BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1925
N° 1
RÉUNION MENSUELLE
DES
NATURALISTES DU MUSÉUM
E. . M E i T E rr~
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGGGXXY
AVIS,
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : Mi\i. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra ,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très
lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés , seulement au recto de feuilles
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l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du pério-
dique , la tomaison , l'année de publication , la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, 1 ejour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
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ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’wrce seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1925. — N° 1.
— —
223* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
29 JANVIER 1925.
PRÉSIDENCE^ M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 6e et dernier fascicule
du Bulletin pour l’année 192/1, contenant les communications faites
dans la séance dp 27 novembre 192/1.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. le Professeur L. Mangin a été nommé Directeur du Muséum
pour une période de cinq ans (Décret du ih janvier 1925).
M. le Professeur E.-L. Bouvier a été nommé Assesseur du Direc-
teur pour l’année 1925 (Arrêté du i/i janvier 1925).
M. le Professeur D. Bois a été nommé Secrétaire de l’Assemblée
des Professeurs pour l’année 1925 (Arrêté du 1 k janvier 1925).
M. Lester a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire d’An-
thropologie (Arrêté du 18 décembre 192/1).
M. Loubière a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire
d’Organographie et de Physiologie végétales (Arrêté du 1 1 dé-
cembre 192/1).
Muséum. — xxxi.
1
M. Creyx a été délégué provisoirement dans les fonctions de
Préparateur à la Chaire d’ Anatomie comparée (Arrêté du 19 dé-
cembre 192 A).
M. Bourgeois a été nommé Commis titulaire au Secrétariat (Arreté
du 2 5 novembre 192/1).
M. Serres-Cousine a été nommé Commis titulaire à la Biblio-
thèque (Arrêté du 3 décembre 192/1).
MM. Gamdsat, Garde militaire, et Sicard, Gardien de galerie,
ont donné leur démission.
M. le Professeur J. Becquerel a été promu Ingénieur en chef,
hors classe, des Ponts et Chaussées.
M. A. Menegaux, Assistant, a été élu Correspondant de l’Aca-
démie des Sciences Naturelles de Philadelphie (Assemblée générale
du 16 décembre 192/1).
M. M. Router, Chef de carré, a été nommé Chevalier de la Légion
d’honneur (au titre militaire).
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Pro-
fesseurs du 18 décembre 192/1) :
M. Chaput, Professeur à l’Université de Dijon, sur la proposition
de M. le Professeur P. Lemoine ;
M. Léger, Professeur à l’Université de Grenoble, sur la propo-
sition de MM. les Professeurs Ch. Gravier et L. Roule.
M. le Président a le regret d’annoncer la mort de MM. :
1 0 Léon Maquenne , Professeur de la Chaire de Physique végétale ,
Membre de l’Institut et de l’Académie d’ Agriculture , décédé le 1 9 jan-
vier 1925.
Sur sa tombe plusieurs discours ont été prononcés : au nom du
Muséum, par M. L. Mangin, Membre de l’Institut, Directeur du Mu-
séum; au nom de l’Académie des Sciences, par M. A.-T. Schloesing,
Membre de l’Institut; au nom de l’Académie d’ Agriculture, par
AI. H. Sagnier , Secrétaire perpétuel ; au nom de la Société chimique
de France, par M. Ch. Moureu, Membre de l’Institut; au nom de
ses élèves, par M* E. Demoussy, Assistant.
Les discours de MM. Mangin et Demoussy seront publiés dans le
prochain numéro du Bulletin.
2° Rousseau, Gardien de galerie, décédé le 16 décembre 1924.
3° Auguste Dollot, Correspondant du Muséum, décédé le i5 dé-
cembre 1924.
V • . .
PRÉSENTATION DE PIÈCES ANATOMIQUES.
M1Ie F. Coupin présente des préparations d’encéphales et de pan-
créas de Vertébrés destinées aux Collections d’Anatomie comparée.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte offre, pour la Bibliothèque du
Muséum , l’ouvrage suivant :
Flore générale de l’Indo-Chine, publiée sous la direction de
H. Lecomte : Tome III, fascicule 5 : Composées (fin), par F. Gagne-
pain; Stylidiacées , par P. Danguy.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Keimer (Ludwig) : Die Garlenpfianzen im alten Aegypten. Band I.
Hamburg-Berliu , 1924. In-8°.
Gadeau de Ker ville (Henri) : Description et figuration d’anomalies
coleoptérologiques. Paris, 1928. In-8°, fig. ( Bulletin de la So-
ciété entomologique de France, 1923, n° 18.)
Note sur la capture, en Normandie, du quatrième exemplaire de
Myote de Bechstein (c r Myotis Bechsteini •» Leisl.), suivie de la
liste et de la bibliographie des Chiroptères de la Normandie.
Rouen, 1924. In-8°. (Bulletin de la Société des Amis des
Sciences naturelles de Bouen, 1922 et 1923.)
Le thé de Niaouli ( «Melaleuca leucadendronv L. ) , arbre de la
famille des Myrtacées. Rouen, 1922. In-8°. (Id., 1916-
1922.)
— h
Note sur les branches zenithotropiques des sapins pectines («Abies
alba-n NUL). Rouen, 1922. In-8°, pl. ( Id ., 1916-1921.)
Liste des Mammifères observés en Normandie à l’état fossile, sau-
vage et domestique. Rouen, 1922. In-8°. (Id., 1916-1921.)
Note sur un Chat domestique anoure. Rouen, 1922. In-8°, pl.
(là., 1916-1921.)
Notice nécrologique sur l’abbé Arthur-Louis Letacq (i855 -J-1923).
Rouen, 1923. In-8°. (Id., 1923.)
Note sur les états larvaire , nymphaire et parfait de trois Coléoptères
exotiques appartenant aux familles des Cérambycidés (« Batocera
Hercules v Boisd.) et des Scarabéidés ( « Heliocopris bucephalus-n
F. et Chalcotoma Atlas v L.). Rouen, 1922. In-8°, pl. (Id. ,
1916-1921.)
Matériaux pour la jaune des Hyménoptères de la Normandie.
6e note, famille des Formicidés. Rouen, 1922. In-8°. (Id. ,
1916-1921.)
Recherches expérimentales sur la durée de la vie de l’Anguille
commune («Anguilla anguilla r> L.) dans un milieu sec. Paris,
1918. In-8°. (Bulletin de la Société zoologique de France , XLII.)
Notes sur les Fougères. [ire-i Ie et 6e-ne]. Paris, 1922-1923.
2 vol. in-8°, pl. (Bulletin de la Société des Amis des Sciences
naturelles de Rouen, 1916-1921.)
Gadeau de Kerville (Henri) et Poulain (Alponse- Georges) :
Exploration de deux buttes circulaires jumelles situées dans un bois, à
Saint-Pierre-la-Garenne (Eure). Rouen, 192 A. In-8°, fi g. (Bulletin
de la Société normande d’ Etudes préhistoriques , XXIV.)
/
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
«. PENDANT L’ANNÉE 1924.
Anatomie comparée.
Collections reçues : 4ia pièces, notamment de MM. Bruneau de Laborie : tête de
jeune Rhinocéros; Dubus, de Puerto Plata (République Dominicaine) :
deux Solenodons ; du laboratoire de M. Gruvel : tête et squelette de
Lamantin.
Travailleurs admis au Laboratoire ou ayant utilisé ses matériaux : MM. Albert Mé-
nard, Docteur ès sciences ; Jean Delavallée , Statuaire; Dr William Graves,
de Saint-Louis (U. S. A.); R. H. Hunier, M. D., de Belfast; Taverne;
D1 Kalt, Ophtalmologiste des hôpitaux de Paris; Oscar Waldmann, Sta-
tuaire; G. Iliesco, Chef des travaux à la Faculté de Médecine vétérinaire
de Bucarest; J. Botez, Boursier de l’Académie de Bucarest, Licencié ès
sciences; Derschied, Chef de Service au Musée de Tervueren, Bruxelles;
Chr. Champy, Agrégé de la Faculté de Médecine de Paris; G. Petit, Pré-
parateur au Laboratoire de Productions coloniales du Muséum; M. Petit,
Chef des travaux d’anatomie à l’École vétérinaire d’AIfort; Lapicque, Prcv
fesseur de Physiologie à la Faculté des Sciences de Paris; Dr Girard, Oto-
Rhino-Laryngologiste de 1 hôpital Saint-Joseph ; Mathias , Agrégé des sciences
-naturelles; Cordier, Statuaire; H. Vallois , Professeur d’Anatomie à la
Faculté de Medecine de Toulouse; G. L. Sera, Professeur d’anthropologie
à l’Université de Pavie; Chaîne, Professeur de zoologie à la Faculté des
Sciences de Bordeaux; Oldfield Thomas, F. B. S., du British Muséum,
Natural History, Mammals; D1 Magimel, Docteur ès sciences; D1 Delattre,
Docteur ès sciences, Prosecteur à ia Faculté de Médecine de Lille; F. Vil-
lemin , Agrégé delà Faculté dé Médecine de Bordeaux.
Publicatjpns.
R. Anthony, Professeur. — Une récente critique de l’Évolutionisme. Examen et
discussion. Revue générale des Sciences , 3 o janvier îqaô, 5 p.
R. Anthony, Professeur. — Les Mammifères aquatiques et leurs caractères d’adap-
tation. Rev. scientif., i4 juin 1924, 7 p., i4 fig.
Étude d’un moule interne artificiel complet d 'Hippurites radiosus Desm. Arch.
de Zool. expér. et génér., igai , 18 p. , la fig-, 1 p.
— A propos des ossements du sanctuaire de Tanit à Carthage. Revue Tunisienne ,
n° 161, août 192Û, a p. , 1 pl.
R. Anthony et F. Coupin. — Le cerveau de l’Ours à la naissance. C. R. Acad.
Sciences, p. 867—869, 1 fig.
— Sur la présence de Silex dans l’estomac des Mammifères à dentition régressée.
Bull. Muséum, 192 4, p. 257-268. (Voir également la Science moderne ,
p. 598-601, 6 fig.)
— Sur la signification du grand cornet nasal antérieur de l’Eléphant. Id., p. 259-
262 , 1 fig.
— Sur une circonvolution rhinencéphalique particulière aux Carnassiers, le gyrus
transversus areae piriformis. C. R. Acad. Sciences, p. 7 12-71 4, 1 fig.
H. Neuville, Assistant. — Sur le foie de l'Hippopotame. Bull. Muséum, 192/1 ,
p. 3o-36, 2 fig.
— Sur le sinus veineux hépatique de l’Hippopotame. Id., p. 344-350, 2 fig.
H. Neuville et J. M. Derschied. — Recherches anatomiques sur l’Okapi. I. Le
cæcum et la glande iléo-cæcale. Revue zool. africaine, 1924, p. 499-507,
1 fig. et 3 pl.
L. Semichon, Préparateur. — Observations sur l’ovaire de divers Lamellibranches.
Bull. Muséum, 1923, p. 552-554. [Paru en 1924.]
— Procédés de coloration et de regonflement des parasites animaux. Revue de
Pathol, végét. et de VEntom. agric., t. IX, 1924, p. 198-195.
— L’articulation fémoro-tibiale des Criquets. Bull. Soc. Entom, France, 1924,
p. 162-164, fig.
— Sur le tissu adipeux dans les ailes de l’Hyponomeute. Bull. Soc. Entom. France,
1924, p. 207-208.
Mlu F. Coupin, Préparateur. — Les formations choroidiennes des Ratites. Bull.
Muséum, 1924, p. 37~4o, 4 fig.
— Les formations choroidiennes des Poissons [Thèse de doctorat ès sciences].
Arch. Morph. génér. et expér im., 1 56 p. , 101 fig.
G. Petit, Préparateur au Muséum. — Remarques sur la morphologie comparée
du rein du Rœuf et du rein du Rufïïe ( Bujfalus caffer Sparn.). Arch. d’Anat.
histol. emhryol., Strasbourg, t. IIP, p. /191-501, 3 fig.
— Remarques sur la lobation du rein des Lamantins. C. R. Ac. Sc., p. 2 44-
2 46.
— 7
G. Petit. Préparateur au Muséum. — Sur ia morphogénie du rein des Sire»
niens. C. R. Acad. Sciences, p. 3197-2200.
Ch. Champy, Professeur Agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les caractères
sexuels considérés comme phénomènes de développement et dans leurs
rapports avec l’hormone sexuelle. Doin, édit., 372 p. , i5o fig.
O. Magimel-Pelonnier , Docteur ès sciences , Interne des hôpitaux de Bordeaux. —
La langue des Amphibie ns (Anatomie et ontogénie comparées de la forme
et des muscles) [Thèse de doctorat ès sciences]. 255 p., 98 fig.
A. Delattre, Docteur ès sciences, Chef des travaux anatomiques de la Faculté
libre de Médecine de Lille. — Essai sur l’anatomie comparée et la méca-
nique fonctionnelle de l’Axis des Mammifères [Thèse de doctorat ès
sciences], 120 p., 28 fig.
— La symétrie' de l’Axis des Primates. Bull. Soc. Anthrop. Paris, p. 107-112,
3 fig.
Anthropologie.
Collections reçues : 1,285 entrées, notamment de MM. Waterlot : 2 squelettes
et 12 crânes de vieilles sépultures du nord de Madagascar; le Dr Henri
Martin : 6 pièces paléolithiques, provenant du trou du Cluzeau; le Gou-
verneur Garbit : 1 crâne Antankar ; Clavelin : 5 crânes mérovingiens.
Collections données : 38 sorties.
Collection prêtée à M. le Dr Vallois, Professeur à la Faculté de Médecine de Tou-
louse : 16 omoplates.
Travailleurs admis au Laboratoire : Mn° A dam s on ; MM. Botez, Boursier de Doctorat
du Gouvernement roumain; Cipriani, Assistant de la chaire d’ Anthropologie
de Florence; Dehaut; Gallien; Mlla Hombdrger, Chargée de mission;
I)r Lagrot, Chef des travaux à la chaire d’ Anatomie de la Faculté d’Alger;
Mme Leenhardt; MM. Luqdet, Professeur de philosophie au lycée Saint-
Louis; D1' Henri Martin; Monant, Assistant d’ Anthropologie à l’Universilé de
Cambridge ; Capitaine Patte , Attaché au Service géologique de l’Indochine ;
Radin , Professeur à l’Université de Cambridge; Mile Sawtell, Boursière de
doctorat de Harvard University ; MM. Renaud , Professeur à l’Université de
Denver ( Colorado) ; Sera , Professeur d’ Anthropologie à l’Université de Pavie ;
Soyer; Vallois, Professeur d’Anatomie à la Faculté de Médecine de Tou-
louse; Waterlot, Directeur de l’Imprimerie officielle à Tananarive. — De
nombreux autres chercheurs sont venus consulter les documents de la col-
lection anthropologique.
Publications. ,
Dr R. Vernead, Professeur. — Introduction à l’étude des Indiens du Haut-Arauca.
L’Anthropologie, t. XXXIV’, 192^, p. 255-35g.
— 8 —
Br R. Verne au , Professeur. — Crânes d’indiens de la Colombie. L’élément
papoua en Amérique. Id., p. 353-386, i4 fig.
— L’esclavage en Abyssinie, là., p. 35i-35a.
— Mémoire sur l’esclavage en Abyssinie. C. R. Séances Académie des Sciences
coloniales, t. II, 19 ai.
Les mégalithes de l’Abyssinie. L’ Anthropologie , t. XXXI, p. hqh-hq^.
— Les grandes civilisations de l’Amérique. France-Amérique , avril 1924.
— Une populalion paléolithique actuelle : les Australiens. Revue scientifique,
juin igai (10 fig.).
— Les récentes découvertes préhistoriques en Indochine. C. R. Acad. Sciences,
t. 179 , 1 8 août 1924.
— La race de Néanderthal et la race de Grimaldi; leur rôle dans l’Humanité
(The Huxley Memorial Lecture for igai). Journal of the Royal Anthrnpo-
logical Institute of Great Rritain and Ireland (en français), 20 p.
— Neanderthal Man and Grimaldi Man : their Rôle in the Evolution ofMankind.
Nature, t. n4, December 20, iga4.
Dr P. Rivet, Assistant. — La langue Tunebo. Journ. Soc. des Américanistes de
Paris, nouvelle série, t. XVI, igai, p. 19-92.
— La langue AndakL Id., p. 99-110.
— Les Indiens Canoeiros. Id., p. 169-181.
— Bibliographie américaniste. Id., p. 46 1 -546.
— Langues américaines , in : Les Langues du Monde , par un groupe de linguistes ,
sous la direction de A. Meillet et Marcel Cohen. Paris, 1924 , p. 597-712.
— Les langues du Puriis, du Juruâ et des régions limitrophes ( suite et fin) [en
collaboration avec le P. C. Tastevin]. Anthropos, S’ Gabriel-Môdling,
t. XV1II-XIX, 1923-1924, p. io4-n3.
— Les Malayo-Polvnésiens et les Australiens en Amérique. Communication faite
à l 'Académie des Inscriptions et Relles-Lettres , le 12 décembre 1 924.
— L’origine de l’industrie de l’or en Amérique. De west-indische Gids. ’s-Gra-
venhage, 6® année, t. Vil, 1924, p, 367-370.
— L’Américanisme (en collaboration avec G. de Créqui-Montfort). France-
Amérique, Paris, nouvelle série, i5® année, n° i48, avril 1924, p. io3-
to4.
— L’École américaine d’études préhistoriques. France-Etats-Unis , Paris , 6e année ,
n° 6a, juin 1924, p. 159.
Mammalogie et Ornithologie.
Collections reçues : de MM. Delacoür et Jabolille : environ 800 Oiseaux et Mam-
mifères d’Indochine; Frère Niceforo-Maria : Mammilères et Oiseaux de
Colombie; Clavery : Oiseaux de l’Équateur; E. Peau : Oiseaux des des
Kerguelen; Dr Clément : Oiseaux de Guyane; etc.
— 9
Collections données : au Musée de la Chaux-de-Fond (Suisse) : Oiseaux natu-
ralisés; à l’Ecole de Dessin, place des Vosges, à Paris : Oiseaux naturalisés;
au Musée de Bogota (Colombie) : Peaux de Mammifères.
Travailleurs admis au Laboratoire : MM. Monnard, de La Chaux-de-Fond (Mam-
mifères); Kellogg, de Chine (Faune de Chine); Mm8 Gricouroff (Œufs
d’Oiseaux); J. Delacour, P. Jabodille (Oiseaux d’Indochine); Estiot, Ra-
pine, Heim de Balsac (Ornithologie); Petit aîné, etc.; Mérite, Colonel
Lambert, de Poret, Adulaire (Artistes Peintres); Chappellier, L. Marteau,
J. Mauby, etc. (Taxidermie).
Publications.
A. Menegaux, Assistant. — Etude d’une collection d’Oiseaux de l’Afrique Orientale
anglaise et de l’Ouganda, avec notes de route de M. Guy Babault. i5a p.,
5 pi. et 1 carte.
• Oiseaux utiles : les Pics : deux articles in Journ. d* Agricult. prat., i g a 4.
Maison rustique, rue Jacob.
— Année 192 h de la Revue jranç. d’Ornith., 260 p. et figures.
A. Menegaux et J. Berlioz. — Oiseaux de la Mission Rohan-Chabot dans l’Angola,
48 p. , 4 pi. et 1 carte.
J. Berlioz, Préparateur. — Etude de la Collection de Trochilidés rapportée de
l’Équateur par M. le Capitaine d’Espinay. Bull. Muséum, 1924, p. 171.
— Remarques sur l’évolution des œufs chez les Coucous. L’Oiseau, 1924,
p. 170.
Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons.
Collections reçues : de MM. Alluaud : Batraciens et Poissons du Maroc Oriental ;
Alluaud et Jeannel : Batraciens d’Afrique Orientale; Dr Antipa : Poissons
du Danube; Baudon : Poissons du Gabon; Dr Céard : Poissons du Sud-
Oranais; Gauthier : Poissons d’Algérie; Joubert : Poissons du Rhône;
Dr Jugeât : Poissons d’Algérie; Krempf : Poissons d’Annam; Le Testu :
Poissons du Ouadaï (Dr Gaudiche); Musée de Milan : Poissons delà Somalie
italienne ; P allary : Poissons du Maroc Oriental ; Dr J. Pellegrin : Poissons de
Roumanie ; G. Petit : Reptiles de Madagascar ; DrSERGENT : Poissons d’Algérie ;
Malcolm Smith : Batraciens du Cambodge; Stankovitch : Poissons de Yougo-
slavie; Surcouf : Poissons du Sahara algérien; Musée de Tervueren : Pois-
sons du Congo belge (Dr Schouteden); Thomas : Poissons du Niger.
Travailleurs admis au Laboratoire : Mma le Dr M. Phisalix (Protozoaires parasites
et Reptiles venimeux); MM. Arambourg, Professeur à l’Institut agronomique
d’Alger (Poissons de la Méditerranée); Bertin, Assistant à la Faculté des
Sciences [Sorbonne] (Epinoches et Poissons Apodes); Fernando de Buen,
Assistant à l’Institut Espagnol d’Océanographie (Larves de Poissons); Cha-
banaud, Préparateur au Muséum (Poissons de l’Indochine); Gandolfi
Hornyold, au Musée naval Espagnol de Saint-Sébastien (Anguilles);
Groupe d’inspecteurs ei Conservateurs des Eaux et Forêts (Poissons d’eau
douce de la France et Pisciculture); Commandant Hémery (Etude d’une
Collection générale de Reptiles); Taning, Assistant au Laboratoire Carlsberg,
de Copenhague (Anguilles); Wilbert, Vétérinaire-Major, Directeur du
Centre d’études biologiques de l’Institut Pasteur sur les Singes anthropoïdes ,
à Kindia [Guinée française] (Reptiles venimeux d’Afrique).
Entretien et accroissement des collections classées : Montages de Poissons divers de
la France et des colonies; préparation et montage de squelettes caractéris-
tiques des familles de Poissons et de Reptiles; révision des collections en
bocaux; classement de la collection des Sélaciens, des Chondrostéens ,
Holostéens, Crossoptérygiens et Dipneustes.
Publications.
Louis Roule, Professeur. — Tableau de détermination des Poissons des eaux
douces de la France. Presses Universitaires, Paris.
— Description d’une forme nouvelle d’un Poisson appartenant à la famille des
Bérycidés , suivie d’une révision de cette famille. Bull. Muséum.
— Notice préliminaire sur la collection des Némichthydés, recueillie par l’Expé-
dition du Dana (en collaboration avec M. L. Bertin). Id.
— Un cas remarquable de métamorphoses complexes chez un Poisson. Bull. Soc.
Zool. France.
— Les Aloses des eaux douces de la France. Id.
— Variations de la pêche du Thon rouge sur les côtes de la Tunisie. Congrès
Soc. Sav. tenu à Dijon.
— Présentation d’un monstre double gastéropage de Truite, offert par M. Jeunet.
Bull. Muséum.
— Buffon et la description de la Nature. E. Flammarion, Paris.
— Étude sur l'ontogénèse et la croissance avec hypermétamorphose de Luvarus
imperialis Raf. Ann. Inst. Océan. , I, h.
— Le thermotropisme dans la migration reproductrice de l’Alose. Congrès A. F.
A. S. tenu à Liège.
— Notice préliminaire (IVe et dernière) sur les larves et les alevins de Poissons
recueillis par S. A. S. le Prince de Monaco (en collaboration avec M. F. Angel).
Bull. Inst. Océan., n° h 5i.
— Étude sur les déplacements et la pêche du Thon en Tunisie et dans la Médi-
terranée occidentale. OJf. sc. techn. pêches maritimes, n° 3g.
— Notice préliminaire sur les Musées régionaux d’ Histoire naturelle du Sud-Est
de la France.
Dr J. Pellegrin, Assistant. — Mission Rohan Chabot (Angola et Rhodésia (i 9 1 2-
191/1). Hist. nat., IV (1), Poissons, 1923, p. 171-176, pl., fig. 3.
— Les Salmonidés du Maroc. C. R. Acad. Sciences , t. 178, 1 92 A, p. 970.
— 11
Dr J. Pellegrin, Assistant. — Batraciens et Poissons du Sud-Est du Maroc et du
Sud-Oranais. Bull. Muséum , igaA, p. 178.
— Le Salmo Pallaryi Pellegrin, Poisson du Moyen-Atias marocain, ld., p. 181,
1 fig.
— Le Synodontis Courteti Pellegrin , Poisson du Chari et du Niger, ld., p. 355.
— Poissons du Niger recueillis par M. Jean Thomas. Description de deux espèces
nouvelles. Id., p. 457.
— La présence du Parazenopsis conchifer Lowe sur le marché de Paris (en colla-
boration avec le Dr Jugeât). Bull. Soc. Zool. France, 1924, p. 35.
— Poissons de la région de Loango (Gabon), recueillis par M. Baudon. Descrip-
tion de deux espèces et de deux variétés nouvelles. Id., p. 2 84, 3 fig.
— Description d’un Poisson nouveau du Gabon appartenant au genre Synodontis.
Id., p. 320, 1 fig.
— Batraciens et Poissons du Maroc oriental, recueillis par M. Ch. AHuaud. Des-
cription d’un Barbeau nouveau. Id., p. 457, 2 fig.
— Description de Mormyridés nouveaux récoltés au Congo belge par ieDr Schou-
teden. Rev. Zool. africaine , 1924, XII (1), p. i.
— Description d’un Siluridé nouveau récolté au Congo belge, ld., XII (4),
p. 487.
— L’étang de Biguglia ( Corse ) et ses bordigues de pêche. Bull. Soc. Aquic. ,"1924,
p. i5, 2 fig.
— Le Jardin zoologique de Poznan (Pologne). Revue Hist. nat. appl., 1''0 part.,
1924, p. 118.
— Le Musée Dzieduszycki à Lwow (Pologne). Id., ire part., 1924, p. 321.
— Les Poissons du Sahara, dss. fr. Av. Sc., C. R. Congrès de Bardeaux, 1923,
p. 585.
F. Angeu, Préparateur. — Mission Rohan-Chabot (Angola etRhodésia), 1912-
1914. Tome IV. Histoire naturelle, fasc. 1. Paris, 1923, Imprimerie na-
tionale. Reptiles, p. 157-169; fig. 1 à 12 et pl. , fig. 1 et 2.
— Description d’un Lézard nouveau, d’Afrique Orientale, appartenant au genre
Ablepharus (Mission Alluaud, 1903-1904). Bull. Muséum, 1924, p. 52.
— Description de deux Batraciens nouveaux, d’Alrique Orientale anglaise,
appartenant au genre Phrynobatrachus (Mission AHuaud et Jeannel, 1911-
1912). Id., p. i3o.
— Note préliminaire sur deux Batraciens nouveaux des genres Rappia et Bufo,
provenant d’Afrique Orientale anglaise (Mission Alluaud et Jeannel, 191 1-
1912) et Note rectificative sur Rhamphiophis septentrionalis Angel. Id.,
p. 269. v
— Notice préliminaire (IVe et dernière) sur les larves et les alevins de Poissons
recueillis par S. A. S. le Prince Albert 1er de Monaco dans ses croisières
(années igo5 à 1 9 1 5 ) [en collaboration avec M. le Prof1' L. Roule]. Bull.
Inst. Océan., n° 45 1, 20 septembre 1924.
— 12 —
F. Angel, Préparateur. — Sur une forme nouvelle de Lézard, à provenance de
Madagascar, appartenant au genre Grcmdidierina. Bull. Muséum, 192/1 ,
p. 459.
P. Ghevev, Préparateur du Laboratoire d’Ichthyologie générale et appliquée. —
La connexion hépato-vitelline chez l’alevin de Perche (Perça fluviatilis L.).
Bull. Soc. Zool. France, t. 69, n° 2, 3i mai 192 4, p. i36.
— Observation sur un cas de retard de la maturation sexuelle chez la Perche de
rivière. Bull. Soc. centr. d’ Aquiculture , t. 3i, n° 4-6, avril- juin 1924,
p. 49.
— Sur un cas d’acclimatation en eau libre du Black-Bass (Microplerus salmoides
Lacép.), Poisson importé d’origine américaine. Id., n° 10-12, octobre-
décembre 1924, p. 97.
— Sur la vitesse de résorption du vitellus chez l’alevin de Perche ( Perça Jluvia-
tilis L. ). Feuille Nat. , N. S., n° 3 , mai 1924, p. 5 1 .
— Sur la présence de Syngnathus Dumerilii Moreau dans la baie du mont Saint-
Michel. Id., n° 8, octobre 1924, p. i3o.
— Note sur la Station expérimentale de Carpiculture de Notz-Marafin (Indre).
C. B. Cong. Etang, i4-i5 février 1924, p. i3o.
— La Carpiculture en France et le dernier Congrès de l’Etang. Chasse, Pêche,
Elevage, n° 6, 3i mars 1924, p. io3.
— L’alimentation des alevins de Poissons. Id., n° 16-17, 3i août-i5 septembre
1924, p. 292 et 3i3.
— Sur la présence de larves d’Eristales dans les eaux du Puy de la Poix. Bull.
Soc. H. N. d’Auvergne, n° 5, janvier 1924.
Mme M. Phisalix. — Coccidiose intestinale de Scincus ojficinalis Laur. à Cyclospora
scinci n. sp. Bull. Muséum, 1924, p. 100.
— Sur une hémogrégarine d’une Tortue d’Afrique, Hæmogregarina sternotheri
nov. sp. Id., p. i5i.
— Les Animaux venimeux et les vpnins. Science moderne, 1924, n° 3, p. 173--
177; n° 4, p. 223-232 , 18 fig.
— Variations observées dans le revêtement écailleux de la tête chez la Vipère
aspic. Comparaison avec la Vipère berus et la Couleuvre vipérine. Bull.
Muséum, 1924, p. 263-268, 1 pl.
— Le venin cutané granuleux de l’Euprocte spécial aux Pyrénées, Molge aspera
Dugès. Id., p. 35i-354.
— Note complémentaire sur Cyclospora viperæ , coccidie parasite de l’intestin de
la Vipère aspic. Id., p. 197, 1 fig.
— Cyclospora zamenis nov. sp. , coccidie à localisation intestinale de Zamenis
viridijlavus Lacép. Id., p. 5oi.
— Cyclospora Babaulti, coccidie parasite de l’intestin de Viper a berus. Bull. Soc.
de Path. exot., 1924, XVII, p. 868-871, 1 fig.
13 —
Mmc M. Phisalix. — Cyclospora tropidonoti, coccidie parasite de l’intestin de Tro-
pidonotus natrix. Id., p. 871-873, 1 fig.
Entomologie.
Collections reçues : notamment de Mme veuve Guebry, de Roanne : les types et la
série des Ténébrionides et des Chrysomélides de la collection de feu son
mari, avec une dotation de 12,000 francs; de M. Schouteden, Directeur
du Service zoologique du Musée de Tervueren : nids de Termites du Congo
belge; de M. Sjôstedt, Directeur du Service entomologique au Muséum
d’Histoire naturelle de Stockholm : une série de Termites déterminés. —
87 envois, parmi lesquels ceux de MM. Mayeul Grisol (Venezuela), Paul
Serre (Nouvelle-Zélande), le P. Rochereau (Colombie), Clavery (Équateur),
Waterlot et Decary (Madagascar), R. Ellenberger (Basoutoland), Mu*‘Hom-
burger et Morrell ( Guinée française), Mm0 Poilane (Indochine).
Collections communiquées au nombre de 89, parmi lesquelles : en Angleterre, à
MM. Andrewes (Carabides), Scott (Anobiides), Adsten (Diptères), Bru-
netti (Diptères stratiomyides); en Allemagne, à M. Ohaus (Scarabéides);
à Prague, à M. Obenberger (Buprestides); en Espagne, à MM. Longin
Navas (Névroptères) et Dusmet (Hyménoptères); en France, à MM. Porte-
vin (Silphides), Parent (Diptères dolichopodides), Planet (Cérambycides) ,
Théry (Buprestides), Roth (Hyménoptères).
Travailleurs admis au Laboratoire :
Coléoptères. — Français : MM. Ch. Alluaud (Carabides), G. Babault
(Cicindélides), Bo.uhgoin (Bupn-stides), Ed. Fleutiadx (Mélasides, Élaté-
rides), P. Marie (Coléoptères de France), R. Pesghet (Dytiscides, Gyri-
nides), P. de Peyerimhoff (Rhyzotrogus et Pachydema), L. Planet (L011-
gicornes de France), G. Portevin (Silphides, Diptères Syrphides), A. Théry
(Buprestides); Anglais : Hugh Sc>tt (Anobiides). — Iconographie : Fran-
çais : E. Juillerat, M11” H. Vesque (Dessinateurs scientifiques).
Hyménoptères, Névroptères, Orthoptères. — Français : MM. Ciiopard
(Orthoptères), Vignon (Orthoptères), Seyrig (Hyménoptères, Ichneumo-
nides); Suisse : Ferrière (Hyménoptères parasites); Russe: Schkaff (Hymé-
noptères, Fourmis); Espagnol : Longin Navas (Névroptères).
Dipteres, Hémiptères. — Français: MM. Dr G. Gaillard (Anthomyides),
L. Lhoste (Hémiptères divers) , Abbé 0. Parent (Dolichopodides), G. Pierre
(Tipulides); Anglais : E. Brünetti (Stratiomyides), G. R. Kellog (Hémiptères
divers), R. Senior-White (Sarcophagides); Espagnol : J. Gil-Collado (An-
thomyides); Hollandais : J. Boune (Moustiques). — Iconographie : Fran-
çaise : Mile Boully.
Lépidoptères. — Français : MM. J. de Joannis (Paris), P. Dumée,
E. Moread, L. Le Charles, Marquis de Bretedil, Dr E. Vogt, G. Catherine,
Gérard Praviél, C. Dumont; Américain : D1 E. BarNs; Anglais : Percy
J. Lathy.
- 14 —
Publications.
E.-L, Bouvier, Professeur. — Sur les Adelocephala, Anisota et Syssphinx de la
Collection du Muséum. C. R. Soc. savantes, 1928, p. 58-64.
— Contribution à l’étude des Saturniens. Ann. Sc. nat., Zool. (10), t. VII, p. J 37-
178 et 19 fig.
— Barrages à Fourmis. Revue du mois, 17e année, p-» 590-691.
— Pycnogonides (de la Faune de France), 1 volume, 71 pages et 61 figures
dans le texte.
P. Lesne, Assistant. — Synopsis des Coléoptères Buprestides du genre Sponsor.
C. R. Congrès des Sociétés savantes en 1923, Sciences, p. 43-5o. Paris,
192^.
— Les Coléoptères Bostrychides de l’Afrique tropicale française. 3oi p., 172 fig. ,
38 cartes, î planche. Paris, Les Presses Universitaires et Paul Lechevalier.
— Parallélisme des migrations de certains Coléoptères Bostrychides avec les
grandes migrations humaines. C. R. des séances Soc. Biogéographie , l,n° 4,
p. 21-22.
L. Berland, Assistant. — Araignées de l’île de Pâques et dés îles Juan Fernandez,
in : The natural History of Juan Fernandez an dEaster Island, edited by
D1' C. Skottsberg, Uppsala, III, 47, p. 419-437, 4i figures.
— Notes sur les Hyménoptères Fouisseurs de France, IV. La position systéma-
tique du genre Methoca. Ann. Soc. entom. France, 192? [1924], p. 363—
364.
— Ibid. V. Synonymie de quelques Pompilides. Id. , 1924, p. 38o.
— Les Araignées et la Paléogéographie. La Géographie, 1924, XLI, p. 274-282,
1 carte.
- — Araignées de la Nouvelle-Calédonie et des îles Loyaltv, in : F. Sarasin et
J. Roux, Nova Caledonia. Zoologie, III, livr. 11, p. 1.57-256, 2i3 figures.
— Observations biologiques sur les Orthoptères. Bull. Soc. entom. France, 1924,
p. 70-72.
— Les Hyménoptères fouisseurs et le peuplement des places vides. La Feuille des
Naturalistes , 1924, n° 6, p. 89-91.
— Les Araignées de Tatihou. Ann. Sc. nat., Zool., 1924, VII, p. 335-336.
’ G. Bénard, Préparateur. — - Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de
l’Érythrée italienne [Col. Garabidee ]. Bull. Soc. entom. France, 19^4, n°4,
p. 52-53, 2 fig.
— Description d’une nouvelle espèce du genre Rhyssemus [Col. Scarabæidæ Apho-
diini ]. Bull. Muséum, 1924, p. 370-071, 2 fig.
- 15 —
F. Le Cerf, Préparateur. — Lépidoptères nouveaux du Maroc. Bull. Soc. ent.
Fr., p. 2.5-28, 1924.
— Une variété nouvelle de la Phalène à barreaux ( Chiasma clathrata L.). Bull.
/Iss. Nat. vallée du Loing, p. 47-48 , 1 gaû.
— Deux Lépidoptères nouveaux du Maroc. Bull. Soc. ent. Fr., p. 147-1 48,
1924.
— Description d’un Cosside nouveau du Maroc. Id., p. 173, 1924.
— Lépidoptères nouveaux de la Collection du Muséum. Bull. Muséum, 1924 ,
p. i37.
— - Catalogue annoté des «Types» et formes nouvelles des Papilios d’Afrique de
la collection du «Hill Muséum». Bull. Hill Muséum, I, p. 1 -3 2 , pl. I-Y,
. 192I1.
— La chasse aux Ægeriidæ. U Amateur de Papillons, 11, p. 69-82, 1924.
— Contribution à la faune des Lépidoptères de l'Erythrée. Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 193-210, pl. 1, 1924.
E. Ségiti, Préparateur. — Les Insectes parasites de l’Homme et des Animaux
domestiques. Encyclopédie pratique du Naturaliste, Paris, Lechevalier, édit.,
1924, 422 p., 463 fig.
— Les Moustiques de l’Afrique mineure , de l’Egypte et de la Syrie. Encyclopédie
entomologique , Paris, Lechevalier, édit., 1924, 207 p. , 106 fig., 29 pl. ,
10 cartes.
C. Boürsin. — Collaboration au Catalogue des Lépidoptères de France. L’Amateur
de Papillons, édit. (Partie : Noctuidæ. )
— Notes sur quelques Lépidoptères des Alpes-Maritimes et des Basses-Alpes.
Ann. Soc. Ent. Fr., 1923, p. 3i 1-322. [Paru en 1 ga4. ]
— Notes sur quelques Géomètres d’arrière-saison des Alpes-Maritimes. Bull. Soc.
Ent. Fr. , 1 9 2 4 , p. 2 4.
P. Vignon. — Sur le mimétisme homotypique chez quelques Sauterelles phané-
roptérides de l’Amérique tropicale. C. B. Acad. Sciences, t. 178, p. i852,
26 mai 1 924.
— Quatrième Note sur les Pterochrozæ du Muséum national de Paris. Genre
Mimetica. Bull. Muséum, 1924, p. 208-21 4.
— Espèces nouvelles dans les genres Pycnopalpa , Cœlopkyllum (Sauterelles pha-
néroptérides ) et Bhodopteryx (Ptérochrozées). Id., p. 3oi-3o8.
— Les Sauterelles-feuilles de l’Amérique tropicale. La Nature, 16 août 1924,
p. 102-106, 7 figures.
Zoologie : Vers et Crustacés.
Collections reçues : de MM. Ed. Ciievreux : Amphipodes; P. Serre : Vers, Crus-
tacés, Arachnides, Myriapodes de Nouvelle-Zélande; R. Decarv : Vers,
)
— 16 —
Crustacés, Arachnides, Myriapodes de Madagascar; Cl Hovard : Crustacés,
Scorpions, Myriapodes du Sahara; Rigotard : Crustacés de la Réunion;
E. Peau : Crustacés des îles Kerguelen; Waterlot : Vers, Crustacés,
Arachnides, Myriapodes de Madagascar; Rabault : Amphipodes de Tuni-
sie; Prof. Léger de Grenoble : Plankton d’eau douce; Camboué : Arachnides
de Madagascar; Sjôstedt, de Stockholm : îa Péripates de Bornéo; Grisol :
Arachnides du Venezuela; Gromier : Arachnides du Cameroun; Paris, de
Dijon : Cladocères.
Collection donnée à M. le Dr Loppé, de la Rochelle (Crustacés).
Collections prêtées, pour étude, à MM. Dr De Man, à Ierseke [Hollande] (Crus-
tacés); Prof. Faüvel, à Angers (Annélides Polychètes); Dr Larroitsse, à
Paris (Acariens parasites); Prof. Boas, à Copenhague (Crustacés); Prof.
Odhner, à Stockholm (Crustacés); Th. Monod, à Paris (Crustacés); Prof.
J. Roux, à Bâle (Crustacés).
Travailleurs admis au Laboratoire : MM. : Prof. CouTiÈRE,de la Faculté de Phar-
macie de Paris (Crustacés Décapodes te Travailleur et Talisman»), Mathias
(Trématodes), Mlie Delage (Trématodes), MM. Schlegel (Crustacés Bra-
chyures), Pallary (Scorpions du Nord de l’Afrique).
Organisation des collections : Remaniement , aux galeries de Zoologie , de la collec-
tion publique des Crustacés et des Annélides.
Publications.
Ch. Gravier, Professeur. — Sur l’évolution d’un Crustacé parasite ( Flabellicola
neapolitana Gr.). C. R. Acad. Sciences, 192/1, t. 178, p. i63.
— La station expérimentale d’aquiculture et de pêche de Castiglione (Algérie).
Bull. Inst. Océan., 192/1, p. 396.
— Le laboratoire maritime d’Alger. ld., p. An.
— Sur le «Palolo» des Nouvelles-Hébrides [d’après les renseignements fournis
par le P. Suas, Missionnaire à Aoba (île des Lépreux)]. Bull. Muséum,
192A, p. A72.
Ch. Gravier et J.-L. Dantan. — Sur deux Néréidiens ( Annélides Polychètes) de
la baie d’Alger. Id., p. A6A, fig.
Louis Fage, Assistant. — Araneids from lhe Siju Cave, Gaso Hills, Assam.
Records Ind. Muséum, îgsA, vol. XXVI, part. I, p. 63, fig.
— Sur un nouveau type de Mysidacé des eaux souterraines de l’île de Zanzibar.
C. R. Acad. Sciences, 192A, t. 178, p. 2137.
— Sur quelques Néréidiens à métamorphose incomplète. Bull. Soc. Zool. France,
192 A, t. XLIX, p. A6, fig.
— A propos d’une espèce nouvelle du genre Heterocuma. Bull. Muséum, 192 A,
p. 36A, fig.
— Remarques sur la distribution géographique des Araignées marines ( Desis ,
Desidiopsis ). Congr. Ass. Fr. avanc. des Sciences, Liège.
— il -
Loms b âge, Assistant. — La pêche à la lumière. Son intérêt pratique et scienti-
fique. Revue générale des Sciences, 192/1, p. 327.
Les fluctuations de la pêche du Thon rouge sur les côtes de Portugal. Bull.
Soc. Océan. France, 192/1, p. 366.
Les vicissitudes du «Tile fish» ( Lophatilus chamæleonticeps ) et son introduc-
tion sur le marché américain. Bull. Soc. Océan. France, 102/1 p. 3q/i
fig. F y ’
Marc André, Préparateur. — Sur ce qu’on appelle «rostre» chez les Acariens.
Bull. Muséum, 192/1, p. 1 35, fig.
— Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef) par M. le Dr Larrousse dans des ter-
riers de petits rongeurs (2e Liste). ld., p. 272 , fig.
— Une forme asiatique nouvelle de Trombidion. Id., p. 368.
Malacologie.
Collections reçues: de MM. P. Serre : Spongiaires, Cœlentérés, Échinodermes,
Brachiopodes , Mollusques, Tuniciers de Nouvelle-Zélande: Grisol-Mayëul :
Mollusques fluviatiles du Vénézuela; G. Belloc : Polypiers de l’Atlantique;
Prof. Ch. Gravier : Ptéropodes de l’Algérie; Ch. Blondeau : Mollusques de
Nouvelle-Calédonie; P. Carié : Échinodermes de l’île Maurice; E. Peau :
Stellérides et Mollusques de Kerguelen; 1/ Joubin : Polypiers de la haie
d Along; Waterlot : Ophiurides et Mollusques terrestres et fluviatiles de
Madagascar; etc.
Collection donnée [Echange] à M. P. Serre, à Auckland (Mollusques).
Collections prêtées, pour étude, à MM. les Prof. Koehler, de la Faculté des
Sciences de Lyon (Echinodermes) et Prof. A. Billard, de la Faculté des
Sciences de Poitiers (Hydraires).
Travailleurs admis au Laboratoire : MM. Dutertre, de Lille; Dr H. Mirtin, de
la Rochelle; Major Connolly, du Surrey; J. Cabanis, de Paris; P. Fischer,
de Paris; Roman, de Lyon; H. Gadeau de Kerville, de Rouen; Demaison,
de Reims; C‘ J. de l’Efrevier, de Vendôme; M. Denis, de Neuiily-sur-
Seme; C. H. Oostingh, de Wageningen (Pays-Bas); le Directeur du Musée
de Grenoble.
Publications.
L. Joubin, Professeur. -■ Contribution à l’étude des Céphalopodes de l’Atlantique
Nord. àe Série. Résultats des Campagnes scientifiques du Prince Albert Ier de
Monaco, base. 67, 11 4 pages, i4 planches, gr. in-4°.
— Catalogue illustré des animaux marins comestibles des côtes de France. En
collaboration avec M. Le Danois. 1 vol. 220 pages, 128 figures. Mémoires
de l'Office scientifique des pêches.
Muséum. — xxxi.
2
18 —
L. Jodbin , Professeur. — Discours prononcé à la séance de clôture du Congrès
des Sociétés savantes, Dijon, avril 1924.
— Discours prononcé à l’inauguration du monument élevé, au laboratoire de
Roscoff, à la mémoire d’Yves Deeage. Août igs4.
Ed. Lamï, Assistant. — Concurrence vitale entre Magiles et Polypiers. Bull. Mu-
séum, 1933, p. 582-584, 3 fig. [paru en 1934].
— Note sur le genre Adula H. et A. Adams, 1857 [Moll. Lamellibranches].
C. R. Congrès des Sociétés savantes, Paris, 1928, p. 64-69 [paru en 1 9 2 4 ] .
— Notes sur les espèces Lamarckiennes d’Ostrea. Bull. Muséum, 1924, p. 92-99,
p. i5i-i58, p. 931-288, p. 3i6-320.
— - A. Bavay [Notice nécrologique]. Journ. de Conchyl., LXVII, 1928-1924,
p. 173-179.
— Révision des Saxicavidee du Muséum national d’histoire naturelle de Paris
(ir* Partie). Ibid., p. 2 18-2 48.
Louis Germain, Assistant. — Mollusques terrestres et fluviatiles de la Mission
Guy Babault dans les provinces centrales de l’Inde et dans la région occi-
dentale de l’Himalaya, in-4°, 63 p., 34 fig. et 1 pi.
Les animaux marins d’après les écrivains et les artistes de l’antiquité. Bull.
Soc. Oeéanogr. France, p.35g-365, 36 g-379 et 385-3g3, 27 fig. dans le
texte.
— L’Atlantide, Bull. Soc.'1 philomat. Paris et Revue Scientifique , kq p., 10 fig.
dans le texte.
— Catalogue of the Planorbidæ in the Indian Muséum (Natural History) Cal-
cutta. Records Indian Muséum, vol. XXI, 1924, p. 190-210, 4 planches.
— La vie des animaux à la surface des Continents. Paris, Alcan, 1924, in-12,
270 p.
Botanique ; Qrganqgraphie et Paléontologie végétale.
Collections reçues de MM. : Cei Gbossar» et C*1 Carrier : Plantes du Dévonien et
du Carbonifère inférieur (Culm du Ouadtaï), et restes d’organismes pro-
blématiques et d’Algues ( Spirophyton ) du Dévonien de la même région;
Decary : Empreintes de Pagiophyllum du Nord d’Antsahafaly (Madagascar );
Lee, de Rapid-City (Dak., U. S. A.) [Echange], Fougères et Conifères
du Crétacé inférieur de Dakota (Etats-Unis); l’abbé G. Carpentier: Telan-
gium et Sphenopteris-Lagenospermum du Carbonifère d’Haveluy (Nord);
Waterlot : Échantillon de bois de Conifère et tige avec racines adventives
de Rhizocaulon silicifiés , des meulières de Beauce des environs de Paris ;
Lasihonne : Deux fragments de bois fossiles de Conifère des ailuvions de
l’Ailier 5 abbé Teilhard de Chardin : Un lot de plantes fossiles du Jurassique
de Chine (env. de Si Tchaïfang [Tcheli sept.]).
- 19 —
Collection donnée [Échange]! à M. Leb de Rapid City (Dak., U. S. A.), Plantes de
Sézanne et de Meximieux.
Travailleurs admis au Laboratoire : M1Ie3 Bonne, Lemaire, Jaudkl, MM. Lemksle,
Lïsandri, Goikovitch.
Organisation des collections : Rédaction d’une trentaine de tableaux explicatifs
montrant les caractères de la végétation aux différentes époques de l’his-
toire de la Terre et destinés à être placés dans les vitrines de là collection.
Publications.
J. Costantin, Professeur. — Remarques sur les relations des arbres avec les
Champignons souterrains. G. R. Acad. Sciences , t. 178, p. i58.
“ Les Mycorhizes et la pathologie végétale. Revue de Rotan. appliq. et d'Agron.
colon., vol, IV, n° 36, p. 497-608, 3t août 1 9s 4.
— Quelques remarques sur les maladies du Cotonnier. Agronomie coloniale,
1 XI, p. 79, juillet 192/1, 2 flg.
— Cure d’altitude. Ann. Sc. nat. Bot., Xe série, t. VI, p. 271-283, avec fig.
— Les Rhizoctones, l’importance de leur rôle, ld., p. I-XIIf.
— Mutation de la Pomme de terre* IA., p, XlV-XLII.
Contrôle biologique des engrais (à propos d’un travail de MM. Blaringhem et
Trannoy). C. R. Acad. d’Agric., t. X, p. 907, 12 novembre 192/1.
P.-H. FrItél, Assistant. — Végétaux paléozoïques et organismes problématiques
de l’Ouadaï. (A paraître dans le Bull. Soc. Gêol. France.)
P.-H. Fritel et Carrier. — Sur des vestiges dé plantes dévoniennes et carboni-
fériennes recueillies en Ouadaï par la mission du L^C*1 Grossard. C. R.
Acad. Sciences, t. 178, p. 5o&, 21 janv. 193/1,
Botanique : Phanérogamie.
Collections entrées : Herbier historique d’Adanson comprenant a5o paquets [Achat] ;
MM. Poilanb : plantes d’Indochine, 1 8,55o ; Déport, Petbxot, etc. :
Indochine, 1,116; Haïnan, Bornéo, 463; Le Testb î Afrique Centrale,
3,5oo; Tisserant, Chevalier , etc. : Afrique centrale, 2661; Decary,
Perrikr de la Bathie, Watérlot, Loevbl , etc. : Madagascar, 2,420; Col-
lections diverses, 3, 600. Total : 3a,3oo.
Travailleurs admis au Laboratoire : MM. Nakai, de l’üniversité de Tokio; C. V.
Piper, de Washington; Afzelius, de Stockholm; E. E. Sherff, de Chi-
cago; D H. Allan Gleason, de Urhana; Hauman, de Buenos-Ayrés; Baker,
du British Muséum de Londres; Posthumus, de Groningue; Fairchild, de
Washington; E. B. Babcock et Hervey M. Hall, de Berkeley; O. Podlsen,
de Copenhague; Lacàità; A. Chevalier, Directeur du Laboratoire d’Agro-
— 20 —
nomie coloniale; Hickel, Conservateur des Eaux et Forêts; Mlk‘ Camus;
MM. Cardot, Chef du Service scientifique de l’Agence Économique de
l’Indochine; R. P. Sacleux; Pitard, de l’École de Médecine de Tours;
Prof. Maire, de l’Université d’Alger; Chermezon, de Strasbourg; Prof.
Jumelle, de l'Université de Marseille; Buchet, Evrard, Gaume, Diguet,
Dode, Arènes, d’Alleizette , H. Poisson, Cazala. — Renseignements bota-
niques fournis à 99 A botanistes, etudiants, commerçants ou mgenieuis
appartenant à des services publics ou privés (Faculté de Pharmacie,
Douanes, Octroi, Laboratoire municipal, Cies de chemins de fer, etc.).
Organisation des collections :
i° Installation de l’herbier historique d’Adanson;
20 Continuation du rangement de l’herbier général et de ceux des colonies
françaises ;
3° Organisation de vitrines nouvelles dans la salle publique , en parti-
culier collection de fruits et de graines, vitrine du Welwitschia, etc.;
lx° Groupement dans une salle spéciale de l’importante collection de
fruits de i’Ile de France (Maurice), reproduits en cire par de Robillard
d’Argentelle , et d’une belle série correspondante de tableaux par le peintre
Michel Garnier.
Publications.
Flore générale de l’Indochine. Vol. 111 : fasc. 3, p. 2 89-/1 3 2 : Rubtacées (suite), par
Pitard; fasc. A, p. A33-5 76 : Rubiacées (fin), Valérianacées et Oipsacées,
par Arènes; Composées par Gagnepain; fasc. 5, p. 577-66A : Composées (fin),
Stylidiacées , par Languit.
H. Lecomte, Professeur. — Additions au sujet de Pin us Krempfii H. Lee. Bull.
Muséum, 192A, p. 3ai.
— Hamamélidacées nouvelles du Haut-l onkin. Id., p. 390.
— Une Hamamélidacée nouvelle d’Indochine, ld., p. 5o3.
F. Gagnepain, Assistant. — Poilania, g. n. Compositearum. Bull. Soc. Bolan.
France, 192A, p. 56-7.
Euphorbiacées nouvelles (Alchomea , Daphniphyllum et Deutzianthus , g. n.).
ld., p. 137-1 Ai.
— Euphorbiacées nouvelles (Drypetes). Id., p. 267-262.
— Euphorbiacées nouvelles (Actephila et Cleidion). Id., p. 566-670.
- Euphorbiacées nouvelles (Blachia, Dimorphocalyx et Erismanthus). Id.,
p. 619-623.
Quelques genres nouveaux d’Euphorbiacées (Cenesmon, Gatnaia, Glypho-
stylus, Oligoceras, Prosartema, Pantadenia, Thelypelalum , 1 hyrsanlhera).
Id., p. 80A-879.
— Composées d’inüothine, in H. Lecomte, Flore générale de l’Indochine, 111,
fasc. A et 5, p. AA8-663.
— 21 —
F. Gagnepain, Assistant. — Sur les clefs dichotomiques et la classification natu-
relle. Ann. Soc. linn. Lyon, XXX, 1923, 16 pages.
P. Danguy, Assistant. — Contributions à l’étude des Verbénacées de Madagascar.
Bull. Muséum, 1926, p. 5o8.
— Stylidiacées , in H. Lecomte, Flore générale de l’Indochine, vol. III, p. 664.
François Pellegrin, Préparateur. — Plantes Letestuanœ novæ ou Plantes nou-
velles récoltées par M. Le Testu, de 1907 à 1919, dans le Mayombe con-
golais. IX. Bull. Muséum, iga4, p. 826.
— Remarques critiques sur les espèces du genre Klainedoxa Pierre. Bull. Soc.
Botan. France, 1924, t. 71, p. 5i.
— Un genre nouveau africain à affinités brésiliennes. Id., p. 7/1.
— Bizonula, genre nouveau de Sapindacées d’Afrique occidentale. Id., p. 299.
— Augouardia Pellegrin, genre nouveau de Césalpiniées du Congo. Id., p. 309.
— La Flore du Mayombe d’après les récoltes de M. G. Le Testu. Mémoires Soc.
Linn. Normandie, vol. 26(2” série, vol, 10, fasc. 2), in- 4°, 128 pages,
8 pi. hors texte.
— Nombreuses analyses bibliographiques. Bull. Soc. Bot. France, 1924.
R. Benoist, Préparateur. — Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de
la Guyane française. Bull Muséum., 1924, p. io3.
— Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane française. Id.,
p. 5io.
— La végétation de la Guyane française. Bull. Soc. botan. France, 1924.
M110 A. Camds. — Contribution à la connaissance de quelques Graminées. Bull.
Muséum, 1924, p. 106.
— Espèces nouvelles d’Arundinaria malgaches. Id., p. 3g4.
— Pernerbambus , genre nouveau de Bambusées malgaches. Bull. Soc. Bot.
France, 1924, t. 71, p. 697.
— Graminées nouvelles des Comores et de Formose. Bull. Muséum, 1924 ,
p. 5i3.
H. Chermezon. — Sur quelques Cypéracées africaines critiques. Bull. Soc. Bot.
France, t. 71, p. i4i, 1924.
P. Choux. — Sur quelques Asclépiadacées-Sécamonées malgaches de l’Herbier du
Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Bull. Muséum, 1924,
p. 397.
H. Perrier be la Bathie. — Un nouveau genre de Dioscoréacées. Bull. Soc. Bot.
France, 1924, t. 71, p. 25.
— 22
Botanique : Crvptoqamje,
Collection* reçue» / 47 S échantillons, Champignons, Mousses et Lichens , de
MM. Poilane (Indo-Chine), Decary (Madagascar), Ghisol-Mayeijl (Vene-
zuela).
Collections prêtées , pour études, à MM. Thériot, Pottier de la Varde et Amossé.
Visiteurs étrangers : 17.
Travailleurs admis au Laboratoire : Mme P. Lemoine , MM. G. Dismier , F. Vincens ,
E, Chemin, A, Legenre, Leblois, Deflanpre, Lefébere, Le Coq, M, Denis,
Dr Vermorel, J. Bessil, G. Malençon, Félix Kaminka, Dr Bopgan Varicak,
P. JoVET.
Excursion algologique à Saint-Servan (19-23 avril 192 4).
Exposition de Champignons (17-19 octobre 1924).
Publications,
L. Mangin, Professeur. — Sur les Champignons des charpentes. C. R, Séances
Acad, d* Agriculture , t. X, 1924, p. io64.
N, Patodillard, Assistant. — Basidiomycètes nouveaux de Madagascar, Bull.
Muséum, 1924, p. 4l3.
— • Quelques Champignons du Tonkin (Suite). Bull, Soc. Mycol. France, XL,
ior fasc., p. 29-07.
— Description de trois espèces nouvelles de Ganoderma. Id., a* fasc. p. i63-i65,
pl. III.
— Note sur une variété de Lanopila bicolor (Lev.). Id., 3’ fasc. p. 227-228.
P. Biers, Préparateur. — L’Herbier çryptogamique de Bory de Saint-Vincent au
Muséum. Bull. Muséum, 1924, p. 417-422.
— Formes anormales de quelques Polypores et Agarics exotiques, (PL XII et
XIII). Bull. Soc. mycol. France, t. XL, 3° fascicule, p. 229-235.
P. Allorge, Préparateur. — Desmidiées du Bas-Morvan. Ass. Fr. Avane. Sc.,
Congrès de Bordeaux, 1928, Paris, 1924.
— Muscinées rares ou intéressantes de Haute-Normandie. I, Bull. Soc. Linn.
Normandie, 7* série, t. VII, p. 74-76, Caen, 1924.
— La IIIe Excursion phytogéographique internationale (en collaboration avec
J. Pavillabd). Ergebnisse des Internationalen Pflanzengeographischen
Exkursion. Verôffentlichungen des Geobot. Inst. Rübel in Zurich, 1 Heft,
p. 225-227, Zurich, 1924.
— Nombreuses analyses bibliographiques. Bull. Soc. Bot. Fr., 71 et 73, 1924.
— 23 —
P. Allorge et G. Hamel. — Revue algologique, t. I , n°5 1, 2 et 3, Paris, 192A.
G. Hamel, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Sur l’apparition d’une
algue nouvelle sur les côtes de Bretagne et de Normandie. Rev. algol., I,
p. 5o-5a, Paris, 192A.
— Quelques Cladophora des côtes françaises. Id. , p. 168-174, 293-297, Paris,
192/i.
— Floridées de France. Id., p. 278-292. Paris, 1924.
— Le cours inférieur de la Rance. Bull. Muséum, 3924, p. 4i4-4i6.
Mme Paul Lemoine. — Etude de quelques Nullipora de Millet et de Michelin.
Congr. Soc. Sav., 1923. Sciences, p. 178-185, 5fig., paru 1924.
— Sur la répartition des algues calcaires ( Corallinacées ) en profondeur, en Médi-
terranée. C.R. Acad. Sciences, t. 179, n° 3, p. 201-203, 21 juillet 1924.
— Corallinacées recueillies par dragages en Méditerranée (croisière du Pour-
quoi-Pas, en 1928). Bull. Muséum, 1924, n° 5 , p. 4o2-4o5.
— Melobesiœ, in Plants from Beata Island, S‘ Domingo, collected by G. H.
Ostenfeld. (Botan. résulta of the Dana Exped. 1921-1922, n° 1). Danslt
Bot. Arkiv, Band 4, n° 7, 1924, p. 36.
— Corallinacées du Maroc. Bull. Soc. Sc. Nat. Maroc, t. IV, nos 5 et 6, p. 1 13-
i.34, 6 fig., 2 pl. Rabat-Paris, 3o juin 1924.
A. Loubièbe, Boursier de Doctorat. — Recherches sur quelques Mucédinées
Caséicoles. [Thèse de la Faculté des Sciences de Paris]. Les Presses Uni-
versitaires de France, 1924, 96 p., 10 pl.
A. Amossé. — ' Diatomées delà Côte orientale d’Afrique. Bull. Muséum, 1924,
p. 109-116, 159-166, 247-254, 329-335.
I. Thériot. — Musci novi africani. Bull. Muséum, 1924, p. 239-246.
Culture.
Collections reçues : Graines, 3,076; plantes vivantes, 7 1 5 ; graines reçues pour le
Jardin de Jussieu (domaine de Gally-Chèvreloup), i,io3.
Collections données : aux Etablissements scientifiques et aux jardins botaniques
français et étrangers : graines, 8,730 espèces; échantillons d’étude, 2,968;
plantes vivantes, 1,810; plantes vivantes données aux Etablissements de
bienfaisance, crèches, etc., 3, 800 ; plantes vivantes envoyées au Jardin de
Jussieu , 3, 5oo.
Travailleur admis au Laboratoire : M. le Dr Lamacq.
Publications.
D. Bois, professeur. — Index seminum in hortis musei parisiensis anno iga3
collectorum. In-8°, 11 p., i5 février 1924.
— Le Magnolia aulacosperma Rehder et Wilson et l’exploration de la Chine cen-
trale par M. Hers. Revue horticole, p. 4o (2 fig. n.).
D. Bois, Professeur. — Nouveau Dictionnaire des Sciences et de leurs applica-
tions, par Poiré, Edm. et R. Perrier, etc., nouvelle édition (Botanique,
en partie), t. I-V.
— Supplément au Nouveau Dictionnaire des sciences et de leurs applications.
(Botanique, en partie), T. I-V.
— - Sur quelques formes du Cucurbita maxima. Bull. Soc. Botan. France, p. 91.
— Le Pelagodoxa Henryana Beccari, nouveau Palmier de serre chaude. Revue
horticole, p. i3g.
— A propos de la distribution géographique du Cypripedium arietinum. Journ.
Soc. nat. horticult. France, p. i5i.
— Arabie alpina L., var. roseijlora (var. nov.) [en collaboration avec M. Potier
be la Varde], Bull. Soc. bot. France, p. 546.
— Les plantes alimentaires à travers les siècles ( Conférence faite au Muséum le
2 3 mars 1924). La Science moderne, p. 409.
— Guides aux collections de plantes vivantes du Muséum , publiés sous la direc-
tion de M. Bois. — IL Les plantes ornementales herbacées de plein air et
les Rosiers , par M. Gérôme.
— Rapport sur l’ouvrage de M. Parmentier : Leçons de botanique horticole.
Journ. Soc. nat. hort. Finance, p. 2 33.
— Le Potiron-Turban du Natal (en collaboration avec M. Gérôme). Revue d’hist.
nat. appliq. (Soc. nat. d’acclimat.) , p. 262 (2 fig. n.).
— Adaptation des plantes aux climats. Bull. Soc. nat. d’acclimat. , p. 2 56.
— Un Buis remarquable (Buis d’Izaourt). Bull. Soc. dendrolog. France, p. i3o
(2 fig. n.).
— Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1924. Bull.
Muséum, p. 5i5.
A. Guillaumin, Assistant. — Observations sur les Symploeos d’Extrême-Orient,
particulièrement d’Indo-Chine. Bull. Soc. botan. France, 1924, p. 273-
288.
— Les Cypripédiées d’Indo-Chine. Id., p. 548-558.
— Matériaux pour la Flore de la Nouvelle-Calédonie (suite). Révision des Sym-
plocos. Id.
— Révision des Lauracées. Id. (sous presse).
— Notules tératologiques, III. Id., p. 714.
— Trois localités nouvelles pour la Flore de l’Eure-et-Loir. Id. (sous presse).
— Plantes nouvelles des serres du Muséum (suite). Bull. Muséum, 1924,
p. 535-538.
— A propos des Agrumes d’Indo-Chine. Rev. de bot. appl., 1924 , p. 442-445.
— Un nouveau Bégonia de Madagascar. Rev. hort., 1924, p. 53.
— 25 —
A. Guillaumin , Assistant. — Les Araliacées cultivées , en particulier les Scheffiera.
Journ. Suc. nat. Hort. France , 19a 4, p. 18/1-198.
— A propos de l’origine des Tulipes dragonnes et de leur appellation.
Id. , p. 353-355.
— Compte rendu des travaux de la Société nationale d’Horticulture de France
pendant l’année 1923. Id., p. 5-8.
— Un singulier projet d’acclimatation sous la Terreur. Rev. Hist. nat. appl. ,
192/1, p. 191-192.
R. Fbanquet, Préparateur. — La migration de l’inuline dans les greffes de Com-
posées (en collaboration avec M. H. Colin). G. R. Acad. Sciences, 192/i,
p. 5 1 8-620.
J. Gérôwe, Sous-Directeur du Jardin d’ Expériences. — Au sujet d’anomalies
constatées sur Ail, Cypripedium et Cyclamen. Journ. Soc. nat. Hort. France,
192/1, p. 78-82.
— Quelques règles de grammaire s’appliquant au langage bolanico-horticole.
Rev. Hort., 192/1, p. 115-117, i35, 161-162.
— Sur la Laitue Feuille de chêne et ses variations. Journ. Soc. nat. Hort. France,
192/1 , p. 269-250.
— Au sujet du Phajus X Opnixii. Rev. Hort., 1926, p. 2i3-2i5.
— Le Bégonia X gigantea Nonin. Origine, histoire horticole. Journ. Soc. nat.
Hort. France, 1926, p. 280-282.
— Au sujet du Persil de Macédoine , du Persil à grosse racine , et de leur his-
toire botanico-horticole. Id. , p. 3 5 1 -353.
— Au sujet d’un Cypripedium à fleur anormale. Id., p. 601-/102.
— Note sur le Bégonia cathayana et les B. Bowringiana. Id., p. 398-399.
— Le «Trifolium» des jardiniers et l’Orme de Samarie. Id., p. 6o3-6o5.
— Au sujet cl'une fasciation de ï'Ailanthus glandulosa. Id., p. 668.
— Les anomalies et monstruosités dans les fleurs d’Orchidées cultivées.
Id., p. 669-676.
— Le Potiron-Turban de Natal (en collaboration avec M. Bois). Revue d’hist.
nat. appliquée, 1936, p. 253-256.
— Guide aux collections de plantes vivantes du Muséum. IL Plantes ornemen-
mentales herbacées de plein air et Rosiers. 1 vol., 206 p., 1926.
Paléontologie.
Publications.
Marcellin Boule, Professeur. — Annales de Paléontologie , t. XIII, 1926.
— L’Anthropologie (en collaboration avec M. le Professeur R. Verneau), t. XXXI V,
!926.
26 —
Jean Cottreau, Assistant. — Nouveaux gisements de Trias marin à Madagascar.
Bull. Soc. géolog. France et G. R. sommaires, 18 février 1994.
— Invertébrés jurassiques de la région de Harar (Abyssinie), avec 2 pl. Bull.
Soc. Géol. France et C. R. somm., 1" décembre 1926.
Jean Cottreau et Maurice Collignon. — Les couches dites à Æagilus grandis »,
de l’île Makamby, province de Majunga. — Leur âge. — Leur extension
sur la côte Ouest et à l’extrême Sud de Madagascar. Bull. Soc . Géol. France
et G. R. somm., 28 juin 1924.
F. Priem. — Les Poissons fossiles de Madagascar (mémoire posthume). Ann. de
Paléont., t. XIII , 7 pl.
Général E. Jourdy. — Histoire naturelle des Exogyres. Ann. de Paléont., t. XIII,
ii.k p., 8 fig. il pl.
Dr R. de Saint-Périer. — Sur la présence de Saiga tatarica L. dans les gisements
quaternaires des Pyrénées. C. R. somm. Soc. Géol. France, 18 février 1926.
— Les fouilles de 1928 dans la grotte des Rideaux à Lespugne. U Anthropologie,
t. XXXIY, i5 p., 4 fig.
P. Teilhard de Chardin et E. Licent. — Observations géologiques sur la bordure
occidentale et méridionale de l’Ordos. Bull. Soc. géol. France et C. R. somm.,
h février 1924.
P. Teilhard de Chardin. — Observations complémentaires sur la géologie de
l’Ordos, avec 2 pl. Bull. Soc. géol. France et C. R. somm., 17 novembre
1924.
— Résultats d’une mission dans l’Est du Gobi (région du Dalaï nor.) Bull. Soc.
géolog. France et C. R. somm., i5 décembre 1994.
— Sur le Paléolithique de Chine. — Communication à l'Institut Français d’ An-
thropologie , décembre 1924.
P. Teilhard de Chardin et L. Dollo. — Les gisements de Mammifères paléo-
cènes de la Belgique. Quarterly Journal Geol. Soc. oj London, vol. LXXX ,
part. I. p. 12-16.
R. de Mecquenem. — Les Mammifères fossiles de Maragha (pars). Ann. de
Paléont., t. XIII, 28 p., 4 pl.
R. Vaufrey. — Analyses critiques de diverses publications sur la Paléontologie
humaine. L’Anthropologie, t. XXXIV.
Capitaine E. Patte. — Contribution à l’étude du Quaternaire dans la vallée de
l’Oise. Bull. Soc. Géol. France et C. R. somm., 17 novembre 1924.
Géologie.
Collections reçues : du Musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye :
collection Pirketty (Fossiles de divers niveaux et diverses localités; de la
Faculté des Sciences de Dijon : collection Changarnier (Fossiles secon-
— 27 —
daires et tertiaires de !a Côte-d’Or); de M. Guiraud [Achat] : Fossiles
cambriens de la Montagne Noire; de M. Berlioz : Fossiles cambriens du
Canada; etc.
Organisation des collections, — Les collections carbonifères, permiennes,
triasiques et jurassiques ont été de nouveau rangées à la Galerie.
Le classement des réserves par ordre géographique a été terminé.
Travailleurs admis au laboratoire : MM. Stanislas Meunier, Professeur honoraire;
Ramond, Assistant honoraire; Lbgenre, boursier de doctorat; Glanoeaud.
boursier de doctorat (Étude des matériaux d’Algérie); Lecointre (Thèse
sur le Maroc); Rolland, du Service géologique du Maroc; Patte, du Ser-
vice géologique de l’Indo-Chine; Piveteau (Etude des matériaux de Mada-
gascar); Soyer (Etude des matériaux du Sud-Algérien); Denaeyer et Capi-
taine Jourdy (Etude des matériaux de l’Afrique Équatoriale française);
L. Morellet; J. Morellet; Giraux; Charpiat; M11* Guillemot; Sergent;
Pinard (Étude des matériaux du Bassin de Paris).
Publications.
Paul Lemoine, Professeur. — Origine et but de la Société de Biogéographic.
G. R. S. Société de Biogéographie, 192 4, n° 2, p. 3 -h et Revue scienti-
fique, 192^1, n° 7, p. 21 5.
— Observations à une communication de M. Germain. [Age de la faune de l’île
de Sainte-Hélène.]. — C. R. S. Soc. de Biogéographie, 192/1 , n° 3,
p. 12-l3.
— Observations à une communication de M. Lesne. [Migration des Bostry-
chides.] Id., p, 2 3.
— Observations à une communication de MM. Berland et Guillaumin. [Age de
la faune et de la flore de la Nouvelle-Calédonie.] Id., p. 29.
Observations à une communication de M. Petit. [Époque de la différenciation
des Siréniens.] Id., p. 38.
— Allocution présidentielle. C. R. S. Soc. Géol. France, 21 janvier 1924, p. A-6.
— Allocution présidentielle à l’Assemblée générale. Id., 12 juin 192 A, p. 10A-
106.
— L’eau potable à Paris et dans la banlieue. Rev. scientifique, 10 mars 192/1.
L'Eau , 1 9 2 A.
— Le rôle des amateurs en Géologie. Feuille des Naturalistes, n° 1, mars 192A,
p. 3-7.
— Les églises françaises bâties sur des sources. Id., n° 3, mai 192A, p. 55;
décembre 192A, p. 167-168.
— Observation à une communication de M. G. F. Dollfus. [Les inondations de
Paris ; l’alimentation en eau des lotissements aux environs de Paris.] C. R. S.
Soc. Géol. France, 17 mai 199/1 , p. A6-A7.
28
Paul Lemoine, Professeur. — Sur l’extension des marnes infragypseuses sous la
Brie. C. R. Congrès Soc. sav., Section des Sciences, 1923, p. 171-198,
1 fig., 1924.
Stanislas Meunier, Professeur honoraire. — Catalogue des collections de Géologie
du Muséum national d’Histoire Naturelle. 1. Météorites. 43 p. , Hendaye,
1924.
G. Rauond, Assistant honoraire. — Preuve insuffisante d’action glaciaire dans
le Bassin parisien. Bull. Soc. préhist. franç. , t. XXI, p. 127.
— Importance des connaissances scientifiques dans l’étude et l’interprétation des
fouilles, Id., p. 1 66.
— Au sujet de la création d'un Musée lapidaire à Paris, ld., p. 167.
— Tiemblements de terre au Japon (à propos d’un article de M. A. Troller (in
La Nature, 22 septembre 1923). Bull. ( C . R. somm. ) Soc. géolog. France,
1924.
— Notices nécrologiques consacrées à Emile Rivière et. Edouard Haiilk (rédigées
par M. Bossavy j. Id., p. 32.
— Les Inondations à Paris (à propos d’une communication de M. G.-F. Dollfds),
Id., p. 47.
— Même sujet : Technique sanitaire, XIXe année (1924), p. 89.
— Au sujet d’un projet de canal de dérivation de la Marne à la Seine, entre
Annet et Saint-Denis (à propos d’une communication de M. Zurcher).
Bull. (C. R. somm.) Soc. géol. France, 1924, p. 58.
— Observations au sujet de l’emplacement proposé pour l’établissement de
l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes.
Technique sanitaire , XIXe année, p. 38.
— Au sujet de la solution adoptée pour l’adduction vers Paris des Eaux du
«Groupe de Provins». (A propos d’une communication de M. Bonna). Id.,
p. i39.
— La vie de Prestwich : les distinctions dont il fut l’objet. Bull. (C. R. somm.)
Soc. géol. France, 1924, p. 112.
— Les «Cités-Jardins» de la Compagnie du Chemin de fer du Nord. Technique
sanitaire, XIXe année, p. 82.
René Abrard, Assistant. — Contribution à l’étude géologique des îles Marquises
et Gambier (Matériaux de ['Astrolabe et de la Zélée). C. R. Congrès Soc.
Sav., Section des Sciences, 1923, p. 127-129, 1924.
— Note sur les dépôts éocènes des environs de Royan. B. S. G. F., (4), XXIII,
p. 377-380, (1923) 1924.
— Sur ie gisement rupélien de Longjumeau. La Feuille des Naturalistes. Nou-
velle série, n° 2, p. 35, 1924.
— Complément à la faune de l’Escarène (Alpes-Maritimes). Id., p. 35.
29
René Abrard , Assistant. — Deuxième note sur les dépôts éocènes des environs
de Royan. C. R. somm. S. G. F., p. i63-ifi/i, 192/1.
— Observation à la suite d’une note de MM. L. et J. Morellet sur les sabies
d’Auvers. B. S. G. F. ( k ) , XXIV, p. 1 i3-t 1 4 , 192/1.
— Le Rupélien fossililère à Margeney (S.-et-O.). (En collaboration avec
xM. G. Sergent.) C. R. som. S. G. F ., p. 177-178, 192/1.
— Révision de la feuille de Wassy au 1/80 000e. Terrains jurassiques. Bull.Serv.
Carte géol. France, t. XXVII, 1922-192.3, n° 1 5 1 , Comptes rendus des
collaborateurs pour la campagne de 1922, p. 1 36-1 38 , 1 fig. , 192 h.
L. et J. Morellet. — Observations sur les sables à galets d’Auvers. B. S. G. F.,
(û), XXIV, 192/1, p. 109-112.
— Réponse à des observations de M. G. Dollfus, Id., p. ni
L. Gjraux. — La grotte sépulcrale du Petit-Thérain à Thiverny (Oise). Rev.
anthropol., n° 7-8, /16 p. , 1 5 fig., juillet-août 192Û.
R. Charriât. — Essai d’une classification des Cerithidœ basée sur les caractères
internes de la coquille. C. R. Congr. Soc. sav., Section des Sciences, 1928,
p. iû8-i5i, 192/1.
— Études sur le groupe du C. tiara Lmk.; sa place dans la classification des
Cerithidœ. Id., p. 1 5a- 1 5 éi , 2 fig.
Mlle H, Guillemot. — Première note sur les Volutidœ. Observations sur quelques
Volutidœ de l’Eocène du bassin de Paris appartenant à la collection
Bonnet. Id., p. 151-171, 5 fig.
A. Pinard. — Hautes alluvions anciennes à Montainviile. Feuille des Naturalistes ,
n° 3, mai 192/1, p. 5/i-55, 1 fig.
— Deux observations relatives aux mouvements des côtes, Id., p. 20/1-207.
— L’Aptien à Criquebœuf, près Honfleur. Id., p. 207-208.
Raymond Furon. — INotes préliminaires sur la Géologie de l’Est de l’Afghanistaii
(I Hindou-Koucb : régions nord et sud). B. S. G. F. , (4), XXIV , p. 2-1 2 ,
1 1 fig. , 192Ô.
G. Sergent. — (Voir R. Abrard et).
Minéralogie.
Collections reçues -.nombreux échantillons : Parmi les donateurs, MM. Barthoux,
Braly, Buttgenbach, v(]bsaro, la Compagnie industrielle du platine,
MM. D admont, Deacon, Delhaye, Fourrier, M“° Jérémine, MM. J. Krafft,
A. Lacroix, Larguier, Mugnier-Serand, Orcel, Peau (minéraux des Ker-
guelen), Hasamoël, Schokp, le Service des Mines de Madagascar, MM. Tac-
chi, Teilhard de Chardin, Walker, Waterlot, Weil. — Importante col-
lection de minéraux de Pontpéan offerte par Mme Pavot.
— 30 —
Collections échangées avec les Musées de Lyon, de Sydney, de Washington et avec
le Service des Mines d’Espagne.
Organisation des collections. — i° L’installation d’une vitrine de gros échan-
tillons et d’une vitrine de pierres précieuses et semi-précieuses a été ter-
minée; a0 Après entente avec M. le Professeur Lemoine le laboratoire de
Minéralogie a pris la charge de la collection pétrographique et organisé
pour le public une série de roches classée systématiquement dans la galerie
de Minéralogie.
Un travail très intense d’organisation de la collection scientifique de
roches a été effectué dans le laboratoire par Mmi Jéréminë, aidée par
M. Richard, à l’aide de ressources dues à la générosité de M. Bienenfeld.
Mme Jérémine a effectué un voyage dans l’Eifel et a rapporté de nom-
breux échantillons au Muséum.
Publications.
A. Lacroix, Professeur. — Les laves analcimiques de l’Afrique du Nord et,
d’une façon générale , la classification des laves renfermant de l’analcime.
C. R. Acad. Sciences, t. 178, 193 A, p. 5 a 9'.
— Nouvelles observations sur les syénites des îles de Los (Guinée), Id., p. 1 109.
— « Les roches éruptives grenues de l’archipel de Kerguelen. Id., t. 179, * 9 2 ^ >
p. 118.
— Sur un nouveau type de fer météorique trouvé dans le désert de l’Àdrar, en
Mauritanie, Id., p. 3og.
— Les fers météoriques du Sénégal et du Sahara, Id., p. 357.
— Remarques sur les dissogénites, à propos de l’évergreenite du Colorado,
Id., p. gAfi.
— Compte rendu sommaire de la 2e Assemblée générale de l’Union geodésique
et géophysique internationale tenue à Madrid du 1" au 8 octobre. Id.,
p. 645.
— Notice historique sur A. Milne-Edwards. (Séance publique annuelle de 1 Aca-
démie des Sciences du 29 décembre tqaA.)
- — Discours prononcé a la séance de clôture du Congrès des Sociétés savantes
du 2 6 avril 1924, à Dijon.
— Les ressources des colonies françaises et leurs débouchés. Extr. de la Poli-
tique coloniale de la France, Conférences organisées par la Société des
Anciens élèves et élèves de l’Ecole fibre des Sciences politiques. Alcan edit.,
Paris, 1924.
Paul Gaubert, Assistant. — Orientation des cristaux d iodure d ammonium par
les lames de clivage des micas, C. R. Acad. Sciences, t. 178, 1924, p. 856.
. — Sur la polarisation circulaire de la lumière réfléchie par les insectes. Id.,
p. 11 48.
. — Sur quelques propriétés du graphite ( Congrès des Sociétés savantes, Dijon »
1924). (Sous presse.)
— 31 —
J. Orcel, Préparateur. — Sur un type nouveau de chiorite blanche alumineuse.
C. R. Acad. Sciences , t. 178, 1924, p. 1729.
— Sur la détermination des températures de départ de l’eau dans les silicates.
Id., t. 179, 1924, p. io56.
— Les chlorites intermédiaires entre l’amésite et les prochlorites. Congrès des
Sociétés savantes , Dijon, 1924. (Sous presse.)
— Notes minéralogiques et pétrographiques sur la Corse. Bull. Soc. Sc. histor. et
nat. de la Corse, 2e trimestre de 1924, p. 65-427.
— Révision de la feuille Saint-Jean-de-Maurienne au 1/80, 000e, terrains cris-
tallins (note préliminaire). Bull. Service carte géol. de la France, Compte
rendu des collaborateurs, 1924. (Sous presse.)
— Revue des espèces minérales nouvelles. Bull. Soc. franç . minér ., t. XLVII,
1924, p. 173 (freirinite), p. 173 (cambyite).
— Collaboration à la Revue de Géologie , t. V, 1924, Liège.
— Collaboration à la bibliographie des Sciences géologiques, publiée par la
Société géologique de France.
W. J. Vernadsky. — La géochimie, 1 vol. in-16, 4o4 pages. (Nouvelle collection
scientifique, F. Alcan éditeur, Paris, 1926.)
— Sur la représentation chimique de la matière vivante. C. R. Acad. Sciences ,
t. 179, 1924, p. 1215-1217.
— La matière vivante et la Chimie de la mer. Revue gén. des Sciences, 1924,
p. 5 et 46.
W. J. Vernadsky et MUe C. Chahié. — Sur une pseudomorphose de la curite.
Id., t. 178, 1924, p. 1726-1728,
V. Agafonoff et W. J. Vernadsky. — Le produit de déshydratation du kaolin.
Id., p. 1082.
M*** Jérémine. — Observations pétrographiques sur les roches anciennes de la
Normandie. Congr. des Soc. sav., Dijon, 1924. (Sous presse.)
J. Barthodx. — Les massifs du Djebilet et les Rehamna (Maroc). C. R. Acad.
Sciences, t. 179, 1924, p. 5o4-5o6.
— Métamorphisme de contact dans le Djebilet et les Rehamna (Maroc). Id.,
p. 832-835.
— Les pyrites de Ma'idan Peck (Serbie). Id., p. 982-984.
— Description de quelques minéraux marocains (vanadinite, wulfénite, cérusite
cassitérite). Bull. Soc. franc, minér., t. XLVII, 1924, p. 35.
— Le péri dot de l’île de Jersey. Id., p. 45.
— • Le crétacé de l’isthme de Suez et ses soulèvements diapyrs. Bull. Soc. Geol.
France, t. XXIV, fase. 1-2, 1924, p. 3o.
32
J. Barthodx. — Haute Moulouïa et Grand Atlas, Id. , p. 233.
— • Le Genefle. Id. (Sous presse.)
— Miocène de Suez, ld. (Sous presse.)
— Extension du nummulilique égyptien au Moghara. C. R. somm. Séances Soc.
géol. France, 12 juin 1924, p. 12b.
— Le Crétacé du Gebel Somar. hl., 12 juin 192 4. p. 125.
— Notes sur les formations marocaines rouges dites Permo Trias. Congr. Soc. sav.,
Dijon, 19a 4. (Sous presse.)
— Flore crétacée des grès de Nubie (en collaboration avec M. P.-H. Fritel).
1 vol., 7 pi. Mém. dé l’Institut d’Egypte. (Sous presse.)
— Carte géologique générale du Maroc, destinée à la carte au i/5,ooo,ooo8 de
l’Afrique.
R. Bourret. — Contribution à l’étude des roches éruptives indochinoises. 1 broch.
in-8°, 20 p., 3 pl. h. texte, Hanoi, 192/».
M.-E. Denaeyer. — La géologie de l’Ouadai. Congr. Soc. sav., Dijon, 1924.
(Sous presse.)
— Compléments à la lithologie du Sahara central. Bull. Soc. géol. France,
t. XX 111 , fasc. 5-6, p. 296 à 3o3.
— Nouvelles observations sur la géologie du Tibesti-Djado-Kaouar. C. R. Acad.
Sciences, t. 179, 1926, p. 472-475.
— Observations sur la géologie du Sahara central. C. R. somm. séances Soc. géol.
France, 3 novembre 1924 , p. i36-i38. (Réponse à M. C. Kilian.)
— Sur un nouveau gisement de la torendrikite et sur le polychruïsme de ce mi-
néral. Bull. Soc jranç. Min., t. 47, 1924, p. 32-34.
M.-E. Denaeyer et Carrier. — Les principaux résultats géologiques et litholo-
giques de la mission de délimitation Ouadaï-Darfour. C. R. Acad. Sciences,
t. 178, 1924, p. 1 197.
P. Lamare. — Sur quelques particularités de la structure du Pays basque espagnol
et sur le caractère tectonique de la région (1 carte), t. XIII, fasc. 5-6,
p. 185-192, 1923. Paris, 1924.
— Sur la présence de granités dans les vallées du Batzan et de Bertizarana
(Haute-Bidassoa) et leur signification tectonique, C. B. Acad. Sciences,
t. 179, 1924, p. i4i2-i4i5.
E. Patte. — L’île des Cendres, volcan indocbinois récemment apparu. C. H.
Congr. Soc. sav., Dijon, 1924. (Sous presse.)
H. Pied. — Précipitation du tantale et du niobium par le cupferron et leur sépa-
ration d’avec le fer. C. B. Acad. Sciences, t. 179, 1924, p. 897.
33 -
H. Pied. — Analyse des minéraux niobifères et titanifères contenant Urane, terre
rares, etc. Bull. Soc. franc, miner. (Compte rendu de la séance du iB no-
vembre), t. XLV1I, 19a 4.
— Comptes rendus de publications étrangères et minéraux nouveaux (ellswor-
tite, trévorite, weinschenckite). Bull. Soc. franç. Miner., t. XLVII, 19a 4,
p. 117-132.
— Analyse de travaux de minéralogie parus en France. Bevue de Géologie de
Liège, t. V, 193/1.
— Analyse du C. R. du Congrès international des combustibles liquides ( Chimie
et industrie, numéro spécial de mai 1933, 8/17 p.), parue dans la Rev. gén.
des Sciences, 1934, p. 3ia.
A. Richabd. — Analyses de travaux de minéralogie parus en France. Revue de
Géologie, Liège, t. V, 193/1.
Physique végétale.
Publications.
L. Maquennk , Professeur. — Théorie de la fonction chlorophyllienne. Conférence
devant la Société Chimique (4 avril 193 4). Bull. Soc. Chim., t. 35, 193 4,
p. 649.
— L’expérience de Garreau. Revue Scientifique, nov. 193/u
E. Demoussy, Assistant. — Sur les déplacements par diffusion. C.R. Acad. Sciences,
t. 178, 1934, p. 908.
R. Cerighelli , Préparateur. — Leçons de Chimie agricole (Cours élémentaire).
O. Doin, éditeur.
— Sur le quotient respiratoire de la racine et ses variations au cours du déve-
loppement de la plante. C. R. Acad. Sciences, t. 178, p. 645.
— Sur la respiration des plantes vertes à la lumière. Bull. Soc. Bot., 4® s. , t. 9 4 ,
p. s5i.
— Sur la respiration des plantes vertes à la lumière. II. Interprétation des expé-
riences de Garreau. ld., 4® s., t. s4, p. 653.
— Sur l’indol des fleurs du Jasmin d’Espagne. C. R. Acad. Sciences , t. 1 79 ,
p. 1193.
Physique appliquée aux Sciences naturelles.
Travaux du Laboratoire : M. le Professeur J. Becquerel a poursuivi ses recherches
sur les phénomènes magnéto-optiques dans les Cristaux à la température
de l’Hélium liquide (+4° absolus ou —369° C) [notamment mesures
micrométriques des épreuves obtenues à Leyde (où se trouve l’Hélium
liquide)].
Muséum. — xxxi.
3
— 34 —
Travailleur admis au Laboratoire : M. Rossignol, Agrégé de l’Université (Étude
par les rayons X des variations des réseaux cristallins sous l’influence du
champ électrique).
Publications.
Jean Becquerel, Professeur. — Cours de Physique à l’usage des élèves de l’En-
seignement supérieur et des Ingénieurs, en 6 volumes. Tome I : Thermo-
dynamique. Paris, iga/i.
La Radioactivité. Collection Payot, 1924,
Chimie appliquée aux corps organiques.
Publications.
L.-J. Simon , Professeur. — Sur l’oxydation sulfochromique de la houille. C. R. Acad.
Sciences, t. 178, p. 495-4g8.
— Oxydation argentosulfochromique de la houille, ld., p. 775-777.
— Viscosité des mélanges deux à deux d’acide sulfurique , de potasse et de soude.
ld., p. «076-1079.
— * Viscosité dès mélanges aqueux d’anhydride chromique et d’alcalis. Viscosité
des chromâtes et sulfates en rapport avec leur isomorphisme. Id., p. 1606-
1609.
— Sur l’application de la méthode d’oxydation au bichromate d’argent à la dé-
termination du carbone dans les terres. Chimie et Industrie, vol. II, p. 879-
880.
— Neutralisation de l’acide chlorique suivie au moyen de la viscosimétrie. C. R.
Acad. Sciences, t. 179, p. 822-825.
— Oxydation de l’acide acétique par différents chromâtes métalliques comparée
à l’oxydation par le bichromate d’argent dans la méthode argentosulfo-
chromique de détermination du carbone. Id., t. 178, p. 1816-1819.
— Sur les conditions d’application de la technique argentosulfochromique de
dosage du carbone. Id., t, 17g, p. 975-977.
L.-J. Simon, Professeur, et V. Hasenfratz , Assistant. — Sur la lactone l arabonique
et quelques-uns de ses dérivés. Id. , t. 1 79 , p. 11 65-i 168.
L.-J. Simon, Professeur, et M. Frèrejacqde, Préparateur. — Méthylation des
amines tertiaires et des alcaloïdes au moyen des éthers sulfométhyliques
dérivés des phénols. Id., t. 178, p. 946-947.
— — Action du brome sur les éthers sulfométhyliques des phénols. Dosage du
soufre dans les éthers et les sels phénolsulfoniques. Id., p. 1282-1284.
L.-J. Simon, Professeur, et Aurel. — Essais de détection de l’acide pyruvique
dans le muscle et le foie. Id., p. 167-169.
L.-J. Simon, Professeur, et Aubel. — Sur l’absence d’acide pyruvique dans le
sang, le foie et le muscle. Bull. Soc. Chim. biol. Paris, 6, p. 4a4-43o.
L.-J. Simon, Professeur, et L. Piaux. — Oxydation spontanée des éthers lactiques
et de l’alanine en absence ou en présence de catalyseurs. Id. , p. 4ia-4a3.
— — Sur la caractérisation et le dosage de petites quantités d’acide pyruvique.
Notes de laboratoire. Id., p. A77-4 87.
L.-J. Simon, Professeur, et Â.-J.-Â, Guillaumin. — Sur quelques dérivés de l’acide
tetracétylmucique. G. R. Acad. Sciences , t. 179, p. i3a4-i3a6.
A.-J.-A. Guillaumin. — Action de l’hydroxylamine sur le tartrate d’éthyle. Id.,
t. 178, p. 1986-1990.
L. Piaux. — Sur la cinétique de l’oxydation spontanée de l’acide urique en liqueur
alcaline. Id., p. 6 3 7-640.
— iiction des catalyseurs de l’oxydation de l’acide urique. Fer et manganèse
(hydrates). Id., p. 782-785.
- — Action des catalyseurs sur l’oxydation de l’acide urique. Cuivre et urate cui-
vreux. Id., t. 179, p. 901-908*
— Oxydation spontanée en solution alcaline des acides 1 méthylurique et 1 3 di-
méthylurique. Id., p. i3a6-i33o.
G. Rumeau. — Sur l’équilibre céto énolique de l’éther acétylacétique. Accélérateurs
et stabilisateurs. Bull. Soc. Chim. Paris [sér. A], 35, p. 762-773.
L. Zivy. — Expérience de cours sur l’acide phosphorique. Bull, de l’Union des
Physiciens, 18, 1923, p. 56-6o.
Pêches et productions coloniales d’origine animale.
Collections reçues : de MM. Orsini et Perrier de la Bathie : Pièces anatomiques
concernant les Dugongs de Madagascar (tête de Dugong mâle adulte;
parties molles et squelette d’un Dugong mâle adulte); Castéran, Adminis-
trateur des Colonies : Squelette d’un Lamantin du Sénégal, adulte; Gou-
verneur Poiret, Castéran et Filatriau, Administrateurs des Colonies : Pièces
anatomiques concernant un jeune Lamantin du Sénégal, du sexe mâle;
R. Ph. Dollfus : Collections provenant des dragages de la campagne du
Vanneau (192 4), sur les côtes du Maroc ; Rigotard : Poissons, Crustacés,
Mollusques de la Réunion; Antelme, de Port-Louis (ile Maurice) : Crus-
tacés (Panuliridés); Jugeât, Correspondant du Muséum : Langoustes
(P. maurilanicus) , Mauritanie.
Collections données : au Laboratoire d’Ànatomie comparée : Squelette d’un La-
mantin du Sénégal adulte, Squelette d’un Dugong mâle adulte; au Labo-
ratoire de Paléontologie : Ossements subfossiles (Hippopotame, Æpyornis),
rapportés en 1922, de Madagascar, par M. Petit; au Laboratoire de Zoologie
(Vers et Crustacés) : Arachnides, Cumacés; au Laboratoire de Phanéro-
gamie : Plantes; au Laboratoire d’Ànthropologie : Collections archéolo-
giques.
Collections prêtées : à MM. Mortensen, à Copenhague (Echinides, Stellérides,
Ophiurides du Maroc); Hjalmar Broch, à Oslo (Cirripèdes parasites de
Mauritanie); Alex. Brian, à Gênes ( Copépodes de Mauritanie); K. Jordan,
à Tring ( Siphonaptères de Mauritanie) ; Dr W aterston , à London ( Mallophages
et Pediculides de Mauritanie); G. F. Nuttal, à Cambridge, et S. Hirst, à
London (Acariens de Mauritanie); ProP E. Hérouard (Holothuries de
Mauritanie); M. Hérbbel (Siponcles de Mauritanie); Ph. Dautzenberg
(Mollusques de Mauritanie).
Travailleurs admis au Laboratoire : MM. Krempf, Directeur du Service océanogra-
phique des Pêches en Indochine (Recherches sur la fabrication dn nuoc-mam);
Duchâteau (Recherches sur les vessies natatoires).
Publications.
À. GruVel , Professeur. — Peut-on améliorer la préparation et intensifier la con-
sommation du Poisson au Soudan? Le Monde Colonial illustré , n° 1, janvier.
— Nouvelles observations sur les Cétacés des côtes du Gabon (campagne 1923).
Soc. Acclim., 17 mars 192Ô.
— L’industrie des pêches au Maroc. Son état actuel , son avenir. Mém. de la Soc.
des Sciences nat. du Maroc, t. III, n° 2 (vol. de aio pages, avec 22 planches
hors texte et i5 figures dans le texte).
— Rapport au Ministre des Colonies sur la Faune des îles Australes françaises
(Kerguelen, Saint-Paul, Amsterdam et Crozet) et projet de décret pour la
réglementation , sur ces terres , de la pêche aux Pinnipèdes. Création d’un
parc national antarctique (juillet 192Ô).
— L’organisation du service océanographique appliqué à l’industrie des pêches
en Indochine. Le Monde Colonial illustré, octobre 192Ô.
— La pisciculture Iruitière au Maroc. La Nature, numéro du 8 novembre 192Ô.
— Le Laboratoire de technologie du Service des Pêches et Productions coloniales
du Muséum. La Pêche maritime, 9 novembre igaô.
— Quelques observations biologiques au cours d’un voyage dans l’Afrique du
Nord. Soc. d’Acclimat. Séance du i5 décembre 192Ô.
— Sur un des résultats de la Semaine du Poisson de Boulogne : les Friteries de
Limoges. Id.
— Sur un marché français des vessies natatoires, ld.
— Hong gay et Cam ranh , futurs ports de pêche de l’Indochine. La Pêche mari-
time, 21 décembre 192 4.
— Carte des pêches de la côte occidentale du Maroc (en exécution à Rabat) [en
collaboration avec M. Dollfds].
37
A. Gruvel, Professeur. — Sous presse : L’Indochine. Ses richesses marines et
fluviales : exploitation, avenir. Gr. in-8° de 3 1 5 pages env. avec ao.pl.
h. texte et 6o fig. dans le texte.
G. Petit, Préparateur au Muséum. — Remarques sur la lobation du rein des
Lamantins. G. R. Acad. Sciences , t. 178, p. 244.
• — Une collection de Poissons marins de Madagascar (en collaboration avec
P. Charanaud). Rev. d’Hist. nat. appliquée , n° 1, janvier 1994, p. i8-a5;
n° 2, février 1924, p. 36-43.
— Notes sur les Dugongs des côtes de Madagascar. Bull. Muséum, 1924, n° 9 ,
p. 124-127.
— Remarques sur la morphologie comparée du rein du Rœufet du rein du Buffle
du Gap ( Bujjelus caffer Sparmann). Arch. d’Anat., d’Hist. et d’Ernbr. ,
t. III, p. 491-501, fig. i-3.
— Sur la morphogénie du rein des Siréniens. C. R. Acad. Sciences, séance du
23 juin 1924, p. 2197-2200.
— Les Mammifères marins de l’ordre des Siréniens et la légende des Sirènes
(Note préliminaire). Comptes rendus Séances Institut Français d’ Anthropo-
logie, 1924. L’ Anthropologie.
— Remarques sur la distribution géographique des Siréniens actuels. C. R. sonv-
maire Soc. de Biogéographie , nov. 1924, n° 6. Voir A. F. A. S., congrès de
Liège , sous presse.
— Sur l’abouchement des canaux déférents et des vésicules séminales au veru
montanum de l’Eléphant. Bull. Muséum, 1924, p. 44i-442.
— Les Huîtres perlières de Madagascar. La Science moderne, décembre 1924,
p. 661-667, ^ P*1-
Th. Monod, Préparateur au Muséum. — Note sur la morphologie et la distribu-
tion géographique de Meinertia collaris Schioedte et Meinert. Bull. Soc.
Zool. Fr., p. 3 1-34 , fig. 1-6.
— Sur un type nouveau de Maiacostracé : Thermosbaena mirabilis nov. gen. nov. sp.
Id., p. 58-68, fig. 1-2.
— Sur le genre Panturichthys Pellegrin. Bull. Muséum, p. i33-i34, fig.
— Sur quelques Asellides nouveaux des eaux douces de l’Afrique du Nord. Bull.
Soc. Hist. nat. Afr. Nord, XV, p. 327-836, PL XVII-XXIII.
— Isopoda in : Parasitologia Mauritanica. Bull. Com. Et. hist. scient. A. 0. F., IX ,
p. 426-445, figs.
— - On a new Species of Fresh water Amphipod , Carinogammarus annandalei sp. n.,
from Algeria. Ann. Mag. Nat. Hist. (9), XIV, p. 233-24o, fig. 1-5.
— On a few Isopods Irom Geylon. Spolia Zeylanica, XIII, p. 97-102, pl. I-1I.
— Note sur un Caphyra indochinois commensal d’un Alcyon. Contrib. Indochine
française au Congi\ Panpacifique Honolulu , p. 29-32,
— 38 —
Th. Monod, Préparateur au Muséum. • — Port Etienne. Revue Maritime , avril 19a 4 ,
p*. 44a-47i, 1 carte, 2 fig.
— Notes isopodologiques. I. Sur un Heterotanais. Bull, Soc. Zool. Fr., XLIX (sous
presse).
R. Dollfüs, Préparateur à l’École des Hautes Études, près le Muséum. — Con-
tribution à la faune des Invertébrés du banc de Rockall. (Matériaux récoltés
par M. G. Hamel pendant la croisière du Pourquoi-Pas ? sous le comman-
dement du Dr J.-B. Charcot.) Avec la description de deux nouvelles espèces
de Sagarliadœ, par Oscar Carlgren. Bull. Inst. Océanogr. Monaco, n° 438,
25 janvier 1924, 28 pages, 1 carte, 3 fig. texte.
Enumération des Cestodes du Plancton et des Invertébrés marins. Note addi-
tionnelle. Ann. Parasitol., t. II, na 1, janvier 1924, p. 86-89.
— La perle fine et le progrès de sa culture sous-marine au Japon. La Nature,
n° 2603, 23 février 1924, p. 113-119, fig. 1-9.
— Idem, in : UHorloger, 2e année, août-septembre 1924, p. 118-120, fig. 1,
p. i37~i4o, fig. 2-3.
— Sur un Distome de Tropidonotus natrix L. Bull. Soc. Zool. France, t. XLIX,
n° 3, séance du 22 avril 1924, p. 268-276, fig, 1-8 (paru 30 juillet 1924).
— Une innovation en Ostréiculture : l’amélioration d'Ostreastentina Payraudeau.
La Pêche maritime, 7e année, n° 3ao, i3 juillet 1924.
— Qu’est-ce que vDisloma subflavum Sonsino» ? Bull. Soc. Path. exotique, t. XVII,
n° 7, séance du 9 juillet 1924, p. 572-577, 1 fig. texte.
— Polyxénie et Progénèse de la larve métacercaire de Pleurogenes médians Olsson.
V. B. Acad. Sciences, t. 179, n° 4, séance du 28 juillet 1924, p. 3o5-3o8,
1 fig.
— Multiplication asexuelle des larves de Dibothriocephalus latus L. chez le Brochet.
Bull. Soc. centr. Aquicult. et de Pêche, t. XXXI, n° 4-6, avril-juin 1924,
p. 5i-52.
Paul Chabanahd, Préparateur à l’École des Hautes Études, près le Muséum. —
Reptiles recueillis par M. Th. Monod en Mauritanie et aux îles du Cap Vert.
Bull. Muséum, 1924, p. 54.
- — Description de deux Poissons de mer nouveaux de l'Indochine. Id., p. 57.
— Description d’une espèce nouvelle et d'une forme supposée nouvelle de Poissons
de mer de la côte d’Annam. ld., p. 357.
— Observations sur l’attitude prise par les Serpents, en présence d’une corde en
crin9 de cheval. Id., p, 46e.
— Remarques sur Dipterygonolus Gruveli Chah, et sur la famille des Dipterygo-
notidœ. Bull. Soc. Zool. France, 1934, p. s48.
— Aperçu sommaire sur la faune ichthyologique de la région lndochinoisc.
Communications au Congrès Panpacifique de Honolulu, 1934, p. 9,
— 39
Service de la Ménagerie.
Entrées : 870 animaux (Mammifères, 1 33 ; Oiseaux, 287).
Sortw : 998 animaux (Mammifères, 111; Oiseaux, 187).
Publications.
Doctr-Vét‘iia A. Mouquet, Assistant, et Dr Girard. — Phénomènes constatés chez
une Buse ayant des fractures des canaux semi-circulaires. Bull. Muséum,
192A , nos 1 et 2,
A. Mouquet. — Les duels judiciaires entre hommes et bêtes. Rev. Hist. nat. appliq. ,
1924.
— Ponte remarquable d’une Cane sauvage (Essai d’explication). Rev, d’ Hygiène
alimentaire, 192 A.
— Curieuses fractures des cornes chez des Algazelles. Bull. Soc. centr. Mêd.vêtér.,
192A.
A. Mouquet et Truche. — Sur la gangrène des extrémités inférieures chez les
Oiseaux. Id., 192 A
A. Mouquet et Chrétien. — Multiples tumeurs du foie chez un Guépard. Id.,
192A.
Laboratoire de Recherches maritimes [navire «Pourquoi-Pas ?» ]
(Ecole pratique des Hautes Etudes.)
Croisière de igsâ. — Le Pourquoi-Pas? en 192 A a accompli dans Ips mêmes
conditions que les années précédentes sa croisière annuelle. H a travaillé
sur les bancs de Porcupine, Rockall, Bill Bailey et Féroé, puis dans ce
dernier archipel , sur la côte ouest d’Ecosse , la mer d’Irlande et enBn en
Manche où il a complété les travaux et recherches de 1921, 1922 et 1923.
Les collections recueillies pendant cette croisière ont été réparties dans les
différents laboratoires du Muséum. Un rapport préliminaire sur cette cam-
pagne est actuellement à l’impression.
Publications.
J.-B. Charcot, Directeur. — De la participation de la Marine nationale aux re-
cherches maritimes scientifiques. Académie de Mâtine, 11 avril 192A.
— Quelques considérations sur l’état des fonds de mer de profondeurs moyennes.
Bull. Soc. océanogr. France, A® année, n° 18, i5 juillet 192A,
— Rapport préliminaire sur la campagne du Pourquoi Pas? en 1928. Annales
Hydrographiques , 1 9 2 3- 1 9 2 A .
Mm* Paul Lemoine. — Sur la répartition des Algues calcaires (Gorallinacées) en
profondeur en Méditerranée. C. R. Acad. Sciences, t. 179, n° 8, ai juillet
igaé, p. 201-203.
Louis Dangkard. — Quelques observations sur la nature géologique et l’origine
des «surfaces pierreuses» de la Manche. Bull. Soc. Géolog. et Minéralog. de
Bretagne, t. IV, fasc. 1, 1923, p. 44 à 46.
L. Dangeard et M . Solignac. — Sur la nature géologique du banc des Esquerquis
(d’après les dragages du Pourquoi-Pas ? effectués au mois de juin 1923 en
Méditerranée occidentale). G. R. Acad. Sciences, 10 décembre 1923.
Robert Dollfus. — Contribution à la faune des Invertébrés du banc de Rockall
(Matériaux récoltés par G. Hamel pendant la croisière du Pourquoi-Pas ?
sous le commandement du Dr Charcot), avec la description de deux nou-
. velles espèces de Sagartiadœ par Oscar Carlgren. Bull, de l’Inst. océano-
graphe, 2 5 janvier 1924.
COMMUNICATIONS.
Remarques sur les bois des Cerfs et leurs anomalies,
par M. H. Neuville,
Le mode de ramification des bois constitue l’un des caractères les plus
fréquemment employés pour la classification des Cerfs. Ce caractère est
commode , et , dans certains cas même , d’un usage infaillible. 11 convient
cependant de ne pas s’y fier trop exclusivement : ses anomalies peuvent
avoir plus d’importance qu’on ne leur en attribue généralement , et sont,
parfois, de nature à induire en erreur.
Je ne me propose pas de faire ici une révision des caractères des bois
et de leurs variations : un grand album y suffirait à peine. Je veux sim-
plement décrire, comme exemples, deux cas d’anomalie, très différents et
bien typiques tous deux, et dont aucun équivalent n’a, je crois, été décrit.
*
& *
Le premier m'a été présenté par un Cerf asiatique dont le massacre a
figuré à l’Exposition coloniale de Marseille, en 1922. Cette pièce a été
remise au Laboratoire d’ Anatomie comparée par le service de M. Gruvel ; nous
savons, par M. Krempf, que le sujot dont elle provient était originaire
du Laos et appartenait à l’espèce connue en annamite sous le nom de
Con-ai. Cette espèce se rattache manifestement au sous-genre Rusa , carac-
térisé notamment par la simplicité de ses bois, ne portant qu’un andouiller
d’œil formant un angle aigu avec le merrain, et une seule enfourchure
terminale. Sur cette ramure très simple , il est rare de voir se développer
de véritables anomalies: je ne sais même pas s’il en a été décrit. La parfaite
symétrie des deux bois est ici comme ailleurs peu commune; mais les
variations, si fréquentes chez ceux des Cerfs dont la ramure est normale-
ment très ramifiée, et qui portent le plus fréquemment sur l’aspect et la
symétrie des andouillers, parfois même aussi sur leur nombre, passent
pour ne point exister chez les Rusa. Aussi les bois de ces derniers sont-
ils considérés comme se prêtant particulièrement à l’établissement de tableaux
à clefs , basés sur les caractères respectifs des trois andouillers.
— 42
D’après ces tableaux , la pièce en question doit appartenir, plutôt qu’à la
forme typique, indienne, du Cervus (Rusa) aristotelis , à l’une de ses formes
malaises, c’est-à-dire au groupe du C. (R.) equinus. Il semble impossible
d’aller plus loin dans sa détermination.
Les chevilles osseuses de la pièce dont il s’agit forment entre elles un
angle d’environ 5o°; celui des deux merrains, dans leurs parties initiales,
est d’environ 35°. Le bois droit est formé d’un merrain long de 62 centi-
mètres et dont la circonférence est de là centimètres à la base, juste
au-dessus du départ de i’andouiller d’œil. A 1 1 centimètres de sa pointe,
il émet un rudiment d’andouiller, à direction interne , long de 2 centimètres
seulement. L’andouiller d’œil, régulièrement construit, forme avec le
merrain un angle d’environ 42°; il se sépare de celui-ci dès l’origine, et
a une longueur de A7 centimètres , avec une circonférence basilaire de
i4 centimètres (1b
Juste au-dessus de la meule, et tout à fait en arrière, c’est-à-dire au-dessus
de la nuque, ce merrain droit porte un andouiller rudimentaire, n’ayant
que 3 centimètres environ de longueur, mais bien formé.
Remarquons ici, en résumé, l’extrême réduction de l’une des branches
de l’enfourchure terminale et la présence du petit andouiller situé à la
base du merrain ; ne trouvant pas l’équivalent de celui-ci dans les nomen-
clatures, pourtant assez riches, appliquées aux particularités de la ramure,
je l’appellerai andouiller nucal. A ne s’en rapporter qu’à lui, sa présence,
en raison de la direction qu’il prend , nous éloignerait considérablement du
type Rusa.
Le bois gauche présente des anomalies plus variées. Son merrain est
long de 55 centimètres, avec une circonférence basilaire de 12 centimètres
au-dessus du départ de l’andouiller d’œil ; il ne présente pas d’empaumure
terminale. L’andouiller d’œil forme avec lui, à la base, un angle d’environ
55°, il est long de 48 centimètres et sa circonférence basale est de i3 cen-
timètres. Les deux andouillers d’œil sont donc symétriques dans leurs
dimensions , comme ils le sont dans leurs dispositions.
Dans Remplacement symétrique de ce que je viens d’appeler l’andouiller
nucal du bois droit, le merrain gauche porte un andouiller d’apparence
tout à fait anormale, qui, à lui seul, suffirait à donner à la pièce un carac-
tère tératologique. Cet andouiller est dirigé en arrière et en bas; il est
bifurqué, presque dès sa base, en deux parties très inégales. La principale
est longue de 28 centimètres; sa circonférence maxima, située vers le milieu
de la longueur, est de i5 centimètres; elle se termine de manière abrupte
et a probablement même été brisée sur le vivant. L’autre partie n’est longue
que de 9 centimètres environ et est un peu moins forte. Leur surface à
t1) Longueurs mesurées de la meule jusqu’à la pointe , en suivant la courbure
externe.
— A3 —
toutes deux ne porte ni silions nets ni péri ares, à l’inverse de celle des
autres parties des mêmes bois. Il est d’ailleurs manifeste que ces andouillers
anormaux devaient gêner le sujet et qu’ils ont dû subir des cbocs et des
Fig. 1. — Rusa sp? Bois anormal, vu par l’arrière, 1/8 gr. nat.
M, merrain droit; M', merrain gauche; 1 , andouiller d’œil droit; i, andouiller
d’œil gauche ; a , enfourchure terminale droite ; 3, andouiller nucal droit ;
3', andouiller nucal gauche avec son diverticule 3" ; C, crâne (fragment);
c, cheville osseuse droite, c, cheville osseuse gauche. (Collection d’anatomie
comparée du Muséum, n° 1924-/118.)
frottements répétés, qui en ont probablement brisé les pointes et usé la
surface.
Sur ce bois gauche, il semble donc que la présence de cette ramification
anormale ait nui au développement de l’ensemble , et soit , à ce titre , liée à
t .
— hfi
l’absence de l’empaumure terminale. Symétrique de l’andouiller nucal
droit, elle paraît en être l’équivalent démesuré et vraiment monstrueux.
Nous sommes donc ici en présence d’une anomalie complexe. Aucun des
deux bois n’est normal. Des deux côtés, le merrain porte un andouiller
nucal, peu développé à droite, mais démesuré à gauche, où il s’étend en
un appendice double. L’anomalie a donc frappé symétriquement les deux
bois; restée rudimentaire à droite, avec une structure normale qui pourrait,
en l’absence du bois gauche, faire commettre quelque grave erreur de
détermination, elle a pris, à gauche, un aspect franchement térato-
logique.
De telles anomalies seraient déjà intéressantes sur un Cerf de type plus
évolué, à bois plus complexes qu’un Rusa; la formation d’un andouiller
plus volumineux, plus large, d’aspect spécial, comme l’andouilier nucal
gauche du sujet dont il s’agit, n’est pas, chez les Cerfs de nos pays, d’une
grande rareté : Meyer en a figuré de fort curieux, d’après les collections
du château de Moritzburg. Mais la formation, à droite et à gauche, chez
un Cerf du type Sambar, d’un andouiller supplémentaire, est, je crois,
chose nouvelle, et la direction prise par cetandouiller, dans un sens opposé
à celui de l’andouiller d’œil , accentue notablement l’anomalie.
Ces faits n’ont pas qu’un simple intérêt de curiosité. Ils montrent que ,
même dans la ramure si simple du Rusa, il peut se former des andouillers
supplémentaires, et cela même avec quelque symétrie. La malléabilité
ainsi constatée, bien que fort rare, puisque, je crois, le fait signalé ici est
nouveau , et que s’il en a été signalé de semblables ils doivent être très peu
nombreux, incite à n’apprécier qu’avec une réserve encore plus grande les
variations de ramures sur lesquelles ont été fondées parfois des espèces
nouvelles. L’examen systématique de ces variations apporterait certainement
un appoint intéressant à la connaissance des rapports existant entre divers
représentants du type Sambar.
*
* *
La seconde anomalie sur laquelle je désire appeler l’attention m’a été
offerte par une pièce achetée en 1895 par le Laboratoire d’ Anatomie com-
parée. Aucun renseignement, de provenance ou autre, ne l’accompagnait.
Je lui ai consacré une très courte Note dans l’un des premiers numéros de
ce Bulletin (1). Cette pièce, dont la figure 2 représente l’ensemble, et dont
le détail le plus important est représenté par la figure 3, appartient mani-
festement à un Cerf américain, un Cariacou ( Cariacus ).
Son bois gauche est normal; il présente un cercle de pierrures bien
0) Sur un bois de Cerf anormal ( Bull. Mus. d’Hist. nat., iie année, 1895 , n° 6,
p. iâ6.)
— 45 —
marqué, et, en avant, l’une de ses perles est même particulièrement déve-
loppée; recourbé en avant et en dehors, il porte un premier andouiller,
simple, puis un second, bifurqué et une empaumure terminale à deux
pointes; il compte donc, totalement , cinq pointes. A 8 millimètres au-dessus
de la meule, se trouve, dirigée vers l’avant, une petite saillie conique, haute
de 12 millimètres avec un diamètre basal de 8 millimètres , ou l’on pourrait
voir le rudiment d’un andouiller.
Le bois droit est bi-parti dès sa base, comme le montre la fig. o. Sa
cheville frontale est double. 11 existe donc, en réalité, deux bois droits,
Fig. a. — Anomalie des bois d’un Cariacus sp? i/5 gr. nat.
( Collection d’anatomie comparée du Muséum : n° 1 895-1 00. )
situés l’un au-dessus de l’autre. Celui qui occupe la position supérieure est
le plus important; son cercle de pierrures est bien formé. Il se dirige
d’abord en dehors, vers le haut, suivant la disposition typique des bois des
Cariacous; mais tandis que ces bois finissent normalement par se recourber
en avant, celui-ci se recourbe latéralement, vers la droite, c’est-à-dire vers
le dehors. Il porte deux andouillers et présente, par conséquent, trois
pointes. Le bois droit inférieur ne présente qu’un cercle de pierrures
imparfait, mais au-dessous duquel s’observe la ligne caractéristique suivant
laquelle s’effectue le processus amenant la chute du bois; celui-ci est donc
bien individualisé. Il porte, un peu au-dessous de sa partie médiane, un
audouiller dirigé en avant.
Les deux bois droits présentent donc, à eux deux, un total de cinq
pointes .Nous avons vu que le bois gauche en présente le même nombre,
de telle sorte qu’à <ce point de vue, une symétrie de nombre subsiste malgré
l’anomalie.
Tout l’intérêt de cette pièce consiste dans la bifurcation d’une cheville
osseuse.
De telles bifurcations sont connues, mais assez mal, chez les Cavicornes,
où elles paraissent tout au moins rester fort rares. Quelques exemples en
Cintrart ptint.
Hg. o. Bois anormal de Cariacus. Base des deux bois droits, gr. nat.
ont été décrits et discutés chez les Moutons, où une cheville osseuse semble
parfois divisée dès le frontal, ce qui engendre deux cornes plus ou moins
juxtaposées, dont les étuis cornés restent distincts.
Il est intéressant de constater qu’une division de la cheville osseuse , dès
le frontal, peut s’observer chez les Caducicornes , où, nous le voyons, la
gamme des variations est plus eteudue que ne le donneraient à supposer
les simples anomalies de nombre et de symétrie des andouillers, décrites
ou figurées dans quelques ouvrages spéciaux. De tels faits montrent que
chez les Caducicornes et les Cavicornes il peut se présenter actuellement des
rappels , ou des ébauches , de formes à bois ou à cornes multiples , ce qui
est au moins aussi intéressant pour ceux-là que pour ceux-ci.
47 —
Gangrène des extrémités inférieures chez les Oiseaux,
par MM. A. Mouquet et Truche.
(Suite.)
Pour vérifier l’identité de ce bacille avec celui du Rouget on décide de
titrer comparativement ces deux microbes avec le sérum anti-Rouget
de l’Institut Pasteur.
On fait un titrage par mélange et un autre préventif.
Pour le mélange on met en contact pendant une demi-heure un quart
de centimètre cube de sérum et des doses graduellement décroissantes de
virus (culture en bouillon Martin de vingt-quatre heures).
Pour le préventif, on injecte la veille à chaque Souris un quart de cen-
timètre cube de sérum et le lendemain des doses décroissantes de virus.
Les tableaux suivants montrent les résultats :
(i) Mélange Sérum -f Virus Butor :
l/iOO». » * . » . = O.
l/lOOO.. .... O.
l/lOOOO =0.
l/lOOOOO. ... =5 0.
l/lOOOOOO. . . =0.
(a) Préventif- Sérum + Virus Butor le lendemain :
i/ioo.» ..... = o.
l/lOOO.
l/lOOOO.. ... =0.
l/lOOOOO. . . . = 0.
i/ioooooo... —o.
( 3 ) Mélange Sérum Rouget 4- Virus Rouget authentique :
l/iOOOO». . . . ' = o.
l/lOOOOO.. >. == O.
l/lOOOOOO... =0.
Témoins (o indique la survie. . . . + indique la mort) :
— Virus Butor : 1 — Virus Rouget :
1/100 *= -f 3 j. 1/2.
1/1000 = -f a j. i/a.
1/10000 =+4j. 1/2. 1/10000 ==-f 2 j. l/a.
1/100000.... — o. 1/100000.... =-j-Aj. 1/2.
1/1000000... = 0. 1/1000000... — 0.
— 48
II ressort clairement de ce tableau que :
i° Le Virus Butor est pathogène pour la Souris jusqu’au 1/10000 de
centimètre cube, presqu’autant que le Virus Rouget authentique qui a tué
au î/iooooode centimètre cube.
20 Le Sérum Rouget protège la Souris contre le Virus Butor tout aussi
bien que contre le Virus Rouget.
On peut donc en conclure à la grande analogie des deux germes , sans
cependant affirmer leur identité complète. En effet, chez le Pigeon l’expé-
rience n’a pas donné les mêmes résultats, dans notre cas tout au moins.
Alors que cet animal est tué rapidement avec des doses infimes du
bacille du Rouget, l’inoculation avec notre Virus Butor ne l’a pas tué, à
la dose de 1/10 de centimètre cube.
Une Poule ayant reçu î centimètre cube du Virus Butor dans les muscles
pectoraux n’a pas eu la moindre indisposition. Ceci est conforme aux
données indiquées par Koch dans son travail sur la pathogénie de ce
microbe, mais en contradiction avec les résultats obtenus par d’autres
auteurs.
Dans un article paru dans la Revue générale de Médecine vétérinaire
M. le Professeur Panisset a résumé d’une façon parfaite les divers travaux
parus sur la question. On a trouvé ce bacille chez les Poules, le Canard, le
Pigeon, le Perroquet, chez le Dindon, la Poule d’eau. D’après Eber ces cas
sont assez fréquents chez les Oiseaux et M. Panisset ajoute : «■ Aussi rare
que soit l’infection des volailles, peut-être joue-t-elle un rôle dans la pro-
pagation du Rouget au Porc, tout aussi bien que la maladie pourrait
passer du Porc à une espèce d’oiseau, le Pigeon, par exemple, particu-
lièrement sensible à l'infection. »
La Vache, le Mouton ont été signalés à diverses reprises comme por-
teurs de ce germe retrouvé dans les polyarthrites (Wall, Ostertag, Maka-
rewski ).
L observation de Pfaff est surtout intéressante en ce sens que le microbe
isole chez les Poules se montrait pathogène pour la Souris et le Pigeon, ce
qui n’existe pas dans notre cas pour ce dernier animal.
Il ressort de l’étude de M. Panisset que le microbe répandu dans le
monde extérieur est capable de provoquer exceptionnellement les altérations
les plus inattendues dans les espèces où l’on s’attendait le moins à le ren-
contrer en raison de ce que l’on savait de leur réceptivité.
Cette conclusion est aussi la nôtre pour le cas qui nous occupe. En
réalité nous ne nous attendions pas à rencontrer ce germe; sa présence sur
un oiseau exotique s’explique par le séjour de l’animal sur un sol vraisem-
blablement infecté de notre pays.
W Panisset, Revue générale de Médecine vétérinaire , tome XXXI, 1 5 juin 1922 ,
n° 366.
— 49 —
Poules sultanes. — Porphyrio edwardsii, d’origine indo-chinoise. —
Ces oiseaux, de la lamille des Rallidés, sont des cousins des Foulques, des
Poules d eau, des Raies de genêt et d'eau, que tous ceux qui sont chasseurs
ont pu rencontrer. Provenant de l’Exposition coloniale de Marseille et
entrés au Muséum en octobre 1922, deux sur douze étaient boiteux à
1 ai rivee et présentaient des déviations des phalanges assez accusées Une
mort se produisit le 3 novembre pour raison étrangère à la maladie qui
nous occupe, et fin 1922 et année 1923, au point de vue santé, n’offrent
rien de saillant. Les Poules sont remuantes, ont beau plumage et mangent
bien.
Le 2 5 janvier 1924 une d’elles est apportée morte : deux doigts d’une
patte ont les os à nu et un autre doigt (l’interne) est sec et raide. Pas
d autopsie. Le 2 4 mars autre mort avec lésions du même ordre. Le
7 avril 1924, troisième mort. Des observations analogues aux nôtres
fuient faites dès le début de mars 1924 chez M. Ed. Vermorel, à Ville-
franche, par notre confrère M. Vicard, qui a bien voulu nous consulter à
ce sujet. Les oiseaux qu’il a examinés avaient été reçus en décembre 1923.
Nous profiterons de l’occasion pour remercier vivement MM. Vermorel et
Vicart qui ont eu 1 amabilité de nous envoyer deux Poules sultanes vivantes
pour nos expériences. Des faits que nous avons observés et de ceux qui
nous ont été fournis par M. Vicard on peut tirer la symptomatologie sui-
vante :
A. Roiterie plus ou moins accusée avec tendance à l’immobilité en
station uni- ou bipède ou au coucher.
B. En marche mouvement de harper plus ou moins fort.
G. Décoloration de la podothèque (peau écailleuse des pattes) nor-
malement d’un rouge assez vif, qui devient grisâtre, principa-
lement au niveau des articulations tibo-tarsiennes et métatarso-
pbalangées; sur ce dernier point l’écaillure présente toujours
d’assez longues crevasses sèches bien visibles. Décoloration de
la callosité frontale qui devient d’un rouge moins vif et même
gris noirâtre a sa partie centrale. Décoloration des plumes de la
tête qui blanchissent et du plumage en général (sur les oiseaux
souffrant depuis un certain temps) (1).
D. Prurit ou douleur indiqués par la tendance des animaux à se bec-
queter les pattes.
E. Gonflement plus ou moins accusé au niveau de l’articulation méta-
tarso-phala ngienne.
W La décoloration du plumage peut être attribuée en partie à la captivité et
à la nourriture moins propre à l’espèce que celle de la vie libre.
Muséum. — xxxi. /.
— 50
F. Phalanges sèches, rigides, froides, raidies sur le prolongement
du tarso-métatarse avec appui sur les ongles ou le plus souvent
phalanges déviées latéralement dans diverses directions.
Parfois écailles soulevées , paiement sanguinolentes avec mise
à découvert des os.
Chute des phalanges à des époques variables après le début
du mal , mais parfois en quinze ou vingt jours , d’après quelques
observations de notre confrère Vicard.
Apparition possible d’un bourrelet de cicatrisation au point
de rupture.
Doigts secs se cassant sans douleur et sans hémorrhagie.
F. Appétit généralement conservé.
G. Les Poules restant au Muséum ont presque toutes des lésions,
légères d’ailleurs pour le moment.
H. Celles envoyées vivantes par M. Yermorel ne présentaient à l’exa-
men du sang ni plasmodiose, ni spirochétose, ni micro-fila-
riose.
Les cultures faites avec le sang, la moelle, la rate, les pattes
sont restées négatives.
Conclusions. — i° Des oiseaux d’espèces diverses : Rapaces, Echassiers,
Rallidés , etc., peuvent présenter des phénomènes de mortification des
extrémités inférieures. Ces mortifications n’ont pas été vues par nous sur
les oiseaux à doigts palmés qui parfois pourtant, en hiver, dorment sur la
glace.
9° Le mal évolue plus ou moins rapidement suivant les espèces et déter-
mine plus OU moins vite de grandes ou petites mutilations. Les phénomènes
de mortification sont d’autant plus rapides que l’oiseau est plus petit et les
phalanges plus grêles. Chez les Rapaces et les grands Échassiers, où les muti-
lations peuvent faire penser à celles des doigts dans la lèpre de l’homme , la
marche de l’affection paraît parfois s’arrêter après la destruction d’une ou
plusieurs phalanges à un ou plusieurs doigts.
3° Les lésions gangreneuses semblent parfois (Rapaces) se superposer à
d’autres attribuées jusqu’à nouvel ordre à la goutte.
U° L’éclosion et la marche des phénomènes paraissent grandement in-
fluencées par la température froide et en particulier par le froid humide
(refroidissement et varo-constriction).
La longue immobilité de certains oiseaux, la longueur des membres
inférieurs (Échassiers) agissent probablement comme causes prédisposantes
vu la difficulté plus grande de la circulation de retour. Les cages trop
petites semblent prédisposer les grands Rapaces à des accidents ou tout au
moins à ceux dits goutteux qui peuvent évoluer en meme temps.
— 51 —
5° Dans un cas (Butor) ie microbe du Rouget du Porc, ou tout au moins
un microbe très voisin a pu être trouvé dans les lésions des pattes.
6° Dans d’autres cas , les recherches n’ont pas été faites ou sont restées
infructueuses ( P. sultanes). De l’insuccès de certaines recherches il serait
imprudent pour le moment de tirer des conclusions fermes attribuant la
gangrène à des phénomènes de simple vaso-constriction déterminés par
le froid ou à des troubles de nature carentielle.
7° La voie d’introduction, dans l’organisme de l’oiseau, du microbe qui
a été isolé ou des microbes autres capables théoriquement de déterminer
les modifications nous est inconnue, bien que les blessures ou crevasses
des pattes semblent devoir vraisemblablement être les portes d’entrée.
Pour terminer ce long exposé, où nous avons réuni, pour le moment,
des phénomènes et des lésions observés dans diverses espèces, phénomènes
et lésions pouvant d’ailleurs être produits par divers agents et facteurs
encore mal connus, nous dirons que Paris ne s’est pas bâti en un jour et
qu’en amorçant une question de pathologie aviaire et en ajoutant un fait
à la biologie du microbe du Rouget nous avons cru rendre service à nos
confrères.
Des essais de sérumisation et de vaccination avec les produits de labora-
toires utilisés chez le Porc seront tentés.
4.
— 52 —
Mission J. Pellegrin en Roumanie.
Batraciens et Poissons,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Dans cette note préliminaire , après quelques indications sur la Mission
en Roumanie dont j’ai été chargé par le Muséum et le Ministère français de
l’Agriculture, je fournirai la liste des Batraciens et Poissons recueillis
durant mon voyage.
Qu’il me soit permis, dès le début, d’adresser mes bien vifs remercie-
ments aux professeurs et fonctionnaires roumains, dont on trouvera plus
loin les noms, pour leur aimable accueil et leur utile concours.
J’ai eu l’occasion, pendant ma mission en Roumanie, de parcourir les
différentes parties du pays, allant des régions plus ou moins montagneuses
et accidentées de Transylvanie et de Moldavie, aux plaines basses de la
Valacbie et de la Dobroudja , passant des rivières à Salmonidés aux eaux
claires et rapides comme la Bislritza aux importantes pêcheries du Bas-
Danube, du Delta et des grands lacs littoraux.
Mes principales stations ont été Gluj où j’ai eu le plaisir de retrouver
le Pr sénateur Racovitza et notre sympathique collègue français Jeannel,
Jassy, autre ville universitaire où j’ai accompagné le Pr Ioan Borcea,
Piatra Neamtz, petit bourg dans une des parties les plus pittoresques des
Garpathes où j’ai été conduit par le Pr S. Lalou ; enfin, Bucarest, la capi-
tale, siège des Administrations et des Musées, et où il était nécessaire de
séjourner pour organiser les différentes excursions.
Le but de mon voyage étant, avant tout, l’étude des Poissons et de leur
pêche, c’est le Danube qui m’a le plus spécialement attiré. Une croisière,
d’une durée d’une semaine, à bord du Razelm, petit vapeur des pêcheries
de l’Etat, a été faite par moi en compagnie du Dr Daïa, directeur général
des pêcheries, du Pr Borcéa, du Pr Zotta et de M. Motas. Les principales
étapes de l’itinéraire furent les suivantes : descente du Danube à partir de
Galatz, avec escale à Tulcea, puis parcours du bras sud du Delta ou bras
de Saint-Georges, jusqu’à l’embouchure dans la Mer Noire, avec arrêts
pour assister à des pêches à l’Esturgeon dans le fleuve même ou au moyen
de sennes sur la côte ; ensuite , passage par une série de canaux et le lac
Dranov dans l’énorme lac littoral Razelm ou Razim, et, plus au sud, dans
le Sinoë, avec visites de l’important port de pêche de Jurilofka et des bor-
digues ou pièges à Poissons de Portitza à l'embouchure du Razelm dans la
Mer Noire, enfin retour à Galatz.
— 53 —
Une seconde excursion faite avec le P* Lalou et le Pr Zotta m’a conduit
au Sud-Est de la capitale devant Silistrie, un des points où le Danube n’est
pas divisé en plusieurs bras, et à Calaraschi, siège de pêcheries impor-
tantes , où un lac se déverse dans le Bras Borcéa du grand fleuve.
C’est durant ces deux expéditions que j’ai recueilli les échantillons de
Batraciens et de Poissons mentionnés plus loin.
Les localités exactes de capture sont : pour les Batraciens, Pile de Saka-
lin, dans la Mer Noire, en face de la bouche du bras Sud du Danube, et le
cap Dolojman sur la rive ouest du lac Bazelm, pour les Poissons, le lac de
Calaraschi, Galalz (lac Bratès) et Portitza (embouchure du Razelm).
D’autre part, je dois à l’obligeance du Dr Antipa, directeur du Musée
d’histoire naturelle de Bucarest, une série intéressante d’alevins d’Estur-
geons recueillis à Sulina, dans le bras médian du delta du Danube, et à
l’amabilité du P1 Borcea, de l’Université de Jassy, de nombreux Poissons
pêchés les uns dans la Mer Noire, aux environs de Conslanlza, les autres
dans les limans ou lacs d'eau douce de Roumanie, Bratès, Cahoul, Jal-
poug, Catlabourg, Kilai, qui s’échelonnent au Nord du grand fleuve depuis
Galatz jusqu’à Chilia. Ces limans, en communication, le premier avec le
Prout, les autres avpc le Danube même, ont une origine semblable à celle
des limans situés sur le littoral de la Mer Noire. Ce sont les restes de l’an-
cien grand estuaire du Danube, maintenant transformé en delta. Comme
l’a montré le Pr Borcea qui s’est surtout occupé des Mollusques (1), la faune
de ces limans roumains dont l’eau est aujourd’hui complètement douce ,
mérite de retenir l’attention. En effet, à côté de formes franchement dulca-
quicoles, on en trouve d’autres d’origine marine et de type caspien, main-
tenant tout à fait adaptées à la vie dans les eaux douces. Dans la classe des
Poissons, la famille des Gobiidés, très richement représentée, est des plus
intéressantes à étudier sous ce rapport.
On trouvera ci-dessous les listes de tous les exemplaires entrés dans les
collections du Muséum avec leur provenance, et, quand il y a lieu, divers
renseignements les concernant. La première concerne les espèces directe-
ment recueillies par moi-même, les autres, celles qui m’ont été remises par
le D1 Antipa et le Pr Borcéa.
BATRACIENS.
KYlilDÆ.
1. Hyla arbobea L. — Ile Sakalin.
Les spécimens recueillis se rapportent à la forme type de la Rainette,
(1) I. Borcua, Faune survivante de type caspien dans les limans d’eau douce de
Roumanie, Ann, scient, Univ. Jassy, XIII, 199/1, fasc. 1-2, p. 207-339,
caractérisée par la présence d’une bande latérale brune, bordée de blanc
en dessus.
RANIDÆ.
2. Rana esculenta L. var. ridibunda Pallas. — Ile Sakalin, Cap Dol-
ojman.
Les tibias chevauchent quand les membres sont repliés à angle droit à
l’axe du corps. Le tubercule métatarsien interne est peu développé.
POISSONS.
1. Acipenser stellatüs Pallas. — Portitza.
CLUPEIltÆ.
2. Caspialosa pontica Eichwald. — Portitza.
Cette espèce spéciale à la Mer Noire (,) est voisine de C, pontica Grimm
de la Mer Caspienne. Le genre Caspialosa Berg (2) diffère du genre Alosa
Cuv. par la présence de trois masses dentaires au palais.
3. Harengtila delicatula Nordmann. — Portitza.
Ce petit Clupe habite la Mer Noire et la Caspienne et entre en eau
douce dans les deltas des fleuves.
CYPRIHIIDÆ.
h. Carassios vulgaris Nils. — Lac de Calaraschi, lac Razelm.
5. Cyprinüs carpio L. x Carassius vdlgaris Nils. — Lac de Calareschi.
La Carpe de Kollar ou hybride entre la Carpe commune et le Carassin
vulgaire est relativement abondante dans le lac de Calaraschi; contraire-
ment à ce qui se passe en France, elle est assez estimée au point de vue
alimentaire.
6. Abramis brama L. — Lac de Calaraschi.
La Brême commune figure parmi les Poissons les plus abondants du
Bas-Danube ; elle atteint le plus souvent une taille beaucoup plus forte
qu’en France.
W Cf. Berg, Ann. Mag. Nat. Hist. 1913 (8), XI, p. A 7 7.
W Berg, Poissons d’eau douce de la Russie, 1916, p. aa, et Tate Regan,
Ann. Mag. Nat. Hist. 1917 (8), XIX, p. 398.
— 55 —
7. Abramis ballerus L. — Lac de Calaraschi.
8. Blicca bjoerkna L. — Lac de Calaraschi, lac Razelm.
La Brême bordelière est aussi très commune dans les lacs littoraux et le
Bas-Danube.
9. Pelecüs cultratus L. — Lac de Galaraschi.
10. Alburnus charcoides Guld. var. danorica Antipa. — Lac Razelm.
Les spécimens que j’ai recueillis mesurent 2o5, 2B0 et 2B7 millimètres
de longueur et correspondent bien à la variété de cette grosse Ablette du
Bas-Danube décrite par Antipa (1).
11. Aspius rapax Ag. - Lac de Galaraschi.
12. Leuciscus rutirus L. — Lac de Galaraschi, lac Razelm.
SILURIDÆ,
13. Silürus glanis L. — Lac Razelm.
PERCIDÆ.
14. Perça floviatilis L. — Lac de Galaraschi, lac Bratès.
15. Lucioperca sandra G. V. — Lac de Calaraschi.
16. Lücioperca volgensis Pallas. — Lac de Galaraschi.
17. Acerina cernua L. — Lac de Galareschi, lac Bratès.
Il y a d’assez grandes variations dans les proportions du corps chez la
Grémille. Sur deux spécimens choisis spécialement dans un lot, je trouve
dans un cas, hauteur 3 fois, dans un autre, 4 fois dans la longueur (sans
la caudale).
