
térides, où les él vires soient différemment striés selon le sexe. D’autres ca-
ractères, dans la tête et le corselet, me paraissent aussi différencier spéci-
fiquement R. Wagneri et R. distinguendus. Je maintiens donc celte dernière
espèce comme distincte de la première.
Avant de décrire les deux insectes qui précèdent, j’ai étudié avec soin les
six espèces de Reninus connues (1). J’ai, à l'aide de ces descriptions, établi
un tableau de détermination que je donne ci-après et qui pourra servira
identifier les espèces de ce genre qui viendraient à être capturées ou à per-
mettre de décrire des espèces nouvelles en connaissance de cause.
Ces descriptions, dues à G. Lewis et J. Schmidt, ont été généralement
faites sur un ou deux exemplaires, qui se trouvent en Angleterre ou en Allemagne,
et il n’est pas à ma connaissance que d’autres individus aient été depuis retrouvés
et identifiés. Je n’ai pu voir aucune des espèces auxquelles s’appliquent ces descrip-
— 370 —
Genre Beninus Lewis.
TABLEAU DES ESPECES.
1. Strie suturale des e'lytres nulle. Dessus lisse et glabre 2
la. Strie suturale toujours indiquée, linéaire, ponctiforme ou formée de
petits tubercules 4
2. Quatre premières stries dorsales des élytres marquées 3
2a. Trois premières stries seules marquées, la troisième basale très brève.
Epistome transversalement sillonné de cinq strioles nettes. Strie
marginale du pronotum fine, non interrompue en avant. Lon-
gueur : 3,75 millimètres. — Argentine Wagneri Desb.
3. Front plan. Angles antérieurs du pronotum arrondis. Long. : 3,5 milli-
mètres. — Mexique Salvini Lew.
3a. Front concave. Angles antérieurs du pronotum obliquement coupés.
Longueur : 3 millimètres. — Argentine. . . . distinguendus Desb.
4. Elytres mats, sauf le bord latéral , la base et une tache lisse commune.
La partie mate densément ponctuée; de chaque point part un petit
poil très fin, faisant paraître les élytres givrés. Front rugueusement
ponctué. Stries externes des élytres carénées, la cinquième nulle, la
suturale basale ponctiforme. Longueur: 3,5 millimètres. — Bolivie.
Dans les trous des termitières. semînitens Schrn.
ha. Elytres lisses ou imperceptiblement ponctués, complètement gla-
bres 5
5. Strie suturale des élytres formée de petits tubercules. Quatre premières
stries dorsales entières. . . . . b
5a. Strie suturale ponctiforme ou linéaire 7
6. Epistome à bord antérieur sinueux, non tronqué. Mésosternum mar-
qué transvei’salement d’une seule strie arquée. Longueur : 4,5 milli-
mètres. — Parana meticulosus Lew.
6a. Epistome à bord antérieur tronqué. Mésosternum marqué, outre
la strie marginale, de deux stries transversales, la première ar-
quée, la deuxième presque droite. Longueur : 3,5 millimètres. - —
Para turritus Lew.
7. Bord latéral du pronotum en forme de gouttière, partagée en par-
ties à peu près égales par deux filets transversaux, de telle sorte
— 371
qu’il se forme, le long du pronotum, trois fossettes irrégulières.
Strie suturale entière linéaire, prolongée à la base et à l’apex. Lon-
gueur : 5 millimètres. — Paraguay. Dans les trous des termi-
tières cavemosus Schm.
la. Bord latéral du corselet simple. Strie suturale indiquée par une ligne
de points , prolongée seulement à la base. Longueur : 3,25-3,5 milli-
mètres. — Guyane anglaise et Guyane française (Cayenne). .....
puncticollis Lew.
372 —
Nouveaux Coléoptères Malachides ,
par M. Maurice Pic.
Ce nouvel article, limité aux Malachides récemment communiqués en
élude par le Muséum , renferme plusieurs nouveautés de diverses origines.
Les types figurent dons les collections du Muséum National de Paris et des
cotypes des espèces suivantes : Troglops gobiensis 9, Malachius Vailland,
Apalochrus Gravieri, se trouvent dans ma collection.
Troglops gobiensis nov. sp.
Oblongus , subparallelus , lestaceus, infra corpore , capile post oculos breve
elylrisque nigris , his lateraliter reducte albo nolatis et apice lestaceo maculads.
Oblong, subparallèle, un peu brillant, brièvement pubescent, testacé
avec le dessous du corps, la base des cuisses et les élytres noirs, ceux-ci
brièvement bordés de blanc au milieu et courtement maculés de testacé au
sommet, tête linéolée de foncé derrière les yeux, celle-ci plus large que le
prolhorax, creusée au milieu et munie d’une petite dent émoussée médiane;
antennes longues, testacées, rembrunies au sommet; prothorax court, un
peu dilaté subanguleusement sur les côtés au milieu, élranglé-rétréci à
l’extrême base qui n’est pas sensiblement relevée; élytres un peu longs,
faiblement étranglés avant le milieu , ruguleusement ponctués, subarrondis
séparément au sommet; pattes grêles. J’attribue à ce c? type, comme 9,
deux exemplaires ayant une coloration analogue , mais sans macule apicale
lestacée aux élytres , avec la tête simple.
Longueur : 2 millimètres.
Désert de Gobi, mai 1909 (Dr L. Vaillant).
Espèce très distincte par sa coloration, à placer provisoirement près de
T. infurcalus Pic.
Hedybids variicornis var. nov. diversipes.
Semble différer de la forme type au moins par la tête impressionnée
entre les yeux et les cuisses postérieures métalliques , les autres foncées à la
b) Voir le précédent article publié sous le même titre (Bull. Mus. Paris, n°6,
1929, p. ti 19).
- 373 —
base. Cette variété a la tête foncée en arrière , rousse en avant des yeux , la
partie rousse étant subarquée au milieu ; les antennes sont foncées à l’extré-
mité, testacées à la base, avec presque tous les premiers articles marqués
de foncé en dessus; l’abdomen est noir, avec quelques segments marginés de
roux.
Mozambique, environs d’Andrada, 1905 (G. Vasse).
Philhedomus ruflcollis nov. sp.
Oblongus, nitidus, niger, elytris violaceis, capite antice paulo , antennis ad
basin, thorace abdomineque rujis.
Oblong, brillant, modérément pubescent de blanc et brièvement hérissé
de poils foncés , noir avec des ély très violets , les parties de la tête vers la
bouche, le dessous des premiers articles des antennes, le pro thorax et
l’abdomen roux. Tête pas très grosse, simple chez 9, creusée entre les yeux
et impressionnée sur le vertex chez c?; antennes dentées, un peu plus
longues chez <d; prothorax court, lisse, subarrondi sur les côtés , ayant sur
son milieu antérieur un fascicule pileux spiniforme chez d1, sans fascicule
9; élytresun peu plus larges que le prothorax, un peu élargis postérieu-
rement, assez courts, subarrondis au sommet, modérément ponctués;
pattes grêles , tarses antérieures de quatre articles , simples chez d* ; pygi-
dium noir.
Longueur : h millimètres.
Bassin inférieur du Zambèze. Vallée du Muza, 1905 (G. Vasse).
Espèce très distincte de la plupart des espèces du genre par sa forme
non trapue, jointe à un prothorax concolore ; de forme rappelle P. felix
Gorh. , mais tout autre par sa coloration.
A placer près de P. caffraricus Ghp. ; structure de la tête différente
chez d'.
Pseudocolotes Vassei nov. sp.
9. — Oblongus, teslaceus, capite postice breve, antennis pro parte, macula
antice thoracis, pedibus postice plus minusve pectoreque nigris , elytris viridi-
bus, lateraliter sai late et longe albo marginalis.
Oblong, peu brillant et médiocrement pubescent de gris, testacé avec
parties des membres, de l’avant-corps et poitrine noires, élytres verts,
longuement et assez largement bordés de blanc, la bordure n’atteignant
pas l’extrémité de ces organes. Tête testacée, brièvement marquée de foncé
derrière les yeux; antennes noires au sommet, testacées à la base, avec
le troisième article maculé de foncé; prothorax court et large, testacé, orné
— 374 —
d’une courte bande antérieure médiane foncée; éiytres courts, un peu élar-
gis postérieurement , à ponctuation assez fine et espacée; pattes testacées,
les postérieures seules étant plus ou moins foncées.
Longueur : 2 millimètres.
Mozambique. Province de Gorougoza, 1907 (G. Vasse).
Voisin de P. kijubensis Pic, eu différé parla forme moins allongée, la
bordure blanche des éiytres moins prolongée vers l’extrémité, enfin par
le troisième article des antennes maculé de foncé.
Hypebæus Vaillanti nov. sp.
9. — Oblongo-elongatus , nigro-olivaceus , membris pro parte teslaceis.
Oblong-allongé, un peu brillant avec le prothorax alutacé, revêtu sur
les éiytres d’une pubescence grise couchée, courte et écartée, noir olivâtre
avec les membres testacés, moins les cuisses obscurcies à la base. Tête
large ; antennes peu longues , un peu épaissies à la base ; prothorax court
et large, un peu rétréci et subarqué postérieurement; écusson grand;
éiytres de la largeur du prolhorax, assez longs, un peu élargis en arrière,
subtronqués au sommet, déprimés au milieu, à ponctuation fine assez rap-
prochée ; pattes grêles.
Longueur : 3 millimètres.
Asie centrale : Monts Nan Ghan, juin 1909 (Dr L. Vaillant).
Peut se placer près de H. curlipennis Pic , dont il diffère , en plus de la
coloration, par le prothorax non brillant, moins rétréci en arrière, les
éiytres moins élargis postérieurement.
Mixis Vassei nov. sp.
9. — Oblongus, latus, rufo-testaceus , thorace antice mge nigro bimacu-
lato, scutello nigro, elytris ad basin et postice cyaneo-violaceo fasciatis.
Oblong et robuste, brillant, peu pubescent et hérissé de poils foncés,
roux testacé, prothorax à bord postérieur plus pâle, écusson noir, éiytres
bifasciés de bleu violacé. Tête assez grosse, biimpressionnée entre les yeux ,
vaguement rembrunie près des yeux , qui sont foncés ; antennes assez ro-
bustes ; prothorax pas très court, large, rétréci en avant, roux avec 9 petites
macules foncées près du bord antérieur; éiytres courts, un peu élargis
postérieurement, déprimés sur le disque, subarrondis au sommet, fine-
ment et éparsément ponctués , ornés de deux bandes transversales étroites
375 —
et peu sinuées complètes d’un bleu violacé, la première basale, la seconde
après le milieu ; pattes entièrement testacées.
Longueur : 3,5 millimètres.
Mozambique : environs d’Andrada, février igo5 (G. Vasse).
Voisin de M • Rothschildi Pic par les dessins élytraux, en diffère par le
dessous du corps entièrement testacé, le prothorax non unimaculé sur
le disque, etc.
Mixis undulatus nov. sp.
9. — Obïongus, niger, antennis ad basin, thorace pedibusque rufo-testaceis ,
elytris pallidis, anlice lateraliter rujis , in disco piceo undulato-fasciatis.
Oblong, peu pubescent et à peine hérissé, un peu brillant avec les élytres
mats, noir avec la majeure partie des membres et le prothorax roux, élytres
en partie pâles, roux vers les épaules, ayant chacun une fascie foncée on-
dulée longitudinale, se joignant derrière l’écusson et après le milieu (en
enclosant une macule pâle, subarrondie, suturale) à sa voisine, puis se
prolongeant ensuite postérieurement sur le milieu des élytres sans atteindre
le sommet. Tête noire, moyenne; antennes robustes, testacées, rembrunies
à l’extrémité; prothorax court et large, un peu rétréci et plus étroit posté-
rieurement: élytres assez courts, élargis postérieurement, mats; pattes tes-
tacées, arête supérieure des cuisses postérieures foncée.
Longueur : 2,5 millimètres.
Mozambique : province du Gorongoza, octobre 1907 (G. Vasse).
Voisin de M. exquisitus Ab. , plus petit avec la tête noire et les dessins
foncés des élytres différents, enclosant une macule suturale médiane pâle.
Attalus Drouardi nov. sp.
Obïongus, latus, nitidus, nigro-subænescens , membris pro parte rufis.
Oblong, large, brillant, modérément pubescent et hérissé, noir à reflets
bronzés avec les élytres faiblement olivâtres, antennes et pattes rousses
avec les cuisses largement foncées. Tête grosse, peu ponctuée; prothorax
assez court et large, très arqué en arrière, peu ponctué; élytres de la lar-
geur du prothorax à la base, élargis en arrière, subarrondis au sommet,
assez courts, déprimés au milieu, à ponctuation médiocre assez rappro-
chée; abdomen débordant les élytres, pygidium impressionné en dessus
Longueur : 3 millimètres.
Japon : Kofou, 1906 (L. Drouard deLezey).
Ressemble à A. nuptiabilis Ab. par sa forme,, tout autre par sa coloration
presque entièrement foncée.
Müséum. — xxix. a6
— 376 —
Malachios foveifrons var. nov. Drouardi.
9. — Viridis, capite antice breve, anlennis ad basin et infra epimerisque
lestaceis, ihorace lateraliler et antice minute lestaceo marginato, elytris apice
breve luteo notalis.
Japon : Kofou, 1906 (L Drouard de Lezey).
Ne connaissant qu’une 9, je juge plus prudent de la rapporter provisoi-
rement à M. foveifrons Kiesw, comme variété , celle-ci distincte au moins
parla tête presqu’entièrement foncée, la bordure réduite et raccourcie du
prothorax.
Malachius Vaillanti nov. sp.
Viridi-metallicus , capite antice antennisque ad basin testaceis, elytris ante
apicetn breve luteo nolatis.
Un peu allongé, brillant, pubescent de gris et hérissé de longs poils,
vert métallique avec le devant de la tête, le dessous des premiers articles
des antennes, partie des tarses antérieurs, et parfois le sommet des tibias,
testacés, élytres brièvement marqués de jaune avant le sommet. Tête un
peu impressionnée sur le front et faiblement bombée en avant; antennes
assez courtes, à iM article épais, presque carré, 3e plus long que le 4*,
presque cylindrique; prothorax robuste, à peu près de la largeur des
élytres, ceux-ci assez longs, subparallèles, subarrondis au sommet.
Longueur : 4,5-5 millimètres.
Asie centrale : mont Nan Chan, 1909 (Dr L. Vaillant).
Voisin de M. viridis 01., en diffère par la tête moins bombée, la forme
du 1" article des antennes et les élytres brièvement marqués de jaune
avant l’extrémité.
Apalochrus Cavaleriei nov. sp.
Oblongus, nilidus, griseo pubescens, niger, elytris cæruleis , antennis larsis-
que pro parle lestaceis.
Oblong, brillant, orné d’une pubescence grise couchée, noir avec les
élytres brunâtres, les antennes et tarses en partie testacées. Tête grosse;
impressionnée sur le front , antennes courtes , à premiers articles un peu
épaissis; prothorax court, fortement étranglé -rétréci en arrière, sillonné
devant la base qui est relevée , médiocrement ponctué ; élytres plus larges
— 377 —
que le prothorax , courts , faiblement élargis postérieurement, densément
et assez finement ponctués ; pattes simples , assez grêles.
Longueur : 3 millimètres.
Chine : province de Kong Tcheou, 1909 (Père Cavalerie).
Ressemble à A. cochinckinensis Pic, plus court, très distinct par les an-
tennes testacées et les élytres bleus.
Apalochrus opacicollis nov. sp.
9. — Oblongo-elongatus , nigro-cyanescens , antennis ad basin injra abdo-
mineque pro parte rufis ; capite thoraceque alutaceis.
Oblong-allongé, pubescent de gris , sans longs poils dressés , noir bleuâtre
avec la base des antennes en dessous de l’abdomen en partie roux, avant-
corps alutacé, élytres brillants, fortement et densément ponctués. Tête
grande, déprimée, un peu creusée entre les yeux, antennes peu épaisses,
assez longues; prothorax court, peu rétréci en arrière, impressionné en
avant et en arrière; élytres de la largeur du prothorax en avant, élargis
peu après la base, subarrondis au sommet, un peu déprimés antérieure-
ment.
Longueur : 3 millimètres.
Dahomey : environs de Porto Novo, 1908 ( Waterlot).
Voisin de A. minulus Pic, différant à première vue par l’avant-cOrps
alutacé.
Apalochrus Burgeoni nov. sp.
9. — Elongatus, nitidus, nigro-cyaneus , antennis ad basin infra rufis,
abdomine pro parte pallido; elytris apice sinualis et paulo impressis .
Allongé, brillant, pubescent de gris avec des poils foncés dressés, noir-
bleu avec l’avant-corps un peu violacé , les antennes tachées de roux en
dessous et l’abdomen en partie pâle. Tête grosse, un peu bombée, peu
ponctuée; antennes peu épaisses, assez longues; prothorax court, très ré-
tréci en arrière et impressionné postérieurement, à peine granulé sur les
côtés ; élytres longs , élargis près de la base , rétrécis vers l’extrémité , sépa-
rément arrondis au sommet, qui est sinué, subacuminés au côté externe,
faiblement impressionnés vers l’apex.
Longueur : k millimètres.
Congo belge: Kindu, 1917 (L. Burgeon).
Espèce très distincte par la terminaison élytrale particulière; peut se
placer près de A. caudatus Ghp.
96 .
378 —
Apalochrus Gromieri nov. sp.
cf. — Satis elongatus, nilidus, nigro-cyaneus , elylris paulo viridescentibus ,
antennis ad basin infra rufo notatis; libiis anticis inlus subsinuatis et medio
paulo dilatalis, intermediis paulo dilatatis , infra bifoveolatis.
Assez allongé, brillant, paraissant glabre en dessus sauf quelques longs
poils dressés, noir-bleu avec les élytres un peu verdâtres sur leur milieu,
antennes tachées de roux à la base. Tête éparsément ponctuée, multi-
impressionnée en avant ; antennes assez grêles et longues, prolhorax assez
court, fortement rétréci en arrière et impressionné postérieurement, à peine
ponctué-granulé sur les côtés; élytres peu plus larges que le prothorax,
faiblement élargis postérieurement, relativement longs, subarrondis au
sommet, à ponctuation très forte et dense; pattes foncées, hanches anté-
rieures subépineuses, tibias antérieurs sinués en dedans, un peu élargis
en arc au milieu, cuisses intermédiaires peu épaissies et à peine arquées,
tibias intermédiaires modérément dilatés, bifovéolés en dessous, munis en
dedans, vers le sommet, d’un appendice testacé long et mince.
Longueur : 4,5 millimètres.
Congo belge : volcans du Kivou, 1911 (Dr Gromier).
Voisin de A. moloensis Pic, en diffère, outre la structure des pattes,
par les élytres plus longs et plus fortement ponctués, le prothorax non
fortement ponctué sur les côtés.
Apalochrus Gravieri nov. sp.
Elongatus , subparallelus , nitidus, niger, supra cyaneus , antennis ad basin
domineque pro parle rufis, pedibus nigris 9, aut à anticis lestaceis cf.
Allongé, subparallèle, brillant, à pubescence semi-dressée , noir avec le
dessus bleu, base des antennes et abdomen en partie roux, 4 pattes anté-
rieures chez c? testacées. Tête brillante, à ponctuation forte et assez rap-
prochée sur sa partie antérieure ; antennes robustes, courtes, noires , tachées
e roux à la base; prothorax peu court, rétréci en arrière et impressionné
pos érieurement, peu ponctué-granulé sur les côtés; élytres à peu près de
la largeur du prothorax , assez longs, subparallèles, à ponctuation pas très
forte, plus ou moins rapprochée; pattes foncées 9, ou en majeure partie
lestacées d\ chez ce dernier sexe avec les cuisses antérieures munies, à la
— 379 —
base , d’un fascicule spiniforme; tibias antérieurs subsinués, tibias inter-
médiaires peu épaissis , faiblement coudés au milieu.
Longueur : 3,5 millimètres,
San Thomé : San Nicolas, 1905 (Ch. Gravier).
Voisin de A. sinuatipes Pic par la structure des pattes, très différent par
la coloration des pattes chez c?, la tête plus petite et non densément ponc-
tuée, les antennes moins longues.
380 —
Description d’une nouvelle espece de Silpride (col.)
DES COLLECTIONS DU MUSEUM,
PAR M. G. PoRTEVIN.
Ptomaphagus Benardi nov. sp.
Brunneo-niger, nitidus,pube griseo-lutescenti lenuitcr etparum dense ves-
litus , pedibus basique antennarum rabra, articulo ultimo antennarum apice
luleo. Antennarum clava fortiter incrassata tribus ultimis articulis fere qua-
dratis, ultimo breviler et obtuse acuminalo. Pronolum transversum , basi late
et leviter curvato, ulrinque subsinuato, angulis posticis haud productis. Pedes
anteriores curti validique; tibiis posterioribus elongalis , gracilibus, intus in
medio sinuatis. 2 mm. 1 /2.
1 c? Brésil (? Tberesopolis) , collection Grouvelle.
Les Ptomaphagus jusqu’ici décrits de l’Amérique du Sud sont peu nom-
breux. P. Benardi se distingue de tous les autres par ses tibias postérieurs
visiblement sinue's en dedans vers le milieu, au moins chez le (S. C’est
une espèce d’un brun-noir, brillante malgré la fine pubescence d’un gris
jaunâtre qui la revêt, mais qui est assez peu dense pour ne pas voiler le
fond; les pattes et la base des antennes sont rouges, le dernier article de
la massue antennaire est jaune dans sa moitié terminale. Les antennes
possèdent une massue épaisse dont les trois derniers articles sont presque
carrés, le dernier étant brièvement coupé en pointe obtuse à son extrémité.
Le pronotum, comme d’ordinaire, est finement strigueux en travers; sa
base forme une courbe plate avec une petite sinuosité de chaque côté vers
les angles postérieurs, mais ceux-ci ne sont nullement prolongés en
arrière. Le scutellum n’est pas visible sur l’exemplaire examiné, mais,
comme son prothorax est un peu déplacé , je ne puis en conclure que
l’écusson est normalement caché, comme chez P. ascutellaris Murr. Les
élytres qui sont peu nettement tronqués à l’extrémité sont couverts de
strioles assez peu obliques. Les pattes antérieures (c?) sont très courtes
et robustes, leurs tibias visiblement élargis vers leur extrémité, ce qui leur
donne dans l’ensemble la forme d’un triangle allongé, les tarses sont forte-
ment dilatés ; les pattes postérieures sont au contraire allongées avec des
tibias grêles, droits, mais dont l’arête interne est visiblement quoique
peu profondément sinuée au milieu.
Je dédie cette espèce à mon excellent collègue M. G. Bénard, du labo-
ratoire d’entomologie du Muséum.
— 382 —
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (iqi6-iqi8).
Coléoptères coproprages ,
PAR M. A. BoUCOMONT.
Scarabseini.
Scarabœus sacer I. — Grèce, golfe de Corinthe : Itea (capitaine Mag-
delaine, 1918). — Salonique, camp de Zeitenlik (Dr Rivet, 1917). ■ —
Macédoine : Fiorina (H. Marcelet, 1917); Oslrovo (Dr Rivet, 1918);
Excissou, ouest du lac d’Oslrovo, bords du Vardar : Karasouli, k\° de la-
titude (I)' Landrieu, 1917), environs de Karasouli et de Sarigol (Dr Rivet,
1916); plaine du Vardar, entre Àmatovo et Petrovo (G. Rollet, 1919).
— Albanie, environs de Korilza (Dr Blanc, 1917). — Turquie d’A.sie :
île de Mytilène (D1 Landrieu).
Scarabœus pius 111. — Environs de Salonique (lieutenant Bagnaud
(D‘ Vauthier, 1918). — Macédoine : Kastoria, Mayadag, sud de Guevgueli
(pharmacien Béal, 1918).
Scarabœus puncticollis Lat. — Région d’Iven et ravins de la cote 1622,
S. E. de Monastir (D1 Vergne, 1917).
Scarabœus variolosus F. — Grèce, golfe de Corinthe: Itea (capitaine
Magdelaine, 1918). — Environs de Salonique, entre Kirichkeuy et Hor-
tiakeuy, 4oo-5oo mètres1 (Dr Rivet, 1917), région du Mont du Prophète
Elie, 786 mètres (D1 A. Berton, 1918). — Vallée du Vardar (lieutenant
Pinchon, 1917). — Macédoine : Kastoria.
Gymnopleurus mopsus Pall. — Ghalcidique : Vassilica (Dr Rivet, 1916).
— Environs de Salonique (H. Tabusteau , 1918; lieutenant Bagniaud;
Dr Vauthier, 1918). — Environs de Salonique: Kaulakia (Dr Visbecq,
1918). — Macédoine, environs de Kumendjé, nord de Tenidjé-Vardar,
Yenidjé-Vardar (Dr Joyeux, 1917). — Plaine du Vardar, entre Amatovo
et Petrovo (G. Rollet, 1919)- — Environs de Karasouli et de Sarigol
(Dr Rivet, 1916). — Mayadag, sud de Guevgueli (pharmacien Béal,
* 1918). — Fiorina (lieutenant Cohen, 1918); environs de Fiorina (capi-
taine Magdelaine, 1918; E. Jupille, 1917; H. Marcelet, 1917). — Lac
d’Ostrovo (Dr Visbecq, 1918). — Excissou, ouest du lac d’Ostrovo.
— 383 —
Vertékop, sud-est de Vodena (F. Julien , 1917)- — Région d’Iven et ravins
de la cote 1622, sud-est de Monaslir (Dr Vergne, 1917); Brod et Bach,
sur la Cerna sud-est de Monaslir (infirmiers Martinez et Lanoue, 1917).
— Roule de Zemlak, sud du lac Prespa. — Albanie, environs de Koritza
(Dr Yisbecq). — Starova, environs de Koritza (caporal Vuillaume', 1918;
soldat Brument , 1918).
Gymnopleurus Sturmi M. L. — Environs de Saloniqne : camp de Zei-
tenlik (Dr Rivet). — Macédoine : Yenidjé-Vardar (Dr Joyeux, 1917). —
Plaine du Vardar, entre Amatovo et Petrovo (G. Rollet, 1919). — Bords
du Vardar, entre Karasouli et Sarigol (Dr Bivet, 1916). — Verria.
Sisyphus Schaejferi L. — Macédoine, bords du Vardar : environs de
Karasouli et de Sarigol (Dr Rivet). — Liumnica, 600 mètres ouest de
Guevguéli (Dr E. Cromier, 1917). — Kastoria. — Albanie: environs
de Koritza (Dr Blanc, 1917; Dr Henyer, 1918; E. Jupille et V. Odezène,
i9l8)-
Coprini.
Copris hispanus L. — Salonique : Projecteur d’Harmankeuy (R. Bresson ,
1917). — Camp de Zeitenlik, près de Salonique (Dr Rivet). — Macé-
doine : environs de Gumendjé, nord de Venidjé-Vardar. — Vallée du
Vardar (lieutenant Pinchon, 1917). — Excissou, environs d’Iven 800-
1200 mètres, boucle de la Cerna (J. Houdard, 1917). — Turquie : My-
tilène (D1 Landrieu).
Copris lunaris L. — Macédoine : Excissou, sud de Monastir, entre
Bukovo et Holeven (infirmier Bunico, 1917). — Albanie : environs de
Koritza (Dr Blanc). — Starova, environs de Koritza (caporal Vuillaume).
— Sçutari Alessio, Tirana Elbasan (capitaine Perrier, 191 h).
Onthophagini.
Chironitis Haroldi Bail. — Salonique (H. Tabuteau, juillet 1918 t. Un
exemplaire 9. Espèce des environs de la mer Caspienne ; j’en possède un
individu provenant du mont Athos et qui avait été envoyé par M. Melichar
à feu J. Duchaine.
Onilicellus julvus Goeze. — Macédoine : Mont du Prophète Elie, 786 mè-
tres (D1 A. Berton, iqi8(. — Florina (lieutenant Cohen). — Kastoria.
— Albanie : environs de Koritza (Dr Blanc).
Caccobius Schreberi L. — Macédoine : environs de Gumendjé, Florina
(lieutenant Cohen). — Kastoria Liumnica, 600 mètres (D1 E. Cromier).
— Albanie : environs de Koritza (Dr Blanc). — Starova (caporal Vuil-
laume).
— 384 —
Onthophagus Amyntas 01. — ’ Grèce, golfe de Corinthe : Itea (capitaine
Magdelaine). — Macédoine, environs de Salonique : région du mont du
Prophète-Elie , 786 mètres (Dr Berton). — Vladovo, ouest de Vodena
(E. Charruyer). — Mayadag, sud de Guevgueli (pharmacien Béal). —
Environs de Gumendjé : Kastoria, Florina (lieutenant Cohen). — Albanie :
Starova, environs de Koritza (caporal Vuillaume).
Onthophagus taurus Schreb. — Macédoine : Mikra, près de Salonique,
école d’agriculture (Dr Bivet). — Vodena (Dr Rivet). — Albanie : Koritza
(Dr Blanc). — Starova (caporal Vuillaume). — Sud de Monastir : Holeven
(infirmier Bunico).
Onthopîiugus ovatus L. — ' Ghalcidique : Vassilica (Dr Rivet, 1916). —
Plaine du Vardar, entre Amatovo et Petrovo (G. Rollet). — Sud de Mo-
nastir : Holeven (infirmier Bunico). — Florina (H. Marcelet). — Albanie :
Koritza (Dr Blanc). — Starova (caporal Vuillaume).
Onthophagus jurcatus F. — Grèce, golfe de Corinthe : Itea (capitaine
Magdelaine). — Macédoine : Florina (lieutenant Cohen). — Albanie :
Ostrovo (D‘ Rivet). — Starova (caporal Vuillaume). — Région d’Iven et
ravins de la cote 1/122, sud-est de Monastir (Dr Vergne).
Onthophagus fissicornis Kryn. — Macédoine : Kastoria. Biklista, 870 mè-
tres, sud du lac Prespa (pharmacien Durand, 1918), 3 9.
Onthophagus opacicollis d’Orb. — Grèce, golfe de Corinthe : Itea (capi-
taine Magdelaine).
Onthophagus cœnobita Herbst. — Macédoine : Holeven , sud de Monastir
(infirmier Bunico).
Onthophagus vacca L. — Macédoine : Florina (lieutenant Cohen). —
Albanie : Koritza (Dr Blanc, Dr Henyer). Starova (caporal Vuillaume).
Onthophagus lucidus Sturm. — Macédoine : Excissou.
Apliodiidæ.
Aphodius scrutalor Herbst. — Albanie : environs de Koritza (Dr Blanc).
1 exemplaire.
Aphodius erraticus L. — Mikra, près de Salonique (Dr Rivet). — Fio-
rina (lieutenant Cohen). — Albanie : environs de Koritza (Dr Blanc).
Aphodius Jimetarius L. — Albanie : environs de Koritza (Dr Blanc).
Aphodius scyhalarius F. — Macédoine : Florina (lieutenant Cohen). —
Camp de Zeitenlik, près de Salonique (Dr Bivet).
Aphodius suarius Fald. — Albanie : Koritza (Dr Blanc, E. Jupille et
V. Odezène, 1918).
— 385 —
Aphodius granarius L. — Salonique (Dr Rivet). — Macédoine : Vodena.
Camp Grossetti, 800 mètres, ouest de Florina (capitaine Magdelaine,
1918). — Région d’Iven et ravins de la cote i422, sud-est de Monastir
(Dr Vergne). — Albanie : Starova (caporal Vuillaume).
Aphodius niger Panz. — Albanie : Starova, environs de Koritza (caporal
Vuillaume).
Aphodius varians Duft et var. Fabricii d’Orb. — Camp de Zeitenlik,
près de Salonique (Dr Rivet). — Mikra (Dr Rivet). — Macédoine : Florina
(pharmacien Lembert, 1918; lieutenant Cohen). — Riklista, sud du lac
Prespa, 870 mètres (pharmacien Durand, 191 81). — Sud de Monastir :
entre Rukovo et Holeven (infirmier Runico). — Albanie : Koritza (DrRlanc).
— Starova (caporal Vuillaume).
Aphodius Kraatzi Har. — Environs de Salonique : Camp de Zeitenlik
( Dr Rivet).
Aphodius lividus 01. — Environs de Salonique (Dr Visbecq). — Camp
de Zeitenlik (Dr Rivet; sergent Perrière, 1918). — Sud de Monastir :
entre Rukovo et Holeven (infirmier Runico). — Mytilène (Dr Landrieu).
Aphodius merdarius F. — Golfe de Corinthe : Itea (capitaine Magde-
laine).
Aphodius distinctus Müll. ( inquinatus Hbst. F.). — Salonique (Dr Rivet).
Aphodius pubescens Sturm. — Golfe de Corinthe : Itea (capitaine Mag-
delaine).
Aphodius prodromus Rrahm. — Golfe de Corinthe : Itea (capitaine Mag-
delaine). — Macédoine, bas Vardar : Topsin (Dr Visbecq); Florina (lieu-
tenant Cohen). — Albanie : Starova (caporal Vuillaume).
Aphodius conspulus Creutz. — Macédoine: Vodena (sergent Candela,
1917).
Aphodius nitidulus F. — Salonique : projecteur d’Harmankeuy (R. Bres-
son, 1917). Camp de Zeitenlik (Dr Rivet). — Macédoine : Ostrovo
(Dr Rivet). Brod et Bach sur la Cerna, sud de Monastir (infirmiers Mar-
tinez et Lanoue, 1917) . — Albanie : Koritza (Dr Blanc).
Aphodius lugens Creutz. — Chalcidique : Vassilica (Dr Rivet). — Macé-
doine : Bords du Vardar, entre Karasouli et Garigol (Dr Rivet). Sud de
Monastir, entre Bukovo et Holeven (infirmier Bunico). — Albanie : Koritza
(Dr Blanc).
Aphodius immundus Creutz. — Salonique : camp de Zeitenlik (Dr Rivet).
Sud de Monastir, entre Bukovo et Holeven (infirmier Bunico). — Albanie :
Koritza (Dr Blanc).
— 386 —
Aphodius luridus F. et var. gagates Müll. — Albanie : Starova (caporal
Vuillaume).
Pleurophorus cæsus Greutz. — Salonique : Camp de Zeitenlik (Dr Rivet).
Région Mont du Prophète-Ëlie (D1 Rerton).
Geotrupidae.
Typhœus fossor Waltl. — Environs de Salonique : région du Mont du
Prophète Elie, 786 mètres (Dr A. Rerton, avril 1918). — Macédoine:
Gumendjé (sept. 1919)- Kastoria (sept. 1919).
Typhœus lateridens Guér. — Albanie : Scutari Alessio (capitaine Per-
rier, 1914).
Geotrupes spiniger Marsh. — Macédoine : vallée du Vardar (lieutenant
Pinchon, 1917). Florina (lieutenant Cohen). Excissou. Vladovo, ouest
de Vodena (E. Charruyer, 1918). Holeven (infirmier Bunico).
Geotrupes mutalor Marsh. — Macédoine : Zelova , près de Florina. —
Excissou. — Albanie : Koritza (Dr Blanc).
Geotrupes vernalis L. — Macédoine : Osnad . environs de Zelova , ouest
de Florina (lieutenant Bernot, 1918). Litohoron, 400-700 mètres (phar-
macien Bellini, 1919).
Geotrupes ( Thorectes ) intermedius Costa ( lœvigatus auct.) var. Brullei Jekel.
— Grèce, golfe de Corinthe : Itea (capitaine Magdelaine, mars 1918),
1 d*.
Lethrus Raymondi Reitt. — Environs de Salonique (D‘ Rivet). Région
du Mont, du Prophète Elie (D1 Berton, mai 1918).
Lethrus mandibularis Jakovl. — Macédoine: Excissou (mai). — Route
de Zemlak, sud du lac Prespa (juin). — Albanie : environs de Koritza
(E. Jupille et Y. Odezène, juin 1918).
Forme minor de la même espèce à appendices mandibulaires c? réduits.
Albanie : Koritza (Dr Henyer, juin 1918).
Ocliodseidæ.
Ochodœus chrysomeloides Schrank. — Macédoine : Ostrovo, ouest de
Vodena (Dr Rivet, août 1918), 1 exemplaire.
— 387 —
Sur le Cephalopsis titillator Clark,
PAR M. E. Séguy.
Le Cephalopsis litillaior est une Mouche répandue dans toutes les régions
d’élevage du Chameau des zones subsahariennes, de la Mauritanie au
Tchad; à l’état larvaire, c’est un parasite spécifique des Camélidés (1).
La larve. — A u 2° âge la larve du Cephalopsis titillator, qui mesure 1 8 milli-
mètres lorsqu’elle a atteint toute sa taille, ne se distingue pas beaucoup
d’un asticot ordinaire et présente à peu près la forme de la larve de i'Hypo-
dcrma diana au 2 e âge (2).
Les segments ne portent pas les grandes épines caractéristiques des
stades suivants, leur emplacement est marqué par de petites protubérances
Appareil buccal de la larve au 2e âge. os, organe sensoriel céphalique.
mousses assez visibles. Les petites épines chitineuses du bord antérieur
des segments sont très nombreuses, mais encore peu développées et visibles
seulement à un fort grossissement. A cette période, l’armature buccale pré-
sente toutes les pièces qui la composent lorsque la larve est plus âgée, les
M Brauer ( 1 863, i65) le signale sur le Buffle : vBos buhalus (Egypten)n.
(2) Figurée par Brauer, i86‘<, pl. VIII, fig. 2.
— 388
crochets antérieurs sont robustes, les pièces intermédiaires bien visibles,
surtout la 2e (fig. 1); la pièce basale n’atteindra tout son développement
qu’aux stades suivants. L’ébauche des organes sensoriels céphaliques est
bien visible au 2e âge (fig. i , os).
Au 3e âge, les petites protubérances mousses sont munies de larges et
grandes épines triangulaires plates, toutes sensiblement de même forme,
les latérales légèrement plus grandes. Ces épines, rapprochées par leur
base , forment comme une ceinture sur chaque
segment. Cette ceinture entoure complètement
le corps de la larve. Les petites épines chiti-
nisées du bord antérieur des segments, visi-
bles au stade précédent sont encore plus déve-
loppées.
Au 4* âge, la larve mesure 25-35 milli-
mètres de longueur, pour 8-9 dans la plus
grande largeur. Les crochets buccaux sont très
robustes, saillants, les organes sensoriels sont
très développés. La partie moyenne de chaque
segment porte, à partir du 2% une ceinture
de fortes apophyses épineuses crochues ( fig. 2)
de couleur claire. La paire médiane dorsale ,
plus petite, présente souvent 2-3 épines. La
spipulation du bord antérieur des segments,
bien visible à la face ventrale est courte , encore
plus serrée qu’aux stades précédents, et pro-
longée jusqu’au 8e segment sur la face dor-
sale. Comme aux 2e et 3e âges les deux orifices
respiratoires à plaques stigmatiques réniformes
se trouvent au fond d’une cavité semi-circu-
laire.
On rencontre principalement les larves dans
les sinus frontaux, les cavités nasales et le
pharynx des Dromadaires (1).
La nymphe. — Elle ressemble beaucoup
pour la forme générale à celle des Hypodermes; les épines sont racornies,
plus courtes que sur la larve adulte, comme résorbées par le rétrécissement
W Les larves au 4* âge ont été recueillies par M. J. Surcouf, à El-Golea, en
janvier (Dromadaire), et par M. J. Couyat (Désert arabique entre le Nil et la mer
Rouge).
Les larves aux trois derniers stades de leur développement ont été recueillies
dans l’ile Djerba (Tunisie) par M. A. Weiss; elles proviennent également des
sinus frontaux d’un Dromadaire.
Fig. 3.
Cephalopsis titillator Cl.
Larve au 4* âge.
— 389 —
delà peau. La peau est dure, fortement cbitinisée , très résistante. Gomme
chez l’Hypoderme du Bœuf, la Mouche sort de l’enveloppe nymphale par
une ouverture circulaire.
L’adulte. — D’après Brauer {!), B. von Frauenfeld a le premier découvert
la biologie du Cephalopsis et observé sa biologie. Les larves adultes placées
dans du sable sec évolueraient en images en 1 4 jours.
La Mouche adulte mesure 8-10 millimètres, taille relativement faible
pour une Mouche dont la larve est aussi développée. Fortement trapue,
F%. 3.
Cephalopsis titïllator Clark, adulte,
tête vue de face montrant l’ouverture buccale , antenne.
couverte d’une pruinosité d’un cendré brillant orné de taches chatoyantes
sombres, d’un brun roux ou rougeâtre sur le thorax et le scutellum.
Abdomen d’un blanc argenté brillant, quelquefois d’un noir velouté à la
Brauer, i863, 166.
— 390 —
base , avec des taches fixes d’un noir profond , de formes irrégulières , asy-
métriques. Ailes claires, vitreuses, membrane un peu gaufrée; nervures
jaunes ou brunes à taches noires au niveau des nervures transverses et du
coude.
Schiner (1) donne le Céphalopsis titillalor comme appartenant à la Faune
de Hongrie d’après Brauer(2). Il est répandu dans toute l’Afrique du Nord.
M. P. Lesne a capturé deux adultes en Algérie. Le premier, de Aïn-
Baniou à Bou-Hamadou, le 3o mai, sur un Cheval: le deuxième, à l’Oued
Zou Edough, également sur un Cheval.
M. Efflatoun l’a élevé d’une larve trouvée rrdans la tête» d’un Chameau
mort au Caire. Cette larve, isolée le 25 avril, adonné l’adulte le 16 mai
suivant (3).
Enfin M. E. Boubaud a également élevé ce Céphalopsis d’une larve
rejetée par un Chameau et recueillie au Maroc par le Dr Bouet. Je ne
connais pas la durée de la période nymphale.
d) Schiner , I, 3g3 .
Nach einer Mittheilung meines Freundes A. Rogenhofer, soll die Fliege
auch in Ungarn Vorkommen.
W Ce qui donne une durée de période nymphale supérieure à celle qui a été
indiquée par von Frauenfeld.
391 —
Les Gastrochenes de la mer Rouge
(d’après les matériaux recueillis par le Dr Joüsseaüme ),
par M. Ed. Lamy.
Les Gastrochæna sont des (ormes perforant les roches, les coraux et les
vieilles coquilles, et construisant un tube adventice coquillier qui revêt ou
complète les parois de l’excavation.
Gastrochæna cuneiformis Spengler.
Après examen des types de Deshayes, E.-A. Smith (1891, P. Z. S. L.,
p. 3g5 ) a regardé comme identiques au Gastrochæna dubia Pennant, d’Eu-
rope, les G. Rüppelli Deshayes (i854, P. Z. S. L., p. 328; 1878, Sowerby,
in Reeve , Conch. Icon. , pl. II , lig. 11), de la Mer Rouge , G. indislincta
Deshayes (180 4, P. Z. S. L., p. 328), de Singapour, et G. lamellosa
Deshayes, des Philippines.
En ce qui concerne la dernière forme, il en a représenté le type ( i885,
Rep. rr Challengem Lamellibr. , p. 28, pl. VII, fig. 2-2 b).
Mais M. Eynge (1909, Danish Exp. Siam, Mém. Acad. R. Sc. Letlr.
Danemark, 7e s., V, p. 280) pense qu’il y a eu quelque confusion, car
cette figure ne correspond pas à la diagnose de Deshayes (1) et doit plutôt
être identifiée au G. gigantea Deshayes [ Fistulana ] (i83o, Encycl. Mé-
thod., Vers, II, p. i42; i843, Tr. èlêm. Conch., I, 2e p., p. 34, pl. II,
fig. 6-8).
Il fait, d’autre part, remarquer que G. gigantea diffère de G. dubia m
par sa taille plus grande, ainsi que par ses stries plus fortes et plus sail-
lantes.
Ces caractères me paraissent, en effet, suffisants pour séparer ces deux
f1) Le véritable G. lamellosa Deshayes (i854, P. Z. S. L., p. 3a8; 1878,
Sowerby, in Reeve, Conch. Icon., pl. III, fig. i4), des Philippines, est une
coquille étroite, presque de même largeur à ses deux extrémités et avec le bord
ventral à peu près parallèle au bord dorsal.
W C’est aussi à tort que Issel (1869, Malac. Mar Rosso , p. 5o) a regardé
comme étant probablement le G. dubia l’espèce Erythréenne déterminée G. cym-
bium Spglr. par L. Vaillant i865, Journ. de Conchyl., XIII, p. 122).
Muséum. — xxix.
27
392 —
espèces (1), mais , par contre , je crois qu’on peut admettre la synonymie de
gigantea [—lamellosa Smith ( non Desh.)] avec Rüppelli et indistincta.
A propos des coquilles qu’il a nommées dans sa collection G. giganlea
Desh., le Dr Jousseaume déclare dans ses notes : «Les individus que j’ai
recueillis à Aden et à Djibouti sont moins grands et un peu plus courts
relativement à la largeur et possèdent des stries un peu plus espacées et
plus saillantes que ceux qui proviennent de Nouvelle-Calédonie. Malgré
cela, si l’on mélangeait ensemble un grand nombre de spécimens de loca-
lités différentes, je ne crois pas que l’on puisse séparer les exemplaires de
la Mer Rouge de ceux d’autre provenance. »
Il ajoute cette remarque : «Le G. cuneiformis de Spengler me paraît être
la même espèce que le G. gigantea de Deshayes. »
Comme je l’ai fait observer anlérieurement (1922, Bull. Muséum,
XXVIII, p. 3io), je suis également d’avis que le G. gigantea peut être
assimilé aux coquilles de l'Océan Indien déterminées G. cuneiformis Spglr.
par différents auteurs.
Le Gastrochœna cuneiformis Spengler (1783, Nye Saml. k. Danske Vi-
densk. Selsk. Skrift., II, p. 179, pl. I, fig. 8-11; 1793, Skrivt. Nalurh.
Selsk., III, pt. 1, p. 22 , pl. Il, fig. 2 ) a reçu de Chemnitz le nom de Pholas
hians (1788, Conch. Cab., X, p. 364, pl. 172, fig. 1678-1679 [tantum]).
Mais Spengler indique son espèce comme provenant des îles Nicobar, tandis
que le Ph. hians est, selon Chemnitz, une coquille des Indes Occidentales.
Il convient donc d’admettre, avec Môrch (1870, Malak. Blàtt., XVII,
p. 101 et io5), une distinction spécifique et, en réservant l’appellation de
G. hians Chemn. à la forme des Antilles, d’adopter pour celle de l’Océan
Indien (Mer Rouge, Seychelles, Mascareignes, Philippines) le nom de G.
cuneiformis Spglr., ainsi que l’ont fait Sowerby, von Martens, Hidalgo (2).
Ce G. cuneiformis Spglr. [= mauritiana d’Orb. = gigantea Desh.] a d’ail-
leurs des valves bien plus régulièrement ovales que celles du G. hians
Chemn. : sa coquille, largement bâillante et également couverte de stries
lamelleuses, estoblongue, allongée, pointue antérieurement, les crochets
n’y sont pas terminaux et la callosité interne de la charnière ne se déve-
loppe pas en lamelle.
Hab. — Aden, Djibouti : dans les madrépores.
(1) Le D1 Jousseaume dit également dans les notes manuscrites : «c’est par
erreur que des auteurs ont signalé dans la Mer Rouge le G. dubia Penn. de la
Méditerranée : les coquilles qu’ils ont ainsi dénommées n’étaient que des jeunes
de G. Rüppelli ou gigantea. d
M Lamarck, au contraire (1818, Anim. s. vert, V, p. kh 7), réunissait les deux
espèces en une seule : d’Orbigny ( 1 853 , in Sagra, Hist. Cuba, Moll., t. II,
p. 228) a bien reconnu cette confusion, mais il a cru devoir réserver à la forme
des Antilles le nom de G. cuneiformis, tandis qu’il proposait d’appeler celle de
l’Ile de France G. mauritiana.
393 —
Gastrochæna cuneiformis Spglr. var. Rüppelli Deshayes.
Le fait qu’à la face interne de la charnière il n’y a pas de callosité dé-
veloppée en lamelle me semble le caractère le plus important du G. cunei-
formis : car certains échantillons à région postérieure dilatée offrent
évidemment un aspect extérieur fort semblable à celui de G. hiuns .‘j’attri-
buerai plus particulièrement à ces spécimens le nom de G. Rüppelli
Desh. t').
D’autre part , cette variété Rüppelli me parait correspondre à une forme
que le Dr Jousseaume a nommée dans sa collection G. inæquistriata et qu’il
décrit ainsi :
Gaslrochæna inæquislriata Jousseaume mss.
ff Testa ovato-oblonga , cuneiformis, brevis, alba, cretacea, in adultum
postice truncata , antice rotundata, incurvata, superne et inferne tenuissime ac
regulariter striata, in medio irregulariter transverse plicata; nates promi-
nentes ; hiatus ovalis, postice atienualus, terliam partent longitudinis attingens.
ffDim. : long. 22, larg. i3, épaiss. 10 millimètres; l’on trouve excep-
tionnellement des individus qui atteignent 3o millimètres de long.
rr Cette espèce se distingue des Gastrochæna connus : i° par son extré-
mité antérieure qui se courbe en dedans, de sorte que les crochets la dé-
passent et terminent celte extrémité en une saillie mamelonnée et conique;
20 par son extrémité postérieure qui est toujours plus ou moins tronquée
à l’état adulte; 3° par les ornements de la face extérieure des valves : près
du bord inférieur, de petites lamelles concentriques, très serrées près des
sommets, s’éloignent progressivement les unes des autres, contournent
la partie convexe des valves et viennent se terminer en mourant sur le bord
supérieur; à la partie médiane, qui est légèrement aplatie et souvent usée
par le frottement, un très grand nombre de stries intermédiaires viennent
s’ajouter aux précédentes, qui, en cette partie, dégénèrent le plus souvent
en bourrelets transverses assez saillants et inégaux.
rf Hab. — Djibouti : dans les madrépores » (Dr J.).
Gastrochæna dentifera Dufo.
Le Gaslrochæna dentifera Dufo, de l’Océan Indo-Pacifique, est ainsi
caractérisé par Dufo (i84o, Moll. Séchelles, Ann. Sc. Nat. Z00L, XIV,
p. 221) : rrTest uni et très mince, ayant une apophyse à la partie anté-
(1) Le G. WeinkauJJi Sturany (1901, Exp. crPola» Lamellibr. Roth. Meer. ,
Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LX1X, p. 275, pt. V. fig. 8-1 1), de la Mer
Rouge, est également une forme à région postérieure très dilatée.
27.
— 394
rieure de chaque valve et ayant aussi à chaque valve , mais à l’extrémité
postérieure , une pièce arrondie et soudée. 51
Le Dr Jousseaume, qui déforme le nom spécifique en rugi fer a, a dans
ses notes, <r créé, le genre Dufoichæna pour cette espèce qui présente, à
l’extrémité postérieure de chaque valve, une partie formant ampoule qui
semble additionnée au reste de la coquille ».
. Et il est d’avis que le G. inteirupta Deshayes ( 1 854 , P. Z. S. L., p. 2 29 ;
1378, Sowerby, in Reeve, Conch. Icon., pl. IV, fig. 28), de l’île Bourbon
et des Philippines, chez lequel la région postérieure est divisée par une
série de sillons concentriques, «ne paraît avoir été établi que sur des spé-
cimens jeunes de l’espèce de Dufo».
rrHab. — Massaouah, Aden, Djibouti : assez abondante dans les madré-
pores. » (Dr J.).
Gastrochæna cymbiüm Spengler.
Le Gastrochæna cymbium Spengler (1783, Nye Saml. k. Danske Vidensh.
Selsk. Skrift., II, p. 180, pl. I, fig. 12—17; 179 3 , Skrivt. Naturh. Selsk.,
III, pt. 1, p. 2/1, pl. II, fig. 4-4 a), qui, ainsi que l’a fait remarquer
Deshayes (1 843, Traité élém. Conch. ,1, 2e p., p. 3 1), a pour synonyme le
Fistulana lagenula Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 436), est une
forme qui, perforant les coquilles minces, passe au travers du test de
celles-ci et secrète un tube mamelonné, constitué par des cupules calcaires
successives.
Gould admettait que la présence de ce tube adventice en forme de
gourde était un caractère constant et il avait pris ce G. lagenula — cymbium
comme type d’un genre Cucurbitula (1861 , Proc. Boston Soi. Nat. Hist.,
VIII, p. 22), mais les auteurs ultérieurs regardent cette formation comme
accidentelle et possible avec une espèce quelconque de Gastrochæna.
A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5e s. , XVIII, p. 109) croit
qu’il est difficile de séparer de ce G. cymbium Spglr. — G. lagenula Lk. le
G. pupina Deshayes ( 1 854 , P. Z. S. L., p. 326) , qui , au contraire, paraît
à M. Sturany très différent. M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr.
Danemark, 7e s., V, p. 281), lui aussi, réunit ces trois formes et il y
joint également le G. Deshayesi Sturany (1901, Denkschr. K. Akad. Wiss.
Wien, LXIX , p. 273 , pl. V, fig. 1-7) ; enfin il regarde comme une espèce
étroitement alliée le G. æquabilis Sluiter (1890, Naluurk. Tidjschrifl. Ne-
derl. Indie, 5o Bd., p. 45-6o, pl. I).
«Hab. — Suez : j’ai rencontré cette espèce sur des coquilles de Cardium,
Lioconcha et Vulsella : à son extrémité postérieure elle fait en dehors une
saillie tubulaire, dont l’ouverture a la forme d’un 8» (Dr J.).
— 395 —
Gastrochæna (Spengleria) mytiloides Lamark.
M. Wm. Dali (1898, Tert. Fauna Florida, p. 8 üh) a cru pouvoir réunir
au G. rostrata S pengler [ Chœna ] (1793, SJcrivt. Naturh. Selsk ., III, pt. 1,
p. 23, pl. Il, fig. 3), des Antilles (1), le G. mytiloides Lamarck (1818,
Anim. s. vert., V, p. 467), de Me Maurice.
Ces deux formes appartiennent au sous-genre Spengleria Tryon, 1862 ,
qui comprend des espèces dont les valves cunéiformes, tronquées en
arrière, sont divisées par un sillon oblique, rayonnant du sommet à la
troncature sur chaque valve, et présentent, sur la partie postérieure, des
côtes transversales.
Mais , tandis que celles-ci constituent chez le G. rostrata de fortes rides
lamelleuses, on n’observe que des plis espacés chez le G. mytiloides.
A cette dernière espèce le Dr Jousseaume identifie, dans ses notes, le
G. Retzii Deshayes (i863, Cat. Moll. Réunion, p. 7, pl. XXVIII, fig. i-3).
frHab. — Aden, Djibouti : dans les madrépores n (Dr J.).
t1) Ce G. rostrata Spglr. correspond aux figures 1680-1681 de la planche 172
de Chemnitz ( 1788, Conch. Cab., X, p. 364), qui considérait à tort cette forme
comme une simple variété du G. cuneifoi'mis Spglr.
Plante nouvelle des serres du Muséum,
par M. A. Guillaumin.
Clavija brachystachys Ad. Brongniart mss. , in Herb. Mus. Paris,
ex Guillaumin, sp. nov.
2 m. alta, trunco robusto , foliis coronato. Folia oblonga ( 3o-5oxi o-i 5 cm.)
latitudine maxima terlia suprema parte posita, coriacea, basin versus in petîo-
lum robustum, 5 cm. longum, sensim attenuata, breviter (1-2 cm.) acuminata ,
margine tantum cartilaginea et spinis parvis tantum munita. Inflorescentiæ
e toto trunco ortæ , in racemis tam abbreviatis (10-12 mm.) ut glomerulos
putares. Flores 5-io, pedicellis robustis, 2 mm. longis , ut rachi dense brevis-
simeque brunneo-pilosis. Flos Q, 4-5 merus , 6-7 mm. longus, sepalis viridis,
laie ovatis, margine serratule-ciliatis , petalis rubro-aurantiacis , usque ad
medium coalitis , lobis discoideis, 4 mm. diametientibus , margine serratule-
ciliatis, staminibus sterilibus fauce vix emergenlibus , filamenlis infra medium
connalis, parte coalita vix antheris longiori, staminodiis carnosis, crassis ,
convexis, emergentiis epipetalis allernantibus sed bene distinctis, ovario ovoideo-
elongato, ovulis numerosis.
Patrie inconnue, introduit au Muséum après i852, y a fleuri déjà
en 1859.
Evidemment voisin de C. caulijlora Regel, en est distinct :
i° Par les feuilles longuement atténuées en pétiole au lieu de n’avoir
qu’un pétiole court, à dents plus courtes et irrégulièrement disposées;
20 Par les inflorescences encore plus condensées.
Se rapproche par les feuilles de C. Jelskii Szyszl. , mais en diffère tout à
fait par l’inflorescence.
— 397 —
Muscinées annamites récoltées par M. Poilane
( Institut scientifique de l’Indochine ),
par M. R. Potier de La Varde.
La petite collection dont il est rendu compte ci-après a été adressée au
Muséum par M. Poilane. Elle a été récoltée* aux environs de Nhatrang.
L’examen des Muscinées qui la composent fait ressortir, une fois de plus,
les étroits rapports qui existent entre la flore annamite et les flores bryolo-
giques indo-malaises, rapports déjà constatés et signalés.
(Cf. E.-G. Paris : Muscinées de l’Asie Orientale française, in Rev. Bryol.,
1902-191 1. — Potier de La Varde : Contribut. à la fl. bryol. de l’Annam,
in Rev. Gén. de Bot., 1 917.) Il semble d’ailleurs que ces affinités sont
encore plus sensibles dans la partie méridionale du littoral, ainsi que l’a
constaté M. Thériot en de récentes études (Mousses de l’Annam, Extr. du
Recueil depubl. de la Soc. Havr. d’ Etudes diverses, 1 9 1 9 , et Rev. Bryol., 1922).
La liste présente ne comporte que trente espèces, dont deux Hépatiques.
Sur ce nombre, trois Mousses sont nouvelles pour la science ( Calymperes
pachyphyllum , Endotrichella Poilaneana, Garovaglia spinifera ), trois autres
n’avaient pas encore été constatées sur le continent asiatique ( Taxilhelium
Lindbergii, Mniodendron divaricatum, Ilypnodendron Copelandii ). De plus,
la découverte de cette dernière espèce enrichit la flore continentale du genre
Hypnodendron qui, jusqu’à présent, n'était connu que dans les îles. Enfin
une autre plante » Astomum tonkinense, ne semble pas avoir été signalée
depuis 1906.
Dicranoloma leucophyllum (Hamp. ).
Nhatrang, forêt, tr forme un épais tapis d’au moins i5 centimètres de
profondeur», coll. Poilane, n° 3487.
Leocoloma amoene-virens Mitt. var. humilis , Thér. et P. de LaV. (var. nov.).
A forma typica differt statura humili et prœsertim foliis circa duplo mino-
ribus, denique auriculis minus extensis.
Lit du Sông-Ko, 4oo mètres ait. , n° 334o, p. p.
Leucoloma molle (C. M.) Mitt.
Sur rameaux, forêt ouest de Nhatrang, i,65o mètres ait., n° 3534,
p. p. , près de la Cascade, 1,700 mètres ait., n° 36 4 1 , p. p.
Ledcorryüm javense Brid.
Forêt, à la base des arbres, i,5oo mètres ait., n° 345o.
398 —
Leucobryüm Bowrwgii Mitt.
Rochers dans la vallée du Tumtara, ait. 1,200 mètres, n° 3/119.
Leucophanes Massarti Ren. et Gard.
Montagne du Dông-Bô, à 700 mètres ait., n° 271 k.
Fissidens nobilis G ri IF.
Sur talus, n° 3227. Forme à denticulation peu prononcée.
Calymperes pachyphyllum , Thér. et P. de la V.
(spec. nov. Sect. Macrimanta Besch).
Cœspites laxissimé aggregaii , viridi lutescentes. Caulis 1-2 cm. altus. Folia
sicca crispata, madida erecta, e basi obovata, linearia, 1 cm. longa, 0 mm." 5
Fig. I. — Calymperes pachyphylhim.
1. Plante grand, nat; a. Feuille X 7; 3, h. Pointes X 55;
5, 6, 7. Coupes à différents niveaux X 1 33 ; 8. Gaine X i33, £ = téniole;
9. Gaine X 55.
lata, marginibus cr assis remoté dentatis. Costa crassa plano-convexa , go-ioo p
ad basin lata, 'in apice dissoluta. Vaginula ovoidea. Cancellinœ rectangulares
îù-i 5 seriatæ, mediæ circa 18 p lalœ. Teniola plus minus dislincta, ad dimi-
diam partem vaginulæ pervenienle, e 3 seriebus cellularum formata. Cellulæ
marginales , obliqué dispositœ, 5-6 seriatæ , parietibus tenuibus, irregulariler
— 399
denliculatœ . Cellulæ superiores lævissimœ 6- 7 X à-5 p. Lamina, in sectione
transversal i, e duobus stratis cellularum, composita.
Sur roches dans le lit d’un lorrent, vallée du Sông-Mau. 18. v. 1922,
n° 3320. Espèce remarquable, bien distincte par ses feuilles composées de
deux couches de cellules, de toutes celles auxquelles on pourrait la com-
parer, entre autres : G. lorifolium Mitt. et G. cristalum Hamp.
Astomum tonkinense Par. et Broth. var. Poilanei P. de la V.
A forma lypica differt theca subscssili, obtuso roslro prœdita, in brevissimo
pedicello, cylindricam vaginularn haud œquante, alque sporis ovoideis majo-
ribus (a â-36 ppro 18-22 p).
La description et les figures publiées par Roth, d’après un échantillon
authentique, conviennent bien à cette mousse pour ce qui concerne le
gamétophvte (Cf. Die Aussereuropàischen Laubmoose, Band I, S. i85,
Taf. XVII). Cette description est d’ailleurs plus précise et plus détaillée
que la diagnose un peu sommaire donnée par Paris dans la Revue Bryolo-
gique. Mais les différences signalées plus haut méritent d’être prises en con-
sidération. Peut-être s’agit-il d’une espèce nouvelle ? Pour trancher la ques-
tion j’ai essayé de comparer avec l’échantillon type qui était conservé à la
Faculté des Sciences de Rennes et que M. Lesage mettait aimablement à
ma disposition. J’ai constaté que cet échantillon type, soigneusement collé
sur carton , ne contenait pas un seul brin d 'Astomum ! Je suis donc forcé
de m’en tenir aux descriptions et aux dessins de Roth pour asseoir une
détermination qui n’est probablement que provisoire.
Sur sentier à Giang Ghe, fructif. 9/II/1922, n° 2 64 1 . Ile Tre, près
Nhatrang. Stérile n° 2872.
Macromitrium zollingeri Mitt.
Sur rochers dans la forêt de pins, à 1,800 mètres ait. entre Dran et
Giang-Lo, n° h 09 5.
Bryum coronatüm Schwægr.
Vallée du Sông-Mau, sur racines, n° 3 a g4.
Rhodobrydm roseum (Weis.) Limpr.
Roches dans le lit du Sông-Ko, ait. 700 mètres, n° 334p.
Mnidm sücculentum Mitt.
N° 3321. Sans désignation précise de localité.
— 400
Rhizogonidm spiniforme (L.) Bruch.
Lit du Sông-Ko, ait. 4oo mètres, n° 33 4o, p. p. , 334 1 p. p.
Philonotis mollis (Dz. et Molk) Br. jav.
Plante d\ sur talus, n° 3 1 84.
PoGONATUM INFLEXÜM Lindb.
Forêt ouest de Nhatrang, 1,700 mètres ait., cascade, n° 3648.
Endotrichella Poilaneana Tliér. et P. de La V. (spec. nov. )
Caules plus minus fasciculali , 5 cm. alti, arcuati. Folia patentia dense con-
ferla, nitentia, e basi angusta ovato-acuminata , in superiore parte profundë
Fig.H.
1. Endotrichella Poilaneana : A. Feuille X 10; B. Cellules marginales X 1 3 3 .
9. Endotrichella fragarioides , à titre de comparaison :
A. Feuille X 10; B. Cellules marginales X 1 33.,
dentala,â mm. longa, 1 mm. 5-2 mm. lata ,mediocriler concava profundë plicata ,
nervis Unis brevissimis. Cellulee rhombeee 7 5 x 1 5 p, basilares parüm dis-
tinctes. Capsulée ( interdüm 2 in eodem perichætio) , oblongæ caslaneæ, 2 mm.
longæ, 1 mm. crassæ, in pedicello œquilongo vel paulüm altiore, operculo ros-
trato, incurvo. Perislomii dentes lanceolati , ad apicem obtusi, projundë inserti,
— 401 —
papillosi, sordide lutei, articulis superioribus irregularibus. Exostomii pro-
cessus filiformes, lutei paulüm breviores , nodulosi. Sporæ . . . ?
Lang-Biang, ait. i,4oo mètres eu forêt entre Dran etDang-Lo, n° 4019.
Cette espèce fort distincte de E. elegans (Doz. et Molk) par son aspect
trapu, ses feuilles plus rapprochées, plus larges, moins longuement acu-
minées, à tissu plus lâche, se rapproche de E. fragarioides Par. Elle s’en
éloigne par une taille plus grêle, ses feuilles plus serrées moins étalées,
moins longues, plus nettement ovales, à acumen plus brusquement con-
tracté, beaucoup plus profondément plissées, par des cellules plus courtes,
des nervures un peu moins prononcées. Je profite de l’occasion pour pré-
ciser que E. fragarioides possède bien des nervures , ainsi que j’ai pu m’en
assurer par l’examen de l’échantillon conservé à la Faculté de Rennes. La
description du fondateur de l’espèce ne le laisse guère soupçonner.
Le genre Endotrichella est donc représenté en Indochine française par
quatre espèces qui peuvent ainsi se distinguer :
I Feuilles complètement énerves 2
Feuilles à deux courtes nervures 3
(Feuilles oblongues, réfléchies, insensiblement acuminées.
E. Eberhardti Broth et Par.
Feuilles ovales, non réfléchies, brusquement contractées en un
court acumen E. Boutaniana Par. et Broth,
Feuilles lancéolées , acuminées insensiblement en une longue pointe ,
^ | plis peu profonds E. fragarioides. Par.
) Feuilles ovales, acuminées, rapidement terminées en une pointe
[ courte, plis profonds E. Poilaneana Th. et P. Y.
Garovaglia spinifera Thér. et P. de La V. ( spec. nov. ).
Corticola. Caulis 8-10 cm. allus, subsimplex , arcualus, basi sæpè denu-
tatus. — Folia sicca ereclo-pateniia , madida patenlia, luteoviridia , e basi
ovata longé obovata, in subtili serratoque acumine raptim contracta, mullis
plicis in longitudine sulcata, pagina dorsali spinis obliquis ( siccilate præser-
lim conspicuis) prædita ; marginibus ad summum serratis, 6 mm. longa, 2 mm.
lata. Coslœ geminœ brevissimœ. Cellulœ hexagonæ, parietibus interruptis,
mediœ 5 0-60 (x x 18-20 (jl. Superiores 3o p. Propagula filiformia axillaria.
Folia perichœtialia obovata in acumine patulo desirientia, ad apicem parce
dentata, theca paulüm breviora. Capsula ovoidea, 3 cm. longa, operculo
conico. Peristomii dentes aurantiaci siccitale patula, inœqualiter divisi, papïl-
— 402 —
losi. Endoslomii processus filiformes e membrana haud alta enati. Sporæ sor-
dide virides, valdë inœquales (1 i-So-66 ;x in eadern capsula).
î. Garovaglia plicata, pour comparaison, feuille X 10.
2. Garovaglia spinifeva : A. Feuille X io; B. Epines de la face dorsale
vues de profil X ao; C. Plante ç? sur le bord d’une feuille X 20;
D. Dent du péristome X i33.
Forêt à l'ouest de Nhatrang, près de la cascade. Alt. 1700 mètres,
n° 364 1.
Cette Mousse, très semblable au premier abord à Garovaglia plicata , s’en
distingue par son port plus élancé, ses feuilles plus longues, à bords pres-
que parallèles dans la partie moyenne, et surtout par la présence sur la
face dorsale de dents épineuses, subobtuses, composées de 1 à 2 cellules. En
outre, le tissu est notablement plus lâche. Les cellules moyennes du G. pli-
cata mesurent 70-90 g. sur 10 p. Bien que l’inégalité des spores dans une
même capsule soit de règle dans le genre Garovaglia, l’écart cité plus haut
est tout à fait remarquable.
Neckeropsis ànnamensis Broth. et Par.
Nhatrang. Pierres et branches dans l’eau, n° 3 sî 2 6 . Identique à la ré-
colte originale faite près de Hué par le Dr Eberhardt. M. Thériot, à qui j’ai
communiqué un spécimen de N. annamensis BP. qu’il ne connaissait pas ,
a reconnu que son N. Krempfii ( cf. Thér. , loc. cil. ) lui est identique et que
ce dernier nom doit tomber en synonymie.
— 403 —
Homaliodendron microdendron (Mont).
Sur roches en forêt, vallée du Song-Mau, n° 33i2. Id., lit d’un torrent,
n° 3325 (3oo et 4oo ra. ait.). Sur roches et arbustes à Dout, ouest de
Nhatrang, n° 3866.
Pinnatella (?) corrügata Card. et Thér.
Vallée du Sông-Mau, 4oo mètres ait., lit d’un torrent, n° 3325, p. p.
Paraît être intimement associé a Homaliodendron microdendron.
Hvpopterygium apicdlatum Milt.
Forêt ouest de Nhatrang. 1900 mètres ait., n° 3709.
Thuidium cymbifoliüm”(Doz et Molk) Br. jav.
Lit du Sông-Ko, sur rochers. Alt. 700 mètres, n° 334 1, p. p. , 3366 ,
336p. Forêt ouest de Nhatrang. Alt. 1600 mètres, n° 3490.
Thuidium gladcinojdes Broth.
Lit du Sông-Ko, 4oo mètres ait. n° 334o p. p.
Ectropotheciüm Moritzii (C. M.) Jæg.
Dans le lit d’un torrent, montagne de Dong-Bô, ait. 810 mètres,
n° 2708.
Taxithelidm Lindbergii (Br. jav.) Ben. et Gard.
Nhatrang, sur brindilles, ait. i65o mètres, associé à Leucoloma molle,
n° 3534 p. p. (Det-Brotherus). Forme à feuilles peu papilleuses. Hab.
anter. : Java, Bornéo, Ceram, Saperoa.
Mniodendron divaricatüm (Hornsch et Beinw.) Ldb.
Nhatrang, ait. 1600 mètres, stérile n° 3491 p. p. Très abondant,
lieux frais, fructif. , n° 35 19. Le genre Mniodendron a été longtemps in-
connu en Asie continentale. Tout récemment M. Thériot a signalé la pré-
sence en Annam d’une espèce qu’il rapporte avec doute à M. humile Ldb.
(cf. Rev. Bryol., 1922, p. 9).
— 404
Hypnodendron Copelandii Broth.
Nhatrang, 1600 mètres en forêt, n° 3 4g 1 , p. p. Hab. antér. : Phi-
lippines.
Le fondateur de l’espèce, le Dr Brotherus, a bien voulu confirmer cette
détermination. H. Copelandii Broth. appartient à un petit groupe remar-
Fig. IV. Hypnodendron Copelandii Broth.
1. Fragment de tige montrant le dimorphisme existant entre feuilles dorsales
et latérales X 20.
2. Pointe de feuille X 35.
quable par les feuilles dorsales plus petites que les latérales. D’après les
recherches que j’ai pu faire pour identifier la plante de Poilane, ce groupe
serait mal représenté dans les herbiers.
HÉPATIQUES.
Marchandée.
Stérile et dans un état empêchant une élude rigoureuse. Ile Tre, près
Nhatrang, n° 2875.
ScHISTOCHILA SUMATRANA Slepll.
Nhatrang, sur arbre mort tombé, 1,600 mètres ait., n° 346i. Je suis
redevable de cette détermination à M. Corbière, qui d’ailleurs est d’avis de
subordonner S. sumalrana à S. aligera (Nees) Step., largement répandu
dans la Malaisie et le sud-est de l’Asie.
405 —
MÉLOBÉSiÉeS RECUEILLIES A RoCKALL PAR LA CROISIERE CnARCOT
EN 1Q21,
par Mrae Paul Lemoine.
L’ilot de Rockall, but de la croisière de l'été 1921, est, nous dit le com-
mandant Charcot (1), une pointe rocheuse située à peu près au milieu d’une
ligne qui joindrait le Nord de l’Irlande à l’Ouest de l’Islande. Sa position,
à 45o kilomètres de toute terre, dans une région où la mer est parti-
culièrement agitée, donnait un intérêt tout spécial aux récoltes qu’on y
devait faire.
Dans leur rapide débarquement dans ce petit îlot de 100 mètres de cir-
conférence et 21 mètres de hauteur, les membres de l’équipage, chargés de
cette délicate mission, ont été assez heureux pour arracher de la surface du
rocher, outre les Algues déjà étudiées par M. Hamel (2), plusieurs espèces
de Mélobésiées; bien que les débris les plus volumineux ne mesurent que
2 à 3 centimètres, j’ai pu cependant déterminer facilement les espèces
recueillies.
Sur le rocher même vivent Lithothamnium polym&rphum , Lithophyllum
lichenoides, Lithophyllum ( Dermatolithon ) hapalidioides. Cette dernière
espèce forme de petits thalles roses, minces, de 1 centimètre environ, à
contour lobé, sur lesquels sont fixées d’autres espèces d’Algues : Ceramium
rubrum et Polysiphonia urceolala. Les croûtes plus épaisses de Lithothamnium
polymorphum, irrégulières, abritent dans leurs anfractuosités des Moules et
sans doute d’autres animaux; quant au Lithophyllum lichenoides, il paraît
lutter difficilement contre la violence des vagues ; on sait que son thalle est
constitué par des feuilles contournées, élégantes et fragiles; dans l’échan-
tillon de Rockall, les feuilles du centre du thalle qui mesure 1 cent. 1/2 à
2 centimètres de diamètre, ont été usées par les vagues et même arasées,
à tel point qu’il n’en reste que leur section.
En arrachant les pieds d'Alaria, quelques thalles , fixés sur les crampons
de cette grande Algue, ont été rapportés : ils appartiennent au Lithophyllum
( Dermatolithon ) puslulatum.
Les quatre espèces recueillies à Rockall sont des espèces connues dans
la Manche et dans les Iles Britanniques; L. polymorphum, L. (D.) pustu/a-
M Charcot, La Géographie, XXXVII, n° 5, mai 1922.
(2) Hamel, Sur la végétation algologique de Rockall, Acad. Sc., a3 janvier 1922.
— 406 —
tum, L. (D.) hapalidioides sont connues jusqu’aux îles Fœroé; les deux
premières ont été de plus signalées aux îles Shetland et en Islande, et
même L. polymorphum aux îles Hébrides. On pouvait donc s’attendre à les
retrouver à Rockall, qui marque sans doute la limite de leur extension
vers l’Ouest, car sur la côte américaine d’autres espèces les remplacent.
La présence à Rockall de Lithophyllum lichenoides est plus curieuse que
celle des trois autres espèces; il a été signalé dans l’ouest de l’Angleterre,
le sud-ouest de l’Ecosse, et sur les côtes orientales et occidentales de l’Ir-
lande; mais il est jusqu’ici inconnu dans les autres îles britanniques, et sa
présence à une si grande distance de l’Irlande est remarquable; elle semble
indiquer que les eaux y sont moins froides que dans les Mes du Nord de la
Grande-Bretagne.
En terminant, je mentionnerai l’absence, à Rockall, de quelques espèces
de Grande-Bretagne qui vivent sur les rochers et les Laminaires : Lithotham-
nium lœvigatum, Lith. compactum, Lithophyllum ( D .) Crouani.
Notre connaissance des Algues de la région de Rockall se borne aux
débris recueillis sur l’îlot même; malheureusement aucun autre renseigne-
ment ne nous est fourni par les nombreux sondages faits dans les parages
de Rockall, à des profondeurs variant entre 90 et 1,000 mètres.
Les dragages faits dans la Manche n’ont ramené aucune Mélobésiée, et
en général aucune Algue, à des profondeurs supérieures à 45 mètres. Je
souhaite vivement que de nouveaux sondages faits dans l’Atlantique per-
mettent d’y préciser également la limite de leur existence.
