BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1926
N° 1
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXm
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
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dique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
11 est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
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la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
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ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1926. — N° 1.
«5 — — —
229‘ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
28 JANVIER 1926.
PRÉSIDENCE DE M. L MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS,
M. le Président dépose sur le bureau le 6 e et dernier fascicule
du Bulletin pour l’année 1925, contenant les communications faites
dans la réunion du 26 novembre 1925.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. le Professeur E.-L. Bouvier a été nommé Assesseur du Direc-
teur pour l’année 1926 (Arrêté du 6 janvier 1926).
M. le Professeur D. Bois a été nommé Secrétaire dé l’Assemblée
des Professeurs pour l’année 1926 (ld . ).
M. Crevx a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire d’Ana-
tomie comparée (Arrêté du k décembre 1925).
M. Brison a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de Mi-
néralogie (Arrêté du 18 décembre 1925).
Muséum. — xxxu.
2
M. Roule (Frédéric) a été chargé, pour la période du 16 no-
vembre au 3 t décembre 1926, des fonctions de Préparateur au
Laboratoire d’Ichthyologie (Arrêté du 24 novembre 192b).
M. Rouvray a été nommé Gardien de galerie titulaire (Arrêté du
2 4 novembre 1925).
Des bourses pour Tannée scolaire 1925-1926 ont été attri-
buées à :
MM. Mathias, Lemesle (Bourses de Stage);
M lle Delage, MM. Glangeaud, Guichard, Piveteau (Bourses de
Doctorat, 2 e année);
M me Abeloos, M. de Cugnac [non acceptant] (Bourses de Doc-
torat, i re année);
M. Vaufrey (Bourse de Voyage).
Par décret de S. M. Alphonse XIII, Roi d’Espagne, ont été
nommés :
M. le Professeur A. Lacroix Grand Officier de Tordre d’Al-
phonse XII;
M. le Professeur L. Joubin Grand Croix de Tordre du Mérite
naval.
Ont été nommés Correspondants du Muséum :
M. le D r Pornain , à Paris, sur la proposition de MM. les Profes-
seurs A. Lacroix, E.-L. Bouvier et R. Anthony (Assemblée des Pro-
fesseurs du 17 décembre 1925);
M. Victor Delahaye , Capitaine au Service géographique deTArmée,
sur la proposition de M. le Professeur L. Joubin (/ri.) ;
M. le D r J. Charcot, Commandant du Pourquoi Pas ?, sur la pro-
position de M. le Professeur P. Lemoine (Assemblée des Professeurs
du 2 1 janvier 1926);
M. Jules Daveau, Conservateur du Jardin des Plantes de Mont-
pellier, sur la proposition de M. le Professeur D. Bois ( Id .).
M. le Président exprime les regrets provoqués au Muséum par
la disparition de M. L.-J. Simon, Professeur de la Chaire de Chimie
3 —
appliquée aux corps organisés, qui est décédé le 3 décembre 192 5
et dont les obsèques ont eu lieu, selon sa volonté expresse, dans la
plus stricte intimité.
M. le Professeur E.-L. Bouvier fait part, en ces termes, du
décès de M. René Martin, qui avait donné au Muséum une riche
collection d’Odonates.
Je remplis un douloureux devoir en annonçant aux naturalistes du
Muséum la perte relativement récente d’un des hommes qui ont le mieux
aimé la Science zoologique et cet établissement. M. René Martin est mort le
20 août 1925, à Valparaiso, où depuis trois ans il était allé rejoindre sa
tille mariée à un industriel établi au Chili.
En dépit de sa fin dans une contrée lointaine, René Martin fut un amou-
reux du pays natal, de la petite patrie, à laquelle il consacra, jusqu’au
jour du départ, toute son existence.il naquit à Châtellerault le 5 juin 18 46 ,
fit son droit et s’installa au Blanc, où il prit une charge d’avoué. Il aimait
sans doute les affaires , mais il devait davantage encore aimer la nature et
les êtres qui l’animent de leur vie; à ces êtres, il consacra tous les loisirs
dont il disposait, et pour en mieux jouir, il se lia aux compatriotes de la
région qui avaient les mêmes goûts : à Olivier, qui publiait à Moulins la Revue
du Bourbonnais, et à Rolfinat qui commençait à rendre célèbre^!’ ermitage
scientifique d’où sont sorties tant d’observations originales sur les Verté-
brés. Collaborateur d’Olivier à la Re me du Rourbonnais , René Martin fut
aussi un collaborateur de Rollinat; ces deux volontaires de la Science étaient
également épris de leur terroir et ne négligeaient rien pour le faire
connaître; ils publièrent en commun des travaux sur les animaux supé-
rieurs du département de l’Indre, notamment sur les Vertébrés sauvages
de cette portion de la France.
Les eaux et les parties marécageuses ne fout pas défaut dans ce dépar-
tement et dans les régions avoisinantes; c’est; le séjour favori des espèces
d’insectes connues sous les noms de Libellules ou Demoiselles et que les
entomologistes réunissent dans un groupe particulier, celui des 0 don aies;
jusqu’à la mue finale, ces Insectes vivent dans l’eau, où ils assouvissent
leur appétit de carnassier; après cette mue, ils sont aériens et pratiquent
la chasse en plein vol. René Martin jeta son dévolu sur les Odonates et
devint bientôt un des spécialistes de ce groupe les plus réputés. D’abord
disciple lointain de M. de Selys-Longchamps, qui était le maître incontesté
dans ce domaine, il devint son émule et il fut son continuateur. Il avait
déjà consacré de nombreux opuscules aux Odonates quand s’éteignit en
Belgique le vénérable et savant vieillard; depuis lors, il fut le descripteur-
attitré des matériaux recueillis dans ce groupe par les missions scienti-
fiques. Car sa compétence s’étendait aux espèces du monde entier, et nul
4 —
mieux que lui ne pouvait faire connaître les. formes nouvelles récoltées par
les explorateurs. On s’adressait à lui de toutes parts et, malgré ses occu-
pations, il ne savait guère refuser son concours; c’est à lui que s’adressa
Wystmann pour étudier la partie des Odonates dans le Généra Insectorum
et je sais qu’il préparait, pour Deyrolle, un volume consacré aux Névrn-
ptères de France.
Sa collection d’Odonates devint naturellement des plus riches. Avant de
partir pour le Chili, où l’attiraient ses affections familiales et où il pensait
pouvoir se livrer à ses chasses favorites, il voulut assurer l’avenir du bien
précieux qu’il avait amassé, et offrit généreusement ce bien au Muséum.
La collection est installée maintenant dans une salle du nouveau labora-
toire d’entomologie; elle comprend 55o cartons et plus de 100 types.
C’est un trésor inestimable, le premier, sans doute, après celui que
de Selys-Longchamp a laissé à Bruxelles; il est venu considérablement
enrichir la collection d'Odonates que nous possédions et qui devait une
grande part de sa valeur à René Martin lui-même.
Une fois au Chili, où le Muséum lui avait confié une mission, René
Martin continua ses récoltes. Mais il n’était plus jeune et la fatigue, le
chang\ ment de climat peut-être, commençaient à le toucher. Il nous écrivit
quelques lettres, nous fit quelques envois; l’effort était réel, le résultat
n’égalait pas l’effort; René Martin n’était plus Tardent et enthousiaste zoo-
logiste que nous avions connu Un réveil se fit sentir pourtant; il devait se
rendre à Juan Fernandez et cette idée lui paraissait infiniment souriante;
il me le disait, non sans chaleur, dans la dernière lettre qu’il m’écrivit.
Puis ce fut le silence; nous le croyions à Juan Fernandez lorsqu’il allait
s’affaiblissant très vite; il ne put réaliser son désir; la mort, après de lentes
approches, finit par le frapper.
J’ai rarement connu un homme plus doux et plus serviable, la bonté
était inscrite sur son visage qu’éclairait toujours le meilleur des sourires.
Ceux qui l’ont connu ne l’oublieront jamais, et ses oeuvres comme ses
collections feront vivre sa mémoire au Muséum.
PRÉSENTATION DE PIÈCES DE COLLECTIONS.
M. le Professeur R. Anthony présente trois moulages destinés aux
collections de la Galerie d’Anatomie comparée et représentant des
fœtus, Tun de Delphinus delphis L. , les deux autres de Pontoporia .
M. Ph. Dautzenberg offre, pour les collections malacologiques du
Muséum, un exemplaire d’un Mollusque perforant , Pholadidea parva
Tryon, de Californie.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur Ch. Gravier annonce que M. Édouard Chevreux,
Associé du Muséum, a donné sa riche bibliothèque scientifique au
Laboratoire de Zoologie (Vers et Crustacés).
M. le Professeur R. Anthony présente et offre, pour la Biblio-
thèque du Muséum, les mémoires suivants :
Sur la musculature de la nageoire pectorale de I v Hyperoodon rostralus-n
Millier, par M lle F. Coupin [ Bulletin de l’Institut Océanographique,
n°A66, 1925];
Etude d’un cerveau de Chimpanzé nouveau -né , par M 1Ie F. Coupin.
\ Extrait des Bulletins et Mémoires de la Société d' Anthropologie de Paris,
Séance du 5 mars 192&];
Recherches anatomiques sur les cavités nasales chez le Chat, par
M. Georges Iliesco [Thèse pour le Doctorat vétérinaire soutenue
devant la Faculté de Médecine de Paris en 1925].
M. G. Ramond, Assistant honoraire, présente, tant en son nom
qu’en celui de M. René Dollot, Consul de France, en résidence à
Trieste (Italie) — fils du défunt — une Notice Biographique et
Bibliographique PI concernant Auguste Dollot, Ingénieur civil,
Correspondant du Muséum, ancien Vice-Président de la «• Société
Géologique de France », etc.
A un âge où beaucoup songent à la retraite, Aug. Dollot entreprit
l’étude détaillée des fouilles ayant pour but l’établissement des Lignes Mé-
tropolitaines et des travaux consécutifs.
Chacune des lignes étudiées a fait l’objet d’une véritable monographie :
les Coupes géologiques suivant les rr Profils en long» et les Graphiques
annexes ont été autographiés par les soins des Services techniques de la
Ville de Paris. •
Les échantillons y relatifs ont été déposés au Service Géologique du
Muséum.
D’autre part, des Notes explicatives, relatives à chaque ligne, ont été in-
sérées soit dans le Bulletin de l’Etablissement, soit dans celui delà «■ Société
Géologique», soit ailleurs. Les «■ tirés à part» ont été déposés à la Biblio-
thèque.
W Auguste Dollot ( 1 8 A 1-1924), Marcel Rivière éditeur, Paris, 19a 5 , iu-8°,
Cette Notice est accompagnée d’un bon portrait héliographique.
6 —
Ce patient travail fait grand honneur à son auteur, d'autant plus qu'il a
été entrepris bénévolement ; il a nécessité plus de vingt-cinq années d'efforts
et a fourni des renseignements précieux sur la constitution géologique du
sous-sol de Paris (et de ses environs immédiats).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Gruvel (A.) : JJ Indo-Chine. Ses richesses marines et fluviales. Paris,
1925, in- 8 °.
Grtjvel (A.) : De V utilisation dans l’industrie des peaux de certains
Reptiles de nos colonies. Paris, 1925, in-8°.
Herring (P.) : Classifications 0/ Rosa. Kobenhavn, 192.5, in- 8 °.
( Dansk botanisk Arkiv, Bind h , n° 9.)
Bingstrom (Tsorsten) : Nashomer der Hipparion-Fauna Nord-
Chinas. Stockholm, 192A, in -A 0 . ( Palœontologia Sinica, Sériés C,
vol. I, fasc. h.)
HIrd av Segerstad (Fredrik) : Sydsvenska Florans Vàxtgeograjiska
Huvudgrapper. Malmô, 192/1, in-/i°.
Warrurg (Elisa) : The Trilobites of the Leptaena limestone in Da-
larne. tJppsala, 1925, in-8°.
Svenssois (Harry G.) : Zur Embryologie der Hydrophyllaceen ,Borragi-
naceen und Heliotropiaceen. Uppsala, 1925, in-8°.
Hogrom (Alvor): De geologiska Fôrhâllandena inouï Stekenjokk-Rem-
dalens Mahntrakt. Stockholm, 1925, in-8°.
Asklund (B.) : Pelrological Studios in the neighhourhood of Stavsjo
at Kolmârden. Stockholm, 1920, in-8°.
Helge S. Son Stenar : Embryologische Studien. Uppsala, 1925,
in-8°.
Wailes (G. H.) : Tintinnidae front the Strait of Georgia B. C. To-
ronto, 1925, in-8°. (Extr. de Conirib. to Canadian Biology, N. S.,
vol. II, part 2 , 1925.)
Wailes (G. H.) : Rhizopoda and Heliozoa frorn British Colombia. To-
ronto, 1925, in- 8°. (Extr. de Contrib. to Canadian Biology, N. S.,
vol. Il, part 2 , 1925.)
Landt (J. L.) : Le coke comme combustible de ménage dans le Canada
central. Ottawa, 1920, in-8°.
7
\
In memoriam : Au Docteur Léo Testut [i 8 àg-t g a 5 ) , la Société his-
torique et archéologique du Périgord. Périgueux, 1925, in-8°.
Skaskin (Th.) : Peter die Wirkung des warmen W assers auj die
Sporen des Hajerbrandes. (w Ustïlago avenue v [Pers.] Jensen). Novots-
cherkassk, 1925, in-8°.
Morison (Harold) : Identity of the mealybug described as « Dactylopius
calceolariœ w Maskell. Washington, 1925, in-8° ( Journ . of agric.
research., vol. XXXI, n° 5 , sept. 1925).
Garbowski (L. ) : Les maladies et les parasites animaux des plantes
cultivées dans l’ouest de la Pologne en iga 3 . Warszava, 1925, in-8°.
(Suppl, à Choroly i szkodniki roslin , n° 2, 1925.)
Barnard (K. H.) : A révision of the family Anthuridae ( Crustacea
Isopoda), with remarks on certain morphological peculiarities (Extr. de
Linnean Society’ s Journal, Zoology , vol. XXXVI, may 1925).
Leclerc (Henri) : i° Précis de Phytothérapie. Paris, 1922, in-8°;
2 0 Les fruits de France. Paris, 1925, in-8°;
3 ° Plantes médicinales des ^colonies françaises. Paris, in-8°
(Extraits de la Revue médicale, 1922-1926);
h° Histoire du Cyprès. Le Mans, 1920, in-8°(extr. du Cour-
rier médical du 2 h oct. 1920);
5 ° L’Aubépine, son histoire, ses propriétés thérapeutiques.
Le Mans, 1922, in 8 (Extr. du Courrier médical du
2 3 avril 1922 ).
Tits (D.) : Le Sahara occidental ( Contribution phytogéographique)
[Bull, de la Soc. roy. de Botanique de Belgique, t. LVIII. fasc. I,
1 925 ]*
Sôdastrôm (Adof) : Das Problem der Polygordius-Endolarve. Up-
psala, 192 h, in-8°.
Rose (M.-M.) : Contribution a l’étude de la biologie du Plankton; le
problème des migrations verticales journalières. Paris, 1925, in-8°
(Thèse sc. Paris).
Joyet-Lavergne (Ph. ) : Recherches sur le cytoplasme des Sporozoaires.
Paris, 1925, in-8° (Thèse sc. Paris).
Rem y (Paul) : Contribution à l’élude de V appareil respiratoire et de la
respiration chez quelques Invertébrés, Nancy, 1925, in-8° (Thèse sc.
Nancy).
8
Dosios (M.-M.) : Les schistes hitumeux du Toarcien du département
du Jura et les huiles lourdes qu’ils renferment. Besançon, 192/1, in-8°
(Thèse se. Besançon),
Vincens (J.-M.) : Contribution à l’étude de la résistance mécanique des
sels en vue des travaux agricoles. Paris, 1925, in-8° (Thèse sc.
Nancy).
Sternon (Fernand) : L’hétérogénéité du genre k R amularian. Nancy,
1925, in-8° (Thèse pharm. Nancy).
Désalbres (Louis) : Contribution à l’élude des réactions différenciant
le pinène du nopinéne. Bordeaux, 1925, in-8° (Thèse sc. Bordeaux).
Borin (P.) : La capsule du pneumobacille de Friedlaender. Paris,
192O, in-8° (Thèse pharm. Paris).
Naves (Bené) : Contribution à l'étude des dérivés organiques du ma-
gnésium. Toulouse, 1920, in-8° (Thèse sc. Toulouse).
- 9 —
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1925.
Anatomie comparée.
Accroissement des Collections. — 11 est entré en jqaô au Laboratoire d’Aua
tomie comparée fi 8 8 pièces de collection ou d’étude parmi lesquelles il
convient de citer : un squelette de Myotalpa Armandi A. M. Edw. , rapporté
par M. Teilhard de Ghardin; un squelette de Dugong, rapporté de Mada-
gascar par M. Petit, Préparateur au Laboratoire des Productions colo-
niales; trois Solenodons entiers envoyés par M. le D 1 Grüllon de la Répu-
blique dominicaine; un crâne ({'Hippopotame de Liberia oflert par M. Cizet.
Il a été effectué pour les collections publiques 35 préparations parmi
lesquelles il convient de citer : 5 squelettes' préparés par M. W acquêt
dont un squelette de Solenodon; i5 dissections de M lie Coudin portant
principalement sur le cerveau et le pancréas; 3 moulages de M. Creva
dont un moulage de fœtus de Pontoporia.
Travailleurs admis au Laboratoire ou ayant utilisé ses matériaux : MM. G. Iliksco,
Chef de travaux à la Faculté vétérinaire de Bucarest; D' Hofmann,
Chef de clinique d’Oto-rhino-laryngologie à Vienne (Autriche); J. Botez,
D r ès sciences, Maître de conférences de Paléontologie à l’Université de
Bucarest; M. Petit, Chef de travaux à l’Ecole vétérinaire d’Alfort;
G. Petit, Préparateur au Laboratoire des Productions coloniales du Mu-
séum; Lafond, Chirurgien-dentiste; Waldemann, Statuaire; Petronievjcs,
Professeur à l’Université de Belgrade; D r Ch. Cuampv, Agrégé de la Fa-
culté de Médecine de Paris; D‘ Rochon-Duvignaud, Ophthalmologiste des
Hôpitaux; Piveteau, Docteur ès sciences; Teilhard de Chardin, Professeur
à l’Institut catholique; D* de Grybowski , Assistant d’Anatomie à l’Univer-
sité de Varsovie; E. Y. Del Valle, Assistant au Muséum d’Histoire natu-
relle de New-Orléans; Perrault-Hauz , Statuaire; D r Florence, Professeur
d’Anatomie à l’Ecole de Médecine coloniale de Marseille; D r Retterer,
Agrégé de la Faculté de Médecine de Paris; M. Hjnton, Keeper (Marnmi-
10 —
fères) au British Muséum; Vayssière, Professeur à la Faculté des Sciences
de Marseille; M lle Jean Brunhes; Bour belle , Professeur à l’École vétérinaire
d’Alfort; Oldfield Thomas, F. B. S., du Bristisb Muséum; Blériot, Pro-
fesseur au Lycée de Saint-Quentin; G. L. Sera, Professeur à l’Université
de Pavie; Sir Franck Golyer, M. D. Londres; J. Derschkid, Chef de sec-
tion au Muséum de Tervueren-Bruxelles (Belgique); J.-J. Thomasset, Pro-
fesseur au Lycée d’Autun.
Publications.
R. Anthony, Professeur. — Note préliminaire sur le poids du nouveau-né com-
paré à celui de l’adulte chez quelques Mammifères. Bull, et Mém. Soc.
Anthrop. de Paris, 192/1, 7 p.
— A propos de la position du canal semi-circulaire latéral chez les Mammifères.
Revue générale des Sc., i 5 mars 1925.
— Sur un cerveau de foetus de Mégaptère. C. R. Acad. Sc., 3 p., a tig.
Première note sur la faune échinologique littorale de Lanvéoc (côte sud de
la rade de Brest): Sphaerechinus granularis Lmck. , Echinus esculentus
L. Bull. Soc. zool. France. 27 oct. 1920, 17 p., 8 fig.
— Réflexions d’un Biologiste sur l’objet, les méthodes et les limites de la Psy-
chologie; ses rapports logiques avec les autres branches de la Science.
Paris, J. Yrin, 1926, 69 p.
R Anthony et F. Coupin. — Recherches anatomiques sur l’Okapi. Les sinus et
les cornets nasaux. Revue zool. africaine, 192.5, vol. XIII, 27 p. , 2 3 fig.,
3 planches.
— L’indice de valeur cérébrale au cours de l’évolution individuelle. Note préli-
minaire. Revue Anthropologique , avril-juin 1925, 7 p. , 2 fig.
— Le gyrus tramversus areæ piriformis du cerveau des Carnassiers. Journ. of.
Anatomy, vol. LIX, janvier 1925, 6 p. , 7 fig., 1 pl.
— Nouvelles recherches sur les cavités nasales de l’Eléphant d’Asie. Arch. d’Anat.
d’Histol. et d’Embryol., t. IV, 1925, ho p. , 20 fig. , 2 pl.
— Le cerveau de l’Ours nouveau-né. Album Societatis scientiarium Sevenckianæ
Leopolensis, 35 p., 12 fig., 1 pl.
H. Neuville , Assistant. — Remarques sur les bois des Cerfs et leurs anomalies.
Bull. Muséum, 1925, 5 p., 3 fig.
H. Neuville et J. M. Derschkid. — Recherches anatomiques sur l’Okapi. L Le
cæcum et la glande iléo-cæcalc. Revue zool. africaine, 1 92/1-1920 , 9 p.,
1 fig. et h pl.
— Recherches anatomiques sur l’Okapi III. La rate. Id., 192.5, h p. , 2 fig.
L. Semichon, Préparateur. — Sur l’Anguillule de la Betterave, Heterodiera Scha-
chtii Schmidt, Revue Pathol, végét. et Entom. agric., t. XII , 1 9 2 5 , 3 p.
— 11
L Semichon, Préparateur. — L’état larvaire de Melecta armata Panzer. Huit. Soc,
Entom. France , 1920, 1 p. •
F. Coupin, Préparateur. — L’état du cerveau à la naissance chez le Chimpanzé.
C. R. Acad. Sc., 16 mars 1935, 2 pages.
— Les voies pancréatique et biliaire terminales du Kanguroo. Bull. Muséum,
1935, 4 p., a fig.
— L’étude du cerveau d’un Chimpanzé nouveau-né. Bull. Soc. Antkrop. Paris,
t8 p. , i 3 fig., 1 pi.
— Le développement comparé du cerveau chez l’Homme et chez les Singes.
Revue scientifique, 1 9 3 5 , 5 p. , 5 lig.
— Sur la musculature de la nageoire pectorale de l’Hyperoodon. Bull. Institut
océanogr. Monaco , 8 p. , 5 fig. »
M. Petit, Chef de travaux à l’École vétérinaire d’Alfort. — Recherches et con-
sidérations sur la myologie comparée de la région jambière. Thèse dé Doc-
torat vétérinaire. Arch. Ami., Histol. elEmbryol., 199 5 , 1 10 p. , 106 fig.
G. Iliesco, Chef de travaux à la Faculté vétérinaire de Bucarest. — Recher-
ches anatomiques sur les cavités nasales chez le Chat- Thèse de Doctorat
vétérinaire. Arch. Anat., Histol, et Embryol., t. V, 1926-1 926 , 48 p. ,
i 4 fig.
M. Kollmann, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille, et L. Papin. —
Études sur les Lémuriens. Anatomie comparée des fosses nasales et de
leurs annexes. Arch. Morphol. gén. et exp. , 58 p., 11 lig., 2 pl.
A. Delattre, Docteur ès sciences, Chef de travaux anatomiques à la Faculté
libre de Médecine de Lille. — Le second orifice de conjugaison du canal
neural des Mammifères. Bull, et Mém. Soc. Antkrop. Paris, 1 99 4 , 5 p. ,
2 fig.
D‘ Florence, Professeur à l’École de Médecine coloniale de Marseille. — Note au
sujet de l’homologie des muscles fessiers. Bull, et Mém. Soc. Anthrop.
Paris, 1925, 8 p., 1 fig.
Anthropologie.
Collections reçues : 680 clichés photographiques, principaux donateurs :
MM. Desprez, d’Harcourt; moulage du crâne de Broken Hill (achat).
Travailleurs admis au Laboratoire : M lle Savvtell, M mc Edith Bayle Ricktson,
MM. Loquet, Soyer, Roux, Merguson, Deiiaut, Oliver Ricktson, Marin,
Merlo, Peabody, Royer, D r Montandon, D r Henri Martin, Botez.
Publications.
D r R. Verneau, Professeur. — Les récentes découvertes préhistoriques en Indo-
chine. V Anthropologie , t. XXXV, p. 4 7-6 -2.
— La prétendue parenté des négroïdes européens et des Boschimans. Id.,
t. XXXV, p. 235 - 364 .
— IJ Anthropologie (en collaboration avec M. le Professeur M. Boule), t. XXXV,
1 926.
D r I*. Rivet, Assistant. — La langue Uru ou Pukina (en collaboration avec
G. de Créqüi-Montfort). Journ. Soc. des Américamstes de Paris, nouvelle
série, t. XVII, 1925, p. 211-344.
— Théodor Koch-Grünberg. Id., p. 322-328.
— Le tabou du beau-père. Id., p. 336 - 337 -
— L’emploi de poudres irritantes par les Indiens. Id., p. 337.
— Bibliographie américaniste. Id., p. 383 - 5 o 3 .
Les Australiens et les Malayo-Poiynésiens en Amérique. IJ Anthropologie ,
Paris, t. XXXV, 1925, p. i 42 .
— Les origines de l’homme américain. Id., p. 293-819.
— Les Malayo-Polynésiens et les Australiens en Amérique. Anthropos. St-Ga-
briel-Modling, t. XX, 1925, p. 5 i- 54 .
— - Les éléments constitutifs des civilisations du Nord-Ouest et de l’Ouest Sud-
américain. Congrès international des Américanistes , XXI e session, Gôteborg,
1924. Gôteborg, 1925, p. 1-20.
— La langue Arda, ou une plaisante méprise. Id., p. 388 - 3 go.
— Le protège-pointe des Péruviennes (en collaboration avec Mercedes Rivet).
Id., p. 55 o- 552 .
— Interprétation ethnographique de deux objets préhistoriques. Id., p. 268-
266; Assoc. franç. avanc. sc. C. B. de la à 8 e session, Liège, igaù. Paris,
1935 , p. 577-581.
— Nouvelle contribution à l’étude de la langue Makü (en collaboration avec
P. Kok et G. Tastevin). Internat. Journ. oj, american linguistics , New
York, t. III, n° 3 2-4, juillet 1925, p. i 33 -iga.
— Les Australiens en Amérique. Bull. Soc. linguistique Paris, t. XXVI, fasc. t-
2 , 1925, p. 23 - 63 .
P. Cla velin, Préparateur. — De l’influence du milieu dans les races américaines.
Soc. des Américanistes de Pans, séance du 12 janvier 1926.
P. Lester, Préparateur. — Exposé d’un travail anthropologique inédit de
René Quinton. Soc. d’ Anthropologie de Paris, séance du 17 décembre
1925.
13 —
Mammalogie et Ornithologie.
Collections reçues : de MM. G. Babault : Oiseaux de Tunisie; Frère Niceeoro-
Maria : Mammifères et Oiseaux de Colombie; Clavf.ry : Mammifères et
Oiseaux de l’Equateur; D 1 ' Gromier : Oiseaux du Cameroun; M. Barbouh :
Oiseaux du Cuba; Imbert : Mammifères de l’Inde; de l’Institut Chéri-
fien de Rabat : Oiseaux du Maroc; du Muséum de Mexico : Oiseaux du
Mexique.
Collections données : à l’Institut Chérifien de Rabat : Oiseaux naturalisés; au
Muséum de Mexico : Oiseaux naturalisés.
Travaux à la Galerie. — Transport et mise en place du Groupe d’Éléphants de
la Collection M. de Rothschild.
Rangement des Collections d’Ornithologie.
Travailleurs admis au Laboratoire ; MM. le Prince Tsaka-Tsokasa (Oiseaux
d’Extrême-Orient); Hachisuka (Oiseaux paléarctiques); Hellmayr, de Chi-
cago (Oiseaux de l’Amérique du Sud); Sushkin, de Petrograd (Oiseaux de
Chine); Bailly-Maître (Mammifères); Delacour, Estiot, Heim de Balzac,
Rapine (Ornithologie); Camus, Durand-Dassier, Petit aîné, etc.
M m * la Comtesse Aubarret, M mc Barba, MM. le Colonel Lambert, Juil-
lerat, Mérite, de Poret, Rotig (Artistes Peintres); M Uo G ranger , M. Seysse
(Artistes Sculpteurs).
MM. F. Nemeth, A. Imbert, Blériot , Ayoutantis, L. Bergonier (Taxi-
dermie).
Publications.
A. Menegaux, Assistant. — Étude d’une collection d’Oiseaux faite par M. E. Wa-
gner dans le Chaco Argentin. Revue jranç. d’Ornith., p. 921. 979 , B22.
J. Berlioz, Préparateur. — Notes sur la Vie des Oiseaux au Canada. U Oiseau,
p. ti.
— One visite aux parcs nationaux du Canada. Rev. d’Hist. nat. ajrpl. , p. i 4 .
— Les parcs nationaux du Canada. Id., p. 161.
— Note sur quelques Oiseaux de l’Equateur oriental. Bull. Muséum, 1925,
p. 232 .
— Note sur une collection d’Oiseaux du Congo belge, Id., p. 346 .
— Remarques sur la faune ornithologique de la Corse. C. R. Séances Soc. Bio-
géogr., p. 53 .
Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons.
Collections reçues de MAL : D r Arnault : Reptiles du Nord de l’Afrique; Athanas-
sopoulos : Poissons de Grèce; Baudon : Poissons du Gabon et de la San-
gha, Reptiles, Batraciens et Poissons de l’Afrique équatoriale; L. Bertin :
Poissons de France, du Danemark, de Norvège; P' Borcéa : Poissons de
Roumanie; D r Coyon : Poissons d’Indo-Chine; Danède : Repliles et Batra-
ciens de France; R. P. Delmas : Reptiles et Poissons des îles Marquises;
D r Franühini : Poissons de la Somalie italienne; M“ Fournier de Horrack ;
Reptile en peau, de l’Inde; D r Fuhrmann : Poissons du Pérou; H. Gadeau
de Kbrville : Reptiles, Batraciens et Poissons d’Asie Mineure; D r S. Gré-
hant : Poissons du Maroc; Grisol : Reptiles et Poissons du Venezuela;
D r Jugeât : Poissons du Marché de Paris; Lavauden (M on Courtot) : Poissons
du Niger; J. Le Clerc : Poissons de la Loire; Lejaille : Poissons du Ma-
roc; R. Mail : Poissons du Havre; R. Monod ï Poissons de Mauritanie;
Musée de Tervueren ; Poissons du Congo Belge ( D r Schouteden) ; Frère
Nicéphore : Reptiles en peau, de Colombie; Pallary : Reptiles, Batraciens
et Poissons du Maroc; D r J. Pellegrin : Reptiles et Poissons du Maroc;
P r Seurat : Poissons de Tunisie; Soutii African Muséum : Poissons du Cap;
Théry, Poissons du Maroc; J. Thomas : Poissons du Niger et de Guinée;
Vogeli : Poissons du Maroc; Wilbeht : Poissons de la Guinée Française.
Missions d’études : M. le D r Louis Roule , Professeur (Tunisie, Espagne, sur les
Poissons migrateurs); M. le D r J. Pellbgrin, Assistant (Maroc, sur les Rep-
tiles, les Batraciens, les Poissons des eaux douces); M. F. Angel, Pré-
parateur (Tunisie, Savoie, sur les Poissons).
Travailleurs admis au Laboratoire : M m * le D r M. Phisalix (Protozoaires parasites
et Reptiles venimeux); MM. Aramboorg , Professeur à l’Institut agronomique
d’Alger (Poissons de la Méditerranée); Bertin, Assistant à la Faculté des
Sciences (Poissons Apodes); Chabanaud, Préparateur au Muséum (Pois-
sons); Daia, étudiant Roumain (Pisciculture); Inspecteurs (Groupe d’)
des Eaux et Forêts (Pèches et Pisciculture); D l Jugeât, Vétérinaire
Inspecteur aux Halles Centrales (Poissons); Noble, Assistant Curator of
the American Muséum of Natural History, New York (Batraciens).
Thèses de Doctorat es sciences (Recherches effectuées dans le Laboratoire) :
MM. Bertin, Chevey.
Entretien et accroissement des collections classées : Montages de Poissons de la
France et des colonies; préparation et montage de squelettes et de larves;
révision des collections en bocaux; entrée dans la collection publique
d’Erpétologie d’une grande Tortue luth montée (squelette et carapace).
Publications.
Louis Roule, Professeur. — Daubenton, et l’exploitation de la Nature; 1 vol.
de 25 o p. E. Flammarion, Paris.
— Les Poissons des eaux douces de la France; 1 vol. de 228 p., avec 37 pl.
hors texte et ko fig. dans le texte (Illustration faite par M. Angel, Prépa-
rateur, sous la direction du Professeur). Les Presses Universitaires de
France, Paris.
Louis Roule, Professeur. — Communication sur la migration apparente du Thon
rouge ( Orcynus thynnus L.). Commission internationale pour l’exploration
de la mer, Réunion à Copenhague en 1925.
— Communication sur un projet de cantonnements-frayères pour le Saumon
dans l’Europe Occidentale. Id.
— Rapport à M. le Ministre de l’Agriculture ( Direction générale des Eaux et
Forêts) sur le fonctionnement du Laboratoire d’Ichthyologie générale et
appliquée en 192 5 .
D r J. Pellegrin, Assistant. — Sur les Poissons africains de la famille des Phrac-
tolæmidés. C. R. Ac. Sciences, t. 180, p. 5A9.
— Sur la présence au Maroc du Pélobate cultripède. Id., t. 181, p. 48 1.
— Les Reptiles et les Batraciens du Grand et du Moyen Atlas. Id., t. 181,
p. 880.
— Mission J. Pellegrin en Roumanie. Batraciens et Poissons. Bull. Muséum.,
1925, p. 52 .
— Description d’un Barbeau nouveau du Niger. Id., p. 281.
— Poissons du Ouadaï récoltés par le D‘ Gaudiche. Description d’un Labéon
nouveau. Id., p. 353 .
— Sur quelques Poissons intéressants du marché de Paris (en collaboration avec.
le D r Jugeât). Bull. Soc. Zool. France, 1925, p. 655 .
— Poissons du nord du Gabon et de la Sangha recueillis par M. Baudon. Des-
cription de deux espèces et d’une variété nouvelles. Id., p. 97.
— Les Mormyridés du bassin du Congo. Iss. jr. Av. Sc. C. B. Congrès de Liège,
1924 , p. 463 .
— Une nouvelle variété de Combattant. Rev. Hist. nat. appl., 1“ part. 1925,
p. 177.
— Présence de Poissons américains du groupe des Catostomes sur le marché de
Paris (en collaboration avec le D r Jugeât). Bull. Soc. Aquic., 1925, p. 71.
— Les Poissons du Danube et leur pêche. Rev. scient., 1926, p. 487 et 519.
— La longévité chez les Reptiles et Batraciens en captivité. Rev. Gén. Sc., 1920,
p. 5 10.
F. Angel, Préparateur. — Liste de Reptiles et Batraciens rapportés de Mada-
gascar por M. G. Petit. Description d’un Batracien nouveau de la famille
des Dyscophidés. Bull. Muséum., 1925, p. 60, fig.
— Sur un Lézard nouveau, provenant de l’Est africain britannique, apparte-
nant à la famille des Scincidés. Id., p. 4 tg, fig.
— Note préliminaire sur le plancton et l’alimentation pianctonique des Pois-
sons du Lac Léman (en collaboration avec Léon Bertin.) C. R. Acad. Sc.,
t. 181, 28 décembre 1926.
— 16 —
P. CuKVJsr, Préparateur du Laboratoire d’ichthyologie générale et appliquée. —
Sur la présence du Liparis liparis L. dans la baie du Mont Saint-
Michel. Feuille NaturaL, i 3 mars 192b.
— Note sur la l'aune ichthyologique de la Baie du Mont Saint-Michel. Bull. S.
Z. F., 1925 , 5 o p. 1 06.
— Rapport sur les pêcheries ou bouchots de la baie du Mont Saint-Michel. Ojjf.
scient, et techn. des Pêches maritimes , Notes etMém., n° h 4 , juillet 192"».
— Sur l’extension de Taire de répartition géographique du Sandre (Lucioperca
lucioperca L.), poisson d’Europe centrale et orientale. Bull. Soc. cent. Aq.
et Pêche, 32 , 1925, p. 18.
— Sur la valeur d’une espèce et d’un genre nouveaux de Percidé , créés en
1896 par Ostroumoff ( Asperina improvisa Oatroum.). Bull. Muséum , 1925,
n° 1.
— L’ttincubatrice» à Saumons de M. Le Clerc. Bull. Soc. H. N. d’Auvergne,
7, 1925, p. a 3 .
— Recherches sur la Perche et le Rar. Étude embryogénique , systématique et
biogéographique des Percidés européens. [Thèse Fac. Se. Paris.] Bull,
biologique Fr.-Belg., bp, fasr. 2, 1925, p. 145-299.
— Les Étangs à Carpes de la Brenne. Chasse, Pêche, Élevage, avril 192b.
M me M. Phisalix. — Cyclospora Babaulti, nov. sp., Coccidie parasite de l’intestin
de Vipera bénis. Bull. Muséum, 192b, p. 96-99 , 1 lig.
— Cyclospora tropidonoti, nov. sp., Coccidie parasite de l’intestin de Tropidonotus
natrix. ld., p. 98.
— Coccidium persicum , nov. sp., Coccidie parasite des voies biliaires de Tropi-
donotus natrix, var. persa. Jd., p. 2 58 , 1 fig.
— Les Serpents de France, 1” partie. Bull, de la Soc. îles Nul. parisiens, n° ia,
p. 36 - 43 .
— Autopsie d’un Python réticulé mesurant 5 m. 75 de longueur. Bull. Muséum,
1926, p. i 45 -i 4 g.
— Le Triton de Waltl. Rev. d’Hist. Nat. appliquée, vol. VI, n° 6, p. 186-192.
— La Salamandre rouge ( Speleipes ruber ). Id., n° 8, p. 25 o- 253 .
— Cyclospora viperm , parasite de la Vipère aspic, infecte aussi nos autres ser-
pents indigènes, notamment la couleuvre d’Esculape et la Couleuvre de
Montpellier. Bull. Muséum , 1925, p. 42 . 3 .
— Segmentation des plaques sus-oculaires chez la Vipère aspic. Id., p. lis 1.
L. Bertin. — Recherches bionomiques, biométriques et systématiques sur les
Epinoches (Gastérostéidés) [Thèse Fac. Sc. Paris]. Ann. Inst. Océanogra-
phique, tome II, fasc. I., 1925.
— • 17 -
Entomologie.
Collections reçues : notamment de MM. Decary (Madagascar), R. Ellenberger
(Basoutoland), Mayeul Grisol (Venezuela), Jacobson (Sumatra), M" 1 " Poi-
lane (Indochine), MM. Pic ( Passalidesde la Collection Boileau), À. Pichon
(env. de Hang-Tchéou), P. Serre (Nouvelle-Zélande), D r Gromier (Came-
roun), M me Hartmann, Collection Detiarme (Coléoptères indigènes et exo-
tiques, Lépidoptères), MM. Cizey (Cameroun), André Gide (Oubanghi),
L. Gaumont (Collection d’Aphidiens), Clavery (Quito), Frère Apollinaire-
Marie (Bogota), Chanoine G. Foucher (plus de 3oo Lépidoptères choisis
dans ses collections et s5o Chenilles soufflées), L. Séraphin (un d 'Agrias
nristoxenus et 5o exemplaires de six espèces de Morpho ), Bédoc (quelques
Papillons intéressants), Le VIoii et (Morpho s, Agrias e t quelques Saturniens
de l’Amazone).
Collections communiquées au nombre de 78 , parmi lesquelles : en Allemagne,
à M. H. Schmitz (Phorides); en Angleterre : au Britisé» Muséum (une série
de types de Guénée et d’espèces critiques, au Hill Muséum, de Witley
( Piérides et Danaides); en Danemark : à M. Esben Petersen (Myrméléon-
tides); en Espagne, à MM. 1. Bolivar (Gryllides), le P. Longin Navas
(Névroptères), Seyrig (Ichneumonides); en Suisse, à M. Ferrière (Braco-
nides); aux Etats-Unis, à M me D. II. Blakf, (Galérucines) ; en France:
à MM. Ch. Alldaud (Carabides), Bourgoin (Buprestides), Ciiopard (Gryl-
lides), Desbordes (Histérides), Fleutiaux (Elatérides); M mc G. Foornier
( Catogramma et Char axes ) , MM. Hustache (Curculionides), J. de Joannis
(Microlépidoptères), Le Moult (Cétonines), l’abbé Parent (Dolichopo-
dides), M. Pic, (Malacodermes), G. Portevin (Silphides), E. A. Séguy
(Lépidoptères pour décor) ; en Algérie, à M. P. Rotii (Sphégides) ; en
Tunisie, à M. le D' Santsciii ((Fourmis).
Travailleurs admis au Laboratoire , en dehors des nombreuses personnes qui
viennent consulter le personnel ou les collections :
Coléoptères. — Français : MM. Ch. Alluaud (Carabides), G. Babault
(Cicindélides), Bourgoin-Daru (Coléoptères de France), Ed. Fleutiaux
(Elatérides, Mélasides), Hustache (Curculionides), P. Marié (Coléoptères
de France), P. de Peyerimhoff (Coléoptères du Nord de l’Afrique),
L. Planet (Lucanides). G. Portevin (Silphides), A. Théry (Buprestides);
Américaine: M me D. H. Blake (Chrysomélides) ; Chinois : Tchiang Tsong
Hoir (Coléoptères indo-malais). — Dessinateurs : Français : E. Juillkrat;
Anglais : H. A. Russell.
Hyménoptères, Névroptères, Orthoptères. — Français : MM. Chopard
(Orthoptères), Vignon (Orthoptères); Suisse: Ferrière (Hyménoptères
parasites); Espagnols: C. Bolivar (Orthoptères), Dusm et (Hyménoptères) ;
Américain: Prof. Gerould (Biologie) ; Japonais: Kota Monzen (Cécidies).
Diptères, Hémiptères. — Français: MM. L. Lhoste (Hémiptères, Hété-
roptères), Abbé 0. Parent (Diptères Dolichopodides), C. Pierre (Tipu-
Muséum. — XXXII.
— 18 *—
Üdes), D‘ M. Royer (Hémipt. Hétéroptères), R. Poisson (Hémipt. Hété-
roptères; Américain: R. C. Shannon (Muscides); Anglais: E. Brunetti-
(Dipt. Acrocérides, Diopsides); Égyptien: H. C. Effratoun bey (Dipt.
Asilides); Espagnol: .1. Gil-Coluado (Diptères); Japonais: Teiso Esaki
(Hémipt. Hétéropt.) ; Turc : Colonel Ismail Hakki (Moustiques). — Icono-
graphie : Français : AI. J.-M. Bouillot, M u * P. Boully.
Lépidoptères. — Le nombre des visites reçues au service des Lépido-
ptères a dépassé 4 oo au cours de l’année 199 5 . — Au nombre des Lépido-
ptéristes étrangers venus pour consulter les collections figurent :
MM. W. Schaus, du National Muséum of U. S. A. (Washington),
le D r Wm. Barns, de Decatur (Illinois), le D r K. Jordan, du Tring Mu-
séum (Herts), M. R. Biedermann, fie Winterthur (Suisse).
Rangement et classement de collections :
Coléoptères. — G. Babaclt (Cicindélides), Bénard (Pulyhirma ; Staphy-
linides), Ed. Fleutiaux (Élatérides), P. Lesne ( Dinoderini ; Patrobus,
Deltomerus. Vilrine des Insectés carbonifères [Galerie d’entomologie appli-
quée], P. de Peyerimhoff ( Rhizotmgus et Pachydema), Théry (Bupres-
tides ).
Hyménoptères, Névroptères et Orthoptères. — Renouvellement complet
de douze cadres exposés à la galerie publique. — Classement et détermi-
nation de 137 cartons d'insectes (Hyménoptères Fouisseurs de France),
de 5 o cartons de Fourmis.
Diptères. — Muscides Calliphorines ; Diopsides ; Acrocérides; Lep-
tides ; Némestrinides ; Mydasides.
Lépidoptères. — Le travail de classement et de détermination a porté
cette année sur les Morphides américaines et surtout sur l’intercalation de
près de 6,000 Rhopalocères dans les groupes déjà classés. — La mise en
ordre des Zygcenides, Chalcosides a été effectuée, et le classement de
l’immense Famille des Noctuidæ entamé et poursuivi par M. Boursin jus-
qu’aux Hadeninæ inclusivement. — Le Professeur a achevé le classement
des Saturniens d’Amérique.
Publications.
E.-L. Bouvier, Professeur. — Sur les Saturniens du groupe des Ar senura d’après
les matériaux de la collection du Muséum. Bull. Muséum, 199 A, p. 75-80.
— Contribution à l’étude des Saturniens. Ann. Sc. nat.. Zoologie, 10 e série,
t. VII, p. 187-178, 19 lig.
— - Les Saturniens hémileucides du genre Catocephala Blanchard. C. R. Soc.
Savantes, igaAjp. 269-974.
— Sur la nidification et les métamorphoses de quelques Saturniens hémileu-
cides. C. R. Acad. Sciences, 3 novembre 1994.
— 19
E.-L. Bouvier, Professeur. — Sur les Saturniens hémileucides du groupe Dirphia
tarquinia. Ann. Soc. entomol. de France , vol. XCTI 1 , p. 381-889, 1 fig.;
j 926.
— Nouvelles remarques sur les Saturniens du groupe des Arsenura. Ann. Soc.
entomol. de France, vol. XCIV, p. 67-72, pl. 2, 1925.
— Contributions à la connaissance des métamorphoses chez les Saturniens hémi-
leucides. Enc. ont., Lepidoptera, vol. I, p. i-jo, 6 fig.; 1926.
— Heliconisa Bedoci sp. n. Id., vol. I, p. 35 - 36 , 1 fig. ; 1926.
— Sur quelques formes de Dirphia du groupe Semirosea. Bull. Muséum, 1925,
p. 3 o 7 - 3 o 9 .
— Les Macroures marcheurs du «Blaken. Mem. Mus. Comp. Zool. Cambridge,
XLYIII, 1 vol. in-6°, p. 397-672, 11 planches, 1926.
— Recherches sur la Morphologie, les Variations et la distribution systématique
des Crevettes d’eau douce de la famille des Atyides, vol. IV de Y Encyclo-
pédie entomologique . 370 p. et 716 fig., 1925.
E.-L. Bouvier et J. Brèthes. — Sur les Heliconisa et leurs différences sexuelles.
Bevista Universid. Buenos-Aires , 2 e série, t. I, p. 37-61 , 2 fig.; 1926.
P. Lf.sne , Assistant. — - Sur la faune des alluvions tourbeuses de la vallée de la
Seine au sud de Paris. C. B. Acad. Sciences, 1925, t. 180, p. 967-969.
— Description d'un Cléride nouveau du Maroc. Bull. Soc. des Sc. nat. Maroc,
1925. V. p. i 5 -i 6 , fig.
— Invasions de Carabiques. Enc. ent., Coleoptm'a,, 1920, I, p. 26.
— Notules Teridilianæ , I-V. Id., p. 25 - 32 , pl. et fig.
— - Encyclopédie entomologique, Coleoplera, 1" année. Paris, P. Lechevalier
édit.
L. Berland, Assistant. — Un Spbégide détroussé par une Araignée. Feuille des
naturalistes, 1926, p. i 3 .
— L’instinct maternel chez les Araignées. Revue Scientifique, 1926', n“ 6,
p. 161-166, 6 photos.
— Notes sur les Hyménoptères fouisseurs de France, VL Observations biolo-
giques. Ann. Soc. entom. France , 1925, p. 39 - 5 i.
— Ibid. VIL Sur quelques Cerceris. Id. , 1926, p. 52 - 53 .
— Ibid. VIII. Un cas de gynandromorphisme chez un Pompile. Bull. Soc. entom.
France, 1926, p. 66-65 , 2 fig.
— Ibid. IX. Liste des Pompilides recueillis par M. E. Rabaud à Saint-Affrique
(Aveyron). Id., 1925, p. 98-95.
— Notice nécrologique sur E. Simon. Ann. Soc. ent. France, 1925, p. 73-100 ,
avec portrait et la liste des travaux.
2 .
— 20 —
L Berland, Assistant. — Hyménoptères Vespiformes. I. dans: Faune de France,
X ; — viii -J- 364 pages, 663 fig. dans le texte, Paris, 1925.
— Essai sur l’histoire ancienne delà Nouvelle-Calédonie , d’après les Araignées
actuelles. A.F.A.S., Liège, 1924, p. 9A9-952.
— Note sur un Pseudoscorpionide vivant dans les terriers de Taupe : Chelifcr
( Chernes ) falcomontanus Heselhaus. Bull. Soc. ent. France, 1925, p. 212-
216, 4 fig.
— Spiders of the Cbatliam Islands. Records of the Canterbury Muséum, II, 1926,
p. 295*300, pl. XLI 1 I, i 5 lig.
-» La Faune des Hyménoptères de la Corse. C. R. sommaire des séances de la
Société de Biogéographie , n° 10, 191 5 , p. 67-68.
G. Bénard, Préparateur, — - Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de
l’Afrique orientale [Col. Carabidee]. Bull. Muséum , 1925, p. 70-71, 1 fig.
— Description d’une nouvelle espèce de Polyliirmu du Congo français [Col.
Carabidee]. ld., p. 4 og- 43 o , 2 fig.
Ed. Le Cerf, Préparateur. — Baces et formes nouvelles de Morphos. Bull. Soc.
entom. France, 3 , p. 46 - 48 , 1925.
— Aegeriidæ nouvelles du Maroc, ld., i 3 , p. 210-212, 1926.
— Sur deux Aegeriidæ françaises. Enc. Ent. «Lepidoptei-an , I, p. 10, 1925.
— No!e sur une Gelechide parasite de l’Alfa, ld., p. 11-26, 1925.
— Capture en Méditerranée d 'Acentropus niveus 01 . Id., p. 28, 1925.
— Note sur Argyroploce antiquana Hlm. Id., p. 3 g, 1926.
— - Un nouveau Papilio de Guyane française. Id., p. 49-52 , 1925.
— fondation et Direction de «Lepidoptera», Recueil international de Travaux
sur les Lépidoptères du Globe, in : Encyclopédie Enlomologique, P. Leclie
valier, édit. Paris.
C. Talbot et Ed. Le Cerf. — On the identity of some species of Euplæa witli
the description of two new forms. Id., p. 37 - 3 g , 1926.
E. SÉoiiv, Préparateur. — Notes sur les Moustiques. Enc. Ent. Diptera, I, 120;
Il , 167 (1925).
— Etudes sur les Anthomyides. Id., 1 , 126, 169; II, 99.
— Etudes sur les Moustiques de l’Afrique mineure. Id., II, 10.
— Description d’un nouveau Simulium. Id., II, 6.
— Description d’un nouveau Paraplychoptera. Id., II, 21.
— Sur un nouveau Simulium et synopsis des femelles des espèces du 2 e groupe.
Bull. Soc. ent. France, 192b, 107, 108.
— Description d’un nouveau Simulium et synopsis des espèces méditerranéennes.
Eos , I, 23 i- 238 .
E. Séguy, Préparateur. — Diptères Ptychoptérides, Orphuephilides, Simuiides,
Culicides, Phiébotomes, in Faune de France, t. XII, 109 p., 179 lig.
— Notes synonymiques sur les Onesia et les Calliphora. Enc. Ent. Diptera, Il ,
85 , 86. “
— Sur quelques Lucilia et Chrysomyia de Macquart et de Robineau-Desvoidy.
ld., II, 98-94.
— Sur quelques caractères communs aux OEstrides et aux Cailiphorines. C. B.
Acad. Sciences., t. 181, p. 786-786.
Ch. Boursin. — Collaboration au Catalogue des Lépidoptères de France. L’Ama-
teur de Rapillons, partie ; Noctuidæ (suite), 82 pages, 1920.
Zoologie : Vers et Crustacés.
Collections reçues : de MM. A. Gruvel : Copépodes. Cirripèdes ; R. Anthony: pré-
parations anatomiques de Crustacés, Myriapode, Arachnide, moulages de
Foraminiteres , 4 pièces de cire; P. Serre : Crustacés, Vers, Araneides ;
Ed. Chevreux : Amphipodes et livres.
Collections prêtées , pour étude, à MM. C. Fr. Roëwer, à Brème (Arachnides) ;
A. Gruvbl, à Paris (Crustacés); O. D.Hunt, à Plymouth (Crustacés) ;
W. Brôeehann, à Pau (Myriapodes).
travailleurs admis au Laboratoire : MM. : Prof. Goutière, de la Faculté de Phar-
macie de Paris (Crustacés Décapodes «Travailleur et Talisman»), Mathias
(T rématodes), M ile Delage (Trématodes), M m6 Abeloos (Hirudinés),
MM. E. Fischer (Crustacés), Schlkgel (Crustacés Brachyures), Yô Okada,
de Tokio (Crustacés), M iie Legueux, de Caen (Crustacés Amphipodes),
Prof. J.-L. Dantan, d’Alger (Anneiides); Gauthier, d’Alger (Recherches
bibliographiques), L. Ber 1, and (Arachnides).
Organisation des collections : Remaniement (suite), aux galeries de Zoologie, de la
collection publique des Crustacés et des \ers, Arachnides et Myriapodes.
(Note dans Bull. Muséum, 1926, fasc. I et dans Bull. Soc. Amis du Mus.,
n° 4 , 1926.)
Le Laboratoire est fréquenté par un groupe nombreux de travailleurs ;
pour les achats de livres, réactifs, animaux vivants, instruments, etc.:
les crédits sont très insuffisants.
Publications.
Ch. Gravier, Professeur. — Sur une forme hétéronéréidienne femelle [Lepto-
nereis glauca (Clpd)] et sur le dimorphisme sexuel chez les Néréidicns (en
collaboration avec J.-L. Dantan). Bull. Muséum, 1926, lasc. 2, p. i 5 o.
— Sur la répartition géographique d’une Annélide Polychète récemment connue
( Merciereüa enigmatica Fauve!). C. R. Soc. Biog., 1926, n° 1 5 ,
22 —
Ch. Gravier, Professeur. — Sur une nouvelle espèce de Péripate du Chili (Opis
thopatus Costesi) (en collaboration avec L. Page). Ann. Sc. nat. Zool., 10*
série, 1996, p. i 85 .
— Sur un Péripate de Bornéo ( Eoperipatu s Ilorsti R. Evans), en collaboration
avec L. Fage). Bull. Muséum , 1925, p. 45 9.
L. Fage, Assistant. - Eugène Simon. Bull. Soc. Zool. France, XLIX, 1924,
p. 55 o (paru eu 1926).
— Lepidophthalmus servatus Fage, type nouveau de Mysidacé des eaux souter-
raines de Zanzibar. Arch. Zool. Exp., t. 63 , 1920 , p. 025 . Biospeolo-
gica LI.
<-■ — Données arachnologiques pour servir à l’histoire du peuplement de la Corse.
C. B. Sommaire, Soc. Biogéogr., 192.5 , p. 64 .
— Les formes épitoqucs des Euniciens (Annélides Polvchètes). C. R. Acad.
Sciences, 1995, t. 181, p. 621.
— Essaimage de Scalibregma injlatum Rathke, observé pendant des pêches à la
lumière (en collaboration avec R. Legendre). Id., t. 180, 1926, p. 1373.
— Essaimage d’un Annélide polychète ( Polyophthalmus pictus Dujardin) observé
pendant les pêches à la lumière (en collaboration avec R. Legendre). Id.,
t. 180, 1925, p. 2081.
— Sur un Annélide Polychète ( Ipbitine Cuenoli Fauv.) commensal des Crabes
(en collaboration avec R. Legendre). Bull. Soc. Zool. France, L, 192b,
p. 219.
— Faune de France; Amphipodes (en collaboration avec Ed. Chevreux),
488 pages, 438 figures.
— Sur une nouvelle espèce de Péripate du Chili ( Opisthopatus Costesi) [en col-
laboration avec Ch. Gravier]. Ann. Sc. nat. Zool., 10 e série, 1926, p. 1 8 5 .
— Recherches océanographiques. Bull. Soc. Océan. France, 1995, p. 48 i.
— Sur un Péripate de Bornéo ( Eoperipatus Horsti R. Evans) [en collaboration
avec Ch. Gravier]. Bull. Muséum; 1925, p. 452 .
— Quelques résultats hydrographiques de l’expédition du Dana. Bull. Soc.
Océan. France, 1925, p. 538 .
M. André, Préparateur. — Note sur les Oribata ovalis de C. L. Koch et de
Nicolet. Bull. Muséum, 1925, p. 85 .
— Contribution à l’étude des Acariens de la faune française : Liste d 'Oribatidæ'
recueillis aux environs de Paris. Id., p. i 54 .
— Contribution à l’étude des Acariens de la faune française : Liste à'Oribatidœ
recueillis aux environs de Paris (suite). Id., p. 243 .
-r— Sur ce qu’on appelle «langue» ou «languette» chez les Acariens. Id., p. 3 oo,
/
— 23 -
M. André, Préparateur. — Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef), par M. le
D r Larrousse, dans des terriers de petits Rongeurs [suite) : Lœlaptidm ,
Gamasidee , Bdellidæ. Id., p. 86 a.
— Description d’un Acarien terrestre libre, de la famille des Tkrombidiidæ , peu
connu et nouveau pour la faune française [ Eothrombium ( Rhinothrombium )
nemoricula Ber!.]. Bull. Soc. Zool. France, 199.5, t. L, p. a 56 ,
P. Mathias, Boursier de Doctorat. — Recherches expérimentales sur le cycle évo-
lutif de quelques Trématodes [ Thèse de Doctorat ès Sciences]. Bull, biologt
France et Belgique, t. LIX, 1935, p. 1.
ïo K. Okada. — Contribution à l’étude des Cirripèdes Ascothoraciques : I. Note
sur le Dendrogaster arborescens Le Roi: établissement d’un nouveau genre.
Buîl. Muséum, p. 364 .
Malacologie.
Collections reçues : Les Collections se sont enrichies d’un grand nombre d’échan-
tillons provenant de divers envois; les plus importants donateurs sont:
M me la comtesse d’ANDLAu : Collection de coquilles ; MM. Prof r R. Anthony :
Mollusques et Cœlentérés de S*-Waast-la-Hougue ; Prof r A. Grgvël: Mol-
lusques de la mission Gruvel en Afrique occidentale (1908-1910) [Types
de M. Dautzenberg] ; Prof r Mortensen , de Copenhague : Holothuries de
Nouvelle-Zélande ; Paul Serre, Consul de France a Auckland, Associé du
Muséum: Mollusques, Eponges, Brachiopodes , etc.; Capitaine Delahaye,
Correspondant du Muséum : Mollusques de l’Indo-Chine ; Prof r Hartmann :
Collection de feu M. Deiiarme (Mollusques divers et livres).
Travailleurs ayant utilisé les matériaux fournis par le Laboratoire : MM. R. Kgehlër,
Professeur à l’Université de Lyon : Échinodermes et notamment ceux pro-
venant des croisières du Pourquoi-Pas ? ; E. Topsent, Professeur à l’Uni-
versité de Strasbourg: Eponges; A. Billard, Professeur à l’Université de
Poitiers: Hydroïdes ; Teilhard de Chardin, Professeur à l’Institut catho-
lique de Paris : Mollusques quaternaires de la Chine; Th. Mortensen,
Professeur à l’Université de Copenhague : Échinodermes; Bryant Walkbr,
de l’Université de Détroit (Etats-Unis): Mollusques d’Afrique; Carlos de
la Torre, Professeur à l’Université de la Havane : Mollusques des Antilles ;
Yô K. Okada, de l’Université de Tokyo: Céphalopodes du Pacifique et de
l’Océan Indien.
Publications.
L. Jodbin, Professeur. — Publication du 3 e volume des animaux comestibles des
côtes de France. (En collaboration avec M. Le Danois), in 4 °, 196 p. ,
i 35 fig.
— Notice sur le Professeur Yves Delage. Mémoires Acad. Sciences, avec un por-
trait.
— 24 —
Ed. Lamï, Assistant. — Révision des Saxicavidœ vivants du Muséum national
d’histoire naturelle de Paris (2 e partie). Journ. de Conchyl., LXVIII (1934),
p. 262-283.
— Révision des Gastrochænida; vivants du Muséum national d’histoire natu-
relle de Paris. Id ., p. 284-019.
— Notes sur les espèces rangées par Lamarek dans le genre Mya Linné. Bull.
Muséum , 1924, p. 494-4g6.
— Formations adventices chez les Mollusques Lamellibranches perforants. C. R.
Congrès des Sociétés savantes en îgsâ, p. 243 - 254 .
— Les Huîtres de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le D r Jous-
seaume). Bull. Muséum, 192.5, p. 190-196, 252-267, 3 i 7 ~ 322 .
— Révision des Pholadidw vivants du Muséum national d’histoire naturelle de
Paris (G* et 2* partie). Journ. de Conchyl., LXIX, 1920, p. 19-61, 79-
1 o 3 .
— Notes sur les espèces rangées par Lamarek dans son genre Anatina. Bull.
Muséum, 1926, p. 872-378.
L. Germain, Assistant. — La vie des animaux à la surface des continents. Louis
Alcan , in-12 , 2Ü0 p.
- La faune des lacs, des étangs et des marais, in-12, 3 i 5 p. , 20 pi. color.,
226 flg.
— La distribution géographique et l’origine des Mollusques de la famille des
Acavidés. C. R. Congrès Sociétés savantes, p. 254-268, 1 carte.
— La faune des îles Sandwich. Ass. franc, avanc. des Sciences, 1925, in-8°, 10 p.
Gilbert Ranson , Préparateur. — Méduses du plankton recueilli par la Tanche
pendant sa première croisière de 1923 (avec deux cartes de répartition des
Felagia et des Rhopalonema ). Bull. Muséum , 1925, n° 1 .
— Sur quelques Méduses des côtes de la Manche. Id., n° 4 .
— Ibid, (suite). Id. , u° 6, 1925, n° 6.
— Quelques observations sur le plankton et liste des. Méduses recueillis par la
Tanche pendant sa 'croisière de 1924. Id., 1926.
— Note préliminaire sur le verdissement des Huîtres. Bull. Soc. Zool.de France ,
1924, T.XL 1 X, p. 5 12.
— Le verdissement des Huîtres, C. R. Acad. Sc., t. 180, p. i 65 , 1926.
— Le verdissement des Huîtres. C. R. Soc. Biologie, T. XCIII, p. 1100, 1925.
— La filtration de l’eau par les Lamellibranches et ses conséquences. Bull.
Institut océanographique , n ü 46 g.
— L’Huître portugaise tend-elle à remplacer l’huître, française? Notes -et
Mémoires Office scient, et techn. Pèches Maritimes, n° 47.
Armand Billard, Professeur à l’Université de Poitiers. — Note sur le Sertu-
laria distans (Lamouroux). Bull, Muséum, 1925,9. 197-202, 1 fig.
25
Botanique : Organographfe.
Collections reçues : MM. Loubière, Préparateur : Collection de plantes fossiles du
Houiller de l’Aveyron; le P. Tëilhard de Chardin : Lot de plantes fossiles
du Jurassique de Chine, env. de jSi-tchaï-faug (ïchili septentrional);
L’-C' 1 Grossard et C* C,arrier : Une série de végétaux fossiles et d’em-
preintes problématiques des plateaux de l’Ennedi et de l’Erdima (Ouadaï);
Paul Serre : Fruits subfossiles du Nord de Wangaroa (Nouvelle-Zélande).
Travailleurs admis au Laboratoire : MM. Lemesee, Boursier de doctorat : Contri-
bution à l’étude structurale des Ombellifères xerophiles ( Hkèse de doctorat ,
soutenue le 2 novembre 1925, îAo p. , 3 o planches); Léandri, Boursier
de doctorat : Recherches sur les Thymealacées ; Gdichard, Boursier de
doctorat : Recherches sur le développement, la morphologie et l’anatomie
des Renonculacées ; Athanasoff, Ingénieur Agronome, de l’Université de
Sofia : Recherches sur le développement anatomique des chaumes des pieds
de Blé [il a publié en 192b : .t" Louis Grandeau et l’Agriculture française
à la fin du xix c siècle (U Agriculture-Zemledelse , t. XVII, n° 9); 2 0 L’Hy-
bridation Mendel et Naudin ( Id ., t. XVII); 3 “ L’exposition parisienne des
machines agricoles et des semences ( ld. , n° 2 , p. So ) ] ; M lle Valérie Jaudhj. ,
Professeur au lycée Victor-Duruy : Travail de préparations microscopiques
en série, par inclusion; Prof. Fraipont, de la Faculté de Liège et M iie Su-
zanne Leclercq, D r ès sciences. Assistante de Paléontologie (Liège) : Étude
des Sphenophyllum et Sigillaires de la collection Renault ; M lle Elisabeth
Manhost, élève du Professeur Schoüte , Professeur de Groningen ( Hollande ) :
Etude des Cordianthus de la collection Renault.
Communication d’échantillons à M. Rudolf Florin, du Riksmuseets Pa-
leobotaniska Avdelning, Stockholm, Suède : Walchia de Lodève pour étude
de èuticule.
Lady Isabel Browne (qui a fréquenté le laboratoire en 1923 et 192/1) a
publié : Notes on the cônes of the Calamostachys in the Renault et Roche
collection ( Annals of Botany , t. XXXIX, n° 1 5 A ; avril 1925 ).
Rangements de différentes collections paléobotaniques : , Collect. Unger, de Sa-
porta , etc. , et des matériaux reçus au cours de Tannée.
Examen et détermination d’échantillons communiqués par le laboratoire de Géogra-
phie physique de la Faculté des sciences de Paris.
Publications.
J. Costantin, Professeur. — Une vieille culture asymbiotique au Muséum. C. R.
Acad. Sciences, t. 180, p. 1806, 1 5 juin 1925. ♦
— A propos des cultures asymbiotiques. Revue Soc. Pathol, végét. et Entomol.
agric., t. XII, p. 191-200, 5 juin 1925.
— A propos de la Sélection des Lins et de l’action du milieu en Agriculture (à
l’occasion des recherches de M. Biaringhem). C. R. Acad. Agnculture .
t. XI, p. 646 , 2 h juin 1925.
J. Costantin, Professeur. — Deux stations expérimentales nouvelles de l’Argouane
( Pleurotus Eryngü). C. R. Acad. Sciences , t. 181, p. hh r ], 12 octobre iga 5 .
— Un cas insoupçonné de Pathologie végétale. Id. , t. 181, p. 485 , 19 octobre
1995.
— Nouvelles remarques sur les Pleurotes d’Ombellifères. Ann. Sc. nal. Botanique,
10' série, t. VII, p. 780, 5 photogr.
' L’origine du Mais et l’obtention de variétés nouvelles de cette plante (à l’oc-
casion des recherches de MM. Bento y Toledo et Blaringhem). C. R. Acad.
Agriculture, t. XI, p. 397, 11 mars 1995.
— - L’Agriculture de la Mandchourie du Nord. Revue de Botan. appliq. et d'Agron.
colon., t. V, n° kq , p. 597, juillet 1925.
— Un essai sur les Pommes de terre montagnardes. C. R. Acad. Sciences , t. 1 8 1 ,
p. 633 , 9 novembre 1925.
— Essai d’élevage d’un Champignon en pleine terre. C. R. Acad. Agriculture ,
t. XI, p. 869, n° 82, 18 novembre 1925.
— Un important problème de Paléontologie végétale (Les Algues siphonées cal-
caires). Ann. Sc. nat. Botan., Actualités biolog. , 10* série, t. Vil, p. 798.
v
P.-H. Fritkl, Assistant. — Flore Crétacée du grès de Nubie. Mém. de l’Institut
d’Egypte, t. VII, 1926, avec 7 pl.
— Flore permo-triasique et carbonifère du Chan-si central (Chine), d’après les
matériaux rapportés par le D‘ A. Legendre. Bull. Muséum, 1925, n° 4 .
— Notes sur quelques grès mésozoïques à plantes de la Chine septentrionale
(en collaboration avec le P. Teilhard de Chardin). Bull. Soc. Géol. France,
in- 4 °, 1925.
— Sur la présence du genre Rhizocaulon Sap. dans les meulières de Beauce aux
environs de Paris. Bull. Muséum, 1925, n° 1.
Botaniqde : Phanérogamie.
Accroissement des collections : Le Service de Phanérogamie a reçu pendant le
cours de 1995 des envois très importants : MM. Forrbst : Chine,
i,o 54 spécimens (par Herbier Edimbourg); Decary : Madagascar, i, 45 o;
Humbert: Madagascar, 2,000; Merrill: Philippines, 375; Poilane (P :
Indochine, 3 ,ioo; Collections diverses, 1,782. Total : 9,707.
Htyfner et Bibliothèque ptéridologiques R. Bonaparte. — Pendant le cours de
l’année 1995, le Muséum a eu la bonne fortune de s’enrichir de l’impor-
tante collection ptéridologique rassemblée par S. A. le regretté Prince
(1) Les plantes envoyées par l’actif voyageur Poilane sont indiquées ici par nombre de
numéros d’herbier ; mais comme un numéro d’herbier est souvent représenté par plus de
10 spécimens, on n’est pas au-dessous de la vérité en estimant à 3 o,ooo le nombre de
spécimens fournis par ce zélé voyageur.
Roland Bonaparte, Membre de l’institut, et offerte au Muséun par sa fille,
S. A. R. Madame ia Princesse de Grèce. Cette collection, qui renferme les
herbiers ptéridologiques de Christ, Luerssen, etc., comprend plus de
9,000 cartons de dimension ordinaire et a 5 o cartons grand format. Elle
constitue un ensemble remarquable, car le Prince Bonaparte a pris soin
d’incorporer à son herbier les photographies d’un grand nombre d’espèces
représentées par un exemplaire unique dans divers herbiers de l’Ancien ou
du Nouveau-Monde et qu’il est impossible de se procurer.
La Bibliothèque spéciale jointe à cette collection, et donnée en meme
temps, comprend 750 ouvrages relatifs aux Cryptogames vasculaires.
L’ensemble se trouve groupé dans un local spécialement aménagé qui a
reçu le nom de Galerie Bonaparte.
Botanistes ayant travaillé au Laboratoire en 1 Q '->■’> • MM. Fairchild, de Was-
hington; Nakai, de l’Université de Tokyo; Babcock, M me et M. Hall, de
Berkeley; Hauman, de Buenos-Ayres ; M m * S. B. Mac Kelvey, Walter Ro-
byns, de Bruxelles; Hutchinson, de Kew; Blake, de Washington; Trelease,
de Saint-Louis-de-Missouri ; Bradley M. Davis, de Cambridge (Mass.) ;
Ellsworth, P. Killip et Coons, de Washington; D‘ Hochreutiner, de
Genève; D r Fenaroli, de Milan; D r Kerr, de Bangkok; Bitter, de
Gôttingen; S. A. N. Rajan, de l'Inde; Mac Dougall, Ivan Klastersky, de
Prague; De Wildbman, de Bruxelles; Schindler, de Berlin ; Miczynski, de
Cracovie; Regel, de Kowno ; A. Chevalier, Directeur du Laboratoire
d’Agronomie coloniale, Paris; Hickel, Conservateur des Eaux et Forêts;
M lle Camus; MM. Cardot, Chef du Service scientifique de l’Agence Eco-
nomique de l’Indochine; R. P. Sacleux; Pitard, de l’Ecole de Médecine
de Tours; Prof. Maire, de l’Université d’Alger; Chermbzon, de Stras-
bourg; Prof. Jumelle, de l’Université de Marseille; Laurent, de Marseille;
D 1 Beille, de Bordeaux; Denis, de Clermont-Ferrand ; Humrert, d’Alger ;
Hadamard , de l’Académie des Sciences ; Dode , Gaume , H. Poisson , Choux.
Des renseignements botaniques divers ont été en outre fournis à 1,10a
botanistes, étudiants, commerçants ou ingénieurs appartenant à des ser-
vices publics ou privés (Faculté de Pharmacie, Douanes, Octroi, Labo-
ratoire municipal, Compagnies de chemins de fer, etc.).
Publications.
La préparation de la Flore générale de l’Indochine a été continuée pendant
l’année 192,5.
H. Lecomte, Professeur. — Les dernières publications et les collections bota-
niques du Prince Roland Bonaparte, membre de l’Académie. C. R. Acad.
Sciences j, t. 181, p. 758 , 1925.
— Notice sur S. A. le Prince R. Bonaparte. Bull. Soc. Bolan., 192/1 (paru en
* 9 a5 )’
— Notice sur Edouard Bureau. Id 192/1 (paru en 1925).
— 28 —
F. Gagnepain, Assistant. — L'origine probable des variétés monophylles ou hélé-
rophylles des espèces multifoliolées. Bull. Soc. Botan. France ( i y a 5 ) ,
t. LXXII, p. 123-12 5 .
— Euphorbiacées nouvelles (Aetephila, Antidesma, Baliospennum , Blachia , Cleis-
tanthus, Croton , Daphniphyllum , Epiprinus , Mallotus, Nephrostylus (n. g.),
Poilaniella (n. g.), Prosartema, Trigonosternon. Id. (192a), t. LXXII,
p. 458 - 470 .
— Ulmacées et Artocarpacées nouvelles ou litigieuses. Id. (192a), l. LXXII,
p. 8 o 4 - 8 io.
- Euphorbiacées, in Flore générale de l’Indochine, V, fasc. 4 , p. 229-372
(déc. 1925).
P. Dangüy, Assistant. — Deux Sphærosépalacées nouvelles de Madagascar.
Bull. Muséum, 1925, p. 2o3.
François Pellkgrin, Préparateur. — Une intéressante variété nouvelle d’indigotier
africain. Bull. Soc. Bol. France, 1925, t. LXII, p. 537.
— Les Æschynanthus Jack. d’Indochine. Id., 192b, t. LXXII, p. 821.
— Perantha Graib et Oreocharis Banth., Gesnéracées du Yunnan. Id., 192a,
t.XXXII, p. 872.
— Plantæ Letestuanæ novœ ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu, de
1907 à 1919, dans la forêt de Mayombe :
X. Ebenacées, Apocynacées. Bull. Muséum, 1925, p. 383 .
XI. Apocynacées (suite). Id., 1920, p. 465 .
— Un représentant, dans l’Oubanghi, d’un genre indo-malais : Dysophylla Tis-
serantii Pellegrin. C. R. Congrès de VAss. Fr. Av. Sc., Grenoble, 1925.
— Nombreuses analyses bibliographiques dans le Bull. Soc. Botan. France, 1926,
t. LXXII.
B. Benoist, Préparateur. — Acanthacées de Madagascar. Bull. Muséum, 192a,
p. 386 .
— Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane française. Id. ,
p. 468 .
— La végétation de la Guyane française. Bull. Soc. Bol. France, 1925.
H. Chermezon, de Strasbourg. — Observations 'sur quelques Gypéracées de Ma-
dagascar. Bull. Soc. Bot. France, 1925, t. LXXII, p.- 168.
T. Nakaï, de Tokyo. — Notes sur les Violettes du Japon. Bull. Soc. Bot. France,
1925, t. LXXII, p. 180.
P. Choux, de Marseille. — Les Asclépiadacées malgaches de la région d’Am-
bovombe. Bull. Muséum, 1925, p. 3 p 4 .
M ile A. Camds, de Paris. — Hitchcockella, genre nouveau de Bambusées mal-
gaches. C. R. Acad. Sc., 10 août 1*925, p. 2 53 .
— Le genre Nastus Juss. Bull. Soc. Bot. France , 1926 , p. 22.
— Le genre Cephalostachyum à Madagascar. Id., p. 84 .
— Espèces nouvelles de Digitaria malgaches, ld., p. 1 53 .
— Boivinella, genre nouveau de Graminées. Id., p. 17/i.
— Isachne Perrieri A. Camus, espèce nouvelle de Madagascar. Id., p. 3 o 6 .
— Brachiaria et Panicum nouveaux de Madagascar. Id., p. 36 q.
Panicum Flacourtii A. Camus, espèce nouvelle de Madagascar. Id., p. 44 g.
— Sur la répartition géographique des Bambous à feuilles caduques de Mada-
gascar. Id., p. 54 1.
Andropogon tsaratananensis A. Camus, Graminée nouvelle de Madagascar.
Id., p. 591.
— Sacciolepis, Panicum, Brachiaria et Boivinella nouveaux de Madagascar et des
Comores. Id., p. 619.
— Paspalidium et Panicum nouveaux de Madagascar, ld., p. 706.
- Graminées nouvelles d’Extrême-Orient. Bull. Muséum, 1925, p. 2o5.
— Sur quelques Graminées d’Indochine, ld., p. 329.
— Caractères et affinités des genres Boivinella A. Camus et Cyphoclilœna Hackel
(Graminées). Id., p. 38 g.
— Lecomtella, genre nouveau de Graminées malgaches. C. B. Acad. Sc., 26 oc-
tobre 1925, p. 567.
Botanique : Cryptogamie.
Collections reçues : Champignons, Algues, Mousses et Lichens, de MM. Poilane
(Indo-Chine), Grisol-Mayeul (Venezuela), Decary (Madagascar).
Collections prêtées, pour études, à MM. Sauvageau, Thériot.
Visiteurs étrangers : 3 o.
Travailleurs admis au Laboratoire : M mcs P. Lemoine, Gauthier, Dugas; MM. G.
Dismier, Deflandre, Chemin, Jovet, Gaume, Lefèvre, Mangenot, 1 )‘ Vkr-
morf.l , G. Malençon, R. Heim, J. Bessil, D r BoRGAN Varicar, A. Guileaume,
Feon, Georges Moazzo, D r Casimir Rouppert.
Excursion algologique à Saint-Servan (9-11 avril 1920).
Exposition de Champignons (8-11 octobre 1925).
Publications.
N. Patouillard , Assistant. — Basidiomycètes nouveaux de Madagascar (suite).
Bull. Muséum, 192 h, n° 6, p. 526-532.
— 30 —
N. Patouiixabi) . Assistant. — Quelques Champignons du Tonkin (suite). Bull.
Soc. Mycol. France, XLI, 3 “ fasc. , p. 33 7-3 4 e.
— Contribution à letude des Champignons du Maroc. Congrès des Sociétés Sa-
vantes, Paris, 19a 5 .
— Sur le Geopora Michaelis Fisch. Bull. Soc. Mycol. France, XLI, 3 ' fasc.,
p. 343 - 3 44 .
P. Biers , Préparateur. — Proliférations anormales de quelques Polypores. Congrès
des Sociétés Savantes, Paris, 1935.
P. Allorge, Préparateur. — Le Breutelia chrysocoma (Dicks.) Lindb. Bull. Soc.
Bot. France, 1924, t. 71, p. 906-909, Paris, 1995.
— Études sur la tlore et la végétation de l’Ouest de la France. I. A propos des
espèces atlantiques de la flore française. Id., p. 1183-1194, Paris, 1990.
— Desmidiées du lac de Grand-Lieu. fier, algol., t. I, p. 462-470, 192.5.
— Sur quelques groupements aquatiques et hygrophiles des Alpes du Briançon-
nais. Festschrift Cari Schrôter. Verôffentl. tieohot. Inst. Rühel in Zurich, 3 ,
p. 1 08-1 26 , Ziirich , 1926.
— Variations du pH dans quelques tourbières à Sphaignes du centre et de
l’Ouest de la France. C. fi. Acad. Sc., t. 181, 1925, p. 1 1 5 4 — 1 1 5 6 ,
Paris, 1925.
— Quelques remarques biogéographiques sur la flore muscinale de la Corse.
C. fi. somm. Soc. Biogéogr., 1925 p. 81-82.
— Contribution à la flore des Algues d’eau douce de Haute-Normandie. 1 . Des-
midiées du Pays de Bray. Bull. Soc. Linn. Normandie, 7" série, t. VIII,
p. 86-89, Caen. 1925.
— Une nouvelle localité d 'Aldrovandia vesiculosa. Feuille des Nat., 1926,
p. 188.
— Etude sur la flore et la végétation de l’Ouest de la France. II. Remarques sur
les associations végétales du massif de Multonne. Mayenne-Sciences, 1924-
1925.
— Chlorophycées des étangs de la forêt d’Orléans. Bull. Soc. Nat. Vallée du
Loing, 192.5 (sous presse).
— Algues des étangs de la Brenne. C. fi. Congrès Soc. Sav., 1925.
— Nombreuses analyses bibliographiques. Bull. Soc. Bot. Fr., 192b.
P. Allorge et R. Gacmi. — Constitution et répartition de la lande à Ulex nanus
dans le Bassin tertiaire parisien. Ass. Fr. Avanc. Sc. , Session de Grenoble,
1925 (sous presse).
P. Allorge et G. Hamel. — Revue algologique , t. I, n° 4 ; t. II, n° 1.
G. Hamel, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Floridées de France.
II et III. Rev. algol., 1 . 1 , n° 4 , p. 427-457; t. II, n° 1, p. 39-67, 192b.
— 3l —
G. Hamel, Préparateur à l’Ecole des Hautes Eludes. — Quelques Cladopkora
des côtes françaises. III. IV. Id., t. I, ri" h , p. 48 - 46 i ; t. II, n° 1,
p. 68-71.
M m * Paul Lemoine. — Mélobesiées de l’Aptien et de l’Albien. Bull. Soc. Géol.
Fr., 4 e série, t. XXV, 10 p., 3 fig., 1 pl., 1925.
— Révision des Mélobesiées tertiaires d’Italie décrites par M. Capeder. Congrès
Soc. Sav., 1925, paru en 1926, 17 fig.
— Histoire d’une invasion de chenilles processionnaires. Feuille des Nat., N. S.,
n u 1 1, janvier 192,5, p. 9-1 j.
- Le Polygonatum multiflorum (AH.) var. Bracteata Thomas dans la forêt de
Gamelle (S. -et-O.). Td., n° 18, août 192,5, p. 121-122.
G. Deflandre. — Additions à la flore algologique des environs de Paris. Bull.
Soc. bot. Fr., t. 71, p. in 5 -ii 3 o et t. 72, p. 199-212, Paris, 199.5.
— Sur la flore algologique de deux localités alpines. Id., t. 72, p. 379-893,
192,5.
— Florule algologique des Sphaignes d’Hargnies. Feuille des Nat. , 192.5.
— Sur quelques stations de llotifères. Id., 1925.
— Notes protistologiques. I. Id., déc. 1925.
M. Lefèvre. — Contribution à la flore des Algues d’eau douce du Nord de la
France. Bull. Soc. bot. Fr., t. 72, p. 372-393, 1920.
A. Amossé. — Contribution à la flore Diatomique de Madagascar. Bull. Muséum,
1 995 , p. 21 3 - 2 1 7.
Culture.
Collections reçues : 4 , 2 5 9 espèces de graines; i, 5 o 8 espèces de plantes vivantes,
dans lesquelles figure une collection de Cactées comprenant 4 12 espèces,
don de M mo Robert Roland-Gosselin.
Collections données : Le Service de la Culture du Muséum d’IIistoire naturelle
est en relation d’échange avec 584 Jardins botaniques de France, des colo-
nies et de l’étranger, ainsi qu’avec i 5 o personnes s’occupant de botanique
et de ses applications culturales.
En 1925, il a été distribué à titre d’échange ; 11 , 320 sachets de
graines; 808 espèces en boutures ou greffons; 200 espèces de plantes
vivantes; 4,368 échantillons d’étude aux autres services du Muséum, aux
Universités, Instituts et autres Etablissements publics et aux chercheurs;
6,700 plantes d’ornement aux Établissements de bienfaisance, Crèches,
Centres de mutilés, etc. \
11 a été refait environ 1 a, 000 étiquettes pour l’étiquetage des plantes
placées sous les yeux du public (non compris les étiquettes du service des
Serres, ainsi que celles des semis et multiplications).
Plante nouvelle obtenue par M. Caille, Jardinier en chef: Pelagornium « jardin
des Plante» v hybride dn P. Kowalewski X Pavd Crampel; cette plante a obtenu
un certificat de mérite à la Société nationale d’Horticulture de France.
Travaux divers : A. Guillaumin, Assistant. — Commencement de la révision des
plantes ligneuses du Fruticetum et des Pépinières; Révision de l’étiquetage
des plantes de plein air du Jardin au point de vue nomenclature et répar-
tition géographique ; Détermination et vérification d’une partie des plantes
ayant fleuri dans les serres ; Préparation du 3 ' guide aux Collections de
plantes vivantes du Muséum.
R. Franquet, Préparateur. — - Détermination et vérification de plantes
cultivées à l’Ecole de Botanique; continuation du classement de l’herbier
des plantes cultivées.
Recherches faites au Jardin ' d’expériences . — Continuation d’essais relatifs à
l’adaptation à nos climats de plantes exotiques utiles à divers titres: Hari-
cots, Soja, Lupin, Rumex, Chenopodium, Courges, Riz, etc. Recherches
sur le mode de vie de quelques plantes infestantes. Essais d’engrais phos-
phatés du Maroc; leur action sur diverses catégories de plantes. Multiplica-
tion de plantes médicinales (production de graines ou de jeunes plantes)
destinées à l’Office national des matières premières pour la droguerie, etc.
et répandues par cet Office. Essais concernant la descendance de divers
cas tératologiques. Cultures spéciales faites en vue d’études entreprises
par divers savants (Professeurs Costantin, H. Colin, L. Daniel) ou par des
chercheurs (Thèses de doctorat) : MM. Franquet, Guichard , de Gügnac , etc.
Jardin de Jussieu : Domaine de Gally-Chèvreloup. — 11 a été reçu par le Jardin
de Jussieu en 1925 : 85 1 plantes de diverses provenances. — II y est
cultivé actuellement : ï, 5 oo espèces, représentées par 2 5 , 000 plantes.
Publications.
D. Bois, Professeur. — Préface de l’ouvrage «Arbres et Arbrisseaux de pleine
terre», par M. S. Mottet , Paris , 1925.
— ■ Index seminum in hortis Musei parisiensis anno îgs 4 collectorum.
— Nouveau Dictionnaire des Sciences et de leurs applications, par Poiré, Ed. et
R. Perrier, fasc. IV (botanique, en partie).
— Supplément au Nouveau Dictionnaire des sciences et de leurs applications,
fasc. VI (botanique, en partie).
— Les végétaux des environs de Cherbourg. Revue hist. nat. appl., p. 353 .
— Présentation d’un fruit de Potiron-Turban du Natal, variation par hybrida-
tion des variétés de Cucurbilacées cultivées. Bull. Soc. nat. d’Acclimat.,
p. a5.
— Le Petit Jardin, 5 * édition, Paris, J. B. Baillière et fils.
33 —
1 ). Bois, Professeur. — Rapport sur l’ouvrage de M. Henri Correvon c Les Jou-
barbes». Jour n. Soc. nat, Horticult. France, p. 99/j.
— - Disparition des deux Palmiers ( Chatneeropt humilis ) offerts à Louis XIV par
Charles III, margrave de Baden-Dourlach. Bull. Muséum, 1 93 5 , p. 343 .
— Allocution prononcée devant le cercueil de M. Robert Roland-Gosselin , Cor-
respondant du Muséum. Id., p. 4 op.
— Liste des Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’année
1935. Id., p. 471.
— r Eugène Tisserand (Notice nécrologique). Journ. Soc. nat. Horticul. France,
p. 556 .
À. Guillaumin, Assistant. — Matériaux pour la Flore de la Nouvelle-Calédonie,
XVIII. Bull. Soc. bot. France, 1925, p. 89-92.
— Recherches sur l’anatomie et la classification des Balanopsidacées. Revue géné-
rale de bot., 1926, p. 433-439, fig.
— Contribution à la flore de la Nouvelle Calédonie, XLII, XLI 1 I, XLIV, XLV.
Bull. Muséum, 1920, p. ioo-io 3 , 2ii-2i5, 479-480, 48 1 - 483 .
— Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum. Id., p. 363-s64-
476-478.
— Pyro-Cydonia et X Pyronia, Bull. Soc. dendrologique de France, 1925, p. 63 ,
68, 1 pi.
— Le Nicotiana sylvestris , sa forme panachée et ses hybrides. Revue horticole,
1925, p. 4 oo- 4 oi.
— Nouveeaux hybrides de Phaleenopsis. Id., 1925, p. 447 - 448 .
Notules tératologique. Bull. Soc. bot. France, 1926, p. 600-609.
— Giroflée jaune à fleurs monstrueuse (en collaboration avecM. Gérome). Journ.
Soc. nat. horticult. France, 1926, p. 237-24 1.
— Compte rendu des travaux de la Société nationale d’Horticulture de France
pendant l’année 1924. Id., 1925, p. 5 - 8 .
J. Gérôme, Sous-Directeur du Jardin d’Expériences. — Au sujet d’un Poireau
panaché. Journ. Soc. nat. Hort. France, 1925, p. 96.
— Au sujet des Chamœcerasus , des Cotoneaster et des Lauriers. Id., p. i 33 -
1 34 .
— Cypripedium à fleurs monstrueuses. Id., p. 182.
Au sujet d'un Cyclamen monstrueux. Id., p. i 33 .
— Présentation d’échantillons divers à la Section des études scientifiques de la
Société nationale d’Horticulture de France (Monstruosités ou plantes inté-
ressantes). Id,, p. 109-161, 189, 233 - 236 , 464 - 468 .
— Au, sujet de l’Oranger des savetiers (Espèces de Solanum cultivées sous ce
nom). Id,, p. 468-472.
Muséum. — xxxu.
3
J. Gérôme, Sous-Directeur du Jardin d’Expériences. — Giroflée à fleurs mon-
strueuses (en collaboration avec M. Guillaumin). Id., p. 287-241.
— Àu sujet de la distinction pratique de divers arbres d’avenues, par l’examen
des feuilles. Id., p. 4 y 3 .
— Au sujet du Soja hâdf d’Étampes. Id., p. 474.
— Au sujet du Panax Victoriæ. Id., p. 44 9.
— Au sujet du Haricot d’Espagne , caractères particuliers peu connus. Id. ,
p. 566 .
— Au sujet d’une floraison anormale de Strelitza Reginæ. Revue Hort., 1925,
p. 459.
— Bananes et Bananiers. Id., p. 554 et 582 .
— Au sujet des noms de plantes de jardins. Le Petit Jardin, p. 348 et 363 .
— Au sujet de la floraison des Pandanus. Bull. Muséum, 1925, p. 4.76 (en
note;.
Paléontologie.
Collections reçues : Environ 896 pièces correspondant à 20 entrées. A signaler
particulièrement : du Professeur E. Ddbois, de Haarlem, moulages du
Pithecanthropus ; de M. Pallary, belles pièces d 'Elephas atlanticus du Plé-
istocène de Palikao ; de M. Pivetead , Beptiles et Poissons fossiles de Ma-
dagascar; de M m ° Pavlow, de Moscou, Mammifères fossiles miocènes de
Bussie ; de M. Decary . ossements de Lémuriens fossiles de Madagascar ;
du Professeur Sollas d’Oxford , moulage du crâne de Y Homo rhodesiensis ;
Divers Invertébrés fossiles de Gerolstein, de Madagascar, de Timor, etc.
Principales sorties ( Echanges ou dons ) : Moulages du crâne , de la mandibule et
de l’encéphale de l’Homme de La Chapelle-aux-Saints à M. le Professeur
E. Dubois de Haarlem; au Musée de Lyon; au Musée d’ Anthropologie de
Pétrograd. Moulages de la tête osseuse de l’Homme de Chancelade : à
M. le Professeur Sollas d’Oxford ; à l’Institut de Paléontologie humaine ; à
l’University College de Londres; au Musée d’Histoire naturelle de New-
York ; au Musée de Lyon.
Travaux de Laboratoire et dans la Galerie. — Outre les travaux courants, que
nécessite l’entretien de la galerie de Paléontologie, nous avons installé
dans les vitrines de nombreux Invertébrés et beaucoup de pièces intéres-
santes de Vertébrés : Mammifères fossiles du Pontien de Maragha (Perse),
du Pliocène de Senèze (Haute-Loire), de Tarija (Bolivie). L’importante
série rapportée de Chine par M. Teilhard est en préparation. Divers sque-
lettes d’animaux fossiles ( Metaxylherium du Miocène d’Anjou par exemple)
sont au montage. Malheureusement il sera difficile sinon impossible , de les
faire figurer dans la galerie aujourd’hui tout à fait encombrée.
Travailleurs admis au Laboratoire : MM. l’abbé Teilhard de Chardin , Professeur
à l’Institut catholique de Paris; Piveteau, Boursier du Muséum; Vaufrey,
35
Boursier du Muséum; Abrard, Assistant au Muséum; Aramboürg, Ingé-
nieur agronome à Alger; i>e La Bobillerie, de Crosmières (Sarthe); Cane,
de Versailles; Chambas, de Gien; Collignon, Capitaine d'État-Major;
M Ue Gillet, Docteur ès sciences; M. Hbe, Vétérinaire; le Général J obrdy;
MM. Lecointre, Licencié es sciences; Ldquet, Professeur de Philosophie;
R. de Mecqdenem, Chef de la délégation scientifique en Perse; Mobellet,
de Paris; Mossier, de Paris; Neeville, Assistant au Muséum; Pallary,
d’Oran; Capitaine Patte, du Service géologique de l’Indochine; D r R. de
Saint-Périkr, d’Étampes; ïhomasset, Professeur au Collège d’Autun;
M me Vaillant-Cobtbrier, D r ès lettres de TUniversité de Paris; M. Vayson,
de Paris.
M. Bohlin, d’Upsal; Miss Garrod, D r de l’Université d’Oxford; MM. L.
Kozlowski, Professeur à l’Université de Lvow (Pologne); Mac Gregor, du
Muséum d’Histoire naturelle de New- York; S. Majek, de Buda-Pesth;
Morant, de l’University College de Londres ; Nbtt al , de Cambridge; Petro-
nievics, Professeur à l’Université de Belgrade; Pilgrim, Directeur du
Geological Survey de l’Inde ; J. Royo y Gomez , du Musée de Madrid ;
M 11 ' Sawtell, de Springfield (États-Unis).
Publications.
Marcellin Boble, Professeur. — Annales de Paléontologie , t. XIV, 1925.
— U Anthropologie [en collaboration avec M.le Professeur R. Vernead), t. XXXV,
1925.
— - Géologie, 8 e édition, 1925.
— «L’Homme-Singe n du Sud de l’Afrique ( Australopithecus africanus). lé Anthro-
pologie, t. XXXV, p. i 23 -i 3 o, 602 et 6 o 5 .
— Le Centenaire d’Huxley. Ibid., p. 4 oo.
Jean Cottreau, Assistant. — Types du Prodrome de Paléontologie stratigraphique
universelle de D’Orbigny (Collaboration aux — Annales de Paléontologie,
t. XIV, 3 s p. et 5 pl.
P. Teilhard de Chardin. — Note sur deux instruments agricoles du Néolithique
chinois. L 'Anthropologie, t. XXXV, p. 63 - 75 .
— Le Paléolithique de la Chine. Ibid., p. 20 i-a. 35 .
— La région volcanique du Daiai-noor. Bull, de Volcanologie , mai 1925.
R. de Mecqdenem. — Les Mammifères fossiles de Maragha (fin). Ann. de
Paléont., t. XIV, 32 p. , 5 pl.
Camille Arambobrg. — Révision des Poissons fossiles de Licata. Ibid. , t. XIV,
96 p. et 10 pl.
3 .
36 —
.f. Pivktead. — Existence d’un Reptile à affinités lacertiliennes dans les forma-
tions permiennes de Madagascar. C. R. Acad. Sci, 12 janvier 1925,
p. 154-107.
— Sur l’âge des couclies de base des terrains sédimentaires du Sud-Ouest de
Madagascar, entre l’Onilahy et le Mangoky. Ibid., t. 180, 16 février, 1925,
p. 5 a 4 .
— Sur la morphologie et la position systématique du genre Sauravus. Bull. Soc.
Géol. France, 1925, p. 89-96.
—7. Sur la signification du sternum des Vertébrés. C. R. Acad. Sc ., t. 181,
9 novembre 1925, p. 679.
R. Vadfrey. — - Analyses critiques de diverses publications sur la Paléontologie
humaine. L’Anthropologie, t. XXXV.
Géologie.
Collections reçues : Fossiles primaires du Tonkin (Envoi du Service géologique de
l’Indochine; Fossiles secondaires de Vendée (Coll. Chartron, Achat: Fos-
siles de Chine (Service géologique de Chine), etc.
Rangement des collections. — Les collections du Crétacé ont été exposées. — La
révision des collections en réserve a été poursuivie : Afrique équatoriale
(Cap. Jourdy); Syrie (M. Soyer); Arabie (M. Lamare); Algérie (M. Glan-
gsaud); Belgique. — Le classement définitif des collections du Bassin de
Paris est terminé pour le Lutétien (M. Abrard), presque terminé pour le
Bartonien (MM. Morellet).
Les collections en double sont rangées en grande partie (M. Charpiat)
et des séries ont pu être envoyées .en échange en Nouvelle-Zélande, en
Russie, etc.
travailleurs admis au laboratoire : MM. Ramond, Assistant honoraire; Glangeaud.
boursier de doctorat ; Lecointre ; Soyer ; L. Morellet ; J. Morellet ;
Scuœller; Lacoste; Charpiat; M 11 ® Guillemot; Sergent; Le Villain;
Goursat.
Publications.
Paul Lemoine, Professeur. — Sur les localisations d’espèces en Corse et en Sar-
daigne. C. R. Somm. Soc. Biogéographie, 1926, p. 58 .
— A propos des espèces à répartition discontinue. Id., p. 68.
— Sur le non-isolement de la Corse au Quaternaire (encollab. avec M. Joleaud).
Id., p. 71.
— Sur la liaison de la distribution géographique d’un animal et des êtres en
rapport avec lui (en collab. avec Al. Joleaud). Id., p. 72.
— Constitution géologique et relations paléogéographiques delà Corse (en collab.
avec M. Joleaud). Id, p. 87-90. (Un travail détaillé est à l’impression.)
I
Paul Lemoine, Professeur. — - Sur la valeur du synchronisfne des étages géolo-
giques. Id. , p. 12 0-12 1.
— Les lois de révolution du globe. Bulletin scientifique de l’Assoc. des Elèves des
Ecoles spéciales. Liège, 1925, p. 216-239.
— V propos de la feuille de Paris, 3 ' édition. G. R. S. Soc. Géol. France, 1 9 2 5 ,
p. 147-1/19.
— Observation sur les failles du Nivernais. Id,, p. 63 .
— Observation sur les sables de Chars. Id., p. i 3 .
René Abrard, Assistant. — Observations sur Page des couches de l’Escarène et de
la Palarea. C. R.somm. S. G. F., p. i 3 , 192.5.
— Note sur les dépôts littoraux entre l’embouchure de la Seudre et celle de la
Gironde. Bull. Muséum., n° 6, p. 536-542 (199Û), 1995.
— Critique de la classification de l’Eocène supérieur du bassin de Paris. C. R.
som. S. G. F., p. 3 1 - 33 , 1925.
— A propos d’une Note de M. J. Barthoux sur le Haut-Atlas marocain. Id.,
p. 48 .
• — Observations sur les couches à grandes Nummulites de Biarritz. Id., p. 5 i- 5 y
1925.
— Nouvelles remarques sur la classification de l’Éocène supérieur du bassin de
Paris. Id., p. 57 - 58 , 1925.
— Observation sur la migration des Campylées. C. R. somm. Soc. Biogéographie ,
n ü 9, p. 64 , 1925.
— L’équivalent du Barton Clay et du Wemmelien dans le bassin de Paris. C. B. -
somm. S. G. F., p. 102-104, 1995.
— Faune d’Auvers. Liste complémentaire. Bull. Muséum, n° 1, p. 119-1 14 ,
1925.
-V Sur l’existence d’uu tuf quaternaire à Végétaux à Chavenay (S. et-O.) [en
colloboration avec MM. L. Ldtaud et J. Gandillot]. C.R. somm. S. G. F.,
p. 102-lo4, 1925.
— Observations sur l’âge de la craie de Meudon, Id., p. 147, 1995.
— Au sujet de la feuille de Paris ( 3 * édition). Id., p. 169, 1925.
— Contribution à l’étude des étages Gampanien et Maestrichtien aux environs
de Royan. B. S. G. F. ( 4 ),. XXIV, p. 642 - 653 , 1 fig., 1924-1925.
— Faune des sables de Chars, de Cresnes, de Marines et du Ruel. Conclusions à
en tirer. B. S. G. F. ( 4 ), XXV, p. 1 5 - 3 2 , 1925.
— Observations à la suite d’une note sur les sables à Avicula Defrancei. Ibid.,
p. 66, 1925.
— Observations sur le Bartonien do la région d’Auvers-Hérouville (en collabora-
tion avec M. R. CharTmat). Bull. Muséum, n° 5 , p. 4 ü2-4o5, 1925.
— Révision de la feuille de Wassy au 80.000 e . Terrains jurassiques (suite).
B. Serv, C. G , F,, t. XX VIII (1993-1924), p. 85 - 86 , 1925,
38 —
G. Ramond, Assistant honoraire. — Présentation de photos intéressant le départe-
ment de la Charente-Inférieure (Clichés A. Dollot). Bull. Soc. préhistorique
française, t. XXII, p* 38 - 39 -
— Au sujet de la subdivision de l’Etage bartonien. C. R. somm. Soc. geo l.
Fr., 1920, p. 3 A.
— Au sujet du Calcaire pisolithique de Vignon (Seine-et-Oise) [A propos d’une
communication de M. H. Schceller]. ld., 192.5.
G. Ramond et G.-F. Dollfus. — Décès d’Aug. Dollot, i 5 décembre 1924. Bull.
(C. R. som.) Soc. géol. France, 1925, p. 9; Bull. Soc. préhistorique fran-
çaise, t. XXI, p. 273 et t. XXII.
G. Ramond et René Dollot. — Auguste Dollot (18A1-192A), Correspondant du
Muséum. Émile Rivière, Éditeur, Paris, 1925, in-8° (Notice biographique
et bibliographique).
Louis Gl ange aud, Roursier de doctorat. — Sur l’existence de l’Aptien dans la
région littorale de la province d’Alger et sur sa signification tectonique.
C. R. Acad. Scienc., Paris, CLXXXI, 10 août 1925, p. 2A9.
Georges Lecointre. — Les Rryozoaires cheilostomes des faluns de Touraine et
d’Anjou (en collaboration avec Cand). C. R. S. Soc. Géol. France, p. 22-
23 (Mémoire détaillé avec planches à l’impression).
L. et J. Morellet. — A propos de la communication de M. Âbrard sur la faune
des sables de Chars, de Cresnes, de Marines et du Rue!. Id., 1926,
p. 35 - 36 .
— Observations sur les couches à Avicula Defrancei. Bull. Soc. Géol. France
(A), XXXV, 1926, p. 59-66, 1 fig.
— Note sur le Ludien des environs de Beynes. Bull. Muséum, 1925, p. 332 .
R. Âbrard et R. Charpiat. — Le Cerithium substriatum Lmk. Bull. Muséum,
1925 , p. 110.
M 11 ' H. Guillemot. — Tablean dichotomique pour la détermination des princi-
pales espèces des Volutes du Bassin de Paris. Bull. Muséum, 1925, p. 333 .
Minéralogie.
Collections reçues : Les acquisitions de la collection de minéralogie consistent
presque exclusivement en dons ; les ressources financières du service ne
permettant guère d’achats. 275 échantillons ont été intercalés dans la
collection. Parmi les donateurs, nous signalerons MM. Barthoux, Battini,
Boubée, Braly, M ile Brièrb, MM. Deacon, L. Dumas, Gauthier, Harrison,
Le Chatelier, Serand, Percy A. Wagner, Renaud, de Roton, Ungemach,
le colonel Vésignié, la Compagnie lyonnaise de Madagascar, le Service des
mines de Madagascar.
— 39 —
S. A. R. Madame la Princesse de Grèce nous a gracieusement donné
non seulement quelques minéraux cristallisés provenant de la collection
de son père , le prince Roland Bonaparte , mais surtout six belles vitrines
qui nous seront fort utiles. Nous avons reçu aussi de M. Le Coarer un
certain nombre de placards vitrés qui ont permis de garnir tous les murs
des trois pièces du laboratoire consacrés à la chimie.
M. Lucien Dumas a rapporté d’une mission en Afrique australe de nom-
breux et intéressants échantillons de minéraux et de roches provenant
principalement du Transvaal et du Congo belge.
Organisation des collections. — La Collection de lithologie a été l’objet d’un tra-
vail particulièrement intense ; elle réunit en effet des échantillons
typiques de toutes les roches éruptives et métamorphiques connues ; grâce
à de généreux concours extérieurs au Muséum et notamment grâce à
celui de la Colonie de Madagascar et deM. Bienenfeld, il a été possible
cette année , comme la précédente , d’avoir de la main-d’œuvre scientifique
supplémentaire , de faire tailler de très nombreuses préparations microsco-
piques et enfin de faire analyser les types les plus intéressants. Ainsi se
constitue une collection qui n’aura d’équivalent dans aucun pays. M™* Je-
rémine et M. Ad. Richard ont travaillé avec grand dévouement à cette
œuvre de longue haleine.
En outre, M. F allô u nous a rendu les plus grands services en consa-
crant bénévolement une grande partie de son temps à mettre en ordre les
doubles de nos collections et à faire , avec une grande habileté , des photo-
graphies microscopiques de roches.
Enfin à la fin de l’année, par suite d’une entente avec M. le Professeur
P. Lemoine et avec l’approbation de l’assemblée, la collection de météo-
rites faisant partie jusqu’à présent du Service de la Géologie a été versée
dans celui de Minéralogie. Le transfert a été effectué dans les derniers
jours de l’année. Grâce à la générosité de M. et M ,ne Guinochet de belles
vitrines ont pu être construites pour la galerie.
M. le Gouverneur Hessling, au nom delà colonie de la Haute-Volta, a
fait don d’une pièce d’un grand intérêt scientifique, une météorite
presque entière du poids de 1 7 kilog. h 00 ; cette météorite appartient à un
type rare, l’eucrite.
Laboratoire. — Le Laboratoire a été fréquenté par de nombreux travailleurs
français et étrangers auxquels le Professeur a fait des conférences hebdo-
madaires. Les publications effectuées ont été les suivantes :
Publications.
A. Lacroix, Professeur. — La météorite de Roda. C. R. Acad. Scie ores , t. 180,
i 9 a 5 , p. 89
— Sur un nouveau type de roche alcaline mésocrate. Id., p. 48 1.
— Les météorites de Tuan-Tuc ( 3 o juin 1921) et de Phû Hong (22 sept. 1887)
en Cocbinchine. Id., p. 1978.
A. Lacroix, Professeur. — La météorite (eucrite) tombée clans la Haute-Vulta
ie 97 juin 199/1. Id. , t. 181, 192O, p. 7/15.
— La constitution lithologique de l'Archipel des Comores. C. R. du XIII e Con-
grès géologique international 1929.
— Les basanites et les basaltes analcimiques d’Algérie et du Maroc .Bull, de
Vulcanologie, n° 2, oct.-déc. 192/1.
— Succession des éruptions et Bibliographie du Volcan actif de la Réunion.
Id., n os 3 et 4 , i er et 2 e trimestres 1925, p. ao- 56 .
— Portraits de Savants: A. Milne-Edwards. Revue Scientifique, u° 1, 10 janv.
1925.
— Le gisement de la thorianite à Madagascar. Bull. Soc. franç. de Miner. , t. 48 ,
1925 , p. 236-287.
Paul Gaubert, Assistant. — Sur la modification du faciès des cristaux par suite
de leur syncristallisation avec une matière étrangère dissoute dans Peau-
mère. C. R. Acad. Sciences, t. 180, 1926, p. 378.
- — Sur les sphérolites de réaumurite à enroulement hélicoïdal. Id., p. 1 853 .
— Sur l’identité de la limonite fibreuse avec la gæthite. Id. , t. 181, 1925,
p. 865 .
— Sur Peisenbrucite. Bull. Soc. franç. de Miner., t. 48 , 1925, p. 216.
— Sur les indices de réfraction de quelques produits artificiels. Congrès des
Sociétés savantes , 1995. (Sous presse.)
— Analyse de l’ouvrage d’Optique cristalline de M. Bouasse. Revue gén. des
Sciences, t. 36 , 1925, p. 5 i 3 .
J. Orcel, Préparateur. — Sur deux clinochlores chromifères du Togo. C. R.
Acad. Sciences, t. 180, 1925, p. 836 .
— Sur une chlorile blanche de Madagascar. Id. , p. 1672.
— Sur la chlorite des marundites du Transvaal, Id., t. 181,' 1925, p. 795.
— Sur la détermination des températures de départ de Peau dans les silicates,
C. R. ( Congrès des Sociétés savantes. Section des Sciences, Paris
1 925. (Sous presse.)
— Sur deux groupes naturels de chlorites : les cblorites blanches et les chlorites
chromifères, Id. (Sous presse.)
— Les méthodes d’examen microscopique des minerais métalliques, Bull. Soc.
franç. minér., t. 48 , 192.6 (Sous presse.)
— Sur un type nouveau de phlogopite pauvre en fer, Id. (Sous presse).
— Revue des espèces minérales nouvelles. Id., p. 2 38 (schallerite).
— Collaboration à la Revue de Géologie, t. VI, 1 9 2 5 , Liège.
- Collaboration à la Bibliographie des Sciences géologiques, publiée par la
Société géologique de France,
— Ai —
YV. j. Vernadsky. — Sur ia pression de la matière vivante dans la biosphère.