PIÆERONECTIBÆ.
18. Pledronectes flesds L. — Lac Razelm.
CSOBIIDÆ.
19. Gobiüs marmoratus Pallas. — Portitza.
Ce Gobie de la Mer Noire se rencontre aussi dans les lacs littoraux et le
Bas-Danube. Un spécimen du lac Razelm de 1 65 + 35 = 200 millimètres
de longueur, correspond bien à la figure donnée par Antipa (sb
(M Gr. Antipa, Faune ichtiologica a României , Academia româna, Fond. Ada
machi, 1909, p. 162, pl. XIII, fig. 64.
W Gr. Antipa, op. oit., 1909, p. 68, pl. III, fig. 22 a et b.
— 56 —
20. Gobies Kessleri Günther. — Lac de Calaraschi.
Cette espèce indiquée du Dniestr, du Dniepr et du Bug fréquente égale-
ment le Bas-Danube.
21. Gobius cephalarges Pallas. — Portitza.
Encore une forme de la Mer Noire qui remonte dans les lacs littoraux et
le Bas-Danube.
22. Gobies fleviatilis Pallas. — Lac de Calaraschi.
Le Gobie fluviatile est commun dans les rivières du Sud de la Bussie et
de la Roumanie.
Les Poissons remis par le Dr Antipa sont des alevins d’Acipenseridés
recueillis a Sulina et que je rapporte aux deux espèces : Acipenser rulhenus L.
(long. 6o a 8o millim.) et A. stellalus Pallas (long, 2 A à 102 millim.).
Gomme il a été indiqué plus haut, les Poissons qui m’ont été donnés
pour le Muséum par le Pr Borcea doivent être divisés en deux groupes, le
premier comprenant des espèces récoltées en eau douce, le second des
formes marines.
POISSONS DES LIMANS DU BAS-DANUBE.
CLUPEIDÆ.
1. Harengela delicatela Nordm. — Jalpug.
cyprinidæ.
2. Gobio fleviatilis Cuv. — Gahoul.
3. Rhodeus ajiares Agassiz. — Cahoul.
A. Blicca bjoerkna L. — Caboul.
5. Alburnus lucidus Heckel. — Cahoul.
6. Leuciscüs rdtilus L. — Cahoul.
7. Cobitis tænia L. — Cahoul, Jalpug, Kitai.
eiSIEROSTEIDÆ.
8. Gasterostea platygaster Kessler. — Cahoul, Jalpug, Catlabourg.
SYNGVATHIDÆ.
9. Syngnathes Agassizi Michahelles. — Cahoul, Jalpug, Catlabourg.
Ce Syngnathe, très abondant dans les limans du Bas-Danube, où il
paraît complètement adapté à la vie dulcaquicoîe , n’est pas signalé par
Antipa dans sa faune ichtyologique de Roumanie. Cette forme à laquelle,
suivant A. Duméril (1), on doit rapporter le Syngnathus bucculentus Rathke ,
habite la Mer Noire et la Méditerranée.
GOBIIDÆ.
10. Gobius Kessleri Günther. — Cahoul, Jalpug, Catlabourg.
11. — fluviatilis Pallas. — Bratès, Cahoul, Jalpug, Catlabourg.
lia. — — var. lactea Nordmann. — Jalpug.
Le Gobie fluviatile est une espèce fort variable. C’est ainsi que je crois
pouvoir rapprocher du G. lacteus Nordmann (i), considéré par divers au-
teurs ^ comme une simple variété du G. fluviatilis Pâlies, deux spécimens
du Jalpug, remarquables par le développement de leurs dorsales, mais
dont la coloration paraît un peu plus foncée. Voici la description sommaire
de ces deux exemplaires :
La hauteur du corps est contenue 4 fois 4/5 dans la longueur sans la
caudale, la longueur de la tête 3 fois a/5 à 3 fois 1/2. L’œil est compris
1 fois 1/2 dans la longueur du museau, 4 fois 1/2 dans celle de la tête;
l’espace interorbitaire mesure les 3/5 du grand diamètre de l’œil. La bouche
est fendue très obliquement. Le maxillaire s’étend en arrière jusqu’au-des-
sous vdn bord antérieur de l’œil. On compte 60 à 65 écailles en ligne lon-
gitudinale, 1 g ou 20 entre la 2e dorsale et l’anale, 23 ou 2 4 entre l’occiput
et la première dorsale. La première dorsale et surtout la seconde sont
remarquablement élevées, les premiers rayons de cette dernière égalant
environ la hauteur du corps et étant beaucoup plus longs que les posté-
rieurs. Le pédicule caudal est 1 fois 2/3 aussi long que haut. La caudale
est arrondie.
D. VI — I 16-17; A. I 1 5 ; P. 17. Sq. L. long. 6o-65.
N° 25-45. Coll. Mus. 2 ex. — Jalpug (Roumanie) : Pr Borcea.
Longueur: no-)-23 = i33 et 92 + 18 = 110 millimètres.
12. Gobiüs baxrachocephalüs Pallas. — LacdeCanara (près Gonstantza).
Il est intéressant de signaler que ce Gobie de la Mer Noire vit également
dans les eaux douces du lac de Ganara.
W A. Düméril, Hist. Poiss. , 1870, II, p. 558.
Nordmann in Demidoff, Voy. Russ. mérid., III, i85o, p. 4ao, Poiss., pl. 10,
fig. 3.
(3) Cf, A. Günther, Gat. Fish., 1861, III, p. 52 et 552,
— 58 —
13. Benthophieos macrocephalus Pallas. — Gahoul, Jalpug.
Cette curieuse espèce a été décrite de la mer Caspienne, dès 1787, par
Pallas, sous le nom de Gobius macrocephalus. Eichwald, en 1 838 , en fit à
juste titre le type d’un genre nouveau Benthophilm.
D’après L. S. Berg(1), ce Poisson auquel il ramène le Doliichthijs stellatas
Sauvage est largement distribué sur les côtes de la Caspienne, de la Mer
Noire et de la Mer d’Azov , spécialement à l’embouchure des rivières de la
Russie méridionale, pénétrant parfois dans les eaux douces. Toutefois, l’es-
pèce n’est pas mentionnée dans la Faune ichtyologiqne roumaine d'Antipa.
Les spécimens des limans du Bas-Danube paraissent s’écarter d’ailleurs
un peu des exemplaires de la Caspienne conservés dans les collections du
Muséum et constituent, peut-être, une variété sur laquelle il y aura lieu
de revenir: la tête est plus large que longue, le museau beaucoup plus
arrondi en avant, ia mâchoire inférieure est moins proéminente. Les tuber-
cules sur les côtés de la tête sont, en général, moins développés. Le maxil-
laire s’étend jusqu’au dessous du bord antérieur de l’œil.
D. III — I 8-9; A. I 8; P
POISSONS DE LA MER NOIRE (CONSTANTZA).
ACIPENSERIDÆ.
1. Acipenser Guldenstædti Brandt.
Cet Esturgeon de Russie et du Danube est très abondant à Saint-Georges,
à l’embouchure du fleuve.
SÏNGMTHIDÆ.
2. SlPHONOSTOMA TYPHLE L.
3. Nerophis teres Rathke.
LABRIDÆ.
A. Crenjlabrüs oceleatos Forsk.
5. — QUINQUEMACUUTÜS Bl.
PLGVRONECTIDÆ.
6. Pbecronectes flesos L.
7. Rhombus mæoticos Pallas.
Ce Turbot, voisin du Turbot vulgaire, est spécial à la Mer Noire.
8. Soeea nasüta Pallas.
W Bebg, Ann. Mag. Nat. Hist., 1906 (7), XVIII, p. 3g B.
. GOISIIDÆ.
9. Gobius marmoratüs Pallas.
10. — Trautvetteri Kessler. ;
Ce Gobie habite le Bug, Odessa et le Bas-Danube.
11. Gobius constructor Nordmann.
Le Gobie constructeur des rivières du Sud de la Bussie a été sommaire-
ment décrit et bien figuré par Nordmann (1b
On exemplaire type de l’espèce se trouve dans les collections du Muséum
(N° 1 196 A. Coll. Mus. — Abasie. Nordmann. Lg. io5 + ü3 = 128 millira.),
ce qui me permet d’indiquer ici ses nombres : D. VI -I 17; A. I 12.
Ecailles : 7a en ligne longitudinale, 23 entre la 2e dorsale et l’anale, a5
entre l’occiput et la ire dorsale.
Je rapporte à cette espèce un spécimen de Gonstantza (N° 25-76. Coll.
Mus. — Lg. i35 + 25= 160 milliro.) d’aspect analogue et de formules
presque identiques , mais chez lequel les deux dorsales sont un peu moins
élevées.
D. VI-I 18; A. I i4. Écailles : 75 en ligne longitudinale, 28 entre la
2e dorsale et l’anale, 2 5 entre l’occiput et la 1" dorsale.
’ / ' ' '
TRACIII XIDÆ.
12. Trachinus draco L.
ItLïiWHIM:.
13. Blennius sanguinolentus Pallas.
W Nordmann in Demidoff, op. cit., i8ào, p. âsy, Poiss., pl. 9, fig. 2.
60 --
Liste des Reptiles et Batraciens rapportés de Madagascar par
M. G. Petit. — Description d’un Batracien nouveau de la
FAMILLE DES DySCOPHIDES ,
par M. F. Angel.
Lygodactylus madagascariensis Boettg. — 3 ex. provenant de Nosy Tro-
sona et de ia vallée de l’Onilahy.
Phelsuma lineatum Gray. — 2 ex. de Tamatave.
— mutabllis Grand. — A ex. (2 adultes et 2 jeunes) provenant
du massif de l’Andringilra (Sud d’Ambalavao). Quelques dilféiences
peuvent être relevées entre ce que présentent ces individus et la description
donnée par Mocquard en 1902 (1) : la roslrale montre une fissure à son
bord supérieur; les labiales supérieures peuvent atteindre le nombre de
huit; les écailles ventrales présentent une largeur inférieure à celle de 3 gra-
nules dorsaux; enfin, les pores fémoraux et préanaux ne sont qu’au nombre
de 2 4 sur l’exemplaire mâle adulte.
Phelsuma micropholis Boettg. — 1 ex. 9 de Tsivono, au nord de Tuléar.
L’auteur de cette espèce ne mentionne pas dans sa description (2). la situa-
tion de la narine par rapport à la rostrale, caractère invoqué en premier
lieu par Boulenger et Mocquard dans leur tableau synoptique du genre.
La parenté qu’il signale avec Phelsuma madagascariensis semble indiquer
que la narine est percée comme chez celui-ci, au-dessus de la première
labiale, sans contact avec la rostrale. Or, l’exemplaire que j’ai sous les
yeux, et dont les caractères tirés des labiales, de la petitesse des granules
dorsaux, etc., s’accordent avec ceux de Ph. micropholis, présente une
narine en contact avec la rostrale. L’absence de cette indication dans la
description originale ne permet de nommer l’animal que sous réserves.
Uroplatus Jimbriatus Schneid. — 1 ex. des environs de la gare Bogez ,
entre Tamatave et Tananarive.
Chalarodon madagascariensis Pet. — 7 ex. de Tsivono et de la vallée de
l’Onilahy.
W Bull. Soc. Philom. Paris., 9e Sér. , t. IV, n° 1, p. 6 et 7.
(2) Reise in Ost Afrilta., Voeltskow, 1913. Rept. et Ampli. , Band III, Heft IV,
p. 293.
— 61 —
Zonosaurus madagascariensis Gray. — 1 ex. de l’ilot Prune. (Au large
de Taraatave.)
Zonosaurus quadrilineatus Grand. — î ex. de la région de Tuléar. Les
plaques préfrontales sont nettement séparées par une scutelle sub-triangu-
laire placée sur la ligne médiane, et en contact, en avant, avec la fronto-
nasale, en arrière avec la frontale. L’interpariétale fait défaut; ce dernier
caractère a été signalé par 0. Boetlger(1), qui l’a trouvé aussi sur un grand
exemplaire adulte de Tuléar.
Âbîepharus Boutoni quinquctœniatus Günth. — 2 ex. de Nosy Trozona,
non loin de la côte, en face de Morombé, province de Tuléar. Un des
individus présente 28 rangs longitudinaux d’écailles, l’autre 26. Cette
variété est signalée par Boulenger, à provenance de la côte Ouest de
l’Afrique, d’après 2 exemplaires ayant 22 écailles autour du corps.
Abîepharus Boutoni metallicus Blgr. — 1 ex. de Nosy Trozona; ük écailles
autour du milieu du corps. Signalée par Boulenger du Nord Australien.
Mabuia comorensis var. infralineata Boettg. — 1 ex. de l’île Europa
(centre de l’île), dans le canal de Mozambique à 176 milles de la côte
malgache. A l’exception du nombre des plaques supraciliaires (4 au lieu
de 5 ou 6), l’exemplaire répond à la description qu’en a faite l’auteur
d’après 10 individus venant de la même localité (2), où les genres Hemi-
dactylus, Lygodactylus , Abîepharus sont aussi rencontrés. Serait relative-
ment rare et difficile à capturer dans les régions escarpées et rocheuses où
il habite.
Mabuia elegans Peters. — 2 ex. provenant, l’un de la vallée de l’Onilahy,
l’autre de Tsivono (région N. de Tuléar). Sur le premier de ces deux indi-
vidus, la lande noire latérale montre une série longitudinale de points
blancs. Une bandelette noirâtre sépare la teinte blanche du ventre de la
ligne claire des côtés.
Mabuia aureopunctata Grandid. — 1. ex. de Tsivono. La gorge est blanc
jaunâtre, sans trace de bandes longitudinales foncées. 38 écailles autour
du milieu du corps.
Mabuia Gravenhorstii D. B. — 3 ex. (un de Tsivono et deux de Mot
Prune). Sur ces derniers, les écailles dorsales ne portent que 3 carènes
(au lieu de 5 ou de 7), vraisemblablement en raison de l’âge des exem-
plaires.
Grandidierina Petiti Angel (3). — 2 ex. de Tsivono.
M Reise in Ost Afrika. Voeltzkow (igo3-igo5), p. 998.
M Rept. und Amph. von Madagascar. Reise in Ost Africa (1908-1905). Voeltz-
kow. Band III, p. 829. igi3.
W Bull, du Muséum Paris, 1926 , p. 45g.
— 62 —
Acontias hildebrandti Peters. — 1 ex. de Tsivono, en état défectueux de
conservation, et d’identification douteuse.
Chamaeleon lateralis Gray. — 1 ex. jeune, de Tsivono.
—* vcrrucosus ? Cuv. — * i ex. très jeune, de Tsivono.
Brookesia Stumpfi Boeltg. — 1 ex, de la vallée de l’Onilaliy.
Mimophis mahfalensis Grand. — 1 ex. jeune de Tsivono.
Dromycodrias Bernieri D. B. — 2 ex. de la région de Tuléar. Sur un
individu, aucune trace de ligne sombre sur le côté des ventrales; sur
1 autre, les ventrales sont gris bleuté avec leur marge postérieure rosée;
les deux teintes à éclats iridescents.
Renia mascareniensis D. B. * — 5 ex, , provenant d’un marais aux envi-
rons de Tongobory et du village d’Antsiafa-Bositra ( Hauts plateaux), entre
Maevatanana et Tananarive.
Rhacaphorus Goudoti Tsch. — Je rapporte, provisoirement, à cette
espèce un exemplaire provenant du massif de l’Andringitra. Toutes les
parties supérieures de l’animal sont marquées de taches blanches nom-
breuses sur un fond brun violacé; il semble répondre à l’exemplaire qua-
lifié variolosus par Duméril et Bibron(1). Le tympan est peu visible et ne
mesure que la moitié du diamètre de l’œil.
Rappia betsileo Grand. — 1 ex. provenant d’Antsirabe.
Rappia sp. — o ex. non adultes, de Tamatave; peuvent être rappro-
chés de R. Horstocki Schleg. Un des individus montre l’ébauche d’un
disque gulaire adhésif.
Anodontohyla montana nov. sp.
lête aussi longue que large, à museau non proéminent, plutôt arrondi,
surtout dans les spécimens adultes. Canthus rostralis peu marqué. Région
loréale légèrement concave, oblique. Narine située plus près du bout du
museau que de l’œil. Espace inter-orbitaire une fois et demie (chez les
jeunes), à deux fois (chez les adultes), aussi large que la paupière supé-
rieure. Tympan visible , sa largeur représentant environ les deux tiers du
diamètre de l’œil. Doigts libres, leur extrémité bien dilatée, affectant une
forme trapézoïde plutôt que circulaire : l’interne, petit, quoique bien
constitué, le second un peu plus court que le quatrième; le troisième,
mesurant a peu près la distance comprise entre le bout du museau et le
bord antérieur de l’œil. La largeur de la dilatation des doigts est un peu
moindre que le diamètre du tympan. Orteils non palmés, leur extrémité
M Herpétol. Génér., t. VIII, p. 5 18.
63 —
présentant une dilatation peu marquée; les troisième et cinquième sensi-
blement égaux; la longueur du quatrième équivaut à la distance comprise
entre le bout du museau et le bord postérieur de l’oeil , ou un peu moins.
Tubercules sous-articulaires peu marqués. Tubercule métatarsien interne ,
Fig. 1. Anodontôhyla montana , 1 fois 1/2 gr. nat.
Fig. 2. — — profil de la tète.
Fig. 3. — — patte antérieure droite.
Fig', ù. — — patte postérieure droite.
gros, aplati, presque aussi long que l’orteil interne. Tibia deux fois à deux
fois et demie aussi long que large ; sa longueur n’est guère comprise que
deux fois un tiers à deux fois et demie dans la distance du museau à l’anus.
Quand les membres postérieurs sont rabattus en avant, l’articulation tarso-
métatarsienne atteint le bord postérieur de l’œil; chez les jeunes, les pattes
sont relativement un peu plus longues. Peau lisse au-dessus et au-dessous
ou encore avec quelques granules aplatis dans la région ventrale et sur la
face postérieure des cuisses. Un petit bourrelet, au-dessus du tympan,
allant du bord postérieur de l’œil à l’épaule, est présent sur deux exem-
plaires.
Coloration. — Au-dessus, brun jaunâtre , taché indistinctement de teinte
plus foncée (sur 1 ex.) ou encore noirâtre, vermiculé ou marqué de gris
verdâtre; des barres transversales foncées sur les membres postérieurs
(sur 3 ex.). Faces inférieures, blanc jaunâtre ou verdâtre, uniforme ou
piqueté, taché de brun.
Provenance. — Massif de l’ Andringitra , où on les trouve à une altitude
voisine de 2,600 mètres.
Quatre exemplaires : 2 9 adultes; 2 jeunes, recueillis par M. Perrier
de la Bathie. Dimensions du plus grand exemplaire : 38 millim. du museau
à l’anus; largeur de la tête : i3; longueur totale des membres posté-
rieurs : ho ; longueur des membres antérieurs ; 20 ; longueur du tibia : 1 h:
longueur du pied : \h.
Cette forme nouvelle diffère d ' Anodontohyla Boulengeri F. Mül., par :
son tympan visible, ses membres postérieurs plus courts, la présence d’un
tubercule métatarsien et la coloration.
— 65 —
Sur la valeur d’une espece et d’un genre nouveaux de Percidé,
CRÉÉS EN l8g6 PAR OSTROÜMOFF
(Asperina improvisa Ostroumoff),
PAR M. P. ChEVEY.
En poursuivant ia révision systématique des Poissons de la famille des
Percidæ en Europe, je fus amené à m’occuper du genre nouveau Asperina
et de l’espèce nouvelle improvisa, créés en 1896, par Ostroumoff, pour un
petit Poisson de la mer d’Azov, qu'il rapportait à la famille des Percidæ.
Dans la très courte diagnose qu il en donne, et qui n’est accompagnée
d aucune figure, on est frappé du fait que les caractères invoqués sont
très généraux, s’appliquant aussi bien aux Perciformes qu’aux Percidæ
proprement dits; un de ces caractères, même, n’est franchement pas de
Percidé : cesl la présence d un barbillon sous la bouche. Évidemment, ce
n est pas une raison pour douter a priori de la valeur de ce genre nouveau;
il aurait pu exister un Poisson inconnu jusqu’ici, ayant tous les caractères
d un lercidé, plus le barbillon. Néanmoins, le vague manifeste du reste
de la diagnose m’a incité à rechercher s’il n’v aurait pas, dans les Perci-
formes, un groupe systématique dans lequel pourrait rentrer la diagnose
(V Asperina improvisa ; or ce groupe existe, et c’est la famille des Scîænidæ,
dans laquelle plusieurs genres présentent un barbillon à la mâchoire
inférieure. Une espèce d'un de ces genres, Umbrina cirrhosa L. , présente
même une diagnose qui rappelle étrangement celle A' Asperina improvisa
Ostroumoff, et les habitais des deux espèces ne sont nullement exclusifs T un
de 1 autre. Je vais commencer par donner ces deux diagnoses :
i° Diagnose d 'Asperina improvisa Ostroumoff,
Genre, Asperina Ostroumoff.
Corps oblong, comprimé, couvert de petites écailles. Museau épais,
mâchoire supérieure débordant l’inférieure, bouche inférieure; barbillon
épais au menton. Petites dents rangées en paquets villiformes, pas de
canines, palais denté, langue sans dents, 7 rayons branchiostèges. Oper-
cule armé dune seule épine, préopercule denticulé. 2 nageoires dorsales,
réunies par une membrane basse; 2 épines à l’anale.
MtniÉoM. — xxxi. r.
— 66
ESPÈCE, Asperina. improvisa OstPOUlIloff.
P. i 5, V. 1/5, I. D. 9 , II. D. i/a3, A. 2/7. C. l8-
Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, et contenue 4 fois dans
la longueur totale. Museau conique presque 2 fois plus long que le dia-
mètre oculaire; barbillon plus petit que le 1/2 diamètre de l’œil, rayons
médians de la I. D. les plus longs; rayons antérieurs de la I. D. et de TA.
les plus petits ; Caudale légèrement arrondie. Gris argenté , raies sombres
obliques entre la I. D. et les Y. Long., 90 millimètres.
A l’embouchure du Kouban , Temrük.
20 Diagnose d ’Umbrina cirrhosa L. d’après Günther.
Sciænidæ . 7 rayons branchiostèges , opercule épineux ou non, .....
Umbrina : Corps oblong, museau convexe, mâchoire supérieure débordant
l’inférieure. Barbillon épais à la symphise mandtbulaire. 2 Dorsales, la ire
à g-10 épines flexibles. Anale 1-2. Ecailles moyennes, . . ...
Umbrina cirrhosa : Barbillon très épais. Hauteur égale à la longueur de la
tête et au 1 /à de la longueur totale. Diamètre oculaire égal au i/4 de la
longueur de la tête. Préopercule rectangulaire, à bord postérieur denticulé
chez le jeune. Caudale tronquée. Ventrales plus longues que les pectorales.
Bandes obliques étroites, bordées de noir, descendant de l’avant du dos.
Extrémité de l’opercule noire. ir” dorsale et caudale uoirâtre.
D io — ^-ô,A - L. L. 65, L. transv. 28.
aa-ao 7
Taille : 27 pouces (68 cm., 85).
Méditerranée et Caspienne.
J’ai, de plus, vérifié, sur un exemplaire â' Umbrina cirrhosa des collec-
tions du Muséum , que les deux nageoires dorsales étaient réunies par une
membrane basse.
Il ressort de cette comparaison de diagnoses que les caractères d ’Asperina
improvisa, pour le petit nombre signalé, rentrent dans la définition d 'Um-
brina cirrhosa. Le caractère de la bouche inferieure , qu Ostroumofî consi-
dérait comme rapprochant Asperma du Percidæ Aspro, est aussi bien,
comme on a pu le voir, un caractère d 'Umbrina cirrhosa ; enfin le lieu de
Capture signalé par Ostroumoff se trouve dans 1 aire de répartition
d 'U. cirrhosa.
Deux caractères seulement, à première vue, paraissent ne pas s accorder.
Günther signale que le préopercule n’a son bord postérieur dentele que
chez le jeune; les tailles sont très différentes : 9 centimètres et plus de
- 67 —
65 centimètres. Mais on voit tout de suite i’ explication probable : Asperina
improvisa ne serait qu’un jeune (YUmbrina cirrhosa.
Pour conclure, il est regrettable que la trop courte description d’Ostrou-
moff ne permette pas d’établir la synonymie d’une façon ferme ; mais les
raisons de penser qu Asperina improvisa Ostroumoff (soi-disant intermé-
diaire entre les Percidæ Percarina et Aspro ) n’est qu’un jeune (YUmbrina
cirrhosa L. , me paraissent largement suffisantes pour me tenir dans l’expec-
tative, et ne pas admettre, sans plus ample informé, Asperina improvisa
Ostroumoff dans la liste des Percidæ européens.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
1860. Gusther (Dr À.). — Catal. Acanthopt. Fishes Brit. Mus., vol. a,
Lond. 1860.
1896. Ostroumoff (Dr A,). — Zwei neue relicten Gattungeu im Azow’schen
Meere ( Zool . Anzeig., 19, n° 498, p. 3q, 1896).
5.
— 68 —
Note (Ecologique sur Syngnathus algeriensis Playfair,
par M. Henri Gauthier ,
Préparateur a la Faculté des Sciences d’Alger.
Cette espèce, décrite du confluent de l’oued Cherf et de l’oued Bou-
Hamdan, tous deux affluents de la Seybouse, à environ cent vingt kilo-
mètres de la mer, n’avait point été relrouvée, depuis, dans l'Afrique du
Nord(1), et le Muséum nYn possédait aucun exemplaire. Au cours de
recherches sur la faune de l'esluaire de la Seybouse, près de Bûne. nous
avons pu en prendre un cerlain nombre d’individus et nous cruyons utile,
puisque l’espèce n'a été trouvée qu’une seule fois en Berbérie, de préciser
les conditions dans lesquelles ont été faites nos captures.
Le cours d’eau, que nous avons visité avec attention, en canot, depuis
son embouchure jusqu’à environ neuf kilomètres en amont, et que nous
avons revu, en plusieurs points, jusqu'à dix-neuf kilomètres, coulait lente-
ment sur tout ce parcours (2); les rives, au-dessous de la surface des eaux,
tombent brusquement et sont généralement bordées de hautes phragmi-
taies. De place en place des arbres ou des buissons laissent traîner l'extré-
mité de leurs branches à la surface des eaux et les roseaux sont alors, dans
ce cas, généralement absents, tandis que de gros buissons de racines
baignent parfois dans le courant.
Malgré des recherches persistantes nous n’avons trouvé aucun Syngnathe
à la base des roseaux, où vit, cependant, une faune assez abondante. Nous
croyons que ce fait est dû à ce que ces Poissons n’y trouvent aucun abri
suffisant; le ralentissement du courant par les tiges de roseaux provoque,
en eflet,le dépôt de subies qui ennoient les rives et en régularisent le
profil.
Le premier point où nos recherches ont abouti est situé un peu en
amont d’une ferme dénommée, sur la carte topographique au i/5o.ooo,
ferme Verdier, à douze kilomètres environ de l’embouchure. Nos Poissons
s’y trouvaient à un ou deux décimètres de profondeur, au milieu de branches
immergées , au pied d’une avancée de terre presque surplombante. Le den-
O Elle a été signalée dans le lac Menzaleh , en Egypte. Cf. Pellegrin. Les
Poissons des eaux douces de l’Afrique du Nord française. ( Mém . de la Soc. des
Sc. Nat. du Maroc, t. I, 1921, n° 2, p. 202.)
(2) Nos recherches ont été faites les 27, 28, 29 juin et le 7 juillet 1936.
69 —
simètre de Gay-Lussac marquait, en cet endroit, iota. Plusieurs exem-
plaires y ont été capturés, à deux reprises, le 28 et le 29 juin.
La deuxième station est située beaucoup plus en aval, à cent mètres en
amont du pont supérieur de la route de Bône à Morris, c’est-à-dire à envi-
ron trois kilomètres de l'embouchure. La densité de l'eau y variait durant
notre séjour, entre 1012 et 1020. Les Syngnathes vivent là au milieu
d’algues et de débris divers accumulés au pied d’un petit embarcadère en
pierre, se prolongeant au-dessous du niveau des eaux par un mur vertical.
Parmi les exemplaires récoltés nous avons noté plusieurs mâles à poche
incubai rice nettement développée et nous pensons que la reproduction
s’effectue sur place, dans ces eaux saumâtres, comme dans l’oued Cherf,
où l'eau est douce.
(Collections du Muséum, échantillons déterminés par M. le Dr Pelle-
GRIN.)
( Laboratoire de Zoologie appliquée,)
Description d'une nouvelle espece de Polyhirma
de l’Afrique Orientale [Col. Càrabidæ],
par M. G. Bernard.
Polyhirma Ellenbergeri nov. sp.
Insecte d'assez grande taille, de forme allongée, élégante et svelte; d’un
noir profond et très brillant. Tête légèrement plus longue que large, forte-
ment impressionnée en avant et déprimée entre les yeux; présentant en
arrière de la région frontale, sur la partie déclive, trois protubérances
lisses et convexes, celle du milieu plus accentuée et plus allongée; labre
très brillant à convexité bien marquée, nanti de chaque côté dune série
de pores pilifères très rapprochés, et, à son hord antérieur, de quatre
autres nettement espacés; yeux très proéminents, limités intérieurement
par une carène mince et brillante; tempes courtes et peu saillantes; surface
de la tête marquée d’une ponctuation peu visible, irrégulière et très
espacée.
Pronotum cordiforme arrondi antérieurement, ayant un peu avant le
milieu la même largeur que la tête, yeux compris, rétréci en arrière à
angle droit, à ponctuation peu apparente et très espacée, à sillon médian
large , profond , finement canaliculé dans sa longueur et déprimé à sa base;
à impressions latérales allongées et assez profondes.
Ecusson petit et en triangle allongé.
Elytres en ovale allongé, à six côtes (en comptant la suturale), très
nettement marquées et dont la longueur, à partir de la suture, augmente
graduellement; les deux premières atteignent à peine la moitié de la lon-
gueur des élytres. Les intervalles diminuent de largeur, les deux premiers
en partant de la suture sont larges et présentent des alvéoles profonds et
nettement limités; les trois suivants plus étroits offrent des protubérances
allongées. L’intervalle étroit compris entre la sixième côte et la bordure
latérale est garni de petites aspérités plus ou moins brillantes. La partie
déclive de félytre aplatie, lisse, présente surtout chez la 9, quelques
vagues apparences de stries.
La 9 a la même forme élégante que le cf, mais elle est plus grande.
Long, du cf, 3i millimètres.
Long, de la 9, 35 millimètres.
— 71 —
Cette espèce, cpxi provient du Bechuanaiand, Gaberones (R. Ellenberger,
îpiô), et qui fait partie des collections du Muséum National d Histoire
Polyhirma Ellenbergeri nov. sp.
Naturelle de Paris, a une très grande analogie avec le Polyhirma Ghaudoiri
Péringuey; mais elle en diffère par la ponctuation moins apparente et moins
dense du pronotum, et surtout par les côtes élytrales beaucoup plus courtes
et par la partie déclive des éiytres qui est d un noir très brillant chez
P. Ellenbergeri Bénard , tandis que chez P . Ghaudoiri elle est d un noir
mat.
— 72
Nouveaux Malacodermes asiatiques ,
par M. M. Pic.
(Suite.)
Lycocerus Harmandi nov. sp.
Elongatus , mttdus, gnseo aut luteo pubescens , niger, thorace rufo, nigro
lineato , elylris tettaceo-auranliacis.
Allongé, brillant, à pubescence grise ou jaune, noir avec le protborax
roux, orné d'une étroite bande médiane noire et les élytres d'un testacé
orangé. Tête un peu plus large que le protborax, noire, mandibules flaves;
antennes noires, courtes, un peu épaissies, atténuées à l’extrémité; pro-
thorax court, obconique, sillonné au milieu; élytres un peu plus larges
que le prolhorax, un peu élargis après le milieu, atténués au sommet,
faiblement costés, vaguement rembrunis près de la suture antérieurement;
dessous du corps et pattes noires.
Longueur : 7-8 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Diffère, à première vue, de L. trilineatus Pic, par le prothorax non mar-
que de noir sur les côtés et moins long.
Rhagophthalmus sulcatus nov. sp.
Elongatus, subparallelus , nitidus, griseo pubescens, castaneus, antennis,
scutello, femoribus et infra corpore pro majore parte flavis.
Allongé, subparallèle, brillant, pubescent de gris, châtain, antennes,
écusson, cuisses et dessous du corps flaves avec le milieu des segments
abdominaux foncé. Tète assez excavée; prothorax châtain, plus clair sur
les côtés, court et transversal, latéralement sinué, un peu marginé et fai-
blement excavé, sillonné au milieu, finement et éparsement ponctué,
angles presque arrondis; écusson long, subtronqué au sommet; élytres à
peine plus larges que le prothorax, plus étroits à la base et à l’extrémité,
longs, distinctement cosles, en majeure partie ruguleux.
Longueur : i3 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Voisin de R. sidcicollis E. 01., en diffère (ex-description) par l’écusson
flave, non triangulaire, les angles du prothorax non saillants, tous les seg-
ments abdominaux plus ou moins foncés sur leur milieu.
73 —
Diaphanes Harmandi nov. sp.
Oblongo-elongatus , parum nitidus, niger, thorace, scutello pro parle
elytrisque Jlavo-lestaceis.
Oblong-allongé, peu brillant, noir, prothorax, partie de 1 écusson et
élylres d’un testacé flave. Antennes assez courtes; protliorax pas très large,
pale, plus ou moins marqué de pourpré à la base; écusson flave, un peu
rembruni au milieu; élytres à peu près de la largeur du prothorax, très
arrondis aux épaules, faiblement rétrécis et subarrondis à l’extrémité,
mullicoslés , flave-teslaces et faiblement rembrunis près de l’écusson;
dessous du corps noir, deux avant-derniers segments de l'abdomen mar-
qués, sur leur milieu, d’une plaque couleur de cire, pygidium faiblement
échanrré de chaque côté.
Longueur : ii-16 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890.
Diffère de D. mendicanus Gorh. par la coloration plus claire du dessus
du corps, le dernier segment de l’abdomen, ou pygidium, noir.
— 74
Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi6-igi8 ).
Coléoptères HistÉrides,
PAR M. LE Dr AüZAT.
Hister quadrimaculatus , var. g agates Illig. — Macedoiue. Camp Grossetti,
5 kil 0. de Florina. 8oom
d’alt. Mai-juin (Gapae Mag-
deleine , 1918). [i ex.]
var. humeralis Fisch. — Salonicpie. Coil°“ des Laza-
ristes (Dr Rivet, 1916).
[1 ex.]
— Montagnes du Vardar. 6oom
d’alt. Août (Dr Gromier,
1918) [1 ex.]
— var. reniformis Oliv. — Mont du Prophète Elie.
1 o kil. E. de Salonique.
Avril-mai ( Dr A. Berton ,
1918). L* ex.]
_ _ var. sûutatwsThumb. — Mont du Prophète Elie.
10 kil. E. de Salonique.
Avril-mai ( Dr A. Berton ,
1918). [4 ex.]
Plaine du Vardar, entre
Amatovo et Pelrovo. Août
(G. Rollet): Macédoine,
Kastoria, fin sept., et
env. de Salonique en mai
(D1 Rivet).
Hister cadaverinus Hoffm. — Albanie centrale (Cap. Perrier).
Hister uncinalus Illiger. — Macédoine. (Armée d Orient, 1918). [1 ex.]
Macédoine. Starova, env. de Koritza. Avril-mai
(Capal Vuillaume, 1918). [1 ex.]
__ _ Mytilène, en avril (Dr Landrieu).
Hister sepulchralis Erichson. — Macédoine. Starova, env. de Koritza. Avril-
mai (Capal Vuillaume, 1918). [9 ex.]
75 —
Hister sepulchralis Erichson. — Macédoine. Florina. Avril ( Lient* Cohen,
1918). [2 ex.]
— — Albanie. Plaine de Koritza. Armée d’Orient,
1916-1918 (Dr G. Blanc, 1917). [ 1 ex.]
Hister (Atholus) bimaculatus L. — Salonique. Ostrovo. Sept. (Dr Rivet,
1916) . [1 ex.]
— — Macédoine. Zemlec. Sept. ( R. Bresson ,
1917) . [2 ex.]
— — Macédoine. Env. de Koritza. Août
(Dr Blanc, 1917). [5 ex.]
— — Albanie. Plaine de Koritza. Septembre
(Dr Blanc, 1917). [19 ex.]
— — Macédoine (Armée d’Orient, 1918).
t1 ex.]
— — Macédoine. Starova, env. de Koritza.
Avril-mai (Capal Vuiilaume , 1918).
■ [!«•)
— — var. quattuordecimslrialus Gyll. — Albanie. Plaine de
Koritza. Sept. (Dr Blanc,
1917). [1 ex.]
Hister (Atholus) duodecimstriatus Schrk. — Macédoine. Zemlac. Septembre
(R. Bresson, 1917). [1 ex.]
— — Macédoine. Env. de Koritza.
Août. (R1 Blanc, 1917). [2 ex.]
— — Albanie. Plaine de Koritza.
Sept. (Dr Blanc, 1917). [8 ex.]
— — Macédoine. Starova, env. de
Koritza. Avril-mai (Capal Vuil-
laume, 1918). [1 ex.]
— — Albanie. Plaine de Koritza.
Armée d’Orient, 1916-1918.
Sept. (Dr G. Blanc, 1917).
[3 ex.]
Saprinus maculatus, var. stigmula Bick. — Macédoine. Starova, env. de
Koritza, juin-juillet (Capal
Vuiilaume, sold. Brument,
1918). [1 ex.]
Saprinus semipunctatus F. — Port-Saïd (D1 Landrieu).
Saprinus chalcites lllig*. — Salonique, camp de Zeitenlik. Octobre (Dr Rivet,
1917 ). [1 ex.] Port-Saïd (Dr Landrieu).
— 76 —
Saprinus nitidulus Payk. — Salonique. Vodena. Sept. (Dr Rivet, 1916).
[* ex-]
— — Macédoine. Starova , env. de Korilza. Avril-mai
(Gal Vu.llaume, 1918). [1 ex.]
Saprinus eeneus F. — Albanie. Plaine de Korilza. Sept. (Dr Blanc, 1917).
[2 ex.]
Saprinus ( Hypocaccus ) amœnus Erichs. — Albanie. Plaine de Koritza. Sept.
(Dr Blanc, 1917). [1 ex.]
Saprinus (Hupocaccus) metallescens Er. — Albanie. Dunavec, près Koritza
(Dr G. Blanc).
— 77
Coléoptères Buprestides récoltés par M. de Morgan ,
en Perse, pendant l’ année igoà,
par À. Tiiéry,
Correspondant du Muséum.
La série de Buprestides récoltés par M. de Morgan, riche en formes
nouvelles, est surtout intéressante par l’indication très précise des lieux de
capture. J ai été Irappé du petit nombre de Spheno [itéra contenus dans le
lot communiqué, et je pense que d'autres de même origine ont été commu-
niqués à Kcrrvmans à l'epoque à laquelle il rédigeait sa Monographie des
Buprestides. En ce qui concerne les Agrilus , je n'eu ai vu aucun, ce qui
s explique par le fait que la récolte de ces insectes exige des méthodes spé-
ciales qui ne sont pas toujours à la portée d'un voyageur.
J’ai conservé, dans mnn travail, l’ordre adopté par Kerremans dans le
Généra Inscclorum de Wytsman, non que je le considère comme définitif,
mais j’estime préférable de le suivre tant qu’une nouvelle classification
générale de la famille n’aura pas été publiée.
Rabat, le 5 août 1926.
LISTE DES STATIONS.
78 —
16. Plateau persan occ. : da Korrémabad à Hamadan ; ait. i,a5oà 1,950 m.
17. — — de Zentjan à Ardebil; ait. i,3oo m.
18. Plateau persan : Hamadan; ait. 1,960 m.
19. Poucht-é-Kouh : Mollah-Giavan; ait. 2,000 m.
20. — Husseinabad; ait. 1,610 m,
21. — Valantar; ait. 2,3oo m.
22. — Arko-Waz; ait. i,46o m.
23. — Halazàrd à Chirvan; ait. 2.000 à 900 m.
24. — Miawazi; ait. 5o m.
25. — Tagh-i-Mowla ; ait. 5oo à 2,000 m.
26. — Sar-Bezin; ait/ i,4oo m.
27. Azerbedjan : Massif du Sahend.
28. El Boijrz : Haute Vallée de Charoud; ait. 1,800 à 2,800 m.
29. — Halulek à Eivan; ait. 1,720 m.
30. — Taiyche; ait, 2,600 m.
31. Louristan : ait. 800 à 2,600 m.
32. — Le Sein-Merreh à Korrémabad ; ait. 65o à i,q5o m.
33. — Tchéar-Dooul; ait. 890 m.
34. — Tchéar-Dooul à Kirmancha, ait. 900 à 1,470 m.
35. — Kirmancha; ait. 1,470 m.
36. — * Kouh-Tchéhar-Rah; ait, i,5oo m.
LISTE DES ESPÈCES.
Tribü des JULODINI.
Genre Julodls Esch.
1.
2.
J. cylindrictis nov. sp. — Station 4 et n. • — 3 exemplaires.
J. Escaleræ Ab., Bol. B. Soc.
St. il,
E*p. Hist. Nat, (1904), p. 206. — - •
3. /. Mathiesseni Reitt., Wien. Ent. Zeit., t. XXIV (1906), p. 2o4. —
St. 10. — 1 ex.
4. J. iris G. et G. , Monogr., 1. 1 ( 1 835 ) , p. 12, pl. 3, f. i4. — St. 1, 3,
4, 5, 8, 9, 11, 12, 22, 25, 29 et 3i. — 3o ex.
5. J. Audouini G. et G., Monogr. t. I, (i835), p. 16, pl. 5, fig. 21. —
St. 3i, 1 ex.
6. J . speculijera G. et G. , var. distincta Gor, , Monogr. Supp. , t. IV ( 1 84 1 ),
p. 11, pl. 2, f. 8. — St. 4, 5, 8, 9 et 24. i3 ex.
1. J. inlricata Redt., Russeg Reis., t. II ( 18 43), p. 982, pl. A. f. 10. —
St. 33. — 1 ex.
— 79
8. J. laevicostata Gor. Monogr. Supp., t. IV ( i84o), p. 1 6, pl. 3, f. i4. —
St. î, 27 et 28. — 4 ex.
9. J. armeniaca Mars. U Abeille, t. II ( 1 865 ) , p. 80. — St. 6. — 1 ex.
10. J. onopordi var. Andrew 01., Entom., t. II (1790), Gen. 32, p. 53,
pi. i, f. 6. — St. 5, 7, i4, i5, 16, 22, 23, 29, 3i, 32 et 33. —
2 5 ex.
Tribu des POLYCESTINI.
/ Genre Pseudocastalia Kerr.
î. P. aegyptiaca Gmel., Syst. Nat., t. IV (1788), p. 1989. — St. 2. —
t ex.
Genre icmæodera Esch.
1. A. brevipes Kiesw. var. præcox Mars., L’Abeille, t. II(i865),p. 284.
t== St. 2 et 20. — 4 ex.
2. A . ottomana Friv. , Mag. Tudos ( 1 837), p. 176 ; Balh. ( i838), p. 22,
pl. 7, f. 5. — St. 5. — 1 ex.
3. A. degener Scop. , v. spilophora Mars., Col. Helfte, t. V ( 1 869). —
St. 21. — 1 ex.
4. A. Boryi Brui., Exp. Morée (1832), p. i34, pl. 35, f. 2. — - St. 3 et
21. — 2 ex.
5. A. laticornis Ab., Bull. Acad. Marseille (1900), p. 11. — St. 21.
2 ex.
Genre Ptosima Sol.
1. P. undecÀmmaculata Herbst. v. cyclops Mars., L’Abeille, t. II (i865),
p. 263. — St. 3, *4 et 19, — 9 ex.
Tribu des GHALCOPHORINI.
Genre Oialcophorella Kerr.
1. C. bagdadensis G. et G. , Monogr., 1. 1 ( i836) sub. Bruprestis, p. 1 26,
pl. 32, f. 174. — St. 1, 3, il et a5. — 5 ex.
2. C. stigmatica Schônh., Sys. 1ns. App. (1817), p. 119. — St. 1.
1 ex.
3. C, Frabricii Rossi, Mantissa, t. Il (17 9 4 ) , p, 10, pl. 4, f. C.-b. —
St. 19. — 1 ex.
4. G. Morgani nov. sp. — St. 3a. — 1 d* et 1 9.
— 80 —
Genre Psiloptera (S.-g. Lampe tis Spin.).
1. P. rugosa Palisot de B. , Ins. d’Afr. (1807), p. 44, pl. 1 1, f. 5 et 6.
— St. 1, 2, 10, îi, i3. 22 et 32. — 39 ex.
Genre Aurlgena C. et G.
1. A. cuprata Klug, Symb. Phys., t. I (1829), pl. 2, f. 5. — St. 22.
— 1 ex.
Genre Capnodis Esch.
1. C. excisa Mén., Mém. Acad. Petersb., t. VI ( 1 848), p. 44, pl. 2,
f* 2. — Si. 23. — 1 ex.
2. C. tcnebricosa 01. , t. II (1790), Gen. 32, p. 62, pl. 5, f. 48. — St. 1,
4, 7, 20, 26, 28, 29, 3o et 3i. — 17 ex.
3. C. tenebrionis L., Syst.Nat., ed. 10 (1758), p. 661. — St. i4, 20 et
35. — 7 ex.
4. C. 1 niliaris Kl., Symb. Phys. (1829), p. i5, pl. 2. f. 1. — St. 4, 12
et 33. — 1 4 ex , v. metallica Bail. , Bull. Soc. Nat. Mosc., t. XLV.II
(1871). p. 349. — St. 26. — 2 ex.
5. C. carbonaria Kl., Symb. Phys. (1829), pl. 2,f. 2 — St. 3, 12, 22 et
36. — 10 ex.
6. C. anlhracina Fi>ch., Bull. Soc. Nat. Mosc., t. II (i83o), p. i84. —
St. 27. — 1 ex.
Tribd DES SPHENQPTF.Tt TNT.
Genre Sp lien optera Sol.
1. S. wthiops Jak. , Hor. Soc. Ent. Ross., t. 25 (1890), p. 129. — St. i4
et 17. — 4 ex.
2. S. Rangnowi Kerr. , Peut. Ent. Zeit. (1909)^. 273. — St. 1 5 et 17.
— 2 ex.
Tribü des BUPRESTINI.
Genre Dicerea Esch.
1. D. alniFmh.'Ent. Ross., t.U (i8üh),p. 197.pl. 2i,f. 6. — St. 3o.
— 1 ex.
2. D. fritillum Mén., Cal. Rais. (1832), p. 149. — St. 3o. — i ex.
— 81 —
Genre Lampra.
1. h. nov. sp.? (voir notes).
Genre Melanophila Esch.
1. M. picta Pâli., lier, vol. II (1773), p. 719. — Icon. Insect. (1781),
p. 73, pl. D, f. i5. — St. î. — 1 ex.
Genre Anihaxia Esch.
1. A. cichorii 01., Entom., vol. II, gen. 3a (1790), p. 91, pl. ia,f. i5i.
St. 3. — 1 d* et 1 9.
2. A. schah Ab., Bull. R. Soc. Esp. Hist. Nat. (190/1), p. ai 5. — St. 5.
— 2 ex.
3. A. fulgurans Sclirank, Entom. Beob. Naturj., vol. XXIV (1789), p. 85.
— St. 17. — 1 ex.
A. A. Morgani nov. sp. — St. 3. — 4 ex.
5. A. hirticollis v. persica nov. var. — St. 5. — 1 ex.
6. A. hirticollis v. seminigra nov. var. — St. 3o. — 1 ex.
7. A. Passerinii Pecc. , Ann. Soc. Ent. Fr. (1837), p. 446, pl. 16, f. 7.
Tribu des CHRYSOBOTHRINI.
Genre Chrjsobolliris Esch.
1. C. ajJînisF.\.tetragrammaM.én., Cal. Rais. (i83a),p. îkg. — St. 18.
— 1 ex.
Tribu des AGRILINI.
Genre CorœbusC . et G.
1. C. elatus F., Mantiss. Ins., vol. I (1787), p. 1 84. — St. i3. —
1 ex.
Genre Mclibæus H. Deyr.
1. M. cyaneus Bail. , Bull. Soc. Nat. Mosc., vol. XLIII (1871), p. 35o.
— St. 12 et 23. — 2 ex.
Genre Trachys F.
1. T. opulenta Ab., Bull. Soc. Ent. Fr. (1893), p. 355.
2. T. Morgani nov. sp. — St. 20. — 1 ex.
Musbum. XXXI.
— 82
DESCRIPTION DES ESPECES NOUVELLES ET REMARQUES DIVERSES.
Julodis cylindricus nov. sp. — Long. 29 à 38 millim.; ïarg. 11 à
i4 miliim. — Très allongé, subcylindrique , bleu clair ou bronzé clair,
avec le fond des impressions doré, toutes les impressions et les fossettes
garnies d’une pubescence couchée, souvent pulvérulente; pattes d’un vert
cuivreux.
Tête couverte de rides longitudinales au moins sur le vertex; carènes
des cavités antennaires saillantes et dentiformes; épistome largement
échancré avec un lobe arrondi faisant saillie au milieu de l’échancrure.
Pronotum très rétréci antérieurement, presque conique, ayant sa plus
grande largeur à la base, avec les angles postérieurs très aigus et un peu
saillants en dehors, couvert de reliefs brillants, vermiculés, entre lesquels
le fond est uni, très finement et très densément ponctué; une impression
longitudinale finement ponctuée au milieu du bord antérieur atteignant à
peu près le tiers de la longueur et continuée, en arrière, par un relief irré-
gulier simulant une petite carène et aboutissant à une forte impression
semi-circulaire limitée postérieurement par la marge postérieure relevée en
un fort bourrelet lisse et brillant en cet endroit , soit sur un tiers de la lar-
geur totale de la base.
Elytres plus larges que le prothorax, arrondis à l’épaule, parallèles sur
les côtés jusqu’au tiers postérieur, très atténués ensuite en pointe postérieu-
rement, conjointement arrondis au sommet, couverts de reliefs saillants
anastomosés, avec 5 rangs de cicatrices arrondies et pubescentes, sur
chacun d’eux; dessous avec des impressions irrégulières pubescentes et
vermiculées. Sur les hanches postérieures 011 remarque un gros calus lisse
et brillant; les cotés des sternites abdominaux sont ornés d’une tache
triangulaire pubescente située dans les angles antérieurs et derrière laquelle
se trouve une plaque lisse et brillante, de couleur bleue généralement; le
dernier sternite est faiblement tronqué au bout.
Patrie : Chaldée persane, Aivan-i-Kerkha et Neima. — 3 exemplaires
dont 1 dans ma collection.
Pour la forme cette espèce ne peut être comparée qu’à J. Pietzchmanni
Kerr dont je possède des cotypes autrefois donnés par Ganglbauer. Cette
espèce était jusqu’ici celle ayant la forme la plus allongée et la plus cylin-
drique. J. cylindricus ne lui cède en rien sous ces rapports, mais elle
rentre dans une autre division, car /. Pietzchmanni a le fond de l’échan-
crure del’épistome simplement échancré, sans aucune saillie dentiformeau
milieu. Elle se distingue de J. variolaris Fald. et de J. Faldermanni Mann, à
côté desquelles il y a lieu de la placer, par sa forme étroite et allongée et
par le bourrelet lisse qui borde une partie de la base du pronotum,
Julodis Escalerae Ab. Cette espèce ne figurait pas parmi les insectes
, — 83 —
communiqués, mais j’en ai vu plusieurs exemplaires dans les collections
du Muséum , provenant des chasses de M. de Morgan. Kerremans a redécrit
cette espèce sous le nom de Bouvieri ( Monog. Bup. , 1. 1 [ 1906 ] , p. 227 )•
Jülodis Mathiesseni Reitt. — Le type est de Perse. Je considère que
l’exemplaire communiqué appartient à cette espèce malgré quelques légères
différences que je relève d’après la description que donne Kerremans ( l c.,
t.II, p. 6o5). Les cicatrices étvtrales seraient moins grandes et moins régu-
lièrement distribuées dans l’exemplaire décrit par Reitter; de plus, je ne
trouve pas trace des reliefs lisses indiqués par Kerremans, à l’exception de
celui des hanches postérieures. Cette espèce* est très voisine de J. Escaleræ
Ab., elle en diffère par son pronotum couvert de grands reliefs lisses
très irréguliers avec les intervalles entre les reliefs finement ponctués;
J. Escaleræ n’a que deux reliefs arrondis en avant et une bordure lisse ,
irrégulière, à la base, mais les deux espèces bien que nettement distinctes,
sont1 cependant indiscutablement apparentées, et peut-être fera-t-on un jour
la réunion d eJ. Mathiesseni à J. Escaleræ , comme sous-espèce.
J. iris C. et G. — Cette espèce est très variable et un grand nombre de
ses formes ont reçu des noms ; je les estime trop peu tranchées pour qu elles
puissent être maintenues à titre de variétés. La var. proxima Gory paraît
assez différente du type, mais il existe tous les passages de la forme type
à cette forme.
J. Audquini C. et G. — L’exemplaire communiqué est absolument sem-
blable, sauf en ce qui concerne la taille qui est plus grande, au type du
J. Theryi Ab. qui fait partie de ma collection; cette forme ne me paraît pas
même mériter le rang de variété (taille beaucoup plus petite, couleui
plus verte, marbrures plus larges).
Julodis speculifera v. distincta Gory. — Kerremans considère le J. dis-
tincta Gory comme distinct du J. speculifera C. et G. , je ne partage pas son
avis. Ces formes sont mal différenciées dans la Monographie de Kerremans;
on peut les séparer ainsi :
Reliefs du pronotum plus accentués, carène médiane plus épaisse,
macules élytrales plus grandes , moins nombreuses , situées sur une bande
lisse brillante. speculifera.
Reliefs du pronotum plus atténués, carène beaucoup plus fine, pubes-
cence faiblement pulvérulente, taches élytrales souvent confuses.
v. distincta.
Le /. speculifera se retrouve en Egypte : Mariout (Letourneux in coll.
Théry) , Armiet , Désert Maréotique (Andrés).
Jüeodis 0N0P0RD1 v. Andreæ 01. — Il existe une très grande confusion
dans les collections en ce qui concerne les variétés de J. onopordi F., et celle
confusion ne fait que s’accroître par suite de la création incessante de nou-
velles variétés sans aucun intérêt pour la science. Kerremans (Mon. Bupresl. ,
— 84
1. 1, p. 258) en énumère 53; depuis iors on en a ajouté 19 ! 11 existe tout
au plus 7 à 8 formes bien tranchées. Parmi celles-ci , il y a lieu de signaler
la var. Andrew 01., confondue par de Marseul avec une race plus petite
qui se trouve également en Perse et qui correspond peut-être à J. sulcata
Redt. et qui, en tout cas, est la forme que Kerremans a redécrite sous le
nom de lineata. La variété Andrew est la plus robuste des variétés de Yono-
pordi et il suffit de voir la figure d’Olivier pour s’en rendre compte. ( Cet
auteur lui donne comme patrie l’Amérique du Nord, ce qui est évidem-
ment une erreur). Il la compare à Buprestis ( Sternocera ) chrysis F. et dit
quelle est un peu plus petite. Marseul dit que Y Andrew est plus petite que
Yampliata Mars, et je crois que son ampliata est justement le véritable
Andrew. Ces deux formes ont été prises par M. de Morgan, mais je les ai
toutes réunies sous le même nom dans la liste des espèces récoltées et j’ai
étiqueté les petites formes avec le nom de lineata Kerr. car je suis certain
de ce nom tandis que je n’ai pas vu de types de Redtenbach.
Acmaeodera laticornis Ab. — C’est à tort que Kerremans réunit cette
espèce à A. Boryi Rrul Cet auteur n’a pas vu l’espèce d’Abeille qui est
très distincte par les caractères des antennes des c? et par la structure des
élytres.
Ptosima undecimmaculata v. cyclops Mars. — Les exemplaires de Perse
ne sauraient être séparés de la variété créée par de Marseul, malgré la
belle couleur rouge tirant sur l’orangé des taches claires, couleur qui est
jaune d’or chez toutes les formes paléarctiquesque je connais. Dans le genre
Ptosima on a également abusé des variétés. P. undecimmaculata est une des
espèces les plus variables et je possède dans ma collection 5 ou 6 formes
qui pourraient servir à créer encore quelques variétés; une, entre autres,
a tout à lait l’aspect d’un petit P. chinensis Mars, espèce vicariante du
P. undecimmaculata dont elle n’est sans doute qu’une sous-espèce. P. chi-
nensis a été rédécrile par Obenberger sous le nom de P. Staudingeri sur des
exemplaires provenant de la colleclion Nonfried qui lui-même a décrit
plusieurs espèces du même genre, assez douteuses. J’ai vu dans la collec-
tion Fairmaire des exemplaires qui me paraissent être des P. chinensis chez
lesquels les élytres sont bleus avec une seule fascie rouge; malheureusement
je n’ai pas trouvé dans les collections du Muséum où je me trouvais à ce
moment, d’exemplaire de P. chinensis comme terme de comparaison. Le
P. Staudingeri est un peu bleuâtre, ce qui le rapprocherait des exemplaires
de la collection Fairmaire.
J’ajoute ici quelques remarques concernant le* genre Ptosima.
P. laeta Wal. d’après un cotype de l’auteur = P. gihbicollis Say.
P. hievoglyphica m. , décrit comme variété de P. amabilis G. et G. est
une espèce bien tranchée.
( A suivre.)
85
Note sur les Oribates ovalis de C. L. Koch et de Nicoiæt,
par M. Marc André.
Sous le nom (YOribala nitens, Nicol et (t 855 , Arch. Mus. Paris , VII,
p. 433, pl. 4, fig. 6-6a-64) a décrit une espèce chez laquelle les lamelles
qui limitent latéralement la partie postérieure (dorsovertex) du céphalo-
thorax, et qui correspondent aux ailes du soi-disant tectum de Nicolet,
constituent «deux plans inclinés simulant un toit » : elles sont donc obliques
vers le dehors en formant un A.; en outre elles sont tronquées en avant
avec angle externe arrondi et angle interne portant un poil court (poil lamel-
laire) [fig. A].
D’autre part, sans aucune raison valable d’ailleurs permettant de justi-
fier ce changement, il a proposé (p. 434) le nom d’O. punctata pour l’es-
pèce appelée O. ovalis par C. L. Koch (i835, Deulsch. C. M. A., fasc. 3,
pl. 5) : il ne fournit aucun renseignement sur les lamelles dans cette
forme, mais il les représente (pl. 4, fig. 7) comme offrant une disposition
semblable, et en particulier ayant également un angle externe arrondi (1).
Ce dernier caractère est en absolue contradiction avec la figure donnée
par Koch (pl. 5) : si insuffisante que soit celle-ci, elle montre cependant
que les lamelles céphalo-thoraciques se terminent du côté externe par une
pointe dépassant le céphalothorax.
Or ceci s’observe, au contraire, très nettement dans une forme que
Michael (i883, Brit. Oribat. p. 253, pl. IX, fig. 1 ; et pl. XXII l , fig. 10)
a figurée, sous je nom d’O. punctata Nie. et qu’il assimile par suite (et ce
semble avec raison) à Y ovalis Koch (1898, Das Tierreich, Lief. 3, Oriba-
tidæ, p. 19) (2).
Ce punctata de Michael paraît donc différer de l’espèce ainsi nommée par
Nicolet, puisqu’il est caractérisé par le fait que les larges lamelles couvrant
(0 Par suite , les O. nitens Nie. et 0. punctata Nie. ( à abdomen finement poin-
tillé) ne sont peut-être que des variétés d’une même espèce : d’après l’ordre
dans lequel Nicolet les cite, le nom spécifique à adopter est nitens, et punctata
doit lui être subordonné.
(2) Il ne s’était d’abord pas cru autorisé (1 883 , Brit. Oribat., p. a54) à re-
prendre ce dernier nom; car il pensait que cet abandon permettrait d’éviter
toute confusion avec l’O. ovatus Koch, qui est un Leiosoma. D’ailleurs «ovale» se
traduit par ovatus, et l’épithète ovalis (qui concerne l’ovation) est un non-sens.
— 86 —
le céphalothorax (qu’elles ne laissent voir que par transparence) et porlant
un poil à l’angle interne sont horizontales et présentent en avant un angle
externe pointu (1) [fig. B].
Enfin Nicolet , ayant appelé pundata Y ovalis de Koch, a cru pouvoir re-
prendre ce nom ovalis (p. 438, pl. 4, fig. 5-5a) pour une toute autre
0. nitens Nie.
[ — punctata Nie. (?)]
(d’après Nicolet).
0. Nicoleti Berl.
[= ovalis Koch (?)]
[ = punctata Mich.
(non Nie.)]
(d’après Berlese).
0. intermedius Mich.
[ = ovalis Nie.
(non Koch)]
(d’après Nicolet).
espèce qu’il caractérise comme ayant des lamelles obliques , mais « s’inclinant
vers la ligne médiane» c’est-à-dire vers le dedans en formant un V : de
plus le poil lamellaire y est porté sur l’angle externe et non sur l’angle
interne (2) [fig. G].
Pour cet ovalis Nicolet ( non Koch) Berlese a proposé l’appellation d’O.
Nicoleti (î 883 , A. M. S., fasc. 3, pl. 3), mais il a figuré sous ce dernier
nom une forme chez qui les lamelles dilatées et avec sommet pointu , bien
loin d’offrir la disposition indiquée par Nicolet pour son ovalis, présentent
au contraire celle existant chez le punctata de Michael (soie portée par
l’angle interne) : la comparaison des figures données par l’auteur anglais
et par le savant italien ne laisse aucun doute à cet égarcl et, par suite,
comme Michael (1887, Brit. Oribat., t. Il, p. 579 et 1898, Das Tierreich,
Orïbatidœ, p. 19) l a admis avec raison, c’est à son punctata — ovalis Koch
( non Nicolet) que doit être identifié ce Nicoleti : je crois d’ailleurs que ce
dernier nom évitant toute confusion doit être employé de préférence à celui
d 'ovalis Koch.
Quant à Y ovalis Nicolet il devient donc nécessaire de lui donner une
nouvelle appellation et Michael (1898, Das Tierreich, Oribatidœ, p. ai) a
proposé celle intermedius.
h) C’est la disposition indiquée par Nicolet (p. 434, pl. 4, fig. 8) pour son
0. languida.
(*) Il en est de même chez VO.femoralis Nicolet (pl. 4, fig. 4-4 a).
— 87 -
En résumé, il semble bien que l’on se trouve en présence de trois
espèces :
i° 0 nitens Nicolet [= O punctata Nie. (?)] : lamelles céphalo thoraciques
inclinées en dehors, à poil lamellaire porté sur l’angle interne et à angle
externe arrondi;
2° 0. Nicoleti Berlese [= 0 . ovalis Koch (?) = 0. punctata Mich. (non
Nie.)] : lamelles horizontales, à poil porté sur l’angle interne, mais à angle
externe pointu;
3° 0. intermedia Michael- [=0. ovalis Nicolet ( non Koch)] : lamelles in-
clinées en dedans , à poil porté sur l’angle externe pointu.
Je dois toutefois constater qu’aux environs de Paris je n’ai jamais ren-
contré que 1’ 0. Nicoleti , d’ailleurs très abondant en toutes saisons dans les
mousses , sous les pierres et les écorces d’arbres morts.
Note rectificative sur Microtrombidium Berlesei M. André.
Le Dr A. C. Oudemans a, en igo3 ( Tijdschr . Entom., XLV, p. i&3),
attribué l’appellation de Trombidium Berlesei à une forme larvaire, qu’il a
rangée, en 1909, dans les Microtrombidium , avant de la placer (1912,
Zool. Jahrb. , suppi. XIV, p. 67) dans les Schôngastia (l); je propose le nom
de Microtrombidium Antonii ». nom. pour le Micr. Berlesei M. André
(192/1, Bull. Muséum Paris , XXX, p. 27/1) , qui appartient d ailleurs au
sous-genre Campylothrombium A. Krausse (1916, Zool. Anz., XLVII,
P- 97)-
t1) Cette espèce d’ Ou déni a ns n’a pas été signalée dans les Zoological Record de
ig°3, 1909, 1919.
— 88 —
Méduses du plankton recueilli par La Tanche
PENDANT SA PREMIERE CROISIERE DE iga3
(avec DEUX CARTES DE REPARTITION DES PeLAGIA ET DES RhOPALONEMa) ,
par M. Gilbert Ranson.
M. Ed. Le Danois, sous-directeur de l’Office Scientifique et Technique
des Pêches maritimes comme chef de mission, et M. Belloc, attaché de
l’Office à la Rochelle, ont effectué en 1928 dans le golfe de Gascogne,
sur les cèles du Portugal et dans la région des Açores, deux croisières
(dont la première du 3 mai au 9 juin) à bord du chalutier La Tanche
placé sous le commandement de M. Rallier du Baty.
Le plankton abondant recueilli contenait un certain nombre de Méduses
que j’ai déterminées.
En 192A, La Tanche, toujours sous le commandement de M. Rallier du
Baty, a effectué sa croisière d’avril à juillet, sur les côtes de l’Afrique du
Nord avec M. Ed. Le Danois comme chef de mission, M. Belloc et moi-
même. J’ai trouvé, dans le planklon, des Méduses dont la liste sera donnée
dans un rapport spécial.
Puisque les croisières 1923 et 19^ ont ôté faites à la même époque et
dans des régions voisines, il m’a paru intéressant de porter sur une même
carte les stations où ont été trouvées des Pelagia noctiluca d’une part et
des Rhopalonema velalum d’autre part, toutes deux si abondantes dans le
plankton et dont les aires de répartition sont si étendues.
Je n’ai pas retrouvé ces Méduses dans le plankton du détroit de Gibraltar.
Mais nous n’avons qu’une station de plankton dans le détroit.
M. P. L. Kramp, dans son beau mémoire rrMedusæ» du « Report on
the Danish oceanographical expéditions 1908-19105) s’exprime ainsi en
parlant de Pelagia noctiluca Peron et Lesueur :
«•The specimens from the two geographical areas mav represent two
races wich are, however so much like each other that any doubt of their
spécifie identity is absolutely excluded».
Et de Rhopalonema velatum Gegenbaur :
rr Rhopalonema velatum is distributed ail over the Mediterranean from the
Strait of Gibraltar to the Dardanelles. It is a totally a Oceanic form. «
Ces deux caries, malgré la lacune momentanée du détroit, complètent
bien ses affirmations,
— 89 —
I. HYDROMÉDUSES.
Ordre Anthoméduses.
Fam. Oceanidæ. — S.-F. Tiarinæ.
Turris digilalis Forbes :
( 44° 19 N. )
bt. 700. { , > 1 ex. : o a 20 m.
( 70 a a W. )
Ordre Iieptoméduses.
Fam. Thaümantiadæ. — S. -Fam. Melicertinæ.
Laodicea cruciata L. Agassiz :
St. 65 1 . | , w | Nombreux ex. En surface.
( 9 24 W. )
Fam. Eucopidæ. — S.-Fam. Phialwæ.
Phialidium hemisphœricum Mayer : 1 ex.
Phialidium languidum Hæckeï : 1 ex. avec 2 canaux radiaires , 2 go-
nades, 2 lèvres au manubrium :
St. 64g .
43° 07 N.
90 24 W.
En surface.
Ordre Trarlijmèdiiscs.
Fam. Trachynemidæ. — S.-Fam. Rhopaloneminæ.
Rhopalonema velatum Gegenbaur :
St. 652 .
St. 665 .
St. 680.
4i° 02 N.
90 27 W.
36° 06 N.
i2° o5 W.
38° 46 N.
22“ 34 W.
39° i3 N.
21° 24 W.
2 ex.
Nombreux ex. : 0 à 20 m.
2 ex.
St. 681 .
2 ex.
— 90 —
St. 684.
4o° 01 N.
190 08 W.
4o° a5 N.
180 00 W.
Très nombreux ex. : o à 20 m.
8 ex. : o à 20 m.
Rhopalonema velatum Gegenbaur.
Mai-juin 1923 : Atlantique. — Avril-juillet 192 4 : Méditerranée-Atlantique.
( 4i° o5 N. ) ,
St. 686 . 1 r Tir Très nombreux ex. : o a 20 m.
( io° 45 W. )
( 4i° 23 N. )
St. 687. { r nr 1 Irès nombreux ex. : o à 20 m.
' i4° 52 W,
Fam. Geryonidæ.
Liriope tetraphylla Gegenbaur :
„ _ ( 35° 28 N. )
St. 666.
i2° 3i W.
1 ex. : 0 a 20 m.
Liriope exigua Gegenbaur :
( 3q° i3 N. )
St. 68l . | o r 1 1 ex-
( 21 24 W. )
( 4o° 01 N. )
St. 683. » o w ri ex. : 0 a ao m.
( 190 08 W. )
Liriope rosacea Gegenbaur :
( 36° 20 N. ) .
St. 677. rg ( 3 ex., dont 2 jeunes : 0 a 20 m.
91
~ .n 3q° 3i N. , -ii , o
St. 682. „ 00 Tur t 2 ex. : vertical, de 0 a 000 m.
20 00 W.
Liriope mucronata Gegenbaur :
„ ( 36° 20 N. )
St6”- | a 2" 58 W. j
Liriope minima Maas :
4o° 01 N. )
St/683.
190 08 W.
6 ex. : o à 20 m.
1 ex. : o à 20 m.
Ordre Narcoméduses.
Fam. Æginidæ.
Cnnina proliféra Gegenbaur ;
36° 20 N.
St. 677 .
220 58 W.
2 ex. : 0 a 20 m.
II. SGYPHOMÉDUSES.
Ordre Semostomes.
Fam. Pelagidæ.
Pelagia noctiluca Peron et Lesueur :
4i° 02 N.
90 27 W.
St. 652.
Nombreux ex.
St. 666 .
St. 667 .
St. 673 .
j 35° 28 N.
( 1 20 3i W.
j 34° 47 N.
| i3° 1 1 W.
j 33° 35 N.
( 180 29 W.
2 ex. : 0 à 20 m.
3 ex. : 0 à 20 m.
6 jeunes ; o à 20 m.
St. 676 .
St. 677.
St. 678 .
( 34° 21 N.
j.190 46 W.
( 36° 20 N.
j 220 58 W.
( 37° 56 N.
| 24° 4o W.
Très nombreux ex. : 0 à 20 m.
3 ex. : 0 à 20 m.
3 ex. : 0 à 20 m.
— 92 —
St. 680 .
St. 681 .
88* 46 N. ) „
a o / nir f 3 ex. : o a 20 m.
sa® 34 W. j
39° i3 N. | 3 ex. et 1 ex. avec 3 gonades et 3 lèvres
2i° 24 W. ( au manubrium.
St. 682 .
St. 683.
39° 3 1 N.
2 0° 33 W.
4o° 01 N.
190 08 W.
Très nombreux ex. Tous stades : 0 à
3oo m.
Très nombreux ex. : Tous stades.
PRINCIPAUX OUVRAGES CONSULTES.
1879. Haeckel : Das System der Medusen.
1893. 0. Maas : Die Craspedoten Medusen in : Plankton expédition.
1904. 0. Maas : Méduses provenant des campagnes des yachts Hirondelle et
Pi ' incesse-Alice (1886-iQo'i ) in : Résultats des campagnes scientifiques
accomplies par le prince de Monaco. Fasc. XXVIII.
1910. Alfred Gold. Mayer : Medusæ of the World.
1911 . Hartlaub : Die Craspedoten Medusen, in Nordisches Plankton.
1924. P. L. Kramp : Medusæ, in : Report on the Danish oceanograph. expéd.
igo8-igio to the Médit, and adjacent seas.
- 93 —
CyCLOSPORA TROPIDONOTI, NOV. SP. CoCCIDIE INTESTINALE
de la Couleuvre 1 collier,
PAR Mme PhISALIX.
Pendant la saison d’été 192 h, nous avons reçu de fréquents envois de
Serpents provenant d’nne même région , les environs de Flavigny ( Côte-
d’Or).
Parmi les espèces reçues, 23 couleuvres à collier ( Tropidonoius natrix
Lin.), de la forme type, se sont toutes montrées infectées par la même
coccidie, localisée à l’intestin.
Parfois, les deux formes de multiplication du parasite se rencontraient
chez un même individu, tandis que d’autres fois, on ne trouvait que de
jeunes macrogamètes seuls coexistants avec les schizontes. Les jeunes sujets
étaient aussi infectés que les adultes.
Schizogonie.
Les schizontes effectuent leur complet développement dans la portion
externe des cellules épithéliales de l’intestin. Ce sont de petits corps sphé-
riques, à membrane mince, à contenu granuleux et grisâtre. Les granula-
tions mesurent un peu plus de 2 p de diamètre. A maturation ils forment
un barillet de 1 1 à i3 p de [dus grand diamètre, qui s’entr’ouvre en une
rosace de 6 a 8 mérézoïtes. Ceux-ci ont la forme d’une poire courte d’une
largeur maxima de 2 p 1 et d’une longueur variant de6p3à8pô.
La schizogonie était finissante chez la plupart des sujets.
Sporogonie.
Microgamétocytes et microgameles. — Sept sujets, sur les 22 exa-
minés, montraient de jeunes microgamétocytes; dans un cas seulement
nous les avons trouvés mûrs et laissant évader leurs microgamètes très
mobiles.
Les jpunes microgamétocytes effectuent les premières phases de leur
développement dans la portion externe des cellules, et ne diffèrent à ce
moment des jeunes corps à mérozoïtes que par la réfringence des granula-
tions incluses. Celles- ci ont même diamètre , voisin de 2 p , mais sont tou-
jours nettement distinctes les unes des autres. La membrane, mince et
dépressible, ne semble contenir que les granulations ,* tant le milieu est
incolore. Au stade où les noyaux filles gagnent la région périphérique, la
plupart des microgamétocytes mesurent 2 5 p sur 11 suivant leurs deux
axes; ils contiennent une centaine au moins de ces noyaux un peu allongés
et mesurant 2 p de long sur i de large, qui ont toujours une grande ré-
fringence. Puis les petits corps s’allongent et s’entourant de protoplasme,
5 9 i
Formes de multiplication de Cyclospora tropidonoti, nov. spec.
1, jeune corps à mérozoïtes; a, mérozoïte libre*, 3, corps a mérozoïte déhis-
cent; A, jeune microgamétocyte; 5, microgamétocyte âgé; 6, microgamète;
7, macrogamète mûr; 8, ookyste; 9, sporocyste; 10, sporozoïte.
(D’après Mme Phisalix.)
arrivent à complète maturation; les microgametes se dispersent alors sous
forme de vermicules ayant h p 5 de long sur 1/2 à 1 p de large. Le
noyau, de même diamètre que le corps du microgamète, est plus voisin
de l’extrémité antérieure que de l’autre; il est toujours très réfringent et
se colore en bleu sombre par le Giemsa, tandis que le protoplasme ne
garde qu’une légère teinte rosée.
Macrogamètes et ookystes. — Les jeunes macrogametes apparaissent
comme de petits corps ovoïdes finement granuleux , situés sous la cuti-
cule, ou en une région plus profonde de la cellule. Leur membrane est
mince et perméable aux colorants; elle renferme de fines granulations
serrées de 1 p de diamètre , et au centre un noyau sphérique.
Après la conjugaison des gamètes, la membrane s’épaissit et on y dis-
— 95 —
tingue un double contour. L’œuf constitue' est ovoïde; il mesure 16 p 8 et
1 o g 5 suivant ses deux diamètres. Dans cet œuf , le processus ordinaire se
poursuit et aboutit à la formation de deux sporoblastes ovoïdes de îo p 5
de long sur 8 p h de large, et à contenu uniformément granuleux. Chaque
sporoblaste en se développant devient un sporocyste, qui renferme
deux sporozoïtes, légèrement incurvés sur un gros reliquat granuleux.
Chaque sporozoïte est un vermicide un peu renflé à un bout, de îo g
de long sur un diamètre moyen de 2 p. On en perçoit les mouvements à
l’intérieur du sporocyste, qui tourne souvent sur lui-même, sous l’impul-
sion de son contenu.
Ainsi le développement de l’œuf aboutit à la formation de h sporo-
zoïtes, répartis en a sporocystes; la coccidie est ainsi une Cyclospora,
donc différente de l’Eimeria décrite en 1922 par MM. Guyénot, Naville et
Ponse, et localisée aussi dans l’intestin de la même espèce de Couleuvre (i).
Nous l’appellerons Cyclospora tropidonoti.
Sauf la schizogonie, qui était peu abondante et dont quelques formes
ont pu ainsi nous échapper, et la taille des microgamètes, cette coccidie de
la Couleuvre est si voisine de celle de la Vipère aspic, que nous avons ré-
cemment décrite sons le nom de Cyclospora Viper œ , qu’on peut douter de
sa spécificité d’autant que les deux espèces de serpents infectés ont été cap-
turées dans les mêmes localités; nous aurons l’occasion de revenir sur cette
question (2,8).
BIBLIOGRAPHIE.
(1) Guyénot, Naville et Ponte. — Deux Coccidies parasites de Tropidmotus
natrix : Eimeria cystis fellm Debais et Eimeiria tropidonoti nov. sp. ( Revue
misse de Zool., vol. 3o, n° 5, déc. 1922, p. u5-i57, tk fig, , 2 pl.)
(3) PmsALix (M.). — Coccidiose intestinale de la Vipère aspic à Cyclospora
Viperm nov. sp. ( Bull, du Mus. d*Bist. nat. Paris, 1928, p. 585-500, 3 fig.
dans le texte.)
(3) Phisalix (M,). — Note complémentaire sur Cyclospora Viperm, Coccidie
parasite de l’intestin de la Vipère aspic. (Bull. Soc. de Pathologie exotique ,
juillet 19a 4. Une fig. dans le texte.)
— 96 —
COCCIDIOSE INTESTINALE DE VlPERA BERUS
1 Cyclospora Babaulti NOV. SP. ,
PAR Mme PhISALIX.
Chez trois Vipères berus ( Vipera berus Lin.) capturées au mois de juin
1924 dans le département de l’Yonne, et que nous devons à l’obligeance
de M. Guy Babault, nous avons rencontré en abondance une même Coc-
cidie localisée à l’intestin , et présentant ses deux formes de multiplica-
tion.
Schizogonie.
Les corps à mérozoïtes sont très nombreux dans la première moitié de
l’intestin; ils occupent, comme les cellules mères des gamètes, la région
externe de la cellule épithéliale, celle comprise entre la cuticule et le
noyau. On rencontre, lorsque le développement est complet, trois sortes
de corps à mérozoïtes, les uns encore inclus dans les cellules, les autres
libres dans le contenu intestinal. Les plus petits sont presque sphériques
et mesurent 4fi 2 suivant leur plus grand axe; ils éclosent à maturité et
s’étalent en une rosace de 4 ou .6 mérozoïtes piriformes, qui mesurent
4 fi 2 de long et 2 f-t 1 de largeur maxima.
Les moyens ont de 8 fi à 1 2 fi de haut sur 8 à 1 o [l de diamètre trans-
verse; ils renferment 12320 mérozoïtes, en forme de vermicides allongés,
un peu aplatis, d’un diamètre de 2,1 ou 2,4 suivant qu’on en voit le profil
ou la face; mais d’une longueur variant de 8 fi 4 à 10 fi 8. Ils sont nom-
breux et se meuvent activement; quelquefois reployés en V ou en U,
d’autres fois incurvés à une de leurs extrémités seulement, puis se déten-
dant brusquement.
Dans le barillet, ils occupent soit une portion de la longueur d’un mé-
ridien, placés côte à côte en quartiers d’orange ou en douves de barillet,
ou bien sont répartis en deux étages convergeant vers les pôles.
Leur dispersion ne laisse aucun reliquat du schizonte qui leur a donné
naissance.
Nous avons enfin trouvé de gros barillets mesurant 29 fi 4 et 21 à 2 5
suivant leurs deux axes, et renfermant une cinquantaine au moins de
mérozoïtes ; ces derniers , en forme de croissants , sont de dimensions inter-
médiaires entre les précédents. Ils n’ont que 6 fi 3 de long; ils sont un
peu aplatis, de sorte que leur diamètre varie de 1 à 2 fi 1, suivant la face
— 97 —
qu’ils présentent. Dans le barillet dont ils font partie iis sont disposés en
plusieurs étages, ceux voisins des pôles convergeant vers les extrémités de
l axe longitudinal , les autres n’avant pas d’arrangement bien fixe. Leurs
mouvements sont moins actifs que ceux du groupe précédent. Nous en
avons compté une cinquantaine par barillet et comme nous n’avons jamais
rencontré qu’une seule sorte d’ookystes, il est donc probable que ces
trois sortes de mérozoïtes correspondent à la même coccidie, comme le
fait se produit d’ailleurs pour la coccidie intestinale de la Vipère aspic, et
pour d’autres, le polymorphisme des mérozoïtes n’étant plus une excep-
tion.
Sporogonie.
Microgamétocytes. — Les deux sortes de gamètes naissent dans la même
région que les corps à mérozoïtes. Les premières formes distinctes de
Formes de multiplication de Cyclospoi'a Bàbaulti, nov. sp.
1-9. Schizogonie : 1 et 2 , petits corps à mérozoïtes; 3, corps à grands méro-
zoïtes; k, ce même à maturation; 5 à 7, grands mérozoïtes dans diverses atti-
tudes ; 8 et 9 , corps à moyens mérozoïtes , un mérozoïte à l’état libre.
10-1 5. Sporogonie : 10, 11, mycrogamétocytes aux stades extrêmes; 12, macro-
gamète ; 1 3 , ookyste avec deux sporoblates ; 1 h , sporocyste ; 1 5 , sporozoïte.
(D’après Mme Phisalix.)
microgamétocytes apparaissent comme de petites sphères de 5 à 6 g de
diamètre contenant 2-6 granulations isolées les unes des autres et extrême-
ment réfringentes. Cet aspect tranche avec celui des granulations grisâtres
des corps à mérozoïtes, qui ont un même diamètre moyen voisin de 2 g.
Muséum. — xxxi.
7
— 98 —
Ces Corps grandissent; le nombre de leurs granulations s’accroît; elles
restent très réfringentes. Les plus grands que nous ayons rencontrés mesu-
rent 21 fi et 9 à ia ft suivant leurs deux dimensions principales; la
membrane très mince et déformable, perméable, laisse voir à l’intérieur
de nombreux petits noyaux (90 à plus de 100), colorables en violet par le
Giemsa. Ces petits corps mesurent 2 ft 1 de long sur 1 p 2 de large; ils
sont disposés à la périphérie.
Nous n’avons pas observé la forme définitive des microgamètes, bien que
de nombreux groupes de ces derniers semblent être à l’état libre dans les
frottis ou les produits du raclage de l’intestin. Ce fait n’a rien qui doive
étonner, car la microgamétogénèse complète, pour être abondante quand
elle existe, est cependant moins fréquente et moins persistante que la
macrogamétogénèse. Chez la Vipère aspic, nous ne l’avons vue en effet que
3 fois sur 161 sujets coccidiés.
Macrogamètes et ookystes. — Les jeunes macrogamètes sont précoce-
ment distincts des autres jeunes éléments de reproduction, par leur aspect
granuleux massif et grisâtre , leur forme en fuseau , puis ovoïde. Les plus
jeunes que nous ayons rencontrés chez nos trois sujets mesurent déjà
là fi 7 et 10 ft 5 de long suivant leurs deux axes. Ces formes sont
toutes incluses dans les cellules épithéliales. La membrane mince est gon-
flée par des granulations mesurant environ 1 g de diamètre. Mais les formes
rencontrées dans le contenu intestinal sont toutes fécondées, les unes
récemment, les autres depuis plus longtemps, et présentent toutes les
phases classiques du développement. Les ookystes constitués, ayant acquis
leur forme régulièrement ovoïde et leurs dimensions définitives, mesurent
i6fi8etio fz5 suivant leurs diamètres; à. l’intérieur, il se forme deux
sporoblastes légèrement ovoïdes, à contenu finement et uniformément gra-
nuleux, de 10 ft 5 sur 8 g 4, qui évoluent en deux sporocystes de mêmes
dimensions.
A l’intérieur de chaque sporocyste, il apparaît deux sporozoïtes, in-
curvés Sur un reliquat granuleux. Chaque sporozoïte est un vermicule
renflé en arrière, aminci un peu en avant; les deux qui sont renfermés
dans une même spore y sont disposés tête-bêche. On en peut surprendre
les mouvements au moment de leur maturation ; les sporocystes eux-mêmes
subissent un ébranlement visible chaque fois que dans leur intérieur se
détendent ou s’incurvent les sporozoïtes. Chacun de ceux-ci mesure 10 fi 5
de long sur 2 fi de diamètre moyen. On ne les trouve que bien rarement
libres dans le contenu intestinal; il faut un écrasement de la pulpe pour
faire éclater les sporocystes. On peut voir alors le noyau des sporozoïtes
devenu colorable comme les autres noyaux, et occupant la région moyenne
du vermicide.
La coccidie delà Vipère berus est, comme nous le voyons par ce qui
précède , très voisine de celle que nous avons décrite chez la Vipère aspic ,
sous le nom de Cyclospora Viper æ ; la schizogonie en diffère cependant par
ses plus grands corps à mérozoïles; nous l’appellerons Cyclospora Babaulti,
la dédiant ainsi à M. Guy Babault, qui nous a procuré les Vipères.
— 100 —
Contribution a la flore de la Nouvelle-Caledonie ,
par M. A. Guillaumin.
XLII. Plantes de collecteurs divers. (Suite.)
Melochia odorata L. f. — Nouvelle-Calédonie (Baudouin 201).
Grewia Malococca L. f. — Nouméa (Baudouin 2/12, 2o5).
Triumfetta rhomboidea Jacq. — Nouméa (Baudouin 3t6).
Eleeocarpus retusus Brong. et Gris. — Canala (Vieillard 169).
E. rotundifolius Brong. et Gris. — E. rivularis Vieill. mss. — Pont
des Français (Baudouin 2&0).
Oxalis neo-caledonica Guillaumin. — C’est cette espèce que Baker a
désignée sous le nom (sans description) (Y Oxalis jruticosa Vieill. in herb.
Acronychia lævis Forst. — Poume (Vieillard 2 85).
Soulamea tomentosa Brong. et Gris. — Wagap (Vieillard 2/11 h).
Ilex Seberti Panch. et Seb. — Canala (Vieillard 870).
Celastrus paniculata Willd. var. Balansæ Loes. — Témala , près Gatope
(Vieillard 2483).
Xylosma Panchm Guillaum. — Nouméa (Vieillard 2295).
Guioa glauca Radlk. — Wagap (Vieillard 21 5).
Cupaniopsis glomerijlora Radlk. — Gatope (Vieillard 2/102 ).
Dodonæa viscosa Jacq. — Poume (Vieillard 2 46 ni Deplancbe).
Storckiella Pancheri Raill. — Wagap (Vieillard 4o2),
Acacia spirorbis Labill. — Nouvelle-Calédonie (Jensen).
Argophyllum ellipticum Labill. — Montagnes du centre de la Nouvelle-
Calédonie (Vieillard 887).
Cunonia purpurea Brong. et Gris. — Mont Dore (Vieillard 602).
Xanthostemon ciliatum Niedenzu. — Nouvelle-Calédonie (Jensen).
Eugenia punctata Bak. f. (nomen) = Syzygium punctatum Vieill. mss. —
Ne me paraît pas distinct de Syzygium micans Brong. et Gris.
Homalium Deplanchei Warb. — Canala (Vieillard 220/1 ).
Bilekia alyxioides S. Moore. — Quoiqu’en dise l’auteur, cette plante est
identique aux types de Brongniart (forme des feuilles, longueur des lobes
du calice); quant aux étamines, leur torsion dépend de l’âge et elles ne se
roulent qu’après déhiscence.
Bandia Comptonii S. Moore. — A comparer la diagnose de cette espèce
101 —
avec celle du Pavetta rhypalostigma Schltr. ( dont j ai fait le Chomelia rhypa-
lostigma Guillaum.), il semblerait que cette dernière diflère surtout par
son calice à petits cils sur les bords, sa corolle à cinq lobes, barbue à la
gorge et ses étamines apiculées au lieu d’être obtuses, or tous ces carac-
tères se retrouvent sur la plante de Compton que je persiste à ranger dans
le genre Chomelia, (§ Tarenna ) à cause de ses inflorescences normalement
terminales.
Cephaelis bouvardioides S. Moore est certainement la meme plante que
Psychotria Vieillardi Baill. ex-Guillaum. = Uragoga Vieillardi Baill. ; les
différences dans les dimensions de la corolle s’expliquent par ce fait que les
échantillons vus par Bâillon, en assez mauvais état, sont en boutons très
jeunes ou en fruits. L’échantillon de Compton est absolument identique a
celui recueilli au Mont Ignambi par Sarasin (n° 207). Je partage entière-
ment la manière de voir de Schlechter qui se refusait a mettre dans un
genre spécial ( Uragoga — Cephaelis) les espèces à fleurs groupées en ca-
pitule.
Maba glauca Montr. — Ganala, Gatope (Vieillard 897).
Melodinus citricarpus S, Moore. — L’auteur dit que, malgré son aspect
qui rappelle beaucoup le M. scandens Forst. , cette espèce en est distincte
par les fleurs plus grandes, à tube et lobes de la corolle différents, â éta-
mines plus longues et ovaire ovoïde plus gros. En comparant l échantillon
de Compton à celui de Forster, on constate que la différence de taille
n’excède pas 1/10° et, si l’ovaire de la plante de Forster est un peu moins
allongé, il est ovoïde et de même taille ; quant aux autres caractères, l’état
de conservation de l’échantillon de Forster ne permet pas la comparaison.
Rauwolfa suaveolens S. Moore. — Les feuilles de cette espece simulent
à s’y méprendre celles de Podochrosia Balansæ Baill. et d Alstonia Schu-
manniana Schltr. Le n° 2,87 de Sarasin que j’avais rapporté à cette dernière
( Nova Caledonia 210), appartient à cette espèce.
Alyxia rosmarinifolia. — Gatope (Vieillard 2968).
Diplanthera Deplanchei F. Muell. — Nouvelle-Calédonie, Uaraï (Petit ib3,
Lecard 65).
Gmelina neo-caledonica S. Moore. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche).
Monococcus echinophorus F. Muell. — Nouvelle-Caledonie (Lecard).
Beauprea spathulæfolia. Brong et Gris. — Gatope (Vieillard 3098). C est
à cette espèce et non au Garnieria spathulæfolia qu’appartient le n° 2106
de Compton.
Stenocarpus dareoides Brong. et Gris. — Mont Dore (Vieillard 1 101).
S. trinervis Guillaum. — Nakéty (Vieillard 1093).
Knightia Deplanchei Brong. et Gris. — Gatope (Vieillard 3 100).
Wickstrœmia viridiflora Meissn. — Nouvelle-Caledonie (Pancher 70, 89 *
Deplanche 188, h i5, 446; Baudouin 281; Germain), Nouméa (Balansa
5 1 8 , 1 356 ) , Koé (Lecard), Canala (Balansa 1660), île Nui (Deplanche
— 102 -
189), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher 445), île des Pins
(Germain),
L’espèce paraît extrêmement polymorphe : il semble que les variétés
décrites soient reliées entre elles par des formes intermédiaires; à signaler
les échantillons (Deplanche 446, Pancher 70, Lecard) dont les feuilles
petites et étroites (environ 3 cm. x q,5 cm. ) rappellent beaucoup W.phyl-
lerœifolia.
Croton insulare Baill. — Canala (Vieillard 1 136, 1187, 1 138).
Codiœum drimijlorum Baill. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 3 2 26),
Poume, Taulé, Gatope (Vieillard Sseo).
Balanops pachyphylla Baill.? mss ex Guillaumin (Ann. Mus. col
Marseille, XIX, 1911, 229).
ramis tereliusculis glabris, foliis verticillatis , ovatis ( 6-y cm. x
3—5 cm .), apice rotundatis emarginatisque , basi sub-rotundatis , petiolo ro-
busto, 1 cm. longo sujfultis, supra inf raque per spi eue reliculalo nervosis, valde
coriaceis. Drupis extra axillaribus, solitaribus, subsessilibus , ovoideis (a cm.
X 1,5 cm.), in sicco aurantiacis, glabris, nilidis, cupula circa 5 mm. alta,
bi acteis paucis , late rotundatis , intus dense Julvo-villosis , extra sordide griseo-
tomentosis constita, styhs caducis, seminibus a, castaneis, circa i,5 cm.
longis. (Lecard 101, XXII.)
Espèce bien caractérisée par ses feuilles.
B. Vieillardi Baill. — Nouvelle-Calédonie (Lecard).
Trilocularia sparsifolia Schltr. — Mont Mi (Balansa i46i).
Celtis Balansæ Planch. — Nouvelle-Calédonie (Lecard 121).
C. conferta Planch. var. cuneata Planch. — Nouvelle-Calédonie (Le-
card 9a), Toughoué (Brousmiche), Table Unio (Lecard), Gatope (Vieil-
lard 3i5o).
C’est l’espèce signalée par Schlechter (Bot. Jahrb. XXXIX, BeiblL, 96)
sous le nom de k Celtis congesta Planch. n
C. paniculata Planch. — Nouvelle-Calédonie (Pancher).
Tréma Vieillardi Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Compton 2248), île
des Pins (Germain).
C’est vraisemblablement cette plante que Jeanneney a appelée ( Nouvelle-
Calédonie agricole, p. 101, nomen ) Celtis orientalis, mais qu’a-t-il appelé
Celtis discolor?
Parasponia Andersonii Planch. — Nouméa (Balansa 618), île Non
(Mac Gillivray 3).
S. Moore veut bien confirmer que ces plantes appartiennent à la même
espèce que le n° 5 1 1 de Compton ; il pense toutefois que l’identification de
la plante de Mac Gillivray avec le P. Andersonii est une erreur, cette der-
nière plante étant «plus velue, à feuilles plus épaisses, obtuses ou aiguës
ou seulement courtement acuminées, plus finement dentées, plus larges et
surtout tout à fait cordées à la base. « Je ne sais si la. plante des îles tidji
appartient à la même espèce, mais il me semble difficile de séparei la
plante des Nouvelles-Hébrides découverte par Anderson de celle de la Nou-
velle-Calédonie.
Fatoua pilosa Bur. var, subcordata Bur. — Presqude Ducos (de Pom-
péry), Touho (Vieillard 3 a 3 4) , Nouvelle-Calédonie et de des Pins
(Pancher 376, 448), Lifou (Vieillard 3234).
rr Hiengoouin à l’île des Pins.
* Fleurya interrupta Gaud. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Vieillai
1 9^8). . , .
Laportea pkotinipkytta Wedd. — Hienghène (Vieillard 2161 ), Balade
(Vieillard 1216).
* Girardinia palmata Gaud. — Nouvelle-Caledonie (Lecaid).
Cette plante qui a certainement été introduite, ne parait pas s être main-
tenue, aucun autre collecteur ne Payant rapportée.
Procris pedunculata Wedd. — Nouvelle-Calédonie (Thiébaut), au-dessus
de la Ferme modèle (Balansa 5o8, 1262), Balade (Vieillard i2i3),
Bourail (Balansa 1262*), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher).
Bœhmeria acuminata Wedd. — Entre Bourail et Daaoui de Ero (Ba-
lansa i4o5).
C’est à cette espèce que doivent être rapportées toutes les plantes neo-
calédoniennes déterminées Cypholophus heterophyllus.
Pipturus albidus Wedd. — Base de la Table Unio (Balansa i663),
Bourail (Balansa 1 o4 9 pro parte).
P. incarne Wedd. var. pellucidus Wedd. — Nouvelle-Calédonie (Bau-
douin 716, Thiébaut a4g), Ferme modèle (Balansa 625), La Conception
(Brousmiche 660), Bourail (Balansa io4cj pro parte), Uaraï (Lecard),
île des Pins (Pancher, Germain).
P. répandus Wedd. — Nouvelle-Calédonie (Lecard), entre Bourail et
Canala (Balansa io48), Lifou ( Balansa 1662),
* Ceratophyllum submersum L. — Lit de la Néra (Balansa 379).
Espèce souvent réunie au C. demersmn L. et signalée sous ce nom au
Queensland, en Nouvelle-Guinée, aux Fidji, etc.
— 104 —
Diatomées des oasis dü Kaouar, de Djado et d’Agram
( Sahara oriental ),
par M. Auguste Amossé.
Pendant son séjour dans le Sahara orientai, le capitaine Rottier(1) a ré-
colté une terre d’un blanc grisâtre qui forme le sol des oasis de Bilma et
de Zao-Koura (Kaouar), de Djado et d’Agram situés à l’Ouest du massif
tibbou.
M. M.-E. Denaeyer ( \ qui a étudié la collection géologique que le capi-
taine Rottier a envoyée au laboratoire de Minéralogie du Muséum, définit
cette roche comme suit: «une vase quarlzeuse à diatomées. Les grains de
quartz sont anguleux, bien calibrés, de o mm. 07 en moyenne».
M. A. Lacroix m’a communiqué un fragment de cette vase en me priant
d en déterminer la fïorule. r
Les diatomées d’eau douce de l’Afrique du Nord ont été étudiées par
P. Petit et Belloc, celles de l’Afrique Equatoriale, par 0. Millier, Hustedt
et d’autres diatomistes. Il n’existe aucun travail sur la région qui fait l’objet
de la présente note. J
Voici la liste des espèces observées.
Pinnulana distinguenda CI. — Nav. viridis Kütz. Bac., IV, fig. 18 ; Pin.
viridisW. Sm., f. 1 63 a: Pin. viridis var. distinguenda Cl. D. of. Finland
p, 22, pl. I, fig. 1.
Pinnulana episcopalis Cl. — CL Diat. of Finland, p. 27, pl. I, fio-. 4 ;
A. S. Atl. , plr 3i 2 , fig. 1-2.
Rare.
Pinnularia stauroptera Grun. var. interrupla Cl. Cl. S. N. D. II p 83 ■
ISav. stauroptera, A. S. Atl., pl. 44, fig. 4i; V. H. Syn., p 77 pl VI ’
fig. 7. r
Pinnularia borealis Ehr. — Lagst. Sp. D., pl. I, fie. 4 • A S Atl
pl. 45 fig. i5 à 21 ; V. H. Syn., p. 76, pl. VI, fig. 3-4. Pin. latistriata
Greg. M. J., vol. II, pl. IV, fig. i3.
Assez rare.
0i Rottier- Le Sahara Oriental {Bull. Com. Afr. Fr., Rem. col, n° 1 Paris
1934), 1-1 4 , 1 carte.
(2) M-;R- Drnaever. Nouvelles observations sur la géologie du Tibesti-Djado-
Kaouar (C. R. Ac. Sc., Pans, t. 179, séance du 25 août 1924, p. 472-475
P- 474). r / / »
— 105 —
Pinnularia divergens W. Sm. — A. S., AU, pi. 46, fig. 42.
Rare.
Navicula oblonga Kütz. — Kütz. Bac, p. 97, pi. IV, fig. 21 ; A. S. Atl. ,
pl. 47, fig. 68 à 68 ; V. H. Syn., p. 81, pi. VII, fig. 1 : Bant. Bal., p. 36,
pi. IV, fig. 1.
Très fréquente.
Navicula radiosa Kütz. — Kütz. Bac., p. 91, pl. IV, fig. 23; A. S.,
Atl., pl. 47, fig. 5o à 52 ; V. H. Syn., p. 83, pl VII, fig. 20.
Navicula anglica Balfs. — Donk. B. D., p. 35, pl. V, fig. 1 1 a ? V. H.
Syn., p. 87, pl. VIII, fig. 29, 3o; Nav. tumida var. gemina Grun. Verh.,
1860, p. 537, pl. IV, fig. 43 a.
Rare.
Navicula Gastrum Ehr. — Donk. B. D., p. 22, pl. III, fig. 10; V. H.
Syn., p. 87, pl. VIII, fig. 25, 27 • A. S. Atl., pl. 272, fig. 9 à 19.
Peu fréquente.
Navicula cuspidata Kütz. (fa craticula ). — Kütz Bac., p. 96, pl. III,
fig. a4 , 3; ; Donk. B. D., p. 3g, pl. VI, fig. 6 ; Grun. Banka D., pl. II,
fig. 16; Fresenius Senckenb. Abh. IV, pl. IV, fig. 18; V. H. Syn., p. 100,
pl. XII, fig. 4 ; A. S. Atl., pl. 211, fig. 32, 34 à 36.
Navicula Perrotetli Grun. — Cleve. S. N. D. I. , p. 110, pl. III, fig. 12 ;
Grun. M. J. 1877, p. 17a ; A. S. Allas, pl. 211, fig. 33 ; Croticula Perro -
teiti Grun. Novara, p. 20, pl. I, fig. 21 ; Navicula Pangeroni Leud. Fortm.
D. de la Malaisie, p. 52, pl. II, fig. 9.
Peu fréquente.
Navicula Pseudo-bacillum Grun. — Grun. A. D., p. 45, pl. II, fig. 52;
V. H. Syn. , p. 106, pl. XIII, fig. 9.
Très fréquente.
Navicula nyassensis 0. Mull. fa minor 0. Muil. — 0. Mull. Nyassalande
de Engl. Bot. Jahr., XLV Bd. 1 Heft., p. 83, pl. I, fig. 6 (1910).
Rare.
Navicula tuscula Ehr. — V. H. Syn., p. 95, pl. X, fig. i4 ; A. S,. Atl.,
pl. 212, fig. 23-26; Pant. Bal., p. 45, pl. IV, fig. 96; Per. D. mar. de
Fr., p. 60, pl. XI, fig. 28.
Navicula mutica Kutz. var. Gopperliana Bleisch. — V. H. Syn., p. 95,
pl. X, fig. 18, 19 ; Per., Diat mar. de Fr., p. 59, pl. VII, fig. 38 et 39 ;
Nav. mutica Grun. Verh., 1860, p. 538, pl. V, fig. 16; Slauroneis Cohnii
Schum. Tatra, p. 78, pl. IV, fig. 61.
— 106 —
Navicula Ratœana Rabh, — V. H- Syu. , pb XIV, fig, 17 à 19* P*r-’
Diat. mar. de Fr., p. 59, pl. VIII, fig. 9 ; Stauroneis Rotœana Grun, Verh.
1860, p. 565, pl. VI, fig. 1 4 ; Stauroneis minutissima Lagst. Spitsb. D. ,
p. 39, pl. 1 fig. i3 ; Stauroneis ovalis Greg. M. J., vol. IV, pl. I, fig. 06.
Caloneis fasciata Lagst. — Nav. jase. Lagst. Spitsb. D. , p. 34, pl. II,
fig. 11; V. H. Syn., pl. XII, fig. 34; Per., Diat. mar. de Fr,, p. 70,
pl. IX, fig. 4 ; Nav. fontinalis Grun. V. H. Syn., p. io3 , pi. XII, fig. 33.
Caloneis Silicula Ehr. var. genuina CL — Cl. S. N. D. I. , p, 5i ; Nav.
limosa Donk. B. D. , pl. XII, fig. 6 a; V— II Syn., pl. XII, fig. 18.
Anomœoneis polygramma Ehr. — Navicula bohemica Ehr. A. S. Atl.,
pl. 49, fig. 43 à 45 ; Fresenius Lenckenb. Abh. IV, pl. IV, fig. 10 à i3 ;
Nav. costata Kiitz. Bac., p, 93, pl. 111, fig. 56 ; Nav. pannonica Grun.
Verh. 1860, p. 54 1, pl. IV, fig. 4o ; Nav. polygramma (Ehr.) Schum.
Diat. h. Tat, , p. 76, pi. 4, fig. 56; Pant. Bal., p. 49, pl. V, fig, tas.
Anomœoneis sphœrophora Kiitz. — Nav. sphœrophora kiitz. Bac., p. 9 5 ,
pl. IV, fig. 17; V. H. Syn., p. 101, pl. XII, fig. 2 ; A. S. Atl., pl. 4g,
fig. 49 à 5t.
Mastogloia Smithii Thw. var. amphicephala Grun. — V. H. Syn., pl. IV,
fig. 27 ; A. S. Atl., pi. 1 85 , fig. 1 3 , i4.
Mastogloia elliptica Ag. — Mast. Dansei var. elliptica V. H. Syn., pl. IV,
fig. 19 : Mast. obtusa Pant. II, p. 4 1 , pl. VII, fig. i34.
Mastogloia elliptica Ag. var. Dansei Thw, — Mast. Dansei V. H, Syn.,
p. 70, pl. IV, fig. 18; A. S. Atl., pl. i85, fig. 5 à 8; Mast. aniiqua
Schum. Preuss. Diat. , pl. IX, fig. 58 a (1862).
Le type passe à l’espèce suivante.
Mastogloia Braunii Grun. — Grun. Verhr. i863 , p. 1 5 6 , pl. IV, fig. 2 ;
Dann. Balt. D., pl. I, fig. 4 ; V. H. Syn., p. 71, pl. IV, fig. 21, 22 ; A. S.
Atl., pl. i85, p. 39, 4o, 45 ; pl. 188, fig. 4 à 12.
Gomphonema intricatum Kiitz. — Kiitz Bac., p. 87, pl. IX, fig. 4 ; V. H.
Syn. , p. 126, pl. XXIV, fig. 28, 29; A. S. Atl., pl. 235, fig. i5 a 17,
34 à 39, pl. 236, fig. 1 a 8 ; G. gracile Schum. IL Nacht., pl. I, fig. 18 a.
Gomphonema intricatum Kiitz var. Vibrio Ehr. — A. S. Atl., pl. 2 35,
fig. 4 à 1 4 ; G. Vibrio V. H. Syn., pl. XXIV, fig. 26, 27,
Gomphonema acuminatum Ehr. var. Turris Ehr. — A. S. Ail., pi. 209,
fig. 3i à 36 ; G. Turris V. H. Syn., pl. XXIII, fig. 3i.
Cymbella turgida Greg. — Greg. M. J. IV, p. 5 , pl. I, fig. 18 ; Encyonema
turg. A. S. Atl., pl. 10, fig. 4g à 53; V. H. Syn., p. 65, pl. Ill, fig. 12.
pl. 7 1 , fig. 52 ; Y. H. Syn.,p. 6i,pl. II, fig. 6.
Clève décrit (Syn. N. D. I., p. i64) une variété subunduïata de cette
espèce. Dans le dépôt de Tibesti on trouve une forme qui s’y rapporte
mais les extrémités ne sont pas capitées, elles sont apiculées.
Cymbella turgidula Grun. — Grun. A. S. Atl., pl. IX, fig. a3 à 26.
Cymbella Cucumis A. S. — A. S. Atl., pl. 9. fig, 21, 22.
Cymbella cymbiformis ( Ag.) Kütz. — Y. H. Syn,, p. 63, pl. II,
fig. 11 a, b, c; Cocconema cymb. A. S. Atl., pl. 9, fig. 76 à 79, pl. 10,
fig. i3.
Cymbella Cistula Hempr. — Y. H. Syn., p. 64, pl. II, fig. 12, i3;
Cocconema Cistula A. S. Atl., pl. 10, fig. 1 à 5, 24 à 26 ; Coccon. arcücum,
A. S. Atl., pl. 71, fig. 2 5.
Amphora ovalis Kütz. var. Pediculus Kütz. — A. ovalis S Pediculus V. H.
Syn., p. 5q, pl. I, fig. 6 ; A. ovalis y affinis f. minor V. H. Syn,, p. 59,
pl. I, fig. 4, 5.
Amphora ovalis Kütz. var. libyca Ehr. — A. ovalis A. S. Atl., pl. 26,
fig. 102 à 1 11 ; A. ovalis var. affinis V. H. Syn. , p. 69, pl, I, fig. 2.
Amphora Tibestiensis nov. sp.
Frustule elliptique muni latéralement à la partie médiane d’épaississe-
ments demi- circulaires de silice réfringente. Zone sans division. Yalve cym-
biforme avec extrémités subaiguës. Raphé biarqué. Aire axiale indistincte ,
Fig. 1. Fig. 2.
G = — •
1
aire centrale large vers la marge ventrale , plus étroite, et atteignant le bord
épaissi, vers. la marge dorsale où elle s’élargit, formant ainsi un stauros
réfringent. Marge ventrale garnie de courtes stries 17 à 18 en 10 p in-
terrompues à la partie médiane et atténuées au milieu, ce qui forme un
sillon peu visible. Marge dorsale avec 1 5- 1 6 stries en 10 p, celles-ci
omposées de granules formant des lignes longitudinales ondulées.
108 —
Long. 3o à 4o p., larg. du frustule i5 p, long, de la valve 8 à 9 f z.
Fig. 1-2 ; A. Sp. n?; A. S. Atl. , pl. 26, fig. 102.
Peu fréquente.
Cette espèce est voisine de la var. Pediculus de Y Amphor a ovaîis.
Clève la rapporte à cette variété mais elle en diffère par son stauros
bien marqué.
Elle est figurée sans nom dans l’Atlas de Schmidt.
Cocconeis Placentula Ehr. — V. H. Syn. , p. i33, pl. XXX, fig. 26, 27 ;
A. S. Atl., pl. 192, fig. 38 à 5i ; G. punctata Schum. Tatra D., p. 60,
pl. Il, fig. 20 ; G. producta A. S. Atl., pl. 191, fig. 2.
Epithemia Argus (Ehr.) Kütz. var. alpestris Kütz. — A. S. Atl., pl. 25 1,
fig. 2,3,9.
Epithemia Argus (Ehr.) Kütz var. anphicephala Grun. Y. H. Syn.,
p. i4o, pl. XXXI, fig. 19; A. S. Atl., pl. 25i, fig. 12, i3.
Epithemia Argus (Ehr.) Kütz. var. longicornis (W. Sm.) Grun. —
0. Müll. Nyassal. III, p. 160, pl. I, fig. i5; A. S. Atl., pl. 25 1, fig. 1,
6 , 1 5 ; Ep. longicornis W. Sm. Syn., I, p. i3, pl. 3o, fig. 247.
Epithemia Zébra Kütz. — Kütz Bac., p. 34, pl. V, fig. XII; A. S. Atl.,
pl. 2Ô2 , fig. 1.
Rhopalodia gibba (Kütz) 0. Müll. — 0. Mül. Rhop. , p. 65, pl. I, fig.
15-17; A. S.Atl. , pl. 2 53, fig. 1 à i3 ; Epithemia gibba Kütz. Bac. , p. 35,
pl. IV, fig. XXII; V, H, Syn, p. i39, pl. XXXII, fig. 1,2.
J’ai observé un frustule renflé sous les extrémités, ce qui lui donne une
forme triondulée.
Rhopalodia gibba (Kütz.) var. venticosa (Grun.) 0. Müll. — 0. Müll.
Rhop., p. 65, pl, I, fig. 20, 21; A. S. Atl., pl. 253, fig. i4 à 17;
Epithemia ventiscosa Kütz. Bac., p. 35, pl. XXX, fig. IX; V. H. Syn.,
p. i39, pl. XXXII, fig. 4,5.
Rhopalodia vermicularis 0. Müll. — 0. Müll. Rhop. , p. 67, pl. I, fig. 34
à 3g, pl. II, fig. 10, 11, 1 4 ; A. S. Atl., pl. 256, fig. 17 à 19.
Nilzschia denticula Grun. — Y. H. Syn., pl. LX, fig. 10; A. S. Atl.,
pl. 33i, fig. 32 à 39; Per., Diat. mar. de Fr., pl. LXXVI, fig. 11.
Nitzschia amphibia Grun. — V. H. Syn., pl. LXVIII, fig. 1 5 à 17 ; A.
S. Atl., pl. 348, fig. 34 à 47.
Surirella robusta Ehr. — A. S. Atl., pl. 22 fig. 3 ; V. H. Syn., p. 187,
pl. LXXI, fig. 1,2; Per., Diat. mar. de Fr., pl. LXVI, fig. 3.
— 109 —
Surirella constricta Ehr. var. aj ricana 0. Miili. — 0. Müll. Nyassal. I ,
p. 3a, pl. II, fig. î.
Peu fréquente.
Campylodiscus Clypeus Ehr. — Kütz. Bac., p. 5g, pl. a, fîg. 5; A. S.
Atl. , pl. 54, fîg. 7, 8; pl. 55, fig. î à 3 ; Y. H. Syn., p. 191, pl. LXXY,
fig. 1; Deby, Mon., pl. IX, fig. 49; Per., Diat. mar. de Fr., p. a3y,
pl. LI, fig. 1, 3 ; Pant. Bal., p. 101, pl. XIV, fig. 309; Camp. Stellula
Schum. Preuss. Diat, 1867, p. 5a , pl. I, fig. 6.
Cette espèce semble très répandue , je l ai trouvée dans toutes les récoltes
même marines , provenant de Madagascar.
Cymatopleura Solea (Bréb.) W. Sm. var. laticeps 0. Müll. - — 0. Müll.
Nyassal, I, p. aa, fig. a.
Assez fréquente.
Eunotia pectinalis (Kütz) Rabh. var. ventralis (Ehr.) Hust. — A. S.,
Atl., pl. 371, fig. 9,ia,i6àao,a4;V. H. Syn., pl. XXXIII, fig. 196;
Eun. pect. var. biconstricta V. II. Syn., pl. XXXIII, fig. 19 a.
Eunotia monodon Ehr. — A. S. Atl., pl. 371, fig. i4; Y. H. Syn.,
pl. XXXIII, fig. 3.
Eunotia bigïbbadLv&z. — A. S. Atl. , pl. 390, fig. 9 à 19 ; Y. H. Syn.,
pl. XXXIV, fig. 36.
Rare.
Eunotia didyma Grun. var. elongata Grun. — A. S. Atl., pl. a85,
fig. i5; Eunotia formica Ehr. var. a elongata Grun. — Banka Diat. , p. 3,
pl. I, fig. a a, b. (i865).
Rare.
Fragilaria bevistriata Grun. var. pusilla Grun. — V. H. Syn. , pl. XLV,
fig. 34.
Fragilaria conslruens (Ehr.). — V. H. Syn., pl. XLV, fig. a6 c, d; A. S.
Ail., pl. 396, fig. a5à 39, 4o à4a, 46 à 46.
Fragilaria intermedia Grun. — V. H. Syn, pl. XLV, fig. 9 à 1 1 ; Grun.
Verh, 1863 , p, 369, pl. IV, fig. 9 ; A. S. Ail. , pl. 397, fig. 4a à 46.
Cyclotella Meneghiniana Kütz. — Y. H. Syn., p. ai 4, pl. XCVI,
fig. 11 à i3 ; A. S. Atl., pl aaa , fig. aa , s5 à 3o.
Cyclotella Kützingiana (Thw.?) Chauvin, var. planetophora Fricke. —
A. S. Atl., pl. aaa, fig. 9 à îa.
— 110 —
Cydotella stelligera Cl. et Grun. — Y. H. Syn., pl. XCIV, fig. 22 à 26;
A. S. Atl. , pl. 222 , fig. 48, 4g.
Meïosira crenulata Kütz. var . ambigua (Grun.) 0. Müll. — 0. Müll.
Nyassal. II, p. 267, pl. IY, fig. 9 , 10; V. H. Syn., pl. LXXXYIII, fig. 12
à i4 ; A. S. Atl. , pl. 181 , fig. 1 2.
Meïosira nyassensis 0. Müll. var. peregrina 0. Müll. fi procera. 0. MüU.
Nyassal. II, p. 288, pl. IV, fig. i3.
Meïosira gramlata (Ehr.) Ralfs var. procera V. H. Syn., pl. LXXXVIfi
fig. 9, i5.
Terpsinoe musica Ehr. — Kütz. Bac., p. 128, pl. XXX, fig. 72; A. S.
Atl. , pl. 1 99 , fig. 9 à 1 3 ; Per. Diat. mar. de Fr. , p. 370 , pl. XC , fig. 3 , 4.
Conclusions. — Les diatomées observées dans cette vase en font un dépôt
récent, formation d’eau douce ou légèrement saumâtre.
La florale semble intermédiaire entre celle de l’Afrique du Nord et celle
de l’Afrique équatoriale ; je signale, en effet, des espèces décrites par 0.
Müller dans ses « Diatomées du Nyassaland».
Les espèces caractéristiques appartiennent au genre Epithemia.
Certaines espèces vivent dans l’eau salée comme Campylodiscus Clypeus
Ehr. et Terpsinoe Musica Ehr. M. Peragallo considère cette dernière
comme une espèce d’eau douce: elle a cependant été trouvée dans l’eau
salée, en Amérique.
La présence de formes d’eau saumâtre ou même salée s’explique facile-
ment.
Les oasis du Kaouar et peut être de Djado et d’Agram semblent bien
être des dépendances lointaines de la cuvette du Tchad. Ce lac sans issue (1)
a eu une très grande extension aux temps quarternaires (2). Les oueds qui
coulaient à cette époque élevaient sans cesse sa concentration saline (3).
Avec l’établissement du régime désertique les oueds cessèrent de couler et
les eaux s’évaporèrent en abandonnant une quantité énorme de sels qui
imprègnent les alluvions et sont exploités en de nombreux points de l’im-
(1) L’hypothèse de l’existence d’une communication entre le Tchad et le Nil
par le sillon du Bahr el Ghazal a été définitivement ruinée par les observations de
M. Tilho (Une mission scientifique de l’Institut de France en Afrique centrale
L 1 9 1 2-1 9 1 7]- Extrait des C. R. Ac. Sc., Paris, 1919, p. 4-5.) : «Le bassin du
Tchad est un bassin fermé.»
(2) E. Loir. Carte géologique de l’Afrique Équatoriale française. 1913.
(3) Voir l’hypothèse de M. A. Lacroix sur l’origine des sels du Tchad in Ré-
sultats minéralogiques et géologiques des récentes explorations dans TA. 0. F. et
la région du Tchad. Extrait de la Revue coloniale. Paris, 1905, p. 26-27.
— 111
mense cuvette tchadienne (1). Les salines de Bilma 2) sont connues depuis le
xne siècle (3).
Ainsi donc, l’hypothèse du capitaine Rottier w sur l’origine lacustre des
oasis du Kaouar et d’Àgram se trouve parfaitement vérifiée.
B) Voir F. Foureau. Documents scientifiques de la Mission saharienne.
Fasc. III, géologie. Paris, igo5.
Courtet. Les sels de la région du Tchad. C. R. Ac. Sc., Paris, t. i4o, igo5,
p. 816,
G. Garde. Description géologique des régions situées entre le Niger et le
Tchad et à l’Est et au Nord-Est du Tchad. Thèse IIe partie. Clermont-Ferrand,
1910-
B) À. Lacroix. Sûr le Chlorure de sodium de l’oasis de Ëiilüa. B. S. Fr. Min.
Paris, 1908, p. &o.
A. Lacroix. Sur la thénardite de Bilma (Sahara oriental). Ibid. 1910, p. 68.
R. Chudeau. Sahara Soudanais. Paris, 1909, p. 282.
I3) Edrisi. Cité par Courtet. Géologie et minéralogie in Aug. Chevalier.
L’Afrique Centrale française. Paris, 1907, p. 660.
(4) Rottier. Loc. cit.> p. i3-i4.
— 112
Faune d’Aüvers. — Liste complémentaire ,
par M. René Abrard.
La faune bartonienne d’ Auvers- sur-Oise , publiée par G. -F. Dollfus(1),
doit être complétée par la liste suivante :
Polypiers.
Millepora deformis Mich.
Phyllocœnia irregularis M.-E. et H.
Madrepora Solanderi Defr.
Lobopsammia cariosa Mich.
Astræa cylindrica Defr.
— bellula Mich.
— asperima Mich.
Siderastrœa parisiensis Mich.
A-stræopora auvertiaca Mich.
— panicea Mich.
Trochoseris distorta Mich.
Cyathoseris infundibuliformis Mich.
Meandrina valmondoisiana Mich.
Bryozoaires.
Membranipora Lacroixi Aud.
Mollusques.
Teredo vermicularis Desh.
Siliqua augusta Deeh.
Corbula minuta Desh.
— pixidicula Desh.
Cuspidaria cochlearella Desh.
Lyon-sia Heberti Desh.
Mactra contorlula Desh.
Tellina canaliculala Edw.
— craticulata Edw.
— subelegans d’Orb.
Arcopagia stenochora Gossm.
— Bernayi Desh.
Donax incompleta Lmk.
Marcia solida Desh.
Meretrix nitidula Lmk.
Cyrena incompta Desh.
— distincta Desh.
— planulata Desh.
Goralliophaga vaginoides Desh.
Anisocardia eocænica Bayan.
Chama squamosa Sol.
Sportella macromya Desh.
Diplodonta auversiensis Desh.
— bidens Desh.
— elliptica Desh.
Phacoides cœloproctus Gossm.
— détritus Desh.
Scintilla parisiensis Desh.
Erycina Lamarcki Recluz.
Cardita acuticostata Lmk(2).
- — calcitrapoides Lmk.
Microstagon productum Cosra.
Trinacria crassa Desh,
W G.-F, Dollfcs. Trois excursions aux environs de Paris. (B. S. G. F.,
(3) XXVIII, p. 109-154 (Faune d’Àuvers-sur-Oise, p. i3a-i36).
Remaniée du Lutétien.
— 113 —
Nucula similis Sow.
— minor Desh.
Axinœa subangulata Desh.
Area minuata Desh.
— textiliosa Desh.
— amygdaloides Desh.
— cylindracea Desh.
— Edwardsi Desh.
— Rigaulti Desh.
— angusta Lmk.
— scapulina Lmk.
— heterodonta Desh.
Lima tenuis Desh.
Chlamys infumata Lmk.
Plicatula parisiensis Desh.
Pycnodonta Defrancei Desh.
Dentalium parisiense d’Orb.
— fissura Lmk.
Palella centralis Desh.
— - glabra Desh.
Emarginula auversiemis Desh.
Scutum clypeatum Gossm.
— cœlatum Desh.
— concavum Desh.
Trochus subcanaliculatus Desh.
Eumargarila spirata Lmk.
Solariella tricincta Desh.
Neritopsis parisiensis Desh.
Nerita angystoma Desh.
— - mammaria Lmk.
Neritina Passyi Desh.
Odontostomia bulimoides Desh.
Turbonilla compta Desh.
— - fragilis Desh.
Eulima munda Desh.
Scala acuminiensis de Boury.
- — fayellensis de Boury.
— ajjfinis Desh.
— semicostala Sow.
— Deslonchampsi de Raine, et M.-G.
Adeorbis tricostata Desh.
Natica lineolata Desh.
Sigaretus clathratus Gmelin.
Ampullina grossa Desh.
— grata Desh.
— parisiensis d’Orb.
— hybrida Lmk.
Capulus dilatatus Desh.
— squamœformis Lmk.
Plesiothyreus parmophoroides Gosm.
Assiminea conica Prévost.
Valvata Michaudi Desh.
Rissoina cochlearella Lmk.
— fallax Desh.
Solarium obolus Bayau.
Littorina levata Desh.
Risella minuta Desh.
Faunus clavosus Lmk.
Turritella granulosa Desh.
— interposita Desh.
Vermetus strictus Desh.
— cristatus Desh.
— semipedalis Desh.
Tenagodes mitis Desh.
Planaxis Fischeri de Raine.
Cerithium Chevallieri Gossm.
— paratum Desh.
Diastoma interruptum Desh.
Newtoniella Archimedis Desh.
— quadrisulcata Lmk.
Cerithiopsis dispar Desh.
Triforis breviculus Cossm.
Polamides turritellatus Lmk.
Ratillaria clandestina Desh.
— Sowerbyi Desh.
Cyprma media Desh.
Pirulapannus Desh.
Cassidaria singularis Desh.
Eutritonium cuneatum Gossm.
— • volutella Lmk.
— scabriusculum Desh.
Murex distans Desh.
— - spinulosus Desh.
— depauperatus Desh.
Purpura ringens Desh.
Truncaria mirabilis Desh.
Muséum. — xxxi.
— 114
Truncaria truncata Desh,
Cominella auversiensis Desh,
i Pisanella pu! cher rima Desh.
Siphonalia asperula Lmk.
Fusus dissimilis Desh.
Buccinofusus Bezançoni Cossm.
Mitra auversiensis Cossm.
— - Lajoyei Desh,
Conomilra Vincenti Cossm.
Voluta intusdentata Cossm.
— athleta Sol.
— mutât a Desh.
— Barrandei Desh.
Marginella pusilla Edw.
Uxia costulata Lmk.
— Danieli Morlet.
• — Bernayi Cossm.
Conus cosliger Cossm,
Borsonia obesula Desh.
• — brevicula Desh.
Asthenotoma zonulata Edw.
— microehila Edw.
Pleurotoma plebeia Sow.
- — propinqua Desh.
Surcula Michelini Desh.
Drillia costaria Desh,
Piaphitoma columnella Besh.
— Boutillieri Cossm.
Actæon striatinus Desh.
— alter Desh.
Scaphander Brongniarti Desh.
Bullinella conulus Desh.
— strialissimus Desh.
Roxania semistriata Desh.
Ringicula Bezançoni Morlet.
Limnæa acuminiensis Brongn.
— crassula Desh.
— ovum Brongn.
Glandina Cordieri Desh.
Auricula neglecta Desh.
Hélix Heberti Desh.
Poissons.
Myliobatis sp.
Odontaspis elegans Ag.
— cuspidata Ag. prémut. Hopei Ag.
Lamna macrota Ag.
Oxyrhina Desori Ag.
Ami a (vertèbre antérieure).
Le Ceriîhïüm substriaïüm Lame.,
PAR M. ReNÊ CutARPÎAf.
(Laroratoire de M. le Professeur Paul Lemoine.)
J ai pu examiner dans les doubles de la collection Desbayes un lot assez
impôt tant une centaine d individus — de Cerùhium substriatum Ltûk .
provenant du Lutétien de Houdan.
Bien qu assez commune cette espèce ne semble pas avoir fixé l’attention
des paléoconchyliologistes ; les diagnoses qui en ont été données sont impré-
cises et incomplètes, et de plus, la place que doit occuper C. substriatum
dans la classification des Cerithidœ n’a pas été indiquée.
L’étude de cette espèce demandait donc à être reprise.
i° Morphologie ï>e la coquille.
Foi me generale : conique, subulée, étagée, souvent pupoïde.
Dimensions ; 8 x a 6.
Nombre de tours ; quinze.
Rapport : — =
Profil des tours de spire : légèrement convexes.
Pas de varices .
Sutures : droites , profondes.
Ornementation des jeunes tmrs ; du Ier au VI”, elle consiste en g minces
cordonnets transverses soulevés à' intervalles égaux par une quinzaine de
petites côtes longitudinales , pincées, peu saillantes. Ces ornements portent
à chacun de leurs points d’intersection une petite granulation.
Vers le \ II-VIII , un quatrième cordonnet étroit et lisse apparaît entre
les rangs de granulations inférieur et moyen. Au tour suivant, ce cor-
donnet se charge de granulations couronnant ses intersections avec les
côtes. Au X\ il a acquis le même relief que les cordonnets primitifs; la
spire est alors ornée de 4 rangs égaux de granulations identiques.
Ornementation des tours adultes : au XI8, les côtes se résorbent; les gra-
nulations s’aplatissent et s’allongent dans le sens de la suture; les cordon-
nets tendent à se transformer en bourrelets plats. De plus, entre chacun
d’eux apparaît un cordonnet très étroit Vers le Xli-XIU8, l’ornementation
longitudinale (côtes) s’aceuse à nouveau, donnant un aspect légèrement
— lie —
gaufré A cette partie de la spire. Sur les deux derniers tours, les bourrelets
s’élargissent et perdent encore de leur relief; les intervalles qui les séparent
sont semblables à des stries peu profondes.
Base : légèrement convexe; ornée de cordons concentriques dédoublés.
Cou : assez élevé , bien détaché de la base.
Canal columellaire : large, incliné à droite.
Labre : à la même hauteur que l’extrémité du canal columellaire.
Vu de dessus : proéminent et convexe en avant.
Vu de profil : en forme d’S renversé et très ouvert.
Canal pariétal : étroit, profond.
Section péristomale : ovale.
Sections spirales : ovales.
Columelle : biconcave.
Ornementation interne : nulle chez certains individus; chez d autres, elle
consiste en 5 rangs de granulations détachées, places h sur la paroi et 1
sur le plafond. Cette ornementation interne n’est visible nettement que
sur le dernier ou les deux derniers tours.
Variétés :
î® Les deux derniers tours de spire portent des linéoles rougeâtres (de
une à quatre, mais le plus généralement, deux).
a° Les côtes au lieu de se résorber au XIe tour conservent leur relief et
s’élargissent; les granulations, allongées dans le sens de la suture, sub-
sistent jusque sur le dernier tour. Il y a quelques formes intermédiaires
entre cette dernière variété, assez rare, et la forme décrite.
2° Place dd C. substriatum Lamk. dans la Classification.
Par la section de ses tours de spire, C. substriatum appartient au genre
Potamides ;
Par son ornementation interne, il doit être compris dans les Pirenella
(sous-genre de Potamides );
Par la forme générale de sa coquille, par l’évolution de son ornemen-
tation, il fait partie du phylum du C. scruposum Desh.
Il y a lieu en elfet de remarquer que la variété de C. substnatum est
extrêmement voisine de C. scruposum.
Le fait, maintes fois constaté (1), que toute espèce de Cerithidæ produit
des individus rappelant la forme ancestrale, permet de considérer les
C. substnatum de la II* variété comme étant de ces individus qui repro-
duisent la forme souche. Celle-ci serait le C. scruposum.
(i) y0iv R, Charpiat. Recherches sur l’Évolution des Cerithidæ tertiaires et
sur l’importance des caractères internes de leur coquille pour une classification
naturelle. Thèse de Dijon, î vol., 296 p., iv pl. Paris, 1923.
— 117 —
Il semble possible d’admettre que G. substriatum est une race du C. scru-
posum, particulière à la région de Houdan.
3° Conclusions.
C. substriatum Lamk. est un Potamides du sous-genre Pirenella (section
Pirenella s. s. — Granulolabium Cossm. = Phylum du C. prœplicatum Cossm.).
Il peut être considéré comme une race du C. scruposum Lamk.
118
Sur la présence' du genre Rhizocaulon saporta
DANS LES MEULIÈRES DE BeàUCE , AUI ENVIRONS DE PARIS,
pae M. P.-H. Fritel.
On sait qu’au sud de Paris et en particulier dans quelques localités de
la vallée de la Bièvre : à Bue, Longjumeau, Palaiseau , etc., la base du cal-
caire de Beauce est constituée, au contact des sables de Fontainebleau, pat-
une meulière en plaquettes, dans laquelle abondent les restes végétaux,
soit à l’état d’empreintes, soit sous forme de bois silicifiés (1).
A Palaiseau, en 1909, j’ai recueilli à ce niveau un bloc silicifié constitué
par la réunion de deux ou trois tiges entourées de gaines foliaires qui me
parurent se rapporter au Rhizocaulon Brongniarti, Sap. , plante dont les
restes sont abondamment répandus, en Provence, dans des couches d’âge
aquitanien , principalement aux environs d’Apt : à Gignac et dans la vallée
du Sault (Vaucluse) où ils ont été signalés, depuis longtemps déjà, par
Ad. Brongniart et de Saporta {2).
L’exactitude de cette détermination est confirmée par l’examen d’un
second échantillon provenant du même niveau stratigraphique, et qui m’a
été remis tout récemment par M. Waterlot, qui l’a récolté jadis au sommet
d’une sablière exploitée à la lisière du bois de Verrière, près de Châtenav
(Seine).
L’échantillon recueilli par moi à Palaiseau comporte , comme je viens de
le dire, un faisceau de trois ou quatre liges ou chaumes garnies de nom-
breuses gaines foliaires qui les entouraient comme un fourreau. Tous ces
organes ayant été fortement comprimés et leur structure anatomique en
partie détruite antérieurement à leur silicification, alors qu’ils étaient vrai-
semblablement encore à l’état ligniteux, il est très difficile, sinon impos-
sible , d’en préciser les caractères.
Cet échantillon est surtout remarquable par le plissement accentué des
gaines foliaires sous l’action de la compression. Ce plissement se traduit
par des figures rappelant celles que les cloisons persiüées ont laissées sur
M Voir : Fritel et Viguier. Sur les bois silicifiés d’Orsay et de Palaiseau
(S.-et-O.). (Bull. Soc. géol. France (4e), t. XVII, p. 82-88, pl. VII, 1917).
De Saporta. Etudes sur la végétation du Sud-Est de la France à l’époque
tertiaire. (Ann. sc. nat. bot. (4e), t. XVII, pl. I, fig. 2 , et t. XIX, pl. I,fig. 1A, îC).
— 119 —
le flanc des Ammonites. Elles sont parfaitement visibles aux deux extrémités
de l’échantillon que j’ai fait polir.
Extérieurement, les gaines foliaires, bien que fortement endommagées
par l’érosion, laissent voir, par places, de nombreuses nervures longitudi-
nales, assez fines et rapprochées.
Le diamètre de ce faisceau de tiges devait être de 4o millimètres envi-
ron. Il a été inscrit au Catalogue des collections paléobotaniques du Mu-
séum national d’histoire naturelle sous le n° i435y.
L’échantillon de Châtenay, qui mesure i3 centimètres de longueur sur
7 centimètres d’épaisseur, présente extérieurement l’aspect d’un bois de
Palmier.
Il est entièrement constitué par un lacis de racines adventives déformées
par compression mutuelle , ce qui rend leur contour très irrégulier sur les
coupes transversales.
Ce fragment silicifié correspond donc à une partie de la plante où les
racines adventives, pressées les unes contre les autres, constituaient une
sorte de fourreau autour des chaumes, vraisemblablement à la base delà
plante et dans sa partie submergée.
Les détails de la structure sont beaucoup mieux conservés sur cet échan-
tillon que sur celui de Palaiseau, mais il ne présente aucune trace des
gaines foliaires.
La section transversale , examinée en plaque mince , est exactement com-
parable à celle du Rhizocaulon Brongniarti, figurée par De Saporta , en
ce qui concerne les racines, mais, comme je viens de le dire, les gaines
foliaires et les tiges font ici défaut.
Le diamètre moyen de ces racines est de 2 millimètres environ ; sur
quelques-unes d’entre elles on retrouve les détails anatomiques du cylindre
central tels qu’ils ont été figurés par Schumann (2) et par De Saporta (3).
On y distingue très nettement les grandes lacunes de la zone corticale
séparées par des cloisons parenchymateuses généralement plissées par la
compression. L’importance relative de ces lacunes est certainement en rap-
port avec les conditions d’existence des Rhizocaulons , en milieu aquatique.
Les gros vaisseaux des faisceaux fibro-vasculaires, qui forment une rangée
circulaire paraissent, néanmoins, plus nombreux et plus rapprochés dans
l’échantillon envisagé ici que dans celui décrit par de Saporta. On y observe
également bien le sclérenchyme qui occupe la partie médullaire.
Je n’insisterai pas ici sur ces détails anatomiques, l’état de conservation de
W De Saporta : loc. oit., Ann. sc. nat. bot. (4e), t. XVII, pl. I, fig. 1.
(2> Schumann. Untersuchungen uber die Rhizocauleen ( Jahrbuch . d. géol. Landes-
anst. fiir 1891, pl. XXVII, 1893).
(3) De Saporta. Etude monographique sur le genre Rhizocaulon (Rev. gén.
de bot., t. VI, pl. 5, fig. 1, 1894).
ces restes ne permettant pas d’en poursuivre l’examen de façon satisfai-
sante, et le but de cette note étant de signaler simplement la présence du
genre Rhizocaulon dans l’Oligocène du bassin de Paris où il n’avait pas été
signalé jusqu’à ce jour.
L’échantillon, qui m’a été remis par M. Waterlot, figure dans les collec-
tions paléobotaniques du Muséum sous le n° i4358.
J’ajouterai que l’on rencontre abondamment dans les plaquettes de meu-
lière de Beauce des lambeaux, parfois considérables, de feuilles rubannées
dont la longueur pouvait atteindre près d’un mètre, et qui montrent, à
leur surface, les cicatrices plus ou moins régulièrement circulaires laissées
par le passage des racines adventives. Un bloc de ces meulières , provenant
de Longjumeau, est conservé dans les collections du Muséum; on y re-
marque des feuilles qui, bien qu’incomplètes, atteignent néanmoins 60 cen-
timètres de longueur sur une largeur de 5 à 6 centimètres.
Jusqu’à présent, les panicules rapportées par de Saporta au Rhizocaulon
et qui sont assez fréquentes dans les dépôts aquitaniens de la Provence,
n’ont pas été rencontrées aux environs de Paris.
— 121 —
Sur un point faussement contesté de l’oeuvre de Cbevreül, exis-
tence de l’Acide phocéniqüe dans les huiles de Marsouin et
de Dauphin. — Identité avec L’Acide valÉriasique ,
par M. Emile Ardré,
Docteur ès sciences physiques,
Pharmacien-Chef de l’Hôpital Beaujon.
Les chimistes étrangers qui, de nos jours, rédigent les ouvrages spé-
ciaux sur les corps gras , font preuve drune tendance fâcheuse. Ils négli-
gent à peu près complètement l’histoire du développement de cette partie
de la chimie organique, exposent à leur convenance les faits les plus an-
ciennement connus et ne paraissent avoir le souci de se reporter aux
sources que pour les travaux des auteurs qui sont ou furent leurs contem-
porains. Ceux des auteurs plus anciens sont devenus rr classiques » , dit-on
souvent, et l’on s’autorise de ce mot pour les exposer à sa guise en les
accommodant d’une façon qui n’est pas toujours conforme à la vérité.
La base de nos connaissances sur la constitution chimique des corps
gras remonte déjà à plus de cent ans, on la trouve dans l’admirable ouvrage
de Chevreul intitulé: rr Recherches chimiques sur les corps gras d’origine
animale», paru en 1820. L’auteur y a réuni en un corps de doctrine l’en-
semble des recherches qu’il poursuivit de 1811 à 1828. Cet ouvrage dont
la lecture présente, aujourd’hui encore, un si grand intérêt ne paraît plus
guère être consulté par ceux qui rédigent les gros traités rr classiques» eux
aussi, où les chimistes spécialisés dans l’étude des corps gras ont coutume
de se reporter.
La preuve nous en est donnée par une erreur assez importante , qui s’ac-
crédite depuis quelque temps déjà , au sujet de l’acide phocéniqüe que Che-
vreuil découvrit en 1817 dans les huiles des Marsouins et des Dauphins (1).