Sur la présence du Goniopteris Stiriaca ( Ung .) Al. Braun,
DANS LES MEULIERES DE B EAU CE ,
PAR M. P. H. Fritel.
J’ai tout récemment signalé, ici même (1), la présence d’une Fougère
dans les meulières de Beauce, où ce groupe était inconnu jusqu’à ce jour;
il s’agissait du Lygodium Kaulfussi Heer, ou d’une forme extrêmement
voisine. Un nouvel examen de ces meulières vient de me permettre d’y
reconnaître également une seconde espèce, le Goniopteris stiriaca de Heer;
cette dernière est assez abondamment répandue dans divers gisements du
même âge que les meulières et y accompagne habituellement le Lygodium
précité.
L’échantillon de meulière dans lequel les restes de cette seconde espèce
de Fougère sont inclus provient, comme le précédent , de Yauboyen, petite
localité située entre Bièvres et Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise). Cet échantillon
est inscrit au catalogue des collections paléobotaniques sous le n° i4336.
Les empreintes se rapportant au Goniopteris stiriaca sont très fragmen-
taires; elles représentent de faibles portions de pennes s’entrecroisant de
telle manière qu’il est impossible de se faire une idée exacte de leur dimen-
sion; néanmoins, par l’examen attentif de quelques pinnules plus nette-
ment exprimées, j’ai pu reconnaître que ces débris étaient conformes aux
figures de cette espèce données par Heer(21 et qu’ils se rapportaient plus
particulièrement au type distingué spécifiquement par cet auteur sous le
nom de Goniopteris helvetica (3), espèce qui ne montre que quatre paires de
nervures tertiaires , et que Starkie Gardner (4) considère avec raison comme
synonyme de Goniopteris stiriaca, chez lequel ces nervures tertiaires sont
au nombre de 6 à 7.
Le nombre des nervures tertiaires, chez les espèces comprises par Heer
et par Schimper dans le sous-genre Goniopteris, varie sensiblement pour
une même espèce et, d’autre part, diffère assez peu d’une espèce à l’autre.
W P. H. Fritel, Présence du genre Lygodium Swartz dans les Meulières a qui-
taniennes de Beauce (Bull. Mus. nat. hist. nat., n° 3, mars 1993).
W Heer, Flora tertiaria helvetiæ, t. I, p. 3i, pl. Vil et VIII.
W Heer, loc. cit., p. 33, pl. VI, fig. 9.
(1) Starkie Gardner et G. Ettingshadsen, A monograph of the British eocene
Flora, Part II, Filices, p. 3g. (Palèontog. Soc., 1880.)
Muséum. — xxix. a8
- 408 —
Dans le tableau suivant, je mets en parallèle les chiffres donnés par
ces deux auteurs eu ce qui concerne les espèces rentrant dans les deux
groupes des Multijugatæ et des Unijugatæ de Heer, auxquels correspondent
respectivement les Goniopleris - Nephrodimn et les Goniopteris-Lastræa de
Schimper (1), et qui proviennent toutes de formations d’âge aquitanien.
Heer.
Schimper.
ier Groupe : Multijugatæ :
Goniopteris-Nepiirodium.
2-5
4-5
6~9
Gon. dalmatica 8-9 (2)
Goniopteris-Lastræa.
5-6
9-10
Gon. Buchi ^ 12-17
En somme, on constate dans chacun de ces deux groupes des espèces
dont le nombre des nervures tertiaires n’atteint pas ou ne dépasse pas le
chiffre de 6 , alors que chez les autres le nombre de 6 est toujours plus ou
moins dépassé. A la première catégorie appartiennent les G. œningensis
Al. Br. et G. helvelica Hr., parmi les Goniopteris-Nephrodium , et le G. pul-
chella Hr. , parmi les 'Goniopteris-Lastræa. Dans la seconde catégorie
prennent place les G. stiriaca (Ung.) Al. Br., et G. dalmatica Hr. , d’une
part, et les G. Fischeri Hr. , G. Buchi Al. Br. et G. Lucani Sap.(3), d’autre
part.
L’examen des chiffres précédents suggère l’idée que le nombre des es-
pèces fossiles distinguées par Heer est quelque peu exagéré et pourrait être
avantageusement réduit.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas douteux que les empreintes reconnues
dans les meulières de Vauboyen représentent une des formes dans lesquelles
le nombre des nervures tertiaires est très réduit.
11 y a lieu encore de faire remarquer que Heer figure (4), avec les pennes
du G. stiriaca, deux empreintes qu’il considère comme fragments durhi-
W Schimper, Traité de Paléontol. végétale , t. I, p. 5/17 et 55o.
2) Cette espèce était comprise par Heer dans son groupe des Unijugatæ.
t3) Dans le G. Buchi, Al. Braun compte 12-1 3 nerv. tert. , et, dans son G. Lu-
cani, de Saporta en indique 1 5-i 7. Schimper considère l’espèce de Brognon
comme synonyme de G. Buchi.
M Heer, loc. cit., t. I, pl. VII, fig. i3 et 1 h.
409
zome de cette espèce. Cette attribution me paraît douteuse , car de sem-
blables empreintes se rencontrent assez fréquemment dans les meulières de
Beauce, mêlées à des fragments de rhizomes et de feuilles de l’Arundinacée
à laquelle il est fait allusion dans ma précédente note. Elles peuvent être
confondues, d’autre part, avec les restes caulinaires ou radicaux assez nom-
breux que De Saporta signale, dans les couches du même âge du Sud-Est
de la France, sous les noms de Rhizocaulon, et qui appartiennent en
réalité, à ï'Arundo précité, comme je l’ai indiqué dans ma dernière note.
Errata.
Bull. Muséum, 1923, n° 3, Note de M. P. H. Fritel :
Page 272, 26e ligne, au lieu de: 3e série, lire: 2e série.
— 28e ligne, au lieu de: 2e série, lire: 3e série.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Page».
Dépôt du fascicule n° 4 du Bulletin de 1933 343
Admission à la retraite de MM. Dédoyart, Ch. Richard et Mittelberger . . 343
Dons de tirés à part par M. R. Anthony. 344
— d’ouvrages à la Bibliothèque 344
Communications :
F. Angel. Sur un genre nouveau de Serpent aglyphe du Congo français.
[Figs- ] 348
Dr J. Pellegrin. Description d’un Poisson nouveau du Tonkin appartenant
au genre Protosalanx Regan 35i
E.-L. Bouvier. Observations sur quelques Saturniens recueillis au Venezuela
par M. Grisol [Figs.] 353
Fd. Le Cerf. Descriptions de formes nouvelles de Lépidoptères Rhopalo-
cères 36o
H. Desbordes. Description de deux Reninus nouveaux de la République Ar-
gentine et tableau de détermination des espèces de ce genre (Col.
Histeridæ ) 368
M. Pic. Nouveaux Coléoptères Malachiides, Il 373
G. Portevin. Description d’une nouvelle espèce de Silphide (Col.) des col-
lections du Muséum 38o
A. Boucomont. Travaux scientifiques de l'Armée d’Orient (1916-1918).
Coléoptères Coprophages 382
E. Sèguy. Sur le Cephalopsis titillator Clark. [Figs.] 387
Ed. Lamy. Les Gastrochènes de la Mer Rouge (d’après les matériaux re-
cueillis par le Dr Jousseaume) 391
A. Guillaumin. Plante nouvelle des serres du Muséum 396
( Voir la suite à la page à de la couverture.
R. Potier de La Vabde. Muscinées annamites récoltées par M. Poilane.
[Figs-] 397
Mme P. Lemoine. Mélobesiées recueillies à Rockall par la Croisière Charcot
en 1921 4o5
P.-H. Fritel. Sur la présence du Goniopteris stiriaca (Ung.) AL Rraun,
dans les meulières de Beauce 407
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’ Histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au '
moins 1 o francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets., meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (1).
9) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésoner de V Association ,
boulevard Saint-Germain, n° îao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
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MDCCCCXXIII
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ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1923. — N° 6.
— ■£> <=-
214" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
28 JUIN 1923.
PRÉSIDENCE DE M. E.-L. BOUVIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 5e fascicule du Bulletin
pour l’année 1923, contenant les communications faites dans la
réunion du 3i mai 1923.
M. le Président donne connaissance des nominations suivantes :
M. André (M.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire de
Zoologie (Vers et Crustacés);
M. Wacquet (A.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire
d’Anatomie comparée;
Mlle Odend’hal a été nommée Commis stagiaire à la Bibliothèque ;
M. Baudry a été nommé Gardien de galerie ;
MM. Camuzat , Ménard , Narat ont été nommés Surveillants mili-
taires. •
M. le Capitaine d’Espinay a été nommé Correspondant du Muséum
sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assemblée des
Professeurs du 21 juin 1923).
Muséum. — xxix. 29
— 412
M. le Président a le regret d’annoncer le décès de Mme Vv0 Henri
d’Orbigny, qui avait donné au Muséum les importantes collections
de Coléoptères réunies par son mari et par son frère, M. Louis
Bedel.
PRÉSENTATION DE COLLECTIONS.
M. Fd. Le Cerf présente des spécimens de Lépidoptères rares qui
sont entrés dans les Collections d’Entomologie, grâce à la libéralité
de M. P. Dumée.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur P. Lemoine offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, le mémoire suivant :
Recherches sur révolution des Cerithidæ tertiaires du Bassin de Paris
'particulièrement et sur l’importance des caractères internes de leur coquille
pour une classification naturelle, par René Charpiat (Paris, 1923).
Ce travail a été présenté à la Faculté des Sciences de Dijon comme
Thèse pour le Doctorat d’Université. M. le Doyen de cette Faculté avait
bien voulu donner la présidence du jury au Professeur de Géologie du
Muséum et honorer la soutenance de sa présence personnelle. C’est un
honneur dont le Muséum lui est reconnaissant.
M. le Professeur R. Anthony offre, pour la Bibliothèque du
Muséum , le travail suivant :
L’appareil ligamentaire des rémiges des Oiseaux : un aperçu de 'son
rôle physiologique probable , parle Dr M. Pélissier [Travail du Labo-
ratoire d’Anatomie comparée du Muséum] (Extrait des Archives
d’ Anatomie, d’ Histologie et d1 Embryologie , t. II, 1923).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui-
vants :
Murbeck (Sv.) : i° Contributions à la connaissance de la flore du
Maroc , Il : Géraniacées, Composées. Lund, 1923, in-4°, pl.
2° Species nonnullæ maroccanæ. I-II. Lund, 1922, in-8°.
Allen (Edgar) : The Œstrous cycle in the Mouse. S. 1. n. d. ,
gr. in-8°. (Reprinted from the American Journal of Analomy,
XXX, 3.)
— 413 —
Terry (R. J.) et Cady (Lee D.) : Comparison of the incidence of the
supracondyloid process in groups wilh normal and abnormal
mentality. S. 1. n. d., in-8°. (Reprinted from Eugénies, ge-
neiies and the Family, vol. 1 , 1928.)
Cady (Lee D.) et Trotter (Mildred) : A study of ringed hair.
Chicago, 1922, gr. in-8°. (Reprinted from the Archives of
Dermatology and Syphilology , vol. VI.)
W eymann (Morie F.) : The beginning and development of function in
the suprarénal Medulla of pi g embryos. S. 1. n. d., gr. in-8°.
(Reprinted from the Anatomical Record, XXIV, 5.)
Cady (Lee D.) : The incidence of the supracondyloid process in the
insane. S. 1. n. d. , gr. in-8°. (Reprinted from the American
Journal of physical An thropology, V, 1.)
Whiteside (Béatrice) : The development oj the saccus endolympha-
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— 415 —
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416 —
COMMUNICATIONS.
Une famille de naturalistes : Les trois Le Soüef,
par M. Paul Serre,
Associé du Muséum.
Le voyageur naturaliste qui débarque dans le port de Freemantle
(Australie Occidentale) doit gagner, soit en automobile (35 minutes), soit
en chemin de fer (45 minutes), la ville de Perlh (100,000 habitants) afin
de visiter, dans un faubourg de la capitale de l’État, un intéressant
jardin zoologique dessiné et créé il y a 3 5 ans par le Directeur actuel,
M. Ernest Le Souef (en breton, Le Doux).
Le père du naturaliste en question, qui descendait d’une famille fran-
çaise huguenote émigrée à Londres, était autrefois Directeur du Jardin
Zoologique de Melbourne. Or n’est-il pas curieux de voir aujourd’hui ses
trois fils diriger les trois jardins zoologiques de Perth, Melbourne et
Sydney ?
Là où à Perth, il y a un quart de siècle, on ne voyait que dunes de
sable, on admire maintenant une fort belle collection d’arbres des régions
tropicales et tempérées, de lianes à fleurs, de rares espèces d’Eucalyptus
du pays aux merveilleux bouquets de fleurs rouges et aux pompons jaunes
ou vert pâle , etc.
Un puits artésien, d’où jaillit de l’eau chaude appréciée des rhumati-
sants de la région , a permis de construire , de loin en loin , des bassins
ombragés où cheminent des Oiseaux aquatiques, notamment de beaux
Flamants.
La collection d’animaux : Lions, Tigres, Léopards, Ours, Chiens sau-
vages (Dingos), Chiens terriers du pays, Coyottes, Singes, Kangurous,
Buffles sauvages, Emus, Autruches, Crocodiles, Serpents, etc., est fort
belle, et les cages qui les emprisonnent sont aussi spacieuses que celles
abritant les Oiseaux de toutes sortes et de tous plumages.
Le droit d'entrée est d’un demi-shilling ( 1 fr. 90). Ce lieu est d’ailleurs
très fréquenté, notamment le dimanche, par les pique-niqueurs du dis-
trict de Perth.
M. Le Souef me fait admirer ses petits Poneys du pays, puis visiter le
— 417
beau pavillon à étage qu’il habite avec sa famille; enfin, manger une
grosse figue arrivée à maturité. Le Figuier pousse aussi bien dans cette
région que l’Abricotier, la Vigne, le Pêcher et le Mûrier. Mais je dois dire,
parce que c’est la vérité vraie, que nos fruits de France sont moins acides
et ont plus de saveur.
Je ne suis pas passé à Freemantle-Perth sans réserver une pieuse pensée
à la mémoire de feu M. Geay, voyageur du Muséum de Paris , qui me pré-
céda dans l’Australie Occidentale, et qui, plus tard, mourut à la peine
loin de son pays.
Après avoir rencontré à Perth M. Ernest Le Souef, j’ai voulu voir à
Melbourne son frère aîné, M. Dudley Le Souef, âgé aujourd’hui d’une
soixantaine d’années ; mais j’apprends qu’il est malade à l’hôpital , et c’est
M. Wilkie, son Assistant, en fonctions depuis cinquante-trois ans et ayant
fait, par conséquent, ses débuts sous les ordres de M. Le Souef père, fon-
dateur du rfZoo» de Melbourne, qui me fait les honneurs de l’établissement.
Le Jardin Zoologique de Melbourne couvre une surface de 1 8 hectares ,
comprenant notamment quelques belles prairies qui permettent de consti-
tuer à bon compte le stock de fourrage nécessaire aux animaux.
La grande attraction du lieu, me dit M. Wilkie, ce sont les Singes!
Mais n’en est-il pas de même partout? Et l’on paye volontiers un demi-
shilling d’entrée pour voir un bel Orang-Outang femelle âgé de 2 5 ans. Cet
animal obèse et couvert de poils qui semblent avoir été passés au henné
se couvre généralement d’un vieux sac. Quand il fait trop chaud, il trempe
de temps à autre son manteau dans l’auge contenant l’eau à boire, les mi-
crobes lui important peu.
J’ai vu à Melbourne une belle Girafe femelle, des Eléphants, des Ours
blancs, aussi féroces que YUrsus marilimus du jardin d’Adélaïde (Australie
du Sud), qui broya et emporta le bras de son gardien, celui-ci ayant
commis l’imprudence de tourner la tête alors qu’il arrosait la cage au tra-
vers des barreaux avec une lance ; aussi des Kangurous , avec leur énorme
queue-balancier dont on prépare une soupe exquise; des Hippopotames,
des Lions, des Autruches, des Tigres, des Léopards, des Hyènes, des
Jaguars, des Marsupiaux et des petits Ours de Tasmanie, des Serpents,
des Aigles, un Corbeau albinos , des Chiens <r Dingos n paraissant féroces,
des Singes de toute espèce, certains détestant cordialement M. Wilkie qui
dut lés corriger il y a plusieurs années et qu’ils reconnaissent depuis à
distance , et même à sa voix ; des Zèbres indomptables , quoique pacifiques ,
des Opossums, des Chiens des prairies, des Dindons de la brousse aus-
tralienne, des Capybaras, des Émus, des Chèvres des Indes. Que sais-je
encore? des Ibis du pays, grands destructeurs de locustes, etc.
En un mot, la visite du Jardin zoologique de Melbourne m’a fort inté-
ressé; mais on y manque d’eau, si indispensable dans une ménagerie, et,
faute d’argent, les animaux y sont mal logés.
Le remède serait facile dans un pays aussi riche que l’État de Victoria,
si, dans le continent des réalisations rapides et de la lutte ardente pour
l’existence, les choses de science ne passaient, semble-t-il, au troisième
plan 1
Avant de quitter Melbourne , j’ai tenu à parcourir le Jardin botanique , et
je dois dire que peu d’établissements de ce genre sont aussi magnifiquement
entretenus. Les pelouses y sont formées d’une herbe résistant à la séche-
resse et formant un tapis épais et moelleux que tond une faucheuse tirée
par un cheval. Le terrain, fort accidenté, a permis de varier les points de
vue, et de beaux lacs sont couverts de plantes aquatiques. La Fougeraie,
où se trouvent, à l’ombre de hauts arbres, un grand nombre de Fougères
arborescentes , est à visiter. Au pied de chaque arbre ou de chaque plante
se trouve un écriteau, avec piquet fiché en terre, portant le nom vulgaire
et le nom scientifique. Là on dispose sûrement des crédits nécessaires.
A Sydney, j’ai eu tout d’abord l’honneur de faire la connaissance de
M. J. H. Maiden, Directeur du Jardin botanique, auquel j’apportais les
meilleurs compliments de mon excellent ami M. D. Bois, Professeur au
Muséum de Paris. De nationalité anglaise et résidant en Australie depuis
vingt-six ans, M. Maiden s’est occupé, entre autres choses, de mettre un
peu d’ordre dans la famille des Eucalyptus, dont les 35o variétés connues
sont originaires, à deux ou trois exceptions près, d’Australie.
Le Jardin de Sydney, qui couvre une superficie de 20 hectares, a une
position unique sur le bord de la baie. Il fut créé en 1816 sur l’emplace-
ment d’une ferme où les premiers pionniers britanniques avaient planté,
dès 1788 , des graines et arbustes apportés d’Angleterre, de Rio-de-Janeiro
et du Cap de Bonne-Espérance. Ce jardin, qui est un des plus anciens du
globe, possède un personnel de 52 hommes, dirigé par M. Ward, Assistant
de M. Maiden depuis vingt-cinq ans, et distribue de tous côtés un grand
nombre de plants et de graines placées dans le charbon de bois pulvérisé
légèrement humide. Malheureusement on y manque d’eau, de cette eau
de Sydney chargée de magnésie et de fer qui m’a rendu malade, comme
celle de La Havane en 1907.
L’établissement dont il s’agit se trouvant à proximité de la ville, les
citadins s’y rendent en foule et y organisent même des piques-niques. Les
arbres et plantes sont réunis par familles. J’ai vu là l’Arbre des marais
Melaleucu (Myrtacée), dont l’écorce épaisse, qui se détache naturellement
de l’arbre, contient une huile spéciale, et qui, une fois coupée en petits
morceaux, peut remplacer le liège pour l’expédition des raisins; aussi un
beau Pin de l’île Norfolk, planté en 1817, et les deux Palmiers sentinelles
Livistona chinensis (L. mauritiana) apportés dans des barils de sucre de
l’Ile Bourbon, en 18^7 par M. Jules Joubert; aussi des Azalées, Bhodo-
dendrons. Camélias, Cycadées, etc.
Dès mon arrivée sur le continent australien , on m’avait dit : Ne manquez
— 419 —
pas de voir le Jardin zoologique de Sydney, dirigé par le cadet des frères
Le Souef; c’est le plus beau du pays. Aussi avais-je à peine quitté le
Jardin botanique, que je m’enquérai, malgré la chaleur, de l’endroit où
se trouvait le fameux crZoo» en question et des moyens de s’y rendre.
Le Jardin zoologique de Taronga, créé en 1916 pour remplacer le
tf Moore Park», a une superficie de 2 4 hectares; mais, jusqu’ici, dix hec-
tares seulement ont été utilisés. Il est silué au nord de la haie de Sydney,
et, pour s’y rendre de la capitale, on doit prendre un ctferry-boat».
Le touriste de passage a peine à croire qu’en l’espace de six années on
ait pu transformer une forêt (ancienne réserve militaire), située sur une
pente pierreuse, en un magnifique Jardin zoologique. Or trois choses ont
contribué à cela : i° le talent de créateur et d’organisateur que possède
M. Sherbourne Le Souef; 20 l’ouverture de crédits se montant jusqu’ici à
£ i3o,ooo environ; 3° les recettes élevées (ëê 20,000 par an) représentées
parles droits d’entrée (1/2 shilling par personne), une bonne partie des
recettes des tr ferry -boats» et les bénéfices de la maison de thé située dans
la partie haute de l’établissement.
Le Jardin de Taronga est disposé en terrasses parmi lesquelles serpen-
tent de belles allées asphaltées et bordées de superbes Cannacées et de
Bégonias multicolores, gagnant le sommet de la colline (34o pieds), la-
quelle est couverte d’arbres australiens de toute espèce.
La plupart des animaux ignorent le supplice de la cage. Ils se pro-
mènent en liberté dans des endroits spacieux entourés de fossés aux murs
à pic qu’ils ne peuvent traverser, mais où la lumière , celte grande enne-
mie des fauves , semble par trop crue.
De tous côtés apparaissent des plaques émaillées sur lesquelles figurent
en couleurs les régions de la terre dont l’animal exposé est originaire.
De plus, une quinzaine de lignes de texte renseignent les visiteurs sur les
mœurs des principaux spécimens , savoir ;
Six espèces d’Ours, notamment deux Tardigrades de l’Himalaya, le
père et le fils , qu’il a fallu séparer tellement leurs instincts batailleurs
primaient la voix du sang; dix espèces de Kangurous de différentes tailles,
tous merveilleux nageurs et sauteurs , se servant de leurs pieds de derrière
pour assurer leur défense et dont plusieurs femelles lèchent sans se lasser
la tête de leur petit , réfugié pour plusieurs semaines ( ou plusieurs mois )
dans la poche ventrale maternelle ; des Rats-Kangurous dont l’espèce tend
à disparaître; des Eléphants, l’un d’eux, le plus gros, chargé de promener
10,000 enfants par an, et un autre, enchaîné par le pied, qui aurait tué
autrefois un homme de cirque; des Tigres, des Lions, qui ne consentent à
manger que de la viande de cheval et dont les antres en ciment , avec leur
jeu de trappes métalliques , paraissent le dernier cri du genre ; des Pumas ,
des Chevaux sauvages de Mongolie , des Autruches du Soudan aux cuisses
— 420 —
éplumées , des Léopards, un Hippopotame, des Buffles, des Bisons, des
Antilopes, des Chameaux, des Lamas, des Yaks, des Casoars, des Emus,
des Singes de toute espèce, des Wallabis et des VVombats (Marsupiaux),
des Fourmiliers indigènes, des Opossums, des Lemurs de Madagascar,
des Tortues, des Loups, des Dingos, des Coyotes, des Lynx, des Gazelles,
des Lézards, des Crocodiles, de beaux Pythons, des Pécaris , des Castors,
des Perroquets d’Australie et des Oiseaux de Paradis, des Otaries s’ébattant
dans une eau qui ressemble à de la belle peinture verte , par suite de la
présence dans le bassin qui leur est affecté d’une plante microscopique
qu’on ne juge pas utile de faire disparaître avec une solution chimique
inoffensive pour les animaux; des Grues et autres Oiseaux aquatiques :
Flamants, Marabouts, Ibis, Cygnes, Pélicans, etc.
La belle cage métallique réservée aux Aigles, Vautours, Hiboux, etc.,
mesure ia5 pieds de long, 5o pieds de large et 60 pieds de haut.
En haut du jardin, on construit en ciment armé le nouveau tr Palais
des grimaces?», où l’on verra réunis en liberté plus de 3oo «Monkeys». Plus
tard, on édifiera tout près de là le «■ Palais des Serpents».
Le dimanche, il y a foule au Jardin zoologique, notamment autour du
tfMusic Stand»», en forme de coquille, où se donne un concert.
Dans une cage jumelle on admire un beau Chimpanzé noir et un Orang-
Outang, Simia Salyrus, aux curieuses bajoues, deux mâles paraissant fort
attristés de leur célibat forcé.
Le premier de ces animaux, qui mériterait bien , comme son compa-
gnon , le nom scientifique de Satyrus , boit chaque soir un demi-gallon de
lait mélangé avec un peu de thé , tenant sa tasse comme une personne et la
passant, une fois vide, à son gardien au travers des barreaux de la cage,
afin qu’il la remplisse de nouveau; puis, sur un ordre du même gardien,
tendant lui-même d’un air triste, en regardant de côté, la chaîne qui lui
pend au cou, afin qu’on la relie pour la nuit à une autre chaîne scellée
dans le mur. Personne jusqu’ici n’a osé entrer dans la cage de cet An-
thropopithèque géant aux mains d’étrangleur, dont le grand plaisir est de
jeter ù la tête des visiteurs, et surtout des enfants, des morceaux de banane
pourrie.
L’Orang-Outang, lui, est devenu paresseux et obèse dans une cage un
peu exiguë où il se traîne lamentablement sur ses pieds et sur ses mains
repliées. On le nourrit, entre autres choses, de 36 bananes par jour.
Que diraient les deux hardis navigateurs français qui ramenèrent, dès
i8o3, de l’île duKangurou, située non loin d’Adélaïde, des Kangurous
et des Emus (animaux x’ares à l’époque) qu’on peut voir empaillés au
Muséum de Paris, s’ils pouvaient admirer maintenant la magnifique col-
lection d’animaux réunis à Taronga par M. S. Le Souef?
Le jardin qui , en Australie , réunirait la situation spéciale et les instal-
lations à flanc de coteau du Jardin de Sydney, la magnifique collection
d’animaux de Melbourne et le puits artésien de Perth , atteindrait la per-
fection.
Les trois frères Le Souef, fils d’un zoologiste et spécialistes en ces ma-
tières, méritent les plus sincères félicitations non seulement des touristes,
mais aussi des savants, pour avoir contribué, dans la lointaine Australasie,
à l’avancement des sciences.
422 —
Quelques Saturniens nouveaux de l’Amérique tropicale,
par M. E.-L. Bouvier.
Hylesia Wagneri nov. sp.
Jolie espèce rougeâtre ou pourprâtre dont M. E.-R. Wagner recueillit
deux d\ une Q, quelques cocons et un fragment du végétal nourricier,
le 3 o mars 1902, à Cachoeirinha , Montagne des Orgues, province de
Rio de Janeiro. Appartient au petit groupe formé par lilex Dognin, mar-
garita Dognin, minasia Schaus et bolivex Dognin où les pattes sont rose
rougeâtre et où l’abdomen est noirâtre en dessus avec la base et la région
anale de couleur claire, ordinairement jaune ou rougeâtre. Se rapproche
beaucoup de minasia, davantage encore de lilex.
Mâle (fig. 2). — Bord costal des ailes antérieures un peu arqué vers
l’apex qui est obtus; le bord externe est très légèrement concave, presque
droit et se continue par un angle anal très arrondi ; bord externe des ailes
postérieures modérément et régulièrement convexe, l’angle apical arrondi,
l’angle anal plus brusque.
Coloration du corps assez semblable à celle de lilex ; tête et partie anté-
rieure du thorax ocre rougissant, la base et le bout anal de l’abdomen un
peu plus pâles, la face dorsale du thorax et les ptéry godes brun violacé
avec de nombreux poils ocre, la partie moyenne de l’abdomen noirâtre
avec quelques poils ocre ; antennes paille ; face inférieure du corps et base
des pattes ocre rougissant, le rose des pattes rosé vineux.
Dessus des ailes antérieures violet pâle lilacé sur toute la longueur de la
région costale et la base où .la teinte devient plus foncée et se prolonge
en se rétrécissant peu à peu jusqu’au voisinage de l’angle anal, le reste de
l’aile passant progressivement au gris jaunâtre lilacé ; pas de ligne anté-
médiane distincte; une petite tache transverse brun violacé sur la nervure
discale, au delà de cette marque deux lignes droites obliques, parallèles
entre-elles et au bord externe, très éloignées de l’apex, la plus interne ocre
jaune, assez large, plus ou moins effacée en avant, l’externe jaune violacé
un peu moins nette, plus étroite et séparée de la précédente par une bande
claire (de la couleur du fond), ayant à peu près la même largeur. Plus en
— 423 —
dehors, une bande hlacé clair sinueuse, parallèle à la précédente, sauf en
arrière où elle fait un angle rentrant pour se confondre avec le violet lilacé
du bord postérieur. Toute cette ornementation différente de lilex. — Aile
postérieure d’un rose blanchâtre très pâle, sauf une bande externe assez
large qui est plus foncée , et les indications vagues ou nulles d’une légère
tache discale ; le bord costal un peu plus rosé que le fond ; il n’y a pas
deux bandes comme dans lilex. Franges de toutes les ailes blanc grisâtre.
Le dessous à peu près comme le dessus des ailes postérieures , avec une très
vague tache discale aux antérieures , sans la ligne sombre commune propre
à lilex. Envergure, 38-3g millimètres.
Femelle (fig. 3). — Ailes antérieures plus larges, avec le bord externe
très convexe; les postérieures plus longues que dans le cf, toutefois
presque avec le même bord et les mêmes angles.
Coloration du corps et des pattes comme dans le d\ mais tous les poils
du thorax plus clairs.
Ailes brique vineux, un peu plus clair aux postérieures. Aux antérieures ,
la teinte est assez uniforme, un léger trait transverse un peu plus vif indique
à peine la tache discale en dehors de laquelle se voit une bande droite plus
sombre , oblique , très éloignée de l’apex , qui s’atténue progressivement en
arrière et s’élargit en avant où elle n’atteint pas tout à fait le bord costal ;
bord externe un peu plus clair que le fond et formant un secteur limité en
dedans par une ligne droite un peu sinueuse allant de l’apex à l’angle
anal. — Aux ailes postérieures, il y a une large baane externe vague et plus
foncée, parallèle au bord externe; peut-être aussi les indications d’une
bande transverse plus pâle passant à peu près par la région discale. En
dessous , les deux ailes sont semblables , d’un brique rosé , sans lignes ni
bandes, avec la très vague indication d’une tache discale aux ailes anté-
rieures. Franges de toutes les ailes blanchâtre rosé. Envergure, ho milli-
mètres.
Chenille. — D’après M. Wagner, tria chenille est brune à bandes jaune
clair, et porte des touffes de gros poils ramifiés». Elle vit sur une plante
dont M. Wagner nous a envoyé un fragment desséché ; d’après la détermi-
nation de M. Benoist, du Service de botanique, c’est une Mélastomacée ,
le Tibouchina holosericea H. Bâillon.
Chrysalide et cocon. — La chrysalide, d’un brun foncé, présente une
douzaine de poils raides et crochus , situés dans la région anale ; des poils
simples et plus courts sont épars sur les autres segments abdominaux.
Formé d’une soie qui varie du blanc grisâtre au rougeâtre, le cocon à
claire-voie est formé de deux vestes écartées , lâchement réunies , dont l’ex-
terne est plus irrégulière. 11 est entouré de fibres et de brindilles végétales
auxquelles sont agglomérées de grosses particules terreuses et des grou-
pements assez réguliers (en forme de graines de Polygouacées ) qui sont
— 424 —
!
probablement les excréments moulés de la chenille avec ces fibres et ces
débris; les cocons mesurent 3 à 4 centimètres de longueur.
Arsenura d’Espinayi nov. sp. (fig. 1 ).
Grande espèce brune provenant de Sucula, Colombie, où le type,
une 9, a été pris par M. le capitaine d'Espinay, auquel je suis heureux
de la dédier.
Corps brun foncé légèrement rougeâtre , la partie postérieure du thorax
tirant au noir; les pattes marron fauve, les antennes jaunâtre sale.
Ailes antérieures à costa régulièrement arquée, l’apex carrément tronqué
et onduleux, saillant en avant de deux échancrures arrondies et inégales
qui lui font suite sur le bord externe dont le reste est une courbe très
légèrement onduleuse. A la face supérieure, ces ailes sont d’un brun rou-
geâtre sur la base, la bande antémédiane, la bande médiane qui se bi-
furque dès la base, la bande submarginale et la marge dans la région de
l’apex et des échancrures. Tout le reste est brun clair glacé de violacé
blanchâtre; il y a en outre quelques taches d’écailles blanches, une sur le
bord postérieur dans la région subbasale, trois sur le bord costal avant
l’apex, deux et les vagues indications d’une troisième dans la moitié infé-
rieure de la région externe, en dehors de la bande submarginale. En outre,
dans leur moitié postérieure, la bande extradiscale noirâtre et cette dernière
bande sont séparées par un étroit espace couvert surtout d’écailles blanches.
Toutes les bandes s’atténuent en avant, l’antémédiane et la médiane de-
viennent progressivement plus étroites dans celte région, tandis que l’extra-
discale et la submarginale s’élargissent; ces deux dernières sont coudées
au niveau de la nervure M1 (6) , et très rapprochées , subparallèles au bord.
La frange est marron rougeâtre. Pas de tache discale nette ; sur la disco-
transverse, on voit seulement une ligne vague où le violacé blanchâtre est
moins net.
Ailes postérieures avec une queue triangulaire, assez longue, dirigée
obliquement en arrière et en dehors ; en avant de cette queue , le bord
externe présente deux ondulations assez profondes. Coloration brune , un
peu fumeuse à la base où les écailles sont piliformes , rougeâtre violacé en
dehors. Une bande extradiscale coudée au niveau de la queue, très atté-
nuée près des bords antérieur et postérieur, large surtout dans sa 'partie
moyenne ; cette bande est faite surtout d’écailles blanches. En dehors de
cette bande, dans les parties comprises entre le tornus et la queue, on
voit trois zones à écailles blanches prédominantes, sur fond violacé.
Frange comme aux ailes antérieures. Pas trace de tache discale.
Face inférieure jaunâtre , lavée de violacé aux ailes antérieures qui pré-
sentent trois bandes transverses violacées, une médiane vague, une externe
Ar sentira d’Espinayi, fig. 1 ; Hylesia Wagner i, J1 fig. 3, $ fig. 3.
à la submarginate qui est très violacée et envahit presque toute la partie
externe de l’aile. Aux deux ailes une raie discale noirâtre, de nombreuses
stries transverses noires , un liséré marginal jaune , bordé en dehors par la
— 405 —
et une submarginale, celle-ci de beaucoup la plus large et la plus violacée:
aux ailes postérieures les bandes se réduisent à l’externe qui est fauve, et
— 426
frange marron, et en dedans par une ligne brun-noir chaud, atténuée ou
interrompue de distance en distance.
Envergure i65 millimètres.
Cette espèce me paraît se rapprocher surtout de VA. Championi Druce,
du d surtout, tel qu’il est représenté par Sonthonnax (4* fasc., PL XX,
fîg. î ), car la 9 figurée par Druce est tout à fait différente par sa grande
tache discale, ses taches et sa coloration, sa forme tout à fait autres; du
reste, le d de Championi ne présente pas aux ailes antérieures les deux
échancrures arrondies propres à notre espèce. Celle-ci est également voi-
sine de VA. Sambo Schaus qui est dépourvu de taches discales, mais ne
présente pas de bandes blanches aux ailes postérieures, de taches blanches
dans les parties marginales des deux ailes ; la face inférieure est très dif-
féremment colorée, et Schaus ne signale pas les deux échancrures carac-
téristiques de l’aile antérieure, non plus que l’apex tronqué.
Dirphia Geneforti nov. sp.
Une 9 capturée à Ibarra , province d’imbarra , Equateur, par le frère
Cénefort; l’exemplaire, en médiocre état et un peu mutilé, se trouvait
dans un envoi fait au Muséum par M. Clavery, Consul de France à
Quito.
Tête, thorax, pattes , partie antérieure dorsale et latérale des segments
abdominaux, garnis de poils roses ; partie postérieure des mêmes segments
à poils châtains parmi lesquels se trouvent quelques poils roses ; face ven-
trale de l’abdomen garnie de poils brun-jaune verdâtre clair ; ces poils se
retrouvent mêlés aux poils roses et aux poils châtains , sur les faces laté-
rales et dorsale des trois segments abdominaux antérieurs , qui de ce fait ,
présentent des bandes transverses moins nettes que les segments suivants.
Les deux faces des ailes de la même teinte à peu près que la face ven-
trale de l’abdomen , avec une légère teinte rosée en dessous à la base des
ailes antérieures, en dessus et en dessous à la base des ailes postérieures;
la marge des ailes , sur les deux faces , un peu plus jaune et plus claire ,
comme les franges; les nervures tranchent nettement en brunâtre sur le
fond, où d’ailleurs les écailles ne sont pas très denses. La bande anté-
médiane des ailes antérieures commence en dessus , au bord costal , par une
grande tache blanc crayeux ; elle est à peine indiquée ensuite par quelques
poils blancs dont un petit groupe occupe le bord postérieur de la cellule
et un autre la nervure anale, l’ensemble laissant deviner une ligne légère-
ment convexe en dehors. La bande extradiscale est marquée de même ;
elle commence par une tache blanc crayeux un peu avant le dernier tiers
du ,bord costal , un peu en dehors de la cellule se manifeste sur M* (5) par
un petit groupe de poils blancs , puis se dirige directement en arrière , à
peine indiquée çà et là par quelques poils blancs, pour aboutir vers le
i
427
milieu du bord postérieur; elle fait en somme un angle obtus dont le som-
met se trouve sur M2 ; mais , comme l’antémédiane , on la devine plutôt
qu’on ne la suit, abstraction faite des taches. Une raie extradiscale sem-
blable, mais moins nette, se trouve sur les ailes postérieures. Sur ces ailes
comme sur les antérieures , une étroite zone légèrement plus claire , loca-
lisée sur la disco-transverse , semble représenter une tache discale. En
dessous, les ailes sont dépourvues d’antémédiane ; l’extradiscale des ailes
antérieures se confond en arrière avec celle de la face supérieure ; en avant,
elle s’en écarte beaucoup et devient presque parallèle au bord externe;
à peine indiquée en arrière , elle devient par contre de plus en plus large
et plus blanche à mesure qu’elle se rapproche du bord costal. L’extra-
discale des ailes postérieures se superpose exactement à la supérieure,
mais elle est beaucoup plus nette, et blanche dans presque toute son
étendue ; un peu en arrière de son coude , elle entre en contact avec la raie
discale, qui est ici plus nette qu’en dessus ; cette raie est, au contraire, fort
vague sur les ailes postérieures. Envergure, r]h millimètres.
Dédiée au frère Génefort, qui l’a découverte.
Par sa forme , la couleur et la disposition des bandes des ailes et de
l’abdomen , la disparition à peu près complète des taches discales , cette
espèce ressemble étroitement au D. semirosea Walk. et au D. fumosa Feld. ,
surtout à la première dont les antennes sont jaune-gris clair, tandis qu’elles
sont d’un noir intense dans la seconde. Elle diffère profondément de toutes
deux par la coloration entièrement rose du cprps, des palpes et des pattes,
à l’exception des bandes foncées abdominales et de la coloration jaune
verdâtre de l’abdomen.
Par la coloration de ses ailes , elle se rapproche beaucoup d’une forme
guatémalienne du D. semirosea, forme dont les ailes sont d’un jaune-brun
parfois un peu enfumé, rarement avec les vagues indications d’une teinte
rose. Un c? et une 9 de cette forme furent rapportés du Guatémala,
en i854, par Angrand, et portent dans la collection le nom (simplement
manuscrit, je pense) de Chlorotopus Angrandi Lucas; les antennes du
d* sont d’un gris fumeux très foncé , très différentes des antennes de la 9
qui ont la coloration normale; depuis, le Muséum a reçu six autres
femelles très semblables de M. René Guérin , qui les recueillit également au
Guatémala. Cette forme se rapproche à la fois de fumosa et de Geneforti,
elle me paraît constituer une variété locale à laquelle on peut laisser le
nom à' Angrandi proposé par Lucas.
Muséum.
xxix.
3o
Descriptions de formes nouvelles de Lépidoptères RhopàlocÈres
[Nymphalidae],
par M. Fd. Le Cerf.
Charaxes pleione God.
Décrite en 1829 (?) par Godart dans l 'Encyclopédie méthodique (IX,
p. 366 ) sous le nom de Dlymphalis pleione, celte espèce est restée jusqu’ici
méconnue par la faute de l’auteur qui lui attribuait, avec doute il est
vrai, vies Antilles pour patrie. Cette indication erronée a trompé tous les
Lépidopléristes qui se sont occupés des Nymphalides, à commencer par
Doubleday, qui, en i85o, décrivit, dans Généra ofdiurnal Lepidoptera, un
Philognoma lichas de l’Ashanti, rapporté depuis au genre Charaxes O.,
et figurant maintenant dans tous les ouvrages et toutes les collections
comme Charaxes lichas Dbd.
Or, en procédant au classement des Charaxes africains de la collection
du Muséum, j’ai retrouvé les deux d'd' types du N. pleione God. et j’ai
constaté qu’ils concordent avec la figure originale de G. (= Phil.) lichas Dbd.
Ce nom doit donc être placé en synonyme de C. (= Nymph .) pleione God.
qui a la priorité.
Charaxes autauibodlou Luc. f. (? an s-sp.) xneridionalis nova.
Diffère de la race typique par les caractères suivants :
Taille en moyenne plus petite, fond jaune un peu clair, ailes supérieures
plus fortement falquées et acuminées, taches jaunes des deux paires un peu
plus grandes. Ailes inférieures à bande terminale brune légèrement moins
large, ses deux taches terminales — entre 2 et k — pâles, bien séparées,
largement tachées de bleu lilas sous le trait jaune et soulignées par une
ligne verdâtre diffuse. Dessous en général plus clair et à dessins plus nets,
parfois entièrement absents aux inférieures.
Envergure : d*, 72/75 millimètres ; 9, 8h millimètres.
Types : 5 d'd1 (1 d* H. T. ) 1 9 , Madagascar, Fianarantsoa, ex coll. L. e t J.
de Joannis , Muséum National de Paris.
— 429 —
Gharaxes Zoolina-neanthes Hew. f. indiv. homochroa nova.
Caractérisée par la disparition complète des dessins cellulaires et termi-
naux bruns , excepté aux ailes inférieures où quelques petits points bruns
marquent, entre les nervures, l’emplacement de la ligne discale.
Dessous fauve terne uni, avec la ligne médiane grise à bord interne
blanc, fortement marquée.
Envergure, 5i millimètres.
Type: i d Delagoa-Bay, Lourenço-Marques , 1 885, achat Depuiset,
Coll. Muséum National de Paris.
Charaxes Zoolina-betsimisaraka Luc. , f. (? an s-sp.) firmus nova.
Présente avec la race typique les différences suivantes :
Taille plus grande, queue de la nervure 4 des ailes inférieures plus
courte et obtuse (i,5 millim. au lieu de 3 millim.), bordure noire des
supérieures un peu plus large, à point subapical blanc vestigial et points
blancs entre les nervures a-5 absents ; points blancs de la bande terminale
des ailes inférieures réduits à 3, très petits, entre les nervures a -5. En
dessous , tous les dessins bruns sont plus larges et bien plus foncés.
Envergure, 53-56 millimètres.
Types : a d d (î c?H. T.), Madagascar, ex Coll. R. Ward < Coll. R.
Galichon, 1918, Coll. Muséum National de Paris.
3 0 .
— 430
Nouveaux Cryptocepealides d'Afrique [Col.],
par M. M. Pic,
(ire Partie .)
Les Coléoptères Phytophages faisant l’objet du présent article font partie
des collections du Muséum National de Paris ; ils proviennent de différents
récolteurs et de régions diverses. N’ayant pas pu voir les tarses de certains
exemplaires (les pattes des sujets étudiés étant repliées sous le corps, ou
engluées de colle), donc ignorant si les ongles sont dentés ou non, j’ai dû
classer ceux-ci avec quelque doute (en me contentant d’une comparaison
extérieure avec les formes connues); ce sont les suivants : Cryptocephalus
atriceps et Meïixanihus Lamyi.
Je n’ai vu qu’un exemplaire pour chacune des nouveautés qui suivent,
à l’exception de A. inflatus v. nigrolineatus (1).
Isnus Chevalier i nov. sp.
Subovatus, nitidus, piceo-aenescens , labro, elytris , membris, abdomine
apice pygidioque testaceis.
Subovalaire, large, brillant de poix à reflets bronzés avec le labre, les
élytres, ceux-ci un peu rembrunis vers l’écusson, les membres, le sommet
de l’abdomen et du pygidium testacés. Yeux gris, grands, un peu écartés
sur le vertex qui est presque lisse ; prothorax court et large, un peu rétréci
en avant, à ponctuation pas très fine, un peu espacée, à lobe postérieur
médian petit et étroit, subtriangulaire; écusson distinct, de forme allon-
gée; élytres courts et larges, de la largeur du prothorax, non rétrécis en
arrière, subarrondis séparément au sommet, à ponctuation en partie dis-
posée en rangées non absolument uniformes, pas très forte et ornés de
3 stries latérales, l’interne plus courte.
Long. 1 millim. 5.
Guinée Française : Dalaba, déc. 1910 (A. Chevalier).
Peut se placer près de I. biserialus Chp. dont la coloration est différente,
sans reflets métalliques en dessus.
W Un exemplaire de la var. nigrolineatus figure dans ma collection.
— 431 —
Isnus atronotatus nov. sp.
1 .
Subovatus, nitidus , rufo-testaceus , antennis elylrisque lestaceis, thorace
antice nigro-aeneo nolato.
Subovalaire, large, brillant, roux testacé avec les antennes, celles-ci un peu
obscurcies au sommet, et les élytres testacés, prothorax orné en avant d’une
grande macule transversale noire bronzée. Yeux gris, grands, un peu
écartés sur le vertex qui est fortement ponctué ; prothorax court et large,
un peu rétréci en avant, à ponctuation assez forte et rapprochée, à lobe
postérieur petit et peu net ; écusson à contours non distincts ; élytres courts
et larges, à épaules un peu marquées, peu rétrécis en arrière, subarrondis
séparément au sommet avec des stries antérieures raccourcies et une ponc-
tuation assez forte, en partie irrégulière postérieurement, et 3 fortes stries
latérales ; antennes plus courtes.
Long, a millimètres.
Guinée Française : Dalaba, déc. 1910 (A. Chevalier).
Espèce très distincte par sa coloration et sa structure, faisant le passage
aux Coenobius Suf. par son écusson indistinct, mais avec les yeux assez
éloignés.
Cryptocephalus atriceps nov. sp.
Oblongus, nitidus, testaceus, capite, antennis apice pectoreque nigris.
Oblong, un peu rétréci en arrière, brillant, testacé, le prothorax étant
un peu roussâtre par places, avec la tête, le sommet des antennes et la poi-
trine noires. Prothorax court, un peu rétréci en avant, à ponctuation forte ,
un peu rapprochée; écusson triangulaire, assez grand, roux foncé ; élytres
assez courts, atténués postérieurement, à épaules arrondies, à rangées
de points assez grands, s’effaçant en arrière, intervalles irrégulièrement et
plus finement ponctués avec 2 stries latérales.
Long. 1 millim. 5.
Mozambique : Vallée du Pungnoe, Guengère , juin 1906 (G. Vasse).
Ressemble à L. minutissimus Pic distinct à première vue, par sa tête
noire.
Cryptocephalus gibbosus nov. sp.
Curlus, elylris gibbosis, viridis, membris pro parte, thorace lateraliter
elylrisque luteis, his ad humeros viridi maculalis.
Court, très rétréci postérieurement,, en partie opaque; élytres gibbeux
vers l’écusson, vert avec partie des membres, bord du prothorax et élytres,
432 —
moins le calus huméral 'vert, d’un jaune paille. Télé rugueuse et un peu
creusée entre les yeux; ceux-ci longs, assez rapprochés; antennes longues,
noires à base jaune; prothorax court, bombé, à ponctuation profonde,
serrée, vert avec une bordure latérale jaune et le repli antérieur roux;
écusson allongé , peu ponctué; élylres courts, à épaules et partie derrière
l’écusson élevées, à rangées de gros points avec les intervalles en partie
plissés; pygidium fortement et rugueusement ponctué ; pattes robustes,
jaunes avec les cuisses vertes.
Long. 3 millim. 5.
Bechuanaland : Gabarones, sept. 1915 (V. Ellenberger).
A placer près de C. aggregatus Jac., très distinct par sa coloration et
ses élytres fortement élevés antérieurement vers l'écusson.
Melixanthus Lamyi nov. sp.
Oblongus, nitidus, convenus, rufus, pectore nigro-piceo.
Oblong, un peu rétréci aux deux extrémités, convexe, brillant, roux
avec la poitrine d’un noir de poix. Tête fortement ponctuée sur le vertex ,
à ponctuation moins forte et plus écartée; yeux très écartés; prothorax
assez court, peu rétréci en avant, à ponctuation espacée, en partie moyenne,
rebord latéral rembruni; écusson large, triangulaire, foncé à la base;
élytres assez longs, à épaules arrondies, rebord basal foncé et calus humé-
ral un peu rembruni, ornés de rangées de points assez gros, s’oblitérant
en arrière avec des stries latérales, intervalles faiblement subalutacés;
pattes courtes.
Long. 3 millim. 5.
Bas Ghari : Fort Lamy, octobre 1904 (Dr J. Decorse).
Par sa forme rappelle M. vittulatusSV eise , mais le prothorax est moins
court ; très distinct par l’absence de dessins noirs sur les élytres et le pro-
thorax.
Melixanthus w. nigrum v. nov. curtelineatus.
Elylris in disco et antice laie nigris, ad scutellum reducte testaceo lineatis.
Variété très distincte par sa particulière coloration ély traie, celle-ci lar-
gement noire offre seulement en coloration claire, sur chacun, une courte
ligne basale prescutellaire, une bordure latérale et une macule apicale.
Haute Côte d’ivoire : environs de Danana, avril 1910 (A. Chevalier).
Melixanthus carinatopygus nov. sp.
Oblongus, nilidus, testaceus, thorace pro parte elytrisque rufo-lestaceis.
Oblong, convexe, brillant, testacé avec la majeure partie du protliorax
et les élytres d’un roux-châtain. Tête à ponctuation forte, plus écartée sur
le front que sur le vertex, impressionnée entre les yeux; ceux-ci moyens,
très écartés ; antennes assez courtes , épaissies à l’extrémité ; prothorax court,
rétréci en avant, éparsement ponctué, roux-châtain, orné d’une ligne mé-
diane testacée et également marqué de testacé sur les côtés, bord posté-
rieur noir; écusson grand, triangulaire, jaune, bordé de noir; élytres
courts, rétrécis postérieurement, à épaules un peu marquées, bordés de
noir à la base, à rangées de points médiocres ; intervalles finement et irré-
gulièrement ponctués ; pygidium testacé, caréné au milieu ; pattes robustes.
Long. 5 millimètres.
Ogoué: Lambarené, 1913 (R. Ellenberger).
Espèce des plus distinctes par sa coloration jointe à la structure du py-
gidium.
Anteriscus Bouvieri nov. sp.
Oblongus, nilidus, testaceus, oculis etantennis apice nigris.
Oblong, assez large, convexe, brillant, testacé; yeux et sommet des
antennes, noirs. Tête finement et éparsement ponctuée, sillonnée sur le
vertex; yeux gris , grands, assez écartés, antennes longues ; prothorax court,
rétréci en avant, à peine ponctué; écusson grand, triangulaire; élytres
de la largeur du prothorax, un peu rétrécis en arrière, pas très longs, à
épaules marquées , à rangées de points forts , en partie disposées dans des
stries fines, plus marquées latéralement et ayant quelques gros points
irréguliers au sommet ; pattes assez longues.
Long. 3 millimètres.
Mozambique : Forêt d’Inhancordé, octobre 1907 (G. Yasse).
Ressemble à A. ferrugineus W. , distinct à première vue par la colora-
tion plus claire et les points des élytres non rembrunis.
Anteriscus inflatus v. nov. nigrolineatus.
Thorace elytrisque luleis, signatures nigris ornatis.
Le prothorax a deux courtes lignes noires basales et deux points internes
noirs, parlois joints; les élytres ont une ligne discale sinuée, flanquée
— 43 4 —
antérieurement d’une macule interne , et la suture plus ou moins largement
noires. La forme type a les élytres entièrement noirs.
Province du Gap : East London, sept. 1915 (R. Ellenberger).
Anteriscus Cottesi nov. sp.
Oblongus, nitidus, niger, capite, thorace, antennis ad basin , scutello ely-
trisque apice rufis.
Oblong, un peu rétréci aux deux extrémités, convexe, brillant, noir,
avec la base des antennes et le dessus du corps roux, moins la majeure
partie des élytres. Tète peu ponctuée, antennes longues ; prothorax indis-
tinctement ponctué ; élytres à rangées de points médiocres , substriés latéra-
lement, intervalles presque lisses, marqués d’une petite macule apicale
rousse ; pattes robustes.
Long. 5 millimètres.
Frontière du Congo et du Cameroun; région de Witen 1907 (Capi-
taine Cottes).
Voisin de il. Baumanni Rein. var. rubricollis Rein., mais élytres non
bordés de roux et seulement marqués de cette coloration au sommet.
Anteriscus atromaculatus nov. sp.
Oblongus, nitidus, luleus, thorace sex (2,4) elytrisque quinque (1, 2, 2 )
nigro maculatis.
Oblong, un peu rétréci aux extrémités, convexe, brillant, jaune, orné
de macules noires , 6 sur le prolhorax disposées en deux rangées et 5 sur
chaque élytre ; une sur le calus huméral, deux au milieu et deux en des-
sous du milieu, non obliquement disposées; bord postérieur du prothorax
et bord basal des élytres noirs ; écusson noir, vaguement marqué de roux.
Tête assez fortement ponctuée, sillonnée au milieu; antennes pas très
longues, noires au sommet; prothorax à ponctuation fine et écartée;
élytres à rangées de points obscurs, substriés latéralement; pygidium for-
tement ponctué; pattes robustes.
Long. 6 millimètres.
Rhodesia du Sud: Selunkve, 1915 (A. Ellenberger).
Voisin de A. Barlceri Jac. , coloration générale plus pâle et dessins noirs
des élytres différents , maculiformes.
— 435 —
Deuxième Note sur les Pterochrozæ du Muséum National de Paris.
Essai de classification du genre Tanusia St al,
par M. P. VignonM.
G. Tanüsia. Yoy. Serville 1839, Walker 1870, Stâl 1874, Pictet 1888,
Brünner i 883 et 1895, Kirby 1906. Allégé des types encore sans ocelles
et décidément autres ( Hoegei , Ochracea Sauss. et Pict.) que nous placerons
avec deux espèces nouvelles dans un genre à créer, ainsi que de ceux
qu’une étude ultérieure montrera plus évolués, transformés ( Picturata Serv.,
Pictifblia Walk. , Laurifolia Pict., à quoi nous joindrons des types nou-
veaux), le genre n’est que trop homogène. En attendant que l’avenir nous
procure peut-être la multiplicité des spécimens, la possibilité de dissé-
quer l’armure génitale et celle d’observer enfin la bête chez elle, force est
de reprendre la méthode de Brünner. On voit alors que le genre passe par
trois états, d’après le brunissement de l’aile, qu’il conduit l’ocelle des
ovales élevés aux courbes larges, puis écrasées, et mène ainsi au seuil du
genre suivant, que nous créerons. Nous distinguons les formes ayant plus
des deux premiers segments de l’abdomen crêtés. Faute de termes moyens,
nous mettons à part celles qui font finir dans des golfes les veines limi-
tantes de T et une ou deux des suivantes : non sans dire quel serait leur
rang dans la série générale. Eu égard aux stades de développement logique,
d’aggravation progressive , que parcourent les menues taches pseudocrypto-
gamiques nées des points intracellulaires d’élytre (surtout le complexe
privilégié de fi, fi et satellite), nous donnons, quand c’est faisable, l’état
moyen de ces curieux simulacres : l’individu peut être en avance ou en
retard. Les mâles sont ici moins mimétiques ; ils développent peu ou pas
les points intracellulaires usuels , ils laissent normalement fi et le satellite
de fi embryonnaires ou nuis ; fi , plus établi , plus ancien , y est net et
serti, mais d’habitude couvert: on noterait seulement les exceptions. —
Patrie : Guyanes, Brésil.
ire section. — Les fines nervures de l’aile à peines brunies ou pas du
tout. — A. Le G de l’ocelle d’aile brun rouge, i’élytre vert ou jaunâtre.
— a. Le lobe d’élytre plus ou moins obtus.
M Voir Bull. Mus., 1932, p. 5s 3, Cg., mêmes lettres pour l’élytre. —
Voir C. R. Acad. Sc., t. 176, p. i348, 7 mai igs3, fig., où nous rectifions
notre première interprétation des nervures de l’aile postérieure , pour le G. Ptern-
chroza.
1
- 436 —
T. subintacta nov. var.
Rattachée à T. Brullœi. Menues taches pseudocryptogamiques intracel-
lulaires presque nulles. Ovale d’ocelle plutôt élevé, sans différenciation
spéciale.
Holotype 9 au Muséum, Paris. Tête, pronotum jaune verdâtre; an-
tennes et pattes plus brunes, abdomen fauve grisé léger. — Elytre presque
jaune, nervures fauves. Lobe subanguleux, pente à 45° assez longue. tl :
quelques brunissements avant-coureurs; l% faiblement couvert, médiocre;
satellite : brunissement esquissé en tête des mouchetures blanches distales
du dessous. Tache subapicale longue (4,5 millimètres); arc d’ocelle et
appuis insignifiants. P : iox6,5, troncature égalant PU'". — Aile. Pour-
tour ocre vif léger. Ocelle rougeâtre : io,5x9,5, net, base et convexité
moyenne aplaties. — Abdomen. ier segment?; a% seconde moitié, lobe mé-
diocre, abrupt devant. — Long. corp. k5, pronoti j,5, elytr. 5k, îat. 3i,
campi ant. i3 , long.femor. antic. 1 2, postic.?, oviposit. ig. — Guyane.
Une 9 du musée de Vienne, ancienne collection, a l’élytre vert, tx mi-
nuscule, le satellite développé. La 9 n° 5 du Musée de Genève, verte
aussi : tt nul , le satellite filiforme.
T. crassiocellata nov. var.
Rattachée à T. Brullœi. Ocelle élevé, la base nettement épaissie. Les
menues taches usuelles et tx sont souvent peu développés. Le satellite de tî
n’est parfois qu’ébauché , trois fois nous l’avons observé en voie de forma-
tion : avec attaques élémentaires distinctes et non serti encore.
Holotype 9 au Muséum, Paris. Tête, thorax, oviscapte vert pâle se bru-
nissant. Abdomen jaune d’or et brunâtre, pattes fauve grisé, mouchetées.
— Élytre. Vert pâle. tx, sommet (seul conservé) concentré, blanchâtre;
t3 couvert faiblement; satellite : attaques élémentaires dessinant une ligne
interrompue. Points fructifiés à belle aire blanchâtre nette surtout en C,
D, L. P : dimensions maxima 8,5x5, côté P T ramené proximalement. —
Aile. Pourtour ocre léger. Ocelle; 11,5x9, 5. — Abdomen. iet segment,
seconde moitié, ébauche de lobe; 2*, lobe obtus faible; le reste nu. —
Long. corp. 3 7, pronoti ?, elytr. kg, lat. 28, campi ant. 11, 5, long,
femor. antic. 11, 5, postic. 3o, oviposit. ig. — Guyane.
Une 9 au Musée d’Elbeuf. — A Vienne, la 9 326 ; la 9 22078 (b ré-
duit à la partie posléro-interne médiocre, inachevée, fragmentée, t s et le
satellite bien développés , encore faiblement granuleux , voir notre croquis) ;
le c? de même numéro et le d 22964; le grand d j85o, que Rrünner
rattachait à sa T. erosifolia. — Au Rrit. Mus. la 9 1921—469. — A Genève
la 9 n° 3.
437 —
Voici ie type de l’espèce: l’ocelle s’arrondit , bossu proximalement , mince
du bas. Nous notons qu’il évolue dans le sens de la 38 section du genre.
T. Brüllæi Blanchard i84o. Type 9 au Muséum, Paris. Vert pâle. —
Elytre. tx concentré, aréolaire, jaunâtre, à nervulation brunie, esquisse
encore à peine (à droite) un lobe postéro-interne fenêtré; ta brunâtre;
Fig. — Tanusia Brullœi , var. crassiocellata mihi.
Spécimen Ç du Musée de Vienne.
couvert faiblement; satellite large à la base, ne découvrant que sa pointe
un peu courbée en dehors. A la base de C , très belle pseudofructification
cryptogamique noire, au centre d’une aire blanchâtre nette; en D, en L
avant la tache subapicale, aires blanchâtres plus vagues; belles taches
grises le long du bord arrière. Tache subapicale médiocre, sans reprise;
arc d’ocelle faible, appuis très légers. P : parallélogramme d'environ
— 438 —
8x6,5, troncature proximale égalant en moyenne PU"' (nervure LK
naissant ici sur LM). — Aile. Pourtour ocre bruni. Ocelle petit:
10,5x9,5, convexité proximale accentuée, base très mince, fine ligne
blanche arrière longue. — Abdomen. i*r segment, seconde partie, beau
lobe abrupt en casque, tubercule terminal; 2e, beau lobe moins abrupt,
godronné; sur le reste, ligne godronnée. — Long. corp. 35, pronoti 7 ,5,
elytr. 5o, lat. max. elytr. 3o , campi ant. 12,5, long, femor. antic. 11,
postic. 2g, oviposit. 18. — Guyane.
Un beau spécimen 9 de Paris à 2 cellules R à l’élytre et le pourtour de
l’aile jaune verdâtre : Brésil. — A Stockholm un très fort exemplaire 9 ,
avec l’élytre long de 62 millimètres, rejoint les T. colorala 9 par la gran-
deur, sinon encore tout à fait par la largeur de l’ocelle: il faut remarquer
d’ailleurs, à l’aile, des soupçons de brunissement sous-périphérique,
faisant pressentir les taches accentuées de T. illustrala. — A Vienne, la 9
n' 1579, sans bgne godronnée à l’abdomen, non plus que les suivantes:
à Genève la 9 n° h ; à Londres une 9 et deux c?, T. pavonifolia Walker
(pas le c? c). Brésil.
A Paris, les 9 a et (3 ont les belles taches cryptogamiques G, D, L,
assez spéciales : aréolaires et sans pseudofructification noire. — Le c? 376
de Vienne, le <3 n° 2 de Genève, font partie du groupe des T. Brullœi,
sans spécialisation nette.
T. erosifolia Brünner. Monotype 9 à Vienne. Pas de d*. Grande forme
originale à long élytre avec 2 cellules R. t1 est ici un miroir presque net ,
parce qu’il se réduit à une partie interne régulièrement fenêtrée, l% et le
satellite sont bien développés, les points du champ antérieur sont à peine
■cryptogamiques. Aile ocrée opaque. Ocelle grand , 1 4 x 1 5 , presque
quadrangulaire, à pans coupés: le rouge du pourtour s’étale beaucoup à
l’intérieur vers lavant et reprend entre les taches blanches jumelles qui
sont à 7 millimètres l’une de l’autre. Dimensions chez Brünner. Brésil.
a. Lobe coupé presque à angle droit : T. infecta Brünner 1 883 (fig.) et
1895. [Inconnu au Musée de Vienne; id. à Londres.]
B. Le G de l’ocelle d’aile noir, l’élytre feuille morte, la bête brune.
T. versicolor nov. sp.
Monotype 9 au Muséum, Paris. — Élytre. Brun jaune, éclairci en
neutre dans la zone moyenne, chatoyant, taché. Lobe subanguleux, sinus
faible. : naissant d’érosions légères, la partie antéro-externe est déjà
bien attaquée, la région postéro-interne plus digérée figure un triangle
courbe à pointe arrière ; f, se découvrant aux bords , petit ovale ;
satellite clair, long, étroit, la pointe, un peu interrompue, se courbe
— 439 —
à gauche en dehors. Tache subapicale puissante, franchissant un peu
l’axe, à belle reprise; arc d’ocelle et appuis énergiques. P: près de 9x6,
troncature moindre que PU'". — Aile. Pourtour ocre chaud. Ocelle :
11X10, convexité proximale saillante vers l’arrière, base plutôt épaisse ;
ligne blanche arrière assez longue, les antérieures longues, aiguës, un
peu concaves convexes. — Abdomen. 1" segment : seconde moitié, faible
lobe convexe; 9e, crête rudimentaire. — Long. corp. 36 , pronoti 7 ,5,
elytr. 5i, lat. 2 g, campi ant. 32, long, femor. antic. 11, postic. a8,5,
oviposit. ig. — Guyane.
C. Le G de l’ocelle noir. L’élytre vert, taché du bout.
T. arrosa Brünner 1 883 (fig. , avec des inexactitudes: surtout dans les
proportions de la cellule P) et 1895. Monotype 9 au Musée deVienne.
Pas de d*. Tout le bout de l’élytre très typiquement moisi, en jaunâtre et
violacé avec résidu vert. tl faiblement ébauché, t3 couvert, satellite fili-
forme, points G,D médiocrement cryptogamiques. — Aile sans brunis-
sement. Ovale d’ocelle élevé à gauche, élargi à droite, de base épaisse.
Brésil.
Une 9 à Paris. Tache apicale moisie : identique, q : des taches encore à
peine visibles, d’un vert pâle. Aile se brunissant, surtout au pourtour;
ocelle élevé normal. Dimensions bien moindres. Long. corp. circa 3o ,
pronoti 6,5 ; elytr. lat. a6,5 , campi ant. 11, 5, long, femor antic. 11 ,
postic. ag, oviposit. 18. — Guyane.
2* section. — Fines nervures d’aile brunies, plus ou moins : partout
également. Ocelle noir.
T. decorata Walker. Type au Brit. Mus. : une 9 et trois d*. G’est le
début de la 2e section. Brun léger. Élytre de ton brun très délicat, un peu
violacé. Lobe subarrondi , pente à 5o degrés assez longue, pointe longue
et fine. Menues taches cryptogamiques peu développées ; ici , tx réduit à la
partie interne fenêlrée , t3 couvert, le satellite infime, absolument à son
début. Aile brunie légèrement, finement réticulée; ocelle élevé, souvent
de base épaissie. Dimensions habituelles. Notons , chez l’un des c? , un beau
point noir au centre de ce qui fait ailleurs la partie antéro-externe de tx ,
nul ici. Ce point intracellulaire révèle donc l’origine, normalement effacée
dans le genre Tandsia, de la simulation cryptogamique g.
A Paris, le Muséum a 3 c? et le Lab. de Zool. de la Sorbonne un d\
entre lesquels on noterait des différences. A Elbeuf, une 9. A Genève,
deux 9, n°‘ 8 et îâ. A Vienne, deux cf, n05 1578 et 6591.
' Variétés. — Au Brit. Mus. un d1 très blond (le c des T. pavonifolia
Walk.). Une 9 n° âg-32 fauve, élytre pâle, très feuille morte, aile réticulée
— 440 —
plus largement, ocelle élevé, de base fine. — A Vienne, la 9 bronzée
n° 1011 4 décrite et figurée faussement comme T. cristata par Brünner;
/p rien qu’une partie antéro-externe minuscule, £a très couvert, le satellite
filiforme, montre les attaques élémentaires alignées. Une 9 brun très
foncé : tï nul, bien couvert, satellite nul. — A Genève, la 9 brune
n° 7 : q laisse deviner l’ébauche de la partie externe, la partie fenêtrée
interne est minuscule ; le satellite de ta est nul à gauche et débute à droite ,
punctiforme. L’ocelle d’aile s’étale pas mal, très épais à la base. Surinam.
T. media nov. var.
Rattachée h T. decorcila, qu’elle dépasse tant par le brunissement de
l’aile et l’élargissement de l’ocelle que par le développement du complexe
des taches t. Occupe comme une région moyenne dans la 2° section du
genre.
Holotype 9 au Muséum, Paris. Roux violacé. — Elytre id., axe et
autres nervures plus blonds. Lobe un peu saillant, pente 45° assez longue.
tx : la partie antéro-externe figure trois séries d’attaques, longues surtout
en dedans, aboutissant à la région fenêtrée, irrégulière; ta à peu près clair,
grand ovale oblique plat du côté qui regarde la tête, large vers le satellite
clair, non oblique, en ovale coiffé d’une pointe brusquement plus étroite
en dehors et tournée de ce côté. Tache subapicale forte, franchit un peu
l’axe et rejoint une jolie reprise dilatée en un triangle rond du bout; arc
d’ocelle ferme, appuis bien marqués. P: 8,5x6, troncature moindre que
PU'". — Aile. Aspect roussâtre. Ocelle : n,5xn,5, oblique en avant
et en dedans, fait un saillant subanguleux sous la nervure d’appui; ligne
blanche arrière longue et courbe; taches antérieures longues, en belle
parenthèse ; intérieur grisé, rompu de jaune verdâtre. — Abdomen. ier seg-
ment, seconde moitié, haut lobe brusque en casque rejoignant par une
crête le beau lobe convexe du 2e; le reste caréné. — Long. corp. 3i,
pronoti 7 ,5, elyir. 01, lat. ag, campi ant. ia, long, femor. antic. 1 a ,
postic. ag, oviposit. 17. — Amér. mérid.
La 9 y du Muséum à Paris a l’abdomen violacé rougeâtre avec une
paire de taches jaune pâle au 4‘ segment, l’élytre bronze verdâtre rougi
dans Paire sous-costale, l’ocelle d’aile de n,5xn bien étalé sur la ner-
vure d’appui, brun-rouge à l’intérieur. Amér. mérid. — Le d* § du Mu-
séum, brun foncé, a l’ocelle puissant, de 8x7, assez rond. — Long,
corp. a5 , pronoti 6, elytr. 3j, lat. 22, campi ant. 10, long, femor.
antic. g, 5. — Brésil.
Nous revenons en arrière, quant à l’ovale de l’ocelle, pour signaler une
forme mimant très curieusement la feuille morte. P, petit, y est spéciale-
ment proche du carré :
_ 441 —
T. crassivenosa nov. sp.
Monotype 9 au Muséum, Paris. Brun faible, grisé. — Elylre dépoli,
grisé, rosé violacé, d’une siccité extrême; nervures chaudes, ce ton les
élargissant en débordant sur le limbe ; branches secondaires épaissies.
Lobe presque sans saillie propre, assez anguleux, pente dépassant 45",
sinus adouci. tx : région externe grossièrement attaquée , partie interne
fenêtrée irrégulière, longue et ample; f2 clair, ovale très oblique; satellite
clair, ovale étroit, la pointe en crochet vers l’extérieur, quelques érosions
isolées , transformation pseudo-cryptogamique des mouchetures peintes du
dessous, persistent tout contre, dans un brunissement distal. Tache sub-
apicale à reprise détachée; arc d’ocelle ferme, appuis insignifiants.
P: environ 7x6, troncature moindre que PU'". — Aile. Ocelle : 11 X9,5,
peu convexe en dedans, base amincie par la fine ligne blanche arrière
longue et très courbe; tache antéro-interne plutôt courte, concave en
dehors, l’externe écartée, longue, rectiligne, obtuse (en face de celle-ci
l’aile non dilatée); intérieur brun violet. — Abdomen. i*r segment,
seconde moitié, beau et long lobe incliné en arrière, à crête concave entre
deux dents; 2*, lobe moyen. — Long. corp. 28 , pronoti 7, elytr. 5o,
lat. 28, campi ant. 12, long, femor. antic. 11, postic. 28, oviposit. 18. —
Brésil.
Voici deux belles espèces à l’élytre taché de brun sur fond vert, copiant
à merveille les ravages étendus d’un Champignon Phyllosticla. La première
a l’ocelle élevé , il est plus large chez la seconde :
T. signata nov. sp.
Holotype 9 au Muséum, Paris. Bête proche du vert, brunie à la nuque
et au thorax. — Elytre. Forme normale de T. decorata. Deux grandes
taches brunes lourdement marquées. La proximale occupe l’aire de la sous-
costale et la cellule B à partir de la ire sous-nervure, s’y effaçant avant
d’atteindre le bord. La distale commence dans la pente du lobe avant, con-
tinuant le bord brun du sommet; elle rejoint la veine radiale, puis rentre
dans la fourche, descend le long de la branche commune v s’établit sur PT,
sur TU"', s’avance dans U'", revient, en se rapprochant un peu de l’axe de
l’élytre, border par l’avant, traverse M' et M en se dirigeant sur la tache
subapicale, fait un crochet vers le bord arrière avant d’atteindre ML, se
met à cheval sur la sous-nervure marginale , englobe la tache subapicale
qui la fonce encore (ainsi que l’ocelle d’élytre et l’appui ventral de PT),
court sous la médiane et atteint ainsi la belle et forte pointe mousse. La
branche proximale de P est tachée aussi, q, corrodé, pâli, étend beaucoup
en long sa partie antéro-externe et limite étroitement sa partie fenêtrée ;
^ est couvert et le satellite nul. Sont nùllës aussi les mouchelures peintes
du dessous , sauf celle qui précède la tache subapicale en L. A défaut des
mouchetures, les points bruns des sous-cellules margino-distales arrière
sont bien nets.
C’est en partie autour des points marginaux que cette peinture mouche-
tée, blanc rosé chez les formes brunes, blanc bleuté chez les vertes,
s’établit dans le G , Tanusia , et c’est aux dépens de la moucheture proxi-
male que le satellite de l3 se développe. Pas d’utilisation mimétique des
autres points. P : 8x6 ; troncature plus courte à droite, aussi longue que
PC'", à gauche. — Aile. Les fines nervures ne sont brunies, et cela suivant
le mode de la 2 e section toujours, que dans la moitié périphérique. Ocelle
puissant, i3xn,5, peu convexe proximalement, fiue ligne blanche ar-
rière moyennement longue ; l’intérieur brun violacé chaud. — Abdomen.
ior segment, médiocre lobe terminal abrupt en avant, 2“, lobe moyen. —
Long. corp. 35 , pronoti 8 , elytr. 55 , lat. 2 g, campi ant. 12, long, femor.
antic. 12,5 , postic. 32 , oviposit. ig. — Amér. mérid.
ün (5 exactement correspondant, au Muséum, Paris. La tache basilaire
de l’élytre vient marquer en outre la ira sous-nervure de C, mais la ner-
vure proximale de P n’est pas tachée, q nul, ti couvert, le satellite, nul à
droite, est à gauche un infime point vert. P: 5x6, troncature moindre
que PU'". — Aile : pareille. Ocelle 8,5 x 7,5. Abdomen, ier segment, se-
conde moitié, beau lobe élevé pointu; 2*, faible lobe. — Long. corp. 23 ,
pronoti 7, elytr. 3q, lat. 22,5, campi ant. 10, 5, long, femor. antic. g.
postic. ?.
Une 9, tachée de même en un peu moins défini, au Musée de Stockholm.
tx est largement fenêtré dans sa partie interne , ts clair et le satellite bien
développé.
(A suivre.)
— 443 —
Note sur les larves des Muscïïu stabulans et assimilis [Diptères),
PAR M. E. SÉGUY.
On sait que le Muscina stabulans peut être occasionnellement parasite
des Vertébrés (1). Une espèce très voisine, le Muscina assimilis, peut être
également parasite : cette Mouche présente d’ailleurs les mêmes mœurs,
les élevages expérimentaux que l’on peut effectuer avec elle présentent les
mêmes particularités que ceux qui sont effectués avec le Muscina stabulans.
