BULLETIN
DU
" ■ \ ' • /
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIV
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu'à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en
gageront à en payer les irais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra ,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
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l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination.
11 est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent ( à leurs frais ).
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être remis en même temps que le manuscrit, \e jour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
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ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
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ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1924. — N° 1.
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21 7B RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
31 JANVIER 1924.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 8e et dernier fascicule
du Bulletin pour l’anne'e 1923, contenant les communications laites
dans la réunion du 27 décembre 1923.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. le Professeur A. Lacroix a été nommé Vice-Président du Con-
seil supérieur de ITnstruction publique.
Par arrêté du 29 décembre 1923, des bourses ont été allouées à
Mlle Bonne, M. Loubière (Bourses de Doctorat, 2e année),
MM. Léandri, Lemesle, Vaufrey (Bourses de Doctorat, ir8 année),
M. Legenre (Bourse de Voyage, 2e année).
M. P. Serre, Consul de France à Auckland, Associé du Muséum ,
a été nommé Chevalier de la Légion d’honneur (Ministère des
Affaires étrangères).
Muséum. — xxx. i
M. le Président a le regret d’annoncer la mort de M. Chasseuil,
Garçon au Laboratoire de Chimie, décédé le 1 3 janvier 199,4.
M. F. Coulaudon présente un dispositif pour l’éclairement élec-
trique des préparations microscopiques.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Président présente, de la part de M. le Professeur
A. Lacroix, l’ouvrage suivant:
Inventaire des Périodiques scientifiques des Bibliothèques de Paris,
dressé, sous la direction de M. A. Lacroix, par M. Léon Bultin-
gaire. Fascicule I, Masson et Cie, éditeurs, 192/1.
M. le Professeur L. Roule annonce que M. le Dr G. Schmidt a
fait don, à la Bibliothèque du Muséum, de l’ouvrage suivant :
Report on the Danish Oceanographical Expéditions, igo8-i Qi 0 ,
n° 7, Copenhague, 1923.
M. le Dr J. Pellegrin présente et offre, pour la Bibliothèque du
Muséum , un ouvrage qu’il vient de publier :
Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale ( du Sénégal au
Nig er). Paris, E. Larose, éditeur, 1923.
M. le Frère Àdon-Bertrand offre, pour la Bibliothèque du Mu-
séum, les trois ouvrages suivants faisant partie de la Colecciôn de
Libros cscôlarcs de G. M. Bruno, Libreria de la Vda de C. Bouret,
Mexico, 1922 :
i° Compendio del Curso eleniental de Historia Natural de G. M.
Bruno,
20 Historia natural é Iligiene por varios Professores,
3° Zoologia experimental por el Professor B. M.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Andant (A.) : Recherches expérimentales sur l’opalescence critique.
Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences, Paris.)
— 3 —
Sanfourche (Adrien-André) : Recherches expérimentales sur les rela-
tions entre quelques composés oxygénés de l’azote. Paris, 1923. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Failla (G.) : Recherches sur la distribution du rayonnement X péné-
trant dans un milieu diffusant. Application au dosage en radiothérapie.
Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Crut (Georges) : Equilibres de réduction par l’hydrogène des chlo-
rures et bromures de nickel et de cobalt. Paris, 1923. ln-8°. (Thèse
Fac. Sciences Paris.)
Pineau (Jean) : Préparation et étude de quelques composés complexes
pyridino-ammoniés de l’iridium. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac.
Pharmacie Paris.)
Gur (Henri) : Contribution à l’étude de la diazoréaction d’Ehrlich.
Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Sàmpaio (A. J. de) : Cyatheaceas do hervario da Seccâo de Rotanica
do Museo Nacional. Rio de Janeiro, 1923. In-8°.
Sampaio (A. J. de) : O valor taxinomico da indusia das Cyatheaceas.
Rio de Janeiro, 1923. In-8°.
Depape (Georges) : Recherches sur la flore pliocène de la vallée du
Rhône ( Flore de Saint-Marcel [Ardèche], et des environs de Théziers
[Gard]). Paris, 1923. In-8° pl.
Choux (Pierre) : Les plantes oléagineuses de l’Amazonie Rrésilienne.
Paris, 1923. In-8°. (Extrait de la Revue Les matières grasses , le
pétrole et ses dérivés. )
Choux (Pierre) : Sur quelques Asclépiadacées de Madagascar récem-
ment reçues par le Muséum National d’histoire naturelle de Paris. Paris,
1923. In-8°. (Extrait du Bulletin du Muséum National d’histoire
naturelle, 1923, 6.)
Choux (Pierre) : Nouvelles études biologiques sur les Asclépiadacées de
Madagascar. Marseille, 1923. In-8°. (Extrait des Annales du Musée
colonial de Marseille , 1923.)
1 .
LISTE DES PUBLICATIONS
RELATIVES
AUX TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1923.
Anatomie comparée.
R. Anthony, Professeur. — Une radiographie du Scleropleura Bruneti A.-M.-Edw. ,
Bull. Muséum, 1928, 4. p., 1 fig.
— Note sur les débris osseux du sarcophage de Byhlos, in : Ch. Virolleaud, Ed.
Naville. Ch. Clermonl-Ganneau et Ed. Poltier, Une hypogée de la XII*
dynastie égyptienne à Byhlos. Syria, 1922, 1 p.
— Sur le sens et la portée du vitalisme. Scientia, juin 1923, 6 p.
— Recherches anatomiques sur l’appareil génito-urinaire mâle du Mesoplodon et
des Cétacés en général. Memor. Inst. Espah. Oceanogr., t. 3, mém. 2,
1 92 2 , 1 1 5 p. , 64 fig. , 5 pl.
— La chaire d’Anatomie comparée du Muséum, ses traditions et son programme.
Rev. gén. des Sc., i5 juillet 1923, 9 p.
— Réflexions d’un biologiste sur l’objet et les limites de la Psychologie. Bull.
Inst, gén. Psychulog., 1,3, 1923, 44 p.
— Le volume et la forme d’ensemble de l’encéphale chez un enfant de l’époque
quaternaire (Étude du moulage endocrànien de l’enfant de la Quina).
Bull. Acad. Médecine, i3 novembre 1920, 4 p.
— Le cerveau des Hommes fossiles. Bull, et Mém. Soc. Anthrop. Paris, 1923, 1 p.
— Rapport sur le prix Godard 1922. H., 1 p.
— Comptes rendus dans la Revue générale des Sciences des ouvrages de H. Vallois,
A. Cabrera et B. Petronievics et dans la Revue Anthropologique d’un
ouvrage de M. Boule.
R. Anthony et F. Villemin, Professeur Agrégé à la Faculté de Médecine de Bor-
deaux. — La lobation du rein fœtal chez les Primates. C. R. Acad. Sciences,
3o avril 1923, 3 p., 1 fig.
— — Recherches sur le développement du Papio ( Chœropithecus ) pnrcarius
Bodd. Mission Rohan-Chabot. Mammifères (Anatomie comparée. Embryo-
logie). Paris, Imprim. nation., 1933, io4p,, 54 fig., 1 3 pl.
R Anthony et H. Vallois, Professeur à la Faculté de Médecine de Toulouse. —
Revue d’Anatomie. Rev. gén. des Sc., 3o octobre 1923, 10 p., 3 fig.
H. Neuville, Assistant. — - Sur l’appareil respiratoire des Cétacés (IV). Bull. Mu-
séum, 1923, p. 35-3g, 3 fig.
- — Sur la glande iléo-cæcale des Eléphants. Id., p. 198-204, 1 fig.
— L’organisation du Chimpanzé comparée à celle de l’Homme (en collaboration
avec M. Ed. Retterer). C. R. Soc. Biol., 1993, p. h 78-/180.
— Signification de l’appendice vermiculaire des Primates. Mécanisme évolutif
de sa formation , ses rapports avec le régime, ses fonctions. L’Anthropologie ,
1923 (iga3), p. 4o9-45i.
L. Semichon, Préparateur. — Observations sur l’ovaire du Cardium edule
Lamarck. Bull. Soc. Zool. France, t. XLV11, 1922, p. 462-466.
— Le renflement caudal du Macroscelides Rozeti Duvernoy. Id., p. 466-470.
— Sur les différences spécifiques dans les stigmates des larves de Vespa. Id.,
t. XLVIll, 1928, p. 170-171 .
Mlle F. Coupin, Préparateur. — Mode de fixation des étiquettes sur les bocaux
de collections. Bull. Muséum, 1923.
— Le cerveau des Hommes fossiles. Savoir, juin 1923.
— L’appendice des Singes. Savoir, août 1920.
— Compte rendu dans la Revue scientifique d’un ouvrage de R. Anthony.
L. Montané, Ancien Professeur à l’Université de la Havane. — Les dents d’un
Singe préhistorique, Montaneia anthropomorpha , de Cuba. Bull, et Mém.
Soc. Anlhrop. Paris ,1922,6p.
Dr Girard. — Le plan des canaux semi-circulaires horizontaux considéré comme
plan horizontal de la tête. Bull, et Mém. Soc. Anlhrop. Paris, 1923,
20 p., i4 fig.
D‘ M. Pélissier. — L’appareil ligamentaire des rémiges des Oiseaux. Un aperçu
de son rôle physiologique probable. Arch. Anat. Histol. et Embryol., II,
1923, 35 p., 8 fig.
Botez. — Le problème morphologique en Biologie et le nouveau livre de R. An
thonv. Rev. gén. des Sc., 1 5 février 1928, 4 p.
F. Villemin, Professeur Agrégé à la Faculté de Médecine de Bordeaux. — L’évo-
lution de la cavité abdominale et des organes abdominaux chez les Pri-
mates, C. R. Assoc. Analom., Paris, 1923, i4 p., îa fig.
6 —
Dr Edw. Hartmann. — Direction du canal optique chez l'Homme et les Singes.
Bull, et Mèm. Soc. Anthrop. de Paris, 1923, 21p.
J. Piveteau. — Sur la morphologie de l’arc scapulaire des Reptiles permiens de
Madagascar. G. B. Acad. Sciences, 26 févr. 1923.
Anthropologie.
D‘ R. Verneau, Professeur. — Le langage sans paroles (langage sifflé des Iles
Canaries). U Anthropologie , t. XXX11I, 1923, p. 161-168.
— Les Pygmées. Bibliothèque universelle et Revue Suisse, juin 1923, p. 273-
286.
— La condition actuelle des Indiens et des Nègres dans le Nouveau Monde.
L’Anthropologie, t. XXX1I1, 1923, p. 288-291.
— Un ramarquable poteau totémique haïdah. Id.
— Deux ceintures en wampum dans la cathédrale de Chartres, ld., p. 292-294.
— Curieuses croyances des Nègres de la Haute Yolta relatives aux haches en
pierre polie, ld., p. 294-2^5.
— Le tatouage de la face des Chefs Maoris. Id., p. 296-298.
— Les ancêtres de l’Homme, d’après un transformiste du xviii' siècle. Id.,
p. 443-445.
— Note sur les caractères céphaliques des Baràs. ld., p. 475*507, 9 fig.
- — Introduction à l’étude des Indiens Mura de la région de l’Autaz (Haut- Ama-
zone. ld., p. 5o9-5 1 4.
— L’Anthropologie , t. XXXIII, 1923 (eu collaboration avec M. le Professeur
M. Boule).
Dr P. Rivet, Assistant. — La famille linguistique Takana (suite et fin) (en colla-
boration avec M. G. de Créqui-Montfort). Journ. Soc. des Améncanistes de
Paris, nouv. sér., t. XV, 1923, p. 121-167.
— L’orfèvrerie de Chiriqui et de Colombie (en collaboration avec M. H. Arsan-
daux). Id., p. 169-182.
— L’orfèvrerie précolombienne des Antilles, des Guyanes et du Vénézuéla,
dans ses rapports avec l’orfèvrerie et la métallurgie des autres régions amé-
ricaines. ld., p. 1 83-2 1 3.
— Les rapports avec les Indiens nord-américains. Id., p. 298-300.
— Le problème indigène au Pérou. Id., p. 3o3.
— Les Indiens Coaiqueres. Id., p. 3 1 6-320.
— Bibliographie américaniste. Id., p. 353-443.
— Nouvelle note sur la métallurgie mexicaine. L’Anthropologie , t. XXXIII, 1923,
p. 63-85.
— Sur le cache-pointe des Péruviennes. Id., p. 189.
— 7 —
Dr P. Rivet, Assistant. — Sur la distribution des ornements de nez en or en
Amérique. Id., p. 189.
— La balance romaine en Amérique. Id., p. 535-538.
— Les langues du Punis, du Jurua et des régions limitrophes. i°Le groupe
arawak pré-andin ( suite et fin) (en collaboration avec le P. G. Tastevin).
Anthropos, St-Gabriel-Môdling, t. XYIII-XIX, 1923-1924.
P. Cla velin, Préparateur. — Les fouilles de Koumbi (Étude des ossements
humains rapportés par M. Bonnel de Mézières). Soc. franç. d’ Ethnogra-
phie , 1 h avril 1923.
— Examen sommaire des ossements exhumés du cimetière Saint-Marcel. Bull.
munie, ojfic. Ville de -Paris, n° 3og, 16 novembre 1923.
P. Tastevin. — Les Makù du Japura. Journ. Soc. des Américanistes de Paris,
nouv. sér., t. XV, 1923, p. 99-108.
— Les Indiens Mura de la région de l’Autaz (Haut-Amazone). L 'Anthropologie ,
t. XXXIII, 1923, p. 5 1 4-533.
G. Petit. — Sur une collection ethnographique provenant de Madagascar. U An-
thropologie, t. XXXIII, 1923, p. 357-369, 10 fig.
Luquet. — Haches néolithiques à figures humaines. L'Anthropologie, t. XXXIII,
1923, p. 191-192.
G. Dehadt. — Etudes homologiques sur les apophyses des vertèbres sacrées.
Description du sacrum d’un Indien de Patagonie. Soc. de Biologie, 1923.
Dr Edw. Hartmann. — Direction du canal optique chez l’Homme et les Singes.
Bull, et Mém. Soc. Anthrop. Paris, VIIe sér., t. IV, 1923 , p. 33-53.
Mammalogie et Ornithologie.
A. Menegaux, Assistant. — Description du Garrulax Courtoisi nov. sp. de la
Chine. Bull. Muséum, 1923, p. 287. Revue franç. d’Oimith., 1923, p. 98.
— Enquête sur la disparition du Moineau. Revue franc. d’Ornith., 1923, p. 62.
— Deux articles, avec planches en couleurs, sur divers Oiseaux utiles à l’Agri-
culture. Journ. prat. de V Agricult. prat., 1923, t. Il, p. 25o, 3i4.
— Nombreux comptes rendus d’ouvrages d’Ornithologie. Revue franç. d’Ornith.,
1923.
J. Berlioz, Préparateur. — Étude de la Collection d’Oiseaux du Mexique donnée
par M. Génin au Muséum. Revue franç. d’Ornith., 1923, p. i33, i58,
1 97-
— Les Perruches américaines. L’Oiseau, p. 2 07, 229.
— Étude d’une Collection d’Oiseaux de Chine. Bull. Muséum, 1923, p. 486.
Eug., Simon, Associé du Muséum. — Note sur le genre Augasma Trochilidés).
Bull. Muséum, 1923, p. 285.
Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons.
Louis Roule, Professeur. — Les Musées régionaux d’Histoire naturelle, et leur
rôle dans l'enseignement public. Revue scientifique, 10 mars, n° 5.
— Description de la grande Truite du Rhône ( Salmo trutta L. , forma major
Fat., faciès Rhodanensis). Bull. Muséum, 1928, n° 4.
— Les migrations et la ponte de l’Anguille. Revue Scientifique , 28 avril, n° 8.
— Notes sur les Aloses de la Loire et de l’Aquitaine. Bull. Soc. centr. d’ Aquicul-
ture, XXX, n°* i-3.
— Sur les particularités du ba-sin du Rhône dans sa faune ichthyologique;
C. R. Acad. Sciences, t. 176.
— Notice préliminaire (111*) sur les larves et les alevins de Poissons recueillis
par le Prince de Monaco dans ses croisières (années 1902- 1 goB-igo^i )
(en collaboration avec M. F. Angel). Bull. Inst. Ocèanogr., n° A29.
— Nouvelle contribution à l’étude de l’Esturgeon ( Acipenser slurio L.) dans
l’Europe occidentale, et à celle de sa diminution progressive. Office scient,
et techn. des pèches maritimes , Notes et Mémoires , n° 3 2 .
— Un cas probable de mutation chez les Poissons. C. R. séances Soc. de Bio-
logie, LXXX1X, n° 33.
Dr J. Pellegrin, Assistant. — Etude sur les Poissons rapportés par M. Henri
Gadeau de Kerville de son voyage zoologique en Syrie (avril-juin 1908).
Voyage zoologique d’H. Gadeau de Kerville en Syrie. In-8°, Paris, J.-B. Bail-
lière et fils, édit., 1923, p. 1-A0, pl. I-V.
— Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale (du Sénégal au Niger).
In-8°, Paris, Larose édit., 1923, p. 1-876, fig. 1-76.
— Nouvelle contribution à la faune ichthyologique du Maroc. C.R. Acad. Sciences ,
t. 176, 1923, p. 787.
— Sur un Poisson apode nouveau du golfe de Californie et sa biologie. Id.,
t. 177, 1923, p. 789.
— Le Scinque des boutiques, Rev. Hist. nat. appliq., 1" partie, IV, 1923, p. 33.
— Les Ptérophylles. Id., 1923, p. 208.
— Sur la capture d’un gros têtard de Pélobate brun dans le département de
l’Ailier. Rev. Sc. Bourbonnais, avril 1923, n° 1, p. 3.
— Description d’un Poisson nouveau du Fouta Djalon appartenant au genre
Eleotris. Bull. Muséum, 1923, p. 1 35.
— Présentation d’un crâne de Clarias géant du Niger. Id., 1923, p. 211.
— Sur l’habitat du Barbus biscarensis Boulenger. Id., 1923, p. 296.
• — Description d’un Poisson nouveau du Tonkin appartenant au genre Proto-
salanx Regan. Id., 1923, p. 35 1.
— 9 —
Dr J. Pellegrin, 'Assistant. — Le Tœnioconger Digueli Pellegrin, Poisson apode
du golfe de Californie. Id., iga3, p. À98.
— La longévité chez les Poissons tenus en captivité. Bull. Soc. Aquic., 1993,
p. 93.
— Les Eléphants de mer de l’archipel des Kerguelen. Id., 1993, p. 98.
— Les Poi-sons des eaux douces de la région madécasse. Ass. fr. Av. Sc., C. R.
Congrès de Montpellier, 1992, p. 437.
— Sur la présence de Cyprinodonlidés à l’île du Diable (Guyane française).
Bull. Soc. Zool. France, 1923, p. 208.
— Description d’un Poisson nouveau du Congo appartenant au genre Discognathus.
Id., 1923, p. 338.
— L’Alose au Maroc. Bull. Enseign. techn. profess. Pèches maritimes, avril-juin
1923 , annexes, p. 1.
— Description d’un Polyptéridé nouveau récolté au Congo belge par le Dr Schou-
teden. Rev. Zool. ajr., XI, 3, 1923, p. 296.
— La présence de la Lamproie de Planer à l’embouchure du Congo. Id., 1923,
p. 353.
— Sur un Denté à gibbosité frontale pêché sur les côtes du Maroc (en collabora-
tion avec le Dr J. Liouville). Bull . Soc. Sc. Nat. Maroc, t. 111, 1923,
n° 7, p. 125, pl. III.
F. Angel, Préparateur. — Sur un Batracien nouveau du Pérou, appartenant au
genre Telmatohius. Ann. Sc. nat. Zool., VJ, 1923, p. 107.
- — Reptiles du Sahara, rapportés par la Mission du Colonel Hovart. — Descrip-
tion d’un Ophidien nouveau du genre Rhamphiophis. Bull. Muséum, 1923,
p. 205.
— Etude complémentaire sur Rana Courtoisi Angel. Id., p. 289.
- — Sur un genre nouveau de Serpent aglyphe du Congo français. Id., p. 3 'i8.
— Description de deux Lézards nouveaux, des genres Hemidaclylus et Mabuia,
provenant d’Afrique orientale. Id., p. 690.
— Notice préliminaire (IIIe) sur les larves et alevins de Poissons recueillis par
S. A. S. le Prince Albert Ier de Monaco (années 1902-1903-1904) [en
collaboration avec M. le Professeur Roole]. Bull. Inst. Océanogr., n° 429.
(2 juin 1923.)
M“° M. Phisalix. — Les Serpents venimeux. — Conférence faite à la Société
des Amis de l’Université de Besançon, 11 janvier 1923.
— Le rôle biologique des venins. — Communication faite à la Société d’Hist.
naturelle du Doubs, t3 janvier 1923.
— Alphonse Laveran, sa vie, son œuvre, in-8°, 268 p., 1 pl. en couleur, 1 en
noir, 2 portraits, 3o figs dans le texte.
— Les Serpents venimeux. Rev. Hist. nat. appliq., 1" partie, vol. IV, n° 1,
p. 8-25, n° 2 , p. 36-4i, 1923.
— 10 —
Mme M. Phisalix. — Le venin cutané muqueux du Bombinator pachypus, Bull.
Muséum , 1928, p. 4o-44.
— Le Sonneur à pied épais et à ventre jaune, Bombinalnr pachypus. Bev. liist.
nat. appliq ., i" p. , vol. IV, n° 7, p. 218-224.
— Coccidiose d’un lézard de la famille des Scincidés, Scincus offîcinalis Laur.
Bull. Soc. Path. exot.,W I, p. 4 08.
— Développement sporogonique du Coccidium Scinci, n. sp. , parasi te des voies
biliaires du Scincus oJJicinaUs Laur. Bull. Muséum , 1923 , p. 446.
— Les venins cutanés du Bombinator pachypus Fitz, var. brevipes Blas. Bull. Soc.
Path. exot., 1923, XVI, p. 54i-55o.
— Le venin cutané granuleux du Bombinator pachypus. Bull. Muséum, 1923,
p. 4q3.
— Coccidiose intestinale de la Vipère aspic à Cyclospora viperœ n. sp. ld., p. 585.
P. Chevet. — Sur les derniers stades du développement de la circulation caudale
chez la Perche [Perça jluviatilis L.). Bull. Soc. Zool. France , t. 48, iga3,
p. 22.
Entomologie.
E.-L. Bouvier, Professeur. — Quelques notes sur les Pycnogonides des côtes de
France. Ann. Sc. nat. Zool., X, vol. VI, 1923, p, 117-124.
— Observations sur quelques Saturniens recueillis au Vénézuéla par M. Grisol.
Bull. Muséum , 1923, p. 353— 35g, 4 fig.
— Quelques Saturniens nouveaux de l’Amérique tropicale. Id., p. 422-427,
3 fig.
— Ormiscodes gregatus , Saturnien dont les chenilles édifient en société des
bourses complexes. C. R. Acad. Sciences , t. 177, 1923, p. 1081-1086.
— Porcellanidés et Brachyures du rrBlake» (en collaboration avec A. Milne-
Edwards). Mem. Mus. Gomp. Zool. Cambridge, 1 vol in-4°, p. 293-395,
12 pl. , 1923.
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F. Gagnepain, Assistant. — Euphorbiacées nouvelles [Baccaurea , Bridelia , Gode-
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2
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R. F banquet, Préparateur. — Greffes d 'Helianthus à inuline sur Soleil annuel et
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J. GénÔME , Sous-Directeur du Jardin d’Expériences. — Les Coloquinelles et la
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— Au sujet des plantes à fleurs doubles. Id., p. i43-i53.
— Au sujet des Glaïeuls et de leur reproduction asexuée. Id., p. i54-i56.
— Sur une question de vocabulaire botanico-horticolë; faut-il écrire Bégonia
tubéreux ou Bégonia tuberculeux? Id., p. 299-304.
— Au sujet du Cleome grandis Hort. Id., p. 377-379.
— 20 —
J. Gérômb, Sous Directeur du Jardin d’Expériences. — Notes sur divers types
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— Les meilleures variétés de Soja pour le climat parisien (en collaboration avec
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collaboration avec M. Bois), ld., p. 629.
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— La notion du type doliomorphe en lithologie. Id., p. 611.
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laissée sur un corps dur. Id., p. 960.
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— Remarques sur l’emploi du cupferron dans l’analyse des silicates et des alu-
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lite), p. a53-a57 (céruléofibrite, manjoïte, miedziankite, staszicite),
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Facultés. Tome I (sous presse).
Chimie appliquée aux corps organiques.
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L.-J. Simon et Frèrejacque, Préparateur. — Action méthylante et sulfonante du
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L.-J. Simon et A.-J.-A. Guillaumin. — Détermination du carbone et de l’hydro-
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L.-J. Simon et L. Piaux — Passage de l’alanine à l’acide pyruvique par action
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— Sur un cas curieux de croissance' ihversée chez un Pin sylvestre. Soc. d’Accli-
mat., 8 janvier 1923.
— De l’utilisation industrielle totale des Sélaciens des mers coloniales françaises.
Id., 7 mai 1923.
— Quelques observations zoologiques faites au cours d’un voyage en Mauritanie.
Id., 7 mai 1923.
— Les huîtres et les bancs madréporiques sur les côtes du Maroc. Id., 28 mai
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— Sur quelques formations coralliaires des côtes Marocaines. C. R. Acad. Sciences,
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— L’industrie des pêches aux colonies. Exportateur Français : La Mei', n° 370,
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— L’industrie des pêches au Maroc. Son état actuel. Son avenir. 1 vol. gr. in-8%
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G. Petit, Préparateur. — Compte rendu sommaire d’une mission à Madagascar.
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— L’industrie des pêches à Madagascar. Exportateur Français : La Mer, septembre
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— Sur une collection ethnographique provenant de Madagascar. L’Anthropologie,
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— Sur la protection de certaines espèces animales, marines et terrestres de
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— Les pêcheries de la baie du Lévrier. Id., 3o avril 1923,
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i4 novembre 1922, p. 348-353, fig. i-4 [paru le 3i janvier >993].
— Observations sur la morphologie de Paradistoma mutabïle (Molin), Dicrocœlide
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mission du «Pétrel» en 1921 (extrait d’une lettre de Sir Sidney Harmer).
Bull. Soc. Zool. France, t. XLV11I, n® 4, séance du 10 avril 1923, p. 161-
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— Note sur l’Arganier et son tourteau. Bull. Soc. centr. Méd. vétér., 3o octobre
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— Maladie de Schmorl chez le Kangourou. Id., 3o octobre 1923.
— Difficultés de l’étude de l’odorat (chez le Chien). Bull. Soc. nat. d’Acclimat. ,
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— Données sur la culture des Rats et Souris (animaux de laboratoire). Rec.
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1923.
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et 90 août 1923.
29 —
W. Kilian et F. Blanchet. — Sur les Ammonites recueillies par le Pourquoi-Pas?
en 192a. C. R. Acad. Sciences, i5 janvier 1923.
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vol. LXI, n* 715, january 192 A.
- 30 —
COMMUNICATIONS.
Sur le foie de l’Hippopotame ,
par M. H. Neuville.
Le foie de l’Hippopotame a été examiné, décrit et figuré par divers
auteurs. D’après Gratioiet et Alix (1867), il ne serait pas subdivisé, son
bord présentant seulement quelques échancrures. La description de Crisp
(même date) donne un peu plus de détails : elle mentionne un lobe droit
et un lobe gauche, entre lesquels une partie élevée représenterait un lobe
de Spiegel, et une partie antérieure, de forme quadrilatère, représenterait
un lobe carré ; les seules parties dont Crisp dit ne pouvoir retrouver ici
l’équivalent sont le lobe caudé et le pont hépatique. De ces deux manières
de voir, celle de Graliolet-Alix et celle de Crisp, la première, dans sa
brièveté, me parait la plus conforme à la réalité; mais elle doit être com-
plétée. Le foie de l’adulte (fig. 1) présente, sur son bord antérieur ou
ventral, une échancrure qui, si on la réunit par une ligne idéale à
l’échancrure œsophagienne du bord dorsal , permet de distinguer un lobe
droit et un lobe gauche; il me paraît difficile d’assimiler à un lobe de
Spiegel une partie légèrement saillante du lobe droit, délimitée, sur la
figure 1, par un trait courbe partant du point de pénétration de la veine
cave G ; je ne vois pas, enfin, d’après les pièces que j’ai examinées, ce qui
pourrait être assimilé à un lobe carré.
Chez l'adulte, il est particulièrement difficile d’examiner le foie dans de
bonnes conditions. Le volume du viscère, sa friabilité, et les adhérences
qu'il contracte avec les parties voisines, rendent son extraction laborieuse;
sa conservation, dans des conditions assez parfaites pour que la forme
naturelle soit rigoureusement respectée , est difficilement réalisable. Ayant
eu plusieurs nouveau-nés à ma disposition, j’ai pu, sur quelques-uns,
durcir les viscères in situ, ce qui m’a permis de reconnaître les rapports
du foie, et de l’extraire ensuite dans des conditions ne laissant aucun doute
sur sa morphologie. Il se présente ainsi sous l’aspect que reproduit la
figure 2. A cet état, il est presque discoïde; son diamètre transversal est
de 20 cm., son diamètre antéro-postérieur, ou ventro-dorsal , de 16 cm.;
Fig. 1. — Foie d’un vieil Hippopotame; face stomacale (env. 1/7 gr. nat.).
D, lobe droit; G, lobe gauche; V, vésicule biliaire; P, veine porte; A, artère
hépatique ; G , veine cave.
Fig. a. — Foie d’un Hippopotame nouveau-né; face stomacale (env. a/5 gr. nat.)
D , lobe droit ; G , lobe gauche ; V , vésicule biliaire ; I , duodénum ; P , veine porte ;
A, artère hépatique; G, veine cave; R, ligament rond.
— 32
et son épaisseur maxima, réalisée au niveau du lobe gauche, est de 5 cm.;
ses bords sont arrondis plutôt que tranchants ; l’on voit sur le lobe gauche,
à gauche de l’échancrure œsophagienne, une dépression triangulaire que
les figures ci-contre schématisent en la limitant d’un trait : c’est là une
empreinte stomacale. Chez le nouveau-né, la distinction d’un lobe droit et
d’un lobe gauche est aisée; elle est généralement beaucoup moins précise
chez l’adulte.*
Comme le montrent les figures ci-jointes, le foie est plus allongé transver-
salement chez celui-ci que chez celui-là. La différence la plus considérable
qu’entraîne la croissance résulte, semble-t-il, d'un développement un peu
moindre du lobe droit, à l’inverse de ce qui a lieu chez l’homme par
exemple, où le lobe droit se développe proportionnellement plus que le lobe
gauche. Chez l’Hippopotame, dès la naissance le lobe droit est un peu moins
étendu et moins épais que le lobe gauche , dont il ne représente , en volume ,
qu’un peu plus de la moitié sur le sujet que je prends ici pour type ; celte
différence va en s’accentuant chez l’adulte. 11 n’y aurait que peu d’impor-
tance à attacher à ce fait s’il n’était en corrélation avec l’état des sinus
veineux qui sont, en principe, l’élément caractéristique du foie des Mam-
mifères aquatiques. Avant d’aborder la description de ces sinus dans le
foie de l’Hippopotame , je préciserai quelques faits de la morphologie externe
de ce viscère.
J’écrivais ci-dessus qu’il contracte des adhérences avec les parties voisines.
En effet, par ses deux faces, il adhère fortement et largement au diaphragme
d’une part, à l’estomac d’autre part; il leur est étroitement relié par du
tissu conjonctif, comme la rate des Ruminants, par exemple, est reliée à
la partie adjacente de la panse, et les zones d’adhérence sont si étendues, sur
les deux faces, que l’organe n’est libre qu’à sa partie périphérique anté-
rieure. La compacité ainsi réalisée ne doit pas être le résultat du seul mode
de respiration diaphragmatique, car il ne règne de semblables adhérences
ni chez l’Eléphant, ni, à ma connaissance, chez les Cétacés.
Je n’ai jamais vu d’Hippopotame n’ayant pas de vésicule biliaire; et
celle-ci est même généralement très volumineuse; elle peut cependant être
absente, ainsi que le prouvent des observations de Crisp qu’il ne me semble
pas possible de révoquer en doute. Cet auteur était particulièrement ren-
seigné sur la vésicule biliaire des Vertébrés, à laquelle il a consacré un
mémoire en 1862 ; or il a vainement cherché celle vésicule chez l’Hippo-
potame : ses deux mémoires de 1867 sont particulièrement nets sur ce
point. Dans un cas, il a vu le canal cholédoque se dilater eu un sac qui
s’atténuait avant d’aboutir à l’intestin. (îratiolet et Alix, dont la monographie
était rédigée avant la publication des travaux de Crisp, ont trouvé une
vésicule biliaire volumineuse sur le sujet qu’ils ont décrit.
De telles variations, jointes à celles que l’on connaît par ailleurs, sont à
retenir non seulement quand à leur valeur anatomique, mais aussi quant à
33 —
la lumière quelles jettent sur la portée du rôle de la vésicule biliaire: il
semble de plus en plus difficile d’attribuer une réelle importance physiolo-
gique à cette vésicule, puisqu’elle peut être présente ou absente dans des
formes très voisines, et même dans une espèce déterminée. Je rappelerai
simplement, à ce sujet, l’exemple des variations offertes par les Girafes et
dont j’ai brièvement traité, en 191 h, dans ce Bulletin. Ni dans l’un ni dans
l’autre de ces cas, et encore moins dans celui celui de l’Hippopotame que
dans celui des Girafes, il ne semble permis de supposer que ces variations
soient caractéristiques d’espèces différentes.
J’en arrive à la vascularisation hépatique.
De l’artère et de la veine porte je ne dirai rien.
Gratiolet et Alix ont signalé un renflement de la veine cave au niveau du
foie, ffoùil se forme un grand sinus qui se loge presque en entier dans la
substance même de cet organe et reçoit des veines hépatiques énormes »;
ils ont retrouvé , au point où la veine cave se rétrécit pour pénétrer dans le
cœur, un anneau musculaire rappelant celui qui fut précédemment décrit
par Burow, en cette même région, chez le Phoque, et ils ont longuement
discuté les rapports de cette disposition avec la vie aquatique de l’Hippo-
potame. A leurs descriptions et à leurs apprécialions, je crois devoir ajouter
ce qui suit.
La veine cave présente, chez le nouveau-né, un diamètre d’environ
1 cm. 5 à son entrée dans le foie, et d’environ 2 cm. à sa sortie. Chez
l’adulle, la veine cave, affaissée, m’a présenté une section de 7 cm. x 1 cm.
à son orifice d’entrée et de 9 cm. 5 x 1 cm. à l’orifice de sortie. Les veines sus-
hépatiques peuvent être divisées en deux groupes, desservant, l’un le lobe
gauche, l’autre le lobe droit. Cette vascularisation est facile à suivre sur le
foie du nouveau-né; on voit ainsi aboutir à la veine cave, dans le lobe
gauche, une veine sus-hépatique à peu près rectiligne, large de 1 centi-
mètre à l’état d’affaissement , chez le nouveau-né, et longue de 8 centimètres
elle naît de deux vaisseaux sensiblement égaux, et un autre vaisseau,
dont le calibre est à peu près équivalent à celui de ces derniers, aboutit en
outre à la veine principale, près de son débouché dans la veine cave. Dans
le lobe droit, j’ai observé trois veines sus-hépatiques principales, beaucoup
moins longues et moins larges que celles du lobe gauche ; elles n’ont guère
que 2 ou 3 centimètres de longueur, chez le nouveau-né, et naissent par
réunion de plusieurs petits vaisseaux.
Chez l’adulte, j’ai retrouvé ces dispositions, modifiées légèrement, et
plus, m’a-t-il semblé, par le fait de variations individuelles que par celui
de phénomènes constants. Une grosse veine sus-hépatique reçoit, ici
encore, le sang du lobe gauche, le plus volumineux, comme je l’ai déjà dit ;
celle veine mesure à peu près les mêmes dimensions que la veine cave à
son entrée dans le foie, c’est-à-dire, à l’état d’affaissement, 7 cm. x 1 cm.;
elle m’a paru proportionnellement plus large chez l’adulte que chez le
Muséum. — xvx
3
— 3 h —
nouveau-né, et il en est de même pour les vaisseaux, moins importants,
qui apportent à la veine cave le sang du lobe droit.
Ce que j’ai de plus intéressant à signaler ici, c’est l’existence, dans la
paroi de la veine cave, d’un anneau musculaire formant sphincter à l’entrée
de cette veine dans le foie. Ce sphincter m’a paru former un croissant à
concavité dorsale plutôt qu’un anneau complet. Celle donnée, rapprochée
de celle qu’ont fournie Gratiolet et Alix quant à l’existence d’un anneau
musculaire dans les parois de la veine cave, au point où elle va pénétrer
dans le cœur, et rapprochée aussi de la présence des valvules que j'ai décrites
dans les veinules collectrices des veines sublobulaires de Kiernan (voir ce
Bulletin, 1 92 1 ) , me paraît éclairer d’un jour nouveau la fonction du sinus
sus-hépatique de l’Hippopotame. Je n’ai pas réussi à trouver des dispo-
sitions sphinctériennes sur la veine porte. Ce doit donc être surtout le sang
de celle-ci qui, après avoir traversé la glande, s’accumule dans les veines
sus-hépatiques et dans la partie de la veine cave comprise entre les deux
sphincters. Le sang de la grande circulation doit stagner — de manière
vraisemblablement imparfaite — dans la profondeur des tissus et y être
ainsi épuisé de manière à maintenir leur vitalité durant les plongées. Les
voies collatérales de la veine cave inférieure sont d’autre part suffisantes
pour permettre un retour partiel du sang veineux jusqu’au cœur et au
poumon , où il doit épuiser l’oxygène de l’air emmagasiné avant la plongée.
Celte interprétation s’écarte de celles qui ont été données jusqu’ici des
fonctions des sinus du foie chez les Mammifères aquatiques; peut-être,
d’ailleurs, le fonctionnement de ces sinus n’est-il pas absolument identique
chez tous ceux-ci. Remarquons en tout cas que les dispositions présentées
par les veines sus-liépaliques de l’Hippopotame ne sont que médiocrement
sinusiformes , et que la partie de la veine cave dans laquelle débouchent ces
veines n’est elle-même qu’assez médiocrement dilatée. Trop souvent le
caractère sinusiforme de certains vaisseaux a été exagéré par une prépa-
ration défectueuse. L’emploi d’injections vasculaires solidifiables , surtout
lorsque les pièces injectées ne sont plus d’une fraîcheur parfaite, est à ce
point de vue particulièrement fallacieux. Il est à craindre que cries veines
hépatiques énormes» signalées par Gratiolet et Alix ne leur aient paru
telles qu’à la suite de l’une de ces injections au suif, dont l’usage régnait
encore, il y a quelque vingt ans, dans le Laboratoire où ils ont jadis pour-
suivi leurs recherches, et qui ont entraîné tant de perles de pièces, tant
d’artefacts et tant d’observations erronées.
En tout cas, nous sommes loin, ici, des vastes sinus de certains Mam-
mifères aquatiques, des Pinnipèdes notamment, où la veine cave présente,
au niveau du foie, une dilatation beaucoup plus accentuée, recevant de
plus larges veines sus-hépatiques. Dans son appareil vasculaire comme
dans ses moyens de locomotion, l’Hippopotame est moins adapté que ces
derniers à la vie aquatique.
(
— 35 —
Il n’est pas superflu, à ce sujet, de rappeler que les données relatives à
la durée des plongées de l’Hippopotame sont peu concordantes, souvent
même contradictoires. Selous a observé, en Afrique, des plongées variant de
ko secondes à 4 minutes 20 secondes, leur durée habituelle étant de
2 minutes à 2 minutes et demie. A la ménagerie du Jardin des Plantes,
Graliolet a pu compter i5 minutes entre deux inspirations successives. Je
considère comme négligeables, jusqu’à plus amples informations, certains
renseignements d’après lesquels l’Hippopotame pourrait s’immerger pen-
dant plusieurs heures. Il semble avéré qu’un sujet effrayé puisse plonger
pendant un temps beaucoup plus long qu’il ne le fait d’ordinaire; c’est
probablement à cette particularité que sont dues celles des longues durées
d’immersion notées en Ménagerie, ou même dans le milieu naturel, que
l’on peut considérer comme recevables. En Ménagerie, les observations
peuvent être faussées, ou tout au moins réduites dans leur portée, par les
conditions artificielles où se trouve l’animal ; quant aux observations faites
en Afrique, elles sont d’une extrême difficulté si on les veut rigoureuse-
ment concluantes. Même dans les conditions les meilleures, pouvoir
repérer un Hippopotame avec assez de certitude pour affirmer que le sujet
émergé est bien celui que l’on a vu s’immerger, me semble chose bien
rare; une fois immergé, l’animal est capable de se déplacer avec une
rapidité que l'on serait loin de soupçonner d’après sa lourde apparence ; il
peut se mettre très rapidement ainsi hors de vue, et un autre peut être pris
pour lui. L’opacité des eaux, généralement limoneuses, augmente les aléas
de l’observation, quelle rend souvent même impossible, et la présence de
touffes d’herbes aquatiques peut encore la compliquer. Enfin, les conditions
générales de l’ambiance, celles d’insécurité notamment, ont une influence
avérée sur la durée des plongées.
M’étant trouvé au sommet d’un monticule à la base duquel s’étendait un
vaste étang marécageux , que ma vue dominait et dont l’eau était asssz
claire, j’ai vainement cherché, malgré ces conditions exceptionnellement
favorables, à noter avec une réelle exactitude la durée de plongée des
Hippopotames que je voyais se mouvoir. Je considère cependant les obser
vations de Selous comme ne pouvant être révoquées en doute, et celle de
Gratiolet ne peut l’être non plus. La durée des plongées de l’Hippopotame,
comparée à celles des autres Mammifères aquatiques, serait donc, norma-
lement, relativement longue, et susceptible de le devenir beaucoup plus
encore dans certains cas spéciaux. Les Phoques, par exemple, qui sont les
plus spécialisés des Pinnipèdes , ne paraissent avoir que des immersions beau-
coup plus courtes. La durée des séjours à terre ou a la surface de l’eau, les
naseaux émergeant, semble équivalente dans les deux cas. Il est banal de
pouvoir observer des Phoques en captivité, et l’on voit ainsi que leurs
plongées sont normalement très brèves, beaucoup plus en tout cas que
celles de l’Hippopotame, sans que l’argument tiré de l’exiguïté des bassins
3.
— 36 —
puisse s’appliquer plus à ceux-là qu’à ceux-ci. Dans les baies de l’archipel
du Spilzberg, où j’ai vu parfois un Phoque plonger et réapparaître plus
loin sans que l’on puisse guère douter qu’il s’agissait bien du même animal ,
les immersions étaient également très courtes. Et cependant les Phoques
présentent, dans toute leur organisation, une adaptation beaucoup plus
complète que celle des Hippopotames à la vie dans les eaux.
Il m’a paru utile de rappeler ces données éthologiques , et, notamment,
de chercher à préciser celles qui concernent l’Hippopotame, après avoir
exposé des détails de vascularisation en rapport évident avec la vie aqua-
tique. Il ne semble pas que les différences de mœurs actuelles puissent
suffire à expliquer la plus parfaite adaptation des Pinnipèdes. Le temps a
dû agir pour provoquer les différences de degré d’évolution que nous
constatons aujourd’hui.
— 37
Les formations choroïdiennes des Ratites,
par Mlle F. Coupin.
Les plexus choroïdes et les toiles choroïdiennes des Oiseaux n’ont pas
fait l’objet, jusqu’ici, d’étude approfondie. Au cours de mes recherches
sur les formations choroïdiennes des Poissons (1) j’ai donné quelques rensei-
gnements succincts sur celles de l’Oie et du Goéland ( Larus argentalus
Brunn.). Plusieurs Autruches étant mortes à la Ménagerie du Muséum en
ces temps derniers, et le laboratoire d’Analomie comparée possédant
d’autre part des encéphales très bien fixés d’Emeu, il m’est maintenant
Ps
Fig. i. — Encéphale du Struthio camelus L. (n° 192-3-/1 A ). [Les formations cho-
roïdiennes antérieures sont supposées vues par transparence.]
p. a. plexus choroïdes antérieurs; p3 plexus choroïdes du 3' ventricule; pk plexus
choroïdes du h’ ventricule; t3 toile choroïdienne du cerveau intermédiaire; tk toile cho-
roïdienne du cerveau postérieur.
possible d’apporter quelques indications relatives à ces formations chez les
Ratites.
Comme chez les autres Oiseaux, la paroi dorsale des hémisphères céré-
braux de l’Autruche et de l’Emeu est relativement mince; pour atteindre
P) F. CoupiN, les formations choroïdiennes des Poissons ( Archives de Morpho-
logie générale et expérimentale , n° 20, 1 y 2 ï).
— 38 —
les ventricules il faut faire, à la partie postérieure de ces hémisphères, une
fente demi-circulaire , à concavité antérieure et qui doit être peu profonde ;
les corps striés apparaissent alors; ils sont très volumineux, et, en les sou-
levant, on aperçoit dans la partie profonde des ventricules les plexus cho-
roïdes antérieurs (fig. 1 ). Ceux-ci présentent l’aspect de deux cordons
rouges très légers, recourbés sur eüx-mémes en forme d’S et rejoignant
du côté interne la toile du cerveau intermédiaire.
Si on les détache et qu’on les étale dans l’eau physiologique, on les voit
se dérouler et offrir alors l’apparence d’une feuille très découpée dans
Fig. 2. — Formations choroïdiennes du Struthio camelus L. (n° i()22-354) isolées
et examinées dans de l’eau physiologique.
i- — Formations choroïdiennes antérieures : p. a. plexus antérieurs; p3 plexus du
38 ventricule; f3 toile choroïdienne du cerveau intermédiaire vue par sa face ventricu-
laire.
a. — Toile choroïdienne du cerveau postérieur; p,t plexus choroïdes du 4” ventri-
cule.
laquelle le capillaire de chaque digitation représenterait la nervure
(fig. a).
La toile choroïdienne du cerveau intermédiaire d’où partent ces plexus
est étendue, triangulaire de forme, et présente à sa face inférieure, c’est-à-
dire ventriculaire , le long de ses bords marginaux , deux plexus très volumi-
neux qui ne dépassent pas la moitié antérieure de la toile contrairement à
ce que l’on observe chez les Garinates que j’ai étudiés ainsi que chez les
Mammifères. Dans la partie postérieure de la toile il n’existe aucune Yillo-
— 39 —
sité, aucun plexus, mais seulement quelques capillaires rectilignes et longi-
tudinaux (fig. 2 et 3).
La toile choroïdienne postérieure , en partie cachée sous le cervelet , est
de forme triangulaire (fig. î et 2). Elle porte de chaque côté, le long de
son bord antérieur, un plexus latéral se continuant par une courte portion
longitudinale qui est comme l’amorce d’un plexus médian; ce dernier,
dont les deux parties constituantes sont plus écartées qu'elles ne sont d’ha-
bitude, ne dépasse pas la limite du tiers antérieur de la toile. Chez les
Fig. 3. — Coupe transversale, passant au niveau des trous de Monro, de l’encé-
phale du Dromœus novœ-hollancliæ Grav (n° 1991-290).
e épiphyse; p a plexus choroïdes autérieurs; ps plexus choroïdes du 3° ventricule;
t, toile choroïdienne du cerveau intermédiaire; v. I. ventricule latéral.
Carinates que j’ai observés il existait, au contraire, deux longs et étroits
plexus médians comme chez les Mammifères. Chez les Ratites, de même
que chez les autres Vertébrés, la toile choroïdienne du 4° ventricule ne
présente aucune perforation (1). Les plexus de la toile choroïdienne posté-
rieure sont formés de villosités longues et minces, élargies à leur extré-
mité libre, fait assez exceptionnel, et c’est seulement au niveau de cette
extrémité qu’on peut apercevoir le capillaire médian.
On distingue dans ces diverses formations choroïdiennes la même struc-
ture que dans celles des autres Vertébrés. La couche épendymaire est formée
de grandes cellules limitées à leur bord libre par une bordure en brosse
très nette, de laquelle émergent des cils nombreux mais très courts; leur
dimension constraste nettement avec celle des cils des Carinates qui sont
très longs. La couche méningée est formée de tissu conjonctif très eu
abondant parcouru de rares mais gros capillaires situés dans la région
W F. Codpin, Sur l’absence des trous de Magendie et de Luschka chez quelques
Mammifères ( C. R. Soc. biol., 1990): Sur la voûte du 4e ventricule des Ichthy-
opsidés (C. R. Soc. biol., 1921).
— 40 —
médiane de chaque digitation ainsi que l'examen microscopique m’avait
permis de le voir(fig. h). Notons encore que, contrairement à ce qu’on
observe généralement ailleurs, la toile postérieure est dépourvue de
pigment.
En résumé, si l’on s’en rapporte à ce qui existe chez l’Autruche et
l’Emeu, les formations ehoroïdiennes des Ratites ressembleraient beaucoup
Fig. k. - — Villosités ehoroïdiennes des plexus antérieurs du Struthio camelus L.
n° 1921-1007). Fixation au liquide de Bouin, coloration à l’hématoxyline
d’fleidenliain, éosine-orange.
c. capillaire médian; c. c. cellule choroïdienne ; b. b. bordure en brosse; t. c. tissu
conjonctif.
à celles des Carinates; elles s’en distinguent seulement par l’absence de
plexus médians dans la partie postérieure des toiles intermédiaires et pos-
térieures et par la brièveté des cils que portent les cellules épendymaires.
Si l’on s’en rapporte d’autre part à Leblanc (1), ces derniers caractères rap-
procheraient plus particule rement les Ratites des Reptiles dont certains,
comme l’Alligator présentent aussi, dans la toile postérieure, une forme de
villosité choroïdienne se rapprochant de celle que j’ai constatée chez les
Ratites et qui n’existe pas chez les Carinates.
P) E. Leblanc, Recherches sur les plexus choroïdes des Reptiles (Thèse de
Paris, 1920 h
— 41
Note sur la disposition des tendons du propatagium
chez le Calao, Bucorvus Abyssinicus Gm .,
PAR J. M. Derscheid, Dr Sc.
(Travail du Laboratoire d’Anatomie comparée du Müsédm.)
La mort récente d’un individu 9 adulte de Bucorvus abyssinicus Gm., à
la Ménagerie du Muséum, m’a permis d’étudier certaines particularités
anatomiques de cette remarquable espèce; j’ai notamment recherché quelle
était la disposition des Tensores patagii, non seulement à cause de l’intérêt
taxinomique que Ton reconnaît aux variations de cette disposition, mais
encore par suite des divergences des deux descriptions classiques du pata-
gium du Bucorvus, celle de M. Fürbringer (1888) et celle de M. Bed-
dard (1898) (1).
Le corps du tendon du tensor longus, bien développé (2), naît de deux
longues et fortes brides tendineuses, sensiblement équivalentes, qui s’unis-
sent un peu avant d’atteindre le fuseau élastique (fus.) du tensor. L’une de
ces branches devient ventrale, l’autre dorsale par rapport au plan du pata-
gium. L’insertion distale du tensor longus ne présente rien de particulier.
De même, le tensor brevis est constitué d’un tendon dorsal (f. d. b.) et
d’un tendon ventral (f. p. b.) d’égale importance, qui convergent pour
s’accoler bientôt l’un à l’autre, après avoir été déjà reliés sur une certaine
longueur par une lame tendineuse.
Bien que parfaitement soudées , les deux lanières tendineuses ne se confon-
dent pas complètement, et recouvrent leur indépendance au moment d’at-
teindre le bord antérieur (c’est-à-dire patagial) du M. extensor metacarpi
radia lis.
Le tendon ventral (devenu antérieur par rapport à l’autre) se fixe
bientôt à l’épaisse aponévrose de la face dorsale de cet extensor.
Le tendon dorsal descend beaucoup plus bas en s’épanouissant en un
large éventail allant du condyle huméral jusqu’au niveau de la moitié du
cubitus.
Fr. Beddarb, Structure and Classification of Birds, London, Longmans
et Green, 1898; M. Fürbringer, Untersuchungen zur Morph. v. Syst. d. Vogel,
Nat. Art. Mag. Amsterdam, 1888.
Alors que chez certains Calaos arboricoles, il fait entièrement défaut, dispo-
sition tout à fait exceptionnelle chez les Oiseaux.
Fig. a. Vue dorsale de la région patagiale du Bucorvus abyssiniens n° ig3&-a5qi.
Fig. b. Vue ventrale de la même région.
Fig. c. Les tendons patagiaux de Bucorvus, figurés d'après Beddard. (Voir «The
Structure and Classification of Birdsn London, Longmans, 1898, page 216,
fig. 100).
ABRÉVIATIONS.
a. M. anconœus, réuni au M. deltoïdes par un large tractus aponévrotique.
c. h. Crête de l’humérus,
d. M. deltoïdes.
ext. M. extensor metacarpi radialis.
f. d. b. Faisceau dorsal du tensor propatagialis brevis.
f. d. t. Faisceau dorsal du tensor propatagialis longus.
f. p. b. Faisceau pectoral du tensor propatagialis brevis.
f. p. 1. Faisceau pectoral du tensor propatagialis longus.
fus. Fuseau élastique du tensor propatagialis longus.
n. Nerf.
t. b. Tendon du M. biceps brachéi.
tract. Tractus fibreux huméro-bicipito-patagial.
— 43
Les tendons dorsaux des deux tensores répondent, du côté proximal, à
un mnscle propre, bien développé, rectangulaire. Les deux tendons ven-
traux dépendent, d’autre part, du M. pectoralis major , à la face ventrale
duquel ils vont se terminer de façon assez différente, mais suffisamment
mise en évidence dans la figure b. Je ferai toutefois remarquer que le ten-
don du Tensor brevis se prolonge par une assez longue lanière fibreuse
étroitement accolée à la surface du Ai. pectoralis.
De plus ce tendon (f. p. b.), un peu au-dessus du point où il s'unit au
tendon dorsal, reçoit une bride tendineuse grêle (tract.), naissant elle-
même de deux branches, l’une attachée à la crête humérale, entre le del-
toïdes et le pectoralis, l’autre allant se perdre, plus ventralement, dans
l’aponévrose du biceps brachéi, là où ce muscle est caché par le bord du
pectoralis.
F. Beddard a trouvé, chez Bucorvus, un tendon assez comparable au
tractus humera bicipito-patagial que je viens de décrire, et se jetant de
même dans la portion pectorale du tensor brevis. Cependant il le représente
(voir fig. c ) comme provenant complètement de la face dorsale du biceps.
Il ajoute qu’il s’agit peut-être d’une disposition individuelle. En
effet Fürbringer n’en montre aucune trace dans sa figure du patagium de
Bucorvus.
L'interprétation de cette petite bandelette tendineuse présente une cer-
taine importance, du fait qu’un faisceau bicipito-patagial existe chez beau-
coup d’Oiseaux de groupes très divers, mais ne se rencontre, parmi les
Dendrornithes (1), que dans quelques rares formes primitives ( Colii , Podarci,
par exemple). Dans le groupe des Halctjnomorphœ (Dendornilhes Desmo-
dactyli) on ne rencontre jamais ce faisceau bicipito-patagial.
Les plus évolués des Halcyonomorphœ semblent bien être les Bucerotes,
et parmi ceux-ci, Bucorvus, adapté à une vie terrestre secondaire, est cer-
tainement un genre très spécialisé. Il eut été très étonnant d’y retrouver un
faisceau bicipito-patagial bien développé et constant (comme Beddard nous
le figure) et cela eût singulièrement diminué la valeur de cette structure au
point de vue taxinomique. Le cas étudié par moi montre :
i° Qu’il semble y avoir une assez grande variabilité individuelle dans
celle forme ;
>
20 Que, tel qu’il existe dans le spécimen en question, le tractus fibreux
qui renforce le tensor brevis , pars pectoralis , ne peut guère être comparé
(sous le rapport de ses origines) à un vrai faisceau bicipito-patagial.
Le spécimen étudié figure dans les collections d’anatomie comparée sous
le n° 1920-2601.
W Nos Dendrornithes correspondent aux Goracornithes de Fürbringer en y
adjoignant les Psittaci.
— 44
Phénomènes constatés chez une Buse féroce
AYANT DES LESIONS DES CANAUX SEMI-CIRCULAIRES ,
par MM. A. Mouquet et Girard.
Bdse féroce ( Buteo ferox Gmelin), Sénégal. — Envoyée d’Afrique au
Muséum le k mai iqi4, par le médecin major Millet- Horsin , et morte en
janvier 1920, d’une infection n’ayant aucun rapport avec ce qui va être
décrit.
Observée, dès fin 1917, la bête parait jouir d'une bonne santé générale.
Très souvent, placée sur un perchoir situé à o m. 75 du sol, elle en descend
pour manger la viande de sa ration et parfois pour prendre des rats qui
s’aventurent dans sa volière. Quand on entre dans celle-ci, on ne voit pas
la bêle voler en s’accrochant çàetià aux grillages (comme le font générale-
ment les oiseaux de proie plus ou moins effrayés), elle tombe de son
perchoir et fait à terre une série de mouvements qui seront décrits plus
loin.
Observée sans bruit et en prenant garde de ne pas la déranger de sa
place favorite, c'est-à-dire le perchoir, rien ne la distingue souvent, de prime
abord, d’un Rapace au repos jouissant de toutes ses facultés, mais au bout
d’un temps qui n’est jamais très long, la bêle semblant continuer une obser-
vation des choses qui se trouvent autour d’elle, fléchit le col latéralement
à sa gauche comme si, de l’œil droit, elle voulait inspecter le ciel depuis
l’horizon jusqu’au zénith.
Ce pseudo-examen dure plus ou moins, et brusquement la tête, en con-
tinuation du mouvement commencé, décrit le restant d’un demi-cercle pour
arriver à avoir le vertex en bas. La tête est donc alors renversée en avant du
sternum , la mandibule inférieure étant la plus élevée et la supérieure la
plus basse. Celte position est conservée plus ou moins longtemps, et la tête
ensuite, en décrivant en sens inverse le demi-cercle décrit précédemment,
reprend sa situation normale. Ces mouvements simples et compatibles le
plus souvent avec l’équilibre se répètent souvent dans Je courant de la
journée.
Il arrive pourtant de temps à autre que , sous V influence prolongée de la
position anormale, l’Oiseau fait des efforts divers pour conserver un équilibre
qui lui échappe, et finalement tombe en arrière, c’est-à-dire dans le plan
approximatif antéro-postérieur comme pour un renversement sur le dos.
h 5 —
Comme du perchoir au soi il existe une certaine hauteur, les ailes étendues
et battant l’air contrarient plus ou moins la chute en l’empêchant de suivre
la verticale. A l’arrivée à terre, la tête étant toujours en position crvertex
en bas divers mouvements assez désordonnés se produisent et au bout
d’un certain temps l’Oiseau reprend la position normale de tous les Rapaces
sur le sol, mais parfois aussi replace à plusieurs reprises la tête dans la
situation renversée.
Si, l’Oiseau étant à terre en position naturelle, un observateur se dirige
de son côté, bien en face, c’est-à-dire : partie antérieure du thorax de
l’homme opposée à la partie antérieure de celui de la bête, celle-ci fait le
mouvement de flexion latérale du cou (toujours à gauche) déjà décrit,
place la tête en position renversée et cherchant par peur à reculer, sans y
arriver toutefois, s’arcboute, pour éviter la chute en arrière, sur les plumes
de la queue et des ailes plus ou moins étalées. Le tout formant trépied
supplémentaire de soutien. L’Oiseau ensuite ouvre largement les ailes,
tourne à sa gauche, referme les ailes, après avoir décrit un arc d’environ
180 degrés, les ouvre de nouveau pour parcourir approximativement 180
nouveaux degrés et reprendre sa position première après avoir fait en
réalité un tour de valse très mouvementé et très rapide en s’aidant des
quatre membres. La longueur parcourue sur le sol par l’Oiseau au cours
d’une évolution est de 1 m. 5o à 2 ou 3 mètres, suivant la puissance des
coups d’ailes.
La continuation de l’excitation par l’observateur fait recommencer un
nouveau tour de valse. La rapidité des mouvements rendant leur analyse
très difficile, nous avons cru bon de les faire cinématographier, ce qui a
permis de les détailler facilement. Les photographies que nous présentons
choisies parmi celles de notre film vous permettront de vous rendre compte
de ce qui se passait plus aisément que dans une description. Il est à re-
marquer que les mouvements accomplis sont des mouvements de fuite; si
l’Oiseau, dans sa peur, ne s’envole pas ou ne cherche pas à s’accrocher aux
griillages, c’est que les troubles de ses centres d’équilibration ne lui per-
mettent plus de le faire. Cependant, laissé dans la tranquillité la plus com-
plète, ses moyens de locomotion sont assez conservés pour qu’il lui soit
possible, en partant du sol, de faire, en s’aidant des ailes, un bond pour
atteindre son perchoir à 75 centimètres de hauteur ou pour lui permettre la
poursuite et la capture d’un Rat. Quelquefois, mais très rarement, le
gardien l’a vu grimper aux grillages comme un Perroquet. Le diagnostic
porté a été : Lésions probables des canaux semi-circulaires ou du cervelet. Ce
diagnostic, qui avait été donné à diverses personnes que ces phénomènes
intéressaient, a été rendu, à un moment donné, moins suspect d’erreur par
le fait qu’à un de ses retours en France, le donateur, M. Millet-Horsin,
nous a dit avoir blessé l’animal à la chasse (fin 1918 ou début 191 à) et
avoir constaté, en le ramassant, un peu de sang dans la région occipilale.
Fig. in.
— 48 —
Une blessure par un grain de plomb nous a donc paru, sans grandes
chances d'erreur, avoir été le point de départ des troubles observés.
Fig. 1. — Canaux semi-circulaires et vestibules de Buse féroce (sujet de l’observa-
tion). — Orientation : tête en positioiénormale, vue de derrière. — A, vesti-
bule; B, branches non ampullaires des canaux horizontaux; C, ampoules des
canaux postérieurs; D, canaux supérieurs; E, branches non ampullaires des
canaux postérieurs; F et F', branches ampullaires des canaux horizontaux;
G, iagénules; H et H', fenêtres ovales; 1 et 1', fenêtres rondes.
On voit que les canaux postérieur et horizontal gauches étaient tous deux
interrompus sur une longueur de h millimètres environ vers le milieu de
leur boucle. Le canal supérieur était intact ainsi que le vestibule et l’organe
qui correspond au limaçon (lagénule). Le labyrinthe droit ne présentait
aucune altération. Le cerveau et le cervelet furent examinés avec soin; on
n’y trouva pas la moindre trace de cicatrice. Il est infiniment probable que
l’animal eut la tête touchée par un plomb qui fractura en passant les deux
canaux semi-circulaires postérieur et horizontal. Suivant la loi de Flourens
il s’en suivit un vertige intense qui amena la chute de la bêle et rendit
possible sa capture.
(Une radiographie a prouvé l’absence de tout corps métallique dans la
tête. Une ombre assez large s’étendait sur la partie postérieure du crâne , à
gauche, et indiquait l’existence d’un épaississement osseux (cal de cicatri-
sation) retrouvé à la dissection.)
7ig. IV. — Tète de Grand-Duc vue par la face inférieure avec dissection des deux labyrinthes (la tèlc étant
renversée, le côté droit se trouve à gauche de la gravure et réciproquement). — 1, saillie formée par
la fosse cérébelleuse; 2, trou occipital; 3, condyle occipital; h, canal semi-circulaire supérieur;
5, branche commune des canaux semi-circulaires supérieur et horizontal; 6, ampoule du canal semi-
circulaire postérieur; 7, point de croisement des canaux semi-circulaires postérieur et horizontal ; 8, am-
poule du canal horizontal, 9 , ampoule du canal supérieur; 10, membrane lympanique dans l’épaisseur
de laquelle est inséré le manche de la columelle ; 1 1 , cadre tympanal ; 1 2 , columelle dont l'extrémité est
engagée dans la fenêtre ovale ; 1 3 , fenêtre ovale ; 1 h , fenêtre ronde ; 1 5 , vestibule ; 1 6 , lagénule.
Mdsrum. — xxx. h
50 —
Remarques. — Les belles et célèbres expériences de Flourens sont restées
classiques. Ce physiologiste s’exprime ainsi dans les conclusions de ses
travaux : «La section des canaux horizontaux détermine un mouvement
horizontal de la télé; celle des canaux verticaux un mouvement vertical.
De plus, l’un des deux canaux verticaux, l’inférieur, est dirigé d’avant en
arrière; sa section détermine un mouvement d’avant en arrière ou de
culbute en arriéré; l’autre canal vertical, le supérieur, a une direction
d'arrière en avant; sa section détermine un mouvement d’arrière en
avant ou de culbute en avant. Les phénomènes qui suivent la section
des canaux semi- circulai res sont des phénomènes constants et généraux ,
dans la classe des Oiseaux et dans celle des Mammifères»). (Flourens, Re-
cherches expérimentales sur les propriétés et les fonctions du système
nerveux. Baillière, i84a.)
E. de Cyon, qui a repris les travaux de Flourens, est arrivé aux mêmes
conclusions et a résumé ainsi les faits observés : la section des deux canaux
symétriques provoque des oscillations de la tête dans le plan des canaux opérés.
Nous avons passé en revue les expériences des deux savants précités et
avons constaté qu’aucune d’elles ne correspond d'une façon absolument
complète à l’observation que la bonne fortune nous a permis de récolter.
En effet , Flourens, pour ne déterminer que le moins de dégâts possible,
ne fait généralement qu’une section simple et nette du canal qu’il étudie.
Dans un cas, cependant (ex. VI), il fait une lésion plus importante en
coupant le canal vertical postérieur en deux endroits, au-dessus et au-dessous
de son croisement avec l’horizontal. Il constate alors (la lésion faite était à
peu près de même ordre que celle trouvée sur le même canal chez notre
malade) que le mouvement de la tête est beaucoup plus violent après cette
double action qu’il ne l’avait été dans tous les cas précédents à section
simple. Celle donnée signalant l’importance de l’étendue du traumatisme mérite
d’être retenue.
Dans une autre expérience (IX), ce savant coupe bien le canal horizontal
et le vertical postérieur au point de leur jonction, ce qui rapprocherait
celte expérience de notre observation, mais malheureusement pour nos re-
cherches, il fait immédiatement la même chose de l’autre côté, de sorte
que nous ne pouvons tirer de son ouvrage aucun renseignement pour
notre cas, où chaque canal d’ailleurs, et cela a son importance, nous
l’avons vu plus haut, a été détruit sur une longueur de h millimètres.
Flourens, pour en finir, ne cite rien pouvant se superposer à notre
observation. Si on consulte l’ouvrage de E. de Cyon (L’Oreille, Félix Alcan,
Paris), on trouve, page 17, des renseignements intéressants. Les voici :
«La section de tous les canaux d’un côté provoque, principalement chez le
Pigeon, en plus des mouvements passagers de la tête qui suivent immé-
diatement la section de chaque canal , des déplacements de la tête qui se
trouve inclinée vers le côté opéré et des faux pas pendant la marche rapide.
— 51 —
On observe encore souvent des mouvements de manège au cours desquels la
tête garde son attitude inclinée.
ffDans beaucoup de cas ces troubles moteurs disparaissent peu à peu,
et à l’état de repos les Pigeons ne se distinguent en apparence que très peu
des Pigeons normaux; chez d’autres animaux, l’attitude oblique de la tête
persiste même au repos; mais on voit presque toujours reparaître ces
troubles lorsque les animaux sont brusquement incités à exécuter des
mouvements. Ces troubles ne sont cependant pas accompagnés nécessaire-
ment d’une modification de l’attitude oblique de la tête.» L’auteur, à la tin
de son ouvrage, donne des planches où la position si caractéristique de la
tête constatée chez notre Buse est reproduite. Hermann Munk l’a également
observée sur un Pigeon qui avait une absence congénitale des canaux
semi-circulaires d’un côté. Enfin, I. R. Ewald, qui a étudié et décrit
quinze ans plus tard les sections unilatérales du labyrinthe chez le Pigeon,
a obtenu d’une façon générale les mêmes résultats (De Cyon).
Dans le cas de l’Oiseau que nous étudions, la destruction partielle des
deux canaux (horizontal et vertical postérieur) se rapproche donc clinique-
ment de la section simple et soignée de tous les canaux d’un seul côté. En
nous appuyant sur l’expérience VI de Flourens citée plus haut, nous
pensons avoir le droit de croire que ce résultat est dû, en partie tout au
moins, à la grande importance des dégâts faits par le grain de plomb (des-
truction de chaque canal sur une longueur de h millimètres) , importance
qui n’a pas permis aux canaux lésés de recouvrer après cicatrisation un
fonctionnement aussi grand que dans la section simple, — si toutefois un
canal coupé peut recouvrer sa fonction. . .?
Nous avons dit plus haut que le cervelet ne présentait pas de cicatrices
de blessure provenant d’un projectile, mais nous croyons bon de faire
observer :
i° Que la huitième paire se compose de deux nerfs à fonction spéciale :
le cochléaire et le vestibulaire;
20 Que l’extirpaLion des canaux a permis des observations dans lesquelles
on a constaté un processus d’atrophie ascendante à partir du nerf vertibu-
laire dans la région centrale du bulbe tout le long du quatrième ventricule
et dans le cervelet (centre d’équilibration) jusqu’aux ganglions du toit;
3° Que faute d’examen histologique, nous ne pouvons nous prononcer
sur l’existence ou la non-existence de lésions ascendantes de dégéné-
rescence.
[A suivre.)
k.
— 52
Description d’en Lézard noüveaü
d’Afrique Orientale, appartenant au genre Ablepharus
(Mission Alluaud, igo3-igoà).
par M. F. Angel.
Ablepharus Massaïensis nov. sp.
Museau modérément allongé ; sa longueur comprend deux fois et demie
le diamètre de l’œil. Rostrale ne débordant pas la mandibule. OEil bordé
par un cercle de petits granules, qui est incomplet, cependant au-dessus
de l’œil. Rostrale largement en contact avec la fronto-nasale ; celle-ci pré-
sente une suture très peu étendue avec la frontale, car les pré-frontales se
touchent presque sur la ligne-médiane. Frontale beaucoup plus petite que
la fronlo- parié laie (unique) dont elle est séparée par les deux premières
sus-oculaires qui forment une suture médiane. La fronto-pariétale est large-
ment en contact avec les deux sus-oculaires de chaque côté. Interpariétale
petite. Pariétales se touchant en arrière de l’inter-pariétale. Deux sus-ocu-
laires seulement, par côté, la première plus grande que la seconde. Cinq
supra-ciliaires, les antérieures les plus grandes. Quatre labiales anté-
rieures â la sous-oculaire; une paire de nuchales. Ouverture de l’oreille
arrondie, un peu plus petite que la pupille. 26 écailles entourant le mi-
lieu du corps. Deux pré anales légèrement agrandies. Membres grêles,
pentadaclyles , séparés, lorsqu’ils sont appliqués le long du corps, par une
distance égalant à peu près la longueur du membre postérieur. La queue
manque.
Coloration. — Régions supérieures brunes, avec, sur le centre de
chaque écaille , des taches plus foncées qui donnent à l’ensemble un aspect
de bandes longitudinales. Sur les côtés, deux lignes plus claires, dont la
supérieure commence en arrière de l’œil et l’inférieure, à la région de
l’oreille. Faces inférieures blanchâtres, sans tache, la partie médio-ventrale -
légèrement bleutée, uniforme.
Longueur du museau à l’anus 4 2 millim.
— de la tête 6 —
Largeur — 4 —
Membre antérieur 6 —
— postérieur 11 —
Un exemplaire provenant de la plaine Massaï (région de Nairobi),
novembre 1908.
Cette forme, voisine de A. Wahlbergii, me semble devoir en être distin-
guée par la présence de deux sus-oculaires (au lieu de trois) et par les
26 rangs d’écailles (au lieu de 2^) qu’elle présente.
ItEPTlLES RECUEILLIS PAR M. Tü. MûNOD EN MAURITANIE
ET AUX ILES DU CaP-VeRT,
par M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum.
A l’exception d’une seule espèce, Mabuia stanjeri Gray, capturée aux
îles du Cap-Vert, tous les Reptiles qui font l’objet de cetfe note ont été
recueillis par M. Th. Monod, au cours de sa mission en Afrique Occiden-
tale (1922-1923), soit aux alentours immédiats de Port-Etienne, soit dans
l’intérieur, à peu de distance du cap Blanc. Bien que ne comprenant pas
toutes les formes déjà citées de cette région, cette petite collection, inté-
ressante à divers égards, ajoute à la faune de la Mauritanie occidentale
deux espèces qui n’en ont été signalées ni par Mocquard (I), ni par Gün-
ther , ni par Pellegrin (3). Ce sont :
Tarentola Delalandei D. B. et Zamenis algirus Jan. Cette dernière cap-
ture est remarquable par l’extension considérable qu’elle donne, vers le
sud, à Paire d’habitat de cette espèce regardée jusqu’ici comme exclusivement
nord- africaine. La coloration albescente de l’exemplaire de Mauritanie con-
traste d’une façon saisissante avec la teinte foncée, habituelle chez ce
Zamenis.
A mentionner encore un superbe exemplaire de Geckonia Chazaliae
Mocq. , trouvé aux environs mêmes de Port-Etienne. La Collection du
Muséum 11e possédait jusqu'ici que le type de cette rarissime espèce, dont
tous les exemplaires connus proviennent de localités situées à une assez
grande distance du littoral (4).
1. Stenodactylus gutlatus Cuv. — Port-Etienne et Tintan, 3 individus.
Collection du Muséum, n°s 1923-154, i55.
2. Tropicolotes tripolilanus Peters. — Port-Etienne, 1 individu. C. M.,
n° 1923-156.
W Bull. Mus., 1895, p. 3 1 j .
Novitates zoologicœ, 10, 1903, p. 298.
W Dr J. Pellegrin apud Gruvel et Chudeau , A travers la Mauritanie occiden-
tale, 2, pp. 129-133. Paris, 1911.
Ç4) Cf. Mocquard et Giinther, locis citatis.
— 55 —
3. Tarenlola Delalandei D. B. — Port-Etienne, 1 individu d’un blanc
jaunâtre, avec les dessins d’un brunâtre clair, peu marqués. G. M. ,
n° 1923-157.
h. Geckonia Chazaliae Mocq. : — Port-Elienne, 1 individu. G. M., n°
1923-i58.
Longueur totale 9& millim.
Distance du museau à l’anus 57 —
Longueur de la tête 22 —
Largeur de la tête 17 —
C’est le plus grand exemplaire connu de cette espèce, car sa longueur
totale dépasse de 1 2 millimètres la taille la plus forte indiquée par Günlher.
Son repli palpébral circulaire est bien marqué et on compte, sous le bord
saillant supra-oculaire, h ou 5 denticules dont la pointe est dirigée verti-
calement de haut en bas. Sa symphysiale est plus longue quelle n’est large
à son bord intérieur et ne sépare pas les unes des autres les petites men-
tonnières anlernes. Ce dernier caractère existe chez tous les exemplaires
étudiés par Günther ; d’où l’on peut conclure que le type de l’espèce est
affecté d’une anomalie de la symphysiale. Selon toute apparence, ce type
doit être une femelle, tandis que les formes robustes, la grosseur de la
tête et le développement des productions épidermiques de l’individu que
j’ai sous les yeux permettent de lui attribuer le sexe mâle.
5. Agama inermis Reuss. — El Aïoudj (cap Blanc), 1 c?, 1 9. G. M.,
n° 1 928-169.
6. Acanthodactylus scutellatus aureus Güulh. — Port- Etienne, 12 indi-
vidus c?, 9 et jeunes. C. M. , n0” 1928-160 à 1 65.
Les A. scutellatus signalés par Pellegrin (op. cil.) appartiennent à cette
même variété.
7. Mabuia stanjeri Gray. — Feijoal (île de Sal, archipel du Cap-Vert),
1 individu de petite taille, remarquable par le développement de
ses lobules auriculaires. C. M., n° 1923-166.
8. Zamenis algirus Jan. — Port-Etienne, 1 individu en mauvais état.
Temporales 3 + 3 (à gauche), 3 + 6 (à droite). Ventrales 223 4- ?
Sous-caudales 10 3. Dorsales sur 23 rangs. D’un blanc jaunâtre ;
taches grisâtres ou d’un noirâtre bleuté, mal définies, devenant
indistinctes sur toute la partie postérieure du corps ; dessins de la
tête presque indistincts. G. M., n° 1928-167.
9. Psammophis Shokari Forsk. — Port-Etienne, 3 individus, donti avec
un Acanthodactylus aureus dans l’estomac. G. M., n05 1928-168,
l69-
Au dernier moment M. Monod me remet un exemplaire de l’espèce sui-
vante:
10. Bufo regularis Reuss. — C. M. , n° 1928-170.
Ce Batracien a été trouvé dans un pays très au sud de la baie du
Lévrier, l’Aftout. L’exemplaire gisait desséché, parmi de nombreux
cadavres de Poissons, dans le lit d’une lagune en voie d’évaporation et
ne contenant plus qu’une faible quantité d’eau saturée de sel. Cette lagune
est située à une dizaine de kilomètres au sud de l’étang, également salé,
de Moudjerane. La présence de Bufo regularis sous celle latitude (environ
i7°2o'N.) n’aurait en soi rien de surprenant, n’était, à l’exception de
quelques puits fort éloignés les uns des autres, l’absence complète d’eau
douce dans toutes ces régions où les pluies estivales sont fort rares.
Laboratoire de M. le Professeur Gruvel.
— 57 —
Description de deux Poissons de mer nouveaux d’Indo-Chine ,
par M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum.
Dipterygonotus Gruveli, sp. nov.
Côte d’Annam.
Types in Collection du Muséum, nos 1928-86 à 100.
Longueur totale , y compris la caudale
Longueur totale, sans la caudale.
Hauteur du corps ....
Longueur de la tête
Longueur du museau . . . . *.
Diamètre de l’œil
Espace interorbitaire
Distance du bord antérieur de la bouche à l’extrémité
du maxillaire
Longueur de la 3e épine de la dorsale
Longueur du 1" rayon mou de la dorsale
Longueur du 1 er rayon mou de l’anale
Longueur des brancbiospines
80 millim.
1 7 —
5 —
4 —
h —
6 —
9 —
6 —
7 —
3 —
D. ix-v-10 (exceptionnellement ix-iv-io dans la proportion de 4 exem-
plaires sur 35). — A. m-io. — P. 18. — C. 17. — Ecailles: 1. long.
80 ; 1. tr. 9, 1,16.
Hauteur du corps: 4,75 dans la longueur sans la caudale. Tête: près
de 4 fois. OEil : 4,25 dans la longueur totale de la tête.
Corps fusiforme, peu comprimé ; sa plus grande hauteur au niveau des
ventrales; abdomen arrondi; profd dorsal moins convexe que le profil
ventral; profd supérieur du museau peu incliné en avant, subrectiligne.
Bouche oblique. Museau conique, un peu plus long que l’œil, égal à la
largeur de l’espace interorbilaire. Mâchoire inférieure saillante. Mâchoire
supérieure très protractile ; processus des intermaxillaires atteignant l’oc-
ciput. Pas de dents buccales. Dents pharyngiennes cardiformes.
Maxillaire dilaté; son extrémité arrondie, atteignant la verticale du
bord antérieur de la pupille ; sa largeur égale à la moitié du diamètre de
— 58 —
l’œil. Hauteur du préorbital, entre l’œil et l’extrémité du maxillaire,
égale aux deux tiers environ du diamètre de la pupille. Narines très écar-
tées l’une de l’autre, ovales, obliques, la postérieure plus rapprochée du
bord supérieur de l’œil que de la narine antérieure ; chacune d’elles munie,
à son bord antérieur, d’une valvule membraneuse susceptible de l’obturer
complètement. Cette valvule moins développée chez les petits individus.
OEil muni d’une paupière adipeuse, éLroite en avant, plus large en arrière,
où elle s’étend jusqu’à la moitié de la distance entre l’orbite et la pupille ;
beaucoup moins développée chez les petits individus que chez les grands.
Préoperculum très finement et presque indistinctement denticulé à son
bord vertical, qui est subrectiligne, plus fortement à l’angle, qui est droit,
arrondi. Angle de l’operculum avec une épine osseuse aiguë, aplatie, plus
courte que la membrane operculaire, laquelle forme un angle obtus, un
peu au dessous de l'épine osseuse. 6 rayons branchiostèges.
Ecailles cténoïdes, ciliées, couvrant la tête, en dessus, jusqu’au niveau
du bord antérieur de l’orbite et, sur les côtés, jusqu’à la limite postérieure
de la cavité infra-préorbitaire. Maxillaire et tout le museau nus. Limbe
du préoperculum presque entièrement squameux, un peu plus largement
dénudé sur le pourtour de l’angle. Ligne latérale à peu près droite ; tubes
droits, non ramifiés.
Epines de la dorsale faibles; la ire très courte; la 2e un peu moins
longue que les deux suivantes (3* et 4e), qui sont presque égales entre
elles et mesurent les deux tiers environ de la hauteur du corps ; les sui-
vantes (5e à î oe) , graduellement plus courtes. Ces î o premières épines
réunies par une membrane dont le bord est entier. Les 4 épines suivantes
courtes, d’égale longueur entre elles et munies chacune d’une membrane
triangulaire, s’élevant jusqu’à moitié de leur hauteur ; la membrane de la
dernière l’unissant à la base du premier rayon (spiniforme) de la dorsale
molle. Ce rayon un peu plus court que les suivants (articulés), qui sont
eux-mêmes un peu plus courts que les plus longues épines de la dorsale ;
les derniers un peu prolongés, leur extrémité aboutissant à la moitié envi-
ron de la longueur du pédoncule caudal. Toute la partie épineuse de la
dorsale logée, au repos, dans un sillon, mais non la partie molle, dont la
base est squameuse. Anale de même forme que la dorsale molle, à laquelle
elle est symétrique, logée, au repos, dans un sillon, excepté les 4 derniers
rayons, dont la base est squameuse; irc épine très courte; la 3e un peu
plus longue que la 2e et aussi longue que le ier rayon articulé. Pectorales
obtusément triangulaires; leur extrémité, en pointe mousse, sous le 179 ou
le 188 tube de la ligne latérale. Ventrales insérées sous le premier tiers de
la longueur des pectorales ; leur base munie d’un long processus squa-
meux ; leur longueur égale à la moitié de la distance entre leur base et
l’anus ; les deux premiers rayons un peu prolongés. Caudale profondément
échancrée ; lobes aigus.
— 59 —
Pseudobranchies. Vertèbres 10 4- 1 4 ; apophyses transverses développées
à partir de la 8e vertèbre; tontes les côtes articulées avec les apophyses
transverses. Gaeca piloris 4(1).
Entièrement rouge; région dorsale assombrie par un pointillé noirâtre,
extrêmement fin; une tache brune sur le devant de la bouche, s’étendant
sur le dessus du museau; une grande tache noirâtre, plus ou moins appa-
rente et mal définie, sur l’opercule ; membranes des nageoires hyalines.
Les plus grands individus examinés sont, pour la plupart, des femelles
gravides.
Diffère de Dipterygonolus leucogrammicus Blkr. par son corps moins com-
primé, son museau un peu plus court, son œil un peu plus petit et à pau-
pière adipeuse bien développée, ses narines valvulées, l’absence de dents
buccales et par sa coloration; sa taille paraît aussi constamment plus
faible (2).
Je me fais un devoir, en même temps qu'un très grand plaisir, de dédier
à M. le Professeur Gruvel cette nouvelle espèce, au double titre de l’iutérêt
scientifique et de la valeur économique quelle représente.
Dipterygonolus Gruveli est commun sur la côte d’Annam, d’où le
Dr Krempf eu a envoyé au Muséum une grande quantité d’exemplaires.
Les indigènes le nomment cd dô moi et le pêchent en abondance pendant
les mois d’été (tenue des vents de S.-O. ). C’est l’une des nombreuses
espèces de petite et moyenne taille qui servent à la confection du nuoc mam
annamite. Le cd dô moi est souvent confondu, sous le nom de cd son, avec
Rhabdamia clupeiformis M. Weber, espèce également commune dans les
eaux cochinchinoises et qui reçoit la même utilisation alimentaire.
Coilia macrognathus aequidentata , subsp. nov.
Cochincbine [A. Krempf] : embouchures du fleuve de Saigon, 6 exem-
plaires. Collection du Muséum, n0> 1928-202, 2o3, 2o4.
Diffère de la forma typica par les caractères suivants ; D. 1 + 1 2 , au
lieu de 1 + 1 4 — 1 5 ; A. 75 — 80 , au lieu de 62 — 73 ; écussons abdomi-
naux 36 — 38 , au lieu de 39 — 43 ; le prolongement des maxillaires paraît
moins large (d’après la figure de l'Atlas ichthyologique) , les dents de son
bord inférieur sont rigoureusement égales entre elles et régulièrement
espacées ; l’extrémité de ce prolongement dépasse considérablement l’arti—
W Nombre donné sous toutes réserves, en raison de l’état défectueux des vis-
cères.
D. leucogrammicus n’étant pas représenté dans la collection du Muséum,
c'est à l’obligeance de M. Tate Regan que je dois d’avoir pu examiner un exem-
plaire de celle espèce. Je prie M. Regan de trouver ici l’expression de ma grati-
tude personnelle.
— 60 —
culation des pectorales et atteint la verticale du 11e ou du i3e écusson
abdominal. Les six filets pecloraux atteignent la moitié ou les deux tiers
de l’anale. Longueur totale du plus grand exemplaire examiné : 217 milli-
mètres.
Tous les autres caractères (et notamment ceux de l’appareil branchial),
sans en excepter la coloration, s’accordant avec les descriptions de la
forme typique données par Bleeker et, plus récemment, par M. Weber et de
Beaufort(1), laquelle est originaire de l’archipel Indo-Malais, il m’a paru
opportun de considérer cette forme comme une variété ou race locale, et
non comme une espèce distincte.
Nom indigène : cd me gà.
Laboratoire de M., le Professeur Gruvel.
W The Fishes of the Indo-Auslralian archipelago , II, p. 4g. Leyden, igi3.
— 61 —
Notice préliminaire sur la collection des NemichthydÉs recueillie
par l'Expédition du Dana (igai-igaa ), suivie de considéra-
tions SUR LA CLASSIFICATION DE CETTE SECTION DES POISSONS ApODES,
par MM. Louis Roule et Léon Bertin.
M. le Dr J. Schmidt, chef de l’Expédition du Dana, dont le but principal
était de repérer les lieux de ponte et de recueillir les premières phases du
développement de l’Anguille, nous a confié l’élude d’une importante
collection de Némichthï'dés provenant des zones abyssales de l’Océan Atlan-
tique et de la partie de l’Océan Pacifique qui touche au canal de Panama.
Cette collection contient un nombre considérable d’individus à toutes les
phases de développement. Elle dépasse de beaucoup, à tous égards, celles
que les précédentes croisières océanographiques avaient ramenées des grands
fonds. Son étude permettra notamment de faire connaître les larves des
Némichthydés, dont une forme seulement a été décrite jusqu’ici, par l’un
de nous, au moyen d’exemplaires péchés par le Prince de Monaco (Tilurella
Nemichthydis scolopacei Roule).
Nous avons fait deux parts de nos recherches. La première, sujet de la
présente notice préliminaire, consiste à mettre au point, grâce aux maté-
riaux fort nombreux dont nous disposons, les questions de détermination,
de variation et de classification concernant les types recueillis. La seconde,
qui fera l’objet de notices ultérieures, consistera à décrire les ontogénèses
et les métamorphoses larvaires des espèces considérées.
La présente notice est, à son tour, divisée en deux parties. La première
est consacrée à la description des genres et des espèces de la collection,
ainsi qu’à la mention de leurs synonymies. La seconde a puur objet, en se
fondant sur ces prémisses, d’établir une classification naturelle de la
section plus acceptable que celle dont on se sert habituellement.
I
La collection du Dana, en raison de sa grande richesse, nous a permis
de réviser et de rectifier les diagnoses et les synonymies de la plupart des
représentants connus du groupe. Bien des auteurs ont créé des espèces en
se fondant sur des caractères incomplets ou inexacts, dont nous avons pu
relever les défauts. Ces auteurs avaient été conduits à agir de la sorte parce
qu’ils ne possédaient qu’un petit nombre d’exemplaires, ou même qu’un
seul. Au contraire nos investigations, portant sur des centaines d’individus,
ont pu aboutir à un examen comparatif fondé sur l’établissement de
courbes de variation.
Nous ne mentionnons dans cette notice préliminaire que les résultats
acquis; l’exposé complet de nos recherches, avec les courbes et les gra-
phiques qui les concernent, appartiendra à notre mémoire définitif.
Les genres sont au nombre de six, dont quatre déjà connus et deux
nouveaux.
Genres déjà connus :
Nemichthys Richardson, 1 8à8 ;
Serrivomer Gill et Ryder, 1 883 ;
Avocettina Jordan et Davis, 1888;
Cyema Günther, 1878.
Genres nouveaux :
Avocettinops Roule et Rertin, 192/1;
Platuronides Roule et Berlin, 192/1.
Genre Nemichthys Richardson, 1 84 8. — Diagnose essentielle rectifiée
d’après nos recherches : Corps excessivement allongé. Museau en forme de
bec grêle, faisant plus de la moitié de la longueur de la tête et brusque-
ment rétréci en avant des yeux (bec scolopaciforme). Toutes les dents très
petites et pointues. Tronc débutant immédiatement en arrière de la tête
par une région collaire étroite et se terminant par un filament caudal.
Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge. Ligne latérale offrant
trois rangées de petits pores disposés en quinconce. Pectorales bien déve-
loppées. Dorsale s'étendant depuis le dessus de la tête jusqu’à l’extrémité
du filament caudal et comprenant une région médiane pseudo-épineuse.
Anale commençant immédiatement en arrière de l’anus, sous les pectorales,
et se continuant jusqu’à l’extrémité du filament caudal. Pas de nageoire
caudale (?).
La collection comprend G 8 exemplaires, depuis les formes les plus
jeunes consécutives à la métamorphose. Leur étude comparative nous
a montré qu’ils appartiennent tous à une seule espèce, Nemichthys scolo-
paceus Richardson, 18/18, et que l’on doit faire entrer en synonymie de
cette espèce les formes suivantes :
Leptorhynchns Leuchlenbergi Lowe, 1 85 2 ;
Belonopsis Leuchtenbergi Brandt, 1 854 ;
Nemichthys scolopacea Günther, 1870;
Nemichthys acanthonolus Alcock, 189/4 ;
Nemichthys fronto Brauer, 1899;
Nemichthys medilerraneus Ariola, 190/4.
— 63 —
Genre Avoceltina Jordan et Davis , 1 888. — Diagnose essentielle rectifiée
d’après nos recherches : Corps allongé et rubané. Museau en forme de
bec grêle, faisant plus de la moitié de la longueur de la tête et brusque-
ment rétréci en avant des yeux (bec scolopaciforme). Toutes les dents
très petites et pointues. Tronc débutant immédiatement en arrière de la tête
par une région collaire étroite. Pas de fdament caudal. Fentes branchiales
nettement séparées sous la gorge. Ligne latérale offrant une seule rangée
de gros pores. Pectorales bien développées. Dorsale s’étendant depuis le
niveau des pectorales jusqu’à l’extrémité du corps et comprenant une
région médiane pseudo-épineuse. Anale commençant immédiatement en
arrière de l’anus, loin des pectorales, et se continuant jusqu’au bout du
corps. Une nageoire caudale.
La collection comprend 99 exemplaires, depuis les formes les plus
jeunes consécutives à la métamorphose. Leur étude comparative nous
a montré qu’ils appartiennent tons à une seule espèce, Avocettina infans
( Günther ) Jordan et Davis , 1 888 , et que l’on doit faire entrer en synonymie
de cette espèce les formes suivantes :
Nemichthys infans Günther, 1878;
Labichihys Gilli Bean, 1890.
Peut-être faut-il ajouter à cette synonymie :
• Labichthys elongatus Gill et Ryder, 188 3;
Avoceltina elongata Jordan et Evermann, 1 898 ;
Labichthys Bowersii Garman, 1899.
Genre Avocettinops nov. gen. — Diagnose essentielle : Corps allongé
et rubané comme celui des Avoceltina. Museau en forme de bec, faisant à
peu près le quart de la longueur de la tête et progressivement rétréci en
avant des yeux. Mâchoire inférieure plus courte que la supérieure et cachée
en majeure partie par le rebord de cette dernière. Pas de dents. Narine
inférieure de chaque côté pourvue d’un long tube dirigé vers l’avant. Tronc
débutant immédiatement en arrière de la tête par une région collaire étroite.
Pas de filament caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la
gorge. Ligne latérale offrant une seule rangée de gros pores. Pectorales
bien développées. Dorsale s’étendant depuis le dessus de la tête jusqu’à
l’extrémité du corps. Anale commençant immédiatement en arrière de
l'anus, loin des pectorales, et se continuant jusqu’au bout du corps. Une
nageoire caudale.
Étymologie : Avocettina; œÿ, aspect.
Espèce Avocettina Schmidti nov. sp. , 1 exemplaire.
Genre Serrivomer Gill et Ryder, i883. — Diagnose essentielle rectifiée
d’après nos recherches : Corps allongé, peu comprimé. Museau en forme
— 64 —
de bec , faisant moins de ia moitié de la longueur de la tête et progressive-
ment rétréci en avant des yeux. Mâchoires fortes et sensiblement égales.
Dents maxillaires pointues. Dents vomériennes très grandes , lancéolées et
formant une lame tranchante sur la voûte buccale. Tronc diminuant régu-
lièrement et progressivement de hauteur et d’épaisseur d’avant en arrière.
Pas de filament caudal. Fentes branchiales paraissant s’unir sous la gorge.
Ligne latérale sans pores. Pectorales rudimentaires. Dorsale commençant
très en arrière des pectorales et se continuant jusqu’à l’extrémité du corps.
Anale commençant immédiatement en arrière de l’anus, à peu près à égale
distance des pectorales et de la dorsale, et se poursuivant jusqu’au bout
du corps. Une nageoire caudale.
La collection du Dana comprend 9 3 exemplaires, depuis les formes
les plus jeunes consécutives à la métamorphose. Nous avons aussi repris
l’étude d’un spécimen du Talisman, décrit en 1888 par Vaillant sous
les noms de Nemichthys infans et N. Richardi. L’étude comparative de tous
ces animaux nous a montré qu’ils appartiennent sans doute à une seule
espèce, Serrivorner sector Garman, 1899, et que l’on doit faire entrer en
synonymie de cette espèce les formes suivantes :
Serrivorner Beani Gill et Ryder, 1 883 ;
Nemichthys infans Vaillant ( nec Giinther), 1888;
Nemichthys Richardi Vaillant , 1888.
Pourtant celte synonymie ne peut être établie avec certitude. Aussi
préférons-nous adopter, bien qu’il soit le plus récent, le nom de l’espèce
qui est la mieux définie.
Genre Piaturonides nov. gen. — Diagnose essentielle : Corps allongé,
peu comprimé, comme celui des Serrivorner. Museau en forme de bec,
faisant moins de 1a moitié de la longueur de la tête et progressivement
rétréci en avant des yeux. Mâchoires fortes et sensiblement égales. Dents
maxillaires et vomériennes pointues. Narine antérieure de chaque côté
munie d’un tube court dirigé vers l’avant. Tronc diminuant régulièrement
et progressivement de hauteur et d’épaisseur d’avant en arrière. Pas de
filament caudal. Fentes branchiales paraissant s’unir sous la gorge. Ligne
latérale sans rangée de pores. Pectorales rudimentaires. Dorsale commen-
çant très en arrière des pectorales, se continuant jusqu’au bout du corps et
comprenant une région pseudo-épineuse. Anale commençant immédiate-
ment en arrière de l’anus, à peu [très à égale distance des pectorales et de
la dorsale, et se poursuivant jusqu’à l’extrémité du corps. Une nageoire
caudale formant, avec les derniers rayons de la dorsale et de l’anale, une
queue plate et lancéolée.
Etymologie : 'aXtxrhs, plat; ovpà, queue.
Espèce Flaturonides Danæ nov. sp. , 1 exemplaire.
Genre Cyema Günther, 1878. — Diagnose essentielle rectifiée d’après
nos recherches: Corps peu allongé, très comprimé. Museau en forme de
bec grêle , faisant plus de la moitié de la longueur de la tête et brusque-
ment rétréci en avant des yeux (bec scolopaciforme). Mâchoire supérieure
légèrement renflée vers le milieu de sa longueur. Toutes les dents très
petites et pointues. Tronc conservant à peu près la même hauteur et la
même épaisseur dans toute sa longueur. Pas de filament caudal. Orifices
branchiaux petits et nettement séparés sous la gorge. Ligue latérale sans
rangée de pores. Pectorales bien développées. Dorsale et anale commençant
toutes deux vers le milieu du tronc, et se continuant jusqu’à l’extrémité
postérieure, où elles forment une queue fourchue. Pas de nageoire caudale.
La collection comprend 3 exemplaires. Leur élude comparative nous
a montré qu’ils appartiennent à la seule espèce déjà connue, Cyema atrum
Günther, 1878.
Exposé succinct de la distribution géographique. — Tous les Némichthydés
du Dana proviennent de l’Océan Atlantique et de la partie de l’Océan Paci-
fique qui touche au canal de Panama. Ce n’est pourtant là qu’un secteur
du domaine des genres Nemichlhys, Avocetlina, Serrivomer et Cyema. En
effet ces genres sont à peu près ubiquisles. Les croisières océanographiques
successives ( Challenger , Talisman, Albatross, Valdivia, Siboga, Princesse-
Alice) les ont signalés dans la plupart des océans. Ils en occupent les zones
abyssales.- . /"
Les deux genres nouveaux, Aoocettinopse t Platuronules , ont été capturés
dans POcéan Atlantique, près des côtes de la Floride et de Cuba.
II
La classification ichlhyologique la plus récente et la plus digne de consi-
dération, celle de David Starr Jordan {A Classification of Finîtes, Stanford
Unicersity, 1923), reconnaît deux familles pour les genres dont il a été
question dans la première partie de celte notice. Ce sont les Némichthydés
et les Cyémidés, celte dernière famille pour le seul genre Cyema. Elles
entrent toutes deux dans la série des Congroidei, placée elle-même dans le
sous-ordre des Apodes Enchelycéphales.
A notre avis, le nombre des familles doit être augmenté, et ces dernières
doivent en outre être séparées des Conghoidei, pour former une série spé-
ciale que nous nommerons série des Nemichthydei ou des Némichtyformes
Gette série se caractérise le mieux par rallongement ainsi que par la
gracilité des pièces squelettiques, maxillaires et mandibulaires surtout,
encadrant la cavité buccale. Seul le genre Avocettinops paraît faire excep-
Musêum. — xxx. 5
tiou; mais il a tant d’affinités avec les Avocettina qu’on doit le maintenir à
leur voisinage.
La série des Nemichthydei comprend selon nous , cinq familles naturelles :
Mémucuthvdes, Avogettinidés, Ayocettinopidés, Seiuuvoméuidés, Cyémidés,
dont nous donnons ci-dessous les principaux caractères distinctifs.
Nèmichthydés. — Corps très allongé. Bec faisant plus de la moitié de la
longueur céphalique. Toutes les dénis en lime. Une région coilaire. Un lila-
meut caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge. Ligne
latérale sans pores ou à trois rangées de petits pores. Pectorales bien déve-
loppées. Dorsale commençant sur la tête. Pas de caudale (?).
Genres : Nemichlhys Bicliardson, Nemaloprora Gilbert, Cercomilus
Weber.
*
Avocettinidés. — Corps très allongé. Bec faisant plus de la moitié de
la longueur céphalique. Toutes les dents en lime. Lue région coilaire. Pas
de lilameul caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge.
Ligue latérale offrant une rangée de gros pores. Pectorales bien développées.
Dorsale commençant au-dessus ou un peu en arriére des pectorales et en
avant de l’anale. Une caudale.
Genres : Avocettina Jordan et Davis, Labichlhys Gill et Byder.
Avocettinopidés. — Corps très allongé. Bec court, faisant à peu près
le quart de la longueur céphalique. Pas de dents. Une narine en tube de
chaque côté. Une région coilaire. Pas de lilament caudal. Fentes branchiales
nettement séparées sous la goige. Ligne latérale offrant une rangée de
gros pores. Pectorales bien développées. Dorsale commençant sur la tête.
Une caudale.
Genre unique : Avocettinops Roule et Berlin.
Seuuivoméiudés. — Corps très allongé. Bec faisant un peu moins de la
moitié de la longueur céphalique. Dents lortes, surtout les dents vomé-
riennes, ou toutes les dents eu lime. Pas de région coilaire ni de lilament
caudal. Fentes branchiales paraissant confluer sous la gorge. Ligne latérale
sans pores. Pectorales rudimentaires. Dorsale commençant très en arrière
des pectorales et en arrière de l’anale. Une caudale.
Genres : Serrivomer GUI et Ryder, Spinivomer GiU et Ryder, Stemonidium
Gilbert, Pluturumdes Roule et Berlin.
Cyémidés. — Corps faiblement allongé. Bec faisant plus de la moitié de
la longueur de la tête. Toutes les dents en lime. Pas de région coilaire ni
de lilameul caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge.
Ligne latérale sans pores. Pectorales bien développées. Dorsale et anale
symétriques, commençant vers le milieu du tronc et se terminant sur
l’extrémité du tronc en formant une queue fourchue. Pas de caudale.
Genre unique : Cyetna Giinther.
Reste le genre Gavialiceps Alcock, 1889, dont la situation est indécise.
Il est dépourvu de pectorales; mais ses autres caractères le rapprochent à
la fois des Némiclilhydés, des Avoceltinidés et des Serrivoméridés.
Description d’üne forme nouvelle d’un Poisson appartenant i la
FAMILLE DES BbRYCIDES, AcTINOBERYX JüGEATl NOV. GEN. NOV. SP. =?
MUTATION DE BerYX DECADACTYLUS C. V. ; SUIVIE DW NE REVISION DE
CETTE FAMILLE }
par M. Louis Roule.
J’ai donné récemment, dans les Comptes Rendus de la Société de Biologie
(séance du a4 novembre 1928), une mention sommaire de cette forme
nouvelle, en rapportant son cas à un phénomène de mutation. Ce cas est
toutefois d’une importance telle qu’il motive une description plus com-
plète, exposée ci-dessous, Je la divise en deux parties : l’une consacrée à la
description elle-même, et à la discussion relative à la considération qu’on
peut lui accorder ; l’autre à la révision de la famille des Bérycidés, dont celle
forme dépend.
L'exemplaire est unique. Il fut recueilli à l’état frais, en octobre dernier,
inix Halles Centrales, par l’excellent ichlhyoiogiste M. le Dr Jugeât, Corres-
pondant du Muséum, Inspecteur des pavillons du poisson. IJ était en bon
état de conservation et appartenait à un lot de Beryx mis en vente, prove-
nant d’envois faits par les chalutiers à vapeur, qui, à cette époque de
l’année, opèrent dans l’Atlantique, du golfe de Gascogne aux côtes du
Maroc.
Tout en établissant pour lui, conformément aux règles de la nomen-
clature , en raison de la haute valeur de ses caractères distinctifs, un genre
nouveau et une espèce nouvelle, j’estime qu'il s’agit plutôt à son endroit
d’une mutation longiradiée de Beryx decadactylus C. V. que d’un genre
régulier.
Description d’Actinoberyx Jugeati nov. GEN. nov. sp.
Diagnose essentielle. — Bérycidé à dorsale plus courte que l’anale.
Dorsale IV— 1 9 rayons. Anale lV-a5 rayons. Pelviennes I-10 rayons fîagel-
liformes et allongés, les 3e-4e-5* étant les plus longs et atteignant ou
dépassant l’aplomb de la fourche caudale. Une épine sus-orbitaire ; deux
épines préorbilaires, dont l’externe, grande, forte, recourbée en arrière,
porte une pointe basilaire sur un bord antérieur. Ecailles munies en leur
milieu d’une forte crête saillante, terminée en aiguillon, toutes les crêtes
en files dessinant sur l'écaillure des lignes âpres longitudinales bien
marquées.
Genre et espèce représentés par un exemplaire unique, don de
M. le Dr Jugeât, déposé dans la collection d'ichthyologie du Muséum.
Diagnose différentielle. — Âctinoberyx diffère de Beryx C. V. par : la
grande longueur des rayons pelviens, la forte dimension de son épine
En haut • Actinoberyx Jugeati Boule. Gross. : 3/i.
En bas : Beryx decadactylus C.Y. Gross. : 3/i.
préorbitaire externe, la rugosité plus prononcée des lignes âpres longitu-
dinales desan écaillure. 11 diffère de Centroberyx GiJl par: sa dorsale courte
à IVr-iQ rayon?? son anale à 1V-2 5 rayons, ses pelviennes à I-io rayons.
Description, **~r Le corps est régulier, ovalaire, semblable comme eon-
— 70 —
tour à celui de Beryx decadactylus C. V. Sa hauteur est comprise 2,2 fois
dans sa longueur totale, mesurée du bout du museau à la fourche caudale.
Sa longueur de tête est comprise 3.4 fois dans la longueur totale. Son
diamètre orbitaire est compris 2,2 fois dans la longueur de la tête.
La ligne latérale, assez nette et continue, est légèrement courbe. Le
nombre de ses écailles est de 64. Il est de 3o sur une ligne transversale. Les
écailles, outre la crête mentionnée dans la diagnose essentielle, portent des
épines plus petites, disposées sur 3-4 rangées.
Les mâchoires, les palatins, le vomer, portent des dents villiformes. La
commissure buccale se place à l’aplomb du bord antérieur de l’œil, a
crête sous-orbitaire est presque lisse.
La coloration est celle des Beryx: ronge-vermillon franc sur le dos,
rosée sur les flancs et sous le ventre, avec des reflets dorés. Aucune tache
ni moucheture.
Le tableau suivant donne les principales mensurations, mises en regard
de leurs similaires prises sur un Beryx decadactylus C. V. de dimensions
presque égales, afin de baser avec exactitude la comparaison des deux
types.
Observations. — Elles se rapportent à l’opinion que l’on peut se faire de
la valeur réelle de celte forme; je maintiens, à cet égard, les considérations
déjà exposées dans ma communication préliminaire à la Société de Biologie.
La ressemblance entre celle forme nouvelle et Beryx decadactylus C. V. est
si grande, sauf en ce qui concerne le remarquable caractère distinctif offert
par l'extrême élongation des rayons pe’viens , que mon sentiment à son sujet
consiste à la prendre pour une mutation 1 on gi radiée de cetle dernière espèce.
Les raisons en sont les suivantes : similitude presque complète des
proportions, comme le lahleau précédent le met en évidence, les différences
ne dépassant point la limite des variations individuelles que l’on constate
chez les Beryx eux-mêmes; identité de contours et de coloration ; présence,
chez certains Beryx decndactylus C. V., de la forte épine préorbilaire externe
crochue , ainsi que de l’épine sus-orbitaire, et des lignes âpres de l'écaillure;
enfin œcologie probablement semblable, à en juger d’après le fait que
l’exemplaire appartenait à un lot de Beryx normaux, pêchés sans doute en
même temps que lui et dans un même lieu.
On serait donc en droit de conclure que ce type nouveau est un Beryx
decadacfylus C. V. à rayons pelviens démesurément allongés, son cas étant
ainsi celui d’une mu ation, dont j’ai fait remarquer ( loc . cil.) l’importance
en Biologie générale, h propos des particularités offertes par les faunes
abyssales. La possession de longues expansions appendiculaires, produites
aux dépens de pièces préexistantes plus eonrles.'ne serait pas exclusivement
un caractère adaptatif réalisé par lente sélection ou par action du milieu,
et se transmettant par hérédité, mais pourrait naître spontanément dans
toute son ampleur par voie de mutation.
Je joins, du reste, au présent mémoire, pour faciliter la comparaison,
deux figures, l’une (Y Actinoheryx Jugeali, l’antre de Beryx decadactylus.
Mais il ne faut pa« oublier , en outre, que le principal caractère de cet
individu remarquable possède une haute valeur systématique, et que les
considérations précédentes, si elles sont probables, manquent de réalité
objective. On doit, par conséquent, tenir compte de celle forme dans la
nomenclature, et la classer h son rang, sauf réserve au sujet de sa signi-
fication. Je crée donc à son intention un genre nouveau, que je pose en sa
place dans la révision suivante de la famille à laquelle il appartient.
REVISION DE LA FAMILLE DES BERYCIDES.
I. — Le genre Beryx a été créé en 1829 par Cuvier et Valenciennes,
qui le placent dans leur groupe des «■ Percnïdes n , auprès des genres Myri-
pristis C. V., Holocentrum Gron., Trachichthys Shaw. — Plus tard Lowe
(1 843-1 860) sépare ces quatre genres des Percoïdes ou Percidés proprement
dits, crée pour eux la famille des Bérycoïdes on des Bérycidés, et leur
adjoint les genres Polymyxia Lowe et Monocentris Bloch. Plus tard encore,
Gunther (1 859), reconnaissant la validité de cetle famille, lui adjoint trois
genres complémentaires : Hoplostelhus C. V. , Anoplogaster Gunth. , Rhynch-
ichlhys Guv. ; d’où un total de 9 genres.
Gill (1862) introduit une notion nouvelle, qui s’amplifiera après lui.
Au lieu de conserver à la famille son unité, il la divise en cinq sous-
familles: Béry cinés, Holocentrinés , Ileterophthalminés , Trachichthynés , Mono-
- 72 —
centrinés. Les Bérycinés proprement dits ne contiennent que deux genres,
les autres se trouvant répartis dans les sous-familles restantes. Après lui,
les auteurs modernes, élevant la famille des Be'rycidés au rang d’ordre
sous les noms de Bérycoîdés, de Béryciformes , de Bérycomorphes , élèvent
au rang de familles les sous-familles piécédenles, augmentées de celles qui
furent créées depuis. La famille des Bérycidés s’est ainsi maintenue dans la
systématique actuelle , mais avec une portée plus restreinte que du temps
de Lowe , de Guntber, et de Gill.
Aujourd’hui C. Tate Regan (191 1) reconnaît 8 familles dans l’ordre des
Bérycomorphes: Polymyxiaclés , Berycopsidés (fossile), Bérycidés, Direlmidés,
Trachichthydés, Monocentridés, Anomalopidés, Holocenlridés. — Plus récem-
ment, David Starr Jordan (1928) en trouve 12, dont k fossiles ( Berycop-
sidés, Hoploptérygidés, Dinoplérygidés , Cténothrissidés) , et 8 actuelles
( Bérycidés , Polymyxiadés , Direlmidés, Monocentridés , Anomalopidés, Trach-
ichthydés, Ilolocentridés , Carisliadés).
Ainsi la famille des Bérycidés, dans l’acception présente, équivaut à
l’ancien genre Beryx C. V., subdivisé et complété par la suite. Ces auteurs
lui reconnaissaient alors trois espèces : B. decadaclylus C. Y. de l’Atlantique,
B. lineatus C. V. d’Australie, B. delphini C. V. de l’Océan Indien. Le nombre
des espèces fut porté à quatre par Lowe (1 833 ) avec B. splendens Lowe,
de l’Atlantique, puis à cinq par Gunther (1859) avec B. affinis Guulh. de
l’Australie.
Gill, en 1 862, divise en deux le genre Beryx, conserve le nom initial pour
les espèces de l’Atlantique, et crée un nouveau genre, Centroberyx, pour celles
d’Australie. Celle coupure, déjà prévue par Cuvier et Valenciennes, a été
adoptée ensuite par les auteurs postérieurs à Gill, malgré qu’ils ne parais-
sent pas avoir tenu compte de son travail. Gilchrist, en 1903, crée le genre
Trachichtodes pour Beryx lineatus C. V.; plus tard, en 1911. Mac Gulloeh
crée à son tour le genre Auslroberyx pour Beryx ajjînis Gunlh.; et, la
même année, C. Tate Regan reprend, pour celle même espèce, le nom du
genre fossile Hoplopteryx Ag. , dont D. Starr Jordan (1923) fait une famille
distincte de celle des Bérycidés.
JL — En définitive, la famille des Bérycidés contient nominalement
6 genres actuels: Beryx C. Y. 1829, Centroberyx Gill 1862, Trachichtodes
Gilchrist 1903, Auslroberyx Mac Gulloeh 1911, Hoplopteryx sensu Regan
1911, Actinoberyx Roule 1*923. Ce nombre, en tenant compte des synor
nymies, doit être ramené à 3, conformément au tableau suivant :
(Dorsale IV— 1 3 à 19 rayons, plus courte de base que l’anale; Anale
IV-26 à 3o rayons ; Pelviennes I-i o rayons. 2
Dorsale VI à YII-12 à 1 3 rayons, plus longue
de base que l’anale ; Anale IV— 1 2 à 1 5 rayons ;
Pçlviennes I-7 rayons. ................ Centroberyx Gill,
Pelviennes à rayons normaux et courts ; épines
orbitaires moyennes ou nulles; lignes âpres
longitudinales de l’écaillure souvent obsolètes. Beryæ C. V.
Pelviennes à rayons flagelliformes et longs ; épi-
nes orbitaires fortes ; lignes âpres longitudi-
nales de l’écaillure rugueuses Achnoberyx Roule.
Le genre Cenlroberyx Gill ( Trachichtodes Gilchrist, Auslroberyx Mac
Culloch, Hoplopteryx sensu Regan) appartient à l’Océan Pacifique.
Le genre Beryx Cuv.-Val. ( Beryx sensu slricliori Gill) appartient â
l’Océan Atlantique, â la Méditerranée, à l’Extrême-Orient, à la Mer des
Antilles. Les espèces européennes sont au nombre de deux :
1 ° Beryx decadaclylus C. V. 1829 ( Beryx borealis Duben et Koren 1 84 4 ).
Corps assez trapu, dont la hauteur est comprise 2,2 à 2,5 fois dans la
longueur totale (mesurée du bout du museau à la fourche caudale); tête
comprise 3,2 à 3,5 fois dans la longueur totale; diamètre orbitaire com-
pris 2,2 à 2,5 fois dans la longueur de la tête ; dorsale IV- 16 à 19 rayons,
sa longueur de base faisant à peu près le quart de la longueur totale;
anale IV— 26 rayons, sa longueur de base faisant à peu près le tiers de la
longueur totale ; ligne latérale 64-65 écailles; ligne transversale 3o-33
écailles ; épines préorbitaires moyennes et variables.
20 Beryx splendens Lowe 1 833. — Corps assez élancé, dont la hauteur
est comprise 3 fois en moyenne dans la longueur totale ; tête comprise
3 fois dans la longueur totale; diamètre orbitaire compris 2,6 fois dans la
longueur de la tête; dorsale IV- 1 3 à 1 5 rayons, sa longueur de base
faisant à peu près le cinquième de la longueur totale; anale IV- 26 h 3o
rayons, sa longueur de base faisant un peu moins du quart de la longueur
totale; ligne latérale 71-82 écailles; ligne transversale 27-29 écailles;
épines préorbitaires petites.
Le genre Actinoberyx Roule 1923 appartient à l’Océan Atlantique et ne
contient qu’une espèce, A. Jugeati Roule 1923.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
1828-49. Cuvier et Valenciennes. — Histoire naturelle des Poissons, vol. III
(1 829) et IX ( 1 8 3 8 ) ; Paris.
1844. Duben et Koren. — Ichthyologisca bidrag, Kongl. Sv. Vet. Akad.
Handlingar , Stockholm.
1903. Gilchrist. — Marine Invest. South Africa, 2-3 ; Cape Town.
1862. Gill. — Proc. Acad. ftat. Sc. Philadelphia, t. i4, p. 2 38,
1859-70, Günther. — Cat. fisbes Brit. Mus., I, London,
1923. Jordan, David Starr. — A Classification of Fishes, Stanford Univ. Public.,
Biolog. Sc., 111, a, Stanford University, California.
1833. Lowe. — Proc. Zool. Soc. London , I. — A history of the fishes of
Madeira , London , i863-i86o.
1911. Mac Culloch. — Zool. Res. «Endeavour», I, Sidney.
1911. Resan, G. Tate. — Ann. Mag. Nat. Hist., 8* sér., VII, London.
1923. Roule, Louis. — C. R. Soc. Biol., t. LXXXIX, n° 33, Paris.
— 75
Sur les Saturniens du groupe des Arsenura
d'apres les matériaux de la collection du Muséum,
par M. E.-L. Bouvier.
On rapproche communément, non sans raisons excellentes , les Saturniens
d'Amérique compris dans les genres Arsenura, Dysdœmonia, Rhescynlis et
Machaerosoma. A cause de leurs affinités étroites ces genres ne sont pas
toujours délimités avec une précision parfaite, et, d’autre part, il est éton-
nant qu’on n’ait pas, à ma connaissance tout au moins, attiré l’attention
sur leurs rappoits avec un autre type américain, le genre Titæa, dont
l’unique espèce jusqu’ici décrite, le T. Orsinome Hübner, est une rareté
zoologique. Voyons ce que nous apprennent, sur ces divers points, les
collections du Muséum.
Genres Titæa Hubner i8a4?
Fondé pour l’espèce précédemment nommée, le genre Titæa ne fut
jamais décrit par Hübner et ne l’a pas été depuis que je sache (1), mais les
deux figures qu’en a données l’auteur sont excellentes (sauf peut-être en
ce qui regarde les antennes) et la nervation qu elles représentent ne diffère
en rien de celles des Arsenura et Dysdœmonia ; d'ailleurs la forme des ailes,
la présence d’une forte saillie caudale aux postérieures, et la réduction de
la tache discale ne sont pas sans rappeler étroitement certaines espèces de
ces deux genres. Au reste la collection du Muséum renferme une seconde
espèce du genre Tilœa qui justifie complètement les considérations précé-
dentes. Cette espèce fut recueillie par M. Emile Wagner, qui la captura en
République Argentine, dans les Misiones du Haut Parana, près de sa villa
Lutetia; je me fais un devoir de la dédier au dévoué correspondant qui en
a enrichi le Muséum.
Titæa Wagneri sp. n. Le corps tout entier et les pattes, d’un brun
grisâtre violacé , plus foncé et plus brillant dans la région thoracique, un
peu plus clair et plus terne à l'abdomen. Les antennes jaune paille de même
qu’une bande de poils frontaux qui les réunit à leur base. Sauf leurs orne-
O Sauf brièvement par Walker, qui la nomme d’abord Rhescyntis Jatifascia
(List Lep. Br. Mus., VII, 1827, i855).
— 76 —
ments, les ailes sont, au-dessus, de la même teinte, plutôt d’un gris-bru-
nâtre violacé.
Les ailes antérieures doivent avoir très sensiblement la même forme que
celles d 'Orsinome; elles ont été rongées l’une et l’autre dans la région api-
cale , de sorte que l’on ne peut dire si cette région est légèrement tronquée
et un peu saillante; toutefois, le bord externe est plus régulièrement
arrondi à l’angle inféro-externe. Même rayure antémédiane plus claire en
dedans, même rayure submarginale plus claire (blanc-violacé) en dehors,
la raie disco-cellulaire brune est plus prononcée. A noter les différences
suivantes : la rayure submarginale, au lieu d’être droite, est régulièrement
convexe, d’ailleurs progressivement plus large et plus vague en avant; elle
est rejointe en arrière par une bande médiane brun foncé qui, suivant une
courbe légère, va rejoindre le bord costal en divergeant de la submarginale;
enfin une bande annexe de même teinte court parallèlement entre l’anté-
médiane et la tache discocellulaire. Comme dans Orsinome les nervures
tranchent assez nettement sur le fond, bien qu’elles soient à peu près de
même teinte.
Les ailes postérieures ressemblent également beaucoup à celles à'Orsi-
nome, mais elles sont dépourvues de la grande tache noirâtre figurée par
Hübner au bout de la cellule, et le bord postérieur de leur queue triangu-
laire est la continuation en ligne droite de la moitié postérieure du bord
externe; à ce point de vue Orsinome rappelle plutôt les vrais Dysdœmonia,
et Wagneri certains Arsenura. La submarginale très large est à peu près
semblable, gris violacé blanchâtre en dehors, noir passant progressive-
ment au brun en dedans, d’ailleurs notablement rétrécie en arrière, moins
toutefois que dans Orsinome .
La face inférieure des deux ailes est grise avec de nombreuses mouche-
tures noirâtres: aux deux ailes se voit une petite tache discale noire et irré-
gulière qui est très réduite sur les postérieures; aux deux ailes également
une bande submarginale légèrement arquée, gris noirâtre, rejointe en
arrière par une médiane un peu fauve et presque droite.
Un mâle de 1 1 o mm. d’envergure; longueur de l’aile postérieure jusqu’à
l’échancrure précaudale hk mm., jusqu’au bout de la queue 56 mm.
Par la forme générale et les ornements de scs ailes, cette espèce res-
semble beaucoup à la forme colombienne que j’ai décrite dans ce même
Bulletin sous le nom d 'Arsenura d’Espinayi; abstraction faite des bords
externes des ailes qui ne présentent aucun lobe et aucune échancrure, les
caractères essentiels sont les mêmes et la queue présente la même structure
et la même disposition, les seules différences offertes par l’espèce colom-
bienne sont la taille beaucoup plus grande, la coloration violacée plus vive,
la direction rectiligne de la rayure antémédiane des ailes antérieures, le
dédoublement de la bande médiane; le coude brusque de la rayure sub-
marginale au niveau de la nervure Gu1 (3) et la teinte moins foncée de la
zone qui borde en dedans la submarginale postérieure gris violacé blan-
châtre.
U Ar sentira d’Espinayi est remarquablement voisine du Dysdœmonia pla-
tydesma castanea Jordan (1), un peu moins du D. Kadenii H. Sch. et du
D. Pluto Westw. , moins encore du D. glaucescens Walt. ; il appartient cer-
tainement à la même série évolutive et celle série a pour point de départ
le Titæa Wagncri qui est lui-même voisin de T. Orsinome. Dans la même
série semble devoir se ranger ïArsenura Samba Schaus, peut-être aussi
Y Arsenuta Thomsoni Scliâus, mais ces deux espèces ne sont pas suffisam-
ment connues pour qu’on puisse fixer exactement leur position zoologique.
Je dirai seulement que VA. Thomsoni se rapproche des T. Wagneri et Orsi-
nome en ce que ses ailes sont dépourvues d’échancrures et que celles-ci ,
par contre, sont bien développées dans YArsemira Samba qui paraît se rap-
procher beaucoup des Dysdœmonia glaucescens et Pluto.
La conclusion de ce qui précède serait que toutes ces espèces doivent se
ranger dans le genre Titæa qui présenterait de ce fait des variations assez
étendues, moins étendues toutefois que les vrais Arsenura, car ces derniers
ne présentent pas toujours de prolongement caudal aux ailes postérieures.
C’est une simple suggestion; des recherches plus approfondies et des
matériaux plus riches nous fixeront sans doute sur ce point.
Mais ce qui me paraît évident, c’est que les espèces précédentes à ailes
échancrées ne sont, en fait, ni de vrais Dysdœmonia , ni de vrais Arsenura.
Les espèces de ce dernier genre, en effet, se distinguent par leur rayure
submarginale qui, en arrière de l’apex des ailes antérieures , est onduleuse,
ou déniée ou munie d’une forte convexité, tandis quelle est droite ou
légèrement convexe , sans dents ni ondulations dans les autres formes du
groupe arsenurien. Or, parmi ces dernières il faut donner une place à
part aux Rhescyntis et Machœrosoma qui sont dépourvus de queues aux
ailes postérieures et dont les ailes antérieures se distinguent par leur rayure
submarginale droite en arrière de la saillie apicale où elle forme un puis-
sant angle bilobé. Restent donc les formes pourvues d’une queue; certaines
présentent, au moins aux ailes antérieures, une ou deux fenêtres vitrées
correspondant aux disco-cellulaires , tandis que les autres sont dépourvues
de ces fenêtres et présentent parfois à cette place une légère tache discale;
W La $ de cette forme , bien figurée par M. Jordan , diffère du type Ç d’Espinayi
par la rayure médiane simple des ailes antérieures, la rayure submarginale moins
coudée et le bord externe moins échancré, par l’absence de dents et d’échan-
crures au bord précaudal des ailes postérieures, par sa queue dont le bord pos-
térieur est excavé et le bout obliquement tronqué, tandis que ses deux bords
sont droits et sé rencontrent à angle aigu dans d’Espinayi\ au surplus, du côté
inférieur, cette dernière forme est dépourvue des deux grandes taches chamois
que l’auteur signale sur les ailes de la paire antérieure.
— 78
les premières sont les vrais représentants du genre Dysdœmonia dont le
type choisi par Hübner est le ü. boreas Gram., les autres appartiennent à
la série évolutive des Titœa et même quand ils ont l'apex saillant et les ailes
échaiïcrées, ne ressemblent que par convergence, à mon avis, aux Dijsdæ-
monia et aux Ar senura.
Genre Dysdæmonia Hübner.
Dans le genre Dysdœmonia tel que nous le comprenons ici , on a décrit
5 espèces qui se groupent auprès de formes principales : le D. Fosleri
Roth, qui se rapproche du vulgaire D. boreas Cram., les D. nobilis Schaus
et Lemoulti Schaus qui ont des affinités élroites avec le D. Tamerlan Maass.
Ces deux dernières espèces sont à coup sûr très voisines; ce qui les dis-
tingue essentiellement c’est la réduction des fenêtres discales situées sur
les ailes antérieures, fenêtres qui sont au nombre de 2, inégales mais assez
grandes dans Tamerlan , alors qu’on n’en observe plus qu’une, d’ailleurs
petite, dans Lemoulti. Or, la collection du Muséum renferme un mâle, qui
établit un passage fort net entre les deux formes; c’est un Tamerlan où,
comme d'ordinaire, la tache supérieure est moins étendue que l'autre,
mais les deux sont réduites et la supérieure à un tel degré qu’elle se réduit
à un point; celle du côté gauche mesure à peine un demi-millimètre, et il
faut un œil exercé pour apercevoir celle de droite qui est encore beaucoup
plus réduite. D’ailleurs cet exemplaire est presque dépourvu des taches
submarginales noirâtres qu’on observe dans les autres exemplaires de
Tamerlan et qui, aux ailes postérieures, se réduisent à une seule dans
Lemoulti, d’après M. Schaus.
©
Genre Rhescyntis Hübner.
De même, les espèces du genre Rhescyntis oscillent autour de deux
formes: le Rh. hippodamia Cram. qui servit de type au genre Rhescyntis, et
une espèce plus rare décrite eu 1897 par Druce, le Rh. norax de Panama;
à côté de la première espèce vient se ranger le Rh. Martii Percy qui en
diffère assez peu; à côté de la seconde je placerai la suivante qui en diffère
bien davantage, mais que je considère néanmoins comme une variété,
peut-être locale, du Rh. norax. Cette forme nouvelle provenant de la Guyane
française (Saint-Jean), je l’appellerai Rh. norax var. guianensis.
Le type de cette variété est un beau mâle, légèrement plus petit que le
mâle de norax figuré par Druce. 11 en diffère par l’apex moins saillant, le
bord externe et la submarginale des ailes postérieures, qui au lieu d'être
anguleux comme dans norax, décrivent une convexité assez régulière
comme dans hippodamia ; la frange bien limitée et sinueuse qu’on observe
en dehors de cette submarginale, dans les deux précédentes espèces, n’existe
pas ou plutôt n’est représentée que par ses pointes noires situées sur les
nervures; on n’en trouve pas trace à la face inférieure, où elle est super-
bement représentée dans liippodamia et sans doute aussi dans norax; j’ajoute
que sur la môme face, dans guianensis, on observe dans tout leur déve-
loppement, aux deux ailes, les rayures médiane et submarginale, tandis
que, d’après Druce, une seule de ces lignes existe dans norax.
Genre Arsenura Duncan i84i.
Le type de ce genre, A. Armida Gram. (A. erythrinœ Fabr.) est une
espèce commune si j’en juge d’après les nombreux individus qui la repré-
sentent dans les collections; elle appartient au groupe caractérisé par la
présence, aux ailes antérieures, d’une rayure antémédiane et d’une convexité
lobée sur la partie post-apicale de la rayure submarginale. L’espèce est
répandue depuis le Brésil jusqu’au Mexique; dans l’Equateur elle est
représentée par une espèce très voisine ; VA. Rebeli Gscliwandner, qui
s’en distingue par sa taille ordinairement plus grande, la rayure médiane
moins droite des ailes antérieures et l’angle apical bilobé de la submar-
ginale de ces ailes. D’après Gscliwandner la cubitale antérieure Gu‘ (3) est
presque à égale distance de la médiane postérieure M3 (h) et de la cubi-
tale postérieure Cu* (2), tandis que, dans Armida, elle est beaucoup plus
rapprochée de la première que de la seconde; au contraire des précédents,
ce caractère d 'Armida présente une constance remarquable, si j’en juge
d’après les nombreux spécimens de la collection du Muséum.
Dans le même groupe que V Armida, mais avec une convexité submar-
ginale anguleuse et non lobée, se range une espèce brésilienne nouvelle,
que j’appellerai Arsenura angulatus en raison de sa caractéristique prin-
cipale. Cette espèce se distingue essentiellement par les ondulations angu-
leuses de la submarginale, ondulations qui se manifestent au dehors sous la
forme de dents aiguës séparées les unes des autres par un arc concave du
côté externe ; ces dents existent sur toute la longueur de la submarginale. Aux
ailes antérieures elles sont au nombre de trois, une médiane et deux laté-
rales, au sommet tronqué de la convexité, qui est très haute et se sépare
nettement du reste de la submarginale; aux ailes postérieures, la convexité
est basse, et ni par sa forme, ni par ses dents ne tranche sur le reste de
la submarginale. En dehors de la submarginale est une bande violacée
limitée en dedans et en dehors par une marge café au lait, plus extérieu-
rement encore , une série de lobes rouge marron qui sont triparliles dans
la partie post-apicale des ailes antérieures, en arceaux convexes en dehors
aux ailes postérieures, dans l’un et l’autre cas séparés de la marge brun
jaunâtre par une zone café au lait. Celte zone café au lait se prolonge
radialement du côté interne sur les nervures jusqu’à la submurginale, et
aux ailes postérieures, divise la zone violacée en lobes indépendants qui
— 80 —
sont convexes ou triangulaires en dehors; chacun de ces lobes est d’ailleurs
divisé en deux zones, l’une externe nettement violacée y l’autre interne
plutôt rousse, par une rangée transversale d’ écailles blanc rosé. La rayure
interne des ailes antérieures forme un angle très aigu dont les deux côtés
sont droits ou concaves. Celte espèce e&t représentée par deux individus
de la collection Germain, un mâle et une femelle, qui atteignent environ
l’un et l’autre 110 mm. d’envergure.
L'A. angulatus appartient certainement au type évolutif de l’d. xanthopus
Walk, qui s’en distingue par ses convexités submarginales dépourvues de
lobes et de dents, larges et peu saillantes aux ailes antérieures, plus
saillantes au contraire aux ailes postérieures où elles ont une tendance à
devenir anguleuses; l’angle apical de la submarginale antérieure est large
et bilobé au sommet, non étroit et aigu ou obtus comme dans angulatus ;
la rayure antémédiane présente des côtés convexes qui en élargissent beau-
coup l’ouverture; enfin, la partie café au lait et la région externe des ailes
se réduit presque à la frange externe de la submarginale, et ne découpe
pas en lobes la zone violacée où les écailles blanc rose sont d’ailleurs beau-
coup plus rares. Nos exemplaires de xanthopus proviennent du Haut
Paranâ, où les uns furent pris par M. Emile Wagner, aux Misiones de la
République Argentine, les autres au Brésil, â Curitvba par M. Lombard.
Je désigne sous le nom d’d. xanthopus var. d’Orbignyana une forme
rapportée par d’Orbigny de Santa Corazou, province de Chiquilos, en
Bolivie. Celte forme tient à la fois du xanthopus et de V angulatus, du pre-
mier par ses convexités snbmarginales non anguleuses, par l’angle apical
large et bilobé de sa submarginale antérieure, par la convexité toutefois
moindre des côtés de sa rayure antémédiane; elle rappelle' la seconde par
la hauteur de sa convexité antérieure qui se sépare nettement du reste de
la submarginale, surtout par l’arrangement et la coloration des bandes et
lobes situés en dehors de la submarginale. C’est un curieux mélange dès
caractères des deux espèces, dont elle présente d’ailleurs tous les autres
traits. On n’en connaît que la femelle.
Au même groupe que ï A. xanthopus, c’est-à-dire à celui dont la convexité
des submarginales est simple ou très vaguement lobée, appartiennent
quatre autres espèces : Romulus Maass , Rickardsoni Druce, Aspasia H. Sch.
et Championi Druce. Ces deux dernières espèces sont représentées dans
les collections du Muséum, la seconde notamment, par une superbe
femelle envoyée de San José de Costa-Rica par le plus dévoué correspon-
dant du Muséum, M. Paul Serre. L'A. Championi offre un intérêt tout par-
ticulier en ce sens qu’il rattache les Arsenura aux formes dysdémonoïdes
que nous avons rangées en série à la suite du genre Tilæa; elle présente
comme eux un apex très saillant et les raies antémédiane et médiane de ses
ailes antérieures appartiennent au même type.
— 81 —
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi6-igig ).
Coléoptères Silphidæ,
PAR M. G. PoRTEVIN.
1. EUGINETINI.
Genre : Eucinctus Germar.
i° E. hœmorrhoïdalis Germ. — Bords da Vardar : Environs de Kara-
souli et de Sarigoi (Dr Rivet, 1916), un exemplaire.
2. SILPHINI.
Genre : Ablauaria Reitter.
i° A. laevigata L. var. meridionalis Ganglb. — Bas Vardar : Topsin
(Dr Visbecq, avril 1918), 1 exemplaire.
Var. gibba Br. — Nombreux exemplaires. — Camp de Zeitenlik, près
Salonique (lieutenant Pinchon , sept. 1917). — Yenidje-Vardar ( Dr Joyeux ,
juillet-août 1917). — Excissou près du lac Ostrovo (mai 1918). — itéa,
golfe de Corinthe (capitaine Magdelaine, mars 1918). — Environs de
Guénendjé (mars 1919).
Genre Thanatophilus Leach.
i° T. sinnatus L. — Albanie : Starova (caporal Vuillaume, 1918),
i exemplaire. — Environs de Koritza (D. Blanc, 1917), 1 exemplaire.
90 T. rugosus L. — Macédoine : Florina (lieutenant Cohen, janv.-fév.
1918). — Serbie, près de Monastir, à 1200 mètres d’altitude (capitaine
Magdelaine, avril 1918). — Albanie : Starova (caporal Vuillaume et soldat
Brumont, juin-juillet 1918).
Genre Adypea Reitter.
i° A. undata Muller. — Nombreux exemplaires. — Serbie : région
d’Iven (Dr Vergne, 1917). — Macédoine : Kotor-ie-Haut, près Florina, et
Moséüm. — XXX. 6
— 82 —
camp Grosse! li (capitaine Magdelaine, avril i 918). — Macédoine (Dr Rivet,
1918).
Genre Sllpha Linné.
i° S. obscura L. — Macédoine : Florina (lieutenant Cohen, juin 1918).
— Albanie : Slarova (caporalVuillaume, avril-mai 191 8). — Serbie: boucle
de la Cerna, environs d’Iven, 800 à 1200 mètres (J. Houdard, 1917);
environs de Holeven (Dr Barbier, mai 1918). — Brod et Bach, sur la
Cerna (infirmiers Lanoue et Martine/, août 1917).
20 S. orientalis Br. — Mytilène (Dr Landrieu, avril 1917). — Macé-
doine : environs de Guénendjé et Kastoria (1919). — Excissou (mai
918). — Plaines du Vardar (G. Rollet, août 1919).
8° S. Olivieri Bed. — Nombreux exemplaires. — Environs de Salonique
(Dr Rivet, 1917). — Sorbie : environs de Monastir, à 1200 mètres (ca-
pitaine Magdelaine, avril 1918). — Macédoine: environs de Florina
(capitaine Magdelaine, mai 1918); environs de Guénendjé (sept. 1919).
— Environs de Salonique : Mont du Prophète Elie (Dr Berton, avril 1918 ;
Dr Vaulbier, 1918).
3. NECROPHORINI.
Genre Necropliorus Fabricius.
i° N. humalor 01. — Un exemplaire, au Mont du Pi'ophète Elie, sur
un cadavre de Tortue terrestre (Dr Berton, août 1918).
20 -N. vespillo L. — Un exemplaire, plaine du Vardar (G. Rollet, août
i9*9)-
3° N. vestigalor Hersch. ab. interruplus Br. — Environs de Salonique :
Mont du Prophète Elie (Dr Berton, 1918). — Macédoine : Gorgop (mars
1918).
Il n’y a aucune raison pour changer le nom imposé par Brullé à cette
forme. La description de cet auteur date de 1822 et a par conséquent la
priorité sur celle de Stephens ( i83o). L’espèce de Stephens doit par suite
porter régulièrement le nom de Jossor Er.
— 83 —
Révision les Necrophorini du Globe,
PAR M. G. PoRTEVIN.
»
(Suite.)
19'. Impressions du pronolum généralement bien marquées. Ely-
tres portant normalement deux fascies rouges ou orangées,
saut le cas d'aberrations de couleur. Massue généralement
plus large (N. Oberthuri Port., décrit plus loin, n'a qu’une
fascie élytrale et la massue des antennes allongée).
20 . Antennes à massue entièrement rouge. Pronotum cordiforme.
Pubescence du dessus de l’abdomen entièrement noire, sauf
à l’extrémité du pygidium.
21 . Tibias postérieurs courbés. Pronotum finement et éparsement
ponctué sur le disque.
22. Tibias postérieurs fortement dilatés à l’extrémité. Assez étroit,
très brillant, sans pubescence appréciable en dessus. Noir,
avec la pièce clypéale jaune , les épipleures et deux fascies
ély traies rouges. Pronotum étroit, à peine transverse , avec
les marges assez fortement ponctuées et les impressions
très légères. Ely très à ponctuation écartée, moyenne, sans
lignes longitudinales distinctes; la fascie antérieure, réunie
à l’épipleure, est entière, la postérieure ne touche ni la
marge (ce qui sépare cette espèce de la suivante) ni la
suture. Tibias postérieurs assez faiblement courbés et
dilatés au bout. Métasternum à pubescence dorée. Long.,
î h à 1 5 millimètres. * Montezumae Matlh.
Mexique.
Je fais toutes réserves quant à la validité de celte espèce, qui m'est
inconnue en nature, et qui paraît ressembler étrangement à un.
petit IV. marginatus.
22'. Tibias postérieurs non fortement dilatés à l’extrémité, pour-
vus en dedans de larges crénclures; fasciës rouges élytrales
réunies le long de la marge. Même forme et coloration que
le précédent, sauf la réunion des fascies par une bande
6.
marginale aussi large que l’épipleure. Pièce clypéale de
même forme dans les deux sexes, seulement un peu plus
petite et plus triangulaire chez la 9 ; antennes à massue
globuleuse. Pronotum cordiforme, à marges latérales
étroites, à ponctuation forte et serrée à la base. Elytres à
ponctuation assez fine et assez serrée. Epaules à poils noirs
et courts, la partie postérieure de la marge avec des poils
dorés courts formant une petite touffe à l’angle externe, qui
est muni d’une petite dent. Pubescence de l’abdomen noire
avec quelques poils jaunes à l’extrémité du pygidium; en
dessous, les trois premiers arceaux abdominaux sont garnis
de pubescence dorée sur les côtés. Métasternum et pièces
latérales, y compris Pépinière métalhoracique, couverts de
pubescence jaune dorée, dense et couchée. Pattes allon-
gées; tibias postérieurs courbés plus fortement chez le d*.
Trochanters postérieurs fortement échancrés à l’extrémité,
l’angle interne formant une dent courte, un peu écartée du
fémur, 9, plus allongée et plus aiguë, d*. Long., i5 à
22 millimètres. marginatus F.
Toute l'Amérique du Nord, jusque dans l’Amérique cen-
trale. selon Matthevvs.
Fascie noire médiane séparée en trois, deux marginales
et une suturale, celle-ci affectant la forme d’un cœur
très allongé. ab. cordiger nov.
21'. Tibias postérieurs droits. Pronotum fortement et assez dense-
ment ponctué sur le disque. Noir, avec la massue antennaire,
la majeure partie des épipleures et deux fascies transverses
d’un rouge plus ou moins orangé. Membrane clypéale brun
plus ou moins foncé, campanuliforme 9, en très petit
triangle, <d; lignes frontales assez irrégulières réunies en
ellipse sur le verlex. Pronotum cordiforme, fortement
ponctué sur toute sa surface, les impressions bien mar-
quées, marges latérales remarquablement étroites, les
angles postérieurs bien marqués, obtus, presque vifs.
Elytres à ponctuation moyenne, assez peu serrée; fascie
antérieure non interrompue, jointe à l’épipleure, qui est
entamé jusqu’à plus de moitié par la bande noire basilaire;
la postérieure assez largement interrompue à la suture,
ne touchant ni la marge latérale, ni l’apex. Epaules avec
des poils jaunes mélangés de quelques poils noirs en
avant, partie postérieure de la marge et apex à poils noirs.
Abdomen entièrement pubescent de noir en dessus, sauf
— 85
quelques poils dorés h l’extrémité du pygidium ; premiers
arceaux avec des poils jaune doré en dessous sur les côtés.
Métasternum et pièces latérales longuement et densément
velus de jaune doré. Trochanters postérieurs du cf échan-
gés, avec la dent interne courte, droite, obtuse et diver-
gente; chez la 9 cette dent ne forme qu’une très petite
pointe. Long., 1 5 à 1 8 millimètres. Hecate Bland.
Toute l’Amérique du Nord jusqu’en Californie.
A . Elytres envahis par la couleur rouge , bande noire
médiane divisée; la tache médiane de chaque
côté devient punctiforme et disparaît tandis que
la suturale n’est plus représentée que par une
ombre. ab. rubripennis nov.
A'. Ely très envahis par la couleur noire, fascie rouge
antérieure divisée en trois de chaque côté, la
postérieure normale. ab. disjunctus nov.
20'. Antennes à massue partiellement ou totalement noire.
23. Massue antennaire rouge ou jaune, parfois brun jaune, avec
le premier article noir.
24. Pubescence du dessus de l’abdomen noire, sauf les poils jaunes
plus ou moins nombreux qui peuvent se trouver à l’extré-
mité du pygidium et quelquefois à la marge postérieure
du propygidium.
25. Dessus des élytres sans poils dressés.
26. Arête marginale des élytres forte et entière, se continuant en
avant jusqu’à l’angle huméral; élytres comme vernissés, à
très grosse ponctuation , avec les nervures remarquablement
saillantes. Noir brillant, avec la pièce clypéale et les trois
derniers articles des antennes jaunes, et trois taches sur
chaque élytre d’un rouge orangé foncé, ces dernières sou-
vent absentes en totalité ou en partie. Pièce clypéale cam-
panuliforme étroite c3\ ou raccourcie et évasée 9; lignes
frontales réunies en courbe large. Pronotum scutiforme à
impressions bien marquées, presque mat c?. Elytres bril-
lants, à très grosse ponctuation assez serrée, les nervures
bien saillantes; épaules et partie postérieure de la marge à
pubescence brune; ils sont ornés chacun , dans la coloration
que je considère comme normale, de trois taches rouges,
l’antérieure un peu avant le milieu sur la marge, les deux
autres en ligne transverse derrière le caïus élytral. Abdo-
— 86 —
men peu pubescent frangé de brun sur les bords latéraux,
courtement cilié de même à la marge postérieure des
arceaux, celle-ci finement liserée de teslacé ; le pygidium
porte quelques poils plus clairs à la pointe. Métasternum
presque nu au milieu , avec des poils gris brun en avant et
en arrière, quelques uns également sur les pièces latérales.
Trochanters postérieurs c? échancrés, l’angle interne pro-
longé en croc assez court recourbé vers le ventre. Long.,
i8 à 20 millimètres. p uslulatus Hersch.
Amérique boréale. Asie boréale orientale. De Terre-Neuve
aux îles Kouriles.
A. Elytres avec trois taches, les deux postérieures
réunies en forme de fascie étranglée au
milieu. ab .fasciatus nov.
A'. Elytres avec moins de trois taches, la tache
antérieure disparaissant la première puis
les postérieures, de façon à arriver au noir
complet. ab. unicolor nov.
26'. Arête marginale des él y très notablement abrégée en avant,
elytres à fond non vernissé, à ponctuation généralement
moyenne, avec les épipleures orangés au moins pour la
plus grande partie.
27 . Tibias postérieurs courbés. Très semblable à marginatus,
dont il diffère principalement par le premier article de la
mnssue noir. En outre, les impressions du pronotum sont
plus visibles, particulièrement la ligne transverse qui est
bien marquée, la ligne médiane étant line, mais entière.
Long., 25 millimètres.
Amérique du Nord : de la baie d’Hudson au Canada et à
l’Utah, d’après Horn. obscurus Kisby.
27'. Tibias postérieurs droits.
28. Pronotum presque carré avec le bord latéral relevé en fort
bourrelet, fascie postérieure rouge des élylres enclosant
une tache noire arrondie. Noir, avec la membrane clypéale,
les trois derniers articles des antennes, la majeure partie
des épipleures et deux étroites fascies élytrales rouges.
Membrane clypéale campanuliforme, un peu resserrée au
milieu, c? , en triangle court et évasé, brunâtre 9 ; lignes
frontales écartées sur le vertex; massue globuleuse. Pro-
notum en carré un peu plus large en avant, avec les côtés
sinués , les impressions très marquées , le bord de la marge,
en avant et surtout sur les côtés, relevé en bourrelet, le
disque presque imponctué , les marges à ponctuation grosse
et dense. Elytres à ponctuation moyenne et moyennement
serrée, les nervures à peu près indistinctes; ils sont ornés
de deux fascies étroites, l’antérieure oblique de dedans
en dehors, à peine interrompue à la suture, la postérieure
abrégée en dedans à mi-distance entre le calus et la suture,
enclosant une tache noire arrondie, située en arrière du
calus et en dedans vers la suture; épaules complètement
noires sur l’étendue de la bande noire basale. La pubes-
cence des épaules, delà marge et de l’abdomen est entiè-
rement noire, celle du métasternum brun noir. Trochan-
ters échancrés à l’extrémité, leur angle interne en dent
pointue un peu recourbée vers le ventre, cf, en courte
dent droite, 9. Long., 1 6 à 19 millimètres.
quadralicollis Portev.
Thibet oriental. Sibérie orientale.
28'. Bords latéraux du pronolum non relevés en épais bourrelet;
aucune fascie colorée n’enclôt de points noirs.
29. Pronotum plus ou moins cordiforme, très élargi en avant.
30. Disque du pronotum fortement ponctué, premiers arceaux
abdominaux avec des poils jaune doré sur les côtés en
dessous. Etroit, noir, pièce clypéale brune, massue anten-
naire à trois derniers articles d’un brun jaunâtre, élytres
entièrement noirs sauf une petite tache orangée subhumé-
rale. Lignes frontales bien marquées, en ellipse largement
aplatie sur le verlex. Pronotum cordiforme avec les impres-
sions profondes, fortement ponctué, surtout à la marge et
dans les angles antérieurs; marges latérales étroites, base
coupée obliquement aux angles postérieurs , mais ceux-ci
un peu moins marqués que chez Hecate. Elytres à ponc-
tuation moyenne, superficielle sur le disque, nervures
pratiquement nulles; toute leur pilosité est noire, sauf aux
épaules qui ont des poils jaunes. Celle de l’abdomen est de
même couleur, sauf un peu de poils jaunes à l’extrémité du
pygidium et sur les côtés des premiers sterniles abdo-
minaux. Metasternum et pièces latérales à pilosité jaune
d’or, longue, serrée et couchée. Trochanters postérieurs du
C? faiblement échancrés au bout, avec l’angle interne en
très courte dent écartée du fémur, ceux de la 9 à peu près
identiques. Long., i2 à 17 millimètres. guttula Mann.
Amérique du Nord : Californie.
(A suivre.)
88 —
TrypanÉides d’Afrique [ Dipt .)
de la Collection du Muséum National de Paris,
par M. le Prof. M. Bezzi.
[Suite.)
27. Aciura tetrachaeta Bezzi. [Bull. Ent. Res., IX, 1918, p. 20, pi. I,
%. 4.)
1 9 du Congo, 1896 [Dybowski); 1 3 d’éclosion, du Bassin infé-
rieur du Zambèse, Vallée du Muza, 32° long. E., 180 lat. S., de 1,000 à
1,170 mètres, 1905 [G. Vassé ).
28. Aciura nigriseta Bezzi.
Espèce inédite de l’Afrique du Sud, différente de la précédente en raison
des soies occipitales toutes noires (au lieu d’être blanches); en outre le dos
du thorax présente la pollinosilé grisâtre plus faible.
1 9 delà colonie du Cap, Steynsburg, 1914. [A. Ellenberger).
29. Aciura Grandidieri nov. sp. 3 9.
Espèce très distincte par ses ailes courtes et arrondies et par les échan-
crures hyalines du bord antérieur très étroites, presque linéaires.
Un couple de Madagascar, Iinerina, Forêt E. d'Androngoloaka, 1891
[A. Grandidier).
<3 9. Long, du corps : 4-4,2 millimètres; de l’aile : 3,8-4 millimètres;
de la tarière : 0,8 millimètres.
Occiput noir, avec pruinosité grisâtre , plus pâle près du bord des yeux.
Front rougeâtre, avec les orbites et une mince ligne médiane longitudi-
nale grisâtres, presque deux fois plus long que large. Face étroite, blan-
châtre, comme les gênes et le péristome, qui est linéaire et immaculé.
Antennes entièrement jaunâtres, beaucoup plus courtes que la face, avec
le chête nu. Palpes et trompe pâles. Toutes les soies noires, y compris les
occipitales et les postverticales; 3 orbitales inférieures. Thorax et écusson
entièrement noirs, assez luisants sur le dos, avec une pubescence jaunâtre
et soies noires; 2 mésopleurales; 4 scutellaires; les apicales presque
aussi longues que les basales. Balanciers noirs. Abdomen d’un noir luisant,
avec pubescence et soies noires; ventre noir; tarière plus courte que les
trois derniers segments de l'abdomen. Fémurs noirs, leurs extrémités.
89 -
tibias et tarses jaunâtres ; tibias de la dernière paire plus foncés ; soies des
fémurs antérieurs noires. Ailes noires, avec la base et 5 échancrures hya-
lines; lobe axillaire et alule grisâtres, Epine costale très petite. Une étroite
bande marginale noire complète, allant de la base au stigma, qui est aussi
noir. Les deux échancrures hyalines de la marge antérieure sont plus
étroites que chez les autres espèces, presque linéaires, avec leurs pointes
dépassant à peine la troisième nervure longitudinale. Les trois échancrures
hyalines postérieures sont aussi très étroites , les deux intérieures étant
même rétrécies à l’extrémité externe, et en outre ne sont pas prolongées
dans la cellule discoïdale.
30. Acxura tibialis R. D. , i83o.
î ci1 de la vieille collection de Guérin-Ménéville ; il est d’Afrique , mais
ne porte pas de localité; l'espèce m’est connue aussi de l’Egypte.