L’existence de cet acide a été mise en doute au cours de ces dernières années
par plusieurs auteurs étrangers.
Pendant toute la période où les travaux de notre savant compatriote
étaient encore consultés , on a admis sans discussion l’existence de cet acide
et l’on affirmait même qu’il est identique avec l’acide valérianique, Un revi-
rement, dont la raison n’apparaît pas, s’est produit depuis quelque temps.
Dans les premières éditions de son ouvrage sur les huiles, graisses et
0) Chevreul, Mémoires du Muséum d’histoire naturelle, 1818, t. IV, p. 392.
— 122 —
cires, Lewkowitsch reproduisait l’opinion universellement admise. Dans
la cinquième (1), il s’exprime ainsi: « La composition des acides gras de
l’huile de dauphin n’a pas été suffisamment étudiée. La présence de l’acide
valérianique dans les gîycérides est douteuse; il n’est pas impossible qu’on
ait pris pour de l’acide valérianique un mélange d’acide butyrique et
d’acide caproïque. ^
Dans un autre ouvrage anglais, le «Technical Hand-book of oils fats and
waxes» de Fryer et Weston (3e édit. , 1920), les auteurs expriment une
opinion semblable et sont plus affirmatifs encore: rJl est très douteux,
disent-ils , que cet acide existe dans la nature , bien qu’on ait affirmé sa
présence dans les huiles de marsouin et de dauphin. Il est possible qu’on ait
eu affaire à un mélange d’acide butyrique et d’acide caproïque (2).
Ge qui rend plus regrettable l’affirmation de ces deux auteurs, c’est que
leur ouvrage est un manuel d’enseignement; il comporte deux petits vo-
lumes, de 3oo pages environ, fort bien rédigés d’ailleurs, et destinés à
initier à la chimie des corps gras un grand nombre d’étudiants de langue
anglaise.
D’Angleterre, la suspicion jetée sur l’acide phocénique a passé en Alle-
magne. Dans la quatrième édition du crHandbuch der organischen Chemie»
de Beilstein (3), si fréquemment consultée par les chimistes du monde en-
tier, l’identité de l’acide phocénique et de l’acide valérianique, donnée
comme un fait certain dans les éditions précédentes, n’est plus envisagée
que comme une simple possibilité: toutefois, l’existence de l’acide lui-même
n’est pas mise en doute.
La supposition des auteurs anglais est bien peu flatteuse pour Ghevreul
et peu conciliable avec sa réputation méritée de savant au jugement très sûr
et d’expérimentateur habile et soigneux. Ceux qui la font ne se sont certai-
nement pas reportés au remarquable ouvrage où notre illustre compatriote
a rassemblé les résultats de ses recherches sur les corps gras d’origine ani-
male. Ils y auraient vu qu’en étudiant les acides entraînables par la vapeur
d’eau, contenus dans le beurre de vache, Ghevreul réussit parfaitement à
séparer les acides butyrique et caproïque, qu’il découvrit, d’ailleurs, en
même temps que bon nombre d’autres acides gras. Pourquoi supposer
qu’il n’aurait pas pu faire la même séparation àur les acides gras des huiles
de marsouin et de dauphin?
Il n y a pas lieu d insister sur 1 intérêt qu’il y avait à élucider d’une ma-
nière indiscutable la question si légèrement mise en litige. Je me suis donc
(1) Lewkowitsch, Chemical Technology and Analysis of Oils, and Waxes,
5° édition anglaise. Vol. I, p. i5a.
(î) Fryer and Weston, Technicai Hand-book of Oils, Fats and Waxes, 1920 ,
3e édition, t. I, p. 37.
(3b Beilstein, Handbuch der organischen Ghemie, &B édition, t. II, p. 309.
— 123 —
attaché à vérifier d’abord que l’acide phocénique existe bien (ce qui ne
pouvait faire de doute), ensuite qu’il est identique avec l’acide valéria-
nique, ce qui n’avait pas encore été démontré d’une manière absolument
certaine par suite d’un concours de circonstances sur lequel je reviendrai à
la fin de ce mémoire.
J’avais à ma disposition une petite quantité d’acide isovalérique (acide
isopropylacétique) obtenu par synthèse au cours d’un précédent travail (l).
Ce produit avait été préparé en faisant agir le gaz GO2 sur le bromure d’iso-
butylmagnésium ; la constitution en était certaine et il pouvait servir de
terme de comparaison.
Grâce à la bienveillante obligeance de M. le professeur Jouhin, j’ai pu
avoir une petite quantité d’huile provenant de la tête d’un dauphin cap-
turé dans la Méditerranée. On sait en effet que le tissu adipeux contenu
dans la tête des deiphinidés, et notamment la proéminence graisseuse qui se
trouve placée entre la bouche et l’orifice respiratoire, fournit une huile dont
l’indice d’acides entraînables par la vapeur d’eau est très eleve, beaucoup
plus élevé que pour l’huile de lard. Cette masse adipeuse est si développée
chez certaines espèces que les naturalistes leur ont donné des noms rappe-
lant ce caractère, tels le Delphinus globiceps et le Globicephalus mêlas.
L’huile que j’ai examinée avait été extraite par M. Fillon, directeur du ser-
vice chimique de l’Office des pêches du Ministère de la Marine ; je n en
avais qu’une quantité assez faible, 3oo à 4oo grammes environ.
M. le professeur L. Simon, du Muséum, possédait dans les collections
de son laboratoire divers échantillons d’huile de Marsouin. Us étaient tous
très anciens, mais l’un d’eux, qui était hermétiquement bouche, ma paru
très bien conservé.
J’ai déterminé les principaux caractères physiques et chimiques de ces
deux huiles , ils sont consignés dans le tableau suivant :
W E. André. Thèse de doctorat ès sciences, Paris, 1912.
— m —
Extraction de l’acide fhocénique. — Je m’en suis tenu à la méthode de
l’entraînement par la vapeur d’eau pour extraire cet acide. Tout d’abord
j’ai employé, sans y rien changer, la méthode qu’a indiquée Chevreul. Elle
consiste à saturer par la baryte l’eau distillée qui a entraîné l’acide phocé-
nique et à évaporer à siccité la solution étendue de phocéuate de baryte
ainsi obtenue. Le sel sec est traité ensuite par l’acide p h osp borique. Cette
méthode est fastidieusement longue; si je l’ai employée, malgré ses incon-
vénients, c’est pour avoir en mains une petite quantité d’acide phocénique
obtenue rigoureusement par le procédé qu’avait suivi l’auteur.
L’huile de tête de Dauphin m’a fourni un excellent rendement ; j’ai obtenu
a5 à 26 p. 100 de produit brut, quantité qui n’a rien de surprenant étant
donné l’indice de saponification extraordinairement élevé de cette huile. Au
contraire, l’huile de Marsouin ne m’a fourni que 3 p. 100 d’un acide pho-
cénique qui était moins pur que celui dé l’huile précédente. Pour l’obtenir
j’ai modifié la préparation de Chevreul en supprimant le passage à l’état
de phocénate de baryte et l’évaporation de la grande quantité d’eau que
comporte l’extraction de ce sel. Je me suis contenté d’épuiser à trois reprises
par 1 éther le liquide aqueux provenant de l’entraînement des acides gras
parla vapeur, j’ai distillé ensuite les solutions éthérées, séchées sur SCPNa2
anhydre, pour en retirer l’acide phocénique brut (1).
G est encore à la bienveillance de M. le Professeur Simon que je dois
d avoir eu à ma disposition une petite quantité d’acide valérianique de la
racine de valériane. Un échantillon peu important de cet acide existait au
laboratoire de Chimie organique du Muséum, M. Simon a bien voulu s’en
priver pour moi, je suis heureux de pouvoir le remercier ici.
J’avais donc en main :
1 0 Un échantillon d’acide isopropylacétique de synthèse ;
20 Un échantillon d’acide valérianique de la valériane;
3° Un échantillon d’acide phocénique de l’huile de tête de Dauphin ;
4° Un échantillon d’acide phocénique de l’huile de Marsouin (probable-
ment l’huile de lard).
^ Bien que je n’aie pu avoir aucun renseignement précis sur l’origine de
l’huile de Marsouin que j’ai utilisée comme matière première, il ne me paraît
pas douteux que j’ai eu affaire à de l’huile de lard. L’huile de tête aurait donné
un rendement plus élevé en acide phocénique.
— 125 —
J’ai réuni dans le tableau suivant les points d’ébullition de chacun de
ces produits :
Le simple examen des chiffres ci-dessus montre de suite que l’acide
phocénique n’est pas, comme le supposent Lewkowitsch, Fryer et Weston,
un mélange d’acide butyrique et d’acide caproïque mais qu’il y a les plus
grandes chances pour qu’il soit bien un acide particulier, probablement
identique avec l’acide isopropylacétique ou valérianique. Pour démontrer
cette identité j’ai pensé que la meilleure méthode serait de transformer
ces divers acides en un produit cristallisé et d’en prendre le point de
fusion; j’ai préparé l’amide de chacun d’eux par la méthode indiquée
en 1898 par Ossian Acban (l). Elle consiste à faire arriver lentement les
chlorures d’acides dans une solution aqueuse d’ammoniaque très concentrée
et refroidie énergiquement. Les amides se séparent cristallisés et sont faci-
lement recueillis par essorage. Les produits bruts sont toujours souillés par
du chlorhydrate d’ammoniaque; on les purifie en les faisant recristalliser
dans l’acétone. On trouvera dans le tableau suivant les points de fusion
des amides valérianiques et phocéniques que j’ai préparés, leur identité
apparaît déjà comme certaine au simple examen des chiffres qui y figurent.
(*) Berichle d. d. ch. Gesellschaft, 1898» t. B 1 , p. 2344.
— 126 —
Pour plus de certitude j’ai mélangé deux à deux les amides purifiés,
le point de fusion de ces mélanges a été déterminé. En aucun cas je n’ai'
observe d abaissement. J’ai constaté, an contraire, que si l’un des deux
constituants du mélange fondait un peu plus bas que l’autre, la tendance
était plutôt vers un léger relèvement du point de fusion le plus bas :
Mélanges d’amides. . Points de fusion.
Synthèse -f Dauphin 1 3 4- 1 3 5°
Synthèse -f Marsouin i33-i35
Synthèse -f Valériane i34-i35
Valériane -f Dauphin. . i34-i35,5
La démonstration de l’identité de l’acide pbocénique et de l’acide valé-
rianique me paraissait après cela, certaine. J’ai tenu cependant tà démon-
trer 1 inanité de la supposition faite par les auteurs anglais en soumettant
aux mêmes essais que l’acide pbocénique le mélange équimoléculaire d’acide
butyrique et d’acide caproïque que Chevreul aurait pris, dit-on, pour un
acide particulier. L’acide butyrique que j’ai utilisé distillait entre 160 et
162°; j en ai mélangé une molécule (9^,7) avec une molécule d’acide
caproïque (i2gr,8) distillant entre 20 4 et 206°. Ce mélange ne possède
nullement l’odeur de l’acide valérianique , il a passé à la distillation entre
172 et 206°. J en ai transformé une partie en amides en suivant rigou-
reusement la technique qui m’avait servi à obtenir le phocénamide et le
valéramide. Le mélange que j’ai obtenu était plus soluble dans l’acétone
que le valéramide, il fondait, après purification, entre 84° (fusion com-
mençante) et 90° (fusion complète).
On peut se demander comment il a pu se faire que l’identité des acides
pbocénique et valerianique , admise pendant plus de soixante ans, ait été
brusquement remise en cause et pourquoi certains auteurs sont allés jus-
qu a douter de l’existence du premier de ces acides?
Des recherches bibliographiques minutieuses m’ont permis de trouver
la réponse a la première de ces deux questions. L’acide valérianique,
découvert en 1829 par Penlz (l) * 3, identifié en i83o comme un acide parti-
culier par Grote !:1\ qui lui donna le nom qu’il a conservé, ne fut sérieu-
sement étudié quen 1 833 par Tromsdorff ^ qui ne songea même pas
qu il pouvait avoir une parenté quelconque avec l’acide découvert par
Chevreul dans les huiles de Marsouin et de Dauphin.
En i842 Chevreul (4) présenta à l’Académie des Sciences un travail sur
(1) Grandes, Archiv. des Apotheker-Vereins , 1829, t. 28, p. 337.
j Jahresbericht über die Fortschntte d. phys. Wiss. von J. Berzelibs, i832,
t. 1 1, p. 2â5.
(3) Ann. d. Pharm., i833, t. 6, p. 176,
^ C. R.} i842 , t. i4, p. 784.
- 127
la composition de la cire de laine dans laquelle il avait trouve un acide
entraînable à la distillation par la vapeur d’eau et dont les propriétés lui
parurent très voisines de celles de l’acide phocénique. Yoici ce qu’il dit à
son sujet : «Je compte l’étudier comparativement : i° avec l’acide phocé-
niquepour savoir si ces deux acides sont identiques; e° avec l’acide valé-
rianique qui paraît, d’après les propriétés qu’on lui a attribuées, avoir de
grands rapports avec l’acide phocénique; 3° enfin avec un acide provenant
de la putréfaction des matières azotées que j’ai signalé il y a plus de vingt
ans et dont je possède aujourd’hui des sels en cristaux volumineux.-»
L’étude annoncée par Chevreul n’a jamais paru et tous ceux qui furent
tentés de l'entreprendre par la suite, Dumas en 1 843 l), Berthelot en
i854 lyi\ ne firent qu’effleurer le sujet par déférence pour un savant dont
le nom jouissait d’une autorité universelle.
Telles sont les circonstances qui firent que l’identité des acides phocé-
nique et valérianique n’était pas encore absolument certaine. 11 n’est pas
impossible qu’ elles aient contribué à faire naître l’opinion erronée des
chimistes anglais sur l’existence même du premier de ces acides. Il est
certain cependant que ce sont leurs préférences personnelles qui les ont
poussés à le rayer de la liste des acides gras , car il gêne beaucoup les par-
tisans de la théorie d’après laquelle il n’existerait dans la nature que des
acides gras à nombre pair d’atomes de carbone. L’alignement serait parfait
dans la série des acides saturés depuis G4 (acide butyrique) jusqu’à Cî2
(acide behénique) si l’acide phocénique, irrégulier à la fois par sa structure
arborescente et par son nombre impair d’atomes de carbone n’existait pas.
Lewkowitsch et après lui Fryer et Weston n’ont pas hésité à le faire ren-
trer dans Tordre. Ils ont commencé par aligner sa formule, en donnant
dans leurs traités les propriétés de l’acide valérique normal . Ils ajoutent
ensuite que cet acide n’a jamais été rencontré dans un produit naturel,
ce qui est exact, et ils concluent que Chevreul a dû prendre un mélange
équimoiéculaire de deux termes successifs de la série pour une espèce
chimique nouvelle.
Il ne sert à rien de torturer les faits pour les obliger à entrer dans le
cadre de nos théories ; l’existence de l'acide phocénique est un fait et il
n’est pas en notre pouvoir de le supprimer. Dernièrement, deux chimistes
anglais Bolton et Hewer croient l’avoir retrouvé dans une huile d’origine
végétale fournie par la graine d’un arbre du Brésil, i’Andirobinha ou
Mapia, dont la détermination botanique n’est pas encore faite d’une ma-
nière certaine.
Les acides gras à nombre impair d’atomes de carbone sont considérés
avec méfiance depuis que le chimiste allemand Heintz , qui croyait en avoir
P> C. R., i8A3, t. iA, p. 1337.
P) Ann 4 Chim. Phys. (3), t. Ai , p. 253*
— 128 —
isolé un certain nombre (acide margarique C17, acide cétinique G15, acide
cocinique G13), dut reconnaître qu’ils étaient tous constitués par des mé-
langes. Pendant plus de soixante ans, cet insuccès a fait croire à l’inexis-
tence de ces acides dans la nature. Il convient de se garder des jugements
trop absolus; de nos jours plusieurs chimistes ont isolé un acide en G17,
1 acide daturique, dont l’existence paraît établie sur des preuves assez cer-
taines. Tout dernièrement, M. le Professeur Gascàrd, de Rouen, et son
élève M. Damoy P>, ont retiré de la cire d’AbeiUe une très belle série
acides saturés à chaîne droite et à nombre impair d'atomes de carbone
allant de C25 à G31 inclus; enfin deux autres chimistes français, MM. Lan-
glais et Goby «, ont reconnu tout récemment la présence des acides péiar-
gomque G9, undécylique G11 et tridécyfique G13 dans l’essence concrète
dins.
W G. Damoy, Thèses de l’Université de Paris (pharmacie), 102/..
2) Buîï. Soc. Chim. (h), t. 35, p. 1807.
SOMMAIRE.
Actes administralijs : Pages
Dépôt du fascicule n° 6 du Bulletin de 192Ô i
Nomination de M. le Professeur L. Mangin comme Directeur du Muséum. 1
— de M. le Professeur E.-L. Bouvier comme Assesseur du Directeur .... i
— de M. le Professeur D. Bois comme Secrétaire de l’Assemblée des
Professeurs 1
— de M. Lester comme Préparateur titulaire à la Chaire d’ Anthropologie. 1
— de M. Loubière comme Préparateur stagiaire à la Chaire d’Organo-
graphie et Physiologie végétales 1
— de M. Creyx comme Préparateur provisoire à la Chaire d’ Anatomie
comparée 2
— de M. Bourgeois comme Commis titulaire au Secrétariat 2
— de M. Serres-Cousine comme Commis titulaire à la Bibliothèque 2
Démission de MM. Camusat, Garde militaire, et Sicard, Gardien de galerie. 2
Nomination de M. le Professeur J. Becquerel comme Ingénieur en chef,
hors classe , des Ponts et Chaussées 2
— de M. À. Menegaux comme Correspondant de l’Académie des Sciences
Naturelles de Philadelphie 2
— de M. Bouyer comme Chevalier de la Légion d’honneur 2
— de MM. Chaput et Léger comme Correspondants du Muséum 2
Décès de MM. le Professeur L. Maquenne , Rousseau et A. Dollot 2
Présentation de pièces anatomiques par M1U F. Coupin 3
— d’ouvrage par M. le Professeur H. Lecomte 3
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 3
Travaux faits dans les Laboratoires et accroissement des Collections du
Muséum pendant l’année 1924 5
Communications :
H. Neuville. Remarques sur les bois des Cerfs et leurs anomalies [Figs]. . 4i
A. Mouquet et Truche. Gangrène des extrémités inférieures chez les
Oiseaux ( Suite) 47
( Voir la suite à la page h de la couverture.)
Dr J. Pellegrin. Mission J. Pellegrin en Roumanie : Batraciens et Poissons. 5a
F. Angel. Liste des Reptiles et Batraciens rapportés de Madagascar par
M. G. Petit. Description d’un Batracien nouveau de la famille des
Dyscophidés [Figs] 60
P. C iie ve v. Sur la valeur d’une espèce et d’un genre nouveau de Percidé
créés en 1896 par Ostroumoff ( Asperina improvisa Ostr.) 65
H. Gauthier. Note «écologique sur Syngnathus algeriensis Playfair 68
G. Bénard. Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de l’Afrique
orientale (Col. Carabidœ ) [Fig.] 70
M. Pic. Nouveaux Malacodermes asiatiques (Suite) 72
Dr Auzat. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918) :
Coléoptères Histérides 7 A
A. Théry. Coléoptères Buprestides récoltés par M. de Morgan en Perse
pendant l’année 190A [Fig.] 77
M. André. Note sur les Oribata ovalis de C. L. Koch et de Nicolet [Figs]. . 85
G. Ranson. Méduses du plankton recueilli par La Tanche pendant sa pre-
mière croisière de 1923 (avec deux cartes de répartition des Pelagia et
des Rhopalonema) 88
Mme M. Phisalix. Cyclospora tropidonoti nov. sp. , Coccidie intestinale de
la Couleuvre à collier [Figs] 93
— Coccidiose intestinale de Vipera berus à Cyclospora Babaulti nov. sp.
[Figs] • ■ • .. 96
A. Guillaumin. Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie : XLII.
Plantes de collecteurs divers (Suite) 100
A. Amosse. Diatomées des oasis du Kaouar, de Djado et d’Agram (Sahara
oriental) [Figs] 10A
R. Abrard. Faune d’Àuvers : Liste complémentaire 112
R. Charpiat. Le Cerithium substriatum Lamk n5
P.-H. Fritel. Sur la présence du genre Rhizocaulon Saporta dans les meu-
lières de Beauce , aux environs de Paris 118
E. André. Sur un point faussement contesté de l’œuvre de Chevreul.
Existence de l’acide phocénique dans les huiles de Marsouin et de Dau-
phin. Identité avec l’acide valérianique 121
BULLETIN
DD
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXV
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin, et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en-
gageront à en payer les frais.
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feuilles (de seize pages), et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le nom du pério-
dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le litre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire 6ur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu'ils désirent (à leurs frais).
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être remis en meme temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qn’wne seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de fa retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
. BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1925. — N° 2.
— — -- S'jÿ'Cr-
224' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 FÉVRIER 1925.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS,
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. P. Chevey est chargé, pour l’année 1926, des fonctions de
Préparateur au Laboratoire d’ichtyologie générale et appliquée
(Arrêté du 2 3 février 1925).
M. Mahaudeaü, Gardien de galerie, a été nommé Sous-Brigadier
(Arrêté du 17 février 1925).
MM. Boutin et Delphis ont été nommés Gardiens de galerie tem-
poraires (Arrêté du 16 lévrier 1925).
M. Potionon a été nommé Gardien de ménagerie temporaire
(Arrêté du 16 février 1925).
M. le Dr Arnault a obtenu une mission gratuite pour le Sahara
algérien (Décision de l’Assemblée des Professeurs du 19 février 1925).
Muséum. — xxxi.
9
— 130
M. le Président fait part de la mort de M. R. Descharmes, Biblio-
thécaire du Muséum, décédé le 7 février 1925 et exprime les sen-
timents de regret provoqués par celte perle prématurée.
M. le Président donne la parole à M. J, Berlioz qui lait sur sa
mission au Canada (Montagnes Rocheuses el Colombie britannique)
une intéressante conférence, accompagnée de projections.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur D. Bois offre, pour la Bibliothèque du Muséum,
de la part de M. Charles Rivière, ancien Directeur du Jardin du
Hamma (Alger), un exemplaire du Botanicon parisiense de Sébastien
Vaillant (Paris, 1763), annoté par un Botaniste qui a mis, en
regard des noms de Tournefort, ceux de Linné.
Il dépose un exemplaire de l’ Index seminum in hortis Musei Pari-
siensis anno igsâ collcctorum (Paris, t5 février 192b), Catalogue
des graines qui sont offertes aux établissements scientifiques, à
titre d'échange, et aux correspondants, pour l’étude.
M. le Professeur R, Anthony offre les mémoires suivants :
Nouvelles recherches sur les cavités nasales de l’Eléphant d’Asie
(«■ Elephas indicusv L.), par R. Anthony et F. Coupin [Extrait des
Archives d’ Anatomie, d’ Histologie et d’ Embryologie , t. IV, 1925,
p. 107-167, pl. V-VI ].
Le « Gy rus transversus areœ piriformis v du cerveau des Carnassiers,
par R. Anthony et F. Coupin [ Extrait du Journal 0/ Anatomy, vol. LIX ,
pt. Il, 1925, p. 1 1 3- 119, pl. I].
M. le Dr Johs. Schmidt, Director of the Carlsberg Physiological
Laboralory (Copenhagen), a fait don à la Bibliothèque du Mu-
séum de l’ouvrage suivant :
Report on the Danish Océan ographical Expéditions, 1 g 08-1 gio to
the Mediterranean and adjacent seas, n° 8, 1926 : vol. II, Biology,
A. 1 1 : Scombriformcs , by E. Ehrenraum; D. k : Hyperiidea-Amphi-
poda (Part 2), by K. Stephensen; H. 1 : Medusœ, by P. L. Kramp;
J. 3 : Mediterranean Tintinnidœ, by E. Jôrgensen.
— 131 —
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui-
vants :
Lacroix (Alfred) : Notice historique sur Alphonse Milne-Edwards.
Paris, 1924. In-4°, portrait.
Becquerel (Jean) : La Radioactivité et les transformations des élé-
ments. Paris, 1926. In-t6, fig.
Becquerel (Jean) : Cours de physique a l’usage des élèves de l’ensei-
gnement supérieur et des ingénieurs. Tome I. Thermodynamique. Paris,
1924. In-8°, fig.
Capitan (L.), Breuil (Abbé H.) et Peyrony (D.) : Les Combarelles
aux Eyzies (Dordogne). Paris, 1924. In-fol., fig. et pl. (Institut de
paléontologie humaine).
Nicolle (Pierre) : Etude chimique et pharmacodynamique de quelques
a glycols trisubstitués acycliques. Paris, 1924. I11-80. (Thèse Fac.
Pharmacie Paris.)
Hourwitz : Les procédés de laboratoire dans le diagnostic de la mé-
litococcie. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Braecke (Marie) : L’Aucubine dans des espèces de « Rhinantusv et
de w Melampyrum » et sa recherche dans quelques autres Scrofulariacées.
Bruxelles, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Bourgeois (L.) : Recherches sur les bromures d’ammonium quater-
naires dérivés de la Benzhydrylamine. Paris, 1924. 111-80. (Thèse Fac.
Pharmacie Paris.)
Gros (Raoul) : Sur quelques applications du réactif de Nessler.
Clermont-Ferrand, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.)
Broglie (Louis de) : Recherches sur la théorie des Quanta. Paris,
1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Monceaux (R.) : Recherches sur la proportion de substances digestibles
de quelques Céréales et Légumineuses alimentaires. Paris, i924.In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Strohl (André) : Contribution à l’étude physique de la conductibilité
électrique des organismes vivants. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac.
Sciences Paris.)
9-
132
Ossart (Eugénie) : Contribution à l'élude de la production d'acétone
par les bactéries Beauvais, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Yannakis (N.) : Recherches expérimentales sur les tensions de vapeur
des solutions d'acide chlorhydrique et de quelques chlorures. Paris, 192/1.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Trouvelot (Bernard) : Recherches de biologie appliquée sur la Teigne
des pommes de terre et scs parasites. Paris, 1926. Gd in-8°. (Thèse
Fac. Sciences Paris.)
Mineur (Henri) : Sur la théorie analytique des groupes continus finis.
Paris, 192/1. In- k°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Milloux (Henri) : Le théorème de M. Picard. Suite de jonctions holo-
morphes. Fonctions méromorphes et Jonctions entières. Paris, 192/1. In-/i°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Bréciiot : Hygiène publique et industrielle. Paris, 192/1. In-8°, fig.
133 —
DISCOURS
PRONONCÉS AUX ORSÈQUES DE M. L. MAQUENNE,
PROFESSEUR AU MUSEUM.
(a3 janvier iga5.)
DISCOURS DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
Messieurs ,
Au nom du Muséum National d' Histoire naturelle, j’ai le douloureux
devoir de dire un dernier adieu au savant éminent, au collègue aimé et
vénéré qui illustra si brillamment la maison où sa vie de chercheur s’est
presque entièrement écoulée.
Né à Paris le a décembre 1 853 , Maquenne fréquente d’abord jusqu’à
i4 ans l'école communale de son quartier. A la suite d’un brillant concours,
ii entre comme boursier au collège Cbaptal, où avec des maîtres comme
Decaisne, Mascart, Potier et Deberaiu il lit des progrès si rapides (pie
Dehéraiu. qui l’avait aussitôt distingué, le lit entrer à l’Ecole de Grignon
comme préparateur en 187t. Il avait dix-huit ans. C’est là qu’il apprit son
métier de chimiste, prépara sa licence et ébaucha sa thèse de doctorat qu'il
devait terminer au Muséum où Dehérain. devenu professeur de chimie
agricole, se 1 était attaché d'abord comme préparateur en 1880, puis
comme aide-naturaliste en 1 883.
Dehérain n’eut qu’à se féliciter de son collaborateur et il sut bientôt
faire apprécier à ses collègues l'activité et le labeur du jeune, chimiste, séduit
par les problèmes relatifs à la biologie des plantes.
Aus<-i, quand la chaire de G orges Ville devint vacante, en 1898,
Maquenne lut il désigné à l'unanimité pour lui succéder.
En développant ses recherches faites isolément ou en collaboration avec
Dehérain, Maquenne enseignait avec succès d'abord à l’Ecole Monge, puis
au collège Cbaptal, car il était aus-i un professeur incomparable. Ses leçons
à l’Ûcole Centrale, où il succédait à Cernez en 1906. eurent un grand re-
tentissement, et c'est avec regret qu’on le voit en 1918 abandonner cet
enseignement.
Dans la chaire de Georges Ville, si bruyante par l'exubérance de sou
titulaire, dont l’activité était toute en dehors, Maquenne, par un singulier
contraste, réalisa sans bruit, modestement, les recherches qui s’imposaient
à l'attention par leur précision , soit qu’il s'agisse de questions de physiologie ,
134 —
telles que la respiration des végétaux, la germination et la maturation, la
fonction chlorophyllienne, le rôle de la chaux dans la germination ou de
questions de chimie biologique, sur la constitution et le dosage des sucres,
sur la constitution de l’amidon, sur la piéparation du carbure de calcium,
où il fut un précurseur, etc.
De plus qualifiés que moi insisteront sur la valeur de ces travaux, qui
le conduisirent d’abord à l’Académie des Sciences, où il remplaça Duclaux
en 1906 dans la section (l'Economie rurale, et à la Société nationale d’Agri-
culture (maintenant Académie) en 1907, où il remplaça Berthelot.
Ceux qui ont visité Maquenne dans le vieux laboratoire situé rue de
Buffon, édifié avec des matériaux de démolition, qui menaçait ruine et
faisait eau de toutes parts, ont pu se rendre compte de sa puissance de
travail. Il n’existait pour lui ni vacances, ni dimanches et jours de fête :
tous les jours il se trouvait à son poste de travail , déployant pour résoudre
les questions de biologie ou de physiologie toutes les ressources d’un esprit
sagace et inventif doublé d’un expérimentateur ingénieux.
Sévère pour lui, il était exigeant pour ses collaborateurs, mais il savait
défendre leurs intérêts avec énergie quand il était satisfait de leur travail.
Son abord froid, un peu rude, déconcertait les visiteurs, mais, la glace
rompue, on trouvait en lui un esprit très fin, un peu caustique, mais tou-
jours bienveillant et foncièrement bon et loyal.
Pendant longtemps i ’élat de délabrement de son laboratoire fut l’objet de
ses craintes et provoqua , de sa part, des réclamations renouvelées auxquelles
il était parfois difficile de faire droit tant était précaire le bâtimeut qui
l’abritait. Lorsque fut édifié le beau laboratoire aménagé selon ses vues, il
s’en fallut de peu qu’il refusât d’y entrer, se trouvant tout dépaysé dans ce
cadre neuf qui ne disait rien à son esprit et regrettant son vieux laboratoire
témoin de ses patientes et lumineuses recherches, avec ses appareils et ses
bocaux qui symbolisaient, comme des reliques, les étapes de sa rude vie
de travailleur. Aussi refusait-il de faire le déménagement de ces objets,
craignant de voir s’évanouir les souvenirs qui l’y attachaient.
Très affecté par quelques infirmités venues avec l’âge, de plus en plus
dépaysé dans son nouveau laboratoire, il se montrait découragé, ne pouvant
plus travailler comme autrefois; il nous disait, avec cette probité qui était
l’un des traits de son caractère : irj’ai honte de tenir cette place où je ne
fais plus rien et je vais prendre ma retraite!» Cédant à nos instances, il
avait consenti à ajourner sa demande, et, il y a quelque» mois, comme
pour nous donner raison, dans une admirable conférence sur la fonction
chlorophyllienne, ses amis, ses collaborateurs et ses élèves, venus en foule
pour l’écouter, retrouvaient en lui, et avec joie, le Maquenne d’autrefois à
la parole claire et incisive, aux démonstrations impeccables, bases de ses
conclusions d’uue haute portée scientifique.
Ce fut sa dernière joie et son suprême effort. La marche, devenue pé-
— 135
nible, lui interdisait trop souvent l'accès de son laboratoire. Sa neurasthénie,
aggravée par une surdité grandissante, le livrait sans défense à la maladie.
Il y a huit jours, malgré sa faiblesse, il vint à l’Assemblée des Professeurs
pour défendre les intérêts de son laboratoire. Se sentant faligué, il nous
quitta bientôt. Nous ne devions plus le revoir : un mal implacable l’avait
terrassé en deux jours.
Celle mort brutale nous a profondément émus, et il ne nous reste plus
que le souvenir du collègue aimable et du savant qui fut une des gloires
de la Maison. Nous offrons à Madame Maqueune et son fils l'expression de
notre sympathie la plus attristée.
DISCOURS DE M. E. DEMOUSSY,
ASSISTANT DE LA CHAIRE DE PHYSIQUE VEGETALE.
Au nom des élèves de L. Maquenne je viens adresser un dernier adieu au
Maître qui les a initiés à la Science.
Il a professé pendant plus de 5o ans; aussi sont-ils nombreux ceux qui
ont suivi ses leçons; tous ont été séduits. Combien de vocations scienti-
fiques n’a-t-il pas ainsi déterminées? Combien d’agronomes, de professeurs,
d'ingénieurs, de hauts fonctionnaires ont été ses élèves? Certains sont de-
venus ses collègues au Muséum ou ses confrères à l’Institut. Tous lui ont
conservé admiration et reconnaissance.
Son talent d'exposition était en effet remarquable. Faisant ses débuts à
l’Ecole de Grignon en qualité de répétiteur, il fut si bien apprécié de
Dehérain que celui-ci, dès qu’il le put, lui céda sa place de professeur
à l’Ecole Monge, puis au Co lège Chaptal. Je me rappelle encore, et beau-
coup de ceux qui sont ici doivent également se le rappeler, la joie avec la-
quelle, à Chaptal, nous nous rendions aux cours de Maquenne.
Ses merveilleuses qualités de professeur étaient justement estimées; aussi
en 1897 l'opinion scientifique fut-elle unanime à le désigner pour la Maî-
trise de Conférences de Chimie organique à la Sorbonne. Il ne devait y
rester que peu de temps, ayant été nommé Professeur au Muséum l'année
suivante.
Malgré la brièveté de son passage à la Sorbonne, il y avait laissé un tel
souvenir que plus lard il fut pressenti pour y occuper une chaire magis-
trale. Mais d ne voulut pas quitter ce Jardin des Plantes où il travaillait
depuis si longtemps el où l’avait introduit Dehérain, pour lequel il garda
toujours une profonde reconnaissance.
Il regrettait cependant ces jeunes auditoires auxquels il était habitué
depuis ses débuts. Aussi accepla-l il en 190G de professer la Chimie géné-
rale b l’Ecole Centrale des Arts el Manufactures. Auditoire difficile que,
136 —
comme d’habitude, il conquît immédiatement. Ce fut à regret qu’il le
quitta en 1919. Obéissant à des scrupules de cette haute conscience qui le
guida toute sa vie, il craignait de ne plus avoir l’énergie nécessaire à l’ac-
complissement de sa tâche; si son travail ne pouvait pas être parfait, son
devoir était de ne pas l’entreprendre.
C’est que son enseignement était très soigné; toutes ses leçons étaient
préparées longuement, au point qu’il ne se servait presque jamais de
notes; et cependant il était toujours clair, précis, d’une ordonnance impec-
cable. Dans son cours de Physique Végétale du Muséum, dans un domaine
où les explications manquent parfois, il faisait la part des faits expérimen-
taux et la part des hypothèses explicatives, les discutant, les admettant
ou les rejetant , n’hésitant pas à avouer son ignorance lorsqu’il ne pouvait
pas résoudre rationnellement le problème.
Ses travaux portent la même marque de ce souci d’exactitude et de
rigueur; très exigeant pour lui-même, il voulait retrouver ces qualités chez
ses élèves.
Lorsqu’on lui présentait un travail, il le soumettait à une critique
serrée; de jugement très sûr, il discernait de suite le point important,
comme aussi la partie faible, et montrait comment il devait être complété,
parfois même tirant des conclusions que l’auteur n’avait pas prévues. El
il était bien rare qu’élève ou visiteur quittât l’entretien sans emporter une
idée nouvelle.
Il était d’une habileté manuelle merveilleuse, qu'il devait tenir de ses
parents, tous deux artisans habiles. Il construisait lui-même presque tous
ses instruments de travail, et n’admettait pas qu’autour de lui on fût mal-
adroit. Son ingéniosité égalait d’ailleurs son adresse, et il avait imaginé
beaucoup d’appareils devenus d’un usage classique dans les laboratoires.
Maquenne écrivait aussi bien qu’il professait et qu’il travaillait; même
son écriture reflétait la netteté de son esprit. Cependant il laisse peu d’ou-
vrages; c’est que, pour lui, écrire c’était empiéter sur le travail de labo-
ratoire. Mais le seul ouvrage un peu important qu’il ait publié constitue
une œuvre magistrale : son Traité sur les sucres est aujourd’hui encore le
plus étendu qui ail paru en France sur ce sujet. Ses élèves et ses amis lui
avaient demandé plusieurs fois de publier ses leçons de Physiologie végétale;
il se borna à donner, il y a deux ans, un très court Précis, où il expose
ses idées personnelles et toujours originales.
Tel fut l’enseignement de ce Maître incomparable qui a révélé à plusieurs
générations les beautés de la Science qu’il aimait. Tous, qu’ils aient suivi
ou non la voie où lui-même s’était engagé, en ont conservé un souvenir
ineffaçable.
C’est en leur nom que j’exprime ici nos sentiments de reconnaissance et
d’admiration , et que j’adresse à notre cher Maître ce dernier témoignage
d’affection.
COMMUNICATIONS.
Mission dans le Sahara central
ET DeSCBIPTION H UN OlSEAU NOUVEAU DU GENRE AlMMOMANES,
Par M. H. Heim de Balsac.
La mission dont nous avons eu l’honneur d’être chargé au printemps
1994 par le Muséum et le Ministre de l’Instruction publique comportait
un voyage dans i’Extrême-Sud Algérien, afin de faire des recherches sur la
faune des Vertébrés supérieurs, tout spécialement sur celle des Oiseaux. Au
cours de cette randonnée nous nous sommes proposés, d’une part, de
compléter les recherches entreprises pendant notre voyage de 1923 dans le
Sud- Algérien, d’autre part de pousser nos investigations jusqu’à la région
centrale du Sahara, où fort peu de naturalistes se sont rendus jusqu'à ce
jour. Si l’on fait abstraction de la modeste notice d'Oustalet sur les Oiseaux
recueillis par J. Dybowski(1), il n’existe qu’un travail récent et important
sur la faune ornithologique de cette portion du Sahara central : Le compte
rendu scientifique de l’expédition de Lord Rothschild à In-Salah en 1 9 1 2 (2).
Ce voyage d’études, dirigé par le Dr Hartert, et surtout consacré à l'étude
des Oiseaux, a marqué un grand pas dans l’étude de la faune saharienne.
Néanmoins il était permis de supposer que cet unique voyage laissait
encore de la marge à de nouvelles recherches. C’est pourquoi nous nous
sommes décidé à reprendre une partie de l’itinéraire d'Harlert (d'Alger au
Tadmaït par Laghouat, Ghardaïa, El-Goléa), en y ajoutant toutelois une
randonnée dans la portion basse de l'Oued Mya qui n’avait pas été étu-
diée (d’Hassi-Inifei à Sedjera Touila). Nous nous félicitons d’avoir suivi ce
plan. Sans entrer dans le détail de nos observations biologiques, nous pou-
vons donner les principaux résultats qui concernent l’avifaune. Il a été
rencontré : Une sous-espèce nouvelle, que nous décrivons; une espèce que
l’on croyait disparue d’Algérie et une autre qui n’y avait pas été signalée
comme reproductrice. En outre une vingtaine d’espèces ont été trouvées
beaucoup plus au Sud que ne le signalait Hartert, ce qui permet d’étendre
considérablement leur aire de dispersion. C’est indiquer d’un mot que i’avi-
faune d’Algérie n’est pas aussi connue que beaucoup veulent bien le dire.
W E. Odstalet , Notice sur la collection d’Oiseaux recueillie par M. J. Dybowski
dans le Sahara (Bull. Soc. zool. de France, 1891, t. XVI, n° 9, p. 59).
(*) Novitates zoologicae. Vol. XX, février 191 3.
138
XJ
)a^plrempt
Tbuxjourt o
)Tiaralaïa
<era - Thulia
H.MarsKetX
rassi
FtMiriûs
LEGENDE
.Itinéraire suivi
’ ôaô/e
à Clott
■JA DM Al T/
plateau.
— 139 —
Le compte rendu détaillé de notre mission ne saurait trouver place ici;
mais qu’il nous soil permis de donner une description de l’Ammomanes que
nous considérons comme nouvelle — et de fixer auparavant quelques traits
caractéristiques de la nature saharienne que nous avons traversée.
En suivant notre itinéraire on pénètre dans le Sahara à l’oasis de
Laghouat. C'est la région des trDaïa», immense plaine d’argile rouge, cou-
verte de végétation basse assez abondante. Puis on aperçoit avec stupéfac-
tion de nombreux bouquets d’arbres splendides : les Pistachiers, Pistacia
allantica ou rrBetoum qui croissent par groupes isolés dans de légères
dépressions humides du sol ou rrDaïa». La région, au point de vue mara-
malogique, est caractérisée par la présence de la Gazelle dorcas, Gazella
dorcas L.
En avançant vers le Sud on pénètre dans la contrée du M’Zab an centre
de laquelle s’élève Ghardaïa. Le sol est ici essentiellement rocheux et acci-
denté, mais sans grande altitude. Le pays du M’Zab est formé d’un réseau
inextricable de vallées entre lesquelles s’élèvent des mammelons rocheux
ou des plateaux. La stérilité du sol est ici très grande. Mais que l'hiver soit
tant soit peu humide, les rocailles se couvrent, au printemps, d’une végéta-
tion éphémère mais extraordinairement abondante. Nous avons rencontré
là une prodigieuse quantité de fleurs. Cette région se poursuit jusqu’à
80 kilomètres d'El-Goléa. On approche dès lors du Grand Urg occidental et
le sable envahit le sol. Une végétation spéciale, où domine le Retem,
Rétama Rælam Webb. , a remplacé la flore du désert pétreux. La Gazelle
blanche, Gazella leptoceros loderi Thos. est le grand mammifère caracté-
ristique lI).
Au delà d’El-Goléa se développent des wRegfl ou plaines mi-sablon-
neuses, mi-pierreuses d’une tr ès grande stérilité. Dans le lit des Oueds, par
contre, la végétation est florissante. Dans l'Oued Mya s’élève une véritable
forêt de Tamarix arborescents. Par places, comme à Sedjera Touila, se ren-
contrent même des Peupliers.
Dans l’Oued Saret les Retems acquièrent un développement et une den-
sité remarquables. La Gazelle isabelle, Gazella isabella Gray, a remplacé
ici la dorcas des rrPaïa».
Enfin sur le sombre plateau du Tadmaït, tout recouvert de pierres d’un
noir de jais, on trouve encore par places des taches de végétation, et
même des champignons, Tirmania ovalispora.
Description d'Ammomanes deserti intermedia Sdbsp. nov.
Ammomanes deserti mya Hart.
Celte sous-espèce, découverte par Hartert en 191a, est une des formes
M L’Antilope addax, Addax nasomaculata Blainv., a disparu de l’Erg occi-
dental depuis une trentaine d’années.
— 140 —
géographiques qui remplacent dans le centre du Sahara l’Alouette isabelline
Ammomanes deserti algeriensis Sharpe. Si on la compare à celte dernière la
forme mya est une bonne sous-espèce, caractérisée par sa taille plus grande,
son bec plus long et beaucoup plus haut(1), sa teinte plus foncée et son
A Ô B â
A $ B <3
A $ B $
J. RAPINE
C 9
Becs d 'Ammomanes deserti : A. algeriensis, B. intermedia, G. mya.-
(Grandeur naturelle.)
chant différent. Tandis que la forme algeriensis habite l'Atlas saharien et
le nord du Sahara (2), la forme mya se rencontre sur les sols rocheux du
Sahara central, ayant l’Oued Saret pour limite de dispersion vers le nord.
(B Voir figure G.
Am. d. algeriensis se rencontre dans le Sahara septentrional en Algérie,
Tunisie, Tripolitaine, Egypte jusqu’au Nil; le Sud-Marocain est encore inconnu.
«0
— 141
Comme Hartert, nous avons trouvé Ammomancs des. mya dans l’Oued
Saret, vivant par couples peu nombreux sur les berges rocheuses. Deux
nids, contenant trois et quatre pelits, furent découverts dans la première
semaine d’avril. Les nids, comme ceux A algeriensis , sont abrités sous de
grosses pierres et entourés d’un mur de petits cailloux, formant rem-
part protecteur.
Ammomanes deserli intermedia subsp. nov. Types Q* et 9 : Hammada
de Tadmaït(S), près El-Goléa (i4 avril 1924).
L’oiseau dont il s’agit ici est une Ammomanes deserti intermédiaire aux
formes algeriensis et mya, mais dont les caractères morphologiques, physio-
logiques et la distribution géographique empêchent de la rattacher à l'une
ou à l'autre de ces formes.
Ammomanes des. intermedia présente sensiblement la même teinte que
mya: c’est-à-dire quelle est plus foncée qu 'algeriensis, notamment sur les
rémiges et les reclrices, et qu’on ne trouve pas chez elle les teintes de
sable rougeâtie qui se voient bien sur le dos et les sus-caudales Aal-
geriensis. Les deux sexes ont un plumage semblable.
Les dimensions de trois individus (2 <3, 1 9) d 'intermedia sont supé-
rieures à celles de la moyenne des algeriensis typiques et inférieures à la
moyenne des mya typiques. Ces caractères se retrouvent notamment à
l’examen des becs. Chez intermedia le bec est plus long, plus haut et plus
bombé que chez algeriensis, sans présenter toutefois les dimensions du bec
de mya. Du fait de cette courbure plus prononcée, la mandibule inférieure
A intermedia présente un angle, tandis que chez algeriensis elle figure une
courbe régulière. Les caractères des becs A algeriensis , Ainlermedia et de
mya sont mis en évidence sur la figure ci-contre , faite d’après des indivi-
dus recueillis par nous; pour la comparaison il faut tenir compte de ce
fait que les femelles A Ammomanes deserti ont toujours des dimensions
inférieures à celles des mâles.
Voici les mesures comparatives des trois formes, exprimées en milli-
mètres.
W Ne pas confondre avec le grand plateau du Tadmaït dont les premiers
contreforts commencent à une centaine de kilomètres au sud d’El-Goléa.
— 142
b. D’après les données
Am. d. algeriensis j
Deux spécimens de Safet- 1
Iniquel que nous rap- j
portons à intermedia., j
Am. d. mya j
d'Hartert :
d* i3ài5,5 u
$ i9,5ài3,5 a
g ( Becs plus {grands que
< dans les algenensis
^ [ typiques (Hartert).
d ) a, ( »
î s y 1 «
97 à îoo
91 * 99
68-72,5
102 //
95 u
107 à 111
97 à 101
76 à 76,5
Les chiffres de ce tableau (1) ne mettent pas suffisamment en évidence les
caractères de taille d'intermedia. Mais nous sommes persuadés qu’une grande
série de ces Oiseaux ferait ressortir les caractères que nous avons énoncés.
Le chant à'Ammomanes des. inlermedia et son cri sont différents de ceux
à' algenensis. Ils ressemblent beaucoup à ceux de mya. Ce caractère physio-
logique est très net chez les lormes inlermedia et mya et constitue un bon
signe distinctif.
Enfin l'aire de dispersion d'intermedia est bien différente et bien isolée
de celles des deux autres formes. La forme intermedia a été trouvée par
nous au pied de la falaise et sur la rrhammada» de Tadmaïl qui dominent
El-Goléa à l’Est. L’oiseau a été entendu aussi à 20 kilomètres au nord
d’El-Goléa, à l’endroit où la frhammada» fait place au sable. Vers le
Sud on ne trouve aucune trace d ' Ammomanes desrrli avant l’Oued Saret,
c’est-à-dire à 100 kilomètres environ d’El-Goléa. En venant de Ghardaïa
nous avons observé pour la dernière fois Ammomanes algeriensis à Zira^a,
c’est-à-dire à 80 kilomètres au nord d’El-Goléa. L’hybridation entre
algenensis et mya ne saurait donc avoir lieu et la forme intermedia ne peut
être considérée comme le produit des deux autres. Il est logique du reste
et conforme à la théorie subspécifique que la forme inlermedia se trouvant
dans une région intermédiaire à l'habitat des formes algeriensis et mya ait
pris des caractères intermédiaires à ceux des formes précitées.
Hartert a tué à Safet-Iniquel (3o kilom. N.-E. d'El-Goléa) un couple
d' Ammomanes deserti qu’il dit intermédiaires entre algenensis et mya, mais
auxquelles il n’ose donner une identité subspécifique. Nous n’hésitons pas
à rattacher ces Oiseaux à la forme intermedia. Si Hartert avait eu à sa dis-
position un certain nombre de ces individus, sans doute les aurait-il réunis
en une forme spéciale.
Ammomanes deserti inlermedia vit par couples assez rares sur cette
«hammada» de Tadmaït. Elle y mène la même vie que les autres formes
dû Am. d c’est-à-dire quelle affectionne les terrains les plus rocailleux et
les plus accidentés.
0) Les mensurations d'Hartert, sans doute prises différemment, donnent des
chiffres plus élevés que les nôtres.
W Exception peut être taite pour la forme Am. d. isabellina Temm., qui
semble préférer les terrains sablonneux et plats.
143 —
Espèces d’Oiseaux récoltées pour les collections du Muséum.
Corvus corax tingi tamis ïrby.
— — ruficollis Less.
Garrulus glandarius minor Verr. (manquait au Muséum).
Sturnus unicolor Temm.
Oriolus oriolus oriolus L.
Loxia curviroslra poliogyna Wilh. (manquait au Muséum).
Erythrospiza githaginea zedlitzi Neum.
Passer simplex saharæ Erl.
Emheriza striolata sahari Levail.
Rhamphocorys clot-bey Bp.
Calandrella rujescens minor Cab.
— brachydaclyla hermonensis Tristr.
Ammomanes deserli algeriensis Sharpe.
— — intermedia H. de Balsac, subsp. nov. (type).
— — mya Hart, (manquait au Muséum).
— — phœnicura arenicolor Sundev.
Galerida cristata carthaginis Klmdt. et Ililg.
— — gafsæ Klmdt.
— — macroryncha Tristr.
Galerida theklœ hilgerti R. et Ilart.
— — superjl.ua Hart.
Alœmon alaudipes alaudipes Desf.
Chersophilus duponti duponti Vieill.
Eremophila alpestris bilopha Zemm.
Anthus campestris campestris L.
Lanius excubitor elegans Swains.
Muscicapa collaris Bechst.
Sylvia horlensis hortensis Gm.
— conspicillata conspicillata Temm.
— deserlicola deserlicola Tristr. (manquait au Muséum).
— nana deserli Loche, (manquait au Muséum).
Agrobates galaclotes galactotes Temm.
Scotocerca inquietus saharæ Loche.
Crateropus fulvusfulvus Desf.
Turdus viscivorus deichleri Erl.
— merula mauritanicus Hart.
Œnanthe œnanthe seebohmi Dixon.
— hispanica hispanica L.
— ruja rufa Brisson.
— — melanoleuca Güld.
— 144 —
GEnanthe deserli homochroa Tristr.
— mœsta Licht.
— lugens halophtla Tristr.
— leucurus syenitica Heugi.
— leucopyga œgra Hart.
Cinclus cinclus tninor Tristr.
Âpus ajjinxs galilejensis Antinori.
Caprimulgus ruficollis desertorum Erl.
Merops apiasler L.
— persicus chrysocercus Cab. et Heine.
Cuculus canorus canorus L.
— — bangsi Oberh.
Falco biarmicus erlangeri Klmdt.
Comatibis eremila L.
Plerocles orientalis L.
— alchata caudacutus Gm.
— senegallus L.
— coronalus coronatus Licht. (manquait au Musénm).
Cursorius cursor cursor Lath.
Alectoris barbara barbara Bonn.
— — spatzi Rchw.
145 —
Autopsie d’un Python réticulé mesurant 5 m, 7 5 de longueur,
NOTE DE Mrae PhISALIX.
Nous avons eu récemment l’occasion , fournie par Mmela Marquise Casati,
de faire l’autopsie d’un grand Python asiatique ( Python reticulatus Schn.) ,
mesurant 5 m. 75 de longueur totale et pesant 53 kilogrammes.
Bien que les individus de cette espèce puissent atteindre, au bout d’une
centaine d’années peut-être, une taille voisine de 10 mètres, celui qui
nous occupe est déjà de dimensions suffisantes pour fournir quelques données
intéressantes d’ordre anatomique, physiologique et pathologique, qui fran-
chissent rarement les portes des laboratoires.
Le Serpent arrivait du Jardin Zoologique de Londres, où il était en
captivité depuis 1912, époque à laquelle le Jardin l’avait reçu de Taïpang,
localité de l’Indochine méridionale située sur le côté oriental du détroit de
Malacca.
Parti vivant de Londres pendant sa période de mue et par un temps
froid de janvier, il était mort en cours de route et n’avait pu être ranimé
par le réchauffement progressif, qui réussit si souvent avec les Reptiles des
contrées chaudes, arrivant directement en Europe au cours d’une saison
froide.
D’après les renseignements fournis par le curator des Reptiles du Jardin
Zoologique, miss Procter, le Python, sauf le mauvais caractère, habituel
aux individus de son espèce, n’avait rien présenté de particulier pendant
sa captivité et s’était montré totalement indifférent vis-à-vis des autres
Pythons; on le tenait pour un individu mâle.
Il s’était comporté normalement, mangeant, muant, grossissant, et pa-
raissant enfin en bon état général, saul toutefois des lésions cutanées de
l’extrémité du museau, ayant mis à nu les gencives, sans atteindre encore
les parois buccales voisines. Cette disgrâce en avait fait abaisser le prix de
70 à ü5 ce qui mettait le mètre courant du Python à environ 38o francs,
ou à 4 o francs le kilogramme.
Sa longueur totale se décomposait ainsi ;
Longueur de la tête, i5 centimètres, sur 10 centimètres de largeur
maxima ;
Corps, 490 centimètres; diamètre moyen, 20 centimètres;
Queue, 70 centimètres.
Muséum. — xixi.
10
— 146 —
Aütopsie.
Appareil respiratoire. — Il mesure dans sa longueur totale 4 m. 5o, se
décomposant ainsi : trachée, 1 m. 5o depuis son ouverture en avant du
plancher buccal jusqu’à sa courte bifurcation, à quelques centimètres du
sommet des poumons: poumon droit, longueur a m. 90, depuis son sommet
antérieur jusqu'à son extrémité postérieure. Le poumon ganche n’a que
58 centimètres de long.
Les sommets pulmonaires , qui correspondent à la portion très vascularisée
et respiratoire, sont fortement congestionnés sur une longueur de 4o cen-
timètres : l’épaisseur des parois, d'ordinaire faible, dépasse 1 centimètre;
niais ils ne sont pas hépatisés. La portion terminale des sacs, qui sert de
réservoir d'air, est normale.
Cœur et vaisseaux. — Le cœur est situé à une distance de 90 centimètres
du museau; il est normal dans toutes ses parties, y compris les orifices
auriculo-ventriculaires et les valvules des gros vaisseaux efférents et afférents.
Sa longueur est de 1 5 centimètres sur une largeur maxima de 10 centi-
mètres. Rempli de sang, il pèse 310 grammes; vide, 1 17 grammes.
Tube digestif. — Les parois buccales et les cordons glandulaires appliqués
sur lès bords maxillaires et man libulaires sont en bon état. Le tube digestif
mesure 8 m. 5o de longueur totale, se décomposant ainsi : œsophage,
1 m. 95 de long sur un diamètre transverse de 3 centimètres à l’etat de
vacuité; estomac, 9 5 centimètres; intestin, 5 m. 60. L’œsophage et l'estomac
s’étendent en ligne droite sur le côté gauche du thorax et du foie. Le cardia
est marqué par un brusque épaississement musculaire, qui s’accentue en-
core en passant à l'estomac; de gros plis très saillants et longitudinaux de
la muqueuse en tapissent l’intérieur. Le pylore se termine dans l’intestin
par un bord circulaire libre qui plonge de 8 millimètres, laissant entre lui
et la paroi inte.'tinale un espace en gouttière renversée.
L'intestin est sinueux et présente à 1 mètre environ de son extrémité
terminale un cæcum long de 3 5 centimètres sur 3 centimètres de diamètre,
dans lequel nous avons trouvé une vingtaine de dents du Python de toutes
dimensions, tombées naturellement, ou peut-être arrachées parles mouve-
ments de la proie, et restées plantées dans ses tissus jusqu’à digestion.
Au delà, dans la portion terminale, quelques débris alimentaires formant
un petit bol homogène, coloré en vert émeraude par bile. L’animal était
donc à jeun, ce qui eût constitué une condition très favorable pour le succès
de son voyage si la température avait été plus élevée.
Rate-pancréas. — Ces deux organes sont intimement soudés chez les
Serpents, et forment chez notre Python une petite masse pesant 4o grammes,
longue de i3 centimètres et de 5 centimètres de diamètre transverse. La
— 147 —
portion pancréatiqne s’insère par une large surface sur l'intestin, à une
distance de 2 centimètres du pylore; elle est traversée obliquement par le
canal cholédoque. Dans sa portion antérieure est enchatonnée la raie, à peu
près sphérique, d’un diamètre de 25 millimètres, et dont une moitié seule
d. passe la surface de l’eusemble. Toute sa masse est envahie par des kystes
confluents de la grosseur d’un petit pois, et qu’on trouve aussi, quoique
en nombre moindre, dans le pancréas, accumulés surtout vers la région
postérieure de l’organe. Chaque kyste est constitué par une coque blanche,
fibreuse, de 1 millimètre d’épaisseur, contenant une masse brunâtre, grais-
seuse, homogène, dans laquelle on ne décèle aucun élément figuré.
Foie et vésicule biliaire. — Le foie forme une masse allongée, située sur
la moitié droite du corps et divisée en 2 lobes par un sillon longitudinal.
Il pèse i3oo grammes et mesure 85 centimètres de long sur 7 centimètres
de diamètre .transverse et k de diamètre antéro-postérieur. Le canal hépa-
tique est long de 20 centimètres; il déverse la bile dans la vésicule biliaire.
Celle-ci est remplie, mais non distendue, et mesure 12 centimètres de long
sur 7 cenlim. 5 de large; elle contient 1 80 centimètres cubes d'une bile vert
émeraude, de consistance normale. Toutes les parties sont saines. On n’y
rencontre ni microbes , ni autres parasites.
Appareil génital. — Le Python est une femelle adulte qui aurait vraisem-
blablement pondu, sans qu’il soit possible de déterminer une date même
approximative, car pendant les douze années de sa captivité l’animal était,
sous ce rapport, demeuré énigmatique.
Les ovaires forment deux masses allongées de 25 et 3 0 centimètres,
situées en avant des reins. Ils présentent au moins une centaine d'ovules
sphériques, réduits comme d’ordinaire à leur vilellus, et dont la grosseur
varie de celle d’un pois à celle du vilellus d’un petit œuf de poule. La masse
entière pèse 950 grammes. Les oviductes sont de longs tubes sinueux et
aplatis de 2 centimètres de diamètre, aboutissant au cloaque et ne con-
tenant aucun œuf en voie d’être pondu. Tout l’appareil est parfaitement
sain.
Reins. — Comme les autres viscères, les reins sont allongés: le rein
droit, plus court et plus épais que le gauche, a 26 centimètres de long et
pèse io5 grammes; le gauche atteint 00 centimètres de long et ne pèse que
80 grammes. Ils sont placés à des niveaux différents, de part et d'autre du
rectum , le droit plus antérieur que le gauche. En quelques parties isolées
sous le membrane ou dans la profondeur, on trouve des kystes semblables
à ceux qui ont envahi la rate et le pancréas.
Réserves adipeuses. — Les viscères abdominaux, à partir du pylore, sont
enveloppés dans une épaisse couche adipeuse formant des lobules marronnés
d’un blanc pur.
10.
— 148
Celte masse pèse à elle seule 6 kilogrammes, soit environ la neuvième
partie du poids total du corps. Comme au même niveau un coussinet
graisseux indépendant tapisse la région dorsale, on voit que l'animal avait
d’abondantes réserves.
Muscles. — Les masses musculaires sont partout saines et épaisses; le
sujet ne présente ainsi aucun signe de cachexie.
Squelette. — Le squelette est également normal; quelques côtes sont çà
et là brisées, ainsi qu'il arrive souvent chez des Serpents de celle taille;
la plupart des (raclures sont anciennes, car il s’est lorrné des cals entre les
fragments. Dans la nécessité où nous étions de ménager l’intégrité de ce
squelette, nous avons dû renoncer à mensurer les centres nerveux.
Examen parasitologique.
Ectoparasites. — La plus grande des surprises de l’autopsie de ce Python
est l’absence presque totale d'ectoparasites, si abondants d’ordinaire sur les
espèces exotiques: aucun tique, aucun acare sous les écailles de la peau;
aucun helminthe adulte ou larvaire dans les sacs pulmonaires, qui abritent
si souvent aussi des porocéphales ; rien dans l’œsophage, l’estomac et la
plus grande partie de l'intestin; dans la portion rectale seule quelques
menues larves d’échinorhynques filiformes, ne dépassant pas îoà i5 mil-
limètres de long, sont çà et là lixées aux parois. 11 semble ainsi que le
Serpent a été soumis pendant toute sa captivité à un régime parasilicide.
Endoparasites. — L’examen microscopique des frottis des tissus et des
liquides organiques (sang, bile) à l'étal frais, ou colorés par diverses mé-
thodes (Gram, Zield, Giemsa, panchrôme...), les cultures sur milieux
usuels, ne nous ont montré aucune infection à bactéries ou à protozoaires.
Les globules sanguins seuls présentaient un certain nombre de formes
vacuolaires et un peu d'hémolyse a frigore, mais dans des proportions
minimes et insuffisantes à empêcher l'hématose.
Ces résultats négatifs sont vraisemblablement liés l’un à l’autre, car on
sait que les endoparasites ont souvent pour vecteurs les ectoparasites suceurs
ou piqueurs. Si, comme il est probable, ce sont des parasites qui, au dé-
but, ont envahi la rate-pancréas, et, à un degré moindre, le rein , la réaction
locale de défense a parfaitement réussi à les emmurer et à en préparer
l’autolyse. Les lésions chroniques, ainsi déterminées, bien quelles aient
détruit la rate, n'ont aucunement retenti sur l’accroissement normal et le
bon état général du Serpent.
Conclusions.
Les conclusions que nous pouvons tirer de l’autopsie de ce Python sont
d'ordre physiologique et pathologique :
i° Malgré l'intégrité et la période d’activité de l’appareil ovarien, la
— 149 —
ponte des Pythons ne s’effectue pas avec lin rythme fréquent, du moins en
captivité, ce qui peut conduire à des erreurs d'interprétation du sexe,
quand le dimorphisme sexuel est peu apparent ou non visible à distance,
et que le caractère de l'animal vivaut ne se prête pas à un examen mi-
nutieux;
a0 La substitution complète et précoce de kystes inertes au tissu splé-
nique, assimilable dans une certaine mesure à l’ablation de la rate, n’a pas
retenti sur l'état général du Serpent, fait qui s’accorde avec ce que l'on
sait, des fonctions de la rate chez les Vertébrés supérieurs;
3° Les Serpents originaires des contrées chaudes, et surtout les grosses
espèces (Boïdés), sont extrêmement sensibles aux abaissements de tempé-
rature, lesquels suffisent à eux seuls à déterminer la mort chez tes sujets
qui sont par ailleurs bien portants. Notre Python est mort d’une congestion
pulmonaire aiguë, consécutive à l’action du Iroid.
— 150 —
Sur une forme hÉtÉronéréidienne femelle [Leptonereis glauca
(Clpd.)] et sur le dimorphisme sexuel chez les Néreidiens
( Annelides Pol fchètes ) ,
par MM. Ch. Gravier et J.-L. Dantan.
I
La forme hétéronéréidienne mâle du Leptonereis glauca (Clpd.), qui vit
sur nos cotes (Manche, Atlantique, Méditerranée) se reconnaît immédia-
tement aux trois régions si distinctes du corps; la partie postérieure, beau-
coup plus étroite que celle qui la précède, a l’apparence d’une puissante
queue. A certaines pêches nocturnes , à la lumière et aux époques favorables,
on peut en prendre des centaines d’exemplaires en un temps relativement
court. En revanche les femelles capturées dans les mêmes conditions sont
plutôt rares. Aussi connaît-on moins bien la forme hétéronéréidienne
femelle que celle de l’autre sexe. Au cours de pêches de nuit que nous avons
entreprises dans la baie d’Alger, l’un de nous a eu la bonne fortune de
recueillir, le 22 avril 1924, une femelle presque vide, apparemment parve-
nue à l'état de maturité sexuelle, et dont nous avons fait connaître quelques-
uns des caractères essentiels (1). Il est toujours fort imprudent de tirer des
conclusions générales de l’étude d’un exemplaire unique. Aussi n’avons-
nous donné que des indications fort incomplètes sur la forme hétéronéréi-
dienne en question, intéressante à divers points de vu*1, comme on le
verra plus loin, et sommes-nous heureux d'apporter aujourd’hui, sur la
même forme sexuée, de plus amples renseignements. Diverses pêches,
notamment celles du 29 octobre et du i3 novembre 192^ et surtout celle
du 26 décembre 192'! nous ont procuré, en effet, une vingtaine de femelles
en bon état, ce qui nous a permis d’étendre nos observations.
Chez la femelle du Leptonereis glauca Clpd., les régions sont beaucoup
moins perceptibles, h première vue, que chez le mâlp de la même espèce;
mais , par un examen attentif, on reconnaît encore aisément ces trois régions ,
qui sont surtout bien définies chez les individus bourrés d'œufs; ce paral-
lélisme est à signaler car, d’autre part, on constate ici un dimorphisme
W Ch. Gravier et J.-L. Dantan, Sur deux Néreidiens (Annélides Poîychètes) de
la baie d’Alger (Bull. Mus. Ilist. natur., 192 4, p. 464-471 , 1 2 fig. dans le texte).
— 151 —
sexuel très accusé. La plus grande des femelles que nous avons récemment
étudiées mesure 8 millimètres de longueur. Les yeux sont sensiblement du
même ordre de grandeur que chez le mâle, à égalité de taille: ils sont tan-
gents de chaque côté et, en général, les antérieurs sont un peu plus grands
que les postérieurs. Ils sont bien loin de présenter les dimensions énormes
des mêmes organes chez les formes sexuées de certains Néréidiens, où ils
s’étendent parfois jusque sur la face ventrale du prostomiuin. Les plus
grands des cirres tentaculaires atteignent, chez certains individus, le 5*séli-
gère; ces appendices présentent des variations assez considérables de lon-
gueur, suivant les individus considérés.
Dans la première région du corps , on compte habituellement 1 8 seg-
ments; ce nombre varie peu; nous en avons trouvé 17 chez un individu,
non le plus petit de ceux que nous avons examinés. Les cirres dorsaux des
premiers segments du corps ne se distinguent pas de ceux des segments
suivants; à peine sont-ils un peu plus renflés â la base, à la différence de
ce que l’on observe chez le mâle, où les appendices correspondants de la
même région sont plus grands et aplatis, foliacés.
Grâce à la grande longueur des arêtes des soies de la rame dorsale, la
région moyenne du corps, qui comprend de i5 à 9.0 segments, parait
un peu plus large que celle qui la précède et surtout que celle qui la suit.
Le maximum de longueur de ces soies est atteint dans la partie médiane de
cette région moyenne. 11 n’y a, dans celle-ci. aucune soie natatoire — ce
qu’aval prévu L. Fage, d'après les descriptions de Langerhans et de Saint-
Joseph — ni lobes foliacés.
Quant aux segments de la région postérieure, qui comprend un nombre
de segments variant, chez les femelles étudiées, «le 8 à i4, les arêtes des
soies de la rame dorsale sont notablement plus courtes que celles de la
région moyenne. Nulle part, il n’existe de ces grosses soies simples de cou-
leur foncée, si caractéristiques de fa partie posléi ieure du mâle et au
nombre de 1 à 5 à chaque parapode.
II
Dans une note récente, très suggestive, L. Fage(l) a insisté sur ces
formes sexuées hétéronéréidiennes chez lesquelles la transformation épiga-
mique n'affecte qu’un certain nombre de segments de la région moyenne
du corps, de sorte que ce dernier offre trois régions à considérer. Ces Né-
réidiens à ff métamorphose incomplète'» sont représentés sur nos côtes fran-
çaises par le Perinereis Mariomi (And et Edw.), le Leploncrcis gtauca
(Clpd) et le Perinereis ( Arele ) tenuiselis Fauvel, réétudié d'une façon
approfondie parL. Fage.
O L. Fage, Sur quelques Néréidiens à métamorphose incomplète (Bull. Soc.
Zool. France , t. XL1X, 192 4, p. 46-58, 3 fig.).
— 1 52
A ces espèces indigènes, L. Fage rattache le rrPalolo japonais» [ Tylo-
rhynchus chinensis Grube ( Ceratocephale Osawai Izuka ) ] , dont la singu-
lière évolution mériterait d’être attentivement suivie. Il fait remarquer que,
parmi les Néréidiens, on peut observer des modalités très diverses dans le
développement des organes épigamiques , depuis les formes hétéronéréi-
diennes profondément modifiées, comme le Platynereis Dumerilii (Aud. et
Edw.) de nos côtes françaises, jusqu’à celles qui ne subissent aucune mé-
tamorphose et se reproduisent directement à l’état de Nereis, comme le
Nercis diversicolor 0. F. Muller et le Nereis caudata (Delle Chiaje), dont
R. Herpin a fait connaître récemment les curieuses mœurs du mâle incu-
bateur (1).
En ce qui concerne la simplification de la transformation épigamique
chez certains Néréidiens, il semble bien que le maximum soit réalisé chez
la femelle du Leptonereis glauca Clpd. , qui n’a ni lobes foliacés, ni soies
natatoires et dont le seul vestige de métamorphose sexuelle se réduit à
l’allongement des soies à arête, à la rame dorsale (région moyenne du
corps) d’un certain nombre de segments. Au même point de vue, un autre
terme de transition est fourni par la forme femelle du Nereis funchalensis
(Langerhans), dont la région moyenne est fort peu différente de la partie
antérieure du corps; les parapodes sont un peu plus aplatis et un peu plus
saillants latéralement que ceux qui les précèdent, avec des lobes foliacés
réduits (2). Chez cette femelle, les derniers segments du corps — au nombre
de 5 à 7 chez les individus examinés — sont dépourvus de soies natatoires
à palette semblables à celles des segments de la région moyenne. De plus,
ces segments et même un certain nombre de ceux qui les précèdent, pos-
sèdent, à la rame dorsale, la grosse soie homogomphe, de couleur jaune
foncée , à serpe bidentée caractéristique. Il y a donc ici , comme l’amorce
d’une troisième région, mais chez la femelle seulement, car chez le mâle,
la transformation est plus complète et les soies natatoires se maintiennent
jusqu’à l’extrémité postérieure du corps. C’est, à un certain point de vue,
l’inverse de ce qui a lieu chez le Leptonereis glauca Clpd. En tout cas,
chez les deux espèces en question, la femelle est moins bien armée que
le mâle, en ce qui concerne les organes de locomotion et doit être, par
suite, moins agile; c’est ce qui a lieu chez la plupart des animaux.
On peut remarquer que, chez ces Néréidiens à trois régions, le dimor-
phisme sexuel, en général, est beaucoup plus accusé que chez ceux de la
même famille qui subissent des métamorphoses complètes, où les para-
podes sont munis de larges lobes foliacés et de grands éventails de soies à
palette jusqu’au pygidium et où les deux sexes ne diffèrent — et ce n’est
O R. Herpin, Ethologie et développement de Nereis ( Neanthes ) caudata Delle
Chiaje (G. R. Ac. Sc. Paris, 17 septembre 1923).
W hoc. cit., fig. 3, p. 465, et fig. 8, p. 467.
— 153 —
point générai — par les verrues des cirres dorsaux et les rosettes pygi-
diales des mâles et le développement moindre des cirres aux premiers para-
podes du corps des femelles.
Langerhans et de Saint-Joseph — observateurs fort expérimentés —
ont signalé l’existence de soies à palette chez les femelles du Leptonereis
glauca Clpd. , l'un, à Madère, l’autre à Dinard (Manche); ce fait semble
indiquer qu’il n’y a peut-être pas toujours coïncidence dans le temps entre
la maturité des produits sexuels et l’achèvement de la transformation épiga-
mique. Peut-être aussi se forme-t-il des races locales. En tout cas, l’absence
de soies pélagiques n’empêche pas les femelles du Leptonereis glauca Clpd.
de gagner la surface de la mer pour pondre. D’ailleurs, les soies ne parais-
sent jouer parfois qu’un rôle bien secondaire dans ce mouvement d’ascen-
sion vers les couches marines superficielles de certains Polychètes qui,
normalement sédentaires, se rendent à la surface au moment de la matu-
rité sexuelle; c’est le cas, notamment, pour les Polyophthalmes.
ERRATUM.
La collection de rrPalolos» des Nouvelles-Hébrides offerte au Muséum, et
dont il est question dans la note parue au Bulletin, XXX(i9a4), p. 672 ,
a été donnée par M. J. Kowalski , Conservateur adjoint au Muséum d’his-
toire naturelle de Nantes.
Ch. G.
— 154
Contribution à l’étude des Acariens de la faune française.
Liste d’Oribatidæ recueillis aux environs de Paris,
par M. Marc André.
Le seul travail d’ensemble sur les espèces représentant la famille des
Oribatidæ aux environs de Paris a été publié en 1 85 5 par H. Nicolet dans
les Archives du Muséum, t. VII, p. 38i-48a, pl. XXIV-XXXIII, sous le
litre : Histoire naturelle des Acariens qui se trouvent aux environs de
Pars, impartie [la seule parue]. Il décrit 56 formes adidtes auxquelles
il faut en ajouter une 57e, car Y Hypochthonius rufulus Koch, qu’il consi-
dère comme une larve du Leiosomn ovala Koch est, en réalité, un adulte.
Au cours de recherches poursuivies depuis plusieurs années dans la
même région, je n'ai retrouvé que 3i de ces espèces, mais, par contre,
j‘en ai observé 17 nouvelles pour la faune de France : elles sont indiquées
par un astérisque dans la liste ci-jointe qui en compte donc 48.
Sods-famille des TEGEOCRANINÆ
Genre Liacarus Michael, i884.
* •
L. lativentris Nicolet \Leiosoma] f 1 855 , Arch. Mus. Paris, VII, p. 444,
pl. 6, fig. 6). — Bois de Salory (près Versailles), d’après Nicolet; assez
commun dans les mousses à Sucy-en-Brie (Seine-el- Oise) et Saint-Flo-
rentin (Yonne).
Genre Cepiieüs G. L. Koch, 1 835.
C. tegeocranus Hermann [Notaspis] (1 8o4, Mém. apt., p. 93, pl. 4,
fig. 3-5) = C. vulgaris Nicolet ( 1 855 , loc. cit., p. 445, pl. 7, fig. 8). —
Très commun partout dans les environs de Paris, selon Nicolet; il vit dans
les mousses en Alsace, d’après Hermann. Je l’ai récolté en grand nombre,
à toute époque de l'année, aux environs de Paris et à La Croix-en-Brie
(Seine-et-Marne), Saint-Florentin (Yonne), Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-
Vilaine), Sainl-Vaasl-la-Hougiie ( Manche). Lods (Doubs), etc. — Signalé
aussi en Angleterre, Suède, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Italie,
Algérie, Tunisie.
155
C. permixtus n. nom = C. latus Nicolet [ non Cepheus latus Koch]
(i855, loc. cit., p. 446, pl. 7, fig. 9). — Recueilli avec l’espèce précé-
dente à Sucv-en-Brie. Assez commun dans le bois de la Brèche, près
Versailles (Nicolet). — Signalé aussi en Angleterre, Pays-Bas, Italie.
Genre Tegeocrands Nicolet, 1 855.
*T. latus G. L. Koch [ Cepheus ] ( non C. latus Nicolet, non T. cepheifor-
mis Nicolet) [i835, G. M. A., fasc. 3. t. 11]. — Celte espèce a été faite
à tort par Nicolet synonyme de son T. cepheiformis : les deux formes sont
bien distinctes (S). — Trouvé peu communément aux environs de Paris,
notamment à Sucy-en-Brie dans les mousses. — Signalé en Angleterre,
Suède, Allemagne, Algérie.
T. cepheiformis Nicolet [ non Berlese, non C. latus C. L. Koch] ( 1 855 ,
loc. cit., p. 46 f>, pl. 9, fig. 1). — Nicolet l’a recueilli très abondamment
dans les bois de Satory et de la Brèche (près Versailles); j’ai récolté en
grand nombre des adultes et des nymphes dans tous les environs de Paris,
à Sucy-en-Brie, Chars (Seine-et-Oise), Orry-la-Ville (Seine-et Oise), etc.,
dans la mousse et sous des bois pourris. — Signalé en Angleterre, Alle-
magne, Etats-Unis d'Amérique (Washington).
Genre Tectocepheds Berlese, 1895.
*T. velatus Michael [ Tegeocranus ] ( 1880, Journ. micr.Soc., III, p. 189,
t. VI, fig. 6-9). — N’a pas encore été signalé en France : il est commun
dans les bois à Sucy-en-Brie. — Trouvé par Michael en Angleterre, dans
les mousses.
Genre Scdtovertex Michael, 1879.
*S. sculptus Michael (1879, Journ. micr. Soc., II, p. a4a). — Cette
espèce, signalée en Angleterre, Italie, Algérie, Tunisie, n’avait pas encore
été trouvée en France; elle y semble assez commune : je l’ai recueillie aux
W Koch ayant employé antérieurement ( 1 835 ) l’appellation Cepheus latus pour
une espèce rangée actuellement dans les Tegeocranus , Nicolet (t855) n’avait pas
le droit de donner le même nom à une autre forme et, conformément aux règles
de la nomenclature, je propose pour l’espèce de Nicolet le nom nouveau de
C. permixtus.
W Nicolet, ayant attribué à l’espèce précédente le nom de Cepheus latus, a
cru devoir proposer celui de T. cepheiformis pour la forme appelée Cepheus latus
par Koch : mais sa description ne concordant pas avec celle donnée par l’auteur
allemand , la synonymie n’esl donc pas acceptable et on doit maintenir le T. cephei-
fonnis comme forme distincte aussi bien du Cepheus latus Koch que naturelle-
ment du C. latus Nicolet.
— 156 —
environs de Paris, à Chars, aussi à Saint-Servan-sur-Mer et dans File des
Oiseaux (Ille-et-Vilaine).
Genre Carabodes C. L. Koch, 1 835.
*C. coriaceus C. L. Koch [non Berlese ](1) (1 835 , C. M. A., fasc. 3, t. i5).
— N’a pas encore été rencontré en France; il est cependant commun sous
les pierres : je l’ai trouvé à Versailles, Chars, Saint-Servan , et notam-
ment en colonie, le a5 novembre 192s, sous des pierres exposées au
soleil à Sucy-en-Brie. — Signalé en Angleterre, Pays-Bas (?), Allemagne,
Algérie.
C.femoraïis Nicolet [ Tegeocranus ] ( 1 8 5 5 , loc. cil. , p. 4 6 6 , pl . 9 , fig. 2 ).
— Nicolet , qui n’en a trouvé que deux ou trois exemplaires au pied d’un
chêne des bois de Satory, le dit fort rare. Je l’ai récolté assez communément
à Yerres (bois des Camaldules, Seine-et-Oise) , dans la mousse, en janvier
1924. — Connu en Angleterre et en Italie.
Sous-famille des ORIBATINÆ
Genre Pelops C. L. Koch, i8o4.
P. acromius Herman (2,(emend.) [Noiaspis] (i8o4, Mém. apt., p. 91,
pi. 4, fig. 1 ) [ 1 855 , Nicolet, loc. cit., p. 42 5, pl. 3, fig. 1]. — Se trouve
communément partout. — Signalé en France, Angleterre, Pays-Bas,
Allemagne, Suisse, Italie, Algérie.
Genre Sphaesozetes Berlese, 1908.
S. orbicularis C. L. Koch [ Oribaies] ( 1 835 , C. M. A., fasc, 3, t. 6) —
0. orbicularis Nicolet (1 855, loc. cit. , p. 435, pl. 5, fig. 2). — Commun
aux environs de Paris (Nicolet) : je l’ai trouvé à Sucy-en-Brie en assez
grand nombre. — Signalé en France, Angleterre, Suède, Allemagne, Italie.
S. piriformis Nicolet [ Oribata ] (i885, loc. cit., p. 436, pl. 5, fig. 3).
— Trouvé dans les mousses à Sucy-en-Brie, mars 1923. — Signalé en
France, Angleterre.
t1) C. coriaceus Berlese = C. marginatut Michael.
t*) Berlese (1916, Redia , XII, fasc. 1, p. 5o) pense que l’espèce d'Her-
mann, en raison de la description, ainsi que de la figure trop insuffisante
donnée par cet auteur, doit être considérée comme purement nominale et il
propose, par suite, le nom nouveau de P. phytophilus pour la forme désignée
généralement par les auteurs (Nicolet, Michael, etc.) sous l’appellation d'acro-
mios.
— 157 —
S. selosus G. L. Koch [ Oribates ] (i84o, C. M. A„, fasc. 3o, t. 19) =»
O. setosn Nicolet ( 1 855 , loc. cit. , p. 436 , pl. 5 , fig. 4). — Commua aux
environs de Paiis et dans toute l’Europe.
Genre Aciupteria Berlese, 1 885.
*A. Nicoleti Berlese [ Oribates] (1 883 , A. M. S. , fasc. 3 , n° 3 ) = Oribates
ovalisfî) Koch [non Nicolet] — O. punctata Mich. [non Nicolet] (1). — J’ai
trouve cette espèce en toute saison aux environs de Paris, où elle est très
commune, de même que dans toute la France. — Signalé également en
Angleterre, Allemagne, Italie, Tunisie, Etats-Unis d’Amérique.
*A. quadricornuta Michael [Oribata] (1880, Joarn. micr.Soc., III,
p. 181, t. IV, fig. i-5). — N a pas encore été signalé en France : je l’ai
trouvé communément à Sucy-en-Brie, en mars et novembre 1923, dans
les mousses et sous des écorces d’arbres morts.
Genre Ceratozetes Berlese, 1908.
*C. gracilis Michael [ Oribata ] (i884, Brit. Orib., vol. I, p. 2 25, pl. 3,
fig. 9, 10). — Sucy-en Brie. — N’avait encore été signalé seulement qu’en
Angleterre et en Italie.
Genre Euzetes Berlese, 1908.
E. lapidarius Lucas [Oribata] (1849, Expi. Algérie, An. artic. , p. 3 1 8 ,
pl. 22, fig. 11) — O. lapidaria Nicolet (i855, loc. cit., p. 437, P^* 5,
fig. 6). — Trouvé par Nicolet dans le parc de Versailles; commun aux
environs de Paris : Meudon, Sucy-en-Brie, Yerres, Fontainebleau, etc.,
en toute saison, dans les mousses et sous les écorces. — Signalé en France,
Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, Algérie, Tunisie.
Genre Orihates Latreille, 1802 [emend].
*0. dorsalis G. L. Koch [Zetcs] (i835, G.M. A., fasc. q, t. i4) = Zetes
elimatus G.L. Koch (i84i, loc. cit., fasc. 3i, t. 5). — Non encore capturé
en France : je l’ai trouvé abondamment à Sucy-en-Brie (mai et novembre
1 9 2 3 ), à Saint-Servan-sur-Mer le 3 avril 1 9 1 3 , en compagnie de 0. alatus,
sous les écorces, les mousses, les feuilles mortes, etc. — Michael (1898)
donne comme aire de dispersion, non seulement la France, l’Angleterre,
les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suède, l’Italie, mais encore le Paraguay et
le Brésil. J’ai reçu des échantillons du lac Majeur et de Tunisie (avril 1923).
M J’ai exposé dans une note antérieure (Bull. Muséum, 1925, p. 85) la
synonymie de cette espèce.
— 158
0. alalus Hermann [Notaspis] (i8o4, Mém. apt., p. 92, pi. 4, fig. 6)
= 0. data Nicoiet ( 1 855 , loc. cit., p. 43i, pi. 4, fig. 1). — Espèce com-
mune parlout en Europe et en France et signalée même d’Amérique
(Kentucky) : trouvée aux environs de Paris par Nicoiet dans les bois de
Meudon, Vdle-d'Avray, Sa tory et par moi-même à Sucy-en-Brie.
O. Lucasi Nicoiet (1 85 5, loc. cil., p. 432, pi. 4, fig. 2). — Trouvé
assez communément dans les mousses et parfois sur les arbres, à La Croix-
en-Brie. Nicoiet a recueilli cette espèce dans les bois de Meudon. — Signalé
en France, Angleterre, Algérie, Tunisie.
Genre Minunthozetes J. E. Hull, 1916.
*M. fusiger Michael [Oribata] (i884, Brit. Orib. I, p. 268, pl. 12,
fig. 6-n)(1). — Je l’ai trouvé assez communément à Sucy-en-Brie, dans
les mousses, en décembre 1922 et septembre 1923. — N’avait encore été
signalé qu’en Angleterre.
Genre Protoribates Berlese, 1908.
P. pallidulus C. L. Kock [Zeles]^ (i84i, G. M. A., fasc. 3i, t. 9) =
P. latipes G. L. Koch [Zctes] ( 1 884 , loc. cit., fasc. 38, t. i4)= Oribata
femoralis (?) Nicoiet (i855, loc. cit., p. 433, pl. 4, fig. 4). — Recueilli
par Nicoiet dans les bois de Satory et de Meudon; trouvé par moi dans
les mousses cà Sucy-en-Brie, avril 1923. — Signalé en France, Allemagne,
Italie.
Genre Oribatula Berlese, 1895.
0. exilis Nicoiet [Notaspis] (1 855 , loc. cit., p. 448, pl. 3, fig. 7). —
Trouvé par Nicoiet dans les bois de Meudon et de Yincennes : fréquent dans
les mousses à Sucy-en-Brie. — Espèce commune dans toute l'Europe.
0. tibialis Nicoiet [ Notaspis ] ( 1 855 , loc. cit., p. 44q, pl. 3, fig. 8)
[non Oppia tibialis Berlese (1892, A. M. Sc. , fasc. 64, n° i)J(3). J’ai re-
cueilli cette espèce, assez commune, dans la mousse, à Sucy-en-Brie et à
Chars : Nicoiet Ta trouvée dans les bois de Meudon. — Signalée en France,
Angleterre, Allemagne.
[A suivre.)
W II ne faut confondre cet Oribata fusigera Michael (i884), ni avec YOribates
fusifer G. L. Koch ( i84i, C. M. A., fasc. 3i, t. 3), qui est le type du genre Serra-
rius Michael, i884 = Neozetes Rerlese, 1880 , ni avec le Protoribates fusifer Berlese
(1908, Redia, V, fasc. 1, p. 2).
Michael (1898, Tierreich, Oribatidæ , p. îG) a repris pour cette forme
le nom spécifique pallidulus , employé par Koch avant celui de latipes.
(5) Oppia tibialis Berlese = Oribatula plantivaga Berlese.
IsOPODES ET AmPHIPODES DE P EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE
(s. f. Belgica),
par M. Th. Monod.
( i Te note préliminaire. )
Gnathia Wagneri nov. sp. (1).
Mas adultus.
Diagn. : Corpus angustatum, parallelum, circiter quadruplo longius ac
latius. Capitis latérales margines valde incurvatæ. Frons productus. Epimera
segmentorum pleonalium producta, per paria longitudine crescentia. Telso
peracutus. Mandibulæ carina proximal! neque alta neque dentala, et seta man-
dibulari prorsum versa instructœ. Maxillipedes forma insolita, lobo apicali
basipodilorum elongato-ovuli retinaculisque duobus instructo. Ungulus pereiopo-
dorum, tuberculis nullis instructorum , permagnus acutusque . Pénis perparvus.
Pleopoda elongata, angusta, omnino fere calva. Long. : 3,â mm.
Descript. :
Corps: allongé, étroit, parallèle, entre 3 1/2 et 4 fois plus long que
large, à peu près glabre et lisse.
Céphalon : très légèrement plus large que long à bords latéraux très
convexes. Lobes supra-oculaires bien visibles, aigus. Bord frontal prolongé
entre les mandibules en un lobe arrondi, oblusément mucroné en avant
et portant quelques soies dorsales.
Yeux : bien développés.
Peréion: segments I et II (3-4) subégaux (II>I), le premier ayant
quelques denliculations aux bords latéraux. Conslriction delà «taille» mar-
quée. Segment III (5) plus court que le suivant, à angles latéraux arron-
dis, inermes. Segment IV (6) muni d’aires latérales nettes et d’une zone
membraneuse large médio-dorsale, longitudinale, représentant un sulcus
ddaté. Segment V (7) légèrement plus long que le précédent ; lobes peu
saillants à lobules très réduits.
Je dédie cette espèce à la mémoire de Nicolas Wagner, l’auteur du travail
(manuscrit, 1869) le plus considérable jamais effectué sur les Gnathiidés.
— 160 —
Pleon: plus court que la somme des segments IV-V (6-7), non paral-
lèle mais s’évasant d'avant en arrière grâce à la présence d’épimères sail-
lants allant en augmentant de taille du segment t au segment 5.
Telson : très allongé; bords latéraux, après la dilatation basilaire
convergeant d’abord rapidement, puis, à partir environ du début du
deuxième i/3, très lentement et délimitant une partie distale aiguë, à apex
microscopiquement émarginé. Bords latéraux bordés de cils très courts.
Deux paires de soies, 1 apicale, 1 sub-apicale.
Antennules: pédoncule 3-articulé, i*r et 2* subégaux, 3* allongé, un
peu plus court que la somme des deux précédents. Flagellum 4-articulé;
1" excessivement réduit. Trois tiges sensorielles (sur 3, 4 et 5).
Antennes: pédoncule 4-articulé, 1" et 2” subégaux, courts; 3* plus al-
longé, égal à la somme des deux précédents; 4* encore plus allongé, à peu
près égal à la somme des articles 2 et 3. Flagellum 7-arliculé, un peu
plus long que le dernier article pédonculaire.
Mandibules : tranchant convexe, inerme; apex aigu : crête proximale peu
élevée, sans dents, avec seulement quelques irrégularités. Redan peu ac-
cusé ; soie mandibulaire paraissant dirigée en avant.
Maxillipèdes: d’un type assez spécial (primitif). Basipodite triangu-
laire, à sommet proximal, portant un lobe apical interne allongé, bien sé-
paré du corps de l’article, et portant deux rélinacles à sommet dilaté et
denticulé. Palpe 4-articulé, considérablement plus long que le basipodite;
articles de tailles décroissantes ( 1 = 2 > 3 > 4 ) ciliés intérieurement et por-
tant extérieurement des soies plumeuses réparties de la façon suivante :
i = 3, 2 = 4, 3 = 3, 4=4
Pylopodes (1) : 3-articulés, le 3” article obsolet, microscopique ; bord con-
vexe (interne) muni d’une légère sinuosité sub-apicale, et portant un
nombre réduit (c. i5) de soies plumeuses.
Peréiopodes: à peu près parfaitement lisses et inermes, uniquement
sétigères. Ungulus de tous les peréiopodes extrêmement long et aigu, sur-
montant un dactylus lui aussi allongé.
Pénis : pratiquement nul , excessivement court.
Pléopodes: sympode muni de 2 rétinacles internes; branches allongées,
sub-égales, à bords parallèles; les extrémités doivent, dans l’ensemble,
être considérées comme glabres: certaines rames ont cependant à leur ex-
trémité les crénulations caractéristiques des contours qui ont récemment
perdu leurs soies ; d’autres ont même encore quelques rares et courtes soies.
t1) Ce terme sera prochainement expliqué dans un travail monographique sur
les Gnathiidés.
Uropodes: svmpode h angle interne non prolongé; lames allongées,
étroites, subégales, atteignant l’extrémité du telson; disposition des soies
(chétotaxie) ;
Endopodite .
Edopodite . .
bord interne 6 s. plumeuses (à barbes espacées) -j- 1 s. lisse,
bord externe 2 s. lisses.
bord interne 4 s. plumeuses (à barbes espacées),
bord externe 6 s. iisscs.
Mensurations.
Longueur totale: 3,44 millimètres.
Longueur dn cephalon : 0,80 millimètre.
Largeur du cephalon, o,84 millimètre.
Longueur des segments l-Il (3-4): o,4o millimétré.
Longueur des segments I1I-V (5-7): i,44 millimètre.
Longueur du pleon : 0,88 mm.
Largeur du pleon pereion; 1,00 millimètre.
Remarques. <rS. Y. Belgica*, n° 980. Je donnerai plus tard, dans la
révision des Gnalliiidés et les Isopodes de l'Expédition antarctique belge,
tous les renseignements concernant les circonstances de la capture de
Tunique spécimen (1 d\ type) de Gnalhia Wagneri qui appartient dans le
genre Gnalhia s. sir., à la section des productœ et y occupe une place bien
distincte.
Je prie les autorités scientifiques qui président à l’élude des riches col-
lections zoologiques de la rrBelgica» de trouver ici l’expression de ma vive
gralitude pour l’autorisation qu’elles ont bien voulu m’accorder de pu-
blier la présente diagnose et de la faire ainsi figurer dans la monographie
de la famille.
(Laboratoire de M. le Prof. A. Grcvel.)
— 163 —
Description d’un Calosome nouveau
du Sud de Madagascar ( Coléoptère Carabidæ),
par M. Cn. Alluaud,
Correspondant du Muséum.
Calosoma Bastardi nov. sp.
Entièrement d’un beau bleu indigo (parfois légèrement verdâtre ou vio-
lacé); dessous bien plus métallique et brillant que le dessus, qui est assez
mat. Palpes, antennes, tibias, tarses, trochanters et l'extrémité distale des
fémurs brun rouge (les trochanters postérieurs, arrondis et non terminés
en pointe aiguë, ne présentent la teinte rougeâtre qu a leur base). Fémurs
de la teinte générale du dessous; tibias fortement élargis à l’apex, les
intermédiaires arqués. Saillie prosternale étroite, proéminente, largement
rebordée avec les bords relevés. Surface supérieure des mandibules forte-
ment sillonnée transversalement.
Tête ponctuée entre les yeux avec le cou presque lisse. Pronolum court,
moitié moins large que le disque des élytres pris dans sa plus grande lar-
geur, finement granuleux. Elytres à 16 interslries très faiblement mar-
quées déridés transversales imbriquées, les inlerstries A, 8 et 12 portant
chacune une série de points enfoncés très peu apparents et nullement mé-
talliques. Epistermes métal horaciques très finement ponclués.
Espèce remarquable par la couleur bleue uniforme du dessus, sa forme
courte et la petitesse relative du protborax.
Types : trois individus dans la collection du Muséum National : un
couple venant du pays Mahafaly (Bas tard, 1900) et une 9 prise à Beloha,
district de Tsibombé, le 1 2 février 1 9 1 8 ( Lieut* Decary, 1919).
Dimensions : d\ long. 25 millim. ; — larg. 12,5 millim.
9, long. 3o millim.; — larg. i5 millim.
9, long. 28 millim. ; — larg. 1 6 millim.
L’espèce est donc exactement deux lois plus longue que large; la largeur
étant prise à son maximum au tiers postérieur du iisque des élytres.
Je dédie cette magnifique espèce à mon regretté collègue et ami Bastard
qui l’a decouverte dans la région Mahafaly, à l’extrême Sud-Ouest de
Madagascar.
11 .
— 164 —
C. Bastardi est du groupe de C. Grandidieri Maindron, G. sycophanta L. ,
C. scrutator F. , mais très distinct de toutes ces espèces par sa teinte bleue
et uniforme du dessus, la petitesse de son prothorax, la forte sculpture du
dessus des mandibules, etc. Il est surtout voisin de C. Grandidieri dont il
est nettement différencié par les caractères que je viens de citer et aussi par
la faible sculpture des intervalles élytraux et l’absence de points métalliques
brillants sur les interstries 4, 8 et 12. C. Grandidieri est moins court, le
rapport entre la longueur et la largeur étant de 2,2i5, tandis qu’il est de
2 exactement chez C. Bastardi, comme je l’ai indiqué plus haut.
La collection du Dr Roeschke , à Berlin , renferme un individu de cette
espèce pris à Mahabo, par Last.
D’après les localités connues, il se pourrait que le cours du Manambovo
séparât les habitats des deux espèces : C. Grandidieri vivant à l’Est et
C. Bastardi à l’Ouest de la vallée de ce fleuve, mais ce n’est là qu’une sup-
position qui demanderait à être vérifiée.
La troisième espèce du genre Calosoma que l’on trouve à Madagascar,
C. senegalense Dej. appartient à un groupe totalement différent et se ren-
contre dans toute l’île et dans toute l’Afrique, au Sud du Sahara.
— 165 —
Révision des Necrophorini du Globe,
PAR M. G. PoRTEVIN.
[Suite.)
51'. Pronotum à pubescence jaune et molle, celle des élytres
également jaune, longue, inégale et éparse.
53. Pronotum garni de poils en avant seulement, épipleures en-
tièrement orangés.
54. Antennes entièrement noires, tibias postérieurs faiblement
courbés. Noir brillant, avec les épipleures en entier et
deux fascies ély traies, orangés. Pièce clypéale jaune, large,
campanuliforme , d , en très petit triangle, 9. Pronotum
élargi et convexe en avant, avec les côtés visiblement sinués
et tous les angles largement arrondis, les impressions
faibles, la ponctuation fine sur le disque, grosse et serrée
sur les marges : il est garni , à son bord antérieur, de pu-
bescence jaune assez peu fournie. Elytres à ponctuation
forte, serrée, sans côtes visibles; fascies élytrales inter-
rompues à la suture , la postérieure isolée de l’apex et de
la marge latérale. Abdomen pubescent de noir, mais cour-
tement frangé de jaune sur le pourtour du pygidium; la
marge postérieure du propygidiurn est également frangée
de jaune , mais celle des arceaux précédents l’est de noir,
avec une tache de poils jaunes au milieu ; quèlquefois
cependant elle est entièrement jaune (1). Metasternum den-
sément revêtu de poils jaune doré, ainsi que les pièces
latérales. Trochanters postérieurs du d avec une dent in-
terne assez forte, obtuse et très légèrement courbée vers
le ventre. Long. 2 1 millimètres. nigricornis Fald.
Europe montagneuse centrale : Suisse , Grèce , Caucase.
W Un c? de Swanétie (coll. Grouvelle) a l’abdomen entièrement frangé de
poils jaunes sur les côtés , le pygidium à demi couvert de même pubescence et
la marge postérieure de tous les arceaux frangée de jaune. En même temps
la fascie postérieure, plus étroite , est plus largement séparée de la marge apicale
et se rétrécit beaucoup vers la marge latérale , qu’elle est loin d’atteindre.
— 166 —
54'. Antennes à trois derniers articles jaune orangé, tibias posté-
rieurs fortement courbés, trochanters postérieurs avec une
longue dent droite. Noir brillant, la pièce clvpéale, les
épipieures en entier et deux fascies ëly traies, orangés.
Pièce clypéale assez petite, campanuliforme, d, en bor-
dure légèrement triangulaire, 9. Pronoturn convexe en
avant, plus ou moins rétréci en arrière, parfois presque
carré, disque à ponctuation fine assez dense, celle des
marges grosse et serrée, sommet et angles antérieurs cou-
verts de poils jaune doré, couchés, assez serrés. Elylres à
ponctuation moyenne, assez dense, les côtes très peu
visibles, ornés de deux larges lascies orangées très étroite-
ment interrompues à la suture, toutes deux largement
unies à Pépipieure, l’arête marginale jaune en entier; leur
pubescence habituelle est longue et jaune, et, en outre, de
longs poils dressés, espacés, se trouvent sur les côtés des
élylres et même sur le disque, mais ils sont fugaces et on
ne les rencontre que sur les exemplaires frais. Abdomen à
pubescence jaune, plus dense en arrière, condensée en
frange à la marge latérale et postérieure des arceaux.
Metasternum et pièces latérales densément recouverts de
pubescence jaune doré. Tibias postérieurs arqués, davan-
tage chez le d, grêles. Trochanters échanrrés à la pointe,
l’angle interne formant une pointe droite, aussi longue que
le trochanter lui-même, légèrement divergente, un peu
tordue et creusée latéralement au bout en forme de
gouge{l); celte pointe est taillée en biseau au côté externe,
de façon à former à sa base un angle plus ou moins accen-
tué; elle est obtuse au bout chez le d, plus aiguë chez la
9 où elle est aussi plus courte. Long., i5 à qo milli-
mètres. vespillo L.
Europe. Asie Centrale et Septentrionale; Nord de l'Inde,
Turkestan, Mongolie (,).
Elylres entièrement noirs ab. Fauveli Fauc.
W Cette disposition, qui rappelle celle des trochanters de certains c? de Chu-
levîni, se retrouve, plus ou moins accentuée, chez les autres Necrophorini dont
les trochanters ont ta dent interne eu longue épine.
t*' Celte espèce a été signalée de l’Amérique du Nord par Linné et Fabricius.
Cependant les auteurs américains n’en ont jamais fait mention et il est probable
qu'en effet elle n’existe pas normalement dans celte région. Je dois toutefois si-
gnaler que j’en ai vu plusieurs exemplaires qui en provenaient :
Collection du Muséum : t ex. Pennsylvanie. — Coll. Grouvelle, 3 exemplaires,
dont l’un étiqueté Nébraska. — Ma collection, î ex. Amérique boréale.
— 167 —
53'. Pronotum garni de pubescence au moins sur tout son pour-
tour. Tibias postérieurs droits.
55. Pronotum velu seulement sur son pourtour, le disque por-
tant seulement quelques longs poils clairsemés, lugaces.
Épipleures rouges en entier.
56. Massue des antennes entièrement noire, épinière mélalhora-
cique glabre, pièce clypéale jaune brun. Noir, ta totalité
des épipleures et deux fascies élytrates jaune ou rouge
orangé. Pièce clypéale campanuliforme, rétrécie au milieu,
C?, en triangle à côtés fortement incurvés, 9, front avec
une petite mèche de poils jaunes de chaque côté à la base
des antennes. Pronotum élargi et convexe en avant, les
côtés assez faiblement sinués, tous les angles tronqués
arrondis, les impressions bien marquées, le disque fine-
ment et éparsement ponclulé, la pubescence jaune plus
épaisse en avant que sur le reste du pourtour. Elytres à
ponctuation forte, peu serrée, les côtes marquées, surtout
l'interne, fascies très étroitement séparées par la suture;
ils sont longuement poilus de jaune sur tout leur pourtour
et portent sur les côtés et sur le disque de longs poils
dressés, épars et fugaces. Toute la pubescence de l'abdo-
men, de la poitrine, des hanches et des fémurs est jaune,
mais J'épimère métalhoracique est nu. Trochanters posté-
rieurs du d et de la 9 semblables, faiblement éctiancrés
avec l'angle interne en dent courte, obtuse, faiblement di-
vergente et à peine visiblement courbée au bout. Long.,
i5 à 20 millimètres. dauricus Mots.
Mongolie, Sibérie orientale.
56'. Massue des antennes partiellement ou totalement jaune. Épi-
mère métalhoracique velu.
57. Premier article de la massue noir; mesosternum sans poils
criniformes noirs entre les hanches intermédiaires. Noir,
la pièce clypéale, les épipleures en entier, les trois derniers
articles des antennes et deux fascies élvtrales jaune ou
ronge orangé. Pièce clypéale campanuliforme. d , triangu-,
laire, 9. Pronotum transverse, fortement élargi en avant,
les côtés nettement sinués, le disque finement et assez
densément ponctulé, les impressions assez faibles. Elytres
à ponctuation moyenne, espacée, régulière, parfois
mêlée de petites rides; les deux nervures internes sail-
lantes, l'externe nulle ; fascie antérieure entière, la posté-
— 168 —
rienre interrompue à la suture. Toute la pilosité, analogue
à celle du précédent , est jaune , ainsi que la pubescence de
l’abdomen, de la poitrine et des pattes. Trochanters c?
9 semblables , échancrés au bout avec une très courte dent
aiguë un peu divergente. Long. 11 à 20 millimètres.
vestigator Hersch.
Toute l’Europe, surtout méridionale. Asie Centrale et
Septentrionale.
A . Bandes entières , mais la fascie orangée anté-
rieure est largement interrompue à la su-
ture. ab. Viturati Pic
A'. Bandes plus ou moins interrompues.
B. Elytres envahis par la couleur orangée, la
bande noire médiane divisée en trois de
chaque côté. ab. interruptus Br.
B'. Elytres plus ou moins envahis par la couleur
noire.
C . Fascie orangée postérieure seule divisée.
(1) ab. cadaverinus Mar.
C'. Fascie orangée postérieure également divisée.
Les élytres deviennent presque entièrement
noirs. Il reste en avant une tache latérale
peu étendue contiguë à la marge, suivie de
deux petits traits longitudinaux sur le
disque , en arrière une petite tache arrondie
derrière le calus et une autre semblable à
mi-distance de la suture.
ab. seminiger nov.
57'. Massue entièrement orangée, mésosternum avec des poils
noirs entre les hanches intermédiaires. Noir, avec la pièce
clvpéale, la massue, les épipleures en entier et deux
fascies élytrales jaune orangé. Pronotum transverse avec
W Je réunis sous ce nom diverses formes dont voici, à titre de renseigne-
ment , les caractères :
a . Bande orangée postérieure divisée en deux taches.
b . Ces deux taches sont très inégales , l’externe étant transverse et beau-
coup plus grande. ab. cadaverinus Mar.
b' . Ces deux taches sont à peu près égales. ab. postbimaculatus Fleisch.
b ". Ces deux taches sont ponctiformes , de plus la fascie orangée antérieure
est largement interrompue à la suture. ab. Rauterbergi Reitt.
a . Bande orangée postérieure réduite à une tache arrondie de chaque côté.
ab. reductor Reitt.
— 169 —
les côtés assez fortement sinués, conformé pour le reste
comme chez le précédent. Élytres à ponctuation forte,
moyennement serrée, les côtes faibles, l’externe visible
sous l’épaule; fascie antérieure entière, la postérieure in-
terrompue à la suture; pilosité des élytres entièrement
jaune, disposée comme chez les précédents. Pubescence de
l’abdomen sombre sur le disque, sauf sur le pygidium; les
deux arceaux précédents ont la marge ciliée de sombre
avec une tache jaune au milieu, cette tache plus large sur
le propygidium que sur l’arceau précédent. En dessous les
arceaux ne sont poilus de jaune que sur les côtés ; le mé-
tasternum et les pièces latérales , les hanches et les fémurs
postérieurs sont longuement et densément velus de jaune.
Les trochanters postérieurs sont échancrés avec une petite
pointe aiguë déviée de la cuisse , 9 , ceux du <3 analogues.
Long. i5 millimètres. antennatus Reitt.
Europe Centrale. Asie Centrale et Septentrionale jus-
qu’en Mandchourie.
Bande noire médiane divisée en trois.
ab bistrimaculatus Reitt.
Même forme , mais la tache noire médiane de chaque
élytre devient ponctiforme; il reste au milieu une
tache su turale carrée. ab. centralis Port.
Même forme , mais les taches sont toutes très petites.
ab. sexnotatus Reitt.
55'. Pronotum entièrement couvert de pubescence jaune d’or
couchée, ne laissant apercevoir que deux petites places
nues ovales sur le disque, antennes noires, épipleures
profondément entamés à l’épaule par la bande noire basi-
laire. Noir, pièce clypéale du c? jaune, celle de la 9 jaune
brun, la majeure partie des épipleures et deux fascies
élytrales rouge orangé. Pièce clypéale campanuliforme ,
resserrée au milieu, cf, en triangle court très évasé, 9.
Pronotum trapézoïdal assez fortement rétréci en arrière,
avec tous les angles tronqués arrondis et les côtés sinués.
Elytres à forte ponctuation irrégulière, confluente par
places , surtout le long des côtes, qui sont saillantes ; fascies
inégales, la postérieure moitié plus étroite que l’anté-
rieure, toutes deux interrompues à la suture; épipleures
entamés à moitié par la bande noire basilaire. Les élytres
ont la pilosité habituelle jaune; à l’épaule, cette pilosité
recouvre tout le dessous, masquant la partie noire de
170 —
l’épi pleure, puis elle s’étend le long de ce dernier, en
diminuant progressivement jusque vers le milieu. Pubes-
cence de l’abdomen entièrement noire, sauf quelques poils
jaune d'or à l’extrémité du pygidium, celle du melasler-
num est d'un jaune doré, épaisse et couvre les pièces laté-
rales sauf Pépinière métalhoracique qui est nu ; mais celle
du mesoslernum, entre les hanches intermédiaires, est
noire. Tibias postérieurs droits; trochanters postérieurs
fortement échancrés, leur angle interne en croc très
brusquement recourbé vers le ventre et dont le côté externe
est souvent angulé, d\ en pointe aiguë non prolongée 9.
Long. 12 à 20 millimètres velutinus Fab.
Amérique boréale.
Fascie postérieure abrégée vers la suture, ne s’éten-
dant guère que jusqu’à la moitié de l'élytre et
souvent suivie d’une petite tache.
• ab. auguste fasciatus nov.
Pygidium, et même parfois le propygidium , entière-
ment frangés et pubescents en dessus de jaune
doré. (1)var. aurigaster nov.
L’exemplaire de la collection Chevrolat qui a servi de type à cette nouvelle
variété présente en outre une coloration élytrale remarquable. Les deux fascies
orangées sont beaucoup plus larges que d'habitude, en particulier la postérieure,
qui occupe tout l’apex à partir du calus postérieur, sans interruption à la suture.
Cet exemplaire est étiqueté « Etats-Unis ».
Un autre exemplaire de Nouvelle-Écosse, appartenant à la même collection, a
une coloration élytrale normale ; mais le propygidium n'est que frangé latérale-
ment et postérieurement, de poils dorés, au lieu d’en être entièrement couvert.
Chez les deux, il existe une petite mèche de Ces poils aux angles latéraux posté-
rieurs du segment précédent.
Coléoptères Buprestides récoltés par M. de Morgan,
en Perse, pendant l’année igoâ,
par M. A. Théry,
Correspondant du Muséum.
(Suite (1).)
Chalcopiiorella bagdadensis C. cl G. — II s’agit bien de cette espèce et
non de C. quudnoculata Redl, bien différent et que Kerremans a réuni à
cette espèce on ne sait trop pourquoi.
Chalcophora Morgani nov. sp. — - Long. 21 à 2.5 millim.; larg. 7 à
8 millim. — Allongé, très atténué postérieurement, entièrement d’un
cuivreux doré avec 4 impressions sur les élvtres disposées comme chez
C. stigmatira Daim, et toute la surface, principalement sur les bords, cou-
verte de petites impressions finement ponctuées et à loud vert doré ; dessous
d’un cuivreux doré.
Tête rugueusement ponctuée, sillonnée longitudinalement, le sillon
interrompu par une profonde fossette au sommet du front et continué en
suite sur le vertex. Epislôme faiblement éehancré, antennes peu épaisses,
atteignant le milieu de la longueur du pronotum.
Pronolum un peu plus large que long, régulièrement arrondi sur les
côtés, rétréci en avant et en arrière, rebordé sur les côtés sur le tiers posté-
rieur, avec le bord antérieur faiblement bisinué, la base bisinuée, les
angles postérieurs aigus et un peu prolongés en arrière, le disque faible-
ment bombé, sans trace de sillon ou de carène, à ponctuation grossière,
irrégulière, entremêlée de reliefs vermiculés et lisses plus serrés et plus
épais sur les bords.
Ecusson très petit, poncti forme.
Elytres arrondis aux épaules où ils sont plus larges que le prolborax,
presque parallèles jusqu’au delà du milieu, puis atténués en faible courbe
jusqu’au sommet où ils sont conjointement arrondis, très finement rebordés
sur les 3/4 de leur longueur à partir de la base , la suture finement rebordée
et enfoncée sur la plus grande partie de sa longueur; le disque couvert de
reliefs vermiculés, formant des rides vers les épaules, celles-ci dépourvues
decalus; on remarque deux très vagues côtes irrégulières dont l’externe
est interrompue par les deux larges impressions les plus extérieures.
Prosternum grossièrement ponctué, glabre dans les deux sexes; tout le
dessous couvert de très nombreuses et petites impressions finement ponc-
W Voir Bull. Muséum, 1925, p. 77.
— 172
tuées et pubescentes de petits poils raides et couchés très courts : le dernier
segment (c?) fortement et anguïeusement échaucré; (9) arrondi. Chez le
(d) un autre segment est visible dans l’échancrure, il est impressionné
jusque tout contre les bords et l’impression est garnie d’un épais
feutrage.
Pattes et tarses relativement grêles.
Cette espèce vient se placer à côté de C. stigmatica Daim, à laquelle elle
est apparentée mais dont elle diffère par un certain nombre de caractères
morphologiques bien tranchés qui ne permettent pas de la confondre avec
elle, ni de la considérer comme une variété. Epistome peu échancré,
antennes et pattes bien plus grêles, le 3' article des antennes à peine
épaissi au bout tandis qu’il est dilaté chez C. stigmatica, front avec une
profonde fossette, pronotum sans trace de sillon ou de suture, régulière-
ment arrondi sur les côtés et nettement rétréci à la base , élytres avec des
vestiges de côtes, prosternum glabre chez le c5*, forme géuérale se rappro-
chant plutôt de celle de C. Fabricii Rossi.
Patrie : Perse , Louristan. — Le Sein-Merreh à Korremabad , altitude
65o à i,200 m. — Un exemplaire de chaque sexe ( Collections du Muséum
de Paris. )
Lampetis rogosa Palisot. — Je n’ai pu voir ni la description ni la figure
de l’espèce décrite par Palisot; les auteurs considèrent que le L. mimosœ
Klug en est synonyme; cette espèce est parfaitement reproduite et très
reconnaissable, dans les Symbolœ physicœ ; en parlant du L ■ rugosa Pal. , je
me servirai donc de L. mimosœ comme terme de comparaison. Obenberger
(Sbornik ent. N. Mus. Praze, I, p. 62 et suiv.) remarque d’abord à juste
titre que Kerremans a confondu L. rugosa Palis, et L. catenulata Klug.,
mais je ne suis plus d’accord avec lui quand il prétend séparer spécifique-
ment L. rugosa (Mimosæ Kl.) de L. argentata Mann, et séparer L. trans-
caspica Sem. comme variété. On arrive il est vrai à séparer les formes
extrêmes de L. rugosa et de L. argentata mais on est dans l’impossibilité de le
faire pour les formes intermédiaires. Je possède, provenant d’Egypte, un
exemplaire absolument semblable , sauf pour la taille, à ];. argentata Mann,
et ne puis considérer les L. Iranscaspica Sém. que comme des petits exem-
plaires de L. argentata. La couleur de cette espèce varie du noir au bronzé
chez les formes asiatiques et chez les formes africaines on trouve souvent
des exemplaires plus ou moins verts, les interstries sont en général alterna-
tivement plus larges chez les formes asiatiques; mais ce caractère est surtout
sensible chez les exemplaires ayant conservé une partie de la pruinosité
qui les recouvre à l’état frais. L’espèce n’a pas encore été prise au Maroc
mais il est possible qu’elle se retrouve dans les oasis de Figuig qui géogra-
phiquement font partie de l’Algérie.
M. de Morgan a rapporté de nombreux exemplaires de cette espèce, de
— 173 —
tailles et de formes très différentes ; la taille varie de 1 3 à 2 4 millimètres et les
petits exemplaires, généralement des mâles, ont les côtés du corps presque
parallèles, tandis que les gros exemplaires sont ovales.
Lampelis sancta m. du Hedjaz [Ann. Soc. Ent. Belg. [1923], p. sâq.)
= L. nigrita Fairm. (Mission Revoil [1882]. Col. ,p. 52) du pays Somali.
Capnodis carbonaria Kl. — Les exemplaires récoltés appartiennent à une
variété ayant le relief lisse médian du bord antérieur du pronotum très
raccourci , et les reliefs oculiformes antérieurs très petits et presque ponc-
tiformes.
Capnodis tenebricosa 01. — Les exemplaires récoltés ont les stries
élytrales plus prononcées qu’elles ne le sont chez les exemplaires du bassin
de la Méditerranée.
Lampra nov. sp. ? — L’exemplaire communiqué forme probablement
une espèce nouvelle, mais je ne l’ai pas décrit étant donné son mauvais état
de conservation; c’est certainement un individu trouvé mort; les antennes
et les pattes manquent complètement, la couleur est altérée.
Dans Sbornik (192/1) p. i5 et suiv., M. Obenberger décrit quelques
variétés et espèces nouvelles du genre Lampra. Ce travail me porte à faire
quelques remarques.
Lampra Kerremansi nom nouveau pour L. cupreosplendens Kerr. de
Formose ( Arch . f. Nat. [1912], p. 2o3) le même nom ayant déjà été
employé par le même auteur pour une espèce de Chine (Ann. Soc. Ent.
Belg., Y, XXXIX [ 1 885 ] , p. 210). Ce nouveau nom d’Obenberger est
inutile parce que L. cupreosplendens Kerr. de Formose tombe en synonymie
de L, Bodeti N onf. (d’après des types des deux espèces). L. cupraria Fairm.
(Ann. S. E. Fr. [1898], p. 387 ) que j’ai redécrit sous le même nom,
induit en erreur par l’omission de cette espèce au Généra Insectorum de
Kerremans, est lui-même une race de L. Bodeti. Obenberger a employé à
nouveau ce nom de cupraria pour une variété de L. gloriosa Mars,
ce nom, établi pour une simple variation de teinte ne pourra être
conservé.
M. Obenberger compare son L. Klapaeki à L. rnirifica Guillebeau, mais
cet auteur n’a jamais décrit de Lampra de ce nom. Le même auteur admet
comme valable le L. modesta Guill. Bedel et même Abeille qui cependant
avait l’espèce assez facile, se sont prononcés dans cette question. Bedel a vu
le type qu’ Abeille possédait dans sa collection; ce dernier reconnaît que
L. modesta a été trouvé isolé au milieu de nombreux L. rutilans (Bev. Ent.
[ 1 896 J , p. 279). Tous deux sont d’avis que cette espèce ne peut être
admise et qu’il s’agit probablement d’un exemplaire monstrueux. Oben-
berger ne dit pas avoir examiné le type et ses observations n’auraient de
poids qu’à celle condition. Guillebeau n’a pas indiqué les dimensions respec-
— 174 —
tives des articles 2 et 3 des antennes et il donne à son espèce une longueur
de 12 millim. et une largeur de 4.75 millim. Obenberger dit que
L. modesta a le 3‘ article des antennes plus long que le 2e et que sa forme
est plus grande et plus robuste que celle de L. decipiens, mais cette dernière
espèce a une longueur de 10 à i5 millim. et une largeur de 5 à 6 millim.
Il est donc clair que l’exemplaire dont parle Obenberger ne se rapporte
nullement à L. modesta Guill. puisque cet exemplaire n’aurait que 1 2 millim.
et est donc plus petit que L. decipiens.
Lampra nobilissima Mann est indiqué par Kerremans ( Wyts. Gen. Ins.
[1902], p. i34), comme originaire du Tvrol; l’espèce est asiatique.
L . limbata Geb. est indiqué par le même auteur (/. c.,p. 1 34) comme
existant en Crimée, par suite d’une confusion entre L. limbata Geb. et
L. limbata Mann. = decipiens Mann, qui se trouve en Crimée.
Melanophila picta Pall. — Obenberger, dans le travail cité plus haut,
classe les diverses formes de Melanophila picta , ce travail, dont l’intérêt est
très discutable parce qu’il énumère toute une série de variétés sans
valeur, contient d’autre part de nombreuses inexactitudes qu'il convient de
relever.
1° Le type de l’espèce n’est pas M. decasligma Fab. (1787), mais
M. picta Pallas (1773); donc M. picta ne peut être considéré comme une
variété de M. decasligma.
2# Les caractères attribués par Obenberger à M. decasligma ( Elijtris
maculis flavesccniibus ornatis , his maculis minoribus salis numcrosis ) ne s’ap-
pliquent pas à M. decastigma ( Fabricius dit que son espèce a 5 taches sur
chaque élylre et quelquefois 2 à la base) mais à M. picta dont la plus
grande partie de l’élytre n’est pas lestacée, comme le dit cet auteur ; il sutlit
de voir la figure de Pallas pour s’en rendre compte.
Anthaxia cichorii 01. — Les exemplaires de Perse appartiennent à une
race d’aspect brillant; j’en ai de semblables provenant du Tokkat.
J’ai constaté à propos de celle espèce une particularité que je 11’ai pas vue
encore signalée, c’est la faculté qu'elle a de cacher complètement sa tête
dans le prothorax; j’ai vu une dizaine d'exemplaires qui au premier aspect
semblaient décapités et n’ai pas encore rencontré d'autres Anthaxia offrant
la même particularité.
Les exemplaires de A. cichorii pris par M. de Morgan à Kouh-Hadjoudj
ont une coloration tellement identique à celle des A. Morgam m. pris dans
la même localité que je considère que cette coloration est peut-être due à
une influence locale et je ne serais pas étonné que l’on trouve, en d'autres
régions, des A. Morgani ayant une coloration différente.
175 —
Anthaxia schah Ab. — La détermination des exemplaires a été faite
avec la description de l’auteur à laquelle ils correspondent parfaitement.
Anthaxia Morgani nov. sp. — Long. 5,25 millim.; larg. 2 millim.
— Dessus d’un bronzé cuivreux, la tête, les côtés du pronotum et une
mince ligne au milieu de celui-ci, verts chez les cT d\ rouge cuivreux chez
les 9 9 , pattes et antennes variant dans les mêmes teintes.
Du groupe des espèces à pronotum avec une profonde fossette arrondie
placée dans les angles postérieurs du pronotum (A. dimidiala Thub.
A. bicolor Fald., A. podolica Mann., A. fulgurans Schrank, et les espèces
qui se rattachent à celte dernière, A. myrmidon Ab. et thalassophila Ab.),
mais se rapprochant surtout de A fulgurans par l’absence de gros
points au sommet des élytres. Une description comparée fera bien connaître
cette espèce.
La forme est celle de A. podolica mais nettement plus étroite, plus
allongée et plus atténuée postérieurement, les fossettes du pronotum sont
plus superficielles, le sillon qui longe le bord des élytres est plus étroit;
sur les élytres de A. podolica on remarque des lignes de gros points visibles
surtout vers le sommet qui font complètement défaut chez A. Morgani
dont la scu’pture est beaucoup plus uniforme et moins grossière; enfin la
différence principale est le manque absolu de denliculalion à l’apex des
élytres chez A. fulgurans et A. podolica , les seules avec lesquelles un rap-
prochement est possible, alors que chez A. Morgani l’apex est très finement
mais bien distinctement denliculé.
Habitat : Chaldée persane : Kouh-Hadjoudj.
Anthaxia hirticollis Ab. var. persica nov. var. — Il s'agit d’une race
tellement distincte que je ne puis m’abstenir de la décrire. Je l'ai comparé
à un des types de la collection Abeille qui fait actuellement parlie de la
mienne et qui provient de Chypre (Madon). La var. persica offre une
grande exagération de tous les caractères de A. hirticollis , la sculpture du pro-
notum est bien plus accentuée, et on remarque très bien le dessin que
forment les rides du disque qui ne sont pas en forme de gerbe ainsi que le
dit Abeille, mais reproduisent exactement le contour d’un papillon diurne
les ailes étalées, le corps étant représenté par un petit faisceau de rides
longitudinales; on ne retrouve facilement ce dessin chez hirticollis qu'après
l’avoir observé chez sa variété Morgani, la réticulation des bords du prono-
tum est la même mais beaucoup plus forte. A. hirticollis a sur les côtés du
pronotum une petite encoche qui ne se retrouve pas chez la var. Morgani ;
celle dernière, au lieu d une coloration terne, comme chez A. hirticollis,
reproduit exactement les belles teintes d'A. l'asserinii Pecch. , la tache
scutellaire est verte et en forme de triangle dont le sommet serait tronqué
avec la troncature anguleusement sinueuse. Il est certain qu’au premier
— 176
aspect cette variété parait tout à fait distincte spécifiquement de A. hir-
licollis, mais la sculpture tout à fait particulière du pronotum empêche de
les séparer.
Habitat : Chaldée persane, entre Tcham-i-Kaw et Le Sein-Merreh.
Anthaxia hirticollis v. seminigra nov. var. — Je signale ici cette
forme très remarquable. Cette Anthaxia ressemble en tous points comme
sculpture générale et comme coloration à A. hirticollis v. persica m., mais
elle a les élytres entièrement d’un noir brillant ce qui lui donne un aspect
si particulier que si je n’avais pas eu l’autre espèce sous les yeux quelques
instants auparavant, je n’aurais jamais songé à l’y comparer. Il
serait très intéressant de retrouver d’autres exemplaires de cette très
curieuse variation.
Habitat : Erbourz, Talycbe.
Chrysobothris affinis v. tetragramma Mén. — J’ai déterminé cet insecte
d’après les exemplaires de ma collection qui viennent de Talysh par Korb.
Les côtes élytrales de mes exemplaires sont mieux marquées.
Coraebüs elatus F. — L’unique exemplaire communiqué offre certaines
différences avec la forme type, l’écusson est beaucoup plus sinué sur les
côtés , la base du pronotum est plus impressionnée , mais je crois me trouver
en présence de variations individuelles.
Trachys Morgani nov. sp. — Long. 3,5 millim. ; larg. 2,1 5 miliim.
— Du groupe des Trachys à pronotum cuivreux et à élytres bleus. Court,
Saillie prosternale
du Irachys Morgani.
en ovale élargi, de la même forme que T. Kœnigi
Reitt. Tête et pronotum cuivreux, élytres bleus, des-
sous bronzé cuivreux foncé.
Tête avec un profond sillon et presque divisée en
2 lobes mais moins fortement que chez T. troglodytes
Scbœnh. ; front très fortement impressionné au-dessus
de l’épistome dont il est séparé par une carène;
épistome étroit avec ses apophyses latérales dirigées
un peu obliquement en avant et fortement échancré
en courbe en son milieu, la ponctuation fine, bien
nette, régulière et espacée sur un fond paraissant lisse à un faible grossis-
sement. Pronotum faiblement bisinué au bord antérieur, fortement rétréci
antérieurement, avec les angles antérieurs aigus, les côtés finement rebor-
dés, faiblement arqués, les angles postérieurs aigus, la base sinueuse avec
le lobe médian large et arrondi , le disque avec un faible sillon derrière le
bord antérieur, se rapprochant du bord en son milieu, éparsement ponctué
de points simples, bien distincts, sur un fond lisse, non alutacé mais
paraissant un peu granuleux à un très fort grossissement, dépourvu , sauf
— 177 —
dans le sommet des angles postérieurs et à l’extrême bord antérieur
des petits ronds avec point au milieu que l’on remarque chez les espèces
voisines.
Ecusson très petit, cuivreux, triangulaire, bombé.
Elytres un peu plus larges que le pronotum à l’épaule, subparallèles
jusqu’à la moitié, puis atténués en courbe jusqu’au sommet, où ils sont
conjointement arrondis, finement rebordés sur les côtés, le calus huméral
médiocrement saillant, allongé, le disque avec une vague impression
derrière le calus huméral; la suture finement rebordée sur le 1 jh postérieur;
la ponctuation fine, formée de points de grosseur irrégulière, et irréguliè-
rement dispersés; quelques points plus forts sont disposés en lignes faible-
ment obliques par rapport à la suture, mais ils sont perdus dans l’ensemble
et peu visibles.
Saillie prosternale large, beaucoup plus large que chez T. pygmea,
entièrement et très finement rebordée, presque droite au bord antérieur,
un peu plus large en avant qu’en arrière, avec le bord postérieur arrondi,
les côtés légèrement étranglés un peu avant leur base , la surface couverte
d’une très fine ponctuation et parsemée de gros points.
Cette espèce se distingue des T. pygmæa F., T. troglodytes Schœnh.,
T. Kœnigi Reitt. et T. turanica Reitt. par la fine ponctuation sans ordre de
ses ély très (formée de gros points en lignes très obliques chez les espèces
précitées). Par son front profondément échancré il se sépare des T. pygmea ,
Kœnigi et turanica. Il se sépare également de toutes ces espèces sauf de
T. troglodytes par les élytres dépourvues de fascies pubescentes.
Muséum. — xxxi.
— 178 —
Deux nouveaux Melasidæ,
de la Collection
du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris,
par M. E. Fleutiaux.
Fornax prosternalis nov. sp.
19 millim. — Oblong, assez allongé, atténué aux deux extrémités;
brun, pubescence jaune très légère. Tête fortement et rugueusement ponc-
tuée, faiblement impressionnée en avant et subsillonnée au milieu; carène
interoculaire interrompue sur la base de Pépistome; celui-ci plus étroit à la
base que l’espace surantennaire. Antennes filiformes, ferrugineuses, dépas-
sant le pronotum; 2e article court, plus étroit que les autres; 3e plus long
que le 4e. Pronotum court, rétréci en avant, peu convexe, déclive en
arrière, fortement et densément ponctué. Elytres longs, dilatés en arrière,
convexes, finement et légèrement ponctués, indistinctement striés, sauf au
sommet. Dessous de même couleur. Ponctuation assez grosse sur le pro-
pectus; prosternum bombé, lisse et luisant au milieu. Ponctuation moins
grosse sur le métasternum et sur les branches postérieures. Abdomen fine-
ment et légèrement ponctué ; dernier arceau ventral arrondi Pattes brun-
rougeâtre; tarses plus clairs.
Yunnan sud : Tche-Ping-Tchéou. Un exemplaire (collection Fleutiaux).
Remarquai le par le milieu du prosternum bombé , lisse et brillant.
Fhyllocerus eburneus nov. sp.
i3 à 17 millim. — Etroit, peu convexe, très atténué. Tête noire, forte-
ment impressionnée au milieu en avant, fortement et densément ponctuée.
Antennes noires, dépassant peu la base du pronotum; biflabellées à partir
du 3* article. Pronotum noir, trapézoïdal, légèrement sinué latéralement,
impressionné au milieu de la base, ponctué comme la tête; angles posté-
rieurs aigus et divergents. Ecusson noir, subtriangulaire, finement ponc-
tué. Elytres notablement et graduellement atténués à partir de la base,
s’ouvrant dans la seconde moitié, arrondis â l’extrémité, très finement
pointillés, non striés, jaune pâle, noirs à l’extrémité; suture et bords laté-
179 —
raux étroitement bordés de noir au delà de la moitié. Dessous noir, densé-
ment ponctué. Dernier arceau ventral arrondi. Hanches et pattes noires;
ces dernières longues et grêles; tarses brunâtres, plus clairs quelquefois
au bout seulement.
Forme particulièrement allongée. Pattes plus longues que chez les
autres espèces de même provenance (Cephalodendron). Rappelle assez bien
P. ramicornis Latr., praeustus Lac., de l’Afrique du Sud, mais beaucoup
plus svelte .
Variété abdominalis. — Abdomen jaune; arceaux marqués d’une fossette
noire en dehors et quelquefois bordés de noir. Métasternum avec deux
petites taches jaunes.
Madagascar, sans indication de localité précise. Sept individus (collec-
tion Fleutiaux). — Madagascar sud-est : Vondrozo. Un individu offert par
M. René Oberthur.
îi
180 —
Malacodermes et Helodide de Bornéo,
PAR M. M. Pic.
En 191 5, j’ai envoyé un mémoire spécial au Sarawak Muséum, où figu-
raient diverses nouveautés provenant d’un envoi de cet étal dissemerit. Après
la mort de M, Moulton, ancien directeur, j’ai appris que mon manuscrit
était égaré; il ne semble pas encore avoir été retrouvé depuis; en tous cas
mes nouveautés restent inédites. H ne me paraît pas profitable pour la
science de retarder plus longtemps la publication de nouveautés intéres-
santes (dont une à ma connaissance a été publiée depuis et que je supprime
pour cette raison), et je vais ici en donner, tout au moins, les diagnoses. II
convient d’indiquer qu’ayant été autorisé à le faire, j’ai déposé, en son
temps, les t^pes uniques au Muséum de Paris. Les co-types des autres
espèces existent dans les collections du Muséum de Sarawak. ainsi que dans
la collection Pic (1).
Discodon incisicome nov. sp.
Elongatum, nitidum, griseo pulescente nigrum, capite antice , antennis,
palpis, thorace lateraliter late coxisque testaceis, elytris cyaneo-metailicis ;
articulo decimo antennarum difforme, inciso et nigro fasciculato.
Long. : 7 millimètres.
Cette jolie espèce, distincte entre tojites par la structure particulière des
antennes , peut prendre place près de Moissinaci Pic.
Discodon Moultoni nov. sp.
Elongatum, nitidum, griseo pubescente nigrum, mandibulis, thorace,
scutello, infra corpore pedibusque plus minusve testaceis.
Long. ; io-11 millimètres.
Voisin de D. arcuatipes Pic, mais antennes moins grêles, élytres moins
nettement pubescents, etc.
M Je possède les espèces suivantes : Discodon Moultoni, semicyaneum , semi-
nigrum , Tylocerus jlavonotatus , Pseudosilis Moultoni, Flabellotreta inhumer alis.
— 181
Discodon semicyaneum noY. sp.
Elongatum, nitidum, griseo pubescente nigrum, antennis pro parte , tho-
race, scutello , peclore , aliquot abdomine , pedibusque ( tarsis obscuris ) testaceis,
elytris cyaneis.
Long. : 9-10 millimètres.
Très voisin de l’espèce précédente, mais distincte, à première vue, par
la coloration bleuâtre de ses élytres et les angles postérieurs du prothorax
émoussés.
Discodon seminigrum nov. sp.
Elongatum , nitidum , griseo pubescente nigrum , antennis apice testaceis,
elytris cæruleo-violaceis.
Long. : 6,5-7 millimètres.
Très distinct de l’espèce précédente par la coloration foncée de l’avant-
corps , Técusson noir, etc.
Gantharis biimpressithorax nov. sp.
Elongata, subparallela , nitida, griseo ant brunneo hirsuta, nigra, tkorace
testaceo; elytris nigro-cupreis.
Long. : 1 3 millimètres.
Par sa forme allongée, subparallèle, se rapproche de C. medana Pic; en
plus de la coloration différente, les élytres sont moins allongés et le pro-
thorax particulièrement impressionné.
Gantharis atrogeniculata nov. sp.
Modice elongata, satis lata, griseo pubescens , nitida, testacea, antennis,
articulo primo rujo exceplo, genibus, tibiis tarstsque nigris.
Long. : i5 millimètres.
Espèce très distincte par la forme relativement large de ses élytres jointe
à sa coloration; peut se placer provisoirement près de C. purpureipennis
Gorham.
Cantharis reducticornis nov. sp.
Elongata, subparallela, nitida, griseo pubescens, rufo-teslacea, oculis,
antennis, articulis a primis exceptis rujescentibus , nigris, pedibus pro parte,
abdomine apice eîytrisque picescentibus , his ad humeros rufo notatis; anten-
nis brevibus.
Long. : 6 millimètres.
Voisin de C. sordidus Gorh., en diffère , à première vue , par les antennes
non aplaties et plus courtes, ainsi que par la coloration des élytres.
Tylocerus (1) flavonotatus nov. sp.
Parum elongatus, parallelus, nitidus, griseo holosericeo pubescens, niger
aut nigro-piceus , antennis pedibusque brunnescentibus , thorace lateraliter et
elytris lateraliter et ante apicem plus minusve luteo notatis.
Long. : 6 millimètres.
Cette espèce par sa forme ressemble à ? Tylocerus distinctipennis Pic,
mais sa tête est carrée en avant et la coloration bien différente.
PseudosiUs Moultoni nov. sp.
Elongatus, nitidus, griseo pubescens, testaceus, oculis nigris, antennis ad
medium nigris aut brunneis, articulis 6- 7 difformïbus.
Long. : 7-7,5 millimètres.
Diffère nettement de P. bicohr Pic, en plus de la coloration générale
testacée, par la structure différente des 6* et 7* articles des antennes.
Flabellotreta inhumeralis nov. sp.
Oblongo-ovata , nitida, testacea, oculis, antennis articulis a primis testaceis
exceptis, eîytrisque nigris, his apice breve jlavo notatis. Variât thorace in disco
plus minusve obscuro {yar. notatithorax).
Long. : 7-8 millimètres.
Voisin de F. ruficeps Pic, mais épaules non tachées de roux et prothorax
moins sinué postérieurement.
Ototreta minuta nov. sp.
Modice elongata, nitida, griseo sat sparce pubescens, nigro-picea, angulis
posticis thoracis, infra corpore pedibusque pro parte testaceis ; antennis validis ;
elytris dense Jortiterque punctatis.
W Peut-être y aura-t-il lieu, plus tard, d'ériger un nouveau genre en faveur
de cette espèce.
— 183 —
Long. : 4 millimètres.
Cette petite espèce, remarquable par sa ponctuation, peut prendre place
près de O. gravida E. Oliv.
Ototreta limbata nov. sp.
Satis elongata, nitida, griseo sat sparse pubescens, brunnescens, antennis
apice, pedibus et infra corpore pro parte testaceis, elytris brunneis , testaceo
cinctis; antennis validis ; elytris sat fortiler punctatis.
Long. : près de 4 millimètres.
Voisin du précédent, en plus de la coloration, en diffère par la ponc-
tuation moins profonde des élytres et la forme plus allongée du corps.
Ptilodactyla curta nov. sp. 9
Oblongo-ovata , minuta, subdepressa, nitida , sparse punctata , omnino nigra
et sparse griseo pubescens.
Long. : 3 millim., 5.
Espèce de petite taille, voisine par sa forme de P. substriata Gorh., et
s’en distinguant, à première vue, par ses pattes entièrement foncées.
— 184 —
Diagnoses préliminaires de Lycides africains,
par M. M. Pic.
Les insectes faisant l’objet de cet article comprennent les récoltes faites ,
dans leur voyage en Afrique orientale, par les grands voyageurs G. Alluaud
et R. Jeannel. Les diagnoses publiées ici sont destinées à prendre date, en
attendant que soient publiées les descriptions complètes qui seront com-
prises dans le manuscrit particulier, rédigé par moi, et comprenant la
famille des Lycides , dans les Coléoptères Malacodermes.