C. R. Acad. Sc., t. 180, 1935, p. 2079.
- L’autotrophie de l’Humanité. Revue générale des Sciences, t. 3 H, 193.0,
p. 4 g 5 - 5 o 2 .
V. Agafonoff et M iie Malioheff. — La terre à brique et l’ergeron (lœss récent)
du plateau de Villejuif. C. R. Acad. Sciences, t. 181, 1935, p. 35 i- 253 .
— Quelques considérations sur les limons inférieurs (lœss anciens) des environs
de Paris. ld., p.3oo-3o2.
M"“ Jerémine. — Quelques observations sur les roches volcaniques de la région
du lac de Laach (Eifel). C. R. Congrès des Sociétés savantes, Paris, 192b,
Section des Sciences (Sous presse.)
H. Pied. — Sur quelques points de l’analyse des Minéraux radioactifs. C. R.
Congrès des Sociétés savantes , Section des Sciences, 192b, Paris. (Sous
presse .)
— Sur la composition chimique de la priorité de Madagascar. Id.
— Sur l’emploi du cupferron pour la séparation du titane, du niobium, du
tantale, du zirconium et du celtium. Bull. Soc. Chimique, conférence faite
le 38 novembre 1925.
— Revue des espèces minérales nouvelles, goougarite, benjaminite. Bull. Soc.
franc. Min., t. 48 , 1925. (Sous presse.)
M.-E. Denaever. — L’Ouadai oriental et les régions voisines. Géographie phy-
sique, géologie, lithologie, d’après les documents de la mission de délimi-
tation Ouadaï-Darfour (Mission du L‘-colonel Grossard 1922-1923), 1 fig.
Bull. Soc. gèol. de France ( 4 ), XXIV (1924) n os 7-8, Paris 1935, p. 538 -
576, pi. XVI, 1 croquis, 1 coupe.
— Essai de coordination des données lithologiques de quelques régions saha-
riennes et soudanaises. Livre jubilaire •publié à l’occasion du cinquante-
naire de la fondation de la Société géologique de Belgique, Liège, 192.5,
1 2 p.
— Sur les caractères lithologiques des laves de l’Ahaggar, Sahara centrai ( mis-
sion J. Bourcart 1922-1923) (en collaboration avec J. Boürcart). C. R.
Acad. Sc., t. 181, 1925, p. 1073-1070.
— Les caractères lithologiques des roches éruptives du Sahara soudanais et de
l’Afrique équatoriale française. C. R. Congrès des Sociétés savantes. Section
des Sciences, Paris, 1925. (Sous presse.)
J. Barthoux. — Minéraux du Djebel Debar ( Constantine ) et leur genèse. Bull.
Soc. franc. Min., t. 48 , 1925, p. 99-115.
— Galcite et nouveaux types de célestite du Moqua ttam (Egypte). Id., p. 219-
2 3 4 .
— (Jn groupement d’apatite et de rutile. Id. , p. 2 2.5.
— Quelques minéraux du Maroc (suite). Id., 1935, p. 226.
J. Barthodx. — Quelques minéraux de la province de Constantine. C. R. Congrès
des Sociétés savantes. Section des Sciences, Paris, 1925. (Sous presse.)
E. Patte. — Sur la présence du diaspore dans les roches anciennes latéritiformes
du Tonkin. Bull. Soc. franc, min., t. 48 , 1935, p. 116-119.
L. Gr ange a ni) , Boursier de doctorat. — Sur l’existence de l’Aptien dans la région
littorale de la province d’Alger et sur sa signification tectonique. C. R.
Acad. Sc., t. 181, 1925, p. 2^9.
A. Richard. — Analyses de travaux de minéralogie parus en France. Revue de
Géologie , Liège, t. VI, 1936.
Physique végétale.
Travailleurs admis au Laboratoire : M me Coauiaier ; M. J. Léon.
Publications.
E. Demoüssy, Assistant. — Sur l’absorption sélective du potassium par les plantes
(en collaboration avec M. G. André). C. R. Acad. Sciences, t. 180, 1925,
p. 1052 .
— Sur les déséquilibres de concentration amenés parla diffusion, ld., p., 135 p.
— Sur le déplacement des acides par la diffusion, ld., p. 1698.
— La répartition du potassium et du sodium chez les plantes (en collaboration
avec M. G. André). Bull. Soc. Chim. Biol., t. 7, 1925, p. 806.
R. Cerighelli , Préparateur. — La désinfection du sol pour l’aménagement des
' Jasminerais. Trait d’Union Agricole (Grasse), janvier et février 1925.
— La culture des plantes à parfum dans le midi de la France. Editions de V Office
national des matières premières, notice n° 18.
— Nouvelles recherches sur la respiration de la racine. Rev. gén. Botan., t. 87,
1926 , p. 102.
— Les microbes de la terre arable. La Science moderne, février 192.5.
— Portrait du savant Léon Maquenne. ld., juillet 1925.
— Fascicule VI, 2 0 partie, du Cours de Botanique de G. Bonnier et Leclerc du
Sablon.
— Introduction à l’étude microchimique des huiles essentielles. Chimie et
Industrie ; C. R. du ù’ Congrès de Chimie Industrielle, septembre 1925.
— Influence des conditions du milieu sur la germination des graines en l’ab-
sence de calcium. C. R. Acad. Sciences, t. 181, 1925, p. 728.
43 —
Physique appliquée aux Sciences naturelles.
Travaux du Laboratoire : Les travaux entrepris cette année sont la continuation
des recherches antérieures concernant les phénomènes optiques et magnéto-
optiques aux basses températures.
L’insuffisance des moyens du laboratoire a obligé M. Jean Becquerel à
demander une mission à Leyde pour continuer ses travaux aux plus basses
températures réalisables.
Poussées jusqu’à la température de l’hélium liquide (à degrés absolus)
les expériences ont donné des résultats entièrement nouveaux, permettant
en particulier d’établir un lien entre le phénomène de polarisation rota-
toire magnétique des cristaux paramagnétiques, et la susceptibilité para-
magnétique.
De nombreux clichés relatifs à ces expériences ont été rapportés de
Leyde. Ils sont l’objet de mesures micrométriques qui se poursuivent
actuellement au laboratoire.
En même temps que les recherches ci-dessus, M. Rossignol, ancien
élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégé de l’ Université, titulaire
d’une bourse de Doctorat , a effectué au laboratoire , au cours de l’année
1925, les travaux suivants :
i° Etude spectroscopique, par les rayons X, des cristaux soumis à l’in-
fluence d’un champ électrique ;
Montage d’un spectroscope à rayons X, de précision élevée, permettant
dans un domaine angulaire de quelques minutes , une précision atteignant
10 secondes d’arc. Le spectroscope est à chambre d’ionisation remplie de
bromure d’éthyle; la mesure des potentiels atteints par l’électrode isolée
de cette chambre était effectuée au moyen d’un électroscope à feuilles d’or
type Rumsthead. La précision obtenue avec cet appareil est malheureuse-
ment variable d’une mesure à l’autre. Nous avons donc dû le remplacer
par un électromètre Lindemann qui parait devoir donner des résultats
meilleurs.
Le champ électrique auquel le cristal est soumis est obtenu au moyen
d’un condensateur chargé par une bobine d'induction ; il est renversé régu-
lièrement à l’intérieur du cristal par un dispositif convenable, afin d’éviter
la polarisation électrique qui ne manquerait pas de se produire si le champ
conservait un sens invariable. Les travaux sont en cours ;
2 0 Recherche des harmoniques de rang élevé dans les ondes électro-
magnétiques non amorties émises par des lampes à plusieurs électrodes. —
Travaux en cours;
Le personne! du laboratoire procède à l’aménagement des nouveaux
locaux affectés au service.
Publications .
Jean Becquerel, Professeur (En collaboration avec MM. Kamerlingh-Onnes et
de Haas). — Sur les spectres d’absorption de quelques cristaux de terres
rares et leurs modifications dans un champ magnétique à la température
de l’hélium liquide. C. R. Acad. Sc., n° 21, 23 novembre 1925, p. 758.
4
Jean Becquerel, Professeur (En collaboration avec MM. Kamerlingh-Onnes et
de Haas). — Sur le pouvoir rotatoire magnétique de quelques minéraux
paramagnétiques aux très basses températures. Id., n" 22, 3 o nov. 1925,,
p. 838 .
Chimie appliquée aux corps organiques.
Publications.
L. -J. Simon, Professeur. — Rapport de la structure avec l’oxydation sulfochro-
mique. C. R. Acad. Sciences, t. 180, p. 670-675.
— Relation entre la structure des monoacides non saturés et leur oxydation
sulfochromique comparée. Id., p. 833 - 835 .
— Neutralisation viscosimétrique des monoacides par les alcalis. Comparaison
des chlorate, bromate et nitrate alcalins. Id. , p. 1169-1171.
— L’oxydation chromique comparée et la structure moléculaire : dérivés ta r i-
riques et stéaroliques. Id., p. i4o5-i4o7.
— Viscosité et analogie chimique à propos de la viscosité des acétates métalliques
en solution aqueuse. Id., t. 181, p. 862-864.
M. Frèrejaoque, Préparateur. — Sur la structure des phénylhydrazones du glu-
cose. Id., t. l8o, p. 1210 - 1912 .
Pêches et productions coloniales d’origine animale.
Collections entrées au Laboratoire. — Réunion : envois de Poissons, Crustacés et
Mollusques, par M. Rigotard. Ile Maurice : Crustacés comestibles, envoyés
par M, Georges Anselme. Martinique : 3 envois importants de M. Conseil ,
chargé de mission pour les pêcheries, contenant une importante collection
de Scombridés, et, en particulier Thon rouge et Germon. Port-Etienne :
intéressant envoi de Poissons ( Mugil , Solea, Sciœna, etc.) donnés par la
Société Industrielle de la Grande Pêche. Maroc : Salmonidés du Moyen-
Atlas, rapportés par M. Gruvel. Toute une collection d’animaux marins
récoltés par la mission du Vanneau dans la région d’Agadir. Les matériaux
sont au triage et quelques-uns à l’étude, etc.
Collections communiquées ou distribuées dans les différents services. — 3 squelettes
de Mammifères d’Indochine (La b. d’Anat. comparée). Un fœtus de Bœuf du
Niger (Lab. d’Anat. comparée). Collection de Géphyriens; Copépodes para-
sites (125 tubes et i 3 types); Cirrhipèdes; Décapodes; Isopodes (5 tubes
et 6 types) et Amphipodes (Lab. Vers et Crustacés). Vessies natatoires de
Silures; ailerons de Requins; Eponges de Tuléar; graisse de Poissons;
Holothuries préparées; Calmars préparés, etc. (Musée colonial de Stras
bourg). Un échantillon Echmograpsus americanus M. Edw. (Lab. Vers et
Crustacés). Collection de six cents espèces de Mollusques de toute la côte
occidentale d’Afrique, dont tous les types décrits et figurés par M. Dautzen-
berg, dans son travail sur la mission Gruvel en Afrique occidentale (Lab.
de Malacologie). Un test de Pangolin de l’Afrique équatoriale (Lab. d’Anat.
comparée), etc.
Personnes ayant fréquenté le Laboratoire : MM. Daïa, chargé par le Gouvernement
roumain d’une mission d’études en France; Conseil, chargé de mission à
la Martinique : recherches sur la faune marine des Antilles; Breta,
Professeur au lycée de Pointe-à-Pitre : recherches sur la faune marine de
la Guadeloupe ; Duchâteao : études sur les vessies natatoires des Poissons
coloniaux, au point de vue industriel; E. André, Pharmacien en chef de la
Salpétrière : recherches sur les Mammifères marins coloniaux pour ses
études sur les huiles de ces animaux.
Marche générale du service. — L’année 1935 a été pour le personnel scientifique
du Laboratoire une année de voyages aux Colonies.
M. Grüvel, Directeur, s’est rendu au Maroc, où il a parcouru une
partie du Moyen-Atlas, a visité tous les ports de la côte jusques et y compris
Agadir.
M. Petit a été envoyé à Madagascar, où il se trouve encore pour conti-
nuer ses recherches sur la faune marine.
M. Monod est au Cameroun depuis septembre pour sept ou huit mois. H
étudie également la faune marine générale de la côte et les pêcheries indi-
gènes.
M. Dollfls a passé cinq mois au Maroc ; a participé plus spécialement à la
mission du, Vanneau dans la région d’Agadir, pour continuer la carte de
pêche de la côte occidentale du Maroc.
Le Laboratoire, grâce à des dons généreux, s’est enrichi d’un superbe
appareil frigorifique pouvant fournir i, 5 oo frigories-heure , avec bac à sau-
mure pouvant obtenir une température de — 1 8°.
De nombreux résultats scientifiques et pratiques ont été obtenus grâce
à ces différentes missions dans les Colonies.
Publications.
A. Grdvel, Professeur, Directeur du Laboratoire. — La vente du poisson frais ne
pourra jamais faire l’objet, en Indochine , d’une organisation industrialisée.
Pêche maritime , h janvier 1925.
— Les conserves en boîte et le poisson salé ont, en Indochine, de magnifiques
perspectives. Id., ti janvier 1925.
— L’avenir des sous-produits de la pêche en Indochine. Id., 18 janvier 192b.
— Remarque sur la courbe de salinité des eaux de la côte occidentale du
Maroc. C.R. Acad. Sciences, 2 mars 192b.
— Sur la protection de la faune coloniale et la création de parcs nationaux de
refuge. Acad. Sciences coloniales , 17 avril 192b.
A. Gruvel, Professeur, Directeur du Laboratoire. — Sur les mesures prises ou à
envisager pour assurer la protection de la faune de nos Colonies. Soc.
d’Acclimat ., 27 avril 1925.
— De l’Utilisation des peaux de certains Reptiles de nos Colonies dans l’Industrie.
ld., 27 avril 1925.
— Une nouvelle venue sur le marché français, la Langouste martiniquaise ( Pa -
nulirus argus Latr.). La Nature , n° 2669, 3 o mai 1925.
— Congrès des Pèches Maritimes de Bordeaux-Arcachon, 16 septembre 1926 :
a. Discours d’ouverture de la VI* Section (Pêches coloniales); b. Présenta-
tion de la carte de pêche d’une partie de la côte occidentale du Maroc;
c. Sur l’avenir de la pisciculture industrielle au Maroc.
— En Indochine. Ports de pêche et défense nationale. Revue Scientifique , n° 18 ,
26 septembre 1925. '
— L’Indochine. Ses richesses marines et fluviales. — Exploitation actuelle. —
Avenir. Grand in-8° de 3 18 pages avec 2 planches en couleur, 2 5 planches
hors texte , 9 2 figures dans le texte. Préface de M. Roume. ( Soc. d’Éditions
géographiques, maritimes et coloniales, rue Jacob. n° 17, Paris.)
— De l’Utilisation dans l’Industrie des peaux de certains Reptiles de nos Colonies.
Grand in- 8° de 28 pages, avec 12 gravures dans le texte, (ld.)
— Remarques sur la biologie du Germon dans la mer des Antilles. C. R. Acad.
Sciences, séance du 5 octobre 1925.
— Présentation d’une carte de pêche d’une partie de la côte ouest marocaine.
Id., séance du 12 octobre 1925.
— Utilisation des peaux de Reptiles dans l’Industrie. La Nature, n° 2696, 5 dé-
cembre 1925.
— L’Avenir de la pisciculture industrielle au Maroc. Soc. d’ Acclim., Séance du
7 décembre 1925.
— L’Industrie des Pêches sur les côtes d’Algérie et de Tunisie. (Soc. d’Editions
géographiques maritimes et coloniales) [ Sous presse].
G. Petit, Préparateur au Muséum Û). — Les Crocodiles malgaches, leurs mœurs,
leur chasse, leur utilisation. Rev. d’Hist. nat. appliquée , n° 8, août 1925.
— La distribution géographique des Siréniens. (Soc. de Biogéographie, 1925.)
— Recherches anatomiques sur l’appareil génito-urinaire mâle des Siréniens. Un
volume grand in-8° de 326 pages et 74 figures dans le texte [Thèse de
Doctorat ès sciences]. Arch. de Morph. Gén. et exp. , n° 23 , 1925.
Th. Monod, Préparateur au Muséum — Liste critique des Gnathiidés méditer-
ranéens. Bull. Soc. Sc. Nat. d’Elbeuf.
(li M. Petit, étant en mission depuis quelques mois à Madagascar, il nous est im-
possible de donner une liste complète de ses publications de l’année.
(s) Nous donnons ici la liste des publications dont nous avons pu retrouver les indi-
cations; cette liste est incomplète, l’auteur étant actuellement en mission au Cameroun.
Th. Monod, Préparateur au Muséum. — Isopodes et Amphipodes de l’expédition
antarctique belge (S. Y. Belgica) i re note préliminaire. Bull. Muséum,
1995, p. 159-169, fig. 1-2.
— Id., 2* note préliminaire. Id., p. 296-299.
— Notes isopodologiques I. .Sur un Heterotanais. Bull. Soc. Zool. France, t. XLIX,
n os 8-10, 10 avril, p. 5 o 6 - 5 n, fig. î-B.
— Niphargopsis bryophilus et var. Petiti, gen. sp. et var. nov. Amphipode des
eaux douces de Madagascar. Id., n° 1, 5 mai 1925 [Séance du 27 janvier],
p. 4 o- 48 , fig. i- 3 .
— Sur un Pseudoxenos parasite d 'Odynerus crenatus Lepeletier. Id . , t. L, 6-7,
10 octobre 1925 [séance du 9 juin], p. 23 o -9 44 , fig. i- 3 .
— Les Gnathiidés. Essai monographique (morphologie, biologie, systématique),
662 p. , 277 fig. texte, 1 pl. color. (Thèse de Doctorat ès sciences]. Mém.
Soc. Sciences nat. du Maroc, 1925-1926 [Sous presse].
B. Ph. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Distomiens parasites
de Muridae du genre Mus. Ann. Parasitol. hum. et comp., t. III, n° 1 , janvier
1925, p. 85 - 102 , fig. 1-10, et n° a, avril 1925, p. i 85 - 2 © 5 , fig. 11-16.
— Liste critique des Gercaires marines à queue sétigère signalées jusqu’à pré-
sent. Travaux de la Station zoologique de Wimereux, t. XI, 192.5. Glanures
biologiques publiées à l’occasion du cinquantenaire de la fondation de la
station, 1874-1994, p. 43 - 65 , fig. i- 5 .
— Carte provisoire de pêche des fonds côtiers du Maroc. 1 ” feuille : région de
Casablanca-Skirat. Carte établie d’après les résultats des missions océano-
graphiques chérifiennes sous la direction de M. le Professeur Gruvel
(É chelle : 1/ 100,000 e ).
— Exploration sous-marine en vue du chalutage dans la région d’Agadir. Congrès
des Pêches maritimes, Bordeaux, septembre 1925.
— La production du naissain d’huîtres est-elle pratiquement réalisable dans la
région marseillaise? La Pêche maritime, 8 e année, n° 378, a 3 août 1926,
p. 526.
— Sur les conséquences inattendues des procédés d’inspection des perles sau-
vages et cultivées. Bull. Soc. centrale d’aquiculture et de pêche, t. XXXII,
n os 4 - 6 , séance du 22 avril 1925, p. 55 - 56 .
Paul Chabanadd, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Lepadogaster ( Mir -
belia) bimaculatus Penn. , microcephalus Brook et Pellegrini, nova sp.
(Pi*ces Gobiesocidae ). Bull. Muséum, 1925, p. 283.
— Monodichthys proboscideus (gen. nov. et sp. nova) et remarques sur divers
autres Poissons Soléi formes. Id., p. 356 .
— Démarques sur divers Percoïdes du groupe des Caesio Cuv. Bull. Soc. Zool.
France, 1925, p. i 5 i.
— Sur quelques Scombroïdes de la côte occidentale d’Afrique. Id., p. 197.
Paul Gh abanaud , Préparateur à l’École des Hautes Etudes. — Communicatioi!
sur la création d’un Comité national permanent pour la Protection de la
Faune Coloniale, par le Professeur Grtivel. ld., 1995.
— Considérations générales sur la faune ichthyologique marine de l’Indochine.
g e Congrès des Pêches maritimes de Bordeaux.
— La Tortue grecque dans le Midi de la France. Premier Congrès international
pour la Protection de la Nature, tenu à Paris, en 192B. Mémoire publié
en 1926.
Service de la Ménagerie.
Entrées : A 3 o animaux (Mammifères, 181; Oiseaux, 299).
Sorties : 3 i 6 animaux (Mammifères, 90; Oiseaux, 226).
Publications.
I)oct r -Vét“‘" A. Mouquet, Assistant. — Séton métallique accidentel chez un San-
glier. Considérations sur la résistance des animaux de ménagerie aux
infections d’origine traumatique. (En collaboration avec Laurent.) Bull.
Soc. centr. Méd. vêt., 5 février 192.5.
— Animaux de ménagerie. Notes de Pathologie. Jouin, Édit., 10 février 1925.
- — Généralités sur les sacs aériens des Oiseaux. — Gangrène d’un diverticule
chez un Marabout. — Amputation. — Guérison. Bull. Soc. centr. Méd. vêt.,
7 mai 1925.
Coloration du Jaune d’œuf. Bull. Soc. d’Acclimat., 7 mai 1925.
— Emploi de la Gélatine alimentaire dans l’élevage. Bec. de Med. vét. , i 5 octobre
1925.
; — Alimentation des Animaux sauvages en liberté et en captivité. Rev. Gén. des
Sciences, 80 novembre 1925.
Laboratoire de Recherches maritimes [navire «Povkquoi-Pas ? »]
(Ecole pratique des Hautes Etudes.)
Croisière de iga 5 . — Le Pourquoi-Pas? en 1925 a accompli dans les mêmes
conditions que les années précédentes sa croisière annuelle.
Après escales à Stornoway et aux Féroé, le navire s’est rendu à l’ile Jan
Mayen où il a séjourné trois jours, puis dans le Scoresby Sund (côte Est
du Groenland) après avoir traversé 60 milles de banquise. Il s’est rendu
ensuite à Reykiavik , Islande , d’où il est parti pour rejoindre Cherbourg en
passant par Rockail et Porcupine.
La deuxième partie de sa croisière s’est effectuée dans le Golfe de Gas-
cogne pour travailler sur le plateau continental.
Pendant cette campagne des basaltes ont été prélevés aux Feroë, à Jan
Mayen et en Islande pour l’étude de leur magnétisme ; des observations
d’électricité atmosphérique, de météorologie et du vol des oiseaux sans
battements ont été poursuivies tant en mer qu’à terre ; des coupes hydro-
— !\ 9 —
«
logiques ont été pratiquées pendant tout Je trajet ainsi que des prélève-
ments de pJankton ; des dragages zoologiques et géologiques ont été effec-
tués et à ia terre de Jameson (Groenland) de très beaux fossiles ont été
ramassés.
L’étude géologique du Golfe de Gascogne a été amorcée. Les collections
recueillies pendant cette croisière ont été réparties dans les différents labo-
ratoires, Un rapport préliminaire sur cette campagne est actuellement à
l’impression.
Publications.
J.-B, Charcot, Directeur. — Quelques considérations sur l’étal des fonds de mer
de profondeurs moyennes. Bull. Soc. océanogr. France, 4 e année, n° 18,
i 5 juillet 1934.
— Rapport préliminaire sur la campagne du Pourquoi- Pas ? en 1924. Annales
Hydrographiques, 1925, n° 1889.
— Croisière du Pourquoi-Pas? 1 " croisière , 1924. Bull. Soc. d’Océanogi . France ,
5 * année, n° 21, i 5 janvier 1925.
— La géologie du fond des mers. Revue Maritime, n° 64 , avril 1925, p. 44 j.
— Les laboratoires de France et des Colonies. Bull. Soc. Océanogr. France,
5 ° année, n° 24 , p. 5 o 3 , i 5 juillet 1925.
L. Dangeard. — La géologie delà Manche (avec carte en couleur). Rev. Générale
des Sciences , 3 o avril 1925.
Pierre Le Comte. — Etude thermo-cinétique des eaux de la Manche. Revue Mari-
time, n° 67, juillet 1925.
— Sur le régime des eaux de la Manche et la transformation en chaleur d’une
fraction de l’énergie des courants de marée. C. R. Acad. Sciences, 6 avril
1925.
P. Dangeard. — Sur la flore des Péridiniens de la Manche Occidentale. C. R.
Acad. Sciences , 21 décembre 1925.
L. Roule. — Étude sur les déplacements et la Pêche du Thon en Tunisie et dans
la Méditerranée Occidentale. Bull. Il de la Station Océanogr. de Salammbô.
*
Muséum.
XXXll.
a
— 50 —
COMMUNICATIONS.
L'Exposition des Vélins du Muséum au Pavillon de Marsan,
par M. L. Bultingaire.
L’Exposition qui s’est ouverte le 1 2 janvier dernier au Musée des Arts
Décoratifs a attiré l’attention du public sur une collection d’une réputation
méritée, mais qui n’était vraiment connue que des familiers du Muséum
d’histoire naturelle.
Nous ne pouvons songer à exposer ici dans ses détails l’histoire si inté-
ressante de cette collection , dont la pièce la plus ancienne porte la date
de 1 63 1 , la plus récente celle de 1907. La question a d’ailleurs été traitée
par les historiens du Muséum et, en dernier lieu, par Adrien Bonnet (1) ,
dont les recherches ont éclairé bien des points restés obscurs. La presse
quotidienne aussi bien que les périodiques scientifiques et artistiques s’eu
sont également occupés à l’ocçasion de la présente exposition (a) .
Qu’il nous suffise de rappeler que les premiers vélins furent peints à
Blois, aux frais de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, par des artistes
dont le plus connu était Nicolas Robert; que ce même peintre, officiellement
installé au Jardin des Plantes, fut chargé de continuer la collection pour
le compte du roi, et, qu’après lui, une nombreuse lignée d’artistes ne
cessa de l’enrichir presque jusqu’à nos jours.
La collection se compose actuellement de près de 6,000 pièces, conser-
vées dans 102 portefeuilles in-folio, et dont plus de la moitié se rapportent
aux plantes et aux fleurs. Dans l’autre partie, toutes les espèces animales
depuis les quadrupèdes jusqu’aux infusoires sont représentées par des
miniatures , presque toutes exécutées avec un art ravissant sur cette matière
éminemment favorable à l’aquarelle qu’est le vélin ou peau de veau mort-né.
Dans les dernières années du xvm e siècle et pendant une partie du
xix* siècle les vélins ont fait partie du matériel scientifique du Muséum.
Confiés aux laboratoires, au même titre que les ouvrages imprimés, ils
servaient aux professeurs pour leurs démonstrations et remplaçaient l’ani-
W Association franç. pour l’Avancement des Sciences, 190a, p. 660, et 1905,
p. 5 oo.
Voir notre étude dans la Nature, n° u'jok , du 28 janvier 1926.
mal vivant ou la plante qu’ils ne pouvaient mettre sous les yeux de leur
auditoire.
Aujourd’hui ils sont principalement consultés pour établir la date à
laquelle une espèce a été introduite en France ou y a été étudiée pour la
première fois. On avait recours pour les recherches à l’Inventaire publié
par H. Stein (1) en 1889, inventaire qui ne comprenait malheureusement
que les pièces signées et ne les comprenait même pas toutes. Celui que
nous avons entrepris et que nous espérons terminer contiendra l’énumé-
ration de tous les vélins signés ou non signés qui sont conservés à la Biblio-
thèque du Muséum.
W Inventaire général des richesses d’art de la France. Paris. Monuments civils,
t. II (1889 , in-8), p. 117-327.
Sur un second exemplaire de Monodichthys proboscideus Char.
Rectification de la diagnose générique et de la diagnose spéci-
fique,
paiî M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum.
Mon savant confrère et ami Th. Monod, qui avait capturé, dans les, eaux
du cap Blanc (Mauritanie) le type de Monodichthy s proboscideus , genre et
espèce dont j’ai publié la description , l’an dernier, dans ce Bulletin (l) , vient
de faire parvenir au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’ori-
gine animale du Muséum un second individu récolté par lui-même au
Cameroun.
Il est hors de doute que ces deux spécimens appartiennent à la même
espèce. L’état de parfaite conservation de l’exemplaire du Cameroun, qui
est du sexe femelle, me permet de compléter, autant que faire se peut,
l’étude de cette forme si curieuse, tout en rectifiant quelques erreurs dues
autant à l’état de délabrement de l’exemplaire mauritanien, en grande
partie encroûté de concrétions métalloïdiques insolubles, qu’au danger
d’achever, par un examen trop approfondi, la détérioration de ce type (un
mâle), unique jusqu’alors.
Les diagnoses suivantes remplacent celles qui ont été publiées précé-
demment par moi-même.
Monodichthys Chab.
Forme dextre. Museau très large, très proéminent, recourbé inférieure-
ment en un long appendice unciforme. Yeux très petits, très rapprochés
l’un de l’autre; l’œil dorsal partiellement antérieur au ventral et très éloi-
gné du bord céphalique. Les deux narines présentes sur chacun des côtés
de la tête. Sur la face oculée : tube nasal antérieur à lumen simple, ainsi
que sa valvule. Sur la face aveugle : tube nasal antérieur gros ; son extré-
mité modérément dilatée en rosette frangée; la paroi du lumen simple,
ainsi que la valvule; narine postérieure rapprochée de la bouche et du
tube antérieur. Prémaxillaire gauche étroit. Dentaire gauche très faible-
ment dilaté. Urohyal profondément émarginé antérieurement. Septum
interbranchial avec un pilier central cartilagineux, vertical; la région du
W Bulletin du Muséum, 1 9 a 5 , p. 356.
septum antérieure à ce pilier formant une cloison membraneuse excessive-
ment mince en arrière du pilier central, une grande fenêtre faisant
communiquer entre elles les deux chambres branchiales. Fente sous le
4 e arc longue. Pseudobranchies nulles. Dans les deux sexes : bord libre de
l’opercule lobé près de l’angle supérieur; le lobe recouvrant un sillon ver-
tical dénudé, formé par la membrane operculaire soudée au cleithrum.
Membrane operculaire simple, repliée extérieurement sur elle-même le
long du cleithrum et entre le cleithrum et l’opercule, rabattue contre la
paroi interne de l’opercule, soudée à cette paroi dans la région subopercu-
iaire seulement, soutenue par 6 (ou 7?) rayons branchiostèges , soudée à
l’isthmev Pectorales nulles. Pelviennes asymétriques, contiguës à l’anale
entre l’anus (placé à gauche) et la papille urinaire. Pédoncule caudal non
libre; le dernier rayon de la dorsale et le dernier de l’anale très rapprochés
de la base de la caudale. Toutes les nageoires nues; tous leurs rayons
simples, articulés.
Monodichthys proboscideüs Chab.
Type 9. — Afrique occidentale : estuaire du Cameroun, baie Maiimba,
fosse de Kwélé-Kwélé. Profondeur 5 mètres. Densité de l’eau 1,002 (pres-
que douce). [Th. Monod, 8 décembre 1925.]
Collection du Muséum, n° 1926-11.
Longueur totale 71,0 miliim.
Longueur sans la caudale 60,0
Hauteur du corps 20,0
Epaisseur 5,5
Longueur de la. tête (sans la nageoire) i3,5
Longueur de la tête (y compris la nageoire).,. i5,o
Diamètre de l’un des yeux i,5
Espace interorbitaire 1,0
Intervalle préoculaire supérieur 5,o
Intervalle postoculaire supérieur ( 3 ) 6,5
Intervalle préoculaire inférieur W 5,o
Intervalle postoculaire inférieur 5,5
Hauteur (maximum) de la dorsale 5,o
(’) La rupture accidentelle de cette membrane m’avait fait croire à l’existence
d’une fenêtre antérieure au pilier.
< 2 ) Soit la plus courte distance comprise entre l’œil dorsal et le bord cépha-
lique, à l’exclusion de la nageoire. Dans le cas présent, cette distance est mesurée
par une droite horizontale.
Soit la distance horizontale comprise entre l’œil dorsal et la verticale de la
fente operculaire.
W Soit la distance horizontale comprise entre l’œil ventral et le bord cépha-
lique , à l’exclusion de la nageoire.
— 54
Longueur du rayon antépénultième de la dorsale. . 3 ,o millim.
Longueur du dernier rayon de la dorsale. . . 2,0
Longueur de la caudale : 11,0
Hauteur de la base de la caudale . à, 5
D. 1 13 (dont 10 ou is rayons sur le museau). — À. 72. — C. 17. —
Pelviennes : droite 5 , gauche 4 . — Écailles : en ligne longitudinale 90,
dont 5 antérieures à la verticale de la fente branchiale; en ligne transver-
sale 19. ai.
Dans la longueur totale : hauteur 3 , 55 ; longueur de la tête (y compris
la nageoire) 4,73.
Dans la longueur sans la caudale : hauteur 3 ; longueur de la tête (à l’ex-
clusion de la nageoire) 4 , 44 .
Dans la hauteur du corps : hauteur de la dorsale 4 ; hauteur de la base
de la caudale 4 , 44 .
Dans la longueur de la tête (à l'exclusion de la nageoire) : diamètre de
l’un des yeux 9; longueur de la caudale 1,92 (i ,36 dans cette iqême lon-
gueur y compris la nageoire).
Corps allonge', assez épais, atténué postérieurement, à partir du point
du maximum de hauteur du corps, point situé un peu avant le milieu de
la longueur totale. Profil antérieur largement arrondi. Museau très proé-
minent, prolongé inférieurement par un appendice unciforme excessive-
ment long, contournant la mandibule et l’isthme en entier et dont l’extré-
mité s’effile en pointe aiguë, atteignant (et même dépassant légèrement)
le 2 e rayon de la pelvienne droite; cet appendice creusé, du côté interne,
d’une profonde gouttière emboîtant largement le bord externe des parties
qu’elle recouvre; les côtés de cette gouttière bordés par une membrane,
dont le bord libre est* entier, et procédant du pli membraneux (lèvre)
qui recouvre le complexe prémaxillo-maxillaire.
Yeux très petits, très rapprochés l'un de l’autre et placés au milieu de
la longueur de la tête; l’œil dorsal dépassant en avant l’œil ventral de la
moitié de son propre diamètre; l’œil ventral touchant le maxillaire. Pau-
pière squameuse rudimentaire.
Narines de la face oculée. — Tube nasal antérieur long, cylindrique,
inséré sous le bord antérieur de l’œil dorsal et contre le repli circum-
buccal de la peau; sa base délimitant l’aire dénudée étendue jusqu’à l’or-
bite; son extrémité (le tube replié en arrière) dépassant un peu le bord
antérieur de l’œil ventral; lumen petit, à bord interne simple; valvule
denliforme, simple, égale en longueur au diamètre du lumen. Narine pos-
térieure s’ouvrant contre l’orbite, séparée de la base du tube antérieur; son
rebord membraneux bien développé, formant un capuchon ample.
Narines de la face aveugle . — Tube nasal antérieur inséré au-dessus du
milieu de la fente buccale et contre le repli circumbuccal de la peau;
le tube gros, d’une longueur au moins égale au diamètre de sa base; la
rosette de son extrémité irrégulièrement frangée, seulement un peu plus
large que la base du tube ; lumen grand , à bord interne simple ; valvule
un peu lancéolée, d’une longueur égale au diamètre du lumen. Narine
postérieure large, percée approximativement au-dessus du tiers postérieur
de la fente buccale, à un niveau du corps à peine plus élevé que l’insertion
du tube nasal antérieur, séparée du repli circumbuccal de la peau par
un intervalle plus court que son propre diamètre vertical; l’orifice recou-
vert antérieurement par une membrane et réduit à une fente verticale,
s'ouvrant en arrière et dont la longueur est égale à la largeur de deux
écailles et demie (avoisinant la narine).
Bouche petite, séparée du bord antérieur du museau (non compris la
nageoire) par un intervalle (mesuré horizontalement) égal à 1 fois 1/2 la
longueur prémaxillo-maxillaire ; l’extrémité du maxillaire sous le centre de
l’œil ventral; membrane circumbuccale de la mandibule (sur la face oculée)
élargie en un lobe subsemicirculaire, à bord libre découpé en 10 prolonge-
ments ciliformes, recouvrant la fente buccale. Une ou deux séries longitu-
dinales de petites dents sur le prémaxillaire gauche; une bande, longue et
étroite, composée d’un très petit nombre de séries longitudinales de dents
sur le dentaire gauche.
•Angle operculaire placé au niveau de l’espace interorbitaire, à une dis-
tance de la ligne latérale comprise au moins trois fois dans la dis'ance entre
la ligne latérale et la base de la dorsale (mesurée au-dessus de la fente oper-
culaire). Lobe avoisinant l’angle operculaire peu prononcé; bord libre de
l’opercule légèrement sinué au-dessous du lobe. Membrane operculaire
ample, descendant assez bas sur le cleithrum.
Rayons de toutes les nageoires robustes; leur extrémité obtuse; la mem-
brane attachée à l’extrémité même des rayons. Dorsale commençant beau-
coup plus bas que la bouche, près de l’extrémité de l’appendice unciforme
du museau ; son premier rayon relié à l’extrémité de cet appendice par une
membrane dont le bord libre est brièvement cilié ; la nageoire , étroite sur
le pourtour de la tête, s’élargit graduellement à partir de la région occipi-
tale et s’abaisse un peu sur la partie postérieure du corps ; son extrémité
brièvement arrondie; son dernier rayon mesurant environ les deux tiers
de la longueur du rayon antépénultième; bord libre de la nageoire entier
sur le museau et la région céphalique, devenant serriforme vers l’arrière où
la membrane est de plus en plus profondément émarginée entre les rayons;
la membrane postérieure au dernier rayon triangulaire, son bord libre ver-
tical , attachée à l’extrême base du rayon externe de la caudale. Plis radiaux
de la face aveugle indiqués sur le museau, bien développés sur la région
dorsale, devenant graduellement rudimentaires sur les rayons postérieurs.
Caudale elliptique: son extrémité étroitement arrondie; la hauteur de sa
base comprise 2,44 fois dans sa longueur; son bord libre fortement serri-
forme. Anale symétrique à ia dorsale. Pelvienne droite médiane, très déve-
loppée, longitudinale; la longueur de sa base égale à la longueur de l’es-
pace préoculaire inférieur. Pelvienne gauche aussi haute que la droite, très
oblique; sa base très courte; son i er rayon plus éloigné de la tête que le
4 e rayon de la pelvienne droite; son 4° rayon symétrique au 5 e de cette
dernière; le bord libre de sa membrane profondément sinué entre son
4 e rayon et le i' r de l’anale.
Anus contre le i er rayon de l’anale, bordé par la membrane joignant ce
même rayon à la pelvienne gauche. Papille urinaire? (1) .
Prolongement céphalique de la ligne latéral très court, rectiligne, ne
comprenant que 5 écailles en avant de l’ouverture branchiale. Tubes non
saillants extérieurement.
Franges épidermiques de la face aveugle représentées par une série de
cils membraneux sur la moitié postérieure du pourtour delà bouche; une
autre série de cils semblables commençant à la symphyse suboperculaire et
se prolongeant le long du bord libre de l’opercule gauche, approximati-
vement jusqu’à la moitié de la hauteur de celui-ci; les cils implantés
près de la symphyse gros et assez longs, les suivants graduellement plus
courts et plus grêles. Aucun des plis radiaux des nageoires n’est frangé.
Sur la face oculée , le bord libre de l’opercule est entièrement dépourvu de cifs.
Écailles de dimension modérée et sensiblement égale sur toute la face
oculée, formant, sur la face oculée, un rebord saillant le long de la base
de la dorsale et de l’anale; chaque rangée transversale correspondant, en
général, à l’un des rayons de la dorsale ou de l’anale; jamais plus d’une
rangée et demie pour 9 rayons consécutifs de ces nageoires; celles du voi-
sinage des yeux, de l’extrémité du museau et de la région mandibulaire
plus petites; les rangées très régulières sur tout le corps, courbées sur la
partie antérieure de la tête, parallèlement au profil céphalique. Deux séries
de petites écailles entre les yeux. Sur la face aveugle, les écailles sont iden-
tiques en grandeur et en nombre à celles de la face oculée, mais dimi-
nuent graduellement de taille sur toute la région céphalique, où elles ne
forment pas de séries régulières.
Morphologie d’une écaille :
Longueur totale
Longueur préfocale (*)
(*) Toujours moins développé, à égal degré de maturité sexuelle, chez les
femelles que chez les mâles, cet organe paraît être, chez les femelles de la pré-
sente espèce, d’une dimension particulièrement réduite, car je n’ai pu le décou-
vrir, même à l’aide d’un puissant binoculaire Zeiss.
(s) prélevée sur la région moyenne du corps et vers le milieu de la distance
entre la ligne latérale et la base de la dorsale ou de l’anale.
t 3 ) Soit la distance du bord antérieur au foyer.
i,44o miilim.
0,900
4
/ '
— 57 —
Longueur de l’un des bords latéraux * 0,990 millim.
Largeur 0,788
Distance moyenne entre a crêtes concentriques •. . . o,o 36
Distance moyenne entre 2 stries intercanaiiculaires 0,018
La largeur comprise près de 2 fois clans la longueur totale et i ,3 4 fois
dans la longueur de l’un des bords latéraux.
Forme longitudinalement rectangulaire; bords latéraux subrectilignes;
foyer antérieur à la droite passant par les angles postérieurs. Spiculés en
nombre modéré (i 4 ou i 5 séries); les spiculés marginaux de longueur
modérée, l’ensemble des pointes dessinant une courbe régulière, voisine
N de l’arc de cercle. Stries intercanaiiculaires presque toutes entières, assez
irrégulières, anguleusement courbées, leur courbure à convexité anté-
rieure.
Coloration ad vivum (1) . — Face oculée d’un jaune verdâtre, mélangé
de gris (chacune des écailles étant d’un jaune-vert pâle, avec un liséré
distale foncé sur les spiculés marginaux) , marqué de nombreuses marbrures
d’un blanc verdâtre ou d’un vert très clair, bordées de gris. Le long de la
base de la dorsale, une série de six taches arrondies, brun-chamois, bor-
dées de sépia , dont la première est placée au-dessus des ^yeux , la seconde
au dessus de la région scapulaire et la dernière aux deux tiers de la lon-
gueur totale; les deux premières de ces taches peu distinctes et plus petites
que les suivantes , qui sont très nettes et plus grandes que l’un des yeux.
Le long de la base de l’anale , une série de quatre taches identiques à celles
de la série dorsale mais non symétriques à celles-ci et placées de telle sorte
que la verticale de l’une des taches de la série ventrale passe entre deux
taches consécutives de la série dorsale; la dernière tache de la série ven-
trale, plus rapprochée de la base de la caudale que la dernière de la série
dorsale. Sur la ligne latérale , une série de macules brunes , peu distinctes.
De loin en loin, à la dorsale et à l’anale, un rayon noir, succédant à un
groupe formé d’un nombre variable de rayons jaune-pâle ou mauves (un
même rayon étant d’ailleurs rarement unicolore). La partie céphalique
de la dorsale présente une alternance de zones jaunes et de zones plus éten-
dues d’un mauve pâle. Paupières grises; iris orangé vif.
Face aveugle entièrement blanche; l’ovaire visible par transparence et
ayant rr l’aspect d’un épais cordon orangé».
En alcool, d’un brun grisâtre assez foncé, marbré de blanc jaunâtre;
les taches rondes des séries avoisinant la dorsale et l’anale vaguement indi-
quées par un cercle noirâtre; nageoires claires.
Type c?. — Collection du Muséum, n° 1925-249. La description ini-
M D’après les notes prises sur place par M. Th. Monod.
/
— 58
N
tiale ( Bulletin du Muséum , 1925 , p. 356 et suiv.) doit être modifiée confor-
mément aux termes de la description ci-dessus du type 9. La dépression
de la région oculaire est due à un affaissement des tissus consécutif au
mauvais état de l’exemplaire. La narine postérieure de la face oculée est
présente. La bande de dents , sur chacune des deux mâchoires , est longue
et étroite. La membrane ciliée externe du cleithrum (bord huméral de l’ou-
verture operculaire), excessivement mince, n’est peut-être pas autre chose
qu’une lacération de l’épiderme, dont les écailles ont été arrachées. La
papille urinaire est bien développée , rapprochée du 1 cr rayon de l’anale et
symétrique à l’anus.
Cet exemplaire ne diffère , en réalité,- du type 9 que par sa taille un peu
plus faible et par sa forme générale un peu plus allongée.
Vertèbres volumineuses; les précaudales courtes, les dernières caudales
très longues. Canal médullaire cylindrique, très gros et d’un diamètre plus
grand, sur les vertèbres antérieures, que le plus grand diamètre du cen-
trum sous-jacent, mais diminuant graduellement d’avant en arrière pour
devenir égal au diamètre du centrum ou même, sur les dernières vertèbres,
plus petit que ce diamètre. Centrum des vertèbres pré-caudales très forte-
ment étranglé, avec une profonde dépression pleuro-neurale au-dessous du
cylindre médullaire et une dépression pleuro-hœmale plus réduite, au-
dessous du centrum. Crête articulaire antérieure du centrum portant une
puissante apophyse transverse, obliquement dirigée vers l’arrière; ces
apophyses se réduisent, sur les premières vertèbres caudales, et deviennent
indistinctes sur la 20 “ vertèbre.
Vertèbres 8 + 35 = 43.
(Laboratoire de M. le Professeur Gruvel.)
— 59 —
Anomalie des poches branchiales chez une Raie sqvatiniforme ,
par M. le D r Jugeât,
Correspondant du Muséum.
Dans une précédente communication ;i) j’ai donné la description d’une
Raie déformé étrange, tout à fait comparable à l’Ange de mer ( Squatina
angélus Risso), par ses ailes libres, ses branchies cervicales et latérales,
sa tête complètement, dégagée. En raison de son aspect, je la désignai
sous le nom de Raie squaiiniforme.
Chez cette Raie, en effet, le défaut de soudure des ailes avec les côtés
de la tête était complet et les nageoires pectorales, bien que de forme et
de dimensions normales, se montraient indépendantes et nettement
pédiculées comme celles des Squales. Le cas était exceptionnel et ce n’est
que tout récemment que j’ai appris qu’une monstruosité presque identique
avait déjà été signalée (2) .
La Raie que je présente aujourd’hui est tout à fait semblable d’appa-
rence, elle offre les mêmes particularités morphologiques et les accuse au
même degré. Cependant une différence remarquable existe, anomalie des
poches branchiales fournissant une explication suffisante de la monstruo-
sité.
L’animal provient des eaux de Bretagne où il a été pêché dans les con-
ditions habituelles. C’est une jeune Raie mâle appartenant à l’espèce
ponctuée ( Raia punctuta Risso) et caractérisée par 56 rangées de dents
à la mâchoire supérieure et 60 à la mandibule; 3 rangs d’aiguillons
caudaux, les latéraux à peine indiqués; taches nombreuses, d’un bon cen-
timètre de diamètre uniformément réparties sur le disque; longueur
totale ; o m. 66; du bout du museau à l’extrémité des ventrales : o m. A 3 ;
largeur du disque : o m. 4 7; hauteur des ailes : o m. 3 i ; longueur de la
tête, région branchiale comprise : o m. 20; largeur de la tête; o m. 20.
La tête de ce monstre est presque entièrement libre, deux sinus
étroits, profonds de 16 centimètres, s’enfoncent jusqu’au niveau des fentes
branchiales et la séparent des ailes, c’est-à-dire du disque. Les régions
W D r Jugeât, Description d’une Raie squatiniforme (Bull. Mus. d’Hist. nat.,
n° 1, 1921 ).
'*) Monstruosité de la Raie étoilée, par le D r Bureau ( Bull. Soc. Zoo/, de
France, t. XIV, 1889).
— 60 —
faciale et crânienne sont normales et les seules particularités intéressantes
s’observent sur la région postérieure, profondément modifiée par suite du
développement incomplet des chambres branchiales et de la déformation
ou disparition consécutive des fentes branchiales et de leurs valvules.
Les évents sont normaux.
La 1 r * fente droite ne présente rien de particulier, mais la i re poche
branchiale qu’elle dessert communique avec la seconde par insuffisance de
sa cloison postérieure, t r ° cloison interbranchiale incomplète dans sa
partie ventrale.
La 2 e fente est sinueuse, et ses lèvres, légèrement épaissies, ne per-
mettent pas la fermeture hermétique. Elle donne dans la seconde chambre
branchiale dont les parois antérieure et postérieure ( i 10 et a* cloisons),
arrêtées dans leur développement un peu au-dessus de l’insertion des
branchies fixées sur la branche ventrale de l’arc n’ont pu rejoindre le
plancher cutané. Par insuffisance de ses parois la 2 e chambre branchiale se
trouve donc en libre communication, côté ventral, avec les deux chambre^
voisines, la précédente et la suivante. La 3® et la 4 e ouvertures branchiales
sont confondues en une seule, vaste et quadrangulaire, par disparition
du pont cutané intermédiaire entre les valvules, vaguement représenté
b. c.
I 2. 3. 4 . 5.
En haut : Coupe de la région branchiale faite au niveau des valvules
chez une Raie normale. «
En bas : Coupe de la région branchiale faite au même niveau
chez une Raie squatini forme.
b, branchies; c, cloison interbranchiale; a, antichambre branchiale; î, a, 3, k, 5 :
fentes branchiales; 3 et ù : ouverture quadrangulaire remplaçant les 3“ et 4* fentes
branchiales.
par un lambeau de peau qui se détache du bord interne de l’ouverture.
Au fond du cratère ainsi formé, deux alvéoles, les 3 e et 4 e chambres bran-
chiales séparées par la 3 e cloison, celle-ci tout à fait semblable à la i re et
à la 2 * et comme elles basse, insuffisante, incomplète dans sa partie ven-
trale. Le bord libre de ces cloisons dépasse à peine le champ branchial; en
outre, il est fort irrégulier, denté, et l’on peut facilement se rendre
compte que ce sont les extrémités des rayons branchiaux, soutiens de la
cloison, qui la dépassent et forment ces denticulations.
La 5' fente, large, triangulaire, à bords épaissis et rigides est trans-
formée en trou et privée de valvule.* Quant à la 5 e chambre, elle est com-
plètement isolée de la précédente par la 4' cloison interbranchiale demeurée
entière.
Considérée dans son ensemble, la région branchiale est donc caracté-
risée ici par un arrêt de développement de la partie ventrale des i r \ 2 '
et 3 e cloisons interbranchiales dont les bases, supportant les branchies,
se sont seules développées. 11 résulte de cette disposition que les chambres
branchiales ne sont plus que des sortes d’alvéoles allongés, s’ouvrant sur
une antichambre commune ventrale, qui communique à son tour avec
l’extérieur par les fentes branchiales plus ou moins modifiées. A droite,
les quatre premières chambres, à gauche la 2 e , la 3 e et la 4 e sont ainsi dis-
posées. Seules, la 5 e chambre droite, la i re et la 5 e gauches sont normales.
Les branchies paraissent normales.
l)u côté de la bouche , les arcs et les fentes ne présentent rien de parti-
culier.
L’anomalie est symétrique et se répète presque identique de chaque
côté. L’arrêt, pourrait-on dire, s’est fait au stade chimère , car ces cloisons
qui dépassent à peine les branchies, et ces chambres qui s’ouvrent lar-
gement sur un même atrium reproduisent avec beaucoup d’exactitude les
dispositions si caractéristiques de l’appareil respiratoire chez les Hoiocé-
phales.
Quant aux ailes et aux autres régions du corps, elles sont normales de
forme , de taille et de volume.
En résumé , cette Raie monstrueuse présente deux anomalies très nettes :
i° arrêt de développement et déformation des chambres branchiales;
2 0 défaut de soudure des ailes avec la tête. Il est infiniment probable que
ces deux anomalies sont conséquence l’une de l’autre et que c’est la pre-
mière qui a déterminé la seconde. On ne peut douter, en effet, que chez
l’embryon de cette Raie, l’existence d’une anomalie branchiale ait apporté
une gêne au glissement, à la progression, phénomène secondaire, du
bord antérieur des ailes gagnant peu à peu sur les côtés de la tête , au
fur et à mesure de leur accroissement. Rencontrant un obstacle, le
propterygium s’en est écarté, l’a franchi et le contact perdu n’a pu être
retrouvé. La disjonction des ailes et de la têt : a été définitive.
Même phénomène s’est produit chez la Raie cyclocéphale de Pellegrin
qui avait libéré la pointe de ses ailes. Cette Raie était dépourvue de rostre
et de narines et les yeux se trouvaient reportés au bout du museau , ce
0 ) D* J. Pellegrin , Sur une Raie monstrueuse de la fana, des Cyclocépha-
liens ( Bull. Soc. Zool. de France, 1900).
/
— —
qui suppose une déformation de la région crânienne antérieure. Or, c’est
seulement et précisément au niveau de cette région devenue anormale que
l’extrémité des ailes s’est, détachée.
Peut-être cette hypothèse d'altération, de lésion antérieure n’est-elle pas
toujours facile à vérifier, il n’en est pas moins vrai qu’il peut être utile de
faire remarquer la coïncidence qui existe entre ces phénomènes de disjonc-
tion de parties qui normalement devraient être réunies et l’existence
d’une déformation, d’un état pathologique, d’une anomalie quelconque
au point où cette séparation se manifeste. Au cours du développement,
l’organe en voie d’accroissement, en mouvement par conséquent, n’est
pas arrêté par l’obstacle, il bute contre lui, et ne pouvant s’y rattacher,
se redresse et poursuit au-dessus, en saillie, corne ou éperon son accrois-
sement complet et régulier. J’en signalerai des exemples nombreux et
très nets chez divers Téléostéens.
Ces disjonctions n’offrent qu’un rapport assez lointain avec les retours
à l’état ancestral , elles ne correspondent à aucun état antérieur ayant
réellement existé soit chez la larve, soit chez l’adulte, ce ne sont que de
vulgaires difformités. Dans le cas de notre Raie, par exemple, c’est un
simple défaut de soudure du membre, soudure rendue impossible par
l’état particulier, anormal , de sa région branchiale au niveau de laquelle
elle devait s’effectuer.
Les deux Raies squatiniformes. que j’ai observées jusqu’ici étaient de
taille et de volume ordinaires, en bon état de chair et de santé, il est
donc probable qu’elles ont mené une existence en tout semblable à celle
de leurs congénères et qu’elles n’ont que très médiocrement souffert de
leur infirmité.
(Laboratoire d’Ichthvologie , Professeur Roule.)
Sur la réorganisation de la Collection des iA r tu hopo nssi (aütr es
que les Insectes) et des Vers ouverte au public vans les galeries
de Zoologie du Muséum,
par M. Ch;. Gravier.
Lorsque le visiteur rr moyens parcourant nos galeries de Zoologie, s’arrête
devant un animal qui a attiré son attention par sa taille, par sa forme ou
par sa couleur, il cherche d’abord le nom de cet être vivant. La double dé-
nomination scientifique, en latin, ne dit rien à son esprit, car il ne sait
pas le latin et encore moins le grec, où l’origine de ce double nom doit,
assez souvent, être recherchée. Il préférerait connaître le nom vulgaire,
qu’il peut avoir déjà entendu. Fréquemment, il serait heureux d’être rensei-
gné sur le milieu où vit l’animal, sur son mode d’existence, sur les régions
du globe qu’il habite; de savoir s’il [est utilisé par l’homme, et de quelle
façon , en particulier, s’il est comestible , etc.
U est des visiteurs d’un ordre plus élevé ; ce sont ceux qui s’occupent
spécialement de sciences naturelles, soit pour conquérir des grades ou des
titres universitaires, soit pour enseigner lesdites sciences à de jeunes
élèves. Ce monde spécial et beaucoup plus restreint a d’autres exigences;
il a besoin de savoir la position systématique des animaux qu’il examine,
leurs caractères les plus saillants, leurs traits biologiques essentiels, quand
ils sont connus. Les notions de biologie sont celles qui intéressent le plus
les visiteurs, quelle que soit leur culture.
C’est pour répondre, dans la mesure de nos moyens, aux desiderata du
public très rr divers n qui fréquente les galeries de Zoologie, et envers lequel
notre devoir est de lui rendre ces galeries aussi instructives que possible,
(pie, dès le début de 1918, nous avons commencé la transformation des
anciennes collections. Nous' avons réduit fortement le nombre des spéci-
mens exposés. Pour chacun de ceux qui ont été conservés, une étiquette
donne le nom scientifique (1) et le nom vulgaire, quand il en existe un , les
parties du monde où vit l’animal, son habitat, sa coloration à l’étal
M 11 n’a pas été tenu compte des noms nouveaux introduits, il y a quelque
temps déjà, sous le fallacieux prétexte de la loi de priorité, d’une façon véritable-
ment abusive, surtout lorsqu’il s’agit de noms qui sont consacrés par un très long
usage et connus de tous les auteurs comme, par exemple, YAstacua fiuviatilis
pour l’Écrevisse.
65 —
vivant, quand elle est remarquable, son utilisation par l’homme, lorsque
le cas se présente, etc.
En outre, les caractères fondamentaux des divisions zoologiques, classes,
ordres, familles et genres, ont été condensés dans des tableaux, dont les
dimensions sont en rapport avec l’importance de la division considérée.
Ainsi présentée, la collection répond aux principales questions que peut
poser le public qui cherche à s’instruire ; elle permet même aux candidats
aux divers examens ou concours de faire une révision rapide et concrète
des matières de leur programme correspondant au domaine de la chaire
de Zoologie (Vers et Crustacés).
Une première mise au point, avec les tâtonnements inévitables du début,
est achevée actuellement, mais il reste encore beaucoup à faire. 11 faudra
donner de plus en plus d’extension aux données biologiques, dont on pos-
sède maintenant un riche faisceau chez les Arthropodes branchifères. La
collection n’est pas et ne peut être disposée suivant des cadres rigides, elle
doit être toujours modifiable et s’adapter aux acquisitions progressives de
la science. On pourra toujours substituer de nouveaux éléments à des
espèces appartenant à des genres largement représentés.
Chaque groupe de vitrines a été numéroté en partant des Stomatopodes.
La pancarte portant le numéro d’ordre indique 4 e nom de la famille et ceux
des principaux genres contenus dans le groupe correspondant de vitrines.
Grâce à ce numérotage, le visiteur peut suivre toute la classe des Crusta-
cés dans son ensemble, selon l’ordre le plus généralement adopté aujour-
d’hui et sans passer deux fois par le même point.
*
* *
Crustacés. — C’est, la partie la plus importante de la Collection ouverte
au public, puisqu’elle occupe ^77 vitrines sur un ensemble de 600 envi-
ron. Ce sont les Décapodes qui y tiennent la plus large place ; ce sont
aussi les plus riches en formes variées et ils constituaient à eux seuls l’an-
cienne collection tout entière ; nous avons introduit, pour chacun des autres
ordres de Malacostracés et pour ceux des En tomostracés , un certain nombre
d’exemplaires conservés dans l’alcool, choisis parmi ceux qui sont de gran-
deur suffisante pour être exposés au public. Là, en particulier, il faudra
introduire une iconographie plus abondante, surtout pour les espèces pa-
rasites. Les spécimens de Décapodes macroures et brachyures proviennent
de la très remarquable collection conservée à sec, rassemblée par Henri et
Alphonse Milne-Edwards et notre éminent collègue E.-L. Bouvier; elle
contient des formes rarissimes et, notamment, des types originaux. De cet
ensemble, nous n’avons retenu que les échantillons les mieux caractérisés
des espèces les plus instructives pour le public. Tout ce qui n’a pas été uti-
lisé dans les vitrines exposées aux visiteurs des galeries est rangé dans le
même ordre avec les matériaux d’études destinés aux spécialistes.
Muséum. XXXII.
— 66 —
L'habitat tout particulier des Crabes d’eau douce et celui des Crabes
terrestres ont été illustrés de nombreuses photographies empruntées à l’ex-
pédition scientifique américaine au Congo belge (H. Lang, Bull. Amer.
Mus. Nat. Uist., vol. XLI1I, 1921 ).
De même, le groupe de Crustacés qui se^ déguisent pour s’harmoniser
avec le milieu ambiant , a été orné d’un beau dessin dû au pinceau du regretté
A. Millot. Le même artiste a su donner une idée très nette et vraiment
impressionnante de l’altitude et des dimensions considérables du Crabe
géant du Japon ( Macrocheirus Kàmpferi de Haan), d’après les documents
recueillis par Dôderlein. Il faudra multiplier ces figures dans la collection
de Crustacés , notamment par la reproduction d’aquarelles exécutées d’après
le vivant, pour indiquer les couleurs si vives et si variées que l’on observe
chez maintes espèces, dont le squelette externe est devenu presque inco-
lore. Dans le même ordre de choses, il faut citer: le dessin du terrier que
creuse, dans les endroits humides, l’une des espèces d’Ecrevisses d]Amé-
rique dans la région de Washington ( Cambarus diogenes Girard), la ponte
de la Squille mante , que la femelle porte entre les pattes-mâchoires des
3 e , 4 e et 5 e paires, pendant plusieurs semaines, ce qui la prive de toute
nourriture durant cette période, etc.
Arachnides. — La collection des Arachnides est presque exclusivement
consacrée à la biologie si curieuse et si diverse de ces animaux , grâce aux
précieux matériaux recueillis par le regretté Eugène Simon dans les régions
qu’il a explorées. Chacune des pièces est accompagnée d’une explication et
d'une figure démonstrative. Les terriers d’Araignées de la Collection Eu-
gène Simon constituent un ensemble fort instructif: c’est l’un des trésors
de notre grand établissement; on n’en trouve l’équivalent nulle part au
monde, pas même dans le splendide Muséum de New York, d’après le
témoignage d’un grand ami du célèbre Musée, M. M. D. Howell, qui en
suit attentivement l’évolution.
Malgré leurs moyens d’attaque et de défense, les Araignées ont de dan-
gereux ennemis ; ce sont les Hyménoptères appartenant aux Ichneumonides,
aux Pompilides et aux Sphégides. Ils ont été rassemblés dans deux vitrines,
ce qui complète fort heureusement l’histoire biologique des Araignées. La
partie systématique de la collection d’Arachnides destinée au grand public
est assez restreinte : cette classe d’animaux présente — apparemment du
moins — une homogénéité morphologique qui ne se retrouve qu’excep-
tionnellement dans les autres groupes zoologiques , sauf peut-être chez les
Oligochètes : pour beaucoup de gens, en effet, les Araignées se ressemblent
toutes entre elles, de même que les Vers de terre.
Myriapodes. — Les Myriapodes non plus ne laissent guère apercevoir
aux profanes de différences très apparentes entre les diverses formes des
familles bien caractérisées. Aussi, nous sommes-nous bornés à ne faire
figurer dans tes vitrines exposées au public que les types fondamentaux
des Géophilidés, des Scolopendridés , des Lithobi idés, des Scutigéridés , des
Julidés , des Polydesmidés et des Gloméridés.
Vers. — La Collection des Vers, préparée en dernier lieu, offre, au
point de vue de l’illustra ( ion , ce que nous désirerions réaliser dans toute la
collection. Les Annélides Polychètes , dont les teintes si variées et fréquem-
ment si chaudes disparaissent plus ou moins complètement et si rapidement,
ont été dessinées très habilement par MM"' 5 Vesque, avec leur aspect à
l’état vivant, d’après les meilleures aquarelles exécutées par A. de Quatre-
fages, Ed. Claparède, Merculiano, A. Malaquin, etc.
Les détails essentiels, au point de vue morphologique, correspondant
à chaque famille, ont été reproduits et expliqués ; l’ensemble rappelle d’une
façon concrète ce qu’il y a de plus important à connaître concernant la
famille considérée.
Il en a été fait de même pour les Vers plats libres (Turbellariés, Némer-
tiens) et pour les formes parasites (Trématodes, Cestodes ; Nématodes),
dont l’habitat et l’évolution ont été figurés avec talent par M. N. Boudarel.
Deux modelages remarquables en cire exécutés par des artisans florentins
résument fort bien l’un l’évolution de la Trichine, l’autre, celle du Ver so-
litaire. Les principales espèces des Balanoglosses de nos côtes ont été illus-
trés dans le même esprit. Enfin, pour les Rotifères, tous de taille infime
ou même microscopique , il a été représenté trois formes prises parmi les
plus typiques, avec les détails de leur organisation.
*
* *
A part deux modestes subventions prises, l’une en iqa 3 , l’autre en
1996, sur le legs Marmottan, nous avons réalisé le nouvel aménagement
des Collections de la chaire de Zoologie (Vers et Crustacés) destinées au
grand public, commencé au début de 1918, avec nos propres ressources,
pourtant fort limitées à tous les points de vue (personnel et matériel). Le
service, entièrement à organiser dans des locaux nus, n’a reçu aucune sub-
vention de première installation; il n’a pu prendre sa pleine activité dès le
début que grâce à la complaisance généreuse de M. le Professeur J. Cos-
lantin, qui a bien voulu nous céder le premier matériel absolument indis-
pensable.
Le projet de réorganisation des collections 11’a été réalisable que grâce
au zèle dévoué et éclairé de mes collaborateurs que je tiens à remercier ici
très cordialement. Le Sous-Directeur du Laboratoire. M. L. Fage, s’est
chargé des Arachnides, qu’il connaît si bien; en disciple reconnaissant, il
a utilisé de son mieux les superbes matériaux biologiques recueillis ça et
là dans le monde par son regretté Maître, M. Eugène Simon, Correspon-
<lant de l’Institut et Associé du Muséum national d’histoire naturelle de
Paris. M. M. André, Préparateur de la Chaire , a travaillé activement à la pré-
para lion et à la mise en place des échantillons et des étiquettes. Le garçon
de laboratoire, M. V. Richon, tout en s’occupant de la besogne journa-
lière du laboratoire, a fait, à lui (ont seul, l’encadrement sous verre des
étiquettes; il a taillé lui-même les matièies premières, verre et carton,
achetées en gros. Je tiens en outre à rendre hommage au talent de calli-
graphe et à l’application si consciencieuse de M. Narcisse Cou vers, Commis
à l’Administration du Muséum , qui nous a fortement aidé dans la tâche de
longue haleine que nous avions entreprise.
C’est M. le Professeur E.-L. Bouvier qui a eu l’initiative de transformer
ainsi d’une manière explicative et instructive nos galeries de Zoologie. Il
nous a donné l’exemple en organisant cette précieuse collection d’Ëntomo-
logie appliquée qui est certainement l’un des principaux joyaux du Muséum
de Paris.
Contribution a l’étude des Cirripèdes ascothoraciques.
II.' Note sur l’organisation de Synagoga,
par M. Yô K. Okada.
Avant de rédiger la deuxième note de la série de mes études sur les
Ascothoracica , j’exprime tous mes remerciements au Professeur Ch. Gra-
vier qui m’offre l’hospitalité dans son laboratoire. Je dois aussi beaucoup
au Professeur Komai, de l’Université impériale de Kyoto, qui m’a fourni
les matériaux pour Synagoga, et au Professeur Esaki de l’Université impé-
riale de Kiishû , qui a copié à ma demande le travail de Djakonov sur
Ascolhorax ophioctenis. J’adresse également mes remerciements cordiaux à
tous les collaborateurs du laboratoire des Vers et des Crustacés du Mu-
séum.
Le genre Synagoga a été créé par Norman en 1887, pour un petit Cir-
ripède bivalve, Synagoga mira, qu’on trouve à Naples sur Antipalhes lariv
Eliis (1 ). A ma connaissance , cette forme représente le type le plus primitif
des Ascothoracica. Moins protégé que les autres genres du groupe, Syna-
goga vit toujours à l’extérieur de l’hôte; d’après Norman il s’accroche
simplement à Antipalhes par des antennules massives et, semble-t-il. il
peut lâcher prise et nager pour aller s’attacher à un autre point de l’hôte.
Ses pattes bifides très fournies en soies lui permettraient de nager facile-
ment.
Chez l’espèce japonaise pour laquelle je propose le nom de Synagoga
metacrinicola , car on la trouve sur Metacrinus rotondus P. II. Carpenter,
la fixation semble être permanente. Le Synagoga en question est entière-
ment recouvert par deux coquilles qui sont de couleur rouge orangé , de
forme ovoïde et d’environ 9, 5 millimètres pour leur plus long diamètre.
Les coquilles sont réunies par leur bord dorsal par une charnière,
comme les deux valves d’un Mollusque lamellibranche, et elles sont apla-
ties à leur face ventrale.
C’est par cette surface plane que Synagoga s’attache à l’hôte; quand ou
le retire, on peut voir sur l’hôte une empreinte correspondant exactement
à la surface des coquilles.
Le corps lui-même de Synagoga est attaché par deux muscles puissants
(,) Bril. Ass. f. Adv. of. Sc. (57 meel.) 1887, p. 86; Trans. L. Soc. London,
s. 2 (zool.) il. 1912, p. 161.
70 -
à la partie supérieure des coquilles, et, à cette exception près , l’animal a
une liberté de mouvements presque absolue. Le corps comprend : lecépha-
lon ou tête, muni d’antennules très développées, d’un cône buccal très
proéminent, et d’appendices étranges en forme de fouet dont la fonction
est incertaine, le mésosome ou thorax, à six segments portant chacun une
paire de pattes bifides; le méfasomeou queue, formé de cinq articles dont
le dernier porte à son extrémité distale deux grandes fourches.
Les antennules (an) sont des organes de préhension et prennent un
développement considérable. Elles comptent six pièces, les î 1 ”, 3 e et 4 e
pièces sont courtes, tandis que les 2 e , 5° et 6 e sont longues. La 6 e est
pliée à angle aigu, et recourbée sur la 5 e . L’antennule se termine par une
griffe fortement recourbée et a un lobe articulé sur la partie externe, dis-
tale. Chaque pièce de l’antennule est plus ou moins ornée de poils ou
de soies ou des deux , mais en tous cas les détails sont différents chez
l’espèce méditerranéenne et la japonaise.
Les organes buccaux (c) sont contenus dans un très grand étui en
forme de poire, ils constituent une série d’organes remarquables par leur
structure et leur disposition. Les mandibules sont courtes , les maxillules
( mx ) longues, et les mâchoires épaisses.
Derrière les antennules se trouve une paire d’appendices ( ap ) dont la
fonction est incertaine. Ils sont, bifurqués , la branche supérieure étant
beaucoup plus longue que l’inférieure. Toutes les deux sont d’une seule
pièce et couvertes sur presque toute leur longueur de poils semblables à
du duvet. Pour Norman (l.c., 1912 , p. 1 0 h ) rrcet appendice semble rem-
plir une partie des fonctions de la i re patte de Laura s’il faut considérer ta
papille comme l’orifice de l’oviducte qui amène les œufs venant de l’ovaire,
situé sous le manteau». Malheureusement je n’ai pu trouver la papille
génitale chez Synagoga metacrinicola.
Tous les segments thoraciques, excepté le 1 ", ont une structure uni-
forme. Ils sont un peu élargis à la face dorsale. Le côté ventral, étroit,
porte une paire de pattes fnfides bien développées. Sur les six paires de
pattes, la i re seule représente distinctement une precoxa (1 '. Toutes les
pattes ont un pédoncule formé de- deux pièces et deux branches , exopo-
dite et endopodite.
La branche externe est formée dans tous les cas de deux pièces. La
branche interne des i rc et 6 e paires est de deux pièces, celle des 2 e , 3 e , 0“
et 5 * paires est de trois pièces.
La queue (A b) est formée de cinq segments dont le dernier porte une
paire de grandes fourches. Les 3 e et 4* segments sont à peu près triangu-
laires, leur face ventrale est la plus large. A ce niveau la queue est recour-
bée eu forme d’U.
O) Norman n’a pas décrit ni ligure cette pièce chez Synagoga mira.
— 71
Le t" segment de la queue est presque carré. Il a une toulïe de poils à
sa surface dorsale et un processus conique sur la face ventrale. Norman
considère ce processus comme un pénis. Mais à ma connaissance , on n’a
trouvé aucun organe interne en connection avec ce processus. C’est sim-
plement un processus du segment, recouvert d’une enveloppe chitineuse.
Pour cette raison il faut abandonner le nom de pénis.
Le 5 e segment, ou dernier, est long et porte à son extrémité distale,
deux grandes épines. Ces épines ont leur bord interne dentelé. Outre les
épines, le segment se termine, comme il a été dit, par une fourche arti-
culée (fr) qui est plus de deux fois plus longue que lui. La fourche porte
des soies longues et épaisses, particulièrement nombreuses du côté distal.
Si l’on passe à présent à la structure interne , le tuba digestif com-
mence par une bouche qui s’ouvre dans la chambre prcbuccale (rrHohl-
raunn), un peu en avant des mandibules. L’oesophage , long et étroit,
descend obliquement de la bouche à l’estomac (es); celui-ci est volumi-
neux, et suivi d’un canal court et étroit aboutissant à un intestin long et
large. Ce dernier est situé à la partie dorsale du corps, allant de la partie
antérieure du i er segment thoracique à l’extrémité postérieure du i er seg-
ment abdominal. Il est très large, surtout à sa partie initiale. Le rectum (r)
commence immédiatement en arrière de l’intestin, et lui est réuni par un
pédoncule. On trouve le rectum à la partie dorsale du métasome, comme
l’intestin dans le mésosome, et ils continue jusqu’à la lin du 5 'segment
abdominal. Cependant il n’a pas de lumière sur la plus grande partie de
sa longueur. Ce fait est particulièrement intéressant relativement à l’évo-
lution du parasitisme dans le groupe des Ascoihoracica. Une paire de
larges diverticules latéraux part de l’estomac dans sa partie supérieure,
Ces branches gastriques (es), comme je les appelle, se dirigent oblique-
ment en dehors et entrent dans les manteaux bivalves de chaque côté du
corps. Dans la coquille elles se terminent par une ramification dendri-
tique.
Deux puissants muscles adducteurs (ms) réunis par une partie médiane
tendineuse attachent les coquilles au-dessous de l’estomac , dans la région
intermédiaire à la tête et au thorax. Dans les segments mésosomiques il y
a deux systèmes de muscles longitudinaux . l’un dorsal , l’autre ventral ,
comme d’habitude chez les Crustacés. Le groupement des muscles est plus
ou moins modifié, dans les segments métasomiques, mais le plan général
reste le même. Les antennules aussi bien que les pattes se meuvent libre-
ment, des muscles puissants (adducteur et dépresseur) unissent les
articles.
Le système nerveux ( gn ) consiste en un gros ganglion supra-œsopha-
gien, une paire de commissures, un glanglion arrondi infra-œsophagien,
et un très gros ganglion abdominal , un peu allongé. De ce dernier part ,
en arrière, un nerf (N) assez fort.
Les sacs excréteurs (?) [ea?] prennent un développement considérable. Ils
se placent de chaque côté sous les muscles adducteurs des coquilles. Leur
épithélium est bas, et on ne le voit pas aussi nettement en activité que
chez Myriocladus. Cependant il présente une structure assez distincte. En
connexion avec ces glandes, un système complexe de cavités ( x ) se déve-
loppe sous la face inférieure de l’estomac, autour du ganglion sous-œso-
phagien. Chaque cavité peut être divisée en trois parties, une médiane
dorsale, une antérieure, paire, et une ventrale, impaire. Elles correspon-
dent peut être respectivement à rrein unpaar unter den Magen Jiegend
Teil» (C 2 ) trzwei vordere» (C l ) et crzwei untere Lappen» (C s ) de Laura
(Knipovvitch, 1892, p. i 4 i).
Les sexes sont séparés chez Synagoga ! Cependant, on ne trouve aucun
dimorphisme sexuel , excepté la présence des poches d’incubation chez la
femelle. Le testicule et l’ovaire ont la même structure, ils ne diffèrent que
par la nature des cellules. Les gonades consistent en une paire d’organes
très développés, dendritiques, dans les manteaux, une partie médiane
fusionnée à l’extrémité antérieure du corps , et deux canaux bien distincts
qui s’ouvrent à l’extérieur à la base du i er appendice thoracique de chaque
côté. Les spermatozoïdes ont une longue queue flagellée. Les œufs sont
ammdis, et quand ils sont à maturité ils arrivent à diamètre de o ,35 mil-
limètre environ. Chez la femelle, comme nous venons de le dire, existe une
poche d’incubation (C pi) plate mais large, située à la face interne de cha-
cune des coquilles. Les œufs fécondés se développent dans cette cavité
jusqu’au stade de Nauplius.
En terminant cette note il ne sera pas inutile de donner la liste systé-
matique des Ascothoracica appartenant à la famille des Synagogidae.
Famille SYNAGOGIDAE Gruvel, 1905.
Genre Synagoga Norman, 1887.
Espèce mira Norman, 1887.
Espèce metacrinicola sp. nov. (1) .
Genre ascothorax Djakonov, 191 4 (2) .
Espèce ophioctenis Djakonov, 1 91 4 .
Dans la présente note je ne donne qu’une courte description de cette espèce
nouvelle. Prochainement je donnerai la description détaillée, en ayant en vue
surtout les caractères systématiques.
W Petrograd, Tmv. Soc. nat. c.-v., Séances, 45 livr. 1, 1914, p. 1 58 .
Coupe médiane longitudinale (demi-schématique) de Synagoga Metacrinicola Okada.
abdominal; an, Antennule; ap, Appendice dont la fonction est incertaine; 0, Cône buccal; Cbc,
rébuccale ; Gpl, Poche d’incubation; es, Estomac; es'. Branche gastrique; ex, Sac excréteur; fr,
\, Ganglion nerveux; in, Intestin; ms. Mus. adducteur; mx , Maxillule; N, Nerf; ov, Ovaire; P, Patte
pr. Processus ventral du i or segment abdominal; r, Rectum; x, Cavité complexe en connexion avec
— 74
*
Micraoüwe Tholloni isov. sp. ( Lépidoptère SATuarnsy),
par W. E.-L. Bouvier.
Une femelle du Congo français rapportée au Muséum par le regretté
Tholion à la mémoire duquel est dédiée cette espèce.
Se rapproche du M. herilla Westw. , mais s’en distingue par de nom-
breux et fort apparents caractères. Le corps est brun avec des poils épais
plus clairs; les antennes sont franchement noires. Les ailes antérieures sont
relativement étroites et l’échancrure située au-dessous de leur truncaturc
apicale est beaucoup plus profonde que celle (V herilla, sûrtoutdans sa partie
postérieure; elles sont traversées en dessus par deux rayures très nettes , d’un
brun marron foncé, l’une interne ou basale qui forme en arrière de la cel-
lule un long arc convexe en dedans, l’autre externe, en grands zigzags,
plus ou moins subparallèle au bord externe et s’avançant par suite du côté
de la troncature subapicale, sous la forme d’uu angle à sommet tronqué
et échancré; en dehors de celle ligne, la coloration est d’un brun fuligi-
neux, par endroits rosâtre, de même qu’en dedans jusqu’au niveau à
peu près de l’extrémité de la cellule; alors commence une aire médiane
plus pâle, gris rosâtre et tachetée de brun en arrière, blanchâtre vers l’ex-
trémité de la cellule où elle se termine en ligne droite; la région basale
est plus foncée, mais passe un peu à la coloration médiane en approchant
de la rayure interne. — Les ailes postérieures sont aussi franchement échan-
gées que celles à' herilla , leur teinte au-dessus est d’un brun fumeux, sauf
tout à fait à la base où apparaît un peu de rose et dans la région discale
où se voit une grande tache , blanche ; cette tache est franchement limitée
en avant par le bord antérieur de la cellule, en dehors par une rayure
externe en zigzags d’un brun noirâtre à peu près parallèle au bord externe,
rayure qui se continue plus régulière dans la partie foncée jusqu’au bord
antérieur.
En dessous, les rayures externes des deux ailes sont seules représentées;
en arrière du bord costal un peu marbré, l’aile antérieure est d’un joli rose
qui s’atténue progressivement vers l’extrérnité blanchâtre de la cellule: en
dehors de celle-ci, les ailes antérieures sont brunes, avec des marbrures
grises dans la région antérieure. En-dessous, les ailes postérieures différent
peu de leur coloration dorsale.
Envergure : 73 millimètres. L’abdomen, rempli d’œufs, est en mauvais
état.
A cause de ses rayures externes - en zigzag, cette espèce présente aussi des
75 —
affinités avec le M. lichenodes dont ie mâle seul est connu , mais qui diffère de
notre femelle par son corps blanchâtre et par les dessins en zigzags intri-
qués qui occupent la région marginale de ses ailes antérieures; j’avais
pensé d’abord que l’exemplaire de Thollon représente la famille de liche-
nodes, mais les différences sont telles que j’ai du rejeter cette identification.
Ces deux espèces sont congolaises et très différentes du M. cana Aur. (sans
doute le Junodi Obéi th. ) qui habite l’Afrique orientale. Le nenia, plus septen-
trional, est également très différent, de même que les autres espèces du
genre.
Mutations et descriptions
DE NOUVEAUX COLEOPTERES ASIATIQUES
par M. M. Pic.
Gænobius Blaisei nov. sp.
O valus, nitidus, convexus, niger, labro antennisquc ad basin testaceis,
tarsis rufescentibiis et thorace antice paulo rufo marginato.
Ovalaire, convexe, brillant, noir avec la base des antennes et le labre
testacés, les tarses et le rebord antérieur du prothorax un peu roussâtres.
Prothorax court et large, rebordé et un peu arqué sur les côtés , rétréci en
avant, à peine sinué et à lobe médian peu avancé en arrière, orné posté-
rieurement d’une rangée transversale de points médiocres et, sur le reste,
offrant une ponctuation espacée, en partie forte; écusson allongé; élytres
courts, atténués postérieurement, fortement striés, ponctués avec les inter-
valles convexes. Long. : ■ 2 millimètres environ.
Tonkin : Sept-Pagodes (L. Biaise).
Voisin de C. chinensis Bal y, s’en distingue par le pro thorax à lobe mé-
dian presque nul, le labre testacé, etc.
Apalochrus Blaisei nov, sp. cf.
Oblongus, sparse griseo pubescens, nitidus, niger, supra paulo c y unes cens ,
membris pro parte rufescentibus.
Oblong, orné d’une pubescence grise éparse, en partie redressée, noir
avec le dessus, tête exceptée, à reflets bleutés, membres en partie teintés
de roux. Tête éparsement ponctuée, épislome testacé; antennes robustes,
assez courtes; prothorax court et large, presque droit sur les côtés, rétréci
en arrière , peu ponctué ; élytres à peu près de la largeur du prothorax ,
W Les types des nouveautés décrites dans cet article et originaires du Tonkin
(sauf Laius latemaculatus , de la coll. Pic) appartiennent au Muséum de Paris,
faisant partie de l’ancienne collection Ph. François, entrée dans cet établissement
avec celle de L. Bedel. Des co-types de Caenobius Blaisei, Carphurus Françoisi,
Laius Blaisei et punctatipennis figurent aussi dans la coll. Pic. Deux Laius Guer.,
de Formose, sont de ma collection.
— 77 —
courts, peu élargis eu arrière, déprimés antérieurement, finement et den-
sément ponctués; hanches dentées, tibias antérieurs un peu épaissis vers le
milieu, échancrés et un peu coudés à l’extrémité, tibias intermédiaires
épaissis et fovéolés en dessous. Long. : 3 millimètres.
Sept-Pagodes (L. Biaise).
Voisin de A. cochinchinensis Pic, s’en distingue, à première vue, par les
éiylres plus courts et les membres moins foncés.
Carphurus Françoisi nov. sp.
Elongatus, nitidus, parum hirsulus, fere impunctatus , niger, antennis ad
basin testaceis, articuîo i° piceo notato.
Allongé, brillant, orné de quelques poils dressés, presque imponctué
sauf sur les élytres qui le sont finement, noir, base des antennes testacée
avec le i er article marqué de poix en dessus. Tête à peu près de la largeur
du prothorax, yeux gros, écartés; prothorax pas très court, rétréci en
avant, rebordé, un peu surélevé postérieurement; élytres de la longueur
du prothorax, pas très longs, un peu élargis en arrière; abdomen débor-
dant les élytres. Long. : 4 millimètres.
Rég. de Luc Nam. (L. Biaise).
Voisin de C. homalioides Brg. , s’en distingue, à première vue, par les
antennes largement testacées à la base et les élytres h fine ponctuation.
Laius curticornis nov. sp. (S.
Oblongus , subnitidus, elytris opacis, breve pubescens, nigro-plumbeus ,
membris testaceis , nigro noiatis, elytris lestaceo fasciatis et maculatis.
Oblong, à peine brillant, élytres mats, orné d’une courte pubescence
grise, noir plombé avec les membres presque entièrement testacés et les
élytres ornés de dessins testacés. Tête triangulaire en avant, impressionnée
et carénée au milieu, à ponctuation rapprochée, yeux saillants; antennes
testacées avec le i" article taché de noir, celui-ci long et large, 3 e dif-
forme, large, muni à la base et en dedaus d’un appendice dentiforme,
impressionné au sommet; protborax assez court, élargi au milieu, rétréci
en avant et postérieurement, densément ponctué, milieu un peu bombé;
élytres plus larges que le prothorax, courts, élargis postérieurement, den-
sément et ruguleusement ponctués , présentant les dessins testacés suivants :
une fascie antérieure commune sur la suture en forme de X et prolongée -
postérieurement en bande sinuée jusque sur les bords des élytres, une
macule humérale réduite et une autre antéapicale plus grosse; 4 pattes an-
— 78 —
térieures testacées avec les cuisses intermédiaires lineolées de noir, posté-
rieures presque toutes noires. Long - . : 3 millimètres.
Environs de Laur (L. Biaise).
Espèce des plus distinctes entre toutes par ses dessins éiytraux particu-
liers.
Laius sexmaculatus nov. sp. 9.
Oblongus , opacus , dense punctalus et breve pubescens, niger , vàge cya-
nescens, elytris antice breve albo fasciatis et poslice, in singulo , albo bimaculatis.
Long. : 3 millimètres.
Formose.
Voisin de L. hexastigma Ghp. par ses dessins éiytraux mais moins court,
tète et antennes foncées.
Laius latemaculatus nov. sp. 9.
Oblongo-elongatus , opacus, dense punctalus et breve pubescens, niger, vage
cyanescens, elytris antice et postice in disco laie luteo maculatis.
Long. : 3 millimètres.
Tonkin : Hoa Binh (R. P. de Gooman, in colt. Pic).
Voisin de L. malaccanus Pic, très distinct par la forme plus allongée, la
tête toute noire, les macules plus grosses.
Laius punctatipennis nov. sp.
Oblongus, nitidus, sparse pubescens et hirsutus, niger, elytris subviolaceis ,
lesta, ceo fasciatis, antennis ad basin rujis, capile antice d leslaceo maculato.
Obiong, brillant, orné d’une pubescence espacée avec des poils dressés,
noir, élytres un peu violacés, ornés d’une large fascie médiane testacée,
base des antennes marquée de roux et tête chez d maculée de testacée an-
térieurement. Tête courte et large, peu ponctuée, yeux peu saillants ;
i er article des antennes d long et large, 3 e long et creusé, denté sur sa
base antérieure , ces articles simples et longs chez 9 ; prothorax assez court,
fortement étranglé et rétréci postérieurement, d’ordinaire finement ponctué
sur le disque et plus fortement sur les bords, au moins chez 9; élytres
plus larges que le prolhorax, assez courts, élargis postérieurement, en
partie finement, en partie fortement, ponctués. Long. : a,5 millimètres.
Environs de Laur. (L. Biaise.)
Très voisin de L. fasciatus Brg. , s’en distingue par la stucture des an-
tennes du d, la ponctuation en partie très forte sur les élytres.
Laius Blaisei nov. sp.
Oblongo-elongatus , nitidiis, hirsutus, niger anlennis ad basin rujis, cl y Iris
antice laie, postice brève, rufoluteo maculatis.
Oblong-allongé , brillant, orné de poils dressés, noir, parfois un peu
teinté de bleuâtre sur l'avant-corps, avec les ély 1res bimaculés de roux et
jaune et la base des antennes rousse. Tête presque lisse, biearénée chez d\
yeux saillants; antennes d à 1 " article long, courbé et épaissi au bout,
3 e difforme, cupuliforme et courbé, bideulé d’un côté en dessus, prolongé
à l’autre extrémité sous forme de dent large et longue , ces articles simples
et allongés chez 9 ; prothorax assez étroit, rétréci en arrière, presque lisse;
élytresau milieu fortement et peu densément ponctués. Long. : 3, 5-3, 8 mil-
limètres.
Long-Luong, Sept-Pagodes (L. Biaise).
Très voisin de L. javanus Pic, mais structure du i” r article des antennes
du d tout autre.
Laius var. nov. albonotatus d.
Oblongo-elongatus, nitidus, hirsutus, niger, antennis ad basin rujis , elytris
milice late rufo-luieo et postice albo maculatis.
Long. : 3,5 millimètres.
Formose.
Diffère de Blaisei parle î er article des antennes subdenté en dessous
avec la macule postérieure des ély très blanche, au lieu d’être un peu jau-
nâtre.
Les d de cette dernière espèce et de L. javanus Pic peuvent se distin-
guer de la façon suivante :
1. Premier article des antennes long et élargi an bout, 3 e difforme,
creusé, recourbé aux extrémités, longuement denté sur sa partie infé-
rieure.
— Premier article des antennes large, sub triangulaire, 3“ subcarré,
denté sur sa partie antérieure (dent dirigée sur le dessus du î" article),
non denté inférieurement.
Java. . javanus Pic.
2. Premier article des antennes n’apparaissant pas nettement denté à
son extrémité inférieure; macule postérieure des ély très au moins un peu
jaunâtre.
Tonkin. Blaisei Pic.
— Premier article des antennes nettement denté à son extrémité infé-
rieure; macule postérieure des ély très blanche.
Formose. Blaisei v. albonotatus Pic.
Hylophilus multispinosus nov. sp. C?.
Oblongus, nilidus, sat longe et hirsute griseo pubescens, rufo-teslaceus ,
capite nigro, femoribus posticis brunne scentibus , infra mulli spinosis.
Oblong, brillant, orné d’une assez longue pubescence grise en partie
redressée , roux-testacé avec la tête noire et les cuisses postérieures rem-
brunies. Tête large, tronquée postérieurement, finement et éparsément
ponctuée, yeux grands, rapprochés sur le front; antennes longues, peu
robustes, à 3 e article plus long que le 2 e , dernier long, subtronqué etacu-
miné au sommet, prothorax relativement court et large, rétréci en avant
avec les angles nuis , fortement et densément ponctué ; élytres bien plus
larges que le prothorax, assez longs, rétrécis postérieurement, à peine
impressionné en avant, fortement et densément ponctués; pattes anté-
rieures grêles, tibias intermédiaires courbés et un peu épaissis, cuisses
postérieures fortes, ornées en dessous de nombreuses et fines épines, tibias
droits. Long. : 2 millimètres environ.
Hanoï (de Vauloger).
Voisin de H. Coomani Pic et s’en distinguant par les cuisses postérieures
ornées de nombreuses épines, le dernier article des antennes moins épaissi,
la ponctuation plus dense du prothorax , etc.
Ptilodactyla curta Pic (Bull. Mus. Paris, 1925, p. i 83 ) préoccupé
par P. curta Pic (1923), devra prendre le nom nouveau de curtula.
Adoceta Alldaiidi Pic (Bull. Mus. Paris, 1925, p. 186) préoccupé par
P. Alluaudi Peyer. (Bull. Soc. Ent. Fr., 1925, p. 55 ), paru quelques jours
avant, devra prendre le nom nouveau de differens.
— 81
Notes sor les espèces rangées par Lamarck
PANS LE GENRE CoRBl’LA BrüGUIERE,
par M. Ed. Lamy. -
Le nom de Corbula a été inscrit par Bruguière (1797) dans l’ Encyclo-
pédie Méthodique en tête de la planche a 3 o des Vers testacés, qui comprend
la représentation de six espèces. Sur les figures 1 a, 1 b, 1 c Lamarck a
établi son Corbula sulcata. Les figures 2 a, 2 b, 2 c sont la reproduction
des figures 445-446 a-b de Chemnitz (1784, Conch. Cab., Vil, p. 5 o,
pl. 62), représentant le Venus monstrosa Chemn., qui est un Claudiconcha
( Petricolidæ ). Sur les figures 3 a, 3 b, 3 c, Lamarck a basé son Corbula
porc tua. Les figures h a, kb,kc,kd ont été rapportées par Bory de
Saint-Vincent (182/1, Encycl. Méthod., Vers, 10 e livr. , p. i 4 q) au Corbula
nucléus Lk. Sur les figures 5 a, 5 b, 5 c, Lamarck a fondé son Corbula
gallica (fossile de Grignon). La coquille représentée dans les figures 6 a,
6 b, a été nommée successivement par Lamarck en 1801 ( Système An. s.
vert., p. 137) Corbula margaritacea , puis en 1818 ( liist. nat. An. s. vert.,
V, p. 464 ) Anatina trapezoides , et est un Periploma (1) .
D’autre part, Deshayes (i 835 , Anim. s. vert., 2 0 éd. , VI, p. 74 et 1 87)
a reconnu que le Mya erodona Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 46 1)
est un Corbula appartenant au sous-genre Erodona Daudin (S) .
Lamarck (1818, loc. cit., p. 497) mentionne quatre espèces fossiles du
Lutécien, dont les types appartenant au Muséum de Genève ont été figurés
par M. le D r J. Favre (1914, Cat. ill. coll. Lamarck Mus. Genève, pl. 6,
fig. 3 6 - 4 0 ; pl. 7 et 8) : Corbula gallica Lk., C. costulata Lk. (espèce
établie pour la valve gauche du C. gallica), C. rugosa Lk. et C. striata Lk.
[dont le nom a été changé par Deshayes (1860, Descr. Anim. s. vert. bass.
Paris, I, p. 221) en C. Lamarcki , sous prétexte qu’il existait déjà un
Corbula striata Walker (1784), forme vivante auquel serait identique le
C. nucléus Lk.].
Il existe au Muséum national de Paris deux valves droites de Corbula
gallica (mesurant respectivement 38 x 3 o millim. et 34 x 27 millim.) et
une valve gauche (22Xi5 millim.) de C. costulata, qui sont indiquées
M Une autre coquille, nommée en 1801 (loc. cit., p. i^ r j) par Lamarck,
Corbula lævigata, sans aucune référence, reste énigmatique.
W Voir Bull. Muséum, XXX, 1924, p. 4 g 4 .
Muséum.
XXXII.
6
— 82 — '
comme ayant été déterminées par Lamarck, bien que dépourvues d’éti-
quettes originales.
CoRBliLA AUSTRÀMS.
(Lamarck, Anim. s. vert., Y, p. A 9 5 .)
Deshayes ( 1 835 , Anim. s. vert., a" éd., VI, p, 1 38 et 1 53 ) a reconnu
que le Corbula australis Lk. est, en réalité, un Saxicava que Lamarck a
décrit à nouveau (1818, Anim. s. vert., V, p. 5 oa) sous les noms de
Saxicava australis et de Saxicava veneriformis.
Hanley ( 1 8 4 a , Cat. Rec. Biv. Shells, p. 5 i) pensait que cette opinion
touchant le Corbula australis était en désaccord avec la figure donnée pour
cette forme par Blainville (1825, Man. Malac., p. 56 1 , pl. '78, fig. 3 ).
Mais l’examen des types de cette espèce, conservés au Muséum de Paris
avec les étiquettes originales de Lamarck, donne entièrement raison à
Deshayes.
Sur un premier carton, avec l’inscription rr Corbula australis », il y a trois
échantillons , dont deux ont sensiblement la même taille, 36 x 24 millim. (1) ,
et le troisième est un peu plus petit, 32x20 millim. : ils ont été rapportés
de Nouvelle-Hollande en i 8 o 3 par Pérou et Lesueur.
Un deuxième caTton porte un individu de la même provenance, déter-
miné ffCorbule australe var. jeune» et mesurant 24 x i 4 millim.
Corbula sulcata.
(Lamarck, loc. cit., p. 495.)
Le Corbula sulcata a été établi par Lamarck eû 1 80 1 ( Système An. s. vert.,
p. 137) sur les figures 1 a, 1 b, 1 c de la planche 23 o de Y Encyclopédie
Méthodique.
Lamarck indique, avec point d’interrogation, cette espèce comme origi-
naire de l’océan Indien, et M. Lynge (1909, Mèm. Acad. R. Sc. Lettr.
Danemark, 7 e s., V, p. 270) lui a rapporté des coquilles du golfe de
Siam.
Au contraire, Hanley (i 842 , Cat. Rec. Biv. Sh., p. 45 ), Reeve(i 843 ,
Conch. lcon., II, Corbula, pl. I, fig. 2), de Rochebrune (1881, Matér.
faune cap Vert, Nouv. Archiv. Mus., 2* s., IV, p. 261), M. Dautzenberg
(1910, Contr. faune malac. Afriq. occ. , Act. Soc. Linn. Bordeaux, LXIV,
p. i 45 ), l’ont signalée de la côte occidentale d’Afrique, et M. von Ihering
(1907, Moll. foss. Argentine, Anal. Mus. nac. Buenos Aires, XIV, p. 534 )
l’a citée de Rio de Janeiro.
W Ils correspondent à la figure 3 de la planche 78 de Blainville.
— 83 —
CoRBULA ERYTHRODON.
0 (Lamarck, loc. cit.. , p. 4 96.)
Lamarck dit que son Corbula erythrodon est une espèce des mers de la
Chine et du Japon, et cet habitat est confirmé notamment par M. Lynge
(1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7 e s., V, p. 267) qui donne
comme synonyme le Corbula pallida Hiuds.
Quant à la forme Néo-Zélandaise nommée par Hutton (1878, Journ. de
Conchyl, XXVI, p. 44 ) C. erythrodon, ce serait, d’après Suter (1913,
Man. New Zealand Moll., p. 1009), le C. macilenta Hutton (1873, Cat.
Tert. Moll. New Zealand, p. 18).
Comme ledit Deshayes (i 83 o, Ençycl. Mcthod., Vers, II, p. 9), on
trouve, au Muséum national de Paris, indiquée comme étant le type du
C. erythrodon Lk. (bien que dépourvue d’étiquette originale) une valve
droite ou inférieure mesurant 28 millim. de longueur sur 18 de hauteur.
Deshayes (i 835 , Anim. s. vert., 2* édit., YI, p. 1 38 ) avait d’abord cru
que cette espèce était originaire des mers du Pérou et du Chili, mais il a
reconnu ensuite (i 843 - 5 o, TV. élém. Conchyl., 1 , 2 e p. , p. 186) qu’il
avait fait erreur et que la forme Américaine est le Corbula ovulata
Corbula ovalina.
(Lamarck, loc. cit., p. 4 g 6 .)
Les types du Corbula ovalina Lk. sont conservés au Muséum national
de Paris, avec l’étiquette manuscrite de Lamarck, et consistent en deux
individus ayant une même longueur de 1 3 millim. et une hauteur respec-
tive de 10 et 9 millim.
Lamarck dit que cette espèce habite les mers de la Nouvelle-Hollande et
il semble qu’elle a été établie sur des exemplaires jeunes du Corbula crassa
Hinds (1 843 , P.Z.S.L., p. 55 ).
D’après Deshayes (i 835 , Anim. s. vert., 2 e édit.', VI, p. i 3 g), cette
espèce a pour variété le Corbula impressa Lk.
Sowerby
Corbula taïtensis.
(Lamarck, loc. cit., p. 4 96- )
On trouve dans la même collection comme étant peut-être le type de
Lamarck * bien que sans étiquette originale, un spécimen (mesurant
1 4 x 9 millim.) de Corbula taïtensis Lk.
Cette espèce est répandue dans tout l’océan Indo-Pacifique depuis la mer
Rouge jusqu’à Tahiti.
6 .
— 84
CoRRUI.A NUCLEUS.
(Lamarck, loc. cit. , p. 4 g 6 .) *•
Lamarck a donné le nom de Corbula nucléus an ' Mya inæquivalvis
Montagu (180B, Test. Brit. , p. 38 ) et Bory de Saint-Vincent (1825,
Encycl. Méthod., Vers, 10 e livr. , p. 169) rapportent à cette espèce les
figures 5 a, 5 b, 5 c de la planche a 3 o de T Encyclopédie.
Deshayes (1 835 , Anim. s. vert., 2 e édit., VI, p. i 3 o) a reconnu que
cette forme est d'ailleurs identique au Tellina gibba Olivi (179^ , Zool.
Adriat. , p. 101).
Plusieurs auteurs, et notamment Deshayes (1860, Descr. Anim. s. vert,
buss. Paris, I, p. 221), ont cru devoir adopter pour cette espèce le nom
de Corbula striata Waiker; mais Hœrnes (1870, Foss. Moll. Tert. Beck.
Wien, II, p. 35 ) a fait observer que G. Waiker (178/1, Boys et Waiker,
Testât, min. rar., p. 2 4 , pl. III, fig. 85 ) n’a pas employé, pour celte
espèce, le terme Cardium striatum d’une façon binominale, mais comme
le début d’une diagnose, et que d’ailleurs il avait précédemment ( ibid
p. 23 , fig. 82) cité un autre Cardium striatum [ radiatum ], qui serait,
d’après Jeffreys (1 863 , Brit. Conch., Il, p. 344 ), le Venus ovata Pennant.
Ce Corbula gibba 01 . vit dans l’océan Atlantique, depuis la Norvège
jusqu’aux îles Canaries, et dans la Méditerranée : Suter (1913, Man. New
Zealand Moll., p. 1008, pl. 55 , fig. 2) lui a même identifié une coquille
des îles Chatam (Nouvelle-Zélande).
Corbula impressa.
(Lamarck, loc. cil., p. 496.)
Le type (mesurant i 3 x 9 milllim.) du Corbula impressa Lk. est con-
servé au Muséum de Paris avec l’étiquette manuscrite de Lamarck et
provient de la collection Bruguière.
Comme le dit Deshayes (1 835 , Anim. s. vert., 2' édit., VI, p. 189), il
semble bien qu’il appartient à l’espèce déjà nommée C. ovalina par
Lamarck.
Corbula porcina.
(Lamarck, loc. cit., p. 496.)
Lamarck indique que son Corbula porcina, établi sur les figures 3 a,
3 b, 3 c de la planche 23 o de Y Encyclopédie , provient des mers- australes.
Deshayes (i 835 , Anim. s. vert., 2“ édit., VI, p. i 4 o), au contraire,
pensait que c’était une coquille Méditerranéenne, surtout abondante dans
les sables de Rimini , mais, d’après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dolifus
85
(1896, Moll. Roussillon, II, p. 58 s». et 587), celle-ci n’est qu’une variété
decurtata Monterosato du Corbulomya mediterranea Costa.
Quant au véritable C. Porcina de Lamarck, c’est une coquille exotique
extrêmement transverse et beaucoup plus grande qu’aucune Corbule Euro-
péenne.
Les types sont conservés au Muséum de Paris et consistent en un indi-
vidu complet (18x12 millim.) et une valve gauche (20x11 millim. ),
rapportés par Maugé , probablement des Antilles : comme le dit Deshayes
(i 83 o, Encycl. Méthod., Vers, II, p. 9), ces spécimens sont des individus
morts et altérés par leur séjour sur la plage.
Hanley (18/12, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 46 ) a indiqué comme localité pour
cette espèce Buenos-Ayre* avec un point d'interrogation.
Or on trouve dans les collections du Muséum des coquilles de Monte-
video (d’Orbigny, 1837) et de Rio Janeiro (Dupré, 18/12) qui ont été
déterminées C. porcina et ce semble avec raison.
D’autre part, elles me paraissent, ainsi que les types de Lamarck,
correspondre entièrement au Potamomya ocreata Hinds (i 8 /i 3 , P.Z.S.L.,
p. 69; 1844, Reeve, Conch. Icon., 11 , Corbula, pl. IV, tig. 32), du
Brésil.
Le C. porcina Lk. — ocreata Hds appartient, par conséquent, au sous-
genre Erodona Daudin, 1802 (= Potamomya Sowerby, 1 8 3 9 = Azara
d’Orbigny, 183 g).
D’Orbigny (i 846 , Voy. Amer, mérid., Moll., p. 578) fait d’ailleurs ce
P. ocreata Hds. (ainsi que le P. nimbosa Sowerby [i 842 , Conch. Man.,
tig. 498-499]) synonyme de Mya labiata Maton (1811 , Trans. Linn. Soc.
London, X, pt. II, p. 326, pl. XXIV, fig. i- 3 ), que M. von Ihering
(1907, Moll. foss. Argentine, Anal. Mus. nac. Buenos Aires, XIV, p. 352
et 458 ) identifie au Mya erodona Lk. = Erodona mactroides Daudin (1802,
Bosc, Hist. Eut. Coq., 11 , p. 829, pl. 6, fig. 1).
Corbula semen.
(Lamarck, loc. cit. , p. 4 9 7.)
Les types du Corbula semen Lk. , qui sont indiqués par Lamarck comme
devant exister au Muséum de Paris, n’ont pu y être retrouvés.
Cette petite espèce du Port du Roi George aurait, d’après Deshayes
(1 835 , Anim. s. vert., 2 0 édit., VI, p. i 4 o), des rapports avec les
Pandora et établirait le passage des deux genres.
86
Innocuité de Galeodes olivieri au Maroc,
PAR M. MARGENAC.
Au Maroc, Galeodes olivieri E. Simon est habituellement désignée à tort,
par les Européens, sous le nom de « Tarentule n (1) . Les indigènes emploient
l’appellation imagée de «■ Scorpion du vent» (agreb er Rih), en raison de la
vivacité de progression de cette grosse Araignée, peut-être aussi à cause
de sa plus grande fréquence après les sirocos.
Très abondantes dans le Tadla, les Galéodes envahissent les tentes les
soirs d’été, en même temps que le Scorpion noir, Bulhus maurilanicus , au
point d’obliger souvent les occupants à l’évacuation de leurs abris.
En ce qui concerne l’action pathogène possible de ces Solpuges, il existe
des divergences d’opinion qui doivent faire place à des avis formels.
Ces divergences, mentionnées par M me Phisalix (2) , se retrouvent en
milieu indigène, certaines tribus considérant cette Galéode comme aussi
dangereuse que le Scorpion noir, d’autres assez voisines des premières , les
tenant comme à peu près inoffensives , occasionnant une simple urtication.
Ce sont les chélicères qui, par leurs mouvements constants, sont consi-
dérées comme organes inocnlateurs du venin , lequel serait contenu en
grande quantité dans les renflements céphaliques situés à leur base.
Tout le problème du danger des Galéodes réside dans la discussion de
cette opinion empirique, discussion à fonder sur des observations directes
et l'expérimentation.
*
* #
Au cours de deux étés, nous n’avons jamais constaté, ni entendu rapporter
dans l’immense territoire du Tadla, d’intoxication naturelle, même bénigne
par Galeodes olivieri.
Tandis que sont fréquents, chez les enfants et les chiens, les cas d’en-
venimation sérieuse, même mortelle, par le Buthus mauritaniens, ceux
provoqués par les Solpuges n’existent pas : les cliniques médicales ou vété-
rinaires n’ont jamais enregistré d’accidents généraux ou locaux immédiats ,
non plus que de complications médiates , même banales.
Les chélicères didactyles sont, exclusivement, de simples organes méca-
W Nous devons la détermination de la Galéode du Tadla à l’obligeance de
M. Fage.
(s) M 1 ” 8 Phisalix, Animaux venimeux et venins, t. I, p. a 3 1 , a3a, 3oo.
_ 87 —
niques , employés à la chasse, au maintien des proies, à l'aménagement
des abris, mais ne communiquant avec aucun élément producteur de
venin, analogues en tous points, anatomiquement et physiologiquement à
la double paire de pinces placées, chez le Scorpion, au-dessus de l’infundi-
bulum buccal, elles ont le même usage. Moins effilées que l’aiguillon des
Scorpionidés , ces armatures céphaliques sont imperforées : si, par consé-
quent, elles sont capables d’une certaine pénétration dans la peau, elles
ne peuvent servir à l’inoculation d’un produit nocif quelconque; leur sec-
tion ne laisse jamais sourdre la moindre gouttelette de liquide.
Les tentatives d’envenimation expérimentale de jeunes organismes (Chiens ,
Poussins de quelques jours..,), par blessures dues aux Galéodes n’ont
jamais donné de résultats positifs : ni phénomènes généraux ou locaux , ni
les infections secondaires signalées par quelques auteurs.
Les essais d’intoxication par injections d’émulsions obtenues en partant du
broyage au pilon du céphalothorax ou de l’abdomen des Galéodes, n’ont
jamais produit d’accidents, même chez les très petits sujets d’expérience.
Cette dernière série d’épreuves était nécessaire pour éliminer l’existence de
glandes à venin dans les différentes parties du corps, surtout dans les ren-
flements céphaliques et les glandes génitales,
La conclusion qui s’impose en présence des résultats de l’observation et
de l’expérimentation, résultats vraiment négatifs, est l’innocuité totale des
atteintes de Galeodes olivieri. Ces faits confirment l’opinion de Pocock (1898)
déclarant les Solpuges capables seulement «de mordre les hommes et les
animaux endormis et de leur causer de grands tourments n.
A PROPOS DR LA ISOTE DE M. MARCENAC SUR l/ INNOCUITE
DES GaLEODES,
PAR M me M. Phisalix.
Les avis sont eu effet très partagés au sujet des Galéodes, ces Araignées
articulées et pourvues de chélicères impressionnantes.
Alors que dans l’Est africain (colonie du Kenya), les indigènes d’après
Loveridge, les saisissent volontiers à la main et les considèrent comme
inoffensives pour l’homme, dans l’Afrique occidentale et celle du Nord,
aussi bien qu’aux Indes au contraire, elles sont très redoutées, sans qu’en
ail pu jusqu’ici justifier la crainte quelles inspirent.
Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls Arachnides à être dépourvus de venin ;
d’autres groupes ou d’espèces isolées de la même classe, n’ont pas encore
été reconnus venimeux.
D’après des observations que nous a antérieurement transmises M. Mar-
cenac, et qu’il a omis de consigner dans sa note, les Galéodes sont très
sensibles au venin de la Tarentule, les combats qu’il a provoqués entre les
deux espèces se sont toujours terminés en quelques secondes par la victoire
de la Tarentule. Dès que les deux adversaires sont en présence, la Taren-
tule plonge ses chélicères dans l’abdomen de la Galéode et maintient la
prise jusqu’à ce que la paralysie, consécutive à l’action de son venin, lui
permette de manger tranquillement l’adversaire.