Fig. 4-5. — Armature buccale des larves de Muscina au ier âge.
4 , M. assimilis ; — 5 , M. stabulans.
Explication des lettres : fig. 8-9.
Le Muscina assimilis ne rentre pas dans les maisons et présente par ce fait
une polyphagie beaucoup plus accentuée.
Le M. assimilis est une Mouche de la même grosseur que le M. sta-
bulans; il s’en distingue par la couleur du corps plus sombre, les
bandes formées sur le thorax par la pruinosité blanchâtre sont plus
marquées, les pattes sont entièrement noires, tandis que celles du
M. stabulans présentent au moins des tibias jaunes ou roux. Le M. assi-
Sègüy, Bull. Muséum , 192.3, p. 3 1 4-3 1 5.
MüsréuM. — xxix. 3i
— khh —
milis se distingue encore des M. pabulorum et pascuorum par ses palpes de
couleur noire et par la quatrième nervure longitudinale moins courbée
que chez ces deux dernières espèces.
La biologie du Muscina assimilis a été étudiée par le Dr Keilin(I) qui a
décrit longuement les larves à leurs différents âges en insistant sur les
armatures buccopharyngiennes. Une étude comparative des deux formes
( stabulans et assimilis) montre une grande ressemblance des organes buc-
caux dans les deux premiers âges des larves (fig. â-7 ), ce qui permet
Fig. 6-7. — Armature buccale des larves de Muscina au a’ âge.
6 , M. assimilis ; — 7, M, stabulans.
Explication des lettres : fig. 8-9.
de confirmer l’identité du régime. Seule la larve au 3“ âge du Muscina
assimilis présente une armature buccale plus puissante en rapport avec un
carnivorisme beaucoup plus développé (fig. 8).
Comme la larve du Muscina stabulans, celle du M. assimilis peut pro-
duire des myiases mortelles sur des jeunes Oiseaux qui présentent des
érosions cutanées accidentelles ou produites par une action parasitaire
antécédente. La larve du M. assimilis s’installe comme celle du M. stabu-
lans, mais il faut noter que son action est beaucoup plus énergique et que
l’hôte succombe plus rapidement.
* t Le parasitime occasionnel et secondaire des Muscina est à rapprocher
du parasitisme primaire et habituel d’une Muscine africaine ( Passeromyia
(1) Keilin, Parasitology , IX, 4o5, XI, (1917).
helerochœta)w suceuse du sang des Oiseaux (2). Cette Mouche appartient au
même groupe morphologique que les Muscina, et sa larve adulte présente
une armature buccale très voisine de celle du Muscina assimilis. Cette
larve ( e'galement comme celles des Muscina) tisse une enveloppe de soie
qui enfermera la pupe.
L’évolution de la larve du Passeromyia habituellement parasite ne
Fig. 8-9. — Armature buccale des larves de Muscina au 3* âge.
8, Muscina assimilis ; — 9, Muscina stabulans.
Lettres communes aux figures 4-g ; a, antennes; — am, arc médian ventral; —
b, pièce basale; — bo, baguettes orales; — cr, crochets latéraux du ior âge; —
cr, crochets buccaux ( cra : a* âge; cr3 : 3* âge); — ds , dents suprabuccales ; — li,
lèvre inférieure; — pl, palpes labiaux; — pm, palpes maxillaires; — pv, pièce ven-
trale; — ra, ruban chitineux; — t, pièce intermédiaire (terminologie du DrKeilin).
semble pas différer de celle du Muscina occasionnellement parasite. La
morphologie et peut-être la biologie des deux larves et des adultes de ces
deux genres sont si voisines , qu’il est permis de considérer le Passeromyia
comme une Mouche adaptée récemment au parasitisme et que des condi-
tions favorables permettraient de transformer les Muscina parasites occa-
sionnels en parasites habituels.
M Villeneuve , Bull. Soc. ent. Fr., 1915, 2a5. — Rodhain et Villeneuve,
Bull. Soc. Path. exot., VIII , 591 (1915).
W Rodhain, Bevue zool. africaine, III, ai3, et Rodhain et Requaert, Bull. Sc.
France et Belg., XLIX, 3 (1916).
Développement sporogonique du Coccidium Scinci NO V. SP.,
PARASITE DES VOIES BILIAIRES DU SciNCUS OFFICINALIS LaüR. ,
PAR M“e M. PhISALIX.
Dans un lot de diverses espèces de Le'zards (Scinques, Agames, Seps,
Uromastix. . . ) arrivés de Tunisie le 19 mai à la Ménagerie des Reptiles,
dont un certain nombre sont morts presque aussitôt, nous avons trouvé
chez le cinquième environ des Scinques ( Scincus ojjîcinalis Laur.), et chez
eux seulement, une coccidie qui, à notre connaissance du moins, n’a pas
encore été signalée.
Elle se développe exclusivement dans les voies biliaires, prédominant
suivant les sujets ou bien dans le foie, ou dans la vésicule. Une seule fois
sur une vingtaine de sujets, nous avons retrouvé les ookystes dans l'intes-
tin , qui sert de voie d’élimination et de dissémination au dehors.
Les Lézards adultes seuls se montraient infectés , et leur infection remon-
tait à une date déjà ancienne, car dans les frottis et les coupes des organes
nous n’avons trouvé aucune forme de schizogonie, mais seulement des
ookystes déjà constitués, libres, et à tous les stades de leur développement.
Chez un certain nombre de sujets, il existait en même temps desFilaires
circulant dans le sang et des Cestodes dans l’intestin.
Sporogonie. — i° Les plus jeunes ookystes ont un contour irrégulière
ment ellipsoïde ; ils sont un peu déprimés d’un côté et légèrement incurvés,
avec une membrane très mince , à contour continu , et étroitement appli-
quée sur un contenu finement granuleux. On aperçoit le noyau comme
un petit corps réfringent central ou excentrique. Ces jeunes ookystes
mesurent de 3i à 35 suivant leur grand axe, 18 à 20 \x suivant le plus
petit. Ils se laissent un peu pénétrer par les colorants.
52° Au stade suivant, la masse granuleuse abandonne de toutes parts la
mince membrane, surtout aux deux pôles, et se contracte en une masse
sphérique centrale.
La forme de l’ookyste est devenue régulière et ellipsoïdale ; il mesure
36 et a5 ft suivant ses deux axes. La membrane s’est épaissie; elle est
devenue imperméable aux fixateurs et aux colorants ; on n’y distingue
pas de micropyle. L’espace qui la sépare de la sphère granuleuse est et
restera complètement incolore.
3° La sphère granuleuse ne tarde pas à se bosseler en plusieurs points,
44 7 —
et finit par se diviser totalemement en 4 sporoblastes égaux , ellipsoïdes et
uniformément granuleux; leur mince membrane est peu apparente. îls
mesurent 1 2 et 9 p suivant leurs deux axes, et affectent des positions
variées dans l’espace clair qui les sépare, soit entre eux, soit de la mem-
brane de l’ookyste.
4° Chaque sporoblaste se pourvoit d’une membrane très distincte en
même temps que le granulum se modifie, devenant ainsi le sporocyste. On
voit à l’intérieur 2 corps vermiformes, orientés en méridiens et épousant
la concavité de la membrane; ces sporozoïtes enserrent entre eux un gros
reliquat finement granuleux et très réfringent. Des granulations libres sont
encore éparses dans le sporocyste. Celui-ci mesure i4psur 10 suivant
les deux axes.
5* Le plus souvent, la déhiscence des sporocystes s’effectue simultané-
ment à l’intérieur de l’ookyste même, qui contient ainsi 8 sporozoïtes,
de 1 5 p de long sur 3 « 6 de large, plus les 4 reliquats granuleux et les
granulations éparses. D’autres fois , la déhiscence des sporocystes est succes-
sive , et l’ookyste renferme à la fois des sporocystes et le contenu de ceux
qui sont éclos; ou bien encore, quoique exceptionnellement, nous avons
trouvé la coque vide de ses sporocystes et des sporozoïtes libres dans le
milieu extérieur, et restés groupés par 2 sur le reliquat dans la position
qu’ils occupaient dans le sporocyste. Mais, inclus ou libres, ils n’ont mon-
tré aucun mouvement actif, comme on en observe lorsque les sporozoïtes
sont arrivés à leur maturité complète. D'autre part, comme ces sporozoïtes
sont capables, ainsi que nous l’avons souvent observé, de vivre un certain
temps en milieu artificiel, il est probable qu’ils n’avaient pas atteint leur
maturité complète, et que leur mise en liberté était due aux manœuvres
de la préparation.
La rapide description qui précède nous montre qu’il s’agit d’un parasite
du genre Coccidium localisé aux voies biliaires du Scinque officinal, diffé-
rent par conséquent de ÏAdelea que M. Ghatton a trouvée en 1912 dans
l’intestin du même Lézard. Nous proposons pour cette espèce nouvelle le
nom de Coccidium scinci, en attendant que d’autres lots du même Lézard
nous réservent la possibilité d’en observer le mode schizogonique de repro-
duction.
448
SüR QUELQUES AsCLEPIADACÉeS DE MADAGASCAR
RECEMMENT REÇUES
par le Muséum National d’Histoire naturelle de Paris,
par M. P. Choux.
M. le Professeur Lecomte a bien voulu nous confier la détermination
d’Asclépiadacées adressées en ces dernières années par divers récolteurs à
la Chaire de Phanérogamie du Muséum National d’Hisloire naturelle de
Paris. Une seule espèce est nouvelle; nous la décrivons ci-dessous. Nous
nous contentons d’indiquer, pour les autres espèces , les localités mention-
nées par les récolteurs, et nous reproduisons les notes fournies par ces
collecteurs pour quelques-unes d’entre elles.
Périplocées.
Gonocrypta Grevei Bâillon. — rrPetite Asclépiadacée grimpant sur les
Sakoas, très abondante dans la brousse, à fleurs roses pourprées, appelée
par les indigènes Tendro Rosy, c’est-à-dire corne de chèvre, en raison de la
forme et de la disposition de ses fruits (l)n. H. Poisson; province de Tuléar,
Befanaruy (novembre 1921), entre Ejeda et Andranfotsy (avril 1922).
B. Decary; sables de Belolia (Sud-Ouest) [décembre 1917].
Pentopetià androsæmifolta Dcne. — B. Decary; sables de Beloha (jan-
vier 1918).
B. Decary; Vohibato (octobre 1918). Dans ces spécimens, les feuilles
sont de petite taille (9-17 millimètres de longueur sur 6-i4 millimètres
de largeur) et portent de nombreux poils blanchâtres sur les deux faces du
limbe. De plus, les jeunes tiges, les pétioles, les pédoncules et les pédi-
celles sont très velus. Cette pilosité de l’appareil végétatif est nettement plus
accusée que dans les divers types décrits de Pentopetià androsæmijolia ,
mais n’a rien de surprenant chez une espèce aussi polymorphe. Elle pour-
rait faire penser à première vue au Pentopetià cotoneaster Dcne, mais les
fleurs sont bien celles du P. androsœmifolia.
Tanulepis linearis Choux (nom indigène: Tamboro folaky). — ffSert à
nettoyer les dents. » R. Decary; sables de Beloha (janvier et avril 1918).
!l) Cette espèce porte plus couramment le nom de Kompitse ou Kompitso.
— 449 —
Dans une fleur, une seule languette était bifide, comme dans le Campto-
carpus mauritianus Dcne, ce qui montre bien la parenté des deux genres
Camptocarpus et Tanulepis.
Tanulepis Decaryi Choux nov. sp.
Scandens, glaberrima. Folîis linearibus, apice acutis , brevissime petio-
laUs (i mm. 5—3 mm.), 2 cm. 2—7 cm. 5 longis, 1 mm— à mm. latis. Injlo-
rescentiis mullis; cymis fere sessilibus plurifloris (7-10), pediceîlis ù-6 mm.
longis; Jloribus parvis; sepalis laie ovatis obtusis, 0 mm. 8-1 mm. altis
latisque, 5 glandulis squamosis; petalis albis oblongis-triangulis , leviter
acutis, basi breviter coalilis, 3 mm. 5 longis, 1 mm. 5 latis; corona, basi
cupula (0 mm. 5 alta) corollœ staminibusque adnata, deinde 5 squamis subu-
latis simplicibus antheris oppositis, 2 mm.— 2 mm. 2 altis , antheras superan-
tibus; filamentis staminum brevibus (0 mm. iy5); antheris triangulis acutis,
0 mm. 612—0 mm. 700 altis, 0 mm. I120—0 mm. âgo latis; translatoribus
brevibus (o mm. 385—o mm. âo2); stigmate conico, parum ( o mm. 4) alto.
Les feuilles, le plus souvent linéaires, peuvent être parfois étroitement
linéaires-lancéolées. Elles ont le plus fréquemment les dimensions indi-
quées ci-dessus ; plus rarement le pétiole a 4 millimètres de longueur et le
limbe 7 centim. 7 à 8 centim. 7 de longueur sur 5 millim. 5 de largeur.
Les cymes, glabres, contractées et pluriflores, ont de 7 à 10 fleurs en
général, mais peuvent en avoir jusqu’à 16. Ces fleurs sont inégalement
développées; les unes sont déjà bien épanouies, alors que les autres sont
encore à l’état de bouton et quelques-unes même très peu développées.
Les inflorescences des extrémités des rameaux peuvent n’avoir, par contre,
que 4 à 5 fleurs. Le bouton floral, ovoïde, à sommet arrondi, mesure
3 millim. 5 de hauteur sur 2 millimètres de largeur. Les pétales y sont à
bord droit un peu recouvrant et à bord gauche un peu recouvert. Les
sépales , peu soudés à la base , sont largement ovales-triangulaires ou large-
ment ovales-arrondis, à bords ciliolés surtout vers le sommet; les glandes,
volumineuses, sont plus larges que hautes et à sommet parfois profondé-
ment denté. Les cinq pièces de la couronne sont concrescentes inférieure-
ment en un anneau peu élevé; dans leur partie libre, elles sont triangu-
laires à la base (sur o millim. 4-o millim. 5), puis ensuite filamenteuses
et restent simples jusqu’au sommet. Celte partie libre est plus ou moins
enroulée et dépasse les étamines. Les filets staminaux courts sont soudés à
l’anneau coronaire. Les translateurs, de petite taille, affectent un peu la
forme d’une bouteille aplatie , comme dans le Tanulepis acuminata Choux
et dans quelques espèces de Baseonema; le caudicule, qui représenterait le
goulot, y est excessivement court.
R. Decary ; Arabodimanga (Tananarive) et Mananara (août 1920).
450 —
Par sa couronne , dont les cinq lobes , soudés à la base en forme d’an-
neau, sont simples au sommet, cette plante appartient bien au genre
Tanulepis, tel que nous l’avons défini en 1914 (1). Par ses feuilles liné-
aires, elle se rapproche du Tanulepis linearis, mais s’en distingue néan-
moins par plusieurs caractères. Les inflorescences sont à fleurs beaucoup
plus nombreuses (7 à 10 au lieu de 2 à 4). Les fleurs sont plus petites,
puisque les pétales n’ont que 3 millim. 5 au lieu de 5 millim. 7—6 milli-
mètres. La couronne est également plus petite et surtout à anneau plus
réduit. Enfin les translateurs sont nettement plus courts (0 millim. 437
au lieu de 1 millimètre) et ont une forme tout à fait différente; en parti-
culier, le caudicule est presque inexistant dans notre espèce , alors qu’il est
ong et grêle dans le Tanulepis linearis.
Astéphanées.
Microstephanus <€ernuus N. E. Br. — «-Petite liane très grimpante à
fleurs blanc verdâtre ou jaunâtre violacé.* R. Decary; sables de Beloha
(septembre 1917 et février 1918).
La couleur des fleurs paraît variable, puisque auparavant nous avions
signalé ces fleurs comme blanches.
A sclépiadées.
Asclepias cdrassavica Linn. — Waterlot; Ankarana (district d’Ambi-
obe, province de Diégo-Suarez).
Asclepias fruticosa Linn. (nom malgache: Rongony). — rr Fleurs blan-
châtres. Les graines se fument et procurent une sorte d’ivresse*. R. De-
cary; rochers humides d’Andraisoro (Tananarive) [février 1917].
R. Decary; Yohibato (octobre 1918); Ambohimanga (Tananarive)
[mars 1921]; Andilemena (Nord du lac Alaotra), endroits secs (août
iflüt).
Waterlot; Tananarive (décembre 1915).
H. Poisson; Maropia sur l’Onilahy, province de Tuiéar (novembre 1921).
Cynanchées.
Decanema Bojerianüm Dcne. — R. Decary; Tananarive (Ankatso), ro-
chers secs (février 1921).
Waterlot; Ankasto, dans les rochers (mars 1921).
t1) P. Choux, Le genre Tanulepis à Madagascar ( Comptes rend. Ae. Sc. de
Paris, 9 février igi4, t. i58). — Etudes biologiques sur les Asclépiadacées de
Madagascar ( Thèse Fac. Sc. Paris, 22 juin 1 g 1 â ; Ann. du Mus, col. de Mar-
seille , îgiâ).
— 451 —
Folotsia sarcostemmoides Gost. et Bois (nom indigène : Folotsy ). —
H. Poisson; entre Ejeda et Andranofotsy, province de Tuléar (avril 1922).
Pycnoneurum junciforme Dcne (nom indigène : Kitsangana). — Water-
lot; Tananarive (juin 1915); Ambohimanga (Tananarive).
R. Decary; Tananarive (Ankatso), rochers secs (février 1921); Am-
bohimanga, endroits secs (mars 1921).
Pycnoneürum sessiliflorüm Dcne. — R. Decary; Maromandia (Nord-
Ouest), endroits secs (septembre 1922).
Sarcostemma Decorsei Cost. et Gall. (nom indigène : Mendosora ). —
tf Plante à latex blanc, très légèrement jaunâtre, assez âcre à la longue.
Non toxique. Mangée par les bœufs. Fleurs jaunâtres apparaissant en-
août. -n R. Decary; Beloha (août 1918); gneiss d’Antsanira et de Mabene
(décembre 1918).
Sarcostemma viminale R. Br. — R. Decary; Ankoriko (décembre 1916).
' Sécamonées.
Menabea venenata Bâillon (nom indigène : Fio-Jio). — « Plante extrême-
ment vénéneuse, dont le contrepoison est le suivant ; absorber un bouillon
de poulet ou de mouton. Ce contrepoison serait efficace au début de
l’intoxication, mais ne produit aucun effet quand l’empoisonnement est
grave. n R. Decary; gneiss de Kokomba (décembre 1917); sables de Be-
loha (Sud-Ouest) | mai 1918].
Les feuilles de ces spécimens, au lieu d’être elliptiques, comme dans les
divers types décrits de Menabea venenata, ou dans ceux que nous avons
vus dans les herbiers, sont nettement oblongues allongées, à bords sensi-
blement parallèles , et mesurent 2 centim. 2 à 5 centim. 5 de longueur sur
6 à 10 millimètres de largeur. Les fleurs présentent la structure typique
du Menabea venenata.
Céropégiées.
Leptadenia madagascariensis Dcne (nom indigène: Taritarilcy, Maharo-
alcy). — tr Liane à latex et à fleurs jaune verdâtre. On fait avec cette planté
une tisane pour les femmes qui viennent d’accoucher, v R. Decary ; sables
de Beloha et Kirimoso (février 1918).
Waterlot; dans le village d’Anapapamena , le long d’une case (district de
Soalala, province de Majunga) [juillet 1921].
Marsdéiiiées.
Marsdenia verrucosa Dcne (nom indigène : Bocabé). — H. Poisson;
bords du Fiberenana, Behampy (province de Tuléar) [août 1921 J.
à 52 —
Cbâssulâcées malgaches nouvelles,
par M. H. Perrier de la Bathie.
Parmi les espèces nouvelles que nous signalons ici, la plus inte'ressante
est sans contredit le Sedum madagascariense , car le genre Sedurn n’avait
pas encore été signalé à Madagascar. Les Kalanchoe sont des espèces très
caractérisées, P une aromatique, ce qui est rare parmi les Crassulacées ,
les deux autres appartiennent à des groupes peu nombreux. En voici les
diagnoses :
Sedum madagascariense nov. sp.
Fruticosum , ramosissimum , 5o-8o cm., altum, glabrum, caule quadran-
gulnre; foliis oppositis sessilibus, oblongo-spathulatis , minutissime crenatis,
apice rotundis, basi longe altenuatis, ca. à -5 cm. longis, 16—22 mm. latis;
florïbus 5—1 0 in cymam corymbiformem pedunculaiam dispositis; bracteis an -
gustis, apice acutis, ca. 3 mm. longis; pedicellis 8—10 mm. longis ; sepalis
6 , deltoideis, obtusis, à mm. longis , basi vix concrescentibus ; petalis 6 libe-
ris ; obovatis, apice rotundis, 5 nerviis, 8—10 mm. longis, â—5 mm. latis ;
staminibus 1 2 , jilamentis basi incrassatis , apice atlenuatis; squamis quadra -
tis, apice 6-denlalis, carpellis 6 subliberis, divergentibus , in stylis brevïbus
attenuatis.
Cette espèce est remarquable par son port de petit arbuste très rameux,
à feuilles sessiles,. oblongues spatulées et charnues. Les fleurs, en cyme
corymbiforme portées sur un pédoncule de 3-5 centimètres, sont assez
grandes, blanches, lavées de rougeâtre. Les pétales sont obovales. Les éta-
mines ont des anthères arrondies et des filets épaissis à la base et forte-
ment atténués au sommet. Les écailles carrées, larges, mesurant sur le
frais 3 1/2 x 1 1/2 millimètre, sont remarquables par les 6 petites dents
qu’elles portent à leur sommet.
Cette plante est commune sur le massif d’Andringitra , entre 1 ,600 mètres
et la cime 2,659 mètres (Sud-Betsileo, région centrale). Je ne l’ai jamais
observée ailleurs.
Kalanchoe tetraphylla n. sp.
Acaulis vel caulescens, tetraphylla , foliis sessilibus magnis crassis rotundis,
nunc late emarginatis, piloso-glandulosis , demum glabrescentibus , i3—iâ cm
— 453
longis et lalis; Jloribus in cymam axillarem corymbiformem subdensum
dispositis ; pedunculo brevi piloso-glanduloso ; pedicellis glandulosis; florem
æquantibus, 8-10 mm. longis; calyce glanduloso 6- 7 mm. longo, segmeniis
deltoideis acutis lubum æquantibus ; corolla parva glandulosa 10 mm. longa,
segmentis apice rotundatis, tubum æquantibus; staminibus inclusis, inferio-
ribus in corollæ medium insertis, antheris rotundatis; squamis profunde emar-
ginatœ-bidentatis ; carpellis glabris, connivenlibus , 8 mm. longis , in slylis
brevibus attenuatis.
Cette plante peut être complètement acaule, ou avoir au contraire une
tige ligneuse toujours simple, pouvant atteindre 1 m. 5o de haut et un
diamètre de 3 centimètres. Elle n’est jamais terminée que par U feuilles :
2 complètement développées et 2 en voie de développement; les plus
jeunes, couvertes de poils glanduleux courtement et irrégulièrement pédi-
culés, portent sur les bords quelques grosses dents anguleuses; ces poils
et ces dents disparaissent sur les feuilles âgées , qui peuvent atteindre , sur
le frais, jusqu’à 10 millimètres d’épaisseur. Sur le limbe adulte, on voit
parfaitement à la loupe les cicatrices des poils tombés. Les fleurs petites
et peu brillantes, blanc jaunâtre, sont groupées en cyme corymbiforme
assez dense, courtement pédonculées et axillaires. Cette inflorescence,
ainsi que la partie externe de la corolle, est entièrement couverte des
mêmes poils glanduleux que les jeunes feuilles. Les écailles appliquées sur
le dos des carpelles , fortement échancrées en deux dents divergentes , sont
très particulières.
Par ses inflorescences axillaires et ses feuilles en petit nombre, cette
espèce vient se placer à côté des K. synsepala et Gentyi, avec lesquels elle
forme une groupe très distinct. K. tetraphylla diffère beaucoup de ces
deux dernières : par ses inflorescences très courtes , plus courtes que la
feuille axillante , jamais changée en stolons par avortement; par ses feuilles
orbiculaires de tout autre forme; par sa fleur plus courte, plus large, très
différente ; et enfin par ses écailles non linéaires , mais dilatées et fendues
jusqu’au milieu en deux dents très divergentes.
Je n'ai observé cette espèce, représentée dans mon herbier par le
n° 18178, que sur les quarzites de la chaîne Laniharina-Tsitondraina ,
vers le confluent de la Manandona et de la Mania, à 2,000 mètres d’alti-
tude environ, dans la région centrale.
Kalanchoe mandrakensis n. sp.
Perennis, erecta, simplex , ca. 1 m. alta, villosa, pilis simplicibus obtusis;
foliis longe petiolatis [3— à cm.), peltatis , late ovato-triangulatis , margine
crenatis , ca. g cm. longis 7 cm. lalis; jloribus permultis in cymam amplam
corymbiformem dispositis ; pedicellis gracilibus , subglabris , flore brevioribus,
— 454
îo-i 5 mm. longis; calyce laxo, subglabro, segmentis laie obtusis, quam
tubus longioribus ; corolla tubulosa a5-3o mm. longa, segmentis latioribus
quam longioribus, apice rolundatis, slaminibus ad basin segmentorum inser-
Us, anlheris exsertis, loculis valde divergentibus ; squamis suborbicularibus ;
carpellis valde divergentibus, 7 mm. longis, in stylis elongatis (ao mm.)
attenuatis.
Celle plante a une tige monocarpique, mais sa base produit des rejets
qui fleurissent l’année suivante. Les feuilles souvent maculées de fascies
noirâtres , ne sont pas peltées dans le sommet de la tige , mais le limbe est
replié vers l’intérieur en avant du point d’insertion du pétiole. Les pétioles
ne sont pas dilatés à la base. Les calices , les pedicelles et les corolles sont
ordinairement glabres, mais peuvent aussi parfois porter quelques poils
épars. La corolle pendante est d’un beau rouge.
Cette espèce, bien distincte dans le groupe des Kalanchoe à carpelles
divergents, diffère du K. peltaia Bn. parles segments de son calice et de
sa corolle non émarginés , et du K. Stapfii R. Hamet par ces mêmes seg-
ments largement obtus, non aigus; des deux, par le port moins grêle, les
tiges et les pétioles bien plus robustes; le limbe tout différent, plus épais,
moins arrondi, moins pelté; les poils des feuilles et des tiges; les écailles
arrondies et surtout les anthères à sacs très divergents, réunis par un
connectif dans les tiers supérieurs seulement.
Cette espèce est assez fréquente dans les gorges de la Mandraka à l’Est
de l’Imerina, entre 1,000 et i,6oo mètres d’altitude, dans les lieux frais
et ombragés (n° îSgoô). Elle a été introduite dans les jardins de Tana-
narive , et de là au Muséum , par M. François , Ingénieur agricole.
Kalanchoe aromatica n. sp.
Perennis, sobolifera, viscosa glandulosa , aromatica, caulibus multis
3 o-6 o cm. longis adscendentibus , foliis petiolatis ( peliolis i5-ao mm. lon-
gis), oblongo , lanceolatis, basi rotundalis, apice acutis, 35 mm.—i3 cm.
longis, i5 mm.— 5 cm. latis, serrato-denlalis , dentibus magnis deltoideis
ipsis a— 3 denlatis , jloribus permultis, parvis, in cymas composite-paniculœ-
formes disposais; pedicellis glandulosis 6-j mm. longis; calice glanduloso
â—5 mm. longo, segmentis acutis quam tubus subtriplo longioribus; corollæ
glandulosæ lubo cylindrico 6 ija-8 mm. longo, segmentis reflexis quam
tubus vix brevioribus , apice aculeato-cuspidatis ; staminibus exsertis, ad co-
rollæ lubi medium insertis , filamentis epipelalis cylindricis, episepalis e basi
versus apicem attenuatis; squamis auguste rectangularibus , 1 mm. ijà longis,
îjâ mm. latis ; carpellis conniventibus , 6- 7 mm. longis, in stylis æquilongis
attenuatis.
— 455 —
Cette plante est remarquable par les glandes, rouges sur le frais, irré-
gulièrement pédiculées, qui la recouvrent tout entière et la rendent vis-
queuse, et par sa forte odeur aromatique, singulière chez un Kalanchœ.
Ses tiges multiples sont les unes stériles, les autres florifères. Le pétiole
assez grêle , non dilaté à la base , porte un limbe triangulaire lancéolé ,
dont la plus grande largeur est vers la base, de couleur claire, avec des
bords et des macules de couleur brune au fond des sinus dentaires. Sa
corolle petite, à segments réfléchis, vert jaunâtre avec des linéoles rouges,
a un peu l’aspect des fleurs de certains Silene. Ses lobes sont remar-
quables par leur sommet replié en petit capuchon , portant sur le dos un
petit mucron qui prolonge la nervure dorsale. Les étamines exsertes ont
les filets épisépales dilatés à la base (où ils atteignent sur le frais 1 millim.
large), puis atténuées jusqu’au tiers inférieur de la partie libre, qui est
cylindrique comme le sont, de la base au sommet, les filets épipétales.
Jp n’ai vu cette espèce que sur les rocailles (gneiss) dénudées du
Tampoketsa d’Ankazobé, vers 1,000 mètres d’altitude, aux environs de
Mahatsinjo, dans la région centrale, mais sur la limite de la région occi-
dentale. Elle y fleurit en mai (n° 18976).
Cette espèce a ses feuilles de saison sèche, c’est-à-dire celles des rejets
qui représentent la plante en cette saison, beaucoup plus petites et plus
épaisses que celles de la saison des pluies. Elle appartient au groupe 9 de
M. Hamet, où elle se place tout à fait à part.
t
456
ReLIQÜIÆ R ENA U LDI AN Æ,
par M. I. Thériot,
*
Correspondant du Muséum.
On sait que l’herbier (lu distingué bryologue français Ferd. Renauld
a été acquis par le Muséum national d’histoire naturelle de Paris. L’inter-
calation de cette collection dans l’herbier général a fait découvrir un certain
nombre d’échantillons non déterminés ou nommés avec un point de doute
et provenant de Madagascar ou des Mascareignes.
M. M. Mangin, directeur du Muséum, a bien voulu me charger de leur
étude. Je me borne, dans le relevé ci-dessous, à citer les espèces et variétés
nouvelles, et quelques autres qui méritent une mention spéciale, soit parce
qu’elles n’étaient pas connues dans le domaine , soit parce quelles offrent
des différences assez sensibles avec le type auquel je les rapporte.
1. ÀONGSTROEMIA JÜLACEA ( Hook. ) Mitt.
La Réunion ; quelques tiges disséminées parmi des touffes de Rartramin
vulcanica Brid.
Espèce américaine dont la présence a été signalée tout récemment au
Natal par M. H. N. Dixon.
*
2. Dicranella pallidiseta (Brid.) Broth.
Madagascar (leg. Aubert du Petit-Thouars).
Les quelques tiges que j’ai vues de cette espèce étaient conservées dans
un papier de l’époque du collecteur, jauni par le temps, mais qui portait
le timbre de l’herb. Bescherelle. Je ne m’explique pas qu’ayant passé entre
les mains de Bescherelle et de Renauld, cette Mousse n’ait pas été déter-
minée. Quoi qu’il en soit, il s’agit bien de la plante décrite et dessinée par
Schwægrichen , Suppl. II , I, p. 56, t. CXVII, et aussi décrite par C. Millier.
Syn. I, p. 6 22. Elle n’a pas été retrouvée depuis à Madagascar. *
Elle est bien distincte des autres Hicrodus malgaches par ses tiges
plus longues, régulièrement feuillées, à feuilles subégales, sauf les péri-
chétiales, par la nervure plus étroite ( 6o-5o p), par les cellules moyennes
plus courtes , par le tissu basilaire composé de 6-5 séries de cellules mar-
ginales carrées , enfin par la capsule beaucoup plus grosse.
— 457 —
A en juger par ces échantillons, le nom de pallidiseta est plutôt mal
choisi; G. Müller dit, dn reste, « pedunculo luteo vel luteo ferrugineo-n.
3. Dicranella borbonica Besch. var. madagascariensis Thér.
var. nov.
Feuilles un peu plus courtes, capsule arrondie à la base, péristome
moins élevé (o,3 millim.)
Madagascar : forêts du versant oriental (Girod-Genet).
C’est la Mousse nommée par Gardot D. madagassa (cf. Mousses de
Madag., p. 67). Je rapporte aussi à cette variété la plante de Manjakadriana
(leg Tralboux) qui a reçu de Brotherus le nom de D. Pervilleana, et de
Cardot celui de D. madagassa (cf. Gardot, Bull. Mus. Hist. nat., 1916,
p. 344).
Toutes ces plantes diffèrent de D. madagassa Ren. par leur port (les
feuilles sont très étalées et flexueuses dès la base), par les feuilles plus
brusquement contractées (la partie vaginante est proportionnellement plus
courte et la subule a les bords fortement involutés dans toute sa longueur),
par la nervure plus large et par le péristome plus élevé.
4. D. borbonica Besch. var. comorensis Thér. var. nov.
Grande Comore, Kortala, ait. 600 m. (leg. Macé).
Port de la variété précédente, mais plus grêle, feuilles plus courtes,
capsule plus petite, atténuée à la base. — Intermédiaire entre D. borbonica
dont elle a la forme des feuilles et D. Pervilleana Besch. dont elle a le tissu
foliaire. Diffère de la première par ses feuilles deux fois plus petites, à
tissu plus serré , et de la seconde par ses feuilles brusquement contractées
au-dessus de la gaine, à nervure près de deux fois plus étroite.
5. Leucoloma (Euvittata) Forsythii Thér. sp. nov.
Madagascar: Ambohimitambo , Tanala, ait. i35o-i44o m. (leg. Dr For-
syth Major, ex hb. Levier).
Caulis 2-3 cm. allus, ramosus, sat laxe foliosus. Folia sicca crispula,
oyato-oblonga , sat abrupte brevisubulata integra vel subintegra, parum con-
cava, haud involuta, marginibus planis , 2—2,2 mm. longa, o,5 mm. lata,
lirnbo hyalino angustissimo (6 g) e cellulis 1-2 seriatis composito vel ’nullo ;
cosla cum apice jiniente, basi 2 à g lata; lamina interna bene separ ata basin
attingente, cellulis internis pellucidis, subquadratis ( 6-8 g X 5—6 g ), pa-
rielibus parum incrassatis, in pagina ventrali lævïbus, in pagina dorsali pro-
— 458 —
minentibus ( nec papillosis ); alis membranaceis e ccllulis iâ-16 seriatis com-
positis ; auriculis minutis, planis, e cell. 6-8 ser. composilis.
Cette Mousse a été confondue, je crois, avec L. ochrobasilare Ren. qui a
le même port et des feuilles de même forme; mais cette espèce a les feuilles
un peu plus longues avec une subule dentée, un tissu papilleux sur les
deux faces, une nervure beaucoup plus large et ses oreillettes très grandes
(20-25 séries de cellules).
6. Leücoloma mafatense Ren. forma.
La Réunion (leg.?).
Diffère du type de Mafate par ses tiges un peu plus grêles, ses feuilles
un peu plus petites à nervure plus étroite (36 p au lieu de 4o-5o p) et le
margo moins large (18-20 p au lieu de 2 4-3o p).
7. Leücoloma Brotheri Ren.
, Madagascar : Fianarantsoa (leg. ?, ex hb. Paris).
8. Leücoloma ( Albescentia) pallidulum Thér. sp. nov.
Maurice (leg. Rodriguez, hb. Renauld sub nom. Leücoloma candidulum ).
L. sinuosulo C.M. et L. candidulo C.M. proximum; differl foliis longioribus
minus falcatulis , distincte acutis, apice parum dentatis, costa breviter excur-
rente, cellulis basilaribus longioribus, valde incrassatis et in primis cellulis
inlernis majoribus ( 10 p), parum chlorophyllosis , pellucidis, papillis dorso
parum prominentibus prœter apicem uncinatulis.
Diffère en outre de L. candidulum par les feuilles à base plus large, par
les oreillettes plus développées , et de L. sinuosulum par le margo un peu
plus large et par les oreillettes à cellules plus petites et encrassées. L . Islea-
num, dont le tissu est assez semblable, a une nervure beaucoup plus forte
(60 p) et un margo moins large.
9. Leücoloma (Albescentia) Villaumei Thér. sp. nov.
Madagascar: Betsileo (leg. Villaume).
Cœspites albescentes. Caulis 6—10 mm. altus. Folia sicca haud crispula,
falcato-secunda , lanceolala, subulata, marginibus e medio involutis, subinle-
gris, 2 ,5 mm. longa, o,â mm. lata; costa percurrente , basi 18—20 p lata ;
— 459 —
auriculis minutis, hyalinis; limbo hyalino ad medium 3o y. lato, injerne atle-
nuato, 10—12 (J. lato; cellulis internis pluripapiltosis , inferioribus elongale
quadratis, superioribus quadratis, obscuris, papillis multifidis, dorso parum
prominenûbus , superioribus uncinatulis.
L’étiquette de Renauld porte L. ambreanum ? ou pumilum? Cette Mousse
diffère des deux espèces citées par ses feuilles falciformes-secondes, et en
outre de la première par les cellules internes bien séparées du tissu mem-
braneux, obscures dans le haut, par le margo beaucoup plus étroit surtout
vers la base, et de la seconde par les feuilles plus étroites à la base, par la
subule fine et aiguë, entière, par la nervure plus étroite et par les cellules
internes pluripapilleuses.
10. Leucoloma Rütenbergii G. M. var. porosis Thér. var. nov.
Maurice (ieg. Aubert, hb. Roissier).
Diffère de la plante malgache par ses feuilles plus courtes (7 mm.), à
nervure plus large (i20-i5o p), à oreillettes plus petites, et surtout par
les cellules suprabasilaires dont les parois sont très épaissies , sinueuses et
poreuses.
11. Campylopus Hildebrandtii C. M.
Madagascar : Fianarantsoa (leg. Villaume).
C’est la première localité précise de cette espèce pour Madagascar.
12. Trichostomum Villaumei Thré. sp, nov.
Madagascar: Fianarantsoa (leg. Villaume, 1905).
Humile , stérile. Caulis 2—3 mm. allus. Folia sicca crispula, lanceolata,
breviter et laie acuminata , acuta vel subobtusa mucronata , parum concava,
marginïbus integris , injerne planis, supeme involutis, 1,6 mm. longa,
o,5 mm. lata; costa valida, injerne plano-convexa , supeme canaliculata ,
dorso lœvi, breviter excedente, basi 60 y lata, medio jo p; rele chloro-
phylloso, valde obscuro, cellulis basilaribus hyalinis, reclangularibus , mediis
et superioribus minutis, quadratis vel subhexagonis , parielibus tenuibus ,
diam. 6 p.
13. Trichostomum Renauldi Thér. sp. nov.
La Réunion : S‘ Philippe (leg.?).
Habitu T. littorale Mitt. sat simile. Caulis simplex, 10-16 mm. altus.
Folia inferiora remota, superiora densius conferta, valde crispula, elongata,
Muséum. — xxix. 3g
— 460
lingulala, breviler acuminata vel suboblusa, vix mucronala , marginibus plants ,
integris , plus minus undulatis, 2,8-3 mm. longa , 0,6—0, 7 mm. lata ; costa
valida, basi 100 p crassa, sensirn attenuala, br éviter excurrente, cellulis basi-
laribus hyalinis, rectangulis, sequentibus subquadratis , transverse dilatatis,
chlorophyllosis , utrinque paginis papillosis , parietibus tenuïbus, diam 8-10 y.
Espèce bien caractérisée par ses feuilles très longues, à bords parallèles,
non involutés, par ses cellules assez grandes, son tissu basilaire étendu et
surtout par sa nervure très large à la base et se rétrécissant graduellement
jusqu’au sommet. J’avais d’abord pensé à rapporter cette plante à T. Ayre-
sianum Sch. ; mais la description attribue à cette espèce des cellules petites
et une nervure qui s’éteint sous le sommet, caractères qui ne conviennent
pas à T. Renauldi.
14. Anoectangiüm raphidostegium G. M. forma.
La Réunion (leg. Rodriguez).
C’est une forme un peu plus grêle, à tiges plus courtes, à feuilles un
peu moins longues (1 à 1,2 mm.) et moins finement aiguës.
15. Macromitridm sobrinum Card.
Madagascar : Imerina, Ankadivavola (leg. Camboué).
C’est la localité classique , et ces échantillons restés indéterminés dans la
collection Renauld font certainement partie du type.
J’ai eu la satisfaction d’y découvrir une capsule : le pédicelle épais,
sillonné à sec, mesure 4 mm. la capsule est grosse, oblongue, à col court;
elle a 2 mm. de long (déoperculée) et 0,9 mm. d’épaisseur (à sec); l’oper-
cule est convexe, longuement et finement rostré.
Ce fruit est exactement le même que celui de M. confusum Mitt. du Sud-
Africain. M. sobrinum lui ressemble aussi par le port et la taille, le tissu
foliaire; il n’en diffère guère que par les feuilles dont l’acumen est plus
large et plus obtus.
Je ne conclus pas aujourd’hui à la réunion des deux espèces; je signale
simplement leurs grandes affinités. Il faut attendre des échantillons plus
complets, plus copieux, qui permettent de se prononcer avec plus d’au-
torité.
16. Schlotheimia Gaultieri Thér. sp. nov.
Folia caulina sicca erecta, oblonga, plerumque apice attenuata, acuta, bre-
viter mucronata, 1,8-2 mm. longa, 0,6—0, 7 mm. lata, folia ramea sicca
spiraliter contorta; rete lutescente, obscuro, cellulis 'parietibus tenuibus, mar-
ginalibus tenuibus (0-7 p) subquadratis, transverse dilatatis, sequentis sensirn
i
— 461 —
majorilus oblongis vel hexagonis, valde chlorophyllosis , basïlaribus rectan-
gulis, parietibus parum sinuosis. Folia perichœtialia jere duplo longiora, acula
haud mucronata, Costa percurrenle, pedicellus 6- 7 mm. longus. Cætera desuni.
Grande-Comore, forêt près Boboni, ait. 600 m. c. fr. (leg. Gauthier,
1904, ex hb. Paris); Madagascar, Fianarantsoa, stérile (leg. Dr Besson,
1891).
La plante de Madagascar a été confondue par Renauld et Cardot avec
S. Boivini Besch. Elle s’en distingue notamment par son port plus robuste ,
ses feuilles plus grandes et plus larges, plus rugueuses, par le pédicule
plus long et plus grêle.
17. Ectropotheciüm regulare (Brid.) Jaeg. var. augustifolium
Thér. var. nov.
Maurice, parmi des touffes à'Isopterygium intortum (leg. Rodriguez).
Taille de E. regulare var. minus Ren. dont il diffère par ses feuilles peu
falciformes-secondes , plus étroites à la base et insensiblement rétrécies en
un acumen plus long, et en outre par ses feuilles périchétiales uninerviées,
à nervure assez longue, atteignant le i/3 de la feuille chez les internes.
28. Ectropotheciüm regülare (Brid.) Jaeg. var. laxitextum
Thér. var. nov.
La Réunion (leg. Rodriguez).
Port, taille, feuilles de E. regulare , mais tissu plus lâche (largeur des ,
cellules : 7-8 f* au lieu de 4-5 fi.
Ces deux variétés sont peut-être des espèces propres; mais, en l’absence
de fructification , j’ai hésité à les séparer de VE. regulare, qui est considéré ,
à juste raison», comme une espèce très variable.
19. Isopterygium molle Thér. sp. nov.
La Réunion (leg. Rodriguez).
I. podorhizo (R. C.) et I. luteo-nitenti (R- C) habitu simile. Differt foliis
minoribus, 1—1, 3 mm. longis, o,3-o,à mm. lads, rete densiore, cellulis
magis incrassads, brevioribus (36-5o ft), angusdoribus ( 5—6 p), denique
cellulis alaribus sat numerosis ( 1 2-1 5) , parvis, subquadrads, chlorophyllosis ,
auriculam sat bene limitatem ejform antibus.
Cette plante forme dans le genre Isopterygium, avec les I. podorhizum
(R. C.) et I. luteo-nitens (R. C.), un groupe bien spécial caractérisé par les
touffes molles d’un vert pâle, par les tiges allongées, peu ramifiées, à
rameaux longs, peu étalés, et par le polymorphisme des feuilles.
3a.
— 462
RÉPARTITION DES AlGUES CALCAIRES DANS LA MaNCEE OCCIDENTALE
D’APRES LES DRAGAGES DU P0URQU0I-PaS?,
par Mme Paul Lemoine.
Sous le commandement du Capitaine de corvette Charcot, le Pourquoi-
Pas ? a fait un grand nombre de dragages très fructueux dans la Manche
occidentale dans sa route vers Mot de Rockall(1), but de la croisière de
l’été 1921.
Les Mélobésiées recueillies en grand nombre dans la Manche par
M. Hamel, botaniste de l’expédition, m’ont été remise par lui, avec l’auto-
risation du Commandant Charcot, que je suis heureuse de remercier ici.
Si les fonds à maërl, constitués par l’accumulation de Lithothamnium
caïcareum, ont, à diverses reprises, attiré l’attention des naturalistes, nous
ne savons rien, par contre, sur la répartition des autres Mélobésiées dans
la Manche; en dehors de quelques dragages que j’ai fait faire à Roscoff, je
ne connais aucun renseignement sur cette question. Aussi cette absence de
documents donne-t-elle un intérêt spécial aux résultats rapportés par la
campagne du Commandant Charcot. Les deux questions principales à élu-
cider par les dragages sont celles-ci :
i° Quelle est la limite inférieure de vie des Algues?
a° Ces espèces constamment immergées sont-elles les mêmes que celles
de la zone littorale subissant le balancement des marées ?
En réalisant 46 dragages dans la Manche, le Commandant Charcot per-
met de répondre avec précision à ces deux questions, tout au moins en ce
qui concerne la moitié occidentale de la Manche.
Ces 46 dragages ont été effectués à des profondeurs très variées, entre
i5 et i5o mètres, depuis la presqu’île du Cotentin jusqu’à l’Atlantique.
Tout d’abord une loi générale se dégage de cette étude : c’est qu’aucune
Mélobésiée n’a été rapportée par les dragages effectués à des profondeurs
dépassant 45 mètres; les cailloux récoltés dans les 19 dragages faits dans
des fonds de plus de 45 mètres ne montraient que des Bryozoaires.
Les résultats résumés ici sont donc fournis par les 27 dragages effectués
entre i5 et 45 mètres; il semble d’ailleurs que la fréquence des Mélobé-
siées diminue avec la profondeur, car les i4 sondages de i5 à 3o mè-
tres ont tous ramené des Mélobésiées, tandis qu’elles sont absentes dans
(1) Les Mélobésiées recueillies sur l’îlot de Rockall ont été étudiées précédem-
ment (Bull, Mus. Ijist, Nat., 1923, p. 4o5),
— 463 —
/
4 dragages parmi les i3 dragages de 3i à 45 mètres. On peut remarquer
que les dragages fructueux sont localisés près des côtes. En effet, dans
leur ensemble, les dragages de moins de 45 mètres, les seuls qui nous
intéressent ici , se trouvent groupés dans le golfe compris entre le cap de
la Hague et la région de Bréhat, golfe dans lequel sont inclus les îles
Chausey, le plateau des Minquiers et l’île Jersey, et dont Serket Guernesey
marqueraient les limites. Or les Mélobésiées ont été trouvées entre les
Minquiers et les côtes, tandis que les dragages sans Mélobésiées sont si-
tués au S. W. de Jersey, entre Guernesey et Serk , entre Serk et la côte , au
large du cap de la Hague. 11 en résulte que les Mélobésiées n’ont été
recueillies, dans ce golfe de Saint-Malo, qua l’intérieur d’une ligne qui,
joignant Bréhat à la Hague, laisserait en dehors d’elle Serk et Guernesey.
La comparaison des espèces littorales et sublittorales apporte des faits
nouveaux et très intéressants. Dans leurs recherches à marée basse sur les
côtes s’étendant de Saint-Malo à Boscoff, les algologues peuvent constater
l’extrême abondance de Lithothamnium Lenormandi (Aresch.) Fosl. , Litho-
phyllum incrustans Phil., et L. lichenoides (EU.) Phil. , ainsi que des Go-
rallines. Or les Gorallines d’une part, et d’autre part les deux espèces
L. incrustans et L. lichenoides, sont totalement absentes dans les 27 sondages
effectués à moins de 45 mètres. Il faut en conclure que, dans la Manche,
ces espèces ne doivent pas dépasser la profondeur d’environ 1 o mètres (1).
Le tableau ci-joint établit d’ailleurs la comparaison des principales
espèces connues dans la partie occidentale de la Manche, d’une part à
marée basse, d’autre part dans les dragages.
ESPÈCES RÉCOLTÉES
à marée basse.
ESPÈCES RECUEILLIES
dans les dragages.
Lithothamnium polymorphum.
Lithothamnium Lenormandi. .
Lithothamnium Sonderi
Absent^)
Lithophyllum lichenoides
Lithophyllum incrustans. . . .
L. ( Derm .) hapalidioides. . . ,
L. ( Derm. ) puslulatum .
Melobesia fannosa
Melobesia Lejolisii
Epilithon membranaceurn. . . .
L. polymorphum.
L. Lenormandi.
L. Sonderi.
L. calcareum.
Absent.
Absent.
L. (Derm.) hapalidioides.
Absent.
M. farinosa.
Absent.
Ep. membranaceurn.
O Un dragage fait à Clew Bay, dans l’ouest de l’Irlande, a recueilli L. incrus-
tans entre 5 m. 5o et 7 mètres.
W Une exception m’a été signalée par M. Chemin, qui a recueilli à marée
basse L. calcareum à l’île des Oiseaux dans l’archipel Chausey; mais c’était par
une marée exceptionnellement basse et le gisement était abrité par un herbier
de Zostères.
— 464 —
Certaines espèces sont localisées à l’une des deux zones, et les espèces
récoltées à la fois à marée basse et dans les dragues ne se montrent pas
dans les deux cas avec la même abondance : ainsi L. Sonderi et L. poly-
morphum sont rares à marée basse, et d’autre part les épipbytes Melobesia
farinosa et Epilithon membranaceum , si communes à marée basse, sont plus
rares et mal développées dans les dragages et y sont quelquefois saxicoles.
La répartition des espèces d’après la profondeur à laquelle elles ont été
trouvées est résumée dans le tableau suivant.
NOMBRE DE DRAGAGES
La profondeur de 35 mètres marque la disparition des espèces Litho-
thamnium Lenormandi, L. calcareum, L. hapalidioides et de Melobesia fari-
nosa, et la diminution de fréquence de L. Sonderi. Au contraire, Litho-
thamnium polymorphum est la seule espèce qui soit tout aussi abondante aux
diverses profondeurs atteintes par les dragages ; mais les thalles recueillis
au-delà de 35 mètres sont tous excessivement minces et mal développés.
Les dragages de la croisière de 1921 offrent un intérêt plus général ,
c’est de compléter nos connaissances sur la répartition des espèces ; leurs
résultats s’ajoutent aux recherches que j’ai faites à marée basse à Saint-Malo,
Saint-Cast, Trestraou, RoscofF.
On constate ainsi l’absence de certaines espèces : ainsi Melobesia ( Plio -
stroma ) zonalis (Cr.) FosL, connu à Roscoff et à Brest et en deux localités
anglaises de la Manche, YVeymouth et Plymouth, n’a été trouvé sur les
côtes françaises de la Manche ni à marée basse, ni par dragage; pourtant
il paraît assez abondant dans les Iles Britanniques, et a même été recueilli
par dragage entre 5 m. 5o et 9 mètres dans l’ouest de l’Irlande. Il serait à
rechercher sur les coquilles , les débris de verre et de porcelaine.
Le manque de dragages dans la région septentrionale de la Manche
empêche une comparaison avec la partie occidentale; je me bornerai à
indiquer l’absence, dans la partie occidentale, des espèces Lithothamnium
Borneti FosL, Lilhophyllum (?) orbiculatum FosL, Lilhophyllum ( Derm .)
Crouani Fosl , signalés à Cherbourg , et deLithothamnium colliculosum FosL ,
signalés à Saint- Waast-la-Hougue (Manche).
— 465
LISTE DES MÉLOBÉSIÉES RECUEILLIES PAR LE PoüRQÜOI-PâS ?
1. Lithothamnium Lenormandi ( Aresch. ) Fosl.
Cette espèce qu’on trouve communément à marée basse sur les petits
cailloux de la zone des Fucus, sur toutes nos côtes de France, a été recueil-
lie dans 1 o dragages dans le golfe de Saint-Malo , entre 1 5 et 35 mètres
de profondeur; elle vivait fixée sur caillou et souvent aussi sur le maërl
mort; tous les thalles étaient fructifiés.
J’a irecueilli ce L. Lenormandi aux roches Duon , au large de Roscoff, à une
profondeur de 1 5 mètres ; M. Hamel l’a récolté aux Glénans à une profon-
deur analogue. D’autre part, elle a été signalée en Irlande de 5 à g mètres,
et au Danemark jusqu’à 1 9 mètres.
2. Lithothamnium Sonderi Hauck.
L. Sonderi a été recueilli dans 12 dragages entre i5 et 43 mètres
de profondeur, presque toujours fructifié. 11 se présente sous l’aspect de
croûtes d’une couleur rose franc n’excédant pas t centimètre. L. Sonderi
se distingue de L. Lenormandi par ses croûtes plus petites, sa couleur,
sa surface lisse , l’absence de bordure différenciée et de stries , ses concep-
tacles plus grands, répartis plus régulièrement et dépourvus d’anneau.
Les dragages ont montré que l’espèce ne se rencontre que dans la
région limitée par les côtes de Granville , de Saint-Malo et le plateau des
Minquiers.
J’ai précédemment recueilli L. Sonderi dans un sondage aux roches
Duon, au large de Roscofï (Finistère), à une profondeur de i5 mètres. En
Irlande, elle a' été signalée à Clew Ray dans des fonds vaseux de 6 à 7 mètres
de profondeur, et au Danemark entre 5 et 2 4 mètres de profondeur.
3. Lithothamnium calcareum Pall. Aresch.
L. calcareum, vulgairement appelé maerl et employé pour le chaulage
des terres sur nos côtes bretonnes ainsi qu’en Angleterre et en Irlande, a
été recueilli parle Pourquoi-Pas? dans 10 sondages entre i5 et 35 mè-
tres; ces sondages sont tous localisés dans le fond du golfe, à l’intérieur
d’une ligne joignant le cap Fréhel et Regneville; parmi ces sondages, les
plus éloignés de la côte ont justement ramené des individus morts.
Dans cette région , L. calcareum paraît vivre principalement à une pro-
fondeur de moins de 20 mètres, car il n’a été recueilli que deux fois à une
profondeur supérieure , et l’une d’elles à l’état mort.
Sa présence était connue dans cette région où Delesse l’avait signalé à
— 466
8 kilomètres au nord' de Chausey. D’autre part, à Roscoff (Finistère),
Pruvôt a indiqué sa grande abondance et admet pour la limite inférieure
de cette espèce la profondeur de 2 5 mètres.
Nous possédons sur la partie nord de la Manche une carte de réparti-
tion des fonds de maërl, au large des côtes du Calvados, due à M. Sudry;
ils sont , dit-il , communs à partir de 6 à 8 milles au nord de Ver et de Lan-
grune, très abondantes à 1 5 milles au nord de l’Orne, et deviennent plus
rares au voisinage de l’estuaire de la Seine; comme profondeur, iis sont à
peu près compris entre les isobathes de 20 et de 3 o mètres.
Dans la même région, M. Chemin a dragué au large de Luc, à une
distance d’environ 1 2 kilomètres de la côte et à une profondeur de 1 5 à
18 mètres, des échantillons vivants. Un autre renseignement nous est
fourni par Debray qui signale L. calcareum dans des fonds de 3o à
ho mètres au large d’Etaples sur les Platiers.
Dans l’Atlantique, j’ai montré qu’elle vivait entre 5 et 25 mètres, dans
la baie de Concarneau aussi bien qu’à l’archipel des Glénans.
Tous ces renseignements paraissent concorder. L’espèce vit en général
entre 1 5 et 2 5 mètres ; mais sa présence dans un sondage du Pourquoi-Pas ?
à 35 mètres, l’indication de Sudry pour les côtes du Calvados, et de Debray
pour Etaples , montrent que l’espèce peut vivre à une profondeur supérieure
à 25 mètres, mais, semble-t-il, d’une façon exceptionnelle.
En dehors de la France, elle a été signalée en Irlande entre 5 et 9 mètres,
dans l’ouest de l’Ecosse entre 10 et 18 mètres; en Norvège, elle vit sur-
tout entre 9 et 1 0 mètres, mais on l’a trouvée jusqu’à une profondeur de
28 mètres; au Danemark, elle a été recueillie entre 17 et 3 o mètres; enfin,
dans la Méditerranée, on l’a signalée entre 18 et 22 mètres, plus rarement
entre 28 et 33 mètres.
4. Lithothamniüm polymorphüm (L.).
Cette espèce, assez rare à marée basse, où elle ne peut être récoltée
qu’aux grandes marées, généralement sur les rochers de la zone des Lami-
naires, a été recueillie dans la baie de Saint-Malo dans i3 sondages entre
i5 et à 5 mètres.
Les croûtes, plus épaisses que les autres espèces trouvées dans les son-
dages, deviennent très minces aux profondeurs de 4 0 mètres environ, et
sa bordure lobée et très striée rappelle alors L. Lenormandi ; mais elle s’en
distingue par sa couleur rose mélangée de parties vertes, sa surface sou-
vent très luisante, ses conceptacles qui forment des dépressions ; enfin cette
espèce a tendance à former des croûtes très étendues qui recouvrent
entièrement le caillou qui lui sert de support.
Nous ne possédions aucun renseignement sur sa présence dans les dra-
gages en dehors d’un dragage de M. Hamel aux Glénans entre 1 1 et
i8 mètres de profondeur.
En Norvège, on recueille L. polymorphum depuis la limite des plus
basses mers jusqu’à 9 mètres de profondeur suivant les régions. Au Dane-
mark, on l’a signalé entre 2 mètres et 19 mètres, et à l’ile d’Helgoland
entre 1 mètre et 9 mètres. Au Maroc et dans l’Adriatique, elle vit entre
17 et 33 mètres.
5. Lithophyllum (Dermatolithon) hapalidioides (Cr.) Fosl.
Cette petite espèce, caractérisée par ses croûtes d’un rose rouge, ses gros
conceptacles , sa bordure lobée légèrement soulevée, a été recueillie dans
6 sondages entre 1 5 et 35 mètres; elle était fixée sur des cailloux, des
coquilles ou du maërl , mélangée aux autres espèces.
L. hapalidioides est commun en Bretagne et dans les îles Britanniques à
marée basse; on l’a recueillie par dragage dans l’ouest de l’Irlande à une
profondeur de 5 mètres à 9 mètres.
A RoscofF (Finistère), je l’ai trouvée dans deux dragages : l’un de
1 1 mètres à Saint-Jean, l’autre de i5 mètres aux roches Duon.
Dans la Méditerranée je l’ai signalé d’après les récoltes du Thor,
entre 1 1 et 35 mètres de profondeur à l’île Tenedos et à 98 mètres à l’île
de Malte.
6. Melobesia farinosa Lmx.
J’ai observé sur Dictyota dichotoma, recueilli dans quatre dragages entre
3o et 35 mètres, des croûtes de Melobesia presque invisibles à l’œil nu, et,
quoique fructifiées, paraissant dans un mauvais état de végétation; malgré
l’absence d’hétérocystes , il est probable qu’elles appartiennent au Melobesia
farinosa qui vivrait dans un état précaire aux profondeurs indiquées , et
formerait des croûtes plus petites que la normale avec un seul conceptacle
chacune.
J’ai d’ailleurs déjà rapporté au Melobesia farinosa des croûtes dépour-
vues d’hétérocystes, provenant des Antilles; ceux-ci sont d’une abondance
très variable et leur apparition et leur rôle sont des phénomènes encore
inconnus.
Une croûte très caractéristique de Melobesia farinosa a été recueillie sur
une coquille d’Huître provenant de i5 mètres de profondeur entre les îles
Ghausey et la côte du Cotentin; elle forme de nombreuses croûtes rose
pâle , avec une bordure lobée blanche ; les conceptacles rosés , arrondis ,
percés d’un pore, mesurent 225 p de diamètre; les spores, rangées en
cercle, sont toutes des bispores; elles mesurent à 5 à 55 f* de longueur;
les cellules vues de dessus mesurent 12 à 20 p et sont toutes pourvues
— 468 —
d’un pore; les hétérocystes sont nombreux. J’insiste sur les caractères de
ces croûtes, car c’est la première fois que M.farinosa est recueilli autrement
qu’à Mat épiphyte. En dehors de la France, M. farinosa a été recueilli
dans l’ouest de l’Irlande à une profondeur de 9 mètres, et sur les côtes
méditerranéennes d’Espagne entre 1 5 et 20 mètres.
7. Epilithon membranaceum (Esp.)Heyd.
Cette espèce est généralement très commune à marée basse sur toutes
sortes d’espèces d’ Algues; il est curieux de constater quelle n’a été recueillie
que sur Phyllophora rubens dans deux dragages de 28 et 32 mètres, tandis
que 32 espèces d’ Algues ont été signalées par M. Hamel dans les dragages
du Pourquoi-Pas?
Dans deux autres sondages à 35 et 43 mètres, j’ai découvert Ep. mem-
branaceum vivant sur des cailloux où il était recouvert par Lithothamnium
Lenormandi, L. Sonderi et les Bryozoaires. Il forme des croûtes, frucli-
fiées , mais les conceptacles sont peu nombreux et épars , tandis qu’ils sont
généralement très nombreux et confluents; la plupart des spores sont des
bispores.
Ep. membranaceum a été signalé dans un dragage, dans l’ouest de
l’Irlande, à une profondeur de 9 mètres; il était fixé sur coquille de Tro-
chus. Il y aura lieu de vérifier à l’avenir si cette espèce , épiphyte à marée
basse, devient fréquemment ou exceptionnellement saxicole à de plus
grandes profondeurs.
CONCLUSIONS.
i° Les Mélobésiées sont extrêmement abondantes jusqu’à une profondeur
de 3o mètres, leur fréquence diminue au delà de 3o mètres et la profon-
deur de 35 mètres marque la disparition de certaines d’entre elles (L. cal-
careum, L. Lenormandi, L. hapalidioides)^ ; le.s thalles des espèces qui
vivent entre 4o et 45 mètres sont très minces et prouvent une végétation
amoindrie; aucune espèce ne dépasse la profondeur de 45 mètres.
Il serait du plus haut intérêt de faire en Atlantique une série de dra-
gages permettant d’arriver à fixer également la limite de végétation des
Algues.
En Méditerranée , les conditions de vie paraissent toutes différentes ; les
Mélobésiées y occupent de grandes surfaces dans les fonds de 3o à 60
mètres; on les rencontre isolément à de plus grandes profondeurs :
>
W En ce qui concerne les Algues non calcaires, M. Hamel ( C. R. Acad.Sc.,
28 mai 1923, p. i568)a montré qu’aucune des 3i espèces recueillies ne vivait
dans des fonds supérieurs à 35 mètres.
— 469 —
65 mètres aux Baléares, 74*80 mètres sur les côtes de Tripolitaine,
98 mètres à l’île de Malte (expédition du Thor ).
20 Les nombreux dragages effectués prouvent que certaines espèces
très abondantes à marée basse ne se rencontrent pas dans les dragages
au delà de i5 mètres (Lithophyllum lichenoides, L. incrustans). D’autres
espèces sont recueillies à marée basse et par dragage (L. Lenormandi,
L. Sonderi, L. polymorphum , L. hapalidioides ), mais avec une abondance
variable suivant les cas : l’Algue la plus commune à marée basse est Litho-
thamnium Lenormandi, tandis que L. polymorphum ne se rencontre à marée
basse que dans la zone des Laminaires et prédomine au contraire dans les
dragages. Enfin, comme on le savait déjà, L. calcareum ne se recueille que
par dragage*1*.
3° Les Mélobésiées n’ont été récueillies que dans le golfe limité par la
presqu’île du Cotentin et les îles Anglo-Normandes; leur répartition y est
d’ailleurs différente : L. Lenormandi et L. polymorphum se trouvent en
deçà d’une ligne joignant Brehat et la Hague; L. Sonderi se rencontre
entre le plateau des Minquiers et la côte; L. calcareum n’a été recueilli que
dans le fond du golfe entre le cap Fréhel et Regneville; enfin L. hapali-
dioides ne s’écarte pas, semble-t-il, des côtes de Granville et de Saint-Malo,
où sa répartition est d’ailleurs liée à celle des Huîtres, son support habituel.
4° Une remarque spéciale doit être faite pour les espaces épiphytes;
celles-ci, communes à marée basse, sont peu fréquentes dans les dragages
où même totalement absentes (L. pustulatum ); tandis que 3i espèces
d’Algues-bôtes ont été signalées dans les dragages, les espèces épiphytes
Melobesia farinosa et Epilithon membranaceum n’ont chacune été trouvées
que sur un seul hôte; par contre, M. jarinosa a été découverte sur coquille
d’Huître et Ep . membranaceum sur caillou; on peut se demander si les
épiphytes n’auraient pas une tendance à devenir saxicoles.
*l* Voir la note infrapaginale de la page 463.
— 470 -
Faone auversienne de la région dü Ruel (Seine-et-Oise),
par MM. L. et J. Morellet.
Nous avons précédemment signalé (1) l’existence entre le Fay et le Ruel ,
au-dessous des sables du Ruel (Bartonieu sensu stricto ), d’un niveau fossili-
fère appartenant à l’Auversien. C’est un sable quartzeux, fin, gris ver-
dâtre, renfermant quelques petits galets bien roulés de silex, dans lequel
nous avons récolté les espèces suivantes, d’ailleurs pour la plupart en
mauvais état de conservation (S) :
Corbulomya subcomplanata [d’Orb.].
*Meretrix elegans [Lk.].
Meretrix striatula [Desh.]?
Cyrena deperdita Des h.
Cardium porulosum Sol.
*Cardium obliquum Lk.
Cardila aspera Lk.
* Venericardia sulcata [Sol.].
* Trinacria media [Desh.].
Dentalium grande Desh..
Dentalium parisiense d’Orb.
* Siphonodentalium parisiense Desb.
Collonia defecta Pezant.
Phasianella Lamarclci Desli.
Turbonilla tenuiplicata Desb.
Natica hantoniensis [Pilk. ].
Hydrobia subulala [Desh.].
Slenothyra mediana [Desb.].
Nyslia microstoma [Desh.].
*Bayania hordacea [Lk.].
*Mesalia incerta Desh.
Cerilhium maryense Mun.-Ctn
Cerithium tuberculosum Lk.
Cerithium crenalulatum Desb.
*Sandbergeria decussata [Lk.].
(1) L. et J. Morellet, Notes préliminaires sur le Bartonien de la région de Ma-
rines. G. R. Som. Soc. Géol. de France , 1922, p. 170-171.
W Le signe * indique les espèces les plus communes.
— 471
*Batillaria Bouei [Desh.].
Admete evulsa [Sol.].
Drillia Adriani [G. Dolif.].
*Bingicula ringens [Lk.].
Planorbis spiruloides Desh.
Planorbis nilidulus Lk.
Fragments de Polypiers.
Ostracodes.
Dactylopora cylindracea Lk.
Larvaria auversiensis Morellet?
Cette faune présente d’incontestables analogies avec celle de l’horizon de
Beauchamp, mais cette constatation n’est pas suffisante pour nous auto-
riser à dire qu’elle est rigoureusement de même âge. A l’Auversien en
effet , du fait qu’il n’existe aucune espèce localisée dans un horizon déter-
miné ni aucune association d’espèces caractéristique d’un niveau spécial
( comme le prouvent les récurrences de faunes analogues dans des assises
chronologiquement différentes, mais de même faciès), l’âge d’une couche
ne peut être déterminé par la simple étude des fossiles qu’elle renfei'me; il est
nécessaire de vérifier stratigraphiquement, ce que nous n’avous pas encore
réussi à faire pour le gisement du Fay, les données, certes précieuses
mais en l’espèce insuffisantes que nous fournit la paléontologie. Ce n’est
que par l’emploi combiné des deux méthodes, paléontologique et stratigra-
phique, que peut être résolu le problème complexe du synchronisme des
diverses assises dont se compose l’Auversien du bassin de Paris.
— 472
Essai de Classification des Ceritbidæ,
par M. René Charpiat.
(Laboratoire de M. le Professeur Paul Lemoine.)
L’étude des animaux fossiles suppose l’étude préalable des animaux
vivants : c’est par la connaissance de ceux-ci qu’il sera possible , en procé-
dant par comparaison et par déduction, de parler utilement de ceux-là.
CLASSIFICATION DES CERITHIDÆ.
0 O O o ipt? P a o
4 2 3 $ V 6 yS
L’étude d’un genre, pour avoir quelque intérêt, devra donc comprendre à
la fois les espèces vivantes et les espèces éteintes. C’est dans cet esprit que
j’ai commencé l’élude des Cerithidæ.
J’ai exposé récemment (1) le résultat de mes premières recherches, mais
W Recherches sur l’évolution des Cerithidæ tertiaires et sur l’importance des
caractères internes de leur coquille par une classification naturelle. î vol., 396 p.,
iv pl. , Paris, 1923.
CLASSIFICATION DES CBBITMDÆ.
A. Sections spirales fusiformes (1)
B. Sections spirales «en secteur circulaire» (2)
G. Sections spirales dacrymiform.es» (3)
f carrées non lobées (4)
D
Sectionsj
spir. qua- ,
drangu - j
laires . . .
carrées
ou
trapézoïdes
lobées.
1 3 cordons, pas j *7
‘ de varices J cordon
cordon sup. caréné . .
sup. non ca-
l4 cordons'
sp., varices.
Sections spirales, carrées sur les
dernier (9)
réné.
2 dents opp. aux va-
rices
1 dent. opp. aux va-
rices. .
tours, rondes sur le
. Sections spirales
rondes ou ovales. . \
ovales irrégulières
(10)
ovales régulières
(‘S)
ronde
(16)
1 canal col. nul, pas de
sinus labral
) canal col. bien formé,
sinus labral
[coq. étagée, tours de
profil plan
|coq. conique, tours
de profil convexes,
fcolumelle lisse, coq.
allongée
Icolumelle plissée,
coq. très courte . .
Phyl. Defrancei. ......
Phyl. striatum
Phyl. serratum
Phyl. proavus
Phyl. tricarinatum (5) . .
Phyl. cinctum (6)
Phyl. Bonellii (7)
Phyl. tiara (8)
Phyl. lapidum
Phyl. interruptum (11).
Phyl. pyramidatum (1 2)
Phyl. tiarella (1 h)
Phyl. scruposum (i5) . .
Phyl. goniophorum (17).
Phyl. breviculum (18). .
( Theridium. )
( Rhinoclavts .)
( Serratocerithium. )
( Tympanotomus .)
( Pütamidopsis. )
( Ptychopotamides . )
( Terebralia. )
( Gravesicerithium .) fs,
«-4
co
( Polamides s. s.)
( Cerithidea. )
( Pyrazus. )
( Pirenella ex parte = Tiarapirenetta. )
( Pirenella ex parte = Granulolabium.
( Batillaria . )
( Benoistia . )
je voudrais ici insister sur un point qui a peut-être été insuffisamment
développé, et qui est en quelque sorte la synthèse de mes observations :
c’est la classification des Cerithtdæ.
Pour que cette classification puisse comprendre aussi bien les espèces
vivantes que les espèces disparues, j’ai été dans l’obligation de ne faire
appel qu’aux caractères que présentent leurs coquilles. Parmi ceux-ci , de
valeur très inégale, la forme des sections de leurs tours de spire m’a
paru devoir retenir l’attention. Ces sections spirales sont en effet iden-
tiques à des sections des parties molles de l’animal , la coquille étant une
secrétion palléale. Aussi est-ce cette morphologie de l’animal, beaucoup
plus que les caractères externes de la coquille, moins importants , parce
que plus variables, plus « évolutifs», qui m’a servi de terme de comparai-
son entre les espèces vivantes et les espèces fossiles.
J’ai d’abord constaté que, par la forme de leurs sections spirales, tous
les Cerilhidæ pouvaient être rapportés à l’un des trois groupes suivants :
i" groupe : sections spirales en forme de fuseau ou de secteur circu-
laire (fig. 1).
9e groupe : sections spirales quadrangulaires, entières ou lobées (fig. II).
3' groupe : sections spirales rondes ou ovales , régulières ou irrégulières ,
entières ou lobées (fig. III).
0 0
Fig- n- 0 O O Û ^
Fig. ni. o O O O O
Ces observations m’ont servi de base pour établir la classification des
Cerithidæ. On verra qu’elle coïncide exactement avec celle admise par les
malacologistes. Cette identité semble autoriser à conclure qu’il existe une
relation étroite entre l’anatomie de l'animal et sa morphologie (1). (*)
(*) Le genre Telescopium , dont on ne connaît pas d’espèces fossiles certaines
dans le bassin de Paris , n’a pas été mentionné dans cette classification : il y trou-
verait place entre les Tympanotomus et les Ptychopotamides,
SOMMAIRE
Actes administratifs : Page».
Nomination de M. M. André comme Préparateur tituiaire à la Chaire de
Zoologie (Vers et Crustacés) An
— de M. A. W acquêt comme Préparateur titulaire à la Chaire d’ Anatomie
comparée An
— de M1U Odend’hal comme Commis stagiaire à la Bibliothèque 4 1 1
— de M. Baudry comme Gardien de galerie An
— de MM. Camuzat, Ménard, Narat comme Surveillants militaires 4n
— de M. le Gue d’Espinay comme Correspondant du Muséum An
Décès de Mm* Vïe H. d’Orbignï An
Présentation de collections par M. F. Le Cerf 4 1 a
— d’ouvrages par MM. P. Lemoine et R. Anthony 4ia
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque A 1 a
Communications :
P. Serre. Une famille de naturalistes : les trois Le Souef 4i6
E. -L. Bouvier. Quelques 'Saturniens nouveaux de l’Amérique tropicale [Figs]. 4a a
F. Le Cerf. Descriptions de formes nouvelles de Lépidoptères Rhopalocères
[ Nymphalidee ] 4 a 8
M. Pic. Nouveaux Cryptocephalides d’Afrique [Col.] 43o
P. Vignon. Deuxième Note sur les Pterochrozœ du Muséum National de
Paris : Essai de ciassilication du genre Tanusia Stal [Fig.] 435
E. Seguy. Note sur les larves des Muscina stabulans et assimilis (Diptères)
[Figs] 443
Mme M. Phisalix. Développement sporogonique du Coccidium Scinci n. sp. ,
parasite des voies biliaires du Scincus ojficinalis Lam 446
P. Choux. Sur quelques Asclépiadacées de Madagascar récemment reçues
par le Muséum National d’Histoire naturelle de Paris 448
( Voir la suite à la page à de la couverture.)
H. Perrier db la Bathie. Crassulacées Malgaches nouvelles 45a
I. Thériot. Reliquiæ Renauldianœ. . 456
Mma P. Lemoine. Répartition des Algues calcaires dans la Manche occiden-
tale d’après les dragages du Pourquoi-Pas ? 46 a
L. et J. Morellet. Faune Auversienne de la région du Ruel (S.-et-O. ). ... 4 70
R. Charpiat. Essai de classification des Cerithidæ [Figs] . 472
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’ Histoire natu-
relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (1).
S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de R Association
boulevard Saint-Germain, n° tao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIII
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très
lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux
caractères et signes conventionnels adoptés par l’Imprimerie nationale , par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une
fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés
d’un trait tremblé.
11 est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de diffé-
rentes valeurs (notamment dans les listes énuméralives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par
l'étal des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliogi-aphique , on est prié d’indiquer le litre du pério-
dique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auleurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
11 ne sera envoyé qu 'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1923. — N° 7.
ï><8<
2i5E réunion des naturalistes du muséum.
29 NOVEMBRE 1923.
PRÉSIDENCE DE MM. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM,
et E.-L. BOUVIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 6e fascicule du Bulletin
pour l'année 1923, contenant les communications faites dans la
réunion du 28 juin 1923.