Les types uniques sont déposés au Muséurii de Paris; je possède égale-
ment les présentes nouveautés, à l’exception de : Lycus rufaentris, Jeanneli,
v. moloensis, Cladophorus particularithorax , Adoceta Jeanneli.
Lycus (Acantholycüs) modestds v. nov. reducteapicalis.
Elytris ochraceis, ad suturam plus minusve nigro lineatis et apiçe reducte
nigro notalis.
Kijabe.
Lycus (Lycus) rufiventris nov. sp.
Rufus, supra aurantiacus, capite rujo-bmnnescente tincio, membris pro ma-
jore parte elytrisque apice nigris, thorace postice breve brunneo notalo.
Long. : 16-17 millimètres.
Une paire du Kénya.
Voisin de L. lalissimus Guer., chez d en diffère par le prothorax plus
transversal, largement roux, par sa bande apicale noire ondulée en avant.
Lycos (Lycos) flammeatos v. nov. moloensis.
Elytris luteis, nigro marginatis et ad scutellum nigro maculatis.
Un exemplaire de Molo.
Lycos (Lycos) flammeatos v. nov. discoluteus.
Elytris nigris , in disco plus minusve et diverse luteo notatis, externe plus
minusve nigro marginatis.
Afrique Orientale anglaise, diverses localités.
185
Lycus (Lopholycus) Jeanneli nov. sp.
C?. Oblongus, postice valde subrotundato-dilatatus , niger, thorace lateraliter
elytrisque luteis, his ad basin medio nigro notatis et apice nigro marginatis ,
abdornine lateraliter rufo notalo.
Long. : i3 millimètres.
Longonot.
Espèce très distincte par sa forme, jointe à sa coloration apicale noire
réduite à une bordure étroite.
Lycos (Haplolycüs) imbelms v. nov, breveapicalis.
P arum elongatus, subparallelus , elytris luteis, ad suturam anlice et apice
breve nigro notatis.
Kijabé.
Cladophorus coarcticollis v. nov. 5-areolatus.
Prothorace lateraliter médiocre coarcato et quinque areolato.
Tanga; Zanzibar.
Cladophorus particularithorax nov. sp.
Elongatus, subparallelus, niger, capile antice rufo, thorace aurantiaco,
postice nigro bimaculalo, particulare, lateraliter fere recto, antice medio
attenuato, areolis antice et lateraliter obliteratis; elytris auranliacis, apice sat
late nigris.
Long. : 10 millimètres.
Kilimandjaro.
Espèce caractérisée par la particulière structure de son prothorax, qui ne
présente qu’une auréole distincte, la médiane postérieure, celle-ci étroite et
peu enfoncée. Se rapproche de incarinatus Pic.
Gautires Caroli nov. sp.
Elongatus, subparallelus, niger, elytris auranliacis; antennis (S sat longe
flabellatis; thorace satis lato, antice medio attenuato, angulis posticis pro-
minulis, 7 areolato ; intervallis elytrorum irregulariter punctatis aut plicatis.
Long. ; 7-8 millimètres.
Kenya.
Par sa sculpture él y traie voisin de C. inapicalis Pic.
186 —
Planeteros atricornis nov. sp.
Elongatus, subparallelus , niger, elytris ochraceis, longissimis; antennis
gamin gracilibus, articulo 3° lato, sequentibus depressis, elongalis, ultimis
angustatis ; thorace antice arcuato et mgoso , postice paulo impresso.
Long. ; 8-9 millimètres.
Monts Aberdare.
Voisin de P. africanus Brg., en diffère au moins par les angles posté-
rieurs du prothorax très longs.
Adoceta Jeanneli nov. sp.
Angustata , parallela , nitida , fere glabra, nigra, thorace lateraliter postice
elytrisque aurantiacis ; thorace subquadrato , antice paulo dilatato.
Long. : 7 millimètres.
Kijabe.
Voisin de A. hirsutula Brg. mais élytres sans poils dressés et concoiors.
Adoceta Alluaudi nov. sp. (1).
Angustata, subparallela , nigra, thorace lateraliter sal late elytrisque
aurantiacis.
Long. : 1 1 millimètres.
Kijabe.
Voisin du précédent, en diffère par les élytres moins brillants, ornés
de quelques côtes distinctes, le prothorax moins étroit, non élargi en avant.
Adoceta suturalis nov. sp.
Augustata, subparallela, nigra, thorace lateraliter elytrisque aurantiacis,
his antice longe ad suturam nigro vittatis; thorace sat transverso.
Long. : 1 1 à 1 a millimètres.
Kijabe.
Diffère du précédent par le prothorax plus large, plus aplani sur les
côtés et la particulière coloration des élytres.
(1) Cette espèce, ainsi que tes suivantes, ont la tète chez munie d’un com-
mencement de rostre qui apparaît court et plus ou moins large, tandis que le
rostre chez Lygistopterus Muls. est long et très distinct.
— 187
Adoceta atricolüs nov. sp.
Angustata, subparallela , nigra, elytris aurantiacis ; ihorace subquadrato
aut subtransverso , angulis posticis valde prominulis.
Long. : i3-iâ millimètres.
Kijabe.
Espèce très distincte par la structure de son prothorax avec les angles
postérieurs grands et relevés.
— 188 —
Les Dilârides [1ns. Névroptéres ) du Muséum National de Paris H),
PAR LE P. LoNGIN NaVAS S. J.,
Correspondant du Muséum.
Tribu des dilarini.
Toutes les espèces citées ci-après appartiennent à cette tribu, les Nalla-
chini étant en très petit nombre et très rares; les échantillons restent isolés
dans une ou deux collections : peut être n’en existe-t-il que deux espèces
dans les collections d’Europe, représentées par trois exemplaires.
1. Dilar nevadensis Ramb., var. Kolbei Nav. — Andalousie. — Type d*.
2. Dilar algericds Nav. — Algérie. Provenance : Staudinger. — Type d1.
3. Dilar dissimilis Nav. — d\ 9, Yeruela (Saragosse), 1897. —
Types.
4. Dilar nepos Nav. — d1, Muel (Saragosse), 28 mai 1908. 9, Val-
Madrid (Saragosse), 26 mai 1918. — Types.
5. Dilar corsicus Nav. — Corse. — Cotype d1.
6. Dilar syriacus Nav. — Syrie. Provenance : Staudinger. — Type cf.
7. Dilar turcicus Hag. — Crimée, Kusnezov leg., Musée de Saint-
Pétersbourg, 2, vi, 1910.
8. Dilar septentrionale Nav. — 9 Eugenievka, 26, xi, 1912; c? Vla-
divostock, 21, vu, 1910. — Types.
9. Lidar meridionalis Hag. — Andorre, i3, vu, 1920; Benabarre
(Huesca), Castellbo (Lérida), 1 5 , vii, 1916; Cercedilla (Madrid), 29, vi,
1912; Escorial (Madrid), 1903 ( Lauffer leg. ) ; Espot (Lérida), 20, vii,
1917; Fuentespalda (Teruel), 5, vii, 19; Jaca (Huesca), vu, 1908;
San lldefonso de la Granja, vu, 1905 (Escalera leg.); Massana (Andorre),
W La collection de Dilârides du Muséum est devenue la plus importante qui
existe, grâce aux déterminations qu’a faites le P. Longin Navas, mais surtout
aux nombreux et très précieux exemplaires, pour la plupart des types, dont il a
bien voulu nous faire don. Qu’il veuille trouver ici l’expression de notre vive
gratitude. [E.-L. Bouvier.]
— 189
12, vii, 1920; Miracle (Lérida), vii, 1909; Montseny (Barcelona), vu,
1904 ; Montserrat (Barcelona), 12, vu, 1910; Penarroya (Teruel), 7, vu,
19*9-
10. Lidar meridionalis Hag. var. picta Nav. — Escorial (Madrid),
Lauffer leg.; Sena (Huesca), 1922, Nassarre leg.
11. Lidar partiienopæds Costa. — Monte di Cava. Provenance :Musée
de Naples.
12. Lidar pümilüs Nav. — Cartagena (Murcia), vi, 1900, Câceres leg.
— Type 3.
13. Fuentenus salddbensis Nav. — Zaragoza, i3, iv, 1909, 24, 29,
îv, 1909; Zaragoza, 25, iv, 1912. — Type <3.
14. Fuentenus campestris Nav. — Pozuelo de Calatrava (Ciudad Real),
1900. — Type 3.
15. Népal Harmandi Nav. — Darjeeling (Inde), Harmand, 1890.
Mus. nat. de Paris. — Type.
Soit i5 formes, parmi elles, 10 types et un cotype.
Je ne crois pas qu’aucun autre Musée puisse à l’heure présente posséder
1 o espèces , ni le quart du nombre d’échantillons.
Saragosse, 10 décembre 1924.
— 190 —
Les Huîtres de la mer Rouge
( d’après les matériaux recueillis par le Dr Jousseaume),
par M. Ed. Lamy.
On sait combien, Hans une même espèce â'Ostrea, ia forme individuelle
des divers spécimens est variable suivant les conditions du milieu, et ce
polymorphisme s’oppose à l’établissement d’une démarcation précise entre
les espèces et les variétés.
Les difficultés ne font qu’augmenter quand on se trouve en présence de
séries aussi nombreuses que celles rapportées de la mer Rouge par le
Dr Jousseaume , car il est presque impossible d’attribuer une valeur vrai-
ment spécifique aux caractères différentiels que l’on peut constater.
D’autre part, les renseignements que nous possédons sur la systématique
des Huîtres sont fort peu nombreux, puisqu’en dehors de documents épars,
il n’existe guère comme travail d’ensemble que la Monographie de Sowerby,
dans la Conchologia Iconica de Reeve (1871, vol. XVIII).
Aussi me parait-il utile de publier, avec quelques commentaires , les des-
criptions rédigées , pour les formes de la mer Rouge , par le Dr Jousseaume
dans les notes manuscrites qu’il avait bien voulu me communiquer, en
faisant don de ses collections au Muséum National de Paris.
Ostrea Forskali Chemnitz.
Deshayes (i836, Anim. s. vert., 2e éd., VII, p. 23o) a admis que PO.
cornucopiœ Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 4i, pl. 76, fig. 679)
et 1’ O. cucullata Born (1780 , Test. Mus. Cæs. Vind., p. 1 14 , pl. 6 , fig. 1 1-
12) constituent des variétés d’une seule espèce extrêmement variable.
Lamarck (1819, An. s. vert., VI, 1" p., p. 210), d’autre part, pensait
que l'O. Forskali Chemnitz (1785, loc. cit., p. 3o, pl. 72, fig. 6710-0),
d’Egypte , était seulement une variété de l’O. cornucopiœ.
J’ai indiqué antérieurement (192/1, Bull. Mus., XXX, p. 233) qu’il
me paraît utile de réserver l’appellation d’O. cucullata (plus ancienne que
cornucopiœ ) à une espèce Ouest- Africaine et d’en séparer la coquille Egyp-
tienne sous le nom d’O. Forskali, tout au moins à titre de variété ou de
forme géographique, dont la distribution s’étend d’ailleurs dans tout
l’Océan Indo-Pacifique, depuis la mer Rouge jusqu’au Japon.
Cet O. Forskali, qui est donc l’O. cornucopiœ de L. Vaillant (i865,
191
Joum. de Conchyl., XIII, p. 1 1 1) et l’O. cucullata de Mac Andrew (1870 ,
Ann. Mag. N. H., 4” s., YI , p. 45o) offre parfois une coquille très inéqui-
valve, la valve inférieure ayant la forme d’une corne d’abondance et la
supérieure étant operculaire.
A propos de ces spécimens , chez qui la valve inférieure prend celte
forme, le Dr Jousseaume fait remarquer, dans ses notes manuscrites, que
ce sont simplement des monstruosités dues à une gêne dans l’accroissement
de la coquille et se produisant chez un grand nombre d’espèces : cr J’ai
observé, dit-il, ce développement anormal de la valve inférieure dans beau-
coup d’espèces , surtout chez celles qui s’attachent sur les rochers : si le
jeune se fixe au fond d’une étroite et profonde cavité, le bord de la valve infé-
rieure se replie en godet et son développement continue de bas en haut; le
même fait se produit quand les jeunes se sont déposés en trop grand
nombre sur un même point : lorsque par leur accroissement les bords de
leurs valves se trouvent au contact, au lieu de se recouvrir les uns les
autres, ils se dressent et prennent une direction ascensionnelle, de sorte
que la cavité qui renferme l’animal gagne en profondeur ce qu’elle perd
en largeur».
Mais, on trouve également des spécimens d’O. Forskali chez lesquels les
deux valves sont subégales, la valve inférieure étant, elle aussi, plus ou
moins aplatie.
Le Dr Jousseaume regarde ces spécimens équivalves , à contour régulier
comme représentant la forme normale d’une espèce qui serait la coquille
Erythréenne figurée par Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 35, pl. 73,
fîg. 675) avec la désignation «cognata cristæ galli e mari rubro»,e t il
admet que l’O. Forskali en corne d’abondance n’est qu’une monstruosité de
la même espèce.
Il assimile, d’ailleurs, à cet O. cognata (Chemn.) Jouss. (1888, Mém.
Soc. Zool. France , I, p. 2 23) 10. glornerata Gould (i85o, Proc. Boston
Soc. N. H., III, p. 346), que Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Ic.,
pl. XXII, fîg. 52) déclarait déjà difficile, sinon impossible, à distinguer
de l’O. cucullata fl).
A mon avis, c’est avec raison que l’on rapproche les 0. glornerata et
Forskali de 1 ’O. cucullata, mais, par contre, i’O. cognata Ghemn. de la
figure 675 du Conchylien Cabinet me paraît bien plus vraisemblablement
se rattacher à l’O. plicatula Gmelin — plicata Chemnitz.
rrTrès abondant sur plusieurs points de la mer Rouge l’O. Forskali
Chemn. s’attache aux rochers qui découvrent à presque toutes les marées;
sa forme et ses aspérités présentent des variations nombreuses; sa couleur
t1) A. H. Gooke (1886, Ann. Mag. A. H., 5e éd., XVIII, p. i34) admet égale-
ment la synonymie 0. cucullata Born = cornucopiœ Chemn. — Forskali Chemn.
= glornerata Gld.
— 192
est, en générai, constituée de rayons noir violacé sur un fond blanc ou
jaunâtre ; cependant on trouve assez souvent des individus d’un gris jau-
nâtre unicolore.
ffHab. — Suez, Périra, Aden. Celte Huître est comestible, mais on lui
attribue des effets purgatifs que j’ai souvent observés sur des personnes
qui en avaient mangé» (Dr J.).
0. Forskali Chemn. var. Sueli Jousseaume.
Outre PO. glomerata, une autre forme de Gould, i’O. mordax (i85o,
Proc. Boston Soc. N. H., III, p. 346) avait été admise pour synonyme d'O.
cucullata Born par Angas, en i865 (P. Z. S. L., p. 667), tandis qu’en
1867 (P. Z. S. L., p. 934) il l’a citée comme espèce autonome.
Je pense qu’en réalité cet 0. mordax n’est probablement, lui aussi,
qu’une variété de l’O. Forskali.
Or, parmi les Huîtres recueillies par le Dr Jousseaume, dans la mer
Rouge , il en a appelé 0. Sueli une qui me paraît pouvoir être rapprochée
de l’O. mordax Gld.
Mais, d'autre part, il existe des spécimens faisant le passage à l’O. Fors-
kali, si bien que le Dr Jousseaume admet que la coquille figurée par
Sowerby (1871, in Reeve, Conch. le., pl. XVI, fig. 34) avec le nom d’O.
cornucopiæ est un individu de son 0. Sueli, dont il donne la description
suivante :
tt Ostrea Sueli Jousseaume.
n Testa irregularitar trigonalis, crassa, subæquivalvis , albo et nigro bifas-
ciaia; lotus sinistrum costatum, perpendiculariter prominens ; valva inferior
adhærens, excavata, lateraliter plicata ; valva superior convexa, radiatim cos-
tata, costis lotis crassis, profunde divisis, antice nodosis, postice lamellosis;
latera laciniata ; pagina interna nitens, albo-cœrulescens , nigro maculata;
împressio muscularis ovalis, lata, striata ; notes prominentes , lateraliter denli-
culati, area cardinalis lata, trigonalis, tripartita.
« Dimensions : long. 62 millim.; larg. 5a millim.
tr Coquille très variable pour la description de laquelle j’ai pris un indi-
vidu d’un développement normal. Sa forme est celle d’un triangle irrégu-
lier, le bord gauche étant beaucoup plus épais et plus long que le droit et
le bord postérieur mince, courbé en arc de cercle; le sommet opposé à ce
bord est aigu et saillant; le test est raboteux et coloré de noir et de blanc.
*La valve inférieure, excavée plus ou moins profondément suivant les
individus, adhère par toute la surface de sa base lorsqu’elle s’est fixée sur
un corps à surface plane; ses bords latéraux, qui se lèvent perpendiculaire-
ment, sont découpés par des côtes assez nombreuses, saillantes, irrégu-
lières et anguleuses , séparées par des sillons , dont la largeur est à peu
193 —
près égale à celle des côtés, et ils se dressent en dents plus ou moins sail-
lantes au-dessus de leur partie libre; sur les côtes et dans les sillons passent
des stries d’accroissement fines et serrées; le bord droit est blanc et le
gauche d’un brun noirâtre plus foncé sur les côtes que dans les sillons; le
sommet aigu et saillant est recouvert en arrière par une épaisse lame cal-
caire de forme triangulaire et divisée longitudinalement en trois parties à
peu près égales : la médiane qui contient le ligament est assez profondé-
ment déprimée; latéralement une saillie crénelée des bords encadre celte
surface; l’intérieur de la valve est blanc, avec des macules d’un noir plus
ou moins foncé.
ffLa valve supérieure, à bord dentelé, est légèrement convexe et elle est
ornée de côtes rayonnantes larges et faiblement convexes , séparées par des
sillons étroits et profonds; peu nombreuses et assez serrées au sommet,
elles se divisent et se subdivisent, en s’élargissant un peu avant d’arriver
au bord libre ; ces côtes , qui s’étalent comme une arborisation à la surface,
sont tuberculeuses près du sommet et lameileuses à la base ; l’intérieur de
la valve, d’un blanc bleuâtre légèrement nacré, est moucheté, près du
bord postérieur, de taches brun noirâtre; l’impression musculaire, très
grande et médiocrement profonde , est striée longitudinalement et divisée
transversalement par deux ou trois saillies obsolètes. Près du sommet, le
ligament forme un petit bourrelet étroit, en arrière duquel s’étale, comme
sur la valve inférieure, une surface triangulaire qui est divisée en trois
parties et dont les bords latéraux sont découpés perpendiculairement et
crénelés de dentiçules; ceux-ci se prolongent, en arrière de ce ligament,
dans une étendue à peu près égale à celle de la hauteur du crochet et
viennent s’emboîter dans les dépressions correspondantes de la valve infé-
rieure; au niveau de l’impression paliéale se trouvent également sur les
côtés de la valve de petits tubercules disséminés et presque effacés.
(r Les caractères constants de cette espèce sont les larges côtes rayonnantes
de la valve supérieure, la saillie et le prolongement des crochets, les côtes
anguleuses nombreuses et saillantes de la valve inférieure , enfin , la prédo-
minance considérable de son côté gauche. Ces caractères se trouvent dans
tous les individus , même les plus déformés , parmi lesquels on en trouve
d’oblongs, d’ovales , de circulaires avec une valve inférieure qui , gênée dans
son développement, peut relever ses bords et arrive quelquefois à une forme
rappelant celle des O. cornucopiæ et Forskali : la coquille que Sowerby a
figurée sous le nom d’O. cornucopiæ était un individu de cette espèce.
ecHab. — Obock, Perim, Aden» (Dr J.).
0. Forskali Chemn. var. echinata Quoy et Gaimard.
D’autre part, Hanley (t 856 , Cat. Rec. Biv. Sh.y p. 3o6) fait remarquer
que certains individus jeunes de la coquille des Philippines à laquelle il
Muséum. — XXXI.
i3
— 194 —
attribue le nom d’O. cucullata Born et qui est, pour moi, l’O. Forskali
Chemo., sont armés d’épines tubulpuses et qu’ils sont à peine différents de
l’O. spinosa Q. et G. [lapsus pour echinnta Quoy et Gaimard (i834, Voy.
Astrobade, III, Moll., p. 455, pi. 76, fig. i3-i4)](1), espèce qu'il rap-
proche, par suite de l’O. cucullata.
Krauss (i848, Südafrik. Moll. , p. 3o) a même admis l’identité com-
plète entre l’O. echinata et l’O. cucullata et, bien qu’elle ne paraisse pas
à Li chke (1871, Japan. Meer. Conch., Il, p. 169) suffisamment justifiée,
je crois qu’il est difficile de se refuser à accepter celte réunion, car, dans la
collection du Dr Jousseaume, j’ai observé des spécimens nettement intermé-
diaires.
Hab. — «■ J’ai trouvé à Massaouah des agglomérations d’O. spinosa for-
mant des blocs qui avaient plusieurs décimètres de diamètre. ■» (Dr J.')
OsTREA CRENDLIFERA Sowerby.
L 'O. crenuli fer a Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Ic., pl. XXVII,
fig. 67 a-b), de la mer Rouge, est une petite espèce généralement oblongue,
abords plissés, blanchâtre en dehors, verdâtre en dedans.
On peut se demander si ce ne serait pas la forme Erythréenne citée par
plusieurs auteurs, notamment par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. N. H.,
k 8 s., VI, p. 45o), sous l’appellation d’O. frons L , tandis que ce nom
d’O. frons s’applique à une coquille des Indes Occidentales et non pas,
comme le dit à tort von Marteus (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauri-
tius, p. 3 12), à une espèce fréquente dans l'Océan Indien.
Le Dr Jousseaume signale l’O. crenulifera de Suez et de Djibouti, et il
semble bien que ce soit à la même espèce que peuvent être rapportées des
coquilles provenant de Suez et nommées par lui O. frons Linné (1758,
Syst. Nat., éd. X, p. 70/1) et 0. rubella Lamarck (1819, An. s. vert.., VI,
1" p. , p. 210) [qui est, de même, une forme Américaine], ainsi que
d’autres recueillies dans le golfe d’Aden fixées sur des Méléagrines et
identifiées par lui à l’O. inermis Sowerby (1871, in Reeve, Conch., le.,
pl. XXVIII , fig. 70), qu’il regarde comme n’étant peut-être qu’une va-
riété de l’O. frons.
A propos des spécimens qu’il détermine 0. inermis , le Dr Jousseaume
fait remarquer qu’crils sont très variables de forme et de coloration : à côté
Deshayes, Hanley, Krauss, Dufo, Sowerby ont modifié, par erreur, en
spinosa le nom spécifique echinata donné par Quoy et Gaimard.
W Sowerby (in Reeve, Conch. le., sp. 7a et sp. 79), qui a signalé également
que chez 10. glomerata Gld. les jeunes sont souvent épineux, admet aussi que
spinosa — echinata peut être un jeune spécimen d’O. cucullata ou glomerata.
d’individus de couleur pourpre, on en rencontre de noirâtres et d’autres
rosés avec des bords blancs»
A ce même groupe paraît également se rattacher une espèce que le
Dr Jousseaume avait d’abord assimilée à l’O. labrella Lamarck (1819, An.
s. vert., 1" p., p. 211) puis qu’il a décrite, comme distincte, sous le nom
d’O. albatra, de la façon suivante :
ffO. albatra Jousseaume.
ff Testa alba, semi-ovata; pars dextra elevata, transversim plicata; altéra
pars rugosa aut longitudinaliter plicata , margine acuto; intus viridis, ad mar-
ginem alba; umbones subresupinati , curvati.
cr Dimensions :long. 22 à 26 millim. , larg. 1 5 à 1 8 millim.
ff Coquille d’un blanc d’albâtre, à test solide et assez épais; sa forme est
irrégulière, mais, en général, la courbure beaucoup plus grande de son
bord droit lui donne la forme d’une large virgule à pointe mousse. Elle
adhère dans la partie gauche de la valve inférieure et l’on retrouve, sur la
partie correspondante de la valve supérieure, les rugosités de la surface sur
laquelle elle s’est fixée; sa partie droite au contraire est détachée, beaucoup
plus haute et plissée transversalement sur les deux valves; ces plis très
saillants et inégaux sont couverts, ainsi que les sillons qui les séparent, de
lamelles imbriquées et saillantes. L’intérieur des valves, blanc sur les bords,
et teinté de vert au centre, paraît comme nacré ; souvent cette coloration
verte apparaît à la partie externe de la valve supérieure. L’impression mus-
culaire, assez étendue et souvent peu apparente, a la forme d’un ovale
échancré antérieurement en croissant; quoiqu’elle apparaisse comme plus
lisse, plus brillante et vernissée, on aperçoit cependant à la loupe de
petites stries curvilignes coupées par des stries longitudinales. Le bord
gauche de la coquille est faiblement denticulé, alors que le droit est découpé
en dents de scie fortes et saillantes qui s’emboîtent les unes dans les autres;
ces dents, en général au nombre de 9, s’élargissent et augmentent de
dimension en allant du sommet à la base. Les sommets sont toujours
déjetés à gauche et cette incurvation est si forte sur certains individus que
la coquille semble avoir décrit plus d’un demi-tour de spire.
ff Cette espèce ne peut être comparée qu’à l’O. haliotidæa Lamarck, dont
elle n’est peut-être qu’une variété.
ffHab. — Djibouti, Aden : assez rare dans ces deux localités; j’ai de
(b Pour M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7e s., V,
p. 161), l’O. inermis Sow. serait indubitablement synonyme de l’O. imbricata
Lamarck (1819, An. s. vert., VI, ire p., p. 21 3), qui a été rattaché par Deshayes
(t836, An. s. vert., 2e éd., VII, p. 235) à l’O. hyotis L. comme variété ex colore
(jaune avec taches pourpres).
196 —
Maurice un très bel individu de cette espèce. On ia trouve souvent agglo-
mérée sur un même corps ou superposée.» (Dr J.)
L’O. haliotidæa Lamarck (1819, An. s. vert., VI, ir“p., p. 209), établi
sur un seul individu adhérent à une Haliotide, offre des caractères pure-
ment accidentels et, par suite, cette espèce a été regardée par Deshayes
(i836, An. s. vert., a* éd., VII, p. 229) comme incertaine et Hanley
(1 856 , Cat. Rec. Bit. Sh., p. 3oi) pense même quelle est à supprimer.
( A suivre.)
Note sur le Sertularia distans (Lamoüroüx),
par M. Armand Billard,
Professeur à la Faccltiî des Sciences de Poitiers.
J’ai décrit ii y a une vingtaine d’années (1906), p. 187, des formes pro-
venant de l’Expédition du ^Travailleur* et que j’ai attribuées à l’espèce de
Lamouroux Dynarnena distans après en avoir observé le type. J’ai été
amené récemment à revoir de nouveau mes préparations de l’espèce du
cr Travailleur* et j’ai remarqué des particularités qui n’avaient pas attiré
autrefois mon attention. D’abord on aperçoit à l’intérieur de la plupart des
hydrothèques de certaines colonies , au-dessous de leur orifice, des lames péri-
sarcales internes (fig. 1 A) : il y a soit une seule lame, qui est alors abcau-
linaire, soit deux lames (une abcaulinaire et une adcaulinaire), soit trois
lames (dont deux abcaulinaires ou adcaulinaires), soit quatre lames (deux
abcaulinaires et deux adcaulinaires); mais dans une même colonie il y a
des hydrothèques qui ne possèdent pas de lames (2), tandis que soit les
deux hydrothèques d’une même paire, soit l’une seulement en possède. La
présence de ces lames ne constitue donc pas un caractère constant, et leur
disposition est variable. J’ajouterai que dans les hydrothèques qui sont pro-
longées par une partie membraneuse , présentant des stries d’accroissement
plus ou moins nettes, il existe une série de lames développées, surtout du
côté abcaulinaire, où elles ressemblent à des dents de scie (fig. i , B, C);
elles proviennent de rédintégrations successives. Quand les hydranthes sont
conservés on voit qu’à ces lames s’attachent des tractus de cœnosarque
qui partent de la base des hydranthes; l’un de ces tractus naît du fond du
cæcum abcaulinaire; celui-ci n’est pas très visible et ne peut être mis en
évidence qu’après coloration.
Un deuxième caractère consiste dans la présence de deux saillies ou apo-
physes périsarcales à la base des hydrothèques (fig. 1, A) : Tune de ces
saillies naît du fond de Thydrothèque et l’autre de sa paroi abcaulinaire,
elles limitent de chaque côté une logette située au niveau du cæcum abcau-
linaire; ces apophyses basales sont plus marquées dans les hydrothèques
proximales que dans les distales, où elles sont faibles.
M Lamodrodx (1816), p. 180, pl. V, fig. ia, B.
M Les hydrothèques des colonies qui ont des gonothèques sont dépourvues de
lames internes et certains montrent seulement une faible saillie interne abcau-
linaire.
— 198 -
La découverte de ces particularités dans les formes du *r Travailleur»
m’a incité à revoir le type de Lamouroux, et j’ai pu le faire grâce à l’ama-
bilité de mon collègue le professeur Viguier de Caen, qui a bien voulu me
le communiquer, ce dont je le remercie vivement. L’examen du Dynamena
Fig. i. — A‘à E Sertularia distant (Lamx.) du <r Travailleur»: À, partie de colo-
nie ; B et C ; parties terminales d’hydrothèques âgées ; D , orifice d’une hydro-
thèque, vu de face; E, gonothèque; F et G, Sertularia distans (Lamx.) type.
Gr : 8 1 , pour A, B, C, D, F, G et 67 pour E.
distans type montre que certaines hydrothèques , mais non toutes , possèdent
des lames périsarcales internes (fig. 1, F); la présence des apophyses
basales est moins nette; cependant on peut les observer dans certaines
hydrothèques (fig. 1 , G.); dans les autres elles sont masquées par des par-
ticules étrangères qui souillent le fond.
— 199 —
Ces observations nouvelles corroborent mon assertion antérieure, que les
échantillons du «Travailleur» appartiennent bien à l’espèce de Lamouroux;
que je place dans le genre Sertularia à cause de la présence chezrhydranthe
d’un cul-de-sac abcaulinaire. L’orifice des hydrothèques dans les formes du
«Travailleur» montre nettement une dent médiane adcaulinaire (fig. 1 D),
et la lame operculaire adcaulinaire est tecliforme; cette dent médiane existe
aussi dans le type; et elle est visible pour certaines hydrothèques vues de
profil; de face je n’ai pu bien voir l’orifice que d’une seule hydrolhèque, et
le sinus adcaulinaire est à peine anguleux, mais la dent médiane devait
être émoussée par suite de la conservation à sec.
Lamouroux ne signale pas que son espèce soit ramifiée, or certaines des
colonies du « Travailleur» , mais pas toutes, présentent des ramifications et
atteignent une taille plus grande; je ne reviendrai pas sur cette ramifica-
tion par dichotomie que j’ai étudiée dans mon mémoire, cependant je cor-
rigerai une faute d’impression; il faut lire que «les deux branches de la
dichotomie se détachent au-dessus de la paire d'hydrothèques» et non
au-dessous.
Les dimensions des hydrothèques sont un peu plus grandes dans l’espèce
type que dans les formes du «Travailleur» mais ces différences, peu accu-
sées, comme on peut le voir parle tableau suivant, ne peuvent servir à une
distinction spécifique.
Les échantillons du «Travailleur» sont porteurs de gonothèques : ces
gonothèques (fig. 1, E) ont leurs parois lisses; elles sont piriformes, mais
leur partie distale est circulaire, aplatie et présente un col étroit; à sa base
on aperçoit un cercle de saillie périsarcales internes. La longueur de ces
gonothèques varie de 5aofi à 655 p et leur largeur maximum est com-
prise entre 345 p et 38o fi.
Dans mon mémoire sur lesHydroïdes du «Travailleur» et du «Talisman»
j’ai fait entrer dans l’espèce de Lamouroux un certain nombre de formes
— 200 —
désignées sous d’autres nojus spécifiques. Baie { 191 3), p. 129, et Stechow
9 6 et ( 1919 a) p. i5 et 3i n’ont pas admis la synonymie que
j’ai adoptée, et je dois revenir sur cette question.
Gomme je l’ai indiqué antérieurement (1912), p. 665, je pense qu’on
peut considérer le Sertularia gracilis Hassall comme une variété du S. dis-
tans (S. distans gracilis ), la forme des hydrothèques est la même et leurs
dimensions voisines, mais plus faibles (partie libre 175 — 190 ft, partie
soudée 200 — 2 15 fi, largeur de l’orifice 80 — 90 ft); l’intervalle compris
entre les paires d’bydrothèques est plus faible aussi (20o-6o5ft)(1); les
colonies ne sont pas ramifiées et sont de moindre taille (au plus 8 mm);
les hydrothèques de cette variété ne possèdent pas de lames périsarcales
internes (2), mais à leur partie inféro-externe on peut apercevoir la logette
caractéristique limitée par des apophyses périsarcales, moins saillantes cepen-
dant que dans l’espèce typique; de plus cette logette n’existe que dans
quelques hydrothèques et non dans toutes. Comme dans les formes typiques
il existe des articles intermédiaires courts limités inférieurement par une
articulation transverse et inférieurement par une articulation fortement
oblique: j’ai revu à ce propos les colonies provenant du Mozambique, que
j’ai déterminées antérieurement, S. distans (Lamx.) (1907), p. 356;
après ce nouvel examen je les attribue au S.distans var. gracilis ; cependant
la logette est pour ainsi dire absente, car l’apophyse abcaulinaire n’existe
que dans de rares hydrothèques où elle se voit à peine ; les dimensions des
hydrothèques sont voisines de celles des colonies de Biarritz : la partie
soudée des hydrothèques variant entre 160-170 f 1 et leur partie libre
entre 160-160 ft, la largeur à l’orifice oscillant entre 65—70 ft et
l’intervalle des paires d’hydrothèques étant compris entre 175-660 ft;
les articles intermédiaires courts sont présents.
Stechow (1919), p. 96, admet que le D y namena gracilis var. de Mark-
tanner( 1890), p. 261 , Taf. V, fi g. 6 n’est autre que le S.distans (Lamx.),
je partage son avis; mais la figure Kn qu’il donne p. 95, ne correspond
pas, comme il l’écrit, au S. distans (Lamx.) chez lequel la partie libre
des hydrothèques ne fait pas un angle droit avec l’axe , mais tout au plus
un angle de 75®; il s’agit d’une autre forme, et, à mon avis, du Dynamena
dubia Billard ( 1 9 2 2 ) , p. 3 6 6 , fig. 1 (S) d’autant plus que Stechow (1919a),
p. 1 5 , dit que celte forme manque de cæcum abcaulinaire, ce qui n’est pas
M J’ai observé des colonies de cette variété provenant de Biarritz , où cet inter-
valle oscille entre 160-265 ft et où la partie soudée des hydrothèques est com-
prise entre vjo-iÇ)5(i et la partie libre entre 160-170 (i, la largeur à l’orifice
varie de 70-80 ft.
Parfois on peut voir au-dessous du bord abcaulinaire un faible épaississe-
ment périsarcal.
W Ultérieurement j’ai placé cette espèce dans le genre Salacia (1926), p. 66.
— 201
le cas du Sertularia distans ( Lamx. ) ; en outre cette forme paraît dépour-
vue d’articles intermédiaires, si i’ou s’en rapporte au dessin de Stechow, ce
qui le distingue encore du S. distans (Lamx.), et sa tige, comme le Salacia
dubia, est assez régulièrement divisée en articles par des articulations cour-
tement obliques. Je désignerai sous le nom de Salacia dubia var. grandis la
forme récoltée parle tr Travailleur», que j’avais considérée primitivement
(1906), p. 191, fîg. 11, comme une variété du S. distans et que j’ai
reconnue plus tard (1922), p. 3^7, être une forme distincte.
Je continue à penser, contrairement à Stechow (1919), p. 96, que
l’espèce appelée par Audouin (1809) Dynamena distans Lamx.(1) est bien
la même espèce que celle de Lamouroux : la forme et la disposition des
hydrothèques , la forme des gonothèques, les caractères de l’hydrocaule sont
les mêmes et sa ramification est identique à celle des formes du «■ Travail-
leur».
Je dois dire que le dessin donné par Stechow ( 1919a), p. 3i , fig. 6 et
(1923), p. 208, fîg. G1 du Sertularia gracilis Hassall ne correspond pas à
ce que j’ai observé dans les formes typiques de Roscoff, et je doute qu’il
s’agisse de la même espèce.
Le Dynamena mediterranea Marktanner ( 1890), p. 2Æ2, Taf. V, fîg. 5,
5 a , que Stechow (1919)^. 96 , considère comme une espèce particulière
(S. mediterranea ) ne me paraît pas suffisamment caractérisé, et Stechow ne
nous a malheureusement rien appris de plus.
11 est possible quelesS. Pourtalesi Nutting( 190^), p. 59, pl. V, fîg. 5(a) *
et S. Stookeyi Nutting ( 1 go4) , p. 59 , pl. Y, fig. 6-7 soient des espèces dis-
tinctes, mais il s’agit d’espèces voisines du S. distans; une étude nouvelle
détaillée de ces formes serait souhaitable.
Quant au S. tenais Baie, cet auteur (1913), p. 129,8 donné les raisons
qui en font une espèce à part.
L’espèce provenant des îles Gambier et que j’avais déterminée S. gra-
cilis (1905), p. 334, doit être rapportée au Dynamena heterodonta Jarvis(3),
c mme j’ai pu m’en assurer par un nouvel examen.
M àddodin (1809), p. 2 43, pl. XIV, fig. 1; voir à ce sujet non seulement
mon mémoire de 1906, p. 1.87, mais aussi de 1909, p. 3a 2 et la note du bas
de la page.
(3) C’est la même espèce que celle appelée S. distans par Allman (1877),
p. 25, pl. XVI, fig. 9-10.
Jarvis (1932), p. 344, pl. XXIV, fig. 11, 13, sous le nom de Pasythea
heterodonta.
202 —
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
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cription de trois espèces nouvelles. (Rev. suisse Zool., 3i, p. 53-74,
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Taf. Ili-VIII).
1904. Nutting (C. G.). — American Hydroids. II. The Sertularidæ (Smiths. Instr.
U. S. nat. Mus. Spec. Bull., in-4°, i5i p., i3g fig., 4i pl.).
1809-1828. Savigny (L-C.) et Audouin (J.-V.). — Explication sommaire des
planches de polypes de l’Egypte et de la Syrie (Description de l’Egypte,
Paris, Impr. imp., i"édit., 1809, Hist. nat., vol. I , p. 225-244; Paris,
Panckoucke, 2e édit. 1828, Hist. nat. XXIII, p. 42-78).
1919. Stechow (E.). — Zur Kenntnis der Hydroidenfauna des Mittelmeeres,
Amerikas und anderer Gebiete (Zool. Jahrb. Abt. f. System, 44,
p. 1-172 , figures dans le texte).
1919 a. Id. — Neue Ergebnisse atif dem Gebiete der Hydroidenforschung (Sit-
zungsber. Gesellsch. j. Morphol. u. Phys. München, p. 1-37, 6 figures).
1923. Id. — Zur Kenntnis der Hydroidenfauna des Mittelmeeres, Amerikas
und anderer Gebiete (Zool. Jahrb. Abth. f. System, 47, p. 29-270,
35 fig. dans le texte).
203 —
Deux Sphærosepala gees nouvelles de Madagascar,
Par M. Paul Danguy.
Il est bon de rappeler que Baker, le créateur du genre Sphœrosepalum (1),
l’avait placé dans la famille des Guttifères, Plus tard Warburg(2) le retira
de cette famille pour en faire une tribu des Bixacées. C’est Van Tieghem(3)
qui proposa pour lui la création delà famille des Sphærosépalacées. Toutes
les observations qui ont été laites depuis montrent bien que les Sphœro-
sepalmn se séparent nettement des familles dont ils se rapprochent et
qu’ils représentent, comme les Chlænacées, une petite famille localisée à
Madagascar. ->
C’est dans la famille des Sphærosépalacées que nous plaçons, en les dé-
crivant, deux plantes ligneuses arrivées dernièrement à l’Herbier du
Muséum; tous leurs caractères floraux sont ceux des fleurs du Sphœro-
sepalum alternijolium Bak. Il est possible que plus tard, lorsque l’on connaîtra
les fruits de ces espèces , il soit nécessaire de créer, pour l'une d’elles , un
genre spécial, car elle se sépare trop nettement des autres par la nervation
trinerviée de ses feuilles.
Sphærosepalum madagascariense P. Danguy.
Frutex ( arbor ?). Ramuli juniores glabri tel glabrescentes striati. Folia
chartacea glabra, subtus pallida, peiiolata, stipulata; limbus ovatus apice
obtusus emarginatusve , basi cuneatus, 0-7 cm. longus, 2-5 cm. latus, Costa
subtus prominente , supra plana, nervis laleralibus numerosis, obliquis tenuibus
vix prommulis ; petiolus subcylindricus 10-1 5 mm., stipulis deciduis. Racemi
terminales Jloriferi glabrescentes , bracteati ; flores in cymis composilis pauci-
floris dispositi pedicellali; bracteis deciduis ovato-lanceolatis 2-3 mm.; pedi-
cellis basi articulatis 8-12 mm. longis. Alabastra globosa parce villosa.
Sepala à suborbiculata , concava imbricata, 5—6 mm. longa 5—6 lata, exte-
riora interioribus minora; petala 4 obovata, elongala, imbricata, 6— 7 mm.
longa, circiler 3 mm. lata post anthesin réfracta et caduca; stamina numerosa
( circiter 4o), subuniseriata , hypogyna infra discum inserta, filamenlis fili-
formibus glabris, 8-10 mm., anlheris subglobosis bilocularibus introrsis
W Baker, Journ. of.Linn. Soc. London, 1886, p. 3a 1.
W Englbr, Nat. Pflanzenfamilien, III, 6, p. 3 1 4.
W Van Tieghem, Journ. Bot. Morot, Paris, vol. i4, 1900, p. 53.
— 204 —
versatilibus , parvis ; disais hypogynus cupuliformis , margine integra, glaber,
2 -3 mm.; ovarium globosurn hirsutum disci cupula cinctum, a rarius 3 locu-
lare; ovulis anatropis in loculo circiter 3 erectis, micropyle introrso; Stylus
glaber cylindricus canaliculatus geniculalus, primum deflexus; stigma puncti-
forme apice perforatum.
Majunga, Madagascar. M. Decary, n° 908, 1 1 août 1922.
Cette espèce se rapproche surtout du Sphœrosepalum altemifolium Bak. ,
mais ses feuilles sont bien moins grandes et ses fleurs plus petites, à disque
cupuliforme. L’Herbier du Muséum renferme de beaux exemplaires du
S. altemifolium Bak., qui ont été récoltés à Manaharpar Humblot et figurés
par Bâillon dans «■ Histoire naturelle des plantes de Madagascar», pl. 847.
D’après Humblot, c’est un arbre de 28 mètres à fleurs brunes.
Sphærosepaluxn Louvelii P. Danguy.
Frutex ( arbor? ). Ramuli juniores villosi, in sicco sulcati. Folia coriacea
peliolala, stipulata; limbus glaber, ellipticus, subemarginatus circiter 6 cm.
longus, 3—3, 5 latus, nervis 3, ad apicetn confluentibus , validis, supra
conspicuis, subtus valde prominentibus , adpresse villosis ; petiolus villosus
8-1 2 mm. longus, stipulis décidais. Racemi terminales parce villosi subqua-
drangulati; flores in cymis composais paucifloris divaricatis dispositi, pedi-
cellati, pedicellis basi articulatis 8-10 mm. longis; bracteali, bracteis
deciduis. Alabastra globosa villosa. Sepala suborbiculata imbricata , concava ,
exleriora interioribus multo minora, 3-8 mm. longa, 3-6 lata caduca ; petala
à elongato ovata imbricata asymmetra, 6-8 mm. longa, 3-5 lata; stamina
numerosa 35— âo, subuniseriata , filamen tis filiformibus glabris 8-10 mm.
longis; antheris parvis bilocularibus introrsis versatilibus; discus hypogynus
glaber, crassus viæ depressus ; ovarium globosurn hirsutum, biloculare, ovulis
in loculo 2 —3, anatropis, erectis, micropyle introrso; Stylus canaliculatus ,
basi villosus apice glaber, geniculalus, stigma subir igonum apice perforatum.
Forêt d’Arnbila, province de Tamatave. M. Louvel, n° 282 , janvier 1924.
Nom indigène : Montaditra.
Cette espèce est dédiée à M. Louvel, inspecteur des forêts, qui a offert
au Muséum une très intéressante collection d'essences ligneuses de diffé-
rentes forêts de la grande île. Elle se distingue facilement des autres
espèces connues du genre Sphœrosepalum par ses feuilles trinerviées.
— 205
Grâminébs nouvelles d’Extrême-Orient,
par MUe Aimée Camus.
Dendrocalamus Poilanei A. Camus, nov. sp.
Bambusa 5-6 m. alla, Culmus glaberrimus, lœvissimus, Jistulosus. La-
minæ e basi rotundata in petiolum brevissimum subito contracta lanceolato-
lineares, acuminatœ , 6-g cm. longœ, o,6 cm. latæ, glaucescentes , glabræ,
margine scabræ, nervis laleralïbus primariis utrinque 3, secundariis 5— 7
interjectis , sine nervulis transversis. Vaginæ ieretes, glabræ , apice truncatæ.
Ligulæ glabræ , brevissime truncatæ. Panicula maxima, ramosa, laxa , ramis
ramulisque gracilibus , spicularum fasciculos distantes 5-j mm. diam. feren-
tibus. Spiculæ numerosæ, sessiles , parvæ, acutæ, 6 mm. longœ, a Jloræ.
Glumœ stériles i-3, ovatæ, subobtusæ, infima parva 2,5 mm. longa, summa
3,5 longa, apice 5 nervia. Fl. inj. ç? : gluma fertilis â,5-à,8 mm. longa,
ovata, apice mucronata, glabra, superne 7-5 nervia, scaberula; palea an-
gustior, lanceolato-oblonga, h mm. longa, carinata, carinis ciliatis. Fl.
sup. 0 : gluma fertilis 5 mm. longa, ovata, apice spinoso-mucronata , glabra,
superne 7 —g nervia; palea angustior, oblonga, U, 5 mm. longa, ecarinata ;
stamina 6; antherœ luteæ, obtusæ, brevi apiculatæ, 3,5 mm. longœ. Ovarium
ovoideum, pilosum. Stylus elongatus, filiformis, indivisus, pilosus. Fructus
maturus 2,5 mm. longue, ovoideus, basi contractus, superne tomentosus, rostro
persistent e.
Annam : Cana, pr. Phaurang (Poilane, u* 8463).
Ce très joli bambou, nommé Cây tré la ha par les indigènes, a été
recueilli de façon très complète par M. Poilane.
Le D. Poilanei est une des espèces dont les épillets fertiles sont les plus
petits.
Ses chaumes sont grêles, arqués; certains atteignent 1a millimètres de
diamètre et sont creux.
Les gaines qui couvrent la base des chaumes, absolument glabres en
dehors et en dedans, striées à l’extérieur, lisses à l’intérieur, sont ovales,
larges à la base de 8-9 centimètres et au sommet très rétrécies, larges
seulement de 3-4 millimètres à l’insertion du limbe. Ce dernier est court,
atteignant seulement i,5-a centimètres de longueur.
Le fruit mûr est couronné par le style allongé, poilu et indivis.
— 206 —
L’ensemble de ces caractères fait du D. Poilanei une espèce bien à part
qui rappelle un peu les D. striclus Nees et membranaceus Munro. Du pre-
mier, il diffère par ses groupes d’épillets plus petits, glabres, sauf la glu-
melle supérieure. Du second, il se distingue par ses capitules plus petits,
ses fruits moins allongés, plus brièvement ovoïdes, ses feuilles glabres,
enfin par ses gaines caulinaires sans oreillettes ciliées.
Chrysopogon Crevostii A. Camus, nov. sp.
Perennis. Culmi erecti, elongati, ramosi, glabri, Joliati, o, go— 1,20 m.
alti.'Vaginœ elongatœ, glaberrimœ , nitidæ, compressée, arctæ. Ligulæ trun-
catæ, rotundatæ, ciliolatæ. Laminœ e basi œquilata lineares, acuminatæ, vi-
rides, mediœ 20-25 cm. longœ, 1,5-2 mm. latœ, glabrœ, supra glabrœ,
subtus puberulæ, margine scaberulæ, apice ciliato-scabræ , nervis lateralibus
vix prominulis. Panicula g-10 cm. longa, ramis inæqualibus erecliusculis
capillaribus, imis panicula plus triplo brevioribus. Spiculæ (3* oblongæ,
j-8 mm. longœ, sessiles : gluma lma chartacea, linearis, apice subcucullata ,
glabra ; llda subcoriacea, marginibus hyalina, glabra vel dorso ciliata,
aristata; arista i5—i6 mm. longa; IIP hyalina, alba, margine ciliolata ;
IV" angustissima , linearis; arista 5 cm. longa, perfecta, ciliata; stigmata
plumosa, aurea. Pedicelli utrinque pilis rufis ciliati, spicula i/5 breviores.
Spiculæ pedicellatœ violascentes , 7 —g mm. longœ, lanceolatœ, acuminatæ,
glabrœ, apice ciliatœ ; gluma Ima 7 -g mm. longa, acuminata, glabra,
superne et versus margines ciliata, 7 nervia ; llia 7 —8 mm. longa,
lanceolata, glabra vel ciliata, aristata; arista gracilis, 7-1 0 mm. longa,
basi scaberula ; IIP 6,5 mm. longa, auguste lanceolata, albo-ciliata ;
IVa à mm. longa, hyalina, alba, ciliolata; antherœ 3,5 mm. longœ.
Cochincbine ; Phuoc-ly ( Crevost).
Cette espèce est très bien caractérisée par sa souche très densément
cespiteuse, ses chaumes très feuilles, à gaines allongées, peu rapprochées,
peu nombreuses à la base des chaumes, peu comprimées, ses feuilles très
acuminées au sommet, ses épillets sessiles à glume inférieure glabre.
Cette plante est utilisée, ses racines sont employées pour la brosserie.
Capillipedium annamense A. Camus, nov. sp.
Culmi ko— 60 cm. alti , erecti vel basi subascendentes , apice nudi, ramosi,
glabri, superne pilosi, nodis barbatis. Laminœ e basi attenuata lineares, acu-
minatœ, 11—12 cm. longœ, 3-k mm. latœ, rigidulœ, virides, erecto-patulœ ,
supra scaberulæ, hirtœ, subtus glabrœ, margine scaberulæ, pilis 5 mm.
longis. Vaginœ compressœ, glabrœ, margine hirtœ, ad nodos barbatœ, su-
periores culmo appressœ , injeriores a culmo solulœ, distantes. Ligulæ trun -
— 207
catæ, ciliolatœ. Panicula 5—r] cm. longa, laxa. Paniculœ rami ramulique in
axillis longe barbati. Racemi 1 cm. longi, 2 articulati ; articuli pedicellique
spicula sessili 1/3 breviores, hyalino-sulcati, viïïosi, pilis longissimis. Spiculœ
sessiles 5 mm. longæ, lanceolatæ, violascentes ; gluma I'na chartacea, lanceo-
lata, apice obtusiuscula , 5 mm. longa, superne ad carinas longe setoso-ciliata ,
dorso scaberula, 7 nervia, callo barbato; llda lam æquans, lanceolata, acuta,
puberula, juxta carinam obtusam subdepressa ; IIP 1/2 brevior, oblonga,
hyalina, glabra; IVa stipitijormis , glabra; arista 32— 3 5 mm. longa, per-
fecta, basi ciliata. Spiculœ pedicellatœ sessiles subœquantes, lanceolatæ,
â,5 mm. longæ; gluma lma lanceolata, acuta, margine longe ciliata,
7 nervia; IIda lanceolata, acuta, 3 nervia ; IIP 2/3 brevior, oblonga, retusa,
enervia, hyalina, pilosa; IVa O.
Annam : Ga-na, pr. Phanrong, ail. 3oo m., sol argileux rocheux
(Poilane, n° 8487.)
Le Capillipedium annamense (vel Andropogon annamensis ) A. Camus
diffère du G. filiculme Stapf par ses chaumes plus développés, plus ro-
bustes, plus fermes, très poilus sous l’inflorescence, Jes feuilles plus lon-
gues, la panicule à rameaux moins nombreux, isolés ou par deux, longue-
ment nus â la base, simples, les articles du rachis et les pédicelles plus
longuement ciliés; les épillets sessiles de 5 millimètres et non de 3, à
arête plus robuste.
Bien diflérent des C. parviflorum Stapf et cinctum A. Camus par son port
grêle, sa panicule plus étroite, à rameaux peu nombreux, bien plus lon-
guement poilus aux aisselles, les articles du rachis et les pédicelles plus
longuement ciliés, les épillets plus gros, à arête plus développée.
Capillipedium laoticum A. Camus , nov. sp.
Culmi graciles, 7 0-80 cm. alti, paucinodes, glabri, nodis barbatis. Folia
elongala , iô-2o cm. longa, 2 mm. lata; ligulœ truncatæ, hirsutœ ; vaginæ
striatæ. Panicula 8— g cm. longa, laxa, ramis erectis , ramulis ciliatis. Racemi
graciles, 8—10 mm. longi, 2-3 articulati. Racemorum articuli pedicellique
spicularum quam spiculœ sessiles i/â breviores, tenui-fliformes , medio hyalini,
longe ciliati. Spiculœ sessiles oblongœ, 3,5 mm. longæ, pallidæ; gluma Ima
ovata, apice truncalula, margine implicata, ciliata, superne scaberula, secus
nervum medium depressa, callo pilis gluma 3 plo brevioribus barbato;
Ilda Iam æquans, lanceolata, acuta; IIP hyalina; IVa stipitijormis , integra ,
secundd brevior; arista 35-ùo mm. longa, perfecta, glabra. Spiculœ pedicel-
latœ oblongœ, 3 mm. longæ; gluma Ima acuta, scaberula 8-g nervia, carinis
ciliolata; II'a scaberula, 5— 7 nervia; IIP brevior; IV a O.
Laos (Massie).
— 208 -
Le Capillipedium laoticum A. Camus diffère du G. annùmense A. Camus
par ses chaumes glabres au sommet, sa panicule plus ramifiée, à axe prin-
cipal glabre et rameaux très longuement poilus sous les grappes , munis
de très longues soies blanches, peu nombreuses, atteignant 3 millimètres,
nettement renflées à la base; enfin par ses épiliets sessiles plus petits et à
arête entièrement glabre.
— 209 —
Contribution J la Flore de la Nouvelle-Calédonie,
par M. A. Guillaumin.
XLIII. Plantes de collecteurs divers (suite).
Sizyrinchium micranthum Cav. — Nouvelle-Calédonie (de Pompéry).
Campyncma neo-caledonicum Rendle-Canala (Balansa 17A9).
Bâillon, dans une noie manuscrite, rattache celte plante au genre
Campynemanlhe sous un nom resté inédit. Si les capsules courtes, à parois
membraneuses, renfermant 2 graines par loge, soûl d'un Campynematühe ,
je n’ai pu découvrir les glandes elliptiques qui, d'après Bâillon, se trouvent
à la base des pièces du périantbe et qui distinguent les Campynemanlhe des
Campynema.
Le n° 1750 Balansa , qui est en fruits très avancés, me paraît appartenir
à la même espèce et non au Campynemanlhe viridijlora.
Campynemanlhe viridijlora Baill. — Nouvelle-Calédonie (Raoul).
Curculigo orchioides Gærln. — Nouvelle-Calédonie ( Panchcr, Lecard ),
la Conception (Balansa 936), Balade (Lahaie 1&09).
Tacca pinnatifida Forst. — Nouvelle-Calédonie (Lecard), entre l'embou-
chure du Dotbio et du Tbio (Balansa 3o66). «Pian.
Smilax purpnrata Forst. — Wagap (Vieillard 1379).
* Eustephus latifolius R. Br.
On a l'babitude de distinguer ce genre du suivant qui présente un aspect
très semblable, par les pièces du verticelle interne ciliées comme celles
du Thysanolus, mais ce caractère — pour exact qu’il est — est trompeur
(le n° 490 de Sarasin, cité comme Geiionoplesium cymosum dans Nova
Caledonia, p. 1 27, est, en réalité, Euslephus laiijolius), les cils étant parfois
assez rares et tombant facilement.
L’inflorescence, généralement terminale chez les Geiionoplesium , y est
quelquefois axillaire, la couleur du lruit et «les graines n'est pas toujours
discernable en herbier lorsque la maturité n’est pas complète, mais la
position de l’articulation du pédicelle (au milieu chez Eustephus , au sommet
chez Geitonoplesium) m’a paru un caractère absolument fixe et facilement
visible.
Nouvelle-Calédonie (Pancher, Deplanche i35), Nouméa (Balansa 669),
MontKoghi (Brousmiche) , La Conception (Balansa 2918), Balade ( Vieil-
Mdséum. — xxxi.
i4
— 210 —
lard 1372), Pauloitche, près Gatope ( Vieillard 33 1 5), au dessus de Téné
( Balansa 933).
Geilonoplesium cymosum A. Cunn. — Nouvelle-Calédonie ( Pancher ),
Nouméa, Wagap ( Vieillard 1371), Uaraï ( Lecard ), Bourail (Brousmiche) ,
Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Germain).
Les échantillons suivants correspondent à la forme à feuilles étroites :
Nouvelle-Calédonie ( Montrouzier , Dcplanche 125), Nouméa ( Balansa
667, 932“), Port Despointes ( Brousmiche ), Païta ( Balansa 982), Nouvelle-
Calédonie et île des Pins ( Pancher 334, Deplanche i32).
Cordyline neo-caledonica Linden — Nouvelle-Calédonie ( Pancher 4o3,
Vieillard 332i), Mont Koghi ( Balansa 65o), Koé ( Balansa 989), baie de
Couaoua [Balansa 2067).
Baker cite le n° 1 388 de Vieillard comme type de son Cohnia neo-cale-
donica rattaché par Linden au genre Cor dy line. Il doit y avoir plusieurs
plantes sous le même numéro, car si celle du British Muséum a des pédi-
celles longs de 1 1/2-2 lignes, celle du Muséum de Paris, provenant de
Balade, les a nuis ou tout au plus égaux aux bractéoles qui sont très
petites.
C. terminais Kunth — Nouvelle-Calédonie ( Pancher 33o, 4o3, 4o4,
4o6, 407, Baoul ), Ferme modèle ( Balansa 675), Koé ( Balansa 938),
Païta ( Brousmiche ), Port boisé ( Deplanche ), entre Saint-Louis et üunia
(Balança 987), vallée de la Thio ( Brousmiche ), baie Duperré ( Balansa
2244), Bourail ( Balansa p4o), Nouvelle-Calédonie et île des Pins ( Mont-
rouzierPancher 335, 453), Lilou {Deplanche 3o). trZy» à Lifou.
* Var. Ti Bak. — Nouvelle-Calédonie (Pancher), Mont Dore (Vieillard
1387), Ourané (Balansa 3570), Gatope (Vieillard 33 1 8) , île Yienghié-
bane (Deplanche 54o). C’est aussi à cette variété qu’appartient le n° 55q
de Cribs.
Tous ces échantillons sont remarquables par des feuilles larges, moins
rigides, concaves (au dire de Pancher), par la panicule plus fournie, à
rameaux inférieurs, souvent divisés, à bractées plus développées et fleurs
violacées plus grandes, mais le tube du périanthe est nettement plus court
que les segments.
Arthropodium pendulum DC. — Suivant Baker, les deux verticelles du
périanthe seraient semblables chez A. neo-caledonicum , presque semblables,
et les filets stammaux glabres à la base chez A. pendulum.
N’ayant pas vu d'échantillon authentique d’A. neo-caledonicum et Baker
ne disant pas que les filets staminaux y sont glabres à la base, je rapporte
— jusqu’à preuve du contraire — les échantillons suivants à l 'A. pendu-
lum , bien que Cribs dise que la fleur est blanche et qu’elle paraisse l'être
chez les autres.
Nouvelle-Calédonie (Deplanche i3o, Baudouin ), Koé (Balansa 93 1*),
Ferme modèle (Balansa 93i), Mont Mou (Cribs 1271), Mont Mi (Balansa
— 211 —
g3o) eolre Saint-Louis et Ounia ( Balansa 929), Ganala (Vieillard 1 3 9 ) ,
YVagap ( Vieillard 1 3g4, 1 3g5) , Uaraï ( Lecard ), Nouvelle-Calédonie et île
des Pins (Germain).
Dianella austro-caledonica Seem. — Nouvelle-Calédonie ( Germain, Védel) ,
Ferme modèle ( Balansa 67*2 ) , YVagap ( Vieillard 1391), Nouvelle-Calédonie
et île des Pins ( Pancher 333, 4o2), île des Pins (Deplanclie i33).
Si Ton s'en rapporte au travail de Baker, les échantillons suivants :
Nouvelle-Calédonie ( Montrouzier , Raoul), Mont Mou (Cribs 1279), Kouen-
thio (Brousmiche 679) devraient être supportés au D. ensifolia Red. L. An-
thericum Adenanthera Forst. (dont un type existe au Muséum de Paris) à
cause des anthères plus longues que les filets (au moins 3 millimètres);
toutefois il faut noter que si la ramification des liges était caractéristique
du D austro-caledonica , comme le dit Baker, l’échantillon de Montrouzier
devrait y être rapporté, alors que les plantes à anthères, nettement plus
courtes que les filets, que je n’hésite pas à rattacher ci-dessus au D. austro-
caledonica, ont toutes des tiges simples.
D. intermedia Endl. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 1 3go , Védel, Pan-
cher 667), Thio (Gervais), embouchure du Dothio ( Balansa 3569), entre
Hienghiène et Oubatche (Gervais), Nouvelle-Calédonie et île des Pins
(Pancher 332, Deplanche 189, Germain). «Ho oueck» entre Hienghiène
et Oubatche.
D. revoluta K. Br.
Je crois devoir rapporter à cette espèce le n° 1905 de Franc (déterminé
antérieurement D. cœrulea) et les échantillons suivants bien que les feuilles
à bords non roulés soient un peu plus larges et les anthères plus courtes
que ne l’indique Baker et que les pièces du périanthe n’aient pas leurs
nervures groupées au milieu: sans localité (Balansa?), Nouvelle-Calédonie
(Pancher 646), Ferme modèle (Balansa 674), Prony (Balansa 674°).
Tous les échantillons signalés antérieurement comme appartenant à cette
espèce doivent être rattachés à la précédente à cause des feuilles scabres
sur les bords et surtout sur la côte, et des fleurs beaucoup plus petites.
Xyris neo-caledonica Rendle — Entre le Mont Dore et Yaté (Deplanche
in Pancher), plaine des Lacs (Cribs 895), Prony (Balansa 666), Mont
Humboldt (Balansa 1746, 3568).
X. Pancheri Rendle — Prony (Balansa 665), plaine des Lacs- (Raoul).
Aneilema bijlorum R. Br. — A. neo-caledonicum Schltr. — Vallée de la
Caricouyé (Brousmiche), Canala (Vieillard i4oi).
Schlechter dit que les fleurs sont bleu pâle, Brousmiche qu’elles sont
blanches.
Flagellaria indica L. — Couaoua (Balansa 2247).
*Var. minor Hook. f. — Table Unio (Lecard), Nouvelle-Calédonie et île
des Pins (Pancher).
F. neo-caledonica Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 128, Pan-
i4.
— 212 —
cher). Pont des Français ( Baîansa 65g), Prony ( Balansa 65g*), Balade
( Vieillard i3gg).
Jonvillea elegans Gaud. — Nouvelle-Calédonie (Germain), Ferme mo-
dèle (Balansa 658), Yahoué ( Brousrniche ), Mont Koghi (Balansa 658*),
plaine des Lacs (Cribs 8g7 ) , La Conception (Balansa g 6 3 , g44, g45 ) ,
vallée du Dolhio (Balansa 35g6), Kouenlhio (Brousrniche 345), M’bée
(Vieillard i3gy), Mont Pénari (Balansa 35g7 ) , Canala (Balansa 9246),
Bourail (Balansa g45“) , île Ouen (Balansa 658b), Nouvelle-Calédonie et
île des Pins (Deplanche i4i).
On distingue généralement le J. elegans du J. adscendcns Gaud. que
Hillebrandt (Fl. Hawaï. IsL, p. 448) réunit au J. Gaudichaudiana Brong.
et Gris d’après la longueur relative des deux verticelles du périanllie, l'in-
terne étant nettement plus court que l’externe chez la première espèce,
mais dans certains échantillons j’ai constaté qu’ils étaient presque égaux ;
leur forme — lancéolée chez J. elegans , ovale chez J. adscendens — semble
plus caractéristique. L'échantillon n° iq5 de Sarasin rattaché (Nova Cale-
donia., p. 124) au J. Gaudichaudiana à cause de la longueur des pièces
internes du périanllie devrait, en conséquence, être rapporté au J. elegans.
Il est possible qu'il en soit de même de l’échantillon de Grunow que je
n’ai pas vu. Le J. elegans serait alors la seule espèce néo-calédonieuue.
Scirpus maritimus L. — Mé Nou (Cribs 1234).
Lepioschœnus arundinaceus Slapf — Nouvelle-Calédonie (Vieillard).
— 213
CoyTRIBÜTION i LA FlORE DIATOMIQUE DE MàDâGàSCJR,
PAR M. AüGUSTE Amossé.
M. A. Lacroix m’a tout dernièrement demandé de faire l’étude d’une
roche schisteuse, gris de souris foncé, provenant des environs de Soavinan-
driana (Madagascar), et dans laquelle il avait constaté la présence de
Diatomées. Un examen rapide m’a montré que c’est un dépôt récent, de
formation d’eau douce, car on remarque de suite une quantité notable de
frustules appartenant au genre Pinnularia et qui forme environ le quart du
dépôt. Celle Pinnulaire, que je rapporte au Pinnularia Dactylus Ehr., est
plutôt une forme intermédiaire entre celte espèce et le Pin. major.
Le reste est composé de formes minuscules que j’ai montées dans le
réalgar, ce qui m’a permis de faire de bonnes déterminations. Les formes
caractéristiques sont surtout : Anotnœoneis exihs et brachysira, et aussi
Y Achnanlhes exigua var. capitata, qui est très fréquent.
Ce dépôt est très homogène; c’est pourquoi le nombre d’espèces relevées
est très restreint.
La majorité des espèces relevées vivent d’habitude sur la vase et dans
les endroits éclairés; ce dépôt a dû se former sous des eaux peu profondes
actuellement desséchées. Peut-être s'agit-il d’une dépendance du lac Itasy?
Pinnularia Dachjlus Ehr. — Navicula Dactylus A. S., Ail., pi. 4a , fig. 3,
4, 6. Nav. Dact. f* maximaY. H., Syn., pl. V, fig. 1. Nav. Gigas Ehr.,
A. S. , Atl. , pl. 4a, fig. î.
Très fréquente.
Pinnularia major Kiitz. var. subacuta Ehr. — A. S. , Ail. , pl. 43 , fig. 3o
à 3a.
Pinnularia viridis INitzsrh var. intermedia Cl. — Glève, Diat. of Finland,
p. 2 3. Nav. major A. S., Atl., pl. 4a, fig. 9,10.
Pinnularia Brebissoni Kütz var. diminuta V. H. — V. H., Syn., p. 77,
pl. V, fig. 8.
Pinnularia slauroptcra Grun. var. interrupta Cl. — CL, S. N. D., II,
p. 83. Nav. slauroptcra A. S.. Ail., pl. 44, fig. 4 1 ; V. IL, Syn., p. 77,
pl. Yl, fig. 7. Nav. abaujensis Paul., II, p. 4i pl. 111, fig. 54.
Fréquente.
— 214 -
Pinnularia stauroptera Grun. P parva Grun. — Nav. staur. var. |2 parva
Grun. Verh. (1860), p. 517, pl. IV, fig. 19. Y. H., Syn., p. 78, fig. 6.
Celte forme, qui est fréquente dans le dépôt, n’a pas les extrémités sub-
capitées, mais régulièrement arrondies.
Pinnularia subcapitata Greg. — M. J , vol. IV, p. 9, pl. I, fig. 3o. Nav.
subcapitata V. H., Syn., p. 78, pl. VI, fig. 29; A. S., Atl. , pl. 44,
fig. 53.
Pinnularia Legumen Ebr. — Nav.Leg. Ehr. , A. S., Ail., pl. 44, fig. 44
à 47; V. H., Syn., p. 80, pl. VI, fig. 16. Nav. undula Schum., P. D. ,
p. 188, fig. 37.
Pinnularia divergeas W. Sm. — A. S., Atl., pl. 44, fig. 42 (f‘ minor).
Peu fréquente.
Pinnularia bogotensis Grun. — Nav. bogotensis A. S. , Atl. , pl. 44 , fig. 3o
à 32.
Pinnulana acrosphæria Bréb. fa minor. — A. S., Atl., pl. 43, fig. 23.
Rare.
Navicula radiosa Kütz. var. tenetta Brèb. — V. H., Syn., p. 84, pl. VII,
fig. 21, 22.
Fréquente.
Navicula radiosa Küiz. var. subrostrata Cl. — Clève, S. N. D. , II, p. 17.
Pinnularia tenais Greg., M. J., II, pl. IV, fig. 9 (i854)?.
Rare.
Navicula anglica Ralfs var. minuta Cl. — Clève, S. N. D. , II, p. 22.
Navicula mutica Kütz. fa Cohnii Hilse. — V. H., Syn., p. 95, pl. X,
fig. 17. Stauroneis polymorpha Lagst. Spilsb. , D. , p. 39, pl. I, fig. 12.
Navicula mutica Kütz. P Gôppertiana Bleisch. — V. H., Syn., p. g5,
pl. X, fig. 18, 19. Nav. mutica Grun., Verh., 1860, p. 538, pl. V, fig. 16.
Stauroneis Cohnii Schum., Tatra, p. 78. pl. IV, fig. 61.
Navicula Pupula Kütz. — 0. Mül. , Nyassalande, p. 82, pl. I, fig. 2
(1910). Nav. Pup. var. genuina Grun., A. D. , p. 45, pl. Il, fig. 53;
V. II., Syn., p. 106, pl. XIII, fig, i5. Stauroneis Wiurockii Lagst. Spitsb. ,
D., p. 38, pl. II, fig. i5.
Navicula Pseudo-bacillum Grun. — Grun., A. D., p. 45, pl. II, fig. 52;
V. H., Syn., p. 106, pl. XIII, fig. 9.
Navicula cuspidala var. lanceolata Grun. — Grun. , Verh. , 1860, p. 5 2 9 ;
0. Mül., El Kab. fledwigia, Bd. 38, p. 3 10, pl. 12, fig. 8.
Peu fréquente.
Neidium arnphigomphus Ehr. — Nav. amph. A. S., Ail., pi. 4g, fig. 3a
à 34. Nav. Iridis var. arnphigomphus V. H., Syn., p. io4, pi. XIII,
fig. a.
Certains exemplaires ont les valves plus ou moins triondulées et passent
alors au Neidium oblique-striatum A. S.
Très fréquente.
Neidium Iridis Ehr. var. ampliata Ehr. — Nav. ampliata A. S., Atl. ,
pl. 4g, fig. 4,5.
Frustulia rhomboides Ehr. — - Nav. rhomboides Grun., Banka Diat. , p. îa,
pl. II, fig. i4. Vanheurckia rhomb. Bréb. , V. H., Syn., p. lia, pl. XVII,
fig. i, a.
Rare.
Frustulia rhomboides Ehr. var. saxonica Rabh. — Frust. saxonica Rabh. ,
Grun., Banka Diat., p. îo, pl. I, fig. i3. Nav. crassinervia Bréb., Grun.,
Verh., 1860, p. 548, pl. V, fig. îa ; Donk., B. D., p. 4a , pl. VI, fig. ia.
Vanheurckia crassinervia Y. H., Syn.. pl. XVII, fig. 4.
Rare.
Anomœoneis exilis (Kütz.) Grun. — Nav. exilis Grun., Verh., i86o,
p. 553, pl. IV, fig. 3o; V. H., Syn., p. 101, pl. XII, fig. n, ia.
Abondant dans la partie légère.
Anomœoneis brachjsira ( Bréb. ) Grun. — Nav. serians v. minor et minima
Grun., V. H., Syn., pl. XII, fig. 8, g. Cymbella Beverleiana A. S., Ail.,
pl. 71, fig. 56 à 61.
Abondant dans la partie légère.
Diploneis elliptica Kütz. — V. H., Syn., pl. X, fig. 10 (fig.sup.); A. S.,
Atl., pl. VII, fig. ag, 3a.
Rare.
Stauroneis Phœnicenteron Ehr. — V. H., Syn., p. 67, pl. IV, fig. a;
A. S., Atl., pl. a4a, fig. 16.
Stauroneis Phœnicenteron Ehr. var. amphilepta Ehr. — St. amph. Hérib. ,
Diat. d’Auvergne, p. 77, pl. III, fig. 18. Stauroneis gracilis Ehr., W., Srn.,
B. D., XIX, fig. 186; Pant., Bal., p. a6, pl. Il, fig. Zj.
Gomphonema parvulum Kütz. — V. H. , Syn . , p. ia5 , pl. XXV, fig. g;
A. S., Atl., pl. a34, fig. a à i5, 18 à 1 g.
Gomphonema gracile Ehr. var. aurila Al. Br. — G. auritum. Al. Br.,
Rabh. Süssw. D., p. 5g, pl. VIII, fig. 3; V. 11. , Syn., pl. XXIV, fig. i5
à 18. G. grac. var. aur. A. S., Atl., pl. a36, fig. ao à a4.
— 216
Gomphonema lanceolatum Ehr. — V. H., Syn. , pl. XXIV, fig. 8-10;
A. S., Ail., pl. îî36, fig. 33 à 35.
Gomphonema subclavalum Grun. — A. S., Ail., pl. û3"j, fig. 3i à 38,
pl. a38, fig. i5 à 18. G. montanum var. subclav. V. H., Syn., p. ia5,
pl. XXIII, fig. 39 à 43, pl. XXIV, fig. 1. Gomph. commulalum Grun.,
V. H., Syn., pl. XXIV, fig. a.
Cymbella microcephala Grun. — V. H., Syn., p. 63, pl. VIII, fig. 36
à 39. C. minuscula A. S., Atl. , pl. 9, fig. 58 à 61 (?).
Cymbella amplicephala Naegeli. — A. S., Ail., pl. 9, fig. 6a, 64 à 66;
pl. 71, fig. 5a. V. H., Syn., p. 61, pl. Il, fig. 6.
Cymbella ( Encyonema ) gracilis Rabh. — Encyon. gracile A. S., Atl.,
pl. io,fig.36, 37, 39, 4o; V. H., Syn., pl. III , fig. aoà ai. Cymb. lunata
V. H., Syn., pl. III, fig. a 3.
Très fréquent dans la partie légère.
Cymbella ( Encyonema ) venlricosa Kütz. — Encyon. ventric. V. II., Syn.,
p. 66, pl. III, fig. i5 à 17, 19. Encyon. cœpitosum Kütz., V. H., Syn.,
p. 65, pl. III, fig. 1 4 ; Suppl. A, fig. 3. A. S., Atl., pl. 10, fig. 57, 58;
pl. 71, fig. 11, îa. Encyon. Lunula A. S., Atl., pl. 10, fig. 4a,43;pl. 71,
fig. i4, i5, 3a à 34.
Achnanthes exigea Grun. — Grun., A. D., p. ai ; V. H., Syn.,pl.XXVIl,
fig. 39, 3o; A. S., Ail., pl. a4a, fig. 17, 18.
Achnanthes exigua Grun. var. capitata Am. — Am., Diat. d’Antsirabe,
Bull, du Muséum, 1931, p. a 56.
Dans le type et la variété, les stries sur la valve supérieure sont très
souvent unilatéralement ou même bilatéralement interrompues à la partie
médiane.
Fréquent dans la partie légère.
Achnanthes microcephala Kütz. — V. H. , Syn. , p. 1 3 1 , pl. XXVII , fig. ao
à a3.
Achnanthes in/lata Külz. — Stauroneis inflala Kütz., Bac. io5, pl. XXX
fig. sa. Monogramma venlricosa Ehr., Grev. T. Bot. Soc. Edinb., vol. VIII,
p. 439, pl. VI, fig. 6, 7. Achn. injlala Grun., A. D., p. 19.
Rare.
Nitzschia amphibia Grun. — V. H., Syn., pl. LXVIII, fig. i5 à 17;
A, S., Ail., pl. 348, fig. 34 à 47.
Stenopterobia intermedia (Lewis). — A. S., Atl., pl. a84, fig. 3 4 5,7
à îa, i4 Slen.anceps (Lewis), Bréb., Hérib., Dial. d'Auvergne, p. 18a,
pl. IV, fig. 4.
Peu fréquent dans la partie légère, mais toujours fragmenté:
— 217 —
Suriretta tencra Greg. var. nervosa A. S. — A. S., Ail., pi. a3, fig. i5,
i6, 17. Per., Diat. mar. de Fr., pl. LXVII, fig. 5.
Cymatopleura Solea (Bréb.) W. Sm. — V. H., Syn., p. 168, pi. LV,
fig. 5 à 7 ; A. S., Ail., pl. 275, fig. 3 à 7; Per., Diat. mar. de Fr.,p. 269,
pl. LXVII1, fig. 5 à 7.
Eunolia lunaris (Ehr.) Grun. — V. H. , Syn. , pl. XXXV, fig. 3 , 4 ; A. S.,
Ali. , pl. 269, fig. 38 à 44.
Eunotia incisa Greg. — Greg. , M. J. , vol. II , p. 96 , pl. IV, fig. 4 ; V. H. ,
Syn., pl. XXXIV, fig. 35 a.
Fragilaria conslruens Ehr. — V. H., Syn., pl. XLV, fig. 26 cd; A. S.,
Ail. , pl. 296, fig. 25 à 29, 4o à 42, 44 à 46.
Fragilaria mutabilis (W. Sm.) Grun. var. elliptica Schum. — V. H.,
Syn., pl. XLV, fig. i5 à 17. Fr. pinnata (Ehr.) var. elliptica (Schum.).
A. S. Ail., pl. 297, fig. 55 à 58, 65 à 72.
Synedra ülna Ehr. — V. H., Syn., pl. XXXVIII, fig. 7; A. S., Atl.
pl. 3oi, fig. 1 à 26.
r Melosira roeseana Rail. — V. H., Syn., pl. LXXXIX, fig. 1 à 6.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Page».
Nomination de M. P. Chevey comme Préparateur au Laboratoire d’Ichthyo-
Iogie 129
— de M. Mahaudeau comme Sous-Brigadier 129
— de MM. Bootiii et Delphis comme Gardiens de galerie 129
— de M. Potignon comme Gardien de ménagerie 129
Mission gratuite obtenue par M. le Dr Arnadlt 129
Décès de M. R. Descharmes, Bibliothécaire du Muséum i3o
Conférence de M. J. Berlioz sur sa mission au Canada i3o
Présentation d’ouvrages par MM. D. Bois, R. Anthony, Dr J. Schmidt. .... i3o
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque i3i
Discours prononcés aux obsèques de M. le Prolesseur L. Maqdenne par
MM. L. Mangin et E. Demodssy i33
Communications :
H. Heim de Balsac. Mission dans le Sahara central et description d’un
Oiseau nouveau du genre Ammomanes (Figs.) 137
Mme M. Phisalix. Autopsie d’un Python réticulé mesurant 5 m. 75 de
longueur 1^5
Ch. Gravier et J.-L. Dantan. Sur une forme héléronéréidienne femelle
[Leptonereis glauca ( Clpd. ) ] et sur le dimorphisme sexuel chez les
Néréidiens (Annélides Polychètes) 100
M. André. Contribution à l’étude des Acariens de la faune française : Liste
d 'Oribatidœ recueillis aux environs de Paris i5 h
Th. Monod. Isopodes et Amphipodes de l’expédition antarctique belge
(S. Y. Belgica ) [Figs.] 1
Ch. Alluaüd. Description d’un .Calosome nouveau du sud de Madagascar
(Coiéoptère Carabide) i63
G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe (Suite) i65
A. Théry. Coléoptères Buprestides récoltés par M. de Morgan en Perse
pendant l’année 190 k (Suite) 171
( Voir la suite à la pape U de la couverture.)
E. Fleutiaux. Deux nouveaux Melasidæ de la collection du Muséum national
d’histoire naturelle de Paris (Fig.) 178
M. Pic. Malacodermes et Helodide de Bornéo 180
— Diagnoses préliminaires de Lycides africains i84
P. Longin Navas. Les Dilapides (Ins. Névroptères) du Muséum national de
Paris 188
Ed. Lamy. Les Huîtres de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis
par le Dr Jousseaume) 190
A. Billard. Note sur le Sertularia distans Lamouroux (Figs.) 197
P. Dangdy. Deux Sphærosépalacées nouvelles de Madagascar ao3
Mu“ A. Camus. Graminées nouvelles d’Extrême-Orient ao5
A. Guillaumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : XL1II.
Plantes de collecteurs divers (Suite) 309
A. Amossé. Contribution à la flore Diatomique de Madagascar ai3
' \
I
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXV
AVIS,
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle , destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
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gageront à en payer les frais.
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ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1925. — N° 3.
— — —
225" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 MARS 1925.
PRÉSIDENCE DE M. L. ROULE,
PROFESSEUR AU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le President dépose sur le bureau le ier fascicule du Bulletin
pour l’année 1925, contenant les communications faites dans la
réunion du 29 janvier 1925.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. Nakai, Professeur de Botanique, Directeur du Jardin Bota-
nique de l’Université de Tokyo, a été nommé Correspondant du
Muséum, sur la proposition de M. le Professeur H. Lecomte (As-
semblée des Professeurs du 19 mars 1925);
M. H. Heim de Balsac a obtenu une mission gratuite pour re-
cherches zoologiques en Algérie (Décision de l’Assemblée des
Professeurs du 19 mars 1920).
DONS D’OUVRAGES.
La Bibliothèque du Muséum a reçu les dons suivants :
Guyot (J.) : L’ effet volta métal électrolyte et couches monomoléculaires .
Paris, 192/t. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Muséum. — xxxi.
i5
220 —
Gire (Guy) : Sur la décomposition thermique de quelques chlorosels
de la mine du platine. Contributions à l’élude des systèmes monovariants .
Paris, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Parker (H.-L.) : Recherches sur les formes post-embryonnaires des
Chalcidiens. Paris, 192 A. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Chevallier (Raymond) : U aimantation des laves de l’Etna et l’orien-
tation du champ terrestre en Sicile du xne au xnf siècle. Paris, 1925.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Mondain-Monval (Paul) : Recherches sur la dissolution saline.
Paris, 192A. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Hibben (James-J.) : Action de la lumière sur Voxydation par l’iode
de quelques composés organiques. Paris, 192/1. In-8°. (Thèse Fac.
Sciences Paris.)
Van Gaver (F.) : Contribution zoologique à l’étude des huiles d’ani-
maux marins. Marseille, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Mar-
seille.)
Allis (William Phelps) : Etude expérimentale d’un résonateur fermé.
Nancy, 192 A. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.)
Martin (Edwin Dudley) : Contribution à l’étude du revêtement des
métaux par des métaux ou des alliages métalliques. Nancy, 192 A. In-8°. .
(Thèse Fac. Sciences Nancy.)
Bugnion (E.) : Le sac infrabnccal et le pharynx des Fourmis. S. 1.,
192 A. In-8°. (Extrait des Comptes rendus des séances de la Société de
Biologie , t. 91.)
Bugnion (E. ) : Les organes buccaux de la Scohe. S. 1., 1928-1925.
2 fasc. in~8°. (Extrait du Bulletin de la Société entomologique suisse,
t. i3, n°‘ 6 et 7.)
Bugnion (E.) et H. du Buysson : Le « Platypsyllus Castorisv Kits.
Paris, 192 A. In-8°. (Extrait des Annales des Sciences naturelles,
Zoologie, t. 7.)
Bugnion (E.) : L’élevage du ver luisant provençal , «Phausis Delarou-
zeeiv Durai. Paris, 192 A. ln-8°. (Extrait du Bulletin biologique de la
France et de la Belgique, t. 58, n° A.)
— 221 —
Gillet (Joseph J. E.) ; A preliminary account of the Lamellicornia
collected in Ceylan by Prof. E. Bugnion. Colombo, 192/1. In-8S. (Re-
printed from Spolia Zeylanica, vol. 1 3 , pari 1.)
Perrier (Charles) : L’oreille et ses rapports avec la taille, la grande
envergure, le buste, le pied, le crâne chez les criminels, Paris, 1926.
In-8°.
Abonnenc (L.) : Sur les lois de l’écoulement des liquides, par gouttes,
le tube d’écoulement étant cylindrique et vertical. Paris, 192/1. In-8°,
(Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Béhà (Jean) : Etude sur les sels d’anthraquinonyldiazonium. Etude
sur les anthraquinonylletriazènes et anthraquinonyltriazenes. Mulhouse,
1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Flamant (Paul) : Sur une équation différentielle fonctionnelle linéaire.
Palerme, 1924. In- 4°, (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Coulouma (J.) : Flore de Ceilhes et de la haute vallée de l’Orb. Valeur
des Digitales de Ceilhes et de la région d’après leur teneur en digitaline.
Montpellier, 1924. In-8°. (Tbèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
Everlange de Bellevue (M. d’) : Etude chimique du pyrèthre de
Dalmatie ( « Pyrethrum cinerarifolium r> Trev.). Applications à l’agricul-
ture. Montpellier, 1924, In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
Àncelin (Marcellin) : Etude botanique du pyrèthre de Dalmatie
(ff Pyrethrum cinerarifolium » Trev., « Crysanthemum cinerariæfoliumn
Vis.). Montpellier, 1924, Jn-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Mont-
pellier.)
Chevaly (Auguste) : Etude de quelques poudres végétales du Codex
et de leurs falsifications. Montpellier, 192A. In-8°. (Thèse Fac,. Phar-
macie Montpellier.)
Chadefaux (Suzanne) ; Étude bactériologique de la fermentation in-
dustrielle des cédrats en vue de leur confiserie. Montpellier, 1924. In-8°.
(Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
Hocque (Alfred) : Étude pharmaceutique de quelques teintures
simples du Çodex de igo8 [obtenues par macération avec l’alcool à 6o°).
Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
i5.
— 222 —
Coutanceau (Pierre) : Quelques recherches sur les poudres d’ovaires.
Montpellier, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Pharifiacie Montpellier.)
Milhaud (G.) : Les eaux d’alimentation de la ville de Bram. Mont-
pellier, 192 h. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.)
Michkovitch (Voislav) : Etudes de statistique stellaire. Paris, 192/1.
I11-80. (Thèse Fac. Sciences Montpellier.)
Ito (Hirowo) : Contribution histologique et physiologique à l’étude
des annexes des organes génitaux des Orthoptères ( tubes glandulaires ou
glandes annexes, spermathèques , vésicules séminales, glandes prostatiques).
Paris, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Montpellier.)
Este ve (Jean) : Les agents de transformation de l’acide cyanhydrique
en acide suljocy unique. Bordeaux, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Phar-
macie Bordeaux.)
Boiry (Ferdinand) : Contribution à l’étude de la vulcanisation du
caoutchouc sous forme de sol et de gel. S. 1., 192/1. In-8°. (Thèse Fac.
Sciences Clermont-Ferrand.)
Sloïm(L.) : Sur la préparation d’éthers-oxydes en milieu aqueux.
Clermont-Ferrand, 1923. In-A°. (Thèse Fac. Sciences Clermont-
Ferrand.)
Dubien (Marcel) : Recherches sur les dérivés obtenus par l’action des
composés organo-magnésiens sur la butylidène-acétone et sur son cêtol.
Lyon, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Lyon.)
Chambard (Paul) : Contribution à l’étude du tannage au chrome.
Paris, 192 A. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Lyon.)
Stratford (Reginald-Killmaster) : Action du chlorure d’aluminium
sur les hydrocarbures hexahydroaromatiques et aliphatiques saturés. Lyon ,
1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Lyon.)
Bréguet (André) : Contribution à l’étude du Celluloïde et des collo-
dions de Nitrocellulose. Lyon, 1924. In-8° (Thèse Fac. Sciences
Lyon.)
Laporte (Charles-Edouard) : Contribution à Vétude de V élimination
urinaire des sels injectables de bismuth. Lyon, 1924. In-8°. (Thèse
Fac. Pharmacie Lyon.)
— 223 —
Gu illot (Pierre) : Le létrachlorophénol. Elude de la toxicologie et de
son pouvoir antiseptique. Lyon, 1 92 4. In-8° (Thèse Fac. Pharmacie
Lyon.)
Youssef (Abdallah-Mohamed) : Sur les causes primitives et secon-
daires de la formation des calculs urinaires chez les Fellahs. Relations
avec les parasites sanguins et intestinaux. Prophylaxie. Lyon, 192 A.
In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Lyon.)
Joulia. (Michel) : L’état de l’acide urique dans l’urine. Fixation par
le noir animal. Lyon , 192 A. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Lyon.)
Bornet (Lucien) : Contribution à l’élude toxicologique des sels de
Glucinium. Lyon, 192A. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Lyon.)
Bayle (Pierre) : Sur la toxicologie du penlachlorophénol. Paris ,
192 A. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Lyon.)
Bressand (Paul) : Etude sur les eaux minérales ou réputées telles du
département de la Loire. Lyon, 192 A. (Thèse Fac. Pharmacie Lyon.)
Choux (P.) : Sur quelques Asclépiadacées-Sécamonées malgaches de
l’Herbier du Muséum national d’ Histoire naturelle de Paris. Paris, 192 A.
In-8°. (Extrait du Bulletin du Muséum National d’histoire naturelle,
192A, n° 5.)
Choux (P.) : Les Ambériques, haricots à petites graines de Mada-
gascar et de la Réunion. Paris, 192A. In-8°. (Extrait de la Revue de
Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale, vol. IV, n° 3i.)
De M. Romualdo Gonzalez Fragoso :
i° Hongos de Espana. Braga, 192 A. In-8°. (Separata de la Revista
Broteria, série Botanica, vol. XXI, fasc. 3.)
2° Algunos hongos de la Flora lusitânica. Braga, 192 A. ln-8°.
(Separata de la Revista Broteria, série Botanica, vol. XXI, octobre
192A.)
3° Datos para el conocimiento de la micojlora iberica. Madrid, 192 A.
In-8°. (Extracto del Boletin de la Real Sociedad Espanola de historia
natural, t. XXIV, p. A A 0- A 5 2.)
_ 224 —
COMMUNICATIONS.
La vision des animaux appréciée par la COMPARAISON de leur rétine
AVEC LA RÉTINE HUMAINE ,
par M. le Dr A. Rochon-Duvigneaud.
I. Chacun de nous peut se convaincre que la vision humaine montre
un perfectionnement progressif quand on l’interroge en allant de la péri-
phérie du champ visuel, où elle est rudimentaire, vers son centre où elle
atteint une grande acuité.
II. Ce progrès fonctionnel centripète a pour raison d’être le perfection-
nement histologique progressif qui se manifeste de la périphérie de la
rétine vers son centre, où se trouve la fovea, organe de la vision distincte.
III. L’histologie comparée montre que dans les segments successifs de la
rétine humaine on retrouve approximativement les divers degrés de com-
plexité que l’on peut observer dans les rétines des différents Vertébrés,
tontes construites sur le même type.
IV. De même on doit retrouver dans la vision des animaux les divers
degrés de vision qui se manifestent aux différents points de la rétine
humaine. A même structure même fonction. La rétine humaine doit servir
de clef pour la vision des animaux.
D’une façon générale, on peut l’affirmer, l’observation confirme cette
hypothèse. Les animaux qui possèdent une acuité visuelle comparable
ou supérieure à celle de l’Homme (Marmotte, Oiseaux) ont toujours
aussi une fovéa ou une disposition plus ou moins équivalente; d’autre
part, chez les nombreux animaux qui semblent ne pas voir les formes,
mais seulement les objets en mouvement, la rétine ne dépasse pas ou
même n’atteint pas le degré de complexité des parties périphériques de la
rétine humaine.
A côté de la structure rétinienne un autre élément intervient dans les
fonctions visuelles et notamment dans l’acuité visuelle : c’est la grandeur
de l’image formée sur la rétine.
Cette grandeur doit toujours être prise en considération et cela surtout
en fonction du nombre des éléments conducteurs quelle intéresse.
— 225 —
Les figures de 1 à 1 4 montrent : A. Je nombre des éléments récepteurs
(cônes et bâtonnets c. b.) et celui des éléments conducteurs (cellules gan-
glionnaires c. g. dont chacune émet une fibre du nerf optique) dans des
segments rétiniens de mêmes dimensions (100 microns) appartenant à
divers types des 5 classes des vertébrés (dont l’Homme) et choisis au
niveau du pôle postérieur, ou de la fovéa, quand elle existe.
Les nombres respectifs des récepteurs et des conducteurs pour chaque
rétine sont inscrits à la droite du dessin correspondant. On peut exprimer
R (récepteurs),
ce rapport par la formule .
r Ç (conducteurs).
B. Le trait que l’on remarque au-dessus de chaque figure représente ,
sous une réduction que mesure l’échelle q4/i6 mm. delà fig. î, la longueur
d’axe du globe oculaire auquel appartient le segment rétinien. Un petit trait
vertical subdivise cet axe en deux parties : celle de gauche représente la dis-
tance delà cornée au pôle postérieur du cristallin, celle de droite la distance
de ce dernier point à la rétine (voir fig. î la valeur en millimètres de ces
deux distances pour l’œil humain). — Plus cette dernière distance est courte
plus l’image est petite. On aura donc, en comparant cette distance dans
les divers cas représentés , une idée de la petitesse des images chez l’Orvet
(fig. i3) et l’Oreillard (fig. i4), par exemple, par rapport aux images de
la Buse (fig. 5) ou de l’Homme (fig. î, 3, h).
Passons maintenant à l’étude de la rétine humaine, dont nous exami-
nerons trois segments ; un segment très périphérique pris à 8o° du centre,
un segment équatorial pris à 45° et enfin le centre même de la rétine, la
fovéa.
i° Segment périphérique ( à 8o° du centre ), fig. î.
La formule ^ nous donne ici — - — . L'acuité visuelle, ou analyse des
formes est tellement faible qu’on ne peut la mesurer; la vision des mouve-
ments est très bonne, aussi développée qu’au centre, la vision des couleurs
extrêmement réduite; la sensibilité lumineuse, au contraire, développée au
maximum, supérieure à la sensibilité lumineuse des régions centrales.
Si nous cherchons parmi les segments rétiniens représentés ici un équi-
valent anatomique à ce segment périphérique de la rétine humaine, nous
trouvons seulement la rétine de la Torpille marbrée (fig. 2).
R , 2 2 h
Le rapport g est ici de — Que peuvent être les fonctions ? L 'acuité
visuelle (distinction des formes) est ici encore beaucoup plus faible qu’à la
périphérie de la rétine humaine, à cause de la petitesse des images. On ne
peut donc parler sans doute d’une vision quelconque des formes. La vision
des mouvements peut exister, mais sans doute réduite pour les mêmes
raisons. Le sens chromatique est vraisemblablement nul puisqu’il n’y a
— 226 —
pas de cônes. Quant à la sensibilité lumineuse rien ne s’oppose à ce quelle
soit très développée (bâtonnets exclusifs et pourpre); une simple percep-
tion des mouvements même à faible éclairage, telle est la vision que l’ana-
tomie semble permettre d’accorder à l’œil de la Torpille.
Toutes les autres rétines représentées ici sont supérieures comme struc-
ture, au segment périphérique de la rétine humaine. Mais, par la petitesse
des yeux auxquels elles appartiennent, toutes reçoivent des images beau-
coup plus réduites.
Rétine humaine (fig. 3). — Segment pris à 45° de la Fovea. La formule
R 3o c b
k est : — j—.
(j h
L’acuité visuelle est encore très faible . environ -=- de l’acuité
100
centrale. La vision des mouvements n’est pas supérieure à celle de la péri-
phérie de la rétine , non plus que la sensibilité lumineuse. Mais la vision des
couleurs est beaucoup plus développée, elle l’est assez pour que, sous des
intensités ordinaires, toutes les couleurs soient perçues à ce niveau de la
rétine.
Dans notre petite série de segments rétiniens ici représentés nous n’en
trouvons pas qui présentent l’équivalence anatomique avec ce segment de
la rétine humaine. Mais beaucoup de points de la rétine du Bœuf, du
— 227 —
Cheval, *du Chien et autres Mammifères se retrouvent ici approximativement
comme structure et fonctions.
Fovéa humaine (fig. k). — La formule devient ici , chaque cône
a son conducteur spécial, c’est l’individualisation de l’excitation tombant
sur chaque cône par le mécanisme de la conduction individuelle. Cette dispo-
sition réalise Vacuité centrale de la vision humaine, capable de distinguer
deux points l’un de l’autre quand ils sont séparés par un angle de 1' au
moins.
La vision des mouvements n’est pas supérieure à celle du reste de la rétine
tout en pouvant s’appliquer à des objets plus petits. La sensibilité lumineuse
est légèrement diminuée par l’absence de bâtonnets et de pourpre. La sen-
sibilité chromatique est légèrement amoindrie pour le bleu par la présence
du pigment jaune de la fovea. Elle est maxima pour les autres couleurs.
Equivalence anatomique . La fovéa des Oiseaux. La fovéa de la Buse
65
(fig. 5 ) a des éléments plus petits : la formule est gg , en admettant comme
démontrée l’équivalence du nombre des conducteurs et des récepteurs,
qui est simplement probable. Vacuité visuelle est certainement supérieure
à celle de l’Homme, surtout pour les Rapaces à gros yeux ( Circaète 3o mil-
limètres de longueur d’axe, l’Homme n’ayant que 2 k millimètres) et à
grandes images.
i
Equivalences relatives : le fond de l’œil de la Marmotte , au pôle posté-
rieur (fig. 6). La formule est , formule de conduction individuelle,
que nous avons pu vérifier sur des préparations très faciles à lire. Ce-
pendant les éléments rétiniens de la Marmotte étant un peu plus gros que
ceux de l’Homme et ses images rétiniennes plus petites, son acuité est
certainement moins bonne, malgré les dires des chasseurs. En revanche
sa région rétinienne de grande acuité est beaucoup plus étendue que la
fovéa humaine, ce qui doit constituer un avantage visuel.
À l’aide des données et des principes qui précèdent nous allons main-
tenant rechercher ce que peuvent être les fonctions visuelles des rétines
auxquelles nous n’avons pas trouvé d’équivalent anatomique dans les trois
segments de la rétine humaine.
Saumon de fontaine (fig. 7). — La formule implique la grande
sensibilité lumineuse des gros bâtonnets riches en pourpre, une sensibilité
chromatique développée (cônes nombreux); rien n’exclut une vision déve-
loppée des mouvements. Enfin une faculté de distinction des formes existe
— 228 —
certainement , sans qu’il puisse y avoir là rien de comparable même de loin,
à l’acuité humaine. L’œil étudié ici était fort petit, appartenant à un exem-
plaire de 55 millimètres. 11 faudrait étudier l’œil d’un gros exemplaire
pour avoir une idée de ce que peut devenir chez le Saumon la grandeur
des images rétiniennes, ici nécessairement fort réduites.
Pleurodèle de Waltl (fi g. 8). — Exemplaire de grande taille , cependant
œil très petit, images très pelites, donc acuité visuelle extrêmement réduite
malgré une formule de ■ Le sens lumineux peut être très développé,
une sensibilité chromatique différentielle doit exister.
Salamandre tachetée (fig. 9). — L’œil est moins réduit que chez le Pleu-
rodèle; c’est cependant encore un petit œil à petites images et sans acuité
visuelle développée, malgré une formule de ■■■■ —, autorisant à admettre
un sens chromatique, et toujours la sensibilité lumineuse développée des
rétines à gros bâtonnets riches en pourpre.
Grenouille verte ( Gg. 10). — L’œil est plus développé que celui de la
Salamandre, mais c’est encore un œil à petites images pour le nombre
s 5 c b
d'éléments récepteurs intéressés. La formule est — - — ; elle ne comporte
donc pas davantage une acuité développée. Mêmes remarques pour la sen-
sibilité lumineuse et chromatique.
Gecko (Gg. 1 1 ). —
pelites. La formule est
Œil très court, à images nécessairement très
6 b
— , assez favorable à une certaine distinction des
12
formes, n’était la petitesse de l’œil. La présence exclusive de bâtonnets
caractérise une vision crépusculaire et semble exclure la sensibilité chro-
matique différentielle.
Tortue mauritanique (Gg. 12). — Les images sont relativement plus
2 1
grandes que dans l’œil précédent. La formule — paraît annoncer une cer-
taine analyse des formes. La présence exclusive de cônes caractérise une
vision uniquement diurne et pourvue de la faculté de distinguer les
couleurs.
Orvet (Gg. 1 3). — La formule est ~~ et permettrait une analyse exacte
des formes, n’était la petitesse excessive de l’œil. Une bonne acuité visuelle
à courte distance paraît possible. Uniquement pourvu de cônes cet œil se
caractérise comme diurne et doué de la vision des couleurs.
— 229 —
Chauve-Souris oreillard (fig. i4). L’extrême petitesse de l’œil et la
6 b
formule — ne permettent pas d’attribuer à cet œil une analyse quel-
TOI fini
l^nvjiUllc
loo p.
t( Ani
I [c
CWth
conque des formes. Exclusivement pourvu de bâtonnets à longs segments
externes, il est constitue' pour la perception de faibles intensités lumineuses
mais non pour la distinction des couleurs. Des objets eu mouvement dans
une demi-obscurité, c’est là tout ce qu’il peut sans doute percevoir.
— 230 —
En résumé, en se fondant sur les rapports des fonctions de la rétine
humaine et de sa structure, on dégage de l’examen comparatif des rétines
des Vertébrés les données physiologiques générales que voici :
La sensibilité lumineuse étant une fonction constante sur toute l’étendue
de la rétine doit avoir pour siège un dispositif de même étendue. Seule la
couche des éléments récepteurs, bâtonnets et cônes, généralement associés,
répond à ce desideratum.
Nous savons , d’autre part , que les animaux à vision crépusculaire ont
des bâtonnets en nombre prépondérant, que ces bâtonnets ont un segment
externe très long et chargé de pourpre. Au contraire les animaux pure-
ment diurnes (Serpents, Lézards, Tortues) n’ont que des cônes pourvus
d’un court segment externe. Il devient donc vraisemblable que le segment
externe des éléments récepteurs est l’organe essentiel de la sensibilité lumi-
neuse : court et dépourvu de pourpre (cônes) il suffit à la perception des
fortes lumières , long et chargé de pourpre il est seul capable de fonc-
tionner à bas éclairage.
Les dispositions nerveuses compliquées de la rétine n’ont rien à voir
avec la simple sensibilité lumineusee, qui est une fonction de surface, et les
rétines les plus simples , de même que la périphérie de la rétine humaine ,
peuvent avoir une sensibilité lumineuse aussi grande que les rétines les
plus complexes.
La perception des mouvements étant aussi développée à la périphérie qu’au
centre de notre rétine, une structure rudimentaire suffit à l’assurer; les
rétines les plus simples ont donc la vision des mouvements.
La vision des couleurs se perfectionne de la périphérie au centre de la
rétine humaine et cela plus rapidement que n’augmente le nombre pro-
portionnel des cônes , habituellement considérés comme agents de la per-
ception colorée. La complexité centripète croissante de la rétine doit donc
également jouer un rôle dans la vision des couleurs. 11 est donc vraisem-
blable que les rétines dépourvues de cônes, et peut-être aussi les rétines
très simples ne voient pas les couleurs.
*
Acuité visuelle. — Si les petits yeux avaient le même nombre d’éléments
récepteurs et conducteurs que les gros yeux sur une surface rétinienne
donnée (ce qui exigerait une réduction proportionnelle du diamètre de ces
éléments), la petitesse de l’œil, malgré la réduction qu’elle impose aux
images rétiniennes, ne serait pas un facteur de diminution de l’acuité vi-
suelle.
Mais en général , et surtout dans les classes inférieures des Vertébrés ,
cette permanence du nombre sur l’unité de surface sensible n’est pas
réalisée : les éléments récepteurs ne sont pas plus petits dans les petits
yeux. Aussi les Poissons et Amphibies à petits yeux et gros éléments ré-
cepteurs ont-ils certainement une très faible acuité visuelle.
— 231 —
Mais chez ies êtres à grande puissance visuelle, notamment les Oiseaux,
une compensation s’établit : les éléments récepteurs et conducteurs de l’œil
d’une Hirondelle sont plus petits que ceux d’une Buse, ce qui peut racheter
partiellement ou complètement la diminution de volume du globe.
Peut-être y a-t-il des Oiseaux à gros yeux et à petits éléments : ce
seraient là les rois de l’acuité visuelle. Le Grand-Duc, le Circaète me
semblent présenter ce double caractère. Mais des vérifications précises sont
encore ici nécessaires.
232 —
Note sur quelques Oiseaux de l’Equateur oriental,
par M. J. Berlioz.
La Collection d’Oiseaux du Muséum vient de s’enrichir, grâce à
M. Clavery, Consul de France à Quito (Équateur), de quelques espèces
intéressantes provenant de la région orientale de l’Équateur. On sait que
celte région, comprise dans le bassin du Haut-Amazone, sur les pentes
orientales de la Cordillère des Andes, possède une faune prni Biologique
nettement différente de celle du versant occidental de cette chaîne et de la
région bien connue de Quito: souvent les mêmes genres sont représentés
par des espèces voisines, mais nettement différentes, sur ces deux versants.
C’est une zone de forêts équatoriales, dont la température, tout au moins
dans les vallées, est à peu près constante et oscille aux environs de 2 5°
et 26°.
La faune ornithologique du bassin du Haut-Amazone est une des plus
brillantes de l’Amérique du Sud, en même temps qu’une des plus intéres-
santes, car les difficultés d’accès et les désagréments du climat équatorial
ne favorisent guère les recherches dans cette région. La plupart des Oiseaux
y ont une aire d’habitat étendue, sans doute à cause de la grande unifor-
mité des conditions climatiques et biologiques de toute celte région haute-
amazonienne, la plus luxuriante sans doute, sous le rapport de la végéta-
tion, du monde entier. Aussi les mêmes espèces se retrouvent générale-
ment sur le versant orienta! péruvien et en Equateur, souvent même
jusqu’en Bolivie au Sud, jusqu’au Vénézuela et en Guyane au Nord.
Les Oiseaux envoyés par M. Clavery proviennent des localités de
Canelos et de Sarayacu, situées toutes deux sur le Bobonaza, affluent du
Rio Pastaza, lui-même tributaire de l’Amazone. Leur altitude n’est respec-
tivement que de 1,000 mètres et 800 mètres au-dessus du niveau de la
mer : leur faune ne présente donc aucun caractère de faune d’altitude et est
proprement significative de la forêt équatoriale.
Icterus croconotus (Wagl.). — Un ad. de Canelos [nom indigène:
Curillo] ; — cette espèce représente le Carouge jamacaï dans l’intérieur de
l’Amérique du Sud, depuis la Guyane jusqu’à l’Équateur et la Bolivie.
C’est un bel oiseau, au plumage orange vif et noir; comme beaucoup
d’autres de la même famille, il s’apprivoise aisément et est tenu en capti-
vité à cause non seulement de son brillant plumage, mais aussi de son
chant agréable.
233 —
Euphonia xanthogaster Sund. — Un d* ad., de Canelos ; — très répandu
dans une grande partie de l’Amérique du Sud.
Tanagrella inclina Harll. — Un ad., de Canelos [nom indig. : Cecilia-
pishco ] ; — propre au versant oriental des Andes, du Pérou en Colombie.
Tanagrella calophrys (Cab.). — Trois ad., de Canelos; — bien recon-
naissable à son large bandeau frontal vert bleuâtre ou nacré brillant, ce
joli Tangara est éminemment caractéristique de l’Equateur oriental et des
régions limitrophes du Haut-Amazone.
Calospiza chilensis (Vig.). — Nombreux spécimens, ad. et imm., de
Canelos.
Calospiza Schranki (Spix). — Deux ad., deux imm., de Canelos; —
comme la précédente , cette espèce paraît essentiellement propre aux pentes
orientales du système andin, depuis la Bolivie jusqu’à l’Equateur.
Calospiza xanlhogaster (Sel.). — Deux ad., de Canelos; — habile tout
le bassin amazonien, depuis le Pérou jusqu’en Guyane.
Calospiza gyroloides (Lafr.). — Deux ad., de Canelos; — la forme
amazonienne de cette espèce (C. deleticia Bangs) n’est pas sensiblement
différente du type de l’Amérique centrale.
Calospiza boliviana (Bp.). — Deux ad. de Canelos; — espèce propre
au versant oriental des Andes, de la Bolivie jusqu’en Colombie.
Calospiza nigricincta (Bp.). — Deux ad., de Canelos; — cet oiseau est
répandu dans tout le bassin amazonien, depuis la Bolivie jusqu’en Colom-
bie et en Guyane, sans être très commun nulle part apparemment.
Calospiza cyaneicollis cœruleocephala (Sw.). — Quatre ad. et imm., de
Canelos; — espèce également très répandue sur le versant oriental des
Andes.
Rhamphocælus nigrigularis (Spix.). — Six ad., de Sarayacu [nom
indig.: Uchopishco]; — belle espèce, caractéristique de la Haute-Ama-
zonie, Pérou et Equateur orientaux.
Cyanerpes cœruleus (L.). — Un ad., de Canelos ; — espèce très répan-
due en Amérique du Sud et dont on a cru devoir distinguer, sans raison
bien fondée, plusieurs variétés peu distinctes.
Dacnis cayana (L.j. — Deux ad., de Sarayacu; — bel oiseau, répandu
dans tout le bassin nord de l’Amazone depuis les Guyanes jusqu’à la ré-
gion andine.
Cotinga maynana (L.). — Six ad., de Sarayacu [nom indig. : Llushan] ;
— plus localisé que le précédent et essentiellement caractéristique des
pentes orientales des Andes, au Pérou et en Equateur, où il paraît néan-
234 —
moins assez commun. Le plumage de cette magnifique espèce a une distri-
bution de couleurs analogue à celle du Cot. cayana, mais il est plus bril-
lant et la base des plumes est blanche, tandis qu’elle est noire chez son
congénère.
Topaza pyra Gould. — Deux d ad., de Sarayacu [nom indig. :
YayuquindeJ ; — ce bel Oiseau-Mouche, proche parent du rr Colibri
Topaze * de Cayenne, est une des gemmes de la faune ornithologique du
Haut-Amazone. 11 n’est connu que du Rio Negro et de l’Equateur oriental,
où les indigènes le considèrent, parait-il, comme rare.
235 —
Présentation
d’une collection d’ aquarelles de Poissons de la Méditerranée ,
-• , ' ' - * \ _
par M. Louis Roule.
Je prépare depuis plusieurs années, avec l’aide de MM. F. Angel et
J. Vaillant, Préparateurs, une collection générale d’ichthyologie destinée à
figurer dans les vitrines d’exposition au public, et à compléter celle des
Reptiles et Ratraciens qui est déjà installée.
Cette collection comprendra des pièces montées et coloriées selon des
notés de couleur prises sur nature, des squelettes, des documents biolo-
giques, des séries ontogénétiques. Elle renfermera des exemplaires de la
plupart des familles, avec leurs caractères distinctifs, et, pour les familles
importantes, leurs espèces les plus connues, de manière à donner un
tableau suffisant de l’ichthyologie actuelle.
Elle sera complétée par une série iconographique coloriée, destinée à
montrer les couleurs naturelles et réelles des principales espèces de nos
Poissons, d’après des individus récemment pêchés. Cette iconographie,
originale et nouvelle, est, sous ma direction, l’œuvre de M. F. Angel, qui
apporte à l’établir sa compétence de naturaliste et son talent d’artiste. Elle
sera exposée dans des meubles à volets tournants, et comprendra trois
parties : Poissons de l’Océan , Poissons de la Méditerranée , Poissons de nos
eaux douces. La présentation actuelle est celle d’une moitié environ de la
partie de la Méditerranée.
LISTE DES ESPÈCES MEDITERRANEENNES FIGUREES EN COULEUR,
par M. F. Angel.
Sparidés.
Sargus vulgaris GeofF. Saint-Hilaire.
Pagellus erythrinus Lin.
Dentex dentex Lin.
Triglidés.
Scorpæna porcus Lin.
Scorpœna scroja Lin.
Trigla corax Bonap.
Trigla lyra Lin.
Muséum. — xxxx. 1 6
— 236
Labridés.
Crenilabrus pavo G. V., 2 ex.
Julis julis Lin.
Labrus merula Lin.
Labrus turdus G. Y.
Trachinidés.
Trachinus draco Lin.
Uranoscopus scaber Lin.
Trachinus trachinus Lin.
Mullidés.
Mullus surmulelus Lin.
Sciénidés.
Corvina nigra G. V.
Blenniidés.
Blennius basiliscas Lin.
Phycis phycis Lin.
Sardina sardina Guv.
Gadidés.
Clnpeidés.
Exocœtidés.
Exocœtus Rondeleli C. V.
Plcuroneetidés.
Rhornbus rhombus Lin.
Anguillidés.
Conger conger Lin.
M. L. Roule annonce l’arrivée récente à la Ménagerie de trois Gymnotes
électriques vivantes.
— 237 —
L’opercule de la Mercierella enigmàtica Fauvel
( AnnÉlIDE PolYCHÈTE ) ET LA PRETENDUE INCUBATION OPERCULAIRE ,
par M. Pierre Fauvel,
Professeur à l’Université catholique d’Angers.
La Mercierella enigmatica est un petit Serp'ulien découvert par M. le Pro-
fesseur Mercier dans le canal de Caen à la mer où il forme d’abondantes
colonies, dans l’eau presque douce, sur les pierres, les bois immergés et
les tiges de Phragmites. Depuis que j’en ai publié la description (1), cette
espèce a été retrouvée dans les docks de Londres par Monro (2). Peu de
temps après, Rioja(3).en a donné une nouvelle description, très détaillée,
d’après des spécimens recueillis à Gandia, sur la côte d’Espagne, entre
Valence et Alicante, où elle vit également dans de l’eau de très faible
salinité.
En juillet 192 4, Mc Intosh (4) fit remarquer, dans une courte note,
qu’aucun rrauteur cependant ne fait allusion au fait qu’elle présente, comme
certains Spirorbes, un développement operculaire, l’opercule mou et
arrondi (que M. Monro a justement comparé à une figue) servant de poche
incubatrice et renfermant un nombre considérable d’œufs à un stade pré-
coce de développement en septembre 19528. La nature molle de l’opercule
peut simplifier la transmission des œufs à la poche incubatrice v.
Etant donné la structure de l’opercule de Mercierella, dépourvu de
plaque calcaire et très différent de celui des Spirorbes, cette incubation
operculaire me paraissait d’autant plus extraordinaire que M. Mercier
avait constaté, près de Caen, la ponte dans le tube. Fallait-il donc admettre
une différence aussi importante entre les Mercierella de la Tamise et celles
du canal de Caen? La question valait la peine d’être élucidée.
M. Monro, avec une complaisance dont je le remercie vivement, me
W Fadvel, Un nouveau Serpulien d’eau douce, Mercierella n. g-., enigmatica
n. sp. (Bull. Soc. Zool. de France, t. XLVII, p. 4 ai, a 6 décembre 192a).
Monro, A Serpulid Polychaete from the London docks (Mercierella enigma-
tica Fauvel (An. and Mag. of Nat. Hist., sér. 9, vol. XIII, p. i55, january 192/1).
Rioja, La Mercierella enigmatica Fauvel, Serpulido de agua salobre en
Espana (Bol. R. Soc. Esp. Hist. Nat., marzo 1924, p. 160).
W Mc Intosh, The Occurence of Opercular Development in Mercierella enig-
matica Fauvel, a new British Serpulid (An. and Mag. of Nat. Hist., sér. 9,
vol. XIV, p. 1, july 1924).
tô.
238 —
.,lTc
Fig. 1 . — Mercierella enigmatica.
a, opercule jeune traité par la potasse, en coupe optique X 85; — b, coupe
oblique dans le pédoncule; ep, épithélium; ml, muscles longitudinaux; v, vais-
seau axial; vc, vacuole; te, tissu conjonctif X 210; — c, corpuscules mame-
lonnés isolés de l’opercule X s 1 o ; — d, e, corpuscules de l’opercule d 'Hydroïdes
uncinata X 210.
v:
fi,
m£,
te,
239 —
communiqua des préparations de l’opercule dans lesquelles on apercevait ,
par transparence , des masses jaunâtres arrondies ou ovoïdes et des coupes
sur lesquelles on retrouvait ces grosses masses simulant vaguement des
œufs colorés en violet foncé par l’hématoxyline.
D’autre part, M. Mercier m’envoyait des Mercierella recueillies en sep-
tembre et bien fixées au liquide de Bouin (formol picrique, acétique) et y
joignait des coupes dans lesquelles le tissu conjonctif de l’opercule, bien
coloré par le vert lumière, était criblé de grandes vacuoles incolores dont la
forme et les dimensions correspondaient aux masses ovoïdes des prépara-
tions de M. Monro (fig. 1, b).
Grâce à cet abondant matériel bien fixé, j’ai pu faire coupes et prépara-
tions pour étudier la question.
Je rappelle d’abord que l’opercule de la Mercierella est supporté par un
robuste pédoncule lisse , sans ailerons , de section subtriangulaire , creusé
d’une gouttière dorsale et dont la carène ventrale est souvent ornée d’une
large bande longitudinale de pigment blanc crayeux. Ce pédoncule passe
insensiblement à l’opercule proprement dit, renflé en forme de figue, dont
l’extrémité élargie, tronquée obliquement et légèrement concave porte
généralement un à trois cercles concentriques d’épines chitineuses recour-
bées , très foncées. Cet opercule ne possède aucune production calcaire et
sa surface ne présente aucune ouverture.
Sur un opercule éclairci par un court passage dans une solution faible
de potasse et monté dans la glycérine, on distingue, par transparence, des
masses arrondies, réfringentes (fig. 1, a ) dont le nombre est très variable
et sans relation aucune avec la taille ou le sexe de l’animal. Chez les Mer-
cierella les sexes sont séparés.
Si l’on dissocie avec des aiguilles un opercule bien fixé, puis coloré à
l’hématOxyline éosine, on constate que l’intérieur est occupé par un tissu
spongieux, assez résistant, dans les mailles duquel sont renfermées de
grosses masses violet foncé qu’il est aisé d’en séparer et de faire flotter dans
la préparation. On remarque alors qu’elles présentent les formes et les
dimensions les plus variées (fig. 1, c). Ce sont tantôt de petits corps
arrondis ou ovoïdes , tantôt des masses bizarrement mamelonnées ou des
sortes de boudins contournés dans lesquels on ne reconnaît aucune struc-
ture figurée et qui ne peuvent être confondus avec des œufs ou des
embryons (fig. 2 , b).
Ces corpuscules se colorent en violet foncé par l’hématoxyline. Le carmin
aluné les colore en lilas et le vert lumière en vert foncé. Traités par la
safranine, l’orange G ou le bleu de méthylèue, ils n’en conservent pas la
coloration après passage à l’alcool. Ils ne se dissolvent ni dans le xylol, ni
dans l’essence de cèdre.
Les coupes en série, après coloration par l’hématoxyline-éosine , per-
mettent de se rendre compte plus exactement de la structure de l'opercule.
Fig. 2. — Mercierella enigmalica S •
a, coupe sagittale de l’opercule. Hématoxyline-éosine : c, corpuscules; e, épine;
me, muscles circulaires; te, tissu conjonctif; v, vaisseau; vc, vacuole; en haut
un œuf, même échelle X 85 ; — b, un œuf et quatre spermatozoïdes (la queue
n’est pas figurée) X 5oo.
mentaires brunâtres, sphériques et très fines. La membrane basale est très
netle. Les cellules à mucus sont très rares ou absentes. Dans le haut du
pédoncule, les cellules épithéliales diminuent de hauteur et leur noyau
devient plus central. Sous cet épithélium, règne une couche assez épaisse
de fibi es musculaires longitudinales ( fig. 1, b, ml).
— 241
Au sommet du pédoncule, sur un quart ou un cinquième de sa hau-
teur, ces fibres longitudinales sont remplacées par un épais réseau de fibres
circulaires (fig. 2, me). L’axe du pédoncule est occupé par un gros vais-
seau sanguin qui semble se ramifier et se perdre à la base de l’opercule
(fig. 1 et 2, a). Entre les couches musculaires et le vaisseau axial, tout
l’espace est rempli par du tissu conjonctif coloré en vert par le vert lumière
et semé de petits noyaux arrondis ou allongés (fig. 1 et 2, le). Ce tissu
conjonctif est creusé de larges vacuoles limitées par une fine membrane
violette. Souvent on aperçoit, à l'intérieur de ces vacuoles , un petit noyau
foncé accolé à la membrane et parfois encore entouré de fines granulations
faiblement colorées par l’éosine. Ces vacuoles représentent sans doute de
grosses cellules à contenu liquide ou semi-fluide qui a disparu dans les
réactifs. Ceci me semble probable, car dans le haut et le bas du pédoncule
on rencontre encore de ces vacuoles nuciées et remplies d’une masse fine-
ment granuleuse variant du rose lilas au violet clair.
La structure de l’opercule proprement dit diffère un peu de celle du
pédoncule. L’épithélium y est moins épais, à cellules moins allongées,
plutôt cubiques. La cuticule est plus épaisse, surtout à l’extrémité supé-
rieure déprimée en disque oblique concave. Cette cuticule du disque ter-
minal est tantôt épaisse et presque incolore, tantôt fortement chitinisée et
colorée, comme les épines, en rouge orangé. Rioja, qui a déjà décrit ce
plateau chitineux, fait remarquer qu’il est surtout développé chez les jeunes
et qu’il manque aux vieux individus. Des cellules épithéliales longues,
minces et serrées pénètrent dans les épines operculaires dont elles occupent
la base et l’axe (fig. 2, e).
Sous la basale de l’épithélium , on ne trouve plus de muscles au-dessus
de l’anneau circulaire que nous avons décrit au sommet du pédoncule.
Toute la cavité de l’opercule est comblée par du tissu conjonctif semé de
petits noyaux et de fibres très déliées, ondulées, violet pâle (fig. 2, le).
Enrobées dans ce tissu conjonctif, se détachent en violet foncé les masses
mamelonnées prises pour des œufs par Mc Intosh. Leur nombre est très
variable. Certains opercules en sont littéralement bourrés, tandis que
d’autres en renferment à peine quelques-uns. Peut-être même manquent-
elles parfois complètement (?). En moyenne, on en compte en général
huit à douze grosses sur une coupe, mais parfois bien davantage. Leur
taille est très variable. On en rencontre de petites, sphériques ou allongées,
d’autres bien plus grosses et mamelonnées. Certaines sont encore peu
colorées , lilas ou violet pâle, finement granuleuses , avec un petit noyau sur
le bord. Les grosses, très foncées, sont opaques. Ces corpuscules repré-
sentent sans doute le contenu épaissi et modifié des vacuoles du pédoncule.
Une étude ultérieure nous permettra sans doute d’élucider leur genèse.
Leurs réactions avec les colorants semblent les rapprocher de certaines
cellules à mucus. Mais ordinairement les cellules à mucus sont d’origine
— 242 —
épithéliale et débouchent à l’extérieur, ce qui n’est nullement ici le cas.
Leur résistance à la potasse , au xylol, aux essences et à la paraffine chaude
ne permettent pas de les rapprocher des graisses.
Dans l’opercule de l 'Hydroïdes uncinata, qui se rapproche de celui de
Mercierella, j’ai retrouvé des masses mamelonnées identiques, contenues
également dans un tissu conjonctif résistant (fig. 1, d, e ).
Chez la Mercierella enigmatica, la ponte se fait dans le tube. On trouve
souvent des œufs encore adhérents par du mucus le long de l’animal et
dans son panache branchial, et, sur des coupes, on les y retrouve ainsi que
des spermatozoïdes (fig. 2, b). Les œufs ont un noyau énorme, à réseau
chromatique très lâche, avec un gros nucléole foncé. Le cytoplasme granu-
leux est relativement très peu abondant. La figure 2, b, montre l’énorme
disproportion entre le noyau de l’œuf et les spermatozoïdes. Je n’ai mal-
heureusement pas rencontré d’œufs fécondés.
En résumé, les corpuscules dont est bourré l’opercule de la Mercierella
n’ont rien de commun avec des œufs et l’incubation operculaire n’existe
pas chez ce Serpulien.
L’opercule et son pédoncule étant pleins et sans aucune ouverture, la
pénétration des œufs à l’intérieur est matériellement impossible. Aucune
disposition ne rappelle ici celle de l’opercule des Spirorbes où l’incubation
a lieu sous la plaque calcaire soulevée.
Contribution à lÉtupb des Acariens de la faune française.
Liste d’Oribatidæ recueillis aux environs de Paris,
Pau M. Marc André.
( Suite. )
Sous-famille des NOTASPIDINÆ.
Genre Ceratoppia Berlese , 1908.
C. bipilis Hermann [Notaspis] (1806, Mém. apt. , p. 95). — Selon
Nicolet ( 1 855 , loc. cit., p. 448, pi. 3, fig. 6), très commun partout : je
l’ai trouvé de mai à septembre à Sucy-en-Brie, La Groix-en-Brie , Orry-la-
Yilie, Saint-Florentin. Signalé dans toute l’Europe.
Genre Notaspis Hermann , i8o4.
*N. lucorum G. L. Koch [ Zetes ] ( 1 8 4 1 , G. M. A., fasc. 3i, t. 18). —
Non encore signalé en France : je l’ai trouvé dans la mousse à Orry-la-
Ville, La Groix-en-Brie, Sucy-en-Brie. M. Th. Monod m’a remis quelques
spécimens de cette espèce qu’il a recueillis sur des Lichens ( Xanthoria
parietina Ach. et Physcia steüaris Ach. var. leptalea D. C.) à Courseuiles
[écluse de Plaisance] (Calvados), — Largement distribué : commun en
Angleterre, Allemagne, Italie, Tunisie.
N. oblonga G. L. Koch [ Eremæus ] (i835, G. M. A., fasc. 3, t. 24). —
Selon Nicolet ( 1 855 , loc. cit., p. 45 1, pl. 10, fig. 1), espèce assez com-
mune, trouvée dans les bois de Meudon, Ville-d’Avray, Satory et Vin-
cennes : je l’ai recueillie à Saint-Servan-sur-Mer, à Sucy-en-Brie et à La
Groix-en-Brie, dans les mousses. — Signalée en Angleterre, France,
Allemagne, Italie, Algérie.
Genre Hydrozetes Berlese, 1902.
*H. confervce Schrank [Acaras] (1781, Enum. Insect. Austriæ indigen. ,
U* io54) = Notaspis lacustris Michael (1882, J. R. micr. Soc., ser. 2,
vol. III, p. 12). — Non mentionné par Nicolet: j’ai observé un assez grand
— 2 hh —
nombre d’individus de celte espèce, qui ont apparu dans de i’eau rapportée
de différentes mares de Sucy-en-Brie et ayant séjourné quelque temps au
Laboratoire. — Signalée en Angleterre et en Italie.
Genre Cymbebemaeus Berlese, 1896.
C. cymba Nicolet [ Eremæus ] ( 1 855 , loc. cil. , p. 452 , pl. 10, fig. 3). —
Trouvé par Nicolet dans les bois de Meudon : je l’ai recueilli communément
à Sucy-en-Brie, en juillet 1923, dans les mousses, et en octobre 1928
sur des branches mortes (tombées) de Chêne et plus rarement de Châtai-
gnier. — Signalé en Angleterre, Paj s-Bas, France, Italie (?).
C. tibialis Nicolet [ Eremæus ] (1 855 , loc. cit., p. 45a, pl. 10, fig. 2). —
Nicolet donne cette espèce comme très rare : il l’a recueillie dans les bois
de Meudon. Je n’ai trouvé qu’un seul exemplaire dans la mousse à Sucy-
en-Brie (mars 1923).
Genre Autogneta J. E. Hull, 1916.
*A. pectinala Michael [Notaspis] ( 1 885 , Journ. R. micr. Soc., ser. 2,
vol. V, p. 892,4. 7, fig. 5). — Espèce très rare, non encore trouvée en
Fiance : je n’en ai rencontré qu’un seul exemplaire à Sucy-en-Brie dans
les derniers jours de septembre 1923, sur un morceau de bois pourri,
très humide. — Signalé (rare) en Angleterre, Italie (?).
Genre Amolops J. E. Hull, 1916.
*A. clavipeclinata Michael [ Notaspis ] ( i885, Journ. R. micr. Soc., ser. 2 ,
vol. V, p. 3qa, t. 7, fig. 6). — Espèce nouvelle pour la faune française :
je l’ai trouvée aux environs de Paris, à Sucy-en-Brie, Chars et La Croix-
en-Brie , dans les mousses. — Signalé en Angleterre.
Sous-Famille des DAMAEINÆ.
Genre Gymnodamaeus Kulczynski, 1902.
*G. bicostatus C. L. Koch [ Damaeus ] ( 1 83 5 , G. M. A., fasc. 2, t. 12).
— Espèce inconnue jusqu’ici en France, cependant commune aux environs
de Paris : je l’ai recueillie en mai 1928 à Orrv-la-Ville et à Chars, dans
les mousses. — Signalé en Allemagne, Italie, Algérie, Tunisie.
245 —
Genre Damaeüs C. L. Koch, i835.
D. geniculatus Lmné(1) [ Acanis ] (1758, Syst. nat., éd. 10, p. 617)
= D. geniculatus Koch ( 1 835 , C. M. A., fasc. 3, t. i3) = D. geniculatus
Nicolet (i855, loc. cit., p. 46o, pl. 8, fig. 1). — Espèce très com-
mune en toute saison partout, Sucy-en-Brie , etc. — Signalé dans toute
l’Europe.
D. clavipes Hermann [ Nolaspis ] (180A, Mém. apt. , p. 88, pi. A,
fi g. 7) — C. auritus Nicolet [non Koch] ( 1 8 5 5 , loc. cit., p. 46a, pl. 8,
fig. 3). — Cette espèce, aussi. commune que la précédente, se trouve dans
les memes lieux.
D. verticillipes Nicolet ( 1 855 , loc. cit., p. 462, pl. 8, fig. 2). —
Espèce assez commune en France, trouvée à Sucy-en Brie, dans la mousse :
Nicolet l’a recueillie dans les bois de Salory. — Signalé aussi en Angle-
terre.
Genre Hermannia Nicolet, i855.
H. convexn G. L. Koch [Nolhrus] (t84o, G. M. A., fasc. 29, t. 1) =
H. crassipes Nicolet ( 1 855 , loc. cil., p. 469, pl. 9, fig. 4). — Selon
Nicolet, cette espèce est très commune partout : je l’ai rencontrée dans les
mousses recouvrant des écorces pourries (Sucy-en-Brie, 25 novembre
1923). — Connu en Suède, Angleterre, Allemagne, France, Italie.
*H. reticulata Thorell (2) (1871, Ofv. Ah. Fôrh., vol. 28, p. 696). —
Espèce jusqu’alors inconnue en France; elle y semble cependant fréquente :
M. Th. Monod Ta recueillie communément à Courseulles, sous des pierres.
— Trouvé dans les lichens au bord de la mer en Angleterre, au Spitzberg,
à la Nouvelle-Zemble.
t1) L'Acarus geniculatus L. a été range par Koch dans son genre Damaeus
Nicolet avait admis que la forme décrite par Koch était distincte de celle de
Linné , pour laquelle il proposait le nom de D. auritus Nie. ; mais tous les auteurs
s’accordent à regarder les espèces de Linné et de Koch comme identiques , tandis
qu’ils tiennent V auritus de Nicolet pour bien distinct et du reste identique à
D. clavipes Hermann [ Notaspis ]. Le nom de D. auritus avait, d’ailleurs, déjà été
employé par Koch ( 1 835 , fasc. 9, t. 2) pour un tout antre Damæus.
^ J. E. Hull (1916, Terrest. Acari of the Tyne Prov. , Trans. of the Nat. Hist.
Soc. of Northumberland, vol. IV, part II, p. bob) acru pouvoir faire tomber H. reti-
culata Thorell en synonymie de quadriseriata Banks : ce dernier nom a été donné
par Banks pour une forme de l’ile du Commandeur [Kamtchatka] (1899,
lnsects, etc., Commander Isl. , p. 389) qui, d’après lui, ressemble en effet beau-
coup à l’espèce représentée par Michael sous le nom de H. reticulata Thorell,
mais qui n’est certainement pas le H. reticulata figuré par C. L. Kock (1879,
Svenska Akad. Handl., vol. tG, p. 11a, t. Ilf, fig. 2 1 ).
246 —
H. nana Nicolet [ Nothrus ] ( 1 85 5 , loc. cil., p. 458, pl. 7, fig. 5). —
Trouvé par Nicolet dans les bois de la Brèche (S.-et-O.); commun à Sucy-
en-Brie. — Signalé en Angleterre, France, Italie.
Genre Angelia Berlese, 1896.
A. sylvestris Nicolet, non Berlese (1) [Nothrus] ( 1 855 , loc. cil., p. 458,
pl. 7, fig. 4). — Trouvé par Nicolet dans les bois d’Aulnay, environs
de Sceaux (Seine) : je l’ai recueilli assez communément dans les mousses
à Sucy-en-Brie. — Signalé en Angleterre, France, Algérie.
A. palustris G. L. Koch [ Nothrus ] (i84o, G. M. A., fasc. 29, t. i3 =
N. pollens, loc. cit., fasc. 38, t. 4 [Nph.] = N. palustris Nicolet (i855,
loc. cit., p. 457, pl. 7, fig. 6). — Selon Nicolet, très commun dans les
bois de la Brèche : trouvé par moi à Sucy-en-Brie dans la mousse. —
Signalé dans toute l’Europe.
Genre Nothrus C. L. Koch, 1 835.
N. spinifer G. L. Koch ( 1 835 , C. M. A., fasc. 2, t. 18) = N. spiniger
Nicolet ( 1 85 5 , loc. cit., p. 455, pl. 7, fig. 2). — Commun à Sucy-en-
Brie sur les écorces de Bouleaux, novembre 1923. — Trouvé en Angle-
terre, Allemagne, France, Italie, Algérie.
Genre Hypochthonius G. L. Koch, 1 835.
H. rufulus C. L. Koch (i835, G. M. A., fasc. 3, pl. 19) : décrit et
figuré par Nicolet ( 1 855 , loc., cit., p. 3g5 , pl. 2, fig. 5) comme étant
la larve du Leiosoma ovata G. L. Koch. — Très commun aux environs de
Paris et dans toute la France. — Becueilli aussi en Angleterre , Allemagne ,
Suisse, Italie.
Sous-famille des PHTHIRACARINÆ.
Genre Hoploderma Michael, 1898 (= Hoplophora C. L. Koch, 1 83 5 ) (2).
H. magnum Nicolet ( 1 855 , loc. cit., p. 472 , pl. 10, fig. 4). — Commun,
selon Nicolet, dans tous les bois des environs de Paris : je l’ai trouvé en
grand nombre, surtout au printemps. — Signalé en Angleterre, Pays-Bas,
Allemagne, France.
VA. sylvestris Berlese (1896, A. M. Sc., Crypt., II, p. 96) est le Nothrus
anauniensis Gau. et Fanz.
W Le nom Hoplophora avait été employé dès i83o par Perty pour un Ortho-
ptère.
_ 247 —
H. striculum G. L. Koch (i835, C. M. A., fasc. 2 , t. 10) [non Beriese,
1896] (1) = H. stricula Nicolet ( 1 855 , loc. cit., p. 472, pl. 10, fig. 5). —
Nicolet a trouvé cette espèce (rare, dit-il) dans les bois de Satory : je n’en
ai recueilli qu’un seul exemplaire en mars 1923, dans la mousse, à
Sucy-en-Brie. — Signalé en Angleterre, Allemagne, France.
H. dasypus Ant. Dugès [ Oribates ] ( 1 834 , Ann. sc. nat., ser. 2, vol. 2,
p-A7)=Æ nitens Nicolet ( 1 855 , loc. cil. , p. 472 , pl. 10, fig. 6 ) = H. len-
lula G. L. Koch i84i [ non Tritia hulula Beriese] (1). — Selon Nicolet, très
commun dans tous les environs de Paris : j’ai trouvé cette espèce dans des
mousses humides à Sucy-en-Brie. — Signalé en Suède, Angleterre, Alle-
magne, Pays-Bas, France, Suisse, Italie (?).
*H. globosum G. L. Koch (i84i, G. M. A., fasc. 32, t. iq). — Non
encore signalé en France : je l’ai rencontré assez communément à Sucy-en-
Brie, dans la mousse. — Trouvé en Allemagne, Pays-Bas, Italie.
Genre Phthiracarus Perty, i84i.
*P. Caneslrinii Michael (1898, Das Tierreich , Oribatidæ, p. 8 1 ) = Tritia
lentula Beriese ( non Koch) (3). — Celte espèce, assez commune à Sucy-en-
Brie, était encore inconnue en France : je l’ai recueillie dans des mousses.
— Signalé en Italie.
Michael (1898, Das Tierreich, Oribatidæ, p. 80) considère//, stricula Ber-
iese (1896, A. M. Sc. , fasc. 78, n° 3) comme une espèce différente pourvue
d’une carène sur le céphalothorax et de poils abdominaux non imbriqués et il
fait remarquer que Beriese (1887, A. M. Sc. , fasc. 36, n° 1) a commis une
erreur en disant que H. stricula C. L. Koch est une forme jeune de H. carinatus
C.-L. Koch : en réalité, les adultes de ces deux espèces sont bien distincts.
Le T. lentula Beriese ( 1887, A. M. Sc. , fasc. 36, n° 3) est le Phthiracarus
Canestrinii Michael. ,
C’est cette espèce que Beriese ( 1887, A. M. Sc., fasc. 36, n° 3) a identifiée
à YHoplophora (= Hoploderma) lentula G. L. Koch, qui, bien qu’appartenant à
un genre voisin, est cependant tout différent: Hoploderma a les ongles tridactyles
et Phthiracarus monodactyles.
Melasidæ nouveaux des Iles Viti et Samoa
FAISANT PARTIE DES COLLECTIONS
du Muséum National d’ Histoire naturelle de Paris,
par M. E. Fleutiaux.
Les Insectes décrits ci-après ont vraisemblablement la même origine que
ceux ayant fait l’objet de l’étude publiée par Fairmaire dans les Annales
de la Société enlomologique de France de 1882, p. 243, et portant le titre
de : Essai sur les Coléoptères des îles Viti (Fidgi).