Lorsque par hasard, la Galéode parvient à darder la Tarentule, celle-ci
ne s’en montre nullement incommodée.
Le défaut absolu d’immunité de la Galéode au venin d’une autre arai-
gnée, sans constituer à elle seule une preuve suffisante, créeront au moins
une présomption en faveur de son innocuité.
Immunité naturelle de l’Anguille vis-à-vis du virus rabique
ET ACTION RABICIDE DE SON SERUM,
PAR M me M. Phisalix.
L’immunité naturelle des Poissons vis-à-vis du virus rabique semble
admise, à priori, par la plupart de ceux que préoccupe la rage, sans
que toutefois elle ait été souvent recherchée. Seul, à notre connaissance,
M. Remlinger, en 1905, l’a vérifiée sur le Cyprin doré, et une autre
petite espèce indéterminée, pêchée à Constantinople dans les eaux sau-
mâtres de la Corne d’Or (I) .
Or, les Poissons de la famille des Murénides, à laquelle appartient
l’Anguille, présentent, au point de vue qui nous occupe un intérêt tout
particulier : leur sang est venimeux; comme l’a montré Angelo Mosso eu
1888, il contient, une ichthyotoxine, dont l’action physiologique est très
voisine de celle du venin de Vipère.
Mais ce même sang d’Anguille est également antivenimeux, lorsqu’il a
été privé de sa toxicité par le chauffage; il peut alors être utilisé à vacci-
ner contre le venin de Vipère les espèces sensibles comme le Cobaye
(C. Phisalix, 1896).
Anguille et Vipère se comportent donc de même vis-à-vis du venin de
Vipère , et doivent leur immunité contre ce venin à la même cause : les
propriétés an ti venimeuses de leur sang.
Mais nous avons nous-mêmes constaté que les Vipères et les Couleuvres
tropidonotes , résistantes au venin de Vipère, résistent également à l’action
du virus fixe, introduit par toutes les voies, même les plus sévères : œil,
cerveau (2) . En serait-il ainsi pour l’Anguille ?
Immunité naturelle.
8 Anguilles, pesant de 3 oo à A 5 o grammes, reçoivent dans les muscles
de la nuque des doses de o c.c. 2 5 à 1 c.c. 5 d’une émulsion épaisse de virus
fixe (celui-ci fourni par l’Institut Pasteur de Paris). Les témoins ont reçu
les mêmes doses d’une émulsion épaisse de cerveau de Lapin normal.
^ P. Remlinger, La Tortue terrestre est réfractaire à la rage. ( C.R.Soc . Biol.,
igoâ, LVII, p. 572.)
(2) \j me Phisalix, Action du virus rabique sur les Batraciens et les Serpents.
(C. R. Ac. des Sc., 1916, t. CLIX, p. 276.)
— 90
Les Anguilles des deux groupes ont continué à se bien porter, sans que
celles du premier groupe se comportent autrement que les autres.
Trois mois après, l’encéphale de 3 des Anguilles inoculées avec le Virus
rabique a été émulsionné et inoculé dans l’encéphale de deux Lapins.
Ceux-ci n’ont pas contracté la r:;ge. L’essai n’a toutefois qu’une valeur
relative, car on sait que les centres nerveux d’animaux morts rabiques ou
ayant eu des symptômes avérés de rage ne sont pas toujours, aptes à com-
muniquer la rage, même quand on les introduit dans l’encéphale des
animaux sensibles : nous avons nous-mêmes constaté le fait chez le Hérisson.
Mais, comme la survie des Anguilles restantes a été définitive, nous pou-
vons néanmoins en conclure que l’Anguille est réfractaire au virus rabique
inoculé dans les muscles.
Pouvoir rabicide do sérum d’Anguille.
Les centres nerveux de l’Anguille normale sont incapables de neutra-
liser in vitro le virus rabique : des émulsions centésimales de virus fixe et
d’encéphale d’ Anguille se comportent comme le virus fixe lui-même em-
ployé seul : ils tuent les Lapins dans les délais normaux, par inoculation
intra-cérébrale.
Mais il n’en est plus de même du sérum : mélangé avec une émulsion
centésimale de virus fixe dans les proportions de o c.c. 5 à 1 c.c. de sérum
pour i cc. d’émulsion, il neutralise en vingt-quatre heures le virus, à la
température de la glacière. Deux Lapins pesant respectivement i,86o et
1,960 grammes, qui reçoivent 6-8 gouttes de l’émulsion virus-sérum
dans l’encéphale après trépanation , ne contractent pas la rage.
Le mélange virus-sérum avant emploi est d’abord centrifugé , le liquide
surnageant décanté et le culot lavé une fois à l’eau salée physiologique.
Après une nouvelle centrifugation, le volume du liquide surnageant est
ramené au dixième de celui de l’émulsion centésimale; on a ainsi une
émulsion décimale propre à être essayée sur le cerveau du Lapin.
Ces animaux n’avaient pas d’ailleurs l’immunité naturelle que, excep-
tionnellement, présentent quelques sujets, vis à-vis du virus rabique, car,
inoculés 17 jours après dans l’encéphale avec l’émulsion décimale de virus
fixe, les premiers symptômes de rage ont apparu le 9' jour et la mort est
survenue le i 3 e jour.
Ainsi, comme le sérum de Vipère et de Couleuvre dont nous avons
montré l’action rabicide (3) , le sérum d’Anguille est rabicide «in vitron.
Comme le sérum de Vipère, c’est lui qui vraisemblablement protège in
(3) M” e p HISAUXi Mécanisme de la résistance des Batraciens et des Reptiles au
virus rabique. ( Bull . du Mus. d’Hist. nat. , 1 9 1 5 , n° t , p. 3 1 .)
— 91 —
vivo i’Angaille contre le développement du virus fixe inoculé dans les
muscles, et le tue sur place, puisque le tissu nerveux ne possède par lui-
même aucune action rabieide.
Ce sérum, à la faible dose, qui reste fixée sur le virus, est moins
toxique pour l’encéphale du Lapin vivant qj*e celui de la Vipère, de la
Couleuvre et du Hérisson , car on peut le faire agir à l’état frais et non
dilué, sans qu'il détermine d’accidents ou entraîne même la mort, comme
nous l’avons plusieurs fois constaté avec les sérums frais de Serpent ou de
Hérisson.
De l’ensemble de ces faits expérimentaux nous pouvons tirer les conclu-
sions suivantes :
i u L’Anguille commune se comporte comme la Vipère aspic et la Cou-
leuvre à collier vis-à-vis du virus fixe : elle est réfractaire aux inoculations
de ce virus;
2 “ Son sérum antivenimeux esl aussi antirabique in vitro;
3° Son sérum la protège contre le développement in vivo du virus ino-
culé, et, en l’absence de résistance propre du tissu nerveux, constitue le
facteur principal de son immunité naturelle au virus rabique.
I
— 92
Pouvoir raricide du sang+du Hérisson et pouvoir vaccinant contre
L’INOCULATION INTRACEREBRALE DE VlRUS RABIQUE FIXE DU MELANGE
neutre Virus-sérum inoculé dans vencépuale ,
PAR M me M. PhISALIX.
Nous avons montré la résistance relative du Hérisson à l’inoculation
intra-musculaire d’une émulsion épaisse de virus rabique fixe, résistance se
manifestant par la longue évolution possible de la maladie, entrecoupée
souvent de périodes de rémission ; par la guérison spontanée et définitive
dans 20 à 25 pour îoo des cas; enfin, par l’inconstance avec laquelle
l’encéphale de Hérisson, mort de la rage à virus fixe est susceptible de
transmettre cette affection au Lapin par inoculation intracérébrale (M. C
França a cependant vu développer la rage chez le Lapin en lui inoculant,
sous la dure-mère , l’émulsion de bulbe de Hérissons morts de la rage des
rues).
i° Pouvoir rabicide du sang du Hérisson.
Partant de cette résistance relative au virus fixe, et surtout de l’analogie
d’action, à la fois venimeuse et antivenimeuse, des sérums de Vipère,
d’Anguille et de Hérisson , nous avons recherché si le sérum de Hérisson
se montrerait aussi doué du pouvoir rabicide, que nous avons précédem-
ment décélé chez la Vipère et l’Anguille (\ 1 2 , 3 ).
A cet effet, nous avons employé la technique suivante :
Technique. — Lé sang du Hérisson est prélevé sur i’animal anesthésié au
chloroforme , soit par ponction directe du cœur, soit par l’artère carotide. 11 est
abandonné à la température de la glacière jusqu’à coagulation complète. Le
sérum exsudé, jaunâtre et limpide, est étendu de son volume d’eau salée phy-
siologique stérilisée, puis chauffé en pipette close au bain-marie, à la tempéra-
ture de 58 ° pendant i 5 minutes, pour en détruire l’action toxique. Le sérum
chauffé est mélangé en diverses proportions à un même volume d’une émulsion
centésimale de Virus fixe, cette dernière ayant été filtrée à la fois sur toile
(1) jyj-ne p HISALIX 5 Mécanisme de la résistance des Batraciens et des Reptiles au
Virus rabique. (Bull, du Muséum d’Hist. nat., 191D, n° î, p. 29-82.)
(2) jqme p HI salix, Immunité naturelle de l’Anguille vis-à-vis du Virus rabique
et action rabicide de son sérum. (C. R. Ac. Sc., 1926, t. 182.)
(3) fyjme p h ,saux, Hérisson et Virus rabique. (Bull. Soc. Path. exot., 1992,
t. XV, p. 779-78/1.)
— 93 —
batiste et sur papier. Les mélanges Virus-sérum sont ensuite abandonnés pen-
dant 9 0-2 4 heures à la température de la glacière, puis centrifugés, et le culot
lavé une fois à l’eau salée physiologique. Après lavage et nouvelle centrifugation,
le liquide surnageant est partiellement décanté, de façon à ramener dans chaque
tube le volume au t/io e du volume de l’émulsion centésimale # employée ; on a
ainsi des émulsions décimales de V irus prêtes à être essayées. Le Virus fixe em-
ployé dans toules ces expériences est celui de l’Institut Pasteur de Paris, qui nous
a été obligeamment fourni par M. Viala.
Epreuve sur le Lapin par la voie intra-cérébrale. — L’expérience nous a
montré que le mélange constitué en ajoutant à î cc. d’émulsion centésimale
de Virus fixe 5cc. de sérum dilué et chauffé, soit la quantité correspon-
dant à 2 cc. 5o de sérum frais, est neutre pour le cerveau du Lapin, c’est-
à-dire que son inoculation n’est pas suivie de l’évolution de la rage, comme
le témoigue l’expérience suivante :
Deux Lapins , pesant respectivement 2,3 5o et 2,200 grammes, reçoivent
chacun dans l’encéphale, après trépanation, 5 gouttes d’émulsion Virus-
sérum. On sait que, dans de telles conditions, l’inoculation de l’émulsion de
Virus pur est suivie de rage et de mort, en une quinzaine de jours au plus.
Or, nos Lapins n’avaient encore rien manifesté six semaines après l’essai -
ce qui montre que le Virus fixe inoculé a été neutralisé, c’est-à-dire tué par
le sérum : le sérum de Hérisson est rabicide « in vitro .
2 0 Pouvoir vaccinant du mélange neutiie Virus-sérum.
A ce moment, c’est-à-dire six semaines après l’essai, les deux Lapins ont
reçu dans l’encéphale 5 gouttes d’une émulsion décimale de Virus fixe; ils
ont résisté. Trois mois après celle époque , •nouvelle trépanation avec ino-
culation de Virus fixe, et continuation de la résistance, contrairement à ce
qu'on observe quand on emploie à la .neutralisation du Virus soit un sé-
rum antirabique de Mouton ou autre animal vacciné (A. Marie Remlinger),
soit un sérum antirabique naturel de Vipère ou d’ Anguille (M me Phisalix).
Ce résultat inattendu est susceptible de deux interprétations également
embarrassantes :ou nos deux Lapins étaient tous deux réfractaires au Virus
fixe, ou l’inoculation intracérébrale du mélange neutre Virus-sérum les a
vaccinés contre l’épreuve intracérébrale de Virus fixe.
La première hypothèse a pour elle le fait qu’on observe parfois des La-
pins réfractaires à la rage (Viala, Remlinger, M me Phisalix. . .), mais ces
cas sont assez rares, et à moins d’une coïncidence, non encore observée, ne
se rencontrent pas dans la proportion de 2 sur 2 .
La seconde hypothèse a contre elle le fait bien connu que les mélanges
neutres Virus-sérums antirabiques , introduits dans l’encéphale du Lapin, ne
protègent pas ce dernier contre l’action du Virus fixe introduit ensuite par
la même voie; ils sont simplement neutres, mais non vaccinants. Des faits
*
— 94 —
encore inédits nous font pencher pour celte interprétation; d’ailleurs, pour
rare qu’elle puisse être , la vaccination par voie intracérébrale contre l’ino-
culation intracérébrale de virus rabique a au moins un précédent: en 1886
MM. Pasteur, Chamberland et Roux ont effectivement montré que les pas-
sages par le Singe du Virus des rues atténuent ce dernier au point de le
rendre neutre pour le cerveau du Lapin, et de plus vaccinant: «L’ino-
culation -par la trépanation, si infaillible pour la communication de la rage , —
disent ces Auteurs — peut même ne produire aucun résultat , en créant néan-
moins pour l’animal un état réfractaire à la rage. (4)
Dans le cas présent, le sérum de Hérisson agissant in vitro sur le Virus
fixe exerce une action comparable à celle du milieu organique du Singe sur
le Virus des rues. In vivo , l'action antirabique s’exerce également, et s’op-
pe.se chez le Hérisson à l’évolution régulière du Virus inoculé.
Ainsi :
i° Le sérum de Hérisson adulte neutralise in vitro le Virus rabique dans
les proportions de 2 cc. 5 de sérum pour 1 cc. d’émulsion décimale de Virus
fixe. Cette action justifie l’évolution atypique de la rage chez le Hérisson
inoculé;
a 0 5 gouttes du mélange neutre Virus fixe-sérum du Hérisson, intro-
duites dans l’encéphale , vaccinent fortement le Lapin contre l’épreuve in-
tracérébrale deux fois répétés de Virus fixe , contrairement aux autres mé-
langes neutres jusqu’ici essayés de Virus et de sérums antirabiques.
W Pasteur, Chamberland et Roux, Nouvelle communication sur la rage. ( C. R.
Ac. Sc., i884, t. 98, p. bîyj.)
95 —
Une Oc h n âgée nouvelle d'Indochine ,
par M. Henri Lecomte.
Nous avons reçu de notre actif correspondant M. Poilane une plante
très intéressante de l’Annam, dont nous décrirons d’abord le premier
spécimen reçu, n° 5634, car il porte en même temps des fleurs et des
fruits, alors que les autres, reçus ultérieurement du même collecteur, ne
possèdent que des fruits à divers états de développement.
Il s’agit d’un arbre Dicotylédone dialy pétale, dont les fleurs possèdent
des étamines en nombre défini et un pistil en apparence semi-infère,
mais qui, par son développement ultérieur en fruit, se montre nettement
supère.
Aucun des genres actuellement connus ne répondant aux caractères que
nous avons rencontrés chez cette plante, nous avons dû créer pour elle le
genre nouveau Capüsia (1> .
Capusia nov. gew.
Arbor. Folia alterna ; petiolus basi articulatus ; Imbus coriaceus margine
erenatus. Flores axïllares solitarii ; pedicellus bradeolatus , articulatus. Calyx :
sepala 5, externa a minora ; corolla : petala 5 imbricata, apice rotundata,
basi plus minus crassa; stamina 5 alterna, antherihus triangularibus a lalere
dehiscentibus , Jilcmentis basi dilatatis ; staminodia 5 obtriangularia , apice
acuminata ; ovarium superum vel semi-superum , carpellis io-i5 coalescen-
tibus instructum, apice projunde cavatum, appendicibus 5 apice coronatum ;
Stylus unicus ima parte tubuli insertus, apice clavatus; ovarium primo loculis
î o-i 5 mox gradalo superpositis instructum , in quoque loculo ovulum unicum
anatropum. Frucius subsphœricus apice umbilicatus, pericarpio comeo;
semina complanata, albuminosa ; albumen oleosum.
Indochine : Annam.
Une seule espèce connue.
W Genre dédié à M. Guillaume Gapus, botaniste, docteur ès sciences, explo-
rateur, ancien Directeur général de l’Agriculture et des Forêts en Indochine,
dont l’intervention efficace a contribué pour une très grande part à procurer au
Muséum les ressources matérielles nécessaires à la publication de la Flore géné-
rale de l’Indochine.
— % —
Ce nouveau genre, par s: s feuilles à pétiole articulé et à limbe crénelé,
par les pédicelles floraux aussi articulés, par le style primitivement gyno-
basique, par les ovules épinastes et solitaires dans chaque loge, ne peut
être placé que dans la famille des Ochnacées, mais dans les Ochnacées à
graines pourvues d’albumen, c’est-à-dire au voisinage des L ixembour-
giées, sans se confondre cependant avec ce dernier groupe.
Le nombre 5 d’étamines avec autant de staminodes alternes se retrouve
chez une autre Ochnacée, Leitgebia guyanensis Eichl. D’autre part un
Ouratea, O. polygyna Engl, possède des carpelles nombreux et plus ou
moins coalescents.
Capusia annamensis nov. sp.
Arbor tnediocris 8-10 m.alla, cor lice crasso, cinereo, in longitudinem
Jisso. Folia alterna; petiolus distincte articulatus, glaber, supra canalicatus ,
i, une fleur incomplètement épanouie X 2 , 5 ; a, une même fleur épanouie X 3 ;
3, section verticale de la même; 4, un pétale X 4; 5, diagramme de la corolle;
6 , l’ovaire recouvert parles étamines, vu d’en haut ; 7 , portion d’androcée compre-
nant des étamines et des staminodes ; 8 , un ovule; 9 , l’ovaire vu par le dessus avec
les 5 appendices surmontant les carpelles supérieurs ; 10 , section transversale d’une
graine montrant les deux cotylédons au milieu de l’albumen X 7- /
1 cent, longus , versus apicem plus minus alatus ; stipulae â triangulares mox
caducœ, o ,35 cent., altœ ; limbus oblongus glaber, coriaceus, usque 1 â cent,
longus, 6—7 cent, laïus, margine crenatus, supra nilidus, subtus pallidus ;
nervi utrinque 7-9 ; pedicellus 1 centim. altus, debilis, distincte articulatus,
bracteolis a insln
3 internis magni
rolundata , basi
Fig. a. — Capusia annamemis H. Lee.
1 , une branche fleurie X a/3; a, un bouton X 3/a ; 3, un fruit à l’aisselle d’une
feuille gr. nat. ; U , section transversale du fruit ; 5 , section verticale id.
1,3 millim. altis , a latere dehiscentibus ; Jilamentis basi dilatatis apice graci-
libus, basi staminodiis coalescentibus; staminodia obtriangularia , apice
medio acuminata, staminorurn Jilamentis æquilonga. Ovarium superum car-
pellis 1 2 — 1 5 coalescentibus sed apice profunde excavatum, tubo appendicibus
Muséum. — xxxii. 7
— 98 •
5 graciübus, a Ibis, o, 3 -o , 4 millim. altis margine coronaio ; Stylus unicus
apice clavatus ima parte tubuli insertus ; loculi mox gradato superpositi : in
quoque loculo ovulum unicum analropum insertum. Fructus subsphœricus ,
usque 4 cent, altus, apice umbilicatus, pericarpio sicco corneoque instructus.
Semina numerosa, complanata, loculosis solitaria, 8 millim. longa,
2 ,5 millim. crassa ; tegmen gracilis ; albumen copiosum, oleosum ; embryo
colyledonibus foliosis ; radicula brevis.
Annam; Gana, près de Phanrang; Poilane n° 5634 . tf Arbre peu vigou-
reux, en forêt claire, sur sol rocheux; à 3 oo m. environ d’altitude; en
fleurs et en fruits, mars 1923.
La même espèce a été recueillie par le même collecteur en differents
points de l’Annam ;
Ba ran, Prov. de Phanrang, Poilane u° 9635; nom moi: Te ro tan;
en fruits, février 1924 ;
Ba rom, id. , Poilane, n° 9960 ; nom moi : Rue ; en fruits, mars 1924 ;
Langh khoai, Prov. de Quang tri Poilane n° 1 o 8 o 5 ; arbre de 1 2-1 4 m. ;
en fruits, juin 1924. Pas de nom indigène.
Aux descriptions ci-dessus il est bon d’ajouter quelques observations
complémentaires :
i° Si l’écorce des rameaux de l’année est à peu près lisse, celle des
branches de l’année écoulée est nettement crevassée dans la longueur,
avec, de place en place, des crevasses transversales. Même à l’état très
jeune les rameaux sont glabres;
2* Les feuilles, qui sont glabres, ont leur pétiole très nettement arti-
culé à la base, comme c’est d’ailleurs la règle chez les Ochnarées ; le
limbe, vert à la face supérieure et glauque à la face inférieure, présente
des bords crénelés. Les nervules sont plus ou moins perpendiculaires aux
nervures et parallèles entre elles;
3 ° Les pédicelles floraux eux-mêmes sont toujours très nettement arti-
culés (1,2, 3 , fîg. 1), avec changement de couleur au niveau de l’articu-
lation; la partie sous-articulaire porte généralement des bractéoles au
nombre de deux; la partie sus-articulaire du pédicelle se renfle sous le
calice (1, fig. 1);
4 ® Les pétales de l’espèce Gapüsia axnamknsis H. Lee. sont pointillés de
taches brunes et deviennent de plus en plus épais vers la base;
5 ° Les étamines bien constituées sont seulement au nombre de cinq et
elles sont alternipétales ; dès l’origine elles sont à anthères appliquées sur
la surface de l'ovaire (6, fig. 1). Les anthères sont nettement triangu
— 99 —
laires, à déhiscence latérale (7, fig 1). Les filets sont aplatis, larges en bas
et de plus en plus rétrécis vers le haut.
Entre les étamines sont des staminodes réduits à des lames courtes,
ob triangulaires et apiculées au milieu de leur côté supérieur (7, fig. 1).
Le pollen est à grains petits, triangulaires (hauteur du triangle, 9 5 p);
6° Le pistil est surtout remarquable; au début, il paraît à ovaire semi-
infère, car cet ovaire ne forme qu’une sorte de plateau à l’intérieur du
cercle constitué par les étamines et les staminodes. Mais en réalité , quand
l’ovaire se transforme en fruit, sa partie supérieure seule se développe et
le calice reste au-dessous, de telle façon que si l’ovaire paraît semi-infère
au début, le fruit est au contraire nettement supère. Cet ovaire est formé
de nombreux carpelles disposés à des hauteurs variables, quatre ou cinq
occupant la partie supérieure et possédant chacun un rudiment de style ( 3 ,
G.9, fig. 1); ces carpelles supérieurs, soudés entre eux latéralement, ne
se rejoignent pas au centre ; au fond de la cavité cylindrique ainsi formée
s’insère un style qui dépasse peu l’ouverture et qui correspond aux car-
pelles inférieurs ; comme on l’a vu plus haut, ce style, dans sa partie supé-
rieure est entouré par une sorte de collerette formée par les styles rudi-
mentaires des carpelles supérieurs ; le style n’est donc qu’en apparence
gynobasique ;
7 0 Le fruit ( 3 , fig. 2 ) est globuleux , à sommet ombiliqué ; il présente
une certaine ressemblance externe avec celui des Feronia, de la famille des
Ru lacées; mais au lieu d’une seule loge à plusieurs graines il en comprend
12-1 5 à une seule graine et ces loges se trouvent disposées sur plusieurs
plans superposés ( 5 , fig. 2 ). La partie basilaire du calice subsiste sous le
fruit. Le péricarpe est presque lisse, sec, indéhiscent; il est formé d’un
parenchyme fondamental englobant de nombreux amas de cellules sclé-
renchymateuses polyédriques ; à l'extérieur, ce parenchyme comprend de
nombreuses cellules colorées en brun;
8° La graine est entourée par une sorte de noyau comprenant des fais-
ceaux entrecroisés de fibres à membrane épaissie. Chaque graine est
aplatie et mesure 10-12 millim. de hauteur, 8 millim. de largeur et
2,5 millim. d’épaisseur. Le tégument est mince (environ un douzième de
millim.) ; un albumen abondant entoure un embryon à cotylédons foliacés.
Le bois de la tige est blanchâtre et présente les caractères suivants :
Section transversale :
Zones d’accroissement visibles , mais peu marquées ;
Rayons larges de 6-8 cellules couvrant la moitié de la surface ;
Vaisseaux assez petits, environ 2 5 par millimètre carré, parfois isolés,
souvent en séries radiales de 2-3.
7 -
— 100
Section longitudinale tangentielle :
Rayons homogènes hauts de 1-2 millim. ; largeur 6-8 cellules;
Vaisseaux à ponctuations fines ; fibres sans ponctuations.
Ce bois rappelle quelpue peu celui des Polyochnella V. T. du Congo,
appartenant à la même famille. Il est assez dur et de densité moyenne.
Dès que le Muséum recevra des exemplaires nouveaux de cette curieuse
plante, avec fleurs plus nombreuses, il sera peut-être possible de suivre
le développement du pistil et de préciser davantage la place que le Capusia
doit occuper dans la famille des Ochnacées.
/
101
; Un Cyprès nouveau du Tassili,
par M! le Aimée Camus.
M. l’Inspecteur des forêts Lavauden a récolté un très curieux Cyprès,
au Tassili, pendant la mission de Tunis au Dahomey par le Tchad, au
début de Tannée 1925.
Ce Cyprès appartient à une espèce distincte, encore non décrite. Je la
dédie à M. le Capitaine Duprez, commandant l’annexe de Djanet, qui a
indiqué à M. Lavauden la localité précise où croît ce Cupressus, en voie
de disparition. Il formait autrefois une véritable forêt dont il ne reste
aujourd’hui qu’un seul individu vivant.
Cupressus Dupreziana A. Camus, nov. sp.
Arbor procera. Rami compressi, foliis palulis 1, 5-2 mm. longis. Ramuli
compressi, foliis parvis obtusiusculis 1 mm. longis. Fructus subovoideus, apice
rotundalus, 1 2-1 8 mm. longus , 1 0-1 5 mm. diam. Squamæ 1 0 , planiusculæ ,
vugosæ, mucronulatœ. Semina compressa, pallida, 5-6 mm. longa, late
alata.
Tassili des Azdjers : entre Rhât et Djanet (Lavauden).
Ce Cyprès appartient à la section Eucuprcssus Sargent. Il est bien carac-
térisé par ses ramules très comprimés, ses poches sécrétrices nombreuses
dans les feuilles des petits rameaux, visibles extérieurement et ses graines
aplaties, suborbiculaires, nettement ailées.
Le C. Dupreziana diffère du C. horizonlalis Miller par les caractères
précédents, ainsi que par ses fruits bien plus petits, plus allongés, et sur-
tout par ses graines de forme plus régulière, aussi larges que hautes,
jaunâtres, à ailes plus larges et plus minces.
Ce Cyprès doit atteindre un grand développement, puisque M. Lavau-
den a vu un individu mort dont le tronc mesure 2 m. 5 o de diamètre.
7 - •
Observations sur les perlules de diverses especes
de Phanérogames,
par M. le D r Casimir Roüppert,
Professeur à l’Université de Cracovie.
Eu 1807, Meyen a découvert, puis étudié, les « glandes-perles » (Perl-
Drüsen) chez diverses plantes : Bauhinia, Bégonia, Cecropia, Piper et
'* Pouroma. En 1868, Hofmeisler les trouva chez les Ampélidées; en 1877,
d’Arbaumont a donné une description de ces k excroissances le plus souvent
globuleuses, d’un blanc mal ou opalin, qui présentent au premier coup
d'œil l’apparence d’un corps glanduleux. Ces corpuscules, en forme de
sphère ou de ballon , adhérents à l’épiderme auquel ils sont rattachés par
une sorte de support ou de col étroit provenant de l’étranglement de leur
partie inférieure» (p. 60). D’Arbaumont a dessiné (planche III, fîg. i -5 )
les perlules sous-stomaliques, qu’il a nommées rrcorps glanduleux», d’après
des échantillons, récoltés par lui sur Cissus quinquefolia ; il les a constatées
aussi sur Vitis vinifera.
Plusieurs auteurs ont trouvé les perlules chez beaucoup de plantes
tropicales, ainsi que chez quelques espèces européennes, appartenant à
diverses familles. On les a citées dans i 5 familles, dont nous donnons la
liste: mais elles n’ont pas été observées chez les Monocotyiédones.
Gymnospermæ : Gnetales. . . . Gnelaceæ.
Angiosperme : Piper aies . .
. Piperaceœ.
Urticales . .
. Moraceœ, Urticaceee.
Tricoccæ . .
. Euphorbiaceæ .
Bosales . . .
. Leguminosœ.
Bhamnales . .
. Vitaceœ.
Màlvales . .
. Malvaceœ, Sterculiaceæ.
Pariétales. .
. Caricaceœ, Begoniaceæ, Flacourtiaceœ.
Myrtiflorœ .
. Melastomalaceœ.
Tubiflorœ . .
. Acanthaceœ.
Bubiàles . . .
. Bubiaceæ.
La remarque a été faite que les perlules apparaissent de préférence sur
les lianes et les plantes à grande poussée radiculaire.
D’après Holmgren (1911) et notre travail (1918), nous pouvons distin-
guer 3 sortes de perlules :
1. Trichomes : a. unicellulaires; b. pluricellulaires;
2 . Emergences.
Chacun de ces groupes peut se diviser d'après la localisation en :
I. Sous-stomatique; II. Sous-trichomatique; III. Aucune localisation spéciale.
Chez toutes les perlules, sans exception, il apparait des albuminoïdes et
des graisses. D’Arbaumont le premier étudia les perlules au point de vue
microchimique; il constata la présence des albuminoïdes et des graisses.
Schimper confirma ces données, et Raciborski signala de plus la présence
des sucres.
Dans le suc cellulaire, et dans les membranes, je n’ai pu mettre en évi-
dence ni le calcium, ni son carbonate; au contraire, j’ai trouvé une grande
quantité de potassium dans toutes les perlules que j’ai étudiées. La pré-
sence du potassium a été confirmée dans mon Laboratoire par M. J. Luka-
szewicz (1926), et de plus il a trouvé des anions de chlore.
La présence du potassium indique que ce corps joue un rôle prépon-
dérant dans l’apparition des perlules; il intervient aussi, de façon très
importante, pour régler la valeur osmotique qui est plus grande dans les
perlules jeunes que dans les cellules épidermiques ou périblématiques.
D'après nos mesures (1918, p. 3 a, 33 ), on voit nettement que la
valeur osmotique des perlules est supérieure à celle des tissus sous-jacents;
de même, on voit que les trichomes glanduleux capités de l’ortie ( Urtica
dioeca ) des feuilles adultes, qui sont déjà inactifs, ont une valeur osmo-
tique plus faible que ceux qui sont dans les jeunes feuilles.
On peut ranger les perlules dans la catégorie des osmomorphoses d’après
Kiister. L’abondante accumulation, de cations de potassium qu’on y
remarque nous explique leur haute valeur osmotique; elle nous explique
aussi le fait quelles contiennent en grande quantité les sucs riches en
substances ternaires.
Nous donnons ci-dessous le tableau, qui résume nos observations faites
à Gracovie (1918) et à Paris dans les serres du Jardin des Plantes en 1925-
26, en donnant la liste des plantes où nous avons observé les perlules.
t!ymnospermæ.
Gnstales. — Raciborski (1900). — Gnetum sp. div.
Gracovie — ; Paris — .
Angiosperme*.
Acavthacë e. — Holmgren (1911). — Ruellia b?'eviJolia, Eranlhemum
nervosum, Phaylopsis parvijlora.
Wettstein (1 91 1). — Thunbergia ?
Gracovie : Ruellia amœna, Thunbergia grandiflora.
Paris ; Ruellia Herbstii, Thunbergia grandiflora var. alba, Gymno-
stachyum Thwaühesii , Eranlhemum hypocraierijorme , Eranlhemum
velutinum .
Bégonia ceæ. — Meyen (1887). — Bégonia platanifolia et B. vitifo'io.
Solereder (1899). — Bégonia reticulala.
Warburg ( î 8 9 ^1 ). — Bégonia phyllomaniaca.
Cracovie : Bégonia B arlceri, B. radie ans , B. Warszewiczii.
Paris : Bégonia convolvulacea, B. Faureana, B. inenna, B. longipes ,
B. pilifera.
Caricaceæ. — Tomaschek (1 88 1) et Holmgren (1911). — Cariea Papnya.
Cracovie et Paris : Cariea Papaya.
Euphorbiaceæ. — Sernander (1906). — Mallotus japonicus.
Ridley (1910). — Macaranga hypoleuca?
Craco vie : Mallotus japonicus.
Paris : Hura crepitans, Hycronima oblonga.
Flacourtiaceæ. — Paris : Taraktogenos Kurzii.
Malvaceæ. — Holmgren (1911). — Abelmoschus esculentus, Ab.ferox,
A. Manihot, A. Vriesianus, A. pungens.
Cracovie : Hibiscus Rosa-sinensis , Malvaviscus urboreus.
Paris : Hibiscus tiliaceus, H. pungens, Kydia jujubifolia.
Melàstomataceæ. — De Bary (1877). — Pleroma macrantha.
Holmgren (1911). — Medinilla magnifie a.
YVettslein (1911). — Tococa, Majeta, Myrmidone, etc.?
Cracovie : Medinilla magnijica, Bertolonia maculata, Mirandei.
Paris : Medinilla magnijica, Bertolonia marmorata, B. vittata ,
Oxyspora paniculata.
Moraceæ. — Meyen (1887). — Cecropia palmata, C.peltata, Pouroma
gyanensis.
Schimper (1888). — Cecropia adenopus.
Raciborski (1900). — Cecropia sp.
Ihering (1907). — Cecropia adenopus, C. palusiris.
Cracovie — ; Paris — . *
Papilionaceæ. — Holmgren (1906). — Vicia varia.
Cæsalpineæ. — Meyen (1887). — Bauhinia anatomica.
Cracovie — ; Paris — .
Piperaceæ. — Meyen (1887). — Piper spurium.
De Bary (1877). — Piper nigrum , Enkea glaucescens , Artanthe
etongata.
Tomaschek (1881). — Piper nigrum.
N est 1 er (1898). — Artanthe cordifolia.
Holmgren (1911). — Piper reticulatum.
— 105 —
Cracovie : Artanthe WarszewiC'zii, Piper Belle, P. Cubeba, P. geni - .
culatum, P. nigrum.
Paris : Piper Betle, P. Chaba, P. Clusii, P. cornifolium, P. elon-
gatum, P. Ficadatsura , P. longurn? P. obliquum? P. ornatum,
P. porphyrophyllum.
Rubiaceæ. — Cracovie : Hojfmannia Ghiesebreghtii.
Paris : Hojfmannia Ghiesebreghtii var. variegata.
Stercüliaceæ. — Raciborski (1900). — Plerospermum javanicum.
Cracovie et Paris : Theobroma Cacao, Abroma augustum.
Urticaceæ. — Meyen (1887), De Bary (1877), Penzig (1892). —
Boehmeria macrophylla, B. plalhyphylla.
Holmgren. (1911). — Boehmeria biloba.
Cracovie : Boehmeria argentca, B. macrophylla, B. nivea, Girar-
dinia zeylanica var. vitifolia , Laportea gigas, L. peltata, Urlica
dioeca, Urt. cannabina.
Paris : Laportea sp., Musanga Smilhii , Myriocarpa cordifolia, Myr.
longipes, Pipturus argentea.
Vitaceæ. — Hofmeister (1868). — Ampélopsis, Vilis.
D’Arbauraont (1877). — Cissus quinquefolia , Vilis vinifera.
De Bary (1877). — Ampélopsis quinquefolia, Am. Veitschii, Cissus
velutina, Vilis sp.
Tomaschek (1879, 1881). — Ampélopsis hederacea.
Kreuz (1881). — Ampélopsis hederacea.
Clarke (1881). — Leca æquata.
Müller-Thurgau (1890). — Vilis vinifera var. div.
Penzig (1892). — Vilis vinifera.
Solereder (1899). — Ampélopsis quinquefolia , Am. Veitschii, Cissus
heterophylla, C. Hochstetteri, G. orientalis, C. quadrangularis ,
C. velutina, Vitis vinifera, V. odoralissima , V. Sieboldii. — Leea
æquata.
Raciborski (1898). — Leea hirsuta ( = L. æquata), L. sambucina,
L. divaricala, L. sumalrana, L. aculeata.
Holmgren (1911). — Cissus gongyloides, G. telragona.
Neger (1918). — Ampélopsis Veitschii.
Stahl (191g) et Walter (192 h) sur Vitis.
Cracovie : Ampélopsis quinquefolia, A. brevipedunculata , Vitis vini-
fera, V. armata [—Spinovitis Davidi) , V . megaphylla , V. Labrusca,
V. sinensis, V. flexuosa var. Wilsoni, V. rubra, V. Voinieriana,
V. trifolia var. carnosa , V. gongyloides, Cissus discolor, C. antarc-
tica y Leea sambucina.
Paris ; Vitis Voinieriana, Leea coccinea.
On voit, par le nombre de plantes indiquées à Paris, que malgré le peu
de temps que nous avons pu consacrer aux recherches dans les serres du
Muséum et bien que la saison (Décembre-Janvier) ne soit pas des plus
favorables pour ce genre d’observations, notre récolte de plantes à perlules
a été abondante. Nous remercions M. le Prof Mangin, directeur du
Muséum, et M. Bois, Professeur de Culture, de nous en avoir facilité les
moyens.
Quelques données sue la faune de l’Archipel des Minquièrs.
Aperçu bionomique ,
par MM. Paul et Edouard Fischer.
L’archipel des Minquièrs, situé au large de Saint-Malo et de Granville,
n’a encore fait l’objet d’aucune étude en ce qui concerne sa faune ou sa
flore. Ce n’est pas que son exploration n’ait tenté divers naturalistes. Et
récemment encore, de Beauchamp, à la lin de son étude sur les Chausey,
s’exprime ainsi : «Enfin la visite par mer calme des écueils formant la
ceinture de l’Ouest et du Nord (des Chausey), et surtout celle de l’archi-
pel des Minquièrs , situé à 20 kilomètres plus au large que Chausey et qui
paraît très analogue avec moins de terre ferme, fourniraient des données
importantes sur les associations des points battus et la transition avec le
reste de la Manche occidentale. »
Mais l’accès de ces récifs est malaisé, et la violence des courants ajoute
aux difficultés. Ce n’est qu’à la faveur de circonstances assez exceptionnelles
que M. le professeur Mangin a pu organiser et diriger l’été dernier deux
excursions aux Minquièrs : en effet, un navire du Service hydrographique
le la Marine, le Gaston-Rivier, était occupé à refaire la carte de ces
parages. La parfaite connaissance des fonds , acquise par l’équipage de ce
navire et en premier lieu par son commandant M. Cathenod , et l’obligeance
qu’a eue ce dernier d’accueilfir des naturalistes à son bord, ont rendu pos-
sible ce début d’exploration.
Les deux courtes marées effectuées de la sorte ne nous permettent évi-
demment que d’indiquer brièvement les faits qui nous ont frappés dans
l’étude bionomique des points explorés , et de donner une première liste ,
tout à fait rudimentaire, des espèces recueillies. Les renseignements con-
cernant les niveaux d’algues nous ont été transmis par MM. Mangin et
Hamel. Nous leur en exprimons nos vifs remerciements.
Le «plateau* des Minquièrs, situé à 35 kilomètres au nord de Saint-
Malo et à 25 kilomètres au sud de Jersey, est un ensemble de très nom-
breux récifs de gneiss granulitique, s’étendant sur 12 kilomètres environ;
à marée haute il ne subsiste que quelques îlots minuscules, la Maîtresse-
île, les Maisons, les Faucheurs, etc.
La première expédition , effectuée le 3 septembre , visita la Maîtresse-île ;
la seconde, le 21 , aborda les Maisons. On voit sur la carte ci-jointe que
ces points se trouvent aux deux extrémités de l’archipel.
— 108 —
La Maîtresse-île. — Les dimensions de cette ile, la plus vaste de l’archi-
pel, n’excèdent pas 25o m x5o“’. Des pêcheurs de Jersey y ont bâti de
petites cabanes, où ils viennent passer quelques jours de temps en temps.
L’élément prédominant de la faune terrestre est l’Hémiptère Pyrrhocoris
apterus L. , surabondant. A signaler aussi des Arachnides et des Diptères.
Nous n’avons pas pu trouver de Mollusques terrestres. Nous avons récolté
quelques plantes phanérogames, dont nous devons la détermination à
A. de Cugnac : Spergularia rubra Pers. , Armeria maritima Willd., Beta
maritima L. , Festuca duriuscula L.
En ce qui concerne le domaine maritime, nous avons exploré l’anse
s’étendant au S. E. de l’île. Les pentes de Pile sont constituées par des ro-
chers en place et des amas de gros blocs; quelques herbiers occupent le
fond de l’anse.
Au-dessous de la zone des Lichens jaunes commencent les Verrucaria,
puis vieiit une large bande couverte de Lichina ; on ne trouve ni Pelvetta,
ni Ascophyllum , ni Fucus platiscarpus. Un certain espace sans algues sé-
pare les Lichina de la zone des Fucus vesiculosus. Celle-ci est très étroite.
Par contre les Fucus serratus, qui viennent ensuite, occupent une hauteur
considérable. Corrélativement, la zone des Laminaires nous a paru ne
commencer qu’à un niveau très bas. Sans que nous ayons fait de mesures
précises, ce fait nous avait frappés; or nous le trouvons déjà établi par
de Beauchamp (3) aux îles Chausey, ce qui nous confirme dans notre opi-
nion. L’espèce prédominante des Laminaires est L.Jlexicaulis. Les Himan -
talia font défaut, comme on pouvait s’y attendre puisque nous ne sommes
plus dans la Manche occidentale proprement dite.
Cet aspect de la végétation est sensiblement celui qui s’observe dans les
points moyennement exposés de la région de Roscoff : en fait, le domaine
visité, exposé au S. E. , peut n’être que modérément battu.
Les animaux marins qui remontent le plus haut sont les Littorim saxa-
tilis. Puis viennent les espèces réfugiées dans les touffes de Lichina : le
Lamellibranche Lasæa rubra, l’Isopode Campecopea hirsuta, et une larve
de Diptère, très abondante, que nous n’avons pas déterminée : nous savons
seulement, par M. le professeur A. Prenant, qui a bien voulu l’examiner,
qu’elle n’appartenait pas à l’espèce do Geranomya dont la larve, découverte
par lui, peuple les Lichina de l’île de Batz.
Au même niveau commencent les Troques ( Trochocochlea crassa) et les
Patelles (P. vulgata var. conica), et aussi les petits Cirripèdes, Ces derniers,
qui forment un revêtement assez dense dans la zone où manquent les
Fucacées, sont des Chtamalus stellatus et des Balanus balanoides, mêlés en
nombre sensiblement égal. Nous reviendrons sur la répartition de ces deux
espèces. Avec les Chtamales et Balanes se rencontrent aussi, mais à un
niveau déjà assez bas, de grandes Patelles ( var, major) et d’autres Gastéro-
podes (Pourpres, Nasses).
Les zones des Fucus serratus et des Laminaires, qui s’étendent principa-
lement sur des champs de blocs , abritent une faune abondante de Poissons,
Crustacés, Polychètes. La liste placée à la tin de cette note donne les
espèces prédominantes. Notons seulement celles qui sont particulièrement
abondantes. Les souches de Laminaires, beaucoup plus peuplées ici qu t à la
côte, abritent des Isopodes de grande taille ( Sphœroma serratum, Cymodo-
cea truncata ) et le crabe Pilumnus hirtellus. Sous les pierres se pressent les
tubes de l’Annélide Nereis irrorata; et surtout, chaque pierre retournée
présente un nombre énorme d’Arnphipodes, appartenant tous à la jolie
espèce de couleur saumon, Maera grossimana , dont nous devons la déter-
mination à M 11 ' Legueux. INous n’avons observé qu’un seul échantillon
d’une autre espèce : Melita palmata.
Dans les herbiers , les espèces nageantes prédominantes sont les crevettes
Hyppolite varians et Nika edulis.
Les Maisons. — Les Maisons sont de petits rochers situés à la bordure
ouest de l’archipel, et dont les surfaces émergées ne s’étendent que sur
quelques dizaines de mètres. En dépit de leur nom, ils ne portent. aucune
construction. Les seuls habitants sont des oiseaux de mer, qui y nidifient.
Us lorment là une colonie nombreuse, et sont protégés dans ce gîte par les
grandes difficultés d’accès.
L’espace émergé , ici ne porte plus de Phanérogames , les seuls Insectes
observés sont des Diptères.
La zone des Lichens jaunes fait entièrement défaut. Par contre les Verru-
caria sont présentes.
Les autres niveaux de végétation présentent essentiellement la même
répartition qu’à la Maîtresse-île, mais la zone des IÂchina se développe sur
une hauteur plus considérable (a à 3 mètres), et l’espace nu qui sépare
les Lichina des Fucus est aussi très vaste.
Nous avons en vain recherché les Lygies. de même que le Pulmoné
marin Oncidiella celtica. *
Les Patelles, nombreuses sur ce rocher, attirent le regard parleur taille
exceptionnellement grande. L’existence de Patelles de grande taille aux
points battus a déjà été signalée (de Beauchamp, par exemple). Deux rai-
sons contribuent ici à rendre ce fait particulièrement frappant.
D’une part la taille anormale des Patelles de telle espèce ou de telle
variété : nous avons vérifié que les Patella vulgata var. conica mesurent
couramment 4 à 5 millimètres de plus dans chacune de leurs dimensions,
que les exemplaires courants de la côte; de même la P. depressa (var athle-
tica) : le premier individu récolté dépassait même ( 58 x 46 x 26) la taille
la plus grande ( 52 x 4 2x21) que Dautzenberg et Durouchoux aient
signalée dans l’espèce; pour les P. vulgata var. commuais, la différence
n’est pas aussi évidente.
110 —
D’autre part, la présence de nombreuses P. vulgata var. major. Cette
forme, d’après Dautzenberg et Durouchoux, aux environs de Saint-Malo
ne peut être récoitée qu’à marée basse. Or elle remonte ici jusqu’en haut
du rocber, plus haut même que la var. conica que les mêmes auteurs signa-
lent comme étant la forme se rencontrant aux niveaux les plus élevés. Ce
fait méritait d’être signalé, étant données la précision et l'indépendance
d’habitat que présentent les diverses variétés de Patelles de la région de
Saint-Malo.
Ainsi les Patelles remontent très haut, et dépassent même largement les
Lichina. Celles-ci laissent d’ailleurs au-dessus d’elles toute une faune déjà
très riche : en plus des Patelles, nous y trouvons des Ghtamales, Litto-
rines, Actinies, Eponges.
Les Chtamales sont ici les seuls Cirripèdes : les Balanus balanoides, si
nombreux à la Maîtresse-ile , font entièrement défaut.
Pour ce qui concerne les niveaux inférieurs ( Fucus serrulus, Laminaires)
nous nous contenterons de signaler qu’il nous a été impossible de trouver
un seul Amphipode, bien qu’ils aient été cherchés dans tous les faciès :
champs de blocs, blocs sur sable, sur vase. Ceci nous amène à nous de-
mander si la prospérité extraordinaire et exclusive de l’espèce Muera gros-
simana à la Maîtresse-île n’a pas été rendue possible par l’absence préalable
d’autres espèces, et si cette Maera introduite aux Maisons n’y prendrait pas
un développement comparable. Contentons-nous de poser la question.
L’étude comparée des deux points explorés aux Minquiers , et des do-
maines voisins (Chausey, Saint-Malo, Bréhat) amène encore quelques
observations.
A la Maîtresse-ile nous avons vu se mêler en quantités à peu près équi-
valentes les Chtamalus stellalus et les Balanus balanoides. On sait (Prenant
et Teissier) que cette dernière espèce est rare à Roscoff, où les Chta-
males prédominent de beaucoup, tandis que dans la Manche orientale
(Wimereux, Luc-sur-Mer, Anse Saint-Martin) elle est surabondante. Pre-
nant et Teissier notent qu’à Roscoff, dans les stations où elle existe, elle se
trouve limitée à un niveau inférieur à celui des Chtamalus. «11 est possible,
disent-ils, que nous ayons affaire dans cette région aux derniers vestiges
des B. balanoides, si abondants plus à l’est, refoulés ici et remplacés par
les Chtamalus ; dans ce dernier cas il serait probablement intéressant de
rechercher, le long des côtes bretonnes , comment se fait la transition. «
Nous sommes ici en pleine région de transition. D’une façon générale,
dans la région de Saint-Malo, nous avons observé que les deux espèces
existent en abondance. En certains points (les Maisons en sont un exemple)
les Balanus peuvent manquer; dans le cas général les deux espèces
coexistent, mais les Balanes restent situées en-dessous des Chtamales,
comme à Roscoff. Enfin, bien souvent (c’est le cas à la Maîtresse-île), les
Balanes ont tendance à remonter aussi haut que les Chtamales, auxquels
<é
— 111 —
ils sont alors étroitement mêlés. Il y aurait lieu de chercher, plus à l’Est,
s’il y a raréfaction des Chlamales, et de quelle façon elle se produit (1) .
Avant d’énumérer les espèces dont nous avons constaté la présence aux
Minquiers, il nous faut enfin insister sur l’absence, au contraire, de cer-
taines associations caractéristiques des points battus : ce qui peut faire
croire à l’absence, dans notre région, du «mode» très exposé. _
11 ressort nettement du travail de de Beauchamp et Lami sur Bréhat
que l’une des principales différences avec Roscoflf réside dans une «moindre
évolution vers le type très exposé*. La rareté relative des Moules, des
grandes Balanes, des Algues calcaires; l’absence totale des Paracentrotus ,
parlent dans ce sens. De même, la disparition des zones supérieures de
Fucacées , en allant vers les points battus , est rarement complète.
Aux Ghausey, de Beauchamp constate pareillement que «malgré son
éloignement du continent , l’archipel appartient tout entier au mode abrité* ,
et souligne encore la rareté des Hermelles, des Moules, des grandes
Balanes, l’absence des Oursins 11 indique l’intérêt qu’il y aurait à recher-
cher, sur les écueils en bordure des Ghausey, et aux Minquiers , les associa-
tions des points battus.
Nous avons effectué cette recherche aux Minquiers, en deux points seu-
lement il est vrai, mais l’un au moins (Les Maisons) est par excellence un
point exposé. Or il y manque beaucoup des caractéristiques de faune et de
flore du mode très battu ( ou seulement battu ) tel que de Beauchamp le
définit pour la région de Roscofif. En particulier nous n’y avons trouvé ni
Moules, ni Oursins, ni Hermelles, et les grandes Balanes, lolalement
absentes aux Maisons , étaient rares à la Maîtresse-île ( quelques échantillons
de B. crenatus). Si l’exploration plus complète des Minquiers venait à gé-
néraliser ce résultat, il y aurait lieu d’en rechercher la signification : il
n’était nullement évident que l’on dût prévoir l’absence du mode battu à
Bréhat et aux Ghausey, encore moins aux Minquiers, écueils perdus au
large, et réputés pour être soumis à des lames et à des courants d’une
grande violence.
Il est vrai que plusieurs des formes qui à Roscoflf habitent assez con-
stamment les points battus, se révèlent à nous, à mesure que progresse
l’élude bionomique de nos côtes, comme très capricieuses dans leur répar-
tition. De Beauchamp le constate à Bréhat (Oursins, Himenthalies), puis
encore aux îles de Ré et d’Yeu ; et il nous montre bien (îles de Ré et d’Yeu,
p. 517 ) que les mots *exposé* et *batlu* cachent 'une série de modalités
W Dans les travaux de de Beauchamp et Lami sur Bréhat, et de de Beau-
champ sur Chausey, nous n’avons pas trouvé mention des B. balanoides. N’en
concluons pas forcément à leur absence : ce n’est que postérieurement à la publi-
catiou de ces études, que Prenant et Teissier ont attiré l'attention sur la réparti-
tion de cette espèce.
différentes que nous ne savons pas encore débrouiller : des études très
poussées seraient encore nécessaires avant d’espérer y arriver.
Animaux marins récoltés. — Dans l’établissement de cette liste nous
avons été aidés par M. Marcel Prenant, qui a déterminé les Bryozoaires,
et MM. Topsent et Fauvel, qui ont déterminé la majorité des Éponges et
des Polychètes. Nous leur en exprimons tous nos remerciements.
Éponges. — Leucandra Johnstoni Carter, Reniera densa Bow., Halicondria
( panicea Pallas?), Terpios fugax Duch. et Mich.
Coelentérés. — Coryne vaginata Hincks , Myriothela phrygia Fabr. ,
Dynamena pumïla L. , Actinia equina L.
Echinodermes. — Amphipholis squamala Delle Chiaje, Asterina gibbosa
Forb.
Sipuncdlides. — Phascolosoma elongatum Keferstein.
Bryozoaires. — Membranipora pilosa L. , Microporella Malusii Aud. ,
Vesicularia spinosa L. (un échantillon, sans doute flotté), Alcyonidium
mytili Dul. , Alcyonidium hirsutum Flem., Fluslrella hispida Fabr.
Polychètes. — Sédentaires : Nerine foliosa Aud.-Edw., Dasychone bom-
byx Dolyell , Branchiomma vesiculosum Mont. — Errantes : Lagisca exte-
nuata Grube, Odontosyllis ctenosoma Claparède, Nereis iiToruta Malmgreu,
Perinereis cultrifera Grube, Perinereis Marionii Aud.-Edw., Nephtys cœca
Fabr., Eunice Harassii Aud.-Edw., Lysidice ninetta Aud.-Edw., Lumbrico-
nereis Latreillei Aud.-Edw.
Crustacés. — Isopodes : Cymodocea truncata Leach, Sphæroma serratum
Leach , Naesa bidenlata Leach , Campecopea hirsula Leach. — Amphipodes :
Maera grossimana Mont. , Melita palmata Mont. — • Cirripèdes : Chlamalus
stellatus Poli, Balanus balanoides L. , Balanus crenatus Bruguière. — Sto-
matopodes : Squilla Demarestii Risso. — Brachyoures : Partunus puber Latr.,
Carcinus moenas Pennant , Pilumnus hirtellus L. , Cancer pagurus L. , Pisa
gibsii Leach, Pisa tetraodon Leach, Inachus derynchus Leach. — Ano-
moures : Porcellana longicornis M. Edw. , Porcellana platycheles Latr. , Ga-
lathea squamifera Leach, Pagurus bernhardus L. — Macroures : Palaemon
serratus Fabr., Hyppolite varians Leach, Athanas nitescens Leach, Nika edu-
lis Risso.
Mollüsqües. — Gastéropodes : Nassa reticulata L., Ocinebra erinaceus
L. , Ocinebra aciculata Lamarck, Purpura lapillus L. , Littorina rudis Maton
et Racket!, Littorina obtusata L. , Bissoa striata Adams, Bissoa carinata Da
Costa , Calyptraea chinensis L. , Gibbula magus L. , Gibbula umbilicalis Da
Costa, Gibbula cineraria L. , Trochocochlea lineata Da Costa, Calliostoma
conuloides Lamarck, Calliostoma exasperatum Pennant, Calliostoma striatum
L. — Lamellibranches : Modiolus barbatus L. , Lasaea rubra Mont. , Venus
ovata Pennant. — Céphalopodes : Octopus vulgaris Mont.
— 113 —
Tuniciers. — Morchellium argus M. Edwi , Leptoclmurn maculosum
ML Edw. , Styelopsis grossularia P. J. van Ben.
e, points constamment émergés.
Poissons. — Motella fusca Bisso , Motella quinquecirrata L. , Labrus
melops L. , Gobius paganellus L. , Lepadogaster microcepkalus Brook , Blen-
nius gunnellus E. , Blennius pholis L. , Blennius gatlorugine L.
Soulignons la présence du poisson Motella fnsea (un exemplaire, recollé
sous les pierres à la Maîlresse-île). Cette espèce, dont M. Pellegrin a bien
voulu nous confirmer la détermination, a pour habitat la Méditerranée
(Moreau, Carus). Nous n’en avons pas trouvé mention dans les listes de
Cadeau de Kerville , de Malard , ni de Le Danois. Nous croyons donc que
ce Poisson était inconnu sur les côtes de la Manche. Dans l’Atlantique,
M. Loppé, directeur du musée Fleuriau à La Rochelle, nous dit que l’es-
pèce n’a jamais été signalée dans sa région; par contre la collection de
Concarneau renferme un exemplaire que Guérin Ganivel rapporte avec
doute à Motella fusca. C’est la seule mention que nous ayons trouvée de
cette espèce en dehors de la Méditerranée.
OUVRAGES CITÉS.
P. de Beauchamp. — Les grèves de Roscoff. Paris 191 4 .
P. de Beauchamp et R. Lamj. — La bionomie intercotidale de l’ile de Bréhat.
(Bull. biol. France et Belgique, LV, p. 1 84 -a 38 ,1921.)
P. de Beauchamp. — Quelques ^remarques de bionomie marine sur les Chausey.
(Bull. Soc. Zool. Fr., A 8 , p. 84 -g 5 , 1923.)
P. de Beauchamp. — Etudes de bionomie intercotidale. Les îles de Ré et cl’Yeu.
(Arch. de Zool. exp. et gén., 61 , p. 455 - 520 , 1923.)
Pu. Dautzenberg et P. Durouchoux. — - Faunule malacologique des environs de
Saint-Malo. ( Feuille des Jeunes Naturalistes , 1900.)
Ph. Dautzenberg et P. Durouchoux. — - Les mollusques de la baie de Saint-Malo.
(Feuille des Jeunes Naturalistes , 1913.)
G adeau de Kerville. — Recherches sur les faunes marine et maritime de la Nor-
mandie. Paris 1896-1897.
Gbérin-Ganivet. — Les Poissons de la côte sud-armoricaine. (Ann. Lab. Mar.
Concarneau , 1912, IV, f. 6.)
Le Danois. — Contribution à l’étude systématique et biologique des Poissons de
Li Manche occidentale. (Ann. Inst. Océanogr. , Y, 191 3 .)
Malard. — Catalogue des Poissons des côtes de la Manche dans les environs de
Saint-Vaast. (Bull. Soc. philom., 8' série, t. 11 , 1890.)
A. Prenant. — Notes zoologiques. Faunule des Lichina pygmaea. (Bull. Soc. Zool.
Fr., L, p. 25 i-a 56 , 1925.)
VL Prenant et G. Teissier. — Notes éthologiques sur la faune marine sessile des
environs de Roscoff. ( Travaux de la Station biologique de Roscoff, fascicule 2 ,
1 926.)
(Travaux du Laboratoire maritime du Muséum,
À Saint-Skrvan.)
SOMMAIRE.
Actes administratifs : i’ages
Dépôt du fascicule n° 6 du Bulletin de 1926 1
Nomination de M. E.-L. Bouvier comme Assesseur du Directeur 1
— de M. D. Bois comme Secrétaire de l’Assemblée des Professéurs i
— de AI. Creyx comme Préparateur titulaire à la Chaire d'Ânatomie com-
parée 1
— do M. Brison comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Alinéralogie . 1
— de M. Fr. Roule comme chargé de fonctions de Préparateur au Labora-
toire d’Ichthyologie 2
— de M. Roovray comme Gardien de galerie titulaire 2
— de MAI. Mathias et Lemesle comme Boursiers de stage. 2
— de AI lle Delage, MAI. Gi.angeaud, Guichard, Piyeteau, AI me Abeloos,
M. de Cdgnag comme Boursiers de Doctorat 2
— de M. Vaufrey comme Boursier de Voyage 2
— de M. A. Lacroix comme Grand Officier de l’Ordre d’ \lphonse XII. . . . 2
— de M. L. Joübin comme Grand Croix de l’Ordre du Alérite naval 2
— de MAI. D r Pornain, V. Delahaye, D r J. Charcot, J. Daveaij comme
Correspondants du Aluséum 2
Décès de \I. L.-J. Simon , Professeur de la Chaire de Chimie. 2
— de M. René Martin, Donateur de Collection. (Allocution prononcée par
AI. E.-L. Boüvier) 3
Présentation de pièces de collections par AI. R. Anthony h
\
Don d’une coquille par AL Ph. Dautzenderg h
Don par AI. Ed. Chevredx de sa bibliothèque 5
Présentation d’ouvrages par AI. R. Anthony 5
Don par A 1 M. G. Ramond et R. Dollot d'une notice biographique sur
A. Dollot S
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 0
Travaux faits dans les Laboratoires et Accroissement des Collections du
Aluséum pendant l’année 1926 Ç>
Communications :
L. Bcetisgaire. L’Exposition des vélins du Muséum au Pavillon de Marsan. 5 n
P. Chabanaud. 'Sur un second exemplaire de Monodichthys proboscideus Chab.
Rectification de la diagnose générique et de la diagnose spécifique. . 5 a
D r F. Jugeât. 'Anomalie des poches branchiales chez une Raie squatiniforme
[Figs.] 5 q
Ch. Gravier. Sur la réorganisation de la Collection des Arthropodes (autres
que les Insectes) et des Vers ouverte au public dans les galeries de
Zoologie du Muséum - 64
Yô K. Okada. Contribution à l’étude des Oirripèdes Ascothoraciques :
II. Note sur l’organisation de Synaguga [Fig.] 69
E.-L. Bogvier. Micragone Tholloni nov. sp. (Lépidoptère Saturnien) 74
M. Pic. Mutations et descriptions de nouveaux Coléoptères asiatiques.. . . . ■ 76
Ed. Lamy. Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans le genre Corbula
Bruguière 81
Marcenac. Innocuité de Gafeodes Olivieri au Maroc 86
M m * M. Phisalix. A propos de la note de M. Marcenac sur l’innocuité des
Galéodes 88
— Immunité naturelle de l’Anguille vis-à-vis du virus rabique et action
rabicide de son sérum 89
— Pouvoir rabicide du sang du Hérisson et pouvoir vaccinant contre
l’inoculation intracérébrale de Virus rabique fixe du mélange neutre
Virus-sérum, inoculé dans l’encéphale 9a
H. Lecomte. Une Ochnacée nouvelle" d’Indochine [Figs.] 96
M 11 * A. Camus. Un Cjprès nouveau du Tassili 101
D r C. Roüppert. Observations sur les perlules de diverses espèces de Phané-
rogames 102
P. et Ed. Fischer Quelques données sur la faune de l’archipel des Min-
quiers. Aperçu bionomique (avec une carte) 107
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1926
N° 2
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXVl
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ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
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dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1926. — N° 2.
— — &«#><;=
230* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
25 FÉVRIER 1926.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
^DIRECTEUR DD MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. E.-L. Trouessart, Professeur de la Chaire de Zoologie (Mam-
mifères et Oiseaux), admis à la retraite, cesse ses fonctions le
28 février 1926.
M. A. Menegaux, Assistant à la même Chaire, a cessé ses fonc-
tions le 3 1 janvier 1926.
M. J. Berlioz est délégué dans les fonctions d’Assistant à ladite
Chaire (Arrêté du 20 février 1926).
M. Lourière a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire
d’Organographie et de Physiologie végétales (Arrêté du 8 février
i 9 26).
M. Potignon a été nommé Gardien de ménagerie titulaire
(Arrêté du i 3 février 1926).
Des bourses de Doctorat (i re année) ont été attribuées à
M lle Dugas et à M. Lacoste (Arrêté du 26 janvier 1926).
Muséum. — xxxii.
8
— 116 —
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 18 février 1926) :
Sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier :
M. L. Gaumont, Professeur d’Agriculture, Directeur de la Station
Entoinologique de Ckalette-Montargis (Loiret) : don au Labora-
toire d’Entomologie d’une première collection de 100 espèces
d’Aphidiens ou Pucerons;
Sur la proposition de M. le Professeur D. Bois :
M. Pardé, Directeur de l’École forestière des Barres, par Nogent-
sur-Vernisson (Loiret) : dons faits au Service de la Culture, de
1921 à 1925 : 362 espèces de plantes et 2A9 de graines;
M. Jacques de Vilmorin, Directeur de la maison Vilmorin-
Andrieux et C !e , à Paris : dons faits au Service de la Culture, de
1920 à 192.5: 126 A espèces de plantes et 162 A de graines.
PRÉSENTATION DE PIÈCES DE COLLECTIONS.
M 1Ie F. Coupin présente des photographies explicatives des prépa-
rations myologiques exposées dans la Galerie d’ Anatomie comparée
et annonce, de la part de M. le Professeur R. Antiiony, l’entrée
d’un Grampus griseus Cuv. (Cétacé) dans les collections du même
Service.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte présente et offre, pour la Biblio-
thèque du Muséum, l’ouvrage suivant :
Flore générale de V Indo-Chine, publiée sous la direction de
H. Lecomte : Tome V, fascicule A : Euphorbiacées , par F. Gagnepain
et L. Beille.
M. le Professeur L. Roule présente, de la part de l’auteur, l’ou-
vrage suivant :
Voyage de Ch. Alluaud et R. Jeannel en Afrique Orientale [îgn-
îgia). Résultats scientifiques : Reptiles et Batraciens, par F. Angel
(Paris, 1925).
— 117 —
M. le Professeur D. Bois dépose un exemplaire de YIndex seminum
in horlis Musei Parisiensis anno ig %5 collectorum (Paris, février 1926),
Catalogue des graines qui sont offertes aux établissements scienti-
fiques, à titre d’échange, et aux correspondants, pour l’étude.
M. le Professeur P. Lemoine présente, de la part de l’auteur, le
mémoire suivant :
Le Lutécien du Bassin de Paris : Essai de monographie stratigra-
phique, par René Abrard [Thèse de Doctorat ès sciences] (Angers,
i 9 25).
M lle F. Coupin offre un travail qu’elle vient de publier : Le Dévelop-
pement comparé du Cerveau chez l’Homme et chez les Singes [Extrait de
la Revue Scientifique du 28 novembre 1925].
M. P. Chabanaud offre une note dont il est l’auteur : La Tortue
grecque dans le Midi de la France [Extrait des Mémoires du Premier
Congres international pour la Protection de la Nature , 1 g 2 5 ] ( Paris ,
1925).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Sôderstrôm (Adolf) : i° Die Verwandtschaftsbeziehungen der Mol-
lusken. Upsala, i925.In-8°.
2° Homologie, Homogenie und Homoplasie. Upsala, 19-25. In-8°.
Cadeau de Kerville (Henri) : Miscellanées zoologiques. 3 e fasc.
Paris, 1925. In-8°.
Thery (A.) : Observations sur les genres nouveaux publiés par
M. Obenberger dans tr Sbornikv , îgsà. Paris, 1925. In-8°. (Extrait du
Bull, de la Soc. entomol. de France, 1925, n° 1 h.)
Bugnion (E.) : Notes relatives à la terminologie des organes buccaux
des Insectes. (Extrait du Bull, de la Soc. zoologique de France, t. L,
1925, p. 352 .)
Giacomelli (Eugenio) : Sutra una forma de xDionaea Vanïllaen L.
[Extrait de Revista chilena de historia natural, ano xxix (1925),
p. 228-229.]
8,
— 118 —
Johansen (A. C.) and Jensen (Aage J. G.) : Remarks on the influence
of the currents in the waters about Denmark upon the climate oj Denmark
and neighbouring counlries. Copenhagen, 1926. In-8°. (Reprint from
Physiol. Papers dedicated to Prof. Auguste Krogh.)
Schmidt ( Johs) : On the distribution of the fresh-water Eels ( Anguilla )
throughout the world. II. Indo-padfic région. Kobenhavn, 1925. ln-A°.
[Mém. Ac. sc. et lettres de Danemark, Section des sc. , 8 e série, t. X,
n° h.)
Pemberton (C. C.) : Field studies growth for ms of some of the native
trees of the environment of Victoria B. C. ( Canadian Field Naturalist,
XXXIX, n° 6, sept. 1925.)
Boas (J. E. V.) et Simon Paclli : The éléphant' s head. Copenhagen,
1926. In-fol.
Delaunoy (D r Paul) : L’aventureuse existence de Pierre Belon du
Mans. Paris, 1926. In-8°.
Palgen ( W. B.) : Essai sur la biologie de quelques bactéries. Nancy,
1925. In-8°.
Caradja (Aristide) : Ueber Chinas Pyraliden, Tortriciden, Tinei-
den. . . Bucaresli, 1925. In-8°.
De M. P. Serre :
Handbook of Western Samoa. Wellington. N. Z., 1925, In-8°, et
10 tirages à part de A. Todusoir relatifs à l'entomologie.
119
COMMUNICATIONS.
Un cas de cannibalisme opbidiopbagiqoe chez le Python dbSeba,
par M. Louis Roule.
Un curieux cas de cette sorte s’est produit, au Muséum, dans la ména-
gerie des Reptiles, le 2 t février dernier. Ce jour-là, des Cobayes vivants
furent donnés comme repas à quatre Pythons de Seba, placés dans une
même cage. Le plus petit de ces derniers comptait un peu plus de 2 mètres
de longueur; les autres mesurent 2 m. 5o à 3 mètres. 11 s’est trouvé que
le petit serpent et le plus gros se sont attaqués au même cobaye, chacun le
prenant par une extrémité , et tous deux l’absorbant à la fois. Lorsque les
deux têtes des Pythons se sont trouvées en contact, l’absorption a continué,
et le plus gros des individus a fait pénétrer dans sa gueule la tête de son
congénère avec la partie du cobaye qu’elle avait réussi à ingérer. Puis la
pénétration s’est prolongée; après la tête, le reste du corps a suivi; et,
finalement, le gros Python a absorbé le tout. Cette ingestion, quoique volu-
mineuse, n’a pourtant nécessité qu’une dizaine de minutes pour s’accom-
plir, sa rapidité, vers la fin, ayant été considérable, car le serpent ingéré
paraissait disparaître comme en glissant dans la gueule de l’autre. Au total,
ce dernier a donc avalé en même temps un Cobaye de belle taille et un
Python de proportions moyennes. La digestion s’est faite normalement.
Mission J. Pellegrin au Maroc.
Reptiles , Batraciens et Poissons,
par M. le D r Jacques Pellegrin.
Chargé de mission au Maroc, cet automne dernier, par le Muséum et le
Ministère de l’Agriculture, j’ai eu l’occasion de parcourir diverses régions
encore peu visitées du Grand et du Moyen-Atlas et d’y rassembler des collec-
tions herpétologiques et ichtyologiques dont on trouvera plus loin la liste.
D’autre part, l’Institut scientifique chérifien m’avait confié la détermination
des Reptiles, Batraciens et Poissons d'eau douce du Musée d’histoire natu-
relle de Rabat et là également, j’ai pu faire quelques remarques intéres-
santes.
Je me suis rendu à destination par la voie Marseille, Tanger, Casa-
blanca. Pendant un mois environ, j’ai séjourné d’abord à Rabat, où j’ai reçu
le plus aimable accueil du D 1 ' J. Liouville , directeur de l’Institut scienti-
fique chérifien, deM. Théry, président de la Société des Sciences naturelles
du Maroc, et de M. R. Pb. Dollfus, secrétaire général de l’Office faunistique.
En dehors de mes travaux au Musée, j’ai fait durant cette première par-
tie de mon séjour quelques excursions. C’est ainsi qu’avec M. Zaborski,
chef technique des plantations du Protectorat, je me suis rendu à Mehdia,
à Knitra et au confluent de l’oued Sébou et de l’oued Beht, ainsi qu’à
Tiflet où des pêches fructueuses ont été faites dans l’oued Tiflet ; qu’avec le
Garde général des Eaux et Forêts Lejaille, de Tedders, j'ai visité le Daïet
er Roumi, un important lac de plaine situé en pays Zemmour.
Durant la seconde partie de mon séjour, je me suis rendu à Fez, Mek-
nès, Moulay Idris, puis en compagnie du Conservateur des Eaux et Forêts
Vogeli de Meknès et du Garde général Vicq d’Azrou, j’ai accompli une
longue randonnée dans le Moyen-Atlas. Après avoir traversé les forêts de
Cèdres d’Aïn Leuh, je suis monté au lac ou Aguelman de Ouiouane
(i,65o m.), j’ai vu les sources de l’Oum er Rbia (1,200 m.) et à une
soixantaine de kilomètres en aval, Khénifra sur le fleuve même. Le point
le plus remarquable où il m’a été donné de faire des récoltes est, au delà
de Timhadit, l’ Aguelman Sidi Ali ou Mohand (1) , lac profond situé à
2,1 5 o mètres d’altitude, au cœur du Moyen-Atlas, et qui, il y a quelques
t 1 ) Il est quelquefois appelé Aguelman Sidi-Ali ou Mohamed.
121 —
années à peine , se trouvait encore en pleine zone dissidente. J’y ai été fort
bien reçu par le caïd Moho ou chérif des Aït Arfa du Guigou.
Une seconde randonnée m’a permis de voir certaines localités du Grand-
Atlas. Parti de Marrakech, la capitale du Sud, avec l’Inspecteur des Eaux
et Forêts Deschaseaux, j’ai visité Asni (1,200 m.), puis j’ai pêché à Ouir-
gane (900 m.) dans l’oued N’fis, affluent du Tensift; j’ai passé une nuit
au poste de Tagadirt el Bour (1,200 m.) puis, toujours dans la même
région, j’ai fait quelques récoltes à l’extrémité d’une route en construc-
tion à Amerzouacht (1,750 m.) (1) .
On trouvera ci-dessous la liste de tous les échantillons rapportés au
Muséum avec leur provenance exacte. La plupart ont été recueillis par moi-
même: quelques spécimens cependant m’ont été remis par M. Théry, le
D r Stéphane Gréhant, M. B.-Ph. Dollfus, M. Antoine Romain, auxquels je
tiens à adresser ici tous mes remerciements, ou proviennent du Musée
de l’Institut scientifique chérifien à Rabat. Je n’ai pas manqué de faire
mention entre crochets de tous ces donateurs.
REPTILES.
TESTUDINIDÆ.
1 . Clemmys leprosa Schweigger. — Tiflet (Oued Tiflet).
GECKOMDÆ.
2. ’Gymnodactylus trachyblepharos Boettger. — Targa Imoulay
[Alluaud. Institut chérifien].
AG1IH1DÆ.
3 . Agama Bibroni A. Duméril. — Tiflet.
AMPHISBÆIXIDÆ.
A. Blanus cinereus Vandelli. — Boulhaut [Allijaud. Institut chérifien].
LACERTIDÆ.
5 . Lacerta ocellata L. var. pater Lataste. — Ouiouane; Amerzouacht.
J’ai trouvé de jeunes Lézards ocellés sous les pierres au bord de l’aguel-
W Sons les pierres, en dehors du Lézard ocellé, j’ai recueilli dans cette der-
nière localité des Scorpions (Heterometrus maurus L.) et des Myriapodes, aimable-
ment déterminés par M. Brolemann : Scolopendra morsitans L. et Schizophyllum
lapidarium Lucas, forme typique. Cette dernière forme n’était jusqu’ici connue
que par les récoltes de Lucas en Algérie.
— 122 —
man de Ouiouane (Moyen- Atlas, i 65 o m.) et à Amerzouacht (Grand-Atlas,
i,75o m.)
6. Lacerta mdralis Laur. var. Bocagei Séoane. — Ouiouane, Aguelman
Sidi Ali.
Il est intéressant de constater que le Lézard des murailles monte dans le
Moyen-Atlas à 2,1 5 o mètres. Comme le Lézard ocellé, il n’avait été jus-
qu’ici signalé dans ces régions que jusqu’à une altitude de 1 , 5 oo mètres (1) .
SCINCIDÆ.
7 . Chalcides mionecton Boettger. — Mogador [Théry].
COLUBRIDÆ.
8. Tropidonotos viperinds Latreille. — Oued Akrech (Environs de Ra-
bat). [ D r S. Gréhant].
BATRACIENS.
MNIDÆ.
1 . Rana escülenta L. var. ridirunda Pallas. — Rabat [A. Romain];
Boulhaut [R. Ph. Dollfds] ; Tiflet (oued Tiflet) ; Khénifra (Oum er Rbia);
sources de l’Oum er Rbia; Aguelman de Ouiouane; Aguelman de Sidi Ali ;
Ouirgane (oued N’fis) ; Asni.
La Grenouille verte est une des formes les plus communes du Maroc et
cela depuis le niveau de la mer jusqu’à plus de 2,000 mètres d’altilude (ï) ;
elle présente de grandes variétés de forme et de coloration.
BtTONlDÆ.
2 . Bufo maüritanicds Schlegel. — Aïn Leub; Ouirgane.
HYLIDÆ.
3 . Hyla arborea L. var. meridionalis Boettger. — Tiflet (oued Tiflet);
Aguelman de Ouiouane; Aguelman de Sidi Ali.
3 a. Hyla arborea L. var. Savignyi Audouin. — Aguelman de Sidi Ali.
Il est curieux de constater, associée à la variété habituelle méridionale,
la présence sur les hauteurs du Moyen-Atlas, de la Rainette de Savigny. (*)
(*) Boülenger, Monograph of the Lacertidæ, I, 1920, p. 109 et 267.
W Cf. J . Pellegrin , Les Reptiles et les Batraciens du Grand et du Moyen-Atlas,
C. R, Ac. Sc,, t. 181, 3 o novembre 192b, p. 880,
123 —
Celle-ci n'était jusqu’ici connue que de Corse, de l’île d’Elbe, de Sardaigne,
de i’Archipel grec, de Syrie, de Basse-Egypte, de Corée, de Chine et du
Japon. Elle est intermédiaire entre la forme typique et la forme méridio-
nale c’est-à-dire que la bande sombre latérale dépasse l’épaule mais se perd
avant d’atteindre la cuisse.
A. Pelobates cdltripes Cuvier. — Merdja des Béni Hassene [Nemeth.
Institut chérifien]. L’existence du Pélobate cultripède au Maroc, dans la
région marécageuse de la merdjades Béni Hassene, au-dessous du Sébou, est
un des faits les plus remarquables qu’il m’ait été donné de signaler {1) .
L’espèce n’était connue jusqu’ici que du midi de la France et de la pénin-
sule ibérique.
DISCOGLOSSIDÆ.
5. Discoglossüs pictüs Otthm. — Rabat [A. Romain]; Agueîman de
Ouiouane ; Agueîman de Sidi Ali ; Asni.
Comme on le voit le Discoglosse peint monte à plus de 2,000 mètres
dans le Moyen-Atlas.
S &UMKDR1DÆ.
6. Molge Waltli Micb. — Salé [Aübert. Institut chérifien].
Le Pleurodèle de Waltl, surtout connu d’Espagne et de Portugal se ren-
contre assez bas au Maroc.
POISSONS.
SJLLïtlONIDÆ.
1 . Salmo trutta L. var. macrostigma A. Duméril. — Sources de l’Oum
er Rbia.
Aux sources de l’Oum er Rbia la Truite à grandes taches atteint 5o cen-
timètres de longueur et un poids de plus d’un kilogramme.
2. Salmo Pallàryi Pellegrin. — Agueîman Sidi Ali.
J’ai pu rapporter toute une série de cette remarquable espèce prise au
début de la fraye, en octobre, et fournir un certain nombre de détails sur
ses mœurs et sa reproduction 1 (2) .
(1) J- Pbllegrin, Sur la présence au Maroc du Pelobate -cultripède , C.R.
Ac. Sc ., t. 181, 5 octobre iga5, p. A3 1 .
^ Cf. J. Pellegrin, Sur la biologie de la Truite-omble du Moyen-Atlas
( Salmo Pallaryi Pellegrin ) , C. R. Ac. Sc., t. 189, 4 janvier 1926, p. 85 .
— 124 —
CYPRIMDÆ.
3. Barbus setivimensis G. V. — Tiflet (oued Tiflet); Mogador (oued
Kseb) [Théry J.
4. Barbus Ksibi Boulenger. — Sources de l’Oum er Rbia ; Ouirgane
(Oued MTis);
J’ai goûlé la chair de Barbeaux du Kseb pêchés par moi dans l’oued N’fis,
affluent du Tensift et j’ai pu constater que dans ces eaux torrentueuses
claires et pures du Grand-Atlas la saveur en était assez agréable. Cela vaut
bien le Poisson blanc de chez nous.
5. Barbus Magni-Atlantis Pellegrin. — Sources de l’Oum er Rbia.
6. Barbus Paytoni Boulenger. — Tiflet (Oued Tiflet); Oued Akrech
[ D r S. Gréhant].
7. Barbus Waldoi Boulenger. — Ouirgane (Oued N’fis).
8. Cobitis tænia L. — Tiflet (Oued Tiflet).
La Loche de rivière avait été prise pour la première fois par Alluaud à
Sidi Yahia-du-Gharb (l) , la capture par moi d’un nouvel exemplaire dans la
partie supérieure du même cours d’eau confirme l’existence au Maroc de
cette forme européenne.
SERRANIDÆ.
9. Morone labrax L. — Marché de Rabat.
10. Morone punotata Bloch. — Marché de Rabat.
ATHERINIRÆ.
11. Atherina mochon C. V. var. Rissoi C. Y. — Daïet er Roumi.
Il y a lieu de noter l’existence de celte variété méditerranéenne d’Athé-
rine dans un lac de plaine aux eaux complètement douces et dépendant du
bassin du Bou Regreg (versant Atlantique). L’Athérine de Risso paraît là
tout à fait adaptée à la vie dulcaquicole et en septembre dernier j’ai trouvé
sur les bords du lac des milliers de jeunes alevins.
MEGILIDÆ.
12. Mugil auratus Risso. — Marché de Rabat.
13. Mugil chelo Cuvier. — Marché de Rabat.
W Cf. J. Pellegrin , Nouvelle contribution à la faune icbtyologique des eaux
douces du Maroc, C. R. Ac. Sc-., t. 176 , 13 mars 1933 . p. 789 .
Sur un squelette céphalique de Crocodilus cataphractus Cuvier,
par M. F. Angel.
Récemment, M. le Professeur Anthony adressait au Laboratoire d’her-
pélologie, pour détermination, un squelette de tête de Crocodilien acheté
par lui, sur la voie publique, à un brocanteur. Les dimensions de cette
pièce sont remarquables. Le museau, extrêmement allongeront la largeur,
prise au niveau du bord antérieur des orbites, est comprise trois fois dans
la longueur, et le développement de la symphyse mandibulaire s’étendant
jusqu’à la septième dent sont des caractères de Crocodilus cataphractus.
C’est donc à cette espèce qu’il faut référer cet échantillon, dont la prove-
nance probable est l’Ouest africain (du Sénégal au Congo).
Généralement, les représentants de cette forme que l’on trouve dans les
collections d'histoire naturelle ne dépassent guère, en longueur totale, la
taille de 2 m. 3 o. Le Muséum d’histoire naturelle en possède des exem-
plaires de cette dimension, rapportés d’Abyssinie par M. Alluaud, en 1888.
Sur ma demande, M. Parker, du Brilish Muséum de Londres, a bien voulu
examiner le plus grand individu monté de sa collection, lequel mesure
2 m. 23 ; le même Musée possède un crâne de 63,5 centimètres de lon-
gueur. Dans son travail sur i’herpétologie du Congo Belge (1) , M. Schmidt
signale un sujet de 2 m. 07 et donne, en outre les mensurations, prises
sur un squelette de tête de 629 millimètres de longueur.
Je donne ci-dessous celles que j’ai relevées sur l’exemplaire qui nous a
été communiqué par M. Anthony :
De l’extrémité du museau à l’os carré 5 g 5 millim.
Du museau à l’orbite ho h
Du museau au ptérygoïde kh 0
Largeur au quadratojugal 287
Largeur à la partie antérieure du ptérygoïde 160
Largeur du museau en avant de l’orbite 180
Largeur de la table crânienne 125
Largeur inter-orbitale 3 2
Hauteur, du squamosal au ptérygoïde 1 4 o
En cherchant le rapport de la longueur de la tête à la longueur totale,
j’ai trouvé sur deux exemplaires (montés) la proportion de 1 à 5 , 3 . Si ce
W Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. XXXIX, p. h 17.
rapport est constant sur un plus grand nombre d’individus, on peut
admettre que le crâne de l’animal ci-dessus provient d’un sujet mesurant
3 m. i5 de longueur, dimension, par conséquent, peu commune. Cette
taille ne serait*pas encore, cependant, la plus grande qui soit connue,
puisque Ditmars (l) signale comme longueur maxima de Crocodiltis cata-
phractus: 12 pieds, soit 3 m. 65.
W Rept. of the world. London, 1910.
Description d’une bspèce nouvelle de Sole
ORIGINAIRE DE L* ATL ANTIQUE ORIENTAL ,
par M. Paul Ghabanaud,
Correspondant du Muséum.
Solea (Microchirus) boscanion , nova species.
Solea variegata Vaillant £ pro parte), Expéd. scient, du «Travailleur» et
du «Talisman», Poissons, p. 190 (1888).
Solea lutea Pellegrin, Ann. Inst, océan., t. 6, fasc. 4 , p, 76 (1914).
Types :
i° Collection du Muséum National d’Histoire naturelle.
Côte d’Espagne [«Talisman»], 1 9 (no millimètres), n 0 1886-7; 1 c?
(74 mdlimèlres), n° 1886-8.
Soudan [«Talisman»], 2 9 (79 et 70 millimètres), n°‘ 1 886—1 3 et i 4 .
Soudan [A. Gruvel], 1 d (71 millimètres) et 4 jeunes (24 à 34 milli-
mètres), n“ 1909-467.
2 0 Collection d’étude du Laboratoire des Pêches et Productions colo-
niales d'origine animale.
Baie du Lévrier [Monod, 1923], 1 9(57 millimètres).
D. 71 à 81. — A. 55 à 63 . — Pectorales : droite 5 , gauche 3 (1) . —
Rayons branchiostèges 7. — Vertèbres 36 , dont 8 abdominales (2) . —
Ecailles 18, 70, 22.
Dans la longueur totale : hauteur du corps 3,2 2 à 3,59 ; longueur de la
tête 4,70 à 4,85 (jeunes), 4,73 à 5,28 (adultes).
Dans la longueur sans la caudale : hauteur du corps 2,73 à 3 ; longueur
de la tête 3,82 à 4 (jeunes), 3,86 à 4,46 (adultes).
Dans la hauteur du corps : hauteur de la base de la caudale 3 , 5 0 à 3,66 ;
hauteur de la dorsale 3 à 3 , 66 .
Dans la longueur de la tête : longueur de la pectorale droite 2,75 à 3 ;
longueur de la caudale 1,07 à 1,29; diamètre de l’un des yeux 4,28 à 5 .
Corps allongé; sa plus grande hauteur située un peu en avant du i er
W Comptés , après dissection , sur l’exemplaire de la baie du Lévrier.
W Comptées, après dissection, sur l’exemplaire de la baie du Lévrier, sur
radiographies des autres spécimens.
— 128 —
tiers de la longueur totale. ProGl supérieur de la tête peu incliné en avant,
très faiblement convexe. Museau court, arrondi, légèrement proéminent,
ne recouvrant qu’à peine la symphyse mandibulaire, aussi long ou à peine
plus long que le diamètre de l’œil ventral. Œil dorsal très rapproché du
bord céphalique, dépassant en avant l'œil ventral du tiers ou de la moitié
de son propre diamètre. Espace p^éoculaire supérieur^ mesurant le tiers
environ du diamètre de l’œil. Paupières squameuses bien développées,
recouvrant au moins la moitié de chacun des deux globes oculaires.
Narines {face oculée). — Tube nasal antérieur inséré un peu en arrière
de la verticale du bord antérieur de l'œil dorsal; son extrémité atteignant
aisément l’œil ventral. Narine postérieure percée contre l’orbite; son rebord
membraneux modérément développé, formant un capuchon distinct.
Narines ( face aveugle). — Tube nasal antérieur relativement long,
inséré très près du repli circumbuccal et au-dessus du premier tiers de la
longueur de la fente buccale. Narine postérieure enfouie dans les franges
épidermiques, percée à un niveau du corps plus élevé que l'insertion du
tube nasal antérieur, plus rapprochée du repli circumbuccal que de la base
du tube antérieur.
Extrémité du maxillaire sous le centre de l’œil ventral. Dentaire gauche
dilaté, portant une plaque de dents en forme de ménisque, dont la largeur
est à peu près égale à la moitié de sa propre longueur. Sillon dénudé
operculo-huméral peu distinct, interrompant 3 rangs d’écailles (2) .
Premier rayon de la dorsale inséré en avant de la verticale du bord
antérieur de l’œil dorsal ; le dernier rayon très rapproché de la base de la
caudale mais non relié au rayon externe de cette nageoire par sa membrane
post-radiale, qui est très peu développée. Anale symétrique à la dorsale.
Plis radiaux étroits (3) . Caudale allongée; la hauteur de sa base comprise
deux fois dans sa longueur. Pectorales petites ; la gauche un peu plus courte
que la droite; le 2 * ou le 3’ rayon le plus long; tous les rayons simples,
très grêles; le supérieur un peu plus robuste.
Franges épidermiques de la face aveugle non ou très brièvement ciliées;
le feutrage peu étendu sur le museau et la région inframandibulaire,
n’atteignant pas le bord postérieur de la bouche, formant des cellules qua-
drangulaires près de la base de la dorsale, dont les plis radiaux des
i5 premiers rayons sont ciliés à leur base et réunis les uns aux autres par
un pli longitudinal. Plis raaiaux de l’anale non Irangés.
W Soit la plus courte distance entre l’œil dorsal et le bord supérieur de la
tête, c’est-à-dire la base des rayons de la nageoire dorsale.
Au-dessus de la base de la pectorale.
W L’état des exemplaires ne permet aucune précision relative au prolonge-
ment, hors de la membrane, de l’extrémité des rayons de la dorsale et de l’anale.
— 129 —
Ecailles modérément grandes, égales en dimension sur toute la région
abdomino-caudale, plus petite sur la tête; les séries transversales très régu-
lières, chacune d’elles correspondant normalement à un rayon de la dorsale
et de l’anale. Chacun des rayons de ces nageoires revêtu d’une seule rangée
d’écailles.
Coloration en alcool. — D’un brun roussâtre ou jaunâtre, clair; le long
de la base de la dorsale, une série de 5 taches assez grandes, brun foncé,
mal définies et ressemblant plutôt à des marbrures, l’antérieure placée au-
dessus de l’opercule; le long de la base de l’anale, une série de taches
semblables et symétriques aux taches dorsales; l’antérieure de cette série
ventrale placée un peu en arrière de l’aplomb de la pectorale; toutes ces
taches variables, parfois presque indistinctes. Le reste de la surface du
corps d’une couleur uniforme ou plus ou moins marbré de brun foncé et
de blanchâtre; les marbrures foncées figurant parfois des bandes transver-
sales, mal définies et joignant deux à deux les taches de la série dorsale à
celles de la série ventrale. De loin en loin , un rayon de la dorsale et de
l’anale noirâtre; ces rayons noirâtres séparés les uns des autres par des
groupes de 2 à 4 rayons de la couleur générale claire. Une bande noirâtre,
étroite, en travers de la base de la caudale; le reste de cette nageoire avec
des marques noirâtres dessinant des lignes transversales, plus ou moins
nettes. Pectorale noirâtre. Certains exemplaires sont d’une couleur presque
uniformément claire, sans autre ornement que les vestiges des taches
sombres de la série dorsale et de la série anale, ainsi que les traits verti-
caux noirâtres, marquant, de distance en distance, l’un des rayons de la
dorsale et de l’anale.
hoonaviov, amulette, <r Talisman».
Cette nouvelle espèce a été confondue avec Solea ( Microchirus ) variegata
Donov., dont elle se distingue extérieurement par sa tête un peu plus
courte, par l'extrémité de sa dorsale et l’extrémité de son anale plus rap-
prochées de la base de la caudale, par ses écailles un peu plus grandes
(66 à 70 en ligne longitudinale, au lieu de 75 à 80), dont chaque rangée
transversale de la région abdomino-caudale correspond presque régulière-
ment à l’un des rayons de la dorsale et de l'anale, tandis que, chez S. varie-
gata, trois rangées transversales d’écailles correspondent en général à deux
rayons de ces mêmes nageoires, par la présence, surchacuu des rayons de
la dorsale et de l’anale et sur les deux faces du corps , d’une série unique
d’écailles , au lieu de deux , et enfin par son système de coloration. En alcool,
Solea variegala est d’un brun rougeâtre ou jaunâtre (gris, en eau formolée)
clair, avec une série de 5 ou 6 grandes taches d’un brun noir, le long de la base
de la dorsale et une série symétrique de 3 ou 4 taches semblables, le long
de la base de l’anale, ces taches empiétant sur la nageoire dont elles
occupent une largeur de 4 à 6 rayons; les tathes de la série dorsale réunies
aux taches de la série ventrale par 8 ou 4 larges bandes verticales foncées ,
souvent peu distinctes; en outre de ces taches, ia dorsale et l’anale portent
des macules foncées plus petites, irrégulières, dont l’étendue est rarement
limitée à un seul rayon, et placées sur le bord libre de la nageoire, dont
elles n’atteignent presque jamais la base; à leur extrémité, la dorsale et
l’anale sont plus ou moins largement bordées de noirâtre; la caudale est
plus ou moins rembrunie; la pectorale droite de la couleur générale claire
ou plus ou moins rembrunie.
La formule des vertèbres est nettement différente : 36 , dont 8 abdomi-
nales, sur les 10 exemplaires étudiés, alors que, chez Solea variegala, le
nombre des vertèbres oscille entre 39 et 4i, dont 9 abdominales.
Mon savant confrère, le D r J. Pellegrin , avait rapporté à Solea lulea Risso
les exemplaires de la mission Gruvel. Or il est impossible , d’après la seule
diagnose originale, de se faire une idée précise de ce que peut être S. lulea
Risso; aussi celte espèce est-elle destinée à demeurer purement nominale,
jusqu’au jour où une nouvelle étude du type nous fixera sur la nature de
ses caractères. D’autre part, la forme décrite et figurée sous ce nom par
Bonaparte et par Canes trini (2) doit, selon toute vraisemblance, être rap-
portée à Solea minuta Parn. (S) , espèce profondément diflérenle, en dépit des
apparences , de Solea variegata Donov. , et avec laquelle Solea boscanion n’a
guère d’autre rapport que la présence, à la dorsale et à l'anale, d’un cer-
tain nombre de rayons noirâtres, isolés de loin en loin parmi les autres
rayons de la couleur générale claire.
Laboratoire de M. le Professeur A. Gruvel.
W Fauna ltalica, Pesce, texte et planches (1 8 Ai).
W Archivio per la Zoologia, 1, 1861, p. 3 a, pi. 3 , fig. k.
( 3 ) Magazine of Zoology and Botany, i, 1837, p. 527. — La formule des
nageoires, donnée par Parnell, est certainement erronée en ce qui concerne les
pelviennes, auxquelles cet auteur attribue U rayons, alors que, chez les Soles,
ces pelviennes sont invariablement soutenues par 5 rayons, sauf accidents téra-
tologiques. Il est également probable que, mal secondé par l’insutlisance des
appareils d’optique de son époque, Parnell s’est trompé en attribuant k rayons
seulement à la pectorale droite, car, dans cette espèce, le nombre, d’ailleurs
variable, des rayons de cette nageoire est normalement de 5 . Je montrerai, dans
une étude ultérieure, que les rayons des pectorales de ia plupart des Soles, et
surtout des espèces à pectorales réduites, ne peuvent être que très difficilement
dénombrés avec précision, sans un dépouillement préalable de la nageoire. Bien
que manifestement réelles, les variations, considérées comme individuelles, du
nombre des rayons des pectorales, dans une espèce donnée, doivent être, le plus
souvent, mises au compte de l’âge du spécimen et aussi des erreurs d’observation.
— 131 —
Anomalie des pinces chez le Homard,
par M. le D r F. Jugeât,
§ Correspondant du Muséum.
Les observations de doigts surnuméraires chez ie Homard étant fort
rares , je crois devoir signaler ici un cas véritablement exceptionnel que
j’ai eu l’occasion de découvrir, en octobre dernier, sur une table de vente,
aux Halles centrales de Paris.
Il s’agit d’un Homard [llom. vulg. Linné) dont la i re patte thoracique
gauche, celle qui porte les grosses pinces, se termine par trois doigts com-
plets très nets bien qu’en partie soudés entre eux. L’extrémité de la patte
est représentée par trois pinces, elle est tridactyle.
Ce Homard, un mâle, mesure o m. 25 de l’œil à la base du telson. Les
deux pattes de la impaire sont de longueur et de volume sensiblement
égaux et leur taille n’est pas inférieure à celle généralement constatée chez
les individus du même âge; il est donc impossible de savoir si nous avons
alfaire aux membres originels ou à des membres de repousse, provenant
d’une régénération.
La pince droite, normale (o m. 11 sur o m. oâ5) est broyeuse. Les
pinces gauches (o m. 125 sur o m. o5 largeur du propodite) sont toutes
les trois nettement tranchantes.
La patte gauche, monstrueuse, est normale dans ses premiers articles,
proto, ischio, méro et carpopodites ne diffèrent pas de ceux du membre
symétrique, l’anomalie ne porte que sur les articles terminaux.
Sur le carpopodite normal est articulé un propodite assez volumineux
dont la base lisse, renflée, sans trace de sillons, de démarcations quelcon-
ques, simple d’apparence, résulte cependant, très vraisemblablement, de
la fusion de trois propodes élémentaires que l'on voit s’isoler dans leur
partie distale pour s’opposer à un même nombre de dactyles.
L’extrémité de la patte nous montre successivement, de dehors en de-
dans : d’abord une élongation normale sirnple du propodite, à bord interne
denticulé, formant branche fixe d’une première pince. Un peu plus à
droite, un second prolongement du propodite, droit et rigide, dont la
duplicité ne peut faire aucun doute, car il est parcouru par une longue
cannelure médiane et se termine par deux crochets divergents. Celte tige
représente les deux branches fixes des deuxième et IroLième pinces, sou-
dées par leur bord convexe, denliculées et garnies de poils sur leur bord
libre, concave.
Mgséuu. — xxsu.
9
— 132 —
Entre ces deux élongations propodiales , l’une simple , l’autre double et
symétrique, s’articulent par leur base commune deux dactylopodites éga-
lement symétriques , accolés eux aussi parleur bord convexe, séparés au
Homard à pinces triples, i re patte thoracique gauche. — G, carpopodite;
Pr, propodite commun; P, élongation propodiale simple; P 2 , P 3 , les deux moitiés
de l’élongation propodiale double , supplémentaire ; D 2 , D 3 , les deux dactyles sup-
plémentaires soudés dos à dos.
niveau de leurs pointes divergentes , garnis sur leur bord concave de fines
denticulations et de soies nombreuses. Ces deux dactyles s’opposent l’un à
l’élongation simple du propode, l’autre à la portion externe de leiongalion
propodiale double, formant avec elles une double pince dont ils représen-
tent les branches mobiles et dont le jeu est fort limité.
Enfin, sur le côté interne, un dactylopodite libre, d’apparence tout à
— 133 —
fait normale , forme , en s’opposant à la partie interne de l’elongation pro-
podiale double, la troisième pince, dont le jeu est large et facile.
La patte est plutôt forte , les trois pinces sont dans le même plan , leurs
branches atteignent toutes la taille et le volume habituels. Des trois pinces,
seule la plus interne à dactyle libre est susceptible d’écarter ses branches et
pendant toute la vie du Homard elle a effectivement fonctionné.
Une première constatation à faire chez ce Homard monstrueux, c’est que
ses appendices supplémentaires, évidemment les pièces soudées deux à
deux, sont pairs, opposés et symétriques. Intimement soudés h la base, ils
procèdent d’un segment normal, le carpe. Ces dispositions sont bien celles
que font prévoir les théories de Bateson.
Peut-être y a-t-il lieu de remarquer également que les trois pinces sont
construites sur un même type, toutes les trois sont nettement tranchantes,
à denticulations très fines et très pointues, bordées de nombreux poils
courts. Cette similitude de forme peut porter à croire que ce n’est pas
l’usage qu’en fait le Homard qui transforme ses pinces , d’abord indiffé-
rentes , en organes de broyage ou de dilacération : l’adaptation serait pour
ainsi dire prévue d’avance; chacune des deux pattes n’étant susceptible de
réaliser qu’une seule de ses variétés, ici, par exemple, la patte devait s’ar-
mer d’une seule pince, coupante, la monstruosité en ayant donné trois,
toutes les trois sont tranchantes bien que deux d’entre elles se soient trou-
vées dans l’impossibilité absolue de fonctionner. L’observation de Van Bene-
den, qui ne porte que sur des dactylopodites et d’ailleurs a prêté à discus-
sion, n’infirme pas cette hypothèse, et les constatations faites sur des
Tourteaux ( Plalycarcinus pagurus Linné) ne me paraissent pas devoir être
retenues en raison du peu de différence qui existe entre dents et tubercules
des pinces chez ces animaux. Leurs pinces broient ou dilacèrent, indiffé-
remment.
L’on remarquera aussi que deux pinces sont orientées dans le sens nor-
mal et que la troisième , celle du milieu , dont les deux branches sont
soudées aux pièces homologues des pinces extrêmes, l’est en sens inverse.
Cette constatation nous amène à nous demander si chacune des trois pinces
est bien composée d’articles appartenant à une même lignée.
Toutes les hypothèses sont possibles à ce sujet. Cependant l’exameu
attentif de la monstruosité permet de supposer que les deux pièces extrê-
mes, simples l’uue et l’autre, et les seules, appartiennent à un même
appendice et représentent la pince normale entre les deux branches de
laquelle se sont interposés et véritablement inscrits les deux appendices
supplémentaires soudés et opposés par leur bord convexe, orientés plus
tard dans le plan du membre.
Les deux dactyles supplémentaires, D 2 et D 3 procèdent évidemment des
propodes supplémentaires P 2 et P 3 et leur sont primitivement et théorique-
ment opposés. Ce n’est que secondairement et pour rentrer à leur tour dans le
9 -
134 —
plan du membre que ces dactyles , perdant leurs rapports primitifs , ont dévié
vers la gauche pour venir s’encastrer entre les pièces propodiales fixes. En
somme, il paraît évident que les pinces originelles sont ainsi représentées :
la i r “ par les deux articles extrêmes simples P et D, la 2 e par P 2 et D 2 et la
B* par D 3 et P 3 , articles moyens soudés deux à deux , en partie inversés et
transposés.
Ces décalages ont réalisé la disposition actuelle, essentiellement chao-
tique, dans laquelle trois pinces complètes disposées dans un même plan
sont cependant formées de branches appartenant à des doigts différents. Il
est infiniment probable qu'il eu est de même dans la plupart des monstruo-
sités de cette nature, et que l’orientation inverse des pièces supplémentaires
est due à des causes purement mécaniques.
Laboratoire de M. le Professeur Gravier.
/
Une forme tunisienne nouvelle de Terombidion,
par M. Marc André.
Thrombidium insidiosum nov. sp.
Le type de cette nouvelle espèce mesure a4oop de longueur sur g5o p
de largeur et, quoique parfaitement conservé, est complètement décoloré
à la suite de son immersion prolongée dans l’alcool.
L 'abdomen est long, subcylindrique, à saillies humérales arrondies. Il
présente, à la moitié de sa longueur environ (exactement entre les 3” et
4 e paires de pattes) un sensible étranglement déterminant une légère en-
coche des bords latéraux.
La face dorsale de l’abdomen est uniformément garnie d’un revêtement
assez dense, formé de poils tous de même type et affectant une forme bi-
zarre tout à fait caractéristique (A). Chacun d’eux, plutôt court, ne dé-
passant pas 70 p de longueur, est recouvert, sur toute sajongueur, d’épines
extrêmement petites et presque invisibles par suite de leur transparence.
A la base dm poil on distingue nettement un verlicille de fortes barbules (1)
prenant naissance sur la hampe et légèrement arquées vers l'intérieur. La
taille de ces barbules est assez développée comparativement au poil qui les
porte puisque leur longueur atteint environ 20 p. Comme dans la plupart
des espèces de cette famille, on remarque que les poils augmentent très
légèrement de longueur vers la partie postérieure du corps. Leur dissémi-
nation sur la peau est assez régulière, la distance qui les sépare (envi-
ron 2 5 p) étant à peu près constante.
La face ventrale est entièrement recouverte de poils de structure sem-
blable aux dorsaux, mais cependant moins serrés.
Le céphalothorax présente dorsalement une pilosité assez rare et hétéro-
gène, c’est-à-dire composée de poils identiques à ceux de l’abdomen et
mêlés à d’autres soies plus fortes, plumeuses, n’offrant aucun détail carac-
téristique.
Les yeux sont, dans celte espèce, longuement pédoncules; il y en a
une paire placée près de chaque bord latéral et dont le pédoncule prend
naissance à la hauteur de l’aréa sensilligère.
(1) Ces barbules sont très vraisemblablement au nombre de quatre, mais on
n’en observe que trois, une quatrième devant se trouver naturellement masquée
par la hampe même du poil.
La crête métopique, bien visible et très chitinisée, est, dans sa partie
postérieure, recouverte par l’abdomen; près du sommet, aux deux tiers
environ de la longueur, la partie médiane s’élargit pour se diviser en deux
branches qui limitent l’aréa sensilligère : cette dernière possède antérieure-
ment deux aréoles de chacune desquelles naît une soie sensorielle assez
longue et simple.
Les pattes sont courtes et se présentent dans l’ordre de grandeur sui-
vant : i-iv-ii-iii.
Chez celles de la première paire ( Pi ) , le tarse n’est que très légèrement
claviforme, à bord supérieur presque rectiligne et abord inférieur légère-
ment convexe; sa longueur (i4o u) égale un peu plus de deux fois sa lar-
geur (60 fx), le rapport entre ces deux dimensions étant de 2,33. Le tibia
n’est qu’à peine plus court que le tarse et présente , comme ce dernier, un
aspect assez robuste; sa longueur est de i3opc. Les autres articles n'offrent
aucun caractère distinct spécial ; ils sont , comme le tibia et le tarse , uni-
formément couverts de poils simples assez peu serrés entre eux.
La longueur de cette première paire de pattes est de 690 fx.
Les pattes de la 2 e , 3 e et 4 e paires sont de forme à peu près semblable
entre elles et couvertes d’une pilosité toute ordinaire.
Leur longueur respective est de 420 fx pour la 2 ” paire, 4oop pour la
3° et 42 5 p pour la 4 e .
Les palpes maxillaires (P m) sont courts ( 22 b fx), grêles; le quatrième
article, comme chez toutes les espèces de ce genre, ne présente ni peigne
ni épine. Le cinquième article, ou tentacule, est de forme très allongée
(longueur 90 fx) un peu renflée au milieu; son extrémité distale dépasse
de beaucoup la pointe de l’ongle terminal du quatrième.
Par son faciès très particulier, cette nouvelle espèce rappelle l'Euthrombi-
dium oblongum de Trâgârdh , mais elle manque de l’écusson terminal carac-
téristique de ce genre et offre une crête métopique assez semblable à celle
des Sericothrombium ; elle s’écarte toutefois très nettement de ces derniers
par le manque d’échancrure à l’extrémité postérieure de l’abdomen et par
la structure de ses poils.
Par la position même de son aréa sensilligère située dans la partie cen-
trale de la crête métopique et aussi par ses yeux pédonculés et son palpe
nu, elle se rattacherait plutôt au genre Thrombidium s. str.
Le type de cette espèce , conservé dans la collection du Muséum national
d’Histoire naturelle de Paris, est indiqué comme ayant été recueilli en
1912 par M. A. Weiss aux environs de Tunis.
Les Némopterides (1ns. Névropteres ) du Muséum national
de Paris,
PAR LE R. P. LoNGIN NaVAS, S. J.,
Correspondant du Muséum.
La richesse extraordinaire du Muséum de Paris dans cette famille peu
nombreuse de Névroplères conseille de dresser le Catalogue définitif. Selon
toute probabilité ce Muséum est aussi à la tête des muséums quant au
nombre des espèces et quant à leur qualité des types et des co-lypes.
Tribu des Hemoptcrini Nav.
1 . Nemoptera coa L. Morée , Brullé , 6 échantillons; Grèce, env. d’Athè-
nes, M rae Naudin, 1921; France, Mont de Saint-Pont près Marseille, A.
David, *891.
2 . Nemoptera bipennis 111 . Espagne, Escorial, A. David, 1891; Portu-
gal, A. David, 1891; Escorial, 26-vii-i5, i6-vi-24, 4 échantillons,
Navâs.
Id. Larve récemment éclose. Montarco (Madrid).
3 . Nemoptera bipennis Illig. var. nana Nav. Montarco (Madrid), 1 5 juin
1924, P. Navas. — Type.
4 . Nemoptera ægyptiaca Ramb. — Syrie, 4 échantillons; Syrie, Akbès,
Mai 1898, Escalera, P. Navâs, 1925.
5 . Nemoptera sinuata Oliv. — Morée; i 853 , A. Lefebvre; Akbès, Asie
Mineure, 1 883 , A. David, i 3 échantillons; Asie Mineure, Amasie,
R. Oberthür, 1914, 2 échantillons; Gurdina, Mission du Vardar, R.
Michel, 1919; Serbie, Macédoine, Armée d’Orient, 5 échantillons; Kur-
distan.
Ce sont toutes les espèces du genre Nemoptera Latr. Je ne crois pas
qu’aucun autre musée les possède toutes ou en si grand nombre d’échan-
tillons.
6. Halter halteratus Forsk. — Egypte.
7 . Halter libratus Nav. — Kamen et Zone N. Asséchés du Tchad
(Mission Tilho), Dr. Gaillard, 1910. — Co-type.
8. Halter africanos Leach. — Afrique,
139 —
9. Halter biremis Kolbe. — Gap de Bonne Espérance.
10. Lerthà barbara Klug. — Maroc, Sidi bou-Rrizroim , Cap® Perrier,
1 9 1 3 ; La Calle, Algérie, coll. H. Lucas; Bône, Algérie, coll. H. Lucas.