31. Tephrella gracilipes Loevv ( Berlin . cntom. Zeitschr., VI, 1862,
p. 90 [Trypeta]); cyclopica Bezzi ( Bull . Soc. ent. itat., XXXIX, 1908,
p. r 5a ( Acidia ) et Bull. Ent. Res., IX, 1 918 , p. 28 , pl. I, fig. 5
[ Tephella ] ) ; W-fuscum Enderlein ( Zool . Jahrbüch., XXXI, 1911, p. 425
[Trypeta]).
Une 9 de Obock, i8g3 ( Maindron ).
Cette espèce, très reconnaissable par sa caractéristique ponctuation claire,
fut décrite d’Egypte par Lœw dans les additions à son célébré travail de 1 86 1
sur les Trypanéides d’Afrique. Cette description isolée m’ayant échappée , j’ai
décrit moi-même l’espèce comme étant nouvelle; elle est répandue de
l’Egypte an Soudan jusqu’en Erythrée. M. Efïlatoun m’a envoyé le dessin
de l’aile d’après le type du musée de Vienne, où la mouche est rangée par
le Professeur Hendel dans son genre Metasphenisca ( Wien . entom. Zeit.,
XXXIII, 1914, p. 92).
III. TRYPANEINAE.
32. Oliomelaena? strictifrons Bezzi. [Bull. Ent. Res., IX, 1918, p. 3i,
pl. I, fig. 7 [Euaresta].)
1 9 du Dahomey, environs de Porto-Nuovo, 1912 ( Walerlot).
Dans cet exemplaire les ailes sont en partie incomplètes , mais il paraît
qu’elles présentent le dessin typique de cette espèce sud-africaine , dont les
taches hyalines sont peu nombreuses et petites.
33. Ensina sororcula Weidemann, i83o.
1 9 de Madagascar, environs de Tamatave, juillet 1900 [Ch.
Alluaud).
90 —
34. Ensina cribripennis nov. sp. 9.
Grande espèce du groupe du dubia Walk. , distincte par ses ailes noires,
parsemées de petites taches hyalines, peu nombreuses. Type 9, un
exemplaire unique de la province du Gap, East London, 1915 ( R . Ellen-
berger).; je n’ai pas vu cette espèce parmi les nombreuses collections faites
dans la même localité par M. H. K. Munro.
9. Longueur du corps, 4,5 millimètres; de l’aile, 4,5 millimètres; de la
tarière , 1 millimètre.
Tête assez déprimée, avec le contour inférieur long. Occiput jaunâtre,
opaque, grisâtre dans le milieu. Front prolongé en avant, une fois et
demie plus long que large, entièrement jaunâtre opaque, avec la tache
ocellaire peu distincte; lunule très large, jaune. Antennes d’on jaunâtre
pâle, un peu plus courtes que la face; troisième article deux fois plus long
que le second, obtus au sommet mais assez saillant en avant; chête
à pubescence microscopique. Face blanchâtre, avec le bord de la bouche
fort saillant; gênes blanchâtres, presque aussi larges que le troisième
article des antennes; périslome de la même largeur, immaculé. Palpes
blanchâtres, très dilatés, jaunâtres sur le bord, avec des poils raides
pâles; trompe blanchâtre, très longue, avec la partie terminale plus
longue que la basale. Soies occipitales, postverlicales et verticales
externes blanches; ocellaires, verticales internes et orbitales noires; seule-
ment 2 orbitales inférieures. Thorax noir, mais couvert d’une dense prui-
nosité cendrée; sur le dos il y a une bande médiane brune peu foncée,
aussi large que l’espace entre les soies dorsocentrales, et une autre bande
plus foncée de chaque côté, le long de la ligne notopleurale; les flancs
sont grisâtres, avec les sutures plus foncées. Pubescence pâle, soies du dos
noires, celles des flancs blanches; sternopleurales avec des poils blancs
assez raides et longs. Ecusson largement brunâtre vers le milieu, en conti-
nuation avec la bande médiane du dos, grisâtre sur les côtés; il porte
4 soies noires, les apicales presque aussi longues que les basales. Méso-
phragme cendré; balanciers jaunâtre pâle. Abdomen cendré, chaque seg-
ment un peu obscuré sur les côtés et avec le bord postérieur testacé;
ventre jaunâtre, pubescence pâle. Tarière rougeâtre, à base et sommet
noirs. Pattes entièrement jaunâtres; fémurs antérieurs avec 6 7 soies pâles
en dessous. Ailes sans épine costale; troisième et quatrième nervures longi-
tudinales parallèles; la distance entre les deux nervures transversales est un
peu plus courte que la longueur de la transversale postérieure, qui est
droite. Les ailes sont noires jusqu’à la base; seulement la marge posté-
rieure de la troisième cellule postérieure et le lobe axillaire étant blan-
châtres. Cellules costales avec 8 taches hyalines le long de la côte, dont
deux dans la seconde cellule; stigma noir, avec la pointe hyaline et a très
— 91 —
petites taches basales hyalines. Cellule marginale avec 4 taches hyalines le
long de la côte , dont la troisième est plus grande que les autres , de forme
triangulaire, touchant à la deuxième nervure longitudinale avec sa pointe;
il y a aussi quelques taches hyalines plus petites le long de la deuxième
nervure longitudinale. Cellule sous-marginale avec quelques petites taches
hyalines le long de la deuxième et de la troisième nervures longitudinales.
Première cellule basale et première cellule postérieure chacune avec deux
rangées de très petites taches hyalines, en outre avec une tache hyaline
un peu plus grande à l’extrémité de l’aile; cellule discoïdale et deuxième
cellule postérieure chacune avec deux rangées de petites taches hyalines, et
en outre la dernière de ces cellules avec 3 taches hyalines plus grandes le
long de la marge postérieure de l’aile. Troisième cellule postérieure noire
seulement près de la cinquième nervure longitudinale et près de l’extré-
mité, avec quelques points hyalins parsemés.
35. Euribia ( Tephritis ) spreta Loew 1 86 1 —matutina Rondani 1871.
1 9 du Maroc, Ber Rechid, 1910 (L. Gentil). CVst une espèce médi-
terranéenne, pas encore trouvée dans la région éthiopienne proprement
dite.
36. Trypanea augur Frauenfeld 1 856.
Un couple du Désert arabique, entre le Nil et la Mer Rouge, 1910
(J. Couyat ); ce sont des exemplaires typiques.
37. Tripanea Woodi Bezzi.
1 c? du Mozambique, province du Gorongoza, forêt d’Inhanconde , .
35o mètres, 1907 ( G . Fasse).
Espèce encore inédite provenant du pays Nyasa et du Transvaal. Elle se
distingue par son ptérostigma allongé, faiblement jaunâtre, libre (c’est-à-
dire pas uni par une bande obscure avec la tache noire terminale) ; par
ses 4 soies scutellaires , par la fourche terminale des ailes complète, par
une tache jaunâtre à l’entour de la petite nervure transversale, et par un
rayon noir abrégé dans la partie terminale de la cellule discoïdale.
— 92
Notes sur les especes Lamarckiennes u’Ostrea ,
par M. Ed. Lamy.
Gomme c’est le cas pour tous les Bivalves fixés, les Huîtres sont sujettes
à de nombreuses variations de forme causées par les conditions diverses du
milieu, qui a une influence directe sur les spécimens individuels, ceux-ci
pouvant prendre des aspects très différents suivant leur âge, leur habitat,
la nature du fond, etc.
Celle variabilité de la plupart des Ostrea est une des raisons de la diffi-
culté que l’on éprouve à savoir si une forme donnée doit être considérée
comme une espèce propre ou comme une variété d’une espèce déjà con-
nue. De plus, ainsi que le dit Lischke (1869, JaPan • Meer. Conchyl.,
I, p. 178), il faut ajouter à celte première cause d’incertitude ce tait que
des formes de mers très éloignées et de climats entièrement différents,
formes que l’on est en droit de supposer spécifiquement distinctes, mon-
trent une grande ressemblance les unes avec les autres et présentent notam-
ment des séries de variétés tout à fait analogues.
D’ailleurs, comme le fait observer Carpenter ( 1 855 , Cat. Reigen Coll.
Mazatlan Moll., p. 1 56), les caractères qui permettent habituellement de
distinguer les espèces n’ont, dans le genre Ostrea, qu’une faible valeur:
non seulement la forme extérieure, la sculpture, la couleur, la direction
des crochets, mais même la disposition de la charnière, les denticulalions
ou les plissements du bord interne des valves, la forme de l’impression
musculaire, n’ont aucune constance; la distribution géographique ne four-
nit pas de renseignements meilleurs, la même espèce se rencontrant à de
grandes distances ; enfin , l’étude des stades jeunes n’apporte pas plus de
lumière, car des formes très éloignées par leurs affinités se distinguent à
peine dans le premier âge.
La plus grande circonspection s’impose donc dans la détermination des
espèces et leur délimitation reste encore très aléatoire.
Si l’on ajoute que beaucoup des échantillons sur lesquels Lamarck a
établi ses espèces d 'Ostrea sont souvent défectueux et mal caractérisés, on
doit s’attendre à ce que les notes synonyrniques données ci-après et les
comparaisons avec les formes décrites ultérieurement par divers auteurs
ne puissent être présentées que sous toutes réserves.
— 93 —
1. OSTREA EDULIS.
(Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1” p. , p. 2o3.)
Le genre Ostrea, qui a été restreint par Lamarck à des coquilles iné-
quivalves, adhérentes par la valve gauche, à crochet aplati, non relevé en
dessus et formant avec l’âge un talon plus ou moins long, a pour type
PO. edulis Linné ( 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 699).
Cette espèce possède une coquille arrondie ou ovale : la valve gauche ou
inférieure, plus grande ou plus profonde, faiblement bombée, est garnie
de plis rayonnants plus ou moins nombreux ( 20 à 3o) et de lamelles d’ac-
croissement concentriques, irrégulières ; la valve droite ou supérieure, plus
petite, subplane, est sans plis et pourvue seulement de nombreuses la-
melles concentriques Les crochets peu développés sont tantôt droits, tan-
tôt inclinés en avant (prosogyres) ou en arrière (opisthogyres). L’aire
ligamentaire est divisée en trois parties: celle du milieu est déprimée dans
la valve gauche et saillante dans la valve droite. Les bords latéraux pré-
sentent souvent, au voisinage de la charnière, sur la valve supérieure,
une série de petits tubercules auxquels correspond, sur la valve inférieure,
une rangée de fossettes ; ces crénelures sont plus ou moins apparentes et
même manquent parfois complètement. L’impression musculaire est trans-
verse et plus ou moins excentrique.
L’O. edulis typique, qui vit normalement dans la zone des laminaires,
se rencontre sur les côtes Océaniques d'Europe, depuis la Norvège jusqu’au
Portugal, mais n’existe plus actuellement dans la Méditerranée, où elle est
représentée par la variété tarentina Issel.
On trouve au Muséum national de Paris deux coquilles déformées
(1 55 x io5 et i5o x 80 millim.) étiquetées par Lamarck te O. edulis y ai*. [<?].«
2. 0. HIPPOPOS.
(Lamarck, loc. cit., p. ao3.)
Dans la collection du même Muséum, un spécimen (mesurant i3o
X i33 millim.) a été déterminé par Lamarck 0. hippopus.
MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1887, Moll, du Roussillon, II,
p. 12) affirment que la grande coquille de l’Océan connue sous le nom
d’O. hippopus Lk. est identique à la forme Méditerranéenne appelée par la
plupart des auteurs 0. lamellosa Broccbi et ils font de celle-ci une variété
de l’O. edulis.
M. de Monterosato (191.5, Ann. Mus. Civ. Stor. Nalur. Genova, XL VII,
p. 10) considère cette forme de la Méditerranée comme une espèce dis-
tincte à la fois de l’O. lamellosa Brocc. fossile et de l’O. hippopus Lk. et lui
attribue le nom d’O. Ruscuriana Lk.
— 94' —
MM. Cossmann et Peyrol (1916, Act. Soc. Linn. Bordeaux, LX VIII ,
p. 179) admettent l’existence de deux phylums distincts: l’un constitué
par O. edulis L. et O. adrialica Lk., l’autre dérivant d’O. lametlosa Brocc.
et aboutissant à l'O. hippopus Lk.
Cet 0. hippopus = Ruscuriana , qui vit dans la Méditerranée et dans
l’Atlantique, depuis les côtes de Hollande jusqu’au golfe de Gascogne (1), se
distingue de l’O. edulis par la grande taille ( 1 1 0 à 1 1 5 millim. ) , l’épaisseur
considérable du test, la forme plus élargie et presque équilatérale chez l’a-
dulte, les côtes rayonnantes nombreuses et saillantes, l’impression muscu-
laire plus transverse et moins excentrique.
A cette espèce se rattache comme variété 10. Cyrnusii Payraudeau (1826,
Cat. Moll. Corse, p. 79, pl. III, fig. 1-2), qui, fort voisin de l’O. lamel-
losa Brocc. , se différencie par sa forme plus étroitement allongée et par
son talon très prolongé.
3. 0. BOREAI.IS.
(Lamarck, loc. cit., p. 20Ô.)
D’après M. Dali ( 191 4, Nautilus, XXVIII, p. 2), les différentes appella-
tions 0. virginica Gmel. , 0. canadensis Lk. , 0. borealis Lk. , 0. roslrata
(Chemn.) Sow. , 0. jloridcnsis Sow., tombent en synonymie d’O. elongala
Solander ( 1786, Cat. Portland, p. 55) (,).
Celte espèce possède une coquille allongée, irrégulière, elliptique-ovale
ou presque circulaire, droite ou courbée. La valve inférieure est, en géné-
ral, concave avec un fort crochet ordinairement allongé, qui présente un
large canal médian marqué de lignes montrant les déplacements successifs
du ligament. La valve supérieure est habituellement plate, parfois con-
cave ou un peu convexe avec un crochet plus court qui offre une faible
saillie correspondant au canal de la valve gauche. L’impression muscu-
laire est presque centrale, forte et grande, souvent de couleur foncée.
Cet 0. elongala, qui se rencontre de Pile du Prince-Edouard (golfe du .
(1) Tate (1886, Traits. R. Soc. South Austral., VIII, p. 98) a donné le nom
d’O. hippopus à une espèce éocène d’Australie: Suter (1918, Man. New Zealand
Moll., p. 889) a proposé l’appellation d’O. Tatei pour cette coquille fossile, à la-
quelle il croyait pouvoir assimiler, d’autropart, une forme vivante Néo-Zélandaise;
mais cette dernière est, d’après M. Oliver (1928, Proc. Malac. Soc. London, XV,
p. 18a), l’O. Angasi Sow.
(*) Dès 1780, Born (.Test. Mus. Cœs. Vind., p. io3, pl. 6 , fig. 2) avait donné
le nôm d'Ostrea elongata à un Pecten (P. pes j élis L.).
Postérieurement à Solander, Bory de Saint-Vincent (1824, Encycl. Méthod.,
Vers, 20e livr. , p. i46) a proposé à nouveau l’appellation 0. elongata pour l’es-
pèce représentée dans les figures 3-5 de la planche 179 de l’ Encyclopédie , tandis
que, pour lui, les ligures 1-2 de la même planche correspondent à l’O. virginica.
Saint-Laurent) à la Floride et aux Antilles, est très polymorphe; il varie à
l’infini avec la localité et le milieu où il se développe: quand les individus
vivent serrés en bancs, ils sont allongés et linguiformes ; quand ils sont
fixés sur des pierres plates, ils sont souvent presque circulaires. De plus,
de grandes variations dans le nombre et la taille des côtes ou ondulations
de la valve inférieure peuvent être observées non seulement dans différents
exemplaires d’une seule localité, mais encore dans le même spécimen aux
différents âges de son développement.
Dans les Antilles (Porto-Rico), cette espèce vit attachée sur les racines
des palétuviers, et, comme ledit M. von Ihering (1907, Moll. foss. tert.
Argentine, Anal. Mus. Nac. Buenos-Aires , XIV, p. 45o), on peut se de-
mander s’il est alors possible de la séparer de l’O. arborea Ghemn. = rhizo-
phorœ Guild.
L’O. canadensis Lk. a été considéré par Deshayes ( 1 836, Anim. s. vert
2e éd.. Vil, p. 225) comme une variété plus grande, plus large, très
épaisse, dont Hanley ( 1 856 , Cat. Rec. Biv. Sh., p. 299) fait synonymes
roslrata Ghemn. et borealis Lk.
Mais Verrill (1873, Rep. Invert. Anim. Vineyard Sound, p. 698) a fait
remarquer que. toutes les formes variées de cette espèce se rencontrent en-
semble et se relient par tous les intermédiaires possibles et que, bien plus,
un même spécimen peut, à un certain stade de son évolution, avoir la
forme borealis, puis passer au type virginica, et, plus tard, revenir à l’as-
pect borealis.
Lamark a étiqueté au Muséum O. borealis trois individus (1 i4 x 55 ,
78 X 48, 44 x 35 millim.) provenant de New-York ( Milbert , 1818).
4. 0. ADRIATICA.
(Lamarck, loc. cit., p. ao4.)
Cette forme est une variété de l’0. edulis.
Cette var. adriatica Lamarck = uncinata Deshayes, i833 [ non i83o, nec
Lamarck] (1) — venetiana Issel, se distingue par sa forme transverse, in-
W Le nom spécifique 0. uncinata donné par Deshayes en 1 833 (Expéd. Scient.
Morée, III, 1™ p., Zool., p. 126, pl. XVIII. fig. 9-1 i) à une Huître de Morée
qui n’est qu’une forme devant être rattachée à l’O. adriatica et ayant pour synor
nyme jonica Monterosalo mss. , avait été déjà employé à deux reprises:
i° Par Lamarck ( 1806, Ann. Muséum, VIII, p. i64 ; 1809, ibid., XIV, pi. 22,
fig. 2 a-c) pour un fossile de Grignon;
20 Par Deshayes lui-même (i83o, Encycl. Méthod., Vers, II, p. 3o6) pour
une coquille fossile du Valmondois, qu’il a identifiée postérieurement ( 1 836,
Anim. s. vert., 2e éd., VII, p. 206) à son Grypheea cymbiola (i8a4, Descr. Coq.
Joss. envir. Paris , I, p. 329, pl. XLV11, fig. 4-6).
curvée, très oblique, à valve supérieure ornée de lamelles minces et fran-
gées et à valve inférieure munie de plis rayonnants nombreux et rappro-
chés , garnis de lamelles concentriques régulières (l).
5. 0. COCHLEAR.
(Lamarck, loc. cit., p. 206.)
L'O. cochlear Poli (1795, Tcstac. utr. Sicil., II, p. 179, pl. XXVIII,
fig. 28), qui appartient à la section Pycnodonta Fischer de Waldheim, 1 835,
est arrondi en forme de cuiller ; les valves sont lisses, l’inférieure bombée,
la supérieure Irès mince ; la coloration de la coquille est d’un blanc rosé.
Cette Huître vit dans la Méditerranée et dans 1 Océan Atlantique depuis
l’Islande jusqu’aux îles du Cap Vert et aux Açores ; c’est une espece qui
habite la zone coralligène (45 à 1 85 mètres).
6. 0. CRISTATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 20 4.)
Sous l’appellation 0. cristata Lamarck a réuni quatre formes distinctes :
i° Une espèce de Born (1780, Test. Mus. Cæs. Vind., p. 112, pl. 7,
fig. 3) qui, d’après MM. Dali et Simpson (1902, Bull. U. S. Fish. Comm.,
XX [1900], p. 464), est une coquille de Porto-Rico;
20 Une espèce du Sénégal, qui est YOstreum bajet d’Adanson (1757,
llist. Nat. Sénégal, Coq., p. 201, pl. 1 4 , fig. 4);
3° Une forme qui constitue la variété b de Lamarck et qui correspond
aux figures 660 et 661 de Chemnitz (1780, Conch. Cab., VIII, pl. 71);
mais celles-ci, en réalité, se rapportent à deux espèces différentes: la
figure 660 estl’O. orientalis Dillwyn = 0. bilineata Bolten = 0. radiala Va-
lenciennes ( non Lk.), de Pile Maurice: la figure 661 est, d’après Küster
(i845, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 20 éd. , p. 69, pl. 8, fig. 1) et Han-
ley (1 856 , Cat. Rec. Biv. Sh., p. 3oi), l’O. ellipiica Lamarck ( non Dufo),
d’Australie ;
4° Une espèce Méditerranéenne de Poli (1795, Testac. utr. Sicil., II,
p. 177, pi. XXVIII, fig. 25-27) ff11* correspond à la variété c de Lamarck
et qui est une variété de l’O. edulis désignée sous le nom de cristata par
différents auteurs, notamment par Küster (18 45 , loc. cil., p. 75 [pl. i4,
W La var. taurica Krynicki, de fa Mer Noire, qui a été identifiée (1887, Buc-
quoy, Dautzenberg, Doflfus, Moll. Roussillon, II, p. 1 5 ) à adriatica, est main-
tenue comme forme distincte par M. de Monterosato (1915, Ann. Mus. Civ. St.
Nat. Genova, XL VII, p. 8).
— 97 —
lîg. 1]), et pour laquelle M. de Monterosato a adopté récemment (191 5,
Ann. Mus. Civ. St. Nat. Genova, XLVI1, p. 9) la dénomination d’O. scœva
Valenciennes (1).
La seule espèce qui doit conserver le nom d’O. cristata est celle de
Born (â).
Cette forme de Porto-Rico est une coquille extrêmement irrégulière et
variable, allongée, arrondie ou ovale, à valve supérieure parfois concave
ou d’autres fois convexe, à valve inférieure convexe: les valves sont sou-
vent munies de processus allongés, tubulaires ou solides, au moyen des-
quels la coquille s’accroche aux racines de palétuviers ou à d’autres objets;
les bords des valves forment de forts plis tranchants qui s’engrènent et ils
sont souvent pustuleux, ridés ou striés en dedans; les Crochets sont très
irréguliers, celui de la valve inférieure étant plus long ; la couleur est rou-
geâtre, pourprée ou brunâtre.
Dans la collection du Muséum, deux individus ont été étiquetés O. cris-
tata par Lamarck.
L’un, ayant la taille indiquée par lui (80 millim. de hauteur sur 98 millim.
de large), doit être considéré comme le type: il est accompagné de la note
suivante de l’écriture de Valenciennes: rrdu Cabinet du Stalhouder: Ostrea
cristatella Val., espèce nommée mal à propos Ostrea cristata : elle n’est
point celle de Born, ni par conséquent ce le de Gmelin, point celle d’Adan-
son, ni celle de Poli».
L’autre spécimen , plus petit (7/1x22 millim.) a été annoté ainsi par Valen-
ciennes : tr Ostrea jubata Val., de Timor, par Maugé (Expéd. de Baudin,
i8o3), qui a été confondue avec celle du Statbouder, qui est le type de
sa phrase» (3).
t1) Cette variété de la Méditerranée et des côtes Océaniques de France (1887,
Bucqnoy, Dautzenberg, Doltlus, Moll. Roussillon, II, p. 8, pl. II, fig-.i-a) est
une forme d’eau profonde: elle est caractérisée par son test plus mince, ses la-
melles concentriques plus développées et relevees, sa valve inférieure concave dé-
bordant notablement la valve supérieure plane et op<TCuliforme.
D’après Hanley (i856, Cat. Rec. Biv. Sh. , p. 297), 0. eralbida Gmelin
(1790, Syst. Nat., ed. XIII, p. 3337), f°ndé sur la figure 4 de la planche XIV
de Knorr (1771, Vergn. Augen, V), est apparemment un jeune exemplaire de
celte coquille Méditerranéenne.
Sous le nom d’O. cristata, Wood (18a 8, Incl. Testac. Suppl., pl. 11
fig. 65) a figuré une espèce différente qui, selon Hanley (i856, Cat. Rec. Biv.
Sh., p. 3oa), est l’O. stellala Gmelin (1790, Syst. Nat., ed. XIII, p. 3337) de
Guinée.
I3) On trouve dans les collections du Muséum un 3* échantillon (54 X 45 millim. )
étiqueté par Valenciennes: « Ostrea jubata Val., de Timor, par Maugé (Péron et
Lesueur, i8o3): confondue sur le carton de l 'Ostrea cristata nommée par La-
marck».
Muséum. — xxx.
7
— 98 —
Malgré celle opinion de Valenciennes, les deux exemplaires en question
me paraissent pouvoir appartenir à la même espèce et ressembler beau-
coup à la coquille de Timor que Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon.,
pl. XXI, fig. 5o a-b) a figurée sous le nom d’O. tubercularis (sic) Lk. : le
2e a simplement une forme plus allongée que le 1" qui, plus transverse,
rappelle plutôt par son contour YO. auriculata Sow. (= denselamellosa
Lischke) du Japon.
Le nom tubercularis étant un lapsus pour tuberculata Lk.(qui s’applique
d’ailleurs à une tout autre espèce), on pourrait adopter pour celle espèce
de Timor l’appellation d'O. cristatella Val.
7. 0. GALLINA.
(Lamarck, loc. cit., p. 2o4.)
L’O. gallina Lk. a élé représenté par Delessert (1 84 1 , Rec. Coq. La-
marck, pl. 18, fig. 1 a-c), et Hanley (1 856 , Cat. Rec. Riv. Sh., p. 297)
trouve que cette figure ressemble beaucoup (sauf pour la coloration) à
une des nombreuses variétés de l’O. rhizophorœ Guilding [— parasilica
Gmel.J
8. 0. NUMISMA.
(Lamarck, loc. cit . , p. 2o5.)
Le type de l’O. numisma Lk. , provenant de Nouvelle-Hollande et mesu-
rant 33 x 3o millim., se trouve dans les collections du Muséum national
de Paris: c’est, comme le dit Deshayes (i836, Anim. s. vert., 2e éd., VII,
p. 222), un individu fruste et mal caractérisé, et, par suite, Hanley
(1 856 , Cat. Rec. Riv. Sh., p. 297) était d’avis de supprimer cette espèce.
Cependant, Desbayes (i863, Cal. Moll. Réunion, p. 36) a cru pouvoir
rapporter à PO. numisma, mais avec point d’interrogation, une coquille de
la Réunion.
9. 0. LINGUA.
(Lamarck, loc. cit., p. 2o5.)
L’O. lingua Lk. typique est représenté dans les collections du même
Muséum par deux individus jeunes et usés qui ont pour dimensions
25x23 et 20X23 millim et qui sont fixés sur des valves dépareillées me-
surant respectivement 45 x 28 et 4i x 27 millim. : ils paraissent donc ap-
partenir à une espèce qui peut devenir plus grande et que Deshayes ( 1 8 36 ,
Anim. s. vert., 2'éd., Vil, p. 228) regarde comme incertaine.
Deux autres exemplaires, mesurant 3px32 et 32x29 millim., adhé-
rents à une même valve, ont été étiquetés par Lamarck: rr Ostrea lingua
var. , celle qui est colorée».
— 99 —
D'après Hanley (1806, Cat. liée. Biv. Sh., p. 298) certains spécimens
d’O. parasitica des Antilles, avec un contour linguiforme et une base tron-
quée, répondent à la description d’O. lingua.
Mais celui-ci, étant une espèce de Timor, doit être rapproché, non du
parasitica des Indes Occidentales qui est l’O. rhizophorœ Guild., mais du
véritable parasitica Gmel . = mytiloides Lk. , de l’Océan Indien.
10. 0. TÜLIPA.
(Lamarck, loc. cit., p. 20 5.)
Adanson a décrit sous le nom d 'Oslreum gasar (1757, Hist. Nat. Séné-
gal. Coq., p. 196, pl. i4, fig. 1) une Huître de Gambie qui, d’après
M. Dautzenberg (1911, Journ. de Conchyl., LIX, p. 5a), se distingue de
l’0. angulata Lk. (l’Huître portugaise à laquelle le Dr de Rochebrune la
réunissait à tort) par les caractères suivants : l’aire ligamentaire est plus
large, les crochets sont plus larges, la valve inférieure est ordinairement
moins concave ou même aplatie et elle ne présente pas les gros plis rayon-
nants que l’on observe sur la plupart des Huîtres portugaises.
Le gasar a été rattaché à l’O. parasitica comme variété par Gmelin
(1790, Syst. Nat., ed. XIII, p. 3336) et par Lamarck; mais Deshayes
(i836, Anim. s. vert., 2r éd., VII, p. 226) avait reconnu que la coquille
d’ Adanson est bien distincte et que l’appellation O. parasitica doit être ré-
servée à une espèce des Moiuques qui est probablement l’O. mytiioidcs Lk.
Je pense que c’est à ce gasar d’ Adanson qu’il faut rapporter les Huîtres
de Gambie figurées par Sowerby (1870, in Reeve, Conch. Icon., pl. II,
fig. 4) sous le nom d’O. parasitica Gmel.
D’autre part, Deshayes ( 1 836 , loc. cit., p. 223 et 227) a regardé l’O.
tulipa Lk. comme une variété de l’O. mytiloides Lk. , de l’Océan Indien,
qu’il supposait d’ailleurs être la même espèce que l’O. parasitica Gmel.
Hanley, de son côté (1 856 , Cat. Rec. Biv. Sh., p. 298) a émis l’hypo-
thèse qu’à cet O. tulipa Lk. pourrait être identique une variété du Hon-
duras de l’O. parasitica des Antilles.
Mais les types de 10. tulipa, qui sont conservés au Muséum national de
Paris et consistent en un groupe d’Huîtres (ayant en moyenne 45 x 3o mil-
lim. ) fixées sur une branche d’arbre , correspondent très bien à la figure 4 de
Sowerby, et je crois pouvoir les identifier également à l’O. gasar du Séné-
gal, dont 0. tulipa Lk. serait, par suite, synonyme (1).
(A suivre.)
W Quant à l’O. tulipa figuré par Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon.,
pl. X VIII , tîg. 3g), ce n’est pas, pour M. Dali ( 1 9 1 Â , Nautilus, XXV11I, p. 2),
l’espèce de Lamarck, mais c’est l’O. c olumbiensis Hanl. (= ochracea Sow.), du
Pacifique Américain.
7-
— 100
CoCCIDIOSE INTESTINALE DU SciNCUS OFFICINALIS LaüR. ,
A CYCLOSPORA SCINCI NOV. SP.,
PAR Mme M. Phisalix.
Nous avons précédemment signalé la fréquence chez le Scinque officinal
d’une Coccidie parasite des voies biliaires et que nous avons désignée sous
le nom de Coccidium scinci. Les sujets parasités ne montraient que le cycle
sporogonique de la multiplication (1).
Chez d’autres sujets du même lot, venant de Tunisie, nous avons ren-
contré une autre Coccidie, parasite de l’intestin et différente aussi de
l’Adéiéide, signalée en 1912 par M. Chatlon dans l’intestin du même
Lézard.
L’état des Lézards au moment de leur mort ne nous a permis d’exa-
miner que la pulpe résultant du raclage de l'épithélium intestinal : nous y
avons trouvé les deux cycles de multiplication du parasite.
Schizogonie. — Les schizontes occupent la région de la cellule située
entre le noyau et le plateau. Les corps à mérozoïtes qu’ils donnent par leur
développement sont sphériques, et, à maturité, de trois grosseurs diffé-
rentes. Les plus petits ne mesurent que 4 (jl 5 , les moyens 6 f* et les plus
grands 1 o p 5 de diamètre. Ils sont extrêmement nombreux dans le pre-
mier tiers de l’intestin. Les mérozoïtes qu’ils donnent ont tous la même
forme en croissant, une largeur moyenne de 1 f* 2 à 1 (x 5 ; ils mesurent
respectivement 4fi, 4ft5et6pde long. Ils sont mobiles.
Le tiers moyen de l’intestin ne contient plus que des mérozoïtes dis-
persés et un certain nombre d’autres ayant déjà pénétré dans les cellules
épithéliales pour les réiufecter. On n’en rencontre pas dans l’intestin ter-
minal.
Sporogonie. — Le stade correspondant à la fécondation étant passé,
nous n’avons pu voir les microgamètes ; mais l’œuf constitué montrait
toutes les formes successives de son développement.
Les plus jeunes ookystes sont ovoïdes et mesurent 10 p 5 et 7 p suivant
leurs deux axes. Le contenu est unilormément granuleux , la membrane
W M. Phisalix, Développement sporogonique du Coccidium scinci nov. sp. ;
parasite des voies biliaires du Scincus ojficinalis Laur. (Bull, du Mus., 8 juin 1923,
p. 446.)
— 101 —
mince et perméable aux colorants. Le noyau est situé vers le centre. Le
développement s’effectue suivant le mode usuel : on voit la masse granu-
leuse abandonner les parois et se condenser en une sphère centrale, puis
celle ci s’étrangler en son milieu, en même temps que le noyau se divise.
Il se forme ainsi 2 sporoblastes ovoïdes, cà contenu finement granuleux, à
membrane très mince, et qui mesurent chacun 7 p5 et 6 p suivant leurs
deux axes. Ils se développent en sporocystes, et chacun de ceux-ci ren-
ferme 2 sporozoïtes , appliqués sur un reliquat granuleux,
Les sporozoïtes ont la forme de vermicides renflés à une extrémité, me-
surant 7 (jl 5 de long sur une largeur de 1 p 5 dans la région moyenne.
Nous n’avons pu observer les mouvements des sporozoïtes à l’intérieur
des sporocystes, ce qui indique que leur maturité n’était sans doute pas
encore atteinte.
En raison des caractères de cette Coccidie, nous la désignons sous le
nom de Cyclospora scinci.
Sur une Hémogrégarine d’une Tortue d’Afrique,
Hæmogrfgarina stfrnothoeri nov. SP.,
PAR Mme M. Phtsalix.
Chez un sujet adulte de Stcrnothœrus derbianus Grav, provenant de
l’Afrique occidentale et mort à son arrivée au Muséum, fin novembre der-
nier, nous avons rencontré une Hémogrégarine qui se faisait remarquer
par sa grande abondance dans le sang du cœur et de tous les organes, en
même temps que par l’unité de ses formes libres ou endoglobulaires.
Formes endoglobulaires. — A l’examen des frottis on voit un grand
nombre de globules parasités (5 ou 6 par champ, oc. 9, ob. immersion
1/18 Sliassnie) par de grandes formes reployées dans les hématies. Comme
à l’ordinaire, ces formes sont effilées en avant, arrondies et renflées en ar-
rière. Le noyau se trouve plus rapproché de cette extrémité que de l’autre;
il est un peu aplati, et se colore seul par le Giemsa.
L’Hémogrégarine a le plus souvent son grand axe orienté comme le
grand axe de l’hématie, et s’applique par son bord concave sur le noyau
de celle-ci; cependant on observe aussi toutes les positions jusqu’à la po-
sition nettement transverse, ce qui crée des déformations variées, et en
général une légère hypertrophie globulaire : alors que l’hématie normale
mesure 18 p sur 10 p 8 suivant ses deux axes , l’hématie parasitée atteint
1 9 fi sur 1 9.
Il existe quelquefois deux parasites dans le même globule.
Dans tous les cas l’Hémogrégarine est toujours enveloppée d’une mem-
brane incolore, qui la maintient pendant quelque temps reployée quand
elle est mise en liberté par action mécanique dans les frottis.
Formes libres. — Outre l’Hémogrégarine encore maintenue reployée
par sa membrane, on voit des formes en voie de libération ayant plus ou
moins traversé le globule, et d’autres complètement libres et circulant
dans le plasma ou la pulpe des frottis.
Ce sont toujours de grandes formes , ayant les mêmes dimensions que
les formes endoglobulaires, et comme elles vermiculaires , qui mesurent
quand elles sont déroulées 1 5 p de long sur h p dans la plus grande lar-
geur.
Quelque soin que nous ayions apporté à l’examen de nombreux frottis
de tous les organes, nous n’avons jamais rencontré d’autres formes de
l’Hémogrégarine, non plus que des kystes de multiplication.
Nous proposons pour ce parasite le nom de Hœmogregarina sternothœri.
103
Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames
de la Guyane française ,
par M. Raymond Benoist.
Moracées.
Coussapoa Leprieurii R. Ben. , nov. sp.
Arbor, ramis crassis, in juveniute pallide fulvo-pilosis , deinde glabris.
Folia obovata , ad apicem oblusa , ad basim paulum atienuata et rolundata ,
margine sublus reflexo; pagina superiore salis aspera, inferiore breviter pu-
bescente; cosla nervos secundarios 5—~] utrinque gerente, nervulis subtus pro-
minenlibus, reliculaiis. Capitula florum masculorum parvi , paniculalo-cymosi,
paniculis pubescenlibus , pedunculatis , axillaribus, geminis. Bracteolæ longe
pcdicellalæ ad apicem tri angulariler spalulalæ ,pilosæ. Perianthium Irilobatum,
lobis brevidus rotundatis, externe ad apicem pubescentibus. Slamen unicum ,
filament o ad basim compresso, alato; anlheris bilocularibus. Flores feminei
ignoti.
Pétiole long de 7022 millimètres, limbe long de 7 à 12 centimètres,
large de 3,5 à 6,5 centimètres; capitules ayant 3 millimètres de diamètre.
Guyane française : sans localité [Leprieur].
Cette espèce est voisine du C. asperifolia Tréc. ; elle s’en distingue par
les nervures basilaires de la feuille au nombre de 3, tandis que chez le
C. asperifolia elles sont au nombre de 5. La face supérieure du limbe est
moins rugueuse chez le C. asperifolia ; le périanthe est plus long, ses lobes
proportionnellement beaucoup plus larges; le filet de l’étamine est aplati
et ailé à sa base.
Pourouma minor R. Ben. , nov. sp.
Arbor ramis griseis , junioribus obscure trigonis. Folia petiolata; petioli
longitudinaliter striati fade superiore applunata; limbus oblongus a tertia
parte superiore ad basim sensim angustatus; ad apicem breviter et repente
acuminalus, margine subrepando ; pagina superiore prœter cosiam glabra,
inferioie inter nervos adpresse pubescentes tenuissime albescenti-puberula.
Stipulai lanceolato-lineares , aculæ, pagina superiore glabra, inferiore pubes-
— 104 —
centia adpressa , sericea, grisea vestita. Flores ignoti. Pedunculi frucliferi
axillares, gemini , ramosi. Fruclus ovoidei in perianthio accrescenti ad apicem
apiculato adpresse pilosulo inclasi.
Pétiole long de 2 à 5 centimètres; limbe de la feuille long de 1 i à
20 centimètres, large de h à 8 centimètres; fruit long de 22 millimètres.
Guyane française : Saint-Jean-du-Maroni ; petit arbre de i5 mètres
[R. Benoist, nos 960 et 978] ; environs de Godebert [Wachenheim , 3e série
n° 18].
Celte espèce est bien distincte de toutes les autres par la forme de ses
feuilles et par ses fruits apiculés.
Ficus anguina R. Ben. , nov. sp.
Arbor epiphylica, in trunco aliorum arborum nascens. Radices advenlivæ
truncum hospitis arcte circumplicanles. Kami glubri, nigricantes. Stipules
iriângulari-lanceolutæ , ad apicem acutæ, pruinosæ. Folia petiolata, glabra,
ovala, ad basim cordata, ad apicem oblusa vel apiculala, margine lenuiter
undulato ; pagina inferiore glaucescente , ad basim tri-vel quinque-nervia , et
ulrinque 6-8 nervis secundariis instructa. Receplacula gemina axillaria,
juniora in involucro commuai calyplrijormi inclusa, singulum ad basim invo-
lucro bilobo instructum; adulta cerasi magnitudinem æquantia, globoso-
piriformia, mollia, insipida, brevissime vix conspicue pubescenti-velutina ,
apice 3 bracleis imbricalis clauso. Achœnia matura perigonio trijido instructa,
stylo laterali ; stigma peltatum , lanccolatum.
Hauteur totale : 35 mètres; feuilles longues de 12-25 centimètres,
larges de 8 à 16 centimètres; diamètre du fruit : 22 millimètres.
Guyane française : Acarouany [Sagot, n° 1 1 54] ; Charvein [Benoist,
n° 3 A3].
Myristicacées.
Myristica Melinonii R. Ben., nov. sp.
Arbor satis procera. Folia oblonga vel lanceolata, ad basim acuta, ad
apicem oblusa vel br éviter et obtuse acuminata, superne glabra; cosla ad basim
canaliculala ; sublus pilis minutis stellalis sparse vestita, nervis secundariis
prominenlibus , versus marginem evanidis. Flores dioici,in paniculas axillares,
fulvo-pubesc entes dispositi. Bracteæ oblongæ, obtuses, caducæ. Florum mascu-
lorum perianlhium externe pubescens, usque ad basim trifidum. Stamina tria,
Jilamentis concrescentibus ; antheræ oblongæ, columnæ staminalis parte infe-
riore breviores. Flores feminei et fruclus ignoti.
Arbre de 2 5 mètres de hauteur totale, avec un fût de i5 mètres, muni
à sa base d’arcabas hauts de 80 centimètres et larges de 1 mètre. Feuilles
longues de 8-1 8 centimètres , larges de 2-4,5 centimètres. l’écorce laisse
écouler par incision un suc rouge.
Guyane française : Cayenne [Martin]: Maroni, nom vernaculaire : Guin-
guamadou de montagne [Mélinon]; Acarouany [Sagot]; Charvein [Be-
noist, n° 666]; Saint-Jean-du-Maroni [Benoist, nos 1010 et 1 1 a5 ] ; Gode-
bert [Wachenheim , nos 169 et 262].
Celte plante est voisine du M. surinamensis Roland, mais elle en diffère
par son périanthe profondément trifide; les feuilles sont atténuées et aigiies
à la-base, moins allongées que celles du M. surinamensis.
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DE QUELQUES GRAMINEES,
par Mlle A. Camus. »
Digitauia longiflora Pers. et D. chinensis A. Camus. — On a, pendant
longtemps, confondu, sous le nom de Digitaria longiflora Pers., deux
espèces bien distinctes: le D. longiflora Pers., Syn. , 1, p. 85 (i8o5)
[— Panicum longijlorum Gmel., Paspalum longiflorum Retz.] et le D. chinen-
sis A. Camus in Notul. Syst., IV, p. 48 (1923) \= Paspalum chineuse
Nees, Paspalum minutiflorum Sleudel, Digitaria violascens Hackel, Mer-
rill, etc., non L.].
Le tableau suivant permet de distinguer facilement ces deux espèces :
Digitaria longiflora Pers.
Chaumes très rampants.
Feuilles des pousses stériles assez
larges.
Inflorescence formée de 2-3 grappes
spiciformes , longues de 2 -h cm.
Glumelles de la fleur fertile pâles, ver-
dâtres.
D. chinensis A. Camus.
Chaumes dressés ou décombants à la
base.
Feuilles toutes linéaires.
Inflorescence formée de 2-6 grappes
spiciformes, longues de â-10 cm.
Glumelles de 'la fleur fertile foncées,
violacées ou brun noirâtre.
Les Digitana longiflora et chinensis sont répandus tous deux en Asie
orientale et en Océanie.
Digitaria Fiebrigii (Hackel) A. Camus. — Le D. Fiebrigii A. Camus
( Panicum Fiebrigii Hackel) est une espèce du Paraguay, assez proche de
D. adusta ( Panicum adustum Nees), mais anuuelle et non vivace, à tiges
munies au sommet de poils étalés et non glabres, à feuilles assez molles, à
épillets plus longs, à glume inférieure nulle, à glume supérieure 3-nervée
et non 7-nervée.
Digitaria argillacea (Hitch. et Chase) A. Camus. — Le D. argillacea
A. Camus ( Synthcrisma argillacea Hitch. et Chase) est une plante vivace,
à chaumes grêles, ascendants, à limbes plats, poilus sur la face supérieure,
à inflorescence formée de 1-6 grappes spiciformes ascendantes, à épillets
longs de 2 mm., à glume inférieure nulle ou rudimentaire, à glume supé-
rieure couverte, sur les bords et entre les nervures, de poils denses et
épais , la glumelle inférieure de la fleur inférieure munie de poils analogues ,
— 107 —
sauf entre les nervures de la paire médiane. Cette espèce a été signalée à
Porlo-Rico et à Cuba.
Digitaria curvinervis (Hackel) A. Camus. — Le Digitaria curvinervis
A. Camus ( Panicuin curvinerve Hackel, Synthcrisma curvinervis Hitch. et
Chase) est une plante annuelle, très grêle, à chaumes dressés, à inflo-
rescence formée de 3 grappes spiciformes , grêles , à épillets petits , glabres ,
à nervures marquées. Il a été trouvé à Cuba.
Digitaria distans (Chase) À. Camus. — Le Digitaria distans A. Camus
( Syntherisma distans Chase) est une plante vivace, slolonifère, à chaumes
comprimés, ascendants, grêles, hauts de 60-70 cm., à inflorescence lon-
guement exserle, formée de 2 -h grappes spiciformes , grêles, à épillets dis-
posés par paires, l’un brièvement, l’autre plus longuement pédicellé, à
glume supérieure et glumelle inférieure de la fleur inférieure glabres, à
glumi lies de la fleur fertile bleuâtres , sauf le bord hyalin blanchâtre. Cette
espèce pousse dans l’eau et près de l’eau , au Mexique.
Digitaria Simpsoni (Vasey) A. Camus. — Le Digitaria Simpsoni A.
Camus ( Panicum sanguinale var. Simpsoni Vasey, P. Simpsoni Beal, Synthe-
risma Simpsoni Nash) est une espèce de Cuba, proche du D. sanguinalis,
mais à grappes spiciformes plus grêles, vert pâle, à rachis |)lus étroit,
à épillets presque glabres.
Digitaria badia (Scribn. et Merr.) A. Camus. — Le Digitana badia A.
Camus ( Syntherisma badia Chase, Panicum badium Scribn. et Merr.) est
une espèce vivace, cespiteuse, mais non stolonifère, à épillets bruns, pu-
bescents à maturité, du Mexique méridional.
Digitaria ueucocoma (Nash) A. Camus. — Le Digitaria leucocoma A.
Camus ( Syntherisma leucocoma Nash) est une plante vivace, cespiteuse, non
stolonifère, à gaines glabres, à rachis des grappes spiciformes non ailé, à
épillets longs de 2.5-3 mm., munis de longs poils blancs, soyeux, les
dépassant. Il vit dans les endroits sablonneux du sud-est des Etats-Unis ,
près du golfe du Mexique, au Mexique et à Cuba.
Digitaria atrofusca (Hackel) A. Camus. — Le Digitaria atrofusca A.
Camus ( Panicum atrcfuscum Hackel) est une espèce à chaumes élevés,
à feuilles glabres , à grappes spiciformes longues de 1 0 cm. , à épillets lan-
céolés, de 2 mm. environ, à glume inférieure nulle, la supérieure obtuse,
à glumelle inférieure de la fleur inférieure glabre, à fleur supérieure rouge-
noirâtre, ponctuée-scabre. Il est spontané à Madagascar.
Digitaria argyrostachya (Steudel) A. Camus. — Le Digitana argyro-
stachya A. Camus ( Panicum argyrostachyum Steudel, Syntherisma argyrosta-
chya Hitch. et Chase) est une espèce originaire de Java, introduite dans
plusieurs régions, à racines presque rampantes, à pédicelles munis , au som-
— 108 —
met, d’un anneau de poils raides, à épillets pourvus , à la partie supérieure ,
de poils denses, glanduleux.
Setaria sulcata (Àubl.) A. Camus. — Le Setaria sulcata A. Camus
( Panicum siilcatum Aubl., P. paniculiferum Steudel, Setaria effusa Fourn. ,
S. paniculifera Fourn., Chamœraphis effusa Kuntze, C. paniculifera Kuntze,
C. sulcata Kuntze, Panicum mexicanum Scribn. et Merr. , Chætochloa sulcata
Hilch.) est une plante vivace, cespiteuse, à chaumes élevés, comprimés, à
entre-nœuds sillonnés d'un côté, glabres, à gaines plus ou moins hispides, à
limbes pliés, les inférieurs atteignant 1 m. de longueur, à panicules attei-
gnant souvent 1 m. de long et 10 cm. de large vers le milieu, à rameaux
scabres-pubescents, à épillels ellipliques-lancéolés, à glume inférieure éga-
lant la moitié de l’épillet, à glume supérieure égalant les 2/8 de l’épillet,
à fleur inférieure aussi longue que la supérieure. Cette espèce vit dans les
terrains humides, frais et ombragés, du Mexique méridional du nord de
l’Amérique du Sud. On le trouve aussi aux Antilles.
Setaria impressa (Nees) A. Camus. — Le Setaria irnpressa A. Camus
( Panicum impressum Nees, Panicum sphærocarpum Salzm., P. amphibolum
Steud., Setaria biconvexa Griseb,, Chætochloa Salzmanniana Hilch.) est
une plante à chaumes assez élevés, à branches des panicules de 2-3 cm.,
ascendantes. 11 vit dans les endroits secs du Mexique, des Antilles, du
Brésil.
109 —
Diatomées de la cote orientale d’Afrique
par M. Aug. Amossé.
M. G. Petit, pendant son retour de Madagascar, a fait des sondages dans
les rades de Daressalam, Zanzibar, Aden et Suez. C’est avec plaisir que j’ai
accepte l’offre de M. L. Mangin pour l’examen des Diatomées contenues
dans les vases recueillies, Algues dont Tétude est si attrayante et pleine
d’imprévu.
La vase de Suez n’est qu’une masse de calcaire et d’autres corps inertes ;
elle est complètement stérile en Diatomées.
La vase d’Aden est différente; elle est noire et fétide, et contient de
nombreuses grosses coquilles. Pendant les lavages, j’ai observé de nom-
breuses lames de mica ayant l’éclat de l’or; ce mica a été beaucoup réduit
par les acides; la coloration jaune n’est pas disparue par le traitement à
l’acide azotique, ce n’est qu’avec celui à l’acide sulfurique bouillant et le
chlorate de potasse.
Les vases de Zanzibar et Daressalam sont plus ou moins grises. Zanzibar
contient une assez grande quantité de Foraminifères et Daressalam beaucoup
de sable.
Les Diatomées n’ont pu être isolées dans ces deux dernières vases qu’à
l’aide de nombreux traitements au carbonate de soude, car la masse est
plus ou moins fossilisée. Après ces traitements, on obtient un résidu de
sable, spiculés, polycystines et Diatomées.
Les dépôts de Daressalam et Zanzibar contiennent les mêmes formes
caractéristiques. Dans Daressalam, la proportion de Diatomées est très
faible ; dans Zanzibar, elles sont plus fréquentes et bien plus variées.
Dans la liste qui suit, on se rendra compte de la variété relative des
formes de Zanzibar.
Raph idées.
Navicula Yarrensis Grun.
A. S., Ail., pl. 46, fig, 1 à 6. — Pant. , I, pl. Il, fig. 20; II, pi. X,
fîg. 178; pl. XII, fig. 219; pl. XVI, fig. 274.
Zanzibar.
Navicula hungarica Grun.
Grun. Verh., 1860, p. 539, pl, III, fig. 3o; Foss. D. Ôster. Ung. ,
— 110 —
p. 1 56 , pl. XXX , fig. 4 2 ; A. I). , p. 27. — Pinnul. pygmœa Ehr. M. G. X : 1 ,
%• 9-
Zanzibar.
Navicula bistriata Leud. Fort.
Per. , Dial. raar. de Fr. , p. 86 , pl. Xï , fig. 1 4 ; Stauroneis bistriata Leud. ,
Diat. de Ceylan, p. g, pl. IX, fig. 89.
Zanzibar. Rare.
Pour cette espèce, je fais la même remarque que Clève (Véga, p. 4 93)
au sujet de l’obliquité des stries dans la figure du Dr Leuduger. Les extré-
mités sont aussi moins arrondies. Les exemplaires que j’ai observés sont
conformes à la figure de M. Peragallo.
Navicula claviculus Greg. var. javanica Cl.
CL, Syn., N. D., II, p. 97, pl. I, fig. 24.
Zanzibar.
Navicula longa Greg.
A. S., Atl. , pl. 4y, fig. 6, 8 , 9; Per., Diat. mar. de Fr., p. 90, pl. XII,
fig. 1. — Pinnularia longa Greg. T. M. S., i85.6, p. 47, pl. V, fig. 18.
Zanzibar.
Navicula cancellala Donk.
Donk., B. D. , p. 55, pl. VIII, fig. 4; A. S., Atl., pl. 46, fig. 29, 3o;
V. H., Syn., p. 86, supl. A, fig. 16; Per., Diat. mar. de Fr. , p. 101,
pl. XIII, fig. 7, 8.
Zanzibar.
Navicula Reichardtii Grun.
A. S., Atl., pl. 70, fig. 28 à 29; V. IL, Syn., pl. X, fig. 9; Per., Diat.
mar. de Fr., p. 129, pl. XXI, fig. t3, i4.
Zanzibar.
Navicula forcipata Grev.
M. J., vol. VII, p. 83, pl. VI, fig. 10,11; Donk., B. D., p. 12 , pl. II,
fig. 4; A. S., Ail., pl. 70, fig. 17; V. H., Syn., p. g4, pl. X, fig. 3:
Per., Diat. mar. de Fr., p. i3o, pl. XXI, fig. 28.
ô Zanzibar.
Navicula forcipata Grev. var. densestriala A. S.
A. S., Atl., pl. 70, fig. 12 à 16; Per., Diat. mar. de Fr., p. i3o,
pl. XXI, fig. 29, 3o; Nav. fore. var. minor A. S., Atl , pl. 70, fig. 32.
Zanzibar.
Navicula forcipata Grev. var. suborbicularis Grun.
V. IL, Syn., pl. X,fig. 5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 1 3 1 , pl. XXI,
fig. 32.
Zanzibar.
— 111
Navicula abrupta Greg.
Donk. , B. D. , p. 1 3 , pl. II, fig. 6; A. S., AU., pl. 3, fig. î, a;
V. H., Syn., p. 96, pl. X, fig. 4; Per., Diat. mar. de Fr., p. i32, pi. XXI,
fig. 35 à 37; Nav. Lyra var. abrupta Greg., D. of Ciyde, p. 486, pl. IX,
fig. 1 4 , 1 4 b.
Zanzibar.
Navicula Lyra Ehr.
Ehr. , Am., I : 1, fig. 9 a; Greg., D. of Glyde, pl. IX, fig. i3 b;
Donk., B. D. , p. i4, pl. II, fig. 7; A. S., Ail., pl. 2, fig. 11, 16, a5 ;
V. H., Syn., p. 93, pl. X, fig. 1; Per., Diat. mar. de Fr., p. 1 33 ,
pl. XXII, fig. 3,4; Nav. Gregoryana Grev. , M. J., vol. V, p. 10, pl. III,
fig. 7 (i857).
Aden, Zanzibar.
Navicula Lyra Ebr. var. recta Grev.
Grev., Edinb. , N. Ph. , J. X, p. 28, pl. IV, fig. 3 (1859); A. S., Atl. ,
pl. 2, fig. 18; Per., Villefr. , p. 4g, pl. IV, fig. 36; Diat. mar. de Fr.,
p. 1 34 , pl. XXII, fig. 7, 8.
Aden, Zanzibar.
J'ai réuni ici au type la var. dilatata A. S.
Navicula Roberlsiana Grev.
Grev., T. Bot. Soc. Edinb., vol. VIII, p. 2 35, pl. III, fig. 9; A. S., Ail.,
pl. 2 , fig. 7.
Aden, Zanzibar.
Navicula Roberlsiana Grev. var. recta nov. var.
Valve lancéolée ou elliptique lancéolée à ondulations nulles ou peu
marquées.
= Nav. Lyra var. intermedia Per. en A. S., Atl., pl. 257, fig. 2.
Zanzibar, Daressalam, Aden.
Navicula Robertsiana Grev. var. cuneata nov. var.
Valve sub-hexagonale à extrémités nettement cunéiformes. Elle ressemble,
comme contour, au Nav. Hennedyi var. cuneata (A. S., Ail., pl. 3, fig. 4).
Strialion normale.
Aden.
Navicula Roberlsiana Grev. var. abnormis Grun.
= Nav. Lyra var. abnormis Grun.
A. S., Ali., pl. 2 , fig. 8.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
M. Peragallo(1) décrit la var. intermedia du Nav. Lyra et dit qu’elle
W Diat. mar. de Fr., p. 1 36.
112
pourrait être considérée comme une espèce. Je partage celte façon de voir,
car les nombreuses valves que j’ai observées m’ont permis de reconnaître
que ces formes sont bien distinctes du Navicuîa Lyra. Elles se reconnaissent
de suite par leur striation plus forte : 5 à 7 stries en 10 p, et ces stries
sont monoliformes ; 6 à 8 granules en 10 f*. Les sillons sont droits, pas
ou à peine contractés au milieu. Les stries médianes sont irrégulières et
composées d’une à quatre perles au plus. Partie médiane de la valve plus
ou moins relevée aux extrémités.
Gomme le Nav. Robertsiana possède celte structure, je l’ai pris pour type,
le nom de Nav. intermedia ayant été donné à une pinnulaire.
La forme que M. Peragallo désigne comme étant le Nav. Lyra Ehr.
var. Robertsiana Grev. 11'est pas le type de Gréville.
Navicuîa Zanzibarica Grev.
Grev., T. M. S., 1866, pl. 12 , fig. 22 ; A. S., AtL, pi. 2, fig. 8.
Aden , Zanzibar, Daressalam.
Navicuîa spectabilis Greg.
Donk. , B. D., p. 12, pl. .11, fig. 5; A. S., Ail., pl. 20/i, fig. 1 5 ;
Per , Diat. mar. de Fr., p. 187, pl. XXIV, fig. 1.
Aden, Zanzibar.
Navicuîa clavata Greg. var. venustoides (Mer.).
= Nav. Hennedyi W. Sm. var. venustoides Mereschkowsky.
Polynesian Diatoms-Scripta Bot, fasc. XVIII, 1902, p. 7, pl. IV,
fig. h , 5.
Je réunis celte variété au Nav. clavata, car les nombreuses valves que
j’ai examinées m’ont montré la courbure des sillons de cette espèce. Elle
est très faible, il est vrai, et, dans les petites formes, indistincte. Les extré-
mités rostrées et les stries médianes uniformément croissantes en longueur
montrent qu’elle appartient bien au N. clavata et non au N. Hennedyi.
Striation du Nav. clavata comme l’indique Clève (Syn., N. D. II, p. 61).
Aden, Zanzibar.
Navicuîa polysticta A. S. var. circumsecla Grun.
A. S. , Atl. , pl. 3 , fig. 27, 28 ; Per. , Diat. mar. de Fr. , p. 1/12, pl. XXV,
fig. i3.
Zanzibar.
Navicuîa conciliàns Cl.
Cl. Syn. , N. D. , II, p. B b , pl. I, fig. 25 ; A. S. , Atl., pl. 258 , fig. 1 1 ;
Nav. bijissa A. S., Atl., pl. 212, fig. 33.
Aden, Zanzibar.
Dans les exemplaires observés, les stries sont le plus souvent interrom-
pues de chaque côté du nodule central et quelquefois n’existent qu’unilaté-
raiement.
113 —
Navicula prœtexla Ehr.
Donk., B. D. , p. 10, pi. Il, Gg. 1; A. S., Ail., pl. 3, Gg. 3i à 34;
pi. 129, Gg. 7; Y. H., Syn., p. 92, pl. IX, Gg. 1 3 ; Per., Diat. mar. de
Fr., p. 1 43 , pl. XXVI, Gg. 8 à 12.
Zanzibar.
Navicula transfuga Grun.
Cl., Véga, p. 5 1 1 , pl. 35, Gg. 1 5 ; A, S., Atl. , pl. 2o4, Gg. 17.
Zanzibar.
Navicla arabica Grun.
A. S., Ail., pl. 6, Gg. i4.
Zanzibar.
Navicula humerosa Bréb.
Donk., B. D., p. 18, pl. III, Gg. 3; A. S., Atl., pl. 6, Gg. 3,4,5;
V. H., Syn., p. 98, pl. XI, Gg. 20; Per., Diat. mar. de Fr., p. i46,
pl. XXVII, Gg. 20. = Nav. Kamorthensis Grun. Verh., i863, p. i52,
pl. V, Gg. 16; A. S., Atl., pl. 6, Gg. 8, 8*?; Nav. humerosa \ ar. Kam.
Per., Diat. mar. deFr.,p. i46, pl. XXVII, Gg. 22; Nav. humerosa var.
arabica Per., loc. cit., p. i46, pl. XXVII, Gg. 23.
Zanzibar.
Navicula maculala Bail. var. caribœa Cl.
Cl. , Syn. , N. D. , II, p. 46 ; Nav. carib. Cl. , West Ind. , p. 5 ; k. S. , Atl. ,
pl. 6, Gg. 10 à 12.
Zanzibar.
Navicula brasiliensis Grun.
Grun., Verli., 1 863 , p. i52 , pl. V, Gg. 10; A. S., Atl. , pl. VI, Gg. 19-25,
3 1-33.
Zanzibar.
Navicula rkombica Greg.
Greg., M. J., 1 855 , vol. III, p. 4o, pl. IV, Gg. 16; T. M. S., vol. IV,
pl. V, Gg. 1.
Aden.
Navicula plicalula Grun.
Cl., Syn., N. D. , I, p. 1 55 , pl. III, Gg. 28; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 65, pl. VIII, Gg. 17.
Zanzibar.
Caloneis robusta Grun.
Cl., Syn., N. D., I, p. 55; Nav. robusla Grun., A. S., Atl., pl. 5o,
Gg. 1,2; Per., Diat. mar. de Fr., p. 71, pl. IX, Gg. 17.
Zanzibar.
Muséum. — xxx.
114 —
Culoneis maxima Greg. var. bicuneata Grun.
Nav. bicuneata Grun. , Verh. , 1 860 , p* 546 , pi. IU , fig. 4 ; Nav , maxima
Greg., M. J., i850, pl. V, fig. 9 (non fig. 9* et 9**) ; Dank., B. D., p. 60,
pi. IX, fig. 4; Nav. max. var. bic. Per., Diat mar. de Fr., p, y3, pl. IX,
fig. 90, 91 ; Nav. Bleischii A. S., Ali., pl. 5o, fig. 99 à 95.
Zanzibar.
Caloneis liber W. Sm. var. elongala Grun.
Nav. elongata Grun., A. S., Atl. , pl. 5o, fig. 97; Nav. liber var. elon-
gata Per., Diat. mar. de Fr., p. 79, pl. IX, fig. 19, t3.
Zanzibar.
Caloneis musca Greg. var. intermedia Ci.
Cl., Syn., N. D. , I, p. 65; Navicula mirabilis Leud. P intermedia Cl.,
A. S., Atl., pl, 160, fig. 7, 8.
Zanzibar.
Diploneis nitescens Greg.
Nav. Smilhii var. nitescens Greg., D. of Clyde, p. 8, pl. 1, fig. 7;
Nav. nit. Donk., B. D., p. 8 , pl. 1, fig. 7; A. S., Atl., pl. 7, fig. 38-4 1,
pl. 8, fig. i4-i6 ; Per., Diat. mar., de Fr., p. 194, pl. XXI, fig. 1, 9,3.
Zanzibar.
Diploneis dalmatica Grun.
Nav. dal. Grun., Verh., 1860, p. 595, pl. III, fig. 1 4 ; A. S,, Atl.,
pl. 8, fig. 58, 59; Per., Diat. mar. de Fr., p. 19 4, pl. XIX, fig. 90, 91.
Zanzibar.
Diploneis campylodiscus Grun.
Grun. , A. S. , Atl. , pl. 8 , fig. 9 , 1 0 , 1 9 , pl. 70 , fig. 64,67; Per. , Diat.
mar. de Fr., p. 197, pl. XVII, fig. 10; pl. XXI, fig. 6; Nav. suborbicu-
laris var. Nankoorensis Grun., Novara, p. 100, pl. I A, fig. i5.
Zanzibar.
Diploneis suborbicularis Greg.
Nav. Smithii var. sub. Greg., D. of Glyde, p. 487, pl. IX, fig. 17; Nav.
sub. Donk., B. D., p. 9, pl. 1, fig. 9; A. S., Atl. , pl. 8, fig. 9, 3, 5.
Zanzibar.
D’après Glève, cette espèce ne porte pas de perles intercostales; j’en ai
pourtant observé dans les exemplaires de Zanzibar.
Diploneis subcincta A. S.
Nav. subcincta A. S., Atl., pl. i3, fig. 4 1 ; pl. 69, fig. 39; Per., Diat.
mar. de Fr., p. 118, pl. XIX, fig. 16.
Zanzibar.
— 115 —
Diploneis coarctata A. S.
Nav. coarctata À. S. , Atl. , pl. 1 1 , fig. 3o-3a ; pi. 69, fig. 1 1 .
Zanzibar.
Diploneis Grundleri A. S.
Nav. Grundl. A. S., Zeitschr. f. ges. Naturw. , 1878, p. 4oy, pi. Vl,
fig. 5, 6; A. S., Atl., pl. 12 , fig. 35, 36.
Zanzibar.
Diploneis interrupta Kütz. val*, zanzibarica Grun.
Nav. interr. var. zanz. A, S.* Atl., pl. 12, fig. 1,2,
Zanzibar.
Celte variété porte deux rangs de perles entre les côtes.
Diploneis notabilis Grev.
Nav. notab. Grev., T. M. S., vol» XI, p. 18, pl. I, fig. 9; A. S., Atl.,
pl. 8, fig. h 6, 47, 48.
Zanzibar.
Diploneis notabilis Grev. var. explela A. S.
Nav. not. explela A. S., Atl., pl. 8, fig. 49-52; Nav. notabilis Grev.,
Per., Diat. mar. de Fr., p. 127, pl. XVII, fig. 8, 9.
Zanzibar.
Diploneis bomboides A. S.
Nav. bomboides A. S., Ali., pl. 1 3 , fig. 36; V. H., Svn. , supl. B,
fig. 19; Per., Diat. mar. de Fr. , p. 120, pl. XIX, fig. 1, 2 ;Nav. William-
sonii V. H., Syn., pl. IX, fig. 3.
Zanzibar.
Diploneis chersonensis Grun.
Nav. chers. A. S. , Ail., pl. îs, fig. 4o; pl. 69, fig» 21; Per., Diat. mar.
de Fr., p. 122, pl. XIX, fig. 9; Nav. Apis A. S., Atl., pl, 12, fig. l8
à a3, a5 ; Per., Diat. mar. de Fr., p. 121, pl. XIX, fig. 3 à 8.
Aden, Zanzibar.
Le Nav. Apis ne peut tout au plus former qu’une variété du Cherso-
nensis.
Diploneis Weissjlogii A. S.
Nav. Weiss. A. S., Zeitschr. f. ges. Natur. , 1873, p. 4o6, pl. VI,
fig, 3, 4; A. S., Atl., pl. 12, fig. 26 à 32; V. H., Syn., p. 90, supl. B,
fig. 21 ; Per., Diat. mar. de Fr., p. 120, pl. XIX, fig. 11.
Diploneis gemmatula Grun.
Nav.. gemm. A. S., Atl., pl. i3, fig. 20, 21; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 122, pl. XVI, fig. 11.
Zanzibar.
11 G —
Diploneis Beyrichiana A. S.
Nav. Beyr. A. S., Atl., pl. 69, fig. 1 6 , 17; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 122, pl. XVI, fig. 8 à io.
Daressalam.
Diploneis Smithii Bréb.
Nav. Smithii A. S., Ail., pl. 7, fig. 16, 17.
Zanzibar.
Diploneis Smithii Bréb. var. major (Cl.) Per.
Nav. Smithii var. major. Per. , Diat. mar. de Fr. , p. 1 23 , pl. XX , fig. 2-3 ;
Dipl. major Cl., Syn., N. D., Il, p. 96; Nav. Smithii A. S., Ail., pl. 7,
fig. 19, 1 8, 2 1 , 22 ; V. H. , Syn. , pl. IX, fig. 12 , supl. B, fig. 2 3.
Aden.
Diploneis Crabo Ehr. var. Pandura Bréb.
Nav. Pandura Bréb., D. de Cherbourg, p. 1 5 , fig. h; A. S., Atl.,
pl. 11, fig. 1, 2, 9; V. H., Syn., pl. IX, fig. 1; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 1 1 2 , pl. XV, fig. 4,11,12.
Zanzibar.
Diploneis Crabo Ehr. var. separabilis A. S.
Nav. Crabo Grev. , M. J., vol. V, pl. 111, fig. 11; Nav. Grevillei Donk. ,
B. D. , p. h'] ; Nav. separabilis A. S., Atl., pl. 11, fig. 3,5,6, 7, 10, 17;
Per., Diat. mar. de Fr. , p. 111, pl. XVI, fig. 5, 6, 7.
Zanzibar.
Diploneis Crabo Ehr. var. multicostata Grun.
Nav. mult. A. S., Atl., pl. 1, fig. i4 à 16, 18 à 20; pl. 174, fig. 6,7;
Nav. Crabo A. S., Atl., pl. 69, fig. 1, 2; V. II., Syn., p. 83, pl. IX,
fig. 2 ; Nav. Crabo var. mult. Per. , Diat. mar. de Fr. , p. 111, pl. XV, fig. 3,
i3, fig. 4-i 5.
Aden.
Diploneis elliplica Kütz.
Nav. ell. V. H., Syn., pl.X, fig. 10 (fig. sup.); A. S. Atl., pl. 7, fig. 29,
32; Per., Diat. mar. de Fr., p. 128, pl. XXI, fig. 16.
Zanzibar.
Espèce d’eau douce.
( A suivre.)
— 117 —
Sur des restes de végétaux fossiles paléozoïques
RECUEILLIS EN Oü AD AÏ PAR LA MlSSION DU LlEUTENANT-CoLONEL GrOSSARD,
PAR M. P.-H. Fritel.
Les collections paléobotaniques du Muséum National d’Histoire naturelle
viennent de recevoir une petite série de plantes fossiles rapportées de
LOuadaï par la Mission de délimitation Ouadaï-Darfour, dirigée par M. le
lieutenant-colonel Grossard. Elles ont été recueillies, avec d'autres fossiles,
par M. le commandant Carrier.
Ces plantes fossiles, bien que peu nombreuses, sont néanmoins extrê-
mement intéressantes, car elles permettent de fixer l'âge d’une puissante
formation gréseuse qui s’étend sur les plateaux del’Ennedi et del’Erdi-ma,
séparés par la large dépression de Mourdi et qui sont prolongés vers le
N. E. par le plateau du Désert lybique.
Elles peuvent se grouper en deux séries dont chacune représente, sans
doute, un niveau straligraphique distinct. La première comprend des
pistes d’animaux invertébrés du type Cruziana d’Orb. ; des galeries d'une
Annélide du genre Polydora signalées par Lomnicki sous le nom de Glosso-
fungites et absolument identiques à celles décrites par de Saporta et
Marion sous le nom générique de Taonurus (Sap. et Mar. non Fisch. Osl.)
et des organismes encore assez problématiques connus sous le nom de
Spirophyton J. Hall.
La seconde série se compose de restes de végétaux, non douteux, se
rapportant aux genres Lepidodendron Stromb. , Ulodendron Lindl. et Huit,
et Bothrodendron Lindl. et Hutt.
Les restes se rapportant au genre Spirophyton [Taonurus auct.), que
Schimper considère comme faisant partie d’un groupe d’Algues (Alectoru-
ridées) aujourd’hui éteint, représentent plusieurs des formes distinguées
spécifiquement par les auteurs américains ; Sp. crassum Hall, Sp. typum
Hall(1), Sp. cauda-galli Yanux. sp. (2). Il est d’ailleurs facile de se rendre
compte, par l’examen des échantillons recueillis par le Commandant Carrier,
que ces prétendues espèces ne représentent, en réalité, que des états
d’accroissement differents d’un type unique, le Sp. crassum n’étant qu’un
stade plus développé du Sp. typum et le Sp. cauda-galli correspondant aux
M J. Haix, i6th Report on the cabin. of Nat Hist. of New-York (i863).
Vancxem, Geol. Report of third Distr. New-York Survey, p. 828.
— 118
empreintes sur lesquelles l’ornementation superficielle est plus accentuée
que sur les deux autres. Je dois ajouter que ces empreintes ont été consi-
dérées , par certains auteurs , comme simplement dues à une action méca-
nique; je me propose de revenir, par ailleurs, sur la véritable nature de
ces restes. Ces fossiles sont très répandus aux Etats-Unis à divers niveaux
straligraphiques, de la base au sommet du Dévonien, et en particulier
dans les grès de Catskill et de Chemung (Famennien). Us sont associés,
dans ce dernier terme, à des débris de Lepidodendron du groupe du
L. Vellheimianum Sternb.
D’autre part les empreintes dans lesquelles j’ai pu reconnaître les types
précités: Lepidodendron, Ulodendron, etc., sont associés à des rachis de
frondes filici formes très voisines de celles des genres Diplotmema Zeiller et
Calymmalotheca Zeiller du Dinantien d’Europe. On peut donc admettre que
la puissante formation gréseuse observée en Ouadaï représente, pour une
part tout au moins, la partie supérieure du Dévonien et serait ainsi l’équi-
valent du grès à Spirophyton des Etats-Unis et du agrès noir» du Sahara
central, dans lequel ont été rencontrés des fossiles marins voisins de ceux
du Dévonien supérieur américain (1), l’autre partie de ces grès repi*ésentant ,
sans doute, le Culm européen ou la partie la plus inférieure des grès de
Nubie (grès du Désert, de M. Hull) (2).
On peut également considérer cet ensemble gréseux de I’Ouadaï comme
l’équivalent des couches qui, dans l’Afrique Australe, constituent le
ffsyslème du Cap» et en particulier du terme supérieur de ce système
(série de Witteberg) composée de grès et de quartziles dans lesquels se
rencontrent également des débris végétaux : Lepidodendovn , Botltrodendron,
etc. , associés à des empreintes de Spirophyton cauda galli (3).
Quoi qu’il en soit, la présence de ces restes végétaux au sein de sédi-
ments gréseux semble indiquer l’existence, en Ouadaï, à la fin des temps
dévoniens et au début du Dinantien, d’une zone littorale au voisinage
d’une terre basse et marécageuse. Je me propose de développer ces vues
dans une note ultérieure.
W. Df. Lapparent, Traité de Géologie (5e édit.) vol. II, p. B 78 ; Fbbch, Lethæa,
1897; Gacthier, G. R. Acad. Sc., t. i35, p. 1071; Haog, G. R. Acad. Se., 1. 187,
p. 83.
Ed. Bureau, C. R. Acad. Sc., t. 128, p. 1629.
f3) Hadg, Traité de Géologie, ac part., t. 1, p. 722.
SOMMAIRE.
Actes admmistralijs : Page».
Dépôt du fascicule n° 8 du Bulletin deiga3 1
Nomination de M. A. Lacroix, comme Vice-Président du Conseil supérieur
de l’Instruction publique 1
— de M1Ie Bonne, MM. Loubière, Léandri, Lemesle, Vaufrey comme
Boursiers de Doctorat *
— de M. Legenre comme Boursier de Voyage 1
— de M. P. Serre, Associé du Muséum, comme Chevalier de la Légion
d’honneur 1
Décès de M. Chasseuil, Garçon au Laboratoire de Chimie 2
Présentation par M. F. Coulaudon d’un dispositif pour l'éclairement élec-
trique des préparations microscopiques 2
Présentation d’ouvrages par MM. L. Mangin, L. Roule, J. Pellegrin, le
frère Adon-Berthand 2
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 2
Liste des publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du
Muséum national d’histoire naturelle pendant l’année 1923 4
Communications :
H. Neuville. Sur le foie de l’Hippopotame (Figs.) 3o
Mu* F. Coupin. Les formations choroïdiennes des Ratites (Figs.) 37
J.-M. Derscheid. Note sur la disposition des tendons du propatagium chez
le Calao, Bucorvus abyssinicus Gm. (Figs.) 4i
A. Mouquet et Girard. Phénomènes constatés chez une Buse féroce ayant
des lésions des canaux semi-circulaires [Figs.] h U
F. Angel. Description d’un Lézard nouveau d’Afrique orientale, apparte-
nant au genre Ablepharus (Mission Alluaud, 1903-1904) 52
P. Chabanaud. Reptiles recueillis par M. Th. Monod en Mauritanie et aux
îles du Cap- Vert 54
— Description de deux Poissons de mer nouveaux d’Indo-Chine 57
L. Roule et L. Bertin. Notice préliminaire sur la collection des Nemicht-
hydés recueillis par l’Expédition du Dana (1921-1922), suivie de
considérations sur la classification de cette section des Poissons
Apodes 61
Voir la suite à la page A de la couverture.
L. Roule. Description d’une forme nouvelle d’un Poisson appartenant à la
famille des Bérycidés ( Actinoberyx Jugeati nov. gen. nov. sp. = ?
mutation de Berix decadactylus G. V.); suivie d’une révision de
cette famille [Figs.]. . 68
E.-L. Bouvier. Sur les Saturniens du groupe des Arsenura d’après le* ma-
tériaux de la collection du Muséum 75
G. Portevin. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orienl (1916-1919) :
Coléoptères Silphidee 81
— Révision des Necrophorini du Globe (Suite.) 88
M. Bezzi. Trypanéides d’Afrique (Dipt.) de la Collection du Muséum natio-
nal de Paris (Suite.) . 88
Ed. Lamy. Notes sur les espèces Lamarckiennes à'Ostrea 99
Mm° M. Phisalix. Coccidiose intestinale du Scincus njjîcinalis Laur. à Cy-
clospora Scinci, nov. sp 100
— Sur une Hémogrégarine d’une Tortue d’Afrique, Hœmogregarina Ster-
nothœri, nov. sp 102
R. Benoist. Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane
française 108
Mu® A. Camus. Contribution à la connaissance de quelques Graminées.. . . 106
A. Amossé. Diatomées de la côte orientale d’Afrique 109
P.-H. Fritel. Sur des restes de végétaux fossiles paléozoïques recueillis en
Ouadaï par la mission du L'-Col. Grossard 117
BULLETIN
D U
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIV
R. Peschet. Mission Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodésia (191 4).
Descriptions de Dytiscides nouveaux 1 Ao
G. Pobtbvin. Révision des Necrophorini du Globe (Suite) iA5
Ed. Lamy. Notes sur les espèces Lamarckiennes d'Ostrea (Suite) i5i
A. Amossé. Diatomées de la côte orientale d’Afrique (Suite) 169
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’Histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 20 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i5o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs , soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (1).
(1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association ,
boulevard Saint-Germain, n° t30, à Paris.
BULLETIN
*
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1924. — N° 2.
$ 4P Z
218' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
28 FÉVRIER 1924.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. L. Maquenne, Professeur de Physique végétale, a obtenu un
congé de six mois (Arrêté du 2 février 192/1).
Pendant la durée de ce congé, M. Demoussy, Assistant de la
Chaire, sera charge' de la suppléance.
M. Lester a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire d'An-
thropologie (Arrêté du 3o janvier 192A).
M. Chevey a été nommé Préparateur au Laboratoire d’Ichthyo-
logie (Arrêté du 11 février 1924).
M. Hissard (Henri) a été nommé Maître de dessin des plantes
pour l’année 1924 (Arrêté du 18 février 192/1).
M. Mérite (Edouard) a été nommé Maître de dessin animalier
pour l’année 192/1 (Arrêté du 18 février 192/1).
Muséum. — xxi. 9
— 120 — *
M.* Serres a été nommé Commis temporaire à la Bibliothèque
(Arrêté du ier février 192/1).
M. Morais a été nommé temporairement Garçon du Laboratoire
de Chimie appliquée (Arrêté du 8 février 192/1).
M. le Professeur L. Joubin a été nommé Commandeur de la
Légion d’honneur (Sous-Secrétariat d’Etat de la Marine marchande).
M. Léon Bérard, Ministre de l’Instruction publique, accompagné
de M. Paul Doumer, Président de la Société des Amis du Muséum,
est venu, le 23 février 192/1, inaugurer : i° dans la Galerie de
Minéralogie la magnifique collection de pierres précieuses, et en
particulier de gemmes de Madagascar, rassemblée par M. le Pro-
fesseur A. Lacroix, grâce à la générosité de plusieurs donateurs,
notamment MM. Pierpont Morgan et Edward Tuck, et 20, rue de
Buffon, les nouveaux Laboratoires de MM. les Professeurs E.-L. Bou-
vier (Entomologie) et L. Maquenne (Physique végétale).
M. le Professeur L. Roule expose, à l’aide de projections, révo-
lution ontogénétique, accompagnée de métamorphoses, d’un
Poisson, le Luvarus imperialis Raf.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte dépose, pour la Bibliothèque du
Muséum, l’ouvrage suivant :
Flore générale de l’ Indo-Chiné , publiée sous la direction de H. Le-
comte : Tome III, fascicule 3 : Rubiacées (fin), par J. Pitard.
M. le Professeur D. Bois dépose , pour la Bibliothèque du Muséum ,
Y Index seminum in hortis Musei Parisiensis anno 1 ÿ2o coïlectorum
(Paris, 192/1).
M. G. Petit offre , pour la Bibliothèque du Muséum , quatre articles
qu’il vient de publier :
Sur une collection ethnographique provenant de Madagascar (Extrait
de L’Anthropologie , 3e trimestre 1923);
— 121 —
La répartition géographique et l’extinction des Siréniens actuels
(Extrait de la Revue d’ Histoire naturelle appliquée, vol. IV, n° 6, juin
1923);
Sur le Dugong de Madagascar : Notes ethnographiques (Extrait des
Bulletins et Mémoires de la Société d’ Anthropologie de Paris, Séance du
21 juin 1923);
Remarques sur la lobation du rein des Lamantins (Extrait des
Comptes rendus de l’Académie des Sciences, Séance du 7 janvier 192/1).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Mangin (M. le Professeur L.) : Les Champignons destructeurs du
Bois. Paris, 1923. In -U°, lig. (Extrait de L’Architecture, 25 sep-
tembre 1923.)
Delaunay (Paul): Pierre Belon naturaliste. I. Pierre Belon et la
philosophie des Sciences naturelles. Le Mans, 1923. In-8°. (Extrait du
Bulletin de la Société d’agriculture, sciences et arts de la Sarthe.
XLIX, i.)
Reynier (Alfred) et Cotte (J.) : Observations sur les figuiers de Pro-
vence. Marseille, 1923. In-8°. (Extrait des Annales de la Faculté des
sciences de Marseille, 2e série, II.)
Marnac (Emile) et Reynier (Alfred) : Nouvelles contributions à la
flore du département du Var. Saint-Dizier, 1923. In-8°. (Extrait du
Bulletin de la Société botanique de France, janvier-avril 1923.)
Bance (Ernest-Jean-Henri) : Contribution à l’expertise des laits
coagulés. Tunis, 1923. In-8°. (Thèse Fac. mixte de médecine et de
pharmaeie d’Alger.)
Guyon (Max) : Contribution à l' étude pharmaco graphique de quelques
drogues nouvelles ou peu connues. Alger, 1923. In-8°. (Thèse Fac.
mixte de médecine et de pharmacie d’Alger.)
Rouillon (André) : Lésions osseuses préhistoriques de la Vendée.
Angers, 1923. ln-8°, pl.
Sampaio (A.-J. de) : O grupo especifico grandifolia. Rio de Janeiro,
1923. In-8°. (Sépara la do Boletim do Museo nacioml do Rio de Janeiro,
n° 1.)
9*
122 —
Gaillard (Claude) : Recherches sur les poissons représentés dans
quelques tombeaux égyptiens de l’ancien Empire (avec la collaboration
de MM. Victor Lostkt et Charles Kuentz). Le Caire, 1923. ln-fol.,
fig. et pl. [Mémoires publiés par les membres de l'Institut Jrançais d’ar-
chéologie orientale, Ll.)
Dorveaux (Paul) : Becœur, apothicaire à Metz et taxidermiste; his-
torique de son savon arsenical. Paris, 192/1. In-8°.
L’hydraulique agricole en Indochine. Inauguration des canaux d’irri-
gation du Vinh-Yên ( Tonkin). Hanoï, 1928. In-8°, fig.
Brunhes (Jean) : Les routes nouvelles de l’Annam au Laos. Paris,
1923. In-8°. (Extrait des Annales de géographie , XXXII.)
Amuat (Albert M.) : Etude sur les acylhydrazino-anthraquinones.
Contribution à l’étude des anthraquinonylhyclrazones. Mulhouse, 1923.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg).
Gallet (Jean) : La lave de ’ Volvic et ses applications dans l'industrie.
Nancy, 1,923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Nancy.)
Josset (J.) : Contribution à l’étude de la toxicologie du cyanure de
mercure. Nancy, 1923. I11-80. (Thèse Fac. Pharmacie Nancy.)
Fabicki (J.) : Contribution à l’étude des vaccins. Nancy, 1923. In-8°.
(Thèse Fac. Pharmacie Nancy.)
Monikowski (Gabriel) : Méthodes volumétriques de dosage de l’acide
suljurique combiné ci l’état de sulfate de benzidine. Nancy, 1923. In-8°.
(Thèse Fac. Pharmacie Nancy.)
Benoit (F.) : Contribution à l'étude des sous-sels de barijum et de
strontium. Nancy, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.)
Lévy (Michel) : Contribution a l'étude de l’empêchement stérique :
Elude de quelques cétones dérivant de la bcnzalacêtone. Nancy, 1923.
In- 8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.)
Hüsson (André) : Hydrogénation catalytique par le noir de platine.
Application à l’acide cinnamique et ses dérivés. Contribution à l’étude des
empêchements stériques . Nancy, 1928. In-S°. (Thèse Fac. Sciences
Nancy.)
123 —
Nguyên-Thành-Giung : Contribution à l'étude anatomique des téguments
séminaux des Légumineuses exotiques. Marseille, 1923. In-8°. (Thèse
Fac. Sciences Marseille.)
Mezger (Kuno) : Contribution à l’ étude de quelques lipases. Mar-
seille, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Marseille.)
Fondard (Louis) : Recherches morphologiques et biologiques sur les
lavandes. Antibes, 1922. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Marseille.)
Maxwell (Francis) : La chute de potentiel et l’ionisation dans les
flammes conduisant l’électricité. Grenoble, 192 3. ln-8°. (Thèse Fac.
Sciences Grenoble.)
Delauney (Pierre) : Contribution à l'élude des glucosides de la famille
des Orchidées. Paris, 192A. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Nussac (Louis de): Libéral -François Salviat, 1746-1820. (S.l.n.d.)
I11-80, portrait (Extrait du Bulletin de la Société scientifique , historique
et archéologique de la Corrèze .)
ERRATUM.
Bulletin du Muséum, t. XXIX, 1923 :
Page 196, 6e ligne à partir du bas, au lieu de : Wintner (E.),
lire Wuitner (E.).
COMMUNICATIONS.
Notes sur les Dugongs des côtes de Madagascar,
par M. G. Petit.
Dans le Supplément de son Calalogus mammalium, E.-L. Trouessarth) * * * (l)
mentionne trois espèces de Dugongs : Halicore dugong Erxleb. (2), H. hern-
prichi Ehrenb. , H. australe Owen.
Nous remarquerons qu’il faut vraisemblablement n’accorder à ces dis-
tinctions spécifiques qu’une valeur très relative. D’une manière générale,
les caractères différentiels semblent être assez peu tranchés et il y aurait
intérêt à entreprendre une révision de ces trois espèces en s’appuyant sur
leur morphologie externe et leurs caractères ostéologiques. Tandis que les
quatre espèces de Lamantins ( Manatus senegalensis Desm., M. latirostris
Ilarlan, M. inunguis Natt., M. kœllikeri Kük.) ont été solidement établies
depuis les travaux de Kükenthal (1897), l’incertitude règne, en effet, au
sujet des trois espèces d’Halicore.
Si F. Krauss (1870) a constaté des différences très notables entre les
crânes des Dugongs de la mer Rouge et ceux de l’océan Indien , C. Grevé
(1897) considère comme deux variétés de l’espèce type ( H . dugong Erxleb.) ,
H. tabernaculi Rüpp. (3) et H. australis Owen.
D’autre part, nous avons nous-même noté, en étudiant une série de
crânes appartenant à l’espèce indienne, des variations individuelles si
nettes quelles auraient pu être prises, parfois, pour des caractères spéci-
fiques. En tout cas, ces variations individuelles étaient tout aussi irnpor-
h) E.-L. Trouessart, Catalogua mammalium , tam viventium quam fossilium.
Supplément, 1 goè-i 905 , Berlin.
W Dans l’édition de 1898-1899 de son Catalogua, E.-L. Trouessart écrit
dugung. Dans une note de son Supplément , if remarque que le nom de dugong,
qui avait été employé par Lacépède comme nom de genre, ne peut être conservé
que pour la dénomination de l’espèce type, «les noms génériques devant avoir
une terminaison latine n. En réalité, dugung, et plus encore dugong, sont des
transformations ou, si l’on veut, des altérations du nem malais doûyoung, se
retrouvant encore dans diverses langues de l’archipel indien sous la forme roudjong
ou rouyong. C’est donc théoriquement duyung qu’on devrait dire, ce qui, pour
reprendre l’expression de Trouessart , serait encore plus barbare.
W Halicore tabernaculi Rüpp. est l’ancien nom d’if, hempi'ichi Ehrenb. Ce nom
spécifique rappelait un antique usage de la peau de Dugong. Elle recouvrait, en
effet, l’arche sainte.
— 125 -
tantes que les caractères qui différencient Halicore dugong Erxleb. , d'H.
australe Owen. .
N. Annandale (1), du reste, considère les Dugongs d’Australie et les Du-
gongs de l’archipel Indien comme des races, n’avant trouvé entre les indi-
vidus qui les composent, aucune différence spécifique constante. W. Kii-
kenthal dès 1897, mais aussi< plus récemment, H. Dexler et L. Freund
(1906), ont étudié comme appartenant à l’espèce H. dugong Erxleb., les
beaux matériaux anatomiques recueillis sur les côtes d’Australie par le
Dr Semon, d’une part, et par le Dr Dexler, de l’autre.
Quoi qu’il en soit, si nous nous en rapportons au Supplément du Cata-
logus mammalium, tandis qn Halicore hemprichi Ehrenb. se trouve localisé à
la mer Rouge , qu’ Halicore australe Owen fréquente les baies et les lagons
du littoral du Queensland, l’espèce de l’océan Indien, H. dugong Erxleb.,
se rencontre en troupeaux de plus en plus rares et de pluk en plus clair-
semés sur les côtes occidentales du canal de Mozambique, dans les golfes de
Manaar, du Bengale, dans l’archipel de la Sonde, aux Moluques, etc. (2).
Or il est exceptionnel de voir l’Halicore dugong signalé sur les côtes de
Madagascar, même en recherchant parmi les récits des plus anciens voya-
geurs. Flacourt, cependant, consacre quelques lignes à cet animal dans
son Histoire de la grande île de Madagascar et seul, à notre connaissance,
parmi les navigateurs qui, aux xvne et xvm8 siècles, faisaient escale sur les
côtes de la Grande Ile, Fr. Léguât (1708) déclare que les Dugongs, si
abondants autour des Mascareignes , se retrouvent sur le littoral de Mada-
gascar. Par contre, les relations des voyageurs qui relâchaient à Maurice,
où le Dugong n’existe plus , et aux Comores , où il existe encore, contiennent
des renseignements divers, parfois assez exacts, mais le plus souvent pleins
d’imagination plutôt que de précisions, sur cës rf Poissons à odeur de viande^
et qui, par la tête, ressemblent à un Cochon, à un Veau, à une Vache. . .
Ajoutons qu’une des premières représentations d’un Dugong fut donnée
par Fr. Léguât (1708); son dessin a été, du reste, souvent commenté et
reproduit^. Mais le Journal manuscrit de Hubert Hugo , conservé aux Ar-
chives de la Haye, contient également un croquis, antérieur à celui de
Léguât, plus intéressant et plus exact, abstraction faite d’une sorte de ru-
diment de nageoire pelvienne, figuré par l’auteur (4).
N. A n and ai. k , The appendicular skeleton of the Dugong (Halicore dugong),
Records of the Indian Muséum, Calcutta, vol. 1, 1907.
(2) Voir G. Petit, La répartition géographique et i’ extinction des Siréniens
actuels, Rev. d’hist. nat. appliquée, n° 6, juin iga3.
Reproduit par G. Gisandidier , Ouvrages anciens concernant Madagascar, t. II,
p. /iaa , Paris, 190Ô.
(4) Ce dessin est reproduit par A. Pitot, T’Eylandt Mauritius. Esquisse histo-
rique , Coignet , Maurice, 1905.
Dans ces conditions , il ne nous a pas paru inutile de donner ici quelques
renseignements sur la répartition de l’Halicore dugong autour de Mada-
gascar.
Cette espèce paraît se déplacer, en troupeaux comprenant rarement plus
de quatre ou cinq individus, tout le long de la côte occidentale de Mada-
gascar. Mais il frequente plus volontiers certaines régions de cette côte : les
baies de la région de Nosy-Bé, la région des îles Radama, d’Analalava, la
côte au Nord et au Sud de Majunga et les abords de l’île Makamby, les
hauts fonds du banc de Pracel; plus au Sud, les baies de Morombé, de Ra-
nobé et enfin les parages du banc de l’Etoile, dans la région d’Androka.
On le retrouve dans le N.-E. de l’île. Il y a une vingtaine d’années,
la viande de Dugong faisait assez souvent son apparition sur le marché de
Diégo-Suarez (1). 11 fréquente encore les abords de la baie de la Loky et des
îles Leven; plus au Sud, la baie d’Antongil et les parages de l’île Sainte-
Marie. Il paraît exceptionnel au sud de Tamatave, dans la partie rectiligne
et inhospitalière de la côte. Mais il n’y est pas inconnu. C’est bien un
Dugong que Elacourt a vu, échoué sur la côte, près de Fort-Dauphin. Cet
animal, nous dit-il, sentait très mauvais. Il est donc probable que Flacourt
a regardé d’assez loin , ce « Sanglier de mer » , ce qui expliquerait la
description fantaisiste qu’il nous en donne (2).
Les régions fréquentées par les Dugongs sont, dans l’ensemble, des
régions abritées et où des plages de sable vasard se prolongent loin au
large, à une faible profondeur. Sur elles, et dans leurs parties les plus
hautes, croissent des herbiers, très étendus, de Phanérogames marines,
parmi lesquelles dominent les Cymodocées. Les Dugongs, qui sont très
exclusifs dans le choix des plantes dont ils font leur nourriture, mangent
ces Naïadacées, auxquelles les indigènes donnent parfois le nom d 'herbes à
Dugong et dont l’espèce la plus répandue est Cymodocea ( Diplanlhera )
australis Trimen.
La présence des Dugongs sur les côtes de Madagascar est absolument
liée à l’existence de ces herbiers. Il doit en être de même pour les Dugongs
de la mer Rouge, et les « algues» qu’ils broutent, selon Riippel ( 1 834 ) ,
sont très probablement des Cymodocées. En Australie, il y a aussi des
herbes à Dugong. Ce sont, d’après H. Dexler et L. Freund, des Halophila
( Halophila ovalis ), — espèce que nous avons rencontrée nous-même à
Nosy-Bé et qui, comme Cymodocea australis, ne pousse que sur les hauts
fonds, — et des Zostères ( Zostera capricomis Asches).
W Renseignement de M. Perrier de la Bathie.
W Flacourt lui reconnaît une nageoire dorsale et compare ses « pieds » à ceux
d’un Bœuf marin ou d'un Crocodile. Dans son chapitre XLI ( ir0 partie), Flacourt
attribue 5o dents de chaque côté de la gueule au Dugong échoué. Dans un autre
chapitre, il reconnaît aoo dents, en haut et en bas, au même animal.
— 127
On ne connaît que très imparfaitement la façon dont broutent les Du-
gongs et on ne sait pas exactement de quelle manière ils tracent les sillons
si particuliers que nous avons constatés, à marée basse, parmi les herbiers
de Cymodocées, dans le sable grisâtre de la baie d’Ambalo (Nosy-Bé),
Mais nous signalerons à ce sujet un fait assez curieux. Tous ceux qui ont
ouvert, à Madagascar, un estomac de Dugong y ont trouvé les feuilles des
plantes à peu près intactes. L’estomac’ d’un Dugong de Mayotte, dont
des pièces anatomiques nous fuient adressées au Muséum, contenait encore
des Cymodocea australis, mais sans trace du sable dans lequel rampent les
stolons de celte plante.
Comme font indiqué H. Dexler et Freund (1906), l’animal nettoie ou
lave, avant de les avaler, les plantes qu'il vient d’arracher. Il est en outre
probable que les mouvements de mastication du Dugong sont peu actifs.
A. E. Brown (1878) a pu écrire que les Dugongs se rencontraient au
voisinage des embouchures, mais qu’on les trouvait également en suivant le
cours des rivières. Par contre, A. E. Brehm signale qu’ils sont rares aux
embouchures des fleuves qu’ils ne remontent jamais plus avant. Enlin
0. Fynsch (1901) estime que, contrairement aux Lamantins, le Dugong
évite les rivières dont il fréquente seulement les estuaires. Il ajoute, du
reste, que les observations manquent à ce sujet.
Le Dr Monnier, de Madagascar, nous a confirmé que des Dugongs
avaient été quelquefois trouvés dans la région de Vatomandry (côte Est),
dans le système de lagunes s’étendant parallèlement à la côte et même
dans la rivière Marosiky. Ces lagunes d’eau douce ou très légèrement
saumâtre communiquent de loin en loin avec la mer, et on peut faci-
lement admettre que ces animaux, fuyant la grande houle de l’Océan
Indien, y aient trouvé parfois un refuge.
Quoi qu’il en soit, d’ailleurs, il faut considérer que la présence des Du-
gongs dans des lagunes, plus encore dans des fleuves, est due à des causes
purement accidentelles. Le Dugong doit être considéré comme un animal
marin, mais faisant partie de la faune littorale, car il est lié aux fonds
élevés du plateau continental par les prairies sous-marines où il broute.
Au cours de notre mission à Madagascar, nous avons obtenu, de la part
des indigènes, des renseignements importants concernant les moeurs des
Dugongs. Nous n’y insisterons pas ici, car nous les avons relatés dans un
travail récent (1). Nous dirons seulement que la biologie de ces animaux ,
pourtant mystérieuse, est loin d’être totalement inconnue des pêcheurs
malgaches. Il est même assez frappant que les documents recueillis' aient
pu s’accorder, sur les points essentiels, avec les faits signalés par Rüppel
( 1 834 ) , Langkavel (1896) et surtout Dexler (1906).
M G. Petit, Sur le Dugong de Madagascar, Notes ethnographiques, Bull, ci
Mém. Soc. Anthropologie , Paris, 1923.
— 128 —
Phénomènes constatés chez une Buse féroce
AYANT DES LESIONS DES C AN AV X SEMI-CIRCULAIRES,
par MM. A. Mouquet et Girard.
■ •
(Suite.)
Résumé. — L’observation que nous avons récoltée n’ajoute rien au fait
connu disant que les canaux semi-circulaires jouent un très grand rôle dans
les phénomènes d’équilibration, mais la netteté des lésions constatées, les
curieux phénomènes observés lui donnent toute la valeur d’une expérience
dont le sujet a pu, chose rare, être conservé fendant neuf ans.
On remarquera : *
i° Que la flexion latérale du cou et le renversement de la tête décrits
par de Gyon et Ewald ont été les phénomènes dominants et se répétant
maintes fois dans la journée, alors que l’animal était absolument au repos et
n’était l’objet d’aucune excitation ;
2° Quela chute en arrière décrite par Flourens, après section des canaux
verticaux postérieurs, a été constatée chez notre malade, où un seul des
canaux postérieurs était lésé;
3° Que le mouvement de manège signalé par de Gyon (dans la seclion
de tous les canaux d’un côté) a été remplacé, dans notre cas, par un mou-
vement de valse;
ka Que la Buse, comme l’a signalé Ewald chez le Pigeon, après la
section unilatérale de trois canaux, ne pouvait plus voler;
5° Que l’absence de lésions du canal vertical supérieur gauche permet de
supposer que ce canal avait du ou pu conserver tout ou partie de ses fonc-
tions, ce qui semble différencier a priori notre observation de celles de de
Cyon et d’Ewald. Nous croyons pourtant devoir faire remarquer que chez
le Pigeon, la Buse, le Grand Duc et d’autres Oiseaux vraisemblablement,
le canal vertical supérieur a son ouverture non ampullaire commune avec
l’horizontal (1);
b° Que la grande étendue du traumatisme constatée au cours de notre
autopsie permet de supposer qu’en raison de l’existence de l’ouverture
commune aux canaux vertical supérieur et horizontal des troubles d’ordre
W Chez l’Homme, le canal vertical supérieur a une ouverture commune avec le
canal transversal ou vertical postérieur.
physique ou pathologique ont pu se produire dans les espaces péri et en-
dolymphaliques du canal supérieur{1) par suite d’écoulement de lymphe,
d’hémorrhagie ou d’infection microbienne. L’acceptation de cette hypothèse
superposerait en grande partie notre observation à celles de de Cyon et
d’Ewald. Cependant il est bon de se souvenir que nous n’avons pas constaté
de chute en avant comme le signale Ewatd (observation faite vingt jours
après la destruction unilatérale des trois canaux);
7° Que l’étendue du traumatisme a vraisemblablement, dans notre cas,
joué un rôle dans la persistance de phénomènes qui , d’après les classiques,
ont de la tendance à disparaître, tout au moins au repos, quand la lésion
est relativement simple et unilatérale.
Les figures au trait que nous donnons, reproduisant la grosse anatomie
du labyrinthe (Grand Duc), les fractures des canaux (Buse), les silhouettes
de la malade au cours des manifestations cliniques, silhouettes habilement
dessinées d’après nos documents par M. Hilbert (a), peintre animalier dont
nous tenons le talent en haute estime, le film que nous possédons, qui
permet de faire revivre sur l’écran les choses vues , nous ont paru présenter,
avec notre description , un ensemble ayant un certain intérêt en pathologie
comparée.
Pour en finir nous donnerons souvenance d’un fait instructif et d’ailleurs
bien connu : les Souris valseuses, dont il a été si souvent question soit
dans les travaux de Rawitz et de de Cyon soit pour la vérification de la loi
de Mendel, ne possèdent bien développés, dans la majorité des cas, que les
canaux verticaux supérieurs, les deux autres paires étant rudimentaires.
W La périlymphe et i’endolymphe chez l’Homme et le Pigeon sont limpides
comme l’eau.
W Geôrges Hilbert, peintre et sculpteur animalier, rue Borromée, \l\. à
Paris.
— 130 —
Description de deux Batraciens nouveaux, d’Afrique Orientale
ANGLAISE , APPARTENANT AU GENRE PhRYNOBATRACHUS ( MlSSION AlLUAUD
et Jean y el, îgn-igia ),
par M. F. Angel.
Phrynobatrachus Wittei nov. sp.
Tête aussi longue que large. Museau court, arrondi, à peine plus long
que le diamètre orbitaire. Canthus rostralis arrondi. Région frênaie oblique,
concave en avant de l'œil. Pas de papille sur la langue. Espèce inter-orbi-
taire sensiblement égal à la plus grande largeur de la paupière supérieure.
Tympan visible, mesurant la moitié du diamètre de l’œil, dont il est séparé
par une distance égalant la moitié de son propre diamètre. Doigts allongés ,
le premier plus court que le second, lequel est lui- même moins long que
le quatrième; la portion libre du troisième, qui est le plus grand, est de la
même longueur que le museau. L’extrémité des doigts et des orteils est
simplement obtuse, non dilitée. Orteils palmés à moitié; la palmure, pro-
fondément encochée, se continue par une frange jusqu’à la pénultième
phalange. Tubercules sous-articulaires bien développés. Pas de tubercule
au tarse. Un tubercule métatarsien interne est présent. L’articulation tibio-
tarsienne atteint le bord postérieur de l’œil lorsque les membres sont cou-
chés en avant, le long du corps. La longueur du tibia est comprise deux
fois et demie dans la distance du museau à l’anus. Les talons se rencontrent
mais ne chevauchent pas l’un sur l’autre lorsque les membres postérieurs
sont placés à angle droit sur le corps et repliés l’un vers l’autre.
La peau est lisse sur le dos.
Coloration. — Brun uniforme, sur les membres et sur la région dorsale;
une bande brun foncé couvre la région temporale et s’étend entre l’œil et
le membre antérieur; face inférieure gris brunâtre clair, sans tache.
Un exemplaire mesurant 20 millimètres du museau à l’anus.
Provenance. — Molo, station de l’Ouganda railway, située près du
sommet du Maü escarpment (versant oriental), altitude 2,080 mètres. —
8 décembre 1911.
Je dédie avec plaisir cette forme ijouvelle à M. de Witle, dont le travail
récent sur les espèces du genre Phrynobatrachus m’a été d’un grand secours
dans l’étude des animaux faisant l'objet de cette note.
L’espèce ci-dessus est voisine de Phrynobatrachus càpensis Boulgr. dont
elle diffère surtout par son tympan bien visible et par ses orteils palmés
jusqu’à moitié.
Phrynobatrachus Kinangopensis nov. sp.
Une papille conique sur le tiers antérieur et médian de la langue. Tête
aussi longue que large; museau plutôt court, sensiblement égal au dia-
mètre orbitaire. Canthus rostralis modérément marqué; région frênaie
presque verticale; narine à égale distance de l’œil et du bout du museau.
Espace inter-orbitaire beaucoup plus large que la paupière supérieure.
Tympan peu distinct, dont le diamètre représente la moitié de la largeur
de l’œil. Doigts et orteils dilatés à leur extrémité en petits disques. Le
premier doigt est plus court que le second, lequel est un peu moins long
que le quatrième; la portion libre du troisième doigt mesure un peu plus
du diamètre de l’œil. Orteils palmés aux trois quarts, la membrane se
prolongeant en frange le long des doigts jusqu’à leur extrémité. Tubercules
sous-articulaires bien développés. Deux tubercules métatarsiens : l’interne,
de forme ovale, bien constitué; l’externe, plus petit, arrondi. Un tubercule
sur la face interne du tarse, se prolongeant par un repli de la peau qui se
dirige vers le tubercule métatarsien interne. La distance entre les tuber-
cules tarsien et métatarsien interne est un peu plus courte que celle qui
existe entre le tubercule tarsien et le métatarsien externe.
L’articulation tibio-tarsienne atteint le centre de l’œil lorsque les membres
postérieurs sont couchés le long du corps. La longueur du tibia est com-
prise deux fois et un tiers dans la distance du museau à l’anus; la largeur
du tibia est comptée trois fois et demie dans la longueur. Les talons ne se
touchent pas lorsque les membres postérieurs sont placés à angle droit sur
le corps et repliés l’un vers l’autre. Pas de trace de sac vocal externe.
Peau lisse sur le dos et sur le ventre. Un léger pli de peau va de
l’œil à l’épaule, paraissant cacher la partie supérieure du tympan. Pas
de cordon glandulaire.
Coloration. — Brun assez foncé, uniforme, sur les régions supérieures,
avec indication d’une ligne vertébrale, claire, très étroite. La gorge, le
ventre, les flancs et les cuisses, blanchâtres, parsemés de petites taches
brunes , la face inférieure des tibias et des pieds moins tachée que les autres
parties.
Un exemplaire mesurant 20 millimètres du museau à l’anus.
Provenance. — Prairies alpines du Mont Kmangop (altitude 3, 100 m.).
— 19 février 1912.
Appartenant au groupe dés Phrynobairachus dont les doigts sont élargis
en petits disques, à leur extrémité, cette forme s'apparente à P. Boulengeri
de Witte et à P. Giorgii de Witte; mais, chez ceux-ci, le tibia est propor-
tionnellement beaucoup plus long que chez P. Kinangopensis. D’autres
caractères différentiels peuvent être tirés de la largeur de l’espace inter-
orbitaire, de la longueur des doigts (pour P. Giorgii) et du tubercule du
talon , présent chez P. Boulengeri.
Sur le genre Panturichthys Pellegrin ,
par M. Théodore Monod.
Le genre Panturichthys a été créé en 1 9 1 3 par Pellegrin pour un Poisson
du groupe des Apodes rapporté des côtes mauritaniennes par M. Gruvel (1).
Au cours d’une récente mission (1922-1923) dans les mêmes parages,
nous avons recueilli un deuxième exemplaire de cette forme intéressante.
Dentition du Panturichthys mauritaniens Pellegrin.
Notre échantillon est malheureusement en très mauvais état, découvert le
25 mai 1928, à bord d’un chalutier en pêche dans la baie du Lévrier, et
ayant été déjà à demi digéré, très probablement par une courbine ( Sciœna
aquila Cuv.).
M. le D‘ J. Pellegrin , auquel nous avons soumis cet individu, a reconnu
(1) J. Pellegrin, Poissons des côtes de Mauritanie. Mission de M. Gruvel
(5e note). Bull. Soc. Zool. Fr., XXXVIII, 1913, p. 117-118-, — Sur un Poisson
apode nouveau de la côte de Mauritanie. IXe Congrès de Zoologie, Monaco, 1913.
Résumés communications , 1” série, p. 7-8; — Idem, IX6 Congrès International de
Zoologie, 191/1, p. 168-172, fig. 1. — Poissons m Missions Gruvel sur la Côte
occidentale d’Afrique (190Ü-191 2 ). Ann. hist. Océan., VI, lasC. h , igià , p. a 5-2 7,
pi. I, fig. 5-5 a-, figures dans le texte /t-5.
— 134 —
son identité spécifique et nous a autorisé à modifier ici, en ce qui concerne
la dentition, sa diagnose du genre Pan'urichihys. Notre exemplaire a, en
effet, une dentition plus développée que le type, ce que l’on doit attribuer
à son âge. puisqu'il atteint presque un mètre (99 centimètres), alors que
le type avait une longueur de 8't centimètres. Ajoutons enfin que la man-
dibule de notre individu a été considérablement raccourcie et légèrement
déviée par un traumatisme.
€?
Diagnose du genre Panlurichlhys Pellegrin, Monod emend. 1
Corps serpenti forme , nu, subcylindrique; tronc très réduit, inférieur
à la longueur de la tête; queue extraordinairement développée. Museau
conique, non prolongé; bouche moyenne étendue au delà de l’œil qui est
minuscule. Langue non distinctement libre. Dents en quatre rangées aux
mâchoires, en cinq à la partie médiane du vomer, coniques à la mâchoire
supérieure et à la rangée externe de la mandibule. Narines latérales, l’anté-
rieure au-dessus de la lèvre , la postérieure en avant de l’œil. Ouvertures
branchiales externes placées bas, nettement séparées; ouvertures internes
ou pharyngiennes larges. Dorsale et anale longues, très basses, sauf en
arrière où elles se confondent avec la caudale en une seule nageoire entou-
rant la queue; rayons dissimulés sous la peau. Pectorales absentes. Fron-
taux paires unis par une suture médiane. Pharyngiens supérieurs oblongs,
en forme de massue, les inférieurs étroits et allongés, tous garnis de plu-
sieurs rangées de petites dents généralement coniques. Cœur placé très en
avant, sa partie antérieure arrivant juste au niveau des fentes branchiales.
Estomac et intestin s’étendant postérieurement environ jusqu’à la fin du
premier quart de la longueur totale.
( Laboratoire de M. le Professeur Gruvel,
Muséum national d’histoire naturelle. )
*
Note sür ce qFon appelle « rostre n chez les Acariess,
par M. Marc André.
Chez les Acariens, le mot «rostre» a été pris dans deux acceptions diffé-
rentes.
Chez les Oribatidæ , par analogie avec ce qui existe chez les Crustacés ,
comme l’Écrevisse . A. D. Michael ( 1 883 , British Oribatidæ , vol. 1 , p. 1 1 5 ;
1898, Tierreich, Oribatidæ , p. 2), après Dugès ^ 1 834 , Recherches ordre
Acariens, Ann. Sc. nat. Zool., 2e s., 1. p. 21) et Nicoiet ( 1 8 5 5 . Hisl. nat.
Acariens env. Paris, Arch. Mus. Paris, VII, p. khi), a désigné sous fe
nom de rostre la partie antérieure «dorsale» du céphalothorax, limitée ou
non, en arrière, par un sillon nucal ou cervical.
E. A. Brucker (1900, Théorie pièces buccales Acariens. Bull. Sc. France
et Belgique, t. XXXV, p. h 19, fig. 8) a conservé l’appellation de rostre à
ce prolongement dorsal du céphalothorax chez les Oribatidæ.
Ce rostre forme habituellement, pour couvrir et protéger les pièces
buccales, chélicères (ou mandibules) et maxillipèdes (ou pédipalpes), un
capuchon dont la cavité est le camêrostome et dont le bord libre est l 'épi-
stome.
Le camêrostome est plus ou moins fermé ventralernent par la lèvre infé-
rieure, ou lèvre maxillaire, ou labium, ou hypostome, formée par la coales-
cence des articles basilaires ou plaques coxales des maxillipèdes.
Comme Ta montré Brucker (1900, loc. cil., p. h\h , h\q et h 19), les
maxillipèdes se sont, en effet, aplatis et soudés sur un prolongement
«ventral» du céphalothorax, prolongement qu’il appelle trompe pharyngée.
Chez les Trombidiidæ le bord antérieur dorsal, ou vertex, du céphalo-
thorax forme également un prolongement, généralement très peu développé,
qui est placé au-dessus des chélicères et auquel H. Henking (1882 , Beitrage
Anat. Entwickl. und Biol, von Trombidium fuliginosum Herm., Zeitschr.
f. Wissensch. Zool. , t. 37, p. 566, pi. XXXIV, fig. 7 u) donnait le nom
de lèvre supérieure ( Oberlippe ), tandis que Brucker ( loc . rit., p. 4i5,
fig. 6 , 7 et 1 1 ) lui a conservé le nom de rostre.
Dans certains groupes (genres Diplothromrium , Neotrombidium, sous-
genres Rhinothrombium , Eulrombidium) , le prolongement du bord antérieur
du céphalothorax au-dessus des chélicères prend un certain développement
et forme une saillie triangulaire à laquelle le professeur A. Berlese (1912,
Trombidiidæ, in Redia , vol. VIII, fasc. I, p. 10) a donné le nom dé naso.
Musé ni.
1 0
XXX.
136 —
Dans tous les cas précédents , on a donc désigné sous les noms de rostre,
êpistome, lèvre supérieure, naso, un prolongement céphalothoracique dorsal
placé au-dessus des chélicères.
Au contraire, chez les Trombidiidœ , et d’une manière générale chez les
Acariens parasites, tous les auteurs, notamment Berlese (1912, loc. cil.,
p. 5), appellent rostre l’organe conique qui est formé par le prolongement
Oribatidœ Trombidiidœ
Schéma des pièces buccales vues du côté droit.
( D , face dorsale ; V, face ventrale.)
R, rostre des Trombidiidœ — tèvre inférieure — labium = lèvre maxillaire = trompe
= hypostome.
r, ft rostre» des Oribatidœ — lèvre supérieure = eaméroslome = naso = êpistome.
C, chélicères.
céphalothoracique ventral placé au-dessous des chélicères et qui a été
nommé par Henking (1882 , loc. cil., p. 565) cône buccal ( Mundkegel ).
Par conséquent, tandis que chez les Oribates ce que Michael appelle
rr rostre» est une formation recouvrant le cône buccal, on désigne chez les
autres Acariens, sous ce même nom, l’organe recouvert.
Il parait préférable de ne pas appliquer le même nom à deux organes
de situation aussi différente : dorsale dans le premier cas , ventrale dans le
second.
Le mot rostrum ou bec (i8o4, Hermann, Mém. aptér. , p. 17) est évi-
demment plus justement employé pour le cône buccal, et il sémble donc
qu’il convient de le conserver dans ce sens et d’appeler rostre le prolon-
gement céphalothoracique « ventral» situé au-dessous des chélicères, et
alors sont synonymes les termes de cône buccal (Henking) ou de trompe
(Brucker).
Au contraire , pour le prolongement céphalothoracique dorsal placé au-
dessus des chélicères, il conviendrait de substituer, au nom de rostre, ceux
de lèvre supérieure ou A' êpistome, ou encore (dans le cas des Oribates) celui
de chaperon employé par Léon Dufour (i83 2, Ann. Sc. nat XXV, p. 28g
et p'ar Edm. Perridr (1898 , Traité dd Ztfdldgiè, p. io5^).
Lépidoptères nouveaux de la collection du Muséum
[RhopalocèresJ ,
par M. Fd. Le Cerf.
Papilio leonidas F. s-sp. thomasius.
9. — Diffère de la forme typique par les caractères suivants :
Front et palpes entièrement blancs ; le premier ayant cependant conservé
la longue pilosité noire habituelle; taches blanches du collier et des ptéry-
godes très grandes; thorax et abdomen couverts en dessus d’une pubes-
cence blanchâtre, en dessous tout blancs avec de petits points noirs sur les
côtés des quatre premiers sternites
Ailes moins arrondies, plus étroites, les postérieures à festons margi-
naux plus accusés. En dessus les dessins sont vert jaunâtre pâle et modifiés
comme suit : aux antérieures la tache placée dans la base de la cellule est
grande et parallèle au cubitus; celle de l’intervalle i\ prolongée vers la
base, vient aboutir sur la nervure ib près de l’origine de ia; la tache
médiane de la cellule et celle de l’intervalle 3 sont assez étroites, rectan-
gulaires ; les deux points subapicaux et ceux de la rangée subterminale sont
bien plus écartés de la marge, les deux derniers (entre ib et 3) étant, en
outre, allongés.
Aux postérieures , l’aire basale claire s’étend de l’éperon précostal au
sommet de la cellule, la tache noire placée sur l’origine des nervures prin-
cipales n’étant plus représentée que par un petit nombre d’écailles entre
ib et l’angle basal de la cellule; tout le champ costal est blanc pur, cette
couleur se prolongeant sur 8 et diffusant sur l’espace terminai noir entre
7 et 8; les points discaux sont grands, plus ou moins quadrangulaires,
touchant la cellule, celui de l’intervalle a complètement fondu avec l’exten-
sion de l’aire verdâtre qui couvre la base de cet intervalle; champ abdo-
minal blanc jusqu’au point sublerminal de ic inclus. Plus encore qu’aux
antérieures les points subterminaux sont éloignés de la marge, surtout
ceux des intervalles 2, 3, h et 7. Dessous des deux paires blanc bleuâtre
luisant, plus ou moins nacré, uniforme aux postérieures à l’exception de
rares écailles noires groupées dans l’extrémité des intervalles 2, 3, 6 7.
Aux antérieures une teinte noir brunâtre occupe une partie de la cellule et
le distpiè ëfttrè lès nèiVurès 1* et 5; sur cètte airè soinbrè, îpal définie < lë$
dessins clairs s’inscrivent plus ou moins entourés de blanc luisant et légè-
rement plus grands qu’en dessus. Moitié proximale de la cellule couverte
d’une pubescence blanchâtre dense. Pas trace de rouge à la base des deux
paires et seul le point noir appuyé sur l’éperon précoslal est légèrement
indiqué. ,
Envergure : 9 2 millimètres.
Type : 1 9, San Thome, Collection Muséum National de Paris.
Papilio leonidas-leonidas F. f 9 plagifera nova.
Caractérisée par l’extension aux ailes inférieures de Paire basale claire
jusqu’au sommet de la cellule et par celle des points discaux des inter-
valles 2-5 , prolongés — comme chez tkomasius — jusqu’à la cellule, mais
conservant cependant un petit nombre d’ecailles noirâtres au centre de
chacun d’eux.
Envergure : 100 millimètres.
Type ; 1 9 Port Lakkah, V-1905, ex Doncaster ('.921), Collection
Muséum National de Paris.
Catasticta Rochereaui nov. sp.
9. — Ailes noir profond, avec une bande médiane rouge orangé vif
divisée par les nervures et une ligne subterminale de taches jaune soufre.
Aux antérieures les deux taches extrêmes de la bande médiane sont jaune
soufre et il existe une tache rouge orange dans l’extrémité de la cellule.
Les postérieures ont le champ abdominal jaune soufre jusqu’à ib et la
frange précédée d’une série de points antémarginaux jaune soufre.
Dessous des antérieures à bord supérieur de la cellule jaune, taches
subterminales jaunes plus grandes, réunies en bande par une tramée
d’écailles blanches et suivies entre 2-8 de cinq traits marginaux jaune et
blanc. Dessous des postérieures avec un dessin complexe comprenant une
aire noire très découpée extérieurement, une bande médiane blanche à
bord distal presque droit, une aire discale noire dilatée et arrondie au
centre, rétrécie à la côte et au bord abdominal, fortement festonnée exté-
rieurement et bordée de blanchâtre; espace terminal gris avec une série de
points subterminaux noirs. L’aire basale noire porte un point jaune entre
la cellule et 8, et trois allongés entre le cubitus et le bord abdominal, la
bande médiane blanche six traits jaunes et l’espace terminal huit traits
également jaunes atteignant la marge et interrompus par les points noirs
subterminaux; angle des discocellulaires marqué d’un point jaune; champ
costal blanc coupé de noir au milieu.
Tête y corps et pattes noirs avec une fine ligne d écailles blanches le long
— 139 —
des antennes, deux à la face externe des palpes et des tibias, deux se'ries
de petites taches de même couleur sur les sternites abdominaux, une lâche
jaune soufre à la base des ptérygodes, une petite touffe jaune sous la base
des ailes antérieures et une rouge orange à la base des postérieures.
Envergure : 56 millimètres.
Type : 1 9, Colombie septentrionale orientale, environs de Pamplona,
ex. R. P. Rochereau (1923), Collection Muséum National de Paris.
Cette magnifique espèce se place au voisinage de C. uricœckœ Fld. de
Colombie: elle a aussi des affinités assez nettes avec C. tricolor Btlr. de
l’Equateur et C. teutila Dbl. du Mexique.
Apatura (Chlorippe) elis-fabaris Frühst. /. indiv. Xantho nova.
C?. — Toutes les parties fauve foncé des ailes — y compris les franges
— remplacées par du jaune paille très clair. Reflet bleu d’outremer foncé
et non violacé.
Envergure : 48 millimètres.
Type : 1 d*, Pérou, Chanchamayo, ex L. Séraphin (1923), Collection
Muséum National de Paris.
Celle aberration xanthique se trouvait dans un lot contenant une série
assez nombreuse d’exemplaires normaux.
Pyrrhopyge Boulleti Le Cerf.
Depuis que j’ai décrit cette espèce (1) sur un c? unique et quelque peu
incomplet, le Muséum a reçu du P. Rochereau un couple en parfait état
me permettant de compléter ma description originale.
Le c? a la brosse anale rouge brun et porte, au milieu du bord du der-
nier sternite, une petite touffe de poils de même couleur.
La 9 ne diffère du mâle que par la taille un peu supérieure et les ailes
plus arrondies.
1 G?, 1 9, Colombie orientale, région de Pampelona, ex. P. Roche-
reau, 1923.
Bull. Mus. Paris, p, 162, 1922.
140 —
Mission Rohan-Chabot
dans l’Angola et dans la Rhqdésia ( îgiâ ).
Description de Dytiscides nouveaux,
pab M. R. Peschet,
Herophydrus Rohani nov, sp.
Forme ovale, relativement allongée et atténuée en arrière, peu eonvexe.
Tête et pronotum roux, vertex rembruni au milieu; bord antérieur du
pronotum noirâtre. Élytres plus foncés, brun-rougeâtre, marqués d’une
tache flave ronde, médiane, postbasale, et de deux taches submarginales
allongées, tlaves, la première posthumérale, la seconde postmédiane,
celle-ci confuse. En outre, la région marginale est éclaircie avec le calus
huméral rembruni.
Réticulation nulle, ponctuation très fine et éparse sur la tête, où elle est
condensée dans les fossettes juxtaoculaires, plus forte et plus dense sur le
pronotum où elle est inégalement répartie et condensée aux bords antérieur
et postérieur. Celle des élytres, dense et régulière dans la moitié posté-
rieure, est très inégale dans la moitié antérieure et double, les petits points
assez épars, mêlés de points plus gros et plus forts surtout dans la région
scutellaire. Séries ponctuées confuses mais visibles , l’interne dans son pre-
mier tiers, l’externe jusqu’au delà du milieu.
Clypeus épaissi et rebordé sur les côtés, ce rebord complètement effacé
au milieu.
Dessous entièrement roux testacé , pattes postérieures seules rembrunies.
Long. : 3 millim. 5.
Types : 2 individus étiquetés : Angola; district de Huilla.
Cette espèce est très voisine de l 'Herophydrus obsolelus Rég. de Mada-
gascar, dont je n’ai pu voir le type unique , conservé au musée de Bruxelles ;
elle en diffère par sa ponctuation inégale dans la région basale des élytres
sa coloration et la forme du pronotum.
Pseudhydrovatus sot. gev.
Faciès d’un Hydrovatus un peu allongé et déprimé.
Tarses antérieurs et intermédiaires pseiidoftétramères , leur 3e article fai-
— 141 —
blement bilohé, ongles égaux, simples. Tarses postérieurs de 5 articles
allongés, cils natatoires internes longs, fins, insérés à la base de chaque
article, cils natatoires externes courts, rares. Ongles de ces tarses réduits
h deux longues soies très fines, courbes, égales.
Apophyse prosternale large , courte , triangulaire , arrondie à son sommet ,
séparée de la base du prosternum, entre les hanches antérieures, par un
tubercule saillant , aigu et légèrement recourbé à son sommet.
Apophyses coxales divergentes, non incisées à leur sommet et recouvrant
faiblement la base des trochanters; lignes coxales très fines.
Épipleures munis d’une fossette basilaire logeant les genoux des pattes
intermédiaires.
Front large, clypeus plan, coupé droit, finement rebordé en avant, re-
couvrant presque entièrement le labre.
Écusson nul, élytres à sommet mucroné.
Pseudhydrovatus antennatus nov. sp.
Forme ovalaire un peu oblongue, peu convexe.
Réticulation simple, polyédrique, très imprimée sur la tête, moins forte
sur le pronolum, complètement effacée sur les élytres qui sont lisses.
Ponctuation rare et clairsemée sur la tête, réduite sur le pronotum à une
ligne le long du bord antérieur et à quelques points alignés près du bord
postérieur, celle des élytres formée de points larges, peu profonds, obso-
lètes, occupant la partie discale, manquant presque complètement dans les
régions latérales et apicale.
Dessus roux testacé, assez uniforme, élytres seules un peu plus pâles.
Front plan, très large, clypeus brusquement coupé droit en avant des
cavités d’insertion des antennes et très finement rebordé.
Antennes très longues et épaisses, dilatées au milieu; deux premiers
articles normaux, le second assez court, 3“ élargi, 4 8 encore plus large,
quadrangulaire , article 5 plus étroit, articles 6, 7, 8 et 9 aussi larges que
l’article 4, aplanis en dessus et convexes en dessous, articles 10 et 11 bien
plus étroits, le dernier terminé en pointe obtuse.
Dessous concolore, hanches postérieures, ailes métasternales et côtés des
deux premiers segments abdominaux non réticulés, ponctués de points
larges assez profonds et peu denses, les segments abdominaux suivants im-
ponctués, mais faiblement réticulés.
Bord externe des tibias postérieurs droit, bord interne droit dans sa
première moitié qui porte une longue frange de poils atteignant la base du
premier article des tarses , puis légèrement rétréci et évidé dans sa moitié
postérieure. Crochets des tarses postérieurs réduits à deux soies courbes,
aussi longues que leur onychium.
Long. : 2 millim. 4.
— m
Type : Un seul individu étiqueté. Angola : de Dongo au Cubango.
Cet exemplaire est un mâle, et les caractères tirés de la forme des
antennes et des tibias postérieurs sont très probablement spéciaux à ce
sexe. La femelle doit avoir les antennes simples, moniliformes , et les tibias
postérieurs droits dépourvus de frange de poils.
Ce nouveau genre appartient à la tribu des Hydroporini ; il diffère de
ceux déjà connus par son faciès, qui rappelle celui des Hydrovatus, par la
forme de l’apophyse prosternale et du clypeus. 11 se place pi èa des genres
Caetambus et Herophydrus.
Copelatus angolensis nov. sp.
Ély 1res dépourvus de strie submarginale, quatre stries dorsales sur
chacun d’eux.
Forme brièvement oblongue, subconvexe.
Réticulation simple, égale, aréoles petites, bien imprimées.
Ponctuation fine et assez rare sur la tête et le pronotum, plus dense et
surtout plus forte sur les élylre*.
Angles postérieurs du cors flot droits, arrondis, présentant quelques
strioles courtes et denses qui s’étendent vers les angles antérieurs. Stries
élytrales peu profondes, la 1" très écartée de la suture, la 2e un peu plus
abrégée en avant, les 3e et 4e abrégées en arrière, celte dernière moins
imprimée.
Coloration uniforme, roux testacé, probablement plus foncée chez les
individus matures. Dessous concolore.
Mâle : tibias antérieurs amincis et coudés à la base, puis fortement et
brusquement dilatés, trois premiers articles des tarses antérieurs et inter-
médiaires dilatés, leurs ongles simples, égaux.
Femelle inconnue.
Long. : h millimètres.
Type : Un mâle un peu immature étiqueté ^Angola; district de Huilla :
Lumana-Loengué.
Cette petite espèce appartient au groupe 2 de la monographie du
Dr Sharp, caractérisé par l’absence de strie submarginale et la présence de
3 , 4 ou 5 stries discales.
C’est la seule espèce africaine qui présente 4 stries discales, puisque,
comme je l’ai dit (Ann. Soc. cnt. France, 1 g 1 7, p. 3o), il convient de con-
sidérer le C. Guerini Aubé comme possédant 5 stries, la 4' réduite, il est
vrai, à quelques strioles courtes et alignées.
Rhantus Rohani nov. sp.
Forme régulièrement ovale, arrondie en arrière.
Dessus à réticulation confuse, mailles irrégulières, anastomosées; ponc-
— 143 —
tnation fine et dense sur la tête, entremêlée de quelques peints plus forts ,
celle du pronotum moins dense, accompagnée de corrugations latérales
nombreuses et profondes chez la femelle, bien plus rares et obsolètes chez
le mâlé; ponctuation des. ély très dense, assez forte, sans corrügations chez le
mâle, qui sont au contraire très marquées chez la femelle, où elles occupent
la moitié externe de l’élylre et s’étendent jusqu’aux deux tiers de sa lon-
gueur.
Coloration foncière brun noirâtre, sans trace d’irrorations jaunes sur le
disque des ély très. Ciypeus largement jaune teslacé, une tache frontale
transverse de même couleur. Pronotum transverse, sans trace de rebord ou
de bourrelet latéral, largement marginé de testacé sur les côtés, plus
étroitement et plus confusément sur les bords antérieur et postérieur;
angles pos érieurs droits, arrondis. Bordure latérale jaune du pronotum
continuée sur les élytres jusqu’au sommet, entremêlée de quelques irrora-
tions noires sur sa limite interne, dans sa partie postérieure et apicale.
Dessous ferrugineux; antennes, palpes, pattes antérieures et intermé-
diaires plus claires, apophyse prosternale et fémurs postérieurs rembrunis.
Mâle : Tarses antérieurs et intermédiaires dilatés, faiblement com-
primés latéralement, ventouses très nettement ligulées. Ongles des tarses
antérieurs inégaux, l’externe plus court, arqué, épaissi à la base, faible-
ment denté au milieu, l’interne épais, subdenlé à son extrême base, puis
élargi en une lame assez mince, brusquement interrompue avant l’extrémité
aiguë de l’ongle.
Ongles des tarses intermédiaires subégaux , l'interne à peine plus court
que l’externe, légèrement falciforme, ce dernier plus aigu à son sommet.
Corrugations du pronotum rares, nulles sur les élytres.
Femelle : Corrugations du pronotum nombreuses, profondes, celles
des élytres occupant latéralement les a/3 de leur longueur.
Long. : 12 miilim. 7-1 3 millim. â.
Type : Un couple provenant d’Angola, district de Huilla : Lumana-
Loengué. Ces deux individus sont tous deux un peu immatures, de sorte
que la description, en ce qui concerne la coloration du dessus, n’est peut-
être pas tout à fait exacte : elle doit être plus intense sur les individus ma-
tures.
Distinct de la plus grande partie des espèces du genre par l’absence
d’irrorations noires sur le fond jaune des élytres, dont la coloration dis-
cale brun noirâtre est uniforme; par la présence d’une large bordure jaune
qui s’étend des bords antérieurs du pronotum au sommet des élytres (colo-
ration analogue à celle des B. nilidus Bruilé et limbatus Aubé de l’Amérique
du Sud), et par l’absence complète de rebord marginal latéral au prono-
tum.
Ce rebord marginal latéral, s’il existe chez la majeure partie des espèces
(il est bien visible notamment chez toutes les espèces paléarctiques) , s’obli-
tère déjà chez certaines grandes espèces africaines : chez le R, capettm
Aubé, il n’est guère indiqué que par le sillon qui le limite intérieurement,
réduit à une ligne à peine enfoncée, presque invisible. Il en est de même
chez une espèce américaine, R. atricolor Aubé. Il disparaît totalement chez
les R. latus Fairmaire, de Madagascar, et validus Sharp, du Chili.
Révision des Necrophorini du Globe ,
PAR M. G. PoRTEVIN.
(Suite.)
30'. Disque du pronotum faiblement ponctulé, premiers sternites
abdominaux sans pubescence jaune sur les côtés.
31. Pronotum assez faiblement cordiforme; pubescence sternale
bien fournie, jaune au milieu et un peu argentée sur les
côtés. Noir brillant , membrane clypéale jaune, ainsi que
les trois derniers articles antennaires, majeure partie des
épipleureset fascies éiytrales d’un rouge orangé. Membrane
clypéale campanuliforme, n’atteignant pas généralement
la base du front (cf) en triangle évasé, parfois tronqué
au sommet, parfois extrêmement réduite, d’un jaune un
peu rembruni (9) ; lignes frontales réunies en ellipse sur le
vertex. Pronotum subcordiforme,les impressions bien mar-
quées , disque faiblement ponctulé , les marges grossement
et densément ponctuées. Elytres à ponctuation moyenne ,
peu serrée, avec des poils noirs à l’épaule et à la partie
postérieure de la marge ; les deux fascies sont rouges , l’an-
térieure souvent un peu atténuée vers la suture mais nor-
malement entière, la postérieure interrompue à la suture,
touchant la marge latérale et habituellement séparée de
l’apex; épipleure entièrement traversé par la bande noire
basilaire. Pubescence de l’abdomen entièrement noire sauf
quelques poils jaunes à l’extrémité du pvgidium; celle du
métasternum est jaune doré, avec un reflet gris argenté
sur les pièces latérales. Trochanters postérieurs peu profon-
dément éohancrés , l’angle interne formant une dent obtuse,
courte, un peu incurvée ((S) ou une petite dent aiguë et
droite (9). Long., i5 à 18 millimètres. sepultor Charp.
Europe. Asie centrale , jusqu’en Mongolie.
A . Fascies rouges largement réunies, la bande noire
médiane divisée en trois taches , dont la médiane
est ponctiforme. ab. lateplagiatus nov.
A' . Fascies rouges séparées.
— 146 —
B Épiplcure traversé jusqu’au milieu seulement par
la bande noire basilaire (1). ab. Reitteri nov,
B'. Epiplcure complètement traversé par la bande
noire basilaire, comme dans la forme typique,
mais l’épaule est envahie par la coloration
noire qui ne laisse y subsister qu’une petite
tache jaune mal définie, ab. Charpentieri nov.
31' Pronotum très large en avant, brilianlchez le c? . pubescence
sternale très courte au milieu et sans reflet argenté sur les
côtés.
32. Pubescence sternale jaune, très courte au milieu, tournant
au sombre en avant et sur les pièces latérales, côtés du
pronotum non distinctement sinués. Noir, la pièce clypéale
jaune, massue orangée sur les trois derniers articles,
élytres avec les épipleures presque en entier et deuxfascies
transverses rouge orangé. Tête brillante, finement et épar-
sément ponctulée, la pièce clypéale campanuli forme, très
élargie en avant. Pronotum presque sculiforme, les côtés
pratiquement droits, tous les angles très arrondis, disque
finement et éparsément ponctulé, plus fortement en avant,
les marges très larges, la basale à forte ponctuation
serrée, les latérales à ponctuation plus fine, moins pro-
fonde, subgranuleuse; tout le dessus est mat. Elytres à
grosse ponctuation pas très serrée, avec quelques rides
vers la suture, les deux nervures internes faiblement mar-
quées, l’externe nulle; les épaules, la marge latérale en
arrière et l’apex sont garnis de poils noirs. Ils sont ornés de
deux fascies largement jointes à l’épipleure, l’antérieure
non interrompue, la postérieure étroitement séparée par
la suture occupant tout l’angle apical externe, l’arête mar-
ginale entièrement jaune, sauf dans la moitié antérieure
de la bande noire basilaire, laquelle descend un peu plus
bas que la moitié de l’épipleure. Pubescence abdominale
entièrement noire, avec quelques poils plus clairs à l’extré-
mité du pygidium. Metasternum presque nu au milieu,
W Cette aberration semble à première vue correspondre à N. sepultor var.
pseudobrutor Reitt. Comme on ie verra plus loin cette variété représente une
espèce distincte . dont la patrie est la Mongolie et la Sibérie orientale. Par suite ,
les exemplaires de N. sepultor, d’Europe, dont l’épipleure n’est pas entièrement
traversé, constituent une aberration, qui n’a pas reçu de nom ju-qu’à présent,
Reitter, d’ailleurs ( Ent. Nachr,, î 895 , p. 32 7, note) avait déjà pressenti la distinc-
tion de la forme asiatique comme espèce propre.
147 —
garni vers la base et cilié à la marge postérieure de poils
jaune d’or, plus sombres en avant et vers les côtés;
épimère mélathoracique avec quelques poils. Trochanters
postérieurs d* fortement échancrés, leur angle interne en
dent écartée, aiguë, fortement recourbée. Long., 22 à
23 millimètres. pseudobrutor Reitt.
Mongolie. Sibérie orientale.
32'. Pubescence sternale noire, au moins dans sa plus grande
partie; mesoslernum avec quelques poils noirs raides et
soulevés entre les hanches intermédiaires; pronotum sub-
trapézoidal avec les côtés distinctement sinués. Pièce cly-
péale campanuliforme d1, en pptit triangle 9, lignes frontales
en ellipse large. Pronotum très large en avant, moins
arrondi en arrière que chez le précédent , plus distincte-
ment, quoique très finement ponclulé sur le disque, les
côtés visiblement sinués. Elytres à ponctuation un peu plus
serrée, colorés de même, mais la fascie antérieure est inter-
rompue à la suture, la postérieure est séparép de l’apex et
effleure simplement la marge; l’arête marginale est noire
dans sa moitié postérieure et dans toute la traversée de la
bande noire antérieure qui descend profondément dans
l’épipleure et peut même le traverser entièrement. Pubes-
cence des épaules, de la marge et de l’apex, noire, celle de
l’abdomen également. Métasternum avec des poils noirs
courts, clairsemés, la marge postérieure ciliée de noir.
Trochanters postérieurs fortement échancrés; leur angle
interne en dent écartée et fortement recourbée en croc
aigu (d1), ou en petite pointe droite aiguë (9). Lon-
gueur, 22 millimètres (1). conjusus nov. sp.
W N. conîusus nov. sp. N. pscudobrntori Reilt. similis, pubi mcsostcrnali
nigro, lateribusque prothoracis vtsibiliter sinuatis, praesertim divergeas. Niger,
membrana clypeali lulea, antennarum tribus ultimis articulis aurantiacis , epipleuris
omnino duabusque fasciis ehjtrorum rubro aurantiacis. Pronotum anlice latum ,
angulis poslicis valde rotundatis, anticis truncato-rolundatis , lateribus in medio
visibililer sinuatis , disco levissime punctulato, marginibus , praesertim basait, for -
titer et dense punclatis. Elijtra sat fortiter, parum dense punctata , humeris, mttrgine,
apiceque , curte nigro çiliatis , duabus fasciis intcrruptis rubro-aurantiacis , antica
cum epipleuro laie conjuncla , postica margines haud atlingenti, ont ata; epipleuris
antice sat profunde nigro-cmarginalis. Abdomen subtusque nigro pubescens, meta-
stcrno fere glabro,admarginemposlcriorcm sut longe ciliato , mesosterno pilis nigris
erectis ornato. Trochanter es postoriores g- profunde enïarginaii , demi interna div'er-
getïiij a'Culo et fortiter incurvato. Long., 3s mm.
Tchian-chan : Karagai-Tau , Kouldscha (coll. A, Grou-
velie ; coll. Muséum).
29'. Pronotum trapézoïdal et brillant dans les deux sexes, ou
subcarré, et mat chez le <$, rarement dilaté en avant et
subcordiforme, chez les gros d. Pnbescence sternale jaune
et longue.
33. Tibias postérieurs courbés. Noir brillant, la pièce clypéale,
les trois derniers articles des antennes, les épipleures en
entier, et les taches ély traies d’un orangé rouge. Lignes
frontales entières, profondes, en ellipse un peu aplatie sur
le vertex, pièce clypéale réduite chez la 9 à une étroite
bordure. Pronotum peu transverse, subquadrangulaire ,
cependant un peu plus plus étroit en arrière, avec tous les
angles fortement arrondis, les impressions bien marquées,
sauf la ligne transverse qui est effacée au milieu, le disque
imperceptiblement ponctulé, les larges bords latéraux à
ponctuation moyenne, assez dense. Ely Ires à ponctuation
moyenne et serrée, les trois nervures bien saillantes;
chacun d’eux avec deux taches transverses, l’antérieure
semilunaiie, contournant l’épaule et se dirigeant en arc
vers la suture assez loin en dessous de l’écusson, largement
interrompue par la suture; la postérieure transverse, â peu
près également et assez largement éloignée des marges et
de la suture; les épaules et la partie supérieure de la marge
sont pourvus de longs poils jaunes assez fournis. Abdomen
à pubescence obscure avec la marge postérieure des arceaux
courtement ciliée de brun et les côtés frangés de brun
noir, et quelques poils plus clairs au pygidium. Métaster-
num â poils jaunes un peu assombris peu fournis Tibias
postérieurs nettement courbés; trochanters postérieurs
fortement échancrés, leur angle interne en longue pointe
droite, aiguë, légèrement incurvée à la pointe. Long., i h
à22 millimètres. Sayi Cast.
Amérique boréale.
33'. Tibias postérieurs droits.
3A. Pubescence métasternale d’un jaune doré, rarement rembru-
nie, en même temps que les ély très deviennent complè-
tement noirs.
35. Pnbescence abdominale entièrement noire sauf tout à fait à
l’extrémité du pygidium. Noir, assez peu brillant, mem-
brane cly péale jaune ,TeS trtfis derniers articJés dès antennes,
— 149 —
la totalité des épipleures (normalement) et deux larges
fascies élytrales rouge ou jaune orangé. Membrane clypéale
campanuliforme à côtés fortement incurvés, c?, en triangle
court et très évasé, 9; lignes frontales réunies en ellipse
sur le verlex. Pronotum trapézoïdal , un peu plus large en
avant, et mat, d1, ou subquadrangulaire et poli, 9, les
impressions bien marquées. JEly très â ponctuation forte et
régulière, les nervures un peu saillantes, fascie antérieure
non interrompue, la postérieure assez largement, toutes
deux largement jointes à l’épi pleure. Pubescénce des
épaules noire, celle de la marge latérale variant du noir au
jaune brun. Abdomen velu de noir sauf au pygidium, qui
porte à la pointe des poils jaune d'or assez nombreux.
Pubescence métasternale jaune d’or, longue, bien fournie,
plus courte sur les pièces latérales ; épimère métal horacique
absolument nu. Trochanters postérieurs du cf profondé-
ment échancrés , l’angle interne en dent fortement recour-
bée vers le ventre, ceux de la 9 avec une courte dent droite,
un peu écartée de la cuisse. Long., i3-ao millimètres.
invcstigator Zelt.
Euj’ope centrale et septentrionale. Asie centrale et sep-
tentrionale , du nord de l’Inde à la Sibérie orientale.
Amérique du Nord jusqu’en Californie.
A. Pubescence sternale jaune. Elytres avec au
moins des taches rouges ou orangées.
B. Elytres avec deux fascies orangées entières.
G . Bandes noires non interrompues.
I). Epipleures entièrement orangés, ponctuation
grosse, serrée, confluente, fascies rouges
très larges. var. mriolosus nov.
D' . Epipleures plus ou moins entamés à l’épaule.
Ponctuation normale.
E . Epipleures très faiblement entamés.
ab. intermedius Beitt.
E'. Epipleures très profondément entamés; l’é-
paule est toute noire sauf un étroit liséré
contre la marge inférieure de l’épipleure ll).
ab. funeror Beitt.
W Je n’ai vu, de cette forme, que deux exemplaires de la collection Abeille de
Perrin, provenant de Reittor lui-même; il m’est impossible de trouver aucune diffé-
rence, à part la coloration des épaules, avec invôÉtigator type.
Un exemplaire tfë N.féssor du Caufc’as’e, dans ma cblléclidn , préseble ab'sbîu-
— 150 —
C . Fascies orangées réunies aux dépens de la bande
noire médiane qui est très étroite, interrom-
pue et nébuleuse vers la suture.
ab. tutescens nov.
B'. Fascies orangées plus ou moins réduites, divi-
sées ou absentes ( maritimus Gué.)
F. Fascie antérieure séparée en taches.
ab . pollinctor Mann.
F'. Fascie antérieure nulle, la postérieure entière.
ab. particeps Fisch.
À' . Pubescence sternale brune. Elytres noirs avec
les épipleures souvent plus clairs.
var. nigrita Manu.
• (1 suivre.)
ment la même coloration humérale ; en outre la pubescence abdominale est noire,
sauf sur le pygidium et les bords latéraux du propygidium. On pourrait le
confondre avec investigator ab funeror si l’épimère métathoracique n’était pas
garni de poils. Je le rapporte à N.fossor var. algiricus Pasq.
151
Notes sur les espèces Lamarckiennes d’Ostrea.
par M. Ed. Lamy.
[Suite.)
11. 0. BRASILIANA.
(Lamarck, loc. cit., p. ao5.)
Les types de l’O. brasiliana , que Lamarck indique comme ayant été
rapportés du Brésil par Delalande , existent au Muséum national de Paris :
ils consistent en deux petits individus (aax 18 et 17X 16 millim.) fixés
à l'intérieur d’une valve plus grande (43 x 29 millim.).
Deshayes (i836, Anim. s. vert., 2e éd., VII, p. 2 23) pensait que cet
0. brasiliana Lk. avait été basé sur une variété d’O. borealis Lk.
Mais , comme le dit M. von Ihering (1907, Anal. Mus. Nac. Buenos Aires,
XIV, p. 374), c’est plutôt un synonyme d 0. rhizophoræ Guild. = arborea
Chemn. (1).
M. von Ihering attribue à cette espèce du Brésil et des Antilles l’appella-
tion 0. parasitica, mais ce nom doit être réservé, comme il sera dit plus
loin (n° i4), à une espèce des Moluques et il convient d’adopter celui de
rhizophoræ Guild. pour cette forme Est-Américaine, d’ailleurs très voisine
ou même simplement variété de l’O. cristata Born.
12. 0. SCABRA.
(Lamarck, loc\ cit., p. ao5.)
L’O. scabra Lk. a été signalé par Deshayes ( 1 836 , loc. cit., p. 223)
comme une petite espèce curieuse à valves blanches hérissées d’épines et
Hanley ( i865, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 298), qui a vu les types au Muséum,
a reconnu qu’elle doit être rapportée au genre Placunanomia Broderip : ils
consistent, en effet, en deux spécimens (mesurant 65 x38 millim. et
M L’appellation rhizophoræ a été donnée par Guilding (1827, Zoolog. Journ.,
III, p. 54a), mais Chemnitz (1786, Conch. Cab., VIII, p. 4 7) avait déjà fait
remarquer que cet 0. arborea, fixé aux racines du Manglier [Rhizophora mangi-
fera L. ] , pourrait prendre le nom d 'Ostrea rhizophoræ.
Muséum. — xxx.
ti
152 —
48 X 4o millim.) qui sont étiquetés rr Pl. occidentalis nobis G. B. Sowerby »
et qui paraissent appartenir au PL Harfbnli Reeve (i85q, Conch. Icon.,
XI, pl. II, %. 8 a-6).
13. 0. ROSTRALIS.
(Lamarck, loc . cit., p. 2o5.)
Nous verrons plus loin que Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon.,
pi. X, fig. 2o)etleD' deRochcbrune ( 1905, Mém.Soc. Zool. France, XVII,
p. 198) ont attribué le nom d’O. roslralis Lk. à l’Huître portugaise (0. an-
gulata Lk.) : mais M. Dautzenberg (1911, Journ. de Conchyl., LIX, p. 53)
a reconnu que, d’après le type conservé au Musée de Genève, 0. ros-
lralis Lk. est, en réalité, synonyme d'Isognomum alatam Gmel (= Perna
obliqua Lk.).
14. 0. PARASITICA.
(Lamarck, loc. cit., p. 20 5.)
Lamarck réunissait sous l’appellation d '0. parasitica Gmelin (1790,
Syst. Nat., éd. XIII, p. 3336) quatre espèces différentes :
i° Le vétan d’Adanson (1757, Hist. Nat. Sénégal, Coq., p. 201, pl. i4,
fig. 3) qui n’était pour Gmelin (1790, loc. cit., p. 3334) qu’une variété
d’O. edulis L., mais qui est regardé par Deshayes ( 1 836 , Anim. s. vert.,
2* édit., VII, p. 2 24, note) comme une espèce bien distincte, laquelle cor-
respondrait plutôt à l’O. denticulata Born (non Ghemn. );
20 Le gasar d’Adanson, qui, comme je l’ai dit plus haut (p. 99), me
paraît être la coquille Sénégalaise figurée par Sowerby (1870, in Reeve,
Conch. Icon., pl. II, fig. 4) sous le nom d’O. parasitica et auquel peut,
selon moi, être rapporté aussi l’O. lulipa Lk.;
3° Une espèce des Antilles, qui est peut-être la forme représentée par
Ghemuitz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 46, pl, 74, fig. 681) avec l’ap-
pellation d’O. arborea et que Hanley ( 1 856 , Gat. Rec. Biv. Sh., p. 298)
assimile à l’O. rhizophorœ Guilding;
4° Une espèce correspondant à la figure 0 de la planche 46 de Rum-
phius (1711, Thés. Cochl., p. 11) : Deshayes ( 1 836 , loc. cit., p. 227)
suppose que cette forme est le véritable 0. parasitica et qu’elle est égale-
ment l’O. mytiloides Lk. ; M. Dautzenberg, de même (1911, Journ. de
Conchyl., LIX, p. 53), réserve le nom d’ 0. parasitica à cette espèce figurée
par Rumphius, qui est une Huître des Moluques, et qu’il admet aussi être
probablement l’O. mytiloides.
Cet 0. parasitica Gmel. = mytiloides Lk., de l’océan Indien, est une co-
quille oblongue d’un violet sombre , avec denticules sur tout le bord interne
de la Valve supérieure.
— 153
15, 0. DENTICULATA.
(Lamarck, loc. cit., p. ao6.)
Lamarck admet à tort pour 0. denticulata Born typique une forme den-
ticulée sur toute la périphérie et se rapprochant par là beaucoup de son
O. spathulata.
Il rattache à cet 0. denticulata, qu’il donne, avec point d’interrogation,
comme habitant les côtes d’Afrique, une variété à, qui est denticulée seule-
ment près de la charnière et qui correspond aux figures 9-10 de Born
(1780, Test. Mus. Cæs. Vind., p. 1 13, pl. 6) [copiées dans les figures 3-ô
de la planche 1 83 de Y Encyclopédie] : c’est donc, en réalité, cette variété b
qui est la forme typique de Born : elle a pour représentant étiqueté par
Lamarck dans la collection du Muséum un individu de grande taille
(i5o X 120 millim.) indiqué du Sénégal.