Le court mémoire qui suit est une faible contribution à la faune des îles
du Pacifique, que Sharp et Blackburn ont déjà étudiée en détail pour les
îles Hawaï (1>
Dromaeolus Fairmairei nov. sp.
4 millim. — Oblong, peu convexe; brun noirâtre terne, un peu rou-
geâtre sur la partie antérieure des élylres, pubescence jaune très apparente,
mais peu serrée. Tête carénée au milieu, fortement et densément ponc-
tuée; yeux saillants; crête iuteroculaire entière; épistome très étroit à la
base. Antennes filiformes, ne dépassant pas lepronotum, ferrugineuses.
Pronotum aussi long que large, rétréci en avant, fortement et densément
ponctué. Elylres atténués en arrière, arrondis au sommet, non striés,
grossièrement et rugueusement ponctués. Dessous noir mat, pubescence
jaune très légère; ponctuation grosse sur les propleures, un peu moins
sur les autres parties. Hanches postérieures plus larges en dehors que les
épisternes métathoraciques. Pattes ferrugineuses.
Archipel Vili : Ile Ovalau.
Se place dans le voisinage de D. ferruginipes et de D. dignoscendus
Bonvouloir.
Fornax nitidus nov. sp.
5 millim. — Allongé, convexe, atténué; noir brillant, pubescence
jaune sur la tête, le pronotum, la base et la suture des élylres, obscure
sur le reste des élytres. Tête carénée au milieu, finement et densément
Sc. Tr ans. Dublin Soc., 111, 2, 1 885 , et Fauna Hanmiensis , Col., 111, 5
1908.
— 249
ponctuée ; crête interoculaire interrompue au milieu ; épistome plus étroit
à la base que l’espace surantennaire. Antennes subfîliformes , dépassant le
pronotum, ferrugineuses; premier article obscur ; 3e et suivants égaux en
longueur. Pronotum plus long que large, parallèle en arrière, arrondi et
rétréci en avant dans la seconde moitié; ponctuation line et peu serrée.
Elytres atténués à partir de la base, légèrement rugueux, presque lisses
vers le bout, distinctement substriés dans la région suturale seulement.
Dessous noir moins brillant, pubescence jaune plus légère ; ponctuation
fine et serrée, un peu plus grosse sur le propectus. Dernier arceau ventral
échancré en cercle. Pattes ferrugineuses; fémurs en partie noirâtres.
Archipel Viti.
Voisiu de F. incisus Bonvouloir; mais noir, plus étroit, plus convexe;
tête plus nettement carénée au milieu ; crête interoculaire interrompue;
épistome plus étroit à la base.
Fornax uniformis nov. sp.
6 millim. 1/2. — Allongé, fusiforme; brun noirâtre peu brillant, pu-
bescence rousse. Tête densément ponctuée ; crête interoculaire entière ;
épistome plus étroit à la base que l’espace surantennaire. Antennes fili-
formes, ne dépassant pas le pronotum, ferrugineuses; 3e article subégal
aux deux suivants réunis ; 4e subégal au 2e et plus long que le 5e. Prono-
tum aussi long que large, arrondi sur les côtés et rétréci en avant; ponc-
tuation peu serrée. Elytres atténués , non striés ; ponctuation fine et écartée.
Dessous de même couleur ; ponctuation plus fine et plus dense sur l’abdo-
men. Dernier arceau ventral entier. Pattes ferrugineuses.
Archipel Yiti : île Viti-Levu.
Ressemble à F. morosus Bonvouloir; mais moins noir, pubescence
rousse sur tout le corps; crête surantennaire entière; ély très plus gra-
duellement atténués.
Fornax oceanicus nov. sp.
5 millim. — Allongé, fusiforme; brun ferrugineux, pubescence jaune.
Tête densément ponctuée; crête interoculaire interrompue au milieu;
épistome plus étroit à la base que l’espace surantennaire. Antennes fili-
formes dépassant le pronotum, ferrugineux clair; 4a article subégal au 2e
et au 5e. Pronotum aussi long que large, graduellement et faiblement
rétréci en avant, peu convexe, déclive et très sinué à la base, plus légère-
ment ponctué en arrière qu’en avant. Elytres graduellement atténués,
— 250 —
substriés dans ia région suturale. Dessous de même couleur. Dernier arceau
ventral entier. Pattes plus claires.
Archipel Yiti. — Archipel Samoa.
Proche voisin de F. philippinensis Fleutiaux , mais moins étroit ; élytres
plus atténués.
Fornax vitiensis nov. sp.
7 millim. — Ohlong, convexe; noir peu brillant , pubescence obscure.
Tête densément et finement ponctuée ; carène interoculaire nulle au milieu ;
épistome plus étroit à la base que l’espace surantennaire. Antennes fili-
formes, ne dépassant pas le pronotum, brun noirâtre; 3e article aussi long
que les deux suivants ensemble. Pronotum court, arrondi et rétréci en
avant au delà de la moitié, convexe, très déclive en arrière, finement et
densément ponctué. Elytres rétrécis seulement après la moitié, finement et
peu densément pointillés, faiblement rugueux à la base, légèrement striés.
Dessous brun noirâtre ; ponctuation assez forte sur le propectus , diminuant
de grosseur sur le métasternum, très fine sur l’abdomen. Dernier arceau
ventral arrondi. Pattes ferrugineuses.
Archipel Viti : île Viti-Levu.
Se distingue par son pronotum moins long que large, presque paral-
lèle, un peu sinué en arrière, arrondi et rétréci en avant dans le dernier
tiers.
Porraulacus basipennis nov. sp.
3 millim. — Oblong; noir brillant, avec le tiers antérieur des élytres
rouge et leur sommet rougeâtre, pubescence jaune. Tête étroite entre les
yeux ; ponctuation assez grosse , irrégulièrement espacée ; crête interocu-
laire entière, anguleuse sur la base de Pépistome; celui-ci triangulaire,
très étroit à la base. Antennes filiformes, dépassant le pronotum, ferrugi-
neuses; premier article très robuste, aussi long que les deux suivants
réunis; 4e moitié plus court que le 3e. Pronotum aussi long que large,
peu rétréci en avant , arrondi aux angles antérieurs ; ponctuation forte et
peu serrée. Elytres faiblement rétrécis, arrondis au sommet, non striés,
criblés de gros points sans ordre et peu serrés. Dessous noirâtre ou ferru-
gineux , plus clair sur l’abdomen ; à ponctuation beaucoup plus fine
qu’en dessus. Sillons antennaires submarginaux, effacés vers la base.
Hanches postérieures subparallèles, très faiblement élargies en dedans.
Dernier arceau ventral largement arrondi. Pattes ferrugineuses.
Archipel Viti : île Ovalau. — îles Samoa.
Diffère de P. suhnarginalis Fleutiaux , de Nouvelle-Guinée et de Bornéo ,
par la portion antérieure des élytres rouges , les antennes et les pattes fer-
rugineuses, les hanches postérieures subparallèles.
— 251
Dirhagus holosericatus nov. sp.
5 millim. 1 Jh. — Allongé, atténué d’avant en arrière; brun ferrugi-
neux terne , pubescence jaune d'or d’un effet moiré ; épistome à peu près
aussi large que l’espace surantennaire. Antennes longues, atteignant la
moitié du corps , serriformes , ferrugineuses ; 3e article un peu plus long
que les deux suivants ensemble. Pronotum parallèle, arrondi, aux angles
antérieurs, convexe en avant, déclive en arrière; ponctuation serrée.
Ecusson oblong. Élytres graduellement atténués, arrondis au sommet,
unis, marqués d’une seule strie suturale; ponctuation très dense, nette et
profonde, plus fine que sur le pronotum. Dessous brun noirâtre, plus clair
sur l’abdomen ; ponctuation fine et serrée. Carène latérale antérieure du
pronotum courte; postérieure n’atteignant pas le bord antérieur. Dépres-
sions antennaires plus étroites à la base que la base des propleures, légère-
ment rétrécies en avant, lisses et brillantes, nettement limitées. Episternes
métathoraciques étroits et parallèles. Hanches postérieures élargies en
dedans. Dernier arceau ventral arrondi, un peu anguleux au sommet.
Pattes ferrugineuses.
Archipel Viti : Ile Viti-Levu.
Remarquable par sa pubescence moirée, ses antennes longues et forte-
ment dentées.
*
* *
Je joins la description d’une autre nouvelle espèce de ma collection:
Fornax serraticornis nov. sp.
îo millim. — Oblong, court; brun rougeâtre, pubescence jaune.
Tête fortement rugueuse ; crête interoculaire interrompue sur la base de
l’épistome; celui-ci plus large à la base que l’espace surantennaire. An-
tennes dentées à partir du 6° article, ne dépassant pas le pronotum, ferru-
gineuses ; 3° article un peu plus court que le â\ Pronotum beaucoup
moins long que large, graduellement et très rétréci en avant, grossière-
ment rugueux. Elytres atténués, légèrement ponctués , profondément striés.
Dessous de même couleur, finement ponctué. Saillie prosternale arrondie
au sommet. Sillons antennaires larges et profonds. Propleures courts ;
bord interne moins long que le postérieur. Hanches postérieures très élar-
gies en dedans et anguleuses. Abdomen déprimé latéralement. Dernier
arceau en pointe obtuse. Pattes ferrugineuses.
Archipel Yiti (Fidgi) [Watkins].
Par ses antennes serriformes, appartient au sous-genre Serrifornax.
Remarquable par sa forme courte ; la grossière rugosité de la tête et du
pronotum; le 3e article des antennes plus court que le â‘; les élytres
fortement striés; la saillie prosternale arrondie au sommet; les hanches
postérieures très élargies; l’abdomen déprimé latéralement.
Muséum. — xxxi. 17
— 252 —
Les Huîtres de là mer Rouue
(d’après les matériaux recueillis par le Dt Jousse aume ) ,
' Par M. Ed. Lamy.
(Suite.)
Ostrea fluctiger Jousseaume.
Voisines de l’O. crenulifera paraissent être également trois formes créées
par le Dr Jousseaume pour des Huîtres fixées sur des coquilles de Gastéro-
podes : O.Jluctiger, O. pustula, O. cuneola, qu’il admet lui-même pouvoir
être des variétés d’une même espèce comparable à l’O. guineensis Dunker
et dont il donne les descriptions suivantes :
cr O. cuneola Jousseaume (1).
k Testa minitna, subtrigono-ovata , tennis, subœquivalvis , glabra , Jlavido-
alba, lineis pallido-purpureis saepe radiata; valva superior plana aut cana-
liculata; valva inferior convexicula, radiatim superficialiter nodato-costala et
concentrice irregulariter striata ; pagina interna nitens,alba vix margaritacea ;
nates parvi, acuti; area cardinalis parva, trigona, vix tripartita, lateraliter
minutmime crenata.
trDiam. i5 à 20 millimètres.
ff Coquille petite, à test mince, de forme ovale, mais beaucoup plus
large en arrière : le bord est arrondi, alors que les parties latérales sont
presque droites. La valve inférieure, convexe en dehors, présente, à la
surface, des stries concentriques irrégulières et de larges côtes rayonnantes
noduleuses et peu saillantes; assez profondément excavée en dessous, elle
est, comme la valve supérieure, d’un blanc de porcelaine avec une bordure
mince et jaunâtre formée par les couches superficielle de la coquille.
L’impression musculaire, en forme de demi-lune, est large et peu appa-
rente. La valve supérieure, convexe près des crochets, se déprime en
gouttière postérieurement : elle est recouverte d’un épitest lisse, gris-
jaunâtre, et de pelits filets, s’irradiant du sommet à la base, en divisent
(0 Le Dr Jousseaume avait d’abord appelé, dans sa collection, cette espèce
0. glabra.
253 —
la surface en plusieurs petits secteurs. Sur quelques individus on voit
également se détacher, sur le fond jaunâtre de cette valve, de petites
fascies gris bleuâtre, assez espacées, étroites et rayonnantes. Les crochets,
presque toujours déjetés â gauche, sont acuminés, mais peu saillants. La
surface ligamentaire assez étendue, surtout sur la valve inférieure, où elle
est divisée en trois parties par une gouttière médiane assez profonde, est
presque toujours inclinée et recourbée en dessous. En arrière de cette
surface, les bords latéraux des valves sont très finement denticulés dans le
tiers environ de leur longueur.
tr Lorsque YO, cuneola fixe seulement une de ses parties sur un corps
arrondi, la valve supérieure en porte toujours l’empreinte, et la partie libre
de la coquille , qui se développe normalement , est convexe en dessous ,
plane ou légèrement concave en dessus; mais si la coquille est adhérente,
par toute l’étendue de sa valve inférieure, sur une surface raboteuse, la
valve supérieure se voûte et prend l’empreinte des aspérités de l’objet sur
lequel l’Huître s’est fixée, fait qui s’observe, du reste, non seulement sur
des Huîtres de plusieurs espèces, mais encore chez d’autres familles dont
la coquille s’attache par l'une de ses valves sur un substratum.
frHab. — Suez, Obock, Djibouti, Aden. J’ai trouvé sur la plage d’Aden,
où les flots les avaient rejetés, des amas considérables de coquilles de cette
espèce : toutes étaient fixées en nombre variable sur des Turritelles et
quelques autres Gastéropodes de petite taille.» (Dr J.)
De même que pour les Anomies, la coquille, chez les Huîtres, peut, en
effet, reproduire plus ou moins fidèlement les accidents de la surface des
corps sur lesquels le Mollusque s’est développé ; c’est ainsi que Lamarck
(1819, An. s. vert., VI, irep., p. 208) a établi son O. iuberculala sur
une coquille couverte de tubercules semi-globuleux, produits par l’em-
preinte d’Astrées sur lesquelles ce spécimen s’était fixé, et E.-A. Smith
(1878, P. Z. S. L., p. 730, pl. XLVI, fig. 12) a figuré notamment un
Ostrea sp., qui montrait la sculpture granuleuse d’un Trochus maculatus L.
auquel il avait adhéré.
rrO. pustula Jousseaume.
rr Testa parvula, irregulariter ovata , inæquivalvis , crassa, rudis , purpureo-
jusca, marginibus albo radiatis ; pagina interna viridis ; valvœ inférions pars
adkærens plana, lateralitev erecta, costala; valu a superior convexa, adperi-
pheriam excavata; margines utrinque denticulati; area cardinalis laia, rugosa,
sæpe convexa.
fDiam. 6 à 8 millimètres.
Coquille subglobuleuse ou ovale , qui est fixée , en général , sur des
coquilles de Gastéropodes; son test, rugueux à la surface, est solide et
assez épais; sa couleur est brune, quelquefois zébrée de blanc; la partie
*7-
254 —
relevée des bords de la valve inférieure est toujours d’une teinte plus claire
et souvent blanchâtre : sur cette partie se dessinent nettement, dans la
majorité des individus, de petites lignes perpendiculaires de couleur vio-
lacée ou gris bleuâtre. La valve inférieure, à bords assez larges, qui
s’élèvent brusquement, adhère par une large surface : sur leur pourtour,
ses bords sont creusés de sillons perpendiculaires qui séparent des côtes
arrondies saillantes, et ils sont découpés en dents de scie sur leur péri-
phérie. La valve supérieure, un peu plus étroite, est fortement bombée à sa
naissance et déprimée en gouttière sur les bords; sa surface, presque
lisse, est tuberculeuse ou costulée; ses bords se terminent en denticules
qui s’engrènent avec ceux du bord correspondant. La surface ligamen-
taire, sur laquelle s’applique, en se recourbant, le crochet de la valve
supérieure, est assez large : dans presque tous les individus que j’ai
examinés, elle est formée d’une côte centrale large et peu saillante et de
deux sillons latéraux beaucoup plus étroits que la côte.
rr Hab. — Aden. On trouve cette espèce fixée sur de petits Cérithes et
quelques autres petites coquilles qui vivent au milieu des fucus et des
algues.» (DrJ.)
vO. jlucliger Jousseaume.
ff Testa depressa, ovata, sæpe deformis, omnino nilens, alba aut violaceo
tincta, intus alba aut viridis ; epitesta caduca, lævis, ad margines squamosa,
sordide lutea aut nigricans, interdum fasciis luteis nigrisque altemantibus
radiata; valva inferior fere omnino adhærens, lateribus ereclis ; valva superior
minor> vix convcxa; umbones aculi, parvi, plerumque sinistrorsum curvali;
margines omnino dentati, in cardinis regione dentibus forlioribus armali ;
impressio lunata ; area cardinalis triangularis in medio excavata, lateraliter
convexa.
crDiam. 25 à 35 millimètres.
tr Coquille déprimée, dont la forme irrégulière est oeile d’un ovale
allongé, atténué en avant et large en arrière; son sommet, terminé par
une petite pointe, est presque toujours fortement déjeté à gauche : chez
certains individus cette déviation est si grande qu’il se trouve sur l’une des
parties latérales dans une direction perpendiculaire au diamètre longitu-
dinal de la coquille. Le test est assez épais, compact et résistant; il est
recouvert par un épitest épais et caduc , lisse en avant et lamelleux sur les
bords : sa couleur est d’un brun noirâtre uniforme ou interrompu par des
stries rayonnantes d’une teinte plus claire, ce qui donne à la coquille un
aspect de Vulsella. Au-dessous de cet épitest, presque toujours détruit en
totalité ou en partie par le frottement, la coquille est toute blanche ou
ombrée d’une teinte lilas. Les parties dénudées, lorsqu’elles ne sont pas
corrodées par des parasites, sont si brillantes qu’on les dirait recouvertes
— 255 —
d’une couche de vernis. La valve inférieure est adhérente dans presque
toute son étendue; ses bords se dressent, en général, à angle droit; ils
sont lamelleux et offrent un contour irrégulier : le bord droit est plus
large que le gauche. L’intérieur de cette valve, ainsi que celui de la valve
opposée , est d’un blanc jaunâtre ou verdâtre à reflets nacrés. L’impression
musculaire a la forme d’un croissant dont l’extrémité interne est plus
courte, arrondie et beaucoup plus large que l’externe : elle est toujours
très nettement accusée et souvent ondulée par des stries concentriques. La
valve supérieure, plus étroite que l’inférieure, sur laquelle elle s’emboîte
comme un couvercle , est bombée et très souvent couverte de tubérosités
disséminées et irrégulières : à l’intérieur, la partie cartilagineuse de ses
bords est séparée de la partie calcaire par un bourrelet arrondi, couvert de
petites dents plus saillantes près du ligament, où elles s’étendent en for-
mant, sur la partie externe du bord, des crénelures apparentes lorsque les
deux valves sont emboîtées. Les sommets, sur les deux valves, sont presque
toujours recourbés sur la face adhérente. La surface ligamentaire, beaucoup
plus étendue sur la valve inférieure , est triangulaire et fortement déprimée
au milieu.
ffDunker (t85g, Index Moll. Guin. infer. coll. Tams, p. 43, pl. VII,
fig. 12-28) a décrit, avec l’appellation d’O. guincensis, un ou plusieurs
Ostrea de la côte occidentale d’Afrique qui ressemblent, sous divers
rapports , à l’espèce que je viens de décrire. D’après sa description je crois
même qu’il a eu des individus identiques à ceux recueillis par moi sur la
côte orientale; mais les exemplaires qu’il a fait figurer sont différents :
aussi ai-je la ferme conviction que Dunker a compris plus d’une espèce
sous le nom de guineensis.
ffHab. — Suez, Massaouah, Obock, Djibouti, Perim, Aden.
ff Cette espèce ( fluctiger ), ainsi que les O. cuneola et pustula, qui n’en
sont peut-être que des variétés, se fixe, en général, sur .les coquilles des
Mollusques qui vivent dans les marécages, tels que les Strombus et les
Fasciolaria, ou sur des corps mobiles que les flots de la mer changent de
place à presque toutes les marées; quelquefois, cependant, on rencontre
des individus appliqués sur des corps fixes, mais le fait est si rare qu’on
peut le considérer comme une aberration.
ff En général, les Ostreidæ , par un mode de vie qui leur est commun,
d’ailleurs, avec un certain nombre d’autres Bivalves, accolent, après la
naissance, leur coquille sur des corps sous-marins ou sur les rochers du
littoral et, parcourant toutes les périodes de leur existence à l’endroit où
elles sont fixées, doivent attendre que les matières nutritives leur soient
apportées par le déplacement continuel des eaux de la mer.
ffAu contraire, les espèces que je viens de décrire, sans pouvoir se
soustraire à la loi qui les oblige à se fixer, ont cependant trouvé le moyen
— 256 —
de se faire transporter d’un point à un autre par les animaux dont elles
sont devenues les commensales en se fixant à leurs coquilles; ou bien, si
c’est sur des coquilles mortes ou des corps mouvants quelles sont adhé-
rentes, les flots se chargent de leur déplacement. Il leur serait, du reste,
impossible de vivre attachées sur des corps immobiles, sans être étouffées
par le sable et la vase qui s’accumulent journellement dans les endroits où
je les ai trouvées.
ff Si , d’une part, l’Huître, ainsi à cheval sur un Gastéropode, se trouve
toujours maintenue au-dessus de la boue ou du sable, qui pourrait
l’étouffer, et profite de son transport pour saisir au passage les aliments
disséminés dans l’eau , d’autre part le Gastéropode , qui lui sert de mou-
ture, change d’aspect : la partie de sa coquille où se fixe l’Huître se
couvre de concrétions de toutes sortes et ressemble tellement à une roche
sous-marine que, quand, à marée basse, il s’est enfoncé dans le sable, il
est rendu méconnaissable par ce maquillage et peut échapper à la voracité
de ses nombreux ennemis et notamment des Oiseaux de rivage. « (Dr J.)
Ostrea crista-galli Linné.
VOstrea crista-galli Linné [Mytilus] (1758, Sysl. Nat., éd. X, p. 704 )
est caractérisé par ses plis peu nombreux élevés à angles aigus.
ffHab. — Aden : on ne rencontre que très rarement cette espèce qui vit
à une assez grande profondeur. » ( Dr J, )
OstreA hyotis Linné.
L 'Ostrea hyotis Linné [Mytilus] (1758, Sysl. Nat., éd. X, p. 704 ) est
une coquille arrondie, plus ou moins irrégulière , ornée de lamelles concen-
triques et de plis rayonnants anguleux avec épines semitubulaires ou
écailleuses.
ffHab. — Obock, Djibouti, Perim, Aden : les individus se trouvent
souvent isolés au milieu des rochers ou des bancs madréporiques. A Dji-
bouti, au sud-ouest du plateau du Marabout, j’ai rencontré, à 600 mètres
environ de la côte, sur le récif madréporique qui lui sert de contrefort,
un banc d’O. hyotis d’une longueur de 5o à 60 mètres sur une largeur de
7 à 8 mètres. « (Dr J.)
Ostrea mjmisma Lamarck.
L’O. numisma Lamarck (1819, An. s. vert., VI, ir* p., p. 2g5), des
mers d’Australie, a pour type, dans la collection du Muséum national de
Paris, un individu qui, comme le dibDeshayes ( 1 836 , An. s. vert., 2e éd. ,
Vil , p, 222), est fruste et mal caractérisé : par suite , Hauley ( 1 856 Cat.
— 257
Rec. Biv. Sh., p. 297) était d’avis de supprimer cette espèce; cependant,
ultérieurement, Deshayes ( 1 863 , Cat. Moll. Réunion, p. 36) lui a assi-
milé, avec point d’interrogation, une coquille de la Réunion.
Le Dr Jousseaume lui a, dans sa collection, identifié des Huîtres de la
Mer Rouge, qui peuvent dépasser 60 millimètres de diamètre et, dans ses
notes, il admet que rrl’on doit rattacher à cet O. numima les trois formes
suivantes :
ffVar. lentiginosa Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Ic., pl. XXIV,
fig. 58 a-b) ;
«Ver. inœquivalvis Sowerby ( ibid pl. XXXI!, fig. 82 a-b);
ffVar. violacea Deshayes (i863, Cal. Moll. Réunion, p. 35) : cette
variété ne diffère des deux précédentes que par une taille plus petite et par
la cavité plus grande de la valve inférieure.
rr En ne considérant que la forme et les macules violacées très intenses,
largement réparties sur quelques individus et disparaissant complètement
sur d’autres , je pourrais décrire, en outre, trois ou quatre formes nouvelles
et bien distinctes des précédentes.
ffHab. — Suez, Djibouti, Perim , Aden.» (Dr J.)
Von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 3n)
avait déjà émis l’opinion que l’O. inœquivalvis Sow. est peut-être la même
espèce que i’O. violacea Desh.
Ostrea alveatula Jousseaume
= O. lima Sow. ( non L. ).
Le Dr Jousseaume propose d’appeler O. alveatula l’Huître nommée
O. lima par Sowerby (1871 , in Reeve, Conch. Ic., p!. XX, fig. Ü5), car
il existait déjà un Ostrea lima Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 699)
qui est devenu le type du genre Lima Bruguière; et, contrairement à
l’opinion émise par Sowerby, il pense que la sculpture chagrinée des deux
valves de cette espèce est due à ce qu’« elles portent l’impression de la surface
des madrépores sur lesquels la valve inférieure est appliquée dans toute
son étendue et dont elle prend l’empreinte granuleuse; ces rugosités se
reproduisent sur la valve supérieure; la couleur est variable, tantôt uni-
forme, tantôt mélangée : avec des individus d’un brun plus ou moins foncé
pouvant passer au rouge, on trouve des spécimens blancs avec ou sans
pointillé rose.
ffHab. — Massaouah, Djibouti, Aden.» (Dr J.)
( A suivre.)
— 258 —
CoCCIDIini PERSICUM, VOF. SP. , PABASITE DES VOIES BILIAIRES
de Tropidonotus NATRIX, VAR. PERSA, P ALLAS,
PAR Mme M. Phisalix.
Dans un loi de 3o Couleuvres (var. persa, Pallas, ou bilineatus, Bib.) de
Tropidonotus natrix Lin., provenant des environs de Bologne, nous avons
rencontré 18 fois une Coccidie localisée dans les voies biliaires, et 28 fois
une autre Coccidie parasitant l’épithélium intestinal, soit seule, soit
qu’existe en même temps la Coccidie biliaire.
Les spécimens de la forme type, de même provenance, examinés com-
parativement, ne montraient que la présence de la Coccidie intestinale.
Laissant pour le moment de côté cette dernière, nous nous limiterons
dans cette note, à la description de la Coccidie habitant les voies biliaires,
et dont nous avons pu suivre le complet développement.
Nous l’avions déjà rencontrée en 1921 (1) sur un lot de la même variété
persa, provenant également du Nord de l’Italie. Mais, n’ayant vu alors
que les ookystes, nous l’avions, malgré quelques écarts dans les dimen-
sions, provisoirement rattachée à Eimeria cystis-jelleæ , que Debaisieux
en 191 à (2) avait découverte chez Tropidonotus natrix, et dont il avait dé-
crit les mérozoïtes et les ookystes.
Plus récemment , en 1921, MM. Guyénot, Naville et Ponse en ont ob-
servé les microgamètes bacilliformes , longs de 1 p et terminés en pointes.
Ces derniers auteurs , non plus que Debaisieux , n’indiquent si la Couleuvre
hôte est de la forme type ou l’une de ses variétés. La forme type et la va-
riété persa se rencontrent d’ailleurs toutes deux en Italie, avec prédomi-
nance de la susdite variété.
Tout en appartenant au même genre Coccidium (syn. Eimeria ), que
celle décrite par Debaisieux, la Coccidie de la variété persa en diffère par
quelques caractères, notamment par les mérozoïtes et les microgamètes.
SCHIZOGONIE.
La Schizogonie ne s’est rencontrée que chez 10 sujets sur les 3o exa-
minés: les mérozoïtes étaient de deux sortes, les uns courts, les autres
longs. Comme il arrive souvent dans les coccidioses biliaires, les corps à
mérozoïtes, ainsi que les autres formes de reproduction, tombent souvent
dans la bile avant d’avoir atteint leur maturité complète, et y terminent
leur développement.
— 259
La vésicule coccidiée est souvent hypertrophiée, atteignant 3 ou h fois
son volume normal, en même temps que les parois se sont épaissies ; mais,
dans ia moitié des cas environ , ia vésicule paraît absolument normale.
La bile elle-même, sauf son dépôt pulvérulent d’ookystes, garde parfois
ses propriétés physiques normales, bien que le plus souvent elle semble
diluée ou décolorée, ou au contraire plus visqueuse et plus sombre.
Ces variations tiennent vraisemblablement à l’intensité et au stade de
l’infection.
Dans deux cas seulement, la bile renfermait à l’état libre toutes les
formes de la coccidie ; dans la plupart des autres, il ne s’v trouvait que des
ookystes, et dans 10 cas, avons-nous dit, il existait en outre des méro-
zoïtes.
Mérozoïtes courts. — Au moment de leur maturation , les corps à méro-
zoïtes se présentent sous forme de barillets , mesurant 1 5 à 1 7 ft suivant
a } U
Coccidium persicum.
1 et 2 , corps à mérozoïtes et un mérozoïte court ; 3 et 4 , corps à mérozoïtes
et un mérozoïte long; 5, microgamétocyte; 6, microgamète; 7, jeune ookyste;
8, ookyste; 9, ookyste avec ses 4 sporoblastes; 10, 11, sporocystes; 12, sporo-
zoïte (d’après Mme Phisalix).
leur diamètre transverse et 10 à 12 jü suivant l’axe perpendiculaire à ce
diamètre. Ils s’épanouissent en 16 à 3 2 mérozoïtes qui, pendant quelque
temps, restent adhérents par la même extrémité et s’étalent ensuite en
rosace ou en éventail sous la plus légère pression. Chaque mérozoïte est
un vermicule un peu aplati , mesurant 6 ri 3 à 8 \x 4 de long sur un dia-
— 260 —
mètre de a pi ou de 2 pt 5 , suivant qu’il se présente de profil ou de face.
Les mouvements de ces mérozoïtes sont lents. Leur nombre est parfois
élevé, mais toujours moindre que celui des formes longues. Par leurs di-
mensions, ils se rapprochent de ceux observés par Debaisieux, qui donne
7 à 8 pt pour leur longueur.
Mérozoïtes longs. — Les barillets prêts à laisser évader leurs longs mé-
rozoites sont des sphères un peu plus aplaties aux pôles que ceux de la
forme précédente. Ils mesurent 17 et 2 5 « suivant leurs deux axes. Ils
s’épanouissent en une quarantaine de mérozoïtes longs , amincis à l'extré-
mité antérieure, et qui mesurent 16 pt 8 sur un diamètre de t à 2 pt 1 dans
la région moyenne,, qui est aussi celle du noyau. Comme les formes courtes ,
ils restent pendant quelque temps unis par leur extrémité postérieure, alors
que l’antérieure se dégage et oscille avant la libération. Leurs mouvements
sont très actifs: ils se ploient, se détendent, serpentent, se frayant partout
un passage. Conservés dans la bile et en chambre humide à la température
ordinaire, ils ne disparaissent que vers le troisième jour. Leurs dimen-
sions les rapprochent, sans qu’ils soient identiques, de ceux observés par
MM. Guyénot, Naville et Ponse, chez Eimeria cystis-felleœ , et pour lesquels
ils donnent 12 à 1 4 pt.
Colorés par le Giemsa, les noyaux des deux formes de mérozoïtes se
teintent en bleu sombre , le protoplasme en rose pâle.
SPOROGONIE.
Microgamétocytes et microgamètes. — Au moment où ils tombent dans
la bile les microgamétocytes se présentent sous forme de sphères à parois
minces mesurant de 1 2 pt 6 à 1 8 pt 9 de diamètre. Le contenu est granu-
leux et réfringent.
La maturation à partir de cet état s’effectue en 3 à A jours , soit dans la
bile prélevée aseptiquemenl et gardée en pipette ouverte, soit dans les
préparations sous lamelles , conservées à la chambre humide. Les microga-
mèles se dispersent alors et circulent activement en envahissant tout le
liquide ou toute la préparation. On les voit souvent traverser comme une
flèche une partie du champ du microscope, s’arrêter net, puis recom-
mencer ainsi deux ou trois fois leur premier mouvement.
Ce sont de petits corps d’une longueur totale de 6 pi , cylindriques dans
leur tiers moyen, qui correspond au noyau réfringent, et amincis sur les
extrémités, qui sont formées d’un protoplasme incolore. Le diamètre mé-
dian varie de 1/2 pi à 1 pi. Le noyau se colore en bleu sombre par le
Giemsa, le protoplasme en mauve rosé.
Macrogamètes , ookystes, sporocystes et sporozoïtes. Les macrogamètes
sont des corps ovoïdes mesurant de93à3ipi5de long sur un diamètre
— 261 —
trans verse qui varie de 10 « 5 à 16 w 8. La membrane, très mince, se
prête aux déformations du gamète. Le contenu est uniformément rempli
de granulations qui ont î /x de diamètre. Le noyau est central, sphérique,
et son diamètre est voisin de 4 fx 5. A ce stade la membrane est perméable
aux colorants et aux solvants des corps gras ( alcool-éther) qui font dispa-
raître le plus grand nombre des granulations.
Quelques macrogamètes ont, les uns des granulations plus fines, i/a u ,
d’autres de grosses granulations atteignant ou dépassant 2 (x.
Celte particularité se maintient jusqu’au stade où ces granulations sont
réunies en une sphère centrale. Au delà de cette phase, tous les ookystes
présentent des aspects successifs qui se répètent , même si on les place dans
des conditions où les formes jeunes peuvent atteindre leur maturité.
Les plus jeunes ookystes. conservent une forme ovale allongée ; ils res-
tent pendant un certain temps déformables, en raison de la minceur uni-
forme de la membrane. Nous n’avons jamais observé d’épaississement ni
de dépression polaire, ou autrement localisée. Le plus long diamètre de ces
ookystes varie de 27 [x à 3i,«5, et le diamètre transverse, de i2f*6
à 16 (x 8.
L’ookyste mûr mesure 3 1 /x 5 à 33 [x de long sur 18^9 de diamètre
transverse.
Le contenu des jeunes ookystes est uniformément granuleux et le noyau
fusiforme.
Le travail intérieur se poursuit d’après le mode usuel et aboutit à la
formation de 4 sporoblastes ovoïdes, uniformément et finement granu-
leux; ils mesurent ioft5et8j«4 suivant leurs deux axes perpendiculaires ,
et conservent ces dimensions pendant leur développement en sporocystes.
Au cours du travail, on voit d’abord les granulations de chaque sporo-
blaste se ranger en deux moitiés symétriques, séparées par un plan longi-
tudinal incolore; en même temps, la membrane devient distincte, et, dans
chaque moitié, la disparition des granulations correspond à l’apparition
d’un sporozoïte.
Les deux sporozoïtes ainsi formés dans chaque sporocyste sont disposés
tête bêche, s’appliquant en dehors sur la face concave de la membrane et
sont incurvés en dedans sur un reliquat granuleux. En place dans le sporo-
cyste, ils mesurent iü (x 5 de long sur 1 fx 1 de diamètre. Mais nous avons
pu les voir déroulés et mobiles, en extension aussi bien qu’en flexion. Le
fait se produit quand on abandonne la bile contenant des ookystes mûrs
dans la chambre humide, en l’additionnant d’un antiseptique léger. O11
voit alors dans un certain nombre d’ookystes un ou deux, où tous les spo-
rocysles mettront en liberté leurs sporozoïtes, qui glissent contre les parois
internes ou circulent entre les débris. Détendus librement, ces vermicules
atteignent 12 fxÛ de long; une de leurs extrémités est légèrement renflée.
— 262
Leur diamètre transverse au niveau du noyau est égal à 2 ft 1 ou à 2 pi 5.
Lorsqu’ils sont incurvés , c’est sur leur face la plus large.
Ainsi , la Coccidie qui parasite la vésicule biliaire de Tropidonotus nalrix,
var. persa, et plus rarement les canaux biliaires du foie, se distingue
à' Eimeria cystis-felleœ Debais , par le dimorphisme et les dimensions de ses
mérozoïtes, les proportions de ses ookystes, et surtout par ses microga-
mètes qui, tout en étant amincis à leurs extrémités, ne sont néanmoins pas
bacilliformes.
Afin d’éviter la confusion avec d’autres Coccidies, déjà nommées, qui
parasitent soit les voies biliaires, soit l’intestin de nos Couleuvres tropido-
notes, nous désignerons celle-ci sous le nom de Coccidium persicum.
BIBLIOGRAPHIE.
(1) M. Phisalix. — Coccidiose des Serpents, Bull. Soc. Path. exot., 1921,
t. XIV, p. 82.
(2) P. Debaisieüx. — Recherches sur les Coccidies. IV. Eimeria cystis-felleœ nov.
sp. La Cellule, t. XXIX, 2e éd. , fasc. 1914, p. 433-449, 1 pi. double.
(3) E. Guïénot, A. Naville et K. Ponse. — Deux Coccidies parasites de Tropi-
donotus natrix : Eimeria cystis-felleœ Dehais. et Eimeria tropidonoti nov.
sp. Revue suisse zool., 1922 , t. XXX, fasc. V, p. ii5-i57, 2 pl. doubles,
t4 fig. in texte.
— 263 —
Plantes nouvelles des serres du Muséum,
par M. A. Guillaumin.
J’ai signalé (Bull. Mus. 192/1, 5 16) et décrit (ïbid. , 5a 2) sous le nom
de Dendrobium Delacouri une plante rapportée de l’Annam : prov. de
Quang-tri, à Laobao, par Delacour en 192/L Malgré ses. pseudobulbes
courts , à articulations peu nombreuses , qui me l’avaient fait ranger dans
le sous-genre Dendrocoryne sect. speciosa , elle est identique au D. ciliatum
Par. ex Hook. , qui appartient au sous-genre Eudendrobium sect. Aniso-
petala.
10. Anthurium Michelii Guillaumin nov. sp.
Caudex abbreviatus , petiolo lamina 3-5~plo breviore, semi-terete, supra
piano marginibus elevatis, infra acuto, geniculo distincto, 1 cm. longo,
lamina lanceolata, crassa sed non coriacea, in sicco mernbranacea , basin
versus cuneata , tertia parte superiore attenuata, apice breviler subitoque acu-
minata, 3—pli-nervia , costa sub-cylindrica , basin versus infra acuta, nervis
lateralibus I basi nascenlïbus, rectis, infimo mox in margine exeunte, altero
collectivo, a margine 6-8 mm. remolo , formanlibus , nervis costalibus tenuibus,
in nervum collectivum recte exeunlibus ; pedunculo folia subæquante , 4-
angulo, gracili, spatha lanceolata, acuminala, spadice breviore , viridi, pri-
mum erecta, deinde reflexa ; spadice graciliter stipilato, viridi, cylindrico ;
baccis ovoideis, dimidio superiore atro rubris, inferiore albis, lateraliter leviler
compressis, apice levissime attenuatis, haud rostratis, loculis monospermis,
seminibus oblongis, basi attenuatis, testa levi, alba.
Foliorum petioli 2, 5-6,5 cm. longi, latnina 1 3-2 1 cm. x 5-6,5 cm.,
pedunculus 21 cm. longus, spatha circa 3 cm. x 0,8 cm., spadix
stipite 1 cm. longo sujfullus, 2,5 cm. longus, o,à cm. crassus, Jructijer
g cm. longus. Ovarium 2 mm. longum. Baccœ 1,2 cm. longæ , 0, 7 cm.
crassee. Semina 7 mm. longa.
Panama (Michel), reçu en 1912, floraison en octobre 1920, fructifica-
tion en décembre 192/1.
Paraît voisin de VA. Pittieri Engl.
9. Dendrobium Poilanei Guillaumin nov. sp.
Gaules flexuosi, 3o-âo cm. longi, o,â-o,5 cm. crassi. Folia linearia
(4-7 cm. x circa 1 cm.). Flos albus , sepalum mediamm lanceolatum,
— 264 —
acutum ( 1 5 mm. x 5 mm.), 5-nervium, sepala lateralia sub-falcata, basi
obliqua, apice acuta ( i5 mm. x 7 mm.), 5-nervia, pedi columnœ innata.
Petala lanceolata, basin versus contracta, apice acuta (1 2 mm. x 5 mm.).
Labettum hypochilo globoso, supra piloso, crista transversali margine
fimbriato , 7 mm. longo, epichilo triangulari ( 3,5 mm. x 3 mm.), apicem
versus leviter incurvo. Columna brevis, carnosa, 4 mm. longa, 3 mm. lata,
sub-incurva, basi in pedem sepalis lateralibus innatum producta, clinandrio
2-dentato, dentibus late triangularibus , Jilamentum basi leviter dilataium,
anlhera cucullala, purpurea, extra papillosa , margine anteriore jimbriata ,
dorso canaliculata , pollinia in quoque loculo a , cerea , flava.
Annam ( Poilane ); floraison; février 1925.
Voisin du D. vexans U. Dammer, également de l’Annam, que cet auteur
considère ( Orchis IV [1910], 85) comme une nouvelle section du genre
Dendrobium ou même un genre nouveau Goldschmidtia caractérisé par des
pétales latéraux soudés à la base de la colonne, le labelle en deux parties,
l’une globuleuse terminée par une crête transverse , l’autre étalée ; en dif-
fère par le labelle dont la partie basilaire est nettement plus longue que la
partie terminale et par la coloration générale de la fleur blanche (sauf
l’anthère) au lieu d’être blanc violet.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Dépôt du fascicule n° 1 du Bulletin de 1925 219
Nomination de M. Nakai comme Correspondant du Muséum 219
Mission gratuite obtenue par M. H. Heim de Balsac 219
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 219
Communications :
Dr A. Bochon-Duvigneaud. La vision des animaux appréciée par la compa-
raison de leur réline avec la rétine humaine [Figs.] 22Ô
J. Berlioz. Note sur quelques Oiseaux de l’Equateur oriental 232
L. Boule. Présentation d’une collection d’aquarelles de Poissons de la Médi-
terranée 2 35
P. Fauvel. L’opercule de la Mercierella enigmatica Fauvel (Annélide Poly-
chète) et la prétendue incubation operculaire [Figs.] 237
M. André. Contribution à l’étude des Acariens de la faune française : Liste
d 'Oribatidæ recueillis aux environs de Paris (Suite.) 203
E. Fleutiaux. Melasidæ nouveaux des îles Viti et Samoa, faisant partie des
collections du Muséum national d’histoire naturelle de Paris 2Ô8
Ed. Lamy. Les Huîtres de la mer Bouge (d’après les matériaux recueillis par
le Dr Jousseaume) [Suite.) • 252
M”' AL Phisalix. Coccidium persicum nov. sp. , parasite des voies biliaires de
Tropidonotus natrix var. persa Pallas. [Figs.] 258
A. Guillaumin. Plantes nouvelles des serres du Muséum 203
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 20 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 3oo francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant six ans une cotisation d’au moins
1 00 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins i,aoo francs (1>.
D) S’adresser pour les versements à M. Pierre Massoh, trésorier de l’Association ,
boulevard Saint-Germain, n° 120, à Paris.
BULLETIN
D u
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCGCXX V
AVIS,
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin , et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en-
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages), et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra ,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements, et écrits
très lisiblement, ou de préférence dactylographiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
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fois dans le manuscrit.
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le nom du pério-
dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination.
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ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MCJSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1925. — N° A.
226‘ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
28 MAI 1925.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
A.CTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau les 2e et 3e fascicules du
Bulletin pour l’année 1925, contenant les communications faites
dans les réunions des 26 février et 26 mars 1925.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. le Prolesseur L.-J. Simon a été désigné comme délégué du
Muséum à la Commission des recherches scientifiques (2e section),
en remplacement de M. le Professeur Maquenne, décédé (Décision
de l’Assemblée des Professeurs du 2 avril 1925).
M. E.-L. Trouessart, Professeur de Zoologie (Mammifères et
Oiseaux), a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à dater
du ier août 1925 (Décret du 19 mai 1925).
M. A. Menegaux, Assistant à la même Chaire, a été admis à faire
valoir ses droits à la retraite, à dater du ier août 1925 (Arrêté du
18 mai igah).
Muséum. — xxxi.
— 266 —
M. Bultingaire a été nommé Bibliothécaire du Muséum (Arrêté
du 8 mai 1925),
MM. Hissard et Mérite ont été nommés Maîtres de dessin pour
l’année 1928, le premier pour les plantes, le deuxième pour les
animaux (Arrêté du 21 avril 1925).
M. Beauchamp (Louis) a été nommé Surveillant militaire sta-
giaire (Arrêté du t A avril 1925).
M. Tayard (Félix) a été nommé Garçon de laboratoire suppléant
au Laboratoire de Physiologie générale et comparée (Arrêté du
18 mai 1925).
M. le Professeur J. Becquerel a obtenu une mission gratuite
pour Leyde [Hollande] (Décision de l’Assemblée des Professeurs du
2 avril 192b).
M. Surcoue, Chef de travaux au Laboratoire colonial de l’Ecole
pratique des Hautes-Etudes près le Muséum, a obtenu une mission
gratuite pour le Mozambique (Décision de l’Assemblée des Profes-
seurs du 2 avril 192b).
M. le Dr J. Pellegrin, Assistant, a été autorisé à faire une
série de dix leçons publiques sur les Poissons du Bassin du Congo
(Autorisation ministérielle du 1 4 avril 192b).
M. le Président a le regret de faire part de la mort de M. Sta-
nislas Meunier, Professeur honoraire au Muséum, décédé le
28 avril 1925.
M. le Président fait connaître que l’Assemblée générale de la
Société des Amis du Muséum s’est tenue, le 5 avril 192b, dans le
Grand Amphithéâtre du Muséum, sous la présidence de M. Dala-
dier, Ministre des Colonies.
Après la lecture du Compte rendu moral sur les actes de la
Société par M. Guy Babault, Secrétaire général, et du Rapport sur
la situation financière par M. P.-V. Masson, Trésorier, diverses pro-
positions du Conseil d’Administration ont été votées et des gratifi-
cations ont été attribuées à plusieurs Employés du Muséum.
267 —
Des allocutions ont été ensuite prononcées par M. le Directeur du
Muséum et par M. le Ministre (B.
La séance s’est terminée par une Conférence de M. le Dr Neveu-
Lemaire, Agrégé des Facultés de Médecine, sur Le rôle pathogène des
Mammifères, accompagnée de projections fixes et cinématogra-
phiques.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Président offre, pour la Bibliothèque du Muséum, l’ou-
vrage suivant :
Dictionnaire iconographique des Champignons supérieurs ( Hyméno -
my cotes ) qui croissent en Europe, Algérie et Tunisie, par Maurice
C. de Laplanche. Paris, 1896, in-8°.
M. le Professeur A. Lacroix offre l’ouvrage suivant :
Bulletin volcanologique , organe de la Section de Volcanologie de
l’Union géodésique et géophysique internationale. Napoli, in-8°, année
19 2/1 , n08 1 et 2.
M. Ecl. Lamy dépose trois mémoires qu’il vient de publier :
i° Révision des « Saxicavidæ n vivants du Muséum national d’histoire
naturelle (Extrait du Journal de Conchyliologie, vol. LXVI1I [1928-
192/t], 1925);
2° Révision des « Gaslrochœnidæn vivants du Muséum national d’his-
toire naturelle (Ibid., 1 9 2 5 ) ;
3° Formations adventices chez les Mollusques Lamellibranches per-
jorants (Extrait des Comptes rendus du Congrès des Sociétés savantes
en igaâ).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui-
vants :
Jaggar (T.- À.) : Sahurajima, Japan’s greatest volcanic éruption.
Washington, 192Ù, in-8°, fig. (Reprinted from the National Géo-
graphie Magazine , april 192/1).
P) M. P. Doumer, Président de la Société, retenu au Sénat, s’était fait
excuser.
268 —
Poisson (Raymond) : Contribution à V étude des Hémiptères aqua-
tiques. Paris, 192&. In-8°, fig. (Thèse Fac. Sciences Caen.)
Puymaly (A. de) : Recherches sur les Algues vertes aériennes. Bor-
deaux, 192/1, In-8°, fig. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Dufrenoy (Jean) : Les tumeurs des résineux. S. 1., 1 9 2 5 . In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Mathias (Paul) : Recherches expérimentales sur le cycle évolutif de
quelques Trématodes . Paris, 1925. In-8°, fig. (Thèse Fac. Sciences
Paris.)
Lassieur (Arnold) : Contribution à I électroanalyse rapide, séparations
par potentiels gradués. Paris, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences
Paris.)
Nicolau (S.) : Recherches biochimiques sur le mécanisme d’action du
bismuth dans les spirilloses et les trypanosomiases . Laval, 1925. ïn-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Bourguel (M.) : Recherches sur la préparation des carbures acétylé-
niques vrais. Paris, 1920. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Faillebin (M.) : Hydrogénation d’aldéhydes et de cétones en présence
de noirs de platine. Paris, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Risser (M.-R.) : Essai sur la théorie des ondes par émersion. Paris,
1926. In-4°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Slawinski (Witold) : J)' San Emmanuel Gilibert, profesor i zalozy-
ciel Ogrodu Botanicznego w Wilnie. Wilno, 1 9 2 5 . In-4°, fig.
Komatsu (Shigeru) and Nodzu (Ryuzaburo) : On the synthesis of
the phosphoric acid esters, II. Synthesis of some glucose monophosphoric
acid esters and their behavior toward yeast. Kyoto, 1924. ln-8°. (Beprin-
ted from the Memoirs of the College of Science, Kyoto Impérial Univer-
sity, sériés A, vol. VII, n° 6.)
Komatsu (Shigeru) and Ishimasa (Motaro) : On the biochemical
study of the ripening of the Kaki-fruit, VIL Kyoto, 192 4, In-8°.
Reprinled from the Memoirs of the College of Science, Kyoto Impérial
University, sériés A, vol. VII, n° 6.)
269 —
Komatsu (Shigeru) and Ueda (Hidenosuke) : Constitution of Poly-
saccharides, III, On plant mucilage , I. Kyoto, i 9 2 5 . ln-8°. (Reprin-
tud from the Memoirs of the College of Science, Kyoto Impérial Univer-
sity, sériés A, vol. VIII, n° 1.)
Komatsu (Shigeru) and Ueda (Hidenosuke) : On the chemistip oj
Japanese plants, V. Chemical composition of « Hydrangena paniculatav ,
Sieb., I. Kyoto, 1 g 5! F) . In-8°. (Reprinted from the Memoirs of the
College of Science, Kyoto Impérial University, sériés A, vol. VIII,
n° 1.)
Komatsu (S.), Matsunami (N.) and Ishimasa (M.) : On kakishibu, IL
Kyoto, 1925. In-8°. (Reprinted from the Memoirs ofthe College of
Science, Kyoto Impérial University , séries A, vol. VIII, n° 1.)
Komatsu (Shigeru) and Kurata (Masao) : Studies on catalytic
action, XL Catalytic aelivity of reduced copper, I. Kyoto, 1 925. ln-8°.
(Reprinted from the Memoirs of the College of Science, Kyoto Impérial
University, sériés A, vol. VIII, n° 1.)
Komatsu (Shigeru) and Yukitomo (Takehiko) : Studies in the
camphor sériés, V. Catalytic action of reduced copper and reduced nickel
on laevo-menthol. Kyoto, 1925. In-8°. (Reprinted from the Memoirs
of the College of Science, Kyoto Impérial University, sériés A, vol. VIII,
n° 1 . )
Komatsu (Shigeru) and Fujio (Ghikau) : Studies on camphor sériés,
IV. Kyoto, 192 A. In-8°. (Reprinted from the Memoirs of the College
oj Science, Kyoto Impérial University, sériés A, vol. VII, n° 6.)
Hara (Tohoru) : Studies on catalytic action, VIII. Catalytic réduction
of (2-Naphly lamine. Kyoto, 192 h. In-8°. (Reprinted from the
Memoirs oj the College of Science, Kyoto Impérial University, sériés A,
vol. Vil, n° 6.)
Kato (Schichizo) and Shinoda (Osamu) : On the spontaneous
décomposition of lecithin, Kyoto, 192 A. In-8°. (Reprinted from the
Memoirs of the College of Science, Kyoto Impérial University , sériés A ,
vol. VII, n° 5.)
Marage (Dr) : Petit manuel de physiologie de la voix à l'usage des
chanteurs et des orateurs, Paris, 1925. In-8°, lig.
270 —
Haciiisukà (Masa U.) : A comparative hand list of the birds of Japan
and the British Mes . Cambridge, 1925. In-8°.
Lindfors (Thore) : Studien über den Enlwicklungsverlauf hei einigen
Rostpilzen aus zytoïogischen und anatomischen Gesichtspunhten. Uppsaia,
192A. In-8°, fig. (Inaugural Dissertation.)
Malmstrôm (Cari) : Degero Stormyr, en hotanisk, hydrologiste och
utvecklingshistorik Undersokning over ett Nordsvenskt Myrhomplex.
Stockholm, 1923. In-8°. (Akademisk Avhandlung.)
Tretjaxoff (K.) : Les organes des sens chez le « Petromyzon fluvia-
tilisvi. Odessa, 1915. In-8°, fig.
Perrier (Dr Charles) : Le crâne et ses rapports avec la taille, la
grande envergure, le buste, le pied chez les criminels, Lyon et Paris,
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Historia Nalural, ano XXYllf, 192/1, p. n5-i25.)
Frémy (Abbé P.) : Muscinées des environs de Saint-Lô ( Manche) .
Saint-Lô, 1925. In-8°. (Extrait des Notices, mémoires et documents
publiés par la Société d’agriculture , d’ archéologie et d’histoire naturelle du
département de la Manche, 36e vol.)
Herter (W.) : Un nuevo helecho del Uruguay. Buenos-Aires, 192/1.
In-8°. (Extracto de Darwiniana, t. I.)
Florance (C.-E.) : Une hypothèse séduisante. La dernière phase gla-
ciaire explique certains points obscurs d’archéologie préhistorique. Blois ,
s. d. In-A°. (Extrait de la revue « Blois et le Loir-et-Cher v .)
Gislén (Torslen) : Echinoderm Studies. Uppsaia, 192/1. In-8°.
(Inaugural-Dissertation. )
Cucherousset (Henri) : Le chemin de fer de Tan Ap à Thakek et le
débloquement du Laos. Hanoï, 192/1. In-6°, fig., cartes.
Malpuech (U.) : Le Laos économique. Hanoï, 192/1. In-8°, fig.,
carte.
271 —
Gillet (S.) : Etudes sur les Lamellibranches néocomiens , Paris, 192/1.
In-/i°, fig. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Petit (G.) : Recherches anatomiques sur V appareil génito-urinaire
mâle des Siréniens. Paris, 1925. I11-80. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Abdalian (S.) : I/Epire méridionale et ses gisements pétrolifères.
Paris, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Krebs (Henri) : Sur deux équations aux dérivées partielles. Paris,
1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Razmadzé (André) : Sur les solutions discontinues dans le calcul des
variations. Berlin, 1925. In -8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Gillot (Paul) : Recherches chimiques et biologiques sur le genre
cc Mercurialis -n L. Nancy, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Simonnet (H.) : Le facteur lipo-soluble A, la croissance et la repro-
duction. Vannes, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Curie (Irène) : Recherches sur les rayons a. du polonium. Oscillation
de parcours, vitesse d’émission, pouvoir ionisant. Paris, 1925. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Cotton (C.-YV.-E.) : Handbooh of commercial information for India.
2d édition. Calcutta, 192/1. In-8°, carte.
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Tunisie et d’Algérie ( Croisière du chalutier « Tanche n en îgüù). Paris,
s. d. In-40, fig., cartes. (Office scientifique et technique des pêches
maritimes. Mémoires, série spéciale, n° 3.)
Camus (A.) : Les arbres, arbustes et arbrisseaux d’ornement. Paris,
1923. In-8°, fig., pl. (Encyclopédie pratique du Naturaliste, XII.)
Montmollin (Fernand de) : Etude sur la formation du noir d’aniline.
Couleurs d’absorption de second ordre. Bâle, 1923. In-8°. (Thèse Fac.
Sciences Neuchâtel.)
Matille (Pascal) : Contribution à la préparation des dérivés béta-
gamma-disubstitués de la pipêridine. Paris, 192/1. In-8°. (Thèse Fac.
Sciences Neuchâtel.)
— 272 —
Theiler (Gertrud) : The Strongylids and other Nematodes parasitic
in the intestinal tract of South Africa Equines. Pretoria, 1928. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Neuchâtel.)
Brum (Romain) : Recherches sur les propriétés physiques de quelques
composés organiques. Paris, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Neu-
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halogènes. Paris, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Neuchâtel.)
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la pathologie de la queue de cheval. Reims, 192/1. In-8°.
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Typ en. Kobenhavn , 1925. In-8°.
— 273 —
COMMUNICATIONS.
Les voies pancréatique et biliaire terminales du Kanguroo
(Macropus rufus Desm .),
PAR Mlle F. Coupin.
Les auteurs qui ont étudié le tractus intestinal des Marsupiaux n’ont pas
signalé de particularités des canaux pancréatique et biliaire chez les Kan-
guroos; Owen (1) et, plus récemment, Sonntag (2) indiquent seulement que
ces canaux confluent avant de se jeter dans l’intestin à une certaine distance
du pylore. Deux individus adultes c5* et 9 et un fœtus de Macropus rufus
Desm. (3), morts à la ménagerie du Muséum, m’ont permis de préciser les
caractères très spéciaux dans cette espèce des canaux pancréatique et biliaire
dans leurs parties terminales.
Les voies excrétrices du pancréas du Kanguroo roux sont représentées
par trois canaux principaux (fig. 1, px, p2, p3); le premier, un peu plus
volumineux que les deux autres, appartient à la région supérieure et prin-
cipale de l’organe ; le second , à la partie du pancréas qui est comprise dans
l’anse duodénale; le troisième, enfin , à un lobe pancréatique accessoire,
inférieur au lobe principal. Ces trois canaux se réunissent en un canal
commun très court (3 millim.) qui rejoint le canal cholédoque et semble
s’y jeter.
Le canal cholédoque a des parois minces, il est flasque et a un diamètre
de o millim. 3. Dès le point de réunion apparent des deux voies pan-
créatique et biliaire l’aspect général change; on observe alors un canal
volumineux, d’un diamètre de o millim. 6, extrêmement résistant, à con-
cavité postéro-inférieure et qui se termine dans l’intestin grêle , à 9 millim. 5
du pylore, par une ampoule de Valer très saillante dans la lumière intes-
(1) Owen", On the anatomy of Vertebrates. London, 1866.
t2) Sonntag (Ch.), Contribution to the viscéral anatomy and myology of the
Marsupiala. (Proc, of the Zool. Soc. of London, 1931.)
^ Ces animaux portent, dans les réserves d’études du laboratoire d’anatomie
comparée du Muséum, les numéros suivants : ç? , 1926-891-, ?, A i4445;
fœtus, 1928-668.
— 274 —
tinale. Le diamètre et la consistance très spéciale de cet ensemble m’ont
incité à penser qu’i! y avait quelque chose de surajouté aux canaux pan-
créatique et biliaire.
On constate sur des coupes transversales (fig. 2) et longitudinales qu’il
Fig. 1. — Conduits pancréatique et biliaire du Kanguroo roux
( Macropus rufus Desm.).
A V, ampoule de Vater; Ch, canal cholédoque; d, dilatation post-pylorique ; D, duo-
dénum; g, gaine musculaire contenant le canal pancréatique principal et le canal
cholédoque; I, intestin grêle; pl, p2, p3, conduits pancréatiques secondaires; P, pan-
créas; Py, pylore.
en est bien ainsi. En partant de la périphérie on trouve, en effet, une
couche très épaisse de fibres musculaires circulaires , puis des faisceaux de
fibres musculaires longitudinales séparés par des faisceaux conjonctifs, et,
enfin, des amas glandulaires disposés autour, non pas d’un canal, comme
aurait pu le faire croire un simple examen macroscopique, mais de deux
conduits, le canal cholédoque et le canal pancréatique, le premier étant
un peu plus grand et un peu plus découpé que le second.
Les fibres musculaires sont des fibres lisses; la plupart des fibres circu-
laires appartiennent soit à l’un soit à l’autre canal et elles forment ainsi
une sorte de cloison médiane qui isole les conduits pancréatique et biliaire.
Les faisceaux longitudinaux sont moins importants que les faisceaux cir-
culaires.
Les amas glandulaires considérables qui entourent le canal cholédoque
et le canal pancréatique sont limités par des faisceaux conjonctifs et formés
d’acini muqueux. Les cellules glandulaires sont en effet de hauts éléments
— 275 —
très clairs, dont la presque totalité est occupée par des travées protoplas-
miques limitant des globules muqueux, leur noyau est aplati et situé à la
base dans une mince zone protoplasmique foncée et granuleuse. Dans les
deux Kanguroos examinés toutes les glandes étaient au même stade sécré-
toire. On aperçoit en quelques rares points des canaux excréteurs peu
différenciés.
Chez un fœtus de Kanguroo roux , mesurant 1 8 centimètres de l’occiput
à la naissance de la queue, et trouvé dans la poche maternelle, les deux
Fig. 2. — Coupe transversale des conduits biliaire et pancréatique
et de leur gaine musculaire.
a, Acini glandulaire; c, canal excréteur d’une glande muqueuse; ch, canal cholé-
doque; c p, conduit pancréatique; g, gaine musculaire; g m, glandes muqueuses;
m c, muscles circulaires; m l, muscles longitudinaux; t c, tissu conjonctif interlo-
bulaire.
canaux étaient , de même , séparés l’un de l’autre par des faisceaux muscu-
laires puissants, mais il n’existait pas encore de glandes muqueuses;
l’apparition de celles-ci doit coïncider probablement avec le changement
de régime lors de la libération du jeune ; le fœtus que j’ai examiné possé-
dait encore une vésicule ombilicale en voie de résorption et devait se nourrir
exclusivement de lait maternel.
La disposition que je viens de décrire se poursuit jusque dans l’ampoule
de Yater; à ce niveau les fibres circulaires de la gaine s’entremêlent avec
les fibres intestinales et seuls les canaux excréteurs des glandes muqueuses
— 276 —
affectent une direction un peu spéciale; ils sont plus longs et plus obliques
que dans la région distale des canaux. 11 existe donc, en somme, un
ensemble musculaire puissant qui engaine les canaux pancréatique et
biliaire; ceux-ci conservent leur parfaite indépendance jusqu’à l’ampoule
de Yater; la bile et le suc pancréatique ne se mélangent pas avant leur
arrivée dans l’intestin.
Une semblable disposition n’est pas connue chez les autres Marsupiaux,
mais on peut en voir une légère amorce chez le Koala et le Phalanger.
Forbes (1) indique, en effet, que chez le Koala ( Phascolarctos cinereus
Goldf.), rrle canal pancréatique est dilaté en une vésicule à sa terminaison,
laquelle ne reçoit pas le canal biliaire qui s’ouvre plus haut dans l’intestin ».
D’après un dessin de Mackenzie (2), le canal biliaire semble d’ailleurs s’ou-
vrir extrêmement près du canal cholédoque. Chez le Phalanger ( Phalanger
ursinus Temm.) c’est le canal cholédoque qui, d’après Owen, est élargi et
glandulaire à son extrémité.
Parmi les Mammifères monodelpbes on ne peut rapprocher de cette
gaine musculaire du Kanguroo que le très faible amas de fibres musculaires
lisses qu’on trouve seulement au niveau de l’ampoule de Vater chez l’Homme
et le Chien (d’après Staïonoff), par exemple. Il existe également dans les
parois du canal cholédoque ou dans celles du canal pancréatique de quelques
animaux (Rat, Homme) des amas glandulaires, mais infiniment moins
abondants que ceux du Kanguroo. Quant aux rares animaux , tels la Chèvre
et le Mouton , chez lesquels les canaux pancréatique et biliaire semblent se
jeter l’un dans l’autre, il y aurait lieu de rechercher si en réalité ces canaux
ne conservent pas , comme ici , leur indépendance.
Claude Bernard a indiqué que la contractilité de l’ampoule de Vater
devait empêcher d’une manière absolue l’introduction des liquides intes-
tinaux dans les conduits du pancréas. Chez le Kanguroo il doit en être de
même , mais il est probable que l’énorme développement de la gaine mus-
culaire des conduits permet de plus une véritable projection de bile et de
suc pancréatique dans l’intestin. Ces liquides doivent pouvoir, en outre ,
être déversés séparément dans l’intestin étant donnée l’indépendance des
systèmes musculaires des deux conduits.
Il faut peut-être rattacher cette disposition des voies pancréatique et
biliaire à l’existence très probable d’une véritable rumination chez le
Kanguroo. On peut penser, en effet, que si ce phénomène, que les carac-
tères de l’estomac et la présence d’une gouttière œsophagienne rendent
vraisemblable et que quelques auteurs, Owen par exemple, affirment
avoir observé, existe normalement, il doit y avoir passage rapide d'un bol
W Forbes (W. A.), On the Koala. (Pi •oc. of the Zool. Soc. of London, 1881.)
Mackenzie (G.), Further studies on the peritoneum and intestinal tract in
Monotremes and Marsupials. ( Journ . of Analomy, London, Bd 5i, 1917.)
— 277 —
alimentaire rendu presque liquide par une seconde mastication; avec un
écoulement lent de bile et de suc pancréatique ce bol pourrait ne pas
avoir le temps d’être attaqué, alors qu’au contraire il le sera certainement
si ces liquides sont amenés en une seule fois en grande abondance, pro-
jetés violemment par l’action de celte gaine musculaire si particulière que
je viens de décrire. Il convient cependant de remarquer que la disposition
constatée chez le Kanguroo n’a pas été signalée, ainsi que je l’ai dit plus
haut, chez les Ruminants monodelphes.
Sur les Lâchers le Cailles en mai iga â,
PAR M. A. Menegaux.
Le Laboratoire d’Ornithologie du Muséum qui avait déjà commencé,
avec M. F. Hugues, député, ses expériences sur les migrations avant la
guerre, a pu les reprendre en 1928 avec l’aide de la Société ornithologiqne
de France.
Je signale les divers lâchers en 199 4 et les reprises faites en 1923 et
1924. Ces dernières sont, comme toujours, malheureusement peu nom-
breuses, mais donnent déjà des jalons intéressants pour la future protection
de ce gibier dans ses quartiers d’hiver.
G. Babault (100 Cailles: n03 1701-1780, 2ioi-2i5o), à Diénay(Côte
d’Or).
P. Billaud, secrétaire général de la Fédération des Chasseurs de la Charente
maritime (i5o Cailles ; n05 245i-25oo, 2701-2800), à Boyan (Cha-
rente maritime).
Bocquet (5o Cailles : n03 2881-2610), à Craonnelle (Aisne).
Dr Bommier (28 Cailles : nos 23oi-235o), à Wardrecques (Pas-de-Calais).
Cogneau (5o Cailles : n03 i35i-i4oo), à Ris-Orangis (Seine-et-Oise).
F. Hugues (i5o Cailles: n03 2801-2980), à Saint-Quentin (Aisne).
Lomont père (28 Cailles : nos 2001-20S0), à Manonvilie (Meurthe-et-
Moselle).
V. Meilheurat (28 Cailles : n03 1981-20S0), à Montcombroux (Allier).
Mairie (20 Cailles : n°3 235i-24oo), à Castelnaudarv (Aude).
Montoison(2S Cailles : n03 2280-2800), à Saint-Julien-Saint-Alban (Ar-
dèche).
A. Silly (28 Cailles : n03 1601-16S0), à la Loupe (Eure-et-Loir).
L. Lavauden (74 Cailles : n03 601-800), près de Tunis.
Total : 724 Cailles. Toutes les Cailles baguées portaient un anneau avec
l’inscription Muséum Paris, un numéro de série de grandeur et un numéro
d’ordre.
REPRISES EN
Le îg août, M. Robotti a tué une Caille cf à Pianora (Bologna) , Italie,
portant la bague n° 65 2. Elle avait été capturée à Kelibia, près du Cap
Bon, et lâchée le i5 mai au même endroit par M. L. Lavauden, inspecteur
— 279
des Eaux et Forêts. Ainsi se trouve établi le passage tardif, et probable-
ment la deuxième couvée en Europe d’une Caille ayant déjà niellé en
Tunisie.
En septembre, M. Tourment a tué à Vczet (Haute-Saône), la Caille por-
tant le n° 2166. Elle avait été baguée et lâchée à Diénay (Côte d’Or), par
M. Guv Babault.
Le i5 septembre, M. Fraissinet nous apprend qu’un colon européen a
tué, dans un endroit frais à 2 kilomètres de sa ferme située à 5 kilomètres
de Soukharas (Constantine), une Caille portant le n° 2256. Cette Caille
avait été baguée par M. Montoison, à Saint-Julien-Saint-Alban (Ardèche).
Le 2 2 septembre, M. Pol Gilbert a tué aux Issards (Ariège), une Caille
portant une bague du Muséum avec le n° 2 35 1. Elle avait été lâchée aux
Cheminières, près Castelnaudary , par M. Mairie.
«EPRISES en 1923.
Le 4 septembre, M. Agombart a tué, à Prémont (Aisne), une Caille
baguée avec le n° 3oi. Elle avait été lâchée à Saint-Quentin par M. F.
Hugues.
Le 20 septembre, M. Brice a tué à Belleau, près Nomény (Meurthe-et-
Moselle), une Caille avec le n° 2^9. Cette Caille avait été lâchée à Saint-
Quentin par M. F. Hugues.
De tous les sujets bagués Pan dernier par M. Guérin , à Fontenay-le-
Comte, deux seulement ont été repris. Ce sont :
Un Rouge-Gorge qui a été relâché (il n’avait donc pas émigré);
Un Moyen Duc ( Asio otus ), six mois après, pris dans les filets des inscrits
maritimes à TAiguillon-sur-Mer et tué. Ce fait est intéressant, car ces
oiseaux qui d’ordinaire sont de passage seulement, ont niché ici et sont
restés en place l’hiver sollicités par une nourriture abondante (invasion de
Campagnols).
Le 27 octobre, M. de la Villeguérif a trouvé à Amiens, dans son jardin,
un Merle mort portant à la patte le n° à -3 97. Il avait été bagué à Amiens,
le 5 août 1923.
Le ig octobre, M. Dieudonné a repris à Voroux-Goreux, près Liège,
une Caille avec le n° 273. Elle avait été bagué à Fayet, près Saint-Quentin
par M. F. Hugues.
Le 10 octobre 1923, M. Testanière a tué, dans le Domaine de Chellada-
Bacha, à Bizot (Constantine, Algérie), une Caille portant à la paLte droite
le n° 5. Il nous fait savoir qu’il est très rare de trouver des Cailles dans
cette région à cette époque de l’année. Il suppose que la Caille en question
devait avoir l'intention d’hiverner à cet endroit. (Bizot est à \h km. au
nord de Constantine.)
ff Je serais heureux d’avoir des renseignements sur cet Oiseau? Est-ce
un échappé? Je compte sur votre amabilité pour être fixé. »
Cette Caille avait été baguée en mai par M. F. Hugues à Fayel, près
Saint-Quentin.
Donc une Caille lâchée à Tunis s’est fait tuer à Bologne, Italie; deux
Cailles de France ont émigré en Algérie. Ces deux derniers faits prouvent
que les Cailles appelées Cailles vertes en Algérie parce qu’on les chasse dans
les jeunes blés devraient être protégées puisque ce sont elles qui vont venir
nicher en France.
M. Renon a trouvé à Beynost (Ain), dans une haie, le k août 1923, un
oiseau mort qui portait la bague du Muséum, série 3, n° 33.
Cet Oiseau était un Busard Montagu ou cendré, bagué par M. Victor
Meilheurat dans le bois du Platenat, commune de Donjon (Allier) , le 5 juillet
1923. C’était un jeune prêt à quitter le nid qu’il occupait seul, ses cama-
rades étant déjà capables de voler un peu. M. Meilheurat me dit qu’il tua
ses parents le 1 1 juillet de la même année et h autres jeunes de la même
famille dont un noir. L’oiseau bagué resta donc seul de sa nichée à partir
de cette époque.
— 281 —
Description d’un Barbeau nouveau du Niger,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Dans une note récente (1) consacrée aux Poissons recueillis dans le Niger
par M. Jean Thomas , j’avais cru devoir rapporter au Barbus occidenlalis Bou-
lenger un gros exemplaire de 55o millimètres de longueur, récolté àSégou.
Un nouvel examen m’a montré que ce bel échantillon , quoique très rap-
proché de l’espèce ci-dessus mentionnée, méritait cependant d’en être dis-
tingué; je crois donc utile d’en donner ici la description.
Barbus seguensis nov. sp.
La hauteur du corps est comprise 2 fois 4/5 dans la longueur sans la
caudale , la longueur de la tête un peu plus de 4 fois. Le museau est arrondi ,
il est contenu a fois 3/4 dans la longueur de la tête, le diamètre de l’œil
5 fois, l’espace interorbitaire a fois i/3. Des tubercules nuptiaux, petits,
nombreux et rapprochés, se voient sur les côtés du museau, sous l’œil et
jusque sur l’opercule. La bouche est subinférieure, sa largeur est contenue
3 fois a/3 dans la longueur de la tête; les lèvres sont bien développées,
l’inférieure, continue, formant un lobe mentonnier arrondi. U y a 2 bar-
billons de chaque côté : l’antérieur, faisant environ la 1/2 , le postérieur les
4/5 de la longueur de l’œil. Les écailles à stries nombreuses, parallèles ou
convergentes , sont au nombre de 3o en ligne longitudinale, de en ligne
transversale, de 3 entre la ligne latérale et la ventrale, de 12 autour du
pédicule caudal. La dorsale, à bord supérieur très concave, est aussi rap-
prochée de l’occiput que de la racine de la caudale; elle est formée de
4 rayons simples et de 9 branchus; le dernier rayon simple, osseux, fort
et élargi, non denticulé en arrière, fait 1 fois i/5 la longueur de la tête.
L’anale, formée de 3 rayons simples et de 5 branchus, atteint presque la
caudale. La pectorale, obtusérnent pointue, égale à peine la longueur de
la tête et n’atteint pas la ventrale ; celle-ci débute un peu en avant de la
dorsale. Le pédicule caudal est aussi long que haut. La caudale est fourchue,
à lobes pointus.
Dr J. Pellegrin , Poissons du Niger recueillis par M. Jean Thomas. Description
de deux espèces nouvelles. Bull. Mus. Hist. nat., 1934, p. 457.
[. — XXXI.
*9
— 282 —
La coloration est olivâtre sur le dos et la tête ; les côLés et le ventre sont
orangés, les nageoires sont grisâtres ou jaunâtres.
D. IV 9; A. III 5; P. 18; V. 9; Sq. 5 i/> | 3o | 5
N° 2 5-1 g3. Coll. Mus. — Ségou : Jean Thomas.
Longueur totale : 43o -j- 120 = 55o millimètres.
Ce Barbeau , qui porte en idiome bozo le nom de kobo et en bambara
celui de taouali, est fort rapproché du Barbus occidentalis Blgr;i;, connu
par un exemplaire mesurant seulement 80 millimètres, et provenant de la
rivière Ogun ou Lagos. Ii s’en distingue cependant par ses ventrales, dé-
butant un peu en avant et non au-dessous des premiers rayons de la dor-
sale, ses barbillons un peu plus courts, son museau plus long, son espace
interorbitaire plus large, la présence de 9 rayons branchus à la dorsale au
lieu de 8.
Il présente également des affinités avec le Barbus bynni Forskal, espèce
très commune dans le Nil, mais dans cette dernière forme les barbillons
sont plus longs, les écailles plus nombreuses, surtout en ligne longitudinale
(3i-3g, habituellement 34-37),
W G. A. Boulenger, Cat. Fresh. Fish. Africa , II, 1911, p. 32, fig. i3.
— 283
Lepadogaster (Mirbelia) bimaculatus Peisn., microgephalus Brook
ET PeLLEGRINI, iVOF. SP. [PlSCES GoBIESOCIDæ] ,
par M. Paul Chabanaud,
Préparateur à l’Ecole des Hautes-Etudes.
Lepadogaster (Mirbelia) Pellegrini, nov. sp.
D. 5-6. A. 5-6. P. env. 22. Vertèbres 28.
Adulte. — Tête volumineuse, fortement dilatée en arrière des yeux; sa
largeur presque égale à sa longueur; sa longueur comprise de 2,5 à 2,8 fois
dans la longueur totale et de 1, 5 à 2,3 fois dans la longueur sans la caudale.
Epaisseur du corps, prise entre les aisselles des pectorales, comprise de
3,5 à 3,8 fois dans la distance de ce point à l’extrémité de la caudale (1).
Museau plus court que la largeur de sa base, fortement rétréci en avant.
Mâchoire supérieure proéminente, surtout chez les mâles. Extrémité des
apophyses montantes des prémaxillaires (visibles sous la peau) atteignant
le niveau du centre de l’œil. Diamètre de l’œil compris 1 ,5 fois dans la dis-
tance de l’œil à l’extrémité des prémaxillaires et environ 2 fois dans la dis-
tance de l’œil au milieu du bord externe de la lèvre supérieure; ce même
diamètre compris de 2 i/4 à 3 fois dans la largeur de l’espace interorbitaire.
Narine antérieure percée à l’extrémité d’un tube dont la longueur égale en-
viron le diamètre de la pupille; narine postérieure munie d’un rebord cir-
culaire peu élevé. Près du bord interne de chaque narine, un pore, dont
l’antérieur est percé en avant du niveau des narines antérieures; 3 pores
le long du bord interne de l’orbite; 1 pore en arrière de l’œil, sur la droite
menée de l’orbite à l’articulation du rayon supérieur de la pectorale. Chez le
mâle adulte, les 6 ou 8 dents antérieures de la rangée externe des pré-
maxillaires proclives, allongées, cylindriques à leur base, comprimées et
tranchantes , en forme d’incisives , à leur extrémité ; les autres dents pointues ;
de chaque côté , une puissante canine arquée ; une bande interne de petites
dents en carde; cette bande, assez large en avant, brièvement rétrécie sur
les côtés où il ne subsiste plus , en arrière des canines , que les seules dents
W Guitel ( Arch . Zool. expér., 4e sér. , 2, igo4, p. 456) nomme ces deux di-
mensions : «largeur de la queue)? et «longueur de la queue».
19-
— 284 —
de la rangée externe. Sur la mandibule, la disposition des dents est iden-
tique à celle des prémaxillaires ; les dents extérieures de la rangée externe
longues, proclives au point de devenir horizontales, comprimées en forme
d’incisives, à leur extrémité; les suivantes plus courtes, verticales, aiguës;
sur les côtés, 2 ou 3 dents plus longues, arquées, constituant une série de
canines symétriques à la canine supérieure, mais moins développées que
celle-ci. Chez les petits individus (et probablement aussi chez les femelles),
toutes les dents sont verticales , pointues , avec les canines moins longues
mais toujours distinctes. Pli membraneux infrapectoral (l) semi-circulaire,
libre sur toute sa périphérie, soudé au corps à sa base seulement. Surface
de l’appareil acétabulaire granuleuse; les bords des disques abondamment
frangés, chez les mâles adultes; diamètre transversal du disque postérieur
plus petit que le diamètre transversal du disque antérieur ou égal à ce
diamètre (ce dernier mesuré de la base des rayons des ventrales). Papille
anale plus ou moins développée; anus des mâles adultes entouré d’un bou-
quet de papilles fusiformes, au moins aussi longues que la papille constante.
Dorsale et anale arrondies postérieurement; origine de l’anale en arrière de
la verticale de l’origine de la dorsale, le ier rayon de l’anale ordinairement
sous le 3e rayon de la dorsale ; extrémité de ces deux nageoires très près de
la base de la caudale; celte dernière arrondie. Peau de la tête et du corps,
ainsi que la membrane des nageoires épaissies chez les mâles adultes. Lon-
gueur totale de l’anale (2) égale à environ i,5 fois la distance entre l’anus et
l’anale.
Jeunes. — Tête plus petite et plus étroite; sa longueur comprise jusqu’à
près de 3,5 fois dans la longueur totale et de 2,5 à 2,8 dans la longueur
sans la caudale. OEil plus gros. La distance de l’anus à l’anale toujours plus
courte que la longueur totale de l’anale, l’asymétrie de la dorsale et de
l’anale, enfin la structure de la narine antérieure permet de les reconnaître.
Même chez les exemplaires ne mesurant que 9 millimètres de longueur to-
tale, la dorsale et l’anale sont distinctes de la caudale.
(1) Je nomme ainsi un lobe membraneux, vertical, mince, situé sous la pecto-
rale et parallèle à celle-ci ; le bord supérieur de ce lobe est plus ou moins large-
ment réuni à la base des rayons médians (9e à i3', en comptant de haut en bas)
de la pectorale (L. Pellegrini, microcephalus ) ou sans attache distincte avec ces
mêmes rayons ( L . bimaculatus ); la partie inférieure du pli est soudée au disque
postérieur de l’appareil acétabulaire. Ce pli infra-pectoral acquiert un grand dé-
veloppement chez certaines formes exotiques (Gobiesox, Arbaciosa, etc.). Dans le
genre Lepadogaster, son étude, négligée jusqu’ici, offre, dans certains cas, de
grands avantages pour la détermination des espèces.
La nageoire étant repliée le long du corps, sa longueur totale est prise de
l’articulalion du 1" rayon à l’extrémité du dernier rayon. La distance de l’anus à
l’anale est prise du centre de l’anus à la base du ier rayon de la nageoire. —
Guitel ( loc . cit.) donne à cette dernière dimension le nom de «espace interanal».
285
Coloration en alcool. — Les exemplaires qui ne sont pas entièrement
décolorés parle liquide conservateur sont lavés de rouge carmin, avec des
traces de pigment verdâtre. Sur la dorsale et sur l’anale, le pigment rouge
dessine des lignes obliques, parallèles entre elles et convergeant, en arrière,
vers la ligne médiane du corps; sur la caudale, ce même pigment rouge
dessine des lignes transversales; dans les intervalles de ces lignes rouges,
la membrane paraît orangé , lorsqu’elle n’est pas hyaline , comme celle des
pectorales.
La grande difficulté que présente la discrimination de Lepadogaster ( Mir~
belia) bimaculatus Penn. et microcephalus Brook, avec lesquels d’ailleurs
l’espèce décrite ci-dessus a été confondue jusqu’ici, nécessite un exposé,
aussi clair que possible, de leurs caractères respectifs. C’est dans ce but
qu’est établie la clef de détermination suivante :
Museau moins long que large à sa base.
A. Longueur de la tête comprise de 3,5 à II fois dans la longueur totale
(adultes).
B. Museau fortement rétréci en avant. Narine antérieure percée à l’extrémité d’un
tube très court, indistinct. Epaisseur du corps, aux aisselles des pectorales ,
comprise de 3 à h fois dans la distance de ce point à l’extrémité de la cau-
dale. Premier rayon de l’anale au-dessous ou en arrière du 3' rayon de la
dorsale. Distance de l’anus à l’anale plus courte que la longueur totale de
l’anale. Pli infra-pectoral sub-triangulaire, peu libre, soudé au corps presque
jusqu’à son extrémité; son bord supérieur rectiligne ou sinué. Toutes les
dents verticales et pointues ; les antérieures non ou à peine proclives; canines
peu développées, distinctes seulement chez les mâles adultes. D. 5-6. A. 5-6.
Vert. 3o-3i . . . . bimaculatus.
BB. Museau faiblement rétréci en avant. Narine antérieure percée à l’extrémité
d’un tube dont la longueur égale environ le diamètre de la pupille. Épais-
seur du corps, aux aisselles des pectorales, comprise de 5 à 6 fois dans la
distance de ce point à l’extrémité de la caudale. Premier rayon de l’anale
sous le ior ou le 2' rayon de la dorsale. Distance de l’anus à l’anale plus
courte que la longueur totale de l’anale. Pli infrapectoral semicirculaire ,
libre sur toute sa périphérie, soudé au corps à sa base seulement. Dents
antérieures des mâles adultes proclives, tranchantes; canines toujours dis-
tinctes, les supérieures très longues chez les mâles adultes. D. 5-6. A. 5-7.
Vert. 3 1-32 (1) microcephalus.
AA. Longueur de la tête comprise de 2,6 à 2,8 fois dans la longueur totale.
Museau fortement rétréci en avant. Narine antérieure comme chez micro-
cephalus. Épaisseur du corps, aux aisselles des pectorales, comprise de 3,5
à 3,8 fois dans la distance de ce point à l’extrémité de la caudale. Premier
rayon de banale sous le 3e de la dorsale. Distance de l’anus à l’anale
beaucoup plus courte que la longueur totale de, l’anale. Pli infra-pectoral et
dentition comme chez microcephalus. D. 5-6. Pellegrini.
(1) Très rarement 3o ou même 29 (Güitel, op. cit.).
— 286 —
Guitel mentionne encore, au nombre des caractères qui distinguent
L. bimaculatus de L. microcephalus , l’épaississement, chez ce dernier, de la
peau et de la membrane des nageoires. Cet épaississement se manifeste
également chez L. Pellegrini, mais il paraît être en corrélation avec le degré
de maturité sexuelle , ainsi d’ailleurs que chez L. microcephalus.
Le Dr J. Pellegrin, à qui j’ai le grand plaisir de dédier cette nouvelle
espèce, a fait preuve d’une sage prudence en rapportant à L. bimaculatus
le seul exemplaire adulte et en bon état qu’il ait eu à sa disposition^5. Grâce
aux captures, faites au large du cap Blanc, en mai 1923, par mon con-
frère et ami, M. Th. Monod, au cours de sa mission à Port-Etienne, quatre
individus, adultes et jeunes, sont venus s’ajoutera ceux qui figuraient déjà
dans la collection du Muséum , à laquelle ils ont été donnés par les soins
de M. le Professeur A. Gruvel. Ainsi a été constitué un matériel assez riche
pour me permettre d’établir cette description en toute connaissance de
cause.
L’ensemble des exemplaires de ces trois espèces actuellement contenus
dans la Collection du Muséum est le suivant :
i° Lepadogaster Pellegrini , nov. sp.
N° 1907-257. Sénégal [A. Gruvel], 1 cf adulte. Type. D. 6. A. 6. Long,
tôt. (en millimètres) 35 ; sans la caudale 29. Long, de la tête 12. Largeur
de la tête 1 1. (L. bimaculatus Pellegrin nec Pennant.)
N° 1925-239. Gap Blanc [Monod], 1 c?. Type. D. 5. A. 5. Longueur
totale 39: sans la caudale 32. Longueur de la tête 12. Largeur de la
tête 1 1 .
N° 1 925-2^0. Cap Blanc [Monod], 1 d*. Type. D. 6. A. 6. Long. tôt.
32 ; sans la caudale 27. Long, de la tête 10, 5. Larg. de la tête 8.
N° 1925-2 4i. Gap Blanc [Monod], 2 jeunes mesurant respectivement 9
et 1 1 millimètres de longueur totale. Go-types.
N° i883-4i. Madère [«Travailleur»], 2 ex. en mauvais état, dont l’uii
mesure 25 millimètres de longueur totale. (Sous le nom de L. bimaculatus
Penn.)
N° 1887-131. Iles du Cap-Vert [«Talisman»], 1 ex. D. 6. A. 5. Long,
tôt. 2 5 ; sans la caudale 20. Long, de la tête 8,5. (Sous le nom de L. bima-
culatus Penn.)
N° 1887-132. Iles du Cap-Vert [«Talisman»], 1 ex. en mauvais état.
Long. tôt. 20; sans la caudale 17; long, de la tête 7. (Sous le nom de
L. bimaculatus Penn.)
I15 Dr J. Pellegrin, Poissons de la Mission Gruvel sur la côte occidentale
d’Afrique, 1905-1912 ( Annales de TInstitut Océanographique, t. 6, fasc. h [ 1 9 1 4] ,
p. 84).
287 -
2° Lepadogaster bimaculatus Penn.
Nos kÿkr A, 4965 A, 4966 A, 4967 A, 5m A. Messine [Bibron],
22 ex.
N0> 2699, 6255. Nice [Gai], 3 ex.
N° 5474. Nice [Savigny], 1 ex.
N° 5no A. Nice [Laurillard], 4 ex.
3° Lepadogaster microcéphales Brook.
N° 4946 A. Nice [Savigny], 1 ex. (Type de L. arenatus Val.)
N° 5823. Algérie [Guichenot], 4 ex. (Types de L. punctatus Guich.)
N° 4961 A. Algérie [Guichenot], 1 ex. (Type de L. maculatus Guich.)
N° 4963 A. Algérie [Guichenot], 1 ex. (Type de L. linealus Guich.)
N° 5109 A. Oran [?], 2 ex. (Sous le nom de L. bimaculatus Penn.)
II ressort de cette étude que la présence de L. bimaculatus Penn. sur la
côte méditerranéenne de l’Afrique demande confirmation, puisque tous les
individus originaires de ce littoral, dont la Collection du Muséum est rede-
vable aux récoltes de Guichenot, sont des L. microcephalus Brook. C’est en
synonymie de cette dernière espèce que doivent être rangées les trois
formes décrites et figurées par Guichenot (1), sous les noms de L. punctatus,
maculatus et lineatus. Il se peut toutefois que l’individu nommé par Guichenot
( loc . cit.) rr L. ocelialus Risso» soit bien un L. bimaculatus Penn.
D’autre part, ni L. bimaculatus Penn., ni L. microcephalus Brook n’ont
encore été capturés sur la côte occidentale d’Afrique, non plus qu’aux îles
du Cap-Vert, ni à Madère; dans ces diverses localités, ces deux espèces
sont remplacées par celle qui est décrite dans ce travail sous le nom de
Lepadogaster Pellegrini.
(Laboratoire de M. le Professeur A. Gruvel.)
C) Exploration scientifique de l’Algérie, Poissons, p. 109 et tio,pl. 6, fig. 3,
4 et 5.
288
Un Poisson peu commun : le Centrolophus britannicus Günther,
par M. Jean Le Gall,
Agrégé de l’Université,
Directeur de la Station aquicole de Boulogne-sur-Mer.
Le poisson ci-dessous décrit a été pêché dans les parages de la Grande
Sole (entrée de la Manche occidentale), le 10 mars 1925, par le chalutier
boulonnais Notre-Dame-de-Lourdes , opérant sur des fonds de sable par des
profondeurs de 160 à 200 mètres.
Ce Centrolophe diffère par sa forme et par ses proportions relatives des
Centrolophes précédemment décrits par Moreau (1) et les autres auteurs :
Centrolophus Pompilus Cuv.
Centrolophus Valenciennesi Nob.
Centrolophus ovalis Cuv.
Centrolophus crassus Canestr.
Centrolophus liparis Riss.
et se rapproche singulièrement du :
Cornish Centrolophus : Centrolophus britannicus Gunth.
décrit par Günther (2), par Gouch(3), puis par Day(4), d’après un spécimen
unique recueilli vers le milieu de février 1859, non loin de Looe (Corn-
wall) sur le rivage où l’avait jeté une tempête. L’exemplaire expédié au
British Muséum fut empaillé. A ma connaissance , il est resté le seul Centro-
lophus britannicus qui ait été jusqu’ici recueilli et décrit.
L’identification du spécimen de la Grande Sole avec celui du British
Muséum permettrait donc une étude plus complète de cette espèce rare et
encore mal connue.
-1) E. Moreau, Histoire naturelle des Poissons de la France, t. II, Paris, 1881
W À. Günther, Catalogue of the Acanthopterygian Fishes of the British Muséum,
vol. II , 1860.
(s) J. Couch, A history of the Fishes of the British Islands , vol. Il, London,
1 863.
F. Day, The Fishes of Great Britain and Ireland, vol. I, London, 1 880-1 884-
— 289 —
DESCRIPTION.
Le corps est ovale, allongé et comprimé, recouvert d’écailles cycloïdes
très petites, d'un millimètre environ de diamètre. L’épaisseur du tronc est
égale à un peu moins du quart de la hauteur, et celle-ci est comprise trois
fois et 4/io dans la longueur totale mesurée du bout du museau à l’extré-
mité de la queue. La tête est plus épaisse que le reste du tronc, sa plus
grande épaisseur étant environ une fois i jk plus forte que la plus grande
épaisseur du tronc prise au niveau des pectorales.
Le profil général est convexe, dorsalement comme ventralement, la cour-
bure dorsale de la partie antérieure du corps, au-dessus de la tête, étant à
peine plus accentuée que la courbure antérieure ascendante ventrale.
Une crête dorsale, d’abord tranchante, puis crénelée, débute sur la partie
supérieure du crâne et se poursuit jusqu’au pédoncule caudal. Elle enserre
la base de la nageoire dorsale. La base de l’anale est également enfouie
dans une crête ventrale, crénelée comme la précédente et s’étendant de
l’anus au pédoncule caudal.
La nageoire caudale est fourchue et reliée au tronc par un pédoncule
caudal bien dégagé.
L’anus est situé en avant de l’anale et presque au milieu de la ligne
médiane ventrale.
La ligne latérale est légèrement incurvée au-dessus des pectorales falci-
formes, puis s’étend en droite ligne vers le milieu du corps jusqu'à la nais-
sance de la queue. Les ventrales sont très petites et très rapprochées sur
la ligne médiane ventrale.
Tête. — La tête est légèrement plus longue que haute ; sa longueur
est comprise un peu plus de six fois dans la longueur totale. Elle est donc
relativement courte. Le front est bombé en avant et au-dessus. Sur la
nuque , une crête verticale tranchante , et à l’origine dépourvue d’écailles ,
rejoint l’origine de la nageoire dorsale. Le museau est gros, court et arrondi.
Sur le museau comme sur le front les écailles disparaissent, et cette région
nue est couverte de pores muqueux et d’aspérités pustuliformes plus ou
moins développées.
Les narines sont doubles, rapprochées l’une de l’autre. La plus proche
du bout du museau est largement ouverte, la seconde, plus petite, est
ovale, allongée verticalement. Toutes deux sont plus proches du bout du
museau que du bord antérieur de l’orbite.
Les yeux sont larges, ovales, dirigés vers le front. Ils sont plus près du
bout du museau que de l’extrémité postérieure de la tête : l’espace pré-
orbitaire étant à peine plus grand que le diamètre de l’orbite et deux fois
plus petit que l’espace postorbitaire. Le diamètre de l’orbite est compris
290 —
un peu moins de cinq fois dans îa longueur de la tête. La peau qui borde
l’orbite présente en arrière de l’œil des stries radiaires noirâtres : ces stries
disparaissent dans la région anté-
rieure de l’œil.
La bouche, obliquement dirigée,
est peu protractile, et d’ouverture
modéi’ée. La mandibule est très légè-
rement en retrait de l’extrémité du
museau. La mâchoire supérieure
s’étend en arrière jusqu’au-dessous
du bord antérieur de l’orbite. Elle
et la mandibule sont garnies toutes
deux d’une seule rangée de petites
dents très fines. Pas de dents vomé-
riennes, ni de dents palatines. La
langue est charnue, déliée et égale-
ment lisse.
Le bord du préopercule est libre
et porte des petites projections molles
qui lui donnent un aspect dentelé.
L’opercule est lui-même finement
denliculé et se projette en arrière,
à sa partie supérieure , par une pointe
triangulaire molle et aplatie. Celle
région supérieure de l’opercule pré-
sente des stries noirâtres disposées en
éventail.
L’ouverture de la chambre bran-
chiale est large, s’élève verticalement
jusqu’à la hauteur du centre de l’œil.
Sept rayons branchiostèges.
Nageoires. — La nageoire dorsale,
entière , mesure environ la moitié de
la longueur totale : les 5â/ioo. Ses
rayons, avons-nous dit, sont insérés
et partiellement enfouis dans la crête
dorsale, sa base est couverted’écailles ;
si bien que son origine est assez dif-
ficile à préciser. On peut cependant
la situer verticalement au-dessus de
l’extrémité de la pointe triangulaire qui prolonge l’extrémité supérieure et
postérieure de l’opercule. Il est encore difficile de séparer les rayons épi-
— 291 —
neux des rayons mous (l'extrémité des rayons des nageoires ayant été
quelque peu malmenée par les mailles du chalut). Les dix à douze pre-
miers rayons de la dorsale peuvent être cependant considérés comme épi-
neux, les autres comme mous. Au total : h 7 rayons, peu élevés, la hauteur
de la nageoire atteignant seulement
le 1/10 de la hauteur totale. Les
rayons ne sont pas sensiblement sur-
élevés dans le tiers postérieur de la
nageoire comme dans C. Pompilus,
La nageoire anale débute vers le
milieu du corps aussitôt derrière
l’anus. Sa longueur est égale aux 3/i o
environ de la longueur totale. Elle
s’insère également dans une crête
ventrale surélevée et écailleuse et se
termine verticalement au-dessous de
la dorsale, dont elle n’est guère plus
haute. Ses rayons postérieurs ne sont
pas encore sensiblement plus allongés que les rayons antérieurs. 27 rayons
en tout , les 9 ou 1 0 premiers épineux. Le pédoncule caudal , nettement
dégagé, est presque deux fois plus long que haut, sa longueur fait en-
viron le 1 /9 de la longueur totale.
La nageoire caudale est large, bien échancrée; elle mesure environ 1/6 de
la longueur totale. Gomme les autres nageoires, elle est en partie écailleuse.
Nombre de rayons : IV-i 4-IV.
Les pectorales sont falciformes, courtes, pédiculées, la longueur du pé-
doncule étant environ le tiers de la longueur de la nageoire, longueur elle-
même contenue près de dix fois (91 /a ) dans la longueur du corps. Au-
dessus de la pectorale et à l’origine de son insertion, s’étend un petit lobe
de forme triangulaire et allongé. Les rayons sont au nombre de 18, les
médians étant les plus allongés.
Les ventrales sont très courtes , légèrement pédiculées , leur insertion est
très rapprochée de la ligne médiane ventrale et au-dessous de l’extrémité
distale du pédoncule de la pectorale. Les rayons au nombre de 6 sont plus
courts que les rayons pectoraux, et la longueur de la nageoire entière est
à peine égale à la moitié de celle de la pectorale.
La coloration est d’un brun marron sur le dos, passant à un bleu noi-
râtre sur les côtés, pour s’atténuer ensuite sur le ventre, les nageoires et
la caudale sont plus noires que le reste du corps.
Particularités anatomiques. — Estomac allongé , continué par un intestin
très long, présentant plusieurs circonvolutions. Cæcums pyloriques nom-
breux et ramifiés. Foie peu volumineux. Péritoine noirâtre. Testicules bien
développés. Chair blanche.
292 —
MENSURATIONS.
Millimètres.
Longueur totale (nageoire caudale comprise) 388
Longueur totale (nageoire caudale exclue) 335
Plus grande hauteur du corps 9 5
Épaisseur du tronc (au niveau des pectorales) 2 5
Plus grande épaisseur de la tête 3 1
Longueur de la tête : du bout du museau au bord posté-
rieur de l’opercule 68
Hauteur de la tête dans sa plus grande dimension 57
Longueur du museau : espace préorbitaire 17
Largeur du museau entre les narines 10, 5
— • — entre les orbites 22
Diamètre de l’orbite 1 h
Diamètre de l’œil 12
Espace postorbitaire 37
Du bout du museau à l’origine de la dorsale 77
Longueur de la dorsale 2i5
Du bout du museau à l’anus 169
Longueur de l’anale 125
Longueur du pédoncule caudal hk
Hauteur du pédoncule caudal 2 3
Du bout du museau à l’origine de la pectorale 68
Longueur totale de la pectorale (pédoncule compris) 39
Longueur du pédoncule 12
Du bout du museau à l’origine de la ventrale 61
Longueur de la ventrale 19
Br: 7. D : XII ou XIII, 34 ou 35. A : IX ou X, 17-18.
C : IV, 1 4, IV. P : 16. V: 6.
DISCUSSION ET CONCLUSION.
Si nous rapprochons les proportions relatives de notre Centrolophus des
divers résullats obtenus par les auteurs qui étudièrent les différents Centro-
lophus, nous obtenons les résultats suivants :
1° Espèces décrites et auteurs.
Centrolophus Pompilus (Cuvier, Moreau, Gunther, Couch, Collet, Goode
et Bean).
Centrolophus Valenciennesi (Moreau).
Centrolophus ovalis (Cuvier, Moreau).
293 —
Centrolophus crassus (Cuvier, Moreau).
Centrolophus liparis (Cuvier, Moreau. — Pas de mensurations).
Centrolophus britannicus (Gunlher, Couch, Day).
2° Résultats.
— 294 —
Nombre de rayons aux nageoires :
D’après ce tableau , on voit immédiatement que le Centrolophus pêché à
la Grande Sole diffère notablement du Centrolophus Pompilus et des autres
Centrolophus : C. V alenciennesi , C. ovalis, C. crassus, C. liparis; par ses
nageoires , dorsale et anale , plus longues et à rayons plus nombreux , par
les pectorales et les ventrales plus courtes et à rayons moins nombreux; et
que, par cela même, il se rapproche nettement du Centrolophus britannicus.
Il se distingue aussi des divers Centrolophes par les proportions rela-
tives du corps, de la tête, des nageoires, pour se rapprocher du Centro-
lophus britannicus, autant que le permettent de l’apprécier les diverses
mensurations faites sur l’unique exemplaire du British Muséum : exem-
plaire tfinjured by its captor, broken by its préserver, and somewhat
deteriored by age« (Day). Les proportions de la tête, celles des nageoires,
dorsale et ventrale, et la distance qui les sépare de l’extrémité du museau
restent cependant suffisamment concluantes pour que l’ exemplaire étudié
puisse être identifié avec le Centrolophus britannicus (Gunlher).
Aux données précédemment établies et complétées ici, il devient possible
d’ajouter :
Habitat du Centrolophus britannicus. — Poisson de profondeur, vit à la
limite du plateau continental et au delà. Entrée de la Manche occidentale.
Le poisson vit sans doute isolé (le chalut n’ayant ramené qu’un seul exem-
plaire).
Régime. — Herbivore, autant que permettent de le juger le contenu de
l’estomac du poisson recueilli par Gouch et la longueur de l’intestin du
spécimen de la Grande Sole.
D’après le développement des testicules de ce dernier spécimen, il est
encore permis de fixer approximativement la période de maturité sexuelle
de ce poisson au début de l’été.
Boulogne-sur-Mer, avril 1935.
Laboratoire de l’Office scientifique et technique
des Pêches maritimes.
OUVRAGES CONSULTÉS.
G. Cuvier et Valenciennes, Histoire naturelle des Poissons, t. IX, Paris, 1 833.
E. Moreau, Histoire naturelle des Poissons de la France, t. II, Paris, 1881.
A. Guntiier, Catalogue of lhe Acanthoplerygian Fishes of the British Muséum,
vol. II, London, 1860.
J. Couch, A History of the Fishes of the British lslands , vol. II, London, 1 8 6 3.
F. Day, The Fishes of Great Britain and Ireland, vol. 1, London, 1880-1 884.
B. Collett, Poissons provenant des campagnes du yacht ^Hirondelle (i885-i888),
Résultats des campagnes scientifiques du Prince de Monaco, Monaco, 1896.
Goode et Bean, Oceanic Ichthyology, Cambridge, U. S. A., 1896.
D. S. Jordan et B. W. Evermann, The Fishes of North and Middle America, Washing-
ton, 1896.
— 296
IsoroDES et Amphipodes de l’Expédition antarctique belge
(s. y. Belgica),
par M. Th. Monod.
(a* note préliminaire.)
Je donne ici, sous forme de courtes diagnoses, les caractères de quelques
espèces nouvelles d’isopodes, dont la description sera reprise avec tout le
détail voulu, et accompagnée de figures dans le rapport définitif.
Tanaidacea.
1 . Nototanais magellanicus nov. sp.
Diagn. : Uropoda ambo bi-articulata ; processus dactyliformis articuli pe-
nultimi masculines chelæ omnino inermis, marginibus integris, sinubus nullis
instructus. Longit. : 1,6-3 mm.
Patria : Specimina quinque inter navigationem antarcticam « Belgicaen
lecta vidi.
a. N° 9/12, 1 spec. 9, inter algas corpori Plaxiphoræ raripilosœ
(Blainville) afjïxas, rrBaie du Torrent, île Londonderry, canal Français,
Magellanes, Chili, 18 décembre 1897.»
b. N° 9/16, h spec., 3 9, 1 c?, inter algas conchis Priene cancellalce
(Lamarck) ajjixas, eodem loco.
Isopoda.
2. Antarcturus acanthurus nov. sp.
Diagn. : Corpus spinosissimum , spinis somaticis ut sequitur ordinatis :
a. Caput : cornua frontalia perlonga et divergentia duo + comua occipi-
talia duo, spinis pre-ocularibus nullis.
b. Scgmentum pereionis liberum I : spinæ medio-dorsales duo + spina dorso-
lateralis utrinque una + dentes plcuro-coxales per brèves utrinque duo.
c. Segmentum II : spinae medio-dorsales duo + spina dorso-lateralis utrin-
que una + spinæ pleuro-coxales utrinque 1res, anteriore brevissima , media
magna, poster iore brevi.
— 297
(1. Segmentum III : spinæ medio-dorsales duo + spina lateralis parva
utrinque una + spinae pleuro-coxales utrinque très , media maxima.
e. Segmentum IV : spina dorso-lateralis utrinque una + spinae pleuro-
coxales utrinque très , media maxima.
f. Segmentum F(1) ; spina dorso-lateralis + spina lateralis anterior + spina
lateralis poslerior + spina pleuralis utrinque una.
g. Segmentum VI : spina dorso-lateralis + spina pleuralis utrinque una.
h. Segmentum VII : præcedenli simile.
i. Segmentum pleonis I : spina lateralis + spina pleuralis utrinque una.
j. Segmentum II : spina lateralis utrinque una.
k. Pleotelso : spinæ proximales, medio-dorsales , transverse ordinatæ per-
breves duo -t- spinæ latérales per paria longitudine descrescentes utrinque quattuor.
Pleotelso postice in processum slriclum, angustatum, apice profutide inciso
( i . e. bijido), productus. Articulas secundus anlennarum spinis distalibus dua-
bus instructus. Articulus penultimus maxillipedum palpi seta perlonga ornatus.
Pereiopoda anteriora : articulus secundus, tertius quartusque spinosus, dente
unica vel denlibus nonnullis (a-4) rnunitus; articulus quintus sexto œqualis ;
septimus perlongus. Pereiopoda posteriora, gressoria : articulus secundus
spina dorsali, tertius quartusque angulo spiniformi dorso-distali instructus.
Pleopoda masculina primi paris : articulus basalis retinaculis duobus instruc-
tus; ramus intemus angustatus, brevis, quam externus multo minor; ramus
externus magnus, articulo basali paulo longior, margine externa aculeis sat
inter se remoiis ornala, apice transverso masculinoque ciliato foramine et inler-
nis setis quinque instructo. Pleopoda masculina secundi paris : appendix mascu-
lina ramos ambo valde superans. Valva uropodorum elongata, postice acuta,
dentïbus aculeatis quattuor instructa. Longit. : Q—io mm. Color ( ad vivum ) :
diaphanus, sine colore ulla; dorsum et spinæ dorsales chromatophoris tamen
citrinis ornala ; oculi nigri.
Patria : Specimina sex (c? 9) inter navigationem antarcticam «■ Bclgicæ «
lecla vidi. N° 769, cfcommensal de PAlcyonnaire n° 792. Faubert, X,
70° i5' Lat. S., 84° 6' Long. W., prof. 56g mètres, 20 décembre 1898.»
3. Antarcturus Belgicæ nov. sp.
Diàgn. : Corpus robustum, scabrosissimum , tuberculis brevibus et spinis
apice stellato munitis dense ornalum. Capul : cornua perparva duo, truncata,
erecta, anteriora + cingulum tuberculatum transversale + cornua occipilalia
W Ab hoc loco usque ad posleriorem telsonis apicem spinæ omnes rétro incur-
vâtes sunt.
MüSÉDM. XXII.
20
— 298 —
perparva duo. Segmenta pereionis libéra I-IV :sculptura ubique similis ut sequi-
tur conformata : ordo anterior spiniger transversus + fascia transversa, sat
lata, oblonga, prominens ( recta vel paulum arcuala ) e tubercules numerosis
approximatis constitula, tesselata, secliliorum pavimentorum modo + ordo pos-
lerior spiniger transversus f glomi tuberculati latérales ( utrinque unus) lesse-
latam fasciani producentes + glomi ( utrinque unus ) coxales spinuliferi.
Segmenta V-Vll 4- segmenta pleonalia + pleolelso : tegumentum tuberculis
parvulis valde densalis uno modo tectum. Pleotelso paulum elongalus, supra
convexus , marginibus redis, apice laie rotundalo. Articulus ultimus mascu-
linæ antennulæ sumrna prœcedenlium omnium paululo minor, laminis r tolfac -
loriisn permultis inslruclus. Pleopoda masculina primi paris : articulus basalis
relinaculis novem et externa serrata margine insiructus ; ramus internus exler-
num superans, marginibus ubique setigeris ; foramen masculinum latérale ( nec
apicale ) ad externam rami marginem collocatum. Pleopoda masculina secundi
paris : appendix masculina distalem interni rami marginem non attingens.
Longit. : 57 mm. Color ( ad vivum ) isabellinus maxime saturatus.
Patiüa : Specimen ( d) unicum inter navigationem anlarcticam er Belgicœ «
lectum examinavi. crN° 654 , Faubert VI II, 70° 00'. Lat. S. , 8o°48'. Long. W
prof, environ 5oo m. , 18 octobre 1898.» Hoc specimen speciem parasi-
ticam ( Astacilloechus Ingolji H. I. II.) ferebat.
h . Storthyngura robustissima nov. sp.
Diagn. : Corpus permagnum, valde spinosum. Caput supra spinis duabus
sat inter se remotis inslruclum. Segmenta posleriora pereionis tria et pleotelso
inter se omnino coaliia, suturis mobililate destitutis. Pars medio-dorsalis seg-
mentorum liberorum pereionis I-IV spina unica, prorsum inclinala, instructa.
Pars eadem segmentorum V-Vll spinis duabus transverse approximatis instructa.
Pars eadem pleotelsonis spinis in longitudinem ordinatis qualluor et spinis
duabus, transverse approximatis, instructa. Parles pleuro-coxales segmen-
torum pereionis valde productæ et spinosæ, spinis lateralibus (= spinis pleu-
ralibus verts + spinis coxalibus ) una ( segmenta I, V , Vil), duo ( //-///) vel
tribus (IV) instruclœ. Pleotelso modice elongalus marginibus profunde den-
tatis : margo lateralis processubus dentiformibus utrinque qualluor instructa,
proximali sat parvo et obtuso, distali permagno , incurvato, acuto ; lobas api-
calis pleotelsonis triangulus, subacuius, supinus. Operculus femineus carina
media peralta, in spinarn robustam antice producta, munilus. Longit. :
2 à mm. Color (ad vivum) unicolor, albèscens.
Patria : Specimen (9) unicum inter navigationem antarcticam « Belgicœ »
lectum vidi. N° 299, Faubert, 11,71“ Lat. S., 89° 12' Long. W., prof.
4oo mètres. 1 2 mai 1 898. «
— 299 —
5. Serolis Gerlachei nov. sp.
Diagn. : Corpus paulo longius quam latius (10: 8). Pars medio-dorsalis
segmentorum liberorum pereionis V-VI brevissima, bene tamen distincla. Epi-
mera segmentorum II-IV a dorsali t egumento sutura conspicuâ discrela. Partes
pleurales segmentorum 1-V acurninatæ, valde tamen inter se approximatæ ,
posleriores solum paulum divergentes ; partes pleurales segmenli VI perlongœ,
ensiformes, rétro incurvâtes, partes pleurales segmentorum pleonalium II-III
valde superantes, et dimidiam pleotelsonis partem quoque superantes. Oculi
reniformes, permagnl. Occiput supra spina aculeiformi robustissima , erecta,
rétro sat incurvata, inslructum. Dorsum segmentorum I-I1I et V-VI inermë ,
IV tuberculo unico perparvo munitum. Dorsum segmentorum pleonalium I-III
luberculo spiniformi pariler inslructum. Pleotelso paululo longior ac latior,
marginibus integris, parle terminali triangula, apice sub-acuto; dorsum
pleotelsonis fer e lœve , cariais obsoletis quinque et dentibus Inter ali bus spini-
formibus duabus (ad dimidiam circa partem collocatis ) inslructum. Appendix
masculina perbrevis, retinaculis articuli basalis vix longior. Longit. : il mm.
Color (ad vivum ) : oculi aigri, dorsum brunneo-maculalum , chromatophoris
albo-cretaceis raris inter maculas disseminatis ornatum.
Patria : Specimen (c?) unicum inter navigalionem antarcticam « Belgicæ *
leclum vidi. rrN° koo, Faubert VI, 710 19' Lat. S., 8r]°dr]' Long. W.; prof,
env, k 00 mètres, 28 mai 189851.
Laboratoire de M. le Prof. A. Gruvel.
20 .
300
Sur ce qu’on appelle « langue» ou k languette» chez les Acariens,
par M. Marc André.
Chez les Insectes on appelle langue on languette un appendice simple ou
bifurqué qui est formé par les lobes internes de la lèvre inférieure ou
labium.
D’autre part, chez beaucoup d’insectes, deux protubérances médianes
apparaissent sur la face interne des parois du pharynx, l’une au-dessus de
l’orifice pharyngien, l’autre au-dessous: elles sont désignées sous les
noms à'épipharynx et d ’hypopharynx , et ont été parfois confondues res-
pectivement avec la lèvre supérieure ou labre, et avec la languette.
Chez les Araignées, la bouche (fig. i a, B) est une fente transversale
placée à l’extrémité d’un mamelon, le rostre , qui lait librement saillie à la
face ventrale au-dessous des chélicères.
En avant, elle est limitée par une pièce impaire en forme de tubercule
conique (L): c’est la lèvre supérieure de beaucoup d’auteurs, considérée
par Dugès (1806, p. 178) comme un labre et appelée par E. Simon en 186 A
(p. 10) pièce buccale ou languette.
Latéralement, à droite et à gauche de l’orifice buccal, sont les articles
basilaires ou plaques coxales des maxilles pédiformes ou maxillipèdes (mx).
En arrière, la bouche est bordée par une pièce quadrangulaire, arti-
culée avec la partie antérieure du plastron : c’est la lèvre inférieure (D) de
nombreux auteurs, appelée par Latreille langue (1825, p. 3og ) ou lan-
guette (1829, p. 207 et 209) et lèvre par Dugès (i836, p. 1 77 ) (1)-
E. Simon (186A, p. 7; 1892, p. 8) et C. Borner (1903, p. 100 et 108)
la regardent comme n’étant pas homologue à la lèvre inférieure des Insectes,
mais constituée par une pièce sternale antérieure et l’appellent pièce labiale
(pars labialis) ou sternum labial
La bouche mène dans une cavité buccale ou pharynx (P) dont la cuti-
b) A ce prolongement «postoral» du sternum, Dugès ( 1 836 , p. 177) a iden-
tifié une pièce nommée par Savigny (1816, p. 1 1 3 ) lèvre ou langue «sternale»,
et cette épithète même semble justifier cette assimilation ; mais les figures que
Savigny a données pour cette langue (pl. VI, fig. 2. a, é; fig. a. 3, é; fig. 3.
a , é ) ont été interprétées tout autrement par Latreille (1829, p. 208), qui y a
vu un organe «préoral » , comprenant à la fois le labre et un épipharynx.
D’après C. Borner, ce sternum labial est un prosternum chez les Solifuges
et les Kœnenia (Tlielyphonidm) , un deutosternum chez les autres Thélyphones
— 301 —
cule, pour en soutenir les parois antérieure et postérieure, forme deux
lamelles chitineuses linguiformes, réunies entre elles sur leurs bords par
une membrane molle et mince: elles sont appelées par Plateau (1877,
p. i3) lames pharyngiennes antérieure (ou supérieure) et postérieure (ou
inférieure).
La lamelle antérieure ( E ), qui se réunit par sa pointe avec la lèvre
supérieure ou labre dont elle forme la paroi ventrale, a été appelée palais
par Dugès (1 836 , p. 178), qui la regarde avec raison comme correspon-
dant à Yépipharynx des Hyménoptères (1).
La lamelle postérieure ( H ), reliée par son extrémité à la lèvre infé-
rieure ou sternum labial dont elle constitue la paroi dorsale, est considérée
à tort par Dugès ( 1 836 , p. 178) comme représentant la langue ou languette
des Insectes qui se serait renversée en arrière : en réalité , elle est assimi-
lable à Yhypopharynx des Insectes.
Le nom de langue ou languette a donc été , chez les Araignées , attribué ,
suivant les auteurs, à la lèvre supérieure (Simon), à la lèvre inférieure
(Latreille) et à l’hypopharynx (Dugès).
Chez les Acariens, d’après les recherches de Brucker (1900) , tandis que
la partie antérieure dorsale du céphalothorax forme un prolongement,
Y épistome (fig. 1 d, îe , if, ep ) , placé au-dessus des chélicères (2) , on
(fig. ib,D) et les Araignées (fig. 1 a, D ), un tritosternum chez les Opilions
(fig. 1 c,T).
A ce tritosternum correspond, chez les Gamasides (fig. 1 d, T), l’appendice
nommé palpe ventral par Kramer et m,enton par Mégnin : par conséquent Winkler
(1888, p. h et 11) a eu tort d’assimiler à ce menton la lèvre inférieure des Arai-
gnées, puisqu’elle est un deutosternum.
Ù) Latreille avait également reconnu qu’au labre ( qui aurait terminé un soi-
disant épistome) se réunit une carène longitudinale inférieure ordinairement
très velue (1829, p. 208), qu’il regardait, lui aussi, à bon droit, comme une
sorte d'épipharynx (1 . 8a5 , p. 3 09).
Ainsi que nous venons de le dire, c’est cet ensemble qu’il assimilait à la langue
sternale de Savigny : il lui donnait le nom de camérostome tandis que ce terme
sert à désigner chez les Acariens le prolongement céphalothoracique dorsal placé
au-dessus des chélicères.
W Ce prolongement dorsal qui , chez les Oribates , recouvre les pi'èces buccales
comme un capuchon ( camérostome ) est appelé rostre par Michael (i883, p. 11 5)
et par Briicker (1900 , p. A 19), mais, comme je l’ai fait remarquer (192 A,
p. i35), ce nom est plus généralement employé chez les Acariens pour désigner
l’organe conique formé par le prolongement céphalothoracique « ventral n situé
au-dessous des chélicères.
Cet épistome existe exceptionnellement chez les Araignées, où il correspond à
la pièce appelée par E. Simon (1892 , p. i5 et 57) loruin basilaire des chélicères.
Henking (1882, p. 566, pl. XXXIV, fig. 7, v) et Winkler (1888, p. 3, pl. III,
— 302 —
trouve, au-dessous de celles-ci, le cône buccal ou rostre constitué par un
prolongement céphalothoraciqne ventral qui contient une trompe pha-
ryngée.
La paroi dorsale de ce cône buccal, déprimée pour former une gouttière
( gouttière chélicérale) sur laquelle reposent les chélicères, est constituée,
comme l’a indiqué Henking (1882, p. 568, pl. XXXIV, fig. 7, mb ), chez
les Trombidiides par une mince membrane chitineuse appelée par Brucker
(1900, p. 4 1 5 ) tégument supra-oral ou supra-buccal (tsb).
Sur la face ventrale du cône buccal se sont aplatis et soudés les arti-
cles basilaires ou plaques coxales (fig. 2 , cmx) des maxiiles, lesquels s’af-
frontent et deviennent coalescents pour former une plaque unique, ïhypo-
stome ou lèvre maxillaire, appelée labium ou lèvre inférieure par la plupart
des auteurs
La trompe, qui s’étend jusqu’à la bouche reportée plus ou moins loin,
contient le pharynx ( P ) en avant duquel se trouve la cavité buccale
(fig. 2 , cb).
Henking (1882, p. 669) et Sig Thor (1908, p. 58) ont décrit ce pha-
rynx comme formé par deux demi-tubes ou gouttières chitineuses, l'une
supérieure (dorsale), l’autre inférieure (ventrale) : il est évident qu’elles
correspondent respectivement à un épipharynx et à un hypopharynx-
En même temps qu’ils se rapprochent et se soudent sur la ligne médiane
pour constituer la face ventrale du cône buccal, les articles basilaires des
maxiiles s’allongent en avant pour former, à leur face interne, suivant la
ligne de coalescence, une gouttière [Maxillarrinne ou Mundrinne de Win-
kler (1888, p. h et 9)], limitant ventralement la cavité buccale, laquelle
se continue en arrière par le pharynx musculeux.
Dans cette gouttière buccale (fig. 2 , cmx), sur toute sa longueur, s’em-
boîte, pour la fermer dorsalement, un organe (E), qui est regardé avec
raison par Winkler (1888, p. 9) comme étant {'épipharynx; chez les
fig. i5, Ep ) considèrent cet épistome chez les Acariens comme une lèvre supé-
rieure ( Oberlippe ), tandis que chez les Araignées on donne le nom de lèvre supé-
rieure au bord antérieur de l’orifice buccal.
W Winkler (1888, p. h et 11) avait fait remarquer que cette plaque consti-
tuée par les maxillipèdes soudés pour former la face ventrale du cône buccal
(ou tube céphalique) ne correspond nullement à la lèvre inférieure ou labium
des Araignées : et, en effet, Borner (1903, p. 108) a admis qu’en se rappro-
chant et en se fusionnant ainsi sur la ligne médiane ventrale , ces appendices de
la deuxième paire font disparaître, chez les Acariens, la pièce sternale (deuto-
sternum) formant chez les Araignées le labium: toutefois, dans le cas particu-
lier des Gamasides, il existe bien l’homologue d’un labium sternal, mais c’est
un tritosternum et il constitue l’appendice énigmatique appelé palpe ventral
( Bauchtaster ) par Kramer (1876, p. 5 h, pl IV, fig. 16 a) et menton par Mégnin
(1876, p. 3ia, pl. VII, fig. 5, ml).
Fig. 1. Coupe longitudinale du capitulum chez divers Arachnides.
î a, Aranéide (schématisé d’après Winkler). — 1 b , Thélyphonide (schématisé d’après
Borner). — 1 c, Opilionide (schématisé d’après Borner). — i d, Gamaside (schéma-
tisé d’après Winkler). — 1 e, Trombidiide (schématisé d’après Henking). — 1 /, Ori-
balide (schématisé d’après Berlese).
G, chélicère; ep, épistome; mx, maxillipèdes ; B, bouche; L, labre; D, deutosternum ;
T, tritosternum ; P, pharynx; E, épipharynx; H, hypopharynx; Isb, tégument supra-
buccal (1).
W Dans la figure 1 e , au lieu de sb , lire tsb.
— 304
Gamasides , il est très mobile et a la forme d’une lancette à section cunéiforme
et à bords velus (1) ; ainsi que le dit Brucker (1 900 , p. 4 1 8 ) , la face supé-
Fig. 2. — Coupe transversale du capitulum chez un Gamaside.
C, chélicère; g, gaine des chélicères; ep, épistome; cmx, articles basilaires des maxil-
lipèdes; pmx, palpes des maxillipèdes ; cb, cavité buccale; E, épipharynx.
rieure de cette pièce médiane impaire (fig. 1 d, 1 e, 1 f : E ) prolonge le
tégument supra-buccal, tandis que sa face inférieure continue la paroi dor-
sale du pharynx.
Winkler pense que cet épipharynx a pour homologue chez les Araignées
l’organe qui limite antérieurement l’orifice buccal et qui est appelé lèvre
supérieure par la plupart des auteurs, mais étant donné qu’il regarde, lui
(1888, p. 5), lepistome comme étant la lèvre supérieure (Oberlippe) , il
emploie pour l’épipharynx le nom de langue [ Zunge ] (fig. 9 et 11).
Le même organe des Gamasides avait été observé par Mégnin (1876,
(2) Winkler n’a pas constaté que chez les Gamasides la fermeture dorsale de
cette gouttière fut assurée par une membrane mince (tégument supra-buccal)
analogue à celle indiquée chez les Trombidiides, par Henking, mais il pense
que cette fermeture est réalisée par la présence des soies barbelées existant sur
les bords de cet épipharynx.
D’ailleurs, même chez les Trombidiides, d’après Brucker (1900, p. 4 2 0 ) ,
l’épipharynx (au lieu d’être large et plat comme chez les Oribatides) est diminué
sur les côtés, ce qui fait que la cavité buccale s’ouvre non seulement à sa
partie antérieure , mais aussi à sa face dorsale , sur les côtés de l’ épipharynx.
— 305 —
p. 29^, 299, 3i 1), qui l’avait appelé languette, mais la description de cet
auteur a besoin d’être rectifiée : pour reprendre ses propres expressions , si
la languette «repose sur le plancher formé par les maxilles soudées», il
faut entendre par là qu’elle est rengainée» dans le tube ou plutôt la gout-
tière formée par celles-ci, mais non pas quelle «s’attache» à la face interne
de ce tube : en effet, la cavité buccale se trouve comprise entre la gouttière
maxillaire et la languette qui fait suite, au contraire, au tégument supra-
buccal (dorsal) du pharynx.
Cette langue a été comparée par Mégnin (1876, p. 299) à celle des
Hyménoptères : il est possible que, par leur fonction, ces deux organes
soient «analogues», comme le dit Winlder (1888, p. 1 3 ) ; mais, puisque
d’après lui-même (p. 9), la langue des Acariens est un épipharynx, c’est-
à-dire un organe antérieur par rapport à l’orifice buccal, elle ne saurait
être «homologue» à celle des Insectes, qui est une dépendance de la lèvre
inférieure placée en arrière de la bouche.
Par suite le nom de langue ne peut être conservé à cet organe des Gama-
sides, et il est préférable de l’appeler épipharynx.
Chez une larve hexapode d'un Trombidiide, laquelle est parasite sur des
Vertébrés, le Dr Trouessart (1897, p. 97, 102; 1899, p. 287) a décrit,
sous le nom de langue ou tube suceur, un organe qui a la forme d’une
longue tige, creusée en gouttière et dont la piqûre pourrait provoquer chez
l’hôte (quand celui-ci est un Arthropode) ce que Jourdain a appelé Y appa-
reil stomatorhizi que { 1896, p. io8à) ou stylostome (1899, p. 3o): Troues-
sart indique que cette langue est fixée à l’extrémité antérieure et «infé-
rieure» du pharynx et il l’assimile par suite à un hypopharvnx, mais
Brucker (1900, p. 4 1 8 ) considère, au contraire, cet organe singulier
comme un épipharynx très développé.
Chez les Oribatides, Michael ( 1 88 3 , p. 120) a donné le nom de Unguia
à une délicate saillie triangulaire, membraneuse et frangée de poils fins.
Il dit qu’elle partirait du côté interne du labium (ou lèvre maxillaire) qui
la cache, et ses figures (pl. I, fig. à; pl. IV, fig. i3; pl. XIII, fig. 11 ;
pl. XIV, fig. 1 1) semblent, en effet, montrer qu’elle ferait partie de celui-
ci : elle correspondrait donc à un hypopharynx ; mais là aussi on peut se
demander s’il n’y aurait pas erreur d’observation et si, en réalité, il ne
s’agirait pas plutôt de l’épipharynx, mentionné chez les Oribates par
Brucker (1900, p. Ô2o). En tout cas, c’est bien l’épipharynx qui est
désigné parBerlese (1896, A. M. Sc. Ital. , Cryptostigmata, p. 1 8 , pl. III,
fig. 1, l; p. 6 4 , pl. X, fig. 1 , g) sous le nom de Unguia et ici encore je
crois qu’il vaudrait mieux renoncer à l’emploi de ce dernier terme.
— 306 —
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
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1825. Latreille (P.-A.). — Familles naturelles du règne animal.
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Bull. Mus. nat. hist. nat. Paris, t. XXX.
Sur quelques formes de Dirphja du groupe Semirosea,
par M. E.-L. Bouvier.
Le Dirphia semirosea Walk. est line charmante espèce dont les ailes, en
dessus comme en dessous, présentent un agréable mélange du rose-violacé
grisâtre avec le gris-noir fumeux; les taches discales font défaut , le front
est brunâtre, le thorax varié du gris au hrun avec mélange de poils blancs,
de poils rouges en arrière, le rouge se retrouvant en quelques points des
pattes (surtout sur les articles terminaux) et formant une bande transverse
sur la partie antérieure de tous les segments abdominaux qui sont d’ailleurs
noirs. Cette disposition alternante de bandes rouges et noires sur l’abdo-
men, qui est toujours terminé par du rouge, est le caractère essentiellement
constant de tout un groupe de formes qui ont pour centre le semirosea ;
d’ailleurs, toutes ces formes présentent sur les ailes un système de rayures
blanches ou jaunâtres, dont le type nous est fourni par le semirosea lui-
même, à savoir : i° aux ailes antérieures et en dessus deux rayures, l’une
antémédiane, l’autre extradiscale, toutes deux droites sur les trois quarts
poste'rieurs de leur étendue et alors étroites, plus pâles que le reste de
l’aile, avec des points blancs sur les nervures et une tache blanche plus
grande en arrière, l’extrémité antérieure de ces bandes étant inclinée vers
la base et représentant une tache blanche beaucoup plus grande; 2° aux
ailes postérieures, également en dessus, une rayure extradiscale convexe
dans son milieu , pâle ou gris-noir dans toute son étendue, sauf en avant où
elle se termine par une ou deux taches blanches; 3° en dessous, aux ailes
antérieures, deux rayures extradiscales très voisines l’une de l’autre, la plus
rapprochée de la base étant la reproduction vague, gris-pâle et souvent
plus ou moins effacée de la rayure externe de la face supérieure, l’autre
un peu plus marquée, contiguë à la précédente, sauf en avant où elle se
continue à peu près en ligne droite et se dilate en une tache pâle ou
blanchâtre; â° en dessous également, mais aux ailes postérieures, la re-
production de la rayure externe de la face supérieure, mais blanche ou
ponctuée de points blancs sur toute ou presque toute son étendue. Il y a ,
d’ordinaire, en dessous, sur la nervure transverse de cette aile, une très
petite tache discale jaunâtre.
Abstraction faite de la disposition des couleurs de l’abdomen et du type
même de la disposition des rayures, tous les caractères précédents peuvent
varier dans les diverses formes qui se groupent autour du semirosea.
— 308
I. La forme typique elle-même présente , très accentués , tous les caractères
ci-dessus décrits ; elle se distingue essentiellement par les antennes qui sont
d’un jaune paille très pâle, et par la présence d’une tache blanche plus grande
que les autres aux extrémités antérieures et postérieures des rayures dorsales
des ailes de la première paire. Cette forme est représentée dans les collections
du Muséum par de beaux exemplaires, tant mâles que femelles, recueillis
au Mexique, à Orizaba (don de M. Génin), et par un mâle de Costa-Rico
(envoi Paul Serre). Comme l’un des mâles de M. Génin, ce dernier est
remarquable par le ton fumeux qui prédomine sur les ailes , effaçant le
rose-violacé qui se distingue à peine; d’ailleurs, tous les autres caractères
de ces individus sont bien normaux.
II. Autour du semirosea typique viennent se ranger trois formes où
disparaît complètement le rose-violacé normal, où les deux rayures de la
face dorsale des ailes antérieures s’atténuent à divers degrés et ne se ter-
minent jamais en arrière par une tache blanche de notable importance.
De ces trois formes la plus voisine du semirosea typique est représentée
par des individus où les ailes sont noir et gris fumeux, abstraction faite des
rayures, où les antennes sont gris jaunâtre foncé dans les deux sexes, et où
les colorations noire et rouge de l’abdomen sont vives et fort tranchées.
Cette forme est représentée dans les collections du Muséum par un mâle
recueilli aux environs de Quito par le Fr. Gemel Firmin, et par trois
femelles superbes provenant de Cotocollao , près de Quito, 2,780-2,800
mètres d’altitude, janvier 192^ ; les œufs sont d’un blanc-bleuâtre porce-
lanique, et un peu irrégulièrement ovoïdes; la femelle en donnerait plus
de 160 (envoi Ed. Ciavery); dans les femelles, le rouge envahit la face,
une partie du thorax et des pattes, tandis que ces parties restent gris-
brunâtre dans le mâle.
J’attribue à cette forme du semirosea le nom de Gemeli, en souvenir du
Frère qui l’a recueillie pour le Muséum. Envergure du cf : 67 millimètres,
des 9 : 80-86 millimètres.
Il faut également considérer comme une forme du semirosea le D. Gene-
forti que j’ai fait connaître (1) en 1923, d’après un cf capturé à Ibarra,
dans l’Equateur, par le Fr. Genefort. Du même généreux donateur le
Muséum a reçu un petit c?, également d’Ibarra, et deux jolies 9 provenant
de Hana. Cette forme est une exagération de la précédente où un rouge plus
pâle envahit tout le corps (y compris palpes et pattes) à l’exception de la
face ventrale de l’abdomen qui est jaunâtre (9) ou gris-noirâtre (d1) et
des bandes foncées de l’abdomen. Ces dernières sont très variables : noires
et fort nettes dans le d, elles sont châtain clair et riches en poils rouges
W E.-L. Bouvier, Quelques Saturniens nouveaux de l’Amérique tropicale ( Bull
du Mus., 1923 , p. 5).
309 —
daus ia 9 type, absentes dans les femelles de Hana, sauf en avant où le
dos est couvert par un mélange de poils jaunes et de poils rouges. Les ailes
sont gris jaunâtre; leurs rayures dorsales sont surtout bien indiquées en
avant, fort atténuées en arrière; plus encore que dans les autres formes
de l’espèce, elles présentent des variations considérables sur l’aile anté-
rieure, tantôt fort éloignées, tantôt très rapprochées l’une de l’autre en
avant; parfois l'une de ces dispositions s’observe sur l’aile droite et l’autre
sur l’aile gauche.
La troisième forme est le D. citrina Druce, dont un bon nombre d’indi-
vidus furent recueillis au Vénézuela pour le Muséum par Angrand. La
coloration rouge des segments abdominaux devient rosâtre; sauf un peu
en arrière et parfois aux aiticles terminaux des pattes, la teinte rouge
n’apparaît plus nulle part; les antennes de la 9 sont assez claires, moins
toutefois que dans la forme typique, mais celles du d* sont d’un brun très
foncé. Quant aux ailes, elles sont assez différentes suivant le sexe, les posté-
rieures d’un jaune tirant un peu à l’orangé chez le d1, où les antérieures
sont d’un gris-jaunâtre fumeux, laissant parfois transparaître du rose. Les
quatre ailes des femelles sont semblables aux antérieures du <d, mais d’un
ton plus enfumé en général. Quatre mâles et sept femelles envoyées du
Guatemala (Angrand, i856), six femelles provenant de la Haute et de la
Basse Vera-Paz, au Guatemala (René Guérin, 1900). Les variations de
taille de cette forme sont considérables; envergure des mâles : 4g-54 mil-
limètres, des femelles : 55 — 78 millimètres; les petites femelles sont plutôt
une exception.
111. La forme extrême du groupe est le D. fumosa Feld, auquel je rap-
porte trois individus mâles provenant du Mexique, comme le type ue
Felder. Ces trois exemplaires se distinguent par la couleur de leurs antennes
qui sont d’un noir profond et par le noir fumeux de leurs ailes où , pourtant ,
les bords (surtout aux ailes postérieures) sont relativement clairs et un peu
rosés. Deux de ces exemplaires se rapportent sans conteste à la forme de
Felder, car elles présentent comme celle-ci une tache discale jaune très
petite, mais notable, sur la face supérieure des deux ailes; j’ajoute que cette
tache jaune est grande et très frappante à la face inférieure des mêmes
ailes. Dépourvu de taches discales sur les deux faces, beaucoup plus noir,
et sans autre trace des rayures que deux légères taches blanches au bord
costal des ailes antérieures, le troisième mâle, qui provient de l’Etat de
Vera-Cruz (M. Génin), peut être considéré comme une aberration ( inor -
nata) de la précédente.
En somme, le D. semirosea nous apparaît comme une espèce très plas-
tique et assez largement répandue , avec des formes locales dont le nombre
ne fera sans doute que s’accroître avec nos connaissances. La forme la plus
caractérisée est le fumosa, que Druce considérait déjà comme une des mo-
difications de l’espèce.
Description ddn IIisteride nouveau du Cameroun,
par M. H. Desbordes,
(jORRESPOXDAXT DU MUSEUM.
Hister alticola nov. sp.
Ovatus, parum oblongus, niger, nitidus. Fronte plana, stria leviter relro-
angulata antice elevata, mandibulis concavis. Pronoto lœvi, haud ciliato, stria
interna integra, externa antice tantum nolata. Elytris, stria subhurnerali
interna humerum atlingente, dorsalibus tribus primis integris, âa apicali brevi,
5a suturalique défie ientibus. Propygidio haud dense ncc fortiter, pygidio levis-
sime basi tantum, punctatis. Mesosterno leviter cmarginato. Tibiis anlicis
3-dentatis. Long, h mm. ( capitc etpygidiis exclusis).
Type : un exemplaire récolté en 192/1 par le D1 Gromier au Came-
roun, Haut-Plateau de Debang (i,5oo m. d’alt. ), pendant la saison sèche
et appartenant au Muséum national d’Histoire naturelle.
Celte espèce est voisine des Ilister amphystrius Mars., et nilolicus Mars.,
dont elle a la taille réduite, la strie frontale rétroangulée, les mandibules
concaves, le mésosternum faiblement échancré. Elle s’en distingue par la
4e strie dorsale des élytres réduite à un rudiment apical, l’absence totale
de 5e strie et de strie suturale, la ponctuation du pygidium extrêmement
fine et concentrée à la base, laissant lisses au moins les 4/5 postérieurs de
ce segment.
Il n’existe qu’une dizaine environ d 'Hister connus d’Afrique tropicale
ayant une strie subhumérale interne, les trois premières stries dorsales
entières et la suturale nulle. Hister alticola ne peut être confondu avec
aucun d’eux.
Description d’un CÉtonide nouveau de Madagascar
[Col. Scarabæidæ),
par M. J. Descarpejntries.
Euchrœa Benezechi nov. sp,
C?. Migra, supra luteo-vestila ; fronte média nigra, nitida; clypeo anlice
elevato, sinuato, angulis rotundalis , lateribus fere parallèles, pronoto disco
modice punctato, lateribus impunctatis ; sculello acuta, nigro-marginalo ;
elytris lineato-punctatis , punctis nigris, arcuatis; corpore sublus pedïbusque
nigris, nilidis; lateribus luleo-maculatis.
Long, (sine cap.) 2.3, h millimètres; lat. max. \k millimètres.
Anarabé (forêt Tanala), septembre 1922.
Un mâle type.