11. Lertha nasüta Nav. — Maroc. — Type.
12. Lertha rifensis Nav. — Maroc, Restinga, 2 échantillons. — Type.
13. Lertha Bolivari Nav. — Maroc, Bogador. — Type.
14. Lertha Ledereri Sel. — Cesarea (Cappadocia), î -vu- 1911 ;
AkChehir (Anatolie), 1907 .
15. Lertha Dumonti Nav. Afrique. — Type.
16. Stenorrhachus costaths Klug. — Egypte, Perse?
17. Olivierina extensa Oliv. — Bagdad, 7 échantillons. — Type. —
Perse, Kourdistan.
18. Nemeura Lqngstaffi Nav. — Zambesi. — Type.
19. Nemia costalis Weslw. — Gubiteoos, Damara Land, Fleck.
20. Nemeva remifera Westw. — Jomos River, Dr. Le Pauvre , 1 8g3.
21. Kirbynia Sheppardi Kirby. — Amanus Monts, Asia Minor, 1903 .
22. Nemopistha tmperatrix Weslw. — Haut-Oubanghi, Yiancin; Ogo-
oué, Lambarène, Dr. Ellenberger, 1911 ; Congo, Ogooué, E’Gomor, R.
Ellenberger, 191 3, 3 échantillons; Congo français, Bas-Ogooué, 11 échan-
tillons.
23. Nemopistha togonica Kolbe. — Moyen-Chari, Fort Archambault,
G. Decorse, 1 922 ; Côte d’ivoire, M m “ Bel, 1912 .
Tribu des Crocini Nav.
2ô. Josandreva Sazi Nav. — Orihuela, Espagne, <59. — Types.
25.. NinaChobauti Mac Lachl. — Algérie, Oued Nça, Mzab, 191 Ô.
26. Nina Harterti Nav. — Algérie, Oued Mya, avril 1912 , <59. —
Types.
27. Nina leptostoma Nav. — Perse, Bechner-Bouchir, Dr. Bunières,
igo5. — Type.
140 —
f •
Les Myes de la mer Roüge
(d’après les matériaui recueillis par le D r Jousse au me ),
par M. Ed. Lamy.
Avant de passer en revue les formes représentant les Myidæ dans la mer
Rouge, il convient de préciser la disposition de la charnière dans les diffé-
rents genres de cette famille.
Dans le genre Tugonia Gray, 18/12 (type : Pholas tugon Adanson =
Mya anatina Gmelin ) (1) , la charnière présente, semblablement dans les
deux valves, un cuilleron, ou chondrophore , saillant obliquement, arrondi,
concave, portant le ligament interne. Sur la valve gauche, le cudleron est
très relevé, et il est soudé postérieurement avec une petite dent [LP 11]
G , valve gauche ; D , valve droite.
libre et divergente en arrière. Sur la valve droite, le cuilleron est abaissé
vers l’intérieur de la coquille, et il est accompagné, en arrière, d’une dé-
pression [/J pour recevoir la dent postérieure de la valve gauche.
Dans te genre Mya (Linné, 1758) Lamarck, 1799 (type : M. truncata
L.), la charnière est très dissemblable dans les deux valves. Sur la valve
gauche, le ligament interne s’attache dans une fossette triangulaire creusée
dans un large cudleron dressé perpendiculairement à la valve; antérieure-
ment ce cuilleron a son bord légèrement relevé [à 6] et postérieurement
Le genre Tugonia a été créé deux fois et indépendamment : en 18Û2 par
Gray (Svnops. Contents Brit. Mus. , p. 78) et en 18/16 par Récluz (Revue Zool. Soc.
Cuvier . , IX , p. 168).
141 —
il se soude avec une lame qui vient se confondre avec le bord dorsal de la
valve et sur laquelle fait saillie une arête dentiforme pointue en arrière
[LP ii]. Sur la valve droite, le ligament s’insère dans une fossette triangu-
laire qui peut être considérée comme Une sorte de cuilleron non plus
Charnière de Mya.
G, valve gauche; D, valve droite.
proéminent, mais collé sur le fond de la cavité umbonale; en avant de
cette fossette il y a une petite dent cardinale peu saillante [ 1 ] , tandis
qu’en arrière on trouve un faible bourrelet émoussé [LPi].
Dans le genre Cryptomya Conrad, i848, la coquille est semblable à un
petit Mya, mais, au lieu d’être profond, le sinus palléal y est obsolète ou
absent.
Chez le Cryptomya californica Conr. , type du genre , on trouve la char-
nière typique des Mya : c’est-à-dire qu’en particulier, dans la valve gauche,
il y a un cuilleron qui est creusé d’une fossette ligamentaire et qui est
Charnière de Cryptomya.
G 1 , valve gauche de Cr. californica Conr. ; G 2 , valve gauche
de Cr. elliptica A. Ad.
limité en avant par un bord relevé [h b] et en arrière par une arête denti-
forme [LP ii].
La disposition est identique chez Cr. semistriata Hanley et Cr. Philippi-
narum A. Adams, où ce cuilleron est également trilobé (bord antérieur,
fossette, arête postérieure).
Mais , chez le Cryptomya elliptica, A. Adams a décrit ( 1 85o , P. Z. S. L.,
p. 88) ce cuilleron de la valve gauche comme profondément fendu en
avant , de façon à présenter l’apparence d’une dent antérieure distincte : il
— 142 —
faut entendre parla qu’en avant du bord relevé [4 b] du cuilleron il existe
une dent antérieure [2 «].
Il en est de même chez le Cr. decurtaia A. Adams et aussi chez le Cr.
divaricata Reeve.
Dans le genre Sphenia Turton, 1822 (type : S. Binghami Turt.), sur la
valve gauche il y a un cuilleron trigone, moins saillant que chez les Mya,
Charnière de Sphenia.
G, valve gauche; '), valve droite.
étroit, allongé très obliquement en arrière; sur la valve droite on observe
une petite dent cardinale ( j] en avant de la fossette ligamentaire, qui est
disposée comme celle d>’s Mya.
Le D r Jousseaume a recueilli dans la mer Rouge un Tugonia, deux
Cryptomya et un Sphenia.
Tugoxia nobilis A. Adams
— Tugonia adenensis Jousseaume.
Le D r Jousseaume a donné en 1891 (Le Naturaliste, i 3 8 ann. , p. 201)
le nom de Tugonia adenenis (sic) [laule d'impression pour adenensis] (1) ,
à une coquille d’Aden et, dans scs notes manuscrites, il en modifie ainsi la
description :
rr Testa Tugoniæ globulosæ Lk. similis, sed magis oblonga, antice sublœ-
vigata aut concentrice striatula, postice radiatim striata.
(fDimens. : long. 27 à 37; larg. 21 à 3 o; épaiss. 20 à 27 mm.
« Coquille ovoïde, à sommets saillants, arrondie en avant, contractée en
arrière et se terminant par un tube annulaire, latéralement déprimé. Cou-
leur blanche ou blanc-grisâtre. Le test assez solide est gravé, à la surface, (*)
(*) Dans ses notes, le D r Jousseaume fait à ce sujet cette remarque : te Quoi-
qu’on ait imprimé adenenis pour adenensis, je me garderai bien d’en faire la recti-
fication, attendu que, pour moi, un nom donné à une espèce devient un nom
propre et doit conserver son orthographe.» Celte opinion est partagée par un
certain nombre d’auteurs qui prétendent qu’une fois publié un nom ne peut plus
être modifié : or l’article 56 des Règles de la nomenclature, adoptées par les
Congrès internationaux de Zoologie, dit simplement qu’un nom ne peut pas être
rejeté pour cause d’impropriété ét l’article 57 affirme, au contraire, que tout
barbarisme ou solécisme doit être rectifié.
— 143 —
de stries concentriques et rayonnantes; ces dernières assez fines, bien
marquées et régulièrement disposées, n’existent que sur la moitié posté-
rieure de chaque valve; au contraire, les stries concentriques s’étendent
d’une extrémité à l’autre: en arrière, elles sont très fines et constituent,
avec les stries rayonnantes, un réticulé à peine visible; en avant, elles se
réunissent en faisceaux pour former des boursouflures ondulées; sur le
canal postérieur, dépourvu de stries rayonnantes, les stries concentriques
se courbent brusquement pour se diriger de bas en haut. Le crochet de la
valve droite est presque toujours usé et souvent perforé, alors que celui de
la valve gauche est toujours intact. Intérieurement, l’impression palléale
qui suit à une faible distance le contour du bord inférieur, change de
direction et décrit une légère courbe en approchant du canal; l’espace
compris entre celle courbe et le bord du canal est recouvert d’une couche
épaisse d’enduit blanchâtre. Charnière composée d’un cuilleron sur chaque
valve : celui de la valve gauche est obliquement dirigé en bas et en dehors
et il est doublé, en arrière, d’une petite dent saillante; celui de la valve
droite est dirigé en bas et en dedans.
trHab. — Aden, Djibouti ; espèce assez abondante, mais difficile à se
procurer vivantes (D r J.).
Dans ses notes, le D r Jousseaume indique, avec point d’interrogation,
comme synonyme de son T. adenensis, le Tugonia nobilis A. Adams (1 856 ,
Gen. Rec. Moll., II, p. 355 ).
E.-A. Smith (1891, Shells Aden, P. Z. S. L., p. A29) a effectivement
signalé de la mer Rouge le T. nobilis, qui se distingue du T. anatina Gmelin
(— Pholas tugon Adanson — Anatina globulosa Lamarck) par l’absence de
stries rayonnantes sur la région antérieure , et il ajoutait que l’habitat
tf Afrique occidentales indiqué par Reeve (1 863 , Conch. Icon., XIV, Tu-
gonia, pl. I, fig. 5 ) pour ce T. nobilis pouvait ne pas être inexact, bien
que l’on pût difficilement s’attendre à trouver la même espèce au Sénégal
et à Aden.
De son côté, le D r Jousseaume (1891, loc. cil., p. 202) faisait remar-
quer que la présence, dans l’océan Indien, d’une espèce de Tugonia, genre
appartenant à la faune Sénégalienne , ne'iaissait aucun doute sur l’existence
d’un bras de mer faisant communiquer, à une époque reculée, l’Atlantique
avec l’océan Indien à travers le désert du Sahara.
L’hypothèse de l’ancienne liaison de l’océan Indien avec l’Atlantique par
une mer Saharienne est aujourd’hui abandonnée, et on admet que la pré-
sence, dans la faune malacologique Ouest-Africaine, d’espèces des Indes
Orientales (environ 1,7 p. 1 00) peut s’expliquer soit par leur immigration
autour du cap de Bonne Espérance (1889, Studer, Forschungsreise x Gazellen ,
III, p. 32), soit plutôt par leur survivance depuis une époque pré-miocène
à laquelle existait, ou bien par une mer équatoriale (Studer, loc. cit .) ou
bien par la Méditerranée (1923, Nils Odhner, Contrib. Mar. Moll. Faunas
_ 144 —
S. a. W. Africa, Meddelanden Gôteborg Mus. Zool. Avdeln. 23 , p. 26), une
communication directe entre l’océan Indien et l’Atlantique.
Cryptomya decürtata A. Adams
— Tugonella tugonella Jousseaume.
En 1891 ( loc . cit., p. 202) ie D r Jousseaume ajoutait à la description
du T. adenensis la remarque suivante: «Le Tugonia divaricata Reeve, trouvé
à Geylan, appartient à un autre groupe auquel j’ai donné dans mon ma-
nuscrit sur les coquilles de la mer Rouge le nom générique de Tugonella. -n
On trouve, en effet, dans ses notes manuscrites la description suivante
d’un Tugonella tugonella, pour lequel il indique, avec point d’interro-
gation, comme synonyme le Cryptomya decürtata A. Adams, signalé
d’ailleurs de Suez par Mac Andrew (1870, Rep. Test. Moll. g. Suez, Ann.
Mag. Nat. Hist., U* s., VI, p. 445 ) :
« Tugonella tugonella Jousseaume (1) .
« Testa lugoniæformis , alba, solidula, sublœvigata, radiatim tenuissime
striata et concentrice irregulariter sulcata ; dentes cardinales sicut in T ugonia ,
sed minores, obliquiores et ad basim laliores.
«Dimens. : long. 16 à 22; larg. 11 à 1 5 ; épaiss. 9 à 11 mm.
«Cette coquille est si peu distincte de celle des Tugonia que j’ai long-
temps hésité avant de l’en séparer pour créer le genre Tugonella. Son
extrémité postérieure est un peu plus longue que celle des Tugonia et son
ouverture moins large transversalement. Les dents cardinales sont, comme
dans les Tugonia, formées d’un cuilleron dans chaque valve, mais ce
cuilleron est dilaté à la base et plus oblique.
«Je ne sais si c’est bien cette espèce que A. Adams a décrite d’abord
(i 85 o, P. Z. S. L., p. 88) sous le nom de Sphenia decürtata et qu’il a
rangée ensuite (1 856 , Gen. Rec. Moll., Il, p. 359 ) dans genre Cryptomya.
Mais on peut en douter, car les genres dans lesquels cette espèce a été
placée ne lui conviennent pas , et dans la description on trouve dente car-
dinis antice valde ftsso, caractère que je n’ai observé dans aucun spécimen de
l’espèce que je viens de décrire.
«Hab. — Suez, Aden, f’erim, Djibouti : dans cette dernière localité, où
elle est assez abondante, on la rencontre avec le Tugonia adenensis n ,(D r J.).
Malgré l’affirmation du D r Jousseaume, l’examen des nombreux spéci-
mens faisant partie de sa collection montre qu’il s’agit bien du Cryptomya
decürtata.
La diagnose anglaise d’Adams prouve que, pour le Cr. decürtata, comme
pour le Cr. elliptica, cet auteur, en employant les mots dente cardinis antice
O Le D r Jousseaume avait d’abord appelé cette espèce in schedis : Tugonella
angusta.
— 145
valde faso, voulait dire que, dans la valve gauche, le cuilleron est profon-
dément fendu en avant, de façon à présenter l’apparence d’une dent anté-
rieure distincte : c’est la dent a a placée en avant du bord [à b] du
cuilleron.
De plus, si dans la valve gauche le cuilleron est bien saillant perpendi-
culairement au bord cardinal, il n’en est pas de même dans la valve droite,
où, au lieu d’être dressé, le chondrophore est tout à fait rejeté vers la face
interne de la coquille et appliqué contre le bord cardinal : ce qui est un
caractère de Cryptomya et non de Tugonia.
Toutefois, pour ce groupe d’espèces chez lesquelles en avant il existe,
outre la dent à b bordant le cuilleron, une dent 2 a bien distincte et qui
comprennent, avec le Cr. decurtata et le Cr, elliptica, le Cr. divaricata
Reeve (1) , on pourrait conserver, dans un sens subgénérique, le nom de
Tugonella.
Cryptomya elliptica A. Adams.
En signalant l’existence, dans plusieurs localités de la mer Rouge, du
Cryplomya elliptica A. Adams [Sphenia] (i 85 o, P. Z. S. L. , p. 88), de
l’Australie et du Japon, le D r Jousseaume fait, dans ses notes, les remarques
suivantes :
ffHab. — Suez, Souakim, Djibouti, Obock, Aden : j’ai trouvé des
coquilles de cette espèce sur le littoral des plages sablonneuses.
« Ces coquilles, comparées à celles du Tugonella tugonella, présentent un
si grand nombre de caractères différentiels qu’il m’est impossible de croire
que A. Adams ait pu placer les deux espèces dans le même genre.
ff Cette espèce, qui est assez abondante dans la mer Rouge, varie un peu
dans ses dimensions : quelquefois la longueur d'une extrémité à l’autre est
d’un tiers plus grande que la hauteur, mais dans la plupart des individus
que j’ai recueillis ce n’est que d’un quart environ, n (D r J.).
Comme je viens de le dire , l’opinion du D r Jousseaume voulant placer le
Cr. decurtata (= T. tugonella ) et le Cr. elliptica dans deux genres différents
se trouve contredite absolument par le fait que la charnière est identique
dans ces deux formes.
Sphenia Rüppelli A. Adams
= Cuspidaria adenensis Jousseaume.
Le D r Jousseaume a décrit en 1888 (Moll. rec. Faurot mer Rouge,
Mém. Soc. Zool. France, I, p. 202) un Cuspidaria adenensis, ayant une
W La Comparaison des diagnoses et des figures données par Reeve et Sowerby
montre que c’est la même espèce de Geylan qui a été décrite successivement dans la
Conchologia lconica sous les noms de Tugonia divaricata Reeve (i 863 , vol. XIV,
Tugonia, pl. I, fig. 9) et de Mya ( Cryptomya ) divaricata A. Adams mss. (1875,
vol. XX, Mya, pl. III, fig. 11).
— 146 —
charnière formée d’un cuilleron ligamentaire, accompagné antérieurement
d’une petite dent assez saillante.
Dans ses notes manuscrites , il fait celte espèce synonyme du Sphenia
Rüppelli A. Adams (i85o, P. Z. S. L., p. 89 ) de la mer Rouge, et il ajoute
les remarques suivantes :
rrHab. — Suez, Massaouah, Périm, Djibouti, Aden, etc.
tf Cette espèce, qui vit dans l’intérieur des roches madréporiques où elle
se creuse une loge, est sujette à des déformations nombreuses (1 * : on
trouve des individus équi valves [ les Sphenia ayant normalement une coquille
inéquivalve]; il y en a de courts et d’autres sont allongés. L’extrémité
postérieure, courte et large dans la plupart des exemplaires, est assez
souvent très longue et étroite comme dans les Cuspidaria, genre dont cette
espèce est d’ailleurs très voisine, ce qui me l’avait fait prendre pour un
Cuspidaria appelé à vivre dans les rochers, de même que les Modioles du
genre Lilhodomus.n (D r J.).
Celte espèce doit être rattachée aux Sphenia parce qu’il existe une petite
dent antérieure [ 1 ] dans la valve droite et, parce que le sinus palléal y est
assez profond, tandis qu’il est obsolète ou absent chez les Cryptomya.
(*) Selon Jeflreys (i865, Brit. Conch III, p. 7 s), au contraire, le fait que les
Sphenia sont fréquemment déformés semble indiquer qu’ils ne se creusent pas
eux-mêmes leur loge, mais s’adaptent à des cavités préexistantes.
Vaccination du Lapin contre l’inoculation intracérébrale de virus
RABIQUE Fl JE, PAR INOCULATION SOUS-CUTANEE DES MELANGES VIRUS-
SERUM de Vipère, de Couleuvre ou de Hérisson , puis de virus
fixe ,
PAR M me M. Phisalix.
Nous avons récemment montré que le mélange neutre Virus rabique-
Sérum de Hérisson, inoculé daus l’encéphale, se montre fortement vaccinant
pour le Lapin, qu’il protège contre l’épreuve intracérébrale de virus
fixe (l) . Malgré l’intérêt qu’elle présente, cette vaccination, qui porte ainsi
directement le vaccin sur le tissu sensible au virus, n’est guère susceptible
d’être employée dans la pratique, car on a des moyens plus simples que la
trépanation pour créer l’immunité antirabique.
Nous avons donc recherché l’action des mélanges virus -sérums antive-
nimeux naturels, inoculés sous la peau du Lapin, au point de vue de la
vaccination contre la rage.
On sait, d’après les recherches si intéressantes de A. Marie (2 3) , de
P. Remlinger (4) , que les mélanges Virus-Sérum antirabique de mouton, avec
excès de Virus, introduits sous la peau du lapin, vaccinent cet animal
contre l’épreuve inlra-ooulaire de virus fixe, avec un pourcentage de 28
pour cent de succès.
Laissant provisoirement de côté l’action du sérum antivenimeux employé
seul et celle des mélanges neutres, action sur laquelle nous reviendrons,
nous nous bornons dans cette note à celle des mélanges virus-sérum avec
excès de virus, préconisés en 1902 par A. Marie, avec le sérum antirabique
de mouton Vdcciné. Pour rendre nos résultats plus comparables à ceux de
cet auteur, nous avons adapté sa technique à notre cas particulier.
M M. Phisalix, Pouvoir rabicide du sang du Hérisson et pouvoir vaccinant
contre l’inoculation intra-cérébrale de virus rabique fixe du mélange neutre virus-
sérum, inoculé dans l’encéphale (Bull, du Mus., 28 janvier 1926).
P) A. Marie, Immunisation par des mélanges de virus rabique et de sérum
antirabique (C. R. Soc. Biol., 190a, t. LIV, p. i 364 ).
PI A. Marie, Recherches sur le sérum antirabique (Ann. Inst. Bot., i 8 o 5 ,
t. XVIII, p. 1-8, et 1808, t. XXII, p. 271-288).
W P. Uemlinger, Contribution à l’étude du sérum antirabique (C. R. Soc.
Biol., 1907, t. LXU, p. 961).
Muséum. — XXXII.
10
— 148 —
Technique. — Les mélanges de virus fixe et de sérum de Vipère , de Couleuvre
ou de Hérisson sont faits dans les proportions suivantes :
Un encéphale de Lapin rabique (Virus fixe de l’Institut Pasteur de Paris) est
émulsionné dans 45 cc. d’eau salée physiologique stérilisée; l’émulsion est filtrée
sur fine toile batiste, puis mélangée soit à 3o cc. de sérum de Couleuvre ou de
Vipère, soit à 5o cc. de sérum de Hérisson. Le mélange est ensuite porté pen-
dant a 0 - 2 4 heures à la température de la glacière. Puis il est centrifugé, et le
liquide surnageant est remplacé par un même volume d’eau salée physiologique ;
le culot, ainsi lavé une fois, est débarrassé de tout le sérum qui n’a pas été fixé
par le virus. Le mélange est centrifugé et son volume est ramené, par décanta-
tion partielle, au volume de l’émulsion rabique primitive, soit 45 cc. pour les
mélanges avec le sérum de Serpents, ou à un volume supérieur, 75 cc. pour le
mélange avec sérum de Hérisson.
Remarque. — Le sérum frais de Vipère , de Couleuvre ou de Hérisson , qui se
montre toxique pour le cerveau du Lapin, à la faible dose qui est fixée sur quelques
gouttes d’émulsion décimale de virus, est inoffensif par la voie sous-cutanée; il
est donc inutile de le chauffer avant de le mélanger à l’émulsion rabique.
i re et 2 e sériés. — Lapins ayant reçu le virus-sérum de Vipère
ou de Couleuvre.
Les résultats étant les mêmes avec le sérum de Couleuvre qu’avec celui
de Vipère , nous ne donnons le détail que pour le mélange virus-sérum de
Vipère.
Expérience. — Trois Lapins mâles pesant respectivement 2,oâo, 2,23o
et 2,45o grammes reçoivent chacun sous la peau du ventre, d’abord 5 cc.,
puis 26 h. après, 10 cc. de l’émulsion virus-sérum. i5 jours après la
deuxième inoculation, ils reçoivent encore sous la peau 10 cc. d’une émul-
sion épaisse de virus fixe. Cette dernière, à laquelle les Lapins non prépa-
rés sont très sensibles , reste sans effet sur nos trois sujets. Cinq semaines
après, ils sont éprouvés avec quelques gouttes d’une émulsion décimale de
virus fixe, deux d’entre eux par la voie intra-oculaire , le troisième par la
voie intra-cérébrale. Les deux premiers résistent encore cinq mois plus tard
à une seconde épreuve intra-oculaire, et dix mois après à l’épreuve intra-
cérébrale de virus fixe, manifestant ainsi une immunité solide et durable.
Le troisième sujet n’a rien présenté dans les délais normaux où la rage
éclôt chez les trépanés; mais il a ensuite maigri, puis est mort au bout de
deux mois, sans que le moment de la mort nous ait permis de l’observer
nou s-même et d’en élucider le mécanisme.
3 e série. — Lapins ayant reçu le mélange virus-sérum de Hérisson.
Les 3 Lapins, pesant respectivement 1,990, 2 ,i 85 et 3,255 grammes,
ont reçu chacun, sous la peau du ventre, la même quantité de virus,
mais en émulsion plus diluée, portant à 25 cc. le volume inoculé.
— 149 —
1 5 jours après, ils ont encore reçu, comme ceux des deux premières
séries, îo cc. d’émulsion épaisse de virus fixe. 5 semaines après, deux ont
été éprouvés avec le virus fixe par la voie intra-oculaire, le troisième par la
voie intra-cérébrale; tous ont résisté d’une manière qui semble définitive,
car depuis neuf mois qu’a eu lieu l’épreuve , ils sont encore très bien por-
tants.
Comme on le voit, ces résultats sont beaucoup plus favorables que
ceux obtenus avec les mélanges virus-sérum antirabique de mouton,
ce qui tient probablement à l’action rabicide plus constante des sérums
antivenimeux naturels qu’à celle du sérum antirabique du mouton.
Ils font entrevoir une application possible des sérums naturels de Ser-
pent et de Hérisson à la vaccination antirabique de l’homme ou des
animaux comme le chien : en effrt, ces sérums pourraient avantageuse-
ment remplacer le sérum antirabique de mouton dans les mélanges virus-
sérum, préconisés en 1902 par A. Marie, pour commencer la vaccination
chez l’homme , dans les cas graves où il importe de gagner du temps , car
les mélanges virus-sérum ont une action vaccinante plus rapide que le virus
rabique employé seul. Cet emploi de sérums naturels serait tout indiqué
dans ceux des Instituts antirabiques où l’on prépare aussi le sérum anti-
venimeux: le sérum des Serpents qui fournissent le venin est tout préparé,
il suffit de le recueillir aseptiquement et de le conserver frais ou desséché
jusqu’au moment où il sera employé.
On ne pourrait d’ailleurs, contre l’utilisation économique du sérum des
animaux dont le sang se montre antirabique, arguer de la rareté de ces
espèces : le Hérisson a une grande aire de dispersion et se montre assez
prolifique; l'Anguille remonte périodiquement nos cours d’eau; la Vipère
et les Couleuvres sont abondantes en Europe ; les régions chaudes et cer-
taines de nos colonies sont riches en serpents venimeux. Contrairement à
l'opinion courante, les Serpents venimeux sont en fait très précieux par
leurs propriétés biologiques : incapables de transmettre la rage, ils sont
par surcroît les fournisseurs naturels des vaccins antivenimeux et de sérum
antirabique.
— 150 —
Acanthacées de Madagascar ,
par M. Raymond Benoist.
Genre Pseudoealyx Radlk.
Le seul caractère qui distingue ce genre du genre Thunbcrgia réside
dans le mode de déhiscence des anthères; par ses autres caractères, la
plante se rapproche des Thunbergia de la section Heœacentris.
P. saccatüs Radlk. ( Thunbergia chrysochlamys Baker; 1 \ dejlexiflora Ba-
ker.)
Sans localité : [Baron, n os 4762, 4770, 4915', 5864 , 62i5]; sans loca-
lité [Douillot]; Firingalava, bois, avril 1918, calice, bracléoles et pédi-
celles jaune-brun, corolle rouge brun dans sa moitié supérieure, blanche
dans sa moitié inférieure, anthères jaunâtres [Perrier de la Bathie n° 586 ];
bords du lac Kinkony (Ambongo, bois, juin 1905, liane à rameaux très
nombreux, embrouillés; calice jaune orangé, corolle blanche à la base,
d’un rouge brun plus haut [Perrier de la Bathie n° 5 g 25 ]; plateau de Sa-
karamy, province de Diego-Suarez , forêt, arbuste [Poisson n° 1 33 ] ; Maro-
mandia, liane à fleur saumon, 9 septembre 1922 [Decary n° 940]; Beraty,
liane à fleur blanche, 17 mars 1928 [Decary n° 1 669 ] ; Ankaramy, liane
à fleur saumon, 16 mars 1928 [Decary n° 1872]; Maromamlia, liane à
fleur rougpâtre, 4 juillet 1923 [Decary n° 2227]; baie de Passandura,
pointe d’Antsifï [Pervillé 1 85 1 ] ; croît aussi à Nossi-Bé sur les bords du
Danou Tourtour, j’ai perdu mes échantillons (note de Boivin).
Genre Thunbergia Retz.
Thünbergia erecta, T. Anders.
Sans localité [Bellamy]; environs de Tamatave, bords de la route de
flvoloine, arbuste de 1 mètre, 27 septembre 1912 [Viguier et Humbert
n° A21].
Cette espèce est introduite ; elle est originaire de la Guinée.
T. fragrans Roxb. (= T. convolvulifolia Baker).
Sans localité [Baron n 05 1871, 1971, 2923, 4 2 1 1 ] ; province de
Yakinankaralra, district d’Ambatolampy [Viguier et Humbert, n° 1910].
Espèce introduite originaire de l’Asie tropicale.
Thunbergia Humbertii nov. sp.
Caulis volubilis, junior parce pilosus, deinde glaber. Folia satis longe
peliolata, lanceolato-hastala, ad basim cordata, ad apicem acula, glabra,
margine integro, a basi trinervia. Flores axillares, solitarii, pedunculati ;
bracteæ duæ oppositæ, oblongæ, aculæ, pilis raris sparsis, albidis vestitœ.
Calycis margo pluridentatus ; corollæ tubus ad basim angustus, cylindricus,
deinde repente dilatato-ventricosus , lobi quinque brèves, ad apicem subtruncali.
Stamina quatuor, antheris ad apicem aculis, ad basim longe pilosis et rotunda-
tis. Stylus bilabiatus ; capsula ignota.
Feuilles longues de 3-5 centimètres, larges de 1-2 centimètres; brac-
tées longues de 9 millimètres; corolle longue de 23 millimètres.
Chaîne du Vohibory (à l’ouest d’Ivohibe), dans les restas de forêts, alti-
tude 1, 000-1, 3 oo mètres; liane à fleur jaunâtre inférieurement, pourpre
noirâtre supérieurement, i er novembre 192 h [H. Humbert n° 3i2A].
T. alata Bojer.
Environs de Tamatave : corolle jaune safran avec gorge et tube violet
sombre, 25 septembre 1912 [Viguier et Humbert n° 29/1]; Tananarive
[Waterlotj; Ankadivato, talus herbeux, fleurs jaune saumon [Decary].
Plante introduite, originaire de l’Afrique tropicale.
T. ANGÜLATA Hils. et Boj.
Sans localité [Commerson]; Tananarive [Bojer]; Emyrne, fleur vio-
lette et blanche [le Myre de Vilers]; Fort Dauphin [Scott Elliot n os 2A71
et 2765]; Ilafy, bois humides, fleur blanc violacé, A février 1917 [De-
cary].
T. cyanea Bojer. ( =T . hispida Lindau).
Sans localité [Baron, n°‘ 8A0, 1893]; sans localité [Le Myre de Vilers];
in monte Anloungoun, prov. Emirna [Bojer]; auf trockenen Hügeln ; flores
lilacini fauce jlavo [Hildebrandt n° 383 A]; secteur de Tsiromandidy
[Hure]; flowers blue, very fugacious , Mabobo, Itasy [Scott Elliot
n° 1897]; province de Vakinankaratra, district de Betafo, dans la coulée
de laves de l’Iantsifilra vers i,A 5 o mètres d’altitude; flmrs bleu violacé
pâle, feuilles à nervures très translucides [Viguier et Humbert n° 1A08].
Var. plalyphylla Baker ( pro specie ).
Celte plante est semblable au T. cyanea, mais elle est plus grande dans
toutes ses parties; je la considère comme une variété de celle dernière
espèce.
Les anthères sont barbues à la base et munies de deux éperons; aux
étamines postérieures , l’un des éperons est parfois peu développé et à peine
visible.
— 152 —
T. GRANDIFLORA Roxb.
Tamatave, fleur bleue [Catat n° 1779]; Ankadivato, talus humides,
fleur mauve foncé, 4 février 1917 [Decary].
Plante introduite, originaire de l’Asie tropicale.
Les espèces de Thunbergia qui viennent d’être énumérées se distinguent
de la manière suivante :
I. Calice à bord pluridenté :
A. Anthères non éperonnées à la base :
a. Arbuste dressé T. erecta.
b. Plante volubde :
+ Stigmate bilabié à lèvres inégales. . T. Humbertii.
+ Stigmate infundibuliforme et divisé
en 2 lobes égaux T. fragrans.
B. Anthères éperonnées à la base :
a. Feuilles à pétiole ailé ;bractéoles carénées. T. data.
b. Feuilles à pétiole non ailé; bractéoles
non carénées :
+ Feuilles cordiformes-aiguës T. angulata.
-f Feuilles à sommet arrondi T. cyanea.
II. Calice à bord tronqué sinué T. grandiflora.
Genre Nelsonia R. Br.
Nelsonia campestris R. Br.
Sans localité [Baron n°“ 4421 , 5773, 6/171]; habitat in scorbibus et locis
humidis circa Marouvoai [ Bojer] ; Kdonjo, Soalengo, août 1891 [Douillot]:
Tsarasaotra, août 1897 [Perrier de la Bathie n° 286]; secteur de Mian-
drivaze [Hure]; Ambiiobe, prov. de Diego Suarez [Waterlot n° 288];
chaîne du Aohibory, à l’ouest d’Ivohibe, dans les restes de forêts, altitude
1, 000-1, 3 oo mètres, fleurs lilas, 1“ novembre 1924 [H. Humbert
n° 3 o 66 ].
Genre Elythrarïa Michx.
Elythraria tridentata Vahl.
Sans localité [Bernier n° 289].
-)
— 153 —
Supplément aux observations sur les perlules
DE DIVERSES ESPECES DE PHANEROGAMES ,
par M. le D r Casimir Rouppert,
Professeur de l’Université Jagellone.
Pendant le mois de février j’ai en l’occasion de vérifier et de compléter
mes observations au sujet des plantes à perlules dans les serres du Mu-
séum. À la liste déjà publiée dans ce Bulletin (p. 102), nous pouvons
ajouter encore quelques espèces : Begoniacées : Bégonia acerifolia; Pipe-
racées : Piper lætum, P. macrophyllum , P. zacuapanum; Vitacées : Cissus
adenopodus; Moracées : Cecropia peltata.
C’est peut-être à cause du temps plus favorable , qu’on a pu remarquer
les perlules chez deux nouvelles familles sur des pousses couvertes de jeunes
feuilles; ce sont les Anonacées (ordre Ramies ), représentées par la Ca-
nanga odorata et les Bigmniacées (ordre Tubijlorae), représentées par le
Glaziowa bauhiniopsis : chez cette dernière plante ce sont les poils glandu-
leux qui forment des perlules. Ainsi nous ajoutons les Ranales à côté des
Rosales dans notre liste (p. 102), et les Tubijlorae s’enrichissent des Bigno-
niacées à côté des Acanihacées. Ainsi dans l’ordre de Tubijlorae nos connais-
sances au sujet de relations entre les fourmis et les plantes s’agrandissent :
dans deux familles nous connaissons les perlules, et dans une troisième
famille de Solanacées nous avons pu décrire le Scopolia carniolica, qui
est une plante des plus intéressantes au point de vue de ses rapports avec
les fourmis (1) : ses graines sont disséminées par les fourmis et la plante est
constamment visitée par ces insectes dès que les bourgeons floraux appa-
raissent; même après la chute des corolles les fourmis trouvent alors
comme nourriture, à la base de l’ovaire fécondé, le coi persistant, formé du
reste de la corolle, ce que nous avons décrit dernièrement (2) .
En visitant les serres de l’Institut national d’Agronomie coloniale avec
M. J. Dybowski, j’ai remarqué les perlules sur les plantes suivantes : Cari-
cacées : Carica Papaya; Piper acées : Piper Belle, P. Jaborandi, P. ojjîcina-
rum, P . nigrum. Enfin sur deux plantes jeunes de Cecropia peltata ( Mora -
tées) nous avons trouvé à la surface inférieure des feuilles de nombreuses
perlules allongées (découvertes chez cette espèce par Meyen, 1837). En les
examinant au Laboratoire du Professeur Mangin, j’ai constaté qu’elles
(1 ) Acta Soc. Botanicorum Poloniae, vol. I, Nr. 3, 1993 .
Bulletin de la Soc. Botanique de France, t. 73, 1926.
contenaient des graisses et une grande quantité de cations de potassium
(réaction à Nitrite Sodico-Goballique) : ce sont donc des perJules typiques,
comme toutes les perlules, décrites dans notre monographie (1) . Le même
type est représenté par ies perlules sur jeunes feuilles des grandes plantes
de Cecropia peltula dans les serres du Muséum.
Grâce à l’amabilité de MM. Costantin et Foëx nous pouvons compléter
la littérature des perlules, donnée dans notre note précédente. C’est Fore!
(1905) qui décrivit les fourmis habitant Cecropia sciaclophylla, et Bailey
(1922) les perlules chez Cecropia angulata et C. sciadophylla. Je n’insiste
pas ici sur les opinions de ces auteurs au sujet de la théorie de myrnié-
cophilie de Schimper (1888).
C’est Erwin Smith qui s’est occupé de la production expérimentale des
intumescences ( 2) ; par des actions chimiques ou mécaniques diverses il
a provoqué des intumescences chez les pommes de terre, le chou-fleur, le
Bégonia phyllomaniaca ; ces rfsmall 1 11 mors « de la fig. 366 ( p. 488 ) et
fig. 36 g (p. 492) de chou-fleur, obtenus par action des vapeurs de la
solution Carnoy, rappellent beaucoup les perlules, mais sans leur être
identiques.
W Studja nad gruczolami parzacemi i perelkowemi roslin. Czesc II : Gru-
czoiy perelkowe. Cracovie, 191 8, vol. LVIII, série B de Rozprawy Wydz. malem.-
przyr. Akademji Umiejetnosci w Krakowie , p. J-4o; planches i re , 2 e .
E. F. Smith, An introduction to bacterial diseases of plants, 1920.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages.
Cessation de fonctions de MM. E.-L. Trouessart et A. Menegaux n 5
Nomination de M. J. Berlioz comme délégué dans les fonctions d’ Assistant
à la Chaire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) 1 1 5
— de M. Lodbière comme Préparateur titulaire à la Chaire d’Organogra-
phie et de Physiologie végétales 1 1 5
— de M. Potignon comme Gardien de ménagerie titulaire 1 15
— de M IU Degas et M. Lacoste comme Boursiers de Doctorat 1 1 5
— de MM. L. Gaumont, Pardé et J. de Vilmorin comme Correspondants
du Muséum 1 1 6
Présentation de pièces de collections par M Ue F. Coupin 116
Présentation d’ouvrages par MM. li. Lecomte. L. Roule, D. Bois, P. Le-
moine, M lle Coupin, M. P. Chabanaud 1 16
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 117
Communications :
L. Roule. Un cas de cannibalisme ophidiopliagique chez le Python de Seba. 1 1 9
D r J. Pellegrin. Mission J. Pellegrin au Maroc : Reptiles, Batraciens et
Poissons 120
F. Angel. Sur un squelette céphalique de Crocodilus cataphractus Cuvier. 12O
P. Chabanaud. Description d’une espece nouvelle de Sole originaire de
l’Atlantique oriental 127
D 1 F. Jugeât. Anomalie des pinces chez le Homard [Fig.] 1 3 1
M. André. Une forme tunisienne nouvelle de Thrombidion [Figs] i 35
R. P. Longin Navas. Les Némoptéridés (Ins. Nevroptères) du Muséum
National de Paris 1 3 8
Ed. Lamy. Les Myes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par
le D 1 Jousseaume) îfio
M mc M. Phisalîx. Vaccination du Lapin contre l’inoculation intra-céré-
brale de virus rabique fixe , par inoculation sous-cutanée des mé-
langes virus-sérum de Vipère , de Couleuvre ou de Hérisson , puis de
virus fixe 1^7
R. Benoist. Acanthacées de Madagascar i 5 o
D r C. Rouppert. Supplément aux observations sur les perfides de diverses
espèces de Phanérogames 1 53
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I, But et composition de la Société.
Article premier.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d’histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l'enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 20 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 3 00 francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5 oo francs, ou avoir versé pendant six ans une cotisation d’au moins
100 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (1) .
W S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association ,
boulevard Saint-Germain, n° îao, à Paris.
x BULLETIN
DU ,
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNEE 1926
N° 3
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXX.VI
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ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
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gageront à en payer les irais.
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dique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
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ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
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qu’ils désirent (à leurs frais).
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la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
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du Bureau.
11 ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1926. — N° 3.
■£■:§» Cf
231‘ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
25 MARS 1926.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le i or fascicule du Bulletin
pour l’année 1926, contenant les communications faites dans la
réunion du 28 janvier 1926.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
MM. Hissard et Mérite ont été délégués pour l’enseignement du
dessin au Muséum (plantes et animaux) pendant l’année 1926.
(Arrêté du 6 mars 1926.)
MM. Le Texier, Moisan-Trénier, Gratien ont été nommés Gar-
diens de galerie stagiaires. (Arrêté du 20 mars 1926.)
M. L. Mangin, Directeur du Muséum, a été nommé Commandeur
du Mérite agricole. (Arrêté du 12 mars 1926.)
M. le D r J.-B. Charcot, Directeur du Laboratoire des Recherches
maritimes [Navire Pourquoi-Pas?] (Ecole pratique des Hautes-
Études), a été élu Membre de l’Institut (Académie des Sciences)
[22 mars 1926].
1 1
Muséum. — xxxn.
La chaire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) est déclarée
vacante. (Arrêté du 19 avril 1926.)
Quatre conférences du dimanche auront lieu les 18 et 2 5 avril,
2 et 9 mai 1926. Conférenciers : MM. P. Lemoine, L. Bultingaire,
P. VlGNON, J. PeLLEGRIN. 1
M. le D r Arnault, à Nogent-sur-Marne (Seine), a obtenu une
mission gratuite pour le Sud-Algérien. (Assemblée des Professeurs
du h mars 1926.)
M. Collenette, sujet anglais, a obtenu une mission gratuite pour
la Guinée française. ( Id .)
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Pro-
fesseurs du k mars 1926) :
Sur la proposition de MM. les Professeurs H. Lecomte et
M. Boule :
Le Père Emile Licent, Directeur fondateur du Musée Hoangho
Paibo à Tientsin (Chine) : a rendu aux sciences naturelles des ser-
vices importanls en organisant des explorations scientifiques dans
le bassin du fleuve Jaune, en fondant le Musée de Tientsin, destiné
à recevoir les abondants matériaux recueillis, et en prêtant un utile
concours au Père Teilhard de Chardin, Chargé de mission du Mu-
séum, dans sa dernière exploration paléontologique en Chine; le
Muséum a reçu du Père Licent, dans ces dernières années, un im-
portant herbier comprenant plus de 4 , 000 numéros et provenant
surtout du bassin du fleuve Jaune.
. Sur la proposition de MM. les Professeurs M. Boule, A. Lacroix,
L. Jourin :
/
Le Père Teilhard de Chardin, Chargé de mission du Muséum en
Mongolie, d’où il a rapporté des collections d’un grand intérêt.
M. le Président adresse de vives félicitations à M. le Professeur
R. Verneau, revenu de sa mission aux Canaries d’où, tout en pour-
suivant ses recherches anthropologiques, il a rapporté une intéres-
sante collection de roches pour le Laboratoire de Minéralogie et où
il a rendu d’importants services à la cause française.
/
— 157 —
M. le Président annonce l'arrivée d’un jeune Tapir à la Ména-
gerie.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur D. Bois offre, pour la Bibliothèque du Muséum,
une notice qu’il vient de publier : Eugène Tisserand [Extrait du
Journal de la Société Nationale d’ Horticulture de France , décembre 1925].
M. le Professeur R. Anthony présente les mémoires suivants :
i° Les affinités des Cétacés, par R. Anthony. [Annales de l’Institut
Océanographique, tome III, fasc. II, Paris, 1926.]
2 0 Etude morphologique et morphogénique du squelette du bras et de
l’avant-bras chez les Primates, par Ioan Gh. Botez [Thèse de Doctorat
ès Sciences naturelles, Paris, 1926].
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Sampaio ( A. J. ) : Contribuiçoes para a nova flora brasiliense ( Cyathe-
accas). Rio de Janeiro, 1925, in- 4 °.
Catalogue of the printed books and pamphlets in the library of the
Linnean Society of London. New édition. London, 1925, in-8°.
Commissariat de la République française au Togo. Guide de la
colonisation au Togo. Paris, 192/1, in-8°.
Commissariat de la République française au Cameroun. Guide de
la colonisation au Cameroun. Paris, 1923, in-8°.
Extraits des ' Mémoires de Lavoisier concernant la météorologie et
l’aéronautique, publ. par les soins de l’Office national météorologique
de France, Paris, in-8°.
Marquez da Cunha e Julio Muniz (Drs) : Contribuiçâo para 0 conhe-
cimento dos ciliados parasitos dos Mammiferos do Brasil. Rio de Janeiro,
1926, in-8°. (Extrait de Sciencia medica , anno III, n° 12, 3 i-i 2 -
i 9 25 .)
Dutertre (A. -P.) : Les Auceües du terrain porllandien du Boulonnais.
Lille, 1926, in-A°. (Extrait d’une communication faite le h nov.
1925 à la Soc. acad. de Boulogne-sur-Mer.)
1 1 .
«
— 158 —
Dutertre (A.-P.) : Nouvelles remarques sur les dépôts monastiriens
de Sangatte et de Wissant ( Pas-de-Calais ). (Extrait des Annales du
Musée géologique du Boulonnais, vol. I, fasc. 6, 1925.)
Dutertre (A.-P.) : Notice géologique sur la Pointe aux Oies et les
abords de la station zoologique de Wimereux. Paris, 1925, in-/i°.
( Trav . de la station zool. de Wimereux, tome IX, p. 66-88.)
Rauther (M.) : Führer durch die Naturaliensammlung zu Stuttgart .
II. Die zoologische Sammlung. Stuttgart, 1925, in-8°.
Janet (Ch.) : Constitution orthobiontique des êtres vivants. I. Théorie
orthobiontique. Beauvais, i925,in-8°.
Palgen (W.-B.) : Essai sur la biologie de quelques bactéries. Nancy,
1925, in-8°. (Thèse Pharm. Nancy.)
Bach (D.) : Contribution à l’étude de la nutrition azotée de /’« Asper-
gillus repensn de Bary. Saint-Dizier, 1925, in- 8 °. (Thèse Sc. Paris.)
Houard (C.) : Les Zoocécidies des plantes d’Ajrique, d’Asie et
d’Océanie. Paris, 1922-1923, 2 vol. in-8°.
Manquent (Jules) : Etude agrologique de ïOranie orientale. Mosta-
ganem, 1925, in-8° (Thèse Sc. Toulouse.)
Bhattacharya (M. ) : Les inclusions cytoplasmiques dans Voogénese de
certains Beptiles. Paris, 1925, in-8°. (Thèse Sc. Paris.)
Lemesle (Robert) : Contribution à l’étude structurale des Ombellijères
xérophiles. Paris, 1925, in-8°. (Thèse Sc. Paris.)
Jolivet (Roger) : Contribution à l’étude des genêts indigènes. Lons-
le Saunier, 1925, in-8°. (Thèse Pharm. Paris.)
Dubecq (M.-X.-P.) : Morphologie comparative de quelques muscles
élévateurs de la mandibule chez les Vertébrés. Bordeaux, 1925, in- 8 °.
(Thèse Sc. Bordeaux.)
Tchiang Tsong Hoie : Recherches sur l’absorption intestinale chez les
Insectes. Nancy, 1925, in-8°. (Thèse Sc. Nancy.)
Rousseau (Jean) : Elude de quelques espèces des genres «■ Malvan et
« Lavatera-n , Lons-le-Saunier, 1925, in-8°, (Thèse Pharm. Paris.)
— 159
COMMUNICATIONS.
Reptiles, Batraciens et Poissons du Maroc oriental
RECUEILLIS PAR M. P. PâLLARY ,
par M. le D r Jacques Pellegrin.
Durant l’été 1925, M. Paul Pallary, chargé de mission au Maroc
oriental, a rassemblé, principalement dans la vallée de la Moulouya,
d’importantes collections de Reptiles, Batraciens et Poissons, dont on.
trouvera plus loin la liste complète. Quelques échantillons provenant de
récoltes antérieures, mentionnés également ici, ont été pris dans le Grand
et dans le Moyen-Atlas.
Les Reptiles et Batraciens ont été récoltés à Kerrando (i 35 o m. d’alti-
tude), à 1 5 kilomètres de Rich, au sud du Grand-Atlas, à Tanant (912m.
d’altitude) et Azilal (i ,425 m.) dans le Grand-Atlas, à Timbadit
(i, 935 m.) et à Azrou (1,200 m.) dans le Moyen-Atlas. En ce qui concerne
le bassin de la Moulouya, les lieux de provenance sont : Itzer (i, 63 i m. ),
Midelt (1,509 m.) dans la haute vallée, Missour (928 m.), Outat el-
Hadj (852 m.), Ain Gueltara (692 m.), Mahiridja (670 m. ),
Guercif (364 m.), dans la partie moyenne, Camp-Berteaux dans les
régions plus basses, enfin Taourirt ( 3 y 3 m.) sur l’Oued Zâ et à l’est
Berguent (918 m.).
Les principales localités de capture sont pour les Poissons : l’oued
Messaoud, affluent de la Haute-Moulouya, à 4 o kilomètres en aval de sa
source (altitude 1,600 m.), l’oued Outat à Midelt, Outat-el-Hadj
(Moyenne-Moulouya), l’oued Melloulou, affluent de gauche qui se jette à
Guercif. D’autres échantillons proviennent d’un affluent de droite de la
Moulouya, l’oued Zâ, soit du pont près de Taourirt, soit de la cascade à
17 kilomètres au nord-ouest de cette localité, ainsi que de Berguent tout
à fait dans le haut cours de la rivière. Enfin plusieurs spécimens ont été
péchés à Azrou, dans l’oued Tigrigra (bassin du Sébou).
Ces importants documents herpétologiques et ichtyologiques des parties
orientales de l’empire chérifien peuvent être utilement comparés à ceux
que j’ai recueillis, l’automne dernier, dans le Maroc occidental et qui ont
fait l’objet d’une précédente note (1) .
W D r J. Pellegbin, Mission J. Pellegrin an Maroc. Reptiles, Batraciens et
Poissons. (Bull. Mus. Hist. nat. , 1926, p. 120.)
— î 60 —
REPTILES.
*
«ECKOMDÆ.
1 . Stenodactylus guttatos Cuvier. — Mahiridja.
2 . Tarentola mauritamca L. — Azilai, Azrou, Midelt, Mahiridja
Guercif.
A6AHIIDÆ.
3 . Agama inermis Reuss. — Taourirt.
AMPHISBÆ1VIDÆ.
h. Trogonophis Wiegmanni Kaup. — Guercif.
LACERTIDÆ.
5 . Lacerta ocellata Daud. var. pater Lataste. — Azilai, Midelt.
6. — müralis Laur. var. Bocagei Séoane. — Itzer, Midelt, Timhadit.
Ainsi que je l’ai signalé dans ma note précédente le Lézard des mu-
railles se tient au Maroc souvent au voisinage de 2,000 mètres. Le piton
de Timhadit se trouve, en effet, à i,g 35 mètres. Les individus recueillis
à Midelt et à Itzer sont remarquables par leur teinte très sombre et uni-
forme.
7 . Lacerta perspicillata D. et B. — Timhadit.
Le Lézard à paupières transparentes n’était primitivement connu qu e
d’Oran et ses environs. Il a été mentionné pour la première fois au Maroc
par Chabanaud (1) d’après des spécimens recueillis par M. Pallary à
Telouet (Grand- Atias). Il est curieux de constater que cette localité se
trouve à 1,960 mètres, c’est-à-dire à une altitude semblable à celle
de Timhadit. Ce Lézard se trouve donc depuis le niveau de la mer
jusqu’aux environ de 2,000 mètres et son habitat est beaucoup plus vaste
qu’on ne le supposait d’abord.
8. Psamodromüs algirds Fitz. — Kerrando, Azilai, Outat el-Hadj ,
Taourirt.
9 . Acanthodactylüs boskianus Daudin var. asper Aud. — Berguent.
L’Acanthodactyle bosquien ne semble pas avoir encore été signalé au
Maroc , mais la localité de Berguent est située sur les confins de l’Oranie
où ce Lézard est assez répandu.
1 0 . Acanthodactylüs pardalis Licht. var. Latastei Boulenger. — Itzer,
P) P. Chabakaud, Sur divers Reptiles et Batraciens du Maroc recueillis par
M. Pallary. [Bull. Mua.Hist. nat., 1916, p. 281.)
Outat el-Hadj, Aïn Guettara, Mahiridja, Guercif, Taourirt, Camp-
Berteaux.
L’Acanthodactvle penthère paraît fort abondant dans tout le bassin de la
Moulouya.
11. Acanthodactylos volgaris D. et B. var. albolineata D. et B. —
Azrou.
«
12. Eremias guttolata Licht. — Outat el-Hadj.
12 a. — — var. Olivieri Audouin. — Itzer, Guercif,
Taourirt, Berguent.
SCINCIDÆ.
13. Chalcides ocellatos Forsk. - — Guercif, Taourirt.
13 a. — — var. parallelüs Doumergue. — Missour.
14. — tridactylüs Laurenti. — Tanant.
COLUBRIDÆ.
15. Coronella Amaliæ Boettger. — Midelt.
16. Tropidonotds viPERiNusLatreille. — Guercif.
17. Macroprotodon cucüllatus Geoffroy. — Berguent.
Dans l’exemplaire de 29 centimètres recueilli par M. Pallary se trouvait
un Acantliodactyle d’une dizaine de centimètres de longueur qui avait été
avalé; la pointe de la queue du Lézard sortait encore de la bouche du
Serpent, tandis qu’à l’autre extrémité, dans l’estomac, la tête était déjà
presque complètement digérée.
BATRACIENS.
RANIDÆ.
1 . Bana escdlenta L. var. ridibdnda Pallas. - — Azrou , Outat el-Hadj ,
Mahiridja, Berguent.
DISCOGLOSSIDÆ.
2. Discoglossus pictds Otthm. — Berguent.
POISSONS.
CLIPKIDÆ.
1. Alosa volgaris G. V. — Oued Zâ.
Il est très intéressant de constater la présence de l’Alose vulgaire dans
l’oued Zâ , tributaire de la Moulouya , fleuve méditerranéen.
— 162
SALMOIVIDÆ.
2. Salmo trütta L. var. macrostigma A. Dum. — Azrou (Oued
Tigrigra), Oued Messaoud, Midelt, Oued Z â.
L’examen des écailles d’un sujet de 28 centimètres, pêché dans l’oued
Messaoud indique comme âge approximatif 3 ans environ.
CYPRINIDÆ.
3. Barbus setivimensis G. V. — Outat el-Hadj , Berguent.
Chez un spécimen mâle d’Outat el-Hadj, à testicules mûrs, il y a de
nombreux petits tubercules nuptiaux sur la tête et sur les écailles du dessus
du corps.
3 a. Barbus setivimensis C. V, var. uabiosa Pellegrin. — Oued Zâ.
Cette forme décrite par moi (1) et remarquable par le développement de
ses lèvres atteint une assez grande taille. Un des spécimens récoltés par
M. Pailary mesure, en effet, £95 millimètres de longueur.
û. Barbus Ksibi Blgr. — Oued Messaoud.
Un spécimen mesure 3g 0 millimètres. Certains individus sont assez dif-
ficiles à distinguer de l’espèce précédente.
5. Barrus Magni-Ati antis Pellegrin. — Outat el-Hadj, Guercif (Oued
Melloulou), Oued Zâ.
Chez un mâle de i83 millimètres de Guercif et chez une femelle de
190 millimètres d’Outat el-Hadj à ovaires gonflés d’œufs mûrs on voit
de petits tubercules nupliaux sur les écailles du dessus et des côtés du
corps. Ce fait montre que chez ce Barbeau le mâle aussi bien que la femelle
peuvent, en période de reproduction, présenter l’un et l’autre des érup-
tions nuptiales.
6 . Barbus Waldoi Blgr. — Outat el-Hadj, Guercif (Oued Melloulou),
Oued Zâ.
MG1LIDÆ.
7. Mugil capito Cuvier. — Oued Zâ.
M Bull. Mus. Hist. nat., 1920, p. 612.
163 —
Les Sphegidæ (Hyménoptères) du Muséum National de Paris,
par M. Lucien Berland.
En étudiant et classant les Sphegidæ de nos collections, je me suis aperçu
que le résultat de cette étude valait la peine d'être publié. Il y a là un
matériel accumulé depuis près d’un siècle par de zélés voyageurs qui ont
parcouru les contrées les plus variées, et qui était resté en vrac, faute de
spécialiste pour s’en occuper. Il s’y rencontre des formes encore non
décrites et d’autres qui élargissent l’aire de répartition d’espèces déjà
connues.
Cette première série de notes se rapporte au genre Spheæ et constitue
une liste des représentants de ce genre se trouvant dans nos collections.
L’astérique qui précède certains noms indique que nous possédons le type.
Genre Sphex Linné (1) .
W Le genre Sphex de Linné, 1758, Systema natures, 10® édition, ne con-
tient aucune espèce du genre Sphex tel que l’entendent les auteurs modernes ,
ainsi que l’a fait remarquer avec raison IL T. Fernald en 1 9 0 5 ( Entomological
news, igo 5 , p. 1 63 - 1 60 ). Par contre, le second Sphex de Linné est incontes-
tablement une espèce considérée comme une Ammophila : S. sahulosa. Il y a là
une inconséquence tout à fait insupportable pour les partisans de la stricte obser-
vation des règles delà nomenclature zoologique, et plusieurs auteurs, particuliè-
rement de langue anglaise , ont appliqué avec rigidité la logique , appelant Sphex
ce qui était jusqu’alors des Ammophila, et donnant aux anciens Sphex le nom de
Chlorion, Proterosphex , etc. Cependant pendant plus d’un siècle les auteurs les
plus éminents, y compris Kohl, savant monographe des deux genres, avaient
employé les deux noms dans leur sens généralement admis, sans se douter qu’ils
étaient dans l’erreur, et il n’en est jamais résulté aucun inconvénient. Au con-
traire, cette modification aboutit au plus beau gâchis que l’on puisse imaginer :
certains auteurs l’ont admise, d’autres non; si bien que lorsqu’on voit le mot
Sphex, on ne sait plus s’il s’agit d’un Sphex ou d’une Ammophile. L’unanimité
s’est si peu faite sur ce point que Kohl, publiant en 1906 une monographie des
Ammophila, leur laisse ce sens ancien, quoiqu’il n’ignore pas le travail de Fer-
nald, puisqu’il le cite. Aussi ai-je décidé de tenir compte de la prescription, et
de conserver au genre Sphex le sens qu’il a eu pendant un siècle et demi. Sans
doute il y a les règles , il y a la logique , mais au-dessus il y a le bon sens , doqf
Descartes disait et qu’il était la chose du monde la mieux partagée» et le bon sens
veut qu’on ne change pas à tout bout de champ les noms bien établis, et qu’on
facilite la tâche des travailleurs au lieu de la compliquer.
— 164 —
Sous-genre Ghlorion.
Sphex (Chlorion) lobatüs F.
Nombreux exemplaires de l'Inde et de l’Indo-Ghine française, où l'espèce
est commune de la Cocbinchine au Tonkin. Aussi en Chine. Deux exem-
plaires provenant de la collection Sichel sont étiquetés : Gabon, ce qui est
fort peu vraisemblable et semble dû à une erreur. Cependant B ingbam,
dans Fauna of British India, Ilymenoplera, I, p. 2 48 , dit que l’espèce
s’étend jusqu’à l’Afrique ; c’est pourquoi j’ai cru pouvoir citer cette localité,
bien qu’elle soit douteuse.
Sphex (Chlorion) regalis Smith.
Inde anglaise : Kurrachee , Transkaspie : Askhabad.
Var. Kofili : Askhabad (coll. J. Pérez).
Sphex (Chlorion) splendidds F.
Inde anglaise : Pondichéry; Bengale; Transkaspie : Askhabad.
Sphex (Chlorion) hirtus Kohl.
Presqu’île du*Sinaï : Ouadi Gorondel, plaine du Ga’a (J. Gouyat, 1 d\
2 9 , 1909); Arabie : Djebba (Botta, 1889, 1 <d); obock (Maindron,
i 8 9 3 , 5 d*, 6 9 ).
< Sphex (Chlorion) xanthocerüs llliger.
Synonyme : Sphex massaicus Cameron (1) .
Var. apicalis Guérin. — Tunisie : Sfax ( 1 4 9 ); Kebili (1 9 ); environs
de Tripoli (Mouchez, 1 9 ); Nubie (Botta, 1 834 , 2 9 ); Abyssinie
(Schimper, i 85 o, 2 9 ); Raffray, 1882, 2 9 ); Afrique occidentale :
Konakry (Maclaud, 1897, 1 9 ); Assinie (Alluaud, 1886, 1 d 1 , 1 9 );
Bassin du Moyen-Niger, Goundam (Chudeau, 1908).
Var. maæillaris Pal. de Beauv. — Afrique orientale, de l’Ethiopie au
Natal; Afrique occidentale, de l’Angola au Dahomey.
t 1 ) Grâce à l’obligeance de M. le Professeur Y. Sjôstedt, j’ai pu voir le type de
Cameron; sans le moindre doute possible, c’est un Chlorion xanthocm'us. Cette
erreur énorme, qui l’a amené à décrire comme une espèce nouvelle un Sphex
très commun dans toute l’Afrique , mesure la valeur des travaux de cet auteur
qui a décrit des centaines d’espèces sans prendre le temps de faire aucun con-
trôle. C’est avec des travaux de ce genre que la systématique devient un maquis
impénétrable.
r
\
— 165 —
*Var. varipennis Reiche et Fairmaire (= subcyaneum Gerst.). Antennes
jaunes, et aussi la face en plus ou moins grande partie. — Abyssinie
(Ferret et Galinier, 2 cf, types de Reiche et Fairm aire); Nubie (Rotta,
i 834 , 2 c?, 3 9 ); région du Bahr-el-Ghazal , Zangoué (D r Gaillard, 1912,
1 9 ); Sénégal, Guinée, Congo, Côte-d’Ivoire, Chari-Tchad.
Var. instabilis Smith. — Dahomey; Guinée française; région de Kou-
roussa (Pobéguin, 1901, 1 9 ); Guinée portugaise (Favarel, 1 9 , 1908);
Congo : environs de Brazzaville (Roubaud et Weiss, 1907, 1 cT, 1 9 ;
Nord-Est de Fort- Archambault (D r Decorse, 1 d).
Var. Cette variété , entièrement noire , n’a pas reçu de nom : elle est dési-
gnée par Kohl comme var. 2. — Congo (Dybowski, 1896, 2 9 ); Afrique
centrale; Rhodesia du Sud (A. Ellenberger, 1915, 1 9 ); Delagoa-bay
(1 9 ); Afrique Orientale anglaise, Fort-Hall (Aliuaud et Jeannel, janvier
1912, 1 9 ).
Sphex ( Chlorion) cyaniventris Guérin.
Chili : Nos (C. Porter, 1911) ; Valparaiso; République Argentine : Prov.
de Santiago de! Estero, bords du Rio Salado, environ d’icano; Barrancas
(E. R. Wagner, nombreux exemplaires des deux sexes, recueillis principale-
ment en novembre et décembre, de 1903 à 1912); Prov. de Mendoza,
San Rafael (Tournouer, 1906).
Sphex (Chlorion) viridicoeruleüs Lep. et Serv.
(= mirandus Kohl).
Guyane française : Cayenne, Gourdonville (R. Benoist, août, octobre
1913, 3 9 ): Cayenne (Feisthamel, 1 836 , 1 9 ); Brésil : Amazones,
Cavallo Cocho; Colombie : Santa-Fé de Bogota ( 29 ); Mexique : état de
Jalisco, environs de Guadalajara (Diguet, 1903, 1 d).
Sphex (Chlorion) cyaneum Dahlbom.
(= nearticus + occultus Kohl, synonymie établie par Fernald, 1904.)
> Mexique : Basse-Californie (Diguet, 1895, 2 c?, 2 9 ); U. S. A. : Illi-
nois (coll. Sichel, 1 858 , 2 9 V. Montagnes Rocheuses (coll. Ernest André,
4 9 ).
*Sphex (Chlorion) hemiphrasinls Sichel.
Montevideo (coll. Sichel, type).
République Argentine : très nombreux exemplaires de la forme typique
et de diverses variétés de couleur, recueillis par E.-R. Wagner dans la pro-
vince de Santiago del Estero; aussi de Patagonie et du Tucaman.
166 —
Sous-genre Palmodes.
Sphex (Palmodes) occitanicds Lep. et Serv.
France méridionale et centrale, littoral Atlantique et Ouest jusqu’en
Anjou; Balkans : Macédoine, Constantinople; Chine (Stevens, i 852 , i 9);
Afrique du Nord.
Var. syriaca. Liban (Gadeau de Kerville); Perse (Aucher, i84o).
*Sphex (Palmodes) argyriüs Brulié.
Morée (1 9, type; i d\ type = Sphex emarginatus) ; midi de la France :
Var, Vaucluse ; Algérie ; Asie mineure : Akbès.
Sphex (Palmodes) melanariüs Mocsary.
Espagne : Escorial (i cf); Algérie (coll. Sichel, 1867 , 7 ( 5 , 79 ).
Sphex (Palmodes) puncticollis Kobl.
Turkestan (coll. J. Pérez); Maroc : Tanger (Favier, i856, 4 9).
*Sphex (Palmodes) straboni (1) , nov. sp.
9. Long. i8,5 millimètres. Noir avec, de couleur rouge, les 1 e1 et
2 e segments abdominaux, l’apex des fémurs, les tibias et tarses I et II, la
base des mandibules ; tarses 111 rouge sombre , toutes les griffes rouge
clair; épines des pattes jaune-doré, y compris les dents des peignes; épe-
rons des tibias bruns, l’apex jaune; face avec de longs poils jaunes dressés,
et une pilosité peu dense et peu visible, sur le vertex, le pronotum, le
mésonotum, le bord postérieur des tubercules huméraux, les hanches, les
tegulæ. Ailes très légèrement enfumées, les nervures brun clair ou jaunes.
Tête : clypéus assez semblable à celui de S. occitanicus , mais très nette-
ment convexe, face creusée au niveau des antennes; yeux convergents vers
l’avant, leur écartement à peine égal aux articles II + III du funicule;
ocelles postérieurs un peu plus écartés l’un de l’autre que de l’œil, ocelle
antérieur très gros. Antennes fines, le 2 e article du funicule égal en lon-
gueur au 3 e plus à peu près la moitié du 4 e . Mandibules élargies à l’apex,
tridentées, la dent apicale assez longue et aiguë, les deux autres peu sail-
lantes, arrondies.
Thorax : pronotum assez long, très régulièrement arrondi, sa face anté- (*)
(*) Dédié à Strabon, géographe grec né à Amusia.
rieure presque verticale; mésonotum finement ponctué, ainsi que le scu-
tellum, ce dernier brillant ; mésopleures assez fortement rugueuses, avec
de fines carènes; postscutellum assez étroit, peu saillant, lisse, sans aucune
dépression médiane, segment médiaire finement strié transversalement.
Pattes : tarses I avec un peigne bien net de 6 épines assez longues et de
plus, en dessous de cette série, quelques autres dents. Ailes : 9 e cellule
Fig. 2 . Sjthex straboni, nov. sp., idem. — Fig. 3. Sphex leucosoma, Kohl, idem.
— Fig. 4. S. leucosoma, maxille et palpes.
cubitale étroite, sa largeur à peu près égale à la troncature delà 3 e cel-
lule cubitale sur la nervure radiale (fig. a j.
Abdomen ; pétiole aussi long que le i er article du tarse III, ou que les
articles I + II + III du funicule , légèrement courbé. Dernier sternite net-
tement comprimé.
Turquie, province du Pont : Amasia, î 9 (type) provenant delà collec-
tion J. Pérez.
Cette petite espèce appartient au groupe de S. occitanicus ; elle se dis-
tingue par sa coloration et aussi par la convexité du clypéus, caractère qui
ne s’observe pas , en général , chez les espèces de ce groupe.
Sous-genre Calosphex.
*Sphex (Calosphex) niveatds Dufour.
Types dans la collection Dufour (Pontéba, Algérie ).
Algérie : Ghardaïa (D r Chobaut); Obock (M. Maindron, 9 9); les
exemplaires d'Obock ont l’abdomen taché de noir sur certains segments,
en particulier une petite tache sur le 2 ' tergite, les fémurs sont plus
fortement noirs , le pétiole noir au lieu d’être brun.
— 168 —
Sphex (Calosphex) nigropectwatus Taschenberg.
Égypte (Bové, i 833 , 1 9 ); Algérie ( coil. Vachal, i 9 ) ; Obock ( Main-
dron, 1893, 1 9 ); Aden (Jousseaume, 1897, 1 9 ); Bassin du Moyen-
Niger : Azaouad, Amaiort (R. Chudeau, août 1909, 1 9 ).
Biologie. — Une note manuscrite du regrette R. Chudeau , épinglée à
son exemplaire, dit : cr Le gros hyménoptère à abdomen blanc et rouge
fait sa proie de Criquets pèlerins. A un terrier vertical profond, que je n’ai
pas eu le temps de fouiller. » Bien que succinct, ce renseignement est pré-
cieux, étant donné la pénurie de nos connaissances sur les Sphex exotiques.
Sphex (Calosphex) Haberhaueri Radoszkowski.
1 9 de la collection J. Pérez, localité indéchiffrable.
Sous-genre Parasphex.
*Sphex (Parasphex) albisectus Lepeletier et Serville.
Des exemplaires de la collection Lepeletier qui sont probablement les
types , se trouvent au Muséum ; ils ne portent pas de localités.
Nombreux exemplaires de France méridionale, à l’ouest jusqu’à la
Loire; Espagne; Dalmatie; Syrie; Mongolie; Chine : Kiang-Si (A. David,
1869); tout le nord de l’Afrique; Afrique Occidentale : Sénégal, Gabon,
Congo français; Afrique Orientale anglaise : Mombasa (Ch. Alluaud, îqoà).
Variétés de Sphex albisectus.
Le S. albisectus, répandu dans toute l’Afrique, paraît y présenter cer-
taines variétés. Cameron (1912) était déjà de cet avis, ce qui ne l’a pas
empêché de décrire une espèce du Kilimandjaro et une de l’Afrique occi-
dentale, dont il reconnaît lui-même la faible valeur.
Je considère comme des variétés de S. albisectus les formes suivantes :
*Var. chudeaui, n. var. — Bord antérieur du clypéus, les mandibules
sauf l’apex, le scape et les premiers articles des antennes rouges; pattes
rouges, sauf les hanches, qui sont noires en grande partie; pétiole rouge,
abdomen rouge , les 4 e , 5 e et 6 e tergites ainsi que la partie apicale du 3 %
noirs; dents du peigne tarsal blanc-jaune.
Haut-Sénégal-Niger : cercle de Nara, Balé (R. Chudeau, en juillet, 1 9 ,
type).
*Var. alluaudi, 11. var. — Tegulæ rougeâtres, ainsi que le bord anté-
— 169 —
rieur du clypéus, la partie inférieure des fémurs, et les genoux en plus ou
moins grande partie, pétiole rougeâtre, sa partie basilaire brune, abdomen
noir, le i er tergite et le 2' sternite rouges, dents du peigne rougeâtres.
Côte d’ivoire : Àssinie (Ch. Alluaud, 1886, 1 d, 2 9 , types).
*Var. congoensis, n. var. — Antennes rouge très sombre, tegulæ et
tarses fauves; pétiole brun, progressivement éclairci à partir du thorax.
Congo français : Libreville (Boucher, 1899, 1 9 , type).
Dans toutes ces formes, le scutellum est élevé, sa face dorsale plane, le
sillon médian, à peine visible, ne se devine, souvent, que lorsqu’on
regarde de côté, où il se distingue par une échancrure minime au bord
postérieur; cela s’observe, d’ailleurô, chez des albisectus authentiques de
France, où le sillon disparaît plus ou moins.
De même les exemplaires de la var. alluaudi ont la troncature apicale de
la 3 e cellule cubitale plus étroite que la 2 e cubitale; cela aussi se remarque
parfois chez des albisectus, et ne constitue pas, à mon avis, un caractère
spécifique.
Sphex (Parasphex) viduatus Christ.
Algérie , Égypte , Maroc ; Afrique occidentale : Sénégal , Grand-Bassam ,
Côte d’ivoire, Congo; Afrique orientale : Zanguebar (B. P. Leroy, 188b );
Afrique du Sud : Delagoa bay; colonie du Cap, Steynsburg (Ellenberger,
1 9 ° 9 )*
Syrie : Beyrouth; Arabie : Djedda (Botta, 1839); Inde anglaise : Pon-
dichéry, Bengale; Cochinchine (amiral Vignes, 1898).
Espagne : îles Baléares , Palma de Mallorca (1 d\ Ernest André).
Sphex (Parasphex) ledcosoma Kohl.
Sénégal : Dakar (G. Melou, 1906, t 9 ).
L’espèce a été décrite du Caire sur une seule femelle. L’exemplaire du
Sénégal correspond exactement à la description de Kohl , notamment par
la forte pubescence argentée du corps , les ailes entièrement hyalines , et
surtout par ce caractère très important, qui est une véritable anomalie
dans la nervulation alaire : la i re nervure récurrente aboutit dans la
1" cellule cubitale et la 2 e nervure dans la 3 e cellule, si bien que la 2* cel-
lule cubitale n’en reçoit aucune (fig. 3 ). Je remarque de plus un caractère
que Kohl n’a pas mentionné : la brièveté des articles des palpes (fig. 4 ).
Ce Sphex est parasité par deux Strepsiptères, qui font saillie, l’un à l’ex-
trémité du 4 “ tergite abdominal, l’autre à celle du 5 e .
— 170 —
*Sphex (Parasphex) perezi, nov. sp.
9. Long. 17 millimètres. Tête, antennes, thorax et pattes entièrement
noirs , les griffes et le bord postérieur des tegulæ brun-rougeâtre ; pétiole
brun rougeâtre plus ou moins foncé, parfois noir, le restant de l’abdomen
entièrement rouge clair, avec une bande jaune apicale, assez peu visible,
aux tergites, parfois une petite tache brune au milieu des derniers ter-
gites; ailes hyalines, nervures brun-rougeâtre. Sur la face, les joues, le
clypéus et la partie antérieure du thorax , des poils dressés blancs , de plus
une pilosité couchée très dense, blanc de neige ou un peu dorée, sur la
face, le clypéus, les joues, le pronotum, les côtés latéraux et postérieurs
du mésonotum, les mésopleures, le segment médiaire en entier, les
hanche, trochanter et face antérieure des fémurs III, la face postérieure
des fémurs I; une très fine pilosité jaune couchée sur le i er tergite abdo-
minal. Epines des pattes blanches, sauf les dents des peignes et les épe-
rons, qui sont bruns.
Tête : yeux légèrement convergents vers l'avant, ocelles postérieurs
plus écartés l’un de l’autre que de l’œil correspondant ; clypéus convexe ,
son bord antérieur largement arrondi, finement échancré au milieu;
antennes : articles I + II du funicule = III 4 - IV.
Thorax : mésonotum lisse , brillant , avec quelques points espacés , scu-
tellum fortement bombé, lisse avec quelques points, creusé au milieu d’un
sillon qui n’est parfois visible qu’à la moitié postérieure ; segment médiaire
finement strié transversalement, cette striation cachée par la pilosité, les
côtés fortement striés; mésopleures ponctuées. Ailes : 9 e cellule cubitale
assez large (fig. 1 ).
Abdomen : pétiole courbé , aussi long que hanche + trochanter III , à
peu près égal au 1 er article du tarse III , ou que les articles I + II + III du
funicule.
C?. Long. i4-i6 millimètres. Gomme la 9, parfois pétiole franchement
noir et taches brunes des derniers tergites abdominaux plus développées.
Sénégal, sans autre localité, 3 d* et h 9 (types) provenant de la collec-
tion J. Pérez.
Cette espèce, assez voisine du S. albiseclus, se distingue principalement
des espèces connues d’Afrique par son abdomen entièrement rouge, sa
pilosité argentée et la nervulation des ailes.
( A suivre .)
171
\
Especes nouvelles dans les genres Typophyllum et Cycloptera
Serville. — Genre Roxelana (Ptérochrozées). — Paraptè-
ROCRROZÉES , NOUVEAU SoüS-GrOUPE. PARACYCLOPTERA , NOUVEAU
Genre. — Bectifications systématiques ,
PAR M. P. VlGNON.
Typophyllum Eeckei nov. sp.
Monotype 9 au Musée de Leyde. Nous. sommes heureux de dédier cette
espèce à M. R. van Eecke, Conservateur au Musée des Pays-Bas à Leyde,
qui nous a communiqué l’insecte et à qui nous devons , en outre , des ren-
seignements ou dessins fort instructifs.
Deuxième section du genre. Deuxième division de cette section.
Brun. — Elytre. Couleur tabac assez clair. Des points pâles le long des
nervures comme dans le groupe des Tanusias. Régions tachées de brun :
l’apex, puis, en revenant proximalement, une bande qui court sous Taxe
jusqu’à la nervure LK ; une bande appuyant les sous-nervures basilaire de
D et médiane de C; les parties proximales des cellules T et M; la base de
l’élytre. 1/ axe de l’élylre sinueux : subconcave d’abord, puis convexe de
l’avant; se redressant pour pénétrer dans un apex long de U millimètres,
large de 1,2 5 , et qui est comme surajouté. Champ antérieur. Largeur
maxima 9,75. Bord subconcave, menant à un saillant anguleux qui, à
compter sur l’axe, est à 17 millimètres de la base de 1 elytre long de 32 .
Le sommet du saillant correspond à la nervure G D. Fourche de l’élytre : à
deux branches bifurquées. Elle est du type que nous appelons «■ développé» ;
mais, à droite, la troncature initiale ne s’est pas faite. Après la fourche,
des cellules E , F , G et une très courte cellule H ; l’apex brusquement
dégagé. Champ postérieur. Largeur maxima 8 , 5 . Après la convexité de base
le bord va en s’écartant un peu de l’axe; doucement convexe à partir de la
cellule T , il dégage brusquement l’apex par un sinus. La cellule P à peine
plus longue que haute : c’est un polygone à sept côtés. Un côté postérieur
assez court et parallèle à l’axe est commun à P et à la cellule U" ; l’angle
qui suit s’oppose au sommet anguleux de la cellule U"'. Le côté PT n’a
qu’une longueur moyenne : loin de remonter jusqu’à l’axe, il laisse se
former un bon côté P I. La cellule I, vaste surlout à droite, détache une
cellule proximale triangulaire. Le côté U"' T est fortement convexe. La
1 a
Musbum. — xmi.
cellule T n’est pas élargie de la base. Une seule cellule M. Très peu de
taches mimétiques : t l est une médiocre fenêtre étroite et haute, manque.
A droite seulement d x esquisse une minuscule tache claire. Peu de points
sombres; mais celui de IJ'" est important. Ailes postérieures. Les bases,
seules conservées , laissent deviner le décor de T. Rolivari.
Antennes ordinaires. Pronotum plat ; bords latéraux marqués, parallèles;
longueur 5 , 5 , largeur 3 , bord arrière très convexe, encoche infime. Fémurs
antérieurs lamellaires, bord ventral convexe, quatre dents triangulaires.
Fémurs intermédiaires également lamellaires. Tibias inlei média ires : un bord
dorsal, convexe ici, mène au fond d’une courte partie non dilatée; sur la
dilatation proximale, un tubercule; puis celui qui coifferait ailleurs l’angle
d’une chute; une saillie avant le fond. Fémurs postérieurs pas mal renflés
de la base; onze dents épineuses : en revenant proximalement la 3 “ est la
plus forte, les basilaires sont de plus en plus intimes. Tibias postérieurs.
Bord dorsal interne : une forte saillie i ' terminant la haute dilatation de
base, carénée: une saillie accentuée au bas de la chute brusque; fort lobe 2
à deux angles, minime saillie, moindre lobe 3 , à deux angles, deux petites
saillies encore avant l’apex. Bord dorsal externe : comme toujours, saillies
moins hautes et moins formées. i' précède, a suit, 3 précède le lobe
correspondant du bord interne ; trois petites saillies encore avant l’apex. Abdo-
men. Segment î, lobe très faible; segment 2, lobe plus net; segment 3 ,
lobe assez fort; segment k, très petite saillie dressée. Plaque sous-génitale?
Dimensions: Long. corp. 18, pronoti 5 , 5 , elytr. 32 , lat. campi anh 9.75,
post. 8,5 ; long.femor. ant. 6 , post. 1 7,5 , oviposil. 1 o. — Surinam.
Brünner i 8 g 5 , puis Rehn 1918, avaient mis leurs espèces respectives,
Rujipes et lnca, dans le genre Ghlorophylla Pictet 1888. Or, sur le vu du
génotype du genre Roxelana Kirby, aimablement communiqué par M. le Pro-
fesseur D r Sjôstedt, sur le vu , d’autre part, d’un spécimen c? à placer dans
l’espèce lnca Rehn, ainsi que des figures données par Brünner et par Rehn ,
nous retirons les espèces Rufipes et lnca du genre Ghlorophylla pour les
mettre dans le genre Roxelana.
Par ailleurs, comparant la figure que donne Stoll 1787 pour sa Saute-
relle «aux feuilles d’(*ranger», devenue le génotype du genre Gycloptera
Serville 1839, avec génotype de Ghlorophylla Pictet ainsi qu’avec les
formes qui restent dans le genre Ghlorophylla après le retrait des espèces
lnca et Rufipes, nous rattachons tous ces Chlorophylla au genre Gycloptera.
En revanche le genre Gycloptera ne peut pas contenir les espèces Retir
culata Kirby 1906, Grandifolia Brünner 1 8 9 5 , Carinijolia Saussure et
Pictet 1899. — Ces formes n’étant pas même des Ptérochrozées vraies,
nous créons pour elles le nouveau sous-groupe des Paraptérochrozées et
-du même coup , le nouveau genre Pàracycloptera.
173
Genbe Roxelana Kirby 1906 nov. nomen.
Voy. Stâl 1874 : pour Par y salis crassicornis, génotype du genre Parysatis
Stâl, devenu le génotype de Roxelana Kirby #906.
Elytre. Champ antérieur moins large que le postérieur, à peine dilaté
ou, quand il Test, dilaté dans sa partie moyenne. Aire de la sous-costale
allongée. Après le saillant, qui correspond à la cellule C ou la nervure CD,
une pente moyenne, rectiligne ou concave. La radiale, peu infléchie, se
termine soit dans la première soit dans la deuxième moitié de cette pente.
Axe de l’élytre rectiligne, se relevant du bout pour finir en avant d’un apex
lui-même remonté. Champ postérieur plus large que l’antérieur, se dilatant
de façon à tendre au demi-cercle ou à le dépasser. Dans le couloir formé
par l’axe d’élytre et la branche arrière de la médiane, d’une part, et par la
cubitale antérieure, d’autre part, la cellule P s’individualise à peine ou pas
du tout. Les cellules U peuvent être mal différenciées. U' et II'" écartent U"
de la cubitale. La branche arrière de la médiane laisse d’abord entre elle et
l’axe d’élytre une ample région I, puis elle se redresse pour devenir pa-
rallèle à l’axe ou même s’en rapprocher : en formant soit une soit deux
cellules M. Aile postérieure étroite, région axillaire peu développée. L’apex
rond. Très courte branche de raccordement basilaire entre médiane et cubi-
tale. Pronotum près de deux fois plus large de Carrière que de l’avant.
Fémurs antérieurs et intermédiaires à cinq petites épines. Tibias intermé-
diaires : dilatation proximale médiocre, pente très douce. Fémurs posté-
rieurs grêles, à peine renflés de la base, petites épines. Tibias postérieurs
un peu courbés ventralement , dilatation basilaire à peine esquissée', pas
d’épines. Abdomen nu. Plaque suranale en trapèze arrondie, subéchancrée
de l’arrière, dépassée par les cerci. Plaque sous-génitale plutôt triangu-
laire que cordiforme , petite encoche anguleuse.
R. rufipes Brünner i8g5 ( Chlorophylla ). Figuré par l’auteur. A le champ
antérieur de l’élytre à peine dilaté, la pente antérodislale rectiligne; la
radiale est à peine infléchie. La dilatation du champ postérieur dépasse le
demi-cercle. Une seule cellule M. — Pérou et Bolivie.
R. xnca Rehn 1918 ( ChforophyUa ). Trans. amer, entom. Soc., XLIV,
page 36o, deux figures. Type 9. A le champ antérieur de l’élytre très
dilaté, la radiale peu infléchie, la pente antérodistale rectiligne, la dila-
tation du champ postérieur dépassant le demi-cercle, et deux cellules M,
croyons-nous. Pérou. Un d de l’U. S. nat. Mus. Washington, communiqué
pour détermination par M. le D r Caudell, place le saillant du champ anté-
rieur dans la cellule G et sur la branche interne de la fourche importante
que forme la nervure CD. La radiale fort peu infléchie fait une fourche
toute simple dans la moitié inférieure d’une pente qui esquisse le sinus
avant l’apex relevé. Au champ postérieur, une seule cellule M. Pas de points
Muséum, IfXXlI,
19 »
— 174 —
sombres , pas de taches mimétiques , sauf une très petite esquisse brunâtre
de l x . Les antennes fortes. Pérou , 1 1° 3 ' Sud, 75° 17' Ouest de Greenwich.
R. crassicornis Stâl 1874 (Pary salis). A le champ antérieur de l’élytre
dilaté, mais pas beaucoup. Le saillant s’arrondit dans la région CD. La
radiale , pas mal infléchie , finit en une fourche simple dans la moitié supé-
rieure d’une pente qui est concave. Apex aigu, quelque peu dégagé de
l’avant comme de l’arrière. La dilatation du champ postérieur n’atteignant
pas le demi-cercle. Cellules U bien formées. Deux cellules M. Sur presque
tontleiytre, sous-nervures transversales recoupant franchement les cellules.
Pas ou peu de points sombres. t l est une étroite tache brune. Aile de vol :
radiale émettant deux rameaux postérieurs. Pronotum plat, bords arrondis,
granuleux; prozone, largeur antérieure 4 millimètres, longueur 4 , méta-
zone, longueur 3 , 5 , largeur arrière 7, bord postérieur assez plat, encoche
peu profonde. Long. corp. 28, pronoti 7,5, elytr. 49, lat. campi ant. i 5 ,
post. 18; long, femor. ant. 11, post. 26, oviposit. i 5 . — Brésil du Nord.
Genre Cycloptera Servilie 1889.
Axe d’élytre tantôt rectiligne et tantôt recourbé vers l’arrière. Le champ
antérieur, qui est plus large que le postérieur, est convexe et dilaté dans
la région subterminale. Vers la fin de la première moitié de l’axe d’élytre
la radiale s’infléchit soudain sous un angle prononcé. Champ postérieur.
La cellule P individualisée au point d’enfoncer un coin le plus souvent profond
dans la cubitale antérieure. Cet angle se prolonge postérieurement dans une
nervure qui d’abord est commune aux cellules U' et U'", mais qui bientôt
se divise pour former U". Chez divers mâles, U" manque. Le côté P T parfois
extrêmement court. Une seule cellule M. Bord postérieur de l’élytre : après
l’arrondi de base il peut se rapprocher de l’axe par une courbe continue
devenant concave avant l’apex (caractère des mâles connus de nous); mais
le plus souvent il marque un saillant, faible ou fort, dans la région T M,
pour ne creuser qu’ensuite un sinus préapical. Taches mimétiques ou bien
nulles, et alors peu ou pas de points sombres, ou bien réduites à une
fenêtre lançant un lobe distal parallèle à l’axe de la cellule, ou bien plus
ou moins nombreuses en raison d’une remarquable transformation des
points sombres : et nous croyons que ces diverses alternatives peuvent être
réalisées au sein d’une même espèce. Ailes postérieures grandes, région
axillaire très développée, apex rond. Radiale émettant vers l’arrière deux
rameaux. Ils peuvent avoir un tronc commun, ce qui engendre alors un
secteur de la radiale ; mais le fait est ici sans importance. Longue branche
de raccordement basilaire oblique entre médiane et cubitale. Pronotum
large de l’arrière. Pattes : tibias intermédiaires plus dilatés de la base que
dans le genre Roxelana. Les fémurs généralement porteurs d’épines, petites.
Les épines peuvent manquer ou presque aux bords dorsaux des tibias
postérieurs ; ces tibias n’ont point ia base dilatée. Abdomen : le deuxième
segment lobé. Plaque suranale plus ou moins arrondie ou trapéziforme;
plaque sous-génitale plutôt ronde , ou plutôt triangulaire , carénée ou non ,
avec une encoche importante.
G. aurantifolia Stoll 1787. (p. 8, pl. 8«, fîg. 5 ). Type 9 . Le génotype
de Serville. Axe d’élvtre rectiligne. Champ antérieur moyennement dilaté.
Les nervures B G, CD, sinueuses; la radiale infléchie et les nervures sui-
vantes concaves distalement. La radiale infléchie émettant trois branches
proximales. Champ postérieur. Le bord arrière allant en se rapprochant un
peu de l’axe de l’élytre avant de former une bosse distale moyennement
accentuée puis un sinus préapical modéré. Pattes épineuses. Pour le type
de Stoll : Surinam. Pour le type de Serville (perdu) : Brésil. Une 9 au
Muséum, Paris. Les pattes manquent. Long, élytr. 53 , lat. campi ant. 19,
post. i 3 . Origine? — Cycl. f agi folia Sauss. et Pictet 1899 ( Chlorophylla ) ,
p. 456 , pl. 29 : fîg. 18, dessinée d’après la 9 du Musée de Genève,
laquelle n’est pourtant pas indiquée comme le type. Long. corp. h 3,
pronoti 9 , 5 , elylr. 6 h, lat. campi ant. s 3 , post. 1 5,5 ; long femor. post. 3 i,
oviposit. 20. — Equateur.
Cycloptera excellens nov. sp.
Monotype 9 au British Muséum. Grande espèce. L’insecte a dû être
vert. Elylre. Axe rectiligne ou presque. Champ antérieur moyennement
dilaté. Aire de la, sous-costale allongée. Les nervures BC, CD, peu
sinueuses; la radiale infléchie et les nervures suivantes peu concaves dista-
lement. La radiale infléchie émettant proximalement une seule branche :
donc fourche étroite et simple. Champ postérieur. Le bord arrière , rectiligne ,
s’écartant quelque peu de l’axe d’élytre. Bosse distale accentuée se formant
par une brusque courbure du bord sur la nervure U'" T et en T. Sinus
commençant à se creuser en Ms (L’apex manque.) Taches mimétiques:
t 2 beau, générique; t 1 , ainsi que beaucoup d’autres taches, remarquable.
Ces taches sont caséeuses, avec les bords irrégulièrement brunis et plus ou
moins de résidus bruns à l’intérieur. Les plus grandes sont e, , b x , t x . Pattes
à petites épines. Dimensions: Long. corp. 36 , pronoti 9 , 5 , lat. post. 8,5;
long.elytr. 70? lat. campiant. 23 ,post. 18 ; long.jemor. ant. 1 1 , 5, post. 3ü,5,
oviposit. ai,5. — Origine?
G. speculata Stoll 1787, p. 9, pl. 3 a, fîg. 6. Type cf. Axe nettement
courbe. Pas de bosse distale au champ arrière (non plus qu’aux divers autres
mâles dont il sera question ici). Belles taches mimétiques b 1 ,e l ; deux petites
taches sous l’axe en I' et L. t x et t 2 nuis. Pattes sans épines : Surinam. Un d 1
du Musée de Leyde, dont M. Van Eecke nous envoie un dessin , est abso-
lument typique. Il aide à bien comprendre la figure de Stoll. Surinam.
176
Mâles sans taches mimétiques: Cycl. latifolia Piclet. 1888 ( Chlorophylla ).
Cayenne. Spécimen 23.833 au Musée de Vienne, Para. Un spécimen au
Muséum, Paris: Long. corp. 2 2 , pronoti 6 , 5 , elytr. 43 , lat. campi anl. 16,
post. 1 1 ; long: femor. post. q 2'. — Origine?
Femelles à placer, selon nous, dans cette espèce. Axe généralement
courbe, mais parfois presque rectiligne. Bosse postéro-distale tantôt très
faible, tantôt pas mal accentuée et déterminant alors un sinus préapical
nettement creusé. Pattes à petites épines :
Au British Muséum, cinq spécimens. Cycl. liliæfolia Walker 1870,
type b : l’axe d elytre à peine courbe. Pas de taches mimétiques en dehors
de t r Long, corp. ho, pronoti 8 , 5 , elytr. 56 , lat. 32 , campi ant. 19; long,
femor anl. 10, post. 28, oviposit 21. Brésil, Villa Nova. Spécimen a de
Walker, Para. Spécimen 81 - 48 , Caschiboya. Spécimen i9o5-3i3, ocré,
Demerara. — 9 déterminée déjà par Walker comme Cycl. speculata Stoll.
L'axe courbe. Taches mimétiques belles et nombreuses. Long. corp. 45 ,
pronoti 9, elytr. 57, lat. 33 , campiant. 20; long, femor. ant. io, 5 , post. .29,5,
oviposit. 22. — Villa Nova.
Au Musée de Leyde. Une 9 que M. Van Eecke nous dit avoir exactement
les memes taches mimétiques que le cf cité plus haut. Surinam. Une autre 9
dont il nous envoie un excellent dessin : exactement la même silhouette et
les mêmes taches mimétiques que la 9 suivante, y compris le croissant
fenêtré de e x . Surinam. — A PU. S. nat. Muséum, Washington, 9 ocrée,
communiquée parle D 1 Caudell; l’axe courbe; nombreuses et belles taches
mimétiques ; sur une région brunie, e 1 rongé en un croissant anguleux dont
le sommet est à l’aisselle de la radiale infléchie. Pattes fort peu épineuses.
Long. corp. 3 1 , pronoti 9, elytr. 57, lal. campi ant. 21, post. 1 5,5 ; long,
femor. ant. io, 5 , post. 27, oviposit.- 21,5. Demerara. — Au Muséum,
Paris, 9 sans taches mimétiques, saut mal serti. La tête manque. Long,
pronoti 9, elytr. 54 , lat. campi ant. 19, post. 1 4.5 ; .ong. femor. ant. 1 1,
post. 28, oviposit. 21. — Cayenne.
Cycl. amplifolia Sauss. et Pictet 1899 ( Chlorophylla ), p. 456 , pl. 22,
fig. 17. Monotype 9 (perdu?). L’axe courbe. Apex, ici, arrondi. Bosse
postéro-distale et sinus préapical accentués. Trois ou quatre épines aux
fémurs postérieurs. Pas de taches mimétiques. Long, elytr. 54 , lal. campi
anl. 20,5, post. i 4 . — Caschiboya.
Cycl. falcifolia Walker 1870. Monotype cT au British Muséum. L’axe
d'éiytre fortement courbé du bout, rejetant beaucoup l’apex vers l’arrière.
Pattes sans épines. Pas de taches mimétiques. Long. corp. 20, pronoti 6 , 5 ,
elytr. 38 , lat. campi anl. i 4 , post. 9, 5 ; long, femor. ant. 7, 5 , post. 20. —
Brésil.
Cycl. arcuata Sauss. et Pictet 1899 ( Chlorophylla ), p. 466 , pl. 22,
flg. 19. Monotype c? (perdu?), L’axe d’éiytre bien coorbe dans sa partie
— 177 —
moyenne, puis s’allongeant en ligne droite. L’élylre ayant ainsi un long
apex pointu et une cellule H' après H. Les cellules du champ antérieur
dépourvues de sous-nervures transverses. Pus de taches mimétiques. Les
fémurs antérieurs et intermédiaires avec quatre ou cinq petites épines.
(Les pattes postérieures et l’abdomen manquent.) Long 1 , pronoti 7, elylr. £9 ,
lai. campiant. i 5 , post. 12. — Equateur.
Paraptérochrozées , nouveau sous-groupe.
L’aile postérieure des Ptérochrozées; mais ielytre construit sur un plan
différent, quant à la nervulalion.
Paracycloptera nov. gen.
Voir la diagnose générique que publie Pictet 1 888 , p. 4 1 , à propos d’un
Insecte qu’il croit être Cycloptera aurantifoiia Stoil 1787. — Kirby 1906 a
donné le nom spécifiquement nouveau de Reliculata à cette forme : nous la
prenons à notre tour pour type du genre nouveau Paracycloptera.
Elytre de nervulalion peu foliaire. Champ antérieur. Entre la sous-
costale et la radiale infléchie, de 4 à 6 nervures (sans compter celles qui
formeront la fourche de la radiale) : au lieu des 2 nervures de toutes les
vraies Ptérochrozées. Le bord antérodislal finit par dépasser l’apex quand
il fait trop la bosse. Cet apex ne garde alors plus rien de la ressemblance
que celui des Ptérochrozées avait toujours avec le bout d’une feuille pointue.
Champ arrière. La branche postérieure de la médiane peut naître de l’axe
d’élytre pas mal après que la radiale s’est infléchie. Cette branche se dirige
d’abord vers l’arrière; un coude généralement brusque la rend parallèle à
la médiane directe et elle finit derrière l’apex sans s’être bifurquée. Donc,
pas de cellule M. Aile rappelant celle de Cycloptera. Extrêmement ample.
La radiale émettant postérieurement deux rameaux; ils forment un secteur
de la radiale. La fourche de la médiane s’accole à la tige de ce secteur. Au
pronotum, la prozone est ronde, transversalement. Fémurs antérieurs:
parfois jusqu a 8 ou 10 épines au bord ventral du côté céphalique. Tibias
postérieurs : il peut y avoir deux rangées ventrales d’épines en outre des
deux dorsales. L’Insecte est d’un ton vert très banal. Taches rongées : le
stigmate couleur paille de Reticulatâ et de Grandifolia.
P. reticulatâ Kirby 1900 ( Cycloptera ) nov. nomen pro Aurantifoiia
Pictet 1888 nec Stoll 1787. Type 9 au Musée de Genève. Elytre peu
évolué : rappelant celui de certaines Simodérées. Dilatation antérodistale
moyenne. Tache stigmatique dans le champ antérieur, à l’aisselle de la ner-
vure que nous appelons EF chez les Ptérochrozées. La branche arrière de
la médiane naît sous celte tache. — Brésil. Une 9 et un (S au Musée de
— 178 —
Vienne. Deux 9 et un d au British Muséum. Deux d au Muséum, à
Paris.
P. grandifolia Briinner 1 8 g 5 ( Cycloptera ). Type 9 au Musée de Beriin.
Nous en avons la photographie. Gros élytre, dont une vaste cellule irrégu-
lièrement cloisonnée et, distalement, en rectangle, constitue l’armature,
nullement foliaire. Dilatation antérodistale assez forte. La branche arrière
de la médiane naît aussitôt après l’inflexion de la radiale; elle descend
perpendiculairement à la rencontre de la cubitale , ne l’atteint pas , fait un
coude brusque en direction distale, gagne le bord. La tache stigmatique
est contre la très courte nervure joignant , à ce coude , la cubitale ; elle occupe
la base d’une cellule correspondant à la cellule T des Ptérochrozes : c’est
donc une tache t v Brésil. — Une 9 au Musée de Vienne. — Origine?
P. carinifolia Saussure et Pictet 1899 ( Cycloptera ). Figuré par les
auteurs. Monotype d au Musée de Genève. Elytre raccourci, contracté.
Dilatation antérodistale considérable. La médiane commençant à se courber
vers l’arrière avant l’inflexion de la radiale, puis continuant d’être parallèle
au bord antérieur très convexe, se coudant distalement, et gagnant enfin
directement le bord devant l’apex. Cet apex est en retrait. Avant de se
couder la médiane avait émis un rameau E F ; ce rameau se bifurque. La
branche arrière de la médiane naît au coude de la médiane directe. Elle des-
cend perpendiculairement àla rencontre de la cubitale, la rejoint, se confond
avec elle suivant une ligne oblique, fait un coude en direction distale,
atteint le bord derrière l’apex. La cellule T sg trouve séparée de l’aire sans
nervures qui règne entre Taxe et la cubitale : la tache f, a disparu en même
temps que la base de la cellule qui la logeait. Les nervures U, ici obliques ,
sont les symétriques des médianes directe et postérieure par rapport à une
ligne un peu brisée faite de la portion courbe de la médiane directe, des
deux premières sections de la médiane postérieure , du côté proximal de la
cellule T ; dans l’ensemble, cette ligne brisée est perpendiculaire à la pre-
mière partie de l’axe d’élytre. Ainsi est assuré l’équilibre de cet élytre que
l’orthogénèse a déformé singulièrement. — Guyane.
RECTIFICATIONS SYSTEMATIQUES.
Genre Ommatoptera Pictet 1888 — Pseudotanusia nobis 1923.
Mimetica mortuifolia Pictet 1 888 — M. Picteli Kirby 1906 nov. nomen
pro Mortuifolia Pictet. (Kirby changeait Mortuifolia Pictet en Picleti, parce
qu’il plaçait, à tort, Typophyllum mortuifolia Walker 1870 dans le genre
Mimetica ).
Mollusques testacés de la cboisière igst5 du Pourquoi-Pas?
dans l’Atlantique et les mers boréales,
> par M. Ed. Lamy.
Pendant la croisière faite de juillet à septembre 1925 par le Pourquoi-
Pas? sous le commandement de M. le D r J.-B. Charcot aux Færoë, à Plie
Jan-Mayen, au Groënland et dans le golfe de Gascogne, il a été recueilli
1 espèce d’ Amphineure , 2 de Gastropodes Opisthobranches, 5 de Gastro-
podes Prosobranches , 1 de Scaphopode et 26 de Pélécypodes.
Station 928.
Iles Færoë : fjord de Trangjisvaag :
Aporrhais pespe Henni Linné. — 2 exemplaires morts.
Gibbula ( Sleromphalus ) cineraria Linné. — 4 exemplaires morts.
Cardium ( Acanthocardia )' echinalum Linné. — 1 valve.
Tellina ( Macoma ) calcarea Chemnitz. — i exemplaire mort.
Station 9/1 5 .
Ile Jan-Mayen : baie Jameson :
Saxicava pholadis Linné. — 12 valves.
Station g 46 .
Jan-Mayen : à 2 milles sud-est de la baie Jameson :
Buccinum Terræ Novœ Beck var. abbreviata Dautzenberg et H. Fischer.
— 1 exemplaire vivant.
Astarte ( Tridonta ) borealis Chemnitz. — 3 exemplaires vivants.
Cardium ( Serripes ) groenlandicum Chemnitz. — 4 exemplaires vivants.
Saxicava pholadis Linné. — 4 exemplaires vivants.
• \
Station g 5 o.
L. : 70° 5 7 ' 20" N. — G. : 8 ° 5 o'YV. :
Astarte crebricostata Forbes et Mac Andrew. — 1 valve.
Thracia ( Ixartia ) myopsis (Beck) Môller. — 2 valves.
Mya truncala Linné var. uddevallensis Forbes. — 1 exemplaire mort et
fragments.
Saxicava pholadis Linné. — h valves.
Station 961.
L. : 70° 5 9 ' N. — G. : 8 ° ho' W. :
Amauropsis islandica Gmelin. — 1 exemplaire mort.
Scala ( Boreoscala ) groenlandica Chemnitz. — 1 exemplaire vivant.
Chlamys islandica Millier. — 3 valves et fragments.
Chlamys ( Palliolum ) groenlandica Sowerby. — 2 exemplaires vivants.
Astarte ( Tridonla ) borealis Chemnitz var. semisulcala Leach. — 2 exem-
plaires vivants.
Cardium ( Serripes ) groenlandicum Chemnitz. — 2 valves.
Thracia (Ixartia) rnyopsis (Beck) Môller. — 2 valves.
Cyrtodaria siliqua Spengler. — k valves.
Mya trmcata Linné var. uddevallensis Forbes. — 1 valve.
Saxicava pholadis Linné. — 3 valves.
Station 961.
L. : 70° 5 ' N. — G. : 21 0 5 o' W. :
Astarte crehricostata Forbes et Mac Andrew. — k exemplaires vivants .
Station 962.
Groenland : Scoresby-Sund , entrée du Harbour de Rosenvings :
Tonicella marmorea Fabricius. — 1 exemplaire vivant.
Eumargarita umbilicalis Broderip et Sowerby. — 1 exemplaire mort.
Modiolaria lævigata Gray. — 1 exemplaire mort et 1 valve.
Astarte Banksi Leach var. Warhami Hancock. — 1 valve.
Mya truncata Linné var. uddevallensis Forbes. — 2 valves.
Saxicava pholadis Linné. — 2 valves.
-Station 963.
Groenland : Scoresby-Sund , entrée de Hurry-Inlet :
Area glacialis Gray. — 1 exemplaire vivant.
Station 1000.
t mille 1 /2 au sud de Rockall :
Pectunculus glycytneris Linné. — 1 valve.
Venus ( Ventricola ) casina Linné. — 1 valve.
— 181 —
Station 1001.
L. : 5 7 ° 16' N. — G. : i 3 ° 3 7' W. :
Dentalium ( Antalis ) entalis Linné. — 2 exemplaires vivants.
Chlamys ( Camptonectes ) tigerina Millier. — 10 valves.
Venus ( Ventricola ) casina Linné. — 1 valve.
Station 1012.
Banc de Porcupine. — L. : 53 ° 25 ' N. — G. : 1 3° 35 ' W. :
Mactra ( Oxyperas ) elliptica Brown. — 1 valve.
Tliracia ( Lrarlia ) myopsis (Beck) Môlier. — 1 valve.
Station io 5 i.
Golfe de Gascogne. — L. : 4 7 ° 4 2' N. — G. : 4 ° 5 ' W. :
Nucula nucléus Linné. — 4 valves.
Venus ( Timoclea ) ovata Pennant. — 1 valve.
Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 1 valve.
Tellina ( Mœrella ) donacina Linné. - — 1 valve.
Station 1079.
L. : 43 ° 53 ' i 5 " N. — G. : i° 45 ' 4 o" N. :
Cuspidaria cuspidata Olivi. — 3 valves.
ùispidaria rostrata Spengler. — 1 valve.
Station 1080.
L. : 43 ° 4 9 ' N. — G. : T 5 9 ' W. :
Cylichna cylindracea Pennant. — 1 exemplaire mort.
Atys utriculus Brocchi. — 1 exemplaire mort.
Leda commutaia Philippi. — 1 valve.
Cuspidaria rostrata Spengler. — i valve.
Pandora pinna Montagu. — 1 valve.
Station io 83
L. : 46 ° 4 i' N. — G. : 3 U 4 g' W. :
Venus ( Timoclea ) ovata Pennant. — 1 valve.
Thyasira Gouldi Philippi. — 1 valve.
Cuspidaria cuspidata Olivi. — 1 valve.
Cuspidaria coslellata Deshayes. — 1 valve.
Bignoniagées nouvelles de l Indo-Chiné ,
par M. Paul Dop.
Les Bignoniacées, étudiées pour l’élaboration de la Flore générale de
l'Indochine, nous ont fourni un certain nombre d’espèces nouvelles dont
quelques-unes font l’objet de la présente Note.
Heterophragma vestitum P. Dop, sp. n.
Arbor albidotomentosus. Folia imparipinnata; foliola 7-11-1 5 , integra,
late elliptica vel subrotundata , basi inæqualia, apice et basi rotundala,
sessilia , 8-11 cm. longa, 5-8 cm. lata, utrinque molliter velutino-tomentosa ,
nervis laleralibus ik-16 lenuibus. Panicula terminalis velutino-tomentosa,
subebacteata. Flores rosei 8 cm. longi, pedicellis 12 cm. longis. Calyx
conicus, crassus, extus velutino-lomentosus , intus glaber, 2- lobis oblusis
1 cm. longis, 2,5-3 cm. longus, 1 cm. latus. Corolla glabrescens ; tubus
strictus, à - 5 cm. longus, 1,5 cm. apice latus; limbus patens, lobis 5 œqua-
libus obtusis undulatis. Slamina 5 fertilia, infra tubi medium inserta tubo
æquilongua , loculis glabris marginibus nigris, divaricatis. Discus cupularis.
Ovarium pilosum; Stylus gracilis stamina œquans ; stigma lobis 2 paullo
dilatatis apice truncatis. Capsula velutino-tomentosa, recta, oblonga, 26 cm.
longa, h cm. lata, bivalvis, quadrilocularis , seplo crasso crucialo, lobis
longioribus ad commissuram tendentibus, margine crasso etrotundalo. Semina
septi lobis brevioribus adjixa, ala ampla laciniata instructa, k cm. longa,
1 cm. lata.
Arbre de 8 à 10 m. Cambodge. — Monts Sroui, prov. de Samrong-
Tong, Monts K’tieil (Pierre 55 - 25 ), Krewanh, prov. de Tpong [Pierre).
— Bassin du Semoun, prov. de Campong-xoai ( Flamand 5 o 3 ).
Cette espèce diffère de H. Roxburghii DG. par son tomentum et ses
fleurs beaucoup plus grandes.
Markhamia Pierrei P. Dop, sp. n.
Arbor, ramulis novellis fulvo pubescentibus , mox glabris, cortice griseo
slriato obtectis. Folia imparipinnata, i 5 - 3 o cm. longa, petiolo glabro sub-
quadrangulare , ad basim foliolis minimis stipulis similibus obtecto;
foliola 7-1 1, integra, interdum serrulata, chartacea, elliptico- oblonga vel
183 —
elliptico obovata, basi acuta vel obtusa, apice acuminata vel acuminato-
caudata, mature fere glabra, juventute luleo-fulvo velutino tomento obtecta,
10-16 cm. longa, 4-6 cm. lata, nervis lateralibus 18-20, venis reticulatis
conspicuis ; petiolulum brevissimum pubescens. Racemi terminales erecti,
robusli, pubescentes, 10-12- Jlori, pedicellis crassis pubcscentibus 6,25 mm.
longis. Flores rubri. Galyx spathaceus, coriaceus, luteo-pubescens , 3 - 3,5 cm.
longus. Corolla campanulala infundibuliformis, extus glandulosa 8 - 8,5 cm.
longa; tubus brevis, ad apicem constrictus, 2 cm. longus, parte dilatata
campanulata 3,5 cm. longa ; lobi crispato-crenati , 2,5-3 cm. longi. Stamina
4 Jerlilia, infra apicem tubi inserta, loculis ellipticis, pendulis. Ovarium ves-
titum; stigma 2- lamellatum. Capsula compressa vel paullo rotundata, in
juventute breviter luteo-tomentosa , mox glabra, nigra, tuberculata et glan-
dulosa, 20-45 cm. longa, 2-3 cm. lata. Semina, ala 4 -6 cm. longa
instrucla.