L’O. rufa Lk. n’est, selon Deshayes ( 1 836 , Anim. s. vert., 2e éd., VII,
p. 228), qu’une petite variété de cet 0. denticulata Born et, d’après les
figures données par Delessert (1861, Rec. Coq. Lamarck, pi. 18, fîg. 2 a-d )
comme d’après un groupe de deux spécimens (102 x 70 et 75 X 55 millim.)
déterminés par Lamarck dans la même collection, c’est à cette variété b,
denticulée seulement près de la charnière, qu’elle se rattache :1a synonymie
d’O. rufa Lk. avec 0. denticulata Born a donc été regardée comme possible
par M. Dautzenberg (1912, Miss. Gruvel , Ann. Inst. Océanogr. , V, fasc. III ,
p. 82).
Par suite, si l’on admet, avec Deshayes ( 1 836 , loc. cit., p. 225), que
le vélan d’Adanson pourrait correspondre à cet 0. denticulata, on a pour
cette forme Ouest-Africaine la synonymie : 0. velan—O. denticulata = 0. rufa.
Tandis qu’il fait de son 0. denticulata une espèce Africaine, Lamarck
considère comme une espèce voisine, mais cependant distincte, l’O. denti-
culala des Indes Orientales représentée par Chemnitz (1785, Conch. Cab.,
VIII, p. 32, pl. 73, fîg. 672-673) : ces figures (reproduites dans les
figures 1-2 de la planche a 83 de Y Encyclopédie) correspondent également
à une Huître denticulée seulement près de la charnière et appelée 0. con-
centrica Valenciennes par Bory de Saint-Vincent ( 182Ô , Encycl. Méthod.,
Vers, io° livr. , p. 1Ô6) et 0. dentata par Küster (18 45 , Mart. u. Chemn.
Conch. Cab., 2e éd., p. 7 h, pl. 10, fig. 5-6).
C’est évidemment cette espèce de l’océan Indien que Deshayes a eue en
vue en 1 863 (Cal. Moll. Réunion, p. 35) quand il indique l’O. denticulata
de l’île de la Réunion, alors qu’en i83o ( Encycl . Méthod., Vers, II
p. 289) il avait admis avec Lamarck que c’était une coquille sénégalaise.
Pour cet 0. denticulata Chemn. (non Born), signalé de la Réunion, de
Maurice et dès Philippines (1880, von Martcns, in Môbius, Beilr. MéeYcsf .
Mauritiuê, p. 3 1 1 ; îqtfS, Hidalgo» Cat. Md. té-ït. Filipirtds, p. A3) ,
1 1 .
— 154
auquel pourraient être identiques, d’après von Martens, les O, denlifera et
elliptica Dufo, le nom à adopter est donc 0. concentrica Val.
16. 0. SPATIiULATA.
(Lamarck, loc. cil., p. 206.)
Dans les collections du Muséum national de Paris, on trouve des Huîtres
rapportées de la Nouvelle-Hollande par Quoy et Gaimard (1829) et de
Vanikoro par Hombron et Jacquiuot (18/11), qui ont été déterminées,
probablement par Valenciennes, 0. spathulata Lk.
Elles concordent complètement avec les excellentes figures données par
Delessert ( 1 84 1 , Rec. Coq. Lamarck, pl. 17, fig. 1 a-d) pour le type de
cette espèce, qui a été comparée par Garpenler (1 855 *57, Cat. Mazallan
Moll., p. 157) et par Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon., sp. i3) à
10. iridescens Gr . — prismalica Gr. , mais qui est «ne forme bien distincte,
offrant intérieurement des denticulations sur toute l’étendue dps bords laté-
raux de la valve supérieure et une bande périphérique d’un noir violacé (I).
Par ses caractères essentiels, cette Huître de l’Océanie se montre si
semblable à l’O. turlurina Rochebrune = palmula Cpr. , du golfe de Cali-
fornie, que c’est seulement en raison de la différence d’habitat qu’il me
paraîtrait possible de maintenir ces deux espèces séparées (1909, Lamy,
Journ. de Conchyl., LVII, p. 221).
17. 0. Ruscuriana.
(Lamarck, loc. cit., p. 306.)
L’O. Ruscuriana Lk. est, ainsi que nous l’avons dit plus haut (p. 9.3),
la forme Méditerranéenne de l’O. hippopus Lk. (2),
18. 0. virginica.
(Lamarck, loc. cit., p. 207.)
L’O. virginica Gmelin (1790, Syst. NaU, éd. XIII, p. 3336 ) (3), dont
Lamarck a déterminé au Muséum un spécimen mesurant 196 x 58 milli-
M La figure donnée par Sowerby (pl. VIII, fig. i3) est, contrairement à celles
de Delessert, complètement insuffisante, car elle ne montre aucun des deux carac-
tères importants : la coquille qu’elle représente n’est d’ailleurs pour M. Dali
(191/1, Naulilus, XXVIII, p. 1 ) qu’un exemplaire usé d’O. iridescens.
Quant à l’O. spathulata que Carpenter a eu en vue, ce serait une forme Ouest-
Africaine.
(2) MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1887, Moll. Roussillon, II, p. i4)
identifient à cet 0. Ruscuriana l’O. cornucopiæ Pbilippi (non Lk.).
P) Gmelin a écrit virginica, et non pas virginiana, comme le dit Lamarck.
155 —
mètres, est, comme on l’a vu ci-dessus (p. 9/1), la même espèce que
PO. elongata Sol. (1).
19. 0. CANADENSIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 207.)
Le nom d ’O. canadensis Lk. tombe également en synonymie d’O. elongata
Sol. — virginica Gm.
Lamarck a étiqueté dans la collection du Muséum 0. canadensis plusieurs
échantillons provenant de New-York (Milbert, 1818) : deux individus
(200 x io5 et 95 x 55 millim.) et deux valves dépareillées (108 x 55 et
100 x 55 millim.).
20. 0. EXCAVATA.
(Lamarck, loc. cit,, p. 207.)
Le type (37 x 2 5 millim.) de PO. excavata Lk., de Nouvelle- Hollande,
existe au Muséum national de Paris : par sa valve inférieure très creuse et
sa valve supérieure plan-concave, plus étroite, elle rappelle PO. cochlear
Poli et surtout PO. cucullina Deshayes ( 1 863 , Cat. Moll. Réunion, p. 36,
pl. XXXII, fîg. 7-8).
21. 0. MYTILOIDES.
(Lamarck, loc. cit., p. 207.)
Le type de PO. mytiloides Lk. se trouve au Muséum et mesure
73 x 43 millimètres.
On a vu précédemment (p. i52) que Deshayes et M. Dantzenberg
admettent que cet O. mytiloides est probablement identique au véritable
O. parasitica Gmel. , de l’océan Indien.
22. 0. SINUATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 208.)
Ayant examiné le type de PO. sinuata Lk., qui est conservé au Muséum
national de Paris, Hanley ( 1 856 , Cal. Rec. Riv. Sh., p. 3oo) a émis Pavis
b) Carpenter ( 1 855-57, ^at. Mazatlan Moll. , p. 159 ; 1857, Rep. Moll. W. Coast
N. Amer., p. 25o, 3i2, 863; 186Ô, Suppl. Rep., p. 621, 666) a rapporté à
l’O. virginica une espèce comestible du golfe de Californie qui, d’après M. Dali
(igi4, Nautilus, XXVIII, p. 3), est l’O. chilensis Phil. : le véritable virginica,
qui avait été transporté de l’Atlantique dans le Pacifique américain, n’a pu se re-
produire sur cette côte occidentale, où l’eau est trop froide pour permettre au
jeune de vivre.
156 —
que cette espèce de Nouvelle-Hollande a été fondée sur des caractères pure-
ment accidentels et qu’elle est à supprimer, car elle n’est pas pratiquement
définie.
Ce spécimen, qui mesure 67 x 62 millimètres, rappelle l’Huître repré-
sentée dans la figure 675 de Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 35,
pl. 73) avec l’indication et cognata cristæ-galli e mari rubron.
Nous verrons plus loin (n° 4i ) que deux échantillons de la collection du
Muséum déterminés par Lamarck comme étant la variété d de son 0. pli-
catula ont été, postérieurement à lui, assimilés à l’O. sinuata.
23. 0. TRAPEZINA.
(Lamarck, loc. cit., p. 208.)
Le type (29 x 34 millim.) de PO. trapezina LL, rapporté par Pérou
en i8o3 delà baie des Chiens-Marins (Australie occidentale), rappelle les
coquilles représentées par Chemnitz dans ses figures 994 et 997 (1786,
Conch. Cab. , IX , pl. 116), sur lesquelles ont été établis respectivement
les 0. Chemnitzi Hanley ( 1 845 , P. Z. S. L., p. 1 06) et 0. rosacea Deshayes
(i836, Anim. s. vert., 2° éd., VII, p. 236); il ressemble aussi à l’Huître
Orientale figurée par Sowerby (1871, in lleeve, Conch. Icon., pl. XXVII,
fig. 68 «) sous le nom d’O. plicata : ce pourrait donc être un 0. plicatula
Gmel.
24. 0. TUBERCDLATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 208.)
L’O. tuberculata Lk. a été établi dans la collection du Muséum sur une
coquille (73 x 54 millim.) rapportée par Péron (1), à valve supérieure oper-
culaire et à valve inférieure couverte de tubercules semi-globuleux; mais,
d’après Deshayes (i836, Anim. s. vert., 2e éd., VII, p. 227), ces tuber-
cules auraient été produits par l’empreinte d’Astrées sur lesquelles ce spé-
cimen se serait fixé (2).
Au Muséum il y a également un individu (47 x 38 millim.) de la même
W Tandis que , dans sa description , Lamarck donne pour localité w Timor n , le
carton sur lequel est fixée cette coquille porte comme mention d’habitat « Nouvelle
Hollande» et trois autres individus d’O. tuberculata , dans la collection du Muséum,
sont également indiqués d’Australie.
W De même que pour les Anomies, la coquille, chez les Huîtres, peut repro-
duire pins ou moins fidèlement les accidents de la surface des corps sur lesquels le
Mollusque s’est développé. E. A. Smith (1878, P.Z.S.L., p. 780, pl. XLVI,
fig. 12) a figuré notamment un Oslrea sp., qui montrait la sculpture granuleuse
d’un Trochus maculatus L, auquel il avait adhéré.
— 157 —
espèce qui , ayant été attaché à des corps lisses , n’a point de tubercules à
la surface des valves , et sur lequel Lamarck a fondé son O. auslralis , que
Deshayes (i836, loc. cit., p. 229) regarde, par suite, comme une variété
d’O. tuberculata.
25. 0. RÜFA.
(Lamarc/c, loc. cit., p. 208.)
Nous avons vu (p. 1 53 ) que, selon Deshayes ( 1 83 6 , loc. cit., p. 228)
et M. Dautzenberg (1912, Ann. Inst. Océanogr., V, fasc. III, p. 82),
l’O. rufa Lk. est à rapprocher d’O. denticulata Boni.
Au contraire, pour Hanley ( 1 856 , Cat. Rec. Biv. Sh., p. 3oi), 0. rufa
ne forme qu’une seule espèce avec 0. tuberculata et 0. australis Lk.(l)
Il faut, en effet, reconnaître que les spécimens déterminés au Muséum
par Lamarck 0. tuberculata et 0. australis sont fort semblables aux exem-
plaires (102x70 et 75x 55 millim.) étiquetés par lui 0. rufa (S) et ne
sont, comme ceux-ci, denticulés que près de la charnière : la localité seule
serait différente, 0. tuberculata et 0. australis provenant de Nouvelle-
Hollande, tandis que l’O. rufa , indiqué des mers d’Amérique, habiterait le
Sénégal (3).
26. 0. MARGARITACEA.
(Lamarck, loc. cit., p. 208.)
Suivant Lamarck, son 0. margaritacea , qui proviendrait probablement
des mers d’Amérique, correspond aux figures i-3 de la planche 181
de Y Encyclopédie (4) : cette coquille nacrée , blanche , teintée de rose ou de
pourpre, ressemble, par sa forme allongée, à l’O. cornucopiæ Chemn., mais
en diffère par l’absence totale de plis.
W Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon., pi. XII, fig. a5) accepte également
la synonymie de rufa avec tuberculata ( = australis ) ; ceci ne l’empêche pas d’ail-
leurs de figurer ( ibid pl. XXI, fig. 5o a-b) sous le nom déformé d’O. tubercu-
laris (sic) Lk. une coquille de Timor qu’il dit avoir été assimilée par Hanley à
l’O. plicatula Philippi ( non auct.) et qui, d’après M. Lynge ( 1909, Mém. Acad. R.
Sc. Lettr. Danemark, 7® s., V, p. 162), appartient au groupe de 1’ 0 . parasitica
Gm. = mytiloides Lk. : nous avons vu plus haut (p. 98) que cet 0. tubercularis
pourrait prendre le nom d’O. cristatella Val.
W Ils sont également concordants avec la figure donnée par Delessert (i84i,
Rec. Coq. Lamarck, pl. 18, fig. 2 a-d ) pour l’O. rufa.
W D’après Carpenter ( 1 865 , Journ. de Conchyl., XIII, p. 187), une Huître de
Californie a été nommée par Goulet 0. rufa, mais cette forme n’est pas l’espèce de
Lamarck et doit être rattachée à l’O. lurida Cpr. comme var. rufoides.
W Blainville a également représenté cette espèce (1825, Man. Malac,, p. 521,
pl. 59, fig. 5).
— 158 —
On trouve dans la collection du Muséum national de Paris une valve in-
férieure (mesurant 195 x 67 millim.) étiquetée intérieurement de la main
de Lamarck « O. virginica var. [c] » : or cette variété c n’est pas indiquée
dans les Animaux sans vertèbres et, d’après une mention inscrite ultérieure-
ment sur le carton portant cet échantillon, elle serait synonyme d’O. mar-
garitacea.
Cette valve, qui a un talon extrêmement développé et tordu, rappelle,
en effet, PO. virginica, tandis que, dépourvue de denticulations dans le
voisinage de la charnière , elle ne paraît avoir aucune affinité avec l’0. iri-
descens Or., auquel Hanley ( 1 854 , Conchol. Miscell., Ostrea, p. 1 ) a cru
pouvoir, d’ailleurs avec doute, identifier l’O. margaritacea.
Par contre, ainsi que je l’ai signalé antérieurement (1909, Mém. Soc.
Zool. France, XXII, p. 34 1 ), le spécimen en question, indiqué, avec point
d’interrogation, comme provenant de Nouvelle-Hollande, ressemble beau-
coup à deux valves recueillies en igo5 par F. Geay à Madagascar, qui sont
colorées de rayons violacés, ornées de lamelles concentriques saillantes et
pourvues d’un talon très prolongé.
Le fait que ces divers échantillons proviennent de l’océan Indien (Aus-
tralie et Madagascar) ne constitue pas un obstacle s’opposant à leur assimi-
lation avec l’O. virginica Gmel. : car M. J. Hornell ( 1922 , Madras Fisheries
Bull., XIV, p. 170) admet qu’à cette forme commune en Amérique, mais
ayant d’ailleurs une large distribution géographique, on doit identifier
complètement une Huître édulede l’Inde méridionale, qui a reçu plusieurs
noms et notamment a été appelée par M. Preston (1916, Records Indian
Muséum, XII, p. 33) O. madrasensis.
27. 0. GIBBOSA.
(Lamarck, loc. cit., p. 209.)
L’O. gibbosa Lk. , d’habitat inconnu , a été établi sur les figures 3-5 de
la planche 1 82 de \' Encyclopédie : ce paraît être une des nombreuses formes
que l’on peut rattacher à 10. elongala Sol.
28. 0. AUSTRALIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 209.)
On a vu plus haut (p. 167) que l’individu (47 x 38 millim.) indiqué
au Muséum comme ayant été déterminé par Lamarck 0. auslralis n’est,
pour Deshayes (i836, Anim. s. vert., 2°éd., VII, p. 229), qu’une variété
de PO. tuberculata Lk.
( A suivre.)
— 159
Diatomées de la côte orientale d’Afrique,
par M. Aug. Amossé.
(Suite.)
Trachyneis aspera Ehr.
Per. , Diat. mar. de Fr., p. i5o, pl.XXIX, fig. 1-2 ; Nav. asp. A. S., Atl.,
pl. 48, fig. i5, 21, 22; V. H., Syn., pl. X, fig. 1 B ; Supl. B, fig. 26;
Donk. , B. D., pl. X, fig. 1.
Zanzibar.
Trachyneis aspera Ehr. var. inlermedia Grun.
Per., Diat. mar. de Fr., p. i5o, pl. XXIX, fig. 3, 4; Nav. asp. var.
int. A. S., Atl., pl. 48, fig. i4.
Zanzibar.
Trachyneis Debyi Leud. Fort.
Cl., Syn., N. D. , I, p. 193; Nav. Clepsydra A. S., Atl., pl. 48,
fig. 39.
Zanzibar.
Trachyneis velaia A. S.
CI. , Syn. , N. D. , I, p. 1 94 ; Nav. velata A. S. , Atl. , pl. 48 , fig. 33,34;
fig. 35, 36, 37 (sans nom).
Zanzibar.
Mastoneis biformis Grun.
Cl., Syn., N. D., I, p. 194; Per., Diat. mar. de Fr., p. 48, pl. VII,
fig. 5; Stauroneis biformis Grun. Verh. , 1 863 , p. 1 5 4 , pl. IV, fig. 7;
Stauroneis australis Grev. , Edinb. N. Ph. J., 1 863 , vol. VII, p. 579,
pl. XV, fig. i3.
Zanzibar. Rare.
Mastogloia ( Orthoneis ) jimbriata Btw.
Cl., Syn., N. D. , II, p. 1 4 8 ; Cocconeis jirnbr. M. J., vol. VII, p. 179,
pl. IX, fig. 3; Orthoneis jimbr. V. H., Syn., pl. XX VIII, fig. 3; Per., Diat.
mar. de Fr., p. 27, pl. V, fig. 3 à 6.
Zanzibar.
Pleurosigma balticum W. Sm. var. maxirna Grun.
Per., Pleur., p. 18, pl. VII, fig. 18,
Aden , Zanzibar.
— 160 —
Pleurosigma formosum W. Sm.
V. H., Syn., p. 116, pl. XIX, fig, 4; Per. Pleur., pl. I, fig. 3 à 5,
Diat. mar. de Fr., p. 1 56 , pl. XXX, fig. i-3.
Aden, Zanzibar.
Pleurosigma naviculaceum Biéb.
Bréb. , Diat. de Cherbourg , p. 1 7, fig. 7 ; V. H. , Syn. Supl. , G , fig. 35 ;
Per., Pleur., p. 11, pl. IV, fig. 19-23, Diat. mar. de Fr., p. 162.
pi. XXXII, fig. 11-1 3; Pleur, japonicum Castr. D. Challenger, Ex. pl.
XXIX, fig. i4.
Aden, Zanzibar.
Pleurosigma affine Grun.
Y. H., Syn., pl. XVIII, fig. 9; Per., Pleur., pl. IV, fig. 5-8; Diat.
mar. de Fr., p. 162, pl. XXXII, fig. 3.
Aden.
Pleurosigma speciosum W. Sm. var. Sumatricum Per.
Per., Pleur., p. 6, pl. II, fig. 17, 18.
Zanzibar.
Pleurosigma rigidum W. Sm.
V. H. , Syn. , pl. XIX , fig. 3 ; Per. , Pleur. , p. 1 4 , pl. VI , fig. 3-6 ; Diat.
mar. de Fr., p. 166, pl. XXXIII, fig. i3-i5; Pleur, validum Schadb.
T. M. S., vol. II, p. 16, pl. I,fig. 8.
Aden.
Tropidoneis elegans W. Sm.
V. H., Syn., p. 122, pl. XXII, fig. 1, 6; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 191, pl. XLI, fig. 2,3,4.
Zanzibar.
Tropidoneis Lepidoptera (Greg).
V. H., Syn., p. 120, pl. XXII, fig. 2, 3; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 188, pl. XXXIX, fig. 3 à 7; Amphiprora Lepid. Greg., T. M. S, , vol. V,
pl. I, fig. 3p.
Zanzibar.
Amphora Proteus Greg.
A. S. Atl. , pl. XXVII, fig. 3; Per., Diat. mar. de Fr., p. 200. A. Pr.
var. Kariana Grun., A. D. , p. 24, pl. I, fig. 7.
Zanzibar.
Amphora Proteus Greg. var. contigua Cl.
CI., Syn., N.D. II, p. t o3 ; A. S., Atl., pl. 27, fig. 7-9; Amph. Proteus
Per., Diat, mar. de Fr,, pl. XLIV, fig. 2 4-28.
Aden , Zanzibar.
— 161 —
Amphora crassa Greg.
Greg.-, T.M. S., vol. V, pl. I, fig. 35; Per. , Diat. mar. de Fr., p. 208 ,
pl. XLVI, fig. 5, 9; Amph. crassa var. punctata A. S., Atl. , pl. 28,
fig, 3o-33; Per., loc. cit., p. 208, pl. XLVI, fig. 8.
Zanzibar.
Amphora granulifera Cl.
CL, Syn., N. D. II, p. 116, pl. III, fig. 32, 33.
Zanzibar.
Amphora inelegans CL et Grove var. ? polila CL
CL, Syn., N. D. II, p. 1 1 1, pl. IV, fig. 39.
Zanzibar. (Fragment.)
Amphora Eunotia Cl.
CL, Syn., N. D. II, p. 122, pl. IV, fig. 2, 3, D. of Arctic Sea, p. 21 ,
pl. III, fig. 17; Amph. ajmbyfera Cl. var., A. S., Atl., pl. 25, fig. 35.
Aden.
Amphora lurgida Greg.
Greg., D. of Clyde, p. 5io, pl. XII, fig. 63; A. S. Atl., pl. 25, fig. 2/1,
25; Per., Diat. mar. de Fr. , p. 23 1, pl. L,fig. 33.
Zanzibar.
Amphora acuta Greg.
Greg., D. of Clyde, p. 524, pl. XIV, fig. 93: A. S. Atl., pl. 26,
fig. 19, 20; Per., Diat. mar. de Fr., p. 222, pl. XLIX, fig. 26.
Aden.
Amphora osirearia Bréb. var. vitre a CL
A. vitrea CL, A. S., Atl., pl. 26, fig. 25; A. Nova Caledonica Grun. ,
A. S. Atl., pl. 26, fig. 16; A.porcellus Kitton, A. S., Atl., pl. 39, fig. i5-
17; A. Treubii Leud. Fort. D. Malaisie, p. 11, pl. I, fig. 7 1 A. baccata
Mann Smiths. mise. Inst., 1905, vol. 48, pl. XXIV, fig. 2.
Zanzibar.
Amphora obtusa Greg.
Greg., T. M. S., vol. V, pl. I, fig. 34; A. S., Atl., pl. 4o, fig. 4-7, 1 1 -
i3; Per., Diat. mar. de Fr., p. 216, pl. XLVIII, fig. 9,10.
Zanzibar.
Amphora spectabilis Greg.
Greg., D. of Clyde, pl. XIII, fig. 80 a etc; A. S., Atl. , pl. 4o, fig. 18 à
23; Per., Diat. mar. de Fr., p. 216, pl, XLVIII, fig. 8; A. furcata Leud.
Fort. D. de Ceyian, p. 20, pl. I, fig. 11.
Aden , Zanzibar.
— 1G2 —
Amphora angusta Greg. var. diducta A. S.
A. diducta A. S., AtE, pl. a5, fig. i3; Amph. cymbeJloides var. latior
Grun., A. S., Atl. , pl. 25, fig. 8.
Zanzibar.
Amphora angusta Greg. var. Eulensteinii Grun.
'Amph. Eul., A. S., Atl., pl. 25, fig. i-3, pl. 4o, fig. 35-37.
Zanzibar.
Cymhella Ehrenbergii Kütz.
Kütz. , Bac., p. 79, pl. 6, fig. XI; A. S., Atl., pl. 9, fig. 6-9, pl. 71,
fig. 7 4 ; V. H. , Syn. , p. 61, pl. II , fig. 1 .
Zanzibar.
Espèce d’eau douce.
Cocconeis distans (Greg.) A. S.
A. S. , Atl. , pl. 1 93 , fig. 29 , 36 , 4o ; Per. , Diat. mar. de Fr. , p. 1 4 ,
pl. III, fig. i4, 1 5 ; D. Villefranche, p. 37, pl. Il, fig. i3.
Zanzibar.
Cocconeis pinnata Greg.
Greg. , M. J. , vol. VII , pl. VI , fig. 1 ; V. H. , Syn. , pl. XXX , fig. 6,7;
A. S., Atl., pl. 189, fig. 1 à 5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 11, pl. II,
fig. 11-1 5; C. denticulata Leud., Fort. D. de Ceylan, p. 11, pl. I, fig. 2.
Zanzibar.
Cocconeis scutellum Ehr.
V. H., Syn., p. 1 32 , pl. XXIX, fig. i-3 ; A. S. , Atl., pl. 190, fig. 17-
2 0 ; Per. , Diat. mar. de Fr., p. 19, pl. IV, fig. 5.
Aden.
Cocconeis heteroidea Hantzsch var. conspicua A. S.
A. S., Atl., pl. 196, fig. 27, 28.
Zanzibar.
Cocconeis pseudomarginata Greg.
V. H., Syn., pl, XXIX, fig. 20, 21; A. S., Atl., pl. 194, fig. 5-7;
Per., Diat. mar. de Fr., p. 12, pl. II, fig. 21-24.
Zanzibar.
Achnanthes lanceolata Bréb.
V. H., Syn., p. i3i, pl. XXVll, fig. 8-11.
Zanzibar.
Espèce d’eau douce.
Pseudo-Raphidées.
Campylodiscus impressus Grun.
A. S., Atl., pl. 5i, fig. 10; Per., Diat. mar. de Fr., p. q43, pl. LV,
— 163 —
fig. 10 ; C. birostratus Deby mon., pl. I, fig. 1 ; A. S., Atl. , pl. 1 4 , fig. 2 3.
Zanzibar.
Campylodiscus Samoensis Grun.
A. S., Atl., pl. i5, fig. 18-20, pl. 207, fig. i4; Per., Diat. mar. de
Fr., p. 24 1, pl. LIV, fig. 6-8; Diat. de Villefranche, p. 69, pl. I, fig. a; ■
Deby Mono., pl. II, fig. 3; C. incertus A. S., Ail., pl. 1 5 , fig. 1 3- 1 5.
Zanzibar.
Campylodiscus nolatus Grev. fa minor.
Diffère du type par sa taille plus petite (20 à 3o p) et par Paire centrale
prolongée en becs vers les extrémités.
Aden , Zanzibar.
Campylodiscus Grevillii Leud. Fort,
Leud. Fort. D. de Geylan, p. 47, pl. V, fig. 54-56; C. Brightwellii
Grun., A. S., Atl. , pl. i5,fig. 6-7.
Zanzibar.
Campylodiscus biangulalus Grev.
Grev., T. M.S. , vol. X, pl. III, fig. 2; Deby mono., pl. II, fig. 12;
A. S., Atl., pl. i4, fig. 18-22, pl. ao8, fig. 9-1 5.
Aden, Zanzibar. Daressalain.
Campylodiscus biangulalus Grev. var. intermedia n. var.
Dans les malériaux d’Aden se trouve la forme figurée dans Patlas de
Schmidt pl. 208, fig. 8. D’après Glève ce serait le C. decorus Bréb. , ce que
je ne crois pas, car dans tous les exemplaires que j’ai observés je n’ai pu
voir de rangées de perles entre les côtes. Ce n’est pas non plus le C. bian-
gulalus type, caries côtes sont moins robustes et moins ondulées; dans
certains exemplaires ces ondulations sont peu sensibles. Cette apparence
des côtes provient de l’ondulation de la valve dans le sens transversal c’est
pourquoi les côtes paraissent plus ondulées aux extrémités qu’à la partie
médiane parce que en ces points la valve n’est pas vue normalement.
Aden, Daressalam.
Campylodiscus Raljsii W. Sm.
A. S., Atl., pl. i4, fig. i-3; Deby mono., pl. Il, fig. 8;
Per., Diat. mar. de Fr. , p. 245, pl. LVI, fig, 4.
Zanzibar.
Campylodiscus undulalils Grev.
Grev., T. M. S. , vol. III, pl. 9, fig. 4; A. S., Atl., pl. 18, fig. 11;
Deby mono., pl. II, fig. 8; C. Greenleajtanus Grun., A. S., Atl, pl. i5,
fig. 3.
Aden.
164
Campylodiscus dæmeliams Grim.
A. S., pl. 17, fig. 11, pl. 5 4, tig*. 1, 2; Deby mono, pl. XII, fig. 53;
Per., Diat. mar. de Fr., p. 238, pl. LII, fig. 6.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Campylodiscus Wallichianus Grev.
Grev., T. M. S. , vol. XI, i863, N. S., pl. I , fig. 4; A. S. , Atl. , pl. 1 4 ,
fig. 1 5 , 16, pl. 18, fig. 1 3 ; Deby mono., pl. III, fig. 19.
Zanzibar.
Campylodiscus Normanianus Grev.
Grev., T. M. S. , 1860, pl. I, fig. 7.
Zanzibar.
Campylodiscus Browneanus Grev.
Grev., T. M. S., 1862, pl. IX, fig. 2; Deby, mono., pl. V, fig. 24 A;
C. rotula Grun., A. S., Atl., pl. 1 4, fig, 10, pl. 53, fig. 20; Deby mono.,
pl. V, fig. 24 b; C. circumduclus Leud. , Fort. D. de Ceylan, p. 47, pl. IV,
lig. 5i ; A. S. , Atl., pl. 208, fig. i3 (sans nom).
Zanzibar.
Campylodiscus phalangium A. S.
A. S., Atl. , pl. 1 4 , fig. 10; Deby mono., pl. V, fig. 2 4 c.
Aden.
Campylodiscus Thuretti Bréb.
Bréb., Diat de Cherbourg, p. 1 3 , fig. 3; V.H., Syn. , p. 190, pl. XVII,
fig. 1; Per., Diat. mar. de Fr., p. 247, pl. LVII, fig. 4-9; A. S., Atl.,
pl. 208, fig. 12; Deby mono., pl. VII, fig. 37; C. simulons Greg. , M. J.
N. S., vol. V, pl. I, fig. 4i ; Deby mono., pl. VII, fig. 36.
Zanzibar.
Campylodiscus Kittonianus Grev.
Grev., T. M. S., vol. VIII, pl. I, fig. 7; Deby mono., pl. X, fig. 52;
A. S. , Atl. , pl 16 , fig. 1 9 2 1 ; C. Sumbawanus A. S. , Atl. , pl. 207, tig. 1 3.
Aden , Zanzibar.
Campylodiscus ornalus Grev.
Grev., T. M. S., vol. XI, N. S., pl. I, fig. 3; A. S., Atl., pl. 17, fig. 17.
Zanzibar, Daressalam.
Campylodiscus ornalus Grev. var. amphileia Grun.
A. S., Ail., pl. 5 1 , fig. 2.
Daressalam.
Surirella fastuosa Ehr. var. robiïsta A. S.
A. S., Atl», pl. ao'6, fig. i-4.
Zanzibar.
— 165
Surirella cuneata A. S.
A. S., Ail., pl. 4, fig. 2.
Zanzibar, Daressaiam.
Les exemplaires observés diffèrent en ce que les côtes ne se prolongent
pas sur l’aire centrale.
Surirella comis A. S.
A. S., Ail., pl. 6, %. 3-5, pl. 20, fig. 3; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 2/19, pl. LIX , fig. 6-io.
Aden, Zanzibar, Daressaiam.
Surirella Ceylanensis Leud. Fort.
Leud., Fort. D. de Geylan, p. 42 , pl. 111, fig. 38.
Aden, Zanzibar.
Surirella Ceylanensis Leud. Fort. var. Fortunata (Leud. Fort.) S. Fortu-
nata. Leud. Fort., D. de Ceylan, p. 4 2, pl. III, fig. 39; S. Ceyl. var.
oblongistriata Hust., A. S., Atl. , pl. 009 , fig. 4. •
Aden.
Surirella Ceylanensis Leud. Fort. var. oblongistriata. Hust., A. S., Atl.,
pl. 309, fig. 5.
Aden.
Podocystis spathulala (Shadb.) V. H.
Mer. Polynésian Diat., p. 12, pl. 4, fig. i3-i5; Euphylodium spath.
Shadb., T. M.S. , i854, vol. II, pl. I, fig. 3.
Zanzibar.
Hantzschia amphioxys (Ehr.) Grun.
V. H. , Syn. , p. 1 68 , pl. LVI , fig. 1 , 2 ; Per. , Diat. mar. de Fr. , p. 275 ,
pl. LXXI, fig. 1 4; A. S., Atl., pl. 329, fig. 11-12, i5-20.
Zanzibar.
Espèce d’eau douce.
Nitzschia cocconeifonnis Grun.
Grun., A. D., p. 68; A. S., Atl., pl. 33 1, fig. 17, 18; Per., Dial. mar.
de Fr., pl. LXXV, fig. i5 (petite forme).
Zanzibar, Daressaiam.
Nitzchia granulata Grun.
Grun., A. D., p. 68; Y. H., Syn., pl. LVII, fig. 5; A. S., Atl., pl. 33 0,
fig. 4-9; Per., Diat. mar. de Fr. , pl. LX1X, fig. 20.
Zanzibar.
Nitzschia granulata Grun. var. hyalina n. var.
Se distingue du type par les perles centrales manquantes oü réduites à
quelques points épars. Fig. 1.
Zanzibar.
— 166 —
Nilzschia diluviana Cl.
Clève Véga, p. 5oi, pl. 37, fig. 67; Nitz. lanceola Grun. en A. S., Atl.,
pl., 33 1, fig. 16?
Zanzibar.
Nitzschia Iryblionella Hantzsch.
V. H., Syn., pl. LVI1, fig. 9-10; A. S., Atl., pl. 33a, fig. i4; Per.,
Diat. mar. de Fr., p. 265, pl. LXIX, fig. 6-8.
Zanzibar.
Nitzschia Iryblionella Hantzsch var. levidensis W. Sm.
V. H., Syn. , p. 171, pl.LVII, fig. i5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 2 65,
pl.LXIX, fig. 5.
Zanzibar.
Nitzschia panduriformis Greg.
V. H., Svn., pl. LVIII, fig. i-3; A. S., Ail., pl. 33 1, fig. 19, 21;
Per., Diat. mar. de Fr., p. 268, pl. LXX, fig. 3-5.
Aden, Zanzibar.
Nilzschia panduriformis Greg. var. lata Wilt.
Per., Diat. mar. de Fr., p. 269, pl. LXX, fig. 1 ; N. pand. A. S., Atl.,
pl. 33 1 , fig. 20.
Aden.
Nitzchia gramdosa Leud. Fort.
Leud., Fort. D. de Ceylan, p. h 0, pl, III, fig. 37.
Zanzibar.
Nitzschia constricta Greg.
Greg., M. J., vol. III, pl. I, fig. 3; V. H., Syn., p. 172, pl. LVIII,
fig. 8; Per., Diat. mar. de Fr., p. 270, pl. LXX, fig. 8-10.
Zanzibar.
Nilzschia marginulata Grun.
Grun., A. D. , p. 72; pl. V, fig. 93; V. H., Syn., pl. LVIII, fig. i3.
Zanzibar.
Nitzchia marginulata Grun. var. subconstricta Grun.
Grun., A. D. , p. 72; V. H., Syn., pl. 58, fig. 12; Per., Diat. mar. de
Fr., pl. LXX, fig. 17; A. S., Atl., pl. 33 1, fig. 2-3.
Aden, Zanzibar.
Nilzschia marginulata Grun. var. didyma Grun., fJ minuta Grun.
Grun., A. D., p. 78; N. marg. var. did. f * parva V. H., Syn., pl. LVIII,
fig. i5.
Zanzibar.
(A suivre .)
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin, et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en-
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages), et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra ,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements, et écrits
très lisiblement, ou de préférence dactylographiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux
caractères et signes conventionnels adoptés par l’Imprimerie nationale , par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une
fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractère gras (en particulier, noms d’espèces nouvelles) : soulignés
d’un trait tremblé-
Il est recommandé d’éviter les blancs par l’introduction de caractères de diffé-
rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par
l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le nom du pério-
dique , la tomaison , l’année de publication , la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l'animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
11 ne sera envoyé qu 'une seule épreuve aux Auteurs , qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Page».
Congé de six mois accordé à M. L. Maqrenne, Professeur de Physique
végétale 119
Nomination de M. E. Demoüssy comme Professeur suppléant 119
— de M. Lester comme Préparateur stagiaire à la Chaire d’Anthropologie. 119
— de M. Chevet comme Préparateur au Laboratoire d’Ichthyologie ..... 119
— de M. H. Hissard comme Maitre de dessin des plantes 1 1 q
— de M. Ed. Mérite comme Maître de dessin animalier 119
— de M. Serres comme Commis temporaire à la Bibliothèque 120
— de M. Morais comme Garçon temporaire au Laboratoire de chimie
appliquée 120
— de M. L. Jourin comme Commandeur de la Légion d’honneur 120
Inauguration de Collections et de Laboratoires par M. Léon Bérard,
Ministre de l’Instruction publique. . . 120
Exposé de l’évolution ontogénétique du Luvarus imperialis Raf. , par M. L.
Rodle 120
Présentation d’ouvrages par MM. H. Lecomte, D. Bois et G. Petit 120
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 121
Communications
G. Petit. Notes sur les Dugongs des côtes de Madagascar 1 2 4
A. Mouqdet et Girard. Phénomènes constatés chez une Buse féroce ayant
des lésions des canaux semi-circulaires (Suite) 128
F. Angel. Description de deux Batraciens nouveaux, d’Afrique Orientale
anglaise, appartenant au genre Phrynobatrachus (Mission Alluaud et
Jeanne!, 191 1-1912) i3o
Th. Monod. Sur le genre Panturichthys Pellegrin [Fig.] i33
M. André. Note sur ce qu’on appelle «rostre» chez les Acariens (Figs.].. . i35
Ed. Le Cerf. Lépidoptères nouveaux de la Collection du Muséum [Rhopa-
locères] 187
( Voir la suite à la page U de la couverture . )
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGCCCXXIV
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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1924. — N° 3.
><S«3
219' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 MARS 1924.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau les ier et 2e fascicules du
Bulletin pour l’année 1924, contenant les communications faites
dans les réunions des 3i janvier et 28 février 192^1.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. E.-L. Trouessart, Professeur de Mammalogie, a obtenu un
congé de deux mois (Arrêté du 1 1 mars 1924).
M. Th. Monod a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire
des Pêches et Productions coloniales d’origine animale (Arrêté du
19 mars 1924).
M. Clavery, Ministre de France à Quito (Equateur), a été nommé
Correspondant du Muséum sur la proposition de M. le Professeur
E.-L. Bouvier (Assemblée des Professeurs du 20 mars 1924).
Muséum. — xix. 12
— 168 —
M. le Président a le regret d’annoncer la mort de MM.
V. Royole, Assistant à la Chaire de Physiologie générale, décédé
le 6 mars 192/1,
A. Coudert, Garçon de laboratoire à la Chaire d’ Anthropologie ,
décédé le 18 mars 19 24.
Sir Jagadis Ch. Bose, Directeur de l’Institut physiologique de
Calcutta, a fait au Muséum, le i3 mars 192/1, une conférence
pour exposer les résultats de ses Recherches sur l'assimilation du car-
bone par les plantes.
M. W.-J. Vernadsky, Membre de l’Académie des Sciences de
Petrograd, a commencé au Muséum, le 2 5 mars 192/1, une série
de conférences sur Quelques problèmes de la chimie des silicates de
l’écorce terrestre.
M. le Président donne la parole à M. le Dr René Jeannel, Sous-
Directeur de l’Institut de Spéléologie de Cluj (Roumanie), qui
fait, sur ses explorations zoologiques dans les grottes du Bannat et
de la Vieille Serbie, une intéressante conférence, accompagnée de
projections.
DONS DE COLLECTIONS.
M. le Professeur E.-L. Bouvier annonce que les collections d’En-
tomologie se sont enrichies d’une série de nids de Termites, les
uns du Congo Belge, offerts par M. le Dr H. Schouteden, Conserva-
teur du Musée de Tervueren (Belgique), les autres de l’Afrique
tropicale, donnés par M. Guy Barault, Associé du Muséum.
DONS D’OUVRAGES.
La Bibliothèque du Muséum a reçu les dons suivants :
Dr Lorenz-Liburuan : Beilrag zur Kenntniss der Huftiere von Zentral-
AJrika. Wien, 1923. ln-8°, fig. (Separat-Abdruck der Annalen
des Naturhistorischen Muséums, XXXVI.)
28 thèses allemandes (1872-1918) de médecine et de philo-
sophie des sciences, envoyées par la Bibliothèque universitaire et
régionale de Strasbourg.
— 169
Leulier (Albert) : Contribution à l’étude de quelques emplois chimiques
de l’eau oxygénée en présence d’hydr acides. Lyon, 1923. In-8°, (Thèse
Fac. Médecine et Pharmacie Lyon.)
Jannel (Georges) : Contribution à l’étude des résurgences : étude
géologique, chimique et bactériologique de la « Source Martin-Haute 11
(Doubs). Lyon, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Médecine et Pharmacie
Lyon.)
Sung Wousen : Action de Tacétylène sur les cétones sodées. Isomérisa-
tion des dialcoylvinylcarbinols en alcools (3 (3 dialcoylallyliques. Paris,
192.3. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Lyon.)
Dubien (Marcel) : Recherches sur les dérivés obtenus par l’action des
composés organo-magnésiens sur la butylidène-acétone et sur son cétol.
Lyon, 192&. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Lyon.)
Li Koué Tchang : Recherches histologiques sur la structure du rein
des Oiseaux. Lyon, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Lyon.)
Raquet (Désiré-Alphonse) : Contribution à l’étude analytique des
métaux alcalino-terreux. Lille, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Médecine et
Pharmacie Lille.)
Dehorter (Léon-Elie-Emmanuel) : Marche dichotomique de sépara-
tion et dosage volumétrique des métaux alcalino-terreux. Lille, 1923.
In-8°. (Thèse Fac. Médecine et Pharmacie Lille.)
Drouet (Alexandre-Florent-Félix) : Etude critique de la préparation
et du titrage de l’acide éther monoéthylorthophosphorique. Lille, 1923.
In-8°. (Thèse Fac. Médecine et Pharmacie Lille.)
Deblock (Lucien-Joseph) : Contribution à l’étude des Equisétacées.
Lille, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Médecine et Pharmacie Lille.)
Barthoux (Jules) : Chronologie et description des roches ignées du
désert arabique. Le Caire, 1922. In-&°.
Jeannel(A.) : Les Trechinæ [Coleoplera, Carabidæ] de la région
Orientale. (S. 1.) 1923. In-8°. (From the Annals and Magazine of
Natural History, october 1923.)
13.
— 170 —
Jeannel (R.) : Révision des Choleva Lalreille, pour servir à l’histoire
du peuplement de l’Europe. Paris, 1928. In-8°. ( L’Abeille , XXXII, 1.).
Schmidt (Jolis.) : Flora of Koh Chang, Contributions to lhe know-
ledge oj lhe végétation in lhe Gulf of Siam. Copenhagen , 1900-1906.
In-8°, pl.
Lenouvel (M.-L.) : Méthode de détermination et de mesure des aberra-
tions des systèmes optiques. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences
Paris.)
Popesco (Jean-G.) : Sur les propriétés capillaires et photoélectriques
du mercure. Paris, 190/1 In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Hansen (C. Weruer) : Recherches sur l’isoindigotine. Paris , 192/1.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Damoy (Georges) : Contribution à l étude chimique de la cire d’abeilles.
Paris, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Léonardon (Maurice) : Dosage de l’arsenic dans les eaux minérales.
Paris, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Charpentier (J.) : Le procédé biochimique de caractérisation du
galactose. Application à l'étude de la composition des pectines. Paris,
19 2/1. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Vincent (Maxime) : Réflexions sur l’utilisation future des énergies
naturelles. Paris, 192/1. In- 12.
Fourrier (Léon-Jules) : De l’étude spectroscopique de l’hémoglobine
du sang. Lille, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Médecine et Pharmacie
Lille.)
COMMUNICATIONS.
Étude de là Collection de Trocbilides
RAPPORTÉE PAR M. LE CAPITAINE d’EspINAY
DE LA RÉGION DE QüITO (EqüATEUr) ,
par M. J. Berlioz.
La faune ornithologique de la région de Quito , dans l’Equateur, com-
mence à être maintenant bien connue , particulièrement en ce qui concerne
les Trochilirlés. Toutefois, la très belle collection réunie par M. le Capitaine
d’Espinav dans cette région, sans renfermer d’espèce nouvelle ou excep-
tionnellement rare, apporte du moins d’intéressantes précisions sur la loca-
lisation de ces oiseaux , dont plusieurs y figurent en séries nombreuses ,
admirablement conservées et soigneusement étiquetées.
La distribution géographique des oiseaux dans l’Equateur a donné lieu
plus d’une fois à une conception un peu inexacte, celle d’une région inter-
andine distincte, limitée à l’est et à l’ouest par des chaînes de montagnes
parallèles. En réalité, si on laisse en dehors de ces considérations la partie
méridionale de l’Equateur, en connexion étroite avec les Andes du Pérou,
un aperçu orographique du pays montre aisément qu’il ne peut être
question que d’une région occidentale , dont les cours d’eau sont tributaires
du Pacifique, et d’une région orientale, dont les eaux se déversent dans le
bassin de l’Amazone, sans zone intermédiaire, ces deux régions étant
séparées par la crête principale des Andes, ligne de partage des eaux entre
les deux Océans, dont l’altitude moyenne très élevée avec des sommets
dépassant 5.ooo et même 6.000 mètres (Chimborazo), constitue une
barrière suffisante pour délimiter deux systèmes faunistiques distincts.
C’est l’existence de chaînes secondaires, presque parallèles à la chaîne
principale, dont elles se détachent de part et d’autre, qui a donné lieu sans
doute à cette conception d’une région interandine, à laquelle la route
empruntée par la voie ferrée de Guayaquil à Quito semble donner aussi
quelque consistance. Mais, en réalité, ces chaînes secondaires, d’une élé-
vation moyenne notablement inférieure à celle de la chaîne principale , ne
sauraient constituer des barrières naturelles aussi infranchissables : c’est
ainsi que la vallée d’Ambato , que suit la voie ferrée au pied oriental du
Chimborazo, se rattache incontestablement au bassin amazonien par le Rio
Pastaza qui l’arrose, alors que la vallée de Quito, que suit la même voie
ferrée au nord de la précédente, appartient, au contraire, au versant occi-
dental Pacifique. Cette vallée de Quito, qui nous intéresse plus particuliè-
rement ici, est en effet limitée à l’est et au sud par de puissants massifs
montagneux, tels que le Cotopaxi, qui atteint près de 6.000 mètres et l’Anti-
sana , alors que la chaîne secondaire qui la borde à l’ouest culmine au plus
à 4.8oo mètres avec le Pichinclia, volcan qui domine Quito.
Ces brèves considérations géographiques ne semblent pas inutiles pour
expliquer la répartition des espèces de Trochilidés, rapportées par
M. d’Espinay, dont voici la liste (1) :
Hemistephauia Ludoviciæ (B. et M.) [nom indigène: Quinde Vinda] :
un d ad., Rio Sardinas Grande (E.), Mars 1922; une 9 ad., Gualea (0.),
février 1922. Le d se rapproche par ses dimensions (bec : 32 millim. 5)
du type de Colombie, la 9 (bec : 36 millim. 5), de la variété reclirostris
(Gould), propre à l’Equateur. Mais ces caractères sont de bien faible
valeur différentielle pour des oiseaux , chez lesquels la 9 a presque toujours
le bec plus long que le d.
Heteroglaucis Fraseri (Gould) : un d ad., Archidona (E.), Juin 1921.
Individu à tache jugulaire rousse faiblement indiquée et variée de vert
bronzé , et à teinte verte du dos assez bronzée. La capture de cet oiseau à
Archidona (bassin du R. Napo) , où il est toutefois fort rare selon l’étiquette
originale, confirme l’opinion de Salvin (Cat. of Birds, XVI), qui cite cette
espèce à Sarayacu (Equateur oriental), alors que E. Simon, dans son
remarquable ouvrage sur les Trochilidés, la considère comme propre au
versant occidental et conteste cette assertion de Salvin.
Phaetornis syrmatophora Gould [Quinde Muerte] : un d ad. , Gualea (0.),
Avril 1922. Espèce propre au versant occidental des Andes et remplacée sur
le versant oriental par le P. columbiana Bouc.
Fïorisuga mellivora (L.) [Dominico] : un d ad., Gualea (0.).
Petasophora iolata (Gould) [Quinde real] : quelques ad. et imm., Lloa,
Valle de Tumbaco (0.), Décembre 1921. Espèce commune en Colombie
et dans l’Equateur.
Telesiella Delphinæ (Less.) [Quinde real de Montana] : quelques ad.,
Ilambo (0.), Mai 1922. Répandu depuis l’Amérique centrale jusqu’en
Bolivie.
Gouldomyia Couver si (Bourc.) [Cola cerda] : plusieurs d et 9 ad.,
Paeto-Pachajal (0.), Mai 1922. Se trouve également en Colombie.
Les localités du versant oriental des Andes sont, dans cette énumération,
suivies de la lettre (E.), et celles du versant occidental, de la lettre (0.).
— 173
Prasitis rnelanorhynchus ( Goukl) [Mosca verde] : un d ad., 2 d imm.
et 2 9 ad., Valle de Tumbaco (0.), Décembi’e 1921.
Thalurania verticèps (Gould) [Luisfelipe] : un d ad., Gualea (0.),
Mai 1922. Spécimen curieux par son abdomen bieu fortement mélangé de
vert sur les côtés, bien que l’oiseau soit à peu près adulte. La localité,
occidentale, conviendrait mieux au T. Fannyæ D. et B., très voisin, mais
les caractères de coloration sont pourtant ceux du T. verticeps.
Agyrtria viridiceps (Gould) [Monja] : deux 9 ad., Gualea (0.),
Février 1922, Ilambo (0.), Mai 1922. Espèce propre à cette région nord-
ouest de l’Equateur et aux confins de la Colombie méridionale.
Adelomyia melanogenys (Fraser) [Sombredero] : qqs ad., Baeza, Huila
(E.), Mars 1922.
Urosticte Benjamin (Bourc.) [Ginco real] : nombreux d et 9 ad., Gualea,
Ilambo (0.), Mai 1922. Cet oiseau, caractéristique également de la faune
de l’Equateur, figure en abondance dans la collection D’Espinay.
Phœolœma æquatorialis (Gould) [Ganchacoto] : un cf, 2 9 ad., Gualea,
Ilambo (0.), Mai 1922. Propre au versant occidental des Andes et remplacé
à l’est par des formes voisines.
Eugenia impératrice Gould [Imperatriz j : une 9 ad. , Ilambo, Mai 1922.
Belle et rare espèce, propre surtout à la région de Quito.
Heliodoxa Leadbeateri ( Bourc. ) [Quinde Nuevo] : un d et une 9 ad.,
Chaco (E.), Mars-Avril 1922. La 9, très adulte, présente une tache cépha-
lique d’un beau bleu métallique, plus pâle et plus fondue que celle du d ;
son bec est aussi plus long (9 : 23 millim. 5 ; d : 21 millim.); enfin le
dessous du corps est blanc , tacheté de vert et à peine lavé de fauve. Cette
espèce, propre au versant oriental des Andes, se trouve également au Pérou
et est représentée par une sous-espèce en Colombie (Bogota).
Heliodoxa Jamesoni (Bourc.) [Plataneroj : une 9 ad., Gualea (0.),
Mai 1922. Caractérisée surtout par son bec très long (25 millim. 5),
cette 9 ressemble beaucoup à la 9 de l’espèce précédente par le dessous du
corps taché de vert brillant sur fond d’un blanc pur et ses rectrices médianes
bronzées; mais les parties supérieures sont d’un vert moins bronzé et sans
trace de bleu sur la tête. Espèce probablement propre au versant occidental
des Andes de l’Equateur, où elle représente Y H. jacula Gould , de Colombie.
Oreolrochilus Chimborazo Jamesoni Jard. [Pecbo blanco] : plusieurs d
et 9 ad. et juv. , cratère du Pichincha, Déc. 1921. Espèce caractéristique
des hautes altitudes de la région de Quito.
Urochroa leucura Lawr. [Barrairo] : 2 ad.. Rio Sardinas Grande (E. ),
Avril 1922. L’un de ces individus (étiqueté d) a les lores plus nettement
— Î74 —
roux que l’autre (étiqueté 9), le reste du plumage étant semblable; il se
peut que ce caractère soit plutôt en rapport avec l’âge qu’avec le sexe de
l’oiseau. Espèce rare, propre au versant oriental des Andes de l’Equateur,
et remplacée sur le versant occidental par une espèce très voisine,
VU. Bougueri (Bourc.).
Agiœactis cupreipennis ( Bourc.) [G. Café j : nombreux c? et 9 ad. et imm.,
Lloa (Pichincha), Nono (0.), Janvier 1923; Papallacta (E.), Avril 1922.
Paraît abondant sur les deux versants de la Cordillère ; se trouve aussi en
Colombie (Bogota).
Pterophanes cyanopterus (Fraser) [Grueso] ; plusieurs d1 et 9 ad., Lloa
(Pichincha), Janvier-Février 1922. Se trouve également en Colombie
(Bogota) et au Pérou.
Helianthea Lutetiee (D. et B.) [Aiablanca] : plusieurs d et 9 ad. et imm.,
Lloa (Pichincha), Janvier 1922. Cette espèce, caractéristique de cette
région , paraît commune dans les environs du Pichincha.
Bourcieria torquata (Boiss.) [Corbata blanca] : 2 c? ad., 1 d imm., plu-
sieurs 9, Baeza, Huila (E.), Mars-Avril 1922. Espèce commune en
Colombie (Bogota) et sur le versant oriental des Andes, dans l’Equateur.
Bourcieria fulgidigula Gould : un d ad., Gualea (0.), Février 1922.
Cette espèce, très voisine de la précédente, paraît la remplacer sur le ver-
sant occidental des Andes de l’Equateur.
Lampropygia Wilsoni (D. et B.) [Plomo] : nombreux ad. et imm.;
Gualea, Nanegal, Ilambo (0.), Mai 1922. Très caractéristique de la région
de Quito.
Lampropygia cœligena columbiana (Eli.) : 2 ad., Baeza (E.), Avril 1922.
Cette race de L. cœligena, commune dans les lots d’oiseaux de Bogota,
paraît plus rare dans l’Equateur et localisée sur le versant est des Andes.
Docimasles ensifer (Boiss.) [Picolargo] : plusieurs d* et 9 ad., Lloa,
Tumbillo (0.).
Boissonneauxia Jardinei (Bourc.) [Vicente] : très nombreux ad. et imm.,
Gualea, Ilambo (0.), Février-Mai 1922. Cette belle espèce, caractéristique
du versant occidental des Andes du nord de l’Equateur, paraît très abon-
dante dans les vallées de Gualea et Nanegal.
Boissonneauxia Matthewsi (Bourc.) [Pecho Café] : lx ad., Baeza,
Quijos (E,), Janvier-Avril 1922. Contrairement au précédent, cet oiseau
paraît propre au bassin Amazonien des Andes de l'Equateur et du Pérou.
Ces spécimens sont étiquetés deux d et deux 9 ; mais ils ne se distinguent
en rien les uns des autres,
— 175
Boissonneauxia Jlavescens (Lodd.) [Cola Gafej : 2 ad., liambo (0.),
Mai 192 2, Cette troisième espèce du genre Boissonneauxia est plus septen-
trionale que les précédentes et son habitat s’étend de l’Equateur au Véné-
zuela.
Heliangelus strophianus ( Gould) [Corbata Maihua ] : un d ad. , Gualea (0.),
Février 1922; un d imm., Moya (0.), Mai 1922.
Helioirypha exortis (Fraser) : plusieurs d ad. et imm., Huila (E.),
Mars 1922. Commun également dans les Andes de Colombie (Bogota).
Eriocnemis nigrivestis (B. et M. ) [Pichinchano] : une seule 9 ad.,
Tundas (0.), Décembre 1921. Reconnaissable, entre les 9 des autres
espèces d 'Eriocnemis, à ses sus-caudales vert-bleuâtre.
Eriocnetnis Luciani (Bour.) [CalzonarioJ : plusieurs ad., Lloa, Nono,
Verde-Cocha (Pichincha) (0.), Janvier-Mai 1922. Commun et caracté-
ristique de la région de Quito et du Pichincha.
Spathura melananthera (Jard.) [Tijerata] : plusieurs d et 9 ad. , Gualea,
liambo (0.). Propre au versant occidental des Andes du nord de l’Equateur.
Psalidoprymna Victoria; (Bourc, ) [Cola larga] : nombreux d1 et 9 ad. et
juv., Valle de Tumbaco (0.), Décembre 1921. Se trouve également en
Colombie.
Psalidoprymna gracilis (Gould) [Pelagallo] : 3 d ad. , Lloa (Pichincha),
Janvier 1922; 1 9 ad., Verde-Cocha, Décembre 1921. Propre aux Andes
de l’Equateur.
Bhamphomicrus microrhynchus (Boiss.) [Obispo] : nombreux d et 9 ad.
et juv., Lloa. Verde-Cocha (Pichincha) [0.]. Espèce très répandue égale-
ment dans les Andes de Colombie.
MetaHura primolina Bourc. [Ubillus dorado] : un d imm., 3 9 ad.,
Papaliacta, Oyacachi (E.). Espèce assez rare, très localisée sur le versant
oriental des Andes du nord de l’Equateur. Les sexes, indiqués ici suivant
les étiquettes originales, sont difficiles à distinguer d’après le plumage.
Metallura tyrianthina quitensis (Gould) [Ubillus commun] : très nom-
breux c? et 9, à différents stades de développement, surtout de Lloa et des
abords du Pichincha. Cette espèce paraît être de beaucoup la plus com-
mune dans celte région.
(’halcostigma Stanleyi (Bourc.) [Quinde negro] : un d presque adulte
(en mue). Cratère du Pichincha, Décembre 1921. Caractéristique, ainsi
que YOreolrochilus Chirnborazo , des hautes altitudes de l’Equateur.
Lesbia cœlestis (Gould) [ Cola Azul] : nombreux d* et 9, à divers stades
de développement, Gualea, Vanegal, liambo (0.), Février-Mars 1922.
Espèce très répandue sur le versant occidental des Andes de l’Equateur et
1
caractéristique de cette région. Un individu, évidemment jeune 9, a le
dessous du corps bronzé , avec quelques marques rousses commençant à
apparaître jusque vers la gorge.
Lesbia Mocoa (D. et B.) [Cola Verde] : plusieurs d ad. et imm., i 9
ad., Baeza, Ghaco (E.), Janvier-Avril 1922. Semble remplacer le précédent
sur le versant oriental des Andes. La 9 a la poitrine blanche, ce qui ne la
distingue pas des 9 de L. cœlestis, du moins de celles dont la partie
blanche est le moins étendue (on observe en effet à ce sujet des variations
individuelles et nous pensons que chez les vieilles 9 de L. cœlestis , le
blanc de la poitrine est de plus en plus étendu). En tout cas, cela con-
firme la description que Boucard (Généra of Humming-birds) a donnée de
la 9 de L. mocoa et nous rappellerons aussi que Saivin ( Gat. of Birds) signale
ce même caractère pour certaines 9 de L. Kingi, de Bogota, qui, typique-
ment, ont la poitrine rousse comme l’abdomen.
Schistes Geoffroyi (Bourc.) [Churi] : un d presque ad., Chaco (E.),
Mars 1922. Se trouve sur le versant oriental des Andes de l’Equateur et en
Colombie.
Philodice Mitchelli (Bourc.) [Soldado de Montana] : un d ad.,
Gualea (0.), Mai 1922.
Myrlis Fanmjœ (Less. ) [Mosca prelado] : h d imm. etjuv. , 2 9, Valle
de Tumbaco (0.), Novembre-Décembre 1921. La 9 de cette espèce se
distingue toujours aisément du d juv. par la couleur rousse du dessous du
corps, ses rectrices normales et ses ailes un peu plus longues. Distribution
géographique assez curieuse : cette espèce, qui se trouve à la fois au
Pérou, en Bolivie et dans l’Equateur, sur le versant ouest, n’a pas encore
été signalée sur le versant oriental des Andes dans cette dernière région.
Acestrura Mulsanli (Bourc.) [Mosca soldado] : 3 d imm. (en mue),
Vallé de Tumbaco (0.), Novembre 1921 ; un d juv., Baeza (E.), Janvier
1 9 2 2 ; une 9 ad. , ïlambo ( 0. ) , Mai 1922. Cette espèce a une aire d’habitat
très étendue , depuis le nord de la Colombie jusqu’en Bolivie , sans paraître
très commune nulle part.
Si l’on jette un coup d’œil d’ensemble sur la distribution géographique de
ces Oiseaux-Mouches, on ne peut manquer d’être frappé de la grande ana-
logie que présente la faune du versant oriental des Andes de l’Equateur avec
celle, bien connue, de la région de Bogota (Andes de Colombie); par
contre, le versant occidental possède une faune un peu différente, caracté-
ristique de cette région nord-ouest de l’Équateur et des confins de la
Colombie méridionale. Bien entendu, cette répartition ne saurait avoir rien
d’absolu : bon nombre d’espèces se trouvent à la fois dans les deux zones
( Petasophora iolala , Aglœactis cupreipennis , Rhamphomicrus microrhynchus ,
etc.); mais il est également remarquable de constater que plusieurs espèces
— 177
du bassin oriental amazonien sont représentées sur le versant ouest par des
formes spécifiques ou subspécifiques voisines , mais néanmoins différentes :
pour en donner quelques exemples, citons les Phaetornis columbiana (de
l’Est) et syrmatophora (de l’Ouest), les Urochroa leucura (E.) et Bou-
gueri (0.), les Bourcieria torquata (E.) et julgidigula (0.) , les Lesbiamocoa
(E.) et cœlestis (0.), etc.
Enfin notons, en terminant, que les Oiseaux-Mouches obtenus durant les
mois de Novembre et Décembre, dans les vallées de l’Ouest, sont, pour la
plupart, en plumage de jeunes ou d’immatures, ce qui semble indiquer
que la nidification a lieu dans la seconde moitié de l’année et que l’oiseau
acquiert son plumage définitif au début de l’année suivante.
— 178 —
Batraciens et Poissons du Sud-Est du Maroc et du Süd-Oranais ,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
La présence d’animaux aquatiques non seulement sur les confins nord ,
mais même dans les parties centrales du Sahara , est un fait toujours inté-
ressant à constater. Aussi, depuis nombre d’années déjà, je me suis efforcé
de signaler toutes les espèces de Poissons ou de Batraciens susceptibles
d’être rencontrées dans ce qu’on est convenu d’appeler le «r grand désert n ,
en indiquant exactement leurs localités de capture (1).
Je suis redevable au Dr H. Foley, chef de laboratoire à l’Institut Pasteur
d’Algérie, de l’envoi d’un certain nombre d’échantillons de Grenouilles,
Crapauds et Barbeaux, qui viennent d’entrer dans les collections du Mu-
séum et qui ont été recueillis dans le Sud-Oranais et dans le voisinage de
Figuig, localité qui, comme on sait, marque l'extrémité sud-est du Maroc,
aussi je crois utile de leur consacrer une courte note.
Parmi les Batraciens , la première espèce adressée est la Grenouille verte
( Rana esculenta L. var. ridibunda Pallas) représentée par une belle série
d’adultes mâles et femelles.
D’après les renseignements aimablement communiqués par le Dr II. Fo-
ley, ces échantillons proviennent de deux points distincts :
i° Beni-Ounif, à quelques kilomètres au sud de Figuig, dans les mares
à peu près permanentes d’un petit oued affluent de la Zousfana;
20 L’Oued Béchar, affluent du Guir, à 2 kilomètres au Nord-Est de
Colomb-Béchar.
Toutes ces Grenouilles me paraissent devoir être rapportées à la variété
métropolitaine bien connue ridibunda Pallas, et non à celle décrite, il y a
une dizaine d’années déjà, par M. Boulenger (2), sous le nom de Saharica
Blgr. d’après des spécimens d’El Goléa et du Tidikelt.
En effet, d’après M. Boulenger, la Grenouille saharienne, qui se rap-
proche de la Grenouille rieuse par les petites dimensions de son tuber-
cule métatarsien interne, s’en différencie surtout par ses tibias plus courts
(*> Cf. D. J. Pellegrin, Les Vertébrés aquatiques du Sahara, C. R. Ac. Sc.
t. i53, 1911, p. 972, et Les Poissons des eaux douces de l’Afrique du Nord
française, Mém. Soc. Sc. Nal. Maroc, I, n° a, 1921, p. 77.
Nov. Zool., XX, 1913, p. 8â, et Ann. Mag. Nat. Hist. 9, II, 1918, p. 2/12.
179 —
qui ne chevauchent pas quand ies membres postérieurs sont repliés
de manière à former angle droit avec Taxe du corps. Or, chez tons les spé-
cimens mâles envoyés par le Dr Foley et chez la plupart des femelles, les
tibias chevauchent ; de plus, quand la patte postérieure est repliée en avant,
le talon atteint généralement le bord antérieur de l’œil et le dépasse par-
fois, au lieu d’arriver seulement au tympan ou à l’œil.
La teinte générale de ces individus est grise en dessus avec le plus sou-
vent sur le dos de grandes taches ovalaires olivâtres et des barres de même
couleur sur les membres.
Le plus gros spécimen, une femelle, mesure 8 centimètres du bout du
museau à l’anus.
La seconde espèce de Batraciens est le Crapaud vert ( Bnfo viridis Lau-
renti) , forme bien connue dans le nord de l’ Afrique, et en Europe au delà
du Rhin, mais qui ne se trouve en France qu’en Savoie. Les échantillons
adultes, jeunes et têtards ont été pris à Béni Ounif (Sud-Oranais).
Parmi les Poissons, une seule forme a été envoyée, mais de localités fort
diverses. C’est le Barbeau de Figuig ( Barbus figuigensis Pellegrin), décrit
par moi (1) d’après des spécimens de l’oasis de Figuig (Maroc) envoyés par
le Dr Edmond Sergent , et qui , comme je l’ai déjà signalé (2), se retrouve à
Timimoun.
Ce poisson a fait d’ailleurs, depuis, l’objet d’une note très documentée
du Dr H. Foley (3). Voici, d’après ses renseignements, ies lieux de capture
des échantillons nouvellement entrés dans les collections du Muséum :
i° Mouih Sifer (Maroc), à 5o kilomètres environ au nord de Figuig.
C’est un point d’eau pérenne, persistant même en été, dans le lit d’un
oued habituellement desséché, qui constitue une des trois branches de la
Haute-Zousfana [Dr Foley];
2° Oued Béchar, à Colomb-Béchar [Dr Céardj. 11 existe des points d’eau
permanents (barrages) riches en Barbeaux, à la hauteur de Colomb-Béchar;
3° Foggara à demi-obscure de la petite palmeraie d’Ouakda, à quelques
kilomètres au nord de Colomb-Béchard [Dr Céard]. Des communications
intermittentes sont possibles au moment des crues avec l’oued Béchar ;
k° Oued Saoura, à Beni-Abbès [Sud-Oranais] , dans un point d’eau per-
manent.
t1) Bull. Soc. Zool. Fr. 1913, p. 119, et Mém. Soc. Sc. Nat. Maroc , I, n° 2,
1921, p. 126, fig. kq.
J. Pellegrin , Sur l’habitat du Barbus fguigensis Pellegrin , Bull. Mus. tiist.,
nat., 1922, p. 352.
Dr H. Foley, Au sujet d’une espèce nouvelle de Barbeau du Sahara algé-
rien ( Barbus figuigensis Pellegrin 1 g 1 3 ) , Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique Nord ,
XIII , i5 novembre 1922, p. 25g.
— 180 —
5° Foggara Amrir, à Timimoun (Sud-Oranais) [Dr Billiet ]. De là prove-
naient déjà les Barbeaux précédemment signalés.
Gomme on le voit, le Barbeau de Figuig se rencontre en un assez
grand nombre de points , non seulement du versant sud de l’Atlas et des
confins du Sahara, mais peut se trouver entraîné dans des parties beau-
coup plus centrales. ctPar le canal de la Zousfana et du Guir, écrit E.-F. Gau-
tier (1) , les eaux de l’Atlas envahissent la Saoura ; elles approvisionnent de
Barbeaux les r’dirs de Béni-Abbès ; très certainement il arrive qu’elles par-
courent d’un élan la Saoura tout entière jusqu’au Foum el Kheneg*. Ainsi
se trouve expliqué le mode de peuplement en Poissons de régions où leur
présence peut paraître, au premier abord, assez singulière.
W E. F. Gautieb, Le Sahara algérien, 1908, p. 19a.
181 —
Le Salmo Pallaryi Pellegrin, Poisson dü Moyen-Atlas marocain,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Jusqu’en ces derniers temps , la seule espèce de la famille des Salmo-
nidés connue dans l’Afrique du Nord était une forme très voisine de notre
Truite commune indigène, la Truite à grandes taches ( Salmo trutta L. var.
macrosligma A. Duméril) signalée dans les torrents montagneux de la Ka-
bylie et retrouvée en plusieurs points du Maroc où elle paraît surtout
abondante dans les cours d’eau du Grand et Moyen-Atlas du bassin de la
Moulouya (1).
A côté de cette espèce existerait une autre Truite caractérisée par sa colo-
ration très pâle et ses fortes dimensions , dont je n’ai eu jusqu’ici connais-
sance que par une photographie prise par le lieutenant Joyeux et représen-
tant un exemplaire d’une soixantaine de centimètres de longueur, pêché
dans l’Oued Melloulou, affluent de la Moulouya. Il s’agit, sans doute, d’une
forme analogue à la grande Truite du Rhône récemment étudiée par le
Pr Roule <*>.
Un autre Salmonidé, tout à fait curieux, vient d’être découvert par
M. Paul Pallary, lors d’une expédition accomplie en septembre 1923 dans
le Moyen- Atlas marocain. Les échantillons-types ont été récoltés à l’Aguel-
man Sidi Ali ou Mohamed, lac permanent, situé à une trentaine de kilo-
mètres à vol d’oiseau au nord-ouest d’Itzer, à une altitude de 2,ü3o mè-
tres. Ce point se trouvait encore, il y a trois ans, en pleine zone dissidente,
c’est dire qu’il est demeuré vierge jusqu’ici de toute exploration ichtyolo-
gique. A une aussi haute altitude, même à la fin de l’été, la température
descend très bas pendant la nuit. On peut juger de ce qu’elle doit être en
hiver, lorsque tous les sommets sont couverts de neige.
D’ailleurs, quelques lignes empruntées au récit de voyage de M. Paul
Pallary fixeront sur l’aspect des lieux et sur les circonstances de la capture
des Poissons. Parlant d’abord de l’Aguelman Sidi Ali, il écrit (S): «Pour
M Cf. D1 J. Pellbgbin, Les Poissons des eaux douces de l’Afrique du Nord
française (Maroc, Algérie, Tunisie, Sahara), Mém. Soc. Sc. Nat. Maroc, I, n° 2,
1921, p. 112, fig. 4i.
(s) L. Roule , Description de la Grande Truite du Rhône ( Salmo trutta Linné,
forma major Fatio, faciès rhodanensis) , Bull. Mus. Hist. nat. 1923, p. 291.
(3) P. Pallaby, Une excursion dans le Maroc oriental. Extrait de la Revue
Oran., p. 7.
— 182 —
que le lac ne se dessèche pas, il est de toute évidence qu’il doit être ali-
menté par des sources invisibles car on n’en voit pas sur les bords, sources
dont le débit doit compenser, à peu de chose près, l’évaporation. . .
«Dans la soirée nous pêchons, moi sans grand succès, mais le Polonais
est plus heureux et prend une vingtaine de Truites de belle taille.
«La nuit est glaciale, mais le vent est tombé. Au jour, la vue du lac est
ravissante : l’eau est comme un miroir. . . On voit les Truites bondir à la
surlace. . . »
Ce sont deux exemplaires de ces Salmonidés qui m’ont été expédiés par
M. Pallary et que j’ai pu examiner. Il s’agit de femelles , voisines de l’état
adulte, avec des ovaires déjà assez développés et renfermant de petits ovules
nettement distincts. Je me suis fait un plaisir de dédier à M. Pallary
cette forme nouvelle pour la science. Une diagnose sommaire en a déjà été
publiée0.5, mais on trouvera ci-dessous sa description complète.
Salmo Pallaryi Pellegrin.
La hauteur du corps est contenue 4 fois 1/2 à à fois 3 /4 dans la lon-
gueur sous la caudale , la longueur de la tête 3 fois à/5 à 4 fois. L’œil est
très développé, son grand diamètre est compris 3 fois 3/4 à 4 fois dans la
longueur de la tête, 1 fois à 1 fois i/4 dans l’espace interorbitaire; il dé-
passe un peu la longueur du museau. Celui-ci est arrondi et nettement
proéminent. Le maxillaire s’étend environ jusqu’au-dessous du début du
tiers postérieur de l’œil. Il existe des dents non seulement sur le chevron
du vomer, mais il y en a quelques unes , disposées en zig-zag, sur le corps
de cet os. Le préopercule et l’opercule sont arrondis en arrière. On compte
12 à i4 branchiospines en bas du premier arc branchial, 8 en haut et
12 rayons branchiostèges. Il y a i5o à 160 écailles en ligne longitudinale,
25-26 . ■
35 - "Âo'en kffne transversale ■> 16 à 18 entre l’adipeuse et la ligne latérale.
05 J. Pellegrin, Les Salmonidés du Maroc, C. R. Ac. Sc. , t 178, 1926,
P- 971-
4.
— 183 —
Geile-ci perce 106 à 112 écailles. La dorsale esl composée de 5 rayons
simples et de 8 ou 9 branchus, les plus longs faisant environ la 1/2 de la
longueur de la tête; elle débute un peu plus près du bout du museau que
de l’origine de la caudale. L’anale est formée de 3 rayons simples et de
9 branchus; les plus longs rayons sont un peu inférieurs à la distance qui
sépare l’adipeuse du début de la caudale. La pectorale, arrondie, fait environ
les 3/5 de la longueur de la tête. La ventrale, reculée, débute sous le 6e ou
le 7e rayon brancbu de la dorsale, environ 2 fois plus loin de l’origine de
la pectorale que de celle de l’anale; elle arrive presque jusqu’à l’anus. Le
pédicule caudal est 1 fois 1/2 à 1 fois 2/3 aussi long que haut. La caudale
esl échancrée, à lobes arrondis ; ses rayons médians font plus de la moitié
des rayons externes les plus longs.
La teinte générale est brun sombre sur le dos et les côtés ; seuls le des-
sous de la tête et le ventre sont blancs. Toutes les nageoires sont unifor-
mément brunâtres. On constate la présence de petites taches foncées , plus
ou moins nettes , sur l’opercule.
D. V 8-9; A. III 9; P. i3;V. 9; Sq. 25-26/t5o-i6o/35-4o.
N° a3-66. — Coli. Mus. — Aguelman Sidi Ali ou Mohamed (Moyen-Atias ma
rocain) : E. P alla ri.
1 ex. Ç . Longueur : ig5 -j- 35 = a3o millimètres.
Même provenance.
I ex. $ . Longueur : 2ao-(-37 = a57 millimètres f1).
Les dimensions de l’œil de cette forme macrophthalme lui sont tout a
fait spéciales, l’existence de dents sur le corps du vomer est un caractère
que l’on retrouve chez les Truites, mais la petitesse de J’écaillure, l’aspect
général, rapprochent surtout ce Poisson marocain du sous-genre Salve-
linus, communément désigné sous le nom de trcharrn parles Anglais.
Ce groupe très plastique comprend un grand nombre d’espèces ou de
variétés des eaux froides des régions élevées de l’Europe centrale ou des îles
septentrionales et du nord de l’Ancien et du Nouveau Continent. En France,
le type bien connu en est l’Omble-Chevalier ( Salmo ( Salvelinus ) umbla L.)
des lacs alpestres comme le Léman ou le lac du Bourget et des rivières des
Vosges et du Jura.
II y a lieu , en outre , de noter chez la forme décrite ici la position des
nageoires ventrales qui sont plus reculées que chez les Truites et les Om-
bles-Chevaliers, et la livrée très sombre, peut-être en rapport avec des
habitudes nocturnes (s). et qu’on retrouve d’ailleurs souvent chez les animaux
des hautes altitudes appartenant à des groupes très divers.
Le Poisson recueilli par M. Pallary est donc une forme relicte, sans
(') eGet xemplaire appartient à M. Pallary qui me l’a communiqué.
On prend ces Poissons la nuit, m’écrit M. Pallary.
Muséum. — xxx. i3
— 184
doute aujourd’hui étroitement localisée dans un lac élevé du Moyen-Atlas,
où elle s’est différenciée par ségrégation et dont les types les plus voisins,
aussi bien au point de vue anatomique que géographique , ne se retrouvent ,
que dans les Alpes françaises. La découverte au Maroc de ce Salmonidé à
affinités nettement septentrionales présente un grand intérêt car elle
montre, une fois de plus, l’importance des apports paléarctiques dans la
constitution de la faune de l’Afrique du Nord.
— 185 —
Révision des Necrophorini dü Globe,
PAR M. G. PoRTEVIN.
[Suite.)
35'. Pubescence abdominale noire sauf sur la totalité du pygidium
et la marge latérale et postérieure du propygidium, dessus
de celui-ci pubescent de gris jaunâtre. Noir, la pièce
cl ypéale jaune, les trois derniers articles des antennes, les
épipleures en entier et deux larges fascies élytrales orangées.
Pronotum d* nettement trapézoïdal, mat, avec les impres-
sions bien marquées et le disque nettement quoique fine-
ment ponctulé. Elytres à grosse ponctuation un peu
confluente, avec deux fascies orangées doubles en largeur
des bandes noires , unies entre elles par une bande étroite
le long de l’arête marginale, l’antérieure non interrompue,
la postérieure coupée étroitement par la suture noire,
occupant tout l’apex sauf une très courte portion de la
marge suturo-apicale. Pubescence des épaules noire et
courte , celle de la marge jaune et plus longue. Abdomen
pubescent de noir, sauf sur la totalité du pygidium, à la
marge latérale et postérieure du propygidium, où elle est
jaune, et sur le propygidium, où elle est gris jaunâtre.
Meiasternum à pubescence longue, jaune d’or. Epimère
métathoracique glabre. Trochanters postérieurs d échan-
crés peu profondément , leur dent interne courte, émoussée
au bout et légèrement recourbée vers le ventre. Long. , 1 5
à 18 millimètres. (1) latifasciatus Lewis.
Japon.
M. H.-E. Andrewes a bien voulu examiner les types de Lewis ( 4 et i $ ) ,
qui se trouvent au British Muséum, de sorte que je n’ai aucun doute sur l’identité
spécifique des exemplaires, assez nombreux, recueillis au Japon par MM. J. Har-
mand et E. Gallois , et actuellement dans les collections du Muséum.
L’assertion de M. Arrow [Ann. Mag. Nat. Iiist. 1919, p. 191), qui assimile
cette espèce à N. investigator Zett. n’est pas exacte; les deux espèces sont voisines,
mais distinctes par divers caractères, en particulier par la ponctuation élytrale,
la pubescence de l’abdomen et la forme des trochanters. Il faut aussi remarquer
que le système de coloration assez particulier de cette espèce s’éloigne beaucoup
i3.
— 186 —
34'. Pubescence sternale brune.
3G. Pronotum trapézoïdal, élytres à forte ponctuation, épipleure
entièrement traversé par la bande noire antérieure. Noir
brillant, la pièce clypéale, les trois derniers articles des
antennes, la majeure partie des épipleures et deux larges
fascies él y traies rouge orangé. Pièce clypéale campanuli-
forme , peu élargie en bas c? , triangulaire et très petite 9 ;
lignes frontales en ellipse largement arrondie au sommet.
Pronotum trapézoïdal, les côtés insensiblement sinués, les
impressions bien marquées, le disque finement ponctulé,
les marges grossement et densément ponctuées. Elytres forte-
ment et assez densément ponctués , cette ponctuation entre-
mêlée de fines rides , avec des lignes longitudinales peu visi-
bles ; ils sont ornés de deux larges fascies rouges interrompues
à la suture, l’antérieure rétrécie en dedans, la postérieure
séparée de l’apex et affleurant la marge latérale. La pubes-
cence des épaules, de la marge latérale et apicale, et celle
de l’abdomen sont noires , celle du métasternum d’un brun-
noir, assez courte, surtout au milieu et sur les pièces laté-
rales. Trochanters postérieurs faiblement échancrés, leur
angle interne en courte dent recourbée vers le ventre cf,
ou bien l’extrémité formant deux angles légèrement aigus ,
presque égaux en longueur 9. Long. , 16 à 20 millimètres.
Semenowi Reilt.
Thibet. Nord de la Chine.
36'. Pronotum subquadrangulaire avec tous les angles largement
arrondis, ponctuation ély traie fine ou très fine, épipleures
non traversés par la bande noire basilaire.
37. Élytres à ponctuation fine et serrée, épipleure rouge en
entier, antennes à massue étroite et allongée, faciès de
N. vespilloides. Noir, peu brillant, la pièce clypéale et les
trois derniers articles de la massue d’un jaune un peu
sombre, les épipleures et une assez large fascie sur les
élytres, rouges. Tête presque lisse, pièce clypéale 9 en
de celui de N. investigator , lequel, quoique très variable, ne m’a jamais fourni
d’exemple d’une disposition se rapprochant de celle de N. latifasciatug.
Chez la Ç le pronotum est moins élargi en avant, formant un trapèze assez
peu transverse, avec les angles antérieurs tronqués arrondis, les postérieurs
arrondis et la base droite-, il est brillant sur toute son étendue. Les trochanters
postérieurs ont l’angle interne non prolongé ni divergent, à peu près droit.
187 —
bande un peu élargie anguleusement au milieu ; lignes
frontales en ellipse large. Pronotum eu carré trans verse à
angles largement arrondis , mais les côtés et la base droits
au milieu , impressions bien marquées , disque éparsément
ponctulé, les marges larges à grosse ponctuation serrée et
très plates. Elytres mats, un peu plus larges en arrière,
couverts d'une ponctuation fine, serrée régulière et ne
présentant que des traces inappréciables de nervures ; ils
sont ornés au milieu d’une seule bande rouge large, non
interrompue à la suture, où elle est un peu rétrécie; laté-
ralement elle est largement unie à 1 epipleure et remonte
le long de la marge jusque sur le calus huméral qu’elle
couvre en entier; l’épipleure est entièrement rouge, sauf
tout à fait à la pointe, dans la partie correspondant à la
bande noire apicale. La marge latérale présente quelques
poils noirs vers l’angle apical, mais la pubescence des
épaules a complètement disparu. Pubescence de l’abdomen
entièrement brune même à l'extrémité du pygidium, où
elle est cependant un peu plus claire ; celle du metasternum
est courte au milieu, longue sur les côtés et en arrière,
brun-noir ainsi que celle des pattes ; les brosses des tarses
sont jaune-brun. Trochanters postérieurs rétrécis avant
l’extrémité, qui est échancrée, l’angle interne en forte dent
un peu écartée et légèrement incurvée. Long. 1 7 millimètres.
{1) Oberthuri nov. sp.
Yunnam (R. P. Delavay, Coll. Oberthur) 1 seule 9.
J’ai du placer ici cette espèce è cause de la couleur de sa massue , mais
par son faciès, la forme de la massue anlennaire, du pronotum et
des élytres elle se rapproche beaucoup plus de vespilloides. Quant
à sa coloration, il n’est pas certain que nous ne soyons pas eu
présence d’une aberration où une tache postérieure ovale, analogue
à celle de vespilloides , aurait disparu.
W N. Oberthuri nov. sp. Niger, parum nitidus ,antennarum tribus ultimis articulis
membranaque clypeali luteoinfumata , epipleuris omnino fasciaque media unica elytro-
rumsanguinea. Caput fere læve , antennarum clava elongata. Pronotum subquadra-
turn , angulis omnibus valde rotundatis, disco minutissime et sparsim punctulato,
marginibus lads grosse et dense punctads. Elytra posdce latiora, opaca , tenuiler ,
régularité r et dense punctata , fascia unica media rubra haud interrupta , latera
versus paulo latiore, anlice callurn humeralem occupante , cum epipleuro late conjuncta>
ornata. Abdomen parce nigro pubescens; metasternum pube nigro-brunneo , in medio
curto, vesdtum. Trochanteres posleriores ( in fernina) ante apicem angustad, ad api-
cem emarginad, dend interno valido, diverge nd et leviter incurvato. Long. 17 mm.
— 188 —
37'. Élytres à ponctuation remarquablement fine et écartée ; épi-
pleures entourés à moitié par la bande noire basilaire.
Noir, peu brillant, la pièce clypéale jaune, les trois derniers
articles des antennes, la majeure partie des épipleures et
les deux fascies élytrales d’un jaune-orangé pâle. Pièce cly-
péale campanuliforme évasée , cf, en triangle court évasé,
presque nulle chez les petits exemplaires, 9 ; lignes frontales
profondes , en ellipse aplatie sur le vertex. Pronotum sub-
rectangulaire , à côtés faiblement subsinués , les impressions
profondes, mat, le disque pratiquement imponctué, les
marges à ponctuation profonde et peu serrée. Elytres à
poncluation très fine et très écartée, ce qui fait ressortir
d’avantage les gros points irréguliers placés le long de la
suture et des nervures , celles-ci faiblement indiquées ;
fascie antérieure non interrompue à la suture, la posté-
rieure très étroitement divisée , séparée de l’apex et affleu-
rant la marge latérale ; arête marginale prolongée jusqu’au
calus huméral. Épaules, marge latérale et abdomen velus
de noir, metasternum à pubescence brunâtre, courte et
peu fournie, pubescence des cuisses et des tarses d’un
brun jaunâtre. Trochanters postérieurs du c? avec la pointe
interne en crochet fortement courbé, ceux de la 9 peu
échancrés , leurs deux pointes courtes , droites , à peu près
égales. Long. 1 5 à 24 millimètres. mexicanus Matth.
Mexique.
25'. Dessus des élytres avec des poils dressés,
38. Pronotum quadrangulaire à angles arrondis, trochanters
postérieurs visiblement échancrés , pubescence des élytres
assez courte et serrée. Pièce clypéale brune. Epipleures
entièrement noirs, corps étroit. Noir, peu brillant, forte-
ment ponctué, les trois derniers articles des antennes
jaunes et quatre grosses taches sur les élytres, rouges.
Elytres fortement et densément ponctués, entièrement
couverts de pubescence courte, dressée, de la couleur du
fond ; iis sont ornés de quatre grosses taches rouges ne
dépassant pas en dedans la moitié de leur largeur, les anté-
rieures arrondies vers la suture, prolongées en avant le
long de la marge jusque sur l’épaule, les postérieures
coupées obliquement vers la suture , de dedans en dehors et
d’avant en arrière, isolées de l’apex et du bord latéral.
Pubescence abdominale noire, la sternale brune. Tro-
chanters postérieurs échancrés, avec une courte dent
189 —
droite, à l'angle interne, aiguë et fortement divergente ,
d1; en angle légèrement aigu et émoussé, 9. Long. 12 à
20 millimètres. quadrimaculalus Matth.
Amérique Centrale: Costa-Rica, Ghiriqui.
38'. Pronotum orbiculaire, pubescence des élytres plus longue et
moins serrée.
39 . Trochanters postérieurs nettement échancrés ; arête marginale
des élytres atteignant presque, en avant, la pointe du
scutellum ; pièce clypéale jaune. Noir brillant, la pièce
clypéale et les trois derniers articles antennaires jaunes,
élytres avec quatre taches transverses jaune-orangé. Pièce
clypéale variable, généralement en large trapèze trans-
verse, d1, en triangle évasé arrondi à la pointe, 9; yeux
très grands et tempes très petites, même chez les c?,
lignes frontales profondes, entières, réunies en ellipse assez
étroite; massue antennaire petite et allongée. Pronotum
suborbiculaire, transverse, légèrement plus étroit en
arrière , disque visiblement ponctulé , marges larges à
grosse ponctuation dense (1). Élytres à ponctuation grosse,
peu serrée, un peu inégale, garnis de longs poils peu
serrés , inclinés en arrière et s’enlevant facilement ; nervures
internes bien marquées, l’externe nulle. Epipleures entiè-
rement noirs, dessus avec une fascie antérieure touchant
la marge, assez largement interfompue à la suture, arquée
en arrière dans son ensemble, et deux taches postérieures
légèrement transverses, également éloignées de la suture,
de la marge latérale et de l’apex, épaules, marge latérale
et apex à poils noirs, pubescence de l’abdomen entière-
ment noire. Pubescence sternale jaune, plus obscure laté-
ralement et en avant. Tarses antérieurs d’un testacé plus
ou moins clair, tibias postérieurs très droits, visiblement
élargis vers l’extrémité; trochanters postérieurs fortement
échancrés, leur angle interne en dent longue, un peu
divergente et faiblement incurvée au boul , d\ plus courte ,
obtuse et droite, 9. Long. 17 à 25 millimètres.
Halli Kirby.
Amérique du Nord.
Chez les exemplaires frais , le pronotum porte en avant des poils jaunâtres
couchés, assez longs, mais très fugaces. Comme on ne les rencontre que très
rarement j’ai préféré laisser cette espèce parmi celles qui ont le pronotum nor-
malement glabre.
190 —
39'. Trochanters postérieurs non échancre's, mais obliquement
tronqués de dedans en dehors, avec l’angle interne obtus
et plus ou moins émousse'. Arête marginale des élytres plus
raccourcie en avant, atteignant au plus les s/3.
Ô0 . Pronolum à côtés visiblement redressés au milieu, arête mar-
marginale des élytres n’atteignant qiie la î/a, épipleures
entièrement rouges. Noir brillant, massue allongée à 3
derniers articles jaunes, fascies des élytres et épipleures
rouge-orangé. Pièce clypéale brun-jaune, cumpanuli-
forme c?. Pronotum transverse avec tous les angles forte-
ment arrondis, les côtés un peu redressés au milieu, le
disque finement ponctulé, les marges larges à ponctuation
fine et écartée. Elytres à ponctuation forte, écartée, mêlée
de points plus fins, les côtes à peu près milles; fascies
interrompues à la suture, l’antérieure remontant latéra-
lement sur l’épaule et jointe dans toute sa largeur à
l’épipleure, la postérieure emplissant l’angle postéro-
exlerne, mais séparée des marges latérale et apicale par
un liseré noir très étroit. Les épaules portent quelques
poils noirs très courts, la partie postérieure de la marge
latérale et l’apex en ont de plus longs , mais peu fournis.
Abdomen très peu ponctué, presque nu sur le disque,
entièrement frangé de poils noirs. Pubescence du méta-
sternum assez longue, peu fournie, d’un jaunâtre pâle au
milieu, brunâtre en avant et latéralement. Long. 19 à
39 millimètres. scrutator Blancb.
Amérique du Sud: Bolivie, Argentine.
Ô0'. Pronotum en ovale transverse, les côtés régulièrement arron-
dis , arête marginale des élytres un peu plus prolongée en
avant, épipleures entièrement noirs avec une tache sub-
humérale orangée disparaissant rarement. Noir, brillant,
les trois derniers articles des antennes jaunes, deux larges
fascies élytrales très ondulées et la tache subhumérale rouge
ou jaune-orangé. Membrane clypéale brune, campanuli-
forme, c? , 9, lignes frontales réunies en ellipse. Pronotum
un peu plus transverse que le précédent, le disque fine-
ment ponctulé, les marges à ponctuation fine et écartée.
Elytres à ponctuation moins forte , écartée et irrégulière ,
les côtes nulles ; fascies larges, très profondément sinuées
en avant et en arrière, interrompues à la suture, séparées
étroitement des marges ; la tache subhumérale le plus
souvent plus courte que le scutellum et n’occupant que la
moitié de la largeur de l’épipleure. Abdomen également
peu ponctué et peu pubescent, frangé de noir, sternum à
pubescence jaune-brun peu fournie. Trochanters comme
chez le précédent. Long. i5 à a5 millimètres.
jlexuosus nov. sp.
Amérique centrale et méridionale, du Mexique au
Pérou. J’en ai vu quelques exemplaires indiqués
d’une provenance plus septentrionale et appartenant
tous à l’aberration 8 maculatus, en particulier un
de la collection Grouvelie étiqueté rr6‘ pustulatus
L. G. Kansas» chez iëquel le pronotum, de forme
anormale, est un peu plus étroit en avant qu’en
arrière.
Espèce à coloration très variable, dont voici les princi-
pales formes :
A . El vires avec les 2 fascies entières, mais étroites
et peu ondulées, la tache subhumérale large
et allongée. a b. fullaciosus Port.
A'. El y très avec au moins une des fascies divisée.
B . Une des fascies reste entière.
G. Fascie antérieure entière.
D . Fascie postérienre divisée en deux de chaque
côté. ab. didymus Br.
D'. Fascie postérieure réduite à une tache. Epaules
entièrement noires. ab. himerosus nov.
B'. Élytres n’ayant que des taches isolées, ou
entièrement noires , sauf la tache subhumé-
rale.
F. Chacune des fascies est représentée par une
série transverse de quatre taches.
ab. 8 maculatus nov.
F'. Au moins une fascie complètement absente.
G . Epaules entièrement noires , fascie antérieure
nulle , la postérieure représentée par quatre
taches. ab. posticalis nov.
G'. Epaules avec la tache normale, tout le reste
uniformément noir. ab. peruvianus Pic.
Pubescence du dessus de l'abdomen jaune au moins à la
bordure marginale de tous les segments abdominaux.
— 192 —
/il . Pronotum cordiforme, visiblement ponctué sur le disque.
42. Tibias postérieurs courbés, pièce clypéale jaune. Noir, la
pièce clypéale et la massue des antennes sur les trois
derniers articles, orangées, les épipleures et deux fascies
élytrales rouges. Pièce clypéale campanuliforme , seule-
ment un peu plus petite chez la 9; antennes à massue
allongée. Pronotum cordiforme, à disque assez finement
ponctué, les marges plus fortement mais pas plus densé-
ment. Elytres à ponctuation forte et dense, parfois entre-
mêlée de rides, la nervure interne marquée, les autres à
peu près nulies; épaules, partie postérieure de la marge
et apex garnis de poils jaunes; les deux fascies réunies
à l’épipleure , mais interrompues à la suture. Abdomen à
pubescence discale sombre et très fine, la marge posté-
rieure des segments avec une frange serrée et assez longue
de poils jaune d’or. Pubescence métasternale également
jaune d’or, plus courte au milieu, couvrant les pièces
latérales à l’exception des épimères. Tibias postérieurs
fortement courbés, cf , plus faiblement, 9. Trochanters
postérieurs du c? à dent interne longue, aiguë, divergente
et peu sinueuse à la pointe; celle de la 9 semblable, mais
droite et beaucoup plus courte. Long. i5 à 25 millimètres.
japonicus Har.
Japon, Nord-Est de la Chine, Formose.
Élytres, y compris les épipleures, entièrement noirs.
ab. mêlas nov.
I
(A suivre.)
193
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient [îgi 6-igi8).
Hémiptères Hétéroptères ,
(TROISIÈME NOTE^)),
par M. le Dr Maurice Royer.
Reduviidæ.
Ploiaria domestica Scop. — Macédoine : env. de Salonique , 1 9 , A. \
*Metapterus linearis Costa. — Albanie : Starova, v, 1 spécimen ( abdomen
abest ).
Oncocephalus pilicomis H.-S. — Golfe de Corinthie : Itéa, v, 1 9, A, M.
Oncocephalus squalidus Rossi. — Macédoine : Salonique (projecteur
d’Armenkeuy), i, 3 d1; Excissou, v, 2 d; Holéven, ix-x, 1 c?, k 9, A.
Reduvîus personatus L. — Macédoine .* Ostrovo, vm, 1 d; Florina, vi,
2 9; Holéven, vii-ix, 2 c S, 2 9; région du lac Prespa, vii, 1 9; Les-
kova, 1 9.
Mytilène : Loutra, iv, 1 c?, A, S.
Reduvius pallipes Klug. — Chalcidique : Vassilica, vu, 1 d.
Mytilène : Loutra, iv-vi, 1 d*, 2 9.
Pirates hybridus Scop. — Macédoine : Plati, vm, 1 9; Kotori-le-Haut
(700 m.), iv, 1 d; Florina, iv, 1 d\ Holéven, viii, 1 d*, M.
Serbie : 8 kil. N.-O. de Monastir (1,200 m.), iv, 1 9 , S.
Albanie : plaine de Koritza, ix, h d , 6 9 , A.
*Rhinocoru cuspidatus Ribaut 1901 (S). — Macédoine : env. de Karasouli
et deSarigol, 1 9; Mayadag, v, 1 9; Vodena, vu, 1 d; Vakoufkeuy, vu,
1 9; env. de Florina , vi- vu , 1 d, i9;Litohoron (400-700 m.), 1 9.
W Cf. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1922, p. 517-622; l. c., 1923, p. 245-
261.
W Espèce récemment séparée de Rhinocoris iracundus Poda ; cf. Ribaut, Notes
sur les Hémiptères-Hétéroptères, pars I, in Bull. Soc. Hist. nat. de Toulouse ,
XLVIII , [1920], p. 65; l. c., p. V, XLIX [1921], p. 3oi.
— 194 —
*Coranus ægyptius Fab. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vm-ix , 1 d,
3 9; Vertékop, vin, î 9 ; Vodena, i d; Sakuievo, vu, î d.
Cor anus tuberculifer Reuter. — Macédoine : env. d’Isvor, ix, î d ;
Florina, vu, î 9 , S.
*C or anus subapterus De Geer. — Macédoine : camp de Zeitenlick, ix-x,
2 9.
Nabidæ.
Nabis gultula Fab. — Macédoine : Florina, v, î 9; camp Grossetti
(8oo m.), v, î d\ i 9 , A, S.
*Nabis æneicollis Stein. — Macédoine : camp Grossetti(6oo m.), v, i 9.
Nabis sanguineus Rossi. — Albanie : env. de Koritza, vi, î 9, A.
Reduviolus myrmecoides Costa. — Macédoine : Ostrovo, vm, 1 9; camp
Grossetti (8oo m.), v, i cf, î 9, A, M, S.
Reduviolus férus L. — Macédoine : env. de Salonique, bords du Galiko,
vm, 2 c?;camp de Zeitenlick, vii-x, h d\ 6 9 (dont î couple, chasse de
nuit); Vodena, vu, î 9; Rrod et Rach, vin, 3 d, îo 9; marais de Saku-
levo, vii, 2 d, 3 9; Florina, vu, î d, U 9; Vakoulkeuy, vu, î d*, î 9;
Arménohor, vii, î d; entre Rukovo et Iloléven , vi-viu , 7 d1, 17 9.
Chalcidique: Vassilica, vii, 1 9, A, M, S.
Reduviolus rugosus L. — Albanie : Prénisli (1 ,000 m. ) , v, 1 d, A , M , S.
Xæogeldae.
Nœogeus pusillus Fall. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vu, 3 spé-
cimens (dont 1 chasse de nuit), A.
Cimieidæ.
Cimex lectularius L. — Macédoine : Salonique , v ; Excissou v ; Brod et
Bach, vm ; Florina, m-vii; Holéven, vm-x; bord du lac Kastoria, vm;
20 adultes, k larves. A, S.
Anlhocoridæ (1).
Triphleps nigra Woiff. — Macédoine : camp de Zeitenlick, îx, 2 sp. ;
Florina, vin, 2 sp., S.
(*) J'adrei-se ici mes bien vifs remerciements à mon ami et collègue M. le Pro-
fesseur H. Rihaut, qui a bien voulu vérifier la détermination de ces Anthocorides
et qui a pu y découvrir une espèce jusqu’ici confondue dans les collections avec
le Triphleps minuta L. Il s’agit du Triphleps vicma Ribaut, décrit dans le Bulletin
de la Société d’Histoire naturelle de Toulouse , Ll, [1923], p. 529.
- 195 —
* Triphleps migra Wolff var. (Jllrichi Fieb. — Macédoine : camp de Zeiten-
iick, vu, 1 sp. (chasse de nuit); Ljumnica (600 m.), vu, t sp.; Florina,
vu. 1 sp.; Vakoufkeuy, vu, 1 sp.
Triphleps Horvalhi Reuter. — Macédoine: camp de Zeitenlick, xi, 4 sp.;
Ljumnica (600 m.), vu, 1 sp.; Florina, vu, 1 sp.. S.
Triphleps majascula Reuter. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vir,
1 sp., S.
*Triphleps vicina Ribaut. — Macédoine : camp de Zeitenlick, ix. 1 sp.
Lyctocoris campestris Fab. — Macédoine: camp de Zeitenlick, ix, 1 sp. ,
A, S.
* Xylocoris galactinus Fieb. — Macédoine : camp, de Zeintenlick, x, 3 sp.
* Xylocoris obtiquus Costa. — Macédoine : camp de Zeitenlick, ix, 1 sp.
Capsidæ.
L’énumération des espèces sera donnée dans la quatrième et dernière
note.
Hydrometridæ.
Hydrometra stagnorum L. — Macédoine : Yénidjé-Vardar, 2 9, 1 larve;
Mayadag, v, 1 9; Verria, vu, 1 d\ 1 9; Vertékop, vm, 1 cf; Holéven,
V,ld,A,M,S.
Gerridæ.
Gerris Coslæ H.-S. — Macédoine : Kasloria, 1 9, S.
Gerris thoracicus Schum. — Macédoine : entre Rukovo et Holéven, v,
1 d\ 1 9, m, s.
Gerris gihhifer Schum. — Macédoine : Holéven, vm, 1 c?, A, M, S.
Gerris argenlatus Schum — Macédoine : Aivazil (bords du lac Langaza),
iv, 1 9; Mikra, IV, 1 9; Holéven, vi, 1 9, A.
S
Velüdæ.
Velia rivulorum Fab. — Macédoine : rég. dn mont du Prophète -Elie
(786 m.), v, 2 9; Florina, 1-11, 1 d1, 2 9.
Golfe de Corinthie : Itéa , iv, 1 cf, A , M , S.
Acanthiidœ.
7 - j
Acanlhia opacula Zett. — Macédoine : bords du Vardar, env. de Kara-
souli et de Sarigol, i sp., S.
Chartoscirta cincla H.-S. — Macédoine : Holéven, vm, 1 sp., A , M, S.
— 196 —
Nancoridæ.
Naucoris cimicoides L. — Macédoine : armée d’Orient, 2 sp.
Albanie : Dunavec près Koritza, ix, 1 sp.; marais de Starova, ix,
1 sp. , S.
Nepidæ (x).
Nepa cinereah. — Macédoine : Salonique (projecteur d’Armenkeuy),
x, 3 sp., Yénidjé-Vardar, 2 sp., Verria, 1 sp. ; Yertékop, 2 sp. ; lac d’Os-
trovo , v, 1 larve , vu , 1 adulte , 1 larve ; Excissou , iv. 1 sp. , A.
*Nepa cinerea L. var. minor Puton. — Macédoine : sans localité, 1 sp.
Ranatra linearis L. — Macédoine : lac Prespa , vii , B adultes , 3 larves , S.
Notonectidæ.
Plea atomaria Pallas. — Albanie : marais de Starova , ix , 3 sp. , M , S.
Notonecta glaucaL. — Macédoine : Salonique (projecteur d’Armenkeuy),
x , 1 sp. ; lac Ostrovo , vu , 9 sp. ; Bukovo , vi , une larve , M , S.
Notonecta glauca L. var. jurcata Fab. — Macédoine: lac Ostrovo, 6 sp.
Albanie : environs de Koritza, vui, 2 sp., A.
Corixidse.
Corixa Geoffroyi Leach. — Macédoine : camp de Zeitenlick , vu, 1 d;
Holéven, vin, 2 9.
Albanie : env. de Koritza , vm , 1 c? ; Dunavec , ix , 1 9 ; A , S.
Corixa qffinis Leacb. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vii, t4 d
(dont 1 , chasse de nuit), 8 9 (dont 1, chasse de nuit); Holéven, vm, 1 9.
Albanie : Dunavec, ix, 2 9, A, S.
*Arclocorisa hieroglyphica Duf. — Macédoine : camp de Zeitenlick , n ,
1 d, 1 9 (chasse de nuit); vii, 2 d, 10 9 (dont 1, chasse de nuit); bords
du Vardar, environs de Karasouli et de Sarigol, 1 d; Yerria, vu, 1 9;
entre Bukovo et Holéven, vi-vir, 2 d, 5 9 ; A, M, S.
Ghalcidique : Vassilica, vi, 1 d.
*Arctocorisa Linnei Fieb. — Macédoine : Brod et Bach, ix, 1 9.
Arctocorisa striata L. — Macédoine : Mikra, iv, 1 9 ; Brod et Bach , vm ,
1 d ; entre Bukovo et Holéven, vi-vii, h d, 12 9.
Albanie ; Dunevec, ix, 3 d; A, S.
W Les différences sexuelles ne sont pas appréciables à l’extérieur.
— 197 —
Arctocorisa Falleni Fieb. — Macédoine : camp de Zeitenlick , vu , 1 9 ;
Brod et Bach, ix, 1 9; M, S.
Arctocorisa mœsta Fieb. — Albanie : Dunavec, ix, î c?, i 9, A.
* Arctocorisa Fabricii Fieb. — Albanie : Dunavec, î cf, 2 9.
*Micronecta minutissima L. — Macédoine : Brod et Bach, viii, 7 sp.;
Sendi , iv, 1 sp.
Sur 5 2 espèces ou variétés énumérées dans cette troisième note, on
relève îâ espèces ou variétés nouvelles pour la faune de Macédoine, d’Al-
banie et de Serbie.
Descbiption du Stictopleürus Riveti Royer 1923. [Hem. Coreidæ ] (1).
Stictopleurus Riveti Royer. — - Très voisin de St. abutilon Rossi. D’un
flave- tes tacé pâle, éparsément ponctué de noir, assez densément couvert
d’une pubescence courte, pâle, légèrement dressée; tête d’un i/3 plus
courte que large, y compris les yeux; moins prolongée en avant des yeux
que chez St. abutilon ; clypeus moins brusquement déclive (voir les figures
7 et 11); une petite tache noire sur le côté externe de chacun des ocelles
comme chez St. abutilon ; tubercules antennifères moins développés,
antennes nettement plus grêles , à pubescence moins serrée.
Pronotum présentant la même forme de bourrelet , les mêmes cicatrices
renfermant les mêmes îlots calleux. Extrémité de l’écusson plus aplanie que
chez St. abutilon qui présente généralement une extrémité en cuillère.
<3. — Se différencie très nettement de l’espèce voisine par la forme du
bord postérieur apparent de l’urite x (génital) dont la partie ventrale (voir
la figure 1, c, h) se trouve projetée vers l’arrière. On remarque de plus à
la limite de la région ventrale (c) et de la région latérale (b) une profonde
et étroite encoche d’aspect tout à fait différent de celle observée chez
St. abutilon,
La différence la plus accentuée réside dans la forme de la branche appa-
rente des styles qui est unciforme avec une dent obtuse sur son bord posté-
rieur.
9. — Se sépare de St. abutilon par l’ouverture du dernier urite abominai
(fig. 8), laquelle présente un degré de compression intermédiaire entre
celui de St. abutilon qui est très fortement accusé chez cette dernière espèce
et celui présenté par St. mixlus Ribaut qui est à peu près nul.
d) La diagnose de ce Coréide a paru dans le Bulletin du Muséum National d’His-
toire naturelle [1923], p. 2^7, dans la seconde partie de ce travail. Une coquille
s’est glissée dans cette diagnose et rend le texte incompréhensible; à la 3* ligne,
au lieu de : uniforme, il faut lire : unciforme.
— 198 —
Fig. 1-6. Stictopleurus Riveli Royer. — 1 : Urite génital du rf et région anale
vue latérale (les styles ont été enlevés); b, région latérale; c, bord extérieur
ventral; k, saillie médiane du bord ventral. — 2 : Urite génital du et
région anale, vue dorsale (les styles ont été enlevés); cl, extrémité ventrale du
bord intérieur latéral. — 3 : Urite génital du , vue postérieure (les styles
ont été enlevés) ; e, échancrure du bord intérieur latéral à travers laquelle
s’engage le style; h , bord intérieur ventral. — h : Style droit, face externe. —
5 : Branche apparente du style droit, vue posléro-exlerne. — 6 : Branche
apparente du style droit; vue antéro-externe. — 7 : Profil de la tête.
— * m —
D’autre part le caractère différentiel le plus saillant réside dans la forme
des deux moitiés du sternite ix dont l’angle dorsal interne v est légèrement
aigu, à pointe largement arrondie, alors qu’il est obtus chez St. abutilon.
II existe, sur la face externe des gonapophyses (fig. 9, p.) et dans la
Fig. 8-9. Sliclopleurus Riveti Royer. — 8 : Région génito anale de la $ ; p, gona-
pophyse; v, angle dorsal interne du sternite îx. — y, moitié droite du ster-
nite ix de la 9 .
Fig. 10-11. Stictopleuru» abutilon Rossi. — 10 : Style droit face externe (pour
comparaison). — 11 : Profil de la tête (pour comparaison).
région postérieure du sternite ix des papilles coniques comme chez St. abu-
tilon, alors que ces papilles sont remplacées par des poils chez St. mixtus.
Types : Macédoine : Arménohor, 1 cf, D1 J. Guiden, vu, 1917; Brod et
Bach, 1 c?, 1 9, infirmiers Martinez et Lanoue, coll. du Muséum.
Cotypes : France : Bormes (Var), 1 d, coll. H. Ribaut; Béziers
(Hérault), 1 9, L. Puei, coll. M. Royer.
Musé un. XXX. 1Z1
— 200 —
Mon collègue et ami M. le Professeur H. Ribaut à qui nous devons une
étude très remarquable du genre Stictopleurus (groupe crassicornis-abutilon )
et la description d’une espèce nouvelle, le St. mixtus Ribaut, qu’il a pu
séparer grâce à l’examen attentif des pièces génitales (Cf. Bull. Soc. Hist.
nat. Toulouse , XLIX, [1921], p. 3o2-3io) a bien voulu examiner les
types du Stictopleurus Riveti et c’est à sa plume que nous devons les dessins
qui accompagnent cette note; je lui adresse ici mes meilleurs remer-
ciements.
201
Homopteres nouveaux
ue la Collection du Muséum National de Paris et de la mienne,
par M. le Dr Y. Lallemand.
(Mars 1996.)
Peut-être quelques-uns des Insectes décrits dans ce travail devront être
mis en synonymie avec des espèces décrites par MM. Schmidt et Schu-
macher, ii m’a été impossible de me procurer leurs travaux. Pour ne pas
embrouiller la nomenclature et créer des genres qui plus tard devraient
être mis en synonymie j’ai décrit dans le genre Ptyelus deux espèces:
P. calatus et novæ caledoniæ, qui pourraient peut-être appartenir à un des
nouveaux genres de Schumacher.
Famille : CIC ADI DÆ.
Sous-Famille : Cicadinæ.
Tribu : DUNDUBIAR1NI.
1. Platylonia Lemoultii nov. sp.
Partie supérieure de la tête, pronotum, mésonotum noir-olive, bord
antérieur des lobes du vertex ocre-jaune ; sur le disque de celui-ci , des taches
ocre-brun; sur le pronotum, une bande longitudinale médiane occupant
les deux tiers antérieurs et une tache située immédiatement après, donnant
l’une et l’autre le dessin d’une bougie allumée et une large bande le long
du bord latéral ocre-jaune , bord postérieur et des taches sur les parties
latérales du disque ocre-brun ; sur le mésonotum , l’élévation cruciforme
jaune-olive, les branches antérieures se continuant par des bandes dirigées
en avant et un peu en dehors , deux lignes médianes comprises entre des
bandes ainsi que deux taches de chaque côté près du bord externe
jaune-olive.
Élytres et ailes légèrement enfumées, à nervures brunes, uue tache
blanc-jaunâtre sur la nervure radiale avant sa bifurcation près du bord
externe; sur le milieu des cellules apicales une ligne un peu plus foncée;
extrémité de la première cellule, nervures de la base des seconde, troi-
sième, cinquième et septième cellules apicales bordées de brun, près de
ii.
— 202 —
l'extrémité des nervures longitudinales dessinant les cellules apicales un
point brun.
Face supérieure de l’abdomen noire, recouverte de poils argentés; face
inférieure brun-noir à milieu brun-clair. Opercules vert-olive; cuisses ocre-
brun à lignes noires, tibias et tarses brun-noir; thorax et joues grisâtres;
front noir, à sa base une tache ovale et de fines stries transversales ocre-
jaune.
Tête aussi large que la base du mésonotum; front globuleux; rostre
atteignant les hanches postérieures. Opercules chez le c? atteignant le
dernier segment abdominal avant les organes génitaux à extrémité arrondie ,
bord interne en bourrelet.
Longueur totale : 57 millimètres.
Longueur du corps : 37 millimètres.
Longueur des élytres : i34 millimètres.
Habitat : Thibet.
Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
Je dédie cette espèce à M. Le Moult , qui me l’a procurée.
Famille : cercopidæ.
Sous-Famille : Aphrophorinæ.
Tribu ; CLOVIINI.
2. Clovia obliqua nov. sp.
Face inférieure de la tête, sternum, pattes ocre-jaune légèrement teinté
de brun. Sur le front quatre lignes transversales peu marquées , côtés du
prosternum et second article du rostre bruns; tibias médians plus bru-
nâtres; tarses antérieurs et médians, extrémité des épines et griffes des
pattes postérieures brun-noir. Abdomen noir, sauf les organes génitaux
ocre-jaune. Vertex, pronotum, écusson ocre-jaune très légèrement teinté
de brun , bord antérieur du vertex et deux stries transversales sur celui-ci ,
bord antérieur et deux stries sur le pronotum brun- noir; base des élytres
noire, en suite une bande jaune pâle oblique en dedans et en avant et
s’étendant jusqu’au milieu du bord de l’écusson, puis une seconde bande
.oblique noire ; derrière celle-ci deux taches jaunes entourées de brun-noir,
une sur le clavus et l’autre sur le corium ; le tiers postérieur blanc plus ou
moins teinté de jaune sale, transparent , bord postérieur et nervures bruns.
Longueur totale : 6,5 millimètres.
Longueur des élytres : 5,5 millim.; largeur des élytres : 1 3/4 millim.
Habitat : Sumatra, Senhaelen, Marang-liwa (Coll. Noualhier 1898).
Type : Collection du Muséum National de Paris.
— 203
3. Clovia Seguyi nov. sp.
Vertex ocre-jaune, bord antérieur, ainsi que deux bandes transversales,
médianes, noires. Pronotum ocre-jaune, une bande au bord antérieure et
une seconde transversale médiane noire ; écusson ocre-jaune ; élytres noires
à taches ou bande jaunes : i° sur le clavus une bande longeant la suture,
arrivée au milieu de la longueur, se coude en angle obtus, pénètre sur le
corium et va en s’amincissant vers le bord externe dont elle reste séparée ;
2° légèrement en arrière de son extrémité, part du bord externe une
bande oblique dirigée en arrière et en dedans vers l'extrémité du bord
interne qu’elle n’atteint pas; 3° une tache triangulaire occupant l’extrémité
du clavus et la partie avoisinante du corium ; enfin 4° une bande longeant
le bord apical mais ne le touchant pas sauf à la partie antérieure près de
l’extrémité du bord externe. Ailes hyalines, à peine enfumées. Front jaune-
brique clair, à bord antérieur noir et bordé de chaque côté d’une ligne
jaune, plus claire, s’étendant jusque sur le mésosternum; prosternum
jaune-rougeâtre; méso et métasternum ocre jaune.
Cuisses antérieures et médianes, tibias médians rougeâtres; pattes posté-
rieures jaune-rougeâtre.
Tibias antérieurs, tarses antérieurs et médians, épines et griffes des
pattes postérieures noires.
Abdomen ocre-jaune, les côtés de la face supérieure et extrémité des
organes génitaux bruns.
Longueur totale : 8 millimètres.
Longueur des élytres : 6,5 millim. ; largeur des élytres : 2,5 millim.
Habitat : Malaisie.
Type : Collection du Muséum National de Paris.
.le dédie celle espèce au ti’ès aimable et très savant M. Séguv, du Muséum.
4. Clovia similis nov. sp.
Sur le vertex, le pronotum et l’écusson une large bande jaune, côté du
vertex, du pronotum et deux petits triangles latéro-antérieurs de l’écusson,
noirs; sur les lobes latéraux du vertex, en avant des yeux et parallèles aux
bords, une petite bande jaune; sur les élytres, noirs à la partie antérieure
et bruns le long du bord apical et sur l’extrémité du clavus cinq taches
jaunes, une allongée, à la base du clavus, une seconde près de la base, au
bord externe dessinant plus ou moins un parallélogramme, une troisième
au bord externe plus ou moins en demi-cercle en face une quatrième rectan-
gulaire sur le corium le long de la suture et donnant fréquemment à
l’angle antéro-interne un petit prolongement arrondi s’étendant sur le
clavus , enfin la cinquième ovale en arrière des deux dernières.
— 204 —
Front brun très clair, brillant, à bord supérieur noir; de chaque côté
une bande jaune longeant le bord externe , s’étendant jusque sur le mé-
sosternum et se réunissant en avant sous le bord supérieur, sur le pro- et
mésosternum , cette bande est bordée de noir ; milieu des pro- et mésoster-
num , métasternum ocre-jaune.
Pattes, abdomen, ocre-jaune légèrement teinté de brun; extrémité des
tarses et des épines noire.
Yertex plan, plus court que le pronotum et plus court que la distance
qui sépare les yeux au bord postérieur.
Pronotum densément ponctué en stries transversales.
Elytres densément ponctuées ; front assez aplati, légèrement strié sur
les côtes; deux épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 10 millimètres.
Longueur des élytres : 8millim.; largeur des ély très : 2,5 millim.
Habitat : Nouvelle-Guinée.
Types : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
Espèce voisine de C. ornata Walker, C. Humboldtiana Distant, perma-
culata Jacobi; peut-être ne sont-elles toutes que des sous-espèces de ornata.
Ci-dessous une table permettant de les différencier rapidement l’une de
l’autre,
i° a. Elytres à six taches 2
b. Elytres à cinq taches 3
2° a. Seconde tache du clavus oblique en avant et en dedans
C. Humboldtiana.
b. Seconde tache longitudinale dans le sens de la première
permaculata.
3° a. Ecusson noir ornata.
b. Ecusson jaune avec deux petits triangles latéro-antérieurs ....
similis.
5. Clovia signata nov. sp.
Yertex ocre-jaune, à bord antérieur noir-brun et deux lignes transver-
sales dont la première, brune, n’atteint pas les bords et la seconde, noire,
s’étend d’un œil à l’autre ; pronotum noir traversé par une bande ocre-
jaune; écusson ocre-jaune. Elytres noirs, recouverts d’une villosité brune,
bandes ocre-jaune : sur le milieu une bande transversale, allant d’un bord
à l’autre, devant celle-ci, sur la moitié externe du clavus, une bande lon-
gitudinale, et derrière elle, une tache triangulaire, occupant la pointe du
clavus, enfin une bande sur le corium, dirigée en arrière et en dedans,
_ 205 —
s’étendant jusque près de l’extrémité, bord apical brun-noirâtre longé par
une bande jaune légèrement brunâtre. Ailes enfumées. Yeux gris. Front
noir, de chaque côté et se rejoignant en avant, une bande jaune s’étendant
jusque sur le mésosternum; sur le sternum elle est bordée de noir; clypeus
noir; rostre, milieu du mésosternum, métasternum, cuisses, abdomen,
ocre-jaune brunâtre, tibias plus foncés, extrémité des épines et des tarses
noir-brunâtre.
Front légèrement convexe, à stries transversales peu marquées; vertex,
pronotum plans, le premier un peu plus que le second; écusson aplati,
long; deux épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 8 millimètres.
Longueur des élytres : 6,5 millim.; largeur des élytres : a millim.
Habitat : Nouvelle-Guinée.
Type : ma collection.
6. Clovia geniculata nov. sp.
Tête brun-clair, sur le vertex, trois bandes transversales jaune-blan-
châtre; pronotum brun-clair, traversé par une bande jaune blanchâtre
bordée de brun foncé; écusson brun clair traversé dans le sens de la don-
gueur par une ligne jaune-blanchâtre. Sur les élytres deux bandes jaunes,
la première longeant la suture, puis se coudant et passant sur le corium où
elle s’étend jusque tout près du bord externe un peu en arrière du milieu;
la seconde part du bord externe et se dirige en arrière et en dedans jusque
près du bord apical , son bord interne est dans sa seconde moitié coudé en
angle obtus; élytres brunes en avant et en bordure des deux bandes , jaune-
brun sur le restant (bande longeant le bord apical , l’extrémité du clavus et
la partie voisine du corium), le bord apical lui-même est brun; ailes
transparentes, brun-clair, à nervures brun foncé ; partie inférieure du corps
jaune brunâtre, sauf une bande longitudinale jaune blanchâtre de chaque
côté du front, se rejoignant en avant et s’étendant jusque sur le mésoster-
num: extrémité des tarses et des épines brun-noir.
Front à stries légèrement indiquées sur les côtés, peu convexe; vertex
plan à bord antérieur arrondi, aussi long que le pronotum; deux épines
sur les tibias postérieurs, dont la première est fort courte.
Ressemble au C. vittifrons Stâl, s’en distingue, à première vue, par la
forme du vertex, beaucoup plus long et plus étroit.
Longueur totale : 9, 5 millimètres.
Longueur des élytres : 8 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim.
Habitat : Nouvelle-Guinée (Baie de Humboldt et Dorey, J. 0. Pasteur.)
Type : Collection du Muséum National de Paris.
— 206
7. Clovia villosa nov. sp.
Face inférieure de la tête, prosternum, quart postérieur du pronotum,
écusson, élytres, noirs; partie supérieure de la tête, trois quarts antérieurs
du pronotum . ocre-brun clair, avec une légère teinte rouge ; sur le corium ,
une bande transversale, un peu en avant du milieu et une seconde oblique,
sur le quart postérieur, naissant à une certaine distance du bord costal
(sur la branche externe du radius) et s’étendant jusque près de l’extrémité ;
sur les élytres une villosité cachant presque le dessin. Méso et métasternum ;
base de l’abdomen ocre-brun clair; abdomen, à segments (sauf le dernier
au devant des organes génitaux) bordés d’ocre-jaune ; pattes et rostre brun-
clair.
Front assez aplati, sans carène médiane, à stries transversales; vertex
aplati, à bord antérieur en angle obtus arrondi, plus court que large entre
les yeux ; pronotum sans carène, en arrière du bord antérieur, une série de
fossettes, formant une ligne parallèle au bord; écusson sans fossette; deux
fortes épines sur les tibias postérieurs; rostre court, atteignant à peine la
base des hanches médianes ; l’extrémité des élytres sans réseau apical.
Longueur totale : 1 o millimètres.
Longueur des élytres : 8,5 millim.; largeur des élytres ; 2,5 millim.
Habitat : Bornéo.
Type : Collection du Muséum National de Paris.
8. Clovia deplanata nov. sp.
Face inférieure du corps ocre-jaune. Cuisses postérieures et abdomen
plus foncés, plus bruns; sept lignes transversales brunes sur le front;
second article du rostre brun; pro- et mésosternum bordés de noir; sur les
pattes antérieures et médianes des lignes longitudinales noires; tarses anté-
rieurs et médians, extrémité des épines et des griffes des pattes postérieures ,
bords latéraux de l’abdomen brun-noir; tarière noire.
Vertex et pronotum ocre-jaune , sur le premier trois lignes transversales,
brunes; sur le second, quatre lignes transversales brunes, une au bord
antérieur, une au bord postérieur et deux sur le milieu. Ecusson ocre-jaune
ayant deux petites taches brunes sur le milieu. Elytres noirs, à taches et
stries jaunes : bord interne et nervures du clavus. suture clavo-coriale , une
grande tache située à peu près au milieu du bord costal, deux fines bandes
sur le médian et le cubitus, au niveau du quart postérieur du clavus;
quart postérieur du corium, jaune, sur celui ci, deux bandes noires partant
de l’extrémité et se dirigeant l’une vers l’extrémité du clavus et l’autre vers
le bord externe au même niveau; la ligne qui sépare les trois quarts anté-
— 207
rieurs noirs du quart postérieur jaune est très irrégulière et à hachures par
suite de la pénétration de la couleur jaune le long des nervures.
Ecusson, pronotum et verlex sur le même plan légèrement déclivés;
rostre s’étendant entre les hanches médianes; deux épines sur les tibias
postérieurs.
Longueur totale : 8 millimètres.
Longueur des élytres : 6 i/4 millim. ; largeur des élylres : ü millim.
Habitat : Sumatra , Senkoelen, Marang-Liwa (Coll. JNouaihier, 1898.)
Type : Collection du Muséum National de Paris.
9. Perinoia pseudobadia nov. sp.
Tête ocre-jaune, yeux gris; pronotum, écusson et élytres, brun-acajou,
brillants; sur la moitié antérieure du pronotum une bande ocre-jaune,
interrompue au milieu; sur la partie médiane des élytres une bande #
transversale s’étendant du médian au bord interne; au-devant de la partie
apicale une tache triangulaire jaune pâle.
Cuisses, sternum ocre-jaune; bords latéraux des pro- et mésosternum
bruns; tibias, abdomen ocre-jaune brunâtre; tarses antérieurs et médians,
extrémité des épines et des tarses postérieurs, noirs; ailes enfumées.
Vertex plan à bord antérieur en angle obtus arrondi. Elytres lisses
brillantes densément ponctuées. Deux épines sur les tibias postérieurs.
Ressemble à P. Badia mais s’en distingue par la couleur du pronotum et
et du vertex.
Longueur totale : 1 1 millimètres.
Longueur des élytres : 9 millim.; largeur des élytres.: 3,5 millim.
Habitat : Nouvelle-Guinée, Dorey.
Types : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
(A suivre .)
Quatrième Note sur les Pterochrozæ du Muséum National de Paris,
par M. P. Vignon.
G. Mimetica Pictet.
Yoy. Stâl 1875, Pictet 1888, Bolivar 1890, Brünner 1895, Saussure
et Pictet 1898, Kirby 1906 Behn 1906, Karny 1914, Enderlein 1916.
— Sont bien des Typophyllum les cinq espèces de Walker, au Britisb Mu-
séum , que Kirby met dans le genre Mimetica. Même remarque pour M. ru-
fifolia Gbopard 1919, au Muséum , Paris. Nous retrouverons du reste aux
tibias antérieurs, chez quelques Typophyllum, le tambour interne des Mi-
metica , avec valve externe dilatée. — Elytre. <2est, comme dans les genres
précédents , plus important que tl et en avance sur lui ; nous le saisirons
pourtant ici à son début : au moment où il naît, comme les autres taches
rongées , de l’évolution d’un point sombre. Nous verrons ici aussi les tout
premiers stades, logiquement progressifs, de l’entaille antéro-distale par
quoi les c? des Mimetica (et ceux des Typophyllum) miment la morsure
d’un insecte dans une partie de l’éiytre qui n’a plus à garantir au repos
l’abdomen dépassé. — Aile. Gomme chez la plupart des Ptérochrozées il
existe ici une branche oblique de raccordement basilaire entre médiane et
cubitale. La sous-costale est généralement nette jusqu’au bout. La radiale
détache deux rameaux vers l’arrière , successivement : donc pas de secteur
de la radiale. — Pattes. Tibias postérieurs , bords dorsaux : il y a tendance
à l’avortement des épines ; à leur place , mais seulement environ de deux en
deux, des saillants apparaissent, surtout sur le bord interne où, du fait
de l’insertion oblique des épines originelles , les deux premiers renflements ,
plus forts , peuvent être un peu crochus distalement. ( On sait que ces dila-
tations s’exagèrent en lobes , et cela au nombre de trois , chez divers Typo-
phyllum).
Notre essai de classification fera principalement ressortir une série par-
tant de grandes formes à élytres longs, peu dilatés, pour mener à des
types de taille moindre qui renflent progressivement le bord avant dans
l’aire où la radiale s’infléchit, rendant du même coup le bord arrière de
plus en plus convexe distalement en T, M. On marquerait d’abord cette
évolution pour les espèces non sinuées du bord arrière , dont il faudrait
rapprocher ensuite les types sinués, en raison de l’existence de diverses
— 209 —
formes de passage. — Génotype, M. Picteti Kirby n. n. Habitat, Amérique
centrale, Colombie, Venezuela.
I. ÉlYTRES TYPIQUEMENT NON SINUÉS AO BORD ARRIERE.
M. Pehlkei Enderlein 1916 ( Zool . Am. , XLIX , p. 1 8 , fig. ) Holotype 9 et
paratypes au Musée de Stettin. Verte ou brune. Très grande espèce. Elytres
longs de 70 à 78 millimètres, larges de 37 à 4i. Champ avant plus étroit
que l’autre. Plutôt en deçà de la demi-longueur d’axe, saillant radial faible,
subanguleux ; puis une pente rectiligne , douce , où les nervures ne poin-
tent à peu près pas; longue pointe mousse, bien dégagée de l’avant, un
peu moins de l’arrière. Fourche de la radiale ouverte, deux rameaux à la
branche interne, un à l’externe, 5 à 6 cellules après cette fourche. Champ
arrière un peu plus dilaté: jusqu’à la nervure TU'" seulement, puis angle
doux et bord distal à peine convexe. 2 cellules M. — Colombie.
M. castanea Brünner 1895. Monotype 9 au Musée de Vienne. Brune.
Très mimétique. Voisine de M. Pehlkei. — Prouotum : mélazone longue-
ment atténuée en arrière. — Elytre. Sous l’axe , longue tache moisie gri-
sâtre, avec redoublement de l’action, ses bords nets, irréguliers, étroite
en PT, large après. Champ avant plus large que l’autre, déjà dilaté; le
saillant radial maximum par delà la demi-longueur d’axe; un arrondi;
pente rectiligne, presque a 45°, où les nervures pointent quelque peu:
l’apex (brisé) comme chez M. Pehlkei. Fourche de la radiale : moins ou-
verte, un ou deux rameaux à la branche interne, l’externe simple. 4 cel-
lules, après cette fourche. Champ arrière déjà renflé, bord brièvement ar-
rondi en T. 2 cellules M. Cellules I très étroites. P large de l’arrière. lx et
satellite nuis. £2 en triangle élevé, étroit, hyalin au bord interne et à la
pointe ; en rapport avec le bord distal et l’arrière faiblement dilaté , pas
mal de tissu granuleux dérivant du point sombre. En M , satellite nul. —
Abdomen: ier segment, faible lobe terminai lacinié de l’arrière; 2% très
grand lobe élevé. — Fémurs postérieurs, 5 dents médiocres. Tibias pos-
térieurs mollement dilatés à la base, saillies faibles. — Plaque sous-géni-
tale ovalaire, entaille étroite , pointes presque nulles, saillants latéraux ob-
tus, pas de carènes submédianes. — Dimensions déjà moindres. Long,
corp. 25, pronoti 8,5, elytr. 5o, lat. 29, campi ant. 16; long, femor. nnt. 10,
post. 25,5, oviposit. 16. — Colombie, Medellin.
M. angulosa nov. sp.
Monotype 9 au Brit. Muséum. Brune ; élytre marbré de pourpre. Précé-
derait un peu M. castanea dans la série : mais très à part. — Pronotum.
Métazone : le maximum de largeur proche de l’arrière , le bord postérieur
210 —
en angle obtus avec bonne encoche; rappelle ainsi, en plus long, Anomma-
toptera manifesta mihi. — Elytre. Champ avant à peine plus large que
l’autre, renflé en C, D. A la demi-longueur d’axe un arrondi rapide; pente
d’abord à 5o°, s’adoucissant peu à peu pour se relever enfin dans une
bonne pointe mousse: donc un vaste sinus antéro-distal. Dans ce sinus,
beaux saillants anguleux pour les nervures, et entre eux des sinus secon-
daires assez anguleux aussi, surtout en E, après la fourche de la radiale
plutôt aiguë. Branche interne de cette fourche finissant au sommet de la
pente, émettant, dans la pente, un court rameau ; branche externe simple,
que raccourcit le grand sinus. 5 cellules , après la fourche. Champ arrière :
bord distal mollement convexe. P étroit de l’arrière. Par une exception
jusqu’à présent unique, pas de cellules 1 et M : la branche postérieure de
la médiane restant simple, et la nervure latérale suivante naissant de l’axe,
ce qui perfectionne la copie de la feuille. tl beau et long, couché sur TU'",
relevé du bout avant , ses bords dentelés par la persistance de quelques
attaches de cloisons aréolaires demi-rongées. En U'" grand satellite ana-
logue, lançant un lobe pointu perpendiculairement à TU'", à l’opposite
de tr en beau triangle large de base, son côté antéro -interne s’allongeant,
hyalin, contre la sous-nervure, sous l’attraction de quoi il semble que l’at-
taque se soit faite ; à l’arrière et en dehors il persiste au contraire pas mal
de tissu granuleux , laissant deviner le point originel. — Aile. A l’apex ,
très faible ébauche de lobe radial. — Abdomen lobé du 2e au 8e segment ,
lobe maximum au 2\ moindre au 3e, infime au k\ une recrudescence jus-
qu’au 7*, dressé, le 8e couché (même loi générale que dans le genre Typo-
phyllüm). — Plaque sous-génitale triangulaire, pointes aiguës et longues,
entaille profonde, saillants latéraux assez anguleux, carènes convergeant
sans se rejoindre. — Long. corp. 32, pronoti 9,, elytr. 52, lat. 28, campi
ant. i4,5 ; long, oviposit. 19. (Les pattes manquent). — Guatemala.
M. expansa nov. sp.
Holotype 9 au Muséum , Paris. Elytre vert. Plus petite que M. castanea.
— Pronotum : la métazone plus courte de l’arrière. — Elytre. Champ
avant maintenant bien plus large que l’autre , et bonne dilatation dans faire
de la radiale infléchie. Aux 2/3 de la longueur d’axe un arrondi assez
rapide; pente à 5o°, où les nervures, brunies aux pointes, ne font presque
pas de saillies ; une atténuation de la pente menant à la pointe épaisse et
courte, largement triangulaire, ne dérivant pas directement de l’apex al-
longé de M. Pchllcei et M. castanea. Fourche de la radiale peu ouverte, la
branche interne bifurquée, l’externe fourchue ou simple. Champ arrière.
Bord maintenant rectiligne jusqu’à la région T, M quelque peu dilatée, for-
tement convexe distalement. 2 cellules M. Cellules I étroites. P large de
l’arrière, g tout à fait à son début : région faiblement brunie , granuleuse ,
— 211
différenciant à droite seulement une partie interne étroite, vaguement ron-
gée. Pas de satellite en U'". : beau miroir hyalin, achevé : la pointe avant,
la forte dilatation arrondie de l’arrière dérivent du triangle des types précé-
dents. Satellite en M : région faiblement brunie , encore à peine rongée. —
Abdomen: ier segment, soupçon de lobe; 2e, très grand lobe lacinié de
l’arrière; 3e, lobe élevé, étroit, lacinié; 6, 7, 8, finissant en une pointe
qui, pour 7, s’allonge en filament. — Tibias intermédiaires: bord cépha-
lique bien incisé, sans bosse sur l’angle, l’autre bord peu incisé. Fémurs
postérieurs: 7 à 8 dents, les proximales minuscules. Tibias postérieurs:
saillants meilleurs que chez M. caslanea. — Plaque sous-génitale : fond de
l’entaille à angle droit, angles terminaux vifs, saillants latéraux anguleux,
carènes confluentes. — Long. corp. 23, pronoti 8, elytr. ho , lat. 26,
campi ant. i5; long, femor. ant. 10, post. 2 4, oviposit. i5. — Costa-Rica.
Musée de Genève, 9 32 1. Une cellule M. tï nul. tt saisi tout à fait à son
début: petite aire non sertie encore, trouble à l’arrière, subhyaline à
l’avant. Long, pronoti 7,5, elytr. 45, lat. 3o, campi ant. 17 (ni pattes ni
abdomen). — Costa-Rica, La Laguna, Camino de Carrillo, 1,000 mètres.
Var. maculée. Muséum, Paris, coll. Finot. Elytre: champ avant un peu
moins dilaté , pente moins forte ; grande tache brune distale arrière , finis-
sant proximalement contre qui est serti de brun , descendant irrégulière-
ment dans Taxe de T. q , son satellite et celui de f sont nuis, t typique.
L’abdomen n’est lobé que sur le 2e segment. — Costa-Rica, Canas Gordas.
Var. subsinuée. Musée de Genève, 9 320. Elytre plus petit, saillant an-
térieur plus distal, pente forte; fourche de la radiale plus courte et simple.
Une cellule M : à gauche une seconde , imparfaite. tl réduit au point sombre.
granuleux, serti de vert, verdâtre, un peu pâli, laissant deviner le point
originel. Abdomen : 2e segment bien lobé ; 3e, faible ébauche. — Habitat
du n° 321.
Allotype d: a, au Muséum, Paris. Elytre. Pente antéro-distale à 45°.
Echancrure mimétique d naissante: la fourche de la radiale, simple, abou-
tit dans la pente, un soupçon de sinus apparaît entre ses branches; sous la
fourche , en E , il se fait un sinus quelque peu plus marqué ; en F le bord
esquisse une saillie , elle-même à peine sinuée; en G faible entaille avant la
pointe courte et mousse. Abdomen : 2' segment, grand lobe lacinié. Long,
corp. 19, pronoti 7, elytr. üh, lat. 17, campi ant. to; long, femor. ant. 8,
post. 17. Costa-Rica. — Musée de Genève, n° i5, pareil; 1 x réduit au point
sombre , que fs ne fait guère qu’épaissir en l’altérant.
Var. subsinuée: fi, au Muséum, Paris. Cf. la 9 320 de Genève. Pente
antéro-distale à 5o°. Echancrure d au stade suivant : on voit mieux naître
avant la branche externe de la fourche, puis s’approfondir, en E, le sinus
mimétique qui deviendra commun aux deux cellules. Costa-Rica.
]N° 26498 au Musée de Vienne. A peine subsinué au bord arrière. Etat
plus avancé de l’entaille d. Fourche de la radiale : la branche interne se
bifurque brièvement au sommet de la pente, puis émet un rameau exté-
rieur; c’est à partir de là que le bord, s’écbancrant, tombe presque ver-
tical, laissant très peu saillir la branche externe de la fourche, nettement
concave ensuite , en E. tx nul ; l% est un miroir hyalin ; le satellite de f2 n’est
à droite qu’un point, à gauche il est en formation. Abdomen plus lobé,
mais les segments 4, 5, 6, restent nus, et les 7e et 8e sont à peine sou-
levés. Long, elytr. 26 , lat. 19,6; campiant. 11. Panama, Chiriqui.
M. Saussurei Kirby (n. n. pour M. siccifolia Sauss. et Pictet 1898, fig.,
nec de Geer). Holotype d au Brit. Muséum, Elytre brun. Fourche de la ra-
diale: cf. le c? précédent; le fond de l’entaille mimétique plus profondé-
ment creusé. L’apex est ici en pointe courte , et tout le bord arrière est con-
vexe. Zt : 2 petits miroirs le long de TU'". Satellite en U'" : 4 points hyalins
le long de TU'", l’un d’eux développé perpendiculairement à cette nervure.
Z2 de M. expansa. Abdomen ici crêté, lacinié, du 2” au 8* segment : lobe
très petit au 5% presque rien sur le 6e. Panama, volcan de Chiriqui, de
4ooo à 6000 pieds. La Caldera. — Musée de Genève, d typique Chi-
riqui.
M. incisa Stâl 1875 ( Cycloptera incisa: Bihang Svenska Akad. III, n° i4,
p. 37). Holotype 9 au Musée de Stockholm, aimablement communiqué par
M. le Professeur Sjôstedt. Brun léger. Elytre marbré, zébré. Dimensions
de M. expansa. A l’élytre, l’excès de largeur du champ avant plutôt
moindre; le saillant antérieur rapidement arrondi; coupure à 45°, recti-
ligne, où les nervures font saillie; longue pointe mousse dérivant de
M. Pehlkei, brusquement dégagée de l’avant, moins de l’arrière. tl tend à
se ronger en se fragmentant le long de TU'" et de la sous- nervure qui le
sépare de Z2. Son satellite en U'" fait deux petits miroirs étirés perpendicu-
lairement à TU'". t% s’allonge, hyalin, entre la sous-nervure; dans une
faible dilatation arrière, lieu du point originel, il garde un peu de tissu
granuleux. En M un simple affaiblissement du tissu représente le satellite.
Abdomen et plaque sous-génitale de M. expansa. Fémurs antérieurs à
4 dents; les autres pattes manquent. Panama, Chiriqui.
(M. marmorata Sauss. et Pictet): 9 b, au Brit. Muséum. Elytre: sail-
lant antérieur moins accentué ; divers points sombres évolués en superbes
fructifications noires. Fémurs- antérieurs à 6 dents, la proximale avortée.
Panama , Tolé.
La 9 a de Sauss. et Pictet (où est-elle?) marron foncé. Saillant anté-
rieur de l’élytre plus adouci. Long, elytr. kj, lat. 3o, campi ant. 17,5.
Costa-Rica, Caché. — Musée de Genève, la 9 n° 17. A la pente distale de
l’élytre , nervures ne pointant pas. Long, elytr. 4g, lat. 3o, campi anl- 16.
Néallotype d. §, au Muséum, Paris. Marron. Entaille d très profonde:
faible ressaut pour la branche externe de la fourche. Long. corp. 20 , pro-
noti 7, elytr. 27,5, lat. 17, campiant. 10; long.femor. ant. 8,5, posl. 18, 5.
Gosta-Rica. — Ç, au Muséum, Paris, laisse pointer longuement la branche
externe de la fourche , respectée entre les deux parties de l’entaille , remar-
quable. La pointe de l’élytre forte , longuement dégagée de l'avant. Long,
elytr. 29, lat. 18, campi ant. 10, 5. Gosta-Rica. — Au Brit. Muséum, c? de
Ghiriqui, La Caldera, passant pour un Saussurei (Abdomen?).
M. Simoni Bolivar 1890 [Ann. Soc. ent. France, p. i42, fig. ) Mono-
type 9, coll. Bolivar. Très petite espèce. Le fort saillant antérieur de
l’élytre , très distal, rend le bord basilaire subconcave. Le champ arrière
est aussi large que l’autre parce qu’il a cette fois dilaté beaucoup la ré-
gion U'". Long, pronoti 5, elytr. 26, lat. campi ant. 8,3, posl. 7,4. Véné-
zuéla, San Esteban.
IL — Elytres typiquement sinués au bord arrière.
M. aridifolia Sauss. et Pictet 1898 (fig-) Monotype 9 au Brit. Mu-
séum. Brun. Aberrant : au pronotum , la métazone très courte. Elytre étroit ,
allongé , se dilatant à peine jusqu’au saillant antérieur ; un angle brusque ;
pente à 45° sinuée entre les nervures; pointe aiguë, dégagée. Bord arrière
subsinué. tv t% et plaque sous-génitale de M. incisa. Abdomen très crêté
lacinié ; le lobe maximum au 3e segment. Long, elytr. 35, lat. 19. Costa-
Bica, Rio Sucio.
M. stigmatica Karny 1914 (Jahrb. Max. Gymn., Wien, p. 5, fig.) Mo-
notype 9 , coll. Karny, présentement à Vienne. Elytre vert. Grande espèce.
Silhouette de l’élytre : proche de M. castanea, un peu plus dilatée de
l’avant; pente à 45°, nervures saillantes; pointe aiguë, dégagée. 2 cel-
lules M. Forte tache stigmatique noirâtre sur PT. Long. corp. 25, pronoti
8,4 , elytr. 56, lat. 33, campi ant. 19; long. femor. post. 31,7, oviposit. 17.
Mexique, Guadalajara.
M. subintegra Sauss. et Pictet 1898, fig. Monotype 9 (où est-il?) Ocra-
cée, ou verte. Proche sans doute de M. expansa. A la fourche de la radiale,
la branche interne émettant deux rameaux extérieurs. Colombie?
M. Picteti Kirby n. n. pour M. mortuifolia, Pictet 1888, nec Walker.
Le génotype. Holotype 9 au Musée de Genève. Brune. Rappelle M. incisa,
mais saillant antérieur doux. au premier stade : nul à droite , à gauche
zone altérée en haut de T. Guatémala.
( M . Brumeri Sauss. et Pictet 1898, fig.) : le saillant antérieur d’élytre
plus anguleux. 9 io32 4, Musée de Vienne, fig. 112 a de Brünner 1895 :
à peine sinuée au bord arrière , Panama , Chiriqui. — 9 au Musée de Ge-
nève : 2 forts lobes au bord interne des tibias postérieurs. Chiriqui. —
9 au Bril. Muséum: mêmes tibias postérieurs. Abdomen et plaque sous-
génitale de M. incisa. Panama , ïolé.
Au Brit. Muséum , 9 de la coll. G. et S : plaque sous-génitale triangu-
laire, pas de saillants latéraux; arrière de l’élytre très peu sinué. Volcan
de Chiriqui.
Elytres verts. 9 de l’ancienne collection, Musée de Vienne. Une cellule M.
Stigmatisée sur PT. — 9 au Brit. Muséum : à l’élytre, nervures antéro-
distales presque sans saillies; stigmatisée. Volcan de Chiriqui, de q5oo
à 4ooo pieds.
Mâles. — Le 108U1 du Musée de Vienne, fig. n ü b de Briinner 1895,
élytres verts. — Musée de Genève , 5 spécimens , dont deux à élytres verts.
— Brit. Muséum, Las Mercedes, 3ooo pieds : brun, stigmatisé. — Volcan
de Chiriqui, 25oo à hooo pieds : très brun, stigmatisé. — c? à élytres
verts, de Chiriqui, Aooo à 5ooo pieds. — s. Muséum, Paris : élytres verts,
stigmatisé. Les échancrures arrière nettement creusées ici entre les dents
aiguës : ayant donc un caractère d’entailles qui manque aux ondulations
habituelles. Costa-Rica. — Au Musée de Madrid, c? brun, un peu stigma-
tisé.
M. cbenulata Rehn 1906 (VVash. U. S. nat. Mus. Proc., 3o, p. 601,
fig.) Monotype c? 9A78. Verdâtre. Bord arrière très ondulé. Diffère de
M. Picteti par l’abdomen tout crêté. Costa-Rica, Turrialba.
M. Simoni (?) Briinner 1895, p. 267. Très petit d\ coll. Dohrn. Ama-
zone, Cumbasi.
M. viridifolia Briinner 1895, cf, coll. Dohrn, Le saillant antérieur dans
le dernier quart de l’élytre. Bord arrière? Long, pronoti 6,5 , elylr. 23, lut.
i6,5, Panama, Chiriqui.
215 —
Sur quelques Odonates d’Afrique de la collection du Muséum,
par M. J.-L. Lacroix.
J’ai eu le plaisir d’étudier, tout récemment, un certain nombre d’Odo-
nates d’Afrique et de Madagascar faisant partie de la collection du Muséum.
Je crois utile d’en donner une liste en indiquant les particularités propres
à certains exemplaires et les espèces peu communes. Je profilerai de cette
occasion pour signaler aussi quelques espèces intéressantes de ma collec-
tion.
Libellulinse.
1. Tetrathemis carnerunensis Sjôstedt. — 1 c?, Guinée française (N’Zéré-
koré, P. Chabanaud, 1920). Le T. Godiardi Lacr. que j’ai récemment
décrit est bien différent de cameninensis par ses appendices c?.
2. Tetrathemis Polleni Selys. — 2 c?, Madagascar (district de Tsibombé,
ht\ \ .,0.1 .,1.1 0.0
I Decary, 1 q 1 q ) : 1 c?, ht . 1 cf, ht , t .
9 9 0.0 0.0 1.0
3. Neodythemis Hildebrandti Karsch. — 1 c?, Madagascar (Ambatoloana,
II Decary, 1919) : boucle anale 6 cellules à gauche, 8 à droite.
h. Thermorthemis madagascariensis Rambur. — 3 c? adulte, 1 c? juv. ,
3 9, Madagascar (Tananarive, J. Legendre, 1920; t c ? (Sakaramy,
/' Decary, 16-3-1919). Espèce très commune dans la grande île africaine.
5. Hadrothemis dejecta Karsch. — Espèce peu commune; 1 d\ Congo
français (env. de Brazzaville, E. Roubuud et A. Weiss, 1908.).
6. Hadrothemis camarensis Kirby. — 1 c?, Congo belge central (prov.
deManiéma, Kindu,L. Burgeon, 1917): tp-p ti aile ant. 5.5, Anq 18,
long, de l’abd. 34 mm., aile post. 42 mm., pl. 4 mm.
7. Orlhelrum angusliventre Rambur. — Esp. peu commune, 1 d\
2.2 2.3
Soudan (Koulikoro, P. Linarix, 1913) : t-p- 7-, htpy» 3-4 rangs Rs-Rspl,
anq 20-21, ti aile ant. 5.5, 2 rangs M4-Mspl.
8. Orlhetrum trinacria Selys. — 4 c?, région de Zinder (sultanat du
Damaghérim, Dungass, mission Tilho, D' R. Gaillard, 1910), Sénégal
(Dakar et Saint-Louis, G. Melou, 1906 et 1909).
Muséum. — xxx. ta
— 216 —
9. Orthetrum africanum Selys. — 2 9, Dahomey (env. de Porto-Novo,
Waterlot, 1908).
10. Orthetrum farinosum Forster. — 1 d, Afrique Orientale anglaise
(env. de Nairobi, de Poncins et de Lambertye , 6-6-1912) : ht — -, t — - •
11. Orthetrum ic 1er omelas Ris. — 1 d, Madagascar (Anjevo, 18-8-1919,
1‘ Decary), 3 c? et 1 9, Tananarive ( Waterlot , 1916). J’ai dans ma collec-
tion quelques exemplaires : 1 d, Madagascar (Miarinarivo) : long, de
1.0
l’abd. 3 1 mm. , aile post. 3 1 mm. , pt. h mm. , ht • Cette espèce ne
semble pas absolument rare à Madagascar. Elle a dû être méconnue jusqu’à
maintenant. Les genitalia (3 des exemplaires examinés sont identiques au
dessin donné par Ris.
12. Orthetrum azureum Rambur. — T. G. à Madagascar. L’envoi du
Muséum renfermait toute une série provenant de localités diverses. Je me
contente de signaler quelques exemplaires présentant un intérêt.
1 d, Tananarive ( Waterlot, 1916) : t~^; 1 d, id. : ht 1 d. id. :
Bqs ^ et boucle anale ouverte à l’aile inf. gauche; 1 d, id. : t
ht — — ; 1 ^ Ambohiba (/' Decary, 1919) : 2 rangs Ms-Mspl aux ailes
1.1
inf. sur une très courte distance; 1 d, id. : t— -; 1 d (Ilafy, /' Decary,
1919) ; t^1^; 1 d (Ranolalina, l* Decary, 1921) : t 1 9 (Tanana-
rive, Waterlot, 1916) : ht-1-; 1 d (Tananarive, J. Legendre, 1920) :
2 . a ^ 2.3
t —, Rqs •
0.0 * 2.2
13. Orthetrum microstigma Ris. — 3 ex. Guinée française (N’Zébélée,
P. Chabanaud, 1920); Congo français (env. de Brazzaville, E. Roubaud et
A. Weiss, 1908). Espèce peu connue, reconnaissable cependant à son
pterostigma petit et la forme des genitalia d. J’ai dans ma collection
quelques exemplaires des mêmes régions, 4 d, Gabon (Ivindo); chez
un d : ht, aux ailes sup. 2 . 1 , t et 1 d jun. , 1 d ad. et 1 9 de Côte
de l’Or (Koforidua, R. Godiarl ).