M. le Président donne connaissance des nominations suivantes :
M. le Professeur A. Lacroix a été élu Délégué du Muséum au
Conseil supérieur de [Instruction publique.
M. le Professeur J. Costantin a été élu Membre de l’Académie
d’Agriculture.
MUe F. Coupin a été nommée Préparateur titulaire à la Chaire
d’Anatomie comparée.
Muséum. — xxix.
33
— 476 —
Par décret du ier octobre 1923 ont été nommés dans Tordre de
la Légion d’honneur (Promotion du centenaire de Pasteur) :
? ■; ■ "
' Commandeurs : MM. A. Lacroix et E.-L. Bouvier, Professeurs.
Officiers : MM. J. Costantin et Ch. Gravier, Professeurs; Eug.
Simon, Associé; R. Koehler, Correspondant.
Chevaliers : MM. P. Lemoine, Professeur; F. Gagnepain, P. Gau-
bert, L. Germain, Ed. Lamy, P. Lesne, A. Menegaux, Assistants;
Mme M. Phisalix, Chef de Travaux à l’École des Hautes Etudes;
MM. H. Brôlemann, Ed. Chevreux, P. Fauvel, E. Topsent, Corres-
pondants.
Par arrêté du 7 août 1923 ont été nommés :
Officier de l’Instruction Publique : M. J. Becquerel, Professeur.
Officiers d Académie : MM. F. Perrin et A. W acquêt, Préparateurs.
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 18 octobre 1923) :
M. Dumée , sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier ;
Le R. P. Courtois, sur la proposition de M. le Professeur H. Le-
comte.
M. le Président a le regret d’annoncer le décès de M. A. Bavay,
Correspondant du Muséum depuis 1909.
Les services rendus à notre établissement par ce savant sont
résumés dans les lignes suivantes, extraites d’une notice qui sera
consacrée à sa mémoire par M. Ed. Lamy, dans le Journal de Conchy-
liologie :
M. le Professeur Arthur Bavay avait appartenu au corps des Pharma-
ciens de la Marine et son mérite lui avait permis d’y accéder aux grades
les plus élevés.
Malgré ses absorbantes fonctions, il avait su faire, au cours de ses longs
séjours dans nos colonies, de nombreuses et sagaces observations et avait
publié d’intéressants travaux dans différentes branches de la Zoologie,
notamment en Parasitologie, où il a fait connaître en 1877 le Nématode
auquel on a attribué un rôle pathogène dans la diarrhée de Cochinchine.
Après sa retraite , prise en 1 90A , il se consacra entièrement à la Conchy-
liologie. ’
— 477 —
Par ia description de nombreuses espèces nouvelles, il a contribué, soit
seul, soit en collaboration avec M. Ph. Dautzenberg, à augmenter nos
connaissances sur les coquilles terrestres et fluviatiles de l’Extrême-Orient
Dans les formes marines parmi les Lamellibranches, il avait choisi plus
spécialement comme objet d’étude les Pccten, dont il avait réuni une fort
belle collection , en même temps qu’il avait consenti à déterminer et à
classer les espèces de ce genre possédées par le Muséum national de Paris.
Dans les Gastéropodes, ce sont les Marginella qui furent d’abord son
groupe de prédilection.
Mais, dans ces dernières années, il s’était pris d’une véritable passion
pour les formes minuscules que l’on trouve dans les sables coquilliers
littoraux et même il avait bien voulu rédiger, pour leur récolte, des instruc-
tions à l’usage des Voyageurs Naturalistes du Muséum.
A la suite de cette publication il se chargea d’étudier tous les sables qui,
recherchés d’après ses indications, arrivaient au Laboratoire de Malaco-
logie.
Les initiés seuls peuvent se vendre compte du temps et de la peine qu’il
consacra ainsi au travail long et difficile nécessité par l’élude conscien-
cieuse des coquilles microscopiques. Il devait d’abord les trier avec soin à
la loupe, puis, après cette besogne patiente, il les examinait minutieuse-
ment au microscope et les dessinait scrupuleusement à la chambre claire.
Malgré son grand âge, son œil exercé savait découvrir les détails de sculp-
ture les plus intimes et lui permettait d’assumer une lâche de nature à
effrayer de plus jeunes.
Son ardeur au travail ne s’est jamais ralentie et elle semblait défier les
atteintes de la vieillesse. Trois jours avant sa mort, il était encore venu
occuper sa place accoutumée au Laboratoire.
11 s’est brusquement éteint, le i3 juillet 1923, dans sa 84° année,
pouvant se rendre ce témoignage qu’il avait terminé une longue vie con-
sacrée tout entière à un labeur incessant.
Sa perte provoquera d’unanimes regrets : ils seront d’autant plus grands
que, s'il laisse une œuvre inachevée, il faut en rendre responsables les
scrupules d’une haute probité scientifique qui, seule, l’a arrêté au moment
d’entreprendre des travaux d’ensemble sur les groupes pour lesquels il
avait acquis une maîtrise incontestée, recouverte d’un voile discret d’ex-
trême modestie.
DONS DE COLLECTIONS.
M. le Professeur E.-L. Bouvier annonce que M. E. Schlumberger
a donné au Laboratoire d’Entomologie une précieuse collection de
Lépidoptères paléarctiques réunie par son père M. Jean Schlum-
berger.
33.
— 478
M. le Professeur R. Anthony présente un magnifique crâne de
Crocodile de Madagascar, offert par MM. 0. Diamanti et G. Grandi-
dikr pour les collections du Muséum.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur E.-L. Rouvier présente, pour la Ribliothèque du
Muséum, les deux ouvrages suivants :
Percy I. Lathy. Thèses Entomologiques [ Lépidoptères ) : Notes et
remarques sur le genre Agrias (avec aquarelles de MUe 0. de Puigau-
deau). Fascicule I. Paris, 1921. Exemplaire offert au Muséum par
Mme G. de Horrack-Fournier.
E. Séguy. Faune de France : Diptères Anthomyides. Préface, par
E.-L. Rouvier, Paris, Les Presses Universitaires, 1923. Ouvrage
publié sous les auspices de M. R. Zaharoff.
M. le Professeur H. Lecomte offre, pour la Ribliothèque du
Muséum, les ouvrages suivants :
Flore générale de V Indo-Chine , publiée sous la direction de II. Le-
comte :
Tome III, fascicule 2 : Rubiacées [suite), par J. Pitard,
Tome II, fascicule 9 : Ombellifères , par H. Chermezon; Araliacées,
par R. Viguier; Cornacées, par F. Evrard.
H. Lecomte. Les Bois coloniaux. Paris, Librairie Armand Colin,
1923.
M. le Professeur D. Rois offre, pour la Ribliothèque du Muséum,
l’ouvrage suivant :
Muséum national d’histoire naturelle : Guides aux collections déplantés
vivantes publiés sous la direction de D. Rois : I. Plantes économiques
et officinales, par A. Guillaumin. Paris, 1923.
M. le Professeur R. Anthony offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, les mémoires suivants :
R. Anthony. Le volume et la forme d’ensemble de l’encéphale chez un
enfant de l’époque quaternaire [Etude du moulage endocrânien de l’enfant
— 479 —
de la Quina). [Extrait du Bulletin de I Académie de Médecine, Séance
du i3 novembre 1923,]
R. Anthony. Sur le sens et la portée du vitalisme. [Extrait de Scientia,
j.uin 1923.]
R. Anthony. Réflexions d’un Biologiste sur l’objet et les limites de la
Psychologie [Extrait du Bulletin de l’Institut général psychologique ,
23e année, 1923.]
R. Anthony. La chaire d’anatomie comparée du Muséum; ses tradi-
tions et son programme. (Leçon d’ouverture du Cours d’Anatomie
comparée, 10 avril 1923. [Extrait de la Revue Générale des Sciences,
1 5 juillet 1923.]
R. Anthony. Recherches anatomiques sur l’appareil génito-urinaire
mâle du Mesoplodon et des Cétacés en général. [Extrait des Memorias
del Instituto espanol de Oceanographia. Madrid, 1922.]
R. Anthony et H. Vallois. Revue d’Anatomie. [Extrait de la Revue
générale des Sciences, 3o octobre 1923.]
R. Anthony et F. Villemin. La lobation du rein fœtal chez les Pri-
mates. [Extrait des Comptes rendus de I Académie des Sciences, séance
du 3o avril 1923.]
R. Anthony et F. Villemin. Recherches sur le développement du Papio
(Chœropithecus) porcarius Rodd. [Extrait de la Mission Rohan-
Chabot, Angola et Rhodesia (1912-1914), Paris, 1923.]
M. G. Petit offre , pour la Ribliothèque du Muséum , trois articles
qu’il vient de publier :
Sur la conception ancienne — anatomique, physiologique et psychique
— du muscle diaphragme. [Extrait des Bulletins et Mémoires de la So-
ciété d’ Anthropologie de Paris, séance du ier juin 1922.]
Parfums et remèdes tirés d’opercules de Gastéropodes marins. [Extrait
de La Parfumerie moderne, mars 1923.]
Introduction à l’étude de l'industrie des Pêches à Madagascar. [Extrait
du Bulletin économique de Madagascar et dépendances, 1er trimestre
1923.]
480 —
M. Al. Meunier, Géographe au Ministère des Colonies, présente
et offre, pour la Bibliothèque du Muséum, des Cartes économiques de
l’Afrique Occidentale française (Cultures alimentaires, fourragères,
médicinales, industrielles, Oléagineux, Forêts, Élevage, Faune).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Boule (Marcellin) : L’œuvre anthropologique du Prince Albert Ier de
Monaco. Paris, 1 92.S. -ln-8°, portrait. (Extrait de V Anthropologie,
t. XXXIII.)
Théry (A ) : Remarques sur les genres alliés à Melobasis (Col. Bu-
prestidæ) et descriptions d’espèces nouvelles de la Malaisie. Genova,
1923, in-8°. (Estratto dagli Annali del Museo Civico di Storia Natu-
rale, maggio 1923.)
Chevalier (Auguste) : Notice sur les titres et travaux scientifiques de
Auguste Chevalier. Paris, 1923, in-4°, carte.
Flora en Fauna der Zuiderzee, Monografie uitgegeven door de
Nederlandsche Dierhundige Vcrecniging. Helder, 1922, in-A°.
De la Bibliothèque Universitaire et régionale de Strasbourg :
543 thèses scientifiques (Inaugural- Dissertation) des Universités
allemandes, depuis 1880, particulièrement de fUniversité de Stras-
bourg.
Porter (Carlos E.) : Los esludios sobre Carcinologia Chilena. San-
tiago de Chile, 1922. In-8°, lig. (Extracto de la Revis la Chilena de
historia natural, ano xxv.)
Andas (J.-W.) : A valuable legume : Bokhara or Sweet Clover (Meli-
lotus alba, Desr.). Melbourne, 1922, in-8°, fig. (Reprinted from
the Journal of Department of Agriculture of Victoria, August 1922.)
Tovey (J. R.) : The Flora of Victoria. Melbourne, 1922, in-8°.
(Reprinted from the Victorian Year-Book, 1921-1922.)
Mac-Àuliffe (Léon) : Les origines de l’homme actuel. Paris, 1923,
gd in-8°, pl. (La vie humaine, fasc. I.)
Dehérain (Henri) : Catalogue des manuscrits du fonds Cuvier con-
servés à la Bibliothèque de l’Institut de France (2e fascicule). Hendaye,
1923, in-8°.
— m —
Lobstein (E.) : Recherches biochimiques sur le bacille tuberculeux.
Strasbourg, 1929, in-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.) ' :
Roy (Maurice) : Recherches sur les surfaces portantes en aérodyna-
mique. Paris, 1923, in-16. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Lacoste (Joseph) : Contribution à la précision du temps par les son-
dages aérologiques et les parasites atmosphériques. Mende, 1923, in-8°.
(Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Couleru (André) : Contribution à l’étude cryoscopique des sels dou-
bles. Nancy, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Saràntopoulos (Spyridion) : Les fonctions croissantes et la théorie
des fonctions entières. — Sur le calcul numérique d’une catégorie de racines
des équations algébriques. Paris, 1923, in-4°. (Thèse Fac. Sciences
Strasbourg.)
Comissopoulos (N.-A.) : Contribution a l'étude du climat égyptien :
écarts de pression atmosphérique. Période îgoS-iyso. Strasbourg,
1923, in 4°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Légier (A.) : Contribution à l’ étude de quelques médicaments colloïdaux.
Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Pharmacie.)
Meynadier (Eric) : Les eaux chloro-sulfurées sodiques de « Moulay-
Yacoub-n (Maroc). Paris, 1923, in-8°, fig. (Thèse Fac. Pharmacie).
Bedel ( Ch. ) : Contribution à l’étude des produits de polymérisation de
l’acide cyanhydrique. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Pharmacie.)
Giron (Jules) : Recherches sur le chloro-sulfure de carbone. Paris,
1923, in-8°. (Thèse Fac. Pharmacie.)
Grandière (Jean) : Contribution à l’étude de la décomposition dés
éthers allophaniques par la chaleur. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac.
Pharmacie.)
Lachartre (Maurice) : Contribution h îétude des mandates d’ammo-
nium. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Pharmacie.)
Benzon (Boje) : La présence du zinc dans les aliments d’origine végé-
tale. - — ■ Contribution à l’étude du rôle physiologique du zinc chez . les
animaux. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Sciences.)
— 482 —
Weiss (H.) : Introduction à V étude de la cémentation métallique. Paris,
igù3, in-8°. (Thèse Fac. Sciences.)
Dangeard (Pierre) : Recherches de biologie cellulaire (Evolution du
système vacuolaire chez les végétaux ). Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac.
Sciences. )
Lagrange (René) : Sur le calcul différentiel absolu. Toulouse, 1923,
in-4°. (Thèse Fac. Sciences.)
Yoss (E.) : Recherches sur V effusion de quelques vapeurs. Paris, 1923,
in-8°. (Thèse Fac. Sciences.)
Riou (Paul) : Contribution à l’étude des vitesses de réaction en milieu
hétérogène. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Sciences.)
Voigù (Juliu) : Influence du bore sur quelques microbes du sol. Paris,
1923, in- 8°. (Thèse Fac. Sciences.)
Bàillaud (René) : Détermination de l’heure au moyen de l’Instrument
photographique des hauteurs égales. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac.
t Sciences.)
Mercier (M.) : Sur une nouvelle méthode de détermination de la période
des oscillations électriques de haute fréquence. Application à la détermi-
nation de la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques le long
des fils conducteurs. Paris, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Sciences.)
Porchet (Marcel) : Etude sur l’écoulement souterrain des eaux. Paris,
1923, in-8°. (Thèse Fac. Sciences.)
Pittier (H.) : Exploraciones botanicas y otras en la Cuenca de Mara-
caibo. Caracas, 1923, in-8°, fig.
Shigeru Komatsü et Shozo Yamaguchi : Studies ou camphor sériés III.
Catalytic action of reduced Copper on dextro-camphoroxime. Kyoto, 1923,
in-4°. (Reprinted from the Memoirs of the College of Science, Kyoto
University, VI, 6.)
Hisashi Nakàmura : On the Chemistry of Japanese plants , I. The
proximale composition ofKarafuto Wood. Kyoto, 1928, in-4°. (Reprinted
from the Memoirs of the College of Science, Kyoto University , VI, 6.)
— 483 -
Lecat (Maurice) : Relations intellectuelles avec les Centraux ? « Ecrasons
V Infâme n. Louvain, 1921, in-8°.
Légat (Maurice) : Probité scientifique. Louvain, 1923, in-8°.
Roman (Eric) et Greslebin (Hector) : Alfiareria de eslilo Draconiano
de la région Diaguita ( Rep . Argentina). Buenos-Aires, 1923, in-8°,
fig., pi.
Hugues (Albert) : Faune historique du Gard. Nîmes, 1923, in-8°.
(Extrait du Bulletin de la Société d’ Etudes des sciences naturelles.)
Chevalier (Auguste) : L’œuvre d’Alexis Jordan et la notion actuelle
d’espèce en systématique. Paris, 1923, in-8°. (Extrait de la Revue de
Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale, 3 1 juillet 1923.)
Audille (A.) : Dosage de Vhexaméthylènetèratramine dans le sang,
k in vitro v et « in vinon ; étude de sa décomposition dans l'organisme.
Nancy, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.)
Tranoff (Dimitre) : Hydrogénation catalytique et empêchement sté-
rique. Etude de quelques cétones isomères en Cg. Rambervillers, 1923,
in-8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.) ,
Kleiner (Samuel) : Hydrogénation catalytique et empêchement sté-
rique. Etude de quelques heptènes. Nancy, 1923, in-8°. (Thèse Fac,
Sciences Nancy.)
Branche (A.) : Sur la préparation d’un extrait ferme de Cola à 10 °/0
de Caféine. Bar-sur-Seine, 1923, in-8°. (Thèse Fac. Pharmacie
Nancy.)
Cuisinier (Victor) : Recherches sur le dosage du potassium par la
méthode de Carnot ( hyposuljite double de bismuth et de potassium). Nancy,
1923, in-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Nancy.)
#
— 484 —
COMMUNICATIONS.
Mode de fixation des étiquettes sur les bocaux de collections ,
PAR Mlle F. CoUPIN.
Dans les collections constituées de pièces en bocaux, une question impor-
tante se pose relativement au mode de fixation des étiquettes ; le but à
atteindre est de rendre celles-ci inséparables des pièces qu’elles servent à
désigner.
De multiples essais ont été faits, à ce point de vue, aux galeries d’ Ana-
tomie comparée du Muséum. On avait fini par adopter le procédé suivant :
une paillette de verre portant le numéro de la pièce gravé au diamant était
placée au fond du bocal, le même numéro était peint à l’extérieur de ce
dernier, et une étiquette de carton désignant la préparation était placée au
devant, sqr un petit support métallique dont une partie glissée sous le
bocal était retenue par le poids de celui-ci.
Ce procédé semble, à première vue, présenter toutes garanties. Mais, en
fait, les trépidations finissent fréquemment par déplacer peu à peu les
étiquettes qui se trouvent ainsi occuper des positions telles qu’elles ne sont
plus lisibles; en outre, des interversions d’étiquettes peuvent se faire au
cours des déplacements nécessités par les nettoyages; le numéro peint sur
le bocal peut, d’autre part, s’effacer à la longue; enfin, la paillette gravée
au diamant a souvent, dans le bocal, une position qui la rend difficile à
déchiffrer; pour toutes ces raisons, des erreurs peuvent se produire qu’il
faut un long temps pour corriger.
On aurait pu penser à peindre , comme d’ailleurs cela s’était fait autrefois ,
la désignation de la préparation sur le bocal mais, outre que cela constitue
un travail très long et délicat, cetif peinture peut aussi disparaître. On
aurait également pu songer à graver au diamant le numéro sur le bocal
lui-même , mais ce procédé expose à de très graves erreurs lorsqu’il devient
indispensable d’utiliser un bocal autrement qu’on ne l’avait fait tout
d’abord. On ne saurait, non plus, vouloir coller extérieurement une éti-
quette dont la lisibilité deviendrait à peu près nulle à la longue et que
l’humidité finirait par détacher; de plus, la forme cylindroïde de la plu-
part des bocaux est aussi un obstacle à la lisibilité des étiquettes collées.
— 485 —
J’ai pensé à employer le procédé suivant : les étiquettes qui sont de
forme rectangulaire sont percées, sur leurs petits bords, de deux trous
qui se font face et dans lesquels on fixe des œillets que j’ai choisis , pour
les galeries d’Anatomie comparée, et afin qu’ils s’harmonisent avec la
teinte même de nos étiquettes, en cuivre émaillé gris. Par ces œillets
on fait passer, derrière l’étiquette , un fil de cuivre dont on fixe par torsion
les extrémités sur la face du bocal opposée à la préparation. Le fil de
cuivre qui me paraît le meilleur pour cet usage est un fil de 6/10 milli-
mètre de diamètre, émaillé noir, ce qui le rend inattaquable; ce fil se
trouve d’ailleurs très facilement partout où l’on vend des accessoires de
télégraphie sans fil. La rigidité du carton et la malléabilité du fil font que
l’étiquette reste plane et, par conséquent, lisible même sur un bocal cylin-
drique. Ce procédé peut s’appliquer à tous les cas; on peut, en effet, sui-
vant la position que la pièce occupe dans son contenant placer l’étiquette
soit en bas, soit au milieu, soit en haut; de toutes façons elle est insépa-
rable du bocal; il est préférable, malgré cela, de conserver la paillette
gravée.
Au Collège des Chirurgiens , à Londres, on utilise un procédé voisin de
celui que je viens d’indiquer ; l’étiquette est fixée à l’aide d’une petite
chaînette, mais l’étiquette pendante et la chainette elle-même cachent une
partie de la préparation; le mode de fixation que je propose me paraît ne
pas avoir les mêmes inconvénients.
486
Etude dwhe collection d’Oiseaüx de Chine,
par M. J. Berlioz.
Le laboratoire d’Ornitholog'ie du Muséum a reçu récemment, en don de
M. P. Nadar, une collection d’Oiseaux de Chine , réunie par le Père Bar-
beret, Missionnaire, dans les îles Tchu-Sanet la région continentale voisine
(province de Tche-Kiang). Ces localités, situées un peu au sud de l’embou-
chure du Yang-Tsé-Kiang, marquent à peu près les limites septentrionales
de la région orientale des zoogéographes, et présentent par cela môme un
caractère assez particulier, dû à la présence de nombreux types paléarcliques ,
surtout parmi les oiseaux migrateurs. La pénétration des deux faunes,
orientale et paléarctique , est d’ailleurs si intime, au point de vue ornitho-
logique, dans cette région de l’Asie, qu’il semble difficile d’y admettre uue
zone limitrophe bien nette.
Corvidés.
Corvus macrorhynchus Levaillanti Less. ( — C. sinensis H. et M., David et
Oustalet, Oiseaux de Chine) : 1 ad., sans loc. — Race de Corneille, à gros
bec, très commune en Chine, et à peine distincte du C. m. japonicus , plus
septentrional, avec lequel elle présente tous les intermédiaires possibles.
Corvus torquatus Less. : i ad. , Tchu-San. — Espèce sédentaire et exclu-
sivement cantonnée dans les plaines du sud de la Chine; c’est donc un
oiseau très caractéristique de cette région , ne rappelant par son plumage
que son congénère africain, le C. albus Müll.
Pica pica (L.) : a ad/, Tchu-San. — En comparant ces deux exem-
plaires avec des Pies provenant des environs môme de Paris , il nous a été
impossible de trouver la moindre différence appréciable; on ne peut donc
vraiment les attribuer à cette race asiatique si mal caractérisée, à laquelle
Gould a donné le nom de P. p. seticea. (Harlert, Vôgel der pal. Fauna, I,
p.aa.)
Urocissa erythrorhyncha (Gm.) : c? et 9 , Tchu-San. — Bel oiseau
commun dans la Chine méridionale.
Oriolidés.
Oriolus indicus Jerd. (—0. cochinchinensis Briss., David et Oust., l.c.):
4 ad., s. 1. — Loriot très répandu dans toute la région orientale continen-
487 —
laie, migrateur l’été dans le nord de la Chine, l’hiver dans le sud jusqu’à
Ceylan.
Sturnidés.
Spodiopsar cineraceus (Temm. ) : 1 ad. , s. 1. — Espèce pàléarctique très
commune en Chine et au Japon; voyage en troupes comme beaucoup de
Slurnidés et ne se trouve qu’en hiver dans la Chine méridionale.
Æihiopsar cristateïlus ( Gm.) : 2 ad., Tchu-San. — Contrairement au
précédent, cet oiseau, commun dans le centre et le sud de la Chine, est
sédentaire et caractéristique de cette région, oh il est fréquemment tenu en
captivité.
Laniidés.
Lanius Schach !.. : 2 ad., Tchu-San. — Pie-grièche très répandue,
sous diverses formes locales, dans toute l’Asie orientale; la forme typique
est celle du sud de la Chine, à laquelle appartiennent ces deux spécimens.
Turdidés.
Turdus manda mandarinus (Bp.) (= Merula sinensis, David et Oust.,
1. c.) : 2 ad. , Tchu-San. — Race sédentaire et caractéristique de la Chine
méridionale, oh elle représente notre Merle ordinaire.
Turdus fuscatus Pall. : 2 ad. , s. 1. — Espèce paléarctique , migratrice ,
très répandue dans tout l'Extrême-Orient.
Henicurus sinensis Gould H. Lcschenaulti Vieill. , David et Oust.) : 2 ad. ,
Tchu-San. — Ce bel oiseau, qui a les mœurs semi-aquatiques de notre
Bergeronnette lavandière , est très caractéristique du sud de la Chine. David
et Oustalet l’ont considéré à tort comme identique à ÏH. Leschenaulti
typique, de Java.
Timcliidcs.
Dryonastes perspicillalus (Gm.) : 2 ad. , s. 1. — Espèce caractéristique
également de la Chine méridionale.
Pycnonotidés.
Hypsipetes amaurotis( Temm.) : 2 ad. , Tchu-San. — Espèce paléarctique ,
répandue surtout au Japon , mais se trouvant également dans l’est de la
Chine et jusque dans les provinces du sud, où elle n’est sans doute qu’un
migrateur hivernal. Selon une indication originale, cet oiseau se nourrirait
surtout, à Tchu-San, des fruits de Myrica.
488 —
Pycnonolus sinensis (Gm.) : 3 ad. , Tchu-San. - — Ce Bulbul est commun
dans la Chine méridionale et caractéristique de cette région.
luscicapidcs.
Térpsiphonè princeps (Temm.) : 9 ad. , s. 1.
Alcédinidés.
, Halcyon pileatus (B,odd.): 2 ad., s.l. — Migrateur, l’hiver en Indochine
et en Malaisie , l’été jusque dans le nord de la Chine.
Picidés.
lyngipicus pygmœus scintilliceps (Sw.) : 9 ad. , Ïchu-San. — Petite
espèce répandue dans toute la Chine orientale, au nord comme au sud, et
dont les différentes races sont à peine distinctes les unes des autres.
Cuculidés.
Cuculus optalus Gould. : î ad., s. 1. — Migrateur, propre à l’Asie
orientale.
Centropus sinensis (Steph.) : î ad. , s. 1. — Espèce nettement tropicale,
commune en Indochine et ne dépassant pas, vers le Nord, les provinces méri-
dionales de la Chine.
Strigidés.
Nitioæ scutulata (Raffl.) : 1 ex., s. 1. — On a décrit plusieurs races de
cette espèce, très répandue dans tout l’Extrême-Orient, jusqu’en Indo-
Chîne. La forme typique, à laquelle appartient le spécimen cité ici, est
propre surtout au Japon et h la Corée; mais, selon Hartert, elle est migra-
trice et se rend pour l’hiver dans le sud de la Chine.
Falconidés.
Mitvus lineatus (Gray): î ad., Tchu-San. — Cette espèce représente
notre Milan dans l’est de l’Asie.
Anatidés.
Anser jàbnlis (Lalh.) (— A. segelum Gm., David et Oust.) : i ad.,
Tchu-San.
Anas platyrhyncha L. ; 1 c?, 2 9 ad., Tchu-San.
Nettion crecca (L.) ; d . Tchu-San.
— 489 —
Irdéidés.
Nycticorax nyciicorax (L.) : 1 imm. , s. 1.
Butorides javanica (Horsf.) : 2 ad., s. 1.
Dupetor flavicollis (Lath.) : 1 ad. , Tchu-San.
Ces deux dernières espèces sont propres surtout à la région orientale,
où elles sont d’ailleurs très répandues ; vers le nord, elles remontent jusqu’au
Japon.
Ctiaradriidés.
Tringa ochropus L. : 2 ad. , Tchu-San.
Capella [ == Gallinago auci] gallinago ( L. ) : l ad. , Tchu-San.
Scolopax rusticola L. : 1 imm. , s. 1.
Rallidés.
Amaurvrnis phœnicura (Forst.) : 2 ad., s. 1. — Cette Poule d’eau,
communément appelée <r Poule des rizières «, est répandue dans toute la
région orientale, mais ne dépasse guère, vers le Nord, les provinces du
sud de la Chine.
Péristéridés.
Turtur [ Spilopelia ] chinensis (Scop.) : 2 ad., Tchu-San.
Phasianidés.
Bambusicola thoracica (Temm.) : 1 ad. , s. 1. — Ce petit Gallinacé,
connu sous le nom de tr Poule des bambous », est cantonné dans les plaines
du bassin inférieur du Yang-Tsé-Kiang et du sud de la Chine.
— 490
Description de deux Lézards noovea€x,
DES GENRES HeMJDACTYLUS ET MabUIA, PROVENANT D’AfRIQÜE ORIENTALE
( Missions Alluaüd et Jeannel),
par M. F. Angel.
Hemidactylus Alluaudi nov. sp.
Tête oviforme, notablement plus large que le cou. Museau plus long
que la distance comprise entre le bord postérieur de l’œil et le bord anté-
rieur de l’ouverture de l’oreille. Le diamètre de l’œil est compris une fois
et un tiers dans la longueur du museau. Dessus de la tête , plat ; la région
médiane pré-orbitaire légèrement concave. Ouverture de l’oreille , petite ,
arrondie ; son diamètre représentant à peine le tiers de celui de l’œil.
Doigts modérés, peu dilatés, libres, l’interne bien développé; 7 lamelles
sous les doigts internes, 9 ou 10 sous les médians. Tête couverte, sur
l’occiput, de granules parsemés de tubercules convexes agrandis et caré-
nés. Sur le museau, entre les yeux et la rostrale, les scuteiles sont lisses,
juxtaposées, régulières et aussi grandes ou plus grandes que les tuber-
cules de la région occipitale. Rostrale plus large que haute, présentant une
fente à sa partie supérieure. Narine percée entre la rostrale, la première
labiale et quatre ou cinq petites écailles. En arrière de la rostrale, une
paire d’internasales légèrement agrandies. Sept ou huit labiales supé-
rieures, les quatre premières très grandes; cinq labiales inférieures. Plaque
symphysiale triangulaire, aussi longue que large, séparant en arrière la
paire interne des plaques gulaires , qui sont plus grandes que les autres.
Régions dorsale et dorso-latérale couvertes exclusivement d’écailles grandes
et petites , les plus grandes étant seules carénées Aucune de ces pièces
d’écaillure ne forme de tubercule ou de granule. La région vertébrale , sur
le tiers antérieur du dos, présente une bande de petites écailles, diffé-
rentes des autres , en dimension ; en arrière d’elles , les écailles sont plus
grandes et forment une légère carène médio-dorsale. Les plus grandes
écailles dorsales forment 7 ou 8 séries longitudinales (plus ou moins régu-
lières) de chaque côté de la ligne médiane. Ecailles ventrales lisses , imbri-
quées , un peu moins grandes que les plus grandes dorsales. La face supé-
rieure des liras et le côté interne de l’avant-bras sont recouverts d'écailles
dont le bord libre forme une fine denticulation. Pas de pores pré-anaux ou
491 —
fémoraux. Queue régénérée; sa base, intacte, montre, au-dessus, l’écail-
lure hétérogène de la région dorsale voisine.
Coloration. — Au-dessus, gris-clair rosé, légèrement taché de brun.
Cette teinte forme de petites barres transversales , très irrégulières , sur le
dos. Sur l’occiput, deux barres croisées forment uu X peu régulier. Chaque
labiale supérieure et inférieure est pigmentée de brun, au centre, avec les
bords plus clairs. En plus des taches brunes les plus foncées, le fond clair
présente sur toutes les régions supérieures, un pointillé sombre très fin
et serré.
Longueur totale : 87 millimètres.
Un exemplaire 9 de Bura (ait. i,o5o m. ) [Wa-Taïta]. Afrique Orien-
tale anglaise. Janvier 1904. Alluaud.
Affinités. — Cette espèce est voisine de II. tropidolepis Mocquard(1) et
et de H. squamulatus Tornier (a). Les principaux caractères différentiels
sont les suivants :
Dans II. tropidolepis et H. squamulatus, toutes les écailles dorsales et
dorso-latérales sont carénées; sur H. Alluaudi, les grandes écailles sont
seules surmontées d’une carène, toutes les autres en sont dépourvues. Les
lamelles sous-digitales sont plus nombreuses aux orteils médians de H. Al-
luaudi que chez II. tropidolepis (leur nombre n’est pas indiqué dans la des-
cription de H. squamulatus. La situation des plaques gulaires, le nombre
des labiales inférieures et la coloration apportent aussi des caractères diffé-
rentiels.
Mabuia Jeanneli nov. sp.
Museau modérément allongé, un peu plus long que le diamètre longitu-
dinal de l’orbite. Paupière inférieure avec un disque transparent non divisé.
Narine située au-dessus de la verticale de la suture de la rostrale et de la
première labiale. Une postnasale. Loréale antérieure en contact avec la
deuxième labiale supérieure. Supra-nasales en contact derrière la rostrale.
Deux fronto-nasales formant une suture médiane. Trois pré-frontales, dont
la médiane est plus petite que chacune des latérales, séparent largement
les fronto-nasales de la frontale. Celle-ci, aussi longue que sa distance du
bout du museau, est plus courte que les fronto-pariétales et inter-pariétale
ensemble; elle est en contact, largement avec la seconde sus-oculaire,
étroitement avec la troisième. Quatre supra-ciliaires , la seconde la plus
grande. Fronto-pariétales distinctes, plus petites que l’inter-pariétale. Cette
plaque sépare complètement les pariétales. Une paire de nuchales. Six ou
Mocqüard, Mém. Soc. Philomat. Paris, 1888, p. n3.
Tornier, Die Thierwelt Ost. Afr., Lief III., Rept. , p. 10.
34
Muséum. — xxix.
— 492 —
sept labiales supérieures; la plaque sous-oculaire, allongée, e9t bien sépa-
rée de la lèvre par les labiales. Orifice tympanique modéré , ovalaire , légè-
rement oblique vers l’arrière , avec deux ou trois écailles peu saillantes sur
son bord antérieur. Écailles dorsales et latérales fortement tri-carénées ; les
temporales et celles qui suivent les nücliales , au moins quinque-carénées ;
B a écailles entourant le milieu du corps.
Le membre postérieur, porté en avant , atteint la région du poignet
lorsque le membre antérieur est étendu vers l’arrière. Les soles montrent
des écailles fortement épineuses ainsi que les lamelles sous-digitales qui
présentent une carène médiane. La queue comprend environ une fois et
un tiers la longueur du bout du museau à l’anus.
Coloration (en alcool). — Brun noirâtre, au-dessus, avec, sur la tête,
des taches jaune d’ocre, marquant chacune des plaques, comme pour en
accuser la disposition; sur le tronc, trois bandes longitudinales, de la
même teinte jaune que sur la tête, se disposent en une médiane et une de
chaque côté ; sur un exemplaire , la ligne vertébrale forme une boucle en
avant, sur la région nuchale; sur l’autre individu, cette boucle est moins
visible. Chacune des bandes latérales commence sur la partie sus-oculaire
postérieure. Entre ces trois lignes, court une série de petits points. Sur les
côtés , la teinte sombre est parsemée de petites taches ou ocelles blanches
ou bleutées. Les bandes dorsales se poursuivent sur la partie antérieure de
la queue et se dissocient ensuite en points ou taches. La face supérieure
des membres et des doigts est tachée de clair. Les plaques labiales, supé-
rieures et inférieures, ont leurs sutures, noires. Les faces inférieures sont
bleutées, avec taches formant des lignes longitudinales plus ou moins
étendues , ou encore des macules disposées sans régularité.
Longueur du museau à l’anus : U h millimètres (queue manquante).
Deux exemplaires provenant des prairies alpines du Mont Kinangop (ait.
3,ioo mètres). Chaîne de l’Aberdare. Afrique orientale anglaise. 19 février
1913. Alluaud et Jeannel.
La disposition très particulière et parfaitement identique, sur deux
exemplaires, de 2 fronto-nasales et de 3 pré- frontales, suffit à distinguer
cette espèce de toutes les autres.
— 493 —
Le Venin cutané granuleux du Bombinator pachypus Fitz,
VARIÉTÉ BREVIPES BtASIUS ,
PAR Mme M. PHISALIX.
Dans une note précédente, parue à ce bulletin (1), nous avons montré
Faction si hautement venimeuse du mucus cutané du Sonneur à ventre
jaune. La présente note montre les propriétés différentes, mais également
toxiques, du venin dorsal ou venin granuleux.
Manière d’obtenir le venin. — Si on peut obtenir le venin muqueux à peu
près pur, au moyen d’une excitation légère, mécanique, physique ou chimique,
portée sur les terminaisons nerveuses de la peau, il est plus difficile d’obtenir
directement par compression le venin granuleux chez les petites espèces qui ne
possèdent pas de groupements saillants de glandes : toute excitation qui sera suf-
fisante à faire excréter le venin granuleux videra du même coup les glandes
muqueuses, de telle sorte qu’on obtient ainsi un mélange des deux sécrétions.
Mais on peut tourner la difficulté de diverses manières qui permettent , par la
comparaison des effets obtenus , de mettre en évidence l’action spéciale du venin
granuleux; nous n’en signalerons que deux.
Le premier de ces moyens consiste à provoquer d’abord l’excrétion de la plus
grande partie du venin muqueux par des sudations répétées, chaque fois suivies
d’un soigneux essuyage du sujet , puis d’appliquer l’excitation plus forte néces-
saire à l’expulsion du venin granuleux. (Pour les petits Batraciens, comme nos
Sonneurs, la bobine de Ranvier actionnée par deux éléments de pile , ou branchée
sur le courant des appareils d’éclairage, est amplement suffisante). Comme la
sécrétion muqueuse , si elle se reproduit , ne récupère pas en une demi-heure sa
toxicité normale, la plus grande partie de la secrétion obtenue sera du venin
granuleux. En râclant à l’aide d’une lame mousse les régions les plus riches en
glandes granuleuses, on aura ainsi un venin pratiquement assez pur pour en
observer les effets. ■
S’il doit être essayé ultérieurement , on laissera sécher le produit du raclage;
si, au contraire, les essais doivent être pratiqués aussitôt, on émulsionnera le
venin, au fur et à mesure de son excrétion, en plongeant dans l’eau distillée la
région la plus glandulaire, la face dorsale, soit en totalité, soit en partie. En ce
qui concerne le Bombinator, ce sont les pattes postérieures qui fournissent le
rendement le plus rapide et le meilleur. Il suffit donc de plonger ces pattes dans
le récipient contenant l’eau ( 1 cc. par sujet) et de faire passer le courant en pla-
(i) pHISAUX) Le venin cutané muqueux du Bombinator pachypus Fitz., var.
brevipes Blasius, Bull. Mus., iga3, n° 1, p. ko-hh.
34.
— 494
çant les électrodes sur la face dorsale de l’animal : les mouvements d’extension et
de rétraction des pattes émulsionnent ainsi le venin.
L’autre moyen, employé comme contrôle du premier, consiste à appliquer aus-
sitôt sur les animaux, préalablement bien nettoyés, l’excitation suffisante à vider
toutes les glandes cutanées , et à détruire ensuite la toxicité du venin muqueux
par un chauffage approprié. Nous avons vu, dans le cas particulier qui nous
occupe, qu’il faut maintenir le venin muqueux en pipette ouverte au bain-marie
à l’ébullition pendant 3o à ko minutes pour obtenir la disparition de son pou-
voir toxique. Dans ces conditions l’action du venin granuleux reste à peu près
seule à se manifester.
Propriétés du venin granuleux.
Les propriétés générales du venin granuleux du Bombinator sont les
mêmes que celles des venins homologues des autres Batraciens. C’est tou-
jours un liquide blanc, de consistance crémeuse, d’odeur fine et aroma-
tique, mais non piquante, ni irritante, qui le distingue ainsi et au pre-
mier abord du venin muqueux. Il est très faiblement acide au tournesol.
Par dessiccation, il se prend en une masse jaunâtre et à demi translucide,
qui conserve très longtemps ses propriétés toxiques.
Le venin frais est plus soluble dans les eaux faiblement salines que dans
l’eau distillée, car son émulsion en eau salée physiologique ne tarde pas
à s’éclaircir en laissant un résidu inactif et insoluble. Cette particularité
explique les sensations gustatives auxquelles il donne lieu; en effet, appli-
qué sur la pointe de la langue, il n’a d’abord aucun goût appréciable, ce
qui incite à étendre et à prolonger le contact; mais alors, après une à
deux minutes, il se développe une amertume si intense et si tenace qu’on
ne sait plus comment la faire disparaître, car elle s’étend sur toute la sur-
face buccale et ne cède que difficilement aux grands lavages.
Action sur les Animaux.
Action sur la Grenouille verte (Var. ridibunda Pallas, poids 55 à 70 gr.).
L’inoculation dans le sac lymphatique dorsal de 1 cc. de venin ne déter-
mine d’abord aucune réaction apparente; mais déjà au bout de 1 5 minutes,
on voit la pupille se rétrécir, les téguments changer de couleur, les mouve-
ments gulaires s’affaiblir et devenir irréguliers. Les membres postérieurs
sont parésiés et graduellement les autres parties du corps, pour aboutir à
une paralysie totale et tardive. Enfin la respiration s’arrête, tandis que le
cœur conserve son rythme, qui va s’affaiblissant; l’arrêt a lieu à son tour,
ventricule en systole. L’envenimation chez nos divers sujets a duré en
moyenne 2 heures.
Action sur l’Orvet (Anguis fragilis Lin.; poids i5 à 18 gr.). — La
dose de 1 cc. 5 inoculé dans le péritoine tue l’Orvet en 1 h. 45 min.; celle
— 495 —
de o cc. 5 en 3 h. io min. ; celle de o cc. a 5 en 3 jours. La dose de venin
fournie par un seul Sonneur suffit à tuer 20 Orvets.
Dans tous les cas, la douleur provoquée par le contact du venin avec les
viscères est vive. L’Orvet s’immobilise en contracture, fortement enroulé
sur la face ventrale , les yeux clos. En moins de 5 minutes surviennent des
bâillements convulsifs, des mouvements forcés de déglutition , qui se répè-
tent toutes les quelques secondes , montrant une muqueuse buccale forte-
ment congestionnée. La paralysie des mouvements se produit ensuite, d’une
façon tardive. Enfin, la respiration s’arrête définitivement, tandis que le
cœur continue à battre pendant une vingtaine de minutes, puis s’arrête
à son tour, ventricule en systole.
On constate à l’autopsie une vive congestion des viscères, surtout du
poumon.
Action sur la Couleuvre à collier ( Tropidonolus nalrix, Lin.; poids 3o à
4o gr.). — La Couleuvre semble plus sensible aux venins du Bombinator
qu’à celui de tout autre Batracien : la dose de 2 cc. fournie par les pattes
postérieures d’un seul sujet, inoculé dans la cavité générale, tue la Cou-
leuvre en l’espace de 35 à ko minutes par arrêt de la respiration, laissant
le corps rigide et inégalement contracturé.
Pendant l’envenimation le serpent salive, baille fréquemment, exécute
des détentes saccadées, présente de l’hyperexcitabilité réflexe, tandis que
le cœur ne semble pas manifestement impressionné, et que ses mouve-
ments continuent pendant plus d’une heure encore. L’autopsie ne révèle
qu’une congestion intense de la muqueuse buccale et de toutes les parois
digestives.
Action sur la Souris blanche (Poids 20 à 22 gr.). — La quantité de 5 cc.
fournie par toute la surface dorsale d’un Sonneur suffit à tuer en l’espace
de 2 heures une vingtaine de Souris, par inoculation sous-cutanée.
Les symptômes se succèdent de la même manière chez les divers sujets
pour des doses variant entre 0 cc. 2 5 et 1 cc. 25 , seule la durée de la survie
différant, et variant de 2 à k heures.
Dans tous les cas, l’inoculation est douloureuse, car pendant une dizaine
de minutes la Souris s’agite et crie, se lèche frénétiquement, court de tous
côtés en soulevant la patte du côté inoculé. La respiration, d’abord accélérée,
se ralentit, tombe à 60 par minute. Puis apparaît un état spasmodique
qui procède par crises : au début de chacune d’elles , la Souris ouvre déme-
surément la bouche; tout l’avant-corps et la tête se soulèvent en fréquents
soubresauts, puis surviennent des tremblements généralisés.
Dans l’intervalle des crises, quand la Souris se déplace, le corps est sou-
levé sur les pattes en extension, la queue est relevée et recourbée en arc
sur le dos, la tête est tremblante et le port titubant.
Vers la fin de l’envenimation , le museau devient violacé, la respiration
— 496 —
imperceptible, s’arrête dans quelques convulsions asphyxiques, alors que
le cœur exécute encore quelques battements, et finit par s’arrêter à son
tour, ventricules en systole.
A l’autopsie ou constate une congestion très vive avec épanchement rosé
au lieu d’inoculation ; les viscères et surtout les poumons sont conges-
tionnés.
Immunité naturelle.
Action sur le Crapaud commun (Poids : 3o à ko gr.). — Le Crapaud est
parmi les Batraciens ( Rana , Molge, etc.), l’espèce qui résiste le mieux au
venin du Sonneur. 11 faut la quantité de venin frais correspondant à 2 su-
jets, a cc, inoculés dans le sac dorsal , pour amener la mort du Crapaud en
3-4 heures. On observe du myosis, un état spasmodique, et enfin une
paralysie musculaire terminale qui précède de très peu l’arrêt de la respi-
ration. Le cœur continue pendant plus d’une heure à battre régulièrement.
Action sur le Sonneur lui-même (Poids 4 gr. 5o). — Comme on peut
s’y attendre , le Sonneur est très résistant à son venin granuleux comme à
son venin muqueux : la dose de 0 cc. 75 , qui correspond aux trois ving-
tièmes de celle fournie par un sujet, ne provoque que de très légers symp-
tômes d’envenimation, traduisant plus encore une gêne me'canique qu’une
action à proprement parler, toxique. Il faut, pour surmonter l’immunité
naturelle, inoculer dans le sac dorsal la dose de 1 cc. correspondant à
2 sujets ; la mort survient en 2 à 3 heures , et le cœur s’arrête le dernier,
ventricule tétanisé. Si on remarque que c’est la dose capable de tuer 8 sou-
ris, ayant chacune un poids 4 à 5 fois plus élevé, on aura une idée sufïir
samment approchée de l’immunité du Bombinator pour son propre venin.
Ainsi le venin granuleux du Bombinator pachypus produit, chez les
divers animaux sur lesquels nous en avons essayé l’action , une envenima-
tion ayant la même allure générale que celle déterminée par les venins
dorsaux d’Alyte, de Crapaud, de Triton, de Salamandre, avec quelques mo-
dalités tenant à la sensibilité propre des sujets. En tous cas, c’est un poison
primitivement convulsivant, myotique, toni-cardiaque , ne déterminant
que tardivement la paralysie, d’abord de la respiration, puis des muscles
du mouvement volontaire.
Comme ces venins aussi , il est peu sensible à l’action de la chaleur : porté
à la température d’ébullition pendant i5 minutes, il abandonne un coagu-
lum albumineux, et le liquide clair qui passe au filtre conserve son action,
quoique un peu atténuée; c’est ainsi que inoculé à la Souris, à la dose qui
serait mortelle sans le chauffage, il détermine des symptômes graves, mais
dont l’animal se remet en l’espace de quelques heures. Sans doute s’agit-il
d’une action mécanique du coagulum, retenant une certaine quantité de
substance active, plus encore que d’une véritable atténuation. Quoiqu’il
— 497
en soit, la dose de o cc. a 5 de venin non chauffé, inoculé 48 heures après la
même dose de venin chauffé, entraîne la mort de la Souris dans le mêrpe
temps que si elle avait été inoculée seule primitivement.
Des expériences en cours d’exécution nous fixeront ultérieurement sur
quelques particularités de l’envenimation et sur les avantages que les Son-
neurs peuvent retirer de la haute toxicité de leurs venins.
Laboratoire d’Herpétologie du Moséoni.
Le Tænioconger Digueti Pellegrin, Poisson apode
f du golfe de Californie ,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
J’ai donné (1) une diagnose sommaire et quelques détails sur la biologie
d’un curieux Poisson , type d’une espèce nouvelle de la petite famille des
Hétérocongridés , le Tænioconger Digueti Pellegrin, rapporté du golfe de
Californie au Muséum il y a longtemps déjà, par M. Léon Diguet. Je crois
utile de revenir ici sur cette forme intéressante du groupe des Apodes et
d’en fournir à la fois une description complète et la figuration.
Les Hétérocongridés sont des Poissons marins anguilliformes au corps
nu, excessivement allongé, munis d’une dorsale, d’une caudale et d’une
anale, avec la langue libre, une dentition conique et l’anus situé dans la
première moitié du corps. On les place généralement dans le voisinage des
Murénésocidés. Ce sont des animaux excessivement rares et qui ne sont
connus que par un très petit nombre d’exemplaires.
Jusqu’à ces dernières années, en effet, on n’avait signalé que deux
espèces appartenant au genre üeteroconger Bleeker, caractérisé par l’absence
complète de nageoires pectorales : l’une provenait d’Amboine (Moluques) ,
VH. poluzona Bleeker (2), l’autre de Lanzarote (Canaries), VH. lonmssimus
Günther (3).
Dans un travail tout récent consacré aux Anguilles des Philippines,
M. Herre (4) a décrit un nouveau genre Tænioconger, surtout remarquable
par la présence de petites nageoires pectorales , en arrière des orifices
branchiaux. L’espèce typique est le Tænioconger Chapmani Herre, repré-
senté par un seul spécimen de 690 millimètres, recueilli à Dumaguete
( Philippines) vers 1 9 1 4 , par le service zoologique de l’Institut Silliman.
Or, comme je l’ai montré dans la note citée plus haut , les deux exem-
plaires récoltés par M. Léon Diguet, dans le golfe de Californie, se rap-
portent à une seconde espèce décrite plus loin en détail et que je me suis
fait un plaisir de dédier à ce zélé voyageur du Muséum. 11 est intéressant
(1) J. Pellegrin , Sur un Poisson apode nouveau du golfe de Californie et sa
b iologie, C. R. Ac. Sc., t. 177, 22 octobre 1923, p. 789.
Versl. Med. ’Ahad. , Amsterdam, t. II, 1868, p. 33 1.
W Cat. Fish. Brit. Mus., t. VIII, 1870, p. 45.
W A. Herre, A Review of the Eels of the Philippine Archipelago, The Philippine
Journal of Science, vol. 23, n° 2, August 1923, p. i5i-i53, pl. 3.
— 499
de noter en passant que la distribution géographique des Hétérocongridés
se trouve, de ce fait, considérablement étendue puisqu’elle comprend
aujourd’hui non seulement les Canaries et les Philippines , mais encore le
gojfe de Californie. Ce sont là trois habitats fort éloignés, qu’il n’est pas
possible, pour l’instant, de relier entre eux, mais qui sont situés, il est
bon de le remarquer, à des latitudes analogues.
Tænioconger Digueti Pellegrin.
Le corps est excessivement allongé, cylindrique en avant, puis s’aplatis-
sant légèrement sur les côtés à la partie moyenne et postérieure ; sa hauteur
est comprise 63 à 106 fois dans la longueur totale, la longueur de la tête
22 fois 1/2 à 29 fois 1/2. La queue, mesurée à partir de l’anus, fait
environ 2 à 2 fois 3/4 la longueur de la tête et du tronc réunis. La tête est
petite et courte, environ aussi haute que large; sa longueur est comprise
7 fois 1/2 à 7 fois 3/4 dans la longueur jusqu’à l’anus. Le museau obtus,
fait des 2/3 aux 4/5 de l’œil, qui est relativement grand, recouvert par la
peau et compris 4 fois 1/2 à 5 fois 1/2 dans la longueur de la tête. La
bouche est antérieure , largement ouverte, fendue obliquement et s’étend
en arrière jusqu’au-dessous du i/3 antérieur ou du centre de l’œil; elle est
bordée de lèvres développées , formant en arrière et en dessous un lobe plus
ou moins prononcé. La mandibule est nettement proéminente. Les narines
sont bien séparées, l’antérieure tubuleuse, située sur la lèvre, au bout du
museau, presqu’àla partie médiane et par conséquent très voisine de celle
du côté opposé; la postérieure ovalaire, fort rapprochée de l’œil mais
notablement au-dessous du niveau de son bord supérieur. La langue est
libre , à pointe antérieure mousse. Les dents sont petites , pointues , rap-
prochées; celles de la mâchoire supérieure forment 3 à 5 rangées anté-
rieurement, 1 ou 2 en arrière, celles du vomer plus volumineuses, 4 à 6
dans la partie la plus large. Les dents de la mandibule sont disposées aussi
en 3 à 5 rangs environ en avant, en 1 ou 2 en arrière. Le dessus et le
dessous de la tête sont plus ou moins ridés et plissés et percés de pores
surtout nombreux en avant de l’œil. La ligne latérale commence sur la
nuque et se poursuit tout le long du corps. L’ouverture branchiale, petite,
est située environ à égale distance du dos et du ventre ; elle est bien moins
grande que l’œil et un peu plus large que la minuscule pectorale, placée
immédiatement en arrière , et qui comprend 1 0 à 12 rayons et est plus
ou moins arrondie (1). La dorsale, plus élevée, débute au milieu ou un peu
en arrière de l’ouverture branchiale; sa plus grande hauteur ne dépasse
pas le i/5 de la hauteur du corps; l’anale commence aussitôt après l’anus
M Elle manque d’un côté , sans doute par accident , sur le plus petit sujet.
500 —
et est semblable à la dorsale ; les nageoires se confondent en arrière avec la
caudale qui entoure l’extrémité postérieure arrondie.
La teinte générale est uniformément brunâtre.
N0’ 0IT260-261. Coil. Mus. — lie d’Espiritu Santo (golfe de Californie) : Léon
Diguet.
Voici les dimensions des deux exemplaires types :
N° 01-260. N° 01-261.
Longueur totale 63o mm. 53o mm.
Hauteur 10 — 5 —
Longueur de la tête ............. 38 — 18 —
Longueur de la tête et du tronc. .. . ao5 — iho —
Diamètre de l’œil 5 — à —
Longueur de la pectorale a — 3 —
Le Téniocongre de Diguet est assez voisin du Tœnioconger Chapmani
Herre, de Dumaguete (Philippines); il s’en sépare cependant nettement à
cause de sa bouche plus grande , s’étendant en arrière bien au delà du bord
antérieur de l’œil et de sa narine postérieure moins élevée. Il y a lieu
aussi de noter la disposition de la narine antérieure, que M. Herre n’a pu
voir, parce qu’elle était endommagée sur le spécimen type de l’espèce décrite
par lui. De plus l’ouverture branchiale est médiane dans la forme du golfe
de Californie, tandis qu’elle est* plus rapprochée du dos chez le Ténio-
congré des Philippines.
Avant d’en terminer avec ce curieux Poisson je crois utile de rappeler
ici les intéressantes remarques concernant sa biologie faites sur place par
M. Léon Diguet et qu’il a bien voulu me communiquer.
Les Téniocongres ne se rencontrent que sur les fonds sablonneux d’une
baie d’Espiritu Santo, une des îles situées à l’entrée du golfe de Californie.
Ils creusent dans le sable blanc et meuble, dans les endroits où la mer ne
découvre pas, soit à environ 2 mètres de profondeur, des trous verticaux,
d’où lorsque l’eau est calme et le temps clair et ensoleillé ils sortent leur
corps en presque totalité.
On les voit généralement réunis par petits groupes d’une dizaine à une
vingtaine d’individus, séparés les uns des autres par une distance de
3o centimètres et se balançant mollement par oscillations régulières. Ils
simulent alors parfaitement certaines Algues brunes, fixées au fond et
remuées par un faible courant. Très défiants, à la moindre alerte ou agita-
tion de la surface de l’eau, les Téniocongres rentrent précipitamment en
rétrogradant et ne réapparaissent à l’extérieur que quand la tranquillité
est tout à fait revenue.
Les mouvements dont ils sont agités semblent avoir surtout pour but de
faciliter la capture des petites proies passant à leur portée et dont ils font
leur nourriture habituelle.
3. orifice branchial et pectorale; k. dentition (mâchoire supérieure et vomer
5. dentition (mandibule).
1. Tænioconger Digueti Pellegrin, a anus; 2. tête
Ces mœurs curieuses montrent combien il est difficile de se procurer ces
singuliers Poissons (1) et expliquent pourquoi iis sont demeurés si rares et
si peu connus.
W Un scaphandrier, pêcheur d’Huîtres perlières, ayant auparavant repéré un
des points où se, tenait sur le sable blanc et à une faible profondeur une colonie
de Téniocongres , s’avança avec précaution, puis jeta vivement au milieu du
groupe une barre de fer qui atteignit les deux spécimens qui figurent aujourd’hui
dans les collections du Muséum. Le plus gros eut même, à la suite de ce choc
violent , la colonne vertébrale brisée , un peu en arrière de la tête.
503 —
Sur l’habitat du Flabellicola neapolitana Gravier
( Copepode parasite ),
par M. Ch. Gravier.
Le Flabellicola neapolitana est un Copepode parasite que j’ai trouvé en
1917, durant le séjour que j’ai fait à la station zoologique de Naples. Ce
Crustacé vit sur un Annélide Polvchète, le Flabelligera diplochailos ( Otto),
qui appartient à une famille de caractères très particuliers , celle des Fia-
belligériens , et qui vit dans le sable vaseux; on peut le recueillir en abon-
dance dans le golfe de Naples, à une profondeur de 10 à 3o mètres,
spécialement à 3 kilomètres environ du palais Donn’Anna, à peu de
distance du port de la Mergellina. A l’état adulte, ce Polychèle a une
longueur de 7 à 8 centimètres, une largeur de 7 millimètres; il possède
une quarantaine de segments. Son corps est recouvert d’une épaisse couche
de mucus consistant et translucide, traversée par les longues soies des
parapodes et par des papilles longuement pédicellées. L’extrémité antérieure
du corps est formée par une mince collerette, simple duplicature du
tégument qui porte, de chaque côté, un faisceau de longues soies annelées,
disposées sur une seule rangée, au nombre d’une centaine. Les deux fais-
ceaux circonscrivent une vaste cage céphalique qui, chez l’animal au repos,
conservé dans son milieu normal, s’ouvre et se ferme alternativement,
d’une manière plus ou moins rythmée.
A l’intérieur de la cage céphalique, on voit dorsalement les branchies,
au nombre de 4o à 5o de chaque côté et, au-dessous de celles-ci, deux
puissants tentacules, parcourus chacun par un large sillon ventral médian,
dont les bords sont froncés irrégulièrement et entre lesquels s’ouvre la
bouche. Les branchies s’insèrent sur un bourrelet en fer à cheval qui se
raccorde à sa base avec la paroi de la collerette. Sur la face ventrale, les
deux parties du bourrelet sont séparées par une saillie médiane bien mar-
quée qui ne porte pas de branchies.
Presque toujours, le Gopépode parasite se fixe dans la collerette, du côté
dorsal , entre les deux faisceaux de soies de la cage céphalique ; il ne devient
visible à l’extérieur que lorsqu’il a expulsé ses œufs contenus dans les deux
sacs ovigères qui reposent sur les branchies et qui, seuls, trahissent sa
présence; jusque-là, il demeure interne et, même lorsque les deux sacs
ovigères ont apparu , il n’y a pas trace du parasite sur la face dorsale de
la collerette, sauf dans certains cas où il prend une pigmentation intense,
de couleur brun foncé, et alors, on peut l’apercevoir par transparence.
Normalement, le parasite se fixe clans la partie supérieure de la colle-
rette, entre les deux faisceaux de soies entourant la cage céphalique,
mais il n’en est pas toujours ainsi. D’abord, il peut se placer dans la
région occupée par l’un des éventails, soit d’un côté du corps, soit de
l’autre, et. dans ce cas, il se loge toujours entre les longues soies anté-
rieures et la paroi interne de la collerette. Très exceptionnellement, le
Copépode peut s’installer sur le tentacule et aussi sur le support branchial;
ces habitats spéciaux se voient surtout chez les individus fortement parasités.
11 arrive parfois que le parasite , au lieu de se fixer, comme d’ordinaire ,
dans la région supérieure de la collerette, s’attache plus bas, au voisinage
du niveau où la paroi interne se raccorde avec le support branchial. Dans
ce cas, les sacs ovigères, serrés entre la collerette et le support branchial,
prennent une forme plus allongée que d’ordinaire. Je n’ai trouvé qu’une
seule fois le tentacule parasité; le fait est moins rare pour le support
branchial.
Très fréquemment, le Flabelligérien donne asile à plusieurs exemplaires
du parasite, et assez souvent, on trouve, à l’intérieur d’une même collerette
a, 3, ù, 5 et quelquefois 6 Flabellicola apparents; et il peut en exister
d’autres plus jeunes et non discernables autrement que par le procédé des
coupes minces en série.
Lorsque plusieurs parasites s’accumulent dans leur région de prédilec-
tion, c’est-à-dire dans l’intervalle qui sépare dorsalement les deux faisceaux
desoies céphaliques, ils y produisent une gibbosité plus ou moins consi-
dérable, sur la face dorsale comme sur la face ventrale de la collerette.
Alors le parasite manifeste sa présence à l’extérieur ; il n’est pas besoin
d’ observer l’intérieur de la collerette pour constater que le Polychète est
parasité.
Quand l’Annélide est abondamment parasité, la partie dorsale de la
collerette, très distendue, s’avance parfois jusqu’au milieu de l’espace
circonscrit par les deux éventails de soies , ce qui refoule beaucoup , vers
la face ventrale , la masse des branchies. Les faisceaux de soies du premier
segment formant les parois de la cage céphalique se trouvent alors repliés
plus ou moins fortement sur eux-mêmes, dans la partie la plus voisine du
plan de symétrie , du côté dorsal.
Le Flabellicola neapolilana, de petites dimensions par rapport à l’hôte,
ne semble pas, même en petit nombre — et à plus forte raison quand il
n’est représenté que par un individu — être fort préjudiciable à l’hôte qui
l’héberge. 11 n’en est plus de même quand le nombre des parasites devient
assez élevé pour causer des déformations notables dans la partie anté-
rieure du corps. Les parois de la collerette peuvent être démesurément
gonflées, ce qui réduit singulièrement l’espace occupé par les branchies,
chez un animal dont tout le corps est revêtu d’une épaisse couche imper-
méable. Le boursouflement est parfois tel que les grandes soies antérieures
s’infléchissent de façon à devenir presque normales au corps vers l’exté-
rieur. Les deux faisceaux qu’ elles constituent ne peuvent plus alors s’éloi-
gner et se rapprocher l’une de l’autre alternativement, pour renouveler,
à l’intérieur de la cage céphalique, l’eau qui apporte l’oxygène nécessaire
a la respiration et peut-être aussi un complément de nourriture. La vie
de l’animal, dans ces conditions, doit être profondément troublée. Il arrive
parfois que la tuméfaction résultant de l’accumulation du parasite n’affecte
qu’un côté seulement de la collerette, ce qui est presque aussi nuisible à
l’animal que lorsque la collerette est envahie totalement.
506
Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef )
PAR M. LE Dr LARROUSSE
DANS DES TERRIERS DE PETITS RONGEURS,
par M. Marc André.
(ir‘ Liste.)
Je remercie vivement M. le Dr Lammsse d’avoir bien voulu me confier
l’examen des Acariens recueillis par lui au Kef (Tunisie) dans des terriers
de petits Mammifères (l).
La présente note se limite au groupe des Oribates.
Le fait que des Oribalidœ (Acariens essentiellement libres) aient été
rencontrés dans des terriers de petits Mammifères, ou microcavernes , est
purement accidentel. Les représentants de cette famille, très largement
répandue (2), ont en effet la remarquable habitude de fuir tout endroit
exposé à la lumière et de se réfugier, en général , soit sous des écorces ,
des pierres ou des feuilles , soit dans des mousses, et abondent surtout
dans les sous-bois, naturellement obscurs et humides.
Les Oribatidœ recueillis par M. le Dr Larrousse n’offrent aucun des
caractères adaptatifs spéciaux aux hôtes des cavernes ; leur présence dans
des terriers est probablement due : soit au hasard d’accidents variés, soit
à la présence de l’obscurité, de l’humidité relativement constante et de la
température à faibles oscillations , conditions qu’ils y rencontrent. Les mi-
crocavernes, que la plupart des individus de cette famille doivent sans
doute quitter dès la période des pluies , leur sont donc très favorables
pendant la saison sèche.
Par conséquent, il n’y a pas lieu de considérer les espèces ci-après
comme des formes adaptées à ce milieu et établissant un stade de passage
de la faune épigée à la faune cavernicole.
W M. le Dr Larrousse a bien voulu donner au Laboratoire de Zoologie (Vers
et Crustacés) plusieurs spécimens de chacune des espèces contenues dans cette
liste.
Certaines de ces espèces [ Oribates dorsalis (C. L. Koch), Scutovertex sculptus
Michael, Notaspis lucorum (C. L. Koch), Damæus bicustatus G. L. Koch, Damæus
femoratus C. L. Koch, Damæus setosus Berlese] n’avaient pas été jusqu’ici signa-
lées en France; dans ces dernières années, je les ai trouvées moi-même aux
environs de Paris.
— 507 —
Famille des oribatidæ.
Sous-famille des Oribatinæ.
Pelops acromios Hermann [Notaspis] (i8o4, Mem. apt., p. 91, pl. 4,
fig. 1). — Se trouve communément partout. Signalé en France, Angleterre,
Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Italie, Algérie.
Oribates globulus Nicolet [ Oribata] ( 1 855 , Arch. Mus. Paris, VII,
p. 439, pl. 5, fig. 1). — Moniez (189^, Sur quelques Arthropodes
trouvés dans des fourmilières, Rev. Biol. Nord de la France, VI, n° 6,
p. 20) le signale dans des nids de Formica ruja L. — Commun partout
dans les mousses, lichens et sous les pierres. Signalé en France, Angleterre,
Allemagne, Italie, Algérie.
Oribates lapidariüs H. Lucas [Oribata] (1849, Expi. Algérie, An.
arlic., p. 3 1 8 , pl. 22, fig. 11). — Se trouve en France, Angleterre,
Pays-Bas, Allemagne, Algérie, dans des mousses et sur l’écorce des arbres.
Oribates ovalis C. L. Koch (1 835 , G. M. A., fasc. 3, pl. 5). — Trouvé
commûnément dans les mousses humides en France, Angleterre, Pays-
Bas, Allemagne, Italie, Etats-Unis d’Amérique?
Oribates dorsalis C. L. Koch [ Zetes ] (1 835 , C. M. A., fasc. 2 , pl. i4),
— Commun partout, France ( Sucy-en-Brie [Seine-et-Oise]), Angleterre,
Suède, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Brésil, Paraguay.
Oribates Lucasi Nicolet (1 855 , Arch. Mus. Paris, VII, p. 432, pl. 4,
fig 2 ). — Assez commun dans les mousses : signalé en France, Angleterre,
Algérie.
Sous-famille des Notaspidinæ.
Scutovertex sculptus Michael (1879, J. R. Micr. Soc., II, p. 242 ). —
Assez commun dans les mousses en France (Sucy-en-Brie !), Angleterre,
Algérie.
Cepheus tegeocranus Hermann [Notaspis] (i8o4, Mem. apt., p. g3,
pl. 4, figs. 3-5). — Signalé par Moniez (1892, Mémoire sur quelques
Acariens et Thysanoures parasites ou commensaux des Fourmis, Rev. Biol.
Nord de la France, IV, p. ,377-389) dans des nids de Formica rufa L.
(présence accidentelle). — Très commun partout, France, Angleterre,
Suède, Pays-Bas , Belgique , Allemagne, Italie, Algérie.
Notaspis tibialis Nicolet (1 855 , Arch. Mus. Paris, VII, p. 449, pl. 3,
fig. 8). — Se trouve habituellement dans les mousses et les feuilles mortes
en France, Angleterre, Allemagne, Italie? — N’a pas encore été signalé en
Algérie.
Muséum. — xxix.
35
— 508 —
Notaspis bipilis Hermann (1 Soi , Mérn. apt., p. 95). — Trouvé dans
les mousses en France, Angleterre, Suède, Pays-Bas, Allemagne, Suisse,
Italie , Sibérie. N’a pas encore été signalé en Algérie.
Notaspis lucorum G. L. Kocli [Zetes] ( 1 84 1 , C. M. A., fasc. 3 1 , pl. 18).
— Ayant une large distribution , abondant sur les lichens en France (Orry-
la-Ville, dans la mousse!), Angleterre, Allemagne, Italie. N’a pas encore
été signalé en Algérie.
Sous-famille des Damaeinæ.
Damæus verticillipes Nicolet (i855, Arch. Mus. Paris , VII, p. 462,
pl. 8 , fig. 2 ). — Assez commun dans les mousses , les feuilles mortes et les
écorces, en France, Angleterre, Allemagne? — N’a pas encore été signalé
en Algérie.
Damæus bicostatus C. L. Koch (i835, C. M. A., fasc. 2, pl. 12). —
Trouvé dans les mousses en France (Sucy-en-Briel), Allemagne, Italie,
Algérie.
Damæus femoratus G. L. Koch (i84o, C. M.A., fasc. 3o, pi. 7). —
Dans les mousses, France (Sucy-en-Briel), Allemagne, Italie, Algérie. —
Trouvée en compagnie de l’espèce précédente avec laquelle elle présente
de grandes affinités : d'après Berlese, D. bicostatus serait la forme jeune
de D. femoratus.
Damæus setosus Berlese (i883, Riv. Acc. Padova, XXXIII, p. 5i). —
Se trouve dans les mousses en France (Sucy-en-Brie !) et en Sicile. N’a pas
encore été signalé en Algérie.
Sous-famille des ÏUotlirinæ.
Hypochthonius rufulus C. L. Koch (1 835 , C. M. A., fasc. 3, pl. 19).
— Très commun dans les mousses en France , Angleterre , Allemagne ,
Suisse, Italie. N’a pas encore été signalé en Algérie.
— 509 —
Nouveaux Ceyptogèphalibrs d'Afrique [Col.],
par M. M. Pic.
( 2 * Partie .)
Les espèces et variétés décrites ici appartiennent au genre Crypio-
cephalus Geoff. , c’est-à-dire qu’elles ont toutes les ongles des tarses dépour-
vus de dents, et les antennes non robustes plus ou moins longues. Les
types, tous uniques, font partie des Collections du Muséum national de
Paris.
Cryptocephalus callias Suf.
Aux variétés décrites chez celte espèce j’ajoute les deux suivantes , très
distinctes, et voisines de la v. Sheppardi Jac. , les deux provenant des
chasses de G. Vasse au Mozambique.
Var. nov. Vasaei.
Elytres ornés d’une macule humérale verte et d’une sorte d’anneau pos-
térieur discal également vert, suture verte.
Var. nov. sungonensis.
Elytres ornés d’une bande discale verte, à contours irréguliers, suture
verte.
Cryptocephalus viridiceps nov. sp.
Subovatus, nitidus, infra niger, supra rufo-teslaceus , capile scutelloque
vitidibus, elytris viridi notaiis.
Subovalaire, brillant, convexe, noir en dessous, roux-lestacé en dessus
avec les élvlres plus clairs, ceux-ci à suture verte et ornés d’une macule
humérale et d’une postmédiane discale allongées vertes; en outre tête et
écusson verts, membres testacés, base des cuisses postérieures et sommet
des antennes rembrunis. Tête fortement et densément ponctuée, yeux assez
écartés, antennes assez courtes, épaissies à l’extrémité; prothorax assez
court, rétréci en avant, à ponctuation assez forte, irrégulière; élytres à
35
— 510
rangées de points moyens , avec ies intervalles ponctués et un peu plissés ;
pattes robustes. Longueur, 3 millimètres.
Bechuanaland : Gaberones, sept. 191 5 (V. Ellenberger).
Espèce voisine de C. callias Suf. et distincte, à première vue, par sa
tête métallique; par cette tête métallique se rapproche de G. vittiger Suf.,
mais le dessin élytral de ce dernier est tout autre, et toutes les cuisses sont
foncées.
Cryptocephalus 4-luteolineatus nov. sp.
Subovatus, valde nitidus, rufo-lestaceus , anlennis apice, scutello elytrisque
nigris, his luteo bivittatis, vitlis postice junctis , thorace nigro bimaculalo.
Subovalaire, convexe, très brillant, roux-testacé avec le prothoraxbima-
culé de noir en avant, l’extrémité des antennes, l’écusson et les élytres
noirs, ces derniers ornés de deux bandes longitudinales jaunes jointes en
arrière. Tête à ponctuation pas très forte, écartée, yeux gris distants,
antennes peu longues, assez grêles; prothorax court, un peu rétréci en
avant, à ponctuation espacée, fine, bord postérieur noir; élytres forte-
ment ponctués en rangées avec des traces de stries, ornés chacun de deux
bandes jaunes placées l’une près du bord externe, l’autre près de la suture
et se joignant par un trait transversal pas loin du sommet; pattes assez
robustes. Long., 3 millim. 5.
Congo : Ogoué à Samkita, 1910 (R. Ellenberger).
Espèce voisine de la précédente et des plus distinctes par la particulière
coloration de ses élytres.
Cryptocephalus curticornis nov. sp.
Oblongus, nitidus, infra niger, capite membrisque pro parte nigris, pro
parle rufo-testaceis , thorace rufo,jlavo marginato, elytris fia vis, ad humeros
nigro maculatis, pro parte nigro marginatis, pygidio flavo.
Oblong, peu convexe, brillant, largement foncé en dessous et clair en
dessus avec les élytres marqués de noir. Tête testacé-roussâtre au milieu ,
noire sur le pourtour, en outre une ligne frontale noire , médiocrement
ponctuée, antennes courtes, grêles, noires à base testacée; prothorax court,
rétréci en avant, à peine ponctué, roux avec le pourtour et une ligne
médiane pâles; écusson noir, taché de flave; élytres assez courts, un peu
rétrécis en arrière, très finement ponctués en rangées, flaves avec le pour-
tour, moins les côtés antérieurs et la suture étroitement noirs, en outre
une macule humérale noire; dessous du corps noir, sommet de l’abdomen
- 511 —
et pygidium flaves; pattes assez robustes, teslacé-roussâtres, cuisses pos-
térieures maculées de noir. Long. , 3 millimètres.
Province du Gap : East London, sept. igi5 (R. Ellenberger).
Ressemble à C. sindonicus Mars, et voisins, distinct, à première vue,
par sa bordure noire des élytres.
Cryptocephalus Regnieri nov. sp.
Oblongus, nitidus, rufus, elytris nigris, antice laie et postice breve luteo
maculatis.
Oblong, brillant, convexe, roux avec les élytres ornés de deux macules
jaunes isolées des bords, la première antérieure grande, subtransversale,
élargie sur son côté interne , la deuxième subarrondie , près du sommet.
Tête assez fortement ponctuée, yeux gris, un peu distants; antennes grêles
et assez longues; prothorax court, rétréci en avant, finement ponctué;
élytres à rangées de points médiocres, substriés sur les côtés; pattes assez
robustes. Long., 3 millim. 5.
Congo français : Brazzaville, 1898 (M. L. Régnier).
Très voisin de C. Slanleyi Pic, en diffère par le prothorax non marqué
de foncé à la base et la macule antérieure des élytres dilatée au côté interne
et plus rapprochée de la base.
Cryptocephalus limbativentris nov. sp.
Curlus, sat latus, nilulus, rufo-lestaceus , antennis apice, scutello et infra
cor pore nigris , thorace elytrisque signaturis nigris ornatis.
Court et assez large, brillant, roux-testacé avec le sommet des antennes,
l’écusson et le dessous noirs, prothorax roux, orné, de chaque côté posté-
rieurement, d’une grande macule noire lobée, élytres jaunes, bordés de
noir et ornés chacun de 5 macules noires (2, 1, 2), les 2 internes com-
munes sur la suture, l’interne antérieure jointe aussi à la 3e macule sutu-
rale, la postérieure externe isolée de la suturale voisine, mais touchant le
bord latéral. Tête rousse et jaune, maculée défoncé près des yeux, irrégu-
lièrement ponctuée, yeux gris, écartés, antennes longues et grêles; pro-
thorax court, rétréci en avant, peu ponctué; élytres courts et assez larges,
à peine atténués postérieurement , à rangées de points fins et espacés; abdo-
men bordé de flave sur les côtés supérieurs; pattes testacé-roussâtres,
robustes. Long., 5 millimètres.