Arbre à feuilles caduques de i 5 - 3 o m. de haut. — Annam. Ca-Na,
prov. de Phanrang ( Poilane 8621), ( Lecomte et Finet ià6g). — Cambodge :
Angkor ( Lecomte et Finet 1747). — Annam. Dalat ( Lecomte et Finet
iàg 3 ). — Toute la Cochinchine : Thu Duc ( Pierre i 538 ); Caï Cong
( Thorel 852 ); Saigon ( Godefroy , Pierre); Cap Saint-Jacques [Beaudouin) ;
Thu dau mot (Lefèvre); [Régnier).
Espèce très voisine de M. stipulata Seem. Elle en diffère par le calice
à tomentum caduc, la fleur rouge plus petite, la capsule glabre adulte.
Ce dernier caractère la distingue du M. velutina Kurz.
Stereospermum annamense A. Chevalier.
Arbor ramulis novellis cinereo-puberulis. Folia imparipinnata 12-20 cm.
longa; petiolo gracili, tenuiter cinereo-puberulo , subtus canaliculalo
8-12 cm. longo. Foliola r j, rarius 5 , subcoriacea, integra, late ovata vel
elliptica subrotundata , basi rotundata vel breviter cuneata et inlerdum inæ-
qualia, apice rotundata vel laie et breviter acuminata, supra nigro-viridia
tenuiter puberula , subtus tenuiter albido-pubescenlia , 3 - 4 cm. longa, 2-3 cm.
lata; nervi 8—10 ascendenles; petioluli graciles, pubescentes, 5 - 10 mm. longi.
Panicula terminalis, luxa, pauciflora, cinereo-puberula , bracteis numerosis ;
pedicelli graciles , 20-10 mm. longi. Flores glabri, inodorati. Calyx albidus,
subbilabiatus , labio superiore 2-dentato, inferiore breviore, 10-12 mm.
longus. Corolla alba, infundibuliformis , 5-6 cm. longa, lobis subæqualibus ,
rotundatis, crenato-crispatis , 10-1 5 mm. longis. Capsula lincaris , gracil-
lima, subcylindracea , lenticellata , nigro-rubra, 4 o cm. longa, 5-6 mm.
lata. Semina ovoidea, grisea , ala albida.
Arbre de 3 o m. de haut dans les forêts. — Annam. Bangoi [André,
Poilane 60).
— 184
Cette espèce, qui se distingue très nettement de tous les autres Stereo-
spermum, figure comme nomen nudurn dans Catalogue des Plantes du Jardin
Botanique de Saigon îgig, p • 35, de M. A. Chevalier. Une description
très complète, rédigée par M. À. Chevalier, m’a été envoyée par ce savant,
qui m’a autorisé à en publier la diagnose latine.
' .. )
Radermachera alata P. Dop, sp. n.
Arbor ramulis novellis puberulis, mox cortice ferrugineo lenticellato
obtectis. Folia in pinnis inferioribus bipinnata ; petiolo tereti, striato in
pinnis terminalibus aJato, ad nodis articulato, lenuiter puberulenlo.
Foliola membranacea, integra, rhomboidalia , vel elliptico-lanceôlata, in
juventute sæpe ovata, basi longe attenuata, apice longe acuta et apiculata,
utrinque breviter puberula, subtus sparse glandulosa, marginibus breviter
ciliatis, 5-ia cm. longa, a-4 cm. lata ; nervi 10 tenuissimi; venœ et reticula-
tiones inconspicuœ. Paniculæ terminales ténuité puberulæ, racemiformes,
multijlorœ, jloribus ternalis; bracteœ minutes lineares, a-3 mm. longœ;
pedicelli capillares i5 mm. longi, bracleolis minutissimis. Flores 55-65 mm.
longi. Calyx subcampanulatus , glaber, integer vel rarius dentibus minutis-
simis irregularibus instructus, i o-i a mm. longus, 6 -io mm laïus. Corolla
luteo-brunnea vel rubro-violacea (Bon), glabra, tubo cylindrico, lobis rotun-
dalis inlegris. Stamina inclusa, antheris apiculatis. Ovarium cylindricum,
glabrum. Stigma a-lamellatum. Fruclus. . .
Tonkin : Qui Duc, prov. de Hoa Binh [Eberhardt 4 161 ]. Cette espèce
se distingue nettement de toutes les autres par le rachis des feuilles ailé
dans sa partie supérieure.
Radermachera Boniana P. Dop, sp. n.
Arbor? Bamuli glabri cortice griseo lenticellato oblecli. Folia a-pinnala,
3 o cm. longa ; petiolo striato, glabro, nodis articulato; foliola ellip-
tica vel ovata, integra, coriacea, lucida, glabra sed subtus sparse glandulosa,
basi acuta , apice longe acuminata , 5-8 cm. longa, 9 , 5-4 cm. lata, nervi îo ,
tenues, rectilineares , reticulationes inconspicuœ; petiolum canaliculatum ,
6 - 7 mm. longum. Paniculæ terminales puberalœ, ao-a5 cm. longœ, cymœ
triflorœ, pedunculis a -3 cm. longis; bracteœ nullœ ; pedicelli apice incras-
sati, bracteolis minutissimis, 6 -lo mm. longi. Flores 4-4 ,5 cm. longi. Calyx
conicus, sub campanulatus, integer vel breviter et irregulariter dentatus,
glaber sed supra medium 10-11 glandulis obteclus. Corolla campanulata
glabra; tubus primum angustus 3 mm. latus, supra dilatatus, îo mm. laïus,
intus ad inseriionem staminarum villosus; lobi integri, rotuiulati. Stamina
185 —
inclusa, autheris apiculatis. Ovarium glabrum cylindricum ; stigma hilamella-
tum. Capsula linearis, nigro-punclata , 3o-35cm.longa,3mm. lata; septum
i mm. crassum ; semina ala membre, nacea to mm. longa, a mm. lata.
Tonkin : Monts Mu Mon g, près de Cho Tre ( Bon 568a).
Espèce très distincte par ses glandes calicinales et sa capsule ponctuée .
V
— 186 —
Sur vise Volute de calcaire pisolituiqoe de Vigny (Seine-et-Oise),
pau M lle Hélène Guillemot,
Laboratoire de M. le Professeur Paul Lemoine.
A Vigny , nous avons trouvé plusieurs fragments d’une espèce de Volute
qui ne semble pas avoir, jusqu’à ce jour, été l’objet d’une description.
Parmi ces fragments, deux sont assez importants car ils renseignent
1. V. musicalis Lamk. Chambors.
2 et 3 . Moule interne et moulage de la Volute de Vigny.
non seulement sur la morphologie externe, mais aussi sur l’ornementation
interne.
Nous avons, d’autre part, obtenu un moulage de l’empreinte qui donne
une idée de ce qu’était l’ornementation externe. Celle-ci consistait en côtes
épaisses , légèrement fiexueuses , semblant être terminées par une pointe
mousse.
A l’intérieur de cette empreinte existait un moulage pelliculaire de la
«on
— 187 —
surface interne delà coquille, moulage du plus grand intérêt puisqu’il
renseigne sur la columelle ainsi que sur la section des tours de spire.
La columelle porte quatre plis spiraux sensiblement égaux, le supérieur
étant d’un relief un peu moins accusé et plus oblique que les autres.
Par les caractères de son ornementation extérieure, par le nombre et
la position des plis columellaires , par la forme de la section spirale , cette
coquille semble appartenir au pbylum de V. musicalis Lamk.
Les recherches bibliographiques (1) que nous avons faites ne nous ont
pas permis d’identifier cette espèce avec l’une quelconque des Volutes créta-
cées décrites par ces auteurs. La seule conclusion qu’il soit permis de tirer
de noire étude est que la Volute de Vigny appartient au phylum de V.
musicalis ^ Lamk.
Nous ne croyons pas utile de (Tonner un nom spécifique à ces fragments
qui sont insuffisants pour permettre de distinguer cette espèce de toutes
celles qui constituent le phylum de V. musicalis.
Celui-ci est d’ailleurs remarquable par son homogénéité.
O Stomczka, The Gastropoda of the cretaceous rocks of Southern-India. — Mé-
moire of the Geological Survey 0/ India, 1867.
Binkhobst, Monographie des Gastéropodes et des Céphalopodes de la craie supé-
rieure du Limbourg, 1861.
GuÉranger, Album paléonlologique du département de la Sarthe, 1867.
Haünhowen, Die Gastropoden der Maestnchter Kreide , 1898.
(jette espèce ne peut être confondue avec F. subfusijormis (d’Orb.) signalée
par d’Orbigny à Vigny, comme étant voisine de V. Requieniana d’Orb.
i
SOMMAIRE.
Actes administralijs :
Pages.
Dépôt du fascicule n° 1 du Bulletin de 1996
Nomination de MM. Hissard et Mérite comme Maîtres de dessin
— MM. Le Texier, Moisan-Trénier, Gratien comme Gardiens de galerie
stagiaires
— de M. L. Mangin comme Commandeur du Mérite agricole
— de M. le D r J.-B. Charcot comme Membre de l’Institut
Déclaration de vacance de la Chaire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux).
Conférences du dimanche en 1996
Missions obtenues par MM. le D‘ Arnault et Collenette
Nomination du P. E. Licent et du P. Teilhard de Chardin comme Corres-
pondants du Muséum
Félicitations à xM. R. Verneao
Arrivée d’un Tapir à la Ménagerie
Présentation d’ouvrages par MM. D. Bois et R. Anthony
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque
1 55
1 55
1 55
1 55
1 55
1 56
1 56
1 56
1 56
1 56
157
107
167
Communications :
D r J. Pkllegrin. Reptiles, Batraciens et Poissons du Maroc oriental
recueillis par M. P. Pallary i 5 g
L. Berland. Les Sphegidœ (Hyménoptères) du Muséum national de Paris . 1 63
P. Vignon. Espèces nouvelles dans les Genres Typophyllum et Cycloplera
Serville. Genre Roxelana (Ptérochrozées). Paraptérochrozées , nou-
veau Sous-Groupe. Paracycloptera , nouveau Genre. Rectifications
systématiques . . . 171
Ed. Lamy. Mollusques testacés de la croisière 1926 du Pourquoi-Pas ? dans
l’Atlantique et les mers boréales 179
P. Dop. Bignoniacées nouvelles de l’Indo-Chine 182
M Uc H. Guillemot. Sur une Volute du calcaire pisolithique de Vigny
(Seine-et-Oise). 186
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DIJ MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
\
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
AfiTICLE PREMIER.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’üistoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de
Membres bienjaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins ao francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i 5 o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5 oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins i,aoo francs (1) .
(l) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l* Association ,
boulevard Saint-Germain, n° tao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
ANNÉE 1926
N° 4
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXVI
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Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt générai, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
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du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
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gageront à en payer les frais.
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feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
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rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
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dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination.'
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ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auleurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
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la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
11 ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1926. — N° 4.
232' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 MAI 1926.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau les 9 e et 3 e fascicules du
Bulletin pour l’année 1926, contenant les communications faites
dans les réunions des 2 5 février et 2 5 mars 1926.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. M. Bridel, Préparateur à la Faculté de Pharmacie de Paris,
a été nommé Professeur de la Chaire de Physique végétale. (Décret
du 20 mai 1 926.)
M. E.-L. Trouessart a été nommé Professeur honoraire. (Arrêté
du 5 mai 1926.)
M. Bruneau de Larorie, Membre du Conseil supérieur des Colo-
nies, a obtenu une mission gratuite pour le Centre Africain
Français. (Assemblée des Professeurs du i 5 avril 1926.)
i3
Muséum. — xxxn.
— 190 —
M. le Professeur J. Becquerel a obtenu une mission gratuite
pour Leyde (Hollande) dans le but de poursuivre des recherches de
magnéto-optique aux très basses températures. ( Id .)
Ont été nommés Correspondants du Muséum :
Sur la proposition de MM. les Professeurs H. Lecomte et
L. Mangin (Assemblée des Professeurs du i 5 avril 1926) :
M. Alfred Pételot, Professeur à l’École Supérieure d’Agricuiture
et de Sylviculture d’Hanoï (Tonkin) # : a fait parvenir au Muséum ,
depuis près de cinq ans, plusieurs milliers de plantes du Tonkin
qui ont complété heureusement les collections pour l’élaboration de
la Flore générale de l’Indochine; Botaniste averti, qui détermine
lui-même une partie des plantes qu’il recueille; a aussi fourni de
nombreux matériaux d’étude à la Chaire de Cryptogamie.
Sur la proposition de M. le Professeur A. Lacroix (Assemblée
des Professeurs du 6 mai 1926) :
M. M.-E. Denaeyer, Chef de Travaux de Pétrographie à l’Uni-
versité libre de Bruxelles : chargé, depuis plusieurs années, au
Laboratoire de Minéralogie, de l’étude de tous les matériaux litho-
logiques Africains, du Sahara au Congo; a publié, sur ce sujet, des
notes intéressantes dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences ,
le Bulletin de la Société géologique , les Congrès des Sociétés savantes;
vient de terminer une grande carte. géologique au t 3 ooooo e qu’il
va présenter au Congrès géologique de Madrid.
Sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier, (ld.) :
M. Henri Donckier de Donceel, à Paris : fréquente, depuis une
quarantaine d’années, le Laboratoire d’Entomologie , auquel il a
rendu des services et fait un certain nombre de dons d’insectes de
divers ordres; vient de donner au Muséum un lot de Lépidoptères
Hétérocères très important et d’un grand intérêt pour les collec-
tions ; ce lot comprend plus de i 5 oo exemplaires représentant
plusieurs centaines d’espèces, des familles les plus diverses : dans
le nombre se trouvent beaucoup de «eotypes» de Warren, Roth-
schild et Jordan , et surtout de Dognin ;
191
M. le Docteur À. Sicard, Médecin principal de 2 e classe de
l’Armée, Commandeur de la Légion d’honneur, à Saint-Vivien,
par Vélines (Dordogne) : Entomologiste de grande valeur, qui
étudie particulièrement les Coléoptères des familles des Coccinel-
lides et des Erotylides, et, d’autre part, la faune coléoptérolo-
gique de Madagascar; a réuni d’importantes collections typiques
de ces Insectes, collections qu’il destine au Muséum; a étudié et
nommé une grande partie des Coccinellides du Muséum.
Sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony (Assemblée
des Professeurs du 20 mai 1926) :
M. L. Petit aîné, à Paris, dont les voyages en Afrique équato-
riale sont bien connus et qui a anciennement beaucoup donné au
Muséum, vient d’offrir au Service d’ Anatomie comparée les viscères
et notamment le cerveau d’un jeune Gorille mâle, premières pièces
de ce genre Entrant depuis bien longtemps à ce Service.
Sur la proposition de MM. les Professeurs Ch. Gravier et
E.-L. Bouvier. (Id.) :
M. L.-G. Seurat, Professeur à la Faculté des Sciences d’Alger :
a beaucoup contribué à enrichir les collections du Muséum, grâce
surtout aux nombreux matériaux d’étude qu’il a recueillis au cours
de sa mission aux îles Gambier.
Sur la proposition de M. le Professeur L. Roule. (Id.) :
M. Villatte des Prugnes , Les Prugnes, par Vallon-en-Sully
(Allier), Ingénieur-Agronome , chargé d’un Cours de Pisciculture
au «Foyer rural w (Trocadéro) : étudie avec soin, depuis une tren-
taine d’années, les Vertébrés du Bourbonnais et du Centre; a
communiqué et fait don de pièces au Muséum; installe le Musée
d’histoire naturelle de Montluçon; principales publications : Les
Poissons de l’arrondissement de Montluçon, 1897; Les Mammifères du
Puy-de-Dome , 1902; Catalogue des Oiseaux de l’arrondissement de
Montluçon, 1912; Les Oiseaux du Puy-de-Dome, 1912; La Pêche et
les Poissons d’eau douce, dans l 'Encyclopédie agricole, 191 A; Commu-
nications à Y Académie d’ Agriculture sur le Peuplement des eaux douces,
1 9 2 A et 1926; Les Poissons du Puy-de-Dome [en préparation].
i3 .
-- 192 —
M. le Président exprime de très vifs regrets au sujet de la mort
de MM. :
N. Patouillard, délégué' dans les fonctions d’Assistant de la
Chaire de Cryptogamie, décédé le 3 o mars 1926;
E. Bonard, Préparateur honoraire, décédé le 22 avril 1926.
M. le Président fait connaître que l’Assemblée générale de la
Société des Amis du Muséum s’est tenue, le 16 mai 1926, dans le
Grand Amphithéâtre du Muséum, sous la présidence de M. Coville,
Directeur de l’Enseignement supérieur au Ministère de l’Instruction
Publique.
Après la lecture du Compte rendu moral sur les actes de la
Société par M. Guy Babault, Secrétaire général, et du Rapport sur
la situation financière par M. P.-V. Masson, Trésorier, des gratifi-
cations ont été attribuées à plusieurs Gardiens et Employés du
Muséum. • -
Des allocutions ont été ensuite prononcées par M. L. Mangin,
Directeur du Muséum, par M. P. Doumer, Président de la Société,
et par M. Coville.
La séance s’est terminée par une Conférence cinématographique
de M. Bergonier sur Le Cinéma, la Photographie et la Peinture au
profit de la Science pendant V Expédition Citroën : Centre - Afrique ,
a e Mission Haardt-Audouin-Dubreuil.
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur A. Lacroix olfre à la Bibliothèque :
Soulier (Paul) : Le relief de la Terre. Paris, 1925, in-8°.
M. le Professeur J. Tissot olfre à la Bibliothèque :
Tissot (J.) : Constitution des organismes animaux et végétaux. Causes
des maladies qui les atteignent. Paris, 1926, in-8°, 111-679 p.,
329 pl.
M. Ed. Lamy dépose trois articles qu’il vient de publier :
i° Le mimétisme chez les Mollusques (Extrait des Annales des Sciences
naturelles, Zoologie , 10 e s., t. IX, 1926);
193 —
2 ° Note sur le genre « Basterotian Mayer, i S 5 g | Mollusques Lamel-
libranches j (Extrait des Comptes rendus du Congres des Sociétés savantes
en iga 5 );
3 ° Sur le prétendu genre « Diabolicav Jousseaume ( Ibid .).
M. Fd. Le Cerf présente, en ces termes, l’ouvrage suivant :
Premier Congrès International pour la Protection de la Nature : Faune
et Flore, Sites et Monuments naturels (Paris, 3 i mai- a juin i y a 3 ) :
Rapports, Vœux, Réalisations. 1925.
Au nom de la Commission permanente des Congrès internationaux pour
la Protection de la Nature je dépose pour la Bibliothèque du Muséum
National d’Histoire Njturelie, le volume contenant les travaux du Pre-
mier Congrès International pour la Protection de la Nature, qui s’est tenu
au Muséum les 3 o- 3 i mai et 1 er juin 1923.
Quatre-vingt-quatre organisations ou sociétés appartenant à dix-sept
nations se trouvaient représentées. Quatre-vingt-quinze communications
furent développées, la plupart complétées par des observations ou des
discussions plus ou moins étendues. Certaines constituent de véritables
études, bien documentées, sur les dangers qui menacent un nombre élevé
des formes vivantes actuelles. On les trouvera in extenso, ou représentées
par de larges extraits dans ce volume. Celui-ci contient en outre l’histo-
rique et le résumé des travaux des Congrès français et étrangers qui
s’étaient précédemment occupés, à divers titres, de la Protection de la
Nature.
Parmi les vœux adoptés par le Congrès de 1923, certains faisaient suite
aux critiques émises sur les défauts de la législation existante sur la chasse,
la pêche, et la protection des sites et monuments naturels. Ils apportaient
des suggestions sur les modifications qu’il y aurait lieu de faire subir aux
lois et arrêtés en vigueur, et on sera heureux d’apprendre que les pouvoirs
publics ont adopté et fait passer dans la pratique plusieurs des améliora-
tions proposées par le Congrès. Toutes sont mentionnées dans notre volume
et accompagnées des textes législatifs promulgués entre juin 1923, date du
Congrès, et décembre 1925, époque où s’est achevée l’impression des
comptes rendus. Le livre formé par ceux-ci et ses annexes montre toute la
portée pratique du Congrès qui s’est tenu au Muséum il y a près de trois
ans, et il constitue en même temps la documentation la plus complète et
la plus récente sur l’état actuel de la question de la Protection de la
Nature.
La seule lacune qu’on pourrait lui reprocher serait le manque de ren-
seignements sur les modifications et améliorations ou promulgation de lois
nouvelles à l’étranger entre juin 1923 et fin 1925. Il n’a pas été possible
— 194 —
de réunir en temps utile cette documentation, mais M. C. Valois se propose
de publier prochainement un mémoire qui viendra compléter sur ce point
le livre du Congrès de 1923.
Qu’on me permette de rappeler la part importante prise à celui-ci pai-
lles membres du Personnel du Muséum. Indépendamment du Directeur
M. Mangin, qui fut président général, MM. Chevalier, Gruvel, Lecomte
et Lemoine, Professeurs; Guillaumin, Menégaux et J. Pellegrin, Assistant;
Chabanaud , Le Cerf, F. Pellegrin, Petit et Semichon, Préparateurs, ainsi
que MM. Surcouf et Vie, ont apporté une collaboration effective aux sec-
tions de leurs spécialités.
On doit signaler tout particulièrement le projet remarquable établi et
adressé par M. le Professeur Gruvel au Ministre des Colonies. Ce projet
qu’on trouvera reproduit en entier ici, envisage à la fois les espèces à pro-
téger, les parcs ou réserves à établir, la création de fermes coloniales, et
les dispositions législatives à prendre pour réglementer la chasse et protéger
efficacement la faune dans nos colonies. Comme on le verra des décrets ont
déjà été pris conformément aux propositions du Professeur Gruvel, et on
en trouvera les textes dans notre volume.
Enfin , sur les cinq membres du secrétariat chargés de l’élaboration des
comptes rendus, rapports, vœux et réalisations, deux : M. L. de Nussac et
moi-même, appartiennent au personnel du Muséum, et de plus, mon col-
lègue, M. F. Pellegrin, nous a prêté son concours pour ce qui concernait
la Botanique.
Je n’ai pas besoin de dire qu’avec nos trois autres confrères : MM. R. de
Clermont, A. Chappelier et C. Valois l’entente fut parfaite, chacun de
nous apportant sa part à l’œuvre commune.
Je m’en voudrais pourtant de ne pas dire combien fut importante celle
de M. Valois, à qui on doit en outre l’établissement de l’index alphabétique
qui termine le volume. Dans cet index sont classés tous les noms d’auteurs,
d’espèces, de lieux, les décrets, lois, etc., étudiés ou cités dans le volume,
avec des annotations et des renvois.
Grâce à cet index, qui représente un travail considérable, des plus
utile, et comprend plus de 2,5oo indications et références, on peut
immédiatement connaître et retrouver tout ce dont il fut question, à
quelque titre que ce soit au Congrès.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Osborn (Henry-Fairfield) : The évolution of human races. (Extr. de
Natural History, vol. XXVI, janv.-fév. 1926.)
Osborn (H. -F.) : The origin of species i 85 y-i y% 5 . (Extr. de The
Scientific Monthly, March 1926, vol. XXII, p. 185-192.)
— 195 —
OsborN (H. -F.) : The origin ofspecies.il. Distinctions between recti-
gradations and allometrons. ( Extr. de Proc, of the Nat. Acad, of Sciences,
vol. il, n° 12, déc. 1925.)
Osborn (H.-F.) : Mammals and Birds of the California Tar Pools.
(Extr. de Natural History, vol. XXV, n° 6, nov.-déc. 1925.)
Vassal (D r Louis) : Sur l’anatomie de la partie inferieure de la moelle
et des nerfs de la queue de cheval du porc. (Bull, de la Soc. d’hist. natur.
des Ardennes, p. y 3 , 6 avril 1926.)
Reimers (H.) : Révision der Pterobryaceen - Gattungen «Renauldian
und tf Hildebrantiella-n . (Extr. de Notizbl. Bot. Gart u. Mus. Berlin
Dahlem, Bd. IX, 1 oktober 192/1.)
Id. Nachtrag. ( 3 i oktober 192/1.)
Sanchez y Roig (D r Mario) : Breve resena historien de la paleontolo-
gica Cubana y sus mas recientes investigaciones. Habana, 1926, in-8°.
Almeida Lima (J.-M.) : 0 clima de Portugal continental. Lisboa,
1922 , in-fol.
Almeida Lima (J.-M.) : Curso de fisica gérai. I. Lisboa, 1923-
192/1, in-8°.
Machado Virgilio : Louis Pasteur. Lisboa, 1923, in-8°.
Herrera (Moises) : Guia para visitar la coleccion de los Aracnidos.
Miriapodos e Insectos [du Museo nacional de bistoria natural,
Mexico]. Mexico, 1923, ïn-8°.
Secr. de Agricultura y Fomento. Direccion de estudios biologicos.
Catalogo alfabetico de nombres vulgares y cientificos de plantas que existen
en Mexico. Mexico , 1923 et s. , in-8°.
Id. Instrucciones generales a los exploradores naturalistas . Mexico
1925, in- 8 °.
Herrera (Moises) : Breve monographia del cc Megasoma Elephas-n
Gemm. Mexico, 1922, in-8°.
Maria v Campos (Prof. Miguel de) : Las quinas y su aclimatacion
en Mexico. Mexico, 1923, in-8°.
Lopez (Carlos) : Monographia del venado But a 0 cola prieta ( w Odo-
coileus hemionus canusn Mearns ). Mexico, 1923, in-8°.
/
Maria y Campos (Prof. Maximo Martinez y Miguel de) : Un galac-
togeno de importancia. Capomo ( « Brosimum alicastrumn Sw.J. (Gxtr.
de Cronica médica mexicana, i° mayo 192 h.)
Flores (Leopoldo) : La Direccion de estudios biologicos. Mexico,
1923, in-8°.
Sampaio (A.-J. de) : O limite inferior do reino végétal e 0 valor taxi-
nomico da reproduccâo das plantas. Rio-de-Janeiro , in-8°.
Theriot (L.) : Contribution à la flore bryologique du Chili (7 e article).
(Extr. de Revista chilena de historia natural, ano XXIX (1925), p. 287-
292.)
Lieras Godazzi (Ricardo) : Notas mineralogicas y petrograflcas.
Rogota, 1925, in-8°.
Reichler (Lucien) : De la possibilité de provoquer chez les plantes
systématiquement: a) V apparition de phénomènes vitaux nouveaux; h) la
mutation. Résultats obtenus chez les Orchidées. Bruxelles, 1926, in-8°.
Rotbé (L.) : Guide pour l’observation des tremblements de terre. Paris,
1926, in-8°. ( C. rendu des Sociétés savantes en 1 gso , Sciences.)
Fremy (Abbé P.) : Essai sur l’écologie des Algues saxicoles aériennes
et subaériennes en Normandie. (Nuova Notarisia, sér. XXXVI, 1925,
p. 2 97 -3 o4.)
197 —
COMMUNICATIONS.
Sur deux Saturniens de lile Yulk,
par M. E.-L. Bouvier.
Parmi les nombreux Papillons donnés récemment au Muséum par
M. l’Abbé Foucher, chanoine titulaire de Bourges, se trouvent deux Satur-
niens nouveaux capturés à Yule Island, qui est une petite île située à une
faible distance de la côte, sur la rive méridionale de la Nouvelle- Guinée.
Ces deux Saturniens appartiennent au genre Opodiphtera et en offrent tous
les caractères essentiels. Ils sont représentés par un beau mâle et deux
femelles, ces dernières ayant des caractères fort différents de ceux du mâfe
et étant, par suite, semble- 1- il, d’une nature spécifique différente.
Opodiphtera Foucheri sp. nov.
Je suis heureux de dédier l’une de ces espèces, celle qui est représentée
par un mâle, au généreux donateur. L’exemplaire mesure près de 90 mil-
limètres d’envergure; son aile droite^ notablement falquée, a 48 millim. 5
de longueur et 26 de largeur. Les antennes, le corps et les pattes sont fauve
pâle, tirant au rosé sur la face ventrale de l’abdomen; le collier est d’un
blanc grisâtre.
Les ailes sont également fauve pâle du côté dorsal, avec les nervures
brunes; mais les ailes de la première paire passent un peu au brun sur une
grande part de leur zone marginale et en avant, à partir de la 2 e cubitale
(Cu a = 2), présentent en abondance des poils blanchâtres qui deviennent
prédominants et plus nombreux que les poils bruns dans la région costale;
quanl aux ailes de la 2 e paire, elles passent progressivement au brun pâle,
sans poils blancs, dans toute leur partie postéro-externe comprise entre la
rayure basale et le bord externe. Celui-ci , aux deux ailes , présente un étroit
liséré marron divisé en deux par un filet plus clair; les franges sont courtes
et blanchâtres.
La rayure basale des ailes antérieures est divisée en deux fragments :
l’un intra-cellulaire, concave en dehors, et qui limite avec l’ocelle et les
bords externes de la cellule une aire purement fauve, disposition qui est
semblable dans YAntherœa Heljeri, — l’autre beaucoup plus près de la
base, qui se dirige obliquement en dehors, suit un peu la nervure anale
et reprend sa course oblique jusqu’au bord postérieur. La rayure externe
s’infléchit en arrière du côté de la base; elle est assez large, d’un brun
foncé, marquée du côté interne par des poils blanchâtres; cette rayure
— 198 —
n’atteint pas le bord costal; entre son extrémité antérieure et ce bord, la
région apicale est poudrée de blanc. L’ocelle est ovale avec son grand axe
longitudinal mesurant 5 millimètres de longueur; sa fenêtre centrale est
irrégulière et assez grande, limitée en dehors par un arceau jaune, en
dedans par un arceau rouge que précède un élroit arceau blanc, le tout
entouré par un anneau brun foncé. L’ocelle des ailes postérieures est sem-
blable et à peu près de même taille, mais la moitié externe de son anneau
brun est presque noire et le jaune envahit tout le centre, de sorte que la
fenêtre n’est plus que virtuelle. La rayure basale brune de ces dernières
ailes est fort nette et convexe en dehors; la rayure externe, également
brune, est fortement onduleuse et, en général , parallèle au bord externe;
à partir de la médiane antérieure elle est doublée en dehors par une
bande claire . puis par une bande brune , qui présentent les mêmes ondu-
lations.
La face inférieure présente au bord externe une large bande marginale
brun clair et partout ailleurs une teinte chamois agrémentée de poils blancs ;
ces derniers abondent particulièrement dans la zone externe, où ils dessinent
des arcs internervuraux convexes en dehors; aux ailes antérieures ces arcs
n’existent pas en arrière des cubitales où la teinte est fauve pâle , sans poils
blancs, et où le dernier arc se continue sous la forme d’une ligne externe
brune assez oblique. Aux deux ailes, on observe une vague indication
brunâtre des rayures internes. Les ocelles sont entourées d’un anneau blanc
continu sur lequel s’appuie un anneau brun interne dont la portion distale
est rougeâtre; la fenêtre, comme en dessus, est limitée du côté externe
par un arceau ‘jaune.
Les antennes sont largement bipectinées; chaque article présente deux
paires de branches égales; sur les 8 ou 9 derniers articles, ces branches
sont très courtes et réduites à une paire , de sorte qu’on croirait nue
l’extrémité apicale des antennes. On n’observe pas de changement aussi
brusque dans les autres Opodiphtera ; même chez albicera qui, à cet égard,
se rapproche le plus de notre espèce, il y a réduction progressive des
branches jusqu’au dernier article. Chez astrophela, qui est une espèce
relativement voisine, chez helena, curnea, la réduction est bien plus pro-
gressive encore.
Opodiphtera grisea sp. nov.
Abstraction faite de leurs rayures brunâtres, de leurs antennes qui sont
fauves, et de leurs ocelles, les deux femelles se distinguent par la colora-
tion grise uniforme de toutes les parties de leurs ailes et de leur corps,
celui-ci devenant un peu plus foncé du côté ventral où il prend le ton gris
souris; en dessus, le thorax est un peu plus clair en arrière, mais ne
présente pas de collier en avant; les franges sont d’un gris très clair.
1
— 199 —
L’apex rie l’aile antérieure est arrondi comme dans l’exemplaire précédent,
mais le bord externe est droit, pourtant avec une légère émargination
dans l’un des exemplaires. Envergure du type, 98 millimètres; longueur
de l’aile droite; 54; largeur maximum, 3o.
Aux ailes antérieures et en dessus, les rayures sont brunâtres et mar-
quées de clair sur leur bord interne, comme dans le mâle précédent, mais
elles offrent une disposition tout autre : la rayure interne se compose de
deux tronçons parfaitement droits et transverses; quant à la rayure externe,
elle se continue jusqu’au bord costal, où elle se dilate: en outre, au lieu de
s’infléchir en dedans, elle s'infléchit en dehors dans sa région anale. Les
deux rayures des ailes postérieures sont aussi différentes que possible de
celles du mâle décrit plus haut : elles sont bien plus rapprochées l’une
de l’autre et très voisines de l’ocelle, simples, brunes et vagues, convexes
en dehors, l’externe un peu onduleuse dans sa partie costale.
En dessous, les différences avec le mâle précédent sont encore plus
grandes. La rayure basale des ailes antérieures est surtout bien développée
dans sa partie inlra-cellulaire, où elle forme un nuage brun transversal; il
y a deux rayures externes brunes, parallèles, faites d’une série de demi-
cercles à convexité externe, qui sont bien développés dans la moitié an-
térieure; ces rayures sont un peu arquées et infléchies vers la base, de
sorte qu’elles se rapprochent bien plus de l’apex que du tornus. Aux ailes
postérieures, les rayures sont beaucoup plus brunes et nettes qu’en dessus :
la basale est convexe en dehors et fort éloignée de l’ocelle et il y a deux
rayures externes parallèles dont la première est très rapprochée du même
dessin; ces deux rayures sont un peu zigzagantes dans la moitié anté-
rieure des ailes.
Ainsi, nos deux femelles semblent très différentes du mâle de Foucheri.
Les ocelles, toutefois, sont du même type et subégaux, avec la partie jaune
plus réduite, plus pâle et la partie rougeâtre de l’anneau brun remplacée
par du brun plus clair; sur la face ventrale, le jaune ocellaire disparaît
presque totalement, remplacé par du brun jaunâtre ou du grisâtre.
Les antennes ressemblent beaucoup à celles de I '(). helenn, niais leurs
branches sont encore plus courtes, ce qui éloigne singulièrement notre
espèce de T O. astrophele.
J’ai relevé soigneusement les ressemblances étles différences qui existent
entre le mâle et les deux fem'elles de Yule Island. Les deux formes se rap-
prochent beaucoup par leurs ocelles, mais diffèrent par tout le reste. Je les
crois spécifiquement distinctes, mais il est possible quelles représentent
les formes sexuelles d’une même espèce. L’avenir décidera.
Les Sphegidæ ( Hyménoptères ) du Muséum National de Paris,
par M. Lucien Berland.
(2 e Note)
Sous-genre Harpactopus.
Sphex (Harpactopus) subfüscatus Dahlbom.
France méridionale et littoral atlantique. Corse. Espagne. Sicile. Russie
méridionale. Caucase. Chypre. Turkestan. Algérie. Sénégal : Dakar (Melou,
1905*, Waterlot, 1907), Chine : Pékin (coll. Ernest André).
Sphex (Harpactopus) ægyptius Lepeletier.
Nombreux exemplaires de toute l’Afrique (sauf le Maroc, l’Algérie, la
Tunisie). Liban. Arabie : Djebba (Botta, 1839). Inde: Bengale, Kurrachee.
*Sphex (Harpactopus) chobauti Roth.
Maroc : Dar Salem (Powell, 7-6-1921, 1 d 1 , 1 9 , types); région de
Sidi bou-Rziguise (Perrier, mai 1913, 1 d 1 ).
Sphex (Harpactopus) melanotus Morawitz.
Turkestan (1 d\ 1 9 ); Altaï (1 9 ), de la coll. J. Pérez.
Sphex (Harpactopus'' englebegi Brauns.
Natal : Durban (Ehrmann, 2 9 ); Natal (3 9 ); Tanganyika (1 9 , de
taille un peu plus faible que les exemplaires précédents, mais leur corres-
pondant bien par tous les caractères).
Sphex (Harpactopus) stschurowski Radoszkowski.
Sbaitla (?) (1 c?, coll. J. Perez),
Yar. hyalipennis Kohl. — Afrique : province d’Alger, Taguin (de Vau-
W i re note, Bulletin du Muséum, 1926, XXXII, p. 168-170.
201
loges, 1898, 2 d 1 ); Égypte (2 d, dont 1 d’Aboukir, Béraud, 27 avril
1905); Tunisie : Tozeur (1 9 , Dumont, 2 juin 1921); Arabie (Olivier,
i9).
Dans celle variété, les peignes des tarses sont remarquables parleur
développement : entre deux des grandes dents se trouvent au moins trois
dents aussi longues, mais un peu plus grêles.
L'exemplaire pris il y a longtemps par Olivier en Arabie fait heureuse-
ment la liaison entre celte variété , assez répandue dans le nord de l’Afrique,
et la forme typique, qui est d’Asie. Chez lui, la i re nervure récurrente
aboutit un peu après l’insertion de la 2 e transverso-cubitale, de sorte que
les 2 e et 3 e cellules cubitales reçoivent chacune une nervure récurrente;
celle région de l’aile présente de fréquentes variations, ainsi que l’a fait
remarquer récemment P. Roth , et la 2 e cellule cubitale tantôt reçoit 2 ner-
vures récurrentes, tantôt n’en reçoit aucune.
*Sphex (Harpactopüs) macula F.
Le type de cette espèce est au Muséum. L’indication de Fabricius :
Habitat in Arabia Mus. Dont. Bosc, qui est répétée sur l’étiquette accom-
pagnant l’exemplaire, ne laisse aucun doute à ce sujet.
L’espèce est longtemps restée énigmatique, l’examen du type montre
que c’est bien un Sphex du sous-genre Harpactopüs , très voisin des formes
assez nombreuses qui habitent l’ouest de l’Asie. Elle peut se définir ainsi
qu’il suit ;
Sphex ( Harpactopüs ) macula F. — Pepsis macula F. , 1 8 o 4 , Syst. Piezat. ,
p. 210, n° i 4 .
1 d 1 , long. 19 millimètres. Entièrement noir, pilosité argenlée couchée,
sur la face, le mésonolum et le pronolum, où elle est assez réduite; de
plus, des poils bruns peu serrés; sculellum strié longitudinalement, avec
un sillon médian; mésopleures et segment inédiaire fortement réticulés;
ailes antérieures brun foncé, les postérieures plus claires; nervulation,
fig. 5 (1) ; 6 e sternite abdominal à bord postérieur assez fortement arqué,
ses angles saillants en apophyses lamelliformes, transversales, assez fortes.
(Antennes brisées au 1" article du funicule.)
J’ai tout lieu de croire que le Sphex lugens Kohl pourrait être synonyme
de S. macula, bien qu’il soit de taille sensiblement plus forte.
De même j’attribue avec doute à cette espèce 1 femelle trouvée jadis par
Olivier en Arabie; elle en a bien les caractères, mais elle mesure 32 milli-
mètres de longueur, et une telle différence de taille n’est pas habituelle
dans les Harpactopüs de l’ancien monde. Il serait nécessaire de retrouver
d’autres exemplaires de Sphex macula pour préciser l’espèce
- 1 ' Les figures 5 à 1 5 seront jointes à une note faisant suite à la présente.
I
là
Muséum.
XXXII.
— ‘202 —
*;3phex ( Harpactopus) funebris, nov. sp.
9 . Long. 3 i millimètres. Entièrement noir; une pilosité couchée et
serrée, blanc d’argent, sur la face, le clypéus en partie et le mésonotum
(pas sur le vertex, ni sur le pronotum); ades entièrement opaques d’un
noir profond, à reflets bleus ou verts, métalliques. Des poils noirs raides
sur le clypéus et le thorax, des poils bruns assez serrés, mais courts, sur
le segment médiaire.
Tête large, yeux à côtés internes parallèles, fortement écartés, clypéus
bombé, son bord antérieur largement, mais peu profondément, échancré;
antennes grêles, le 2° anicle du funicule très long, articles I + II = 111 + IV
(fig. 6); vertex mat, avec quelques points espacés.
Thorax : pronotum strié transversalement, arrondi, mais avec des
angles bien nets (fig. 7); tégulæ ponctués à la base, scutellum ponctué,
avec un sillon médian, postscutellum rugueux, faiblement bituberculé;
segment médiaire fortement réticulé, ainsi que les mésopleures, celles-ci
avec une saillie conique vers le bord sternal; pattes : tarses I avec un peigne
de 9 longues dents et de plus une dent plus grêle et plus courte entre deux
des grandes; ailes (fig. 8), 2 0 cellule cubitale très rétrécie en haut, les
deux nervures récurrentes aboutissent dans la 2 e cellule cubitale, ou bien
la 2* récurrente est interstitielle.
Abdomen globuleux, pétiole plus long que les hanches III, aussi long
que les deux tiers du métatarse III, plus long que les articles I + 11 du
funicule, mais plus court que II + 111 , ponctué sur sa partie basale.
Afrique Orientale anglaise : Bura (Alluaud et Jeanne!, mars 1912,
station n® 61, 1 9 , type); — Abyssinie (Raflray, 1882, 1 9 ); — Colonie
du Cap : Steynsburgh (R. Ellenberger, 1915, 1 9 ).
Cette espèce s’apparente au groupe de S. lyrannus, mais elle s’en dis-
tingue par la coloration des ailes antérieures et postérieures, qui sont
uniformément opaques, noires avec de vifs reflets métalliques, par l’absence
de pilosité argmlée sur le pronotum, et par la forme de la 2 e cellule
cubitale.
Sphex (Harpactopus) striatus Smith.
Très nombreux exemplaires notamment de la République Argentine,
province de Santiago del Estero, environs d’Icaïio (E. R. Wagner); Haut-
Parana; Tucuman; Paraguay : Asuncion (Revoil, 1901); Guyane française
(R. Benoist, 1913-14, Leschenault, 1 838 ) ; Mexique (Laporte, i 834 );
Basse-Californie (L. Diguet, 1900).
Sphex (Harpactopus) atratus Lepeletier.
U. S. A. : Massachussets (1 c?), Caroline (Bosc); Brésil (1 9 , prove-
nant de Walckenaer, i 833 ), cette dernière localité demande confirmation.
Sphex (Harpactopus) tdcdmanensis Slrand.
(1910, Zool. Juhrb. , Syst., 29, p. i 33 ).
République Argentine: province de Santiago del Estero, environs
d’Icano (4 d 1 , 3 9 ): Barrancas (1 9 , E. R. Wagner, juin, novembre,
septembre); province de Mendoza, San Rafael; 1,200 mètres d’altitude
(Tournouer, juin 1904, 2 9 .).
Ce joli petit Harpactopus , décrit du Tucuman, est entièrement noir, les
ailes sont opaques, avec des reflets bleu métallique; l’aspect est celui de
S. alratus, comme le fait remarquer Strand. Les dimensions du mâle sont
de 1 1 à 16 millimètres, ses trois derniers slernites abdominaux sont cou-
verts d’une brosse de poils raides, encore plus raides au 7 e . La femelle n'a
pas éié décrite; sa longueur est de 16 à 19 millimètres, elle est noire,
comme le mâle, avec des ailes à reflets métalliques, le clypéus est bombé,
son bord antérieur porte une forte échancrure au milieu, le peigne du
tarse I a 7 longues dents, une dent plus courte les précédant, il y a une
courte pointe aiguë entre les grandes dents.
*Sphex (Harpactopus) gayi, nov. sp.
9 . Long. i 3 -i 6 millimètres. Entièrement noir, une pilosité argentée
couchée sur la face et le clypéus; ailes légèrement enfumées sur toute leur
surface, brunes à l’apex, avec un léger reflet liliacé, des poils noirs, longs,
serrés, dressés; sur la tête et le thorax, particulièrement nombreux sur le
segment médiaire.
Tête : vertex presque lisse, yeux à peu près parallèles, ocelles porté-
rieurs également écartés entre eux et des yeux; clypéus bombé, avec une
échancrure au milieu du bord antérieur; antennes : 2 e article du funicule
long, presque égal aux articles III + IV réunis. Thorax : mésonolum lisse
au milieu avec quelques points, un peu strié sur les côtés; scutellum lisse
au milieu avec quelques points, modérément élevé, avec un sillon médian
peu prononcé; segment médiaire mat , strié transversalement. Ailes (fig. 9).
Propleures avec 2 ou 3 fortes stries, mésopleures réticulées; tarse lavée
un peigne de 7 longues dents, précédé d’une un peu plus courte, entre
les dents longues, d’autres, petites et aiguës. Abdomen : pétiole assez
court, avec quelques points, sa longueur égaie hanche + moitié du tro-
chanter III, plus faible que les articles 11 + III du tarse III, ou que les
articles 11 + III du funicule.
d*. Long. 12 millimètres. Gomme la femelle; antennes (fig. 10) : der-
nier sternite abdominal avec une brosse de poils courts.
Chili (Gay, 1 8 43 , o c?, 6 9 , types).
Les Harpactopus entièrement noirs ne sont pas nombreux en Amérique ;
— 204
celui-ci se distingue par sa télé et son thorax hérissés de poils noirs, et par
ses ailes presques transpareutes.
Sphex (Harpactopus) thomæ F.
Nombreux exemplaires des deux sexes de République Argentine, pro-
vince de Santiago del Estero (E. R. Wagner); Montevideo (d’Orbigny,
1 83 4 ) ; Nord du Pérou (Raer); Guyane française (R. Benoist, 1913-1916,
12 d, k 9 ); Colombie ; Chiriqui (de Nathan); Ecuador; San Juan de
Porto-Rico (P. Serre, 1907); La Trinité (P. Serre, 191 6); La Guadeloupe.
Cuba : la Havane (P. Serre, 1908); Mexique: Orizaba (Biart, 1862);
Etat de Jalisco (Diguet, 1903).
Dans la collection Bosc se trouve une 9 étiquetée : P. Thomæ, hab. in
Garoiina, probablement d’après Fabricius.
Sphex (Harpactopus) bifoveolatus Taschenberg.
Mexique : Etat de Jalisco, environs de Guadalajara (Diguet, 1903, 1 d).
Sphex (Harpactopus) pumilio Taschenberg.
Brésil : Sud de la Capitainerie de Goyaz (Castelnau, 1 d); République
Argentine: Chaco de Santiago del Estero, Banderas, 55 kilomètres au
Nord d’Icano (E. R. Wagner, 1910, 1 d).
*Sphex (Harpactopus) wagneri, nov. sp.
9 . Long. i 3 millimètres. Noir, y compris le pétiole, abdomen rouge
(parfois plus ou moins teinté de noir): ailes hyalines, très légèrement
enfumées à l’apex, une pilosité dorée, couchée; sur la face, le clype'us, le
pronotum, le mésonotum, une partie du scutellum , du poslcnlellum et des
tegulæ, les côtés du thorax; cette pilosité est Irès fine, ses poils sont très
courts et peu serrés, sur les côtés du thorax elle n’occupe pas les tuber-
cules huméraux, sauf parfois à leur bord postérieur, elle forme ensuite une
traînée interrompue jusqu’à l’extrémité du segment médiaire; de plus,
une pilosité dressée, peu serrée, blanc sale ou brunâtre couvre la face,
les joues, l’avant et les côtés du thorax, le segment médiaire; les pattes
portent une très fine pilosité argentée.
Tête : clypéus incisé au milieu, yeux presque parallèles; antennes assez
fines, les articles courts : l’ensemble des articles 1 + II + III du lunicule
égalé l’écartement des yeux sur le vertex.
Thorax finement chagriné, les côtés striés, ainsi que le dos du segment
médiaire, scutellum convexe, non divisé au milieu; peigne avec 6 dents;
ailes : 2 e cellule cubitale plus large à la base qu’au sommet, où elle est à
— 205 —
pou près aussi large que la troncature de la 3 e cellule cubitale; la 1” ner-
vure récurrente aboutit dans la 2° cellule cubitale, la 2 0 est presque
interstitielle.
Abdomen : pétiole ne dépassant pas l’extrémité des hanches III, robuste ,
court, sa longueur égale celle de l’article II -1- la moitié de l’article III du
tarse III.
9 . Long. 1 1 millim. 5 . — Gomme la femelle; caractères des Syhex du
groupe thomæ, mais antennes différentes ( fig. 11), funicule, article II plus
grand que III, I + H = IV ; II + III plus grand que IV; pilosité couchée
plus dense, au thorax elle occupe les tubercules huméraux en entier ou
presque; pilosité dressée également plus forte: abdomen plus taché de
brun.
République Argentine : province de Santiago del Estero, bords du Rio
Salado (E. R. Wagner, 1 < 3 , 1 9 , types, et plusieurs exemplaires);
Misiones; Brésil : Minas Geraes. Un exemplaire douteux du Chili.
*Sphex (Harpactopus) nigricapillus , nov. sp.
. 9 . Long. \k millimètres. — Noir, abdomen rouge, pétiole noir; ailes
hyalines; une pilosité argentée sur une partie de la face et le clypéus, des
poils noirs dressés, assez serrés, sur la face, les joues, lavant du thorax,
le segment médiaire.
Tête chagrinée sur la face, lisse sur le vertex~avec quelques points,
clypéus bombé, incisé au milieu; mandibules noires, portant 3 dents,
l’apicale longue, les deux autres très petites; yeux légèrement convergents
en avant.
Thorax : mésonotum lisse sur la ligne médiane, chagriné, ponctué et
légèrement strié sur les côtés; mésopleures fortement striées, scutellum
convexe, brillant, finement ponctué ; postscutellum chagriné, mat, segment
médiaire finement strié transversalement. Pattes : peignes composés de 6
ou 7 dents. Ailes : 2 e cellule cubitale à côtés parallèles, plus large que la
troncature de la 3 e (fig. 12), 2 e nervure récurrente non interstitielle.
Abdomen : pétiole dépassant un peu les hanches III, plus courts que les
articles II + III du tarse III.
d*. Long. 10 millimètres. — Gomme la femelle, mais la pilosité noire
est plus dense, formée de poils raides plus fpngs ; sur la tête elle forme une
brosse assez serrée. Yeux plus fortement convergents en avant: antennes
épaisses, les articles II et III du funicule sont courts, mais cependant leur
longueur réunie dépasse celle de l’article IV, articles I + 11 = IV (fig. i 3 ).
Ailes avec un léger reflet métallique violacé. Le dernier sternite abdominal
porte une brosse de poils très serrés, courts. Abdomen parfois teinté de
noir.
Pérou ; Aréquipa (D r Escomel, 1922, 6 cf, 1 9 , types); Gusco (Gay,
1 84 y •. i 9 ); Chili (Gay, 1 84 3 , 5 d\ 4 9 ), Nos (C. Porter, 1911, 1 cf).
Cette espèce est voisine de ia précédente, mais ia présence de poils noirs ,
surtout sur la face, ia distingue.
Sphex (Harpactopus) globosüs Smith.
Tasmanie (Verreaux, i 844 et 18^7, 3 d\ 6 9 ); Détroit de Torres, île
Thursday (Lix, 1890, 1 9 ).
Sphex (Harpactopüs) saevus Smith.
Australie ( 1 d\ delà collection Sichel).
( A suivre.)
~~ 207 —
Espèces nouvelles dans le genre Typophyllum ( PtÉrocurozÈes ).
Rectification systématique ,
PAR M. P. VlGNOPfO).
Typophyllum pseudocinnamum nov. sp.
Première section du genre. Groupe ayant les ailes postérieures abor- .
tives. Ces ailes ont gardé encore ici une dimension notable et les élytres
ne sont pas déformés.
Monotype cf à l’U-S. nat. Muséum, Washington, n° 9 a 4 , aimablement
communiqué par M. le D r Caudell. Brun. Elytre rappelant celui de T. cin-
namum. Axe rectiligne, un peu relevé de l’apex. Comme chez T. cinna-
mum, champ antérieur à peine plus étroit que le postérieur. Le bord
avant, d’abord presque rectiligne, commence à s’infléchir dans la cel-
lule C, pour se tronquer sur le fourchon distal de la nervure C D. Un
ressaut correspond à la terminaison du rameau interne de la fourche sous-
costale, après quoi l’échancrure générique mâle se creuse profondément.
L’entaille finit soudain à la nervure EF. En F, le bord, qui prolonge
celui de la cellule C, est faiblement sinué; puis le sinus préapical des
mâles se creuse en G. Le champ postérieur se renfle, en T S, plus que
chez T. cinnamurn. La cellule P, exceptionnellement rétrécie de l’arrière,
dans sa partie proximale, par une forte convexité de la Médiane, a perdu
ici son aspect de polygone. t { est une très petite tache fenêtrée , t 2 n’est
qu’un point sombre; le point sombre de U'" est important. — L’aile pos-
térieure, disions -nous , est abortive. Pronotum du type Trapeziforme , bord
postérieur assez arqué, encoche minime. Fémurs antérieurs ventralement
W Une étude de la nervation alaire chez les Phasgonuridées , étude que je
poursuis , me fournit l’occasion et le moyen de rectifier utilement ma nomencla-
ture des veines d’élytre. J’appellerai dorénavant « Pseudo-costale» ce que je
croyais être la Sous-costale. La Sous-costale reprenant , de ce fait , sa place à la
suite de cette première nervure, toutes mes nervures reculent d’un cran, ma
Radiale redevenant, par exemple, la Sous-costale : cela jusqu’à ma Cubitale posté-
rieure, qui est en réalité l’antérieure. Mes cellules M, M', seront dites S, S',
pour être limitées par les fourchons du Secteur de la Radiale. Mes cel-
lulesT, P, U, etc. , gardent leurs noms. A l’aile postérieure, l’unique rectifica-
tion porte sur ma première Anale, qui est la Cubitale postérieure.
Voir ma note, C. R. Acad, sc., Paris, 3 i mai 1926.
i
— 208 —
dilatés en lame du côté céphalique, le bord avec quatre dents d’importance
croissante, la basilaire très petite, l’apicale, renflée, dépassant le triangle
de beaucoup. Aux fémurs intermédiaires la dilatation en lame se borne à
la partie qui porte les deux dents apicales. Tibias intermédiaires sans tuber-
cules aux bords dorsaux. Fémurs postérieurs assez forts, onze à douze
dents, les distales grandes. Tibias postérieurs avec des lobes, peu angu-
leux et moyennement développés. Abdomen crêté : i er segment, ébauche de
crête; le 2 e nu; 3 e segment, beau lobe en forme de crête; 4 e , ébauche de
crête; le 5 e nu; le 6 e presque nu; 7 e , beau lobe; 8 e , lobe moindre; 9 e , faible
carène terminale, faisant uu peu la dent. — Long. corp. i5, pronoti 4,
fat. antic. 2 , 5 , postic. 3,5; long, élytr. 16 , lat. campi antic. 4,5, postic. 5:
long.fernor. antic. 5, postic. 1 3,5. — Venezuela, Caracas.
M. le D r R. Kleine a bien voulu photographier, au Musée d’Histoire natu-
relle de Slettin, les Ptérochrozées de la Collection Dohrn. 11 m’envoie
gracieusement d’excellentes épreuves. Celles-ci me permettent de distinguer
(pour des exemplaires de Genève, Londres et Madrid) une espèce nouvelle,
T. praeruptum : differente de T. abruptum Brunner, mieux connu de moi
désormais. Je décrirai aussi une espèce, T. curtum, nouvelle, d’après le spé-
cimen c? de Stettin que Brunner rattachait, non sans hésitation, à Mirnetica
Simoni Bolivar.
Typophyllum praeruptum nov. sp.
Le bord arrière d’elytre reste ici entier sur les nervures U'" T, T S, SS",
alors qu’il est creusé de trois bons sinus chez T. abruptum Brunner. Il me
suffira presque de renvoyer à ce que j’écrivais le 16 octobre 1925 dans la
revue Eos, quand je croyais devoir rattacher à T. abruptum les trois exem-
plaires de Madrid, Londres et Genève.
Holotype 9 au Musée de Madrid, figuré dans Eos, page 267 . — La
belle pointe apicale du type s’exagère chez la 9 du British Muséum; elle
se raccourcit chez la 9 du Musée de Genève. Chez T. abruptum Brunner
l’apex est presque rond : ce qui est en rapport avec les ondulations ’ortes,
mais arrondies , du bord arrière distal de l’ély (re. On notera que les tibias
postérieurs de T. abruptum sont lobés, sans excès. Il en va de même pour
le type de T. praeruptum, tandis que les tibias de la 9 de Londres sont
seulement ondulés. — Habitat de notre type, le Pérou; pour la 9 du
British Muséum, Santo-Doiningo , S. E. du Pérou; l’origine de la 9 de
Genève est inconnue.
Typophyllum curtum nov. sp.
Troisième section du genre: aux tibias antérieurs, le côté céphalique
du tambour ayant la valve externe dilatée comme chez les Mimetioa. L’espèce
— 209 —
nouvelle est très proche de T. mutilatum Walker, du Britîsh Muséum; mais
elle sinue distalement deux fois le bord arrière d’élytre que l’espèce de
Walker laisse entier.
Monotype <$ au Musée de Stettin. Cf. la diagnose que donnait Brunner,
1895, page 257, quand il rattachait ce d* à Mimetica Simoni Bolivar. Axe
d’élytre rectiligne, faiblement relevé de l’apex. Champ antérieur un peu
plus étroit que le postérieur. Le bord avant se dilate faiblement jusqu’au
fourchon distal de la nervure CD, puis il creuse un demi-cercle que pro-
longera la cellule F : mais d’abord, entre le rameau interne de la fourche
sous-costale et la nervure E F, l’entaille générique mâle s’enfoncera pro-
fondément. Le sinus préapical des mâles conduit à une pointe courte.
Champ postérieur moins rectangulaire, plus ovalisé, que chez le type de
Walker. Large échancrure sur la nervure U"' T, sinus moindre sur T S.
Le bord monte assez brusquement à l’apex à partir de la nervure SS', non
sans marquer une légère saillie sur S' L et se sinuer très faiblement en L :
voir, chez T. curtum, l’élytre gauche, identique à cet égard aux deux
élytres de T. mutilatum. t i se ronge dans la forme d’un ovale distalement
aplati, en réservant le point sombre originel; f 2 , en plus petit, est ana-
logue; beaucoup de points sombres, forts ou faibles, s’entourent d’aires
pâles donnant à i’élytre un aspect très attaqué. — A l’aile postérieure, le
beau lobe relevé et pointu de l’apex est plutôt plus grand ici qu’à Londres.
Pronotum à peine élargi de l’arrière, le bord postérieur un peu arqué,
avec encoche notable. Tibias antérieurs de Mimetica. Fémurs antérieurs
quelque peu lamellaires : trois dents distales triangulaires se voient sur la
photographie. Fémurs intermédiaires avec trois boijnes dents distales et
une ou deux basilaires très petites. Aux tibias intermédiaiies, la dilatation
de base un peu plus longue et la pente qui suit un peu plus creusée que
chez le type de Walker. Les fémurs postérieurs assez forts de la base, por-
tant des dents peu nombreuses, les apicales moyennement hautes. Tibias
postérieurs pas mal dilatés de la base, qui montre les deux saillies, subter-
minale et terminale, 1 et 1' : le reste grêle, avec des bosses 2 et 3 de
moyenne importance. Abdomen ? — Dimensions : Long. corp. 1 6 , pro-
noti 4 , 5 , élytr. 16, hit. mao; élytr. 12,5, campi antic. B, postic. 7; long,
femor. postic. i 3 . — Cumbasi, Amazone.
RECTIFICATION SYSTÉMATIQUE.
Mimetica viridifolia Brunner, i 8 q 5 — M. expansa mihi 1926. Brunner,
page 257, ne donnait qu’une diagnose très peu poussée : ce sont les pho-
tographies de Stettin qui définissent le monotype, cf, de son espèce. J’y
reconnais les mâles de M. expansa mihi. Mon type 9 devient ainsi le néallo-
type de M. viridifolia Brunner. Sur l’élytre du type de Brunner, l’échan-
crure c? fait, de façon remarquable, le passage entre les échancrures débu-
tantes, et croissantes, des mâles de Paris ou de Genève, et l’entaille déjà
plus creuse du 3 n° 26498 du Musée de Vienne. Le bord postérodistal du
type de Brunner est entier, sans la moindre ébauche d’une sinuation. Sur
l’élytre gauche, deux cellules S : S' est en voie de disparition sur l’élytre
droit. — Habitat, Ghiriqui, comme pour le 3 de Vienne, très pareil.
— 211 —
HétÉromere et Malacodermes nouveaux,
par M. Pic.
Les types des présentes nouveautés figurent dans les collections du
Muséum national de Paris; sauf Listrus Luceti et Cantharis v. Gavaleriei,
ces nouveautés se trouvent, en outre, dans ma collection.
Dasytoxystropus sobparallelus v. nov. rufotinctus.
Elytris subaeneis, plus minusve rufo tinctis. — Brésil : St-Antonia-da-
Barra (E. Gounelle, 11, 12, 1888).
La forme type a les élytres foncés, non teintés de roux, et ces organes
sont plus parallèles.
Cantharis Davidis v. nov. Gavaleriei.
Testacea, articulis 2 ultimis anlennarum tarsisque nigris , elytris viridibus,
ad basin et apicem nilidis et fer e impunctatis , ad medium opacis , fortiter et
dense punctatis plicatisque. — ■ - Chine : Kouy-Tchéou (P. Cavalerie, 1910).
Diffère de la forme type par les élytres verts nettement et entièrement.
Silidius piceonotatus v. nov. Posthi.
Thorace rufo-testaceo , immaculato. — Côte-d’Ivoire, environs de Dim-
bokro (Capitaine Posth , 1911).
La forme type a le prothorax marqué de noir, ou de brun, sur le disque
et près des côtés postérieurs. La 9 de cette espèce diffère du <d par la struc-
ture du prothorax, celui-ci étant simplement un peu échancré près des
angles postérieurs qui sont un peu saillants et émoussés ; chez cette espèce ,
l’écusson varie du brun au teslacé et les antennes sont noires.
Silidius Ghevalieri nov. sp.
Elongatus, subparallelus 9 , aul postice paulo dilatatus <d; sparse pubescens,
subnitidus, niger, femoribus pro parte et supra rufo-testaceis , thorace medio
nigro, aut piceo nolato [forma typica) , aliquot immaculato (v. nov. injio-
tatus); thorace d valde inciso et bilobato, 9 minute inciso.
— 212
Allongé, subparailèle 9, ou peu élargi à l’extrémité c?, éparsément pu-
bescent de gris , à peine brillant , noir avec la majeure partie des cuisses et
tout le dessus roux-teslacé , pro thorax compris (v. innotatus), mais plutôt
avec ce dernier organe marqué de foncé snr son disque (forme type). Tète
robuste ainsi que les antennes, celles-ci très pubescentes, yeux gros; pro-
thorax large, un peu rétréci et arqué sur son milieu antérieur, sinué sur
les côtés, peu 9 , ou très échancré postérieurement d\ avec un lobe large
devant cette échancrure (entre ces lobes, il apparaît parfois une sorte
d’épine) et un autre en dessous assez étroit, creusé ou échancré au bout,
impressionné sur le milieu du disque ; élytres un peu plus larges que le
prothorax, plus 9, ou moins d*, longs, densément et ruguleusement ponc-
tués, avec une trace de costule externe; pattes assez robustes, plus ou
moins foncées avec le dessous des cuisses , ou leur base , diversement roux.
Longueur : 8-io millim. — Côte d’ivoire : pays Dyola, entre Zoanlé
et Sanrou (A. Chevalier, mai 1910).
Voisin de S. Conradti Pic par la structure de son prothorax et d’ailleurs
distinct, à première vue, par les antennes toutes noires et les élytres non.
marqués de foncé à leur extrémité.
Listrus Luceti nov. sp.
Elongatus , subconvexus , apice atlenuatus, nitidus, sparse et brève albo
pilosus, nigro subolivaceus , articulis 2 et sequcntibus anlennarum pedibusque
rufis.
Allongé, subconvexe, atténué postérieurement, brillant, revêtu de poils
courts, blancs, un peu épaissis, couchés et espacés, noir à reflets olivâtres
un peu bronzés, articles 2 et suivants des antennes, ainsi que les pattes,
rousses; antennes courtes, un peu épaissies au sommet; tête courte, à
ponctuation granuleuse, écartée, yeux allongés; prothorax presque plus
long que large, à peu près droit sur les côtés, un peu rétréci e» avant,
densément ponctué avec la pubescence disposée longitudinalement et en
partie obliquement sur le milieu ; écusson peu pubescent , élytres un peu
plus larges que le prothorax, allongés, atténués a l’extrémité, éparsément
ponctués , la ponctuation étant plus forte et moins écartée en avant.
Longueur : 2 millim. — Chili (Ad. Lucet, 1912).
Très voisin de S. minor Pic, en diffère, à première vue, par la forme
un peu plus allongée, le prolhorax à sculpture différente et non subarqué
sur les côtés.
Note sur ün My ri apode vÉsicânt du Toiskin ,
Otostigmus aculeatüs Haase^ï,
PAR M. E. HoüDEMER.
Les Myriapodes de celle espèce sont abondants dans les habitations pen-
dant la saison chaude. Durant le jour, ils se tiennent cachés dans les
endroits obscurs, les fissures des murailles. Ils en sortent la nuit venue
pour se gîter à nouveau aux premières heures de la matinée. Dès qu’on les
louche, ils sécrètent un produit phosphorescent, à odeur âcre de phos-
phore, produisant sur la peau de l’homme de la rougeur, de la tuméfac-
tion, des phlyclènes, des croûtes, enfin une desquamation épithéliale s’ac-
compagnant d’un prurit assez vif. Lorsqu’on n’intervient pas, ce n’est
qu’au bout d’une quinzaine de jours environ que toute trace de vésication
a disparu. Le traitement consiste en application de pommade à l’oxyde de
zinc, ou, à défaut, de crème Simon, préparation cosmétique bien connue
des dames et qui donne d’excellénts résultats.
La phosphorescence ^'Otostigmus aculealus n’est pas permanente. Elle
semble constituer un moyen de défense, car elle ne se produit que lors-
qu’on irrite le Myriapode et qu’il se croit en danger. Sur un exemplaire
que nous avons écrasé d’un coup de pantoufle, l’enveloppe chitineuse du
corps s’est vidée de son contenu et nous avons pu alors constater que la
phosphorence ne persistait qu’au niveau de fins perluis silués symétrique-
ment sur les côtés de la face ventrale. Nous ne saurions dire si ces orifices
de sécrétion sont placés sur les plaques chitineuses elles-mêmes ou sur la
membrane interannulaire.
Ma femme, plusieurs de nos connaissances et moi-même avons subi
l’action vésicante et réellement désagréable des Otostigmus qui, grâce à
leur minceur — ils s’étirent très facilement — peuvent passer sous les
moustiquaires et se promener sur les parties découvertes du corps des dor-
meurs. Ceux-ci, chatouillés par leur contact, se déplacent ou se frottent
et provoquent une réaction défensive, se traduisant par la sécrétion du
produit vésicant.
Nous avons voulu essayer l’action de ce produit sur les animaux. Après
avoir rasé la peau du ventre d’un cobaye, nous avons saisi un Otostigmus
W Nous devons la détermination de ce Myriapode lumineux à l’obligeance de
M. le Professeur fUbaot, que nous sommes heureux de remercier.
avec des pinces et pendant qu’il sécrétait son venin, nous l’avons main-
tenu appliqué sur la région dépilée. Peu après, il apparut de la rougeur,
suivie le lendemain d’une éruption discrète de phlyclènes, qui disparu-
rent le surlendemain. Il ne s’est pas formé de croûtes, et il n’y a pas eu de
desquamation épidermique. De cette expérience jusqu’ici unique il sem-
blerait résulter que la peau - du cobaye est moins sensible que celle de
l’homme à l’action de la substance vésicanle émise par VOtostigmus acu-
leatvs.
Il convient enfin de signaler que le Ghilopode semble hiverner, car nous
n’en avons aperçu aucun exemplaire pendant la sais.on fraîche.
A PROPOS DE LA Note DE M. HoüDEMER SUR UN MyrIAPODE rÉSICAyr
du Tonkin, Otostigmüs aculeatus Haase,
PAR M me M. PhISALIX.
On connaît déjà un certain nombre de Myriapodes phosphorescents
répandus un peu partout; ils appartiennent, dans l’ordre des Ghilopodes,
à la famille des Géophilidés : Scolopendra phosphorea L. , Geophilus carpo-
phagus Leach, G. electricus, Scolioplanes crosstpes Gh. Koch, Orya barbarica
Gerv. , etc. On sait, d’après les recherches récentes de divers auteurs, que
la substance phosphorescente est sécrétée, à la plus légère excitation,
par des glandes unicellulaires disposées en plages irrégulières de couleur
blanche v qu’on distingue à travers l’épiderme ventral du Myriapode, et
que l’allumage de celui-ci ne peut être facilement perçu que dans l’obscu-
rité; mais, à notre connaissance du moins, les propriétés vésicantes de la
sécrétion lumineuse n’avaient pas encore été signalées. Il serait intéressant
de vérifier s’il en est ainsi chez les autres Chilopodes phosphorescents; ces
animaux cumuleraient aiusi les fonctions toxiques, puisqu’ils sont déjà
pourvus d’un appareil venimeux complet, formé, sur le deuxième anneau
du corps, d’une paire de glandes venimeuses et de forcipules inoculatrices
du venin.
— 215 —
Mollusques testages
RECUEILLIS A TeRRE NeUVE PAR M. RALLIER DU BaTY (lCjSÔ),
par M. Ed. Lamy.
Pendant des dragages faits d’avril à août 1925 à bord du navire-hôpital
Sainte- Jecinne-d’ Arc (Commandant Beaugé) et du chalutier Édouard- Watteau
(capitaine Isidore), M. Rallier du Baty a recueilli à Terre-Neuve
1 2 espèces de Gastéropodes et 1 6 de Lamellibranches.
Station T N 2.
L.: 45° 5o'N. — G.: 56° 2 ' W.
Utriculus Gouldi Conlhouy. — 1 exemplaire vivant.
Cylichna alba Brown. — 1 exemplaire vivant.
Solariella obscura Couthouy. — 3 exemplaires vivants et *2 morts.
Anomia ephippium Linné. — h exemplaires vivants.
Astarte ( Nicania ) Banksi Leach. — 3 exemplaires vivants.
Cyrtodaria siligua Spengler. — 2 exemplaires morts.
Saxicava pholadis Linné. — 1 exemplaire vivant.
Station T N 12.
L.: U°56'N.— G.: 5 7 ° 36' W.
Ulriculus Gouldi Couthouy. — 2 exemplaires vivants.
Cylichna alba Brown. — 1 exemplaire vivant.
Sipho slrialus Beeve. — 1 exemplaire mort.
Bêla harpularia Couthouy. — 1 exemplaire mort.
Nalica ( Lunatia ) immaculata Totten. — 2 exemplaires vivants.
Solariella obscura Couthouy. — 2 exemplaires morts.
Spisula ( Hemimactra ) solidissima Chemnilz juo. — 1 exemplaire vivant.
Station T N 2 h.
L. : Û3°35'N. — G. : û 9 °3o'.
Mesodesma deauralum Turton. — Valves et fragments.
Station T N 5 7 .
L.: 43° 3 7 'N. — G. : û 9 °36' W.
Cardium ( Serripes ) groenlendicum. Chemnitz. — 1 exemplaire vivant.
— 216
Venericardia ( Cyclocardia ) boreaïis Conrad. — 1 exemplaire vivant.
Cyrtodaria siliqua Spengler. — 1 exemplaire vivant.
Station T N 60 .
L. : 44° 20 ' N. — G. : 49 ° 21 ' W.
Mesodesma deauratum Turlon. — Valves et fragments.
Station T N 71.
L.: 44° 24' N. — G.: 5o° 5'W.
Sipho crelaceus Reeve. — 1 exemplaire vivant.
Modioluria lœvigala Gray. — i exemplaire vivant.
Crenella glandula Totten. — t exemplaire vivant.
Saxicava pholadis Linné. — 2 exemplaires vivants.
Station T N 87 .
L: 46° 45' N. — G. : 44°4o'W.
Aslarte sulcata Da Costa. — 1 exemplaire vivant.
Station T N 1 4 o.
L. : 45° 87 ' N. — G.: 55°55'W.
Amauropsis islandica Gmelin. — 2 exemplaires morts.
Station T N i53.
L. : 44° 28 ' N. — G. : 58° 5'W.
Neptunea tornata Gould. — 1 exemplaire mort.
Pecten tenuicostalus Migheis et Adams. — Valves.
Cardium ( Serripes ) groenlandicum Chemnitz. — 2 exemplaires morts.
Cyprina islandica Linné. — 2 exemplaires morts.
Spisula (Mactromeris) polynyma Stimpson. — 1 exemplaire mort.
Station T N 1 63.
L.: 44°3 9 'N. — G. : 5o° 44' W.
Sipho ventricosus Gray. — 2 exemplaires vivants.
Mesodesma arclalum Conrad. — 4 exemplaires vivants.
Station T N 180.
L.: 44° 3o'N. — G. : 5 9 °i3'W.
Mesodesma ardatum Conrad. — 6 exemplaires vivants.
Saxicava pholadis Linné. — 4 exemplaires vivants.
— 217 —
Station T N W i .
L. 44 ° 3 o'N. — G.: 6 o°28'W.
Sipho ventricosus Gray. — 4 exemplaires vivants.
Sipho striatus Reeve. — 2 exemplaires vivants.
Natica ( Lunalia ) héros Say. — 1 exemplaire mort.
Station T N W 2.
L.: 44 ° a8'N. — G.: 6o°2 7 'W.
Buccinum inexhaustum Verkriizen. — 3 exemplaires vivants.
Neptunea tornala Gould. — 1 exemplaire mort.
Natica [Lunalia) héros Say. — 1 exemplaire vivant.
Mytilus edulis Linné. — 7 exemplaires vivants.
Station T N W 3.
L. : hk° 27' N. — G. : 6o° 25 ' W.
Natica ( Lunatia ) héros Say. — lx exemplaires vivants.
Station T N W 5.
L.: 44 ° 28' N. — G.: 6o° 45 ' W.
Cyprina islandica Linné. — 1 exemplaire vivant.
Mesodesma deauratum Turton. — 1 2 exemplaires vivants.
Station T N W 8.
L.: 48 ° 4 7 ' N. — G.: 61° 06' W.
Buceinum inexhaustum Verkriizen. — 1 exemplaire vivant.
Modiola modiolus Linné. — 2 exemplaires vivants.
Cyprina islandica Linné. — 2 exemplaires vivants.
Spisula ( Hemimactra ) solidissima Chemnitz. — 1 exemplaire vivant.
Spisula ( Mactromeris ) polynyma Stimpson. — 1 exemplaire vivant.
Station T N W 11.
L. : 43 ° 4 3 ' N. — G. : 6o° 45 ' W.
Natica ( Lunatia ) héros Say. — 4 exemplaires vivants.
Muséum. — xxxn.
i5
Imitations b’ Infusoires mimant le parasitisme et la lutte ,
par M. A. L. Herrera.
Technique. — On prépare deux solutions :
Solution A :
Soude caustique
Eau chaude
Rhodamine
Gomme arabique pulvérisée
1 h grammes.
100 cm 3 ,
i gramme.
3 grammes.
On dissout la soude dans l’eau chaude, on ajoute le colorant et petit à
petit la gomme, dans un mortier, en agitant pour obtenir une solution
homogène.
Solution B:
Gasoline 100 Cm 3 .
Huile d’olive 5 o cm 3 .
On fait tomber des gouttes de A dans B contenue dans une boîte de
Pétri mise sur la platine d’un microscope. On observe avec Je plus faible
grossissement possible.
Résultats. — Des Infusoires et Amibes imités se promènent dans toutes
les directions. Ils sont formés (voir ma note précédente) par un contenu
alcalin renfermé dans une membrane de savon en formation. Des courants
osmotiques passent à travers cette membrane, l’huile fluidifiée par la
gasoline se combine avec la soude et passe aisément à travers la membrane.
Les ci C olpoïdes — Je propose ce nom pour les imitations d’infusoires
qui tournent partout dans la préparation, qui changent de forme et qui
se sucent mutuellement. Ils ne correspondent exactement à aucune forme
connue de Protozoaires ni de Protophytes; ils n’ont ni cils vibratiles ni
une vie complète. Forme variable ainsi que les dimensions.
Echange (le liquides. — Poussés par les courants osmotiques ils tournent,
avancent, reculent, s’arrêtent, et, ce qui est frappant, en contact avec
d’autres Colpoïdes iis en sucent la sève et sont à leur tour sucés par leurs
voisins !
Ils semblent s’exciter par la succion, leurs courants intérieurs aug-
mentent ; des Colpoïdes paralysés presque complètement se réaniment par
le contact des autres et se mettent à les sucer avec une espèce de frénésie ;
souvent plusieurs se réunissent, forment des hexagones par compression
— 219 —
mutuelle, et sur les points de contact on observe des veines liquides qui
passent des uns aux autres et que l’on prendrait par des étincelles élec-
triques, quoiqu’elles ne brillent pas à l’obscurité. Quelquefois les Col-
poïdes s’enfilent en chapelets, cercles, masses irrégulières, tout en se
suçant. Ou bien des trompes, des bras , des bouches adventives, des ma-
melons apparaissent pour faire la succion. Après quelques minutes certains
semblent être rassasiés, s’éloignent, se paralysent, se reposent et après,
surtout par agitation de la boîte de Pétri, retournent à leurs actes de para-
sitisme ou vampirisme.
J’en ai vu qui semblent se persécuter, s’incorporer des gouttes acides , se
fatiguer, s’enkyster et sortir du kyste savonneux et se mettre à courir à la
recherche d’une proie (?).
Pour savoir si ces faits s’expliquent par des différences minimes de con-
centration, j’ai préparé d’autres Colpoïdes, avec 7 grammes de soude
pour 100 d’eau et un colorant rouge. Alors on observe que les Colpoïdes
bleus par la rhodamine pénètrent dans les C. rouges ou les percent pour
les sucer avec une trompe adventive. Les bleus tournent au violâtre , par
le mélange des couleurs.
to .
22 0 —
Avec deux grammes de gomme les courants osmotiques diminuent et ie
phénomène a une durée d’une heure. Après même 24 heures les Coi-
poïdes enkystés dans le savon retournent à leurs folles évolutions par agi-
tation de la boîte de Pétri. Alors les C. sont plus petits. Les masses ami-
boïdes sont aussi sucées et on observe, dans les plans de contact, des
bords sinueux avec des ondulations se correspondant vis-à-vis les unes des
autres.
Esquisse d’explication. — Puisque les G. bleus rentrent dans les
G. rouges dont la sève est moins concentrée, il s’agit d’échanges de liquides
dus aux différences de pression osmotique eide concentration. Mais le phé-
nomène se complique par l’action dissolvante de la gasoline sur la mem-
brane de savon et par d’autres circonstances mal connues. L’épaisseur de
celle-ci augmente par combinaison de l’huile et de la soude, peut-être
dans l’intérieur et l’extérieur, et le Colpoïde reste renfermé dans une espèce
de kyste. Des segmentations directes se produisent partout, par excès de
pression sur un des bouts. Au cas où le G. est fixé par la base, il oscille et
suce les voisins de droite et de gauche alternativement. Quelquefois les
grands G. dévorent les petits C. malgré leur membrane de défense. Des
cônes d’attraction se produisent souvent, comme dans la pénétration du
spermatozoïde dans l’ovule.
S’agit-il d’une vie et d’une conscience rudimentaires? — Tous les savants
qui ont examiné ces actes m’ont dit que jamais on n’avait imité d’une façon
si évidente les êtres microscopiques vivants, avec apparences de volonté,
de besoins, de faim, de fatigue, de parasitisme et d^ lutte. Et je me
demande si, en effet, il y a ici une forme imparfaite de vie, sans assimi-
lation parfaite et évolution. Ou peut-être les courants osmotiques ont-ils en
réalité un rôle de premier ordre dans la vie, ainsi que j’ai dit dès le début
de mes travaux (1) , étant même la condition de l’activité du protoplasma.
Quant au parasitisme des Colpoïdes il ne se trouve avec ces caractères
dans aucun être, avec ce changement furieux de liquides. S’agit-il plutôt
de commensalisme ou de symbiose autour d’une solution alcaline nutri-
tive?
En tout état de cause jamais on n’avait obtenu une imitation si surpre-
nante de la vie.
Mexico, le 10 avril 1926.
W Herrera, Biologie et Plasmogénie. W. Junk, Berlin, 1906, p. 3 .
— 221
Une précieuse collection fruitière
(• Les Poiriers des Chartreux ),
par M. D. Bois.
La création de pépinières &n France pour la propagation des arbres
fruitiers commença dans les environs d’Avignon, de Toulouse, d’Orléans et
surtout du village de Vitrv, près Paris, où elles furent portées au plus haut
degré de perfection.
Vers i 65 o, dit Poiteau ( Cours d’Horticulture , vol. II-, Paris, 1 853 ,
p. y 3 7 ) (1) , un habitant de ce village de Vitry, attiré chez les “Chartreux de
Paris par la vocation religieuse et qui prit le nom de Frère Alexis, fut
chargé de l’élevage des jeunes arbres fruitiers dans le vaste enclos de ce
monastère. C’était un habile praticien et grâce à son excellent choix de va-
riétés qui comprenait les meilleures d’alors, la pépinière des Chartreux
eut bientôt une réputation qui se développa encore lorsque Christophe
Hervy fut appelé plus tard à diriger l’établissement, qui devint célèbre.
Mais la Révolution de 1789 survint. L’Ordre des Chartreux étant sup-
primé, les précieuses collections furent menacées de destruction.
C’est alors qu’André Thouin , qui avait été le si dévoué et le si utile colla-
borateur de Buffon comme jardinier en chef du Jardin du Roi (Jardin des
plantes), obtint heureusement de la Convention la délivrance de deux
exemplaires de chaque espèce ou variété, qui furent ainsi sauvées du
désastre. Hervy en surveilla lui-même l’étiquetage et l’arrachage rr qui
s’effectuèrent avec beaucoup de soin et d’intelligence» selon la déclaration
d’André Thouin dans le procès-verbal de transfert.
Ces arbres constituèrent la collection fruitière du Muséum, dont la
valeur devint inappréciable lorsqu’elle fut complétée par des variétés
anciennes, souvent d’une très grande rareté, puis successivement par des
variétés d’obtention nouvelle. Elle fut étudiée par Decaisne, pour la publi-
cation de son remarquable ouvrage Le jardin fruitier du Muséum, illustré-
de superbes planches en couleur de Riocreux, publié de 1862 à 1875.
Dans le livre Centenaire du Muséum d’histoire naturelle, volume commé-
moratif publié par les professeurs du Muséum, Paris, 1898, au chapitre
ayant pour titre : Les derniers jours du Jardin du Roi et la fondation du
M D’après Etienne Calvel, Notice historique sur la pépinière nationale des
Chartreux, au Luxembourg. Paris, i8oâ.
Muséum d’histoire naturelle, E.-T. Hamy, parlant d’André Thouin, montre
quelles furent ses relations avec le Ministre Roland pendant l’époque
troublée de la Révolution, et son rôle important dans la transformation
de notre grand Etablissement, devenu, par décret de la Convention, le
Muséum d’histoire naturelle, dont il fut le premier titulaire de la chaire
de culture, après avoir été jardinier en chef du Jardin du Roi depuis le
28 janvier 176/1.
André Thouin fut député suppléant du Tiers-Etat de Paris aux Etats
généraux (19 mai 1789), commissaire de l’Assemblée des électeurs,
membre de la Commune provisoire (25 juillet) pour le district de Saint-
N icolas-du- Ch ardonnet , administrateur du département de Paris (2 h jan-
vier 1791), membre de la Société des Amis delà Constitution devenue
plus tard Club des Jacobins. Il profita de cette situation exceptionnelle et
de ses relations avec Roland pour réaliser ses vues.
Roland lui prescrivit de choisir dans les richesses botaniques des jardins
royaux et des jardins des émigrés, pour les transporter au Jardin des
plantes , tout ce qu’il jugerait utile au progrès de la science.
Grâce à lui, d’importantes collections de plantes furent sauvées de
l’abandon et de la destruction, et c’est ainsi qu’il assura la conservation
des collections fruitières des Chartreux.
Dans une de ses lettres , Roland vante le zèle , les soins , l’économie et
les vues que Thouin a apportés «dans toutes les opérations que l’on a
jugé de l’intérêt de la Nation de lui confier». (Archives Nationales,
F 17 1227.)
Lorsque la tourmente de la Révolution fut passée , Chaptal , qui devint
Ministre de l’Intérieur, savant éclairé, grand ami des sciences et de tout
ce qui s’y rattache, voulut rétablir la pépinière des Chartreux sur rem-
placement même qu’elle occupait autrefois. Il chargea le fils de Hervy de
cette reconstitution, et c’est ainsi que 700 arbres furent plantés dans
la partie nord de l'Allée des Marronniers qui reliait le Luxembourg à
l’Observatoire et qui prit le nom de Pépinière. En 1809, Michel Hervy
y ouvrit un cours d’horticulture et publia, cette année même, le Catalogue
méthodique et classique de tous les arbres , arbustes fruitiers et des vignes qui
y figuraient. Mais la rr Pépinière du Luxembourg» disparut ensuite, par ‘la
vente des terrains sur lesquels des habitations furent édifiées.
Les arbres que Thouin avait obtenus de la pépinière des Chartreux,
d’abord groupés, en 179/1, dans le prolongement de l’Ecole de Rotanique
du Muséum, vers la Seine, où ils.constituaient l’Ecole des Arbres fruitiers ,
furent transplantés en 182/1 dans le carré des plantes économiques; puis
transplantés de nouveau, en 1 84 o , le long de la rue de Seine, qui porte
aujourd’hui le nom de rue Cuvier; une autre partie prit place dans un
terrain en bordure de la rue de Buffon, emplacement occupé maintenant
par le Fruticetum.
En 1888, un de mes prédécesseurs dans la chaire de culture, Maxime
Cornu, avait demandé à la Société' nationale d’Horticulture de France, la
nomination d’une commission spéciale pour la visite de la partie de la col-
lection de Poiriers située en bordure de la rue Cuvier, d’où elle devait être
enlevée pour l’agrandissement de la ménagerie. Malheureusement, à celte
époque, quelques variétés avaient été détruites, soit par la rigùeur de
l’hiver 1879-1880, soit que les arbres, nombreux sur un terrain res-
treint, eussent été étouffés par le développement des plus robustes d’entre
eux.
La Commission, composée des pomologues les plus éminents de la
région parisienne , fut frappée de trouver réunis sur un aussi petit espace ,
dans des conditions aussi défavorables, de nombreux arbres en bon état.
A cette époque, il existait encore 87 des 102 variétés portées sur le
Catalogue des Chartreux en 1775. Aussi, la Commission trouva-t-elle
remarquable qu’à travers toutes les causes de destruction accumulées
depuis près d’un siècle, le Muséum ait pu conserver ces variétés si pré-
cieuses par leur ancienneté; si rares, pour la plupart, qu’on ne les trouve
plus dans aucune pépinière, collection qui ne saurait être comparée avec
aucune autre sous le rapport de la variété, de la certitude des dénomina-
tions et de l’intérêt historique ( Journal de la Société nationale d’ Horticulture
de France, 1888, p. 762 et suivantes.)
En prévision du déplacement projeté, Maxime Cornu avait fait greffer
ces Poiriers sur de jeunes sujets plantés dans la pépinière du Muséum, où
ils étaient encore trop serrés, dans un sol usé depuis longtemps par des
plantations successives.
La Commission exprima le vœu que des mesures fussent prises pour
assurer la conservation de cette collection par le transport de tous ces
arbres dans un terrain nouveau ef assez vaste pour permettre de la com-
pléter.
Ces arbres étaient restés, depuis ce temps, dans des conditions mau-
vaises et dépérissaient. Ils occupaient l’emplacement sur lequel doit être
prochainement construit le laboratoire des graines destiné à remplacer
celui dont la démolition de l’ancienne orangerie en ruines entraînera la
disparition.
La cession au Muséum de la plaine de Chèvreloup, à Versailles, m’a
heureusement permis de réaliser le vœu exprimé en 1888 et renouvelé
tout récemment au premier Congrès national d’ArboricuIture fruitière com-
merciale, tenu à Tours en 192/1 , sous le haut patronage de M. le Ministre
de l’Agriculture ( Mémoires et comptes rendus, Paris, 192b , p. 2 36 et
p. 289).
Avec l’aide de M. Caille, jardinier en chef au Muséum, et de M. Mazuir,
chargé du Jardin de Jussieu (Chèvreloup), tous les arbres de la collection
fruitière du Muséum ont été greffés sur de jeunes sujets et occupent
maintenant, dans le Jardin de Jussieu, un vaste emplacement des plus
favorable pour assurer leur conservation.
Cette collection comprend 32 5 numéros, représentés chacun par trois
exemplaires. Mais ce chiffre ne correspond pas exactement au nombre des
variétés existantes, car certains numéros font probablement double emploi
et il ne %era possible de s’en rendre compte que par l’étude des arbres au
moment de leur fructification.
11 reste à développer cette précieuse collection en y incorporant le plus
grand nombre possible de variétés anciennes ou nouvelles , rigoureusement
déterminées. Elle sera ainsi de la plus grande utilité pour les études d’ar-
boriculture fruitière, au point ne vue scientifique comme en celui de
l’horticulture pratique.
Le Stïrax officinale L. ou Aliboufier,
par M. D. Bois.
M. Léopold Décugis, délégué du Touring-Club de France, à Méounes
(Var), a adressé au Muséum des graines de ce petit arbre, en accompa-
gnant son envoi de la note suivante :
cr Graines provenant de Méounes, centre du dernier peuplement de cet
arbuste vers l’Europe occidentale. C’est de la même station que Fabri de
Peiresc envoya, de Belgentier, des plants de Styrax au Jardin du Roi,
en 1610.
«Je ne doute pas que les graines que je vous adresse ne soient déjà
répandues dans vos collections, mais peut-être que l’importance de cet
habitat n’a pas été signalée comme elle le devrait : il comprend plusieurs
milliers d’hectares; d’autre part, l’exploitation du frStorax» pouvant
maintenant devenir rémunératrce par la hausse du prix des choses , l’atten-
tion pourrait être attirée sur ce produit recherché par la parfumerie.
w Les Chartreux, qui possédaient un couvent à Montrieux, commune de
Méounes, et qui sont probablement les introducteurs de cet arbuste,
en tiraient, par incision de l’écorce, une gomme résine qu’ils renfermaient
dans de petits pots de verre. Cet usage est signalé par Garidel ( Histoire
des plantes des environs d’Aix, 171 h) et par Darluc ( Histoire naturelle de la
Provence, 1778). Les graines étaient utilisées pour la confection de chape-
lets qui, dans la région, portent encore le nom de « Chapelets des
Chartreux ». Ceci rappelé à titre documentaire.
ffCet arbrisseau si charmant, si décoratif, ne semble pas avoir la place
qui lui est due dans l’ornement des jardins et des parcs; il pourrait aussi
concourir, avec peu de frais, au reboisement puisque, adapté à notre
climat, il croît dans les bois et sur les rochers; enfin ses fleurs blanches,
nombreuses, odoriférantes, devraient attirer l’attention des arboriculteurs
et des amateurs.
rrDans un but d’intérêt général, j’ai cru devoir vous adresser une com-
munication susceptible d’être mise à profit si les circonstances vous per-
mettent une large publicité.
ffün heureux hasard voudra qu’un industriel s’intéresse à un produit
pouvant être recueilli en France comme il l’est en Syrie et dans divers
pays d’Orient. D’autre part, je puis toujours fournir des graines de Styrax
de la dernière récolte aux personnes qui m’en feront la demande. »
Le Styrax officinale L., de la famille des Styracées, est un petit arbre
de 6 à 7 mètres de hauteur ou un arbrisseau buissonnant à rameaux tor-
tueux , rappelant le Coignassier par son port et par ses feuilles.
Par incisions longitudinales pratiquées dans l’écorce, on provoque
l’écoulement d’une résine balsamique connue sous le nom de fcSlorax»,
dont l’odeur agréable rappelle celle du Benjoin, connue des anciens et
tenue en grande estime depuis l’époque de Dioscoride et de Pline jusqu’à
la fin du siècle dernier ( Fluckiger et Hanbury, Histoire des drog ues d’origine
végétale, traduction de de Lanessan, Paris, 1878, vol. I, p. 488 ) (1) .
La plante est capable de fournir cette résine, lorsqu’on la laisse pousser
en liberté sous forme de petit arbre, disent Fluckiger et Hanbury, mais,
dans la plupart des localités où elle croît, on la réduit, par un élagage
exagéré, à l’état de buisson dont les jeunes tiges n’offrent pas la moindre
exsudation. -rLe Storax véritable x ajoutent-ils, a ainsi tout-à-fait disparu,
et c’est à peine si l’on peut en trouver quelques échantillons dans les
musées. » '
On retirerait, dans le Sud de l’Asie Mineure, de la tige du Styrax offi-
cinale, un Styrax liquide employé comme encens dans les églises et les
mosquées. Un échantillon reçu en 1871 par MM. Fluckiger et Hanbury et
examiné par eux, n’était pas une résine, mais une sciure (2) .
Certains auteurs considèrent le Styrax officinale comme indigène en
France.
Dans une notice sur Vespasien Robin, arboriste du Roy, premier sous-
démonstrateur de botanique au Jardin royal des plantes (1 635 — 1 662)
[Nouvelles archives duMuséum, 3 e série, VIII (1896), p. ad], E.-T. Hamy
donne, en appendice, une lettre écrite par Peiresc, célèbre conseiller au
Parlement de Provence, dans laquelle il annonce l’envoi de quelques plants
de Styrax officinale pour le Jardin du Roi. C’est sur ce fait que d’autres
auteurs s’appuyèrent pour présenter Peiresc comme étant l’introducteur de
cette plante en France, celui-ci se livrant à des essais d’acclimatation, soit
animale, soit végétale, comme l’établit sa correspondance publiée par
Tamizey de Larroque ( Lettres de Peiresc, Deux jardiniers émérites .-Peiresc
et V espasien Robin , Aix, 1896).
Mais Ludovic Legré , dans une communication faite à la Société bota-
nique de France pendant la session extraordinaire tenue à Barcelonnette
en 1897 ( Bulletin de la Soc. bol. de France, t. XF, comptes rendus de la
session, p. cxliii), puis dans une brochure ayant pour titre : L'indigénal
P) Voir aussi Planchon et Collin , Les drogues simples d'origine végétale.
Paris, 1895.
Le Styrax liquide ou Copalme d’Orient est un baume que l’on extrait de
l’écorce du Liquidambar orientalis Miller, grand arbre de l’Asie Mineure appar-i
tenant à la famille des Hamamélidacées. Il est utilisé en thérapeutique.
227 —
en Provence du Styrax officinale , Marseille, 1901, cherche à démontrer que
cette plante appartient à la flore française : « Il existe dans le département
du Var, dit-il, une assez vaste région où le Styrax croît en abondance, non
point comme un végétal exilé de sa véritable patrie, mais avec toute la
vigueur d’une espèce autochtone. S’il est exact que les végétaux soient
contraints, eux aussi, de lutter pour la vie, on pourrait dire du Styrax
qu’il garde en cet endroit la fière attitude d’un vainqueur.
"Dans le périmètre que peuple l’Aliboufier, se trouve le village de
Belgencier, où Peiresc naquit le i er décembre i 58 o et dont, au cours
de sa vie, il habita fréquemment le château.
«Les botanistes provençaux qui, étant venus herboriser dans la contrée,
y ont admiré le superbe développement du Styrax, ne pouvaient pas
admettre que ce fût là le résultat de la dissémination fortuite de quelques
graines échappées du parc de Belgencier, ou jetées au vent par le magistrat
botanophile. »
Ludovic Legré fait valoir aussi, pour appuyer sa thèse, un argument
d’ordre philologique, l’attribution à la plante d’un nom provençal: Ali-
boufié, francisé par Garidel dans son Histoire des plantes (iyi 4 ), en
ajoutant que les Styrax, arbres à croissance lente, devaient être déjà très
âgés du temps de Peiresc; que, d’ailleurs, le nom provençal Aliboufié lui
était déjà appliqué au xviP siècle et que cette appellation provençale se perd
dans la nuit des temps , comme l’existence même de cet arbre en ce lieu.
La présence de l’Aliboufier avait été constatée en Provence par Pierre
Pena (Pierre Pena et Mathias de Lobel, Stirpium adversaria nova , Londres,
1570), avant la naissance de Peiresc, ajoute-t-il.
Malgré les savantes dissertations de Ludovic Legré , l’opinion de Boissier
(Flora orientalis , vol. 4 , p. 35 ), qui considérait leStyrax comme probable-
ment introduit en Italie et dans le midi de la France, continue à prévaloir.
A. Mathieu (Flore forestière, 3 e éd., Paris, 1877), écrivait qu’il paraissait
être originaire de l’Orient. Rouy (Flore de France, tome X, Paris, 1908)
dit : "Nous ne le croyons pas plus spontané en France qu’aux environs de
Rome, mais importé de très longue date et complètement naturalisé. »
Il a été signalé çà et là dans le Sud-Est : Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-
Maritimes, mais cet auteur lui donne comme aire géographique : l’Europe
méditerranéenne orientale, depuis la Dalmatie; l’Asie Mineure, la Syrie et
la Palestine.
En ce qui concerne le Styrax dans les Bouches-du-Rhône, le D r Marnac
et Alfred Reynier (Flore phanérogamique des Bouches-du-Rhône, i re partie,
Le Mans, 1910, p. 71) déclarent qu’il est à radier sans crainte de la flore
de ce département. En dehors du jardin de quelque amateur absolument
inconnu , disent-ils , ledit arbuste n’a jamais crû autochtonement aux Saintes-
Maries, ni dans la Camargue, ni dans les bois de la Camargue, pas davan-
tage aux rr Pinèdes n près d’ Aigues-Mortes.
»
— 228 —
Selon ces auteurs «un passage incompris de Pena et Lobel a donné lieu
aux diverses fables concernant la présence de l’Aliboufier dans les Bouches-
du-Rhône j» (1) .
D’après A. Mathieu ( loc . cit.), les Aliboufiers âgés et bien exposés
peuvent seuls produire du Storax ; on ne pour+ait en obtenir de ceux du
Var. C’est ce qu’écrivaient déjà Mérat et de Lens, daus le Dictionnaire
universel de matière médicale, tome 6, Paris, i83â, p. 568.
Le Styrax officinale est cultivé dans certaines collections du Sud et du
Sud-Ouest de la France. Il fructifie dans le jardin des plantes de Montpellier
et même dans l’Arboretum de la Mauléverie, à Angers (Pardé, Bulletin de
la Société dendrologique de France, 1908, p. 1 34). Plus au Nord, il ne
prospère que planté à bonne exposition abritée et gèle sous le climat
de Paris lorsque les hivers sont un peu rigoureux.
Il faut noter que les graines doivent être semées dès leur récolte , car
elles perdent rapidement leur faculté germinative.
Lorsqu’elles sont en bon état de fraîcheur, leur germination n’a lieu,
généralement, qu’au bout de plusieurs mois.
W II a été indiqué par erreur par Engler, dans le fascicule 3 o du PJlanzenreich
(monographie des Styracées), 1907, comme croissant aux environs de Marseille.
(Davin, à propos du Styrax officinale, Bulletin de la Société d’ Horticulture et de
Botanique des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1913.)
— 229
Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie ,
par M. À. Guillaumin.
X.LVI 1 . Plantes recueillies par M. et M me Le Rat de 1900 a 1910.
( 5 ' supplément ) (1) .
Hybanthus austro-caledonicus Schinz et Guiliaum. — Mont Dzumac
( 1 6o tt ), ravin de la Gouvélé (28Û0).
Seda Nummularia E. G. Bak. — - lie des Pins (M Q, ° Le Rat 85 ).
* Hibiscus venustus Bl. — Sans localité (688).
Sarcanthidion sarmentosum Bail I . — Plateau de Dogny (sans n").
*Gymnosporia dognyensis Guiliaum. , nov. sp.
Arbuscula 5—6 m. alta, glaberrima , ramis virgaiis, griseis , foliis altérais ,
sparsis, o, 5 -i cm. petiolatis, spathulatis { 3 , 5 — 7 cm. xi ,5 — 3 cm.) basi
cuneatis, apice rotundatis obtusisve, supra medium + distincte serratis, coria-
ceis, costa tantum subtus conspicua et prominula nervis venisque immersis,
sub-inconspicuis. Injlorescentiis solitariis, gracilibus, 2,5 cm. longis,
umbellatim {reductione a—chotome), ramosis, pedunculis 1,5— a cm. longis,
hxibus intermediis 0,2— 0,8 cm. longis, bracteis minimis, lineari-lanceolatis ,
cymulis 3 —Jloris, pedicellis via. : 2 mm. longis, exterioribus basin versus
2-bracteolatis, staminibus 5 , inter disci lobos vix distinctos insertis, jila-
mentis sepalis brevioribus, ovario disco immerso, 3 -loculari, loculis a-ovu-
latis, stylo sub-nullo, stigmate punctiformi.
Plateau de Dogny (sans n°), fleurs verdâtres.
La position des bractées qui sont, sinon tout à fait à la base des pédi-
celles des fleurs extérieures , au moins vers la base , rappellent l’espèce
suivante , mais le port et les feuilles simulent beaucoup plus certains Cleidion
avec lesquels on pourrait confondre des échantillons stériles. Forme, dans
le genre, un groupe spécial, à cause de son ovaire noyé dans le disque,
^ Voir Bull. Mus. 1911 , p. 3âg, 453, 558; 1912 , p. 3g, 91 ; 191 3, p. 38o;
P* 499; ip 20 * P* iP 23 » P- 113 '
— 230
son style presque seul à stigmate ponctiforme, ce qui rappelle tout à fait
les Menepetalum.
Salacia Pancheri Baill. — Mont Dzumac ( 176 ).
Erigeron neo-caledonicus S. Moore. — Nouméa ( 599 ,, 1087 ).
Psychotriu rubiginosa Guillaum. — L’échantillon du mont Panié déter-
mine P. Pancket'i Schltr. appartient à la var. rubiginosa Baill. que je
considère comme espèce distincte.
Leucopogon macrocarpum Schltr. — Moût Mou (M" ie Le Rat 98 , 36).
Gmelina neo-caledonica S. Moore. — Prony ( 91 3, 44 î, 656).
Cryptocary a macrocarpa Guillaum. — Garicouyé (9 36).
C. odorata Guillaum.? — Mont Koghi? ( i3o, 719 ).
Phyllanthus Vici llardi Baill. — Sans localité (54i p. p.), Prony (53i).
* Ficus dzumacensis Guillaum. nov. sp.
Ramis validis dense rubiginoso-velutinis , deinde glabrescentibus griseisque,
stipulis lanceolatis, i,5 cm. longis, rubiginoso-velutinis , foliis longe petiolatis
( â,5—g,5 cm.), elliptico-lanceolatis vel lanceolatis ( a 5-3 5 cm. x6-i 1 cm.),
basi rotundatis vel levissime cordatis, apice obtuse acuminatis, supra sparse
breviterque puberulis, subtus Costa, nervis venisque dense , laminaque sparsius
rubiginoso-velutinis, nervis lateralibis 11-1 5 jugis , 1-2 jugis basilaribus,
i — 9 cm. procul a margine dichotomis, ut Costa venaque supra immer sis,
subtus valde prominentibus. Receptaculis pyriformibus ( 4 cm. x â cm. ) ,
glaberrimis, apice umbonatis, in foliorum aæillis solilariis, pedunculis
robustis , fere 9 cm. longis, dense rubiginoso-velutinis, apice 3-bracteatis ,
bracteis laie deltoideis, a mm. longis, extra rubiginoso-velutinis ; receptaculis
intus apice bracteis linearibus (4 mm. x 1 mm.) et Jloribus 9 dense obtectis,
perianthia jlorum Q , segmentis 4, interdum coalescentia 3, lanceolatis vel
ovatis, acutis, oblusis, truncatisve, fere 3 mm. longis, ovario ovoideo,
segmentis a-plo breviore, stylo stigmalibus a, erectis, ftliformibus , papillosis,
segmenta superanttibus.
Mont Dzumac ( 999 ).
A rapprocher du F. campicola S. Moore, mais bien distinct par ses
feuilles presque moitié plus grandes, non glabres en dessus, abondam-
ment et densément veloutées en dessous et par les réceptacles piriformes ,
beaucoup plus gros, portés par de robustes pédoncules veloutés.
Arthropodium pendulum DG. — Plum ( 979 ).
Contribution i la Flore de la Nouvelle-Calédonie ,
par M. A. Guillaumin.
XLVIII. Plantes recueillies par M. Franc
(5 e supplément.)
Hibberlia Paucfteri Briq. (A.i) (2) .
Garcinia Balansæana Pierre. (A.o).
Microsemma salicifolia Labiil. (A.a).
Melochia adorata L. f. (A. 4).
Micromélum minutum Seem. — Yaté. (A. 5).
Soulamea tomentosa Brong. et Gris (A. 6 ).
*Gymnosporia bupleuroides Guillaum. , nov. sp.
Glaberrima inermisque, ramis virgatis, cortice griseo, cito nigrescente,
transversaliter rimoso , foliis altérais densis, sat longe (8—1 a mm.) petiolalis,
lanceolatis (3— à, 5 cm. x i-i,5 cm.) basin versus sensim in petiolum auguste
cuneatis, apice obtusis rotundatisve , margine integerrimis , in sicco subtus re-
volutis, valde coriaceis, costa nervorumque 5—6 jugis supra sub-inconspicuis ,
infra prominulis, venis inconspicuis. Injlorescentiis solitariis, gracilibus,
g-is cm. longis, umbellatim 3-â-chotomis , pedunculis 3—j cm. longis ,
axibus intermediis i —a, 5 cm. longis, capillaribus , bracteis minimis, lineari-
lanceolatis, cymulis 3—floris, pedicellis vix 2 mm. longis, capillaribus , exle-
riorïbus medio a—bracteolatis , Jlorïbus minutis, sepalis 5, ovati, circa
o,5 mm. longis, margine erosis , petalis 5, elliptico-ovalis , 1,5 mm. longis,
starninibus 5 , inter disci lobos obsoletissimos insertis , flamentis sepala æquan-
tibus, ovario clisco immerso, stylo sub-nullo, stigmate punctiformi.
Yate' (A. a 7 ).
Bien distinct par ses inflorescences très grêles , ses fleurs très petites et
W Voir Bull. Mus. 1913, p. 5 1 9 ; 1919, p. ai 3 , 288, 372; 1920, p. 254 ;
1921, p. 119, 558 ; 1922, p. io 3 , 196, 545 ; 1925, p. 48 o.
W Les plantes numérotées de A. 1 à A. 3 o se trouvent au Muséum de Paris et
à celui de Brisbane et ont été envoyées par M. C. T. White, botaniste du gou-
vernement au Queensland.
— 232
ses feuilles à nervures peu nombreuses se détachant de la côte à angle
presque droit et à veines non visibles.
Se place dans le même groupe de la G. dognyensis Guillaumin.
Salacia pronyensis Guillaum. — Prony (i 55 ô série A, 1992).
Guioa glauca Radlk. — (A. 7, A. 8). j
Storihocalyx chryseus Radlk. — Plaine des Lacs (1879).
Albizzia granulosa Benth. — (A. 9, A. to).-
Calycorectes ovigerus Guillaum.? — (A. i 3 ).
Eremopanax angustata Baill. — (A. i 5 ).
Mapouria speciosa Beauvis — (A. iô).
Planchonella Baillnnii Pierre. — Prony (A. 19).
P. Wakere Pierre. — Prony (A. 18). — Gette espèce ne me paraît
guère distincte de P. Brousmichei Pierre.
Mabu purvijlora Schltr. — Prony (A. 20).
Melodirius Balansæ Baill. — Prony (A. 21). — Forme à très larges
feuilles correspondant au M. latifolius Schltr. in herb.
*Maurandia erubescens A. Gray. — Prony (1720, 1722 série A). —
Plante mexicaine certainement introduite.
Cryptocarya lanceolala Guillaum. — Prony (A. 23 ).
Korthalsella amentacea Engl. — Prony (A. 2A ). — Présente tout à fait
l’aspect du Bifaria ovalis Y. Tiegh.
Briedelia laurina Baill. — Prony (A. 29).
Longetia buxoides Baill. — Prony (A. 26).
Ficus nitidijolia Bur. — Prony (A. 25 ).
Basselinia Pancheri Vieill. (A. 3 o). — L’une des ramifications du
spadice présente une cristation atteignant h cm. de largeur.
Bignoniagées nouvelles de l’Indochine ,
par M. Paul Dop.
[Suite.)
Au nombre des Bignoniacées étudiées pour la Flore générale de l’Indo-
chine , nous signalerons encore les espèces suivantes :
Radermachera tonkinensis P. Dop, nov. sp.