14. Orthetrum brachiale Palisot de Beauvais. — Espèce assez commune
en Afrique et à Madagascar. Les exemplaires du Muséum que j’ai étudiés
ont été pris à : N’Zérékoré (P. Chabanaud, 1920) : ht — Tananarive
( Waterlot , 1916), Mananara, 8-8-1920 et Ambahibe (P. Decary, 1921).
15. Orthetrum chrysostigma Burmeister. — Afrique orientale anglaise
— 217 —
(env. de Nairobi, de Poncins et de Lambertye 1912); Algérie (Touggourt ,
J. Surcouf, 1922); Maroc ( P. Pallary, 1 9 1 4 ).
16. Orthetrum capense Cal vert. — Guinée française (N’Zébélée, Chaba-
naud, 1920).
17. Orthetrum lemur Ris. — G. à Madagascar.
18. Orthetrum nitidinerve Seiys. — Maroc (Oudja, De Péré de Car-
1 2
daillac, mai 1912) : bt — ^ — ; Maroc (Sidi-bou-Rziguine, C p1 Perrier, mai
2 1 *
1913) : ht^1^, long, de l’abd. 35 mm., aile post. 39 mm.
19. Palpopleura deceplor Cal vert. — Soudan (Koulikoro, P.Linarix ,
1913); Mauritanie saharienne (région du Guidimaka mauritanien, G. Au-
dran, 1908).
20. Palpopleura veslita Rambur. — 28 c? et 20 9, Madagascar (loca-
lités diverses). Le réseau alaire est plus lâche que chez lucia. Néanmoins
on voit, chez un assez grand nombre de (?, 2 rangs Mspl mais toujours
sur une petite étendue (rarement 2 rangs de cellules Rs-Rspl sur une très
courte étendue). Chez toutes les 9 de Madagascar examinées, jamais
2 rangs Rs-Rspl , même sur une courte étendue. Quelques exemplaires avec
a rangs Mspl.
Les taches varient beaucoup , chez les 9 , par l’intensité de la coloration
(exemplaires probablement plus ou moins adultes) et l’étendue : chez un
• exemplaire de Mananara (R. Decary, 16-8-1920) la tache médiane
(nodale), extrêmement petite, ne descend guère au-dessous de Mi et la
tache basilaire n’empiète pas sur le ti à l’aile antérieure et ne déborde pas
la nervure post-costale (A) aux 4 ailes. C’est la forme la moins tachée que
je connaisse.
Chez un échantillon de ma collection, au contraire (Madagascar, loc?),
les taches des ailes sont très développées : aux ailes supérieures une large
bande brune occupant presque toute leur largeur (moins un très mince
espace hyalin à la marge post.) et se terminant au delà du nodus (3 à
5 cellules); aux ailes inférieures également une large bande pleine, seule-
ment lobée un peu avant la marge postérieure et se terminant bien après
le nodus (jusqu’au pterostigma). C’est la forme la plus tachée que je
connaisse (1). Je dois ajouter qu’entre cette dernière forme et celle rapide-
ment décrite plus haut on trouve tous les intermédiaires ; j’ai sous les yeux ,
en ce moment, tous les exemplaires de ma collection, très intéressants â ce
point de vue.
Rambur écrivait, en note, dans ses Insectes névroptères, p. i33, que
W La physionomie de cette femelle rappelle beaucoup celle des mâles.
i5.»
portia , lucia et vestita pourraient bien n’être qu’une seule espèce. Il est
permis de se demander si cette opinion n’est pas toujours bonne. Il serait
particulièrement intéressant, en tout cas, d’étudier sérieusement lucia et
vestita sous toutes les formes et au point de vue biologique.
21. Palpopleura lucia Drury et sa forme portia Drury. — Espèces et
variétés continentales très communes en Afrique. 2 B c? et 1 7 9 dans l’envoi
du Muséum (Angola, Guinée française, Dahomey, Congo, Côte de l’Ivoire,
Afrique Orientale anglaise , Libéria, Sierra-Leone , Soudan).
Presque toujours, chez la 9, les taches basilaire et médiane (nodale) sont
réunies plus ou moins largement. Quelquefois (assez rarement semble- t-il)
elles sont nettement séparées aux 4 ailes.
Rambur, dans la description de lucia 9, a écrit : rrailes ayant une tache
médiane et transverse qui part de la côte et se termine avant d’atteindre le
bord postérieur. » Ceci est bien vrai dans la très grande majorité des cas.
Toutefois chez 4 9 (Côte de l’Ivoire, Dahomey, Sierra-Leone) cette tache,
à l’aile antérieure , atteint franchement le bord postérieur.
22. Chalcostephia coronata-Jlavifrons Kirby. — 1 c?, Dahomey (env. de
Porto-Novo, Waierloi, 1908); 1 d1, Dahomey intérieur ( E.Legay , 1920):
aile sup. gauche avecBqs, Anq 9 1/2-10 1/2; Congo belge (L. Burgeon,
1917); Ogoué (Lambarémé, R. Ellenberger 1911).
23. Hemistigma ajjinis Rambur. — Espèce très abondante et répandue
à Madagascar. Forme insulaire.
24. Hemistigma albipuncta Rambur. — 1 d1, Sénégal (Dakar, G.Melou,
1906) : Anq 10-9 1/2; 1 9, Congo belge central (Kindu, L. Burgeon ,
novembre 1917) : Anq 11 1/2-10 1/2. Forme continentale,
25. Acisoma panorpoides-ascalaphoides Rambur. — 1 d\ Madagascar
(Tananarive, R. Decary, 27-2-1921); 1 d1, embouchure du Chari(Djim-
tilo, mission Tilho,Dr R. Gaillard, août 1910) : Anq 8 1/2-7 1/9’ 1 cf,
Guinée française (N’Zérékoré, P. Ghabanaud, 18-2-1920) : anq 7 1/2-
8 1/2.
26. Diplacodes exilis Ris. — 2 9, Madagascar (Tananarive, Waterlot,
1916 et R. Decary, 1921); 3 c?, Madagascar (Mananara, R. Decary, 1921).
27. Diplacodes Lefebvrei Rambur. — 2 c?, Afrique Orientale anglaise
(camp de Tanga Bills , de Poncins et de Lambertye, 6-6-19 1 2 ) ; 1 d*, Mada-
gascar (district de Mananara, Decary, 1921).
28. Crocothemis divisa Karsch. — 6 c? et 3 9. 1 c?, Soudan (Kouli
koro, P. Linarix , 1913), adulte, rouge, tête rouge : t , Cuq — ^ (!) ,
— 219 —
i d, Madagascar (Tananarive, Waterlot, 1916) : i — — ; 2 d, Madagascar
2*1 * i.i
(Tananarive, Waterlot, 1916) : t — g; les autres exemplaires t^-g. Sur
une 9 j’ai relevé 1 rang Rs-Rspl aux ailes inférieures. Sur 2 échantillons
de ma collection je trouve Anq 10 1/2-9 1/2 sur un sujet et 10 i/9 sur
l’autre.
29. Crocothemis erythrœa Brullé. — Espèce excessivement abondante en
Afrique et à Madagascar; on sait qu’elle se trouve également en Europe et
en Asie. Partout elle conserve l’aspect qu’a notre erythrœa de France. Très
nombreux exemplaires dans le lot du Muséum. 1 d, Madagascar (Alasora) :
t 1 d, Sénégal (Dakar) : t^-g; 1 d, Madagascar (Antanjambato) :
t 1 d, Madagascar (Tananarive) : Bqs 1 9, Afrique Orientale
anglaise (jonction Tika et Taua , 3 juin : Bqs •
30. Brachythemis lacustris Kirby. — 5 d et 1 9, embouchure du
Chari (Djimtilo, mission Tilho, Dr R. Gaillard, août 1910).
31. Brachythemis leucosticla Burmeister. — Espèce répandue en Afrique
jusqu’en Algérie et en Asie-Mineure. 9 avec ou sans bande transversale sur
les ailes. Variations également dans la nervation: chez 3 9, embouchure
du Chari (Djimtilo), un seul rang de cellules Rs-Rspl. Les 9 paraissent
plus variables à ce dernier point de vue; 1 9, embouchure du Chari avec
la boucle anale gauche ouverte; 3 d pris au Congo belge (volcans du Kirou,
i,5oo a 3,ooo m., Dr Cromier, 1911).
32. Cyanothemis simpsoni Ris. — Magnifique Odonate, rare. 1 cf et 1 9,
dans ma collection, pris à Koforidua (Côte de l’Or) par M. Godiard de
Niort. Voici les indications sur cette espèce relevées dans Ris : 1 d , Yaua ,
Sierra Leone (Brit. Muséum, Impérial Bureau of Entom.; i-iv-1912,
Dr J. J. Simson [type]); 1 d, Mongheri, Sierra Leone (15-1X-1912, id.).
— t d, 1 9, Sud Nigeria, Osbun Bridge, Oshagbo (1-111-1913, Dr H.
Strachan; Brit. Mus. Hauptsammlung).
33. Sympetrum méridionale Selys.. — 2 d, 3 9, Algérie ( Sainte-Croix-de-
l’Edough, 700 a 1,000 m., Ed. Ghevreux, 1917). 1 d*:btg-g, 1 7—^1 Cui,
à l’aile post. droite un peu distal de l’angle anal de t; 1 9 : ht ^ ^ ; 1 9
avec 2 rangs très nets Rs-Rspl aux ailes supérieures.
34. Sympetrum decoloratum Selys. — 1 d*, 1 9, Algérie (Touggourt,
J. Surcouf, 1922). Espèce déjà connue de l’Afrique du Nord : Tozeur,
Tunis, Tripolitaine. Elle est asiatique.
— 220 —
35. Helothemis dersalis Rambur. — a d1, Afrique orientale anglaise
(Camp de Tanga Bills, env. de Nairobi, 6-6-1919, de Poncins et de Lam-
bertye).
36. Trithemis nupiialis Karsch. — 1 c?, Côte de l’Ivoire (Bingerville,
G. Melou, 1 9 1 4 ).
37. Trithemis Werneri Ris. — Espèce rare et peu connue. 1 d, Afrique
Orientale anglaise (entre la rivière Tana et le cours sept, du Guasa Nyero,
1,900 à 9,000 m., janvier 1910, G. Vasse ). Exemplaire malheureusement
mutilé (ailes droites manquent) mais très reconnaissable : les genitalia d
bien semblables au dessin de Ris. Ce savant entomologiste donne le ren-
seignement suivant concernant cette rare espèce : 9 d, Gondokoro Uganda
(6 et 17-111-1905, Mus. de Vienne, Dr F. Werner).
38. Trithemis Kirbyi-ardens Gestœker. — 1 c?, Soudan (Koulikoro,
1.1
P. Linarix, 1913 : t 1 9, Afrique Orientale anglaise (env. de Nai-
robi, de Poncins et de Lambertye, 1919); 1 9, Madagascar (district de
Tsikombé, Beloha, 1‘ Decary, 3o-4-i9i8).
39. Trithemis auréola Ris. — 2 d, Madagascar (Tananarive, R. Decary,
1921) : Anq 8 1/2; 1 d*juv. de la même localité : Cuq-*-1^ ti, aile ant.
3.4; 1 9, Madagascar (Mandroseza, R. Decary, 1921) : Cuq ■ a —1
Anq 10 1/2-11.
40. Trithemis selilca Selys. — 1 c?, Madagascar (Sakaramy, l* Decary,
16-4*1919); 1 9, Madagascar (env. de Moaramanga, M. Unquernach,
*9l5)-
41. Trithemis arteriosa Burmeister. — 2 d1 (abd. brisé), Afrique Orien-
tale anglaise (entre la rivière Tana et le cours sept, du Guasa Nyero , 1,200-
2,000 m., janvier 1910, G. Fasse); 2 d (sans abd.) [mission Franco-
Libérienne, sergent Monceaux, 1909]; 1 d , Côte de l’Ivoire (Bingerville,
G. Melou, 1914).
42. Trithemis slictica Burmeister. — Afrique Orientale anglaise (env. de
Nairobi, de Poncins et de Lambertye, 1912).
43. Trithemis annulata Palisot de Beauvais. — Sénégal (Dakar).
44. Trithemis hecate Bis. — Madagascar (Tananarive).
45. Pseudomacromia natalensis R. Martin. — 1 c?, Afrique (loc.?). Cette
espèce n’est pas commune; citée du Natal 9 type, R. Martin (actuellement
au Muséum de Paris); 1 d du Zoulouland (N’Fongosi, South African Mus.
Gape-Town).
— 221
46. Tholymis lillarga Fabricius. — Guinée française (N’Zérékori, Cha-
banaud, 15-11-1920); Madagascar (Diégo-Suarez, /' Decary, 1915).
47. Pantala Jlavescens Fabricius. — On trouve cette espèce en Afrique,
à Madagascar, en Amérique y compris les îles des Antilles ( Cuba , Marti-
nique, Guadeloupe, . . . ), en Asie, au Japon. Dans l’envoi du Muséum
toute une série de Madagascar, San Thomé , Djibouti ... îd, Madagascar :
1 • 1 1 • 1
t — î 9 Madagascar: t ^ ^ ; 1 9 Madagascar (Tananarive, R. Decary,
1920) avec l’annotation suivante sur l’étiquette «Névropteres à la lumière ».
48. Rhyothemis semihyalina Desjardins. — 3 cf et 5 9, Madagascar
(J. Legendre, 1920 et Decary, 1921); 1 9, Dahomey ( Marakere , mission
Tilho, Dr R Gaillard, 1910).
49. Rhyothemis notata Fabricius. — Dahomey (Waterlot); Dahomey
intérieur (E. Legay, 1920); Sierra-Leone ( E . Boullet, 1916).
50. Tramea limbata continentalis Selys. — 1 d, Sénégal (Dakar. G. Melou,
1906).
51. Tramea limbala-madagascariensis Kirby. — 1 d*, de Madagascar
(Tananarive Waterlot, 1916). Dans le lot du Muséum que j’ai examiné
figurait un exemplaire 9 étiqueté : Afrique Orientale anglaise, env. de Nai-
robi, de Poncins et de Lambertye, 1912(1).
52. Urothemis Edwarsi Selys. — 1 cf, Dahomay intérieur ( E . Legay,
192°).
53. Urothemis assignata Selys. — 3 d et 2 9, Dahomey intérieur
(E. Legay , 1920); 2 c? et 1 9, Sénégal (Dakar, G. Melou, 1906); 1 d*,
Dahomey (env. de Porto-Novo , Waterlot, 1909).
Cordulinæ.
54. Hemicordulia similis Rambur. — Espèce très commune à Mada-
gascar.
Æschninæ.
55. Anax formosus Y. d. Linden. — Série, Madagascar (ll Decary,
1919); Sénégal (Dakar, G. Melou, 1906); Afrique orientale anglaise (env.
de Nairobi, de Poncins et de Lambertye , 1912). Cette espèce très commune
et répandue en Europe , l’est aussi en Afrique et à Madagascar. Les exem-
plaires pris dans ces deux dernières régions ne diffèrent en rien de ceux
d’Europe.
56. Anax mauricianus Rambur. — 1 c?, Madagascar (Ambatobe-Vardza,
/' Dtcary, 1 4-3- 1 g 1 7 )'. On a l’habitude de considérer mauricianus comme
une forme de formosus. Je ne partage pas cette opinion que je défendrai à
l’occasion. Le faciès de mauricianus, cohabitant avec formosus seulement
dans la grande île africaine, certains autres caractères bien nets, à mon
avis, font plutôt songer à une espèce réellement différente. Il serait inté-
ressant et utile d’étudier la larve et les habitudes de Mauricianus.
57. Anax tumorifer Mac Lachlan. — Espèce très commune à Mada-
gascar.
58. Hemianax ephippiger Burmeister. — Obock (mars 1909, coll.
A. Bonhoure, Muséum); Reg. de Zinder, Sokoto ( mission Tilho, Dr R.
Gaillard, 1910).
59. Anaciæschna triangulijera Mac Lachlan. — Madagascar (Tananarive,
G. Waterlot, 1919).
60. Æschna mixta Latreille. — Algérie (Sainte-Croix-dc-l’Edough, 700
1,000 m.,Ed. Chevreux, 1917).
61. Æschna cyanea Muller. — Avec la précédente.
62. Gynacantha africana Palisot de Beauvais. — Congo (Coquihatville,
16-8-1917, L. Burgeon).
63. Gynacantha sexlans Mac Lachlan. — Congo belge central (Kindu,
L. Burgeon, 1917) : triangle anal c? avec 4.5 cellules.
64. Gynacantha manderica Granberg. — 1 9, Soudan (Koulikoro,
P. Linaryx , 191 3).
65. Gynacantha cylindrata Karsch. — Dahomey (Ouidah, Mme Jolicler ,
191 4); San Thomé (A. Navel, 1920).
Gomphinæ.
66. Onychogomphus uncatus Linné. — Maroc (Amismiz, dar Kaid
M’Tougui, Aguergour, P. Pallary, 1914).
67. Gomphus similimus Selvs. — Maroc (dar Kaid M’Tougui , Pallary,
19l4)-
223
Diptères Pupipares
du Müseüm National d Histoire naturelle de Paris
(Streblidæ et Nycteribiidæ),
PAR M. L. Falcoz, •
Vienne en Dauphiné.
Le groupe des Diptères Pupipares offre un très grand intérêt à divers
points de vue. La vie parasitaire entraîne chez ces animaux des modifi-
cations morphologiques el physiologiques plus ou moins profondes. D’autre
part, leur action sur leur hôte n’est pas seulement prédatrice mais aussi
parfois pathogène, leur piqûre pouvant inoculer des germes de maladies.
La trypanosomyiase des Dromadaires est liée en Afrique à la présence
des Taons et des Hippobosques. Ces derniers sont susceptibles également
de transmettre aux animaux domestiques des régions tropicales certaines
trypanosomyiases. Une maladie à hématozoaires, fréquente chez les Pigeons
algériens, est communiquée par Lynchia maura, Hippoboscide parasite
habituel de ces Oiseaux.
L’étude de ce groupe présente donc une importance réelle qui justifie la
publication de ces notes.
On trouvera ici le résultat de l’examen d’une partie de la Collection du
Muséum de Paris, dont M. le Professeur Bouvier a bien voulu me confier
l’étude. Ce premier travail est consacré aux Streblidæ et aux Nycteribiidæ.
Au cours de l’énumération suivante, plusieurs espèces nouvelles seront
décrites, ainsique la 9, encore inédite, de Penicillidia Julvida Bigot. En
outre, Cyclopodia GreeJJî Karsch, dont la diagnose originale est insuffisante,
sera redécrit et figuré avec détails, la spécification de ces formes parasites
des Chiroptères n’étant possible qu’avec l’aide de descriptions minutieuses,
appuyées par des figures.
Avant de terminer ce court préambule, il convient de rappeler que les
similitudes morphologiques et physiologiques que nous constatons chez
les divers Diptères Pupipares, et dont la plus marquante réside dans le
mode de reproduction, sont d’origine adaptatives; ce sont purement des
phénomènes de convergence. Les affinités réelles entre les différentes
familles sont plutôt lointaines et parfois nuiles. C’est ainsi que les Hippo-
boscidæ sont apparentés aux Muscidæ par l’intermédiaire des Glossinæ. Les
Nycteribiidæ , Streblidæ et Ascodipteridæ constituent trois phylums distincts
issus très vraisemblablement des tieleornyzidæ dont ils sont les descendants
— 224 —
plus ou moins profondément modifiés par le parasitisme. Quant aux Brau-
lidæ, leur parenté est incertaine; peut-être faut-il chercher leur ancêtre
parmi les Phoridœ xénophiles.
Le groupe des Diptères Pupipares nous apparaît donc comme nettement
polyphylétique. Les éléments dont il est actuellement constitué sont évi-
demment hétérogènes et devront à l’avenir prendre respectivement leur
position naturelle dans la classification.
FàM. : STREBLIDÆ*
S.-Fam. : NTyeteriboseinæ.
Gen. : !Vjctcrib«sca Speiser.
Synonymie. — Raymondia Frauenfeld, Sitzber. Je. AJead. wiss. Wien ,
i855, p. 328 \ Strebla Kolenati, Die Paras, d. Chiropt., Brünn, i856,
p. 46; Brachylarsina Kolen., Horæ Soc. ent. Rossicæ, 1862, p. 92.
Nycteribosca pretiosa sp. nov.
Provenance. — Nouvelles-Hébrides : île Vaté (Joly leg.).
Matériel étudié. — 2 d conservés dans l’alcool.
Description. — Longueur du corps : 3,2 millim.
Couleur : ferrugineux clair.
Pubescence assez forte et dense.
Tête sub triangulaire , à côtés arrondis, comprimée latéralement, à sur-
face couverte de poils , sauf une aire médiane en arrière du front. Poils du
front plus longs. Yeux formés chacun d’un ocelle non pigmenté. Antennes
Inarticulées ; article distal muni d’une longue soie.
Thorax (fig. 1) aussi large que long, presque globuleux.
Préscutum un peu plus large que long, légèrement échancré en avant.
Suture transverse décrivant une courbe à convexité postérieure. Scutum
plus de deux fois aussi large que long. Scutelium presque aussi long que
large, à hord postérieur anguleux. Métaphragme muni de deux saillies
dentiformes situées près de l’insertion des haltères. Bord antérieur du
mésosternum (fig. 2) formant une saillie entre les hanches antérieures.
Ligne médiane mésosternale un peu plus longue que la ligne métaster-
nale. Les branches de la suture méso-métasternale dessinent un angle de
100 degrés environ.
Pattes relativement courtes, assez robustes, hérissées de poils sur leur
face externe. Hanches antérieures peu visibles dorsalement; hanches pos-
térieures un peu plus larges que les fémurs. Tarses épais, courts, trans-
verses ; onychium trapézoïdal , aussi long que les quatre premiers articles
225 —
réunis, portant des pul villes développés et terminé par deux griffes noires
flanquant l’empodium.
Ailes à 5 nervures longitudinales. Les deux premières (R1 et R2) sont
presque rectilignes jusqu’à leur contact avec le bord externe. La troisième
Fig. i. Nycteribosca pretiosa n. sp. . — Thorax, face dorsale.
Fig. a. Nycteribosca pretiosa n. sp. g . — Thorax, face ventrale.
et la quatrième (R3 et M) sont très légèrement divergentes à l’extrémité.
La cinquième (Cu) atteint le bord.
Abdomen conformé suivant la règle du genre, c’est-à-dire creusé dorsa-
lement pour recevoir les ailes pliées , cette gouttière est garnie latéralement
de longs poils mi-dressés.
9
— 226 —
Sternite basal triangulaire à ligne médiane pâle. Face ventrale revêtue
de poils courts. L'orifice génital d* est précédé de deux gonapophyses digi-
tiformes extrêmement petites situées à la base dn segment anal. Ce dernier
est muni de poils assez longs vers l’extrémité.
Hôte inconnu.
Affinités. — Cette espèce est voisine de Nycteribosca Rouxi Falcoz, dont
elle diffère essentiellement par le scutellum non mucroné. On la distingue
aussi de N. Kollari Frfld. par la taille un peu plus grande, la coloration
plus foricée , la forme du scutellum et la 5’ nervure atteignant le bord.
Nycteribosca Kollari Frauenfeld.
Bibliographie. — Frauenfeld, Sitzber. k. Akad. miss. Wien, i855,
p. 329, pl. fig. 1 ( Raymondia ); Kolenati, Die Paras. Chiropt., Brünn,
1 856 , p. 47 ( Slrebla ); id., Horæ Soc. ent. Rossicœ, 1862, p. g4, pl. XV,
fig. 34 ( Brachytarsina ); Speiser, Arch. f. Naturg., 1900, p. 47, pl. IV,
fig. 4; Bezzi, Kat. pal. Dipt., igo5; id., Boll. Soc. ent. ital., 1907,
p. 199; Falcoz, Arch. Zool. expér. et gén., t. 61, fasc. 4, 1923, p. 534,
fig. iii et iv.
Provenance. — Maroc : caverne d’Hercule, caverne de Samba, près
Tétouan (Buchet leg.) sur Rhinolophus ferrum-equinum Schr.
Distribution géographique. — Sardaigne, Afrique du Nord.
Hôtes. — Rhinolophus euryale Blas. , R. hipposiderus Bechst. , R. Mehelyi
Matsch. , R. ferrum-equinum Schreb.; Hipposiderus tndens Geoffr. ; Vesper-
tilio murinus Scbreb.; Miniopterus Schreibersi Kuhl. ; Rhinopoma micro-
phyllum Geoffr.
Gen. : Raymondia Frauenfeld.
Synonymie. — Slrebla Kolenati, Die Paras. Chiropt., i856, p. 46.
Baymondia Hüberi Frauenfeld.
Bibliographie. — Frauenfeld, Sitzber. d. k. Akad. miss. Wien, i855,
p. 33i, pl., fig. 11, 9; Kolenati, Die Paras, d. Chiropt., Brünn, i856,
p. 47 ( Strebla ); id. , Horæ Soc. ent. Ross., 1862, p. 91, pi. XV, fig. 33;
Speiser, Arch.f. Nat., 1900, p. 5o, fig., texte, p. 4g; Bezzi, Kat. pal.
Dipt, IV, igo5; id. , Boll. Soc. ent. ital. , 1907, p. 199; Falcoz, Arch.
Zool. exp. et gén. , 1923, p. 535.
Synonymie. — Strebla ajricana Kolenati , Die Paras, d. Chiropt. , Dresden ,
1857, pl. IV.
Provenance. — Afrique Orientale allemande : grotte de Kulumuzi, près
Tanga, sur Triænops persicus Dobs. (Alluaud leg.).
%
— 227 —
Distribution géographique. — Egypte, Abyssinie, Afrique Orientale alle-
mande et anglaise, Colonie du Cap.
Hôtes. — Triœnops persicus Dobs. ; Hipposidems tridens Geolf. , H. cajfer
Sund. ; Megaderma cor Pet. ; Coleura afra Pet.
S.-Fam. : Strebliuæ.
Gen. : Triehobiusi Gervais.
Synonymie. — Slrebla Kolenali, Horæ Soc. ent. Ross., 186-2, p. 96;
Kolenatia Rondani, Ann. Mus. civ. Genova, 1878, p. 169.
Trichobids pàrasiticus Gervais.
Bibliographie. — Gervais, Atlas de Zoologie, i844, p. i4.
Synonymie. — Strebla Wiedemanni Kolenati, Horæ Soc. ent. Ross.,
1862, p. 96; Trichobius Dugesii Townsend, Ent. News, 1891, p. 106.
Provenance. — Guyane française (F. Geay leg. ).
Distribution géographique. — Amérique du Sud : Guyane, Mexique,
Cuba, République Argentine.
Hôtes. — Desmodus rufus Wied; Glossophaga soricina Pall.
Gen. : Strebla Wiedemann.
Strebla vespertilionis Fabr.
Bibliographie. — Fabriciu6, Syst. Antliut., i8o5, p. .3 3 9 ( Hippobosca) ;
Wiedemann, Analecta, i8a4, p. 9, Tab., fig. 7 (Strebla); id. , Aussereur.
Zweijl. Ins., i83o, p. 612, tab. 10, fig. i3; Macquart, H ht. nat. 1ns..
Dipt., i835, p. 677, pl. 24, fig. 7.
Synonymie. — Wiedemanni Ko!., Par. Chir., i856, p. 46; mexicana
Rond., Ann. mus. civ. Genova, 1876, p. 168.
Provenance. — Guyane française (F. Geay leg.).
Distribution géographique. — Amérique du Sud : Guyane, Colombie,
Jamaïque, Mexique.
Hôtes. — Vampyrus lineatus Geoffr. ; Lonchoglossa elongata Wied.
Fam. : NTCTERIIIIIDÆ.
Gen. : Penidllidia Kolenati.
Synonymie. — Nycleribia aucl., Megistopoda Kolenati, Wien Ent. Mo-
natschr., i85j, p. 62.
— 228 —
PfiNICILLIDIA FlETCHERI V. PÜMILA Scott.
Bibliographie. — Scott, Ann. Mag. Nat. Hisl., 191 h, p. 217, pl. X,
%. v, 9;'id,, Parasitology, 1917, p. 606.
Provenance. — Afrique occidentale (Bouet leg.).
Distribution géographique. — Ceylan, Indes anglaises (Bombay), Afrique
occidentale.
Hôte. — Pipistrellus abramus.
Penicillidia fulvida Bigot.
Bibliographie. — Bigot, Ann. Soc. ent. France , i885, p. 226, <$ ;
Speiser, Arch. f. Naturg., 1901, p. 36; id. , Zeitschr. f. Hymen, und Dipt.,
1902, p. 173; Bezzi, Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199.
Provenance — Dahomey, sur Rhinolophide (Roubaud leg.).
Description de la 9, — Le c? seul ayant été décrit, je donne ci-dessous
la description de la 9.
Longueur : 5 millimètres.
Couleur : fauve-rougeâtre.
Tête revêtue], entre les yeux et le long de la marge antérieure , de poils
forts, de couleur brune. Yeux formés chacun d’un seul ocelle.
Sternum (fig. 3) environ d’un tiers plus large que long, à surface sen-
siblement plane, seulement légèrement déclive depuis le milieu jusqu’au
229 —
bord antérieur; les deux branches de la suture méso-métasternale forment
un angle d’environ 120 degrés; ligne médiane enfoncée à ses extrémités;
bord postérieur pourvu d’une frange de poils; disque parsemé de poils
très courts.
Pattes robustes , proportionnellement peu longues ; fémurs munis sur le
tiers distal de longs poils touffus de couleur brune, un anneau pâle non
loin de la base; tibias portant sur la face inférieure, près du sommet,
quatre séries semi-annulaires de poils raides; métatarses au moins aussi
longs que les tibias.
Abdomen. Face dorsale (fîg. 4). Tergite basal grand, trapézoïdal, revêtu
sur le disque de quelques poils courts , épais ; marge postérieure frangée
230 —
et apicaux munis de poils. Les angles apicaux sont terminés par un fascicule
de poils assez longs et forts.
Face ventrale (tîg. 5). Sternite basal grand, arrondi en avant, portant
sur la surface cpielques poils fins et épars et, près du bord postérieur, une
série transverse de poils plus longs. Cténidium abdominal peu développé,
formé d’environ 44 denticules courts, espacés entre eux d’une distance
égale à leur propre largeur. Sternite II transverse, assez court, pubescent
sur la moitié antérieure, à marge postérieure garnie de poils, plus longs
sur les côtés. Sternite III et IV à bord postérieur bisinué, pourvu d’une
frange pileuse analogue à celle du Sternite II. Segment anal hérissé de
poils sur la majeure partie de sa surface; fascicules apicaux comme sur la
(ace dorsale.
Affinités. — Cette espèce appartient au groupe des Penicillidia d’Afrique,
de grande taille, à coloration foncée, à cténidium abdominal réduit. Elle se
place entre P. senegalensis Gerv. et P. pachymela Speis.
Distribution géographique. — Dahomey, Colonie du Cap, Madagascar.
Penicillidia conspicüa Speiser.
Bibliographie. — Arch. J. Naturg., 1901, p. 36; Bezzi, Katal. pal.
Dipl., 1905; id., Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199; Falcoz, Arch. zool.
expér. etgénér., 1923, p. 356.
Synonymie. — Westwoodi Kolenati, Die Paras, d. Chiropt., Briinn,
i856, p. 34 ( Nycleribia ); Westwoodi Kolen., Horæ Soc. ent. Ross., 1862,
p. 69 , pl. X, XI, tig. 28; Westwoodi Schiner, Fauna Austr. , 1 864 , p. 65 1
( Nycteribia );' Westwoodi Rondani, Boll. Soc. ent. ital., 1879, p. 8 ( Nycte -
ribia ).
Provenance. — Maroc : caverne d’Hercule; caverne de Samsa, près
Tétouan (G. Buchet leg.).
Distribution géographique. — Europe : Hongrie, Balkans, Géorgie,
Italie, Sicile, France, Espagne. Afrique du Nord.
Hôtes. — Rhinolophus euryale Blas. , B. Blasii Pet. , R. clivosus Ruepp. ;
Myotis myotis Bork. Minioplerus Schreibersi Kuhl.
( A suivre.)
Notes sur les espèces Lamarckiennes d’Ostrea ,
par M. Ed. Lamy.
( Suite. )
29. 0. ELLIPTICA.
(Lamarck, loc. cit., p. 209.)
L’O. elliptica Lk. ( non Dufo)(1), indiqué d’Australie par Delessert ( i84i,
Rec. Coq., Lamarck, pl. 17, fig. 2 a-c ), est, d’après Kiister (i845, Conch.
Cab., 2'éd., p. 69, pi. 8, fig. 1) et Hanley (i856, Cat. Rec. Biv. Sh.,
p. 3oi ), une espèce qui correspond à ia figure 661 donnée par Chemnitz
(1785, Conch. Cab. , VIII , p. 20 , pl. 7 1 ) pour une Huître des îles Nicobar.
30. 0. HAtlOTIDÆA.
(Lamarck, loc. cit., p. 209.)
L’O. haliotidæa Lk. a été établi sur un seul individu jeune ( 25 x 1 5 millim.)
qui, s’étant fixée sur une Haliotide, a pris à peu près la forme de la co-
quille qui lui sert de support.
Les caractères de cette espèce de Nouvelle-Hollande sont donc accidentels
et, par suite, elle est regardée par Deshayes ( 1 836 , loc. cit., p. 229)
comme incertaine et même, pour Hanley ( 1 856 , loc. cit., p. 3oi ), elle doit
être supprimée.
31. 0. DEFORMIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 209.)
Les types de l’O. deformis Lk. , des mers d’Europe, existent au Muséum
national de Paris, où ils sont représentés par plusieurs petites valves (la
plus grande mesurant 8x5 millim.).
Cet O. deformis est, d’après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1887,
Moll. Roussillon, II, p. 18), à rattacher à l’O. edulis L. comme une mons-
truosité de petite taille, contournée, presque cylindrique, adhérente à des
coquilles vides.
d) Le nom O. elliptica a été employé à nouveau par Dufo (18&0, Ann. Sc. Nat.,
2e s., XIV, p. 208) pour une espèce des Seychelles, qui, d’après von Marlens
( 1880, in Slôbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 3i 1), pourrait être identique à
l’O. denticulala Born.
Muséum. — xxx. 1 6
232 —
32. 0. FÜCOR1IM.
(Lamarck, loc. cit., p. 209.)
L’O. fucorum Lk. est également considéré par MM. Bucquoy, Dautzen-
berg, Dollfus comme une monstruosité d’O. edulis L. établie pour des
échantillons fixés sur des Fucus.
Mais le type (mesurant 17x12 millim.) de cette espèce est conservé au
Muséum national de Paris : il est indiqué de Nouvelle-Hollande et a été
recueilli probablement par Péron; il ressemble beaucoup à PO. labrella Lk. ,
dont nous parlerons plus loin (n° 4o), et je crois que, comme celui-ci,
c’est plutôt une forme exotique à rapprocher de Y 0. folium L.
33. 0. CORNÜCOPIÆ.
(Lamarck, loc. cit., p. 210.)
Dans la collection du même Muséum Lamarck a déterminé 0. cornu-
copiœ un groupe formé de deux individus (10/1x7 ^ 9^x65 mm.) et
de trois valves.
11 a étiqueté, d’autre part, 0. cucullata deux cartons qui portent, l’un,
un spécimen ayant pour dimensions 48 x 3o mm., l’autre, un exemplaire
mesurant 34 x 4o mm. et plusieurs valves (1).
Deshayes (i836, Anim. s. vert., ae éd., VII , p. a3o) fait remarquer
que tous ces échantillons, qui ont été ainsi nommés par Lamarck 0. cornu-
copiæ Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII , p. 4i, pl. 74, fig. 679) et
0. cucullata Born (1780, Test. Mus. Caes. Vind., p. n4, pl. 6, fig. 11-
12), constituent des variétés d’une seule espèce extrêmement variable.
Lamarck attribue à ces deux formes, comme habitat, l’Océan Indien et,
d’autre part, l’0. Forskali Chemnitz (1785, loc. cit., p. 3o, pl. 72,
fig. 671 a-c), d’Egypte, lui semble n’être qu’une variété de l’O. cornu-
copiœ.
Chemnitz, de son côté, signale, au contraire, l’O. cornucopiæ de la côte
Ouest d’Afrique (Guinée et île de l’Ascension), et il indique lui-même son
identité avec l’O. cucullata, que E.-A. Smith (1890, P. Z. S. L., p. 3a 2)
a cité également de l’Ascension (2).
M. Dautzenberg (1912 , Ann. Inst. Océanogi'., Y, fasc. III, p. 83) men-
tionne aussi l’O. cucullata de la côte Occidentale Africaine, mais il admet (*)
(*) Sur ce 2e çarton est également fixée une valve inférieure d’O. crista-galli L.
P) Dohrn (1880, Jahrb. Deutsch. Maïak. Ges., VII, p. 181) a admis qu’à cet
0. cornucopiæ Ch. de l’Afrique Occidentale il fallait identifier l’O. lacerata Hanley
et il y rattache comme forme jeune l’O. guineemis Dunker ( non Sow.) : mais, en
réalité, l’O. cornucopiæ = cucullata paraît bien distinct de l’O. lacerata — gui-
neensis.
233
que cette même espèce se rencontre dans la mer Rouge et l’Océan Indien (1),
Il me paraît préférable de réserver l’appellation d’O. cucullata (plus
ancienne que cornucopiæ ) à l’espèce Ouest-Africaine et d’en séparer la coquille
de l’Océan Indien sous le nom d’O. Forskali, tout au moins à titre de
variété ou de forme géographique , dont la distribution s’étend de la mer
Rouge au Japon.
Cet O. cucullata — cornucopiæ possède une coquille en général très iné-
quivalve : la valve supérieure, dont le bord interne est garni de denticules,
soit près de la charnière seulement, soit sur tout le pourtour, est aplatie,
tandis que la valve inférieure, ornée extérieurement de plis rayonnants
anguleux plus ou moins obtus , est profondément concave : l’intérieur des
valves est blanc avec bordure d’un noir violacé.
L’O. Forskali, qui ne serait donc qu’une variété Indo-Pacifique de
l’ O. cucullata, offre parfois une coquille très inéquivalve, la valve inférieure
ayant la forme d’une corne d’abondance et la supérieure étant operculaire;
mais on trouve aussi des spécimens où les deux valves sont subégales, la
valve inférieure étant, elle aussi, plus ou moins aplatie.
Dans ses notes manuscrites, le Dr Jousseaume regarde ces spécimens
équivalves à contour régulier comme représentant la forme normale d’une
espèce qui serait la coquille Erythréenne figurée par Chemnitz (1785 ,
Conch. Cab., VIII , p. 35, pl. 73, fig. 675) avec la désignation « cognata
cristæ galli e mari rubro n, et il admet que 1 ’O. Forskali en corne d’abon-
dance n’est qu’une monstruosité de la même espèce.
II assimile d’ailleurs à cet O. cognata ( Gbemn. ) Jouss. ( 1888, Mêm. Soc.
Zool. France, I, p. 223) l’O. glomerala Gould (i85o, Proc. Boston Soc.
Nat. Hist., III, p. 346), que Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon.,
pl. XXII, fig. 5a) déclarait déjà difficile, sinon impossible, à distinguer de
l’O. cucullata.
A mon avis, c’est avec raison que l’on rapproche les O.glomerata et
Forskali de 1 ’O. cucullata, mais, par contre, l’O. cognata Ghemn. de la
figure 675 du Conchylien Cabinet me paraît bien plus vraisemblablement se
rattacher à l’O. plicatula Gmel. (voir plus loin n° 4i).
Une autre espèce de Gould, l’O. mordax ( 1 85o , Proc. Boston Soc. N. H.,
III, p. 346) avait été admise pour synonyme d’O. cucullata par Angas en
1 865 ( P.Z.S.L. , p. 657), tandis qu’en 1867 ( P.Z.S.L. , p. 934) ilia
cite comme espèce autonome.
W Contrairement à tous les auteurs qui assimilent cornucopiæ à cucullata,
Küster (1 845 , Conch. Cab., 2" éd., p. 77, pl. 9, fig. 1-2) a identifié à l’O. cornu-
copiæ une forme Méditerranéenne, l’O. plicata Phil. = pauciplicata Desb. : mais
cette dernière espèce est l’O. stentina Payr., tandis qu’il existe aussi dans la
Méditerranée un 0. cornucopiæ Phil. , qui , pour MM. Bucquoy , Dautzenberg,
Dollfus, est l’O. Ruscuriançi Lk.
16.
— 234 —
Je pense qu’en réalité cet 0. mordax n’est probablement, lui aussi,
qu’une variété de l’O. Forskali.
Or, parmi les Huîtres recueillies par le Dr Jousseaume dans la mer
Rouge, il en a appelé O. Sueli une qui me paraît pouvoir être rapprochée
de i’O. mordax Gld.
Mais, d’autre part, il existe des spécimens faisant le passage à l’O. Fors-
kali, si bien que le Dr Jousseaume admet que la coquille figurée par
Sowerby (1871 , in Reeve, Conch. Icon., pl. XVI, fig. 34) avec le nom
d’O. cornucopiæ est un individu de son O. Sueli.
D’un autre côté, Hanley (i856, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 3 06) fait remar-
quer que certains individus jeunes de la coquille des Philippines à laquelle
il attribue le nom d’O. cucullata, et qui est, pour moi, l’O. Forskali, sont
armés d’épines tubuleuses et qu’ils sont à peine différents de i’O. spinosa
Q. et G. [lapsus pour echinata Quoy et Gaimard (i834, Voy. « Astrolabe* ,
111, Moll., p. 455, pl. 76, fig. 1 3-i 4 )] (1), espèce qu’il rapproche, par
suite, de l’O. cucullata, ainsi d’ailleurs que l’O. stellata Gmel(S).
Krauss (i848, Südafrik. Moll., p. 3o) a même admis l’identité complète
entre l’O. echinata et l’O. cucullata (3) et, bien qu’elle ne paraisse pas à
Liscbke (1871, Japan. Meer. Conch?, II, p. 162) suffisamment justifiée,
je crois qu’il est difficile de se refuser à accepter cette réunion , car, dans
la collection du 1> Jousseaume , j’ai trouvé des spécimens nettement inter-
médiaires.
M. Lynge, de son côté (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7e s.,
V, p. 160), pense que, dans la synonymie de l’O. cucullata de l’Océan
Indien (4), c’est-à-dire de l’O. Forskali, on peut, sans aucun doute, ranger
l’O. circumsuta Gould (s), l’O. attenuata Sow. et peut-être l’O. vitrefacta Sow. (6).
W Deshaycs, Hanley, Kranss, Dufo, Sowerby ont modifié, par erreur, en
spinosa le nom spécifique echinata donné par Quoy et Gaimard.
(2> L’O. stellata Gmelin (1790. Syst. Nat., éd. XIII, p. 3337), auquel Hanley
(i856, Cat. Rec. Biv. SL, p. 3oa) identifie l’O. cristata Wood (non Born) (1828,
Ind. Testac. Suppl., pl. 11, fig. 65) et chez qui les jeunes sont ornés d’un plus
ou moins grand nom lire d’épines tubulaires ou semitubulaires , est une espèce
indiquée de Guinée par Schrôter (1786, Einleit. Conch., p. 377, pl. IX, fig. 7
a-b).
Sowerby (m Reeve, loc. cit., sp. 02 et sp. 79), qui a signalé qu’également
chez l’O. frtbmerala Gld. les jeunes sont souvent épineux, admet aussi que spi-
nosa — echinata peut être un jeune spécimen d’O. cucullata ou glomerata.
(4) Il ne faut pas confondre, comme l’a fait M. Lynge, avec l’O. cucullata Born.
l’O. cucullina Deshayes, forme qui se rapproche de l’O. cochlear Poli.
(5) M. Lynge fait remarquer qu’on ne peut comprendre l’indication d’habitat
«Massachusetts?» donnée par Sowerby (in Reeve, loc. cit., sp. 64) , puisque Gould
lui-même dit que son espèce a été trouvée aux îles Fiji et Samoa.
W Von Martens admet que cet 0. vitrejacta pourrait être la même espèce que
l’O. radiata Val. = orientalis Dillw. qui correspond à la figure 660 de Ghemnitz.
— 235 —
Enfin Hanley (1 856 , loc. cit., p. 3o6) a rattaché à l’O. cucullata une
variété terebratuliformis , des Philippines, et M. Lvnge lui rapporte, égale-
ment à titre de variété, l’O. Barclayana Sow. , de Maurice et du Siam.
36. 0. CUCDLLATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 210.)
On vient de voir que le nom 0. cucullata Born peut être réservé à une
espèce Ouest-Africaine qui a d’ailleurs pour synonyme 0. cornucopiœ Ghemn.
et pour variété Indo-Pacifique 0. Forskali Ghemn.
35. 0. DORIDELLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 2to.)
L’O. doridella Lk. a éLé établi sur les figures h et 5 de la planche 188
de Y Encyclopédie.
Bien que Hanley (1 856 , Cat. Bec. Biv. Sh., p. 307) ait attribué à cette
espèce pour habitat Sumatra, elle est faite, dans le Catalogue Paetel (1890,
III, p. 266), synonyme de YO. frons L. des Indes Occidentales.
36. 0. REBELLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 210.)
Deshayes (i836, Anim. s. vert., 2e éd. , VII, p. 23i) pense que l’O. ru-
bella Lk., de l’Océan Américain, doit être réuni, avec les 0. limacella Lk.
et erucella Lk. , en une seule espèce, qu’il croit d’ailleurs distincte de
l’O. frons L. , bien que Lamarck cite celui-ci comme synonyme possible.
Au contraire, Hanley (i855, Ipsa Linn. Conch., p. 187) affirme que
pour toutes ces coquilles il s’agit bien du Mytilus frons Linné ( 1758, Syst.
Nat., éd. X , p. 706).
Tandis que, comme on le verra plus loin (n° 39), Y 0. folium L. vit
dans les Indes Orientales, Y 0. frons L. est une espèce des Indes Occiden-
tales, d’après Chemnilz (1785, Conch. Cab. , VIII, p. 62 , pl. 75,6g. 686).
Hanley (i856, Cal. Bec. Biv. Sh . , p. 307) identiûe d’ailleurs à celte
forme des Antilles Y 0. folium Reeve ( non L.) (1861, Conch. System., I,
p. 169, pl. 121, 6g. 3), et il ajoute que l’O. equestris Say (i83&, Amer.
Conchol., VI, pl. 58) est peut-être le jeune de la même espèce.
L’O. rubella a pour types dans la collection du Muséum deux valves
inferieures mesurant 39 x 21 et 38 x 22 millimètres,
- 236
37. 0. LIMÀCELLA.
(Lamarck, loc. cit ., p. au.)
On vient de voir que l’O. limacella Lk., des mers d’Amérique, fondé
sur la figure 686 de Chemnitz (1785, Conch Cab., VIII, pl. 75) est, pour
Hanley , identique à l’O. frons L. (l).
38. 0. ERÜCELLA.
( Lamarck , loc. cit., p. an.)
Bien qu’il soit indiqué de l’Océan Indien , il semble en être de même
pour l’O. erucella Lk. (2), dont le type, conservé au Muséum, mesure
34 X i5 millimètres.
39. 0. FOLIDM.
(Lamarck, loc. cit., p. ail.)
Dans la collection du Muséum , Lamarck a étiqueté O. folium L. deux
spécimens ayant sensiblement la même taille (65 x 4 7 mm.).
En 1 855 ( Ipsa Linn. Conch. , p. 1 1 5 ) , Hanley pense que l’on a eu raison
d’accepter, en général, comme représentant LO. folium Linné (1768, Syst.
Nat., éd. X, p. 699), les figures 669-666 de Chemnitz (1785, Conch.
Cab., VIII, p. 91, pl. 71), qui se rapportent à deux coquilles des
Moluques.
En i856 ( Cal. Rec. Biv. Sh., p. 307), il restreint cette espèce Lin-
néenne à la coquille des mers de l’Inde , qui correspond à la description du
Muséum Ludovicæ Ubricœ (p. 534) et seulement aux figures 665 et 666
de Chemnitz, copiées dans les figures 1 3 et 1 4 de la pl. 1 84 de l'Encyclo-
pédie et reproduites dans les figures 7 et 10 de Küster (i845 , Conch. Cab.,
9' éd., p. 76, pl. 8).
Quant aux figures 669-664 de Chemnitz, Küster, qui les réédite dans
ses figures 4 et 6 , les regarde comme constituant une variété A.
D’après Chemnitz, cet 0. folium L. habite les Indes Orientales, en parti-
culier les Moluques, tandis que Y 0. frons L. vit dans les Indes Occiden-
tales : c’est donc à tort que le nom d’O. folium a été attribué par Sowerby
(1871, in Reeve, Conch. Icon, pl. XVIII, fig. 4o) à une forme de l’Amé- (*)
(*) L’O. frons L. = limacella Lk. a été cité de la Mer Rouge par plusieurs
auteurs, notamment par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., 4e s., VI,
p. 45o), et von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 3ia)
dit cette espèce fréquente dans l’Océan Indien : cet 0. frons oriental ne serait-il
pas l’O. crenulifera Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon, pl. XXVII, fig. 67 a-b)}
Locard (1898, Exp. Scient. « Travailleur n et «Talisman», Moll, test., II,
p. 4 2 4 , pl. XIII, fig. 99-30) a rapporté à l’O. enicella Lk. une coquille du Maroc.
— 237 —
rique Centrale et par J. Mabille (1895, Bull. Soc. Philom. Paris , 8e s., VII,
p. 73) à une coquille du golfe de Californie (1).
40. 0. LABRELLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 911.)
Le type de l’O. labrella Lk. (mesurant 2 4 x 19 mm.), des mers de la
Chine et du Japon, se trouve au Muséum.
Hanley (1 856 , Cal. Rec. Biv. Sh., p. 307) a fait remarquer que ce
spécimen rappelle un jeune O. folium L. armé de commencements dè
tubercules épineux, comme on en observe chez O. hyotis L. (2).
41 . 0. PLICATULA.
(Lamarck, loc. cit. , p. a 11.)
L’espèce appelée par Chemnitz (1785 , Conch. Cab., VIII, p. 34, pl. 73,
fig. 674) O.plicata a reçu de Gmelin(i79o, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3336)
le nom de 0. plicalula : il existait déjà un 0. plicata Solander, 1776.
Sous cette appellation O. plicalula, Lamarck a réuni plusieurs formes
distinctes : on trouve, en effet, au Muséum, six carions étiquetés par lui :
Sur un 1" carton avec la mention « O. plicalula », il y a deux échan-
tillons (63 x 79 et 53 x 65 mm.) indiqués de Nouvelle-Hollande: ornés
de plis arrondis, ils correspondent à la figure 674 du Conchylien-Cabinet
(pl. 73), c’est-à-dire à l’O. plicata typique de Chemnitz.
Un 2e carton, également avec l’inscription c O. plicalula* , supporte deux
valves inférieures (43 x 01 et 4i x 34 mm.), qui rappellent les Huîtres
représentées par Sowerby dans ses figures 68 b et 68 c (in Reeve, Conch.
Icon., pl. XXVII) sous le nom d’O. plicata Chemn.
Sur un 3e carton, étiqueté «O. plicatula var. [à]», est fixé un individu
(70 x6omm.), portant écrit à son intérieur le mot «Lisbonne* , mais
indiqué des mers de l’Inde: comme l’a reconnu Deshayes (1 836 , Anim. s.
vert., ae éd., VII, p. 232) , c’est un exemplaire d’O. crista-galli L.
Un 4" carton, avec l’inscription «0. plicalula var. [c]» porte un spécimen
(63 x 60 mm.), offrant des plis anguleux, qui rappelle la fig. 68 a de
Sowerby: Deshayes (1 836 , loc. cit., p. 236) a admis que cette variété c
correspond à YOstrea parasitica sinistrorsum vergens de la fig. 997 de
Chemnitz (pl. 116), et il l’a décrite sous le nom d’O. rosacea.
W Je pense que cette espèce de Basse-Californie est celle pour laquelle M. Dali
(191 4, Nautilus, XXVIII, p. a) a proposé le nom d’O. serra.
Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon., sp. 4 0 ), qui considère également
cette espèce de Lamarck comme le jeune de l’O. folium, l’appelle par lapsus
«sabrella*. — Il a été dit plus haut (p. a 3a) que le type de l’O. fucorum L. paraît
très semblable à cet 0. labrella.
Sur un 5e carton, avec la mention ttO. plicalula var. [ d]n , figure un
exemplaire violacé ( 69 x 58 min.), dan^ lequel est écrit le mot «Lisbonnen :
il paraît correspondre à l’Huître représentée dans la fig. 675 de Chemnitz
(pl. 78) avec la désignation rr cognata cristæ galli e mari rubro » (1).
Enfin sur un 6' carton, étiqueté «0. plicatula var [d] alba-n , on trouve
un échantillon blanc (5o x 55 mm.), qui rappelle également la même
figure du Conchylien-Cabinet.
Ces «deux derniers spécimens ont été, postérieurement à Lamarek, assi-
milés à l’O. sinuata Lk. , dont le type ressemble effectivement, lui aussi,
à cette figure 675 de Ghemnitz. On pourrait donc admettre pour cette
variété d du plicatula le nom de var. sinuata Lk.
Quant à l’ O. plicata typique de Chemnitz (pl. 73, fig. 67/1) indiqué
par lui à la fois des Indes Occidentales et de Cadix, c’est une espèce fort
douteuse : un grand nombre d’auteurs lui ont assimilé 1*0. slentina Pay-
raudeau (1826 , Cat. Moll. Corse, p. 81, pl. III, fig. 3) (2) de la Méditer-
ranée; mais, comme le font remarquer MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus
(1887. Moll. Roussillon, II, p. 21), la figure 676 du Conchylien-Cabinet
représente une coquille à gros plis rayonnants, régulièrement imbriqués,
dans laquelle il est difficile de reconnaître cette espèce Européenne (3).
D’après J.-G. Hidalgo (1911, Moll. mar. test. Gadiz. Rev. R. Acad. Gienc.
Madrid, IX , p. h 1 et 79 ) , Chemnitz a réuni deux espèces différentes : l’une ,
qu’il indiquait de Cadix, serait l’O. angulata Lk. ; l’autre, le véritable
plicata Chemn. = plicatula Gmel. , serait une forme des mers de l’Inde (4).
Cet 0. plicatula Gm. , des Indes Orientales , est une coquille ovale ornée
de plis longitudinaux plus ou moins obtus et de lamelles concentriques
foliacées : la valve supérieure est maculée de pourpre disposé souvent en
lignes radiales, et le bord interne offre quelques petites crénelures près de la
charnière.
( A suivre. )
P) Nous avons vu (p. a33) que, pour le Dr Jousseaume, l’Huître représentée
dans celte figure, 0. cognata Chemn., serait la forme normale de l’espèce dont
l’O. For&kali est une monstruosité.
En particulier , à cet 0. stentina est identique l’O. plicata Philippi = pauci-
plicata Desh.
W Parmi les Huîtres figurées par Sowerby (in Reeve, Conch. lcon.). je ne vois
de comparables, comme offrant également des plis radiaux imbriqués, que l’O. lactea
Sow. (pl. XXI, fig. 48) et l’O. nobilis Sow. (pl. XXX11 , fig. 81).
D’après Hanley (i855, Ipsa Linn. Conch., p. 1 1 5 ) , l’O. corbiculus Chemnitz
(1785, Conch. C ab., VIII, p. 44, pl. 74 , fig. 6»o) n’est peut-être qu’une simple
variété de cet 0. plicata, laquelle possède des plis évidents : mais, en tous cas,
ce n’est pas, ainsi que le croyait Chemnilz, i’O. orbicularis Linné (1758, Syst.
Nat,, ed. X, p. 699) qui reste une espèce insuffisamment définie. [Cette fig. t>8o
de Chemnitz est citée par Kiister (i845, Conch. Cab., a0 éd. , p. 79) comme re-
présentant à la fois 0. plicata et 0. corbiculus.]
— 239 —
MuSCI NO VI AF MCA NI ,
PAR M. I. ThÉRIOT,
Correspondant du Muséum.
Les espèces décrites ci-dessous font partie de diverses collecteurs qui
m’ont été confiées par le Muséum pour leur détermination.
Elles proviennent :
i° Du Ruvenzori et régions voisines (leg. AHuaud, 1909; hb. Prince
Roland Ronaparte).
20 Du Rritisb East Africa (Mission Gromier-Le Petit, 1911).
3° De Tamara, ile de Los (leg. Serand, 191 3).
4° Du Rasutoland (leg. dame Dieterlen, 1909).
5° Du Sahara (leg. Chudeau, igi4).
Ces indications me dispenseront de répéter les noms des collecteurs à la
suite des espèces décrites.
Gampylopus ( Tnchophylli ) calochlorus Broth. et Thér. sp. nov.
British E. Afr. : forêt de Lamoru, rochers, ait. 9,000 m.
Cœspiles compacti, lœte-virides , nitidi, basi terra obruti. Caulis erectus,
simplex vet dichotomus , inferne tomentosus, 3-5 cm. longus. Folia caulina
ereclo-appressa , e basi lanceolata breviter subulala, superne canaliculata , in
pilum brcvem hyalinum valde hispido-serratum producta , à mm. longa, 0,6-
0, 7 mm. lata ; cosla latissima, e basi 3âo-âoo p crassa, dorsa valde lamel-
losa , in sectione transversali cellulis epidermicis ventralibus magnis , dislinctis ,
et eurycyslis dorso stereidis et substereidis tectis composita ; cellulis alaribus
parce numerosis ( 1 0—1 2 ) , lœvis , vesicularibus , fuscis vel hyalinis, auriculas
valde excavatas efformantibus , cellulis suprabasilaribus hyalinis , internis bre-
viter rectangularibus , externis linearibus, ceteris elongato-oblongis , chloro-
phyllosis , parietibus incrassatis, 10— 3 0 p longis, 12 p latis.
Très proche de C. trichodes Lor. , dont il se distingue par ses oreillettes
plus petites, mais très excavées, formées de cellules moins nombreuses,
mais plus grandes et très vésiculeuses, enfin par les cellules de la lame
plus allongées, oblongues, à parois plus épaissies,
240
Weisia Dieterleni Thér. sp. nov.
Basutoland : Léribé.
Paroïcus. Folia concava, involuta, oblusa, haud mucronala, Costa sub
apice evanida, cellulis inferioribus rectangulis, hyalinis, lœvïbus , cæleris
quadrato-rotundatis , valde papillosis, obscuris, parietibus incrassatis, diam.
6 fi. Pedicellus gracilis , pallidus , 8 mm. allas, annulus adhærens, capsula
cylindrica, peristomii dentes lineari, inæquali, tenuiter papillosi, sporæ pal-
lidæ, læves, ia p crassœ. Cœtera ignota.
L’inflorescence paroïque rapproche cette espèce de W. Wimmeriana
(Sendt.); mais elle ne peut être confondue avec elle à cause de son péri-
stome à dents bien développées , de ses feuilles non mucronées , de ses spores
plus petites.
W. pallescens Scb. d’Algérie en est peut-être voisine ; mais la description
lui attribue des feuilles plus étroites et plus longues que celles de W. viri-
dula, ce qui n’est pas le cas de notre mousse du Basutoland.
Grimmia afro-ovata Broth. et Thér. sp. nov.
Kenya.
Autoica. Cæspites densissimi, inferne nigrescentes , superne nigro-virides.
Caulis a cm. altus, valde ramosus, ramis erectis , parallelis. Folia sicca erecto-
appressa, madida arcuato-paiula , oblongo-lanceolata , acuminata, concava,
superne canaliculata , a, 5-3 mm. longh, o, 6-0,7 mm. lata, marginibus
tantum uno latere angusle revolutis, inferiora mutica vel breviler pilifera,
superiora pilifera, pilo longiore hyalino, denticulato, Costa basi 60 [x crassa,
e medio dilatato, 70 (i; rete lutescenle, superne bistratoso, cellulis basilaribus
elongatis, reclangularibus , parietibus incrassatis, internis plus minus porosis ,
cellulis laminæ irregulariler oblongis, parietibus valde incrassatis, sinuosis.
Folia perichætialia multo longiora, 4-5 mm. longa, intima convoluto-vagi-
nanlia; pedicellus erectus, 3—3,5 mm. longus ; capsula erecta, symmetrica,
ovato-globosa vel oblonga ; annulus latus; sporæ læves, diam. g-ia fi.
Cœtera ignota.
Funaria ( Enlosthodon ) Dieterleni Thér. sp. nov.
Basutoland : Léribé.
Caulis gracilis, inferne denudatus, a-3 mm. altus. Folia oblonga vel spa-
tulato-oblonga , breviler acuminata , acuta, haud marginata, marginibus planis
vel parum reflexis, integris, Costa ante apicem desinenle, cellulis mediis 60—
70 fi longis, 3o fi latis, inferioribus quadratis. Pedicellus 8—10 mm. longus,
241
capsula erecta vel parum inclinata, pyriformis, symmetrica, lævis, collo
sporangio œquilongo instructa, operculum plano-convexum , annulus nullus,
peristomium simplex, dentibus papillosis ; sporæ læves , 3o g crassæ.
Espèce évidemment voisine de F. Bergiana (Br. eur.) Broth., mais
celle-ci a les feuilles terminées par un acumen long et fin et les inférieures
munies d’une nervure longuement excurrente. F. Schinzii (Geh.) Broth.
ne peut être confondue avec notre espèce à cause de ses feuilles dentées.
Mielichhoferia Harioti Thér. sp. nov.
Ruvenzori.
Paroïca. Cæspites densiusculi , læte virides. Caulis brevissimus, ramis
â-6 mm. longis, inferne nudis, dein dense foliosis. Folia ramea sicca ap-
pressa, concava, oblongo-lanceolata , breviter acuminata, marginibus planis,
supeme serrulatis, 1,2 mm. longa, o,35 mm. lata; costa valida, basi go p
crassa, infra summum apicem folii evanida; cellulis elongale rhomboideis ,
go p longis, 10-12 p latis, basilaribus rectangularibus. Pedicellus erectus >
1 2—1 5 mm. altus, capsula inclinata, oblonga, collo longo attenuata; oper-
culum? annulus ?; peristomium simplex, internum, membrana basilari 60 p
alta, processus o,âo mm. longi, 1 2-1 5 p lati, breviter appendiculati ; sporæ
papillosæ, diam. 2 h p.
Se distingue tout de suite des M. Mildbrædii Broth. et M. cratericola
Broth. par la membrane basilaire du péristome près de deux fois plus
élevée. Paraît surtout voisin de M. Eckloni Hornsch. dont il diffère par ses
feuilles plus fortement appliquées-imbriquées et par sa capsule plus
grande, à col plus long.
Webera Gromieri Thér. sp. nov.
Brit. E. Afr. : plateau Kikuyu , régions humides.
Paroïcum, laxe cæspilosum. Caulis erectus, simplex divisusve, o,5-i cm.
altus. Folia sicca oppressa, madida erecto-patentia , mollia, decurrentia,
elimbata, oblongo-lanceolata , infer iora breviter acuminata, superiora longe
acuminata, 1,2-1, 5 mm. longa , o,â-o,5 mm. laia, marginibus planis,
supeme denticulatis , Costa sub apice evanida, basi âo p crassa, cellulis infe-
rioribus lineari-rhombeis , mediis et superioribus linearibus, go— 120 p longis,
12 p latis. Folia perichætialia externa longius acuminata, intima minora;
capsula inpedicello purpurascente , valde flexuoso, 3-3,5 cm. longo, pendula
clavato-oblonga , operculo convexo , haud apiculato, annulata ; peristomii dentes
lanceolato-subulati , pallidi, tenuiter trabeculati, supeme minute papïllosi,
— 242 —
o,5 mm. long), processus in membrana elata ad t/3 dentes producta lineari
integri ; cilia nulla ; sporæ lœves, 12-1 5 p crassæ.
Cette espèce est essentiellement caractérisée par ses feuilles non bril-
lantes, sans reflets métalliques, son inflorescence paroïque, sa capsule à
col court, plissé, son opercule convexe, obtus, son péristome interne à
lanières étroites et dépourvue de cils. On pourrait la comparer à W. mie-
lichhoferiana (C. M.); mais celle-ci a la nervure des feuilles brièvement
excurrente, la capsule cylindrique, l’opercule brièvement apiculé.
Anomobryum longisetum Thér. sp. nov.
Brit. E. Afr. : plateau Kikuyu, sur la terre humide.
Dioïcum? ( fl. masc. non vidi). Cæspites densi , lutescenti-virides , nitidi.
Caulis erectus, viæ o,5 cm. altus, innovalionibus numerosis. Folia caulina
conferla, erecta, immarginata, integra, superne concava, inferiora breviora,
oblonga, obtusa, superiora sensim majora, lanceolata, subacuta vel acuta;
cellulis mediis lineari-hex agonis , parielïbus haud incrassatis, 120-180 p
longis, i5 p latis, superioribus brevioribus, anguslioribus , parietibus incras-
satis; Costa sub apice evanida, e basi ho p crassa; folia innovalionis minora,
ovala, valde concava, apice tenuiler denticulata. Capsula in pedicello rubello,
2-3 cm. longo , inclinât a velpendula, oblonga, collo attenuato plicato, oper-
culo convexo, obtuso vel minute apiculato ; annulas triplex; peristomii dentes
lanceolato-subulati , dense trabeculati, o,5 mm. longi, processus in membrana
elata ad 3 jh dentes producta lanceolati perforali; cilia 2-3 plus minus elon-
gala , appendiculata ; sporæ papillosulæ , 12 p crassæ.
Proche de A.Jiliforme (Dicks.) Husn. et de A.juliforme Solms. S’en dis-
tingue par le tissu foliaire plus lâche (cellules plus longues, plus larges à
parois plus minces), par le pédicelle notablement plus long. Semble
différer aussi de A. compressulum (C. M.) Broth. dont la nervure s’éteint
au milieu de la feuille.
Brachymenium ( Dicranobryum ) kikuyuen.se Broth. et Thér. sp. nov.
Brit. E. Afr. : plateau Kikuyu, associé aux deux espèces précédentes.
Dioïcum. Dense cæspitosum, superne lulescenti-viride , inferne ferrugineum.
Caulis erectus, vix 5 mm. altus, sub perichælio innovans. Folia caulina con-
ferta, appressa, ovalo-oblonga , acuminata, cuspidata, elimbata, integra,
1 mm. longa, 0,6 mm. lata, marginibus planis vel plus minus revolutis ; costa
basi 5o-6o p crassa, in cuspidem acutum integram excurrente; cellulis mediis
superioribusque hexagono-rhomboidalibus , ho-6o p longis, i5 p latis, infe-
— 243 —
rioribus laxioribus ; folia innovationis minora, longe cuspidata. Flos masculus
terminalis. Capsula in pedicello gracile rubello , io-i5 mm. longo, suberecla
vel pendula, minuta, oblonga, 1,5 mm. longa, 0,6-0, 7 mm. crassa, collo
breviore instructa, operculo breviler obtuse conico ; peristomii déniés pallidi,
remote trabeculali, minute papillosi , o,3 mm. longi, membrana ad i/a dentes
producta, processus lineari integri, subæquilongi ; annulus laïus.
Bryum ( Argyrobryum ) deserticola Broth. et Thér. sp. nov.
Sahara; sur la terre sablonneuse, à environ 900 kilomètres au nord de
Bambo. C’est la seule mousse trouvée au cours d’une randonnée de
9,000 kilomètres au nord de Tombouctou.
Delicatulum , laxe cæspitosum, albescenti-viride. Caulis gracilis, simplex,
circa a— 3 mm. allus. Folia sicca appressa, madida erecto-patenlia , ovato-
oblonga, breviler acuminala , acuta vel subobtusa, concava, haud decurrenlia,
integerrima, climbata, marginibus planis velparum revolutis, 1,9 mm. longa,
0,5 mm. lata, costa pallido-viridis , 3o p crassa, percurrente vel ante apicem
evanida; rele pellucido, cellulis parum chlorophyllosis , parietibus tenuibus,
linearibus, 60-100 p longis, i5 p lalis, superioribus brevioribus, hexa-
gonis, inferioribus quadratis vel rectangulis. Cætera ignola.
Petite plante remarquable par la délicatesse de son tissu , presque hyalin
et à cloisons cellulaires excessivement minces.
Polytrichum subformosum Besch. emend. Card.
Brit. E. Afr. : plateau Kikuyu, talus.
Quand j’ai étudié cette plante, en 1913, je l’ai considérée comme nou-
velle et lui ai donné le nom de P. Gromieri. Elle me paraissait certes
proche, de P. subformosum Besch, mais distincte par ses liges plus courtes,
dénudées à la base, par ses feuilles à gaine plus large et dépourvues le
long des bords de petites dents intercalaires.
Mais postérieurement, J. Cardot (Mousses de Madagascar, p. 39 0 ) a
considérablement élargi le sens de l’espèce de Bescherelie qu’il considère
comme une plante très variable, autant pour le moins que notre P. com-
mune. Par suite , il ne m’est plus possible de maintenir mon P. Gromieri
qui appartient certainement à P. subformosum.
Cryphæa robusta Broth et Thér. sp. nov.
Brit. E. Afr. : forêt de Lamoru, ait. 9,000 mètres.
Autoica. Caulis elongatus, robuslus, irregulariler ramosus , ramis païen -
tibus elongatis, obtusis vel paulum attenuqtis. Folia caulina sicca erecto-ap-
— 244 —
pressa , dense imbricata, humida patula, concava, decurrentia, ovata breviter
acuminata, acuta, 2 mm. long a, 1,3 mm. lata, marginibus e basi ad medium
fôlii revolulis, super ne iiregulariter dentatis ; costa flexuosa, apicemfolii attin-
gente, basi 70 p; cellulis incrassalis, lumine ovoideo, diam. 13-i5 p; folia
ramea minora, undulata. Folia perichœtialia arcie convolulacea , oblonga
subito in acumen piliforme , inlegrum contracta, capsula subsessilis, immersa,
oblongo-cylindrica , peristomium duplex, sporœ 3o-âo p crassæ.
Diffère de C. Rutenbergii C. M. par son port plus robuste, sa ramifica-
tion non dichotome, sa foliation plus dense.
Neckera ( Cryptopodia ) Gromieri Thér. sp. nov.
Brit. E. Afr. : Lamoru, plateau Kikuyu, sur arbres, ait. 2,000 mètres.
Autoica. Caulis pluries divisus, plus minus regulariler pinnatus. Folia dis-
licho-complanata , undulata, oblonga, acuminata, apice acuta, uno latere invo -
luta, integra, apice minute denticulala , 2-2,2 mm. longa, 1 mm. lata, costa
gemella brevissima, cellulis mediis superioribusque linearibus hexagonis,
Jlexuosis, 5o-6o p longis, 8-g p latis , inferioribus laxioribus. Perichœtialia
externa ovata, acuta, interna majora, oblonga, subito in cuspidem longam
contracta, concava , integra ; capsula immersa , oblongo-cylindrica; peristomii
déniés exlerni anguste lanceolati , acuminati, o,j5 mm. longi, papillosi , pro-
cessus lineari breviores, minute papillosi; operculum conicum longe aciculare;
sporœ papillosœ , diam. 3ù-3o p.
Diffère de N. remota Br. eur. par ses tiges moins densément feuillées,
par ses feuilles moins fortement plissées en travers, à acumen plus long
et plus aigu, à bords moins nettement denticulés, à cellules plus larges.
N. capensis Schimp. a des feuilles plus petites, à peu près entières, à
acumen moins fin, avec un tissu plus serré, et le plus souvent une nervure
mince, unique, atteignant ou dépassant le milieu.
Erythrodontium lamoru ense Thér. sp. nov.
Brit. E. Afr. : Lamoru, plateau Kikuyu, sur arbres, ait. 2,000 mètres.
Caulis procumbens , irregulariter ramosus , ramis brevibus julaceis , obtusis.
Folia ramea concava, erecto-imbricata , e basi cordata , ovato-oblonga , breviter
acuminata, acuta , margine plana , apice denticulata, ecostata, 1,5 mm. longa,
0, 7 mm. lata; cellulis linearibus, parielïbus tenuibus, 5 o-go p longis,
g-10 p latis , alaribus quadratis, numerosis; folia caulina majora, minus
concava. Folia perichœtialia erecta, longe acuminata, integra, 3-â mm. longa;
capsula in pedicello rubello, 5- 7 mm. longo, 0,2 4 mm. crasso, flexuoso,
— m —
erecta, oblongo-cylindrica, pallida badia; peristomii dentes tineari-lanceolati ,
subulati, slriatuli ; sporæ 3o-36 p crassœ.
Cette espèce prend place à côté des E. Barleri (Mitt.) Broth, et E. Po-
beguini (B. P.) Broth. Elle se distingue de la première (à en juger d’après
les dessins de l’auteur) par le pédicelle plus long, égalant 3 à 4 fois le
périchèse, par les paraphvses courtes ne dépassant guère la vaginule et
par les feuilles nettement denticulées au sommet. Ce dernier caractère la
sépare en outre de E. Pobeguini (= E. Schweinfürthii [C. M.] Par. teste
Potier de la Varde); de plus celle-ci est moins robuste, ses feuilles sont
plus petites, à tissu beaucoup plus serré et à cellules alaires carrées moins
nombreuses.
Plagiothecium Alluaudi Thér. sp. nov.
Ruvenzori.
Autoïcum, cæspites viride-lutescentes , pernitidi. Caulis decumbens, radicans,
ramosus , ramis elongatis, ereclis, 2-3 cm. longis. Folia complanata, distiche
patenlia, siccitate undulata, 3 mm. longa, 1, j mm. lata , decurrenlia , ovato-
oblonga, basi valde contracta , breviler acuminala, acuta, marginibus planis,
integris, costa gemella, inæquali, crure longiore ad i/3 vel 1/2 producta;
cellulis mediis linearibus , 120-iâo p longis, 6-j p latis, basilaribus laxio-
ribus. Folia perichœlialia minuta, oblonga, in acumen brevem abrupte contracta,
pedicellus erectus, gracilis, 3o-35 mm. altus, capsula ( immatura ) horizon-
talis, valde arcuata, operculum conicum. Cætera ignota.
Rhaphidostegium ( Aptychus ) Serandi Thér. sp. nov.
Guinée française : côte est de Tamara (île de Los), sur arbres, au bord
de la mer.
Autoïcum, cæspites densiusculi, nitidi. Caulis repens, radicosus ad corticïbus
arc te adfixus, dense ramosus, ramis fasligiatis, ereclis, striclis, crassis,
5 mm. longis. Folia sat conferta, erecta, haud secunda, valde concava,
oblongo lanceolata, late et breviter acuminata, subobtusa, ecostala, 1,2 mm.
longa, o,â5-o,5o mm. lata, marginibus planis, integris; cellulis mediis
elongate hexagonis, chlorophyllosis , papillosis , papilla unica obtusa, 6o-jo p
longis, 8-g p latis, superioribus rhomboidali-hexagonis , papillosis, basila-
ribus et marginalibus lævibus , alaribus (3) Iaxis, hyalinis, vesiculosis. Folia
perichætialia pauca , minuta , lanceolata , apice serrulaia; pedicellus erectus,
gracillimus , flexuosus , lœvis, 8 mm. altus; capsula minuta , suberecta, ovalis,
brevicollis, ore dïlatata, 0,6 mm. longa (deopcrculata) , 0,2 5 mm. crassa;
peristomium duplex, exostomii dentes apice papillosi, inferne strialuli, dense
et alte lamellati, 0,2k mm. longi, membrana ad 1/2 dentium producta, pro-
246
cessus in carina perforali, cilia tenuiter papillosa ; sporæ diam. 1 a g. Flores
masculi minutissimi prope femineos siti.
Espèce très particulière qu’on peut rapporter à la division A, a , a,
Brolherus, mais qui se distingue tout de suite de ses congénères par son
tissu foliaire nettement papilleux et par la forme de sa capsule.
Rhynchostegium gracilipes Thér. sp. nov.
Ruvenzori.
Autoïcum. Caulis repens , radiculosus , irregulariter ramosus , ramis erectis ,
complanatis , nitidulis, obtusis, 2 cm. longis. Folia laxe disticha, palula,
parum concava, ovalo-oblonga , breviier acuminata, acuta, basi cordata, mar-
ginibus planis, toto ambitu serratis, cosla ultra medium cvanida, basi 60 g,
cellulis linearibus attenuatis, go-i3o g longis , 8-10 g latis ; folia ramea
similia, sed cordato-ovata. Folia perichœtialia oblongo-lanceolata , sensim et
longe acuminata, subvaginantia , integra, enervia ; pedicellus erectus, tenais,
flexuosus, lævis, 20 mm. altus, capsula inclinata, ouata vel oblonga, brevi-
collis , sicca sub ore constrida , operculum longiroslrum ; peristomium duplex ,
exostomii déniés o,5ù mm. longis, 100 g latis, membrana ad medium partem
dentium produda , processus in carina laie aperti; cilia (1-2) nodulosa.
Proche de Rh. megapelma C. M. du Cameroun. Celui-ci a les feuilles
plus étroites, à acumen plus fin et plus ou moins tordu, dentées seulement
dans la moitié supérieure.
Diatomées de la côte orientale d'Afrique,
par M. Aug. Amossé.
( Suite. )
Nitzschia Nicobarica Grun.
Grun. Novara, p. 97, pl. 1 A, fig. 4, A. D., p. 74; Tryblionella con-
spicua Kitton Montly mic. , J., vol. X, p. 207, pl. XXXVIII, fig. 7; Nitz.
( Nicobarica var ?) Bukensis H. Per., Bol. Erg. Wïss. Forsch. n. d. Samoa-
Inseln usw. ; Denkschr. d. malh. naturw. Kl. d. Akad. d. Wiss. Wien.
1911, p. 3, pl. II, fig. 6 ; Nitz Bukensis H. Per., A. S., A tl. , pl. 347,
fig. 1 3-i 4.
Zanzibar.
Nitzschia Nicobarica Grun. var. data (Leud. Fort.).
Nitz. alala Leud. Fort. D. de la Malaisie, p. 24, pl. II, fig. 11.
Zanzibar.
L’exemplaire observé est plus petit que celui du Dr Leuduger. L’auteur
ne donne pas l’écartement des stries; d’après son dessin il y en aurait 1 1
en 10 p alors que le N. Nicobarica en porte 2 5. Vu leur finesse l’auteur ne
les a peut-être dessinées que de deux en deux. La ligne longitudinale de
points sur les valves est bien visible dans l’exemplaire de Zanzibar.
Je réunis le N. Bukensis H. Per. au N. Nicobarica Grun. , car la descrip-
tion plus précise que donne Grunow dans ses Diatomées Arctiques ne
laissent aucun doute. Les exemplaires sont bien conformes aux figures de
l’atlas de Schmidt. Les extrémités sont plus ou moins proéminentes dans
les valves de Zanzibar.
Nitzschia Græjji Grun.
Grun., A. D. , p. 75; Cl. West. Ind., p. 20, pl. 5, fig. 32.
Zanzibar.
Cette espèce passe insensiblement à la suivante.
Nitzschia Jelineckii Grun.
Grun., A. D., p. 74; Per., Diat. mar. de Fr., p. 268, pl. LXIX,
fig. 19; A. S., Atl. , pl. 33o, fig. 20-21 ; Nitz. décora Kitton Montly mic,
J., vol. X, p. 206, pl. XXXVIII, fig. 6.
Zanzibar.
Muséuh. — xxx. 17
— 248 —
Nitzschia insignis Greg. var. lanceolala Hust.
A. S. , Atl. , pl. 333 , %. 1 6 , 17.
Aden.
Nitzschia maxima Grurj.
V. H., Syn., pl. LXV, fig. 1-2; Per.. Diat. mar. de Fr., p. 289,
pl. LXXIV, fig. 1-2.
Zanzibar.
Nitzschia valida Gl. et Grun.
CL, West. Ind. Diat., p. 12, pl. 3, fig. 19; Y. H., Syn., pl. LXY,
fig. 4. 5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 289, pl. LXXIV, fig. 3.
Zanzibar.
Nitzschia sigma (Kütz.) W. Sm.
V. H., Syn., p. 179, pl. LXV, fig. 7, 8; A. S., Atl., pl. 336, fig. 1 ;
Per., Diat. mar. de Fr., p. 290, pl. LXXIV, fig. 4.
Zanzibar.
Nitzschia sigma (Kütz.) W. Sm. var. rigida (Kütz.) Grun.
V. H., Syn., p. 179, pl. LXVI, fig. 2 , 5; A. S., Atl., pl. 336, fig. 6;
N. rigida Ver., Diat. mar. de Fr., p. 291. pl. LXXIV, fig. 8, 9.
Aden, Zanzibar.
Nitzschia linearis (Ag.) W. Sm.
V. H., Syn., p. 181, pl. LXVII, fig. 1 3— 1 5 ; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 287, pi. LXXIII, fig. 11, 12; A. S., Atl., pl. 334, fig. 22-24.
Zanzibar.
Espèce d’eau douce.
Synedra formosa Hantzsch.
Per., Diat. mar. de Fr., p. 3io, pl. LXXVIII, fig. 6.
Zanzibar.
Raphoneis amphiceros Ehr. var. rhombica Grun.
V. H., Syn., p. 147, pl. XXXVI, fig. 20-21; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 329, pl. LXXXIII, fig. 20-23; A. S., Atl., pl. 269, fig. 52-55.
Zanzibar.
Raphoneis amphiceros Ehr. var. cruciata Gl.
Cl. Véga, p. 499; Meresch. Polynésian Diat., p. 17, pl. IV, fig. 19-20;
R. amph. var. tetragona Grun., A. S., Atl., pi. 294, fig. 33-34; V. H.,
Syn., pl. GXVI, fig. 16; Amphiletras cruciata Jan. et Rab. Honduras Diat.,
p. 4, pl. I, fig. 5.
Zanzibar.
249 —
Raphoneîs Castracaneis Grun.
A. S., Atl.. pl. 294, fig. 35-37; V. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 28.
Zanzibar.
Raphoneîs? hilineata Grun. et CL fa lancettula Grun. et CI.
Cl. Véga, p. 499, pl. 37, fig. 55 b.
Zanzibar.
Trachysphenia australis (H. L. Sm.) Pet. var. elliptica Cl.
Cl. Véga, p. 5oo , pl. 37, fig. 54.
Zanzibar.
Dimerogramma furcigerum Grun.
Y. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 8; Per., Dial. mar. de Fr., p. 334,
pl. LXXXII , fig. 16.
Aden , Zanzibar.
Dimerogramma minor (Greg.) Ralfs.
V. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 10, 11a; Per., Diat. mar. de Fr., p. 334,
pl. LXXXII, fig. 1 3 , 1 4.
Zanzibar.
Dimerogramma nanum (Greg.) Ralfs.
V. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 11; Per., Diat. mar. de Fr., p. 335.
pl. LXXXII, fig. i5.
Zanzibar.
Dimerogramma ceylanica CI.
CL. Véga, p, 507, pl. 37, fig. 58.
Zanzibar.
Dimerogramma ceylanica Cl. var. elliptica nov. var.
Valve courte régulièrement elliptique. Largeur et striation normales.
Long. 3o fz, larg. 1 1 ,5 fz. — Fig. 2.
Zanzibar. (Rare.)
Cymatosira Lorenziana Grun.
Grun., Verh. , 1862, p. 378, pl. 7, fig. 25; V. H,, Syn., pl. XLV,
fig. 42; Per., Diat. mar. de Fr., p. 337, pl. LXXXII, fig. 24.
Zanzibar.
Gtyphodesmis eximia Grev.
Grev. , M. J. N. S., 1862, vol. II, pl. X, fig. 7-I0; A. S., Atl., pl. 210,
fig. 9-18.
Zanzibar.
Plagiogramma Gregorianum Grev.
Grev., M. J., i859, vol. VII, pl. X, fig. 1; V. H., Syn., p. 1 4 5 ,
— 250 —
pl. XXXVI, fig. 2; A. S., At]., pl. 209, fig. 12-1 4; Per., Diat. mai*, de
Fr., p. 339, pi. LXXXII, fig. 7.
Plagiogramma Wallichianum Grev.
Grev. , M. J., i865, vol. XIII, pl. I, fig. 7-8; A. S., Atl., pl. 209,
fig. 19-23.
Zanzibar.
Plagiogramma inœquale Grev.
Grev., M. J., 1 865 , vol. VII, pl. X, fig. 10; A. S., Atl., pl. 209,
fig. 2 4, 55-58.
Zanzibar.
Plagiogramma obesum Grev.
Grev. M. J., 1859, vol. VII, pl. X, fig. 12, 1 3 ; A. S., Atl., pl. 209,
fig. 3 1 ; pl. 210, fig. 8.
Zanzibar.
Plagiogramma lesselalum Grev.
Grev., M. J., 1859, vol. VII, pl. X, fig. 7; A. S., Atl., pl. 209,
fig. 44-5o.
Aden , Zanzibar.
Plagiogramma adriaticum Grun.
V. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 1; Per., Diat. mar. de Fr., p. BSg,
pl. LXXXII, fig. 4, 5; Pl. inlerruplum A. S.. Atl., pl. 211. fig. 29.
Zanzibar.
Plagiogramma lenuistriatum Cl.
G. Véga, p. 498, pl. 37, fig. 63.
Zanzibar. (Rare.)
Plagiogramma Nankoorense Grun.
Grun., Novara, p. 94, pl. ia, fig. 8 (1867); A. S., Atl., pl. 210,
fig. 3 1 : P/. Ceulanense Leud. , Fort. , Diat. de Cevlan, p. 52 , pl. V, fig. 5q ;
Pl. Kinheri A. S., Atl., pl. 210, fig. 32.
Aden, Zanzibar.
Plagiogramma rectum Cl. et Grove.
Cl. et Grov. , «le Diatomisle», vol. I, p. 55, pl. VIII, fig. 6.
Zanzibar. (Rare.)
D’après les auteurs les aires terminales de cette belle espèce ne portent
aucun dessin. J’ai cependant observé des stries rayonnant de la base de ces
aires aux extrémités de la valve.
251
Plagiogramma Zanzibaricum nov. sp.
Valve lancéolée, extrémités arrondies, côtes courtes marginales au
nombre de 9 en 10 p. Aire transversale, large, rectangulaire ou elliptiqne»
1, Nitzchia granulata Grun. var. hyalina nov.; 3, Dimerogramma ceylanica Cl.
var. elliptica nov. ; 3 , 4 , 5 , Plagiogramma Zanzibaricum nov. sp. ; 6 , Eupodiscus
parvulus nov. sp.
G = ^.
1
aires terminales ovales et petites, hyalines. Aire axiale large laneéolée.
long. 90 3o 35 54
larg. 6 ’ 7 ’ 7,5 1 8
Espèce bien distincte. — Fig. 3 (majeure), 4, 5 (mineure).
Zanzibar. (Rare.)
Crypto>Raphidées.
Anaulus minutus Grun.
V. H., Syn., pl. GUI, fig. 4-5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 36g,
pl. XG , fig. 1 5.
Zanzibar.
Linéaire atteint presque 3o p au lieu de i5 p.
Terpsinoë americana Bail.
A. S., Alt., pl: 200, fig. 9-1 3; Pant. I, pl. VI, fig. 52 a, b; Per.,
Diat. mar. de Fr., p. 370, pl. XG, fig. 5, 6.
Zanzibar.
Dimensions observées en p
— 252 —
Biddulphiu pulchella Gray.
V. H., Svn., pl. XCVII, fig. i-3; A. S. , Ati. , pi. 118, 120-1 21 ; Per. ,
Diat. mar. de Fr., p. 376, pl. XCIII, lig. 1, 2.
Aden, Daressaiam, Zanzibai.
Biddulphia Tuomeyi (Bail.) Roper.
T.M. S., i859, vol. VII, pl. I, fig. 1-2; V. H., Syn., pl. XGVIII,
fig. 2,3; A. S., Atl. , pl. 118; fig. 1-7, pl. 119, fig. i-5; Per., Diat.
mar. de Fr., p. 377, pl. XCIV, fig. 2.
Aden (abondant), Zanzibar, Daressaiam.
Biddulphia reticulata Roper.
T.M. S., i859, vol. VII, pl. II, fig. 1 3- 1 5 ; A. S., Atl., pl. 121,
fig. 11-1 5; V. H., Syn., pl. Cil, fig. 1-2.
Zanzibar.
Biddulphia reticulata Roper P trigona Grun.
V. H., Syn., pl. Cil, fig. 3.
Aden, Zanzibar.
Biddulphia granulata Roper.
T. M. S., i859, vol. VII, pl. I, fig. 10, 11; pl. II, fig. 12; V.H., Syn.,
pl. XGIX, fig. 7, pl. CI, fig. h; A. S., Atl., pl. 122, fig. 18, 26, 27;
Per., Diat. mar. de Fr., p. 382, pl. XCVII, fig. 6.
Aden.
Biddulphia mobiliensis (Bail.) Grun.
V. H., Syn., pl. CI, fig. 4-6; Per., Diat. mar. de Fr., p. 382,
pl. XCVII , fig. i-5 ; Bidd. Baileyii W. Sm. , A. S. , Atl. , pl. 1 2 2 , fig. 20,21.
Aden.
Biddulphia minutissima Grev.
Grev., Diat. f. Trop, and South. Hemisph. New philos. J. of Edimb. ,
1866, vol. IV, p. 437, pl. VI, fig. i4.
Zanzibar.
Biddulphia Zanzibarica A. S.
A. S., Atl., pl. 122, fig. 10-12.
Zanzibar.
Biddulphia plana A. S.
A. S. , Atl. , pl. 121, fig. 7.
Zanzibar.
Triceraiium conlorlum Shadb.
T. M. S., 1 854 , vol. II, pl. I, fig. 7; A. S., Ail., pl. 87, fig. 9-u.
Zanzibar.
— 253 —
Triceratium contorlum Shadb. P1 lelragona Jan.
A, S., Atl., pi. 87, fig. 8.
Zanzibar.
Triceratium Favus Ehr.
Kütz. ; Bac. , p. 1 3 9 . pl. XVIII, fig. 1 1 ; V. H. , Syn. , p. 208 , pl. CVII,
fig. i-4; A. S., Atl., pl. 82, fig. i3, i4; Per.. Diat. mar. de Fr., p. 385,
pl. XGIX, fig. i-3.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Triceratium Brookei Leud. Fort.
Leud., Diat. de Ceylan, p. 61, pl. VI, fig. 63; A. S., Atl., pl. 82,
fig. 10, 12, i3; Per., Diat. mar. de Fr., p. 387, pl. CI, fig. 1.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Triceratium sublime A. S.
A. S., Allas, pl. 93, fig. 3.
Zanzibar, Daressalam.
Triceratium Robertsianum Grev. fa inermis.
A. S. , Atl. , pl. 83 , fig. h ; Per. , Diat. mar. de Fr. . p. 387, pl. CI , fig. 4 .
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Triceratium scitulum Btw.
T. M. S., vol. 1, pl. IV, fig. 9 a; A. S., Ail., pl. 83, fig. 11-16.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Triceratium scitulum Btw. fa quadrata Btw.
T. M. S., 1 853 , vol. IV, pl. 4, fig. 9 |3; A. S., Atl., pl. 84 , fig. 5-7;
T. Favus Ehr., var. |S Btw. T. M. S., i856, vol. IV, pl. XV1I1, fig. 7.
Aden , Zanzibar, Daressalam.
Cette forme n’a rien du T. scitulum ; elle serait mieux classée comme
variété du Trie, megastomum Ehr. , car elle en a la structure.
Triceratium megastomum (Ehr.) Btw.
T. M. S., i853, vol. IV, pï. I, fig. 7; A. S., Atl., pl. q3, fig. 6,7;
Trie, affine Grun. V. H., Syn., pl. CVIII, fig. 3.
Aden.
Triceratium megastomum (Ehr.) Btw., P quadrata.
Cette forme n’a pas son contour toujours régulier. Je crois que c’est
celle qui est figurée dans l’Atlas de Schmidt, pl. 84, fig. 4 , sous le nom
de Trie. Favus var. quadrata Grun., qui, à mon avis, n’appartient pas à
cette espèce car elle n’a pas de cellules régulières et disposées en quinconces.
Les exemplaires observés ont bien la structure du Trie, megastomum.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
— 254 —
Triceratium dubium Btw.
T. M. S., 1859, vol. VII , pl. IX, fîg. 12; A. S., Atl. , pl. 78, Gg. 26-
3o; Trie, bullosum 0. Witt. , Mus. Godeflr. , II. 1, p. 07, pl. 8, Gg. 4;
A. S„ Atl., pl. 78, Gg. 32-35.
Zanzibar.
Triceratium bicorne Cl.
Cl., West. Ind. , p. 17, pl. 5, Gg. 3o; Leud. Fort. Diat. de Ceylan,
p. 60, pl, IX, Gg. 99; A. S., Atl., pl. 78, Gg. 24-25.
Zanzibar.
Triceratium punctalum Btw.
T. M. S, i856, vol IV, pl. XVIII, Gg. 18; A. S., Atl., pl. 76, Gg. 19-
20; Trie, sculjitum Shadb. , T. M. S., 1 85 4 , vol. Il, pl. I, Gg. 18; A. S.,
Atl., pl. 76, Gg. 9-10; Trie, réticulum (Ehr.?) Btw. T, M. S., i853,
vol. I, pl. IV, Gg. 17.
Aden, Zanzibar.
Triceratium Tabellarium Btw.
T. M. S. , 1 856 , vol. IV, pl. XVIII , Gg. 1 5 ; A. S. , Atl. , pl. 77, Gg. 3-5 ;
CL, West. Ind., p. 17, pl. V, Gg. 3i?; Trie, venulosum Grev. T. M. S.,
i864, vol. XII, N. S., pl. XIII, Gg. 21 ; Trie, pallidum Grev. en Truan et
Witt., Jérémie, p. 22, pl. VII ,*Gg. 19, 21.
Zanzibar.
Triceratium latum Grev.
T. M. S., i865, vol. XIII, pl. IX, Gg. 20; A. S., Atl., pl. 77, Gg. 38 ,
39; Pant. I. p. 53, pl. XXIII, Gg. 210; Trie, dulce Leud., Fort., Diat. de
Ceylan, p. 61, pl. VI, Gg. 64; Trie, dissimile Grun., A. S., Atl., pl. 81,
Gg. 5?; Trie, columbi Witt., A. S., Atl., pl. 112, Gg. 20? (forme triangu-
laire).
Daressalam.
Triceratium zonulatum Grev.
T. M. S., i865, vol. XIII, pl. IX, Gg. 17; A. S., Atl., pl. 77, Gg. 34-
37; Amphitetra* parvula Jan. etRab., Honduras Diat., p. 4, pl. I, Gg. 4.
Zanzibar.
Triceratium zonulatum Grev. fa trigona.
A. S., Atl., pl. 94, Gg. 9; Trie. zon. fa Iriangularis A. S., Atl., pl. 77,
Gg. 33.
Zanzibar.
Triceratium junctum A. S.
A. S., Ail., pl. 98, Gg. i-3.
Zanzibar, Daressalam.
(A suivre .)
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Page».
Dépôt des fascicules n05 1 et a du Bulletin de 1926 167
Congé de deux mois accordé à M. E.-L. Trouessart, Professeur de Mam-
malogie .' 167
Nomination de M. Th. Monod comme Préparateur titulaire à la Chaire des
Pêches et Productions coloniales d’origine animale 167
— de M. Clavery comme Correspondant du Muséum 167
Décès de M. V. Royole, Assistant à la Chaire de Physiologie générale. ... 168
— de M. A.. Coddert, Garçon de laboratoire à la Chaire d’ Anthropologie . 168
Conférence de Sir Zagadis Ch. Bose 168
— de M. W.-J. Vernadsky 168
— - de M. le Dr R. Jeannel 168
Dons de nids de Termites par M. le Dr H. Schouteden et M. Guy Babault. 168
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 168
Communications :
J. Berlioz. Etude de la Collection de Trochilidés rapportée par M. le Capi-
taine d’Espinay de la région de Quito (Équateur), . . . . 171
Dr J. Pellegrin. Batraciens et Poissons du Sud-Est du Maroc et du Sud-
Oranais 178
— Le Salmo Pallaryi Pellegrin, Poisson du Moyen-Atlas marocain [Fig.]. 181
G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe (Suite) i85
Dr M. Royer. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918).
Hémiptères Hétéroptères ( Troisième Note ) [Figs.] ip3
D1 V. Lallemand. Homoptères nouveaux de la Collection du Muséum
national de Paris et de la mienne 201
P. Vignon. Quatrième Note sur les Pterochrozœ du Muséum national de
Paris 208
J.-L. Lacroix. Sur quelques Odonates d’Afrique de la Collection du Muséum. 2i5
L. Falcoz. Diptères Pupipares du Muséum national de Paris ( Streblidæ et
Nycteribiidæ) [Figs.] 223
Ed. Lamy. Notes sur les espèces Lamarckiennes d’0*<rea (Suite). e3i
I. Thériot. Musci novi africani 289
y :
A. Amossé. Diatomées de la côte orientale d’Afrique (Suite) [ Figs.] 2A7
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’histoire natu-
relley fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés parle Conseil d’administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 20 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 3 00 francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant six ans une cotisation d’an moins
100 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans. une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (1).
(l) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson , trétorxer de V Atsociation ,
boulevard Saint-Germain, n° îao, à Paris.
BULLETIN
D U
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIV
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin , et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s'en-
gageront à en payer les frais.
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feuilles (de seize pages), et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
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Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra .
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le nom du pério-
dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination.
11 est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
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du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
bu d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1924. — N° 4.
: -JscQj.o- —
220" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
15 MAI 1924.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 3e fascicule du Bulletin
pour l’année 1924, contenant les communications faites dans la
réunion du 27 mars 1924.
M. le Président donne connaissance des nominations suivantes :
M. R. Nassans a été nommé Préparateur â la Chaire de Géologie
(Arrêté du 28 mars 1924);
M. R. Franquet a été nommé Préparateur à la Chaire de Culture
(Arrêté du 28 mars 1924);
M. Ed. Bouvier a été nommé Garçon de laboratoire à la Chaire
d’Anthropologie (Arrêté du i4 avril 1924);
M. Moineau a été nommé Garçon de laboratoire temporaire à la
Chaire de Chimie (Arrêté du 27 mars 1924).
Muséum. — xxx. 18
— 256 —
Des promotions de classe ont été attribuées à de nombreux fonc-
tionnaires du Muséum en application de l’article 7 de la loi mili-
taire du 1er avril 1923.
M. le Président a le regret d’annoncer la mort de M. L.-M.
Jamay, Gardien de ménagerie, décédé le i3 avril 192 A.
Le Muséum a également à déplorer la perte du Prince Roland
Bonaparte , Membre de l’Institut, Correspondant du Muséum, décédé
le iA avril 192/1.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Président dépose, au nom de MM. P. Allorge et G. Hamel,
le premier numéro (mars 192A) d’une nouvelle Revue, la Revue
Algologique , paraissant tous les trois mois sous leur direction (Paris,
Laboratoire de Cryptogamie, rue de Bufïon, 63).
M. le Professeur R. Anthony présente les deux travaux suivants :
Le cerveau de l’Ours à la naissance, par R. Anthony et Fernande
Coüpin [Comptes rendus de l’Académie des Sciences, séance du
3 mars 192/1].
Les formations choroïdiennes des Poissons, par Fernande Coupin.
[Archives de Morphologie générale et expérimentale, Fascicule 20,
Paris, 192A] (Thèse de Doctorat ès Sciences naturelles,
présentée à la Faculté des Sciences de Paris).
— 257 —
COMMUNICATIONS.
Sur la présence de silex dans lestouac des Mammifères
À DENTITION RÉGRBSSÉE,
par M. R. Anthony et Mlle F. Coupin.
Au mois de juillet 1920, M. Misier, vétérinaire du Jardin d’Acclimata-
tion, offrit au laboratoire d’ Anatomie un silex roulé pesant 81 grammes,
qu’il avait recueilli, au cours de l’autopsie, dans l’estomac d’une Otaria
( Eumetopias ) Stelleri Lesson. Cet animal qui provenait du Nouveau
Cirque appartenait au Jardin d’ Acclimatation depuis un an et demi envi-
ron; il y avait toujours vécu dans un bassin cimenté et dans des conditions
telles que, d’après M. Misier, un silex aussi volumineux n’eût jamais pu
être à sa portée. Le silex en question habitait donc l'estomac de l’Otarie
depuis un temps assez long; peut être venait-il de son pays d’origine,
c’est-à-dire d’une région qui s’étend approximativement du détroit de
Behring à la Californie et au Japon. En tout cas, notre collègue, M. Gau-
bert, qui a bien voulu l’examiner, nous a déclaré que son étude cristallo-
graphique ne permettait de donner aucune indication sur sa provenance.
A propos de cette observation il convient de rappeler celle que fit l’un
de nous, en 1907, sur un Globicéphale noir ( Globicephalus mêlas Traill)
échoué le 25 janvier à l’île Tatihou (1).
On sait que l’estomac composé des Delphinidés comporte une poche
très fortement musclée qui paraît devoir fonctionner d'une façon analogue
à celle du gésier des Oiseaux, remplaçant, au point de vue physiologique,
la dentition régressée.
Chez le Globicéphale de Tatihou, cette poche ne contenait que des cail-
loux qui, tous aussi, étaient des silex atteignant un poids total de
9 kilogr. 571 et dont le plus volumineux pesait 34o grammes.
Du rapprochement de ces deux observations , deux conclusions peuvent
être tirées, au moins en attendant que de nouveaux faits viennent s’ajouter
à ceux que nous signalons :
i° La régression de la dentition qui caractérise tout à la fois les Cétacés
W R. Anthony, Le laboratoire maritime du Muséum d’Histoire naturelle ( Saint-
Vaast-la-Hougue) pendant l’année 1907. ( Ann. det Sc. Nat. Zoologie, 1908.)
t8.
— 258
de la famille des Delphinidés (notons, en particulier, que, chez le Globicé-
phale de Tatihou , toutes les dents étaient tombées , à l’exception de deux ,
branlantes et usées, que portait la mandibule à son extrémité, et que
leurs alvéoles étaient comblées de tissu fibreux) et (quoique à un degré
moindre) les Carnassiers pinnipèdes, entraîne l’acquisition d’un rôle broyeur
par l’estomac. Comme le gésier des Oiseaux, ce dernier supplée à la den-
tition défaillante, et, de même que dans le gésier des Oiseaux granivores,
on rencontre des cailloux chez les Mammifères qui ont à la fois une den-
tition régressée et un régime composé d’aliments nécessitant un broyage
préalable à l’action des sucs digestifs; c’est le cas du Globicéphale, qui se
nourrit à peu près exclusivement de Poissons (1), alors que d’autres Delphi-
nidés capturent surtout des Céphalopodes dont les tissus sont infiniment
moins résistants; c’est aussi le cas de l'Olarie.
2° Les cailloux des estomacs broyeurs des Mammifères sont exclusive-
ment des silex. Il en serait de même de ceux du gésier des Oiseaux grani-
vores. Nous pouvons citer à ce propos deux observations personnelles :
une Dinde et une Paonne, mortes à la Ménagerie du Muséum (la première
en avril, la seconde en mai 1922 ), portaient respectivement dans leur
gésier : 93 gr. 4 et 18 gr. 3 de cailloux ; après un long séjour dans l’acide
chlorhydrique fort, le poids des cailloux n’avait subi aucune modification.
Une dernière question que nous n’essaierons pas de résoudre : Y
a-t-il, dans tous ces cas, un choix fait par l’animal des roches uniquement
siliceuses, ou bien y a-t-il prélèvement de cailloux de nature quelconque
dont, seuls, les silex résisteraient aux acides stomacaux?
W Les déchets du bol alimentaire du Globicéphale de Tatihou étaient presque
uniquement composés d’os de Téleostéens (Gadidés) [Voir R. Anthony, loco
citato. ]
_ 259 —
Sur là signification du grand cornet nasal anterieur
DE l’Eléphant ,
par M. R. Anthony et Mlle F. Coupin.
Les cornets nasaux de l’Eléphant d’Asie sont ainsi disposés :
i° Une première série de cornets internes comprend un grand cornet
antérieur et 8 volutes ethmoïdales (ethmo-turbinaux internes) (1);
a0 Une deuxième série d’ethmo-turbinaux externes double la précé-
dente; les quatre éléments les plus antérieurs de cette série sont situés
dans une loge particulière creusée sous le bord postérieur du grand cor-
net antérieur; les éléments suivants se superposent aux ethmo-turbinaux
internes ;
3° Une troisième série, incomplète d’ailleurs, d’ethmo-turbinaux ex-
ternes est située plus en dehors encore que la précédente; S. Paulli (2) a
décrit ces éléments chez l’Eléphant d’Afrique lequel, sous le rapport des
cavités nasales , ne diffère que peu de l’Éléphant d’Asie.
Seul, le grand cornet antérieur nous occupera. Sur l’animal recouvert
de ses parties molles, il présente l’aspect d’un triangle rectangle dont
l’hypoténuse placé inférieurement est libre, le grand côté étant en conti-
nuité avec le plafond de la fosse nasale et le petit côté légèrement concave,
en rapport avec le premier élément de la série des 8 ethmo-turbinaux
internes.
Ce cornet antérieur a trois racines, une antérieure et deux postérieures
(postéro-supérieure et postéro-inférieure). Il est soutenu par une lame car-
tilagineuse qui , partant en dedans du cartilage de la cloison , s’insère en
dehors sur une ligne oblique de haut eu bas et d’avant en arrière que
porte la partie antérieure de la masse latérale de l’elhmoïde. Plus en avant,
cette lame cartilagineuse est reliée à la face inférieure de l’os nasal par un
tissu fibreux lâche.
La présence de ce cornet détermine celle de deux méats, l’un au-dessus
de lui, dans l’angle dièdre à arête mousse qu’il forme avec la cloison
W Max Weber, Ueber das periphere Geruchsorgan des Elefanten ( Studien über
Sàugethier, Iéna, 1898), n’en décrit que 7, et Paulli de même pour l’Eléphant
d’Afrique ( voir note 9 ).
(2) S. Paulli, Ueber die Pneumaticitat des Schàdels bei den Saügethieren
( Morphol . Jahrb., Leipzig, 1900).
— 260 —
nasale, l’autre au-dessous de lui; c’est dans ce dernier, et à sa partie
antéro-supérieure , que s’ouvre le large orifice du sinus naso-fronlo-pariétal.
Quant aux orifices des sinus intermaxillaire et maxillaire supérieur, ils
s’ouvrent à l’extrémité d’un assez long conduit qui débouche au bord pos-
térieur du grand cornet nasal , non loin de sa racine postéro-inférieure.
Chez les Ongulés artiodactyles (Porc, Boeuf, Antilope), la disposition
de la région antérieure des fosses nasales est toute différente. Au lieu d’un
cornet nasal (naso-turbinal) a été réséqué et sa section est indiquée par des ha-
chures. Les surfaces de section des parties osseuses sont marquées d’un grisé et celles
des parties cartilagineuses d’un gros pointillé. — N. Nasal. — E. Ethmoïde. —
S. Sphénoïde. — Im. Intermaxillairel — An. Àlinasal. — N. t. cartilage du
naso-turbinal ou premier ethmo-turbinal interne. — 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Série des cthmo-turbinaux internes. — a, |S, y , ê, les quatre premiers ethmo-turbi
naux externes répondant au bord postérieur du naso-turbinal. — M. S. Méat supé-
rieur. — M. M. Méat moyen. — S. n. Ouverture du sinus naso-fronto-pariétal. —
S. i. m. et S. m. s. Ouverture commune des sinus intermaxiilaire et maxillaire supé-
rieur. — Le traits pointillés marquent les bords du cornet naso-turbinal. — Figure
demi-schématique.
s eul cornet antérieur, il en existe deux situés l’un au-dessus de l’autre. Le
p remier ou naso-turbinal que l’on considère» avec raison, comme consti-
tuant le premier élément de la série des ethmo-turbinaux internes est formé
au point de vue squelettique, de deux parties, une partie ethmoïdienne os
seuse et une partie nasale cartilagineuse ; il ne présente que deux racines
une antérieure, une postérieure. Le second , ou maxillo-turbinal , comporte
un squelette qui s’appuie sur le maxillaire supérieur et présente aussi deux
racines, une antérieure et une postérieure. Ces cornets déterminent trois
méats, supérieur (au-dessus du naso-turbinal), moyen (au-dessous du
naso-turbiiial ) , inférieur (au-dessous du maxillo-turbinal). C’est dans le
méat moyen que s’ouvrent les orifices des sinus frontal (quand il existe)
et maxillaire supérieur.
Chez le Cheval, la disposition est la même avec cette seule différence
importante que le cornet naso-turbinal comporte deux racines postérieures,
l’une supérieure , l’autre inférieure.
La question qui se pose est donc celle de savoir auquel des deux grands
cornets des autres Ongulés, naso-turbinal ou maxillo-turbinal, correspond
le grand cornet nasal antérieur de l’Eléphant.
Max Weber (1) a voulu y voir un maxillo-turbinal, et il a été amené, par
conséquent , à considérer le premier élément de la série des ethmo-turbi-
naux internes comme correspondant au naso-turbinal. Cette opinion, que
S. Paulli n’a pas admise à la suite de ses recherches sur l’Eléphant
d’Afrique (2), mais sans fournir de motifs suffisants de sa manière de voir,
nous paraît insoutenable pour les raisons suivantes :
i° Le squelette du grand cornet nasal antérieur de l’Eléphanf , constitué
d’une partie ethmoïdienne osseuse et d’une partie cartilagineuse s’appuyant
sur l’os nasal, est exactement celui d’un naso-turbinal;
a0 Le méat qui correspond à ce cornet est, sans aucun doute, un méat
moyen puisqu’il contient l’orifice du sinus naso-fronto-pariétal.
Le grand cornet nasal antérieur de l’Eléphant participe cependant, mais
seulement par sa racine postéro-inférieure, de la signification d’un maxillo-
turbinal. Cette racine ne peut correspondre, en effet, à la racine postéro-
inférieure du naso-turbinal du Cheval et qui est absente chez les Artiodac-
tyles , puisque c’est au-dessus d’elle , et non au-dessous , que débouche en
arrière le canal qui conduit aux orifices des sinus maxillaire supérieur et
intermaxillaire.
En résumé, le grand cornet nasal antérieur de l’Eléphant est un naso-
turbinal; le méat situé au-dessus de lui est un méat supérieur, celui situé
au-dessous, un méat moyen. L’Eléphant ne possède pas de maxillo-turbinal.
Ce dernier cornet n’est représenté chez lui par aucune partie squelet-
tique, mais seulement par la racine postéro-inférieure, uniquement mem-
braneuse, du naso-turbinal. C’est par la fusion de celte racine avec le bord
libre inférieur du naso-turbinal que peut s’expliquer le fait que les sinus
intermaxillaire et maxillaire supérieur s’ouvrent dans un canal particulier
M M. Webeb, loco citato.
S. Paulli, loco citato.
— 262 —
qui débouche au bord postérieur du uaso-turbinal au lieu de s’ouvrir
dans le méat moyen.
L’étude dont cette note préliminaire est extraite doit paraître prochaine-
ment dans les Archives d Anatomie, Embryologie, Histologie ; elle a été faite
à l’occasion de la mort récente à la Ménagerie du Muséum d’un Eléphant
d’Asie âgé de 7 à 8 ans (n° 1923-2690 des collections du Service d’ Ana-
tomie comparée du Muséum).
— 263
Variations observées dans le revêtement écailleox de la tête chez
la Vipère aspic; comparaison avec la Vipère berus et la Cou-
leuvre VIPERINE,
PAR Mm0 M. Phisàlix.
Parmi les caractères distinctifs de nos deux espèces de Vipères les plus
communes en France , Vipera aspis L. et Vipera berus L. , ceux tirés de la
forme de la tête et de son revêtement écailleux sont considérés par les Her-
pétologistes comme des plus importants dans la diagnose des espèces. Nous
les rappellerons d’abord en ce qui concerne les formes types , auxquelles
nous aurons à comparer certaines variations que nous avons rencontrées
chez les nombreuses Vipères aspic que nous avons reçues de Vendée, de
Bourgogne, de Franche-Comté et de la forêt de Fontainebleau.
Ces formes types sont des formes extrêmes, l’une se rapprochant de la
disposition observée chez les Couleuvres , l’autre s’en écartant totalement.
Caractères céphaliques différentiels entre les formes types de Vipera berus
et de Vipera aspis.
Vipera ber un (fig. 2 et 3).
1° Tête courte, non déprimée, museau
arrondi, non relevé;
20 3 plaques sur le sommet de la tête,
séparées des plaques sus-pculaires
par une seule rangée de 1 -h pe-
tites écailles ;
3° Une seule rangée d’ écailles entre
l’œil et les plaques labiales.
De ces trois caractères , le premier est absolu en ce qui concerne nos
Vipères de France : toute Vipère dont le nez est retroussé est une Vipère
aspic. Il suffit de comparer les figures 3 et 5 de la planche pour saisir la
différence entre les deux espèces. L’écaille rostrale qui, chez la Vipère
aspic, dépasse en haut le plan de la face supérieure de la tête, est doublée
en arrière de deux ou trois petites écailles apicales. L’ombre portée par
cette extrémité relevée rend le caractère visible à petite distance, sous un
certain éclairage.
En ce qui concerne le deuxième caractère tiré des plaques céphaliques ,
la frontale, médiane, suivie des deux pariétales accolées et symétriques, il
Vipera aspis (fig. U et 5).
Tête allongée, déprimée, museau tron-
qué et relevé ;
Sommet de la tête recouvert de pe-
tites écailles;
2 rangées d’écailles entre l’œil et les
plaques labiales.
— 264 —
se produit des variations dans l’une et l’autre espèce, qui pourraient en-
traîner la confusion soit entre elles , soit avec la Couleuvre vipérine ( Tropi-
donotus viperivus Latr.). Viaud-Grand-Marais (ta, fig. 1) a effectivement
représenté une V. berus possédant les trois grandes plaques céphaliques de
la Couleuvre, c’est-à-dire en contact immédiat avec les plaques sus-ocu-
laires. Cette disposition, qui est d’ailleurs exceptionnelle, est celle qui jus-
tifierait le mieux la confusion qui a si souvent été faite , même avec la
Vipère berus type, par les Herpétologisles les plus avertis : Viaud-Grand-
Marais (i3, p. 4i) dit avoir plusieurs fois tué la Couleuvre vipérine, la
prenant pour une V. berus; il rapporte la même erreur commise en i85i
par l’abbé Delalande, qui n’a dû qu’à l’expérience et au dévouement de
son chien de n’être pas mordu. Le professeur Constant Duméril ( 3, p. 1 399-
i4o3), a été moins heureux cette année même : se promenant dans la
forêt de Sénart, il saisit à pleine main une Vipère berus qui traversait le
chemin et dont les plaques, bien distinctes, l’avaient, induit en erreur.
Il fut mordu aux deux pouces, et les symptômes qui s’ensuivirent et qu’il
décrit lui- même ne laisseraient à eux seuls aucun doute, si le spécimen
n’avait été par surcroît rapporté et conservé dans les collections du
Muséum, où il porte le numéro d’entrée i2i3.
En fait , beaucoup de Couleuvres vipérines portent une livrée très voi-
sine de celle de certaines Vipères, et accusent encore la ressemblance en
prenant les mêmes allures. Nous en avons eu plusieurs spécimens, qui
savaient aplatir et élargir leur tête en arrière, se lover, et se détendre brus-
quement pour finalement... ne pas mordre. Un tel spécimen se trouve
actuellement à la ménagerie des Reptiles du Muséum.
Inversement, les plaques céphaliques de la Vipère berus peuvent subir
une segmentation plus marquée que chez la forme type, de façon que les
écailles qui en résultent se distinguent difficilement de celles que présente
parfois la Vipère aspic : certains spécimens d’Autriche, d’Allemagne, de
Grande-Bretagne et surtout du Nord de l’Espagne (var. Seoanei), réalisent
cette disposition (1). Entre ces extrêmes se placent des intermédiaires :
Viaud-Grand-Marais a vu la plaque frontale divisée longitudinalement, et
les occipitales dédoublées transversalement. Souvent une très petite écaille
s’interpose au point de contact des trois plaques; elle est représentée sur
le spécimen type de G. Duméril et Bibron (2 , pl. 79 bis).
Les mêmes variations peuvent se rencontrer chez la Vipère aspic et ce
sont elles en particulier qui font l’objet de cette note.
Toutefois , on n’a pas encore signalé l’absence totale de segmentation des
plaques , comme chez la Vipère berus. Mais les auteurs signalent des
Vipères aspic à trois plaques , moins développées , il est vrai, que chez cette
espèce. Ian (6, pl. III, 6 a) et Lataste (8) signalent le fait. Voici uno
jeune Vipère aspic, dit Lataste, qui, comme toutes celles que j’ai pu
recueillir dans notre département (Gironde), présente sur le sinciput
— 266 —
trois plaques bien distinctes et jusqu’ici bien régulières , qui ne diffèrent
que par leur taille des plaques de la Péliade , qu’il n’a pas rencontrée dans
le département.
Or, le spécimen représenté (fïg. 6 ) qui vient de la Yerrie , localité vendéenne
située au sud de la Loire, 'présente trois plaques cépkaliques aussi développées
que celles de la Vipère berus, séparées aussi des plaques sus-oculaires par me
seule rangée de petites écailles; elle a la tête raccourcie par rapport au type.
Les plaques pariétales sont symétriquement segmentées en travers , comme
chez la Y. berus que signale Viaud- Grand-Marais, et une très petite
écaille est découpée entre les moitiés postérieures de ces plaques.
L’existence de ces plaques céphaliques, que nous avons plusieurs fois ren-
contrées chez des Vipères de la Verrie, et aussi venant d’ailleurs, n’aurait-
elle pas induit en erreur le Dr Bourgeois, ancien député de la Vendée, qui
écrit à Viaud-Grand-Marais avoir trouvé une Vipère berus à la Verrie?
(11, p. 4o.)
Ce qui nous incite à le supposer, c’est que les milliers de Vipères qui,
en l’espace de vingt-cinq ans , nous ont été envoyées de cette localité par
l'abbé Chabirand étaient toutes des aspics, et que les femelles de lots diffé-
rents nous ont plusieurs fois donné, en même temps que des vipereaux du
type, des spécimens à plaques céphaliques (9). De son côté, M. Rollinat (10)
a capturé aux environs d’Argenton, une Vipère aspic présentant des
plaques comparables à celles de la Vipère berus , qui n’existe pas dans la
région. Il est donc peu probable qu’il s’agisse d’hybrides entre les deux
espèces, mais plutôt d’une absence ou d’un retard de segmentation des
plaques.
La figure 7, représentant une Vipère aspic capturée à Fontainebleau,
est à peine distincte de la figure 6 ; les plaques pariétales sont toutefois
irrégulièrement incisées; il n’existe aussi qu’une seule rangée d’écailles
entre la plaque frontale et les sus-oculaires. Ce caractère la distingue de la
forme représentée figure 8 , qui correspond à un spécimen provenant de
la Vendée, et où deux rangées de petites écailles sont interposées entre la
plaque frontale et les sus-oculaires.
Il est à remarquer que les plaques pariétales sont aussi développées que
chez la Vipère berus. Cette forme, sans être très fréquente, est cependant
moins rare que la précédente.
Les Vipères aspic, à plaques céphaliques, pourraient donc être confon-
dues à distance soit avec la Vipère berus, ce qui ne présenterait pas un
grand inconvénient pratique, puisque les deux espèces sont aussi mau-
vaises l’une que l’autre, soit avec la Couleuvre vipérine, où l’erreur a déjà
causé beaucoup d’accidents.
D’autre part, l’existence de grandes plaques céphaliques invoquée par
Merrem pour distraire la Vipera berus du genre Vipera et la placer dans le
genre Pelias, ne saurait constituer un caractère générique, puisqu’elle n’est
1
267 —
même pas constante comme caractère spécifique : suivant l’habitat, 1 à 5
pour 1 oo des Vipères aspic ont effectivement des plaques de Vipère bèrus.
Une forme assez fréquente, quelle que soit d’ailleurs la provenance des
sujets, est représentée figure 9 : il ne reste plus sur le sommet de la tête
qu’un écusson ovalaire, plus ou moins développé, et entouré de petites
écailles.
L’abbé Delalande , qui la croyait spéciale au département de la Loire-
Inférieure, où l’on trouve aussi la Vipère berus, en faisait une espèce dis-
tincte sous le nom de Vipera chersea, alors qu’elle n’est que la variété la
plus rapprochée de la forme type. En fait, bien que l’on considère que
cette dernière forme (fig. 4) n’a plus que de toutes petites écailles à la
place des plaques céphaliques, la plupart des auteurs qui admettent cette
diagnose d’une manière absolue représentent aussi souvent la Vipère aspic
pourvue d’un écusson (D. B., Erp. gén., pl. 79 bis, 3); Ian (45* iivr.,
pl. III a) en même temps que la forme à petites écailles : Ian (45e liv.,
pi. III, 5 a), Fatio (4 , fig. 24), Schreiber (1 1, fig. 126), P. Gervais (5 ,
fig. 4 06).
Quant au troisième caractère, relatif au nombre de rangées decailles
sous-oculaires, il est, comme le précédent, sujet à variations : Lataste (8)
signale une Vipère berus de la Gironde qui possède, du côté droit seule-
ment, deux rangées d’écailles entre l’œil et les labiales; M. G. A. Bou-
lenger (1) observe la même disposition sur un spécimen provenant de Pile
d’Arran, et conservé au British Muséum; le spécimen de Vipère berus
choisi comme type par Duméril et Bibron , et qui porte le numéro d’en-
trée 3398 des collections du Muséum, présente des deux côtés deux ran-
gées d’écailles dont la deuxième n’est interrompue que par l’absence d’une
très petite écaille superposée à la quatrième plaque labiale supérieure.
La disposition signalée par Lataste chez la Vipère berus est exactement
celle que nous trouvons chez notre Vipère aspic de la figure 6 , laquelle a
bien deux rangées d’ écailles sous-oculaires à droite, comme les autres
aspics, mais n’en possède qu’une rangée à gauche, comme chez la Vipère
berus type. Les spécimens des figures 4, 7, 8, 9 sont normaux quant à ce
caractère.
Ainsi, parmi les caractères différentiels tirés de la forme de la tête et
de son écaillure, le premier seul reste jusqu’ici absolu pour nos deux
Vipères communes : tête allongée, déprimée et à museau relevé chez la
Vipère aspis; la tête courte, non déprimée, à museau plan et arrondi chez
la Vipère berus.
Les autres caractères n'ont qu’une valeur de fréquence, et, considérés
seuls, peuvent aisément créer une confusion, soit entre nos deux espèces
de Vipères , soit entre celles-ci et la Couleuvre vipérine. C’est un fait qui
doit être présent à l’esprit des naturalistes de plein air et qui doit les
rendre prudents et précis dans leur façon de capturer les Serpents.
— 268
BIBLIOGRAPHIE.
1. G. A. Boulenger. — Remarks on the Common Viper, Viper a berus, and on its
subspecies, V. Seoanei.
2. Ddmkril et Bibron. — Erpétologie générale, i856, t. Vil, a* p., pl. 79 bis.
3. G. Dbméril. — Relation détaillée des effets produits par les piqûres d’un Pé-
liade sur l’auteur de cet ouvrage. Erp. gén., t. VII, 2e part., p. 1 399-1^03.
4. Fatio. — Faune des Vertébrés de la Suisse, t. 3, pl. II, fig. 24.
5. P. Gervais. — Eléments de Zoologie, 1877, p. 5oo, fig. 4o6.
6. Ian. — Iconographie générale des Ophidiens, 45* liv. , pl. II, pl. III.
7. F. Lataste. — Faune herpétologique de la Gironde, 1876, t VI, p. xi.
8. H. Lataste. — Note sur les Vipères de la Gironde en général et sur le genre
Pelias en particulier. ( Actes de la Soc. linn.de Bordeaux, t. 3o, 1875,
3e s., pl. XIII.)
9. G. Phisalix. — Relations de parenté entre nos deux espèces indigènes de
Vipère ( Vipera aspis et Vipera berus). Utilité des caractères physiolo-
giques dans la classification. (Bull, du Mus., 1902, p. 102, fig.)
10. R. Rollinat. — Observations sur quelques Reptiles du département de l’Indre.
Mœurs et reproduction de la Vipère aspic. (Bull. Soc. d’acclimatation,
i9°3-)
11. E. Schreiber. — Herpetologia europea, fig. 126.
12. Viaüd-Gband-Marais. — Etudes médicales sur les Serpents de la Vendée et
de la Loire-Inférieure, Nantes, 1860, pl. II, fig. 1.
13. Viaud-Grand-Marais. — Etudes médicales sur les Serpents de la Vendée et
de la Loire-Inférieure, Nantes, 1867-1869.
— 269
Note préliminaire sur deux Batraciens nouveaux,
DES GENRES RAPPIA ET BuFO, PROVENANT D’AfRIQUE ORIENTALE ANGLAISE
( Mission Alluaud et Jeannel, ign-igis),
par M. F. Angel.
J’ai signalé antérieurement la découverte d’espèces nouvelles de Lacer-
tiliens et de Batraciens parmi les riches matériaux herpétologiques rapportés
d’Afrique Orientale par MM. Alluaud et Jeannel. Dans cette collection, le
groupe des Batraciens, particulièrement, est fort bien représenté : de nom-
breuses formes , les unes nouvelles , d’autres , que le Muséum ne possédait
pas jusqu’à présent, viennent enrichir les séries du service d’Herpétologie.
Dans l’attente d’une étude ultérieure plus complète, jg donne ci dessous
la description sommaire de spécimens appartenant aux familles des Ranidés
et des Bufonidés.
Rappia montana nov. sp.
Tympan caché. Tête aussi longue que large ou un peu plus large que
longue. Museau aussi long ou un peu plus long que le diamètre transversal
de l’œil. Espace interorbitaire plus large que la paupière supérieure. Canthus
rostralis assez distinct.
Doigts et orteils fortement dilatés à leur extrémité. Doigts externes
palmés au tiers environ. Premier doigt beaucoup plus court que le second.
Orteils palmés aux deux tiers. Articulation tibio-tarsienne atteignant l’œil
lorsque les membres postérieurs sont rabattus en avant , le long du corps.
Peau lisse ou légèrement granuleuse sur le dos; au-dessous, garnie de
granules plats et polygonaux. Région guiaire lisse. Un groupe de granules
arrondis, coniques, en arrière de la commissure buccale. Mâle présentant
un disque guiaire , à bord rigide.
Coloration. — Au-dessus, brun fauve plus ou moins foncé, uniforme ou
ponctué de noir. Une bande longitudinale de chaque côté de la tête , se
poursuivant sur les flancs.
De chaque côté de la ligne vertébrale, une autre bande (qui peut aussi
être peu distincte ou absente) va de la région céphalique à la partie posté-
rieure du tronc. Au-dessous, blanc-jaunâtre uniforme; parfois, la gorge
piquetée de brun.
Cinq exemplaires (1 d et k 9); le mâle beaucoup plus petit que les
— 270 —
femelles : celui-là, mesurant 26 millimètres du museau à l’anus; celles-ci,
2g à 34 millimètres.
Provenance : Mont Kinarigop (altitude : 2,4oo à 3, 100 mètres). Chaîne
de i’Aberdare, 19 février 1912.
Bufo Mocquardi nov. sp.
Tympan caché. Tête sans crêtes osseuses. Museau aussi long que le dia-
mètre de l’œil. Canthus rosira, lis assez angulaire. Espace inter-orbitaire plus
large que la paupière supérieure. Premier doigt plus court que le second.
Les orteils, à l’exception du quatrième, palmés au tiers environ. Tubercules
sous-articulaires doubles, le plus souvent, bien marqués aux doigts et aux
orteils. Deux tubercules métatarsiens d’égale grosseur. Pli tarsal absent.
Articulation tarso-métatarsienne atteignant l’œil (chez les d*) ou entre
l’épaule et l’œil (chez les 9). Parotoïdes distinctes, parfois peu proémi-
nentes. Peau avec granules ou tubercules lisses, irréguliers; en-dessous,
granuleuse.
Coloration. — Au-dessus , la coloration varie du jaune au noir. Le plus
souvent une ligne vertébrale claire est présente. Sur les animaux de colo-
ration claire, lorsque des taches noires existent, elles peuvent former une
bande transversale entre les yeux et border une zone claire sur la nuque.
Entre les épaules, le sommet d’un chevron peut aussi être présent. Les
membres sont barrés ou non de noir.
Sept exemplaires (4 9 et 3 c?), provenant du mont Kinangop et des
forêts inférieures du mont Kénya.
Voisine du Bufo Lônnbergi Andersson et du Bufo taïlanus Peters, cette
forme se distingue du premier par la présence de tubercules sous-articulaires
doubles et par les membres postérieurs plus courts ; du second , par l’ab-
sence des tubercules épineux garnissant les soles, par les doigts plus longs
et par les tubercules dorsaux moins différenciés entre eux.
Cette espèce est intermédiaire entre Bufo Lônnbergi et Bufo taïtanus.
I
Sur Reampeiophis septentrionale Angel.
L’espèce nouvelle du genre Ramphiophis que j’ai décrite et figurée (1)
appartient en réalité au genre voisin Cœlopellis et doit être placée dans la
synonymie du Cœlopellis moilensis Reuss.
Bulletin du Muséum, 1923, p. 206.
— 271
Présentation d’en monstre double gastéropage
de la Truite d’Europe (Salmo fario L.),
par M. Louis Roule.
Cette pièce (montée à sec) consiste en deux individus soudés l’un à
l'autre par leurs faces ventrales, sur les deux tiers environ de l’espace
compris entre l'aplomb de la fente operculaire et l’insertion des pelviennes.
Elle a été donnée au Muséum, grâce à l’obligeant intermédiaire de M. Guy
Babault, par M. N. Jeunet, actuellement propriétaire à Blacy, par Thizy
(Yonne), précédemment pisciculteur à Paris. M. Jeunet l’avait obtenue,
depuis l’éclosion, dans son élevage; il a pu la conserver et la faire se dé-
velopper pendant 36 mois; à cet âge, l’un des deux individus était parvenu
à une taille sensiblement égale à celle d’une Truite normale de l’âge cor-
respondant. Il en a donné une brève mention , accompagnée d’une figure.
[L’art d’élever , de nourrir et de faire grandir les jeunes Salmonidés, pages 23-
27; Paris, 1898.)
Les deux individus sont inégaux et dissemblables , de manière à rendre
le monstre asymétrique. Le plus grand possède, sauf son adhérence à
l’autre, une conformation normale; sa longueur totale égale 0 m. 33; sa
formule de nageoires est Pt i3, Pv 9, D 12 + 1, A 9, C 32. Le plus petit
a une conformation anormale, à la suite de la réduction et de la déviation
ventrale de son extrémité postérieure; sa longueur totale égale 0 m. 20; sa
formule de nageoires est Pt 1 2 , Pvg , D 1 2 + 1, A o (absente), C 9 (asy-
métrique et ventrale ).
Les monstres doubles sont assez fréquents dans les établissements de
pisciculture; ils périssent habituellement peu de temps après l’éclosion,
sans avoir eu le temps de grandir. L’intérêt de la présente pièce consiste
dans le fait qu’elle a pu se développer, grâce aux soins du pisciculteur, et
parvenir à des dimensions relativement fortes. Les descriptions antérieures
de pareils cas tératologiques se rapportent à des embryons éclos depuis
peu; l’important ouvrage de James F. Gemmili ( The Teratology of Fishes,
Glasgow, 1 9 1 2 ) ne signale que ceux-là , et ses classes ne peuvent s’appliquer
à la Truite monstrueuse de Jeunet, dont la mention est, du reste, passée
inaperçue, et qu’il n’est plus possible actuellement d’étudier à fond,
puisque sa conservation par le montage à sec a fait disparaître les parties
intéressantes, notamment les viscères. Toute sa valeur, considérable il est
vrai, lui est donnée par sa grande taille et par sa survivance pendant
trois années entières; il y a dans ce fait une indication précieuse pour la
possibilité, sur ces Poissons, d’études tératologiques suivies.
Muséum. — xxx. 19
272 —
Avarie n s recueillis en Tunisie (Le K ef),
PAR M. LÈ Dr LâRROUSSE ,
DANS DES TERRIERS DE PETITS RONGEURS,
par M. Marc André.
(a* Liste.)
Parmi les Acariens recueillis au Kef par M. le DT Larrousse, j’étudie
dans cette deuxième note ceux qui appartiennent aux Trombidiidæ.
Des cinq formes de cette famille signalées ici, l’une est le Trombidium
fuliginosum Hermann, connu depuis longtemps, mais les quatre autres
sont nouvelles, ainsi qu’a bien voulu me le confirmer M. le Professeur
A. Berlese, à qui j’adresse l’expression de ma vive gratitude pour ses pré-
cieux conseils.
Famille des TROMBIDIIDÆ.
Allothrombiem fdliginosum Hermann [Trombidium] (i8<54, Mém. apt. ,
p. a3, pl. 1. fig. 3). — Espèce très répandue, rencontrée dans toute
l’Europe septentrionale et centrale.
Podothrombidm macrocarpum Berl. var. numidica n. var.
Par la pilosité dense qui recouvre le corps et par le fait que la longueur
des tarses des pattes de la première paire dépasse le triple de leur largeur,
en même temps qu’elle est plus grande que la longueur du tibia, cette
forme appartient à l’espèce Podolhrombium macrocarpum Berlese (1910,
Brevi diagnosi, Redia, VI, fasc. II, p. 356), dont elle constitue une nou-
velle variété pour laquelle je propose le nom de variété numidica.
Elle se distingue, en effet, du type par plusieurs caractères.
Les poils qui revêtent entièrement le corps sont ici plus nombreux,
plus serrés et plus petits : leur longueur est de 35 p (au lieu de 60 p)
et la distance qui les sépare est également de 35 fz environ.
Dans les pattes de la première paire, le tarse (fig. 1, Pi) est de forme
un peu plus allongée: le rapport de sa longueur (280 p) à sa largeur
(70 p) est 4, tandis que dans le type il est seulement de 3,7.
D’autre part, ce rapport se montre ainsi très voisin de celui (3,9)
que l’on constate dans la variété méridionale Berl. Mais de celle-ci , la nou-
veile variété se sépare en ce que, dans les pattes de la quatrième paire, le
rapport de la longueur du tibia (3ao p) à celle du tarse (260 p) n’est
Fig. 1. — Podothrombium macrocarpum Berl. var. numidica M. André.
Pi, tibia et tarse de la 1" paire de pattes m-
que de 1 ,a3, tandis que sa valeur atteint i,5 chez la variété méridionale
(tibia &5o p, tarse 3oo p).
Podothrombium Larroussei nov. sp.
Corps d’une couleur uniforme, rouge pâle, probablement décoloré par
le séjour dans l’alcool.
Abdomen offrant des saillies humérales très développées et graduelle-
ment rétréci , ce qui lui donne un aspect cordiforme ; entièrement recouvert
de poils assez robustes, longs d’environ 60 p et qui semblent un peu plus
serrés que dans le P. macrocarpum Berl. , la distance qui les sépare étant lé-
*9-
— 274
gèrement inférieure à leur longueur. Pattes et rostre à couleur quelque
peu différente du corps, c’est-à-dire d’un rouge teinté de jaunâtre.
Pattes antérieures et postérieures ayant une longueur respective de
a5oo fi et 2Ô5o fi et dépassant donc en longueur le corps qui mesure
environ 2 millimètres (longueur 2100 fi, largeur i3oo fi). Dans les
pattes de la quatrième paire (fig. 2 , P iv), le tarse a 48o fi de long et le
tibia 710 fi. Quant à celles de la première paire (fig. 2, Pi), le tarse a
54o ft et le tibia 53o fi ; ce tarse est légèrement renflé à sa face ventrale et
sa largeur est de i3o fi.
L’armature des palpes (fig. 2 , Pwi) est la suivante : Le quatrième article
de chacun d’eux porte : i° sur la face dorsale ou supérieure, un peigne
(peigne dorsal), dont les deux premières épines, les plus voisines de l’ongle
terminal, sont très développées, simulant des ongles accessoires, tandis
que les autres diminuent graduellement de grosseur ; 20 sur la face interne ,
de longues épines plus fines (peigne interne); 3° sur la face ventrale ou
inférieure, de chaque côté du tentacule (cinquième article), une série
d’épines, à savoir: du côté interne, quatre épines allongées (peigne infé-
rieur) et, du côté externe, trois autres , presque aussi fortes que les ongles
accessoires.
La présente forme, considérée comme nouvelle par le Professeur Ber-
lese , appartient au genre Podothrombium en raison de sa crête métopique
présentant dans sa région médiane une seule aréa sensilligère rhomboïdale,
entourée de longs poils. C’est une des plus grandes espèces de ce genre,
avec des pattes antérieures et postérieures plus longues que le corps. Le*s
tarses de la première paire ayant une longueur (54o f 1) très voisine de
celle (53o p) des tibias, elle appartient à la section des » brevipèdes» ;
comme le rapport de leur longueur (54ofi) à leur largeur (i3o f*) est
égal à 4,1 5, c’est-à-dire supérieur à 3, c’est du P. macrocarpum Berlese
(1910, Brevi diagnosi, p. 356) que cette forme se rapproche le plus.
D’autre part, ici, dans la quatrième paire de pattes, le tibia a 710 p et
le tarse 48o fi; par suite, le rapport de ces deux dimensions atteint
presque 1 ,5 , valeur observée dans la variété méridionale du macrocarpum ;
mais, dans notre espèce, nous venons de voir que le rapport de la longueur
des tarses antérieurs à leur largeur est 4,i5, tandis que, dans cette
variété méridionale, il n’est que 3,8.
Microtrombidium ( Enemothrombium ) Berlesei nov. sp.
Animal d’une couleur rouge cinabre.
Abdomen très largement cylindrique, à saillies humérales assez bien
développées, présentant sur toute sa surface un revêtement dense qui est
— 275 —
formé uniquement de papilles bien caractéristiques (fig. 3, A) ayant une
longueur d’environ 35 fi et séparées par une distance de a 5 fi : elles sont
toutes du même type, elles sont subclaviformes , fortement arquées en
arrière et légèrement tronquées obliquement à leur extrémité. Elles sont
divisées par une cloison transversale située dans la moitié basilaire. Depuis
la naissance de la papille jusqu’à cette cloison, la bampe est recouverte de
longues barbules simples, diminuant graduellement de longueur au fur et
à mesure qu’elles s’éloignent de la base. Toute la partie renflée des papilles
semble absolument glabre.
Les papilles recouvrant les articles des pattes sont semblables à celles de
l’abdomen, mais beaucoup plus grêles et mélangées à de rares poils
A , poil de l’abdomen (
simples, sauf sur les tarses des quatre paires de pattes, chez lesquels , en
plus de ces papilles et de ces poils simples, on observe des poils composés,
c’est-à-dire glabres sur toute leur moitié inférieure et couverts, dans leur
moitié supérieure, de fines barbules assez longues, donnant un aspect
plumeux à cette partie terminale du poil. Ces poils composés sont aussi
présents sur les articles des palpes.
Les pattes antérieures et postérieures ont une longueur respective de
780 p et 1010 fi, inférieure par conséquent à celle du corps, qui mesure
plus d’un millimètre et demi (longueur 17^0 fi, largeur 1080 fi). Dans
la première paire (fig. 3, Pi), les tarses ont une longueur de ai5 fi,
qui dépasse une fois et demie celle du tibia, i3o fi. Ce tarse, renflé à sa
•— 576 •—
partie inférieure, arrondi à son extrémité, a un aspect légèrement clavi-
forme, sa largeur est de 70 p,le rapport avec la longueur est donc de 3, 08.
L’armature des palpes (fig. 3, Pm) est également bien spéciale. Sur
la partie dorso-interne du quatrième article, chaque palpe présente deux
peignes : l’antérieur est composé de huit épines , dont la première (ongle
accessoire), est extrêmement bien développée et est suivie par les autres
épines moins fortes , recourbées en avant ; dans le postérieur, on remarque
surtout trois fortes épines implantées sans ordre. Sur la face ventrale ou
inférieure, du côté externe, à la hauteur de l’insertion du tentacule (cin-
quième article), il y a une seule épine bien développée, tandis que
M. (E.) densipapillum en possède deux [ qui manquent d’ailleurs dans la
variété boréale Berl.]. La face externe des palpes est couverte de poils, dis-
posés irrégulièrement.
Cette espèce se classe dans le genre Microtrombidium en raison de sa
crête métopique linéaire, formant dans sa région postérieure une aréa
sensilligère rhomboïdale.
Elle se rattache au sous-genre Enemothrombium par ses pattes plus
courtes t[ue le corps et par les papilles du tronc, claviformes, pourvues
de barbules : comme ces papilles sont toutes semblables, sans être mélan-
gées de poils d’autre forme, et, d’autre part, qu’elles sont cloisonnées,
cette espèce appartient à la section I de Berlese (1912, Trornbidiidœ,
Redia, VIII, faso. 1, p. 1 35) et au groupe b de celle-ci.
t- -Elle se rapproche du M. (E.) densipapillum Berlese (1910, Brevi diagnosi,
Redia, VI, fasc. 2, p. 36o) par ses papilles recourbées en arrière, tron-
quées obliquement au sommet et seulement barbulées dans leur moitié
basale : elle s’en distingue en ce que les barbules, au lieu d’être de taille
uniforme , diminuent de longueur en se rapprochant du sommet.
Elle s’en éloigne également par l’armature des palpes.
Microtrombidium (Enemothrombium) echinotrichum nov. sp.
Espèce d’une belle couleur rouge, légèrement orangée.
Abdomen cordiforme, offrant des saillies humérales bien développées,
et ensuite graduellement rétréci jusqu’à sa partie postérieure largement
arrondie à l’extrémité.
Toute la surface de l’abdomen est recouverte de papilles (fig. 4, A)
claviformes, renflées, se montrant moins trapues en s’approchant du cépha-
lothorax. Elles mesurent 5o p de longueur, présentent une cloison à leur
base et ont leur surface ornée d’un réseau de nervures qni sont disposées
irrégulièrement, plus serrées et enchevêtrées à la partie supérieure. Ces
papilles sont, en outre, recouvertes d’une villosité fine, délicate et assez
courte. , .
277 —
Parmi ces grosses'jjpapillçs , et en quantité beaucoup plus considérable ,
existent d’innombrables poils (fig. 4, B) d’une longueur d’environ 3o fi,
avec une hampe extrêmement forte qui porte de grosses épines courtes,
verticillées et diminuant graduellement de taille vers l’extrémité du poil.
Ces poils sont tous dressés perpendiculairement à l’abdomen et, vus par
leur sommet, se montrent comme des étoiles intercalées entre les grosses
papilles.
Tous les articles des membres sont recouverts de poils ayant une forme
très différente des précédents, car ils sont munis de barbules longues et
délicates.
Les pattes antérieures et postérieures, mesurant respectivement 99.5 p
et io4o fi de longueur, sont plus courtes que le corps (longueur 1060 fi,
largeur 700 fi).
Les tarses de la première paire de pattes ( fig. 4 , Pi ) , très dilatés à leur
face inférieure nettement convexe, ont une longueur (220 p), dont le
rapport à la largeur (80 fi) est de 2,75, c’est-à-dire atteint presque le
triple. Le tibia (longueur 160 fi) est légèrement plus court.
Chaque palpe (fig. 4, Pm) possède, à la base de la griffe terminale, un
fort ongle accessoire, et il montre, sur ses faces dorsale et interne, de
nombreuses épines qui constituent des peignes bien développés ; sur la
face ventrale, du côté externe, on remarque deux longues épines naissant
à la base de l’articulation du cinquième article.
Cette nouvelle espèce se range également dans le genre Microtrombidium
et le sous-genre Enemolhvombium , en raison de sa crête métopique linéaire
à aréa sensilligère rhomboïdale, de ses pattes plus courtes que le corps et
de ses papilles claviformes, recouvertes d’une villosité très délicate : comme
ces papilles sont mélangées à des poils épineux, elle appartient à la
section II de Berlese (1912, Trombidiidæ, Redia, VIII, fasc. 1, p. 1 9 3 ) et ,
dans celle-ci, à son groupe b, qui ne comprend que des formes des régions
Indo-Pacifiques (Java et Nouvelle-Calédonie).
Elle se distingue d’ailleurs de ces espèces : i° par sa pilosité particulière,
consistant en papilles claviformes velues et en poils épineux ; 20 par le fait
que le quatrième article des palpes porte extérieurement deux épines,
tandis qu’il y en a une chez le M. spectabile Berlese (1910, Brevi diagnosi,
p. 359) et trois chez les M. miniatum Canestrini (1897, Acari délia
N. Guinea, p. 464) etM. diversum Berlese (1910, Brevi diagnosi, p. 36i).
279 —
CryptocÉpbalides de Madagascar ,
par M. M. Pic.
i
(îr‘ Partie.)
Les Cryptocephalus Geof. nouveaux décrits ci-dessous font tous partie des
collections du Muséum de Paris; les Cr. submarginatus , iriluteomaculatus ,
Decorsei et multiundulatus figurent en outre dans ma collection.
Cryptocephalus ocularis nov. sp.
Oblongus, postice altenuatus, nitidus, nigro-viridescens , anlennis ad basin
testaceis.
Oblong, atténué postérieurement, brillant, noir- verdâtre avec la base
des antennes testacée. Tête ponctuée, ornée de poils blancs, plus denses
au-dessus des antennes, yeux grands, assez rapprochés sur le front;
antennes longues et grêles; prothorax court, rétréci en avant, finement
ponctué; écusson large et court; élytres relativement courts, à rangées de
points médiocres , sans stries appréciables , faiblement impressionnés anté-
rieurement; pattes pas très robustes, à pubescence blanche ainsi que le
dessous du corps , les côtés de la poitrine étant plus densément pubescents.
Long. U millim.
De la collection Perrier, sans localité indiquée.
Cette espèce peut se placer près de C. euchlorus Dohrn ; elle est caracté-
risée par ses yeux rapprochés et son dessus un peu verdâtre , sans être
métallique.
Cryptocephalus submarginatus nov. sp.
Oblongus, postice satis attenuatus 3, nitidus, niger, elytris apice minute
rufo cinctis, antennis ab basin pedibusque testaceis.
Oblong, plus nettement atténué à l’extrémité chez 3 que chez 9,
brillant avec une très étroite bordure postérieure, roussâtre, base des
antennes et pattes testacées. Tête ponctuée, subsillonnée au milieu, ornée
de poils blancs, yeux plus rapprochés chez 3 que chez 9 ; antennes grêles,
très longues; prothorax assez court, très rétréci en avant, peu ponctué;
— 280
écusson assez grand et large; élytres relativement courts, à rangées de
points en partie petits, sans stries nettes, à intervalles larges, impression-
nés antérieurement; pattes et dessous du corps pubescents de blanc, les
côtés de la poitrine l’étant plus densément; pattes peu robustes. Long.
5-7 millim.
Mahajamba : Région de l’Androï (Dr J. Decorse, déc. 99).
Voisin de C. obscuripes Frm., pattes plus claires, forme du corps moins
ramassée, etc.
Cryptocephalus conifer nov. sp.
Robustus, postice attenuatus, niiidus, nigro-cyanescens , thorace rufo,
antennis nigris, ad basin infra rujis.
Robuste, atténué postérieurement, brillant, noir-bleuâtre surtout sur le
dessous, prolhorax roux. Tête ponctuée, impressionnée entre les yeux qui
sont écartés, labre marqué de roux; antennes grêles, sans être filiformes,
pas très longues; prothorax lisse, assez court, rétréci en avant, impres-
sionné de chaque côté sur la base avec la partie médiane saillante en gibbo-
sité au-dessus de l’écusson; écusson long, bordé d’un repli; élytres courts,
à rangées de points fins , sans stries apparentes , intervalles larges , épaules
très marquées; dessous pubescent de gris, plus densément sur les côtés de
la poitrine; pattes longues et assez grêles. Long. 8 millim.
Imanombos, oct. 1900 (D1 J. Decorse).
Voisin de C. robustissimus Pic, un peu moins trapu et coloration parti-
culière.
Cryptocephalus atropectoralis nov. sp.
Curtus, sat laïus, nitidus, rufo-lestaceus , antennis apice, scutello , peciore ,
tibiis apice tarsisque nigris , elytris viridi-melallicis.
Court et assez large, brillant, roux-testacée avec l'écusson, la poitrine
et partie des membres noirs, élytres verts. Tête peu ponctuée; antennes
grêles et assez longues; prothorax assez court, rétréci en avant, finement
ponctué; élytres courts, à rangées de points médians , sans stries appré-
ciables, épaules bien marquées; dessous du corps pubescent de blanc;
pattes assez grêles. Long. 5-6 millim.
Ambovambé, novembre 1900 (Dr J. Decorse).
Voisin de C. medator Frm., plus robuste et distinct en partie par la
poitrine noire , les pattes bicolores.
Cryptocephalus Decorsei nov. sp.
Satis robuslus, postice attenuatus, nitidus, niger, supra luteus , punctis
brunneis et signaturis brunneis aut nigris diverse notatus.
Assez robuste, atténué postérieurement, brillant, noir en dessous;
dessus jaune paille avec des points bruns et des dessins foncés variés,
membres bicolores. Tête ponctuée, pubescente de blanc, noire en arrière,
jaune en avant, yeux assez rapprochés; antennes noires, à base testacée,
pas très longues , assez grêles; prothorax court, rétréci en avant, nette-
ment ponctué avec des points irrégulièrement placés , cerclés de brun , une
bande longitudinale médiane et une autre transversale prolongée en arrière,
aux extrémités, ou encerclant un point jaune, celles-ci noires; écusson
noir, allongé; élytres courts, à rangées rapprochées de points forts, à fond
brunâtre, en partie ridés en travers, ornés de deux ou trois macules allon-
gées noires à la base et marquées, avant l’extrémité, de traits noirs larges
irréguliers et en partie joints; dessous du corps foncé, densément pubes-
cent de blanc, pygidium un peu roussâtre, pattes bicolores, peu robustes.
Long, h millim.
Ambovombé, Tsitevemnekis, oct. 1900 (Dr J. Decorse).
Espèce de forme et structure particulière pouvant se placer près de
C. Antonii Glav.
Cryptocephalus multiplicatus nov. sp.
(
Oblongus, nitidus , rufo-iestaceus , thorace brunneo viltato et elytris vage
brunneo maculatis.
Oblong, brillant, 'rouxAestacé avec le prothorax orné d’une bande brune
médiane large et sinuée , prolongée en arrière au milieu et aux extrémités,
élyt res à macules antérieures et postérieures brunes peu indiquées. Tête
peu ponctuée, yeux écartés; antennes grêles; prothorax court, rétréci en
avant , peu ponctué ; écusson court et large ; élytres peu courts , à rangées
de points forts , rapprochées , substriés par places avec de nombreux plis
transversaux; dessous du corps éparsément pubescent de gris; pattes
longues et assez grêles. Long. 5 millim.
Majunga (ex-collection Fairmaire).
Ressemble un peu à C. depressicornis Pic, mais antennes grêles, forme
plus parallèle avec les élytres ornés de nombreux plis transversaux.