Noir, brillant; dessus couvert d’un revêtement m3t, jaune orangé, per-
foré par une ponctuation laissant voir la couleur du fond. Milieu du front
noir, brillant, imponctué au sommet, quelques points près des yeux;
clypéus à côtés rebordés, parallèles entre eux. son bord antérieur légère-
ment relevé, le rebord largement sinué en son milieu, les angles arrondis;
antennes noires. Pronotum modérément ponctué sur le disque, sa ligne
médiane et ses côtés à revêtement plus dense, ne laissant, pas paraître de
ponctuation. Ecusson imponctué, à côtés noir brun, luisants, enfoncés en
rainure. Eiytres ayant, sur leur disque, des rangées assez bien alignées de
points arqués, très atténués dans la région de l’écusson; côtés et sommet
à revêtement plus épais et à ponctuation plus fine qui disparaît sous des
taches assez larges de revêtemenl très épais; la première de ces lache9
située au niveau du premier segment ventral , la seconde au niveau du
troisième, la dernière au sommet, laissant à découvert l’angle suturai den-
sément striolé. Pygidium noir, impressionné et fortement striolé latérale-
ment à sa base, portant cinq grandes taches imponctuées : une de chaque
côté du milieu de sa base, une en arrière de chaque impression latérale,
une plus large en arrière du milieu, avant le sommet; les intervalles entre
ces taches à revêtement moins épais, densément perforé par une ponctua-
tion arquée , plus dense en avant ; sommet à pubescence noirâtre. Dessous
noir, brillant, peu ponctué, portant des taches de la même nature que le
revêtement du dessus, sur les côtés du sternum, des hanches postérieures
— 312 —
et des quatre premiers segments abdominaux; saillie mésosternale obtusé-
ment triangulaire, ses côtés nullement incurvés; ventre à peine déprimé;
pattes à pubescence noire à leur bord interne; tibias antérieurs tridentés,
la première dent obsolète.
A peu près de même couleur que E. nigroslellata Janson, mais sans
taches noires sur les élytres; sinus du rebord du clypéus plus lai^e, angles
plus arrondis.
Ce rare Cétonide est dédié à mon ami Bénézech, planteur à Ânarabé,
qui a bien voulu m’abandonner gracieusement cet individu unique, pro-
venant de ses chasses. J’ai déposé ce type dans les collections du Muséum.
— 313
Melasidæ africains nouveau X
de la Collection
du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris,
par M. E. Fleutiaux.
Dromæolus granulatus nov. sp.
8 millimètres 1/2. — Allongé, cylindrique; noir terne; pubescence jaune
légère, plus apparente sur la moitié antérieure. Tête convexe, assez forte-
ment et très densément ponctuée, légèrement impressionnée au milieu en
avant; crête interoculaire entière, sinueuse; épistome environ deux fois
plus étroit à la base que l’espace suran tennaire. Antennes ferrugineux
obscur, filiformes, dépassant à peine le pronotum; 3e article plus long que
le suivant. Pronotum beaucoup plus long que large , parallèle , arrondi
en avant, sinué en arrière, convexe, brusquement déclive à la base, sil-
lonné au milieu en arrière jusqu’à la moitié, fortement et régulièrement
rugueux. Ecusson triangulaire, arrondi postérieurement, convexe, rugueux.
Elytres parallèles, rétrécis dans le dernier tiers, uniformément rugueux,
assez fortement striés. Dessous de même couleur, pubescence jaune égale-
ment répartie; ponctuation à peu près semblable sur toute la surface. Epi-
sternes méta thoraciques parallèles , presque aussi larges que les épipleures
des élytres. Hanches postérieures plus larges en dehors que les épisternes.
Dernier arceau ventral atténué en pointe obtuse. Pattes ferrugineux noi-
râtre.
Ogooué, Lambaréné (R. Ellenberger).
Remarquable par sa forme cylindrique; son pronotum beaucoup plus
long que large; toute sa surface rugueuse en dessus; et les stries des
élytres également marquées jusqu’au sommet. Se place dans le voisinage
de D. semirugosus Fleutiaux; plus convexe, rugosité plus régulière et
plus serrée; pronotum plus largement arrondi en avant, comme dans
D. propinquus Ronvouloir.
Dromæolus luctuosus nov. sp.
7 millimètres. — Parallèle, convexe, subcylindrique; noir peu bril-
lant; pubescence blanchâtre, apparente seulement sur la base et les côtés
2 1
Muséum. — xxxi.
— 314 —
du pronotum et sur la base des élytres. Tête convexe , densément et sub-
rugueusement ponctuée, impressionnée en avant au milieu, très vague-
ment carénée sur la ligne médiane; crête interoculaire entière, sinueuse;
épistome beaucoup plus étroit à la base que l’espace surantennaire. An-
tennes filiformes, brun foncé, avec le premier article noir. Pronotum plus
long que large, rétréci et arrondi en avant dans la seconde moitié, con-
vexe, brusquement déclive postérieurement, fortement rugueux, marqué
au milieu à la base d’une ligne lisse. Elytres arrondis vers le bout, déprimés
à la base, rugueux dans la première moitié, finement et peu densément
ponctués au-delà ; stries légères , presque effacées vers le bout. Dessous de
même couleur, pubescence jaune clair, égale sur toute la surface. Propectus
fortement ponctué, surtout sur les propleures; bord interne de ceux-ci
plus long que le postérieur ; sutures prosternales n’atteignant pas tout à
fait l’angle antérieur du pronotum; sillons antennaires étroits, très légère-
ment rétrécis en arrière, profonds, lisses, fermés par une carène en pro-
longement de l’angle postérieur externe des propleures. Episternes méta-
thoraciques élargis en arrière. Hanches postérieures très larges en dehors ,
anguleusement dilatées en dedans. Dernier arceau ventral arrondi, pattes
noires ; tarses brun clair vers le bout.
Cameroun (collection Fleutiaux). — Congo belge, province de Maniéma :
Kindu (L. Burgeon).
Voisin de D. semirugosus Fleutiaux; moins allongé; moins cylindrique;
carène interoculaire entière; antennes plus courtes; sillons antennaires
fermés en arrière; pronotum plus court, non sillonné au milieu; hanches
postérieures parallèles dans leur portion externe. Voisin aussi de D. Bohe-
mani Bonvouloir ( cylindrtcollis Boheman).
Fornax luteus nov. sp.
6 millimètres. — Allongé, rétréci en avant et en arrière, peu convexe;
jaune safran, pubescence jaune d’or. Tête convexe, densément et rugueuse-
ment ponctuée; épistome un peu moins large que l’espace surantennaire.
Antennes du même jaune sur le corps , filiformes , ne dépassant pas le pro-
notum; premier article robuste, aussi long que les trois suivants réunis;
2e plus court que le 4e; 3e plus long que le 4e; suivants subégaux; der-
niers un peu plus longs. Pronotum sensiblement plus long que large,
rétréci en avant, peu convexe, faiblement déprimé à la base, vaguement
subcaréné au milieu en arrière, densément et rugueusement ponctué.
Elytres peu convexes, rétrécis en arrière, finement ponctués, faiblement
rugueux à la base, à peine distinctement striés en avant, nullement en
arrière. Dessous de même couleur; ponctuation peu serrée sur le pro-
sternum, davantage sur les propleures. Bord interne de ceux-ci beaucoup
plus long que le postérieur; sillons antennaires profonds, lisses et nette-
— 315
ment limités en dedans par un rebord. Épislernes métathoraciques paral-
lèles , un peu moins larges que les épipleures des élytres à la moitié de leur
longueur. Hanches postérieures très élargies en dedans , un peu plus larges
en dehors que les épisternes. Dernier arceau ventral acuminé en pointe
obtuse, pattes jaune pâle; fémurs postérieurs courts et très comprimés.
Ogooué, Lambaréné (R. Ellenberger).
D’une forme plus étroite que F. Pradieri Bonvouloir; couleur jaune;
pronotum relativement plus long et subgraduellement rétréci en avant,
plus densément rugueux.
Entomophthalmus africanus nov. sp.
3 millimètres 3/4. — Oblong, peu convexe; noir légèrement brillant ;
pubescence d’un jaune obscur, très line et peu serrée. Tête convexe, à ponc-
tuation assez forte ; épistome plus étroit à la base que l’espace suranten-
naire. Anlennes ferrugineux foncé, presque noirâtres, dépassant à peine la
moitié du corps, épaisses au milieu, subfiiiformes. Pronotum carré, légère-
ment sinué latéralement; ponctuation line et peu serrée; carène marginale
antérieure rougeâtre, son crochet oblique, assez long; carène latérale
atteignant presque le bord antérieur. Elytres atténués, arrondis au som-
met, indistinctement striés, espacement ponctués. Dessous de même cou-
leur, un peu rougeâtre sur l’abdomen. Dépressions antennaires profondes ,
parallèles, limitées par un rebord. Ponctuation fine et écartée sur le pro-
sternum , plus grosse sur les propleures et sur les autres parties. Episternes
très étroits. Hanches postérieures plus larges en dehors que les épisternes.
Dernier arceau ventral arrondi, très faiblement anguleux au sommet. Pattes
ferrugineuses.
Ogooué, Sam-Kila (R. Ellenberger).
Première espèce africaine connue. De forme peu allongée, comme
E.fugax Bonvouloir ; mais plus robuste, plus noire; antennes plus fortes,
moins longues, nullement villeuses.
Dirhagus elongatus nov. sp.
6 millimètres. — Allongé; entièrement ferrugineux pâle, pubescence
jaune, courte et peu serrée. Tête peu convexe en avant; ponctuation irré-
gulière; front étroit, subimpressionné au milieu; yeux grands; épistome
beaucoup plus large à la base que l’espace surantennaire. Antennes fines,
légèrement dentées, dépassant la moitié du corps. Pronotum aussi long
que large, parallèle, rétréci seulement près des angles antérieurs, globu-
leux, fortement déclive en arrière, finement et densément ponctué; crochet
de la carène marginale antérieure assez long; carène latérale interrompue
avant le bord antérieur. Elytres parallèles, arrondis dans la seconde moitié,
21 .
— 316 —
superficiellement striés, finement et espacément ponctués. Dessous très
finement pointillé. Dépressions antennaires étroites, parallèles, limitées en
dehors par un rebord. Episternes méta thoraciques parallèles. Hanches pos-
térieures peu dilatées en dedans, à peu près aussi larges en dehors que les
episternes. Dernier arceau ventral arrondi. Pattes plus claires.
Ogooué, Lambaréné (R. Ellenberger).
Forme allongée de D. Lewisi Fleutiaux; plus jaune; front plus étroit
entre les yeux; pronotum plus convexe en avant, plus brusquement déclive
en arrière ; élylres plus finement pointillés , moins distinctement substriés ,
normaux au sommet; hanches postérieures moins élargies en dedans.
317 —
Les Huîtres de la mer Roüge
( d’après les matériaux recueillis par le Dr Joüsseaumb),
par M. Ed. Lamy.
(Suite.)
Ostrea PLicATüRA Gmelin.
L’espèce appelée par Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 34, pl. 73,
fig. 674) 0. plicata a reçu de Gmelin (1 790, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3336)
le nom d’O. plicalula : il existait déjà un O. plicata Solander, 1776 [Chama].
D’après J.-G. Hidalgo (1911, Moll. mar. test. Gadiz, Rev. R. Acad. Cienc.
Madrid, IX, p. 4i et 47), Chemnitz a réuni deux espèces différentes :
l’une, qu’il indiquait de Cadix, serait 1 ’O. angulata Lk. ; l’autre, le véritable
plicata Chemn. — plicatula Gmel., serait une forme exotique des mers de
l’Inde.
Cet O. plicatula Gm., des Indes Orientales, est une coquille ovale ornée
de plis longitudinaux plus ou moins obtus et de lamelles concentriques
foliacées : la valve supérieure est maculée de pourpre disposé souvent en
lignes radiales et le bord interne offre quelques petites crénelures près de
la charnière.
A cette espèce paraissent pouvoir être rattachées, à titre de variétés,
plusieurs formes :
L’une, la variété d de Lamarck (181 9, An. s. vert., NI, ir*p. , p. 212),
a été établie sur un exemplaire qui paraît correspondre à l’Huître repré-
sentée dans la figure 675 de Chemnitz (pl. 73) avec la désignation « co-
gnata cristæ-galli e mari rubro » (1) et qui pourrait prendre le nom d’O.
sinuala Lamarck (1819, loc. cit. , p. 208), ainsi que je l’ai dit antérieure-
ment (1924, j Bull. Mus., XXX, p. 238).
Une autre, la variété c de Lamarck, basée sur un spécimen offrant des
plis anguleux et rappelant la figure 68a de Sowerby (1871, in Reeve,
Conch. Ic., pl. XXVII), a été décrite sous le nom d’O. rosacea par Deshayes
w On a vu plus haut que l’opinion du Dr Jousseaume, qui regardait cet O.
cognata Chemn. comme la forme normale de l’O. Forskali Chemn., ne me paraît
pas acceptable.
318 —
(i836, An. s. vert., 2e éd., VII, p. 236) qui a admis quelle correspond à
la figure 997 de Ghemnitz (pl. 116).
A cet O. rosacea Desh. le Dr Jousseaume a assimilé plusieurs Huîtres
vivant sur les Madrépores.
De l’0. plicalula Gmel. me paraissent également très voisines, deux co-
quilles nommées l’une O. avalilesensis , l’autre O. Solaris , par le Dr Jous-
seaume,'qui en donne les descriptions suivantes:
« O. avalilesensis Jousseaume.
k Testa depressa , irregulariter snbquadralo-ovalis , violaceo-nigra , concen-
trice tenuissime striata, latere dextro crassiore, crenulato , perpendiculari ;
valva inferior plana, omiiino adhœrens, marginibus rccte elevalis crenulatis;
valva superior convexiuscula , coslis latis curvis et undulatis obsolète radiata ;
pagina interna viridis, albo marginala ; cicatrix niaxima, reniformis, con-
centrice irregulariter striata; nates aculi; area cardinalis parva, vix tripartita,
lateralitcr dentata.
tfDiam. 3o à ho millim.
ff Coquille aplatie, à contour très irrégulier, dont la couleur est brun
noirâtre : il existe presque toujours dans celte espèce une teinte plus claire
sur la partie latérale gauche, dont le bord est toujours déprimé et mince,
alors que le bord droit est épais, perpendiculaire et entaillé de deux en-
coches distantes et assez profondes. La valve inférieure, qui adhère dans
toute son étendue, est plane; sur l’adulte, le bord postérieur se relève
brusquement à angle droit : loute sa face externe est sillonnée de côtes
perpendiculaires séparées par des sillons qui, sur la partie libre, dépassent
le bord en formant des dents plus ou moins saillantes. La valve supérieure,
légèrement voûtée, rugueuse et terne, est divisée par de larges côtes su-
perficielles et un peu ondulées qui s’irradient du sommet à la base en
décrivant une légère courbe. Dans sa partie supérieure l’on découvre , à la
loupe, de très fines stries concentriques irrégulières et serrées, devenant
plus apparentes en approchant du bord postérieur, qui est légèrement
squameux. Intérieurement, cette valve et également l’inférieure sont bril-
lantes et d’une belle couleur verte, bordée, à son pourtour, d’une frange
blanche assez large. A droite de la partie centrale se dessine nettement
l’impression musculaire qui est très large et en forme de rein. Cette co-
quille est très finement et irrégulièrement striée par les lignes d’accroisse-
ment : ses bords irrégulièrement découpés sont armés de dents assez proé-
minentes dont quelques unes se prolongent parfois en lamelles saillantes et
arrondies; dans la dépression qui sépare les dents on aperçoit, sur la valve
supérieure , deux ou trois petits tubercules arrondies ou oblongs. La sur-
face ligamentaire étroite et triangulaire est légèrement déprimée au centre;
— 319 —
en arrière du ligament, les bords latéraux sont très finement denticulés
dans le tiers environ de leur longueur.
cr Les caractères distinctifs de cette espèce, qui s’observent à tous les âges,
sont sa forme aplatie, les côtes rodées delà surface, dont l’aspect est plutôt
granuleux que squameux, et surtout l’épaisseur de son bord droit, qui
semble taillé comme à l’emporte-pièce.
ff Cette espèce pourrait n’être qu’une variété de l’O. quercina Sowerby
(1871, in Reeve, Conch. Ic., pl. XIX, fig. â3 a-b ), qui ne m'est connu
que par la figure et par une description où ne sont signalés que des carac-
tères fugaces et sans valeur au point de vue spécifique.
rr Hab. — Massaouah, Djibouti, Aden : je n’en ai trouvé que des indi-
vidus très peu nombreux et toujours isolés. * (Dr J.)
rr O. Solaris Jousseaume.
ff Testa depressa, orbicularis aut ovalis, solidiuscula , alba, lineisrujis undu-
lalis et saepe interruptis radiaia, concentrice tenuiler striata , sparsim squamosa ,
squamulis ad marginem fomicatis , albida, nate albcl aut rubescenle ; valva infe-
rior plana, omnino adhærens, margine dextro undulato erecto ; valva superior
convexiuscula ; pagina interna nitida, alba, sub nalibus viridescens; impressio
lata, semilunaris ; area cardinalis parva, lateraliter vix denlala.
ffDiam. 25 à 35 millim.
ff Coquille déprimée, discoïde ou de forme ovale, et à test blanc, mince
et translucide. La valve supérieure, légèrement convexe, est quelquefois
teintée de rose près du sommet; de ce point partent en rayonnant de petites
lignes rougeâtres, légèrement ondulées et souvent interrompues : ces rayons
roses sont toujours plus apparents sur le côté gauche; la surface de cette
valve est très finement striée : les stries très serrées, ondulées et concen-
triques, ne se voient nettement qu’à la loupe; quelques écailles disséminées
se détachent de la surface : ces écailles sont plus larges près du bord, où
quelques-unes forment des nodosités assez saillantes au-dessous du bord
replié et convexe en dessus. La valve inférieure est adhérente dans toute son
étendue ; son bord gauche est mince et appliqué , alors que le bord droit
se relève brusquement, est assez large et divisé en dehors par de larges
sillons verticaux séparant des côtes assez saillantes; le bord postérieur se
redresse également lorsque, par son développement, la coquille dépasse la
surface du corps qui lui sert d’appui. L’intérieur des valves, d’un blanc
nacré, se couvre d’un ton verdâtre en approchant des crochets. L’impression
musculaire a la forme d’un large croissant, le diamètre antéro-postérieur
étant égal au diamètre tran verse. La surface ligamentaire, très étroite, est
souvent oblique.
ff Malgré les caractères nettement tranchés (couleur, épaisseur du lest,
forme des écailles, élévation plus grande du bord droit, étroitesse de la
— 320 —
surface ligamentaire), on arrivera peut-être, par l’étude d’un très grand
nombre d’individus , pris à différentes profondeurs et sur des corps variés
leur servant de point d’attaclie, à considérer cette espèce comme une variété
locale extrême de 1’ O. avalitesensis. La variabilité considérable des Ostrea
est si peu connue et leur caractères spécifiques sont si peu apparents qu’il
est impossible, dans l’état actuel de nos connaissances, de renfermer chaque
espèce dans ses limites naturelles.
ff Hab. — Aden, où je n’ai trouvé que deux individus dans deux localités
différentes. » (Dr J.)
Ostrea bilineata Bolten.
Le Dr Jousseaume a donné le nom d’O. pennigera à une forme d’Aden
représentée par un spécimen unique, qu’il décrit de la façon suivante.
ff O. pennigera Jousseaume.
rf Testa orbicularis , depressa, solidiuscula; valva inferior convexiuscula ,
rugosa, omnino adhærens ; valva superior plana, lamellosa : lamellœ de-
pressæ , tenuissime transversim strialæ, in zonis concentricis dispositæ ; alba,
atro et rubro-purpurescente allernatirn radiata ; pagina interna in valva inferiore
albida, in valva superiore atro-purpureo maculata; cicatrix reniformis, subru-
gosa; nates incurvaii; area cardinalis parva, vix tripartita , lateraliter den-
tibus 5- 7 munita.
ff Diam. 35 millim.
rr Coquille déprimée, à contour circulaire, échancré de chaque côté des
sommets. La valve inférieure, légèrement convexe, rugueuse et adhérente
dans toute son étendue, est intérieurement d’un blanc crayeux à peine
nacré. La valve supérieure, qui recouvre la précédente dans toute son
étendue, est légèrement convexe près des sommets et plane dans la plus
grande partie de son étendue; elle est recouverte d’écailles appliquées et
disposées en zones concentriques : sur ces écailles on aperçoit, à l’aide
d’une loupe, de très fines stries transverses; près du sommet existe une
portion à surface glabre un peu noduleuse, boursouflée, concentriquement
striée : sa couleur est formée de bandes noires séparées qui s’élargissent
et se courbent en s’éloignant du sommet; cette partie se distingue, par
son brillant, du reste de la coquille qui est terne et dont la coloration est
formée par des rayons inégaux d’un brun rougeâtre s’irradiant sur un fond
grisâtre. A l’intérieur, cette valve est d’un blanc nuancé de bleuâtre et
largement maculé de noir sur le bord et en avant de l’impression muscu-
laire , qui est sur le côté gauche du centre de la valve et qui a la forme
d’une poire à petite extrémité tournée vers le bord gaucne. Les bords , très
finement striés en arrière, sont entourés par la couche écailleuse qui leur
forme une large frange. Les sommets obliques et peu saillants sont forte-
321 —
ment recourbés à droite. La surface ligamentaire, assez longue et étroite,
est creusée d'une gouttière oblique sur la valve inférieure et présente, à
ses extrémités, 5 à 7 denticules disposés en série à la naissance des bords.
rr Hab. — Aden, où je n’ai trouvé qu’un seul individu. » (Dr J.)
Je pense que cet O.pennigera Jouss., caractérisé surtout par son alternance
de rayons, les uns blancs, les autres d’un brun violacé, est l’Huître que
G. Relier ( 1 883 , Neue Denkschr. allg. Schweiz. Ger. Ges. Nalurw. , Bd. 23,
p. 24 et 37) a signalée du canal de Suez sous l’appellation d’O. bicolor
Hanley.
Yon Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 3i2) a
rapporté également une coquille de l’île Maurice à i'O. bicolor Hanl., qu’il
identifie à l’O. radiata Val.
Ce nom d’O. radiata Valenciennes ( non Lk.) a été attribué par Bory de
Saint-Vincent (1824, Encycl. Méthod., Vers, 10e livr., p. i46) à la fi-
gure 4 de la planche 1 84 de l 'Encyclopédie : c’est la copie de la figure 660
de Chemnilz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 19, pl. 71) qui représente une
Huître des Indes Orientales appelée O. orienlalis par Dillvvyn (1817, Descr.
Calai. Bec. Sh., I, p, 274) et O. bilineata par Bolten (1798, Mus. Bolten.,
p. 166).
Ce dernier nom est donc celui qui a la priorité pour cette espèce de la
Mer Rouge et de l’Océan Indien.
L’O. bicolor Hanl. a été d’ailleurs très diversement interprété : tandis
que MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1887, Moll. Bousillon, II, p. 19)
l’ont rattaché comme variété à l’O. edulis L., Hanley (i845, P. Z. S. L.,
p. 107), puis M. Dautzenberg (1912, Miss. Gruvel côte occ. Afriq. Ann.
Inst. Océanogr., V, p. 82) en ont fait une espèce Sénégalaise.
Ostrea cucullina Deshayes.
A propos de l'O. cucullina Desh.(1), le Dr Jousseaume dit dans ses notes :
rr J’ai trouvé à Djibouti un seul individu identique à la variété représentée
par Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon., pl. XXXI, fig. 2 c-d ) : cette
coquille est bien différente de celle figurée par Deshayes (i863, Gat. Moll.
Béunion, p. 36, pl. V, fig. 7-8) , mais la variabilité des Ostrea est siélendue
que je ne puis pas, avec un seul individu, séparer cette forme de l’espèce
typique. «
D’après Deshayes, son O. cucullina, dont la taille ne dépasse pas une
vingtaine de naillimètres , possède une coquille entièrement irrégulière , qui
aurait pu lui mériter le nom de multiformis ( déjà appliqué par Koch à un
W line faut pas confondre, comme l’a fait M. Lynge (1909 , Mém. Acad. R. Sc.,
Lettr. Danemark, 7° s., V, p. 160), cet 0. cucullina Desli. avec l’O. cucullata Born.
— 322
fossile jurassique); cependant elle se rapproche de l’O. cochlear Poli par sa
forme et par ses valves très inégales, la supérieure étant plane et l’inférieure
profonde.
Selon von Martens (1880, mMôbius, Beitr. Meeresf. Mauritius , p. 3 11),
cette espèce de Pile Bourbon, d’un blanc jaunâtre maculé de brun ferru-
gineux, est peut-être la même que celle décrite par Dufo (i84o, Ann.
Sc. Nat., Zool. , XIV, p. 209) sous le nom d’O. crocea.
De cet O. cucullina Deish. paraît se rapprocher également beaucoup une
Huître de Djibouti et d’Aden qui a été décrite sous le nom d’O. subucula
par le Dr Jousseaume de la façon suivante :
ff O. subucula Jousseaume.
tf Testa inæquivalvis , alba aut flav es cens , depressa, ovata, superne plana et
lævigata, inferne convexa et rugosa ; umbones resupinati, plerumque latera-
liler curvati; valva inferior crassa, tuberculosa, lateraliter laxe lamellosa,
intus alba; valva superior integra, plana, intus margaritacea , macula alba
sinistrorsum sita ; margines integri, haud dentati, necstriati; impressio parva ,
vix distincta; area cardinalis oblonga, lateraliter curvata , in medio depressa.
ccDiam. : 28 à 38 millim.
rf Coquille déprimée, discoïde à l’état jeune, ovale chez l’adulte. La valve
supérieure, moins étendue que l’inférieure, est presque plane, compacte,
assez mince, lisse et jaunâtre : sa face interne, lisse et nacrée à droite, est
boursouflée et d’un blanc opaque vers le milieu du côté gauche. Ses bords,
ainsi que ceux de l'autre valve, ne présentent aucune trace de stries ou de
dents : je n’ai observé cette absence de denticules dans aucune autre espèce
d’Huître de la Mer Rouge. La valve inférieure, assez profondément excavée
et à parois plus épaisses, est d’un blanc laiteux, un peu luisant à la face
interne : cette valve est formée de lames superposées qui se prolongent sur
les bords en laissant entre elles des interstices souvent espacés et profondé-
ment creusés. L’impression musculaire est petite et visible seulement sur
de très vieux sujets. Les sommets, rarement droits, sont plus ou moins
déjetés à droite ou à gauche; leur pointe, rarement saillante, se trouve le
plus souvent en retrait du bord. La surface du ligament est oblongue et
légèrement courbée transversalement.
trL’on reconnaîtra facilement cette espèce : i° à des bords lisses inté-
rieurement dans toute leur étendue; 20 à sa valve supérieure sans lamelles,
alors que l’inférieure en est couverte; 3° à la large callosité blanche qui
s’élève sur le milieu de la face interne de la valve supérieure.
rr Hab. — Djibouti. Aden. Je n’en ai trouvé que cinq individus de forme
et d’âge différents. » (Dr J.)
Par sa valve inférieure concave en forme de cuiller et sa valve supérieure
très mince, cette espèce se rattache au groupe ( Pycnodonta ). ayant pour
type 1’ 0. cochlear Poli.
— 323 —
Sue quelques Méduses des Cotes de la Manche,
par M. Gilbert Ranson.
M. A- Billard, Professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Poi-
tiers, a récolté, depuis 1899, sur divers points des côtes de la Manche, un
certain nombre de Méduses qu’il a bien voulu me donner.
Je prie M. Billard de vouloir bien agréer mes plus sincères remer-
ciements.
Ces Méduses, qui ne comprennent que des Hydromeclusæ , constitueront
un embryon important de la collection des Méduses des Côtes de France
du Muséum que je me propose d’enrichir par la suite.
Les Méduses récoltées par M. Billard sont dans un excellent état de
conservation et j’ai pu faire, sur quelques-unes, des observations intéres-
santes, en particulier sur Gossea corynetes.
M. Billard a bien voulu me fournir les renseignements que je lui deman-
dai concernant leur conservation.
Elles ont été fixées au sublimé acétique pendant quelques minutes puis
mises dans l’alcool 870°, où elles sont restées depuis.
Malheureusement, elles n'ont pas toutes séjourné dans l’alcool iodé après
la fixation au sublimé acétique, ce qui aurait évité, pour quelques-unes la
formation d’un précipité brun qui rend opaques quelquefois certaines de
leurs parties.
Les tentacules sont contractés, quelques-uns sont cassés, d’autres se
cassent facilement. Le séjour dans le sublimé acétique a sans doute été un
peu trop prolongé. On sait que ce fixateur, très pénétrant, ne doit pas agir
trop longtemps car il rend les pièces dures et cassantes.
Malgré tout, la conservation est incomparablement meilleure que si
elles avaient été placées directement dans l’alcool à 80-90° ou dans le for-
mol à 7-8 p. 100. Dans ce cas on n’a bientôt plus que des objets indéfi-
nissables sur lesquels on ne peut guère faire d’études sérieuses.
Même dans le cas où l’on n’a que de l’alcool ou du formol à sa disposi-
tion il est bon de placer les Méduses sortant de l’eau pendant quelques
heures dans une solution forte, puis de les conserver dans une solution
plus faible : alcool à 70°, ou formol à 3 p. 100.
Salvatore Lo Bianco, dans les «Méthodes en usage à la station zoolo-
— 324 —
gique de Naples, pour la conservation des animaux marins» (1) — travail
qui m’a été signalé par M. Joubin — préconise l’eau de mer alcoolisée à
3 p. 100 pour l’anesthésie, l’acide acétique concentré, en général, pour
tuer la Méduse, et divers mélanges fixateurs, dont le plus courant est le mé-
lange chromo-osmique (acide chromique î. p. îoo : îoo cm3; acide
osmique î p. îoo : 2 cm3), qu’on laisse agir plus ou moins longtemps sui-
vant les dimensions de la Méduse ; puis lavage à l’eau douce et graduelle-
ment alcool de 35 à 70°, où elles sont conservées.
Dans la synonymie, je n’ai rappelé que les auteurs ayant donné des
termes génériques ou spécifiques nouveaux. Je n’ai pas signalé les auteurs
qui ont employé les mêmes termes par la suite.
HYDROMEDUSÆ.
Anthomedusæ.
Genre Steenstrupia Forbes, i846.
Steenstrupia rdbra Forbes.
1835. Corymorpha nutans Sars.
1848. Steenstrupia rubra Forbes.
1848. Steenstrupia Jlaveola Forbes.
1856. Steenstrupia lineata Leuckart.
1879. Steenstrupia cranoides Haeckel.
1879. Steenstrupia galanthus Haeckel.
1882. Steenstrupia gracilis Brooks.
Méduse avec trois bulbes tentaculaires longs et étroits sans tentacules et
un long tentacule garni de nématocystes. Ombrelle avec un prolongement
apical. Manubrium à base large, de longueur variable. Quatre canaux
radiaires, un canal circulaire.
Pas d’ocelles. Gonades simples entourant le manubrium jusqu’à la
bouche.
L’hydroïde est Corymorpha nutans Sars.
M. Billard en a recueilli ;
28 exemplaires àTatihou en 1899;
1 exemplaire sur la Côte Sud de l’île de Batz en septembre 1911.
Ils ont de 1 à 2 millimètres de haut et de o,5 à 1 millimètre de large.
t1) Bull. Scient. France et Belgique, t. XXIII, 1891.
— 325 —
Celle Méduse se rencontre sur les côtes d’Europe depuis le Sud de la
Norvège jusqu’à la Méditerranée. D’après Mayer S. gracilis Brooks, de
la Côte Atlantique des États-Unis au Sud de la Virginie, est probablement
identique à S. rubra d’Europe.
Genre Sarsia Lesson, i843.
Sarsia proliféra Forbes.
1848. Sarsia profilera Forbes.
1871. Syncorine proliféra Allmann.
1879. Codonium codonophorum + Sarsia proliféra Haeckel.
1880. Sarsia codonophora Haeckel.
Ombrelle piriforme pouvant atteindre 8 millimètres de large et 8 milli-
mètres de haut. Elle a quelquefois un prolongement apical.
h tentacules marginaux urticants plus longs que la hauteur de l’om-
brelle avec 4 larges bulbes basaux partant de l’extrémité des 4 canaux
radiaires. Chaque bulbe porte un ocelle.
— 326 —
Les bourgeons médusaires se développent à la base des bulbes basaux
des tentacules.
Le manubrium , plus court que l’ombrelle, est plus ou moins renflé.
L’estomac est entouré par les gonades.
Un exemplaire a été recueilli à Roscofi'en septembre 191 1. Il a 3 bour-
( d’après Mayer 1907, Manubrium et bourgeons médusaires d'après nature).
geons médusaires , dont un plus âgé que les deux autres , à la base de
chaque tentacule , ainsi que l’indique la figure ci-contre.
Cette Méduse se trouve dans la Méditerranée, sur la Côte Atlantique de
France et des Iles Britanniques.
Sarsia gemmifera Forbes.
1848. Sarsia gemmifera Forbes.
1879. Codonium gemmiferum + Sarsia siphonophora Haeckel.
1907. Purena gemmifera Hartlaub.
Ombrelle piriforme sans prolongement apical. Le manubrium a la forme
— 327
d’un canal et porte des bourgeons médusaires dont les plus âgés sont vers
l’extrémité basale.
k canaux radiaires se terminant par h petits tentacules à boulons urti-
cants et portant un ocelle à leur base.
Sarsia gemmifera Forbes
(d’après Chun i8g5, Manubrium et bourgeons médusaires d’après nature).
Les tentacules ont une longueur très variable et le manubrium peut
présenter aussi de très grandes variations.
1 exemplaire recueilli à Talihou en juillet 1909. Il a trois bourgeons
médusaires sur le manubrium, comme le montre la figure ci-contre.
Celte Méduse se rencontre dans la Méditerranée, sur la Côte Atlantique
de France, d’Espagne, des Iles Britanniques et en Scandinavie.
Sabsia (Stauridosarsia) proddcta Wright.
1858. Slauridia producta Wright.
1868. Siauridium productum Hincks.
Ombrelle de 10 millimètres de haut et 7 millimètres de large à parois
épaisses.
h tentacules perradiaux plus longs que la hauteur de l’ombrelle, avec
des bulbes basaux larges portant chacun un ocelle.
k canaux radiaires , 1 canal circulaire.
Le manubrium, uu peu plus long que l’ombrelle, porte les gonades.
2 exemplaires recueillis en août 1899 à Saint-Waast.
Sarsia producta Wright (d’après Hartlaub 1907).
On trouve egalement cette Méduse à Helgoland et sur les Côtes d’An-
gleterre.
L’Hydroïde est Stauridia prodncla.
(A suivre.)
SüR QUELQUES GbâMINÉeS d’EsDO-CbINE ,
par Mlle Aimée Camus.
Parmi les Graminées récoltées par M. Petelot, en Indo-Chine, pendant
les années 1928-1926, il faut signaler 1 ’Eriochloa villosa Kunth, prove-
nant de Pia-ouac, entre Nam-kep et Tien-duc et distribué sous le n° 628,
espèce nouvelle pour l’ Indo-Chine.
L'E. villosa Kunth, Rev. Gram., I, p. 2o3, se distingue de VE. ramosa
Hack. , seule espèce de ce genre signalée jusqu’ici en Indo-Chine, par les
caractères suivants :
A. Epillets ovales, longs de 4 millim., à peine 2 fois plus longs que
larges; glume supérieure et glumelle inférieure de la fleur stérile fortement
nervées; glumelle inférieure de la fleur fertile non aristée.
E. villosa Kunth.
B. Epillets ovales-lancéolés , acuminés, longs de 2,5-3 millim., environ
6 fois plus longs que larges; glume supérieure et glumelle inférieure de
la fleur stérile obscurément nervées; glumelle inférieure de la fleur fertile
aristée E. ramosa Hackel.
L'E. ramosa est une plante assez répandue au Japon et en Chine. 11 a
été récolté au Yunnan, sur le plateau de Loupou, à 2,000 mètres d’alti-
tude (Maire).
Le Sorghum serratum Stapf var. genuinum A. Gamus a été récolté par
M. Petelot, au Cambodge, à Compong chhnang, et distribué sous le
n° 268. Il avait été signalé au Tonkin et en Gochinchine.
Dans la Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale , V, mars
1925, p. 208, j’ai indiqué l’identité du Chloris obtusifolia Balansa, dlndo-
Chine , avec le Cynodon tener Presl et le Chions tener Scribn.
Parmi les Graminées récoltées en Indo-Chine, par M. Hayata, deux
espèces sont nouvelles et plusieurs n’avaient été trouvées qu’une seule fois.
Les deux espèces nouvelles sont :
Oxytenanthera Hayalce A. Camus in Bull. Mus. Paris (1922), p. 44o ;
Panicum Ilayatæ A. Camus inNotul. syst., IV, p. 46 (1928).
Les autres espèces très rares sont :
Cymbopogon Eberhardtii A. Camus (Pics, Hayata, nos 128 et i48).
C. effusus A. Camus (Dran, Hayata, n° 780).
C. Chevalieri A. Camus (Dalat, Hayata, n° 100, Pics, n° 16).
Heleropogon triticeus A. Camus (Dran, Hayata, n" 554, 866).
Tricholæna Chevalieri (Dran, Hayata, n° 780).
MüSÉUM. — XXXI.
22
Une Graminée nouvelle pour la Chine,
par M1Ie Aimée Camus.
Le Cymbopogon Eberhardtii A. Camus in Bull. Mus. Paris (1919),
p. 1 33 ; E. G. Camus et A. Camus in H. Lecomte, Flore Indo-Chine , \II,
p. 3^7, est une espèce appartenant à ia section Hijparrhenia et qui pré-
sente les caractères suivants :
Plante vivace, robuste. Chaumes hauts de 1,20-2 mètres, souvent un
peu couchés et durs à la base, dressés au sommet, lisses, glabres, feuilles
jusqu’à l’inflorescence. Feuilles étroitement linéaires, s’enroulant facile-
ment, longues de 2o-5o centim., larges de 3-6 millim., munies de longs
poils blancs ; nervure médiane assez marquée en dessous , les latérales
faibles; ligules courtes, membraneuses; gaines striées, glabres ou poilues,
les inférieures écartées de la tige, comprimées, rougeâtres, les supérieures
étroites. Spathes propres longues de 3-5 centim., submembraneuses, rou-
geâtres, larges sous le milieu de 6-8 millim., naviculaires , acuminées au
sommet, dépassant les grappes, longues de 3, 5-4, 5 centim., dépourvues
de limbe, glabres, scabérules sur les bords au sommet. Pédoncule commun
long de 0,8-1, 5 cm., très grêle, muni de longs poils blancs sous le
sommet, enveloppé par la spathe et soudé à elle, dans la partie inférieure;
pédoncules spéciaux très courts, assez gros, épinastiques, à pubescence
blanchâtre, celui de la grappe inférieure presque nul, de 1 millim., celui
de la grappe supérieure de 2 millim. Inflorescence en fausse panicule très
lâche, à rameaux solitaires ou géminés; grappes spiciformes d’un vert
pâle lavé de rouge, réfléchies à la maturité, longues de 1,6-2 centim.,
assez denses, formées de 2 paires inférieures très rapprochées d’épillets
homogames subsessiles, de 2 paires d’épillets dont l’un sessile çf et l’autre
pédicellé d et d’une triade supérieure constituée par 1 épillet sessile et
2 épillets pédicellés; articles du rachis linéaires-filiformes , aplatis, munis,
sur deux rangs, de longs poils blancs. Epillets sessiles d linéaires-oblongs,
longs de 5-6 millim. ; glume inférieure de 5-6 millim. , papy racée , oblongue,
troncalulée au sommet, très brièvement pubérulente, presque plane dorsa-
lement, à bords scaberules, 5-7 nervée, à nervures vertes peu visibles
et interrompues sous le sommet; callus aigu de i,5 millim., muni de
poils blancs; glume supérieure longue de 5-6 millim., papyracée, oblongue,
uu peu tronquée au sommet, brièvement pubescente sur les bords, à carène
scabérule, à nervure médiane prolongée au sommet en petite dent. Pleur
inférieure: glumelle inférieure de 4,2-5 millim., hyaline, linéaire-
— 331 —
oblongue, ciliolée au sommet. Fleur supérieure : glumelle inférieure
longue de 4,2-5 millim., aristée, relativement assez épaisse sauf les deux
dents supérieures hyalines , allongées, aiguës et ciliées-blanchâtres; arête
très robuste, longue de 4,5 centim., genouillée, munie de poils jau-
nâtres nombreux. Epillets pédicellés d1 longs de 6-6,5 millim. , à pédicelle
linéaire de 4-5 millim., muni de longs poils blancs; glume inférieure
longue de 6-6,5 millim., papyracée, oblongue-lancéolée, acuminée, à
bords scabérules sous le sommet, 7-9 nervée, 2-denticulée, prolongée en
arête longue de 2 millim. et scabérule; glume supérieure longue de
6-6,5 millim., lancéole'e-aiguë ou acuminée, glabre ou glabrescente. Fleur
inférieure : glumelle inférieure égalant presque la glume inférieure,
hyaline, lancéolée-aiguë , ciliée. Fleur supérieure : glumelle inférieure très
courte, hyaline, ciliée. Etamines 3; filets très courts. Epillets des paires
homogames très rapprochés, subsessiles, en 2 paires alternes formant
presque un involucre aux autres épillets, ressemblant beaucoup aux
épillets pédicellés, mais longs de 8 millim. et mutiques.
Le C. Eberhardln A. Camus avait d’abord été récolté en Annam (Jacquet,
n° 573 ), au Lang-bian (André, n° 21, Eberhardt, n° i85j), entre Dran
et Dalat, ait. 1, 000-1, 4oo mètres (A. Chevalier, n°3o 664), à Dalat,
Pics (Ilayata, n° 18 1 48). Il a été trouvé par Mc Clure et distribué récem-
ment avec le n° 19 1 34 (herb. Mus. Paris) sous le nom d 'Andropogon
fasiigiatus Sw., provenant de l’île d’Haïnan, de Nodoa, Lin fa ling et
Nodoa, Ha kung ling. Cette espèce est nouvelle pour la Chine.
2 2 .
— 332
Note sur le Ludien des environs de Beynes,
par MM. L. et J. Morellet,
En étudiant dans les collections du Laboratoire de Géologie du Muséum ,
grâce à l’obligeance de M. le Professeur P. Lemoine et de M. G. Ramond,
les matériaux recueillis par ce dernier lors des travaux exécutés pour la
construction de l’aqueduc de l’Àvre, notre attention a été attirée par un
calcaire dur, pétri d’empreintes de Cerithes, récolté au-dessus du calcaire
de Saint-Ouen, au kilomètre 72,8 de l’aqueduc, entre la Haute-Pissotte et
la vallée de la Mauldre, vers n5 mètres d’altitude.
Ce calcaire, étiqueté tr calcaire à Cerithium concavumr. et considéré par
M. G. Ramond, dans la coupe qu’il a donnée de ce pointG. * (1), comme un
équivalent probable des sables de Monceau et d’Argenteuil , n’était-il pas
plutôt le calcaire marin à faune ludienne dont Boussac(2), sans d’ailleurs
citer de fossiles, a indiqué la présence aux environs de Reynes?
Cette hypothèse s’est trouvée pleinement confirmée par l’exécution d’une
série de moulages qui nous ont permis de déterminer d’une façon certaine
deux des espèces les plus caractéristiques du Vouast, du Quoniam et de
Chavençon : Cerithium rusticum Desh. et Cerithium tricarinatum mut. vouas-
tense Mun.-Ch.
Le calcaire en question appartient donc sans conteste à la base du Ludien
et constitue un point de repère précieux pour l’étude stratigraphique de
l’Eocène supérieur, encore si mal connu dans cette partie du Bassin de
Paris.
G. Ramond, Étude géologique de l’aqueduc de l’Avre ( C. R. Congr. Soc. sav.,
1896, p. la).
Boussac, La transgression du Ludien dans le Bassin de Paris ( B . S. G. F ,
[A], VIII, 1908, p. 85-87).
— 383 -
Tableau dichotomique pour la détermination
DES PRINCIPALES ESPECES DE VOLUTES DU BàSSIN DE PARIS,
par Mlle Hélène Guillemot.
(Laboratoire de M. le Professeur Paul Lemoine.)
I. Coquilles n’ayant ni épines , ni côtes épineuses sur le dernier tour :
+ dernier tour lisse V. bulbula Lamk.
+ dernier tour portant à sa base 1 ou 2 carènes
lisses plus ou moins élevées (1) V. labrella Lamk.
IL Coquilles ayant des côtes obtuses, larges, espacées, terminées par une
V. athleta Sow.
Y. muricina Lamk.
V. mitrata Desh.
V. musicalis Lamk.
III. Coquilles à côtes pincées, espacées, anguleuses vers le milieu :
+ coquilles ornées de fines stries parallèles à la
suture (voir à la loupe) V. angusta Desh.
+ coquilles non striées V. mixta Chemn.
IV. Coquilles à côtes pincées, plus ou moins rappro-
chées, terminées par 1 ou 2 épines ou 2,
3 , k tubercules épineux plus ou moins mar-
qués :
+ 1 seule épine aiguë, tombante à la base
de chaque côté V. spinosa Linné.
W Nous supposons la coquille examinée la pointe dirigée vers le bas.
épine épaisse, saillante :
+ épines creuses , recourbées , aplaties dans le
sens de la suture
+ épines pleines, aplaties dans le sens de l’axe
de la coquille :
- 1 pli columellaire beaucoup plus gros
que les autres
- h plis columellaires égaux :
o la largeur de la coquille est con-
tenue 2 fois dans sa longueur.
0 la largeur de la coquille n’est pas
contenue 2 fois dans la lon-
gueur
— 334 —
+ 2 ou 3 tubercules épineux à la base de
chaque côté :
- gros embryon , 3 tubercules épi-
neux, les 2 supérieurs de même
relief et plus saillants que l’infé-
rieur V. cithara Lamk.
- petit embryon :
o côtes élevées, 3 tubercules épi-
neux , les 2 inférieurs de même
relief et plus saillants que le
supérieur V. bicorona Lamk.
o côtes peu élevées , 3 ou h tuber-
cules très petits , à peine sail-
lants :
x largeur contenue 2 fois dans
la longueur V. lyra Lamk.
x largeur non contenue 2 fois
dans la longueur V. lineolata Desh.
V. Coquilles à côtes très larges, serrées , jamais épineuses :
+ côtes droites V. turgidula Desh.
+ côtes flexueuses V. harpula Lamk.
YI. Coquilles à surface treillissée :
+ côtes anguleuses à section triangulaire. ... V. crenulifera Bayan.
+ côtes arrondies à section semi-circulaire :
- columelle avec 1 seul pli fort V. elevata Sow.
— columelle avec 3 plis forts V . scabricula Brand.
335 —
Flores Permo-triâsiqüe et Carbonifère du Chan-Si central (Chine)
D’APRES LES MATERIAUX RAPPORTES PAR M. LE Dr A. -F. LeGENDRE,
PAR M. P.-H. FriTEL.
M. le Dr A.-F. Legendre m’ayant confié, sur l’avis de M. le Professeur
Lemoine, l’examen des plantes fossiles recueillies par lui au cours de son
dernier voyage dans le Ghan-Si central, je résume, dans cette courte note,
le résultat de mes déterminations. Celles-ci permettront de dater les gise-
ments qui, au nombre d’une vingtaine, ont été reconnus par le Dr Le-
gendre. Trois de ces localités sont surtout intéressantes : Ghemen, Pou-
Sa Miao et Koan Tao Keou.
Les empreintes recueillies dans les deux premières se rapportent toutes
à des espèces qui se retrouvent dans les groupes de Talchir, Damura et
Panchet, du système de Gondavvna, ce qui permet de rattacher la puissante
formation schisto-gréseuse du Chan-Si central au Permo-Trias.
Les quelques espèces rencontrées à Koan Tao Keou semblent indiquer
que ce gisement , près duquel se trouvent d’importantes exploitations de
charbon, peut être rapporté au Carbonifère supérieur.
i° Espèces observées à Ghemen :
Conifères.
Woltzia helerophylla Schimper et Mougeot, représenté par plusieurs
échantillons se rapportant , soit à des rameaux présentant les deux sortes
de feuilles : les courtes, falciformes, et les longues linéaires , soit à des
branches dont l’une présente, par la disposition des cicatrices foliaires,
un aspect lepidendroïde remarquable.
Cordaïtèes.
Nœggeraliopsis ? Hisïopi Feismantel.
Assez nombreux fragments de feuilles présentant les plus grands rap-
ports avec celles figurées par Feismantel sous ce nom spécifique, ou à
celle de ses nombreuses variétés de la division de Talchir (système de
Gondwana).
Eqdisétine'es.
Schizoneura gondwanensis Feism.
Représenté surtout par des segments de feuilles isolées. Je n’ai vu qu’un
— 336
ou deux fragments présentant une feuille non laciniée à peu près entière.
Les débris de tiges sont également assez peu nombreux.
Phyllotheca sp.
Quelques débris de tiges peuvent être comparés à ceux de ce genre sans
qu’il soit possible de définir exactement l’espèce à laquelle ils ont pu appar-
tenir.
Plusieurs tiges analogues, provenant d’autres gisements visités par le
Dr A.-F. Legendre, peuvent être comparées à celles du Permo-carbonifère
du Sud Africain, telles qu’en a figuré Seward : Foss. Plants, t. I, p. 285 ,
fig. 6-7.
Peut-être faudrait-il rapporter à ce genre les débris de feuilles étroites
et longuement linéaires que je viens de considérer comme segments déta-
chés de feuille de Schizoneura ; l'état de conservation des échantillons laisse
subsister des doutes à ce sujet.
Sphénophyllées.
Sphenophyllum aff. speciosum Royle.
Les restes de cette espèce paraissent très communs dans le gisement de
Ghemen. Les individus que j’ai sous les yeux sont identiques à ceux de la
pl. XI A, fig. 2-3 de Feismantel, 1. 111, mais à folioles encore plus arrondies;
d’autre part, la tige paraît beaucoup plus épaisse que celle des individus
figurés.
Filicinées.
Sphœnopteris ( Diclcsonites ) Hughesi Feism. sp.
Celte espèce paraît assez rare , un des fragments de penne qui mesure
9 centimètres de longueur, diffère sensiblement des restes figurés sous ce
nom par Feismantel (1) (tant dans le t. III, pl. 23 A, fig., que dans le
t. IV, pl. 12, fig. 3). Mais les pinnules paraissent plus étroites et leurs
lobes plus acuminés que dans le type.
Coniopteris arguta (Lind. et Hütt) Seward.
D’après son aspect, l’unique exemplaire observé, à pinnules très ré-
duites, semble se rapporter à une fronde fertile, semblable à celle repré-
sentée par Seward : loc. cit., t. II, p. 370, fig. 275 A.
N evropteridium Voltzî (Sch. et Moüg. ).
Je rapporte à cette espèce, du Trias d’Europe, quelques fragments de
pennes , dont les pinnules , par leur taille et leur nervation , correspondent
bien à l’espèce des grès bigarrés.
(1) 0. Feismantel : The fossil. Flora of the Gnodwana System. (Paleont. Ind.,
Mém. Géol. Surv. of India (XIIe) vol. 1-IV.)
— 337 —
Nevropteridium validum Feism.
Paraît rare ; quelques pinnules isolées m’ont paru pouvoir être rappor-
tées à cette espèce, fréquente dans les couches de Karkarbâris de i’inde.
Danœopsis Hughesi Feismantel.
Cette espèce paraît très répandue à Chemen , où elle est le plus souvent
représentée par des segments de fronde complets et isolés. Un échantillon
montre néanmoins la disposition pennée des segments , au nombre de 6
et concorde bien avec l’espèce de Feismantel quant au galbe et à la gran-
deur des lobes, mais ici les nervures secondaires sont généralement émises
sous un angle plus ouvert et paraissent ainsi presque perpendiculairees à la
médiane, caractère qui se montre d’ailleurs réalisé sur une partie de la
fronde représentée par Feismantel, t. IV, pl. xvm, fîg. 2, et dans le
Danœopsis marantacea Heer, du Keuper d’Europe.
Glossopteris communis Feismantel.
Relativement rare à Chemen, je n’en ai vu qu’un seul exemplaire dans
les matériaux rapportés par le Dr Legendre.
2® Espèces provenant de Pou Sa Miao : .
On retrouve ici la plupart des espèces signalées à Chemen : Schizoneura
gondwunensis , Sphenophyllum speciosum, Danœopsis Hughesi et Glossopteris
communis. A ces espèces , il faut ajouter :
Phyllotheca robusta Feismantel, qui paraît commun ici, alors que je
n’en ai point vu dans les matériaux recueillis à Chemen.
Sphenopteris polymorpha Feismantel.
Un échantillon en assez mauvais état de conservation semble pouvoir
être comparé à l’espèce de Feismantel.
Les restes pécoptéroïdes ne sont pas rares h Pou Sa Miao et semblent
pour le plus grand nombre appartenir à ce groupe de formes d’abord
décrites sous le nom générique de Pecopteris , puis distinguées par Schimper
sous celui de Cladophlcbis et rapportées ensuite à des types actuels tels
qu’ A splénium et Todea.
J’indiquerai, en outre, que la plupart des empreintes concordent avec la
figure du Pecop. concinna de Feismantel, lequel n’est autre que YAlethopte-
ris indien d’Oldbam , forme qui doit rentrer dans le groupe de l 'Asplénium
Withbyense Brongn. sp. à titre de synonyme.
D’autres peuvent se confondre avec V Alelhopteris phegopteroïdes de
Feismantel (1).
Comme on en peut juger par l’énumération de ces quelques espèces, les
gisements de Chemen et de Pou Sa Miao peuvent être considérés comme
contemporains des dépôts de la partie inférieure et moyenne du système
(1) O. Feismantel : loc. cit., III, p. 81, pi. XVIII A, fig. 1.
338 —
de Gondwana (Talchir, Damuda et Panchet divisions) qui indiquent le
Permo Trias.
Koan Tao Keou n’a fourni que quelques empreintes parmi lesquelles un
fragment de Stigmaria, correspondant au St. jicoïdes, accompagné de
quelques débris de frondes d’un Pecopteris très voisin des P. arborescens
Brongn. , P. platyrachis Brongn. , espèce très voisine de la précédente ou de
certains individus du P. abbreviala Brongn., tel que celui représenté par
Brongniart dans son Histoire des végétaux fossiles, pl. n5, fig. 3.
Ce gisement, au voisinage duquel des mines de charbon sont exploitées,
semble pouvoir être rapporté au Carbonifère supérieur.
En ce qui concerne les autres localités visitées par le Dr Legendre , je
ne mentionnerai, en suivant l’ordre de son carnet de route, que celles
ayant procuré des empreintes déterminables.
Ce sont :
1 9 (4). Pou Chang Si : tiges rappelant celles des Schizoneura ou des
Phyllolheca.
25. Pin Ta Nao : Fragment de tiges de Sigillaires du type Rhylidolepis .
42. San Tou : Empreintes de Glossopteris et de Schizoneura.
47. Tien INiou Tchang : Tiges de Schizoneura et feuilles rappelant
celles A'Albertia, mais en mauvais état.
51. Han Hé Keou : Une empreinte de tige équisétoïde du type Eq.
arenaceus, Brongn., du grès bigarré et un fragment de rameau compa-
rable à une figure de Schimper et MongeotC2) donnée dubitativement sous
le nom de Caulopteris Lesangeana.
55. Tsang Tsou Tchang : Tiges d’Equisétinée , vraisemblablement de
Schizoneura.
60. Tchang Tia Keou : Tiges de Schizoneura.
63. Tchang Ling Po : Fragment de tige comparable à ï Equisetites
ferganensis Seward et pinnules névroptéroïdes (? Nevropteridium validum
Feism.)
64. Kong Kia Kéou : feuilles comparables à celles du Nœggerathiopsis
Hislopi et tiges équisétiformes.
65. Tien Wa Keou : Tiges finement cannelées et débris de feuilles
indéterminables (? Schizoneura).
W Ces numéros sont ceux du carnet de route du D1' Legendre.
W Schimper et Modgeot : Monogr. plant, foss. du grès bigarré, p. 67, pl. 3a ,
fig. 4. (Leipzig, 18 44.)
— 339 —
67. Chou Che : Fragments de tiges équisétiformes (Schizoneura) , dont
l’une rappelle les figures de Feismantel ( loc . cil., pl. III, pl. IX A, fig. 3
et 4).
En résumé tous ces gisements, sauf ceux de Pin Ta Nao et de Koan
Tao Keou, qui appartiennent au Carboniférien, sont ouverts dans des
formations permo-triasiques, dont il semble difficile de préciser le
niveau exact.
SOMMAIRE.
Actes administralijs : Pages.
Dépôt des fascicules nos a et 3 du Bulletin de 1925 265
Nomination de M. le Professeur L.-J. Simon comme délégué du Muséum à
la Commission des recherches scientifiques ; . . a65
. Admission à la retraite de M. le Professeur E.-L. Trouessart et de
M. À. Menegadx 265
Nomination de M. Bultingaire comme Bibliothécaire du Muséum 266
— de MM. Hissard et Mérite comme Maîtres de dessin 266
— de M. L. Beauçhamp comme Surveillant militaire 266
— de M. F. Tayard comme Garçon du Laboratoire de Physiologie.. .... 266
Missions gratuites obtenues par M. le Professeur J. Becquerel et par
M.*Surcouf 266
Autorisation donnée à M. le Dr J. Pellegrin de faire dix leçons publiques.. 266
Décès de M. Stanislas Meunier, Professeur honoraire 266
Assemblée générale de la1 Société des Amis du Muséum 266
Présentation d’ouvrages par MM. les Professeurs L. Mangin et A. Lacroix
et par M. Ed. Lamy 267
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 267
Communications :
M11' F. Coupin. Les voies pancréatique et biliaire terminales du Kanguroo
( Macropus rufus Desm.) [Figs.] 273
A. Menegaux. Sur les lâchers de Cailles en mai 1 92 4 278
Dr J. Pellegrin. Description d’un Barbeau nouveau du Niger 281
P. Chabanaud. Lepadogaster ( Mirbelia ) bimaculatus Penn. , microcephalus
Brook et Pellegrini n. sp. [Pisces Gobiesocidœ] 283
J. Le Gall. Un poisson peu connu : le Centrolophus britannicus Gunther
[Figs.] 288
Th. Monod. Isopodes et Amphipodes de l'Expédition antarctique belge (S.
Y. Belgica) [ae note préliminaire] 296
( Voir la suite à la page U de la couverture.)
M. André. Sur ce qu’on appelle «langue?; ou «languette» chez les Acariens
[Figs.] 3oo
E.-L. Bouvier. Sur quelques formes de Dirphia du groupe semirosea 307
H. Desbordes. Description d’un Histéride nouveau du Cameroun 3io
J. Descarpentries. Description d’un Cétonide nouveau de Madagascar.. . . 3n
E. Fleutiaux. Melasidæ africains nouveaux de la collection du Muséum
national d’Histoire naturelle de Paris 3x3
Ed. Lamy. Les Huîtres de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par
le Dr Jousseaume) [Suite] . 317
G. Ranson. Sur quelques Méduses des côtes de la Manche 3â3
Mlle A. Camus. Sur quelques Graminées d’Indo-Chine 32g
— Une Graminée nouvelle pour la Chine 33o
L. et J. Morellet. Note sur le Ludien des environs de Beynes 33a
M1U H. Guillemot. Tableau dichotomique pour la détermination des prin-
cipales espèces de Volutes du Bassin de Paris 333
P.-H. Fritel. Flore Permo-triasique et Carbonifère du Chan Si central
(Chine) d’après les matériaux rapportés par M. le Dr A.- F. Le-
gendre
335
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE
DES
NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1925
N° 5
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
t . M E I T E
MDCGCGXXV
AVIS.
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en-
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très
lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
Ils ne porteront d'autres indications typographiques que celles conformes aux
caractères et signes conventionnels adoptés pai; l’Imprimerie nationale , par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une
fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés
d’un trait tremblé.
11 est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de diffé-
rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par
l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, l’année de publication , la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, 1 ejour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu 'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DD
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1925. — N° 5.
* £><§><£—
227" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
25 JUIN 1925,
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. le Dr Jacques Pellegrin a obtenu une mission subventionnée
de 1,000 francs pour le Maroc. (Assemblée des Professeurs du
28 mai 1925.)
M. J. Delacour a obtenu une mission gratuite pour l’Indochine.
(Assemblée des Professeurs du 28 mai 1925.)
M. Imbert a obtenu une mission gratuite pour les îles de la Sonde.
(Assemblée des Professeurs du 18 juin 1925.)
M. Dumas, Chef du Service des Mines de Madagascar, a été
nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de M. le Pro-
fesseur A. Lacroix. (Assemblée des Professeurs du 18 juin 1925.)
NOTE
SUR LES PALMIERS DE LOUIS XIV AU MUSEUM.
M. D. Bois, Professeur de culture, a le regret d’annoncer la disparition
de deux Palmiers offerts à Lords \\\ par Charles JII , Margrave de Bade-»
Pourlaeh,
NI AXM
— 342
Ges Palmiers ( Chamœrops humilis L.) bi-centenaires étaient surtout re-
marquables par la taille exagérée qu’ils avaient atteinte, étant donné les
petites dimensions des plantes de cette espèce à l’état sauvage.
Ils ont été conservés, cultivés dans de grandes caisses, dans l'orangerie,
dont la toiture a dû être exhaussée à un moment donné pour permettre
aux feuilles de se développer librement; mais, en 1919, les feuilles per-
cèrent le vitrage placé au-dessus d’elles.
Ils furent alors transportés dans le pavillon froid des grandes serres, au
vitrage plus élevé , où on les mit en pleine terre.
Depuis cette époque , leur tige s’est déjetée , menaçant de se rompre , et
après un examen de la Commission de culture, en 1924, l’Assemblée des
Professeurs décida leur arrachage (2 avril 1925).
Ges Palmiers ont été abattus le 17 juin. L’un d’eux mesurait 9 mètres,
l’autre 8 mètres , du niveau du sol à l’extrémité supérieure de la tige.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Président présente et offre, pour la Bibliothèque du Mu-
séum, de la part de Mme Allorge-Gatin, l’ouvrage suivant:
Dictionnaire aide-mémoire de Botanique, par C.-L. Gatin, révisé et
corrigé par Mme Allorge-Gatin; Paul Lechevallier, éditeur, Paris,
1924.
M. le Professeur D. Bois offre la note suivante :
L’eArabis alpinav à fleurs roses («Arabie alpinav L. var. « rosciflora n
Bois et Potier de la Varde, par MM. Bois et Potier de la Varde
[Extrait du Journal de la Société nationale d’ Horticulture de France,
février 199b].
M. le Professeur R. Anthony offre les mémoires suivants :
i° Note préliminaire sur le poids du nouveau-né comparé à celui de
l’adulte chez quelques Mammifères , par R. Anthony [Extrait des Bulle-
tins et Mémoires de la Société d’ Anthropologie de Paris, séance du
1 0 juillet 1924] ;
2e Beclierches anatomiques sur l’Okapi, « Okapia Johnstoniv Sel. II.
Les sinus et les cornets nasaux, par R, Anthony et F. Goüpin [Extrait
de la Bevue Zoologique Africaine, vol. XIII, fasc. I, 1925].
— 343 —
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Charrier (Henri) : Recherches sur la «Nereis fucata v . Bordeaux,
1921. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Bordeaux.)
Marcard (René-C.-L.) : Contribution à l’étude de l’évolution chi-
mique du soufre employé comme engrais. Bordeaux, 1924. In-8°. (Thèse
Fac. Sciences Bordeaux.)
Menikr (Fernand) : Anatomie comparative de certains muscles coxo-
Jémoraux. Saint-Maixent, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Bor-
deaux.)
Honnelaitre ( M.-A.) : Etude de quelques complexes organo-molyb-
diques. Paris, 1924. In~8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.)
Son Jou Tsinen (M.) : Recherches sur l’histologie des plantes pana-
chées et sur le mécanisme cytologique de la panachure. Paris, 1924.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.)
Corroy (Georges) : Le néocomien de la bordure orientale du bassin de
Paris. Nancy, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.)
Dollé (Louis) ; Etudes sur les eaux souterraines de la région de
Cambray. Montrouge (Seine), 1924. ln-4°. (Thèse Fac. Sciences
Lille).
Durois (Georges) : Recherches sur' les terrains quaternaires du Nord
de la France. Lille, 1924. In-4°. (Thèse Fac. Sciences Lille.)
Poisson (H.-L.) : Recherches vétérinaires sur l’Autruche à Mada-
gascar. Paris, 1925. In-8°. (Thèse Médecine Lyon.)
Marchal (Mlle Germaine) : Contribution à l’étude de la dissociation
des sulfates métalliques et de quelques réactions du sulfate de chaux.
Paris, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Chevey (P.) : Recherches sur la Perche et le Rar. Etude embryogé-
nique, systématique et biogéographique des Percidés européens. Paris,
1925. In- 8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Bertin (Léon) : Recherches bionomiques , biométriques et systématiques
sur les Epinoches ( Gastérosléidés ). Paris, 1925. In-4°. (Thèse Fac.
Sciences Paris.)
a3 .
Thiébaut (J. -Lucien) : Contribution h l’étude des sédiments argïlo-
calcaires du bassin de Paris. Nancy, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences
Paris.)
Martineau-Lemoine (Marie-Henriette) : Contribution à l’étude des
Protozoaires intestinaux. Tours, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie
Paris.)
Boulay (André) : Contribution à l’étude des Apocynacées toxiques. Le
« Thevetia neriifolian Juss. Lons-le-Sauoier, 1925. In-8°. (Thèse Fac.
Pharmacie Paris.)
Mariolopoulos (E.-G. ) : Etude sur le climat de la Grèce. Précipi-
tation, stabilité du climat depuis les temps historiques. Paris, 192 5.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Guntz (A.-A.) ; Etude sur les sulfures de zinc phosphorescents . Paris,
192b. ln-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Paulin (P.) : Contribution à l’étude thermique de quelques systèmes
de corps organiques. Paris, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie
Paris.)
Lafuma (Henri) : Recherches sur les aluminates de calcium et sur
leurs combinaisons avec le chlorure et le sulfate de calcium. Paris, 1925.
In-8°, (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Brennen (James H.) : Recherches sur l’adsorption et la réversibilité
de l’adsorption du polonium par des matières diverses. Paris, 1925. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Perrakis (N.) : Les propriétés des mélanges doubles liquides dans le
voisinage de l’état antique de miscibilité. Paris, 1926. In-8°. (Thèse
Fac. Sciences Paris.)
Thibaud (Jean) : La spectrographie des rayons y. Spectres (3 secon-
daires et diffraction cristalline. Paris, 1926. In-8°. (Thèse Fac. Sciences
Paris.)
Fenton (C. L.) and Fenton (M. A.) : The straligraphy and fauna
of the Hachberry stage ofthe upper Devonian. New-York, 192 h. I11-80.
(Extrait de Contributions from the Muséum of Geology, University of
Michigan.)
Robinson (A. H. A,) ; Les industries minérales du Canada, Ottawa,
ïn~8°,
■ — 3/15 — •
Sauvage (H.) : Résumé de l’œuvre du D' Henry-Emile Sauvage.
Autun. 192/1. In-8°. (Extrait du Bull, de la Soc. d’hist. nalur. d’Au-
tun.)
Cléments (F. E.) and Weaver (John E.) : Experimental végétation.
The relation oj climaxes to climates. Washington, 192 h. ln-8°.
Cléments (F. E.) and Goldsmith (Glenn. W.) : The phytometer
method in ecology. Washington, 192 k. I11-80.
Stock (Chester) : Cenozoic gravigrade edentates of Western Norlh
America. Washington, 1925. In-8°.
Henry (Yves) : La culture du Cotonnier en Afrique occidentale. Paris,
1925. In-8°. (Extrait de Travaux et notices publiés par l’Académie
d’agriculture de France.)
Mead (Charles W.) : Old civilizations of Inca Land. New-York,
192/1. In-8°.
Lister (Arthur) : A monograph of the Mycctozoa, 3d ed. London,
1925. In-8°.
Clark (Hubert Lyman) : A catalogue of lhe recent sea-urchins ( Echi -
noidea ) in the collection of the British Muséum. London,. 1925. In-8°.
Fletcher (L.) : An introduction to the sludy of minerais. i6d ed.
London, 192/1. ïn-8°.
Bolton (Herbert) : Insects from the coal measures of Commentry.
London, 1925. In-8°.
Tillyard (R. J.): The british liassic dragonflies ( Odonata ). London.
1925. In-8°.
British Muséum : Guido to lhe fossil plants in the departments of
geology and palaeontology . London, 1925. In-8°.
Gahan (Charles J.) : Furniture beetles. London, 1925. In-8°.
Faure (Antoine-Laurent) : Etude organographique , anatomique et
pharmacologique de la famille des Cornacées. Lille, 192/1. ln-8°. (Thèse
Pharmacie Lille.)
COMMUNICATIONS.
DI OTE SUR UNE COLLECTION d’OiSEAUX DU CoNGO BELGE ,
par M. J. Berlioz.
La faune ornithologique de l’Afrique intertropicale peut être, dans
l’ensemble, rapportée à deux séries de types, correspondant aux deux
grandes zones de végétation généralement reconnues : une zone occidentale
essentiellement forestière, s’étendant à la côte de Guinée et au bassin du
Congo, et une zone de savanes et de steppes, à végétation plus clairsemée,
qui semble encercler la précédente depuis le Sénégal jusqu’à la région du
Haut-Nil et comprend en outre les plateaux de l’Est et du Sud de l'Afrique.
La région de Luluabourg (province de Kasaï), d’où proviennent les
Oiseaux énumérés ci-après, est située dans le bassin forestier du Congo,
non loin des confins de la zone des hauts-plateaux, ce qui peut expliquer
la présence de quelques espèces plutôt orientales ou sud-africaines parmi
l’ensemble des formes proprement occidentales, qui figurent en grande
majorité. Celles-ci sont surtout caractérisées par l’abondance de certaines
familles, comme les Plocéidés, les Nectariniidés, les Pycnonotidés , les
petits Sylviidés, etc., qui sont les plus typique» quant à la faune de
l’Ouest. Beaucoup de ces Oiseaux sont orné3 de couleurs brillantes et variées,
comme c’est le cas général pour les habitants des forêts équatoriales du
monde entier.
Tous les Oiseaux cités en cette note proviennent de la Mission Saint-
Joseph de Luluabourg et ont été tués de juin à décembre 1992.
SlurniUcs.
Cinnyricinclus Icucogmlçr Vcrreuuxi (Finsch et Hartl.) ; un c? ad., en
décembre, yeux jaunes, pattes noires.
l'ringillidcs.
Serinus capistratus (Finsch et Hartl.); deux cf, une 9 ad. , en août et
décembre; yeux bruns. — Cette espèce est bien caractérisée par la bande
faciale noire du c?; elle est propre au bassin du Congo et au Nord de
i’Angola.
Plocéidés.
Hyphantornis cucullatus (Miill.); un d ad., en novembre, deux 9, en
août; yeux rouges. — Par la disposition de la couleur noire de la tète chez
le d — caractère distinctif de 177 cucullatus — ces Oiseaux doivent être
certainement rapportés à cette espèce, bien que celle-ci ne soit pas signale'e
dans le bassin du Congo par la plupart des ornithologistes. Reichenow
( Die Vôgel Afrikas , III, 1905, p. 89) considère, en effet, 17/. cucullatus
comme propre à la région Nord du golfe de Guinée, tandis qu’il serait
remplacé dans la région du Congo par VH. abyssinicus Bohndorjfi Rchw. ,
dont le d diffère légèrement par la coloration de la tête. Chez l’exemplaire
cité présentement, la poitrine est fortement teintée de roux, comme chez
177 collaris (V.).
Coliuspasser ardens (Bodd.); deux c5* ad., en plumage de noce, en
décembre; deux 9, en plumage de transition, en décembre; yeux bruns.
— Ce bel Oiseau, qui présente des variations saisonnières de plumage,
habile surtout l’Est et le Sud de l’Afrique et ne dépasse guère, vers l’Ouest,
le Congo et l’Angola.
Nigrita canicapilla (Strickl.); une 9 ad., en décembre; yeux rouges,
bec noir, pattes pourprées. ■ — Espèce propre à la Nigeria et au bassin du
Congo.
Pyrenestes ostrinus (Vieil!.) ; d et 9 ad., en novembre 1922 et janvier
1928; yeux rouges. — D’après l’étude de J. Chapin sur les Pyrenestes
(Bull, of Am. Mus. of Nat. Hist., XLIX, 1924 , p. 4 1 5 ) , ces Oiseaux appar-
tiennent vraisemblablement à la var. Rotschildi Neum. , petite race du
H. ostrinus, mais, chez la 9, la couleur rouge de la tête paraît aussi peu
étendue que la mentionne la description du P. ost. gabunensis Neum.;
malheureusement les termes de comparaison entre ces différentes sous-
espèces nous manquent pour élucider ce point de doute.
Spermesles cucullatus Sw.; une 9 ad., en août, deux juv. , en juin. —
Très commun dans toute la région occidentale de l’Afrique.
Hypargus Monteiri (Hartl. ); une 9 ad., en novembre. — Espèce essen-
tiellement caractéristique du bassin du Congo et nettement distincte de ses
congénères.
Lagonosticta Landanœ Sh. ; d et 9 ad., en décembre; yeux rouges,
pattes noires, bec rouge et noir (selon l’étiquette originale). — Les diffé-
rentes espèces ou sous-espèces de Lagonosticta sont en général assez mal
caractérisées pour que ces spécimens, pourtant très adultes, puissent
encore donner lieu à quelque doute. Par leurs caractères de coloration
(tête gris clair teintée de rose, dos gris brun) et la brièveté relative du
— 348
bec ( 10 inillim.), ils se rapprochent du L. Landanæ plus que d’aucune
autre espèce. Mais, chez ces dépouilles, le bec paraît être d’un gris
bleuâtre uniforme, contrairement à la description donnée pour cette
espèce; toutefois il semblerait, d’après l’étiquette d’origine, que cette
coloration ne correspondrait pas à celle de l’Oiseau vivant. Aussi nous les
considérons, malgré tout, comme devant être rapportés au L. Landanæ
plutôt qu’à une autre forme du groupe du L. rubricala (Licht.), L. congica
Sh. ou L. rhodopareia H. p. ex., ce dernier d'ailleurs possédant un habitat
tout différent.
Sporæginthus subjlavus ( V ieill . ) ; d ad., en novembre; yeux rouges, bec
rouge et noir, pattes roses. — Très répandu dans toute l’Afrique intertro-
picale.
Sporæginthus melpodus (Vieil!.); 9 imm. , en novembre; yeux rouges,
bec rouge et noir, pattes roses. — Espèce propre à la côte occidentale
d’Afrique, du Sénégal au Congo.
Urœginthus phœnicotis Sw. ; imm., sans tache auriculaire rouge et le
bleu restreint à la région faciale.
Alaudidés.
Mirafra Fischeri (Rchw.); 9 ad., en décembre; yeux bruns, pattes
jaunâtres. — Cet Oiseau n’appartient pas à la faune guinéenne; il habite
au contraire les steppes de l’Afrique orientale et s’étend vers l’Ouest jusqu’à
l’Angola et aux confins méridionaux du bassin congolais; il est donc parti-
culièrement intéressant à signaler dans cette région de transition.
Nectariniidés.
Cinnyris cupreus (Shaw); d ad. , en décembre; yeux, bec et pattes noirs.
Cinnyris chhropygius (Jard.); deux d ad., deux juv. — Cette espèce et
la précédente ont à peu près le même habitat, s’étendant sur toute la région
guinéenne et le bassin du Congo jusqu’aux Grands Lacs du centre africain;
elles sont parmi les plus communes et les plus caractéristique de la faune
occidentale.
Chalcomilra angolensis (Less.); un d et deux 9 ad., en novembre-
décembre. — Belle espèce moins répandue que les précédentes et propre
essentiellement au Cameroun et au bassin du Congo.
Chalcomitra obscur a (Jard.); d ad. , en décembre. — Malgré ses couleurs
ternes, si contrastantes avec celles de la plupart des Nectariniidés , le d de
349 —
cel le espèce se reconnaît aisément à scs touffes pectorales jaunes. Cet Oiseau
habite toute la région guinéenne depuis le Sierra-Leone jusqu’à l’Angola.
Anthothreptes collaris hypodilus (Jard.j; un cf ad., deux imm. ou 9, en
décembre. — Très répandu dans toute l’Afrique intertropicale.
Laniidés.
Neolestes torquatus Cab. ; deux cf ad., en novembre-décembre; yeux
bruns , bec et pattes noirs. — Cette petite Pie-Grièche , d’un caractère bien
particulier, appartient en propre au bassin du Congo, jusqu’à la région
des Grands Lacs .
Pomatorliynchus senegalus (L.); deux ad., en novembre; yeux bruns,
bec noir, pattes bleuâtres. — Oiseau des plus communs dans toute l’Afrique
tropicale.
Lanius collaris Capelli (Boc.); cf ad., en août; yeux bruns, pattes
noires. — Sous-espèce, assez mal caractérisée par une tache préoculaire,
représentant dans le Nord de l’Angola et le Sud du bassin congolais une
espèce très polymorphe, répandue dans une grande partie de l’Afrique
australe et équatoriale. Le spécimen cité ici présente cette particularité des
deux rectrices les plus externes dissemblables quant aux proportions du
noir et du blanc sur la reclrice droite et sur la gauche , ce qui peut infirmer
quelque peu la valeur attribuée à ce caractère de coloration pour distinguer
les différentes sous-espèces des L. collaris L. et humeralis St.
Turdidés.
Erythropygia mficauda Sh.; deux cf ad. et imm. , en novembre-décembre;
yeux et pattes bruns. — L’habitat de cette espèce est intéressant : elle est,
en effet, exclusivement propre à la région du Congo, mais elle y est le
seul représentant d’un genre assez nombreux, essentiellement caractéris-
tique des steppes du Sud et de l’Est de l’Afrique. On la reconnaît aisément
à la coloration des rectrices externes, en grande partie noires.
Sylviidés.
Prinia leucopogon (Cab.); 9 ad., en novembre; yeux jaunes, bec noir, f
pattes brunes. — Espèce propre à l’Afrique occidentale, du Cameroun à
l’Angola.
Camaroptera griseoviridis (Midi.); cf ad., en décembre; yeux jaunes,
bec noir, pattes jaunâtres. — Jolie espèce, très répandue dans toute
— 350
l’Afrique intertropicale, aussi bien à l’Est qu'à l’Ouest, et reconnaissable à
son plumage vert et gris , avec les plumes tibiales jaunes.
Eremomela Salvador ii Rchvv. ; un ad. — L’état médiocre de celte peau
peut laisser quelque doulo sur sou identité absolue. Les nombreuses
espèces d’ Eremomela , genre répandu dans toute l’Afrique tropicale, ont
en effet entre elles les affinités les plus étroites et ne diffèrent souvent que
par des caractères difficilement perceptibles sur des exemplaires défectueux.
Néanmoins, par la brièveté relative de la queue, ce spécimen se rapproche
plus de VE. Salvadorii que de VE. pusilla Hartl. , à laquelle il ressemble
aussi beaucoup quant au système général de coloration.
Phylloscopus trochilus (L.); une 9 ad., en novembre.
Âerocephalus schœnobœnus (L.); un ad., en décembre. — Espèce bien
caractérisée par sa tête striée de noir. Cet Oiseau et le précédent repré-
sentent tous deux un élément faunique bien différent de l’ensemble signalé
jusqu’ici dans cette région du Congo : ce sont en effet des migrateurs,
originaires de la région paléarctique , Europe et Asie septentrionales (ils
ne sont même pas rares en France), et qui passent seulement l’hiver en
Afrique, où on les a signalés alors jusque dans le Sud de ce continent.
Cisticola cisticola uropygialis (Fras.); une 9 ad., en août, yeux jaunes,
bec et pattes brunâtres. — Race de petite taille, propre à l’Afrique tropi-
cale, où elle est sédentaire et représente le G. cisticola typique d’Europe.
Pycnonotldés.
Piycnonolus barbatus gabonensis Sh. ; une 9 ad., en novembre; yeux
bruns, pattes noires. — Celte sous-espèce , qui représente dans la région du
Congo le P. barbatus typique de Guinée et de l’Afrique tropicale, est sur-
tout caractérisée par les sous-caudales fortement teintées de jaune.
Andropadus gracilirostris Stricki. ; une 9 ad., en décembre; yeux rouges.
— Nettement caractérisée par ses sous-alaires jaune ochracé et son bec
relativement long et grêle , cette espèce est répandue dans toute la région
forestière occidentale.
Andropadus virons Cass.; une 9, en décembre. — Très commun dans la
même région que le précédent.
Nuscicapidés.
Diaphorophyia castanea (Fras.); un d presque ad., en décembre, yeux
rouges, bec et pattes noirs. — Ce spécimen présente encore, éparses
parmi son plumage noir et blanc, quelques plumes rousses de sa livrée de
351 —
jeune. C’est un Oiseau tout à fait localise dans la région du Congo et bien
caractérisé par ses caroncules péri-ophtalmiques et la brièveté de sa queue.
Bâtis senegaknsis (L.); 9 ou d imm. (en mauvais état), en décembre;
yeux jaunes, bec et pattes noirs. — Espèce propre à la côte de Guinée, ne
dépassant guère vers le Sud le bassin du Congo, où Reichenow le considère
même comme douteux.
Tnpsiphone'rufocinerea Cab. ; deux 9, en août et décembre, yeux bruns,
bec et pattes noirs. — Espèce mal caractérisée, représentant dans le bassin
du Congo le T. viridis (Müll.), de l’Afrique occidentale, dont ce n’est
vraisemblablement qu’une race locale.
Hirundinidés.
Psalidoprocne Petili Sh. Bouv. ; une 9 ad., en novembre; yeux et pattes
noirs. — Reconnaissable à son plumage d’un noir profond, avec ses sous-
alaires d’un brun clair, cette Hirondelle est tout à fait localisée dans la
région du Congo.
Alcédinidés.
U alcyon torquatus malimbicus (Shaw): une 9 ad., en novembre, yeux
noirs, bec rouge et noir, pattes rouges. — Cette sous-espèce, bien carac-
térisée par sa teinte bleue généralisée, représente dans le bassin du Congo
Ml. torquatus Sw. de la côte guinéenne.
Capitonidés.
BarbatuJa scolopacea Temm.; deux 9 ad., en décembre. — Cette petite
espèce est essentiellement caractéristique de la région forestière du golfe
de Guinée et du Congo, jusqu’aux Grands Lacs. On en a distingué plu-
sieurs sous-espèces mal caractérisées, auxquelles il est bien difficile d’attri-
buer les spécimens cités ici.
Ciiculidés.
Chrysococcyx Klaasi (Steph.); un d ad., eu décembre; yeux rouges,
bec et pattes verdâtres.
Ch'rysococcyx cupreus (Rodd.); un d imm., en novembre; yeux rouges,
bec et pattes noirs.
Ces deux espèces de Coucous sont abondamment répandues toutes deux
dans toute l’Afrique tropicale, aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest.
— 352 —
Rallidës.
Corethrura pulchra (Gray); un c? ad. — Espèce commune, mais tout à
fait particulière à la région forestière de l’Afrique occidentale.
/
Turnicidés.
Turnix lepurana (A. Sm.); un d1 ad., en décembre. — ■ Oiseau répandu
dans toute la région éthiopienne.
Poissons dü Ouadaï récoltés par le D' Gaüdicee.
Description dwn Labéon nouveau,
par M. le Dr Jacques Pellegrin.
Cette note concerne une petite collection de Poissons provenant d’un
pays encore non exploré au point de vue iclityologique , le Ouadaï, qui
se rattache au bassin du lac Tchad. Elle a été rassemblée par le Dr Gau-
diche, médecin des colonies, qui faisait partie de la mission de délimita-
tion entre le Ouadaï et le Darfour et mourut en 1922 au cours de son
voyage. Les échantillons ont été récoltés dans les environs de Nyamba, à
60 kilomètres environ de Wanda-Djalé, entre ce poste et la frontière
anglaise. C’est M. Le Teslu, administrateur des colonies, auquel le Muséum
doit tant de collections botaniques intéressantes, qui a rapporté en France
les Poissons étudiés ici.
Les exemplaires appartiennent à cinq espèces, quatre de la famille des
Cyprinidés et un Cyprinodontidé.
Parmi les Cyprinidés se trouve un Labéon, le Labeo Gaudichei, que je
crois nouveau et que je me suis fait un devoir de dédier à l’infortuné
voyageur mort durant sa mission.
Trois Barbeaux ont été en outre recueillis :
i° Le Barbus deserti Pellegrin, forme connue d’abord d’après des spéci-
mens de la mare d’Ifédil (Tassili des Azdjers) dans le Sahara central,
retrouvée par le lieutenant-colonel Tilho à la mare d’Archeï dans l’Ennédi
et par M. A. Baudon dans le Gribingui (bassin du Chari-Tchad) ;
20 Le Barbus perince Büppell, espèce commune du Nil et du Bahr-el-
Djebel et que i’ai signalée aussi dans le Gribingui d’après les envois de
M. Baudon <l>;
3° Le Barbus neglectus Boulenger, du Bas-Nil et du Nil Bleu, non
encore rencontré dans le bassin du Chari-Tchad.
Le Cyprinodontidé est un petit Haplocbile, Y Haplochilus Hutereaui Bou-
lenger, connu d’abord de l’Ouellé et du bassin du Congo, mais que M. Bau-
don a retrouvé dans le Gribingui.
Le nombre des espèces du bassin du Tchad se trouve donc augmenté de
M J. Pellegrin, Poissons du Gribingui recueillis par M. Baudon, Description
de sept espèces nQUYelles, Bull, Soo, gool, 1919, p, isog,
— 354 — .
deux unités dont une forme spéciale dont on trouvera la description ci-
dessous :
Labeo Gaudichei nov. sp.
La hauteur du corps est contenue 4 à 4 fois 3/4 dans la longueur sans
la caudale, la longueur de la tête 4 à 4 fois i/4. La largeur de la tête fait
des 2/3 aux 3/5 de sa longueur. Le museau est arrondi, proéminent, égal
à l’œil ou à peine plus long ; il porte en avant et sur les côtés quelques
traces de tubercules nuptiaux. L’œil supéro-laléral, assez grand, situé un
peu plus près du bout du museau que de la fente branchiale, est contenu
3 fois i/5 à 3 fois i/3 dans la longueur de la tête, î fois à î fois i/3 dans
l'espace interorbilaire. La largeur de la bouche avec les lèvres fait le i/3
environ de la longueur de la tête. La surface interne des lèvres porte des
plis transversaux peu marqués. 11 y a de chaque côté un barbillon faisant
de la 1/2 aux 3/5 de la longueur de l’œil. On compte 35 à 37 écailles, à
stries nombreuses et parallèles, en ligne longitudinale, j? - en ligne
transversale, 3-3 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale, i2-i4 autour
du pédicule caudal. La dorsale, située à égale distance du bout du museau
et du début de la caudale, est composée de 3 rayons simples et de îobran-
ehus; son bord supérieur est légèrement concave, ses plus longs rayons
égalent ou dépassent un peu la longueur de la tête. L’anale, formée de
0 rayons simples et de 5 branchus, n’atteint pas la caudale. La pectorale,
pointue, est à peine plus courte que la tête et n’arrive pas à la ventrale;
celle-ci débute environ sous le milieu delà dorsale, c’est-à-dire à peu près
à égale distance du bout du museau et de l’origine de la caudale. Le pédi-
cule caudal est 1 fois 2/3 à 1 fois 3/4 aussi long que haut. La caudale est
profondément fourchue, à lobes pointus.
La coloration est olivâtre sur le dos et les côtés, blanche ou jaunâtre en
dessous ; il existe un petit point noir en haut et en arrière de la fente
branchiale. Les nageoires sont grisâtres.
D. III 10; A. III 5; P. 1 5-i 7; V. 5; Sq. 5 '/a | 35-37 I ^
N° 94-177-178. 6 exemplaires. Coll. Mus. — Nyamba (Ouadaï): Dr Gau-
1AICHE.
Longueur : 5o -(-12 = 62 ; 55 -j- 1 4 — 69 ; 55 + 15 = 70; 57 1 5 — 79 ;
57 -j- i5 = 79; 64 -f- 16 = 80 millimètres.
Ce nouveau Labéon représenté par une série de petits exemplaires paraît
se rapprocher surtout de Labeo parvulus Gilcbrist et Thompson de la
rivière Crocodile au Transvaal, mais signalé depuis par Nicbols et Gris-
1*1 Ann, S. Afr. Mus. XI, i()t3, p. 35a, fig. .
355 —
com (1) à Avakubi, sur l’ituri, affluent de la rive droite du Congo. Toute-
fois, dans cette dernière espèce, l’œil est plus petit, situé un peu plus en
arrière, la bouche est beaucoup plus large, le pédicule caudal est légère-
ment plus court.
W Bull. Amer, Mu», Nat. Hi»t. XXXVII, 1917, p. 693.
— 356 —
Monodichthys proboscideus (gen. nov. et spec. nova)
ET REMARQUES SUR DIVERS AUTRES POISSONS SoLEIFORMES ,
par M. Paul Chabanaud,
Préparateur à l’Ecole des Hautes-Etudes.
Monodichthys, gen. nov.
Yeux dextres; le supérieur en avant de l’inférieur. Urohyal non émar-
giné, percé d’une longue fenêtre elliptique. Septum cartilagineux inter-
branchial percé de deux fenêtres subcirculaires ; la postérieure la plus
grande. Fente sous le 4e arc longue. Pseudobranchies nulles. Membrane
operculaire soudée à l’isthme, au-dessous de la fenêtre de l’ urohyal, repliée
sous la face interne de l’opercule, soutenue par 4 rayons branchiostèges
fonctionnels. Bords des opercules libres depuis la symphyse subopercu-
laire jusqu’à l’angle huméral. Sur la face oculée, narine antérieure seule
présente, longuement tubulée. Sur la face aveugle, les deux narines pré-
sentes; l’antérieure tubulée; la postérieure simple. Pectorales nulles. Ven-
trales asymétriques; la droite médiane. Dorsale et anale unies à la base
de la caudale. Tous les rayons des nageoires simples. Ecailles cténoïdes.
— Monod, nomen proprium ; iydbs, poisson.
Monodichthys proboscideus, nov. sp.
Type : Collection du Muséum, n° 1925-242. Mauritanie saharienne:
cap Blanc [Th. Monod], 1 exemplaire.
Millimètres.
Longueur totale 62,00
Longueur sans la caudale 55, 00
Hauteur du corps 1 6,00
Longueur de la tête i3,oo
Diamètre de l’œil inférieur i,5o
Espace interorbitaire 0,75
D. 108. A. 69. C. 16. V. droite 5, gauche 4.
Corps ellipsoïde, atténué d’avant en arrière, peu épais; sa plus grande
hauteur un peu en arrière du ter tiers de la longueur sans la caudale,
— 357 —
Profil antérieur étroitement arrondi. Museau recourbé inférieurement en
un appendice unciforme excessivement long, couvrant la mandibule et
l’isthme en entier; l’extrémité de cet appendice atteignant le icr rayon
de la ventrale droite. Dans la longueur sans la caudale: longueur de la
tête 6,23; hauteur du corps 3, 20. Dans la longueur de la tête: distance
préoculaire supérieure (1) 2,6; distance postoculaire supérieure 2,16; dis-
tance préoculaire inférieure 2; distance postoculaire inférieure 2,6;
diamètre de l’œil inférieur 7,65; espace interorbitaire 1 8,5. Yeux petits,
mais normalement développés, non punctiformes; l'inférieur un peu plus
grand que le supérieur; ce dernier dépassant en avant, de la moitié de son
diamètre, le bord antérieur de l’œil inférieur. Espace interorbitaire très
étroit; sa largeur égale à la moitié du diamètre de l’œil inférieur; sa sur-
face concave, contiguë, en arrière, à une dépression assez étroite et peu
profonde, contournant le bord postérieur des yeux.
Sur la face oculée, une seule narine, l’antérieure, percée à l’extrémité
d’un tube simple, dont la longueur égale le diamètre de l’œil inférieur et
dont le diamètre est égal aux deux tiers du diamètre de ce même œil. Pas
de dépression entre le tube nasal et l’œil inférieur; l’espace entre le tube
nasal et l’œil inférieur égal au diamètre de la base du tube lui-même , soit
aux deux tiers du diamètre de l’œil ; cet espace de même largeur que l’in-
tervalle qui sépare la base du tube nasal de la fente buccale. Sur la face
aveugle, les deux narines assez voisines l’une de l’autre et situées toutes
deux au-dessus de la fente buccale ; la narine antérieure percée à l’extré-
mité, légèrement épanouie en rosette frangée, d’un tube dont la longueur
égale environ la moitié de la longueur du tube nasal du côté droit; les
franges de cette rosette terminale plus longues en arrière; lumen circu-
laire et muni d’une valvule antérieure en forme de languette; ce tube
inséré contre le bord circumbuccal et à une distance du bord antérieur
de la tête un peu plus grande que la distance qui sépare le même tube
W Je nomme : «distance préoculaire supérieure» l’intervalle compris enlre
le bord antérieur de la tête et l’œil supérieur; «distance postoculaire supé-
rieure» , l’intervalle compris entre l’œil supérieur et le bord de l’opercule ou la
verticale de l’angle operculaire huméral; «distance préoculaire inférieure», l’in-
tervalle compris entre le bord antérieur de la tête et l’œil inférieur; «distance
postoculaire inférieure» , l’intervalle compris entre l’œil inférieur et le bord do
l’opercule. Ces divers intervalles mesurés parallèlement à la ligne médiane du
corps. Le bord antérieur de la tête s’entend à l’exclusion de la nageoire dorsale
ou de tout processus cutané. — Cette terminologie a été utilisée par M. le Pro-
fesseur L. Roule, dans le diagnose de Bathysolea albida [1916].
(*) Je nomme «bord circumbuccal» la limite qui sépare le bord externe de
chacune des mâchoires des parties de la tête avoisinantes. La distinction entre le
bord circumbuccal et la fente buccale proprement dite me paraît nécessaire
dans l’étude des Poissons de ce groupe.
9 h
Muséum.
xxxi.
— 358
nasal de l’angle buccal. Narine postérieure percée à un niveau du corps
plus élevé que celui de la narine antérieure ; la distance qui sépare ces
deux narines Tune de l’autre sensiblement égale à la distance qui sépare la
narine postérieure du bord circumbuccal ; son ouverture en forme de
fente verticale, dirigée en arrière.
Fente buccale faiblement courbée entre la symphyse mandibulaire et
l’angle buccal ; la courbure semblable sur les deux faces de la tête ; la sym-
physe mandibulaire et l’angle buccal situés sur un même niveau, sensi-
blement parallèle à l'axe longitudinal du corps; l’angle buccal sous le
centre de l’œil inférieur. Sur la face oculée , une lèvre inférieure en forme
de lobe semicirculaire , membraneux, dont le bord libre est garni de
10 appendices ciliformes. Appendice unciforme du museau bordé, sur
toute la longueur de ses deux bords postérieurs, d’une membrane, plus
large sur le côté oculé, terminée par une dent bifide, à l’extrême pointe de
l’appendice, ciliée, près de cette extrémité, sur le côté aveugle, et se
prolongeant en arrière, sur ce même côté aveugle, jusqu’à l’angle buccal,
en bordant le maxillaire tout entier. Les deux mâchoires armées, sur le
côté gauche, d’une seule (?) rangée de petites dents en carde (1\
Bord postérieur de l’opercule légèrement sinué. Membrane operculaire
dépassant largement le bord osseux, attachée au bord huméral, au niveau
du bord inférieur de l’œil inférieur. Ouverture operculaire plus grande
que la distance entre la symphyse mandibulaire et l’angle buccal , limitée
par l’attache supérieure et par l’attache inférieure de la membrane. Sym-
physe suboperculaire munie d’un processus membraneux prolongé , sur le
côté droit, en un lobe triangulaire, dirigé en arrière, et, sur le côté
gauche, par deux denticules. Sur la face oculée, le bord huméral de l’ou-
verture operculaire entièrement garni d’une membrane étroite, graduelle-
ment rétrécie de haut en bas et soutenue, près de l’angle operculaire, par
7 cils cartilagineux, grêles, articulés, simulant un vestige de nageoire pec-
torale.
Ligne latérale présente sur les deux faces du corps, rectiligne et pro-
longée jusqu'à la base de la caudale dont elle occupe le centre; sur la face
oculée, la ligne latérale remonte légèrement, vers l’avant, au voisinage de
la tête et au-dessus de l’opercule, pour aboutir contre le bord postérieur
de l’œil supérieur. Écailles rectangulaires, mesurant (en millimèlres) :
longueur totale i,43 ; largeur moyenne 0,7/1 ; canaux centrifuges 10 ; spi-
culés apicaux 11 ; crêtes concentriques 18. Écailles de la ligne latérale en
forme de trapézoïdes allongés, mesurant (en millimètres): longueur
totale 1,00; largeur de la base 0,62; largeur du sommet o,4o ; base
f1) L’extrême difficulté que présente l’examen, sans dissection, de cette den-
tition ne me permet pas d’affirmer si la rangée de ces dents, qui m’a paru
unique sur ies deux mâchoires , n’est pas doublée , au moins sur l’inférieure.
arrondie; sommet largement échancré; canaux centrifuges 16 ; tube
s’étendant de l’extrémité des canaux centrifuges au fond de l’échancrure
apicale ; crêtes concentriques 8-9. Sur la face oculée, les écailles sont aussi
grandes à la périphérie que sur la région médiane du corps , un peu plus
petites sur le devant de la tête et sur la base de la caudale ; les écailles
delà face aveugle de même dimension et de même structure que celles
de la face oculée. Pas de franges sur la face aveugle. La plupart des écailles
ayant été arrachées , leur nombre peut être évalué approximativement à 90,
en série longitudinale (de l’opercule à la base de la caudale), et, en série
transversale, à 12 au-dessus et i5 au-dessous de la ligne latérale. Sur la
face oculée, les écailles de la périphérie font saillie sur la base de la dorsale
et de l’anale, qu’elles protègent par une sorte de gaine. Sauf sur la base
des rayons de la caudale, il n’existe aucun vestige d’écailles sur les nageoires.
Origine de la dorsale sur l’extrémité de l’appendice unciforme du
museau, à la pointe duquel le ier rayon est attaché par une membrane dont
le bord libre est cilié. Ventrale droite médiane, unie à l’anale; ses deux
derniers rayons plus longuement prolongés que les trois précédents. Ven-
trale gauche latérale ; son 1 er rayon en face du 4e de la droite ; son 4° rayon
un peu en avant du ier rayon de l’anale; longueur de sa base égale à peine
à la demi-longueur de la base de la ventrale droite ; ses rayons prolongés.
Un pli cutané, du côté aveugle, sur chacun des rayons de la dorsale, des
deux ventrales et de l’anale. Anus submédian, juste en arrière du dernier
rayon de la ventrale droite , eutre la membrane reliant cette nageoire à
l’anale et la ventrale gauche. Les plus longs rayons de la dorsale et de
l’anale de même dimension; leur longueur comprise 2,5 fois dans celle de
la tête. Caudale rhomboïdale, allongée, son extrémité aiguë.
Coloration en eau formolée. — Face oculéë d’un gris brunâtre clair,
marbré de gris plus foncé et irrégulièrement parsemé de petites taches
noires ; rayons des nageoires verticales couverts d’un pointillé noir extrê-
mement fin; de distance en distance, la base des rayons de la dorsale et de
l’anale est marquée d’un trait noir; ces traits noirs séparés les uns des
autres par des groupes de 3 à 8 rayons immaculés.
Ce m’est un très grand plaisir de donner à ce nouveau genre le nom de
mon excellent confrère et ami, M. Th. Monod, qui a capturé cette forme
si curieuse, un peu au large du cap Blanc, pendant le cours de sa mission
scientifique a Port-Étienne, de 1922 à 1923.
*
* *
Après comparaison de Monodichthys proboscideus avec les types d'Apio-
nicluhys Dumerili Kaup, qui figurent dans la Collection du Muséum sous
les nos 32 14, 32 1 5 et 32 16, j’ai constaté la présence, chez l’un comme
chez l’autre, d’un caractère très important: la perforation de Türohyal
ainsi que du septum interbranchial. Cette structure particulière de la
cloison interbranchiale , à laquelle s’ajoute la soudure de la membrane
operculaire à l’isthme, sépare ces deux genres , aussi bien des Soleidae pro-
prement dits que des Cynoglossidae et nécessite leur rangement dans une
famille spéciale dont voici la composition, autant qu’il est permis d’en
juger par les données actuelles :
Fam. apionichthyidæ.
Urohyal non émarginé, percé d’une fenêtre elliptique. Septum interbranchial
percé de s fenêtres. Membrane operculaire soudée à . l’isthme. Pectorales nulles.
A. Yeux dextres.
a. Bord de l’opercule non libre , sauf au niveau de l’ouverture operculaire ,
très réduite et plus courte que la fente buccale. Membrane operculaire
très étroite, procédant du bord osseux, k rayons brancbiostèges non
fonctionnels, immobiles, appliqués contre la face interne de l’opercule.
Sur la face oculée et sur la face aveugle, seule la narine antérieure
est présente; celle du côté droit en forme de tube court, large. Yeux
punctiformes, pas plus grands que l’ouverture de la narine
Apionichthys.
b. Bord de l’opercule libre jusqu’à la symphyse suboperculaire. Membrane
operculaire développée ; ouverture operculaire plus longue que la fente
buccale, h rayons brancbiostèges fonctionnels, mobiles. Sur la face
oculée, narine antérieure seule présente, en forme de tube allongé;
deux narines sur la face aveugle. Yeux non punctiformes, rapprochés
l’un de l’autre, petits, mais d’un diamètre plus grand que celui de la
narine Monodichthys.
Malgré les renseignements très précis qui m’ont été communiqués (1), je
ne puis ni confirmer, ni infirmer l’opinion de Jordan et Evermann , suivant
laquelle Soleolalpa unicolor Gthr serait synonyme à' Apionichthys Dumerili
Kaup. D’autre part, il m’est également impossible de saisir aucune diffé-
rence précise entre Apionichthys Dumerili Kaup et A. Oltonis Stdr. Apio-
nichthys Dumerili Kaup ne saurait vraisemblablement être synonyme à la
fois des deux autres espèces, car, s’il en était ainsi, ce Poisson de petite
taille vivrait aussi bien dans le détroit de Sicile que sur le littoral améri-
cain. Dans le cas présent, une telle hypothèse exige, pour être admise,
l’autorité d’un fait incontestable. Une comparaison directe entre les types
de Kaup, de Gimther et de Steindachner permettra seule de résoudre ce
M Je ne saurais trop reconnaître l’empressement avec lequel M. J.-B. Nor-
man, Assistant au British Muséum, et M. le Dr Victor Pietschmann, Regier-
ungsrath Kustos au Musée de Vienne, ont répondu aux demandes que je leur ai
adressées. Je les prie, l’un et l’autre, de trouver ici l’expression de ma sincère
gratitude.
— 361 —
double problème et d’assigner, en même temps, une pairie probable aux
types d ' Apionichthys Dumerili Kaup.
A n’en juger que d'après les descriptions, d’autres espèces, telles que
Achiropsis Nattercri (Stdr) et Pnictes asphyxiatus Jord., pourraient être
rangées dans cette même famille.
Nombre d’autres formes, classées dans la famille des Soleidae, semblent
devoir en être séparées à cause d’une modification d’un autre genre, affec-
tant également la structure de la cloison interbranchiale. Chez ces espèces,
l’urobyal n’est pas perforé, mais présente une profonde émargination anté-
rieure ; le septum cartilagineux est entier ou perforé ; d’autre part la mem-
brane operculaire n’est pas soudée à l’isthme. Tels sont :
Achirus pavonius Lac. ( type de Kaup, Wiegm. Arch., i858, p. 102);
septum entier.
Æsopia quagga Kaup (op. cit., p. 98) ; septum entier.
Aseraggodes gultulatus Kaup (op. cit., p. io3); septum entier.
Grammichthys linealus Kaup (op. cit., p. 101); septum entier.
Heteromycieris capensis Kaup (op. cit., p. to3); deux fenêtres dans le
septum.
Gymnachirus nudus Kaup (op. cit., p. toi); une grande fenêtre dans le
septum.
Cette famille spéciale pourrait être désignée sous le nom à'Achiridae.
Parmi les très nombreux soi-disant Soléidés dont la position systéma-
tique est sujette à caution, il faut citer en première ligne: SoJea pana-
mensis Stdr(1), représentée avec les yeux sénestres ! Le mutisme de Stein-
dachner au sujet de la position de ces yeux laisse supposer le contraire ;
aussi Jordan et Gosse ont-ils rangé cette espèce dans le genre Achirus m,
où il a été maintenu par Jordan et Evermann(3). Que penser encore d' Achi-
ropsis Naltereri, cité plus haut, et qui a été décrit mais non figuré par
Steindachner (4) ? Que penser également de l’extraordinaire Pnictes asphy-
xiatus Jord (5) ?
Laboratoire de M. le Professeur Gruvel.
t1) Sitzungsb. K. Ak. Wien, 76, 1876, p. 58, pl. 2.
Rep. U. S. Fish Comm. for 1886 [1889], P- 3 16.
(3> Fish. of Nord Amer., p. 2702,
W Sitzungsb. K. Ak. Wien, 7/1, 1876, p. i58.
Rep. U. S. Fish Comm. for 1886 [1889], P- 3 18 ; Proc. Acad. Philad.,
70 , 1919, p. 363.
Acariens recueillis en Tunisie ( Le Kef), par M. le I) Lârrousse,
PANS DES TERRIERS DE PETITS RONGEURS,
par M. Marc André.
(3e Liste G).)
Famille des LAELAPTIDÆ.
Laelaps myrmeoophilus Berlese 9 (1899, A. M. Sc. liai., fasc. 69,
n° 99) [non L, myrmecophilus Moniezi (2)]. — Espèce signalée en Italie et
en Hollande, dans des nids de Fourmis.
Cosmolaelaps cuneifer Michael 9 ( 1 89 1 , Assoc. of Gamasids with Ants,
p. 7). — Recueilli assez communément en Europe, dans des fourmilières.
Michael l’a signalé près d’Innsbruck (Tyrol) dans les nids du Camponotus
herculenms L. et le P. Wasmann dans ceux du Lasius fuliginosus Latr. à
Exaeten (Hollande).
Laelaps astronomicüs C. L. Koch [ lpkis ] (1839, M. A. Deutsch.,
fasc. 97, fig. 18) Zercon eifiatus G. L. Koch (1839, ibid., fasc. 97,
fig. 9) [non lpkis eifiatus Koch]. — Recueilli en Italie par Berlese.
Ololaelaps (3' HQLASPis Oudemans 9 [Hypoaspis J (1909, Tijdschr. v.
Entom., XLV, Verslagen, p. 53). - — Trouvé par le Prof. 0. Schneider à
San Remo (Italie).
Pseudolaelaps Doderoi Berlese 9 (1910, Redia, p. 95g). — Recueilli
par l’auteur aux environs de Gênes, dans de l’humus.
Pseudolaelaps Paulseni Berlese 9 (1910, Redia, p, 969). — Trouvé
par l’auteur dans des mousses aux environs de Palerme.
ir0 liste : Oribatidœ (Bull. Mus. Paris, iga3, n° 7, p. 5 0 1> ) .
9e liste : Trombidiulæ (Bull. Mus. Pans, 192/1, n° à, p. 272).
W L’espèce que Moniez (189/1, Sur quelques Arthropodes trouvés dans des
fourmilières, Rev. biol. Nord de la France, VI, p. 20/i) décrit sous le nom de
L. myrmecophilus Berlese est, en réalité, le L. laems Michael.
W II serait préférable d’écrire Hololaelaps.
363 —
Famille des GAMASIDÆ.
N*. .
Vegau cervüs Kramcr [Gainasus] (1876, Gamasiden, p. 83, tab. V,
fig. 17-19). — Observé dans presque toute l’Europe.
Pergamasus robcstus Oudemans [Parasilus] (1901, Ttjdsckr. v. Entom.,
p. 38). — Cette espèce n’avait encore été signalée que dans le Nord de
l’Europe, en Allemagne et en Norvège.
Gamasus spinipes C. L. Koch d* (1837, G. M. A. üeutschs, fasc. 16,
n° 8) = G. hortivagus Berlese (I) (1903, Redia, p. 2A0). — Espèce déjà
recueillie en Italie (Florence) sous des feuilies mortes putréfiées.
Ologamasüs (2) pollicipatus Berlese c? (1908, Redia , vol. I, fasc. I,
p. 288). — Recueilli aussi en Italie septentrionale par l’auteur.
Famille des BDELLIDÆ.
Ammonia latjrostris Hermann [Swnw] (j8o4, Mém. Apt p. 62,
tab. III , fig. 1 1 ). — Trouvé dans toute l’Italie dans les mousses , sous les
pierres et sur les arbres.
»
W Le nom de Gamasoides spinipes a été donné par Say en 1821 à une forme
qui n’est pas le Gamasus spinipes de Koçli , car elle n’est pas citée par Berlese
(1906, Redia , III [1905], p. 291) dans la synonymie de cette dernière espèce.
L’appeüation de Parasitas spinipes a été attribuée par Oudemans en 1903 à une
espèce restée énigmatique pour Berlese (1906, ibid., p. 391 ). D’après une com-
munication verbale du Prof. Berlese, la forme qu’il a nommée hm'tivagus ( 190 A ,
Redia [1903], p. 2A0) est le véritable G. spinipes Koch.
Ou plutôt Hologamasus.
364 —
Contribution i l'étude des Cirripèdes ascothoraciques.
I. Note sur le Dendrogaster arborescens Le Roi;
Etablissement d’un nouveau genre,
par M. Yô K. Okada.
Le genre Dendrogaster a été créé par Knipowitch ll), en 1890, pour un
Cirripède parasite, le Dendrogaster astericola, trouvé dans la cavité générale
de certains Astéroïdes. D'autres formes, considérées comme appartenant au
même genre, furent ultérieurement découvertes par Le Roi(2) (1905) et
Fisher (3) (1911) chez d’autres Astéroïdes, et toujours dans la cavité géné-
rale; quatre espèces de Dendrogaster sont actuellement connues, ce sont :
Dendrogaster astericola Knipowitch, 1890, dans Echinaster sangui-
nolentus Sars et Solaster endeca Retzius.
Dendrogaster arborescens Le Roi, 1905, dans Dipsacaster sladeni
Alcock.
Dendrogaster ludwigi Le Roi, îgoô, dans Echinaster fallax Midi, et Tr.
Dendrogaster arbusculus Fisher, 1911, dans Hippasterias californien
Fisher et Poraniopsis inflata (Fisher).
Le Dendrogaster présente une forme remarquable. Il comprend trois
parties : une pièce médiane impaire contenant la partie principale du corps
du Crustacé et une paire de bras divisés qui se développent symétriquement
de chaque côté de la base de la pièce médiane. Chaque bras contient un
cæcum gastrique extrêmement développé et ramifié (qui est peut-être
l’homologue de la glande hépalopancréatique des Cirripèdes thoraciques),
ainsi que l’organe génital et la cavité du manteau.
Chez le Dendrogaster de Knipowitch, la pièce médiane est très petite et
peu visible, chaque bras donne cinq branches arrondies non ramifiées,
tandis que dans les formes de Le Roi et de Fisher la pièce médiane très
développée est très visible et les bras présentent de nombreuses ramifica-
tions. Ces différences extérieures rendent douteux que les Dendrogaster de
Fisher et de Le Roi appartiennent au genre établi par l’auteur russe.
M Voyez Knipowitch (K.), 1892, Trav. Sjc. Nat. Pétersbourg , t. 28, p. i34.
W Le Roi (0.), 1906, Zool. Anz., Bd. 29, S. 399.
P) Fisher (W. K.), 1911, Smithsonian Inst. Nat. Mus. Bull., v. 76, p. a64
et 337.
— 365 —
Avant de proposer une solution à ce problème, il n’est peut-être pas
inutile de présenter quelques remarques sur l’organisation et le dévelop-
pement de cet intéressant Crustacé parasite, car il existe plusieurs points
sur lesquels il convient de jeter une lumière nouvelle. Tel sera l’objet des
pages suivantes.
Les éléments de la présente note m’ont été fournis par l’étude du Dendro-
gaster qui habite YAsterias calamarina Gray, Astéroïde qui compte huit
bras ou plus. Bien que l’hôte soit différent, ce Crustacé semble identique
au Dendrogaster arborescens Le Roi.
Le Dendrogaster se rencontre dans la cavité générale de YAsterias cala-
marina du côté arborai; sa pièce médiane se place généralement à l’un des
interradii de l’Astéroïde et ses bras ramifiés sont étendus dans plusieurs
des bras de ce dernier. Le parasitisme est entièrement interne, mais il
n’existe aucune connexion réunissant l’hôte et le parasite. Malgré les grandes
dimensions de celui-ci , les organes internes de l’Astéroïde ne montrent ni
déformation ni atrophie. La taille de ces parasites est variable, les plus
grands ont environ 85 millimètres d’une extrémité à l’autre des bras
étendus. Ils sont d’un blanc légèrement jaunâtre, mais ne présentent
jamais aucune pigmentation , bien qu’ils soient généralement un peu rosés
à l’état très jeune. La présence de ce Crustacé dans l’Astéroïde paraît être
assez commune; je l’ai personnellement constatée dans un tiers des grands
spécimens d 'Asterias calamarina ramassés par mes soins aux environs de
l’Établissement de Biologie Marine de l’Université Impériale de Tokio, à
Misaki. En général, un Astéroïde contient un seul Dendrogaster, mais on en
rencontre parfois deux et même trois dans le même hôte.
La structure interne de ce parasite a été étudiée par Le Roi (1) (1907).
Il est enveloppé dans un manteau dérivé des deux valves de Cypris
(%• 1 )•
Ce feuillet enveloppant a la forme d’un tube cylindrique (5 millim. de
haut) et ne présente trace de l’état bivalve que vers l’extrémité distale.
Entre les deux moitiés de la carapace, on aperçoit, chez l’animal vivant,
une paire de maxiilules h pointe acérée. Chez les très jeunes sujets, la
surface des parties bivalvées est plus ou moins épineuse comme chez le
Petrarca bathyaciidis (2) mais chez les sujets âgés , elle est presque lisse.
Le corps proprement dit ou la partie principale du Crustacé comprend :
le cephalon muni d’antennules fort développées et d’un cône buccal très
proéminent, le mésosome ou thorax sans segments ni appendices, et le
métasome ou queue très atrophiée.
Les antennules (fîg. 1, an) ont les caractères d’organes de préhension
de taille considérable, très musclés aux articulations. Suivant Le Roi, ces
(l) Le Roi (0.), 1907, Zeitschr. wiss. Zool. , Bd. 86, S. 100.
•2) Voyez Foweer (G. H.), 1889, Quart. Journ. Micr. Soc., v. 3o, p. 107.
c
Fig. i . — Une coupe longitudinale et trois coupes transversales
(aux niveaux marqués 1, s et 3) du Myriodadus arborescens.
an, antenne; c, cône buecal; c pi, cavité du manteau; es, estomac; es', {branche latérale
de restomae; ex, organe excréteur; ex', contour de l’organe excréteur; gn, masse
ganglionnaire; in, intestin; mx, maxillule; m ad, muscle adducteur; o, orifice buccal;
os, œsophage; x, glande ou organe indéterminés.
367
articulations seraient au nombre de quatre; en réalité il n’y en a que trois.
L’articulation de base est épaisse, large et lisse, sans protubérances ni
épines. L’articulation médiane, également épaisse, est un peu plus longue
que large; elle porte une épine chitineuse sur sa face interne. L’articulation
terminale est petite mais complexe ; elle présente plusieurs épines et pro-
tubérances : un crochet très courbe à l’extrémité distale, une petite épine
chitineuse juste au-dessous de ce crochet et une paire de forte protubé-
rances sur la face ventro-antérieure. Le second segment forme avec le
premier un angle interne obtus et avec le troisième un angle externe assez
aigu, de telle sorte que les segments de l’antennule sont disposés en forme
de Z renversé.
En arrière des antennules se trouve le cône buccal (fîg. t , c ) sur lequel
s’ouvre la bouche et dans lequel sont disposées, par paires, de faibles
mandibules, de fortes maxillules (fig. 1 ,.mx) et des maxillaires presque
entièrement atrophiés qui sont unis à la base des maxillules de chaque
côté d’un sillon peu profond. Les maxillules n’ont pas été remarquées par
Le Roi. Les organes buccaux sont enveloppés dans un grand feuillet en
forme de poire, ou «lèvre supérieure», resserré à sa base, puis évasé et
qui se rétrécit à son extrémité; en coupe, ce feuillet apparaît formé par
une paire de prolongements vers le bas de la lèvre supérieure à partir de
la bouche. Ils ont une forme demi-circulaire et se touchent par leur extré-
mité inférieure, mais sans se joindre ni former un anneau comme Le Roi
l’a représenté ( loc . cit. , PL Vil, fig. 6 a et b). Ils demeurent séparés mais
forment pratiquement un anneau lequel détermine une cavité que l’auteur
allemand appelle le «Hohlraum» (voyez fig. 1).
Le thorax et surtout l’abdomen sont en pleine dégénérescence et leurs
segments sont en voie de disparition. Il paraît inutile de les décrire ici.
En ce qui concerne l’anatomie interne, le tube digestif commence par
une bouche (fig. 1, o) s’ouvrant sur le «Hohlraum», un peu en avant des
mandibules. L’œsophage (fig. 1, os), étroit et long, joint obliquement la
bouche à un vaste estomac (fig. 1, es) qui aboutit à un intestin (fig. 1, in)
court et conique en cul-de-sac. Lne paire de grandes branches latérales se
détache de l’estomac dans sa région intérieure. Ces branches (fig. 1, es')
correspondraient , comme nous l’avons mentionné, aux cæcums hépato-
pancréatiques des Cirripèdes thoraciques, mais elles 11e semblent remplir
aucune fonctions pancréatique ou hépatique. Ces branches gastriques,
ainsi qu’il convient de les nommer, s’étendent vers le bas sur toute la
longueur de la pièce médiane, jusqu’au niveau des bras. De là, chaque
branche pénètre dans un bras où elle se divise bientôt en se dentelant.
Le système nerveux (fig. 1, gn) comprend une couple de protubérance
ganglonnaires circumœsophagiennes en forme de cornes et de fortes
masses ganglionnaires impaires, infra-œsophagiennes et abdominales. De
cette dernière part une paire de gros nerfs.
— 368 —
Les organes excréteurs sont le sujet de nombreuses controverses. Kni-
powitcb (1892) mentionne dans le Laura gerardiae de grandes lacunes
situées de chaque côté de l’estomac, et ouvertes sur l’extérieur à la base
des maxillules. Il décrit de grosses glandes en forme de sac, qui sont en
rapport avec ces lacunes et leur attribue des fonctions d’excrétion. Fowler
(1889), sur un dessin représentant le Petrarca bathyactidis, figure une
paire de glandes analogues, mais n’en donne aucune description. Knipo-
witch (op. cit.) pour le Dendrogaster astericola et Le Roi (1907) pour le
Dendrogaster arborescens décrivent également ces glandes de chaque côté
de l’estomac, mais tous les deux les tiennent pour des oviductes. Mais,
chose étrange, ces prétendus oviductes se trouvent dans le tissu conjonctif
du thorax et ne sont aucunement en rapport avec les organes génitaux
situés dans la pièce médiane.
Ces glandes comprennent (fig. 1, ex et ex) deux parties : une grande
cavité en forme de sac et un court canal. La cavité est revêtue d’un épithélium
constitué de cellules cylindriques contenant une sécrétion granuleuse. Le
canal aboutit à l’extérieur près de la base du cône buccal. Etant donné la
nature de leurs cellules ainsi que leur position dans l’organisme du Crus-
tacé, il semble correct de rattacher ses glandes à la « cavité branchiale »
(Nussbaum), ou «labyrinthe» (Bruntz), ou «cavité générale» (certains
auteurs), des Cirripèdes thoraciques. Outre ses glandes, l'excrétion serait
effectuée par des «nephrocyles» dispersés, dont les plus importants
forment deux groupes à la base de la région céphalique. Les néphrocytes
ont été décrits par Le Roi comme les seuls organes excréteurs de ce para-
site.
Les organes génitaux sont appliqués contre la face dorsale des branches
gastriques sur presque toute la longueur de celles-ci. Dans la région de la
pièce médiane ils ne sont pas ramifiés, tandis que dans la région distale
des bras dentelés ils présentent des ramifications très nombreuses, dont
chacune se termine par une vésicule sphérique ou ovoïde d’épithélium
simple. 11 n’est pas douteux que cet organe ramifié soit un ovaire puisqu’on
peut suivre tous les stades de développement des œufs dans les parois
des vésicules. Cependant, la partie initiale non ramifiée (fig. 1, a?), qui ne
présente pas de vésicules, est pratiquement pleine; elle est divisée en
lobules, et, à un niveau donné, tous ces lobules contiennent des noyaux en
forme de poire très allongée; son épithélium semble constitué de cellules
cylindriques à noyaux ovoïdes, dont dérivent probablement les noyaux
piriforme. Le Roi a également distingué la différence histologique signalée
ci-dessus entre les deux parties des organes génitaux. 11 a observé des
cellules spermatiques dans la première région, mais il déclare que ces
cellules sont apportées de l’extérieur et que le tissu en question réprésente
un jeune ovaire consistant en cellules germinatives non encore différenciées.
Mais est-il possible que dans un même organe la région dont le dévelop-
— 3G9 —
pement est le plus avancé soit plus jeune que la région de formation plus
récente?
D’autre part, les coupes font apparaître la série des transformations des
noyaux piriformes dans l’ordre où ces transformations se produisent.
L’organe en question, au point de vue histologique, ne semble pas être un
ovaire. Mais sa fonction réelle et la raison d’être de ses transformations
des noyaux sont bien difficiles à établir dans cette étude, car nous ne
disposons pas actuellement du matériel nécessaire.
Mentionnons ici que les prétendues formes mâles, trouvées dans la cavité
Fig. a. — Nauplius de Myriocladus arborescens.
fs, filament frontal; d, globules de vilellus ; 1, 2, 3, les trois paires de membres
du Nauplius.
du manteau du Dendrogasler semblent, d’après nos observations, des larves
dont la naissance s’est trouvée retardée.
L’œuf se développe à l’intérieur de la vésicule ovarienne ou cæcum
ovarien par croissance d’une cellule de l’épithélium. Au début, il se présente
-370
comme une grosse cellule sur la paroi interne du cæcum, mais à la fin de
son développement, sa grosseur est telle qu’il remplit toute la cavité de la
vésicule.
La vésicule ovarienne n’a pas de membrane propre.
L’œuf entièrement développé est plus ou moins ovoïde, son grand axe
mesure environ o,5 millimètre. Son plasma contient une grande quantité
de globules de vitellus. L’œuf progresse dans le manteau de la mère où il
semble être fécondé en vue du développement ultérieur. Le Roi déclare
que le blastoderme est formé par une «■ segmentation discoïdale» de l’œuf;
c’est là une erreur. L’œuf du Dendrogaster se divise toujours en un petit
épiblaste et un grand hypoblasle. A chacun des stades du développement ,
l’hypoblaste est relié à un blastomère en cours de formation, lequel avant
de devenir un blastomère indépendant pousse un noyau à l’intérieur du
vitellus. Le mode de croissance du blastoderme autour du vitellus est iden-
tique à celui du blastoderme des Cirripèdes thoraciques, e. g. Balanns,
Lepas, etc. Le méso-endoderme définitif ne se forme que tardivement,
mais le vitellus peut être regardé comme une cellule génératrice qui donne
une succession de cellules épiblastiques.
Le développement de l’œuf a été étudié jusqu’au stade duNauplius (fig. a).
Au stade Méta-nauplius la larve sort et nage à l’état libre.
Revenons maintenant au problème de classification : bien que le Dcndro-
g aster en question ressemble de très près à la forme type du genre, le
Dendrogaster astericola, il en diffère cependant par plusieurs points impor-
tants. Dans le Dendrogaster Knipowitch : i° la pièce médiane est très
petite et peu visible; a0 chaque bras donne cinq branches qui ne se ramifient
pas; 3° chacune de ses branches contient plus d’un cæcum gastrique;
4° le thorax et l’abdomen sont encore légèrement segmentés (encore ce
point paraît-il douteux), et 5°, les larves sortent à l’état de Gypris. Tandis
(pie dans le Dendrogaster Le Roi : t" la pièce médiane est grande et très
développée; a0 chacun des bras se divise en branches dentelées qui se sub-
divisent à leur tour; 3° chaque branche contient en général un cæcum
gastrique unique; 4° le thorax et surtout l’abdomen sont très atrophiés
et ne sont aucunement segmentés; 5° les larves sortent à l’état de Nauplius
ou de Méta-nauplius.
Par ces différences de forme, de structure et de développement, le Deu-
drogasler Le Roi détermine, semble-t-il, un nouveau genre pour lequel
nous proposons le nom de Myriocladus puisque chaque branche dentelée
du bras contient non seulement le cæcum gastrique mais aussi l’ovaire et
la cavité du manteau. Ge genre nouveau ainsi établi, les quati’e espèces
connues de Dendrogaster peuvent être classées comme suit :
— 371
Famille DENDROGASTRIDAE Gruvel, 1905.
Genre Dendrooaster Knipowitch, 1890.
Espèce asteri co la Knipowitch, 1890.
Genre Myrlocladus gen. nov.
Espèce arborescens (Le Roi), 1905.
ludwigi ( Le Roi ) , 1905.
arbusculus (Fisher), 1911.
— 37'2 —
Notes sur les especes rangées par Lamarck dans son genre Anatina,
par M. Ed. Lamy.
Sur les dix espèces rangées par Lamarck (1818, Anim. s. vert., V,
p. 463-465) dans son genre Anatina (1809, Philos. Zoolog., I, p. 319)
= Laternula Bolten, 1 798^, trois seulement ( laterna, truncata, subrostrata )
appartiennent bien à ce groupe; une (longirostris) , qui a été identifiée
par Deshayes à un Cuspidaria, paraît être bien plus probablement un
Lyonsia; une ( globulosa ) est un Tugonia; une ( trapezoides ) est un Péri-
ploma; quatre (rugosa , imperfecta, myalis, rupicola ) sont des Thracia.
Anatina laterna.
(Lamarck, Anim. s. vert., V, p. 463.)
Lamarck indique comme correspondant peut-être à son A . laterna le Mya
anserifera (Spengler) Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 190,
vign. 26 A, B): i! reconnaît d’ailleurs que ces figures conviennent mal à
son espèce.
Or, en effet , un type de VA. laterna qui , étiqueté de la main de Lamarck ,
existe dans la collection du Muséum national de Paris et qui mesure,
comme ledit Deshayes ( i83o, Encycl. Mélhod., Vers, II, p. 89), 43 milli-
mètres de longueur sur 28 de hauteur, ne correspond nullement au Mya
anserifera Spengler ( 1793 , Skrivt. Naturh. Selslc., III, fasc. 1, p. 3ü , pl. II,
fig. 8), qui est tronqué postérieurement.
Il possède, au contraire, une coquille arrondie aux deux extrémités,
cependant plus en avant qu’en arrière.
Il est également fort différent de la forme figurée par Beeve ( 1 863 ,
Conch. Icon., XIV, Anatina, pl. I, fig. 7) avec l’appellation (VA. laterna,
mais concorde bien mieux avec la coquille qui a été représentée sous le
nom (VA. gracilis par Beeve (pl. II, fig. 9 [non pl. IV, fig. 28]) et qui est
originaire de Moreton Bay (Australie).
A cette espèce australienne me paraissent également appartenir deux
autres individus qui sont, dans la même collection, indiqués comme des
co-types d’A. laterna Lk., l’un ayant pour dimensions 34 x 17 millimètres,
O Le genre Laternula de Bolten se compose de deux espèces : Mya truncata L.
et Solen anatinus L.
373 —
l’autre, brisé, mesurant environ 37x18 millimètres et rapporté de
Nouvelle-Hollande par Péron (i8o3).
Je serais donc porté à admettre la synonymie de TA. gracilis Rve. avec
l’A. laterna Lk.
Anatina TRUNCATA.
(Lamarck, loc. cit., p. h 63.)
Comme l’a fait remarquer Deshayes ( 1 835 , Anim. s. vert., 2 e éd. , YI,
p. 78), Lamarck a confondu deux espèces sous le nom d 'Anatina truncata :
l’une de la Manche, l’autre de Nouvelle-Hollande.
Le type de cette seconde espèce est , ainsi que cela est indiqué dans les
Animaux sans vertèbres, conservé au Muséum national de Paris, avec l’éti-
quette manuscrite de Lamarck, et a été rapporté de Pile Saint-Pierre et
Saint- François par Péron et Lesueur en i8o3 : il mesure 54 x 29 milli-
mètres et correspond assez bien par sa forme à la coquille des Philippines
qui a été représentée par Reeve (1860, Conch. Icon., pl. II, fig. 1 1 ) sous
le nom d 'Anatina truncata Lk. = olorina Valenciennes et qui est d’ailleurs
l’espèce appelée A. olar par Jay (i85o, Cat. Shells, 4e édit., p. 17) -et
A. rostrala par Sowerby (1889, Conchol. Man., p. 5, fig. 69). Aussi
J. -G. Hidalgo (1903, Estud. prelim. fauna malac. Filipinas, p. 4i) pense-
t-il avec raison que la forme Australienne nommée A. truncata par Lamarck
serait cet A. rostrala Sow. , ou peut-être VA. anserjcra Spengler [ Mya ]
(1793, Skrivt. Naturh. Sclsk., III, p. 32, pl. H, fig. 8).
D’autre part, Delessert ( 1 84 1 , Rec. Coq. Lamarck, pl. 3, fig. 2â-2 b)
a figuré, comme étant Y A. truncata Lk. , qu’il indique seulement de la
Manche, une coquille qui paraît être non pas une forme Européenne, mais
une espèce exotique rappelant soit Y A. creccina Valenciennes (1860, Reeve,
Conch. Icon., pl. II, fig. 12), soit Y A.japonica Lischke( 1874, Japan. Meer.
Conch., III, p. 101, pl. IX, fig. 7-10).
Quant au véritable A. truncata Lk. de la Manche, il a été assimilé par
Hanley (i843-i856, Cal. Rec. Biv. Sh., p. 25 et 33g) au Lyonsia elongata
Gray mss . — coruscans Scacchi, simple variété du Lyonsia norvegica
Chemnilz , et par suite il a été fait synonyme de ce dernier par MM. Rucquoy,
Daulzenberg, Dollfus (1898, Moll. Roussillon, II, p. 780). Mais il paraît
plus probable que, comme l’ont admis Jeffreys ( 1 8 6 5 , Brit. Conch., III,
p. 36 ) et J. -G. Hidalgo (1903, loc. cit. , p. 4 1 ) , c’est le Cochlodesma prœtenue
Pulteney [Mya] (1799, Cat. Dorsetsh., p. 28; 1 8 1 3 , 2e éd., p. 28, pl. IV,
fig. 7). En effet, celui-ci est la seule espèce Européenne qui possède des
cuillerons saillants à l'intérieur des valves.
D’un autre côté, Jeffreys (i865, Brit. Conch., III, p. 36) a supposé
que cet A. truncata Lk — A. prœtenuis Pult. était la coquille nommée par
Collard des Cherres (i83o, Cat. Test. mar. Finistère, Act. Soc. Linn.
Bordeaux, IV, p. 12) Periploma myalis, et l'identité de cette espèce de
26
MuSKUiV. — XXXI.
Collard avec celle de Pulteney a été également acceptée par Daniel ( 1 883 ,
Faune malac. env. Brest, Journ. de Conchyl ., XXXI, p, 9 33). Cependant il
paraît difficile de croire que Collard a eu affaire au Cochlodesma preetenuc ,
qui a des raillerons internes saillants perpendiculaires à la charnière, car
il dit de son Periploma myalis qu’rril n’a pas tous les caractères des Anatines,
surtout l’apophyse ou cuilleron intérieurs (1).
Anatina subrostrata.
(Lamarck, loc. cil., p. 463.)
Lamarck a donné le nom d 'Anatina subrostrata au Solen analinus Linné
(1758, Syst. Nat., éd. X, p. 673) qui correspond aux figures 46-48 de
Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 69, pl. VI) [reproduites dans
VEncycl. Méthod., pl. 928, fig. 3a-34]«
M. Lynge (1909 , Mèm. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7* s., V, p. 287)
pense qu’à cette espèce, Anatina anatina L. , répandue dans l’océan Indien ,
depuis la mer Rouge jusqu’à Bornéo, on peut réunir les A. siphonata,
jtexuosa, amphora, eximia Reeve ( 1 863 , Conch. lcon., pl. 1, fig. 2, fig. 5;
pl. IV, fig. 23, fig, 3o); d’autre part E.-A. Smith (1 885 , Rep. « Challenger r>
Lamellibr., p. 76) a admis que Y A. siphonata a pour synonyme, outre les
A. jlexuosa et amphora, VA. Cumingi Valenciennes (i863, Reeve, ibid.,
pl. I, fig. 1 ), qui paraît à J.-G. Hidalgo ( 1903 , Eslud. prelim. fauna malac.
Filipinas, p. 09) bien different par les caractères de son extrémité posté-
rieure.
Anatina longirostris.
(Lamarck, loc. cit., p. 463.)
Lamarck pensait, néanmoins avec doute, que son Anatina longirostris
pouvait être le Mua rostrata (Spengler) Chemnitz (1705, Conch. Cab.,
XI, p. 195, vign. 96C,D).
Deshayes ( 1 835 , Anim. s. vert., 9e éd., VI, p. 78 et 137) a admis que
cette espèce de Lamarck était la coquille Méditerranéenne qui a été figurée
par Olivi (1792, Zool. Adriat., p. 101, pl. IV, fig. 3) sous le nom de
Tellina cuspidata et qui est non un Corbula comme le supposait Deshayes ,
mais un Cuspidaria d’ailleurs voisin du Cusp. rostrata Spengler [Mya]
(1793 , Slcrivt. Nalürh. Selslc. , III, p. 42, pl. II, fig. i6).
Cependant cet A. longirostris est dit par Lamarck avoir été établi sur un
6) Il ne faut pas confondre avec la «petites coquille appelée Periploma myalis
par Collard la forme «plus grande que le Mya arenaria» à laquelle Lamarck a
attribué le nom d Anatina myalis et qui paraît être le Mya pubescens Pult. ( non
Mtg.) [voir plus loin].
— 375 —
exemplaire appartenant au Muséum national de Paris et originaire proba *
biement des mers australes.
Or ce que l’on trouve, dans cette collection, indiqué comme type de
cette espèce (bien que l’étiquette correspondante ne soit pas de l’écriture
de Lamarck) consiste en deux fragments qui proviennent d’une coquille
très fragile, membraneuse, transparente, et dont le plus grand présente la
forme rostrée et l’ornementation radiale de la région postérieure d’une
valve gauche d’un Lyonsia ressemblant beaucoup au Lyonsia prætenuis
Dunker (1882, Ind. Moll. Mar. Japon., p. 180, pl. VII, fig. 1 3 ) , du
Japon.
Anatina globulosa.
(Lamarck, loc. cit., p. 464.)
Lamarck indique comme synonyme de son Anatina globulosa, de l’Afrique
occidentale, le Mya anatina Gmelin (1790, Sysl . nat., éd. XIII, p. 32 2 1
— Pholas lagon Adanson ( 1 707, Hist. nat. Sénégal, Coquill., p. q63 ,
pi. 19, fig. 2), qui correspond aux figures 1 3— 1 6 de Chemnitz (1782,
Conchi Cab.,\ 1 , p, 28 , pl. 2) et aux figures 3 a-3 b de la planche 229 de
YEncycl. Méthod., et qui, nommé Mya lagon par Deshayes ( i83o, Encyel.
Méthod .> Vers, II, p. 592) , est devenu, dans la famille des Myidæ, le type
du genre Tugonia Gray, 1 84a , et a été appelé Tugonia guineensis par Reeve
( 1 863 , Conch. Icon ., XÏV, Tugonia, pl. I, fig. 1 a-b).
Anatina trapezoidës.
(Lamarck, loc. cit., p. h 6 h.)
Lamarck a établi en 1818 (Hist. nat. An. s. vert., V, p. 466) son Anatina
trapezoides sur les figures 6n-6 6 de la planche 2 3o de l’ Encyclopédie
Méthodique, auxquelles il avait déjà attribué en 1801 (Système An. s. vert.,
p. 187) le nom de Corbula margaritacea , qui a donc la priorité.
Deshayes ( 1 835 , Anim. s. vert., 2e éd., VI, p. 79 et 80) a d’ailleurs
reconnu que c’est la même coquille des Indes Occidentales qui , sous l’appel-
lation de Periploma inœquivalvis , a été prise par Schumacher (1817, Essai
nouv. syst. habit. Vers test., p. 110, pl. V, fig. 1) pour type d’un genre
spécial et dont le nom devient, en conséquence, Periploma margaritacea Lk.
Anatina rdgosa.
(Lamarck, loc. cit., p. 464.)
L'A. rugosa est indiqué par Lamarck comme une coquille provenant de
Saint-Domingue et ornée de rides obliques.
11 est possible qu’il s’agisse de l’espèce des Antilles qui a été figurée par
25.
- 37C —
Reeve (1859, Conch. Icon., XII, Thracia, pi. Il, fig. 7 a-c) sous le nom
de Thracia plicata Desh . (1) et à laquelle M. Dali (1903, Tert. Fauna Florida ,
p. 1 5 2 6 ) attribue celui de Thracia ( Cyathodonta ) semirugosa Rve.
Anatina imperfecta.
(Lamarck, loc. cit., p. 46 4.)
Le type de V Anatina imperfecta Lk. se trouve , comme l’indique Lamark ,
au Muséum national de Paris, où il est conservé avec son étiquette origi-
nale : la valve droite a 38 millimètres de longueur sur 2 4 de hauteur, la
valve gauche mesure 37 x 22 millimètres et porte à son intérieur l’inscrip-
tion au crayon «baie des Chiens marins *. Sur l’étiquette deux annotations
ont été ajoutées postérieurement à Lamarck : i° Hemicyclonosle imparfaite
Desh. (2); 20 Thracia phaseolina Knr.
Cet échantillon de Nouvelle-Hollande a été, en effet, mentionné par
Kiener ( 1 8 3 A , Spec. Icon. Coq. viv. , Thracie, p. 7) qui, tout en lui recon-
naissant une taille plus grande, a cru pouvoir le rapporter à une espèce
Européenne, son Thracia phaseolina (i834, loc. cit., p. 7, pi. II, fig. 4).