Arbor. Ramuli glabri, cortice griseo striato lenticellato mox obtecti. Folia
opposita, bïpinnata, ho cm. longa, petiolo compresso striato , glabro , nodis
articulato; Joliola elliptica vel elliptico-ovata , basi rotundata vel obtusa et
inter dum inæqualia, apice acuminato-caudata , integra, coriacea, glabra,
supra nitida, in sicco brunnea, eglandulosa, 6-8 cm. longa , 2— a , 5 cm. lata;
nervi 10, tenues, reticulationes inconspicuæ. Paniculæ . . .? Flores 11-1 a cm.
longi. Calyx.conicus , sub-camganulatus , glaber, eglandulosus , à cm. longus,
i ,5 cm. latus, lobis 5 , triangulis, acutis, 5 mm. longis. Corolla alba
(H. Bon); lubus cylindricus, 7-8 cm. longus, 5 mm. latus ; lobi crispuli,
2 —3 cpi. longi. Stamina glabra, inclusa. Ovarium cylindricum, glabrum;
Stylus glaber exsertus; stigma bilamellaturn. Capsula cylindrica, striata,
dilute - brunnea , recurvata, 3 o-ho cm. longa, 1 cm. lata; septum com-
pressum, 5 mm. latum; semina alis membranaceis obtusis, 20 mm. longa,
5 mm. lata.
Tonkin. : Kien Khé, Ban Phet (H. Bon, 2710, 2753, 2620) [Poilane
1 0859].
Cette espèce est voisine du Stereospermum ( Radermachera ) sinicum Hance.
Elle en diffère par les feuilles coriaces et acuminées-caudées , les fleurs
blanches plus grandes , le calice Beaucoup plus long.
Radermachera Eberhardti P. Dop , nov. sp.
Arbor scandens? 6—8 m. altus. Ramuli glabri, cortice griseo, lenticellato
obtecti. Folia opposita, pinnata, 3 o cm. longa, petiolo glabro, striato, nodis
articulato; foliola elliptica vel ovata, basi rotundata vel obtusa, apice abrupte
acuminata, integra, coriacea, glabra, subtus sparse glandulosa, 7- 1 3 cm.
longa, h- 6,5 cm. lata; nervi 1 2 , tenues, ascendentes, reticulationes cons-
picuæ; petiolulus 7— 10 mm. longus. Paniculæ terminales, racemij ormes ,
glabræ; cymæ a- 3 -florœ, breviter pedunculatæ ; bracteœ nullæ; pedicelli
apice incrassati, ebracleolati , 5-6 mm. longi. Flores 5 cm. longi. Calyx
Muséum, «*- ;wi.
16
— 234
subcylindraceus , angustus, bilobatus, glaber sed ad mediumglandulis minutis-
simis in 5 congeriebus aggregatis obtectus; tubus 10 mm. longus; lobi
h mm. longi. Corolla lutea, campanulata, tubo primum angusto et 3 mm.
lato, deinde abrupte dilalalo et îo cm. lato, exlus glabra, intus ad stami-
narum insertionem villosa ; lobi integri rotundati. Stamina inclusa ; antherœ
loculis divaricalis , apiculatis. Ovarium cylindraceum ; Stylus glaber ; stigma
bilamellatum. Capsula linearis, teres, brunnea, 3 o -35 cm. longa, 3 -h mm.
lata; septum depressum, 1 mm. crassum; semina alis membranaceis 7 mm.
longa, 1 mm. lata.
Tonkin : Don Du, province de Thai Nguyen [Eberhardt 8989];
Annam : Hoi Mit et Luang Go (Province de Thua thien) [Eberhardt
i 5 9 4 , 1 655 ]-
Var. acuta nob. Foliola elliptica, basi longe acuta, 1 7 cm. longa.
Annam : Lieu Ghieu près Tourane (Poiiane 7&90, 7422).
Cette espèce est voisine du R. acuminata Merrill: elle en diffère par la
forme des feuilles et la dimension des fleurs.
Radermachera Pierrei P. Dop, nov. sp.
Arbor 10-12 m. altus. Ramuli glabri, mox cortice griseo lenticellato ob
tecii. Folia opposita in pinnis inferioribus bipinnata; petiolus gracilis, teres,
strialus, glaber, nodis crassus et articulatus; foliola ovata vel elliptico-
ovata vel elliptico-oblonga , basi rotundala vel attenuata et paullo decurrentia,
apice abrupte et longe acuminata, integra, subcoriacea, glabra sed sublus
glandulosa, 7 -.13 cm. longa, 3 —â ,5 cm. lata ; nervi 10-1 a tenuissimi, venœ
et reticulationes inconspicuæ ; peliolulus gracilis, supra canaliculatus ,
1-2 cm. longus. Paniculæ . . .? Calyx subspathaceus a -3 lobis rotundatis.
Corolla aureoflava, intus fauce pilosa, tubo brevi, lobis inlegris rotundatis.
Stamina inclusa ; antherœ loculis apiculatis (Pierre). Capsula gracilis, teres,
ferruginea extus , intra griseo lucida, 5 o- 6 o cm. longa, 7 mm. lata;
septum cylindraceum, a — 3 mm. crassum; semen alis hyalinis rotundatis
12 mm. longum, a mm. latum.
Cambodge : Monts Schral (Pierre, 570).
Cette espèce, dont je n’ai pas vu la fleur (la description qui précède
étant due à Pierre) est voisine du R. amœna Leem. Elle en diffère par le
port, la couleur des fleurs et surtout les lobes de la corolle arrondis et non
crénelés-ciliés.
Radermachera bracteata P. Dop, nov. sp.
Arbor. Ramuli glabri, compressi, cortice nigro oblecti. Folia opposita,
i—pinnata, ho cm. longa; petiolus glaber sed nodis paullo hirsutus,
canaliculatus , supra compressus ; foliola ovalo-lanceolata , basi rotundata
vel acuta, apice acuminala, fere sessilia, integra, membranacea, glabra,
sublus ad basim glandulosa, 16-17 cm. longa, 5-6 cm. lata; nervi 12-1 à,
tenuissimi, vix arcuati ; venulæ sub-parallelæ ; reticulationes conspicuæ.
Paniculæ terminales fulvo-pubescenles , racemiformes cymis 3-Jloris , i5 cm.
longi; bracteœ lineares, tenuiter pubescentes, 5—6 mm. longœ ; bracteolæ
minutes, lineares, 4 mm. longœ; pedicelli ad basim 2 -bracteolati. Calyx
conicus, puberulus, coriaceus, bilobalus, ad medium glandulosus, i5 mm.
longus, 5—8 mm. latus; tubus 7 mm. longus, lobi trianguli abrupte
acuminali. Corollœ lobi (in alabastro ) rotundati, integri, glabri. Antherœ
loculis apiculatis. Ovarium cylindricum vesiitum; stigma a-lamelfatum.
Capsula. . .?
Tonkin : Moc Ha, province de Son La (Service forestier).
Celte espèce est voisine de ia précédente. Elle en diffère par les bractées
et les bractéoles et par l’ovaire velu.
236 —
Remarques critiques sur le Musophyllum axonense de Watelet ,
PAR M. P. -H. FrITEL.
En 1866 dans son ouvrage intitulé : Description des plantes fossiles du
bassin de Paris, Watelet décrit, page .75, sous le nom de Musophyllum
axonense, des empreintes contenues dans des plaquettes siliceuses prove-
nant des aliuvions quaternaires de Bazoches, canton de Braisnes (Aisne)
qui lui avaient été communiquées par M. de Saint- Marceaux, ancien
maire de Reims.
Voici d’ailleurs en quels termes Watelet s’exprime au sujet de ces fos-
siles : rr C’est dans un banc de sable fin, épais de 5 o centimètres et inter-
calé dans le diluvium gris, que ces larges plaques siliceuses ont été
rencontrées. Ce sable paraît s’élre déposé sur un grand espace et dans un
moment de calme, et les plaques ne sont nullement roulées. Ce qui nous
a semblé singulier c’est que les plantes sont d’une seule et même espèce et
se présentent en très grand nombre. «
Watelet considérait ces empreintes comme feuilles d’une plante voisine
du Musa paradisiaca L. actuel. trOn reconnaît en effet, dit-il, une forte
nervure médiane large et arrondie de laquelle parlent à angles droits des
nervures fines, serrées et inégales. On trouve, en débitant ces plaques,
ajoute-t-il, des fragments de feuilles beaucoup plus larges que celui que
nous avons fait figurer, n
L’examen de ces plaquettes siliceuses (qui sont d’âge chattien), conser-
vées dans la collection poléobotanique du Muséum sous les numéros 78Ô8-
7850, m’a permis de fairfe les constatations suivantes. :
Watelet s’est complètement mépris sur le sens suivant lequel ces
empreintes devaient être orientées. Les organes qu’il considère comme des
fragments de feuilles en les rapprochant de celles du Musa paradisiaca,
ne sont, en réalité, que des portions de tiges (chaumes) d’une Glumacée
de grande taille vraisemblablement voisine des Arundo ou des Rhitocaulon.
La partie regardée par Watelet comme une nervure médiane n’est nul-
lement large et arrondie comme il le prétend, mais plutôt étroite et cor-
respond à l’emplacement des nœuds de ces tiges. C’est la plus ou moins
grande longueur de la partie conservée des entre-nœuds qui lui fait croire
à la présence de feuilles beaucoup plus larges que celles représentées dans
sa figure. Un examen plus attentif lui eût évité ces méprises.
En effet les stries longitudinales et parallèles qui ornent les feuilles et
leur gaine appliquée sur les chaumes se poursuivent sur la partie corres-
pondant au nœud où l’on remarque, en outre, des cicatrices punctiformes
dues au passage des faisceaux libéro-ligneux de la tige dans la gaine de la
feuille. Ce sont les stries longitudinales parallèles, d’inégale grosseur mais
assez régulièrement alternantes que Walelet a interprétées comme étant
les nervures secondaires de ses prétendues feuilles de Musa.
Il suffit d’ailleurs pour se rendre compte de la véritable nature de ces
empreintes de les comparer aux tiges de l 'Arundo Gopperti de Heer en
tous points semblables , qui se rencontrent dans les meulières des environs
plus immédiats de Paris (à Bue, Massy, Palaiseau, Longjumeau, etc.) (1) .
On peut encore les rapprocher des débris caulinaires et foliaires de l’Aqui-
tanien du Sud-Est de la France désignés par de Saporta^ sous le nom de
Pseudophragmites arundinaceus lesquels représentent un véritable Arundo.
Le Musophyllum axonense de Watelet doit donc disparaître de la nomen-
clature et devient synonyme de V Arundo Goeppeni Heer anciennement
signalé par Al. Brongniart dans les meulières de Beauce sous le nom de
Culmites anomalus.
La présence de ces plaquettes siliceuses à empreintes (Y Arundo dans les
alluvions anciennes (a 1 *) de Bazoches offre, en outre, un intérêt géolo-
gique ; elle nous renseigne sur l’extension des meulières de Beauce dans
cette partie du bassin de Paris.
On admet, en effet, que «les crêtes de la forêt de Villers-Cotterets limi-
tent vers le Nord l’extension de l’ancien lac de Beauce (3) . » Or il y a tout
lieu de penser que celte formation a dû s’étendre plus au Nord cl à l'Est,
et atteindre, sinon dépasser la région occupée par la vallée actuelle delà
Vesles. Entamée par l’érosion, au cours du creusement des vallées secon-
daires telles que celles du Murton et de la Maze , affluents de la Yesles,
les débris en ont été entraînés jusqu’à celte dernière comme le prouve la
présence de ces meulières à végétaux dans les alluvions des environs de
Bazoches.
W Hber, Flora, tert. Helveliæ, t. 1 , p. 62, pi. XXIII f 1 855 ).
f2) De Sàporta , Éludes sur la végétation du Sud-Est de ta France à l’époque
tertiaire [Ann. Sc. nat. bot. (à 0 ), t. XYII et XIX).
(3) H. Thomas-, Notice explicative de la feuille de Soissons (33). Carte géologique
détaillée de la France au 80.000 e (1897).
— 238 —
Présence d’Hederà hélix L. ,
DANS LE TDF PLEISTOCENE DE ChàVENAY (Se 1 NE-ET- 0 iSb) ,
PAR M. P. H. Fritel.
Le tuf quaternaire de la ferme de Mort-Moulin (1) , situé en contre-bas
et à droite de la route de Plaisir à Feucherolles (Seine-et-Oise) a déjà
fourni d’assez nombreuses empreintes se rapportant aux espèces suivantes :
Clematis vitalba L. (fragments de tiges);
Heracleum sphondylium L. (débris de tiges) ;
Corylus Avellana L. (Feuilles à différents degrés de développement, fruits
et restes très délicats de chatons mâles). C’est l’espèce la plus commune
du gisement ;
Salix cinerea L. (feuilles de toutes tailles) ;
— caprea L. (feuilles de toutes tailles);
Popul'us alba L. (fragments de feuilles ) ;
Betula sp. (fragments de feuilles);
Alnus glutinosa L. (fragments de feuilles),
auxquels viennent s’ajouter de nombreux fragments de tiges et de feuilles
de Cypéracées et de Graminées d’espèces indéterminables.
Lors de l'excursion géologique à Grignon, dirigée, le 2 mai dernier,
par M. P. Lemoine, professeur au Muséum national (l’Histoire naturelle,
le tuf de Chavenay a été de nouveau visité. Parmi les échantillons recueillis
alors en ce point, nous avons pu reconnaître ,*en dehors des espèces préci-
tées, la présence de ÏHedera hélix L. représenté par deux empreintes de
feuilles, contenues dans le même bloc et provenant vraisemblablement
d’un même rameau.
Les empreintes recueillies se rapportent à des feuilles provenant d’un
rameau florifère, c’est-à-dire qu’elles s’éloignent du type normal. Elles ne
sont pas lobées, leur contour étant obovale, à bords simples; l’une d’elles
est même atténuée en coin à la base, comme cela se montre fréquemment
dans l’espèce actuelle, sur les feuilles de même nature.
Cette espèce a bien été signalée dans différents gisements quaternaires
M L. Lutaud , J. Gandillot, R. Abrard, Sur l’existence d’un tuf quaternaire à
végétaux, à Chavenay (Seine-et-Oise). [C. /?. S. Soc. géol. de France, 1 9 2 5 ,
n° 10, p. 1 36 (séance du 18 mai 1925].
239 —
de nos environs, à Moret (1) , à Montigny, près Vernon (2) , par exemple où
elle est représentée par des feuilles du type normal c’est-à-dire nettement
lobées. On sait que ces gisements appartiennent à la phase chaude du
quaternaire, alors que celui de Chavenay, un peu plus récent, correspon-
drait à la phase pendant laquelle le refroidissement du climat commençait
à se faire sentir.
Nous avons cru utile de mentionner la présence du Lierre grimpant
dans le tuf de Chavenay parce que cette espèce n’y avait pas encore été
rencontrée et pour attirer f attention sur ce point qui, plus activement
exploré, ne saurait manquer de fournir d’autres types pouvant nous éclairer
sur l’état de la végétation, dans notre région, pendant la période pleisto-
cène.
(6 De Saporta, Sur l’existence constatée du Figuier aux environs de Paris, à
l’époque quaternaire (Bull. Soc. Géol. de France [3°], t. lt, p. 43g, Paris, 1874 .
P. H. Frltel, Remarques sur la flore quaternaire du Midi de la France et
des environs de Paris (Bull. Mus. Nat. Hist. nat., année 1920 , n° 7 , p. 685).
I
— 240 —
Le séisme du 26 septembre ig %5 i ChÎteaumeillaist [Cher).
par M. René Abrard.
Ayant eu l’occasion d’avoir des renseignements très précis sur une vio-
lente secousse sismique qui s’est produite le 26 septembre 1925 à Châ-
teaumeillant ( Cher) , il me semble intéressant de les faire connaître. Je tiens
à exprimer mes remerciements à M. le maire de la commune et à M. Noirot,
instituteur, pour les détails circonstanciés qu’ils m’ont fait parvenir.
Caractère do séisme. — Le 26 septembre 1925 à 6 h. i 5 , tous les
habitants de Châteaumeillant ont entendu un bruit comparable à l’éclate-
ment d’une bombe d’avion tombant dans les rues, en même temps
qu’étaient ressenties des secousses brusques, très rapprochées et très
rapides, donnant l’impression d’une vibration ou d’un véritable frémisse-
ment du sol, cela pendant 3 à U secondes suivant les uns, pendant 10 se-
condes suivant les autres.
Tous les habitants ( 3 , 248 ) ont ressenti la secousse; ils ont tous eu
l’impression que le toit de leur propre mai«on s’effondrait; ils sont sortis
précipitamment dans les rues, angoissés et s’interrogeant, mal assurés sur
leurs jambes par suite de la frayeur éprouvée. Des enfants ont été ré-
veillés.
Les animaux ont manifesté line vive frayeur; des chiens se sont blottis
près de leur maître et ont refusé de s’éloigner, tandis que des chats se sont
précipités hors des habitations. 11 n’y a pas eu de personnes ni d’animaux
blessés, mais les dégâts matériels ont été nombreux.
Partout les vitres et la vaisselle ont fortement vibré; de très nombreuses
vitres ont été brisées. Des meubles ont été déplacés. Des pendules se sont
arrêtées; dans une maison, un cartel a oscillé en divers sens, son balancier
est tombé , la vitre qui protégeait le cadran est tombée et s’est brisée. Des
corniches d’armoires sont tombées, ainsi que des livres dans des biblio-
thèques, et que la vaisselle dans les buffets et placards où il y a eu beau-
coup d’objets brisés (vaisselle, verres, etc.).
Quelques murs ont été lézardés, ainsi qu’un grand nombre de plafonds;
des toitures ont été disloquées. 80 cheminées environ sont tombées ou ont
été détériorées. Un vieux moulin, sans toiture, à murs épais, construit
sur un sous-sol, y a été englouti. Deux maisons ont subi de tels dégâts
qu’elles se sont écroulées depuis, l’une le 2 février 1926, l’autre le 7 du
— 241 —
même mois; cette dernière était à proximité d’une excavation, mais rela-
tivement neuve.
Cette secousse sismique, qui est la plus forte qu’on ait jamais ressentie
dans la région, s’est produite par un- temps doux et pluvieux, sans vent et
sans aucun signe précurseur tel que la frayeur ou l’inquiétude des ani-
maux ou des grondements souterrains.
Par ses caractéristiques et les dégâts occasionnés par elle, elle a atteint
le degré VIII de l’échelle de Rossi-Forel; c’est la « secousse extrêmement
forte» de Mercalli. *
Elle a été suivie d’une seconde secousse, qui s’est manifestée à 6 h. a 5 ;
a duré de B à 4 secondes, mais n’a pas occasionné de nouveaux dégâts,
laissant seulement entendre des grondements souterrains.
Le sens de propagation de ces deux secousses semble avoir été S.W.-
N. E. Ce séisme, très violent pour la région a été fortement ressenti à
3o kilomètres à l’entour de Châteaumeillant, qui semble bien près de
l’épicentre.
Il a été ressenti notamment à Culan, Reigny, Saint-Saturnin, le Châ-
telet, Reddes, Maisonnais, Saint-Pierre-des-Bois, Vesdun, Préveranges,
Saint-Christophe (Cher); Issoudun, la Châtre, Urciers, Champillet, Vicq-
Exemplet, Feusines, Sainte-Sévère (Indre); Saint-Marien (Creuse);
Saint-Désiré (Allier).
Des crevasses ont été constatées dans un pré à Maisonnais et des éboule-
ments dans d’anciennes carrières à Urciers , mais ces constatations n’ayant
été faites que beaucoup plus tard , on ne peut affirmer que le séisme eif*
soit la cause.
Autres secousses depuis le 26 septembre 1925. — Du 26 septem-
bre 1925 à janvier 1926, une trentaine de secousses au moins ont été
ressenties à Châteaumeillant. Les principales sont les suivantes , d’après les
renseignements qui m’ont été fournis par M. Noirot :
3 décembre 1925, 19 h. 4 ; durée 2 secondes; secousse accompagnée
d’un bruit semblable à celui d’une violente explosion peu éloignée; im-
pression du sol se dérobant sous les pieds , rendant la marche chancelante.
Pas de dégâts.
4 décembre 1925, i 3 h. 10; durée 2 à 3 secondes, accompagnée de
grondements souterrains et de vibrations. On entendait d’abord les gronde-
ments dans le lointain, on sentait ensuite passer la vibration, en conti-
nuant à percevoir les grondements qui S’éloignaient. Pas de dégâts.
16 h. i 5 ; durée 2 à 3 secondes; grondements souterrains très pronon-
cés à 5 ou 6 reprises; vibrations.
9, 28 et 3 0 décembre 1925, secousses légères avec faibles grondements
souterrains. Pas de dégâts. ,
Janvier-février 1926, deux petites secousses, sans accidents.
2 ou 3 mars 1926, à 6 heures, une secousse légère.
12 mars 1926, 21 h. /18: pendant 2 secondes, secousses légères. Pas
de dégâts.
Le sens de propagation de toutes ces secousses semble avoir, comme
pour les deux principales, été du S. W. ou du S.-S. W. vers le N. E. ou le
N.-N. W., c’est-à-dire sensiblement perpendiculaire à la direction hercy-
nienne armoricaine.
Situation géologique de»Châteaumeillant. — Châteaumeillant est situé
à peu près exactement au bord N. E. du détroit du Poitou; le bourg est
situé sur le Trias, bordé au N.W. par le Lias, mais à 2 kil. 5 environ vers
le S. apparaissent les gneiss avec filons d’amphibolites dirigés W. S. W.-
N. N.E., et un peu plus au S., les micaschistes. Or, ainsi que l’a signalé
Montessus de Ballore (1) , la région d’ennoyage des plis hercyniens sous les
terrains secondaires du détroit du Poitou est une des plus instables de
France.
Il s’agit certainement ici d’un séisme tectonique provenant de ce que
les terrains secondaires ont rejoué tangen bellement sur le canevas her-
cynien. La direction des plis armoricains est, en gros N.E.-S. W. ; le mou-
vement tangentiel explique que la direction de propagation ressentie ait
ait été perpendiculaire à cette direction.
Il y a une vingtaine d’années, un certain nombre de secousses avaient
été ressenties dans la région. 11 faut remarquer qu’après la très forte
•lecousse du 26 septembre 1925, toutes les autres ont été d’intensité dé-
croissante, marquant en quelque sorte l’extinction progressive du phéno-
mène.
En résumé, le séisme du 26 septembre 1925 n’a pas été précédé de
chocs prémonitoires, mais il a été suivi de nombreuses répliques.
W Montessus de Ballore. Les tremblements de terre. Paris, 1906. (Voirp. 63 .)
Contribution à létude des huiles d’animaux marins.
Recherches sur l’huile de Cachalot et le blanc de Baleine,
pak M. Émile André et M n ° M.-Th. François.
Chez tous les Mammifères marins, l’adaptation à la vie aquatique a
amené la formation sous la peau d’une épaisse couche de tissu adipeux
(lard) qui protège leur corps contre le refroidissement. De temps immé-
morial l’homme s’est livré à la chasse de ces animaux pour la graisse qu'ils
peuvent lui fournir, et chacun de leurs groupes, Pinnipèdes (Phoques),
Siréniens (Dugong et Lamantins), Cétacés (Dauphins, Baleines et Cacha-
lot) représenté une source de corps gras qu’une exploitation excessive et
irraisonnée tend malheureusement à tarir.
Des deux grandes subdivisions des Cétacés : Mysticèles ou Cétacés dont
la mâchoire est pourvue de fanons et Gétodontes ou Cétacés dont la mâ-
choire est pourvue de dents, ta première possède, au point de vue de la
production du corps gras , une importance économique bien supérieure à
celle de la seconde. Tout au contraire, l’intérêt scientifique que présente
l’étude des graisses que fournissent ces animaux est beaucoup plus grand
pour les Gétodontes dont certaines familles, telles que les Physeteridæ et
les Zyphiidæ, ne comptent à l’heure actuelle qu’un très petit nombre d’es-
pèces, derniers vestiges d’une faune disparue.
S’il est vrai que les chasseurs de Cétacés se recrutent parmi les marins
d’une valeur professionnelle hors de pair, il est également vrai qu’ils sont
peu enclins à s’intéresser aux études d’histoire naturelle; c’est pourquoi les
zoologistes ont été pendant longtemps fort mal renseignés sur les grands
Cétacés. Il n’y a guère qu’une trentaine d’années que la puissante impul-
sion donnée aux études océanographiques par S. A. S. le Prince Albert de
Monaco a permis de connaître d’une façon un peu précise l’anatomie du
géant des mers qu’est le Cachalot, Physeter macrocephalus Lacépède, qui
représente à lui seul la famille des Physeteridæ^ .
Il était beaucoup plus facile aux chimistes d’étudier les produits que les
baleiniers rapportent de leurs campagnes, et dès 1818 Chevreul faisait
W Le premier cerveau de cachalot qui parvint dans un laboratoire fut récolté
en 1895 aux îles Açores par l’état-major scientifique que le Prince Albert avait
emmené avec lui.
244 —
connaître, dans un travail publié aux «■ Mémoires du Muséum* (1) le résultat
des recherches qu’il avait poursuivies sur le blanc de baleine, matière
solide que laisse déposer par refroidissement aussi bien l’huile provenant
de la fonte du lard de Cachalot que celle provenant de sa vaste cavité
crânienne dite organe du blanc.
Successivement, entre i83o et i845, Dumas et Péligot (2) Laurence,
Smith (3) , Ileintz (4) et Kraft (5) en complétèrent l’étude sans apporter cepen-
dant aucun changement essentiel aux données précises établies par Che-
vreul.
L’huile de lard et l’huile de tête de Cachalot privées de la majeure partie
de leurs matières solides, sont presque toujours vendues mélangées et
portent dans le commerce le nom d’huile de spermaceti. A l’époque où
l’huile de baleine était largement employée pour l’éclairage public ou privé,
l’huile de spermaceti faisait prime comme possédant le meilleur pouvoir
éclairant. De nos jours elle est recherchée comme huile de graissage.
C’est le chimiste autrichien Hofstâdter (6) qui, en i854, étudia le pre-
mier l’huile de spermaceti; il en isola un acide gras non saturé nouveau,
l’acide physétoléique C 16 H 3 ° O 2 , et parvint à en extraire également une
petite quantité d’acide phocénique; enfin il réussit à caractériser la pré-
sence de la glycérine dans le résidu de saponification de celte huile.
De 1 854 jusqu’à une époque récente un certain nombre d’auteurs
abordèrent l’étude de l’huile de Cachalot sans la faire avancer beaucoup ,
ils reconnurent cependant quelle est remarquable parce qu’elle n’est pas
essentiellement constituée , comme les autres corps gras , par des éthers de
la glycérine mais par des éthers d’alcools monoatomiques de haut poids
moléculaire saturés ou non. Toutefois la glycérine fut retrouvée en quan-
tité non négligeable par Fendler (7) et Dunlop (8) dans les résidus de saponi-
fication de cette huile, mais deux chimistes anglais, dont le nom fait auto-
rité , Lewkowitsch et Allen (9) contestèrent ces résultats et crurent pouvoir
affirmer que l’huile de spermaceti est une cire liquide uniquement com-
posée d’éthers d’acides gras et d’alcools de condensation élevée.
t 1 ) Volume 4, pagg 26 a.
C. R. Ac. des Sc., 11, p. 4o3 à 4o8, i836.
( s ) Ann. de Chim. et Phys. (3) 6 , p. 4o, i84a.
P°fjg- Ann. der Phys. u. Chem., 87, p. 21 et 267 , i85a. — ga, p. 4ag
•et 588, i854.
Berichte d. d. ch. G., 17 , p. i6a4, i884.
( 6 ) Lieb. Ann., gi, p. 177 , i854.
Fendler, Chemiker Ztg., t. 29 , 1905 , p. 555.
W Dunlop, Journ. Soc. Chem. Ind., t. ••7, 1908, p. 63 .
, ' 9 ' 1 Lewkowitsch, Chemical technology and analysis of Oils, Fats and W axes ,
5° édition, t. 2, p. 862 et 863.
— 245 —
Les travaux récents du savant japonais Tsujimoto (1) ont précisé sur di-
vers points la composition chimique de l’huile de Cachalot. Ce chimiste a
commencé en 1921 l’étude des alcools qu’elle contient et a été assez heu-
reux pour extraire de leur mélange un alcool fort intéressant, l’alcool
oléylique C 18 H 36 0 . Chevreul qui avait pressenti l’existence de ce composé
serait certainement parvenu à l’isoler s’il avait étudié non pas le sperma-
ceti mais l’huile dont on le retire. En le faisant recristalliser dans l’alcool,
il reconnut qu’il est toujours souillé d’un produit liquide dont il obtint
une quantité juste suffisante pour en faire l’analyse.
Voici ce qu’il dit à son sujet : rr Cette huile est très difficile à saponifier;
cependant on est parvenu à la convertir en acide margarique, acide oléique
et en une matière grasse non acide qui m’a parue congénère de l’ethal. La
petite quantité d’huile extraite de la cétine ne m’a pas permis d’en faire un
examen suffisamment précis pour que je puisse lui assigner un rang défi-
nitif dans la classification des corps gras, mais tout porte à croire qu’elle
appartient au même genre de composés que la cétine elle-même. Il serait
curieux de savoir si cette huile serait à la cétine ce qu’est l’oléine aux stéa-
rines (2) . »
Nous avons pensé qu’il ne convenait pas de laisser continuer exclusive-
ment par des chimistes étrangers les recherches qui firent la gloire de
Chevreul et nous avons tenté d’apporter une contribution à l'étude des
diverses huiles que fournit le Cachalot.
Jusqu’à ces derniers temps il n’en était produit que deux sortes : l’huile
de lard et l’huile de tête. Lorsqu’on avait enlevé le lard d’un Cachalot et
retiré l’huile contenue dans sa cavité crânienne, le reste de son corps (car-
casse) était abandonné à la putréfaction et emmené au large pour éviter
d’empuantir l’atmosphère à plusieurs lieues à la ronde. Des raisons
d’hygiène et d’économie ont amené les entreprises de chasse aux grands
Cétacés à tirer parti de cet important déchet. La cuisson de la chair four-
nit une huile assez malodorante, mais tout de même de qualité marchande;
la chair cuite et séchée trouve preneur comme engrais animal riche en
azote (guano de baleine).
Grâce à l’obligeance de M. Einar Hytten , directeur à Paris de la mai-
son Hytten et Wildhagen, de Sandljord (Norvège), nous avons pu nous
procurer des échantillons authentiques d’huile de tête, d’huile de lard et
d’huile de chair musculaire de Cachalot qui nous ont été expédiés par une
société hispano-norvégienne se livrant à la chasse des Cétacés sur les côtes
de Galice.
M Tsujimoto, Journ. Chem. Ind. Japan., aU, n“ 275, d’après Chem. Umschau,
38 , p. 71, 1921.
(2) Recherches chimiques sur les corps gras d’origine animale . Paris , 1828,
page 288.
— 246 —
Nous nous sommes proposés dans nos premières recherches d’élucider la
question suivante : Faut-il admettre avec Lewkowitsch et Allen que les
huiles de Cachalot sont rigoureusement des cires liquides ou sont-elles au
conlraire des substances mixtes tenant le milieu entre les graisses et les
substances cireuses?
Comme il est d’usage, nous avons d’abord déterminé les principaux
caractères physiques et chimiques des huiles que nous avons étudiées.
Les données obtenues étaient autant d’indications utiles pour l’orientation
de nos recherches, elles présentaient en outre l’avantage d’être entièrement
nouvelles pour l’huile de chair musculaire qui, à notre connaissance, n’avait
encore jamais été examinée.
Principaux caractères physiques et chimiques de l’huile retirée des diverses parties
du corps du Cachalot.
QUALITÉS.
DENSITÉ
(à + 8°).
INDICE
DE REFRAC-
TION
n D à+ 11°.
INDICE
D’ACIDITÉ.
INDICE
DE SAPONI-
FICATION.
INDICE
D’IODE.
(Hanus. )
Huile de tête
0.8835
1.4683
*•7
199
9 1 - 5
Huilé de lard
0 . 879 a
1.4688
5.9
112
85.o
Huile de chair musculaire
0 . 89^7
1.4747
8.9
i63
ia3.o
Dès ce premier examen il apparaissait nettement que l’huile retirée des
parties profondes du corps de l’animal (huile de chair musculaire) est très
sensiblement différente des huiles de tête et de lard.
Chacun de nos échantillons a été ensuite scindé en trois fragments par la
saponification : matières insaponifiables, acides gras et eaux résiduaires de
la saponification contenant la glycérine, s’il en existe.
Les matières insaponifiables ont été extraites par agitations fréquentes et
renouvelées avec l’éther, de la matière saponifiée et versée dans un grand
volume d’eau.
Lorsque l’éther n’enlève plus rien à la solution savonneuse, on extrait
les acides gras en acidulant la solution par un léger excès d’acide sulfurique
dilué et en agitant à nouveau avec de l’éther.
Le liquide restant contient la glycérine; on le neutralise par l,e carbonate
de baryte; ou sépare le sulfate de baryte qu’on lave à plusieurs reprises
avec de l’eau distillée; les eaux de lavage et la liqueur mère réunies sont
évaporées par chauffage modéré au bain de sable, elles fournissent un résidu
constitué par du sulfate de soude ou de potasse (suivant la base alcaline
utilisée pour la saponification) imprégné par la glycérine. Ce résidu est
repris par l’alcool-éther qui dissout la glycérine et n’entraîne que fort peu
247 —
de sulfate alcalin. L’évaporation de celte solution fournit la glycérine
brute.
Dans chaque cas nous avons caractérisé la- présence de la glycérine par
la réaction de l’acroléine appliquée suivant l’élégante technique de M. Fran-
çois et E. Boismeuu (1) et qui consiste, non pas à respirer les vapeurs suffo-
cantes, mais à les diriger dans un tube contenant du réactif de Schiff
(solution sulfurique bissulfitée de rosaniline). Celui-ci prend une teinte
rouge passant rapidement au bleu violacé persistant.
Sur la glycérine brute ou a effectué le dosage de la glycérine réelle par-
le procédé classique dit de l’acétine, imaginé par Bénedikt et Canlor (2) .
H est à peine besoin d'en rappeler ici le principe : la glycérine brute est
acétylée par un excès d’anhydride acétique mélangé d’acétate de soude
fondu; le produit acétylé est versé dans un grand volume d’eau, l’excès
d’anhydride acétique s’hydrolyse; on sature exactement l’acidité libre et
l’on détermine ensuite l’indice de saponification de la solution neutre de
triacétine. Voici les résultats obtenus par cette méthode dans le cas de
trois huiles examinées :
HUILE
A DR CHAIR
DR T BT K. DE LARD. MUSCULAIRE.
Glycérine obtenue pour 100 grammes d’huile. i.8 t.3 5.5
Le caractère de cire liquide n’est donc absolu dans aucun cas. D’après
une approximation très suffisante, et couramment adoptée, on admet que la
quantité de glycérine que fournit une graisse à la saponification représente
envir on dix fois son poids de glycérides; il en résulte que l’huile de tête et
l’huile de lard contiennent respectivement 18 et i3 p. îoo de glycérides.
Quant à l’huile de chair musculaire elle esl plus une graisse qu'une cire
puisqu’elle contient plus de la moitié de son poide de glycérides.
Nous n’insisterons pas sur l’intérêt que peut présenter cette constatation
au point de vue physiologique. La physiologie du Cachalot est à peine
connue et les difficultés que présente son étude ne laissent guère espérer
qu’elle fer a des progrès rapides. Il esl curieux néanmoins de remarquer la
différence très nette qui existe entre la graisse des parties profondes du
corps et les substances adipo-cireuses de protection contenues dans le tissu
conjonctif sous cutané.
Après avoir éclairci la question* de la teneur en glycérides des huilps
retirées des différentes parties du corps du Cachalot, nous avons déterminé
les principales caractéristiques des acides gras et des matières insaponifiables
(alcools de poids moléculaire élevé) quelles contiennent, en vue de l’étude
d Journ. pharm. et chim. [ 7 ] , 11, p. h 9, 191 5 .
M Journ. Soc. Chem. Ind. , t. 7, 1888, p. 6y6. *
/
- 248 —
détaillée que nous comptons en faire. Les résultats de ces déterminations
sont consignés dans les deux tableaux suivants :
Acides gras retirés de l’huile des diverses parties du corps du Cachalot.
PARTIES DU CORPS.
PROPORTION
D’ACIDES
gras
p. 100.
INDICE
de
SATURATION.
POIDS
MOLÉCULAIRE
moyen.
INDICE
D’IODE.
(Hanus.)
Tête
62.6
186.0
3 oi.o
97 - 3
Lard
60.0
192.3
289.8
87.2
Chair masculine
76.5
1 85.6
302.0
1 35 .o
Matières insaponifiables ( alcools ) retirées de t'huile des diverses parties du corps
du Cachalot.
PARTIES DU CORPS.
PROPOR-
TION
D’INSAFO-
NIFIAB 1 .E
p. 100.
POINT
DE FUSION .
INDICE
D’IODE.
(Hanus. )
INDICE
U’ACBTÏLE
( expiimé
en acide
acétique).
POIDS
MOLÉCU-
LAIRE
moyen
des
alcools.
Tête
38.0
2 2 - 25 “
72.O
207.O
208
Lard .'
_ 4 o.o
20-22°
73.7
203.2
2Ô2
Chair masculine
17.5
20-22°
7Ô.0
I76.O
2 9 3
L’indice d’acétyle des matières insaponifiables a été exprimé en milli-
grammes d’acide acétique fixés par un gramme de substance ; en admettant
qu’elles ne contiennent que des alcools et que ceux-ci soient des alcools
monoatomiques, la quantité qui est éthérifiée par une molécule-gramme
d’acide acétique (60 grammes) représente leur poids moléculaire moyen.
Si, d’autre part, faisant état du poids moléculaire moyen des acides gras,
déterminé par leur indice de saturation, on calcule la quantité d’alcools
nécessaires pour les éthérifier complètement, on constate qu’il existe, pour
chacune des huiles examinées , un excédent d’acides relativement aux alcools ,
ce qui constitue une démonstration théorique des résultats fournis par la
recherche et le dosage de la glycérine.
•
Présence de glycérides dans le blanc de Baleine.
Encouragés parles résultats obtenus dans l’étude des huiles du Cachalot,
nous avons voulu vérifier si le blanc de Baleine ne contiendrait pas, lui
M Le rôle physiologique de la cavité crânienne du Cachalot, immense réservoir
de substance adipo-ci reuse, est très difficile à interpréter.
— 249 —
aussi, une petite quantité de glycérides. Nous avons recherché la glycérine
dans les produits de saponification de deux échantillons commerciaux de
cette substance; chaque fois les résultats ont été positifs. Le dosage n’a pu
être effectué que sur celui des deux produits dont nous possédions un
échantillon assez copieux pour mettre en œuvre une prise d’essai suffisante.
Nous y avons trouvé 0.70 gramme p. 100 de glycérine, quantité corres-
pondant à 7 p. 1 00 de glycérides. Nous avons d’autre part fait sur les acides
gras et les alcools les mêmes déterminations que sur les parties correspon-
dantes des huiles précédentes ; les résultats en sont consignés dans le tableau
suivant :
Spermaceti (échantillon commercial).
Acides gras 53 . o p. 1 00
Matières insaponifiables h 7.0
Glycérine... 0.7
Caractères des acides gras.
Point Me fusion 4 5 — 46 °
Indice de saturation T. . . 2 10.0
Poids moléculaire moyen . 266.0
Indice d’iode (Hanus) 0.0
Caractères des matières insa puni fiables.
Point de fusion h 5 — ^7°
Indice d’acétyle (exprimé en acide acétique) 226.0
Poids moléculaire moyen des alcools calculé d’après leur
indice d’acétyle 260.0
Indice d’iode (Iianus) 0.0
Des recherches bibliographiques minutieuses jious ont montré que si
nous étions les premiers à avoir dosé la glycérine contenue à l’état de gly-
cérides dans le blanc de baleine, d’autres en avaient avant nous soupçonné
l’existence. Dans son traité des corps gras d’origine animale, Chevreul
s’exprime ainsi, au sujet de la recherche de la glycérine dans le blanc de
Baleine (1)> «En faisant évaporer le liquide aqueux (provenant de la saponi-
fication) ou obtient un résidu auquel on applique l’alcool à 0.800. Celui-ci
évaporé doucement ne laisse que 0.90 partie d’un liquide sirupeux qui
n’est nullement sucré et qui est formé d’eau et d’une petite quantité de
matière .organique colorée». Nul doute que si Chevreul avait disposé d’autres
réactions que celle du crgoût sucré» pour identifier la glycérine il l’aurait
sûrement reconnue. Plus tard, en i 852 et i 854 , Heintz et Hofstatter
constatèrent l’un et l’autre que le blanc de Baleine fournit à la saponifica-
tion des tr traces de glycérine» mais ils n’en opérèrent pas le dosage.
i
W Livre III, chapitre 11, page 111 (édition réimprimée en 1889).
— 250 —
On voit, en résumé, que les graisses que Ton retire du Cachalot sont des
produits intermédiaires entre les corps gras et les cires. Quelle que soit la
partie du corps dont elles proviennent, les glycémies n’en sont jamais
absents, mais la proportion peut en être très variable : le blanc de Baleine
en contient 7 p. 100, l’huile de tête 10 p. 100, l’huile de lard 18 p. 100
et l’huile de chair musculaire 55 p. 100.
Le Cachalot, animal remarquable par la nature chimique des graisses
de son organisme, est un survivant attardé d’une faune disparue; n’est-on
pas en droit de se demander si les graisses animales ont toujours eu les
caractères chimiques qu’elles possèdent chez les animaux de la faune
actuelle? Un intérêt considérable s’attacherait, croyons-nous, à l’élude des
graisses des autres Cétodontes en voie de disparition : Zijphius, Dioplodon
et Mesoplodon , dont un spécimen est capturé de temps à autre au large
des océans ou vient s’échouer sur les côtes de certains pays. Récemment,
M. le Professeur Anthony nous a remis une petite quantité d’une huile de
Mesoplodon provenant d’un animal échoué, en 1909, à Saint-Vaast-la-
Hougue. Nous comptons en poursuivre l'étude dès que celle <le l’huile de
Cachalot sera plus’avancée et que nous aurons fixé exactement la technique
permettant de séparer les divers principes immédiats qu’elle contient.
L’extrême rareté de ce produit et le peu d’abondance de l’échantillon dont
nous disposons nous obligent à nous imposer ce retard. Nous pouvons déjà
dire cependant que l’huile de Mosoplodon ressemble beaucoup par ses
caractères généraux à l’huile de Spermaceti.
Nous terminerons l’exposé des premiers résultats de nos recherches par
une considération qui concerne la physiologie des graisses chez le Cachalot.
L’animal imprime-t-il lui-même à ses rclipides» leur caractère spécial ou
leur est-il communiqué par les graisses des grands Céphalopodes dont il
fait, croit-on, sa nourriture exclusive? L’occasion s’offrira peut-être un jour
aux chimistes d’élucider cette question. En 1895, S. A. S. Le Prince Albert
de Monaco a rapporté d’importants débris de Céphalopodes géants prove-
nant du contenu stomachal d’un Cachalot capturé aux îles Açores; ils furent
étudiés au point de vue zoologique par M. le Professeur Joubin (1) . Nous
croyons cependant que l’hypothèse d’après laquelle le Cachalot trouverait
sa graisse toute faite dans les grands Calmars dont il se nourrit est peu
vraisemblable. Les Céphalopodes ne sont pas des animaux riches en corps
gras. Bien qu’ils possèdent une armature le plus souvent très faible, ils
peuvent se mouvoir avec une extrême rapidité et sont nécessairement
constitués surtout par des muscles. Le corps d’un petit Céphalopode
commun sur nos côtes de l’Atlantique, le Calmar Todarus sagittatus Lk. ,
ne nous a fourni qu’une très faible quantité de graisse.
M C. R. Ac. des Sc., 121, 1895 , p. 1172.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : l’ages.
Dépôt des fascicules n 0! a et B du Bulletin de 1926 189
Nomination de M. M. Bridel comme Professeur de la Chaire de Physique
végétale 189
— de M. E.-L. Trobessart comme Professeur honoraire 189
Missions obtenues par MM. Bruneau de Larorie et J. Becquerel 6, 189
Nomination de MM. A. Petelot, M. E. Denaeyer, H. Donckier de Donceel,
D r A. Sicard, L. Petit, L.-G. Seurat, Villatte des Prugnes, comme
Correspondants du Muséum 190
Décès de MM. N. Patouillard et E. Bonard 192
Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum (16 mai 1926). . 192
Dons d’ouvrages par MM. A. Lacroix et J. Tissot 192
Présentation d’ouvrages par MM. Ed. Lamy et Fd. Le Cerf 192
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 19^
Communications :
E.-L. Bouvier. Sur deux Saturniens de l’île Yule 197
L. Berland. Les Sphegidœ (Hyménoptères) du Muséum National de Paris
(a* Note) 200
P. Vignon. Espèces nouvelles dans le genre Typophyllum (Ptérochrozées).
Bectification systématique 207
M. Pic. Hétéromères et Malacodermes nouveaux 211
E. Houdemer. Note sur un Myriapode vésicant du Tonkin, Otostigmus
aculeatus Haase 2i3
M me M. Phisalix. A propos de la note de M. Houdemer sur un Myriapode
vésicant du Tonkin, Otostigmus aculeatus Haase 2 1 ô
Ed- Lamy. Mollusques testacés recueillis à Terre-Neuve par M. Rallier du
Baty (1925) « 2i5
A.-L. Herrera. Imitations d’infusoires mimant le parasitisme et la lutte
(Fig-) 218
( Voir la suite à la page U de la couverture .)
22 1
D. Bois. Une précieuse collection fruitière (Les Poiriers des Chartreux.)..
— Le Styrax officinale L. ou Aliboufier 225
A. Guillaumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XLVI 1 . Plantes recueillies par M. et M m0 Le Rat de 1900 à 1910
( 5 e supplément) 229
XLVI 1 I. Plantes recueillies par M. Franc ( 4 e supplément) 281
P. Dop. Bignoniacées nouvelles de l’Indochine 233
P.-H. Fritel. Remarques critiques sur le Musophyllum axonense de Watelet. 2 36
— Présence d 'Hedera hélix L. dans le tuf pleistocène de Chavenay
(Seine-et-Oise) a 38
R. Abrard. Le séisme du 26 septembre 1925 à Châteaumeillant (Cher). . 2/10
L. André et M lle M.-Th. François. Contribution à l’étude des huiles d’ani
maux marins. Recherches sur l’huile de Cachalot et le blanc de
Baleine 2 43
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDCCCCXXVI
AVIS,
Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle , destinée essentielle-
ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être
rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de
vouloir bien accepter la réglementation suivante :
Chaque Auteur n’aura droit qu’à huit pages d’impression dans un même numéro
du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages.
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en
gageront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser
huit feuilles.
Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra ,
si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit
dans les vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très
lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés , seulement au recto de feuilles
isolées.
Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux
caractères et signes conventionnels adoptés par l’Imprimerie nationale , par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une
fois dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés
d’un trait tremblé.
11 est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de diffé-
rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par
l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du pério-
dique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche-
ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué
entre parenthèses.
Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part
qu’ils désirent (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent
être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi,
la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte
ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision
du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs , qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses
ou d’ordre technique , l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
BULLETIN
Dü
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1926. — N° 5.
— =>£<=
233* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
24 JUIN 1926.
PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le A 0 fascicule du Bulletin
pour Tannée 1926, contenant les communications faites dans la
réunion du 27 mai 1926.
M. le Président fait connaître que :
M. J. Delacour a obtenu une mission gratuite ( Assemblée des
Professeurs du 17 juin 1926).
M. le Président a le regret de faire part de la mort de MM. :
Ch. Richard, Préparateur honoraire, décédé le 22 juin 1926;
Fr. W acquêt, Concierge, décédé' le h juin 1926.
DONS D’OUVRAGES.
M. V. Hasenfratz offre, au nom de fauteur, M. le Professeui
Maurice Caullery, une Notice biographique sur L.~J. Simon, Professeui
Muséum. — - mu.
17
— 252 —
de Chimie au Muséum d’histoire naturelle (i 86 j-iga 5 ) [Extrait de
Y Annuaire de l’Association des Anciens Elèves de l'Ecole Normale supé-
rieure, 1926].
M. le Professeur A. Lacroix offre à la Bibliothèque :
Lacroix (A.) : Gemmes malgaches . Communication faite à l’Académie
des Sciences coloniales le 1 er février iga 6 . Paris, 1926, in-8°.
M. le Professeur E.-L. Bouvier présente les ouvrages suivants :
E.-L. Bouvier : Habitudes et métamorphoses des Insectes [ Biblio-
thèque de Philosophie scientifique]. Paris, E. Flammarion édit., 1921.
E.-L. Bouvier : Recherches sur la Morphologie , les Variations et la
Distribution systématique des Crevettes d’eau douce de la famille des
Atyidés [ Encyclopédie entomologique ]. Paris, Paul Lechevalier édit.,
t 925 .
Pierre Lesne : Les Coléoptères Bostrychides de l’Afrique tropicale
française [Encyclopédie entomologique] (Ouvrage publié sous les aus-
pices de M. Henri de Rothschild). Paris, Presses universitaires de
France et Paul Lechevalier édit., 192Ô.
M. Ed. Lamy dépose les travaux suivants qu’il vient de publier :
i° Révision des « Pholadidœ v vivants du Muséum national d’histoire
naturelle de Paris (Extrait du Journal de Conchyliologie , vol. LX 1 X
2° Sur le genre « Issinav Jousseaume [Ibid.].
I
M. Marc André offre le travail suivant, dont il est l’auteur :
/ . • i- ' , • ,
Contribution a l’Etude des Acariens libres : Les tr Thrombidiidæ » de la
Faune jrançaise (Mémoire pour l’obtention du diplôme d’Études su-
périeures de Zoologie, Faculté des Sciences de Paris, 1926).
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Henry (Yves) : Documents sur le Palmier à huile à Sumatra. Hinoï,
1926, in-8°. (Extr. du Bull. écon. de l’Indo-Chine, n° 176, nouv,
série, I, 1926.)
253
Hill (Charles C.) : w Platygaster hiemalisv Forbes, a 'parasite oj the
hessian fly. Washington, 1026, in-8°. (Extr. de Journ. of Agr. research,
vol. XXXII, n° 3 , febr. 1, 1926.)
Vassal (D r Louis) : Sur V anatomie de la partie inférieure de la
moelle et des nerfs de la queue de cheval du Porc. (Bull. Soc. d’hist.
nat. des Ardennes, 6 août 1922.)
Lecointre (Georges) ; Recherches géologiques dans la Meseta maro-
caine. ( Mém , de la Soc. des sc. natur. du Maroc, n° XIV, 2 5 mars
1926.)
Gaudefroy (C.) : Les missions géologiques du Père Teilhard de
Chardin. Semur, 1926, in-8°.
Hitchcock (A. S.) : A basis for agreement on nomenclature at the
Ithaca Congress (Amer. Journ. of Botany, XIII, 291-800, May
1926).
J 7'
— 254 —
J ,
COMMUNICATIONS.
Bory de Saint-Vincent ,
CHEF DIRECTEUR DE L EXPEDITION SCIENTIFIQUE DE MoREE,
par M. Paul Biers.
La Mission de Moréc marque, dans la vie de Bory de Saint-Vincent, la
fin de cette période d’épreuves que connurent, sons la Restauration, les
partisans de l’Empereur déchu. Ce fut pour lui comme le retour à l’activité :
il reprit une existence normale, conforme à ses désirs et à ses goûts et
consacrée entièrement à la science.
Victime des bouleversements politiques survenus après Waterloo, Bory
de Saint-Vincent avait vécu, de 1 8 1 5 à 1828, dans une disgrâce complète
et dans un dénuement presque ridicule. Il était comme en marge de la société.
Proscrit, il avait parcouru , à son corps défendant, les Pays-Bas et le Luxem-
bourg; il avait fui, traqué de ville en ville par la police ombrageuse de
Fouché. Rentré à Paris, vers 1819, colonel en demi-solde, sollicitant en
vain ses arriérés de pension , il y avait végété , pour ainsi dire , peu glorieu-
sement, et s’il portait fièrement sa misère, c’était pour en être réduit, le
plus souvent, à un séjour forcé à Sainte-Pélagie, la fameuse prison pour
dettes. Sombre prison , plus sombres perspectives !
En î8a8, l'horizon s’éclaircit fort heureusement pour Bory. Par l’entre-
mise de Martignac, Premier ministre de Charles X, on lui confie la Prési-
dence de la première section, la section des sciences physiques de la mission
scientifique de Morée. Bory retrouve ainsi tous ses avantages. Il va reprendre
le cours de ses utiles pérégrinations scientifiques ; et il se donne avec une
ardeur toute rajeunie aux soins que demande l’importante mission qu’il
doit diriger. Dans l’exaltation que lui cause ce départ, Bory écrit à Léon
Dufour ses projets de voyage: ils sont pleins de réminiscences littéraires,
bien amusantes sous sa plume : « Je vais donc chercher des Conferves dans
le lac Stymphale (1) , cueillir des Lichens sur les vieux Chênes deDodone, tuer
des Hydres dans les marais de Lerne et peut-être des Lions dans la forêt de
d Philippe Lauzun. Correspondance de Bory de Saint-Vincent. Agen, 1908.
Lettre CVLII, p. 3oA.
— 255
Nemée. Je verrai le théâtre des jeux olympiques et mangerai du miel du
Taygèle.» Cette griserie classique de l’esprit, toute momentanée , ue saurait
empêcher Bory déjuger pertinemment les gens et les choses, dès qu’il
aura débarqué sur son terrain d’action et qu’il visitera le Péloponèse,
l’Attique et les Cyclades : il fera dans ces pays trop connus, mais mal
explorés , une excursion sagace , bien comprise et , somme toute , éminemment
utile. Nous sommes loin de la lettre à Dufour, quand il note dans l’avant-
propos qu’il place en tête du livre où i! donne la relation de son voyage :
«La plupart de nos devanciers ayant visité la Grèce, imbus des idées gran-
dioses qu’en impose ce qu’on appelle une éducation classique, en sont
revenus fidèlement enthousiastes et admirateurs des moindres traces des
antiquités qu’ils y virent, ou tellement déçus, pour n’y avoir pas trouvé
jusqu’à ses charmes mythologiques , que les uns et les autres en ont parlé ,
de manière à ne les pouvoir accorder, soit avec amour, soit avec mépris et
colère ... Au milieu de tant de contradictions , qu’aucune nuance ne rap-
proche, persuadé que la vérité n’était ni d’un côté ni de l’autre, j’ai dû,
avant tout, observer C’est la méthode du bon naturaliste!
La Mission de Morée fut conduite par Bory de Saint -Vincent et ses
aides avec compétence et dévouement (2 h Et si elle n’eut pas le retentissement
glorieux de l’Expédition d’Egypte qu’englobe dans son auréole le grand
prestige de Bonaparte , elle n’en a pas moins , autant que sa devancière ,
contribué à assurer la suprématie de la science française. De magnifiques
Expédition scientifique de Morée. Section des sciences physiques, T. I e '.
Relation par M. Bory de Saint-Vincent. Paris, i 83 fi. Avant-propos, p. i-ii.
(2 ) On lit dans un recueil contenant l’exposé des voyages entrepris dans l’intérêt
de la Botanique [Musée botanique de M. Benjamin Delessert, notices sur les
collections de plantes et la bibliothèque qui le composent ; contenant en outre des
documents sur les principaux herbiers d’Europe et l’Exposé des voyages entrepris
dans l’intérêt de la Botanique, par A. Lasègue. Paris, 1 8 4 5 , p. 112-116]
quelques pages sur la mission de Morée qui résument les principaux faits de
cette célèbre randonnée.
L’expédition s’embarqua le 10 février 1829 à Toulon : le 3 mars elle jetait
l’aücre à Navarin. Elle visita les lieux antiques du Péloponèse; elle parcourut
l’Arcadie, la Messénie, la Laconie, où Bory fit l’ascension du Taygète ( 24 o 8 m ),
non tentée jusque là : elle campa sur l’emplacement de Sparte. Vers l’embou-
chure de l’Eurotas, les piqûres d’une mauvaise espèce de cousin, les insomnies,
les fièvres, mirent à mal la plupart des membres de l’expédition que Bory, resté
valide, fit soigner, transporter et rapatrier. Bory continua seul à parcourir les
lieux qui lui restaient à connaître : il visita les Cyclades, l’Argolide et quelques
parties de l’Attique. Il revint en France par Navarin et débarqua à Marseille le
1 e1 ' janvier i 83 o «après un an de séjour passé dans des explorations presque
continuelles, et employé à des observations et à des recherches scientifiques
telles que les comportait la spécialité de la section qu’il avait dirigée. Le nombre
des plantes recueillies pendant cette expédition était de i 55 o».
— 256
ouvrages ;1) présentent les cartes des contrées et des îles parcourues, les
relevés des monuments visités , ainsi que les dessins des échantillons d’his-
toire naturelle recueillis, rapportés et étudiés par la mission; ils contien-
nent, en fait, soit décrits, soit figurés, tous les documents dignes d’intérét
qu’on a pu rassembler dans une course rapide et qui témoignent de l’effort
accompli,
Bory eut donc raison de réclamer à Paris les récompenses auxquelles il
lui semblait qu’en toute justice pouvaient avoir droit les membres qui pri-
rent leur part de cette mission fatigante, mais fructueuse (2) . M. le Profes-
w Les Volumes qui composent l’Expédition scientifique de Morée ( Section des
Sciences physiques), Paris, Impr. Nationale, 3 vol., se répartissent ainsi :
Terne I : Relation , par Bory de Saint-Vincent, i 836 , 4 7 2 pages.
Tome II. Première partie : Géographie et Géologie.
Géographie, par . Bory de Saint- Vincent, 1 834 , 95 pages.
Recherches géographiques sur les ruines de la Morée, par E. Puillon de
Boblaye, i<S 3 li, 187 pages.
Deuxième partie : Géologie et Minéralogie, par Puillon de Boblaye et Théo-
dore Virlet, 1 833 , 375 pages.
Tome III. Première partie : Zoologie.
Première section. Animaux vertébrés : Mollusques et Polypiers, i 833 ,
209 pages.
Mammifères et Oiseaux, par Isidore et Etienne Geoffroy Saint-Hilaire,
p. i-56.
Reptiles et Poissons, par Biberon et Bory de Saint-Vincent, p. 07-80.
Mollusques, par Deshayes, p. 8 1-20 3 .
Polypiers, par Bory de Sain t- Vincent , p, 204-209,
Deuxième section : Des animaux articulés, 18 3 a, 4 oo pages.
Introduction ou Considérations générales sur les animaux articulés de la
Morée et des Cyclades, par A. Brulé, p. 5 à 99.
Crustacés, par E.-F. Guérin, p. 3 o à 63 .
Insectes, par A. Brulé, p. 64 à 3 g 5 .
Annélides, par A. Brulé, p. 896 à 4 oo.
Deuxième partie : Botanique, par Fauché, pour les Graminées; Ad. Bron-
gniart, pour les Orchidées; Ghaubart et Bory de Saint-Vincent, pour le
reste de la Phanérogamie ; ce dernier collaborateur s’est réservé la Crypto-
gamie, i 83 a , 368 pages.
Dans une lettre datée de Paris, ce 18 février 1880 (Ph. Lauzun. Corres-
pondance de Bory de Saint- Vincent, p. 3 1 3 ), Bory demande au Ministre de la
Guerre une indemnité de route supplémentaire pour lai et ses collaborateurs et
il ajoute : «Je prends la liberté d’adresser à Votre Excellence l’état des membres
de l’Expédition qui n’ont jamais abandonné leur posté , et qui ne sont rentrés en
France qu’apfès avoir consciencieusement rempli leur engagement au dépend
même de leur santé. »
1 re Section des Sciences physiques.
Bory de Saint-Vincent , chef directeur.
seur A. Lacroix qui a écrit un bel éloge de Bory (1) a bien voulu nous
remettre la copie d’une lettre que Bory adressait à ce sujet au général
Trézel (2) , ministre de la guerre, en nous engageant à la reproduire, comme
complément à la publication des ouvrages et des lettres qui concernent
l’Expédition de Morée (3) . Nous sommes heureux de répondre , ici , à son désir
et nous le remercions de celte nouvelle contribution à l’élude d’une per-
sonnalité scientifique, toujours curieuse à exhumer.
Le Colonel Bory de Saint-Vincent, de l’Acade'mie des Sciences,
au général Trézel , alors chef d’état-major du Corps d’occupation et Ministre
de la guerre pour la Grèce, après avoir été d’abord sous-chef de l’état-
major du corps d’expédition.
Modon, ce 7 novembre 1839.
Mon cher Général ,
Je compte partir du 10 au 1 5 de ce mois pour notre chère France, avec le
regret pourtant de voir comment on abandonne la pauvre Grèce et comment
MM. les Anglais croisent insolemment, depuis Navarin, pour voir s’ils ne pour-
raient pas nous y remplacer.
J’éprouve encore un autre regret, c'est celui de m’éloigner de vous qui,
dans le peu d’occasions que j’ai eu de m’en rapprocher, m’avez inspiré un sincère
attachement. Je viens donc vous dire adieu et vous offrir mes faibles services à
Paris où je précéderai probablement nos braves. Si vous avez quelque chose à
Virlet , géologue et minéralogiste.
Brulé, zoologiste. /
Delaunay, zoologiste.
Despréaux, botaniste.
Baccuet, peintre.
a c Section d’ Archéologie.
Dubois , chef directeur.
Amauri Duval.
3 e Section , Architectes.
Bleuet , chef directeur.
Ravoisier.
Poirot.
De Gournay.
Trésel, peintre de l’archéologie.
P 3 Alfred Lacroix. Notice historique sur Bory de Saint- Vincent , membre libre
de l’Académie, lue dans la séance publique annuelle (Académie des sciences)
du 18 décembre 1916. Paris, Institut, 1916.
La copie de cette lettre a été communiquée à M. A. Lacroix, avec les réfé-
rences qui l’accompagnent, par le général J.-B. Dumas, petit-fils da grand chi-
miste et descendant aussi du général Trézel : le général J.-B. Dumas possède la
lettre originale dans ses archives de famille qu’il entr’ouvre, comme on voit, très
obligeamment.
Un dossier de l’Expédition de Morée existe aux Archives nationales (F 21 , 5 é/i).
— 258 —
envoyer à notre cher Edwards P), vous savez qu’il est mon ami et travaille à
mon Dictionnaire d'histoire naturelle; conséquemment, je le verrai dès le len-
demain de mon arrivée.
Je saisis cette occasion pour vous parler d’une affaire que vous trouverez juste
et à laquelle j’attache de l'importance.
Je crois qu’il est juste que les membres de la Commission scientifique parti-
cipent, comme le reste des Philhellcnes , à la décoration votée (2) ; mais je crois
qu’il ne le serait pas, si on ne peut la donner à tous, que ce fussent, ce que je
crois pouvoir nommer : les Déserteurs qui 1’obtinssent au détriment des Fidèles.
Je vous adresse donc la liste de ceux qui, dans ma section, ont montré un
vrai zèle et ont rempli l'attente du Gouvernement, afin que, dans celte occasion,
vous daigniez les recommander à Son Excellence M. le Président l 3 ) :
i° M. Prosper Baccuet, lieutenant au a* régiment de la garde royale, notre
peintre;
a 0 M. Sextius Delaunay, l’un des zoologistes et garde du corps ;
3° M. Théodore Yirlet, notre minéralogiste;
4° M. Brulé, zoologiste.
Tous ont beaucoup colligé et travaillé. Tous ont été sans cesse où ils devaient
être, se sont occupés ardemment des choses pour lesquelles le Gouvernement
les avait commis et sont tombés très malades , comme vous le savez , par excès
de zèle.
Quant à moi, qui crois avoir aussi montré du dévouement et de l’activité,
si j’ai peu de science, ma qualité de directeur et mes deux épaulettes ne me
donneraient-elles pas droit à la décoration de Commandeur P) ?
Je compte donc que vous voudrez bien appuyer mes prétentions près de
Son Excellence dont il nous serait bien doux de rapporter la décoration à
Paris (**).
En vous priant de me rappeler à l’amitié de votre frère (*), veuillez me croire à
jamais votre sincère et dévoué :
Signé : Le Colonel Bory de Saint-Vincent,
de l’Académie des Sciences.
La lettre qu’on vient de lire , écrite sur ce ton de franchise affectueuse
qui caractérise la manière de Bory, témoigne de l’intérêt évident que le
(h Henry Milne- Edwards, le zoologiste, Professeur au Muséum, puis Doyen
de la Faculté des Sciences de Paris, et gendre du général Trézel.
L’ordre du Sauveur de Grèce n’a été fondé qu’en 1 83 3 par le roi Othon
en souvenir de la délivrance de la Grèce du joug des Turcs; mais la quatrième
Ass 2 mblée nationale, siégeant à Argos le la août i8ag, en avait autorisé la
création et c’est évidemment de cet ordre qu’il est question. En i83&, Othon I er
institua en faveur des nationaux et des étrangers la médaille des Philhellènes
destinée à ceux qui avaient contribué à l’indépendance de la Grèce.
Le président en question était Capo d’istria.
1”) Voir note ( 3 L
(**) Voir note < 2 '.
W Trézel, ministre de la guerre, organisateur des troupes grecques, chef
— 259 —
chef directeur de l’Expédition de Morée portait au personnel qui lui lut
officiellement attaché : botanistes, géologues, zoologistes, ils n’étaient pour
lui que les membres d’une même famille, unis par leur commun désir de
bien faire et de réaliser une grande œuvre scientifique. Plus qu’un document
précieux pour l’histoire de l’expédition scientifique de Morée, cette lettre a
pour nous la surprise de montrer Bory dans son attitude de chef, conscient
de seâ qualités et le disant d’une façon peu modeste, c’est entendu — mais
disposé aussi à faire valoir, comme il convient, son entourage.
\ . /
d’état-major de l’Expédition, puis de l’occupation, fut nommé commandeur du
Sauveur de Grèce; on ne conférait pas les hauts grades aussi libéralement qu’au-
jourd’hui.
M Félix Trézel, frère du général et qui fut attaché à la Commission scienti-
fique en qualité de peintre et dessinateur; élève et ami de Prudhon, il exécuta
en Grèce 65 dessins des plus beaux monuments, des statues, des bas-reliefs; ils
furent publiés dans le grand ouvrage sur la Morée, édité par Firmin Didot, sur
le rapport de la Commission de l’Institut de France et annexés au travail de la
Section d’architecture pour l’Expédition de Morée. Il reçut à cette occasion la
croix de chevalier de la Légion d’honneur. C’était un peintre fort distingué et dont
les œuvres ont un certain mérite.
A PROPOS DE LORIENTATION DIFFERENTE DE LA NAGEOIRE CAUDALE
chez les Cétacés et chez les Poissons,
par M. L. Taverne.
La densité moyenne des animaux nageurs est généralement inférieure,
ou au plus égale à celle du milieu où ils sont plongés.
Ils n’ont donc pas à vaincre l'obstacle de leur poids, mais seulement
celui de la résistance à l’avancement. C’est pourquoi leur principal organe
de propulsion, la nageoire caudale, doit être placé tout à fait à l’arrière du
corps, où il joue, en outre, le rôle de gouvernail.
Cependant, si ce propulseur a la même situation chez les Cétacés et
chez les Poissons, et s’il présente, chez les uns et chez les autres deux
lobes généralement symétriques, il est curieux de constater que son
plan est vertical chez les seconds alors que chez les premiers il est hori-
zontal.
Cette différence me paraît s’expliquer par les raisons suivantes :
Le Poisson, dont la respiration s’accomplit dans l’eau, ne peut éprouver
la nécessité de changer rapidement de niveau pour la satisfaction de ses
besoins naturels.
Il évolue donc le plus souvent dans un plan horizontal, et, par suite,
les réactions élémentaires réparties sur la surface de sa nageoire
caudale, ainsi que leur résultante doivent se trouver dans des plans hori-
zontaux.
Or les réactions obtenues par une surface propulsive sont évidemment
dans des plans normaux à cette surface, il est donc nécessaire que le
plan caudal soit vertical. Le rôle de gouvernail horizontal que cette
nageoire doit également remplir implique également, d’ailleurs, cette con-
dition.
Par contre, chez les Cétacés, qui respirent dans l’air, intervient la
nécessité de remonter à la surface, c’est-à-dire d’osciller constamment et
rapidement entre celle-ci et les régions plus profondes où ils trouvent leur
nourriture.
La réaction propulsive qu’ils recherchent le plus fréquemment doit
donc se trouver dans un plan vertical, c’est pour cette raison, nous
semble -t- il, que leur nageoire caudale, tout en présentant la plupart
des caractéristiques de celle des Poissons, a sa surface disposée horizonta-
lement.
Contributions a l Ornithologie de l’Afrique du Nord ,
par M. J. Berlioz.
En complément des séries déjà importantes que le Muséum possède
relativement aux Oiseaux de l’Afrique du Nord (Tunisie, Algérie,
Maroc), dont l’élude a donné lieu déjà à de nombreuses publications, nous
signalerons ici des spécimens récemment reçus , dont la provenance est par-
ticulièrement intéressante.
A. — Collection d’Oiseaüx dd Sud-Algérien.
Ces Oiseaux , offerts au Muséum par Mr. Fromols-Rakowski , provien-
nent d’une Collection réunie par lui au cours d’un voyage qu’il effectua
dans le Sahara algérien durant l’hiver 1912-1913. Son itinéraire fut, en
quelques mots, le suivant : parti de Biskra vers la fin de décembre 1912 ,
il s’est acheminé par Ouargla, en plein désert saharien, jusqu’à plus de
ko o kilomètres au sud de cette dernière localité, visitant entre autres les
confins orientaux du plateau de Tademaît et la hamada de Tinghert jusqu’à
Temassinine, région dont l'éloignement n’a pas attiré, jusqu’à ce jour,
beaucoup de voyageurs européens. Les Oiseaux que l’on y rencontre sont
ceux qui caractérisent si nettement cette région désertique du Nord de
T Afrique; parmi les Passereaux, trois groupes surtout y prédominent : les
Alouettes (Alaudidés), dont la couleur est si bien adaptée à cet habitat ;
les Traquets (QEnanthe), abondants surtout aux confins rocheux du
désert, et les Fauvettes (Sylviidés), seuls oiseaux animant les maigres
buissons des dunes.
Fringillidês.
Passer simplex Saharœ Erl. ; d 1 et 9 , tués ensemble à Hassi-Medjira ,
20 avril 1913.
Le Moineau blanc, bien connu et recherché particulièrement par les
Naturalistes, habite tout le Sahara, de l’Algérie à la Tripolitaine, mais
reste toujours localisé an voisinage des points d’eau.
Alaudidés.
Almrnn alaudipes (Des!.); c S ad. : Ghessi-Khossel (270 kilom. sud
d’Ouargia), 5 février 1910; — 9 ad. : Hassi-Mellchak , 19 avril.
— 262 —
Très répandu dans ic désert, depuis ia côte atlantique jusqu’en
Égypte.
Ammomanes deserli algeriensis Sh.; 3 c? et 1 9 ad., des steppes
aux environs immédiats (t à h kilom.) nord-ouest de Biskra, 2C-27 dé-
cembre 1912.
Ammomanes deserli mya Hart.; d ad. : Oued Aouleggui (plateau de
Tademaït), 25 février; — 9 ad. : Oued Tisnaïat, 1" mars.
Cette race d’ Ammomanes , assez localisée et plus méridionale que la pré-
cédente, en est du moins extrêmement voisine : les seuls caractères diffé-
rentiels résident dans ses proportions légèrement plus fortes et la teinte
noirâtre de la cpieue un peu plus étendue et plus apparente sur les barbes
externes des rectrices latérales. Il existe vraisemblablement toutes sortes de
formes intermédiaires à ces deux races si voisines.
Ammomanes phænicura arenicolor (Sund.); d ad. : Gourd-el-Mkradma ,
Ilassi-Tarfaia, 23 janvier; — d ad. : Ghourd-Zetti (îâo kilom. sud
d’Ouargla), 28 janvier; — d et 9 ad. : Gliessi-ben-Abbou, 9 et
1 2 février.
Espèce très répandue dans les déserts pierreux, différant de la précé-
dente par la bande noirâtre bien définie à l’extrémité des rectrices.
Calandrella brachydactyla longipennis (Eversm.); d ad. : Temassi-
nine, 19 mars; — 9 ad. : Oued Mellah (plateau de Tinghert),
i 5 mars.
S’il faut admettre l’opinion de Hartert, qui distingue cette race du
C. brachydactyla typique, uniquement à cause de sa teinte générale, plus
grise, les deux individus cités ici appartiennent certainement à la race
longipennis, propre surtout à l’Asie centrale et sud-occidentale. Leur cap-
ture en Algérie est donc particulièrement intéressante : mais Hartert a
déjà admis (Vôg. d. pal. Eauna, p. 2079) que les migrations pouvaient
entraîner ces Calandrelles jusque dans le sud de l’Algérie, très loin par
conséquent de leur habitat typique. Toutefois il convient de penser que les
différences de teinte individuelles aussi bien parmi les spécimens Asia-
tiques que parmi les Africains, ainsi que la dispersion de cet habitat,
laissent encore quelque doute sur la valeur réelle de ces sous-espèces.
Calandrella brachydactyla hcrmonensis Tristr. ; 2 d ad. : Ghessi-ben-
Abbou, 16 février, et Oued Hadjadj (est Tademaït), 12 mars.
Ces spécimens, à teinte manifestement rougeâtre, — caractère essentiel
de la race hermonensis, qui est la forme commune dans cette région du
Sahara, — sont nettement distincts des précédents, quant à la teinte
générale du plumage. Celle-ci est la seule différence sensible entre les
deux races , qui représentent sans doute les deux types extrêmes de colo-
— 263 —
ration d’une même espèce , dont ies autres caractères restent par ailleurs
assez constants.
Turdidés.
Ænanthe leucopyga œgra Hart.; <3 ad. (tête blanche) et 9 ad. (tête
noire) , tués ensemble à l’Oued Tisnaïat( 3 go kilom. au sud d’Ouargla) ,
28 février; — c? ad. (tête noire) et 9 ad. (tête noire, légèrement mélan-
gée de blanc), tués ensemble à Ghourd-ei-Mkradma (Hassi-Tarfaix),
23 janvier.
Tous les voyageurs qui ont été dans le Sud-Algérien sont familiarisés
avec cet Oiseau, qui y est très abondant et n’habite, d’ailleurs, en
Algérie, que cette région extrême-sud. Plusieurs spécimens ont même été
rapportés vivants à Paris et tenus en captivité par le D' Arnault. Les chan-
gements de coloration de la tête ont été trop souvent signalés pour que nous
y revenions ici : notons seulement que, des h spécimens apparemment
adultes, un seul a la tête entièrement blanche.
Ænanthe mœsla Licht.; 9 ad. : Ourlana (160 kilom. sud de Biskra),
7 janvier.
Espèce sédentaire, fréquente surtout vers les confins rocheux du
désert saharien et facilement reconnaissable à la couleur rousse des reclrices
à la hase.
Ænanthe lugens halophila Tristr. : (j ad. : steppe à h kilom. nord-ouest
de Biskra, 27 décembre 1912; — 9 ad. (solitaire), steppe nord-ouest de
Biskra, 22 décembre; — 9 ad. : Sebchra (i 5 kilom. nord de Touggourt),
10 janvier; — c? imm. : environs de Biskra, 3 o décembre.
Celte espèce habite, comme la précédente, les confins du désert. Le
plumage des trois femelles signalées ici présente des différences notables :
tandis que les deux premières ont un plumage semi-andromorphe , par
suite de la couleur noirâtre , mélangée de blanc , de la gorge et de la région
parotique, la troisième est nettement distincte par sa gorge d’un blanc
sale avec la région parotique brune et le dessus de la tête d’un brun plus
foncé, plus roux. Il y a là des divergences, sans doute dues à l’âge, sur
lesquelles les auteurs n’ont pu encore se prononcer définitivement.
Ænanthe deserli homochroa Tristr.; c? ad.-: ouest de Biskra, 22 décem-
bre; — c? ad. : Sebchra ( i 5 kilom. nord de Touggourt), io janvier; —
9 ad. : Ghessi-ben-Abbou, 16 février; — 9 ad. : Oued Imrharliar,
8 mars.
Cette espèce habite tout le Sahara, du Maroc à l’Egypte, et paraît se
répandre, au moins en hiver, très loin vers le sud. Elle se distingue aisé-
ment, parmi tous les Traquets algériens, à l’étendue de la couleur noire
des rectrices qui occupe plus de leur moitié distale. Le plumage des femelles
— 264 —
signalées ici présente des différences analogues à celles qui ont été notées
pour l’espèce précédente.
Diplootocus Moussieri (Olp. -Gall.); — C? ad. : Oasis Petit- Biskra,
Bo décembre.
Cet Oiseau représente un élément faunique différent des précédents : il
appartient en effet à la faune des montagnes de l’Afrique Mineure et ne se
trouve qu’en hiver dans les vallées méridionales , aux confins du désert.
L’individu signalé ici présente, dans son plumage, les franges brunâtres
caractéristiques du plumage hivernal.
Sylviidés.
Hippolais pattida Reiseri Hilg. ; a <3 et 2 9 ad. : Beni-Mora . près Biskra,
2 0-91 juin 1913.
Bace particulière aux oasis du Sud-Algérien.
Sylvia hortensis ( Gm. ) ; <j ad. : Oued Tahouzet, 1 er avril.
Cette Fauvette, une des plus grandes du genre, est migratrice, comme
la plupart de ses congénères. Elle niche dans les pays circumméditerranéens
(Algérie, Espagne, France, Italie, etc.) et hiverne dans le sud de l’Algérie
et les Oasis du Sahara.
Sylvia melanocephala (Gm.); d ad. : Oued Aouleggui, 25 février; —
9 ad. : Oued Itlou (nord-est Tademaït) , 27 février.
Bessemble à la précédente, quant à son habitat d’été et à ses migrations
d’hiver.
Sylvia subalpina inornata Tsch. ; 2 c? ad. : Menkeb-Souf, 9 mars, et
Oued Tifist (est Tinghert), 3 i mars.
Cette espèce niche dans les montagnes et hiverne seulement dans le
sud; la race algérienne inornata est à peine différente de la race typique,
delà France méridionale, des îles méditerranéennes, etc.
Sylvia deserticola Tristr, ; 3 c? ad. : Hassi-Arefidji (52 kilom. nord
d’Ouargla), 16 janvier; — Oued Aouleggui, 20 février; — Oued Tis-
naïat ( 3 go kilom. sud d’Ouargla), 28 février.
Espèce, exclusivement propre à l’Afrique Mineure : niche dans les mon-
tagnes de l’Atlas, du Maroc à la Tunisie, et hiverne dans le Sahara, où on
la trouve en abondance.
Sylvia conspicillata Temin. ; 2 9 ad. : Oued Mellah (est Tademaït),
1 4 mars ; — et Temassinine , 1 9 mars.
Comme le S. melanocephala, cette Fauvette habite le pourtour et les îles
de la Méditerranée et hiverne seulement dans le Sahara,
1
— 265
Sylvia nam deserti (Loche); 3 d ad. : Hassi-bou-Khachba (260 kilom.
sud d’Ouargla), h février; — El-Mader (Oued Djokrane), 2 mars; —
Oued Hadjadj (est Tademaït), 12 mars.
Contrairement aux précédentes, cette petite espèce de Fauvette ne
paraît pas migratrice. Elle vit dans les maigres buissons des dunes déser-
tiques et sa couleur fauve-isabelle pâle est très bien adaptée à ce milieu
particulier. La race typique de l’espèce, répandue dans les régions
arides du sud-ouest de l’Asie, s’en distingue par sa teinte générale plus
grise.
Scotocerca inquiéta Saharæ Loche; 2 c? ad. : Sidi-Khelil (12 kilom. est
de Biskra), U janvier; — et Hassi-Stele (10 kilom. sud de Biskra),
6 janvier.
Comme le précédent, cet Oiseau est tout à fait caractéristique des régions
désertiques du Nord de l’Afrique et de l’Asie occidentale et son plumage
présente îa même adaptation au milieu, qui se manifeste chez presque tous
les Oiseaux purement sahariens.
B. — Note sur l’Ibis chevelü au Maroc.
Le Muséum a reçu d’un correspondant au Maroc un beau spécimen <$
adulte de Comatibis eremita (L.) ou Ibis chevelu, tué aux environs de Mar-
rakech, où il est, paraît-il, encore abondant, vivant et nichant au milieu
des rochers. Nous ne retracerons pas ici l’histoire extraordinaire de cette
espèce d’Oiseau, qui existait encore en Europe, entre autres en Suisse, au
xvi e siècle, et ne se rencontre plus maintenant que dans l’immense zone
désertique qui s’étend du Maroc à la Mésopotamie ; c’est un exemple frap-
pant du pouvoir adaptatif des Oiseaux. Toutefois nous croyons devoir
signaler sa présence dans nos possessions de l’Afrique du Nord comme
digne désormais d’une protection efficace, d’autant plus que, selon notre
correspondant, «la chair de cet Oiseau est excellente » , ce qui est con-
traire certes à l’avis général de ceux qui en ont goûté, mais laisse
du moins supposer qu’il pourrait devenir un prétexte à la convoitise des
chasseurs.
Déjà cet Oiseau, qui se voyait encore, il y a quelques années, dans le
sud de l’Algérie, ne s’y montre-t-il plus qu’exceptionnellement à l’heure
actuelle et les chasses actives dont il y a été l’objet ont reculé son
habitat au point que l’on peut le considérer comme disparu de certaines
régions où il nichait régulièrement. Souhaitons qu’à son tour le Maroc
ne connaisse pas l’extermination prochaine de cette espèce, si inté-
ressante à tant d’égards et qui de plus est un utile destructeur d’in-
sectes.
— 266 —
Description d’un Poisson nouveau d’Indochine,
APPABTENANT A LA FAMILLE DES SciAENIDÆ,
par M. Paul Chabanaud,
Correspondant du Muséum.
Sciaenoides perarmatus , nova species.
Sciaenoides pama Chab. (necH. B.). Communications au Congrès Pan-
pacifique de Honoluiu, 1926, p. 11 (texte français).
Types. — Collection du Laboratoire des Pêches coloniales du Muséum :
golfe de Siam [A. Krempf, 1921], 1 grand exemplaire (sous le n° 1 dans
le tableau ci-dessous). — Collection du Muséum National d’Histoire natu-
relle , Indo-cbine [ Jullien , 1878], 7 exemplaires, n 05 8998, 621 4 a et
421 5 a (sous les n°* 2 à 7> dans le tableau ci-dessous).
D. vu 42 ou 48 , rarement (exemplaire n° 7) vi 44 . — A. 11 8 ou 9.
— Pectorale 18. — Pelvienne 1 5 . — Brancbiostèges 7. — Ecailles;
ligne latérale (tubes) 48 à 5 o; en long, au-dessus de la ligne latérale ,
environ 55 ; en long, au-dessous de la ligne latérale, environ 65 ; en tra-
vers, entre la dorsale osseuse et la ligne latérale, 12 ; en travers, entre la
dorsale cartilagineuse et la ligne latérale, de 12 à 3 ; en travers, au-des-
sous de la ligne latérale, environ i 5 . — Branchiospines 6 ou 7 + i 3
(+2 rudiments).
Forme allongée, très atténuée postérieurement, fortement comprimée,
surtout en arrière de la région abdominale. Profil dorsal fortement convexe
antérieurement, subrectiligne en arrière de la dorsale osseuse, jusqu’au
pédoncule caudal. Profil ventral modérément incurvé. La plus grande hau-
teur située à l’origine de la dorsale et contenue 4 à 4,5 fois dans la lon-
gueur sans la caudale. Hauteur du pédoncule caudal comprise environ
5 fois dans la hauteur du corps. Longueur de la tête comprise de 4 à 5 fois
dans la longueur sans la caudale. Tête volumineuse, son épaisseur com-
prise environ 2 fois (petits exemplaires) ou plus de 2 fois (grands exem-
plaires) dans sa longueur. Museau très court; son profil supérieur subver-
tical, fortement incurvé, formant, avec celui de la tête, une courbe
régulière jusqu’à la région occipitale. Toute la région frontale, y compris
l’espace interorbitaire, très convexe transversalement. Narines très rappro-
chées l’une de l’autre; percées au centre d’une aire dénudée contiguë à
I
267
l’orbite, dont elles sont également très rapprochées; narine antérieure
subcirculaire, d’un diamètre sensiblement égal à la moitié du dia-
mètre de l’iris; narine postérieure plus grande, réniforme, oblique, son
bord antérieur garni d’un pli membraneux formant un lobe arrondi.
OEil grand , longitudinalement elliptique, son plus grand diamètre égal à
la longueur du museau, compris de i ,33 à près de .2 fois dans la largeur
de l’espace inter orbitaire et de k à 6 fois dans la longueur de la tête.
Hauteur du préorbital à peu près égale au diamètre vertical de l’œil.
Bouche grande , oblique ; mâchoires égales antérieurement. Maxillaire
presque entièrement caché , lorsque la bouche est fermée , sous le bord libre
de la membrane préorbitaire , qui ne laisse à découvert qu’une portion de
l’os , étroite et triangulaire , au voisinage immédiat de l’articulation maxillo-
prémaxillaire. Extrémité postérieure du maxillaire située en arrière de
l’aplomb du bord postérieur de l’œil , fortement élargie , tronquée à angle
droit; le bord vertical de cette extrémité plus ou moins nettement bisinué
et mesurant environ le diamètre vertical de l’œil; la longueur totale du
complexe prémaxillo-maxillaire (1) comprise 2 fois dans celle de la tête.
Prémaxillaire armé d’une série externe de 10 à i3 canines espacées, légè-
rement arquées, assez petites et diminuant progressivement de longueur
d’avant en arrière, ainsi que d’une bande interne, étroite, de dents villi-
formes. Dentaire armé d’une bande externe, étroite, de dents villiformes
et d’une série interne de petites canines , en tous points semblables à celles
de la mâchoire supérieure. Chez les grands exemplaires, les canines du
dentaire sont implantées parmi les dents villiformes et non sur le bord
interne de la bande. Palais et langue inermes. Bord postérieur du préoper-
culum subrectiligne, oblique, formant avec le bord inférieur un angle
de 90 ° à ioo°; l’angle saillant en arrière, arrondi; bord inférieur sinué;
la largeur du limbe, à l’angle, égale au diamètre vertical de l’œil; le bord
postérieur à crénulations très fines, égales, obsolètes chez les grands exem-
plaires. Operculum armé de deux épines plates , dont l’inférieure s’étend ,
en arrière , au delà de l’aplomb de l’extrémité de la supérieure ; la distance
entre les deux pointes égale au diamètre vertical de l’œil. Membrane oper-
culaire formant un lobe largement arrondi et dépassant amplement les
épines osseuses , échancrée devant l’articulation de la pectorale. Processus
squameux scapulaire semi-elliptique, à bord très finement serriforme. Pseu-
dobranchies constituées par une longue bande de franges ; la longueur de
ces dernières un peu plus grande que la moitié de la longueur de la bran-
chiospine angulaire. Branchiospines étroites, triangulaires, peu compri-
mées ; l’angulaire un peu plus longue que la moitié du diamètre longitudi-
nal de l’œil; pharyngiens supérieurs et inférieurs armés de dents en carde,
fines et mobiles; pharyngiens inférieurs séparés. Espace libre inframandi-
W Mesurée de l’extrémité du museau à l’articulation maxiiio-prémaxillaire.
Müséujï. — xxxn, 1 8
— 268 —
bulaire lancéolé; sa largeur comprise 3,5 fois dans sa longueur. Urohyal
largement sillonné antérieurement. Sur le milieu du museau, tout près du
bord libre delà peau, un petit pore ouvert, circulaire, en arrière duquel
se voit une petite dépression, également circulaire, aveugle. Bord libre de
la peau de l’extrémité du museau très peu profondément trisinué; la
sinuosité médiane obsolète; ce bord libre percé, de chaque côté, de
2 grands pores , chacun en forme de fente transversale , dont l’un est situé
entre la sinuosité médiane et la sinuosité latérale ; l’autre , au fond de la
sinuosité latérale. Un petit pore circulaire de chaque côté de la symphyse
mandibulaire et un grand pore allongé, à l’extrémité distale de chacun des
deux articulaires. Dorsale entière. Dorsale osseuse courte, modérément
haute; la longueur de sa base comprise de 5 à 7 fois dans la longueur de
la base de la dorsale cartilagineuse; i re épine très courte; 2 e presque aussi
longue que la 3 °, qui est elle-même un peu plus longue que les suivantes,
sauf la dernière (7 e , parfois 6 e ). Cette dernière épine, de forme normale
chez les jeunes individus, augmente progressivement de longueur avec
l’âge; en même temps, elle se dilate, d’abord transversalement, puis dans
le sens de la longueur du corps, devient lancéolaire, pour acquérir enfin,
chez les grands exemplaires, un volume énorme; dans ce dernier état, la
longueur de cette épine est au moins égale à celle du 3 e rayon de la
nageoire et comprise près de 2,5 fois dans la longueur de la tête; son dia-
mètre longitudinale étant compris 5 fois , et son diamètre transversal de 5
à 6 fois dans sa propre longueur. Dorsale cartilagineuse s’élevant progres-
sivement mais modérément d’avant en arrière; ses 3 ou h derniers rayons
brusquement raccourcis; les rayons qui précèdent immédiatement ceux-ci
étant les plus longs , leur extrémité n’atteignant pas la base de la caudale.
Toute la base de la dorsale garnie d’une bande de petites écailles; cette
bande à peine distincte le long de la partie osseuse, assez élevée tout le
long de la partie cartilagineuse. Pectorale d’une longueur égale aux
8 dixièmes environ de la longueur de la tête; un pli membraneux axillaire
occupant toute la moitié supérieure de la base de la nageoire. Rayon
osseux de la pelvienne en forme d’épine droite et robuste, dans le jeune
âge, devenant, chez les grands individus, énofrne, à section transver-
sale triangulaire; l’arête antérieure transversalement arrondie, assez for-
tement incurvée dans le sens de sa longueur; les 2 arêtes postérieures
droites ; la longueur de cette épine est alors comprise près de 2 fois dans
la longueur de la tête et mesure les deux tiers de la longueur des rayons
cartilagineux de la même nageoire; la longueur de ces derniers étant elle-
même égale aux trois quarts de celle de la tête. i re épine de l’anale très
courte, triangulaire; 2 e épine droite et robuste dans le jeune âge, se
développant graduellement comme l’épine pelvienne , devenant également
énorme chez les grands individus, tout en demeurant un peu plus courte
que l’épine pelvienne; cette a” épine anale mesure les deux tiers de la Ion-
269
gufeur des rayons cartilagineux de la même nageoire , ces rayons mesurant
eux-mêmes la moitié' de la longueur de la tête. Base de l’anale garnie d’une
bande de petites écailles semblable à celle de la base de la dorsale. Pédon-
cule caudal grêle et court; sa hauteur (mesurée à l’extrémité de la base
de la dorsale) comprise î ,35 fois dans sa longueur (mesurée de la base du
dernier rayon de la dorsale à la base de la caudale). Caudale rhomboïdale,
ses rayons médians de beaucoup les plus longs; sa longueur presque
égale à celle de la tête.
Ecailles modérément grandes, beaucoup plus petites sur la tête et sur-
tout sur le museau et les joues; maxillaire et dentaire nus; articulaire
squameux. Ligne latérale parallèle au profil dorsal, prolongée jusqu’à
l’extrémité de la caudale; les tubes à très nombreuses ramifications arbo-
rescentes , couvrant tout le champ postérieur de l’écaille. Les écailles du
corps à spinules marginales très fines et très nombreuses , celles de la tête
dépourvues de spinules.
Estomac en forme de doigt de gant (coecal); appendices pyloriques
constitués par 6 ou 7 canaux principaux, dont les origines sont très voi-
sines les unes des autres, se subdivisant chacun en un bouquet de très
nombreux diverticules courts et aveugles (1) .
Coloration en eau formolée. — D’un gris verdâtre sombre; membrane
operculaire, région dorsale antérieure et membrane des nageoires noi-
râtres.
Dimensions _( en millimètres) :
1 .
2 .
3.
NUMERO
U. '
5.
6 .
7.
—
—
—
—
—
—
—
Longueur totale
?
53o
?
332
205
212
190
Longueur sans la caudale.
4 7 o
44 7
182
186
1 G 8
1 7 '5
1 54
Hauteur du corps
1 1 2
1 10
â 7
4?
43
43
39
Longueur de la tête
107
100
45
4 7
44
44
3g
Epaisseur de la tête
59
53
23
24
22
22
20
Diamètre longitudinal de l’œil ....
20
16
1 1
10
10
10
9
Diamètre vertical de l’œil
*7
i3
8
8
8
8
7
Espace interorbitaire
33
3i
i5
i5
i4
i4
i3
Hauteur du préorbital
i5
i5
7
7
6
6
5
Longueur du maxillaire .........
53
h
24
24
23
23
20
Longueur de la 8 e épine de la dor-
sale .
39
?
?
?
16
*7
i5
Longueur de la dernière épine de
la dorsale
4i
36
i4
i3
1 2
i3
?
W Les grands individus se trouvant privés de leurs viscères , l’examen splan-
chnologique n’a pu être pratiqué, tant bien que mal, que sur un petit exem-
plaire , ancien , et qui avait été ouvert , sans doute dans le but d’en mieux assurer
la conservation.
18.
NUMÉRO
1 .
2 .
' 3.
U.
5.
6 .
7.'
Longueur de l’épine d’une pel-
vienne '
54
55
20
21
*9
*9
16
Longueur de la 2 e épine de l’anale.
45
l 8
21
17
*9
16
Longueur du pédoncule caudal. . . .
3 7
4 o
i 4
1 1
1 1
11
10
Hauteur du pédoncule caudal ....
27
23
10
10
9
10
9
Longueur de la caudale
?
61
?
27 ?
22 ?
?
22 ?
Diffère de Sciaenoides pama H. B. par la grande brièveté de son museau
et par ses écailles moins nombreuses. Distinct entre toutes les espèces du
même genre , par le nombre plus réduit des rayons de sa dorsale osseuse.
Remarquable surtout par l’énorme développement et la forme extraordi-
naire auxquels parviennent , chez les adultes , les rayons osseux des pel-
viennes, de l’anale et, plus particulièrement, de la dernière épine delà
dorsale. Par sa forme anormale , cette dernière épine de la dorsale m’avait
paru affectée d’une monstruosité accidentelle, jusqu’au jour où j’ai pu
suivre son développement sur une série de jeunes individus et constater
l’identité de sa structure sur deux exemplaires de taille similaire.
Nom indigène : Ca ké.
271 —
Note préliminaire sur un Poisson nouveau du genre Centropholis,
par M. Gérard Belloc,
Correspondant du Muséum,
Directeur du Laboratoire de l’Office des Pêches à La Rochelle.
Centropholis Ledanoisi nov. sp.
Cette espèce a été établie sur trois exemplaires rapportés par des chalu-
tiers rochelais. L’uu d’eux a été capturé le 20 juin 1923 par le chalutier
Marie Mad au nord du banc de la Grande Sole, par 49° 53 ’ de lat. N. et
3 Go mètres de profondeur; les deux autres en décembre 192/i et mars
1926 dans les parages du cap Bojador. Je les ai recueillis parmi de nom-
breux Brama Raii avec lesquels ils avaient été confondus par les pêcheurs.
Il ne m’a pas été possible de savoir le point exact de leur capture.
Ces poissons appartiennent à la famille des Ptéraclidés.
CARACTÈRES DE LA FAMILLE.
Dorsale formée de rayons simples sur toute la longueur.
Anale semblable à la dorsale.
Ventrales jugulaires.
Grandes écailles lobées ou éehancrées.
Grandes écailles basales de la dorsale et de l’anale formant un canal
dans lequel ces nageoires peuvent se replier.
La famille des Ptéraclidés comprend deux genres ;
Pteraclis : ventrale i/ 3 . Vomer et palatin dentés.
Centropholis : ventrale i/ 5 . Vomer et palatin non dentés.
L’exemplaire unique qui a servi de type à Hilgendorf pour la création
du genre Centropholis lui fut apporté à l’état sec de l’ile Enosima. Il
figure actuellement dans les collections du musée de Berlin sous le nom
de Centropholis Petersii.
Nos échantillons différent de l’espèce d’Hilgendorf.
— 272
DESCRIPTION.
Corps oblong, très comprimé, rappelant beaucoup celui de Brama Raii.
Profil général convexe : courbure ventrale plus accentuée que la courbure
dorsale.
Hauteur du tronc contenue deux fois dans la longueur du corps moins
la caudale; épaisseur clu tronc contenue quatre fois dans sa hauteur.
Céntropholis Ledanoisi G. Beiluc.
Peau recouverte de grandes écailles imbriquées de formes diverses sui-
vant leur position.
Tête, — Plus haute que large; sa longueur est comprise trois fois et
demie dans la longueur du corps sans la caudale et quatre fois et demie
dans la longueur totale.
OEil grand, placé dans le quart antérieur et supérieur de la tête. Son
diamètre est égal aux 2/5 de la longueur de la tête.
Narines doubles.
Partie élargie du maxillaire, joues et pièces operculaires , à l’exception
de l’angle inférieur du limbe du préopercule, couvertes d’écailles. Espace
interorbitaire, museau et mandibules nus.
— 273 —
Fente operculaire très longue: elle s’avance jusqu’à la verticale passant
par le bord antérieur de l’œil.
Bouche légèrement arquée, oblique. Le maxillaire s’étend en arrière et
en bas jusqu’au diamètre vertical de l’œil, et un peu au-dessous de la base
de la pectorale. La mâchoire supérieure est moins avancée que la mandi-
bule.
Dents en carde, fines et acérées, recourbées vers l’arrière et vers l’inté-
rieur de la bouche, et implantées sur- deux rangées, l’une interne, l’autre
externe. *
Nageoires. — Dorsale formée de 5i rayons simples non articulés,
réunis par une membrane noire très fragile. Elle commence sur la verti-
cale passant par le bord postérieur de l’œil et peut se replier complètement
entre les deux rangées d’écailles basales. Rayon le plus long : entre le
î o e et le 1 3 e .
Anale semblable à la dorsale mais plus courte : ko. rayons. Elle com-
mence verticalement en arrière de la pectorale? 6 e rayon le plus long.
Caudale échancrée.
Pectorales insérées au t/3 inférieur de la hauteur du corps et s’étendant
en arrière de la ligne qui joint le i er rayon dorsal au i er rayon anal,
relevées sur le côté du corps. 20 rayons, 2 petites écailles axilaires.
Ventrales très courtes, longueur égale au diamètre de l’œil. Elles sont
placées en avant des pectorales. Du côté externe longue écaille triangulaire
presque aussi longue que la nageoire.
Coloration générale du corps gris argenté. Nageoires impaires et ven-
trales noires. Pectorales gris jaunâtre.
Formule des rayons :
BR. 7 — D. 5i — A . /»i - P. 20 - V. t/5.
Ecailles :
Ligne longitudinale : 5o — 5i.
Ligne transversale : 17 - 18.
DISCUSSION ET CONCLUSION.
Nos échantillons diffèrent beaucoup des descriptions de Cenfropholis
Pelersii données par Hilgendorf , puis par Steindachner et Doderlein.
Les formules des rayons et des écailles sont les suivantes :
Cenlropholis Petersii : Br. 7 — D. 5o — A. 4o — P. 19 — V. i/5 — éc.
ligne lat. kg,
Centropholis Ledanoisi : Br. 7 - D, 5i - A. 42 — P. 20 - Y, i/5 - éc.
ligne lat. 5o-5i.
D’autres différences résident dans les proportions du corps, les positions
respectives des nageoires, et la présence ou l’absence d’écailles sur certaines
pièces.
Le tableau suivant résume ces différences :
C. PETERSII.
C. LEDANOISI.
Plus grande longueur du corps dans
Plus de 3 fois
Moins de 3 fois
longueur totale.
(3 r/5).
(2 i/a).
Longueur de la tête dans hauteur du
Plus de a fois
Moins de a fois
corps.
(2 2/3).
(i 4/5).
Longueur de la tête dans longueur
4 fois.
Presque 5 fois.
du corps.
Diamètre de l’œil dans longueur de
3 fois.
a fois î/a environ.
la tête.
Dorsale commençant verticalement. .
Au début du der-
nier quart pos-
térieur de l’œil.
Au-dessus du bord
postérieur de
l’œil.
Anale commençant :
Par rapport à la dorsale
Un peu en arrière.
Nettement en ar-
rière.
Par rapport à la pectorale
Sous la base.
En arrière.
Ecailles :
Sur le bord élargi des maxillaires.
Absence d’écailles.
Présence d’écailles.
Sur le bord marginal de l’oper-
cule.
Absence d’écailles.
Présence d’écailles.
En raison de ces différences nous avons cru devoir faire une espèce
nouvelle de ce poisson et nous avons le plaisir de la dédier au savant
ichthyologiste et océanographe M. Le Danois, Directeur de l’Office scienti-
fique et technique des Pêches maritimes , qui nous a toujours guidé de ses
conseils au cours de nos recherches et de nos croisières.
Laboratoire de l’Office scientifique et technique
des Peciies maritimes. La Rochelle.
La soi-disant immunité naturelle du Chien sloughi
AUX VENINS DE SCORPION ET DE VlPERE, AINSI Qü’AU VIRUS RABIQUE,
par M me M. Phisalix et M. Marcenac.
Chez les indigènes du Maroc , il existe une croyance ferme à la résistance
particulière et totale du Lévrier sloughi aux piqûres des animaux venimeux
et au virus rabique.
Cette opinion des Marocains du bled est aussi fortement, ancrée dans
l’esprit des caïds , qui considèrent le sloughi comme un animal différent du
Chien , d’essence tout à fait supérieure ; elle donne lieu à de très curieuses
légendes, mais, surtout, entrave trop souvent l’action sanitaire en ce qui
concerne la transmission de la rage.
Il nous a donc paru nécessaire de vérifier, par l’observation directe et
l’expérimentation , cette soi-disant résistance naturelle.
Résistance aü venin de Scorpion. — Nos observations ont porté sur le
Buthus maurilanicus Pocok, grand Scorpion noir, abondant dans certaines
régions, et notamment au Tadla, où, chaque année, dans les gourbis ou
sous les tentes, sa piqûre coûte la vie à de jeunes enfants indigènes.
La piqûre d’un seul individu suffit à tuer le jeune sloughi dans le même
temps et avec les mêmes symptômes que présentent les autres Chiens , fox-
terriers ou autres , de même taille et de même poids. Nous rappelons briè-
vement ces symptômes que l’un de nous a déjà décrits (1) : douleur locale
très vive et irradiante, hypersécrétion salivaire, nausées, vomissements,
sternutation chez quelques sujets, perte d’équilibre et chute sur le côté,
tétanisation du rachis en opisthotones , paralysies musculaire et respiratoire,
celle-ci entraînant la mort, le cœur survivant encore pendant quelques mi-
nutes à l’arrêt de la respiration.
Les adultes semblent plus résistants à la piqûre du Buthus ; mais , en fait
et dans les conditions naturelles, cette piqûre est plus rare que chez le jeune,
inexpérimenté et sans défiance : le sloughi adulte évite, en effet, les Arach-
nides en général et le Scorpion en particulier; d’autre part, le Scorpion
n’attaque pas volontiers le sloughi , probablement en raison de la rudesse de
la peau et du poil.
Dans les conditions expérimentales , pour déterminer quelques troubles
Marcenac, Nocivité des piqûres de Scorpion au Maroc. Maroc médical,
192 à , n° 12.
— 276
d’envenimation chez un sloughi adulte du poids de 12 à i 5 kilogrammes,
il est nécessaire de le faire piquer successivement par h Scorpions, dardant
chacun deux fois de suite la même région. Celte évaluation de la toxicité
globale du venin est d’ailleurs toute relative, étant donné qu’un animal
venimeux quelconque n’inocule jamais, en une ou deux piqûres, la totalité
de sa réserve de venin; aussi , à défaut du venin pur, pour la récolte duquel
nous n’étions pas outillés, au moment de la capture des Scorpions, avons-
nous cherché une mesure plus rapprochée pour évaluer la venimosité de la
sécrétion : nous avons employé la macération des glandes du Scorpion
broyées dans l’eau salée physiologique, et nous avons vu qu’il faut les
glandes de 3 Buthus pour provoquer l’envenimation mortelle, avec la symp-
tomatologie que nous avons rappelée.
Ce résultat concorde à peu près avec ceux observés en expérimentant sur
les autres Chiens marocains du bled; il montre que l’immunité supposée
du sloughi adulte est réelle vis-à-vis d’un seul Scorpion, c’cst-à-dire dans
les conditions biologiques ordinaires, mais que sa limite supérieure serait
aisément atteinte si l’animal manifestait un goût marqué pour la chasse au
Scorpion.
Résistance au venin de Vipère. — Le venin employé à nos essais est
celui de Vipera aspis Laur. fraîchement récolté, desséché et redissous à
1 p. 1000 dans l’eau salée physiologique. Ce venin provenait d’un même
lot de Vipères capturées aux environs de Fiavigny (Côte-d’Or); et les in-
oculations de la solution venimeuse ont été pratiquées chez des sloughis
adultes, soùs la peau de la région thoracique.
La dose correspondant à o milligr. 87 par kilogramme qui est, d’après
nos expériences, mortelle en 9 à 10 heures pour les Chiens de France
adultes et d’un poids moyen de 8 kilogrammes s’est toujours aussi montrée
mortelle pour le sloughi; bien mieux , dans un cas, il a suffi de o milligr. 80
par kilogramme du même venin pour entraîner la mort du sujet à la
trentième heure. Les symptômes observés chez le sloughi ont été les mêmes
que chez les Chiens de France, et sensiblement les mêmes que ceux qu’on
observe chez l’homme mordu par une vigoureuse Vipère; nous les rappelons
brièvement : grande douleur locale immédiate et qui va en s’atténuant,
torpeur précoce , affaissement immédiat, l’animal ne peut se tenir sur ses
jambes (c’est un fait que tous les chasseurs dont les Chiens ont été mordus
par une Vipère ont pu observer), œdème local hémorragique presque
instantané et rapidement envahissant, taches hémorragiques à distance,
hypothermie marquée et sensible à la main , hématurie , diarrhée sanglante,
défaillance du cœur et du pouls, qui s’arrêtent avant la respiration. On sait,
en effet, que le venin des Vipéridés, comme celui du Lézard Héloderme,
injecté à haule dose, paralyse le cœur d’une façon précoce, et que cette
paralysie suffit à elle seule à entraîner la mort.
A l’autopsie, apoplexie intestinale intense, hémorragies tissulaires mul-
tiples , pétéchies séreuses et confluentes en certaines zones.
Le sloughi, pas plus que les Chiens d’autres races, ou les chiens de rue,
ne résiste au venin de Vipère, directement inoculé.
Résistance au virus rabique. — Nous avons employé le virus rabique
fixe de l’Institut Pasteur de Paris, que nous a obligeamment fourni
M. \iala.
L’inoculation dans la chambre antérieure de l’œil, dans l’encéphale, sous
les méninges par la voie intrarachidienne sous-occipitale (celle-ci d’emploi
très commode), est suivie, chez le sloughi comme chez les autres Chiens,
de paralysie et de mort dans les délais habituels de 12 à 1 5 jours.
Si le défaut d’immunité du Lévrier sloughi vis-à-vis des venins est sans
conséquence pratique, l’envenimation d’un animal mordu n’étant pas
transmissible, il n’en est plus de même en ce qui concerne le virus rabique,
que les slougbis sont capables de transmettre par morsure, tout aussi bien
que les Chiens errants, d’où il résulte qu’ils doivent être, comme ces der-
niers, l’objet des mêmes précautions sanitaires.
278 -
Arachnides , Myriapodes et Serpents de la région du Tadla
(Maroc),
PAR M. MarCENÀC.
Au cours' de deux années passées dans le Territoire du Tadla (Maroc),
nous avons cru faire œuvre utile en contribuant à l’étude de la faune veni-
meuse locale, plus particulièrement celle qui concerne les Arachnides,
Myriapodes et Serpents.
La détermination zoologique des espèces rencontrées , leur biologie , leur
nocivité exacte, au sujet desquelles régnent très souvent de trop grandes
et fâcheuses imprécisions, sont autant de problèmes dont l’importance
n’échappe pas au point de vue de la colonisation (l) .
Notons d’abord, afin de bien fixer l’habitat, que le grand pays du Tadla
constitue un milieu très spécial divisé en trois zones entièrement différentes,
dans chacune desquelles la faune et la flore , auto-sélectionnées , offrent des
particularités remarquables.
Adossé à l’Atlas qui le limite au Sud, le Tadla est encadré entre 3 q° io'
et 32 0 5o'de latitudeNord et entre 8 ° i5' et 9 ° 2 o' de longitude .Ouest : il a
une superficie totale approximative de 7,000 kilomètres carrés.
A cheval sur le fleuve Oum-Er-R’bia , il comprend : au Nord et sur la
rive droite du fleuve, un immense plateau d’altitude moyenne de 55o mè-
tres, sec, aride, caillouteux, inculte, dans lequel on rencontre déjà une
faune désertique (2) .
Au centre, sur la rive gauche, une vaste pénéplaine s’étendant jusqu’au
Moyen-Atlas, très irriguée, extrêmement fertile, moins riche en espèces
venimeuses.
Au Sud, l’Atlas avec ses hauts plateaux et ses vallées encaissées; on y
récolte les mêmes Arachnides et Myriapodes que dans la partie septentrio-
nale du Tadla, et, surtout, davantage de Serpents.
Le climat est un des plus «■ durs t> du Protectorat chérifien : la saison d’été
est particulièrement pénible sur le plateau et dans la plaine, avec 5o° à
l’ombre pendant presque trois mois.
0) Nous remercions très vivement Madame le Docteur Phisalix pour ses
conseils éclairés, l’excellent accueil réservé à tous nos envois et l’empressement .
mis à la détermination de nos échantillons.
( 2 ) Le village de Kasbah-Tadla est situé sur la rive droite de f Oum-Er-R’l>ia,
à la limite méridionale de cette zone.
Les chutes d’eau sont absolument nulles de fin mai à fin septembre et
la pluviométrie indique, comme moyenne annuelle, ûqo millimètres.