282 —
Cryptocephalus Descarpentriesi nov. sp.
Oblongo-ovatus , convexus, nitidus, niger, capite rufo, ihorace rufo, trans-
verse nigro fascialo, elytris nigris, lateraliter et apice late testaceo limbatis,
ad basin et in disco rufo maculatis.
Oblong-ovalaire , convexe , brillant, noir avec le dessus roux et noir. Tête
rousse, ponctuée, subsillonnée, yeux distants; antennes noires à base
lestacée; prothorax court, rétréci en avant, à ponctuation fine, écartée,
orné d’une bande transversale médiane raccourcie noire, base bordée de
foncé; écusson grand, triangulaire, noir taché de roux; élytres courts avec
des rangées de petits points espacés, s’effaçant en arrière, intervalles larges
et déprimés ; dessous du corps peu pubescenl ; pattes peu robustes. Long.
4,5 millim.
Vallée de la Marimbong. région de Soanieralia, 1907 (J. Descarpen-
tries).
Peut se placer près 1 e C. parenthesis Dohr. , plus convexe , moins rétréci
en arrière avec des dessins très différents.
Cryptocephalus triluteomaculatus nov. sp.
Oblongo-elongatus , nitidus , ruber, elytris in disco piceis et luteo trimacu-
latis, antennis nigris , ad basin testaceis, pedibus testaceis, tarsis piceis.
Oblong-allongé , brillant, rouge avec le disque des élytres plus foncé et
orné de 3 grosses macules jaunes disposées en série longitudinale , base
des antennes et pattes testacées , tarses de poix. Tête à ponctuation rugu-
leuse, dense, yeux écartés; antennes courtes et grêles; écusson triangu-
laire, foncé; élytres assez longs, avec quelques rangées de points, en partie
petits et des stries présuturale et latérale ; dessous du corps peu densément
pubescent de gris; pattes pas très robustes. Long. 5 millim.
Ambovombé, mars 1901 (Dr J. Decorse).
Plus grand , plus allongé que le précédent , élytres dépourvus de bor-
dure jaune et d’ailleurs très caractérisé par son système de coloration.
Cryptocephalus Lantzi nov. sp.
Robustus, sat latus, postice valde atlenuatus, nitidus, rufus, pectore latera-
liter nigro, supra luteus, fasciis nigris, undulalis ornatus.
Robuste, assez large, très atténué en arrière, brillant, roux en dessous
avec les côtés de la poitrine noir-jaune, en dessus avec des fascies ondulées
1
— 283
noires. Tête éparsément ponctuée avec un point noir postérieur, yeux
écartés; antennes rousses à la base (le reste manque); prothorax court et
large, rétréci en avant, à double ponctuation distincte, orné des dessins
noirs suivants : une fascie basale, prolongée en avant au milieu, en encer-
clant une macule jaune et bifide en avant, une macule médiane latérale;
écusson grand, triangulaire, noir; élytres très larges en avant et courts, à
rangées écartées de points fins avec les intervalles larges, bordés de noir
postérieurement, plus largement sur la suture avec deux fascies transver-
sales ondulées noires, une avant, l’autre après le milieu; dessous du corps
peu pubescent; pattes rousses, grêles. Long. 6 millim.
Côte ouest de Madagascar, 1882 (Lantz).
Espèce très distincte par sa forme jointe à sa coloration, se rapproche
de C. pustulatus F., de l’Afrique Auslrale.
Cryptocephalus singularipennis nov. sp.
Oblongus, nitidus, rufo-brunneus , signaluris luteis ornalus, membris luteis.
Oblong, brillant, roux-brunâtre, orné de dessins jaunes, membres
jaunes. Tête rousse, fortement ponctuée, yeux écartés; antennes grêles;
prothorax bombé, assez court, rétréci en avant, subalutacé avec de petits
points écartés, cet organe roux est bordé de jaune, la bordure, étant
ondulée latéralement, émet une linéole médiane, en outre une macule
allongée, également jaune, de chaque côté de la base; écusson triangu-
laire; élytres courts, à rangées de points substriés bruns placés dans de
faibles stries, bordés de jaune à la base et ornés, en outre, de nombreuses
lignes antérieures juxtaposées jaunes, les internes plus courtes et de traits
postérieurs transversaux et longitudinaux en partie joints, également jaunes ;
dessous du corps peu pubescent; pattes jaunes, marquées de brun. Long.
U millim.
Ambovambo, Déc. 1900 (Dr J. Decorse).
Par son système de coloration rappelle certaines espèces américaines par
exemple : C. formosus Mels. Espèce très distincte parmi celles de Mada-
gascar.
Cryptocephalus multiundulatus nov. sp.
Oblongus, postice attenuatus, convenus, nitidus, luteus, thorace elytrisque
nigro undulato-fascialis, pedibus nigro maculatis.
Oblong, convexe, brillant, peu pubescent en dessous, roux, plutôt
jaune en dessus et ondulé de noir, membres testacés avec les pattes macu-
lées de noir. Tête à ponctuation écartée, jaune avec une macule postérieure
284 —
noire, yeux écartés; antennes un peu épaissies à l’extrémité; prothorax
court et large, atténué en avant, à ponctuation médiocre, écartée, jaune,
orné des dessins noirs suivants : quatre bandes longitudinales ondulées,
les externes émettant une branche latérale médiane et encerclant un point
jaune, en outre une macule médiane isolée; écusson jaune, allongé, trian-
gulaire; élytres assez courts, atténués postérieurement, à rangées de points
médiocres en partie effacés et intervalles larges, jaunes, ornés des dessins
noirs suivants : quatre fascies transversales ondulées , dont une antéapicale
courtepointes sur les côtés par une étroite bordure, en partie et diverse-
ment jointes aussi sur le disque et deux à deux , celles-ci rarement un peu
interrompues , la fascie antérieure est arquée en avant sur les épaules et
vers l’écusson ; pattes pas très robustes, claires, diversement maculées de
foncé. Long. 4-4,5 millim.
Ambovombé 1901 (Dr J. Decorse).
Voisin de C. fractiscriplus Frm. , s’en distingue, à première vue, par les
fascies ondulées des élytres complètes, ou presque, avec une fascie anté-
apicale, au lieu d’une macule isolée.
Gryptocephalus Gaudroni nov. sp.
Parum laïus, postice attenuatas, nilidus, rufo-purpureus , anlennis apice,
sculello, pectore, tibiis apice tarsisque nigris, elytris ad basin et apice nigro
marginatis.
Un peu large, atténué postérieurement, brillant, roux-pourpré avec
partie des membres, écusson et poitrine noirs, élytres bordés étroitement
de noir à la base et plus étroitement encore au sommet. Tête peu ponctuée,
yeux distants; antennes un peu élargies à l’extrémité; prothorax court,
très rétréci en avant, finement ponctué; écusson long et étroit; élytres
courts, à rangées de points médiocres, sans stries apparentes, intervalles
larges; dessous du corps pubescent de gris; pattes assez grêles. Long.
6 millim.
Androka, région de Tulear, 1913 (Lieutenant Gaudron).
Voisin de C. piceorufus Frm., en diffère par les élytres bordés de foncé
aux deux extrémités , les pattes bicolores, etc.
— 285 —
Deux Melasidæ nouveaux d’Indochine française
DE LA COLLECTION DU MUSEUM NATIONAL d’HiSTOIRE NATURELLE DE PARIS,
par M. E. Fleutiaux.
Fomax Blaisei nov. sp.
3 millimètres. — Allongé; entièrement jaune ferrugineux, pubescence
jaune clairsemée. Tête convexe, criblée de points ombiliqués; épistome
plus étroit à la base que la crête suran tennaire. Antennes épaisses, fili-
formes, dépassant la base du pronotum; premier article aussi long que
les quatre suivants ensemble, les autres subégaux, Pronotum à peine con-
vexe, déprimé à la base, peu rétréci en avant, criblé de points ombiliqués
comme ceux de la tête. Élytres convexes, atténués, très finement et espacé-
ment pointillés, indistinctement striés. Sillons antennaires lisses, peu
profonds , nettement limités. Prospectus grossièrement ponctué. Bord pos-
térieur des propleures moins long que l’interne. Dernier arceau ventral
atténué. Pattes plus claires.
Tonkin : environs de Lam (L. Biaise) [coll. François > coll. Bedel).
Un exemplaire.
Très petite espèce remarquable par la ponctuation de la tête et du pro-
notum et par les antennes robustes. Se range dans le voisinage de F. addi-
tus et de F. parvulus Bonvouloir, d’Australie et de Nouvelle-Calédonie.
Dirhagus Rouani nov. sp.
8 millim. 5o. — Allongé; brun ferrugineux, pubescence jaune, légère.
Tête peu convexe, finement ponctuée; épistome aussi large à la base que
la crête surantennaire , élargi en avant, sinué sur le bord antérieur; carène
antérieure courte; postérieure atteignant la moitié. Antennes ferrugineuses,
aussi longues que la moitié du corps, à peine serriformes. Pronotum aussi
large que long, parallèle, arrondi en avant, convexe, déprimé dans sa
partie postérieure, caréné au milieu en arrière; ponctuation fine en avant,
plus marquée sur la partie déclive. Ecusson finement rugueux. Elytres
faiblement atténués, subcomprimés au sommet, terminés en pointe, légère-
ment rugueux à la base, très finement et espacément pointillés en arrière,
légèrement striés. Dessous d’un ferrugineux plus clair, finement ponctué.
— 286 —
Dépressions antennaires fisses, nettement limitées, élargies à la base. Bord
postérieur des propleures plus large que les dépressions antennaires à la
base. Epis ternes étroits et parallèles. Hanches postérieures fortement et
anguleusement élargies en dedans, un peu plus larges en dehors sur les
épisternes. Dernier arceau ventral anguleux au sommet. Pattes ferrugi-
neuses.
Tonkin : Chapa, i,üoo mètres (1). Un exemplaire envoyé à A. Vuillet,
par Vitalis de Salvaza, et offert au Muséum par Mme Vuillet.
Ressemble à D. Lewisi Fleutiaux, du Japon. Coloration plus brunâtre;
encoche de l’insertion antennaire, à la base de i’épistome, moins accusée;
pronotum nullement sillonné au milieu, sa ponctuation plus fine en avant
qu’en arrière; élytres moins distinctement striés, surtout à l’extrémité; dé-
pressions antennaires nettement élargies à la base.
(1) Dédié au sergent Rouan, qui a ramassé la plus grande partie des insectes
de Chapa envoyés par Vitalis de Salvaza en Europe. Cet habile chasseur, en trai-
tement au sanatorium militaire, y est mort depuis.
— 287
Révision des Necrophorini dü Globe,
PAR M. G. PoRTEVIN.
(Suite.)
42'. Tibias postérieurs droits, pièce clypéale d’un brun jaunâtre
plus ou moins foncé. Noir, les trois derniers articles des
antennes, les epipleures en entier, ou presque en entier, et
deux fascies ély traies, jaune ou rouge-orangé. Pièce clypéale
campanuliforme , d*, triangulaire et très petite, 9; lignes
frontales bien marquées, réunies en ellipse. Pronotum un
peu moins fortement cordiforme, mat chez le cf, à disque
nettement ponctué, cette ponctuation moyenne et peu
serrée, grosse et dense en avant et sur les marges. Ely 1res
à grosse ponctuation dense, mêlée de rides. Epipleures
entièrement orangés, parfois avec une tache subhumérale
nébuleuse sur les bords et séparée de la bande noire basi-
laire par l’arête marginale qui reste jaune. Pubescence
» marginale des élytres jaune, celle de l’abdomen très fine
et jaune, la marge postérieure des arceaux avec une frange
jaune d’or, serrée; mélasternum à pubescence jaune d’or,
brunâtre latéralement, plus courte au milieu et couvrant
même l’épimère métalhoracique. Tibias postérieurs remar-
quablement courts et larges, trochanters postérieurs
rétrécis vers le bout, leur extrémité plutôt tronquée
qu’échancrée , l’angle interne en pointe courte, recourbée
vers le ventre, c?. Long, a a millimètres. basalis Fald.
Sibérie orientale.
Epipleures avec une tache en avant.
ab. Faldermani Port.
41'. Pronotum plus ou moins trapézoïdal.
43. Espèce de petite taille, entièrement noire, sauf la pièce cly-
péale et les trois derniers articles antennaires jaunes. Pièce
clypéale petite, occupant la moitié de la hauteur de l’épi-
stome, transverse. Pronotum trapézoïdal, peu rétréci en
arrière, tous les angles largement tronqués arrondis; il
Muséum.
xxx.
ao
— 288 —
est très faiblement dépoli, avec le disque imperceptible-
ment ponctué, toutefois assez densément, plus fortement
vers les bords; marges peu élargies, assez fortement
rebordées en avant et sur les côtés , leur ponctuation grosse
et modérément dense. Élytres brillants à ponctuation
dense et forte, les trois nervures longitudinales saillantes.
Abdomen à pubescence jaunâtre, les arceaux frangés pos-
térieurement de poils gris-jaune. Pubescence du métaster-
num jaune doré, longue et fournie, couvrant les pièces
latérales, même Pépinière métathoracique, celle des cuisses
courte et jaunâtre. Trochanters postérieurs du d faible-
ment échancrés, avec l’angle interne simplement aigu.
Long. 1 3 millimètres. ruficornis Mots.
Californie.
Je fais cette description d’après un seul d, de ma collection , qui
répond très exactement à la diagnose de Motschoulsky et constitue
bien une espèce distincte.
43'. Épipleures au moins partiellement orangés.
44. Epipleures entièrement orangés. Pronotum trapézoïdal peu
peu brillant chez le d, épimère métathoracique glabre.
Très semblable au suivant, avec tous les segments abdo-
minaux bordés en dessus et en dessous de cils jaunes et
Pépinière métathoracique glabre. Long. 1 8 millimètres.
prœdator Reitt.
Sibérie orientale : Chabarofka, Japon. (1) M’est inconnu.
44'. Épimère métathoracique velu de jaune, épipleures généra-
lement entamés profondément par la bande noire basilaire.
Noir, brillant, la pièce clypéale et les trois derniers articles
W Un Necropkurus Ç recueilli au Japon par M. J. Harmand (Coll, du Muséum)
me semble répondre à la description un peu sommaire donnée par Reitter de son
N. prœdator. Il a les épipleures entièrement orangés ainsi que deux larges fascies
élytrales, non interrompues à la suture, la postérieure occupant tout l’apex. Il se
rapproche , par ce caractère , de N. latifasciatus Lew. , à cette exception près que
les deux fascies orangées sont complètement séparées par une bande noire touchant
la marge. Il en diflère en outre par la ponctuation des élytres qui est plus fine et
régulière et surtout par la pubescence abdominale entièrement jaune , même sur
le disque de tous les arceaux, qui sont frangés, en dessus et en dessous, de cils
jaunes.
Je le rapporte à N. prœdator, mais avec quelque doute, vu le peu de précision
de la description de cette dernière espèce , laquelle m’est restée jusqu’ici inconnue
en nature.
— 289 —
des antennes jaunes, la majeure partie des épipleures et
deux fascies éiytrales orangées. Pièce clypéale campanuli-
forme, grande, d; en trapèze transverse , parfois subtrian-
gulaire à sommet arrondi, 9; lignes frontales en ellipse
large, aplatie sur le vertex, 9, plus étroite, d. Pronotum
trapézoïdal, à côtés faiblement sintiés, les angles antérieurs
avec une fine pubescence jaunâtre, courte et couchée, peu
serrée ; disque assez densément ponctulé , cette ponctuation
plus forte en avant et sur les côtés, dense et grosse sur les
marges; il est un peu moins brillant chez le <$. Élytres à
grosse ponctuation assez serrée, les trois nervures bien
saillantes ; les deux fascies sont unies à i’épipleure et inter-
rompues à la suture ; la pubescence des épaules est jaune-
brun, celle de la marge et de l’apex jaune. Abdomen à
pubescence jaune relativement assez dense et plus longue
que d’ordinaire, formant sur les côtés et à la marge pos-
térieure des segments une frange bien nette; en dessous
cette pubescence est plus dense sur les côtés des deux
premiers segments. Pubescence du métasternum longue,
épaisse, jaune d’or, couvrant les pièces latérales, même
l’épimère métathoracique ; celle des pattes également jaune.
Trochanters postérieurs assez faiblement échancrés, l’angle
interne en dent aiguë, fortement divergente et fortement
recourbée en croc vers le ventre, c?, ou simple, non pro-
longé, formant un angle à peu près droit, 9. Long. i3 à
20 millimètres. fossor Er.
Europe, Nord de l’Afrique, Asie centrale, Mongolie,
Sibérie orientale.
A. Pubescence abdominale jaune.
B. Pattes noires.
G . Massue antennaire en entier d’un brun noir.
var. infuscaticornis nov.
G'. Massue avec les 3 derniers articles jaunes.
D Fascies jaunes non divisées.
E . Fascies étroites , largement séparées à la suture ,
surtout en avant. ab. nigricans Pasq.
E'. Fascies très larges , l’antérieure diminuée vers
la suture, mais à peine interrompue, la
postérieure occupant tout l’apex où il ne
reste qu’un étroit liseré noir à la suture et
sur une petite portion de l’angle apical.
ab. Pasqueti Pic.
20.
— 290
D'. Fascies divisées.
G. Élytres envahis par la couleur noire, fascie
orangée antérieure divisée en taches.
ab. submaculatus Reitt.
G'. Élytres envahis par la couleur orangée.
H . Fascie noire médiane divisée en trois de chaque
côté. ab. trimaculatus Gradl.
H'. Même forme, mais la tache médiane disparaît,
et il ne reste qu’une tache latérale de chaque
côté et une tache suturale commune.
ab. centrimaculatus Reitt.
B'. Pattes d’un brun testacé.
(1) var. brunnipes Gradl.
A'. Pubescence abdominale noire, sauf à l’extré-
mité du pygidium.
I . Coloration normale (2) var. algiricus Pasq.
I' . Bande noire basilaire envahissant toute
l’épaule et se fondant en arrière dans la
couleur de l’épi pleure. Bandes orangées
réduites ou divisées, avec une tendance à
la disparition complète. Épaules à poils
noirs. subsp. funereus Gêné.
Cette sous-espèce a une tendance marquée au mélanisme. Il en résulte
une quantité de variations de couleur dans lesquelles les fascies
orangées se réduisent à des taches, lesquelles se subdivisent elles-
mêmes et finissent par disparaître. Toutes ces variations ont reçu
des noms mais le tableau synoptique en allongerait inutilement ce
travail. Je renvoie les entomologistes désireux de distinguer toutes
ces formes aux travaux de Meier ( Ent.Nachr . , 1900, p. 218), de
Schneider ( Isis , 1902, p. hk) et de Schulz (Ent. Z., Guben. I,
1 9°7 » P’ M).
23'. Massue antennaire avec plus d’un article noir.
A5 . Dernier article de la massue jaune, le reste noir, Assez étroit,
noir, avec la membrane clypéale, les épipleures et deux
(l) Je n’ai vu qu’un exemplaire répondant à ce caractère, mais comme il était
légèrement immatature, je me demande si la variété nommée par Gradler est bien
valable.
W Voyez, au sujet de cette variété, la note précédente relative à N. invettigator
ab .funeror-
— 291 —
étroites fascies transverses', jaune-orangé. Pièce ciypéale
campanuliforme, d, à peu près nulle, 9 ; lignes frontales
en ellipse ; antennes à massue remarquablement allongée.
Pronotum presque quadranguleire , à peine transverse,
avec tous les angles très arrondis, très faiblement rétréci
en arrière, le disque à peine visiblement ponctulé, les
marges à ponctuation faible et écartée. Eiytres à ponctua-
tion grosse , écartée , pubescents de noir latéralement et à
l’apex ; épipleures entièrement jaunes ; fascies étroites,
assez largement séparées par la suture, la postérieure un
peu moins, distante de l’apex et étroitement séparée de
l’épipleure, l’antérieure jointe à ce dernier et remontant
en avant le long de l'épaule. Pubescence de l’abdomen
noire, celle du métasternum d’un jaune-brun. Tibias
postérieurs droits, trochanters échancrés avec une longue
dent contre le fémur et une dent interne courte, aiguë,
un peu divergente, plus forte chez le d que chez la 9.
Long. 1 3 millimètres. montivagus Lewis.
Japon.
45'. Massue antennaire entièrement noire, pubescence abdomi-
nale presque toujours entièrement noire.
46 . Pièce ciypéale jaune chez le d.
47. Tibias postérieurs du d élargis sur l’arête postérieure, qui
est gonflée et denticulée. Yeux et massue antennaire remar-
quablement petits, pronotum trapézoïdal. Noir, avec la
pièce ciypéale jaune, la majeure partie des épipleures et
deux larges fascies transverses, rouges. Yeux remarqua-
blement petits ; massue antennaire oblongue, petite et
noire. Pronotum un peu élargi en avant, opaque, d, à
disque superficiellement et éparsement ponctulé, les marges
à grosse ponctuation peu serrée et peu profonde ; impres-
sions bien marquées. Eiytres à forte ponctuation peu
serrée, ornés de deux larges fascies rouges interrompues
à la suture et réunies à l’épipleure, qui est entamé à
moitié par la bande noire basilpire. Metasternum à pubes-
cence jaune, courte et peu serrée. Trochanters postérieurs d
échancrés au bout, leur dent interne obtuse , incurvée vers
le ventre. Long. 24 millimètres. validus Portev.
Inde (Type unique, Coll. Grouvelle).
47'. Tibias postérieurs du d simples, pronotum fortement élargi
en avant. Tête grande et large , membrane ciypéale presque
— 292
carrée. Disque du pronotum finement et peu distinctement
ponctulé. Epipleures jaunes, profondément entamés par
la bande noire basilaire. Pubescence abdominale entière-
ment noire metasternum presque nu au milieu , les côtés
à poils serrés, soyeux, d’un gris flavescent, la marge pos-
térieure longuement ciliée de jaune doré. Trochanters
postérieurs du d avec la dent interne en hameçon. Long,
üo millimètres. argutor Jakow.
Mongolie septentrionale.
Je n’ai pas vu cette espèce, décrite sur un seul exemplaire d.
46'. Pièce clypéale brun-noir.
4 b . Elytres presque entièrement rouges , corps très peu pubes-
cent, métasiernum à pubescence gris brun. Noir luisant
avec les élytres rouge brique, sauf une tache basale trian-
gulaire, laissant à découvert le bord de l’épaule, épousant
le contour de l’écusson et se prolongeant étroitement le
long de la suture jusqu’à une tache suturale postérieure
en rectangle fortement transverse, réunie à une bande
apicale plus étroite mais plus largement transverse, par
une bande suturale sinuée de chaque côté; la tache apicale
est elle-même prolongée le long de la marge par un étroit
liseré jusqu’aux angles latéraux. Membrane clypéale cam-
panuliforme, d, triangulaire, 9; lignes frontales en très
large ellipse , antennes à massue très allongée. Pronotum
transverse, très peu plus étroit en arrière, les côtés et la
base droits, les angles largement arrondis, finement et
assez densément ponctué sur toute sa surface, les marges
à ponctuation un peu plus forte sur fond presque mat.
Elytres à ponctuation assez dense, les deux côtes internes
bien saillantes; ils portent quelques courts poils noirs à
l’épaule. Pubescence abdominale noire , avec quelques poils
gris jaune au pygidium , la pubescence du métasternum
brun noir. Trochanters postérieurs du d très légèrement
écbancrés, avec l’angle interne légèrement divergent, ceux
de la 9 avec un angle plus courtement aigu. Tarses anté-
rieurs du d peu dilatés ; ongles remarquablement grêles.
Long. 1 4 à 1 8 millimètres. chilensis Phil.
Chili, Argentine.
48'. Métasternum à pubescence jaune, élytres jamais entièrement
rouges ou jaunes.
49 . Pronotum très brillant, taches postérieures réunies à la fascie
293 —
antérieure par un fin liséré marginal. Très semblable pour
le reste à vespilloides , toutefois avec le pronotum encore
moins élargi en avant, moins largement marginé et la
pubescence sternale beaucoup plus courte. Long. 1 1 milli-
mètres. encaustus Faim.
Inde septentrionale; m’est inconnu.
49'. Pronotum entièrement mat, d\ ou peu brillant, 9 ; taches
postérieures isolées.
50 . Pronotum trapézoïdal, visiblement élargi en avant, plus visi-
blement ponctué sur le disque. Corps en général plus
robuste et plus ponctué, les épipleures presque toujours
noirs sur leur plus grande partie. Noir presque mat, avec
une fascie antérieure non interrompue à la suture, une
tache postérieure ovale transverse isolée de la marge laté-
rale et de l’apex et la partie médiane des épipleures plus
ou moins largement jaunes ou rouges. Pronotum large, for-
tement transverse, avec les angles antérieurs très arrondis,
les côtés visiblement sinués et le disque assez fortement
ponctué, complètement mat, d, peu brillant, 9. Elytres
à forte ponctuation peu serrée, abdomen à pubescence
noire, avec quelques poils jaunes à l’extrémité du pygi-
dium; métasternum à pubescence jaune doré un peu
assombri ne s’étendant pas sur les pièces latérales. Pattes
robustes, tibias postérieurs droite, légèrement gonflés exté-
rieurement, d. Long. 16 millimètres. defodiens Mann.
Amérique du Nord jusqu’en Californie.
A. Fascie antérieure divisée en deux de chaque
côté , la tache postérieure ponctiforme. Epi-
pleure rouge seulement au milieu ou entiè-
rement noir. ab. laleralis Port.
A'. Fascie antérieure divisée en deux, la tache
postérieure nulle, épipleure entièrement
noir. ab. Mannerheimi nov.
A". Fascie antérieure réduite à une tache, ia tache
postérieure nulle. Epipleures rouges au mi-
lieu ou même entièrement noirs.
ab. conversator Walk.
(A suivre.)
Homopteres nouveaux
de la Collection du Muséum National de Paris et de la mienne,
par M. le Dr V. Lallemand.
(Mars 192 û.)
(Suite.)
Tribu : PTIELINI.
10. Ptyelus calatus nov. sp.
Tête ocre-jaune; sur le front cinq à six stries transversal occupant les
sillons supérieurs, bord antérieur et trois lignes transversales du vertex
brun-noir; pronotum brun, une bande transversale ocre-jaune sur la moitié
postérieure; écusson ocre-jaune, élytres bruns sur le milieu, une bande
transversale blanche extérieurement puis jaune légèrement brunâtre étroite
au bord externe s’élargissant fortement vers le bord interne , son bord anté-
rieur atteint le bord interne de l’élytre un peu au-devant de l’extrémité de
Técusson et son bord postérieur l’atteint à l’extrémité du clavus ; à l’extrémité
du bord externe une tache transversale jaune-blanchâtre, une villosité
brune et sur la partie brune et jaune sur la bande ou tache jaune.
Sternum et pattes ocre-jaune ( sauf l’extrémité des tarses et des épines
noire).
Abdomen brun à segments finement bordés de jaune à leur bord posté-
rieur. Vertex plan sans carène à bord antérieur en angle obtus à extrémité
arrondie un peu plus court que large entre les yeux; à ocelles petits
situées sur bande brune postérieure.
Rostre dépassant les hanches médianes.
Deux épines sur les tibias postérieurs, longueur : 4,5 millimètres , lar-
geur: 2 millimètres, plus grosse, base du clypéus et huit lignes sur le
front brunes sur le pronotum , trois bandes brun-noirâtre plus ou moins
nettes , une au bord antérieur et la seconde un peu en arrière et la troi-
sième au bord postérieur ; la bande triangulaire des élytres est moins nette-
ment délimitée ; au bord externe elle est franchement blanche puis ocre-jaune
brunâtre.
295 —
Longueur : 6 millimètres.
Largeur : 2 3/4 millimètres.
Habitat : Iloyalty Mare (Ph. François).
Types : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
11. Ptyelus Novæ Caledoniæ nov. sp.
Cette espèce présente du dimorphisme sexuel, le mâle étant beaucoup
plus petit.
c? noir, partie supérieure du front et bord antérieur du vertex jaunâtre
traversée par cinq lignes transversales, bord antérieur du vertex jaune
légèrement brunâtre ; sur les élytres, une bande et une tache blanche, la
bande est oblique en avant et en dedans partant à peu près du milieu du
bord externe et s’étendant jusqu’à la nervure anale du clavus, la tache de
forme plus ou moins triangulaire assez grande est située à l’extrémité du
Lord externe partie apicale brun noir, premier article du rostre, hanches
blancs , mésosternum , second article du rostre blanc taché de brun clair,
abdomen brun à segments abdominaux bordé postérieurement d’ocre-
jaune, pattes brunes à cuisses plus foncées. Surface supérieure de l’insecte
recouverte d’une villosité grise, sauf le vertex plat à peu près aussi long que
sur la bande et la tache où elle est de même couleur, large entre les yeux ;
ocelles plus proches l’un de l’autre que des yeux, pronotum ponctué en
stries transversales, rostre atteignant les hanches postérieures , deux épines
sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 4 millimètres.
Longueur des élytres : 3 i/4 millim.; largeur des élytres : 1 i/3 millim.
Habitat : Nouvelle-Calédonie, Bourail (H. Meroy, 1902).
Type : Collection du Muséum National de Paris.
9. Front ocre-jaune, sur les côtés, sept lignes transversales, en dehors
de celles-ci une tache brun-noir; vertex brun très clair, à milieu plus
foncé; pronotum et écusson brun-marron clair, milieu du pronotum plus
foncé.
Élytres brun-foncé; sur ceux-ci une bande et une tache hyalines,
blanches, la bande transversale oblique en avant et en dedans, part du
milieu du bord externe, la tacbe se trouve à l’extrémité du bord externe.
L’exemplaire du Muséum National de Paris a les élytres bruns plus
foncés par places et la bande antérieure se réduit à une tache située au
bord externe.
Sternum ocre-jaune pâle , taché de brun : abdomen à base ocre-jaune
pâle; sa face supérieure est noire et sa face intérieure ocre-jaune pâle sur le
milieu et noire sur les côtés; pattes brunes, à cuisses brun-noir. Ailes
— 296 —
hyalines à nervures foncées; vertex densément ponctué, aplati, à ocelles
petits, plus près l’un de l’autre que des yeux, bord antérieur arrondi,
saillant en avant des yeux légèrement plus court que large entre les yeux.
Pronotum assez aplati, ponctué en stries transversales; sur le milieu un
sillon longitudinal, écusson ponctué en stries transversales. Deux épines sur
les tibias postérieurs.
Longueur totale : 5 millimètres.
Longueur des élytres : 4 millim. ; largeur des élytres : 1 5 millim.
Habitat : Nouvelle-Calédonie.
Types : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
Tribu : APHROPHORINI.
12. Cercopis (Aphrophora) Harmandi nov. sp.
Brun brillant, partie antérieure du vertex plus claire; élytres à tacbes
brun-noir â la partie antérieure, plus clairs à la partie postérieure,
deux taches blanc-jaunâtre, transparentes au bord externe dont une sur le
tiers antérieur et Tautre plus grande un peu plus loin, une petite tache de
même couleur à l’extrémité du clavus, de petites taches jaunâtres se
trouvent au niveau de la bifurcation du médian et du cubitus , sur le médian
et sur la branche interne du clavus. Ailes brunes. Sur le front une carène
médiane jaune et des stries transversales ponctuées: pattes, abdomen,
milieu du pro- et mésosternurn, métasternum ocre-jaune teinté de brunâtre
Une carène médiane sur le vertex et le pronotum; ocelles petits, plus près
l’un de l’autre que des yeux. Rostre long, dépassant les hanches médianes;
deux épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : î a millimètres.
Longueur des élytres : îo millim.; largeur des élytres : 3,5 millim.
Habitat : Darjiling (Harmand).
Type : Collection du Muséum National de Paris.
13. Cercopis (Aphrophora) nigronervosa nov. sp.
Partie supérieure jaune brunâtre, à stries longitudinales brunes sur les
nervures des élytres , ainsi qu’une tache de même couleur dépassant un
peu vers l’intérieur le tronc commun du médian et cubitus et s’étendant
jusqu’au radius; face inférieure brune; pattes, mésothorax et abdomen
plus clairs. Yeux gris tachés de noir; ailes hyalines enfumées.
Front à carène longitudinale et à stries transversales ponctuées ; rostre
très long , dépassant un peu les hanches postérieures ; sur le vertex et le
pronotum une carène longitudinale.
— 297 —
Ocelles plus près l’un de l’autre que des yeux ; vertex plan à. bord anté-
rieur en angle obtus sur la partie antérieure du pronotum, une série
transversale de grandes fossettes profondes.
Elytres allongés, densément ponctués, à nervures saillantes ayant
six cellules apicales ; deux épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 1 1 millimètres.
Longueur des élytres : 9 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim.
Habitat : Chine, environs de Ghanghaï (E. de Joannis).
Type : Collection du Muséum National de Paris.
14. Peuceptyelus méridionalis nov. sp.
Tête noire, sur le vertex une bande longitudinale s’étendant jusque sur
la partie supérieure du front , quatre taches arrondies au bord antérieur et
deux petites taches près du clypéus, jaunes; pronotum noir, cinq taches
couleur mastic sur sa partie antérieure , formant une bande transversale ,
la tache la plus externe est la plus grande, et fort rapprochée de sa voi-
sine; écusson noir; élytres noirs à la partie antérieure devenant progressi-
vement noir-brun, le long du bord externe et à la partie apicale des taches
hyalines d’un blanc plus ou moins pur, à la partie médiane des taches cou-
leur mastic, formant une bande transversale irrégulière. Pro- et mésosternum
ocre-jaune tacheté de noir; abdomen noir, bord postérieur des segments
ocre-jaune, organes génitaux bruns; hanches et pattes antérieures et mé-
dianes noires annelées d’ocre -jaune: pattes postérieures et rostre ocre-jaune
plus ou moins brunâtre. Sur le front une carène longitudinale et des stries
transversales ponctuées ; rostre très long dépassant les hanches postérieures ;
sur le vertex et le pronotum une carène longitudinale; vertex assez court à
bord antérieur en angle obtus ; pronotum et élytres densément ponctués ,
sur les derniers les nervures sont fort saillantes.
Longueur totale : 9,5 millimètres.
Longueur des élytres : 8 1 /4 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim.
Habitat : Inde méridionale, Pulney.
Type : Collection du Muséum National de Paris.
Tribu : HINDOLINI.
15. Hindola longipennis nov. sp.
Front ocre-jaune, traversé à la partie supérieure par une bande noire
se continuant à travers les yeux jusqu’à la base des élytres; yeux gris; pro-
et mésosternum, cuisses antérieures et médianes ocre-jaune; pattes posté-
rieures, tibias antérieurs et médians, mésosternum ocre-jaune brunâtre;
extrémité des tarses et des épines brun-noir.
— 298 —
Abdomen brun-noirâtre à la face supérieure et sur les côtés de la face
inférieure , brunâtre sur le milieu de cette dernière.
Yerlex, pronotum, écusson brun-clair; sur le pronotum, cinq lignes
longitudinales plus claires. Sur le milieu de l’écusson, une ligne plus claire
prolongeant la ligne médiane du pronotum. Elytres brillants, transparents,
brun-clair; à leur extrémité, une petite bande longitudinale occupant la
3e cellule apicale et la petite cellule située au-devant de celle-ci ; nervures
plus foncées , sauf les deux dessinant la première cellule apicale.
Yertex aplati, de longueur égale à la distance qui sépare les yeux, à
bord antérieur en angle aigu arrondi. Ocelles à peu près à la môme distance
l’un de l’autre et des yeux.
Front plus long que large, légèrement bombé, à stries transversales ;
bord postérieur du pronotum en angle arrondi. Elytres longs. Deux épines
sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 8 millimètres.
Longueur des élytres : 7 millim.; largeur des élytres : i,5 millim.
Habitat : Nouvelle-Calédonie.
Type : Collection du Muséum National de Paris.
Sous-Famille : Cercopinæ.
Tribu : EOSGARTINI.
16. Eoscarta nobilis nov. sp.
Ecusson , pronotum et vertex bruns ; front , sternum , pattes ocre-brun ,
les postérieures sont plus claires; milieu du mésosternum brun; tarses
antérieurs et médians , extrémités des épines et des griffes des pattes posté-
rieures noirs; abdomen ocre-brun clair. Elytres bruns, prenant progres-
sivement une teinte rosée dans la moitié postérieure, recouverts d’une
villosité brune ; ailes brunes.
Sur le front un large et profond sillon longitudinal et sur les côtés des
stries transversales; une forte épine sur les tibias postérieurs. Ocelles voisins
l’un de l’autre, séparés par une carène; bord antérieur du vertex à peu
près droit, très légèrement arrondi; pronotum densément ponctué; sur le
milieu, une trace de carène longitudinale.
Longueur totale : 1 0 millimètres.
Longueur des élytres : 8,5 millim.; largeur des élytres : 3 millim.
Habitat : Inde méridionale, Travancore. (Collection Noualhier.)
Type : Collection du Muséum National de Paris.
— 299
17. Eoscarta méridionalis nov. sp.
Bran clair,- brillant, plus foncé sur le vertex; front rouge sur le milieu.
Mésosternum ocre-jaune légèrement brunâtre; abdomen noir ou brun-
* foncé, bord postérieur des segments et une ligne séparant la partie mé-
diane des latérales jaune-rose ou rouge-carmin. Ailes légèrement brunes,
à nervures foncées; partie médiane du front creusée en un large et profond
sillon, sur les côtés des stries transversales. Ocelles très voisins l’un de
l’autre, séparés par une fine carène longitudinale; sur lepronotum, ponctué
en stries transversales , un sillon longitudinal ; trois fossettes sur l’écusson :
deux petites antéro-latérales et une grande médiane. Entre le médian et le
radius, non loin de la séparation du médian et du cubitus, une petite
saillie arrondie en tubercule; une épine sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 1 o millimètres.
Longueur des élytres, 8 3/4 millim.; largeur des élytres, 3 millim.
Habitat : Indes méridionales, Mont Kodikanel, Trichinipoii. (Collection
Noualhier, 1898.)
Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
Espèce voisine de ferruginœ, dont elle n’est peut-être qu’une variété,
s’en distinguant surtout par la couleur de l’abdomen.
18. Mioscarta Darjilingii nov. sp.
Vertex brun-noir; son bord antérieur ainsi que la partie inférieure de
la tête, ocre-jaune légèrement brunâtre; sternum, cuisses ocre-jaune;
milieu du mésosternum et tibias un peu plus brunâtres; tarses antérieurs
et médians , extrémité des épines et des tarses des pattes postérieures noirs.
Abdomen brun; organes génitaux ocre-jaune brunâtre; pronotum brun
très clair, plus foncé vers le bord antérieur; écusson brun. Elytres bruns,
à nervures teintées de jaune-rosé à la partie externe et apicale, recouverts
d’une villosité jaune, sauf à l’extrémité du tiers antérieur, où elle est blanc
d’argent et dessine une ligne légèrement oblique en avant et en dedans ;
celle-ci s’observe surtout bien en faisant tourner l’épingle sur laquelle l’In-
secte est piqué; ailes légèrement brunes à nervure brun-rouge. Pronotum
et surtout vertex déclivés en avant , en bas ; vu d’en haut , ce dernier paraît
très court; sur la partie médiane du front, un large et profond sillon
s’étendant sur toute sa longueur des stries transversales sur les parties laté-
rales ; rostre s’étendant entre les hanches médianes ; une épine sur les tibias
postérieurs.
Ocelles très proches séparés par une fine carène qui se continue sur la
moitié antérieure du pronotum.
Longueur totale : 8 millimètres.
Longueur des élytres : 6 3/4 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim.
Habitat : Dardjiling. (Harmand.)
Type : Collection du Muséum National de Paris.
( A suivre.)
— 301 —
Espèces nouvelles dans les genres Pycnopalpa, Coelophyllum
( Sauterelles Phanéroptérides ) et Rhodopteryx ( Ptérochrozees ),
PAR M. P. VlGNON.
Genre Pycnopalpa Serville.
Synonymie dans Kirby 1906. (Voir notamment Waiker 1869). —
Nous croyons, d’après la diagnose, que P. mortuifolia Rehn ne diffère pas
du génotype, malgré l’habitat tout autre (Mexique septentrional, au lieu
du Brésil). Rehn n’aurait-il pas connu le génotype seulement d’après la
figure de Brünner (1878), qui paraît schématisée?
P. bicordata Serville 1825. — Quatre cf au Muséum, Paris. La tache
en double cœur verte , ou jaune indien , ou brunâtre ; les élytres feuille
verte, mourante ou morte. Elytres larges de 8 à 9,5 millimètres pour des
longueurs de 22 à 26. Brésil du Sud.
Toute la bête mate. Le corps mimant la putréfaction, ou bien la moi-
sissure. — Elytre. Le coude de la cubitale a 1 2 millimètres de la base
pour un élytre long de 26. Sous la cubitale, deux rameaux antéro-posté-
rieurs , et de grandes mailles. Une nervure longue de deux millimètres relie
le coude de la cubitale à la branche arrière de la médiane, atteinte à
1 millimètre de son origine. La tache gâtée de base mime l’extension, à
l’élytre, de la pseudo-altération du corps; opaque, du ton nécrosé de la
bête , marquant d’un brun sombre et délavé le parenchyme voisin , elle se
prolonge en pointe contre le bord avant ; la dilatation basilaire des fémurs
postérieurs est du ton de cette tache , qu’elle recouvre , et elle se borde , au
point voulu, du même brun délavé sombre. Nous appellerons l la plaque
rongée proximale, parce qu’elle occupe la cellule T des Ptérochrozes , et l
la distale, pour un motif équivalent. Ici l reste à 2 millimètres ou plus
tant des veines d’axe que du bord arrière d’élytre ; ovalaire, celte tache se
dilate proximalement et se rétrécit distalement. Sa bordure brune, pseudo-
subérifiée, et que limite une double ligne plus sombre, ainsi que les tractus
comme oxydés de l’intérieur, gardent les aréoles fines du tissu sain; les
aréoles sont brusquement bien plus grandes dans les plages vitreuses du
dedans. I est semblable. Le tissu bruni, comme desséché, qui continue l
dans le champ antérieur, revient proximalement jusqu’au saillant de
l’élytre le long d’un bord subconcave, et différencie à son intérieur des
— 302 —
lignes obliques noirâtres. — Dépassant teinté de l’aile. Le bord antérieur,
un peu concave , brun et sec , prolonge au repos le bord pareil de l’élytre :
l’ensemble simulant un manque dans le limbe d’une feuille unique ( Cf. , en
beaucoup plus accentué, de nombreuses Ptérocbrozes , et le Mécopodiné
Acridoxena hewaniana). La partie vitreuse de l’aile pénètre quelque peu
dans la base du dépassant teinté, sous la radiale, pour finir contre une
marque noire, de trois quarts de millimètres, d’aspect vaguement crypto-
gamique. Ces particularités prendront un sens dans l’espèce suivante. —
l et / simulent les mines eu plaque de certaines Chenilles Tinéïdées.
(Poulton 1906, Trans. ent. Soc. London, p. 538, pl. 32 , y voyait l’imita-
tion d’attaques cryptogamiques.)
P. angusticordata nov. sp.
Monotype d* au Muséum, Paris. — Brillant, vernissé. Corps, pattes,
base de l’élytre, aussi d’aspect pourri. Tête décolorée, les yeux foncés;
selle du pronotum décolorée ; les parties supposées saines de l’élytre vert
franc. — Pronotum. Largeur avant 2 millimètres, largeur arrière 3,2.
Dilatations du double cœur jaunâtres , larges seulement de trois quarts de
millimètres, réunies par un pédicule long de i,5 millimètre. Le dessus
en forme de selle. Bord antérieur : des saillies sur les côtés, le milieu
creusé en un angle ouvert tronqué du fond. Les bords latéraux convergent
un peu, puis s’échancrent, puis s’arrondissent largement autour du cœur
postérieur, pour découper, en cœur aussi, l’arrière du pronotum. — Aux
fémurs antérieurs, le bord ventral céphalique n’a que la dent distale, mais
elle est de base très étalée : sur sa pente proximale un petit ressaut incons-
tant rappelle la dent précédente disparue. En dehors et dorsalement, mieux
que chez le génotype, trois marques noires, la distale étroite. Dorsale-
ment, entre ces marques, deux dépressions, la distale bien creusée : le
génotype les esquissait à peine. Aux fémurs intermédiaires, la dent dis-
tale. Fémurs postérieurs, bord externe : restes de dents distales et mé-
dianes; dorsalement, à 3 millimètres de l’apex, un trait noir, et au bas
du renflement proximal une tache noire répètent des marques des fémurs
intermédiaires. — Elytre moins large, à ovale simplifié : le bord antérieur
atténue le saillant post-médian, ce qui efface la faible concavité distale;
l’arrière affaiblit et ramène plus proximalement l’angle obtus du génotype.
Champ antérieur : nervures parallèles mieux tracées. Champ arrière.
Manquent les aréoles dilatées pâles bordant les nervures du génotype. L’aire
post-cubitale est courte : le coude de la cubitale à 7 millimètres seulement
de la base pour un élytre long de 2 3. Sous la cubitale, plus de nervures
antéro-postérieures ni de mailles polygonales : deux nervures en long;
entre la première et la deuxième une faible tache brunâtre, allongée. Du
coude de la cubitale à la naissance de la branche arrière de la médiane,
A
— 303 —
5 millimètres, que la nervure partant du coude ne comble pas ici, car elle
finit dans la médiane à moitié roule. Après le coude , la cubitale est droite.
La branche arrière de la médiane est peu sinueuse. La tache basale de
l’élytre, du ton foncé de la nécrose du corps, se fait soudain incolore et
translucide dans la pointe qui longe le bord : élytre fermé, c’est pour ne
pas trancher sur un brusque pâlissement abdominal du corps. Les plaques
t et /, glauques, un peu jaunes sur la bête fermée, sont plus grandes ici,
moins ovalaires. Ni bords ni tractus bruns, l touche maintenant , de l’avant ,
la médiane; sa longue courbe arrière passe à 1 millimètre seulement du
bord d’élytre; un talon interne s’oppose au prolongement distal. Lon-
gueur 6,5, hauteur 4. Au dedans, la tache approche de la transparence
par dilatation progressive des aréoles près d’une nervure fourchue ; elle est
opaque et grise aux bords antéro-distal et postérieur et dans l’axe distal.
Le court bord avant et le côté interne différencient une substance nacrée
par réflexion , soulevant un peu la cuticule ; cette substance existe par places
au bord arrière ; là où elle manque , la plaque naît par simple disparition
du ton vert. La plaque /, plus quadrangulaire et plus haute que chez le
génotype, accentuant la pointe proximale, a les caractères de t; mais, en
outre, de pseudo-excréments noirs garnissent le coin antéro-distal : celui qui
est le plus bas dans la position naturelle ( Cf. les mines de la Chenille du
Tineidé Nepticula plagicolella). La pseudo-altération qui, dans le champ
antérieur, continue la plaque /, est simplement grisâtre, se fonçant pour
prolonger les excréments. — Dépassant teinté de l’aile. La marge anté-
rieure a également grisé, foncé; ce n’est plus un tissu sec et supposé rongé
du bord. La suppression de la concavité distale d’élytre allant avec un dé-
passant d’aile rectiligne aussi de l’avant, on ne dirait plus qu’une feuille
unique s’est échancrée, mais que l'aile mime une feuille de dessous qui
dépasserait pour son propre compte la feuille-éiytre. Or, du même coup,
la marque noire de l’aile, contre quoi se termine toujours la partie visible
de la membrane vitreuse , a beaucoup grossi et pris une parfaite allure
d’excréments : de ce fait la partie vitreuse, et cette marque noire, miment
ensemble une plaque rongée et habitée de la pseudo-feuille d’aile, laquelle
plaque dépasserait à moitié la feuille d’élytre. Sur l’apex teinté de l’aile ,
quelques points noirâtres, comme en a souvent le génotype. — Long,,
corp. 16, pronoti h, 2, elytr. a3, lat. 7,5; long, femor. ant. 4,5, post. 12,
tibiarum i3,5. — Guyane française, Nouveau Chantier.
Par rapport à P. bicordata, P. angusticordala est visiblement plus évo-
luée : elle est aussi très particulière. Nous attirons l’attention sur la co-
existence des pseudo-altérations animales et des pseudo-attaques foliaires,
chez les deux espèces du genre.
Muséum. — xxx.
21
— 304 —
Genre Cœlophyllum Scudder (= Prosagoga Brünner)(l).
Rehn 1917! a identifié Prosagoga avec Coelophyllum : lequel, avec ses
ailes ne dépassant pas distalement les élytres fermés , s'oppose à Phyllop-
tera dans un groupe où il est de règle que le rostre du vertex reste éloigné
de la dent frontale et que les bourrelets des fossettes antennaires soient au
contact; mais puisqu’il y a des exceptions chez Phylloptera il peut y en
avoir chez Coelophyllüm : ce qu’on va voir. — Les espèces ci-dessous sont
proches de C. coriacea Pictet; elles en diffèrent, d’après la figure, par le
dessus du pronotum et par maints caractères de la nervulation, à l’élytre.
C. lineamentis nov. sp.
Hololype 9 et un paratype au Muséum, Paris. Ocracée, sauf la mem-
brane alaire. Le vertex et la dent frontale génériques. Tête très oblique.
Face comprimée latéralement, un sillon entre l’œil et la bouche. — Pro-
notum plat; bords latéraux brièvement ronds, côtés un peu plus hauts que
larges. Largeur avant 3 millimètres, largeur arrière 5,5. Prozone longue
de 3,75, diverticule d’axe compris. L’avant subconcave, l’arrière rond. Sur
l’arrière de la métazone faible sillon axial. — Fémurs antérieurs : au bord
ventral céphalique, trois ou quatre épines avortées. Tibias : aux bords
ventraux, quatre ou cinq épines aiguës, la base du tibia doucement dilatée.
Fémurs intermédiaires : quelques épines avortées; aux postérieurs, bord
ventral externe, dix à douze faibles épines et cinq au bord interne. —
Elytre ovale; bord avant convexe, apex brièvement rond; bord arrière peu
convexe, courbe préapicale forte mais non tronquée. Les veines d’axe rec-
tilignes presque jusqu’à ce que la branche arrière de la médiane naisse à
moitié de l’élylre, puis faiblement relevées et convexes de l’avant. Champ
antérieur : rameaux parallèles, écartés proximalement de 2 à 3 millimètres,
puis de i,5 après le milieu. Champ postérieur. La cubitale convexe; à
2 3 millimètres de son origine un léger saillant distal , que suit un faible
saillant proximal; deux rameaux arrière, très concaves en dehors. Branche
arrière delà médiane : tige longue de h millimètres, rameau interne recti-
ligne, l’externe d’abord arqué. Quatre lignes, jaune pâle par réflexion,
doublent intérieurement autant de sous- nervures perpendiculaires à la
branche arrière de la médiane; ces sous-nervures rectilignes, à k ou 5 mil-
limètres les unes des autres; une cinquième ligne, proximale, n’a pas de (*)
(*) Scudder 1875 ( Proceed. Boston Soc. nat. Hist., XVII, p. 9 63). Brünner
1878 ( Monogr . Phaner., p. 3ao , fig.) et 1891 ( Verh . zool. bot. Ges. Wien,
p. 169). Pictet 1888 ( Mém . Soc. Phys. Genève, XXX, n° 6 , p. 9, fig-). Rehn
1917 ï(Ent. News Philad., XXVIII, n° 4, p. i5a, fig.) et 1917, ( Trans . amer.
»nt. Soc. Philad., XLIII, n° 1, p. 106, fig.).
— 305
sous-nervure d’appui. — Plaque sous-génitale étroitement triangulaire;
deux carènes parallèles vont aux fines pointes; une bonne encoche. Ovis-
caple plus court que le pronotum, rugueux distalement, le bout obtus, le
dessous peu convexe à sa base et très courbe distalement. — Long. corp.
26,5, pronoti 8, elytr. 46, lat. 19; long.femor. anl. 5,5, post. 21, 5, tibia-
rum 21,5, oviposil. 6. — Buenos-Aires, Costa-Rica. — Paratype : Rio
Saavegre, Costa-Rica, 1.
G. insigne nov. sp.
Holotype c? au Muséum , Paris. Vert. Rostre du vertex et dent frontale
contigus : pourtant voisin du précédent. Tête peu oblique; face moins
comprimée latéralement, sillon sous-oculaire peu creusé; sur le méplat
interne du sillon deux ou trois impressions ovalaires qui étaient vagues
chez C. lineamenlis. — Pronotum un peu convexe transversalement, les
angles latéraux marqués. Largeur avant 3,5, largeur arrière 5. Prozone :
longueur, 3,5. Arrière de la métazone : faible sillon d’axe, et des dessins
courbes, à convexités postérieures, lisses sur fond strié, un peu pâles
(quelque chose d’analogue existait en très fin chez le type de C. linea-
mentis, avec des courbures aiguës de l’arrière). — Pattes du précédent.
— Elytre analogue : la convexité antérieure plus plate. La branche arrière
de la médiane naît à peine avant le milieu ; le relèvement et la convexité
des veines d’axe plus marqués. Champ avant : rameaux parallèles mé-
diocres, distalement presque nuis. Champ postérieur. La cubitale convexe,
ses rameaux arrière moins incurvés. Branche arrière de la médiane : tige
longue de 2 millimètres. Lignes faiblement violacées soulignant des sous-
nervures analogues à celles de C. lineamentis : la sous-nervure distale avorte
de l’arrière et n’a pas de violacé, les autres répètent la courbe préapicale du
bord arrière. Grande tache mimétique : longue plaque rongée sans excré-
ments; les fines nervures sont supposées respectées par la Chenille,
comme il arrive souvent. Longueur 2 3 millimètres, largeur distale 6. Elle
nait devant et contre la cubitale à 2,5 millimètres de l’origine de celle-ci
et la franchit à deux reprises par des lobes, elle se rétrécit en T, se dilate
dans la fourche de la branche arrière de la médiane; son avant court
sous la médiane. Les bords ont un liséré brun chaud passant au tissu vert
par un bref estompé jaunâtre, les fines nervures sont moins brunies que
le liséré, les aréoles, peu translucides, sont d’un testacé pâle. A gauche le
bout proximal de la plaque fait un îlot. — Long. corp. 2 4 , pronoti 6,5,
elytr. 38,5, lat. 1 5 ; long.femor. ant. 5,5, post. 17,5, tibiarum 18, 5. —
Guyane française , Saint-Laurent-du-Maroni.
Variété. — Une 9 à peine attaquée. — Le pronotum plus large : 5 trois
quarts à l’arrière. L’élytre d’un ovale plus ample. Champ avant : rameaux
parallèles meilleurs. Champ arrière. Cubitale, Cf. C. lineamenlis. Branche
ai .
— 306 —
arrière de la médiane; tige longue de 2 millimètres , s’écartant à peine
de la médiane; de même donc que la base arquée du rameau externe
de la fourche. Pas de ton violacé contre les sous-nervures, typiques. Rien
que des commencements ponctiformes d’attaques, disposées contre des
nervures ou sur des croisements, comme dans le genre voisin Phylloptera,
mais contrairement à ce qui a lieu dans , le genre Pycnopalpa et chez les
Ptérochrozées, où les taches naissent dans les cellules. Deux points d’at-
taque principaux : le proximal, plus poussé, est devant et contre la cubitale
à 10 millimètres de l’origine de celle-ci, face à la naissance du premier
rameau postérieur; l’autre qui, à droite, se creuse à peiné encore de tissu
pâle, est au croisement du rameau externe de la fourche et de la sous-
nervure coupant ce rameau basalement. Ces points ont le liséré brun et le
halo jaunâtre. A gauche , toujours à des croisements des sous-nervures
avec la fourche, deux autres points, infimes; un seul à droite. — Plaque
sous-génitale : pointes aiguës, encoche étroite et profonde, carènes peu sail-
lantes. Oviscapte un peu moins courbé distalement et moins fort que chez
C. lineamentis. — Long. corp. 26,5, pronoti 6,5, elytr. 42,5, lat. 18;
long.jemor. ant. 5,5 , post. 1 9, 5 , tibiarum 20,5 , oviposit. 5,5. — Habitat? (1).
Genre Rhodopteryx Pictet.
Voy. Pictet 1888. (Nous avons placé Rh. maculato-pennis Brünner 1 8g5
dans notre genre Anommatoptera). Certains caractères de Typophyllum: à
l’élytre , tl important, très petit; à l’aile, pas de raccordement basilaire
oblique entre médiane et cubitale. Pronotum analogue, mais plus large.
Rh. pülchripennis Pictet 1888, fig. Monotype 9 au Musée de Genève. —
Elytre. Champ antérieur pas mal plus large que l’autre. Au-delà du
second tiers le bord, jusque là faiblement convexe, tombe par un angle
adouci dans une pente à 45°; cette pente se dilate bientôt quelque peu ; il
y a donc là une esquisse de sinus; la fourche, simple, de la radiale, s’y
termine. Champ arrière. Faiblement saillant en U'". Comme dans tous les
genres précédents la cellule U ne contracte pas de rapports directs avec P.
Une cellule M. — Aile. La sous-costale, nette jusqu’au bout, finit dans un
soupçon de sinus , et la radiale sur un lobe à peine marqué ; cette radiale
émet en arrière deux rameaux successifs. Les bandes noires fines; dans les
mailles rouges des taches blanches définies. — Abdomen: 1er et 2* seg-
ments, lobes avortés; les autres se terminent par de petites carènes com-
primées. — Long. corp. 38, pronoti 7, elytr. 3i, lat. 19, campi ant. 11;
long, femor. ant. 10, 5 , post. 2 4, oviposit. 16. — Colombie. N11* Grenade.
M Sur le mimétisme remarquable de ces formes, voir aussi Comptes rendus
Acad. Sc ., séance du 19 mai 1934.
— 307
Rh. elongata nov. sp.
Holotype 9 au Brilish Muséum. Brun rougeâtre. — Pronotum. Pro-
zone : iargeur 4,5 , longueur 4 ; métazone : longueur 3,5 , largeur arrière
6,a 5, bord postérieur faiblement arqué, subécbancré. — Elytre. Champ
antérieur. Un peu plus étroit que l’autre. La région distale allongée, dé-
veloppée: l’angle antérieur ramené ainsi plus près de la demi-longueur
d’axe; pente d’abord à 3o°, forte bosse, s’arrondissant pour tomber par
une ligne très inclinée sur l’apex qui est à 3 millimètres en dessous du
terme un peu saillant de la médiane, rectiligne. Donc, après l’angle anté-
rieur un bon sinus, mais pas très creux. La fourche de la radiale l’occupe
en entier, ses deux branches se bifurquant pour s’y épanouir. Champ pos-
térieur. Nettement dilaté jusqu’à U'", angle adouci, douce remontée recti-
ligne vers l’apex. Comme chez les Typophyllum, la cellule U a un côté com-
mun avec P. Deux cellules M: rétrécissant à peine la région IF, large de
2,5 millimètres. lx bien développé, semi-hyalin; un faible satellite dans
l’axe de U'". f2 comme tv. mais très petit. Un très petit satellite dans l’axe
de M. Une tache claire moins marquée en L. Des points plus ou moins
rongés, surtout en D. — Aile. Le lobe apical a grandi, mais ne monte
que par une ligne faiblement oblique en avant du terme de la sous-cos-
tale; il se tronque nettement après la radiale, qui émet 2 ou 3 rameaux
postérieurement. Ce lobe apical, de la couleur de l’élytre, en déborde pas
mal la bosse antéro-distaie , au repos : il accentue alors le caractère mimé-
tique du sinus qui précède la bosse, du fait qu’il prolonge distalement la
ligne concave de ce sinus. C’est ce dispositif que Rh. pulchripennis ne fai-
sait encore qu’esquisser. Les bandes noires épaisses ; dans les mailles rouges,
seulement des atténuations très indistinctes de la couleur. — Abdomen.
Crêté cette fois à demi : ier segment, fine épine; 2', fort lobe couché;
3e, faible lobe; 4° nu; 5e, carène terminale infime; 6e, carène un peu plus
nette; 7% un lobe, un pincement terminal; le reste nu. — Tibias intermé-
diaires moyennement dilatés sur moins de la moitié de leur longueur;
avant la pente, qui est faible, une petite bosse. Tibias postérieurs, ici, des
Typophyllum ou des Mimetica à saillies douces. — Plaque sous-génitale
cordiforme, entaille large, peu profonde. — Long. corp. 3o (bête très
courbée), pronoti 7,5, elytr. 35,5, lut. i8,5, campi ant. 9; long, femor.
ant. n,5, post. 25, oviposit. iô,5. — Colombie, Darien, Harold Hodge.
Allotype d*. Musée de Madrid, aimablement communiqué par le Dr Can-
dido Bolivar. Quelques détails plus accentués que chez la 9 : à l’élytre , le
sinus antérieur un peu plus creux, le saillant de la médiane rectiligne plus
marqué , un petit sinus entre lui et l’apex , le champ arrière plus large de
base (caractère de c?). A l’aile : saillant plus accusé au terme de la radiale;
la troncature qui suit est, de ce fait, sinuée. — Long. corp. 23, pronoti 6,5,
\
— 308 —
elytr. s5 , lat. i5, campi ant. 6,5; long. femor. ant. 9 , post. îg. — Colom-
bie, Cundinamarca.
L’étude de Rh. e'ongata 9 et c? révèle une parenté certaine entre les
genres Rhodopteryx et Catasparata (C. hislrio Brünner i8g5, fîg. , mono-
type c? au Musée de Vienne , Colombie. — d* de dessin un peu plus ac-
centué au British Muséum, Golombie, Nlle Grenade). Ici, l’échancrure an-
térieure d’élytre, entaillée profondément en demi-cercle, et le lobe apical
d’aile proximalement très concave, dressé, pointu, épaulé en dehors par
une bosse qui suit un petit sinus, trahissent la continuation d’une ortho-
génèse équivalente à celle qui aura produit Rh. elongata après Rh. pulchri-
pennis. Il s’agit d’évolutions parallèles : les deux genres restent distincts.
Chez les Ptérochrozées, tout nous parle d’orthogénèse.
Note complementaire sur le genre Pycnopalpa.
Contrairement à la clé de Bruner, 19 1 5 (Ann. Carnegie Mus., IX,
p. 995), Rehn, 1918 (Trans. amer. eut. Soc., XLIV, p. 353), met Topana
rubiginosa Bruner (1915, p. 33o), ainsi que sa propre espèce nouvelle
Aurigera, avec les Pycnopalpa. Il insiste en 1920 (Proc. Acad. nat. Sc.
Philad., LXXI1, P‘ II, p. 270), voulant marquer que les Topana mènent
aux vraies Pycnopalpa. — Mais où se fait exactement le passage? Les trois
diagnoses de Walker, 1869, et la vue des exemplaires de Paris montrent
que c’est seulement quand surviennent les complications du pronotüm et
les plaques rongées des ély très.
Pour se faire place, les plaques annulent, chez P. bicordata, la partie
distale de la cubitale toute ordinaire des Topana, ainsi que le classique
rameau externe de la fourche, à la branche arrière de la médiane. C’est
radical. La méthode de P. angusticordata , sournoise, revient au même :
sur des photographies beaucoup plus grandes que nature on découvre
que les nervures gênantes persistent, à peu près effacées. Ainsi, chez les
deux espèces , les plaques rongées semblent occuper des espaces sans ner-
vures faits exprès.
Bref, nous emploierons le mot Pycnopalpa dans un sens restreint et
très précis : du moins tant que les deux genres Topana et Pycnopalpa seront
maintenus.
/
— 309
Diptères Pü pi pare s
du Müsévm National d Histoire naturelle de Paris
(Streblidæ et Nycteribiidæ) ,
par M. L. Falcoz,
Vienne en Dauphiné.
( Suite. )
Penicillidia Dufouri Westwood.
Bibliographie. — Westwood, Trans. Zool. Soc. Lond., i835, p. 990,
pl. 36, fig. 5o ( Nycteribia ); Kolenati, Horæ Soc. eut. Ross., 1869, p. 72,
pl. XI, XII, fig. 24; Speiser, Arch. f. Nat., 1901, p. 3a ; id., Zeitsch.
wrn. Insektenbiol. , p. 438 (Stylopenicillidia) ; Bezzi, Kat. pal. Dipt., îgoô;
Scott, Arch. f. Naturg., 1913, p. g5; Falcoz, Arch. zool. expér. et gêner.,
1923, p. 357.
Synonymie. — Westwoodi Guérin-Méneville , Iconogr. règne anim., Paris,
1829-1844, pl. io4, fig. 9 ( Nycteribia ); vespertilionis Dufour, Ann. Sc.
nat., Zool., i83i, p. 38 1, pl. t3, fig. 4 ( Nycteribia ); Frauenfeldi Kole-
nati, Ver h. zool. bot. Ver. zu Wien, 18 56, p. 189 , pl. I, fig. B ( Nycteribia );
Frauenfeldi Kolenati, Die Paras, d. Chiropt., i856, p. 35 ( Nycteri-
bia); Leachi Kolenati, Wien. Entom. Monatschr., p. 6a ( Megistopoda ) ;
Leachi Schiner, Fauna Austr., 1 864 , p. 653 ( Nycteribia ); Frauenjeldi
Plateau, Bull. Acad, royale de Belgique, 1873, p. 33a [Nycteribia) ; Leachi
Rondani, Boll. Soc. ent.ital., 1879, p. 8 ( Nycteribia ).
Provenance. — Maroc : caverne d’Hercule (G. Buchet leg.).
Distribution géographique. — Europe : Belgique, Allemagne, Autriche,
France, Italie, Espagne; Afrique du Nord : Tunisie, Algérie, Maroc;
Asie : Formose.
Hôtes. — Rhinolophus euryale Bl. , R. Blasii Pet. , R. hipposiderus Bechst. ,
R. ferrum-equinum Schreb. , R. clivosus Rüpp.; Myotis capaccinii Bon.;
M. myotis Bork. ; M. oxygnathus Mont.
Gen. : Nycteribia Latreille.
Synonymie. — Phtiridium Hermann, Mém. apter., Strasbourg, i8o4,
p. 120; Celeripes Montague, Trans. Linn. Soc. Lond., 1808, p. 166.
810 —
. S.-Gen. : Acrocholidia Kolenati (1857).
Nycteribia (Acrocholidia) vexata Westwood.
Bibliographie. — Westwood, Trans. Zool. Soc. London, i835, p. 291 ;
Schiner, Fauna Austr., i864, p. 654; Speiser, Arch. f. Naturg., 1901,
p. 61 ; Bezzi, Kat. pal. Dipt. , 1905 ; id. , Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199;
Falcoz, Arch. zool. expér. et génèr., 1923 , p. 53g.
Synonymie. — Montaguei Kolenati, Die Paras. Chiropt., i856, p. 38;
id., Horæ Soc. ent. Ross., 1862 , p. 61, pi. VIII et IX, fig. 20.
Provenance. — France : Lot, grotte de Padirac (Viré leg.); Afrique :
Sahara, Ouderava (Mesnil ieg. ).
Distribution géographique. — Europe : France, Espagne , Russie ; Afrique :
Tunisie, Sahara.
Hôtes. — Rhinolophus euryale Blas. , R. hipposiderus Bechst. , jerrum-
equinum Schreh. ; Myotis myotis Bork. ; Miniopierus Schreiberii Kuhl.
S.-Gen. : Stylidia Westwood (18 ho).
Synonymie. — Phliridium Hermann, Mém. apter., 1 8o4 , p. 120; Phli-
ridium Olfers, De vegel. et anim. corpor. in corpor. anim., reper. , Gœttingæ ,
181 5 , p. 79; Phtiridium Leach, The Zool. Mise., 1817, p. 55.
Nycteribia (Stylidia) biarticdlata Herman.
Bibliographie. — Hermann, Mém. apt., 1 8o4 , p. 19/1; Rondani, Boll.
Soc. ent. ital., 1879, p. 8; Bezzi, Kat. pal. Dipt., 1905; id., Boll. Soc.
ent. ital., 1907, p. 199; Falcoz, Arch. zool. expér. et génèr., 1923,
p. 53g.
Synonymie. — vespertilionis Nitzsch. , Voigts Mag. neuest. Zust. Naturk.
Weimar, i8o3,p. 365 (Hippobosca) ; vespertilionis Montague, Trans. Linn.
Soc. Lond., 1 81 5 , p. 1 1, pi. 3 , fig. 5-7 ; Hermanni Leach, The Zool. Mise.,
1817, p. 55; Hermanni Kolenati, Die Paras. Chiropt., 1 85 6 , p. 38; id.,
Horæ Soc. ent. Ross., 1862, p. 66; Hermanni Schiner, Fauna Austr.,
i864, p. 653.
Provenance. — France : Lot, grotte de Padirac (Viré leg.); Maroc :
caverne de Samsa,près Tétouan (Buchetleg.).
Distribution géographique. — Europe : Angleterre, Allemagne, Russie,
France, Autriche, Suisse, Italie, Espagne; Turquie d’Asie; Afrique du
Nord : Algérie, Maroc.
Hôtes. — Rhinolophus euryale. Bl. , R. hipposiderus Bechst. , R. Mehelyi
Mat., R. Blasii Pet., R. ferrum-equinum Schr. , Plecolus auritus L. , Myotis
; Miniopierus Schreibersi Kuhl.
S.-Gen. : Listropodia Kolenati.
Nycteribia (listropodia) pedicülaria Latreiile.
Bibliographie. — Latreiile, Hist. nat. Crust. et 1ns., Paris, 1 8o5 , p. 4o3 ,
pl. 112, fig. i4; Speiser, Arch. f. Naturg., 1901, p. 63; Bezzi, Kal. pal.
Dipl., igo5; id., Boll. Soc. ent. liai, 1907, p. 199; Scott, Arch. Naturg.,
1913, p. g5 ; Falcoz , Arch. zool. expér. et génèr., 1923, p. 54 1 .
Synonymie. — Latreillei Leach, The Zool. MiscelL, 1817, p. 56 ( Phtiri -
dium ); Latreillei Gurtis, Brit. Entom. , 1829, p. 277; Latreillei Westwood,
Trans. Zool. Soc. Lond., 1 83 5 , p. 291, pl. 36, fig. 43-48; Latreillei
Kolenati, Die Paras, d. Chirop. Dresden, 1857, p. 4o, pl. IV; id. , Horæ
Soc. ent. Boss., 1862, p. 55 , pl. VI-VII, fig. 1 8 ; Latreillei Schiner, Launa
Austr., 1 864 , p. 655; Latreillei Rondani, Boll. Soc. ent. ital., 1879, p. 6.
Provenance. — Maroc : caverne d’Hercule (G. Buchet leg.).
Distribution géographique. — Europe: Angleterre, Belgique, Autriche,
France, Espagne; Afrique : Maroc, Tunisie, Colonie du Gap; Asie : For-
mose.
Hôtes. — Bhinolophus hipposiderus Bechst. ; Vespertilio serotinus Schreb. ,
F. noctula Schreb. ; Myotis dasycneme Boie., M. Daubentoni Leisl. , M. myolis
Bork. , M. oxygnathus Mont. , Miniopterus Schreibersi Kuhl.
Nycteribia (listropodia) Schmidli Schiner.
Bibliographie. — Schiner, Verh. Zool. bot. Ver. Wien, i853, p. 1 5 1 ;
Kolenati, Horæ Soc. ent. Ross., 1862, p. 52, pl. VI, fig. 17; Rondani, Boll.
Soc. ent. ital., 1879, p. 5; Speiser, Arch. f. Naturg., 1901, p. 64; Bezzi,
Kat. pal. Dipl., 1905; id. , Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199; Falcoz,
Arch. zool. eæpêr. et génér., 1923, p. 542.
Provenance. — Maroc : caverne de Samsa, près Tétouan (G. Buchet
leg.); Sahara, Ouderava (Mesnil leg.).
Distribution géographique. — Europe : Balkans, Allemagne, Italie,
Autriche, France, Espagne; Afrique : Algérie, Tunisie.
Gen. Tripselia Scott.
Bibliographie. — Scott, Notes on Nycteribiidae, wilh descr. of two new
généra, Parisitology, Vol. IX, n° 4, 1917, p. 5 93.
Tripselia Fryeri Scott.
Bibliographie. — Scott, Transact. of lhe linn. Soc. of London, 1914,
p. 1 63 ( Nycter . subg. Acrocholidia Fryeri ); id., loc. cit., 1917.
\
— 312 —
Provenance. — Dahomey : Agouangon, sur une Roussette gris souris,
de petite taille. (E. Roubaud leg.)
Distribution géographique. — Afrique occidentale. Ile Assomption. Ile
Labuan (archipel de la Sonde).
Hôtes. — Taphozous mauritianus, T. saccolaimus.
S.-Gbn. : Neotripselia nov.
La collection du Muséum de Paris renferme deux d* d’une espèce nou-
velle présentant les caractères généraux du genre Tripselia mais s’en dis-
tinguant néanmoins par la présence d’un ocelle pigmenté de chaque côté
de la tête ainsi que par une moindre gracilité des pattes. Il y a donc lieu
de créer pour cette espèce une subdivision du genre Tripselia, le sous-
genre Neotripselia, dont les traits généraux peuvent s’exprimer ainsi :
Tibias triannelés. Yeux présents sous forme d’un ocelle pigmenté de
chaque côté de la tête. Tête étroite, comprimée latéralement. Hanches
antérieures peu allongées. Pattes moins grêles que dans Tripselia.
Tripselia (Neotripselia) Bouvieri sp. nov.
Provenance. — Afrique occidentale. (Rouet leg.)
Hôte. — Inconnu.
Matériel étudié. — Deux cf conservés dans l’alcool.
Description. — Longueur : 2 millimètres.
Couleur : testacé uniforme.
Tête (fig. 6) assez étroite, comprimée latéralement; vertex portant
Fig. 6. Tripselia ( Neotripselia ) Bouvieri n. sp. cf* — : Tête, face latérale.
deux poils dirigés en avant; deux groupes de poils sur la face inférieure :
un groupe antérieur, près des palpes et un groupe postérieur, après le
milieu. Yeux formés chacun d’un seul ocelle allongé, pigmenté en brun.
Antennes cachées sous le front, laissant seulement dépasser l’extrême
sommet de l’article externe. Palpes relativement peu longs, à sommet
légèrement l’enflé , aplati et hérissé de longues soies.
Sternum (fig. 7) légèrement plus long que large, un peu rétréci en
avant, à angles arrondis. Branches de la suture méso-métasternale formant
Fig. 7. Tripselia ( Neotripselia ) Bouvieri n. sp. . — Thorax, face ventrale.
à leur brisure un angle de 90° environ; surface éparsément et très fine-
ment pubescenle, quelques poils marginaux au bord postérieur.
Pattes (fig. 8) longues et grêles; tibias présentant trois anneaux pâles
Fig. 8. Tripselia ( Neotripselia ) Bouvieri n. sp. <f. — Patte postérieure.
au niveau de chacun desquels est implanté un groupe de poils raides cou-
chés. Métatarses un peu plus longs que la moitié des tibias.
Abdomen. Face dorsale (fig. 9). Tergite basal à surface pourvue de
quelques poils rares et courts; le bord postérieur porte une rangée de
— 314
poils un peu plus’longs. Ter gîtes II et III avec quelques poils courts sur le
disque et une frange marginale de poils alternativement longs et courts.
Tergites IV, V et VI à surlace glabre et à bord postérieur garni de poils
alternativement longs et courts , de taille croissante d’avant en arrière. Seg-
ment anal long, épais, tronconique, glabre sur la moitié antérieure, la
Fig. 9. Fig. 10.
Tripselia ( Neotripselia ) Bouvieri 11. sp. . Tripselia ( Neotripselia ) Bouvieri n. sp. S •
Abdomen , face dorsale. Abdomen , face ventrale.
moitié postérieure munie de poils mi-dressés , un fascicule de poils plus
longs aux angles apicaux.
Face ventrale (fîg. 10). Sternite basal offrant sur la surface plusieurs
séries transversales de poils couchés , les poils latéraux mi-érigés. Cteni-
dium abdominal bien développé , à dents assez longues. Sternites II et III
portant une rangée prémarginale de poils assez courts redressés et une
rangée marginale de poils médiocrement longs, plus fournis et plus longs
sur les côtés. Sternite suivant (IV + V) un peu plus long que les deux pré-
cédents réunis, à bord postérieur légèrement sinué, muni latéralement de
longs poils et au milieu de 8 à 10 piquants bruns. Segment anal à faces
latérales et postérieures ornées de poils raides. Pinces hypopygiales robustes,
parallèles , de la longueur du sternite anal , très effilées au sommet qui est
pigmenté en brun.
Gkn. : Eucampsipodia Kolenati (1857).
Eucampsipodia Hyrtli Kolenati.
Bibliographie. — Kolenati, Die Paras, d. Chiropt. Brünn, 1 856 , p. 4 a
( Nycleribia ); Kolenati, Horae Soc. ent. Ross., 1862, p. 78 , pi. XIX,
fig. 26; Speiser, Arch.f. Naturg, 1901, p. 48; Bezzi, Boll. Soc. ent. ital. ,
1907, p. 199: Scott, Ann. Mag. Nat. Hist., 1914, p. 228, PI. XII,
fig. 18-19; id., Parasitology, 1917, p. 610; Falcoz, Arch. Zool. expèr. et
gêner., 1923, p. 54p.
Provenance. — Afrique orientale allemande. (Alluaud leg.)
Distribution géographique. — Afrique : Égypte, Comores, Afrique orien-
tale allemande et anglaise, Sénégal, Madagascar. Asie : Sumatra, Burma.
Ceylan.
Hôtes. — Rousseltus aegyptiacus Geoffr., R. seminudus Ko!., R. Leachi
A. Sm.; Vespertilio pachypus Temm.
( A suivre.)
Notes sur les especes Lamarckiennes u’Ostrea,
par M. Ed. Lamy.
{Fin.)
42. 0. GLAUCINA.
(Laraarck, loc. cit. , p. 212.)
Selon Lamarck lui-même, son 0. glaucina n’est presque aussi qu’une
variété d’O. plicatula.
Effectivement, cette espèce a pour tvpe, au Muséum, une coquille
(63 X 54 millim.) qui ressemble à la figure 674 de Chemnitz (pl. 73);
au contraire, deux spécimens (60 x 45 et 5i x 52 millim.), représentant
la variété [6] mentionnée par Lamarck, rappellent plutôt la figure 997
(pl. 116).
43. 0. FÜSCA.
( Lamarck , loc. cit. , p. 212.)
UO.fusca Lk. , indiqué avec doute par Lamarck lui-même comme cor-
respondant peut-être à l’O. sinensis Gm. , a été réuni par Hanley ( 1 856 , Cal.
Rec. Biv. Sh., p. 3o8)àcette espèce de Gmelin (1790, Sijst. Nat. , éd. XIII ,
p. 3335) qui serait aussi l’O. prœ-adamitica Bolten (1798, Mus. Bolten.,
p. i64).
C’est une espèce des mers de Chine et, d’après J.-G. Hidalgo (1 905, Rev. R.
Acad. Cienc. Madrid, III, p. 43), elle aurait été signalée à tort des Phi-
lippines.
Elle possède une coquille plus ou moins orbiculaire , avec lamelles con-
centriques ondulées et plis rayonnants obtus; elle est extérieurement d’un
brun-pourpré uniforme et intérieurement blanche avec bordure brune.
44. 0. TDRBINATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 212.)
Lamarck renvoie avec doute pour son 0. turbinata à la figure 998 du
Conchylien-Cabinel (pl. 116), qui représente, d’après Chemnitz lui-même,
317 —
une variété de l’O. crista-galli; mais , tout en reconnaissant son espèce
voisine de celui-ci, il la tient cependant pour très distincte.
Hanley ( 1 856 , Cat. Rec. Biv. Sh. , p. 3o8 ) pense toutefois que ce pourrait
n’être qu’une variété.
45. 0. CRISTA-GALLI. .
(Lamarck, loc. cit., p. 21 3.)
Au Myiilus crista-galli Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 7o4) doivent
être rapportées les Huîtres figurées par Chemnitz sous les désignations
d'Ostrea crista-galli (1786, Conch. Cab., IX, p. i5o, pi. 116, fig. 998) (1)
et à'Auris porci (1786, ibid., VIII, p. 5a , pl. 75, fig. 683-684)(2).
C’est une espèce qui vit fréquemment en groupes , sans être attachée par
sa surface entière ; elle est munie de quelques plis élevés à angles aigus et
elle offre une sculpture granuleuse ; sa couleur varie du brun-jaunâtre au
violet- foncé.
Lamarck a déterminé au Muséum un individu mesurant 55 x 60 milli-
mètres et un groupe d’échantillons (90 x 75 à ko x 35 millim.).
46. 0. IMBRICATA,
(Lamarck, loc. cit., p. 21 3.)
L’O. imbricata Lk. est rattaché par Deshayes (i836, Anim. s. vert.,
a* édit., VII, p. a 35) à l’O. hyotis L. comme simple variété ex colore (jaune
avec taches pourpres), et, d’autre part, d’après M. Lynge (1909, Mém.
Acad. R. Sc. Leur. Danemark, 7' s., V, p. 161), il aurait indubitablement
pour synonyme l’O. inermis Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon.,
pl. XXVIII, fig. 70).
47. 0. HYOTIS.
(Lamarck, loc. cit., p. ai 3.)
Lamarck a étiqueté au Muséum 0. hyotis trois spécimens mesurant res-
pectivement îâa x 118, 1 a5 x 95 et 66 x 6a millimètres.
L’O. hyotis Linné [Myiilus] (1768, Syst. Nat., ed. X, p. 70/1) , de
l’Océan Indo-Pacifique depuis l’Inde jusqu’en Nouvelle-Zélande, possède
une coquille de forme arrondie plus ou moins irrégulière ; la valve supérieure
C1) Nous venons de voir que cette figure 998 du Conchylien-Cabinet est citée
avec doute par Lamarck comme référence pour son 0. turbinata.
(2) Quant à l’O. cognata cristæ-galli représenté dans la figure 675 de Chemnitz
(pl. 73), nous avons vu que le Dr Jousseaume le regardait comme la forme nor-
male de l’espèce dont l’O. Forskali Chemn. serait une monstruosité, mais qu’il
est plus vraisemblable d’en faire une variété de l’O. plicatvla Gm.
— 318 —
brun-clair est ornée de lamelles concentriques et de plis rayonnants anguleux
avec épines subtubulaires , qui fréquemment sont seulement semitubulaires
ou réduites à de larges écailles foliacées; la valve inférieure blanche est
garnie également de lamelles concentriques, mais les plis rayonnants y
sont plus ou moins obsolètes.
Selon vonMartens (1880, in Mobius , Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 3 1 2 ) ,
l’O. nobilis Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon., pl. XXXII, fig. 81) ne
paraît pas être une espèce différente de l’O. hyolis.
Deshayes rattachait également à celui-ci , outre YO. imbricala Lk. , l’O. ra-
dia ta Lk.
n
U8. 0. RADIATA.
(Lamarrk, loc. cit., p. 21 4.)
Deshayes pensait, en effet (i836, Anim. s. vert., 2e éd., VII, p. 236),
que probablement cet O. radiaia Lk. , basé sur la figure H de la planche XLV
de Favanne (1780, d’Argenvilie , ConchyL, 3* éd.), aurait été établi pour
de grands individus d’O. hyolis (1).
Gryphæa angulata.
(Lamarck, Anim. s. vert., VI, i”p., p. 198.)
M. Dautzenberg (1.911, Journ. de Conchyl., LIX, p. 53) a montré que
l’espèce comestible, habitant les côtes du Portugal et de France, désignée
sous l’appellation vulgaire d’Huître portugaise, est incontestablement
YOstrea angulata Lk., dont le type a été figuré par Delessert (18/11, Bec.
Coq. Lamarck, pl. 20, fig. 3 a-c) (2).
Le Dr de Rocbebrune [ujoh ,Mém. Soc. Zool. France, XVII, p. 198) avait,
W Bory de Saint-Vincent (182A , Encycl. Mèth., Vers, 1 oe livr. , p. 1 46) a attri-
bué le nom d’O. radiata Valenciennes ( non Lk.) à la figure 4 de la planche i84
de Y Encyclopédie : c’est la copie de la figure 660 de Ghemnitz (pl. 71), qui repré-
sente une Huître des Indes Orientales appelée 0. orientalis par Dillwyn et
0. bilineata par Bolten. Von Martens (1880, in Mobius, Beitr. Meeresf. Mauritius,
p. 3i2), qui indique cet 0. radiata Val. de l’ile Maurice, lui identifie l’O. bicolor
Hanley et pense que l’O. vitrefacta Sow. , aussi de Maurice , pourrait être également
la même espèce. [Quant à la figure 661 de Ghemnitz, elle correspond, d’après
Küster et Hanley, à l’O. elliptica Lk.]
W Petit de la Saussaye (1869, Cat. Moll. test, mers Europe, p. 262) admettait
que l’Huître de Cadix nommée 0. plicata par Ghemnitz (1785, Conch. Cab.,
VIII, p. 34) serait une variété de l’O. angulata ; pour J.-G. Hidalgo (1911, Rev.
R. Acad. Cienc. Madrid, IX, p. 4i et 79), cette Huître de Cadix est, en effet,
l’O. angulata, bien distinct du véritable 0. plicata Ghemnitz, qui est une forme
exotique.
— 319 -
au contraire, considéré cette Huître portugaise comme différente de YO. an-
gulata Lk. et lui avait attribué le nom d’O. rostralis Lk. , admettant en
cela une fausse interprétation de Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon.,
pl. X, fig. 20 ), qui a tiguré sous cette dernière dénomination un exem-
plaire d’Huître portugaise (l). Mais, d’après le type conservé au Musée de
Genève , le véritable O. roslralis de Lamarck tombe en synonymie (Ylsogno-
mum alatum Gmelin (= Perna obliqua Lk.), des Antilles.
L’O. angulata est une forme essentiellement littorale à coquille très irré-
gulière : la valve inférieure, très creuse, porte toujours quelques (5 à 8)
gros plis longitudinaux, par lesquels cette espèce se distingue de l’O. vir-
ginica Gmel. , et des lamelles concentriques espacées saillante^; la valve
supérieure est presque plane ; les sommets sont allongés et proéminents ;
la coloration consiste en flammules noirâtres sur un fond blanc; l’impres-
sion musculaire à l’intérieur des valves est d’un brun violacé.
L’O. angulata est le type du sous-genre Gryphæa Lamarck, 1801, qui
comprend, outre la section Gryphæa s. str. , une section Crassostrea Sacco,
1897, qui a pour type l’O. virginica Gm.(S).
M. Baltbazar Osorio (1916, Ostras Portugal, Mem. Mus. Boccage,
p. 11 4) considère que sous le nom d’Huître portugaise deux espèces ont
été confondues :
Le véritable O. angulata Lk. est oblong, ovale, à grand axe très peu
différent du petit ou même égal; la valve inférieure est munie de crêtes
longitudinales saillantes et carénées en nombre voisin de 7, mais toujours
supérieur à 3; la valve supérieure présente des ondulations correspondant
aux saillies et enfoncements delà valve inférieure; l'impression musculaire
est arrondie ou elliptique.
Mais il existe sur les côtes de Portugal une autre Huître qui offre des
caractères différents : elle est beaucoup plus étroite que large; la valve su-
périeure est dépourvue de crêtes ou, s’il y en a, elles sont à peine indiquées
et en nombre très restreint ; il n’y a pas d’ondulations des bords , ni sur
la valve supérieure, ni sur l’inférieure; l’impression musculaire est très
M Le Dr de Rochebrune , d’autre part , assimilait à l’Huître portugaise l’O. gasar
d’Adanson , qui est une espèce Sénégalaise fort différente.
W Le genre Gryphæa a été établi par Lamarck en 1801 (Syst. Anim. s. vert.,
p. 3g8) pour neuf espèces, dont la première citée est la forme vivante, G. angip-
lata Lk., qui a été prise pour type par la majorité des auteurs : P. Fischer,
Tryon, Sacco, etc.
Les huit autres formes sont des fossiles , parmi lesquels G. arcuata Lk. , que
M. W.-H. Dali (1898, Tert. Fauna Florida, p. 672) a, au contraire, choisi
comme type de Gryphæa, tandis qu’il place G. angulata, à côté de G. virginica Gm.,
dans les Crassostrea. De son côté, P. Fischer (1886, Man. Conchyl., p. 927) a pris
ce G. arcuata, qui se sépare nettement du G. angulata, pour type d’un sous-
genre spécial : Liogryphœa.
Muséum. — xxi. 2 2
|
f
— 320 -
allongée. M. Osorio assimile cette seconde forme à l’espèce Américaine
O. virginica Gmel. , dont il en fait une variété pour laquelle il propose le
nom de var. lusitanica. Cette variété peut être conservée, mais il me semble
préférable de la rattacher à l’O. angulata (1).
Une espèce exotique parait avoir été confondue avec l’O. angulata Lk.
(Huître portugaise).
En effet H. et A. Adams (i858, Gen. Rec. Moll., H, p. 569), tout en
représentant pl. 129, fig. 6-6 a le Gryphœe angulata de Lamarck, déclarent
que la seule espèce vivante de Gryphœa se trouve aux «• Philippines ^ et,
d’autre part,Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon., pl. VIII, fig. 12 a-b)
figure un Gryphœa angulata Lk. dV habitat inconnu», tandis qu’il repré-
sente, pl. X, fig. 20, l’Huître portugaise sous le nom d’O. rostralis.
A en juger par un spécimen des collections du Muséum National de
Paris recueilli à Manille par M. Bréjart en 1886, il est probable que
l’O. angulata Sow. (non. Lk.) est l’espèce des Philippines qu’ont eue en vue
H. et A. Adams.
W En outre, M. Osorio admet l’existence au Portugal d’une 3e espèce diffé-
rente qu’il assimile à l’O. canadensis Lk. , forme considérée généralement comme
uue simple variété de virginica.
— 321 —
Additions ad sujet de Pinus Krempfii H. Lec.,
par M. Henri Lecomte.
Sous le nom de Pinus Krempjii H. Lee., nous avons décrit, dans ce
Bulletin (1), un Pin remarquable rencontré par M. Krempf au voisinage de
Nhatrang (Annam).
Des matériaux complémentaires abondants, provenant de la même ré-
gion , ont été recueillis depuis cette époque par M. Poilane et nous sont
parvenus en lots successifs pendant ces dernières années , ce qui nous per-
met de compléter la première description, mais en partie seulement, car
les inflorescences mâles font malheureusement défaut à tous nos échan-
tillons.
Malgré cette lacune regrettable, nons pouvons déjà, dès aujourd’hui,
ajouter, à notre première description, des compléments qui viennent accen-
tuer la nature spéciale du Pin de Nhatrang.
Le premier fait sur lequel nous désirons appeler l’attention est l’exis-
tence de bourgeons écailleux très nets, principalement chez le Pin récolté
par M. Poilane sous le numéro 3635. Chez les autres exemplaires du
même collecteur, mais provenant de localités différentes , les écailles enve-
loppant le bourgeon font défaut, mais il n’est pas difficile de trouver leurs
cicatrices à la base même du groupe d’aiguilles et c’est ce qu’il est facile de
constater sur la figure qui accompagne notre première description ( loc .
cit.). Au contraire, chez le Pin récolté par M. Poilane et portant le nu-
méro 3635, les écailles sont parfaitement conservées et les bourgeons
peuvent être étudiés à tous les stades de leur développement.
Comme nous l’avons déjà vu pour le premier exemplaire étudié , qui
constitue le type de l’espèce, les aiguilles sont groupées par deux, de la
même façon que chez notre Pin sylvestre.
Au-dessous de leur point d’insertion , il n’est pas difficile d’observer les
cicatrices produites par la chute des écailles.
Les figures de la première vignette représentent les principaux organes
du Pin 3635. La figure î montre plusieurs bourgeons foliaires à l’extré-
mité d’un rameau et la figure 2 , l’un de ces bourgeons vu de côté.
Chaque bourgeon naît à l’aisselle d’une bractée très réduite qui est habi-
tuellement rejetée quelque peu sur le côté, comme on le voit sur le dia-
gramme (fig. 3) où le pointillé indique la présence hypothétique d’une
0) Bull. Muséum , 1921, p. 191.
22 .
Pinui Krempjîi H. Lee. (Poilane n° 3635). — 1, groupe de bourgeons X B; —
2, un bourgeon vu de côtéx6; — 3, diagramme du bourgeon; — h , un
groupe de 2 aiguilles X 2 ; — 5, un cône jeune X à ; — 6, bractée et écaille
correspondante X B ; — 7, la bractée séparée X 16; — 8, section longitudinale
de la bractée et de l’écaille X 10. '
situées à droite et à gauche , mesurant approximativement a millimètres
de hauteur et pourvues d’une carène oblique s’étendant de leur sommet
latéral à leur base antérieure. Puis viennent successivement quatre écailles
se recouvrant les unes les autres et complètement refermées par leur base,
— 323
c’est-à-dire à bords superposés. Cette disposition réciproque est indiquée
sur ia figure 3. La première et la troisième de ces écailles ont leur ligne
médiane en arrière; la deuxième et la quatrième ont, au contraire, leur
ligne médiane en avant.
Les deux écailles extérieures et latérales mesurent environ 3 millimètres
de hauteur au maximum;
L’écaille la plus interne peut atteindre îo millimètres; toutes sont de
nature scarieuse.
Enfin les deux aiguilles, d’abord renfermées dans ce bourgeon, sont
disposées, comme le montre la figure 3, de façon à présenter leur surface
de contact d’avant en arrière; c’est-à-dire que ces deux aiguilles sont paral-
lèles aux moitiés correspondantes des écailles enveloppantes.
A un moment donné les écailles du bourgeon tombent, à l’exception
des inférieures et externes, qui sont en même temps les plus petites, et le
groupe des deux feuilles ou aiguilles devient libre, mais manque de la
gaine inférieure qu’on observe habituellement chez nos Pins.
Chez cette forme de Pinus Krempjîi H. Lee. , les aiguilles atteignent
3-3,5 centimètres de longueur, avec 2,2 millimètres de plus grande lar-
geur.
Dès que ces aiguilles sont complètement développées, les écailles enve-
loppantes du bourgeon n’existent plus , car elles paraissent se détacher dès
que les feuilles ou aiguilles dépassent quelque peu les écailles envelop-
pantes.
L’existence de ces bourgeons et la disposition des écailles qui les con-
stituent donnent au Pin rencontré par M. Poilane un intérêt tout parti-
culier.
Plusieurs numéros du même collecteur, malgré quelques variations sur
la taille des aiguilles, ne peuvent être séparés de P. Kretnpjii H. Lee. :
i# La Cascade, aux environs de Nhatrang; arbre de 12 mètres de haut et
de o m. 90 de circonférence; altitude : 1,800 mètres; Poilane,
n° 3635.
Echantillon portant des cônes jeunes et bien développés.
ü° Nhatrang; arbre de 12 mètres, avec galles. Poilane, n“ 346 1. Aiguilles
de 47 millimètres sur 3,2-4 millimètres.
3° Nhatrang; altitude: i,5oo mètres, arbre de 25-3o mètres avec tronc
de 3-5 mètres de circonférence. Galles nombreuses. Poilane,
n° 4382.
Nom Moï : Sri.
Aiguilles de 45 millimètres sur 1,8 millimètre.
Les trois plantes précédentes se rattachent directement à l’espèce Pinus
Krempfd H. Lee. et ne diffèrent les unes des autres que par les dimensions
trang se distingue cependant bien de l’espèce décrite d’abord par la gran-
deur des aiguilles qui peuvent atteindre 60-70 millimètres de longueur
sur 4-5 millimètres de largeur au milieu. De plus , ces aiguilles ou feuilles,
au lieu de 8 canaux secréteurs , n’en contiennent que 6 , dont 4 au lieu de
6 à la face inférieure.
— 325
A défaut d’autres caractères, puisque l’échantillon est dépourvu de
cônes , nous en ferons la variété Poilanei de l’espèce P. Krempfii H. Lee.
P. Krempfii H. Lee. , var. Poilanei H. Lee.
Foliis 6-7 centim. longis, â-5 millim. latis, duclis resineferis, supra a,
subtus k instructis.
Nhatrang, arbre de 12 mètres de haut, o m. 80 de circonférence;
Poilane, n° 3ôa6. Altitude : environ 1,200 mètres.
C’est au sujet de cette variété que nous avons signalé dans un précédent
travail ( Bull, du Muséum, 1923, p. 53i) une curieuse disposition des
stomates sur les aiguilles.
— 326
Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTÜ DE 1QOJ 1 lÿlQ
DANS LE MaYOMBE CONGOLAIS ,
par M. François Pellegrin.
IX
Melastomaceæ.
Petalonema glanduligerum Pellegrin nov. sp.
Herba perennans, 2 decim. alta, telragona, ± villosa. Folia opposita,
decussata. Petiolus 6—10 cm. longus, supra canaliculatus , apice incrassatus,
hirsulus. Lamina elliptica, basi cordala, apice oblusa vel rotundata, vix acu-
minata, margine undulato-denliculata , leviter bullata, supra passim pilosa,
sublus principe ad nervos pilosa, 10-18 cm. longa, 7 ,5— g cm. lata, nervis
utrinque 7, venis subtus valde prominentibus , in Costa rectangulis, inter se
parallelis.
Flores in paniculis, abbreviatis, lerminalibus , disposüi. Bracleœ ovatæ,
aculæ, acuminatæ, subscariosœ, 3 mm. longæ, 2 mm. latæ. Pedicelli villosi,
3 mm. longi. Receplaculum turbinatum, extus glanduligerum, 5 mm. altum.
Sepala 5, oblusa, non acuminala, inlits subglabra, extus alata, 1 mm. longa.
Petala 5 , obliqua, obovata, apice longe acuminala, acumine filiformi, 1 cm.
longa, glabra. Slamina 10 , œqualia, 1 cm. longa, glabra, connectivo postice
valde elongato acuto cal carif ormi, juxta processum callis 2 instructo, antice
exappendiculato ; anlheræ 5 mm. longæ. Ovarium 5—loculare mulliovulaium ,
semi-inferum. Stylus columnaris, cir. 1 cm. longus, basi pulvino crassiusculo ,
intégra cinctus. Fruclus
Mélastomacée à fleurs d’un violet assez foncé.
Congo français : Pays Itsoglio, sur des pierres près de la chute de la
Waka dite Mavinzi, entre Ayomba et Ghéri, le 1 3 novembre 1916 (L. T.
2192).
(1) Pour les premières parties voir Bull. Muséum Nat. Hist. nat. de Paris,
t. XXVI, p. 654 ( 1 920); t. XXVII, p. 1 93 et Lhk (1921); t. XXVIII, p. 89 et 3ia
(1922) ; t. XXIX , p. 109 , 266 et 591 (1923).
— 327 —
Cette plante est voisine de spécimens trouvés seulement en Afrique
orientale, dans les montagnes de l’Uluguru, dans des régions par consé-
quent bien éloignées du pays Itsogho.
Par ses fleurs de grandeur médiocre à sépales non acuminés , son récep-
tacle velu à poils glanduleux , cette espèce se rapproche du genre Urotheca
Gilg, du reste très voisin des Petalonema Gilg. Mais les sépales munis d’une
aile sur le dos , les étamines , le port et la forme des feuilles en font un
Petalonema Gilg.
De l’espèce Petalonema pulchrum Gilg , le P. glanduligerum Pellegr. dif-
fère par ses sépales obtus, par ses poils glanduleux sur le réceptacle, par
la collerette entière qui entoure la base du style et par les feuilles plus
obtuses au sommet et portant des poils sur les deux faces.
Sapotaceæ.
Gambeya (Ghrysophyllum sec. Gambeya Engler)
nyangensis Pellegrin nov. sp.
Arbor elata, ramulis gracilibus primo ± longitudinaliter striatulis, glabris.
Alabastra villosa. Folia alterna ad apicem ramorum congesta. Stipula — o.
Petiolus i,5 cm. longus, supra complanatus ad apicem subalatus, glaber.
Lamina oblonga, basi attenuala, acuta, apice rotundata vel obtusa, sub
coriacea, glabra, 16 cm. longa, 5,5—6 cm. lata, costa subtus valde promi-
nenle, nervis utrinque îo, arcuatis, ad&cendentibus , anastomosantïbus , venu-
lisque reliculatis.
Flores numerosi, fasciculati, ad axillam foliorum delapsorum siti. Pedicelli
graciles, à— 5 mm. longi, pi lis adpressis navicularibus instrucli. Sepala 5 ,
suborbicularia , ± apiculata, basiusque t/3 connata, imbricata, extus adpresse
pilosa, intus glabra, a mm. longa, a mm. lata. Corolla extus glabra , tubo
1 mm. longo, lobis 5, suborbicularibus , apice apiculalis, glabris, i,5 mm.
longis, 1 mm. latis. Staminodia — o. Slamina 5 , glabra, extrorsa, oppositi-
pelala, jauce inserta, jilamentis brevibus cir. 1 mm. longis, antheris ooatis,
sagitlatis, obtusis, apiculalis, cir. 1 mm. longis. Ovarium 5-loculare, loculis
uniovulatis, oblongum, subcoslatum , basi villosum, apice attenuatum ; Stylus
glaber, 3 mm. longus; stigma capitatum. Fructus Setnen ellipsoideum ,
acute carinatum, i5-ao mm. longum, îo mm. latum, kilo lineari , fusco-
nitidum.
Sapotacée de 20 mètres environ. Fleurs en groupes serrés verdâtres.
Mayombe bayaka : Tchibanga, le 16 septembre 191 4 (L. T. 1786).
Par le port général et la nervation réticulée des feuilles , le Gambeya
nyangensis Pellegr. est voisin du G. africana (G. Don) Pierre. Mais ces
feuilles sont glabres et, de plus, l’organisation des fleurs et en particulier
— 328 —
l’insertioa des étamines à la gorge du tube de la corolle rapprochent
notre échantillon des Chrysophyllum de la section Zeyherella (Pierre)
Engier.
Les fleurs sont voisines de celles des Chrysophyllum longipedicellalum
De Wild. mais la nervation des feuilles, la forme des lobes de la corolle,
la longueur des pédicelles, etc., sont bien distinctes. En outre, l’abondance
des fleurs est caractéristique chez cette espèce.
Ebenaceæ.
Diospyros Le Testui Pellegrin nov. sp.
Frutex, cortice griseo, longitudinaliler strialulo. Folia ampla, br éviter
peiiolata , petiolo crasso 10—12 mm. longo , glabro , elliptico-obovata , breviter
caudata acuminata, acumine obtuso , 1— 2 cm. longo, basi attenuata, acuta vel
oblusa, glabra, coriacea, 38-âo cm. longa, 1 2—1 à cm. lata, costa valida,
nervis lateralibus utrinque iâ-i5 adscendentibus , arquatis, anastomosantibus ,
venulisque reticulatis leviter prominulis.
Flores fasciculati e ramorum vetustiorum pulvinis nascentes. Fl. masculi :
Pedicelli, 2 mm. longi, graciles, apice articulati. Sepala 4, glabra, laie cor-
diformia, apice ± acuta, 2 mm. longa, 1,8 mm. lata. Petala à, glabra, in
alabastro contorta, lanceolalo-linearia , oblusa, 12 mm. longa, 2 mm. lata,
usque ad 2 [3 connata. Stamina 1 6 , filamentis in lubo cir. 3 mm. alto, extus
glabro intus glabrescente ± connatis, antheris oblongis, apice acutis, villosis,
biverticillatis, 3,5 mm. longis. Ovarium aborlivum, turbinatum, 1 mm. altum,
subglaber.
Flores feminei : Pedicelli 5 mm. longi. Sepala à, late cor data, apice acu-
minata, glabra, cir. 6x6 mm., mox accrescentia. Corolla 5-loba, 10 mm.
longa, tuba basi leviter injlato, lobis oblongis, oblusis, glabris. Staminodia 8,
filamentis basi connatis, villosis , subulatis, 7 —8 mm. longis. Ovarium gla-
brum, 8-loculare, loculis uniovulatis, turbinatum, apice in stylo 2-3 mm.
longo altenuatum : stigma capitatum. Fructus
Arbuste à fleurs blanches.
Ngounyé, Sindara, le 17 septembre 1918 (L. T. *2298).
Cette espèce est voisine du Diospyros Preussii Gürke in Engier, bot.
Jahrbücher, XIV, p. 3 1 3 et XXVI, p. 71, mais en diffère par les fleurs
mâles surtout et les feuilles. Celles-ci ont 12-1 k nervures au lieu de 8 /
elles sont atténuées et plus aiguës à la base. Les anthères, au nombre de 16,
sont velues au lieu de glabres et disposées en deux cycles. Leurs filets sont
± connés en un tube à la base. Cette disposition est toute différente du
D. Preussii Gürke.
— 329 —
Diatomées de la côte orientale d’Afrique,
par M. Aug. Amossé.
(Fin.)
Cerataulus turgidus Ehr.
V. H., Syn., pl. CIV, fig. 1, a; A. S., Ail., pl. n5, fig. 12-1 4;
pl. 116, fig. i-3; Per., Diat. mar. de Fr., p. 396, pl. CVII, fig. 7-9;
Biddulphia turgida W. Sm. . T. M. S., 1859, vol. 7, pl. II, fig. 23.
Zanzibar.
Cerataulus labuensis Cl.
CL, Véga, p. 5o3, pl. 38, fig. 80.
Zanzibar.
Cerataulus labuensis Cl. var. linearis nov. var.
Diffère du type par sa valve linéaire et un peu sigmoide.
Zanzibar.
Auliscus cælatus Bail.
Grev., T. M. S., i863, vol. XI, pl. II, fig. 7; A. S., Atl, , pl. 3a,
fig. i4-i5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 4oo, pl. C VIII , fig. 6-7.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Auliscus cælatus Bail. var. major Ehr.
Per., Diat. mar de Fr., p. 4oo, pl. CVIII, fig. 4.
Zanzibar.
Auliscus cælatus Bail. var. Rhipis A. S.
Per., Diat. mar. de Fr., p. 4oi, pl. CIX, fig. a- 5; Aul. Rhipis A. S.,
Atl., pl. 3a, fig. 10-11 ; A. cælatus var. major A. S., Atl., pl. 67, fig. 11.
Zanzibar.
Auliscus reticulalus Grev.
Grev., T. M.S., i863, vol. XI, pl. II, fig. 10; A. S., Atl. , pl. 3o,
fig. i-4.
Zanzibar, Daressalam.
Auliscus punclatus Bail. var. Carpentariæ Grun.
A. S., Atl.. pl. 3i, fig. il, i3-i5.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Asteromphalus imbricalus Wali.
T. M. S., 1860, vol. VIII, pi. II, fig. 9; Asterolampra imbricata Grev. ,
T. M. S., 1860, pl. IV, fig. 17.
Zanzibar.
Asteromphalus Roperiana Grev.
Asterolampra Roperiana Grev. , T. M. S. , 1860, vol. VIII , pl. IV, fig. 1 h .
Zanzibar.
Arachnoidiscus ornatus Ehr.
A. S., Atl. , pl. 73, fig. 4-6.
Aden , Zanzibar, Daressalam.
Stictodiscus Californiens Grev. var. Nankoorensis Grun.
Grun,, Novara, p. io3, pl. IA, fig. 23; A. S., Atl., pl. 74, fig. 2;
Pant. I, p. 68, pl. VI, fig. 49.
Zanzibar, Darressalam.
Stictodiscus Californiens Grev. var. Nankoorensis Grun. P trigona Pant.
Pant. I, p. 68, pl. VII, fig. 56.
Daressalam.
Angles non produits.
Actinoplychus annulatus (Wall.) Grun.
V. H., Syn., pl. GXX1V, fig. 1 4 ; Triceratium annulatum Wall.
T. M.S. , 1 858, vol. VI, pl. XII, fig. 1 5 ; 'Triceratium Sinense Schw.
P. Petit, Diat. Ning Po et Nimrod Sound, p. 7, pl. III, fig. 4.
Aden (fragment), Zanzibar.
Actinoplychus undulatus Ehr.
V. H., Syn., pl. CXXII, fig. i-3; A. S., Atl., pl. 1, fig. 1-6; Per., Diat.
mar. de Fr., p. 4 10, pl. GXI, fig. 1.
Aden.
Actinoplychus splendens (Shadb.) Ralfs.
V. H., Syn., p. an,pl. GXIX, fig. 4; A. S., Atl., pl. i53, fig. 3, 16,
17, 19; Per., Diat. mar. de Fr., p. 4io, pl. GXI, fig. 4: Actinosphœnia
splendens Shadb. M. J., 1860, pl. VI, fig. 18.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Actinoptychus splendens (Shadb.) Ralfs var. Halionyx Grun.
V. H., Syn., pl. GXIX, fig. 3, pl. CXX, fig. 3, 5.
Aden, Zanzibar.
Actinoptychus glabratus Grun.
V. H., Syn. pl. GXX, fig. 6; A. S., Atl., pl. i53, fig. 12; Per., Diat.
— 331 —
mar. de Fr., p. 4n, pl. CXI, fig. 5; Act. splendens, V. H. , Syn. ,
pl. GXIX , fig. 1 .
Aden.
Actinoplychus hexagonus Grun.
A, S., Atl. , pl. î, fig. i5.
Zanzibar, Daressalam.
Actinoptychus hexagonus var. decumana A. S.
A. S., Âtl , pl. î, fig. 17.
Zanzibar, Daressalam.
Actinoptychus hexagonus Grun. var. tenella A. S.
A. S., Atl., pl. 1, fig. 16.
Zanzibar.
Actinoptychus trilingulatus Btw.
T. M. S. , 1860, vol. VIII, pl. V, fig. 2; A. S., Atl., pl. 1, fig. 20.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Aulacodiscus margaritaceus Ralfs.
A. S., Atl.. pl. 10A, fig. 7-8.
Zanzibar.
Aulacodiscus crucifer (Shadb.).
A. S., Atl., pl. Ai, fig. 4; Eupodiscus crucifer Shadb., T. M. S., i854,
vol. II, pl. I, fig. 1 2.
Aden.
Eupodiscus parvulus nov. sp.
Valve circulaire, celluleuse, à cellules formant vers la marge des lignes
plus ou moins droites, ou bien légèrement courbées parallèlement au bord
de la valve. Marge portant quatre petits apicules également espacés et peu
visibles. A la partie sous-jacente de la valve on observe, sous les apicules,
des petites cupules comme celles de Y Actinocyclus Roperii et de certains
Charcotia (1). Diamètre 27 p, 8 cellules en 10 p. — Fig. 6.
Zanzibar. (Un seul exemplaire observé.)
Actinocyclus Ehrenbergii Rafs.
V. H., Syn., pl. CXXIII, fig. 7; Per., Diat. mar. de Fr., p. 4i4,
pl. CXIV, fig. 1, 2.
Zanzibar.
Genre formé par M. Peragallo pour certaines Actinocyclus et Coscinudiscus
antarctiques. (Diatomées de la deuxième expédition antarctique française. Paris,
1921, p. 76.)
- 332 —
Euodia gibba Bail.
Pritch. Inf. , p. 852, pi. 8, fig. 22; Per., Diat. mar. de Fr., p. &19,
pi. CXIV, fig. 11; Hemidiscus cunejformis Wall. M. J., 1860, vol. VIII,
pl. Il, fig. 3,4: Pritch. Inf., p. 853, pl. 6, fig. 1 4; Euodia Ceylanensis
Leud. , Fort., Diat. de Geylan, p. 62 , pl. VI, fig. 65.
A den, Zanzibar.
Leudugeria Janischii (Leud.) Grun.
Epilhemia? Leud., Fort., Diat. de Geylan, p. 22, pl. IX, fig. 87;
Euodia Jan. , Grun. en V. H. , Syn., pl. CXXVII, fig. i-4.
Zanzibar.
Eunologramma debilis Grun.
V. H., Syn., pl. GXXVI, fig. 17; Smithiella marina W. Sm., Per.,
Diat. mar. de Fr., p. 343, pl. LXXXII, fig. 36.
Zanzibar.
Eunotogramma Frauenfeldii Grun.
Grun., Novara, p. 24; V. H., Syn., pl. GXXVI, fig. i4.
Zanzibar.
Coscinodiscus centralis Ehr.
Per., Diat. mar. de Fr. , p. 43 o, pl. GXVI1Ï, fig. 1.
Daressalam.
Coscinodiscus Janischii A. S.
A. S., Atl. , pl. 64, fig. 3-4.
Zanzibar.
Coscinodiscus oculus Iridis Ehr.
A. S., Atl., pl. 63, fig. 6, 7, 9, pl. 11 3, fig. 20; Per., Diat. mar. de
Fr.., p. 429, pl. GXVII1, fig. 2.
Aden, Zanzibar.
Coscinodiscus radiatus Ehr.
A. S., Atl., pl. 60, fig. 5, 6. 9; pl. 61, fig, 18, pl. 65, fig. 8; Per.,
Diat. mar. de Fr., p. 43o, pl. GXVII, fig. 3.
Aden, Zanzibar.
Coscinodiscus obscurus A. S.
A. S., Atl., pl. 61, fig. 16; V. H., Syn., pl. GXXIX, fig. 4; Per., Diat.
mar. de Fr., p. 43 1, pl. CXVII, fig. 8.
Aden, Zanzibar, Daressalam.
Coscinodiscus nodulifer A. S.
A. S., Atl., pl. 59, fig. 20-a3; Per., Diat. mar. de Fr., p. 428,
pl. GXVI, fig. 6.
Aden , Zanzibar.
— 333 —
Coscinodiscus lineatus Ehr.
Kütz. Bac., p. i3i, pi. 1, fig. X; V. H., Syn., pl. CXXXI,fig. 3; A. S.,
Atl. ,pl. 59, fig. 29-32; Per., Diat. mar. de Fr., p. 427, pl. CXVI, fig. 9.
Aden, Zanzibar.
Coscinodiscus leptopus Grun.
Y. H., Syn., pl. GXXXI, fig. 6; Per., Diat. mar. de Fr., p. £27,
pl. CXVI, fig. 8; C. lineatus Ehr., A. S., Atl., pl. 59, fig. 26.
Aden, Zanzibar.
Coscinodiscus marginatus Ebr.
A. S., Atl., pl. 62, fig. i-5, 9, 11, 12.
Daressalam.
Coscinodiscus denarius A. S.
A. S. , Atl., pl. 57, fig. 19-22 ; Per., Diat. mar. de Fr. , p. 42 1, pl. GXV,
fig. 3.
Aden , Zanzibar.
Coscinodiscus Rothii ( Ehr. ) Grun.
Grun., Fr. Jos. Land., p. 29, pl. 3, fig. 20; Cos. symmetricus Kitt.
(non Grev.), A. S., Atl., pl. 57, fig. 25-27.
Aden, Zanzibar.
Coscinodiscus Normanni Greg.
Greg., Q. J. M. S., i859, vol. VII, pl. VI, fig. 3; V. H., Syn.,
pl. GXXXI, fig. 1; Per.. Diat. mar. de Fr., p. 422, pl. GXV, fig. 1;
C. fasciculatus A. S., Atl., pl. 57, fig. 9, 10.
Aden, Zanzibar.
Coscinodiscus nitidus Greg.
V. H., Syn., supl. G, fig. 4i; A. S., Atl., pl. 58, fig. 17-19; Pant. I,
p. 73, pl. XVIII, fig. 166; Per., Diat. mar. de Fr., p. 434, pl. GXV II,
fig. 12.
Aden, Zanzibar.
Coscinodiscus nilidulus Grun.
A. S., Atl., pl. 58, fig. 20; V. H., Syn., pl. CXXXII, fig. 2; Pant. I,
p. 73, pl. XXIV, fig. 21 4.
Zanzibar.
Coscinodiscus conferlus Rattray.
A. S., Atl., pl. 58, fig. 22.
Zanzibar.
Coscinodiscus cocconeiformis A. S.
A. S., Atl., pl. 58, fig. 26.
Zanzibar.
334
Coscinodiscus marginulatus Grun. var. sparsa Grun.
V. H. , Syn. , pl. XGIV. fig. 3 1 .
Zanzibar.
Coscinodiscus marginulatus Grun. var. Gallopagensis Grun.
Y. H., Syn., pi. XCIV, fig. 3o.
Zanzibar.
Coscinnodiscus marginulatus Grun. var. Campechiana Grun.
V. H., Syn., pl, XCIV, fig. 33.
Zanzibar.
Coscinodiscus marginulatus Grun. var. curoata-striata Grun.
V.H., Syn., pl. XCIV, fig. 3s; A. S., AU., pl. 57, fig. 5.
Zanzibar.
Endyctia oceanica Ehr.
A. S., Atl., pl. 65, fig. 10-1 5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 662,
pl. GX1X, fig. i.
Zanzibar.
Roperia lessellata (Rop.) Grun.
V. H., Syn., pl. CXVIIl, fig. 6; Per., Diat. mar. de Fr. , p. 4i3,
pl. GXII , fig. 6; Eupodiscus tess. Roper. , Q. J. M. S., 1 858 , pl. III, fig. î.
Zanzibar.
Stephanopyxis turris Grev.
V. H., Syn., pl. LXXXIIIter, fig. 12.
Aden, Zanzibar.
Hyalodiscus stelliger Bail.
V. H., Syn., p. 2i3, pl. LXXXIV, fig. 1-2; Per., Diat. mar. de Fr.,
p. 463 , pl. CXIX, fig. 5.
Aden, Zanzibar.
Hyalodiscus lævis Ehr.
Per., Diat. mar. de Fr., pl. GXIX, fig. 20, 21.
Zanzibar.
Melosira sulcata (Ehr.) Grun.
V. H., Syn., p. 201, pl. XGI, fig. 16; Per., Diat. mar. de Fr., p. 448 ,
pl. GXIX, fig. 11.
Zanzibar.
Melosira sulcata (Ehr.) Kiitz. , fa coronata (Ehr.) Grun.
V. H., Syn., pl. XGI, fig. 17, 18; Per., Diat. mar. de Fr., p. 448,
pl. CXIX, fig. i3.
Zanzibar.
— 335 —
Melosira sulcata (Ehr.) Kütz. , var. biseriata Grun.
V. H., Syn., pl. XGI, fig. a3; Per., Diat. mar. de Fr., p. 448,
pl. CXIX,%. la.
Zanzibar.
Cyclotella stylorum Btw.
T. M. S. , 1 86o , vol. 8 , pl. VI , fig. 1 6 ; V. H. , Syn. , pl. XGII , fig. 2-4 ;
A. S., Atl. , pl. 223, fig. 6-8.
Aden , Zanzibar.
Stephanodiscus Astrœa (Ebr.) Grun.
V. H., Syn., pl.'XCV, fig. 5; A. S., Atl., pl. 226, fig. i-5.
Zanzibar.
Espèce d’eau douce.
Bacteriaslrum varions Laud.
T. M. S., t863, pl. III, fig. 1-6; Per., Diat. mar. de Fr., p. 470,
pl. CXXXVI, fig. i-5; A. S., Atl., pl. 328, fig. i-5, 11; V. H., Syn.,
pl. LXXX,fig. 3,4,5.
Zanzibar.
Note. — A. Mann décrit dans les Diat. of the « Albatross», p. 352,
pl. LUI , fig. 4 , une espèce qu’il appelle Nav. prodigua et qui n’est pas
autre chose que celle que j’ai décrite sous le nom de Nav. Robertsiana
var. cuneata. Je le répète, cette forme ne peut être séparée spécifiquement
du Nav. Robertsiana.
Muséum. — xxx.
23
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Page*.
Dépôt du fascicule n° 3 du Bulletin de 192^ 2 55
Nomination de M. R. Nassans comme Préparateur à la Chaire de Géologie. 255
— de M. R. Franquet comme Préparateur à la Chaire de Culture 2 55
— de M. Ed. Routier comme Garçon de laboratoire à la Chaire d’Anthro-
pologie 255
— de M. Moineau comme Garçon de laboratoire temporaire à la Chaire de
Chimie 3 55
Décès de M. L.-M. Jamay, Gardien de ménagerie a 56
— du Prince Roland Ronaparte, Correspondant du Muséum .. 256
Présentation d’ouvrages par MM. L. Mangin et R. Anthony 256
Communications
R. Anthony et Mu* F. Coupin. Sur la présence de silex dans l’estomac des
Mammifères à dentition regressée 257
— — Sur la signification du grand cornet nasal antérieur de l’Éléphant
[%.] 2 59
Mm« M. Phisalix. Variations observées dans le revêtement écailleux de la
tête chez la Vipère aspic; comparaison avec la Vipère berus et la
Couleuvre vipérine [Figs] 263
F. Angel. Note préliminaire sur deux Ratraciens nouveaux des genres
Rappia et Bufo , provenant d’Afrique orientale anglaise (Mission
Alluaud et Jeannel, 1911-1912) 269
L. Roule. Présentation d’un monstre double gastéropage de la Truite
d’Europe (Salmo fano L.) 271
M. André. Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef) par M. le Dr Larrousse
dans des terriers de petits Rongeurs, (s* Liste.) [Figs.] 272
M. Pic. Cryptocéphalides de Madagascar (1™ Partie) 279
E. Fleutiaux. Deux Melasidæ nouveaux d’Indochine française de la collec-
tion du Muséum National d’histoire naturelle de Paris 285
( Voir la suite à la page à de la couverture.)
G. Porte vin. Révision des Necrophorini du Globe. (Suite.) 287
Dr V. Lallemand. Homoptères nouveaux de la collection du Muséum Na-
tional de Paris et de la mienne. (Suite.) 294
P. Vignon. Espèces nouvelles dans les genres Pycnopalpa, Cœlophyllum
(Sauterelles Phanéroptérides) et Rhodopteryx (Ptérochrozées) 3oi
L. Falcoz. Diptères pupipares du Muséum National d’histoire naturelle de
Paris (Streblidce et Nycteriibidæ). [<Saûe.] [Figs.] 3og
Ed. Lamv. Notes sur les espèces Lamarckiennes d 'Ostrea. (Fin.) 3i6
H. Lecomte. Additions au sujet de Pinus Krempfii H. Lee. [Figs.] 32 1
Fr. Pellegrin. Plantæ Letestuanœ novæ ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu, de 1907 0-1919, dans le Mayombe congolais. IX. . . . 326
A, Amossé. Diatomées de la côte orientale d’Afrique. (Fin.) 329
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIV
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra ,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très
lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
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fois dans le manuscrit.
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11 est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de diffé-
rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses. ^
Les Auleurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hoi's texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1924. — N° 5.
><§><.
221' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 JUIN 1924.
PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN,
PROFESSEUR AU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le k° fascicule du Bulletin
pour l’année 192 4, contenant les communications faites dans la
réunion du i5 mai 192/1.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
Des promotions de classe ont été attribuées à plusieurs fonction-
naires du Muséum à dater du ier janvier 192/1 (Arrêté du 21 juin
192A).
Des missions gratuites ont été obtenues par MM. :
Dr J. Pellegrin, Assistant de la Chaire d’Erpétologie, pour la
Roumanie ;
J. Berlioz, Préparateur à la Chaire de Mamtnalogie et Ornitho-
logie, pour le Canada;
Dumas, pour l’Afrique du Sud.
Muséum.
xxx.
2 h
— 338 —
M. L. de Nussac, Sous-Bibliothécaire, a été nommé Chevalier
de la Légion d’honneur.
Ont été nommés :
Officiers de l’Instruction Publique : MM. Girard, Lieutenant;
Le Testü, Correspondant du Muséum; Mangin, Inspecteur des Eaux
et Forêts;
Officiers d’Àcadémie : MM. Miquel, Chevalier, Harding Walter
(à titre étranger).
M. le Dr Schouteden, Directeur de la Section de Zoologie du
Musée de Tervueren (Belgique), a été nommé Correspondant du
Muséum sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier
(Assemblée des Professeurs du i5 mai 192/1).
M. le Président a le regret d’annoncer le décès de M. Jacques
de Morgan, Associé du Muséum. Une notice sur ce savant éminent
sera ultérieurement publiée par M. L. Germain.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur L. Roule offre, pour la Bibliothèque du Mu-
séum, l’ouvrage suivant qu’il vient de publier :
L'histoire de la nature vivante d'après l’œuvre des grands Naturalistes
français : L Buffon et la description de la nature [E. Flammarion,
éditeur, Paris, 192/1].
M. le Professeur R. Anthony présente les travaux suivants :
La langue des Amphibiens : Anatomie et ontogénie comparées de la
forme et des muscles , par O.-L. Magimel [Bordeaux, 192/1] (Thèse
de Doctorat ès Sciences naturelles présentée à la Faculté des
Sciences de Paris).
Essai sur l’anatomie comparée et la mécanique jonctionnelle de l'axis
des Mammifères, par Antoine Delattre [Armentières, 192/1 ] (Thèse
de Doctorat ès Sciences naturelles présentée à la Faculté des Sciences
de Paris).
Les Mammifères aquatiques et leurs caractères L adaptation, par
R. Anthony [ Revue Scientifique, 62e année, n° 1 1, 1 h juin 1926].
— 339 —
M. Ed. Lamy dépose deux opuscules qu’il vient de publier :
i° Note sur le genre «Adula» H. et A. Adams, 1 85j ( Mollusques
Lamellibranches ) [Extrait des Comptes rendus du Congres des
Sociétés savantes en igü3. J
2° A. Bavay (Notice nécrologique) [Extrait du Journal de Con-
chyologie, t. LXVIII, 1 9 2 3-2 4. ]
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui-
vants :
Étienne (le Frère) : Elementos de historia natural: Botanica, par
H. E. C. [le Frère Etienne]. Buenos-Aires, S. d. In-16, fig.
Fox (Herbert) : Disease in captive wild Mammals and Birds, inci-
dence, description, comparison. Philadelphia, 1923. In-4°, pl.
Fourgous (Jean) : Une journée en Périgord il y a quinze mille ans.
Paris, 1923. In-û“, fig. (Extrait de Je sais tout, i5 août 1923.)
Marelli (Carlos A.) : Elenco sistemâlico de la fauna de la provincia
de Buenos-Aires ( Procordados y Vertebrados ). Buenos-Aires, 192Û.
In-8°.
Lavauden (Louis) : La chasse et la faune cynégétique en Tunisie.
2e éd. Tunis, 192Û. In-A°, fig.
Knoche (Hermann) : Etude phytographique sur les Baléares. Mont-
pellier, 1923. In-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. Sciences Montpellier.)
Reuge (Emile) : Essais de culture du « Datura stramonium v. Mont-
pellier, 1923. In -8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
Blondet-Desbordes (G.): Dosages des principes actifs dans les
drogues servant à obtenir quelques extraits alcooliques ( avec V alcool à 6o°).
Etude spéciale à la Cola. Tours, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie
Montpellier. )
Fages (Gaston) : Action de la dolomagnésie sur le sulfate de cuivre.
Montpellier, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
Renaud (A.) : Etude pharmacologique des ferments de la poudre de
pancréas. Tours, 1922. Iü-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
3&.
— 340 —
Archimbaud (Joseph) : Eaux d’alimentation de la ville de Mèze, étude
géologique, chimique, bactériologique. Montpellier, 1923. In-8°. (Thèse
Fac. Pharmacie Montpellier.)
Serre (Jean) : Quelques recherches sur les eaux distillées aromatiques.
Montpellier, 1923. ln-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
Mac Cormick (Harriet Hammond) : Landscape art, past and pré-
sent. New-York, 1923. Gd in-4°, pl.
Fragoso (Romualdo Gonzalez) : Contribucion a la Jlora micologica
Lusitanica. Coïmbra, 1923. In-8°. ( Boletim da Sociedade Broteriana,
vol. II.)
Schmidt (Johs.) : The breeding places of the eel. London, 1922.
ln-4°, pl. ( Philosophical Transaction of the Royal Society of London , B,
vol. 211.)
Johansen (A.-C.) : Ueber die Winterheringe des Kattegats. Olden-
burg, 1923. In-4°, fig. etpl. ( Wissenschaflliche Meeresuntersuchungen ,
Abt. Helgoland, XV.)
Farwell (Oliver A.): The correct name for the Spearmint. S. 1. n. d.
In-8°. (Reprinted from Rhodora, vol. 2 G.)
Jeannel (R.) : Révision des « Choleva r> Latreille, pour servir à T his-
toire du peuplement de l’Europe. Paris, 1923. In-8°. (L'Abeille,
XXXII, 1.)
Shigeru Komatsu : Studies on catalytic action, IV. A new function
oj reduced Copper. Kyoto, 1924. In-8°. (Memoirs of the College oj
Science, VH, 2.)
Lomuller (L.) : Contribution à l’étude de la structure histologique des
poils des fourrures, précédée de notes sur l’histoire de la corporation des
fourreurs, sur la mode des fourrures, sur leur commerce et sur leur
industrie. Nancy, 1924. ln-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. Pharmacie
Nancy.)
Magimel-Pelonnier (Omer-Louis) : La langue des Amphibiens (ana-
tomie et ontogénie comparées de la forme et des muscles). Bordeaux ,
1924. In-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. Sciences Paris).
341 —
Fauré-Frémiet (E.) : Contribution à la connaissance des Infusoires
plankloniques. Paris, 1924. In-8°, fig. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Berland (Lucien) : Araignées de Vîle de Pâques et des îles Juan
Fernandez. Upsala, 1920. In-4°, fig. (Extrait from The Natur al History
of Juan Fernandez and Easter Island, edited by Cari Skottsberg, III.)
Procopiu (Stéfan) : Sur la biréfringence électrique et magnétique des
suspensions. Paris, 1926. In-8°. (Thèse Facv Sciences Paris.)
Wazewski (Tadé) : Sur les courbes de Jordan ne renjermant aucune
courbe simple fermée de Jordan. Cracovie, 1923. In-4°. (Thèse Fac.
Sciences Paris.)
Pomey (Léon) : Sur les équations intégro-différentielles. Sur le dernier
théorème de Fermât. Paris, 1924. In-4°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Grandidier (G.) : Le Myre de Vilers. Duchesne. Galliéni. Quarante
années de l’histoire de Madagascar, 1880-1920. Paris, 1924. In-8°,
portraits, cartes.
Hardy (Charles) : Georges Lemoine, Membre de l’Institut, 18 âi-
1922. Auxerre, 1923. In-8°, pprtrait.
Gorceix (Ch.) : Origine des grands reliefs terrestres, essai de géo-
morphisme rationnel et expérimental. Paris, 1924. In-8°, fig. et pl.
Shigeru Komatsu et Suehiko Kusumoto : On the composition oj
Japanese petroleum. Kyoto, 1924. In-8°. ( Memoirs of the College
of Science, A, VII, 2.)
Massot (Ernest) : Elude des gîtes d’ Anophèles dans le Roussillon.
Montpellier, i923.In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
Audibert (Marcel) : Les eaux d’alimentation de Sommières en Lan-
guedoc. Montpellier, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpel-
lier. )
Kûhnholtz-Lordat (Georges) : Essai de géographie botanique sur
les dunes du golfe du Lion. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences.
Paris.)
Fauré-Frémiet (E.) : L’œuf de « Sabellaria alveolata n L. Paris , 1924.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
— 342 —
Tria n DA fil (Dimitrie) : Contribution à l’étude des échanges entre les
cellules de levure et le milieu pendant et apres la fermentation alcoolique.
Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Olmer (L.-J.) : Contribution à l’élude de la dissolution de l’oxyde
d’argent dans l’ammoniaque. Argenteuil, 1924. In- 8°. (Thèse Fac.
Sciences Paris.)
Blondeau (Joseph) : Elude de quelques transpositions moléculaires.
Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Djoritch (Yéléna) : Recherches sur le chromogène du Marronnier
d’Inde. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Yamamoto (Rokuro) : Sur les bases nouvelles de la sismophysique et
sur la constitution interne du globe terrestre. Paris, 1924. In-8°. (Thèse
Fac. Sciences Paris.)
Noir (J.) : Guy-Crescent F AGoy , Archiâtre et Surintendant du Jardin
du Roi, 1638-1718. Paris, 1924, fig. et portraits. (Extrait du
Concours médical, 3o mars 1924.)
Greslebin (Hector) :Fisiografa y rioticiapreliminar sobre arqueologia
de la région de Sayape [provincia de San-Luis), con un apendice for
Lucas Kraglievich. Buenos Aires, 1924. In-8°, pl.
Théry (A.) : Note on the genus « Synechocera-n , with description
of a new species /cr S. tasmanican] . S. 1. n. d. In-8°, fig. (From the
Proceedings of the Linnean Society of New- South Wales, vol. 48.)
Cépède (Casimir) : La vie et l’œuvre d’Emile Sauvage. Boulogne-
sur-Mer, i92 3.In-8°, portraits.
Janet (Charles) : Le Volvox, troisième mémoire. Ontogénèse de la
blastéa volvocéenne , première partie. Mâcon, 1923. In-8°.
Mouquin (Henri) : Sur la constitution des lames stratifiées provenant
de solutions d’oléate de soude. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences
Paris.)
Déjardin (Georges) : Recherches sur l’excitation des spectres des gaz
monoatomiques. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
— 343
Herscou Can (Samuel) : Recherches sur les alcools tertiaires. Paris,
1924. ïn-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Apolit (Jeanne) : Préparation et déshydratation de quelques trialcolyl
a.3.3. phényl-élanols et tétraalcolyl 1. 3. 3. 3. phényl-étanols. Paris,
1924. ln-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Delattre (Antoine) : Essai sur l’anatomie comparée et la mécanique
fonctionnelle de l’axis des Mammifères. Armentières, 1924. In-8°, fîg.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Nicolau (Sébastien) : Les Nitrates dans la vie de la levure. Paris,
1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Maracineanu (Stéphanie) : Recherches sur la constante du Polonium
et sur la pénétration des substances radioactives dans les métaux. Paris,
1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Bel val (H.) : La genèse de l’amidon dans les céréales. Nemours,
1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Monceaux (R.) : Le métabolisme protéique dans la tuberculose pulmo-
naire. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Tàvernier (Paul) : Que vaut l’emploi de l’acétate de cuivre comme
réactif différentiel du glucose et du lactose ? Paris, 1924. In-8°. (Thèse
Fac. Pharmacie Paris.)
Tzitzéica (Georges) : Géométrie différentielle, projective des réseaux.
Bucarest, 1924. In-8°.
Istrati (C.-I.) : Studiu relativ la 0 nomenclaturâ generalâ în chimia
organicâ, lazat si pe 0 clarificare rationalâ a acestei parti din chimie.
Bucuresti, 1913. In-8°.
Pàntu (Zach. C.) : Orchidaceele din Romania. Bucuresti, 1916.
In-8°, pl.
De M. Paul Serre :
i° The seulement and development of North Auckland ( New Zealand ).
2d édition. Auckland, 1919. In-16, fîg.
2° The seulement and development of the Waikato (New- Zealand).
Auckland, 1917. In-16, fîg.
-r- 344
COMMUNICATIONS.
Sur le s in os veineux hépatique de l’Hippopotamé ,
par M. H. Neuville.
Dans une Noie précédente, j’ai décrit, au point de vue de sa morpho-
logie générale, le foie de l’Hippopotame (1). J’ai donné à ce sujet quelques
renseignements d’ensemble sur la disposition des veines sus-hépatiques et
celle de l’appareil sinusiforme engendré par la confluence de ces dernières
avec la veine cave.
L’examen microscopique des diverses parties de cet appareil fournit
d’intéressants détails.
Sur un vieux sujet, la veine cave, immédiatement avant de joindre le
foie, a des parois épaisses de 1 millim. 5. La structure de ces parois est la
suivante : sous l’endothélium s’étend une couche conjonctive épaisse d’en-
viron 22 5 fA , dans laquelle se trouvent quelques rares faisceaux muscu-
laires longitudinaux; au delà vient une tunique musculaire irrégulière,
épaisse de 35o à 5oo/x, puis une forte adventice conjonctive, épaisse
d’environ 35o à 700 fx, dans laquelle se retrouvent quelques faisceaux
musculaires longitudinaux. De nombreuses fibres élastiques s’étendent dans
toute l’épaisseur de celte paroi, surtout entre les faisceaux musculaires,
qui sont loin d’être cohérents; la direction de ces fibres est en général celle
des faisceaux entre lesquels elles se trouvent.
Le plus intéressant ici, c’est la tunique musculaire. Elle est, comme je
viens de le mentionner, irrégulière, et ses faisceaux sont peu cohérents.
La direction des fibres est elle-même inconstante. Dans l’ensemble ce sont
les fibres transversales ou obliques qui sont les plus nombreuses. Les
fibres longitudinales sont très peu abondantes et ne présentent pas d’empla-
cement fixe; il s’en trouve sous la couche sous-endothéliale, et même à
l’intérieur de cette couche; il s’en trouve aussi à la périphérie de la
tunique musculaire. Je crois que l’on peut considérer celle-ci comme
présentant, au lieu de la disposition régulière banale, des fibres entre-
croisées, à direction généralement oblique, ce qui doit être en rapport
(’) Sur le foie de l’Hippopotame. ( Bull. Mut. nat. d’Hitt. nat., février 1934).
345 —
Fig. 1. — Hippopotamus amphibius L. Coupe longitudinale de la paroi de la
veine cave dans la région où elle commence à joindre le foie, X 12. Remar-
quer le brusque épaississement de la tunique musculaire, là où s’effectue
cette jonction (l’incurvation de la paroi de la veine, immédiatement avant
l’épaississement, est un artefact). A droite, le tissu hépatique a été intéressé
par la coupe ; entre ce tissu et la paroi vasculaire s’étend l’adventice conjonc-
tive, dans laquelle se voient quelques faisceaux musculaires, renforcés de
fibres élastiques.
346 —
avec les conditions particulières de la circulation dans cette région, pen-
dant les plongées.
Un peu au-dessus de ce niveau, c’est-à-dire là-même où la veine cave
joint le foie, cette structure se modifie brusquement, et cette modification
intéresse surtout la tunique musculaire. Elle s’épaissit beaucoup, ses fibres
prennent une direction plus nettement circulaire, et il se forme ainsi une
sorte de sphincter. La figure i ci-jointe, qui reproduit une coupe longitu-
dinale faite dans la paroi de la veine cave , au dessous et au contact du
foie, représente le passage de la précédente structure à celle-ci.
C’est sur des coupes transversales que ces structures peuvent être le
mieux approfondies. Sur de telles coupes, faites au niveau du sphincter,
on observe, sous l’endothélium, une forte lame élastique, suivie d’une
couche conjonctive riche en fibres élastiques. L'épaisseur de cette tunique
sous-endothéliale est très variable; je la vois osciller, dans des limites très
étendues, autour de i5o p. Puis vient la tunique musculaire, très homo-
gène , dont les faisceaux , dirigés transversalement , sont serrés , cohérents ,
et forment ainsi une couche continue épaisse d’environ 2 millim. a5;
entre ces faisceaux s’étend un lacis de fibres élastiques longues et fortes.
Au delà vient une adventice conjonctivo-élastique, où s’étendent par places
quelques faisceaux de fibres musculaires accompagnés de fibres élastiques ;
ces faisceaux sont bien visibles sur la figure 1, où, malgré la faiblesse du
grossissement, on les voit former des sortes d’hélices très développées.
Dans cette adventice , les fibres élastiques sont particulièrement nombreuses
et serrées au contact, d’une part, de la tunique musculaire, et, d'autre
part, du tissu hépatique, à la surface duquel elles forment une couche
épaisse de 100 à i5o fi, se confondant avec l’enveloppe propre de ce
tissu ; ces détails sont également bien visibles sur la figure 1 . L’adventice
est épaisse d’environ 4 millimètres dans la zone où la veine commence à
prendre contact avec le foie; en s’enfonçant dans le viscère, elle n’est plus
que d’environ 1 millim. 5.
Dans l’ensemble, cet épaississement des parois de la veine cave, par ren-
forcement de la couche de muscles, m’a paru plus fort du côté ventral que
du côté dorsal. En d’autres termes , le sphincter que présente cette veine
à son entrée dans le foie, forme, plutôt qu’un anneau complet, un crois-
sant à concavité dorsale. Il s’étend , là où je l’ai observé , sur une longueur
de î centim. 5 à 2 centimètres. Ses dimensions sont donc relativement
faibles, et cet appareil ne semble pas pouvoir assurer une occlusion com-
plète de la veine cave; mais il serait difficile de ne pas lui attribuer un effet
de constriction efficace, pouvant ralentir sensiblement l’afflux du sang de la
veine cave dans le sinus hépatique.
Dans le corps même de celui-ci, c’est-à-dire à un niveau un peu plus
haut que le précédent, et en restant toujours sur le trajet direct de la veine
cave, les parois de cette veine, qui deviennent celles du sinus lui-même,
- 347 —
Fig. 2. — Hippopotamus amphibius L. Coupe transversale dans la paroi du corps
du sinus veineux, X 60. La lame élastique sous-endothéliale forme la ligne
foncée qui limite la préparation, à gauche; au delà s’observe la couche con-
jonctive sous-endothéliale, où l’on voit des fibres élastiques sinueuses, et où
apparaissent déjà quelques faisceaux musculaires à direction circulaire; les
deux parties de la tunique musculaire (interne : circulaire, et externe : longi-
tudinale) sont également visibles; au delà s’étend l’adventice conjonctive,
séparée du tissu hépatique formant une bande à droite de la préparation,
par une zone élastique que la photographie reproduit en clair.
348 —
présentent la structure suivante. Épaisses d’environ 1 millimètre (je leur
ai trouvé de 85o à 1,200 p), elles sont essentiellement composées d’une
couche sous-endothéliale élastique, puis dune couche interne de fibres
musculaires transversales et d’une couche externe de fibres longitudinales.
Les faisceaux de fibres, dans l’une et l’autre de ces couches, sont peu
homogènes; répartis dans un tissu conjonctif abondant, ils sont dissociés
les uns des autres. Au delà de cette tunique musculaire s’étend une adven-
tice conjonctive. Dans tout ce tissu conjonctif, les fibres élastiques sont
nombreuses; elles le deviennent particulièrement à la limite de l’adven-
tice, c’est-à-dire au contact du tissu hépatique, comme je l’ai déjà men-
tionné pour la partie précédente; cette zone, teinte en violet par la
fuchsine-résorcine, est venue en clair sur la figure photographique
ci-jointe (fig. 2), où l’on constatera également les principaux faits de
structure que je viens de décrire.
Cette même structure se retrouve dans les veines sus-hépatiques princi-
pales, c’est-à-dire dans les deux veines sinusiformes qui déversent dans la
veine cave le sang ayant traversé le foie, et qui, dilatées comme elles le
sont , forment les deux diverticules principaux du sinus cave-hépatique.
Au milieu du trajet de l’une de ces veines, les parois ont une épaisseur
variant de 725 fx à 1 millimètre. Les fibres circulaires internes s’étendent
en une couche irrégulière, épaisse de i5o à 200 p, et les fibres longitu-
dinales externes en forment une de 3oo à p; ici encore, les faisceaux
musculaires sont dissociés et très irrégulièrement disposés. Au delà vient
l’adventice, et tout cet ensemble est parsemé de fibres élastiques nom-
breuses et fortes. Je n’ai pas retrouvé ici, au contact du tissu hépatique,
une tunique élastique aussi puissante que dans les parties précédentes; à
ce niveau, où les veines sont emprisonnées dans le foie, les dilatations par
afflux sanguin doivent être moins fortes , et le tissu hépatique n’a plus à
suivre des mouvements aussi étendus que précédemment.
La paroi externe, ou dorsale, du sinus cave-hépatique est formée par la
paroi même de la veine cave , dilatée. Cette paroi est relativement mince :
son épaisseur atteint à peine, et, en tout cas, ne paraît pas dépasser, celle
que présente la veine cave elle-même juste au-dessous du foie. Sa structure
est assez complexe et ne peut être comprise que par l’examen multiplié de
coupes étendues. Elle est essentiellement composée d’une lame élastique
sous-endothéliale, au delà de laquelle se trouvent des plans musculaires
dont le nombre et l’agencement sont variables. Sur les coupes , ces plans
se dissocient facilement; ils doivent donc jouer facilement les uns sur les
autres, ce qui répond aux alternatives de dilatation et de rétraction du
sinus. Ils se superposent irrégulièrement et leur nombre n’est pas fixe :
par places, j’en compte deux, ailleurs cinq, sur une même coupe. Ils
s’entrecroisent ou se recouvrent les uns les autres et forment ainsi une
sorte de feutrage. Dans certains de ces plans, les fibres ont une direction
— 349 —
iongitudinale; dans d’autres, la direction est transversale ou oblique; bien
qu'il m’ait semblé que les fibres circulaires dominent du côté interne, je
ne crois pas que l’on puisse donner ce fait comme constant.
Ces dispositions ne sont pas sans rappeler, en les accentuant, les agence-
ments bien connus des fibres musculaires dans certaines grosses veines de
type réceptif, comme la jugulaire du Lapin, où les fibres, en se nattant de
manière plexiforme , réalisent un dispositif particulièrement apte à la limi-
tation de l’extension des parois du vaisseau sous la pression sanguine.
J’ai enfin cherché à savoir si la veine porte présente , à son entrée dans
le foie, quelques dispositions particulières, en rapport plus ou moins évi-
dent avec les conditions de la circulation pendant les plongées. Or cette
veine ne m’a rien montré de spécial. Elle possède une tunique musculaire
à deux couches très nettes et très fortes , l’une interne , circulaire , l’autre
externe , longitudinale. Des fibres élastiques nombreuses et fortes régnent
entre les faisceaux musculaires; elles m’ont paru un peu plus abondantes
du côté interne, entre les fibres circulaires, et vers l’adventice, où elles
forment une couche compacte dont l’épaisseur, variable, peut atteindre
i5o p. Notons la force des parois de cette veine porte; leur épaisseur
atteint, en comprenant l’adventice, près de 3 millimètres, dont un peu
plus de 1 millimètre pour les tuniques interne et moyenne, et le reste
pour l’adventice. Le sang de la veine porte doit donc pénétrer librement
dans le foie , même pendant les plongées ; si son cours est alors modifié , ce
ne peut être qu’en raison des conditions générales , et non pas corrélative-
ment à des dispositions anatomiques particulières comme il en existe sur
le trajet de la veine cave.
Ce qu’il faut surtout retenir, quant aux détails de structure relatifs au
sinus et à ses diverticules, c’est la force des parois vasculaires et leur
aptitude, d’après les données anatomiques ainsi relevées, â se dilater puis
à se contracter. Tandis que, dans les parois des veines réceptrices typiques,
le caractère contingent et la discontinuité des tuniques musculaires s’accen-
tuent, nous voyons ici leur importance s’affirmer. Ces parois ne prennent
cependant pas les caractères spéciaux aux veines propulsives banales; elles
acquièrent un type qui, sans présenter aucune disposition foncièrement
originale, sauf dans la région sphinctérienne de la veine cave, ne s’en
écarte pas moins de ce que l’on rencontre d’ordinaire.
Il est indubitable qu’il existe, dans le système sus-hépatique de l’Hippo-
potame, de par la topographie vasculaire générale, et de par les struc-
tures, des dispositions en rapport avec la vie semi-aquatique de l’animal.
Mais je répéterai ici ce que j’écrivais dans ma précédente Note : ces dispo-
sitions ne sont que médiocrement sinusiformes ; elles ne rappellent que
d’assez loin les vastes sinus de certains Mammifères aquatiques. Dans son
appareil vasculaire comme dans ses moyens de locomotion l’Hippopotame
reste incomplètement adapté à la vie dans les eaux.
— 350 —
Le fonctionnement de son sinus hépatique paraît bien être celui que j’ai
précédemment décrit. Pendant les plongées, la partie hépatique de la
veine cave doit être isolée par occlusion — de façon probablement impar-
faite, car cette occlusion ne semble pas pouvoir être absolue — du reste
de la circulation; ce doit être le sang de la veine porte qui, après avoir
traversé le foie, stagne dans cette partie sinusiforme. Le sang veineux de la
grande circulation doit s’accumuler, partiellement au moins , dans la pro-
fondeur des tissus, et y être épuisé de manière à maintenir leur vitalité.
Les notions ainsi acquises méritent, je crois, de prendre place dans
l’ensemble des données qui caractérisent le type Hippopotame. Dans son
ensemble, ce type est à la fois très particulier et très variable.
Très particulier, car les Hippopotames, bien isolés dans la nature
actuelle, n’ont, anciennement même, que des relations phylogéniques
indécises. Et très variable, car, si l’on envisage la série des formes vivantes
et des formes fossiles, dans la lignée asiatique, composée de types à denti-
tion complète, aussi bien que dans la lignée africaine, comprenant des
types à dentition réduite, les diverses formes spécifiques sont assez diffé-
rentes. Une souplesse particulière d’adaptation semble avoir permis à ce
type Hippopotame de vivre dans des milieux sensiblement différents, par
exemple dans des mares relativement exiguës aussi bien que dans d’im-
menses cours d’eau, et au besoin même dans la mer. Ces faits peuvent
contribuer à faire comprendre comment la spécialisation ne s’est pas plei-
nement réalisée dans ce groupe, tandis qu’elle le faisait dans d’autres.
I
Le Venin cutané granuleux de l’Euprocte spécial aux Pyrénées ,
Molge aspera Düges,
par Mme M. Phisalix.
L’Euprocte des Pyrénées ( Triton glacialis de Philippi, Molge aspera Du-
gès) se rencontre ça et là, en colonies distinctes sur les deux versants des
Pyrénées, entre des altitudes variant de 700 à a,3oo mètres.
La capture n’en est donc ni très accessible, ni très fréquente, bien que,
pendant la période nuptiale , après la fonte des neiges , les individus adultes
se rassemblent à leurs lieux de ponte , les lacs et leurs déversoirs.
Nous devons à l’obligeance de M. J. Surcouf et de M. R. Despax, les
individus adultes, mâles et femelles, une vingtaine environ, provenant,
pour la moitié, des environs de Bagnères-de-Bigorre, qui nous ont permis
de saisir les propriétés générales du venin cutané granuleux et de son
mode d’action.
Chez ce Triton, la proportion et la répartition des deux sortes de glandes
cutanées présente une particularité étudiée par M. Despax (t) et rarement
rencontrée jusqu’ici: les glandes granuleuses sont, comme toujours, les
plus développées, surtout dans la région des flancs, et les faces dorso-laté-
rales de la queue, où le diamètre de leurs acini peut atteindre hoo p;
mais on les rencontre aussi disséminées, il est vrai, sur la face ventrale du
corps , fait qui n’est connu jusqu’ici que chez certains Batraciens Apodes
des genres Ichthyophis, Hypogeophis et Cœcilia (a, 3). Les glandes mu-
queuses petites , relativement rares , sont disséminées dans la peau de la
région ventrale et surtout dans celle des flancs ; le diamètre de leurs acini
atteint au plus 1 5o p.
Il résulte de cette rareté des glandes muqueuses, et plus encore des
aspérités cornées auxquelles ce triton doit son nom d’espèce, la sensation
sèche et rugueuse qu’il donne au toucher. Mais la conséquence la plus im-
portante est qu’on peut obtenir le venin granuleux à peu près pur, en
recueillant exclusivement celui qui sort de la peau dorso-latérale de la
queue, excitée électriquement.
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DO VENIN GRANOLEOX.
Le venin, ainsi expulsé des glandes par excitation électrique, est un
liquide opalin, blanc pur, de consistance crémeuse, qui doit cet aspect,
— 352 —
comme tous les venins homologues , aux nombreuses granulations qu’il con-
tient et qui mesurent 1 (i 2 à 2 p 5 de diamètre. Projeté dans l’eau pure
ou faiblement salée, il donne une émulsion laiteuse qui s’éclaircit au
bout de quelques minutes. Si on examine l’émulsion au microscope, 011
voit les granulations se gonfler, perdre leur réfringence, s’estomper, puis
disparaître. C’est vraisemblablement ce processus d’hydratation qui, dans
la salive, met en liberté les principes immédiats du venin, car celui-ci, dé-
posé sur la langue et n’ayant d’abord pas de saveur marquée, devient très
amer au bout de quelques minutes.