Province du Cap : East London, sept. 191 5 (R. Ellenberger).
Paraît voisin de C. angolensis Er. ; espèce caractérisée par un dessin
élytral particulier.
— 512 -
Cryptocephalus subdisjunctus nov. sp.
Elongalus, nitidus, niger, pro parte Jlavo auttestaceo notalus, thorace rufo,
nigro binotato, elylris luteis, longitudinaliter nigro vittatis.
Allongé, brillant, convexe, dessous, membres et tête noirs marqués par
places de flave ou de testacé , prothorax roux , orné , de chaque côté sur
la base, d’une macule allongée noire, élvtres jaunes, ornés de trois bandes
longitudinales noires n’atteignant pas le sommet, l’une discale sur chacun
et presque droite, l’autre commune sur la suture, un peu sagiltiforme.
Tête modérément ponctuée , foncée , marquée de flave au-dessus du labre
et près des yeux, qui sont un peu écartés , antennes assez longues et grêles ,
foncées, tachées de testacé à la base; prothorax finement et éparsément
ponctué; élytres assez longs, atténués postérieurement, à rangées de
points plus forts sur les parties noires; dessous du corps et pygidium noirs,
tachés de testacé; pattes bicolores, assez robustes. Long., 6,5 millimètres.
Bechuanaland : Gaberones, fév. 1915 (R. Ellenberger).
Voisin de C. subconnectens Jac., tête autrement colorée, bandes du pro-
thorax moins longues, bande sagittiforme suturale rétrécie en avant.
Cryptocephalus subconnectens, v. nov. trijunctus.
Elytres ornés chacun d’une bande discale noire complète se réunissant
postérieurement à la suturale et ainsi très distinct de la forme type ayant
des dessins disjoints.
Rhodesia: Selukwe, mars 1915 (R. Ellenberger).
Cryptocephalus io-notatus, v. nov. andradanus.
Elytres jaunes, ornés sur chacun des dessins noirs suivants : deux
grosses macules antérieures obliques , une macule subfasciée postmédiane et
présuturale à contours irréguliers, plusieurs petits traits allongés près de
la suture ; ces derniers dessins particuliers caractérisent celte variété.
Mozambique: environs d’Andrada, déc. 1905 (G. Vasse).
Cryptocephalus undulatovittatus nov. sp.
Oblongu8, parum nitidus, testaceus , elylris nigro cinclis et in disco nigro
undulalo-fasciatis.
513 —
Oblong, peu brillant, assez convexe, testacé avec les élytres bordés de
noir et ornés d’une bande ondulée étroite qui part du calus huméral large-
ment noir, se courbe un peu et se dirige sur le disque en arrière sans
atteindre le sommet. Tête à peine ponctuée, subsillonnée sur le vertex, yeux
écartés, antennes grêles, assez longues, rembrunies à l’extrémité; pro-
thorax à peine ponctué, bord postérieur noir; écusson testacé, bordé de
noir; élytres assez courts et larges, à rangées de points forts et faiblement
striés ; pattes peu épaisses. Long. , 5 millimètres.
Mozambique : Guengère, février 1906 (G. Vasse).
Espèce très distincte par sa bande discale étroite et non droite. Peul se
placer près de C. decoratus Reic.
«
Cryptocephalus Ellenbergeri nov. sp.
Oblongo-elongatus , nitidus, pallido-testaceus , thorace elytrisque ad medium
rufo-castaneis.
Oblong allongé, peu convexe, brillant, testacé pâle avec le prothorax
et les élytres sur le milieu largement roux châtain, le prothorax étant un
peu plus foncé vers la base et la bande ély traie en avant. Tête modérément
ponctuée, sillonnée entre les yeux, ces derniers se touchant presque et
très grands, antennes longues et grêles; prothorax à peine ponctué; élytres
peu longs, un peu étranglés au milieu, à rangées de points moyens, sub-
striés; dessous entièrement testacé; pattes peu épaisses. Long., 9 milli-
mètres.
Gabon : Ogoué, à Lambariné, 1912 (R. Ellenberger).
Espèce très distincte par sa particulière coloration et ses yeux se tou-
chant presque. Peut prendre place près de C. bipunctatus L.
Cryptocephalus Burgeoni nov. sp.
Oblongus, nitidus , rujo-testaceus , infra corpore nigro, testaceo notato ;
thorace nigro bimaculato; elytris ad humeros nigro maculatis.
Oblong , convexe , brillant , testacé-roussâtre en dessus et sur les membres ,
avec le prothorax bimaculé de noir et les élytres ornés d’une macule humé-
rale également noire, dessous noir, marqué de testacé par places, notam-
ment sur le pourtour de l'abdomen, pygidium testacé, impressionné et
marqué de noir à la base. Tête à ponctuation assez forte, irrégulière,
impressionnée entre les yeux qui sont écartés; prothorax à peine ponctué;
élytres assez courts, à peine atténués postérieurement, à rangées pas com-
— 514 —
plètement régulières, de points médiocres; pattes peu robustes. Long.,
6 millimètres.
Congo Belge : Prov. de Maniéma, à Kindu, 1917 (L. Burgeon).
De faciès et coloration rappelle C. Aldvarthi Rein. , mais la macule noire
est plus grosse et atteint la base; en outre structure tarsale différente.
Sans doute voisin de C. maceratus Rein.
Cryptocephalus kinduensis nov. sp.
Oblongus, nitidus , rufo-testaceus , ihorace in disco laie nigro , scutello nigro,
elylris cœruleo-metatticis, apice rufo notalis.
Oblong, convexe, brillant, roux-teslacé avec l’écusson et le milieu du
prothorax largement noirs, les élytresd’un bleu métallique à sommet roux-
teslacé. Tête éparsément ponctuée, subsillonnée sur le vertex, yeux gris,
écartés, antennes longues et grêles; prothorax à peine ponctué; élytres
courts et larges, un peu atténués postérieurement, à rangées de points
médiocres; pattes peu épaisses. Long., 5 millimètres.
Congo Belge : Prov. de Maniéma, à Kindu, 1917 (L. Burgeon).
Très voisin de C. Delhaisei Clav., en diffère, à première vue, par les
élytres bleus, au lieu d’être noirs.
Cryptocephalus Gromieri nov. sp.
Parum elongatus, nitidus, nigro-viridescens , elytris cyaneis, apice luteo
maculatis.
Peu allongé, subsinué latéralement, brillant en dessus, d’un noir ver-
dâtre avec les élytres bleus, maculés de jaune au sommet. Tête fortement
ponctuée, yeux pas très écartés, antennes foncées, tachées de flave en des-
sous sur la base; prothorax médiocrement ponctué sur les côtés, presque
lisse au milieu ; élytres à rangées de points forts , intervalles en partie
plissés ou subruguleux; pattes assez longues. Long., 3,5 millimètres.
Congo Belge : Volcans du Kivou, avril 1911 (Dr Gromier).
Rappelle C. pyrrhocnemis Rein, par sa coloration , mais sa forme est plus
allongée et la macule apicale est jaune au lieu d’être ferrugineuse.
515 —
Deuxième Note sur les Pterochrozæ du Muséum National de Paris.
Genre Tanusia St al (suite). Genre Anommatoptera nov. gen.,
PAR M. P. VlGNON.
Tanusia subtilis nov. sp.
Holotype 9 au Muséum , Paris. Tête et pronotum brun très léger, celui-
ci avec quelques granulations noircies, ses trois divisions séparées par
des lignes pâles ; abdomen et pattes bruns , oviscapte assez vert. — Elytre
finement nuancé, mi-partie vert jaune et brun quelque peu violacé. La
moitié distale est brune: la tache se forme après le sommet du lobe,
descend obliquement au coude de la radiale ; sous Taxe très brun elle en-
vahit P en partie, borde la nervure d’axe presque jusqu’à la base de l’élytre,
envahit la partie distale de U'"; des bordures vertes irrégulières sont lais-
sées aux nervures latérales de T sur une longueur de quelque 5 milli-
mètres dans la région sous-marginale arrière. Une autre tache brune , aux
contours pareillement adoucis et lobés, occupe le quart basilaire du champ
antérieur, laissant le bord vert. Le lobe de l’élytre est à peine saillant,
arrondi , sa pente à 45° mène au sinus mollement concave ; la pointe mousse
est longuement dégagée par l’avant, moins par l’arrière. Les nervures peu
foliaires de la base du champ postérieur sont effacées. tl : sa région antéro-
externe, plutôt assombrie que rongée, s’estompe sur le brun, sa partie
fenêtrée est un infime petit miroir distinct, ovale, pointu de l’avant,
encore un peu vague à gauche, serti à droite; f2, couvert, ovale oblique
large, se tache de pourpre au centre et pâlit en vert près du bord: le satel-
lite, ponctuation minuscule, se laisse à peine découvrir à gauche, et
par-dessous, mais est différencié et serti, à droite. Mouchetures gris lilas
du dessous visibles sur le brun.Tache subapicale puissante, franchit un
peu l’axe et rejoint la reprise courbe , dilatée vers l’arrière en un triangle
rond du bout ; bel arc d’ocelle , appuis presque noirs sous le brun , blond
fauve sous le vert. P : 9x6, la troncature plus longue que P U". —
Aile. Fines nervures presque partout brunies. Ocelle : 1 i,5x io,5, large-
ment convexe sur une base très étalée; ligne blanche arrière assez longue.
Intérieur neutre sombre. — Abdomen. 1 cr segment , seconde partie , beau
lobe brusque à crête descendante entre deux dents dressées; 2*, trois
derniers quarts, lobe moyen. — Long. corp. ag, pronoti 7, elyir. 5a,
lut. a 8, campi ant. 11, 5, long, femor. antic. 11, postic. 3o, oviposil. 18.
— Brésil. (Don de M. P. Marchai.)
Deux 9 au Brit. Mus. La 49 5 b , dont le vert est malheureusement
décoloré, est très pareille avec des proportions un peu plus grandes.
La 43-42 est de dimensions intermédiaires; elle marque de vert, outre les
nervures limitantes de T, la veine M' M; ty est largement fenêtre dans sa
partie interne, *2 clair et le satellite très développé. Les ocelles sont ceux
du type. Le lobe du 1" segment de l’abdomen est avorté chez l’une et
l’autre. — Brésil.
Les trois formes suivantes s’échelonnent dans la 2 e section du genre,
avec l’abdomen crêté selon le mode général que voici : les lobes des seg-
ments 1 et 2 tendent à se lacinier à l’arrière, un lobe moins important
existe sur le 3* segment, les 4* et 5e ont peu de chose ou rien, le proces-
sus reparaît sur les trois suivants , mais moindre que sur les segments 1 et
2 , avec un maximum sur le 7*.
T. cristata Ser ville. Monotype 9 , perdu.
Nouveau type: La 9 n° 6 de Genève. L’ocelle d’aile, de 10x8, 5, est
ici du type de T. decorata. La bête est fauve léger, grisé, l’élytre mime la
feuille très décolorée, épuisée, peu opaque : bien tachée par les des-
sous habituels. Le système de ly, f2 et satellite est développé. L’abdomen
est crêté modérément : ainsi le 4' et le 5e segment n’ont rien. — Long,
corp. 3a , pronoti 7, elytr. h6 , ht. a5,5, campi ant. io,5, long, femor.
antic. io, postic. a 6 , oviposil. ig.
Le d de Vienne n° 325-6. Ocelle d’aile 8x7,5, plus rond. Brésil.
Variété. Le d* de Vienne, à l’élytre vert taché de brun au bout du champ
antérieur seul , que Brünner (1895) rapportait à T. arrosa. Ocelle d’aile
du type de T. decorata. — Brésil.
T. picta nov. var.
Rattachée â T. cristata. Cette fois, l’ocelle de celte forme crêtée corres-
pond à celui de T. media. D’autre part, nous rencontrons pour la première
fois certaines taches d’une singulière peinture blanchâtre, sur l’élytre.
Monotype 9" au Brit. Mus., n' 1921-469. Bête brun grisé. Elytrô de
la forme ordinaire mais assez étroit, brun gris soutenu, présentant, en
moins nettement délimité , comme des glacis d’une peinture plâtreuse dont
nous définirons la forme plus bas à propos de T. inquinata. ly très déve-
— 517
loppé, /2 beau, pas absolument découvert, et pas non plus définitivement
serti: le satellite est même tout déchiré en dehors. P : 9x6, 5, troncature
plus longue que PU'". — Aile d’un brunissement accentué. Ocelle :
ii,5xn à n,5, très beau , de base étalée ; ligne blanche arrière courte
à peine courbe. — Les lobes de l’abdomen, du 2° au 8e segment, portent
latéralement de menues cornes paires, de dimensions proportionnées à
celles du lobe (nous les retrouverons, sans lobes, dans le genre suivant).
Le 9' a encore une faible carène terminale avec deux granules pairs. —
Long. corp. 32 , pronoli 7 ,5, elytr. k8,5, lat. 25,5, campi ant. 10,2b,
long, femor. antic. 1 2 , postic. 28, oviposit. ig. — Brésil.
T. aridifolu Stoll (Brünner 1895). Holotype 9 au musée de Vienne,
n° 785*2. L’ocelle d’aile est maintenant plus large que haut, 9,5xio,
très étalé; en outre le lobe d’élytre est taillé à pic, l’élytre est nettement
rétréci, même chez la 9 le champ arrière est plus étroit dislalement qu’à
la base : tous ces caractères nous rapprochent beaucoup du genre suivant.
tl est très développé, t3 normal, le satellite est cette fois court avec la base
large. Crête abdominale normale. — Notons de belles aires pâles sur le
brun foncé de lelylre, s’estompant autour des points C, D et de quelques
autres.
Deux autres 9 et un d à Vienne. (Pas de spécimen à Genève).
3' Section. — L’aile se tache, parfois brutalement, derrière l’ocelle : en
dedans du pourtour. Quand celte tache, adoucie, diflluente, gagne la
presque totalité de l’aile en donnant au réseau un nuancé décoratif, on
tend au genre suivant. Un gros point noir entre les taches blanches anté-
rieures de l’ocelle.
T. illustrata Serville. Monotype 9 perdu. Pas de point noir noté entre
les deux taches blanches de l’ocelle. L’abdomen n’était-il pas crêté ?
Voir Brünner 1 883 (fig. : 1\ deflorala ) et 1895. Deux 9 n° 7849 et
le d n° i4545 au musée de Vienne. La grande tache brune du bout de
l’élytre , qui , chez les 9 , s’arrête nettement à l’arc d’ocelle et s’étend à
peine plus dans le champ antérieur, est diffuse chez le d et met encore de
vagues lignes brunes sur plusieurs sous-nervures de l’avant. Système des
menues taches pseudo-cryptogamiques insignifiant. — Aile incolore, sauf
la tache qui caractérise les espèces de la 3e section. Ocelle grand et large :
i4xi4 chez les 9, i2Xi3 chez le d. Noter, chez ces fortes espèces, les
bonnes dimensions du c? et, ici, son élytre assez long.
T. colorata Serville. Monotype d au Muséum, Paris. Accentue le bru-
nissement sous-marginal de l’aile. L’ocelle (10, 5x9, 5) est bien m°ins élargi
que chez les 9 dont nous allons parler : ce qui semble être souvent le cas
— 518 —
dans l’espèce. Abdomen abîmé. — Long. corp. s4, pronoti 7, elytr. 44,
lat. a 5 , campi ant. n,5, long. Jemor. antic. 1 1, postic. ? — Brésil.
Voir Brünner 1 883 (fig.) et 189 5. Au musée de Vienne 3 9 et 3 c? de
divers tons feuille morte ou mourante: l’une des 9 est vert sordide.
L’ocelle 9 atteint i5xi6. Chez l’une des 9 tl est énorme: sa partie
interne fenêtrée, linéaire, est longue de ît millimètres, sa partie externe
très corrodée empiète sur les cellules voisines, poussant jusqu’à l’axe
foliaire. Même différenciation autour de L et dans les régions basilaires de
B et C. ts , demi-couvert , reste normal , le satellite est médiocre. — Une 9
à Stockholm. A Gen hxe (T. grandiocellata Pictet) une 9 et deux cf. Sur
le c?n° 10 on voit naître le satellite aux dépens de la tache mouchetée
proximale; sur le n° 9 ledit satellite en est au stade moniliforme, avec
attaques élémentaires perceptibles.
T. inquinata nov. var.
Battachée à T. colorata. (Cf. T. picta, ci-dessus, et ultérieurement, l’une
des espèces du genre suivant).
Monotype <5 au musée de Vienne. Peinture blanchâtre mise sur les
élytres comme à la gouache, très symétriquement. C’est net, semi-trans-
parent sur le limbe, opaque sur et parfois contre les nervures rencontrées.
Une tache distale occupe presque tout l’avant depuis la radiale, déborde
l’axe , blanchit les cellules I , l’angle interne de M , le sommet de M', re-
joint tl dont la partie externe , grande , tranche en plus blanc , l’interne
restant infime, s’interrompt entre tl et PT qui est très chargé de blanc.
Une autre tache occupe la dernière cellule de l’aire sous-costale et aussi B,
qu’elle blanchit l’une et l’autre surtout près de Taxe. A la base de l’élytre ,
seules les nervures sont blanchies : notamment l’origine de la cubitale ,
presque jusqu’à P dont la nervure proximale est finement marquée. Le
fond de l’élytre reste d’un brun uniforme ; Z2 est très couvert; il n’y a pas
d’autre figuration cryptogamique : le mimétisme s’est comme spécialisé
dans la copie d’une feuille qu’un oiseau aurait souillée. — Le lobe apical
de l’aile participe à cette simulation avec une tache blanchâtre délimitée
qui doit venir, au repos, prolonger exactement la tache distale de l’élytre.
Formes sinüées.
A. — De la ire section du genre, et ocelle rouge :
T. rubroocellata nov. sp.
Monotype 9 , ancienne collection du musée de Vienne. (Voir G. B. Acad,
sci. t. 176, p. i348, fig. ). Tête, antennes, pronotum, pattes, actuelle-
ment fauves ou brunâtres. Elytre vert. tlt et satellite très développés,
— 519 —
les divers points utilisés comme chez la T. Brullœi typique. Sinus creusés
sur les veines limitantes de T et sur M’M, avec, membranes sèches dans
les fonds. — Aile. L’ocelle en est, à gauche, au stade indifférent de
T. subinctata , à droite (11x10) il s’élargit et s’arrondit ; la tache posté-
rieure est forte, longue et courbe. Abdomen abîmé. — Long. corp. 3o,
pronoti 7 ,5, elyir. 5%, lat. 28, 5 , campi ant. 12,5 , long, femor. aniic. 11,0,
postic. 28 , oviposit. ig.
B. — De la 2 e section du genre :
T. corrupta nov. sp.
A peu près au stade de T. media. Non crêtée. Hololype 9 au Brit. Mus.
11' 1921-669. Bête brune. Très belle espèce. Elytre mimant la feuille qui
se pourrit , d’un roux finement taché de brun violacé. Lobe un peu saillant ,
pente à 6o° moyennement longue. Sinuosités normales. tx a sa partie ex-
terne diffuse, l’interne bien fenêtrée; ?2 est grand, presque découvert,
assez irrégulièrement découpé et peu serti; le satellite s’arrondit, en
arrière de la fine pointe , et semble poursuivre lui aussi son travail d’éro-
sion ; il garde, comme f2, des granulations rousses éparses. P : 11x7,
troncature un peu plus longue que PU'". — Aile. Ocelle puissant avec une
base qui s’étale. — Abdomen. ier segment, beau lobe pointu, 2e lobe
moyen. — Long. corp. 35 , pronoti 8,5 , elyir. 55 , lat. 2g, campi ant. 12,
long, femor. aniic. ? , postic. 3i, oviposit. ig,5. — Brésil.
La 9 1901-78 au Brit. Mus. Elytre pourri dans des tons plus déco-
lorés , avec du vert à diverses nervures. tx n’a développé que sa partie
interne, fenêtrée, le reste en est tout au début de l’altération aréoiaire.
f2, pas mal couvert, est granuleux, rougeâtre; le satellite, déjà grand à la
base, est un peu couvert et encore en voie de dégager sa pointe des mou-
chetures peintes sous l’élytre. Aile. Ocelle i2,5xio,5, assez arrondi, un
peu étalé sur sa base. Dimensions moindres. — Brésil.
La 9 325 et le 1 578 du musée de Vienne (que Briinner [1895]
rattachait à T. sinuosa ). Gardent un peu de vert en G, avec le même aspect
de pourriture générale. Ocelle de la 9 12 x 10, 5, du d 8x8. Le système
de tx , t3 et satellite au stade de T. media.
Le d 10111 de Vienne , signalé par Brünner, a pu être vert ; l’élytre
est vert, mais l’ocelle d’aile est noir, de 8,5 x 8,5, à peu près rond.
T. undülata Brünner. Petit d crêté, de la fin de la 2e section : ocelle
plus large que haut, de 7,5x9, très étalé. Monotype au musée de Vienne.
G. — De la fin de la 3e section du genre. Non crêtée :
T. sinuosa Stâl. Monotype d au Musée de Stockholm. Génotype. (Gra-
cieusement communiqué par M. le Professeur Sjostedt). Feuille morte très
— 520 —
sèche, opaque, brun léger, avec des tons vaguement jaunis, subcarminés,
gris violacés, et des mouchetures sombres par endroits. Quatre sinuosités
à l’élytre, membraneuses dans les fonds. Le bord antérieur de l’élytre est
absolument droit, jusqu’à ce que le lobe fasse une légère saillie, arrondie,
puis une chute assez forte et assez longue. tl est très développé , pour un
cf : sa partie interne bien fenêtrée ; ts est assez grand, demi-couvert, le
satellite ovale, la pointe, mousse, non courbée en dehors. — Aile d’un ton
sordide, bien tachée dans la région sous-marginale. Ocelle plus large que
haut, de 8,5 à 9x11, étalé, avec un point noir entre les taches anté-
rieures. — Long. corp. pronoti 7, elytr. 3g , lat. 22, campi ant. 10 ,
long, femor. antic. 10, postic. 25. — Brésil.
Nous avons fait état des 87 spécimens de Vienne, Genève, Londres,
Stockholm, Elbeuf, Paris. Nos espèces nouvelles, aussi peu nombreuses
que possible ( Versicolor , Crassivenosa , Signata, Subtilis , Rubroocellala ,
Corrupta) tranchent sur leurs voisines de section ; nos variétés nouvelles
marquent, soit des étapes du Genre ( Subintacla , Crassiocellata , Media),
soit une particularité remarquable : celte peinture gouachée qui n’est pas
l’apanage d’une espèce déterminée ( Picta , Inquinata). — C’est Aridifolia
qui se rapproche le plus d’un Genre Pseüdotanusiâ mihi, plus évolué que
le G. Tanüsia , et que nous étudierons bientôt.
G. inommaloptera noï. gen.
Voy. Saussure et Pictet 1898, Briinner 1895, Kirby 1906. — Ce
genre, beaucoup moins évolué que le G. Tanüsia, dont nous le détachons,
n’y mène d'ailleurs pas directement : ce que montrent la forme du pronotum
et la différenciation autre de t2. 11 en est pourtant bien moins loin que le
G. Celidophvlla Sauss. et Pict. — Pronotum étroit de l'avant, large de
l’arrière, prozone plus courte que la mélazone. Elytre : courbe antéro-
proximale renflée mais jusqu’à la nervure CD seulement, s’abaissant pour
creuser le sinus sans avoir formé de lobe ; l’ampleur du champ postérieur
maxima dans la région distale, même chez les d (seuls connus). f2 creusé
extérieurement; tx pouvant manquer ainsi que le satellite de l2; ce satellite
pouvant être notablement écarté de t2. Les cellules I sont larges. Aile sans
ocelle. Abdomen souvent lobé tout autrement que chez les Tanüsia. Les
pattes de Tanusia , mais k dents et non 5 au bord céphalique des fémurs
antérieurs et moyens. — Patrie : Amérique centrale. Génotype : An. mani
festa mihi.
lre Section. — A l’élytre, une seule cellule M; à l'aile, la seconde des
trois branches de la radiale naissant de la première, comme chez Tanüsia:
ainsi, pas de secteur de la radiale.
— 521 —
An. Hoegei Sauss. et Pict. (fig. : Tanusia Hœgei). Monotype d au Brit.
Mus. Espèce délicate. Pronotum : prozone, longueur 3; métazone, lon-
gueur 3 3/4, largeur arrière 5. Elytre : tx nul; t2, à peine deux points
infimes; satellite minuscule, à gauche. Abdomen : 2 e segment, beau lobe
lacinié à l’arrière. — Mexique.
An. manifesta nov. sp.
Monotype c? au Muséum, Paris. Robuste. Brun léger. Elytre vert jaune,
les fortes veines vert franc , grande tache brune distale très mimétique ,
bordante, ayant un équivalent au bout de l’aile. — Pronotum plat à arêtes
douces. Prozone, longueur 3, largeur avant 3,5; métazone, longueur 5,
largeur arrière 6 , bord arrière anguleux avec encoche. — Elytre. Deux
cellules R. T large de l’avant : T I très long. Trois cellules I, qui vont
s’élargissant. P médiocre, 6 ou 7x6, troncature proximale longue, PU"'
court. tx nul. ^ beau, découvert, très serti , réniforme distalenient. Satellite
nul. Points intracellulaires rares, faibles, inutilisés. Tache brune distale:
borde la région antérieure sinuée (où les nervures se coiffent de brun plus
fort); borde plus largement le bord arrière jusqu’à t2, qui la limite; finit
brusquement dans le limbe en lobules irréguliers. — Aile ocrée, opaque.
Sous-costale nette et indépendante de la radiale jusqu’au bout. Radiale
ébauchant un lobe infime ; ses branches 2 et 3 , n’ayant pas à faire place
entre elles à un ocelle, sont peu incurvées. Tache brune apicale puissante,
îobulée; après la 1" branche de la médiane cette tache se continue étroite
et faible ; entre les branches 2 et 3 de la radiale et entre radiale et médiane
une ébauche de trait blanc (rudiment d’une future décoration ocellaire?). —
Abdomen. 1er segment?; 2', faible lobe moyen, convexe, petit lobe terminal
rectangulaire. Pourtour des anneaux sans denticules. — Long. corp. 3o,
pronoti 8, elylr. 69, lat. campi ant. i3,5, post. 1 5,5 ; long, femor. anl.
12,5, post. 3o. — Mexique.
2° Section. — A i’élytre , deux cellules M ; à l’aile , la seconde branche
de la radiale naissant de la 3e : donc un secteur de la radiale.
An. ochracea Sauss. et Pict. (fig-, fausse pour le pronotum : Tanusia
ochracea ). Monotype c? au Brit. Mus. Entièrement ochracé. Pronotum : pro-
zone, longueur 3,6, largeur h; métazone, longueur 5,5, largeur 7, bord
arrière peu arqué; encoche? — Elytre. Champ antérieur : partie ren-
flée assez courte. Champ arrière : un bord moins longuement rectiligne
mène à une courbe plus adoucie et moins distale que chez An. ingens.
P. médiocre. Cellules I idem. La seconde cellule M avortée à gauche (fig.).
tx : à gauche seulement petite tache moins opaque que le limbe. : beau
lobe postéro-interne. Satellite nul. Dès points bruns, inutilisés. — Aile.
— 522 —
Le secteur de la radiale et la fourche de la médiane simulent 3 cellules M ,
comme chez Pterochroza. — Abdomen. ier segment nu; 2', fort lobe
nettement rectangulaire. — Guatemala.
An. ingens nov. sp.
Monotype d au Muséum, Paris. Grandet robuste. Elytre vert. — Pro-
notum à arêtes douces. Prozone , longueur 3,5 , largeur k ; métazone, lon-
gueur 5 , largeur 8 , bord arrière peu arqué , encoche moyenne. — Elytre.
Champ antérieur : partie renflée importante; à droite 2 cellules R. Champ
arrière ; étroit à la base , long bord rectiligne oblique , courbure très dis-
tale, assez brusque en TUm. P grand: 10 x 7 ou 8. Deux bonnes cellules 1.
tx : petit miroir orbiculaire demi-hyalin. t2 beau, découvert, très achevé,
lobe postéro-interne long, placé plus proximalement que chez Tanusia,
tandis que le satellite, petit, est plus distal et se sépare ainsi de t2. Des
points bruns, inutilisés. — Aile demi-transparente. Le secteur delà radiale
net. — Abdomen. 1" segment, partie moyenne, ébauche de lobe pointu;
2e, très fort lobe rectangulaire long de 4mm. — Long. corp. 33, pronoti
8,5 , elylr. 58, lat. campi cuit. 1 6 , post. 18; long, femor ant. i4,5, post.?
— Mexique.
3' Section. — An. maculatopennis Brünner 1895 (Rhodopteryx mac.).
Monotype d au musée de Vienne. Bien génériques : le pronotum, l’élylre,
à l’aile la branche oblique de raccordement basilaire entre médiane et cubi-
tale. Elytre. Une petite cellule R, une cellule M, une cellule 1. P, très étroit
de l’arrière , rappelle An. Hœgei et An. manifesta. tv : attaques contiguës.
L générique. Satellite infime, tout contre. Aile marron tachée de blanc;
un secteur de la radiale. Petite espèce. — Mexique.
— 523 —
Trypanéides d’Afrique ( Dipt .)
de la Collection du Muséum National de Paris,
par M. le Prof. M. Bezzi.
Les Trypanéides de la région éthiopienne connus jusqu’à ce jour
sont au nombre assez important d’environ hoo. Plus de la moitié de ces
espèces ont été décrites par moi dans plusieurs travaux déjà parus (1) ou en
cours de publication, sur les matériaux du British Muséum de Londres et
du South African Muséum de Cape Town.
Ce fut donc avec le plus grand plaisir que j’ai reçu en communication
par M. Séguy les Trypanéides d’Afrique du Muséum National d’Hisloire
Naturelle de Paris, dont je remercie bien vivement la Direction. Parmi
Ces matériaux il y a des espèces très importantes , qui manquent dans tous
les autres Musées , surtout celles provenant de la Réunion , de Madagascar
et des régions du Chari et du Tchad. Quelques échantillons de la vieille
collection de Guérin-Ménéville sont aussi très intéressants.
Même ces collections confirment la grande rareté des Trypanéides de la
sous-famille des Trypanéines dans l’Afrique centrale; cela est un caractère
de cette faune, surtout en opposition avec la richesse en Cératitines, qu’on
observe dans la même région.
I. DACINÆ.
1. Tridacus sphœristicus Speiser, 1910.
Une femelle typique de cette grande espèce, dont l’aile est figurée par
moi au Bull. Eut. Res., VI, 191 5, p. 91, fig. h : Abyssinie, mission de
Bonchamps, 1899 (Ch. Michels ). L’espèce est propre à l’Afrique centro-
orientale.
2. Dacus brevislylus Bezzi , 1908.
Une femelle de Casamance de la vieille collection Guérin-Ménéville, et
une autre de la Côte d’ivoire, Bingerville, 191 A (G. Melou ).
3. Dacus verlebralus Bezzi , 1908.
Une femelle du Mozambique, vallée du Pongouè, Guengère, février
1906 ( G. Fasse).
t') Voir mes six travaux dans Bull. Eut. Res., Vl-X, à partir de igi5; ils sont
résumés dans celui de 1920, X, p. an -2 71, 2 planches.
Muséum. — xxix.
36
— 524 —
4. Dacus brevis Coquillett, 1910.
Deux femelles de la colonie du Gap , Steynsburg, 1916 (R. Ellenberger).
5. Dacus longistylus Wiedemann, i83o.
Un, couple de Kayes-Bamako , 1910 (Mission de Gironcourt).
II. CERATITINÆ.
6. Gelidodacus obnubilus Karsch, 1887.
Un mâle de Ogooué, Lambaréné, 1918 ( R . Ellenberger) , et un autre
du Bassin inférieur du Zambèze, vallée du Muza, 3a° long. E.-i80lat. S. ,
de 1,000 à 1,120 mètres d’altitude, 1905 ( G. Vassé ).
7. Gelidodacus fenestratus Enderlein, Zool. Jahrbüch, 43, Abt. f. Syst.,
1920, p. 343 (Gonradlina).
Un mâle du Congo français, M’Gomo, Bas Ogoouè, 1906 ( E. Haug).
Cet exemplaire appartient à la var. oculatus Bezzi, distincte par la présence
d’une petite tache hyaline près de la base de la première cellule postérieure,
rapprochée de la quatrième nervure longitudinale. Dans cet exemplaire la
cellule sous-marginale est entièrement noire, avec une petite tache hyaline,
l’échancrure hyaline étant de forme triangulaire, avec le sommet sur la
quatrième nervure longitudinale.
8. Garpophthoromyia vittata Fabricius, 1794.
Une femelle du Mozambique, vallée du Pongouè, Guengère, 1906
(G. Vassé). Il semble que cette espèce soit très répandue en Afrique, elle
a été citée par Fabricius , Wiedemann , Lœw, Austen et Enderlein ; mais il est
douteux que ces auteurs ont tous eu sous les yeux la même espèce. L’exem-
plaire présent est le premier que je vois de l’espèce typique correspon-
dant à la description donnée par Lœw, qui ne parle pas de taches jaunes
hypopleurales; et conséquemment Enderlein distingue son espèce amœna
par la présence de ces taches. Les antennes manquent; Fabricius (1794)
est le seul auteur qui ait dit qu’elles sont noires, tandis que tous les autres
auteurs n’en parlent nullement. L’aile de cet exemplaire diffère de celle
figurée par Lœw en ce que le rameau basal de la bande à A n’est pas uni
avec le rameau terminal , mais il finit un peu au delà de l’extrémité supé-
rieure de la nervure transversale postérieure, laissant une partie hyaline
dans la première cellule postérieure. La tache brune apicale de l’écusson
est petite et ne dépasse pas les soies apicales. La tache jaune mésopleurale
est large, s’élargissant même en arrière jusqu’à occuper toute la marge
postérieure du mésopleure. H y a deux soies mésopleurales. Le bord
postérieur du deuxième et du quatrième segment de l’abdomen est jaunâtre
et couvert de duvet blanchâtre, formant deux bandes transversales com-
plètes.
— 525 —
9. Carpophthoromyia angusticeps nov. sp. 9.
Par la position et la forme de la nervure transversale postérieure, celte
espèce nouvelle diffère de la précédente , mais elle s’en rapproche par le
dessin alaire.
Type 9, un exemplaire unique de Dar Banda, Ndellè, mission Chari-
Tchad, 1904 (A, Chevalier ).
9. Longueur du corps 5 millimètres; de l’aile 5 millimètres; de la
tarière 1,2 millimètre.
Tête beaucoup plus étroite que chez l’espèce précédente ; vue d’en avant
elle est plus haute que large, et elle est plus étroite que le thorax. Occiput
noir en dessus, avec les renflements inférieurs bien développés, de couleur
blanche et couverts de poils blancs. Le front est plus étroit qu’un œil, et il
est une fois et demie plus long que large ; il est de couleur brun-rougeâtre
opaque, avec les bords blanchâtres; les bandes verticales sont luisantes, et
noires comme la tache oceliaire. Yeux étroits, amincis inférieurement. Face
étroite , toute blanchâtre , pas plus large que le front au niveau des antennes ,
tandis qu’au niveau de la bouche elle est du double plus large; elle est
faiblement convexe, et dépourvue de sillons. Péristome blanchâtre, avec une
tache suboculaire foncée. Antennes courtes , seulement un peu plus longues
que la moitié de la face; le deuxième article est saillant, sétjgère, de cou-
leur brun-rougeâtre; le troisième article est noir, obtus au sommet, deux
fois aussi long que la deuxième; chête plumeux. Palpes blanchâtres ;
trompe d’un brun saie. Toutes les soies noires; verticales internes très
longues et dirigées en arrière, les externes très courtes; ocellaires bien
développées; trois paires de fortes orbitales inférieures; péristomale très
développée. Thorax d’un noir très luisant, avec une courte pubescence
pâle; les callosités humérales ont la même couleur que le tergum; les flancs
sont noirs, avec une large bande mésopleurale jaunâtre; pas de taches
hypo pleurales distinctes. Toutes les soies noires et fortes; deux mésopleu-
rales ; dorsocentrales sur la même ligne que la notopleurale postérieure.
Écusson grisâtre dans le milieu et noir luisant au bord postérieur; il est
arrondi , peu convexe , et porte 4 fortes soies. Mésophragme d’un noir luisant.
Balanciers noirâtres. Abdomen entièrement d’un noir luisant, sans bandes
claires; les poils sont d’un jaunâtre sombre et les soies sont noires, ventre
d’un noir grisâtre ; tarière d’un noir luisant, brunâtre au sommet. Pattes avec
les cuisses noires, les tibias et les tarses blanchâtres; poils et soies noires.
Ailes avec une épine costale très développée; deuxième nervure longitudi-
nale distinctement sinueuse; nervure transversale postérieure droite,
presque perpendiculaire, un peu oblique en dehors. Le dessin alaire est
comme chez villata, mais la base extrême de l’aile , jusqu’à la nervure trans-
versale humérale , est hyaline ; le rameau basal de la bande à A est peu foncé
et incomplet à la base, la bande hyaline étant pas bien tranchée et prolongée
36.
526 —
jusqu’au bord clair, parce que le lobe axillaire est hyalin; le rameau
externe de la bande à A n’est pas uni au bord , qui présente avant lui une
petite projection. Petite nervure transversale située après le milieu de la
cellule discoïdale. Prolongement de la cellule anale étroit et moins long
que chez vitlata.
10. Leucotæniella guttipennis Bezzi ( Bull. Ent. Res., X, 1920, p. 228,
pl. XVII, fig. 3).
Un exemplaire femelle de la Guinée française, Dalaba, décembre 1910
(A. Chevalier).
11. Ceralitis catoîrii Guérin-Ménéville , 1 863.
Deux mâles de l’île Maurice, 1900 (P. Chabanaud).
C’est avec le plus grand plaisir que j’ai vu cette intéressante espèce, qui
fut bien distinguée par le Dr Guy A. K. Marshall (Bull. Ent. Res., VIII,
1918, p. 23o, note 1). Elle correspond bien aux figures données par
le Marquis de Brême (Ann. Soc. ent. France, XI, 18^2, p. 1 83 , pl. VII,
fig. 3) sous le nom de citriperda Mac Leay; et aussi à la bonne description
originale dans la Rev. Zool., VI, 1 843 , p. 197. Comme Mac Leay (Zool.
Journ., 1829) a confondu sous le nom de citriperda les deux espèces :
capitata et catoirii, il semble mieux d’employer le nom de Guérin-Méné-
ville , bien qu’il soit postérieur de quatorze ans.
Chez catoirii, toutes les soies de la tête sont jaunes, excepté les quatre
verticales cfui sont noires; les poils de la partie postérieure des méso-
pleures sont aussi jaunes chez le mâle , comme les poils des fémurs anté-
rieurs, qui sont souvent noirs chez capitata.
12. Pterandrus anonæ Graham, 1908.
1 c? du Congo français, environs de Brazzaville, 1907 (E. Roubaud et
A. lUeiss), et une 9 de la même localité, 1898 (Dr M. J. Regnier ); 1 d*
de la haute Côte d’ivoire, Sunpleu, 1910 (A. Chevalier ); 1 9 de Ogouè,
Lambarené, 1913 (R. Ellenberger ); i 9 de la région du Bahr-el-Ghazal ,
Nomatina, avril-mai 1912 (Dr R. Gaillard).
13. Pterandrus rosa Karsch, var . fasciventris Bezzi (Bull. Ent. Res., X,
1920, p. 228).
1 c? du Mozambique, province de Ourongoza, Tendos du Sungouè et
Riy Ver uduzé, altitude 4o mètres (G. Vasse, 1907).
14. Pardalaspis punctata Wiedemann , 1 8 2 4.
1 9 du Congo français, environs de Brazzaville, 1907 (E. Roubaud et
Weiss ) ; 1 9 du Congo belge central, province deMariséma, Kindu, 1917
(L. Burgeon); 1 d* de la Guinée française, Friguingbè près Kindiu, 1908
(P. Prias).
La Tephritis senegalcnsis Macquart, i835, appartient sans doute à
l’espèce présente , d’après la description du dessin abdominal.
15. Pardalaspis cosyra Walker, 1849.
Une femelle de la forme typique, Mozambique, vallée du Pongouè,
Guengère, 1906 ( G . Vassé).
16. Pardalaspis Gijfardi Bezzi , 1912.
1 c? de la Côte d’ivoire, Bingerville, igi4 (G. Melou).
Cette espèce se distingue de la précédente (dont elle fut considérée
comme synonyme) par les soies postérieures de la tête en partie jaunes,
les soies des fémurs antérieurs aussi jaunes, et les taches noires pre-
scutellaires réduites à un petit point en correspondance de l’insertion des
soies.
17. Pardalaspis Roubaudi nov. sp. d*.
Type C?, un exemplaire du Congo français, environs de Brazzaville,
1007 (E. Roubaud et D. Weiss); i’ai le plaisir de dédier cette espèce au
I)r E. Boubaud.
Espèce du groupe cosyra, distincte par sa coloration plus foncée et par
les bandes des ailes aussi foncées que chez punctala ; elle se rapproche
aussi de morstatti, mais elle présente la bande marginale des ailes unie avec
la bande basale rétrostigmatique.
d*. Long, du corps 5 millimètres; de l’aile 5 millimètres. Occiput jau-
nâtre, luisant en dessus, plus foncé sur les côtés supérieurement, plus
pâle inférieurement et couvert de poils blancs. Front large, une fois et demie
plus long que large, opaque, immaculé, jaunâtre avec des reflets soyeux;
face à épaisse pruinosité soyeuse, jaunâtre, les côtés et le péristome à
pruinosité blanche, presque argentée; péristome immaculé. Antennes attei-
gnant le milieu de la face, entièrement jaunes ; troisième article obtus ad
sommet; cils du chête aussi longs que la largeur du troisième article
des antennes; palpes et trompe de la couleur des antennes. Toutes les soies
noires; oceliaires longues et robustes; deux orbitales inférieures. Thorax
grisâtre sur le dos, avec pruinosité cendrée, et luisant sur les côtés; callo-
sités humérales jaunâtres, avec tache noire; les taches noires latérales
unies entre elles et formant une bande interrompue à la suture transver-
sale; il y a 3 bandes obscures longitudinales présuturales , 2 taches rétro-
suturales et 2 taches préscutellaires peu distinctes. Flancs d’un jau-
nâtre sale, unicolores, avec des poils pâles. Ecusson jaunâtre, luisant,
avec 3 grandes taches noires; postscutellum noir luisant, mésophragme
noirâtre, avec pruinosité cendrée. Toutes les soies noires; une seule méso-
pleurale; scapulaires du milieu très rapprochées entre elles, noires; ptéro-
pleurale longue et forte; 4 scutellaires. Balanciers jaunâtres, Abdomen
— 528 —
testacé , opaque , avec une bande transversale noire complète au bord
postérieur du deuxième segment; bord postérieur du troisième segment
avec une bande blanchâtre; poils blancs et noirs, le dernier segment
bordé de soies noires ; ventre testacé grisâtre ; hypopyge rougeâtre , à pilo-
sité noire. Pattes entièrement jaunes, avec des soies noires sur les hanches,
et au-dessous des fémurs antérieurs; les 4 fémurs postérieurs près de
l’extrémité marginés de soies serrées, non disposées en peigne; fémurs
de la dernière paire avec 2-3 soies raides et longues en dessous, près de
la base. Ailes avec lé dessin comme chez punctala et même presque aussi
foncé * mais avec les taches de la base moins nombreuses.
18. Fâffdalâspis bipustulata nov. sp. <5.
Jolie et très distincte espèce du groupe cosyra, assez rapprochée de
Giffardi, mais distincte de toutes celles connues par les bandes blanches
longitudinales du dos du thorax et par les a taches noires de l’écusson.
Type <5, rives du bas Chari, Mandjaffa, mission Chari-Tchad, juillet
1904 (Dr /. Decorse).
C?. Long, du corps et de l’aile 4,2 millimètres. Tête blanchâtre; occiput
avec une tache triangulaire d’un noir sombre de chaque côté du col sur
la partie supérieure ; inférieurement il a deux renflements blancs , cou-
verts de poils blancs. Front étroit, deux fois plus long que large, opaque,
jaunâtre le long du milieu mais blanchâtre sur les côtés , avec une tache
ocellaire noire, Face étroite, blanchâtre; péristome sans tache. Antennes
entièrement d’un jaunâtre pâle, presque aussi longues que la face; troi-
sième article arrondi au sommet; diète avec une pubescence microscopique.
Palpes et trompe jaunâtre pâle. Il semble que toutes les soies , y compris
les occipitales, soient de couleur jaune pâle, excepté les verticales, qui
sont noires (mais chez le type tontes les soies sont tombées); la soie orbi-
tale supérieure est placée sur un tubercule assez élevé. Thorax avec le dos
rougeâtre luisant; sur le milieu il y a une bande blanche longitudinale,
élargie en arrière et prolongée jusqu’à l’écusson; de chaque côté il y a une
bande semblable rétrosutürale ; la suture notopleurale porte aussi une
ligne blanche ; callosités humérales blanches avec une tache noire. Une tache
noire suprahumérale, une autre près de la suture, et une grande tache pré-
scutellaire, cette dernière bordée de blanc en arrière et en dehors; sur les
côtés du dos il y a trois grandes taches noires subcarrées de chaque côté,
une présuturale , une supraalaire et une postalaire; ces taches sont luisantes
supérieurement et opaques en dessous, sauf la dernière (postalaire) qui
est entièrement opaque. Flancs et poitrine d’un jaunâtre pâle, immaculés
avec des poils blancs ; deux taches blanches hypopleurales. Ecusson arrondi,
hémisphérique, luisant; il est blanchâtre, avec une grande tache noire de
chaque côté; les soies latérales sont insérées sur la bande blanche latérale;
— 529
la bande blanche médiane est assez large et se continue sur le postscutel-
lum, qui est noir luisant; mésophragme blanc. Les soies dorsales sont
noires, tandis que celles des flancs sont jaunes; dorsocenlrales sur la ligne
des supraalaires antérieures ; une mésopleurale ; quatre scutellaires. Balan-
ciers jaunâtres. Abdomen entièrement jaune, avec, semble-t-il , une bandé
blanche au bord postérieur du troisième segment; les soies terminales sont
noires; hypopvge jaune; ventre blanchâtre. Pattes entièrement d’un jaune
pâle; soies inférieures des fémurs antérieurs jaunes; éperon des tibias mé-
dians noir. Ailes avec les taches de la base peu distinctes; les bandes sont
jaunâlre-pâle, comme le stigma; celle de la base finit un peu après la
cinquième nervure ; elle est unie avec la bande marginale , qui présente les
quatre taches obscures sur le bord et finit avec une tache brunâtre dans
l’extrémité de la première cellule postérieure; la bande cubitale est isolée,
jaunâtre dans sa partie supérieure, brunâtre dans le reste; il n’y a pas de
trace de bande médiane. La troisième nervure longitudinale est courbée
en bas dans sa partie terminale, la première cellule postérieure résultant
ainsi rétrécie à l’extrémité; la nervure transversale postérieure est moins
oblique que dans les autres espèces , presque perpendiculaire.
19. Pardalaspis ûyanescens nov. sp. 9.
Espèce très distincte, differente de toutes celles connues par la couleur
du thorax et de l’écusson et par le dessin des ailes.
Type 9, Madagascar, région de TAndroy, Ambouambe, 1901
(Dr J. Decorse ).
9. Long, du corps 5 millimètres; de l’aile 4,5 millimètres. Tête entière-
ment jaunâtre. Occiput un peu obscuré sur le milieu des côtés, plus pâle
en dessous et couvert de poils blancs. Front une fois et demie plus long
que large, jaunâtre, opaque, avec petite tache noire ocellaire; face blan-
châtre; péristome avec une tache noirâtre suboculaire. Antennes jaunes;
troisième article atteignant le bord de la bouche, arrondi au sommet;
ehête avec courte pubescence. Palpes et trompe jaunâtres. Toutes les soies
noires; 2 orbitales inférieures. Thorax entièrement noir, avec une pruino-
sité obscure sur le milieu du dos, très luisant et distinctement bleuâtre sur
les côtés; callosités humérales, une large bande oblique sur la partie supé-
rieure des mésopleures et deux taches hypopleurales , blanchâtres. Pubes-
cence dorsale pâle. Ecusson blanchâtre dans la partie basale , noir-bleuâtre
très luisant dans la partie terminale. Postscutellum et mésophragme d'un
noir bleuâtre très luisant. Balanciers blanchâtres. Abdomen d’un rouge
testacé assez luisant; une bande blanchâtre au bord postérieur du premier
et du troisième segment; les poils sont blancs sur les côtés et noirs sur le
milieu; les soies terminales noires; tarière rougeâtre, longue comme les
deux derniers segments de l’abdomen. Pattes jaunâtres, avec les fémurs
— 530 —
plus foncés ; poils et soies noires. Ailes avec des nombreux points et raies
noires près de la base; les bandes sont brunâtres, la basale plus foncée
que les autres, étendue perpendiculairement du stigma au bord postérieur
en avant de l’extrémité de la nervure anale ; bande marginale unie avec
la basale, large, allant jusqu’à la troisième nervure longitudinale et finis-
sant à l’extrémité de l’aile à moitié distance entre la troisième et la qua-
trième nervure; elle est séparée du bord alaire par une mince ligne hyaline
et porte 4 taches plus foncées, arrondies, externes; il n’y a pas de taches
internes. La bande médiane est complète , se détachant de la marginale un
peu après le milieu de la dernière portion de la troisième nervure, croisant
dans le milieu la dernière portion de la quatrième nervure et aboutissant
à la marge postérieure; la bande cubitale est isolée, s’étendant supérieure-
ment jusqu’au milieu de la première cellule postérieure. Stigma noirâtre,
un peu moins foncé dans sa partie terminale. Deuxième nervure longitu-
dinale faiblement sinueuse, troisième et quatrième parallèles; petite ner-
vure transversale avant le milieu de la cellule discoïdale; transversale pos-
térieure peu oblique.
20. Trirhithrum allænigrum Enderlein , 1911.
Une femelle du Congo français, Libreville, 1908 (R. Blanchard).
Magnifique espèce de grande taille. Occiput avec poils noirs au-dessous;
toutes les soies noires sont très fortes, 3-4 orbitales inférieures. Deuxième
article des antennes saillant et sétigèrc en dessus. Thorax un peu rougeâtre
dans sa partie antérieure, au-dessus du cou; soies scapulaires intérieures
très rapprochées entre elles; 2 fortes soies mésopleurales; ptéropleurale
très forte; dorsocentrales placées sur la ligne de la supraalaire antérieure.
Toutes les soies noires. Balanciers noirs. Ecusson plat en dessus. Tarière
d’un noir luisant, aussi longue que l’abdomen, cylindrique, avec la moi-
tié terminale plus mince, velue de noir. Ventre noir, avec des fortes soies
noires. Fémurs antérieurs avec de fort nombreuses soies noires en dessous.
Extrême base de l’aile avec les racines de la côte et du radius, de couleur
blanchâtre. Dans cet exemplaire la bande médiane est complète, n’étant
pas interrompue (bien que plus faible) dans le milieu de la première cel-
lule postérieure. Cette espèce ne peut pas être placée dans le genre Carpo-
phthoromyia , en raison de sa nervure transversale postérieure; et malgré
ses 3 soies orbitales inférieures doit rester dans le genre Trirhithrum , dont
elle présente le typique dessin alaire.
(A suivre.)
t
— 531 —
Sur la répartition des stomates chez un Pin d’Indochine ,
par M. Henri Lecomte.
Aucun groupe naturel de plantes ne présente, à un plus haut point que
les Conifères, une variabilité de distribution des stomates sur les aiguilles
ou feuilles.
D’après Eichler et Prantl (1) les -stomates, chez les feuilles définitives des
Conifères, peuvent, suivant les espèces, se trouver sur les deux faces
( Pinus silvestris L.), sur la face supérieure seulement ( Pinus Strobus L.)
ou bien enfin être localisés sur la face inférieure à l’exclusion de l’autre
( Larix europaea D. C., Abies pectinata D. C.).
D’autre part, Aug. Daguillon(2) a montré que chez la même plante, les
stomates peuvent affecter une situation différente suivant que l’on considère
un cotylédon, une feuille primordiale ou enfin une feuille définitive. C’est
ainsi que pour l’espèce Abies Pinsapo Boiss., les cotylédons portent les
stomates sur leur face supérieure, les feuilles du premier verticilie sur la
face inférieure seulement et enfin les feuilles des années ultérieures, sur
les deux faces, principalement sur l’inférieure.
Dans ce qui va suivre et pour la clarté de l’exposition — les feuilles ou
aiguilles de Conifères affectant souvent une position verticale qui ne com-
porte ni face supérieure ni face inférieure — , nous désignerons exclusive-
ment ces faces sous les noms de face ligneuse ou de face libérienne , suivant
qu’il s’agit de la face située du côté du bois ou du côté du liber des faisceaux
libéro-ligneux. Cette terminologie a l’avantage de ne se prêter à aucune
ambiguité.
La diversité de situation des stomates chez les Conifères, du moins chez
les aiguilles définitives, a incité les auteurs à utiliser ce caractère pour la
classification. C’est ainsi que , d’après M. C.-E. Bertrand (3), dans le genre
Podocarpus, les feuilles de P. elongata Lhérit. présentent seules des stomates
sur les deux faces , alors que chez les autres espèces les stomates n’existent
que sur la face libérienne ou inférieure. Ayant . eu l’occasion d’examiner les
feuilles d’un Pin d’Indochine, à feuilles rappelant beaucoup par leur forme
W Engl. et Prantl, Pflanzenfam. , II, p. 4o.
W Aug. Daguillon, Rech. morphol. sur les feuilles des Conifères. (Revue gén. de
Rot., II, p. 1 5 A , 1890.)
W M. C.-E. Bertrand, Anat. compar. des tiges et des feuilles chez les Gnétacéeset
les Conifères. (Ann, sc, nat., 5e série, t. XX, p, 63.)
— 532 —
celles de certains Podocarpus, j’ai porté mon attention sur la distribution
des stomates et j’ai constaté sur des feuilles de même âge, appartenant à
une même paire, une variabilité de distribution qui m’a vivement intrigué.
Les feuilles de Pinus Krempfii H. Lee. (1) var. Poilanei H. Lee. sont inté-
ressantes à plus d’un titre et, avant d’aller plus loin, il est nécessaire de
les décrire sommairement. Réunies par groupes de deux , comme celles de
notre Pin sylvestre, elles présentent le caractère remarquable d'être pro-
tégées d’abord par un groupe d’écailles formant un bourgeon; ces écailles
sont de bonne heure caduques. Chaque feuille présente la forme d’une
lame lancéolée pouvant atteindre 6 centimètres de longueur sur une largeur
de 3,5 — 4,5 millimètres. Les bords latéraux sont quelque peu scabres.
Ces feuilles possèdent des cellules épidermiques en forme de paralléli-
pipèdes allongés et à parois fortement ondulées rappelant les cellules épi-
dermiques de certaines Graminées et en particulier de l’Alfa. Sans aucune
exception , les stomates sont disposés en ligne bien régulières et simples ,
parallèlement aux bords de la feuille. Les ouvertures stomatiques son
dirigées suivant la longueur des feuilles. D’autre part, l’épiderme est double
par de grandes cellules cylindriques parallèles aux cellules épidermiques,
mais à parois non ondulées. Enfin le parenchyme ne comprend que de
grandes cellules à direction perpendiculaire à celle des cellules épider-
miques et sous-épidermiques; toutes présentent des replis de la membrane
vers l’intérieur, ce qui augmente beaucoup la surface de cette membrane.
Mais les cellules de parenchyme les plus rapprochées des cellules sous-
épidenniques présentent des replis internes bien plus développés que les
autres, et ces replis sont principalement dirigés perpendiculairement à la
surface Je l’épiderme, ce qui produit un faux tissu en palissade. Je désignerai
ces cellules spéciales de parenchyme par le nom de cellules palissadées.
Or j’ai pu constater, dès le premier examen de coupes transversales des
feuilles, que les stomates sont tantôt localisés sur la face ligneuse , tantôt
uniquement sur la face libérienne .
Ce fait est surtout bien marqué pour le numéro 34a6 récolté par
M. Poilane aux environs de Nhatrang (Annam) vers i,aoo mètres d’alti-
tude. Non seulement cette distribution a été observée sur des coupes pré-
parées pour l’élude microscopique; mais l’examen à une forte loupe est
venu confirmer les premières observations en les précisant.
Comme il a été dit plus haut, les feuilles du Pin étudié sont disposées
par paires sur des ramuscules très courts, comme celles de notre Pin
sylvestre. La face ligneuse de chaque feuille regarde l’axe servant de support ,
et quand les feuilles sont jeunes et très rapprochées l’une de l’autre , les
deux faces ligneuses se trouvent en contact.
M H. Lecomte. Un Pin remarquable de l’Ànnam. (Bull. Mus. Paris, 192»,
p.191.)
— 533 —
Lorsque la gaine d’écailles formant l’enveloppe du bourgeon vient à
tomber, les deux feuilles jumelles, au lieu de rester plus ou moins dressées,
s’étalent par leur propre poids et se séparent, de la même façon que les deux
branches d’une paire de ciseaux. Il en résulte que pour deux feuilles
jumelles , appartenant à la même paire et ne se recouvrant plus qu’à leur
extrême base, l’une a sa face ligneuse tournée vers le bas et la face libé-
rienne vers le haut, alors que la deuxième présente sa face ligneuse ou
interne vers le haut et sa face libérienne ou externe vers le bas.
Ces feuilles, parleur position, deviennent dorsivenlrales ; or, chez les
feuilles présentant ce caractère, les stomates sont habituellement localisés
sur la face tournée vers le bas. Chez le Pin de Nhatrang, récolté par
M. Poilane, les deux feuilles d’une même paire ont l’une la face libérienne
tournée vers le bas et l’autre, la face ligneuse. Le parenchyme étant de
même nature sur les deux faces, les stomates se développent facilement sur
les deux faces tournées vers le bas et appartenant à deux feuilles jumelles.
Il en résulte que l’une porte les stomates sur sa face ligneuse et l’autre sur
sa face libérienne, ce qui explique l’anomalie apparente signalée plus haut.
Par suite de leur taille relativement grande et du -poids qui en est la
conséquence , les feuilles de la variété étudiée se placent à peu près hori-
zontalement. Mais chez P. Krempfii H. Lee. type , que nous avons d’abord
étudié, les feuilles ont 2 millimètres de largeur seulement au lieu de 3,5 —
4,5 millimètres; il en résulte quelles peuvent conserver une position plus
ou moins dressée. Aussi trouve-t-on chez ce Pinus Krempfii H. Lee. des
stomates sur les deux faces des feuilles , mais cependant avec prédominance
marquée sur une face , qui est tantôt la face ligneuse , tantôt la face libé-
rienne.
En résumé , chez l’espèce considérée , les stomates paraissent exister nor-
malement sur les deux faces des feuilles comme chez notre Pin sylvestre ;
mais, pour la variété à feuilles plus larges, celles-ci prennent une position
sensiblement horizontale et ne portent plus de stomates que sur une seule
face qui, dans chaque paire de feuilles, est la face ligneuse pour l’une et la
face libérienne pour l’autre.
534
Castanopsis nouveaux d’Indo-Chine,
PAR M. R. HlCKEL ET Mlle A. Camus.
1. Castanopsis pseudindica Hickel et A. Camus, nov. sp.
Ramùli lomentosi, velutini. Gemmee iomentosœ. Folia ovata, apice acuminaia ,
basi atlenuata vel rotundata, supra glabra, subtus tomentosa, i5—i 7 cm.
longa , 6-8 cm. lata, dentata, basi integra , nervis lateralïbus 17—18 subtus
elevatis ; petiolus 8-10 mm. longus, tomentosus. Spica fructifera a 5-3 0 cm.
longa. Cupulœ remolœ , depressœ , 8 mm. longes, 1 2 mm. latæ, exlus lomen-
tosœ, aculeis remotis 2-6 mm. longis. Glans solilaria, depressa, 4 mm. longa ,
8 mm. lata, demum glabrescentia ; cicatrix 6 mm. diam.
Annam : Thanh-hoa (Dodo, de Bai-thuong).
Les feuilles de cette espèce ressemblent beaucoup à celles de C. indica ,
mais les fruits sont très différents , bien plus petits , à aiguillons moins
nombreux, moins longs, ne cachant pas complètement la paroi de la
cupule qui est très densément tomenteuse, à lomentum brun. Les aiguillons
du fruit ne sont pas disposés en zones aussi visibles que dans le C. brevi-
spinula ( brevispina err. tvp.) Hickel et A. Camus; elles sont cachées, à la
base, par le tomentum dense de la paroi. Les fruits sont très déprimés et
solitaires dans les échantillons que nous avons étudiés.
'2. C. Gamblei Hickel et A, Camus, nov. sp.
Rami glabri. Folia ovalo-oblonga , basi atlenuata, glabra, margine ser-
rato-dentata , basi integra, nervis lateralibus utrinque 1 2*- 1 3 sublus elevatis;
petioli i5 mm. longi. Spica fructifera 18-20 cm. longa. Cupula 12 mm.
diam., glabra, aculeis remotis subsetaceis 6-g mm. longis ornata. Glans
depressa, solitaria, basi truncata, symetrica, 12 mm. longa, 7 -8 mm. lata.
Laos : Xieng-khuong, pr. Tran-ninh. (Poilane, n° a3iü.)
Diffère du C. pseudindica Hickel et A. Camus par ses cupules glabres,
à aiguillons un peu plus nombreux, bien que ne cachant pas complètement
la paroi de la cupule , et par ses feuilles glabres en dessous comme en dessus,
à l’état adulte, à bords serrés-deqtés et sans dents acuminées.
3. G. cambodiana A. Chevalier, nov. sp.
Folia ovalo-lanceolata , apice acuminata, coriacea, glabra, supra lucida,
margine integra , 16-18 cm. longa, â-5 cm. lata, nervis utrinsecus 1 2 ar-
cuatis subtus elevalis; petioli 8-10 mm. longi. Cupula asymetrica, intus
sericea, aculeis 0-7 mm. longis tomenlellis acumine exceplo ornata. Glandes
sericeæ, demum glabrescentes , 20—25 mm. longœ, i5-a5 mm. latæ; cica-
trice rugosa, asymetrica, 2 5 mm. diam.
Cambodge : Popokwil, ait. 900 m. (A. Chevalier, n° 35695.)
Cette espèce est proche du C. annumensis Hickel et A. Camus, mais,
dans ce dernier, les aiguillons de la cupule sont plus denses et les feuilles
visiblement poilues en dessous.
4. C. nhatrangensis Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 20-28 m. alta. Rami glabri. Folia oblongo-lanceolata, acuminata,
basi atlenuata, glabra, 18-22 cm. longa, 5-5,5 cm. lata, margine integra,
nervis lateralibus ulrinque 1 â subtus elevalis ; petioli glabri, 20 mm. longi.
Cupula asymetrica, 5o mm. diam., tomenlosa, aculeis confertis 20 mm. longis
dense obtecla. Glandes sericeæ, i3—i8 mm. diam.; cicatrix rugosa,
i3-i5 mm. diam.
Annarn : Nha-trang, en peuplements, ait. i5oo mètres. (Poilane,
n° 4248.)
Proche du C. annamensis Hickel et A. Camus, mais fruits plus gros, à
épines plus fortes , feuilles glabres à la lace inférieure.
5. C. Oerstedii Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 7 m. alta, ramis junioribus glabris. Folia ovata, acuminata, basi
atlenuata, 11— 1 5 cm. longa, â, 5-5, 5 cm. lata, glabra, margine integra,
nervis secundariis ulrinque g-i 2 ; petioli 1 0-1 2 mm. longi. Cupula 3o-âo mm.
diam., intus sericea, aculeis confertis tomentellis acumine excepto ornata.
Glans ovoidea, i5 mm. longa, iâ-18 mm. diam., luteo-sericea ; cicatrix
symetrica, rugosa, 7 mm. diam.
Annam : Nha-trang, ait. 1700 mètres, peu abondant. ( Poilane, n° 36g3.)
Proche du C. annamensis Hickel, mais fruits plus gros, à cicatrice plus
grande , à épines plus fortes , feuilles glabres à la face inférieure.
6. G. (Callæocarpus) arietina Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 7-1 5 m. alla. Rami glabri. Folia ovata-lanceolata , apice acuminata,
coriacea, glabra, supra lucida, 7-8 cm. longa, 2,5-3 cm. lata, margine
— 536 —
integra, nervis secundariis utrinque j-8 sublus vise perspicuis. Petioli 10 mm.
longi. Spica fructifera 8-10 cm. longa. Cupula asymetrica, basi atlenuata,
ao-ù3 mm. diam. , velutina, zonis undulato-tuberculatis omata. Glans sub-
ghbosa, rugosa, i8~ûo mm. diam.
Annam : Nui-han-heo , près Nha-lrang, ait. 700 mètres , terrain rocheux,
(Poilane, n0! ApoS, A906.)
Cette espèce est nommée vulgairement Gay de et ses fruits sont comes-
tibles.
Le C. arietina Hickel et A. Camus se rapproche du G. pirijormis Hickel
et A. Camus, mais ses cupules sont munies de zones spiralées rappelant
des cornes de bélier, portant des pointes courtes , longues de 2 millimètres
environ, et les fruits sont entièrement adhérents à la cupule. Dans les
échantillons récoltés par M. Poilane, les pétioles et la nervure médiane sont
d’un rouge foncé, la face supérieure du limbe est extrêmement brillante.
7, C. torulosa Hickel et A. Camus, nov. sp.
Hami glabri, lorulosi. Folia obovala, basi longe atlemala, aptce rotundata,
cra&sa, rigida, glabra, supra nitida, rmrgine integerrima , nervis hterulibus
utrinque 5-6 parum distinctis , transver sis inconspicuis. Petioli 13-1 5 mm •
longi. Cupula ( immatura ) obovoidea, luberculis omata.
Annam : Nha-trang, ait. 1700 mètres. (Poilane, nJ 35o5.)
Cette espèce est très bien caractérisée par ses feuilles obovales, très
épaisses, très rigides, à bords récurvés; ces caractères la distinguent de
tous les Castanopsis décrits jusqu’ici.
537 —
Étude anatomique de la souche souterraine de i’Eryngium alpinüm L.,
PAR M. J. CoSTANTIN.
L’Anatomie des Ombellifères a déjà été l’objet de très nombreuses
recherches mais dans aucune les auteurs n’ont posé le problème qui va
être examiné. Un certain nombre de travaux sur la germination peuvent
présenter un véritable intérêt, au point de vue où je me suis placé; j’y
reviendrai ultérieurement.
Ce qui frappe, dans tous les échantillons que j’ai pu examiner, c’est que
les parties aériennes ont une structure normale d’organes en parfait état de
santé, sans présence de filaments fongiques, tandis que l'infiltration a tou-
jours lieu dans les parties souterraines de tous les individus que j’ai eu
l’occasion d’étudier, qu'ils soient récoltés en août, alors que les prairies de
Chardon bleu sont en parlait étal de santé, ou en septembre, alors qu’il
s’agit de souches sur lesquelles il n’y avait pas de Pleurotes. Il semble
donc, d’après ces résultats, en admettant que les plantes étudiées soient
des individus au hasard, que l’infection est générale. Je crois qu’il serait
imprudent d’adopter, pour le moment, une pareille conclusion. On peut
soutenir, en elfet, pour les individus récoltés au mois d’août, ayant le
mycélium dans la partie souterraine, qu’ils allaient devenir malades après
le fauchage. Quant à ceux qui, au mois de septembre , étaient dépourvus
de fructification de Pleurotes, on peut penser que si l’on avait attendu
quinze jours de plus pour les déterrer, les Oreilles de Panicaut auraient
M Joçhhann, De Umbelliferarura structura et evolutione. Diss. Breslau i85i.
- — Tiîécul , Comptes rendus Acad.Sc., t. LXIII, 1866. — Van Tieghem, Ann. sc.'
nat., Bot., 5e série, t. XIII, 1871: t. XVI, 187a; 7” série, t. I, p. as, 188a;
Bull, Soc, bot.,1. XXXI, p. agi, 188 4; t. XXXIV, p. 1, 1887. — Van Tieghem
et Douliot, Ann. sc. nat.. Bot., 7e série, t. VIII, 1889, p. 316 et 4fi a. — Cour-
chet, Ann. sc. nat., Bot., 6“ série, t. XVII, 1881, p, 107, Les Ombelliferes en
général et les espèces usitées en pharmacie. Montpellier, 1882. — Géneau de La-
mareière, Rech. morphol. sur la famille des Ombellifères [Rev. gén. bot., t. V,
1898, p. i5g); Thèse 1 89 3 ; Assoc. franc, p. avanc. des sc., Marseille, 1891.
W Au début dans une plantule jeune, la partie souterraine est formée par la
racine, qui se ramifie par racines secondaires. Plus tard, cette souche donne des
branches vers le haut soit parce que des bourgeons apparaissent sur la racine ,
soit parce que la base de la tige a été tirée vers le bas et enterrée . L’étude du
développement permettra de résoudre ce point de morphologie.
— 538 —
fait leur apparition. Ce n’est donc qu’après des examens extrêmement
nombreux des parties souterraines que l’on pourra s’acheminer vers la
conclusion précédente , si elle se trouve vraie. Malheureusement l’opération
de l’arrachage d’un pied exige un travail extrêmement pénible, et je n’ai pu
faire porter mes investigations que sur un nombre limité de pieds, alors
qu’il faudrait, pour ainsi dire, couper toutes les plantes d 'Eryngium alpinum.
Heureusement la nature s’est chargée de faciliter ma tâche en faisant
apparaître un nombre extraordinaire de Pleurotes à la surface des souches
disséminées dans la prairie ; pour de tels pieds, la recherche anatomique du
Champignon dans la partie souterraine est inutile. On voit donc, par les
remarques critiques qui viennent d’être faites, que l’on peut hésiter pour
se prononcer entre le parasitisme occulte ou la symbiose quand on veut
qualifier les phénomènes observés dans ces prairies singulières de Chardon
bleu. Je ne suis pas le premier, d’ailleurs , à avoir éprouvé un pareil em-
barras. Déjà, en 1911, M. Fuchs, quia fait des recherches sur les myco-
rhizes des arbres, hésitait de même pour opter entre la symbiose ou le
parasitisme. Il disait qu’il 11e pouvait s’agir d’une symbiose, car les racines
contaminées souffrent beaucoup, brunissent dans leurs cellules, qui pré-
sentent des dissolutions partielles ou des désunions de tissus; il ajoutait,
d’autre part, qu’il n’y avait paslieu de parler de parasitisme nuisible, car
lâ présence véritablement universelle de ces mycorhizes contredit cette
hypothèse. Il adopte alors l’expression de « parasitisme supportable n
( ertragbaren parasitismus )
11 est utile, d’après ce qui précède, de voir comment se comporte le
Pleurote quand il attaque à fond soit l'Eryngium alpinum, soit le Laser-
pitium latifolium qui l’hébergent (S).
I. — Eryngium alpinum portant le Pleurote. (Récolte, début de septembre
19523.) — • Lorsqu’on déterre un Pleurote, on s’aperçoit qu’il est entouré
de fibres brunes, qui s’insèrent sur une souche. Grâce à cette particularité
caractéristique, rien n’est plus facile que de reconnaître le Champignon;
c’est une remarque du plus grand intérêt pour les amateurs de Champignons
comestibles, qui peuvent récolter en toute sécurité les fructifications pour
les manger.
Quand on examine la souche ainsi envahie, on s’aperçoit qu’il y en a de
deux types : les unes sont évidées au centre; les autres offrent, au con-
traire, une partie centrale conservée.
Fuchs, Ueber die Beziehungen von Agaricineen und anderon humus bewoh-
nender Pilzen zur mvcorhizen Bildung der Wal baume (/fi/;/, bot., 1911,32 p., 4pl.).
^ Costantin, Sur ia Biologie alpestre ( Comptes rendus de V Acad, des sc., t. 175,
1921, p. 537); Sur le Pleurote du Chardon bleu de la Yanoise (idem, t. 177,
1923, p. 84g) ; Sur la récolte et la culture des Pleurotus d’ Eryngium (idem, 1. 1 7 7,
1923, p. 921).
— 539 —
à. Dans un premier cas, on voit, quand on coupe l’étui seul persistant,
sur lequel s’insèrent les fibres , qu'il est formé par les bases des gaines des
feuilles rapprochées, dont la structure est mal conservée, par suite de la
corrosion partielle du champignon et la dessiccation. Toute la souche, par
conséquent, a disparu , la partie centrale ayant été digérée par le parasite.
b. Dans un deuxième cas, il subsiste des portions nettement appré-
ciables des tissus centraux de la souche. Leur examen microscopique mérite
d’être entrepris , et il est intéressant de décrire ce que Ton observe.
On s’aperçoit dès l’abord , quand on veut couper ces tissus pour en faire
l’étude, qu’ils ont perdu toute solidité; leur consistance est molle, et il
arrive que la section s’éparpille en fragments sous le rasoir. Cependant cer-
tains échantillons plus favorables, à structure mieux conservée, peuvent
nous renseigner sur le mode d’attaque du Champignon.
La partie centrale présentant une certaine consistance est formée par des
bandes parallèles de vaisseaux du bois qui sont orientées radialement ët
qui ne sont pas continues; chaque vaisseau ou groupe de 2 à 5 vaisseaux
eét séparé du voisin par du tissu qui ne s’est pas coloré par le vert d’iode;
mais ces vaisseaux isolés ou groupés sont orientés en 2-3 files qui sont
séparées des voisines par des rayons médullaires assez indistincts. On
remarque aisément que ces rayons médullaires ne sont pas très rectilignes
et que les files de groupes de vaisseaux ont perdu beaucoup de leur rigi-
dité. On distingue ainsi un grand nombre de ces systèmes ligneux formant
de grands secteurs, qui paraissent séparés de secteurs analogues voisins
probablement par la faible consistance générale des tissus. A la partie péri-
phérique de ces secteurs vasculaires , on voit une région libérienne plus ou
moins développée, parce que la zone périphérique peut manquer, dans
laquelle on remarque des canaux sécréteurs. Avec, un peu d’attention et avec
un boiTéelairement, notamment quand les coupes ont été traitées parle bleu
coton, on peut se convaincre que les cellules des rayons médullaires sont
parcourues par des filaments extrêmement fins de Champignons qui ont
corrodé des cellules , qui ont pénétré dans le parenchyme non lignifié qui
existe entre les rayons et ont entouré les vaisseaux; ceux-ci sont devenus
libres au milieu d’un tissu fongique. De ci, de là, au milieu de cet enche-
vêtrement de ces fins filaments on aperçoit encore des traces de cellules
parenchymateuses, plus ou moins respectées et des mâcles cristallines assez
nombreuses. Ce qui paraît assez remarquable c’est que ces filaments du
Pleurote respectent d’ordinaire les vaisseaux, au moins au début. En
somme les tissus sont transformés en grande partie en une sorte de faux
tissu où Ton distingue des éléments vasculaires isolés ou par groupe de
2-5 qui sont au milieu d’un épais feutrage de Champignons qui s’inter-
pose et s’enchevêtre entre les éléments conducteurs. Dans le tissu cortical ,
qui n’est d’ailleurs pas complet, on retrouve le même mycélium extrême-
Muséum. XXIX.
37
nient riche qui a respecté les canaux secréteurs en plusieurs cercles (1), dont
les contours arrondis se manifestent par la coloration, à l’aide du vert
d’iode, non pas des membranes (comme pour les vaisseaux du bois), mais
du contenu. On voit souvent, dans la cavité du canal, des gouttelettes
également colorées en vert. La dissociation est beaucoup plus accusée dans
l'écorce (2).
II. — Le mode d’attaque est semblable dans le Laserpitium quand le
Champignon s’observe à la surface de la souche.