Bien entendu, les animaux à venin causent leurs méfaits pendant la
saison chaude : beaucoup sont nocturnes.
La capture peut être commencée dès avril : elle nous a permis d’étudier
les Àrachmides, Myriapodes et Serpents catalogués ci-dessous, avec men-
tion de quelques détails sur leur action pathogène.
Arachnides.
ScORPIONIDES.
Buthus mauritaniens Pocock , noir foncé , très abondant chaque soir de
juin à octobre. Il sort, dès la nuit, de ses repaires, inquiétant hommes et
animaux, et pénètre jusque dans les habitations où il cause, sinon une
grande peur, du moins une certaine crainte.
Dans un travail précédent, nous avons précisé le mode d’action du venin
de ce Scorpion et confirmé, en tous points, le processus de l’envenimation
ainsi que le mécanisme de la mort si bien décrits par les auteurs classiques.
L’agressivité, les influences modificatrices du facteur gravité (espèce
piquée , zone atteinte , épaisseur du tégument . . . ) ont été l’objet particulier
de nos recherches et observations.
La symptomatologie, parfois alarmante chez les sujets intoxiqués par
ce venin très analogue à celui du Cobra, n’a vraiment d’issue mortelle
que chez les petits êtres (Enfants, jeunes Chiens. . .).
A défaut de sérum spécifique, le traitement le plus efficacement positif
a consisté dans l’administration de chloral en lavements, à dose anesthé-
sique ou presque anesthésique.
Heterometrus maarus L. (= Scorpio palrnatus Ehr.), jaune mordoré,
neaucoup plus rare que Buthus mauritaniens , se rencontre presque unique-
ment sur la rive gauche de l’Oum-Er-R’bia. Il est venimeux , mais l’action
de sa piqûre est certainement moins grave que celle du Scorpion noir.
Nous n’avons jamais enregistré, ni entendu rapporter d’accidents mortels
produits par la piqûre d 'Heterometrus maurus.
Araneïdes.
Les Araignées sont très abondantes dans le Tadla, mais il n’en existe
pas de vraiment dangereuses, leur action se limitant, au maximum, à une
très légère urtication.
Au point de vue systématique , M. Fage, Assistant au Muséum d’Histoire
naturelle de Paris, à qui nous exprimons nos remerciements, a déterminé :
— 280 —
Eusparassus argelashts ntlanticus Eug. Simon , fréquente dans les habita-
tions , n’attaquant jamais l'Homme.
Argiopa lobala Pallas.
Lycosa sp.? extrêmement abondante et inoffensive pour les Vertébrés
supérieurs.
Holocnemus probablement plucheï? S. c.
Loxosceles rufescens L. Dufour.
Teælriæ variegala Eug. Simon.
Menernerus semilimbatus Hahn.
Pardosa obsciiripes Eug. Simon.
Galeodes.
Ces curieux intermédiaires entre les Arachnides et les Insectes vrais
sont très abondants dans la région du Tadla, et à Kasbah-Tadla tout parti-
culièrement.
Tous les spécimens de Galeodes recueillis sont de l’espèce Galeodes
Olivieri Eug. Simon.
Les divergences d’opinion relatives à leur nocivité semblent devoir faire
place à un avis formel d’innocuité, ainsi qu’il ressort des faits de l’observa-
tion et de l'expérimentation.
Myriapodes.
Les Scolopendres ne sont pas rares dans le Tadla ; la détermination de
nos échantillons a été faite par le Professeur Ribaut, de Toulouse; et par
M. Brolemann , de Pau.
Ce sont :
Scolopendra morsitans variété Scopoliana C. K.
Orya barbarica Gerv. espèce phosphorescente, étudiée par R. Dubois et
qui répand, dès qu’elle se sent en danger, une odeur vireuse très forte
et tenace.
Scaphiostreptus maroccanus Atteins 191 h.
L’action pathogène des deux premiers de ces Myriapodes se limite à une
simple urtication. Le troisième, delà famille des Iulidés, est absolument
inoffensif.
Serpents.
Les seuls Serpents vraiment abondants sont Zamenis hippocrepis , très
agressifs, mais non venimeux. Les magnifiques coloris de leurs robes sont
particulièrement appréciés par les k charmeurs n marocains, si nombreux
sur les places publiques.
Nous avons connu, en deux années, un seul cas d’envenimation mor-
telle, à Gborm-El-Alem (premiers contreforts du Moyen Atlas), chez un
— 281
soldat de la Légion Étrangère, probablement par un Bitis. La capture de
ce Serpent ayant été effectuée par écrasement partiel de la tête, il n’a pas
été possible d’en faire une diagnose précise.
Signalons enfin la présence fréquente de Trogomphis Wiegmanni Kaup,
Lézard Ampbisbaenidé, tout à fait inoffensif, très recherché comme amu-
lette par les indigènes pour la cure de la cécité.
BIBLIOGRAPHIE.
M. Phisalix. Animaux venimeux et venins. Tomes I et II.
Marcenac. Les Scorpions du Maroc et leur nocivité (Mat oc médical, n° 12 ,
année i 9 2 h . Revue vétérinaire militaire, n° 2 , année iga 5 ).
Marcenac. Innocuité de Galeodes Olivieri au Maroc ( Bulletin du Muséum,
a 8 janvier 1926, p. 88).
Les Sphegidæ (Hyménoptères) du -Muséum National de Paris,
par M. Lucien Berland.
(<? Note) «.
Sous-genre Isodontia.
Sphex (Isodontia) palüdosüs Rossi.
Commun dans certaines parties du sud-est de la France, notamment
dans le Var; souvent dans les re'gions montagneuses; remonte dans les
Alpes jusqu’à Vallouise (Hautes-Alpes) et Suse (Piémont); aussi dans les
Pvrénées : Yernet, Gèdre; Sicile; Balkans, sud de Monastir; Ararat (de la
collection Pérez).
Sphex (Isodontia) splendidolus Costa.
Sud de la France : Provence.
Sphex (Isodontia) Stanleyi Kohl.
Congo français : Fort-Crampel; Ogooué : Lambaréné (R. Ellenberger,
Bouyssou); Gabon (J. Thomson).
Sphex (Isodontia) leoninus Saussure.
Madagascar : Diégo-Suarez , baie d’Antongil, Fénérive, Fort-Dauphin
(Ch. Alluaud, Mocquerys, 7 c?, 4 9 ).
Cette belle espèce est spéciale à Madagascar; le mâle est de taille plus
forte que la femelle.
Sphex (Isodontia) pelopeiforsiis Dahlbom.
Afrique occidentale : Haut-Niger; Congo français : Fort-Crampel, Lam-
baréné, Landana, environs de Brazzaville (Roubaud et Weiss, 1907);
Guinée française : Friguiagbé près Kindia (Prins^ 1908); Congo belge
(Langeron, 1911); Angola, Huilla (Campana, 1886).
t 1 ) i re note, Bulletin du Muséum, 1926, XXXII, p. 163-170; 2* note, ibid.,
p. 200-906.
Afrique orientale : Nairobi; Uganda : Entebbe(M. de Rothschild 1906);
Afrique orientale allemande (coli. J. Pérez). Les exemplaires d’Afrique
orientale constituent une variété différente de la forme de l’Afrique occiden-
tale, et caractérisée par: ailes non opaques, mais hyalines, légèrement
enfumées à l’apex, tegulæ, pattes (sauf une partie des fémurs III), 1“ et
2 e tergites abdominaux et extrémité de l’abdomen rougeâtres.
Sphex (Isodontia) nigellus Smith.
(*Synon. : S. xanthognathus Pérez.)
Japon : Nippon moyen (Drouart de Lezey, 1906, 2 cf, 3 9 ); Tonkin :
Hanoï, Philippines : Mindanao; Australie (von Mueller, 1895); Tasmanie
(Verreaux, 18/17, 1 < ^)*
*Sphex (Isodontia) Harmandi Pérez.
Japon : environs de Tokio, 1 9 (1) , type. Voisin de l’espèce précédente,
mais s’en distingue principalement par les pattes III rouges presque en
totalité.
Sphex (Isodontia) triodon Kohl.
Philippines : Palaouan ( 1 cf, de la collection J. Pérez , où il était indé-
terminé).
Sphex (Isodontia) diodon Kohl.
Java ; Malang ( 1 c?, même remarque que ci-dessus).
Sphex (Isodontia) abditüs Kohl.
Inde anglaise septentrionale : Sikkim ( 1 9 , même remarque que ci-des-
sus).
Sphex (Isodontia) tibialis Lepeletier.
Amérique du Nord (Bastard, 1 834 , 1 9 ).
Sphex (Isodontia) aztecus Saussure.
République Argentine : province de Santiago del Estero (E. R. Wagner,
1909, 1 d 1 , 3 9 ), Tucuman ( 1 9 ).
Var. digueti, nov. var. — Mexique : Basse-Mixtèque , état d’Oaxaca,
C’est par erreur que J. Pérez parle, dans sa description, d’un çÿ, car son
exemplaire-type, d’ailleurs unique , est une Ç. Le S. Harmandi n’est probable-
ment qu’une variété de nigellus , dont S. xanthognathus Pérez est visiblement
synonyme : si Pérez voit des différences entre ses deux espèces, c’est qu’il com-
parait un ^ à une $ .
Muséum. » xxxn.
— 284 —
environs de Sylacayoapam (Diguet, 1903, 1 9 ); se distingue de la forme
typique par ses ailes entièrement opaques à reflets bleu métallique.
Le Sphex aztecus, décrit du Mexique, se retrouve donc assez loin dans
le sud de l’Amérique; il n’est pas rare, comme on a déjà pu le voir au cours
de cette étude, que l’aire de répartition d’une espèce s’étende sur les par-
ties nord et sud du continent américain.
Sphex (Isodontia) philadelpiiicus Lepeletier.
Mexique : Orizaba (Biart, 1862, 5 cf); Amérique du Nord (coll. Ernest
André, 2 9 ).
Sphex (Isodontia) costipennis Spinda.
Guyane française (Leprieur, 1839; Le Moult; R. Benoist, 1 9 1 3 -i 4 ;
nombreux exemplaires); Brésil: Para (deMathan; Gilhiani, 18 46 ), Sao
Paulo; Surinam.
Sphex (Isodontia) dolosus Kohl.
Guyane française : Bas-Maroni, Nouveau-Chantier, St-Laurent-du-Ma-
roni (coll. J. de Gaulle; R. Benoist 1913-1914-, 2 c?, 1 9 ).
“Dans son «Cataiogus Hymenopterorum» , t. VIII, p. 42 1, Dalla Torre
donne comme localité à cette espèce : Afrique, Guinea. C’est évidemment
une erreur de lecture : Kohl désigne bien comme provenance type : crFran-
zôsisch-Guyana».
Sphex (Isodontia) nigrocoeruleus Taschenberg.
Guyane française : Nouveau-Chantier ( 1 d), les Hattes, Charvein (2 9 );
Darien (Geay, 1896, 1 9 ); Brésil : Para, Goyaz (2 9 ); Ecuador (1 9 );
Mexique (Sumichrast, 186 4 , 2 9 ).
Sphex (Isodontia) laevipes Fox.
Brésil : Bahia (P. Serre, 1913, 1 d).
Get exemplaire correspond bien à la description de S. lævipes Fox, qui
habite la même région, mais il en diffère cependant un peu par la colora-
tion, les ailes étant entièrement opaques, à peine éclaircies vers l’apex, le
corps et les pattes entièrement noirs.
*Sphex (Isodontia) paranensis, nov. sp.
d Long. i 5 mm. — Corps noir, le i er tergite abdominal teinté de châ-
tain, mandibules et antennes entièrement noires, pattes noires aux
branches, trochanters, fémur III, face postérieure des fémurs II, le restant
1
fauve rougeâtre, tegulæ fauve rougeâtre, ailes hyalines, légèrement fenu-
mées, les nervures fauves, brunes vers l’extrémité. Une pilosité argentée
sur la face , le clypéus et le pronotum , de plus des poils dressés , longs et
serrés sur la tête, tout le thorax, le pétiole; ces poils sont roux sur la
tête, grisâtres ailleurs.
Tête : clypéus convexe, son bord antérieur arqué, incisé au milieu, les
angles saillants en lamelles arrondies séparées par une incision nette; man-
dibules à deux dents peu fortes ; yeux nettement convergents en avant ;
antennes de forme particulière (fig. i 4 ) : scape globuleux et court, 2° ar-
ticle du funicule étroit à la base , régulièrement élargi ensuite , un peu plus
long que le 3 e , mais aussi long que le 4 ° et plus court que le 5 °; les articles
III à VIII du funicule sont larges , un peu comprimés et munis , sur leur
face postérieure , d’une fine brosse de poils courts et raides , les antennes
ont dans l’ensemble un aspect massif. Téguments mats, ponctués.
Thorax à téguments mats , régulièrement creusés de points assez gros,
cette ponctuation très serrée sur le segment médiaire, ou elle forme presque
des stries transversales ; scutellum et postscutellum plans , non divisés au
milieu. Ailes (fig. i 5 ): 2 e cellule cubitale plus étroite que d’habitude dans
le sous-genre Isodontia, non plus large au sommet que haute.
Abdomen : pétiole ponctué, plus long que hanche + trochanter III, aussi
long que l’article I du tarse III; abdomen large, plan ventralement , les der-
niers sternites glabres, couvert d’une fine pruinosité rousse.
République Argentine : province de Corrientes, bords du Parana, Bella
Vista(E. R. Wagner, 1903, 3 c?, types).
Espèce remarquable par la couleur du corps et des pattes , par la forme
des antennes et la nervulation.
Biologie. — Une note du collecteur dit : «■ Sphegides sortis des nids
approvisionnés de Locustides, dans des tiges de ? Carduacés . « Trois Saute-
relles, 2 d*, 1 9 , évidemment les proies, accompagnent les Sphex; ce sont
des Phasgonuridae , probablement de la sous- famille des Plumer opter inœ.
Autant que l’on sache, il est constant que les Sphex du sous-genre Iso-
donlia fassent leur nid dans des tiges de végétaux , au lieu de faire un ter-
rier comme les autres Sphex; cela est connu pour le S. splendidulus de
France, et, d’après Kohl, pour les S. tibialis et S. philadelpliicus. L’obser-
vation de E. R. Wagner vient confirmer d’une façon très intéressante
que les Isodontia ont des mœurs identiques dans des points très éloignés de
la terre.
( A suivre.)
— 286
Travaux scientifiques de l’armée d’Orient ( / gi 6-1 gi8).
Fourmis,
PAR M. LE D r F. SaNTSCHI,
(Kairouan, Tunisie).
A. — LISTE DES ESPÈCES.
Sous-Famille des MYRiHICIN/e: (Lepeletier).
Myrmica sulcidonis Nyl.
Aphænogaster ( Atlomyrma ) splendida Rog.
Salonique, 1 d* (D r Yisbey). — Camp de Zeotenlik, 8 d'(D t Rivet).
Aphænogaster sp.
Macédoine : Fiorina, 3 c?. Camp près Salonique, î c?. Ce sont peut-
être des d* de A. ovaticeps Em., mais leur capture sans les ? ne permet
pas l’identification certaine.
Messor barbarus L. v. capitatus Latr.
Sud de Monastir, entre Bakovo et Holéven. £ (Inf. Bunico).
I
Messor barbarus L. st. varrialei Em. v. hellenius n. var.
Salonique, ? (D c Rivet). Golfe de Corinthe, Itea (D r Provatelle), h 9 ,
î ? (types). Mytilène (D r Landria).
Messor structor Latr. v. romanus Sauts, Macédoine : Fiorina, îQ. (Lam-
bert 1917).
Messor structor Latr. v. ægeus Em. Région d’Iven, cote 1 4 a , S. E. de
Monastir, £ (D l Rivet). Fiorina, 2 £ (L 1 Cohen).
Messor structor Latr. st. rujilarsis F.
Macédoine : Arménohor près Fiorina, i 9 (D r J. Goulden). Camp Gros-
setti, altitude 900 mètres, à 5 kilomètres 0 . de Fiorina, 1 9 (Cap. Mag-
delaine, 1918). Excisou, 0 . du lac Ostrovo, 1 9 .
Messor cerzeni For v. amphigeus For.
Macédoine : Vertekop, S. E. de Yodena. Salonique: camp de Zei-
tenlik, ?.
— 287 —
Messor instabilis Sm. st. semirufus meridionalis André, v.
Salonique : camp de Zeitenlik, nombreux ? 9 c? (D r Rivet). Brod et
Back sur ia Cerna, $. Macédoine : Vodena, ? ; Vertekop, S. E. de Vodena,
plaines du Vardar entre Anatrovo et Petrovo. Juillet 1917, ?.
Pheidole pallidula Nyl.
Macédoine : Ostrovo, 0 . de Voldena, 1 ï?. Camp de Zeitenlik près Salo-
nique, 1 V (D r Rivet).
Pheidole pallidula Nyl. st. orientalis Em.
Macédoine : Mayadok, S. de Geergueli, 1 £. Environs de Karasouli,
bords du Vardar, 9 .
Crcmatogaster (Acrocœlia) sculellaris 01 . st. Schmidti Mayr.
Macédoine: Ostrovo, 0 . de Vodena, 1 $ (D r Rivet); Mytilène, 1 £
(D r Landrieu).
Crematogaster ( Acrocœlia ) scutellaris 0 \. st. Schmidti Mayr v. ionia Forel.
Mikra près Salonique, 1 ?.
Leptothorax Roltenbergi Em. v. Rbalcanica Sants.
Macédoine : Florina, 1 ?.
Leptothorax tuberum L.
Macédoine : Florina, 1 ?.
Tetramorium cœspitum L.
Macédoine: Vakoufkeuy N. E. de Florina, 2
Tetramorium cœspitum L. st. semïlœve André v. splendens Karaw.
Salonique , camp de Zeitenlik ? <$ 9 , ces exemplaires font transition
entre le type et la var. splendens.
Tetramorium cœspitum L. st. j'erox Rusz.
Macédoine : Florina , k ?.
Sous-Famille des DOLICHODERINÆ Forel.
Dolichoderus ( Hypoclinea ) quadripunctalus L.
Macédoine : Vodena, 1 $ (D r Rivet).
Liometopum microcephalum Panz.
Albanie : Environs de Koritza, 2 Macédoine : Florina, i d* (L 4 L.
Coben).
Tapinoma Simrothi Kraus. v. phœniceum Em.
Macédoine : Florina, 3 Ostrovo, S. de Vodena, 2 ?. Environs de
Salonique, 2 ?. '
Soüs-Fâmille des FORMICIM (Lepeletier) Forel.
Plagiolepis pygmæ Latr.
Macédoine : Ârmenohor près Fiorina, 1 ?.
Plagiolepis vindobonensis Lomniki.
Macédoine : Fiorina, vallée d’Armensko, 1 £, juillet 1917 (D r J. GouL
den). Camp de Zeitenlik près Salonique, 1 Albanie : environs de
Koritza, 1 9 (type).
Camponotus ( Camponotus) vagus Scop.
Macédoine : Armée d’Orient 1917-18, 1 9 ; i, 5 oo mètres 0 . de Kaspa,
1 ? ; Fiorina , 1 cf .
Componotus ( Myrmoturba ) æthiops Latr.
Albanie: environs de Koritza, $. Macédoine: Yodena, 5 ; Fiorina, 3 cf ;
Armenohor, près Fiorina, ?; Vertekop, S. E. de Vodena, ; Vakoufkeuy,
N.E. de Fiorina; Lumnica Yoom, de Gueygueli. 9 ; Ostrovo, ?;
Vodena, 9 . Environs de Salonique : pentes de l’Ortiak au-dessus d’Or-
tiakeuy, 9 ; N. 0 . du signal de Gradobor, 9 . Sud de Monastir, entre Bukovo
et Holeven, ?.
Camponotus [Myrmoturba) æthiops Latr. v. marginatus Latr.
Macédoine : Fiorina, 5 ; Vertekop, S. E. de Vodena, 1 9 , juillet 1917.
Sud de Monastir, entre Bukovo et Holeven , 9 .
Camponotus ( Myrmentoma ) lateralis 01 .
Macédoine : Vodena, V; Ostrovo, ?.
Camponotus ( Myrmentoma ) piceus Leach.
Macédoine : Sakulevo, £; Fiorina, ? cf; Armenohor près Fiorina, 9 ;
Chemin de Nevolani, N. du lac de Boudnick, $. Environs de Salonique.
Camponotus ( Colobopsis ) truncatus Spin.
Macédoine : Vodena, 9 cf.
Prenolepis nitens Mayr.
Macédoine : Fiorina, $ cf; Vertekop, S. E. de Vodena, $; Vodena,
Lasius brunneus Latr.
Sud de Monastir, entre Bukovo et Holeven, 1 9 . Camp de Zeitenlik près
Salonique, 1 9 cf ; Région du Mont Prophète Élie, 786 mètres d’altitude,
envions de Salonique, 1 ?.
Lasius niger L.
Serbie : Sud de Monastir entre Bukovo et Holeven, 9 . Macédoine : Flo-
riua, 9
Lasius niger L. st. alienus Fôrst.
Serbie : Sud de Monastir, entre Bukovo et Holeven ,19 c?. Macédoine :
Florina, $ d; Vakoufkeuy, S. E. de Fiorina, Saloniqué, camp de Zei-
tenlik , d. Plaine du Vardar entre Anatovo et Petrovo 9.
Lasius niger L. v. alienoniger For.
Macédoine : Vakoufkeuy, N. E. de Florina, $ d; Sakulevo, ?; Zemlac,
S. du lac Prespa, 5 ,* Armenohor près Florina, $; Vodena, ï d.
Lasius jlavus F.
Saloniqué, camp de Zeinlenlik, d-
Lasius emarginatus 01.
Macédoine : Oslrovo, îo kilomètres de Vodena, 9; Vodena, 9. Sud de
Monastir, entre Bukovo et Holeven, 9.
Lasius (Dendrolasius) fuliginosus Latr.
Albanie : Premisti, S. de Pogradek, 1,000 mètres d’altitude,
Formica ( Proformica ) nasuta Nyl.
Macédoine : Florina, î $. Brod et Bacb sur la Cierna, S. E. de Mo-
nastir 9.
Formica ( Pro formica ) oculatissima Forel.
Macédoine : Vertekop, S. E. de Vodena, septembre 1917 , 1 d (F. Ju-
lien).
Formica ( Serviformica ) cinerea Mayr.
Macédoine : Florina, £ 9 .
Formica ( Serviformica ) g agates Latr.
Macédoine : Florina, vallée d’Armensko, 9. Holeven, S. de Monastir, 9.
Formica ( Serviformica ) rujibarbis F.
Macédoine : Plaine du Vardar, entre Anatrovo et Petrovo, 9 ; Armenohor
près Florina, 9.
Formica ( Serviformica ) fusca L. st. glebaria Forel.
Macédoine : Benika, 0. du lac Ostrovo, Florina, vallée d’Armensko;
Sakulevo; Lozani, E. de Florina, ?. Camp Grosselti (ait. 600 mètres),
5 kilomètres O. de Florina, £. Holeven, S. E. de Monastir, ?. Brod et Bach
sur la Cerna, S. E. de Monastir, ?. Saloniqué, bords du Galiko, ?. Kou-
laéia, Sud de Monastir, entre Bukovo et Holeven, ?. Mikra, près Salo-
nique.
Formica ( Serviformica ) fusca L. st. glebaria For v. rubescens For.
Macédoine : Florina, ? ; Ostrovo, 0. de Vodena, $\
Formica ( Formica ) ni fa L. st. pratensis Betz.
Bégion d’iven, ravin de la cote 1 & 22 , S. E. de Monastir, 5 ?. La tache
du promésonotum esl un peu plus étendue que chez le lype pratensis mais
moins que chez la variété nigricans Emery.
Cataglyphis bicolor F. v. nodus Brui.
Salonique : Camp de Zeitenlik, Macédoine: Florina, 9 ; Vertekop,
S. E. de Vodena, Pazaraxia, environs d'Holeven, S. de Monastir.
Albanie, environs de Koritza, 9 ; Lithoron, 4 oo à 700 mètres d’altitude,
9 ; Starova, environs de Koritza;
Cataglyphis bicolor F. v. rufiventris For.
Mytilène, Galcidique : Vassilica, V.
Cataglyphis cUrsor Fonsc. st. œnescens Nyl.
Brod et Bach sur la Cerna, S. E. de Monastir, ?.
B. — DESCRIPTIONS ET NOTES ANNEXES.
Messor barbarus L. st. varrialei Emery v. hellenis n. var.
5 . Cette forme correspond bien à la description de M. varrialei Em. mais
en diffère par le postpétiole qui est au contraire un peu plus étroit que
chez les autres Messor voisins, tandis qu’il est plus large suivant Emery
chez varrialei type.
9 . (Non décrite). Long. : 11 millimètres. Ailes hyalines à nervures
brunes, l’antérieure longue de i 3 à i 4 millimètres. Noire. Mandibules,
bord antérieur des joues, côtés de l’épistome , antennes, trochanter, tibias
et tarses d’un roux vif. Base des scapes, cuisses et face antérieure des
tibias plus foncées. Luisante comme chez 1 ’$ Mésonotum et scutum lisses et
luisants. Angles de i’épinotum accusés par deux tubercules! Sommet du
pétiole arqué, sans échancrure. Le scape atteint le bord postérieur de la
tête. Pilosité dressée roussâtre, plus abondante, surtout sur le gastre que
chez M. meridionalis Em. Un peu plus robuste que chez celle-ci , du reste
semblable.
Golfe de Corinthe : Ilea (D r Provotelle), 1 ?, 4 9 (type). Salonique ?.
Mytilène ?.
Le Messor siruclor Latr. st. rufilarsis F. et ses variétés.
Dans son intéressante révision des Messor du groupe structor, de 1921
(Ann. Mus. Civ. Genova, IL, p. 210), M. Emery a distingué avec raison,
sous le nom de Messor barbants ruütarsis F. un certain nombre de formes
qui avaient été jusque là plus ou moins confondues avec le M. structor.
Mais en désignant ces diverses variétés, l’auteur s’est surtout attaché aux
caractères de taille, négligeant trop ceux de couleur et de sculpture sur
lesquels sont surtout basées les variétés. U en résulte que la détermination
de celles-ci est souvent malaisée et c’est pourquoi je pense utile un complé-
ment de diagnose.
— 291 —
Messor slructor rufitarsis F. v. rufitarsis (F.).
$. La face occipitale est striée et mate jusqu’au bord cervical. Quelques
stries sont parallèles à ce bord. Les stries passant devant et derrière les
yeux se rencontrent en chevron vers l’angle postérieur de la tête , où elles
ne s’effacent que chez les petites ouvrières. Brun foncé ou noirâtre , avec
les mandibules, une grande partie des joues, le bout du scape et les
pattes (sauf le milieu des cuisses) roussâtres. Chez la 9 les couleurs sont
plus tranchées, le noir plus vif, les mandibules et les tarses d’un roux plus
clair. La sculpture de la tête plus accusée et les stries des angles posté-
rieurs s’anastomosent plus volontiers en arcs.
Messor structor rujitarsis v. muticus Nyl.
Couleur comme chez la précédente variété type dont elle diffère par la
sculpture de la face occipitale lisse entre les points pilifères. Le faisceau de
stries passant devant le bord interne des yeux se recourbe en arc derrière
ceux-ci mais rejoint ordinairement le faisceau postérieur par un angle ,
rarement en arc complet. Chez la 9 cet arc est plus accusé.
Messor slructor rufitarsis v. romanus Sants.
Diffère des précédentes par l’absence de tache sur les joues , seul le bord
de l’épistome est brun rougeâtre. Scape noirâtre comme 1 ’$ major, le
thorax passe au rougeâtre chez les petites et moyennes ouvrières. Sculpture
comme chez muticus mais plus effacée derrière les yeux. Taille un peu
moins robuste, tête moins large.
La 9 a les ailes hyalines longues de i 3 millimètres. Sculpture en partie
lisse derrière les yeux, plus effacée que chez rufitarsis.
Le type est de Bucarest , Roumanie.
Messor structor st. rufitarsis v. darianus n. var.
9 . Longueur 5 à 8,6 millimètres. Noire. Mandibules, une légère partie
du bord latéral de l’épistome, lobes frontaux, funicules, articulations des
pattes et tarses d’un roux assez vif; tibias plus brunâtres. Face déclive de
l’épinotum et du mésonotum rougeâtre. Joues noires ou rouge sombre.
Sculpture comme chez muticus avec la face occipitale et les angles posté-
rieurs de la tête luisants entre les points pilifères. Les stries s’effacent der-
rière les yeux où elles convergent en angle aigu. Face postérieure des
nœuds pédonculaires moins sculptée. Tête comme chez romanus, moins
grande que chez le type et muticus. La petite ouvrière est aussi foncée que
la grande avec les mêmes taches thoraciques.
Turkestan russe. Syr Daria, Bugus. 6 ?, 20, VI, 1923 (N. Kusnezov).
Messor structor rufitarsis v. gallicus Emery.
Couleur de muticus, ou plus claire avec les joues éclaircies chez les indi-
vidus plus foncés. Les stries sont subparallèles ou chevronnées derrière les
yeux, parfois quelques réticulations comme chez structor. La face occipi-
tale luisante vers le bord cervical mais sculptée devant et au milieu.
/
— 292 —
Messor structor rufitarsis v. orientalis Em.
M. Emery avait décrit sous ce nom des exemplaires de diverses prove-
nances et non identiques. La diagnose était de ce fait un peu obscure et
m’avait induit en erreur; mais dans le travail ci-dessus mentionné
M. Emery a désigné les individus types, ce qui fait que je peux, grâce à
l’obligeance de M. Menozzi qxli a bien voulu les examiner pour moi, en
donner ici une description suffisante.
Les stries contournent l’œil en arcs concentriques. Cela est plus évident
chez la femelle. La tête et le thorax sont roussâtre obscur, le pédoncule et
le gastre bruns. Chez la femelle la couleur est toute brune sauf les mandi-
bules, le devant de la tête, les tarses et les articulations des jambes qui
sont roussâtres. L’épinotum de la grande $ est denté. Les nœuds du pédon-
cule fortement sculptés. Le soldat a tout le gastre finement réticulé tandis
que chez la femelle cette sculpture n’intéresse que les derniers segments, le
devant demeurant parfaitement lisse.
Mersina, Syrie. Types coll. Emery au Musée Civique de Gênes.
Messor struclor rufitarsis v. Alexandri Sants.
Il résulte de la nouvelle description de la var. orientalis que ma var.
Alexandri, qui provient du reste de la même région, «st très voisine. Elle
ne diffère que par la sculpture du gastre qui est lisse sur le segment basal :
seuls les segments terminaux sont réticulés. Les stries de la tête ont une
disposition arquée et concentrique derrière les yeux très nette , mais elle
s’efface en partie chez les petites et moyennes ouvrières. L’épinotum est
anguleux sauf chez la grande ouvrière qui l’a denté.
Syrie : Alexandrelte. (Types), Liban.
Messor structor rufitarsis v. melancholicus Karav.
Le premier article du funicule rattache cette forme à rufitarsis. Noire.
Mandibules , lobes frontaux , partie distale du funicule et tarses roussâtres.
Face occipitale (sauf le bord cervical et les angles postérieurs de la tête)
aussi fortement striée que le vertex. Ces stries font des arcs derrière les yeux.
L’angie épinotal est mousse. La tête est nettement plus large que chez
romanus. Chez la 9 les angles postérieurs de la tête sont moins sculptés.
Caucase : Tiflis (Karavaiew) types. Angora (Gadeau de Kerville).
Cardiocondyla elegans Em. v. dalmatica Soudek.
M. B. Schkaff, dans une récente notice (1925, Bull. Soc. Ent. France,
p. 274), identifie cette variété avec la race ufjanini Em. Or, ayant reçu
d’une part un cotype de dalmatica directement de M. Soudek et d’autre
part de nombreux uljanini du Turkestan russe (Kusnezow), je puis con-
stater que, bien qu’à première vue les deux formes se ressemblent fort,
l’examen du pétiole le montre, vu de dessus, aussi long que large et à
peine plus long que son pédicule antérieur chez dalmatica, donc bien
plus étroit que chez uljanini chez qui le pétiole est nettement plus large
que long et plus court que son pédicule.
Cardiocondyla elegans Em. v. Santschii Forel.
(= G. elegans Bondroit 1918, Ann. Soc. Enl. France , p. 1/17, fi g. 69.—
Emery, Cal. gén. insect. Myrmic., p. 12 5 .)
Cette forme se distingue nettement du type par les pétiole et postpétiole
plus larges. Les épines sont plus robustes comme du reste tout l'insecte.
Leptothorax Mulleri nom. nov.
(= Leptothorax sordidus Muller 1925. Bull. Soc , Adriat. Sc. Nat.,
XXVIII, p. 96), nom. præoc.
Plagiolepis vindobonensis Lommick.
9 . (Non décrite.) Long. : 4,5 à 5 millimètres. Noire ou noir brunâtre.
Mandibules, scapes, premier article du funicule, tibias, tarses et bords des
segments du gastre roussâtres. Reste du funicule et des pattes brunâtres.
Ailes hyalines avec la tache et les nervures brun clair. Lisse , luisante. La
tête plus densément pubescente que le thorax. Pilosité dressée très rare
sauf au bout du gastre. Formule antennaire comme chez 1 ’$.
L’ouvrière ressemble beaucoup par sa formule antennaire et sa colora-
tion à P. manczxhurica Ruzs. , elle en diffère par le métanotum moins forte-
ment imprimé aux sutures et plus plat. Se rapporte au P. paltens For.
Albanie : environs de Koritza (E. Jupille et E. Odézène), i 9 .
Formica ( Proformica ) caucasea Sants.
(= Calaglyphis ( Paraformica ) caucasea Santschi 1935, Eos, 1, p. 353 .)
Cette espèce a le 4 e article des palpes maxillaires plus court que les sui-
vants et la dent apicale des mandibules peu longue , ce qui la classe dans
le S. G. Proformica , mais elle a une paire de macrochètes au mentum qui
est une ébauche de psammophore avec les poils assez nombreux du bord
de la bouche. Les palpes en sont dépourvus.
— 294 —
Notes sur Polistes Gallica,
par M. Alphonse Labitte.
Dans ie grenier de notre habitation de Mézières , mon fils André avait
découvert un nid de Polistes françaises, attaché aux lattes de la toiture.
Une lucarne de ce grenier, toujours ouverte, permettait aux Hyménoptères
d’aller et de venir à leur aise. C’était le 9 août 1917.
Malheureusement il détruisit les adultes et m’apporta le nid. Il ne me
fut pas difficile de constater que plusieurs alvéoles du gâteau renfermaient
des habitantes, larves ou nymphes. Ces alvéoles étant encore operculés,
j’en comptai 18. Très légèrement j’enlevai l’opercule d’une cellule et je
vis l'imago prêt à en sortir.
I o août. — L’imago sort de sa cellule mais y rentre aussitôt.
Je transcris les notes de mon carnet d’observation.
J’approvisionne la cage des Polistes avec de l’eau sucrée, une prune et
du pain d’épices.
I I août. — Une larve sort la tête de sa cellule ; elle la penche de droite
à gauche; elle semble demander de la nourriture à l’adulte précédemment
éclos et qui se promène sur le gâteau tout près d’elle. L’adulte reste in-
différent.
1 6 août. — U adultes sont éclos. L’un d’eux, installé sur la prune, paraît
la déguster. Les autres vont et viennent sur le nid; des antennes ils tâtent
les alvéoles operculés; ils y font jouer leurs mandibules, sans toutefois les
entamer.
18 août (après-midi). — 2 autres adultes ont fait leur apparition. Les
premiers éclos plongent leur tête dans les cellules ouvertes ; ils triturent
certainement quelque chose , j’examine ces cellules mais je n’y découvre
lien; elles me paraissent vides.
2 1 août. — Un nouvel adulte a quitté sa cellule.
2 4 août. — Je compte 10 individus éclos. Ils circulent dans leur cage
sans aucun effarement.
L’un d’eux s’introduit dans un alvéole, je n’aperçois que la pointe de
son abdomen. Que fait-il? Me voilà de nouveau intrigué. Les autres gri-
gnotent du pain d’épices en arpentant leur nid à petits pas.
26 août. — Les guêpes ont sorti une larve de son alvéole : horreur!
L’une d’elle en fait son repas; elle n’en laisse qu’une pauvre défroque.
Je comprends maintenant pourquoi les adultes se penchaient sur les cellules
et ce qu’ils y cherchaient.
29 août. — Je compte 12 adultes. Le temps froid et pluvieux que
nous subissons leur donne probablement l’appréhension des mauvais
jours ; ils sont inquiets et se livrent à des pugilats dont ils ne sont pas cou-
tumiers.
3 0 août. — Mes Hyménoptères arpentent lentement, presque triste-
ment , le sol de leur prison ; ils n’ont aucune activité.
3 septembre. — J’assiste à la sortie d’une guêpe.
Pour grignoter l’opercule de son alvéole, il lui faut 20 minutes. Sortie,
elle marche pendant U ou 5 minutes en faisant de nombreuses pauses ;
d’abord maladroite, elle prend bientôt assez de force et d’aplomb pour
aller rejoindre ses devancières qui se tiennent en troupeau dans un angle
de la cage.
Je place au milieu d’elles une grosse mouche qui aussitôt s’envole en
bourdonnant, les Polisles n’y prennent aucune attention.
6 septembre. — La mouche circule au milieu des guêpes.
Là s’arrêtent les notes de mon carnet d’observation.
Les Polistes ont vécu jusque dans les premiers jours de mars; mon fils
venu à Morsanceux où est installée ma petite ménagerie les trouva encore
vivantes à la fin de février 1918.
Elles sont mortes faute de nourriture et de soins, abandonnées par suite
de mon départ au château de Prélefort, dans le Loiret, où j’ai demeuré
une année; les bestioles, restées dans leur cage tout un hiver sans nourri-
ture renouvelée, sans chaleur surtout, puisque le thermomètre est descendu
à 18 degrés au-dessous de zéro, aussi sans lumière, devaient fatalement
succomber.
— 296 —
• /
Sur quelques Méduses des côtes de la Manche,
par M. Gilbert Ranson.
(Suite ^ et fin.)
Genre Phialidim» Leuckart i856.
Phialidium hemisphæricum Mayer.
1760. Médusa hemisphærica Gronovius.
1809. Oceania hemisphærica Peron et Lesueur.
1848. Thaumantias hemisphærica Forbes.
1876. Thaumantias leucostijla Spagnolini.
1879. Phialidium variabile Haeckel.
1896. Phialidium lemporarium Browne.
1886. Clylia Jlavidulum Metschnikoff.
1893. Phialidium ( Clylia ) Jlavidulum Maas.
1910. Phialidium hemisphæricum Mayer.
Ombrelle hémisphérique, 21 millim. de large environ. Paroi ombrel-
laire mince. 3o à 39 tentacules chez l’adulte. Le plus souvent 2 lilhocystes
entre chaque paire de tentacules.
Elle a 4 canaux radiaires étroits sur lesquels sont développées 4 go-
nades linéaires qui n’atteignent pas le bord de l’ombrelle.
L’estomac est court avec 4 lèvres simples et sans pédoncule.
L’bydroïde est Campanulina Van Beneden.
Cette Méduse est très abondante sur la côte Atlantique de l’Europe. On
la trouve aussi dans la Méditerranée : détroit de Gibraltar, Nice, Naples,
Messine , Trieste.
M. Billard l’a trouvée en assez grande abondance sur les côtes de la
Manche :
3 exemplaires de 3 et 4 millim. avec 28-32 tentacules le 10 septembre
1910 àl’W. de l’ile de Batz.
ô) Bull. Mus.nat . hist. wt. t o 01 4 et 6 , 192 b,
I
/
— 297 —
2 exemplaires de 1 et 2 millim. avec 1 4 tentacules.
3 exemplaires en mauvais e'tat en juillet 1902 à Saint-Marcouf.
34 exemplaires de 2 à 10 millim. en août 1899 à Saint-Waast et à Tati-
hou.
38 exemplaires de 4 à 8 millim. en 1902 dans la rade de Saint-Waast.
7 jeunes et 1 adulte en juillet 1909 à Tatihou.
8 beaux exemplaires de 8 et 10 millim. le 26 août 1911 dans le port
de Tatihou.
i 4 dont 11 jeunes de 1 millim. en juillet 1901 à Saint-Waast.
Celles de 1 millim. et moins ont 8 tentacules ou 4 tentacules et 4 bour-
geons tentaculaires avec 8 litbocystes.
4 exemplaires de 4 à 1 0 millim. en septembre 1911a Roscoff.
Genre Eueheilota McCrady 1857.
Eucheieota maculatà Hartlaub.
1894 . Eueheilota maculata Hartlaub.
Ombrelle plus basse qu’une hémisphère, qui peut atteindre i 3 millim.
de large. Les parois sont épaisses à la partie supérieure et minces sur les
bords. Cette Méduse peut avoir de 16 à 3 o tentacules avec bulbes basaux
très développés. Chaque bulbe basal est accompagné de deux cirres. Entre
les tentacules on trouve, sur le bord de l’ombrelle, des bourgeons tentacu-
laires accompagnés aussi, de deux cirres.
Les lithocystes, sur le bord de l’ombrelle, alternent avec les tentacules.
Ils contiennent chacun de 5 à 6 concrétions et quelquefois 10.
L’estomac est court; la bouche se termine par 4 lèvres recourbées.
Les 4 gonades, allongées, s’étendent sur la plus grande partie des 4 ca-
naux radiaires mais n’atteignent cependant ni l’estomac ni le canal circu-
laire.
L’hydrokle est probablement Campanulina Hincksii .
Celte Méduse a été récoltée par Hartlaub d’août à octobre à Helgoland
et sur divers autres points des côtes d’Allemagne.
M. Billard en a récolté :
I exemplaire en août 1899 à Saint-Waast.
II a 6 millim. de diamètre; 16 tentacules bien développés, dont 4 per-
radiaux, et flanqués chacun de deux cirres; 1 lithocyste entre chaque ten-
tacule développé.
1 exemplaire en juillet 1901 à Saint-Waast,
— 298 —
Un peu plus âgée que la précédente, cette Méduse ne s’en distingue que
par un plus grand allongement des gonades et le développement un peu
plus grand des bourgeons tentaculaires intermédiaires.
Genre Phortis McCrady 1857.
Phortis gibbosa McCrady.
1857. Phortis gibbosa McCrady.
1862. Eirene gibbosa Agassiz L.
1879. Irene gibbosa Haeckel.
Ombrelle pouvant atteindre 25 millim. de diamètre. Le manubrium
forme un large pédoncule qui ne sort guère de la cavité de l’ombrelle.
L’estomac est assez large. La bouche a k lèvres. Les gonades sur les quatre
canaux radiaires sont linéaires et s’étendent sur la moitié distale de ces ca-
naux.
Le nombre des tentacules varie de 60 à 100 et chacun possède un large
bulbe basal. 1 lithocyste entre chaque tentacule.
Celte Méduse a été trouvée sur la côte de la Caroline aux Etats-Unis.
M. Billard en a récolté un exemplaire le 26 août 1911a Tatihou.
Il a 8 millim. de diamètre, 16 tentacules bien développés dont 4 per-
radiaux et o dans chaque quadrant.
9 bulbes tentaculaires sont apparents et plus ou moins développés dans
chaque quadrant. De chaque côté des tentacules bien développés et de
chaque côté des bulbes tentaculaires ayant un certain développement, se
trouve un lithocyste.
Les gonades linéaires indiquent un stade jeune.
TR ACH YMEDUSÆ ,
Genre Gossea L. Agassiz 1862.
CoSSEA CORYNETES Gosse.
1853. Thaumantias corynetes Gosse.
1862. Gossea corynetes L. Agassiz.
1879. Gossea circinata Haeckel.
En 1 853 , Gosse (1) décrivait sous le nom de Thaumantias corynetes une
W Natur. Ramblei Devonshire Coast , p. k 07.
299 —
petite T rachy méduse ayant les caractères essentiels suivants : ombrelle
6 millim. de large et 8 millim. de haut; 16 tentacules par groupes de
deux : 4 groupes radiaires et 4 groupes interradiaires ; gonades s’étendant
sur la moitié supérieure des canaux radiaires.
En 1879 Haeckel (1) reproduit cette description et décrit, sous le nom
de Gossea circinata Haeckel, une petite Trachyméduse présentant les ca-
Fig. 1. — Gossea corynetes Gosse (d’après Haeckel 1879
mais avec modification de la base des tentacules).
raclères essentiels suivants : ombrelle ta millim. de large et 10 millim. de
haut; 2 4 tentacules par groupes de trois : 4 groupes radiaires et 4 groupes
interradiaires; gonades s’étendant sur les trois quarts des canaux radiaires
et n’atteignant pas le bord de l’ombrelle.
Mayer, en 1 9 1 o (2) , croit qu’il s’agit là de Gossea corynetes adulte; celle
décrite par Gosse n’étant qu’un stade plus jeune. Et il supprime Gossea
circinata Haeckel.
Kramp, en i924 {3) , exprime la même idée. Cependant je note dans la
diagnose : reThe small specimens hâve the complété number of tentacules,
in so far as it has been possible to count them».
Ceci est parfaitement exact. J’ai de jeunes Gossea corynetes de 3 et de
4 millim. de large dont les tentacules sont tous très apparents : 8 groupes
Syst. der Medusen, 1879.
Medusœ of the World, Washington, 1910.
Report, on the Dan. Oceanog. exped. 1 go 8 -i gio , Medusæ, 1926.
Muséum.
XXXII.
20
— 300 —
de trois, ainsi d’ailleurs que les 8 wcirres» marginaux alternant avec les
8 groupes de tentacules.
Mais ce fait est en contradiction avèc l’hypothèse de Mayer, à savoir que
la Méduse décrite par Gosse n’est qu’un stade jeune de celle décrite par
Haeckel.
Gependant, de nombreux autres caractères les rapprochent D’autres
recherches sont nécessaires pour donner une solution définitive à la
question.
L’adulte est une Méduse dont l’ombrelle est hémisphérique. Elle a
24 longs tentacules, en forme de massue, groupés par trois : 4 groupes
Fig. a. — Gossea corynetes Gosse (détail de la base d’un tentacule).
radiaires et 4 groupes interradiaires. En extension, ils sont plus longs que
le diamètre de l’ombrelle et portent de très nombreuses rangées de néma-
tocystes.
8 tentacules (et non des cirres) plus courts avec également de nom-
breuses rangées de nématocystes , alternent avec les 8 groupes précédents,
a 4 lithocystes clos dont trois entre chaque groupe de tentacules. Un canal
circulaire simple. 4 canaux radiaires sur lesquels se développent 4 gonades
n'atteignant pas tout à fait ni l’extrémité supérieure ni le bord de l’om-
brelle. L’estomac est en forme d’urne renversée. 4 lèvres recourbées
bordent la bouche.
Cette Méduse a une aire de répartition très restreinte. Elfe semble confi-
née dans la Manche et les parties immédiatement adjacentes de la mer du
Nord et de l’Atlantique.
Elle a été trouvée en abondance sur la côte de Bretagne depuis
Le Croisic.
301
M. Billard Ta récoltée aux endroits suivants :
À l’W. de l’île de Batz : 3 exemplaires adultes le 19 septembre 1910.
A l’entrée E. du chenal de Roscofï , 4 adultes le 20 septembre 1911 et
de nombreux exemplaires dont quelques-uns jeunes de 4 à 6 millim. le
22 septembre 1911.
Côte S. de l’île de Batz : 1 exemplaire jeune en septembre 1911.
Elle a toujours été signalée d’août à novembre.
Les exemplaires que je possède ont bien 2 4 tentacules réunis par groupes
de trois. Mais, au sujet des tentacules, Haeckel s’exprime ainsi : » 2 4 grosse
Keulenfôrmige Tentakeln (in Gruppen von je 3 ) mit abgesetzten Baspl-
sporen, ungefahr so lang als der Schirmdurchmesser* .
Kramp, en 1924 , dit : «In one respect Haeckel’s description is obscure
and his figure wrong, as it is implied lhat the tentacules hâve basal
rrspurs» wilich they hâve not they issue exactly as in Gonionemus». Mais
Kramp reproduit tout de même la figure d’Haeckel.
Les tentacules ne possèdent pas , en effet, d’éperons basaux sur les exem-
plaires à ma disposition. Ils ont un renflement basal mais partent directe-
pnent du canal circulaire comme chez Gonionemus.
L’ombrelle déborde légèrement le canal circulaire et les tentacules, â
leur départ, s’accolent au bord de l’ombrelle qui déborde également de
chaque côté du tentacule de telle façon que ce dernier se trouve dans nn
canal semi-circulaire enfoui dans la paroi de l’ombrelle ainsi que le montre
la figure ci-contre.
Genre tiriope Lesson 1 843.
Ltriope scütigera McCrady.
1857 .. Liriope scütigera McCrady.
1864 . Xanthea scütigera Haeckel.
1882 . Glossodon lenuirostris Fewkes.
L’ombrelle plus large que haute a environ i 5 millim. de diamètre.
4 canaux radiaires portent sur leur moitié distale les gonades qui sont
larges.
A l’extrémité des canaux sont 4 tentacules pleins, plus longs que le
diamètre de l’ombrelle, portant de nombreuses rangées de nématocystes.
4 petits tentacules interradiaires et dirigés vers la partie supérieure de
l’ombrelle sont armés de nombreux groupes de nématocystes. Ils sont sou-
vent absents parce qu’ils se brisent facilement.
8 lithocystes dont un à la base de chaque tentacule.
Du canal circulaire part , dans chaque interradius, un diverticulum court
mais assez large.
90 .
— 302
Le pédoncule dépasse un peu la hauteur de l’ombrelle. La bouche est
quadrangulaire et les lèvres portent des nématoeystes.
Fig. 3. — Liriope sculigera McCrady (d’après Mayer 1910 ).
Cette Méduse est commune à File Tortugas, sur la côte de Floride et
aux Bahamas.
M. Billard en a récolté un exemplaire le 10 septembre 1910 à l’W, de
l’île de Batz.
Contribution a la Flore de Madagascar,
par M. Paul Danguy.
Tiliacées.
Corchorus rostratus P. Danguy.
Ilerba erecta data, ramosa glabra vel subglabra, annua (?), caulibus cylin-
dricis. Folia alterna, petiolala stipulata ; petiolus 2—7 cm. apice subciliatus,
pilis hirtis; stipulée 10 - 15 mm. elongatæ, exiguæ, setif ormes; lamina
9-1 5 cm.longa, a— 6 cm. lata , membranacea , oblongo-lanceolata adbasim
subsagiltata ad apicem longe altenuata, serrata , serraluris injimis longe subu-
latis digitatim 3 -j nervata, pagina utroque glabra vel passim pilis hirtis
tecta. Injlorescentice axïlares et terminales paucijlorœ vel unijloræ (1-0JI.),
pedunculi 5-1 0 mm., pedicelli a- 10 mm. Alabastra ovata longe apiculata.
Sepala 5 decidua, oblonga longe cuspidata i 5 -ao mm. longa, 3-5 mm.
lata. Petala lutea, 5 , convoluta obovata, a 8 — 3 o mm. longa, iâ—16 mm.
lata, Stamina numerosa, glabra (100 et ultra); antherœ biloculares elon-
gatæ 5 mm.; filamenta glabra jiliformia 5 mm. Pistillum glabrum, cylin-
dricum truncatum subarcuatum, i 5 mm. Fructus capsularis, chartaceus,
quinquelocularis , subcylindricus quinquesulcatus vix incurvatus longerostra -
lus; pars seminifer a 5 - 3 o mm., roslrum 1 5 - a 0 mm.
Forêts ou endroits ombragés de la région d’Ankaizinana entre 1,000
et 1,200 mètres, avril 1923. N os 1784, 1791, 1826, 1871, 1886. M. R.
Decary. Madagascar.
Celle espèce de la région montagneuse du nord de Madagascar se dis-
tingue facilement des espèces les plus voisines Corchorus Greveanus H. Bn.
et G. Iiamatus Baker par ses fleurs bien plus grandes , ses feuilles plus larges
et surtout par les caractères de son fruit.
Labiées ( Ocimoïdées )•
Capitanopsis Decaryi P. Danguy.
Frutex; rami juniores subtelragoni villosi, vetustiores glabri cylindrici,
griseorubescenles , cortice irregulariter sulcato. Folia petiolata pubescentia ;
petiolus ternis 8-1 a mm. longus, limbus ovato-lanceolatus i 5 -ao mm.
longus, 6 —i 5 mm. latus, integer vel subremote paucidentatus. Inflorescentiee
brèves ad apicem ramorum; verlicillastri 1-8, 3-8 flori; flores pedicellati ,
pedicelli hirti sub çalyce articulati, 6-io mm. longi. Calyx 5-5 mm. obco-
nico campanulatus vix labiatus hirlus; lirnbo quinquedentato ; dentibus anticis
5 brevibus latis apiculaiis , postico angustîore; calyx fructifer auctus îo-
ao mm. papyraceus nervoso reticulatus oblique campanulatus , superne valde
dilatatus in limbum orbiculatum subquinquedentalum , pubescens vel glabres-
cens; corolla i5-3o mm. bilabiata extus pubescens; tubo abbreviato, fauce
obliqua subconica expansa , basi gibbosa, limbo bilabiato , lobis poslicis parvis
ovatis 2-5 mm. , intermediis latis brevibus 2-3 mm. longis, 6-8 mm. latis,
lobo antico cymbiforme ovato , basi angusto, 5 — y mm.longo; stamina 5 de-
clinata vix exserta jilamentis glabris ad apicem faucis insertis, 5-6 mm.
longis; discus subquinquelobatm , anlicus major, 5 posticis minus evolutis;
nuculis 5, posticis majorîbus , Stylus glaber apice bifidus i5—2o mm.
Le Capitanopsis Decaryi est une plante ligneuse buissonnante à rameaux
rougeâtres assez fins, à feuilles molles, mais un peu épaissies, à fleurs vio-
lettes. L’ensemble de ses caractères le font placer à côté du C. Cloiselii Le
Mûor, dont il se distingue facilement par ses feuilles beaucoup plus larges.
Il a été récolté par M. Decary dans le sud de Madagascar à Ambovombe
(N*” 2991 et 2996), i 5 et 19 août 1926.
Orthosiphon Humberti P. Danguy.
Frutex, rami juniores tetragoni vix villosi vel glabrescentes , vetustiores
glabri pallescentes , striati. Folia petiolata chartacea vix villosa vel glabres-
centia ; petioli 8-1 5 mm. longi, supra canaliculali parce villosi; limbus
ovato lanceolatus, vel cordaius 1 5-25 mm. longus, io-i 5 mm. latus, integer
vel remole et obtuse lobatus, lobis paucis parum conspicuis, sublus et supra
punclis glandulosis mmerosis impressus, Inflorescentiee glabrescentes , verticil-
lastri brèves pauciflori: Flores pedicellati, pedicellis 5 - 10 mm. longis. Calyx
bilabiatus ovoideus 5 — 7 mm. glabrescens , punchs glandulosis impressus, gla-
brescens ; labio postico unidentato, ovato, apiçulato 1 mm. 1/2— 2 mm. longo,
3—5 mm, lato , nervis marginibus in tubum decurrenlibus , labio antico quadri-
dentato, 5-5 mm. lato, dentibus anticis acutis majoribus 1 mm.; intermediis
1 jü mm. Corolla bilabiata 22— 2 5 mm. longa, extus parce villosa , tubus
incurvatusi8—2omm.longus,intus subpilosa , fauce glabra vix ampliatus ;
labium anticum. ovatum 5—5 mm.; labium posticum quadrilobum, lobis
obtusis 2-3 mm. Stamina didynama ad apicem tubi inserta vix exserta; füa-
menta glabra 5-5 mm. longa; antheræ dorsifixœ biloculares loculis distinctis
rima longitudinali dehiscentïbus vero sub anlhesin in loculo uno confluentes.
Discus 5-6 lobatus, lobus anticus crassus, major; ovariüm glabrum quadri-
parlitum ; Stylus glaber filiformis 2 2-2 3 mm. apice vix bilobalum.
— 305 —
Cette Ocimoïdée ligneuse à belles fleurs tantôt roses, tantôt d’un rouge
vif, forme des buissons sur les pentes rocailleuses de la vallée d’Ihosy
(Bassin du Mangoky , ait. 800-1,000 mètres, M. H. Humbert,
2,290, et se retrouve sur le littoral du district d’Ambovombe), à Ampa-
simpolaka (M. R. Decary, N° 3 120), c’est-à-dire à la pointe sud de
Madagascar. Elle fleurit en septembre sur le littoral et en octobre dans la
région montagneuse.
J’ai placé provisoirement cette espèce dans le genre Orlhosiphon, mais
si elle était mieux connue et représentée par des échantillons fructifiés,
il est probable qu’il serait nécessaire de créer pour elle un genre spécial
gui la rapprocherait également des espèces du genre Capitanopsis dont elle
a le port.
Note sur l’Atropis biflora ( Steudel ) Saint-Yves et A. Camus,
par M lle Aimée Camus.
En étudiant les Festuca d’Amérique, M. le commandant Saint-Yves
reconnut que le Festuca (?) biflora Steudel, récolté par Lechler, en Pata-
gonie, n’appartient pas à ce genre, mais probablement au genre
Atropis. Après examen minutieux de cette plante, j’ai acquis la convic-
tion qu’elle appartient bien au genre Atropis et ne semble répondre à
aucune des espèces décrites antérieurement à Steudel et probablement
depuis. Elle doit se nommer Atropis biflora (Steudel) Saint-Yves et
A. Camus.
La description de Steudel, Synopsis PI. Gram., p. 4a8 (1 855 ) , peut
ainsi être complétée :
Plante haute de 3o centimètres environ, à racines fibreuses. Tiges
ascendantes, molles, glabres, ténues. Feuilles étroites, enroulées, fili-
formes, très lisses, glabres, longues de 4-6 centimètres. Gaines supé-
rieures étroites, striées, les inferieures assez lâches, glabres. Ligules hya-
lines, oblongues, assez allongées, atteignant a millimètres de longueur.
Inflorescence longue de 6-9 centimètres , étroite, peu rameuse , à rameaux
courts, apprimés, espacés, les inférieurs portant 3 à 5 épillets; axe prin-
cipal un peu anguleux, scabérule. épillets longs de 8-9 millimètres,
2- 4 -flores. Gluines un peu inégales, glabres, l’inférieure longue de
4 millimètres, ovale-oblongue , oblusiuscule, 3-nervée, la supérieure
longue de 5 millimètres, ovale-obtusiuscule , 3-nervée; articles de la
rachéole de o,3-o,4 millimètre entre la glume supérieure et la fleur
inférieure, de 1 ,5 millimètre entre cette dernière et la suivante. Glumelle
inférieure ovale-obtusiuscule, à 5 nervures presque parallèles, longue de
4,5 millimètres dans les fleurs inférieures et de 3, 8-3, 9 millimètres dans
les supérieures; païea (glumelle supérieure) oblongue, longue de
4,5 millimètres, à carènes ciliées. Caryopse libre, long de 1,8-2 milli-
mètres, oblong, un peu déprimé sur une face, convexe sur l’autre, à ma-
cule ponctiforme.
Bord des lacs salés de Patagonie (Lechler, PI. magelL,R. F. Holie-
nacker, n° 1 218 , s. n. Festuca (?) biflora Steudel).
— 307
Les AsclepjadacÉes récoltées à Madagascar,
par M. Humbert en îgsà,
par M. P. Choux.
En 1924, M. Humbert a été chargé à Madagascar d’une mission, au
cours de laquelle il a récolté, entre autres, un certain nombre d’Asclépia-
dacées. Deux de ces dernières nous ont paru être des espèces nouvelles.
Nous en indiquons ci-dessous les principales caractéristiques, en même
temps que nous donnons la liste des types déjà connus et que nous signa-
lons pour ceux-ci les particularités d’ordre morphologique ou géographique
qu’il peut y avoir lieu de mentionner à leur sujet (1) .
Periplocées.
Gonocrypta grevei Bâillon (Nom indigène : Langalora ). — Fleurs rose
sombre. — Lieux sablonneux et dunes de Morondava (n° 2386 ).
Ischnolepis tuberosa Jum. et Perr. — Arbuste de 1 à 2 mètres, à feuilles
et rameaux feuillés un peu charnus. Fleurs vertes. — Grès et sables siliceux
des plateaux et vallées de l’Isalo, entre 4 oo et 1,000 mètres d’altitude
(n° 2911). Rochers de la chaîne du Vohibory, à l’Ouest d’Ivohibé, entre
1.000 et i, 3 oo mètres d’altitude (n° 3 o 58 ).
Pentopetia androsaemifolia Dcne. — Liane, à latex blanc, à Jleurs
blanches, blanc jaunâtre jaunes, jaunâtres légèrement teintées de rose,
ou vert jaunâtre, donc de couleur un peu variable. — Sur les grès crétacés
de la vallée de la Betsiboka à Marovoay (n° 2349). Environs d’Ambalavao,
à i, 5 oo mètres d’altitude (n° 3 g 45 ). Massif de l’Andringitra (Iratsy),
vallées de la Riambava, de l’Antsifolra et montagnes environnantes, à
2.000 mètres d’altitude (n° 368 1). Haute vallée de l’Iantara, bassin du
Manampatra, entre 5 oo et 800 mètres d’altitude (n° 34 1 5 ). Forêts à l'est
d’Ivohibé, vers 1,000 mètres d’altitude (n° 3 1 64 ). Restes de forêts, dans
la chaîne du Vohibory, entre 1,000 et i, 3 oo mètres d’altitude (n° 3i2i).
Lieux sablonneux et dunes des environs de Tuléar, delta du Fiherenana
(n° 2547).
^ Les Asclépiadacées récoltées par M. Humbert et dont quelques-unes l’ont été
de concert avec M. H. Perrier de la Bathie , ont été données par lui au Labora-
toire de Phanérogamie du Muséum de Paris.
— 308 —
Pentopetia mollis Jum. et Perr. — Pétales blanc, roses à l’extrême base.
— Lieux sablonneux et dunes des environs de Majunga (n° 4 o 5 o).
itstephanées.
Microstephanos .cerpjuüs N, E. Br, — - Liane grêle, à fleurs blanc jaunâtre.
— Grès et sables siliceux des plateaux et vallées de l’Isalo , aux environs
de Fanjahira (n° 2778). Lieux salés des environs de Tuléar, delta du Fihe-
renana (n° 2âi4).
Cymmehées.
Cynanchum aphyllum (Tbbg.) Schltr. — Petite liane aphyjle, à fleurs
blanches (alors que la corolle est généralement signalée comme étant de
coloration verdâtre). — Lieux sablonneux et dunes des environs de Tuléar,
delta du Fiherenaqa (n° 2 4 b 8).
Cynanchum appendiculatum Choux. — Suffrutescent. Périanthe vert , gyno-
stège blanc. — Pentes rocailleuses et éboulis (rochers siliceux) du massif
de PAndringilra, dans les vallées de la Riambava et de PAntsifotra et les
montagnes environnantes, entre 3,000 et s, 5 oo mètres d’altitude
(n° 3780), [Déjà trouvé par M. Perrier de la Bathie dans la même région
en 1921 et 1922.]
Cynanchum Humberti nov. sp.
Scandem, aphyllum, camosum. Remis Jlorijeris helicoideis,Jloribus in jasci-
culis. Sepalis triangulis minimis, o mm. 3 - 0 mm. 8 longis, glandulosis.
Petalis viridibus, triangulis vel ovatis-trianguUs , apice leviter obtusis et sub-
cucullatis, 2 mm. 8 — 3 mm , 8 longis, 1 mm. 5-2 mm. latis, basi
(i mm.—i mm. 2) concrescentibus. Corona alla pentagona 5 angulis oppositi-
petalis leviter exstanlibus , gynostegium subaequanle , 3 mm, 2 - 2mm. 5
alta, basi integra, superius 5 — lobala, lobis opposilisepaUs 0 mm. 5 -
0 mm. 7 altis 1 mm, 3 - 1 mm. à latis , apice truncatis-çrenulatis sine dente
media Jiliformi Ctjnanchi ampanihensis. Lateribus induratis staminum praea-
cutis, antherae appendiculis rotundatis 0 mm. à - 0 mm. 7 altis 1 mm. —
1 mm. 3 latis. Polliniis globosis , 0 mm. 35 o altis, 0 mm. 210-0 mm. 227
latis ; translatovibus leviter triangulis, 0 mm. iga — 0 mm. 2 â 5 longis;
retinaculo leviter elongato, 0 mm. 332 - 0 mm, 3 67 alto, 0 mm. 1 ÿ 5 -
0 mm. 1 0 2 lato. Stigmate pentagono , 0 mm. 7—0 mm. 8 alto, apice subum-
bonato. Folliculis 6 cm. t- 8 cm. longis, lateribus tenuibus ; seminibus pilosis,
apice comosis.
Les tiges, qui renferment un latex blanc de lait, sont recouvertes d’une
légère pellicule cireuse. Les rameaux florifères affectent la disposition d’une
cyme unipare hélicoïde. Leur axe est en effet très nettement en zigzag et
— 309 —
porte alternativement à droite et à gauche de petits bouquets de fleurs. La
couronne est à contour pentagonal, et, vue d’en haut, paraît radiée, avec
5 angles oppositipétales légèrement saillants. D’autre part, elle est, en
quelque sorte, formée de deux portions superposées, séparées par un étran-
glement. La portion inférieure est à angles un peu arrondis et présente
une légère ondulation interne oppositisépale; en outre, si, ouvrant la cou-
ronne, on regarde cette portion par sa face interne, on y voit comme cinq
petites dépressions oppositipétales , dont la ligne de séparation se traduit sur
la face externe par le léger sillon dont nous venons de parler. La portion
supérieure, pins nettement pentagonale , est à côtés rectilignes et à angles
légèrement saillants en dehors, Les côtés de ce pentagone supérieur sont
naturellement oppositisépaies et se trouvent ainsi alterner avec les gibbo-
sités basilaires oppositipétales. Les lobes, larges (ils occupent, en largeur,
tout le côté du pentagone), ne se rétrécissent pas au sommet, qui est
tronqué, plus ou moins crénelé, avec parfois une minuscule pointe mé-
diane.
Coteaux et plateaux calcaires de la vallée de l’Onilahy, vers l’embouchure
(n° 2609),
La couronne du Cynanchum Humberti offre une très grande ressemblance
avec celle du Cynanchum. ampanihense Jura. et Perr. La seule différence —
mais cette différence est très nette — c’est Y absence dans notre espèce du filet
médian très caractéristique qui surmonte les lobes du C. ampanihense.
Cynanchum mahafalense Jum. et Perr. — Liane aphylle. — Mont An-
gavokely, aux environs de Tananarive, entre i, 5 oo et 1,750 mètres d’alti-
tude (n° 2037).
Cynanchum Perr isp, i Choux. — Dans le C. Perrieri récolté au pic
d’Ivohibé, entre i, 5 oo et 2,000 mètres d’altitude (n°- 32 io), les tiges
aphylles sont dressées et ont 1 mètre de hauteur, comme dans les individus
avec lesquels nous avons décrit cette espèce en 1 9 1 4 (1) , alors qu’un autre
C. Perrieri trouvé dans les rocailles de la chaîne du Vohibory, entre 1,000
et i, 3 oo mètres d’altitude, serait, d’après M. Humbert, une liane aphylle
(n° 3 o 6 o). D’autre part, la corolle paraît être de couleur variable, puisqu’elle
est blanc jaunâtre dans le premier de ces individus et verte dans le second,
alors que, par ailleurs, M. Perrier de la Bathie l’avait signalée auparavant
comme vert rougeâtre.
Cynanchum sübcoriaceüm Schltr. — Dans les échantillons récoltés par
M. Humbert et qui proviennent de la forêt à l’est d’ïvohibé , vers 1,000 mètres
d’altitude (n 9 3 1 59), les fleurs sont de dimensions un peu plus considérables
que dans les spécimens précédemment décrits , puisque les pétales peuvent
(1) P. Choux, Études biologiques sur les Asclépiadacées de Madagascar [Ann,
du Musée col. de Marseille, 191 4 , p. io 5 ).
— 310 —
avoir 6 million. 5 de longueur (au lieu de 4 millim. 5 à 4 millim. 7) et la
couronne 0 millim. 5 de hauteur (au lieu de 2 millim. à 2 millim. af.
De plus, la gibbosité dorsale des anthères est très fortement accusée et fait
nettement saillie sur la circonférence extérieure du gynostège. Enfin , la
corolle serait y comme dans l’espèce précédente, de couleur variable , puisque
MM. Yiguier et Humbert la disent blanche dans la forêt d’Analamazaotra
(1912, n° 952), M. Perrier de la Bathie rouge-brunâtre dans le massif
d’Andringitra (1922, n° 14890) et M. Humbert verte.
Decanema Bojerianüm Dcne. — Liane aphylïe charnue , à fleurs verdâtres,
jaune verdâtre pâle ou jaune soufre. — Les différents individus d e Decanema
Bojerianüm récoltés par M. Humbert accusent une fois de plus le polymor-
physme floral de cette espèce. La couronne y présente en effet d’intéressantes
variations , soit au point de vue de la hauteur totale, soit au point de me de la
hauteur de la partie soudée. Tantôt, comme sur des individus récoltés sur
les coteaux calcaires des environs de Tuléar (n° 2 536 ), la couronne a
6 millim. 5 de hauteur, et est soudée sur 3 millim. 5 , c’est-à-dire sur un
peu plus de la moitié, et tantôt, comme sur des exemplaires provenant des
coteaux et plateaux calcaires de la vallée de l’Onilahy (n° 26o4),la hauteur
est réduite à 4 millimètres ou 4 millim. 5 , les lobes oppositipétales (qui
sont les plus allongés) ayant 2 millimètres ou 2 millim. 5 . Il en est encore
sensiblement de même dans les échantillons récoltés dans les lieux sablon-
neux et les dunes des environs de Majunga (n° 2 364 ), où la couronne de
4 millimètres a des lobes oppositipétales de 1 millim. 5 seulement. La
réduction la plus grande s’observe dans des spécimens provenant également
des environs de Majunga (n° 4072), où la couronne n’a que 2 millim. 5
à 3 millimètres de hauteur et dans lesquels la hauteur de la partie soudée
est comprise entre la moitié et les deux tiers de la hauteur totale. Ce que
l’on peut d’ailleurs remarquer, c’est que, dans tous ces spécimens, la partie
soudée de là couronne est au moins aussi haute que la partie libre et, dans
certains cas même, plus haute, ce qui, d’après nos observations antérieures,
ne paraît pas le cas le plus général. Enfin rappelons que dans des spécimens
de Decanema Bojerianüm , récoltés par M. Perrier de la Bathie en juillet 1921
dans Pile Europa, nous avons déjà signalé une réduction aussi grande de
la couronne (1) .
Pentatropis madagascariensis Dcne. — Plante halophile. Fleurs rouge
sombre. — Environs de Tuléar, delta du Fiherenana (n° 2452 ).
Sarcostemma viminale B. Br. — Liane aphylle à fleurs blanches (coteaux
et plateaux calcaires de la vallée de l’Onilahy, aux environs de Tongobory ;
n° 2679) ou jaune très pâle (environs de Tuléar, delta du Fiherenana;
P. Chocx, Nouvelles études biologiques sur les Asclépiadacées de Madagascar
[Ann. du Musée col. de Marseille, 1923, 2 e fasc. , p. 29).
— 311 —
n° 2433 bis). — Les fleurs de ces spécimens présentent dans leurs
verticilles internes des modifications analogues à celles que nous avons déjà
plusieurs fois signalées.
Secamonées.
Menabea venenata Bâillon. — Fleurs jaune soufre tachées de brun. —
Grès et sables siliceux (rochers humides) des plateaux et vallées de i’Isalo,
entre 4 oo et 1,000 mètres d’altitude (n° 2812).
Secamone deflexa Jum. et Perr. — Liane à latex blanc et à fleurs jaunes.
— Lieux sablonneux et dunes des environs de Majunga (n 0il 4 oig et 4 037).
Vallée de la Betsiboka à Marovoay (n° 2.355). Grès et sables siliceux des
plateaux et vallées de l’Isalo, aux environs de Fanjabira, entre 3 oo et
600 mètres d’altitude (n° 2779). Ces divers spécimens présentent , au point
de vue de la villosité des feuilles, des dimensions du périanthe et de la pilosité
du calice, des variations identiques à celles que nous avons relatées antérieu-
rement. Ces variations peuvent même s’observer chez des individus récoltés
dans la même région (n os 4 oig et 4037). En outre, au point de vue géo-
graphique, le S. deflexa, qui est très commun dans le Boina et i’Ambongo
(Nord-Ouest) , et que l’on retrouve également dans la région du Sambirano ,
existe aussi dans la partie méridionale de la région occidentale (Isalo), où il
n’avait jamais été signalé. Son aire de dispersion est donc assez étendue.
Secamone discolor K. Sch. et Vtke. — Forêt à l’est d’Ivohibé, vers
1 ,000 mètres d’altitude (n° 3 i 4 o). — Ces spécimens diffèrent de tous ceux
que nous avons précédemment examinés en ce que le stigmate ne dépasse
pas les appendices staminaux. D’autre part, si le S. discolor était connu
jusqu’à présent dans la région du Sambirano et dans la région occidentale,
on ne l’a, croyons-nous, jamais signalé dans la région centrale, à laquelle
appartient la forêt d’Ivohibé.
Secamone minütifolia Choux. — Arbuste de 1 à 2 mètres , à fleurs d’abord
blanches, puis jaune orange. Les fruits — jamais décrits — sont de petits
follicules, étroits, effilés à leur extrémité libre, à paroi jaunâtre et finement
striée (du moins à sec), et qui ont 2 centim. 8 à 3 centim. 8 de longueur
sur une largeur maxima de 3 millimètres. — Grès et rochers siliceux des
plateaux et vallées de l’isalo : gorges de la Sakamarekely et de la Sambali-
nieto, entre 5 oo et 1,000 mètres d’altitude (n° 2833 ) (1) .
Secamone paciiystigma Jum. et Perr. — Liane à fleurs jaunes. — Envi-
rons de Tuléar; vallée du Fiberenana (n° 2 58 9). — Nous avons déjà
W Le S. minütifolia a été décrit par nous dans un travail sur Le genre Secamone
à Madagascar, qui est actuellement à l’impression dans le Bull, de V Acad. malg. ,
à Tananarive.
— 312 —
signalé antérieurement (1) que cette plante avait une aire de dispersion
assez étendue, puisqu’on la rencontre à la fois dans la région occidentale
(y compris l’Extrême Nord ) , la région du Sambirano et la région orientale.
Mais elle ne paraît jamais avoir été rencontrée dans la région méridionale,
où M. Humbert vient de la récolter. Nous pouvons même ajouter aujour-
d’hui quelle existe, en dehors de Madagascar, à l’ile Aldabra et à l’île de
i' Assomption , puisque le Secamone Ffyeri, décrit par Hemsley en 1916, et
provenant de ces deux îles, n’est autre que le S. packystigma Jum. et Perr.
(décrit en 1908), ainsi que nous avons pu nous en rendre compte en exa-
minant les spécimens types do ce S. Fryeri, que Sir Hill a bien voulu nous
communiquer (2) .
Secamone tenuifolia Dcne. — Fleurs blanches . devenant jaune orange.
— Grès et sables siliceux des plateaux et vallées de l’Isaio, entre âoo et
1,000 mètres d’altitude (n° 2898). Dans ces spécimens les feuilles sont
nettement plus larges que dans le type de Decaisne, ou les échantillons que
nous avons décrits récemment (3) . Elles peuvent en effet avoir jusqu’à
6 millimètres de largeur (au lieu de 2 millim. 5 ,), et la plante a ainsi un
peu l’aspect du Secamone anguslifolia Dcne. Mais les fleurs sont bien diffé-
rentes dans les deux espèces.
Secamonopsis madagascariensis Jum. — Liane à fleurs jaunâtres. —
Lieux sablonneux et dunes de Morondava (n° Plateaux et vallées de
l’Isalo (n° 2776). Grès et sables siliceux des plateaux et vallées de l’Isalo
(^2929).
Ceropégiées. ’
Leptadenia madagascariensis Dcne. — Liane grêle, à latex blanc, à
fleurs blanchâtres. — Coteaux et plateaux calcaires de la vallée de l’Oni-
lahy, vers l’embouchure (n° 2619).
lUars déniées.
Tylophora sylvatica Dcne. — Liane à fleurs rouge vineux. — Forêts de
la haute vallée de la Rienana (bassin du Matitana), entre 1 ,000 et 1 , âoo mètres
d’altitude (n° 3565 ).
Marsdenia vohiborensis nov. sp.
Scandens. Ramis junioribus ferrugineo-pilosis. Foliis tenuibus, breviter
peliolatis ( petiolo 6 mm. - 1 s mm. longo), omtis-ellipticis , basi acutis vel
W P. Choux , Sur quelques Asclépiadacées-Secamonées malgaches de l’Herbier
du Muséum d’Histoire naturelle de Paris (Bull, du Mus., igai, n° 5 , p. 399).
Hemsueï, Flora of Seychelles and Aldabra (Journ. of Botany , april 1916,
supplem. II, p. 23). — Flora of Aldabra (B. of mise. inf. , Kew, 1919» p. ia 5 ).
W P. Gnoux, Le genre Secamone à Madagascar,
— 313 —
leviter rotundatis, apice distincte acuminatis, 6 cm. 1-10 cm. longis , 2 cm. 6 -
à cm. 6 latis , parce pubescentibus , nervis secundariis obliquis, arcuatis, distan-
tibus. Cymis umbelliformibus , extraaxillaribus , breviter pedunculatis (5 mm.),
plurifloris ( 10 ), pubescentibus; bracteis foliaceis , magnis (usque ad i 3 mm.
longis et 6 mm. latis). Calyce magno, sepalis foliaceis imbricatis glandulosis
extus inlusque pilosis, 6 mm. — 8 mm. longis , 2 mm. 5 — 4 mm. 5 latis.
Corolla aestivalione contorta , lobis dextrorsum obtegentibus et leviter circumvo-
lutis , luteosulfurea perpallida, campanulata, 22 -22 mm. longa, extus
pubescente; tubo 4 mm. 3 — 4 mm. 5 longo, apice leviter constncto et quinque
arculis nectareis omato , intus pubescente; lobis imbricatis, inaequaliter ovatis ,
arcuatis, apice obtusis, 3 mm. -3 mm. 5 latis. Gynostegio 7 mm. alto,
4 mm. - 4 mm. 5 lato. Coronae squamis dorso staminarum ( versus medium)
adnatis, 3 mm. altis, basi 1 mm. 7-2 mm. latis, cucullatis, cum antheris
coalitis, apice angustioribus ( 0 mm. 8-0 mm. g) ligulatis liberis obtusis quam
antherarum appendices brevioribus. Appendicibus triangulis acutis 0 mm. 7 -
2 mm. altis. Polliniis erectis elliplicis-oblongis , 0 mm. 5 g 5 - 0 mm. 61 fi
altis, 0 mm. 262 - 0 mm. 297 latis, translatorïbus brevibus transversis,
retinaculo 0 mm. 7 00 - 0 mm. 8 j 5 alto. Stigmate 5 mm. alto, elongalo-
conico, apice bijido, staminavalde superante. Carpellis pubescentibus.
Sur les feuilles, qui sont vert foncé sur l<ji face supérieure et vert plus
clair ou vert brunâtre sur la face inférieure , les nervures secondaires , plus
apparentes sur la seconde que sur la première, sont peu nombreuses, k ou
5 de chaque côté seulement. La corolle est pubescente extérieurement, mais
sur les lobes les poils ne se trouvent que sur la partie droite , recouvrante
dans le bouton, alors que la partie gauche, recouverte, en est presque
dépourvue. Intérieurement on trouve seulement quelques poils dans le
tube, dans la portion correspondant au milieu de chaque lobe. D’autre
part, à l’intérieur également, immédiatement au-dessus de l’étranglement
et au-dessous des sinus interlobaires, se trouvent cinq bourrelets nectari-
fères. Le tube gynostégial est assez allongé et les appendices coronaires ne
prennent naissance sur lui qu’à 1 millim. 5 de hauteur environ. Ces appen-
dices sont soudés aux anthères dans leur moitié inférieure, et libres dans
leur moitié supérieure, qui reste néanmoins appliquée sur le dos des
anthères. Les membranes staminales dépassent les appendices coronaires de
0 millim. 3 à o millim. 6. Le stigmate comprend un pédicelle d’un milli-
mètre environ, que surmonte une portion conique de 2 millim. 3 à 2 mil-
lim. 5 de hauteur, terminée elle-même par une pointe de 1 millim. 7 à
1 millim. 5 bifide au sommet. Ce stigmate dépasse la couronne d’environ
3 millimètres et les membranes staminales de 2 millim. 5 à 2 millim. 7.
Restes de forêts , dans la chaîne du Yohiborv, entre 1 ,000 et 1 , 3 oo mètres
d’altitude (n° 3087).
Par l’ensemble de ses caractères, et notamment par ses inflorescences
«
— 314 —
accompagnées de grandes bractées foliacées, ainsi que par ses fleurs assez
grandes, le Marsdenia vohiborensis nous apparaît bien comme une espèce
nouvelle, assez facilement reconnaissable.
En résumé , parmi les vingt-quatre espèces d’Asclépiadacées recueillies par
M. Humbert, deux (le Cynanchum Humberti et le Marsdenia vohiborensis )
nous ont paru nouvelles. D’autre part, si, parmi les espèces déjà connues,
certaines, comme le Pentopetia androsaemifolia Dcne., le Microstephanus
cernuus N. E. Br., le Decanema Bojerianum Dcne., le Sarcostemma viminale
R. Br, et le Leptadenia madagascariensis Dcne., ont été maintes fois signa-
lées et ont une aire de dispersion assez étendue, par contre M. Humbert
a pu retrouver un certain nombre de types récemment décrits et de distri-
bution géographique jusqu’à présent assez limitée. C’est le cas notamment
du Pentopetia mollis Jum. et Perr. du Boina, du Cynanchum appendiculatum
Choux du massif d’ Andringitra , du Cynanchum Perrieri de la région cen-
trale et du Secamone minutifolia Choux. Enfin nous avons trouvé, et cela
d’ailleurs presque toujours chez les mêmes espèces, de nouveaux exemples de
ce polymorphisme , sur lequel nous avons , maintes fois déjà , attiré l’attention,
et d’autre part il nous a été possible d’apporter de nouvelles précisions sur la
répartition géographique de quelques espèces de Secamone.
315
Remarques additionnelles sur la flore fossile des grès de Nubie,
PAR P.-H. FrITEL.
Dans un précédent mémoire (1) , j’ai donné ia description des plantes
fossiles récoltées dans les grès de Nubie des environs d’Assouan, pendant
son séjour en Egypte, par M. J. Barthoux.
L’examen de quelquds échantillons remis ultérieurement au Service de
Paléobotanique du Muséum national d’histoire naturelle me permet d’ajouter
les remarques suivantes :
PTÉRIDOSPERMÉES.
Le genre Weichselia est à nouveau représenté par quelques fragments
de rachis présentant très nettement les caractères assignés par Zeiller
à ces organes fossiles, mais les pinnules font toujours défaut, ce qui
laisse supposer que les débris se rapportant à ce genre ont subi un assez
long transport dans l’eau.
Je signalerai parmi ces derniers un fragment de tige de 1 ,5 centimètre
de diamètre conservée sur une longueur de 7,8 centimètres. Cette tige est
décortiquée et sa surface présente les cotes longitudinales d’épaisseur
variable , correspondant , comme l’a montré Zeiller, aux faisceaux libero-
ligneux.
D’autres fragments de rachis sur lesquels la surface externe est con-
servée montrent les cicatrices laissées par les pennes à leurs points d’inser-
tion et disposées en deux séries longitudinales, comme il a été dit dans le
mémoire prééité.
GYMNOSPERMES.
Cycadées.
Les restes de Cycadées sont communs dans les" grès ferrugineux des
environs d’Assouan. Ce sont, le plus souvent, des moules internes de l’étui
médullaire des tiges. Ces débris sont décrits sous le nom générique de
Cycadeomyelon.
(') J. Barthoux et P.-H. Fritel, La flore crétacée des grès de Nubie ( Mém .
Instit. d’Egypte, t. VII, mém. a, 192^).
Muséum xxxii.
2 1
316 —
On rencontre, en outre, quelques empreintes pouvant être considérées
comme segments de frondes cycadéennes , elles sont plus ou moins frag-
mentaires mais on y reconnaît assez bien les nervures longitudinales,
serrées et parallèles , qui ornent la surface de ces segments. Certains car-
polithes présentent également quelques analogies avec des fruits de ce
groupe.
Les moules des étuis médullaires des tiges qui se rencontrent dans les
grès d’Assouan peuvent être comparés, comme je l’ai déjà dit par
ailleurs, aux restes de même nature signalés par de Saporta dans le Juras-
sique ou désignés par cet auteur sous le nom de Cyçadeomyelon.
On peut également en rapporter quelques-uns aux fragments recueillis
en assez grande abondance dans les couches wealdiennes de Tilgate et en
particulier avec les moulages internes d’étui médullaire décrits tout
d’abord par Stokes et Wabb (1) , sous le nom de Clathraria anomala, et réunis
depuis au genre Bucklandia, par Seward (2) .
Bucklandia sp.
( Cylindropodium de Saporta.)
Fragment de tige de 1 1 5 millimètres de longueur dont le plus grand
diamètre mesure 3 o millimètres et le plus petit 20 millimètres. La couche
corticale fait défaut et la partie extérieure de l’échantillon est constituée
par le cylindre sous-cortical, lui-même en partie endommagé par la fossili-
sation. L’étui médullaire, qui mesure 10 à 12 millimètres de diamètre, est
rempli par une substance ferrugineuse brune pulvérulente.
Autour de cette moelle disparue s’étend une zone ligneuse composée de
lamelles fibreuses rayonnantes disposées en 2-3 anneaux concentriques de
3 à 4 millimètres d’épaisseur chacun. — La zone parenchymateuse semble
faire défaut ou du moins constitue la surface externe fortement corrodée
de l’échantillon , sur lequel ne subsiste aucune portion de la couche corti-
cale, comme il a été dit plus haut. De ce fait il est impossible de se faire
une idée de la forme et de la disposition des cicatrices laissées par les
rachis des anciennes frondes à leurs points d’insertion sur la tige.
Par ses dimensions et par son aspect ce fragment de tige semble se
rapprocher des fossiles de même nature décrits par de Saporta (3) sous le
nom de Cylindropodium, abstraction faite de la couche corticale qui existe
parfois sur ces derniers. (*)
(*) Stokes et Wabb, Description of Some Fossil vegetable of the Tilgate Forest
in Sussex (Tram, geolog. Soc., [ a° ] , t. I, p. 4a 1 , pl. 46 , fig. 8 ); 18
Seward, Catal. mesozaie plants in Departement of Geology in British Muséum
Natural history). Waaldien Flora, LUI, p. 1 a 3.
W De Saporta, Paléont. franç., Végét. juras». , t. II, p. 265.
317 —
Un des échantillons recueillis par J. Barthoux peut être rapproché du
fragment de tronc cycadéen figuré par Seward ( loc . cit., p. 171 , pl. XII,
fig. 4) qui le regarde comme ressemblant étroitement aux tiges rapportées
au Dracoena Bemstedti de Kônig , lequel a été reconnu depuis comme tronc
cycadéen.
D’autres enfin sont absolument comparables aux empreintes signalées
par Ward sous le nom de Feismantelia, comme je l’ai déjà fait remarquer
[loc. cit., p. 78 ).
Quelques-unes des tiges rapportées à ce genre devaient atteindre d’assez
fortes dimensions , les fragments recueillis par M. J. Barthoux à Assouan
ne représentant tous que des portions extrêmement réduites de ces sortes de
moulages.
Fragments de frondes.
Otozamites sp.
Je signalerai plusieurs fragments de fronde qui me paraissent voisins de
ceux représentés par Seward sous le nom d 'Otozamites Klipsteni (loc. cit.,
part. II, pl. VU, fig. 5). i
Cette espèce est assez variable comme l’on peut s’en rendre compte par
l’examen des figures de Seward. Les pinnules sont tantôt courtes et larges,
tantôt étroites et allongées, leurs dimensions pouvant varier de üo à
90 millimètres pour la longueur et de i5 à 3o millimètres pour la,,
largeur.
Un autre segment de fronde, détaché du rachis que j’avais d’abord
rapporté au Phragmiles groenlandica Heer, peut être comparé, après un
examen plus attentif, aux segments de fronde du Zamites Buchianus, tel
que celui représenté par Seward (loc. cit., pl. III, fig. 4), cependant l’em-
preinte du grès de Nubie est proportionnellement plus large que ce der-
nier. La base de l’organe est légèrement tronquée par le moule en creux
d’un fruit (?) qui appartiendrait vraisemblablement, lui aussi, à une
Cycadée. Une troisième empreinte rappelle de très près la penne de
Zamites figurée par Seward, sans nom spécifique (loc. cit., pl. VI,
fig. 1 ).
Il est curieux de constater que ces segments de pennes sont toujours
détachés du rachis , du moins dans les matériaux rapportés par M. J. Bar-
thoux.
Garpolithes.
Plusieurs moules en creux ou moules internes de Carpolithes ont été
recueillis, ils ressemblent à ceux décrits par Stokes et Webber sous le
nom de Carpolithes Mantelli ; d’autres sont voisins du fruit représenté par
Seward (loc. cit., pl. Il, p. io5, fig. 7 ). Ils ont les dimensions et à peu
I
— 318 —
près la forme d'un gland de chêne de taille moyenne et rappellent les fruits
des Cycadttes lesquels sont comparables à ceux des Gycas actuels. Certaines
espèces de Macrozamia présentent également des ovules ressemblant de
très près à ces fossiles du grès d’Assouan.
PHANÉROGAMES DICOTYLÉDONES.
Les Dicotylédones observées dans le grès de Nubie sont peu nom-
breuses et peuvent se grouper dans quatre types foliaires de la façon sui-
vante : ■
Feuille peltée, arrondie, à pétiole central et à nervures principales
rayonnantes A.
Feuille non peltée :
à nervures secondaires pennées B.
à limbe lancéolé a.
à limbe obovale ou ovale lancéolé. . \b.
triplinerve à la base C.
en éventail à la base D.
Au groupe A correspondent les feuilles du Nelumbium Schweinfurthi ,
Frit., dont j’ai, à nouveau, reconnu la présence. Il est représenté :
i° Par une feuille détruite sur son pourtour mais dont la partie
centrale laisse parfaitement voir l’emplacement du pétiole dont le dia-
mètre est d’environ 10 millimètres. De ce point rayonnent 17-18 ner-
vures principales qui se perdent dans la gangue à peu de distance,
le reste du limbe ayant été détruit au moment de la fossilisation. Le
diamètre de cette feuille ne devait guère dépasser une largeur de 20 centi-
mètres ;
2° Par un fragment de pétiole ou de pédoncule floral;
8° Par un akène beaucoup plus petit que ceux do N. speciosum Willd.
actuel.
Dans le groupe b du tableau précédent viennent prendre place deux
empreintes que je rapporte au
Diospyros primoeva Heer.
(Phyllites crétacés du Nebraska, p. 19, pl. I, fig. 2-3).
La plus grande de ces feuilles, repliée sur elle-même mesurerait, dépliée,
environ 8 centimètres de longueur, pétiole non compris, sur k centimètres
de largeur maxima. Son contour est ovale , atténué en coin à la base ,
presque arrondi au sommet; bords entiers, nervation peu accentuée; la
médiane émet 7-8 paires de nervures secondaires subopposées, parallèles;
camptodromes; les nervures tertiaires bien visibles sur certaines parties
forment des aréoles polygonales dont l’épaisseur relative du relief est un
des caractères de cette espèce.
— 319 —
l’ar l’ensemble de ses caractères cette feuille est très voisine de celles du
D. rotundifolia de Lesquereux, elle est également comparable au D. am-
boyensis Berry, ces deux dernières espèces ne devant être que des variantes
du D. 'primœva Heer.
L’autre feuille, organe jeune, est plus petite et plus obovale que la pré-
cédente, elle ne mesure que 45 millimètres de haut sur 2 3 millimètres de
large; son sommet est corrugué accidentellement et sa base est plus longue-
ment atténuée sur le pétiole, néanmoins il n’est pas douteux qu’elle appar-
tienne à la même espèce, laquelle est très répandue dans tout le Crétacé
de l’Amérique du Nord, du Groenland et de la Saxe où elle accompagne
les Magnolias cités dans mon mémoire. Dans la flore actuelle c’est le D. vir-
giniana L. de l’Amérique boréale qui semble être le plus voisin de l’espèce
fossile envisagée ici.
Làdrus sp.
Je signalerai enfin une empreinte correspondant à une feuille légère-
ment mutilée au sommet et qui, complète, atteindrait 75 millimètres de
hauteur avec une largeur maxima de 3o millimètres. Sa forme est lancéo-
lée , ses bords sont simples et faiblement ondulés , ses nervures secon-
daires, au nombre de 8-10 paires, sont assez régulièrement opposées et
réunies entre elles par comptodromie ; elles sont reliées à la médiane par
des nervures tertiaires faiblement sinueuses et émises presque à angle
droit. Par ses caractères cette empreinte rappelle de très près certaines
feuilles du Laurus nobilis L. actuel et dénote l’existence d’un type très
voisin de notre Laurier noble à l’époque crétacée.
L'état de conservation de tous ces fossiles laisse supposer que les restes
végétaux , avant d’être enfouis dans le sédiment qui constitue les lentilles de
grès ferrugineux d’Assouan ont du subir un transport d’une durée plus ou
moins prolongée au sein des eaux. Cette hypothèse semble confirmée par
les constatations suivantes :
i° la présence de nombreuses feuilles repliées sur elles-mêmes, en divers
sens, malgré leur consistance apparemment coriace; 2 0 l’état de désagré-
gation des fruits en pomme d’arrosoir des Nelumbos, dont on ne retrouve
que des akènes isolés et dispersés; 3° l’état fragmentaire des débris de
frondes de Cycadées dont les segments sont désarticulés et séparés du
rachis; enfin la présence de nombreux fragments de troncs cycadéens
réduits aux seuls moulages de l’étui médullaire (Cycadeomyelon) vidé de son
contenu et remplacé par le sédiment.
En terminant il y a lieu d’insister sur l’importance rélative du rôle joué
par les Cycadées dans la constitution de cette florule, importance qui
m’avait échappée lors du premier examen de ces matériaux dans lesquels ,
par contre, les Conifères font absolument défaut.
SOMMAIRE.
Actes administratijs : Pages.
Dépôt du fascicule n° k du Bulletin de 1996 2 5 1
Mission obtenue par M. J. Delacour 95i
Décès de MM. Ch. Richard et Fr. Wacquet 25 i
Dons d’ouvrages par MM. M. Caullery, A. Lacroix, E.-L. Bouvier, P. Lesne,
Ed. Lamy, M. André, etc 25 a
Communications :
P. Biers. Bory de Saint-Vincent, Chef directeur de l’Expédition scien-
tifique de Morée 2 5/4
L. Taverne. A propos de l’orientation différente de la nageoire caudale
chez les Cétacés et les Poissons 260
J. Berlioz. Contributions à l’Ornithologie de l’Afrique du Nord 260
P. Chabanaud. Description d’un Poisson nouveau d’Indochine, appartenant
à la famille des Sciænidæ 266
G. Bblloc. Note préliminaire sur un Poisson nouveau du genre Centro-
pholis [ Fig.] 271
M me M. Phisalix et Marcenac. La soi-disant immunité naturelle du Chien
sloughi aux venins de Scorpion et de Vipère, ainsi qu’au virus
rabique 275
Marcenac. Arachnides, Myriapodes et Serpents de la région du Tadla
. (Maroc) 278
L. Berland. Les Sphegidæ (Hyménoptères) du Muséum national de Paris
( 3 e note ) 282
D r F. Santschi. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918) :
Fourmis 286
A. Labitte. Notes sur Polistes gallica , . 29A
G. Ranson. Sur quelques Méduses des côtes de la Manche ( Suite et Fin )
[Figs.] 296
P. Dangey. Contribution à la Flore de Madagascar 3 o 3
M 1U A. Camus. Note sur l 'Atropis bijlora (Steudel) Saint-Yves et A. Camus. 3 o 6
P. Choux. Les Asclepiadacées récoltées à Madagascar par M. Humbert en
192A 3 oy
P. H. Fritel. Remarques additionnelles sur la flore fossile des grès de
Nubie. 3 1 5
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
Article premier.
L’Association dite Société des Amis du Muséum national d’Histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d’enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux scientifiques et
l’enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
Article 3.
L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d’administration.
Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au
moins 20 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de i 5 o francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
5 oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la
Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (1) .
(1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association ,
boulevard Saint-Germain, n° tao, à Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
M DCCCCXXVI
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BULLETIN
■X Dû
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
TOME TRENTE-DEUXIÈME
1926
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
MDC.CCCXXVI
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1926. — N° 6.
234' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
25 NOVEMBRE 1926.
PRÉSIDENCE DE MM. L. MANGIN,
DIRECTEUR DU MUSEUM,
ET L. ROULE,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Président dépose sur le bureau le 5 ® fascicule du Bulletin
pour l’année 1926, contenant les communications faites dans la
réunion du 2 A juin 1926.
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. E. Bourdelle, Professeur à l’École Nationale Vétérinaire
d’Alfort, a été nommé Professeur de la Chaire de Mammalogie et
d’Ornilhologie (Décret du 2 juillet 1926).
M. P. Allorge a été nommé Assistant à la Chaire de Crypto-
gamie (Arrêté du 2 A juin 1926).
M m ® Dindault a été délégue'e dans les fonctions de Préparateur
à la Chaire de Physiologie générale (Arrêté du 2 A juin 1926).
Muséum. — xxxn.
22
— 322 —
M. Chélat, Garçon de laboratoire, a été nommé Ouvrier taxi-
dermiste (Arrêté du 17 novembre 1926).
M. Moineau a été nommé Garçon de laboratoire titulaire (Arrêté
du 2 5 octobre 1926).
M. Cerighelli, Préparateur, est mis à la disposition de M. le Mi-
nistre des Colonies, pour une période d’un an, à compter du i er dé-
cembre 1926, comme Chef du Service des Épiphyties à l’Institut
de Recherches agronomiques de l’Indo-Chine.
Ont obtenu des missions gratuites :
M. Barbou, pour le Hunan [Géologie et Minéralogie] (Mission
donnée pendant les vacances);
M. Constantin Dumont, pour l’Algérie et la Tunisie [Recherches
entomologiques et études biologiques] (Id.);
M. A. Rossion, pour le Sud Algérien et le Hoggar [Zoologie]
(Assemblée des Professeurs du 18 novembre 1926);
M. E. Picard, Administrateur des Colonies : mission permanento
pour l’Afrique Equatoriale Française, placée sous le haut patronage
de M. Antonetti, Gouverneur général de l’A. E. F, ( Id ,),
M. le Professeur L. Roule, pour l’Espagne (Id.),
A été nommé Associé du Muséum, sur la proposition de M, le Di*
recteur L. Mangin (Assemblée des Professeurs du 1 8 novembre 1926);
M. Jean Delacour : remarquable collectionneur, dont la compé-*
tence dans l’étude des Oiseaux est bien connue. Il a réinstallé à
Clères dans une propriété acquise depuis la guerre une très belle
collection d’Oiseaux destinée à remplacer celle qui avait été dér
truite pendant les hostilités. Il a accompli plusieurs voyages, Fuit
au Venezuela, les autres en Ïndo-Chine où il vient de repartir,
Missionnaire du Muséum, il nous a rapporté et donné d’importantes
collections : notamment à la Ménagerie depuis le 26 août 1920,
188 animaux vivants, surtout des Oiseaux, pour la plupart assez
rares, ainsi que des Mammifères : Ours des cocotiers (2), Ours
du Thibet (A), Paradoxures ( 3 ), Cerls pseudaxis (A), etc. En outre,
toutes les récoltes qu’il a faites au Venezuela et en Indo-Chine
viennent enrichir de spécimens rares ou nouveaux nps collections
d’Oiseaux, et, pendant les périodes où il séjourne en France, il
vient travailler au Laboratoire de Mammalogie et déterminer les
espèces qu’il a rapportées de ses voyages.
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 18 novembre 1926) :
Sur la proposition de M. le Professeur L. Roule :
M. Joseph d’Ange, Directeur du Parc Zoologiqne du Jardin d’essai
à Alger : créateur de ce Parc qu’il dirige depuis de très longues
années, il a fait déjà de nombreux dons à la Ménagerie du Muséum.
De plus, il rend les plus grands services aux personnes chargées de
Missions scientifiques dans l’Afrique du Nord : c’est ainsi qu’il a
hospitalisé et soigné tous les animaux recueillis par M. le D r Arnault
au cours de ses trois missions successives de 192Û, 1925 et 1926,
et il n’a voulu accepter la moindre rétribution ni même le rembour-
sement de ses frais. Il est, d’autre part, Membre et Lauréat de la
Société d’Acclimatation depuis de très nombreuses années.
Sur la proposition de M. le Professeur P. Lemoine (Id.) :
M. R. Charpiat, Professeur de cours complémentaire aux Ecoles
de la Ville de Paris, Docteur de l’Université de Dijon : travaille
depuis de longues années au Laboratoire de Géologie; en dehors
de ses recherches personnelles sur les Cérithes, il assume le ser-
vice des doubles et des échanges : il a effectué des fouilles, à cet
effet, dans divers gisements fossilifères et il va partir pour une
mission privée en Amérique dans une région intéressante.
M. le Président a le regret d’annoncer la mort de 'deux Corres-
pondants du Muséum ;
i° M. Léon Diguet, décédé le 3 1 août 1 926. Le jour des obsèques
M. le Professeur E.-L. Bouvier, Assesseur du Directeur, a exprimé
les regrets provoqués au Muséum par la disparition de cet excellent
Voyageur Naturaliste et on trouvera plus loin une Notice nécrolo-
gique par M. le Professeur D. Bois ;
2 0 M. H. Donckter de Donceel, Donateur de collections.
M. le Président annonce que la Société des Amis du Muséum a
été reconnue d’utilité publique par décret du 28 juillet 1926.
— 324
M. le Professeur R. Anthony présente le tome I er de la 6 e série
des Nouvelles Archives du Muséum national d’histoire naturelle qui
contient :
Edmond Perrier (1844-1921), par R. Anthony.
L’Eucrite de Béréba (Haute -Volta) et les météorites feldspalhiques en
général, par A. Lacroix.
Notice sur la Vie et les Travaux de Léon Maquenne, par E. Demoüssy.
Tentatives d’acclimatation de l’Argouane («Pleurotes Eryngiiv ) sur les
«Eryngium-n et d’autres Ombellifères au nord de la Loire, par J. Cos-
TANTIN.
Les Origines de la Collection des Vélins du Muséum et ses premiers
Peintres, par Léon Bultingatse.
Recherches sur les fosses nasales de V Oryctérope , par Fernande
Coupin.
M. le Professeur L. Joubin communique la circulaire suivante :
X e Congrès International de Zoologie à Budapest, 192 7.
(Avis préliminaire.)
Le IX" Congrès International de Zoologie , tenu à Monaco en mars 1913,
a décidé que sa dixième session aurait lieu à Budapest en 1916, sous la
présidence du Professeur Horvâth soussigné. Les événements de la guerre
ayant rendu impossible de respecter ce terme fixé pour 1916, on a du
remettre à une autre date la convocation du X e Congrès. La situation
internationale actuelle paraît nous permettre d’organiser ce Congrès
en 1927.
C’est pourquoi j’ai l’honneur, avec le consentement du Comité perma-
nent des Congrès internationaux de Zoologie , d’annoncer que le X e Congrès
International de Zoologie se réunira du à au g septembre îgaj h Budapest,
et que tous les zoologistes et amis de la zoologie sont invités cordialement
à prendre part à ce Congrès.
Le programme détaillé du Congrès sera publié et distribué dans le cou-
rant de cette année.
Budapest, Musée national hongrois, le 4 septembre 1926.
Dr. G. Horvath,
Président du X e Congrès International
de Zoologie.
325 —
DONS D’OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecomte présente les ouvrages suivants :
i° Flore générale de l’Indo-Chine, publiée sous la direction de
H. Lecomte : tome V, fascicule 5 : Euphorbiacées (Suite), par
F. Gagnepain et L. Beille.
2° Les Bois de V Indo-Chine , par H. Lecomte, un volume de texte
et un atlas [Publication de l’Agence Economique de l’Indo-Chine].
Paris, 1926.
M. le Professeur D. Bois olfre les tirés à part suivants :
i° Robert Roland-Gosselin et les collections botaniques de la k Colline
de la Paix n [Extrait de la Revue d’ histoire naturelle appliquée, 1926],
2 ° Une précieuse collection fruitière ( Les Poiriers des Chartreux )
[Extrait du Bulletin du Muséum national d’histoire naturelle , 1926].
3 ° Le « Styrax officinale n L. ou Alïboufier (/d.).
M. le Professeur R. Anthony présente les mémoires suivants :
i° Catalogue raisonné et descriptif des collections d’Ostéologie du
Service d’ Anatomie Comparée du Muséum d’Hisloire Naturelle : Mammi-
fères, fascicule IV : Primates, sous-fascicule I : Tarsiidœ, par
R. Anthony et H.-V. Vallois.
2° Contribution à V étude du développement du cerveau de l’Ours brun
( «Ursus arclos-n L.), par R. Anthony et J. Botez [Extrait du Journal
of Anatomy, vol. LX, part IV, Cambridge, 1926].
3 ° De la variation des cornes dans certaines races de Moutons et
remarques comparatives sur l’Antilope furcijere et l’Antilope tétracère,
par H. Neuville [Extrait des Annales des Sciences naturelles, Zoologie,
10 e série, tome IX, 1926].
4 ° Note préliminaire sur le cerveau d’un fœtus de Semnopithèque aux
a/d de la gestation, par Fernande Coupin [Extrait du Compte rendu
de la âg e session de l’ Association française pour l’avancement des Sciences :
Grenoble, 1925].
— 326 —
M. le D r J. Pellegrin offre le travail suivant :
Contribution à l’étude de la B’ aune ichthyologique du Niger et de la
Guinée française, d’après les envois de M. Jean Thomas [Extrait du
Bulletin du Comité d’ Etudes historiques et scientifiques de l'Afrique Occi-
dentale française, numéro de janvier-mars 1926 |.
M. L. Berland présente l’ouvrage suivant :
Les Arachnides de France, par Eugène Simon : tome VI, 2 e partie,
œuvre posthume publiée par L. Berland et L. Fage, Paris, 1926.
M. Ed. Lamy offre le tiré à part suivant :
Sur une coquille énigmatique [Extrait du Journal de Conchyliologie ,
vol.LXX, 1926].
M. L. Petit aîné offre un volume qu’il vient de publier :
Dix années de Chasses d’un jeune Naturaliste au Congo. Evreux,
1926.
M. P. Vignon présente et offre pour le Laboratoire d’Entomologie
une peinture, exécute'e par lui, représentant des Pterochrozae.
La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants :
Boubier (Maurice) : L’évolution de l’ornithologie. Paris , Fe'lix Alcan,
i92 5 ,in- 8 °.
Jean (Pierre) : Théorie de la vie. La psychologie organique. Paris,
Félix Alcan, 1925, in-8°, fïg.
Loeb (Jacques) : Les bases physico-chimiques de la régénération, tra-
duit de l’anglais par H. Mouton. Paris, Gauthier-Villars, 1926,
in-8°, fig.
Nomenclature des journaux et revues en langue française paraissant
dans le monde entier. Paris, L’Argus de la presse, 1926-1927, in-8°.
Skottsberg (Cari) : The natural history of Juan Fernandez and
Easter Island. Uppsala , in-8°.
Wolfe Howe (M. A. de) : La vie et la correspondance de Barrell
Wendel, traduit par A. Brulé. Paris, Payot, 1926, in-8°, 43 i p.,
prt.
— 327 —
Villacorta (C. J. Antonio) : Monografia del departamento de Gua-
temala. Guatemala, 1926, in-8°, 378 p., ill., pl. , carte.
Daudin (Henri) : De Linné à Lamarck. Méthodes de la classification
et idée de série en botanique et en zoologie (1740-1790). Paris, Félix
Alcan, s. d., in-8°, 11-2 64 p.
Daudin (Henri) : Cuvier et Lamarck. Les classes zoologiques et l’idée
de série animale (1790-1880). Paris, Félix Alcan, 1926, 2 vol.,
in- 8°.
Suskin (P.) : List and distribution of Birds of the Russian Allai and
nearest parts of N. W. Mongolia, with a description of new or imper-
fectly knownforms. Leningrad, 1925, in-8°, 79 p.
Beauseigneur (M.-J.-F.) : Contribution à l’étude de la flore mycolo-
gique des Landes ( Basidiomycètes et Ascomycètes). Saint-Sever-sur-
Adour, imp. J. Glize, 1926, in-8°, 244 p.
Pruvot-Fol (M me A.) : Le bulbe buccal et la symétrie des Mollusques.
La Radula. Paris, H. Le Soudier, 1 926 , in-8°, p. 2 0 9-343 , fig. , pl.
Charnot (Abel) : I. Contribution à l’étude du sang de IA Hélix po-
matiav L. II. Les Phytostérmes. Les Feldspaths des roches. Lyon, imp.
Bosc et Roci, 1925, in-8°, i 44 p.
Delaunay (D r Paui) : Pierre Belon naturaliste, 2 e fascicule. Le Mans,
1926, in-8°.
Delaunay (D r Paul) : Ambroise Paré naturaliste. Laval, 1926,
in-8°.
Hamet (Raymond) : Sur quelques Sedum asiatiques de l’herbier de
Goteberg (Extrait de Meddel. fran Gotebergs botaniska trâd-
gard, I, 1925-1926).
Sur le genre « Macrosepalumn (Extrait de Annali di botanica,
XVI, 2).
Le Séneçon en thérapeutique gynécologique. Paris, 1926,
In-8°.