C’est d’ailleurs à tort qu’il cite pour celui-ci la figure 2 de la planche I
de Montagu (i8o3, Test. Bril., p. 4i), laquelle représente le Cochlodesma
prætenue Pulteney [ Mya ] (1799, Cat. Dorsetsh., p. 28; i8i3, 2'éd.,
p. 28, pi. IV, fig. 7), bien caractérisé par ses cuillerons faisant un angle
droit avec la charnière et saillants à l’intérieur de la coquille.
Or, au contraire , le Thracia phaseolina Knr. est décrit comme ayant des
cuillerons courts et triangulaires, dans lesquels est attaché un petit liga-
ment qui est apparent à l’extérieur.
Ce caractère indique qu’il s’agit non pas du C. prætenue Pult. , mais du
W C’est du moins à cette espèce que paraît pouvoir être rapportée la coquille
figurée par Chenu ( 1862 , Man. Conch., II, p. 36, fig. 162) sous le nom d 'Anatina
rugosa Lk.
Le véritable Thracia plicata Deshayes (i832, Encycl. Méthod., Vers, III,
p. 1 o 3 9 ; t835, Anim. s. vert., 2e éd., VI, p. 83; i848, Traité élém. Conchyl.,
I, 2e p., p. 242) est orné de plis concentriques et provient du Sénégal.
M. Dali fait remarquer qu’avec le Th. plicata Desli. ont été confondues encore
deux autre? espèces : l’une de Basse-Californie (1857, Carpenter, Rep. Moll.
W. Coast N. Amer., p. 297 et 352), qui est le Th. undulata Conrad; l’aulre de
Nouvelle-Hollande ( 1 8 4 3 , Hanley, Cat. Roc. Biv. Sh., p. 21, pl. 10, fig. 37),
qui est peut-être le Th. granulosa Ad. et Rve.
Le nom générique Hemicyclodonta , déformé par Michelin (1828, Coll.
H. Michelin : Coq. foss. Tert. Parisien, fig. 8-9) en Hemicyclonosta, avait été pro-
posé in schedis par Deshayes (i85o, Tr. élém. Conchyl , I, 2e p., p. 261) pour
un fossile des environs de Paris et tombe en synonymie de Cardilia Deshayes
( i835, Anim. s. vert., 2e éd., VI, p. 448).
- 377
Thracia papyracea Poli [ Tellina ] (1795, Test. Ulr. Sicil. , I, p. 43 , pl. XV,
fig. i4, 18), chez lequel, dans chaque valve, le cuilleron triangulaire est
soudé par l’un de ses côtés au bord dorsal postérieur; et c’est donc avec
raison que MM. Bucquoy, DauLzenberg, Dollfus ( 1898 , Moll. Roussillon,
II, p. 736) ont assimilé à celte espèce de Poli le Thracia phaseolina Knr.
D’autre part, Kiener affirme que son Thr. phaseolina est l’espèce décrite
par Lamarck (1818, Anim. s. vert. , Y, p. 4q5) sous le nom d 'Amphidesma
phaseolina : il faut cependant remarquer que Lamarck attribue à son espèce
(qui mesure seulement 20 millimètres) des dents cardinales fortes, tandis
que Kiener dit pour son Thr. phaseolina abord cardinal mince et sans
dents ».
Quant à ïAnatina imperfecta Lk. , d’Australie, cette coquille offre des
cuillerons allongés obliquement contre le bord dorsal postérieur, c’est-à-
dire disposés comme ceux du Thr. papyracea Poli et, sauf ses dimensions
plus grandes , elle rappelle effectivement beaucoup cette espèce Européenne :
parmi les formes exotiques, celle qui lui ressemble le plus est le Thracia
oblonga Reeve ( 1 85q , Conch. Icon., XII, Thracia, pl. III, fig. 18), de la
mer Rouge, et je crois même que l’on peut admettre l’identité de cette
espèce de Reeve avec VA. imperfecta Lk.
Anatina myaiis.
(Lamarck, loc. cit., p. 464.)
Lamarck dit avoir attribué le nom à' Anatina myaiis au Mya declivis
pubescens Montagu.
Mais Montagu a déclaré lui-même (i8o3, Test. Brit., p. 4o; 1808,
Suppl., p. 166) que, si son Mya pubescens était bien assimilable au Mya
declivis Pennant ( 1812 , Brit. Zool., éd. IV, t. IV, p. 160, pl. L, fig. 1 ), il
avait été établi pour une forme de faible taille.
Or, effectivement, tandis que Jeffreys (i865, Brit. Conch., 111, p. 39)
faisait de ce Mya declivis Penn. un stade demi-adulte du Mya truncata L.(1),
MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1898, Moll. Roussillon, II, p. 735)
identifient cette espèce de Pennant au Thracia papyracea Poli.
Au contraire, Lamarck décrit son A. myaiis comme plus grand que le
Mya arenuria L. Il est donc probable qu’il a eu eu vue non pas le Mya
pubescens Montagu, mais le Mya pubescens Pulteney ( 1799 , Cat. Dorsetsh.,
p. 27; i8i3 , 2e éd. , p. 28, pl. IV, fig. 6 [sub nom. M. declivis]), qui est
une coquille de fortes dimensions.
C’est, en effet, la grande espèce de Pulteney (et non pas la petite forme
b) Reeve (1859, Conch. Icon., XII, Thracia, pl. II, sp. 10) avait déjà émis
l’opinion que le Mya declivis Penn, consommé par les habitants des Hébrides,
n’était pas un Thracia, mais avait été établi sur un peti t spécimen de Mya arenaria L.
deMontagu) à laquelle, sous le nom de Thraeia pubescens Leacb, Kiener
( 1 8 3 /* , Spec. lcon. Coq. via., Thracie, p. 5, pl. II, fig. 2) a identifié VA,
myalis Lk. , et c’est également elle qui a été figurée , avec cette dernière
appellation, par Delessèrt ( i84i , Rec. Coq. Lamarek, pl. 3,fig. 3 «-3 b).
Anatina rupicola.
(Lamarek, loc. ait., p. 465.)
Lamarek a appelé Anatina rupicola une espèce des environs de la Rochelle ,
qui a été figurée par Delessert ( i84i, Rec. Coq. Lamarek, pl. 3, fig. 4 a-kb)
et qui, sous le nom de Rupicole concentrique , avait été prise par Fleuriau
de Bellevue (1802, Journ. de Physique, L1V, p. 345) comme type d’un
groupe spécial, comprenant des Mollusques qui ne sont pas perforants,
mais qui se logent dans des excavations de rochers ou dans des trous aban-
donnés par des Bivalves lithophages.
Ce nom subgénérique Rupicola (1) est d’ailleurs synonyme (Y læartia Leach ,
i852 , et le R. concentrica (Fleuriau) Recluz (i853, Journ. de Conchyl.,
1\', p. 129), étant identique au Mya dislorta Montagu (i8o3, l'est. Brit.,
p. 42 , pl. I, fig. 1 )(2), doit s’appeler Thraeia ( læartia ) distorta Mtg.
Le nom Rupicola avait été employé dès 1760 par Brisson pour un Oiseau.
P) Kiener ( 1 83 4 , Spec. lcon. Coq. viv. , Thracie, p. h , pl. II, fig. 1 ) a rapporté
à tort cette figure de Montagu au Thraeia corbuloides Deshayes.
— 379
Quelques observations sur le Plankton et liste des Méduses
RECUEILLIS PAR LA TANCHE PENDANT SA CROISIERE DE
par M. Gilbert Ransqn.
M. Le Danois , sous-directeur de l’Office scientifique et technique des
Pêches maritimes , vient de publier dans le n° 3 des Mémoires de V Office des
Pêches le résultat des rr Recherches sur les fonds chalutables des côtes de
Tunisie et d’Algérie (croisière du chalutier Tanche en 1924)55.
Je signale ici quelques observations au sujet du Plankton recueilli au
cours de la même croisière.
Nous avons fait une trentaine de stations de Plankton dans la Méditer-
ranée.
Nous utilisions le grand filet Schmidt avec seau en bois au fond. Il était
traîné à une profondeur de 5o mètres environ pendant des temps variant
de trente à soixante minutes.
Nous faisions le Plankton le soir un peu après le coucher du soleil, au
moment où le Plankton remonte en surface. Nous avons donc obtenu un
Plankton se déplaçant, à cette heure, entre o et 5o mètres.
Ce qui frappe tout d’abord c’est sa rareté dans la Méditerranée , et celui
qui en est à son premier voyage se demande si le filet ne présente pas
quelque malfaçon. Le premier coup du même filet dans le détroit de
Gibraltar seulement, à l'approche de l’Atlantique, ne permet aucun doute.
Ici le seau est plein tandis que sur les côtes de la Méditerranée on n’a tou-
jours que quelques animaux.
J’ai dit que le filet avait été traîné à 5o mètres environ. Cependant,
sur ma demande, nous l’avons traîné quelquefois en surface, le filet
à peine immergé. J’ai remarqué, en effet, que le matin, aussitôt le lever
du soleil, le Plankton reste en surface pendant quelque temps et on peut
apercevoir, en se penchant sur la lice, des chaînes de Salpes, des Pyro-
somes, Siphonophores , etc., se déplaçant aune très faible profondeur, et
lorsque la mer est calme , d’innombrables Vélelles , à la surface de l’eau.
C’est à cette heure qu’avec un haveneau je pêchais des chaînes de Salpes
que je plaçais aussitôt dans un grand cristallisoir. J’ai pu ainsi observer le
complexe classique, si curieux, d’une Salpe et d’un petit Amphipode
Lycaea pulex Marion ( Hyperidœ ). Ces petits Amphipodes vivent en très
grand nombre autour des chaînes de Salpes. Sous l’action d’agents exté-
rieurs divers, ils se réfugient dans leur cavité pharyngienne, d’où ils sortent
- 380 —
ensuite, profitant, dans les deux cas, du moment où la Salpe ouvre la
bouche. Ils ne sont jamais entraînés dans leur tube digestif.
Au milieu des champs de Velella spirans Forskâl , dont on ne voit que
les voiles, on remarque souvent des quantités de «■ squelettes * de Vélelles.
Quelques coups de haveneau permettent de s’expliquer celte mortalité
extraordinaire. De nombreux Idotea metallica Bosc les accompagnent , et ce
sont ces petits Isopodes qui, s’en nourrissant, en font de véritables héca-
tombes. Ils ne laissent que le squelette chitineux. V Idotea est bleu, com-
plètement imprégné du pigment bleu des Vélelles.
On sait que les Idotea se déplacent aussi bien à la surface de l’eaù que
dans l’eau. On les voit aller d’une Vélelle à l’autre après avoir dévoré la pre-
mière.
L 'Idotea dépose ses œufs sous les flotteurs des Vélelles et les jeunes
trouvent, sur place, leur nourriture. On trouve des flotteurs supportant
cinq ou six jeunes Idotées.
Tout le macroplankton était trié à bord aussitôt retiré de l’eau. Nous
versions le liquide restant dans un bocal portant l’étiquette rrfond rési-
duel n en vue d’une étude ultérieure du microplankton.
Depuis j’ai déterminé les Méduses que nous avons trouvées au cours de
cette croisière. J’en donne plus loin la liste.
En quittant Alger pour Tunis, au départ, nous avons trouvé, un soir, la
mer littéralement couverte de Pelagia noctilaca, fortement phosphores-
centes, à l’endroit où nous passions.
Je signalerai aussi que Laodicea cruciata, abondante sur la côte du Por-
tugal, n’a pas été trouvée sur les côtes algéro-tunisiennes,
M. Marc André a bien voulu déterminer les deux Crustacés dont j’ai
parlé plus haut. Je lui adresse tous mes remerciements.
I. HYDROMEDUSÆ.
Ordre Anthomedusæ.
Oceania armata Kôlliker.
St. 846.
St. 766 .
St. 83a.
36° 54 N.
ii° 38 W.
1 ex. jeune.
Rathkea fasciculata Hæckel.
3o° 08 N. )
4° 43 E. 1 eX’
Ordre Leptoiucdusæ.
Thaumantias forbesii Hæckel.
35° i5 N. )
„ , r w 1 1 ex'
2° 45 W. )
— 382
Aglaura hemistoma Peron et Lesueur.
St. 785. 1 ex.
Liriope exigu a Gegenbaur.
St. 761. 8 ex.
St. 84 1. 1 ex.
St. 785. 3 ex. adultes, 2 ex. jeunes.
Liriope euribia Hæckel.
St. 762. 3 ex.
Liriope mocronata Gegenbaur.
St. 785. 3 ex. En surface.
Geryonia proboscidalis Eschscboltz.
St. 787. 1 ex. jeune.
Ordre Nareomcdusse.
Solmabis flAvescens Mayer.
St. 766. 2 ex. avec 12 tentacules, 1 ex. avec 16 tentacules.
Ægina citrea Eschschollz.
St. 85o. 1 ex.
Gunina prolifera Gegenbaur.
St. 85o. 10 ex.
II. SCYPHOMEDUSÆ.
Pelagia noctiluca Peron et Lesueur
St. 766. î ex.
St. 797. 16 ex. larves et adultes.
_ „ ( 36° 35 N. )
St. 817 . 001? [ 9 ex.
' ( 1 28 E. )
St. 83a. Très nombreux ex. Larves et adultes.
St. 85o. 5 ex.
— 383 —
Plantæ Letestuanæ novæ on Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTU DE igOJ A lÿtQ
DANS LE MAYOUBE CONGOLAIS,
par M. François Pkllegrin.
X w.
Ebcnaccæ (suite).
Diospyros nyangensis Pellegriu nov. sp.
Ramuli graciles, atri, longitudinaliter striatuli , primo brevissime velulini,
deinde glabri. Folia alterna. Peliolus 5 mm. longue, velutinus, supra corn-
planalus. Lamina oblonga , basi obtusa val subroiunâa, apice allenuata, acu-
minata, acumine obtuso, 8 mm. longo , coriacea margine integra , omnino,
praeler ad nervos, glabra, 12 cm. longa, 4 cm. lata, nervis laleralibus
utrinque 4 -5, supra imprimis , sublus prominulis , arcuatis, adscendentibus ,
ad marginem anastomosantibus.
Injlorescentiæ axillares, cymosæ, ± congeslæ , 1-2 cm. longœ, velulitm.
Bracteæ minutes caducœ. Alabastrum ellipticum oblongum, contortum. Pedi-
celli 2-3 mm. longi, apice arliculati.
Fl. masculi: Calyx cyathiformis , 5 mm. altus, usque ad medium ô-lobaius,
lobis triangularibus , acutis , utrinque adpresse velutinus. Corolla 8 mm. alta,
usque ad 2/0 5-lobata, lobis oblongis, obtusis, apice rolundatis, rejlexis ,
glabresccntibus. Stamina 28-2 5 , cir. 8 mm. alta, filamentis villosis, basi
corollœ biseriatim adnatis ; antherœ oblongo-lineares , villosœ , rirnis latera-
libus déhiscentes. Ovarium abortivum subglabrum, costulatum.
Fleurs blanc jaunâtre.
Mayombe bavaka: Tchibanga, le 16 novembre 1910 [Le Testu 2126].
Celte espèce est voisine du D. jlavescens Gürke, mais elle s’en distingue
par les feuilles obtuses à la base et plus coriaces, les fleurs non pas sessiles,
M Pour les premières parties, voir Bull. Muséum Nat. Hist. nat. de Paris,
t. XXVI, p. 654 (1920); t. XXVII, p. 19B et hhh (1921); t. XXVIII, p. 89
et 3ia (1922); t. XXIX, p. 109, 266 et 591 (1923); t. XXX, p. 3a6 (igai).
— 384 —
mais pédicellées , les inflorescences moins condensées, les lobes du calice
aigus au lieu d’obtus.
Maba mayombensis Pellegrin nov. sp.
Arbor, ramulis gracilibus, arcuatis, primo breviler velutinis , deinde g la-
bris. Folia alterna , subsessilia, peliolo velulino 1-2 mm. longo , oblonga,
lanceolata, basi acuta, inæqualia, apice atlenuata, paulatim ± subacumi-
nata, ± acuta, margine integra paullo ondulata, â-6 cm. longa, 2, 5-3, 5 cm.
lata, glabra; costa valida, nervis lateralibus 5 utrinque, adscendentibus ,
arcuatis, admarginem anastomosantibus.
Inflorescentiœ masculœ cymosæ, abbrevialœ, axillares , 1-3 florœ. Bracleœ
minutœ, villosœ. Pedicelli brevissimi, arliculati. Calyx cyathiformis , 1 ,5 mm.
altus, exlus jjaullo velutinus , intus basi villosus, margine ciliolulatus , ultra
medium 3-lobatus, lobis suborbicularibus. Tubus corollæ crassiusculus , 7 mm.
altus, subcylindraceus , basi paullo dilatatus ; subglaber, 3-lobatus, lobis
iriangularibus , acutiusculis , 1 mm. altus. Stamina g sœpius per paria anlepo-
sita, filamcntis 0,8 mm. longis, villosissimis , anlheris oblongis, apice atte-
nualis, acuminatis, 3 mm. longis , glabris. Ovarium = 0.
Injlorescentiæ fœmineœ cymosæ , abbreviatæ, axillares, 2- à Jloræ. Ala-
bastrum contortum. Pedicelli brevissimi, articulati. Bracteæ minutœ , villosœ.
Sepala 3 , late cordala, apice obtusa, extus passim adpresse pilosa , intus basi
villosa, margine ciliata, 2 mm. longa, 2 mm. lata. Tubus corollæ paullo
urceolatus, subglaber, h mm. altus, 2,5-3 mm. diametro, lobis lanceolatis,
obtusis ± rotundatis vel apiculatis , fere 1 mm. longis. Stamina — 0.
Ovarium lagenijorme , 3 mm. alturn, pniinosum, h-loculare, loculo î-ovu-
lato ; stigma bilamellosum , lamellis cordatis.
Fructus. . . .
Petit arbre à ramiflcations courbes. Fleurs blanches mâles, et fleurs
femelles du précédent.
Mavombe bavaka : Tchibanga, le i5 novembre îqiâ [Le Testu,
noa i859 et 1860].
i° Comparaison des plantes mâles :
Notre espèce est voisine du Maba Kamerunensis Gürke, mais en diffère
par les feuilles atténuées au sommet en acumen ± aigu et non pas
obtuses ou incisées ; par les fleurs mâles groupées par 2-3 et non pas
solitaires ; par le calice divisé jusqu’à plus de la moitié en 3 lobes, au lieu
d’être obscurément 4-denté; par les anthères plus courtes.
20 Comparaison des plantes femelles:
Les fleurs 9 du Maba mayombensis Pellegr. sont très remarquables
— 385 —
parce quelles sont du type 3 et par conséquent se rangent dans le genre
Maba, mais que l’ovaire a 4 loges contenant chacune î ovule unique pen-
dant ce qui est caractère de Diospyros.
Les fleurs femelles du Maba Kamerunensis Gürke ne sont pas décrites,
mais Pierre, antérieurement à Gürke, avait signalé et distribué des échan-
tillons de Libreville [Klaine n° 34g] d’une plante qu’il appela Maba
Klaineana Pierre. J’ai reconnu que cette dernière plante était la femelle du
Maba Kamerunensis Gürke. Or Pierre avait remarqué que son espèce,
comme la mienne, avait un ovaire à 4 loges uniovulées, ce qui le faisait
hésiter lui aussi sur le genre à attribuer. Gomme le nombre des loges ova-
riennes est assez variable dans ce groupe, je pense qu’il ne faut pas y
ajouter ' une importance prépondérante. La plante de Gürke ayant été
décrite comme Maba, j’ai laissé les échantillons de Le Testu qui sont assez
voisins dans ce même genre.
Apocynacea.
Clitandra Le Testui Pellegrin sp. nov.
Fruiex scandens, ramulis glabris, bruneis, lenticellosis. Cirrhif Petiolus
glaber, 5 mm. longus, supra canaliculatus. Folia glabra, membranacea,
oblonga elliptica, apice paulaiim attenuata, acuminata, acumine acuto, î cm.
long o , basi attenuata, acutiuscula, io-i3 cm. longa, 3,5-â-5 cm. lata ; costa
valida, nervis lateralibus utrinque 10-1 i, redis, 3-â mm. margine anastomo-
santibus.
Racemi pauciflori, brèves, axillares, glabri. Pedicelli i-5 mm. longi.
Bracteœ, bracleolæque oblongœ ± obtusæ, i mm, longæ , glabrœ, margine
ciliatæ. Calycis lobi oblongi, obtusi, glabri, margine ciliati, fere usque ad
basin liberi, cir. 1 mm. longi. Tubus corollœ urceolatus, 3 mm. longus,
glaber; lobi 5, oblongi, obtusiusculi , 2 mm. longi. Antheræ 5, glabrœ,
oblongœ, apice acutiusculœ, ad medium tubi insertœ , subsessiles. Ovarium
uniloculare, multiovulatum , glabrum, ovoïdeum, apice attenuatum; Stylus
i mm. longus, glaber ; stigma gracile , ovoideum, obscure bilobatum. Fructus
baccatus , immaturus.
Liane de petite extension à fleurs blanc crème.
Mayomba bayaka: Tchibanga, le îo novembre 1914 [Le Testu, 1 84 3 ].
Voisin par la forme générale et les variations des feuilles du Clitandra
ftavidiflora Hallier f. , le Cl. Le Testui Pellegr. s’en distingue aisément: les
feuilles sont plus petites et plus longuement acuminées, les inflorescences
plus contractées sont différentes, les fleurs sont beaucoup plus petites, etc.
Du Cl. membranacea Staff il n’a pas les feuilles cordées à la base, les fleurs
sont groupées en inflorescence au lieu d’être solitaires, l’ovaire est glabre
et non velu.
Acantbâgées de Madagascar,
par M. Raymond Benoist.
G. Mendoncia.
Le genre Afrornendoncia établi par Gilg en 1893 renferme des Acantha-
cées semblables aux Mcndoncia, mais toutes africaines. D’après Gilg, chez
le genre Afrornendoncia l’ovaire serait uniloculaire, tandis que, chez les
Mendoncia, l’ovaire serait d’abord biloculaire, puis uniloculaire par suite
de l’avortement d’une des loges.
J’ai étudié l’ovaire de diverses espèces de Mendoncia ( M . aspera Nees,
M. Velloziana Nees, etc.) et d' Afrornendoncia ( A . Lindaviana Gilg., A. ma-
dagascariensis S. Moore), et j’ai été incapable de saisir la différence qui
pourrait exister dans la structure de l’ovaire de ces espèces, soit au moment
de l’anthèse, soit dans les fleurs encore non épanouies; l’ovaire, aussi bien
chez les unes que chez les autres, présente constamment une loge unique
contenant 2 ovules; l’autre loge est complètement avortée, et aucune trace
n’en existe même dans l’ovaire très jeune.
Dans ces conditions, il est impossible de conserver le genre Afromen-
doncia; les espèces qui lui étaient attribuées doivent passer dans le genre
Mendoncia dont, par suite, l’aire d’extension s’étend non seulement sur
l’Amérique tropicale, mais encore sur l’Afrique tropicale (avec h espèces :
Mendoncia Lindaviana, M. phylocrenoides , M. Gilgiana, M. iodioides ) et
Madagascar.
Le genre Monuchochlamys , établi par Baker en 1 883 , 11e me semble pas
plus devoir être conservé que le genre Af rornendoncia, car aucun caractère
suffisant ne le sépare des Mendoncia: la structure de l’ovaire est la même;
le stigmate qui, d’après la description originale, serait capité, est en réalité
subtronqué, la division en deux lobes étant à peine indiquée ; les anthères
s’ouvrent par 2 fentes longitudinales qui n’intéressent que le tiers supé-
rieur de l’anthère; mais le même fait se retrouve chez le Mendoncia Linda-
viana que Gilg n’a pas hésité à réunir avec le M. phylocrenoides (â anthères
s’ouvrant par des fentes complètes) daus le genre Afrornendoncia.
Les espèces de Mendoncia qui se rencontrent à Madagascar sont les
suivantes :
Mendoncia flagellaris R. Ben. ( M. madagascariensis Radlk. ; Mona-
chochlamys flagellaris Baker; Monachocklamys Boivini H. Baill.).
— 387 —
Sans localités : [Boivin *- Commerson - de Lastelle - Chapelier - Baron,
n™ 1789, 2828, 2877, 2920, 32i4, 358o, 5 1 49 ].
Fort Dauphin, trailing over bushes in scallered wood [ Scott Elliot ,
n° 253a].
Nossi-Bé, Urwald von Lokobe [Hildebrandt, n° 3278]; Andrangoloaka
(Ost-lmerina), lichte Stellen im Urwalde, volubil [Hildebrandt, n° 3693].
Manankazo, au Nord-Est d’Ankazolu, bois sur latérite de gneiss; liane
à fleurs pendantes; fleurs blanches à bases des divisions violettes [Perrier
de la Bathie, n° 102/17].
Forêt orientale, sur la rivière Anove, versant oriental; bois, 200 mètres
d’altitude; liane h feuilles persistantes; calice blanc, corolle bleuâtre avec
des taches plus foncées à la gorge [Perrier de la Bathie, n° 10266].
M. madagascariensis R. Ben. non Radlk. (Afromendoncia madagascariensis
S. Moore).
Madagascar : sans localité (Baron, nos 1 â/i8-38ïo).
Environs d’Antsalaha, forêt orientale, collines de 5o mètres d’altitude;
liane, fruit charnu et indéhiscent [Perrier de la Bathie, n° 2169].
Analamazaolra ; bois humides , 8oomèlres d’altitude; liane grêle, calice
rougeâtre, clos, sphérique et plein d’eau avant la floraison; il se fend
ensuite en 2 parties; corolle violette [Perrier de la Bathie, n° 10266],
Forêt d’Analamazaotra vers 900 mètres d’altitude; liane grêle; fleur d’un
beau rouge violet foncé; bouton floral inclus avant l’anthèse dans un calice
clos, sphérique, rempli d’eau [Perrier de la Bathie, nD 16968].
Forêt d’Andasîbé sur l’Ouive vers 900 mètres d’altitude; liane; fleurs
d’un violet foncé à tube décoloré; les bractées constituent un sac plein
d’eau mucilagineiise dans laquelle baignent les boutons floraux jusqu à
l’épanouissement de la fleur [Perrier de la Bathie, n° 170/18 ].
Afromendoncia Cowani S. Moore est peut être identique au M. madagas-
cariensis; la description indique un calice glabre, mais l’échantillon que
j’ai vu (Baron, n° 289) possède un calice velu.
Mendoncia vincæflôra R. Ben. nov. sp.
Frutex alte scandens, caule volubili quadrangulari. Folia oblonga, ad basim
obtnsa, ad apicem acuminata , supra glabra, subtus sparse pilosa deinde sub-
glabra. Flores axillares, solitarii vel gemini, longe pedunculati; bractcolœ
ovaiœ, acutœ, pagina exteriore sparse pilosa. Calyx margine integro, glaber.
Corollæ iubus ad faucem modice ampliatus , lobi contorli, tubo paruin lon-
giores , sensim dilatali, ad apicem emarginali. Stamina infra tubi medium
inserta , antheris elongalis, rirnis dehiscentibus. Disais inleger. Ovarium gla-
brum uniloculare ; Stylus ad apicem inœqualiter bifidus. Drupa ovoidea, ad
basim parum attenuata, unilocularis sernen unum gerens.
388
Feuilles longues de 6-10 centimètres, larges de 2,5-5 centimètres.
Pédoncules longs de 4-6,5 centimètres. Bractéoles longues de io-i5 nyi-
limètres. Tube de la corolle long de 1,3-15 millimètres; lobes longs de
1 3— 1 7 millimètres. Drupe longue de 25 millimètres, épaisse de 20 milli-
mètres.
Massif de Tsaratanana; forêt à sous-bois herbacé vers 1,700 mètres;
grande liane; fleur grande, violette; fruit arrondi, charnu, avec un gros
noyau très dur; graine huileuse, blanche [Perrier de laBathie, n° 15294).
Massif de Tsaratanana; forêt à sous-bois herbacé vers 2,000 mètres;
grande liane; tige anguleuse, fleur grande, lilacéee ou violette, fruit
charnu, feuilles persistantes [Perrier de la Bathie, n° i5324).
Ankaizinana, forêt; liane à fleur rose violacé, 1,700 mètres, 19 avril
1923 [Decary, n° ig55].
Ankaizinana; liane à fleur rose, 19 avril 1923 [Decary 1971].
Cette espèce est remarquable par la longueur des lobes de la corolle et
par la forme de son fruit ellipsoïdal et arrondi au sommet.
D'autres espèces de Mendoncia se rencontrent encore à Madagascar, mais
je n’en ai vu que des échantillons trop incomplets pour être décrits.
Les trois espèces citées plus haut se distinguent de la manière suivante :
I. Anthères s’ouvrant par des fentes apicales ; plante glabre . . flagellaris.
II. Anthères s’ouvrant par des fentes longitudinales.
A. Lobes de la corolle égalant au plus le tiers du tube ; calice velu .
mddagascariensis.
B. Lobes de la corolle plus longs que le tube ; calice glabre.
vincœjlora.
Caractères et affinités des genres
BoivmELLA A. Camus et Cyphochlæna Hackel ( Graminées ),
par Mlle Aimée Camus.
Le genre Boivinella A. Camus présente les caractères suivants :
Inflorescence formée de faux -épis très nettement dorsiventraux, alternes
sur un axe commun et plus ou moins distants ; rachis des faux-épis légère-
ment aplati, un peu ailé, non prolongé au-dessus de i’épillet supérieur,
glabre ou sétuleux. Épiilets fertiles çf, bisériés, largement deltoïdes,
presque aussi larges que longs, très comprimés latéralement, asymé-
triques, obtus, blancs, glabres, munis de pédicelies très courts entourés
de quelques longues soies (2) qui restent fixées à l’axe après la chute des
épiilets. Glume inférieure plus courte que l’épillet, étroite, comprimée laté-
ralement, subcarénée, un peu dure, parfois (peut-être toujours dans la
jeunesse) à longue arête fine, cassante et caduque; glume supérieure éga-
lant l’épillet , cartilagineuse, aplatie latéralement, à dos contigu à l’axe,
carénée, un peu gibbeuse à la base, embrassant la glumelle inférieure de
la fleur inférieure, 3-nervée, à nervure dorsale verte et iatérales très
ténues. Fleur inférieure cf ; glumelle égalant l’épillet , cartilagineuse,
comme la glume supérieure, aplatie latéralement, à dos gibbeux sous le
sommet, carénée, blanche, à nervures latérales très obscures ; palea mince,
hyaline. Fleur supérieure d1: glumelle très concave , mince, un peu plus
courte que la glume supérieure qui l’enveloppe; palea mince, hyaline;
étamines 6 ; ovaire subtriangulaire, aplati ; styles 2 , grêles, allongés, plus
longs que les stigmates plumeux ; stigmates 2 , plumeux et exserts au som-
met de l’épillet; caryopse comprimé latéralement, subtriangulaire, à
hile large et latéral. Épiilets sessiles réduits à une glume subulée, asymé-
trique, falciforme, comprimée dorsalement, persistante, disposée sous
chaque épillet hermaphrodite.
Cette glume a absolument l’apparence de la glume inférieure de l’épillet
fertile. Par comparaison avec le genre Cyphochlæna, on peut se rendre
M A. Cambs, in Bull. Soc. Bot. Fr., 27 février 1925.
Ces soies hyalines n’ont aucun rapport d’aspect ni de nature avec les soies
formant l’involucelle des épiilets dans les genres Setaria et Pennisetum et qui
sont constituées par des ramules courts et avortés.
Muséum. — xxxi.
— 390
compte que ce n’est là qu’un rudiment de l’épiffet mâle pédicellé et com-
plètement développé qui existe dans le genre Cyphochlœna.
Le genre Boivinella comprend actuellement deux espèces qui se distin-
guent ainsi :
A. Plante plutôt robuste; tiges complètement feuillées; épillets longs
de 2-2,5 millimètres, à pédicëlle muni de soies peu nombreuses
i. B. sclerioides A. Camus.
B, Plante grêle ; tiges longuement nues au sommet ; épillets longs de
i,5-i, 8 millimètre, à pédicëlle muni de soies assez nombreuses
2. B. comorensis A. Camus.
1. B. sclerioides A. Camus , in Bull. Soc. Bot. Fr., 27 février 1925.
Plante haute de 5o-6o centimètres, décombante et radicante à la base.
Chaumes glabres sous les nœuds, plus ou moins flexueux. Gaines striées,
poilues sur les bords, les inférieures élargies, plus courtes que les entre-
nœuds, les supérieures plus étroites, plus longues que les entre-nœuds.
Ligules membraneuses, longuement poilues. Feuilles ovales- lancéolées,
aiguës au sommet, arrondies à la base, longues de 8-9 centimètres, larges
de i,5-i, 7 centimètre, glabres, à bords scabérules; nervure médiane
assez visible; 3-A paires de nervures latérales principales. Inflorescence
longue de 5— 1 6 centimètres, très étroite; axe principal assez robuste;
axes secondaires inférieurs longs de 1,5-2 centimètres, égalant presque la
distance qui les sépare; faux-épis dressés ou un peu étalés-dressés , portant
9-1 3 épillets, les axes supérieurs plus courts que les entre-nœuds. Epillets
longs de 2, 2-2, 5 millimètres. Glume inférieure longue de 1,8 millimètre,
de profil, ovale-oblongue , aiguë, blanche, verte sur le dos, mutique
(au moins à l’état de complet développement); glume supérieure longue
de 2, 2-2, 5 millimètres, large à la base et embrassante, subaiguë au som-
met. Fleur inférieure: glumeile inférieure longue de 2, 2-2, 5 millimètres,
fortement gibbeuse sous le sommet ; palea un peu plus courte. Fleur supé-
rieure çf : glumeile ayant un peu la forme de la glume supérieure, mais
mince, un peu plus courte. Etamines 6; anthères jaunes, longues de
0,8-0, 9 millimètre. Caryopse long de i,5 millimètre, asymétrique. Budi-
ment de 1 epillet d formé d’une glume sessile longue de 2,6-3 milli-
mètres, comprimée dorsalement, falciforme, terminée en arête scabérule.
Comores : Anjouan (Boivin). — Madagascar occident: environs du
Mont Tsitondroina, bois humides (Perrierde la Bâthie, n° na34).
2. B. comorensis A. Camus, in Bull. Soc. Bot. Fr., juillet 1926; Sc/e-
rolæna comorensis Boivin , in Herb. Mus. Paris.
Plante annuelle, haute de 20-35 centimètres, molle, décombante et un
peu radicante à la base. Chaumes grêles, feuillés dans la partie inférieure,
glabres, poilus sous les nœuds. Gaines striées, les supérieures étroites, les
— 391 —
inférieures un peu larges, poilues au sommet, plus courtes que les entre-
nœuds. Ligules ovales, membraneuses, poilues. Feuilles ovales-la ncéolées,
aiguës, longues de 3-4 centimètres, larges de 8-9 millimètres, minces,
munies de poils rares en dessus, plus nombreux en dessous; nervure mé-
diane très grêle; 3 paires de nervures latérales peu distinctes, les autres
nombreuses et ténues. Inflorescence longue de 3,5-6 centimètres; axe
principal grêle; rameaux munis de soies nombreuses, assez distants, les
inférieurs espacés de 1-1, 5 centimètre, longs de o, 5-0,7 centimètre, por-
tant 5-7 épillels environ. Soies du pédicelle assez nombreuses, dépassant
l’épillet. Epillets longs de 1 ,5— 1 ,8 millimètre. Giume inférieure longue de
1-1,2 millimètre, de profil, ovale-oblongue , subaiguë, parfois à arête fine
et longue (l’arête paraît caduque): giume supérieure longue de 1,8 milli-
mètre, insensiblement gibbeuse à la base. Fleur inférieure: glumelle infé-
rieure un peu plus courte que la giume supérieure, très concave. Caryopse
aplati, long de 1,2-1, 3 millimètre, brun rougeâtre. Rudiment de fleur c?
représenté par une giume longue de i,3-i,4 millimètre, étroite, presque
sétacée.
Comores : Mayotte, lieux herbeux sous les buissons de la côte ouest de
Pamanzi (Boivin).
Le genre Cyphochlæna Hackel(1) présente les caractères suivants:
Inflorescence étroite, formée de faux-épis dorsiventraux alternes sur un
axe commun, sessiles, un peu penchés; rachis des faux-épis étroit, dépri-
mé-trigone, muni de nombreuses soies tuberculeuses à la base. Epillets
quadrisériés, les deux séries externes formées d’épiliets 9, les deux séries
internes d’épillets c? très rapprochés, plus brièvement pédicellés que les
épillets 9, tous à pédicelle muni, au sommet, de longues soies hyalines
restant fixées à l’axe après la chute des épillets. Epillets 9 largement et
irrégulièrement deltoïdes , dilatés au sommet, obtus, presque aussi larges
que longs, très comprimés latéralement, blancs, glabres; giume inférieure
plus courte que l’épillet, assez dure, comprimée latéralement, subcarénée,
à carène très obtuse, du sommet, à peine tronqué, munie d’une arête
ténue, cassante et assez caduque; giume supérieure égalant l’épillet, dure,
de profil largement ovale, oblusiuscule, blanche, presque lisse, à dos
caréné, 3-nervée, à nervures latérales obscures; fleur inférieure : glumelle
égalant l’épillet, ovale, obtuse, à carène gibbeuse sous le sommet, deve-
nant très coriace, 'cartilagineuse, luisante, blanche, presque lisse ; palea
hyaline, énervée, ovale-obtuse; glumellules 2, petites, cunéiformes-oblon-
gues; anthères 3 ; fleur supérieure 9 : glumelles un peu plus courte que
l’épillet, hyaline membraneuse, largement ovale, concave, obtuse, obtu-
sément 3-nervée; palea ovale, hyaline, très obtuse, obscurément 2-ner-
W JUcpï, in Oçstep\ bot. Zeitscfir., JJ, p. 465 (1901).
?6.
vée; gkimellules 0; anthères 3 ; ovaire obovaie, glabre; styles médiocres:
stigmates allongés, brièvement plumeux, exserts au sommet de l’épillet.
Epillets d1 très comprimés latéralement : gluinc inférieure plus courte que
i’épillet , lancéolée, atténuée au sommet, dorsalement carénée, à carène
très finement ciliée-scabérule , terminée en une arête fine, un peu étalée,
l’égalant ou la dépassant un peu ; glume supérieure égalant l’épillet , papy-
racée-membraneuse, î-nervée, à carène finement scabérule sous le som-
met, munie d’une arête plus courte que la glume et souvent courbée.
Fleur inférieure: glumelle inférieure semblable à la glume supérieure,
mais souvent obscurément gibbeuse dorsalement, mucronée; palea hyaline,
plus courte, elliptique: étamines 3 ou milles; fleur supérieure: glumelle
et palea comme dans les ëpillets 9 ; glumellules et anthères comme dans
la fleur inférieure.
Ce genre comprend une seule espèce :
G. madagascariensis Hackel in Oesterr. bot. Zeitschr. , LI, p. 465 (1901);
Oplismenus nossibensis Mez in ISotizbiatt des Konigl. bot. Gard, und Mus.
Berlin (1917), p. 53.
Plante vivace. Chaumes décombants el radicants à la base, puis ascen-
dants, hauts de i5-ao centimètres, grêles, un peu comprimés, à face
interne pubescente, l’externe glabre, rarneux à la base,plurinodes, fouillés
jusqu’au sommet. Gaines étroites, presque arrondies, plus courtes que les
entre-nœuds, poilues vers les bords et aux nœuds. Ligules courtes, tron-
quées, membraneuses, ciliées. Feuilles lancéolées, à base plus ou moins
arrondie, aiguës ou acuminées au sommet, longues de 4-6 centimètres,
larges de o,5-i centimètre, molles, étalées, munies de poils épars sur les
deux faces, à bord souvent ondulés, à nervures ténues. Inflorescence longue
de 6-8 centimètres, formée de 6-10 faux-épis denses, les inférieurs longs
de 1-1,2 centimètre, portant 10-12 paires d’épillets, les supérieurs longs
de o,5 centimètre, portant 4-5 paires d’épiltels. Pédicelle des épillets 9
long de 0,8 millimètre, muni de soies 2 fois plus longues que l’épillet.
Epillets 9 longs de 1 ,5 millimètre: glume inférieure longue de 1—1,2 mil-
limètre, de profil oblongue, à arête de 6-8 millimètres, finement scabre;
glume supérieure longue de 1 ,5 millimètre, large à la base et embras-
sante, subobtuse au sommet; fleur inférieure : glumelle longue de 1 ,5 mil-
limètre, obtuse; palea énervée, ovale-obtuse; fleur supérieure 9 : glumelle
et palea un peu plus courtes que l’épillet ; ovaire gibbeux. Pédicelle des
épillets c? à peine long de o,4 millimètre, muni de quelques soies. Epil-
lets c? longs de 2 millimètres, verdâtres; glume inférieure longue de
1,1-1, 2 millimètre (sans arête), arête longue de 1 millimètre, scabérule;
glume supérieure longue de 2 millimètres, à arête longue de o,5-o,6 mil-
limètre, fine, un peu scabérule; fleur inférieure: glumelle inférieure
semblable à la glume supérieure, mais souvent légèrement gibbeuse; palea
— 393 —
plus courte ; étamines 3 ou o ; fleur supérieure : glumelle et palea comme
dans l’épillet 9 ; étamines. 3.
Nossi-bé (Hildebrandt, n° 3354). — • Madagascar: Bemaiivo (Perrier
de la Bâthie, n° n3o6).
Les genres Cyphochlœna et Boivinella se distinguent par les caractères
suivants ;
A. Épillets sur 4 rangs, tous pédicellés, les deux rangs internes d\ les
deux rangs externes 9, comprimés latéralement, à carènes dorsales
. Cyphochlœna Hackel.
B. Epillets sur deux rangs, cf, les épillets cf représentés chacun par
une glume sessile comprimée dorsalement. ...... Boivinella A. Camus.
D’après les descriptions précédentes , on voit que les genres Boivinella et
Cyphochlœna présentent un certain nombre de caractères communs : inflo-
rescence en faux-épis dorsiventraux ; épillets disposés en rangs serrés,
comprimés latéralement, entourés de soies hyalines; épillets 9 ou c? à
glume inférieure comprimée latéralement, un peu carénée; glume supé-
rieure cartilagineuse, plus ou moins gibbeuse à la base, carénée dorsale-
ment., à nervures latérales très obscures; fleur inférieure à glumelle infé-
rieure comprimée latéralement, de même texture que la glume supérieure,
gibbeuse sous le sommet, blanche, brillante; palea hyaline; fleur supé-
rieure fertile à glumelle inférieure assez mince, très concave, enfermée
dans la glume supérieure et protégée par elle ; palea hyaline ; styles 2 ;
stigmates longs et plumeux. Caryopse comprimé latéralement.
Ces deux genres se rattachent à la sous-famille des Panicoideœ, et,
bien que leurs glumes soient plus dures que la glumelle et la palea de
leur fleur fertile, ce qui classerait ces Graminées dans les Andropogoneœ ,
l’ensemble de leurs caractères (chute des épillets, nature et continuité du
rachis, etc.), leurs affinités avec le genre Oplismenus paraissent les rap-
procher davantage de la tribu des Paniceœ.
Ce groupe se distingue de tous les autres genres de la tribu des Paniceœ
par ses épillets très .comprimés latéralement, la forme caractéristique de la
glume supérieure et de la glumelle de la fleur inférieure, leur grande
dureté et la protection qu’ elles exercent sur la fleur fertile dont la glume
et la palea restent minces. Il y a donc utilité , pour la classification , à ré-
unir ces deux genres en une tribu, celle des Boivinelleœ.
a G . .
— 394 —
Les Asclépiadacées malgaches de la région d’Ambovombé ,
par M. P. Choux.
Le district d’Ambovombé, qui est situé dans l’Extrême-Sud de Mada-
gascar, fait partie de la province de Fort-Dauphin, et la ville même d’Ambo-
vombé se trouve non loin de la côte, lin peu à l’Ouest du fleuife Mandraré.
Ce district est donc à la limite Est de la Région méridionale, telle que la
comprend M. Perrier de la Bâthie (1).
M. Raymond Decary a récolté dans cette région d’Ambovombé, du mois
d’avril au mois d’août 192A, un certain nombre d’ Asclépiadacées. M. le
Professeur Lecomte ayant bien voulu nous confier l’étude de ces matériaux,
c’est le résultat de ces recherches que nous allons exposer ici.
Il est aujourd’hui bien connu que la végétation du Sud de Madagascar est
caractérisée par l’abondance des types aphylles (2), et l’on sait bien également
que la famille des Asclépiadacées groupe un assez grand nombre de ces
types. Il n’est donc pas surprenant que, sur les 2 4 especes d’ Asclépiadacées
récoltées par M. Decary, 12 soient dépourvues de feuilles.
Les Asclépiadacées aphylles.
Les Asclépiadacées aphylles de la région d’Ambovombé sont très sensi-
blement les mêmes que celles signalées par MM. Jumelle et Perrier de la
Bâthie en 1911 dans le Sud-Ouest de Madagascar. Mais il convient tout de
suite d’ajouter que la région parcourue par M. Decary n’avait pas été explorée
par M. Perrier de la Bâthie. Les itinéraires de ce dernier jusqu’en 1910
n’avaient pas en effet dépassé à l’Est la rive gauche du Menarandra et sur
la côte le cap Sainte-Marie. Il est donc intéressant de constater que les
Asclépiadacées qui avaient été récoltées par M. Perrier de la Bâlhie, surtout
dans la région comprise entre l’Onilahy et le Menarandra, se retrouvent
beaucoup plus à l’Est dans le district d’Ambovombé.
W H. Perrier de la Bâthie, La végétation malgache (Ann. du Mus. col. de
Marseille, 1921).
H. Jumelle et H. Perrier de la Bâthie, Les Asclépiadées aphylles dans
l’Ouest de Madagascar (Rev. gén. de Bot., t. XXIII, 1911, p. 9,48-203).
H. Poisson , Recherches sur la flore méridionale de Madagascar ( Thèse Fac,
des Sciences de Paris , 1912).
R. Perrier de la Bâthie, Le, cit.
395 —
C’est ainsi que nous pouvons citer quelques-unes de ces Cynanchées qui
jusqu’à présent paraissent spéciales à la région méridionale :
Le Cynanchüm ampanihense Jum. et Perr. , à tige noirâtre et à fleur brun
un peu verdâtre (Ambovombé, 21 mai 1924, n° 2776);
Le Cynanchüm bisinüatum Jum. et Perr. (Elakelaka, 11 juin 1924,
n° 285o);
Le Cynanchüm macranthum Jum. et Perr. (Kotoala, 8 mai 1924,
n° 2748; Ambovombé, 9 mai 1924, n° 2789; Ampasimpolaka , 10 juin
1924, n° 2835);
Le Col 0 t sia sarcostemmoïdes Cost. et Bois ou Folotsy, à fleur jaune
verdâtre (Ankobo, 7 mai 1924, n° 2749; Ambovombé, 6 juillet 1924,
n° 2948) et que l’on trouve dans tout le Sud-Ouest depuis le Fihérénana et
rOnilahy ;
Le Mahafalta nodosa Jum. et Perr. à fleur verdâtre clair (Ankobo,
6 mai 1924 , n° 2792);
Le Prosoposteema madaoascariense Jum. et Perr., dont la couleur de la
corolle est variable, puisque MM. Jumelle et Perrier de la Bâlhie la signalent
comme brun jaunâtre et M. Decary comme brun rougeâtre (Ambovombé,
28 avril 1924, n° 2746) ou blanc jaunâtre (Ambovombé, 5 mai 1924,
n°28i4);
Le Sarcostemma decorsei Cost. et Gall. (Ambovombé, 3 juillet 1924,
n° 2979), à fleur blanc jaunâtre ou verdâtre (Ambondro, 3 août 1924,
n° 2977) ou jaune verdâtre (Ambovombé, 21 mai 1924; 6 juillet 1924,
n° 2915).
Mais on trouve aussi dans le district d’Ambovombé des Cynanchées
aphylles à aire de dispersion beaucoup plus vaste et qui se rencontrent
dans d’autres régions de l’ile ou même dans les îles voisines ou sur le conti-
nent africain. C’est le cas des quatre espèces ci-après.
Le Cynanchüm mahafalense Jum. et Perr. (Kotoala, 8 mai 1924,
n° 2747) existe, en effet, non seulement sur le plateau Mahafaly, mais en
divers points du centre de Madagascar (1).
Le Cynanchüm aphyllum (Thbg.) Schltr. (= Cynanchüm, edule Jum. et
Pen-. du plateau Mahafaly), à fleur verdâtre (Ankobo, 6 mai 1924,
n0! 2750, 2750 bis, 2791; Antanimora, 6 août 1924, n° 2966), se
retrouve en Afrique orientale.
Le Decanema bojeriandm Dcne est connu dans plusieurs régions de Mada-
gascar, à l’île Europa et peut-être aussi à Maurice. Il se montre à Ambo-
vombé aussi polymorphe qu’ailleurs. Tantôt les filaments oppositipétales
sont nettement plus allongés que les filaments oppositisépales , qui, de
W P. Choux, Etudes biologiques sur tes Asclépiadacées de Madagascar (Ann.
du Mus. col. de Marseille, 1914, p. ia3). — Nouvelles études biologiques sur
les Asclépiadacées de Madagascar( loc. cit. 1923, 9* fasc. , p. 28).
— 396 —
plus, sont plus ou moins recourbés par-dessus le gynostège, alors que les
premiers sont dressés (fleur jaune verdâtre et latex jaune verdâtre;
Ambovombe, 10 mai 192/1. n° 2788) et tantôt les deux sortes de filaments
ont sensiblement même longueur (fleur blanche, Ambovombe, 21 mai
192/1, n° 2775 ).
Le Sarcostemma viminale R. Br., répandu dans toute l’Afrique tropicale
et extratropicale, a des fleurs dont la couleur est variable. Ces différences
de teinte peuvent se rencontrer dans les individus d’une même région,
puisque, sur trois spécimens récoltés par M. Decary à Ambovombe, l’un
a des fleurs blanc verdâtre (n° 281 3, 5 mai 192 A), un autre des fleurs
verdâtres (n° 27 A 5, 28 avril 192 A) et un troisième des fleurs jaune clair
(n° 27A0, 12 avril 192A), alors qu’un quatrième provenant d’Androy
(n° 2 58 A, 18 avril 192 A) a des fleurs blanchâtres un peu jaune verdâtre.
Les verficilles internes de ces divers spécimens nous ont également présenté
des variations analogues à celles que nous avions signalées en 191 A. Mais
alors que les modifications antérieurement étudiées avaient été constatées
sur des plantes provenant de régions différentes, ici, c’est sur des plantes
poussant dans la même région et croissant, semble-t-il, dans des conditions
identiques que l’on observe ces modifications de forme.
Par contre, le Gynanchum messeri Jum. et Perr. ne paraît pas jusqu’ici
avoir été signalé dans le Sud de Madagascar. Les spécimens d 'Ambovombé
se distinguent d’ailleurs de ceux antérieurement décrits en ce que les lobes
oppositipétales, au lieu d’avoir un sommet bifurqué en deux pointes aiguës,
sont parfois seulement échancrés, l’échancrure pouvant même être fort
peu indiquée. Et c’est là une modification qui n’est nullement accidentelle,
puisque nous l’avons retrouvée dans les quatre spécimens récoltés par
M. Decary. La corolle est tantôt blanc jaunâtre (n° 27AA, 27 avril 192 A),
tantôt jaune verdâtre (n° 2781, 21 mai 192 A; n° 0002, 1A août 192A)
et tantôt verdâtre (n° 2780, 21 mai 192A).
Les Asclepiadacées à feuilles.
Quelques-unes des Asclépiadacées à feuilles récoltées par M. Decary sont
déjà bien connues. C’est le cas du Goxocrvpta grevei Baiilon (Ambovombé,
28 avril 192 A, n° 2675), du Pentopetia androsaemi folia Dcne (Ambo-
vombé, 5 mai 192A, n° 2695), du Microstephands cernuus N. E. Br.
(Ambovombé, 10 avril 192A, n° 2519; 28 juillet i92A,n° 2895), de
I’Asclepias fruticosa Linn. (Ambovombé, 22 juin 192A, n° 2858) et du
Leptadenia madagascariensis Dcne (Bevilany, 25 mars 1925, n° 2 A 5 A ;
Ambovombé, 28 juillet 192A, n° 2896).
En revanche il est un Cynanchum et quatre Ceropegia qui nous ont paru
être des espèces nouvelles.
397 —
Cynanchum Decaryi Choux nov. sp.
Scandens; ramis crassis ; foliis g (abris , ovalis vel late ovatis, 'parvis,
1 cm. 7 -3 cm. 1 longis , 7 mm. 5-i5 mm. latis, apicc acuminalis , basi cum
duobus lobis obliquis velpendenlibus g racilibus (<5 mm. 5-1 1 mm. longis, 1 mm.
5-3 mm. 5 lalis) Pedicellis 8-11 mm. longis. Sepalis glabris, ovatis, leviter
acutis, 2 mm. 1-2 mm. 5 allis, 1 mm. 1-1 mm. 5 latis, mnltiglandulosis. Pela-
lis subviridibus , ovatis-triangulis , apice obtusis, 7 mm.— 7 mm. 5 allis, 2 mm.
8-3 mm. 5 latis, basi (2 mm.— 2 mm. 5). concrescentibus. Corona urceolala,
5 mm. 5-6 mm. 5 alta, corollam fere æquanle, gynoslegium (2 mm. 3 altum )
valde (3 mm.-3 mm. 5) superante, basi composila, superius 5 pseudolobis
plicatis oppositipetalis ( pseudolobis apice cum duobus lobulis rotundalis), apice
papillosa. Lateribus induratis staminum præaculis , anlheræ appendiculis ovatis
obtusis vel leviter acutis (0 mm. 8j5—o mm. y 62 altis; 0 mm. 787 latis )
stigma incumbentibus. Polliniis ellipticis (0 mm. £77-0 mm. 665 altis;
0 mm. 280-0 mm. 2g 7 latis); translaloribus brevibus (0 mm. 277-
0 mm. 35o ) et membranaceis ; retinaculo leviter elongalo (0 mm. 55 2 alto ,
0 mm. 262 lato). Stigmate subconico , 1 mm.—i mm. 3 alto. Folliculis trialatis
(7 cm. 8 longis- 1 cm. à latis).
La couronne, presque aussi haute que la corolle (qui ne la dépasse que
de 1 millim. à 1 raillim. 5) affecte la forme d’une urne compose'e eii
quelque sorte de deux parties superposées. Inférieurement, c’est une sorte
d’auneau continu et régulier. La partie supérieure, plus étroite, présente
cinq plissements saillants opposilipélales, séparés par cinq dépressions
oppositisépales. Ces cinq plissements simulent ainsi cinq lobes qui, en
outre, sont un peu obliques vers le centre de la fleur. Le sommet de ces
pseudolobes se termine par deux lobules arrondis, séparés par une fente
et qui s’appliquent plus ou moins l’un contre l’autre par leur face interne,
fermant ainsi plus ou moins le sommet du pseudolobe. Par contre, le bord
supérieur de la couronne est tronqué et légèrement moins haut au niveau
des dépressions internes. La masse centrale est pourvue de cinq piquants
très nettement saillants et oppositipétales , formés par les bords cartilagi-
neux des anthères. Les deux carpelles présentent chacun trois fines côtes
légèrement saillantes, qui se retrouvent plus lard sur les fruits. Ces der-
niers sont, en effet, des follicules triailés , ovales-triangulaires, longuement
rétrécis vers le sommet. Les graines, à surface verruqueuse, sont ovales,
à sommet tronqué (5 millim. de hauteur sur 2 millim. de largeur) et
sont surmontées par une aigrette de poils de k centim. 3 à k centim. 8.
Ambovombé, icr juin 192A; nos 2807 et 2865.
Par ses feuilles assez spéciales, dont la base est munie de deux prolon-
gements et par sa couronne d’assez grande taille, presque aussi longue
— 398 —
que la corolle, le Cynanchum Decaryi nous apparaît bien comme une espèce
nouvelle, assez facilement reconnaissable.
Les quatre espèces de Ceropegia trouvées par M. Decary nous ont paru
nouvelles et sont d’autant plus intéressantes à signaler que — du moins
d’après les échantillons que nous avons eus à notre disposition — il s’agit
d’espèces en quelque sorte subaphylles. En effet , outre que les tiges en sont
toujours plus ou moins crassulescentes , ces tiges ne portent qu’un petit
nombre de feuilles, qui, de plus, sont toujours assez réduites, surtout au
point de vue de leur largeur. Ce sont toutes, d’ailleurs, des plantes qui
poussent dans la brousse à xérophytes de l’Androy, aux environs d’ Ambo-
vombe, et il n’est pas surprenant de retrouver chez ces Ceropegia les
mêmes caractères d’adaptation que dans les Cynanchées par exemple. Il
n’en reste pas moins que, par ce faciès xérophytique, ces quatre Ceropegia
s’éloignent nettement des autres espèces du genre signalées jusqu’ici cà
Madagascar.
D’autre part, dans ces quatre espèces, les inflorescences sont — autant
qu’il nous a semblé dans nos échantillons , où les axes de ces inflorescences
ne portaient plus que quelques fleurs au sommet, les autres étant tombées,
mais ayant laissé cependant une cicatrice bien visible au point d’insertion
de leur pédicelie — des cymes unipares hélicoides, dans lesquelles l’axe,
plus ou moins sinueux, porte toujours des bractées opposées disposées par
paires au même niveau. H y a, en effet, non seulement une bractée
sur le pédicelie florifère, mais une autre bractée à l’opposé de la pre-
mière, à la base de l’axe qui est né sur ce pédicelie florifère. C’est, d’ail-
leurs, la présence de ces deux bractées, comme aussi la disposition en
zig-zag de l’axe, qui apparaît comme formé d’articles successifs non situés
dans le prolongement les uns des autres et enfin les cicatrices d’insertion
des pédicelles florifères qui sont bien situées dans des plans différents et
décrivent une hélice, si on les réunit par une ligne fictive de la base au
sommet, qui permet, à notre avis, de conclure à la présence d’une cyme
u ni pare hélicoide. Cette disposition ne paraît pas fréquente dans le genre
Ceropegia, où, beaucoup plus souvent, les fleurs sont solitaires, ou en
bouquets , ou en cymes ombelliformes.
Geropecfia viridis Choux nov. sp.
Caulis volubilis, crassus, viridis, sparsus subrubro ; foliis paucis , parvis
(3 cm. 2-3 cm. 7 longis ; 0 mm. 5-omm. 6 lalis), brevissime ( 1 mm —
3 mm. 5) petiolatis, marginibus ciliolulalis. Cymæ unipartitæ helicoideœ,
5 cm. 5— g cm. longæ ; calycis Joliolis triangulis acutis, glabris, â mm.-
5 mm. longis, 1 mm.-i mm. 1 latis, glandulosis. Corolla viridi , recta,
k cm. 7 longa, basi ovata-inflala (1 cm. 1 alla; 6 mm. lata), deinde tubulosa
— 399 —
( 5 mm. longa; 2 mm. 8 lata), infundibulo 8 mm. alto 12 mm. lato inlus
piloso; corolla versus medium in lobos divisa, lobis basi triangulis, deinde
laie linearibus, marginibus extra replicatis, apice cohærentibus , 2 cm. 2 altis,
inlus longe pilosis. Corona exteriore 3 mm. 5 alla, decemlobata , lobis trian-
gulis anguslis glabris, basi (1 mm. 2) inter se coalitis, anlheras superanlibus
(1 mm.—i mm. 3 ); lobis interioribus quinque, triangulis anguslis quoque,
Corolle isolée (à l’état sec et grandeur naturelle).
1. Du Ceropegia virilis Choux; 9. du G. helicoidea Choux; 3. du C. vorrucosa Choux;
k. du C. Decaryi Choux.
glabris, exleriores subæquantibus. Polliniis ovoideis, 0 mm. 382 altis,
0 mm. 297-0 mm. 35 0 latis; translatoribus brevissimis. Apice slili umbonato,
0 mm. 7 alto.
Les lobes de la corolle forment une sorte de tronc de cône, qui a 10 mil-
limètres de largeur à la base et 5 millimètres au sommet. Le tube présente
des poils assez longs au sommet, de la portion globuleuse où ils forment un
anneau, dans la partie rétrécie où ils sont peu nombreux et épars, et dans
la portion évasée où ils sont au contraire abondants. La couronne porte
quelques poils courts sur la portion soudée.
(16 avril 1924, n° 2867.)
— 400
Ceropegia helicoidea Choux nov. sp.
Caulis crassus, viridis, sparsus fusco-subrubro ; foliis paucis, parvis
(2 cm. g-3 cm. 4 longis ; 5 mm.— 8 mm. latis), breviter (5 mm.) pctiolatis,
marginibus ciliolulatis. Cijmœ unipartilœ helicoideœ, 3 cm. 5-5 cm. 5 longœ ;
culycis Joliolis triangulis aculis , glabris , 4 mm. 6-âmm. 8 longis, o mm. 7-
0 mm. g latis, glandulosis. Corolla, cum punclis mullis violaceis, recta,
à cm. 8 longa, basi ovata inflata (1 3—i 4 mm. alla ; 8—11 mm. lata), deinde
tubulosa ( 8 mm. longa ; 2 mm. 7 lata), ore dilalato ( 10 mm. 5 lato ), paulo
infra triehtem superiorem in lobos 1 cm. g altos divisa; lobis basi triangulis
deinde linearibus, marginibus extra replicatis , apice cohærentibus , inlus et
marginibus longe pilosis. Corona exteriore 3 mm. 5—4 mm. alla, decemlobata,
lobis basi (ï mm.) coalitis, linearibus-oblongis , glabris; quinque lobis interio-
ribus exleriores œquantibus, antheras superantibus (2 mm.). Polliniis ovoideis,
0 mm. 552-0 mm. 335 altis, 0 mm. 262 latis. Apice stili umbonato.
■ \
La portion évasée de la corolle paraît surmontée d’nne sorte de dôme
tronconique à partie supérieure étroite et allongée. Ce dôme mesure 9 mil-
limètres de largeur à la base, mais n’a que 3 millimètres au sommet et,
d’ailleurs, déjà à 8 millimètres de hauteur, il n’a plus que k millimètres
de largeur. 11 y a une couronne de poils au sommet de la portion globu-
leuse inférieure et la portion évasée présente également intérieurement
quelques poils.
(22 avril 1924, n° 2868.)
Le Ceropegia helicoidea est assez voisin du C. viridis, mais il s’en
distingue par la couleur de la corolle et par les dimensions différentes des
principales régions de cette corolle.
Ceropegia verrucosa Choux nov. sp.
Caulis crassus , viridis; foliis paucis (5 cm. 8— 4 cm. 6 longis; g mm.
latis), breviter (5 mm.) petiolatis. Cymæ unipartilœ helicoideœ, j-8 cm. 5
longœ; calycis Joliolis 4 mm. longis, 1 mm.-i mm. 2 latis, triangulis aculis,
glandulosis. Corolla recta, 4 cm. 8 longa, quarla parte apicali 5-fida, tubo
3 cm. 6 longo, basi globoso-inflato ( i3 mm. alto ; g mm. lato) deinde angus-
tato ( îo mm. alto; 3 mm. 5 lato) fauce late ampliato ( infundibulo i3 mm.
alto ; 16 mm. lato, intus piloso), lobis 1 cm. 2 longis, marginibus extra
replicatis, basi ovatis, deinde laie linearibus, apice inpelasum ( 8 mm. altum;
6 mm. latum) cohærentibus , intra longe pilosis. Corana exteriore quinque
lobis 3 mm. 5-3 mm. 7 altis, basi (r mm.) coalitis, deinde jere statim biftdis,
glabris, quinque lobis interioribus œquilongis, glabris quoque. Folliculi ver-
rucosi 10 cm. 2-10 cm. 8 longi.
La portion évasée de la corolle est surmontée d’abord par une partie
triangulaire assez courte (4 millim.) correspondant à la région élargie des
lobes, puis par un dôme cylindrique de 8 millimètres de hauteur, aussi
large (6 millim.) au sommet qu’à la base. Il y a, comme dans les espèces
précédentes, une couronne de poils à l’union des portions globuleuse et
tubuleuse, et quelques poils courts sur la partie soudée de la couronne.
Les follicules, qui sont groupés par deux et dont la paroi mince présente
d’assez nombreuses petites protuhérances , plus proéminentes dans la por-
tion supérieure, renferment des graines ovalaires, marginées, à. base
arrondie, de 5 à 6 millimètres de hauteur et dont le sommet tronqué
porte une aigrette de poils de î centim. a à 1 centim. 5.
(23 mai 1924, n° 2869.)
Ceropegia Decaryi Choux nov. sp.
Canlis volubilis, leviler crassus ; foliis paucis, parvis (1 cm. 1-3 cm. a
longis; 5-6 mm. lalis ) brevissime ( a -5 mm.) petiolatis, marg'mibus ciliolu-
latis. Cymee unipartilæ helicoideæ, 3 cm. -5 cm. longœ ; calycis fol iolis trian-
gulis acutis, â—5 mm. longis, 0 mm. 5-i mm. latis, glandulosis. Cor olla
recta, flava subviridi, fusco subrubro sparsa, 3 cm. longa, circiier quaria
parte apicali 5-fida; tubo a cm. 3 longo, basi globoso-injlato (g mm. alto;
8 mm lato) deinde anguslalo (6 mm. alto; a mm. 3 lato) ore dilalato ( infun -
dibulo 8 mm. alto; 10 mm. lato; intus piloso ); loin s 0 cm. 7 longis, intus
aristalis , extra exlmlis apice imprimis , in lucernæ petasam cohœrentibus ,
intra pilis nigris rigidis conspersis. Corona exleriore 3 mm— 3 mm. 2 alta,
decemlobata; lobis basi (j mm.) coalitis, linearibus , glabris quinque lobis
interioribus, linearibus glabris quoque, lobos exteriores leviler (0 mm. 3-
0 mm. 5) excedentibus , antheras superantibus ( a mm.).
La corolle, jaune verdâtre, présente de petites macules longitudinales
brun rougeâtre, surtout nombreuses à la base et vers la partie snpérieure
de la fleur. Les divisions forment une sorte de chapeau de lampe qui
recouvre la partie évasée, ce chapeau présentant une portion intérieure
conique de 4 millimètres de hauteur et une portion supérieure cylindrique
de 3 millimètres de hauteur sur 3 millimètres de diamètre.
(4 avril 1924 , n° 2866. )
Par sa corolle nettement plus réduite, le C. Decaryi est bien distinct des
trois espèces précédentes.
— 402 —
Observations sur le Bartonien de la région d’Auvers-Hérouville,
par MM. René Abrard et René Charpiat.
I. Les Galets bartoniens d’Auvers.
Munier-Chalmas (1) a signalé dans les sables à faciès entrecroisé d’Auvers
des galets bartoniens qu’il a considérés comme provenant du démantèle-
ment d’assises non connues en place. Nous avons étudié de près de ces
galets recueillis par nous; ils sont toujours très perforés par des litho-
pliages ; ils peuvent se répartir en trois catégories :
a. Galets constitués par un calcaire renfermant de nombreux petits
grains de quartz , très fossilifères :
Divariceîla ermenonvillensis d’Orb. Mesalia Heberti Desh.
Diplodonta bidens Desh. Cerithium tuberculosum Lmk.
Cardium obliquum Lmk. — labiatum Desh.
Merelrix elegans Lmk. — cf. crenatulatum Desh.
— distans Desh. Potamides mixtus Defr.
Bayania laclea Lmk. Balillaria Bouei Desh.
b. Galets plus gréseux que les précédents, avec Carilhium tuberculosum
Lmk et C. tiarella Desh.
c. Galets plus blancs et notablement moins arénacés que les précédents
et renfermant uniquement un grand nombre de Potamides scalaroides
Desh. et P. perditus Bayan.
Contrairement à l’opinion de Munier-Chalmas , il nous semble évident
que ces galets proviennent d’assises existant encore en place; les galets a
identiques lithologiquement aux calcaires gréseux du Guespelle et de Ver
s’en rapprochent également au point de vue paléonlologique, notamment
par l’abondance de Meretrix distans.
Les galets b doivent appartenir à un niveau stratigraphique plus élevé
que les précédents; quant à c, qui renferment les espèces caractéristiques
du prétendu tf niveau d’Ezanviile n, ils nous semblent encore plus récents,
W Munier-Chalmas, Note sur l’horizon d’Auvers. (B. S. G. F., (h) VI, 1906,
p. 5o8-5o9.)
— 403 —
et proviennent d’un niveau au moins aussi élevé que les sables verdâtres à
Potamides scalaroides que l’on pouvait voir dans le gisement typique de
Beauchamp. au-dessus des sables à Cerithium tuberculosum et C. mutabile.
Nous n’entendons pas, bien entendu, dire qu’ils proviennent de ce niveau,
car, pour nous, il est plus qu’évident qu’il n’y a pas de niveau ou de zone
à Potamides scalaroides, mais simplement des couches, des faciès non con-
tinus , renfermant ce fossile.
L’un de nous a déjà indiqué (1) que le prétendu horizon d’Auvers n’est
qu’un faciès qui se reproduit à différents niveaux du Bartonien. MM. L. et
J. Morellet(2) ont montré que les sables d’Auvers n’étaient bien, en effet,
qu’un faciès compréhensif. Les faits ci-dessus, relatifs aux galets bartoniens,
démontrent d’une manière que nous considérons comme indiscutable
qu’à Auvers ce faciès de charriage représente une grande partie de l’étage
Bartonien.
II. Description du gisement d’H^roüville.
Le gisement fossilifère d’Hérouville semble fort peu connu; il ne figure
pas sur la troisième édition, pourtant récente, de la Feuille de Paris, de la
Carte géologique détaillée de la France; il a été trouvé par l’un de nous(3)
d’après les indications de M. P.-H. Fritel. Il est situé à la lisière S. du petit
bois que longe le chemin de terre allant d’Hérouville à Verville; sur la
carte d’Elat-Major, son emplacement serait déterminé par l’intersection de
l’horizontale passant par la cote 1 1 h et de la verticale abaissée de. la
cote 117. Il vient d’être visité par une excursion géologique publique du
Muséum.
La sablière montre à son extrême base un sable jaune avec Nummulites
variolarius. très abondante et nombreux galets; ce faciès est identique à
celui d’Auvers. Le front de taille est constitué par un sable blanc à Num-
mulites variolarius en couche subhorizontales, présentant une tendance à la
stratification entrecroisée; c’est un faciès de charriage atténué; des lits
sont irrégulièrement endurcis et cimentés : ce sont surtout eux qui ren-
ferment les grosses espèces. Ce gisement fournit un grand nombre d’espèces;
nous y avons recueilli dans le sable blanc et les bancs endurcis :
Trochoseris distorta Mich. Lobopsammia cariosa Micii.
Madrepora Solandcri Defr. Ostrea cymbiola Desh.
Astræopora auverliaca Mich. Area biangula Lmk.
Millepora deformis Micii. — Rigaulli Desh.
P) R. Abbard, Au sujet de ia position stratigraphique des sables de Ruel.
(C. R. somm. S. G. F., p. 17a, 1922.)
L. et J. Morellet, Observations sur les sables à galets d’Auvers. (B. S. G. F.,
(4) XXIV, p. 109-112, 1924.)
Pt R. Charpiat.
— 404 —
Axinæa pulvinata Lmk.
Cardila planicosta Lmk.
— Davidsoni Desh.
— complanata Desh.
— profunda Desh.
Crassalella Deshayesiana Nïst.
Cardium impeditum Desh.
— obliquurn Lmk.
— porulosum Sol.
Lithocardium emarginalum Desh.
CAama fimbriata Defr.
— turgidula Lmk.
Phacoides gibbosulus Lmk.
— détritus Defr.
Cardilia Michelini Desh(1).
Meretnx lœvigata Lmk.
— sidcalaria Desh.
— elegans Lmk.
Sunetta polita Lmk.
Cyrena deperdita De sii.
G arum rude Lmk.
Mac Ira semisulcata Lmk.
— compressa Desh.
Corbula gallica Lmk.
— ficus Brander.
Delphinula lima Lmk.
Trochus monilifer Desh.
Nerita granulosa Desh.
— angystoma Desh.
Ampullina parisicnsis dOrb.
— ponderosa Desh.
Xenophora agglutinons Lmk.
Calyptrosa aperla Sol.
llipponyx cornucopiæ Lmk.
Dissostoma mumia Lmk.
Faunus clavosus Lmk.
Bayania lactea Lmk.
Turritella sulcifera Desh.
Mesalia incerta Desh.
— solida Desh.
Tuba sulcala Pilk.
Cerithium tuberculosum Lmk.
— mutabile Lmk.
— tiarella Desh.
Potamides mixlus Defr.
— angidosus Lmk.
Tympanotonus conarius Bayan.
Batillaria Bouei Desh.
Bimella fissurella Lin.
Gypræa ( Trivia) pedirularis Desii.
Tritonidea subandræ d’Orb.
Melongena minax Sol.
Slrepsidura turgida Lmk.
Sycum bulbiforme Lmk.
— bulbus Sol.
Clavilithes scalaris Lmk
Murex suhrudis d’Orb.
Muricopsis denudalus Desh.
Conomitra fusellina Lmk.
Voluta labrella Lmk.
— spinosa Lin.
— cithara Lmk.
Harpa elegans Desh.
Ancilla obesula Desh.
Olivella Marmini Mich.
— venlricosa Defr.
Cryptoconus priscus Sol.
Nous tenons à faire remarquer qu'en ce qui concerne les espèces luté-
tiennes , Voluta spinosa et V. cithara notamment — la dernière est abon-
dante, — il ne s’agit certainement pas d’individus remaniés , mais d échan-
tillons indubitablement contemporains du dépôt, en raison de leur parfait
état de conservation.
W Un exemplaire bivalve.
III. Stratigraphie.
La sablière d’Mérouville est située à une altitude un peu supérieure à
celle d’Auvers dont, comme nous l’avons dit, on retrouve le faciès à son
extrême base. Les sables blancs sont surmontés par des grès compacts qui
Irès près du gisement nous ont fourni à l’état d’empreintes Cyrena deper-
dita Desit., Cerithium tiarella Desh., Potamides scalaroides Desh. (dominant),
Batillaria clandestina Desh. C’est la confirmation de ce qu’ont écrit
MM. L. et J. Morellet qui ont vu à peu de distance des couches sableuses à
Polamules scalaroides. Ainsi que nous l’avons dit plus haut, le terme de
ff véritable zone à Potamides scalaroides v étant dépourvu de signification,
nous ne recherchons pas si c’est là la couche que M. G.-F. Dolfus désigne
sous ce nom. Remarquons d’ailleurs que les sables d’Auvers renferment les
débris d’une première couche à P. scalaroides antérieure à leur dépôt,
qu’ils renferment en abondance à l’état libre et en parfait état ce fossile, ce
qui prouve que contemporainement à leur dépôt il existait ailleurs des
couches où cette espèce prospérait. Les grès dont nous venons de parler
sont au troisième niveau à P. scalaroides.
INos recherches confirment donc pleinement les résultats obtenus par
MM. L. et J. Morellet, et montrent que le faciès d’Auvers, qui n’est d’ail-
leurs pas, ainsi que l’a fait remarquer Munier-Chalmas, le faciès de base
du Bartonien, a une extension verticale plus ou moins grande suivant les
points; dans la région d’Auvers-Hérouville, il représente la plus grande
partie du Bartonien inférieur, et son sommet aLteint vraisemblablement le
niveau stratigraphique des sables verdâtres à Potamides scalaroides de
Beauchamp. À la base, ce faciès de charriage est très accentué (Auvers), au
sommet il est plus atténué (Hérouville); cette dernière localité est fort
probablement synchronique des sables de même faciès de la tranchée de
Mari y-la- Ville étudiée par MM. G. Ramond, P. Combes et Morin, qui
doivent être en hauteur parallélisés au moins avec les sables à Cerithium
mutabile et C. iuberculosum de Beauchamp. Nous en concluons, comme
MM. L. et J. Morellet ( loc . cit.), que l’échelle stratigraphique des sables
moyens est sans valeur et complètement inexacte.
Le faciès de charriage d’Auvers est en quelque sorte une alluvion marine
où se retrouvent les résidus du démantèlement d’une partie plus ou moins
importante du Bartonien et des périodes antérieures.
^ L. et J. Morellet, loc. cit. et observations consécutives.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Missions obtenues par M. Je Dr J. Pellegrin pour le Maroc, par M. J. De-
lacoür pour J’Indo-Chine , par M. Imbert pour les îles de la Sonde. 34t
Nomination de M. Dumas comme Correspondant du Muséum 34 1
Note sur les Palmiers de Louis XIV au Muséum, par M. le Professeur
D. Bois 34 1
Présentation d’ouvrages par MM. L. Mangin, D. Bois et R. Anthony 34a
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 343
Communications :
J. Berlioz. Note sur une Collection d’Oiseaux du Congo belge 346
Dr J. Pellegrin. Poissons du Ouadai récoltés par le Dr Gaudiche : Des-
cription d’un Labéon nouveau 353
P. Chabanaud. Monodichthys proboscideus (gen. nov. et spec. nova ) et re-
marques sur divers autres Poissons 356
M. André. Acariens recueillis en Tunisie (Le Kpf) par AI. le Dr Larrousse
dans des terriers de petits Rongeurs (3e liste ) 36a
Yô K. Okada. Contribution à l’étude des Cirripèdes Ascothoraciques : I. Note
sur le Dendrogaster arborescens Le Roi : établissement d’un nouveau
genre [Figs] 364
Ed. Lamy. Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Anatina. 372
G. Ranson. Quelques observations sur le Plankton et liste des Médusis
recueillis par la Tanche pendant sa croisière 1924 379
Fr. Pellegrin. Plantes Letesluanæ novee ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. X 383
R. Benoist. Acantliacées de Madagascar 386
M11' A. Camus. Caractères et affinités des genres Boivinella A. Camus et
Cyphochlœna Hackel (Graminées) 389
P. Choux. Les Asclépidiacées Malgaches de la région d’Ambovombé [Figs]. 894
• R. Abrard et R. Charpiat. Observations sur le Bartonien de la région
d’Auvers-Hérouville 4o2
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
/ , ; ■ i
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’histoire natu-
relley fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 20 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 3oo francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5oo francs, ou avoir versé pendant six ans une cotisation d’au moins
100 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans. une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (1).
<l) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de V Association ,
boulevard Saint-Germain, n° îao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE
DES
NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1925
N° 6 et dernier
i
E. , M E R I T E
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCGCCXXV
AVIS,
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra ,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très
lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles
isolées.
Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux
caractères et signes conventionnels adoptés par l’Imprimerie nationale , par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une
fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés
d’un trait tremblé.
11 est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de diffé-
rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par
l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du pério-
dique , la tomaison , Vannée de publication , la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs Irais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCGXXV
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1925. — N° 6.
• V ' ■ .
— »
228" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 NOVEMBRE 1925.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose suT le bureau les 4° et 5e fascicules du
Bulletin pour l’année 1925, contenant les communications faites
dans les réunions des 29 mai et 2 5 juin 1925.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. le Professeur M. Boule a été désigné comme représentant du
Muséum à l’Institut d’Etbnoiogie de l’Université de Paris.
M. Chaüssemiche a été nommé Architecte en chef du Muséum.
(Arrêté du 3i octobre 1925.)
M. Fischer (Édouard) a été nommé Chef des travaux du Labora-
toire de Zoologie comparative à l’École des Hautes-Études à Sain t-
Servan. (Arrêté du 7 septembre 1925.)
Mlle Chabrier (M.) a été nommée Commis stagiaire à la
Bibliothèque du Muséum. (Arrêté du 22 juillet 1925.)
Muséum.
XXXI.
— 408 —
M. Moineau a été nommé Garçon de laboratoire stagiaire. (Arrêté
du 22 octobre 1925.)
M. Maingaud a été nommé Gardien de galerie stagiaire. (Arrêté
du 29 juin 1925.)
MM. Darvey et Leborgne ont été nommés Gardes militaires sta-
giaires. ( Id .)
M. Martignat, Gardien de galerie, a donné sa démission. (Arrêté
du 20 octobre 1925.)
M. le Professeur L.-J. Simon a été nommé Officier de la Légion
d’bonneur. (Ministère de la Guerre.)
M. Meurgey, Gardien de bureau, a obtenu la Médaille militaire,
au titre de la Guerre.
M. le Professeur R. Verneau a obtenu une mission pour les îles
Canaries. (Assemblée des Professeurs du i5 octobre 1925.)
M. Cizey, Explorateur, a obtenu une mission pour l’Afrique
Occidentale. (Id.)
M. Decary, Administrateur adjoint des Colonies, a obtenu une
mission pour la région sud-ouest de Madagascar. (Id.)
M. J.-L. Dantan, Professeur à l’Université d’Alger, a été nommé
Correspondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur
Ch. Gravier. (Assemblée des Professeurs du 19 novembre 1925.)
M. le Président fait connaître que le 1 1 octobre 1925 a eu lieu
dans le Grand Amphithéâtre du Muséum, pour célébrer le Centenaire
des Découvertes de Chevreul sur les Corps gras, une Cérémonie en
présence de M. Gaston Doumergue, Président de la République,
sous la présidence de M. Yvon Delbos, Ministre de l’Instruction
Publique.
Des allocutions ont e'té prononcées par MM. L. Mangin,
Membre de l’Institut, Directeur du Muséum; Ch. Moureu, Membre
de l’Institut et de l’Académie de Médecine, Président de la Société
Chimique de France; L.-J. Simon, Professeur au Muséum; H.-E.
Armstrong, F. R. S., ancien Président de la Chemical Society, au
nom des délégations étrangères ; L. Dior, ancien Ministre, Député,
— 409
Président de la Société de Chimie Industrielle; Yvon Delbos,
Ministre de l’Instruction publique. . >
M. le Président a le grand regret de faire' part du décès de
M. Léon Bourgeois, Sénateur, Président du Conseil supérieur du
Muséum.
M. le Professeur D. Bois annonce le décès de M. Robert Roland-
Gosselin, Colline de la Paix, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-
Maritimes), botaniste distingué et grand amateur d’horticulture,
qui était Correspondant du Muséum depuis l’année 1910 et Membre
à vie de la Société «Les Amis du Muséum». Il a prononcé l’allo-
cution suivante devant son cercueil, à Nice, d’où son corps a été
transporté à Paris, pour être inhumé au cimetière Montmartre.
ALLOCUTION
prononcer À Nice devant le cercueil de M. Robert Roland-Gosselin,
le 20 août 1925,
par M. le Professeur D. Bois.
Au nom du Muséum National d’IIistoire Naturelle dont il était Corres-
pondant, au nom des Sociétés botanique de France, nationale d’Acclima-
tation et dendrologique de France, dont il était Membre, j’adresse un
suprême adieu à Robert Roland- Gosselin , notre excellent et regretté
collègue.
Né le 4 juillet 1 85 4 à Aas (Basses-Pyrénées), Robert Roland-Gosselin
fît de brillantes études à Paris. II était licencié ès lettres, licencié ès sciences,
docteur en droit. Sorti de l’Ecole Polytechnique le troisième de sa promo-
tion, il entra dans l’armée et fut demandé par le Gouvernement Impérial
russe pour diriger, comme Ingénieur en chef, la construction des voies
ferrées de la Crimée.
• *
Ayant abandonné la carrière militaire, il vint se fixer à Villefranche-sur-
Mer (Alpes-Maritimes), en 1892, en se rendant acquéreur de la propriété
rr La Colline de la Paix », où il se consacra à d’utiles recherches scientifiques.
D’un esprit large et ouvert, il se sentait attiré par l’étude des sciences
en général, avec une prédilection marquée pour l’histoire naturelle et en
particulier pour la botanique.
Pendant environ trente ans, il a réuni dans son jardin des végétaux
précieux, reçus notamment de naturalistes explorateurs et qu’il réussit à
faire vivre dans les conditions les meilleures, en adaptant les modes de
culture à leurs exigences particulières.
Ces collections, uniques en leur genre, comprennent aujourd’hui la
plupart des espèces rares ou intéressantes cultivables sur la Côte d’Azur et
surtout de très nombreux représentants des familles des Broméliacées , des
Cactacées, des Crassulacées, des genres Mesembryanthemum , Agave, Aloe
et de toutes les plantes généralement connues sous le nom de ^plantes
grasses* : Euphorbes cactiform.es, Senecio du sous-genre Kleinia , etc.
Il publia sur ces plantes toute une série de notes d’un très grand intérêt,
qui ont paru dans les Bulletins du Muséum, de la Société botanique de France ,
de la Société nationale d’ Acclimatation, de la Société centrale d’ Agriculture et
d’ Acclimatation de Nice et. des Alpes-Maritimes , la Revue horticole. Elles
donnent des descriptions d’espèces ou de variétés nouvelles, ainsi que
d’utiles observations culturales, fruit de ses expériences personnelles.
Toutes sont conçues dans l’esprit scientifique le plus parfait.
Bobert Roland-Gosselin avait une âme d’élite, une rare élévation de
sentiments. C’était le meilleur des époux et des pères.
Sous sa haute distinction et sa grande réserve , que des inconnus pou-
vaient prendre pour de la froideur, se cachait un cœur d’or.
La porte du jardin de la Colline de la Paix n’était pas ouverte à tout
venant; mais les savants, les personnes qui s’intéressaient à la botanique
ou à l’horticulture, trouvaient auprès de notre collègue l’accueil le plus
empressé, et bon nombre d’entre eux ont conservé avec lui, par la suite,
les relations les plus agréables.
Celles que j’ai nouées avec notre cher disparu remontent à une trentaine
d’années. Pendant cette longue période, tandis qu’il ne cessait pas d’en-
richir nos collections du Muséum de plantes d’une valeur inestimable, je
pus apprécier la bonté et la délicatesse de son cœur.
Malheureusement, son état de santé, déjà précaire avant la guerre,
s’aggrava pendant la dure tourmente et devint très inquiétant dans le cours
de ces dernières années; mais il suivait les progrès de son mal avec une
résignation et une sérénité qui lui permirent de dissimuler aux siens ses
souffrances.
Peu à peu sa vue s’affaiblit ; il en arriva à ne plus distinguer ses chères
plantes, qu’il entourait jadis lui-même des soins les plus assidus et les plus
judicieux. 11 ne lui fut plus permis de les suivre dans leur développement
jusqu’aux jours tant espérés de leur floraison et de leur fructification, pour
en étudier les particularités, et cela dut être pour lui un très grand chagrin
dont, cependant, il ne laissa rien paraître 1
Mais le mal poursuivait ainsi lentement et progressivement son œuvre,
jusqu’au jour fatal où la mort est venue le terrasser, le ravissant a l’affec-
tion de Madame et de Mademoiselle Roland-Gosselin, qui le pleurent
aujourd’hui, et devant lesquelles je m’incline respectueusement.
Puissent les nombreux témoignages de sympathie qui leur arrivent de
toutes parts atténuer l’amertume de leur douleur.
Robert Roland-Gosselin était Membre Correspondant du Muséum
national d’Histoire Naturelle et de la Société impériale russe d’Accli-
matation.
Il était Commandeur de l’ordre de Vasa (Suède), Chevalier de
l’ordre d’Isabelle la Catholique (Espagne), Chevalier de l’ordre
de Saint-Stanislas (Russie), Chevalier de l’ordre de Sainte-Anne
(Russie), Chevalier de l’ordre de François-Joseph (Autriche).
Pour répondre au désir de Robert Roland-Gosselin, sa veuve a
offert à M. Bois de choisir dans les précieuses collections qu’il avait
formées toutes les plantes pouvant compléter la série des espèces
que nous possédions dans les serres du Muséum.
Grâce à l’aide financière de M. Hermenier, membre de la Société
nationale d’Acclimatation, M. Bois, seconde par M. Poupion, Chef
du Service des Serres, a pu apporter Ai 2 plantes, surtout des
Cactacées et des Tillandsia, dont près de 200 n’étaient pas repré-
sentées dans nos, serres, ainsi qu’un certain nombre d’ouvrages
destinés aux bibliothèques des chaires de Culture et de Crypto-
gamie.
M. le Président annonce que M. et Mme Guinochet, Membres
bienfaiteurs delà Société des Amis du Muséum, ont fait don de
20,000 francs en faveur de l’Établissement.
M. le Professeur E.-L. Bouvier fait connaître que le Laboratoire
d’Entomologie a reçu deux dons importants :
1° Mme Veuve P. Guerry a autorisé le Muséum à prélever les
échantillons pouvant l’intéresser dans la collection réunie par son
mari, et a donné au Laboratoire d’Entomologie le prix de vente du
reste de cette collection (12,000 fr.);
20 M. Maurice Pic a acquis et offert au Muséum la collection de
Passalides (3o boîtes) de feu M. Boileau.
M. le Professeur L. Roule annonce l’installation dans la Galerie
de Zoologie d’une Tortue- Luth, Dermochelys coriacea L. (longue de
2 m. 35 et pesant A5o kilogr.), capturée en novembre 1922 à
Biarritz G), montée horizontalement, de façon à présenter à la lois
le squelette et la carapace.
W F. Angel, Bull. Muséum, XXVIII, 192a, p. 48 1. * —
M. le Professeur D. Bois annonce que M. Caille, Jardinier en
chef au Muséum, a obtenu un Pélargonium hybride nouveau par le
croisement des variétés Paul Crampel et Maxime Kovalewsky.
Présenté à la Société nationale d’Horticulture de France le
2 3 juillet dernier, il lui a été décerné un certificat de mérite
( Journal de la Société nat. d’ Horticult. , 1926, p. 269).
DONS D’OUVRAGES.
M. le Président présente et offre, pour la Bibliothèque du Mu-
séum, de la part de l’auteur :
La concentration en ions hydrogène de l’eau de mer. Le pH; méthodes
de mesure; importance océanographique, géologique, biologique, par
R. Legendre. [Les Presses universitaires de France, Paris, 1925.]
M. le Professeur A. Lacroix offre l’ouvrage suivant :
Montessus de Ballore (F. de) : Bibliografiâ general de temblores y
terremotos. Santiago de Chili, 191.5-1917, 7 vol. in-8°.
M. le Professeur L. Roule présente et offre les ouvrages suivants
qu’il vient de publier :
«
L’Histoire de la nature vivante d’après l’Œuvre des grands Naturalistes
français: II. Dâubeiston et l’exploitation de la nature. [E. Flammarion,
éditeur, Paris, 1925.]
Les Poissons des eaux douces de la France. Manuel descriptif, avec
Illustrations de F. Angel (dont 37 planches hors texte). [Les
Presses universitaires de France, Paris, 192 5. J
M. le Professeur D. Bois offre le travail suivant dont il est l’au-
teur :
La Végétation des environs de Cherbourg. [Extrait de la Bevue d’Ilis-
toire Naturelle appliquée, impartie, n° 12, décembre 192 h.]
M. le Professeur R. Anthony présente et offre les travaux suivants :
i° Le cerveau de l’Ours nouveau-né, par R. Anthony et F. Coupin.
Extrait de : Album Societatis Scientiarum Sevcenkianœ Ucrainensium
Leopoliensis ad Sollemnia sua Decennalia Quinta MDCCCLXX1I1-
MCMXXIII, Recueil jubilaire dé la Société Scientifique Ukrainienne
de Chevtchénko à Leopol-Lwiw, 1925.]
2° Réflexion d’un Biologiste sur l’Objet, les Méthodes et les Limites de
la Psychologie : Ses Rapports logiques avec les autres branches de la
Science, par R. Anthony. [Librairie philosophique J. Vrin, Paris,
1 926.]
3° Sur un cerveau de fœtus de Megaptère, par R. Anthony. [Extrait
des Comptes rendus de l’Académie des Sciences, séance du 9 no-
vembre 1925.]
M. P. Vignon présente et offre, pour le Laboratoire d’Entomo-
logie, la peinture originale, à l’huile, d’une planche en couleurs,
exécutée par lui, représentant des Plerochrozœ du genre Typophyllum
et accompagnant un article intitulé : Essai de classification du genre
« Typophyllum y> Serville ( Orth . Phasgon .), qu’il vient de publier dans
rc Eos ri , Revista Espanola de Entomologia , t. I [pl. VII ], Madrid, 1925.
La Bibliothèque du Muséum a reçu les dons suivants :
Schmidt (Johs.) : L’immigration des larves d’ Anguilles dans la Médi-
terranée par le détroit de Gibraltar. (Extrait des Comptes rendus de
l’Académie des Sciences, t. 179 , p. 729, séance du 20 octobre 192/1.)
Morrism (Harold) : Classification of seule Insects of the subjamily
«Ortheziinae-n , Washington, 192b, in-8°. (Extrait de Journ. of
agricultural research, vol. XXX, n° 2, January 1 5 , 1925.)
Gordon (Samuel G.) : Mineralogical Notes 1-10. (Extrait des Proc,
of the Acad, of Natur al Sciences of Philadelphia, vol. LXXVII, 1925,
p. i-i3.)
Théry (A.) : Note sur le genre vParatrachysn \Col. «■ Bupreslidae n ]
et description d'une espèce nouvelle. (Extrait du Bull, de la Soc. entomo-
logique de France , 192/1.)
Théry (A.) : Description de genres nouveaux de Buprestides [Col.],
(Extrait du Bull, de la Soc. entomolo^ique de France, 1925.)
Gunnarsson (J.-G.) ; Monografl over Skandinaviens xBelulae-n.
Malmô, 1925, in-fol.
Hochne (F. T.) : Album da seccâo de botanica do Museu Paulista.
SaoPaulo, 1925. In-/i0.
Soar (Chas. D.) and Williamson (W.) : The Rritish Hydracarina.
London, 1925.I11-80.
Wimmer (F. E.) : tf Lobelioideaev . Species et varietates novae ex
generibus. I et IL (Extrait de Fedde Repertorium, XIX [1923],
p. 2/11-265 et 385-392.)
Perkins (Janet) : Uebersicht über die Gattungen der « Monimiaceae r> .
Leipzig, 1925. In-8°.
Wilson (E. H.) : America s Greatest Garden. The Arnold Arboretum.
Boston, 1925, in-8°.
Lavauden (L.), Blanchet (A.) et Bedé (P.) : Contributions à l’orni-
thologie tunisienne pour servir de complément et de supplément aux Birds
of Tunisia de J. I.S. Whitaker (190 5). Tunis, 192/1. In* 8°. (Extrait
du Bull, de la Direction générale de l’Agriculture, Zie Irim. 192/1.)
Voronoff : Etude sur la vieillesse et le rajeunissement par la greffe.
Paris, 1925. In-8°.
Bourret (René) : Etudes géologiques dans la région de Pak-Lay
( Moyen Laos). Hanoï, 1925. In-8°.
Bourret (René) : Contributions à l’étude des roches indo-chinoises.
II. Roches de la région de Nha Trang ( Sud Annam). Roches du nord
du Tonkin. Hanoï, 1926. In-8°.
Regnier (Robert) : Du rôle des Insectes dans la désorganisation d’un
arbre. La Faune entomologique des Peupliers. - Rouen, 1925. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Paris.)
Grigoraki (Léonidas D.) : Recherches cytologiques et taxinomiques
sur les Dermatophytes et quelques autres Champignons parasites. Paris,
192b. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) :
Brennen (Herbert) : Etude sur les isotopes du plomb. Paris, 1925.
In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.)
Benoit (Paul) : L’Ovogénèse et les premiers stades du développement
chez la Myriothele et chez la Tubulaire. - Paris , 1925. In-8°. (Thèse
Fac. Sciences Paris.) ...... Z
Peschard (Marcel) : Contribution a l’étude des ferronickels. Paris,
1925. In-4°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Wolfe (André) : Sur V acide J (isogamma). Mulhouse, 1925. ïn-8°.
(Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Huart (Georges d’) : Sur quelques méthodes de dosage très sensibles
ayant pour base la mesure de volumes gazeux. Paris, 1926. In-8°.
(Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Grand adam (Robert) : Contribution à l’étude de quelques sels de
potassium et de sodium. Paris, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences
Strasbourg.) ,
Langjahr (Charles E.) : a) Etude sur le naphtol AS. b) Contribu-,
tion à l’étude du carbazol. Mulhouse, 1.925. In-8°. (Thèse Fac.
Sciences Strasbourg.)
Cotton-Feytis (M'ne E.) : Recherches sur les sels paramagnétiques.
Paris, 1925. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.)
Stenquist (David) : Etude sur les courants telluriques. Stockholm,
1925. In-4°. (Mémoires publiés par la Direction générale des
télégraphes de Suède.)
Noir (Dr J.) : Un médecin naturaliste : Daubenton. (Extrait du
Concours médical, n° 38, 20 septembre 1925.)
Breuil ( Abbé H. ) : Notes de voyage paléolithique en Europe centrale.
(Extrait de L’Anthropologie, t. XXXIII, XXXIV et XXXV.)
Giamliagi (Deidamia) : Crustâceos Isopodos. (Resultados de la
prima expedicion a Tierra delfuego [1921].) [Buenos Aires, 1925.]
Pinto (César) : Ensaio monographico dos Reduvideos Hematophagos
in « Barbeirosv . Rio-de-Janeiro , 1925. In-8°.
De M. P. Serre :
Transactions and Proceedings ojthe New Zealand Institute, vol. LVII ,
Wellington, N. Z. In-8°.
COMMUNICATIONS.
Note sur quelques Mammifères et Oiseaux reçus par le Muséum,
par M. J. Berlioz.
Au cours de l’année 1925, les collections du Muséum de Paris se sont
accrues, en sus de collections importantes, de plusieurs spécimens de
Mammifères et d’Oiseaux appartenant à des espèces particulièrement rares
ou intéressantes, et nous pensons qu’il convient de les signaler ici, en cette
fin d’année.
Tout le monde a pu admirer, à la ménagerie , la belle série d’animaux
vivants que le lieutenant Girard a rapportés de sa mission en Afrique tropi-
cale. Parmi ces animaux , l’un d’eux sollicite tout spécialement l’intérêt du
naturaliste : c’est un Singe appartenant à un type encore peu connu du
groupe des Cercopithèques et des Mangabeys, le Cercocebus chrysogaster
Lydekker. Cette espèce a été décrite pour la première fois et figurée dans
les Novitales zoologicæ (1900), d’après un exemplaire vivant envoyé du
Haut-Congo à Hambourg, puis à Londres; elle est fortement caractérisée
par son pelage assez uniforme, bistré en dessus, fauve doré en dessous,
avec la face noirâtre encadrée de longs favoris. Le spécimen de la ména-
gerie correspond tout à fait à la description et à la figure données par
Lydekker et, d’après les renseignements fournis par le lieutenant Girard,
il provient également du Congo ; il se montre d’un caractère très doux et
privé en captivité. Nous ajouterons enfin que c’est le premier spécimen de
celte espèce, encore fort rare, qui parvienne au Muséum.
La Ménagerie possède aussi quelques espèces d’oiseaux remarquables,
entre autres une petite Poule sultane d’Afrique , Porphyriola Alleni Thomps. ,
envoyée par le gouverneur de l’Afrique Occidentale française et qui est la
première de cette espèce, croyons-nous, qui ait vécu en captivité en
Europe ; c’est un Oiseau au plumage élégamment teinté de bleu et de vert
sombre , comme la plupart de ses congénères , avec le bec rouge et la callo-
sité frontale bleuâtre : il se trouve dans toute l’Afrique tropicale et à Ma-
dagascar, sans être commun nulle part. — Signalons aussi un spécimen de
la rare Colombe à collier d’Abyssinie, Columba albitorques Rüpp., donné par
M. Delacour: cet Oiseau, au plumage d’un gris ardoisé sur lequel se
détache le collier cervical d'un blanc pur, est confiné à l’état sauvage dans
417 —
la région montagneuse de l’Abyssinie et du Shoa et n’est pas fréquent en
collection.
La collection du Laboratoire de Mammalogie et Ornithologie s’est égale-
ment enrichie de quelques raretés : tout d’abord un spécimen de Cormoran
des Galapagos, Phalacrocorax ( Nannopterum ) Harrisi Rotsch., donné par
Mrs Godfrey Williams et qui est le premier de cette espèce qui figure au
Muséum. Cet oiseau, exclusivement propre aux rivages des îles Galapagos,
est particulièrement remarquable par ses ailes très réduites , tout à fait
incapables de vol , caractère exceptionnel dans un groupe d’oiseaux géné-
ralement fort bons voiliers; on peut le comparer, sur ce point, au Grand
Pingouin, A Ica impennis L., et au Canard géant de Patagonie, Tachyeres
cinereus (Gm.), celui-là éteint, celui-ci encore actuellement vivant, et qui
représentent tous deux , par leur caractère commun d’atrophie des ailes , des
types dégradés d’oiseaux normalement bons voiliers. Le Ph. Harrisi est
aussi l’espèce la plus considérable du genre, puisque sa taille excède même
celle du Grand Cormoran à lunettes, PL perspicillatus Pall., de la mer de
Behring, éteint depuis le siècle dernier.
Dans un tout autre groupe d’Oiseaux, nous mentionnerons une espèce
de Troglodytidé , au plumage sombre et au bec allongé , ïHylorchilus Su-
michrasti (Lawr.), dont un exemplaire a été envoyé en échange par
M. Thomas Barbour, directeur du musée de Cambridge (Etats-Unis). Cet
Oiseau, originaire des montagnes du Mexique central (Province de Vera-
Gruz), est resté longtemps 4’une extrême rareté et connu seulement par un
petit nombre de spécimens dans les musées américains. Des collecteurs,
spécialement appointés par le musée de Cambridge pour une mission au
Mexique , ont eu la bonne fortune d'en retrouver une série , dont M. Barbour
a bien voulu nous offrir un spécimen ; celui-ci est le premier qui parvienne
non seulement au Muséum de Paris, mais même dans un musée européen
quelconque.
Nous devons également aux échanges faits avec M. Barbour quelques N
Oiseaux fort intéressants , car ils appartiennent à des espèces qui , plus ou
moins communes autrefois, se sont tellement raréfiées par suite du défri-
chement progressif de l’île de Cuba . à laquelle elles sont propres , que l’on
envisage comme prochaine leur extinction complète. Ce sont : unë Cor-
neille de Cuba, Corvits nasicus Temm., au plumage noir semblable à celui
de ses congénères européens, — un Nesoceleus Fernandinæ (Vigors),
curieuse espèce de Pic, dont le Muséum ne possédait encore qu’un seul
exemplaire, dans la collection Boucard, — et surtout un Columba inornata
Vigors, Pigeon de forte taille, dont la chair était fort appréciée des chas-
seurs et des colons et dont on ne connaît plus qu’un assez petit nombre
d’individus vivant encore dans les régions les plus écartées de i'îie.
Les amateurs d’Oiseaux savent qu’une autre espèce de Pigeon de Cuba,
fort belle et fort rare, VOreopeleia caniceps (Gundl.), dont le Muséum ne
possédait également qu’un seul spécimen, monté, a été importée, il y a
deux ans, pour la première fois vivante en Europe. Mme Lécallier qui,
la première, en a obtenu la nidification et réussi l’élevage en captivité, a
fait don d’une magnifique dépouille de cet Oiseau , si remarquable par son
brillant plumage, au Laboratoire.
D’autres Oiseaux de l’Amérique du Sud méritent encore une mention
toute spéciale : de nos correspondants à Bogota (Colombie), Frères Apolli-
naire-Marie et Nicéphore-Marie, nous avons reçu toute une série de Ram-
phocèles à dos orangé, Ramphocelus chrysonolus Lafr., c? et 9. Ce beau
Tanagridé, que l’on admet parfois être une race naturelle hybride entre
deux espèces voisines, est très' localisé en certains points de la Colombie,
intermédiaires eux-mêmes aux habitats respectifs des deux espèces en
question. La série reçue est particulièrement remarquable par les termes
de passages qu’elle montre avec les espèces voisines. Lune à dos jaune.
R. icteronoius Bp. , habitant les régions basses; l’autre à dos rouge, R.Jlam
migerus (Jard. et Seb.), cantonnée dans les seules régions élevées des
Andes centrales de Colombie.
D’autre part, nous avons déjà signalé ici même (Rutt. Mus., 1925,
p. a34) hes deux spécimens d ad. de Topaza pyra Could, envoyés par
M. Clavery, consul de France à Quito (Equateur); ce magnifique Oiseau-
Mouche, propre à la Haute-Amazonie et toujours fort recherché, n’était
représenté jusqu’à présent au Muséum que par un seul spécimen, de la
Collection Boucard. *
Enfin, comme représentant une toute autre région, l’Australie, dont la
faune avienne compte, on le sait, tant d’espèces en voie d’extinction, nous
mentionnerons encore un spécimen de Diamant à plastron , Munia pectoralis
(Could), un des plus élégants Plocéidés australiens. Cette espèce, que Ion
reçoit très rarement de son pays d’origine , a été élevée avec succès en
captivilé par M. Decoux, qui a fait don de cette dépouille au Muséum, où
l’espèce ne figurait pas encore.
Nous tenons à remercier ici tous les généreux donateurs et les corres-
pondants fidèles, grâce auxquels ces espèces particulièrement rares et
d’autres encore, d’un intérêt. certain bien que moins exceptionnel, sont
venues combler quelques lacunes dans les collections de Mammifères et
d’Oiseaux du Muséum.
419 —
Sur un Lézard nouveau, provenant de l’Est africain britannique ,
APPARTENANT i LA FAMILLE DES SciNClDES ,
par M. F. Angel.
Lygosoma Gromieri , nov. sp.
Corps allongé , cylindrique. Membres relativement faibles et courts. La lon-
gueur du membre postérieur est contenue presque trois fois dans la distance
comprise entre l’aisselle et l’aine; elle égale la longueur contenue entre le
bout du museau et le membre antérieur. La longueur de celui-ci est com-
Lygosoma Gromieri, nov. sp.
Tête vue par la face dorsale, grossie h fois environ.
Tête vue latéralement, grossie h fois environ.
prise une fois trois quarts dans la distance comprise entre sa base et le bout
du museau. Museau arrondi , un peu plus long que l’ouverture de l’œil.
Paupière inférieure écailleuse, semi-transparente. Cinq doigts et cinq
orteils , tous armés de griffes. Pas de canthus roslralis. Ouverture de l’oreille
petite, à peine plus grande que la narine, montrant deux ou trois lobules,
écailleux en haut et en bas. Supra-nasales présentes, formant une suture
médiane derrière la rostrale. Celle-ci est grande; sa portion visible d’au-
dessus est aussi longue que les supra-nasales. Pas de fronto-nasale. Préfron-
tales petites, rejetées sur le côté. Frontale aussi longue que les fronto-parié-
tales et interpariétale ensemble, largement en contact, en avant, avec lf s
supra-nasales, et, sur les côtés, avec la première et la deuxième sus-ocu-
laires. Quatre sus-oculaires , les deux premières plus grandes que les autres.
Cinq ou six supra-ciliaires, sub-égales. Fronto-pariétales distinctes, plus
grandes que l’interpariétale, line paire de nuchales , et une assez grande
temporale, de chaque côté. Cinq labiales supérieures, les troisième et qua-
trième situées en dessous de l’œil; la cinquième est la plus grande, 2/1 écailles
lisses, entourant le milieu du corps. Deux plaques pré-anales légèrement
agrandies. Queue manquante. Doigts courts, le troisième est le plus long.
Orteils plus allongés que les doigts; 12 ou i3 lamelles sous le quatrième
orteil.
; *
Coloration. — Parties supérieures , brun jaunâtre clair, parsemé de petites
taches plus foncées qui semblent indiquer des lignes longitudinales, peu
précises et interrompues. Les plaques de la tête sont serties, par places, de
brun plus foncé. La partie supérieure des côtés du corps montre aussi des
traces de lignes longitudinales formées par les taches marquant chacune des
écailles. Face ventrale uniformément blanc jaunâtre.
DIMENSIONS.
Distance du bout du museau à l’anus ho millimètres.
Longueur de la tête 10 —
Longueur du membre antérieur . . . 11 : —
Longueur du membre postérieur 18 —
Largeur du corps .' 9 —
Ouverture de l’oreille 0,8 —
Un exemplaire provenant du Tsavo district (Afrique orientale anglaise).
Donateur : Dr Gromier (1912).
Cette espèce, que je classe dans le sous-genre Riopa, est voisine de
L. Kutuensis (l) , Lônnberg (p. 17). Elle forme, avec celle-ci, parmi les
Lygosoma de l’Est africain, un type particulier caractérisé par l’absence
de fronto-nasale, alliée à la présence de supra-nasales et de nuchales. Sa
possession de 5 doigts au* membres antérieurs (au lieu de 4), de
ûk écailles autour du milieu du corps, de membres postérieurs plus
courts , la différencient principalement de Lygosoma Kutuensis.
Kungl. Svenska Vetenskapsak. Handl. Band h 7, n° 6. Swedish zool. Exp. to
Brit. E. Africa , 1911. Rept. and Jishes.
— 421 —
Segmentation des plaques sus-oculaires chez la Vipère aspic,
PAR Mme M. PhISALIX.
Nous avons précédemment indiqué les variations que nous avons obser-
vées dans l’écaillure céphalique de la Vipère aspic, dont nous avons eu
l’occasion d’examiner plusieurs centaines d’individus chaque année (1).
Nous avons vu que ces variations portent : 1 0 Sur le nombre de rangées
d’écailles sous-oculaires, qui peut être réduit de a (forme type) à un seul,
comme chez la Vipère berus, ou plus rarement atteindre 3, comme nous
l’avons récemment vu sur un spécimen reçu de Bourgogne pendant l’été
dernier; 2° Sur la segmentation plus ou moins complète des plaques cépha-
liques (frontale et pariétales) qui sont, dans la forme type, subdivisées en
un grand nombre de petites écailles non carénées, ou au contraire restent
indivises, comme chez la Vipère berus type, tous les intermédiaires existant
d’ailleurs entre ces formes extrêmes. Les plaques abritant le globe de
Fig. — Face supérieure de la tête de la Vipère aspic; la figure de gauche
représente le type de l’espèce, celle de droite représente l’anomalie des plaques
sus-oculaires segmentées (d’après Mmi! Phisalix).
l’œil, ou sus-oculaires, seules restent indivises. C’est du moins ce qui, à
notre connaissance, a toujours été observé jusqu’ici.
Or, chez un de nos sujets, provenant des environs des Laumes (Côte-
(i) Mme Phisalix , Variations observées dans le revêtement écailleux de la tête
chez la Vipère aspic; comparaison avec la Vipère berus et la Couleuvre vipérine.
(Bull, du Muséum, mai 192^, n° h , p. 263-a68, 1 pl.).
d’Or), nous avons vu les deux plaques sus-oculaires segmentées en petites
écailles irrégulières, 3 à gauche, A à droite, ainsi que le représente la
figure ci-jointe, où l’on pourra comparer celte disposition avec celle de la
forme type. Des deux côtés, l’extrémité postérieure des écailles, représen-
tant la plaque sus-oculaire, ne dépasse pas la verticale passant par le bord
postérieur de l’œil, rentrant ainsi dans la normale, quant à l’extension
postérieure de la plaque sus-oculaire.
Le sujet présente en outre, entre les sus-oculaires, un écusson, reste
de la plaque frontale, écusson caractéristique de la variété Delalande, la
plus répandue après la forme type. Les autres caractères sont absolument
normaux quant au nombre de rangées d’écailles sous-oculaires ; l’anomalie
ne porte donc que sur la segmentation des plaques sus-oculaires, remar-
quable par son extrême rareté.
— 423 —
Cyclospora Viperæ, coccidie parasite de l’intestin de la Vipère
ASPIC, INFECTE EGALEMENT NOS AUTRES SERPENTS INDIGENES, ET SPE-
CIALEMENT la Couleuvre d’Escülape et la Couleuvre de Mont-
pellier ,
PAR Mme M. Phisalix.
Les Serpents de France abritent souvent, et d’une façon simultanée,
plusieurs espèces de coccidies dans leurs divers épithéliums. Ce sont prin-
cipalement les voies biliaires et. l’intestin qui, d’après les recherches jus-
qu’ici effectuées, se montrent envahis, et souvent d’une façon massive.
En explorant, au point de vue des parasites endocellulaires , les divers
lots de Serpents qui nous sont parvenus l’été dernier, les uns de la Bour-
gogne, les autres des départements du Var et du Gers, nous avons
rencontré chez la Couleuvre d’Esculape ( Coluber Esculapii Lacép.) et la
Couleuvre de Montpellier ( Cœlopeltis monspessulana Hermann), une même
coccidie , dont nous résumons les caractères.
Schizogonie.
Sur 27 Couleuvres d’Esculape, 2 h étaient coccidiées; les h jeunes Cou-
leuvres de Montpellier étaient envahies.
Chez ces 3i sujets l’infection était finissante; chez quelques-uns seule-
ment nous avons rencontré des schizontes, en petit nombre, situés dans
les cellules épithéliales de l’intestin au-dessous de la cuticule. Les plus
gros, sphériques, à membrane mince, de 10-1 3 p de diamètre, renfer-
maient des granulations d’aspect terne ayant un diamètre égal à 2 f l.
Aucun mêrozoïte libre n’a pu être observé.
Sporogonie.
Microgamétocytes. — Les éléments qui évolueront en donnant des micro-
gamètes n’ont été vus qur 6 fois sur les 3i sujets examinés. Ils ont la
même localisation sous-cuticulaire que les schizontes et s’en distinguent
par leurs granulations réfringentes et espacées. Les plus petits, sphériques,
ont de 6 à 8 f* de diamètre; les plus grands, elliptiques, atteignent 23
et 19 p suivant leurs deux axes. A ce stade , qui n’est pas encore celui de
la maturation, les noyaux sont disposés à la périphérie. Dans aucun cas
nous n’avons rencontré de microgamètes libres.
u8
Mdséum. XXXI.
— 424 —
Macrogamètes et ookysles. — Les plus jeunes macrogamètes, situés éga-
lement sous le cuticule, se distinguent aisément des schizontes et des jeunes
microgamétocytes, pour leur forme allongée, puis ovalaire, leurs granu-
lations fines et serrées et leur noyau central. Mis en liberté par le râclage
ou le pulpage de la muqueuse intestinale, ils se montrent déformables, et
à ce moment leur mince membrane est perméable aux colorants. Quelques-
uns montrent leur fuseau de conjugaison.
L’ookyste constitué mesure 16 p 8 et 10 f* 5 suivant ses deux axes; la
membrane s’est épaissie ; le contenu , uniformément granuleux , s’est condensé
d’abord en une sphère centrale, puis, le travail continuant d’après le mode
classique, a abouti à la formation de deux sporocystes, également ovoïdes,
qui mesurent également iog5et8f*4 suivant leurs axes.
Dans chaque sporocyste apparaissent 2 sporozoïtes, vermicules à bout
antérieur aminci, qui sont incurvés sur un reliquat granuleux et disposés
tête bêche dans la membrane.
Chaque sporozoïte mis en liberté mesure 10 (x 5 de long sur 2 p dans sa
région moyenne, vers laquelle on rencontre le noyau, qui prend fortement
les colorants basiques.
Ces caractères de l’ookyste correspondent à ceux du genre Cyclospora.
La brièveté de notre description est justifiée par la remarque suivante,
qui est l’objet principal de notre note :
Les caractères de l’ookyste de la coccidie des deux espèces de Couleuvres
sus-désignées correspondent exactement à ceux de l’ookyste de Cyclospora
Viperæ, dont nous avons observé et figuré le cycle complet chez la Vipère
aspic (1) (2) ; ces caractères concordent également avec ceux des ookystes de
Cyclospora Babaulti de la Vipère berus de Cyclospora tropidonoti de la
Couleuvre à collier1 2 3 (4) et de Cyclospora zamenis de la Couleuvre verte et
jaune !5).
Ces coccidies, que nous avons séparément décrites, tant pour nous
conformer à l’usage que pour réserver ce que nous n’avions pu observer
de leur développement, ne diffèrent entre elles que par de menus détails
(dimensions, catégories de corps à mérozoïtes), les différences étant pro-
bablement dues à ce que, chez la plupart des 34 1 Serpents examinés, la
(1) jy[me pHISALIÎ * Goccidiose intestinale de la Vipère aspic à Cyclospora Viperæ,
nov. sp. (Bull. Mus., 1923, p. 585-«r>90, 2 fig.)ï
(2) Phisalix , Note complémentaire sur Cyclospora Viperæ, coccidie parasite
de l’intestin de la Vipère aspic. (Bull. Mus., 1924, p. 497 .)
(3) jyjme pH1SAUX) Coccidiose intestinale de Vipera berus à Cyclospora Babaulti.
(Bull. Mus., 1925, p. 96-99.)
(4) \{me PhiSALix5 Cyclospora tropidonoti , coccidie intestinale de la Couleuvre à
collier. (Bull. Mus., 1925, p. 93.)
W Cyclospora zamenis, coccidie à localisation intestinale de Zamenis viridiflavus
Lacép. (Bull. Mus., 1924, p. 5oi.)
schizogonie était finissante. Elles ont tout au plus la valeur d’une variété de
Cyclospora Viperæ.
Remarquons également que cette coccidie , qui n’est pas la seule à para-
siter l’intestin de la Vipère aspic, semble très répandue dans la nature,
puisque nous l’avons rencontrée avec une fréquence de 97 p. 100 des
cas , non seulement chez les Serpents arrivés par lots de Bourgogne ou de
Franche-Comté, mais aussi chez ceux reçus isolément des forêts de Mont-
morency et de Fontainebleau, des départements du Var et du Gers, et
de diverses autres iocalitésrde l’Est de la France, et examinés dès leur
arrivée , avant d’avoir pu subir toute contamination dans notre terrarium.
— 426 —
Note complémentaire
SUR LE CeNTROLOPHUS BRITANN1CUS GüNTBER ,
par M. Jean Le Gall,
Agrégé de l’Université ,
Directeur du Laboratoire de l’Office des Pêches maritimes,
A Boulogne-sur-Mer.
Dans ma dernière note frUn Poisson peu commun : le Centrolophus bri-
tannicus Gunthem, parue dans le Bulletin du Muséum (1925, n° 4), je
disais : qu’à ma connaissance, l’exemplaire recueilli non loin de Looe
(Cornwall), au mois de février 1859, décrit par Gunther, Gouch , puis
par Day, et conservé au British Muséum, était le seul Centrolophus bri-
tannicus qui ait été recueilli et décrit.
Depuis la parution de cette note, il m’a été donné de retrouver, dans
les collections de la Station aquicole de Boulogne-sur-Mer, un autre Centro-
lophus britannicus recueilli par Cligny, sur la côte d’Espagne, au voisinage
de la Corogne, entre l’ile Sisargas et le cap Priorino, au commencement
de décembre 1906 , et décrit dans les Annales de la Station aquicole de Bou-
logne, nouvelle série, n° 1, i9o5(1).
D’autre part, M. le Dr Pellegrin me signale que, dans le Bulletin de ta
Société zoologique de France, tome XXX Vil, 1912 , il a également décrit un
Centrolophus bitannicus , recueilli en mars 1908, après une forte tempête,
par le marin passeur du canal de Cap-Breton, à Boo mètres de l’embou-
chure, et conservé au musée de Mont-de-Marsan ('2).
Notre spécimen ne vient donc en réalité que le quatrième, et actuelle-
t1) A. Cligny, Poissons des côtes d’Espagne et du Portugal. ( Annales de la Star
tion aquicole de Boulogne-sur-Mer, nouvelle série, vol. 1, 1906.)
(2> J. Pellegrin, Sur un Poisson nouveau pour la Faune française : le Centro-
lophus britannicus Guother. ( Bulletin de la Société zoologique de France,
tome XXXVII, 1908.)
— 427 —
ment la liste des Gentrolophus britannicus G. recueillis et décrits s’établit
ainsi :
La découverte de ce quatrième exemplaire, dont les caractères spéci-
fiques ne diffèrent pas sensiblement des caractères des autres spécimens
décrits , vient donc confirmer une fois de plus la validité de l’espèce.
En comparant maintenant les lieux de capture de ces différents Gentro-
lophus, on peut constater que deux d’entre eux, celui de Looe et celui du
cap Breton, ont été recueillis dans des conditions particulières : après de
fortes tempêtes. 11 est donc permis de penser que ces deux Poissons ne se
trouvaient. pas dans leur habitat normal et qu’ils en avaient été entraînés
assez loin, [exception faite peut-être pour l’exemplaire de Cap-Breton
recueilli non loin de la fosse du même nom], par le mauvais temps.
Les deux aulres exemplaires, celui de la Corogne et celui de la Grande
Sole, pêchés au chalut, à des profondeurs de 100 à 175 brasses, peuvent
être, au contraire, considérés comme ayant été capturés dans leur habitat
normal, ou tout au moins temporairement normal, c’est-à-dire à la limite
ou accores du plateau continental.
Quelques traits empruntés à la biologie du Cenirolophus Pompilus
(Risso) permettent d’expliquer cette hypothèse.
Cette espèce, peu commune d’ailleurs dans l’Atlantique, est considérée
comme une espèce pélagique, et la grande majorité des exemplaires
recueillis sur nos côtes ou sur les côtes anglaises a été capturée soit en
surface : filets à maquereaux, filets à saumon, soit dans des eaux peu pro-
fondes : lignes à main, tramail(1). Cependant, Goode et Bean (S) signalent
que cette forme peut descendre à des profondeurs considérables. Un exem-
t1) Voir : F. Day, The Fishes oj Great Britain and Ireland , p. 11 3.
(2) Goode et Bean, Oceanic Icthyologic , p. 21 4.
— 428 —
plaire, signalé par Cligny(1) comme ayant été capturé par des chalutiers
travaillant dans les parages de la Corogne, en octobre 1906, et plusieurs
exemplaires capturés en mars dernier dans les parages de la Grande Sole
nous laissent penser que celte espèce, pélagique pendant une partie de
l’année [nous en avons recueilli, à deux reprises différentes (juin 1926),
dans les filets dérivants, employés sur la côte sud-est d’Irlande, pour la
pêche du Maquereau] , rejoint, à d’autres époques de l’année, les eaux
plus profondes ou les accores du plateau continental, où les chalutiers en
capturent parfois.
On peut donc admettre qu’on se trouve en présence, non pas d’une
véritable migration, mais d’un déplacement saisonnier, déplacement que
nous serions disposé à comparer à celui du Maquereau, que Centrolophus
Pompilus accompagne fréquemment, et qui, comme lui, doit être large-
ment influencé par les variations régulières du milieu marin.
En admettant cette hypothèse, et en constatant que les Centrolophus
britannicus connus ont été capturés à des époques voisines de l’année, on
peut penser qu’il en est de même pour cette dernière espèce, et que le
Centrolophus britannicus effectuerait des déplacements de même sens, des
grandes profondeurs à la limite du plateau continental et réciproquement,
déplacements qui, comme les précédents, seraient influencés par les varia-
tions du milieu marin.
L’exploration intense des accores du plateau continental , telle quelle est
pratiquée par nos chalutiers modernes, en mettant de plus en plus à la por-
tée des naturalistes des espèces autrefois signalées comme rares ou peu
communes, viendra infirmer ou confirmer cette hypothèse.
(1) A. Cligny, op. cit.
— 429 —
Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma
du Congo français [Col. Carabidæ],
par M. G. Bénard.
Polyhirma reflexicauda nov. sp.
9. Insecte de petite taille, de forme élégante et svelte, à tête et pro-
notum d’un noir brillant, à élytres d’un noir velouté. Tête aussi longue
que large, fortement déprimée entre les yeux, présentant une impression
très accentuée entourant une protubé-
rance allongée et carénée en avant;
surface de la tête grossièrement et irré-
gulièrement ponctuée ; la partie frontale
qui est très déprimée et les impres-
sions qui entourent la protubérance
sont en partie recouvertes, lorsque
l’insecte est frais , de fortes soies cou-
chées et de coloration jaunâtre; yeux
très proéminents, limités antérieure-
ment par une carène brillante et très
accentuée ; tempes courtes et arrondies ;
labre très brillant et convexe , portant
à son bord antérieur quatre pores pili-
fères bien marqués; ses bords latéraux
sont nantis également d’une série de
pores pilifères, mais beaucoup plus
fins.
Pronotum allongé , légèrement cor-
diforme, grossièrement et irrégulière-
ment ponctué et réticulé ; sillon médian Polyhirma reflexicauda nov. sp.
assez profond garni d’un feutrage de
soies couchées de coloration jaunâtre; gouttière latérale large, profonde,
garnie de soies de même nature que celles du sillon médian.
Ecusson triangulaire, peu visible; bande scutellaire de même feutrage
que celui du sillon thoracique, égale en longueur au premier quart de
l’élytre.
— 430 —
Elytres de forme ovale, tronqués obliquement au sommet, ornés de
quatre taches transversales formées d’un feutrage de soies couchées d’un
beige grisâtre, les antérieures situées un peu avant le milieu ne touchent
ni la suture ni la bande latérale, les postérieures situées très près de l’apex
ne touchent pas non plus la suture mais sont reliées à la bande latérale :
chacun de ces élytres ayant huit côtes (en
comptant la suturale), minces et tranchantes,
la huitième, longeant la bordure latérale, est
complètement effacée dans la moitié antérieure,
ces côtes n’atteignent pas le sommet des élytres
et convergent vers les taches postérieures quelles
Ëlytre droit; région apicale. ne dépassent pas; angles suturaux arrondis à
l’apex et légèrement déhiscents. Les intervalles
entre les côtes sont larges et garnis de petits alvéoles profonds, très
accentués surtout dans la région antérieure des élytres. Bordure latérale
large, assez profonde, garnie de soies de même couleur que la bande
scutellaire, ne dépassant pas les taches postérieures ély traies auxquelles
elle se relie; région apicale des élytres légèrement relevée, réticulée et
ponctuée.
Pattes moyennes , densément ponctuées et couvertes d’une pilosité blan-
châtre. — Long. 20 millimètres.
Par la disposition des taches élytrales et la longueur de la bande scu-
tellaire, cetle nouvelle espèce, représentée dans la collection du Muséum
national d’Histoire naturelle de Paris par deux exemplaires femelles pro-
venant du Congo français : Haute-Sangha, environs de Carnot (Dr J. Ké-
randel, 1908), se rapproche du Polyhirma circuligera Fairmaire; mais
elle en diffère par la forme générale moins élancée, par son pronotum
beaucoup plus court et plus cordiforme et surtout par la coloration des
taches antérieures des élytres, qui chez Polyhirma circuligera est d’un brun
roux tandis que chez Polyhirma rejlexicauda , ces mêmes taches sont d’un
beige grisâtre.
Contribution a l’étude des Ténebrionides du genre Basides Mots.,
par M. M. Pic.
Dans sa récente étude sur le genre Ischnodactylus Chevr. ( Philip . Journ.
Sc., 27, 1926, p. 423-4/18), H. Gebien classe dans ce genre des espèces
qui sont certainement des Basides Mots, et cet auteur, en ne parlant pas du
tout de ce dernier genre, a commis une omission difficile à expliquer et
qu’il convient de réparer. Je regrette d’être obligé de critiquer exception-
nellement la façon de travailler d’un auteur qui publie beaucoup et nous
donne parfois d’importants travaux d’ensemble, mais je dois le faire dans
l’intérêt des travailleurs futurs, en vue de les documenter plus complète-
ment, ou plus exactement.
Le genre Basides Mots. ( Bull . Mosc., 1873, p. 471) aurait, entre autres
caractères principaux, le suivant : Front du c? muni au milieu de 2 cornes
grêles, courbées en avant, dilatées ou soudées à la base»; or, des cornes
semblables sont attribuées par Gebien à plusieurs de ses Ischnodactylus
Chevr.
Un autre caractère générique très net et important , donné par Motscbulsky
à son genre Basides, est le suivant : « Prosternum avancé en flèche lanci-
forme dans une cavité triangulaire du mésosternum»; toutes les espèces
que je connais, comme classées dans le genre Ichnodactylus Chevr. par
Gebien, présentent cette structure anatomalique, ainsi que mes diverses
espèces décrites comme Basides Mots. ( Mél . Exotico Ent., XX, 1916, p. 12
à i4), et dont Gebien ne parle pas(1).
D’après cela, j’estime que les espèces décrites par Gebien comme Ischno-
dactylus Chevr. sont , au moins en majeure partie , des Basides Mots.
En décrivant son genre Ischnodactylus, Cbevrolat (Pet. Nom. Ent., 2,
1877, p. 193) ne mentionne pas la structure anatomique du dessous du
corps, sauf que les pattes sont rapprochées et l’abdomen fait de cinq seg-
ments, ni la présence de cornes sur le front des d\ -mais il attribue à son
genre une tête particulière, ainsi définie : « capite antice rotundato , rejlexo,
inter oculos tri costato et tri sulcatori et, d’autre part, il attribue 4 fovéoles
au prothorax. Ce sont là les seuls caractères nets que l’on peut retenir pour
la distinction de ce genre, et encore celui du prothorax est discutable.
W J’ai communiqué, il y a plusieurs années, à M. Gebien, divers insectes
nommés par moi et classés dans les Basides Mots, et je suis étonné du silence de
cet auteur à propos de ceux-ci.
— 432 —
Dans son tableau générique des Diaperini (Philip. Journ. Sc., 97, 1925,
p. 1 4 B ) , Gebien ne parle pas du genre Basides Mots. ; par contre, il oite le
genre Ischnodactylus Chevr. deux fois ; en plaçant ce genre dans deux Divi-
sions différentes, l’auteur allemand semble ne pas être exactement fixé sur
les caractères vraiment génériques qui doivent lui être attribués, ce qui
prouve qu’il le comprend à sa manière , et sans le définir positivement.
Selon moi, et je crois être dans la note spécifique juste, le genre Ischno-
dactylus Chevr. (peut-être simple sous-genre de Basides Mots. plutôt que
genre propre) ne doit pas être attribué aux espèces munies de cornes fron-
tales, mais doit se restreindre aux espèces dont la tête est simplement
sillonnée, ou çostulée, chez d.
J’ai établi ( Mél. Exotico Eut., XIX, 1916, p. t et û), soit dit pour
mémoire, deux genres voisins de Basides Mots., qui sont : Cyclobiomorphus
et Pseudobasides , qui comprennent les espèces suivantes, complétées des
références bibliographiques et habitats propres.
Cyclobiomorphus undulatus Pic , Mél. , XIX , p. 2 , de Sumatra.
— rnalaccanus Pic, l. c. , de Malacca.
Pseudobasides cornutus Pic, /. c., p. 2, de Nias.
— maculatus Pic , /. c., de Bornéo.
— striatus Pic, l. c., de Malacca.
Comme Basides Mots, je signale les espèces et variétés suivantes décrites
par moi et omises par Gebien :
Basides rnalaccanus Pic, Mél., XX, 1916, p. 12, de Malacca.
— — v. rufithorax Pic, l. c., de Sumatra.
— unimaculatus Pic, /. c., de Sumatra.
— apicalis Pic, l.c., p. i3 , de Sumatra.
— andamensis Pic et v. suboblileratus Pic, l. c., p. i3, îles Andaman.
— bicornutus Pic , /. c., de Singapore.
Je relève quelques synonymies certaines, ou probables, pour les nou-
veautés de Gebien décrites dans «Philipp. Journ., t. XXVII ».
Ischnodactylus immaculatus Geb. (1925) = Basides diversicornis Pic (<91 6),
ce dernier étant décrit comme variété de rufopiceus Mots, [espèce non men-
tionnée par Gebien].
Ischnodactylus pictipennis Geb. doit, très vraisemblablement, être rap-
porté à Cyclobiomorphus undulatus Pic, mentionné plus haut.
Ischnodactylus colon Geb. = Basides sumatrensis Pic [décrit comme var.
de bicornutus Pic, mais espèce propre plutôt [suivant la manière de voir de
Gebien] par la structure différente des cornes duc?.
Ischnodactylus gradatus Geb. = probablement Basides rufithorax Pic
(var. de rnalaccanus Pic).
— 433 —
Ischnodactylus sexgullatus Geb. est très probablement synonyme de Basides
trimaculatus Pic.
En complément de la récente élude de Gebien, je donne plus loin un
tableau synoptique comprenant les espèces, ou variétés, que j’ai décrites et
quelques autres que je juge exactement déterminées (1), et devant rentrer
d ins le genre Basides Mots. Je ne crois pas prudent d’intercaler dans mon
tableau les espèces de Chevrolat (sans en connaître les types), comme l’a
fait Gebien; quant aux espèces de Motschulsky (î), voici, données à part,
quelques indications pour aider k les reconnaître.
B. rufopiceas Mots. Roux de poix avec les élytres immaculés, membres
et dessous du corps plus clairs; d* avec la iête munie de 2 cornes cour-
bées, rapprochées et dilatées à la base. Voisin, par sa coloration, de imma-
culatus Geb. = diversicornis Pic.
B. picicollis Mots. , ruficollis Mots. , crassicornis Mots, ont la base des
élytres et une fascie médiane variant de formes, foncées sur coloratioh fon-
cière claire et, par là, se distinguent des espèces ayant des fascies, ou
macules, claires sur coloration du fond foncée.
B. ziczac Mots, semble particulier par la présence de 2 étroites fascies
roires sur les élytres qui sont d’un roux testacé et par le dessus convexe.
B. 8 maculatus Mois, est très distinct par chacun de ses élytres orné de
h macules claires dont 3 postérieures.
B. plagiatus Mots, a les élytres ornés chacun de 2 macules eusses, sou-
vent presque effacées : d1 avec la tête munie de 2 cornes courbées, dilatées
à la base. Espèce voisine, sans doute, de gradaius Geb. ou trigonalis Geb.
B. bifasciatus Mots, a les élytres ornés de 2 fascies sinuées, n’atteignant
pas la suture, d’un roux testacé; d avec la tête munie de 2 cornes cour-
bées en avant et soudées à leur base. Sans doute sumbawicus Geb. est
voisin.
Pour faciliter la distinction de mes espèces , comparativement à celles
de Gebien figurant ou non dans mon tableau, j’emploie, comme cet auteur,
des différences de dessins, mais j’avoue que je ne partage pas complète-
ment la manière de voir de mon collègue , car je considère que les espèces
peuvent varier de dessins, et aussi varier par la structure des cornes du d*.
Il convient d’observer que parfois les cornes des d* de Basides Mots, sont
cassées et représentées seulement par deux petits tronçons en forme de
palette ou de cône tronqué : il faut donc éliminer de tels insectes de mon
I1) Parmi lesquelles quelques-unes reçues de M. Baker et qui doivent avoir
été nommées par Gebien.
Les espèces de Motschulsky (Bull. Musc., 1873, p. 47 2-/175 ) sont toutes
décrites des Indes orientales, moins deux, originaires de Natal, dont il n’y a pas
lieu de parler ici.
— 434
étude synoptique. J’ai ie regret de ne connaître certaines espèces que par
le sexe 9 : la découverte ultérieure du d, pour celles-ci, précisera leur
phre , ou leur valeur définitive.
Dans mon tableau synoptique, les espèces suivies du terme mihi sont
celles que j’ai récemment étudiées (1) et dont 1-s diagnoses latines terminent
cet article.
1. Elytres munis de bandes, ou macules, claires, nettes, sur coloration
foncière sombre 2
— Elytres foncés , parfois bordés de roux , dépourvus de taches , ou fascies ,
claires, nettes, quelquelois seulement ornés d’une petite macule
rousse discale antérieure peu distincte (v. nov. brevenotatus). Suma-
tra, Bornéo. ( immaculatus Geb.) diversicornis Pic.
2. Elytres n’ayan' pas de bande antérieure, mais ornés antérieurement
d’une ou de deux macuhs claires 8
— Elytres ayant au moins une bande claire antérieure et transversale,
n’atteignant ni la suture, ni le bord externe 8
3 . Elytivs avec une seule bande antérieure, celle-ci roussâtre ou d’un roux
testacé , 4
— Elytres avec une bande antérieure et, sur chacun, une postérieure,
testacées , celles-ci plus ou moins sinuées ; d avec une corne 'particu-
lière, large et soudée à la base, bifide en avant, formée par 2 pointes
arquées. Sumatra. bifasciatüs Mots.
4. Elytres ayant une macule apicale, ou subapicale, testacée ou rous-
-âtre 5
— Elytres sans macule apicale, ni tache postérieure rousse; d à tête
munie de 2 cornes frontales presque droites, un peu écartées à leur
base.
Ecusson et .antennes en partie foncés ( forme type), ou écusson et
antennes concolores, roussâtres (v. scuteîlaris Pic). Nouv-dle-Goinée.
diabolicüs mihi.
5. Efytres munis d’une macule apicale; bande antérieure plus ou moins
nettement sinuée, ou arquée; écusson roux 9 6
— Elytres munis d’une macule anteapicale d’un roux testacé ; bande anté-
rieure large, presque droite, un peu oblique, à peine sinuée; écus-
son noir; d avec la tête tronquée en avant, munie, sur le front, de
2 très petites dents écartées. Sumatra. brevecornutüs mihi.
6. Corps subovalaire et plus court; antennes en partie rembrunies, ou
noirâtres ; suture foncée 7
— Corps oblong et plus allongé ; antennes rousses ; suture en partie rous-
sâtre. Chine. ruficornis mihi.
b) Pic , in U Echange , n° h 2 2 , t. XLI, 1925.
7 . Élytres bordés de roux testacé ; bande testacée non arquée en avant ,
s’amincissant sur les côtés. Sumatra. àpicalis Pic.
— Élytres non bordés de roux, sauf à 1 extrémité; bande un peu rous-
sâtre, arquée en avant, large sur les côtés. Iles Andaman.
TiucoLoaicoRNis miki.
8. Elytres ayant chacun, antérieurement, une seule macule claire.. îo
— Élytres ayant chacun, antérieurement, deux macules claires plus ou
moins rapprochées 9
9. Élytres ayant chacun deux macules antérieures ovalaires rapprochées »
en outre une macule postérieure subarrondie. Banguey , Bornéo.
TRIMACULATUS PiC-
— Élytres ayant une macule interne carrée et une externe transversale,
sans (v. subobliteratus Pic), ou avec une macule postérieure sub-
arrondie ( forme type).3 à tête munie de 2 cornes presque droites et
minces. Iles Andaman. andamensis Tic(1).
10. Chaque élÿtre ayant une macule antérieure et une autre postérieure,
d’ordinaire subarrondies 1 5
— Chaque élytre n’ayant qu’une macule antérieure, pas très éloignée de
la base 1 1
11. Macule antérieure petite, plus ou moins subarrondie; élytres un peu
arqués sur les côtés. Tête à épistome tronquée en avant (sp. diverses),
ou à épistome triangulaire sur son milieu antérieur ( Bakeri var.
subobliteratus Pic) 12
— Macule antérieure grande, subfasciée; élytres presque parallèles;
C? avec la tête munie de deux cornes grêles, arquées en avant, rap-
prochées à la base. Philippines. rimacdlatos Geb.