Comme de juste, les phénomènes que je viens de décrire (qui corres-
pondent au dernier stade de la maladie déclenchée par le fauchage) ne
s’observent pas au même degré dans les individus en apparence sains
récoltés au mois d’août et sur les souches sans Pleurotes déterrées dans la
prairie, au mois de septembre. L’infiltration a lieu surtout avec une grande
intensité dans les rayons médullaires; aussi les voit-on à la périphérie
perdre leur orientation radiale normale; leur position devient oblique puis
sinueuse; le déchirement se produit, les tissus périphériques sont large-
ment creusés de lacunes résultant de la dissolution des tissus sous l’in-
fluence des filaments du Champignon.
W J’en compte 7 cercles en un point, et la périphérie des tissus est dissociée.
On voit, d’après cette description, combien le mode d'attaque du Cham-
pignon est différent de celui qu’a pu étudier M. Leaun pour deux autres Pleu-
rotes, les Pleurotut uhnarius et ostrealus (Annales myeologici, t.X, 1913, p.5ia,
3 pi.).
— 541 —
Note sor les bractées de Palæostachya gracilis Ren.,
par Lady Isabel Browyè.
Cinq publications de feu B. Renault contiennent une description du cône
aujourd’hui généralement connu sous le nom de Palæostachya gracilis Ren.,
niais que Renault lui-même appelait Volkmannia gracilis (1). Grâce à l’ama-
bilité de M. le Professeur J. Costantin il m’a été possible, pendant un court
séjour à Paris en janvier 192 3 , d’examiner celles des préparations fossiles /
de la collection B. Renault qui contenaient des fragments de cônes de Gala-
mariées. Je désire profiter de celte occasion pour remercier M. le Professeur
Costantin de m’avoir si aimablement offert l’hospitalité dans son labora-
toire et M. Fritel qui m’a facilité, sous plusieurs rapports, les études que je
désirais faire.
Il m’a semblé qu’il ne serait pas sans intérêt de signaler ici la présence
dans la collection Renault d’une préparation montrant quelques détails
inédits de la structure des bractées stériles de Palæostachya gracilis Ren.
La section dont je parle est étiquetée Vollmannia gracilis de l’écriture
même de Renault, mais elle n’a jamais été figurée, peut-être parce que
l’axe lui-même fait complètement défaut. Cette préparation représente une-
section presque transversale d’une portion de l’extérieur d’un cône. La sec-
tion rencontre un nombre considérable de bractées appartenant à plusieurs
verticilles consécutifs et arrangées en fragments de cercles concentriques.
Les bractées alternent nettement d’un verticille à l’autre. Une d’elles,
située dans le troisième verticille, en comptant de l’intérieur vers l’extérieur
de la préparation, est relativement bien préservée et permet de reconnaître
quelques détails nouveaux. La disposition des bractées dans la portion du
verticille le plus rapproché de l’intérieur du cône autorise à supposer que
ces bractées appartenaient au verticille inséré immédiatement au-dessous
(1) Recherches sur la fructification de certains végétaux provenant des gise-
mente silicifiés d’Autun et de Saint-Étienne. (Ann. des Sc. Nat., Botanique, série 6,
t. III, 1876.)
Recherches sur la structure et les affinités botaniques des végétaux silicifiés
recueillis aux environs d’Autun et de Saint-Étienne, 1878.
Cours de Botanique fossile, t. II, 1882.
Etudes sur le terrain houiller de Commentry, If, 2e partie, 1890.
Flore fossile du bassin houiller et permien d’Autun et d’Épinac, t. II,
Etudes des gîtes minéraux de la France, 1896; Atlas, 1893.
542 —
du niveau de la section. Puisque les publications de Renault nous per-
mettent de constater que dans celte espèce les entrenœuds du cône attei-
gnaient une longueur d’environ 2 millimètres et que les bractées, d’abord
étalées horizontalement, se redressaient à une distance d'environ i,5 mil-
limètre de Taxe, les bractées du troisième verticille devaient être coupées
à une hauteur d’à peu près 5,5 millimètres de leur base. A ce niveau, et
en section transversale, elles ont un contour elliptique et atteignent une
largeur d’environ 1,1 25 millimètre. La portion médiane de la bractée est
la plus épaisse et atteint une épaisseur d’un demi-millimètre. L’épiderme
de la bractée semble avoir péri. La couche la plus extérieure qui est actuel-
lement préservée se compose de cellules allongées dans le sens radial.
D"après les descriptions d’autres cônes de Galamariées qu’a publiées Re-
nault cette assise de cellules devait occuper une position hypodermale. Le
fàisceau vasculaire est situé près de la surface intérieure (morphologique-
ment supérieure) de la bractée et se compose de nombreux petits éléments
dont la préservation n’est pas assez bonne pour nous fournir d'autres
détails. En face du faisceau vasculaire, mais du côté opposé (extérieur) de
là bractée se trouve un faisceau de fibres. Il contient de 7 à 8 grandes
cellules dont les parois sont relativement très épaisses. Mêlées à ces grands
éléments se trouvent des cellules plus nombreuses dont le contenu est
coloré d’un brun très foncé. Ges cellules , qui sont de deux à six fois plus
petites que les grandes fibres, sont surtout nombreuses du côté extérieur
(morphologiquement inférieur) du faisceau de fibres. Ce faisceau lui-même
occupé à ce niveau plus d’un tiers de la largeur de la bractée et dans la
direction de l’ épaisseur il atteint le milieu de l’organe. Entre le faisceau
libéro-ligneux et le faisceau de fibres se voient les restes d’un tissu cellu-
laire à parois minces qui semble avoir occupé le reste de la bractée et
qui représentait probablement le mésophylle de cette dernière.
<
— 543 —
Plantes nouvelles des serres du Muséum ,
par M. A. Guillaumin.
5 (1). Polystachya inaperta Guillaumin sp. nov.
Pseudobuïbis contiguis , grabilibus , fusiformibus (i,5-a cm. x 0,2-0, à cm.)
griseo tunicatis; foliis 2, inequalibus, linearibus (2,5-4 cm. Xo,à-o,6 cm.)
apice obtusis lcviterque emarginatis. Sçapo brevissimo (o,5 cm,) 1-2-Jloro,
fereglabro; bracleis linearibus, triangularibus basi violaceis, 2 mm. longis;
floribus albis, mento apiceque sepalorum laleralium violaceis , pedicello incluso
g mm. longis, sepalo dorsali ovato acuminato , concavo, 3,5 mm. longo,
sepalis lateralibus acutis, oblique acurninalis, 5 mm. longis, petqlis spa-
thulatis, acutis, 2,5 mm. longis, labello plicato, 4 mm. longo, distincte un -
guiculato, lobis 3 non basilaribus , lateralibus, erectis, rotundatis, terminali
acule triangulari, pagina interiore lanuginosa.
Sans provenance mais rapporté peut-être de la Guinée française par
Pobéguin.
Une particularité curieuse est que les fleurs sont complètement fermées,
la fécondation se produit cependant à l’intérieur sans l’intervention d’aucun
insecte et l’ovaire se développe.
M. A. B. Rendle, directeur du département botanique du British
Muséum, qui a étudié les Polystachia, a bien voulu comparer cette curieuse
plante aux espèces africaines non représentées dans l’herbier du Muséum
National de Paris et confirme que les herbiers anglais ne contiennent aucune
espèce semblable.
Les fleurs fermées ne sont pas monstrueuses, car elles étaient déjà iden-
tiques en 1922.
6. Bégonia trullæfolia Guillaumin* sp. nov. (sect. Scutobegonia).
Acaulis, rhizomate irregulariter incrassato, giaberrima , foliis deciduis
reniformibus , usque ad i5 x 20 cm. , cordatis, aspectu trullæ, pallide viri-
dibus, rubro-marginatis , denticulatis , 5 palmato-albo-nervatis , petiolo pallide
W Voir Polystachya Caillei, 1920, p. 672; Chamædorea exorrhiza, 1922,
p. 5àa; Ch. Biolleyi, 1922, p. 543; Clavija brachystachys , 1923, p. 396.
viridi vel rubro , longiludinaliler albo-lineato , usque ad ao cm. longo, semi-
tereti (5— 7 mm.) supra applanato necnon canaliculato , marginibus breviîer
alato, stipulis lineari-acutis (a3 x 10 mm.) diu persistentibus. Pedunculo
aspectu terminait , erecto, viridi vel rubro, longiludinaliler albo-lineato , tereti,
usque ad 3 2 cm. longo, a-cymoso, bracteis ovato-acutis ( 10 —7 cm.) viridi
sub roseis, cito caducis; Jloribus pallidi roseis, 1 5-ao pedicellatis , <3 :
sepalis a, orbicularibus (ÿ-i 1 mm.), pelalis o , staminibus là , brevissime
i-fasciculatis, parte libéra fdamentorum partem coalitam æquantc, anlheris
linearibus, longitudinaliter dehiscentibus , 2 mm. longis; 9 sepalis a, eis
jlorum (S simillimis, ovario 3-loculalo, placenlis a-partitis et in utraque
parte ovulatis, alis 3, senti ovatis, majore 1 Sx 1 6 ctn., minOribus iax6 mm.,
stylis 3 , liberis , 3 mm. longis, ad medium a-partitis, lyratis, papillis spira-
liter disppsitis.
Madagascar, sa ùs localité : Pèrrier de là Ràthie, sans numéro; graines
envoyées en 1922, 1” "floraison en 1923.
Certains pieds ont les pétioles et lés hampes rouges , d’autres les ont
vertes.
Espèce très curieuse par ses feuilles creusées en forme de louche (trulla).
SOMMAIRE.
Actes administratifs : p aBe •
Dépôt du fascicule n° 6 du Bulletin de 1923 . . . . 475
Élection de M. A. Lacroix comme Délégué du Muséum au Gonseil supé-
rieur de l’Instruction publique 475
— de M. J. Costantin comme Membre de l’Académie d'AgricuIture 475
Nomination de Mile F. Coupin comme Préparateur titulaire à la Chaire
d’Anatomie comparée
— de MM. A. Lacroix et E.-L. Bocvier comme Commandeurs de la Légion
d’Honneur 476
— de MM. J. Costantin, Ch. Gravier, Eng. Simon, R. Koehler Comme
Officiers de la Légion d’honneur 476
— de MM. P. Lemoine, F. Gàgnepain, P. Gadbert, L. Germain, Ed. Lamy,
P. Lesne, A. Menegadx, Mm‘ M. Phisalix, MM. H. Brôlemann,
Ed. Chevreux, P. Fauvel, E. Topsent, comme Chevaliers de la
Légion d’honneur 476
— de M. J. Becquerel comme Officier de l’Instruction Publique 476
— de MM. F. Perrin et A. Wacquet comme Officiers d’Académie 476
— de M.Dumée et du R. P. Courtois comme Correspondants du Muséum. 476
Décès de M. A. Bavay, Correspondant du Muséum 476
Dons de collections 477
Présentation d’ouvrages par MM. E.-L. Bouvier, H. Lecomte, D. Bois,
R. Anthony, G. Petit, Al. Meunier 478
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 48o
Communications
M11* F. Coupin. Mode de fixation des étiquettes sur les bocaux de collec-
tions 484
J. Berlioz. Étude d’une Collection d’Oiseaux de Chine 486
F. Angel. Description de deux Lézards nouveaux des genres Hemidactylus
et Mabuia provenant d’Afrique Orientale (Missions Alluaud et
Jeanne!) 490
( Voir la suite à la page û de la couverture. )
Mm* M. Phisalix. Le venin cutané granuleux du Bombinator pachypus
Fitz. variété brevipes Blasius 4g3
Dr J. Pellegrin. Le Tœnioconger Digueti Pellegrin , Poisson apode du goife
de Californie [Fig.] 498
Ch. Gravier. Sur l’habitat du Flabellicola neapolitana Gravier (Copépode
parasite) . 5o3
M. André. Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef) par M. le Dr Larrousse
dans des terriers de petits Rongeurs (1" Liste) 5o6
M. Pic. Nouveaux Cryptocéphalides d’Afrique [Col.] (2e Partie) 509
P. Vignon. Deuxième Note sur les Pterochrozae du Muséum national de
Paris. Genre Tanusia Stàl (Suite). Genre Anommatoptera nov. gen.. 5i5
M. Bezzi. Trypanéides d’Afrique (Dipt.) de la Collection du Muséum na-
tional de Paris 5 2 3
H. Lecomte. Sur la répartition des stomates chez un Pin d’Indochine 53 1
R. Hickel et M11* A. Camds. Castanopsis nouveaux d’Indochine.. . 534
J. Costantin. Etude anatomique de la souche souterraine de l'Eryngium
alpinum L 537
Lady I. Browne. Note sur les bractées de Palæostachya gracilis Ren 54i
A. Guillaumin. Plantes nouvelles des Serres du Muséum 543
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1923
N° 8 et dernier
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIII
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin , et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en-
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages), et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
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Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra,
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dans les vingt-quatre heures.
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très lisiblement, ou de préférence dactylographiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
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fois dans le manuscrit.
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le nom du pério-
dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l'animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIII
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1923. — N° 8.
—£><§> cj—
216' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 DÉCEMBRE 1923.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 7e fascicule du Bulletin
pour l’année 1923, contenant les communications faites dans la
réunion du 29 novembre 1923.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
MM. Dédoyart et Ch. Richard ont été nommés Préparateurs
honoraires.
M. Ranson (Gilbert) a e'té nommé Préparateur stagiaire à la
Chaire de Malacologie.
M. Bourgeois (Léon) a été nommé Commis délégué au Secré-
tariat.
MM. Poli et Porché ont été nommés Gardiens de galerie.
Mme Bédin, Commis au Secrétariat, a donné sa démission.
Musbuh. — xxix. 38
— 546 —
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 20 décembre 1923) :
M. Bedé (Paul), Chef de service à la Compagnie des phosphates
de Gafsa, sur la proposition de M. le Professeur M. Boule;
M. Belloc (G.), Naturaliste du Service des Pêches à La Rochelle,
sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony;
M. Billard (A.), Professeur à la Faculté des sciences de Poitiers,
sur la proposition de M. le Professeur L. Joubin ;
M. Claine, ancien Consul de France, sur la proposition de M. le
Professeur E.-L. Bouvier.
M. le Président a le regret d’annoncer la mort de M. H. Bruyère,
Commis à la Bibliothèque, décédé le i3 décembre 1923 : le
Muséum déplore la perte prématurée de ce fonctionnaire dévoué ,
qui, longtemps Commis à la Ménagerie des Reptiles, avait acquis
des connaissances étendues sur la biologie de ces animaux.
M. le Président fait connaître qu’une Assemblée générale extra-
ordinaire de la Société des Amis du Muséum s’est tenue le 9 dé-
cembre 1923, dans le grand Amphithéâtre du Muséum, sous la
présidence de M. Coville , Directeur de l’Enseignement supérieur au
Ministère de l’Instruction publique.
Après la lecture du Compte rendu moral sur les actes de la
Société par M. Guy Babault, Secrétaire général, et du Rapport sur
la situation financière par M. P.-V. Masson, Trésorier, diverses
propositions du Conseil d’Administration ont été votées et des grati-
fications ont été distribuées à plusieurs Gardiens et Employés du
Muséum.
Des allocutions ont été ensuite prononcées par M. L. Mangin,
Directeur du Muséum, par M. P. Doumer, Président de la Société,
et par M. Coville.
La séance a été suivie de Conférences cinématographiques sur :
La Marée, par M. le Professeur L. Joubin; La Pêche et T Industrie du
Hareng , par M. le Professeur L. Roule; La pêche au Laos et au
Tonkin, par M. le Professeur A. Gruvel.
M. le Président annonce que, délégué à Sérignan par M. le Mi-
nistre de l’Instruction publique, il a officiellement, au nom du
— 547 —
Muséum, le 23 décembre 1923, pris possession de l’« Hamas»,
propriété de l’illustre Entomologiste J.-H. Fabre, acquise par l’État.
NOTE
SUR LE DON DE LA COLLECTION DE LÉPIDOPTÈRES
de M. Jean Schlumberger au Muséum ,
par M. Fd. Le Cerf.
La collection Jean Schlumberger, récemment donnée au Muséum par
son fils M. Ernest Schlumberger est la plus importante de celles qui sont
entrées à la chaire d’Entomologie dans ces dernières années et la seule qui
s’étende des Macrolépidoptères aux Microlépidoptères.
Exclusivement composée d’espèces paléarctiques , elle renferme entre
4o,ooo et 5o,ooo échantillons, généralement parfaits et pourvus de loca-
lités. A l’inverse de ce qui se produit habituellement, aucune partie n’a
été négligée : des Papilios aux Micropteryx toutes ies Familles sont repré-
sentées avec une richesse égale et par de beaux exemplaires, M. Jean
Schlumberger ayant reçu, pendant plus de quarante ans, le premier
choix des principaux marchands continentaux.
Pour notre collection , l’apport le plus important est certainement celui
des formes orientales , principalement des Hétérocères , que le Muséum n’a
jamais eu l’occasion de recevoir directement, ni la possibilité d’acquérir à
cause de l’insuffisance de ses moyens. Aussi l’entrée de ces centaines d’es-
pèces de Russie méridionale, Caucase, Sibérie, Turkestan, Ili, Tura,
Ferghana, Mongolie, Amour, etc, va-t-elle combler d’un seul coup une
des lacunes les plus considérables de nos séries.
Il y a peu de rrTypes», mais certaines espèces sont représentées par des
(t Cotypes» ou des exemplaires de la série originale, et le nombre est grand
des individus et des groupes que l’on pourrait énumérer comme particu-
lièrement remarquables. Je mentionnerai seulement, parmi les Rhopalo-
cères : 3 Thaïs medesicaste-honoratii, 1 Parnassius apollo-novarae , 2 P.
delius nigriocellis , 1 Colias hybride (?) sagartia aurorina, 3 99 du vrai
Chrysophanus dispar Hw. d’Angleterre et q <3 d de la même espèce de
Saint-Quentin (Aisne) — ces deux races complètement éteintes aujour-
d’hui — 2 hermaphrodites de Goneepteryx rhamni, et toute une série des
variations obtenues expérimentalement par le Dr M. Standfuss de Zurich.
Dans les Hétérocères, dont j’ai dit l’importance et l’intérêt, je me bor-
nerai à citer entre autres : deux hermaphrodites de Lasiocampa fasciatella-
excellens, un autre de Saturnia pavonia, un couple rrbritish» du rare
Agroiis subrosea {1), et surtout les nombreux hybrides que M. Jean Schlum-
(1) Complètement disparu comme son compatriote Chrysophanus dispar, mais
dont les exemplaires conservés en collections 6ont en nombre bien plus restreint.
38.
548 —
berger s’était attaché à rassembler, particulièrement ceux de Sphingides
(lia) et de Saturnides (55). Cette richesse exceptionnelle en Insectes qui
nous manquaient presque complètement, et d’un grand intérêt, s’explique
par le fait que M. J. Schlumberger eut pendant une vingtaine d’années au
service de sa collection Gustav Leonhardt, de Bâle, chasseur et éleveur
émérite, dont la prédilection pour la recherche des hybrides dans la Nature
et leur reproduction en captivité était bien connue. Un bon nombre aussi
proviennent directement du Professeur M. Standfuss, de Zurich, et de
G. Lippe, de Bâle.
Une autre partie de la collection présente aussi un intérêt spécial, c’est
celle qui groupe à part les Lépidoptères de la faune alsacienne, géné-
ralement en nombre, pourvus d’indications exactes quant aux localités, et
pour certaines espèces n’existant en exemplaires authentiquement alsaciens
que dans la collection J. Schlumberger.
D’ailleurs cet entomologiste , à ses récoltes personnelles, avait joint celles
de ses enfants , de G. Leonhardt et quelques collections locales : Cavin ,
Meyer, etc.
Enfin M. Ernest Schlumberger a également donné au Muséum les
ouvrages et périodiques entomologiques réunis par son père, la plupart
d’une valeur considérable, ainsi que les manuscrits, catalogues, notes
d’élevage , carnets de chasse , etc. , de G. Leonhardt.
DONS D’OUVRAGES.
M. Ed. Lamy présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
trois travaux qu’il vient de publier :
i° Révision des « Venerupisv vivants du Muséum national d’histoire
naturelle (Extrait du Journal de Conchyliologie , vol. LXVII
[1922], 1923).
2° Révision des « Petricolav vivants du Muséum national d’histoire
naturelle ( Ibid , 1923).
3* Note sur une concrétion perlière observée chez une Moule verte
d’Afrique (Extrait du Rulletin de la Société des Sciences natu-
relles du Maroc, t. III, 1923).
M. L. Semichon présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
les tirés à part des articles suivants publiés par lui :
i° Observations sur l’ovaire du «Cardium edulev Lamarck ( Rul-
letin de la Société zoologique de France, tome XL VII, p. 46 2-
466).
— 549 —
2° Le renflement caudal du « Macroscelides Rozetiv Duvernoy ( Bul-
letin de la Société zoologique de France, tome XL VII, p. 466-
4?o).
3° Sur les différences spécifiques dans les stigmates des larves de
«■ Vespa ii L. ( Bulletin de la Société entomologique de France,
1923, p. 170-171).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui-
vants :
De M. le Professeur A. Lacroix :
4 o tirages à part d’Auteurs français et étrangers.
De M. le Professeur H. Lecomte :
Mariotte (Edme) : Discours de la nature de l’air. De la végétation
des plantes. Nouvelle découverte touchant la vue. Paris, 1923.
ln-12. ( Les Maîtres de la Pensée scientifique .)
De M. le Professeur P. Lemoine :
Nouvelle description de ce qu’il y a de remarquable h la Ménagerie
et au Cabinet d’histoire naturelle de Paris , 1823. In- 1 2 .
Trouessart (E.-L. ) et Kollmann (Max) : Etude sur les Mammifères
rapportés par M. Henri Gadeau de Kervïlle de son voyage zoologique en
Syrie (avril- juin igo8). Rouen, 1923. In-8°.
Hervé-Bazin (J.) : i° Etude sur les Lathyrophtalmus d’Extrême-
Orient. Paris, 1923. In-8°, fig. (Extrait des Annales des
Sciences naturelles, Zoologie, t. VI.)
2° Notes synonymiques sur quelques Lathyrophtalmus (Diptera,
Syrphidæ). Paris, 1923. ln-8°, fig. (Extrait du Bulletin du
Muséum d’hist. nat. , 1 9 2 3 , IL )
3° Diagnose des Syrphides ( Dipt .) nouveaux du Laos (Indo Chine
française). Paris, 1923. In-8°. (Extrait du Bulletin de la
Soc. entomologique de France .)
4° Remarques sur ‘l'ouvrage de M. Th. Becker: «Neue Dipteren
meiner Sammlung», part. I, Syrphidæ, paru dans : « Mitleil.
aus demZoolog. Mus. Berlin, X [igsn]r>. Paris, 1923. In-8°.
(Extrait du Bulletin de la Société entomologique de France,
1923, n° 9.)
— 550 —
Holmberg (Eduardo) : Apidæ Argentinœ, generis Psænythia Ger-
steecker ( exoticis inclusis ). La Plata, 1921. Gr. in-8°. ( Anales del
Museo nacional de Historia natural de Buenos-Aires , XXXI.)
Niijima (Y.) et Kinoshita (E.) : Die Untersuchungen uber Japanische
Melolonthiden , IL Melolonthiden Japons und ihre Verbreitung. Sapporo ,
1928. In-8°, pi. (Reprinted from the Research Bulletin of College
experimental Forest, Hokkaido impérial University, vol. II.)
Shigeru Komatsu et Naohiko Matsunami : On Kakishibu , I. Consti-
tution of Shibuol, I. Kyoto, 1923. Gr. in-8°. (Reprinted from the
Memoirs of College of Science, Kyoto impérial University, VIL)
Shigeru Komatsu et Hidenosuke Ueda : On the chemistry of Jap anese
Plants, II. The composition of Fossil Wood. Kyoto, 1923. Gr. in-8°.
(Reprinted from the Memoirs ofthe College of Science, Kyoto impérial
University, VII.)
Shigeru Komatsu, T. Inoue et R. Nakai : Constitution of poly-
saccharides, IL Constitution oj Xylan. Kyoto, 1923. Gr. in-8°.
(Reprinted from the Memoirs of the College of Science, Kyoto impérial
University, Vil.)
Tempany (H.-A.) : Quelques notes sur Tîle Maurice. Port-Louis
(Maurice), 1923. In-8°, fig.
Tissié et Rakoto : L élevage à Madagascar. Tananarive, 1922 et
1923. Gr. in-8°. (Extraits du Bidletin économique de Madagascar,
1 9 2 2 , nos 3 et 4 , et 1923, n° i . )
Poisson (H.) : i° Note sur l'élevage de la Chèvre angora a Tulear.
Tananarive, 1923. Gr. in-8°. (Extrait du Bulletin écono-
mique de Madagascar, 1923, n° 1 .)
20 Note sur la situation actuelle de V élevage de l Autruche dans la
province de Tulear. Tananarive, 1923. Gr. in-8°. (Extrait du
Bulletin économique de Madagascar, 1923, n° i.)
Springer (Frank) : Note regarding new généra ofthe Crinoidea flexir
biUa. (S.I.n.d.). In-8°.
Babonoeix (L.) : Julie Bouchaud des Hérettes à Gond pendant les
Cent Jours. Paris, 1923. In-8°, fac-similés.
— 551 —
Notes sur quelques Insectes nuisibles aux arbres forestiers. Versailles,
Société dendrologique de France, 1923. In-8°.
Schalch (Jacques) : Sur la constitution de quelques iminosulfures.
Bâle, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences, Neufchâtel, Suisse.)
Wegmànn (Eugène) : Zur géologie der St. Bemharddecke im Val
dHérens ( Wallis). Neufchâtel, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences,
Neufchâtel, Suisse.)
Dubois (Emmanuel) : Recherches sur le potentiel disruptif dans les
gaz raréfiés. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences, Paris.)
Larbaud (Marguerite) : Modifications causées par le climat alpin dans
la morphologie et l'anatomie florales. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac.
Sciences, Paris.)
Granier (Jean) : Les pertes d’énergie dans les diélectriques. Paris,
1923. In-â°. (Thèse Fac sciences, Paris.)
Mentré (Paul) : Les variétés de l espace réglé étudiées dans leurs pro-
priétés infinitésimales projectives. Paris, 1923. In- 6°. (Thèse Fac.
Sciences, Paris.)
Mandelbrojt (S.) : Sur les théories de Taylor qui présentent des
lacunes. Paris, 1923. ïn-â°. (Thèse Fac. Sciences, Paris.)
— 552 —
COMMUNICATIONS.
Observations sur l’ovaire de divers Lamellibranches ,
par M. L. Semichon.
En étudiant les modifications de l’ovocyte des Lamellibranches pendant
Ja période d’accroissement, j’ai constaté des différences très accusées dans
la localisation des éléments du chondriome au début de la formation du
vitellus. Les granulations fines, colorables à la fois par la fuschine anilinée
(méthode d’Altmann et ses modifications) et par l’hématoxyline au fer
après chromisation (méthode de Regaud) sont disposées d’abord, chez le
Pecten maximus L. , dans une zone périphérique très voisiqe de la mem-
brane, tandis que chez la Moule ces mêmes granulations, nombreuses dans
la région centrale, sont très rares au pourtour. Chez les Cardium elles
apparaissent, sporadiquement et dans les points les plus variés. En ce qui
concerne ce genre, je renvoie à la note que j’ai fait paraître précédem-
ment (I). Ainsi que je l’ai montré, cette espèce a un ovaire dont le déve-
loppement est très progressif entre chaque période de ponte d’un individu
adulte. La glande s’accroît dans diverses directions, dans les interstices des
muscles et autour des viscères, pendant plusieurs mois. On y trouve des
groupes d’ovocytes encore en repos alors qu’une partie des œufs sont déjà
proches de la maturité et que d’autres sont à divers stades intermédiaires.
Dans ces ovaires, je n’ai pas observé de dégénérescence d’ovules ni la pha-
gocytose de ceux-ci par des leucocytes immigrés.
Au contraire, chez la Moule, dès le mois de décembre, un grand
nombre d’ovocytes, en retard sur leurs voisins, sont attaqués et détruits
par des phagocytes. Il en résulte une grande uniformité dans le degré de
développement des ovocytes que l’on trouve ensuite dans un point déter-
miné de l’ovaire.
Les plasmosomes que je n’ai pas rencontrés chez le Gordium sont nom-
breux chez le Pecten et se rencontrent en nombre ordinairement moindre
M Observations sur l’ovaire du Cardium edule Lamarck. Bulletin Société zoolo-
gique de France, XLVI1, p. &6a-466,
— 553 —
chez la Moule. Les modifications des plasmosomes se font dans le même
sens chez le Pecten et chez la Moule. Dans ces deux cas , ils sont d’abord
voisins du noyau et ressemblent beaucoup à des nucléoles qui viendraient
d’émigrer dans le cytoplasme, puis on en trouve qui sont de forme moins
délimitée et de moins en moins distincts par leur contour et leur colo-
ration. V
L’enveloppe muqueuse épaisse qui entoure les ovocytes du Cardium
lorsqu’ils sont devenus volumineux et font saillie dans la lumière de la
glande, est facile à colorer par le mucicarmin, par divers colorants méta-
chromatiques (bleu polychrome, bleu de toluidine, safranine) et parla
vésuvine phéniquée. Ces caractères ne se retrouvent pas chez le Pecten ni
chez la Moule, où la membrane est beaucoup plus mince, et ne semble pas
contenir de mucus en quantité notable ni dans son épaisseur ni à sa sur-
face.
En opposition avec les différences que je viens de signaler, il existe une
grande analogie dans les caractères que présente le noyau de l’ovocyte, à
différentes phases de la période d’accroissement, chez les espèces exami-
nées : au début, le noyau, sensiblement sphérique, est volumineux par
rapport à la masse du cytoplasme. On y rencontre toujours un nucléole
très réfringent, sphérique (tache germinative des anciens auteurs), qui
se colore très énergiquement par l’auranlia. Il suffit en général que ce colo-
rant soit présent à la dose de un cinq millième, dans un mélange de
colorants acides, pour que le nucléole en soit teinté électivement, au bout
d’une demi-heure, d’une manière permanente , en résistant bien à l’action
dissolvante de l’alcool de lavage et de l’alcool de déshydratation.
Le noyau de l’ovocyte et son nucléole gardent ces caractères tant que la
multiplication du chondriome n’a pas commencé. Alors le suc nucléaire,
qui précédemment était clair, devient plus épais, et après fixation se coa-
gule sous forme d’une masse colorable, très finement granuleuse et assez
homogène. Quant aux nucléoles, leur partie réfringente est plus ou moins
réduite et de forme variable, soit que le nucléole contienne une ou plu-
sieurs vacuoles , soit qu’il comprenne une partie modifiée dans sa réfrin-
gence, sa colorabilité ou sa structure, qui devient, dans certains cas, fine-
ment granuleuse, dans d’autres cas, réticulée. On observe alors, souvent,
des nucléoles multiples, en général de taille plus réduite. Ces faits sont
analogues à ceux qu’ Ancel avait observés chez Hélix pornatia, en ce qui
concerne les modifications des nucléoles.
En même temps que le suc nucléaire change de consistance, le contour
du noyau se modifie, au lieu d'être comme renflé sous l’action d’une pres-
sion interne, la membrane se plisse ou se déprime en certains endroits.
Dans certains cas, notamment chez la Moule, en juillet, les contours
sont très compliqués. Ils semblent l’être d’autant plus que le nombre des
plasmosomes, dans le cytoplasme, est plus considérable.
— 554 —
Il existe donc, chez les Muilusques que j’ai étudiés, une similitude re-
marquable dans les modifications dn noyau de l’ovocyte, pendant la période
d’accroissement, et, d’autre part, une assez grande diversité dans les phé-
nomènes intracytoplasmiques, diversité qui me semble due, au moins en
partie, à des difïérences dans la rapidité de cet accroissement, mais aussi
à une répartition différente chez le Cardium, chez le Pecten et chez la
Moule, des éléments formateurs du deutoplasme.
- 555 —
Note sur la présence du Monaghus*albivknter Bodd.
sur la côte Saharienne ,
par M. Théodore Monod.
L’existence du Phoque moine (1) hors des limites de la Méditerranée est
connue depuis fort longtemps. Il existe dans l’archipel des Canaries,
entre les îles de Lanzarote et de Fuerteventura , un îlot dit isla de Lobos (S),
autrefois habité par de nombreux Phoques. Parmi les objets rapportés par
l’expédition de 1 34 1 sont mentionnés phocarum exuvias. Plus tard Gadifer
de La Salle organisa à l’île de Lobos une chasse aux Phoques «pour la
nécessité de chaussures qu’il falloit aux compagnons. . . ».
Sur la carte d’Afrique de Dan ville (17Ô9) est porté sur la côte saha-
rienne, à environ 20 milles dans le Nord du cap Blanc, un îlot (3) nommé
lui aussi Ile des Lobos, terme certainement attribué (4) par les Espagnols h
un point fréquenté par les Pinnipèdes.
Dès notre arrivée à Port-Etienne notre attention fut éveillée par des
récits et des descriptions prouvant sans aucun doute l’existence du Monachus
dans la région du cap Blanc; les faits suivants nous en donnèrent la cer-
titude :
i# Capture de cet animal à La Aguëra par des Espagnols (S) ;
20 Existence à Port-Etienne d’une dépouille de Phoque;
3° Observation par M. le Professeur A. Gruvel d’un Phoque en pleine
mer, le 25 février 1923, au soir;
W Webb et Berthelot (Hist. nat. Canaries, 11 (a), introduction, p. 9) nomment
le Phoque des Canaries Phoca vitulina Linn.? N’ayant pas vu l'animal ils ne le
rapportent qu’avec doute à l’espèce nordique.
W Sur la carte de Sanson («Isles Canaries», i 683 ) cette île est portée sous le
nom de wlie de Lobos, ou Isle des Loups Marins».
P) Qui n’existe d’ailleurs pas, à moins qu’il n’y ait confusion avec une des
roches du cap Barbas , Pedra de Galhe ou l’île Virginie.
De même que celui de «Sur via de Lobos » porté par une pointe située au
Sud du Cap Corveiro. (Cf. Instructions nautiques sur la Côte occidentale d’Afrique
[du Cap SparteP à Sierra-Leone], p. 1&6.)
W Point le plus méridional (Lat. = ao* 69' 3o") où le Phoque moine ait été
signalé jusqu’ici.
— 556 —
h° Découverte sur la grève de la côte atlantique de deux boîtes crâ-
niennes de Phoques et de quelques débris de squelette.
Il était du plus haut intérêt de parvenir au gîte signalé par les indi-
gènes et d’observer l’animal vivant. A cet effet, deux expéditions purent
être organisées (16-17 juillet et 91 juillet).
Le gîte se trouve sur la côte atlantique, à une vingtaine de kilo-
mètres au Nord de Port-Etienne. A environ quatre kilomètres de la
ff Montagne de sable b commencent les falaises, d’abord peu élevées, mais
atteignant bientôt vingt mètres et plus. La côte est alors complètement
accore et la mer brise furieusement contre le mur vertical : il n’est pas
rare de voir au sommet de la falaise voltiger de l’écume. On y trouve même
des plaques de sel et des débris d’algues témoignant de la puissance des
vagues en cet endroit.
C’est le long de ces falaises — hérissées par places de restes d’arbres
pétrifiés — que séjournent les Phoques , « Zipher-n en hassania. Ils sont —
ou tout au moins ont été — assez nombreux dans la région, car les Maures
les chassent depuis longtemps , et l’on rencontre sur la côte d’abondants
fragments de squelettes.
Pendant notre première visite, nous avons pu, à trois reprises, aper-
cevoir des Phoques, isolés, nageant sur place, face à la côte. Au cours de
notre deuxième exploration, nous avons assisté de très près aux ébats d’un
couple : du haut de la falaise, qui surplombe la mer en cet endroit, nous
pouvions voir, dans l’eau transparente où fuyaient des poissons, comme
en un aquarium naturel, les deux phoques nager, plonger et offrir succes-
sivement aux regards leur dos noir et leur ventre blanc (1).
Le gîte signalé par les indigènes comme contenant parfois des Phoques
est une vaste grotte d’accès dangereux dans laquelle la mer pénètre jus-
qu’au fond à marée haute. A marée basse il y a au fond de la caverne une
petite grève de sable. La grotte et son entrée sont encombrés de rochers
(parfois couverts de Floridées et de Pollicipes cornucopia Leach) entre les-
quels la mer déferle avec violence. Le jour de notre descente la grotte était
vide : il est d’ailleurs certain que bien d’autres cavités analogues , existant
au pied des falaises, sont utilisées par les Phoques.
Au point de vue de la distribution du Phoque méditerranéen cette sta-
tion si méridionale était importante à signaler : le Moine ne peut exister
plus au Sud, car à partir du cap Blanc la côte est basse, sablonneuse et ne
W Pour gagner, de Port-Etienne, la région des phoques, marcher au Nord
vrai à partir du poste militaire, laisser à sa gauche la «Montagne de sable” , atta-
quer le rivage avant le début des falaises continues; on verra alors sur la plage
l’épave du vapeur Marie et, plus au large, les débris d’une autre carcasse. À
partir des épaves, suivre le rivage vers le Nord.
— 557 —
comporte aucune falaise avant celles du cap Vert. Il serait intéressant de
préciser, au Nord, la répartition du Phoque sur la côte saharienne et de
déterminer si la station du cap Blanc est entièrement isolée ou si d’autres
analogues existent entre ce cap et le Maroc, où jusqu’ici la présence du
Monachus albiv enter Bodd. ne paraît pas avoir été signalée.
(Laboratoire de M. le Professeur Gruvel.)
— 558
Sur divers Vertébrés a sang froid de la région Indo-Chinoise ,
par M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum.
I. — REPTILES.
Chamaeleon Krempfi Chah. (1). — N’est autre que Chamaeleon pardalis
Cuv. Les exemplaires étudiés appartiennent à la variété de couleur entière-
ment noire (C. niger Lesson) mentionnée par Duméril et Bibronm.
Il est hors de doute que, malgré les affirmations qui m'ont été faites,
ces individus sont originaires de Madagascar. Jusqu’à présent, aucun
Caméléon n’a encore été trouvé dans la région indo-malaise.
II. — POISSONS.
Dasybatds Krempfi Chah. (3). — Description d’une femelle adulte.
Centimètre*.
Largeur du disque 35
Longueur du disque 4i
Longueur du disque, y compris les nageoires pelviennes.. . . 43
Longueur de la queue 85 4- ?
Diamètre longitudinal de l’œil égal à la moitié de la longueur des
évents. Toute la face supérieure du disque et de la queue couverte de scu-
telles serrées les unes contre les autres, assez grosses sur le milieu du dos,
de plus en plus fines vers la périphérie et devenant extrêmement fines près
des hords du disque, ainsi qu’à l’extrémité de la queue. Au centre, une
grosse scu telle en forme de perle, suivie d’une série longitudinale, assez
régulière, de scutelles spiniformes, s’étendant jusqu’aux éperons barbelés
de la queue. Deux séries de papilles buccales ; la série antérieure composée
W Bulletin du Muséum, i()a3, p. ao3.
Herpétologie générale, III, p. aa8-a3o.
Bulletin du Muséum, J ga3 , p. h'].
— 559
de 4 papilles , dont les deux médianes très longues et les deux externes
petites ; la série postérieure formée de deux papilles médianes arrondies et
de deux externes, de même forme et placées un peu en arrière des médianes.
Dessus brun clair, marbré de noirâtre.
Pnom-Penh. — Collection du Muséum, n* 1998-71.
Sillago BODTANi Pellegrin. — Le type de cette espèce provient de la baie
d’Along. Une dizaine d’exemplaires , de taille un peu inférieure à celle du
type, ont été capturés par M. A. Krempf sur la côte d’Annam.
Collection du Muséum, n#‘ 1998-79 à 75.
11 s’est glissé une erreur dans la description de cette espèce, dont le
texte porte : * mâchoire inférieure proéminente»; c’est mâchoire supérieure
proéminente , qu’il faut lire (1).
Gnatholepis calliurüs Jord. et Seale. — Décrite sur cinq spécimens ori-
ginaires des Philippines (2), cette espèce paraît commune dans les eaux
indo-chinoises : 35 individus proviennent du Tonkin; trois autres, de plus
petite taille , ont été rapportés par M. Krempf, du golfe de Siam. Les plus
grands exemplaires mesurent 79 millimètres de longueur totale.
Il y a lieu d’ajouter à la description originale ; rayons des pectorales au
nombre variant de 16 à 18, le plus souvent 17. Vertèbres 10 + 16.
Collection du Muséum, n°* 1998-76 à 85.
(Laboratoire de M. le Professeur Grüvel.)
(1) Bull. Soc. Zool. France , 3o, 1905, p. 87. Rectification faite d’accord avec
le Dr J. Pellegrin.
Proc. U. S. National Muséum , a8, 190 5, p. 796.
560 —
Sur un Crustacé parasite (Flabeleicola neapolitana Gravier)
ET SUR SA FRÉQUENCE CHEZ UN AnNELIDE PoLYCHETE
[Flàbelligera (Siphonostoma) diploghaitos (Orro)],
par M. Ch. Gravier.
Ainsi que je l’ai indiqué dans une note récente (1), le Flabelligera ( Sipho -
nosloma) diplochaitos (Otto) est fréquent en certains points du golfe de
Naples , notamment à 1 kilomètre environ du port de la Mergellina , dans
la direction S. E. , et à 3 kilomètres S. 0. du palais Donn’Anna. Une forte
proportion des exemplaires de cePolychète sont parasités par un Gopépode,
le Flabellicola neapolitana Gravier; j’ai pu le constater moi-même sur des
centaines d’individus que j’ai examinés pendant mon séjour à la station
zoologique de Naples, de février à mai 1917. Depuis cette époque,
M. Carlo Santarelli, Assistant à la station, m’a envoyé de nombreux spé-
cimens du même Polychète, à différentes époques de l’année, de 1918 à
1920, provenant des régions mentionnées plus haut. Je tiens à remercier
ici très vivement M. Carlo Santarelli , dont le dévouement et la complai-
sance sont bien connus de tous les naturalistes qui ont travaillé à la station
zoologique de Naples.
Quand le parasite est développé normalement , on reconnaît aisément sa
présence, car il cause une déformation de la collerette qui n’échappe pas à
un observateur tant soit peu exercé. L’examen est facilité quand le parasite,
au lieu d’avoir une coloration aussi peu marquée que la collerette, se pig-
mente plus ou moins fortement, au point de devenir parfois complètement
noir, pour des raisons qui m’échappent totalement. Quelquefois, la pré-
sence du parasite est décelée d’une façon plus apparente encore. D’ordi-
naire, la vésicule est fort brièvement pédicellée; sa base repose presque
sur le tégument de l’Annélide. Mais elle peut avoir aussi un support rela-
tivement très long. Tout se passe alors comme si la poussée de l’une des
extrémités du Crustacé vers l’extérieur, au moment de la maturité des
ovules , qui se manifeste chez le parasite jusqu’alors interne et qui aboutit
à la sortie de la vésicule, avait été plus forte que d’ordinaire, ou bien comme
si elle se continuait après cet évènement. Une partie plus considérable du
parasite devient , dans ce cas , externe ; c’est l’exagération d’un phénomène
normal.
0) Bull. Mus. Hist. nat., t. XXIX, 1923, p. 5o3.
— 561 —
Mais, au début du développement, le parasite, de faible volume, reste
indiscernable extérieurement; il ne produit aucune saillie apparente à la
surface de la collerette, dont il ne touche pas les parois. [Il est donc hors
de doute que beaucoup de stades jeunes échappent à l’observation, même
la plus attentive — surtout chez les Flabelligera dont le tégument peut
aussi être pigmenté. — Pour être assuré qu’un de ces Polychètes n’est pas
parasité, il faudrait examiner des séries de coupes minces, de la base au
sommet de la collerette: et encore, les jeunes stades du Copépode fixés
accidentellement sur les tentacules ou sur le support branchial pourraient
demeurer inaperçus. Par suite, le nombre des infestations évidentes, indis-
cutables, n’est qu’un minimum qui peut être notablement inférieur au
nombre réel des individus contaminés.
Sous ces réserves, on jugera de la fréquence des cas de parasitisme du
Flabellicola neapolitana sur le Flabelligera (Siphonosloma) diplochailos (Otto),
dans le golfe de Naples, aux diverses époques de [l’année, en consultant le
tableau suivant :
Pendant mon séjour à la station zoologique de Naples , de février à mai
1917, je n’ai pas fait de statistique pour les nombreux exemplaires de
Flabelligera diplochaitos que j’ai étudiés, mais j’ai eu l’impression très nette
que la proportion des individus infestés s’élevait à la moitié environ de
ceux que m’apportaient les pêcheurs. Pour le mois de janvier seul , les
renseignements, au point de vue qui nous occupe, font défaut. Dans la
région du golfe de Naples indiquée plus haut, on trouve donc le parasite à
toute époque de l’année, son apparition n'est pas localisée dans le temps;
Musédu. — XXIX. 3y
562 —
il n’y a pas, chez lui, de période de vie ralentie correspondant à certaines
saisons. Sans vouloir tirer, des observations mentionnées ci-dessus, des
conclusions qu'elles ne comportent pas, parce qu’elles sont relatives à un
nombre trop peu élevé d’animaux, il ne semble pas exagéré de dire que,
dans l’ensemble, plus de la moitié des Flabelligera sont parasités par le
Copépode. La proportion moyenne des individus contaminés est, d’après
les nombres du tableau précédent, de 5 2 p. 100 (193 sur 363). Celte
moyenne, en novembre et en décembre 1930, s’est abaissée sensiblement;
mais les observations ont été relativement peu nombreuses durant ces deux
mois. En revanche, elle dépasse notablement 5o p. 100 en mars 1918,
juin 1920, décembre 1919 et septembre 1918. Il est à remarquer que,
pour les raisons données précédemment, les proportions résultant des
nombres rapportés ici sont inférieures à la réalité. Il serait intéressant de
savoir si ces proportions sont simplement locales, ou bien si on les re-
trouve dans les autres régions fréquentées par le Flabelligérien en ques-
tion. On serait presque tenté de croire qu’ici le parasitisme en question
est devenu endémique.
M. Caullery et F. Mesnil (1) ont étudié d’une manière approfondie le
Xenocœloma Brumpti Caullery et Mesnil , Copépode parasite d’un Térébel-
lien,le Polycirrus arenivorus Caullery, avec lequel le Flabellicola neapolitana
offre d’incontestables analogies. Ces deux auteurs ont — avec les réserves
les plus sages — appliqué les règles des combinaisons de p objets pris m
à m aux cas de parasitisme simples ou multiples qu’ils avaient observé. Ils
ont constaté que le nombre des cas trouvés par eux-mêmes dans la nature
est double du nombre théorique fourni par le calcul. Le même résultat
serait, à coup sûr* beaucoup plus largement obtenu dans le cas des Fla-
bellicola neapolitana. Sans nier absolument, comme on l’a fait parfois à tort,
toute valeur aux calculs théoriques appliqués aux phénomènes biolo-
giques, il ne faut pas non plus leur attribuer une signification qu’ils n’ont
pas et ne peuvent avoir. Dans les phénomènes relatifs à la matière vivante,
tout ne peut se traduire par un chiffre. Que de facteurs inconnus ou mal
connus de nous ne peuventêtre introduits dans une formule, si compliquée
quelle soit ! ,
(1) M. Càdllerï et F. Mesnil, Xenocœloma Brumpti C. et M. Copépode parasite
de Polycirrus arenivorus C. , (Bull. btol. France et Belgique, t. L11I, fasc. 2, 1919.)
563 —
Voyage du comte Jacques de Rohan-Chabot dans l'Angola .
Description d’espèces nouvelles de Migrolépidoptères ,
par M. Edward B. Meyrick, F. B. S.
Epichorista æthocoma nov. sp.
d1 i3 millimètres. Tête et palpes gris foncé. Thorax gris foncé, devenant
brunâtre plus clair postérieurement. Ailes supérieures ocracées; côte lise-
rée de noirâtre vers la base; franges ocracé pâle. Ailes inférieures gris
clair; franges gris blanchâtre.
1 ex., Dongo, en décembre.
y
Eucosma carcharitis nov. sp.
d* 17 millimètres. Tête grisâtre clair. Palpes gris foncé, article terminal
très court, blanchâtre. Thorax gris brunâtre, extrémité des ptérygodes
blanche. Ailes supérieures à pli costal jusqu’au milieu, d’un gris foncé
mélangé de brun ; le pli costal strigulé de blanchâtre ; une bande discale
blanche très irrégulièrement dentée se prolongeant de la base jusqu’au
bord de l’espace basilaire, bordée de quelques petites taches noires, dont
une plus grande surmontant une grande tache brune dorsale qui termine
l’espace basilaire ; entre l’espace basilaire et la bande médiane , une grande
tache blanche dorsale qui dépasse le milieu de l’aile, en partie strigulée de
gris; moitié postérieure delà côte noirâtre, avec quatre paires de strigules
blanches, les deux antérieures faisant naître des stries très obliques plom-
bées qui renferment le spéculum; celui-ci blanc, bordé latéralement de
plombé, contenant trois petits points noirs , et surmonté par un trait irré-
gulier noir, bord externe ensuite fauve : franges grises saupoudrées de
blanc, vers l’angle anal blanchâtres. Ailes inférieures grises, franges à
peu près incolores.
1 ex. , rio Orci , en janvier.
Eucosma anisodelta nov. sp.
9 16 millimètres. Tête et thorax brunâtre clair, ptérygodes plus foncés.
Palpes brunâtres, article terminal brun foncé. Ailes antérieures gris bru-
39.
— 564 —
nâtre; la côte marquée (le strigules plus foncées; une tache dorsale trian-
gulaire noirâtre avant l’angle anal, et une autre semblable plus grande
entre celle-ci et l’apex de l’aile, touchant à l’apex, à bord antérieur con-
vexe, inférieur concave; franges grises un peu saupoudrées de blanchâtre.
Ailes inférieures gris foncé ; franges gris clair.
1 ex., Dongo, en janvier.
Fachnistis morologa nov. sp.
C?9 1 5- 1 6 millimètres. Tête, palpes et thorax gris foncé. Ailes supé-
rieures gris foncé, base des écailles plus claire; deux points obscurs plus
foncés à peine obliques sur le disque et le pli avant le milieu et un autre
à l’extrémité de la cellule, une petite tache dorsale vers l’angle anal;
franges grises. Ailes inférieures gris foncé; franges grises.
8 ex., Dongo, en décembre.
Odites citromela nov. sp.
9 a a millimètres. Tête et thorax ocracé pâle. Palpes ocracé pâle, le
a' article rembruni vers la base. Ailes supérieures à bord terminal peu
oblique, ocracé pâle; côte jaunâtre. Ailes inférieures et franges blanchâtre
ocracé.
î ex. , entre Capelongo et Dongo , en décembre.
Glyphipteryx molybdastra nov. sp.
9 19 millimètres. (Tête et thorax effacés.) Ailes supérieures à bord ter-
minal arrondi, peu oblique, ocracé bronzé clair, avec petites taches nom-
breuses plombées bordées d’écailles noirâtres, arrangées antérieurement en
séries longitudinales , postérieurement en trois séries transverses courbées ,
dont la troisième terminale; un nuage gris au bout de la cellule parsemé
de noir; franges gris pâle, la moitié basale ocracé clair, avec deux lignes
(médiane et apicale) de points noirs. Ailes inférieures et franges grises.
1 ex., rio Orci, en janvier.
Glyphipteryx leucophragma nov. sp.
(S 1 4 millimètres. Tête et palpes ocracé bronzé , face blanchâtre. Thorax
blanc, extrémité' grisâtre. Ailes supérieures à bord terminal arrondi, peu
oblique, noirâtres; une grande tache blanche dorsale s’étendant de la
base jusqu’au milieu et renfermant une tache allongée noirâtre ; au milieu
de la côte une bande étroite trans verse blanche ne dépassant pas le milieu
565
de l’aile, entre deux bandes nébuleuses fauves qui n’atteignent pas à la
côte ; au-dessous de celle-ci une tache dorsale fauve , suivie par une grande
tache triangulaire blanche prolongée vers l’angle anal, dont le sommet
fait monter une ligne blanche anguleuse à la côte: au-dessus de cette tache
une série oblique de quatre points dorés renfermés de noir, surmontant
des écailles irrégulières ocracé blanchâtre; un point doré sur l’angle anal;
une tache blanche transverse sur la côte vers l’apex , argentée à l’extrémité;
une ligne blanche terminale; franges grises, moitié basale noirâtre, avec
trois taches costales blanches. Ailes inférieures et franges gris clair.
1 ex., Dongo, en décembre.
Ethmia melanocrates nov. sp. (1).
9 32 millimètres. Palpes noirs, 3e article avec un anneau et l’apex
blancs. Thorax blanc ocracé, trois taches antérieures noires. Abdomen
jaune ocracé. Ailes antérieures noires, quelques écailles blanches vers la
côte; dessins blanc ocracé; une ligne dorsale vers la base, avec un lobe
basal; une tache trilobée en travers du pli submédian avant le milieu;
une bande irrégulière qui occupe la moitié postérieure du bord dorsal et la
moitié inférieure du bord terminal , avec un lobe court de l’extrémité anté-
rieure, et un autre plus long sinué avant l’angle anal, renfermant ici une
petite tache dorsale et quelques grands points terminaux noirs ; une tache
costale vers l’apex, avec deux ou trois points noirs; franges blanches,
interrompues de noir à la base. Ailes inférieures jaunâtre ocracé pâle; un
nuage apical gris; franges jaunâtre pâle, grisâtre clair autour de l’apex.
î ex., Nairobi.
Gymnogramma plagiula nov. sp.
C? ai millimètres. Tête blanchâtre ocracé. Palpes rougeâtres. Thorax
blanchâtre ocracé, apex des ptérygodes rougeâtre. Abdomen jaunâtre
ocracé. Ailes supérieures blanchâtres; une ligne courte oblique rougeâtre
ocracé en travers du pli au milieu; franges blanchâtres. Ailes inférieures et
franges jaunâtre ocracé.
î ex., mission du Sendjie, en janvier.
Lytrophila sporocentra nov. sp.
C? 16-17 millimètres. Tête jaunâtre pâle ou blanc jaunâtre. Palpes blan-
châtres, quelquefois grisâtres vers la base des articles. Thorax blanchâtre
(1) Exceptionnellement la description de cette espèce, recueillie en 1901 par
M. Ch. Alluaud dans l’Afrique orientale, a été jointe à celles des espèces nou-
velles découvertes dans l’Angola par M. J. de Rohan-Chabot.
— 566
ocracé, quelquefois un peu grisâtre antérieurement. Ailes antérieures assez
larges, blanchâtre ocracé, côte plus ocracée, liserée de noirâtre vers la
base; petits points et écailles, dispersées , variables , noirâtres, quelquefois
peu nombreuses, dans la partie postérieure indiquant deux ou trois séries
courbées transverses ; franges blanchâtre ocracé. Ailes inférieures gris clair;
franges gris blanchâtre.
7 ex., Dongo, en décembre.
Pseudurgis sceliphrota nov. sp.
(S 16 millimètres. Tête blanche mêlée d’ocracé pâle. Palpes plus courts
que dans scutifera, ocracé grisâtre, parsemés de gris foncé, en dessus
blanchâtres. Thorax blanc mêlé d’ocracé et de gris. Ailes supérieures blanches
strigulées irrégulièrement de gris foncé; un nuage gris mêlé de noir vers
la base de la côte; une bande vague médiane gris brunâtre, avec quelques
écailles noires, presque interrompue dans la cellule et marquée de noir;
une tache triangulaire grise mêlée de noir vers le milieu du bord terminal;
trois petites taches grises costales vers l’apex, une nuance irrégulière sub-
marginale grise au-dessous de celles-ci et autour du bord terminal ; franges
blanches, une nuance grise avant le milieu. Ailes inférieures grisâtre clair;
franges gris blanchâtre, une nuance grise avant le milieu.
1 ex. , rio Olyitumba , en décembre,
— 567
Un nouveau Carabique d b l Afrique orientale,
par M. G. Bénard.
Polyhirma clathratipennis nov. sp. (Kolbe in coll.) (1).
d Insecte de forme allongée, presque parallèle, d’un noir foncé assez
brillant. Tête beaucoup plus longue que large, à tempes régulièrement
arrondies et presque lisses derrière les yeux; surface entre les yeux grossiè-
rement ponctuée et en partie recouverte, lorsque l’insecte est frais, d'assez
longues et fortes soies couchées et de coloration testacée; elle est fortement
impressionnée dans son milieu et présente en avant une protubérance
allongée et de forme ovalaire; yeux proéminents ; labre très convexe, lisse
et brillant, portant à son bord antérieur quatre pores piligères bien mar-
qués.
Pronotum cordiforme, fortement et densément ponctué, à sillon médian
large , très profond et n'atteignant pas le bord antérieur ; le fond de ce
sillon réticulé et ponctué est recouvert de soies testacées; impressions ba-
silaires profondes et atteignant le premier tiers; gouttière latérale étroite
et régulière; épisternes à ponctuation irrégulière très espacée.
Elytres, y compris la suturale, à sept côtes sinueuses, saillantes; les
deux premières presque parallèles, les suivantes convergeant à une courte
distance du sommet, la sixième oblitérée en son milieu; les deux premiers
intervalles larges, les suivants plus étroits à alvéoles profonds, réguliers et
à côtés égaux deux à deux.
Ecusson peu marqué et triangulaire vu avec un fort grossissement;
tache scutellaire courte , triangulaire et densément feutrée de soies testacées;
bordure latérale étroite à la base, s’élargissant graduellement jusqu’au som-
met et plus ou moins feutrée de soies courtes testacées. Pattes assez fortes,
densément et finement ponctuées de pores piligères à soies courtes,
i; Longueur de 32 à 3 h millimètres.
Après de longues recherches bibliographiques et dans l’impossibilité de me
procurer les travaux allemands , j’ai dû me décider à décrire cette espèce répan-
due dans les collections sous le nom de Polyhirma clathratipennis Kolbe, nom que
je lui ai conservé et qui est très probablement inédit.
- 568
Cet exemplaire fait partie <le la collection du Muséum National d’histoire
naturelle et provient de Lindi (Ancienne Afrique orientale allemande).
La 9 présente les mêmes caractères que le (S; toutefois elle a les élytres
plus élargis en arrière. Celle que nous avons examinée fait partie de la
collection de M. Ch. Alluaud, elle mesure 28 millimètres et provient de
TUsambara (Afrique orientale).
Cette espèce fait partie de l’ancien genre Cypholoba créé par Chaudoir et
qui comprenait les formes dont les lobes du menton sont pourvus d’un
gros mamelon obtus sur leur face externe; mais ce caractère existant à des
degrés variables chez tous les Polyhirma , il n’a pu servir à établir une
coupe générique. Toutefois je crois utile de grouper en un tableau dicho-
tomique les espèces les plus connues ayant la plus grande affinité avec le
type que je viens de décrire.
Toutes ces espèces ont des élytres à alvéoles très marqués, profonds et
plus ou moins larges; elles ont une forme allongée et svelte; leur prono-
tum toujours cordiforme présente un sillon profond et très élargi. Elles ne
peuvent être différenciées que par un examen très attentif.
Polyhirma.
clathratipennis Planti
n. sp. Chaud.
Alluaudi
Sternb.
Dohrni Ranzanii alveolata
Sternb. Bertol. Brême.
(Figures montrant la disposition des côtes élytrales chez les espèces citées
dans le tableau ci-dessous.)
TABLEAU DES ESPECES.
1. Elytres à six côtes entières assez serrées a
— Elytres à cinq côtes entières espacées 5
2. Côtes sinueuses , sauf Dohrni 3
— Côtes rectilignes h
3. Sixième côte oblitérée au milieu clathratipennis.
— Sixième côte atteignant au plus le quart de l’élytre. . Planti.
— 569 —
6. Sixième côte visible seulement à la base et au sommet;
tache suturale allongée et densément feutrée
— Sixième côte visible seulement au sommet; tache feu-
trée blanche en virgule de chaque côté du sommet.
5. Sixième côte basilaire atteignant un peu plus du cin-
quième de l’élytre
— Sixième côte basilaire atteignant à peine le huitième
de l’élytre
Dohrni.
Alluaudi.
Ranzanii.
alveolala.
570 —
Troisième Note sür les Pterochrozæ du Müséüm National de Paris,
PAR M. P. VlGNON.
G. Pseudotaniisia not. gen.
Voy. Serville 1839, Walker 1870, Pictet 1888, Brünner 1895, Kirby
1906, Rehn 1920. — Tête, corps et pattes de Tanusia ; organes de vol amoin-
dris, plus évolués. — Elytre étroit. Champ arrière aussi étroit que l’anté-
rieur et souvent pins. Toute l’ampleur postéro -distale des Tanusia est tom-
bée, la largeur maxima étant, même chez les 9, plutôt reportée vers la
base : en conséquence il n’v a plus place que pour une cellule M , et l’arc
d’ocelle avorte de l’avant, déformé, presque méconnaissable. La tache sub-
apicale se met à cheval sur l’axe par le pont menant à la reprise de cette
tache. Le point noir, en dedans et en arrière de quoi, dans toute cette série
de formes , se ronge la partie fenêtrée de q , persiste généralement : ce
n’est pas un caractère hérité des Tanusia. est petit, orbiculaire; son satel-
lite est un point ou un trait. — Aile. Le rétrécissement a supprimé la cel-
lule M, dont on note un faible retour, parfois, sur une aile ou sur l’autre;
l’ocelle, comme resserré et s’écrasant sur la médiane maintenant à une
seule branche, n’a plus qu’un vestige, irrégulier, de la ligne blanche
arrière des Tanusia; il est noir : sauf les taches blanches jumelles et la
ligne jaune postérieure, importante et très nette dans les grandes espèces.
Le brunissement réticulaire de Tanusia aridifolia s'enrichit d’un secteur
plus foncé sous l’ocelle qu’un coloris blond détache en dedans et en avant,
tandis que du carmin doré égaie le pourtour apical. La 2e branche de la
radiale naît de la 3e, formant, contrairement au cas des Tanusia, un sec-
teur de la radiale. La sous-costale peut sembler absorber la iro branche
de la radiale et aller jusqu’à l’apex. — Abdomen. Des lobes aux segments
1 et 2. Aux suivants, pas de crête, mais, de façon inconstante, une ou
deux paires de menues cornes noires peuvent pousser contre la ligne dor-
sale, surtout sur le 3e segment, rarement sur 6, 7, 8 : les 4* et 5e étant
nus le plus souvent (Cf. Tanusia picla). Des taches noirâtres alignées
feront en même temps saillie sur le bord des anneaux. — Patrie, Brésil.
Génotype, Ps. pictifolia Walker.
Le genre paraît évoluer dans deux sens. — I. On part d’élytres rappe-
lant T. aridifolia : bord antérieur subconvexe ou rectiligne jusqu’au lobe
très peu ou pas saillant, sinus brusquement creusé, convexité forte, second
— 571 —
sinus dégageant bien la pointe fine. — II. Courbes post-Iobaires très adou-
cies; élytre toujours ovo-lancéolé : non tronqué de l’avant, distalement. —
Aile de Pseudotanusia elegans cf , nov. sp. — S. c. , sous-costale; R, radiale;
S. r. , secteur de la radiale; M, médiane, à une seule branche; C , cubitale;
An, anale.
III. Elytre obliquement tronqué après le lobe, mais sans que s’efface en-
core le sinus; d’autre part le lobe apical d’aile s’amoindrit ; le tout me-
nant aux genres suivants.
PREMIÈRE DIVISION DU GENRE.
Ps. pictifolia Walker. Types au Brit. Muséum : 9 4 b, d* 696 a. Un
d* 69.32 ( Tanusia angulato-ocellata Brünner : 9 10112 au Musée de
Vienne). Brun, rougeâtre ou violacé. Sous l’ élytre, le bleu, ou le vert, des
traits antérieurs et terminaux et, à l’ocelle d’aile, celui de la tache claire
distale, sont inconstants, ainsi que le saillant anguleux interne de l’ocelle
d’aile. Cet ocelle semble pouvoir être soit étalé soit arrondi , avec les taches
jumelles écartées plus ou moins. Pattes épineuses comme chez les Tanusia.
— Type 9. Elytre. Autour du point sombre, tx a pâli sans se ronger. Dans
cette espèce, et souvent dans le reste du genre, des appuis bruns, mar-
quant la nervure PT et diverses sous-nervures , tendent à former avec l’arc
d’ocelle un décor de trois ou quatre bandes transversales irrégulières,
obliquement coudées vers la base de l’avant. Long. corp. 35, pronoti 7,
elytr. 39, lat. 17, campiant. 9,5 ; long, femor. ant. 1 1,5 , post. 27, oviposit.
19,5. — Type dV Elytre pourpré, pâli autour de multiples points
sombres. A droite lx est pâli avec usure plus poussée en dedans : où le
— 572 —
tissu se corrode, à gauche, jusqu’à la transparence. Long. corp. 26, pro-
noii 5 , elylr. 2 9 , lai. campi. ant. 8 , post. 9 ; long, femor. ant. 1 o , post. 2 2,5.
— (5*49.32. fj, pâli, a formé dans sa partie interne un petit miroir assez
net : les trois spécimens, mis dans cet ordre, nous présentent donc comme
les phases logiques d’un développement de f . Long. corp. 23, pronoti 6,
elytr. 32,5. lat. campi ant. 8,5, post. 9,5; long, femor ant. 11 , post. 24.
Ces c? ont l’échancrure post-lobaire de l’élytre abrupte et la région distale
ramassée. — Au Musée de Genève c? n° i3, typique, très bleuté sous
l’élytre. — Au Musée d’Elheuf, 9 typique. — Au Muséum, Paris, belle
9 a d’un pourpre gris; avec l'abdomen ne dépassant pas le stade Tanusia :
c’est-à-dire sans la différenciation générique susindiquée.
Variétés. — Au Muséum Paris, 9 (3, petite. Très pourprée. Elytre par-
ticulièrement étroit. l1 bien développé; t3 invisible en transparence, se
laissant à peine deviner par dessus. Long. corp. 28, pronoti 6,5, elytr. 3i,
lai. campi. ant. 6,5, post. 6; long, femor. ant. 10, 5, post. 23, oviposit. 18.
Minas Geraes, env.de Passa Quatro , bord du rio Las Pedras, 1,000 mètres
d’alt. — La 9 de Rehn ( Proceed . Acad. nat. Sc. Philadelphia, 1920,
vol. 72 , P* II, p. 276) a les 3/5 proximaux de l’élytre verts. Ganta Gallo,
Etat de Rio-de-Janeiro. — 9 6592 à Vienne, adoucissant à 45° la chute
du lobe d’élytre. Abdomen au stade Tanusia.
Ps. pallida nov. var.
Rattachée à Ps. pictijolia. Monotype 9 au Muséum, Paris. Jaune très
pâle surtout à la face, aux tibias antérieurs, aux bouts des fémurs sur 3 à
5 millimètres. Le corps frotté ou taché de brun violacé, ainsi que le reste
des pattes. — Elytre très pâle sali de vineux , piqué de brun , bord arrière
bruni. Envers brillamment peint : fond jaune pâle; une plage carmin
entre la tache subapicale et l’arc d’ocelle, continuant, affaiblie, jusqu’à la
base; les appuis, l’arc d’ocelle et la tache subapicale très noirs; les traits
perpendiculaires aux nervures sont jaune pâle; les deux marques bien
frappées qui comme partout précèdent et interrompent la tache subapicale
sont blanc vif faiblement glacé de vert. Des taches bronze, nées des points
sombres, à la base et à la marge de B, de G, à la marge de D, et de part
et d’autre du branchement de la cubitale sur l’anale. Le système des taches t
s’est développé : f, par une grande patte d’oie externe et par une région
interne largement fenêtrée, occupe tout l’avant de T; un ou deux traits
clairs sont rongés de l’autre côté de TU'"; t% s’agrandit et se déforme en
s’étalant un peu contre TM ; en face le satellite s’élargit de l’arrière. Le fin
réticulum est finement tracé en brun, comme pour simuler l’usure, la sic-
cité, dans toute la région postérieure moyenne, où le tissu est appauvri,
par transparence. — Abdomen bien générique. Dimensions habituelles.
— 573 —
(S shtt au Musée de Vienne (pour Brünner, mâle de T. angulato-ocellata )
Fauve. Elytre jaunâtre, un peu doré; beaucoup moins peint à l’envers.
lx très poussé, 2 ou 3 traits longuement rongés de l’autre côté de TU",
Z, relativement grand , satellite tendant à se doubler, tissu se gâtant entre
Z, et Zs; de T à la base arrière, comme la 9. Abdomen très générique.
Élytre bien moins ramassé que chez les mâles de Walker, et aile plus
longue.
Ps. putris nov. var.
Rattachée à Ps. piclifolia. Monotype 9 au Muséum, Paris. Bel élytre à
pointe spécialement longue et épaisse. Corps tanné, maculé. — Elytre en
rapport, plus jaune à la base antérieure, plus brun dans la moitié distale
du bord arrière. Appuis t,"~s marqués, d’un pourpre noirâtre. tl intéressant:
les attaques externes, et les internes confluentes sont lobées franchement,
comme faites à l’emporte-pièce. Taches bronzées marginales en B, G, D.
Pseudo-moisissures brunes en petits amas, ou disséminées en ponctuations
très fines. P : troncature proximale longue, PU™ court. — Aile. Ocelle de
8,5 x io,5, forte et longue ligne jaune de 6,5 x i,5, taches jumelles
écartées de 6,5 d’axe en axe pour une hauteur de 3,5. — Abdomen très
générique. Long. corp. 32 , pronoti 7, elytr. kk , lat. 19, campi ant. 9,5;
long.femor. ant. i3, post. 28,5, oviposit. 19,5. — Patrie?
Au Muséum, Paris, 9 y. Elytre de même taille et de même forme; co-
loris simplifié, effacé; de rares pseudo-moisissures. tx seulement pâli. Ocelle
d’aile plus ordinaire. Abdomen seulement au stade Tanüsià, mais des taches
sur les anneaux.
DEUXIÈME DIVISION DU GENRE.
Ps. elegans nov. sp.
Monotype c? au Brit. Muséum, n° 87 1905-100. Pourpré. Organes du
vol grands pour un d de ce genre. — Elytre long. Bord antérieur con-
cave jusqu’au lobe saillant, subarrondi, puis faible pente; sinus peu creusé,
bonne convexité, belle pointe fine dégagée à la fois de l’avant et de l’ar-
rière. Champ arrière assez arqué distalement. tx : la partie fenêtrée tend à
se localiser vers PT et à y mettre des érosions en ligne. Longue tache sub-
apicale en rapport avec le développement distal de l’élytre : une seconde
marque d’interruption et une seconde reprise. La peinture gouachée
blanche déjà signalée chez Tanusia picta et T. inquinata , mais bornée à la
partie proximale : s’étalant ici en B et C, dessinant la sous-costale et le
début de ses rameaux, soulignant l’axe jusqu’à la base. — Aile ( fig. ). Bon
lobe apical. Peu couverte derrière l’ocelle de 8x10, avec grande ligne
jaune de 5 x 2 à 2,5. Les taches jumelles distantes de 5 pour une hauteur
— 574
<ie 3. — Abdomen. ier segment, petit lobe lacinié en arrière; a*, le même
bien plus développé; 3e, corne impaire, puis cornes paires; 4*, 5\ 6°,
soupçons de corne impaire; 7e, petit lobe. — Long. corp. 92, pronoti 6,5,
elytr. 38, lat. campi. ant. 10, post. 8,5; long, femor. ant. 11, post.1 —
Patrie?
Ps. pusilla nov. sp.
Monotype c? au Muséum, Paris. Petit. Fauve, sali ou taché de vineux.
Pattes très peu épineuses. — Elytre relativement large, mimant la feuille
qui rougit en perdant sa chlorophylle. Bord avant rectiligne jusqu’au lobe
obtus, pente douce, sinus et convexité faibles, pointe dégagée seulement
de l’avant. bien développé ; des parties rongées en 1 . au sommet de M ,
9 ou 3 points rongés de l’autre côté de TU"'; t2 presque découvert, surtout
en avant, satellite infime. Appui de PT, arc d’ocelle et tache subapicale
noirs, transparaissant en dessus. A la tache subapicale, belle marque d’in-
terruption carrée, gris argent. P : troncature proximale plus courte que
PU'". A l’envers, ton laqué rouge surtout entre PT et la tache subapicale;
les traits clairs perpendiculaires aux nervures sont très rares. — Aile.
Après une petite encoche, faible lobe apical ne faisant pas saillie sur le
bord antérieur. Secteur entièrement couvert, noirâtre, derrière l’ocelle.
(L’échancrure marginale qui correspond au secteur foncé paraît indivi-
duelle). Ocelle de 5x6, arrondi, ligne jaune très réduite. — Abdomen :
1er segment, soulèvement terminal lacinié; 2e, grand feuillet longuement
lacinié; 3”, faible ébauche. La différenciation générique manque. — Long,
corp. 1 7, pronoli 4,5, elytr. 26,5, lat. 12,5, campi ant. 6,5; long, femor.
ant. y, post. i8,5.
Ps. laurifolia Piclet ( Ommaloptera /., (îg. ). Monotype 9 au Musée de
Genève. Elytre étroit et long où la figure supprime à tort le lobe, puis la
convexité, très réduite, qui suit l’infime sinus. Système des taches t bien
développé. Aile : ocelle de 7x9, subanguleux à droite seulement. Abdo-
men abîmé. Long. corp. 25, pronoli 7, elytr. 34, lat. 12,5, campi ant. 5;
long, femor. post. 25 ,oviposit. 18. Brésil?
TROISIÈME DIVISION DU GENRE.
Ps. pioturata Serville. Monotype 9 au Muséum, Paris. L’endroit mime
une petite feuille brisée, sèche et pâle, tachée de brun du fait des appuis
ventraux, frottée de carmin, très attaquée, — Elytre étroit, allongé. Bord
antérieur longuement parallèle à l’axe, troncature brusquement anguleuse
à 45°, marquant à peine le sinus. Bord arrière peu arqué. Le complexe des
taches t est extraordinairement envahissant ; derrière deux petits lobes , la
fenêtre de occupe tout le sommet de T, se prolongeant distalement dans
575 —
un lissu semi-hyalin; après quoi les points rongés connexes, et le satel-
lite sont perdus dans l’attaque générale de la partie moyenne arrière; le
champ avant pâlit largement autour de diverses pseudofructifications cryp-
togamiques. P plutôt étroit de l’arrière. Envers brillant, doré. Seule est
noire la forte tache subapicale : le rouge vif de l’arrière masquant presque
le noir de l’arc d’ocelle. — Aile. Infime lobe apical restant en deçà du bord
antérieur renflé. Ocelle de 6,5 x 7,5. Les taches jumelles sont confuses,
comme embues; entre elles du carmin prédomine; bonne ligne jaune. —
Abdomen : ier segment, lobe terminal couché, longuement pointu; 2e, lobe
plutôt avorté, anneau un peu étiré en arrière. (Tout le reste de la hôte
manque.) — Long, elytr. 32, lat. i4, campi ant. 7,5. — Patrie?
Ps. mutila nov. sp.
Monotype d* au Musée de Vienne, n° 20892, étiqueté par Brünner
Porphyromma sp. Petit. Brun. Pattes fauves, presque sans épines. — Elytre
trapu, non mimétique, d’un pourpre neutre largement taché de brun vio-
lacé à la base, en avant et à l’apex, pâlissant dans la région moyenne
arrière en une teinte verdie. Bord antérieur long, un peu concave, lobe
subanguleux, troncature â plus de â5° respectant le sinus et la convexité
faibles , pointe bien dégagée mais de l’avant seulement. Bord arrière assez
arqué distalement, épais de la base ( caractère de cf). lx usé, davantage en
dedans, pas de point sombre; couvert, satellite nul. Envers brillant,
bien carminé. L'arc d’ocelle n’est qu’un vestige linéaire marquant la sous-
nervure basale de M et I'L. Tache subapicale bornée à sa partie interne, se
prolongeant en avant dans une bande, noire aussi, qu’une marge vive gris
pâle, suite de la belle marque d’interruption, sépare du bord distal tron-
qué. — Aile. Très faible lobe apical un peu en retrait par rapport au bord
avant. Le secteur bruni derrière l’ocelle n’atteint pas la marge dorée de
l’aile. Pas de blondissement proximal contre l’ocelle; devant la radiale une
bordure nette, gris verdâtre claire. Ocelle très noir de 6 x 6,5 , où la ligne
jaune a presque disparu. Taches jumelles bien développées, l’interne d’un
bel ovale, l’externe plane en dedans , un peu verdie. — - Abdomen au stade
Tanüsia : ier segment, lobe assez avorté; 2*, faible lobe convexe. — Long,
corp. 20, pronoti 5,5, elytr. 25, lat. campi ant. 7, post. 7,5; long, femor.
ant. 9,5, post. 20. — Brésil, Espirito Santo.