Abandonné au contact de l’air, le venin crémeux ne tarde pas à coaguler-,
puis se dessèche en prenant une couleur jaunâtre et un aspect corné. Pul -
vérisé et repris par l’eau , il se sépare en un résidu nuageux et protéique
et un liquide surnageant, limpide, un peu moins amer et un peu moins
toxique que l’émulsion fraîche.
Contrairement aux autres venins granuleux, l’odeur de la secrétion
fraîche est plus vireuse qu’aromatique.
La chaleur et l’alcool fort en séparent un gros coagulum albumineux.
ACTION PHYSIOLOGIQUE DU VENIN GRANULEUX.
Nous avons employé dans tous nos essais l’émulsion fraîche obtenue en
lavant, à raison de 1 cent, cube d’eau distillée par sujet, la queue électrisée
des Euproctes.
Action sur la souris blanche. — Une dizaine de souris blanches ont reçu
sous la peau des doses différentes de l’émulsion venimeuse. La mort est
survenue dans des temps qui ont varié de 3o minutes à q3 heures; c’est
au mois de juillet que le venin s’est montré le moins toxique , et au mois
de janvier qu’il avait sa toxicité maxima. Mais il convient toutefois de faire
quelques réserves sur la généralité du fait, car nos essais pratiqués à ces
moments , non choisis , n’ont porté que sur un lot à chaque saison.
Le début de l’envenimation est toujours marqué par une vive douleur,
s’accompagnant de cris répétés, d’une grande agitation qui persiste, sans
répit, pendant i5 à ao minutes. Puis l’état spasmodique apparaît, se tra-
duisant par des soubresauts, des secousses, des ruades, des courses à dé-
clenchement et à arrêt brusque; enfin, des convulsions cloniques partielles
et quelquefois généralisées.
L’action myotique sur la pupille n’est pas bien aisée à constater sur nos
souris albinos, mais bien nette chez la grenouille.
Vers la fin de l’envenimation seulement, la paralysie musculaire sur-
vient; l’animal tombe sur le flanc, les mouvements se ralentissent, le mu-
seau et les pattes se cyanosent, tandis que le cœur continue, pendant quel-
ques minutes encore, à battre régulièrement.
A l’autopsie, c’est une congestion viscérale, surtout du tube digestif,
— 353 —
qu’on observe ; le cœur est arrêté, les ventricules en systole; le sang est
resté fluide dans les gros vaisseaux ; il coagule normalement, et les hématies
ne sont pas altérées.
Cette symptomatologie, où dominent Y état spasmodique accompagné de
convulsions, le imjosis , la paralysie musculaire tardive, et Y action tétanisante
sur le myocarde, est celle, bien encore qu’incomplète, que déterminent les
venins homologues des autres Batraciens.
La dose sûrement mortelle en deux heures pour la souris est celle que
fournit l’excitation de la queue d’un seul Euprocte.
Action sur la Vipère aspic. — La Vipère se montre, à poids égal, aussi
sensible que la souris au venin de l’Euprocte; la mort survient moins rapi-
dement il est vrai , mais tout aussi sûrement ; la dose de 2 c. c. , inoculée dans
le péritoine d’un sujet pesant ho grammes (20 gr. étant le poids moyen de
nos souris), entraîne la mort en moins de 3 heures. Les symptômes sont
discrets; la paralysie survient dans la première heure, de telle sorte que
si on suspend la vipère par le cou , le corps pend verticalement. Remise sur
le plan de la cage, la vipère peut cependant s’élever en s’appuyant contre
la paroi, dans une attitude très fréquente chez les sujets normaux. La
respiration s’arrête la première , le cœur continuant à battre pendant quel-
que temps.
Aucun phénomène spasmodique n’accompagne l’envenimation, du moins
avec la dose employée.
A l’autopsie, on constate que les viscères sont agglutinés par un épan-
chement gélatineux et presque coagulé; le ventricule est contracté et le
myocarde parsemé de taches hémorragiques; les parois du tube digestif
sont fortement congestionnées ainsi que la muqueuse buccale.
Immunité naturelle de l’Euprocte lui-même. — La même quantité d’émul-
sion venimeuse, qui tue la souris en i5 à 20 minutes, introduite dans la
cavité générale de l’Euprocte, ne lui cause aucun trouble apparent; le sujet
reste immobile dans son bassin ou grimpe contre les parois, comme à l’or-
dinaire. La muqueuse buccale seule est fortement congestionnée. Mais
c’est un phénomène passager et le sujet ne présente par la suite aucun
autre trouble apparent. Si l’on considère le poids minime du sujet: 6 à
7 grammes, on voit, comme on pouvait le prévoir, que ce triton est, à
poids égal, h fois au moins plus résistant que la souris.
Toxicité du venin desséché. — Le venin desséché , pulvérisé et repris par
l’eau distillée ou salée, se sépare en un liquide limpide surnageant et un
dépôt blanc et floconneux.
Le liquide et le dépôt mélangés ont perdu une partie de l’amertume et
de la toxicité de l’émulsion fraîche de venin.
Cependant la dose de i5 milligrammes correspondant à celle fournie
Muséuu.
xxx.
a5
— 354
par la queue d’un triton détermine au complet et avec la même intensité,
chez la souris, les symptômes convulsivants ; la seule différence, c’est que
cette dose n’est pas sûrement mortelle.
Atténuation du venin par la chaleur. — L’émulsion de venin, portée à la
température de 75° pendant 10 à i5 minutes, se montre déjà très atté-
nuée ; le mélange du coagulum déterminé et du liquide clair interposé ,
inoculé tel à la souris à la dose qui serait mortelle sans le chauffage, ne
produit qu’un malaise passager. La température d’ébullition, maintenue
pendant trente minutes, détruit toute saveur et toute toxicité du venin , ce
qui est, jusqu’ici, particulier au venin de l’Euprocte, et dont le mécanisme
reste à élucider. Les substances actives sont vraisemblablement retenues
très fortement par le coagulum. Le produit ainsi chauffé n’est pas devenu
vaccinant, car les 3 souris auxquelles il a été inoculé sont mortes dans le
même temps et avec les mêmes symptômes que les témoins , fait qui est
commun à tous les venins dorsaux des Batraciens essayés jusqu’ici.
BIBLIOGRAPHIE.
Despax (P), Contribution à l’étude anatomique et biologique des Batraciens
Urodèles du groupe des Euproctes , et spécialement de l’Euprocte des Pyrénées.
Thèse de Doct. ès sc. , Paris, 1923.
Phisalix (Marie), Répartition des glandes cutanées en fonction des écailles
chez les Batraciens Apodes. Cong. Int. de Zool., Gratz, 1910.
Sakasin (P. etF.),Zur Entwicklungeschichte und Anatomie der Ceylonischen
blindvvüble Ichlhyophus glutinosus, Wiesbaden, 1887, p. 85-gû.
— 355 —
Le Synodontis Courteti Pellegrin , Poisson du Chari et dü Niger,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
J’ai décrit, en 1906, dans ce Bulletin (1), d’après un unique exemplaire
de io5 millimètres de longueur, un Siluridé nouveau du genre Synodontis,
recueilli à Fort- Archambault, dans le Chari, par la mission dirigée par
M. Auguste Chevalier. Cette espèce fut alors dédiée par moi à feu M. Cour-
tet, officier d’administration, membre de la mission Chari-Tchad.
L’année suivante, je fournis (î) de ce Poisson à chloration particulière-
ment remarquable, une nouvelle description et une figure qui furent repro-
duites, en 1911, par M. Boulenger, dans son Catalogue si complet des
Poissons des eaux douces d’Afrique (î).
Depuis, l’espèce n’avait pas été retrouvée quand, dans les importantes
collections ichtyologiques rapportées récemment du Niger par M. Jean Tho-
mas, j’ai pu identifier un second spécimen.
11 s’agit d’un bel exemplaire adulte de 36o millimètres de longueur,
pêché dans la région de Bammako. D’après M. Thomas, ce Poisson porte
en Bambara le nom de Konkon sonson.
Cette découverte me permet de compléter ma première diagnose en
même temps qu’elle étend notablement l’habitat de l’espèce qui ne se trouve
plüs confinée dans le bassin du Chari, mais s’étend maintenant jusqu’à
celui du Niger.
De ce fait, le nombre total des espèces de Poissons qui peuplent les
eaux douces de l’Afrique occidentale, auxquelles, comme on sait, j’ai con-
sacré un récent ouvrage (4), se trouve passer de 293 à 294, dont 18 pour
le genre Synodontis.
On trouvera ci-dessous les caractéristiques principales du nouveau spé-
cimen adulte recueilli par M. Thomas.
O) Dr J. Pellegrin, Poissons nouveaux du Soudan ( Bull. Mus. Hist. nat., 1906,
p. 4 7B).
Dr J. Pellegrin, Poissons, dans A. Chevalier, Mission Chari-Lac Tchad,
1902-1904, L’Afrique centrale française, p. 449 (fig. 82).
P) G.-A. Bodlenger, Cat. Freshw. Fish. Africa, II, 1911, p. 44i (fig. 33i).
P) Dr J. Pellegrin, Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale
(du Sénégal au Niger), Larose, éditeur, 1 1, rue Victor-Cousin, Paris (v*), 1923.
25.
— 356 —
Synodontis Courteh Peliegrin.
lia hauteur du corps est contenue 4 fois dans ia longueur, sans la cau-
dale, la longueur de la tête 3 fois. Le museau est très allongé, terminé
par un gros mufle globuleux; il mesure un peu plus de 2 fois la longueur
de la région postoculaire de la têle. L’œil, ovalaire, est contenu 8 fois 1/2
dans la longueur de la tête, 2 fois i/3 dans l’espace interorbitaire. Les lè-
vres sont très développées , papilleuses ; le menton est globuleux. Le bar-
billon maxillaire , simple, fait les 3/5 de la longueur de la tête et n’atteint
pas tout à fait l’origine de la pectorale; le mandiculaire externe, avec 3 fila-
ments simples, mesure les 3/4 du maxillaire et arrive presqu’aussi loin en
arrière; le mandibulaire interne porte 7 ou 8 filaments, le plus souvent
simples, et fait environ les 2/3 de l'externe. On compte 1 4 dents courtes,
crochues, .mesurant environ le i/3 du grand diamètre de l’œil. L’épine de
la dorsale ne porte pas de serratures antérieures; le premier çayon mou
fait les 2/3 de la longueur de la tête ; le bord supérieur de la nageoire est
concave. L’adipeuse est élevée , sa plus grande hauteur est contenue 3 fois
environ dans sa longueur ; sa base fait 2 fois celle de la dorsale rayonnée ;
la distance qui sépare les 2 nageoires est comprise 2 fois i/3 dans la base
de l’adipeuse. Les dentelures externes de l’épine de la pectorale sont fai-
bles, les internes moyennes. La caudale est bien fourchue , en croissant.
La coloration est caractéristique. Le fond est olivâtre en dessus et sur les
côtés, grisâtre en dessous. Une infinité de points noirs, très rapprochés,
existent sur la tête et la caudale ; des taches noires plus espacées se voient
sur les autres nageoires et sur le ventre, elles s’agrandissent sur les côtés où
elles sont disposées en 7 ou 8 rangées longitudinales , plus ou moins ré-
gulières, et atteignent au maximum les dimensions de l’œil.
D. I 7; A. IV 9; P. I 9; V. I 6.
N° 2Ù-i 58. Coll. Mus. — Bammako (Niger): Jean Thomas.
Longueur : 280 4- 80 = 36o millimètres.
Cette espèce, comme je l’ai déjà fait remarquer, se rapproche de Syno-
dontis Vailland Boulenger et de S. longirostris Boulenger de l’Oubanghi ;
par le développement énorme de son museau elle s’apparente également
au S. labeo Günther (,) du Niger, aux dents moins nombreuses (10), à l’adi-
peuse beaucoup plus basse, à la coloration différente. (*)
(*) Ann. Mag. Nat. Hist. ( 3), XV, i865, p. 453.
Descriptions
d'une espèce nouvelle et d'une forme supposée nouvelle
de Poissons de mer de la côte d’Annam,
par M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum.
Latilus Tollardi , n. sp.
Côte d’Annam [Dr. A. Krempf], 3 exemplaires.
Type : Collection du Muséum, n° 192&-160.
Longueur totale . ... ayomillim.
Longueur, moins la caudale a 20 — -
Hauteur du corps 53 —
Longueur de la tête 5 a —
Hauteur du pédoncule caudal » a5 —
Diamètre de l’œil . * i4 —
Espace interorbitaire 17 — '
Hauteur du préorbitaire 12 —
Longueur du maxillaire. . 26 —
Longueur de la pectorale 55 —
D. 22 (vm i5). — A. t4 (h 12). — P. i5. — R. branch. 6, — Ligne
latérale (tubes) 55. Ecailles : ligne longit. au-dessus de la ligne lat. 80,
au-dessous de la ligne lat. 70; ligne transv., au niveau de la région pré-
anale, 6, 1, 22; entre la ligne lat. et l’anale t6. — Vertèbres 11 + i3.
Dans la longueur du corps (sans la caudale) : tête 4; hauteur 4. Dans la
longueur de la tête : œil 3,8; maxillaire 2,1.
Corps subfusiforme , assez fortement comprimé ; sa plus grande hauteur
au niveau de la région thoracique. Profil supérieur parabolique depuis la
bouche jusqu'à l’origine de la dorsale, subrecliligne ensuite; profil inférieur
subrectiligne.
Œil assez grand, avec un pli culané au bord antéro-supérieur de
l’orbite, occupant environ le tiers de la circonférence de cette dernière.
Bouche horizontale, grande; extrémité du maxillaire atteignant la verti-
cale du bord postérieur de l’œil. Hauteur du préorbitaire égale aux deux
tiers du diamètre de l’œil. Sept rangs d’écailies ciliées sur les joues,
limités, en avant, au bord postérieur du préorbitaire. Préoperculum à
limbe nu ; son bord postérieur oblique de haut en bas et d’avant en arrière,
formant, avec le bord inférieur, un angle droit mais largement arrondi,
très légèrement lobé; une denticulation fine et serrée au bord postérieur,
plus grossière et plus écartée à l’angle, s’effaçant sur le bord inférieur.
Operculum recouvert d’environ sept rangées obliques d’écailles ciliées;
l’angle obtus; membrane operculaire anguïeusement arrondie. Espace in-
termandibulaire large, ogival; membranes soudées, masquant l’isthme.
Écailles subrectangulaires, brièvement ciliées, avec des stries longitudi-
nales parallèles, extrêmement fines et serrées (1), et une marge terminale,
étroite, très finement quadrillée ; ces écailles disposées longitudinalement
en rangs subparallèles au profil dorsal, au-dessus de la ligne latérale, hori-
zontaux au-dessous de cette même ligne. Ligne latérale parallèle au profil
dorsal sur toute sa longueur, aboutissant un peu au-dessus du centre de la
caudale; tubes horizontaux, droits, simples.
Dorsale à rayons faibles, flexibles; les sept premiers spiniformes, les
suivants articulés et branchus ; i*r presque aussi long que le a\ égal lui-
même à la longueur de la partie postoculaire de la tête <2) ; les derniers
rayons à peine d’un tiers plus longs que les premiers; la nageoire étant
repliée sur le corps, son extrémité, un peu filamenteuse, atteint la base de
la caudale. Pectorales triangulaires, aussi longues que la tête; leur extré-
mité aiguë, effilée. Ventrales plus brièvement effilées à leur extrémité,
n’atteignant pas l'anus , un peu plus courtes que la distance entre le bord
antérieur de l’œil et l’angle operculaire. Anale semblable à la dorsale;
longueur de sa base très sensiblement égale à la moitié de la longueur de
la base de la dorsale; 1" épine de moitié plus courte que la seconde; la
a' un peu plus courte que le 1" rayon articulé; extrémité de la nageoire
atteignant la base delà caudale. Caudale presque entièrement squameuse,
plus ou moins nettement trilobée; le lobe médian arrondi, le supérieur
et l’inférieur pointus.
A la mâchoire supérieure : une rangée externe de dents fixes , aiguës ,
coniques, légèrement recourbées vers l’intérieur, graduellement plus
courtes d’avant en arrière, dont quatre antérieures en forme de canines de
moyenne grandeur; une bande interne, assez large en avant, graduelle-
ment rétrécie sur les côtés, de petites dents en carde, un peu mobiles.
Mâchoire inférieure armée d’une dentition semblable, mais avec la bande
W Visibles au moyen d’une forte loupe.
(2) Cette longueur n’est pas très exacte et doit être interprétée dans le sens de
la distance entre la base du rayon et sa pointe, le rayon étant courbé, à cause
de sa flexibilité, par l’effort de traction sur la membrane. 11 faut déchirer cette
membrane pour libérer le rayon, qui, dans ce cas, peut s’étendre et mesure
alors un cinquième ou un quart de plus que la longueur précédemment indiquée.
— 359 —
de petites dents cardiformes limitée au tiers environ de la longueur des
rameaux mandibulaires , qui ne portent, sur les côtés que la seule rangée
externe de dents fixes ; ces dernières , généralement plus longues que celles
de la mâchoire supérieure, graduellement plus longues en avant mais
sans canines distinctes. Palais et langue sans dents. Dents pharyngiennes
supérieures assez fortes , surtout les antérieures , aiguës , coniques , légère-
ment courbées vers l’arrière et un peu mobiles. Branchiospines 8 + 1 a ,
très finement denticulées sur leur face interne; les extrêmes supérieures et
inférieures rudimentaires ; les plus longues au voisinage du centre de l’arc
et mesurant la distance de la pupille à l’orbite. Processus hémal de la
i™ vertèbre caudale courbé, vers l’avant, en angle arrondi et très obtus.
Coloration en eaujormolêe. — Entièrement rouge; tête indistinctement
variée de jaune; toute la région dorsale brunâtre; des bandes longitudi-
nales étroites, jaunes, courant le long de chaque rang d’écailles (1); une
ligne noire, fine et très nette de l’occiput à l’origine de la dorsale. Mem-
brane de la dorsale incolore, mais ornée d’une série de taches obliques d’un
beau noir, nettement délimitées inférieurement, un peu nébuleuses en
haut, placées entre chaque rayon, sauf les quatre derniers; cette série de
taches forme une bande s’étendant obliquement depuis la base de la pre-
mière épine de la nageoire jusqu’à l’extrémité du 11e rayon. Pectorales et
ventrales rouges. Anale incolore. Caudale rouge, lavée de jaune vers sa
base, enfumée de noirâtre vers son extrémité; son bord supérieur marqué,
sur toute la longueur de sa tranche, d’une ligne noire, très fine.
Très voisin de Latilus japonicus Houtt., dont il diffère par la longueur du
maxillaire, la forme du préoperculum , la dimension plus réduite de l’œil,
la forme de la dorsale et la coloration. Chez L. japonicus Houtt. , l’extré-
mité du maxillaire ne dépasse pas la verticale du centre de l’œil ; le bord
postérieur du préoperculum est vertical et l’angle est d’environ no°; les
premiers rayons de la dorsale sont courts. Chez L. Tollardi, l’extrémité du
maxillaire atteint la verticale du bord postérieur de l’œil, l’angle du pré-
operculum (par suite de l’obliquité de son bord postérieur) est de 90°, le
1“ rayon de la dorsale est presque aussi long que le 2* et la différence de
hauteur entre les extrémités avant et arrière de la nageoire est peu sen-
sible. Enfin , la bande longitudinale d’un beau noir, qui orne la dorsale de
L. Tollardi, permet de reconnaître cette espèce au premier coup d’œil.
Je me fais un plaisir de donner à cette nouvelle espèce le nom de
M. René Tollard, Directeur intérimaire du Service océanographique de
l’Indo-Chine.
Nom indigène : cà dong quéo.
W Ces bandes jaunes paraissent être le résultat de la décoloration ; peut-être
sont-elles invisibles sur l'animal vivant ou frais.
— 360 —
Dans la Collection du Muséum , le genre Latilus est représenté par cinq
spécimens, tous étiquetés : L. argentatus C. Y.
Les deux exemplaires portant le n° 666 et l’exemplaire n° 1000 sont
originaires du Japon et appartiennent indubitablement à l’espèce décrite
par Houttuyn sous le nom de L.japonicus , ainsi que l’exemplaire n° Agio,
provenant de Macao. Le n° 8 1 53 est attribué à un Poisson originaire de
l’Inde mais d’une espèce toute différente et dont le mauvais état rend la
détermination fort difficile.
Dans l’impossibilité d’examiner le type de Latilus argentatus C. V., qui,
au dire de ses auteurs (,), appartient au Musée de Berlin , j’adopte la classi-
fication des Latilus japonais préconisée par Jordan, Tanaka et Snyder (2),
bien qu’il n’ait été publié, à ma connaissance, aucun exposé des motifs qui
mettent cette classification en opposition avec le point de vue précédemment
exprimé par Kishinouye et Snyder (3).
Le* tableau synoptique suivant aidera, en résumant leurs principaux
caractères, à la détermination des Latilus des eaux indochinoises et japo-
naises. Un catalogue systématique terminera cette note et fournira au lec-
teur l’ensemble des références bibliographiques.
I. Pas de ligne noire occipitale. D. ai. A. 1 4. OEil 4,i. î. argentatus.
II. Une ligne noire occipitale. OEil 3-3,8.
A. Bord postérieur du préoperculum denticulé sur toute sa lon-
gueur. Extrémité du processus hémal de la ira vertèbre cau-
dale courbée en angle très ouvert.
a. Extrémité du maxillaire sous le centre de l’œil. Angle
du préoperculum obtus, non lobé. Dorsale imma-
culée. D. ü3. A. t3. OEil 3 — 3,5. 2. japonicus.
b. Extrémité du maxillaire sous le bord postérieur de
l’œil. Angle du préoperculum droit, légèrement
lobé. Une bande longitudinale noire sur la dorsale.
D. 2 2,. A. i4. OEil 3,8. 3. Tollardi.
B. Bord postérieur du préoperculum denticulé seulement sur sa
moitié dorsale. Extrémité du processus hémal de la 1™ ver-
tèbre caudale courbée en angle aigu. Dorsale immaculée.
■ ■ D. 22. A. i4. OEil 3,5. 4. auratus.
W Cuvier et Valenciennes, Hist. nat. des Poissons, 9, p. 4g5.
Jordan, Tanaka et Snyder, A catalogue of the Fishes of Japan ( Journal of
the College of Science, Impérial University, Tokyo, 33, 1, 191 3).
Proc. (LS. Nat. Mus., 42, 1912, p. 417.
— 361 -
1. Latilus argentatus Cuvier et Valenciennes, Hist. nat. Poiss., 5,
p. 369; 9, p. 695. — Schlegei, Fauna Japon., i846, p. 63. — Bleeker,
Verh. Bat. Gen., 26, p. 85. — Günther, Cat. Fish., 2, 1870, p. 2Ô2.
— Nyslrom, Svensk. Vel. Ak., 1881, p. 29. — Steindachner, Ann. K. K.
Naturh. Hofmus. Wien, II, 1896, p. 208. — Ishikawa, Prêt. Cat. 1897,
p. 45.
2. Latilus japonicus Houttuyn. ^
Coryphœna japonica Houttuyn, Holl. Maats. Weet. Harlem, 20, 1782,
P. 3ll. . ;
Latilus japonicus Jordan et Snyder, Proc. U. S. Nat. Mus., 23, 1901,
p. 745; 24, 1902, p. 489; 42, 1912, p. 417.
Coryphœna Houttuyni Lacépède, Hist. nat. Poiss., 3, 1802, p. 176.
Coryphœna sinensis Lacépède, tom. cit., p. 176, 209 (d’après une
peinture chinoise).
Latilus sinensis Jordan et Snyder, Proc. U. S. Nat. Mus., 23 , 190 1 ,
p. 369.
Latilus ruber Kishinouye, Zool. Magaz. Tokyo, 19, 1907, p. 56. —
Snyder, Proc. U. S. Nat. Mus., 42, 1912, p. 417.
3. Latilus Tollardi, n. sp. ( vide supra).
4. Latilus auratus Kishinouye, Zool. Magaz. Tokyo, 19, 1907,
p. 56.
*
* *
Au nombre des Poissons recueillis sur la côte d’Annam par le D‘ A.
Krempf figurent deux exemplaires d’un fort joli Blenniidé , qui ressemble
étrangement à l’espèce décrite du Japon, par MM. Jordan et Snyder, sous
le nom de Aspidontus trossulus (1L L’un d’eux mesure 1 00 millimètres ,
l’autre 80 millimètres de longueur totale. Chez le plus grand, la 2e épine
de la dorsale est un peu plus longue que les autres et le prolongement des
rayons supérieurs et inférieurs de la caudale est plus marqué.
En dépit de la concordance de la presque totalité des caractères et, en
particulier, de la coloration , dont le système est absolument identique ,
cette forme annamite diffère de Petroscirtes (= Aspidontus ) trossulus Jord.
Jordan et Snyder, A review of the Blennoid fishes of Japan (Pr. U. S,
Nat. Mus., a5, igo3,p. 455 et 456, fig. 7). „ -
— 362 —
et Snyd. par certaines particularités morphologiques qui sont précisées
dans le tableau ci-dessous :
ÂSP1DONTVS TR0SSÜLVS( TYPE.)
D. x ai.
A. i 19.
P. i3.
V.3. ,
G. 11.
Dents antérieures a 8.
Appendices cutanés :
1 à la partie supérieure de l’œil ;
une paire au menton.
Rayons supérieurs et inférieurs de la
caudale prolongés en filaments courts ;
l’inférieur plus long que le supé-
rieur.
Tous les appendices cutanés des individus que j’ai sous les yeux sont
aplatis; ceux de l’orbite sont les plus développés; ceux du dessus de l’œil et
du menton sont très petits; ceux enfin qui sont placés à l’origine de la
ligne latérale sont assez grands et lobés.
Ces deux individus possèdent donc deux paires d’appendices cutanés de
plus que le type d'Aspidontus trossulus, dont la diagnose ne mentionne la
présence de ces appendices que sur deux endroits seulement de la tête :
une paire sous le menton et un appendice grêle « au-dessus de l’œil» (1). La
figure qui illustre cette diagnose est trop sombre pour ajouter grand’ chose
à la clarté du texte, clarté malheureusement insuffisante en ce qui concerne
la position de ce dernier appendice (2). Selon toute vraisemblance, cet appen-
dice émane du bord même de l’orbite, cas très fréquent chez les Poissons
de ce groupe.
D’autre part, s’il est permis de considérer comme purement individuelles
la différence numérique des rayons delà dorsale (xi 19 au lieu de x 21) et,
à la rigueur, celle des rayons des pectorales (i5 au lieu de i3), plus im-
W « . . . A pair of small, flat barbets on chin; a minute, slender barbel on
upper part of eye.» ( Op. cit., p. 455.)
W Cette même figure représente ia caudale tronquée, mais dont les rayons
inférieurs sont seuls prolongés; ce qui ne s’accorde pas avec le texte, où l’on
peut lire, malgré une interversion accidentelle : «Caudal truncate;. . . the tip of
upper and lower rays with short filaments.»
FORME ANNAMITE.
D. xi 19.
A. 1 iq.
P. i5.
y. 3.
C. 11.
Dents antérieures 3a.
Appendices cutanés :
1 au sommet de l’orbite ;
1 au-dessus de l’œil , sur la verticale
du quart postérieur de celui-ci;
une paire au menton;
i_au -dessus de l’ouverture des ouïes,
à la naissance de la ligne latérale.
Rayons supérieurs et inférieurs de la
caudale prolongés en filaments plus
longs et égaux entre eux.
— 363 —
portant apparaît l’écart de k unités (32 au lieu de 28) que l’on trouve au
dénombrement des dents antérieures de chaque mâchoire, caractère d’une
constance reconnue assez grande pour servir utilement de base aux dia-
gnoses spécifiques de divers Blenniidés et des Pelroscirtes en particulier.
La véritable nature des rapports systématiques existait entre ces deux
formes est d’autant plus difficile à préciser que MM. Jordan et Snyder
n’ont eu à leur disposition qu’un seul exemplaire d’une espèce tellement
agile que sa capture présente les plus extrêmes difficultés (1).
Faut-il attribuer la cause de cette capture à la lenteur relative des mou-
vements d’un animal malade ou monstrueux?
Doit-on voir dans ces divers caractères différentiels de simples variations
individuelles ou, du moins pour certains d’entre eux (filaments de la cau-
dale ou même appendices cutanés), autant d’effets dont l’âge, le sexe ou
le degré de maturité sexuelle du sujet seraient la cause?
A toutes ces questions, l’examen de nouvelles captures permettra seul de
répondre. Il ne resterait plus , dans l’une ou l’autre de ces deux hypo-
thèses , qu’à rectifier ou à compléter la diagnose d’une espèce également
répandue sur les côtes du Japon et sur celles de l’Indo-Chine.
Par contre, si la constance des caractères respectifs de la forme japo-
naise et de la forme annamite vient à être démontrée, nous serions en
présence de deux espèces distinctes ou tout au moins de deux variétés
locales d’une même espèce. Dans cette dernière hypothèse, je propose de
donner à la forme annamite, caractérisée dans cette note, le nom de
Petroscirtes annamensis , species tel varietas nova.
Type : Collection du Muséum, n° igaâ-161.
Nom indigène : câ chuôt.
Laboratoire de M. le Professeur Grüvel.
W K We hâve one specimen 75 mm. long from Misaki. Numerous others 1 5o or
200 ihm. long were seen in the deep rock pools, but they can be obtained with
great difficulty. lt is one of the most beautiful as well as the most active of ail
the blennies.» (Op. cit. , p. 456.)
— 364 —
A PROPOS D’UNE ESPECE NOUVELLE DU GENRE HeTEROCUMA,
par M. Louis Fage.
Le 11 août 1923, M. Th. Monod, draguant sur les côtes du Rio de
Oro, au nord du cap Barbas, captura de nombreux exemplaires mâles et
femelles d’un Cumacé nouveau de grande taille, dont je donne ici la
description.
Heterocuma intermedia, sp. nov. (fig. 1).
Femelle ovigère. — Longueur du corps , 1 6 millimètres. Carapace lisse ,
deux fois plus longue que haute , aussi longue que le pereion et contenue
plus de quatre fois dans la longueur totale; sur sa moitié antérieure, une
crête médiane dorsale faiblement ondulée. Yeux bien développés. Corne
infra-antennaire peu saillante, largement dépassée en avant par le pseudo-
rostre. Segments lisses ou à crêtes à peine sensibles; le dernier pléonite
échancré en dessus au bord postérieur et laissant voir les valves anales.
Antennes I courtes et épaisses : premier article du pédoncule ovoïde, sa
largeur, un peu plus grande que la longueur de l’article deux , contenue
une fois et demie dans sa longueur; article deux, beaucoup plus étroit, à
peine dilaté dans la région distale, et un peu plus court que l’article trois;
deux flagelles à deux articles, flagelle principal pas plus long que la lar-
geur de l’article trois du pédoncule et terminé par deux longues soies
moniliformes, l’autre rudimentaire.
Antennes II, pièces buccales, branchies, maxillipèdes et péréiopodes I
comme chez l’espèce type du genre : Heterocuma Sarsi Miers.
Péréiopodes Il : basis aussi long que les trois articles suivants et la
moitié du quatrième, armé de trois longues épines postérieures et portant
un exopodite grêle à deux articles dont l’extrémité atteint presque le bord
distal du méros ; article basal de cet exopodite quatre fois plus long que
l’article distal et armé de trois épines latéro-externes ; ischium absent;
méros un peu plus grand que le carpe, tous les deux pourvus d’une courte
et robuste épine latéro-externe; dactyle de un tiers plus grand que l’en-
semble des deux articles précédents, armé de nombreuses et courtes
épines et d’une robuste épine terminale aussi longue que l’article.
Péréiopodes 111 sensiblement plus longs et plus grêles que le précé-
dent; basis aussi long que l’ensemble des quatre articles suivants, pourvu
d’un exopodite à deux articles dont l’extrémité atteint le tiers inférieur de
l’article, article basal de cet exopodite neuf fois plus grand que le ter-
minal ; ischium plus large que long ; méros presqu’aussi long que l’en-
semble des deux articles suivants; propode beaucoup plus étroit que le
carpe dont le bord distal postérieur porte de longues soies spiniformes
atteignant l'extrémité de l’appendice: dactyle plus long que le propode,
aussi large que lui à la base, affilé à l’extrémité. Les autres péréiopodes
semblablement constitués, mais avec le basis proportionnellement plus
court et plus trapu et dépourvu d’exopodite.
Uropodes : pédoncule une fois et demie plus grand que le dernier pléo-
nite et un peu plus grand que les rames , quelques courtes épines au bord
interne; article basal de la rame externe de moitié plus court que l’article
366 —
distal, pourvu seulement de longs poils à l’angle distal interne, article
distal orné sur toute la longueur du bord interne de poils spiniformes et,
au bord distal de quatre à cinq poils spatulés portant un cil terminal ; rame
interne à peine plus courte, article basal un peu plus court et plus large
que l’article distal, tous les deux armés, sur les bords externes et internes,
de courtes épines ou de poils spiniformes.
Mâle adulte. — Longueur du corps, 16 millimètres. Carapace un peu
plus allongée. Quatrième péréionite profondément échancré sur les côtés
et en avant: pléonites proportionnellement plus hauts. Antennes II aussi
longues que le corps; dernier article du pédoncule aussi long que l’en-
semble des articles précédents, dilaté à la base et orné d’une brosse épaisse
de courtes soies ; articles du flagelle très courts et très nombreux. Rames
des pléopodes plus courtes que le pédoncule; article basal de la rame
externe deux fois plus court que l’article distal et concave en avant; rame
interne dilatée au milieu du bord interne qui porte un endopodite rudi-
mentaire. Épines et poils des uropodes plus nombreux et plus robustes
que chez la femelle; le pédoncule armé vers le milieu du bord interne de
spinules très serrées, disposées sur plusieurs rangées longitudinales.
Couleur blanc crème marqué de taches latérales diffuses et symétriques
d’un brun rouge.
Très nombreux exemplaires mâles et femelles, dragués par 20 à
3o mètres sur un fond de sable coquillier, à quelques milles à l’ouest de la
baie Angra da Cintra (Rio de Oro).
Cette espèce est voisine de l’unique espèce du genre (1), Heterocuma Sarsi
Miers, qui, avec sa variété granulata, vit dans le détroit de Corée et dans
la mer du Japon. Elle s’en distingue principalement par les antennes I à
pédoncule fortement dilaté; les uropodes dont le pédoncule est proportion-
nellement plus allongé, dont l’article basal de la rame interne est plus
court que l’article distal; et, surtout, par les dimensions plus importantes
et la division en deux articles de l’exopodite des deuxièmes et troisièmes
péréiopodes. Ce dernier caractère, comme on va le voir, donne à l’espèce
nouvelle toute son importance.
Dans le volume du Tierreich consacré aux Cumacés, le R. Stebbing
(1913) maintient ou élève au rang de familles distinctes les Vaunthompso-
niidæ, les Sympodommatidœ et Bodotriidœ. Les genres qui rentrent dans ces
diverses familles ont en commun : l’absence de telson indépendant , la pré-
sence de cinq paires de pléopodes chez les mâles et d’exopodites plus ou
W Je viens seulement d’avoir connaissance de la description de l’ff. Africana
Zimmer de Freetown, espèce voisine de l’ff. Sarsi et bien distincte de celle
décrite ici.
— 367 —
moins développés à certains péréiopodes. Par l’ensemble de ces caractères
ils se distinguent aisément de tous les autres Cumacés.Mais, tandis que
les Vaunlhompsoniidœ ont quatre (d) ou trois (9) paires de péréiopodes
pourvus d’exopodites, les Sympodommatidœ n’en ont que trois dans les deux
sexes et les Botriidœ une seule paire avec parfois des rudiments aux
deuxièmes et troisièmes périopodes.
Ces caractères, commodes assurément pour la détermination des es-
pèces, ne semblent pas d’une importance suffisante pour la séparation en
trois familles distinctes de formes ayant entre elles d’aussi étroites affinités.
Telle est bien d’ailleurs l’opinion de Hansen (1895), de Caïman (1905,
1910) et de Zimmer (1913), lesquels réunissent les Vaunthompsoniidœ aux
Bolriidæ. C’est avec raison que ce dernier auteur place également le genre
Sympodomma parmi les Botriidœ et la découverte de YHeterocuma intermedia
donne précisément à cette manière de voir une force nouvelle.
La caractéristique essentielle, en effet, du genre Sympodomma est la pré-
sence aux trois premières paires de péréiopodes d’un exopodite bien déve-
loppé, multi-segmenté, tandis que cet exopodite reste rudimentaire, séti-
forme et à un seul article aux deuxièmes et troisièmes péréiopodes dans les
genres Heterocuma et Cumopsis. Or YHeterocuma intermedia, pour lequel
cependant nous nous refusons à créer un genre nouveau tant il est voisin
de Y H. Sarsi, a les péréiopodes pourvus d’un exopodite à deux articles et
de dimension intermédiaire entre celui de cette espèce et celui des Sympo-
domma. Il devient dès lors impossible de placer dans deux familles distinctes
les Heterocuma et les Sympodomma qui , par ailleurs , se ressemblent à tous
La relation que nous constatons entre ces deux genres trouve comme
une confirmation dans la distribution géographique des espèces qui les ,
constituent, puisque tous les deux, signalés des mers de Chine, ont main-
tenant un représentant connu sur les côtes d’Afrique : le Sympodomma
africanum Stebb., de Cape Point et YHeterocuma intermedia, sp. nov., du
Rio de Oro.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
1905. Calman (W. T.), The Cumacea of the Siboga Expédition, XXXVï, p. 8.
1910. — On Heterocuma Sarsi Miers. Ann. nat. Hist., sér. 8, vol. 6, p. 612,
pl. 10, fig. 1-1 3.
1895. Hansen (H. J.), Isopoden, Cumaceen und Stomatopoden in : Ergeb.
Plankton-Exp. , p. 56.
1879. Miebs (Ed. J.), On a collection of Crustacean made in the Corean and
Japanese Seas. Proc. Zool. Soc. London, p. 57, pl. III, fig. 3.
1913. Stebbing (R.), Cumacea in : Das Tierreich , 3g. Lief.
1906. Ziuueb (C.), Die Cumaceen der Deutschen Tiefsee-Expedition, VIII,
p. i59.
1913. — Die Cumaceen der Deuttchen Südpolar-Expedition , XIV, p. 643.
Une forme asiatique nouvelle de Trombidion ,
par M. Marc André.
Sericothrombiüm iiolosericeum var. brevipapillosa nov. var.
Par îa disposition de son abdomen (incisé en arrière) et des papilles
(claviformes) dont celui-ci est revêtu, cette forme, de très grande taille
(longueur 5ooo ( x, largeur 4ooo p), appartient au genre Sericothrom-
bium Berlese (1910, Brevi diagnosi, p. 365) et elle se rattache au S. holo-
sericeum Linné (1761, Fn. suec. , 1979, p. 48a) par le fait que ces
papilles sont de deux sortes (les unes arrondies au sommet, les autres ter-
minées en pointe), ainsi que par les caractères des tarses de la première
paire de pattes (cylindriques et environ quatre fois plus longs que
larges).
L’abdomen est subtrapézoïdal, arrondi en arrière, à bord postérieur
présentant une incision médiane qui lui donne un aspect légèrement
bilobé. Il est subaplati dorsalement et marqué de fossettes dont le nombre
et la disposition sont identiques à ce que l’on observe dans la forme
typique.
Cette variété offre avec celle-ci un premier caractère différentiel, dans
ce fait que les papilles sont plus petites (longueur 80 à 90 p), alors qu’au
contraire la taille des individus est supérieure. Ces papilles sont revêtues
de barbules sériées assez fortes qui, vers le sommet de la papille, se
réduisent à de courts tubercules, et elles montrent la même diversité que
dans S. holosericeum : en effet, dans la partie antérieure de l’abdomen en
déclivité sur le céphalothorax, elles sont coniques, aiguës à l’extrémité,
puis, sur la partie horizontale du dos comprise entre les saillies humérales
et jusqu’au bord postérieur, elles se renflent graduellement vers le sommet
et deviennent subcylindriques. Elles sont distantes d’environ -20 p.
Cette variété se distingue également par la plus grande longueur des
palpes et par les dimensions des tarses de la première paire de pattes :
ceux-ci, subeylindriques, à bord inférieur très légèrement convexe, sont un
peu plus longs (970 p) et plus larges (2 35 fi)' que les tibias (lon-
gueur 790 p, largeur 510 p). Le rapport de leur longueur à leur largeur
dépasse A (il est exactement de 4,12).
Cette forme est représentée dans la collection du Muséum par plusieurs
369 —
individus décolorés par leur long séjour dans l’alcool. Ils ont été recueillis
en 1908, par M. J. Bacot, dans la vallée du Mékong tibétain (par 28-
3o# lat. Nord). La distribution géographique du S. kolosericeum se trouve
ainsi étendue jusqu’à la région centrale de l’Asie : sa présence a été
signalée dans la Sibérie par Sig Thor (1900, Norges Trombidiidœ , p. 5).
MasÉüM. — xxx.
a6
370 —
Description d’une nouvelle espèce du genre Rhyssemüs
[Col. Scarabæidæ, Aphodiini] ,
par M. G. Bénard.
Rhyssemüs bisigillatus nov. sp.
Insecte d’un noir légèrement brillant, de forme allongée, parallèle, à
convexité bien marquée. Tête à sculpture particulière, à surface finement
granuleuse en arrière, lisse en avant et présentant quelques protubérances
éparses et de formes irrégulières; le front est orné de deux bourrelets
arqués obliquement : toutes ces sculptures sont brillantes sur un fond mat.
Epistome largement échancré en avant, à angles
aigus, denticulés, et à fine bordure antérieure tes-
tacée.
Pronotum transverse, garni sur les côtés de soies
courtes claviformes d’un jaune testacé ; angles anté-
rieurs proéminents , angles postérieurs largement ar-
rondis; sculpture très accusée : i° sur le bord anté-
rieur, une ligne feutrée d’un jaune testacé; a° une
large bande confuse de protubérances assez bril-
lantes; 3° un sillon assez large nanti de lignes plus
ou moins sinueuses; 4° un bourrelet étroit déprimé
au milieu; 5° un sillon assez large de même nature
que le précédent; 6° un bourrelet étroit semblable
au précédent; 70 un large sillon à fond réticulé;
8° trois lignes transversales de gros granules sépa-
rées au milieu par un sillon à fond également réti-
culé. Toutes ces sculptures n’atteignent pas le bord
latéral et convergent vers une convexité à surface
Rhyssemüs bisigillatus „ .
G. Bénard. granuleuse.
Elytres convexes , a côtes beaucoup plus larges que
les intervalles; ces côtes présentent à la surface une double série de pro-
tubérances brillantes, les internes petites, peu apparentes, les externes,
plus fortes, allongées et légèrement obliques. Sillons assez étroits nettement
rectilignes et à fond mat.
Métasternum plan et lisse, d’un noir très brillant, à sillon médian fin
en avant, plus large et très accusé en arrière.
— 371 —
Arceaux de l’abdomen transversalement et fortement crénelés au milieu
et à leur bord postérieur.
Pattes robustes, d’un brun roux; tibias antérieurs fortement tridentés
tibias intermédiaires et postérieurs très carénés;
dessous des cuisses intermédiaires présentant
une série de gros pores pilifères; enfin, dessous
des cuisses postérieures à peu près lisse; pre-
mier article des tarses antérieurs aussi long que
les deux suivants réunis; premier article des
tarses intermédiaires et postérieurs aussi long Fig. 2.
que les trois suivants réunis. Tête de Rh. bisigillatus.
Long. , k millimètres.
Afrique Orientale anglaise; Tana River, Guy Babault, 1913.
Par son faciès général et surtout par la sculpture des élytres, cet insecte
se rapproche du Rhyssemus Rohani Bénard; toutefois il en diffère par la
sculpture particulière de la tête ainsi que par celle du pronotum.
36.
— 372
Description d’un Saprinus nouveau de l’Amérique du Sud
(Col. Histeridæ),
par M. H. Desbordes,
Correspondant du Muséum.
Saprinus carinipennis nov. sp.
Ovatus, parum elongatus, supra undique punctatus. Fronte plana, clypeo
vix depresso, stria antica obsoleta. Pronoto haud ciliato, convexo , antice emar-
ginato, laleribus sinuato, pone oculos haud depresso, stria lateribus integra
antice etpastice haud continuata; foveola ante scutellum. Elytris, striis, sub-
hutnerali externa nulla, interna ab humerali vix disjuncta; dorsalibus, quatuor
primis sat longis, valde notatis, quinta obsoleta, suturali déficiente; sutura et
quarto interstitio valde carinatis. Pygidio apice obsolète carinato. Proslemo
constricto, striis ascendentibus ; mesosterno truncalo, marginato, a metasterno
stria crenulata separalo. Tibiis anticis 10-dentatis. — Long. 4 mm. (capite et
pygidiis exclusis).
Type : un exemplaire avec l’étiquette : Misiones. Environs de San Ignacio.
Villa Lutetia. E.-R. Wagner, 1910. (République Argentine.) — Collection
du Muséum National de Paris.
Le faciès de ce curieux Histéride n’est guère celui d’un Saprinus; l’ab-
sence de strie suturale aux élytres ne s’observe en effet que bien rarement
dans ce genre, où je ne connais pas d’espèce dont les élytres soient aussi
remarquablement carénés; mais aucun de ses caractères morphologiques
n’interdit de le considérer comme un véritable Saprinus, abstraction faite
de ses carènes élytrales qui ne peuvent être, à mon avis, admises comme
caractère générique.
La diagnose qui précède détaille ses traits essentiels. Je me bornerai à y
ajouter les suivants : les stries dorsales sont longues , surtout les externes ,
et leur bord extérieur est d’autant plus élevé et coupant quelles sont plus
rapprochées de la suture ; le 4e intervalle présente à la base une véritable
carène qui s’étend sur la moitié de i’élytre; la suture est aussi très nette-
ment caréniforme sur presque toute sa longueur à partir de l’écusson; le
prosternum est très comprimé et les deux stries prosternales , fortement
divergentes et ascendantes dès la base, se terminent en avant dans une
— 373 —
minuscule fovéole; le métasternum est entièrement ponctué, mais les
points, presque grossiers en arrière, sont de plus en plus fins et espacés
à mesure qu’ils s’approchent de la strie crénelée qui sépare ce segment du
mésosternum; les tibias antérieurs, très élargis en avant, sont armés de
dix dents dont les trois ou quatre distales sont sensiblement plus fortes;
les intermédiaires et postérieurs sont larges et aplatis et ne portent au bord
externe que trois ou quatre soies spiniformes vers le sommet.
— 374 —
Révision des Nëcrophoriki dü Globe,
par M. G.^Portevin.
i .
(Suite.)
50'. Pronotum moins élargi en avant, moins ponctué, corps en
général moins robuste et moins fortement ponctué; tibias
postérieurs moins élargis à l’extrémité, leur angle terminal
externe moins prolongé. Noir, assez peu brillant, avec
une fascie élytrale antérieure généralement complète et
une tache ovale postérieure transverse isolée, jaune, ou
rouge orangé; l’épipleure est de même couleur, mais il est
noir sur toute la partie s’étendant depuis le bord antérieur
de la fascie noire médiane jusqu’à l’apex et il est générale-
ment profondément entamé en avant par la bande noire
basilaire. Pièce clypéale brun noir, campanuliforme, (S, en
très petit trapèze ou triangle, à peu près nulle, 9; lignes
frontales bien marquées réunies en ellipse assez large;
antennes à massue plus allongée que chez defodiens. Pro-
notum subquadrangulaire, transverse, très peu rétréci en
arrière avec tous les angles largement tronqués arrondis,
les côtés très faiblement sinués, les impressions profondes
et entières; il est mat, cf, faiblement brillant, 9, avec le
disque finement ponctulé, les marges à ponctuation
moyenne et superficielle. Elytres à ponctuation fine, régu-
lière, modérément serrée, sans nervures saillantes; ils
sont courtement velus de noir aux épaules, plus longue-
ment et plus densément à la partie postérieure de la marge
et à l’apex. Abdomen également pubescent de sombre, la
pointe seule du pygidium, dans le type, avec des poils
jaunes. Pubescence du métasternum jaune à reflet un peu
argenté, plus sombre en avant et sur les côtés, courte et
rare au milieu , nulle sur les pièces latérales. Trochanters
postérieurs simplement tronqués avec l’angle interne en
pointe déviée de la cuisse et inclinée vers le ventre chez
les (S et les grosses 9 , ne formant plus qu’un angle aigu
saillant chez les petites 9. Les tarses antérieurs du (S ne
sont guère plus dilatés que ceux de la 9 : la distinction
— 375 —
des sexes ne peut donc s’opérer sûrement que par l’examen
de la pièce clypéale. Long. 10 à 17 millimètres.
(1) vespilloides Herbst.
Europe, Asie centrale et septentrionale, Inde, Japon.
Dans les deux variétés et l’aberration suivantes, la pu-
bescence abdominale devient jaune :
A. Elytres presque mats, à grosse ponctuation
superficielle. var. borealis nov.
Laponie, Ile Sakhaiine.
A'. Élytres à ponctuation semblable à celle du
type. var. sylvaticus Reitt.
Asie septentrionale, Sibérie.
Élytres envahis par la couleur noire, qui
sépare en taches la fascie orangée antérieure.
Japon. ab. sylvivagus Reitt.
L’espèce présente d’autre part de nombreuses aberrations :
A . Bande noire médiane large et entière.
B. Epipleures non entièrement traversés par la
bande noire basilaire.
G . Bande orangée antérieure non interrompue à
la sutiire. Typus.
C' . Bande orangée antérieure interrompue par la
suture. ab. aurora Mots.
B'. Epipleures entièrement traversés en avant par
la bande noire, qui s’élargit sous l’épaule,
de façon à n’y laisser qu’une petite tache
orangée plus ou moins bien définie.
ab. tristis nov.
AL Bande noire médiane interrompue ou subin-
terrompue.
D. Épipleures entièrement jaunes en avant.
ab. Steinfeldi Smirn.
(1) Un exemplaire de la collection Grouvelie présente une fascie noire médiane
très étroite et entière sur l’élytre droit, séparée en trois à gauche. Ici elle est
représentée par une tache latérale suivie de très près par une petite tache près du
caius, cette dernière largement séparée d’une tache suturale. Un exemple de
coloration asymétrique analogue a été signalé par M. l’abbé Pasquet, dans ses
Nécrophores d’Europe et du Caucase , pour jY. investigator.
— 376 —
D'. Epipleures entamés profondément en avant
par ïa bande noire, ab. subfasciatus Portev.
Nota. — Ii manque dans ce tableau Tab. Althumi Werth (Everts Col.
Neerl., I, p. 4i3), dont je n’ai pu me procurer la description.
9 '. Pronotum plus ou moins garni de longue pubescence , soit
jaune et molle, soit raide et noire, inclinée en arrière;
lorsque cette pubescence a disparu par le frottement, il
reste à sa place une ponctuation serrée caractéristique (1).
51 . Pronotum garni en avant de poils raides , criniformes , inclinés
en arrière. Des poils semblables, dressés, se remarquent
également sur le verlex, entre l’ellipse frontale et les yeux.
Elytres couverts d’une pubescence courte, serrée et dressée,
de la couleur du fond.
52 . Tibias postérieurs simples et droits , épipleures entièrement
jaune orangé. Noir, les trois derniers articles des antennes
et la plus grande partie des élytres jaune orangé. Pièce
clypéale brunâtre , en rectangle très peu rétréci en haut , d,
en triangle court et évasé, 9; antennes à massue lâche.
Pronotum quadrangulaire à angles très arrondis , le disque
im ponctué, la marge à ponctuation écartée, peu nette et
peu profonde. Elytres presque totalement jaune orangé,
n’ayant de noir qu’une étroite bande basilaire n’atteignant
pas la pointe de l’écusson et abrégée latéralement , et une
bande postmédiane formée d’une grosse tache carrée sur la
suture , arrondie en arrière de chaque côté et reliée assez
étroitement à une tache ronde latérale bien séparée de la
marge ; angle suturai brièvement taché de noir. Arête mar-
ginale des élytres effacée dans sa moitié antérieure. Pubes-
cence abdominale noire, avec quelques poils jaunes à
l’extrémité du pygidium , celle du métasternum et des
cuisses gris brun. Trochanters postérieurs échancrés au
bout, l’angle interne en courte dent obtuse, d, en angle
obtus presque émoussé, 9. Long. i5 millimètres.
olidus Matthews.
Amérique centrale, du Mexique à la Colombie.
52'. Tibias postérieurs courbés. Leur arête antérieure interne forte-
ment et brusquement dilatée, épipleures entièrement tra-
versés en avant par la bande noire basilaire. Noir, la pièce
clypéale du d jaune, celle de la femelle jaune brun, les
W Voyez aussi N. Halli à la section précédente.
— 377 —
trois derniers articles des antennes, la majeure partie des
épipleures et deux fascies ély traies jaune orangé. Pièce cly-
péale campanuliforme, cf, triangulaire, 9. Pronotum en
carré transverse , garni en avant de poils noirs raides , peu
serrés, rejetés en arrière, plus longs que dans l’espèce
précédente. Ely très entièrement couverts de pubescence
courte, dressée, de la couleur du fond. Pubescence abdo-
minale noire, celle du métasternum jaune d’or, rembrunie
sur les côtes. Tibias postérieurs brièvement et fortement
courbés à la base , puis redressés , leur arête antérieure in-
terne brusquement et fortement dilatée en lame de rasoir,
à partir du quart supérieur. Trochanters postérieurs du <3
globuleux à la base, fortement rétrécis avant l’extrémité,
qui est échancrée , avec l’angle interne légèrement obtus et
non prolongé , l’externe en longue dent appliquée contre
le fémur; chez la 9 cette échancrure est encore moins
marquée , les tibias sont moins courbés et leur arête interne
est moins dilatée; les pattes sont courtes et robustes, tous
les tarses courts et épais, les antérieurs peu dilatés chez
le 3. Long. 18 à 25 millimètres. distinctus Grouv.
Célèbes.
( A suivre.)
— 378 —
Homoptères nouveaux
de la Collection du Muséum National de Paris et de la mienne,
par M. le Dr V. Lallemand.
(Mars 1924.)
(Suite.)
Tribu : TOMASPISINI.
19. Tomaspis bipunctata nov. sp.
Noire; rostre et pattes ocre jaune, sauf les tibias antérieurs et médians,
les tarses et les épines des pattes postérieures, qui sont bruns; une bande
transversale blanc grisâtre sur le tiers antérieur du pronotum et deux
taches plus ou moins ovales de même couleur sur les éiytres : la première
occupant la base du clavus et débordant très légèrement sur le corium ; la
seconde située au milieu de l’éiytre, au niveau de l’extrémité du second
tiers de la longueur.
Rostre s’étendant jusqu’à l’extrémité des hanches médianes; deux épines
sur les tibias postérieurs. Front bombé, lisse, à stries transversales, à peine
indiquées , sans carène longitudinale.
Longueur totale : 8,5 millimètres.
Longueur des éiytres : 7 millim. ; largeur des éiytres: 2,5 millim.
Habitat : Colombie.
Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
20. Tomaspis Seguyi nov. sp.
*
Tête noire, sauf le rostre et les lobes latéraux du vertex (de chaque côté
de la partie frontale), brun clair; pronotum brillant .brun clair, bordé anté-
rieurement d’une assez large bande ocre-jaune; écusson ocre jaune, sauf
l’extrémité brune; éiytres brun plus foncé à la partie postérieure, base
du clavus (environ le i/5 de la longueur); partant de celui-ci, une fine
bande longeant la suture ciavo-coriale et deux taches : longitudinales, l’une
derrière l’autre , sur la moitié postérieure du corium ocre jaune ; la deuxième
tache, dont l’extrémité est voisine du bord postérieur de l’élytre est plus
— 379
foncée que la première et par conséquent se remarque 'moins vite; ailes
enfumées, à base ocre jaune; sternum, pattes ocre jaune légèrement bru-
nâtre; extrémités des épines et des griffes noires; abdomen brun, bord
postérieur de chacun des segments ocre jaune brunâtre. Élytres recouvertes
d’une fine et dense villosité jaune brunâtre. Front sans carène longitudi-
nale, à stries transversales à peines visibles, bombé, brillant. Bord antérieur
de la tête arrondi; partie supérieure de la tête à peu près plane; rostre
atteignant l’extrémité des hanches médianes; pas de carène surlepronotum;
deux épines sur les tibias postérieurs.
Espèce faisant partie du groupe caligata Jac. , pica Jac., minuscula Jac.,
chausi Jac.
Je ne comprends pas pourquoi M. Jacobi a placé ces Insectes dans le
groupe Triecphora, puisque leur front ne porte aucune carène; leur place
est dans le groupe Tomaspis Am. et Serv.
Longueur totale : 8 millimètres.
Longueur des élytres : 6,5 millim.; largeur des élytres : s millim.
Habitat ; Equateur, Ambato.
Type : ma collection.
21. Tomaspis ravidella nov. sp.
Abdomen, tête , extrémité des épines et des griffes des pattes postérieures
noirs. Olypéus, rostre et pattes rouges; sternum, pronotum et écusson
brun rouge; tarses des pattes antérieures et médians brun rouge. Élytres
brun jaune à base rouge et à extrémité noire, sur le milieu du corium, au
commencement du tiers apical, une tache jaune orange. Élytres et pronotum
recouverts d’une villosité jaunâtre. Front sans carène longitudinale, à stries
latérales légères, ayant deux petites saillies à l’endroit où il se recourbe;
vu de côté , il montre un angle un peu plus grand que le droit.
Ocelles très petits, très proches, séparés par une carène longitudinale;
bord antérieur de la partie frontale du vertex à peu près droit.
Rostre atteignant l’extrémité des hanches médianes; deux épines sur les
tibias postérieurs.
Espèce voisine de ravida Jac.
Longueur totale ; 9 millimètres.
Longueur des élytres ; 7,5 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim.
Habitat : Bolivie.
Type ; Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
22. Tomaspis lunulata nov. sp.
Ocre rouge, sauf le rostre, les pattes, le centre du prosternum, les
méso- et métasternum, l’abdomen, une tache noire plus ou moins arrondie
— 380 —
sur le radius, au-devant du milieu de Télytre, ainsi que les bords externe,
postérieur et interne, jusqu’à l’extrémité du clavus, noirs; la bordure noire
commence finement au niveau de la tache coriale, un millimètre et demi
plus loin s’élargit brusquement et est le plus large au niveau de l’extrémité
du clavus. Yeux gris. Ailes légèrement enfumées. Tête relativement assez
longue, front sans carène longitudinale, à stries transversales latérales
légères, à partie médiane lisse, brillante, très légèrement déprimée; vu de
côté, la ligne qu’il dessine n’est pas fortement convexe; deux fortes épines ,
plus rapprochées que d’habitude, sur les tibias postérieurs. Elytres re-
couverts d’une villosité orange.
Insecte probablement voisin de T. apicalis Lep. et Serv.
Longueur totale : 1 8 millimètres.
Longueur desélytres : i5 millim. ; largeur des élytres : 5 miilim.
Habitat : Guyane française, Cayenne. (Le Moult.)
Type : ma collection.
23. Monecphora fluvialis nov. sp.
Front arrondi à carène médiane et sillons transverses latéraux bien
marqués. Vu de côté, il montre une ligne arrondie; une fine carène sur
le prono tum continuant celle du vertex; deux épines sur les tibias posté-
rieurs.
Noire , sauf cinq taches sur les élytres , la base de Taile , les bords latéraux
et postérieurs des segments abdominaux , qui sont rouges ; base de l’abdomen
et tarière de la 9 ocre jaune rosé. Les taches des élytres sont ainsi dis-
posées ; la première, au bord externe, à la fin du tiers antérieur; la se-
conde, un peu en arrière de la séparation des nervures médiane et cubitale;
la troisième, sur le milieu du clavus, au niveau de la première; la qua-
trième, au bord externe, au commencement du tiers postérieur; et la
cinquième, au même niveau, près de la pointe du clavus, sur la nervure
cubitale; les deux taches du bord externe sont les plus grandes; la tache
du clavus est souvent évanescente. Cette espèce est d’ailleurs fort variable.
Longueur totale : 1 5 millimètres.
Longueur des élytres : 1 3 millim. ; largeur des élytres ; U millim.
Habitat : République Argentine, Chaco de Sànta-Fé, bords du Las
Garzas, à 20 kilomètres à l’ouest d’Ocampo, 1903. (Wagner.)
Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
Var. lateralis : il ne reste plus que les deux taches du bord externe du
corium ; bords postérieurs des segments abdominaux noirs.
Habitat : Brésil, Porto-Alegre.
Type : ma collection.
381 —
Var. bipunctaia : les deux tiers antérieurs des élytres, ainsi que les deux
taches du tiers postérieur, rouges. Bordure rouge des segments abdominaux
plus large; le dernier segment au devant des organes génitaux est tout
rouge à sa partie médiane.
Habitat : République Argentine, Chaco de Santa-Fé. (Wagner et Le
Moult. )
Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
24. Monecphora Moreiræ nov. sp.
Tête, pronotum, écusson, élytres, pro- et mésosternum, abdomen,
extrémité des tarses et des épines, noirs; pattes, mésosternum, rostre (sauf
son extrémité brun-rouge), une fine ligne au milieu du bord postérieur des
segments abdominaux , milieu du dernier segment, extrême- base des élytres
et des ailes rouge- carmin ; deux bandes transversales sur les élytres, ainsi
que la tarière des 9 jaune rougeâtre; la première bande est transversale,
la seconde est oblique en dedans et en arrière et aboutit à T extrémité du
clavus; bandes recouvertes d’une villosité jaune et le reste d’une villosité
brune.
Front globuleux à carène nette et à stries transversales bien marquées.
Vu de côté, il montre une ligne arrondie.
Ocelles très proches, séparés par une fine carène; pas de carène sur le
pronotum, qui est assez grossièrement ponctué en stries transversales.
Deux épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 1 1 millimètres.
Longueur des élytres : 9 millim. ; largeur des élytres : 3 millim.
Habitat : Brésil.
Type : Collection du Musée de Bio de Janeiro, du Muséum National de
Paris et la mienne.
Je dédie cette espèce à M. Moreira, directeur du Musée de Rio de Janeiro,
qui m’a envoyé plusieurs exemplaires de cette espèce.
25. Monecphora Ferranti nov. sp.
Tête, toutes les cuisses, prosternum ocre jaune légèrement teinté de
rouge ; métasternum , tibias postérieurs , abdomen ocre jaune légèrement
teinté de brun; organes génitaux brun jaunâtre ; pronotum, pointe de
l’écusson, deux bandes sur les élytres ocre jaune, le bord postérieur de la
1” bande est situé à peu près au niveau de l’extrémité du premier tiers de
la longueur et la seconde se trouve au devant de la partie apicale réticulée.
Sont noirs : les élytres, les ocelles, les antennes, des taches sur les yeux.
— 382
le rostre, le mésosternum, les tibias antérieurs et médians, les épines et
tous les tarses.
Ailes enfumées spécialement vers l’extrémité, à base jaunâtre.
Sur le front, une carène nette et des stries transversales bien marquées,
relativement assez aplati sur les bords. Vu de côté, il montre une ligne
courbe. Sur les tibias postérieurs deux épines , dont une très petite près de
la base et l’autre plus grande près de l’extrémité.
Longueur totale : 1 1 millimètres.
Longueur des élytres : 9, 5 millim.; largeur des élytres : 2 miilim.
Habitat : Brésil , Bahia.
Type : ma collection.
Je dédie cette espèce â M. Ferrant, conservateur du Musée d’histoire
naturelle de Luxembourg.
26. Monecphora pallida nov. sp.
Ocre jaune pâle; ocelles, antennes, second article du rostre, tarses anté-
rieurs et médians, extrémités des épines et des tarses des pattes postérieures
noirs ; yeux bruns ; abdomen légèrement brunâtre ; entre les angles latéraux
du pronotum, une ligne transversale brun très clair; élytres opaques à
leur base, devenant ensuite transparentes, recouvertes, ainsi que le pro-
notum, par une villosité jaune d’or. Ailes légèrement enfumées; front à
carène obtuse peu saillante et à stries transversales bien marquées. Vu de
côté, il montre une ligne légèrement convexe. Ocelles proches l’un de
l’autre, séparés par une carène longitudinale; pronotum finement ponctué ,
lisse et brillant, sans carène longitudinale; deux fortes épines sur les tibias
postérieurs.
Longueur totale : 1 3,5 millimètres.
Longueur des élytres : 11, 5 millim.; largeur des élytres ; 3,5 millim.
Habitai : Guyane, Saint-Laurent de Maroni. (Le Moult.)
Type : ma collection.
27. Monecphora decorata nov. sp.
Tête orange, plus foncée sur le vertex, spécialement sur les côtés; pro-
sternum orange brun sur les côtés, mésosternum noir sur le milieu, brun
sur les côtés; métasternum ocre jaune; rostre brun noir; cuisses orange
légèrement rougeâtre, tibias et tarses antérieurs et médians bruns, les
postérieurs jaune brun; abdomen jaune brun clair, ayant une légère
teinte rougeâtre; organes génitaux bruns; pronotum brun rougeâtre ;
écusson noir; élytres plus ou moins transparents, brun noir, traversés
par deux bandes rouges à la fin du- 1" tiers et l’autre devant la partie
- 383 —
apicale réticulée et recouverts d’une villosité jaune sur les bandes
rouges et brune sur le restant. Ailes enfumées à base rosée; sur le front,
une carène nette et des stries transversales bien marquées. Vu de côté , il
montre une ligne convexe, arrondie; bord antérieur du vertex en angle
aigu; ocelles plus proches l’un de l’autre que des yeux, situés de chaque
côté de l’élévation médiane du vertex. Pronotum finement ponctué, lisse et
brillant, sans carène médiane. 2 épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 1 o millimètres.
Longueur des élytres : 8,5 millim. ; largeur des élytres : 3 millim.
Habitat : Brésil, Bahia.
Type : ma collection.
28. Monecphora cœrulea nov. sp.
Tête, prosternum, pronotum, écusson noir bleuâtre; élytres nettement
noir bleuâtre sur la moitié antérieure devenant progressivement plus brun
foncé et plus ou moins transparents à la partie apicale. Face supérieure de
l’Insecte recouverte d’une villosité grise. Ailes enfumées, légèrement rouges
à leur base. Méso- et métasternum, tibias et tarses postérieurs, base de
l’abdomen et une fine bordure postérieure; base de l’abdomen et une fine
bordure postérieure sur chacun de ses segments ainsi que le dernier segment
rouges ; pattes antérieures et médianes rouge brunâtre ; extrémités des épines
et des griffes des pattes postérieures noires.
Front globuleux; sur celui-ci, une fine carène longitudinale et des stries
transversales. Vu de côté, il montre une ligne courbe arrondie. Ocelles de
grosseur moyenne séparés par une carène longitudinale, plus près l’un de
l’autre que des yeux.
2 fortes épines sur les tibias postérieurs, une près de la base et l’autre
non loin de l’extrémité: pronotum rugueux, montrant une carène bien
nette sur les trois quarts postérieurs; 3 fossettes sur l’écusson : deux petites
de chaque côté du bord antérieur et une très grande occupant presque tout
le disque.
Longueur totale î 1 o millimètres.
Longueur des élytres : 9 millim. ; largeur des élytres : 3 millim.
Habitat : Brésil, État de Sao Paulo. (Le Moult.)
Type : ma collection.
29. Monecphora lortunata nov. sp.
Partie supérieure de la tête brune; front ocre jaune brunâtre, à carène
médiane brune. Sternum, abdomen et pattes ocre jaune plus ou moins
teinté de brun; extrémité des tarses et des épines noire; pronotum brun
— 384 —
noir devenant brun clair en avant, le long des bords antérieurs et latéro-
antérieurs ; écusson noir, brun clair le long des bords latéraux et à la pointe.
Élytres brun noir; sur ceux-ci, une bande longitudinale externe au radius ,
atteignant le bord externe à sa base et à son extrémité et occupant les deux
tiers delà longueur de l’élytre; une seconde bande longitudinale sur le
clavus , comprise entre la nervure anale externe et le bord interne ; enfin
trois fines bandes occupant les nervures cubitale et médiane après leur
séparation, la branche interne du radius et leurs bifurcations jaunes.
Ailes enfumées , foncées , jaunâtres à la base.
Front ayant une fine carène longitudinale et des stries transversales. Vu
de côté, il est arrondi.
Ocelles petits , très proches l’un de l’autre.
Longueur totale : 1 o millimètres.
Longueur des élytres : 8,5 millim.; largeur des élytres : 2,5 miliim.
Habitat ; Brésil, Rio-Verde, Goyaz.
Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
30. Monecphora longitudinalis nov. sp.
Tête d’un rouge légèrement brunâtre, tachetée de brun foncé au bord
postérieur du vertex et sur le front. Yeux noirs. Rostre noir rougeâtre;
sternum , abdomen rouge teinté de brun ; cuisses , tibias médians rouge ;
tibias antérieurs rouge brun; tarses et épines noirs; les tibias postérieurs,
sur le type, sont l’un brun rougeâtre et l’autre noir.
Pronotum ocre jaune pâle , sur le milieu , entre les angles latéraux , mais
ne les atteignant pas; une ligne noire transversale; écusson noir; élytres
ocre jaune pâle; sur ceux-ci, une assez large bande noire partant, de la
base, longeant les bords externe postérieur et interne jusque l’extrémité
du clavus où elfe suit la suture clavo-coriale jusqu’à la base; sont donc
ocre jaune la partie médiane du corium formant une bande longitudinale
et la presque totalité du clavus. Ailes enfumées, rouges à la base. L’Insecte
est recouvert d’une villosité jaune. Sur le front, une carène longitudinale
médiane peu saillante et des stries transversales peu nettes. Vu de côté, il
ne dessine pas d’angle , mais montre une ligne arrondie , convexe. Ocelles
relativement assez gros très près Tun de l’autre, séparés par une carène
longitudinale ; deux très fortes épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 1 3 millimètres.
Longueur des élytres : n millim.; largeur des élytres : 3,5 millim.
Habitat : Cayenne (Le Moult).
Type : ma collection.
— 385 —
31. Monecphora carbonaria nov. sp.
Entièrement noir charbon; sur le vertex, le pronotum et l’écusson une
teinte bleu verdâtre métallique; yeux gris; bords postérieurs des segments
abdominaux brun rouge.
Sur le front une carène longitudinale nette et de légères stries transver-
sales, latérales; partie médiane lisse et brillante; vu de côté, il ne montre
pas d’angle, la carène frontale se continuant sur le vertex; ocelles très
proches l’un de l’autre.
Pronotum grossièrement ponctué en stries transversales; sur ses trois
quarts postérieurs, une carène longitudinale; sur l’écusson, 3 fossettes,
deux petites de chaque côté du bord antérieur et une grande occupant tout
le disque.
Rostre s’étendant jusqu’à la base des hanches postérieures; deux épines
sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : io,5 millimètres.
Longueur des élytres : 8,5 millim. ; largeur des élytres : 3 millim.
Habitat : Colombie.
Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne.
( A suivre .)
Muséum. — xxx.
a7
386 —
Diptères Pupipares
du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris
(Streblidæ et Nycteribiidæ),
par M. L. Fàlcoz,
Vienne en Dauphiné.
(Fin.)
Gen. : Cyclopodia Kolenati (1862).
Cyclopodia Greeffi Karsch.
Bibliographie. — Karsch , Greeff. Sitzber. Ver. Beford. ges. Nalur. Mar-
burg, i884, p. 77; Speiser, Arch. j. Nalurg., 1901, p. 54; id., Zeitschr.
f. syst. Hyrn. und Dipt., 1902, 178; Bezzi, Boll. Soc. ent. ital., p. 199;
Scott, Parasitology , 1917, p. 696; id., Proc. Zool. Soc. Lond., 1922,
p. 47i.
Synonymie. — rubiginosa Bigot, Ann. Soc. ent. France, 1891, p. 386.
Provenance. — Afrique : Casamance, Sedhiou (Macland leg.); Sénégal
(Melou leg.).
Observation. — Cyclopodia rubiginosa Bigot est aujourd’hui unanime-
ment considéré comme synonyme de C. Greeffi Karsch. La diagnose de
Bigot est d’une insuffisance notoire et ne s’applique d’ailleurs qu’au cf;
quant à la description de Karsch , bien que moins incomplète , elle laisse
ignorer maint détail essentiel, c’est pourquoi je crois utile de redécrire ici
cette espèce avec les dessins à l’appui, tout en me limitant à l’étude de
l’abdomen qui est la partie du corps fournissant chez les Nycterïbiidae les
caractères spécifiques les plus significatifs.
Description. — c?. Abdomen, face dorsale (fig. 11). Tergite basal
grand, trapézoïdal, à surface parsemée de poils fins, espacés. Tergites II
et III trois fois et demie plus larges que longs , portant près du bord posté-
rieur, le premier plusieurs rangées , le second une seule rangée de poils
fins. Tergites IV etV plus courts que les précédents, à surface glabre. Les
— 387 —
tergites I à V montrent une frange marginale de poils alternativement
longs et courts, de longueur croissante, d’avant en arrière. Segment anal
tronconique, allongé, plus long que les trois tergites précédents, garni,
sauf à la base et sur la ligne médiane, de poils mi-érigés; un fascicule de
Fig. il. Cyclopodia Greeffi Karsch, — Abdomen, face dorsale.
Fig. 12. Cyclopodia Greeffi Karsch, — Abdomen, face ventrale.
longs poils raides aux angles apicaux. Face ventrale (fig. 12). Sternite
basal arrondi en avant, à contour semilunaire, à surface revêtue de plu-
sieurs rangées de poils courts. Cténidium abdominal bien développé , formé
de quarante-quatre dents environ. Stemites II et III portant quelques poils
sur la moitié postérieure , poils marginaux alternativement longs et courts.
Sternite IV à disque glabre, quelques poils érigés sur les côtés, six à huit
piquants bruns au milieu du bord postérieur. Segment anal orné de poils
sur les côtés. Pinces hypopygiales étroites, presque droites, à courbure
dorso-ventraie faible, à apex rembruni, n’atteignant pas la base du seg-
ment.
9. Abdomen. Face dorsale (fig. i3 ). Tergite basal très grand présen-
27.
— 388 —
tant antérieurement une aire semi-membraneuse, blanc jaunâtre, carrée,
pourvue de quelques poils ras très fins, le restant du tergite est forte-
ment chilinisé , de couleur brunâtre, glabre; quelques poils courts près du
bord postérieur, ce dernier frangé de poils alternativement longs et courts,
régulièrement longs sur les côtes. Connexivum dorsal jaunâtre, orné sur
les deux tiers antérieurs de soies courtes, ombiliquées, disposées en séries
Fig. i3. Cyclopodia Greeffi Karsch, ? . — Abdomen, face dorsale.
Fig. 1 h. Cyclopodia Greeffi Karsch, Ç . — Abdomen, face ventrale.
transversales , le tiers postérieur est couvert de longs poils également ombi-
liqués à la base, dont l’extrémité dépasse notablement le sommet de l’ab-
domen.
Face ventrale (fig. îâ). Slernite basal grand, pubescent. Ctenidium
abdominal comme chez le 3. Connexivum ventral muni sur les deux tiers
antérieurs de tubercules pililères disposés en séries transverses; quelques
poils assez longs sur les côtés, près de la base; le tiers postérieur est glabre
sur les côtés et montre dans le milieu une zone quadrangulaire couverte de
tubercules pilifères et bordée postérieurement de piquants bruns disposés
en courbe sinuée a couvexité postérieure. Segment anal muni de quelques
poils sur la surface et de deux fascicules de poils raides au sommet.
Distribution géographique. — Afrique occidentale.
Hôtes. — Cynonycteris straminea Geofïr. ( = Eidolon helvum Kerr.).
Cyclopodia oxycephala Bigot.
Bibliographie. — Bigot. Ann. Soc. eut. France, 1860, p. 227; Speiser,
Zeitschr.J. syst. Hymen, und Dipt., 1902, p. 170; Falcoz, Nova-Caledonia,
Z00L, 1922, p. 98, fîg. i3-i6 (G. W. Kreidel, Berlin).
Provenance. — Nouvelle-Calédonie.
Distribution géographique. — Nouvelle-Calédonie, îles Loyalty.
Hôte. — Pteropus ornatus Gr.
Cyclopodia Sykesi Westwood.
Bibliographie. — Westwood, Trans. Zool. Soc. Lond., i835, p. 288,
pl. 36, fig. 1-25 ( Nycteribia ); Kolenati, Paras, d. Chiropt., i856, p. 46
( Nycteribia ); id., Horae Soc. ent. Boss., 1862, p. 82, pl. XIII, fig. 27;
Speiser, Arch.f. Naturg., 1901, p. 4g ; Scott, Trans. ent. Soc. Lond.,
1907, p. 421 ; id., Ann. and Mag. Nat. Hisl., 1914, p. 288.
Synonymie. — Hopei Westw. loc. cil., i835, p. 280.
Provenance. — Judée.
Distribution géographique. — Indes. Ceylan. Asie-Mineure.
Hôtes. — Pteropus celaeno Herm.
— 390
Hamamélidacées nouvelles du Haut-Tonkin,
par M. Henri Lecomte.
Notre grande colonie d’Indochine n’a été l’objet que d’explorations frag-
mentaires et les voyageurs botanistes n’ont jamais pénétré en certaines
régions, surtout dans le Laos et le Haut-Tonkin. Des matériaux ne man-
queront pas de nous parvenir peu à peu de ces divers points et viendront
compléter notre connaissance de la flore de l’Indochine. Il en résultera né-
cessairement des additions à la Flore générale que publie le Service de
Botanique du Muséum.
Nous avons reçu il y a quelques mois, de M. Briilet, Agent forestier du
Tonkin, un certain nombre de documents botaniques concernant des arbres
rencontrés à Chapa, localité située à i,£5o mètres d’altitude environ dans
le Haut-Tonkin et, parmi ces documents, nous avons trouvé plusieurs
Hamamélidacées dont l’étude fait l’objet de la présente note.
Les deux genres Rhodoleia et Bucklandia viennent s’ajouter à ceux qui
sont déjà compris dans la Flore générale de l’Indochine , et d’autre part le
genre Altingia est représenté par une nouvelle espèce et une espèce qui
existe en Chine mais qui n’avait pas encore été rencontrée en Indochine.
Rhodoleia Champ.
#
R. Championi Hook. Bot. Magaz., i85o, lab. 4509.
Yar. Briüetii H. Lee.
Bracteis petalisque parvis.
Chapa, M. Briilet n° i5.
Arbre à tronc cylindrique, souvent courbé(1), de a5-3o mètres.
Les feuilles sont persistantes. La floraison a lieu en février-mars.
Cet arbre produit un bois rosé , à grain fin , qui brunit à l’air et dégage ,
quand on le scie , une odeur désagréable. Il peut être employé pour con-
structions et charpentes.
Arbre commun à Chapa.
Pas de nom indigène connu.
M Les renseignements sur le port de l’arbre , sur l’époque de floraison et sur
les caractères du bois sont empruntés aux notes du collecteur, M. Briilet, pour
les espèces recueillies par ce correspondant.
— 391 —
Altingia Noronha.
A. chinensis Oliver, ex Hance, Joum. Linn. Society , XIII (1873), p. io3.
Espèce différant de A. gracïlipes Hemsl. par des feuilles plus coriaces,
à limbe nettement denté en scie et à pétiole plus court, ne dépassant pas
i,5 centimètre au lieu de i,5-3 centimètres.
Tonkin, Chapa, ait. i45o-i5oo mètres, Brillet n° 19.
Nom indigène : Tram-vôi.
Cet arbre constitue la haute futaie de la forêt, avec des Quercus , des
Castanopsis et des Magnoliacées.
Arbre de 3o-35 mètres, à feuilles persistantes.
La floraison se fait en mars-avril et la fructification un an après. Le
fruit, vert foncé, est recouvert, lorsqu’il est frais, d’une résine blanchâtre
et odoriférante.
Bois blanc rosé brunissant rapidement à l’air, à grain fin, dense, dur,
recherché pour constructions.
Annam, Nhatrang, Poilane 3779, vers i,5oo mètres d’altitude.
Altingia cambodiana nov. sp.
Arbor mediocris 8-10 m. alta, ramulis glabris. Folia alterna; petiolus
salis crassus , supra sulcatus pilosusque , io-i3 millim. longus; limbus valde
coriaceus , ovatus, supra nilidus, usque 8—10 centim. longus , 4—5 cenlim.
latus, basi rotundatus, interdum leviter subcordatus, apice rotundalus , vel
brève acuminalus, margine recurvatus, integer vel obscure crenatus, nervis
utrinque 7 -8, versus marginem arcuatim coalescentibus , nervulis reliculatis.
Flores ignoti. Fructus glomerali, capitulo 1,5-2 centim. lato, lignoso,
pedunculo 7 -8 centim. longo suffulto; fructus basi lignosus , fragmenlis fions
7~5 cmctus, 2-loculalus, septis dorsoque dekiscens. Semina in quoque loculo 6,
angulata, brunnea , septo inserla, 1 millim. longa, kilo terminali instructa,
non alata.
Cambodge, Mont de l’Éléphant, Poilane n° 263.
Malgré l’absence de fleurs cette plante ne peut être qu’un Altingia; elle
en présente fa forme générale et elle en a la structure, avec des canaux
sécréteurs circummédullaires dans la tige. L’espèce se distingue nettement
des autres par des feuilles fortement coriaces et un peu arrondies ou même
cordées à la base.
Bucklandia B. Br.
Ce genre n’était pas connu en Indochine avant l’envoi récent de
M. Brillet, mais il est représenté dans l’Inde par B. populnea B. Br.
— 392 —
La plante rencontrée par Brillet se distingue bien de cette dernière
espèce, surtout par la forme des feuilles, et nous la désignerons sous le
nom de
B. tonkinensis nov. sp.
Arbor ùo-3o m. alta. Ramuli glabri, articulati. Folia alterna, glabra,
peüolus salis validus, 2-2,0 centim. longus; limbus coriaceus, ovalis, supra
nitidus, usque 1 2 centim. longus, 7 ,5 centim. laïus, apice breve acuminatus ,
basi rotundatus vel leviter cuneatus, non cordatus, costis 3 vel 5 , palmatis,
utrinque prominentibus ; stipulée magnæ, coriaceæ, oblongæ vel obovalæ, apice
rotundatœ, usque 2,5 centim. longæ, 1-1,2 centim. lalœ, primo margine
coalitæ, gemmam protegentes interdum partem unicam, erectam axillaremque
conslituentes. Flores virescentes ( fide Brillet ) non vidi. Fructus 7-p glomerati
lignosi, capsulares, extus verrucosi, biloculares, septis dorsoque déhiscentes,
i5-i 7 millim. alti, parte libéra 10—11 millhn. alta. Semina in quoque
loculo 6, supera à non alala, plus minus claviformia, 8-10 millim. alta;
inféra 2 , apice alala.
Haut-Tonkin, Chapa, 1 ,hoo mètres d’altitude, Brillet na 11.
Nom vulgaire : Goï.
Bois blanc-rosé, lourd, à grain fin, d’après le collecteur.
Les stipules de Buclclandia tonkinensis, comme d’ailleurs celles de
B. populnea B. Br., sont particulièrement intéressantes.
Tout d’abord il faut remarquer en passant qne ces organes paraissent
recevoir ici directement des faisceaux provenant de la tige et que par con-
séquent il n’est pas possible de les considérer uniquement comme des
dépendances de la feuille. Il est d’ailleurs très difficile de faire le départ
entre les faisceaux destinés aux divers organes : feuille, stipules et bourgeon
axillaire.
Les deux stipules correspondant à une feuille affectent la forme de lames
épaisses, coriaces, articulées à la base et assez grandes. Chacune d’elles
peut mesurer plus de 2,5 centimètres de long, 1-1, 3 centimètre de large,
avec une épaisseur qui peut atteindre plus de 1 millimètre à la base.
Ces deux lames , dressées dans un plan perpendiculaire à celui du limbe
de la feuille , protègent entre elles le bourgeon terminal et le bourgeon
axillaire. Pour cela les deux pièces stipulâmes sont rapprochées, la face su-
périeure de l’une contre la face supérieure de l’autre; elles se dressent
comme des lames verticales entre lesquelles se trouvent cachés les bour-
geons. Bien mieux, elles sont le plus souvent accolées par leurs bords, de
façon à ne former en apparence qu’un seul organe érigé verticalement à la
naissance de la feuille, comme un fer de lance. Tantôt ces deux lames se
séparent de bonne heure pour rendre libres le bourgeon terminal et le
— 393 —
bourgeon axillaire qu’elles protégeaient; tantôt et probablement à des
saisons déterminées', elles restent soudées bord à bord plus ou moins long-
temps et paraissent former un organe aplati à la manière des cladodes,
dressé à la naissance même de la dernière feuille épanouie et paraissant
constituer la région terminale de la tige. Mais cette pièce , en apparence
unique, est en réalité double, comme on peut s’en assurer en pratiquant
des sections transversales. Sa présence constitue un caractère de premier
ordre pour la reconnaissance des arbres appartenant au genre Bucklandia.
Avec les additions signalées ci-dessus, la famille des Hamamélidacées
comprend donc en Indochine les espèces suivantes :
Eustigma Balansœ Oliv.
Altingia gracilipes Hemsl.
— chinensis Oliv.
— cambodiana H. Lee.
Liquidambar formosana Hance.
Bhodoleia Championi Hook.
var. Brilletii H. Lee.
Bucklandia tonkinensis H. Lee.
Le nombre des genres de la flore d’Indochine appartenant à la petite
famille des Hamamélidacées se trouve donc actuellement porté de trois
à cinq et celui des espèces de trois à sept.
L’étude d’un genre nouveau rencontré au Laos par M. Poilane fera
l’objet d’une communication ultérieure.
— 394 —
Espèces nouvelles d’Arundinaria malgaches,
par MUa A. Camus.
1. Arundinaria madagascariensis A. Camus, nov. sp .
Culmi erecti, 5-4 m. alti, ramis verticillalis. Folia 6 cm. longa, 5-4 mm.
lata, lineari-lanceolata , apice setaceo-cuspidata , mucronata, basi in peliolum
brevem attenuata, supra scaberula, subtus pilosa, margine scaberula, nervis
primariis obsoletis, secundariis ulrinque 12-1 4, venulis transversis conspicuis.
Vaginœ striatæ, glabres. Ligulæ brevissimes. Inflorescentia composita ; rami
numerosi, hirsuti, basi foliiferi, apice jloriferi. Spiculœ nutantes , pedicellalæ ,
32-35 mm. longœ, 4 —5 jlorœ; rachillæ articulis clavatis, apice hirsutis.
Glumæ 2 , inæquales, ovato-lanceolatœ , acuminatæ , glabræ , margine cïliolatœ,
apice scaberules, 1. U, 5 mm. longa, 0-7 nervia, tessellata; IL 6,5 mm.
longa, 11 nervia. Gluma fertilis 10 mm. longa, ovato-lanceolata, acuminata,
g— 11 nervia, tessellata , glabra. P aléa g mm. longa, ovato-lanceolata, apice
bidentala, bicarinata, carinis supeme ciliatis. Squamulœ 3, membranaceæ,
ovales, ciliates. Stamina 3. Ovarium oblongum, vix rostratum. Stylus cito 3
jidus.
Madagascar ceutr. : Mont Tsaratanana, silve à lichens, ait. 2,000-
2,800 m. (Perrier de la Bâthie, n° 10778) (1).
D’après M. Perrier de la Bâthie, les chaumes dressés émettent, à chaque
nœud, uu verticille de rameaux nombreux, courts, pendants, presque
égaux.
L’A. madagascariensis rappelle un peu Y A. falcala Nees, d’Asie, mais
dans le premier, la panicule est un peu feuillée , les épillets, bien plus longs,
sont formés de fleurs plus nombreuses, plus espacées, à rachéole plus
visible; la glumelle inférieure est glabre, l’ovaire est surmonté de trois
styles et non de deux.
Cette espèce se distingue de Y A. tessellata Munro, espèce africaine, par
ses feuilles plus étroites, poilues en dessous, les épillets à rachéole poilue
M C’est fort probablement te Bambou dressé, à feuilles très étroites et raides,
dont il est question dans le travail de M. Perrier de la Bâthie, La végétation
malgache, in Ann. Musée colon, de Marseille (1921), p. i5i.
I
395 —
et non glabre , à glumes inégales , l’inférieure plus courte. Ses feuilles plus
petites, les articles de la rachéole plus visibles, très poilus au sommet, la
glumelle inférieure glabre, le distinguent de l’A. alpina Schum., espèce
africaine.
Enfin, il diffère de l’A. Tolange Schum. par la présence de deux glumes
stériles et non de trois, les épillets à 4-5 fleurs fertiles et une terminale
imparfaite (non à 6 fleurs fertiles et une imparfaite).
2. A. Perrieri A. Camus, nov. sp.
Culmi â-j m. altî, 5-8 cm. diam., ramis verticillatis. Folia g-io cm.
longa , 5-6 mm. lata, lineari-lanceolata , apice setaceo-acuminata , basi atte-
nuata, supra glabra, subtus basin versus pilis hirsuta, cæterum glabra, mar-
gine scaberula; nervis primariis utrinque h, venulis iransversis crebris valde con~
spicuis, areolis quadratis. Vaginœ striatæ, glabræ. Ligulæ ovatæ, glabræ.
Panicula subsimplex , basifoliata, laxa, ramis paucis, tenuïbus, ramulis glabris.
Spiculæ 35 mm. longæ, 5 Jloræ, rachillæ arliculis clavalis, hirsulis. Glumœ 2,
inæquales, ovalo-acutæ, glabræ, apice ciliolatæ, I. 3 mm. longa, 7 nervia,
II. 5 mm. longa, g nervia, nervis vix conspicuis. Gluma fertilis 8— g mm.
longa, ovalo-acuta, glabra, g nervia , nervis vix conspicuis . Palea glumam
floriferam superans , g— 10 mm. longa, apice bidentata, dorso pilosa, carinis
apice scaberulis. Caryopsis oblonga, glabra.
Madagascar : cimes volcaniques du massif de Manongarivo, vers 1 ,000 m.
d’altitude. (Perrier de la Bâthie, n° 11269, mai 1909.)
D’après M. Perrier de la Bâthie, les rhizomes sont rampants, rameux,
les chaumes, hauts de k-q mètres et ne dépassant pas 8 centimètres de dia-
mètre, sont isolés, et portent, depuis la base, des verticilles de rameaux
nombreux, peu allongés, étalés ou pendants, ce qui donne à l’ensemble
l’aspect de longs cylindres. Les gaines des jeunes pousses sont couvertes
de soies piquantes , irritantes et caduques , d’un brun foncé.
Cette espèce diffère de VA. madagascariensis par son inflorescence bien
moins dense, à dernières divisions glabres, la glumelle supérieure plus
longue que l’inférieure et velue dorsalement.
L’A. Perrieri rappelle un peu VA. tessellata Munro, espèce africaine,
mais ses feuilles sont plus étroites , les articles de la rachéole très poilus au
sommet, les glumes inégales, les glumelles plus courtes (dans VA. ter sel-
lata, la glumelle inférieure atteint i4-i5 millim. et la supérieure 11-
i3 millim.).
L’A. Perrieri diffère de l’A. alpina Schum. par l’étroitesse de ses feuilles,
les articles de la rachéole bien visibles, ciliés à la base, poilus à la partie
supérieure, la glumelle inférieure glabre, la supérieure à carènes peu
— 396 —
marquées, à peine scabérules au sommet. II est distinct de VA. Tolange
Schum. par les derniers rameaux de l’inflorescence glabres et les épillets
à deux glumes et non à trois. Ce dernier caractère l’éloigne aussi de VA.
Fischcri Schum.
Les deux espèces d 'Arundinaria nouvellemeiit décrites sont les seules
signalées jusqu’ici à Madagascar.
Sur quelques AsclÉpiadacbes-Sècamonèes malgaches
de l’Herbier du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris,
par M. P. Choux.
M. le Professeur Lecomte a bien voulu nous charger de déterminer un
certain nombre d’Asclépiadacées de Madagascar de la tribu des Sécamonées,
qui n’étaient pas identifiées dans l’Herbier du Muséum National d’Histoire
naturelle de Paris. La plupart de ces espèces appartiennent au genre
Secamone. Deux d’entre elles, provenant de la région de Fort-Dauphin,
nous ont paru nouvelles ; nous en donnons la description ci-dessous. Pour
les autres, nous indiquons seulement, lorsqu’il y a lieu, les particularités
morphologiques ou les localités signalées par les récolteurs.
Secamone angüstjfolia Dcne. — Boivin; bords de la mer, sur les talus
couverts, au-dessous du plateau de Helleville (Nossi-bé) , [mars 1 85 1].
Secamone Cloiselii Choux nov. sp.
Frulex par ous, ramulis pubescentibus ; foliis obovatis, apice rotundatis,
minime mucronulatis , 1 cm. 8-2 cm. S longis , 8—11 mm. latis, oblique
venosis, petiolo brevi, 1 mm. 5-2 mm. longo , piloso. Cymis contractis
h-5 fions. Sepalis ovato-rotundatis , 2 mm. a altis , î mm 7-2 mm. latis,
minime ciliolatis , glandulosis. Corolla urceolaia, U mm. 5 alla; petalis aile
coalitis, lobis brevibus, 1 mm. altis, triangulis, leviter cucullatis; tubo inlus
valde piloso. Gynoslegio 2 mm. alto ; coronee lobis elongatis, 2 mm. 5 altis,
obliquis, antheras sligmaque distincte superanlibus. Stigmate subcylindrico ,
1 mm. alto, stamina superante.
Le pétiole est velu, mais sur le limbe la face inférieure porte seule
quelques poils. Le calice présente cinq glandes larges à sommet échancré.
L’intérieur du tube corollaire est très abondamment poilu. Certains de ces
poils , plus ou moins dirigés vers le bas , forment en face de chaque lobe
un triangle , dont la base est au niveau des sinus interlobaires et dont le
sommet, tourné vers le bas, est presque à l’origine du tube. D’autre part,
il y a dans le tiers supérieur du tube, à l’intersection des lobes, de nom-
breux poils dirigés horizontalement. Les languettes coronaires sont légère-
ment élargies à leur base, mais étroites et un peu en forme de gouttière
dans leur partie libre, qui mesure 1 millim. 8 de hauteur. Elles dépassent
— 398 —
les anthères de 1 millim. 3 et le stigmate de o millim. 7. Enfin elles sont
obliques vers le centre de la fleur et se rejoignent dans cette région cen-
trale, formant une sorte de triangle qui coiffe le stigmate. Les logeltes
polliniques sont surmontées par un petit appendice fimbrié et renferment
chacune deux pollinies ovoïdes un peu allongées. Le stigmate est une colon-
nette cylindrique , qui est très légèrement renflée au sommet et qui porte
en outre quelques poils dans son quart supérieur. Ce stigmate dépasse le
sommet des anthères de o millim. 5 , mais est dépassé par la couronne.
Petit arbre dont on se sert pour graver les arabesques. Nom indigène :
Souha. — Cloisel; Fort-Dauphin.
Par son port, le Secamone Cloiselii se rapprocherait des S. ligustrifolia Dcne
et Elliottii K. Sch. , qui sont des arbustes comme lui ; mais les feuilles et
les fleurs sont bien différentes. Ces dernières, en particulier, sont bien
caractéristiques, avec leur corolle très poilue intérieurement et à lobes très
courts, avec leurs languettes coronaires dépassant fortement les anthères
et le stigmate; nous ne pouvons les identifier avec aucune espèce déjà
connue.
Secamone deflexa Jum. et Perr. — Baron, 58 10 (1889).
Pervillé; nord-ouest de Madagascar (i84i).
Boivin: Nossi-bé, bords de la mer, forêt de Loucoubé (1 847-1 85a).
Hildebrandt; Nossi-Komba (décembre 1879).
Ces divers spécimens se rapprochent tous de la forme type décrite par
MM. Jumelle et Perrier de la Bâthie en i9o8(1). Au point de vue de la
répartition géographique , ils montrent que cette liane n’est pas cantonnée
dans l’Ambongo et le Boina, mais qu’elle remonte plus au Nord, dans la
région du Sambirano , dont font partie les deux îles de Nossi-bé et de Nossi-
Komba.
Secamone dolichorhachys K. Sch. — Madagascar.
Secamone geayi Cost. et Gall. — Grandidier: Tuléar (nov., déc., janv.,
1868-1869).
Secamone glaberrima K. Sch. — Baron; 167; 383o.
Secamone ligüstrifolia Dcne. — Cowan (1880). Cet échantillon a des
feuilles plutôt linéaires comme celui d’Ambararata figuré dans notre travail
de 1 9 14 (pi. XXIV) «.
Baron (1889). Feuilles un peu plus larges que dans le spécimen pré-
(1) H. Jumelle et H. Perrier de la Bâthie, Notes biologiques sur la végétation
du nord-ouest de Madagascar, les Asclépiadacées (Ann. du Mus. col. de Marseille ,
1908, p. 200).
W P. Choux, Etudes biologiques sur les Asclépiadacées de Madagascar ( Loc .
cit., 1914, p. 176).
cèdent, mais moins larges que dans ie spécimen du Boina figuré dans la
même planche.
Secamone obovata Dcne. — Gloisel; Foi*t-Dauphin. Nom indigène :
Vahinza. Liane à fleur jaune paille.
Secamone pachystigma Jum. et Perr. — Quatre plantes (n0’ 23 12
et 2466), provenant du voyage de Boivin (1847-1862) et rapportées
— peut-être par Boivin lui-même — au Secamone Thouarsii Dcne, sont
en réalité pour nous le Secamone pachystigma Jum. et Perr., mais qui
présente ici des feuilles souvent obovales, alors que, dans les divers échan-
tillons décrits, les feuilles sont nettement ovalaires. C’est sans doute, d’ail-
leurs, cette forme obovale des feuilles qui a fait croire au déterminaleur
qu'il s’agissait du Secamone Thouarsii. Mais les fleurs sont très nettement
celles du Secamone pachystigma , et, en particulier, on y retrouve l’énorme
stigmate claviforme bien caractéristique de cette espèce. Cependant, cer-
taines de ces fleurs peuvent être de dimensions plus réduites et la corolle
peut n’avoir que 2 millim. 3 à 3 millimètres , au lieu de 3 millim. 5 à
4 millimètres, dimensions habituelles et d’autre part le tube y a même
hauteur que les lobes. Ces divers exemplaires ont été récoltés sur la côte
Nord-Est de Madagascar, deux par Bernier en 1 846 à Andravina et à
Lingvatou, un en décembre i848 sur les terrains secs et pierreux de la
baie de Rigny et le quatrième en 1849 à Sainte-Marie. Le Secamone
pachystigma a été encore trouvé par Vesco, en i85o, à Port-Leven et ainsi
celte liane a une aire de dispersion assez étendue, puisqu’on la rencontre
à la fois dans la région occidentale, la région du Sambirano, l’extrême-
nord et dans la région orientale. Enfin, le n° 2467 dénommé Secamone
barbinervis Boivin est à identifier avec le S. pachystigma. Nous avons déjà
fait cette identification en 1914 pour la plante récoltée par Boivin en 18 48
dans la baie de Diego-Suarez et désignée sous ce même nom de S. barbi-
nervis. Les follicules, jamais décrits, ont de 3 centim. 5 à 5 centimètres
de longueur sur 5 millimètres de largeur (Boivin, Andravina).
Secamone petiolata Jum. et Perr. — Herbier Drake.
Secamone pinnata Choux. — Boivin; Sainte-Marie de Madagascar (1 867-
i852). Dénommé dans l’herbier du Muséum Secamone lineata Boivin. Mais
ce nom n’a aucune valeur, l’auteur n’ayant jamais décrit l’espèce.
Geay; Province de Fort-Dauphin. (Fruits de 6 centim. de longueur.)
Secamone saligna Dcne. — Herbier Dupetit-Thouars. Les feuilles sont
plus larges que dans le type de Decaisne et plutôt lancéolées ou oblongues
que linéaires-lancéoiées ou linéaires-oblougues. Elles peuvent avoir jusqu’à
i4 millimètres de largeur. D’autre part, leur face inférieure est couverte
d’un feutrage dense et serré, alors que les poils sont beaucoup moins
nombreux dans le type. En ce qui concerne les fleurs, c’est certainement
par erreur que Decaisne parle de stigmate filiforme et classe le S. Saligna
parmi les espèces à stigmate allongé apiculé. En réalité, le stigmate est
court, affecte la forme d’une petite colonne cylindrique de o millim 6 à
o millim. 7, dépassant assez peu les folioles coronaires (de o millim. 3).
Dans certaines fleurs même, les folioles coronaires sont aussi hautes que
le stigmate quelles cachent complètement et dépassent même très légère-
ment. Dans d’autres, le stigmate, étant un peu renflé dans sa partie mé-
diane, forme une masse un peu ovoïde à sommet minusculement émarginé.
Secamone tendifolia Dcne. — Baron; g63, 29 44.
Secamone uncinata nov. sp.
Foins glabris, lanceolalis, acutis et mucronulatis , 3 cm. g—â cm. 5 longis,
0 cm. 5-o cm. 1 latis , petiolo â-6 mm. longo. Sepalis ovato-triangulis cucul-
latis, marginibus ciliolalis, 1 mm. 6—1 mm. 7 allis, 0 mm. 8-1 mm. latis,
intus basi glandulosis et pilosis. Corolla3 mm. 2 alta, tubo brevi 1 mm. 2 alto,
lobis ovato-triangulis, acutis, 2 mm. altis, 1 mm. 5 latis, intus basi pilosis ,
tubo intus medio piloso. Coronœ lobis uncinatis, 1 mm. allis, later aliter com-
pressé, antheris brevioribus. Stigmate brevi (0 mm. h alto), subcylindrico.
Sur les feuilles, où la face inférieure est plus pâle que la face supérieure,
la nervure médiane est seule apparente. Les inflorescences sont de petites
cymes, dont les axes sont parsemés de poils roux. Les sépales sont assez
abondamment et assez longuement ciliolés sur les bords. A la base du
calice il y a à l’intérieur une couronne de glandes et une couronne de
poils assez allongés. Les sinus interlobaires de la corolle forment en dedans
de petites pochettes. D’autre part, à la base de chaque lobe, se trouve une
bande de poils, qui occupe toute la largenr du lobe et qui se prolonge
dans le tube par un pinceau de poils médian, formant comme un triangle
à sommet dirigé vers le bas. La couronne est très caractéristique. Les
pièces qui la composent affectent un peu la forme de crochets comprimés
latéralement, développés surtout dans le sens radiai et fixés sur le
dos des anthères par une base étalée dans le sens vertical. Ce sont, en
somme, des crochets courts, dans lesquels la partie basilaire serait
représentée ici par un triangle rectangle renversé, adné aux étamines par
le petit côté et disposé dans le sens du rayon. A la partie supéro-externe
de ce triangle prend naissance la pointe verticale qui donne à l’ensemble de
la pièce la forme d’un crochet. Ces pièces coronaires, qui ont 1 millimètre
de hauteur et 0 millim. 6 dans le sens du rayon, sont plus courtes que les
étamines , car leur pointe supérieure reste un peu en dessous de la base
des logettes polliniques. Les pollinies sont allongées et fixées par quatre
sur un rétinacle, qui est ici bien visible, mais est de couleur blanchâtre et
n’a pas la teinte brunâtre ou noirâtre qu’il a dans d’autres tribus , comme
les Cynanchées ou les Marsdéniées. Le stigmate est à sommet légèrement
— 401 —
émarginé. L’état des matériaux dont nous disposions ne nous a pas permis
de voir exactement comment se comportent les appendices staminaux, non
plus que la position exacte du stigmate par rapport aux anthères. Il nous
semble cependant que les appendices staminaux assez développés se ra-
battent sur le plateau stylaire de manière à cacher plus ou moins le stig-
mate court, qui ne paraît pas par conséquent dépasser les anthères. En
tout cas, les petits crochets coronaires constituent un caractère suffisam-
ment net pour distinguer cette espèce, d’autant plus que, tout au moins
dans les espèces qui représentent à Madagascar le genre Secamone, la cou-
ronne est souvent constituée par des appendices en forme de languettes ou
de lamelles, assez semblables d’aspect, et ne constituant pas, de ce fait,
un caractère bien net pour la distinction des espèces. On ne retrouve pas,
en effet, chez le genre Secamone la diversité des structures coronaires du
genre Cynanchum par exemple; bien au contraire, cet organe présente une
certaine homogénéité morphologique. Il y a cependant des exceptions et le
Secamone uncinata est précisément l’une d’elles. Signalons aussi que ces
crochets coronaires rappellent un peu ceux du Secamone caudata Gost. du
Siam , figurés dans la Flore de l’Indo-Chine (1).
Scott-Elliott; bois de Fort-Dauphin.
Secamonopsis madagascariensis Jum. — Grandidier; de Manoumbé à
Morondava, côte ouest de Madagascar (février 1869).
Grevé; n° 3i et n° 92; Madagascar. Il y a à côté à la fois des limbes
linéaires, elliptiques et oblongs-allongés , ainsi que l’a déjà fait remarquer
M. Jumelle en 1905, à propos du vahimainty du sud du Ménabé(2).
Toxocarpüs sdlfüreus Jum. et Perr. — Boivin; Nossi-bé (mars i85i).
Les fleurs sont un peu plus petites que dans le type ( 8 millim. au lieu de
1 1 à 12 millim.), du moins celles que nous avons examinées. Les squames
sont plus arrondies au sommet, mais ce sont néanmoins des squames apla-
ties de Toxocarpüs.
Remarquons, en terminant, que la plupart de ces plantes ont été récol-
tées depuis très longtemps par les divers voyageurs qui ont exploré Mada-
gascar vers le milieu du.xix* siècle et qu’un certain nombre d’entre elles,
comme les Secamone dejlexa , Geayi, pachystigma et pinnata, le Secamonopsis
madagascariensis et le Toxocarpüs sul/ureus ont été ainsi rapportées au
Muséum de Paris bien avant qu’elles ne fussent identifiées et décrites avec
d’autres matériaux, récoltés beaucoup plus récemment dans les premières
années du siècle actuel.
M Costantin , Asclépiadacées ( Flore générale de l’Indo-Chine, t. IV, fasc. 1,
p. àa).
^ Jumelle, Deux nouvelles plantes à caoutchouc de Madagascar (Journal xLe
Caoutchouc et la Guttarperchan , j 5 juillet j go5 )-
Muséum. — xxx. 28
— 402
CoRALLINAcÉES RECUEILLIES PAR DRAGAGES EU MÉDITERRANÉE
( Croisière du Pourquoi-Pas, en iga3),
par Mme Paul Lemoine.
Le Commandant Charcot a consacré une partie de l’été 192 B à faire en
Méditerranée un grand nombre de dragages (1) qui ont ramené de nom-
breuses algues calcaires ; ces dragages effectués en des points différents et
à des profondeurs assez grandes sont extrêmement intéressants ; ils com-
plètent de la manière la plus heureuse les résultats des dragages faits aupa-
ravant par l’Expédition du Thor, sous la direction de Johs. Schmidt (2) , et
ceux de Kuckuck pour l’Adriatique, et permettent ainsi d’avoir une idée
d’ensemble de la répartition de ces algues en Méditerranée, et de la pro-
fondeur extrême à laquelle elles peuvent vivre.
1. Baléares.
Nous savons par les travaux de Odon de Buen (3) que les algues calcaires
vivent en grandes masses dans les parages de Majorque et de Minorque et
y constituent entre ko et i3o mètres les fonds nommés rrGascajon.
Par les récoltes d’autres naturalistes, le nom de quelques espèces nous
était connu. Ce sont '. Lithothamnium calcareum, Lithophyllum lichenoides,
Pseudolithophyllum expansum.
Le Commandant Charcot a été particulièrement bien avisé en faisant
faire deux dragages au sud des îles les plus méridionales des Baléares : For-
mentera et Ibiza, où , jusqu’ici, n’avaient été recueillies que de petites es-
pèces épiphytes ; ces dragages montrent la continuité des fonds à algues
calcaires; ils ont recueilli un certain nombre d’espèces dont plusieurs n’a-
vaient pas encore été signalées aux Baléares : Lithothamnium Sonderi, L.fru-
ticulosum, Lithophyllum racemus, Lithophyllum (D.) papillosum , Litho-
phyllum (?) Haucki.
W La liste en a été publiée par M. Pierre Dangeard : Addenda au rapport
préliminaire sur la campagne du Pourquoi-Pas , commandée par J.-B. Charcot
en 1923. Annales hydrographiques de 192/t.
M Lemoine (Mm* Paul), Calcareous Algae. Rep. on the Danish Oceanogr. Ex-
ped. to the Mediterr. and adj. seas 1908-1910; II. Biology, 3o p., ï pl.,
10 fig. texte. Copenhague, i5 avril 1915.
<3) Odon de Büen, La région méditerranéenne des Baléares. (Bull. Soc. Zool.
France, XXX, a3 mai 1905, p. 98-106.)
— 403 —
Dragage 3o6, sud de Formentera: 38°33'N- i° i5 E., i4 mai 1923,
profondeur 65 mètres.
Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch.
Lithothamnium Sonderi Hauck.
Lithothamnium Jruticulosum (Kutz.) Fosi.
Lilhophyllum (?) Haucki Rothpl.
Lithophyllum racemus (Lmk.) Fosl.
Lilhophyllum (Dermatolithon) papillosum (Zan.) Fosi.
Dragage 3o5, sud d’Ibiza : 38° 17'N - i°8'E— là mai 1923, profon-
deur 65 mètres.
Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch.
Lithothamnium fruliculosum (Kutz.) Fosl.
Lithophyllum racemus (Lmk.) Fosl.
Pseudolithophyllum expansum (Phil.) Lem (1).
2. Bouches-du-Rhône.
La répartition des fonds contenant des algues calcaires sur le littoral
français entre Marseille et Toulon , ou plus exactement entre le cap Cou-
ronne et le cap Sicié, a été indiquée par Marion (î); ces fonds, désignés
par Marion sous le nom de graviers coralligènes , et, par les pêcheurs, sous
celui deMachouato, forment une bande, interrompue seulement en face du
cap Croisette, qui occupe tous les fonds à partir de 25 à 3o mètres et jus-
qu a 100 mètres de profondeur.
D’autre part, les recherches de MM. A. et L. Joleaud m’ont permis de
préciser (s) que, dans la région de Marseille, les algues calcaires sont parti-
culièrement abondantes entre 28 et 60 mètres et représentées par les es-
pèces suivantes: Lithothamnium fruticulosum , Lithophyllum racemus , Pseudo-
lithophyllum expansum.
Les dragages faits par le Pourquoi- Pas entre ho et 80 mètres ont retrouvé
des espèces déjà signalées dans cette région, mais ont eu la chance de re-
cueillir en outre Lithophyllum solulum qui n’y était pas encore connu.
W J’ai proposé , dans un travail actuellement sous presse , de séparer des au-
tres espèces de Lithophyllum le L. expansum et de le placer parmi les Pseudoli-
thophyllum dont il se rapproche par sa structure.
(21 Marion. Esquisse d’une Topographie zoologique du golfe de Marseille.
(Annales Musée Hist. Nat. Marseille. Zoologie. Trav. du La b. de Zool. mar. I,
mém. I; 1.08 p., 1 carte, Marseille, 1 883.) ..... .10
P) Lemoine (M“‘ Paul). Algues calcaires recueillies par MM. A. et L. Joleaud
et Catalogue des Mélobesiées des côtes françaises de la Méditerranée. (Bull. Soc.
Linn. Provence , III, 1914-1919, p. 5-i4. Paru 1921.)
28.
— m —
Dragages 317 à 3üo au large de Cassis et Cassidaigne.
N° 317: 4 3° 10' N - 5°3o'E. 95 - 100 mètres.
N°* 3 1 8 et 320: 43°o8'N-5°32'E.; 4o mètres, et 5o à 60 mètres.
N°3i9: 43° 09' N -5° 33' E. ; 79-80 mètres.
Lithothamnium Philippii Fosl. ; 4o mètres.
Lithophyllum solutum Fosl. ; 80 mètres.
Lithophylluin racemus mort. ; 100 mètres.
Pseuclolithophyllum expansum (Phil.) Lem. ; 4o et 5o à 60 mètres.
Les espèces L. racemus et P. expansum avaient déjà été signalées dans
cette région entre 4o et 60 mètres; il n’y a pas à tenir compte de la pro-
fondeur de 100 mètres à laquelle a été recueilli L. racemus, car l’échan-
tillon était mort et roulé et n’avait peut-être pas vécu à cette station.
3. Iles d’Hyères.
Dragage 32 4: 42°o3'N- 6°i6'E. 4o- 45 mètres.
Pseudolithophyllum expansum (Phil.) Lem.
Cette espèce avait déjà été recueillie aux Iles d’Hyères, sans indication
de profondeur.
4. Nord de la Corse.
Dragage 328; 43°o3N-9°42'E. 120 mètres.
Lithothamnium Philippii.
Cette espèce avait déjà été signalée à l’Ile-Rousse.
5. Tunisie.
Dragage 336 au large de Bizerte : 37° 26' N. - io° 17'E. 60 mètres.
Lithothamnium fruticulosum (Kulz.) Fosl.
Dragage 379. Écueil des Sorelles : 37°23'N-8036'E. 80 mètres.
Corallina mediterranea Aresch.
Lithothamnium polymorphum (L.) Aresch.
Dragage 38i. Nord de Tabarca; 37<’o8'N-8°32' E. 53 mètres.
En Tunisie, les seules récoltes d’algues calcaires sont celles faites par
MM. Joleaud^1' à Sfax, mais nous ne savions rien sur la Côte Nord sur la-
quelle les dragages ci-dessus apportent des précisions intéressantes; ces
espèces étaient encore inconnues en Tunisie.
O Voir note infrapaginale de la page 4o3.
— 405 —
6. Algérie.
lies Habibas à l’ouest d’Oran.
Lithophyllum ( Dermatolithon) papillosum (Zan.) Fosl. , sur Patelles.
En Algérie, cette espèce avait déjà été signalée à Tipaza et à Oran.
7. Mer de Sicile.
Dragage 371. Banc Graham, 80 mètres.
Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch.
Lithothamnium fruticulosum (Kutz.) Fosl.
Lithophyllum solutum Fosl.
Lithophyllum lichenoides (EU.) Phil.
Lithophyllum ( Dermatolithon ) papillosum (Zan.) Fosl.
En résumé, les dragages du Pourquoi-Pas ont ramené une douzaine
d’espèces, de stations variées et de profondeur variant de 4o à 120 mètres.
Quelques-unes avaient déjà été recueillies par dragage, mais pour cer-
taines nous n’avions aucun renseignement sur la profondeur maxima à
laquelle elles peuvent vivre.
Un renseignement intéressant est également fourni par ces dragages qui
ont recueilli un certain nombre d’espèces dans des fonds de vase : L. calca-
reum, L. solutum, L. lichenoides, L. papillosum, P. expansum, complétant
ainsi les observations de même nature que j’avais faites en Atlantique dans
l’archipel des Glénans (1) ; le même fait paraît d’ailleurs exister en d’autres
régions du globe.
Il est à souhaiter que de nouveaux dragages nous apportent encore de
nombreux renseignements sur la vie des algues en profondeur.
W Lemoine (Mme Paul), Répartition du Lithothamnium calcareum (maerl) et
de ses variétés dans la région de Concarneau. (Bull. Mus. Hist. nat. , 1909, n° 8.
p. 553.)
Basidiomycètes nouveaux de Madagascar ,
par M. N. Patouillard.
Ilyalopsora Waterloti.
A la face inférieure des frondes d’un Pellaea indéterminé, sur des por-
tions desséchées ou brunies entre les nervures des folioles. (M. Waterlot.)
Sores à urédos hypophylles, petits (100-200 p de diam.), ronds, roux
ou jaunâtres, épars, entourés de paraphyses cylindracées ou claviformes ,
hyalines, à parois minces (± 4o x 5 - 10 p). Urédospores à contenu
jaune pâle , oblongues ou presque pyriformes , rarement ovoïdes ,
20-28xi5-i8p, verruculeuses , à épispore hyaline de 1 à 1 p b d’épais-
seur, présentant quatre pores germinatifs équatoriaux.
Probasides groupées par 2-3-5 dans les cellules épidermiques, arron-
dies ou ovales, lisses, ordinairement quadriloculaires , 26-3oX2o-2Ûp,
hyalines et à paroi mince.
Espèce voisine de H. Cheilanthis Arth.
Calocera diseipes.
Solitaire ou en troupes sur les écorces. Maromandia, Janvier. (M. Decary.)
Glavules dressées, cylindracées, de 10 millimètres de haut, soit atté-
nuées en pointe , soit comprimées et dilatées en spatule au sommet , sim-
ples ou divisées en fourche à rameaux très courts. Gélatineuses, coriaces,
villeuses, d’un jaune orangé clair, avec la partie inférieure noirâtre. La base
est entourée d’un disque blanchâtre étalé sur le bois du support. Basides
du genre. Spores continues, incolores, elliptiques, atténuées en pointe,
6~7x3p.
Proche de C. nigripes Syd. ; en diffère par le disque basilaire et par sa
division en rameaux courts.
Ceraeea elongata.
Sur un tronc de pêcher à Tananarive. (M. Waterlot.)
Entièrement résupiné, corticioïde, non ou à peine séparable, jaune
roussâtre, pellucide, 4-5 centimètres de long, 2-3 centimètres de large,
mince, gélatineux-ferme.
— 407 —
Basides du genre , ± 45 ft de haut.
Spores elliptiques , incolores , parfois un peu courbées , d’abord simples,
puis à trois, et finalement à sept cloisons transversales, ± 2 1 — 3i x 7“ 9 P*
Elles germent en donnant, par chaque loge, une conidie ovoïde, incolore
(3-4 ft), portée par un filament très court.
Pterula Decaryi.
Sur le sol argilo- sableux d’un talus. Maromandia. (M. Decary.)
Entièrement blanc pur sur le frais, crème avec les pointes rousses sur
le sec. Solitaire, dressé, dendroïde, entouré à la base d’un disque mycélien
blanc de 5 millimètres de diamètre. Stipe filiforme, glabre, égal, de 10 à
12 millimètres de haut, se divisant en 3-4 rameaux, grêles, fourchus-
dicbotomes et aigus à l’extrémité. Spore ovoïde, blanche, 8-iox6ft.
Plante tenace, de 20 à 25 millimètres de haut, glabre sur toute son
étendue.
Physalacria Decaryi.
En petites touffes, sur bois pourri de Manguier. Maromandia. (M. De-
cary.)
Plante blanche, de 3-4 millimètres de long.
Capitule cylindracé, tronqué au sommet, creux, o,ooo5 à 0,001 milli-
mètre de haut. Cystides abondantes, hyalines, atténuées en un long bec,
larges de 8-ioft. Spores incolores, ovoïdes, 3-4 ft.
Stipe grêle ( 180 ft d’épaisseur), pulvérulent, avec des poils cylindri-
ques , 45 x 1 2 ft , aigus et cyslidiformes.
Par la dessiccation le stipe devient roux , le capitule restant blanc.
Aleurodiscus salmoneus.
Sur de petites branches mortes, à terre. Ankeramy. Décembre. (M. De-
cary.)
Epars ou confluent, résupiné, orbiculaire avec les bords relevés et in-
curvés, mince, membraneux, 5- 10 millimètres de diamètre, villeux et
blanc extérieurement. Face hyménienne pulvérulente, saumon-clair. Den-
dropbyses dressées , cylindriques , 5-7 ft d’épaisseur, munies sur toute leur
longueur d’appendices latéraux, simples, courbés en crochets, de 3-4 ft de
long. Basides volumineuses. Spores inéquilatérales, avec un mucron obtus
à chaque extrémité , incolores, finement verruqueuses, prenant par l’iode
une teinte violacée ou bleue et mesurant 22-27x12-15 ft.
Poils de la marge courbés vers l’intérieur, grêles, avec des appendices
latéraux en crochets, comme les dendropbyses. Pas de pseudophyses.
— 408 —
Polyporus (Ovini] reticeps.
Environs de Maroni a ndia , sur l’humus. (M. Decary.)
Slipité, mésopode. Chapeau charnu , convexe, irrégulier, iû centimètres
de diamètre, gris brunâtre, bosselé, hispide, rude au toucher, couvert sur
toute sa surface d’un réseau de crêtes anastomosées qui forment des mailles
anguleuses, petites (± a par millim.) , à fond plat et blanchâtre. Des soies
rigides, brunes, très courtes, composées d’hyphes accolées et comme géli-
fiées, se dressent sur la tranche des crêtes. Au centre du chapeau , ce réseau
est plus serré et donne à la surface un aspect spongieux. Marge épaisse,
obtuse, incurvée.
Slipe central, 6 centimètres de long, ± a centimètres d’épaisseur, plein,
cylindracé, couvert d’une réticulation hérissée comme celle du chapeau, de
même couleur, mais plus dense et plus spongieuse.
Face hyménienne blanche, fertile jusque sous la marge : pores très irré-
guliers , moyens , à parois épaisses , incisées-dentées et lacérées en palettes.
Tubes longs de 6 millimètres, non décurrents. Trame blanche, épaisse
d’environ 6 millimètres.
Je n’ai pas vu les spores.
Espèce voisine de Pol. Pes Caprae, bien caractérisée par son duvet rude
dressé et en alvéoles, ainsi que par ses pores irréguliers.
1*. (Imbricati) croceo-leucus.
Sur le tronc vivant d’un arbre indéterminé. Environs de Maromandia.
(M. Decary.)
Chapeau sessile, dimidié, charnu, convexe, ruguleux, velouté, doux au
toucher, brun châtain (pain d’épices clair), 2 5 centimètres de diamètre, à
marge droite , obtuse , mince , incolore.
Face hyménienne plane ou à peine concave, blanche sur le vivant, cou-
leur de bois sur le sec. <
Pores ponctiformes (â-6 par millim.), anguleux, couvrant toute la face
inférieure ; cloisons minces et entières. Tubes blancs, 6-8 millimètres de
long. Spores blanches en tas, globuleuses, très finement verruculeuses ,
5 p de diamètre, à contenu granuleux.
Trame épaisse en arrière de â-5 centimètres, friable, rayonnée, blan-
châtre lavée d’orangé, marquée de quelques zones concentriques orangé
clair, couverte uniformément d’une croûte fragile, rigide, épaisse de î mil-
limètre et châtain clair. Lès hyphes de la trame sont incolores, fragiles,
5-8 p de diamètre , à parois minces.
La consistance de la plante sèche est exactement celle de Pol. sulfureus.
Espèce analogue à Pol. Talpae et à Pol. sulfureus.
— 409 —
Leptoporus Decaryi.
Sur le bois mort à Ankaizniana , à 1, 200-1, 5oo mètres d’altitude. Avril.
(M. Decary).
Hémisphérique, pendant, 12 millimètres de diamètre, inséré oblique-
ment en arrière par un prolongement comprimé, sortant d'une crevasse du
support, blanc, villeux, doux au toucher, tronqué horizontalement ; marge
mince, aiguë, entière. Hyménium plan, atteignant les bords, blanc avec
un reflet grisâtre. Pores anguleux , entiers ou dentés , petits ( 3-5 par mil-
iim.), à cloisons minces. Tubes grisâtres, courts (2 miilim.). Trame co-
riace, homogène, d’un blanc de craie. Spores incolores, elliptiques, droites,
lisses , 3 - 4 x 2 f 1. Pas de cystides.
Miniature de L. cæsius, en diffère par sa forme et par la teinte grisâtre
des tubes , qui ne semble pas passer au bleu.
Daedalea iocephala.
Sur le sol , attaché à des débris de bois. Maromandia. Mars. ( M. De-
cary).
Stipilé, mésopode. Stipe fixé au sol par un prolongement radiciforme
rigide, de la longueur et de la grosseur du doigt, presque horizontal, in-
crustant la terre, les petites pierres, les débris ligneux, d’un duvet blan-
châtre. Pied dressé verticalement, cylindracé, 10-1 5 millimètres de dia-
mètre, rigide, velu, glabrescent, ruguleux, ligneux. 2-6 centimètres de
long, s’épanouissant en un chapeau en entonnoir, très profondément lobé ,
mince, 5-8 centimètres de diamètre, à bords droits, à surface soyeuse-
rugueuse, marquée de pointes ou de crêtes lamelliformes, rigides, dres-
sées, plus ou moins convolutées.
Face hyménienne d’abord lisse, radiée-plissée, puis marquée de pores
anguleux, à cloisons obtuses, souvent quadrangulaires. Tubes trametoïdes,
longs de 4-5 millimètres. Trame relativement molle, couleur de bois (sur
le sec). Spores non observées.
Sur le vivant, toute la plante est d’un violet intense (n° 487 du Gode
Klinksieck).
Par la dessiccation le chapeau devient roux, les pores demeurent violets
et le pied noirâtre en dehors.
Analogue à D. biennis et D. histriculus , bien caractérisé par sa couleur.
Xanthochrous Waterloti.
Sur le tronc d’un Bibassier. Tananarive. (M. Waterlot.)
Gespiteux ou imbriqué, 0 m. 20 de diamètre, dimidié-sessile , plan;
— 410 —
marge droite, mince et entière; bossu en arrière. Face supérieure veloutée-
bispide, vaguement zonée, d’un roux brunâtre, pius pâle près des bords.
Trame rousse, relativement mince (1 centim. en avant, 5 centim. en
arrière), radiée, spongieuse, compressible.
Face inférieure jaune roux. Hyménium entouré d’une zone marginale
stérile, de 2 centimètres de large.
Tubes courts (1 cent.), jaunes. Pores anguleux, contournés-dédaloïdes ,
déchirés, séparés par des cloisons épaisses.
Pas de cystides. Spore jaune pâle, ovoïde, lisse, 7 - 8 x 5 fi. Hypbes de
la trame à parois minces, 8- top d’épaisseur.
Velouté du chapeau formé de paquets de filaments dressés, non diffé-
renciés.
Espèce voisine de X. hispidus et de X. cuticuïaris.
X. bryophilus.
Solitaire ou imbriqué, sur les vieilles souches moussues. Maromandia.
Février. (M. Decary.)
Mycélium roux, floconneux, ozonioïde, de filaments libres, rameux,
jaune roux, septés, lisses ou un peu ruguleux, 6-10 fi d’épaisseur, entou-
rant les petites mousses et débris qui recouvrent l'écorce.
Chapeau sessile, dimidié, petit (5-7 millim. de large, 3-4 millim. de
haut), mou, convexe en dessus, plan en dessous, villeux, uniformément
roux; marge entière et mince. Trame homogène, concolore, molle dans
toutes ses parties, d’hyphes jaune d’or, 5- 10 fi d’épaisseur, septées, sans
boucles, à parois minces. Villosité de la face supérieure produite par ces
mêmes hyphes accolées par 3-4 et saillantes. Hyménium plan ou concave,
roux, plus pâle que la face supérieure. Pores anguleux, 2-3 par millimètre
à bords entiers. Tubes courts. Basides cylindracées , incolores , 1 5 - 1 8 x 5 ft,
à 4 stérigmates. Spores elliptiques, jaune d’or intense, 7-8x5 fi. Cys-
tides non observées.
Dans la décrépitude, toute la plante prend une teinte cannelle obscum
llrdiuim liololeucum.
Sur le vieux bois à Sakaramy ( Prov. de Diego Suarez). Mars. (M. Poisson. )
Charnu-coriace , blanc crème dans toutes ses parties.
Chapeau campaniforme, sessile, inséré par le dos, étiré en arrière,
élargi en godet en avant, non zoné, pubérulent. Aiguillons coniques, ser-
rés, stériles à la pointe. Cystides nulles. Spores ovoïdes, hyalines, 6x4 fi.
Pubescence formée de touffes de poils rapprochés en mèches courtes,
de 60- 100 p de long.
— 411 —
Bolotus albipes.
Bois ombragés. Maromandia. Novembre. (M. Decary.)
Chapeau convexe, lisse, non visqueux, faiblement pubérulent, brun
jaunâtre; 6 centimètres de diamètre.
Pores d’un jaune un peu verdâtre , anguleux , petits , simples ou com-
posés. Tubes non décurrents, laissant un sillon circulaire autour du som-
met du pied.
Stipe central, blanc, à peine brunâtre à la partie supérieure, un peu
écailleux, non réticulé, 7 centimètres de long, i5 millimètres d’épaisseur.
Chair blanche, inodore. Spores ocracées, elliptiques, io-aox5-6p. My-
célium blanc.
Espèce affine à B. sublomentosus.
B. graveolcus.
Talus argilo-sableux. Maromandia. (M. Decary.)
Chapeau charnu, convexe, régulier, a-3 centimètres de diamètre, lisse,
brun rouge.
Chair blanche. Pores petits, jaunâtre sale. Pied brun rougeâtre, cylin-
dracé, plus clair que le chapeau, courbé, 4- 10 centimètres de haut,
6-10 millimètres d’épaisseur. Spores ocracées, lisses, elliptiques allongées,
iox5 p. Tubes de 0 m. oo5. Hyménium convexe, avec une dépression
circulaire autour du sommet du pied. Odeur forte, désagréable, un peu
vireuse.
Espèce proche de la précédente et de B. chrysenteron.
B. acris.
Sur le sol sablonneux dans la broussaille. Maromandia. (M. Decary.)
Chapeau charnu, régulier, convexe-plan , 5-6 centimètres de diamètre,
glabre, lisse, jaune brunâtre clair.
Stipe central, 5- 10 centimètres de haut , 8-ta millimètres d’épaisseur,
cylindracé, droit ou courbé, orangé, strié au sommet. Anneau nul. Tubes
longs de 8 millimètres formant une masse convexe, laissant un sillon
circulaire autour du pied. Pores simples, polygonaux, orangés. Spores
ovoïdes, lisses, 7-8 x5p, paille. Chair blanche, ne changeant pas à Pair.
Odeur désagréable. Saveur âcre.
Espèce voisine de B. piperatus.
B. Decaryi.
Croît par touffes dans la broussaille humide et ensoleillée. Maromandia.
Février. (M. Decary.)
— 412
Chapeau convexe puis déprimé, brunâtre, 8-12 centimètres de dia-
mètre, craqueié chez l’adulte glabre, bords sinués. Chair blanche, pre-
nant à l’air une teinte faiblement violacée. Tubes simples, d’un jaune-
orangé vif, n’atteignant pas le pied. Stipe cylindracé , renflé inférieurement,
jaunâtre sale, marqué de stries longitudinales serrées; long de 8 centi-
mètres, épais de 3 centimètres à la base. Spores paille, ovoïdes, lisses,
7 - 1 0 x 6 f x. Mycélium blanc.
B. Liliputianus.
Endroits sablonneux et humides. Maromandia. Décembre. (M. Decary.)
Chapeau convexe, de 1 à 3 centimètres de diamètre, pâle jaunâtre sale,
glabre et lisse. Chair blanche. Tubes jaune verdâtre, plus ou moins poly-
gonaux, gros et irréguliers. Pied brunâtre clair, cylindrique, long de 1 à
2 centimètres sur 3 à 6 millimètres d’épaisseur. Spores jaunes , fusoïdes ,
8-12x4 — 5f*.
B. Maromandiæ.
Talus sablonneux humides. Environs de Maromandia (Bejofo). [M. De-
cary.J
Chapeau convexe , glabre , rouge cuir, luisant , de 6 à 1 o centimètres de
diamètre chez l’adulte.
Chair bleuissant à la cassure, puis jaunissant. Pores d’un brun rouge,
simples. Tubes courts, laissant un espace autour du sommet du pied.
Stipe central, courbé à la base, brun rougeâtre, avec le sommet un peu
jaunâtre, ni réticulé, ni écailleux; 1-2 centimètres de diamètre. Spores
elliptiques, jaunes, 10- îax 4-5 p, lisses. Hauteur totale de la plante,
5à7 centimètres.
Affine à B. luridiformis.
B. holothejus.
Fréquent dans les terrains ombragés , humides. Environs de Maromandia
(Kapany). Décembre. (M. Decary.)
Chapeau lisse, convexe, glabre, très légèrement craquelé , jaune crème,
6-1 5 centimètres de diamètre.
Pores et tubes jaune safran, n’atteignant pas le pied, simples.
Stipe jaune, un peu plus clair que les tubes, atténué aux deux extré-
mités, lisse, à chair jaunâtre , long de 8 centimètres.
Mycélium blanc. Spores elliptiques , flaves , 1 0 - 1 1 x 6 f*.
Cantharellus avellaneus.
Sur le sol sableux. Maromandia. Janvier. (M. Decary.)
Stipité, mésopode, charnu. Chapeau convexe-plan , à bords incurvés,
— 413 —
brunâtre clair, irrégulier, lobé, ± 3 centimètres de diamètre. Lames décur-
renles, pliciformes, peu serrées, bifides, brunes plus foncées que le cha-
peau, gris-souris sur le sec, réunies par des veines transversales. Pied cen-
tral, long de a centimètres, courbé à la base, plein, blanchâtre sale, cylin-
dracé, épais de 6 millimètres.
Spores abondantes , incolores , cylindracées , 8 - 1 o x â f*.
Ressemble à C. Madagascariensis , mais de coloration entièrement diffé-
rente.
C. Madagascariensis.
Endroits sablonneux. Maromandia, Marokitraro. Décembre-janvier. (M. De-
cai7-)
Stipité, mésopode, charnu. Petite plante de 9 centimètres de haut, à
chapeau fortement en entonnoir, de 9 centimètres de diamètre, mince,
avec des lames pliciformes, larges, distantes, souvent crispées, et un pied
grêle, cyiindracé. Spores incolores au microscope, 8-ioxop. Toute la
plante de couleur orange comme la chanterelle d’Europe. Ressemble à un
Clitocybe.
Lcnlinus' csesariatus.
En petites touffes sur l’écorce des Manguiers morts. Maromandia. Février.
(M. Decary.)
Chapeau membraneux, mince, profondément ombiliqué, roux cendré,
couvert de fibrilles innées de même couleur. Lames décurrentes, blanches,
distantes, crénelées sur la tranche. Spores hyalines, elliptiques, souvent
inéquilatérales, 5 x 3 p. Stipe cyiindracé, flexueux, égal, blanc cendré,
couvert de flocons blancs, entouré à la base d’un disque orbiculaire à pour- *
tour fimbrié.
Chapeau de 2 5 millimètres de diamètre; stipe, 25 millimètres de haut,
à peine de 1 millimètre d’épaisseur.
Miniature de L. ligi'inus.
(A suivre .)
Le COURS INFERIEUR DE LA RàNCE,
par M. Gontran Hamel.
Le cours inférieur de la Rance est un vaste fjord qui a une longueur de
21 kilomètres et s’étend depuis l’écluse du Chatelier jusqu’à l’embouchure ,
entre Saint-Servan et Dinard. Son eau a une salinité très voisine de celle
de l’eau de mer, ainsi qu’on le verra plus loin, et la végétation algale est
purement marine, la flore des eaux saumâtres ne se rencontrant qu’au
delà de l’écluse, entre le Chatelier et Dinan.
Tous les rochers qui forment les rives de la Rance inférieure sont cou-
verts des Fucacées que l’on trouve habituellement dans la région litto-
rale; ïAscophyllum couvre les pentes et est particulièrement abondant
jusqu’à Port-Saint-Jean. J’ai vainement cherché le Fucus ceranoides qui
existe cependant à Saint-Malo, ainsi qu’en fait foi un échantillon recueilli
autrefois par Lenormand et conservé dans l’herbier Thuret. Le Fucus
serratus se présente sous une forme beaucoup plus large que sur la côte,
et le Lamimria fiexicaulis est très peu découpé. Je n’ai pas observé de
Laminaria Cloustoni, mais le L. saccharina est abondant.
Au rocher de la Briantais , la première pointe importante que l’on ren-
contre en remontant le cours de la Rance, on peut recueillir (je ne cite que
les algues les plus intéressantes) : Ægagropila repens, Bryopsis plumosa,
Cladophora pellucida, Desmarestia viridis et D. ligulata, Gigartina Teedii,
Grateloupia jilicina, Seirospora Griffîthsiana , Antithamnionella sarniensis. En
face du rocher Chalihert croît abondamment le Solieria Chordalis, dont
c’est actuellement la seule station connue dans la Manche.
A la pointe du Coudray se trouvent : Codium Bursa, Delesseria san-
guinea, Goniotrichum elegans, Crouania attenuata. A cet endroit, j’ai re-
cueilli deux Fioridées qui sont nouvelles pour la Flore française :
Chantransia parvula Kylin et Dasya punicea Men.
Pointe de Jouvente (5 kilom. environ de Saint-Servan) : Cladophora
proliféra , Polysiphonia violacea, Callithamnion roseum.
A Saint-Suliac (10 kilom. de Saint-Servan) : Polysiphonia variegata,
P. insidiosa, Callithamnion corymbosum , Aglaozonia parvula , Colpomenia
sinuosa.
A Port-Saint-Jean, à environ i4 kilomètres de son embouchure, la
Rance rétrécit son cours et coule entre deux collines hautes de plus de
4o mètres. Les Fucus sont toujours bien développés et on trouvé des Por-
phyra, des Callithamnion , Gracilaria conjervoides.
— 415 —
Les anses qui alternent avec les pointes, présentent une végétation par-
ticulière très intéressante. Le sol vaseux supporte de nombreuses Phanéro-
games : Salicornes , Salsola, Juncus maritimus, Atriplex. Sur les tiges de
ces plantes qui croissent à la partie supérieure, vit le Bostrychia scor-
pioides; plus bas, dans les parties recouvertes chaque jour, se trouvent des
Vaucheria abondants et, dans les flaques vaseuses où l’eau séjourne,
vivent de nombreuses Cyanophycées : Microcoleus chthonoplasles , Lyngbya
æstuarii, L. semi-plena, Oscillatoria læte-virens, O. subuliformis.
Entre Port-Saint-Jean et l’écluse du Chatelier, la Rance coule à marée
basse, dans un lit de vase où les algues ne peuvent se fixer; cependant,
de loin en loin, sur un caillou qui émerge, on aperçoit une touffe de
Fucus.
Sur l’écluse même croît le Fucus vesiculosus; je n’ai trouvé aucune autre
Fucacée et aucune Floridée, mais dans l’eau qui s’écoule du barrage vit
une végétation luxuriante d’Entéromorphes.
Au delà de l’écluse , entre celle-ci et Dinan , on rencontre la végétation
des eaux saumâtres. En effet, peuvent seuls vivre ici les êtres euryhalins
capables de supporter des variations de salinité considérables, ainsi qu’on
le verra plus loin. Au printemps, on trouve abondamment le Monostroma
latissimum toujours fixé dans la Rance, mais qui acquiert sa taille maximum
et flotte librement parmi les Phragmites dans le bras mort situé près du
champ de tir de Dinan. Les Enteromorpha intestinalis sont très petits et
assez rares.
En automne, au contraire, les Monostromes ont disparu, les Entéro-
morphes ont pris un grand développement et ils alternent sur les pierres
avec de belles touffes de Cladophora glomerata. A la même époque, les
quais de Dinan sont envahis par les longs filaments d’un Lyngbya que
M. l’abbé Frémy a bien voulu déterminer L. lutea. La seule Phéophycée
que j’aie vue était un Ectocarpe qui vivait sur une pierre à environ
100 mètres en amont de l’écluse.
Des observations qui précèdent, on peut déduire que le cours inférieur
de la Rance , entre l’écluse du Chatelier et la mer, n’est qu’un vaste fjord ;
et il est aisé, en jetant les yeux sur une carte, de s’en rendre compte. La
Rance n’est qu’une petite rivière large d’une dizaine de mètres à Dinan, et
à faible débit. Au contraire, à partir dé l’écluse, elle s’élargit et, à Saint-
Servan, sa largeur dépasse un kilomètre au point le plus resserré, entre là
pointe Réchard et la pointe de Dinard.
A cette particularité s’ajoute ce fait que la Rance , au lieu de couler
entre deux rives plus ou moins parallèles , présente une série d’anses pro-
fondes qu’on chercherait vainement dans les autres rivières bretonnes.
L’anse énorme qui s’étend à perte de vue au Nord de Pleudihen , la grande
échancrure qui va de Saint-Juan-des-Guérets à Saint-Suliac, l’anse des
Trocquetins , celle de Montmarin , etc. , sont complètement à sec , à marée
— 416 —
basse; à marée haute, elles sont entièrement couvertes d’eau. On peut
imaginer quelle peut être l’influence du faible débit de la Rance sur la
masse énorme d’eau de mer que le flot apporte pour recouvrir toute cette
surface.
Un troisième facteur très important doit être considéré, c’est la hauteur
des marées dans le golfe de Saint-Malo où elles comptent parmi les plus
fortes du monde et où elles sont les plus fortes de Bretagne. Par exemple,
à une marée de coefficient 1 1 1 la haute mer atteint : Port-Louis, 5 m. 4o ;
Brest, 8 m. o5; Bréhat, îo m. 75 ; Saint-Malo, i3 mètres; Cherbourg,
6 m. 70.
A l’écluse du Chatelier, la hauteur de la marée est encore supérieure à
celle de la même marée à Saint-Servan; elle la dépasse de ho centimètres
et la haute mer n’a lieu qu'une heure après que le flot a atteint son
maximum à Saint-Servan. Le courant de flot entre dans la Rance avec une
telle vitesse qu’à Cancaval il dépasse 8 nœuds et détermine des brisants
qui rendent la navigation extrêmement dangereuse en ce point.
Ainsi donc, l’apport d’eau de mer qui existe à l’embouchure de toutes
les rivières, se trouve exagéré dans la Rance par suite des échancrures
profondes de ses rives et surtout à cause des fortes marées de la région de
Saint-Malo.
Voici quelques analyses d’eau de la Rance qui ont été faites à l’aide de
prises effectuées en divers endroits et à des moments différents de la
marée. Les chlorures ont été dosés et la salinité totale a été obtenue à
l’aide de la formule : Q = C x 1,811.
Briantais , marée haute 34,9 1
Saint-Suliac , marée haute 34,26
— marée basse 29,26
Port-Saint-Jean, marée basse 24,44
Amont de l’écluse, i4 mai 2,17
Dinan, i4 mai i,43
— 26 septembre i5,93
Ces deux derniers chiffres sont particulièrement intéressants; ils mon-
trent que la salinité de l’eau varie énormément entre l’écluse et Dinan car
le flux, aux marées de syzygies, franchit le barrage du Chatelier et l’eau
de mer fait sentir son action jusqu’à Dinan. Les animaux et les végétaux
qui habitent cette région doivent donc être capables de vivre dans une eau
presque douce et dans une eau presque salée et de supporter le brusque
passage de l’une à l’autre.
— Al 7 —
L’Herbier cryptogamique de Bory de Saint-Vincent au Muséum,
par M. Paul Biers.
Dans la pléiade des botanistes herborisants de la première moitié du
iix* siècle , Bory de Saint-Vincent a joui d’une faveur singulière. On lui
doit la description de nombreux genres et espèces de cryptogames , dont la
plupart d’ailleurs sont tombés en synonymie; il s’attacha à débrouiller les
Gonferves; mais il faut le considérer surtout comme un infatigable collec-
teur qui ramassait les plantes même sur les champs de bataille. Curieux
d’histoire naturelle, passionné de voyages, ayant parcouru dans sa jeu-
nesse, les principales îles des mers d’Afrique, à titre d’explorateur scienti-
fique; chevauchant, plus tard, comme officier d’état-major, à travers
l’Europe en armes, pendant toute l’épopée impériale; dans les dernières
années de sa vie, enfin, chargé de diriger les importantes missions de la
Morée et de l’Algérie; il est facile de comprendre que Bory ait pu se
constituer un herbier remarquable, herbier qu’il enrichissait sans cesse,
soit par ses propres récoltes, soit par les échanges d’échantillons en
double avec de multiples correspondants.
Cet herbier, qui était la passion dominante de sa vie, lui fut en partie
dérobé, raconte Bory dans sa correspondance (1) ; «r a l’exception toutefois
de mon immense cryptogamie», ajoute-t-il philosophiquement. «Ses
chères cryptogames», comme il les appelait dans sa naïve exubérance
épistolaire, pouvaient, en effet, compenser dans son esprit le reste du
grand herbier perdu, car elles présentaient, à l’époque, un ensemble d’un
réel intérêt.
Nous lisons dans les notices sur les grands et principaux herbiers qui
existent en Europe (î) : rrLe grand et bel herbier de plantes cryptogames
de M. le colonel Bory de Saint-Vincent contient un nombre immense
d’échantillons de Fougères , Mousses , Lichens , Hydrophytes et Champignons
choisis dans tous les âges, et préparés, les Hydrophytes surtout, avec un
soin particulier. Beaucoup d’espèces sont étiquetées de la main de? bota-
nistes les plus connus, tels que Willdenow, Swartz, Kaulfuss, Kunze,
Chamisso, Martens, Bridel, Acharius, Agardh, etc.».
W Correspondance de Bory de Saint-Vincent, publiée et annotée par Philippe
Lauzun, Agen, 1908. Lettre à Léon Dufour, 11 décembre 1828, p. 3o4.
® A. Lasègue, Musée botanique de M. Benjamin Delessert. Notices sur les
collections de plantes et la bibliothèque qui le composent; contenant en outre
des documents sur les principaux herbiers d’Europe, etc. Paris, Fortin, Masson
et C“, janvier i845 , p. 820.
Muséum. — xxx. 29
— 418 —
Cet herbier fameux que Bory avait rassemblé, pendant ses longues
pérégrinations, nonobstant les mille tracas de son existence un peu fantai-
siste, fut dispersé après sa mort; mais, par une suite de circonstances
heureuses , les diverses parties de cet herbier se retrouvent dans les collec-
tions du Muséum. Ce sont les particularités mêmes de ce retour à notre
grand établissement national d’histoire naturelle que nous allons rappeler
succinctement.
Bory de Saint-Vincent, nous apprend Ph. Lauzun(1), ne laissait à sa
mort que des dettes ... et son herbier. Aussi ses deux filles renoncèrent-
elles à la succession.
Son herbier fut vendu le 97 mai 18&7.
Dans la collection d’autographes que le Dr Montagne a laissés au
Muséum, figure une lettre qui a été publiée in extenso par Ph. Lauzun (2),
dans laquelle l’une des filles de Bory sollicite l’illustre cryptogamiste pour
qu’il s’intéresse à la vente forcée de l’herbier de son père.
Nous ne savons quelle part prit Montagne dans la préparation de cette
vente; nous savons seulement qu’il y participa, probablement comme
témoin , d’une façon plus précise en qualité d’acheteur. La preuve de son
achat se trouve dans un des nombreux cahiers manuscrits où Montagne
transcrivait, au jour le jour, les renseignements qu’il jugeait bon d’avoir,
concernant la cryptogamie. La note, entièrement écrite de sa main, mérite
d’être reproduite parce qu’elle fixe certains points de la vente de l’herbier
de Bory qui avaient été jusqu’ici mal interprétés.
Nous la donnons avec sa disposition toute particulière qui en fait un
document probant (3).
Vente de l’herbier dû colonel Borv de Saint-Vincent.
Hépatiques (M. Thuret)
Champignons (Montagne).. . .
Mousses (M. Germain)
Polypiers (M. Thuret)
Marsiléacées (M. Durieu) . . . .
Isoetes et Lycopod. (Muséum),
Équisetacées (Muséum)
Fougères (Muséum)
Algues (M. Thuret)
Lichens (M. Thuret)
Caisse (M. Thuret)
Mélanges (M. Thuret)
45 francs.
5i
123
43
45
1 3o
70
i,775
93°
3oo
i5
100
h) Philippe Laozbn, foc. cit. , p. 5o.
W Ph. Ladzün , loc. cit., p. 342.
(3> Extraits manuscrits de Montagne, p. 6 2 5. Collections du Muséum
(Cryptogamie).
— 419 —
D’après les chiffres cités par Montagne, le montant de la vente se serait
élevé à 3,627 francs. Nous sommes loin des richesses escomptées par Bory
qui surestimait — par une illusion bien compréhensible chez lui — la
valeur marchande de son herbier. Ph. Lauzun , qui transcrit une note
fournie par P. Hariot, probablement d’après les dires du Dr Bornet, nous
apprend, en effet, que Bory estimait son herbier 35, 000 francs. frDecaisne,
ajoute la note (1), pensait qu’il serait bien payé a, 000 francs.» «La vente
rapporta, assure l’auteur de la note, de 6 à 7,000 francs.» Le manuscrit
de Montagne fournit le total vrai.
Les noms des acheteurs que cite Montagne sont célèbres : ce sont les
botanistes les plus en renom de son époque; et c’est par eux, ou bien par
l'intermédiaire de leurs successeurs , que les diverses portions de l’herbier
cryptogamique que le hasard d’une vente publique avait dispersées , sont
venues joindre le lot assez important qu’avait acquis le Muséum.
Le Muséum avait acheté, d’après la note de Montagne, les Isoetes, les
Lycopodes, les Equisetacées et principalement les Fougères, qui était la
part la plus importante du lot; cela faisait une somme globale de
1,975 francs. Les archives du Muséum gardent la trace de cet achat,
puisque nous lisons dans les procès-verbaux de l’Assemblée des Professeurs,
à la séance du 16 mars 1847, qu’un crédit de 2,000 francs est ouvert à
la botanique pour la vente de l’herbier de Bory : «■ somme prise moitié sur
les fonds de la botanique et moitié sur la réserve».
Les diverses sections des Cryptogames vasculaires, détachées de l’her-
bier Bory, pour le compte du Muséum, se retrouvent dans l’herbier
général du service de Phanérogamie qui renferme les plantes phanéro-
games et cryptogames vasculaires du monde entier.
Thuret qui est, après le Muséum, l’acquéreur principal de l’herbier
Bory, avait acheté les Algues.
Il a distribué un certain nombre de doubles au Muséum : ces échan-
tillons, qui portent tous le cachet de Bory et sont accompagnés d’une éti-
quette faisant mention du don de G. Thuret, en 1847, sont intercalés dans
l’Herbier général du service de Cryptogamie au Muséum.
En 1910, l’herbier Thuret , auquel le Dr Bornet avait continué de s’inté-
resser, a été offert par son dernier possesseur, quelques années avant sa
mort, au service de Cryptogamie. L’herbier d’Algues Thuret-Bornet, qui
est une merveille d'ordre et de classement, contient de nombreux échan-
tillons portant le cachet de Bory. Ces échantillons , fournis et convenable-
ment étalés, sont souvent accompagnés de notes autographes curieuses,
signées de Bory, qui ajoutent par leurs indications géographiques à la
valeur même des types.
Bornet, en offrant son herbier d’Algues au Muséum, a précisé l’intérêt
W Ph. Lauzun , foc. cit., p. 5o.
— 420 —
qu’il présentait (1) *, en soulignant la part qu’il convenait de faire aux
échantillons de Bory :
«Les récoltes de Thuret et de ses correspondants sont complétées par
l’importante collection d’ Algues de l’herbier Bory, achetées à la mort de
celui-ci par G. Thuret », et encore : «Dans l’herbier de Bory, incorporé
dans l’herbier Thuret, se trouvent d’importants envois de Lyngbye , Hofman,
Bang, Naccari et un certain nombre d’échantillons précieux provenant
d’Agardh, Mertens, etc.»*
Les Lichens et les Hépatiques qui figurent aussi parmi les acquisitions
de G. Thuret, d’après le manuscrit de Montagne, sont rentrés également
au Muséum avec le don de l’herbier Thuret-Bornet en 1910. L’herbier de
Lichens, a écrit Bornet : «renferme l’importante collection de Bory de
Saint-Vincent, dans laquelle se Irouvent beaucoup de Lichens français pro-
venant de Léon Dufour, Delise, Prost, Barrau, Despréaux, Pelvet et de
nombreux échantillons exotiques parmi lesquels ceux de l’île Bourbon sont
des types».