12. Élytres non bordés de roux, sauf parfois au sommet i4
— Élytres bordés de roux, en outre marqués de roux au sommet. . i3
13. Vertex non bombé, déprimé (vertex parfois un peu creusé, var. nov.
verticalis) ; pro thorax plus foncé ; antennes bicolores, très robustes;
élytres à coloration foncière noire. Sumatra. unimaculatus Pic.
— Vertex bombé; antennes rousses, moins robustes; élytres à coloration
foncière un peu châtain. tonkineüs mihi.
14. Cornes de la tête chez 3 non fortement élargies en arrière, rappro-
chées, peu courbées en avant et pileuses au sommet ( forme type),
exceptionnellement réduites à 2 petites cornes juxtaposées : var.
nov. reducticornis , de Sumatra.
W Les macules antérieures , chez cette espèce , se présentent plutôt comme une
bande ininterrompue.
W Qui est exceptionnellement flanquée d’une petite tache supplémentaire
externe peu distincte chez sumatrensis v. duplicatas mihi.
• Singapore, Sumatra [bimaculatus Geb. peut-être synonyme].
BICORNDTUS Pic.
— Cornes de la tête chez c? fortement élargies en arrière, mais non
connées, parfois peu courbées en avant. Macule antérieure parfois
flanquée d’une petite supplémentaire externe, peu distincte (v. nov
duplicalus). Sumatra, Bornéo. (colon Geb.) sumatrensis Pic.
15. Tête chez c? munie de 2 cornes sur le front 16
— Tête chez c? non munie de cornes sur le front ; épistome avancé sur
son milieu antérieur en pointe triangulaire. Philippines.
bakeri Geb. (1)
16. Cornes non dilatées à la base, presque droites, piliformes au sommet.
Sumatra. bisbimaculatüs mihi.
— Cornes dilatées et très élargies à la base, plus ou moins amincies et
courbées en avant. Élytres noir de poix avec le prothorax plus ou
moins foncé ( forme type ) , ou largement roux au sommet , avec le
prothorax roussâtre (v. rufithorax Pic). Sumatra, Malacca.
(? gradatus Geb.) MALACCâNus Pic.
Les espèces qui ne sont pas comprises dans mon tableau devront être
étudiées d’après Gebien ; parmi celles-ci , quelques-unes se reconnaîtront ,
au premier abord, de la façon suivante :
/. ou B. loripes Lewis, du Japon, par les élytres dépourvus de taches.
/ ou B. formosanus Geb., de Formose, et unifasciatus Geb. de l’Assam,
par les élytres ornés d’une seule bande antérieure claire.
1. nasutus Gebien, des Philippines, par la structure singulière de la
tête du c? (figurée par Gebien, pl. 1, fig. 7) dont le front est corné et le
milieu de l’épistome longuement prolongé en avant.
/. feneslratus Geb., des Philippines, par la présence de deux très grosses
macules claires sur chaque élytre.
I. bisetiger Geb., de Sumatra, par la présence, sur les épaules, d’une
macule claire (en plus d’une autre antérieure et d’une postérieure discale).
Le J. ou B. trigonalis Geb., -de Bornéo, doit être voisin de B. bisbimacu-
latus Pic et paraît en différer par les cornes du c? non pileuses à leur extré-
mité et la coloration moins foncée.
Gomme je l’ai dit plus haut, je termine cet article en donnant les dia-
gnoses des espèces étudiées postérieurement à l’étude de Gebien , et dont
j’ai signalé déjà les principaux caractères distinctifs dans tr l’ Échange -n ; ce
sont :
Basides diubolicus mihi , voisin de Andamensis Pic.
Basides bisbimaculatus mihi, voisin du même.
W Parfois, chez cette espèce, ia macule postérieure s’oblitère ; c’est alors la var.
subobliteratus Pic. Cette variété se distingue , à première vue , des espèces imma-
culées par la forme de la tête.
437 —
Basides brevecornutus mihi , voisin de Bakeri Geb.
Basides ruficornis mihi, voisin de apicalis Pic.
Basides bicoloricornis mihi, voisin du même.
Basides ionkmeus mihi, voisin de unimaculatus Pic.
Basides diabolicus Pic.
Subovatus, rufescens, capite postice , ihorace medio elytrisque nigro-piceis ,
his apice rujis, antice rufo fasciatis , parum slrialis : vertice in mare recte et
gracile bicornuto. Scutello et antennis pro parte nigris ( forma typica ), aut
scutello et antennis rujis (v. scutellaris).
* Long. 5 millim. Nouvelle-Guinée.
Voisin de Andamensis Pic, mais dessins des élytres très différents.
Basides bisbimàculatus Pic.
Oblongus, rufescens, thorace paulo obscuriore, elytris nigris, apice rufo
marginatis, in disco antice et postice rufo maculatis, lat er aliter fortiter striatis ;
vertice in mare fere recto et gracile bicornuto.
Long. 4,5 millim. Sumatra.
Voisin du précédent par les cornes du 3, mais ces dernières sont pileuses
au sommet.
Basides brevecornutus Pic.
Oblongus, rujescens, supra niger, elytris antice testaceo fasciatis et postice
testaceo-maculatis , his parum striatis ; 3 capite antice truncato, vertice brevis-
sime bidentato.
Long. 5,5 millim. Sumatra.
A placer près de Bakeri Geb. , tête de structure très différente.
Basides ruficornis Pic.
Oblongo-elongatus , rufescens, capite postice, thorace medio elytrisque
nigro-piceis, his apice rufo testaceis et antice testaceo undulato-fasciatis , his
striatis, sutura rufa.
Long. 6 millim. Chine.
Se rapproche de apicalis Pic, ainsi que le suivant, et en diffère par la
coloration et la forme de la bande.
Basides bicoloricornis Pic.
Subovatus, rufescens , capite lato, thorace medio, antennis apice elylrisque
ni gris, his apice rufo notatis et antice rufo fasciatis , fascia sat lata, sinuata,
his paulo striatis.
Long. 5 miliim. Iles Andaman.
Sans doute voisin de feneslratus Geb.
Basides tonkineus Pic.
Oblongus, rufescens, capite postice thoraceque piceis, elytris castaneis, .
apice pallidioribus , antice testaceo maculatis, lateraliter sal forliter striatis.
Long. 5 miliim. Tonkin.
A placer près de unimaculatus Pic, tête différente et coloration foncière
moins foncée.
Nota. — Depuis que cet article est rédigé, un nouveau mémoire de
Gebien a paru ( Philip . Journ. Sc., 27, 1925, p. 539) sur le genre Platydema
Gast. Brullé et, dans ce mémoire, j’ai eu la surprise de relever les espèces
décrites par Motschulsky comme Basides Mots. : rufopiceum Mots. , bifascia-
tum Mots. , etc.
Il est de plus en plus certain que Gebien a méconnu le genre Basides
Mots. (1) et que mon présent article mérite de retenir l’attention des entomo-
logistes qu’attire l’étude de la grande famille des Hétéromères.
(l) De plus, il a réuni, sous les noms génériques, soit de Ischnodactylus Chevr.,
soit de Platydema Gast. Brullé, des éléments -très disparates qui ne peuvent logi-
quement demeurer ainsi composés et mélangés.
— 439 —
Étude sur quelques Callipborinés testacés rares ou peu connus ,
PAR M. E. Séguy.
1. Proxystomima composita nov. sp.
9. Yeux à facettes plus grandes sur la face antéro-interne. Pas d’ocelles :
une de'pression nette à l’endroit du triangle ocellaîre. Antennes insérées
au-dessous du milieu de la hauteur des yeux. 4-6 soies à la place des
vibrisses et de nombreux microchètes sur les parties latérales des bour-
relets faciaux. Péristome avec quelques fines soies. Trompe petite, palpes
légèrement épaissis. Antennes courtes, d’un jaune translucide, le 2 e article
aussi long que le 3e; chète antennaire nu. Thorax avec la même orne-
mentation que chez les P. tristis et Bouvieri. Abdomen avec une ligne mé-
diane longitudinale rousse, male, le bord postérieur des tergites un peu
assombri. Cuillerons pâles, vitreux, le thoracique bordé d’une ligne rouge.
Ailes claires. Long. 5 millimètres.
Annam : Phuc Son, Nov. Dec. (H. Fruhstorfer).
Le P. composita s’oppose comme il suit aux espèces du même genre :
TABLEAU DES ESPECES (99).
1 . (2). Aile' : cellule apicale fermée P. Bouvieri.
2. (1). Cellule apicale ouverte.
3. (4). Scutellum d’un brun noirâtre.. P. minuta.
4. (3). Scutellum de couleur claire : gris ou blan-
châtre.
5. (6). Antennes : troisième article noir ou brun. P. tristis.
6. (5). Antennes entièrement jaunes.
7. (8). Thorax avec 4 lignes brunes interrompues
nettes. Microchètes avec une auréole noire
à la base. Pattes jaunâtres. P. claripennis.
* 8. (7). Thorax avec 4 lignes faibles. Microchètes
sans auréole. Pattes brunes. P. composita.
2. Ormia Aldrichi nov. sp.
9. Yeux séparés par un espace égal à la distance qui sépare la base de
l’antenne de l’insertion de la grande vibrisse. Bande médiane frontale pâle,
39
Müsédm. XXXI.
— 440
plus étroite que l’orbite. 10-12 soies frontales plantées irrégulièrement.
Ocelles nuis. Soies du péristome bien développées, accompagnées de nom-
breux microchètes rigides. Une ombre brune diffuse sur les médians, sous
les yeux. Thorax : a : 2-8 + 3, de : 3 + 3. — 1 sublatérale, 1 présutu-
rale, 2 humérales , préalaire fine. Epaulette noire comme chez YO. punctata.
Aile : 4e nervure longitudinale fortement coudée, transverse (m) sinueuse,
transverse (rm) médiane noire. Long. 7, 2 5 millimètres.
Guyane : La Forestière, Haut-Maroni, mai.
Le tableau suivant montrera les relations des différentes espèces du
groupé de YOrmia punctata.
TABLEAU DES ESPECES (99).
1. (□). Une seule paire d’a, antérieure. Coude de
ia n. iv pédonculé. Une seule mésopleu-
rale. O. punctata.
2. (i). 3 paires d’a antérieures — ou la troisième
paire contiguë à la suture , bien dévelop-
pée. Chète antennaire villeux.
3. (4). Quatrième nervure à coude arrondi O. Aldrichi.
4. (3). Quatrième nervure à coude anguleux ou
pédonculé.
5. (6). Première cellule postérieure fermée. Scu-
tellum à soies discales faibles ou nulles. 0. tarsalis.
6. (5). Première cellule postérieure ouverte. Scu-
tellum à soies discales fortes.
7. (8). Ocelles bien développés O. Serrei.
8. (7). Pas d’ocelles O. pellucida.
3. Hemilucilia Benoisti nov. sp.
d. Bande interoculaire un peu supérieure à la largeur du troisième
article antennaire, d’un noir brillant en haut, rousse en bas et sur la
lunule. 9 soies frontales assez fortes. Antennes très longues atteignant
presque la grande vibrisse. Thorax comme Y H. segmentaria, vert brillant.
Stigmates i-ii d’un blanc-jaunâtre, 1 seule stigmatique forte, a protho-
raciques faibles. Ailes à membrane vitreuse, jaunâtre : une tache diffuse à
l’apex. Guillerons et balanciers jaunâtres. Abdomen : tergites 1-11 jaunâtres ,
bord externe du tergite n, tergites m-iv entièrement, d’un vert bleu; ster-
nites i-m jaunes , à soies noires , les autres et le segment génital d’un bleu
verdâtre métallique. Long. 6,5 millimètres.
Guyane française ; Saint-Jean-du-Maroni (R. Benoist, 1914).
VH. Benoisti s’oppose aux H. idioidea et segmentaria de la manière sui-
vante :
TABLEAU DES ESPECES (c?C?).
1. (4b Yeux cohérents.
2. (3). Stigmate ii jaune. Pattes jaunes H. segmentaria.
3. (a). Stigmate n brun. Pattes noirâtres.. H. idioidea.
4. (î). Yeux séparés par la largeur du triangle
ocellaire. H. Benoisti.
4. Caiusa violacea nov. sp.
9. Yeux nus. Bande médiane frontale deux fois plus large que l’orbite
à sa partie moyenne. Orbites, joues, médians et péristome noirs à épaisse
pruinosité grise: 10-12 frontales. Péristome étroitement roux en avant
et près de l’insertion des vibrisses. Plaque faciale peu enfoncée, brune,
rousse sur les bords. Antennes d’un brun clair. Thorax ocre jaune, une
large bande médiane longitudinale présuturale, brune. Ghétotaxie :
a: 1 + 3-4, de : 2 + 3-4 , 3 ia , 4 sa ( pra forte). Stigmates r et 11 jaunes.
St : 1:1. Pattes rousses. Guiderons et balanciers jaunes. Ailes claires,
membrane lavée de jaune. Abdomen épais : tergites i-ii roux, m-iv noirs
au fond, à reflets pourprés, bleus ou violets suivant la lumière. Sternites
et bords ventraux des tergites roux, à soies noires. Long. 8,5 millimètres.
Cambodge ( Harmand ) 2905-75.
La description qui précède permet de distinguer immédiatement l’espèce
des Caiusa indica et Surcoufi.
Liste des Gryllides recueillis par M. Paul Cbabanaud
en Afrique occidentale,
par M. L. Chopard,
Correspondant du Muséum.
Gryllotalpa ajricana var. minuta Burm. — N’zébéla , 2 cf.
Gryllotalpa africana var. debilis Gerst. — Dixine Foulah près Konakry,
t 9.
Cette forme est simplement la forme macroptère de la précédente ; tontes
deux peuvent être considérées comme de petites variétés de G. africana.
Tridactylus digitatus Coq. — Diéké, nombreux individus.
Tridactylus crassicornis Chop. — N’zébéla, 1 9.
Espèce connue seulement du Chari; les deux premiers articles des an-
tennes sont en partie jaunes, caractère qui n'avait pas été noté sur le type.
Pleronemobius niveipalpus Sjôst. — Diéké, 1 d\
Cette espèce a été décrite d’Afrique orientale sur la 9 seulement. Le d1
que j’y rapporte appartient à la forme macroptère et présente exactement
la même coloration des palpes. Ses tibias postérieurs portent 3 épines
externes, h internes, la ire courte mais peu épaisse, la ke un peu épaissie
et courbée à la base. Miroir transversal à deux grandes cellules postérieures
dont l’interne occupe seulement un peu plus de la moitié du bord interne;
diagonale et cordes longues, la ire corde unie à la diagonale sur une petite
longueur, les deux autres très rapprochées et un peu unies à la base* Pro-
nolum très transversal et rétréci en avant.
Pteronemobius æthiops Sauss. — Diéké, 1 cf.
Pleronemobius acrobatus Sauss. — Diéké, 1 9.
Celte espèce ne semble pas différer de P.gracilis Jack. (y= Mayeti Finot),
non plus que de P. camerunensis Sjôst.
Pteronemobius minutas Bol. — Dixine Foulah , 2 c5\ 1 9; Diéké, 1 d\
1 9.
Le Nemobius parvus Chop. est probablement la forme microptère de cette
espèce.
Brachytrypes membranaceus Drury. — Diéké, région de Beyla (Libéria),
Sangbwé (Libéria).
— 443 —
Gymnogryllus rniurus Sauss. — Diéké, N’zérékoré, N’zébéla.
Gymnogryllus caviceps Karsch. — Dixine Foulah, Sangbwé (Libéria),
Beyla (Libéria).
Gymnogryllus Ghabanaudi, nov. sp. — Type: 1 9, N’zérékoré,
Guinée française.
9. Petit, noir avec la tête rougeâtre. Antennes et palpes noirs. Pronotum
à bord antérieur très peu concave, bord postérieur droit. Pattes noires, un
peu pubestenies; tibias antérieurs perforés d’un grand tympan ovale à la
face externe, d’un très petit tympan rond à la face interne. Fémurs posté-
rieurs assez épais; tibias courts, armés de 5 épines de chaque côté; épe-
rons longs, les deux inférieurs subégaux, le supérieur externe égalant la
dernière épine, le moyen beaucoup plus long, les deux grands internes
égaux. Eiytres noirs, présentant 6* nervures assez irrégulières, presque
longitudinales ; ehamp latéral à 4 nervures simples. Ailes caudées, blan-
châtres. Cerques noirs. Oviscapte court, aigu.
Long. 9 millim.; long, avec les ailes i4,5 millim. ; fém. post. 5,8 niii-
lim. ; élvtres 5 millim.; oviscapte 3,5 millim.
Cette espèce ressemble beaucoup à G. erythrocephalus Serv. , de la région
indienne. Elle est plus petite et en diffère par ses appendices entièrement
noirs, le bord postérieur du pronotum droit et les fémurs postérieurs plus
épais et un peu pubescents.
Gryllus gracilipes Sauss. — Kérouané à Macenta , î 9.
Gryttus leucostomus Serv. — Diéké, î 9.
Gryllus quadristrigatus Sauss. — Dixine Foulah, 3 9.
Gryllus chinensis Web. — Région de Beyla (Libéria), î d1 macroptère;
N’Zébela, N’zérékoré, a 9 microplères.
Gryllus conspersus Sch. — Dixine Foulah.
Gryllus Ghabanaudi, nov. sp. — Types: î cf, région de Beyla
(Libéria); î 9, Diéké.
Taille moyenne; tête et thorax testacé rougeâtre, élytres un peu enfu-
més. Tête petite, le front un peu tombant; ocelles gros, assez rapprochés.
Antennes et palpes testacés ; palpes maxillaires à 4e article plus court que
le 3% 5e long , très obliquement tronqué.
Pronotum assez fortement rétréci en avant, à bord antérieur très peu
concave, bord postérieur droit ; disque rougeâtre, unicolore, présentant un
faible sillon médian; lobes latéraux à bord inférieur droit, un peu plus
clairs que le disque.
Abdomen testacé rougeâtre; pièces génitales formant une grande pièce
supérieure très profondément divisée en deux lobes tronqués et deux longs
crochets inférieurs remontant.
Pattes testacées, médiocres. Tibias antérieurs présentant un assez grand
tympan externe, ovale, et une dépression interne bien marquée; tarses
assez longs, le métatarse égalant les deux autres articles. Fémurs posté-
rieurs plutôt étroits, très légèrement rembrunis à la face externe, et pré-
sentant une tache presque blanche dessus , avant l’apex. Tibias armés de
5 épines externes, 6 internes dont la première très petite, la dernière
externe un peu plus courte que la précédente, égalant l’éperon supérieur;
les deux grands éperons internes égaux ; métatarse à 5 denticules de chaque
côté.
Elytres un peu élargis en arrière, à miroir assez grand , transversal ,
arrondi, divisé par une nervure suivant de très près le bord antérieur ;
diagonale assez longue, un peu courbée; cordes assez fortement convexes;
2 obliques coudées très près de leur insertion sur l’anale; champ apical
assez court, à 5 secteurs, divisé assez régulièrement par des nervules;
champ latéral presque transparent, présentant la médiastine bifurquée et
6 nervures un peu ondulées, parallèles, serrées, mais la i" s’écartant un
peu plus de la médiastine. Ailes caudées.
9. Même couleur que le d\ les élytres encore plus foncés et contra-
— 445 —
stant davantage avec la tête et le pronotum roux. Pronotum à peine rétréci
en avant. Tibias antérieurs nettement perforés à la face interne. Élytres à
champ dorsal présentant 3 nervures libres et 5 branches à la discoïdale,
toutes assez fortement obliques et régulièrement espacées ; nervules très
peu nombreuses; champ latéral transparent, à nervures plus régulières
que chez le d*. Oviscapte assez long, droit, à valves apicales petites, lan-
céolées, les supérieures plus longues que les inférieures et bien séparées à
la base par un étranglement.
Long. i3,5 millim. ; long, avec les ailes 19 millim.; pronot. 2,5 millim.;
fém. post. îo millirn.; élytres 9,5 millim.; oviscapte 9 millim.
Var. 9. — Une 9 de Diéké est tout à fait semblable à la 9 typique,
mais les élytres ne dépassant pas l’apex du 3e tergite abdomidal, le champ
dorsal ne présentant qu’une seule branche à la discoïdale, la veine média-
stine simple. Ailes nulles. — Long. 1 2 millim. ; élytres 3,8 millim.
Espèce bien caractérisée par sa coloration et par la nervation de l’élytre
du â.
Gryllodes episcopus Sauss. — Kérouané, 1 jeune 9.
Scapsipedus marginatus Afz. et Br. — N’zérékoré, Diéké, région de Beyla
( Libéria ) , Sangbwé ( Libéria ) .
Acanthoplistus acutus Sauss. — Diéké, 1 d1.
Homœogryttus tessellatus Serv. — N’zérékoré, Kérouané, Diéké, Sangbwé
(l.ibéria).
Homœgryllus recticulatus F. — Diéké, région de Beyla ( Libéria).
Trigonidium guineense Sauss. ( = Metioche simiola Karsch). — Kérouané
1 9.
Cette espèce est extrêmement voisine du T. humberlianum Sauss. , de la
région indienne.
Xenogryllus eneopteroides Bol. — Diéké, 1 9.
*
Especes nouvelles
PANS LES GENRES TypOPHYLLUM ET PtEROCHROZÀ
(Ptérochrozées),
PAR M. P. VlGNON.
Dans un récent essai de classification du genre Typophyllum , nous mar-
quions la place de trois espèces nouvelles dont nous réservions l’étude (1).
Voici la description de ces espèces.
Typophyllum inflatum nov. sp.
Première section du genre. Groupe de T. abruptum Brünner : ailes pos-
térieures aborlives.
Holotype 9 au Muséum, Paris. Actuellement d’un brun jaunâtre assez
clair. Elytre d’nne largeur moyenne. L’axe d’élytre à peine subconcave
vers l’avant dans la moitié proximale et vers l’arrière distalement. Le bord
antérieur modérément concave mène à un saillant arrondi où s’épanouit la
branche interne de la fourche radiale. Cette branche bifurquée; le rameau
externe bifurqué à son tour. La branche externe du type rr évolué » (6J T.
tropéziforme) , droite et simple à partir du coude proximal. Après le
sailllant, le bord rectiligne, tombant à 6o“, conduit à l’apex en pointe
mousse que précède un très faible sinus correspondant à la terminaison de
la médiane. Une petite cellule G suit les cellules E et F. — Le champ pos-
térieur presque aussi large que l’antérieur, dilaté dans sa partie moyenne
dont la saillie subanguleuse correspond â la nervure U" U"'. Le bord arrière,
convexe jusqu’au saillant, continue subconvexe jusqu’à l’apex. Cellule P
plutôt longue, modérément haute; son côté postérieur PU'" parallèle à
l’axe de l’élytre. Le côté PT relativement court rend la cellule T aussi
étroite ou plus étroite basilairement que distalement. La cellule I presque
aussi haute que P : plus vaste que P à gauche, en y comprenant la sous-
cellule triangulaire de base. Le coté IT va en s’écartant pas mal de l’axe
d’élytre; IM est parallèle à cet axe, à quoi l’important côté IL est perpen-
diculaire. Une seule cellule M à droite; à gauche le côté ML se bifurque à
(l) Eos, I, fasc. 3, p. 2^19-281, 7 figures, avec nos lettres habituelles , pl. Vil,
enrouleurs. — Voir p. 266 pour les deux premières espèces; p. 276 pour la
troisième.
— 447 —
angle aigu : ce qui fait naître une ébauche de cellule M'. — Taches mimé-
tiques. t1 important, vaguement circulaire : c’est, à droite, un brunisse-
ment rongé occupant toute la base de la cellule T; à gauche la tache est
devenue presque hyaline, non sans garder une trace très nette du point
sombre originel. 'salit seulement le tissu autour d’un point sombre peu
important. En U'", pas de satellite de tx , mais, au lieu du satellite, un point
sombre dans l’axe de la cellule, vers sa base. La tache dl n’est pas rongée.
L’ensemble de i’élytre présente pas mai de salissures.
Pronotum plat; bords latéraux très marqués, parallèles sur la prozone,
divergeant un peu sur la métazone; longueur 5,5 , largeur avant 3 millim.,
largeur arrière 3,5; bord postérieur faiblement arqué, encoche infime. —
Pattes. Fémurs antérieurs peu lamellaires, à quatre dents, la basilaire très
petite, les trois autres de dimensions croissantes, en triangles renflés s’in-
clinant vers l’apex. Fémurs intermédiaires avec les trois dents proximales
très petites, l’apicale importante. Tibias intermédiaires ni très dilatés proxi-
malement ni très excisés distalement; au bord céphalique une faible saillie
anguleuse terminant la dilatation proximale, une saillie très faible aussi
sur la dilatation. Fémurs postérieurs peu dilatés à la base, une dent dis-
tale développée, puis, en revenant vers la base, deux dents très faibles;
les dents proximales presque avortées. Tibias postérieurs faiblement fusi-
formes à la base, saillies rares et faibles; sur le bord dorsaf.interne on dis-
tingue nos saillies î et i', 9 et 3. — Abdomen lobé sur tous les segments :
ier segment, saillie épineuse étroite et haute; 9e, lobe bien développé;
3e, lobe un peu moindre; 4e, petit lobe subterminal: 5° et surtout 6e, lobes
subterminaux très faibles; 7e, bon lobe, un peu moindre que sur le 3e seg-
ment; 8° et surtout 9e, lobes très petits. Plaque suranale en trapèze, faible
encoche. Plaque sous-génitale cordiforme assez largement échancrée. —
Dimensions : Long. corp. ai, pronoti 5,5, elytr. 97, lat. campi ant. 9,7b,
post. 9; long. Jemor. ant. 6,5, post. 19, omposit. 9,5. — Bolivie, Chi-
quitos.
Var. minor, holotype c? au Muséum , Paris. Brun grisé faible. L’axe de
l’élytre rectiligne. Le bord antérieur faiblement concave mène à un saillant
que tronque aussitôt une vaste échancrure mâle; la nervure CD aboutit à
la pointe résultant de la brusque troncature du saillant. L’entaille presque
abrupte coupe les deux branches de la fourche radiale, puis s’arrondit,
remonte un peu dans la cellule E, pour se terminer au bout de la nervure
E. F. Ici, nouveau saillant anguleux du fait du sinus qui creuse le bord de
la cellule F et mène à l’apex pointu. Le champ postérieur une fois et demie
plus large que l’antérieur, faiblement dilaté jusqu’à la cellule U"', le , bord
faiblement renflé remonte ensuite à 45° jusqu’à l’apex. Un soupçon d’échan-
crure sur la nervure U"'T ; à gauche un sinus plus rudimentaire encore sur
la nervure suivante TM. Une seule cellule M. Une tache tl , fenêtrée.
Pronotum aux bords latéraux quelque peu divergents; longueur, moins
- 448 —
de 4 miltim. ; largeur arrière , moins de 3 ; bord postérieur un peu arqué ,
soupçon d’encoche. — Pattes. Fémurs antérieurs normaux, une dent proxi-
male avortée , trois autres dents en triangles renflés s’inclinant un peu vers
l’apex. Les dents des fémurs intermédiaires un peu moins dilatées. Fémurs
postérieurs avec deux dents apicales d’importance modérée, la troisième,
eu revenant vers la base, déjà presque avortée. Le bord des tibias posté-
rieurs un peu plus denté que chez la 9 : le bord externe très proche de
l’état ancestral où de petites épines dépourvues de saillie basale se répar-
tissaient également sur toute la longueur du tibia. — Abdomen moins
lobé que chez la 9 : î" segment nu; 2e, bon lobe terminal; 3°, très petit
lobe médian; 4' et 5e, lobe médian moindre encore; 6e, nu; 7”, petit lobe
médian; 8e, soupçon de lobe. Plaque suranale en trapèze quelque peu
arrondi. — Dimensions : Long. corp. 1 4 , pronoti, 3,6, elytr. i3,. lati
campi ant. 3,5, post. 5, long, femor. ant. 5 , post. 1 3,5. — Bolivie, Chi-
quitos.
T. gibbosum nov. sp.
Monotype 9 au Muséum, Paris. Proche de l’espèce précédente. Brun.
L’axe d’élytre un peu concave vers l’avant dans sa moitié proximale et vers
l’arrière distalement. Le bord antérieur, bien concave, mène à une forte
bosse où la branche interne de la fourche radiale s’épanouit; cette branche
interne un peu rameuse, plus redressée que chez T. injlatum. La branche
externe comme dans l’espèce peécédente. Après la bosse antérieure le bord,
quelque peu concave, tombe rapidement; un faible sinus avant la pointe
mousse de l’apex. Le champ postérieur un peu plus étroit que l’antérieur,
plus dilaté, à saillant plus anguleux que chez T. injlatum. La cellule P
moins allongée, son côté PU"' plus ou moins remontant. La cellule T plutôt
plus étroite à la base que distalement. La cellule I grande, le côté IT
s’écartant moins de l’axe d’élytre que dans l’espèce précédente. Une cellule
M' naît, à gauche, par bifurcation de la nervure LM; M' est mieux formé
à droite et a déjà un côté en commun avec la cellule 1. — Taches mimé-
tiques. à contours irréguliers et plus ou moins lobés, bien fenêtré.
réduit au point sombre nullement transformé. d1 , rongé irrégulièrement
autour du point sombre, est circulaire ou transversalement ovalaire. Dans
la partie distale de la cellule D, une minime tache analogue; une autre
dans la zone où la branche interne de la fourche radiale se ramifie.
Pronotum à bords latéraux très marqués, parallèles, longueur 5 millim.,
largeur 3, bord arrière rectiligne. — Pattes. Fémurs antérieurs peu tlila-
tés , à 3 dents : l’apicale à bord proximal convexe , à bord distal rectiligne.
Fémurs intermédiaires : seulement a dents distales. Tibias intermédiaires :
la dilatation de base spécialement longue, l’incision distale à pente assez
rapide. Les pattes postérieures manquent. — Abdomen peu crêté : ier seg-
— Mo-
ment nu; ae, lobe avorté; 3% lobe un peu plus formé; A”, 5e, 6' segments
nus; 70, lobe bien développé; 8° et 90 segments nus. Plaque suranale en
trapèze avec angles postérieurs arrondis ; une encoche. Plaque sous-génitale
cordiforme, encoche étroite. — Dimensions : Long. corp. 28 (abdomen
déployé), pronoti 5, elytr. 27, lat. campi a»t. 11, post. 9,5; long, femor.
ant. 6,5, post. ?, oviposir. 9,5. — Bolivie, Chiquitos.
Les trois spécimens décrits ci- dessus proviennent du voyage de d’Orbi-
gny, 1 834.
T. déformé nov. sp.
Troisième section du genre : aux tibias antérieurs , tambour céphalique
de Mimetica. — Elytres non tronqués du bout, à bord antérieur dilaté.
Holotype 9 au British Muséum, n° 57-20, a.
Brun. L’axe d’élytre très faiblement concave vers Pavant dans sa moitié
proximale et vers l’arrière distalement. Le bord antérieur subconcave mène
à un saillant dont l’angle est adouci; dans ce saillant, la branche interne
de la fourche radiale se bifurque peu ou pas; la branche externe est sur la
voie de la différenciation commune à T. trapéziforme et à d’autres espèces;
cette branche est nettement bifurquée. Après le saillant, le bord, descen-
dant à moins de 45°, demeure rectiligne : jusqu’à ce que se détache un
gros apex à bords antérieur et postérieur parallèles, tronqué du bout. Les
cellules E , F, G , complètes ; en outre une cellule H , très basse. — Le
champ postérieur aussi large que l’antérieur. Le bord arrière, d’abord ren-
flé, est ensuite longuement parallèle à l’axe d’élytre; il se renfle même
quelque peu après LT"; en M', une forte convexité : le bord remontant assez
brusquement jusqu’à ce que se détache le gros apex, déjà décrit. Cellule Pà peu
près aussi profonde que longue, le côté arrière PU'" plus ou moins remon-
tant, pas très long, le côté PT assez long; la cellule T plus large à sa base
que distalement. Cellule T allongée. Deux cellules M : la cellule M' tron-
quant, postéro-distalement, la cellule I; le côté IL revenant un peu proxi-
malement tandis qu’il monte vers l’axe. — Taches mimétiques. tx triangu-
laire, fenêtré, se continuant en avant par de minimes érosions alignées,
plus ou moins nettes. est une fenêtre infime. Un satellite de tl en U'".
Tache dx très belle : le pourtour bien fenêtré, le centre proliféré et fruc-
tifié. Pas mal de petits points rongés analogues en avant et en dehors de dx.
Le point U entouré d’une aire rongée nettement sertie. En dedans du point
U, dans la fourche originelle de la cubitale antérieure, un autre point
entouré d’une aire rongée moins pâle. Diverses zones de l’élytre tendent à
figurer des plages corrodées : au saillant antérieur, à la base de la cellule B,
dans la région située en arrière et en dedans de tx. Dans toute l’aire sous-
costale on observe plutôt une décoloration d’ensemble. — Ailes posté-
rieures ocreuses, nervures rouillées. Apex arrondi, radiale bifurquée, la
— 450
fourche de la me'diane bien plus longue que celle de la radiale. La sous-cos-
tale assez bien formée jusqu’à son terme.
Pronotum assez large, les bords latéraux, adoucis, divergeant peu. Lon-
gueur 6 millim. largeur arrière 4,5, bord postérieur arqué, encoche
minime. — Pattes. Fémurs antérieurs foliacés, les dents lobées, triangu-
laires. Les tibias antérieurs à caractère de Mimetica. Fémurs intermédiaires
foliacés. Fémurs postérieurs à neuf épines dont les distales sont portées par
de bonnes dents, les deux dénis apicales plus écartées; une ioe dent basi-
laire avortée. Tibias postérieurs fusiformes à la base. Au bord interne, la
fin de la dilatation basilaire quelque peu renflée du fait de la réunion de
nos dents i et i' en un lobe à deux saillies; saillies 2 et 3 modérées; une
saillie faible entre i' et 2 et entre 2 et 3. — Abdomen : ter segment nu;
2e, gros lobe obtus; 3e, lobe peu saillant; 4*, 5e, 6e, seulement une carène
tremblée; 7e, gros lobe obtus; 8*, petit lobe pointu; 9e, nu. Plaque sur-
anale en trapèze à angles postérieurs adoucis, bord arrière avec un sinus
dont le fond est subanguleux. Plaque sous-génitale cordiforme, pas d’écus-
son basilaire, une carène conduisant à l’étroite encoche. Dimensions : Long,
corp. 28 (abdomen déployé et redressé), pronoti 6, elytr. 43, lat. a4,
campi ant. 12, post. 12; long, femor. ant. 7, post. 23, oviposit. ti. —
Brésil. Ega.
Paratype 9 au British Muséum, n° 57-20, b. Elytre. Champ antérieur :
la fourche de la radiale naissant d’une sim [de bifurcation à angle aigu.
Mimétisme. Exagération des plages corrodées résultant d’une fusion des
aires rongées autour de divers points sombres. Le champ antérieur déco-
loré ou corrodé jusqu’au saillant d’élytre. Au champ postérieur, toute la
région située en arrière et en dedans de tl très attaquée. — Lobes abdo-
minaux moins nets. — Même localité.
Pterochroza maculata nov. sp.
Monotype c? au Muséum, Paris. Le bord arrière de i’élylre biécbancré.
Les trois premiers anneaux de l’abdomen portant seuls les lobes élevés et
fins que le type de notre Pt. infestata met sur tous les segments abdomi-
naux. Sur i’élytre, un décor blanchâtre, quoique très remarquable, aurait
chance d’être individuel; mais il n’en saurait être de même d’un système
de lignes pâles dessiné sur le pronotum et que nous n’avons rencontré
nulle part ailleurs : encore que Typophyllum rufifolia Chopard ait des ten-
dances du même ordre. Les régions que voici sont, à leur tour, blanchies :
faces latérales du méso et du métatborax;- bout dorsal de l’abdomen, y
compris la plaque suranale et les cerci; portion apicale des fémurs posté-
rieurs , dépassant , au vol , les ailes ouvertes ; région distale des tibias inter-
médiaires. Les tibias postérieurs sont irrégulièrement marqués de brun
451 —
violet sur un fond pâle. La bête est, dans l'ensemble, d’un brun léger qui
fonce , en violacé , sur l’abdomen.
Pronotum. Une ligne axiale blanchâtre. Deux lignes pareilles, latérales,
partent des angles antérieurs, convergent jusqu’à la suture entre prozone
et métazone , franchissent la suture à mi-distance entre l’axe et les bords
latéraux de la selle, puis divergent jusqu’au bord postérieur, où elles
finissent aux 3/5" de la distance qui sépare l’axe des angles postérieurs du
pronotum. Il y a tendance à la formation d’un liséré pâle le long des bords
antérieur et postérieur. Un tel liséré marque le bord des faces réfléchies :
une bande, blanchâtre toujours, tache en outre ces faces latérales, parallè-
lement au liséré. — Tête. L’axe de la nuque vaguement blanchi. Derrière
l’œil, deux lignes pâles : l’une d’elles, signalée déjà par Linné 1764 chez
l’espèce type Ocellala, descend à h o°; l’autre remonte, mais trop peu pour
se raccorder aux lignes qui courent, latéralement, sur la selle du pro-
notum. Une ligne postéro-externe pâle marque les deux premiers segments
des antennes : nous l’avons vue chez d’autres espèces du genre. Le reste
des antennes est pâle. De même le front : Cf., encore, Linné 176/t. — Le
long du bord dorso-céphalique des tibias antérieurs, un liséré, blanchâtre
encore.
Décor de l'élytre. Il s’agit d’une très grande plage pâle ayant l’aspect d’un
ton gouaché. D’un blanc jaune sur le brun , elle tourne à un rose très déli-
cat dans la région longitudinale moyenne, où le rouge ventral transparaît.
Ses bords, finement lobés et découpés, sont très nets. Fortement marquée
dans la région proximale, elle n’est plus qu’un léger voile quand elle abou-
tit à l’apex , en s’étalant. Les nervures qu’elle englobe sont pâles , sans
paraître empâtées. La plage en question naît au début du champ arrière
tout contre l’aire anale. Etroite d’abord, elle court sous l’axe de l’élytre en
débordant un peu la nervure cubitale. Elle descend sur les nervures P I
et PT, englobe la partie triangulaire hyaline de la grande tache tv rejoint
la nervure FM', s’étale en L après avoir, au passage, respecté la corne
antérieure de l’ocelle d’élytre, et se prolonge enfin, très élargie, jusqu’à
l’apex : elle grise alors ce qui transparaît de la belle tache noire qui, ven-
tralement, précède la pointe. Dans le champ antérieur, elle envahit la cel-
lule B, revient en arrière le long du bord sous-costal, sous la forme d’un
fin liséré qui descend plus ou moins loin sur les nervures qu’il rencontre;
distalement elle couvre tout jusqu’en F : à l’exception des manques margi-
naux perceptibles dans l’axe de la plupart des cellules envahies. Cette tache
gouachée diffère de celle de notre Tanusia inquinata en ce quelle n’est pas
assez plâtreuse pour mimer la fiente d’oiseau, et de celle de Typophyllurn
rufifolia Chopard en ce qu’elle est de bords trop nets pour simuler une
moisissure. Nous la comparerons à celle que nous avons décrite chez
Mimelica castanea Brünner : mais elle est plus importante encore et plus
belle.
Parties rongées. t} est un grand triangle isoscèle : peu serti, comme c’est
l’usage dans le genre. Sa base arrière se gonfle pour loger les vestiges du
tissu incomplètement détruit. Pointue de l’avant, ronde de l’airière, la
tache est la fenêtre connue , sertie nettement. Le satellite de Z, est de
faible importance, en U'”; en M, celui de f2 est minuscule. La bande
oblique, revenant proximalement en arrière des deux taches t, que nous
avons vue si franchement verte chez Pterochroza Bouvieri et si bien corro-
dée chez Pt. infestata , se révèle ici très vaguement, avec des attaques
infimes. Il en va de même pour le bord arrière distal, où le ton est comme
usé.
Les dimensions sont celles des males du genre, décrits par nous.
Pterochroza macülifolia : nomen nudum. — Dans son grand ouvrage,
Berlese reproduit, vol. II, p. 781, une Sauterelle Ptérochrozée figurée par
Millot sur la planche en couleurs qui, dans le Nouveau Larousse illustré,
accompagne l’article Insecte (V, p. 296, fig. 11). La légende de la planche
baptisait Pterochroza macülifolia cet insecte mimétique. Berlese ajoute que
le nom est de Brünoer. Or nous ne connaissons auôune espèce Macülifolia
chez les Ptérochrozées. — Il s’agit de l’exemplaire du Muséum, inédit jus-
qu’alors, que nous avons décrit comme Anommatoptera manifesta, et dont
nous avons fait le type d’un genre nouveau, très diflérenl de Pterochroza
(Ce Bulletin, 1923, p. 520 et 5a 1).
Berlese n’a pu qne reproduire l’erreur grave du dessin de Millot, figu-
rant les pattes d’une façon très incorrecte, faute de place sur la planche.
— 453 —
Sur un Péripate de Bornéo (Eoperipatus IIorsti R. Evans),
par MM. Ch. Gravier et L. Page.
( Note préliminaire.)
Jusqu’ici il n’avait jamais été signalé d’Onychophores à i’île de Bornéo.
Le Dr Eric Mjôberg a recueilli récemment une belle collection de 1 2 Péri-
pates dans la région de Sarawak , aux monts Poi et Penrissen , à des alti-
tudes variant de 3, 000 à 4,4oo pieds (de 900 à 1,320 mètres environ),
parmi lesquels les deux sexes sont également représentés. La plus grande
femelle a 93 millimètres de longueur , antennes non comprises , et 7 millirn. 5
de largeur et possède, comme les autres exemplaires du même sexe,
2 5 paires de pattes; les mâles, plus petits, comme d’ordinaire, ont de
17 millirn. 5 à 32 millimètres de longueur, de 3 à 5 millimètres de largeur
et de 23 à 25 paires de pattes.
La face dorsale est d’un brun rouge foncé uniforme d’une extrémité du
corps à l’autre. Les antennes ont une teinte semblable qui s’atténue un peu
dans la région apicale. Les pattes, sur les côtés, se détachent dans une note
un peu plus claire. La ligne médiane dorsale apparaît d’un noir profond.
Quant à la face ventrale, elle est de coloration un peu plus claire et un
peu chinée. Sur la face inférieure des pattes, la sole pédieuse est caracté-
risée par sa teinte jaune. Les sillons coxaux et les pores excréteurs sont
bien apparents. Ces indications de couleur se rapportent aux animaux
conservés dans l’alcool ; il est possible que leur teinte ait un peu viré dans
le milieu conservateur.
Sur le tiers médian dorsal, les plis du tégument, au nombre de 12 par
segment, sont assez réguliers; ils deviennent irréguliers et s’anastomosent
sur les côtés. On distingue deux sortes de papilles sans ordre apparent.
La ligne claire est très nette; les organes clairs, très nombreux, se
détachent sur le fond sombre de l’animal; ils sont, le plus souvent,
confluents sur la ligne médiane et ressemblent à de simples dilatations de
la ligne claire.
A la base de l’antenne, sur le bord externe de cet appendice, est situé
l’œil, d’un gris bleuâtre au centre, avec une couronne blanche périphé-
rique. Au-dessus de l’œil, est un faible bourrelet où les papilles ne sont
pas définies, à un grossissement moyen. Dans la même dépression, entre
les deux rangées de papilles où est situé l’œil, presque symétriquement
par rapport à ce dernier, c’est-à-dire sur le bord interne du pied de l’an-
tenne, est une fente claire qui correspond à X organe frontal. On compte de
46 à 48 anneaux à l’antenne, sans compter le bouton terminal.
Sur la face ventrale, il existe des rangées assez régulières de grosses
papilles incolores, entre lesquelles s’intercalent, sans ordre apparent, de
nombreuses papilles de moindres dimensions, pigmentées.
Les organes ventraux sont très visibles; les organes préventraux sont
moins distincts et, le plus souvent, confondus avec les précédents. Ils
sont, en général, plus nets et mieux isolés chez les mâles que chez les
femelles.
Dans l’orifice buccal , les lèvres sont tout à fait semblables à celles de
X Eoperipatus Weldoni, telles que les a décrites et figurées R. Evans. Le lobe
impair et antérieur est complètement atrophié ; les quatre paires antérieures
de lobes labiaux sont indépendants ; les deux autres paires semblent donc
appartenir à la série prélabiale. Il y a, en outre, un lobe impair antérieur
qui peut se dédoubler.
Chez la plus grande femelle de la collection, la lame maudibulaire
externe possède quatre dents accessoires de taille décroissante, à partir du
crochet principal. II n’y en a que trois à la lame mandibulaire interne, de
même forme, mais de moindres dimensions que celles de la lame externe.
Dans la lame interne, un large diastème sépare les dents des denticules —
au nombre de 1 1 chez l’ exemplaire en question — qui font un angle
marqué avec celui-là. Il faut mentionner quelques variations dans l’armature
des mandibules.
Il n’existe, sur la face interne du pied, que deux papilles terminales net-
tement séparées l’une de l'autre et pourvues chacune, au sommet, d’une
forte épine rectiligne; il n'y a pas de papilles à la face externe du pied, ni
à la base. Les deux griffes terminales, robustes, à pointes recourbées et
fines, sont du type normal. La sole pédieuse, sauf aux deux extrémités du
corps, est formée de cinq arceaux. Le second et le troisième arceaux sont
les plus développés; le cinquième est le plus réduit et il est complètement
dissocié. A la sole pédieuse de la quatrième et de la cinquième paire, au
bord proximal du quatrième arceau, entre celui-ci et le cinquième, s’ouvre
le pore urinaire. Il n’en est pas toujours ainsi et le quatrième arceau peut
perdre aussi plus ou moins son intégrité. Le nombre des arceaux se
réduit aux pattes antérieures et aux pattes postérieures. Les organes
coxaux sont saillants, mais non dévagiués.
C’est entre les pattes de la dernière paire que débouche X orifice génital.
11 n’y a pas de papilles crurales. L’orifice des glandes accessoires du mâle est
situé entre les pattes de la dernière paire.
Les testicules, chez les mâles mûrs, ont la forme de boudins contournés
et remontent au moins jusqu’au niveau de la sixième paire de pattes; ils
débouchent dans une spacieuse vésicule séminale vaguement lobée , par un
orifice situé à la limite du tiers antérieur environ de cet organe. Un peu
au-dessus de l’extrémité postérieure de la vésicule séminale , se détache le
canal efférent, diversement contourné qui, en se soudant avec le conduit
correspondant de l’autre moitié du corps , forme le canal déférent. Ce der-
nier se continue par le conduit éjaculateur, plus gros et plus musclé, qui
aboutit à l’orifice génital. Les glandes anales sont courtes.
Chez les femelles en pleine activité sexuelle, l’appareil génital est com-
plètement dissymétrique; il se loge dans la moitié postérieure du corps,
dans l’espace laissé libre par le tube digestif et les autres organes. L’ovaire
impair est situé, chez les jeunes, tout à fait en arrière; il se fixe à la paroi
du corps par le funicule peu apparent, quand on compare ce dernier à celui
des femelles âgées. Cet ovaire a la forme d’une longue grappe d’œufs qui se
rétrécit en arrière. Les œufs, de taille diverse, sont enfermés dans des fol-
licules; le plus gros avait 1 raillim. 10 de grand axe et o millim. ôo de
petit axe. Tout près de leur origine, les utérus possèdent chacun un sac
spacieux , le réceptacle séminal. Un peu au-dessous du réceptacle gauche ,
est une toute petite vésicule qui est vraisemblablement le réceptacle des œufs
( receptaculum ovarum ); puis viennent les embryons, de plus en plus
développés, à mesure qu’on s’approche de l’orifice génital et asymétrique-
ment placés dans les deux utérus, de façon à utiliser au mieux l’espace
disponible. Chez les femelles âgées, l’ovaire se réduit beaucoup. Ces em-
bryons sont libres de toute attache avec la paroi de l’utérus : il n’v a pas
de placenta. Chez la grande femelle de 93 millimètres de longueur, l’em-
bryon le plus développé, le premier à sortir du corps de la mère, mesurait
33 millimètres de longueur; il était de plus fortes dimensions que le plus
grand des exemplaires mâles recueillis par le Dr E. Mjôberg et vivant en
liberté; il avait ses 2 5 paires de pattes.
Le Péripate de Bornéo décrit ci-dessus, se place parmi les Peripatidæ
dans le genre Eoperipalus R. Evans. Le nombre de paires de pattes chez le
mâle, la position des tubercules urinaires des pattes IV et V, au bord du
quatrième arceau, en général, le font rapporter à ÏEoperipatus Horsti
R. Evans; on ne trouve que des différences sans importance entre la
description précédente et celle qu’ont donnée R. Evans et L. Bouvier (1).
Jusqu’à la trouvaille du Dr E. Mjôlberg , ÏEoperipatus Horsti R. Evans
n’était connu que dans la péninsule indo-malaise. Il est intéressant de le
retrouver à Bornéo ; les deux régions ont fait longtemps partie d’un même
W R. Evans, On two new species of Onychophora from the Siamese Malay
States (Quart. Joum. microsc. Soc., vol. XL1V, p. 476-477, 486-538, pl. XXXIV,
fig. 12-21 : XXXV, XXXVI, XXXVII, fig. 46-48).
E.-L. Bouvieb, Monographie des Onychophores (Ann. Sc. nat.,Zool., 9e série,
t. II, 1907, p. 369, pi. X, fig. 90-92, fig. i33, p. 35o; i38, 139, p. 373; i4o,
p. 374).
Muséum. — xxxi.
3o
— 456 —
continent. E.-L. Bouvier a fait remarquer les affinités du genre Eoperipatus
avec beaucoup d’espèces américaines, dont il ne se sépare que par ses gros
œufs exogènes.
Une étude plus complète du Péripate de Bornéo, accompagnée de
figures, sera publiée ultérieurement.
Description d’un Lamellibranche nouveau de l’île Saint-Paul,
par M. Ed. Lamy.
Grâce à la bienveillante intervention de M. le Professeur Henri Hartmann ,
Chirurgien des hôpitaux, le Muséum National de Paris a reçu récemment
une collection de coquilles rassemblée par feu M. André Deharme , Ingé-
nieur des arts et manufactures.
Il s’y trouvait un tube contenant trois coquilles provenant de l’île Saint-
Paul (Océan Indien) : la ir* était déterminée Margarita Lacazei Vélain, et
la 2' Purpura Magellani Vélain; quant à la 3e, elle était accompagnée de
celte étiquette : rr Lyonsia, île Saint-Paul : ne se trouve pas dans la
thèse de M. G. Vélainn (1877, Faune des îles Saint-Paul et Amsterdam,
Arch. Zool. expèr. et gén., VI, p. \-\kh, pl. I-V).
Ce Lyonsia me paraît différent des espèces jusqu’ici connues, et je crois
devoir le décrire, en lui attribuant le nom de L. Velaini.
Lyonsia Velaini nov. sp.
Testa transverse ovalo-oblonga , sat convexa, tenuis, pallide lutescens,
æquivalvis, subæquilateralis ; latus anticum rotundatum, laïus posticum atte-
nuatum, in roslrum truncatum desinens ; margo dorsualis anlice convexus,
poslice concavus ; margo ventralis arcualus, sub rostro distincte sinuatus ;
angulus ab apice usque ad rostri extremitalem decurril. Valvœ extus striis ac
Lyonsia Velaini n. sp. ■
1. Valve droite, face externe; 2. Valve gauche, face interne. — Gross. k.
plicis incrementi ornatee. Umbones medii, poslice inclinati. Cardo medio fos-
sula ligamentari triangulari munilus. Impressiones musculares conspicuæ,
antica ovato-oblonga , poslica magis rolundata. Sinus pallii arcualus, minime
profundus.
Diam. ant.-post. : 8 millim. ; diam. umbono-ventr. : 5 millim.: crass.:
k millim.
458 —
Coquille ovale transverse, assez convexe, mince, d’un jaune pâle, équi-
valve, presque équilatérale; région antérieure arrondie; région postérieure
rétrécie, terminée par un rostre court et tronqué; bord dorsal convexe en
avant, concave en arrière; bord ventral arqué et pourvu, à proximité du
rostre, d’un léger sinus ; un angle relie le sommet à l’exlrémilé du rostre.
Valves ornées extérieurement de stries et de plis d’accroissement. Sommets
médians, inclinés en arrièie. Charnière présentant un cuilleron ligamen-
taire central triangulaire. Impressions musculaires assez nettes , l’antérieure
ovale allongée, la postérieure plus arrondie. Ligne d’impression palléale
avec un très faible sinus arqué.
Cette coquille ressemble beaucoup à une espèce des eaux saumâtres de
Madras, le Lyonsia Morgani Chaper (i885, Bull. Soc. Zool France, X.
p. 5o, pl. I, fig. 19-21).
459
Sur quelques Méduses des côtes de la Manche,
par M. Gilbert Hanson.
. (Suite (1).)
Genre Turris Lesson 1 843.
Türris vesicaria A. Agassiz.
1823. Geryonia octona Flemming.
1862. Turris vesicaria A. Agassiz.
1879. Catablema vesicarium + Tiara pileata Haeckel in part.
1881. Turris episcopalis Fewkes.
1913. Leuckarliara octona Flemming ( Hartlaub).
Ombrelle ayant environ 25 millim. de haut et 12 millim. de diamètre
avec large renflement apical dont la forme varie beaucoup avec les indi-
vidus. Les parois de l’ombrelle sont minces.
lx canaux radiaires larges et un canal circulaire. A chaque canal radiaire
correspond un tentacule dont la base est renflée en bulbe embrassant toute
la largeur du canal circulaire. Entre chacun de ces tentacules radiaires se
trouvent 3 autres tentacules, soit 16 en tout. Chaque bulbe porte un
ocelle du côté extérieur.
Entre chaque tentacule, se trouvent des bourgeons tentaculaires, soit un
seul, soit trois, le médian plus développé. Chaque bourgeon porte un
ocelle.
Le manubrium est large et en forme d’urne. Il n’a pas de pédoncule. La
bouche est bordée par 4 lèvres crénelées. Les 4 gonades , interradiaires ,
sont sur les parois de l’estomac. Elles sont renflées et plissées transversa-
lement.
Cette Méduse a une très large répartition géographique: Méditerranée,
Atlantique Nord : côtes d’Europe et côtes des Etats-Unis. On la trouve
aussi dans l’Océan Pacifique.
Un exemplaire a été récolté par M. Billard en 1901 à Saint-Wast. Con-
tractée, elle a 10 millim. de haut, 8 millim. de large. 16 tentacules bien
W Bull. Mus.nat. hist. nat., 1925, n° 4.
— 460 —
développés avec 1 ocelle à la partie extérieure de chaque bulbe très large.
La description ci-dessus lui correspond très exactement.
Genre Turritopsis Mc Crady i856.
Tdrritopsis ndtricdla Mc Crady.
1856. Oceania nutricula Mc Crady.
1857. Turritopsis nutricula Mc Crady.
1862, Oceania polycirrha Keferstein.
1879. Turritopsis polynema Hæckel.
1881. Modeeria multitentacula Fewkes.
1882. Modeeria nutricula Fewkes.
1897. Turritopsis polycirrha Hartlaub.
Ombrelle piri forme pouvant atteindre 5 millim. de haut, ho à 70 tenta-
Turritopsis nutricula Mc Crady (Mayer, 1910, d’après Brooks).
cules marginaux isolés tous de même longueur et plus courts que la hau-
teur de l’ombrelle.
Les renflements basaux des tentacules sont assez longs et portent une
tache pigmentaire. Les tentacules portent de nombreux nématocystes.
h canaux radiaires et un canal circulaire étroit.
Le manubrium, assez long, est constitué à sa partie proximale par
h masses de longues et hautes cellules vacuolaires d’origine endodermique,
au milieu desquelles aboutissent les canaux radiaires qui se renflent à ce
niveau.
— 461 —
La bouche cruciforme est bordée par une rangée de boutons de néma-
tocystes. *
Les gonades sont dans l'épaisseur des parois de l’estomac formant une
double rangée dans chaque adradius. _
L’hydroïde est Dendroclava dohrnii Weismann.
Cette Méduse se trouve sur toute la côte atlantique des Etats-Unis ainsi
que sur la côte Nord de France et d’Allemagne.
Un exemplaire a été récolté par M. Billard en août 1899 à Saint- Waast.
Genre Rathkea Brand, 1887.
Ratiikea octopünctata Sars.
1835. Oceania blumenbachii Rathke.
1841. Hippocrene octopünctata Forbes.
1843. Bougainvillia octopünctata Lesson.
1846. Cytœis octopünctata Sars.
1848. Lizzia octopünctata Forbes.
1879. Margelliurn octopunctalum + Rathkea octopünctata + Cubogaster
gemmascens Hæckel.
1881. Lizzia grata Fewkes.
Ombrelle piriforme avec renflement apical. Elle peut atteindre 5 rnillim.
de haut et 4 à 5 rnillim. de diamètre. Le manubrium est assez long,
%
l’estomac court. La bouche a quatre lèvres se terminant chacune par une
paire de petits tentacules qui portent à leur extrémité un renflement
462 —
couvert de nématocystes. Quatre autres renflements semblables se trouvent
dans chacun des quatre angles deâ lèvres.
Le bord de l’ombrelle porte 8 groupes de tentacules partant de bulbes
tentaculaires larges : 4 groupes radiaires et 4 groupes interradiaires.
Chez la Méduse ayant atteint son plein développement, chaque groupe
radiaire a de 4 à 5 tentacules , et chaque groupe interradiaire trois tenta-
cules seulement. Chez la Méduse jeune, chaque groupe radiaire et inter-
radiaire n’a que 3 tentacules.
4 canaux radiaires. Des bourgeons médusaires se développent sur les
parois de l’estomac.
Celte Méduse est commune sur les côtes de l’Atlantique Nord : côtes de
Norvège, d’Angleterre, d’Irlande, d’Ecosse.
Un exemplaire a été récolté, le 21 avril 1905, à Wimereux. Il a 3 millim.
de haut et 2 millim. de diamètre; 8 groupes de trois tentacules très peu
développés ; 2 bourgeons médusaires sont très apparents sur l’estomac.
LEPTOMEDUSÆ.
Genre Laodicea Lesson, i843.
Laodicea onddlata Forbes et Goodsir.
1775. Médusa cruciata Forskâl.
1851. Thaumantias unduiata Forbes et Goodsir.
1856. Thaumantias mediterranea Gegenbaur.
1862. Laodicea calcarata L. Agassiz.
1879. Laodicea ulothrix Hæckel.
1899. Laodicea marama A. Agassiz et Mayer.
1905. Laodice indica Browne.
1910. Laodicea cruciata Mayer.
M. PI. Kramp, dans son mémoire de 1919 : TheDanish Ingolf-Expédi-
tion: Medusæ, donne les raisons pour lesquelles on doit choisir «unduiata*
comme nom d’espèce.
Ombrelle de 20 à 25 millim. de diamètre. L’estomac est court, la bouche
quad rangulaire, bordée de quatre lèvres plissées.
4 gonades plissées, sur les quatre fins canaux radiaires, vont de l’es-
tomac jusqu’au bord de l'ombrelle qu’elles n’atteignent cependant pas tout
à fait.
Les tentacules au nombre de 70 à i5o sont plus courts que le rayon de
l’ombrelle. Les bulbes basaux des tentacules sont pleins et portent souvent
des éperons. Entre les tentacules se trouvent des cirres et des lobes margi-
naux très nombreux.
..L’hydraïdeest un Luspidetta Hinks.
— 463 —
Cette Méduse présente une aire de répartition très large: côte des
Etals-Unis, côte atlantique de l’Europe, Méditerranée, Pacifique et Océan
Indien.
Un exemplaire a été récolté en août 1899 ^ Saint-Waast. Il a 6 millim.
de diamètre et possèdç îao tentacules.
Genre Obelia Peron et Lesueur 1809.
Obelia dichotoma Hincks.
1758. Sertularia dichotoma Linné.
1834. Campanularia dichotoma Meyen.
1847. Laomedea dichotoma var. a Johnston.
1865. Eucope articulata Agassiz.
1868. Obelia dichotoma Hincks.
1879. Obelia sphærulina Hæckel.
1905. Obelia dichotoma = O. australis Hartlaub.
Lorsque la Méduse se libère de l’hydroïde , elle a 1 6 tentacules , pas de
gonades apparentes , 8 lithocystes adradiaux.
Obelia dichotoma Hincks ( d’après Mayer, 1910).
La Méduse adulte a environ 2 millim. 5 de large et 60 à 84 tentacules
qui se terminent par un renflement dans la paroi de l’ombrelle.
L’estomac est court. La bouche a 4 lèvres. Les 4 gonades sur les 4 canaux
radiaires sont sphériques et situées au milieu des canaux radiaires.
Un exemplaire a été récolté en 1901 à Saint-Waast. Il a moins de
i millim. de diamètre; 28 tentacules; 8 lithocystes adradiaux; 4 gonades
sphériques plus près de l’ombrelle que de l’ostomac.
Cette Méduse est commune dans l’Atlantique Nord, côtes d’Europe et
d’Amérique. On l’a trouvée également sur la côte de Californie.
Genre Tiaropsis L. Agassiz i84ç).
Tiaropsis mediterranea Metschnikoff.
1866. Tiaropsis mediterranea Metschnikoff.
Ombrelle de 7 millim. de large et 5 millim. de haut, à parois épaisses.
Estomac sans pédoncule.
La Méduse jeune a 2 tentacules bien développés avec des bulbes basaux
larges et 2 tentacules plus petits; 4 canaux radiaires; un canal circulaire ;
5 bulbes tentaculaires dans chaque quadrant; 8 lithocystes adradiaux avec
un ocelle à leur base; 5 gonades linéaires dans la moitié distale des canaux
radiaires. Le manubrium est conique. La bouche a 4 lèvres courtes.
Metschnikoff l’a trouvée à Messine en décembre.
La description de Metschnikoff nous indique nettement un stade jeune.
M. Billard en a recueilli deux exemplaires : l’un à Tatihou,en 1899; et
l’autre à l’île de Batz , en septembre 1911. Le premier n’a pas encore
atteint son plein développement. Le second, au contraire, est adulte. Il a
8 lithocystes adradiaux, 4 tentacules perradiaux et 5 tentacules bien déve-
loppés dans chaque quadrant. Tous les tentacules ont des bulbes basaux
larges.
Les gonades, qui n’atteignent pas le canal circulaire, sont allongées,
mais assez larges.
(A suivre.)
Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Le TeSTU DE tgOJ A 1Q1Q
DANS LE MAYOMBE CONGOLAIS,
par M. François Pellegrin.
XI W.
Apocynaceæ (suite).
Carpodinus glandulosa Pellegrin sp. nov.
Frutex cirrorum ope gracilium pseudo-axillarium scandens, ramis glaber-
rimis rubrobrunneis , lenticellis creberrimis. Petiolus o,5 cm. longus, glaber.
Folia opposita, glabra, apice rolundata breviter apiculata, basi acuta, 6-8 cm.
longa, 4 cm. lata; Costa subtus valida, supra impressa, nervis lateralibus
utrinque 5 , ascendentibus , arcuatis, ad marginem anastomosantibus , venulis
temissimis , reticulatis. Flores axillares, solitariivel 2-3 subsessiles. Pedicelli
ferrugineo-villosi , 1-2 mm. longi. Bracteæ oppositæ, inæquales, extus ± vil-
losæ , 2-3 mm. longæ, 2-4 mm. latæ. Sepala à, rotundatu, subcarinata,
imbricata, extus villosula, ciliata, 4 mm. longa, 4 mm. lata. Glandulæ 5 ,
alternisepalæ , complanatœ. Corollæ tubus subcylindricus , apice ampliatus,
extus glaber, intus glabrescens, 11 mm. altus; lobi 5, tubum æquantes,
oblongi, obtusi, 3 mm. lati, 10-11 mm. longi , glabri , ciliolulati. Stamina 5,
inclusa, glabra, subsessilia; antherœ lanceolatæ, lineares, 2 mm. longæ.
Ovarium uniloculare, multiovulatum , globosum, villosum, 1 mm. in diam.;
Stylus Jiliformis, 7 mm. longus; stigma basi dilatata. Fructus. . .
Liane de haute futaie. Apocynée à fleurs blanc crème, isolées ou en
groupes très peu nombreux.
Mayomba bayaka : Tchibanga, le 7 janvier 1915 (LeTestu, n° 1968].
La disposition des fleurs de cette nouvelle espèce rappelle le C. uniflora
Stapf; mais les feuilles sont plus courtes et arrondies au sommet, la corolle
est glabre et non velue, de couleur blanc crème et non violette.
W Pour les premières parties, voir Bull. Muséum nat. Hist. nat. de Paris,
t. XXYI, p. 654 (1920); t. XXV11, p. xkk et i93 (1921); t. XXVIII, p. 89
et 3ia (1922); t. XXIX, p. 109, 266 et 59i (1922); t. XXX, p. 3a6 (i9a4);
t. XXXI, p. 383 (i9a5).
— 466 —
Voisin du G. congolensis Stapf, le C. glandulosa Pellegrin a les feuilles plus
petites et plus larges, de 6-8 cm. sur 4 cm. au lieu de io-i3 cm. sur
4-5 cm. , à sommet arrondi ou à peine apiculé et non à acumen de 4-8 mm. ;
les segments du calice sont deux fois plus grands, 4 mm. au lieu de 2 mm. ;
le tube de la corolle, plus court, n’a que 11 mm. au lieu de 18-22 mm.;
le style a 7 mm. au lieu de 17-18 mm.
Mais ce qui est surtout très spécial dans le C. glandulosa Pellegrin c’est
la présence de 5 glandes plates à la base des sépales, et alternes avec eux.
Or le genre Carpodinus est décrit comme dépourvu de glandes dans le
calice. Je laisse pourtant les échantillons de Le Testu dans ce genre, car
ils en présentent tous les autres caractères.
Rauwolfia tchibangensis Pellegrin sp. nov.
Arbor ommino glabra, ramis ± sulcatis. Glandulæ oblongæ, acutœ, axil-
lares . Folia 3-â verticillata. Petiolus gracilis, complanatus , â-5 cm. longus.
Lamina submembranacea , obovata, oblanceolata , apice rotundata, breviter
apiculata, apiculo delloideo, acuto, basi paulatim attenuata, acutissima,
i5 cgi. longa,5 cm. lata; nervis lateralibus utrinque 22, ascendentibus , ar-
cuatis, venulis tenuibus , reticulatis. Cymæ in umbellis spuriis, compositis,
Iaxis , longe pedunculatis , jloribundis, ad nodos minute bracteolatis , glan-
dulosisque. Pedunculus 12 cm. longus; radii primarii 10 cm. longi ; radii
secundarii 5 cm. longi ; pedicelli 1-2 mm. longi. Calyx glaber, eglandulosus ,
profonde 5-lobatus, lobis lanceolatis , acutis, 1 mm. longis. Tubus corollæ
subcylindricus , â-5 mm. longus, extus glaber, intus supra medium villosus,
faùce villosissimus ; lobi oblongi, obtusi , i-5 mm. longi. Antheræ 5 , glabræ ,
ovatee , acutœ , basi cordatœ, inclusœ, o,5 mm. longœ. Discus cupuliformis ,
glaber. Carpella a, apice libéra , biovulata; Stylus unus, 3 mm. longus, gla-
ber; stigma capitatum, papillosum. Fructus. . .
Arbre d’une quinzaine de mètres à fleurs blanches (Rauwolfia).
Mayombe bayaka : Tchibanga, le 29 janvier 1915 [Le Testu, n° 20o3].
Cette espèce est voisine du R. liberiensis Stapf, mais en est différente
principalement par les feuilles à nervures secondaires plus nombreuses ,
par le pétiole plus long , par le calice â dents aiguës et plus longues.
Du R. Welwitschii Stapf, le R. tchibangensis Pellegrin se distingue par
les fleurs non sessiles , les dents du calice beaucoup plus longues et aiguës ,
les lobes de la corolle obtus, les inflorescences beaucoup plus floribondes
et dépassant les feuilles.
Du R. vomitoria Afz. dont il se rapproche par les fleurs nettement pedi-
cellées , il diffère surtout par les feuilles plus grandes à nervures secondaires
plus nombreuses, par les inflorescences beaucoup plus développées et
467 —
glabres au lieu d’être pubescenles, et par les segments du calice aigus
et non obtus.
Les échantillons de Le Testu ont l’inflorescence glabre comme celle du
R. mombasiana Stapf, mais elle est beaucoup plus grande et porte des
fleurs beaucoup plus nombreuses; en outre, il y a un nombre de nervures
secondaires plus grand aux feuilles plus obtuses, les dents du calice sont
très aiguës et le tube de la corolle plus court.
Gabunia Le Testui Pellegrin sp. nov.
Frutex , ramis gracilibus, glabris, primo paullo sulcatis , deinde subtere-
tibus, lenticellatis. Stipulée caducœ. Folia opposite, inœqualia, sessilis, oblonga
vel obovata, apice attenuata, acumino-caudata , acumine obtuso, i-i,5 cm.
longo, basi obtusa vel subcordata, io-ia cm. longa, â,5 cm. lata, glabra,
nervis lateralibus utrinque 6-8, ascendentibus , arcuatis, ± ad marginem
inconspicuis. Flores 3-6 , subfasciculati , axillares. Pedicelli 3-â mm. longi,
graciles, glabri. Calyx herbaceus : sepala 5 , imbricata, oblonga obtusa vel
suborbicularia , ciliata, 1 mm. longa, o,8 mm. lata; glandulæ minutæ , oppo-
sitisepalæ. Corolla hypocrateriformis : tubus basi dilatatus, i5 mm. longus,
extus glaber, intus preeter basin villosus. Antheræ subsessiles ad basin tubi
insertæ, lanceolatæ, sagittalæ, subulatæ, 5 mm. longœ, glabres. Ovarium
subglobosum : carpella a, libéra, glabra ; Stylus unus, jïlijormis, glaber,
2 mm. longus; stigma torulo ornatum, apice acute acuminatum, basi parce
pilosum ; ovula numerosa, multiserratim disposita. Fructus. . .
Fleurs blanches d’Apocynée.
Tsangadimbo, le 17 juin 1918 [Le Testu n* 2349].
Voisine du G. psorocarpa (Pierre mss. ) Stapf, cette espèce en est très
distincte par les feuilles non pétiolées, par le calice plus court, par la
corolle à tube velu en dedans et surtout par le stigmate très spécial dans
ce genre. Les fruits de cette espèce seraient très utiles à connaître pour
préciser cette diagnose.
— 468 —
Description d’espèces nouvelles de Phanérogames
de la Guyane française,
par M. Raymond Benoist.
JMoracées.
Pseudolmedia Sagoti R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis junioribus griseis, spnrse rufo-pilosis , deinde glabris, Folia
oblongo-lanceolaia , ad basim obtusa, ad apicem acuminata, sæpefere caudata,
fade superiore glabra, inferiore sparse pilosa, deinde glabra, nervos 12-
i3 secundarios ante marginem anastomosantes utrinque gerentia. Stipulée
triangulares , fade externa rufo-pilosa, interna glabra. Flores C? in involucris
axillaribus, geminis, sessilibus dispositi ; involucri foliolœ drca 10-12 ovalœ,
concavæ, exteriorum pagina externa minute puberula. Flores 9 et fruclus
ignoli.
Feuilles longues de 7—10 centimètres, larges de 2, 5-3, 5 centimètres.
Guyane française : sans localité (Melinon, anno 1 863 ) ; Saint-Jean-du-
Maroni, 12 mai 191 k (R. Benoist n° 120A).
Aucune espèce de ce genre n’a encore été rencontrée en Guyane
française.
L’arbre sur lequel j’ai prélevé mes échantillons d’herbier atteignait
25 mètres de hauteur totale; le fût était haut de i5 mètres avec un diamètre
basilaire de 5o centimètres. L’écorce est gris brun, lisse, finement fendillée
en long, épaisse de 7 millimètres; quand on l'incise, il s’en écoule un
latex crème, donnant par coagulation un produit un peu élastique.
Le jP. Sagoti ressemble beaucoup au P. fenuginea Tréc. ; il en diffère
par ses jeunes rameaux glabres ou subglabres et par ses feuilles glabres en
dessous.
Piratinera Lemeei R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis junioribus pubescentïbus , deinde glabris. Folia stipules
oblongo-triangularibus , pubescentibus prœdita, breviler petiolata ovala vel
oblonga, ad basim obliqua, rotundata vel subcordiformia , ad apicem obtusa
vel in acumen obtusum desinentia, superne glabra , subtus breviter pubescenlia ,
venis satis prominenlibus. Receptacula globoso-depressa subsessilia, sœpe
gemina, bracteis tomentellis, pellatis , flores 9 duos gerentia. .
— 469 —
Dimensions: Stipules longues de 4 millimètres; feuilles longues de
5-io centimètres, larges de 2,5-5 centimètres; réceptacle ayant un
diamètre de 5 millimètres ; fruit ayant un diamètre de 1 5 millimètres.
Guyane française : Maroni; Nouveau Camp, arbre donné sous le nom
de ff Lettre moucheté», avril 1901 (A. Lemée).
Cette espèce se distingue de toutes les autres espèces du genre par ses
réceptacles subsessiles et déprimés à la base; les feuilles sont presque
sessiles, avec un pétiole de 2 millimètres environ. Les fleurs d n’ont
qu’une seule étamine. Le réceptacle que j’ai étudié contenait 2 fleurs 9 au
moins.
Légumineuses.
Tachigali sulcata R. Ben. nov. sp.
Arbor ramis junioribus pubescentia brevi griseo-lutescenti vestitis. Folia
alterna , paripinnata, 5-6 juga. Rachis superne late canaliculata , injerne
convexa et bisulcala. Foliola petiolulata oblonga ad basim rotundaia et plus
minus inæquilateralia , ad apicem breviier acuminata, acumine obtuso, pagina
utraque, præsertim inféra, minute puberula, nervos secundarios utrinque
5— y gerentia. Stipulée mox caducæ, bifoliolatœ , foliolis inœqualibus. Inflores-
centiæ terminales; flores spicati, spicis in paniculis conjunctis. Bracteœ
lineares , flavescenti-puberulæ mox deciduæ. Calicis extus flavescenti-puberuli
tubus obliquas longitudinaliler sulcatus, lobi 5 ovati, concavi, imbricali,
tubum æquantes. Petala 5 sulfurea, ovata, ad basim in unguem brevem
attenuata , pagina externa glabra, interna in medio villosa , ad faucem calicis
inserta. Slamina 10, tria superiora majora; jilamentis omnium ad apicem
inflexis; ad basim intus pilosa. Ovarium sessile, curvatum, fulvo-sericeum ;
Stylus ad basim fulvo-sericeus , ad apicem glaber.
Dimensions : Folioles longues de 5-8 centimètres, larges de 3-4 centi-
mètres; lobes des stipules longs de 5-6 millimètres; pétales longs de
6 millimètres.
Guyane française : Gourdonville, 27 août 1914 (R. Benoist n° 1574).
Cette espèce diffère des T. paniculata Aubl. ; T. polyphylla Miq. , T. sericea
Tul. par son rachis qui n’est pas comme chez ces trois espèces triangulaire-
ailé. Les T. glauca Tul. et T. pubiflora Benth. diffèrent du T. sulcata par
leurs feuilles soyeuses, brillantes et par le tube du calice très court, bien
plus court que les sépales. Le T. Richardiana s’en distingue par ses feuilles
à peu près glabres et par ses bractées ovales-acuminées.
Une Graminée nouvelle pour l’Indo-Chine,
par Mlle Aimée Camus.
Le Sacckarum porphyrocomum Hackei , décrit sur une plante de Chine
sous le nom d ' Eriochrysis porphyrocoma par Hance, vient d’être trouvé en
Indo-Chine par M. Pételot. Comme il n’a été donné jusqu’ici qu’une
description très succincte de cette espèce, il est utile de la compléter.
Sàccharum poiphyrocomum Hackei , in A. DC. , Suites au Prodr, VI, p. 1 20
(1889); Eriochrysis porphyrocoma Hance, in Trim., Journ. of Bot., XIV
(1876), p. 294.
Plante vivace, haute de i,5-3 mètres, à très grosses racines rougeâtres,
.phaumes dressés, durs à la base, longuement soyeux-blanchâtres sous la
panicule, très fortement soyeux-blanchâtres aux nœuds supérieurs, nus au
sommet ou à feuilles supérieures embrassantes. Feuilles très rigides, dressées,
linéaires-lancéolées , longuement acuminées, à base plus étroite, verL pâle,
glabres en dessus, sauf près de la ligule, pubérulentes en dessous, très
scabres aux bords, longues de 35--âo centimètres, larges de 1-1, 3 centi-
mètre; nervure médiane épaisse, largement blanche eu dessus; nervures
latérales primaires 7 environ de chaque côté , les secondaires assez mar-
quées; gaines pubescentes surtout vers la gorge; ligules triangulaires,
développées, plus ou moins poilues. Inflorescence: panicule dense,
oblongue, violacée; rameaux grêles, simples, verticillés, longs de 3-7 centi-
mètres; articles du rachis égalant environ les pédicelles,>très fragiles,
grêles, légèrement renflés au sommet, à cils longs et peu nombreux sur
les bords. Epillels oblongs, jaunes, nautiques, longs de 3 millimètres;
callus muni à la base de longs poils soyeux , violacés , longs de 2-3 milli-
mètres. Glume inférieure longue de 3 millimètres, subaiguë, à bords
lâchement infléchis, un peu ciliée au sommet, glabre sur le dos, à nervures
à peine visibles: glume supérieure longue de 3 millimètres, oblongue-
lancéolée, subaiguë, carénée au sommet, à nervures latérales très ténues.
Fleur inf. : glumelle ovale-oblongue , hyaline. Fleur sup. : glumelle un
peu plus courte que la glume sup., oblongue, hyaline, poilue; palea
oblongue, hyaline , ^ciliée. Stigmates plumeux, pourprés, un peu plus
courts que les styles.
Chine : prov. de Canton, près Lien-chau, oct. 187*) (Herb. Hance,
n° 19285) (type); Su-lchuen : plaine Tchentou et vallée du Ming,
ait. 5oo m. (Legendre, n° 276); Tonkin : mamelons argilo-calcaires de
Cho-ganh (Pételot, n° 1 5 1 1 ).
471 —
Floraisons observées dans les serres du Muséum
PENDANT L’ANNÉE
(autres que celles déjà signalées dans les listes prédécentes) (l\
par M. D. Bois.
Monocotylédones.
Æchmeea fulgens Brongn. , var. disco-
lor Brongn.
— glomerata Hook.
Aloe humilis Mill.
— Mac-Owani Bak. (2).
— Schimperi Tod.
Anthurium glaucum De Smet.
— X Laingii Pynaert = A. Mrs John
Laing.
— Lindenianum K. Koch.
— Michelii A. Guillaumin (sp.
nov.) W.’
— Miquelianum C. Koch.
— ochrunthum G. Koch.
— tetragonum Hook.
Aregelia elegans Mez.
Arpophyllurn giganteum Lindl.
Billbergia Liboniana De Jonghe.
— pyramidalis Lindl. , var. farinosa
K. Koch.
Bulbophyllum tenuicaule Lindl.
Carludovica palmata Klotz.
Ceratostylis teres Bchb. f.
Chysis bractescens Lindl.
Cœlogyne graminifolia Par. et Bchb. f.
Cryptanthus undulatus Otto et Dietr. ,
var. diversifolius Mez.
Ctenanthe Lubbersiana Ecchl. ex Pe-
ters = Stromanthe Lubbersiana
Morr.
Cypripedium Crossianum Bchb. f.,var.
magnijicum.
— X vernixium Bchb. f.
— X nitidissimum Rchb. f.
Dendrobium Poilanei A. Guillau-
, min (sp. nov. (3)).
— vexans Dammer ( Guillaumin de-
term.) provenance : Annam (Poi-
lane). \
Dieffenbachia illustris Bull. = (D. latœ-
maculata Lind. et André, var.
illustris Fournier).
Dracœna thalioides Hort. Makoy., ex
Morr. (4).
Voir les années antérieures du Bulletin du Muséum, à partir de 1920.
Les caractères des feuilles, des bractées, du périanthe sont tout à fait
ceux de VA. Mac-Owani ; toutefois, l^s étamines et le style sont inclus au lieu
d’être exserts. A. Goillaümin.
(3) Jn Bulletin du Muséum, 1925, p. 203.
Dans son travail sur les Dracœna et genres voisins (Kern Bull., 191/1,
p. 273) N. E. Brown, rétablissant le genre Pleomele, a créé le binôme P. tha-
Musébm. — xxxi.
3i
472
Epidendrum anceps Jacq. Haïti
(R. P. Stroessle ).
— variegatum Hook (Guiilaumin
determ.). Brésil : Itatiaya (Mercier).
— rigidum Jacq. (Guillaumin de-
term.).
Eria convallarioides Lindl.
Furcrœa altissima Tod. '
Gasteria brevijolia Haw.
— Bowieana Hort.
— Croucheri Baker.
— decipiens Haw.
— disticha Haw.
— fusco-punctata Baker.
— repens Haw.
— subnigricans Duval, var. glabrida.
— verrucosa Haw., var. scaberrima.
Gomeza chrysostoma Hofïïnsgg. (Guil-
laumin determ.). Brésil : État de
Rio, Itatiaya (Mercier).
Haworthia cymbiformis Haw.
— lœtevirens Haw.
— torluosa Haw. , var. curta Baker.
Hedychium spicatum Hamilt.
Karatas angustijolium pictum.
— Innocenli Ant., var. rubescens. .
Lœliocattleya x Myra Veitch.
Liparis Mannii Rchb. f.
Listrostachys acuta Bolfe (1).
Maranta bicolor Ker (2).
Masdevallia Houtteana Rchb. f.
Maxillaria variabilis Batem. ex
Lindl. <3>.
Monixus polystackya Finet (4).
Musa paradisiaca L. , subsp. semini-
fera Baker, var. pruinosa King.
Octomeria crassifolia Lind (5).
Oncidium chrysomorphum Lindl.
— micropogon Rchb. f. (8).
lioides pour le Dracœna thalioides Hort. Makoy. ex Morr. , mais sans remarquer
que dans l’article de Morren (Belgique horticole , 1860, p. 348) le nom de
D. Aubryana Brongn. est cité avant celui de D. thalioides et se trouve accom-
pagné d’une bonne description; il est vrai que la planche coloriée qui suit porte
le nom de D. thalioides.
L'Index Kewensis semble avoir ignoré la diagnose princeps du D. Aubryana,
car il indique seulement la Flore des Seires, t. i52a-i5a3, vol. XV, posté-
rieure de deux ou trois ans. A. G.
W Fleurs rose chamois pâle; Guinée française : rives de la Kaba et du Mamou
( Caille , F. ao8, 1913, n° 7); Localité nouvelle et première introduction.
t2) Les plantes citées (Bull. Mus., 1920, p. 35g) sous le nom de Calathea
omata Lem. et C. Wiotiana Makov appartiennent toutes deux à Maranta bicolor
Ker. A. G.
t3) La variété atropurpurea est le type de l’espèce; la sous-variété lutea Veitch,
qui a les fleurs d’un jaune brun à taches pourpre foncé sur le labelle , a été
décrite et figurée par Hooker (le. PL, t. 348) comme espèce distincte sous le
nom de M. angustifolia. À. G.
(4) La Réunion : rapporté par M. Aubert, sénateur; donné par M. Cuny, jar-
dinier en chef du Luxembourg.
t5) C’est très probablement la même plante que O. lancœfolia Hort. ex W. Baxt.
(nomen). Déjà signalée en 1930. A. G.
(«) Brésil : Florianopolis (Mercier). — Tout à fait comparable à la planche
de Cogniaux et Goessens (Dict. lcon. Orchid., pl. i5) par ses pétales latéraux à
peine plus larges que le sépale supérieur et de même couleur, quoique d’un
Ophiopogon Muscari Dcne. (Guillau-
min determ.){1).
Palisota Maclaudii Cornu.
Pandanus furcalus Roxb. 9.
Phalœnopsis Luddemanniana Rchb. f. ,
var. ochracea.
Paphiopedium callosum Kerchove ,
var. anguslifolium Guillaumin (â).
Philodendron giganteum Schotl.
Pholidota imbricata Lindl.
Pitcairnia atrorubens Baker.
— nigra André.
Psoralea bituminosa L.
Rhaphidorhynchus Ellisii Finet mss. ,
var. occidentale *= Angræcum Elli-
sîi Rcbb. f., var. occidentale. Gui-
née française: ( Caille ), 1 9 1 B (3).
Sansevieria chinensis Gentil.
— canaliculata Carr. (4).
Tillandsia aurantiaca Griseb., var.
Magnisiana Hort. Kittel.
— ■ psiltacina Hook.
— punclulata Ch. et Schl. (Guillau-
min déterm. ).
— tviphioides Ker.
Vellozia elegans Talbot.
Xanthosoma auriculatum Regel (Guil-
laumin determ ) (5).
— flavo-maculatum Engl. Id. (6).
fond jaune un peu plus pâle. Reichenbach indique bien ( Bonplandia , 18 44, 90)
les pétales latéraux analogues comme forme et comme couleur au sépale supé-
rieur, mais il les figure ( Xenia Orchid. I, 179, t. 63 n) d’un brun ochracé uni-
forme, ainsi que Regel ( Gartenfl ., i855, t. 1 36). Quant à Hooker (Bot. Mag.,
t. 6971), Veitch (Man. Orchid., Oncidium ,64) et à Cogniaux (Fl.Brasil, m/vi, 3oo ,
t. XLV, 1), ils indiquent et figurent les pétales latéraux très larges , presque orbi-
culaires et d’un jaune canari. A. G.
La plante n’est pas un synonyme de Liriope spicata comme l’indique l 'Index
Kewensis. A. G.
Annam : province de Quang tri,Lao-bas (Delacour, 192 4), localité nouvelle.
Première introduction en Europe de cette variété, décrite en 1924 sur des
échantillons secs provenant du Cambodge. A. G.
Floraison déjà signalée en 1921 (Bull. Mus., p. 555); correspond par son
petit éperon long de 5 cm. seulement à la figure de Costantin (Atlas des Orchi-
dées cultivées, pl. 7, fig. 3a) et non aux descriptions de Reichenbach, Ridley,
Veitch, Williams et aux figures du Gardners 1 Chronicle et du Floral Magazine.
(Voir Bull. Mus., 1924, p. 5i8.)
D’après les archives du service de la Culture, Finet aurait primitivement
(6 octobre 1910) attribué le nom d 'occidentale à la plante de Pobeguin munie
d’un long éperon et tout à fait comparable au type de Madagascar.
(4) Jumelle (Bull. Mus., 1923, p. 607 et suiv.) a déjà signalé à Madagascar
cette plante recueillie en 1921 au fond de la baie d’Ampasindava, en face de
Nossi-bé, par Dandouau et Perrier de la Bâthie. — Waterlot en a envoyé au
Muséum également, en 1921, qui proviennent d’Ambongo. A. G.
(5) Envoyé (de Colombie (Cordillière orientale du Haut-Magdalena, vers
i5,ooo m. d’alt.) par M. F. Claès, en septembre 1926; ne paraît différer du
type que par les pétioles noir-violacé marbré au lieu d’être roussâtres ou vert
rayé et panaché de roussâtre , et par la feuille agréablement tachetée de jaune
au lieu d’être uniformément verte. A. G.
W Envoyée de Colombie, par M. Claes, septembre 1934.
Dicotylédones.
Acacia brachybotrya Benth.
— horrida Willd.
— Sentis F. Muell.
Alloplectus capitulas Hook.
Banisteria argentea Spreng.
Bégonia Boisana Gagnp.
— hydrocotylifolia Otto ex Hook.
— X Jean Lotte H. Theulier.
— kouy-tcheouensis Guillaumin,
sp. nov. (voir p. 477 ).
— nelumbifolia Cbam. et Schlecht.
Caralluma pseudonebrownii Dinter(1).
Cassia acuiifolia Delile.
— pseudo-sophora Hort. ex Todaro
Casuarina slricta Dryand.
Cereus Tonduzii Weber.
Clerodendron Minahassæ Teijsm. et
Birm.
CodiæumxAndreanum Lucien Linden.
— volutum Hort Bull.
Cotylédon amœna De Smeet (3).
— linguœ folia lem.
— fulgens Baker.
— pubescens Baker.
— slolonifera Baker? (4).
Crassula pallida Baker.
— pseudo-lycopodioides Dinter et
Scbinz.
Cupania undulata Linden (5).
Cupressus lusitanicus Mill. , var. Ben-
thamiana (MUe Gamus determ.).
Euphorbia mainiana H. Poiss. (6).
— ojjicinarum L.
— virosa Willd.
Grevillea Thelemanniana Hueg.
Hojfmannia rejulgens Hemsl.
P) Figure sans description sur le Catalogue de Haage et Schmidt, 1 9 1 3 ,
p. 2 3 4 ; la description se trouve dans Neue und wenig bekannte Pflanzen von
Deutsch Sud-Wes t Afrika, p. 17-18, 191 h.
(2) Ce nom semble cité, sans description, pour la première fois par Todaro
dans l’ Index seminum Horti Regii Botanici Panormitani, anno 187a, p. 29, mais
n’est pas relevé dans l'Index Kewensis.
L’organisation de la fleur cadre exactement avec les descriptions de celles du
C. acutifolia, en particulier celle d’Oliver, Flora of Tropical Africa, II, p. 8; les
feuilles à trois paires de folioles correspondent à celles de certaines formes de
l’Herbier de Paris, mais le pétiole possède de petites glandes allongées entre
les deux paires inférieures de pétiolules, glandes qui manquent, aussi bien
que les glandes basilaires, chez C. acutifolia. A déjà fleuri en 1922. A. G.
(3i Ce nom ne se trouve que dans Hand lût . Tender Dicotyledons , mais sans
références bibliographiques.
(4) Feuilles, rosettes et stolons tout à fait conformes à la planche fi3 du Réfu-
giant botanicum, mais inflorescences beaucoup plus allongées et flexueuses, fleurs
plus espacées et plus nombreuses, à corolle jaune-verdàtre à l’extrémité et sans trace
de rouge à la base, rappelant plutôt le C. lingueefolia Baker, l. c., t. 58. A. G.
(5) Voir description détaillée et historique, ci-après, p. 478.
(6) M. Denis ( Euphorbiacées des îles sud d’Afrique, 84) réunit cette plante à
cyathium jaune avec TE. splendens Bojer qui a le cyathum rouge, M. Denis ayant
trouvé tous les passages, et Perrier de la Bâthie ayant noté que les cyathium
peuvent être verts, jaunes ou rouge vif.
Échantillons envoyés en 1923, de Madagascar, sans localité précise ( Waterlot ,
Vincent). A. G.
475
Hoya multijlora Blume.
Iberis Peyerimhojjii Maire.
Isoloma Lindenianum Nichols. (Guil-
laumin determ.).
Ixora coccinea L. , var. rosea.
Kalanchoe Gastonis-Bonnieri Hamet
et Perrier.
— Kirkii N. E. Br.
— spathulata DG ? (1).
— tomentosa Bak. ( Waterlot, 1922 (2).)
Labisia pothoina Lind.
Lomatophyllum roseum Perrier de ia
Bâtbie (sp. nov.) (3).
Mamillaria fuliginosa Salm-Dyck.
Melicytus ramiflorus Forst.
Mesembryanlhemum acinaciforme L.
Myrtus communis L., var. moschala.
Pavoniu hastata Gav.
Peperomia pubijolia Hort Veitch. ( Pro-
ceeding Roy. Horl. Soc., V, 1 43 ,
1 865 (4)).
Peperomia urocarpa Fisch et Mey.
Petiveria alliacea Jacq.
Phyllocactus Phyllanthus Link.
Pilea pubescens Liebm., var. involu-
crata Weddei.
— robusta Liebm.
Pittosporum jasciculatum Hook. f.
— Ralphii T. Kirk.
Prinsepia ulilis Boyle.
Rhipsalis paradoxa Saim Dyck.
— sulcata Weber.
Ruellia Herbstii Hiern.
Sempervivum velulinum N. E. Br.
— Younghianum W. et B.
Solanum auriculatum Ait.
— macrophyllum Dun.
Stapelia verrucosa Moss.
Tecoma grandiflora Loisel.
Trichilia undulatifolia Hort. ex
Schinz (5).
Tricuspidaria dependens Ruiz et Pav. ,
var. album.
Urenal obata L. , var. sinuata Gagnep.
[U. sinuata L.] (6).
Voacanga dickotoma Schum.
6) L'Index Kewensis et Britten (F/. trop. Afric., Il, 3 9 h ) réunissent cette espèce
à K. crenata. Mais Gagnepain (Fl. lndo-Chine, II, 702) conserve l’espèce tout en
lui identifiant le K. crenata d’Oliver, mais non celui de Haworth.
La plante du Muséum diffère sensiblement de la planche de Redouté (PI.
Grasses, t. 65) par ses feuilles à pétiole long (7 cm.) et large (1,7 cm.), et de la
description de Gagnepain par l’absence de lignes brunes sur le calice, la corolle et
les carpelles, et le manque d’articulation des styles sur les carpelles. A. G.
W Diffère du type de Baker et de la description de Hamet (Ann. Musée col.
Marseille, 3e série, III, 102, 107) par la pubescence blanche de l’inflorescence
et des fleurs, et le tube de la corolle à peine plus long que les lobes; ce tube
est vert veiné de violet en dedans et les lobes rougeâtres. A remarquer que
dans la clef des Kalanchoe malgaches, Perrier de la Bâthie (Bull. Acad. Malg.,
n° 1, VI; en tiré à part, p. 9-16) cite cette plante comme à feuilles entières.
A déjà fleuri en 1924. A. G.
Première floraison.
Signalé à la liste des espèces de Peperomia dans l’ouvrage posthume de
C. de Candolle (Candollea , I, p. 3o2), mais ne figurant pas dans la clef analy-
tique; est certainement la même plante que celle recueillie au Paraguay par
Ghodat et Hassler et décrite par G. de Candolle (Bull. Herb. Boiss., ser. 2, III,
4o3, igo3), sous le nom de P. albostriata. A. G.
(5) Voir à la page ^179, description.
A déjà fleuri en 1926,
476
A signaler également parmi les floraisons de plein air :
Le Pélargonium x Jardin des Plantes, obtenu par M. O. Caille, Jardi-
nier en chef, en 1924, du croisement des variétés Paul Crampcllx Maxime
Kovalewsky. Celte nouvelle variété, d’origine hybride, présentée au Comité
de Floriculture de la Société nationale d’Horticulture de France, a obtenu
un Certificat de mérite. (Voir le Journal de cette société, 1925, p. 269.)
Nota. — La floraison d’un pied femelle de Pandanus Jurcatus, indi-
quée p. 478, est un fait très rare; celle qui s’est produite cette année au
Muséum. est la deuxième nettement constatée en France; la première s’élant
montrée en 1880 à l’établissement horticole Jacquemet-Bonnefond, à
Aunonay {Ardèche). [Voir Revue horticole, 1881, p. 22 et p. 174, avec
figures noires.]
Une fructification du P. utilis est signalée, dans la publication citée ci-
dessus, comme s’étant déjà produite à Neuilly, dans les serres du roi
Louis-Philippe, mais sans indication ni références précises; elle est donc
douteuse.
La floraison de pieds mâles est plus fréquente; en voici un relevé, avec
date, lieu et références bibliographiques :
1 84 4. ! Au Muséum. P sylvestris. (Rev. hort., 1862, p. 4o8 et 4io,
fig. noire. )
1868. Au Fleuriste municipal, Paris. P. Pancheri. (Rev. hort., 1880,
p. 217.)
1868. Au Muséum. P. Houlletii. (Rev. hort., 1868, p. 210, fig. noire.)
1873. A Tours, chez M. Marne. P. jurcatus. (Rev. hort., 1881, p. 175.)
1877. A Saint-Germain, château du Val, P. Jurcatus. (Rev. hort., 1877,
p. 38i; 1879, P* 2°0,.pl. col.)
1878. Idem. P. caricosus. (Rev. hort., 1878, p. 4o5,fig. noire.)
De sorte que , parmi les espèces dont la floraison a été observée, le
P. Jurcatus est la seule qui l’ait montrée dans les serres sur pied mâle et
sur pied femelle; les autres espèces ayant fleuri dans les mêmes conditions
étaient toutes des plantes mâles.
J. Gérôme.
— 477 —
Plantes nouvelles on critiques des serres du Muséum,
par M. A. Güillàumin.
11. Bégonia (§ Platycentrum ) kouy-tcheouensis nov. sp.
Acaulis, rhizomate incrassato , foliis usque ad 1 5 cm. x 20 cm., pallide
viridibus, cordatis, sim aperto, margine acute dentato denticulatoque , nervis
basilaribus latere 2, altero 1, lateralibus utrinque 2-3 , lamina supra
nervis exceptis glabra, injra sparse, nervis dense, fulvo-lanuginosis , stipulis
lanceolatis diu persistentibus. Pedunculo adspectu terminali, ad 6 cm. longo,
tereti, 2-cymoso; foribus pallide roseis, 7—8 cm. pedicellatis , d : sepalis 2,
late ovatis { i,5 cm. x 1 cm.), petalis 2, auguste ovatis ( 1 cm. x o,5 cm.),
ut sepalis intus glabris, extra Julvo-lanuginosis , slaminibus 1 -fasciculatis ,
filamentis circa 1 mm. longis, antheris linearibus, 1 mm. longis, longitudina-
liter dehiscentibus ; 9 sepalis petalisque 5, sub-œqualibus ( circa 1 cm.
X o,5 cm.) intus glabris, extra fulvo-lanuginosis , ovario sparse fülvo-lanu-
ginoso, 2-loculari, placentis 2, 2-partitis et in utraque parte ovulatis ,
stylis 3— à, parce liberis, circa 2 mm. longis, contortis, papillis spiraliter
disposais. Fructibus alis 3, obtusis, 2 minimis , circa 1 mm. longis , enervibus ,
majore circa 1 0 mm. longa, horizontaliter nervata.
Chine : Kouy-tdiéou ( R . P. Esquirol ; F. 100, 1922). 1" floraison en
avril 1925.
L’aspect général fait penser au B. Augustinei Hemsl.; le fruit simule
tout à fait celui du B. edulis Lévl. , qui est une espèce érigée.
12. B. (§ Quadrilobaria) Françoisi, nov. sp.
Magniludine pugni irregulariter tuberoso, joliis usque ad 80 cm. diame-
tienlïbus, atro-viridibus , cordatis, sinu aperto, fere symmetricis , apice breviter
obtuseque acuminatis, margine undulato et denticulato-ciliato , pagina superiore
lamine sparsius nervis densius mbro-pilosa , inferiore nervis venisque tantum
rubro-pilosa , petiolo 3o-ùo cm. longo, rubro-piloso. Injlorescentiis usque ad
70-80 cm. longis, glaberrimis, 2-cymosis, jloribus aïbis, 1,5 cm. pedicel-
latis; d : sepalis 2, truncato-ovatis , circa 1,2-1, 5 cm. X 1,7 cm., petalis 0,
staminïbus 3o—ào , 1 -J asciculatis , filamentis liberis , 2 mm. longis, antheris
linearibus, 5 mm. longis, longitudinaliter dehiscentibus ; 9 : sepalis 2, ovato-
spathulatis ( circa i,5 cm. x 1 cm.), petalis 2, auguste ovatis ( circa i,5 cm.
X 0,7 cm.), ovario 3-loculari, placentis 3, 2—partitis, et in utraque parte
— 478
ovulatis, stylis 3 , liberis, usque ad medium, a-partitis, papillis spiraliter
disposais. Fructibus alis 3, rotundatis , a minoribus , i—5 mm. longis, reti-
culatis , 1 majore 1 a cm. , longo reticulato.
Madagascar : massif de Tsaralanana, vers i,5oo mètres ( François ,
n° 176 = Perrier de la Bdlhie, n° 16,672; F. 216, 1926).
Des semis ont été effectués en fin août 1925.
Se rapproche surtout du B. heteropoda. Baker, qui, dans sa diagnose,
dit que c’est une espèce acaule, mais sans préciser si elle est rhizomaleuse
ou tubéreuse, n’a décrit que la fleur c?; toutefois les anthères à filets
extrêmement courts, différencient nettement cette espèce de celle décrite
ci-dessus.
13. Cupania (?) dnddlata Linden (nomen).
Frutex (?) remis fulvo-hirsutis , folia imparipinnnata , usque ad 3o cm.
long a , folio la, ai -a y, in gemma plicata, sub-opposita vel sepius alterna,
lanceolata (2— g cm. x a, 3 cm.), margine integra sed undulata, acuminata,
basi sub-rotundata et asymmetrica, membranacea, pagina superiore viridi-nitida, ■
inferiore pallidiore sparse hirsuta, Costa supra impressa, subtus prominula,
densius fulvo hirsuta, nervis circa g—jugis, tenuibus, immer sis , fer e incons-
picuis, rachi parte nuda reducta , fulvo hirsuto, petiolulis brevissimis, 2 mm.
longis, fulvo-hirsutis. Inflorescentia terminalis , pyramidali-paniculata , ao cm.
longa , fulvo-hirsuta , florïbus 9 minutis, in racemis glomendatis, h mm. longis ,
pedicello glabro vel sub-glabro, 2 mm. longo, basi articulato, sepalis 3 , ovatis ,
1,5 mm. longis, apice acutis, viridibus, extra sparse pilosis, intus glabris,
petalis3 , ochraceo-viridibus , i,5 mm. longis, angustissime ob-triangularibus ,
apice truncatis emarginatisque , leviter plicatis , esquamatis, staminodiis (?) 3 ,
epipetalis, filamentis applanatis, o,5 mm. longis, utrinque glandulis 3 , minu-
tissimis, emarginatis, purpureis, ovarium globosum, stylo brevi, 3-lobo,
loculis 3 , ovulis a , collateralibus , anatropis, apice locularum pendulis.
Espèce brésilienne très mal connue, signalée seulement par Linden
Catalogue (1861), relevée seulement dans le Kew hand list, tender dicotyle-
dons, p. 217 (1899), ma‘s Pas ^aas Jcewensis. Raldkofer Sitzungsb.
d. le. bay. Akad. der Wissench. IX, p, 520 (1879), la rejette des Sapinda-
cées mais sans en donner la raison Ce n’est évidemment pas un Cupania,
puisqu’il y a plusieurs ovules par loge, mais je ne vois pas ce qui empêche
de la ranger dans les Dyssapindacées anomophyllées, bien qu’il ne rentre
dans aucun des genres quelles comprennent.
Quoiqu’il en soit, vu l’absence de documentation sur cette plante, il
n’était peut-être pas inutile d’en donner ici une description détaillée.
479 —
14. Thichilia ündulatifolia Hort. ex Schinz (nomen).
Arbor, adspectu Dysoxyli, ramulis puberulis. Folia imparipinnata , 2-3
juga, circiter i5 cm. longa, foliolis oppositis, membranaceo-rigidis , e basi
cimenta obovatis (3,5-'] cm. x 2-3 cm.), terminali majore, margine undu-
laia, opacis, epunctulatis , utrinque Costa marginibusque infra basin versus
exceptis, glabris, nervis lateralibus subtilibus, utrinque 5-6, petiolo brevi
(circa 2,5 cm.), puberulg, rachi infra foliolorum jugis leviter alato, puberulo.
Cymulæ â-5-floræ, circa o,5 mm. longæ ; flores (f, globosi ; pedicello pube-
rulo, 5-5 mm. longo, tertia parte inferiore articuiato, basi î-bracteato ;
calyce brevissime 5-dentato, extra puberulo; petalis 5, pallide viridibus,
ovatis (circa 3 mm. x 2 mm.), margine tenuissime papillosis, in æstivatione
imbricat s; tubo stamineo cylindrico, 2 mm. longo, crenulato, medio extra
sparse, intus dense albo lanuginoso, antheris g-io, lineari-lanceolatis , vix
1 mm. long is , leviter ochraceis, in tubo intus sessilibus, dentes stamineas vix
superantibus ; ovario in disco sessili, conoideo, glabro, stylo brevissimo, stig-
mate carnoso, dilatato, sphæroideo-depresso , tubum stamineum superante,
loculis 3, ovulis in quoque loculo 2, fere super positis.
Cette espèce est attribuée à tort à Linné dans le Verzeichnis d. Bot.
Gard. d. Unie. Zurich, p. 7. et aux Horticulteurs dans le même catalogue,
1908, p. 6. Elle n’y est accompagnée d’aucune description et n’est pas
relevée dans ï Index Kewensis ni dans les Kew hand list.
Ce ne saurait être un Trichilia puisque les anthères sont insérées à l’in-
térieur du tube et non sur le bord ou sur les d ;nts. Cette espèce appartient
certainement au genre Amoora (sensu stricto) qu’on (ait rentrer mainte-
nant, ainsi que le genre Lansium, dans le genre Aglaia.
Le disque et la forme de l’ovaire rappellent tout à fait le genre Synoum
mais qui a la corolle quinconciale et des ovules complètement collatéraux
insérés sur un gros placenta pendant du sommet de la loge.
— 480 —
Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie ,
par M. A. Guillaumin.
XL1Y. Plantes recueillies par M. Franc.
(5' supplément (1).)
Hybanthus austro-caledonicus Schinz et Guillaum. — ( 3 1 3 ) Distribué
par Bonati sous ie nom inédit d 'Ionidium agateoides Schltr.
H. ilicijolius Schinz et Guillaum. , forma serratifolia Guillaum. nom.
nov. = Ionidium serratijolium Bak. f. — Baie de Prony, baie du Sud
(4ao série A). Présente à la fois des feuilles typiques et des feuilles beau-
coup plus grandes (jusqu’à i3 cm. x 5 cm.).
Myrtus paitensis Schltr. — Païta (21ü5).
L’auteur a indiqué les lobes du calice et les pétales comme étant glabres:
en réalité , ils sont courtement ciliés ; en outre , il se développe fréquem-
ment à l’aisselle de chacune des a bractées qui se trouvent à la base du
calice ou peu au-dessous un pédicelle long de î cm. environ, pourvu lui-
même de a petites bractées caduques à la base du calice.
*Homalium Franeii Guillaum. nov. sp.
Arbor ramis gracilibus gr'tseo-fîavis; joliis ovatis ( 5-j cm. x a, 5 -3, 5 cm.),
apice obtusis, basi subito obtusis , rigidis, margine grosse serratis vel undulatis,
utrinque glabris , petiolo 0,5-1 cm. longo sujfultis , nervis 6—j jugis, tenuibus,
in utraque pagina prominulis, venis valde reticulatis; injlorescentiis erectis,
8-g cm. longis, basi in 2-3 cm. denudatis, sparse breviter pilosis , floribus
numerosis , rubescentibus , pedicello circa 2 mm. longo, rachi densius breviter
piloso , 6-7 mm. altis, calycis tubo drca à mm. longo, sparse breviter piloso,
longitudinaliter striato, lobis 6-8 , lanceolatis, 2 mm. longis, fere glabris,
petalis 6—8, ovato spathulatis (3 mm. x 2,5 mm.) medio costatis, extra
appresse pilosis , margine lanuginosis, intus dense lanuginosis, staminibus
circa 24, 6-8 Jasciculatis , discum lanuginosum, stylis 3 , basi coalitis , apice
glabris , basi lanuginosis.
0) Voir Bull. Mut., igi3,p. 5iq; 19195 p. âi3, 288,372; 1920, p. a54;
1921 , p. 119, ‘558; 1922, p. io3, 196, 545.
— 481 —
Mont Koghi, 200 mètres A. C. (5o7).
Voisin de VII. Guillainii mais qui a, suivant Briquet, les feuilles très
coriaces , atténuées sub-aiguësau sommet, les fleurs subsessiles, les sépales
et les pétales sensiblement égaux et ho étamines; se rapproche aussi des
H. gracile , polystachyum et rivulare, qui ont des feuilles pétiolées, membra-
neuses ou rigides, mais non très coriaces, et des fleurs pédicellées, mais les
pédicelles y sont capillaires.
Morinda Forsteri Seem. — Nouméa (558). C’est l’espèce signalée dans
mon Catalogue, p. 172, sous le nom de M. umbellata L. non. Labill.?
Neofranciella pterocarpon Guillaum. nom. nov. =£= Franciella ptero-
carpon Guillaum. (1922). Je suis obligé de changer le nom de genre,
le nom de Franciella ayant été appliqué antérieurement à une Cryptogame.
Dracophyllum ramosum Pancb. ex Brong. et Gris. — Mont Mou (608).
Erigeron neo-caledonicus S. Moore. — Nouméa (i38,883, 2116).
Gmelina neo-caledonica S. Moore. — Prony (i5i2A, 1998).
*Clerodendron siphonanthus B. Br. — Nouméa ( 1284).
Cryptocary a odorala Guillaum. ? — - Prony (1828, série A).
Litsea unijlora Guillaum. — Dombéa (5 10).
Phyllanlhus Vieillardi Baill. — Prony (1627, série A; 1 633 , série A).
*Urera caracasana Griseb. — Yaté(2o69), plante certainement intro-
t duite; le collecteur a du reste noté qu’elle «semble localisée».
Curcuma longa L. — Plateau d’Unio (781 ).
Zingiber Zerumbet Sm. — Ouano (780).
*Commelina benghalensis L. — Nouméa (2110).
Les graines présentent les petites perles blanches signalées par Clarke
( Monogr . Phan . , III, 160) comme existant assez rarement chez cette espèce.
— 482
Contribution 1 la Flore de la Nouvelle-Caledonie ,
par M. A. Guillaumin.
XLV. Plantes de collecteurs divers (suite.)
Hybanthus austro-caledonicus Schinz et Guillaum. — Mont Mi (Balansa
1226), entre Saint-Louis et Ounia (Balansa 1226“), entre Bourail et
Canala (Balansa).
C'est aussi à cette espèce qu’il faut rapporter l’échantillon : Wagap
(Vieillard 2 3 o 3 ) étiqueté lonidium ilicifolium Vieill.
Hyb. ilicifolius Schinz et Guillaum., forma serrati/olia Guillaum. — Païta
(Balansa 1228), Pouébo (Deplanche 5 in Mus. néo-cal.), Ou-Hinna
( Schlechter i5632).
*Mezoneuron Baudouini Guillaum. nov. sp.
Scandens usque ad 8 m., ramis primurn rubiginoso-tomentosis , deinde gla-
brescentibus. Folia petiolala, usque ad 2 5 cm. longa, rubiginoso-tomentosa ,
deinde glabrescentia , bipinnata , pinnis 7-1 1 jugis, basi breviter aculeatis vel
inermibus, foliolis 1 o- 1 2 jugis, sessilibus, oppositis, sub-trapezoideis , basi
obhquis , apice rotundato-truncatis (circa 1 cm. x o,â cm.), rigidis , oblique
costalis , glabris , pilis aliquis margine sparsis exceptis. Injlorescentia panicu-
lata, usque ad 2 5 cm. longa, pseudo-terminalis , rubiginoso-tomentosa ; pedi-
celli similiter pubescentes, â-5 mm. longi, apir.em versus articulati, braclea
filiformi, rubiginoso-tomentosa, pedicello breviore , cito caduca; caiyæ glaber,
segmentarum marginibus exceptis. se palis auguste ellipticis, apice obtusis, uno
cetera distincte superante; petala flava, sepala æquanlia, ad unguem rubigi-
noso-tomentosa, ovarium oblongum, rubiginoso-tomentosum , 1- 2 ovulatum.
Legumen late ellipticum (3 cm x 2 cm), oblique stipitatum, rigidissimum ,
î-alutum , semen 1.
Nouméa (Baudouin 2/19 et in Pancher 176). Fl. oct.
Myrtus paitensis Schltr. — Cours supérieur de la Tamsa ( Balansa 2873 ),
Messioncoué (Balansa 2079°, aor]Ç)i).
Leucopogon macrocarpum Schltr. — Nouvelle-Calédonie ( Deplanche 366 ),
Mont Koghi (Brousmiche 653, Balansa 282), Mont Koghi et Yaté (Pan-
cher 219, 3oo), Yaté, Canala (Vieillard 8/12), Mont Mou (Balansa 2746).
Dracophyllum compactum S. Moore. — •. D’après la description, ne me
paraît pas distinct de D. involucralum Brong. et Gris , cependant R. Moore
compare son espèce à D. verticillatum Labill. et non à D. involucratum.
D. dracænoides Schltr. — Canala ( Vieillard 832).
Schlechler ( Bot. Jahrb. XXIX, p. 221) ne dit pas si la hampe est glabre
ou velue mais la fig. 2 1 A montre bien qu’elle est pubescente; il dit et figure
les pédicelles glabres , en fait , sur son type même , ils sont légèrement velus.
D. gracile Brong. et Gris. — Schlechter (/. c. , p. 222) a déclaré que le
D. gracile et le D. ramosum lui paraissent à peine discernables, les numéros
[Schlechter i5io3, Balansa 219&, Compton 2i3o) semblent, en effet,
intermédiaires : ils ont à la fois des feuilles étroites (quoique plus larges et
plus longues que le type) et la pubescence du D. gracile et la disposition
des fleurs en cimes en éventails du D. ramosum.
D. ramosum Panch. ex Brong. et Gris = D. amahile Brong. et Gris. —
Nouvelle-Calédonie [Mueller 53, Pancher 2i5, 298, 299, 654, Raoul),
au N.-E. de Saint-Louis ( Balansa n5o, n5i% 1 i5ib), entre Saint-Louis
et Ounia ( Balansa n52), baie Ouié ( Balansa 276, 277, 278), baie de
Prony [Balansa 276“, 278“), Mont Pénari [Balansa 3670), embouchure
du Thio [Balansa 3671), Uaraï [Lecard 55 4) , Wagap [Vieillard a;) , Koé
[Balansa 27Ô\ 278*), île des Pins [Germain)^
La plante répandue dans les herbiers sous le nom de D. Vieillardi Lenor-
mand mss. : Dombéa [Vieillard 829 bis , 283 1) ne paraît pas distincte de
D. ramosum.
D. Thiebauti Brong. et Gris. — Théban e [Deplanche 426 bis, Vieillard
83 1), Balade [Balansa 32 38"), île Mouac [Balansa 32 38).
D. verticillatum Labill. — Nouvelle-Calédonie [Deplanche 367, Lecard ),
chapeau d’Yahoué [Balansa 11 53), Mont Koghi [de Pompêry ), Mont Mi
[Balansa 1 154, 1 i54a) , Mont Humboldt [Balansa 2192 , 2193), Balade
[Lahaie 1367, Balansa 3239).
Les espèces néo-calédoniennes de Dracophyllum peuvent se reconnaître
de la façon suivante :
Pédicelle recouvert de bractées imbriquées D. involucralum
— ÏD. compactum.
Pédicelle non recouvert de bractées imbriquées.
Étamines exsertes, sépales ± ovales.
Tube de la corolle à peine plus long ou aussi long que le
calice. D. verticillatum
Tube de la corolle environ 2 fois plus long que le calice.
Hampe et pédicelles totalement glabres D. Thiebauti.
Hampe velue, pédicelles légèrement velus. D. dracænoides.
— 484 —
Étamines incluses, sépales lancéolés, un peu falciformes.
Fleurs par 3-6 en petites cimes en éventail: hampe et pédicelles
à poils blancs, abondants, assez longs D. ramosum.
Fleurs isolées, exceptionnellement par 2-3 , hampe et pédicelles
à poils grisâtres, peu abondants, courts D. gracile.
Erigeron bonuriensis. L. — Nouvelle-Calédonie ( Kiener 3), Yahoué
( Sav'es ), île Nou (Brousmiche 453), île des Pins (Germain).
E. neo-caledonicus S. Moore. — Nouméa ( Cribs 5 91).
*Gonyza viscidula Wall. — Ferme modèle (Balansa 16).
Morinda Forsteri Seem. — Nouvelle-Calédonie ( Baudouin 346), Nouméa
( Vieillard 722, Balansa 347, ii32, 2992), JLiifou (Deplanche 65).
ff Noulounessn à l’île Lifou.
Phyllanthus Vieillardi Baill. — Au N.-E. de la Conception ( Balansa 1211),
Prony (Balansa 253).
Acalypha neo-caledonica Müll.-Arg. — Les plantes que Bâillon consi-
dérait comme une forme (VA. Caturus : Balade ( Vieillard 1221), n’en sont
certainement pas à cause de leurs bractées dentées et paraissent devoir être
rapportées à A. neo-caledonica.
I
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1925.
CORRESPONDANTS.
MM. Chat ut
Dahtan (J.-L.)
Dumas .......
Léger
Nakai
18 décembre 19a 4.
19 novembre 1936.
18 juin 1995.
18 décembre 1994.
19 mars 1935.
CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS EN 1924.
MM. Doixot (A.).
Roland-Gosselin (R.).
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
CONFÉRENCES POPULAIRES DU DIMANCHE
FAITES À 15 HEURES
DANS
LE GRAND’ AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
ANNÉE 1925.
1 5 février. Voyage scientifique en Mongolie M. P. de Teillard
Chardin.
22 février. Les Mammifères de l’ordre des Siréniens. La
légende des Sirènes M. G. Petit.
1er mars.. Les Recherches du Pétrole en France avec
projections cinématographiques M. P. Lemoine.
8 mars.. Les Par. s nationaux du Canada M. J. Berlioz.
i5 mars.. Les Poissons du Danube et leur Pêche M. J. Pellegrin.
— 487 —
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
Pages.
Arrard (R.). Faune d’Auvers : Liste complémentaire i i a
— et Charpiat (R.). Observations sur le Bartonien de la région d’Auvers-
Hérouville 4o a
Allorge-Gatin (M“8). Don d’ouvrage 34s
Allüàüd (Ch.). Description d’un Calosome nouveau du sud de Madagascar
(Coléoptère Cara bide) i63
Amossé (A.). Diatomées des oasis du Kaouar, de Djado et d’Agram (Sahara
oriental) [Figs.]., , . 1 io4
— Contribution à la flore Diatomique de Madagascar si3
André (E.). Sur un point faussement contesté de l’œuvre de Chevreul.
Existence de l’acide pbocénique dans les huiles de Marsouin et de Dau-
phin. Identité avec l’acide valérianique î s î
André (M.). Note sur les Oribata ovalis de C. L. Koch et de Nicolet [Figs.]. 85
— Contribution à l’étude des Acariens de la faune française : Liste
d'Oribatidœ recueillis aux environs de Paris 1 54 , a43
— Sur ce qu’on appelle «langue» ou «languette» chez les Acariens [Figs.]. 3oo
— Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef) par M. le Dr Larrousse dans
des terriers de petits Rongeurs (3e liste) 36-2
Angel ( F. ). Liste des Reptiles et Batraciens rapportés de Madagascar par
M. G. Petit. Description d’un Batracien nouveau de la famille des
Dyscophidés [Figs.] - • 6o
— Sur un Lézard nouveau , provenant de l’Est africain britannique , appar-
tenant à la famille des Scincidés [Figs.] 4ig
Anthony (R.). Présentation d’ouvrages i3o, 3 4a > 4 12
Arnault (Dr). Mission pour le Sahara algérien 129
Auzat (Dr). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918) :
Coléoptères Histérides 74
Bbauchamp (L.). Nomination de Surveillant militaire 266
Becquerel (J.). Nomination d’ingénieur en chef, hors classe, des Ponts et
Chaussées .................. f ................. f ......... . 2
— Mission pour Leyde (Hollande) afifi
Muséum. — XXXI, 32
— 488 —
Bénard (G.). Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de l’Afrique
orientale ( Col. Carabidæ ) [ Fig. ] 7 0
— Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma du Congo français (Col.
Carabidæ) [Figs.] . &39
Benoist (R.). Acanthacées de Madagascar 386
— Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane fran-
çaise • • 468
Berlioz (J.). Conférence sur sa mission au Canada i3o
— Conférence : Les Parcs nationaux du Canada 486
— Note sur quelques Oiseaux de l’Équateur oriental a3a
— Noie sur une Collection d’Oiseaux du Congo belge • . 346
— Note sur quelques Mammifères et Oiseaux rares reçus par le Muséum. 4 1 6
Billard (A.). Note sur le Sertularia distans Lamouroux [Figs.'] 197
Bois (D.). Nomination de Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs .... 1
— Présentation d’ouvrages i3o,34a, 4ia
— Allocution prononcée aux obsèques de M. R. Roland-Gosselin 4 09
— Note sur l’obtention par M. Caille d’un Pélargonium hybride nouveau. 4ia
— Note sur les Palmiers de Louis XIV au Muséum 34 1
— Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’année iga5. 471
Bodle (M.). Nomination de Représentant du Muséum à l’Institut d’Ethno-
logie de l’Université de Paris 4 >7
Bourgeois (Léon), Président du Conseil supérieur du Muséum. Décès.. . . 4og
Bourgeois (L.). Nomination de Commis titulaire au Secrétariat a
Boutin. Nomination de Gardien de galerie 129
Bouvier (E.-L.). Nomination d’ Assesseur du Directeur 1
— Sur quelques formes de Dirphia du groupe semirosea 307
Bultingaire (L.) Nomination de Bibliothécaire du Muséum 266
Caille (O.). Obtention d’un Pélargonium hybride nouveau 4ia
Camus MUe (A.). Graminées nouvelles d’Extrême-Orient ao5
— Sur quelques Graminées d’Indo-Chine 329
— Une Graminée nouvelle pour la Chine 33o
— Caractères et affinités des genres Boivinella A. Camus et Cyphochlæna
Hackel (Graminées).. 38g
— - Une Graminée nouvelle pour l’Indo-Chine . h'jo
C am usât, Garde militaire. Démission 9
— 489 —
Chabanaud (P.)* j Lepadogaater (Mirbelia) bimaculatus Penn. , microcephalus
Brook et Pellegrini n. sp. [Pisces Gobiesocidæ ] 283 et bgb
— Monodichlhys proboscideus ( gen . nov. et spec. nova) et remarques sur
divers autres Poissons Soléiformes 356
Chabrier (M1u). Nomination de Commis stagiaire à la Bibliothèque 607
Chaput. Nomination de Correspondant du Muséum 2
•Charpiat (R.). Le Cerithium substriatum Lamk 1 1 5
— et Abrard (B.). Observations sur le Bartonien de la région d’Auvers-
Hérouville 4o2
Chaussemichb. Nomination d’ Architecte en chef du Muséum A07
Chevet (P.). Nomination de Préparateur au Laboratoire d’Ichthyologie . . . 129
— Sur la valeur d’une espèce et d’un genre nouveaux de Percidé créés
en 1896 par Ostroumoff (Asperina improvisa Ostr.) 65
Chopard (L.). Liste des Gryllides recueillis par.M. Paul Chabanaud en
Afrique occidentale [Fig.] . . 442
Choux (P.). Les Asclepiadacées Malgaches de la région d’Ambovombé [Figs]. 3g4
Cizey. Mission pour l’Afrique occidentale » 4o8
Coupin (Mli0 F.). Présentation de pièces anatomiques 3
— Les voies pancréatique et biliaire terminales du Kanguroo ( Macropus
rujus Desm.) [Figs.] 273
Creyx. Nomination de Préparateur provisoire à la Chaire d’ Anatomie com-
parée 2
Danguv (P.). Deux Sphærosépalacées nouvelles de Madagascar 2o3
Dantan (J.-L. ). Nomination de Correspondant du Muséum 4o8
— et Gravier (Ch.). Sur une forme hétéronéréidienne femelle [Leptonereis
glauca ( CJpd. ) ] et sur le dimorphisme sexuel chez les Néréidiens
(Annélides Polychètes) i5o
Darvey. Nomination de Garde militaire stagiaire boS
Decary (R.). Mission pour la région sud-ouest de Madagascar. b 08
Deeacour (J.) Mission pour l’Indo-Chine ; . 3Ai
Delphis. Nomination de Gardien de galerie. 129
Demoussy (E.). Discours prononcé aux obsèques de M. L. Maquenne i35
Desbordes (H.). Description d’un Histéride nouveau du Cameroun 3io
Descarpentries (J.). Description d’un Cétonide nouveau de Madagascar. . 3n
Descharmes (R.), Bibliothécaire du Muséum. Décès . i3o
Doelot (A.), Correspondant du Muséum. Décès.. 3
Dumas. Nomination de Correspondant du Muséum ..;.... 34 1
Fagb (L.) et Gravier (Ch.). Sur un Péripate de Bornéo ( Eoperipatus Horsti
R. Evans) [Note préliminaire] 453
Fadvel (P.). L’operculé de la Mercierella enigmatica Fauvel (Annélide Poly-
chète) et la prétendue incubation operculaire [Figs.] 287
Fischer (Ed.). Nomination de Chef des travaux du Laboratoire de Saint-
Servan 607
Fleutiaux (E.). Deux nouveaux Melasidœ de la collection du Muséum natio-
nal d’histoire naturelle de Paris [Fig.] 178
— Melasidœ nouveaux des lies Viti et Samoa , faisant partie des collections
du Muséum national d’histoire naturelle de Paris a 48
— Melasidœ africains nouveaux de la collection du Muséum national
d’histoire naturelle de Paris 3i3
Fritel (P.-H.). Sur la présence du genre Rhizocaulus Saporta dans les meu-
lières de Beauce , aux environs de Paris 1 1 8
— Flore Permo-triasique et Carbonifère du Chan Si central (Chine)
d’après les matériaux rapportés par M. le Dr A.- F. Legendre. ... ... 335
Gauthier (H.). Note (Ecologique sur Syngnathus algeriensis Playfair 68
Gravier (Ch.) et Dantan (J.-L.). Sur une forme hétéronéréidienne femelle
[Leptonereis glauca (Clpd.)] et sur le dimorphisme sexuel chez les
N éréidiens ( Annélides Polychètes ) i5o
— et Fage (L.), Sur un Péripate de Bornéo ( Eoperipatus Horsti R. Evans)
[ Note préliminaire ] 453
Guerry (Mm* V’e). Don fait au Laboratoire d’Entomologie 4n
Guillaumin. (A.). Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie :
XLI1. Plantes de collecteurs divers (Suite) 100
XLIII. Idem (Suite). 909
XLIV. Plantes recueillies par M. Franc (3‘ Supplément) 48o
XLV. Plantes de collecteurs divers (Suite). . . 48a
— Plantes nouvelles des serres du Muséum 263. 477
Guillemot (Mlle H.). Tableau dichotomique pour la détermination des prin-
cipales espèces de Volutes du Bassin de Paris 333
Guinochet (M. et Mme). Don fait au Muséum * 4n
Heim de Balsac (H.). Mission pour l’Algérie 219
— Mission dans le Sahara central et description d’un Oiseau nouveau
. du genre Ammomanes [Figs.] 137
Hissard (H.). Nomination de Maître de dessin 266
Imbert. Mission pour les îles de la Sonde • 34 1
— 491 —
Lacroix (A.). Don d’ouvrages 267, 4 12
Lamy (Ed.). Présentation d’ouvrages . . 267
— Les Huîtres de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le
Dr Jousseaume) 190, 25a, B 1 7
— Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Anatina. . . 372
— Description d’un Lamellibranche nouveau de l’île Saint-Paul [Figs.].. ^67
Leborgne. Nomination de Garde militaire stagiaire 4o8
Lecomte (H.). Présentation d’ouvrage 3
Le Gall (J.). Un poisson peu connu : le Centrolophus britannicus Günther
[Figs.] 288
— Note complémentaire sur le Centrolophus britannicus Günther 4a6
Legendre (R.). Don d’ouvrage. 4i2
Léger. Nomination de Correspondant du Muséum 2
Lemoine (P.). Conférence : Les Recherches de Pétrole en France 486
Lester. Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d’ Anthropologie. . 1
Loubiére. Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire d’Organo-
graphie et Physiologie végétales 1
Mahaudeau. Nomination de Sous-Brigadier 129
Maingaud. Nomination de Gardien de galerie stagiaire 4o8
Mangin (L.). Nomination de Directeur du Muséum 1
— Discours prononcé aux obsèques de M. L. Maquenne i33
— Présentation d’ouvrages 267, 34a, 4ia
Maquenne (L.), Professeur de la Chaire de Physique végétale. Décès. ..... . 2
— Discours prononcés à ses obsèques par MM. L. Mângin et E. Demoussy. i33
Martignat, Gardien de galerie. Démission 4o8
Menegaux (A.), Assistant. Nomination de Correspondant de l’Académie
des Sciences Naturelles de Philadelphie. 2
— Admission à la retraite 265
— Sur les lâchers de Cailles en mai 1924 278
Mérite (Ed.), Nomination de Maître de dessin 266
Meunier (St.), Professeur honoraire. Décès. 266
Meurgey. Nomination de Médaillé militaire 4o8
Moineau. Nomination de Garçon de Laboratoire stagiaire 4o8
Monod (Th.). Isopodes et Amphipodes de l’expédition antarctique belge
(S. Y. Belgica) ( ire note préliminaire) [Figs.] i5g
— Idem (a* note préliminaire) 296
Morellet (L. et J.). Note sur le Ludien des environs de Beynes 33a
— 492 —
Mouquet ( A.) et Truche. Gangrène des extrémités inférieures chez les
Oiseaux ( Suite ) 4 7
Nakaj. Nomination de Correspondant du Muséum 919
Na vas (P. Longin). Les Dilarides (Ins. Névroptères) du Muséum national
de Paris 188
Neuville (H.). Remarques sur les bois des Cerfs et leurs anomalies [Figs.]. 4 1
Okada (Yô K.). Contribution à l’étude des Cirripèdes Ascotho caciques :
I. Note sur le Dendrogaster arborescent Le Roi : établissement d’un
nouveau genre [Figs.] 36 A
Pellegrin (Fr.). Planta Letestuanæ novœ ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. X et XI.
383, 465
Pellegrin (Dr J.) Autorisation de faire des leçons publiques 966
— Mission pour le Maroc 34 1
— Conférence : Les Poissons du Danube et leur Pêche . 486
— Mission J. Pellegrin en Roumanie : Batraciens et Poissons 59
— Description d’un Rarbeau nouveau du Niger.. 281
— Poissons du Ouadaï récoltés par le Dr Gaudiche : Description d’un
Labéon nouveau. 353
Petit (G.). Conférence : Les Mammifères de l’ordre des Siréniens. La
Légende des Sirènes 486
Phisalix (MϨ M.). Cyclospora tropidonoti nov. sp. , Coccidie intestinale
de la Couleuvre à collier [Figs.] 93
— Coccidiose intestinale de Vipera berus à Cyclospora Babaulti nov. sp.
[Figs.] 96
— Autopsie d’un Python réticulé mesurant 5 m. 76 de longueur t45
— Coccidium persicum nov. sp. , parasite des voies biliaires de Tropidunolus
natrix var. persa Pallas. [Figs.] . . 2 58
— Segmentation des plaques sus-oculaires chez la Vipère aspic [Figs.].. . 4a 1
— Cyclospora Viperæ, Coccidie parasite de l’intestin de la Vipère aspic,
infecte également nos autres Serpents indigènes, et spécialement la
Couleuvre d’Esculape et la Couleuvre de Montpellier 4a3
Pic (M.). Don fait au Laboratoire d’Entomologie 4i 1
, — Nouveaux Malacodermes asiatiques (Suite) 72
— Malacodermes et Hélodide de Bornéo 180
— Diagnoses préliminaires de Lycides africains 1 84
— Contribution à l’étude des Ténébrionides du genre Basides Mots 43 1
Pobtevin (G.). Révision des Neci'ophorini du Globe (Suite) |65
Potignon. Nomination de Gardien de ménagerie.. 129
— 493 —
Ranson (G.). Méduses du Plankton recueiïli'par La Tanche pendant sa pre-
mière croisière de 1933 (avec deux cartes de répartition des Pelagia
et des Rhopalonema) 88
— Sur quelques Méduses des côtes de ia Manche [Figs.] 3a3, 45g
— Quelques observations sur le Plankton et liste des Méduses recueillis
par la Tanche pendant sa croisière 1924 379
Rochon-Duvigneaud (Dr A.). La vision des animaux appréciée par la com-
paraison de leur réline avec la rétine humaine [Figs.]. 224
Roland-Gosselin (R.), Correspondant du Muséum. Décès 4og
— Allocution prononcée à ses obsèques par M. D. Rois 4og
Roland-Gosselin (Mme R.). Don fait ad Muséum . 4u
Rodle (L.). Présentation d’une collection d’aquarelles de Poissons de la
Méditerranée a35
— Montage d’une Tortue-Luth dans la Galerie de Zoologie 4n
— Présentation d’ouvrages 4 1 2
Rousseau , Gardien de galerie. Décès 3
Rouyer (M.). Nomination de Chevalier de 1a Légion d’honneur a
Schmidt (Dr J.). Don d’ouvrage i3o
Séguy (E.). Etude sur quelques Calliphorinés testacés rares ou peu connus. 439
Serres-Coüsinf'. Nomination de Commis titulaire à la Ribliothèque 2
Sicard, Gardien de galerie. Démission. 2
Simon (L.-J.). Nomination de Délégué du Muséum à la Commission des
recherches scientifiques q65
— Nomination d’Ofïicier de la Légion d’honneur 4o8
Sürcodf (J.). Mission pour le Mozambique 266
Tayard (F.). Nomination de Garçon du Laboratoire de Physiologie 266
Teillard de Chardin (P. de). Conférence : Voyage scientifique en Mongolie. 486
Théry (A.). Coléoptères Ruprestides récoltés par M. de Morgan en Perse
pendant l’année iqo4 [Fig.] 77, 171
Trouessart (E.-L.), Professeur. Admission à la retraite a65
Trdche et Mouquet (A.). Gangrène des extrémités inférieures chez les
Oiseaux (Suite) h']
Verneau (R.). Mission pour les îles Canaries 4o8
Viqnon (P.). Don au Laboratoire d’Entomologie 4i3
— Espèces nouvelles dans les genres Typophyllum et Pterochroza (Ptéro-
chrozées) 446
Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum a 66
Cérémonie pour célébrer le Centenaire des découvertes de Cbevreul 4o8
Conférences populaires du dimanche en 1935 486
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1935. 3, 181,319,
367, 343, 4i3
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 19a 5 par
l’Assemblée des Professeurs 485
Travaux faits dans les Laboratoires et accroissement des Collections du
Muséum national d’histoire naturelle pendant l’année 1936 5
ERRATA.
.1 : '
Bulletin du Muséum, t. XXXI, 1995.
Page 285, ligne 91 (5e ligne du paragraphe B), au lieu de : Distance
de l’anus à l’anale plus courte , lire : Distance de l’anus à l’anale
plus longue que la longueur totale de l’anale.
Même page, dernière ligne, à la suite de : D. 5-6, ajouter : A. 5-6.
Vert. 98.
SOMMAIRE.
\
Actes administratifs : Pages.
Nomination de M. M. Boule comme Représentant du Muséum à l’Institut
d’Ethnologie de l’Université de Paris 4 07
— de M. Chaussemiche comme Architecte en chef du Muséum hor]
— de M. Ed. Fischeb comme Chef des travaux du Laboratoire de Saint-
Servan 407
— de MUe Chabrier comme Commis stagiaire à la Bibliothèque I* 07
— de M. Moineau comme Garçon de laboratoire stagiaire 4o8
— de M. Maingaud comme Gardien de galerie stagiaire 4o8
— de MM. Darveï et Leborgne comme Gardes militaires stagiaires 4o8
Démission de M. Martignat, Gardien de galerie 4o8
Nomination de M. L.-J. Simon comme Officier de la Légion d’honneur. . . 4 08
— de M. Meurgey comme Médaillé militaire 4o8
Missions obtenues par MM. R. Yerneau, Cizey et Decary 4 08
Nomination de M. J.-L. Dantan comme Correspondant du Muséum 4o8
Cérémonie pour célébrer le Centenaire des découvertes de Chevreul 4o8
Décès de M. Léon Bourgeois, Président du Conseil supérieur du Muséum. 409
— de M. R. Roland-Gosselin, Correspondant du Muséum. Allocation pro-
noncée à ses obsèques par M. D. Bois, et Don fait au Muséum par
Mme Vv' Roland-Gosselin 4og
Don fait en faveur du Muséum par M. et Mm* Guinochet 4i 1
Dons faits au Laboratoire d’Entomologie par M"1' V,# Guerry et par
M. M. Pic 4n
Montage d’une Tortue-Luth dans la Galerie de Zoologie 4i 1
Obtention par M. Caille d’un Pélargonium hybride nouveau 4i2
Présentation d’ouvrages par MM. L. Mangin, A. Lacroix, L. Roule, D. Bois,
R. Anthony 4 12
Don d’une peinture à l’huile par M. P. Vignon 4i3
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 4 1 3
Communications :
J. Berlioz. Note sur quelques Mammifères et Oiseaux rares reçus par le
Muséum 4 16
r
F. Angel. Sur un Lézard nouveau, provenant de l’Est Africain britannique,
appartenant à la famille des Scincidés [Figs.].. 4ig
Mme M. Phisalix. Segmentation des plaques sus-oculaires chez la Vipère
aspic [Figs.] 42 1
— Cyclospora Viperee, Coccidie parasite de l’intestin de la Vipère aspic,
infecte également nos autres Serpents indigènes , et spécialement la
Couleuvre d’Esculape et la Couleuvre de Montpellier 423
J. Le Gall. Note complémentaire sur le Centrolophus britannicus Günther. 4 26
G. Bénard. Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma du Congo
français (Col. Carabidæ) [Figs.] 429
M. Pic. Contribution à l’étude des Ténébrionides du genre Basides Mots. 43 1
E. Ségüy. Élude sur quelques Calliphorinés testacés rares ou peu connus.. 43g
L. Chopard. Liste des Gryllides recueillis par M. Paul Chabanaud en
Afrique occidentale [Fig.] 44a
P. Vignon. Espèces nouvelles dans les Genres Typophyllum et Pterochroza
(Pterochrozées) 446
Ch. Gravier et L. Page. Sur un Péripate de Bornéo ( Eoperipatus Horsti
R. Evans) [ Note préliminaire ] 453
Ed. Lamy. Description d’un Lamellibranche nouveau de l’île Saint- Paul
[Figs-| i57
G. Ranson. Sur quelques Méduses des côtes de la Manche (Suite) [Figs.]. 45g
Fr. Pellkgrin. Plantœ Letesluanæ ou Plantes nouvelles récoltées par
M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. XI 465
R. Benoist. Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane
française.... 468
M11* A. Camus. Une Graminée nouvelle pour l’Indo-Chine 470
D, Bois. Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’année
1926 471
A. Güillabmin. Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum .... 477
— Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie :
XLIV. Plantes recueillies par M. Franc ( 3‘ Supplément ) 48o
XLV. Plantes de collecteurs divers (Suite) 482
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1925 par
. l’Assemblée des Professeurs 485
Conférences populaires du dimanche en 1925 486
Liste alphabétique des Auteurs et des Personnes citées dans le tome XXXI
du Bulletin du Muséum 487