Avec les petits genres, à deux et une espèces seulement, Porphyromma
(Brünner 1895, fig.) et Tandsiella (Enderlein 1916, Zool. Anz. , XLIX,
e p. 17) on verrait se terminer la série qui, depuis les Pseudotanüsia , décli-
nait du fait de l’amoindrissement des organes du vol.
Chez Porphyromma le troncature anléro-distale de i’élytre efface complè-
tement, ou presque, le sinus. Oblique chez Porph. viridifolia Brünner du
— 576 —
Musée de Berlin (dont nous avons la photographie) elle est verticale chez
Porph. speciosa Brünner, du Musée de Vienne : rappelant en cela les espèces
finissantes des Typophyllum et des Mimetica. Aile. Nervuiation de Pseudo-
tanüsia, avec cette même façon qu’y avait parfois la sous-costale de
sembler se prolonger jusqu’à l’apex, aux dépens de la radiale. (Voy. no-
tamment Ps. mutila .) Le lobe apical a disparu : avec toute la région post-
ocellaire. L’ocelle n’a qu’un croissant proximal noir; l’intérieur, c’est-à-dire
l’apex de l’aile, rouge, garde des vestiges des taches blanches jumelles,
ainsi que de la virgule blanche contre quoi le bout postérieur du G butait
depuis les Tanusia. Chez la seconde des 9 de Vienne une 4* tache blanche,
qui précède la virgule, doit être un souvenir de la ligne blanche arrière
des Tanusia.
Tanusiella guttifera Enderlein (une 9 et un c? an Musée de Stettin) ne
nous est connue que par la description. Organes du vol encore plus réduits.
L’apex rouge de l’aile est bordé de noir en avant et en arrière; il semble
garder des vestiges confus des taches jumelles. — Brésil , Espirito-Santo.
— 577 —
Trypanéides d Afrique ( Dipt .)
de la Collection du Muséum National de Paris,
par JVI. le Prof. M. Bezzi.
[Suite.)
21. Themara fallacioena Enderlein, 1911, var. trispila nov. var.
1 d1, 2 9 de Ogooué, Lambaréué, 191 1 [R. Ellenberger ); 2 9 des
environs de Brazzaville, 1907 [E. Roubaud et A. Weiss).
Cette nouvelle variété correspond en tout au type (qui est connu seule-
ment de Tile Fernando Po) et présente aussi le ptérostigma hyalin à l’ex-
trémité (bien que souvent très étroitement), la tache hyaline rétroslig-
matique non éiendue au-dessous de la deuxième nervure longitudinale, et
les taches hyalines aux deux côtés de la nervure transversale postérieure
étroite; mais se distingue par la présence- d’une troisième tache hyaline,
étroite et verticale, dans la partie apicale de la cellule discoïdale, au-dessous
de la petite nervure transversale.
Hoplandrotayia gen. not.
Un nouveau genre du groupe Slraussia, Stemonocera, Vidalia, etc.,
c’est-à-dire du groupe des Phorellia avec soies ou appendices corniformes
sur le front du mâle.
Tête vue d’en avant plus large que haute. Occiput plat, avec les renfle-
ments inférieurs peu développés. Front très large, aussi large que long,
concave, avec des crêtes saillantes sur les côtés. Face très courte, avec le
bord de la branche concave et beaucoup plus haut que le contour inférieur
des yeux. Antennes courtes, bien quelles soient aussi longues que la face;
troisième article double du second, arrondi au sommet, chête avec une
pubescence très courte. Gênes linéaires; péristome étroit, plus étroit que
le troisième article des antennes. Yeux ovales, assez dilatés dans le milieu.
Trompe très renflée à la base, avec une bordure saillante à la base, au-
dessous du bord de la bouche. Soies occipitales noires, minces, aiguës,
soies post- verticales parallèles; verticales assez courtes; deux orbitales supé-
rieures, qui chez le mâle sont très épaisses et corniformes, érigées; il paraît
qu’il y a une seule orbitale inférieure , rapprochée des supérieures ; il n’y a
pas d’ocellaires. Thorax convexe, avec la suture transversale largement
Muséox. — xxix. ko
— 578 —
interrompue dans ie milieu; chœtotaxie complète; dorsocenlrales sur la
ligne des supraalaires antérieures; a mésopleurales; pléropleurale et ster-
nopleurale faibles. Ecusson court, triangulaire, plat en dessus, avec
4 soies. Abdomen avec des soies au bord postérieur des a derniers seg-
ments. Pattes assez courtes et robustes, avec les fémurs de la première
paire beaucoup plus renflés et pourvus d’une rangée de soies en dessous ;
fémurs de la deuxième paire un peu renflés, ceux de la dernière paire
tout à fait simples; tibias intermédiaires avec 1 éperon. Ailes assez étroites
et longues, avec un dessin caractéristique de bandes brunes, en partie
confluentes. Pas d’épine costale; deuxième nervure longitudinale droite;
parties terminales de la troisième et de la quatrième nervure parallèles;
petite transver sale après le milieu de la cellule discoïdale ; troisième nervure
ciliée en dessus jusqu’au delà de la petite transverse; transverse posté-
rieure droite, presque 4 fois plus longue que la partie de la cinquième
nervure située après elle; prolongement de la cellule anale aussi long que
la deuxième cellule basale ; nervure anale prolongée jusqu’au bord posté-
rieur de l’aile.
Type . Hoplandromyia telracera Bezzi.
22. Hoplandromyia tetracera nov. sp. d.
3 d de La Réunion , janvier 1913, Cilaos.
La Forellia brunithoraæ R. D., Myod., p. 762 (i83o) de Plie de France
paraît semblable, mais est décrite comme ayant le dos du thorax noir, et
avec 4 bandes aux ailes dont l’inférieure très petite, tandis que chez notre
espèce la plus petite des bandes est la supérieure.
d. Long, du corps, 4.5—5 millimètres; de l’aile, 5-6 millimètres. Tête
jaunâtre. Occiput assez luisant en dessus, un peu plus pâle inférieure-
ment, où il est couvert de poils jaunâtres. Front opaque avec pruinosité
blanchâtre, immaculé; lunule jaune, luisante. Face blanchâtre; péristome
jaunâtre, immaculé. Antennes entièrement jaunâtres. Soies et cornes
noires , celles-ci aussi longs que les soies verticales , la paire antérieure plus
robuste et obtuse au sommet. Dos du thorax testacé luisant, mais noir
tout près de l’écusson, avec pubescence noire; flancs d’un jaunâtre plus
pâle, avec une large bande blanchâtre assez distincte au bord supérieur du
mésopleure, et des poils pâles. Ecusson noir à la base, en contact avec
la partie noire du dos, et jaunâtre pâle dans le reste; ses 4 soies sont
noires, comme celles du thorax. Postsculellum et mésophragme d’un noir
luisant; balanciers jaunâtres. Abdomen entièrement d’un noir luisant, avec
le ventre jaunâtre; poils et soies noirs; hypopyge noir, avec un appendice
rougeâtre. Pattes testacées, immaculées, les fémurs luisants; poils
pâles, soies et éperons noirs. Ailes hyalines, avec les nervures jaunâtres .
mais noirâtres en correspondance des parties brunâtres du dessin. La base
I
— 579 —
est noirâtre, avec le lobe axillaire et l’alule hyalins; le noir se prolonge en
pointe aiguë le long de la cellule anale et de la sixième nervure longitu-
dinale. Il y a une tache hyaline carrée dans le milieu de la deuxième cellule
costale; une autre tache hyaline ovale, oblique dans la partie terminale de
la première cellule postérieure, au-dessous du stigma. Stigma entièrement
noir. De la base de l’aile et du stigma se détache une large bande brunâtre,
qui renferme la petite nervure transversale et la majeure partie de la cel-
lule discoïdale et aboutit au bord postérieur de l’aile, occupant la moitié
supérieure de la troisième cellule postérieure. Une autre bande oblique
renferme la nervure transversale postérieure, se détachant de la fin de la
bande précédente et s’étendant jusqu’au bord antérieur de l’aile dans
la partie terminale de la cellule marginale, où s’unit à une large bordure
marginale courbée, qui s’étend en arc jusqu’à l’extrémité de la quatrième
nervure longitudinale. Dans la longue échancrure hyaline de la nervure
antérieure ainsi formée et étendue en dessous jusqu’à la cellule discoïdale ,
se trouve une petite bande brune raccourcie , allant de la côte à la troisième
nervure longitudinale. Toutes les parties hyalines de l’aile sont distincte-
ment blanchâtres.
23. Ocnerioxa undata Bezzi (Bull. Enl. Res., .X, 1920, p. 248
[Ocneros]).
1 d du Mozambique, vallée du Pongouè, Guengère, 1906 (G.
Le genre Ocneros de mes travaux précédents est à présent appelé Afroc-
neros et reste limité aux espèces sud-africaines : excellens Loew, mundus
Loew et mundissimus Bezzi; les autres sont transférées dans le genre
Ocnerioxa.
Le mâle pas encore décrit de l’espèce présente est en tout comme la
femelle; le dernier segment de l’abdomen est jaune, avec une bande basale
noire et une petite tache noire à l’extrémité; l’hypopyge est jaune.
24. Goelotrypes vittatus Bezzi.
1 C? du Congo, Libreville, mission Chari-Tchad, 1904 (Dr J. Decorse);
1 9 de Madagascar, Forêt Tanala, Région de Ranomafona, Anjorajora,
1901 (Ch. Alluaud).
Genre et espèce encore inédits, qui seront décrits dans mon travail sur
les Trypanéides du Cap.
Le mâle est comme la femelle; les taches noires du devant du thorax
sont confluentes; les bandes longitudinales noires de l’abdomen dépassent
un peu le bord postérieur du premier segment, bypopyge jaune en dessus,
noir luisant en dessous.
L’exemplaire de Madagascar est en tout typique et, par conséquence, il
4o.
580 —
diffère de Coelopacidia madagascariensis Enderl., qui n’a pas de tache
brune préapicale et de tache blanche apicale aux ailes, et dont l’auteur ne
mentionne pas la bande blanche médiane du dos du thorax et du scu-
tellum.
25. Hermannloewia mutila nov. sp. (S.
i d1 du Mozambique, prov. de Gorongoza, Forêt d’Inhanconde,
35o mètres, 1907 (G. Vassé).
Cette espèce diffère de jucunda Loew, qui est le type de ce nouveau
genre, par le manque de la bande transversale oblique sur la dernière
portion de la quatrième nervure longitudinale, mais surtout parce que cette
dernière nervure n’est pas tournée en bas vers l’extrémité; ainsi la forme
de la première cellule postérieure se rapproche de celle du genre Nolomma,
dont Hermannloewia diffère dans la forme de la tête, dans la troisième ner-
vure longitudinale vue en dessus et dans la nervure transversale posté-
rieure droite et placée moins obliquement.
C?. Longueur du corps 4, 5 millimètres; de l'aile, 4,2 millimètres. Tête
jaunâtre. Occiput opaque, plus pâle en dessous , avec une tache noire irré-
gulière tout près du col. Front opaque, avec les côtés plus pâles et avec
une petite tache ocell aire noire; la lunule, assez grande, est blanchâtre.
Face et péristome jaunâtres, ce dernier sans taches; orbites blanches.
Antennes entièrement jaunes, avec chêle nu; palpes très dilatés, de cou-
leur verdâtre, comme la trompe. Toutes les soies noires, y compris les
occipitales; 2 orbitales supérieures et 3 inférieures. Thorax d’un testacé
sombre, opaque sur le dos, luisant sur les flancs; pubescence pâle; sur le
milieu du dos, au bord interne de la suture transversale, il y a de chaque
côté une tache arrondie d’un noir profond, soies noires et disposées régu-
lièrement pour le genre. Ecusson jaunâtre luisant, avec 4 soies noires; il
est immaculé, mais le postscutellum porte deux taches noires rapprochées.
Mésophragme d’un jaune rougeâtre luisant. Balanciers jaunâtres, avec la
massue noirâtre. Abdomen testacé luisant, avec la base, les côtés et
l’extrémité d’un brun noirâtre peu tranchant; pubescence et soies noires;
hypopyge noir. Pattes entièrement jaunâtres, avec l’extrémité des tarses
noirâtre; poils et soies noirs. Ailes hyalines, irisées, avec les nervures
noirâtres. Stigma aussi long que la deuxième cellule costale; portion ter-
minale de la troisième nervure longitudinale assez courbée; mais la portion
correspondante de la quatrième presque droite, la première cellule pos-
térieure n’étant pas très dilatée en dehors; la troisième nervure absolument
nue en dessus; nervure transversale postérieure droite, placée assez obli-
quement en dehors, sa distance de la petite transversale n’étant pas plus
longue que cette dernière nervure; portion terminale de la quatrième
nervure aussi longue que la portion supérieure de la cellule diseoïdale.
Le dessin est formé par deux rayons jaunâtres longitudinaux. Le
— 581 —
premier de ces rayons commence à la racine de l’aile, occupe les
cellules costales et la base de la première cellule basale, et s’étend
le long du bord extérieur de l’aile, conservant toujours la même lar-
geur, et finit un peu avant l’extrémité de la quatrième nervure longitu-
dinale; il renferme le stigma d’un beau vert, et après lui une tache noirâtre,
prolongée en dessous dans la cellule sous-marginale; la partie terminale
est aussi noirâtre et enclose une petite tache hyaline à la fin de la deuxième
nervure, et après elle une étroite ligne hyaline. Le deuxième rayon com-
mence dans la cellule anale, se prolonge obliquement en avant et en haut
jusqu’à la petite nervure transversale, passant sur la base de la cellule
discoïdale; un peu après la petite nervure, dans la base de la première
cellule postérieure, il se courbe à angle droit pour aller le long de la ner-
vure transversale postérieure et aboutir au bord postérieur de l’aile; cette
dernière partie de la bande est noirâtre. Ce dessin est donc comme chez
jucunda, mais il manque complètement du prolongement terminal de la
deuxième bande, traversant la dernière portion de la quatrième nervure
longitudinale, en d’autres termes le deuxième rayon de l’aile est coupé à
l’extrémité et simple, au lieu d’être bifurqué.
26. Terellia taeniaptera Bezzi.
Le mâle de celte espèce, provenant du Transvaal, sera décrit ultérieure-
ment par moi dans mon ouvrage sur les Trypanéides du Gap; dans la
collection du Muséum il y a une femelle de Madagascar, Région du Sud ,
Andranomana, novembre 1901. (Ch. Alluaud.)
Cet exemplaire est long de 4,5 millimètres , avec une tarière de 2 mil-
limètres. Les segments de l’abdomen ont le bord postérieur testacé; la
tarière est d’un noir luisant , avec pubescence blanchâtre. Les ailes pré-
sentent le même dessin que chez le mâle , avec les taches brunes isolées de
la deuxième cellule postérieure; unique différence : une tache arrondie
hyaline dans le milieu de la partie centrale obscure de la cellule sous-
marginale.
(A suivre.)
582 —
Concurrence vitale entre Maoiles et Polypier,
par M. Ed. Lamy.
Les Magiles , que l’on trouve dans plupart des îles avec récifs coralliens ,
vivent à l’intérieur des Polypiers madréporaires, surtout des Méandrines.
Leur coquille , très épaisse et blanche, est un tube contourné : les pre-
miers tours, enroulés, peu nombreux (3 ou 4), constituent une spire
courte; le dernier tour, déroulé, abandonne tout à coup la spire pour
former un tube allongé, irrégulièrement sinueux, comprimé latérale-
ment (fi g. 1).
G. B. Sowerby (1919, Notes on Magilus and its allies, Proc. Malac. Soc.
London y XIII, p. 75) est arrivé à se convaincre que le genre Magilus
Montfort, 1810, dont le type est le M. antiquus Montf., de la mer Rouge,
se restreint à cette unique espèce.
D’autre part, il affirme que le type des Leptoconchus Rüppell, 1 83 4, le
L. striatus Rüpp. , et plusieurs autres formes décrites comme appartenant
à ce genre : L. Cumingi Desh. , L. Guvieri Desh., L. Rüppelli Desh., sont
simplement des jeunes de M. antiquus (1).
On admet qu’au début de son existence, après une courte période de
locomotion libre, le jeune animal, ayant une coquille héliciforme, pauci-
spirée, mince et fragile, pénètre à l’intérieur de quelque cavité dans un
Madrépore : peut-être est-il perforateur et se creuse-t-il lui même sa loge ,
dans laquelle il est d’ailleurs tout à fait libre, sans aucune attache. A ce
stade Leptoconchus, il ne s’enfonce pas profondément et il conserve une
communication directe avec l’eau ambiante, en se ménageant à travers la
surface du Polypier une petite ouverture (fig. 2).
Mais, par suite de la croissance des Coraux, le Magile va être enfermé,
entièrement recouvert et étouffé, sauf, semble-t-il, si son accroissement
marche de pair avec celui du Madrépore.
W Sowerby réduit le genre Leptoconchus à deux espèces, pour lesquelles il
propose le nouveau nom générique Magilopsis : L. Lamarki Desh. et L. Maillardi
Desh., et encore cette deuxième n’est peut-être qu’une forme anormale de la
première. — Desbayes admettait que Magilus aurait un opercule, alors que
Leptoconchus en serait dépourvu : au contraire, Sowerby n’a jamais vu l’opercule
d’un Magilus, tandis que le Leptoconchus Lamarcki, type de Magilopsis, possède
un opercule corné à nucléus latéral.
— 583
On indique, en effet, très généralement que ie Mollusque n’a qu’un
moyen d’éviter d’être enseveli : il renonce , pour sa coquille , à la forme
spirale et constitue un long tube, qui en prolonge l’ouverture et qui main-
tient celle-ci toujours par de nouveaux accroissements au niveau do la
surface du Polypier.
L’animal déplace en même temps son corps et abandonne successivement
les premiers tours de spire , puis la portion tubuleuse. Ces tours et , dans
Fig. 1, Leptoconchus Cuvieri Deshayes occupant la première loge creusée par lui.
— Fig. 2 , Loges occupées successivement, de bas en haut, par un Leptoconchu s
Cuvieri. — Fig. 3 , Magilus antiquus Monlfort : coquille avec les premiers tours
enroulés et le dernier déroulé, prolongé en tube.
quelques cas, plusieurs centimèlres du tube sont remplis d’un dépôt calcaire
très dense sans cloisons intermédiaire : seule reste creuse la partie terminale
du dernier tour, c’est-à-dire la place occupée par l’animal.
A l’âge adulte, le Magile n’est donc pas un perforant, mais il accroît
simplement sa coquille en longueur pour combattre le Polypier qui l’en-
veloppe et pour conserver à la surface une ouverture par laquelle il reçoit
ses aliments.
584 —
Cependant, Sowerby (18752, in Reeve, Conch. Icon. , Monogr. Magilus)
* a fait observer que probablement ce développement d’un long tube n’est
qu’accidentel : ce sont des circonstances particulières d’habitat et d’ac-
croissement qui déterminent dans quel cas et à quelle période de son
existence l’animal allonge son test pour que celui-ci devienne la coquille
tubuleuse d’un Magile,
Celte remarque paraît pleinement justifiée : en effet, dans les collections
du Muséum National de Paris, certains échantillons, notamment un spé-
cimen rapporté de Djeddah par Lefebvre en 1887, montrent des Lepto-
conchus qui , au lieu de former un tube , au fur et à mesnre de l’accroisse-
ment du Madrépore, se sont maintenus constamment près de la surface de
celui ci, en se bornant à faire successivement une série de loges dont la
plus superficielle, en communication avec l’extérieur, est seule occupée par
l’animal et est séparée des autres par une suite de cloisons concaves ( fîg. 3 ).
Le Magile aurait donc, tout au moins dans le jeune âge, le moyen
d’éviter l’étouffement par le Polypier non pas en prolongeant par un tube
l’orifice de la coquille restée à sa place primitive, mais en efiecluant des
déplacements ascensionnels successifs de tout le corps , y compris le test.
— 585 —
COCCIDIOSE INTESTINALE DE LA VlPERE ASPIC
A CyCLOSPORA V1PERAE NOV. SP.,
PAR Mme M. PhISALIX.
L’intestin de la Vipère aspic est fréquemment envahi par des Loccidies. Sur
un lot de 45 Vipères adultes capturées en mai et juin dernier aux environs
des Laumes (Côte-d’Or), 4i sujets, soit 91 p. 100, portaient la même
Coccidie , différente des deux espèces , Caryospora simplex et Diplospora fra-
gilis, trouvées en 1904 par M. L. Léger dans l’intestin de Vipères du Dau-
phiné
Chez nos sujets, nous avons pu observer au complet les stades des deux
formes asexuée et sexuée de multiplication de la Coccidie , la sporogonie
seule étant toutefois plus fréquente que la schizogonie.
L’examen de la pulpe fraîche, obtenue en râclant l’épithélium intestinal,
ainsi que celui des coupes, a montré que l’infection était surtout déve-
loppée dans les deux tiers antérieurs de l’intestin , ne franchissant pas en
avant le confluent de l’intestin avec la masse formée par la rate et le
pancréas.
Nous avons employé comme fixateurs le sublimé acétique et le liquide de
Bouin; comme colorants, l’hématéine éosine-orange et le Giemsa.
SCHIZOGONIE.
Examen des coupes. — Les plus jeunes schizontes se présentent sous la
forme de petites sphères de 4 à 5 fi de diamètre , pourvues de 1 à 4 noyaux ,
et qui sont localisées au-dessous du plateau des cellules épithéliales. C’est
dans cette région externe des cellules que ceux d’entre eux qui donneront
des mérozoïtes effectuent tout leur développement; on n’aperçoit jamais , en
eflet de corps à mérozoïtes libres dans la lumière intestinale.
Les éléments plus gros, légèrement ovoïdes, ont de 4 à 18 noyaux, et
dans ceux qui sont arrivés à maturité, on voit la masse divisée tout entière,
sans aucun reliquat, en petits croissants nucléés, disposés en barillet. Les
M L. Léger, Protozoaires parasites des Vipères (Caryospora simplex). [Bull,
mém. Ass.fr. Av. sc., n° 9, p. 268. Grenoble, igo4.j
L. Léger, Caryospora simplex. Coccidie monosporée et fa classification des
Coccidies. (Abdruckau$demArch.f.ProtistenkundevonDr F. Schaudin, léna , 1911.)
— 586 —
noyaux des mérozoïtes fixent fortement les colorants basiques; leur proto-
plasme reste plus clair. On voit également des corps à mérozoïtes mûrs et
en voie de déhiscence laissant évader leurs mérozoïtes , qui vont se fixer sur
les cellules environnantes.
Fig. i . — Multiplication schizogonique de Cyclospora viperœ : 1 , 3 , 5 , corps à
mérozoïtes de grandeur différente à maturation; a , à, 7, les trois sortes de
mérozoïtes; 2 et 6, épanouissement des corps à mérozoïtes. (Au même grossis-
sement. )
Examen de la pulpe épithéliale fraîche. — Par le raclage de l’épithélium
intestinal , un certain nombre de corps à mérozoïtes sont mis en liberté sous
forme de petites masses ellipsoïdales. Lorsque ces corps sont à maturité, on
les voit exécuter de petits mouvements de giration ou de balancement sur
place sous les efforls des mérozoïtes qui tendent à se libérer. Puis l’épa-
nouissement commence, d’abord par l’écartement des mérozoïtes, jusque
là serrés les uns contre les autres, ensuite par les mouvements plus amples
de flexion et d’extension des mérozoïtes qui s’évadent successivement et se
dispersent bientôt.
Un fait à remarquer, c’est que les corps à mérozoïtes , où les éléments
sont disposés en barillet, sont, à maturité, de trois grosseurs différentes et
donnent trois sortes de mérozoïtes, qui diffèrent entre eux, soit par la taille,
soit par la- taille et la forme. Les plus gros mesurent 10 et 8 p suivant leurs
deux axes; ils comprennent 12-18 mérozoïtes; ceux-ci ont la forme de
croissants ayant 6 p de long sur 1 p 5 de large dans la région médiane ,
qui est celle de leur noyau. Les moyens mesurent 6 p sur 4 p 5; les 6 à 8
mérozoïtes qui les composent ont aussi la forme de croissants; ils ont
même diamètre que les précédents, mais leur longueur ne dépasse pas
4 p 5. Les corps en croissant se meuvent dans le milieu liquide delà pulpe
— 587 —
en prenant diverses attitudes de flexion, totale ou partielle, et d’extension.
Enfin , les barillets plus petits n’ont que 4 p 5 sur 3 p suivant leurs
axes ; ils s’étalent en rosaces formées de 4-6 mérozoïtes courts , piriformes ,
de 9 à 3 p de long sur î p 5 danà leur plus grande largeur. La multipli-
cation schizogonique est parfois très intense, intéressant le quart ou le cin-
quième des cellules épithéliales des régions infectées; nous l’avons observée
seule, à divers degrés, sur 6 des 4i sujets examinés.
SPOROGONIE.
Examen des coupes. — Les microgamétocytes évoluent pour la plupart
dans la région externe, sous le plateau des cellules épithéliales. De même
aussi que les corps à mérozoïtes , on les rencontre parfois dans des régions
Fig. a. — Multiplication sporogonique de Cyclospora viperæ : î et a, microga-
métocytes dans les cellules épithéliales de l’intestin de la Vipère aspic; 3 , loca-
lisation des macrogamètes dans les lames conjonctives sous-épithéliales; 4 à 7,
développement de l’ookyste; 8, sporozoïte. (Sauf n° 3, même grossissement
que figure 1.)
plus profondes et jusqu’au contact de la membrane basale. Leur noyau se
divise un grand nombre de fois, et se résout en une poussière de corps
bacilliformes qui se portent à la périphérie. A son complet développement,
le microgamétocyte forme une masse irrégulièrement sphérique pouvant
atteindre 1 5 p suivant son plus grand diamètre. Les mierogamètres ont
588 —
alors la forme de virgules qui mesurent 1 p 2 de long sur une largeur
maxima inférieure à 1 p. A toutes les phases de leur développement ils
fixent fortement les colorants basiques. Nous n’avons pu ni observer de
cils, ni, dans la pulpe fraîche, assister à leurs mouvements. Le nombre des
microgamétocytes est maximum vers la fin de la schizogonie; on n’en
trouve plus lorsque l’infection est simple et qu’elle a passé au mode sporo-
gonique.
Contrairement aux autres éléments reproducteurs, les macrogamètes
se développent, pour la plupart, dans la profondeur de la cellule épithé-
liale, comme YEimeria anguillae, trouvée en 1922 dans l’intestin de l’An-
guille par MM. L. Léger et Hollande. On les trouve même le plus souvent
accumulés dans les mailles des lames conjonctives qui relient les replis
épithéliaux. Celle localisation, la plus fréquente et la plus abondante, souffre
parfois des exceptions, car on rencontre aussi quelques macrogamètes isolés
dans la région moyenne ou sous le plateau des cellules épithéliales. Les
jeunes macrogamèles apparaissent comme des corps ovoïdes mesurant
i3 p sur 1 0 p suivant leurs deux axes; leur noyau central et sphérique a
un diamètre de 3 à h p; il fixe les colorants basiques, tandis que le proto-
plasme se teinte très faiblement en une masse pâle et réticulée. Cet aspect
ne donne qu’une idée incomplète de la structure du macrogamète, car elle
est modifiée par les réactifs de la préparation. Les ookystes mûrs sont inco-
lores et hyalins, sauf lorsque le liquide fixateur contenait de l’acide
picrique : toute leur masse est alors colorée en jaune d’or.
Examen de la pulpe épithéliale fraîche. — Si l’examen des coupes suffit à
suivre le développement du microgamétocyte, il est tout à lait insuffisant à
observer celui du macrogamète en ookyste mûr : il faut examiner à l’état
frais la pulpe épithéliale.
Les plus jeunes macrogamètes décelables se distinguent tout d’abord par
leur forme ovoïde, leur contenu uniformément granuleux, entouré d’une
membrane mince, et leur noyau central réfringent. Mis en liberté par le
pulpage de l’épithélium, ils mesurent 9 et 6 p suivant leurs deux axes.
Leur membrane est à ce moment perméable aux colorants. Quelques-uns
montrent le noyau en fuseau indiquant que la conjugaison a eu lieu.
L’opkyste constitué prend une forme régulière, ellipsoïdale; sa membrane
devient plus épaisse, plus rigide et imperméable aux colorants; il mesure
10 p 5 sur 7 p 5 suivant les deux axes. Le développement s’effectue suivant
le mode classique, qu’il suffit ainsi de résumer : la masse granuleuse, qui
remplissait primitivement la membrane, se condense peu à peu vers le
centre en une masse sphérique; le noyau se divise ensuite en deux, en
même temps que la sphère granuleuse s’étrangle en bissac, puis se divise
en 2 sporoblastes uninucléés. Ceux-ci ont une forme ovoïde, leur membrane
très mince limite un contenu uniformément granuleux.
— 589 —
Ils mesurent 7 p 5 et 6 p suivant leurs deux axes. Leur développement
en sporocystes aboutit dans chacun de ceux-ci à la formation de a sporozoïtes
disposés tête-bêche sur un reliquat granuleux. Chaque sporozoïte a la forme
d’un vermicule dont une des extrémités est un peu renflée tandis que
l’autre est amincie; il mesure 7 p 5 de long sur un diamètre un peu inférieur
à 1 p dans la région moyenne. Le noyau est situé vers le milieu et prend
fortement les colorants basiques.
L’ookyste de cette coccidie renferme ainsi à maturité h sporozoïtes con-
tenus dans deux sporocystes. En raison de ce caractère, qui est celui du
genre Cyclospora, nous désignons la coccidie sous le nom de Cyclospora
viperae.
Dans tous les cas où l’infection était massive, nous avons observé dans
les différentes couches de l’intestin une grande abondance des leucocytes
éosinophiles.
4*
INFECTION EXPÉRIMENTALE.
En diverses occasions, nous avons constaté que les Vipereaux nouveau-nés
(une vingtaine au moins) ne présentent aucune trace d’infection coccidienne ,
soit dans le tube digestif, soit ailleurs, tandis que ceux qui ont vécu
quelque temps en liberté, ou en compagnie de sujets adultes infectés, et
buvant ainsi au même bassin contenant parfois les déjections, montrent
souvent une infection commençante.
Les Vipereaux nouveau-nés constituent donc un matériel de choix pour
les essais d’infection expérimentale.
Trois Vipereaux, nés en captivité le même jour d’une mère indemne
d’infection coccidienne, ont été aussitôt placés dans une cuve en verre,
contenant un abreuvoir avec de l’eau, le tout préalablement stérilisé.
A chaque sujet nous avons administré à la sonde et dans l’estomac un
demi-centimètre cube d’une bouillie très riche en ookystes mûrs.
L’un des sujets a été sacrifié vingt-quatre heures après le repas infectant:
l’estomac ne contenait plus que les coques vides des ookystes et des sporo-
cystes; les sporozoïtes avaient ainsi été libérés, et avaient gagné l’intestin
qui présentait une infection commençante et étendue dans toute sa moitié
antérieure, car toutes les cellules épithéliales étaient parasitées; de rares
sporozoïtes libres étaient restés dans la lumière de l’intestin.
Les deux autres Vipereaux sont morts spontanément, l’un ô jours, l’autre
6 jours après avoir reçu la pulpe infectante. Us présentaient l’un et l’autre
une infection commençante plus étendue en surface que chez le premier
sujet, car elle intéressait aussi la région stomacale la plus voisine du
pylore et l’intestin dans toute sa longueur: des plages entières de l’épithélium
étaient envahies par de petits corps ovoïdes situés sous le plateau épithélial
et ne dépassant pas 5 à 6 p. Aucune forme libre n’était restée inutilisée
- 590 j-
dans tout le tube digestif, et les trois Vipereaux n’avaient rien rejeté au
dehors. Il est donc probable que leur infection a été déterminée par le repas
infectant. 11 est moins probable que ce soit elle qui ait déterminé la mort
des deux derniers; mais c’est toutefois possible, et il eu faudrait déduire
qu’ils sont beaucoup plus sensibles que les adultes à l’infection coccidienne.
L’expérience n’a pu être continuée au delà , en raison des difficultés à
nourrir les Vipereaux en captivité, d’en avoir un assez grand nombre pour
que quelques-uns survivent le temps suffisant à permetliele développement
complet du parasite, et enfin de posséder en même temps des ookystes
mûrs de la même coccidie.
- 591 —
Plantæ Letestuanæ novæ o a Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTÜ DE 1QOJ À 1919
DANS LE MaYOMBE CONGOLAIS ,
par M. François Pellegrin.
VIII P).
Flacourtiaceæ. — Bixlneæ.
Lindackeria (Oncoba) ngounyense Pellegrin nov. sp.
Frutex, ramis junioribus densiuscule, brevissime velutinis, adultis glabris.
Stipulée subulatœ , filiformes , velutinœ, 2-3 mm. longœ, caducæ. Petiolus
gracilis, teres, velutinus , apice basique incrassatus, articulatus, 2-6 cm.
longus. Lamina oblonga, oblanceolata basi atlenuata et abrupte rotundata,
apice rotundata abrupte acuminata , acumine 2-2,5 cm. longo, acuto, mar-
gine ± subdentala, dentibus brevibus irregulariter obtusis, rnembranacea usque
subchartacea , supra glabra, subtus velutina, 12-26 cm. longa, â,5—i 1 cm.
lata, nervis lateralibus 8-g arcuatis, adscendenlibus , trabeculis perpendicula-
ribus, venisque reticulatis utrinque prominentibus. Racemi axillares, velulini,
â-5 cm. longi. Bracteæ lanceolatœ, acutæ, 1 mm. longœ , velutinœ. Pedicelli
i—3 mm. longi, velutini, basi articulati, glandulosi. Sepala à, oblonga, con-
cava, oblusa, libéra, in alabastro imbricala, extus velutina, 8 mm. longa,
3 mm. lata. Petala 7, oblonga, obtusa, libéra glabra , in alabastro imbricala,
10 mm. longa, 2 ,5-3 mm. lata. Stamina numerosa, libéra, glabra, filamenlis
filiformibus , 2 mm. longis, anlherisque oblongis, linearibus, obtusis, basi
sagittatis. Ovarium uniloculare, exiguum, glabrum, superum, 2 mm. alium ;
Stylus simplex; stigma capitatum, non distinctum; placentœ ovarii 5 , 00-
ovulatœ. Fructus . . .
Bixacée à corolle blanche. Abrisseau de a mètres. Taillis sous futaie.
0) Pour les premières parties voir Bull. Mus. National de Paris, t. XXVI, p. 654
(1930); t. XXVII, p. 193 et 444 (1921); t. XXVUI, p. 89 et 3ta (1923);
t. XXIX, p. 109 et 366 (1923).
— 592
Bassin de la Ngounyé : Mokande le 16 octobre 1917 (Le Testu a a 35).
Cette espèce présente les principaux caractères des Lindackeria. Pourtant
le nombre des placentas est de 5 et non de 3. Mais déjà à ce genre on
rapporte le L. Poggei (Gürke) Gilg, qui, dans la diagnose est signalé
comme ayant 4 placentas
Le L. ngounyense Pellegrin est surtout remarquable par ses inflores-
cences en grappes simples dont les fleurs sont insérées sur Taxe, sur de
petits coussinets porlant en outre des organes particuliers remarquables
qui m’ont paru être des glandes longuement pédonculées ayant un peu
l’aspect de pédicelles floraux avortés; une étude anatomique donnerait les
précisions nécessaires pour en déterminer la nature exacte.
Sterculiaceæ»
Pterygota Augouardii Pellegrin nov. sp. (1). -
Arbor, ramis junioribus sellato-tomentosis , adultis glabris. Stipulée lanceo-
lato-lineares , aculiusculœ, velulinæ, 6 mm. longæ, caducissimæ. Petiolus
supra applanatus, apice basique paullo incrassatus, tomentoeus deinde glaber,
3—5 cm. longus. Lamina elliptica, basi rotundala, apice paullo attenuata, cu-
neata, subacuminata , 11-16 cm. longa , j-io cm. lata, in primo ulrinque
sellato-tomentosa deinde glabra e basi 'palmavm 5-nervia. Inflorescentia dense
villosa, paniculata. Bracteæ, bracleolæque lineares, aculæ, 5 mm. longæ,
villosœ. Pedicelli articulati, 2—10 mm. longi, villosi. Flores masculi : Sepala
7 —8, oblonga, lanceolata, acuta, crassa, coriacea, libéra, ulrinque sellato-
tomentosa, 8 mm. longa, 2 mm. lata. Petala 0. Columna staminea glabra,
3 mm. alla, apice anlheras i2-'iâ lineares, simplici sérié annulatim adnatas
ferens. — Flores fcminei : sepala 6-10, libéra, linearia, lanceolata, apice
acuta recurvata, ulrinque tomentosa, 10 mm. longa, 3 mm. lata. Ovarium
basi staminodiis sessilibus 1 b circumdalum. Capella 4 ( rarius 5), lageni-
formia, tomentosa, subdislincta , stylo tomenloso, à mm. longo, stigmate
capitalo, recurvato; ovula 12—10 in quoque loculo. Fructus . . .
Grand arbre à fleurs polygames brun clair couvertes de poils glanduleux
bruns. Sterculiacée.
Mayombe bayaka : Moussitou le ie* avril 1915 (Le Testu 20 45).
Par la forme de ses feuilles cette espèce est voisine du Pterygota
Bequaerti De Wild. qui n’est connu que par ses rameaux fructifères. Les
inflorescences sont différentes car le P. Bequaerti De Wild. possède, d’après
t1) En mémoire de Monseigneur Augouard, évêque de Libreville, agent de
l’influence française pendant plus de quarante ans au Congo.
— 593 —
la diagnose, des » Fleurs. . . axillaires » tandis que nous avons dans le
P. Augouardi Pellegr. des grappes ± re'unies en panicules vers le sommet
des rameaux.
Sterculia bayakensis Pellegr. nov. sp.
Arbor, ramis novellis sellato-pilosis deinde glabris. Stipulée ' lanceolatee ,
acutæ, crassœ, 8-g mm. longæ , 3 mm. latæ, caducissimæ. Petiolus gracïlis,
basi incrassatus , supra applanatus, villosus. Lamina oblonga, apice paullo
atlenuata, obtusa, basi rotundata subcordai a , 10-11 cm. longa, 8,5 cm. lata,
utrinque sellato-pilosa serius glabra, e basi palmatim 5—nervia, nervis lalera-
libus 3-â, vents reticulatis valde utrinque prominentibus. Racemi laæi, axil-
lares, 6—8 cm. longi, ferrugineo-tomentosi. Bracteæ lanceolatee lineares,
acutæ, utrinque villosœ , 3— A mm. longæ, caducæ. Pedicelli A—io mm.,tomen-
tosi, apice arliculali. Flores masculi : sepala 5 ( rarius à) oblonga, lanceolata,
acuta, crassa, libéra, intus concava, in medioque paullo carinata, utrinque
sellato-tomentosa , 1 cm. longa, 2,5 mm. lata. Columna staminea glabra, fili-
formis, basi incrassala, lomentosa, 6 mm. alta, apice antheras cir. m,
glabras inordinate congeslas Jerens. Flores feminei . . .
Grand arbre dépassant 25 mètres. Feuilles commençant à pousser,
velues glanduleuses brun clair. Fleurs mâles également glanduleuses. Ster-
culiacée.
Mayombe bayaka : Tchibanga le i5 novembre tpiâ (Le Testu i863).
Le Sterculia bayakensis Pellegrin appartient à la section lniegrifoliæ
K. Scbum. Il se distingue facilement par la nervation de ses feuilles qui
rappelle celle du St. Bequaerti De Wild. , mais dont les fleurs mâles ont un
calice campanulé et un androcée à loges polliniques unisériées ; celles du
St. bayakensis Pellegr. ont les sépales libres et les loges irrégulièrement
disposées.
La feuille jeune, malgré un tomentuin un peu différent, rappelle bien
celle du Pterygota Kamerunensis K. Scbum. mais l’androcée, dans la plante
de Le Testu est d’un Sterculia vrai, non d’un Pterygota. On peut remarquer
aussi le développement hâtif du pétiole d’abord beaucoup plus long que le
limbe mais qui n’atteindra chez les feuilles adultes que le tiers de la lon-
gueur de ce limbe.
Muséum. — an.
594
Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames
de la Guyane française ,
par M. Raymond Benoist.
Lécythidacées.
Lecythis Wachenheimii R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis griseis. Folia petiolata, ovata vel oblonga, ad basim acuta,
ad apicem acuminata, glabra; Costa nérvos 7 -8 utrinque gerente, venulis
parum prominulis. Flores in racemos vel paniculas parvas, axillaria et termi-
nalia puberula dispositi. Bracteæ fugacissimœ oblongæ. Pedicelli brevissimi ,
calice breviores, ad basim arliculali. Calix ferrugineo-puberulus ; sepalis 6
ovatis, brevibus. Petala 6 inæqualia. Androceum ad apicem jilamenta triangu-
laria, acuta, compressa, sterilia gerens. Ovarium biloculare. Fruclus ignotus.
Dimensions : feuilles longues de 6-1 1 centimètres, larges de 2-5 centi-
mètres; bractées longues de 2 millimètres; pédicelles longs de 2 milli-
mètres environ; sépales (partie libre) longs de 2 millimètres, larges de
2 millimètres; pétales longs de 2 centimètres environ.
Guyane française : environs du camp de Godebert [Wachenheim n° 283] ,
et environs de la crique Sainte-Marguerite [Wachenheim n° 359].
Cette plante rappelle beaucoup, par son aspect extérieur, le Lecythis
chartacea Berg , mais elle en diffère par ses pédicelles floraux très courts et
par son ovaire biloculaire.
Lecythis tapuya R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis griseo-brunneis. Folia petiolata, ovata vel oblonga, ad basim
rotundata, ad apicem breviter acuminata, glabra; costa valida nervos g— 10
utrinque gerente, venulis haud prominentibus. Flores in paniculis lerminalibus
glabris dispositi. Bracteæ caducœ. Pedicelli glabri, ad basim articulati. Calix
glaber, sepalis 6 ovatis. Petala 6 inæqualia, alba. Androceum ad apicem
luteum et Jilamenta triangularia , acuta, compressa, sterilia gerens. Ovarium
biloculare. Fructus ignotus.
—1595 —
Dimensions : feuilles longues de 11-20 centimètres, larges de 5-io cen-
timètres; pédicelle long de 7 millimètres; sépales (partie libre) longs de
a.5 millimètres, larges de 2,5 millimètres; pétales longs de 20-a5 milli-
mètres.
Guyane française : Maroni, au-dessus du village tapouie [Sagot n“ no4
pro parte].
Cette espèce est très voisine du Lecythis Sagotiana Miers; elle en diffère
par ses feuilles à réticulation non saillante en dessous, par ses bractées
non persistantes et par ses fleurs beaucoup plus grandes.
Lecythis retroflexa R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis griseis. Folia petiolata, oblonga, vel lanceolata, ad basim
obtusa, ad apicem breviter acuminata, glabra ; Costa nervos g— 12 utrinque
gerente, nervulis prominulis. Flores inracemos Jlexuososvel paniculas axillaria
et terminalia, puberula dispositi. Bracleæ caducee. Pedicelli puberuli, supra
basim arliculati, post anthesim retroflexi. Calix puberulus, sepalis 6 ovato-
tr 'angularibus , ad basim gibbosis. Pelala 6 inæqualia , lutea. Androceum
luteum, ad apicem Jilamenta triangularia , acuta, compressa, sterilia gerens.
Ooarium biloculare. Fructus ignotus.
Dimensions : feuilles longues de 7-16 centimètres, larges de 3-6 centi-
mètres; pédicelles longs de 10-1 5 millimètres, s’allongeant encore après
l’anthèse; sépales (partie libre) longs de 3 millimètres, larges de 3 milli-
mètres; pétales longs de 2 5 millimètres.
Guyane française : environs du camp de Gourdon ville, sur la rivière de
Kourou [Benoist n°* 1612 et 1637].
Cette plante se rapproche du L. subglandulosa Steud.; elle en diftère
par ses feuilles moins coriaces, à réticulation plus lâche et par ses inflo-
rescences beaucoup moins ramifiées, flexueuses, à pédicelles réfléchis
après la floraison.
Rosacées.
HirteUa Wachenheimii R. Ben. nov. sp.
Arbuscula ramis junioribus dense rufo-velutinis. Folia alterna, stipulis linea -
ribus, rufo-velutinis, caducis prœdita, breviter petiolata, lanceolata, vel
oblonga, ad basim obtusa, ad apicem breviter acuminata, integra, pagina
superiore pilis sparsis rufis omata, inferiore rufo-hirsuta ; costa nervos i5
utrinque gerente. Flores in paniculas rufo-hirtas , axillares et terminales dis-
positi. Bracteee lanceolata, rufo-hirtæ, ad basim glandulas pedicellatas ge-
r entes; bracteola parvæ, glandulas numerosas longe pedicellatas ad marginem
ki.
— 596 —
gerentes. Calicis tubus obliquus, lobis 5 parum inœqualibus ; petala 5. Stamina
5 unilateraliter in jaucem calicis inserta. Ovarium villosum; Stylus glaber.
Dimensions : feuilles longues de 7-17 centimètres , larges de 3-7 centi-
mètres.
Guyane française : environs de Godebert, octobre 1920 [Wachenheim
n° 372].
Cette plante est voisine des H. glandulosa Spreng. et H. Hoolceri Pilger ;
elle en diffère par la forme des feuilles , par le tube du calice plus court et
plus large, par le style glabre.
Hirtella Melinonii R. Ben. nov. sp.
Arbuscula ramis junioribus rujo-pilosis , deinde glabris. Folia alterna ,
stipulis linearibus, caducis, rufohirtis prædita, breviter petiolala , lanceolato-
oblonga, ad basim oblusa, ad apicem breviter acuminata, integra; pagina
utraque pilis sparsis rufis vestita , mox glabrata; cosla nervos 10 utrinque
gerenie. Flores in racemos axillares rufo-hirtor dispositi. Bracteœ lineares vel
sublineares glandula subsessili utrinque ad medium omatæ. Bracteolæ duæ
alternœ, brèves, glandulas pedicellatas â-5 gerentes. Calicis tubus obliquus,
lobis 5 parum inœqualibus; petala 5. Stamina 0 unilateraliter in jaucem ca-
licis inserta. Ovarium villosum.
Dimensions : feuilles longues de 1 3-2 0 centimètres , larges de 4-6,5 cen-
timètres; grappes longues de 12 centimètres environ.
Guyane française : sans localité précise [Mélinon n° i32 (1862 )].
Cette espèce est voisine des H. americana Aubl. et II. hispidula Miq. ;
elle en diffère par les glandes pédicellées portées par ses bracléoles.
Couepia versicolor R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis griseis. Folia lanceolala-oblonga vel lanceolata, ad basim
obtusa, ad apicem acuminata, pagina super iore glabra, injeriore lenuiter pu-
bescente , albescente vel rujescente ; costa nervos secundarios iâ-16 utrinque
gerente. Flores in paniculas terminales rujo-pubescentes dispositi. Bracteœ et
bracteolæ ovatœ minutœ. Calicis pubescenlis tubus elongalus, lobi ovati, obtusi.
Petala 5 ovata, obtusa; stamina ctrciter 12. Ovarium villosum; Stylus hir-
sulus, dimidio apicali glabro.
Dimensions ; feuilles longues de 6-12 centimètres, larges de a,5-3,8
centimètres; tube du calice long de 7 millimètres; lobes longs de 2,5 milli-
mètres. . .
Guyane française : Maroni [Mélinon J. ..
597
Cette plante est voisine des C. myrtifolia Benth. et C. glandulosa Miq. ;
elle diffère de l’une et de l’autre de ces espèces par ses inflorescences et par
les calices recouverts de pubescence roussâtre; les feuilles sont également
pubescentes en dessous , et cette pubescence est blanchâtre ou roussâtre ou
variée de ces deux colorations.
Couepia bracteosa Benth. var. grandifolia R. Ben. nov. var.
A speciminibus typicis dijfert calice paulo longiore elfoliis multo majoribus.
Guyane française : sans localité précise [Melinon].
Les feuilles atteignent 27 centimètres de longueur et 12 centimètres de
largeur; le calice est en outre un peu plus allongé que chez les échantillons
sur lesquels Bentham a décrit le type de l’espèce.
— 598
Fâgâcées nouvelles d’Indo-Chinb : Genre Quercus h.
par M. R. Hickel et Müe A. Camus.
Section Euquercus.
1. Quercus setulosa Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor o5-3o m. alta. Folia oblongo-lanceolata , basi rotundata, apice
subacuta vel acuminata, j-g cm. longa , 1,5 cm. lata, rigida, glabra, den-
tata, setulosa, basi integra, nervis lateralibus utrinque 8—to, tenuibus. Spica
pauciflora. Cupulœ imperfeclæ , squamosæ.
Annam : Dran, prov. Lang-bian , ait. 1,000 mètres, souvent au bord
des cours d’eau. (Poilane, n® 3891.)
Section Cyclobalanopsis ( Œrst. ).
2. Q. chapensis Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor i5— 30 m. alta. Bami glabri. Folia lanceolata, utrinque attenuata,
coriacea, 12— 1 3 cm. longa, 3-4 cm. lata, supra glabra, subtus cerifera,
apice denlata; nervi latérales utrinque 10—18, supra impressi, subtus ele-
vati; petioli 2— 2,5 cm. longi. Ctrpula cyalhiformis , 3 cm. diam., ex tus
tomenlosa, intus sericea, zonis concentricis 7 undulatis ornata. Glans depressa,
turbinata, glabra, ao-3o mm. diam., 10— 1 s mm. alta; cicatrix concava,
1 2 mm. diam.
Tonkin : Lao-kay, Chapa, commun. (Brillât.)
Espèce très caractérisée par sa cupule à zones fortement ondulées, son
gland glabre et déprimé.
3. Q. arbutifolia Hickel et A. Camus, nov. sp.
Frutex ù,5o m. allus. Bami glabri. Folia obovata, apice rotundata, basi
attenuata, rigida, 3, 5-5, 5 cm. longa, o,5—3 cm. lata, supra glabra, nitida,
— 599 —
subtus gïabrescentia , margine integra, nervis secundariis utrinque 6-7; petioli
2-6 mm. longi. Cupula subsessilis, 10 mm. alta, i5 mm. diam., sericea,
zonis 6—7 concentricis margine denticulatis ornata. Glans . . .
Ânnam : Nha-trang, sol tourbeux, ait. 1.700 mètres. (Poilane, n01 35o4
et 35io.)
Cette espèce se distingue des Cyclobalanopsis voisins par ses feuilles
coriaces, obovales, très arrondies au sommet, brillantes en dessus, à bords
entiers et épais.
4. Q. geminata Hickel et A. Camus , nov. sp.
Rami junior es puberuli. Folia oblonga, utrinque subattenuata , g—i3 cm.
longa, 3-3,5 cm. lata, supra glabra, nitida, subtus gïabrescentia, apice
undulata ; nervis lateralibus utrinque 12 subtus elevatis, transversis parum
distinctis tenuibus; petioli 2 cm. longi, luteo-tomentosi. Spica fruclifera i,5—
3 cm. longa. Cupula sessitis, 20 mm. diam., fulvo-velutina , zonis 7 concen-
tricis ornata. Glans subovoidea, 16 mm. longa, i5 mm. diam., glabra, apice
luieo-sericea ; cicatrix subconvexa, 7 mm. diam.
Annam : près de Nha-trang, massif de Honba, ait. 1 ,000-1 ,5oo mètres
(Chevalier).
Espèce se distinguant de tous les Cyclobalanopsis par ses cupules très
densément veloutées , soudées par deux à la base.
5. Q. rupeatris Hickel et A. Camus, nov. sp.
Frutex 5-6 m. altus. Rami glabri. Folia coriacea, ovalo-oblonga , basi
attenuala, apice obtusa, glabra, supra nitida, apice sinuala, nervis lateralibus
utrinque 5-6 , terliariis parum distinctis; petioli 7 mm. longi. Cupula sessïlis,
basi truncata, 8— g mm. diam., zonis 6 concentricis cilialis ornata. Glans sub-
ovoidea, mucronata, basi truncata, luteo-sericea , 17-78 mm. longa, i3mm.
diam.; cicatrix subconcava, 8 mm. diam.
Annam : Nui-han-heo, près de Nha-trang; vit dans les rochers à l’alti-
tude de 700 mètres (Poilane, n° 4817); massif de Co-inh, près de Nha-
trang, sol rocheux, ait. 900 mètres (Poilane, n°‘ 4023, 4627).
Les feuilles sinuées au sommet et obtuses, les cupules très petites, très
brusquement tronquées à la base, les glands petits, soyeux-jaunâtres, h
cicatrice presque plane , à peine concave , caractérisent cette espèce.
6. Q. Thorelii Hickel et A Camus , nov. sp.
Rami glabri, lenticellosi. Folia coriacea, ovato-lanceolata , 12—16 cm.
longa, 3,5— 5,5 cm. lata, glabra, basi integra, apice dentata, nervis latcru-
— 600 —
libus utrinque i5—i6 prominulis, tertiariis parum distinctis ; petiolus 2-3 cm.
longus Cupula truncata, 17 mm. longa, 2 8 mm. lata, zonis concentricis pu-
bescentibus ornata. Glans subinclusa, depressa, apice truncata, mucronala,
16 mm. longa, 22 mm. lata ; cicalrix convexa, rugosa, 17 mm. diam.
Laos : Muong-pun, prov. de Sam-neua. (Poilane, n° 1902.)
Ce Chêne se rapproche des espèces de la section Cyclobalanopsis à cica-
trice convexe ( Q. Helferiana DC. , Q. Kerrii Craib). Il en diffère très net-
tement par ses gros fruits, sa cupule couvrant presque tout le fruit et non
atténuée, mais très brusquement tronquée à la base.
7. Q. Fleuryi Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 18 m. alla. Ramuli juniores luteo-tomentosi. Folia oblonga, basi
atlenuala, apice acuminata, rigida, demum glabrescentia , supra nilida, 1 à—
22 cm. longa, 5-8 cm. lata, apice dentata, undulata, nervis secundariis
utrinque 10—12, tertiariis perspicui s transversis; pelioli 2—â cm. longi, lomen-
tosi. Amenta 9 tomenlosia. Stigrnata 5-8 , lobata. Cupula crassa, basi atte-
nuala, 36-3 7 mm. longa, 35 mm. lata, zonis 12-1 3 concentricis subintegris
ornata. Glans subexserta, ovoidea, apice mucronala.
Tonkin : prov. de Sontay, Mont Bavi, ait. 800-1,200 mètres. (Fleury.)
Proche du Q. Edithæ Skan, mais cupule atteignant 36-37 millimètres
de longueur, munie de 12-1 3 anneaux concentriques et non de 6-8;
feuilles bien plus grandes, dentées seulement à l’extrême sommet, munies
de nervures tertiaires formant un réseau d’anastomoses très marqué à la
face inférieure. Toutes les parties jeunes de l’arbre doivent être couvertes
d’un lomentum très caduc, jaunâtre.
8. Q. cambodiensis Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 10 m. alla. Ramuli juniores luteo-tomentosi. Folia oblonga, apice
obtusa, basi altenuala, 10 cm. longa, 3 cm. lata, glabra, margine integra,
apice dentata , nervis lateralibus utrinque g^prominulis ; petioli 2 cm. longi,
luteo-tomentosi. Cupula sessilis, cyathiformis , 8— y mm. longa, 18-20 mm.
diam., exlus luteo-tomentosa , intus luleo-velutina , zonis 7 concentricis denti-
culatis ornata. Glans subovoidea , basi truncata, apice mucronata , luleo-sericea ,
3 o mm. longa, 18—20 mm. diam.; cicalrix g— 10 mm. diam.
Cambodge : Mont de l’Eléphant, sol argileux tourbeux, ait. 1,000 m.
(Poilane, nos 2i5, 270.)
Cette espèce se rapproche des Q. xanihoclada Drake et Blakei Skan.
Elle diffère du premier par ses fruits bien plus petits, les glands à cica-
— 601
trice plane, les feuilles subelliptiques, très obtuses au sommet et non acu-
minées. Le Q. cambodiensis Hickel et A. Camus diffère du Q. Blakei Skan
par ses fruits bien plus longs que larges, bien moins arrondis au sommet,
à cicatrice plane, les cupules plus hautes, plus creuses, couvrant plus du
quart du gland, ses feuilles nettement obtuses au sommet et non acu-
minées.
9. Q. asymetrica Hickel et A. Camus, nov. sp.
Folia ovato-lanceolata , asymetrica , basi oblique rotundata, apice attenuata ,
coriacea , crassa, i5—ao cm. longa, 5—j,5 cm. lata, supra nitida, glabra,
apice dentala , nervis lateralibus utrinque 10—11 subtus elevalis ; petioli crassi ,
2 cm. longi. Cupula cyalhiformis , 8— g mm. longa, 2 5 mm. diam., zonis
concentricis ornata. Glans pro maxima parte exserta, subhemisphœrica , lur-
binala, mucronala, sericea, 25-24 mm. diam., ig—ao mm. longa; cicatrix
concava.
%
Tonkin : Khé-va, Hai-ninh. (Casabianca.)
Proche de Q. chrysocalyx Hickel et A. Camus , dont il diffère par sa
cupule à bord très mince, extrêmement adhérente au gland, son gland
plus déprimé, ses feuilles très épaisses, très coriaces, un peu gaufrées par
les nervures secondaires imprimées à la face supérieure. Ses feuilles, par
leur épaisseur et leur coriacité, sont très différentes de celles de tous les
Cyclobalanopsis voisins.
10. Q. ftavescens Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 12 m. alta. Ramuli tomentosi. Folia ovato-lanceolata , apice acumi-
nata, basi attenuata, 8—to cm. longa, 2-5 cm. lata, supra nitida , subtus
albido-tomentosa , margine integra vel apice subdentata, nervis lateralibus
utrinque 11-1 a subtus elevatis, tertiariis parum distinctis. Petioli 12 mm.
longi, tomentosi. Cupula concava, basi attenuata, intus sericea, 6-8 mm.
longa, 16— 1 j mm. diam., zonis 5—6 concentricis crenatis ornata. Glans de-
pressa, glabra; cicatrix subconvexa, 10 mm. diam.
Annam : village Moi, île Tré, près de Nha-trang. (Poilane, n° 3i02.)
Très différent du Q. lineata et des espèces affines par le tomentuin écailleux
blanchâtre de la face inférieure des feuilles. Les dents des feuilles sont très
courtes et espacées, bien moins inarquées que dans l’espèce précédente
Les nervures tertiaires sont peu distinctes, en partie cachées dans le
tomentum.
— 602 —
FâgacÉes nouvelles d'Indo-Cbine : Génre Pasania Œrts.
par M. R. Hickel et Mlle A. Camus.
1. Pasania Ducampii (1> Hickel et A. Camus, nov. sp.
Ramuli lomenlosi. Folia ovato-lanceolata , apice acuminata , basi atlenuata ,
supra glabra, subtus griseo-lepidola , io-is cm. longa, 4—4,5 cm. lata,
margine integra, nervis lateralibus utrinque g—i o. Petioli îo mm. longi.
Spica fructijera g—i 0 cm. longa. Gupulœ temœ, sessiles, 7 mm. longæ , lo-
is mm. diam., squamis adpressis ovato-acuminatis. G lans glabra, subconica,
basi iruncala, 8—10 mm. alta et lata; cicatrix concava, 5 mm. diam.
Tonkin : Thai-nguyên. (Thiriot.)
Cette espèce se rapproche du P. spicaia QErst. , mais ses feuilles sont
manifestement écailleuses-blanchâtres en dessous, non presque concolores
et glabres à l’œil nu , les cupules couvrent environ les a/3 des fruits , leurs
grosses écailles, bien visibles, sont acuminées et très apprimées, non con-
fluentes en cercles.
2. P. parvula Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 1 2 m. alla. Ramuli glabri. Folia e basi acuta ovata tel ovuto-
oblonga , acuminata , crassiuscula , coriacea, integerrima, 1 0—1 2 cm. longa ,
4 ,5-5 cm. longa, nervis lateralibus utrinque i3—iâ; petioli 2 cm. longi.
Spica fructijera 8—11 cm. longa. Cupulæ adnatæ, sessiles, 8— g mm. diam.,
squamis ovatis. Glans conica, mucronala, glabra, nitida, dimidia tel tertia
parte cupula cincta, 5— 7 mm. longa, 7 mm. diam., suhloculata; cicatrix sub-
concava, 4 mm. diam.
Annam : Nha-trang. (Poilane, n° 6264.)
Espèce très bien caractérisée par ses feuilles à pétiole assez long, ailé
au sommet par la décurrence du limbe, ses cupules complètement sessiles,
Ducarap, conservateur des Eaux et Forêts, ancien directeur des Forêts
d’Indo-Chine.
— 603 —
aux 3/4 soudées. Le P. parvula Hickel et A. Camus est un des Pasania
dont les fruits sont les plus petits.
3. P. sphærocarpa Hickel et A. Camus, nov. sp.
Spica 9 îo cm. longa, laxiuscula. Spica jruclifera i5 cm. longa. Cupulœ
tervœ,basi connatæ, br éviter pedicellatœ, subsphœricœ, îômm.altœ, 18—
ig mm. diam.; squamæ parvœ, 1— a mm. longœ, suberectæ, remotæ. Glans
inclusa, basi truncata, apice mucronata , i3 mm. alla', i5 mm. diam.,Jissa,
albo-sericea ; cicatrix concava, îo mm. diam. Cotyledones integrœ.
Tonkin : entre le Fleuve Noir et le Fleuve Rouge. (Pierre.)
A. P, Paviei Hickel et A. Camus, nov. sp.
Spica Jruclifera 1 o cm. longa. Fructus solilarii vel approximati. Pedicellus
îo mm. longue. Cupula turbinata, apice attenuata, incana, sericea, Jissa,
18 mm. diam., i5 mm. longa, glandem ad maluritatem usque includens,
squamis adpressis ovalis obtecta. Glans inclusa, turbinata, apice attenuata,
basi truncata, albido-sericea ; cicatrix 10—1 1 mm. diam. Cotyledones integrœ.
Chaîne de partage des eaux entre l’Annam et le Mékong. (Pavie.)
5. P. Rouletii(1) Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor s5-3o m. alta; rami glabri. Folia e basi attenuata obovato-lanceo -
lata, abrupte acuminala, coriacea, glabra, 25-35 cm. longa, 7 -1 1 cm. lata,
nervis laleralibus j—8 subtus elevatis superne arcuatis. Petioli 3-â cm. longi,
apice marginati. Spica jruclifera , 12 cm. longa, apice densa. Cupulœ coalitœ,
sessiles, subglobosœ , 1 5—1 7 mm. diam., squamis adpressis ovatis obtectœ.
Glans inclusa, glabra.
Annam : massif de Co-inh, près de Nha-trang. (Poilane, n° 4579.)
Cette espèce est proche des deux précédentes , mais s’en distingue par
ses cupules sessiles, à écailles très peu marquées; par ses grandes feuilles
longuement atténuées à la base, brusquement atténuées au sommet. Le
P. attenuata Schottky diffère du P. Rouletii par ses feuilles bien plus petites,
écailleuses-blancbâtres en dessous et par ses fruits ovoïdes.
W Roulet, inspecteur des Eaux et Forêts en Indo-Chine, tué à l'ennemi pen-
dant la grande guerre.
— 604
6. P. coinhensis Hickel et A. Camus, nov. sp.
Folia ovata, basi attenuata, apice acuminata, i3—i 7 cm. long a , 5,5-
6 ctn. lata, glabra, supra nilida, margine undulala, intcgerrima, nervis late-
ralibus ulrinque g ; petioli 1 5 mm. longi. Spica fructifera 6—8 cm. longa.
Cupulæ lernæ , adnalæ, sessiles, depressæ, apice subaüenuatœ, 10 mm.
longæ, 18 mm. diam., squamis ovalis obtectæ. Glans inclusa, glabra, de-
pressa, 10 mm. longa, 1 6-1 7 mm. diam., subloculata; cicalrix rugosa,
1 0 mm. diam.
Annam : massif de Co-inh, près de Nha-trang, ait. 5 00 mètres, sol
rocheux (Poilane, n° 4582),
Cette espèce diffère du P. sphærocarpa et du P. Paviei Hickel et A. Camus
par ses cupules sessiles, ses glands à cloisons courtes, mais nettes. Du
P. Rouletii Hickel et A. Camus , il se distingue par ses feuilles bien plus
petites , ses cupules à écailles nettes.
7. P. trachycarpa Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 10—12 m. alta. Folia ovato-lanceolala , apice acuminata, basi atte-
nuata, 1U-16 cm. longa, h, 5— 5 cm. lata, glabra, margine integra, nervis
secundariis ulrinque i3 , tertiariis transversis distinctis. Petioli 12— 1 5 mm.
longi, glabri. Flores 9 3—fasciculati. Spica jruclifera 7—# cm. longa. Cupulæ
subsessiles, ternœ, hemisphœricæ , i5 mm. diam.; squamæ erectœ, 1 mm.
longæ. Glans inclusa, depressa, ex lus glabra, nilida, intus sericea, basi
truncala, 10 mm. longa, 1 â mm. diam.; cicatrix concava, 7 mm. diam.
Colyledones integræ.
Laos : Sam-neua, entre M. ham et Ba-na-khua-pen , peu abondant, en
petits peuplements (Poilane, n° 2o36); Sam-neua, entre M. pen et
Mung-bo, abondant dans les montagnes. (Poilane, n° 2076.)
Se distingue du P. coinhensis Hickel et A. Camus par ses feuilles plus
étroites, à nervures tertiaires visibles à la face inférieure de la feuille; ses
fruits à peine plus larges que hauts et sans cloisons. Les P. Paviei et
Rouletii Hickel et A. Camus se distinguent bien du P. trachycarpa par leurs
cupules longuement pédonculées.
8. P. pachycarpa Hickel et A. Camus, nov. sp.
Pedicelli lignosi, apice incrassati. Cupulæ obconicæ, crassœ, 32 mm.
longæ, 35 mm. latœ, totam glandem involventes, squamis conferlis crassis
— 605 —
obtectæ. Glans inclusa, subsphœrica, depressa, apice mucronata, sa- s8 mm.
longa, 3o mm. lata, loculosa, pericarpio crasso; cicalrix subhemisphœrica.
Pars inferne g lundis impolita, pars superior sericea. Cotyledones lobatœ.
Chaîne de partage des eaux entre l'Annam etie Mékong, ait. 600 mètres,
versant du Mékong. (Pavie.)
Cette espèce se rapproche du P. baviensis Hickel et A. Camus, mais s’en
distingue bien par sa cupule couvrant entièrement le fruit, à écailles plus
grosses, le gland arrondi, à paroi externe épaisse de 4 millimètres environ ,
très ligneuse, à cloisons manifestes, enfin par le pédoncule mince à la base.
Chaque fruit mûr est ordinairement soudé à deux petits fruits avortés.
9. P. echinocarpa Hickel et A. Camus, nov. sp.
Frutex i,5o-â m. altus. Ramuli tomenlosi. Folia lanceolata, apice acumi-
nata, basi altenuata, coriacea, supra glabra, sublus glabrescentia , 6,5 cm.
longa, a-a,5 cm. lata, nervis lateralibus 10—11 subtus elevatis; petioli
10—13 mm. longi , pilosi. Cupula i5 mm. longa, ij—18 mm. diam., echi-
nata; spinulee ereclæ, hamatæ, 3 mm. longæ, pilosæ, apice glabræ. Glans
ovoidea, paulo exserta, nitida, 22 mm. longa, i3 mm. diam.; cicatrix
g— ij mm. diam., subconvexa.
Annam : Nui-han-heo, près Nha-trang , sommet de la montagne. (Poi-
lane, n° 4926.)
Ressemble un peu au P. fenestrata OErst. mais spinules de la cupule
longues de 3 millimètres , effilées au sommet , dressées , très manifestement
recourbées en crochet en dedans. La nervure médiane des feuilles est ma-
nifestement et assez longuement poilue en dessous , vers la base.
10. P. annamitorum A. Chevalier, nov. sp.
Ramuli juniores puberuli. Folia ovato-lanceolata , apice acuminala, basi
atlenuata, supra glabrescentia, subtus luteo- tomentosa g—i 2 cm. longa,
3,5— ù cm. lata, margine crassa , integra, nervis lateralibus utrinque iâ-i5
supra impressis sublus elevatis. Petioli 1 j-i 8 mm. longi, tomentosi. Fl. 9
3—fasciculali. Spica fructijera densissima, 8—10 cm. longa. Cupulæ ternee
connalæ, 30—35 mm. diam., extus luteo-tomentosæ , squamis elongalis pa-
tenti-rejlexis. Glans depressa, mucronata, sericea, ik—i5 mm. longa,
18 mm. diam. ; cicatrix convexa, rugosa.
Annam méridional : prov. de Nha-trang, massif de Hon-ba, ait. i,ooo-
i,5oo mètres. (A. Chevalier, n°‘ 38638 et 38795.)
— 606 —
Se rapproche du P. Capusii Hickel et A. Camus, mais en diffère par
ses glands moins hauts que larges, déprimés, munis de cloisons, à cica-
trice moins haute que le reste du gland. Ses feuilles, très pubescentes, à
poils jaunes en dessous ; sa cupule à écailles très allongées et très tomen-
teuses , le distinguent bien des espèces voisines.
11. P. coalita Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 20 m. alta. Rami lenticellosi. Folia ovata, acuminata, basi alte-
nuata , crassa, glabra, integerrima, 3o-35 cm. longa, 8—1 2 cm. lata,
nervis lateralibus utrinque g—io subtus elevalis ; petioli crassi, 3— à cm. longi.
Spica fructifera 10-10 cm. longa. Styli erecti. Cupules â-g-nœ, inter se
connalæ, tomentoses, 6— 7 mm. crasses ; squames adnatæ. dans depressa,
imperfecta.
Annam : ouest de Nha-trang, ait. 1,600 mètres, sol rocheux. (Poilane,
n° 439 h.)
Ce Pasania est bien distinct de toutes les espèces décrites. Dans les
échantillons de M. Poilane, les fruits ne sont malheureusement pas mûrs;
ils sont soudés par la cupule extrêmement épaisse et très ligneuse, et le
gland imparfait, trop jeune, portant ses styles assez persistants, est inclus.
Le Sansevieria canaliculata et le Sansevieria Stuckyi,
par M. Henri Jumelle.
MM. Gérôme et Labroy ont, en 1903, révisé] et décrit dans ce Bulletin
un certain nombre de Sansevières qui étaient déjà, à cette époque, culti-
vées dans les serres du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
Plus récemment, en 191 5, M. N. E. Brown, dans le Bulletin of Mixcella-
neous Information de Kew, a publié une monographie détaillée^dufgenre
Sansevieria.
Malgré ces études, l’histoire de quelques espèces est encore incomplète;
l’origine du Sansevieria canaliculata notamment est restée indécise , et les
fleurs du Sansevieria Stuckyi étaient encore inconnues de M. Brown en
*9l5-
Les floraisons de plusieurs Sansevières, qui viennent d’avoir lieu au
Jardin Botanique de Marseille, nous ont été une occasion d’apporter pré-
cisément une petite contribution à nos connaissances sur ces_ deux der-
nières espèces.
Les Sansevières qui ont fleuri simultanément dans nos serres sont : une
touffe de S. guineensis Willd. (espèce que M. Brown ramène au S. thyrsi-
Jlora Thunb.); le S. Cornui Gér. et Labr. (qui, pour M. Brown, est le
S. senegambica ); deux pieds qui étaient étiquetés S. cylindrica, mais qui,
d’après les inflorescences qui viennent de s’épanouir, ne sont certainement
pas cette espèce, mais seraient plutôt le S. Slucicyi; un pied de S. canali-
culata-, enfin une touffe que nous apportait de Madagascar, en avril 1921
M. Dandouau, ancien Secrétaire Général de l’Académie Malgache. C’est,
d’ailleurs, cette dernière plante qui a été le vrai point de départ de notre
étude.
Sansevieria canaliculata. — Le Sansevieria canaliculata est cultivé de
longue date dans les serres des Etablissements botaniques, soit sous ce
nom de S. canaliculata Carrière, soit encore sous celui de S. sulcata Bojer.
La synonymie de S. canaliculata et S. sulcata, admise en 1903 par
MM. Gérôme et Labroy dans l’article cité plus haut, a été contestée par
M. N. E. Brown dans sa monographie de 191 5.
Il faut reconnaître que les conditions dans lesquelles ces deux plantes
ont été jusqu’ici étudiées pouvaient donner lieu à ce désaccord.
L’espèce S. canaliculata fut créée et très succinctement décrite par Car-
rière, en 1861, dans la Revue horticole, d’après des exemplaires vivants ,
sans fleurs, cultivés au Muséum de Paris, où ils avaient été envoyés de
— 608
Bourbon en i855 à l’occasion de l’Exposition universelle. La plante était
supposée originaire de l’Afrique tropicale.
La description de Carrière passa inaperçue de Baker, qui, en 1898,
dans la tr Flora of Tropical Africa», ne mentionna pas l’espèce, alors qu’il
décrivit — très incomplètement aussi , puisqu’il n’en connaissait pas , non
plus, les fleurs — un Sansevieria sulcaia Bojer.
Baker avait déjà, du reste, dès 1875 , dans le « Journal of tlie Linnean
Society» signalé ce S. sulcata, mais en l’identifiant alors à une autre
espèce, pourtant bien différente , du Sud de l’Ouest-Africain, le Sansevieria
cylmdrica Bojer, introduit jadis à Maurice, où l’avait vu Bojer, et à
Bourbon.
Mais l’auteur anglais avait donc ultérieurement reconnu son erreur,
puisque, dans le « Flora of Tropical Africa», il sépare bien, cette fois,
S. cylindrica et S. sulcata.
La courte diagnose qu’il donne de la seconde espèce a été faite d’après
un exemplaire vivant des serres de Kew. Quant au pays d’origine Baker le
dit inconnu, tout en pensant que c’est l’Afrique Orientale Allemande.
Et c’est cinq ans plus tard que MM. Gérôme et Labroy, en tirant de
l’oubli le S. canaliculata de Carrière, le considérèrent comme synonyme de
ce S. sulcata.
En fait, pour M. Brown, en îgiô, cette synonymie reste acquise pour
le Sansevieria sulcata décrit sous ce nom par Baker, car ce prétendu S. sul-
cata des serres de Kew serait bien un S. canaliculata Carr.; mais ce ne
serait pas là le vrai Sansevieria sulcata Bojer, dont on ne connaît actuelle-
ment que deux spécimens authentiques, à défaut du type même de l’Her-
bier de Bojer, qui fut détruit par le feu à Maurice. Ces deux spécimens
sont : une feuille détachée et un axe floral sans fleurs de l’Herbier de Kew;
des feuilles et une inflorescence d’un échantillon de Boivin appartenant à
l’Herbier du Muséum de Paris. D'ailleurs, d’après ce que nous écrivait en
1921 M. Stapf, la plante de Kew provient de l’Herbier Blackburn et fut
donnée en 1 863 par l’amiral Bowles, et il est fort probable que le premier
donateur fut Boivin.
Or, d’après M. Brown, le Sansevieria sulcaia Bojer représenté par ces
deux échantillons de Kew et de Paris serait une espèce voisine du Sanse-
vteria canaliculata Carrière, mais distincte, car les feuilles notamment —
et c’est le caractère différentiel donné par M. Brown dans son Tableau
synoptique de tous les représentants connus du genre — sont cylindriques
dans les deux cas, mais à huit à neuf cannelures légères dans le S. sulcata
et à cinq à six cannelures bien marquées (rarement plus) dans le S. cana-
liculata.