Les Hépatiques, ajoute Bornet, contiennent «celles que Bory de Saint-
Vincent a rapportées de son voyage à Bourbon ou qu’il en a reçues de
Lépervanche-Mézières » .
Montagne a mentionné parmi les acquisitions faites par Thuret :
«Caisse » et «Mélanges». Nous pensons que les feuillets épars de l’herbier
tricolore de Bory, dont nous avons rapporté le curieux arrangement (3),
étaient compris dans ce lot : il s’y rencontrait probablement aussi quelques
autographes intéressants des correspondants de Bory, que Bornet , dans le
catalogue de la collection qu’il a donnée au Muséum, indique comme
«trouvés dans les papiers de Bory».
Les Champignons que Montagne avait acquis sont répartis dans l’her-
bier Montagne, légué au Muséum d’Histoire naturelle en i8fi5 et conservé
dans le service de Cryptogamie.
Le grand herbier Cosson qui a été donné en 1908 au Muséum par
M. Ernest Durand, petit-fils de Cossoh (4) et qui est sous la dépendance du
Service de Phanérogamie , renferme, selon toutes probabilités, le lot de
Mousses payé ia3 francs par Germain [Germain de Saint-Pierre, collabo-
rateur de Cosson] à la vente de Bory.
(1) L. Guignard, Notice sur M. Édouard Bornet (Bull. Soc. bot. Fr., t. 69°,
4* s., t. XII, 1913, p. 398 et 3oi.)
L. Guignard, loc. cit.
Paul Biers, Bull. Mus., 1930, p. 4sg. Dans une lettre adressée à Mon-
tagne, Bory écrit ï «Voici un quatrième paquet, dans lequel j’insère le genre
Spongndium ( Codium ) de mon propre herbier, en vous recommandant d’en avoir
soin, surtout sous le rapport du papier rouge et du papier bleu. n
W Ed. Bureau. Sur les accroissements récents des collections botaniques du
Muséum (Bull. Mutéum, igo4, p. 4g4.)
— 421
On y rencontre, en effet, de nombreux, échantillons de Mousses exo-
tiques, venues de Bourbon et d’autres îles, portant l’indication rrherb.
Bory», qui semble être de la main de Gosson.
Nous ne pouvons dire au juste ce que sont devenues les Marsiléacées qui
ont été la part de Durieu. Durieu de Maisonneuve était le compatriote de
Bory et il avait été son collaborateur dans la rédaction de la Flore de
l’Algérie : on voit qu’en participant à la vente, il obéissait à un sentiment
de bonne confraternité. Nous savons que l’herbier de Durieu est devenu la
possession de M. Motelay (1) qui a distribué un grand nombre d’échantil-
lons, notamment des Algues, des Champignons, des Lichens, entrés au
Muséum en 1893. Les Marsiléacées ne paraissent pas avoir été distraites des
collections Motelay; et, dans ce cas, elles seraient seules restées en dehors
de l’herbier Bory.
Les Marsiléacées , que l’on peut considérer comme une petite famille (î),
mises à part , on peut affirmer qu’on retrouve dans les divers herbiers du
Muséum où iis sont intercalés, les échantillons de Fougères, d’Isoètes,
d’Algues, de Champignons, de Mousses, d’Hépaliques et de Lichens qui
formaient dans leur ensemble le bel herbier cryptogamique de Bory. Il ne
manque à cet herbier pour être reconstitué tel que l’avait disposé, pièce à
pièce, son auteur, que la cohésion. Il y manque certainement aussi ce qui
faisait la joie profonde d’un collecteur fervent comme l’était Bory : ce qui
donnait une vie particulière à cet herbier si amoureusement manié. Il y
manque ce que Bory exprimait si bien dans sa lettre à Dufour (3) et que
comprendront les vrais botanistes : cette sorte de recueillement attendri où
nous jette la contemplation des choses mêlées à nos plus intimes pensées et
à nos actions les meilleures, cr Quand je regarde mes collections, écrivait
Bory, il n’est pas un seul échantillon qui ne réveille en moi des multitudes
de petits ou même de grands événements qui s’y rattachent. . . C’est vrai-
ment une chose prodigieuse. On dirait que toutes ces idées , véritablement
oubliées pendant des années , sont aussi eu feuilles comme les plantes et se
reproduisent en l’esprit avec toute leur fraîcheur quand on parcourt les
cartons où elles sont casées.»
La personnalité de l’herbier de Bory a disparu avec celui qui le maniait
avec tant de contentement; mais son intérêt persiste encore pour les
savants, puisqu’ils peuvent revoir au Muséum les plantes que Bory a
récoltées, précieuses par leur provenance et souvent aussi par les annota-
tions qui les accompagnent, ainsi que les types originaux qu’ont envoyé à
W G. Poisson, Rapports sur les collections de botanique de Bordeaux. (A»». Fr.
avanc. des Sc., Bordeaux, 1895, p. 380-282.)
Dictionnaire classique d’ Histoire naturelle, 1826, t. X, p. 196.
® Ph. Lauzun. Correspondance de Bory de Saint-Vincent (supplément). Agen,
19ia • P* 97-
Bory les cryptogamistes les plus en vue de son époque, tous les docu-
ments, en un mot, qui donnaient à cet herbier toute sa valeur historique et
scientifique.
Aussi bien nous devons nous féliciter que le Muséum d’Hisloire natu-
relle soit devenu par sa fonction même comme un centre d’attraction qui
a permis de réunir les éléments épars d’un herbier célèbre qui est resté,
pour ainsi dire, intact dans nos collections nationales (1).
W Cette attraction du Muséum se manifeste encore dans ce fait que les «Po-
lypiers», signalés dans la note de Montagne et acquis par Thuret ont également
pris place dans les collections du Muséum. Nous lisons, en effet, dans le procès-
verbal de l’assemblée des Professeurs (séance du ao décembre 1887) : «M. Perrier
annonce qu’il a reçu une collection de Polypiers provenant de Bory de Saint-Vin-
cent, donnée par M. Borne t» Cette collection, comprenant des Bryozoaires et
des Hydraires, se trouve actuellement au Laboratoire de Malacologie.
SOMMAIRE
. f-
Actes administratifs : Page».
Missions gratuites obtenues par MM. le Dr J. Pellegrin, J. Berlioz, Dumas. 337
Nomination de M. L. de Nussac comme Chevalier de la Légion d’honneur. 338
— de MM. Girard, Le Testu, Mangin comme Officiers de l’Instruction
publique 338
— de MM. Miquel, Chevalier, Harding Walter comme Officiers d’ Aca-
démie 338
— de M. le Dr Scbouteden comme Correspondant du Muséum 338
Décès de M, J. de Morgan , Associé du Muséum. . . 338
Présentation d’ouvrages par MM. L. Roule, R. Anthony, Ed. Lamy. . . ... 338
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum 33g
Communications :
H. Neuville. Sur le sinus veineux hépatique de l’Hippopotame [Figs.].. . 3ôô
Mme M. Phisaux. Le venin cutané granuleux de l’Euprocle spécial aux Py-
rénées, Molge aspera Dugès 35 1
Dr J. Pellegrin. Le Synodontis Courteti Pellegrin, Poisson du Chari et du
Niger 355
P. Chabanaud. Descriptions d’une espèce nouvelle et d’une forme supposée
nouvelle de Poissons de mer de la côte d’Annam 357
L. Fage. A propos d’une espèce nouvelle du genre Heterocuma [Figs.]. . . 36ô
M. André. Une forme asiatique nouvelle de Trombidion 368
G. Bénard. Description d’une nouvelle espèce du genre Rhyssemus (Col.
Scarabæidæ , Aphodiini ) [Figs.] 370
H. Desbordes. Description d’un Saprinus nouveau de l’Amérique du Sud
(Col. Histeridœ) 37a
G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe (Suite) B'jk
Dr V. Lallemand. Homoptères nouveaux de la Collection du Muséum
national de Paris et de la mienne (Suite) 378
L. Falcoz. Diptères Pupipares du Muséum national d’Histoire naturelle de
Paris (Streblidæ et Nycteribiidæ) [Fin], 380
H. Lecomte. Hamamélidacées nouvelles du Haut Tonkin. 390
M1U A. Camus. Espèces nouvelles à' Arundinaria malgaches 3 9 i
P. Choux. Sur quelques Àsclepiadacées-Sécamonées malgaches de l’Herbier
du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. ., 397
Mm* P. Lemoine. Corallinacées recueillies par dragages en Méditerranée
(Croisière du «Pourquoi-Pas» en 1923) 4oa
N. Patouillard. Basidiomycètes nouveaux de Madagascar 4o6
G. Hamel. Le cours inférieur de la Rance 4i4
P. Biers. L’Herbier cryptogamique de Borv de Saint-Vincent au Muséum. 417
!
BULLETIN
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXIV
SOMMAIRE.
Actes administratijs : Page*
Dépôt du fascicule n° 5 du Bulletin de 1926 Aa3
Admission de M. Fobtkmps, Secrétaire du Muséum, à la retraite, et nomi-
nation comme Secrétaire honoraire A 23
Nomination de M. Moine comme Secrétaire du Muséum A 23
Admission de M. Bonard, Préparateur de la Chaire d’Organographie végé-
tale, à la retraite Aa3
Nomination de M. G. Ranson comme Préparateur titulaire à la Chaire de
Malacologie A2A
— de M. Chabanaud comme Préparateur au Laboratoire des Pêches et
Productions coloniales d’origine animale (Hautes-Études) A2A
Congé illimité accordé à M. Thomas, Préparateur au Laboratoire des Pêches
et Productions coloniales d’origine animale (Hautes-Etudes) A 2 A
Nomination de Mu" Odend’hal comme Commis titulaire à la Bibliothèque. A2A
— de M. Serre-Cousiné comme Commis stagiaire à la Bibliothèque A2A
Mise de M. Plagne, Garçon de laboratoire, à la disposition de M. le Mi-
nistre de l’Hygiène A2A
Admission de M. Lambert, Gardien de galerie, à la retraite A2A
Nomination de MM. Roovray et Sicard comme Gardiens de galerie Aai
— de MM. Pou et Badaire comme Gardiens de ménagerie A2A
— de M. Camusa comme Garde militaire A2A
— de MM. Léandri, Lemesle, Vauffrey, Mathias, Glangeaud comme
Boursiers de Doctorat As A
— de M. Piveteau comme Boursier de Voyage A2A
— de M. Loubière comme Boursier de Stage AaA
Missions gratuites obtenues par MM. Haardt, Audouin-Dubreuil, J. Maury. Aa5
Nomination de M. Guignard, Préparateur, comme Officier de 1 Instruction
publique ^2 0
— de MM. Barbier, Benoist, A. Boudarel, Préparateurs, comme Officiers
d’Académie ^2 5
— de MM. Dubus, Merrill, Mu* A. Camus, MM. Hickel, Jabouille, Brèthes
comme Correspondants du Muséum A 2 5-
( Voir la suite à la page S de la couverture.)
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXJV
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1924. — N° 6.
o
222* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 NOVEMBRE 1924.
PRÉSIDENCE DE MM. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM,
et L. ROULE,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 5e fascicule du Bulletin
pour l’année 192A, contenant les communications faites dans la
réunion du 26 juin 1994.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. Fortemps, Secrétaire du Muséum, a été admis à faire valoir
ses droits à la retraite, à dater du 1" janvier 1925, et nomme'
Secrétaire honoraire (Arrêté du 27 octobre 192/1).
M. Moine, Chef de bureau au Ministère de l’Instruction publique,
est nommé Secrétaire du Muséum, à compter du ier janvier 1925
(Arrête' du 2/1 octobre 192 A).
M. Bonard, Préparateur à la Chaire d’Organographie végétale,
a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à dater du ier août
192Û (Arrêté du 9 juillet 192/1).
Muséum. — xxx.
3o
— 424
M. Ranson (G*) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire
de Malacologie (Arrêté du 8 novembre 1924).
M. Chabanaud a été nommé Préparateur au Laboratoire des
Pêches et Productions coloniales d’origine animale [Hautes-Études]
(Arrêté du 22 octobre 1924).
M. Thomas, Préparateur au Laboratoire des Pêches et Productions
coloniales d’origine animale [Hautes-Études], a été mis en congé
illimité (Arrêté du 9 novembre 1924).
Mlle Odend’hal a été nommé Commis titulaire à la Bibliothèque
(Arrêté du 7 août 1924).
M. Serre-Cousiné a été nommé Commis stagiaire à la Bibliothèque
(Arrêté du i5 novembre 1924).
M. Plagne, Garçon de Laboratoire, est mis à la disposition de
M. le Ministre de l’Hygiène pour un an, à compter du ier septembre
1924 (Arrêté du 18 juillet 1924).
M. Lambert, Gardien de galerie, a été admis à faire valoir ses
droits à la retraite, à dater du ier août 1924 (Arrêté du 9 juillet
i924).
M. Rouvray a été nommé Gardien de galerie temporaire (Arrêté
du 22 octobre 1924).
M. Sigard a été nommé Gardien de galerie temporaire (Arrêté
du 3 octobre 1924).
M. Poli a été nommé Gardien de ménagerie (Arrêté du 17 sep-
tembre 1924).
M. Badaire a été nommé Gardien de ménagerie (Arrêté du 20 oc-
tobre 1924).
M. Camusa a été nommé Garde militaire auxiliaire (Arrêté du
3 octobre 1924).
Des bourses ont été attribuées à MM.
Léandri, Lemesle, Vauffrey (Bourses de Doctorat, 2e année);
Mathias, Glain'geaud (Bourses de Doctorat, ire année);
Piveteau (Bourse de Voyage);
Loubière (Bourse de Stage).
— 425
Des missions gratuites ont été obtenues par MM. :
Haardt, Audouin-Dubreuil, pour l’Afrique; J. Maury, pour le
Mexique.
Ont été nommés :
Officier de l’Instruction Publique : M. Guignard, Préparateur;
Officiers d’ Académie : MM. Barbier, Benoist, A. Boudarel, Pré-
parateurs.
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 20 novembre 1924) :
M. Dubus, Pharmacien à Puerto-Plata (République Argentine),
sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony;
M. Merrill, Doyen du Collège d’ Agriculture (Université de Cali-
fornie) à Berkeley U. S. A., sur la proposition de M. le Professeur
H. Lecomte;
Mlle Aimée Camus, à Paris, sur la proposition de M. le Professeur
H. Lecomte;
M. Hickel, Conservateur des Forêts, Membre de l’Académie
d’Agriculture, à Versailles, sur la proposition de M. le Professeur
H. Lecomte;
M. Jabouille, Résident de France à Quang-Tri (Annam), sur la
proposition de M. le Professeur E.-L. Trouessart;
M. Brethes, Conservateur du Muséum national de Buenos-Aires,
sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier.
M. le Président a le regret d’annoncer la grande perte faite par
le Muséum en la personne de M. Eugène Simon, Associé du Muséum,
Correspondant de l’Institut, qui est décédé le 16 novembre 1924.
Sur sa tombe plusieurs discours ont été prononcés : au nom de
l’Académie des Sciences par M. le Professeur E.-L. Bouvier; au nom
du Muséum par M. le Professeur Ch. Gravier; au nom de la Société
Zoologique de France par son Président, M. Ch. Perez; au nom de
la Société Entomologique de France, par son Président, M. F.
Picard.
3o .
— 426 —
DISCOURS
PRONONCÉS AUX OBSÈQUES DE M. EUGÈNE SIMON,
ASSOCIÉ DU MUSÉUM.
(19 novembre 1924.)
DISCOURS DE M. LE PROFESSEUR E.-L. BOUVIER.
Mesdames, Messieurs,
Avant-hier, au moment de prendre place au bureau de l’Académie des
Sciences, j’ai appris ia mort du savant dont nous entourons aujourd’hui le
cercueil, et c’est brusquement, sous le coup d’une émotion profonde, que
j’ai dû retracer sa carrière, devant mes confrères et le public rassemblés.
Ce fut une brève esquisse, pleine de lacunes parce qu’improvisée et dont je
sentais mieux que personne la flagrante insuffisance. Mon excellent collègue
et ami, M. le Professeur Gravier, la complétera tout à l’heure.
Au seuil de cette tombe, je ne veux vous entretenir que de l’ami qui
vient de nous quitter et des raisons pour lesquelles je lui vouais l’affection
la plus grande ; ce sera une manière de mettre en évidence ses principaux
traits , car je l’ai aimé pour ce qu’il a fait et pour ce qu’il était , et je suis
sûr qu’on ne pouvait éprouver pour lui un autre sentiment quand on avait
l’heureuse fortune de le bien connaître.
Ce qu’il a fait! Je le savais quelque peu lorsque j’entrai en relations
étroites avec lui, vers 189Û, il y a plus de trente ans; mais combien alors
mon ignorance était grande, et comme elle s’est dissipée depuis! Eugène
Simon s’est, pour ainsi dire, identifié avec les Sciences naturelles; il est né
avec le goût de ces Sciences ; depuis 1 âge le plus tendre il les a cultivées
avec amour, il leur a consacré une partie de sa fortune et son existence
tout entière. Il les aimait toutes, il les a cultivées toutes, et ceux qui ont
eu comme moi le plaisir d’excursionner avec lui dans la campagne pari-
sienne ont pu mesurer l’étendue extraordinaire de ses connaissances dans
le domaine de la nature ; les Champignons, les Plantes à fleurs, les Ani-
maux, les Fossiles des carrières, rien ne lui était étranger. Ne le croyez
pas un dilettante; il adorait la Science, mais il voulait la faire progresser,
et il n’ignorait pas que les progrès scientifiques sont le résultat d’une spé-
cialisation appuyée sur une grande culture générale. Il avait cette culture,
il sut se spécialiser et être tenace dans sa spécialisation qu’il restreignit
aux Arachnides et aux Oiseaux-Mouches après un curieux essai sur les
Crustacés primitifs.
— 427
Alors, sur ces deux objectifs, il consacre toute son ardeur, toute sa puis-
sance de travail et ses ressources. Notre pajs de France ne lui suffit pas, il
entreprend voyages sur voyages aux pays les plus lointains pour y récolter
des matériaux; comme il a toujours songé autant aux antres qu’à lui-même,
il récolte pour tous et, de retour, distribue aux hommes de Science les
plus compétents ce qui n’est point de son domaine spécial. Ainsi a-t-il été
le promoteur de nombreux travaux dans toutes les directions des sciences
naturelles; ainsi a-t-il pu édifier les grandes œuvres qui l’ont fait
Connaître dans le monde entier, qui l’ont mis hors de pair parmi ses émules
et qui sûrement feront vivre sa mémoire. Ges œuvres vous seront signalées
tout à l’heure; elles étonnent par l’accumulation des connaissances qui s’y
trouvent, elles séduisent par leur méthode et leur simplicité; ce sont des
bornes milliaires inébranlables établies par l’auteur sur les voies du pro-
grès scientifique suivies par l'humanité.
Voilà en bref ce qu’il fit, mais comment pourrai-je vous dire ce qu’il
était? Si bon, si affable, si accueillant, toujours prêt à faire largesse de ses
connaissances et à les communiquer aux autres! Il est bien peu de profes-
seurs, dans les laboratoires les plus fréquentés, qui aient formé uu aussi
grand nombre d’elèves. J’en prends à témoin ceux d’entre eux qui m’écou-
tent et qui portent tristement aujourd’hui le flambeau mis entre leurs
mains par ce maître; mais combien ont disparu parmi ceux qui vinrent
puiser dans son intarissable trésor! Depuis un demi-siècle, on n’a rien pu-
blié en France sur les Arachnides sans recourir à son inspiration.
Et quel maître délicieux! Quel compagnon adorable! Ce Parisien de
Paris est d’une érudition extraordinaire; il a tout lu, il connaît tout; et au
laboratoire, dans les excursions ou dans les promenades à travers la ville,
il sait vous tenir sous le charme avec son parler doux, la finesse de son
esprit et de son sourire.
Et puis il est si modeste! Trop modeste, pourrait-on dire, et à coup sûr
trop timide. II se tient à l’écart et laisse la place aux arrivistes et aux
bruyants. Aussi restera-t-il longtemps parmi les méconnus. Croirait-t-on
qu’il lui fallut attendre la soixantaine pour recevoir le ruban rouge et que,
l’an dernier seulement, celte distinction se changea en rosette!
L’Académie des Sciences lui valut ces satisfactions tardives; elle en fit
un de ses Correspondants; bien plus, il y a près de quatre années, au
moment même où il ressentait les atteintes du mal insidieux qui devait le
conduire au tombeau, elle faillit l’accueillir dans son sein bien qu’il n’eût
pas fait une seule visite. Il lui manqua deux suffrages et, malade moi-
même, j’eus la grande douleur d’être hors d’état de lui apporter le mien.
Mais que sont les honneurs à côté d’une si belle tâche! Simon a réalisé
une œuvre durable, il a formé des élèves, il a doté notre Muséum des ri-
chesses précieuses qu’il avait accumulées. Son existence fut pleine et
féconde , il peut dormir en paix !
428
J’apporte sur sa tombe, avec les regrets de l’Académie des Sciences, le
témoignage d’une vieille amitié qui saura se souvenir, et je présente à
Madame Simon, veuve douloureuse, l’expression attristée de ma respec-
tueuse sympathie.
DISCOURS DE M. LE PROFESSEUR CH. GRAVIER.
Mesdames, Messieurs,
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris, lundi dernier, la
mort de M. Eugène Simon. Sa disparition est une grosse perte pour la
science française. Elle met en deuil, tout particulièrement , le Muséum d’His-
toire naturelle, dont il fut toujours l’ami généreux et dévoué. Il représen-
tait pour nous un type idéal qui, hélas! disparaît aujourd’hui : le chercheur
absolument désintéressé qui se consacre tout entier à la Science. Passionné
pour les sciences de la nature, à un âge où tant d’autres sont encore en
classe, à 16 ans, il commença à écrire l'Histoire naturelle des Araignées,
qu’il a remaniée, sans doute, et complétée à bien des reprises et qui est un
véritable monument. Ses matériaux d’études, il alla les chercher lui-même
un peu partout dans le monde, à une époque où les voyages étaient beau-
coup plus rudes qu’ils ne le sont aujourd’hui, sur le pourtour du bassin
méditerranéen, à Suez et à Aden, en Afrique australe, à Ceylan, aux Phi-
lippines, au Vénézuéla. Il constitua ainsi, peu à peu, une merveilleuse
collection , enrichie encore par voie d’échange et qui est sûrement la pre-
mière du monde : elle a une valeur inappréciable. Eugène Simon en fit
généreusement don au Muséum d’histoire naturelle et, en même temps, il
offrait à notre grand établissement national son admirable bibliothèque
scientifique, qui renferme toutes les publications parues dans les langues
les plus diverses sur les Araignées. De ce don princier, nous lui serons
toujours très reconnaissants et, pour perpétuer son souvenir, la salle du
Laboratoire — où il a lui-même rangé méthodiquement ses récoltes , labeur
scientifique de toute sa vie — porte le nom de salle * Eugène Simon».
Devenu depuis longtemps le maître incontesté en araclmologie , il était
l’arbitre que l’on consultait dans les cas litigieux.
Correspondant du Muséum depuis 1896, l’Assemblée des Professeurs
l’élut à l’unanimité, en 1918, Associé du Muséum : c’est la plus haute
distinction dont nous disposons, et elle est rarement attribuée.
Eugène Simon a publié d’importants mémoires relatifs aux Crustacés
Inférieurs de l'ordre des Phyllopodes, à une époque où ces Arthropodes
étaient encore fort peu connus.
Il acquit en outre une véritable maîtrise en Ornithologie, surtout en ce
qui concerne les Oiseaux-Mouches; il a pu, heureusement, achever, il y a
quelques années, un ouvrage capital sur ces charmantes créatures, véri-
tables bijoux animés.
— 429 —
Il n’eut jamais de situation officielle, et cependant il fit école. Il forma
des élèves; deux d’entre eux, MM. Fage et Berland, continuent son œuvre
avec le plus grand dévouement.
Au cours de sa vie toute de travail, il avait acquis de vastes connais-
sances, non seulement en Zoologie générale, mais aussi en Botanique.
Il pouvait nommer avec précision nombre de Phanérogames; il était
aussi un mycologue de valeur et il fut souvent le compagnon d’excursion
du regretté Boudier.
Comme tous ceux qui ont parcouru attentivement les diverses parties
du monde, il avait beaucoup vu et beaucoup retenu. Il avait aussi beau-
coup lu. Il était remarquablement documenté sur l’histoire et la littérature
contemporaines. Aussi, sa conversation, entre intimes — car il ne se livrait
pas volontiers — était-elle charmante et toujours instructive.
D’une allure extrêmement modeste et d’une timidité presque maladive ,
il serait resté, malgré toute sa valeur et tous ses titres, un travailleur com-
plètement isolé et ignoré, même du monde savant, s’il n’avait eu la bonne
fortune de rencontrer, dans sa carrière, notre éminent Confrère, M. E.-L.
Bouvier. C’est grâce aux démarches persévérantes de ce savant Professeur
qu’Eugène Simon fut élu Correspondant de l’Institut en 1909 et qu’on lui
accorda la croix de la Légion d’honneur en 1912. L’an dernier, à l’occa-
sion du Centenaire de Pasteur, il fut promu au grade d’Officier.
Nous nous inclinons profondément devant la tombe de ce savant natu-
raliste qui pouvait avoir une existence douce et facile, et qui mena une vie
laborieuse et féconde. Il fut, pour beaucoup d’entre nous, un ami d’une
fidélité à toute épreuve. Puissent les vifs regrets qu’il laisse chez tous ceux
qui ont eu l’avantage de le connaître atténuer la profonde douleur de sa
compagne si digne et si dévouée, qui partagea ses fatigues dans plusieurs
de ses lointains voyages, et nous la prions d’agréer, ainsi que toute sa
famille, nos respectueuses et cordiales condoléances.
PRÉSENTATION DE PIÈCE ANATOMIQUE.
M. G. Petit présente un bassin de Lamantin, Manatus senega-
lensis Desm., montrant que cette partie du squelette est complète-
ment détachée de la colonne vertébrale.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte dépose, pour la Bibliothèque du
Muséum, les ouvrages suivants :
Flore générale de T Indo -Chine , publiée sous la direction de H. Le-
— 430 —
comte : Tome III, fascicule 4 : Rubiacées (fin), par J. Pitard; Valé-
rianacées et Dipsacées, par J. Arènes; Composées, par F. Gagnepain;
La Flore du Mayombe d’apres les récoltes de M. Georges Le Teste ,
par Fr. Pellegrin [Extrait des Mémoires de la Société Linnéenne de
Normandie, 26e vol. (2e s. 10e vol., 26 fasc.), 1924.]
M. le Professeur D. Bois offre, pour la Bibliothèque du Mu-
séum , l’ouvrage suivant :
Muséum national d'histoire naturelle : Guides aux collections de plantes
vivantes publiés sous la direction de D. Bois : II. Plantes ornementales
herbacées de plein air et Rosiers, par J. Gérôme. Paris, 1924.
M. le Professeur R. Anthony offre les travaux suivants :
A propos des ossements du sanctuaire de Tanit à Carthage, par R. An-
thony ;
Etude d’un moule interne artificiel complet d’ « Hippurites radiosusv
Desm., par R. Anthony [Extrait des Archives de Zoologie expérimentale
et générale, t. 62, p. 32 7-344, pl. XIV].
Sur une circonvolution rhinencéphalique particulière aux Carnassiers :
le Kgyrus transversus areæ pirif or mis -n, par R. Anthony etMlleF. Coupin
[Extrait des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Séance du
i3 octobre 1924].
M. F. Angel présente l’ouvrage suivant :
Mission Rohan-Châbot, Angola et Rhodesia : Reptiles, par F. Angel
(Paris, 1923).
M. H. Heim de Balsac offre les travaux suivants dont il est
l’auteur :
Excursion ornithologique dans la région des Causses [Extrait de la
Revue Française d’ Ornithologie , nos 162 et 1 6 3 , octobre-novembre
1922];
Les Oiseaux de Vile de Riou [Ibid., n° 169, mai 1923];
L’Eider en Bretagne [Ibid. , nos 172 et 173, août-septembre
J923] ;
— 431 —
Contributions à V Ornithologie dans le Sahara septentrional, en Algérie et
en Tunisie [Ibid., t. VIII, années XV-XVI, 1928-192/1].
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Dumas (Le général J.-B.) : La vie de J.-B. Dumas, i8oo-i88k.
Paris, 192/1. In-4°, dactylographié.
Lutaud (Léon) : Etude tectonique et morphologique de la Provence
cristalline. Etude géologique du plateau crétacé de Mazangucs ( Par).
Paris, 192/1. Jn-8°, pi. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Lecomte (Jean) : Contribution h Tétude de T absorption des rayons
infra-rouges par les composés organiques. Paris, 192/1. ln-8°. (Thèse
Fac. Sciences Paris.)
Nakamura-Hirosi : Recherches sur le besoin de fer de l’organisme
animal et sur le problème de la carence alimentaire. Paris, 192/1. In-8°,
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Bancelin (J.) : Recherches sur l’absorption des corps dissous. Paris,
1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Schiller (Nestor) : Recherches sur la fermentation élective. Paris,
1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Bloch (Mme E.) : Dissymétries de structure de rhizomes soumis à cer-
taines actions mécaniques ; leur étude expérimentale. Paris, 1924. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Bachrach (Eudoxie-Dwocha) : Variations biologiques d'un organisme
monocellulaire : accoutumance et anaphylaxie chez le bacille lactique.
Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Gueylard (France) : De l’adaptation aux changements de salinité :
Recherches biologiques et physico-chimiques sur l'Epinoche ( « Gasterosteus
leiurusv Cuv. et Val.). Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences
Paris.)
Nicolaevici (Pierre) : Contribution à l’étude de quelques dérivés de
l’acide crotonique. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
— 432 —
Planiol (André) : Recherches sur les pertes par frottement dans les
moteurs à explosions. Paris, 1924. ln-4°, fïg. (Thèse Fac. Sciences
Paris.)
Fries (Pierre) : Etude sur les thiopyronines et le diaminodixylyl-
méthane. Mulhouse, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg).
Aron : Recherches morphologiques et expérimentales sur les caractères
sexuels mâles chez les Urodeles. Liège, 1924. In-8°, pl. (Thèse Fac.
Sciences Strasbourg.)
Passemard (E.) : Les stations paléolithiques du pays Basque et leurs
relations avec les terrasses d’alluvions. Bayonne, 1924. In-8°, fig. et pl.
(Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Hugel (G.) : Etude sur les pyronines. "Mulhouse, 1924. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Hessel (Frédéric A.) : La dissociation pyrogénée de lhexadécène.
Contribution à l’étude des propriétés optiques des hydrocarbures. Stras-
bourg, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Altchidjian (Yervante Z.) : Dissociation pyrogénée de lhexadécène.
Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Salomon (Tobie) : Sur une nouvelle méthode de préparation des acides
a - alcoyllévuliques. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Stras-
bourg.)
Dejean (Ch.) : Origine collagène et développement du corps vitré et de
la zonule de Zinn dans l’œil des Vertébrés. Paris, 1924. In-8°, fig.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Mallemann (R. de) : Recherches expérimentales et théoriques sur la
réfringence électromagnétique des corps actifs. Paris, 1924. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Fleury (Paul) : Recherches sur la lacchase. Lons-le-Saunier, 1924.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Stoleru (Ilie) : Recherches sur les propriétés antiseptiques du Houblon.
Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
— 433 —
Sainte-Laguë (A.) : Les Réseaux. Toulouse, 192/1. In-/i°. (Thèse
Fac. Sciences Paris.)
Lalan (Victor) : Sur les propriétés infinitésimales projectives des va-
riétés à trois dimensions. Paris, 192/1. In-40. (Thèse Fac. Sciences
Paris.) a
Toussaint (Albert) : Contribution à Vétude expérimentale des lois de
similitude en aérodynamique. Paris, 192/1. In-4°, pl. (Thèse Fac.
Sciences Paris.)
Mecquenem (Colonel Ch. de) : L'Araignée Epeire Diadème et la con-
fection de sa toile. Bourges, 192 h. In-8°, pl.
♦
Glangeaud (Ph.) : Le volcan et le cratère-lac d’Issarlès [Ardèche).
Paris, 192/1. In-Zi°. (Extrait des Comptes Rendus de l'Académie des
Sciences , t. 178.)
Glangeaud (Ph.) : Le bassin hydrominéral et thermal de Saint-Nec-
taire [Puy-de-Dôme). Paris, 192/1. In-8°. (Extrait des Annales de
l'Institut d’hydrologie et de climatologie. )
Castellanos (Alfredo) : Ciervos vivientes y exlin guidos de la Repu-
blica Argentina. Cordoba, 192/1. In-8°, fig.
Jousset de Bellesme : Physiologie comparée. Introduction à Taquicul-
ture. Paris, s. d. In-i6.
Laville (G.) : Recherches expérimentales pour la propagation des
ondes électromagnétiques le long des fils. Paris, 192/1. In-8°. (Thèse
Fac. Sciences Nancy.)
Fichter (René-Marcel) : Contribution à l’étude des compteurs d’élec-
, tricité : le « facteur organique r> et sa mesure. Paris, 192/1. In-4°. (Thèse
Fac. Sciences Nancy.)
Bugnion (E.) : L'QEcophylle de Ceylan, « Œcophylla smaragdina-n F.,
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COMMUNICATIONS.
J. DE MORGAN
( 1857-192A)
Notice Nécrologique,
par M. Louis Germain.
J. de Morgan n’est plus.
Il s’est éteint à Marseille, le 12 juin 1924, après une longue maladie
contractée pendant ses nombreux voyages en Asie Antérieure.
C’est une noble et grande figure qui disparaît, un de ces rares savants
au savoir encyclopédique qui s’est dépensé, avec un égal bonheur, dans
les domaines les plus divers.
Jacques-Jean-Marie de Morgan naquit à Huisseau-sur-Cosson (Loir-et-
Cher), le 3 juin 1857. Ancien élève de l’Ecole des Mines, il s’orienta
d’abord vers la géologie, et ses premiers travaux se rapportent à cette
science qu’il n’abandonna jamais complètement. Il visite la presqu’île de
Malacca et la majeure partie de l’Extrême-Orient peut-être, surtout, en
ingénieur intéressé aux problèmes miniers, mais aussi en naturaliste très
averti, et c’est au cours de ce voyage qu’il prit ce goût si vif des sciences
naturelles qu’il devait conserver toute sa vie. Aussi, outre divers travaux
de géologie, publiait-il, en 1 883 , son premier mémoire de zoologie sur
les Mollusques terrestres et jluviatiles du royaume de Péralc (presqu’île de
Malacca). J. de Morgan s’était, de plus, attaché aux questions d’éthnogra-
phie, de préhistoire et d’archéologie : il venait de trouver sa voie, d’effleu-
rer ces recherches qui furent sa tâche capitale et qui, si rapidement,
devaient le conduire à la plus haute notoriété.
D’abord chargé de mission dans l’Asie Russe, il publie, à son retour,
deux importants volumes : Les premiers âges des métaux dans V Arménie
russe (Paris, Leroux, in-8°, 1889) et Recherches sur les origines des peuples
du Caucase (Paris, Leroux, in-8°, 1 889). Ces travaux classaient J. de Morgan
parmi les meilleurs archéologues et préhistoriens. Aussi le gouvernement
français lui confiait-il, en 4892, la direction générale des antiquités de
l’ügypte. Il ne tarda pas à y faire des découvertes capitales dont la plus
— 438
importante est, sans contredit, celle de la présence d’un âge de la pierre
dans la vallée du Nil. Avant lui les égyptologues et les préhistoriens,
comme Pierret, Mariette, Chabas, de Rougé et beaucoup d’autres niaient
l’existence d’une époque préhistorique en Égypte et pensaient que les
silex taillés qui s’y rencontrent abondamment savaient été employés pen-
dant toute la durée de l’empire égyptien». Mais dès l’apparition des deux
volumes sur les Origines de l’Egypte : L’Age de la pierre et des métaux
(Paris, Leroux, in-8°, 1896) et : L’Ethnographie préhistorique et le tombeau
royal de Negadah (Paris, Leroux, in-8°, 1897), le doute n’était plus per-
mis, et aujourd’hui, tout le monde est d’accord sur l’existence d'un âge
néolithique particulièrement brillant dans la vallée du Nil.
Au moment où J. de Morgan publiait ces travaux et les résultats de ses
fouilles en Egypte (I), l’attention était attirée vers la Perse et la Mésopota-
mie, où les découvertes archéologiques se succédaient sans interruption. La
France ne pouvait rester en dehors de ce grand mouvement scientifique, et
le gouvernement créait la Délégation scientifique en Perse, organisme qui
devait étudier, non seulement les questions d'archéologie, mais encore
toutes celles ressortissant du domaine des sciences naturelles. J. de Morgan
fut aussitôt appelé à la direction de cet important service (1897), et nul
plus que lui n’était capable d’orienter la délégation dans une voie féconde:
il avait l’expérience des fouilles méthodiquement conduites; il possédait un
savoir encyclopédique et pouvait s’intéresser aux recherches qui surgissent
sans cesse dans les pays encore vierges de toute exploration réellement
scientifique. Aussi, sous son active et énergique impulsion, la Délégation
connut-elle une période aussi brillante que féconde. Il suffit, pour s’en
convaincre, de parcourir les 9 tomes accompagnés d’un atlas in-folio que
J. de Morgan fit paraître sous le titre de Mission scientifique en Perse (Paris,
Leroux, in-4°, 1889-1891) et l’admirable série des Mémoires de la Déléga-
tion en Perse (Paris, Leroux, in-4°) dont i4 volumes (1900-1915) furent
édités sous sa direction. Malheureusement, à la suite de difficultés d’ordre
administratif, le savant quittait, en 1912, la Délégation dont il avait été
et le véritable fondateur et l’animateur très averti. Il emportait dans sa
retraite d’unanimes regrets et aussi, hélas! les germes du mal qui devait le
terrasser.
Dégagé de toute fonction officielle, J. de Morgan mit en ordre les maté-
riaux qu’il avait accumulés pendant une vie toute de labeur et commença
la rédaction de grands ouvrages de synthèse. Il m’honorait d’une vive et
cordiale amitié et je ne puis me rappeler sans émotion les longues con-
(0 J/ de Morgan, Catalogue des monuments et inscriptions de l’Egypte
antique, Vienne (Autriche), Holzhausen, 3 vol. in-4° avec pl. col., 1894-1896;
— Fouilles archéologiques à Dahchour (Egypte), Vienne (Autriche), Holz-
hausen, 9 vol. in-4° avec pl. color. , 1896 et 1903.
versations où nous nous plaisions à discuter les problèmes épineux que
soulevaient ses recherches. Et plus tard, lorsque malade il dut quitter
délinitivement Paris pour un Midi plus clément, notre correspondance
continua ces entretiens où mon éminent ami savait mettre autant de science
que d’esprit. Successivement parurent : Les premières civilisations (Paris,
Leroux, gr. in-8°, 1909); l'Histoire du peuple arménien (Paris, Berger-
Levrault, in-8°, 1919); L’Humanité préhistorique (Paris, Renaissance du
Livre, in-8°, 1921) et les deux premiers fascicules du Traité de numisma-
tique orientale (Paris, Geuthner, 1932 et 1926, in-8°)(1). J. de Morgan
avait terminé, en 1923, une longiîe Préhistoire orientale à laquelle il tra-
vaillait depuis dix ans et qu’il considérait comme son livre capital, comme
son œuvre maîtresse. Très touché déjà par la maladie, il me demanda
d’en assurer la publication. J’acceptai après bien des hésitations , et sur les
instances de mon ami, cette tâche pour laquelle je me sentais mal préparé.
Le travail est en bonne voie et, avant la fin de 1926, paraîtra le premier
volume de cet ouvrage magistral, vaste synthèse de nos connaissances sur
les origines et le développement de notre Humanité.
Je n’ai pu qu’effleurer l’œuvre si importante de J. de Morgan (2), œuvre
qui embrasse les domaines les plus variés. N’a-t-il pas publié un attachant
roman (Alaric, Paris, 191 4) et écrit d’autres ouvrages d’imagination res-
tés malheureusement inédits? Mais il est une autre face de son activité
dont je voudrais dire ici quelques mots.
Toute sa vie, J. de Morgan s’est intéressé aux sciences naturelles, prin-
cipalement à la géologie et à la zoologie. Au cours de ses multiples voyages
il a recueilli avec un soin méticuleux un nombre énorme d’échantillons
qu’il offrit généreusement à nos grands établissements scientifiques : Ecole
des Mines et Muséum d’Hisloire naturelle. Lui-même étudiait parfois ses
récoltes, et il publia : en 1 883, une Note sur quelques espèces nouvelles de
Mégathyridés ( Bulletin Soc. zoologique de France, t. VI II , p. 371-376, avec
1 planche); en 1 885', une Note sur quelques espèces nouvelles de Mol-
lusques terrestres et fluviatiles recueillis dans la péninsule malaise (Le
Naturaliste, p. 68-70) et un Mémoire sur les Mollusques terrestres et flu-
viatiles du royaume de Pérak et des pays voisins [Presqu’île Malaise]
( Bulletin Soc. zoolog. de France, t. X, p. 3 5 3 - A 2 8 , pl. V-IX); en 1910,
des Eludes sur la faune malacologique terrestre et fluviale de l’Asie Anté-
W Ce travail est resté malheureusement inachevé. De même, J. de Morgan
avait écrit une Numismatique de la Perse antique, les Parthes, les Sassanides ,
les princes de Perside , d’ Elymaïde et de Characène, qui devait former deux volumes
in-A° et un atlas. Cet ouvrage est encore inédit.
W J’ai laissé de côté dans cette notice forcément succincte, des centaines de
Notes et de Mémoires publiés par J. de Morgan, m’attachant seulement aux
ouvrages de première importance.
Muséum. — xxx.
3i
— MO —
rieure : Cyclophoridae, Cyclostomidae, Auriculidae ( Bulletin de la Déléga-
tion en Perse, Paris, t. Ier, p. 1 -36 , 1 pl.).
Retiré en Touraine pendant la guerre, il fouilla les gisements classiques
de Pont-Levoy et y découvrit bien des formes nouvelles qu’il décrivit dans
une série de Notes publiées dans le Bulletin de la Société géologique de
France h) * * * (1).
Cependant les documents les plus importants ont été récoltés en Perse,
où J. de Morgan séjourna si longtemps.
Les séries paléontologiques ont été remises au Laboratoire de Paléonto-
logie du Muséum et, en 1917, le sa va ni offrait, au Laboratoire de Malaco-
logie, tous les Mollusques qu’il avait recueillis en Asie Antérieure. C’est
une collection considérable, d’une valeur scientifique de premier ordre et
comme, bien certainement, il n’en existe aucune autre. J’en poursuis
actuellement l’étude, qui me demandera plusieurs années encore. Aussi le
Muséum avait-il tenu à honorer J. de Morgan en lui conférant le titre, si
envié, d’ Associé.
Telle est l’œuvre de l’éminent savant qui disparaît. Doué d’une mer-
veilleuse puissance de travail, servi par une vaste érudition, J. de Morgan
aimait synthétiser les connaissances acquises en des livres clairs et vivants
qu’il illustrait abondamment, grâce à son rare talent d’artiste. Les ouvrages
qu’il laisse resteront comme des modèles reflétant fidèlement l’état de la
Science à notre époque, et ses découvertes, en Egypte et en Asie Anté-
rieure, ont une telle importance qu’elles sauveront à jamais son nom de
l’oubli.
h) J. de Morgan, Observations sur la stratigraphie et la paléontologie du
Falunien de la Touraine ( Bulletin Soc. Géologique de France, 4e série, t. XV,
191b, p. 217-241, 2 4 figures); Observations sur les Auricuiidés du Falunien
de la Touraine ( id ., t. XV, 1916 [1917], p. 2 1 — Ag , 65 figures); Note sur les
Brachiopocles des Faluns de la Touraine (id., t. XVI, 1916 [ 1917] , p. 260-273,
i5 figures); Contribution à l’étude des Faluns de la Touraine, I. Mollusques
terrestres et fluviatiles (id., t. XIX, 1919 [1920], p. 3o5-347, 43 figures);
Considérations générales sur les Mégathyridés , leur origine et leur croissance
( Bulletin Muséum Hist. naturelle de Paris, 1918, p. 187—195, 24 figures).
— 441
SüR L ABOUCHEMENT DES CaNAU X DEFERENTS
ET DES VÉSICULES SEMINALES AU VerU MoXTAINUM DE l’ElEPHANT,
par M. G. Petit.
D'une manière très générale chez les Mammifères, les vésicules sémi'
nales s’abouchent aux canaux déférents, vers leur extrémité distale, pour
constituer de chaque côté un conduit commun très court, le canal éjacu-
lateur. Les deux canaux éjaculateurs débouchent sur un renflement de la
paroi dorsale de l 'urèthre urinaire (1), qui est le veru montanum ou colliculus
seminalis. Telle est la disposition classique. C’est celle qui a été décrite,
chez les Eléphants, par les premiers auteurs qui, étudiant l’anatomie des
Eléphants mâles, ont examiné celte partie du canal urinaire : Perrault
(1734), par exemple, P. Camper (i8o3) et G. Cuvier (i8o5). Or, dans le
tome III de son Anatomie des Vertébrés (1868), R. Owen a signalé, chez
l’Eléphant, que les canaux déférents et les vésicules séminales débouchaient
séparément sur le veru montanum. Cette observation très intéressante ne
reçut, par la suite, aucune confirmation. Watson (1873), A. Von Mojsi-
sovics (1879), L.-C. Miall et F. Greenwood (1879), Th. Oudemans
(1892), Pont controuvée.
L’observation d’Owen n’est suivie d’aucune référence. Si elle n’est pas
personnelle, nous ne savons pas de quel autre anatomiste il la tient. Quoi
qu’il en soit, il est difficile d’admettre qu’Owen ait publié à la légère un
lait anatomique dont la particularité n’a point du lui échapper. D’autre
part son observation concerne un animai chez lequel la grosseur des con-
duits génitaux, facilitant la recherche toujours minutieuse de leur trajet,
diminue les causes d’erreur. La disposition constatée par R. Owen chez
l’Éléphant peut être tout à fait exceptionnelle, mais l’observation de cet
auteur n’en est pas moins très probablement exacte.
La disposition que nous avons constatée chez un Eléphant d’Asie
r
Avec R. Anthony (1992) nous entendons par urèthre urinaire, fa partie de
l’urèthre. comprise de la région postérieure de la vessie jusqu’à l’orifice des
canaux déférents et de l’utricule mâle. L’ urèthre génito-urinaire, chez le mâle,
s’étend du veru montanum jusqu’à l’extrémité distale du pénis. Ces dénomina-
tions nous paraissent préférables à celles d’urèthre prostatique , membraneux et
spongieux employées en Anatomie descriptive.
3i .
— 442
Elephas indicus L. (n, mort en 1923 à la Ménagerie du Muséum offre une
modification du cas général dans le sens de la modification indiquée par
Owen.
Chez cet individu, en effet, le canal de la vésicule séminale droite con-
flue dans le canal, plus large, delà vésicule séminale gauche. I! en résulte
un conduit commun aux deux vésicules, mais qui paraît continuer surtout
le canal de la vésicule gauche. De plus, ce canal commun se branche, dis-
talement, sur le canal déférent du côté gauche, ce qui réalise un canal
éjaculaleur très court. Le canal déférent du côté droit continue librement
sa course et débouche par un orifice spécial sur le veru monlanum . Ainsi,
sur la saillie arrondie qu’est ce veru montanum s’ouvrent trois orifices : un
orifice médian, qui est l’orifice de l’utricule mâle; un orifice gauche, qui
est celui du canal éjaculateur, lequel est commun au canal déférent gauche
et aux deux vésicules séminales; un orifice droit, qui est l’orifice du canal
déférent droit.
On peut donc considérer qu’il y a chez l’Eléphant des variations dans la
manière dont les canaux déférents et les vésicules séminales s’abouchent au
veru montanum , variations qui tendent vers l’individualisation relative ou
totale de ces conduits et de leurs débouchés. Le fait que les vésicules sémi-
nales et les canaux déférents s’ouvrent séparément sur le veru montanum
est extrêmement rare chez les Mammifères. Une telle disposition ne paraît
avoir été observée que chez le Hérisson ( Erinaceus europaeus L.), le Daman
( Hyraoc capcnsis Schreb. ) , certains Lémuriens. Nous l’avons découverte chez
les Siréniens et il est intéressant d’en rapprocher les dispositions signalées
par Owen et par nous-même chez l’Eléphant.
W N° 1923-2490, des collections du Service d’Anatomie comparée du Muséum.
Cet Eléphant était âgé de 7 ou 8 ans.
443
Gangrène dbs entremîtes inférieures chez les Oiseaux,
par MM. Mouquet et TrüCHE.
Dès la fin de 1917 et le début de 1918 nous avons été frappés par des
mutilations des doigts et quelquefois des métatarses constatées chez divers
oiseaux et en particulier chez des Marabouts, des Grues, un Vautour pape,
un Vautour de Kolh et des Hoccos. Certains de ces animaux existent encore
en ménagerie du Muséum; d’autres, plus ou moins récemment arrivés, pré-
sentent des lésions de même ordre. Ces lésions ne pouvant être attribuées
à des traumatismes vulgaires (écrasements, déchirures, amputations vio-
lentes, etc.), il nous a paru bon d’en rechercher les causes et aussi de
décrire sommairement, suivant les espèces, les différents états et les diverses
évolutions constatés :
Chez un des Hoccos cités, l’examen bactériologique permit de se rendre
compte que la tuberculose n’était peut-être pas étrangère à la genèse des
amputations, car le bacille de Koch, rencontré dans des lésions du cœur,
fut retrouvé dans celle des pattes. Ceci dit pour bien faire voir que nous
n’avons pas jusqu’à présent la prétention d’attribuer à une seule et même
cause toutes les inflammations à allure nécrotique ou autre que l’on peut
rencontrer chez les Oiseaux. La goutte, par exemple, ou tout au moins la
maladie qu’à tort ou à raison nous considérons comme telle, amène dans
certains cas de forts gonflements des articulations des doigts et de leur
voisinage qui, évoluant sans inlection secondaire, ne donne pas lieu à la
mortification des extrémités. Des vautours fauves actuellement vivants en
paraissent un bon exemple. Le salicylale de soude administré à ces oiseaux
semble bien d’ailleurs dans ce cas avoir un effet calmant et curatif. Nous
donnons ci-après quelques observations où les phénomènes de mortification
sont très nets.
Vautour pape ( Gypagus papa Linné). — Cet animal, vieux pension-
naire du Muséum , puisque entré en 1902, présentait, lorsque nous l'avons
examiné durant l’hiver 1917-1918, les lésions anciennes suivantes : la patte
droite avait non seulement perdu toutes ses phalanges, mais l’extrémité
inférieure de son tarso-metatarse n’existait plus.
La patte gauche, qui avait déjà la plupart de ses doigts plus ou moins
mutilés et déformés, présentait de plus une violente inflammation du troi-
sième doigt qui avait pris l’aspect d’un cylindre à diamètre double au
moins d’un doigt normal. La douleur provoquée par cette déformation était
grande et la boiterie intense. 11 va de soi que le malade, dans ces con-
ditions, ne se perchait plus et restait souvent accroupi sur le sol, exception
faite des moments où il prenait sa nourriture. Au mois d’avril le doigt de
la patte gauche, dont il vient d’être question, avait perdu une phalange
de plus et la partie en forme de boudin qui restait était sensiblement moins
grosse que durant la période d’hiver, par suite d’un arrêt dans la marche
des phénomènes. Au membre droit le métatarse déjà raccourci antérieure-
ment avait encore diminué de longueur et la partie restante était beaucoup
— M5 —
plus grosse que celle correspondante de l’os opposé. La sensibilité de ce
moignon était très grande. Durant l’été une nouvelle poussée inflamma-
toire se produisit de sorte qu’en septembre l’animal, constamment couché
sur le sternum , ne mangeait plus ou ne mangeait que peu. La mort survint
le 21 septembre 1918 et l’autopsie fit voir de la maigreur, un tissu
conjonctif sous-cutané de couleur safran (pathologique ou non?), un tube
digestif enflammé et des capsules surrénales noires.
La photographie que nous vous montrons vous fera juger de l’étal du
larso-métalarse droit dont le moignon très gros n’avait plus que 5 centi-
mètres de longueur environ. A la patte gauche, il n’existait, à la place du
pouce, qu’un gros tubercule que vous pouvez voir sur l’épreuve. Le deu-
xième doigt très déformé, en saucisse, avait son ongle altéré. Le troisième
doigt piriforme ne montrait plus que la moitié de la longueur normale. Le
quatrième doigt raccourci était en forme de concombre. Ces restes des
pattes, faute du matériel d’examen et de culture, furent envoyés à l’institut
Pasteur. Le résultat des recherches sommaires faites fut négatif dans ce
sens qu’un petit microbe fut isolé mais sans être étudié, probablement
parce qu’il parut banal. Malgré ce manque de précision bactériologique
nous considérons cliniquement le cas du Vautour pape comme de même
nature au point de vue des résultats que d’autres donnés plus loin et dont
quelques-uns ont fait l’objet de recherches beaucoup plus grandes.
Vautour de Kolb. — En ménagerie depuis le 25 octobre 1916 et vivant
encore. Présentait en 1917-1918 des lésions analogues à celles qui viennent
d’être décrites, mais moins accusées. Dès septembre 1918 tous les doigts
des deux membres avaient perdu des phalanges et les deux régions méta-
tarso-phalangiennes avaient la grosseur et la forme générale d’un œuf de
poule. Etant perché l’animal, de temps à autre pour soulager les douleurs
déterminées par l’appui, battait des ailes et se soutenait dans l’air, sans
pourtant laisser perdre aux restants de doigts le contact du perchoir.
Actuellement l’animal mutilé est estropié mais semble guéri ou est tout au
moins depuis longtemps en période de calme car les moignons et parties
malades sont moins gros, moins douloureux et les phénomènes gangreneux
semblent arrêtés. Les lésions présentées par cet oiseau paraissent participer
à la fois de déformations données par la goutte et de mutilations provenant
de gangrène. Rien d’extraordinaire d’ailleurs de concevoir l’existence pos-
sible au niveau d’une lésion dite goutteuse d’une infection à caractère
escharotique.
Marabouts et Grues. — Les Marabouts sont des Echassiers qui restent
de longues heures à la même place dans une immobilité d’empaillés. Soit
en station à terre, soit qu’ils montent sur un rondin de bois, leur appui
se fait sur la partie inférieure du métatarse et sur les doigts; quelquefois
cependant accroupis sur le sol ils se reposent sur toute la longueur du
446 —
tarso-métartase. La station sur un seul membre, sauf erreur, nous a paru
plus fréquente durant les temps froids, fait que nous interprétons en
émettant l’hypothèse que l’animal en remontant totalement un membre
(celui-ci disparaît complètement sous les plumes du ventre) cherche à
l’abriter du froid et à le réchauffer. Tous les oiseaux de cette espèce que
nous avons examinés, après séjour plus ou moins long en ménagerie, de
climat froid ou tempéré, nous ont fait voir des amputations, soit ana-
logues à celles que vous pouvez constater sur ces pièces, soit souvent
beaucoup plus fortes. Les doigts sont parfois réduits à une simple boule,
ou prennent l’aspect de pilons de pharmacie, de cornichons à l’extrémité
desquels un bout de phalange peut faire saillie, en bouton dur, au milieu
du tissu environnant hypertrophié. Les altérations se produisent petit à
petit, sournoisement, sans attirer l’attention, sans grande douleur (tout au
moins manifestée), et le principal signe visible, si on fait abstraction des
extrémités, est une maladresse assez grande dans les mouvements de fuite
au moment d’une capture, car à ce moment les appuis plus violents et
frappés sur le sol doivent provoquer de la douleur.
Trois Marabouts , que le Muséum a reçus d’Afrique Occidentale française ,
en mai 192B, forment, au point de vue des membres inférieurs, un con-
traste bien net avec deux autres qui sont de vieux pensionnaires. Les
premiers ont leurs phalanges en bon état et les seconds présentent des
altérations bien plus accusées que celles visibles sur les pièces que nous
venons de vous montrer. Les Grues, qui sont des oiseaux plus remuants
que les précédents, présentent parfois des lésions analogues à celles
décrites, mais nous ne les avons jamais vues être aussi étendues et aussi
multiples que chez les Marabouts.
Une Gigogne épiscopale, actuellement au Muséum, montre également
le raccourcissement d’un pouce.
Bdtor Tigrisôme. — Tigrisoma leucolophum Jardine. — Cet oiseau, reçu
d’Afrique Occidentale française en mai 192B, fut visité pour la première
fois le 2 janvier 1926. Il présentait les lésions suivantes : la patte droite
avait tous ses doigts morts, recroquevillés en dessous (flexion normale) ou
déviés par flexion latérale anormale au niveau de une ou plusieurs articu-
lations phalangiennes. En un mot, dans ce dernier cas, le doigt posé à plat
dans l’appui sur le sol, au lieu d'être en ligne droite, formait une ligne
brisée à un ou deux angles. Des articulations étaient ouvertes et les pha-
langes écartées l’une de l’autre ne restaient attachées que par quelques
lambeaux tendineux ou cutanés. La jointure métatarso-phalangienne élait
également ouverte et l’extrémité intérieure de l’os canon tout à fait nue.
Tout élait froid, sec, momifié. Les doigts, d’un coup de ciseaux, furent
enlevés sans douleur et forcément sans hémorragie et un pansement placé
sur l’extrémité insensible du métatarse. A gauche les doigts en moins
— 447 —
mauvais état étaient dans la demi-flexion, ils ne s’étendaient et ne se
contractaient plus, mais leur ensemble servait à l’appui. La chaleur du
membre n’était perceptible qu’au niveau de l’extrémité inférieure du
tibia. Il est évident que l’animal devait présenter ces lésions depuis un
Fig. 2. — Photo des pattes du Butor.
certain temps et que le gardien chargé de le nourrir ne s’en est pas
aperçu immédiatement, d’où pour nous le manque de précision sur le début
du mal.
Le a a janvier l’animal était sacrifié. Sur le membre droit, comme le
montre la photographie ci-jointe, il existait au niveau de la moitié du
métatarse et de son articulation tibiale un gonflement très net formant
bourrelet. La peau était jaunâtre, décolorée, l’épiderme se soulevait. A
gauche les doigts étaient absolument morts, mais l’articulation et le haut
— 448 —
du métatarse étaient sensiblement moins gros que du côté opposé. Ce sont
ces pattes qui ont servi aux recherches dont l’exposé suit :
Bactériologie. — Le matériel d’inoculation qui a servi à l’identification
a été exclusivement prélevé au niveau des lésions locales; nous reconnais-
sons bien volontiers que c’est une grosse lacune puisque, peut-être, nous
aurions trouvé le germe dont il sera question da’ns le sang du cœur ou
dans la pulpe d’organes, si nous avions fait des cultures ou une hémocul-
ture. Mais l’ignorance où nous nous trouvions de l’affection qui atteignait
l’animal et certaines nécessités administratives nous ont forcé à nous con-
tenter de l’examen des pattes; il nous faut d’ailleurs bien avouer que ce
lut plutôt une surprise d’autopsie qui nous a révélé un microbe que nous
étions loin de chercher.
Après section des membres ci-dessus de la partie gangrenée, nous avons
procédé aux divers ensemencements suivants :
Moelle de la partie morte :
Sur milieu T aérobie — o.
Sur milieu T anaérobie = o.
Sur Gélose Martin = o.
Moelle de la partie encore vivante :
Sur milieu T aérobie = Bacille Gram négatif.
Sur milieu T anaérobie — — — —
Sur Gélose Martin = — — —
Tissu périarticulaire au niveau de T articulation tibio-tarsienne :
Sur milieu T aérobie = o.
Sur milieu T anaérobie = o.
Sur Gélose Martin = o.
(Après 2/1 heures d’étuve à 370.)
Le germe crGram négatifs pouvant ressembler à celui de la Typhose
aviaire on le repique pour s’assurer de son identité. Les résultats mon-
trèrent qu’on était en présence d’un bacille coli atypique, coagulant le lait
tardivement et faisant virer le lait lournesolé en à , 5 jours : l’agglutination
avec les sérums typhiques, paratyphiques A et B donna un résultat négatif;
il ne s’agissait donc pas de typhose.
Sur lame, la moelle osseuse de la partie morte montrait quelques longs
bacilles granuleux, épais, gram positif, qui se rapprochaient du bacille
Perfringens, mais ils étaient morts très probablement puisque la culture
anaérobie s’est montrée stérile.
Les tubes laissés à l’étuve pendant quelque temps ne manifestèrent rien
jusqu’au sixième jour. Quelle ne fut pas notre surprise, au moment de les
— m
jeter, d’apercevoir sur le tube gélose Martin ensemencé avec le tissu péri—
articulaire une très fine colonie presque transparente. Une préparation faite
immédiatement montra, à notre grand étonnement, un chevelu de petits
bacilles fins, prenant très bien le Gram et rappelant de très près le Bacille du
Rouget.
Nous avons cherché à identifier ce bacille d’une façon plus précise et
nous avons tâché de voir ses rapports avec un bacille du Rouget authen-
tique.
Ensemencé en bouillon Martin, il présente le même aspect d’une culture
à ondes fines et soyeuses.
Sur gélose Martin, petites colonies fines, ponctuées, presque transpa-
rentes.
Sur gélatine en culot, il donne en quarante-huit heures la culture en
brosse à bouteilles caractéristique du Rouget.
En bouillon Martin additionné de sérum ou d’ascite il pousse très agglu-
tiné en formant un dépôt abondant qui s’émulsionne facilement par l’agi-
tation.
On fait alors un titrage préliminaire pour s’assurer de sa virulence pour
la Souris.
Avec 1/1 o de cmc. = mort en 2 jours 1/2,
Avec 1/100 de cmc. — mort en h jours 1/2.
Les animaux meurent en présentant tous les symptômes de la mort par
le Rouget : somnolence, poil hérissé, yeux chassieux et fermés, période
agonique très longue, ralentissement et intermittence des mouvements
respiratoires.
Dans le sang du cœur, dans le cerveau, le foie, la rate, les reins on
retrouve le bacille à l’état pur.
( A suivre.)
450 —
Sur UNE FORME NOUVELLE DE LÉZARD, EN PROVENANCE DE MADAGASCAR ,
APPARTENANT AU GENRE GRANDIDIERINA ^FAMILLE DES SciNCIDES ),
par M. F. Angel.
Grandidierina Petiti nov. sp.
Corps vermiforme. Membres antérieurs absents; membres postérieurs
présents. 18 écailles autour du milieu du corps. Queue un peu plus longue
que le corps et la tête ensemble.
Museau déprimé, débordant notablement la mâchoire inférieure. La lon-
gueur de la rostrale représente environ le quart de la longueur de toutes
les plaques céphaliques. Narine, percée dans une encoche de la rostrale,
bordée en arrière par une petite post-nasale séparant la narine de l’angle
antérieur et supérieur de la première labiale. Deux internasales, en contact
sur la ligne médiane, bordent la rostrale; elles sont suivies d’une grande
frontale présentant 1 1 pans, à la suite de laquelle vient immédiatement l’in-
lerpariétale triangulaire, qui, sur un sujet, est aussi longue que large, et,
sur un autre, plus longue que large. OEil distinct sous la plaque oculaire,
qui est bordée, au-dessous, par les troisième et quatrième labiales supé-
rieures; en avant, par une frênaie; au-dessus par une sus-oculaire qui
s’encastre par son bord interne dans la frontale; en arrière, par la parié-
tale et une post-oculaire. Pariétales formant une longue suture en arrière
de l’inter pariétale. Cinq labiales supérieures, la seconde plus petite que les
autres. Plaque mentonnière s’étendant en arrière plus loin que l’aplomb du
bord postérieur de la rostrale. Quatre labiales inférieures. Derrière la plaque
mentonnière, une plaque gulaire médiane. Deux écailles préanales légère-
ment agrandies.
Coloration. — Sur un fond jaunâtre, le dessin des écailles est indiqué,
dans la région dorsale, par un serti brun qui entoure les bords de chacune
d’elles; sur les côtés, cette bordure foncée, de chaque écaille, s’élargit,
envahissant plus fortement la teinte du fond. Sur la région ventrale, c’est
plutôt le centre de chaque écaille, ou seulement le bord antérieur, qui est
marqué de teinte sombre. La coloration de la queue est semblable à celle
du tronc.
Deux exemplaires: l’un, à queue mutilée, mesurant 56 millimètres du
museau à l’anus; l’autre, intact, a une longueur totale de 102 millimètres,
dans lesquels la queue entre pour 5 h millimètres.
Provenance : Madagascar, lieu dit Tsivono ; région de Tuléar, à 26 kilo-
mètres au nord de celte ville. La capture de ces animaux a été faite dans
les dunes littorales boisées.
Cette espèce est voisine de Grandidierina jierinensis Grandidier; comme
3 A
1. Tète de Grandidierina Peliti nov. sp. — Vue d’au-dessus, grossissement 6 fois
environ.
2. Tète de Grandidierina Peliti nov. sp. — Vue latérale, grossissement 6 fois
environ.
B. Membres postérieurs de Grandidierina Peliti nov. sp. — Grossissement 4 fois
environ.
h. Membres postérieurs de Grandidierina Jierinensis nov. sp. — Grossissement
h fois environ.
chez celle-ci, les membres postérieurs sont présents, mais leur développe-
ment est beaucoup plus réduit ( lïg. 3), et, de plus, ils 11e présentent pas
trace de doigts. Les deux exemplaires sont parfaitement identiques sous.ee
rapport, tandis que les cinq individus de Gr. Jierinensis que j’ai sous les
yeux montrent tous un développement tellement marqué des membres,
ayant chacun deux doigts bien constitués, armés de griffe (fig. 4), qu’on
ne peut confondre les deux formes. La coloration en est aussi très diffé-
rente. Quant aux deux autres espèces connues du même genre/ l’absence
complète des membres les caractérise.
Je dédie avec grand plaisir cette espèce nouvelle au donateur, M. Petit.
— 452 —
Tableau synoptique des espèces du genre Grandidierina.
I. Membres anterieurs absents ; postérieurs présents.
a) Membres postérieurs, aussi longs ou un peu plus longs que la région
écailleuse céphalique, avec deux doigts bien constitués munis
chacun d’une griffe; 10 séries longitudinales d’ écailles dorsales
marquées, chacune, d’une tache brunâtre sur fond blanc jau-
nâtre; ventre sans tache; narine séparée de la première labiale
supérieure.
Localité : plaines de Fierena et Tuléar.
Gr. fierinensis Grandidier.
b) Membres postérieurs beaucoup moins longs que la portion écailleuse
céphalique (environ le tiers seulement); pas trace de doigts;
écailles dorsales, latérales et ventrales bordées ou marquées cha-
cune de brun ; narine séparée de la première labiale supérieure.
Localité : Tsivono ; région Nord de Tuléar. Gr. Pelili nov. sp.
IL Membres antérieurs absents ; postérieurs absents.
c ) Narine touchant à l’angle antéro-supérieur de la première labiale
supérieure ; quatre bandes longitudinales sombres de chaque côté,
sur un fond jaunâtre clair. Dos et ventre sans pigmentation.
Localité : Tuléar , Fierin Gr. rubropunclata Grandidier.
d ) Narine séparée de la première labiale par la post-nasale; teinte jau-
nâtre, avec, sur le dos, une ligne ondulée entre chaque rang
longitudinal d’écailles; sur les côtés des lignes semblables à celles
du dos, ou bien encore, chaque écaille bordée d’une pigmentation
brune.
Localité: Ambovombé (pays Androy). Gr. lineata Mocquard.
— 453 —
Observations sur l’attitude prise par les Serpents en présence
D’UNE CORDE EN CRINS DE CHEVAL ,
par M. Paul Ghabanaud,
Correspondant du Muséum ,
Préparateur à l’Ecole des Hautes Études.
Vers la fin de septembre, je reçus la visite du Dr Robert Bourgeon,
médecin major des Troupes coloniales , qui m’exprima son désir de vérifier
l’attitude prise par les Serpents mis en présence d’une corde en crins de
cheval. Le Dr Bourgeon me communiqua en effet une lettre adressée par
une maison américaine de Philadelphie à M. Haardt, Directeur des usines
Citroën, lettre où il était dit que les Serpents ne passaient jamais sur l’une
de ces cordes placée à terre (1).
La corde qui me fut remise par le Dr Bourgeon était neuve ; sa grosseur
était celle du doigt et sa longueur d’une dizaine de mètres. Malgré le tissage
très serré, les crins, très souples, la hérissaient de toute part, en s’effilo-
chant, mais sans piquer. Le contact m’en parut moins rude que celui d’un
gant à frictions. Tissée en crins blancs et noirs, cette corde neuve présentait
un fort bel aspect.
Mettant à profit l’autorisation qui m’avait été donnée par M. le Professeur
Louis Roule, avec une courtoisie à laquelle je ne saurais trop rendre hom-
mage, je fis une expérience à la Ménagerie des Reptiles, le lundi 29 sep-
tembre, vers 10 heures du matin, par l’une des trop rares journées
ensoleillées de cette fin d’été exceptionnellement fraîche. Les Serpents qui
servirent à cette expérience appartiennent aux espèces suivantes : Python
W Nos plaines de l’Ouest, écrivait l’auteur de cette lettre, sont pleines de
Serpents à sonnettes , et , comme vous le savez , leurs morsures sont mortelles. Il y
a quelques années , les gardiens de bestiaux ont trouvé qu’un Serpent 11e passait
jamais par-dessus une corde en crins de cheval. En raison de leur grande résis-
tance, ils avaient l’habitude d’employer ces cordes pour attacher le bétail. Il n’y
a plus maintenant un gardien de bétail qui aille se coucher sans avoir étendu
une de ces cordes autour de son lit. Si vous voulez emmener cette corde à tout
endroit où il y a des reptiles, vous verrez qu’il est impossible qu’un Serpent la
raverse. Vous devez toutefois bien nouer les extrémités ; puis il sulïit d’étendre
simplement cette corde autour de votre lit et vous aurez une bonne «police
d’assurance» contre les morsures de serpents.
— 45 4 —
molurus L. , Tropinodotus natrix L. , Tropinodotus tessellatus Laur. , Vipera
aspis L. , Cerastes cornutus L. et Trimeresurus Neuwiedi Wagler (1).
Python molurus h. — Un individu jeune, d’une longueur de 1 m. 5o à
2 mètres, fut éloigné de la souche creuse qui lui sert, dans sa cage, d’abri
habituel. La corde lut repliée sur plusieurs doubles et placée en travers de
la cage, de manière à barrer complètement la roule au Serpent. Presque
aussitôt, celui-ci, dont l’activité était considérablement réduite par l'effet
de la fraîcheur ambiante, se dirigea lentement vers sa retraite. Lorsque son
museau vint effleurer les crins , le Python manifesta quelques faibles hési-
tations, mais se décida bientôt à passer par-dessus et par-dessous les
doubles de la corde , sans paraître autrement inquiété.
La corde fut ensuite disposée en cercle, sur le sol même de la Ménagerie.
Un Tropidonolus natrix et un Tropidonotus tessellatus furent alors placés, à
la fois, à l’intérieur du cercle. Aussitôt lâchées, ces deux Couleuvres euro-
péennes , rendues très actives par les rayons du soleil qui pénétraient dans
leur cage, se lancèrent chacune dans une direction et passèrent sur la
corde, sans y prêter la moindre attention.
Un bel exemplaire de Vipera aspis mâle fut ensuite placé au milieu du
cercle. Inquiété par les manipulations qu’il venait de subir et surtout par
le nombre, beaucoup trop élevé à mon gré, des spectateurs, il se leva et
se tint immobile , dans l’attitude de la défensive. L’expérience menaçant de
se prolonger au delà du temps trop court dont je pouvais disposer, force me
fut d’exciter la Vipère pour la décider à ramper. Celle-ci passa sur la
corde sans aucune manifestation appréciable.
Deux Cerastes cornutus vinrent remplacer le Vipera aspis. Le plus grand,
anémié par le jeûne qu’il s’impose volontairement en captivité, comme
beaucoup d’autres Reptiles, passa lentement sous la corde, à un endroit où
celle-ci n’était qu’imparfaitement appliquée sur le sol. Le plus petit, assez
actif, chercha presqu’aussitôt à fuir , mais , dès que son museau vint effleurer
les crins , il retira brusquement sa tête en arrière; puis il continua à ramper
le long de la corde, manifestant la même répulsion, toutes les fois que le
même contact se reproduisait. Ce n’est qu’à la suite de nombreuses tenta-
tives et après avoir parcouru à peu près la moitié de la circonférence,
(*' Dans une note publiée dans le Bulletin du Muséum , 1915, p. n5, où il
rappelle son propre travail (Reptiles du Mexique, p. g5i), F. Moquard énumère
les caractères sur lesquels il se base pour séparer le. genre Lachesis Daud. du
genre Trimeresurus Lac. Le caractère principal est tiré de la dentition : d’autres
sont inhérents à la pholidose. Il s’en suit que le genre Lachesis, voisin des genres
Sislrurus Garm. et Crotalus L. , est réduit à une seule espèce : Lachesis mutus L.
Le genre Trimeresurus comprend toutes les autres formes classées par M. Bou-
lenger (Gat. of Snakes, 3, p. 529) dans le genre Lachesis et constitue un autre
groupe avec le genre Ancystrodon Pal. de Beauv.
— 455 —
d'environ deux mètres de diamètre, formée par la corde, que le sujet
se décida à franchir l’obstacle en passant par-dessus.
L’observation de Trimeresurus Neuwiedi ne fournit aucune indication
valable. Il fallut tourmenter un peu le sujet, très engourdi et anémié,
pour le décider à exécuter quelques mouvements ; il passa sous un repli de
la corde, la tête appliquée contre le sol, sans donner aucun signe d’une
impression quelconque.
En résumé: Tropidonotus natrix et tessellatus , Vipera aspis et Trimeresu -
rus Neuwiedi ne semblèrent nullement impressionnés par le contact de la
corde; Pijihon molurus hésita quelque peu avant de se décider à passer ; mais
tout autre fut l'attitude du Cerastes cornutus, bien portant, dont la répul-
sion au contact du crin fut nettement manifestée à plusieurs reprises.
On pourrait déduire de l’ensemble de ces observations que les Serpents
très agiles, tels que la plupart des Colubridés, ne sont pas inquiétés par le
contact des crins, tandis que ce contact répugne aux espèces dont les
allures habituelles sont lentes et circonspectes, ce qui est le cas de nom-
breux Vipéridés et notamment des Crotales.
S’il en était ainsi, l’action protectrice de la corde en crins de cheval ne
s’exercerait qu’envers un petit nombre de formes appartenant, pour la
plupart, à la famille des Vipéridés; elle serait illusoire en ce qui concerne
d’autres espèces venimeuses, telles que les Elapidés.
Il se peut aussi que les Crotalidés soient doués d’une sensibilité tactile
particulière, dont leurs profondes fossettes frênaies seraient le siège. Peut-
être Trimeresurus Neuwiedi, proche parent, à cet égard du moins, des Cro-
talus, eut-il fourni une indication positive au sujet de la fonction sensorielle
de ces fossettes, si le sujet expérimenté ne s’était, par malheur, trouvé en
aussi pileux état.
La brève mais évidente hésitation de Python molurus est à retenir, car
elle suggère l’idée (1) d’une analogie fonctionnelle, en dépit d’importantes
différences morphologiques, entre les impressions qui marquent les labiales
antérieures des Pythons et la profonde fossette des Crotalidés. Dans tous les
cas, les réactions ont été exclusivement provoquées par le contact du
museau, ou tout au moins de la face, avec les crins, tandis que le reste du
corps s’est toujours montré d’une insensibilité complète.
Toute conclusion serait imprudente à la suite d’une expérience trop
rapide et dont les résultats ont été altérés, sinon totalement faussés, par
l’ensemble des contingences. La sensation de captivité, la présence des
témoins, les manipulations préalables sont autant de facteurs troublants
qu’il serait indispensable d’éliminer dans toute la mesure du possible, car
ils provoquent chez les sujets un désir de fuite assez puissant pour annihiler
W Déjà émise par Gadow (Amphibia and Reptiles, The Cambridge Natural
History , t. 8, 1901, p. 5g8).
Muséum.
XXX.
82
en eux plus d’une appréhension. Rien d’étonnant qu’un Serpent traverse en
pareil cas, sans hésiter, un obstacle devant lequel il s’arrêterait peut-être,
eu pleine liberté, alors que son déterminisme ne serait influencé par aucun
de ces mobiles accidentels. Il y a lieu de tenir compte, en outre, de l’en-
gourdissement plus ou moins prononcé , provoqué , chez les espèces tropi-
cales, par le trop faible degré delà température ambiante, engourdissement
auquel il faut se féliciter qu’un Cerastes ait, par hasard, échappé. Toutes
circonstances, en un mot, susceptibles d’avoir modifié les tropismes des
sujets, dans une mesure qu’il est, en une seule fois, impossible d’apprécier.
Quoi qu’il en soit, l’hésitation, si faible soit-elle, du Python molurus et
l’altitude très marquée du Cerastes cornulus bien portant, constituent une
double indication des plus intéressantes. Aussi est-il à souhaiter de voir
entreprendre , dans les meilleures conditions possibles , une suite de nou-
velles expériences de nature à mieux éclairer le problème de la sensibilité
tactile des Serpents.
— 457 —
Poissons dü Niger recueillis par M. Jean Thomas.
Description de deux especes nouvelles ,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
M. Jean Thomas a récolté en 1928, dans le Niger, entre Kouroussa et
Timbouctou, d’importantes collections ichtyologiques qu’il a rapportées au
Muséum et qui sont fort intéressantes tant au point de vue scientifique que
pratique.
Comme on pourra s’en rendre compte dans la liste donnée plus bas, sur
un total de 43 espèces recueillies, deux sont nouvelles pour la science,
un Characinidé , le Distichodus Thomasi et un Siluridé , le Bagrus jilamen-
tosus. En outre, le Chelœthiops elongalus Boulenger du Congo et les
Synodontis Courleti Pellegrin du Tchad et S. sorex Günlber du Nil,
n’avaient pas encore été signalés en Afrique Occidentale. De la sorte, le
nombre des formes connues de cette région, passées en revue par moi
dans un récent ouvrage (1), s’élève de 98 à 99 genres et de 293 à
298 espèces.
En ce qui concerne le côté pratique, M. Jean Thomas s’est efforcé sur-
tout de rassembler des Poissons utilisés au point de vue alimentaire et
présentant une certaine valeur économique. Il a récolté souvent de très
gros échantillons et un certain nombre d’entre eux dépassent notablement
les dimensions signalées jusqu’ici comme taille maxima des espèces aux-
quelles ils appartiennent. D’autre part, et ceci ne manquera pas de rendre
de grands services aux colons, M. Thomas a recueilli sur place, avec soin,
les noms indigènes des Poissons en bambara (dialecte des pêcheurs
somonos), en langage des pêcheurs bozos et en sonhray parlé aux alentours
de Timbouctou.
Dans la liste qui va suivre je donne donc, après le nom scientifique de
chaque espèce et sa localité de capture, les noms vulgaires dans les divers
dialectes, d’après les indications aimablement fournies par M. Jean
Thomas. J’y joins souvent la mention de la longueur totale des plus gros
échantillons rapportés, quand celle-ci me paraît remarquable et surtout
lorsqu’elle dépasse celle jusqu’ici signalée pour l’espèce.
(>) Dr J, Pellegrin, Les Poissons des eaux douces de l’Afrique Occidentale.
Larose éditeur, Paris, 1923.
— 458 —
POEYPTERIDÆ.
»
1. Polypterüs Ansorgei Boulenger (1). Mare de Sofa (Kouroussa, Guinée).
Sadjegé (en bambara); kouagna (en bozo); gondo (en sonhray).
Longueur totale : <280 millimètres.
LEPIDOSIRENIDÆ.
2. Protopterds annectens Owen. — Mare de Sofa.
Maoundé (bambara).
MORMTRIDÆ.
3. Protocephalus Bovei Cuvier et Valenciennes. — Niafunké.
Nana (bamb.); demou (bozo); tandia (sonhray).
h. Gnathonemus niger Günther. — Niafunké
Nana (bamb.); demou (bozo); tandia (sonhray).
5. Gnathonemus senegalensis G. V. — - Niafunké.
Nana (bamb.); demou (bozo); tandia (sonhray).
6. Mormyrus Hasselquisti C. V. — Niafunké.
Gouan (bamb.); oro (bozo); garé (sonhray).
7. Hyperopisus bebe Lacépède. — Mare de Nouhoungo (centre de Siguiri
[Guinée]).
Nana (bamb.); wouôro (bozo).
Longueur : 54o millimètres.
OSTEOGLOSSIDÆ.
8. Heterotis niloticüs Cuvier. — Mopti.
Fana (bamb.); Icodo (bozo).
CLEPEIDÆ.
9. Pollonula vorax Günlher. — Bamako.
Miri (bambara).
Longueur : 20 à 53 millimètres.
CH4R1CIMIDÆ.
10. Hydrocyon lineatus Bleeker. — Confluent du Milo avec le Niger.
Woulou djégè (poisson chien) ou ouaran (bamb.); siélé (bozo).
C1) Cette espèce n’était connue jusqu’ici que par les types provenant de la
rivière Corbal, en Guinée portugaise.
— 459 —
11. Hydrocyon brevis Günther. — Ségou.
Woulm djègê (bamb.); siélé (bozo).
12. Alestes dentex L. — Nouhnbozo (cercle de Mopti).
Péré ou fono (bamb.); siakoro ou siégho (bozo).
13. Alestes baremose Joannis. — Nyamina (cercle de Bamako).
Péré (bamb.); siegho (bozo).
\Ii. Alestes nurse Rüppell. — Nyamina, Diafarabé (cercle de Mopti).
Zara (bamb.); kouna (bozo); jeunes (1) : tinéni (bamb.); lèê (bozo).
15. Alestes macrolepidotus G. Y. — Diamounana (cercle de Siguiri),
Nyamina.
Kolon (bamb.); djlé (bozo).
16. Micralestes acutidens Peters — Bamako, Diafarabé.
Ténéni (bamb. ) ; léé ( bozo ).
17. Distichodus brevipinnis Günther. — Lac Dehbo (cercle de Niafunké).
Keïa (bamb.); dià (bozo); dd (sonhray).
Longueur : 5 20 millimètres.
18. Distichodus rostratus Günther. — Koriomé.
Songon (bamb.) ; sora (bozo); dd (sonhray).
Longueur : 610 millimètres.
19. Citharinus Thomasi nov. sp. — Koriomé.
Tala sien (bamb.); tala soro (bozo).
20. Citharinus latus Müller et Troschel. — Ségou.
Tala (bamb. et bozo).
CYPRIXIDÆ.
21. Labeo coubie Rüppell. — Lac Dehlo.
Bama Ji ou londo (bamb.); lao (bozo).
22. Rarbus (Labeobarbus) occidentalis Boulenger (3). — Ségou.
Taouali ( bamb. ) ; kobo ( bozo ).
Longueur : 55o millimètres.
23. Barbus (Enteromius) trispilus Bleeker. — Nyamina.
2 h. Barilius Loati Boulenger. — Nyamina, Konoma-Koura (cercle de
Siguiri), Ségou.
Ü) On en extrait une huile comestible, d'après M. J. Thomas.
W Mélangé en faible quantité avec Pellonula vorax Günther dans ce que les
Bambaras appellent mm.
W Le type de cette espèce provient de la rivière Ogun ( Lagos ) et mesuré
seulement 80 millimètres.
— 460 —
Dalamélékou et lamanoko (bamb.); djkouma sérékété et diasérékété
(bozo); jeunes : serenseren ouali (bamb.). «
Longueur : 200 millimètres. 4
25. Chelæthiops elongatus Boulenger (1). — Bamako.
Longueur ; 36 millimètres.
SILURIDÆ.
26. Clarias senegalensis C. V. Niafunké.
Kokomi (bamb.); soromo (bozo); déché (sonhray).
27. Heterobranchus bidorsalis I. Geoffroy. — Lac Dehbo.
Polion (bamb.); tamou (bozo).
28. Schilbe mystus L. — Niafuuké.
N’gari (bamb.) ; sân (bozo); sarien (sonhray).
29. Bagrus filamentosus nov. sp. — Ségou.
Samou (bamb. et bozo).
30. Chrysichthys nigrodigitatüs Lacépède. — Konoma-Koura.
Jeunes : lamanana mana (bamb.).
31. Clarotes laticeps Rüppell. — Aouré (cercle de Niafunké), Niafunké,
Nouhounga.
Sogoforo (bamb.); Mer ou (bozo); moyens ; konkon d’jema (bamb.);
komo karankomo (bozo).
32. Aüchenoglanis occidentalis C. V. — Ségou, Niafunké, Nouhounga.
Korokoto et konkon agoulema (bamb.); kôndo et komo nalekômo (bozo);
korokoro (bozo de Niafunké); dibar (sonhray).
33. Ariüs gigas Boulenger (2) Koriomé.
Schima (bamb.); nango (bozo).
Longueur : 800 millimètres.
34 . Synodontis schall Bloch Schneider. — Nouhounga.
Konkon missen (bamb.); komo (bozo).
35. Synodontis gambiensis Günther. — Nouhounga.
Bama (bamb.); kômo (bozo).
W Mélangé en faible quantité avec Pellomila vorax Gthr dans le miri.
W L’incubation buccale des petits , d’après M. Thomas , a été observée dans
cette espèce africaine par les Noirs. Le fait est intéressant à constater, car l’on
sait déjà que les formes américaines et asiatiques du genre Arius couvent leurs
œufs et leurs alevins dans leur gueule.
S
— 461 —
36. Synodontis Courteti Pellegrin (1). — Bamako.
Konkon sanson (bamb.).
Longueur : 36o millimètres.
37. Synodontis sorex Günther. — Faraba (cercle de Siguiri).
Koulengbé (bamb.).
Longueur : 3io millimètres.
38. Malopterurüs electricüs Gmelin. — Sansanding (cercle de Ségou).
Ntigui (bamb.); nouma (bozo).
SERMNIDÆ.
39. Lates niloticus L. — Ségou.
Salé (bamb.); yondio (bozo de la région d’Aka); nioko (bozo de
Mopti).
CICHLIDÆ.
40. Pelmatochromis intermedius Boulenger (2). — Dioumanana.
Faragbon (bamb.).
Longueur : 180 millimètres.
U 1 . Pelmatochromis Kingsleyæ Boulenger. — Aouéré.
Sogoforo ( bamb.) ; Icierou (bozo).
Longueur : 920 millijnètres.
42. Tilapija melanopleura A. Duméril. — Balato (cercle de Siguiri),
Ségou.
Teben et kérè (bamb.); kougnio et kéré (bozo).
TETRODONTIDÆ.
43. Tetro don fahaka L. — Ségou, Nouhnbozo.
Dodo (bamb.); poulou (bozo).
Citharinus Thomasi nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 2 fois 3/5 dans la longueur (sans la
caudale), la longueur de la tête 3 fois 3/5. La tête est à peine 2 fois aussi
longue que large; le profil supérieur est légèrement concave. Le museau
dépasse un peu la mâchoire inférieure. Les dents sont minuscules, insé-
rées sur le rebord des lèvres. Le diamètre de l’œil est compris 6 fois
dans la longueur de la télé, 3 fois i/3 dans l’espace interorbitaire,
W Cf. D1 J. Pellegrin. Le Synodontis Courleti Pellegrin, Poisson du Chari et
du Niger [Bull. Mus. Hist. nat., 19 aâ, p. 355).
Les types de cette espèce proviennent de Sierra-Léone.
— 462 —
2 fois environ dans la longueur du museau; il existe une membrane
adipeuse bien développée. Les brancliiospines sont très petites et poin-
tues, au nombre de 54 en bas du premier arc branchial. On compte
46 écailles, non denticulées, en ligne longitudinale, 8 </'3 en ligne trans-
versale, 7 entre la ligne latérale et l’origine de la ventrale, 18 autour du
pédicule caudal. La dorsale comprend 4 rayons simples et i3 branchus;
elle commence en arrière de l’insertion du dernier rayon de la ventrale ;
ses rayons antérieurs font environ les 4/5 de la longueur de la tête. La
nageoire adipeuse, 1 fois 1/2 plus haute que longue, est séparée de la
dorsale rayonnée par un espace égal à un peu plus de 2 fois la longueur
de sa propre base. L’analë est formée de 3 rayons simples et de 1 9 bran-
chus, les antérieurs prolongés, formant un lobe arrondi. La pectorale,
pointue, fait un peu plus des 3/5 de la longueur de la tête, mais n’atteint
pas la ventrale, qui mesure les 3/4 de la longueur de la tête et se termine
loin de l’anus. Le pédicule caudal est un peu plus haut que long. La cau-
dale est fortement émarginée, à lobes obtusément pointus.
La coloration est blanc jaunâtre avec sur le dos et les côtés des lignes
noires parallèles entre chaque rangée longitudinale d’écailles. Les na-
geoires sont jaunâtres , l’adipeuse est noirâtre.
D. IV 1 3 ; A. III 19; P. 1 5 ; V. 9; Sq. 8 1/2 | 46 | 9.
N° 24-176. Coll. Mus. — Koriomé (région de Timbouctou) : J. Thomas.
Longueur totale : 35o -j- 70 = 420 millimètres.
Cette belle espèce, que je me fais un plaisir de dédier à M. Jean Thomas,
qui l’a rapportée au Muséum, se rapproche par ses formules et surtout
par la grandeur de ses écailles du Cilharinus distichodoides Pellegrin (1) du
Gribingui. Elle s’en distingue cependant par l’insertion plus reculée de sa
dorsale en arrière des ventrales, par le nombre plus grand des bran-
chiospines en bas du premier arc (53 au lieu de 35), par son museau
plus long et légèrement proéminent.
Bagrus filamentosus nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 4 fois 1/2 dans la longueur sans la
caudale, la longueur de la tête 4 fois. La tête est déprimée, 1 fois 3/5 aussi
longue que large, nue en dessus. Le processus occipital est long et étroit,
rapproché de l’interneural caché sous la peau. Le museau est légèrement
arrondi et proéminent. L’œil est compris 8 fois 3/4 dans la longueur de la
tête, 3 fois 2/3 dans la longueur du museau, 2 fois 3/4 dans l’espace
interorbitaire. La largeur de la bouche est contenue presque 3 fois dans la
6) Bull. Soc. Zool. Fr., 1919, p. 208.
— 463
longueur de la têle. La bande de dents prémaxillaires est 5 fois aussi
longue que large, de même largeur que la bande de dents vomériennes, en
croissant. Le barbillon nasal fait i/5 de la longueur de la tête, le barbillon
maxillaire t fois 1/2 cette longueur et n’arrive en arrière pas plus loin que
l’extrémité des rayons moyens de la pectorale; le barbillon mandibulaire
externe mesure les 2/3, l’interne le i/3 de la longueur de la tête. Les
branchiospines sont assez longues, au nombre de 12 en bas du premier
arc branchial. La dorsale comprend une épine nue, assez faible, faisant un
peu plus de la 1/2 de la longueur de la tête et 1 1 rayons mous, prolongés
en filaments au delà de la membrane, les plus longs, couchés, atteignant
l’extrémité de l’adipeuse; le dernier rayon de la dorsale tombe en arrière
de l’insertion du dernier rayon de la ventrale. L’adipeuse, qui s’élève gra-
duellement, est 4 fois 1/2 aussi longue que haute, t fois 3/4 aussi longue
que la dorsale rayonnée; elle n’est séparée de celle-ci que par uu espace
égal au i/3 de la base de cette dernière. L’anale, petite, à bord inférieur
droit, est composée de 4 rayons simples et de 8 branchus. La pectorale a
son épine assez forte et nue; son premier rayon mou peut être prolongé
en un filament qui dépasse la fin de la ventrale; celle-ci s'insère à égale
distance du bout du museau et du début de la caudale. Le pédicule caudal
est aussi long que haut. La caudale est profondément fourchue, à lobe
supérieur pointu, à lobe inférieur arrondi, non filamenteux.
La coloration est brunâtre en dessus et sur les côtés, blanchâtre en
dessous. Les nageoires nont jaunâtres, l’adipeuse et la caudale grisâtres.
D. I it; A. IV 8 ; P. I 10; V.I 5.
N° aâ-aiS Coll. Mus. — Cercle de Ségou : J. Thomas.
Longueur totale : 55o -j- îâo — 690 millimètres.
Cette espèce, représentée par un magnifique individu, se rapproche sur-
tout d’une forme bien connue, le Bagrus bayacl Forskal(1) du Nil, du
Tchad, du Sénégal et aussi du Niger. Elle s’en distingue néanmoins par
les rayons de sa dorsale prolongés en très longs filaments, par ses pecto-
rales aussi filamenteuses, par l’absence de filaments â la caudale, par son
barbillon maxillaire beaucoup plus court.
t1) Descr. Anim., 1775, p. 66.
— m —
Sur deux NérÉidiexs ( Annélides Polycrètes )
DE LA BAIE d’AlGER,
par MM. Ch. Gravier et J.-L. Dantan.
La pèche nocturne, à la lumière, à la surface de la mer, offre beaucoup
d’intérêt à divers points de vue. En dehors des spectacles singuliers quelle
offre parfois à ceux qui la pratiquent, comme, par exemple, les danses
nuptiales des Annélides Polychètes décrites en Amérique par Fr. Lillie et
E. E. Just (1) et en France par L. Fage et R. Legendre elle permet par-
fois de rassembler, en peu de temps, des centaines d’exemplaires d’ani-
maux qu’on ne recueille que péniblement et par unités , à mer basse. Elle
procure, de temps à autre, des formes sexuées inconnues ou mal connues,
dont on a vu un ou deux exemplaires en état médiocre de conservation, ou
même des éléments nouveaux, insoupçonnés, pour la faune d’une région
déterminée.
C’est ainsi que dans les matériaux de pêches pélagiques nocturnes faites
systématiquement dans la baie d’Alger, nous avons trouvé deux Néréidiens
dont l’un n’était signalé que dans l’Atlantique, et dont l’autre était bien
incomplètement connu sous sa forme épigamique femelle.
I
Neanthes funchalensis (Langerhans).
1879. Lycoris funchalensis, P. Langerhans, Wurmfauna von Madeira,
Zeitsch. für wissensch. Zool., XXXII Bd, p. 287, pl. XV, fig. 23.
1914. Neanthes funchalensis , P. Fauvel, Annélides Polychètes non péla-
giques provenant des campagnes de l’ Hirondelle et de la Prin-
cesse Alice, p. 166, pl. XV, fig. 9-11.
Ce Néréidien fut trouvé à Funchal (Madère), par P. Langerhans et dé-
crit par ce zoologiste en 1879. P. Fauvel, dans les collections recueillies
(1) Fr. R. Lillie and E. E. Jdst, Breeding Habits of tbe Heteronereis form of
Nereis limbata at Woods Hole Mass. Biol. Bull. Woods Hole, vol. XIV, 1913.
(2) L. Face et R. Legendre, Les danses nuptiales de quelques Néréidiens, C. R.
Ac. Sc., t. 177, 1933, p. 11 5o.
— 465 —
au cours des campagnes de IV Hirondelle» et de la «Princesse Alice n , a
retrouvé la même espèce qui fut récoltée au mouillage de Horta ( Faval ,
Açores) en 1 888 et sur le littoral de la Grande Salvage. Les nombreux
exemplaires que nous avons rapportés d’Alger et que nous avons commu-
niqués à M. le Professeur P. Fauvel, montrent que la même espèce vit
également dans la Méditerranée. D’ailleurs, Langerhans dit, avec raison,
dans son étude de la Lycoris funchalensis , qu’une recherche attentive la
ferait trouver sur la côte océanique de France.
Il y a quelques remarques à faire au sujet de la description de l’auteur
allemand.
L’armature de la trompe [fig. 3 (face dorsale) et h (face ventrale)] est
bien celle du genre Neanthes, comme l’a reconnu justement P. Fauvel. Les
figures 23 a et 2 3 b de Langerhans qui représentent les faces dorsale et
— 466 —
venlrale des paragnathes de la trompe dévaginée sont trop vagues. Les
paragnathes sont de taille inégale dans les divers groupes. Mais il n’y a pas
lieu d’insister outre mesure sur les différences que l’on peut observer à ce
point de vue entre les figures 3 et 4 et celles qui leur correspondent dans
le mémoire de Langerhans. Il y a chez les Néréidiens à ce point de vue,
des différences individuelles très appréciables, et P. Fauvel(,) a montré
récemment l’amplitude de ces variations à l’intérieur du genre Perinereis^.
Nous avons récolté, à plusieurs reprises, des exemplaires de la Neanthes
funchalensis ; notre pêche la plus fructueuse fut celle du 3 juin 1926. Ce
jour-là, il fut recueilli 118 individus, dont 84 mâles et 34 femelles. Ce
n’était, d’ailleurs, qu’un commencement d’essaimage, précurseur de la
période de maturité sexuelle de l’espèce, où l’on doit récolter un nombre
beaucoup plus considérable de ces Polychètes. En outre, plusieurs de ces
femelles sont incomplètement épigames et nous n'avons observé, dans la
collection de représentants de ce texte, aucun individu plus ou moins
vidé, comme c’est le cas chez les autres espèces, au moment de l’es-
saimage. Langerhans dit, d’ailleurs, qu’il a trouvé des individus mûrs de
juillet à janvier.
Dans notre récolte du 3 juin, nous constatons un dimorphisme sexuel
très net qui tient peut-être en partie à ce que les femelles ne sont pas par-
venues au stade de maturité complète. Les mâles (fig. 1) se distinguent à
première vue des femelles, en ce que la partie postérieure du corps,
transformée, est, chez eux, nettement plus large que celle qui la précède,
ce qui n’a pas lieu dans l’autre sexe (fig. 2), dont le corps est presque tout
d’une venue. La taille du mâle est notablement plus petite que celle des
femelles, les plus grands d’entre eux ont 8 millim. 5 de longueur, alors
que les femellps de forte taille ont de 1 3 à i4 millimètres. Tous les mâles
sont murs; il en est fort peu qui paraissent avoir commencé à évacuer leur
sperme. Sur les 34 femelles, 9 sont de taille réduite, car elles n’ont que
de 5 à 7 millimètres de longueur; leur partie postérieure n’est pas trans-
formée.
Langerhans a remarqué que dans les deux sexes, il existait ventralement
et un peu en avant des cirres anaux qui sont longs et se terminent en
pointe, deux appendices creux qui joueraient peut-être un rôle dans la
copulation ou dans l’évacuation du sperme (2). Ces appendices ventraux qui,
P. Fauvel. Perinaereis macropus (Claparède) var. conodonta et le genre
Pennereis , Bull. Soc. Zool. France, t. XLIX, 192/1, p. 389-39/1, 2 fig. dans le
texte.
H. Àugener a signalé des appendices énigmatiques de cet ordre, mais de
tout autre forme chez un mâle épitoque de Nereis ( Platynereis) australis Schmarda ,
Polychaelen von den Auckland und Campbeil-Inseln, Vidensk. Medd. fra Dansk.
naturh. Foren., Bd. 75, 1923, p. 28, fig. 16).
en général, conservent sensiblement le même calibre dans toute leur éten-
due, sont peu apparents ou même tout à fait indistincts chez les femelles
partiellement transformées.
Chez le mâle, les parapodes du premier et du 2e sétigère (fig. 5) sont
uniramés. Le cirre dorsal est très large et brusquement terminé par une
petite languette, le cirre ventral est également large, mais ne se rétrécit
pas à son extrémité libre. Au-dessus de l’unique acicule , il y a 2 soies ho-
mogomphes à arête longue et 2 soies hétérogomphes en serpe; au-dessous
de ï’ acicule, il y a 4 soies héterogomphes à serpe. Au 9e sétigère (fig. 6),
les deux cirres sont un peu renflés à leur base, à partir de laquelle ils
s’effilent graduellement; le dorsal est un peu plus grand que le ventral.
La rame supérieure est bien plus développée que la rame inférieure. Lan-
gerhans a indiqué exactement l’armature de soies des parapodes de cette
région du corps. Dans la région moyenne, au 25* sétigère (fig. 7), par
exemple, le cirre dorsal est long et crénelé. Les lobes foliacés sont grands
et présentent un développement comparable à celui qu’ils prennent chez la
femelle (fig. 8) qui a également des cirres fort longs, surtout le dorsal.
Mais ni dans l’un, ni dans l’autre sexe, ces lobes n'ont l’ampleur qu'ils
offrent à considérer chez certaines formes hétéronéreidiennes. Chez la
femelle, les parapodes de la région postérieure du corps sont bien moins
saillants que chez le mâle où les deux régions sont très nettement
délimitées.
P. Langerhans et P. Fauvel ont mentionné la présence, à la rame dor-
sale, d’une grosse soie caractéristique, de teinte jaune assez foncée, surtout
dans la serpe, en général; celle-ci est pourvue de deux grosses dents
obtuses parfois suivies d’une troisième. De telles soies existent chez des
Néréidicns classés dans des genres différents, comme P. Fauvel l’a
indiqué chez la Nereis zonata var. persica (1), chez la Nereis Kauderni
Fauvel (î), chez la Nereis Jackson Kinberg; la Ceralonereis Jalcaria Willey,
la Nereis Mortenseni Augener (3). Il est vrai que ce dernier auteur w, sous le
nom de Nereis Jacksoni Kinberg, réunit maintenaut l’espèce de Kinberg,
la N. denhamensis Augener (1913), la N. heirissonensis Augener (1918)
et la N. Kauderni Fauvel (1 92 1) ; il fusionne aussi la N. Mortenseni Augener
(1923) et la Ceratanoreis jalcaria Willey (1905).
W P. Fauvel, Annélides Polychètes du Golfe Persique, Arch. Zool. exp. (VI),
vol. 6, p. 385, pl. XIX, fig. 10-12.
PI P. Fauvel, Annélides Polychètes de Madagascar. Arch. f. Zool., K. Svtnska
Velensk. Akad., Bd. i3, p. 8, pl. 1, fig. 1-7.
P) H. Augener, loc. cit., p. 23, fig. 12.
P) H. Augener, Polychaelen von Neuseeland. I. Errantia. Vidensk. fra Dansk.
mturh. For en. Bd. 75, p. 317 et 319.
— 469 —
II
Leptonereis gladca Claparède.
1870. Leptonereis glauca, E. Claparède, Annélides Chétopodes du golfe
de Naples. Supplément. Mém. Soc. Phys. Hist. nat. Genève , t. XX,
p. 90, pl. VII, fïg. 3.
Au cours des pêches nocturnes à la lumière que nous avons entreprises
dans la baie d’Alger, nous avons capturé, à diverses reprises, de très nom-
breuses Leptonereis glauca Clpd. , mais exclusivement des mâles, très recon-
naissables aux trois régions si distinctes de- leur corps. Il nous est arrivé
une seule fois, le 22 avril 1924 , de prendre une femelle qui était presque
complètement vide, qui était apparemment parvenue à l’état de maturité
sexuelle, et qui avait, à peine, 9 millimètres de longueur. Fage et
Legendre n’en ont jamais recueilli à Concarneau, dans leurs nombreuses
pêches nocturnes en ce point de l’Atlantique. Nous donnons ici quelques
détails complémentaires sur cette forme femelle qui est incomplètement
connue.
Rappelons d’abord que l’espèce en question a été trouvée par Claparède
à Naples; plus lard, en 1879, Langerhans t1) la retrouva à Madère et la
décrivit sous le nom de Leonnates pusillus nov. sp., Augener (1910) a dé-
montré l’identité des deux formes t2> et le fait, confirmé (en 1911) par
P. Fauvel(3), a été soupçonné plus tard (en 1914) par Ramsay (4) qui s’est
montré sévère pour les figures publiées par de Saint-Joseph. Ce dernier a
décrit la même espèce sous le nom de Leptonereis Vaillanli nov. sp. (5).
Chez le mâle, les cirres dorsaux des segments antérieurs s’élargissent
notablement dans leur région terminale (fig. 9) et les deux rames, comme
l’a fait remarquer Claparède, sont très nettement séparées l’une de l’autre
et ce caractère se montre tout aussi accusé dans les parapodes de la région
moyenne, qui sont uniquement pourvues de soies natatoires (fig. 10). Les
figures données jusqu’ici par les divers auteurs ne sont pas très satisfai-
te P. Langerhans, Die Wurmfauna von Madeira, Zeitsck. f. wissens. Zool.,
1879, p. 279, pf. i4, fig. 10 a-i, pl. XV; fig. 10 k.
t2) H. Aügener, Bemerkungen über einige Pofychaeten von Roscoff, iiber zwei
neue Polynoiden des Berliner Muséums und über die Brutpflege von Hipponoê
Gaudichaudi Aud. et Edwards, Zool. Anzeiger, Bd. 36, p. 236, 1910.
te P. Fauvel, Annélides Polychètes nou pélagiques provenant des campagnes
de V Hirondelle et de la Princesse Alice (1885-1910), 1 9 1 4 , p. i65.
t4) Baron de Saint-Joseph, Les Annélides Polychètes des côtes de Dinard, Ann.
Sc. natur. Zool., 2® partie, t. VI, 1888.
W L. N. G. Ramsay, On Leptonereis glauca and Genus Leptonereis Kinberg,
Journ. Mar. Biol. Assoc. Un. Kingd., 191 h, p. 2 44-2 5 1, 1 pl.
— 471 —
santés, probablement, parce qu’ils n’ont pas eu affaire à des individus par-
venus à l’état de complète maturité, avec les grands lobes foliacés des
parapodes dans tout leur épanouissement. Quant aux parapodes da la région
postérieure, au voisinage de l’extrémité anale, ils sont très réduits, uni-
ramés (fig. 1 1), caractérisés par de grosses soies à crochets, au nombre de
1 à 5.
La femelle a été moins complètement observée que le mal3. Il n’y a pas,
chez elle, de régions distinctes, pour ainsi dire; peut-être, les parapodes
sont- ils un peu plus développés dans la région moyenne que dans les
autres parties du corps, mais ils ne montrent, nulle part, de trace visible
d’épigamie. Les deux rames sont encore nettement séparées, la dorsale est
armée de soies hétérogomphes à arête très longue et très saillante; la ven-
trale a des soies hétérogomphes, les unes à arêtes plus courtes que celles
de la rame dorsale, les autres à serpe courte (fig. 12).
Nos observations sur l’unique femelle que nous avons eue à notre dispo-
sition ne confirment pas celles de P. Langerhans ni celles du baron de
Saint-Joseph qui étaient tous deux d’excellents observateurs. D’après ce
dernier naturaliste, depuis le 16e segment sétigère, jusqu’au 4e avant-
dernier, il s’ajoute, aux longues soies en arête homogomphe de la rame
dorsale , un grand nombre de soies natatoires et seulement une ou deux à
la rame ventrale. Langerhans mentionne qu’à partir du 1 8e segment séli-
gère, chez la femelle, les parapodes sont munis uniquement de soies nata-
toires. Nous n’avons pas constaté la présence de telles soies chez la femelle
de la baie d’Alger que nous avons examinée et qui, cependant, était fort
probablement mûre , car elle avait évacué en grande partie ses éléments
sexuels. Ce serait à vérifier sur d’autres exemplaires. En tout cas, il semble
bien, d’après la femelle considérée ici, que la ponte peut se faire avant que
la transformation hétéronéréidienne soit complète.
D’ailleurs, P. Fauvel, qui a eu entre les mains des femelles bourrées
d’œufs, déclare qu’il n’y avait chez elles aucun signe d’épigamie, ce qui est
conforme à nos propres observations.
Muséum. — xxx.
33
— 472 —
Sur le «Palolov des Nouvelles-Hébrides
[ D’après les renseignements fournis par le P. Suas,
missionnaire a Aoba ( Ile des Lépreux)],
par M. Ch. Gravier.
M. J. Obalsky, Conservateur adjoint du Muséum d’histoire naturelle
de Nantes, a séjourné aux Nouvelles -Hébrides de décembre 1 g 1 3 à fin
septembre 1 9 1 U ; il fut rappelé en France dès le début de la grande guerre.
Il nous a aimablement communiqué les renseignements suivants sur le
« Paiolo n des Nouvelles Hébrides qu’il tient du P. Suas, Missionnaire
depuis plus de vingt ans dans cet archipel. Nous le prions d’agréer tous
nos remerciements pour lui-même et pour son dévoué correspondant.
M. J. Obalsky a offert au Muséum une petite collection de ces ffPalolos»
dans laquelle M. le Professeur P. Fauve! (d’Angers), Correspondant du
Muséum, a reconnu les espèces suivantes : Eunice viridis (Gray), Lumbri-
conereis sphærocephala (Schmarda), Nereis masalacensis Grube, Eunice
fucata ? ? Ehlers , etc.
Sous le nom de Paîolo, les indigènes de Samoa et des îles des mêmes
parages du Pacifique désignent un Ver sans tête, dont ils font leur nour-
riture et qu’ils recueillent en abondance à la surface de la mer, à des dates
bien déterminées, les plus importantes de leur calendrier (1).
W Le «Paiolo» n’est autre chose que la partie postérieure transformée au mo-
ment de la maturité sexuelle, détachée de la tête et de la partie antérieure du
corps et remplie d’éléments réproducteurs de V Eunice viridis (Gray). Nos con-
naissances sur ce Ver resté longtemps mystérieux se sont précisées, grâce aux
recherches contemporaines faites à l’insu l’un de l’autre par Krâmer et Fried-
lànder et plus tard par Woodworth (1908) qui profita d’un séjour aux Fidji et
d’un autre aux Samoa en 1897 et 1898 pour élucider certains points de l’histoire
très curieuse de ce Polychète. On connaît maintenant un « Paiolo » atlantique
( Eunice fucata Ehlers ) et un et Paiolo » japonais ( Tylorhynchus chinensis Grube —
Ceratocephale osawai Izuka). Avec des modalités très diverses, à la période de
maturité sexuelle, on constate des faits comparables chez beaucoup d’autres ani-
maux et notamment chez les Néréidiens dont les transformations épigamiques
sont si complexes. Ces phénomènes ont fait l’objet de très nombreux travaux,
tant en France qu’à l’étranger. Des recherches dans cet ordre de faits sont pour-
suivies actuellement chez nous par L. Fage et R. Legendre, à Concarneau, par
nous-même, en collaboration avec J.-L. Dantan à Alger. Pour de plus amples
détails sur le même sujet, voir : Ch. Gravier, La Ponte et l’Incubation chez les
Annélides Polychètes, Ann. Sc. natur. Zool., 10e série, t. VI, p. 1 5 3 - 2 4 8 , 33 fig.
dans le texte.
— 473 —
Aux Hébrides, le Palolo s’appelle «Hundu», mot qui, dans le dialecte
du pays, signifie : qui a du lait, de l’huile, du jus. La partie utilisée par
les indigènes dans leur alimentation est surtout constituée par les matières
grasses du vitellus des œufs.
Les ccHundus» venus du rivage, en foule innombrable, gagnent les
couches superficielles de la mer, y forment un fouillis inextricable, le soir
du dernier quartier de la lune qui commence en octobre. En 1920,
date des observations du P. Suas, l’essaimage des ccHundus» eut lieu
le 2 novembre, Les Vers se montrèrent vers 9 heures du soir et vers
il heures, ils disparurent pour ne plus revenir que l’année suivante, à la
même époque. On conçoit aisément combien ces êtres énigmatiques, faisant
soudain irruption à la surface de la mer, en masses considérables, à une
époque déterminée de l’année, pour disparaître brusquement quelques
heures plus tard, ont dû frapper l’imagination, pourtant si inerte, des
indigènes. A combien de légendes n’ont-ils pas donné naissance? D’où
viennent ces Vers? Où se rendent-ils? Les naturels n’en ont cure. Ils se
bornent à en prendre le plus possible et à en manger; cela leur suffit. On
rapporte cependant qu’un matin, un homme fort étonné de la disparition
subite et complète des crHundus» quelques heures après sa brusque appa-
rition, se mit en pirogue à leur poursuite; il trouva en pleine mer les nids
d’où ces Vers sortaient et qui étaient de petits paniers en Pandanus, ouverts
et vides. Légende sans aucun fondement.
Les indigènes reconnaissent l’approche de la montée des crHundus» à
la floraison d’un arbre de la famille des Légumineuses ( Erythrina glauca)
qu’ils appellent «Rara». Ce végétal fleurit normalement là-bas vers la fin
de juillet. Il faut compter 2 ou 3 lunes à partir de ce moment-là. Il y a
une erreur possible d’une lune , suivant le temps qu’il fait , car la marche
de la végétation en dépend directement.
C’est à la lumière de torches en feuilles de cocotier ou en roseaux , pré-
parées d’avance en grande quantité, que se fait la pêche du cdlundu» vrai
régal pour les naturels. Il est fort probable que le mets serait moins apprécié
par les Européens. Généralement, ces Annélides sont bouillis , sans être
préalablement lavés , et mangés tels quels. Les Fidjiens les font cuire dans
des feuilles , vraisemblablement sur des pierres préalablement chauffées.
Jadis, deux jours avant la montée, les grands prêtres du pays allaient
en pirogue jeter des pierres en mer, assez loin du rivage, pour appeler
les ccHundus». L’usage a maintenant disparu; l’indigène attend patiemment
l’arrivée des Polychètes.
Avec l’apparition des ccHundus», commence la saison des vents du Nord;
aussi , les indigènes disent-ils que ce sont ces Vers qui amènent les grosses
houles. De même, comme l’époque où fleurissent les roseaux coïncide avec
le retour des vents plus calmes du Sud, ce sont les fleurs de roseaux,
pensent-ils , qui apaisent la mer.
33.
— 474
On ne se sert d’aucun instrument pour la récolte des rrHundus*; on les
prend simplement à poignées. Le corps de ces animaux est enduit d’un
mucus agglutinant; en outre, certains indigènes se frottent les mains,
avant l’opération, d’une sorte de colle végétale. Tout le monde prend part
à la récolte, hommes, femmes, enfants; cependant, certaines gens en sont
exclues, soit à cause de leur état physiologique, soit à cause de fautes spé-
ciales dont elles se seraient rendues coupables : ces déshérités passent pour
faire fuir les «Hundus».
Pour attirer les ffHundus», les naturels émettent un chant dont les
paroles peuvent être traduites ainsi : «Ils s’entrelacent, ils s’accrochent
comme les franges d'une nappe de Pandanus.» Pendant la pêche, la mer
est généralement phosphorescente. L’accumulation d une telle quantité de
nourriture dans les eaux superficielles attire une foule de prédateurs et
notamment des Poissons.
La montée des rrHundus» marque une époque dans l’année qui corres-
pondrait, chez nous, à quelque fête, comme Noël, Pâques, le 1" Jour de
l’an , etc.
Les irHundusfl présentent des tailles et des colorations variées qui
tiennent à l’espèce et dans chaque espèce, au sexe. Ils sont distingués par
des noms différents dans la langue des indigènes. Les plus grands se
montrent les premiers ; à la fin , on ne voit plus que des petits , que l’on
dédaigne.
Il paraît qu’en certains point des Nouvelles -Hébrides, il est d’autres
ff Hundusn que l’on pêche en plein jour, comme le «Palolo» aux Fidji.
475 —
Nouveaux Malacodermes asiatiques,
par M. M. Pic.
Les nouveautés décrites ici appartiennent au Muséum National de Paris
et proviennent, pour la plupart, des chasses de J. Harmand dans les
Indes (1) et au Sikkim. Des co-types de Hypebœus albomaculatus , Eulobonyx
bicoloripes, Cantharis v. Benardi, Bouvieri , Podabrus lineolatus , Harmandi,
Lycoeerus Harmandi se trouvent aussi dans ma collection. Une partie des
récoltes d’Harmand est composée d’insectes défectueux des pattes ou
antennes.
Lamellipalpus Sallei nov. sp.
Oblongus, postice aUenualus , nitidus, griseo pubescens, rufo-testaceus ,
articulis 3-1 1 antennarum elytrisque apice nigris.
Oblong, atténué postérieurement, brillant, pubescent de gris, roux-
testacé avec les articles B et suivants des antennes et les élytres noirs au
sommet, cette coloration remontant étroitement sur les côtés presque
jusqu’à la moitié. Tête robuste, tronquée en avant, yeux assez gros et un
peu saillants, très éloignés entre eux et un peu distants du prothorax;
antennes courtes et robustes, à articles 3 et suivants triangulaires, avant-
derniers plus allongés, dernier long et étroit; prothorax court et large, un
peu rétréci en avant, rebordé sur les côtés, un peu sillonné au milieu,
angles antérieurs arrondis, postérieurs un peu relevés; élytres à peine plus
larges que le prothorax, un peu étranglés derrière les épaules et atténués
à l’extrémité, en partie rebordés sur le pourtour, surtout en arrière avec
quelques côtes nettes et une ponctuation peu forte, en partie ruguleuse;
pattes robustes.
Longueur : 10 millim. — Indes ou Asie centrale (Sallé).
Voisin de L. nigripennis Pasc. , en diffère, à première vue, par la colo-
ration élytrale en majeure partie claire.
Stenocladus Bourgeoisi v. nov. testaceipes.
Niger , ihorace pedibusque testaceis, elytris ad humeros breve rnfo nolalis ,
scutello rujo, nigro lineato; antennis sat longe Jlabellatis ; thorace breve,
b) Trois espèces des chasses Harmand ont été antérieurement décrites par feu
Bourgeois. (Bull. Muséum , 1902, n° 6, p. 4 2 6 . )
— 476 —
lateraliter antice subarcuato , jortiter et dense punctalo , medio postice sulcato;
elytris apice dehiscentibus , valde atiematis, dense punctatis.
Diffère au moins de S. Bourgeoisi Gorh. (ex-description) par les pattes
entièrement testacées et les épaules marquées de roux.
Hypebœus albomaculatus nov. sp.
Oblongus, nitidus, griseo pubescens, niger, elytris ante apicem albomacu-
latis, antennis ad basin, thorace, tarsis abdomineque pro parte rujis.
Obiong, brillant, pubescent de gris, noir avec les élytres ornés d’une
macule antéapicale blanche, prothorax, base des antennes, partie du ventre
et tarses roux. Tête entre les yeux, déprimée ou un peu excavée, chez d,
antennes longues et grêles; prothorax court, plus rétréci en avant qu’en
arrière; élytres un peu plus larges que le prothorax, pas très longs, sub-
parallèles , creusés au sommet chez d* , munis d’une faible oreillette sutu-
rale apicale et d’une longue épine noire ; pattes longues , tibias postérieurs
un peu coudés à l’extrémité.
Longueur : 3 millim. — Dardjiling (Harmand) 1918.
Peut se placer près de H. albocaudalus Chp. distinct, à première vue,
par la macule antéapicale blanche des élytres et la tête foncée.
Eulobonyx bicoloripes nov. sp.
Elongatus, nitidus , griseo pubescens et fusco hirsulus, virescens , supra pro
parte aenescens , antennis nigris, ad basin testaceis, abdomine apice pedi-
busque testaceis, tarsis et tibiis medio nigris-, thorace elytrisque granulatis.
Allongé, brillant, à pubescence grise avec des poils foncés dressés en
dessus du corps, verdâtre et en partie bronzé, cette dernière coloration
étendue surtout sur les élytres avec les membres bicolores, en partie testa-
cés, en partie noirs, le sommet de l’abdomen lestacé. Tête impressionnée
entre les yeux; antennes foncées, à premiers articles testacés; prothorax
pas très large, sillonné au milieu, en partie granuleux; élytres ornés de
granules pileuses ; pattes testacées , milieu des tibias et tarses noirs ; abdo-
men testacé à l’extrémité, moins chez 9 que chez d, le dernier segment
chez 9 étant taché de foncé de chaque côté et chez d entièrement testacé ,
le précédent taché de testacé, pygidium métallique.
Longueur : 5-6 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Voisin de E. eccasperatus Chp., distinct, à première vue, par les tibias
largement foncés.
477
Malthinus sikkimensis nov. sp.
Elongatus . -parmi nitidus, griseo pubescens, rufo-testaceus , articulis
3-n antennarum , scutello , elyiris pectoreque nigris.
Allongé, un peu brillant, pubescent de gris, roux-testacé avec les arti-
cles 3 et suivants des antennes, l’écusson, les élytres et la poitrine noirs.
Tête longue, avec les yeux un peu'plus larges que le prothorax; prothorax
court, rétréci aux deux extrémités, angles postérieurs un peu marqués,
sillonné au milieu; élytres un peu plus larges que le prothorax, pas très
longs, un peu striés etlorlement ponctués.
Longueur : 5 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Peut se placer près de M. linéatocollis Chp. ; s’en distingue par les élytres
noirs, le prothorax dépourvu de bande foncée, etc.
Silis singularicornis nov. sp. d1.
Oblongus, nitidus, griseo pubescens, testaceus, articulis 3- 11 antenna-
rum, infra corpore pro parte elylrisque nigris, his ad humeros testaceo
notatis.
Oblong, brillant, pubescent de gris, testacé avec la majeure partie du
dessous du corps, les articles 3 et suivants des antennes et les élytres
noirs, ces derniers avec une macule humérale testacée. Tête courte et large,
yeux saillants ; antennes assez courtes , peu épaisses , à i oe article particu-
lier, un peu oblique, creusé à la base en dehors, 9e article court et 1 i°long;
prothorax court et large, dilaté sur son milieu, un peu échancré et denté
en arrière de la dilatation, angles marqués, les antérieurs plus gros que
les postérieurs; élytres à peu près de la largeur du prothorax, courts,
finement et densément ponctués, en partie ruguleux, foncés avec l’extrême
base testacée.
Longueur : 6 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Par sa forme et sa coloration voisin de S. fuscitarsis Gorh. ; distinct, à
première vue, par sa particulière structure antennaire.
Cantharis simlana nov. sp.
Robusta, subparallela , nitula, nigra, linea verticis, thorace lateraliter
elylrisque rufis, his ad suturam nigro vitlatis, opacis.
Robuste, subparallèle, brillant, en majeure partie noir, dessus en partie
roux, avec les élytres opaques, roux et ornés d’une bande présuturaie noire
effacée en arrière. Tête robuste, noire, partie sous ies yeux et ligne rac-
courcie au vertex rousses ; antennes assez longues, peu grêles; prothorax
court et large, presque droit sur les côtés, sillonné au milieu, noir avec
les côtés largement roux-testacés ; élytres à peine plus larges que le pro-
thorax, un peu élargis vers le milieu, faiblement costés; dessous du corps
et pattes noirs.
Longueur : 12 millim. — Simla (Harmand), 1889.
Jolie espèce , très distincte par sa coloration , pouvant prendre place près
de C. Duchoni Pic; en diffère, à première vue, par le prolhorax plus trans-
versal , non concolore , les élytres opaques , à bande présuturale raccourcie
noire.
Cantharis bisbicostata nov. sp.
Parum elongata, griseo pubescens, parurn nitida, nigra, elytris opacis,
distincte costatis et dehiscentibus.
Un peu allongé, pubescent de gris, peu brillant, noir, élytres opaques.
Tête à peu près de la largeur du prothorax, yeux un peu saillants; pro-
thorax subcarré, sillonné au milieu; élytres bien plus larges que le protho-
rax, déhiscents, atténués à l’extrémité, ornés chacun de deux côtes
distinctes.
Longueur : 9 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Se rapproche de C. specialithorax Pic par sa structure, mais, outre la
coloration toute noire et l’absence de revêtement pourpré, en diffère par
les élytres déhiscents, le prothorax non un peu élargi en arrière et plus
droit sur les côtés.
Cantharis bicoloripennis nov. sp.
Elongata, nitida, griseo pubescens, nigra , elylns piceo-brunnescenlibus ,
luteo marginatis et luleo pubescentibus.
Allongé, brillant, noir à pubescence grise avec les élytres tirant sur le
brunâtre de poix, ceux-ci à poils jaunes etmarginés de jaune, la bordure
s’effaçant sous les épaules et remontant un peu sur la suture à l’extrémité.
Tête avec les yeux un peu plus large que le prothorax, celui-ci long,
rétréci en avant, sillonné; élytres un peu plus larges que le prothorax,
longs, presque parallèles, munis de faibles côtes et de petites granu-
lations. '■
Longueur : 7 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Voisin de L. specialithorax Pic, prothorax un peu plus long, coloration
particulière et différente, élytres à côtes peu marquées.
479 —
Cantharis Lesnei nov. sp.
Elongata, subparallela, nitida , griseo pubescens , nigra, capite pro majore
parte ihoraceque rujis.
Allongé, subparallèle, pubescent de gris, brillant, noir avec la tête,
moins la partie devant les yeux, et le prothorax roux. Tête robuste et
longue, avec les yeux plus large que le prothorax, ce dernier un peu
•robuste, assez court, obconique, impressionné plutôt que sillonné au
milieu; élytres un peu plus larges que le prothorax, assez longs, sans
traces de côtes, rugueusement ponctués; abdomen muni, sur les côtés,
d’appendices blancs imitant des vésicules.
Longueur : 5 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Par sa forme et sa coloration se rapproche de G. swampigana Pic, en
diffère nettement par la tête rousse et plus longue, la taille plus petite,
l’abdomen foncé et muni latéralement d’appendices blancs.
Cantharis sübaeneipennis v. nov. Benardi.
Thorace rufo, aliquot antice paulo nigro nolato, elylris nigris. — Nord de
Pékin (A, David), 1 865. La forme type offre un prothorax noir, maculé
de roux sur les côtés , et les élytres ont des reflets bronzés nets.
Cantharis Bouvieri nov. sp.
Elongata , subparallela , nitida , griseo pubescens, rufo-testacea , elytris
pallidioribus , antennis pro majore parte, ab domine jnedio pecloreque nigris .
Allongé, subparallèle, pubescent de gris, brillant, davantage sur les
élytres, roux-testacé avec les élytres plus pâles, les antennes, moins leurs
premiers articles, le milieu de l’abdomen et la poitrine noirs. Tête longue,
à peu près de la largeur du prothorax , yeux peu saillants ; antennes courtes
et grêles; prothorax en carré peu transversal, déprimé au milieu; élytres
assez longs, finement et éparsement ponctués; abdomen testacé-flave ,
foncé dans son milieu.
Longueur : 5-6 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Voisin de C. infossulata Pic; en diffère par l’aspect moins robuste, la
coloration plus pâle, les pattes testacées, etc.
Rhagonycha albonotata nov. sp.
Elongata, nitida, griseo pubescens, nigra, thorace rufo, elytris antice laie
albo notatis.
— 480 —
Allongé, brillant, pubescent de gris, noir avec le prolhorax roux et les
élytres ornés antérieurement d’une longue et large macule blanche, allant
du dessous des épaules peu après le milieu de ces organes. Tète assez
grosse , avec les yeux un peu plus large que le prothorax , ce dernier pas
très long, obconique, sillonné au milieu; élytres un peu plus larges que
le prothorax, longs, faiblement élargis avant le sommet, rugueusement
ponctués.
Long. : 6 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Espèce des plus distinctes dans le genre par sa particulière coloration.
Absidia mdltistriata v. nov. lineaticeps.
Capite nigro, in verlice rufo-lineato , thorace parum transverso. — Dardji-
ling (Harmand), 1890.
Diffère du type par le prothorax moins large et la tête non entièrement
noire.
J’attribue à la même espèce, comme autre variété, sous le nom de
brevenotata, un exemplaire à tête entièrement noire et prothorax mar-
qué sur son milieu d’une petite ligne noire. — • Cet exemplaire me paraît
être un c?, caractérisé par la tête courte, munie de très gros yeux, dépas-
sant largement le prothorax.
Podabrus sikkimensis nov. sp.
Valde elongatus , griseo pubescens , nilidus, niger.
Très allongé, pubescent de gris, brillant, noir, mandibules et articula-
tions des hanches lestacées. Tête longue, très et longuement rétrécie der-
rière les yeux qui sont un peu saillants; antennes longues et grêles; pro-
thorax un peu plus long que large, sinué sur les côtés, à peine plus étroit
en avant , impressionné sur les côtés , impressionné et sillonné postérieure-
ment sur son milieu; élytres nettement plus larges que le prothorax,
longs, subparallèles, à ponctuation en partie espacée en avant, en partie
granuleuse.
Longueur : 6-7 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Très voisin de P. abdotninalis Pic; en diffère par le prothorax nettement
sinué sur les côtés, les élytres plus brillants, l’abdomen tout noir.
Podabrus inæqualis nov. sp.
Valde elongatus, vix nitidus, griseo pubescens , jlavo-testaceus , brunneo
notatus, elytris immaculatis , membris piceo notalis.
- 481 —
Très allongé, à peine brillant, pubescenl de gris, testacé-flave , maculé
de brun sur l’avant-corps, membres marqués de foncé. Tête courte, rugu-
leuse, ornée d’une bande brune sur le milieu du vertex, yeux bien saillants;
antennes grêles et longues , flaves , largement noirs de poix à la base des ar-
ticles 3-1 1 ; prothorax peu large, assez long, subarqué en avant, subsinué-
arqué sur les côtés avec les angles postérieurs peu marqués, orné de 7(3,
4 ) macules brunes, disposées sur deux rangées transversales avec les externes
latérales plus grosses; élytres nettement plus larges que le prothorax,
longs, subparallèles, irrégulièrement ponctués , costés, un peu impression-
nés sur le disque postérieurement et ruguleux; dessous du corps testacé,
poitrine et abdomen latéralement maculés de brun; pattes testacées,
sommet des cuisses et tibias diversement, sur leur milieu, marqués de
brun.
Longueur : i3 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Voisin de P. marmoralus Brg.; en diffère par les élytres concolores,
impressionnés postérieurement, et le prothorax multimaculé.
Podabrus lineolatus nov. sp.
Elongatus, nitidus, griseo pubescens, Jlavo et brunneo notatus, elytris
jlavis, brunneo lineolatis.
Allongé, brillant, pubescent de gris, de coloration mélangée flave et
brune, élytres flaves, linéolés de brun. Tête très grosse, bien plus large
que le prothorax, avec les yeux très saillants, variablement brune avec des
macules allongées flaves sur les côtés; antennes en majeure partie foncées,
flaves au sommet des articles; prothorax plus long que large, nettement
rétréci en avant, plus ou moins brun sur le disque et flave sur les côtés,
impressionné postérieurement; élytres nettement plus larges que le pro-
thorax, longs, sans côtes distinctes, en partie fortement ponctués, flaves
avec des linéolés brunes longitudinales; dessous du corps en majeure par-
tie brun; pattes flaves, maculées de brun sur les cuisses avec les tibias
presque entièrement bruns.
Longueur : 8-10 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Très distinct du précédent par la taille moindre, le prothorax plus
étroit, nettement rétréci en avant, non multimaculé de brun, les élytres
linéolés et non impressionnés postérieurement.
Podabrus Harmandi nov. sp.
Elongatus , vix nitidus , griseo pubescens , Jlavo et brunneo notatus , ehjtris
immaculatis , Jlavis , postice pro parte et diverse brunnescentibus.
— 482
Allongé, à peine brillant, pubescent de gris, de coloration mélangée
flave et brune avec les élytres immaculés , flaves , plus ou moins rembrunis
postérieurement, le prothorax flave, multimaculé de brun, ce dernier non
rétréci en avant.
Longueur : 6-7 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Très voisin du précédent avec la coloration des membres analogue; en
diffère par le prolhorax non rétréci en avant et multimaculé, les élytres
non iinéolés.
(A suivre.)
— 483 —
P
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi6-igi8 ).
Hémiptères HétÉropteres ,
(quatrième et dernière note G)),
par M. le Dr Maurice Royer.
Avec une carte hors texte.
Capsidœ.
*Phylocoris populi L. — Macédoine : Fiorina, vu, 1 9; chemin de Nevo-
lani, vi, 1 9.
Chalcidique : Vassilica, vi-vii, 3 d.
*Phytocoris uslulatus H.-S. — Macédoine : Vakoufkeuy, vu, î 9; Fiorina,
vi-vii, 5 d, 8 9; entre Bukovo et Holéven, vi, î 9.
Aclelphocoris selicornis Fab. — Macédoine : montagnes à l’O. du Vardar
(6oo m.), vm, î 9; Yerria, vu, î d, i 9, S.
Aclelphocoris vandalicus Rossi. — Macédoine : Ljumnica (6oo m.), vi-vii,
î 9; Vakoufkeuy, vu, î c?; Fiorina, vii, 3 d, 8 9; Holéven, vu, 4 d.
Albanie : env. de Koritza, 2 9, S.
Adelphocoris lineolalus Goeze. — Macédoine : Fiorina, vu, 1 9, A. S.
*Àclelphocoris lineolatus Goeze var. implagiatus Westb. — Macédoine :
Sakulevo, 1 9; Vakoufkeuy, vu, 3 9; Fiorina, vu, 1 9, entre Bukovo et
Holéver, 1 9.
* Adelphocoris lineolatus Goeze var. binoiatus Hahn. — Macédoine : Vodena ,
vi, vu, 1 d, h 9; Ostrovo, vm, 1 <5; Brod et Bach, vm, 1 9; Sakulevo
(Marais), vu, 3 d, 3 9; Vakoufkeuy, vu, 3 d , 5 9; Arménohor, vu,
3 9; Fiorina, vu, 2 d -, 5 9; entre Bukovo et Holéven, vi-vii, 6 d\ 2 9.
Albanie : env. de Koritza, vi-vii, 1 d, 1 9.
Chalcidique: Vassilica, vi-vii, h d.
Caloceris vicinus Horv. — Macédoine : Salonique, v, 1 d; 2 9; S.
W Cf. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1923, p. 517-522; l. c., 1923, p. 245-
2 5 1 ; /. c. , 1 g 2 4, p. 193-200, p. 4g6-5o2.
— 484 —
Calocoris angularis Fieb. — Macédoine : Koulakia (env. de Salonique),
v, 1 9 ; Mayadag , v, î d\ 2 9 ; Florina , vii , 1 9 ; A. S.
Aphanosoma itaîicum Costa. — Albanie : env. de Koritza, vi, 1 c? ; M.
Brachycoleus scriptus Fab. — Macédoine : Florina, vi-vii, 2 d\ 3 9.
Albanie : environs de Koritza, vi-vii, 9 d1, 4 9; S.
Lygus pratensis L. et sa var. campeslris Fall. — Macédoine : camp de
Zeiteniick; mont, à FO. du Vardar; Ljumnica; Yodena; Ostrovo; Brod et
Bach, Sakulevo; Vakoufkeuy; Florina; Holéven; entre Bukovo et Holéven,
de vi à ix, 84 spécimens.
Albanie : env. de Koritza, viii, A. M. S.
* Lygus pralensis L. var. gemellatus H. -S. — Macédoine : Brod et Bach,
viii ; Florina, vu; Holéven; 29 spéc.
*Lygus Foreli Fieb. — Macédoine : Florina, vu, 1 sp.
Lygus Kalrni L. — Macédoine : camp de Zeiteniick, vu, 2 d* (dont 1,
chasse de nuit), 2 9; Vakoufkeuy, vu, 1 sp. M. S.
Cyphodema instabile Luc. — Macédoine : Mikra , v. 1 dk A.
Pœciloscytus unifasciatus Fab. — Macédoine: Florina, vii, 1 9, S.
Pœciloscytus vulneratus Wolff. — Macédoine : Vodena, viii, 1 c? ; Saku-
levo, vii, 1 d1, 2 9; Arménohor, vu, 1 9; entre Bukovo et Holéven, vu,
2 d1, 1 9, s.
Chalcidique : Yassilica, 1 dk
Pœciloscytus vulneratus Wolff, var. intermedius Jak. — Macédoine : Brod
et Bach , viii , 1 d*.
Pœciloscytus cognalus Fieb. — Macédoine : camp de Zeiteniick , vu , 2 d1, S.
Charagochilus Gyllenhali Fall. — Macédoine : Florina, viii, 1 9, S.
Liocoris tripustulatus Fab. — Macédoine : mont, à 10. du Vardar, viii,
1 d*; Ljumnica (600 m.), vi-viii, 4 9; Florina, vu, 1 d*, 3 9; Yodena,
vi vii, 2 dk 5 9 ; Holéven, vii-vm, 2 c?, 5 9, A. M. S.
Carnptobrochis lutescens Schili. — Macédoine : Ostrovo, viii, 1 9, A.
Camptohrochis punctulatus Fall. — Macédoine : camp de Zeiteniick,
vii-viii, 9 d* (dont 2 chasse de nuit), 1 1 9 (dont 4 chasse de nuit); Brod
et Bach , viii , 1 dk 2 9 ; Florina , vu , 2 d1, 2 9; entre Bukovo et Holéven ,
vi-vii, 1 dk 3 9; Holéven, 1 dk A. M. S.
Derœocoris scutellaris Fab. — Macédoine : marais de Sakulevo , vii , 1 9, S.
üerœocoris ruber L. var. danicus Fab. — Macédoine : Ljumnica (600 m.) ,
vi-vii, 3 9; Florina, vin, 1 d1, 2 9 ; entre Bukovo et Holéven, vi, 1 9, A.
— 485 —
Derœocoris ruber L. var. segusinus Muell. — Macédoine : Ljumnica
(600 m.), vi- vu , 2 <d; Fiorina, vi-vii, 9 <d, A.
Capsus aier L, var. tyrannus Fab. — Macédoine : Mikra, v, 1 d*, A. S.
Capsodes cingulatus Fab — Macédoine : Fiorina, vu, 1 9, S.
Stenodema calcarata Fail. — Macédoine : Mikra, iv, 3 9; env. de Salo-
nique, bords du Vardar, vin, 1 c?, Sakulevo, vu, 1 <d, 3 9, M. S.
*Stenodema calcarata Fall. var. grisescens Fieb. — Macédoine: Mikra,
iv, 1 d1, 1 9, une larve; Fiorina, vu, 1 d*.
*Stenodema calcarata Fall., var. pallescens Reut. — Macédoine: Mikra,
v, 1 9.
*Stenodema virens L. — Macédoine: Holéven, vin, 1 d1.
Stenodema virens L. var. teslacea Reut. — Macédoine : Fiorina, vu, 1 d1;
entre Rukovo et Holéven, vi-vii, 1 9, S.
Stenodema lævigata L. — Macédoine : Fiorina , vu , 6 c?, 7 9 ; Holéven ,
vm, t 9,
Albanie : Prénisti, 1 9, v, A. S.
Megaloceræa lineans Fuessly. — Macédoine : Fiorina, vu, 5 d*, la 9.
Albanie : env. de Koritza, vu, 1 9, M. S.
Trigonolylus rujîcornis Geoffr. — Macédoine : Salonique, v, 3 sp. (1);
camp de Zeitenlick, vii-ix, 66 sp (dont 8, chasse de nuit); Sakulevo (ma-
rais), vii, 18 sp.; Vakoufkeuy, vii, 6 sp.; Fiorina, vu, 6 sp. ; Arménohor,
vii, 3 sp.; entre Rukovo et Holéven, vi-vii, 3 sp.
Chalcidique : Vassilika, vi-vii, h sp. , S.
*Macrolophus nubilus H.-S. — Macédoine: Fiorina, vu, a cf, 2 9.
Chalcidique : Vassilica, 1 <d.
Dicyphus errans Wolff. — Macédoine : Fiorina, vii, 1 9, S.
Dicyphus globulifer Fall. — Macédoine : Fiorina, vii, 1 (d, S.
Globiceps sphegiformis Rossi. — Macédoine : Fiorina, vu, 1 d1, 1 9, S.
*Ortholylus rubidus Put. — Macédoine : Salonique, v, 6 sp.
Ilehroiorna meriopterum Scop. — Macédoine: Fiorina, vu, 3 d1, 1 9,
A. S.
Orthocephalus saltator Hahn. — Macédoine : Sakulevo, vu, 6 d1; Armé-
nohor, vii, 1 9; Fiorina, vu, 2 c?, i3 9, M. S.
*Ptezocranum simulans Horv. — Macédoine : vii, 1 9.
Hallicus luteicollis Panz. — Macédoine : Fiorina, vu, 34 sp. S.
4) Ces espèces sont collées de telle sorte que pour la plupart d’entre elles il
est impossible de déterminer le sexe.
— 486 —
* Eurycolpus jlaveolus Stâl. — Macédoine : Florina, vi, 2 sp.
*Oncotylus setulosus H. -S. — Macédoine : chemin de Nevolani, vi, 3 9.
*Oncolylus viridiflavus Goeze. — Macédoine : Sakulevo, vn, 2 9; Vakouf-
keuy, vii, 1 c?, 1 9; Arménohor, vu, 1 d*; Bukovo et Holéven, vii, 1 9.
*Placochilus seladonicus Fall. — Macédoine : Florina, vu, h 9.
*Megalocoleus pilosus Sclirk. — Macédoine : Florina, vu, 1 9.
Albanie : env. de Koritza, vi, 1 9.
* Mrgalocoleus dissimilis Kent. — Macédoine : Florina, vu, 1 d.
Megalocoleus ochroleucus Kirscbb. — Macédoine : Florina, vu, 1 9, S.
Amblytylus concolor Jak. — Macédoine : Florina, vu, 1 9, S.
Macrotylus Horvathi Reut. — Macédoine : Ljurnnica (600 m.), vi-vii,
2 9.
Chalcidique : Vassilica, vi-vii, 1 d*, S.
Macrotylus PayJculli Fall. — Macédoine : Sakulevo, vu, 2 c?, 2 9, S.
Byrsoptera cylindricollis Costa. — Macédoine : Florina, vu, 3 d, h 9,
A. S.
*Psallus ancorifer Fieb. — Macédoine : Ljurnnica (600 m. ), vi-vii, 3 d*.
*Psallus atomosus Reut. — Macédoine : Salonique, v, 8 d1, 2 9; env. de
Salonique, x, 1 d'.
Atractolomus tigripes M. et R. — Macédoine : Florina, vii, 1 d, S.
Plagiognalhus bipunctatus Reut. — Macédoine : Arménohor, vii, 2/1 sp.;
Sakulevo, vi-vii, 7 sp. ; Holéven, vi, 2 sp.; Florina, vu, h sp. ; Vakouf-
keuy, vii, 3 sp. S.
Plagiognathus chrysanlhemi YVoiff. — Macédoine : Florina, vu, 3 d1, S.
Plagiognalhus fulvipenni s Kirscbb. — Macédoine, vu, 39 sp. S.
Catnpylonma verbasci Mey. D. — Macédoine : Florina, vn, 1 9 (chasse
de nuit), S.
*Slhenarus Boseri H. -S. var. saliceticola Stâl. — Macédoine : Mikra, v,
1 9.
Cette liste termine l’énumération des Hémiptères-Hétéroptères de Macé-
doine, elle comprend 67 espèces ou variétés, dont 22 nouvelles pour la
faune macédonienne, serbe ou albanaise.
Au cours de la campagne 1916-1918, M. le Dr Rivet et ses collabora-
teurs ont recueilli près de 2,25 0 spécimens d’Hémiptères-Hétéroptères
appartenant à 288 espèces ou variétés, dont 85 encore inconnues pour la
faune balkanique, avec 1 espèce et 1 variété nouvelles pour la faune
hémiptérologique. Ces matériaux ont donc apporté une très intéressante
— 487 —
contribution à nos connaissances sur la faune des Hémiptères-Hétéroptères
de cette région.
Afin de faciliter les recherches géographiques nous avons eu l’idée d’éta-
blir, en collaboration avec notre collègue et ami, M. Louis Barbe, la carte
qui accompagne ce mémoire. Elle comprend, à l’exclusion de toute autre,
les localités citée? dans les mémoires déjà parus dans le Bulletin du Muséum
sous le titre général : «Travaux scientifiques de l’Armée d'Orient». Grâce
au bienveillant concours de l’Association française pour l’Avancement des
Sciences, qui a bien voulu nous honorer d’une subvention, nous avons pu
faire face aux frais de clichage et de tirage de celte carte.
Sur le conseil de M. le Dr Rivet, les noms géographiques ont été trans-
crits d’après leur orthographe balkanique; on trouvera ci-dessous, à la
suite des noms balkaniques, la traduction française de ces divers noms
qui, pour la plupart, ont été plus ou moins transformés par les divers
collecteurs. Enfin , nous avons indiqué les principales cotes qui sans sur-
charger la carte permettent d’apprécier les brusques variations d’altitude
de cette région,
En terminant, qu’il me soit permis d’adresser à M. le Prof1 Bouvier
l’expression de ma vive gratitude pour la confiance qu’il m’a manifestée eu
me chargeant d’étudier les Hémiptères-Hétéroptères de l’Armée d’Orient.
INDEX GÉOGRAPHIQUE.
(Les noms balkaniques sont en caractères romains, les noms français en italiques.)
Ajvasil, Aivazil.
Amatovo, Amatovo, Amatova.
Armenohor, Arménohor.
Armensko , Armensko.
Azrameri , Asrameri.
Bac, Bach.
Banica, Banika.
Baresani, Barezani.
Besik Gôlü, lac Bachilcgoel.
Biklista, Biklisla.
Bitolj, Monastir.
Brnik, Breemek (?).
Brod, Brod.
Bukovo, Bukovo.
Cerna , Cerna.
Dojran See, lac Doiran.
Eksisu, Eæcissou.
Elbasan, Elbasan.
Florina, Florina.
Galiko, Galiko, Galico.
Gjevgjeli, Guevgeli, Guevguéli.
Gorgop, Gorgop.
Gradobor, Gradobor.
Grosetti (camp).
Gümendze, Gumendjé, Kumendjé.
H a r m a n k ô j , Harmanlceuy, Har-
mankôy.
Hortac dag , mont Horlialc.
Hortackôj, Horliakeuy, Hortakôy ,
Hortaclcoj, Hoitokoy, HorlaJcéni (?) ,
Ürlalcéni (?).
Holeven , Holéven.
Iven, Iven.
Izvor, Isvor.
Muséum. — xxx.
34
Jenidze Vardar, Yénidjé-Vardar,
Tànidjé-Vardar.
Jenikôj, Jenikôy.
Jokari Kopanova , Jokari-Kopanooa.
Kalamaria , Kalamaria.
Kapudzilar, Capuzilac.
Karâburun, Karabourum, Karebou-
roun.
Kara Sinanci, Karasinanci.
Karasuli , Karasouli.
Kastovia, Kastoria.
Kireckôj, Kireckoj , Kirichkeuy.
Kodza dere , Kodza-dêré.
Kopanova, Kopanova.
Korca, Koritza, Goritza.
Kotori , Kotori-le-Haut.
Kukurecani, Kénkéni.
Kulakja, Kaulakia, Koulakia.
Langaza See, lac Langaza.
Leskova , Leskova.
Litohoron, Litohoron.
Ljumnica, Ljumnica, Liumnica.
Lozani, Losani.
Majadag, Mayadag.
Mala Prespa , lac Mala Prespa.
Malik See, lac Malik.
Mikra, Mikra, Micra, Mitra.
Mirova, Mirova. i
Nevolani, Nevolani.
Ohrida, Ochrida.
Ostrovo, Oslrovo.
Pesosnica , Pesosnica.
Pisoderi, Pisodéri.
Plati, Plati.
Pogradec , Pogradec.
Prenisti, Prénisli.
Prespa See , lac Prespa.
Rudnik See , lac Roudnik.
Sakulevo , Sakulevo.
Saloniki, Salonigue.
Sarigôl, Sarigol.
Slivnica , Slivica.
Smol, Smol.
Starova , Starova.
Strbova, Stabovo.
Strkovo, Stralcovo.
Sv. Elia , mont du prophète Plie.
Tekeli, Tekéli.
Tirana, Tirana.
Topci, Topsin.
Tossilovo , Tossilovo.
Vakufkôj, Vakoufkeny.
Vardar, Vardar.
Vasilika, Vassilica, Vasilica.
Verria, Verria.
Vertekop, Verték'op.
VI ado va, Vladovo.
Vodena, Vodena.
Camp de Zeitenlik.
Zelova, Zelova, Zenova{ ?).
Zemlak, Zemlak.
Obs. — Trois noms de fleuve et de rivières ont été omis sur la carte. Il s’agit
du fleuve «Galiko» qui se jette dans le golfe de Salonique à l’Ouest de cette
ville, et des deux r Kodza dere», l’une affluent de droite du Vardar, l’autre qui
se jette directement dans le lac Bachikgoel.
BULL. MUS . NAT . HIST. NAT.t [1924], N° 6.
30' 30' 21*
J30
. i BARBE er Dru. ROYER dei
— 489 —
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L’ARMEE D’ORIENT.
Bénard (G.). Coléoptères : Scarabaeidœ , genre Rhyssemus, l. c. [1993], p. 243-
a44 [fig.).
Berland (L.). Hyndénoptères fouisseurs, l. c. [1922], p. 53i-533.
Berland (L.) et Chopard (L.). Orthoptères, l. c. [1922], p. 166-170, a3o-235
(%•)•
Bodcomont ( A.). Coléoptères coprophages, l. c. [1923], p. 382-386.
Chabanaüd (P.). Énumération des Reptiles et Batraciens de la péninsule balka-
nique envoyés au Muséum par le Dr Rivet, de 1917 à 1919, avec la descrip-
tion d’une variété nouvelle, l. c. [1919], p. 21-26.
Page (L.). Arachnides, l. c. [1991], p. 96-102, 173-177 (fig.); /. c., p. 227-
232 (fig.).
Jeanpert (Ed.). Énumération de plantes de Macédoine, l. c. [1919], p. 390 897,
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Lesne (P.), Bostrychidæ et Cleridæ, l. c. [1928], p. 24o-24a.
Martin (René). Odonates, L c. [1921], p. 225-226.
NàvÂs (R. P. Longin), Névroptères, l. c. [1923], p. 84-90, i54-i6o (fig-).
Portevin (G.). Coléoptères Silphidæ, l. c. [1 92 4 ] , p. 81-82.
Royer (Dr Maurice). Hémiptères-Hétéroptères , l. c. [1922], p. 517-622 [1928] ;
245-25i [1924]; 193-200 (fig.), p. 483-489 (avec une carte hors texte).
— 490 —
Homoptéres NOUVEAU JC
de la Collection du Muséum National de Paris et de la mienne ,
par M. le Dr V. Lallemand.
(Mars 192^.)
( Fin. )
32. Sphenorhina peruana nov. sp.
9. Noire, tête (sauf les yeux, les antennes, l’extrémité du clypeus),
écusson, une tache triangulaire au milieu du bord antérieur du pronotum,
rouge carmin ; sur les élytres , une bande et une tache jaune , la bande est
oblique en dedans et en avant et voisine de la base, part de l'extrémité du
tiers antérieur du bord externe pour arriver au milieu du bord de l'écus-
son, la tache située en arrière de la bande au devant de la partie apicale,
est allongée, plus ou moins ovale, et comprise entre le médian et le radius.
Front à carène fort saillante, à stries transversales; vu de côté, il des-
sine un angle légèrement obtus; bord antérieur du vertex en angle aigu.
Ocelles voisins l’un de l’autre, situés de chaque côté du renflement médian;
pronotum finement ponctué, brillant, sans carène médiane; deux épines
sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 20 millimètres.
Longueur des élytres : 17,5 millim. ; largeur des élytres : 5 millim.
Habitat : Pérou, Ghinchamayo. (Le Moult.)
Type : ma collection.
33. Sphenorhina translucida nov. sp.
Tête, sternum (sauf les côtés du prosternum qui sont brun rougeâtre),
pattes noires; abdomen brun rouge. Pronotum tacheté de noir, au niveau
des fossettes antérieures et dans la partie postérieure; partie antérieure de
l’écusson noire, bords et partie apicale rougeâtres. Elytres densément ponc-
tués, translucides, ocre jaune foncé; sur ceux-ci, deux bandes transver-
sales amarantes , opaques , une près de la base et l’autre à la fin du second
tiers. Ailes enfumées, plus fortement vers l’extrémité.
Sur le front une carène médiane saillante et des stries transversales bien
— 491 —
nettes ; vu de côté il dessine un angle un peu plus grand que le droit , à
bord antérieur convexe.
Bords latéro-anlérieurs du pronotum relevés sur la partie antérieure de
sa surface, une fine carène longitudinale, 2 épines sur les tibias postérieurs,
une près de la base, l’autre non loin de l’extrémité.
Habitat : Équateur.
Longueur totale : 1 3 millimètres.
Longueur des élytres ; 1 i millim.; largeur des élytres ; 4 millim.
Type : ma collection.
34. Sphenorhina Lemoulti nov. sp.
Noire, sauf la tête, les bords du prosternum, le pronotum, l’écusson et
la base des élylres, métasternum ocre brun; front assez aplati sur les côtés,
à carène médiane très saillante, à stries transversales latérales; vu de côté,
il montre un angle droit saillant; bord antérieur du vertex triangulaire,
ocelles très voisins séparés par une carène longitudinale. Pronotum légè-
ment ponctué, brillant, à fine carène longitudinale, partant du milieu du
bord postéro-latéral un sillon assez court se dirige en avant et légère-
ment en dedans; 2 épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : 16 millimètres,
Longueur des élytres : 1 4 millim,; largeur des élytres ; 4 millim.
Habitat : Pérou, Chiuchamayo. (Le Moult.)
Type ; ma collection.
Je dédie cette espèce à celui qui me l’a procurée, M. Le Moult, de Paris,
35. Triecphora speciosa nov. sp.
Noire, une tache à la base des hanches, les articulations de «selles-ci et
des cuisses, des cuisses et des tibias, rouge carmin; base de l'abdomen
rougeâtre; tibias postérieurs noir rougeâtre; sur les élytres noires, base,
bord interne et nervure anale externe du clavus, radius, médian et cubitus,
non loin de la base du corium jusqu’à la fin du troisième quart de la lon-
gueur, où ces nervures sont coupées par une ligne transversale ocre jaune.
Ailes enfumées. Sur le front 3 carènes longitudinales mousses et des
stries transversales; vu de côté, il dessine un angle légèrement obtus;
vertex quelque peu plus long que large entre les yeux; ocelles très voi-
sins. séparés par une carène longitudinale; sur le pronotum finement
ponctué et légèrement ridé, une fine carène longitudinale dans sa partie
postérieure. Écusson long; sur celui-ci, 3 fossettes, 2 petites antérolaté-
rales et une grande médiane. Deux épines sur les tibias postérieurs.
Longueur totale ; 1 7 millimètres,
— 492 —
Longueur des élytres : 1 5 millim. ; largeur des élytrés : 4 millim.
Habitai : Pérou, Chincliamayo (Le Moult).
Type : ma collection.
36. Triecphora proeminiata var. chiriquensis nov. var.
' i - * : -i l'
t Diffère du type par une tache noire à la partie postérieure du pronotum ,
la partie basale rouge est réunie à la bande transversale par une bande
longeant le bord externe de l’éiytre; étroite en son milieu et à bord
interne concave.
Longueur totale : 1 4 millimètres.
Habitat : Colombie, Chiriqui.
Type : collection du Muséum national de Paris.
37. Triecphora Bahiana nov. sp. ■?’ ;
Antennes, rostre, pattes et abdomen, noirs; bords latéraux du pro-
notum, base de l’abdomen et moitié supérieure des cuisses antérieures
brun jaunâtre. Tête jaune; pronotum et écusson, brun jaune clair, pror
notum plus nettement jaune près des bords antérieurs et latéro-antérieurs,
Elytres rouge carmin. Ailes enfumées, à base rouge. Sur la face supé-
rieure de l’insecte une villosité jaunâtre. Sur le front, 3 carènes longitudi-
nales le partageant en 3 parties, dont les a latérales sont aplaties, trans-
versalement striées; vu de côté, fortement convexe, arrondi, a épines sur
les tibias postérieurs, dont la seconde est très forte.
Longueur totale : i5 millimètres.
Longueur des élytres : i3 millim.; largeur des élytres : 4 millim.
Habitat : Brésil, Bahia (B. Oberthur).
Type : collection du Muséum national de Paris et la mienne.
* 38. Hyboscarta Melichari nov. sp.
Vertex, pronotum, écusson et élytres brun chocolat foncé, corium tra-
versé par deux bandes jaunes, la première à la fin du premier tiers,
dirigée légèrement en arrière et s’étendant jusqu’à la suture clavo-co riale,
la seconde à la fin du deuxième tiers et s’étendant du bord externe an
bord interne, immédiatement après la pointe du clavus. Partie frontale du
vertex, partie inférieure de la tête, premier article du rostre, sternum,
abdomen, rouges. Second article du rostre, tarses antérieurs et médians»
extrémité des tarses antérieurs et médians, extrémité des épines et des
griffes des pattes postérieures, noirs. . j . . *
Pronotum et front très inclinés. Front nettement partagé en 3 parties;
— 493
les 2 latérales aplaties et une bande médiane se creusant légèrement vers
l’endroit où le front se recourbe et cette dépression est bordée de chaque
côté d’une petite saillie dentiforme.
Vertex partagé en 3 parties par 2 sillons longitudinaux; la partie mé-
diane est bombée et sur celle-ci se trouvent les ocelles qui sont petits et
beaucoup plus près l’un de l’autre que des yeux.
Elytres très longs et étroits, rostre s’étendant jusqu’aux hanches mé-
dianes ; une seule épine sur les tibias postérieurs.
Longueur totale : i4 millimètres.
Longueur des élvtres : 12 millim.; largeur des élvlres, 3 miüim.
Habitat : Brésil. : \
Type ; collections du Muséum national de Paris, de M. Mélichar, de
Brno , et la mienne.
Je dédie cette espèce à M. Mélichar, de Brno , en Tchécoslovaquie.
— 494 —
Notes sür les espèces rangées par Lamarck
DANS LE GENRE MyA LiNNE,
par M* Ed. Lamy.
Sut- les quatre espèces de Mya Linné, 1758, admises par Lamarck en
1818 ( Anim . s. vert., V, p. 46 1 ) , deux seulement ( truncata et arenaria )
appartiennent à ce genre, une ( erodona ) est un Corbula et une ( solemyalis )
un Lyonsia.
Par contre, YAnatina globulosa Lamarck (1818, loc. cil., p. 464) a été
rangé par Deshayes (t83o, Encycl. Mèthod., Vers, II, p. 599) parmi les
Myes sous le nom de Mya tugon : il appartient, en effet, à la famille des
Myidæ et constitue le type du genre Tugonia Gray, t84a.
Mya truncata.
(Lamarck, Anim. s. vert. , V, p. 4 61.)
Un individu (mesurant 5o x 35 millim.) de Mya truncata Linné (1758 ,
Syst. Nat., éd. X, p. 670) est indiqué, au Muséum national de Paris, avoir
été déterminé par Lamarck, bien que l’étiquette correspondante ne soit pas
de son écriture.
Mya arenaria.
(Lamarck, loc. cit., p. 46 1 .)
Dans la même collection, un spécimen (5o x 99 millim.) de Mya are-
naria Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 670) est également mentionné
comme ayant été nommé par Lamarck, quoique dépourvu d’étiquette ori-
ginale.
Mya erodona.
(Lamarck, loc. cit., p. 4 61.)
Lamarck dit lui-même qu’il a donné le nom de Mya erodona à YEro-
dona mactroides Daudiu (1809, Bosc, Hist. Nat. Coq., Il, p. 399, pl. 6,
fig. 1).
Deshayes (i835, Anim. s. vert., 9e éd. , VI, p. 74 et 137) a reconnu
que cette forme constitue une espèce du genre Corbula Bruguière.
— 495 —
En effet, Erodona Daudin, 1802 (= Potamomya Sowerby, 1889 = Azara
d’Orbigny, 1889) est un sous-genre de Corbula : l’espèce-type, E. mac-
troides Daud. , a du reste, d’après M. von Ihering (1907, Moll. foss. Argen-
tine, Anal. Mus. nac. Buenos-Aires, XIV, p. 35a et 458), pour synonyme
Mya labiata Maton (1811, Trans. Linn. Soc. London, X, pt. II, p. 3a 6,
pi. XXIV, fig. 1-3)K
Celte espèce est une forme de l’Amérique du Sud (Rio de la Plata) et
non des côtes d’Afrique , comme Lamarck le supposait.
D’ailleurs il pensait, cependant avec doute, que le Tellina guinaica Ghem-
nitz (1788, Conch. Cab., X, p. 348, pl. 170, fig. 1 65 1-1 653) pouvait être
la même espèce, mais Deshayes (1 835 , Anim. s. vert., aeéd., VI, p. 74)
l’a reconnu bien distinct : c’est, en effet, le Gastrana matadoa Adanson.
Mya solemyalis.
(Lamarck, loc. cit., p. 66 1.)
Le t^pe du Mya solemyalis Lk. est conservé au Muséum national de
Paris avec l’étiquette manuscrite de Lamarck et consiste en une coquille
(mesurant 20 millim. de longueur sur 11 de hauteur) ornée de côtes
obliques sur la région postérieure : il est indiqué dans les Anim. s. vert.
comme provenant de la Nouvelle-Hollande.
Deshayes a placé cette espèce dans un genre qu’il a appelé en i83o
( Encycl . Mélh. , Vers, III) successivement (p. 552, Tableau des Mollusques
Acéphales) Osléodesme et (p. 590) Tètragonoste, et qu’il a décrit en 1 835
[Anim. s. vert., 2e éd. , Vît, p. 84) sous le nom d 'Osteodesma, en lui
donnant pour type le Mya norvegica Chemnitz = Amphidesma corbuloides
Lk. <2>.
Plus tard (i843-5o, TV. élém. Conch., I, 2® p., p. 2i3), il a reconnu
que ce genre Osteodesma sensu lato est identique (au moins en partie) au
(1* Dans le genre Erodona Bosc admettait une seconde espèce E. sinuosa ( loc.
cit., p. 83o, pl. 6, fig. 2). Deshayes (i863-5o, TV. élém. Conchyl., I, 2' p. ,
p. 1 83 ) pense qu’elle n’appartient peut-être pas au même genre.
W Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 692) dit lui-même avoir donné le nom
d 'Amphidesma corbuloides au Mya norvegica Chemnitz (1788, Conch. Cab., X,
p. 365 , pl. 170, fig. 1667-1668) et effectivement, au Muséum national de Paris,
on trouve indiqué comme type Lamarckien de V Amphidesma corbuloides (bien que
l’étiquette correspondante ne soit pas de l’écriture de Lamarck) un spécimen
(mesurant 22 X 10 millim.) de Lyonsia norvegica Chemn. — Le nom de Mya
norvegica a été , postérieurement à Chemnitz , employé à nouveau par Spengler
(1793, Skrivt. Naturh. Selsk., III, ir' p., p. 66, pl. II, fig. 18) pour l’espèce du
genre Panomya Gray appelée Glycimeris arctica par Lamarck et Panopeea Spengleri
par Valenciennes.
— 496
genrè Lyonsia Turton, 1822, et il a alors admis deux genres distincts :
l’un, Lyonsia , ayant comme type Mya norvégien Ghemn. : l’autre, Osteo-
destna s. str. , comprenant deux formes : Anatina cuneala Gray et Mya sole -
myalis Lk.
D’après le Dr P. Fischer (1887, Man. Conchyl. , p. 11 63), ce groupe
Ostcodesma s. sir. est identique à Enlodesma Philippi, i8&5, qui est un
sous- genre de Lyonsia.
Le Mya solemyalis doit donc s’appeler Lyonsia ( Entodesma) solcmyalis Lk.
— 497
Note complémentaire sur Cyclospora Viperæ,
CoCCIDIE PARASITE DE L’INTESTIN DE LA VlPERE ASPIC,
PAR M. Phisalix.
Nous avons précédemment décrit , chez des Vipères aspic capturées aux
environs des Laumes (Côte-d’Or), une coccidie nouvelle parasitant exclu-
sivement l’épithélium intestinal, avec une fréquence telle que 4i sujets sur
45., qui formaient le premier lot examiné, présentaient soit les deux formes
de multiplication du parasite, soit une seule d’entre elles, le plus souvent
la sporogonie (1).
Certains détails n’ayant pu être observés à ce moment, notamment la
maturation complète des microgamétocytes, la mise en liberté des micro-
gamètes elles caractères définitifs de ceux-ci, nous avons examiné tous les
spécimens de Vipère aspic de diverses provenances que nous avons reçues
depuis, notamment un lot de 12 sujets capturés en octobre dernier dans la
forêt de Fontainebleau et sacrifiés seulement en avril dernier, ét plusieurs
lots reçus des environs des Laumes et échelonnés à courts intervalles depuis
les premiers jours de mai, le tout formant un ensemble de 120 sujets,
mâles ou femelles, jeunes ou adultes.
Tous, soit 100 p. 100 des sujets de cette dernière saison, présentaient
la même coccidie, que nous avons appelé, Cyclospora Viperæ. La plupart
étaient envahis d’une manière intense, les ookystes murs recouvrant en
masse serrée des plages entières de la paroi interne de l’intestin, d’autres
ayant émigré dans le tissu conjonctif sous-épithélial, ou bien encore ne
montrant que de jeunes macrogamètes et microgamétocytes , accompagnés
ou non de corps à mérozoïtes.
Nous n’avons rien vu de nouveau en ce qui concerne la multiplication
sçbizogonique , non plus que dans les stades qui suivent la conjugaison des
gamètes. Nous rectifierons seulement quelques dimensions, qui se sont
trouvées faussées dans leur valeur absoluç, du fait de la multiplication d’un
chiffre erroné de division micrométrique.
Schizogonie. — Nous avons indiqué dans notre première note, que les
schizontes donnent au moins trois séries de corps à mérozoïtes différant à
'>■ i - \ .t ,‘v. : . . ; . •/ p
(P Mme Phisalix, Coecidiose intestinale de la Vipère aspic à Cyclospora viperæ,
nov. sp. (Bull, du Mus. d’Hist. nat., 27 déc. 1923, p. ôSû-ôpo, 2 fig.)
. ' _ 498 —
maturation par leur grosseur, celle de leurs mérozoïtes, la forme et le
nombre de ceux-ci :
Les plus grands barillets mesurent en moyenne i3-i5f* et 10 à 12
suivant leurs deux diamètres; ils se résolvent à maturilé en 12 à 18 mé-
rozoïtes vermicnlaires ayant 1 f* 2 de long sur 2 (i 1 de diamètre.
Dans quelques sujets, ces corps à mérozoïtes atleignaient 27 |x de dia-
mètre, et donnaient une quarantaine au moins de fins croissants, mesurant
jusqu’à 9 (x 6 de long sur 1 fx 2 de diamètre.
Les moyens mesurent 8 f* 4 sur 6 fx. 5 ; iis donnent 6 à 8 mérozoïtes de
même forme et de même diamètre que les précédents, mais n’ayant plus
que 6 (x 3 de long.
Enfin les plus petits ont 6 fx 3 sur 4 u 2 ; ils s’étalent à maturité en une
rosette de 4 à 6 mérozoïtes piriformes , mesurant 2 jx 5 de long et 2 fx 1
dans leur plus grand diamètre.
Ces trois sortes de corps à mérozoïtes appartiennent bien à la même
coccidie, car sur les 161 sujets coccidiés, nous n’avons jamais rencontré
que les mêmes ookvstes.
Sporogonie. — r- Au moment de leur complet développement , les macro-
gamètes, de forme ovoïde, à membrane mince et perméable, à conlenu
uniformément et finement granuleux, mesurent îfijx 8 et 12 jx 6 suivant
leurs deux axes. Leur aspect est grisâtre tant qu’ils sont inclus dans les
cellules épithéliales ; leurs granulations serrées ont en moyenne 1 fx de dia-
mètre , et le noyau central mesure 2 à 4 fx,
Les deux sporoblastes également ovoïdes , qui se développent en sporo-
cystes à l’intérieur de chacun d'eux mesurent iom5 sur 8 fx 4 . et les deux
sporozoïtes qui en sortent ont iOfx5 de long sur 2 jx 1 dans la région
moyenne.
Remarque. — Chez qu Iques sujets, en mauvais état général, nous avons
trouvé des formes de dégénérescence des ookysles, frappés aux divers stades
de leur développement par une cause jusqu’à présent inconnue : leur
membrane présente parfois un épaississement vers chaque pôle, en même
temps qu’il ne reste plus à l’intérieur qu’un nombre restreint de grosses
granulations inégales et réfringentes, quelquefois une seule occupant le
centre. Des sporoblastes présentent les mêmes phénomènes et sont incom-
plètement remplis de grosses granulations.
D’autres fois, ce n’est que plus tard, quand les sporozoïtes ont déjà acquis
leur individualité dans le sporocysle, qu’on voit la dégénérescence frapper,
l’un d’abord, ou tous les deux à la lois. Tous les intermédiaires existant
dans le phénomène, il est hors de doute qu’il ne s’agit pas d’une suppres-
sion des stades suivants, d’un développement accéléré. Il n’existe d’ailleurs
jamais de sporozoïtes vivants à l’intérieur des formes observées,
Quant aux microgamétocytes, dont. nous n’avions pu voir que les stades
— 499 —
moyens sur le lot de Vipères de la saison d’été 1928 , nous avons pu en
suivre le complet développement, grâce sans doute aux plus nombreux
sujets examinés cette année.
Les plus jeunes éléments se présentent, au-dessous du plateau des
cellules épithéliales , sous la forme de petits corps sphériques de h à 6 p de
diamètre, à membrane mince, à contenu hyalin, dans lequel on distingue
Microgamétogénèse de Cyclospora Viperœ.
1,2, jeunes microgamétocytes ; 3, microgamétocyte à un stade plus développé ; 4, au
stade précédant la dispersion des microgamètes ; 5 , microgamètes libres.
a à 4 petites granulations extrêmement réfringentes. Ces petits éléments
sont parfois assez nombreux aux endroits où abondent les jeunes macroga-
mètes ; mais le plus souvent ils sont plus rares que ces derniers. Comme
les autres formes de reproduction, ils peuvent aussi, bien que plus rare-
ment, occuper des positions plus profondes dans la cellule épithéliale.
Puis ils augmentent de diamètre, en restant longtemps sphériques, en
même temps que s’accroît le nombre de leurs granulations, toujours très
réfringentes et toujours bien distinctes les unes des autres. Elles se portent
à la périphérie laissant, soit au centre, soit vers un bord, un ou deux
espaces lacunaires. Leur plus grand diamètre est voisin de 2 p. Ces carac-
tères permettent de distinguer nettement dans les préparations fraîches ou
colorées les microgamétocytes, dès leur origine, des autres formes de la
coccidie ayant même localisation et même diamètre, encore incluses dans
les cellules, notamment des corps à mérozoïles dont les granulations sont
plus ternes, et des jeunes macrogamètes fusiformes, ovoïdes et grisâtres.
Au fur et à mesure qu’ils grossissent les microgamétocytes s’allon-
gent en un ovale plus ou moins régulier, car la membrane reste mince et
dépressible, perméable aux colorants.
Ceux qui ont déjà atteint 1 5 p de long mesurent 1 2 p de large : ils sont
figurés dans notre première note avec ieurs noyaux périphériques en forme
de virgule. Les noyaux mesurent 1 à 2 f* de long sur une largeur moyenne
de 1 fx, et fixent fortement les colorants. Les plus grands microgamétocytes
mesurent 27 (1 sur 17 ft ; les noyaux des jeunes microgamètes y conservent
les mêmes caractères ; c’est le moment où ces microgamètes commencent à
s’individualiser et par leur mouvement sur place, à préparer leur disper-
sion. Nous ne les avons rencontrés épars et mobiles que chez 3 sujets sur
les 161 infectés, tant à la saison 1923 qu’à celle de 1 92 k ; il n’est donc pas
étonnant qu’ils échappent aisément à l’observation. Mais quand on les
rencontre, ils sont en abondance. A l’état frais, on les voit sous forme de
vermicules de 6 fi à 8 p 4 de long sur une largeur de 1 f* 2 ou de 2 (x h +
indiquant qu’ils sont un peu aplatis. Leur extrémité antérieure est très
amincie, souvent un peu incurvée sur la plus large face et peu colorable,
ce qui la rend peu distincte. Le noyau, très réfringent, mesure 2 p 1 de
long et occupe toute la largeur à son niveau ; il est le plus souvent si voisin
de l’extrémité antérieure qu’il semble terminal ; ses granulations se colorent
fortement en bleu sombre par le Giemsa.
Souvent, en arrière du noyau, dans la région centrale du microgamète,
se trouvent une ou deux taches claires. L’extrémité postérieure est arrondie
et se colore en mauve rosé par le même réactif. Nous n’avons jamais décelé
de cils.
Ces microgamètes se distinguent aisément des mérozoïtes de même
longueur par leur noyau très réfringent et presque terminal, leur forme
aplatie, leur mobilité plus grande. Ils pénètrent le macrogamète suivant
le mode habituel, et nous avons figuré précédemment les jeunes ookysles
que nous avons rencontrés avec leur noyau fusiforme et l’aspect caracté-
ristique de ces macrogamètes récemment fécondés.
— 501
Cyclospora Zamenis NOV. SP.,
COCCIDIE i LOCALISATION INTESTINALE DE ZAMENIS VIRIDIFLÀVUS LaCEP. j
PAR Mme M. PHISALIX.
La belle grande Couleuvre appelée communément Verte et jaune
( Zamenis gemonensis , var. viridijlavus Lacép.), est fréquemment parasitée
par une coccidie du genre Cyclospora, à localisation intestinale : sur 1 a su-
jets de forte taille examinés, de 1 m. 75 à 1 m. 80 de long, et capturés
pendant l’été de iga4 dans les environs de Flavigny (Côte d’Or),
11 étaient coccidiées à des degrés divers. La schizogonie était assez rare ',
mais la sporogonie s’y montrait au complet.
Schizogonie. ••
On rencontre les schizontes sous forme de petits corps arrondis situés
dans la portion externe des cellules épithéliales, au contact, ou à quelque
distance de la cuticule. Les plus petits qu’on puisse identifier ont un dia-
mètre de 4 fx ; les plus grands, non encore mûrs, mesurent i4 g 7. Aucune
forme libre ne se rencontre dans le contenu intestinal. Ces corps à méro-
zoïtes , n’ont qu’une mince membrane ; ils présentent à leur intérieur des
granulations grisâtres de 2 y. de diamètre, au nombre de 4 à 12.
Deux sujets seulement montraient cette schizogonie finissante.
Sporogonie.
Microgamétocytes et microgamètes, — Les éléments qui donneront des
microgamétocytes ont même localisation que les schizontes et que ceux
qui évolueront en macrogamètes. Ils se distinguent des autres formes
jeunes de multiplication par leurs granulations espacées et très réfringentes.
Les formes intra-épithéliales les plus grosses mesurent 1 2 y. 6 de dia-
mètre. Au delà de cette dimension , le microgamétocyte devient ovoïde et
souvent tombe dans la lumière intestinale; il mesure de 17 à 19 y. suivant
le plus grand diamètre au moment de sa maturité. Constamment, la mem-
brane mince qui le limite renferme de fines granulations de 1 f* de dia-
mètre, extrêmement réfringentes. Souvent, cette membrane se rompt dans
les frottis ou le produit du râclage de la muqueuse intestinale, sans que
les granulations se séparent. Par les colorants, notamment celui de Giemsa,
— 502 —
on voit dans les microgométocytes âgés une multitude de petits noyaux,
longs d e s fi, épais de 1 fi , qui sont les noyaux des futurs microgamètes.
Les microgamétocytes jeunes ne se sont montrés que deux fois sur les
1 1 sujets infectés; une fois seulement, nous avons saisi l'éclosion des mi-
crogamètes, qui ont envahi toute la préparation. Ils se présentent sous la
forme de petits vermicules, courts et minces, très mobiles, aplatis, de 6
à 7 p de long sur î ou 2 fi de large. Le noyau est réfringent et se distingue
très nettement sur les préparations fraîches; il occupe toute la largeur et
se montre voisin de l’extrémité antérieure. H fixe fortement les colorants
basiques, tandis que le protoplasme se teinte en plus clair.
Macrogamètes et ookystes. — Des plages entières de surface épithéliale
sont farcies de jeunes macrogamètes de toutes dimensions, les plus jeunes
en fuseau, les autres ovoïdes, les plus grands mesurant 16 fi 8 de long
sur 10 f* 5 de large. Us ont, à ce stade, une membrane très mince per-
méable aux colorants, un contenu finement granuleux, le diamètre moyen
des granulations étant voisin de 1 fi, et un noyau central de 3 à k fi de
diamètre. Les macrogamèles devenus ookystes ont mêmes dimensions ; leur
membrane devient seulement plus épaisse; on y distingue un double con-
tour. A l’intérieur, les modifications aboutissent, par le processus ordi-
naire, à la formation de 2 sporoblastes ovoïdes, uniformément granuleux,
mesurant 8 fi 4 et 6 fi 3, suivant leurs deux axes. Dans chaque sporoblaste,
devenu sporocyte , on distingue 2 sporozoïtes vermiculaires qui mesurent
8 fi 4 de long sur 2 fi de diamètre moyen; disposés tête bêche, et appli-
qués par une portion de leur face concave sur un reliquat granuleux.
Le cycle sporogonique est ainsi au complet ; il est très voisin de celui de
Cyclospora viperæ. Les dimensions des sporocystes, des sporozoïtes et des
microgamètes en diffèrent toutefois d’une manière constante, et le peu que
nous avons pu voir des corps à mérozoïtes 11e nous permet pas d’affirmer
l’identité des deux coccidies. Nous appellerons celle-ci Cyclospora Zamenis.
~~ — 503 —
Une HamamÉlidâcÉe nouvelle d’Indochine,
par M. Henri Lecomte.
A mesure que s'étend et que se complète l’explorai ion botanique de
l'Indochine, de nouvelles plantes viennent s’ajouter à celles que nous con-
naissons déjà. Dans une note récente (Bull. Muséum, 192 p. 390) nous
avons déjà décrit un certain nombre d’espèces nouvelles de Hamamélida-
cées rencontrées à Ghapa, dans le Haut-Tonkin, par M. Brillet et nous
avons montré l’existence de représentants des genres Rhodoleia et Buclclan-
dtVnon rencontrés auparavant.
M. Poiiane, qui nous a déjà fait parvenir d’Indochine tant de plantes
intéressantes, a rencontré au Laos un arbre dont il a pu récolter des
branches pourvues d’inflorescences femelles et de fruits. Par la forme des
feuilles, cet arbre se rapproche manifestement du Liquidambar; par le
fruit, il présente au contraire des affinités non contestables avec le Buclc-
landia ; mais il se rapproche surtout d’une Hamamélidacée aberrante et
insuffisamment connue d’Australie qui fut décrite (1) par H. Bâillon sous le
nom d ’Oslrearia (O. auslraliana) , en raison du mode de déhiscence du
péricarpe.
Mais la tige de cet Ostrearia, de même que celle des Altingia, possède
des canaux sécréteurs circummédullaires qui font défaut chez la plante de
Poiiane , et qui sont remplacés , chez cette dernière , par des canaux sécré-
teurs de grande taille contenus dans le parenchyme cortical; ces canaux se
continuent d’ailleurs dans le parenchyme correspondant des côtes et de
quelques grosses nervures des feuilles; enfin dans le tissu en palissade des
feuilles, on peut voir en outre des glandes sécrétrices assez nombreuses et
de forme plus ou moins sphérique.
Par les caractères de son appareil végétatif, par ce que nous savons des
fleurs femelles et des fruits, la plante récoltée par Poiiane ne peut être
séparée des Hamamélidacées ; mais elle ne se rattache directement à aucun
des genres connus.
Parce que l’appareil reproducteur rappelle celui des Ostrearia et aussi
par raison de symétrie, nous donnerons au nouveau genre le nom de Mtjli-
laria (de Mylilus, moule).
W Adansonia, n° 10, p. i3i.
Muséum. — xxx.
35
Mydiaria GEN. NOV.
Arbor, rarnulis g la bris superficie articulatis. Folia alterna , longe petiolata ,
limbo membranaceo , palmato-lobato , basi cordato , apice lobis acutis ins truc to ,
Mytilaria laosensù H. Lee. — 1, Rameau feuille avec inflorescence X 2/3 ; 2, in-
florescence avec fruits ouverts X 1 ; 3 , graine X 2 ; k , embryon X 2 ; 5, section
transversale de la graine.
enstis pahnatis. Gemma longe turbinata, glabra , stipulis connatis inlra pilosts
tecta. Flores masculi incogniti. Flores feminei spicati , spica pedunculata , Jlo-
ribus nudis in spiram collocatis. Ovarium semi-inferum n -local are, superficie
— 505 —
pulvino cinctum; ovula in quoque loculo a. Fructus pericarpio extus carnoso
intus lignoso, valvis à dehiscens ; semina nigrescenlia , ellipsoidea, superjîcie
umbilico longiludinaliter extenso instructa ; tegmen crustaceum ; albumen
carnosum; cmbryo cenlralis colyledonibus foliaceis.
Ce genre est bien caractérisé :
i° Par les bourgeons terminaux longuement coniques renfermés dans
une gaine stipulaire ;
2° Par ses rameaux en apparence articulés;
3° Par les canaux secréteurs contenus dans le parenchyme cortical de
la tige;
4° Parles feuilles longuement pétiolées , â limbe palmatilobé;
5° Par l’inflorescence femelle en épi pédonculé;
6° Par les fruits à déhiscence à la fois septicide et loculicide;
7° Par les graines pourvues d’une cicatrice longitudinale.
Nous ne possédons de ce genre qu’une seule espèce :
M. laosensis nov. sp.
Arbor alta, usque a5-3o m. Ramuli glabri, superficie articulati, apice
gemma turbinata instructi. Folia alterna; petiolus usque 8-g centim. longus,
apice plus minus pilosus; lirnbus membranaceus , 3-palmalus , ovatus, usque
1 a-i 3 centim. longus, îo centim. laïus, supra nitidus, subtus glaucescens ,
apice 3-lobatus; coslæ 5 palmatœ subtus prominentes , pilosæ; neixuli vix
conspicui ; lirnbus glandulis multis instructus. Flores (S incogniti. Flores 9
spicati ; pedunculus glaber, a centim. longus; spica 3-â centim. longa. Perian-
thium nullum. Ovarium semi inferum a-loculare , superjîcie pulvino cinctum,
loculis superpositis ; pars ovarii exserta a millim. longa, î millim. lata,
Fructus coaliti â-valvis déhiscentes i,5-a centim. alti, pericarpio extus carnoso,
intus lignoso. Semina io-ia millim. longa, superficie tesselata, umbilico
longiludinaliter extenso instructa; tegmen crustaceum; albumen carnosum;
cmbryo centralis cotyledonibus foliaceis.
Laos, Sam Neua, Poilane n° 2023.
Nom indigène : Ko hao.
Au sujet des fruits .lecollecteur écrit : ff Les fruits ressemblent à des
soufflures provoquées par des piqûres d’insectes r>; il faut reconnaître que
cette comparaison est tout à fait justifiée.
Le bois, que nous ne possédons pas, est, suivant Poilane, rouge et
tendre; il n’est pas attaqué par les termites, mais se pourrit assez vite au
contact du sol; il est employé pour la construction des sampans et des
pirogues. L’arbre est assez commun sur les hauteurs.
35.
— 506 —
Celte plante est intéressante à de multiples points de vue; c’est ce que
montreront les quelques considérations suivantes :
A. Organes végétatifs :
i° Les feuilles, pourvues d’un pétiole pouvant atteindre io centim. de
long, possèdent un limbe palmatilobé rappelant celui des Liquidambars.
Les lobes sont au nombre de 3 , mais les deux latéraux peuvent manquer,
la base du limbe est légèrement cordée. A la face inférieure on observe
souvent des taches rouges constituées par des groupements de poils en
massue, vraisemblablement développés à la suite d’une piqûre d’insecte.
2° Chaque feuille est accompagnée de deux stipules connées formant,
par leur ensemble, un cône creux et caduc pouvant atteindre 8-io millim.
de hauteur. Au-dessus de l’insertion d’une paire de stipules, dans le bour-
geon terminal , la tige se continue par un prolongement en tronc de cône
portant lui-même sur sa petite base supérieure une formation stipulaire
conique incluse dans la première et ainsi de suite. Sur la face latérale et
vers le sommet de chacun de ces troncs de cône se trouve l’insertion d’une
feuille , d’abord emprisonnée entre deux cônes stipulâmes , puis libre dès la
chute du cône stipulaire extérieur. Chacune des feuilles successives fait
donc corps très étroitement et exclusivement avec un segment de tige
compris entre deux insertions stipulâmes et, à s’en tenir aux apparences
extérieures, il est clair que rien ne vient illustrer, mieux que cet exemple,
les deux théories presque contemporaines des Phytons de Gaudichaud et des
Anaphytes de Schuitz.
Les feuilles paraissent disposées suivant la spirale i/3.
3° Une section transversale de la tige montre l’existence, dans le paren-
chyme cortical, d’un grand nombre de canaux sécréteurs de grande taille
(6oo/*X25o p) à section elliptique et à cavité tapissée par une assise de
cellules spéciales à membrane mince qui sont évidemment les cellules
sécrétrices. Chez les espèces des genres Altingia et Liquidambar, au
contraire, les canaux sécréteurs ne se trouvent qu’à la région périphérique
de la moelle.
4° Les vaisseaux du bois secondaire de la lige sont assez nombreux,
petits (4o-5op de diamètre) et à section plus ou moins polygonale. Ils
présentent, sur leurs parois latérales, des ponctuations rayées et leurs cloi-
sons très obliques sont finement scalariformes. Dans la moelle existent de
nombreuses cellules à membrane sclérifiée , de forme très variable.
5° La feuille, dont le limbe comprend, sous l’épiderme supérieur, deux
assises de cellules en palissade, contient, dans la région des nervures et
des côtes, des prolongements des canaux sécréteurs de la tige et en outre,
dans le tissu en palissade, des poches sécrétrices assez nombreuses. Au
contraire, le tissu en palissade fait complètement défaut dans la paroi de la
— 507 —
formalion stipulaire, mais 1rs canaux sécréteurs sont en revanche incom_
parablement plus nombreux que dans le parenchyme de la feuille, de
même, d’ailleurs, que les faisceaux libéro-ligneux.
Au sujet de la calotte stipulaire caduque, nous pouvons ajouter que la
face interne est tapissée de nombreux poils d’abord appliqués, mais qui se
redressent parla dessiccation et qui sont sans doute appelés à jouer un rôle
prépondérant dans le soulèvement de la calotte stipulaire et la libération
consécutive des feuilles.
B. Appareil reproducteur. — Nous ne possédons malheureusement pas
les fleurs d*; mais la plante reçue porte des inflorescences 9 sous la forme
d’épis pédonculés pouvant atteindre 3-4 centim. pour l’épi et 1-2 centim.
pour le pédoncule. Les fleurs sont en disposition spiralée à la surface du
réceptacle cylindro-conique et chacune alfecte la forme d'un rectangle à
grand axe vertical muni d'un rebord à bourrelet légèrement saillant, qui
peut, à la rigueur, être considéré comme un périanlhe rudimentaire.
L’ovaire soudé et par conséquent intère, comprend 2 loges : l’une supé-
rieure et l’autre intérieure et chaque loge contient deux rangées d’ovules
insérés sur la cloison séparatrice.
L’axe de l'inflorescence comporte une moelle pourvue de sclérites rami-
fiés analogues aux sclérites de la moelle de la tige. Dans les tissus des
carpelles se trouvent de nombreux canaux sécréteurs parcourant un paren-
chyme lacuneux.
Les graines sont brunes, luisantes, peu fusiformes et pourvues d’une
cicatrice longitudinale; elles mesurent environ 10 millim. de long. Leur
tégument dur, épais, finement réticulé à la surface, contient un albumen
oléagineux entourant un embryon à cotylédons foliacés.
— 508 —
Contribution a vêtüde des Verbénacees de Madagascar,
par M. Paul Danguy.
Cette note a pour but de faire connaître deux espèces nouvelles appar-
tenant au genre Vitex ( V . Perrieri et V. Waterloti) et de compléter la
desci’iption du V. beraviensis Vatke qui peut être employé comme bois de
construction.
Vitex Perrieri P. Danguy.
Arbuscula; rami juniores tetragoni, villosi, pilis pallide Jlavescentibus.
Folia petiolata digitatim quinque foliolata, foliolis petiolulatis chartaceis pu-
bescentibus oblongis, integris amplis , basi rotundatis , apice acutis rarius
oblusis, nervis 7-p jugis sublus prominentibus ; petiolis, petiolulis venisque
dense villosis ; petiolus 6-8 cm.., petioluli 1-8 cm., lamina 6-1 a cm.
longa, 3-8 cm. lata. Cymæ axilares paucijloræ bracteatæ dichotomœ,
petiolis breviores, pedunculis bracteisque dense villosis; pedunculi 5-i5 mm.,
bracteœ a-5 mm. Flores sessiles; calyx campanulaius 1 a mm., quinque-
dentatus, costatus ( nervis prominentibus), dentibus subœqualibus deltoideis,
extus dense villosus, intus longe pilosus; corolla tubulosa subincurva
quinque lobata 18 mm. longa, limbi lobis subinœqualibus circa 3 mm. longis,
posticis majoribus latioribusque , antico longiore linguiforme, corolla extus
lanuginosa, intus basi villosa apice glabra; stamina 3 ex séria , glabra,
18 mm. longa, flamentis basi villosis ad partem inferiorern tubi corollœ
insertis, antheris parvis bilocularibus introrsis; pistillum glabrum, ovarium
globosum, ovulis A, Stylus jilijormis ao-aa mm. longus apice bifidus.
Fructus ovoideus nitidus, apiculatus i5—i6 mm., quadriloculatus putamine
osseo, calyce aucto basi circumtecto.
Perrier de la Bathie n° 878, bois de Tsarasaotra, novembre 1897.
Vitex Waterloti P. Danguy.
Arbuscula; rami juniores validi dense villosi, pilis aureis vel jlavescentibus.
Folia petiolata digitatim 0-7 foliolata , foliolis petiolulatis plus minusve crassis
supra viridulis reticulalis pubescentibus , subtus densissime aureo villosis vite-
gris amplis oblongis, obtusis vel breviter apiculatis, basi longe attenuatis , nervis
conspicuis prominentibus i5-ij jugis; petiolus validus ia-i 4 cm. dense
aureo-villosus , lamina 8-ao cm. longa, 5-6 cm. lata. Injlorescentiæ pedun-
— 509 —
culatæ axillares, cernuœ densissime villosæ ; pedunculus 5-io cm. Flores in
cymis bractcalis ?nultifloris sessilibus arcte congestis; bracteis elongalis luteo
lanatis io—3o mm. longis, calyx campanulatus 7 mm. quinque dentalus den-
tibus inœqualibus lanceolatis 4 mm. longis , extus longe lanatus intus glaber ;
corolla tubulosa subincurva i5 mm. longa quinquelobata , lobis ovato acutis
3- 4 mm. longis subinæ'qualibus , extus basi glabra apice lanuginosa , passim
pilis glanduligeris vestilâ, intus glabra ; stamina 4 rarius 5, longe exserta
a 5 mm. longa , filamenlis subulatis glabris, basi inflatis villosis supra quartam
parlcm inferiorem tubi corollae insertis, antheris inirorsis bilocularibus
ovalis ; pistillum glabrum, ovarium globosum quadriovulatum , Stylus jiliformis
a5-3o mm. apice bijidus.
Waterlot n° 389, Ambilobé.
Cette Yerbénacée, récoltée par M. Waterlot dans la province de Diégo-
Snarez, est un très bel arbuste dont les jeunes pousses et les inflorescences
sont couvertes d’un épais tomenlura doré. Ses inflorescences pédonculées
sont de grosses cymes très denses capitées.
Vitex beraviensis Vatke.
Yatke a décrit ce Vitex dans Linnea 1880-1882, p. 535, d’après un
échantillon fructifié rapporté par Hiidebrandt.
Cette description, bien que très claire, est incomplète puisque l’auteur
n’en connaissait pas les fleurs. L’Herbier du Muséum possède de nombreux
échantillons de cette espèce dont quelques-uns sont à la fois en fleurs et en
fruits. 1
La fleur a un calice cupuliforme de deux millimètres, glabre à l’inté-
rieur, portant quelques poils appliqués à i’ extérieur, à dents à peine dis-
tinctes. La corolle bilabiée a 8-12 millimètres; elle est lilas à gorge jaune;
la lèvre antérieure trilobée présente un lobe médian bien plus large que
les autres, la lèvre postérieure est bilobée; le limbe, qui a la même lon-
gueur que le tube, est légèrement velu. L’androcée se compose de
4 étamines didynames exsertes, insérées vers le milieu du tube de la
corolle; la base du filet est un peu renflée et velue. L’ovaire ovoïde
(1 millim.) glabre, est surmonté d’un style également glabre, filiforme
(10-1 3 millim.) incurvé terminé par deux courts stigmates aigus.
Pervillé n° 187 (Ambongo). Grandidier. Douliot. Grevé n0> 35, 57, 65
(Morondava). Louvel n° 1 54, Forêt de Morondava.
Le Vitex beraviensis appelé à Madagascar Voha-Méha ou Vôaméa est un
arbre qui donné du bois de construction.
— 510 —
Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames
de la Guyane française,
par M. Raymond Benoist.
Lauracées.
Cryptocary a maroniensis R. Ben. nov. sp.
Arbor ramulis glabris. Folia oblongo-lanceolata , ad basim acuta, ad
apicem acuminata, supra obsolète, subtus manifeste reticulata. Injlorescentiœ
paucifloræ , pubescentes. Flores pubescentes. Perianthii tubus salis elongalus ;
lobi lubo duplo longiores, ovati, obtusi. Androcœum lobis brevius ; filamenta
staminum 6 exteriorum cum perianthii lobis ad basim concrescenlia ; antherœ
subtriangulares , ad apicem acutæ ; glandulæ breviter slipilatœ; ovarium gla-
brum.
Feuilles longues de 7-11 centimètres, larges de 2-3,2 centimètres;
fleurs longues de 2,5 millimètres.
Guyane française : Maroni, environs de Godebert ; cèdre canelle (Wachen-
heim n° 68).
Celte plante est voisine du C. guianensis Meissn. , auquel elle ressemble
beaucoup par ses feuilles; mais les étamines des deux cycles externes sont
ooncrescentes par leur base chacune avec une des pièces du périanthe.
Ocotea Wachenheimii R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis junioribus puberulis , deinde glabris, griseis. Folia oblonga vel
oblongo-lanceoluta , ad basim acuta, attenuata, ad apicem breviter et obtuse
acuminata, pagina utraque glabra, nervis subtus modice prominulis. Flores
dioici in paniculis axillarïbus laxifioris , foliis paulo brevioribus dispositi.
Pedicelli florem œquanles. Perianthii minute pubescentis tubus brevis, lobi
ovati, obtusi. Florum <3 stamina serierum 3 exteriorum fertilia; staminodia
nulla ; f lamenta glabra, antheris subrectangulanbus , ad apicem obtusis lon-
giora ; stamina seriei 3 basi glandulis binis magnis, globosis, breviter stipi-
tatis aucta. Flores 9 et fructus ignoti.
— 511 —
Feuilles long es de 6-16 centimètres, larges de 2,5-5 centimètres ;
fleurs longues de 3,5-4 millimètres.
Guyane française : environs de Godebert (Wachenheim n° 4).
Cette espèce est remarquable par les filets des étamines , deux fois aussi
longs que les anthères au moment de l’anthèse.
Ocotea nigra R. Ben. nov. sp.
Arbor exceha, ramis junioribus breviter pubescentibus , cinnamomeis,
vetustioribus brunneis , glabris. Folia coriacea, oblonga , ad basim acuta, ad
apicem breviter et obtuse acuminata, superne glabra, distincte foveolata,
nervis parum impressis , inferne cinnamomeo-pubescentia , nervis prominen-
tibus, venulis reticulatis. Injlorescentia paniculata, lomentella, terminalis , folia
œquans vel parum brevior. Flores masculi tornentelli; perianthii tubus conspi-
cuus , ad basim sensim attenuatus ; linibi segmenta ovata , obtusa. Stamina fier-
tilia g; serierum 2 exteriorum ad basim cum lobis perianthii concrescentia ;
fi lamenta brévia ; antherœ subquadraticæ , apice obtusæ ; staminodia 3 serid
à minuta, liguliformia ; ovarii rudimentum stipiforme, glabrum. Cupula
hemisphærica , sparse verrucosa, margine simplici, eroso.
Feuilles longues de 9—1 5 centimètres, larges de 2, 5-6, 5 centimètres;
fleurs longues de 3 millimètres.
Guyane française : Gourdonville; nom vernaculaire : cèdre noir (Benoist
nos 161 3 et 1621); Maroni (Wachenheim nos 44 et 55).
Guttifères.
Clusia scrobiculata R. Ben. nov. sp.
Arbor epiphytica , foliis subsessilibus , obovatis, apice rotundalis vel obtusis,
basi cuneatis, petiolo brevisshno, alalo; nervus médius ad basim validus,
apicem versus obliteratus ; nervi latérales tenues, obliqui, paralleli. Glandulœ
canaliformes numerosæ, confertæ. Flores masculi ignoti. Flores fæminei :
sepala 5 orbicularia, concava ; petala 6 alla levissime rosea; staminodia
decem crassa, ad apicem scrobiculata, in cupulam ovarii basim cingentem
connata; ovarium quinqueloculare , stigmatibus 5 sessilibus radiantibus coro-
natiim.
Feuilles longues de 9-20 centimètres, larges de 4-9 centimètres;
pétales les plus grands longs de q,5 centimètres.
Guyane française : Charvein, 3o octobre igi3 (Benoist n° 1 36 ) ;
Maroni (Mélinon nos 2o5, 2 24).
Les échantillons récoltés par Mélinon portent des fruits très jeunes
— 512
entourés par le calice; Yesque les a rapportés d’abord au Cl. nemorosa
Meyer :1), puis au Cl. palmicida L.-G. Richard mais ils diffèrent au pre-
mier abord de l’une et de l’autre de ces espèces par les feuilles presque
sessiles. L’espèce ci-dessus décrite diffère en outre par ses staminodes épais ,
tronqués et creusés au sommet d’une large fossette et soudés l’un à l’autre
en une cupule entourant la base de l’ovaire.
W Vesque, Epharmosis , part. III, tab. XL (1899).
. (2) Vésqde, Guttiferæ, in De Candolle, Monographiœ Phanerogamarum , p. 1 u
(i893).
513 —
Graminées nouvelles des Comores et de Formose,
par MUe Aimée Camus.
Leptaspis comorensis A. Camus, nov. sp.
Culmi striati , glabri , superne tomentosi , ad apicem usque foliati. Laminæ
ovato-lanceolatæ , apice acuminatce, basi attenuaiœ, utrinque glabræ , læves ,
virides, si— 25 cm. long ce , 5 cm. latœ, tessellatœ, nervis primants
utrinque â-5 , secundariis creberrimis ; petiolus 2 cm. longue, alatus, mar-
gine ciliatus. Vaginœ compressée, superne carinatæ, glaberrimæ vel margine
ciliatæ , slrialœ , sublaxœ , internodiis longiores, summa lamina brevi instnicta.
Ligulœ truncatæ, brevissimæ , ciliolatæ. Panicula laxa, s5-3o cm. longa;
rami tomentosi, basi nudi, injeriores elongati, io—i5 cm. longi. Pedicelli
3-5 mm. longi, tomentosi. Spiculæ remotæ. Glumæ Ima et IIda concavæ ,
ovatæ , longe mucronatæ , ciliolatæ, lma a mm. longa, llda 3 mm. longa.
Fl. c?; IIP quant Ia tongior, concava, ovato-acuta ; palea lineari-oblonga. Fl. 9 :
IIP 7 mm. longa, asymmetrica, dorso gibbosa, tomentosa, 5-nervia ; palea
oblonga vel lineari-oblonga, à mm. longa, a dentata, apice exserta, rigida.
Ovarium ovoideum, glabrurn. Stigmata 3, elongata, apice pubescentia,
exserta. Caryopsis ovoidea, glabra.
Iles Comores (Humblot n° 3ai ).
Une espèce de ce genre a été signalée en Afrique, c’est le L. conckifera
Hackel, qui se distingue de l’espèce nouvelle par ses feuilles poilues en
dessous de chaque côté de la nervure médiane, au moins dans la moitié
inférieure, le pétiole bien plus court et densément tomenteux, la ligule
longuement ciliée, le faux-fruit formé par la glumelie inférieure plus petit,
de 4-5 mm. environ, de forme bien différente, plus large que long et
déprimé au sommet.
Le L. lanceolata Zoll. , de Malaisie, diffère du L. comorensis par ses tiges
longuement nues au sommet, la forme très différente de ses feuilles, leur
pubescence à la face inférieure, l’inflorescence bien moins développée, les
faux-fruits plus petits.
Le L. Ban/csii R. Br., d’Australie, est une plante grêle, à liges feuillées
seulement dans la partie inférieure , nues au sommet , à feuilles bien diffé-
rentes.
— 514 —
Le L. urceolata R. Br., d’Asie orientale et de Malaisie, est encore plus
distinct par ses glumes acuminées , non brusquement et longuement cuspi-
dées, le faux -fruit nettement symétrique, obconique, sans nervures
visibles.
Le L. corAleata Thw. , de Ceylan, a des feuilles à pétiole plus court,
non largement ailé, très tomenteux en dessus, et non à poils épars en
dessus, un limbe foliaire pubescent en dessous, de chaque côté de la ner-
vure médiane, un faux-fruit plus petit.
Panicum leptolomoides A. Camus, nov. sp.
Culmi glabri. Laminœ ovato-lanceolatœ , basi contractée, apice acuminatœ,
i5-i6 cm. longœ, i,2-i,k cm. lalæ, rnargine scaberulœ. Ligulee trun-
catœ, ciliatœ. Vaginæ striatee, glabræ , rnargine pilosœ. Panicula 18-22 cm.
longa, laxissima ; rami gJabri, elongati, saberecti. Pedicelli 3—5 cm. longi,
apice injlati. Spiculæ à, 5- à, 8 mm. longœ Gluma Ima 4, 4-4, 7 mm. longa,
ovato-acuta, glabra, 7 nervia; IIda k,5—k,8 mm. longa, ovato-acuta;
llla ovato-acuta, k,5-k,8 mm. longa, 7-9 nervia, glabra, apice pilosula;
palea oblonga, 4 mm. longa, ciliata; lVa oblonga, obtusiuscula , 3, 5-3, 7 mm.
longa, nitida, coriacea, glabra, apice pilosula ; palea oblonga, glabra, nitida.
Comores (Boivin).
Ce Panicum rappelle un peu le genre Leptoloma par le port de son
inflorescence. 11 est caractérisé par une panicule extrêmement lâche, une
glume inférieure assez longue et la fleur inferieure munie d’une palea.
Miscanthus formosanus A. Camus, nov. sp.
Culmi 2-3 m. alli , robusti, plurinodes. glabri. Vaginæ tereliusculœ , gla-
berrimœ. Ligulœ truncatœ, mcmbranaceœ , glabræ. Laminœ e basi angustala
lanceolato-lineares , elongatœ, rigidœ , planœ, lœves, 2-2,5 cm. latœ, mar-
gine scaberrimœ , cosla media crassa. Panicula erecta, oblonga, densa,
ko cm. longa ; rachi commuai glabra; racemi 12-16 cm. longi, sursum
decrescentes , multispiculati. Pedicelli 0,8-2 mm. longi. Spiculæ binœ, acu-
minatœ, aristatœ , 2,5 mm. longœ, villis involucranlibus mollissimis paten-
tissimis eos subœquantes. Gluma Ima chartacea, lanceolata, 2,2— 2, k mm.
longa, glabra: lPa chartacea, ovato-acuta, 2,2-2 ,5 mm. longa, glabra;
IIP hyalina; IVa hyalina, ciliata, inter dentes aristum 5 mm. longam exse-
rens.
Formose : Kelung, littoral (Faurie n° 706).
Se rapproche un peu du M. japonicus And., mais très different par sa
panicule bien plus dense, ses épillets plus petits, égalés ou dépassés par
les poils du callus.
515 —
Floraisons observées dans les serres du Muséum
PENDANT l’année J g 2 à
(autres que celles déjà signalées dans les années précédentes)^ .
par M. D. Bois.
1° Monocotylédones.
Æchmea nudicaulis Griseb., forma Anthurium affine Schott.
Cornui = Æ. Cornui Carr. (2). — A ugustinum G. Koch et Lauche.
Ærides vandarum Reichb. f. — grandifolium Kunlh t3).
Aloe eru Berger, var. cornuta Berger. — Harrisii G. Don.
— lateritia Engl. — longepetiolatum Engl.
Voir les années antérieures du Bulletin du Muséum, à partir de 1920.
W Forme distincte du type par l’épi plus court et plus dense. La planche de
Carrière (Rev. Hort., 1 885 , 36) représente les sépales rouges, mais la description
n’en dit rien. Æ. nudicaulis a les sépales vert-jaunâtre comme la plante qui a
fleuri dans les serres du Muséum , et ni Baker, ni Mez n’ont relevé la diflérence
de coloration.
La plante signalée en 1922 ( Bull. Mus., p. 537) sous ce nom appartient à
une espèce distincte: Æ. Lindeni C. Koch, à laquelle il faut rapporter comme
variété Makoyana (.= Hoplophytum Makoyanum Hort. Makoy. ex Micheli in Rev.
Hort., i8qâ, 25i) la plante signalée en 1920 sous le nom d 'Æ. Mariæ reginæ
(Bull. Mus. 1920,670). A. Guillaumin.
(3S Les feuilles et surtout l’inflorescence correspondent bien au type de Jacquin
dont un croquis existe à l’Herbier du Muséum de Paris. LM. spectabile Hérincq
non Schott, malgré une description insuffisante (basée sur des échantillons
jeunes), semble bien être la même espèce; en effet la plante cultivée sous ce
nom au Muséum en 1868, c’est-à-dire au temps où Hérincq décrivait son espèce
(Hortic. franc., 1860, 17) est, d’après un échantillon d’herbier, tout à fait iden-
tique au croquis du type de Jaquin.
La plante signalée en 1922 sous le nom dM. grandifolium est certainement un
Philodendron.
La plante signalée en 1910 sous le nom dM. pedato-radiatum est A. podophyllum
Kunth; IM. araliæfoliwm Versch. ex Regel signalé en 1910 diffère du type parles
lobes des feuilles plus ou moins pinnatiséqués au lieu d’être entiers ou seule-
ment ondulés. Cette espèce n’est certainement pas néo-calédonienne. A. G.
— 516 —
Anthurium nitidum Benth.
— Irinervium Kunth.
Apicra aspera Willd.
Ariseema tortuosum Schott.
Billbergia speciosa, var. Wiotiana.
— thyrsoidea Mari., var .farinosa.
— vittata Brong. , var. Rohaniana.
Brownlea madagascarica Bidl.
Bulbophyllum neilgherrense Wight.
— ogoouense A. Guillaumin nov.
sp. P>.
— Pechei Bull.
Calathea argyreia Kœrn.
— Warscewiczii Kœrn.
Cattleya labiata Liait, var. Gaskel-
liana.
— var. Mossiæ pallida.
— var. Pcrcivaliana.
Cœlogyne cris' ata Lindl. , var. alba.
— graminifolia Par. et Reichb. f.
— Lagenar\a Lindl.
Cœlogyne triplicatula Reichb. f.
Crinum defixum Ker-Gawl.
Cryptanthus undulatus Otto et Dietr. ,
var. discolor.
— var. genuina
— zonatus Beer (type).
— var. fuscus.
Cyperus flabelliformis Roth.
Cypripedium x Barteli. Carr.
— X Romulus Aorth. ex Gard. Chr.,
var. Troilus Fowler.
Dendrobium crepidatum Lindl., var.
roseum.
— Delacouri A. Guillaumin nov.
sp.
— Fournieri Hort. Veitch.
— Jenkensii Wall.
— Phalœnopsis Fitzg.
— — var. Shrœderiana.
Dieffenbachia x Memoria-Corsi Corsi
Salviati ex Pucci (4).
W In Bull. Mus., 192&, p. 522.
(*> Indiqué ep 1921 (Bull. Mus., p. 459) sans nom de variété; c’est le type,
var. genuina.
W In Bull. Mus., 1924, p. 522.
(*) Cette plante, présentée à la Conférence d’Horticuiture de Florence le
27 novembre 188 J, a été nommée D. Memoria Corsi par Corsi Salviati qui l’avait
obtenue de semis. Résultat d'une hybridation artificielle entre le D. seguina '
Schott, var. liturala, sub var. Wallisii Engler et le D. piçta Schott, effectuée
par A. Ragioneri , elle fut décrite pour la première fois sous ce nom de ü. Me-
ntoria Corsi par A. Pucci dans le Bolletino délia Societa Toscana di Orticultura, Vil ,
p. 22 et 23 (1882); Rudolph, Caladium, Anthurium, Alocasia et autres Aroïdées
de seire, p. 1 5g (1898) et Bellair et Saint-Léger, Plantes de serre, p. 709 (1900)
conservent l’orthographe correcte du nom et donnent de courtes descriptions
indiquant l’origine hybride mais sans préciser les parents. La plante figure sans
description ni indication d’hybridité dans le Kew Hand-list, tender monocotyledons,
p. 3n (1897) et dans Gentil, Liste des plantes cultivées dans les serres du Jardin
botanique de Bruxelles, p. y 5 (1907) sous le nom de D. Memoria Cortii Hort.,
dont Engler, dans sa monographie des Aracées, PJlanzenreich IV, a3 D”, p. 5i
(1915) fait le D. picta (Lodd) Schott, var. latior Engl., sub var. memoria
(Corsi Salviati) Engler. Omise dans Y Index Kewensis et dans les listes de New
gardons plants publiées chaque année par le Kew Bulletin, la plante figure seule-
ment dans le Supplementum IV (1906-1910) de YIndex Kewensis sous le nom de
— 517
Diejfenbachia picta Schott.
Domingoa hymenodes Schltr. (l).
Dracœna elliplicà Thunb.
— rejlexa Lam.
Epidendrum auritum Lindl.
Eria densijlora Lindl.
— paniculala Lindl.
Gasteria parvifolia Bak.
Globba bulbifera Boxb.
Hœmanlhus multijlorus Martyn(3).
Haworthia attenuata Haw.
— rugosa Bàk.
Hedychium densiflorum Wall.
Hymenocallis Amancaes Nichols.
Kœmpferia rosea Scbweinf.
Karatas cruenla Bak.
— fu%ens Ant.
— sarmentosa Bak.
Karatas tristis Bak.
— utriculosa Hort. Paris., (= Nidu-
larium utriculosum Ule).
Lælia Boolhiana Reichb. f.
Listrostachys urostachya Krànzl. ?
(A. Guillaumin determ.)(4).
Marica gracilis Herb.
Masdev allia coccinea Linden ex Lindl.
— Péris teria Reichb. f.
— radiosa Reichb. f.
Maxillaria glauca Lindl.
— : triions Ed. Morr.
— variabilis Batem., var. à fleurs
brunes.
Megacliniumfalcatum Lindl. (A. Guil-
laumin determ.)(5).
Miltonia spectabilis Lindl., var. lineata.
Oncidium sphegiferum Lindl.
— variegatum Sw. (A. Guillaumin
determ.).
Ophiopogon Jaburan Lodd. , var. fôliis
variegatis.
Pitcairnia m corcavadensis Wawra.
— imbricata Bak.
— viridijlora Regel.
D. Memoria-Cortii Hort. ex Gentil , vocable admis dans le Kew Hand-list tender
monocotylédonil a' édition, p. 109 (1915).
Elle a déjà fleuri en 1930, voir Bull. Mus., 1930, p. 35g. A. G.
W Haiti (R. P. Strœssle), rapporté en 192 à.
Par suite d’un lapsus calami, cette plante avait été signalée déjà sur la liste
des floraisons de 1921 (Bull. Mus., p. à6o) sous le nom de G. planifolia.
W Moyen Congo, rives de la Sangha ( Pobeguin , n° 207).
(4) Correspond assez bien aux descriptions, mais les feuilles sont presque
moitié plus grandes (20 X 3 cm.) et l’épi moitié plus court.
Comme chez la plante de l’Usambara, le scape est dépourvu de fleurs dans son
i/3 inférieur, porte des fleurs verticillées dans son milieu et seulement des fleurs
avortées dans son i/3 supérieur. Les fleurs jaunes, légèrement brunâtres, me-
surent 5 mm. de diamètre et ont les sépales ovales-arrondis (a,3x 3,5 mm.),
des pétales latéraux presque carrés (1 mm.) ondulés à l’extrémité, et un labelle
largement ovale (2 X 1 ,5 mm.) ondulé sur les bords, sub-trilobé en avant, ter-
miné par un éperon dressé, long de 8-9 mm., insensiblement épaissi vers l’ex-
trémité.
Provenance et collecteur incertains : Guinée française? (Pobeguin?).
A. G.
Guinée française (Caille) [localité nouvelle].
La plante , signalée en 1920, p. 672 , comme P.Jlammeae si le P. Moreli Lem.
— 518 —
Polystachyainaperta A. Guillanmin(1).
Rhaphidorynchus Ellisii Finet. mss.(2).
Rhododendron Fargesii Franch.
Sansevieria Ehrenbergii Schweinf.
Satyrium rostralum Lindl/A
Selenipedium grande Reichb. fA
Sienopermation popayanense Schott.
Tillandsia strobilifera Ed. Morr.
Trichosoma suavis Lindl.
Tupistra macrostigma Bak.
— squalida Ker-Gawl.
2° Dicotylédones.
Acacia linifolia Wild.
Achimenes candida Lindl. (4).
Allamanda nobilis T. Moore.
Anhalonium Williamsii Lem.
Aphelandra squarrosa Nees , var. Leo-
poldi.
Barleria slrigosa Wild.
Bégonia cathayana Hemsl. (=B.
Bowringiana Hort., non Champ.).
— Faureana Linden.
— X Gloire de Lorraine, var. Turn-
ford Hall.
(1) L’unique pied de cette espèce avait présenté en 192a et en 192B des fleurs
complètement fermées, à menton et sommet des sépales latéraux violets; en 1926
les deux fleurs, complètement blanches, sauf du rose pâle au milieu du labelle et
une tache rose vif à son insertion, se sont ouvertes suffisamment pour laisser
passer de petites lourmis; mais si, en 1922, malgré l’absence d’insectes, l’ovaire
avait pu être fécondé, en 1926 , les insectes n’avaient pas déplacé les pollinies au
moment où les fleurs ont été analysées. Peut-être l’ouverture de la fleur est-elle
éphémère. A. G.
Cette plante correspond exactement aux échantillons d’herbier (Guinée
française, Pobeguin 2102) vus par Finet postérieurement à son Enumération des
Orchidées africaines de la tribu des Sarcanthées (Bull. Soc. bot. France, mé-
moire 9, 1907), mais pas à la figure de Costantin (Atlas des Orchidées cultivées,
pl. 7, fig. 32) qui ne s’accorde que médiocrement aux descriptions de Reîchen-
hach, Ridley, Veitch, Williams et aux figures du Gardener’s Chronicle et du
Floral Magazine qui indiquent un éperon plus long. A. G.
P-1' La plante avait déjà été trouvée à Madagascar, sans indication de localité
( Lyall ), à Ankafana (Deans Coivan ), en Ankaratra (Scott Elliot, n° 1955) et à
Ankaizinana ( Decary , n° 2082) [Localité nouvelle].
Sonder l’a indiqué en Afrique australe , mais par erreur semble-t-il , car Rolfe
( Flora capensis V/m) ne la signale pas.
Les bulbes envoyés de Madagascar par M. Waterlot et reçus le h juillet 1928
constituent la première introduction.
Deans-Cawan dit que les fleurs sont blanches et parfumées; Decary dit qu’elles
sont rose clair, mais ne parle pas de l’odeur; dans les serres du Muséum, elles
sont rose clair et sans aucun parfum. A. G.
W L'Index Kewensis range cette espèce dans le genre Dicyrta (D. candida
lianst. et Klotsch), tandis que Engler la place dans le genre Achimenes.
En tout cas, par ses caractères floraux, la plante est sûrement un Achimenes.
A. G.
— 519 —
Bégonia înflaia C. B. Clarke.
— pilifera A. DC.
Capparis frondosa Jaq. , var. (1).
Cassia Tora L.
Cephælis Ipecacuanha Rich.
Ceropegia bulbosa Roxb. , var. Lushii.
Cistus mortolensis Hort.
Clavija grandis Dene.
— Jelskii Szyszyl (3).
— Bodeleiana Lind. et André.
Codiæum variegatum Bl. var. pictum
Miill. Arg. , forma appendiculatum
Celak (4).
Cotylédon pulvinata Hook. f.
P) Plante remarquable par ses feuilles linéaires-lancéolées atteignant 27 cm.
X b cm., rapportée avec doute en 1920 (Bull. Mus., 276, et 1921, Bull. Mus.,
46 1) au C, cynophallophora. [Jne autre espèce, sans indication de provenance,
cultivée depuis longtemps mais qui n’a jamais fleuri, paraît être le C. neriifolia
Radlk., connu jusqu’ici seulement à l’état stérile dans les serres du Jardin bota-
nique de Munich, mais auquel se rapporte un échantillon de l’herbier de Vail-
lant déterminé par Bâillon, C. linearis Jacq, C. cynophallophora L., var. Saligna?
ce qui est évidemment faux, car les feuilles sont écailleuses en dessous. A. G.
Ne figure, sans description, que dans la List of seeds collected this year
(1919), La Mortola, p. 3. Ne paraît pas différer du C. monspeliensis. A. G.
® Cette plante, qui atteint environ h mètres de hauteur et porte des fleurs
orangé foncé, diffère de la description par des feuilles à veines non réticulées
saillantes et à bande cornée marginale à peine visible , mais il est très possible
que ces caractères apparaissent sur un échantillon d’herbier à la suite de la dessic-
cation et ne soient pas visibles sur le frais. A. G.
<4) La synonymie indiquée par Pax dans le Pflanzenreich IV, 167, 111, p. 27
(1911) est incomplète. S’il cite Croton interruptum Ed. André in lll. Hort.,
XIX, p. 170 et fig. n (1872), Dickson, in Journ. Bot., XIX, p. i34, t. 220
(1881), Croton interruptum elegans Chantrier, in Lll. Hort., XXVII, p. 90 (juin
1880), Croton multiformes Hort., Croton mutabile Nichols. , Dict. Gard. I, p. 355
(1 885) , il omet de renvoyer aux descriptions princeps : Codiæum interruptum
Ed. André, Mouvement horticole de i86j, p. 71 (1868), Croton interruptum
Chantrier ex Carr., in Rev. Hort., p. 179 et pi. col. (ier mai 1880), Croton
appendiculatum Hort. Veitch, ex Rafarin in Bev. Hort., p. 27 et fig. noire (1877),
et ne cite pas Croton interruptum aureum Hort.
Ces divers noms ne sont relevés ni dans Y Index Kewensis, ni dans la List oj
published names of plants introduced to cultivation, 1870-1896; pourtant le nom
de Codiæum interruptum est le seul qui ne constitue pas une erreur de genre , et
le qualificatif interruptum, plus ancien de neuf ans, devrait être conservé pour
caractériser cette forme curieuse à limbe souvent interrompu et réduit à la nervure
médiane, puis élargi de nouveau et reprenant sa forme, excepté dans sa partie
terminale qui, alors, reste arrondie, parfois cucullée, presque toujours spines-
cente. (Voir : Pax, dans le Pflanzenfamilien III, 5, fig. 32, C-J, reproduite dans
le Pflanzenreich , l. c., f. 6).
Il existe un autre Croton appendiculatum Elmer, Leaflets of Philipp. Bot. I,
p. 3i2 (1908) des Philippines; mais cette espèce n’est pas citée dans l 'Enumé-
ration of Philippine flowering plants d'Elmer Merril (1922-1928).
J. Gérômb et A. G.
Muséum.
xxx.
36
— 520 —
Croton Tiglium L.
Dorstenia Barnimiana Schweinf. (F.
Pellegrin determ.)(1).
Erythrochiton brasiliensis Nees.
Euadenia eminens Hook. f.
Euphorbia cereifor'mis L.
— epithimoides L.
— mamillaris L.
Fitlonia gigantea Linden.
Geissomeria nitida Nees.
Géranium nepalense Sweet.
Gœtlia strictijlora Hook.
Grevillea Preissii Meissn.
— rosmarinifolia A. Cunn.
Grevia populifolia Vahl. (A. Guil-
laumin determ.)
Hibiscus Manihot L., var. timorensis
Hochr. (ï).
Hojfmannia Ghiesbreghtii Hemsl. var.
variegata.
Hoya linearis Wall. , vas. sikkimensis.
Jacobinia chrysostephana Benth. et
Hook. f.
— Lindeni Nichols.
Jacobinia suberecta Ed. André.
Jasminum multipartitum Hochst.
Kadsura japonica Juss.
Kalanckoe inlegerrima Lange.
— X felthamensis Hort. Veitch.
— • Jtammea Stapf.
— Waldheimii R. Hamet.
Kopsia fruticosa A. DG.
Medinilla magnifica Lindl.
Ochia Kirkii Oliver.
Peperomia diaphanoides Dahlst.
Phyllanthus pulcher Wall.
— angustijolius S w.
Phyllocactus anguliger Lem.
— X Gooperi Hort. ex Regel (1).
— grandilobus A. Weber.
Piper elongatum C.DG.
Polyalthia suberosa Benth. et Hook.
Psychotria bacteriophila Valet (5).
Royena lucida L.
Salvia laraæacijolia Goss. et Ba
lansa.
Scutellana Mociniana Benth.
W Oubanghi-Chari : Jalinga (Le Testu ). [Localité nouvelle.]
(2) Les sépales sont vert jaunâtre en dehors, violets en dedans, les pétales vio-
lets sur les deux faces. La plante a normalement des fleurs blanches ; cependant
sur un échantillon d’herbier, le collecteur a noté sépales violet sale en dedans,
pétales blancs. A. G.
(3) Tout à fait semblable à Y H. timorensis DC. que Hochreutiner ( Ann. Cons.
et Jard. bot. Genève IV [1900], i55) ne considère que comme une des nom-
breuses variétés de \'H. Manihot L. ; toutefois les feuilles sont velues en dessous.
Provenant des Hauts plateaux du Mexique, où la plante est employée contre la
morsure des Serpents, cette variété n’est pas signalée par Standley : Trees and
shrubs of Mexico ( Contrib . U. S. nat. Herb., XXXIII [1928], 777). A. G.
W Hybride bigénérique connu aussi sous le nom de X Phyllocactus crenato-
grandijlorus Cassel, qui résulte du croisement du P. crenatus Walp. par le Cei'eus
grandijloms Mill.
Première floraison signalée en Europe de cette plante des Comores cultivée
depuis longtemps au Jardin botanique de Buitenzorg, décrite seulement en 1908
et reçue au Muséum en 1921.
Plante très curieuse par ses « bactériodomaties » , qui forment sur le limbe des
feuilles de petits points , foncés en dessous , légèrement saillants en dessus.
A. G.
— 521 —
Sempervivum barbalum G. Sm. (1).
— Haworthii Hort. Angi. ex Salm-
Dyck.
Slapelia gigantea N. E. Br.
— revoluta Masson.
— tsomensis N. E. Br.
— variegata L. , var. trisulca N. E.
Br.
Streptocarpus caulescens Yatke.
Stroptocarpus Wendlandii Hook.
Teucrium divaricalum Sieb ex Benth(2).
Thunbergia coccinea Wall.
— Vogeliana Benth.
Vilis cantoniensis Seem.
Vandellia pedunculata Benth.
Woodfordia fruticosa Kurz, forma
punclata Bl.
Zizyphus Jujuba Lam.
M Existe depuis longtemps dans les serres sous le nom de S. Tournefortii Pfr.,
et a été signalé sous ce nom en 1920 (Bull. Mus., p. 36o). Ce nomen nudurn
n’a pas été relevé dans Y Index Kewensis , mais il figure dans le Kew Hand list
Tender dicotyledom , p. 617 (1900).
Correspond exactement à la planche de Webb et Bertbelot, mais les échan-
tillons de Bourgeau ont des feuilles différentes. A. G.
W V Index Kewensis conserve le T. regiurn Schreber établi , semble-t-il , sur la
plante cultivée à Blois, chez Gaston d’Orléans, par Morison; il n’est pas sûr
qu’il en existe un type, et personne ne l’a jamais retrouvé en Espagne.
Il admet , au contraire , que le T. regiurn Auct. ex Boissiër est synonyme de
T. divaricatum Sieb, ex Benth.
Ainsi que le supposait Boissiër, avec doute, il y a peut-être là une seule et
même plante originaire d’Orient, et la mention de Schreber «in Hispania» serait
une erreur. A. G.
522 —
Plantes nouvelles des serres du Muséum,
par M. A. Guillaumin.
7. Bulbophyllum ogoouense Guillaumin sp. nov.
Epiphyticum, radiculis Jîliformibus ; rhizomale 1,5 mm. diametiente, pseu-
dobulbis 2,5 cm. longis et o,g—i cm. latis, ovoideis , 4—5 costatis, 2 folialis,
foliis erecto-patentibus basi brevisshne petiolatis , 6 cm. longis el 1, 4 cm. latis,
apice leviter bilobis; scapis ereclis, gracillimis, 6 cm. longis, basi squamatis ,
squamis amplectentibus, rachi viridi, 3 cm. longo, leviter dilatato compres-
soque, fere quadrangulari , bracteis lanceolato-acuminatis (4 mm. X.2 mm.),
auranliacis, basi rachim fere semi amplectentibus; floribus glaberrimis, sessi-
libus, atro-brunneo-rubescentibus , in ulroque racheos margine alternanlibus ,
sepalis lateralibus oblique ovato-acuminatis ( 3 mm. x 1, 5 mm.), sepalo intcr-
medio lanceolato-acuminato [a, 5 mm. X i mm.), petalis lineari-Jiliformibus ,
1,5 mm. longis, labello glabro, sepalis lateralibus æquilongo, columna brevi
apice bidenlata.
Gabon: Mondorobé, sur les bords de l’Ogoou é(Pobéguin), rapporté
en i9i3.
Les fleurs, insérées sur la partie mince du rachis , très légèrement en zig-
zag et non sur la partie dilatée, et les sépales indiquent qu’il s’agit , malgré
le léger aplatissement du rachis d’un Eubulbophyllum et non d’un Megacli-
nium.
Parait voisin du B. acutibracteatum de Wildem., mais s’en distingue tout
de suite par la coloration différente du rachis, des bractées et des fleurs, du
B. fuscum Lindl. qui a des bractées triangulaires-ovales et du B. rhopalo-
chilum Krânz., dont les feuilles, plus grandes, sont oblongues-lancéolées ,
les bractées et le sépale médian ovales-lancéolés.
8. Dendrobium Delacouri Guillaumin sp. nov.
Pseudobulbi numerosi , approximatif cylindraceo-clavati ( circa 3,5 cm.x
l cm.), 4-5 articulati. Folia 2, apice congesta, ovato-elongata (5- 7 cm.x
2-2,5 cm.) leviter ; coriacea, apice obtusa vel inœqualiler sub 2 lobulata.
Bacemi pseudo-terminales ex axillis foliorum orientes , foliis leviter longioribus.
Flores circa là, salis longe (1 cm.) pedicellati , bracteis linearibus, 6 mm.
— 523
longis, sepaJum dorsale lanceolatum ( 10-11 mm. x 3 mm.) acutum, lateralia
cum gynostemii pede à mm. connata, falclforme ovalo-lanceolata ( il mm.x
k mm.), menlum rectum, conicum, apice obtusum, antice aperlum, formantia.
Petala sepalis œquilonga sed angustiora, e basi lineari-lanceolata oblique
spalhulata, ul sepala lulescentia. Labellum ochracco-lutescens , intus purpureo-
lineatum, e basi cuneala dilatatum, ( i3 mm.x g, 5 mm.), lobis laleralibus
ovalis, a mm. longis, gynostemium amplectentibus , medio triangulari-acuto ,
3 mm. longo, margine appendicibus 6-8 erectis, clavatis, omato, callo crasso,
longitudinal iler obtuse 3-cristato, gynostemii parte libéra 3 mm. longa, an-
thera margine anteriore breviter ciliolata ,
Annam : prov. de Quang tri : Lao bas ( Delacour ), rapporté en 192 h.
Espèce du sous-genre Dendrocoryne , sect. speciosa, très remarquable
par les appendices en massue qui ornent les bords du lobe médian du
labelle.
Bien différent des autres espèces indo-cbinoises comprises dans les
limites de la Flore générale de l’Indochine dont la liste suit, d’après
les échantillons cités par les auteurs ou vus par Finel dans l’Herbier du
Muséum de Paris :
acerosum Lindl. Siam: Bangtaphan ( Keith );
asinaciforme Roxb. Cochinchine : île de Phu Quoc (Pierre)-,
aggrcgatum Roxb. Siam : Chantaboun (Keith), Xieng mai (Hosseus
818), près de Pii chaï (H. d’Orléans). — Laos : Lakhon (Thorel
3094), Sain Terre (H. d’Orléans). — Tonkin : mont Bavi, près
de Tu phap (Balansa 2016, 2017), Lac tho (Dat in Bon 54o2);
anceps Sw. Siam : île de Koh Chang (Schmidt). — Indochine ( Talmy ) ;
Annamense Rnlfe, Annam ( Micholitz );
bellutulum Rolfe, Siam : Xieng mai (Kerr to6);
Bensoniæ lîeichb. f. Siam : Xieng mai (Hosseus) ;
Bronckartii D. Willdem. Annam (Bronchant);
Brymerianum Rcichb. f. Laos : Xieng kouang (Spire 486);
Calceolaria Carey, Annam : Nui lhaien thien (Harmand 1868);
Calhcarthii Hook. f. Cochinchine : prov. de Bien hoa {Pierre 6585).
— Laos : Xieng kouang (Spire 1 58) ;
Chrislynum Reichb. f. Siam (Christy);
chrysatithuili Véoli. Entre le Mékong et Hué (Harmand);
ciliatum Par. ex Hook. Siam : Muong khabin (Pierre 200), Muong
roy, Muong non la? (Pierre). — Cochinchine ( Talmy), Tay ninh,
Baria, Mu xoai (Pierre). — Cochinchine et Laos (Counillon). —
Laos (Mussie), Ban bo (Spire 90), Pak imboum (Spire);
cochinchinense Ridl. Cochinchine : Saigon (Haffner) ;
compactum Rolfe, Siam : Xieng mai (Kerr 68);
crepidatum Lindl. et Paxt. Laos : Pak lai (Thorel);
524 —
creiaceum Lindî. Siam : entre le Mékong et Hué ( Harmand );
crumenatum Sw. Siam : Bangtaphan (Keith). — Cambodge (Godefroy
484), Pursat (Harmand). — Cochinchine ( Thorel ), prov. de Bien
hoa et Caïcong (Régnier i36), prov. de Bien hoa (Pierre 6556);
crystallinum Reichb. f. Siam : Xieng mai (Hosseus 435). — Laos :
Ban bo (Spire h'jS). — Annam (Eberhardt 54 B);
Halhousianum Paxt. Siam : Xieng mai (Hosseus 43 aa). — Laos :
Luang prabang (H. d’Orléans), Pak lai (Spire i486);
densiflorum Wall. Laos : Lakhon (Thorel);
dixanthum Reichb. f. Siam : île de Koh chang (Schmidt);
Draconis Reichb. f. Siam (suivant Hooker et Veitch) : Muoag nam
pat (H. d’Orléans). — Laos : Attopeu (Harmand). — Cochinchine
(Thorel);
exile Schltr. Siam : Xieng mai (Hosseus 195®) ;
Farmeri Paxt. Siam : Xieng mai (Hosseus 434);
fmbriatum Hook. Laos : Xieng kouang (Spire 476),
var. Gibsonii Laos : Nong kay, Lakhon (Thorel);
Findleyanum Par. et Reichb. f. frontière du Siam et de la Birmanie
(Findley) ;
formosum Roxb. Siam : mont Pahombuk (Hosseus 612 A);
Friedericksianum Reichb. f. Siam ( Roebelin ) ;
Fürstenbergianum Schltr. Siam : Xieng mai (Hosseus?);
galactanthum Schltr. Siam (Hosseus);
grandijlorum Lindi.? Tonkin : prov. d’Hanoï : Vo xa (Bon 2847);
hamatum Rolfe, Cochinchine (Regnier);
heterocarpum Wall. Annam : massif du Lang bian (Eberhardt
2o4);
Hildebrandii Rolfe. Siam; Xieng mai (Hosseus 280 b);
Hymenophyllum Lindl. var. cambodicum. Cambodge : Préa Can (Pierre);
infundibulum Lindl. frontière du Siam et de la Birmanie (Berkeley);
Keithii Ridl. Siam ; Bangtaphan (Keith);
Kunstleri Hook. f. Cochinchine ; Saigon (Haffner), prov. de Baria :
Mont Dinh ( Pierre 193);
labuanum Lindl. Tonkin : prov. d’Hanoï ; Voxa : ( Bon 2843 A);
Leonis Reichb f. Indochine (Escandre). — Cochinchine (Haffner),
Bao Chiang (Pierre 1880);
lituijlorum Lindl. Laos : Bassac (Thorel 2364);
margaritaceum Finet, Annam : massif du Lang bian ( Ver net 2 ) ;
moschatum Sw. Siam ; Xieng mai (Kerr 89);
Nathanielis Reichb. f. Cambodge; mont Cherrer (Pierre 6555). —
Laos : Laklon ( Thorel 3o6i);
nobile Lindl. Laos : de Bong mue à Lakon, Paklai (Thorel), Kheng
trap (Spire 1116). — Annam (Eberhardt 52 B) ;
525 —
ochraceum De Wildem. Tonkin ( BroncJcart );
pollens Ridl. Siam : Bangkok (?);
Palpebrœ Lindl. Siam : île de Koh Chang ( Schmidl );
paludicola Schltr. Cochinchine ( Thorel ) ;
Parishii Reichb. f. Laos : Bassac [Thorel), Luang prabang (II. d'Or-
léans) ;
pendulum Roxb. Golfe du Siam ( Mur ton);
Pierardi Roxb. Siam : Xieng mai ( Hosseus 626“). — Laos central
( Harmand ), de Xienh khon à Pak lay, Nong Kay, Vien tian
(Thorel), Luang prabang (H. d'Orléans),
var. cucullala Hook. Cochinchine (Régnier 2q4);
primulinum Lindl. Siam ( Hosseus 817);
revolutum Lindl. = lonkinense De Wildem. Cambodge : Kampot, sommet
du Popokwil ( Geoffroy 35 1), Camchay ( Pierre 1/166), Stung
streng (Thorel). — Laos : Bassac (Thorel), Xieng khouang (S pire
h 83). — Cochinchine (Pierre). — Annam ( Eberhardt 5i B). —
Tonkin (?), prov. de Tbua thien ( BroncJcart ) ;
rigens Reichb. f. Cambodge : Kampot (Geoffroy i3o). — Cochin-
chine (Godefroy), mont Déon ba ( Pierre 6554);
salicornioides Teijsm. et Binn. Cochinchine (Pierre);
Schmidtianum Krânzl. Siam : îles de Koh Chang et de Koh Kahdat
(Schmidt) ;
secundum Lindl. Siam : Xieng mai (Hosseus hliq). — Cochinchine :
Song lu (Pierre). — Laos : Àttopeu ( Harmand 1091), Pak lai
( Spire 1489), Nong kay (Thorel);
Serra Lindl. Siam : île de Koh Chang (Schmidt)! — Cambodge :
Samit (Hahn 94). — Cochinchine : rivière de Saigon, près de
Caï cong (Pierre);
suavissimum Reichb. f. Siam : île de Koh Chang (Schmidt);
superbum Reichb. f. Tonkin : rochers de Notre-Dame, sur la rivière
Noire ( Balansa 2o3i), prov. d’Hanoï : mont San mat (Bon 2689),
mont San cho (Bon 2497), Lactho (Bon 4o86);
tenellum Lindl. Tonkin (Bon 6049), Dong tho ( Bon 5746);
letraedre Lindl. Siam (Hosseus);
torlile Lindl. Annam ( Eberhardt 53 B). — Tonkin : mont Bavi (Ba-
lansa 2o3o) ,
var. Dartoisianum O’ B. Indochine ( BroncJcart );
unijlorum Teijsm. et Binn. Cambodge : Camchay (Pierre). — Cochin-
chine : île de Phu Quoc (Pierre);
venustum Teijsm. et Binn. Siam (Teijsmaun);
vexans Dammer. Annam : Tourane (?);
Willmsianum Schltr. Siam : Xieng mai (Hosseus 187 );
Williamsonii Day et Reichb. f. Annam ( Eberhardt 5oB).
— 526 —
Basidiomycètes nouveaux de Madagascar,
par M. N. Patouillard.
(Suite.)
Marasmiiis sulcatipes.
Sur vieilles souches d’arbres dans la forêt humide à i,5oo mèlres d’al-
titude. Massif de l’Ankaizniana. (M. Decary.)
Chapeau mince, membraneux, conique-campanulé, obtus au sommet,
diamètre 10-12 centimètres, gris souris clair, à marge droite, ondulée, à
surface très fortement sillonnée. Lames peu nombreuses, distantes de
10-1 5 millimètres, correspondant aux sillons ou ondulations delà face su-
périeure. Pellicule de cellules dressées, obtuses, lisses, incolores. Pied blan-
châtre i5 centimètres de haut, 12 millimètres d’épaisseur, tenace, très
fortement strié sur toute sa longueur, creux. Spores .....
Grande plante analogue à M. Schweinfurihianus , caractérisée par son
pied sillonné, et par les sillons profonds et distants du chapeau.
Sur le sec la plante est rousse et le pied devenu noir.
Crinipellis rnbigtnosns.
Sur terreau et débris végétaux, sous bois humide. Environs de Maro-
mandia (Andranomaloza). Janvier. (M. Decary.)
Chapeau convexe puis campanulé, brun ocre rouge clair, avec, au som-
met, un petit mamelon plus foncé; chez les jeunes, le chapeau est gris
blanchâtre. Mince, soyeux, strié et comme frangé de rubigineux, marqué
de 1-2 sillons concentriques. Diam. 5-7 millimètres. Peu charnu, plutôt
tenace.
Lames brun rougeâtre clair, pâlissant, peu serrées, étroites. Spores
blanches ovoïdes, 8x4f*.
Pellicule de fibres très longues, 4-5 (J. d’épaisseur, en paquets, rouge
ocre brillant.
Stipe grêle, sec, brun rougeâtre, plus clair chez les jeunes, velu, hé-
rissé, strié, long de 6-7 centimètres, 1 millimètre d’épaisseur,
Dans le jeune âge, le chapeau est fermé et les bords appliqués sur le
pied (type Mycène),
527 —
On trouve une forme plus petite (2 centim.de haut) à chapeau violacé,
déprimé au sommet, à lames violet clair, à stipe à peine violacé en haut,
passant au brunâtre en bas.
Analogue à C. stipiiarius , très distinct par ses colorations spéciales.
Xerotus Madagascariensis.
Sur le sol, au pied d’un talus. Tananarive. Juillet. (M. Waterlot.)
Terrestre, mésopode, sec, rigide, tout blanc, 5-6 centimètres de haut,
chapeau campanulé convexe , obscurément mamelonné , glabre , lisse ou à
peine sillonné près des bords, à marge entière, incurvée en dessous. Stipe
cylindracé, égal, glabre, à peine villeux inférieurement, 2 millimètres
d’épaisseur, plein.
Lames distantes, entières, rigides, triangulaires, décurréntes, mêlées
de plus courtes, épaisses. Spores hyalines, ovoïdes, lisses, 5-6 X if*,
pas de cystides.
C’est un marasme ligneux , ou un clitocybe rigide et dur.
Russiila cinerella.
Sous bois sablonneux. Environs de Maromandia. Décembre. (M. Decary.)
Chapeau plan, un peu déprimé au centre, soyeux, sec, gris clair, à
bords sinueux, incurvés en dessous, lisses, 7-8 centimètres de diamètre.
Pellicule de filaments dressés, grêles, parallèles ± 25 x h p.
Lames serrées, égales, d’un blanc légèrement jaunâtre. Spores inco-
lores, globuleuses, très finement verruqueuses , 7-10 p. Basides claviformes
à h slérigm. , 5o-6o p de haut.
Stipe cylindrique, très régulier, ± 3 centimètres de long, i5 milli-
mètres d’épaisseur, blanc.
Odeur désagréable ( cr nettement» )!
R. schizodcrma.
Dans le sable ombragé humide. Maromandia. Décembre. (M. Decary.)
Chapeau charnu, convexe, plan, puis déprimé au centre, brunâtre, à
bords ondulés, sec, craquelé, aréolé sur toute son étendue et laissant aper-
cevoir la chair qui est blanche et douce.
Lames serrées , libres, d’un blanc légèrement jaunâtre. Spores incolores,
arrondies, finement verruculeuses , 8-9 fx de diamètre. Pied court, blanc,
atténué vers le bas, 2 1/2-8 centimètres de long, 12 millimètres de large
au sommet, 6 à la base. Chapeau de 5 centimètres de diamètre.
Espèce affine à R. virescens.
— 528 —
Rhodophilus (Leptonia) cnMsporus.
Sur la terre. Forêt au nord de Bejofo. Février. (M. Decary.)
Chapeau conique campanule, mince, glabre, finement strié (à la loupe) ,
3 centimètres de diamètre, bleu indigo, à marge entière et droite. Lames
nombreuses , bleu indigo à reflets rougeâtres. Spores roses , presque exacte-
ment cubiques, 10 fi de diamètre. Stipe de 6 centimètres de haut, cylin-
dré, peu à peu épaissi vers le bas, de même couleur que le chapeau, mais
plus clair. Chair bleue. Pas d’odeur.
Du même groupe que R. euchrous R., caractérisé par la forme des
spores.
R. ( Leptonia ) iodes.
Sur la terre sableuse humide. Maromandia. Décembre. (M. Decary.)
Entièrement violet pâle. Chapeau conique campanulé, soyeux, 5 milli-
mètres de diamètre, incurvé à la marge. Lames peu nombreuses, à la fin
d’un roux rosé. Pied grêle, cylindrique, 3 centimètres de long, violet.
Spores roses, anguleuses, îo x 7 fi.
A l’aspect de G. tener ou de Inocybe geophila très grêle.
R. (Leptonia) subsericellus.
Talus humides, sur la terré. Maromandia. Février. (M. Decary.)
Hauteur totale : 3 centimètres. Chapeau convexe, mince, infléchi sur
les bords, blanchâtre, parfois un peu rosé, finement pelucheux. Lames
sinuées adnées, peu serrées, blanches, puis rosées. Spores roses, anguleuses
10 x 7-8 fi avec une grosse gouttelette. Stipe blanc, comprimé sur toute
sa longueur, s’élevant d’une tache mycélienne orbiculaire et blanche, étalée
sur le sol. Légère odeur de savon.
Très semblable à R. sericellus dont il a le port et les spores.
R. (Nolanca) cuspidatus.
Sous-bois humide très ombragé. Maromandia. Décembre. (M. Decary.)
Hauteur totale : â-5 cent. Chapeau mince, campanulé, à bords droits,
à sommet étiré en une longue (3 millimètres) pointe cylindracée, obtuse,
se séparant brusquement de la surface; celle-ci blanchâtre sale, couverte
de fines stries; diamètre : 12-18 millimètres. Lames d’abord blanches,
puis rosées ou roussâlres, adnées.
Spores anguleuses, rosés, à 1-2 gouttelettes, 12-iâ x 8-10 fi. Pied cy-
lindrique^ égal, blanc, un peu tortueux, épais de 1-2 millimètres, creux.
Mycélium fibrilleux , blanc.
— 529
Le mucron du chapeau a le même diamètre que le stipe, dont il semble
la continuation.
Lepiota roseoalba.
Sur la terre humide, sous bois. Maromandia. Décembre. (M. Decary.)
Chapeau charnu, de convexe plan, 4-6 centimètres de diamètre, orbi-
culaire, lisse, glabre, rougeâtre clair, avec le centre plus foncé. Lames
blanches, libres, inégales, serrées. Spores blanches, ovoïdes, 5 x 8 f*.
Stipe 5-6 centimètres de long, 4-5 millimètres d’épaisseur, renflé en
massue vers la base, glabre, blanc sur toute sa longueur. Anneau médian
ou vers le tiers supérieur, blanc, entier, membraneux, persistant, non
mobile.
Ii. virescens.
Sur le sol ombragé. Maromandia. Janvier. ( M. Decary. )
Toute petite plante de i5 millimètres de haut, à chapeau conique, large
de 6-7 millimètres, glabre et blanc, avec un mamelon obtus, brunâtre et
pulvérulent. Lames blanches, serrées, libres. Stipe grêle (1 millimètre
d’épaisseur), cylindrique, égal, blanc. Spores elliptiques, blanc-verdâtre,
5-6 x 3 p. Anneau fugace.
Toute la plante devient verte en se desséchant, principalement les lames
et le pied.
Affine à L. setninuda.
L. erytliropliylla.
Sur le sol ombragé et sablonneux. Maromandia. Février. (M. Decary.)
Hauteur totale : 3-4 centimètres. Chapeau convexe conique avec le
sommet obtus; diamètre : i5-ao millimètres; brun rouge, obscure vers
le centre, rougeâtre clair à la périphérie, pulvérulent, à bords infléchis et
lisses. Lames rose rouge, serrées, tués finement denticulées sur la tranche,
libres. Spores elliptiques 5x3p, blanches. Stipe cylindrique, 2 milli-
mètres d’épaisseur, régulier, rosé, un peu plus foncé vers sa base, portant
un résidu d’anneau sous forme d’écailles fines, brun rougeâtre.
Espèce voisine de L. setninuda, L. carcharias, etc.
L. minutula.
Sur feuilles pourries à terre. Bois ombragés humides, lieux cultivés
(champs de manioc). Maromandia. Janvier, février. (M. Decary.)
Minuscule, i5 millimètres de haut. Chapeau conique, 6-7 millimètres
de diamètre, obtus au sommet, finement pelucheux-cotonneux-pulvérulent,
blanc avec le centre brunâtre, devenant fauve ocracé par le sec. Lames
blanches, libres. Spores incolores, ovoïdes, 5x3p. Pied blanc (ocre sur
le sec), cylindrique, égal, grêle (à peine 1 millimètre), pelucheux-flocon-
neux, sauf au sommet, qui est glabre.
Analogue à L. seminuda et L. virescens.
1.. subcarcharias.
Lieux cultivés. Maromandia. Février. (M. Decary.)
Chapeau charnu, de convexe plan, mamelonné au sommet par une pro-
tubérance obtuse, fürfuracé-granuleux, gris rosé, plus clair vers les bords,
3 centimètres de diamètre. Stipe cylindracé, 5 centimètres de long, h milli-
mètres d’épaisseur à la base, atténué vers le haut, très finement strié,
blanchâtre. Anneau médian, ascendant, rosé, persistant. Lames blanchâtres
(ocracées sur le sec), libres. Spores ovoïdes 5x8p, paille (au micro-
scope).
Très voisin de L. carcharias.
I j. roseo-briinnea.
A terre dans les champs de manioc. Maromandia. Février. (M. Decary.)
Hauteur totale : 3 centimètres. Chapeau conico-convexe, 9 millimètres
de diamètre, incurvé aux bords, régulier, non strié, tenu peu charnu,
gris rosé clair, couvert de petités écailles coniques, serrées, plus foncées.
Lames blanches , libres. Spores elliptiques incolores, sans pore, 5-6 x 3-â p.
Stipe grêle, cylindracé, égal, t millimètre d’épaiss ur, brunâtre clair, avec
le sommet rose, ainsi que le collarium. Anneau fugace, floconneux.
Voisin de L. carcharias.
Amanita thejoleuca.
Entre des détritus végétaux. Maromandia. Décembre. (M. Decary.)
Chapeau charnu, de convexe plan, sec, brun jaunâtre clair, plus foncé
vers le centre, à bords lisses, 6-8 centimètres de diamètre.
Lames blanches, serrées, n’atteignant pas le pied, inégales, se tachant
de jaunâtre au toucher.
Spores blanches, arrondies ou un peu ovoïdes, 7-8 x 5-6 p.
Stipe de 8 centimètres de long, 1 centimètre d’épaisseur, blanc, creux
au centre qui est farci de moelle; finement strié au-dessus de l'anneau.
Anneau fugace, membraneux, blanc, manquant souvent chez l’adulte.
Volve blanche, ovoïde-bulbeuse, membraneuse, à limbe libre, per-
sistant, ne laissant pas de débris sur le chapeau, 3 -h centimètres de haut,
2 i/2-3 centimètres de large.
Du groupe d’A. ovoïdea ressemble à A. prœtoria pour la couleur et le
port, mais n’a pas le chapeau sillonné-pectiné et possède un anneau.
A. murinacca.
A mi-ombre sur ie sol sablonneux. Maromandia (Marokitraro). Dé-
cembre. (M. Decary.)
Chapeau plan, à peine déprimé, glabre, à bords lisses un peu ondu-
leux et fenddlés, gris souris, soyeux, sec, sans débris ni aspérités à sa
surface; diamètre : 7-8 centimètres.
Lames blanches, serrées, libres. Spores blanches, globuleuses ou lar-
gement elliptiques 7-8 x 6-7 \i .
Stipe de 3-8 centimètres de long, i3 millimètres d’épaisseur, cylin-
drique. Anneau blanc , pendant , strié.
Volve ovoïde, d’un blanc roussâtre, membraneuse, à lobes libres, 3 cen-
timètres de haut, 2 centimètres de large.
Espèce voisine de la précédente , mais de couleurs différentes.
A. alliiodora.
A terre sous les broussailles, sol gréseux. Maromandia. Février. (M. Decary).
Chapeau charnu, convexe puis plan, nu, orbiculaire, non strié, glabre,
sec, 5 centimètres de diamètre, gris-olivâtre , plus clair à la périphérie.
Lames blanches, inégales, arrondies, réfringentes, lisses, 7-8 p. de dia-
mètre. Stipe cylindrique, égal, blanc, 5-6 centimètres de haut, 6 milli-
mètres d’épaisseur, glabre, finement strié au-dessus de l’anneau, facilement
séparable. Volve bulbeuse, blanche, membraneuse, à bord libre membra-
neux, 3 centimètres de haut, 2 1/2 de large. Anneau blanc, pendant,
membraneux, strié, à bord entier.
« Odeur d’ail très nette» , persistant même après plusieurs mois de dessic-
cation.
Du groupe et proche de A. phalloïdes.
Psilocyfoe iodoformica.
A terre; sous bois ombragé humide. Maromandia. Janvier. (M. Decary.)
Hauteur totale : 2-3 centimètres. Chapeau peu charnu, mamelonné,
convexe-plan , ondulé, jaune grisâtre à sommet brun, grossièrement strié
vers la marge, couvert sur toute sa surface mais surtout au centré de
squamules brunes, serrées, petites, appliquées. Lames brunes, à peine
adnées. Stipe blanchâtre, cylindrique, égal. Spores brunes, ovoïdes, lisses.
Odeur désagréable, forte, très nette d’iodoforme.
Phallus armcniacus.
Sur le sol. Maromandia. Février. (M. Decary.)
rr Œuf-n semi-hypogé, arrondi, blanc, h centimètres de diamètre. Une
— 532 —
couche gélatineuse épaisse, brunâtre clair. De la partie basilaire s’élève un
axe en relation avec le mycilium, creux et jaune d’œuf au centre; sur cet
axe (rudiment de stipe) est un chapeau jaune orangé supportant une
couche de gleba brune.
«r Adulte n : Volve membraneuse grisâtre à intérieur très visqueux. Hau-
teur totale: 10-11 centimètres. Stipe dressé, cylindrique, un peu atténué
vers le haut, jaune abricot, lacuneux, creux, largement ouvert au sommet,
qui est marginé par un épais bourrelet concolore. Voile nul. Chapeau mince
et membraneux, pendant, à surface externe, ruguleuse et marquée de
quelques rides longitudinales. Gleba (sur le frais) d’un noir luisant. Cha-
peau tronqué au sommet, largement perforé, renflé au milieu, marge
appliquée sur le pied.
Très voisin des formes oranges de Phallus aurantiacus , il s’en sépare
surtout par le sommet largement tronqué et ouvert, par le bourrelet apical
et par le renflement du chapeau. »
Cyathus midis.
Sur bouse, sous bois ombragé. Environs de Maromandia (Ankaramy).
Décembre. (M. Decary.)
Peridium obconique, 5-io millimètres de haut, 5-8 de large à l’ouver-
ture, strié en dedans, entièrement couvert de squames roux ferrugineux,
larges hirsutes, cachant toute la paroi externe, qui est légèrement striée.
Face interne blanc argenté, fortement striée chez l’adulte. Peridioles de
î millimètre de diamètre noir brun avec mince tunique. Spores abon-
dantes elliptiques 9-12 x 5-6 p.
Voisin de C. Novee Zeelandiæ Tul. qui a les mêmes spores, mais des
peridioles doubles de grandeur et une couleur différente.
Une excursion À Saint-Süliac (Ille-et-Vilaine) ,
par MM. Gontran Hamel et George Moazzo.
Le 3o septembre, profitant d’une marée de n5, M. le Professeur
Mangin a dirigé une excursion à Saint-Suliac, village situé sur la Rance, à
environ 10 kilomètres de Saint-Malo. J’ai déjà signalé (Bull. Mus., p. ht h,
1926) qu’en cet endroit, l’eau de la Rance, de composition voisine de
l’eau de mer ( 34,9 1 p. 1 000 ) à raarée haute , voyait sa salinité diminuer avec
le jusant et présentait, à basse mer, moins de 3 p. 100 de sels (29,26 par
litre). Le but de l’excursion était d’étudier la flore et la faune, tout ce qui
vit dans ces conditions spéciales de salinité variable , et de rechercher si ces
êtres appartenaient à une flore et une faune d’eau saumâtre ou étaient réel-
ment marins.
La matinée fut consacrée à l’exploration du fond de l’anse énorme qui
s’étend de la pointe de Val-ès-Bouilli jusqu’à Saint-Suliac et est séparée de
la Rance par un massif de schistes et phyllades de Saint-Lo. L’extrémité
est barrée par une digue sur laquelle se trouve un moulin à marée. A
basse mer, l’anse est presque complètement à sec; seul, le ruisseau qui
sert de déversoir au moulin serpente au milieu de la vase. Au niveau de
la haute mer s’étend la prairie de Phanérogames halophiles avec Salicornia
herbacea , Aster Tripolium, Glyceria maritima, Statice occidentalis , Plantago
maritima, entre lesquelles se trouvent de larges tapis de Vaucheria Thuretii,
Parfois l’eau séjourne dans de petites dépressions et forme des flaques
peu profondes remplies de Microcoleus chthonoplastes et de nombreuses
autres Myxophycées (Lyngbya aestuarii, L. semiplena, Oscillatoria laete -
virens, O. subuliformis ; sur le L. semiplena abondait un Dermocarpa à cel-
lules bleu-vert très petites). Sur la vase noirâtre sont étalées de larges
plaques vertes de Rhizoclonium riparium.
Sur les pierres croissent les Fucacées habituelles et les murs de la digue
sont revêtus de Pelvetia, de Fucus et à1 Ascophyllum , ces derniers particu-
lièrement abondants sur les pierres du ruisseau. Dans les intervalles des
touffes de Pelvetia, on recueille le Boslrychia scorpioides, qui se trouve le
plus souvent à la base des Phanérogames halophiles, par exemple du
Juncus maritimus, si abondant à l’anse des Trocquetins. Ici, au contraire, il
vit collé sur les pierres de la digue et , à Saint-Suliac même , il croît sur
les schistes , au pied de la pointe de Grainjolais.
Entre les Fucus se montrent les Enteromorphes, dont VE. torta, et, dans
— 534 —
un bras mort de la rivière, en amont du moulin, se développent les
feuilles d’un Ruppia. Rappelons que c’est un peu plus haut que fut trouvé
pour la première fois en France, par Mabille, le Lamprothamnus alope-
curoides.
L’après-midi fut consacré à la récolte des algues de la Rance proprement
dite. Saint-Suliac se trouve au centre d’une anse en arc de cercle très large,
entre la pointe du Garot, au Sud, et la pointe de Grainjolais, au Nord La
plage est formée de sable vaseux où la flore est assez pauvre : sur les
pierres, les Fucacées et les Enteromorphes et, à basse mer, apparaissent
les Zostères, représentés d’abord par une bande de Z. nana, large de 3 ou
h mètres.
Nous nous dirigeons vers la pointe de la Vierge, où l’on recueille le
Bostrychia parmi les Pelvelia et gagnons ensuite les Echaudières et le Chau-
dron. Ce sont deux pointes de roches, hautes de 3 à 5 mètres, qui s’avancent
dans la Rance et s’étalent sur une longueur d’environ îoo mètres. Ces
rochers sont soumis aux violents courants de flux et de jusant et, par suite la
vase ne peut s’y déposer; entre les deux rochers, le sol est formé de petits
morceaux de schistes recouverts de Melobésiées et autres Algues encroû-
tantes ( RaJfsia et Squamariées). Les rochers eux-mêmes sont couverts de
Fucus serratus et dans les Echaudières se trouvent deux excavations assez pro-
fondes où abondent Y Aegagropila repens et YHypoglossum Woodwardii; sur
le bord supérieur pendent des touffes informes de Lomentaria arliculala et
de Laurencia pinnatijîda.
Entre les deux rochers l’eau est retenue et forme, à basse mer, une
large flaque peu profonde où croît une végétation algale magnifique et
variée. En quelques minutes furent recueillis :
Vlva Lactuca, Enleromorpha plumosa, Codium tomentosum, Bryopsis
hypnoides ;
Ectocarpus confervoides , Pyluiella litoralis, Cladostephus spongiosus, Col-
pomenia sinuosa, Ralfsia verrucosa, Aglaozonia parvula, Haliseris poly-
podioides, Dictyota dichotoma;
Porphyra umbilicalis, Gelidium lalijolium, Ghondrus crispus , Gigarlina
acicularis , G. Teedii, Cystoclonium purpurascens , Solieria chordalis, Graci-
laria confervoides , G. compressa, Calliblepharis ciliata, Chylocladia ovalis,
Cryptopleuralacerata, Laurencia pinnatijîda , L. oblusa, Halopitys pinastroides ,
Chondria caerulescens , Polysiphonia elongala, P. fibraia, P. nigrescens,
P. jruticulosa , P. variegata, P. insidiosa, Herosiphonia plumosa, Grijjithsia
setacea, G. corallina, Callithamnion corymbosum, Ceramium rubrum, C.
gracillimum, Grateloupia jilicina, Corallina ojficinalis , Jania rubens, Litho-
phyllum incrus) ans , L. lichenoides, Lithothamnium Lenormandi, Melobesia
farinosa.
La plupart de ces algues étaient en bel état de fructification.
— 535 —
Plus bas, près du déversoir de la grande flaque , apparaissent les Zostères
sur lesquelles sont fixés le Melobesia Lejolisii el \ Erythrotrichia Bertholdii.
De nombreux Chorda Filu?n sont attachés à de petites pierres et à côté d’eux
croissent le Cystoseira granulata et le C. Joeniculacea , ce dernier particu-
lièrement abondant. Malgré mes recherches dans la Rance, je n’ai pu y
trouver le C. tnyriophylloides , si commun à Saint-Malo, et je suis arrivé à
en conclure que ces deux Cystoseira vivent dans des stations diffé-
rentes. Le C. myriophylloides se rencontre aux endroits exposés ou semi-
exposés, dans les flaques à Mélohésiées qui ne contiennent ni cailloux, ni
sable; tandis que le C. foeniculacea croît généralement dans les flaques en-
combrées de sable ou de pierres et dans les endroits vaseux.
A la base des F. serraius, on trouve une véritable ceinture de Rhodymenia
pahnata, alternant avec de nombreuses touffes de Codium tomentosum et de
Bryopsis hypnoides ; et bientôt apparaissent les Laminaires. Le L. saccharina
et le L. Jlexicaulis sont également abondants, ce dernier présentant ces
frondes larges et très peu découpées que j’ai déjà signalées. Sur les roches
de la pointe se trouve le Nitophyllum punctatum et l’ Antithamnionella sar-
miensis, qui ne vit sur nos côtes que depuis quelques années, couvre
d’un tapis carmin les algues, les Zostères, les Eponges et les Bryo-
zoaires.
On recueillit à cette place les Mollusques suivants : Patella vulgata (var.
secernenda et commuais), P. intermedia (var. Taslei ), Trochus magus, Callio-
stoma conuloides, Trochus conulus, Trochochlea umbilicata, Trochus cinerar
rius, Nassa reliculata, N. incrassata, Ocinebra erinaceus, Nalica calena,
Trivia europea, Calliostoma violascens, Purpura lapillus, Tapes pulastra,
T. rhomboides , Cardium edule, Venus verrucosa, Lutraria oblonga, Pholas
dactylus, Barnea candida, Scrobicularia piper ata, Mytilus edulis, Octopus
vulgaris.
Des recherches plus prolongées auraient permis de trouver un bien plus
grand nombre d’espèces, mais les listes ci-dessus permettent de tirer sans
crainte la conclusion que, dans la Rance, à Saint-Suliac , à 10 kilomètres
de Saint-Malo et de la mer, se trouvent une flore et une faune purement
marines.
Muséum. — xxx.
h
— 536
Note sur les dépôts littoraux entre l’embouchure de la Seudre
ET CELLE DE LA GlRONDE,
par M. René Abrard.
La distribution sur les plages actuelles des coquilles de Mollusques
rejetées à la côte est intéressante à connaître pour le géologue, qui pourra
en tirer d’utiles enseignements, notamment en ce qui concerne l’étude des
terrains tertiaires, bien que l’on n’y rencontre qu’exceptionnellement des
formations aussi littorales.
La région comprise entre la Seudre et la Gironde se prèle bien h une
étude de ce genre, puisqu’elle comporte des côtes franchement maritimes
encadrées par deux estuaires.
J’ai fait mes récoltes dans un laps de temps de quelques jours, pendant
un même régime de marées et sans qu’aucun coup de mer ne soit venu
changer ultérieurement la physionomie d’une plage déjà étudiée, de sorte
que je puis admettre que s’il m’avait été possible d’explorer tous les points
dans la même journée , les listes ci-après ne seraient pas modifiées. Ces
listes ne comprennent évidemment pas la totalité des espèce! existant sur
chaque plage : elles représentent ce que j’ai pu récolter sur chacune en une
demi-journée, ce qui donne son cachet à la faune. Elles ne comprennent
que les coquilles rejetées à la côte.
Ronce-les-Bains.
Cette localité , située à l’embouchure de la Seudre, en face l’ile d’Oléron.
présente après une très mince bordure de sable jaune non vaseux une
grande étendue de sable vaseux, fond dupertuis de Maumusson, qui décou-
vre presque entièrement à marée basse. La faune , peu variée , est la suivante :
Oslrea edulis Lin. c. Scrobicularia p'perata Gmel. cc.
Mytilus edulis Lin. ac. Mactra solida Lin. rr.
Cardium edule Lin. cc. Tellina balthica Lin. cc.
La grande plage* sableuse qui s’étend sur plusieurs kilomètres, de la
pointe de la Coubre à ja Grande Côte (premières falaises maestricthiennés)
présente des faunes très sensiblement différentes suivant les points.
— 537
Plage de la Coubre.
Etroite étendue de sable franc, à laquelle fait suite, vers la mer, un sable
un peu vaseux avec Algues vertes :
Chlamys varia Lin. r.
Cardium edule Lin. cc.
Venus striatula da Costa c.
*Donax Irunculus Lin. c (1).
Tellina tenais da Costa cc.
— balthica Lin. cc.
Mactra solida Lin. cc.
Lutraria elliptica Lmk. r.
Solen vagina Lin. r.
Barnea candida Lin. r.
Natica catena da Costa r.
Nassa reliculata Lin. ac.
*Bulla navicula da Costa ac.
*Philine aperta Lin. ac.
Plage des Mathes.
sur laquelle les coquilles de Mollusques se
Large étendue de sable franc
trouvent par nids étalés :
Chlamys varia Lin. c.
Mylilus edulis Lin. c.
*Nucula nucléus Lin. r.
Cardium edule Lin. c.
Donax anatinum Lmk. cc.
Tellina tenuis da Costa cc.
*Syndesmya alba Wood r.
Mactra cf. glauca Born. r.
— stultorum Lin. c.
Mactra solida Lin. c.
— subtruncata da Costa cc,
Lutraria elliptica Lmk. c.
Scrobicularia piperata Gmel r.
Solen vagina Lin. c.
Barnea candida Lin. cc.
Nassa reticulata Lin. r.
*Turritella commuais Risso cc.
Sur cette plage, les vents dominants, qui soufflent presque continuelle-
ment avec force, sont ceux de l’Ouest et du Sud-Ouest, de sorte que, en
raison de son exposition , il n’y a jamais entraînement de coquilles de Mol-
lusques terrestres qui peuplent les dunes sur la plage même; au contraire,
les coquilles marines les plus légères sont entraînées assez loin dans les
dunes : lorsqu’ici un point présente un mélange de formes marines et ter-
restres , ce sont les secondes qui sont en place.
Plage de la Grande Côte.
Ostrea edulis Lin. cc.
Chlamys varia Lin. c.
Mylilus edulis Lin. c.
*Pectunculus glycymeris Lin. r.
Cardium edule Lin. cc.
— norvegicum Spengl. ac.
*Lucina laclea Flem. r.
*Meretrix chione Lin. r.
Venus striatula da Costa ac.
Donax anatinum Lmk. c.
Tellina tenuis da Costa cc.
Mactra glauca Born. r.
— solida Lin. cc.
Mactra subtruncata da Costa cc.
W Les espèces marquées d’un astérisque sont celles que je n’ai rencontrées
qu’en un seul point.
•-7 •
— 538 —
Lutraria elliplica Lmk. ar.
*Mya arenaria Lin. r.
Scrobicularia piperala Gmel. r.
*Petricola striata Lin. ac.
Barnea candida Lin. cc.
Soleil vagina Lin. ar.
*Calliostoma conuloides Lmk. rr.
Natica cf. calena da Costa rr.
Murex erinaceus Lin. r.
Nassa reticulala Lin. r.
*Buccinum undalurn Lin. r.
Purpura lapillus Lin. r.
Il faut remarquer la rareté des Gastropodes qui ne sont en générai repré-
sentés que par des fragments très roulés.
Nous allons maintenant aborder des plages toutes différentes au point de
vue géographie physique : ce sont les couches, plages de sable comprises
entre des falaises crétacées.
Plage de Puyraveau.
•
Elle est très inclinée ; son sable est très grossier, ce qui est dû au déman-
tèlement du lambeau éocène du Bureau , qui présente une assise de sable
graveleux grossier. Les coquilles y sont peu abondantes : à part des Ostrea
edulis Lin., nombreuses mais clairsemées et quelquefois très roulées, on ne
rencontre que de rares fragments de Mylilus edulis Lin. et Patella vulgata Lin.
Plage de Saint-Palais.
On n’y rencontre que très peu de Mollusques rejetés par la mer.
Ostrea edulis Lin. ac. Tellina balthica Lin. r.
Mytilus edulis Lin. rr. Patella vulgata Lin. r.
Tellina tennis da Costa r.
Plage de Vaüx.
Je n’y ai rencontré que quelques très rares Ostrea edulis Lin. , Myti-
lus edulis Lin. , Patella vulgata Lin.
Les trois plages précédentes sont remarquables par la rareté des restes
de Mollusques ; les deux dernières, surtout, sont presque azoïques.
Pontaillac.
Quelques coquilles très clairsemées :
Ostrea edulis Lin. * Venus casina Lin.
Mytilus edulis Lin. Mactra solida Lin.
Cardium edule Lin. — subtruncata da Costa.
Donax anatinum Lmk. Patella rnlgata Lin.
539 —
Plage de Foncillon.
Ostrea edulis Lin. y forme des bancs parallèles ; on y trouve en outre :
Mytilus edulis Lin. ar. Patella alhletica Bean. r.
Cardium edule Lin. ar. Littorina littorea Lin. r. \
*Arca lactea Lin. rr. Purpura lapillus Lin. r.
Patella vulgata Lin. c.
Grande Gonche de Royan.
Cette belle plage présente vers Vallières un dépôt assez spécial décou-
vrant à marée basse, constitué surtout par des valves de Balanes roulées,
auxquelles s’ajoutent de très menus fragments de coquilles actuelles et des
Orbitoïdes et Bryozoaires de la craie remaniés et roulés.
Les Mollusques rejetés par la mer sont :
Ostrea edulis Lin. cc.
Chlamys varia Lin. ar.
Mytilus edulis Lin. ac.
Cardium edule Lin. cc.
Tapes decussatus Lin. ar.
* — pullastra Mtg. ar.
Tellina ballhica Lin. cc.
— tenuis da Costa cc.
Mactra stultorum Lin. r.
— subtruncata da Costa cc.
* Saxicava rugosa Lin. rr.
Scrobicularia piperata Gmel. r.
Solen vagina Lin. r.
Les espèces précédentes ne sont pas uniformément réparties à la surface
de la plage: les Gibbula et les Littorina, rares ailleurs, deviennent abon-
dants vers Vallières, ce qui est dû à la proximité des rochers; Scalaria
commuais, Hélix barbara, Peringia ulvæ ne se rencontrent qu’au milieu de
la plage, en face le Grand Hôtel. Au contraire de ce que nous avons vu
plus haut (dunes des Matlies), ce sont ici les espèces continentales qui ne
sont pas en place. La présence de Peringia ulvæ, espèce saumâtre qui est
très abondante en ce point, s’explique peut-être par la présence d’un ruis-
seau dans la forêt , très près de la mer.
Pholas dactylus Lin. r.
Patella vulgata Lin. c.
*Gibbula çineraria Lin. c.
* — obliquata Lin. c.
*Scalaria commuais Lmk. ar.
Littorina littorea Lin. c.
— obtusata Lin. c.
Nassa reticulata Lin. c.
Murex erinaceus Lin. r.
Purpura lapillus Lin. ar.
Hélix barbara Lin. ar.
*Peringia ulvæ Pennant cc.
540 —
Saint-Georges-de-Didonne.
Les coquilles sont très clairsemées sur cette vaste plage, où on peut
recueillir :
Ostrea edulis Lin.
Chlamys varia Lin.
Mytilus edulis Lin.
Cardium edule Lin.
Tapes decussatus Lin.
Donax anatinum Lmk.
Tellina balthica Lin.
— tenais da Costa.
Scrobicularia piperata Gmelin.
Pholas dactylus Lin.
Patella vulgata Lin.
Litlorina obtusata Lin.
Meschers (plage des Nonnes).
C’est la dernière plage à caractère franchement marin, lorsqu’on se
dirige vers le S. E. ; elle est presque complètement azoïque dans sa plus
grande partie ; à son extrémité occidentale, j’ai recueilli :
Ostrea edulis Lin. Tellina lenuis da Costa.
Mytilus edulis Lin. Scrobicularia piperata Gmelin.
Tellina balthica Lin. Patella vulgata Lin.
En continuant à suivre le littoral vers le S. E., c’est-à-dire en avançant
dans la Gironde, on trouve des plages très différentes des précédentes ; elles
présentent des fonds vaseux peu déclives, et brusquement, à peu de dis-
tance des falaises, la profondeur devient assez grande.
Plage entre Deau et Talmont.
Cette plage, qui est bordée par des alluvions marines, montre à la limite
des hautes mers un véritable dépôt de Scrobicularia piperata Gmelin ; à cette
espèce, qui pullule, s’ajoutent :
Ostrea edulis Lin. cc. Tellina balthica Lin. c.
Cardium edule Lin. cc. Littorina obtusata Lin. c.
Pholas dactylus Lin. r. Purpura lapillus Lin. ar.
Plage après le Cailleau.
La bordure de cette plage à son extrémité N. W, est constituée par des
alluvionspnarines formées de galets de craie, de fossiles crétacés remaniés,
d 'Ostrea edulis et de Scrobicularia piperata. Sur ces alluvions que pour le
moment la mer entame et ronge, à la limite des plus hautes mers, existe
— 541 —
\
un dépôt meuble, constitué par une immense quantité à'Orbiioides et de
Bryozoaires crétacés remaniés avec coquilles actuelles ( Oslrea edulis, My-
tilus edulis, Scrobicularia piperata, Liltorina obtusata) , et de nombreux Hélix
côtiers, parmi lesquels H. barbara Lin.
La présence de nombreux Orbitoides media peut surprendre au premier
abord , cette plage étant comprise entre des falaises de craie campanienne
qui ne renferment pas ce Foraminifère ; mais une recherche attentive montre
son existence à l’état remanié en certains points du sommet de la falaise du
Cailleau.
Plage des Monards.
C’est plutôt un rivage qu’une plage ; sous les alluvions fluviatiles on
trouve une argile brune à Scrobicularia piperata Gmelin.
Les listes précédentes indiquent les variations des faunes dans l’espace
d’après les récoltes effectuées pendant la première quinzaine d’août 1 9 2 4 ;
il resterait à en étudier la variation dans le temps, c’est-à-dire à chercher
quelles différences apportent les grandes marées, les gros temps, etc., dans
la composition de la faune rejetée au rivage sur une même plage.
Résultats généraux.
Quelques conclusions peuvent être tirées des faits exposés ci-dessus :
Les dépôts renfermant des espèces marines ou submarines et continen-
tales peuvent être classés en trois catégories :
i° Les dépôts marins, où les Mollusques continentaux ont été charriés:
point de la plage de Royan où Hélix barbara et Peringia ulvœ sont mélangés
à Cardium edule et à Scalaria commuais ; 011 trouve aussi sur cette plage
quelques Hélix aspersa, qui semblent avoir été flottés assez longtemps.
20 Les dépôts de convergence, où les espèces marines et d’estuaire d’une
part et les espèces continentales d’autre part sont chacune à l’extrême
limite de leur domaine : c’est le cas du dépôt de la plage au S. E. du
Cailleau, où, à l’exlrême limite des hautes marées, qui est également l’ex-
trême limite du continent, de très nombreux Hélix sont mélangés à des
Ostrni, des Scrobicularia, des Littorina.
3° Des dépôts, tels que ceux des dunes des Mathes, qui sont réellement
des formations continentales et où les Mollusques marins ont été amenés
par le vent parmi les Mollusques continentaux qui eux sont en place.
En ce qui concerne les mélanges d’espèces d’estuaire et d’espèces marines,
nous voyons qu’il y a des cas, où ce sont les premières qui ne sont pas en
place (Les Mathes), et d’autres où ce sont les secondes: à Talmont, les
deux ont vécu côte à côte, les Scrobicularia étant dans leur habitat normal,
et les Purpura et Littorina vivent également dans les rochers h peu de dis-
tance du point où on les trouve.
Nous voyons ensuite, et ce fait a une grande importance au point de vue
des applications que l’on en peut faire à la Géologie, que des plages par-
faitement synchroniques ont des faunes notablement différentes et des
caractères différentiels assez nets : la plage de la Coubre est une plage à
Bulla et Philine, les Barnea y sont peu fréquents; à la Grande Côte c’est
Cardium norvegicum qui est caractéristique. Les faunes rejetées semblent
être en rapport étroit avec la configuration du littoral : sur les plages
sableuses, non encadrées de rochers, on trouve beaucoup de Lamellibran-
ches vivant enfouis dans le sable; à Ponlaillac, plage étroitement encadrée
de falaises , les Patelin sont les plus fréquentes ; à Royan , les Barnea font
place aux Pholades et les Gastropodes tels que Purpura, Littorina, Gibbula,
deviennent abondants au voisinage de Vallières.
Nous voyons aussi que Scrobicularia piperata, espèce d’estuaire, qui
abonde à Ronce-les-Bains et au S.-E. de Meschers, ne fait pas complète-
ment défaut ailleurs : mais il s’agit là d’exemplaires transportés par les
courants : aux Mathes, par exemple, les rares valves de ce Mollusque sont
beaucoup plus roulées et blanchies que celles des espèces vraiment marines.
11 est certain que beaucoup de prétendus niveaux établis dans le Ter-
tiaire, tels que ceux à Turritella imbricataria dans le Lutétien et à Bayania
laclea dans le Bartonien , n’ont pas plus de valeur que n’en auraient des
niveaux à Turritella commuais ou à Scrobicularia piperata dans les forma-
tions que nous venons d’étudier.
543 -
Observations préliminaires
SÜR LES VARIÉTÉS DE VoLUTA ELEVATA SoW.,
par Mlle Hélène Guillemot.
(Laboratoire de M. le Professeur Paul Lemoine.)
J’ai pu observer un assez grand nombre de Volutes cuisiennes, prove-
nant du gisement du Trou du Han, situé à proximité du chemin de l’étang
Saint-Pierre, dans la forêt de Compiègne.
Il m’a été facile de classer ces échantillons de manière à constituer une
série allant de V. elevata Sovv. à F. plicatella auct. non Desh.
Les individus qui représentent cette espèce tant dans l’Iconographie de
MM. Cossmann et Pissaro que dans les collections que j’ai étudiées ne
sont probablement pas des V. plicatella au sens où l’entendait Deshayes.
Il y a là un point assez délicat. Deshayes (1 82 4 , t. II, p. 700. Atlas
pl. 94, fig. 19-20) a donné la diagnose de cette espèce et une figure du
seul individu qu’il en connaissait.
Mais plus tard (1866, t. III, p. 586), Deshayes a cru devoir tfpré-
munir le lecteur contre toute erreur possible au sujet de celte espèce; la
figure publiée dans notre dernier ouvrage a été faite d’après un individu
unique alors de la collection de l’abbé Lévesque. Il est certain pour nous
actuellement que cet individu n'était pas dans un état normal de dévelop-
pement; comparé à tous ceux que nous avons trouvés depuis, il est plus
large et plus court en avant. Pour se faire une juste idée de la forme la
plus habituelle de cette espèce il faut la comparer à un très jeune cilhara
et mieux encore à un jeune lyra. »
De fait le lecteur se trouve bien embarrassé. F. plicatella est d’abord
comparée à F. turgidula Desh., et on peut remarquer d’après la figure
originale, qu’elle n’a aucune ressemblance avec F. turgidula qui est une
Lyria bien connue et bien caractérisée. Elle est ensuite rapprochée de
F. cithara Lamk ou mieux de F. lyra Lamk, espèces ayant entre elles de
nombreux points de ressemblance, mais que la différence de forme de
leurs embryons ne permet pas de réunir dans un même phylum.
D’une part donc, la diagnose spécifique a pour type un cas tératolo-
gique;
d’autre part, l’espèce bien conformée est à comparer à 3 Volutes appar-
tenant à des sections différentes.
— 544
Par suite de cette imprécision dans les diagnoses et figuration de I7. pli-
calella la plupart des paléoconchyliologistes et des collectionneurs donnent
actuellement le nom de F. plicalella à une variété étroite de F. elevata dont
les côtes sont espacées et les cordons spiraux peu élevés.
L'individu figuré par Cossmann (Iconographie t. II, pl. 9Ô , fig. 2û5-i6.
Catalogue illustré, 1889, t. IV, p. 197) sous le nom de V.plicatella répond
bien à cette courte définition.
J’ai dit que j’avais constitué au moyen de Volutes provenant toutes d’un
même gisement une série partant d’un individu trapu, très orné, sem-
blable à F. crenulifera Bayan , passant par V. elevata Sow. de forme typique
pour aboutir à une forme plus allongée, plus étroite, aux tours de spire
plus élevés, ornée de côtes pincées, peu serrées, forme répondant absolu-
ment à Vidée que Von s’est faite de «V* plicatella ».
Je signalerai encore que dans la forme typique de V. elevata aussi bien
que dans les deux variétés extrêmes : crenulifera et plicalella, il est des
individus allongés et étroits, d’autres courts et ramassés. Ces variations
du rapport de la longueur de la coquille à son diamètre s’observent d’ail-
leurs dans toutes les espèces; ce ne sont pas des caractères spécifiques.
Il faut aussi mentionner que le nombre des plis columellaires, leur
relief, leur obliquité sur la columeïle sont très variables. Dans la forme
typique de V. elevata et dans chacune de ses variétés , il y a un seul pli
columellaire saillant précédé d’une dizaine de plis moins larges et moins
élevés; mais il arrive fréquemment que le dernier ou les deux derniers plis
précédant le pli principal accusent un relief presque égal à ce pli principal.
Quelquefois même ce dernier se dédouble.
Ces 3 Volutes possèdent le même embryon composé de 2 tours de spire
nus; le premier étroit, aplati, discoïde, apparaît comme enfoncé dans le
deuxième.
Par l’embryon et l’ornementation des premiers tours F. elevata paraît
être la descendance de F. depressa Lamk et faire partie du même phylum.
En résumé :
i° Le nom de F. plicalella s’applique à un cas tératologique unique et
ne peut être maintenu.
20 II y a lieu de considérer les individus auxquels la tradition a
consacré le nom de F. plicalella , comme constituant une variété de
F. elevata.
Cette variété ne caractérisant pas un horizon géologique et se rattachant
par des nuances insensibles à la forme typique n’a pas besoin d’une dési-
gnation particulière.
3° Voluta crenulifera Bayan peut, à mon avis, être considérée comme
une variété de F. elevata dont l’ornementation serait beaucoup plus accen-
tuée que dans la forme typique.
— 545 —
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1924.
CORRESPONDANTS.
Brèthes (J.)
Cames (Mlie A.).. . .
Clavkry . .
Dobus
Hickel (R.)
Jabouille
Merrill
ScHOUTEDEN (Dr H.),
ao novembre 199 4.
90 novembre 1994.
90 mars 1924.
90 novembre 1994.
90 novembre 1924.
90 novembre 1924.
20 novembre 1924.
1 5 mai 1924.
ASSOCIÉS DÉCÉDÉS EN 1924.
Morgan (J. de).
Simon (Eug.).
CORRESPONDANT DÉCÉDÉ EN 1924.
Bonaparte (Prince Roland).
— 546
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
CONFÉRENCES POPULAIRES DU DIMANCHE
FAITES À 15 HEURES
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
ANNÉE 1924.
a mars . . L’Atlantide M. L. Germain.
9 mars.. La Pêche au feu M. L. Fage.
a 3 mars.. Les plantes alimentaires à travers les siècles. M. D. Bois.
3 o mars.. Survivances de l’âge de pierre chez des po-
pulations modernes M. P. Rivet.
6 avril. . La radioactivité M. J. Becquerel.
»
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
Pages.
Abrard (R.). Note sur les dépôts littoraux entre l’embouchure de la Seudre
et celle de la Gironde 536
Amossé (A.). Diatomées de la côte orientale d’Afrique [Figs.] 109, 159,
a&7 et 3a9
André (M.). Note sur ce qu’on appelle «rostre» chez les Acariens (Figs.]. i35
— Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef) par M. le Dr Larrousse dans
des terriers de petits Rongeurs, (a' Liste.) [Figs.] 272
— Une forme asiatique nouvelle de Trombidion 368
Angel (F.). Présentation d’ouvrage '. 43o
— Description d’un Lézard nouveau d’Afrique orientale, appartenant au
genre Ablepharus (Mission Alluaud, 1903-1904) 5a
— Description de deux Batraciens nouveaux, d’Afrique Orientale anglaise,
appartenant au genre Phrynobatrachus (Mission Alluaud et Jeanne!,
1911-1912) i3o
— Note préliminaire sur deux Batraciens nouveaux des genres Rappia
et Bufo, provenant d’Afrique orientale anglaise (Mission Alluaud
et Jeannel, 1911-1912) 269
— Sur une forme nouvelle de Lézard , à provenance de Madagascar, appar-
tenant au genre Granclidierina (famille des Scincidés) [Figs] 45o
Anthony (R.). Présentation d’ouvrages 256, 338, 43o
— et Codpin (M11* F.). Sur la présence de silex dans l’estomac des Mam-
mifères à dentition régressée 357
— — Sur la signification du grand cornet nasal antérieur de l’Eléphant
[Fig-] *59
Aüdouin-Dübrëdil, Mission pour l’Afrique 42 5
Badaire. Nomination de gardien de ménagerie 424
Baballt (Guy). Don de collection 168
Barbier. Nomination d’Officier d’ Académie ^ 425
— 548 —
Bénard (G.). Description d’une nouvelie espèce du genre Rhyssemus (Col.
Scarabœidœ , Aphodiini ) [ Fi gs. ] « 3 7 o
Benoist (R.). Nomination d’Officier d’ Académie 425
— Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane fran-
çaise 108, 5io
Berlioz (J.). Mission pour le Canada 337
— Étude de la Collection de Trochilidés rapportée par M. le Capitaine
d’Espinav de la région de Quito (Équateur) 171
Bertin (L.) et Roule (L.). Notice préliminaire sur la collection des
Nemichthyidés recueillis par l’Expédition du Dana (1921-1923),
suivie de considérations sur la classification de cette section des
Poissons Apodes 61
Bertrand (Fr. Ad.). Don d’ouvrages. . . 9
Bëzzi (M.). Trypanéides d’Afrique (Dipt.) de la Collection du Muséum na-
tional de Paris (Suite.). 38
Biers (P.). L’Herbier cryptogamique de Bory de Saint- Vincent au Mu-
séum 4 1 7
Bois (D.). Présentation d’ouvrage 120, 43 0
— Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 19*2 4. 5i5
Bonaparte (Prince Roland), Correspondant du Muséum. Décès 256
Bonard (E.). Préparateur. Admission à la retraite 423
Bonne (MUe). Nomination de Boursier de Doctorat .. • • 1
Bose (Sir Jagadis Ch.). Conférence faite au Muséum * 168
Boudarel (A.). Nomination d’Officier d’Académie 4e 5
Bouvier (Ed.). Nomination de Garçon de laboratoire à la Chaire d’Anthro-
pologie 9 55
Bouvier (E.-L.). Discours prononcé aux obsèques de M. Eug. Simon Æ26
— Sur les Saturniens du groupe des Arsenura d’après les matériaux de la
collection du Muséum 7 5
Brèthes. Nomination de Correspondant du Muséum 42 5
Camus (MUj A.). Nomination de Correspondant du Muséum 4a5
— Contribution à la connaissance de quelques Graminées 106
— Espèces nouvelles ÜArundinaria malgaches 3g 4
— Graminées nouvelles des Comores et de Formose 5i3
Camusa. Nomination de Garde militaire 42 4
Cuaiîanaud (P.). Nomination de Préparateur au Laboratoire des Pêches et
Productions coloniales d’origine animale • 424
— Reptiles recueillis par M. Th. Monod en Mauritanie et aux îles du Cap-
Vert 54
— 549 —
Chabanaud (P.). Description de deux Poissons de mer nouveaux d’Indo-
Chine 57
— Descriptions d’une espèce nouvelle et d’une forme supposée nouvelle
de Poissons de mer de la côte d’Annam 357
— Observations sur l’attitude prise par les Serpents en présence d’une
corde en crins de cheval 453
Chasseuil, Garçon de laboratoire à la Chaire de Chimie. Décès 2
Chevalier. Nomination d’Ofïicier d’Académie 338
Chevey. Nomination de Préparateur au Laboratoire d’Ichthyologie 119
Choux (P.). Sur quelques Asclépiadacées-Sécamonées malgaches de l’Her-
bier du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris 397
Clavery. Nomination de Correspondant du Muséum 167
Coudert (A.), Garçon de laboratoire à la Chaire d’ Anthropologie . Décès.. 168
Coulaudon (F.). Présentation d’un dispositif d'éclairement électrique. ... 2
Coupin (M1U F.). Les formations choroïdiennes des Ratites (Figs.) 37
— et Anthony (R.). Sur la présence de silex dans l’estomac des Mammi-
fères à dentition regressée 207
— - — • Sur la signification du grand cornet nasal antérieur de l’Eléphant
[!%] 3 59
Danguy (P.). Contribution à l’étude des Verbénacées de Madagascar 5o8
Dantan (J. L.) et Gravier (Ch.). SuC deux Néréidiens (Annélides Poly-
chètes) de la baie d’Alger [Figs.] 464
Dbmoussy (E.). Nomination de Professeur suppléant 119
Dersciieid (J.-M.). Note sur la disposition des tendons du propatagium
chez le Calao, Bucorvus abyssiniens Gm. [Figs.].. 4i
Desbordes (H.). Description d’un Saprinus nouveau de l’Amérique du Sud
(Col. Hisleridee) 372
Ditbus. Nomination de Correspondant du Muséum 4a 5
Dumas. Mission pour l’Afrique du Sud . 337
Fage (L.). A propos d’une espèce nouvelle du genre Heterocuma [Figs.]. 364
Falcoz (L.). Diptères Pupipares du Muséum national d’Histoire naturelle
de Paris ( Streblidœ et Nycteribiidee ) [Figs] 2a3, 3og, 386
Fleutiaux (E.). Deux Melasidæ nouveaux d’Indochine française de la col-.
lection du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris 280
Fortemus (J.), Secrétaire du Muséunj. Admission à la retraite et nomina-
tion de Secrétaire honoraire.. 4a3
Franquet (R.). Nomination.de Préparateur titulaire à la Chaire de Cul-
ture ; ..... . a 55
Fritel (P.-H.). Sur des restes de végétaux fossiles paléozoïques recueillis
en Ouaclaï par la mission du L'-Col. Grossard 117
550 —
Germain (L.). Notice nécrologique sur J. de Morgan 437
Girard (L*). Nomination d’Officier de l’Instruction publique 538
Girard (Dr) et Modqubt (A.). Phénomènes constatés chez une Buse
féroce ayant des lésions des canaux semi-circulaires [Figs.]. . . 44 , 128
Glangeaud. Nomination de Boursier de Doctorat 42 4
Gravier (Ch.). Discours prononcé aux obsèques de M. Eug. Simon 4 28
— Sur le crPalolon des Nouvelles-Hébrides. [D’après les renseignements
fournis par le P. Suas, Missionnaire à Aoba (lie des Lépreux).].. . . /172
— et Dantan (J.-L.). Sur deux Néréidiens (Annélides Polychètes) de la
baie d’Alger [Figs.] 454
Guignard. Nomination d’Officier de l’Instruction publique ... 425
Guillaumin (A.). Plantes nouvelles des Serres du Muséum. 522
Guillemot (Mu* H.). Observations préliminaires sur les variétés de Voluta
elevata Sow. 543
Haardt. Mission pour l’Afrique 42 5
Hamel (G.). Le cours inférieur de la Rance 4i4
— et Moazzo (G.). Une excursion à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine) 533
Harding Walter. Nomination d’Officier cl’ Académie 338
Heim de Balsac (H.). Présentation d’ouvrages 43o
Hickel (R.). Nomination de Correspondant du Muséum 425
Hissard (H.). Nomination de Maître de dessin des plantes 119
Jabouille. Nomination de Correspondant du Muséum 425
Jamat (L.-M.), Gardien de ménagerie. Décès a56
Jeannel (Dr R.). Conférence faite au Muséum 168
Joubin (L.). Nomination de Commandeur de la Légion d’honneur 120
Lacroix (A.). Nomination de Vice-Président du Conseil supérieur de l’In-
struction publique 1
— Présentation d’un ouvrage 2
Lacroix (J.-L.). Sur quelques Odonates d’Afrique de la Collection du Mu-
séum 2 1 5
Lallemand (Dr V.). Homoptères nouveaux de la collection du Muséum na-
tional de Paris et de la mienne 201, 294 , 378, 4qo
Lambert (G.), Gardien de galërie. Admission à la retraite.. . 424
— 551
Lamy (Ed.). Présentation d’ouvrages 33 9
— Notes sur les espèces Lamarckiennes d'Ostrea y 2, i5i, a3i, 3 1 6
— Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans le genre Mya Linné. . h§k
Léandri. Nomination de Boursier de Doctorat 1, 4a 4
Le Cebf (Fd.). Lépidoptères nouveaux de la Collection du Muséum [Rho-
palocères] 137
Lecomte (H.). Présentation d’ouvrages 120, 439
— Additions au sujet de Pinus Krempfii H. Lee. [Figs.] 3a 1
— Hamamélidacées nouvelles du Haut-Tonkin 3go
— Une Hamamélidacée nouvelle d’Indochine [Figs.] . 5o3
Legenre. Nomination de Boursier de Voyage 1
Lemesle. Nomination de Boursier de Doctorat 1, 42 4
Lemoine (Mm* P.). Corailinacées recueillies par dragages en Méditerranée
(Croisière du «Pourquoi-Pasn en 1923) 4oa
Lester. Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire d’Anthropologie. . 119
Le Teste. Nomination d’Ofïicier de l’Instruction publique 338
Loubière. Nomination de Boursier de Doctorat 1
— Nomination de Boursier de Stage 4a4
Mangin (L.). Présentation d’ouvrages a,
Mangin (M.). Nomination d’Officier de l’Instruction publique
Maqoenne (L.), Professeur. Mise en congé de six mois.
Mathias. Nomination de Boursier de Doctorat
Maery (J.). Mission pour le Mexique
Mérite (Ed.). Nomination de Maître de dessin animalier
Merrill. Nomination de Correspondant du Muséum
Miqeel. Nomination d’Ofïicier d’ Académie
Moazzo (G.) et Hamel (G.). ÏJne excursion à Saint-Suiiac (Ille-et-Vilaine).
Moine. Nomination de Secrétaire du Muséum
Moineau. Nomination de Garçon temporaire au laboratoire de Chimie. . . .
Monod (Th.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire des Pêches
et Productions coloniales d’origine animale. .....*■
— Sur le genre Panturichthys Pellegrin [Fig.]
Morais. Nomination de Garçon temporaire au Laboratoire de Chimie..
Morgan (J. de), Associé du Muséum. Décès
— Notice nécrologique par L. Germain
Moeqhet (A ) et Girard (Dr). Phénomènes constatés chez une Buse féroce
ayant des lésions des canaux semi-circulaires [Figs.] 44,
a56
338
4a4
4a5
119
4a5
338
533
4a3
a55
167
i33
1 30
338
437
128
Muséum. — xxx.
38
— 552 —
Mouqubt (à.) et Truche. Gangrène des extrémités inférieures chez des
Oiseaux. [Figs] 443-
Nàssans (R.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire deGéologiê. a55
Neuville (H.). Sur le foie de l'Hippopotame (Figs.) 3o
— Sur le sinus veineux hépatique de l’Hippopotame [Figs.] 364
Nussac (L. de). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur. ...... 338-
Odend’hal (Mlle). Nomination de Commis titulaire à la Bibliothèque 62k
Patouillard (N.). Basidiomycètes nouveaux de Madagascar 4o6, 5a6
Pbllegrin (Fr.). Plantœ Letestuanœ novee ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu, de 1907 à 1919, dans le Mayombe congolais. IX. . . . 326
Pbllegrin ( Dr J.). Présentation d’ouvrage é 2
— Mission pour la Roumanie 337
— Batraciens et Poissons du Sud-Est du Maroc et du Sud-Oranais 178
— Le Salmo Pallaryi Pellegrin, Poisson du Moyen-Atlas marocain [ Fig.]. 181
— Le Synodontis Courteti Pellegrin, Poisson du Chari et du Niger 355'
— Poissons du Niger recueillis par M. Jean Thomas. Description de deux
espèces nouvelles 657
Peschet (R.). Mission Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodésia
(191 4). Description de Dytiscides nouveaux i4o
Petit (G.). Présentation d’ouvrages 120
— Présentation de pièce anatomique 629
— Notes sur les Dugongs des côtes de Madagascar 126
— Sur l’abouchement des canaux déférents et des vésicules séminales au
veru rnontanum de l’Eléphant 44 1
Phisalix (Mm* M.). Coccidiose intestinale du Scincus officinale Laur. à Cy-
clospora Scinci , nov. sp 100
— Sur une Hémogrégarine d’une Tortue d’Afrique, llœrnogregarina Ster-
nothœri, nov. sp 102
— Variations observées dans ie revêtement écailleux de la tête chez la
Vipère aspic; comparaison avec la Vipère berus et la Couleuvre
vipériue [Figs.] 2 03-
— Le venin cutané granuleux de l’Euprocte spécial aux Pyrénées, Molge
aspera Dugès 35i
— Note complémentaire sur Cyclospora Viperæ, Coceidie parasite de l’in-
testin de la Vipère aspic [Figs.] 697
— Cyclospora Zamenis nov. sp. , Coceidie à localisation intestinale de Za-
menis viridiflavus Lacép 5ot
— 553 —
Pic. (M.). Gryptocéphalides de Madagascar (ir* Partie) 379
— Nouveaux Malacodermes asiatiques 4 75
Piveteau. Nomination de Boursier de Voyage 42 4
Plagne, Garçon de laboratoire. Mise à la disposition de M. le Ministre de
l’Hygiène 4s 4
Poli. Nomination de Gardien de ménagerie h-ik
Portevin (G.). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orienl (1916-1919) :
Coléoptères Silphidæ 81
— Révision des Necrophorini du Globe 88, i45, i85. 287, 3 7 4
Ranson (G.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Malaco-
logie 4s 4
Roule (L.). Présentation d’ouvrages 2, 838
— Exposé de l’évolution ontogénétique du Luvarus imperialis Raf. 120
— Description d’une forme nouvelle d’un Poisson appartenant à la famille
des Bérycidés ( Actinoberyx Jugeati nov. gen. nov. sp. — ? mutation
de Beryx decadactylus C. V.); suivie d’une révision de cette fa-
mille [Figs.] 68
— et Bertjn (L. ). Notice préliminaire sur la collection des Némichthydés
recueillie par l’Expédition du Dam (1921-1933), suivie de consi-
dérations sur la classification de cette section des Poissons Apodes. 61
— Présentation d’un monstre double gastéropage de la Truite d’Europe
( Salmo fario L.) 371
Rouvrait. Nomination de Gardien de galerie. 4s 4
Royer (Dr M.). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918).
Hémiptères Hétéroptères :
3e Note (Figs) iq3
âe et dernière Note (avec une carte). 483
Royole (V.), Assistant à la Chaire de Physiologie. Décès 168
Schmidt (Dr G.). Don d’ouvrage 2
Sciiouteden (Dr H.). Don de collection 168
— Nomination comme Correspondant du Muséum 338
Serre (P.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 1
Serre-Cousine. Nomination de Commis à la Bibliothèque 120, 4s4
Sicard. Nomination de Gardien de galerie 424
Simon (Eug.), Associé du Muséum. Décès 4s 5
— Discours prononcés à ses obsèques par MM. E.-L.-Bouvier et Ch. Gra-
vier 426
Thériot (1.). Musci novi africain a3q
— 554 —
Thomas (J.), Préparateur au Laboratoire des Pêches et Productions colo-
niales d’origine animale. Mise en congé illimité 424
Trouessart (E.-L.), Professeur. Mise en congé de deux mois 167
Trüchk et Mouqüet (A.). Gangrène des extrémités inférieures chez des
Oiseaux [Figs.] 443
Vauffrey. Nomination de Boursier rie Doctorat 1, 4a4
Vernadsky (W.-J.). Conférences laites au Muséum .' 168
Vionon(P.). Quatrième Note sur les Pterochrozee du Muséum national de
Paris, 208
— Espèces nouvelles dans les genres Pycnopalpa , Cœlophyllum (Sau-
terelles Phanéroptérides) et Rhodopteryx (Ptérochrozées) 3oi
Conférences populaires du dimanche en 1926 546
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1924. a, 121, 168, 33g, 43i
Inauguration de Collections et do Laboratoires par M. Léon Bérard,
Ministre de l’Instruction publique 120
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 192 4 par
l’Assemblée des Professeurs 545
Liste des publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du
Muséum national d’histoire naturelle pendant l’année 1923 4
\
Décès de M. Eug. Simon, Associé du Muséum 4a5
Discours prononcés à ses obsèques par MM. E.-L. Bouvier et Cb. Gravier.
4a6 et 4a8
Présentation de pièce anatomique par M. G. Petit ^29
— d’ouvrages par MM. H. Lecomte, D. Bois, R. Anthony, F. Angel,
H. Heim de Balsac. 629
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 43i
Communications :
L. Germain. Notice nécrologique sur J. de Morgan 437
G. Petit. Sur l’abouchement des canaux déférents et des vésicules sémi-
nales au veru montanum de l’Éléphant 44i
A. Mouquet et Troche. Gangrène des extrémités inférieures chez des
Oiseaux [Figs.] 443
F. Angel. Sur une forme nouvelle de Lézard, à provenance de Mada-
gascar, appartenant au genre Grandidierina (famille des Scincidés) [Figs.]. 45o
P. Chabanaud. Observations sur l’attitude prise par les Serpents en pré-
sence d’une corde en crins de cheval . 453
Dr J. Pellegrin. Poissons du Niger recueillis par M. Jean Thomas. Des-
cription de deux espèces nouvelles 457
Ch. Gravier et J.-L. Dantan. Sur deux Néréidiens (Annélides Polychètes)
de la baie d’Alger [Figs.] 464
Ch. Gravier. Sur le «Palolon des Nouvelles Hébrides [D’après les rensei-
gnements fournis par le P. Suas, Missionnaire à Aoba (île des Lépreux)]. 473
M. Pic. Nouveaux Malacodermes asiatiques 4y5
Dr M. Royer. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918).
Hémiptères Hétéroptères (Quatrième et dernière note) [avec une carte]. 483
Dr V. Lallemand. Homoptères nouveaux de la Collection du Muséum na-
tional de Paris et de la mienne (Fin) 490
Ed. Lamy. Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans le genre Mya
Linné 4g4
Mme M. Phisalix. Note complémentaire sur Cyclospora Viperæ, Coccidie
parasite de l’intestin de la Vipère aspic [Figs.] 497
— Cyclospora Zamenis nov. sp., Coccidie à localisation intestinale de
Zamenis viridiflavus Lacép 5oi
H. Lecomte. Une Hamaméiidacée nouvelle d’Indochine [Figs.] 5o3
P. Dangdy. Contribution à l’étude des Verbénacées de Madagascar 5o8
( Voir la suite à la page à de- la couverture.)
R. Benoist. Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane
française 5 1 o
M11* A. Camus. Graminées nouvelles des Comores et de Formose.. 5 1 3
D. Bois. Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’an-
née iga4. . 5i5
A. Guillaumin. Plantes nouvelles des Serres du Muséum 5a a
N. Patouillard. Basidiomycètes nouveaux de Madagascar (Suite) 5a6
G. Hamel et G. Moazzo. Une excursion à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine). . . . 533
R. Abrard. Note sur les dépôts littoraux entre l’embouchure de la Seudre
et celle de la Gironde 536
MUe H. Guillemot. Observations préliminaires sur les variétés de Voluta
elevata Sow 543
Liste des Correspondants nommés en 1926 545
Conférences populaires du Dimanche en 1934 546
Liste alphabétique des Auteurs et des Personnes citées dans le tome XXX
du Bulletin du Muséum 547