A quelque point de vue qu’on se place, morphologique ou géogra-
phique, la distinction ainsi faite par M. Brown ne nous semble pas jus-
tifiée.
— 609 —
Précisons d'abord que la plante que nous a apportée en avril 1921
M. Dandouau, et qui provenait de Mahilaka, au fond de la baie d’Ampa-
sindava (en face de Nossi-Bé), où elle est très commune et connue sous le
nom indigène de votoposa, est absolument identique aux pieds de S. cana-
liculuta que nous possédons dans nos serres. C’est l’impression que nous
avons eue dès le premier jour d’après les feuilles, et que la récente flo-
raison de ce pied, en même temps que celle d’un de nos S. canaliculata ,
est venue confirmer.
De toutes les inflorescences qui se sont épanouies sur les espèces plus
haut citées, celles du votoposa et de notre ancien S. canaliculata sont de
beaucoup les plus petites. Les unes et les autres — car la même descrip-
tion leur convient — n’ont, au total, que 9 à 12 centimètres de longueur;
l’axe, de 2,5 millimètres d’épaisseur, est nu sur 5 à 8 centimètres et porte
dans cette région deux ou trois petites bractées membraneuses, ovales
aiguës. Dans la partie florifère terminale, les fleurs, sur de courts pédi-
ceiles (3 millim.), sont ordinairement par deux, rarement par trois, iso-
lées vers le sommet de l’axe. Les boutons sont blanc verdâtre , cylindriques ,
à peine renflés au sommet, qui est vert, longs de 2 centimètres, larges de
1 millimètre à i,5 millimètre; ils exhalent une légère odeur de miel. Les
fleurs ouvertes ont 3 centimètres environ de longueur totale; le tube pé-
rianthique a de 17 a 18 millimètres et est surmonté de lobes linéaires très
légèrement spatulés, de 12 à i3 millimètres de longueur, avec extérieure-
ment une bande verte médiane. Les six étamines atteignent à peu près le
sommet des lobes, lorsque ceux-ci sont encore dressés. Le style, grêle,
blanc, à très petit stigmate globuleux, dépasse à peine les anthères.
L’ovaire est ovoïde.
Quant aux feuilles, elles sont, dans la plante de Mahilaka comme dans
le S. canaliculata , vert foncé, longues seulement de 3o à 5o centimètres et
larges de 10 à i5 millimètres vers la base; et elles présentent, en plus du
léger sillon ventral, cinq à sept cannelures, ordinairement cinq, une ou
deux autres n’apparaissant ordinairement en plus que dans la région basi-
laire des plus grosses feuilles.
Les caractères que nous indiquons pour ces inflorescences sont, au *
reste, ceux que nous retrouvons sur des inflorescences sèches que nous a
récemment remises M. Perrier de la Bâthie et qui ont été cueillies à Mahi-
laka sur des pieds laissés à l’état sauvage. La seule différence est que cer-
taines de ces inflorescences sont un peu plus grandes que celles obtenues
dans nos serres, car la partie florifère peut avoir une longueur de 8 cen-
timètres.
Si l’on songe que la diagnose du S. sulcata Bojer n’a été, en définitive,
établie par M. Brown que d’après un seul échantillon un peu complet (les
feuilles et l’inflorescence récoltées par Boivin et conservées dans l’Herbier
du Muséum de Paris) , on peut mettre en doute la valeur des bien faibles
Muséum. — xxix.
4a
différences relevées entre cet unique spécimen et les S. canaliculata de nos
serres et de Mahilaka. M. Brown indique huit à neuf cannelures dans les
S. sulcala de Paris et de Kew, an lieu de cinq à six, rarement plus, dans le
S. canaliculata. Mais nous en comptons déjà sept sur certaines feuilles des
pieds de ce S. canaliculata que nous avons examinées, et M. Brown dit bien
lui-même qu’il peut y en avoir plus de six. Où est alors la différence?
M. Brown reconnaît d’ailleurs, par exemple, à propos du S. Stuckyi, que
ce nombre des cannelures n’est pas un caractère distinctif, car il varie avec
l’âge de la feuille. 11 est donc d’autant moins valable dans le cas présent
qu’on ne connaît du S. sulcata tel que l’admet M. Brown que trois ou
quatre feuilles en herbier.
M. Brown indique, d’autre part, des inflorescences de 12 à 2 3 centi-
mètres pour le S. sulcata, tandis que la seule inflorescence de S. canalicu-
lata qu’il ait vue n’avait que 5 à 9 centimètres. Mais nous avons dit que
nos plantes de serre ont donné des grappes de 9 à 12 centimètres et que
certaines inflorescences de Mahilaka, cueillies sur des pieds sauvages, ont
une partie florale de 8 centimètres, ce qui correspond certainement à une
longueur d’au moins 16 centimètres pour l’inflorescence totale. Nous
notons encore que nos fleurs, parles dimensions du tube périantbique et
des lobes, offrent plutôt les caractères attribués par M. Brown à son
S. sulcala qu’au S. canaliculata qu’il a décrit d’après une inflorescence.
En plus de ces raisons basées sur la morphologie , nous avons fait allu-
sion à des raisons d’ordre géographique.
Tout en reconnaissant que la patrie du S. canaliculata type est inconnue,
M. Brown, qui ramène à ce S. canaliculata le S. Schimperi Baker récolté
par Stace au Somaliland, admet par là l’indigénat de l’espèce au pays des
Somalis. La patrie du S. sulcala serait plutôt, par contre, selon lui, les
Comores et l’Afrique du Sud, car M. Brown reproduit les notes des deux
étiquettes des deux spécimens de Kew et de Paris. L’étiquette de Kew por-
terait : ff Littoral oriental de l’Afrique du Sud, Bojer»; et celle du Muséum
de Paris : « Comores, Mayotte, bord de la mer à Pamanzi, Boivin,
3070».
Mais M. Stapf, dans sa lettre de 1921, nous faisait la remarque que
l’indication de l’Herbier , de Kew transcrite par M. Brown n’est pas de
l’écriture de Bojer; il ne faut donc pas y attacher une trop grande impor-
tance. Quant à l’annotation de l’Herbier du Muséum de Paris, celle que
nous avons relevée nous-même autrefois sur l’étiquette accompagnant
l’échantillon de Boivin est exactement : kN" 3070. Bords de la mer à
Pamanzi, à la Grande Terre, à Pahoueni, dans le Sud-Mayotte».
Si nous retenons surtout celte dernière note , prise par Boivin au cours
de son voyage (1847-1862) et d’incontestable authenticité, nous voyons
que le S. sulcata Bojer qui a servi à la description de M. Brown provient
des Comores.
Or, d’après M. Perrier de la Bâthie, le voloposa, tout en étant commun
à Mahilaka, y est bien localisé et a les allures d’une plante introduite.
Deux hypothèses sont dès lors possibles, étant donné que Mahilaka, au
fond de la baie d’Ampasindava , a été jadis , sur la côte Nord-Ouest, un des
points de débarquement des Comoriens et des Arabes.
Ou bien la plante est indigène aux Comores, et ce seraient les Como-
riens ou les Arabes qui l’auraient apportée de là à Mahilaka.
Ou bien la plante est africaine — ce qui est plus probable, et ce qui
contribuerait â confirmer l’indigénat admis par M. Brown au Somaliland
— et ce seraient les Arabes qui l’auraient apportée de la côte orientale
d’Afrique aux Comores et à Mahilaka, où ils ont habité (,h
Mais, dans l’une et l’autre de ces deux hypothèses, il y a entre la Sanse-
vière des Comores et celle de Mahilaka un lien, en quelque sorte histo-
rique étroit qui est certainement un nouvel et sérieux argument en faveur
de l’identité de ces deux plantes séparées par M. Brown d’après de très
minimes caractères que nous avons vu être très discutables.
Conformément, du reste, aux conventions adoplées en nomenclature
botanique, le nom qui doit être conservé semble être celui de S. canalicu-
lata, puisque Carrière, en le donnant, en 1861, l’accompagna d’une
description, bien succincte il est vrai, mais qui néanmoins caractérise les
feuilles, alors que le S. sulcata Bojer resta jusqu’à 1875 — sinon même
jusqu’en 1898, puisque Baker établissait en 1875 une synonymie erronée
— une espèce nominale.
Sànsevieria Stuckyi. — Nous avons dit plus haut que, parmi les Sanse-
vières qui viennent de fleurir au Jardin botanique de Marseille, sont des
plantes depuis longtemps étiquetées S. cylindrica, mais qui seraient plus
probablement le S. Stuckyi.
Les inflorescences de ce S. Stuckyi n’ont jamais, croyons-nous, été vues.
M. Brown, en 1915, dit que la plante n’a jamais fleuri dans les serres de
Kew et ajoute que, d’après les renseignements qu’il a reçus en 1910 du
Natal, un pied envoyé dès 1892 de Zanzibar parle Dr Murray au Jardin
botanique de Durban n’avait pas davantage, à cette époque, donné de
fleurs, depuis dix-huit ans qu’il était introduit au Jardin.
Puisqu’d n’y a pas ainsi, jusqu’à présent, à notre connaissance, de
description de ces inflorescences , nous basons la détermination des plantes
de nos serres sur l’absolue ressemblance que présentent leurs feuilles avec
W Rappelons que la côte N.-O. de Madagascar a été fréquentée de temps immé-
morial par les Arabes. Lorsque Tristan da Cunha visita cette côte en i5o6, il y
avait, dans les baies de cette côte, des villes arabes très populeuses, dont les ves
tiges subsiste îteacore aujourd’hui, et on retrouve notamment de ces ruines à
M ahilaka.
GV2 —
une feuille de 5. Stuckyi des serres du Muséum d’histoire naturelle de
Paris que M. Bois a eu l’amabilité de nous envoyer.
Dans les deux cas, ces feuilles cylindriques présentent les mêmes canne-
lures et le même sillon ventral, qui s’élargit dans la région terminale, sa
profondeur, sur toute la longueur de la feuille, variant seulement un peu
suivant l’âge de cette feuille et s’accentuant surtout dans les feuilles très
âgées qui commencent à se dessécher (1). Dans les deux cas encore, c’est la
même teinte vert pâle, avec toutefois de nombreuses bandes transversales
d’un vert plus foncé. Enfin, dans nos spécimens comme dans la feuille du
Muséum, on remarque souvent, au moins sur les feuilles jeunes, à une
petite distance du sommet, et sur quelques centimètres de longueur, un
léger rétrécissement qui disparaît sur les feuilles plus vieilles. Sur le rhi-
zome, toutes ces feuilles sont isolées, et non groupées comme dans le
S. cylindrica.
Les inflorescences apparues cette année sur les deux touffes qui ont les
feuilles les plus longues et les plus grosses ont, au total, 3o centimètres
environ de longueur. L’axe est nu sur 16 centimètres environ, et l’ampleur
de la partie florifère est due surtout à la très grande longueur des fleurs,
qui, groupées sur un axe de 6 à 7 centimètres seulement, ont un tube
périanthique de 10 centimètres sur 3,5 millimètres , et des lobes linéaires
de (x centimètres sur h millimètres. Le tube du périanthe est rose vif; les
lobes sont blancs , avec, extérieurement, une ligne rose médiane. Les éta-
mines sont sensiblement de même longueur que les lobes dressés; le style
dépasse longuement les anthères.
Les inflorescences du S. cylindrica sont des grappes de 60 centimètres à
1 mètre de longueur, dont les fleurs ont un tube périanthique de 16 à
2 5 millimètres de longueur et des lobes de 16 à 18 millimètres. Il n’y a
donc aucune confusion possible avec la plante que nous venons de décrire,
et qui, par la longueur de ses fleurs, se rapproche plutôt des S. Kirkii et
S. longiflora, qui toutefois sont à feuilles planes.
W Ce qui prouve qu’il ne faut pas trop strictement comparer les profondeurs
du sillon des feuilles vivantes et des feuilles conservées en herbier, non plus que
l’angle de ce sillon ventral.
Plantes de l’Albanie moyenne ,
p ab M. L. Rodriguez.
M. J. Bourcart, Préparateur à la Sorbonne, a donné au Muséum des
plantes qu’il a récoltées au cours des séjours qu’il a faits en Albanie de
1918 à 1920. Nous donnons ci-après l’énumération systématique de ces
plantes avec les renseignements écologiques qui sont écrits sur les éti-
quettes.
Renoneulacées.
Ranunculus neopolitanus Ten. — Chemin de S‘-Naoum à Pishkupije,
prés de la zone des chênes, 800 à 1,000 m.
R. arvensis L. — Friches sur serpentines à Ljubanishta, 1,000 à
1,200 m. — S'-Naoum à Pishkupije, zone des chênes, 800 à 1,000 m.
Clematis vilicella L. — Haies, zone des chênes, mamelon autrichien.
— Sables pontiens, zone des chênes, Pishkupije.
C. flammula L. — Mamelon autrichien, haies, 800 à 1,000 m.
Thaliclrum minus L. — Kamia (Saphir), grès, i,5oo m. ; clairière de
la zone des chênes.
T. olympicum Boiss. — Kamia (Gora Top), i,5oo à 1,800 m.; zone
des chênes , grès.
Adonis flammea Jacq. — Friche, 600 m. — S-Naoum. — Pishkupije,
prés sur serpentines à 1,000 m.
Anemone blanda Schott. — Cote 1 âo3 , Mali Thate, zone des chênes,
avec Corydalis. — Povadec (avec Scilla bifolia ), route de Memelisht, pied
du rocher de Kala, 700 m. (châtaigniers).
Nigella damascena L — Pishkupije, bosquets de chênes sur serpentine.
N. iuberculata Gris. — Talus, friches, 600 à i,âoo m. , zone à Buxus,
environs de Pishkupije.
Delphinium paniculatum Host. — Pishkupije, coteaux calcaires, zone des
buis. — Pishkupije, zone des chênes, 800 à 1,000 m. , friches.
D. eriocarpum Boiss. — Guri Zapit Morova, cote 1700. — Lenia,
2,000 m. , sur serpentine. ,
D. consolida L. — Pishkupije, S*-Naoum, moissons, friches sur sable.
Pap averacées.
Papaver dubium L. — Prés de la zone des chênes, 800 à 1,000 m.,
chemin de Pishkupije à S'-Naoum. — Halarup, route de Pishkupije,
calcaire.
Hypecoum grandiflorum Benth. — Tourbière de la Kaptura de Martanesh ;
1,800 m.
Fumariacécs.
Corydalis Marschalliana Pers. — Mali Thate, sur serpentine, i,4oo m.
Fumaria ojjicinalis L. — Ljubanishta, friches sur serpentines, 800 m.
Crucifères.
Farsetia clypeolata R. Br. — Près de la zone des chênes, 800 à 1,000 m.,
chemin de S'-Naoum à Pishkupije.
Cardamine hirsuta L. — Cote i4o3, zone des hêtres.
Erysimum canescens Roth. — Calcaires, 1,000 à 1 548 m., Mali Thate.
— Talus calcaires, Tushemiohte, 600 m. — Pishkupije, 1,100 m., prés.
Hesperis runcinata W. K. — Mali Thate, rochers, i,5oo et 1,700 m.
Alyssum campesire L. — Friches et association à Helianlhemum , sur
serpentine , Pishkupije.
Draba verna L. — Pishkupije, zone des chênes, 800 à 1,000 m. —
Mali Thate, cote i4o3.
Thlaspi vivense L. — Ljubanishta, détritus et ruines.
T. perfolialum L. — Cote i4o3, sur serpentine, Mali Thate.
Æthionema græcum Boiss. et Heldr. — Mali Thate, 1760 m. , sur cal-
caire. — Pishkupije à Mali Thate, 1,590 m., rochers calcaires.
Lepidium Draba L. — S'-Naoum , sur sables.
Buniat Erucago L. — Ljubanishta, champs, 800 m.
Cistacées.
* Cistus incanus L. — Guri Zapit, Morova, cote 1700.
C. hirsulus Lam. — Guri Zapit, Moova, cote 1700.
Helianthemum salicifolium Pers. — Pishkupije, zone des chênes, de
1,900 à i,3oo m. — S'-Naoum, sables pontiens, 900 m. — Ljubanishta,
zone des chênes, talus sur serpentine, 1,000 à 1,100 m.
H. canum Boiss. — Zone à Helianlhemum , cote i4o3, Mali Thate. —
Pishkupije 800 à 1,000 m. — Ljubanishta, coteaux sur serpentine.
H. appenninum L, — Prés de la zone des chênes, 800 à 1,000 m.,
chemin de S'-Naoum à Pishkupije,
— 615 —
H. celandicum L. — Mali Thate, 1,600 et 1,800 m.
Fumana procumbens Dun. — Ljubanishta , pentes de serpentine,
1,000 m. et zone à Helianthemum , 800 m. — Mali Thate, i,5oo m.,
sur serpentine et association à Helianthemum, 1,000 m.
Violariées.
Viola gracilis Sibth. et Sm. — Mali Thate, sur calcaire, 1,770 m.
V. orphanidis Boiss. — Pentes de serpentine du Lenga, 2,200 m.
Polygalées.
Polygala vulgaris L. — Ljubanishta, zone des chênes, 1,000 à
1,100 m, , talus de serpentine. — Pishkupije, zone à Helianthemum,
1,000 m.
Caryophyllées.
Lychnis Viscaria L. — Zone des chênes, route de Halarup, i,4oo m.
L. Coronaria L. — Guri Zapit, Morova, cote 1700. — Pishkupije, zone
des chênes. *
Silene conica L. — Ljubanishta, coteaux calcaires, 800 à 1,000 m.
(caractéristique). — Pishkupije, calcaire, zone des chênes.
S. Armeria L. — Morova, Guri Zapit.
S. grœca Boiss. et Spr. — Mali Thate, 2,000 m. — Ljubanishta, sur
serpentine à 1,000 m. — Pishkupije association à Helianthemum, sur ser-
pentine.
S. italica L. — Friches, S‘-Naoum, Ljubanishta, 600 à 1,000 m. —
SV/Vaoum à Pishkupije, 800 à 1,000 m., zone des chênes.
Gypsophila Vaccaria S. et S. Ljubanishta , moissons du village.
G. muralis L. — Ljubanishta, pentes des serpentines, 1,000 m.
Dianthus prolifer L. — Ljubanishta, pentes des serpentines, 1,000 m.,
sables de S*-Naoum.
D. caryophyllus L. — Mali Thate, 1,700 à 1,900 m. — Mali Thate,
sur calcaire, 2,000 m.
D. cruentus Griseb. — Guri Zapit Morova, cote 1700. — St-Naoum,
sur sable.
D. pitiifolius S. et S. — S-Naoum , flore de mai. — Ljubanishta,
coteaux sur serpentine.
Arenaria leploclados Guss. — Zone des chênes, talus de serpentine,
1,000 à 1,100 m., Ljubanishta. — S-Naoum, sur alluvions, près de la
zone des chênes, 800 à 1,000 m., chemin de S*-Naoum à Piskupije.
Ceraslium lanigerum Glim. — Zone des chênes, Pishkupije à Halarup.
— 616
— Pishkupije, zone des chênes sur calcaire. — S^Naoum, sur sable.
— Mali Thate, i,5oo m.
C. viscosum L. — Gerava, sables pontiens, cote 800.
Mænchia græca Boiss. — Pisbkupije, 1 ,000 m. , sur calcaire.
Stellaria media L. — Ljubanishta, friches, 1,000 m.
Linacées.
Linum tenuifolium L. — Ljubanishta, pentes des serpentines, 1,000m.,
Pishkupije, zone à Helianthemum , 1,000 m.
Malvacées.
Malva moschata L. — Ljubanishta, 1,900 m.
M. rotundifolia L. — Pisbkupije, 800 m. , bord des chemins.
Allhæa hirsuta L. — S‘-Naoum, flore de mai (sur sables).
Alcea rosea L. — S*-Naoum, calcaires, bords de la mer.
Hypericacéea.
Hypericum hyssopifolium Vill. — Pishkupije, coteaux calcaires, 1,900 m.
H. Appolinis Boiss. — Pisbkupije, zone des chênes, 1,000 m.
H. perjoratum L. — Sl-Naoum, flore de mai (sur sables).
H. tetrapterum Fries. — Guri Zapit, Morova, cote 1700.
H. rurnelicum Boiss. — Association à Helianthemum, Pishkupije, cal-
caires, 1,000 m.
Geraniacées.
Géranium macrorrhizum L. — Guri Zapit, Morova, 1,700 m.
G. sanguineum L. — Sommet de la Kaptina de Martanesh, 2,000 m.
G. striatum L. — Lenia, col de Vari Plaka, sur serpenline, 1,900 m. —
Halarup , zone des chênes , crêtes calcaires.
G. peloponnesiacum Boiss. — Pishkupije, zone des chênes, 1,900 m.
G. luberosum L. — Mali Thate, i,5oo m.
G . dissectum L. — Zone des chênes, 800 à 1,000 m. , chemin de
St-Naoum à Pishkupije.
G. molle S. — S'-Naoum, zone des chênes, sables pontiens, 1,900 m.
G. columbinum L. — S^Naoum à Ljubanishta, prés, 800 m.
G. rotundifolium L. — Prés de la zone des chênes, 800 à 1,000 m.,
chemin de S‘-Naoum à Pishkupije.
G. lanuginosum Lam. — Guri Zapit, Morova, cote 1700. — Hautes
régions, signal Rolland, Mali Polesh, 9,000 m., sur calcaire.
— 617
G. lucidum L. — S*-Naoum, flore de mai, sur sables. — Pishkupije,
zone des chênes, 800 à 1,000 m. — Chemin de S^Naoum à Pishkupije,
près de la zone des chênes.
Erodium Guicciardii Heldr. — Mali Thate, i,5oo m. et 1,800 m. —
Pentes de serpentine du Lenja, 2,000 ni.
E. moschatum L. — Prés de la zone des chênes, 800 à 1,000 m.,
chemin de S-Naoum à Pishkupije.
E. laciniatum Cav. — Pishkupije, friches (calcaire).
Rntacées.
Dictamnus albus L. — Mali Thate, i,4o3 m., pentes de serpentines. —
Mali Thate, i,3oo m., sur calcaire.
Haplophyllum coronatum Griseb. — Ljubanishta et S'-Naoum, 800 à
1,000 m. , calcaire et serpentine. — Pishkupije, association à Helianthe-
mum, sur serpentine.
Ruta graveolens L. — Mali Thate, sommet a,3oo m., sur calcaire.
Celastracées.
Evonymus europœus L. — Zone des chênes, sables pontiens, cote 1100 ,
Alarup.
Terebinth acées.
Rhus colinus L. — Maquis à Nerfanina (Mirdita), 700 m.
Légumineuses»
Cytisus nigricans L. — Route d’Halarup, 1,200 m. , sur sables. —
Route de Pishkupije à Halarup, 1,000 m., calcaire.
C. triflorus L’Herit. — Mali Thate, 1,790 m. et rochers, 1,600 m.
C. supinus L. — Ljubanishta, pentes, 900 m.
Ononis spinosa L. — Pishkupije, talus calcaires, 1,000 m.
O. pusilla L. — S*-Naoum, prés sur alluvions. — Ljubanishta, 1,000 m.,
sur serpentine.
Medicago turbinata Willd. — Prés de la zone des chênes, 800 à 1,000 m. ,
chemin de Pishkupije à S*-Naoum. — Pishkupije, friches, 1,000 m. —
S*-Naoum, prés sur alluvions.
Melilotus sulcata Desf. — Ljubanishta, zone des chênes, 1,000 m. à
1,100 m. , talus de serpentine.
Trifolium angustifolium L. — SMVaoum, sables pontiens, 800 m.
T. arvense L. — Pishkupije, zone des chênes, 1,100 m.
T. patens Schreb. — Ljubanishta, 900 à 1,000 m., pentes de serpen-
tine.
- 618 —
T. alpestre L. — Pishkupije, zone des chênes, 1,000 m.
T. physodes Stev. — S-Naoum, flore de mai, sur sable.
T. resupinatmn L. — Ljubanishta, friches, 800 m. — Mali-Thale,
cote i4o3.
Anthyllis Barba Jovis L. — Mali Thate, 1,900 m.
Bonaveria securidaca L. — S-Naoum, sur serpentine, bois de Quercus
Cerris. — Halarup, sables ponliens.
Dorycnium herbaceum Vill. — Ljubanishta, zone des chênes, 900 à
1,200 m.
Lotus corniculatus L. — Ljubanishta, pentes des serpentines. 1,000 m.
Psoralea bituminosa L. — Ljubanishta, talus de la zone des chênes,
1,000 à i,4oo m.
Colutea arborescens L. — Zone des chênes, 8oo^à 1,600 m. — Pishku-
pije à Ljubanishta.
Galega ojjicinalis L. — Chemin de Pishkupige à S-Naoum.
Astragalus glycyphyllos L. — S'-Naoum , zone des chênes.
A. chlorocarpus Griseb. — Mali Thate, 1,700 et 1,900 m.
Cicer arietinum L. — Route d’Halarup, 1,200 m., sur sables.
Lathyrus pannonicus Garke. — S*-Naoum à Pishkupije, zone des chênes,
sables pontiens sur serpentine. — Mali-Thate, i,4o3 m. — Pishkupije,
zone des chênes, prés, 1,000 m.
L. inconspicuus L. — Prés de la zone des chênes, 800 à 1,000 m.,
chemin de S‘-Naoum à Pishkupije. — Ljubanishta, pentes des serpen-
tines, 1,000 m.
L. hirsutus L. — S*-Naoum, taillis des chênes, 800 m.
L. grandiflorus S. et G. — Ljubanishta, 1,200 111. — Pishkupije,
mamelon autrichien, i,3oo m.
L. cicera L. — Prés de la zone des chênes, chemin de Piskupije à
S*-Naoum.
L. Aphaca L. — Zone des chênes, 800 à 1,000 m. — Ljubanishta,
sur serpentine.
L. pratensis L. — Halarup, sables pontiens, 1,200 m.
Orobus venetus Mill. — Chemin de SMNaoum à Pishkupije, zone des
chênes. — Ljubanishta, talus, 1,000 m.
O. hirsutus var. glabratus Griseb. — Prés de la zone des chênes, chemin
de S-Naoum à Pishkupije, 800 à 1,000 m. — Pishkupije, zone des
chênes, 800 à 1,000 m.
Vicia serratifolia Jacq. — Zone des chênes, sables pontiens, 1,100 m.
— Halarup.
V. amphicarpa Dorlh. — Ljubanishta, friches. — S-Naoum, alluvions.
V. onobrychoides L. — Ljubanishta, pentes des serpentines, 1,100 m.
— Mali Thate, i,3oo m.
— 619 —
V. pannonica var. striata Bald. — S*-Naoum, flore de mai, sur sables.
— Ljubanishta, zone des chênes.
F. grandiflora Scop. — Prés de la zone des chênes, 800 à 1,000 m. —
Chemin de Pishkupije à S*-Naoum. — Zone des chênes, Pishkupije.
F. Ervilia Willd. — Prés de la zone des chênes, chemin de Pishkupije à
Sl-Naoum, 800 à 1,000 m.
F. cracca L. — Friches, Ljubanishta, 800 m. — Guri Zapit, Morova,
1,700 m.
Rosacées.
Prunus prostrata Lah. — Rochers calcaires, Mali Thate, 1,800 m. et
i,5 90 m. sur calcaires.
Spirea filipendula L. — Ljubanishta, prés, 1,000 m.
Potentilla pedata Willd. — Pishkupije, 1,000 m., association à Helian-
themum. — Zone des chênes, Pishkupije, sur calcaire.
P. reptans L. — Pentes, zone des chênes, Ljubanishta, 800 m.
P. mullifida L. — S'-Naoum, flore de mai, sur sables.
P. micrantha Ram. — Polyadec, chemin de Kaleva, 1,200 m.
P. speciosa Willd. — Mali Thate, 1,900 m.
Geum coccineum S. S. — Tourbières, Gora Top, 1,900 m. — Col de
Llenga, 1,800 m., tourbières. — Tourbières de la Kaptura Martanestet.
Agrimonia Eupatoria L. — Pishkupije, zone des chênes , 800 à 1 ,000 m. ,
sur sables.
Aremonia agrimonoides D. C. — Mali Thate, zone des chênes, i,4o3 m.
— Pishkupije, zone des chênes, sables pontiens, 800 m.
Poterium muricalum Spasch. — Halarup, sables pontiens, 1,200 m. —
Ljubanishta, zone des chênes, 1,000 à 1,100 m., talus de serpentine.
Sorbus Aria L. — Mali Thate, 1,900 m.
Amelanchier vulgaris Boiss. — Mali Thate, 1,800 m.
Cotoneaster integerrima Med. — Mali Thate, plateau calcaire, 2,000 m.
Onagrariées.
Epilobium hirsutum L. — Ruisseau de Pishkupije, 600 m.
Lyth racées.
Lythrum Salicaria L. — Bords du ruisseau, 700 m., Pishkupije.
Paronychlées.
Paronychia chionæa Boiss. — Mali Thate, 2,200 m
Herniaria cinerea D. G. — S*-Naoum, pentes calcaires, 600 et 700 m.
— 620
Unb curieuse méprise
i propos de Taxithelium decolor (Besch.) R. C.,
PAR M. I. ThÉRIOT.
Bescherelle a décrit Taxithelium decolor dans sa Florale bryologique de
la Réunion, etc., p. 1 65. L’original est une plante recueillie aux Seychelles
par G. de l’Isle en 1875.
Renauld l’a compris dans l’Atlas des Mousses de Madagascar (cf. ,
pl. io5, iig. 3). Fâcheusement l’échantillon qui lui a servi pour préparer
ses dessins n’appartient pas à l’espèce de Bescherelle; je dirai même qu’il
n’a rien de commun avec elle, ainsi que j'ai pu m’en assurer par l’étude
Taxithelium decolor. — 1,3, feuilles caulinaires X 3 0 ; 3 . & , feuilles raméales X 3o;
5, papilles vues sur le dos de la feuille X 200 ; 6, oreillette X i3o; 7, bord de
la feuille vers a X 200; 8, cellules moyennes X 200.
* «4
des échantillons-types que M. Mangin, Directeur du Muséum, a bien
voulu me communiquer. Renauld a dessiné, sans s’en douter, Eclropo -
thecium seychellarum. J’en ai une double certitude : d’abord parce que j’ai
reçu autrefois de Renauld, sous le nom de Taxithelium decolor, un fragment
de tige que j’ai reconnu depuis appartenir à Eclropothecium seychellarum ;
— 621 —
ensuite parce qu’il suffît de rapprocher les fig. 3 de la pl. 1 o5 et les fig. 3
de la pl. 1 1 3 pour acquérir la conviction qu’elles s’appliquent les unes et
les autres à une seule et même espèce.
D’où vient cette confusion? J’avais pensé d’abord que Renauld avait par
inadvertance pris l’une des espèces qui sont mélangées avec T. decolor et
dont parle Bescherelle (/. c. ); mais mes recherches dans ce sens ont été
vaines : je n’ai trouvé en mélange dans les échantillons-types du Muséum
que Trichosteleum borbonicum.
La cause de l’erreur est ailleurs. Vraisemblablement, Renauld, pour
faire ses dessins, a demandé à Bescherelle un exemplaire de son Taxithe-
lium decolor, et Bescherelle lui a envoyé non cette espèce, mais son sosie,
Ectropothecium seychellarum , qui lui ressemble en effet quelque peu par la
taille et par le port. Et Renauld a dessiné de confiance. Peu importe du
reste; l’essentiel est que l'érreur soit reconnue et signalée.
Je donne ci-dessus des dessins pris sur le type pour être substitués aux
figures erronées de la pl. io5.
— 622
Floraisons observées dans les serres du Muséum
PENDANT l’année 1()'2 3
( AUTRES QUE CELLES DÉJÀ SIGNALÉES DANS LES ANNÉES PRÉCÉDENTES ) R),
par M. D. Bois.
i° Monocotylédones.
Acriopsis annamica A. Finel.
Æchmea candida E. Morr.
— dealbata E. Morr.
— Drakeana André.
A loe haworthioides Bak. , var. auran-
tiaca P. B.
Amomurn Cardamon L.
Ancistrochilus Thomsonianus Rolfe,
var. Gentilii.
Anthurium Olfersianum Kth.
— scandens Engl.
Bittbergia Porteana Brongn.
— Morreniana Baker.
Bulbine jrulescens Willd.
Calanthe x Veitchi Lindl.
Caraguata Zahnii Hook. f.
Carludovica microcephala Hook. (2).
Callleya labiata Lindl., var. Mossiæ
delicala.
— var. Eldorado Veitch, sous-var.
crocata (Guillaumin determ.).
— var. Schrœderæ.
Chatnædorea Buizii d1 H. Wendl. ex
Dammer.
Cirrhopetalum appcndiculatum Rolfe.
— Boxburghii Lindl.
Cœlogyne jlaccida Lindl.
— fuliginosa Lindl.
Cryptanthus bivittatus Regel.
— zonalus Beer, var . juscus.
Curcuma peliolata Roxb.
Cypripedium Boxallii Rchb. f.
— X Helosiæ Maritin.
Dendrobium chrysanlhum Wall.
— Loddigesii Rolfe.
— Pierardi Roxb., var. lalifolium.
— superbum Rchb. f., var. Burkei.
Dioscorea convolvulacea Gham. et
Schlecht. (Burkill determ.) (S).
— variijolia d1 Kunze.
Dipcadi hyacinthoides Baker (Danguy
determ.) (4).
Epidendrum polybulbon Sw.
Eria glabra Schlecht.
M Voir les années antérieures du Bulletin du Muséum, à partir de 1920.
Concorde exactement comme feuilles et fleurs avec la planche 7263 du
Botanical Magazine mais i! y a 3 spathes au lieu de 2. Reçu en plante vivante du
Jardin botanique de Tubingue en 190 4 sous le nom de C. lancæfolia Brongn.
W San Thomé. M. Chevalier, 1 go5. La plante n’était connue que du Mexique;
avait déjà fleuri en décembre 1922.
I4) Signalé jusqu’ici seulement en Afrique australe; envoyé de Madagascar par
M. Waterlot en 1921 (Anorontsangana) et 1922 (sables des bords de la mer, baie
de Boeni [prov. de Majunga].
Eria velutina Lodd. ex Lindl.
Gasleria disticha Haw. , var. truncata.
— glabra Haw.
— maculata Haw.
— nigricans Haw., var. fasciata
Baker.
— oblusa Haw.
— Irigona Haw.
Haworlhia Radula Haw.
— rigida Haw.
— subfasciala Bak.
— subulata Bak.
— torluosa Haw. (Guillaumin de-
term. ).
Hedychium carneum Carey.
Homalonema picturata Regel.
Hymenocallis lilloralis Salisb. (Guil-
laumin deterin.).
Karatas Johannis Bak.
Lilium regale E. H. Wilson (1).
Maxillaria picta Hook.
Maxillaria variabilis Batem. , var.
atropurpurea.
Mormolyce lineata Fen/,1. (syn. :
Trigonidium anceps A. Rich. mss.
in Herb. Mus. Paris) (Guillau-
min determ.).
üdontoglossum pulchellum Batem.
Oncidium candidum Rchb. f.
— incurvum Barker.
— stramineum Batem. ex Lindl.
— Wentworthianum Batem.
Ornilhidium Sophronitis Rchb. f.
Phajus grandi folius Lour.
Pitcairnia peliolala Bak.
— regia Hort. , ex Gentil.
— recurvata G. Koch.
— Schiedeana Bak. (Guillaumin de-
term. ).
Polystachya ajfmis Lindl. = P. brac-
teosa Lindl. (2).
— inaperta Guillaumin , sp. nov.(3).
O Floraison en plein air.
W L 'Index kewensis admet les deux espèces P. ajfnis Lindl. et P. bracteosa
Lindl. Rolfe (Fl. of trop Africa, VII, p. 126) en faisant remarquer que, sous le
nom de P. affinis, Lindley a décrit deux espèces distinctes : le vrai P. ajfmis ( Gen .
et Sp. Orchid, p. 73) et le P. leonensis (Bot. Reg. 1 839, Miscell,, p. 35), réunit les
deux espèces.
Les plantes des serres du Muséum correspondent aux deux formes du
P. affinis ainsi compris. L’une, de provenance inconnue, à 2 grandes feuilles
opposées, molles, violettes en dessous et à longue grappe lâche sauvent ramifiée,
l’autre, probablement rapportée de la Guinée française par Pobéguin en 1910,
à 1 ou 2 feuilles, situées du même côté par rapport à la grappe, petites, raides,
vertes des deux côtés , à grappe courte et dense.
C’est la forme qui est figurée dans le Botanical Magazine, t. 4 161.
Les échantillons suivants de l’Herbier du Muséum : Gabon (Lecomte, Thollon
816), Guinée française (Maclaud), Sierra Leone (Scott Elliot 4586), se
rapportent au premier type; ceux de Guinée française (Pobéguin 2ig5) sont inter-
médiaires, ayant de grandes feuilles et des inflorescences courtes. Il y a donc bien
des passages entre le P. ajfnis et le P. bracteosa comme l’avait, du reste, noté Finet
sur le vif (note manuscrite des Archives du Service de Culture) et les deux espèces
doivent être réunies.
A. Guillaumin.
Voir Bulletin du Muséum, 1933, p. 543.
— 624 —
Polystachya Caillei Guillaumin (1). Tillandsia ionantha Planch.
Schismatoglottis picturata N. E. Br. (2). — stricta Soiand.
Selenipedium Sedeni Rchb. f. , var. Tradescantia navicularis Ortgies.
candidulum. Vellozia candida Mikan.
Sigmatostalix radicans Rchb. f. Vriesea x Poelmanni Hort.
Thunia Bensoniœ Hook. f. Xerotes longifolia R. Rr.
a“ Dicotylédones.
Abroma augusla L. Bégonia incana Lindl.
Aristolochia elegans Mast. - — longipes Hook.
— grandijlora Arruda. — nitida Dryand.
— Boxburghiana Klotz. — ScharJ/îi Hook.
Bégonia heracleifolia Gham. et — trullæfolia Guillaumin , sp.
Schlecht. , var. longipila. nov. (3).
B) Déjà signalé en 1990 (Bull. Mus. 1920, p. 672) mais sans localité précise
et introduit en 1918; le pied qui a fleuri en 1923, également recueilli par
Caille, a été trouvé sur les bords de la Téné, près de Dantarélido (Guinée fran-
çaise) en 1907.
La plante qui porte ce nom existait au Muséum avant 1896 mais il a été
impossible de retrouver aucune indication de provenance.
Le binôme S. picturata N. E. Br. ne figure que sans description dans la pre-
mière édition (1897) du Kew Hand list, Tender Monocotyledons , p. 3a3, et n’est
relevé ni dans l'Index Kewensis, ni dans la List of. . . plants introduced in culti-
vation et les émunérations de New gardens plants parues dans le Kew Bulletin
(1876-1916)^ dans la récente monographie des Araceæ dans le Pflanzenreich, IV,
□ 3 (1905-19*10).
La plante paraît, du reste, avoir disparu des collections de Kew car la 2’ édi-
tion (1915) du Kew Hand list, Tender Monocotyledons ne la mentionne plus.
L’espèce paraît voisine du S. teclurata (Schott) Engl. = S. variegata Hook. f.
ex Engl, mais les pétioles sont plus courts (4-5 cm. au lieu de 8-10 cm.), abso-
lument cylindriques, canaliculés mais nullement aplatis vers le sommet; les
feuilles non seulement marquées de blanc le long de la côte mais aussi maculées
de blanc sur le limbe, sont plus ovales (12-16 cm. X 6-9 cm. au lieu de i3-
17 cm. X 4-7 cm.) nettement cordées et non obtuses ou presque arrondies à la
base, aiguës ou courtement acuminées (1 cm.) et non longuementcuspidées(i dm.)
au sommet; la spathe est légèrement plus courte (4 cm. au lieu 4,5 cm.) et la
partie d* de l’inflorescence est jaunâtre et non gris cendré; enfin les ovules peu
nombreux (1 rarement 2 ) bien qu’étant anatropes à micropyle infère sont portés
par un funicule court.
A. Guillaumin
W Voir Bulletin du Muséum, 1923, p. 543.
— 625 —
Calligonum aphyllum Guerke (1).
Capparis micracanlha DG. (Guil-
laumin delerm.).
— tenuisiliqua Jacq. (Guillaumin
determ. ).
Ceropegia Brownii Ledger.
— Gardneri Hook.
— stapeliœformis Haw.
— Woodii x Barklyi.
Cestrum Pseudo-quina Mart.
Clavija brachystachys Brongn.
mss., ex Guillaumin (2).
— macrophylla Radlk.
— ornala D. Don.
Coccoloba pyrifolia Desf.
Cotylédon coccinea Gav. (Guillaumin
determ. ).
Crassula lycopodioides Lam.
— perfoliata L.
— spalhulala Thunb.
Desmodium gangeticum DG.
Dorstenia W aller i Hemsi. (Guillau-
min determ. ) (S).
Echidnopsis cereiformis Haw. f.
Echinocactus Decaisnei Steud.
Elæodendron australe Vent.
Epiphyllanthus obtusangulus Berger.
Episcia cupreata Hanst.
— tessellata Linden.
Euphorbia Viguieri Denis.
Gossypium Wightianum Tod.
Gymnostachyum Thwailesii T. Anders.
Hemigraphis Decaisnei T. Anders.
Hibiscus pedunculatus L.
Jocobinia coccinea Hiern. '
Kalanchoe laxiflora Baker.
Lobelia madagascariensis Roem. et
Scbult.
Medinilla Teysmanni Miq.
Mendoecia Velloziana Nees.
Mesembryanthemum Bolusii Hook.
— Brownii Hook. f.
— splendens L.
Mimosa Speguzzini Pirotta.
Nepenthes Tiveyi Hort.
Nerlera depressa Banks et Soland.
Opuntia Grosseiana A. Weber.
Passijlora Herbertiana Ker-Gawl.
Pellionia argentea Hort. ex Gentil.
Peperomia tithymaloides Dietr.
Pilea nummulariæfolia Weddel.
Bhipsalis Jloccosa Salm-Dyck.
— Myosurus Forst. (forme à fleurs
jaunes) (Guillaumin determ.) (4).
Schaueria calicotricha Nees.
Sempervivum cæspitosum G. Sm.
(Guillaumin determ.).
Stapelia Sororia Mast.
— varia L. , var. atropurpurea.
Stevia Bebaudiana Hemsi. (5).
StreptocarpusGardenii Hook. f.
— - Rexii Lindl.
Theobroma Cacao L.
Tréma orientalis Blume.
Trichilia undulatifolia Hort.
Utricularia moniana Poir.
W Floraison en plein air.
Voir Bulletin du Muséum, 1923, p. 396.
(*> Envoi de M. Le Testu, n° h 009, région d’Yalinga (Oubanghi-Chari);
localité nouvelle.
W Envoi de M. Labroy, Brésil.
(6) Don de Mm* Ph. de Vilmorin; espèce très intéressante par la proportion
de matières sucrées contenues dans les feuilles (Uruguay).
Muséum. — xxix.
43
Les meilleures variétés de Soja, pour la région parisienne,
par MM. D. Bois et J. Gérôme.
Depuis 192 1 , le Jardin d’expériences du Muséum poursuit des recherches
afin de déterminer les meilleures variétés de Soja hispida pour le climat
parisien.
Ces essais ont eu pour point de départ l’envoi de 2 B variétés américaines
à la Société nationale d’Acclimatation , par le Département de l’Agriculture
des États-Unis.
Les conditions climatériques exceptionnelles de 1921 avaient permis de
constater que 7 variétés d’origine américaine et 6 provenant de jardins
botaniques européens pouvaient mûrir leurs graines dans la région de
Paris.
L’année 1922 s’est présentée avec des conditions de climat très diffé-
rentes et défavorables à la végétation du Soja; aussi 2 variétés américaines
et 4 variétés d’origine européenne seulement ont pu mûrir convenable-
ment leurs graines (1).
En 1923, de nouveaux essais ont été faits au Jardin d’expériences du
Muséum, avec les variétés de diverses provenances qui, en 1921 et 1922,
étaient classées en meilleur rang. On y a joint la variété nTokio noir v qui,
d’après les essais faits à Verrières, est cria seule variété à retenir « [Rev.
d’hist. nat. appliq., 1923, p. 94 ); elle est d’ailleurs couramment cultivée
dans la région parisienne.
Il aurait été très désirable de pouvoir comparer à ces variétés celle culti-
vée autrefois sous le nom de «Soja hâtif d’Etampesn. Il nous a été impos-
sible de noua en procurer des graines; la maison Vilmorin-Andrieux ne
possède plus cette variété, et le président de la Société d’Horticulture
d’Étampes, malgré les recherches qu’il a faites, n’ayant pu lui-même nous
en procurer, on peut la considérer comme perdue.
Les conditions climatériques de 1923 ont été, comme en 1922, peu
favorables pour le Soja : mai et juin ont été deux mois très froids , à tem-
pérature moyenne bien en dessous de la normale; il n’y a eu de chaleur
qu’enj uillet et dans la première moitié d’août; le mois de septembre à son
(U) Yoir Bulletin du Muséum, 1929, p. 392-3a8, et Revue d’histoire naturelle
appliquée, 1922, p. 34g et 379; 1923, p. 82-90.
— 627 —
début a continué la période relativement froide de la deuxième moitié
d’août.
Le semis a été fait en place, grain à grain, le 7 mai 1923, sur une
même surface, et même nombre de pieds pour chaque variété.
Pour choisir les meilleures d’entre elles, le poids total des graines
récoltées était le meilleur moyen.
Dans le tableau qui suit, les variétés essayées sont placées par ordre
décroissant du poids de la récolte. La note 100 est donnée à la plus pro-
ductive; une note inférieure, proportionnelle à leur produit respectif, est
donnée aux autres.
Par l’examen de ce tableau , résumant les résultats de 1 9 2 3 , on remarque
facilement que :
1® Les Soja les plus hâtifs ne sont pas les plus productifs;
2* Les variétés à grain noir sont celles qui ont donné la récolte la plus
élevée , les brunes venant ensuite (1) ;
3° Les variétés d’origine européenne se classent avant celles d’origine
américaine, à la fois comme production et comme date de maturité.
Ces constatations, faites en 1923, confirment en tous points les indi-
cations données ici antérieurement; le Bulletin du Muséum, 1922, p. 327,
W C’est aussi l’une des conclusions d’une note relative aux variétés de Soja
d’Extrême-Orient ( Revue de Bot. appl. et (TAgric. coloniale, vol. II, 3o juin 1922,
Guillaumin).
A3.
— 628 —
mentionne « qu’il existait en Europe des variétés bien adaptées au climat,
pouvant y mûrir leurs graines dans le courant de septembre, c’est-à-dire
un mois plus tôt que les variétés américaines, et fournissant un poids plus
élevé de graines par pied» ; et au sujet de la couleur des grains on trouve
{loc. cit.) ce passage : ttLa couleur des grains (noire ou brune) pouvait être
considérée comme un défaut quand on ne voyait dans le Soja qu’un légume
nouveau; cette question de couleur n’a plus la même importance dans le
cas de l’utilisation industrielle de ces graines.»
Les essais de 19^3 démontrent que, pour le climat parisien, ce sont les
variétés à grain noir, puis celles à grain brun qui sont les meilleures.
— 629
Culture dérobée de la Pomme de terre
AVEC DES SEMENCES VENANT d’AlgÉrIE ( NOUVEL ESSAI FAIT EN Ig5i3),
par MM. D. Bois et J. Gérôme.
Ce mode de culture, préconisé par M. P. Germain aîné, à Alger, a
déjà fait l’objet d’une expérience au Muséum, en 1918 (1).
Son promoteur envisageait la possibilité de réaliser, en certaines régions
de la France, une deuxième bonne récolte de Pommes de terre en plantant
en juillet-août (immédiatement après la moisson), des tubercules entiers de
variétés hâtives, récoltés en Algérie, dans des cultures non irriguées,
pendant les mois d’avril et mai.
11 a envoyé à nouveau, d'Alger, en 1923, un colis de 10 tubercules
de Pommes de terre pour un nouvel essai.
Reçus le 19 juillet, les tubercules étaient plantés, dès le lendemain, au
Jardin d’expériences du Muséum; les plantes obtenues ont été cultivées
comme le sont les Pommes de terre en plein champ : binages, buttage
(pas d’arrosage).
Le poids total des 10 tubercules plantés était de 45o grammes; un de
ces tubercules n’ayant pas germé, la récolte a été faite sur 9 pieds, le
t5 novembre, soit après h mois à peine de plantation.
La récolte brute n’a été que de 1 kil. 56o, constitué par 62 tubercules,
dont 18 seulement dépassaient le poids de 3o grammes; c’est une récolte
moyenne de 6 tubercules par pied planté, mais tubercules trop petits, la
plupart inutilisables et ne représentant même pas quatre fois le poids de
la semence (3,43).
C’est un résultat négatif, qui ne couvrirait pas les frais de culture
(achat de semences, plantation, récolte, etc.); il est de même nature que
celui déjà constaté en 1918 au Muséum.
Le procédé préconisé par M. Germain n’est pas à recommander dans
notre région.
Voir Bulletin du Muséum, décembre 1918, p. 54a-546 et janvier 1919 ,
p. 69-71. i
Discontinuité chimique chez les plantes geeffees.
La greffe Chenopodium Vulvaria-Chenopodium album,
par MM. H. Colin et R. Franquet.
Le Chenopodium Vulvaria est connu pour son odeur désagréable de sau-
mure due à la présence de triméthylamine ; le Ch. album, au contraire, ne
renferme pas trace de ce principe. Lorsqu’on associe les deux plantes par
le greffage (1) la base émigre-t-elle de la Vulvaire dans le Chénopode blanc?
Le mieux, pour s’en rendre compte, est de prendre le Ch. album comme
sujet et de pratiquer la greffe mixte, c’est-à-dire de laisser subsister à côté
du greffon de Vulvaire un ou plusieurs rameaux de l’hypobiote. Dans nos
expériences, la Vulvaire ainsi entée a pris un bon développement; elle a
fleuri et fructifié; feuilles et tiges froissées entre les doigts répandaient
une forte odeur de triméthylamine. Le sujet est resté plus chétif et complè-
tement inodore.
Nous n’avons pas voulu nous en tenir à celte analyse sommaire et vers
la fin de la saison nous avons recherché chimiquement la triméthylamine
dans le greffon et le sujet. Pour cela les rameaux préalablement écrasés
étaient introduits dans un ballon et chauffés en présence d’une solution
étendue de soude de façon à recueillir la base par distillation. Après acidi-
fication, le distillât était évaporé et repris par l’alcool pour séparer la tri—
méthylamine des sels ammoniacaux. L’alcool éliminé, une goutte de la
liqueur était portée sur un porte-objet et additionnée d’iode en solution
dans l’iodure de potassium suivant les indications de Denigés. Dans ces
conditions, on obtient, en présence de triméthylamine, des cristaux caracté-
ristiques.
Tous les greffons de Vulvaire nous ont donné une réaction positive;
avec les liqueurs provenant du Ch. album il nous a été impossible d’obtenir
la moindre cristallisation. La triméthylamine n’est donc pas susceptible de se
répandre dans un conjoint qui en est normalement dépourvu.
Quant à savoir si la Vulvaire greffée sur Chenopodium album élabore
plus ou moins de triméthylamine qu’une plante autonome, c’est une ques-
tion qui peut avoir de l’intérêt du point de vue pratique mais qui ne met
pas en cause le chimisme spécifique.
W L’opération est facile , L. Daniel l’a réussie déjà.
— 631
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1923.
CORRESPONDANTS.
Bédé (P. )
Belloc (G.)
Billard (A.)
Claine
Coürtois (R. P.). . . .
Delacour (J.)
Domée (P.)
Espinaï (Cne d’)
Fleütiadx (Edm.). . .
Martin (H.)
Mortier (Dr). .....
Ryden (L.)
Saint-Périer (R. de)
20 décembre 1923.
20 décembre 1923.
20 décembre 19a?’.
20 décembre 1923.
18 octobre 1923.
i5 mars 1923.
18 octobre 1923.
21 juin 1923.
i5 mars 1923.
18 janvier 1923.
i5 mars 1923.
i5 mars 1923.
18 janvier 1923.
ASSOCIÉ DÉCÉDÉ EN 1923.
Boollet (Eug.).
CORRESPONDANT DÉCÉDÉ EN 1923
Bavay (A.).
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
CONFÉRENCES POPULAIRES DU DIMANCHE
FAITES À 15 HEURES
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
ANNÉE 1923.
18 février. Le Caoutchouc (avec projections cinémato-
graphiques) M. H. Lecomte.
a 5 février. Les Huîtres perlières de Madagascar M. G. Petit.
h mars.. Le Mimétisme : Les bêtes qui se déguisent. M. P. Vignon.
i î mars.. Parfums naturels et parfums artificiels M. L.-J. Simon.
a5 mars.. L’Evolution des organes abdominaux chez les
Singes et chez l’Homme M. le Dr F. Villemin.
633 —
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
Page».
Abrard (R.). Nomination d’Assistant délégué à 1^ Chaire de Géologie.. 975
Alexander (Ch.-P.). Undescribed Crane-Flies in the Paris National Muséum
( Tipulidæ , Diptera ) : Part IV, Asiatic Species ( continued ). 97
André (M.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Zoologie
(Vers et Crustacés) 4 1 1
— Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef) par M. le Dr Larrousse dans des
terriers de petits Rongeurs (ire Liste) 5o6
Angel ( F.). Reptiles du Sahara, rapportés par la Mission du Colonel Hovart :
Description d’un Ophidien nouveau du genre Rhamphiophis.
[Figs.] 9o5
— Note complémentaire sur Rana Courtoisi Angel 289
— Sur un genre nouveau de Serpent aglyphe du Congo français. [Figs.]. 348
— Description de deux Lézards nouveaux , des genres Hemidactylus et
Mabuia provenant d’Afrique Orientale (Missions Alluaud et Jeannel) . 490
Anthony (R.). Présentation de pièces de collection 478
— Présentation d’ouvrages 1, 344, 4i2, 478
— Une radiographie du Scleropleura Bruneti A. M.-Edw. [Fig.] 1 3 1
Baüdry. Nomination de Gardien de galerie An
Bavay (A.), Correspondant du Muséum. Décès 476
Becquerel (J.). Nomination d’Officier de l’Instruction publique 476
Bédé (P.). Nomination de Correspondant du Muséum 545
Bédin (Mm*). Commis au Secrétariat. Démission 545
Belloc (G.). Nomination de Correspondant du Muséum 546
Bénard (G.). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918).
Coléoptères Scavabæidee : genre Rhyssemus. [Fig.] 9 43
— Un nouveau Carabique de l’Afrique Occidentale [Figs]. 067
Benoist (R.). Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la
Guyane française. 5q4
Berlioz (J.). Élude d’une Collection d’Oiseaux de Chine.. , . 486
— 634 —
Bezzi (M.). Trypanéides d’Afrique (Dipt.) de la Collection du Muséum
National de Paris 5a3, 577
Bikks (P.-M.). La Girafe historique du Jardin des Plantes en 1827 278
Billard (A). Nomination de Correspondant du Muséum. . 546
Bois (D.). Présentation d’ouvrages 276, 478
— Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1923. 622
— et Gérôme (J.). Les meilleures variétés de Soja pour la région pari-
sienne 626
— et Gérôme (J.). Culture dérobée de la Pomme de terre avec des
semences venant d’Algérie. (Nouvel essai lait en 1923.) 629
Boucomont (A.). Notes sur divers Coléoptères copropbages 81
— Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918). Coléoptères
coprophages 38a
Boüllet (Eug.), Associé du Muséum. Décès ia4
— Discours prononcé à ses obsèques par M. E.-L. Bouvier ia4
Bourgeois (L.). Nomination de Commis délégué au Secrétariat 545
Boovier (E.-L.). Nomination de Commandeur de la Légion d’honneur.. . . 476
— Présentation d’ouvrages 478
— - Discours prononcé aux obsèques de M. Eug. Boullet ia4
— Observations sur quelques Saturniens recueillis au Venezuela par
M. Grisol [ Figs. ] 353
— Quelques Saturniens nouveaux de l’Amérique tropicale [Figs.] 4a 2
Brôlemann (H.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 476
Browne (Lady I.). Note sur les bractées de Palæostachya gracilis Ren. . . . 54 1
Bruyère (H.). Nomination de Commis délégué à la Bibliothèque 275
— Décès 546
Camus (Mu* A.). Nomination d’Officier de l’Instruction publique 1 a4
— et Hickel (R.). Castanopsis nouveaux d’Indo-Chine 534
— — Fagacées nouvelles d’Indo-Chine : Genre QuercusL. . 698
— — Fagacées nouvelles d’Indo-Ghine : Genre Pasania OErst. 602
Camuzat. Nomination de Surveillant militaire 4 1 1
Chabanaud(P.). Description de deux Plagiostomiens nouveaux d’Indo-Chine ,
appartenant au genre Dasybatus (Trygon) [Figs.] 45
— Description d’un Tetrodon nouveau du Cambodge.. 137
— Description d’un Chanueleon nouveau d’Indo-Chine et d’un exemplaire
monstrueux d 'Enhydri» Hardwicki Gray 209
— 635 —
Chabanaud (P.). Sur divers Vertébrés à sang froid de la région Indo-chi-
noise. 558
Charpiat (R.). Essai de classification des Cerithidæ. [Figs.] 479
Chevreux (Ed.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 476
Choux (F.). Sur quelques Asclépiadacées de Madagascar récemment reçues
par le Muséum National d’ Histoire naturelle de Paris ........... 448
Claine. Nomination de Correspondant du Muséum 546
Clerget (L.). Nomination d’Officier d’Académie ia4
Coiin (H.) et Franquet (R.). Greffes d'Heîianthus à lnuline sur Soleil
annuel et sur diverses Composées 119
— et Franquet (R.). Discontinuité chimique chez les plantes greffées. La
greffe Chenopodium Vulvaria et Chenopodium album 63o
Costantin (J.). Nomination d’Officier de la Légion d’honneur 476
— Nomination de Membre de l’Académie d’Agriculture A 7 5
— Présentation d’ouvrage 196
— Étude anatomique de la souche souterraine de l’ Eryngium alpinum L. 537
Coupin (MiU F.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d’ Ana-
tomie comparée 475
— Mode de fixation des étiquettes sur les bocaux de collections 484
Courtois (R. P.). Nomination de Correspondant du Muséum 476
Danguy (P). Une Combrétacée nouvelle de Madagascar 108
Dédoyart, Préparateur. Admission à la retraite 343
— Nomination de Préparateur honoraire 545
Delacour (J.) Nomination de Correspondant du Muséum ig5
Demoussy (E.). Nomination de Professeur suppléant 123
Desbordes (H.). Description de deux Reninus nouveaux de la République Ar-
gentine et tableau de détermination des espèces de ce genre (Coll.
Histeridæ) 368
Diamanti (0.). Don d’un crâne de Crocodile 478
Dornier, Préparateur à la Chaire de Physiologie. Démission iq5
Dumée (P.). Nomination de Correspondant du Muséum. 476
Earland (A.) et Heron-Allen (Edw.). Foraminifères provenant d’un échan-
tillon de vase recueilli dans la rade d’Aden. (Mission G. Petit, 1920-
1922.).... 3b5
Espinay (Cno d’). Nomination de Correspondant du Muséum . .,. . ... . ..... 4» 1
Fabre (J.-H.). Prise de possession de sa propriété l’ttHarmas» par le
Muséum. 546
— 636
Page (L.). Remarques sur les Solifuges de la famille des Hexisopidœ et sur
les espèces africaines du genre Diœa (Aran. Thomisidæ). [Figs.]. . . aaa
— Arachnides rapportés par M. Chabanaud de la Guinée française et du
Liberia (1919-1930). [Figs] 398
Fauvel (P.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 476
Fehteux. Nomination de Garçon de laboratoire ia4
Fleutiaux (Edm.). Nomination de Correspondant du Muséum ig5
Franquet (R.) et Colin (H.). Greffes dCHelianthm à Inuline sur Soleil
annuel et sur diverses Composées 119
— et Colin (H.). Discontinuité chimique chez les plantes greffées. La greffe
Chenopodium Vulvaria-Chenopodium album 63o
Fritel (P.-H.). Sur la présence d'Osmunda regalis L., à l’étal fossile, dans
les tufs pléistocènes de la Celle-sur-Seine (Seine-et-Marne) 123
— Contribution à l’étude des Flores tertiaires d’après les matériaux du
Muséum national d’Histoire naturelle 189
— Variations du type foliaire chez les Cinnamomum des argiles aquita-
niennes de Marseille 270
— Présence du genre Lygodium Swartz dans les Meulières aquitaniennes
de Beauce 34o
— Sur la présence du Goniopteris stiriaca (Ung.) Al. Braun dans les
meulières de Beauce 607
Gagnepain (F.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur. ...... 476
Gadbert (P.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur. 476
Germain (L.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 476
Gérôme (J.) et Bois (D.). Les meilleures variétés de Soja pour la région
parisienne 626
— et Bois (D.). Culture dérobée de la Pomme de terre avec des semences
venant d’Algérie. (Nouvel essai fait en 1928) 629
Grandidier (G.). Don d’un crâne de crocodile. 478
Gravier (Ch.). Nomination d’Officier de la Légion d’honneur 476
— Sur un nouveau type de Crabe ( Stenocarabus nov. gen. suspensus nov. 6p. )
de Madagascar. [Figs.]. ai4
— Sur l’habitat du Flabellicola neapolitana Gravier (Copépode parasite). . 5o3
— Sur un Crustacé parasite ( Flabellicola neapolitana Gravier) et sur 6a
fréquence chez une Annéiide Polychète [Flabelligera ( Siphonostoma )
diplochaitos (Otto)] 56o
Guillaumin (A.). Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XL. Plantes recueillies par M. et M”* Le Rat de 1900 à 1910
(âe Supplément). .....lia
XLL Plantes de collecteurs divers (Suite) 1 14
637 —
Guillaumin (A.). Plantes nouvelles des serres du Muséum 396, 543
Hamel (G.). Nomination de Chef de travaux pratiques du Laboratoire ma-
ritime de Tatihou •• 1 a 3
Heron-Allen (Edw.) et Earland (A.). Foraminifères provenant d’un échan-
tillon de vase recueilli dans la rade d’Aden (Mission G. Petit, 1920-
1922) 3s5
Hervé-Bazin (J.). Notes synonymiques sur quelques Lathyrophthalmus ( Dip -
leva, Syrphidœ) 173
— Première note sur les Syrphides ( Diptera ) de la collection du Muséum
National de Paris. (Suite.) [Figs.] 25a, 3 1 8
Hickel (R.) et Camus (MiU A.). Castanopsis nouveaux d’Indo-Chine 534
— et Camus (M11* A.). Fagacées nouvelles d’Indo-Chine : Genre Quercus L. 598
— — Fagacées nouvelles d’Indo-Chine : Genre Pasania OErst. 609
Hustache (A.). Nouveaux Curculionides d’Afrique (Coléoptères) [ae Note]. qh
— Mission J. de Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodésia (1914) :
Description de Curculionides nouveaux 147, a34
Jkannbl (D' R.). Conférence sur la faune des grottes des monts Bihor.. , 126
Joubin (L.). Présentation d’ouvrage 276
Jumelle (H.). Le Sansevieria canaliculata et le Samevieria Stuckyi 607
Koehler (R.). Nomination d’Officier de la Légion d’honneur 476
Labrousse. Nomination de Gardien de Galerie ia4
Lacroix (A.). Nomination de Commandeur delà Légion d’honneur 476
— Nomination de Délégué du Muséum au Conseil supérieur de l’Instruc-
tion publique 475
Lamy (Ed.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 476
— Présentation d’ouvrages 548
— Les Clavagelles et Arrosoirs de la Mer Rouge (d’après les matériaux
recueillis par le Dr Jousseaume) io4
— Les Tarets de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le
Dr Jousseaume) [Figs] 175
— Notes sur les Chitons rapportés au Muséum National de Paris par Péron
etLesueur (i8o3) 260
— Les Pbolades de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le
D' Jousseaume) [Fig.] 3so
— Les Gastrochènes de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis
par le Dr Jousseaume) 391
— Concurrence vitale entre Magiles et Polypiers [Figs.] 58s
— 638 -
Lis Cerf (F*) Présentation de collections 4i9
— Note sur la collection de Lépidoptères de M. J. Schlumberger . . 547
— — Description d’un Saturnide africain nouveau [Fig.] 5i
— Descriptions de formes nouvelles de Lépidoplères Rhopalocères. 36o, 42 8
Lecomte (H.). Présentation d’ouvrages 276, 478
— Existence en Indochine d’un genre américain de la famille des Sapo-
tacées 179
— Sur la répartition des stomates chez un Pin d’Indochine . 53 1
Leghodx, Gardien de ménagerie. Décès 276
Lemaire (Mm0 M.), Professeur de dessin. Admission è la retraite 275
Lemoine (P.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 476
— Présentation d’ouvrage 4ia
Lemoine (Mme P.). Sur la présence de plages à Lithothamnium, à 18 mètres
au-dessus du niveau actuel de la mer 181
— Mélobesiées recueillies à Rockall par la Croisière Charcot en 1921. . . 4o5
— Répartition des Algues calcaires dans la Manche occidentale d’après les
dragages du Pourquoi- Pas ? 462
Lesne (P.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 476
— Notes sur les Coléoptères Térédiles : 19. Diagnoses préliminaires de
Rostrychides nouveaux de l’Afrique tropicale.. 55
— Faune entomologique des fosses d’aisances et des excréments humains
(ae Note) [ Figs.] 161
— Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918). Coléoptères :
Bostrychidæ et Cleridœ 24o
Mangin (L.). Présentation d’ouvrage 276
Maquenne (L.). Mise en congé de six mois 123
Martin (H.). Nomination de Correspondant du Muséum 1
Ménard. Nomination de Surveillant militaire 4i 1
Menegaüx (A.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur. 476
— Présentation d’ouvrage 2
— Description du Garrulax Courloisi, nov. sp. de la Chine 287
Meunier (AL). Présentation de cartes économiques de l’Afrique Occidentale
française. 48 0
Meyrick (E.-B.). Voyage du Comte Jacques de Rohan-Chabot dans l’An-
gola : Descriplions d’espèces nouvelles de Microlépidoptères 563
Mittelbbrgeb (J.), Garde militaire. Admission à la retraite. v 343
— 639 —
Monod (Th.). Note sur la présence du Monachus albivenler Bodd. sur la
côte Saharienne 555
Morellet (L. et J.). Faune Auversienne de la région du Ruel (S.-et-O.).. h'jo
Mortier (Dr). Nomination de Correspondant du Muséum ig5
Narat. Nomination de Surveillant militaire : An
Nassans (R.). Nomination de Préparateur délégué à la Chaire de Géologie. 375
Navas (R. P. Longin), Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-
1918) : Névroptères. [Figs.] 8A, i5A
Nebville (H.). Sur l’appareil respiratoire des Cétacés. IV. [Fig.] 35
— Sur la glande iléo-cæcale des Eléphants. [Fig.] 198
Odend’hal ( MUe). Nomination de Commis stagiaire à la Bibliothèque Ai 1
Orbignt (Mm* VTe H. d’), Donatrice de Collections. Décès Ai a
Patoüillard (N.). Contribution à l’étude des Champignons de l’Annam.. . 33a
Pellegrin (Fr.). Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. VI, VII
et VIH 109, a66, 591
Pellegrin (Dr J.). Présentation d’ouvrage 196
— Description d’un Poisson nouveau du Fouta-Djalon, appartenant au
genre Eleotris i35
— Présentation d’un crâne de Claria» géant du Niger an
— Sur l’habitat du Barbus biscarensis Boulenger 396
— Description d’un Poisson nouveau du Tonkin appartenant au genre
Protosalanx Regan 3 5 1
— Le Tænioconger Digueti Pellegrin, Poisson apode du golfe de Cali-
fornie [Figs.] • A 98
Perrier de la Bathie (H.). Crassulacées Malgaches nouvelles A5a
Perrin (F.). Nomination d’Officier d’Académie A76
Peschet (R.). Mission géodésique de l’Équateur : Collections recueillies par
M. le Dr Rivet. Coléoptères; Dytiscides ’ 61
Petit (G.). Présentation d’ouvrages 377, A 79
— Compte rendu sommaire d’une Mission à Madagascar 38
— Description d’une variété nouvelle de l’Écrevisse malgache 219
Phisalix (M”* M.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur. . . . A 76
— Présentation d’ouvrage ia7
— Le venin cutané muqueux du Bombinator pachypus Fitz. var. brevipes
Blasius... Ao
— 640 —
Phisalix (M"'" M.). Le venin cutané granuleux du Bombinator pachypus
Fitz. var. brevipes Blasius - 4 93
— Développement sporogonique du Coccidium Scinci n. sp. , parasite des
voies biliaires du Scincus officinalis Lam 446
— Goccidiose intestinale de la Vipère aspic à Cyclospora viperæ nov. sp.
[Figs] 585
Pic ( M.). Prionocerus Perty et Idgia Gast. du Muséum National de Paris (Co-
léoptères Malacodermes) 7 3
— Nouveaux Coléoptères Malachiides, Il 67a
— Nouveaux Cryptocéphalides d’Afrique [Col.] 43o, 509
Poli. Nomination de Gardien de galerie 545
Pobché. Nomination de Gardien de galerie 545
Portbvin (G.). Révision des Necrophorini du Globe. . . . 64, i4i, 996, 3o3
— Description d’une nouvelle espèce de Silphide (Col.) des collections
du Muséum 38o
Potier de La Varde (R.). Muscinées annamites récoltées par M. Poilane.
[Figs.] 397
Ranson (G.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Malaco-
logie 545
Richard (Ch.), Préparateur. Admission à la retraite 343
— Nomination de Préparateur honoraire 545
Robellaz. Nomination de Préparateur délégué à la Chaire de Physiologie. 195
Rodriguez (L.). Plantes de l’Albanie moyenne 6i3
Rollinat (R.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur. 194
Roule (L.). Présentation de pièces de collection 976
— Description de la grande Truite du Rhône ( Salmo trutta Linné, forma
major Fatio, faciès Rhodanensis) 991
Rover (Dr M.). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918).
Hémiptères Hétéroptères (a* Note) a45
Rvdkn. Nomination de Correspondant du Muséum 195
Saint-Périer (R. de). Nomination de Correspondant du Muséum 1
Schlumberger (J.). Don d’une Collection de Lépidoptères 477, 547
Ségut (E.). Étude sur le Muscina stabulans Fallen (Diptère) [Figs.] 3io
— Sur le Cephalopsis titillator Clark. [Figs.] 387
— Note sur les larves des Muscina stabulans et atsimilis (Diptères) [Figs.]. 443
Semichon (L). Présentation d’ouvrages 548
— Observations sur l’ovaire de divers Lamellibranches 55a
641
Serre (P.). Une famille de naturalistes : les trois Le Souef. 4i6
Simon (Eug.). Nomination d’Ofïicier de la Légion d’honneur 476
— Note sur la synonymie et la distribution de deux espèces d’ Araignées
exotiques. , a 2 1
— Note sur le genre Augasma (Trochifidés) a85
Soüny (J.), Essais comparés de culture de blés à l’automne et au printemps. 1 83
Surcouf (J.). Deuxième note sur les conditions biologiques du Stomoxys
calcitrans L. . 1 68
Thériot (I.). Reliquiœ Renauldianœ 456
— Une curieuse méprise à propos de Taxithelium decolor (Besch.)R. C.
[Figs.] 6ao
Topsent (E.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 4^6
Vautier (V.), Commis à la Bibliothèque. Décès 376
Vignon (P.). Deuxième Note sur les Pterochrozœ du Muséum National de
Paris :
Essai de classification du genre Tanusia Stal [Fig.] 435
Genre Tanusia Stal (Suite). Genre Anommatoptera nov. gen 5 1 5
— Troisième Note sur les Pterochrozœ du Muséum National de Paris :
Genre Pseudotanusia nov. gen. [Fig.]. 570
Villeneuve (Dr J.). Descriptions de Diptères nouveaux 91
Wacquet (à.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d’ Anatomie
comparée 4 1 1
— Nomination d’Oflicier d’Académie 476
Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum ( 9 décembre 1 933 ) . 546
Conférences populaires du dimanche en 1923 63a
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1923. 2, 129, 196,
277, 344, 4ia, 48o, 54 9
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1928 par
l’Assemblée des Professeurs 63 1
Liste des publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du
Muséum pendant l’année 1922 3
Muséum.
xxix.
44
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Dépôt du fascicule n° 7 du Bulletin de 1923 545
Nomination de MM. Dédoyart et Gh. Richard comme Préparateurs hono-
raires 545
— de M. G. Ranson comme Préparateur stagiaire à ia Chaire de Malaco-
logie. 545
— de M. L. Rocrgkois comme Commis délégué au Secrétariat 545
— de MM. Pou et Porche comme Gardiens de galerie 545
Démission de Mme Bédin, Commis au Secrétariat 545
Nomination de MM. P. Bédé, G. Belloc, A. Billard et Claine comme
Correspondants du Muséum 546
Décès de M. H. Bruyère, Commis à la Bibliothèque 546
Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum 546
Prise officielle de possession de IVHarmas» de J. -H. Fabre 546
Note sur la collection de Lépidoptères de M. J. Schldmberoer, par M. Fd.
Le Cerf 547
Présentation d’ouvrages par MM. Ed. Lamy et L. Semichon 548
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 54g
Communications :
L. Semichon. Observations sur l’ovaire de divers Lamellibranches 55a
Th. Monod. Note sur la présence du Monachus albiventer Bodd. sur la côte
Saharienne 555
P. Chabanaüd. Sur divers Vertébrés à sang froid de la région Indo-chi-
noise. 558
Ch. Gravier. Sur un Crustacé parasite ( Flabellicola neapolitana Gravier) et
sur sa fréquence chez un Annélide Polychète [Flabelligera ( Sipho -
nostoma) diplochaitos ( Otto ) ] 56o
Edw. B. Mkyrick. Voyage du Comte Jacques de Rohan-Chabot dans l’An-
gola : Descriptions d’espèces nouvelles de Microlépidoptères 563
G. Bénard. Un nouveau Carabique de l’Afrique orientale [Figs.] 567
P, Vignon. Troisième Note sur les Pterochrozæ du Muséum National de
Paris. Genre Pseudotanusia nov. gen. [Fig.] 570
( Voir la suite à la page à de la couverture.)
M. Bezzi. Trypanéides d’Afrique (Dipt.) de ia Collection du Muséum na-
tional de Paris (Suite) 577
Ed. Lamy. Concurrence vitale entre Mâgiles et Polypiers [Figs] 58a
M®« M. Phisalix. Coccidiose intestinale de la Vipère aspic à Cyclospora
viper æ nov. sp. [Figs.] 585
Fr. Pellegrin. Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. VIII ... 591
R. Benoist. Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane
française 5g/i
R. Hickel et Mile A. Camus. Fagacées nouvelles d’Indo-Chine : genre
Quercus L 5g8
— et M11' A. Camus. Fagacées nouvelles d’Indo-Chine : genre Pasania OErst . 602
H. Jumelle. Le Sansevieria canaliculata et le Sansevieria Stuckyi 607
L. Rodriguez. Plantes de l’Albanie moyenne 618
I. Thériot. Une curieuse méprise à propos de Taxithelium decolw (Besch.)
R. C. [Figs.] 620
D. Bois. Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l'année
1923 622
— et J. Gérôme. Les meilleures variétés de Soja pour la région parisienne. 626
— — Culture dérobée de la Pomme de terre avec des semences
venant d’Algérie (Nouvel essai fait en 1923) 629
H. Colin et R. Franquet. Discontinuité chimique chez les plantes greffées.
La greffe Chenopodium Vulvaria-Chenopodium album 63o
Liste des Correspondants nommés en 1923 63 1
Conférences populaires du Dimanche en 1923 63s
Liste alphabétique des Auteurs et des Personnes cités dans le tome XXIX
du Bulletin du Muséum 633