#
Sur les formations cribro-vasculaires médullaires de deux Crassu-
lacées (C. R. Ac. desSc., 11 mai 1925).
Sur un type de fer mations cribro-vasculaires médullaires nouveau
pour la famille des Crassulacées (C. R. Ac. des Sc., 28 déc.
1926).
— 328 —
Montandon (D r George) : Craniologie paléosibérienne. Paris, 1926,
in-8° (Extrait de L'Anthropologie).
Poster (Carlos E.) : Los Estudios malacolàgicos en Chile ( Apuntes
hislôricos y bibliogrâficos. S. 1 . n. n. (1926), in-8°, p. 26-89.
Prodan (Juliu) : Flora nisipurilor din România sub raportul fixârii
si ameliorârii conspeclul sistematic ad, speciilor. Bucure^t , 1925, in-8°,
93 p., pl.
Fedorow (B.) : Zur Anatomie des Nervensystems von Peripatus.
Iena, 1926. in-8°, p. 278-810.
Gaussen (H.) : Végétation de la moitié orientale des Pyrénées. Sol ,
climat, végétation. Paris, 1926, in-8°, 55 g p. , fig., pl. , cartes.
COMMUNICATIONS.
Les deux SCHLUMBERGER et leur collection de Lépidoptères,
par M. E.-L. Bouyiër.
Il y a un mois à peine, le 3 o octobre 1926, s’éteignait en son château
de Bonnefontaine , près Sarrebourg, le patriote alsacien Ernest Scblum-
berger qui, en 1993, donna gracieusement au Muséum, c’est-à-dire à son
pays, la précieuse collection de Lépidoptères formée par son père Jean
Schlumberger et enrichie par lui-même. 1
Cette collection est un des joyaux du Muséum ; pour en apprécier la
valeur, il faut savoir qu’elle fut constituée avec amour, que rien ne fut
négligé pour la rendre superbe, et quelle représente en fait l’œuvre de
deux vies extraordinairement actives, qui surent concilier leur entraîne-
ment au labeur du jour avec le culte passionné des sciences de la nature.
Le fondateur de la collection , Jean Schlumberger, naquit en 1 8 1 9 ; il
fit ses études en Suisse et à Paris , et après un séjour fructueux dans les
hautes écoles commerciales, entra dans les usines de son père où il donna
bien vite la mesure de son activité. Après les événements de 1870, la ges-
tion de ses intérêts le retint en Alsace où il avait épousé Clarisse Dollfus,
de Mulhouse; soit au conseil général du Haut-Rhin, soit au Parlement des
pays annexés, il intervenait dans tous les problèmes que soulevaient alors
les intérêts de la région.
Mais cela ne suffît jamais à remplir son existence. Il aimait la nature et,
dès sa jeunesse, manifesta un penchant pour les études qui la font con-
naître ; il devint dans la suite un fervent de ces études et se fit une règle
de leur consacrer la seconde part de sa vie. Nous le voyons d’abord colla-
borer aux travaux de Kirschieger et de la Société d’Histoire naturelle de
Colmar; puis, comme tous les naturalistes de naissance, parcourir le pays
pour y recueillir des plantes et en faire un herbier ; enfin , étendre ses
recherches et ses récoltes aux Insectes, surtout aux Coléoptères et aux
Papillons. A la suite d’un accident qui le troubla au fond de l’âme, ces
derniers accaparèrent finalement sa faveur; habile à communiquer son
ardeur, il avait fait de ses fils des disciples et des compagnons de recherches;
l’un deux, passionné pour les Papillons, tomba dans l’eau durant une
chasse entomologique où il accompagnait son père sur les bords du Rhin ;
ce fut le début d’une grave maladie qui bouleversa profondément la famille
— 330 —
et le motif sentimental qui décida Jean Schlumberger à faire des Papillons
ses Insectes préférés.
Désormais , il consacra tous ses loisirs et une partie de sa fortune à étu-
dier les Lépidoptères et à réunir une savante collection de ces Insectes.
Mais le groupe est vaste et les moyens d’un homme ne sont pas sans
limites ; au lieu de disperser son effort sur la faune mondiale tout entière,
il se borne aux espèces paléarctiques et ne néglige rien pour les rassem-
bler toutes, depuis les plus petites et les plus modestes jusqu’aux plus
grandes et aux plus brillantes. Ses chasses ne lui suffisent plus, il s’adresse
aux collectionneurs les plus riches, aux marchands les plus réputés, aux
spécialistes les plus célèbres, et les matériaux de s’accumuler dans sa
demeure. Il lui faut aménager des locaux pour les recevoir, des meubles
commodes pour les loger, des aides pour en assurer la préparation et la
mise en place. C’est chez lui, à Guebwiller, que s’effectuait le travail essen-
tiel; mais il avait des correspondants au dehors et, parmi eux, un chas-
seur-éleveur des plus habiles, Gustave Leonhardt, de Bâle, qui lui assura
ses services pendant une vingtaine d’années. J’ai appris par un de ses
petits-fds qu’il avait envoyé Leonhardt en Espagne pour capturer, à ses
premiers stades, le beau Saturnide à queue, Graëllsia Isabellae, décou-
vert aux environs de Madrid, vers i85o. Les recherches étaient restées
vaines et l’on commençait à désespérer, lorsqu’un soir, au cours du repas
familial, arriva une dépêche de Leonhardt: «-Ai trouvé crottes de che-
nille. . . n. Ce fut un agréable émoi ; deux jours plus tard la chenille était
capturée.
Jean Schlumberger connaissait à merveille les Papillons et avait réuni
de rares ouvrages pour faire de ces insectes une étude approfondie ; pour-
tant, il ne fut jamais un lépidoptériste descripteur et' n’établit point, par
conséquent, de types spécifiques. Mais sa collection renferme de nombreux
cotypes ou des exemplaires de la série originale qui lui donnent un grand
intérêt. Ce qui la rend plus précieuse encore, ce qui en fait une sorte de
joyau, c’est l’abondance et le superbe état des individus (plus de 4o,ooo)
qui la composent, le soin qu’d eut d’y réunir maintes espèces déjà très
rares et aujourd’hui disparues, c’est surtout son extraordinaire richesse
en hybrides: elle n’en compte pas moins de 112 pour les Sphingides
et de 55 pour les Saturnides. Il avait une prédilection pour ces formes
ambiguës qui tiennent à la fois de deux espèces. Connu pour son habi-
leté dans la production et la recherche des hybrides, Leonhardt lui en
procura un grand nombre; par ailleurs, beaucoup lui parvinrent de
savants plus autorisés encore: de G. Lippe, de Bâle, qui avait dans ce
domaine une renommée mondiale, et du célèbre Standfuss, de Zurich,
qui publiait alors ses remarquables travaux. Petite au début et formée du
noyau alsacien-lorrain qui provenait surtout des chasses de Jean Schlum-
berger et de ses fds , la collection gagnait chaque jour en étendue , pour
— 331 —
atteindre ies confins orientaux de la région paléarctique , le Caucase , le Tur-
kestan , la Mongolie , l’Amour, l’extrême Sibérie. La faune de ces régions
lointaines est en général pauvrement représentée dans les collections
publiques ; elle est à peu près complète dans la collection Schlumberger,
et cette collection, par là même, était plus désirable que toute autre pour
combler les lacunes de notre Muséum.
On ne réalise pas une œuvre de cette envergure sans de lourdes dépenses,
sans une grande ténacité et un patient travail ; tous ses soins et tous ses
loisirs, Jean Schlumberger les consacra complètement à l'œuvre qu’il avait
entreprise, jusqu’au jour où la fatigue et la maladie vinrent le condamner
au repos et le conduire à la mort cpii se produisit en 1910. Il y eut là
une période où, malgré les aides qu’il avait autour de lui, l’infatigable
lépidoptériste dut laisser sa collection en souffrance.
Mais alors lui vint un concours qui n’était pas fait pour le surprendre;
ses fils né lavaient-ils point , jadis , accompagné dans ses chasses et secondé
dans son travail scientifique? L’un d’eux, Ernest Schlumberger, se fit un
devoir et un plaisir de poursuivre l’œuvre interrompue. Il possédait pour
cela tous les dons : un vif amour de la nature qui fit le bonheur de son
existence, et la passion des recherches entomologiques qu’il tenait de son
père. La forêt le séduisait et le séduisit toujours ; il fut un brillant élève
de l’école de Nancy, exerça les fonctions de sous-inspecteur et d’inspecteur
des Eaux et Forêts durant lesquelles il se distingua par ses travaux sur le
reboisement des Basses-Alpes, puis, en 1878, revint en Alsace pour y
gérer les propriétés agricoles et forestières de la famille. Alors, il devint
plus étroitement le collaborateur scientifique de son père et bientôt en fut
le continuateur. La collection fut reprise, remaniée et classée suivant les
méthodes nouvelles, enrichie de spécimens nouveaux. Quelles jouissances
il éprouva dans ce travail, ses fils et sa dévouée compagne pourraient seuls
le dire ! Chaque exemplaire lui rappelait un évènement passé, la collection
évoquait en lui les courses et les recherches de la jeunesse. A l’œuvre de
classement, il apportait une telle ardeur qu’il s’était fait le prisonnier,
volontaire des locaux de la collection ; il s’y tenait, m’écrit un de ses fils,
de quatre heures du matin jusqu’à la nuit tombante, oubliant ses repas et
son lit ; douce et souriante, M" e Schlumberger dut souvent lui rappeler
qu’on l’attendait à table ou l’obliger à sortir afin de se reprendre et de res-
pirer un peu l’air du dehors. Pour achever l’œuvre de son père le fores-
tier se faisait ermite.
Survint la terrible guerre ; les collections étaient à Guebviller, au lieu '
même où elles furent constituées, dans le local établi pour elles. Alors,
durant les longues années de la tourmente, ce fut une angoisse de chaque
jour à cause du danger menaçant. Sous le feu des canons, les richesses
scientifiques amoureusement réunies risquaient d’être à jamais détruites;
plusieurs obus éclatèrent à moins de dix mètres du local et mirent le feu à
— 332 —
un bâtiment contigu. Transportée en Allemagne, la collection eût été
sauve, mais Ernest Schlumberger ne voulait pas qu’elle franchît le Rhin.
Par bonheur, elle resta parfaitement intacte, mais nul ne pouvait plus
s’en occuper tant étaient lourdes les charges et les préoccupations issues
de la guerre. Ernest Schlumberger s’établit définitivement dans son châ-
teau de Bonnefontaine, au centre d’une vaste propriété forestière qu’il
administrait depuis des années et à laquelle, désormais, il se consacra
presque exclusivement ; il redevint le pur forestier qu’il fut dans sa jeu-
nesse, continuellement en course et ami de tous les arbres ; il les connais-
sait tous et jamais ne permit qu’aucun d’eux fût coupé sans sa marque
d’abatage. Il a transformé ce domaine en une merveilleuse forêt.
C’est là qu’il voulut bien m’accueillir en 1923, à l’époque où il avait
décidé d’offrir au Muséum l’herbier familial (1) et la collection de Lépidop-
tères; c’est là qu’il s’est endormi sans souffrances à l’âge de ans. C’était
un robuste vieillard, grand et sec, au regard ouvert, à la parole franche,
alerte comme un jeune homme. C’était surtout un bon Français : sorti des
affres de la guerre et heureux de se retrouver dans les bras de la mère-
patrie, il a voulu enrichir le pays natal des trésors scientifiques dont lui
et les siens pouvaient à bon droit s’enorgueillir. Il le fit en plein accord
avec sa compagne et ses enfants ; par cette donation généreuse la famille
tout entière a voulu manifester sa gratitude et son attachement à la plus
grande France.
Au nouveau laboratoire d’entomologie du Muséum , le nom de Schlum-
berger brille en lettres d’or sur la plaque de marbre consacrée aux bienfai-
teurs de l’établissement; dans le même laboratoire, une vaste salle est
totalement remplie par la collection qui rappellera désormais aux travail-
leurs la mémoire des deux Schlumberger et la patriotique générosité de
leur famille.
Cet herbier se trouve actuellement à la Faculté des Sciences de Stras-
bourg, où le Muséum l’a déposé et où il peut rendre, plus qu 1 ailleurs, d’impor-
tants services.
<
333 —
LÉON DIGUET,
Explorateur-naturaliste , Correspondant du Muséum,
par M. D. Bois.
Le 3 i août 1926, s’est éteint à Paris Léon Diguet, un familier du
Muséum , dont il avait enrichi les collections à la suite de plusieurs mis-
sions qui lui furent confiées par notre Etablissement et par le Ministère de
l’Instruction publique. Après avoir suivi les cours de Frémy, dans sa jeu-
nesse, il fréquenta jusqu’à sa mort nos laboratoires, et y travailla, connu
et estimé de tout le personnel.
Né au Havre, le 25 juillet 1 859, il étudia d’abord la Chimie industrielle,
et c’est comme chimiste qu’il entreprit un premier voyage au Mexique, de
1889 à 1892, pour examiner les mines du Boléo. Mais ses goûts l'atti-
raient vers l’histoire naturelle et les explorations scientifiques.
Déjà, de son premier voyage au Mexique, il avait rapporté pour le
Muséum d’importantes et si intéressantes collections zoologiques, bota-
niques et ethnographiques, accompagnées de nombreuses et remarquables
photographies documentaires , qu’elles furent l’objet d’une exposition spé-
ciale dans notre Etablissement en 1899.
Ayant ainsi montré ce que l’on pouvait attendre de lui, il fut chargé de
six missions successives dont il s’acquitta brillamment, au profit du
Muséum et du Musée ethnographique du Trocadéro, de 1 89 3 à 1913.
Pendant la première (1898-1896), il explora la Basse-Californie. De
1896 à 1898, un deuxième voyage lui lit visiter l'Etat de Jalisco et le ter-
ritoire de Tépic (Mexique). Une troisième exploration le conduisit, de
1899 à 1900, dans les Etats de San Luis Potosi, Jalisco, Colima et au
Golfe de Californie. Les Etats de Puebla , d’Oaxaca , l’isthme de Tehuan-
tepec, le sud de la Basse-Californie et les îles avoisinantes reçurent sa visite
pendant une quatrième mission. Ceux du Michoacan (le volcan du Nevado),
de Toluca et les montagnes voisines ftfrent parcourus par lui lors de son
cinquième voyage et, enfin, il se rendit à nouveau, pendant sa sixième
expédition (1911-1918) dans l’Etat de Jalisco et la Basse-Californie.
11 fit, de plus, deux autres voyages en Amérique : l’un en Orégon, pour
l’examen de placers d’or auprès de Beker City (1895); l’autre pour l’étude
de terrains propres à l’agriculture dans la vallée de ï’Altor (1909).
Les abondantes collections qu’il rapporta entraînèrent la publication par
divers auteurs et par lui-même d’un nombre important d’articles (descrip-
tions de nombreuses espèces nouvelles, indications précieuses sur la distri-
bution géographique d’espèces déjà connues, études faites en cours de
— 334 —
route), dans les revues scientifiques, parmi lesquelles le Journal de la
Société des Américanistes de Paris, le Bulletin de la Société nationale d’ accli-
matation, l'Anthropologie, le Journal de Botanique.
Dans le Bulletin du Muséum, on peut signaler :
En 1895 , tome I :
Étude sur un nouveau type de Léporidé ( Lepus Edwardsi ), Rémy
Saint-Loup, p. 4 . — Sur une collection de Crustacés décapodes recueillis
en Basse-Californie, E.-L. Bouvier, p. 6. — Sur deux Loranthacées delà
Basse-Californie, Ph. van Tieghem, p. 3 o. — Sur des ossements humains
recueillis par M. Diguet, J. Deniker, p. 33 . — Sur des Mollusques de la
Basse-Californie, A.-T. de Rochebrune, p. 36 etp. 289. — Sur des Hymé-
noptères du genre Polistes de la Basse-Californie, Ch. Brongniart, p. 37.
— Examen du miel produit par une Poliste de Basse-Californie, G. Ber-
trand, p. 38 . — Sur quelques minéraux des mines du Boléo, A. Lacroix,
p. 3 q. — Sur quelques roches éruptives de la Basse-Californie, E. Ritter,
p. A 3 . — Arachnides recueillis en Basse-Californie, E. Simon, p. io 5 . —
Crustacés phyllopodes, J. Richard, p. 107. — Sur quelques plantes remar-
quables de la Basse-Californie . J. Poisson, p. 112. — Les Cactées de la
Basse-Californie, Weber, p. 3 16.
Diguet exposa les grandes lignes de son voyage, la même année,
p. 28.
Un Poisson apode du Golfe de Californie, le Tœnioconger Digueli Pelle—
grin, rapporté de cette première mission, a été l’objet d’une note de
J. Pellegrin, en 1928, p. A98.
Nous trouvons encore , dans ce même recueil :
Relation sommaire d’un voyage au versant occidental du Mexique,
L. Diguet, 1898, p, 345 .
Deux Cactacées nouvelles, les Echinocactus Digueli et Pcninsulœ,
D r Weber, 1908, p. 98,
On peut encore citer :
Une analyse chimique du ch il té (utilisé comme le rrchicle» et prove-
nant du Jatropha tepiquensis, décrit comme espèce nouvelle dans la Revue
générale de botanique, 1906), donnée par Gabriel Bertrand, dans le
Bulletin du Muséum, 1899, p. 1 36 .
Plusieurs descriptions d’espèces nouvelles de la famille des Cactacées et
du genre Agave, envoyées par lui aux serres du Muséum et à Robert
Roland-Gosselin , qui les cultiva dans sa propriété de Nice et les étudia sur
le vif, Bulletin du Muséum, 1905, p. 5 o 5 . R, Roland-Gosselin possédait
aussi une remarquable collection de Tillandsia de même provenance.
Diguet présenta à l’Académie des Sciences, en 1899, une étude sur la
formation de la perle daps la Méléagrine ( Comptes rendus de l’Académie des
Sciences, 1899).
— 335 —
Il fit paraître, en diverses revues, des notes intéressantes d’Archéologie
et d’Ethnographie , de Zoologie, de Botanique.
Il achevait un important ouvrage sur les Cactacées utiles du Mexique,
quand la mort l’a surpris. Souhaitons que ce travail, fruit d’observations et
d’études poursuivies pendant de nombreuses années, soit publié.
Il faisait partie des Sociétés : de Géographie, des Américanistes de Paris,
de Chimie industrielle, de Distillerie et de Sucrerie, nationale d’Acclimata-
tion, dont il était vice-président de la section de Colonisation.
Il avait été nommé correspondant du Muséum et de la Société philo-
matique.
En 1905, il fut lauréat de la Société de Géographie (Prix Ducros-
Aubert) et, en 1907, il le fut de l’Institut (Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres ).
Il avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1906.
M. le Directeur étant absent de Paris au moment des obsèques de Léon
Diguet, c’est M. Bouvier, son Assesseur, qui adressa un dernier adieu au
défunt, dont il rappela les mérites.
Que Madame et Mademoiselle Diguet, la mère et la sœur de notre ami,
trouvent encore ici l’expression de nos plus vives condoléances et l’assu-
rance des regrets qu'il laisse parmi nous.
— 336 —
Note préliminaire sur le pancréas d’on sténo rostratus ( Desm .),
par M. H. Neuville.
L’étude approfondie du pancréas, difficile en elle-même, l’est rendue
plus encore par la rapidité avec laquelle la structure de cet organe est
altérée après la mort. Il est exceptionnel de pouvoir la faire sur des ani-
maux dont la dissection est longue ou présente des difficultés spéciales;
aussi ne peut-on s’étonner de la rareté des documents relatifs au pancréas
des Cétacés et de leur caractère superficiel.
Les observations que je vais relater ont été faites sur des fragments du
pancréas d’un Sténo, fixés au moment où l’animal venait d’expirer. Leur
examen histologique a pu s’effectuer avec des garanties satisfaisantes
quant à l’état de conservation, et la parfaite lisibilité des coupes permet
de considérer comme valables les renseignements quelles fournissent. De
ces renseignements , je résumerai ici ^essentiel.
Le pancréas du Sténo est, dans l’ensemble de sa forme, semblable à
celui du Delphinus delphis. Comme chez les autres Cétacés (autant que je
le sache quant à ceux-ci), il est très ramassé, très compact. Cette compacité
n’intéresse pas seulement la morphologie externe de l’organe; elle se
retrouve dans sa structure. Les tubuli sont serrés les uns contre les autres
et les lobules ne sont séparés que par de très minces cloisons conjonctives.
Les îlots de Langerhans ne sont ni particulièrement rares, ni particulière-
ment nombreux. Ici comme ailleurs, on ne peut être renseigné à leur
sujet, aussi bien quant au nombre relatif que quant aux dimensions,
qu’en multipliant les coupes, tant au centre qu’à la périphérie de l’organe.
Sur certaines, il est possible de n’en pas trouver, sur d’autres, ils sont au
contraire abondants.
Je vais brièvement passer en revue les points ainsi énumérés, en insis-
tant sur les détails fournis par les îlots.
La paroi de l’organe est formée par la séreuse péritonéale et sa sous-
séreuse. Son épaisseur varie de 5o à too p. Elle est surtout formée de
faisceaux conjonctifs, mêlés de quelques fibres lisses et de fibres élastiques.
Cet ensemble est réparti en deux couches , fort nettes sur certaines coupes ,
mais parfois indécises, dont l’une, interne, est de beaucoup la plus épaisse.
Les éléments de chacune de ces deux couches sont orientés dans une direc-
tion sensiblement perpendiculaire à celle des éléments de l’autre couche.
La forme de l’organe rend difficile l’attribution d’un caractère circulaire ou
— 337 —
longitudinal aux deux directions ainsi constituées; cependant, de l’examen
de certaines parties, il me semble permis de conclure que la couche interne
est circulaire et la couche externe longitudinale , ce qui rappelle les dispo-
sitions de certaines parois vasculaires. Des fibres élastiques courent dans
cette paroi; la plupart ont une longueur de a 5 à 60 fx, avec une épaisseur
dont le maximum m’a paru d’environ 1 fx 5 ; leur nombre parait équiva-
lent à ce qu’il est dans les régions péritonéales voisines. Cette paroi n’adhère
que très faiblement au parenchyme, aussi ces deux parties se séparent-elles
facilement l’une de l’autre.
Au moins à la périphérie, ce sont des prolongements directs de la couche
interne des parois ainsi constituées qui divisent l’organe en lobules. Ceux-ci
ne présentent aucune régularité, et il paraît impossible de leur attribuer
aucun aspect défini , cunéiforme ou autre. L’épaisseur des travées qui les
séparent est très variable. Là où se trouvent par exemple des paquets vas-
culaires, elle peut dépasser notablement celle de la paroi de l’organe; je
les ai vues atteindre ainsi 25o fx; mais, en général, elles sont très minces
et varient de 6 à 1 5 fx. Ces travées sont à peu près exclusivement con-
jonctives. Comme celle de la paroi, leur adhérence est très faible; aussi
l’organe peut-il se dissocier facilement malgré sa compacité.
Comme fait assez particulier, je signalerai que la paroi et les travées
sont dépourvues de ces accumulations de graisse si fréquemment obser-
vées dans les mêmes parties du pancréas d’autres Mammifères, où, contri-
buant à séparer plus largement les lobules, elles les rendent plus nets,
même à l’œil nu. Parmi les animaux de laboratoire, c’est ce que l’on
observe , par exemple , sur le cobaye. Mais c’est l’Éléphant qui m’a offert
le plus d’extension proportionnelle de cette graisse pancréatique, qui,
noyant et dissociant plus ou moins complètement le pancréas , lui retire
cette compacité sur laquelle j’insiste en ce qui concerne les Cétacés. Je
signale à dessein cette opposition entre le cas de l’Eléphant et celui des
Cétacés, et reviendrai sur l’intérêt qu’elle me semble présenter.
Les tubuli sont eux-mêmes très étroitement accolés les uns aux autres ;
mais la laxité du peu de conjonctif qui les sépare reste très grande, et, sur
les coupes , ils se dissocient facilement. Leur taille est si variable qu’elle
peut difficilement fournir une moyenne; la forme de leurs sections est
également variable; cependant il est permis de voir que ces tubuli sont
généralement arrondis ou ovales , et rendus souvent un peu polyédriques
par pression réciproque. Dans les territoires pancréatiques en activité,
aussi facilement discernables ici qu’ailleurs, les formes sont plus pleines,
et, par conséquent, plus atteintes par ce dernier facteur.
Dans les territoires au repos , où les mensurations sont plus faciles , je
puis dire, sous toutes les réserves motivées par la variabilité, que les sec-
tions de ces tubuli présentent un diamètre, ou un grand axe, oscillant
surtout entre 2 5 et 3o fx et dépassant un peu, exceptionnellement, 5o fx,
Muséum. — xxxii.
23
— 338 —
cette dernière dimension étant peut-être attribuable à une obliquité de la
coupe.
Les cellules glandulaires me paraissent, typiquement, cunéiformes.
Dans les tubuli à l’état de repos , elles sont fréquemment cubiques ; leurs
dimensions sont le plus souvent d’environ i 4 [i x 8 p, et leur noyau
mesure généralement de 3 à 5 pt.
Ce sont surtont les îlots de Langerhans qui ont retenu mon attention.
Il a été présenté, de ces îlots en général, tellement d’interprétations, et l’on
fonde sans relâche tellement de théories h leur sujet, que leur examen, sur
une espèce rare et dans de bonnes conditions de fixation , m’a paru mériter
d’être approfondie.
D’une coupe à l’autre, leur nombre, leur forme, leurs dimensions, sont
extrêmement variables. J’en ai vu de 22 5 (x. x 170 pt, d’autres ne mesu-
raient que 25 fit; ce sont là, sur mes coupes, les dimensions extrêmes. De
leur forme , il est permis de dire qu’elle varie à l’infini depuis celle d’un
cube irrégulier jusqu’à celle d’une sorte de sablier ou d’un croissant, en
passant par des aspects sphériques, ovales plus ou moins allongés, piri-
formes, etc . J’ai compté leur nombre sur des préparations variées , en ne
considérant de celles-ci que des parties bien homogènes , ne présentant ni
paquets vasculaires, ni zones conjonctives, ni lacunes quelconques pouvant
fausser la numération. Dans le champ du microscope, et les conditions
étant telles que ce champ soit un cercle ayant o millim. 6 de diamètre ,
j’ai compté, sur cent numérations, soixante-treize cas où cette étendue ne
présentait aucun îlot, vingt-trois où, elle en présentait un, trois où elle en
présentait deux, et un où elle en présentait trois. Il me semblerait impos-
sible d’en attribuer un nombre plus considérable à la périphérie qu’au
centre, ou inversement, leur répartition dans le parenchyme glandulaire
ne me paraît correspondre à aucune particularité topographique; ils ne se
répartissent pas le long des vaisseaux , où , sur des animaux de laboratoire ,
il a été dit qu’ils s’échèlonneraient en chapelets. Si le mode d’issue d’un
capillaire donne, sur certains îlots, l’apparence d’un hile, celui-ci ne me
semble que secondairement apparu ; je reviendrai sur ce détail.
Des rapports étroits entre les tubuli et les îlots ont été signalés depuis
longtemps. Dès 1886, Lewaschew a vu, dans le pancréas du Chien, la
structure des tubuli passer graduellement à celle des îlots , et il admet que
ceux-ci peuvent reformer du tissu secréteur. Laguesse , qui a consacré au
pancréas de nombreuses publications , a développé cette dernière manière
de voir; il admet que le tissu glandulaire peut se transformer en tissu insu-
laire, et qu’inversement celui-ci peut revenir à l’état de celui-là. D’après
cet auteur, l’îlot, formé par une évolution spéciale du tissu glandulaire,
peut rompre toute attache avec celui-ci ; mais ce stade d’indépendance ne
serait que temporaire et pourrait même manquer, et si la plupart des
îlots * représentent une série de formes de transition entre l’état acineux
— 339 —
(ou glandulaire) et l’état endocrineux (ou insulaire). . . d’autres repré-
sentent une série inverse entre l’îlot et l’acinus». Il y aurait ainsi, entre
ces deux états, «des formes d’évolution, ou d’aller» et des «formes de
retour», dont l’ensemble réaliserait un «cycle évolutif» fermé. Enfin, pour
Retterer et Lelièvre, «les îlots sont des culs-de-sac glandulaires dont les
cellules, à l’origine épithéliale, sont en voie de transformation conjonctivo-
vasculaire; leur cytoplasme finit par se résorber et leurs noyaux deviennent
des hématies».
L’étude des îlots du pancréas du Sténo met facilement en évidence leur
formation aux dépens des tubuli. J’ai fixé, sur des microphotographies que
j’espère pouvoir publier ultérieurement, des termes variés de ce passage.
Au point de vue des réactions colorées , celui-ci se traduit par une perte
graduelle de la basophilie et une extension inverse de l’acidophilie; de telle
sorte que sur des coupes traitées par l’hématoxyline et l’éosine , le passage
graduel de la couleur bleu-noir à une teinte rosée renseigne à première
vue , aux faibles grossissements , sur l’état d’avancement de l’évolution de
l’îlot.
De celle-ci, des stades différents peuvent souvent s’observer sur une
même préparation, surtout si elle est de quelque étendue. Mais, sur la
pièce dont il s’agit, un même îlot présente presque toujours des états diffé-
rents de la transformation du tissu tubulaire en tissu insulaire; et sur la
coupe d’un même tube, les cellules elles-mêmes peuvent présenter des états
graduels faisant saisir les stades initiaux du processus. En même temps que
les cellules glandulaires d’un même tube perdent leur basophilie , elles se
fusionnent en un ou plusieurs syncytiums. L’on peut voir ainsi, sur cer-
taines préparations du pancréas du Sténo, des tubes coupés transversale-
ment, dont une partie est composée de cellules glandulaires encore bien
reconnaissables, tandis que le reste est formé de cellules plus ou moins
fusionnées et d’une acidophilie caractéristique. A un stade plus avancé , des
tubes voisins se fondent les uns avec les autres et le syncytium prend ainsi une
extension croissante. De même qu’il se dessine , dans le pancréas , des terri-
toires d’activité glandulaire et des territoires de repos, pouvant s’étendre
d’un lobule à un voisin sans que tout un lobule se présente fatalement au
même état d’activité ou de repos , il se forme des sortes de territoires insu-
laires, beaucoup plus petits que les territoires d’activité, et dont l’extension
obéit à des lois inconnues.
Je n’ai vu que rarement, sur le sujet dont il s’agit, des îlots dont le
tissu soit vraiment homogène , c’est-à-dire dont tous les éléments se pré-
sentent à peu près au même état évolutif; sauf à ce qui me paraît être le
stade tout à fait ultime de l’évolution, je vois le processus s’étendre de
proche en proche, gagnant toujours du centre vers la périphérie; de telle
sorte que je n’ai jamais vu un tube rester intact, ou même à peu près, au
milieu du syncytium insulaire, L’évolution de celui-ci est fort intéressante
a3 ,
— 340 —
à suivre. Ayant employé , dans les lignes précédentes , l’expression de tissu
insulaire, je dois me hâter de la corriger en disant que ce tissu est caracté-
risé par les modifications incessantes qu’il subit. Le syncytium se vacuo-
lise. Les noyaux qu’il contient évoluent différemment; les uns subissent
une caryolyse et disparaissent; les autres subissent des transformations qui,
sur les préparations colorées à rhématoxyline-éosine , les font passer insen-
siblement du violet à un gris d’abord assez franc , puis teinté de rose , et
leur font prendre finalement, la seule teinte de l’éosine. En même temps,
une fonte graduelle du cytoplasma libère de plus en plus ces noyaux, qui
finissent par présenter tous les caractères d’hématies fibres, avec des dimen-
sions de 5 (jl à 5 pi 5, en général. C’est bien là l’évolution décrite par
Ed. Retterer et Lelièvre sur le Cobaye, et le fait qu’elle se retrouve sur un
Cétacé lui donne une portée étendue.
J’y insiste donc : sur une même coupe d’un même îlot, il est possible
de suivre les termes de passage entre les noyaux des cellules glandulaires
et les hématies les plus caractérisées remplissant les capillaires initiaux.
J’en arrive ainsi à ces capillaires, dont le mode de formation n’est pas le
moins intéressant des détails que m’a montré le pancréas du Sténo.
Il arrive, mais rarement, m’a-t-il semblé, que des capillaires préexi-
stants se trouvent entre des tubuli subissant la transformation en îlots; ils
subsistent alors avec leurs caractères et sont englobés plus ou moins com-
plètement par le tissu insulaire. De ceux-là, je ne m’occuperai pas. Dans
tous les îlots dont l’évolution générale est un peu avancée, il est facile de
voir des groupes de noyaux devenus éosinophiles — nous pouvons dire
maintenant des groupes d’hématies — autour desquelles la fonte proto-
plasmique a laissé un vide; ce vide est d’abord une simple lacune, irrégu-
lière; mais là où se trouvent plusieurs hématies, il est le plus souvent
arrondi; une pression exercée sur les parties voisines par le plasma qu’en-
gendre la fonte cytoplasmique semble refouler ces parties, et le faire de
façon à creuser dans l’ilot des cavités cylindriques plus ou moins bosselées,
terminées en doigt de gant, qui sont les origines des capillaires. C’est je
crois ce processus qui explique la richesse vasculaire toujours considérée
comme contribuant à caractériser les îlots de Langerhans , et en raison des
caractères de laquelle Kuhne et Lea (1876) crurent pouvoir décrire dans
ces îlots des glomérules rappelant ceux du rein. Autour de ces capillaires
initiaux se constituent des parois de structure très simple. Limitant leur
lumière", on voit fréquemment, sur mes coupes, des éléments allongés,
fortement teintés par l’hématoxyline, et ressemblant, à première vue , à
des noyaux de fibres lisses; il semble que ce soit simplement là le fait de
la pression exercée par le contenu du capillaire sur les éléments qui le
bordent, cette pression aplatissant les noyaux au point de leur faire
prendre l’aspect mince et allongé qu’ils présentent sur les coupes. Là où je
les observe, ces éléments ont une épaisseur d”environ 1 p à 1 f* 5 et une
longueur d’environ i5 fi. Enfin je retrouve par places de tels capillaires au
sein de petites plages de tissu conjonctif, isolées au milieu du tissu glan-
dulaire, et qui représentent peut être d’anciens îlots.
Tels sont, en raccourci, les principaux faits que m’a présenté l’examen
du pancréas du Sténo rostralus. 11 m’a été permis de les confronter avec
ceux que mon maître et ami Ed. Retterer a obtenus par l’observation et
l’expérimentation sur des animaux de laboratoire. Les préparations faites
par M. Retterer avec le pancréas de Cobayes soumis à l’inanition montrent
des îlots très grands et surtout très nombreux, offrant des exemples ainsi
multipliés de leurs stades évolutifs. Dans son ensemble , le processus est le
même chez le Sténo que chez ces Cobayes : modification et fusionnement
de cellules glandulaires, vacuolisation du cytoplasma, substitution de l’aci-
dophilie à la basophilie, transformation de noyaux en hématies libres,
extra-vasculaires, dont la réunion au sein du plasma engendré par la fonte
cytoplasmique forme des capillaires initiaux, terminés en cæcums, et finis-
sant, sous l’effet de leur extension, par contracter des rapports avec les
capillaires préexistants.
*- U 2 —
Note sur un squelette monté de Miî.tax¥thkrium Cuvieri de Cbiustol
[(HaLITHERIUM FOSSILE Gf.RVAIS),] , t
PAR M. J. CoTTRKAU.
Au cours de l’année 1921 j’étais informé qu’un squelette de Sirénien
avait été découvert dans le falum miocène de Doué-la-Fontaine (Maine-et-
Loire). Je me rendis surplace, mais les ossements avaient déjà été extraits
en nombreux fragments. A ma demande, MM. Victor et Marcel Chatenay
qui avaient fait recueillir ces pièces osseuses se plurent à en faire don au
Muséum d’Histoire naturelle. Elles représentaient la plus grande partie du
squelette, ce quia permis de reconstituer celui-ci après de longues et
patientes recherches. M. le professeur Boule voulut bien me charger de
cette étude et m’aider de ses conseils durant mon travail.
Malgré l’absence de quinze à dix-huit vertèbres caudales , la longueur
du squelette monté n’atteint pas moins de a m. 82 et sa largeur 1 m. 10 (1) .
L’animai gisait, paraît-il, couché sur le flanc droit. De ce côté manquent la
région temporale du crâne ainsi que l’arcade zygomatique, l’extrémité du
membre antérieur, la partie droite du bassin.
Metaxytherium Cuvieri a été décrit et figuré par fragments tout d’abord
par Cuvier sous différents noms, ensuite par de Christol, de Blainville,
P. Gervais, L. Flot, etc. Ce grand Sirénien était répandu dans tout le
golfe de la Loire ; il y vivait eii bandes nombreuses à l’époque du Miocène
moyen. Ses côtes massives et pierreuses se rencontrent notamment en
abondance , plus ou moins usées , roulées ou fragmentées en maints gise-
ments.
Le squelette qui vient d’être monté au Muséum appartient à un seul
individu. Nous connaissons ainsi maintenant plus exactement cette espèce
dans son ensemble. Certaines pièces osseuses jusqu’alors inconnues sont ici
conservées. L’une des plus intéressantes est le fémur extrêmement réduit ,
dont la longueur n’excède pas io 5 millimètres.
La description détaillée fera d’ailleurs l’objet d’un mémoire qui paraîtra
dans les Annales de Paléontologie.
(1) C’est un individu adulte de taille moyenne. Certains ossements d’autres
individus de cette même espèce indiquent de plus grandes dimensions.
La ligne latérale de la Centrine ,
, par M. P. Rode.
La Centrine ou Cochon de mer ( Centrina vulpccula Cuv.) est un Sélacien
assez commun sur nos côtes , mais dont ia capture est difficile et l’étude
dans un laboratoire est plutôt rare.
Nous avons eu la bonne fortune d’en obtenir un exemplaire pendant un
séjour au laboratoire de biologie maritime de Banyuls.
Nous nous sommes attachés à l’étude de la ligne latérale chez cet animal.
Moreau dans rrLes Poissons de France « et Brousson dans un mémoire à
l’Académie des Sciences (1780) indiquent qu’il n’y a pas, chez la Cen-
trina, de ligne latérale marquée.
Pourtant elle est bien visible et il nous a paru utile d’apporter quelques
précisions sur ce sujet , car elle offre des particularités intéressantes que
nous ayons notées.
L’exemplaire étudié est un mâle de 73 centimètres de longueur. La
rugosité de la peau est due aux écailles triangulaires très pointues. La
teinte générale du Sélacien est très sombre, les pigments noirs étant très
nombreux ; seule la ligne latérale se détache en clair de chaque côté du
corps. Elle est constituée par deux bandes dont la teinte blanchâtre est due
à la rareté des pigments tout le long de la ligne. Ces deux htendes symé-
triques partent des narines, passent au-dessus des yeux et continuent leur
trajet tout le long du corps. Elles se confondent avec la peau de la région
caudale. En suivant la ligne avec le doigt on perçoit un léger renflement dû
au canal situé sous la peau.
Près de la queue, la ligne latérale s’individualise d’une façon particu-
lière : 9 centimètres avant l’extrémité de la nageoire caudale, la ligne blan-
châtre se rétrécit brusquement sur une longueur de k centimètres. Après
ce court trajet, plus rien n’indique l’existence de la ligne.
Cette partie rétrécie est une gouttière. Elle semble former la terminaison
du canal ou d’une branche du canal sous la peau.
Samuel Garman avait déjà vu quelque chose de semblable chez ÏAcan-
ihias americanus et il indique simplement : crPrès de la queue, à une courte
distance de l’extrémité, le canal est ouverts.
Mais chez ÏAcanihias la ligne latérale continue au delà de la partie ré-
trécie tandis que chez la Centrine elle s’arrête là.
Ce court segment contient une assez grande quantité de mucus.
Tout le long de la ligne on trouve le petit canal latéral à une distance
de o millim. 3 sous la peau. Ce canal envoie des prolongements qui vont
s’ouvrir par des pores très petits entre les écailles épineuses.
Sur la tête les tubes sont plus nombreux et fasciculés, contenant toujours
beaucoup de mucus.
Nons avons essayé de faire l’histologie d’un fragment de la peau, mais
le résultat est peu satisfaisant. La coupe, après enlèvement des écailles
impossibles à couper, montre : un tégument très pigmenté, une zone con-
jonctive très fibreuse, puis les muscles. Le canal latéral se trouve sous
l’épiderme, il est tapissé d’un épithélium malheureusement peu net.
A un centimètre sous la peau, entre les muscles, se trouve le nerf
latéral , qui envoie des ramifications un peu partout dans la région avoisi-
nante.
Grâce à l’obligeance de M. le Professeur Duboscq nous avons obtenu
une Gentrine jeune et un embryon provenant des collections du laboratoire.
L’étude de ces jeunes au point de vue histologique aurait pu être intéres-
sante par rapport à l’adulte. Malheureusement la fixation de ces deux
exemplaires laissait à désirer. L’embryon, notamment, était en très mau-
vais état.
Quant à la jeune Gentrine, voici ce qu’elle présentait d'intéressant :
Longueur totale du corps : 1 o centimètres. La ligne latérale est très
nettement marquée sur les flancs par deux lignes de pores allant de la tête
à la queue et distantes l’une de l’autre de 1 millimètre environ. De ces
deux lignes l’une est très régulière. L’autre , située au-dessus , présente des
ouvertures disposées irrégulièrement.
Sur la tête , les lignes de pores montrant le trajet des canaux latéraux
présentent, à très peu de chose près, la disposition indiquée par Samuel
Garman chez Isurus punctatus.
Le fait le plus intéressant à noter chez cette jeune Gentrine est l’absence
de la disposition particulière que nous avons indiquée dans la région cau-
dale de l’adulte. Il reste encore à élucider le processus de la transformation
qui s’opère dans cette région au fur et à mesure que le Sélacien grandit.
Il s’agit là, sans doute, comme pour les Téléostéens, d’une disposition
secondaire due au développement des écailles, disposition qui complique
la forme et la situation des canaux latéraux contenant les organes sensitifs.
Nous avons dû nous limiter dans cette note à la description de ces deux
exemplaires de Centrina vulpecula, réservant la suite de cette étude au
hasard de nouvelles captures.
Laboratoire maritime de Banyuls-sur-Mer.
( A oût-Septembre 1926.)
BIBLIOGRAPHIE.
Brodsson. Mémoires Académie des Sciences, 1870.
Samuel Garman. On the latéral canal System of the Selachia and Holocephala.
Moreau. Les Poissons de France.
345 —
Notes sor les Nudaurelia ,
par M. E.-L. Bouvier.
L’étude systématique des Saturniens du genre Nudaurelia appartenant
au Muséum national d’Histoire naturelle et au Musée du Congo belge m’a
permis de faire un certain nombre d’observations dont les plus intéres-
santes me paraissent dignes d’être relevées ici.
Groupe des Nudaurelia bünéiformes. — On peut qualifier de bunéiformes
les Nudaurelia dont l’ocelle des ailes antérieures est réduit à une fenêtre
nue ou légèrement lisérée de sombre. Les espèces de ce groupe sont les
Nud. alopia Westw. , Jamesoni Druce, eblis Streck. et senegalensis 01., ces
deux dernières se rapprochant beaucoup des N. macrothyris Roths. ( heroum
Oberth., regalis Rebel.) qui appartiennent déjà au groupe des Mudaurelia
normaux.
Il serait intéressant de mieux connaître le type à'alopia sur lequel
Westwood (Proc. zool. Soc., i84q, p. 55) a établi sa description; celle-ci
semble fort incomplète et concorde peu avec la description et la figure
que Sonthonnax a données de Y alopia, p. 27 , pl. X, fig. 2 , 1901 , dans le
3 e fascicule de ses Lépidoptères de la soie : l’ocelle, notamment, n’aurait
que trois anneaux (chamois sale, noir et blanc rosâtre) dans le type de
Westwood, tandis qu’il en présente quatre (brun jaunâtre, noir, gris cha-
mois et blanc terne) dans Y alopia de Sonthonnax; pour cette raison, et
quelques autres moins précises, Weymer ( Deutsch . ent. Zeits. Iris, XX,
p. 5i, 1907 ) considère cette dernière forme comme distincte et lui attribue
le nom de N. Sonthomaxi.
Sonthonnax put certainement examiner au Musée britannique le type
de Westwood, et l’on peut croire qu’il n’appela point ses exemplaires
alopia sans des raisons sérieuses.
Mais conservant, au moins jusqu’à plus ample informe, la dénomi-
nation de Sonthomaxi aux exemplaires étudiés par Sonthonnax, nous
observons que les caractères spécifiques de cette sorte de Nudaurelia s’ap-
püquent à d’autres Saturnides quelque peu différents : ainsi en est-il de la
structure et de la coloration des ocelles , de la rayure basale des ailes anté-
rieures qui est rectiligne ou presque, et présente en dehors une large irra-
diation blanc rosé, de la rayure externe des mêmes ailes qui est égale-
ment droite, d’ailleurs un peu oblique et largement préapicale, de
la coloration dorsale de ces ailes qui est d’un jaune grisâtre, de la marge
— 346 —
blanche que présente Je prothorax sur son bord postérieur, et de la bande
médiane assez large qui traverse en dessous les deux ailes. Ces caractères
du Sonthonnaxi s’observent, avec beaucoup d’autres, dans le rhodophila
Walker intermiscens Walker) et, dans une forme du Dahomey que
j’appellerai Walerloli , parce quelle fut recueillie et élevée à Porto-Novo par
un dévoué correspondant du Muséum, M. Waterlot. Ces trois formes sont,
à mon avis , de simples variétés d’un meme type spécifique : dans Sonthon-
naxi la rayure externe présente en dehors une annexe blanc rosé à l’état
de bande assez large et régulière ; dans rhodophila cette bande s’élargit en
irradiation qui pousse des pointes entre les nervures ; dans Waterloti on
n’observe ni bande, ni irradiation.
La rayure interne droite des ailes antérieures caractérise également
Jamesom Druce, qui semble bien avoir pour synonyme, comme le pensent
divers auteurs, Staudingen Àuriv. et ruhricostalis Kirby, car l’espèce est
des plus variables, comme j’ai pu m’en convaincre en examinant une série
d’exemplaires obtenus en Guinée française par M. de Fleury.
Passage des bunéiformes aux normaux : N. affinis sp. nov. — La même
rayure devient au contraire anguleuse et semblable à celle des espèces du
groupe Dione-Gueinzi dans une espèce nouvelle que j’appellerai affinis parce
quelle établit le passage des Nudaurelia normaux de ce dernier groupe
aux Nudaurelia bunéiformes. Cette espèce- est représentée par une jolie
femelle de Delagoa Bay, qui fut vendue au Muséum sous le nom manifeste-
ment erroné de Bunæa capensis ( cylherea Fah.). L’exemplaire a 120 milli-
mètres d’envergure ; comme les différentes formes de l’espèce Gueinzi , sa
coloration est sensiblement la même sur les deux laces, la rayure externe
de ses ailes antérieures est peu oblique, et l’ocelle présente trois anneaux,
jaune, noir et blanc rosé, le noir, assez étroit, ayant en dehors une assez
forte marge rouge. Les ailes antérieures sont de type bunéiforme le plus
net, en ce sens que leur tache discale se réduit à une simple fenêtre trian-
gulaire, mais on sait par Rebel (Ann. Naturh. Hofmus. XXXI, 162,
1917) qu’il en est parfois de même dans la var. nyassana Roths. du
N. Gueinzi. Les traits essentiels qui distinguent affinis ds cette dernière
espèce sont les suivants : 1 u la rayure interne des deux ailes est large et
blanche , à peine plus teintée que le fond à sa base , tandis qu’elle est brune
et un peu rosâtre en dehors dans Gueinzi; 2 0 la rayure externe est faite en
dehors d’une étroite raie noirâtre et en dedans d’une forte raie blanche,
alors que, dans Gueinzi, la raie noire est en dedans marginée d’une étroite
raie grise à laquelle fait suite une troisième raie qui est rougeâtre; 3 ° la
rayure externe des ailes postérieures est presque droite tandis qu’elle est
franchement convexe en dehors dans Gueinzi; 4 ® la coloration générale en
dessus est le brun rose pâle, avec, aux deux ailes, une bande médiane
fumeuse passant par les ocelles , faire costale des ailes postérieures étant
— 347
grisâtre, et non rose comme dans Gueinzi ; 5° ia bande médiane est plus
accentuée encore sur la face inférieure dont le ton général est un brun gri-
sâtre, avec semis de poils blancs contre le bord proximal de la rayure
externe dans la région basale des ailes postérieures et, aux deux autres,
sous forme de taches marginales entre les nervures. — Les antennes un
peu dentées sont noirâtres; le front et la poitrine sont brun rougeâtre, les
pattes brun noir; le dos du thorax est vineux avec le bout des épaulettes
passant au jaune rougeâtre; en dessus, l’abdomen est rosâtre à la base,
puis jaunâtre; il est d’un gris rosé en dessous.
Groupe des Nudaurelia normaux. — Abstraction faite du macrothyris
Roths. dont l’anneau central de l’ocelle postérieur est noir et encerclé d’un
anneau rouge, tous les Nudaurelia normaux se distinguent, comme ajjinis,
par la présence d’un anneau centrai jaune ou roux suivi d’un anneau noir.
Très nombreux d’adleurs, ces Saturnides peuvent se grouper en deux
séries, ceux où l’anneau noir est large, d’ordinaire un peu marginé de
rouge en dehors , et ceux où il est étroit et séparé de l’anneau clair externe
par un anneau rouge beaucoup plus large ; la première série est celle de
dione- cytherea, la seconde celle de latifasciala.
Série dione-cytherea. — Si on met à part les N. anna Maass. et W, et
amathusia YVeym. , dont les rayures présentent des caractères spéciaux, il
reste dans cette série deux sortes d’espèces : les unes où Ja coloration du
prothorax est la même que celle du thorax, les autres où elle est différente
soit tout entière, soit seulement sur les bords, dans l’un ou l’autre cas
d’ailleurs produisant un collier.
Les espèces de la première série sont dione Fabr. (avec sa variation
Butleri Aunv.), Wahlbergi Boisd. (avec ses variations rhodesia Roths.,
flavescens Roths. et ochracea Reb.), Gueinzi (avec ses variations rnyriea
Rebel , venus Rebel et nyassana Roths.), Emini Rutl. (avec sa variation
macrops Rebel), cleoris Jord. , anlhina Karsch et cytherea Fabr. — Au sur-
plus, cytherea établit le passage aux espèces de la seconde sorte; ses formes
typiques, en effet, sont dépourvues de collier, tandis que celui-ci existe,
de couleur rouge brun, dans les nombreux exemplaires du Muséum que je
rapporte à la variété lucida Roths. et dans une aberration de cette variété
que j’appellerai pauper (Le Gap) parce que l’anneau externe blanc rosé
des ocelles est remplacé par un gris vague et le rouge de la face inférieure
des ailes par un ton jaune prédominant ; le même collier se retrouve dans
une forme de lucida que l’on peut appeler unicolor (Afrique australe) parce
que la rayure externe reste simple, d’un brun rougeâtre et plutôt
étroite, alors quelle est large, brune en dehors, blanchâtre au milieu,
rougeâtre du côté interne dans lucida et son aberration pauper. Les autres
espèces de la seconde sorte sont le superbe bengueletisis Oberthür dont
— US — -
nous possédons le type , et sans doute aussi les trois espèces suivantes :
Carnegiei Janse, alcestris Weym. et Conradsi Rebel.
Autour de Wahlbergi, parmi les formes de la première sorte viennent
se ranger deux espèces nouvelles intéressantes, Ungemachti et rubra; je
ferai connaître cette dernière dans les Annales du Musée du Congo belge,
voici la description de l’autre :
N. Ungemachti sp. nov. — Dédié à M. Ungemacbt qui a capturé et
possède une femelle de cette forme nouvelle, prise par lui à Djemdjem
(Abyssinie), le 22 février i 856 . Envergure 110 millimètres.
Voisin de N. dione et Wahlbergi, mais de couleur foncièrement diffé-
rente : la tête, la face dorsale du thorax et la face ventrale du corps sont
gris souris plus ou moins foncé, les pattes sont noires, les ailes sur les
deux faces présentent un ton brun noirâtre légèrement olive. Les
écailles jaunes mêlées presque partout aux poils et écailles foncés, ne
modifient point la tonalité brune , sauf toutefois dans les points suivants
de la face dorsale : sensiblement sur un bande peu large située juste en
dehors de la rayure externe des ailes antérieures, bien davantage autour
de la rayure externe des postérieures où le ton jaunâtre domine sur une
bande irrégulière qui s élargit d’arrière en avant contre le bord distal
de la rayure, et dans un triangle compris entre celle-ci, l’ocelle et le bord
costal; les poils jaunâtres sont également nombreux et par endroits prédo-
minants dans la région basale des deux ailes. En dessus, on observe une
irradiation gris clair en dehors de la rayure interne des ailes antérieures,
une raie de même teinte contre la raie noirâtre de la rayure externe et à
peu près de même largeur, dans chaque espace internervulaire de la
région marginale un triangle de même coloris ; une série incomplète de
triangles semblables occupe la région marginale des ailes postérieures , et
une raie également grisâtre le bord distal de la rayure interne, le
bord proximal de la rayure externe en arrière de l’ocelle. En dessous, le
brun est foncé dans la région marginale, abstraction faite des triangles
internervulaires gris qui sont bien développés; le brun devient déjà plus
clair dans une bande médiane qui passe par les ocelles , et il s’atténue
davantage encore aux ailes antérieures depuis cette bande jusqu’à la base.
Partout ailleurs, la face ventrale des ailes prend le ton gris des triangles
marginaux
Quoique voisine de Wahlbergi, l’espèce s’en distingue encore par les
caractères suivants : i° la moitié post - cellulaire de la rayure externe
des ailes antérieures est pour le moins aussi avancée en dehors que la
partie costale; 2 0 la rayure externe des mêmes ailes est étroite et formée
simplement d’une raie gris clair et d’une raie noirâtre; 2 0 l’anneau noir
de l’ocelle postérieur est fortement frangé de rouge en dehors, très
nettement limité du côté de l’anneau interne jaune, l’anneau suivant est
— 349 —
blanc violacé et l’anneau externe brun noirâtre. L’ocelle antérieur est
réduit avec un filet jaune et un filet brunâtre comme dans Wahlbergi.
Série latifasciata. — Caractérisée par l’anneau noir étroit et le large
anneau rouge de ses ocelles postérieurs, la présente série comprend le
N. reclilineata Sonthonnax qui se distingue par la rayure interne droite de
ses ailes antérieures, et un ensemble d’espèces où la même rayure est dou-
blement anguleuse.
Parmi ces espèces , il en est dont la rayure externe est rouge et d’ordi-
naire fort large , d’autres où cette rayure est d’un brun noirâtre et plutôt
étroite. De là deux subdivisions , abstraction faite de IV. rectilineata.
i" Subdivision, N. Germaini sp. nov. — Les espèces de la i re subdi-
vision sont jaunes et au nombre de trois : Gschwanderi Reb. , où la rayure
externe des ailes antérieures est peu élargie, surtout chez les mâles et
où celle des ailes postérieures est à peine convexe, — latisfasciata Sontb.
où toutes les rayures sont très larges et où l’externe des ailes postérieures
se recourbe en avant au point de rejoindre la rayure interne arquée en
sens inverse, enfin l’espèce nouvelle suivante à laquelle j’attribue le nom
de Germaini en souvenir du regretté entomologiste qui la légua au Muséum
avec sa collection entière.
Le type du N. Germaini provient du Congo; c’est un superbe mâle de
iù8 millimètres d’envergure très voisin du N. latifasciata dont j’ai vu le
type à la Condition des soies de Lyon : même disposition des rayures,
même coloration jaune de chrôme avec une abondance de poils rougeâtres
en dessus, dans la partie postérieure des ailes de la première paire, sur-
tout au voisinage de la rayure externe , même fenêtre antérieure bordée de
jaune puis de rougeâtre. L’ocelle postérieur est semblable dans les deux
espèces, toutefois l’anneau centrai jaune forme un hexagone imparfait,
non un losange comme dans le type de Lyon: et d’autre part, il existe à la
périphérie de l’ocelle, en dehors de l’anneau rouge, un large anneau rosé
qui n’est point signalé par Sonthonnax et que représente seulement une
aire dénudée dans le type de la Condition des soies; enfin Sonthonnax
observe que, dans ce type, les rayures interne et externe des ailes posté-
rieures se rejoignent avant l’ocelle en délimitant un cercle ouvert en arrière
(ce que l’on voit très bien dans le type de Lyon), alors que, dans notre
Germaini, les deux rayures sont indépendantes et encore plus éloignées en
avant qu’en arrière.
Il y a d’ailleurs d’autres différences entre les deux espèces. Tandis que la
rayure interne de Tune et l’autre est, du côté dorsal, rougeâtre dans lefe
deux ailes, comme la rayure externe très large du latisfasciata, la rayure
externe de notre Germaini se compose d’une raie gris noir assez large entre
deux raies rougeâtres plus [étroites ; c’est la raie grise qui se dilate en
350 —
triangle au bord costal. D’autre part, on observe dans l’aire externe des
mêmes ailes, postérieurement à la médiane antérieure (M 1 = 6), une série
de cinq dents rougeâtres internervulaires qui ne sont pas représentées dans
latisfasciata. En dessous, deux différences essentielles : i° jusqu’à la rayure
externe rouge des deux ailes, le jaune de Germaini est abondamment arrosé
de rosâtre, surtout dans la moitié antérieure de chaque aile et au voisinage
de la rayure; 2 ° au contraire de latifasciata où les taches discales des deux
ailes «ne montrent que le point vitré», on voit ici autour de chaque point
vitré un anneau jaune suivi d’un anneau rouge, la tache des ailes posté-
rieures étant d’ailleurs plus grande que celle de la paire précédente.
Les ailes antérieures sont plus larges et plus fortement falquées que
celles de latisfasciata. Le corps tout entier est jaune, de même que les pattes.
Les antennes sont d’un beau jaune rougeâtre, grandes, larges sur presque
toute l’étendue de leur partie pectinée, légèrement dentées sur le reste qui
mesure à peu près le cinquième de la longueur de l’organe.
a* Subdivision, N. kasaïensis sp. nov. — Les espèces de la seconde
subdivision présentent toutes (à l’exception peut-être de M’palensis) un
anneau externe supplémentaire en dehors de l’anneau rosé des ocelles posté-
rieurs, cet anneau supplémentaire, ou 5 e anneau, est rougeâtre et vague-
ment limité en dehors. Les espèces de cette subdivision sont toutes très
voisines les unes des autres; elles se rattachent à la subdivision précédente,
surtout au Gschwanderi , par le N. Richclmanni Weym. où les rayures
externes sont d’un brun rougeâtre et les 3 e et 5° anneaux des ocelles
postérieurs d’un rouge brun. A l’exception du N. bamendana Schulz «qui
est jaune , elles sont toutes d’une teinte fauve que des écailles font plus
ou moins tourner au rouge, ce qui est le cas du N. Richelmanni, du
N .M’palensis et d’une espèce nouvelle très voisine, N. kasaïensis, qui
est la dernière à signaler dans la subdivision.
Le N. kasaïensis est représenté au Muséum par trois mâles et trois
femelles provenant de la collection Ch. Oberthür où ils se trouvaient sous
le nom de N. rectilineata. Les types mâle et femelle sont d’un jaune franc
avec pauvre semis d’écailles rouges, ils proviennent de Lulua-Sankuru,
sur le Haut-Kasaï, de même qu’une femelle où tend à prédominer la cou-
leur rouge ; il en est de même chez un mâle provenant des rivières Louebo
et Loange, au Kasaï, et d’une femelle capturée par le R. P. Guillemé, à
Kaïa , dans l’Afrique occidentale intérieure ; une femelle sans indication de
localité se distingue par son rouge prédominant. Le bord externe des ailes
des mâles est très légèrement concave , nettement convexe chez les femelles ;
l’envergure peu variable est de io5 a n5 millimètres.
Le dessous des ailes est moins varié que le dessus, plutôt rougeâtre,
avec un lavis rose qui s’étend de la base jusqu’à la rayure externe et sous
la forme d’une bande, entre cette rayure et le bord. Les franges sont noL»
!
— 351 —
râtres sur les deux faces. Le corps est de la même teinte que le côté cor-
respondant des ailes , la tête et le prothorax , toutefois , sont presque tou-
jours rougeâtres.
Les rayures internes manquent en dessous , en dessus elles sont nettes
et d’un ton rouge vineux, d’ailleurs doublement anguleuses. La rayure
externe des ailes antérieures , en dessus , est d’un brun noirâtre , liséré de
rougeâtre en dedans, parfois de grisâtre; elle est droite sur presque toute
sa longueur et sur le mâle, parallèle au bord externe comme dans le
N. M’palensis, mais un peu coudée en dedans au bout costal, légèrement
en dehors au bout anal, d’ailleurs beaucoup plus près du bord externe que
de l’ocelle, contrairement à ce que l’on observe dans M’palensis. Chez la
femelle , cette rayure présente les mêmes coudes , mais est peu oblique
et plus éloignée du bord. En dessous la rayure externe est noirâtre et offre
le même parcours qu’en dessus. Aux ailes postérieures la rayure externe
est droite en dessous, arquée en dessus avant l’ocelle, à peu près droite
ensuite; elle décrit au contraire une courbe régulière dans M’palensis.
L’ocelle postérieur présente le même anneau rouge vif dans les deux
espèces, mais l’anneau noir n’est pas réduit à un filet comme dans
M’palensis, et l’on observe un 5 e anneau rougeâtre qui n’est pas indiqué
dans cette dernière espèce. L’ocelle postérieur du N. M’palensis est tronqué
proximalement, cette truncation n’existe pas ou est à peine ébauchée dans
hasaïensis.
L’axe des antennes est rouge , il porte chez les femelles de très courtes
dents de coloration semblable; chez les mâles les branches du peigne
varient du fauve au rougeâtre et manquent totalement à la pointe de
l’organe.
Par la disposition de sa deuxième radiale qui naît de l’origine du pédon-
cule radial ou un peu avant, l’espèce tient à la fois des Nudaurelia et
des Bunœa; peut-être en est-il de même dans sa voisine du Tanganyika,
le N. M’palensis,
— 352
Description d’une nouvelle espece de Polyhirma
[col. Carabidæ],
par M. G. Bénard.
Polyhirma tetracha nov. sp.
(S. — Espèce m de forme élégante et d’un brun rougeâtre foncé.
Tête légèrement plus longue que large, déprimée entre les yeux où elle
présente une large côte longitudinale amincie et caréniforme en avant,
limitée de chaque côté par une impression très accentuée; face dorsale de
la tête très irrégulièrement ponctuée, les impressions en partie revêtues,
lorsque l’insecte est frais, de soies couchées d’un blanc jaunâtre.
Yeux proéminents, limités en dedans par une carène tranchante lisse
et brillante; tempes courtes, arrondies et saillantes; labre très convexe et
brillant, portant à son bord antérieur quatre pores pilifères bien marqués,
ses bords latéraux offrant une série de pores pilifères très rapprochés beau-
coup plus fins que les précédents. ,
Pronotum cordiforme, arrondi antérieurement, avant un peu avant le
milieu la même largeur que la tête, yeux compris, rétréci en arrière, à
ponctuation fine, serrée et irrégulière; sillon médian large, peu profond
garni d’un feutrage de soies couchées semblables à celles de la tête; gout-
tière latérale très étroite; impressions des côtés du pronotum à la base, en
forme de sillon profond.
Ecusson à peine visible ; bande scutellaire courte , égale en longueur au
sixième de l’éiytre et revêtue d’un feutrage de soies de même nature que
celui du sillon thoracique.
Elytres peu convexes, s’élargissant régulièrement de la base jusqu’à la
courbure du sommet; à huit côtes en comptant la suturale, les première,
W Insecte figurant dans les collections sous le nom inédit de Polyhirma qua-
clrimaculata Gerstàcker (nom répandu par Sternberg).
J’ai décrit celte espèce sur deux exemplaires cf et ? faisant partie de la
collection de M. Ch. Alluaud; le $ provenant du Jubaland recueilli par le capi-
taine H. Clifford et la $ d’Ikuta, Afrique orientale.
J’ajoute que j’ai pu donner plus de précision à ma description en étudiant les
belles séries de cette même espèce qui m’ont été gracieusement communiquées
par M. G. Arrow, du British Muséum, et par le Docteur Walther Horn, directeur
du Deutsches Entomologisches Institut.
353 —
deuxième, quatrième, sixième et huitième aplaties, densément et finement
ponctuées; les troisième, cinquième et septième surélevées | minces, fine-
ment carénées et brillantes seulement jusqu’à la hauteur de la tache posté-
rieure, mates et s’aplatissant dans la région apicale des élytres; toutes ces
côtes convergent légèrement vers le sommet et atteignent la bande latérale ;
intervalles étroits, chacun orné longitudinale-
ment d’une ligne de petits alvéoles dont la lon-
gueur à partir de la suture augmente graduelle-
ment mais sans dépasser la tache postérieure;
chaque élytre offre deux taches formées d’un
feutrage d’un blanc jaunâtre clair, la première,
située un peu avant le milieu, recouvre à cet
endroit la quatrième côte, celte tache est courte
et de forme rectangulaire; la deuxième arrondie,
et placée à une courte distance du sommet, ne
touche pas la bande latérale; gouttière latérale
large et profonde, garnie de soies de même
couleur que la bande scutellaire ; toute la surface
des élytres (vue de profil) est garnie de petites
soies raides, couchées, d’un brun ferrugineux;
région apicale des élytres finement et densé-
ment ponctuée.
Pattes moyennes, recouvertes comme le
dessous du corps, d’une pubescence demi-
couchée d’un blanc jaunâtre; sommet des tibias
intermédiaires orné, sur la face externe, d’une
touffe de fortes soies de coloration brun cui- p 0 i y h tr ma tetracha nov. sp.
vreux.
La 9 présente les mêmes caractères que le d\ toutefois les élytres sont
beaucoup plus élargis.
Long. : cf, a 5 millim.; 9, 29 millim.
Par son faciès et le nombre des côtes des élytres, cette nouvelle espèce
se rapproche du Polyhirma perspicillaris Chaudoir. Elle en diffère par sa
forme moins élancée, par le prothorax un peu moins allongé, plus élargi
et plus arrondi antérieurement et aussi par la disposition et l’ornementa-
tion des côtes ély traies; chez le P. perspicillaris , les côtes sont parallèles
au milieu, les alvéoles sont plus grands, plus profonds, confluents en tous
sens et disposés en lignes nettement équidistantes.
Habitat : le c?, frontière anglo-italienne près de la mer, bassin du fleuve
Juba (Capitaine H. Clifford, 1926 ). — La 9, Ikuta, Afrique orientale.
(Les deux exemplaires font partie de la collection de M. Ch. Alluaud.)
Muséum.
XXXII
— 354 —
Nouvea ux Coléoptères exotiques,
par M. M. Pic.
Les nouveautés décrites ci-après , faisant partie des collections du Mu-
séum national de Paris, proviennent, soit des chasses de J . Harmand au*
Sikkim, en 1886, soit des récoltes faites, en 1876, à Moupin (Chine) par
l’abbé R . David.
Toutefois les six dernières espèces figurent seulement dans ma collection.
Melandryidw.
Osphia Harmandi nov. sp.
Valde angustata, nitida, testacea, antennis pro majore parte, capite pos-
tice, thorace medio, scutello, elytris tarsisque nigro-piceis , pectore pro parte
et tibiis paulo brunnesceniibus.
Très allongé , subparallèle , brillant , orné d’une pubescence grise assez
dense, en partie un peu soulevée, avec le prothorax et les élytres modéré-
ment ponctués, en partie testacé, en partie noir de poix avec partie du
dessous et des pattes seulement rembrunie. Antennes longues et grêles,
foncées, largement testacées à la base; tête médiocre, testacée, marquée
de foncé entre les yeux; prothorax à peu près aussi large que long,
subarqué sur les côtés, un peu plus étroit que les élytres, foncé au milieu,
testacé sur son pourtour; élytres foncés, longs, étroits et parallèles; des-
sous du corps et pattes bicolores. Long. : 8 millimètres,
Sikkim.
A placer près de O. nigrivenlris Chp. ; s'en distingue, à première vue,
par la coloration du dessus en partie foncée.
Cantharldse ( Telephoridee ).
Themus Mangini nov. sp.
Parum elongalus, subparallelus , nitidus, griseo-pubescens , rufo-testaceus ,
elytris cyaneo-metallicis , apice breve acuminatis.
Peu allongé, subparallèle, brillant, orné d’une pubescence grise avec
des poils courts redressés sur les élytres, testacé roussâtre avec les élytres
(
bleus. Tête un peu plus étroite que le prothorax, finement et éparsément
ponctuée ; antennes grêles; prothorax presque lisse, court et large, un peu
rétréci en avant, subsinué sur les côtés, peu inégal en dessus avec un pli
dans les angles postérieurs ; élytres à peine plus larges que le prothorax ,
courts, un peu sinués sur les côtés, courtement acuminés au sommet, assez
finement et irrégulièrement ponctués avec des traces de côtes; ailes et ab-
domen dépassant un peu le sommet des élytres. Long. : 1 1 millimètres.
Sikkim. I
Espèce distincte, à première vue, par ses élytres courtement acuminés
au sommet.
Ce m’est un devoir de dédier cette nouveauté à M. le professeur Man-
gin, directeur du Muséum, en remerciement de son bienveillant accueil.
Cantharis moupinensis nov, sp.
Elongata , subparallela , nitida, griseo pubeseens et hirsuta , rufa , elytris
cyaneis, metallicis, antennis nigris, ad basim rufis.
Allongé, subparallèle, brillant, orné d’une pubescence grise en partie
soulevée, avant-corps peu ponctué, roux avec les élytres d’un bleu métal-
lique, ceux-ci ruguleux. Tête pas très longue, de la largeur du prothorax;
antennes grêles, noires à base rousse, 2 e article pas très long, notablement
plus court que le 3 e ; prothorax presque carré, subarqué en avant, presque
droit sur les côtés, sillonné au milieu; élytres un peu plus larges que le
protborax , assez longs , un peu élargis derrière • les épaules et rétrécis en-
suite ; pattes assez grêles , tibias droits , ongles simples ou un peu élargis à
la base. Long. : 10 millimètres.
Moupin.
Peut se placer près de C. Martini Brg. , plus allongé et autrement coloré.
Rhagonycha Harmandi nov. sp.
Elongata , nitida, griseo pubeseens , sat longe hirsuta, nigra, antennis ad
basim, capite, thorace, pedibus pygidioque rufo- testaceis.
Allongé, brillant, orné d’une pubescence grise avec des poils redressés
assez longs sur les élytres, l’avant corps étant presque lisse, en partie
noir, en partie testacé-roussâtre. Tête peu rétrécie en arrière avec les yeux,
qui sont saillants , un peu plus large que le protborax , roussâtre , côtés sous
les yeux et base des mandibules flaves, mandibules très longues; antennes
grêles et longues, noires avec les deux premiers articles et la base du 3 *
roux, 2* très court, 3 * trois lois aussi long que lui; prothorax plus long
que large, assez étroit, un peu rétréci en avant, subsinué sur les côtés,
356 —
un peu inégal en dessus, sillonné au milieu, roux-testacé; élvtres noirs,
peu plus larges que le prothorax, subparallèles, densément ponctués-ru-
guleux sauf sur la base qui est brillante avec des traces de côtes; pattes
testacées, longues avec les cuisses un peu épaissies, les tibias intermé-
diaires et postérieurs un peu arqués, ongles supposés bifides; pygidium
fortement entaillé et terminé en dessus par deux lobes appointés. Long. :
7 millimètres.
Sikkim.
N’ayant pas pu voir la structure des tarses, je place, provisoirement,
cette espèce dans le genre Rhagonycha Esch., près de fommana Pic, elle
est moins étroite, avec le prothorax plus court, les cuisses un peu épaissies
et les antennes moins grêles que chez cette dernière espèce.
Podabrus flavus nov. sp (1) .
Elongatus, nitidus, sparse griseo pubescens , flavus , antennis pro majore
parte et infra corpore nigris, elytris in disco poslice aliquot paulo infuscatis.
Allongé, brillant, éparsément pubescent, flave avec les articles 3 et sui-
vants des antennes et le dessous du corps , sauf le somnjet de l’abdomen ,
noirs ; ély très parfois un peu obscurcis sur leur disque et postérieurement.
Tête avec les yeux un peu plus large que le prothorax chez c?; prothorax
assez court et pas très large, un peu étranglé au milieu, un peu rétréci et
subarqué en avant , sillonné au milieu ; élytres peu plus larges que le pro-
thorax, longs, subparalîèles cf, ou un peu élargis vers le milieu 9; pattes
grêles, ongles des tarses bifides. Long. : 7-8 millimètres.
Moupin.
Peut se placer près de P. marmoratus Brg. dont il se distingue , à pre-
mière vue, par la forme du prothorax et les élytres non marbrés.
Je sépare, sous le nom de var. latithorax , un exemplaire caractérisé par
son prothorax bien plus large , à peine ‘arqué en avant.
Podabrus bicoloricornis nov. sp.
Elongatus , nitidus, sparse piceo pubescens, flavus, antennis pro majore
parte, pectore medio, abdomine ad basim, tibiis api ce tarsisque nigris.
Allongé, brillant, éparsément pubescent de gris, avant-corps peu ponc-
tué, flave avec les membres et le dessous du corps en partie noirs. Tête
avec les yeux bien plus large que le prothorax , un peu rétrécie en arrière ;
M Cette espèce figure aussi dans ma collection.
— 35 1
antennes assez grêles, à a® article pas très court mais bien moins long que
3*; prothorax plus long que large, rétréci en avant, sillonné postérieure-
ment au milieu; ély très un peu plus larges que le prothorax, longs, subpa-
rallèles, médiocrement ponctués; pattes grêles, ongles bifides. Long. ;
îo millimètres.
Moupin.
Très voisin du précédent, en diffère par le prothorax plus allongé,
presque droit sur les côtés, la tête brillante, le sommet des tibias et les
tarses noirs.
Podabrinus testaceilabris nov. sp.
Angustatus, nitidus, griseo pubescens, testaceus, capite pro majore parte,
thorace , scutello elytrisque cyaneo viridibus , melallicis , antennis nigris, ad
basim teslaceis.
Etroit, brillant, orné d’une pubescence grise en partie soulevée, testacé,
avec tout le dessus du corps, sauf le devant de la tête, d’un bleu métal-
lique Un peu teinté de verdâtre; antennes noires à base testacée, à 3' ar-
ticle court, bien moins long que 3° et 4 e assez grêle ; tête assez longue,
yeux gros et saillants; prothorax long et étroit, rétréci en avant, sillonné
au milieu, bigibbeux sur le disque; élytres un peu plus larges que le pro-
thorax, longs, subparailèies; ongles simples. Long. : 7 millimètres.
Moupin.
Dillère de P. œdemeroides Frm. par le dessus du corps de coloration
uniforme, la poitrine testacée, le a e article des antennes court, etc.
Anolisus David! nov. sp.
Angustatus, subnitidus , griseo pubescens, capite opaco, late niger, capite
infra et anlice, coxis trochanteribusque pro parte Jlavis.
Etroit, peu brillant la tête étant opaque, pubescent de gris, noir, avec
la tête en partie, les bords antérieur et postérieur du prothorax, puis les
épaules teintées de roussâtre, tête en dessous et en avant, hanches et tro-
chanters en partie flaves. Tête avec les yeux un peu plus large que le pro-
thorax, densément et ruguieusement ponctuée; antennes assez grêles,
piteuses, foncées, à 2 e article assez long, plus court que 3 e ; prothorax
plus long que large, presque droit et subsinué sur les côtés, sillonné u
milieu; élytres bien plus larges que le prothorax , longs , subparallèles, ru-
guleusement ponctués, à peine costulés; pattes grêles, ongles à peine
dentés à la basé. Long. : 7 millimètres.
Moupin.
Sans doute voisin de A. ocularis Ghp. en diffère (en description) par le
prothorax plus foncé, les pattes noirci», le prothorax un peu brillant.
358 —
Ichthyurus 6-maculatus nov. sp.
d 1 . Elongatus , parum nitidus, niger, capite supra, arliculis primis anten-
narum pro parte , femoribus plus minusve, abdomine pro parte, scutello thora-
ceque jlavisaut testaceis, illo minute nigro 6 (4, a ) maculaio, elytris subopacis,
nigris, ad humeros breve rufo notatis; pedibus anticis et posticis gracilibus,
femoribus intermediis valde dilatatis, subdentatis, tibiis robustis ; abdomine
pro parle nigro, pro parle rufo-testaceo , segmento ultimo nigro, elongato,
longe furcato. Long. : 12 millimètres.
Tonkin : Hoa Binh.
Voisin de 1. maculicollis Gestro, en difière, à première vue, par les
élytres plus larges, presque tout noirs.
Ich.thyurus notatipennis nov. sp.
9. Elongatus, parum nitidus, supra aurantiacus et nigro notatus, infra
corpore pro parte nigro, pro parte testaceo, antennis nigris, ad basim infra
testaceis, pedibus nigris , femoribus ad basim testaceis; capite aurantiaco,
postice nigro, medio reducte nigro notato ; thorace aurantiaco, medio nigro
sinuate fasciato ; elytris aurantiacis, externe post humeros Jate nigro notatis,
postice lateraliter nigro marginalis; abdomine nigro, testaceo marginato, seg-
mento ultimo nigro, valido, laie inciso. Long. : 12 millimètres.
Java : Soekaboemi.
Peut se placer près de 1. maculipes Gestro, eu diffère (ex description)
par la macule noire des élytres, le dernier segment abdominal tout noir et
robuste, les tibias entièrement foncés.
Tenerus atritarsis nov. sp.
Elongatus, nitidus, griseo et fusco pubescens, minute, in elytris densiore,
punctatus, rufus, capite postice, antennis, pectore lateraliter, tibiis apice tar-
sisque nigris; elytris elongatis , incostatis , nigris, signaturis testaceis ornatis:
lineis duabus, una externa, altéra suturalis paulo dilatata, his ad apicem non
prolongatis etfascia transversa postmediana parum distincta. Long. : 11 mil-
mètres.
Acquis comme originaire du Brésil, mais provenance évidemment fausse.
A placer près de T. binotatus Chevr. , en diffère, en outre de la colora-
tion très particulière des élytres, parle prothorax plus égal, les élytres
plus allongés , les pattes presque entièrement testacées.
359 —
Pseudeumolpus elongatus nov. sp.
Elongatus, subparallelus ,\nitidus , glaber, niger, supra viridi-acnescens , U-
biis rujis; capite robusto, antice sat jortiter sparseque punctato , postice minute
et parum punctato ; antennis brevibus, articulis quinque ultimis dilatatis ; tho-
race breve et lato; laleraliter subsinuato, diverse et sparse punctato; elytris
thorace paulo latioribus, postice attenuatis, striato-punclatis , intervallis con-
vexis et paulo punctatis, à-6 et 8 reduc lis; pedibus brevibus , tibiis paulo cur-
vatis , jemoribus anticis jortiter dentalis. Long. : 8 millimètres.
Tonkin : Hoa Binh (ex. R. P. de Cooman).
Voisin de P. impressicollis Pic, plus étroit et plus allongé, prothorax
moins robuste, structure élytraie particulière avec les intervalles 4,5,6
et 8 réduits et finissant un peu après le milieu des élylres.
Hemicera hanoiensis nov. sp.
Angustata, nitida, glabra, nigra, elytris purpureis et externe viridïbus,
viridi striatis. Capite thoraceque minute et sparse punctatis, illo parum lato,
antice attenuato, later aliter fere recto et paulo marginalo , angulis anticis paulo
prominulis, rotundatis ; elytris thorace paulo latioribus, minute striato-punc-
tatis, striis viridi metallicis, intervallis sat latis, depressis , purpureis , externis
exceptis; pedibus brevibus. Long. : 6 millimètres.
Tonkin : Hanoi.
Voisin de H. annamensis Pic par sa forme, mais élytres moins longs et
de coloration toute autre.
Cephalolia basalis nov. sp.
Oblonga, nitida, testacea, elytris nigris , adbasim reducte testaceis, anten-
nis nigris, articulis 2 primis rufescentibus ; capite parum lato; thorace sub-
quadrato, laleraliter recto, angulis anticis paulo prominulis et rotundatis,
jortiter et sparse punctato , elytris thorace distincte latioribus sat brevibus ,
jortiter lineato-punctatis , lateraliler substriatis. Long. : 5 millimètres.
Brésil : Espirito Santo.
Voisin de C. apicalis Baly, moins aliougé aven, les k élytres à coloration
noire plus étendue et les deux premiers articles des antennes roussâtres.
— 360 —
Les Ptérochrozées do Musée entomologiqüb allemand de Berlin-
Dablem. Dbox Variétés nouvelles dans le genre Ommàtoptkrà
Pictet. Rectification svstématique.
PAR M. P. VlGNON.
M. le D r Waltker Horn, Directeur du Musée entomologique de Berlin-
Dalhem, a bien voulu me confier, pour que je les détermine, un certain
nombre de Sauterelles mimétiques parmi lesquelles se trouvaient les Pléro-
ckiozées suivantes.
Pterochroza ocellata L. — Une 9 brun rouge. Long, elylr. 69, lut. 3 i.
Guyane française.
Cycloptera speculata Stoll 1787. Une 9 d’un beau vert clair. L’axe
d’élytre nettement courbe. Taches mimétiques : t l est fortement marqué en
bruu tout contre la nervure TP; n’est qu’une fenêtre minuscule. Les
points bruns sont tous présents, niais aucun d’eux n’a été transformé.
Long, elylr. 59, lal. 34 , campi ant. 20. Bolivie, [fleuve?] Sara.
Tanusia versicolor Viguon 1923. — Un d. (L’espèce avait été décrite
d’après un monotype 9 .) Elylre nuancé ici dans des tons jaunes ou quelque
peu verdâtres. L’aile postérieure ocbracée. Long. corp. 27, pronoti 7,5,
elylr. 37, 5 , lal. 22, campi ant. 10; long, j'emor. ant. 10 ,post. 24 , 5 . Habitat?
Tanusia decorata Walker 1870. Var. Media VignoD 1923. Une 9 d’un
brun verdâtre. Pour la raison que je vais dire, c’est une forme Notala. A
l’abdomen, sur les côtés latéraux du 4 ‘ segment, se retrouve en ellet la
tache jauue pâle que j’avais signalée sur l’abdomen de la 9 y du Muséum,
9 appartenant à la même variété Media et ayant en outre les élytres du
même ton vert bronzé : tout échantillon taché ainsi de jaune pâle sur les
côtés du 4 e segment abdominal sera désormais pour moi une forme Notata.
(Voyez plus bas). S‘" Catharina.
Rhodopteryx elongata Vignon 1924. — Un d. L’espèce compte actuelle-
ment une 9 et deux dd, le genre est représenté par 4 spécimens (1) . Habitat?
M Depuis que cette Note a été déposée, le D r Uvarov m’a communiqué un
g , du British Muséum, que je place dans l’espèce Rh. elongata, quoiqu'il soit
entièrement dépourvu du pigment rouge qui caractérise les spécimens connus du
genre. L’exemplaire avait-il été conservé d’abord dans l’alcool? Le D r Uvarov
n’en sait rien.
— 361 —
Mimetica viridijolia Brunner 1895. — Un 3 . L’échancrure antérodis-
tale 3 en est à ce que j’ai appelé le 2' stade : ce qui veut dire que, nette-
ment formée déjà, elle n’est pas encore très creuse. — Une nymphe 9 .
Le lobe du 2 'segment abdominal, haut de 2 millimètres chez le 3 , atteint
chez la nymphe 9 une hauteur de 3 millimètres. Costa-Bica , Turriaiba.
Omxnat optera Sera nov. var.
Rattachée à Om. pictifolia Walker 1870. — Diffère du type spécifique
par un caractère important de l’ocelle d’aile. Une 9 et un 3 .
Type 9 . Eiytre d’un brun violacé et marqué en clair, entre les nervu-
res, de plages jaunâtres. Ainsi que je l’avais noté (voy. ce Bulletin, 1923,
p. 570), chez les Ommatoptera, que j’appelais alors des Pseuootanüsia,
l’oselle d’aile ne conserve plus que des vestiges, parfois indiscernables, de
laügne blanche postéro-interne de l’ocelle des Tanusia : or, ici, non seule-
ment cette ligue blanche existe, mais elle est très complète et bien formée.
Mous sommes donc en présence , soit d’une race dont l’évolution s’est trou-
vée retardée, soit de spécimens chez qui aura reparu un caractère ancestral
que, pour leur compte, les Tanusia possèdent encore. Ce n’est pas que le
genre Ummatoptera puisse dériver des Tanusia. Dans ce dernier genre, en
effet, les deux rameaux émis postérieurement par la nervure radiale de
l'aile de vol naissent l’un à la suite de l’autre , tandis que, dans le premier,
ils résultent de la biturcalion d’un cr secteur» , ce qui est un caractère plus
primitif: si bien que c’est i évolution des Tanusia qui est, à cet égard, la
plus poussée. Les deux genres ont eu un ancêtre commun : ancêtre dont
ma variété Sera aura, soit conservé, soit retrouvé la ligne blanche postéro-
interne, à 1 ocelle d’aile. — II s’agit en outre ici, d’une forme JSotaia (voy.
plus haut). Pour ce qui est des lobes dorsaux, l’abdomen en est au stade
des Tanusia. Long. corp. 3 i, pronoti 6,70, elytr. 34 , lat. 16, campi ant.
8 , 5 ; long.jemor. ant. 11 , post. 2 5 , oviposit. 12. — Gàrbe, Alto da Serra.
[Où est Gàrbe ?J. Don de M. Luederwaldt.
Allotype cf. A l’ocelle d’aile, la ligne blanche ancestrale, mais moins
belle que chez le type 9 . — Mous sommes, celte fois, devant une lorme
Inquinuta. Je désignerai dorénavant ainsi tout spécimen dont 1 eiytre sem-
blera mimer une leuille que la tiente d’un oiseau aurait souillée. (Cf. , ce
Bulletin, 1928, pp. 5 i 6 , 5 i 8 et 573. J’avais, à l’époque, baptise Vida
l’un de ces exemplaires tachés de blanc.) La tache blanchâtre occupe ici, dans
le champ antérieur de l’élytre, la cellule B; elle s’étend proximalement
dans l’aire pseudocostale, et, dans la cellule G, distalement, tout en blan-
chissant davantage les nervures ou sous-nervures qu’elle rencontre. Un fin
liséré blanc souligne le bord antéro-proximai. Le début de l’axe d’élylre est
blanc aussi. ■ — Abdomen. Le 1" et le 2' segment portent des lobes; le 3 e
ébauche, mais à peine, les cornes jumelles qui caractérisent parfois le genre.
Nous ne sommes pas ici en présence d’une forme Nolata. Long. corp. 2 3 ,
pronoti 5 , elytr. 23 , 5 , lat. 12, campi ant. 6 ; long, jemor. ant. 9,0 , post.
19,5. Même habitat. Même donateur.
Ommatoptera bicorrosa nov. var.
Rattachée à Om. mutila Vignon 1923 : dont elle diffère, à l’élytre, par
une importante particularité mimétique et, à l’ocelle de l’aile postérieure,
parla présence d’une ligne blanche postéro-interne qui rappelle, en moins
bien , celle de la variété précédente.
Monotype c?. Eiylre d’un jaune brunâtre. Le tiers apical est marron et
mime ainsi l’attaque d’un Cryptogame. La tache brune est bordée , dans le
champ antérieur de l’élytre, par la sous-costale infléchie; en arrière de
Taxe d’élytre elle traverse la base de la cellule S, puis la région distale
externe de la cellule T, non sans englober et border la fenêtre très petite
que forme ici la tache t r Or, au sein même de la tache brune se trouve
imité minutieusement le redoublement de l’attaque du champignon , tel que
l’on peut d’observer quelquefois sur les feuilles : à cheval sur la nervure
EF, occupant, dans la longueur, plus de la moitié des cellules E et F, et
venant s’appuyer, en F, sur l’axe de l’ély tre , il s’est fait de la sorte une
tache pâle, d’un gris jaunâtre, et bordée de brun foncé. C’est la première
fois que j’observe celte très remarquable simulation. — Sur la partie jaune
brunâtre de l’élytre, de rares taches brunes punctiformes ; en outre, une
tache à peu près triangulaire prolonge postérieurement, sur le jaune de
l’élytre, le brun rouillé de l’aire anale. — Aile postérieure. Contrairement
à ce que l’on observe chez le type spécifique , un blondissement accentué
règne ici proximalement , contre le noir de l’ocelle d’aile ; quant à i’ôcelle
lui-même, non seulement une courte ligne blanche postéro-interne s’y
trouve conservée, comme je le disais, mais il y persiste une belle ligne
jaune : cette ligne étant en voie de disparition chez le type. (Le lobe apical
est détruit sur l’aile droite, seule étalée). — Les deux premiers segments
abdominaux portent des lobes de Tanüsia, Long. corp. 20, pronoti 5 , 5 ,
élytr. ûk, lat. 12, campi ant. 6; long, jemor. ant. 10 , post. 19. — Fazenda
dos Campa, Passa Anatro, Sud de Minas (S ta Catharina?)
Rectification systématique.
Dans ce Bulletin, je créais (en 1925, page 449 ) une espèce Typophyl-
lum déformé , pour deux 99 du British Muséum. Je plaçais l’espèce nou-
velle dans la 3 e Section du genre , non loin par conséquent de T. mutilatum
Walker 1870: encore que la forme de l’élytre fût toute autre dans mon
espèce. Or le D r Uvarov veut bien m’écrire qu’il a retrouvé sur les registres
— 363 —
du British Muséum, une mention «in copula-n, prouvant aue ces 99 ont
pour d T. mutilatum Walker. Le type de T. déformé devient ainsi le néallo-
type de l’espèce de Walker. La bosse postérodistale de l’élytre des 9 9
annonce donc la troncature distale du d. — Il faut nous attendre à ce que
la 9, inconnue, de T. Bolivari mihi ait un élytre analogue à l’élytre 9 de
T. mutilatum. Notons que le lobe apical pointu et quelque peu dressé qui
caractérise l’aile postérieure, chez le d de Walker, n’est pas développé chez
les 99 : à peine en découvre-t-on, chez celles-ci, une faible ébauche, rom-
pant quelque peu l’arrondi de l’apex.
Le D r Uvarov m’a communiqué, depuis le dépôt de cette Note, une 9 et
d faisant partie des Collections du British Muséum ; je les place dans l’es-
pèce T. mutilatum Walker. Ce sont des exemplaires de petite taille : l’élytre
d n’ayant que i4,5 millimètres de longueur, contre les 17,5 millimètres
du type de Walker, et l’élytre 9 35 millimètres, contre les 43 du néallotype
décrit par moi. A l’aile postérieure c? , le lobe apical fait encore plus saillie
que chez le type. — Para.
Une 9 du Muséum de Paris, que j’avais rattachée, au titre de Variété,
à T. peruvianum Pictet ( Eos , 1925 , p. 267 ) est de l’espèce T. mutilatum
Walker. — T. peruvianum est d’ailleurs voisin de T. mutilatum : le D r P.
Revilliod, i er Assistant au Musée d’Histoire naturelle de Genève, veut bien
m’écrire en effet que, sur l’un des deux spécimens conservés à Genève, la
valve externe du tambour du côté céphalique fait saillie très nettement, ce
que montre en outre un excellent croquis. 11 convient donc d’éloigner tout
à fait l’espèce de Pictet de T. trapeziforme , pour la mettre au début de la
troisième Section du genre.
Au repos, le lobe apical aigu de l’aile postérieure de T. mutilatum d
vient pointer en avant de la courte troncature obliquement rectiligne que
le bord antérodistal de l’élytre présente, aussitôt dépassée l’entaille d :
cette échancrure n’en apparaît alors que plus profonde. Bien entendu la
pointe apicale de l’aile est du même brun que l’élytre.
— 364 —
A PROPOS DU VOL GODILLÉ,
par M. Loüis Taverne.
Le vol godillé est la solution adoptée par la plupart des Insectes, en par-
ticulier les Diptères, dont les organes paraissent un résumé et comme une
quintessence de l’appareil de vol naturel. Nous disons quintessence, car il
ne semble pasqu’un vol puisse dépasser la rapidité au départ, la souplesse
en route et à l’arrivée, la stabilité au point fixe dont celui de la Mouche
commune nous ofire l’exemple.
Un Diptère aisé à observer est la Tipule (fig. 1 ) de grande taille, aux
ailes longues et minces, au thorax étroit et bombé et qui porte, à la partie
postérieure de ce dernier, au bout de deux poils bien détachés , deux boules
oscillantes qu'on nomme balanciers.
Gomme chez tous les Diptères, les battements sont extrêmement rapides
(200 environ par seconde) et, pour les observer, nous avons dû employer
le procédé connu du Stroboscope qui permet d’observer à une vitesse vir-
tuellement très ralentie les mouvements des ailes.
L’appareil se composait simplement d’un écran circulaire (disque de
carton renforcé d’environ o m. 75 de diamètre) dans lequel étaient percées
des fenêtres régulièrement espacées sur le pourtour du disque. C’est à tra-
vers celles-ci que l’insecte était observé. La largeur des fenêtres était exacte-
ment le dixième de celle des espaces opaques qui les séparaient.
Si nous nommons rrécran» chacune de ces parties opaques, et si nous
attribuons à chaque fenêtre l’écran qui la suit immédiatement, il est
clair que, lorsque le disque tournera entre l’œil et l’insecte, ce dernier sera
visible seulement pendant le premier dixième du temps T que mettent
chaque fenêtre et son écran à franchir le rayon visuel.
Soit 1, 2, 3 . . . 10 (fig 2.) la trajectoire parcourue par une aile et
divisée en 10 segments égaux.
S’il arrivait que le temps mis à la parcourir fût précisément égal à T, on
verrait l’aile toujours dans un même segment, le segment 1, par exemple,
le restant de son parcours étant dérobé par le passage des écrans, et l’aile
paraîtrait immobile au point n° 1 de son parcours.
Si, au contraire, le mouvement de l’aile est un peu plus rapide, après
que nous l’aurons vue en 1 à travers la première fenêtre, elle aura fait son
parcours complet pendant que passe le premier écran et sera même parve-
nue au point 2 quand la deuxième fenêtre va se présenter, puis au point 3
— 365
avec la troisième et ainsi de suite, jusqu’à ce que nous ayons pu observer
une trajectoire entière formée des segments juxtaposés t, a, 3 . . . 10 em-
pruntés à dix parcours successifs.
La rotation des fenêtres étant elle-même très rapide, la persistance de
l’impression donne à ces segments une apparence continue , et on a la
vision de battements d’aile d’une fréquence dix fois moindre que la réalité.
Le mouvement ainsi observé est encore rapide, mais facile à discerner,
et quand l’insecte ralentit ses battements dans l’intention de s’arrêter, on voit
ses ailes s’immobiliser un instant, puis reprendre progressivement leur par-
cours en sens inverse jusqu’à l’arrêt. C’est qu’ alors l’écran tourne plus vite
que l’aile, et nous montre les segments successifs de la trajectoire dans
l’ordre inverse 10,9,8,7... 2 , 1 . ( Chacun a pu remarquer, au cinéma-
tographe, la rotation très ralentie de l’hélice des aéroplanes en marche; ce
phénomène s’explique exactement comme ci-dessus, à raison des éclipses
régulières de l’appareil enregistreur).
L’insecte étant fixé, on n’a pas, d’ailleurs, la reproduction exacte du vol
naturel, le corps ne pouvant obéir à la réaction de l’air, les ailes sont pous-
sées par celle-ci vers le haut et l’avant d’une façon exagérée.
Cette méthode pourra d’ailleurs être reprise pour l’observation d’un
insecte volant en liberté relative, mais au prix, bien entendu, de certaines
difficultés.
Le spectacle, ainsi observé , d’un insecte qui s’escrime à tourner dans l’air,
comme deux manivelles accouplées , des bras tordus et des mains immenses
est curieux et même comique au premier abord.
C’est ce mouvement alterné des deux ailes , qui rappelle exactement celui
des pédales d’une bicyclette, que nous nommons vol godillé, par opposi-
tion au vol ramé des Oiseaux dans lequel les deux ailes occupent à tout
instant des positions symétriques par rapport au plan axial vertical du corps.
L’aile de la Tipule n’apparaît pas plane ainsi qu’au repos, mais gauchie
et légèrement courbée en longueur, l’extrémité toujours en retard sur la
partie proximale qui s’efforce de l’entraîner. Les balanciers s’agitent rapi-
dement de droite à gauche, en se portant ensemble du côté de l’aile à la plus
basse position.
Étant donné que les poussées des deux ailes ne sont plus symétriques par
rapport à l’axe sagittal comme chez l’Oiseau , on comprend que le déplace-
ment d’un contrepoids soit nécessaire pour éviter au corps les oscillations
dues à cette dissymétrie, comparable en l’occurrence, à la réaction de rota-
tion sur son châssis, d’une hélice impaire d’aéroplane.
Cet office d’équilibre est rempli chez quelques Insectes par une deuxième
paire d’ailes plus ou moins réduites, par des élytres, ou comme chez la
Tipule , par des balanciers.
C’est ce que nous avons pu vérifier par l’expérience ci-après :
Nous introduisons l’insecte en le vissant comme un clou à ailettes, dans
— 366
un ressort à boudin de pas et de diamètre assez larges pour que le mouve-
ment des balanciers. B, C, ne puisse être gêné (fig. 3). L’oscillation des
ailes , qui débordaient largement les spires , était très libre dans le sens
vertical, mais elle ne pouvait produire la translation de l’insecte, qui
n’obtenait ainsi qu’un résultat sustentateur.
Quelque soit le sens d’enroulement des spires, si les deux balanciers
sont intacts , l’insecte , malgré ses battements , reste au point où il a été
placé.
Coupons , à l’aide de ciseaux le balancier C. L’abaissement de l’aile D, et
l’élévation simultanée de l’aile A provoquent une réaction de l’air qui tend
à soulever le côté gauche, mais que le balancier B, très écarté du corps,
suffît à peu près à peu près à neutraliser. Mais dans la torsion inverse
produite par la résistance aérienne à l’abaissement de A et à l’élévation
de D, le seul balancier B, ne dépassant pas l’axe du corps, ne parvient
plus à équilibrer l’insecte, qui tourne tout entier lace à droite.
La répétition fréquente de ses battements additionnant ces rotations
dans le même sens , l’insecte se visse rapidement vers l’avant , par où il
s’échappe d’un saut violent pour retomber et 'rester ensuite immobile sur
le côté.
L’enroulement inverse des spires on l’ablation de B au lieu de C font
progresser l’animal en sens inverse, ce qui confirme l’explication précitée
du rôle des balanciers.
Nous rappellerons ici une remarque du docteur Amans ( 1 ) que l’aile des
Oiseaux est large à l’épaule et aiguë à la partie distale, alors que les In-
sectes Diptères ont, au contraire, une aile étroite aux attaches, et s’élargis-
sant à mesure quelle s’éloigne du corps, pour émettre cette hypothèse que
les animaux dont les membres alaires rappellent ce dernier type doivent
pratiquer le vol godillé.
L’aile de la Chauve-Souris est dans ce cas , et l’observation de son vol
nous a paru confirmer la déduction qui précède. Les ailes des Oiseaux
Nocturnes, par leur contour, se rapprochent beaucoup de celles de la
Chauve-Souris et, comme elle, ils ont la spécialité du vol silencieux et par-
ticulièrement souple. La Chauve-Souris , dit Mouillard , vole à toute vitesse
autour du plafond d’une chambre, en dessinant les angles sans jamais s’y
heurter, et le Hibou vole également vite dans la forêt, en esquivant les
arbres avec la plus grande adresse.
Le vol godillé explique parfaitement ce silence et cette grande facilité de
direction: c’est l’oscillation des pattes, d’autre part, qui est ici chargée
d’assurer l’équilibre.
Etant donnée la forme de ses ailes, il nous paraît certain que le Poisson-
volant, ou Exocet, pratique ce vol. Les observations récentes de M. Idracà
(1) D r Amans. Études sur les Zooptères,
— 367
ce sujet confirmeraient ie fait d’une manière indirecte. Le vol godillé avons
nous dit , nécessite un organe accessoire d’équilibre : or, cet organe serait,
chez l'Exocet, le lobe inférieur Vie la nageoire caudale, plus développé que
l’autre, qui, au cours du vol, reste en contact avec les vagues et amortit,
par la résistance éprouvée dans l’eau, les oscillations dues aux poussées
Fig. 1 . — Tipule pendant le vol : les balanciers. B, C, oscillent
en se portant ensemble du côté de l’aile la plus basse.
Fig. a. — Étude stroboscopique de la trajectoire de l’aile.
Fig. 3. — R, fil de fer hélicoïdal; B, C, balanciers.
divergentes des ailes. Ce sont ces oscillations amorties de la nageoire cau-
dale qui donnent à son lobe inférieur le mouvement circulaire horizonta
noté par cet observateur.
La forme distale élargie des ailes n’est d’ailleurs pas indispensable dans
la pratique du vol godillé , car il est facile d’observer celui-ci concurrem-
ment avec le vol ramé chez des oiseaux qui ont au contraire l’aile excessi-
vement aiguë comme les Hirondelles et les Martinets. La queue, très four-
— 368 —
chue, joue ici le rôle complémentaire, et il en est de même, probablement,
chez TOiseau-Mouche qui , en plein vol , paraît entouré de brouillard tant la
rotation de ses ailes est accélérée.
Marey ne fait aucune allusion au vol godillé et ne donne que des
images discontinues du vol du Hibou et de la Chauve-Souris. Il aüègiîe qu’il
a dû faire choix des images les plus nettes : peut-être ne soupçounait-il pas
chez ces derniers ce genre de vol et a-t-il choisi intentionnellement les
images rappelant le vol ramé (qu’ils pratiquent aussi à de plus rares inter-
valles). Il serait intéressant de reprendre ses essais, car les détails de ce
mode de vol seraient certainement précieux à élucider. On remarquera en
effet que son mouvement continu se plie beaucoup mieux aux lois de la
force vive, et à la réalisation d’une propulsion ininterrompue.
369
Sur lanomalie de l’armature de la trompe
CHEZ UNE AnnÈlIDE POLYCIIETE (NeREIS Z0N4TA MaLMGREN )
DE LA RAIE d’AlGER ,
par MM. Ch. Gravier et J. L. Dantan.
Parmi les Annélides polychètes dites errantes, l’une des familles les plus
homogènes est assurément celle des Néréidiens. De tous les essais de classi-
fication que l’on a tenté d’établir dans ce groupe, celui qui a donné les
meilleurs résultats est fondé sur les denticules cornés de la trompe, appelés
paragnalhes, au point de vue de leur disposition, de leur forme et de leur
grandeur relative. Ces paragnalhes qui constituent, avec les mâchoires,
l'armature de la trompe, sont répartis, lorsque celle-ci est extroverséc, sur
deux anneaux : i° l’anneau oral; 2 0 l’anneau maxillaire, à l’extrémité anté-
rieure. Chaque anneau est divisé en six aires : sur chacune des faces dor-
sale et ventrale, une médiane et deux latérales désignées, de même que les
groupes de paragnalhes qu’elles portent, par des chiffres romains. L’anneau
maxillaire est armé des groupes : 1, médian dorsal; 11, làtéro-dorsaux;
m, médian ventral; iv, latéro-venlraux. L’anneau oral présente de même
les groupes suivants ainsi numérotés : v, médian dorsal : vi, latéro dorsaux;
vu, médian ventral; vin, latéro-venlraux.
L’un des genres qui paraissait être le mieux défini est le genre Perinereis
que caractérisent les paragnalhes larges, coupants des groupes vi, ou
latéro-dorsaux de Panneau oral. Mais, en observant attentivement un grand
nombre de spécimens provenant de diverses localités appartenant aux
espèces suivantes : Perinereis macropus (Claparède), Perinereis nuntia (Savi-
gny) et Perinereis Marionii (Aud. et M. Edvv. ), P. Fauvel {l) a constaté
que, chez certains exemplaires, aux paragnathes larges et coupants du
groupe vi, se substituaient fréquemment des paragnalhes coniques ou à
peine aplatis en nombre variable et que, dans une même espèce, il voyait
graduellement passer de la disposition caractéristique du genre Perinereis
à celle de JSeanthes, dont les six groupes de paragnalhes de la trompe sont
représentés et sont de forme conique. Dans ces conditions, on peut se
demander, avec P. Fauve! , si le genre Perinereis est bien valide et si les
très nombreuses espèces dé Néréidiens ne devraient pas être réunies dans
P P. Fauvel, Perinereis macropus (Claparède) var. conodonta et le genre Pen-
ne rets , Bull. Soc. zool. France, t. XLIX , 192/1 , p. oSg-âpâ, a fig. dans le texte.
Muséum.
XXXII.
l’unique genre Nereis, remarquablement homogène et dont les genres
actuels ne seraient que des sous-genres.
Mais toutes les variations observées avec tant de précision par P. Fauvel
ne sortent pas encore trop fortement d’un cadre qu'on pourrait qualifier
de normal, s’il était permis d’user de ce mot, à propos de cas exception-
nels. Dans les matériaux recueillis au cours d’une pêche nocturne à la
lumière faite dans la baie d’Alger, à la pointe Pescade, le 20 juillet 192b ,
parmi les 370 exemplaires recueillis, ce jour-là, de Nereis zonata Malm-
gren, il s’en trouvait un qui présentait une anomalie singulière, absolu-
ment asymétrique, dans l’armature delà trompe qui était dévaginée.
Au groupe 11 de gauche, aux paragnathes coniques, s’ajoutent plusieurs
lames minces, fortement chilinisées, implantées dans la trompe et libres
sur une partie de leur étendue, entièrement différentes, par conséquent,
des lames coupantes des Perinereis et d’ailleurs bien plus grandes qu’elles.
Celle qui est située en haut près de la mâchoire gauche (trompe dévaginée),
comme le fait voir la figure, a une surface incurvée en voûte comme les
mâchoires, et elle offre, en outre, des dents bien marquées sur son bord
libre. Plus encore que les autres lames, elle ressemble à une mâchoire
supplémentaire fixée sur la trompe, dont les mâchoires vraies ont les carac-
tères habituels et sont bien conformées.
Ainsi que le montre la figure, le groupe 1 est formé d’un gros para-
gnathe; le groupe 11, de droite, est aussi presque normal; il se compose
de deux rangées de paragnathes dont les antérieurs sont bien plus forts
que les postérieurs. Le groupe ni a deux rangées de paragnathes; il y
en a, de plus, un autre détaché du groupe médian. Les groupes v et vi
n’offrent pas de particularité notable à signaler. Les groupes vu et vm
fusionnés ont bien l’allure des groupes correspondants dans le type habi-
tuel ; ils comptent sept gros paragnathès coniques, mais entre deux gros
paragnathes consécutifs, il y en a un plus petit d’intercalé. En dehors de
l’anomalie soulignée plus haut, le caractère général de cette armature est
qu’elle apparaît très renforcée: les paragnathes sont plus gros et plus
nombreux que chez les formes courantes de la même espèce, surtout aux
groupes vu et vm. En outre, les yeux sont un peu plus développés que
d’ordinaire; l’épigamie paraît être ici plus accusée.
L’anomalie en question, où l’armature de la trompe renferme des élé-
ments qui n’v figurent jamais, est de l’ordre de faits qu’il est extrêmement
difficile d’interpréter de façon plausible. Elle embarrasserait fort un zoo-
logiste qui n’aurait à sa disposition que le seul exemplaire qui la présente.
Ce fait montre une fois de plus l’utilité de posséder de nombreux individus
pour établir des déterminations offrant quelque sécurité.
— 372 —
Une forme française nouvelle de Tbrombidion.,
par M. Marc André.
Euthrombidium ( Leptothrombium) pyrenaicum nov. sp.
Le type de cette nouvelle espèce mesure 2090 p de longueur sur 1 200 p
de largeur.
L’abdomen, qui ne se prolonge pas au-dessus du céphalothorax, pré-
sente des saillies humérales bien arrondies. Il est subcylindrique jusqu’à la
hauteur de la troisième paire de pattes, puis se rétrécit graduellement jus-
qu’à sa partie postérieure pourvue d’un sculum qui est de contour oviforme
à gros bout postérieur et qui atteint 55 o p de long sur 270 p de large.
La peau de ce scutum , comme dans toutes les espèces du genre Euthrom-
bidium ( s . I.) est plus intensément colorée que celle du reste du corps.
Les poils recouvrant la face dorsale de l’abdomen offrent tous la même
structure, mais sont de taille différente; en effet, à un même niveau déter-
miné, on trouve un mélange de deux catégories bien distinctes : des petits A
( qui sont les plus nombreux) et des grands A’, toujours de longueur
double, depuis la région scapulaire jusqu a l'extrémité postérieure de l’ab-
domen, de telle sorte qu’au début, entremêlés à des poils A de 3 0 p, on
en observe quelques-uns A’ de 60 p, tandis que dans la partie terminale
du corps ces dimensions atteignent respectivement, pour les petits poils A ,
80 p et, pour les grands A’, 1G0 p.
La face ventrale de l’abdomen est entièrement couverte de poils de struc-
ture semblable aux dorsaux.
Le céphalothorax est revêtu dorsalemenl de poils semblables à ceux de
l’abdomen, mais légèrement plus petits. Il existe, au-dessus des chéJicères ,
un prolongement céphalothoracique triangulaire très aigu, «naso», et les
yeux sont tout à fait sessiles. La crête métopique linéaire, très nette, est
fortement chitinisée ; elle se divise très près du sommet en deux branches
courbes limitant le vertex et présente près de sa base, au quart environ de
éa longueur, une aréa sensilligère piriforme qui est arrondie à sa partie
antérieure et se termine postérieurement par un fin prolongement.
Les pattes sont longues et se présentent dans l’ordre de grandeur sui-
vant : i-iv-ii-iii.
Chez celles de la première paire (Pi), le tarse, subcylindrique, est
courbé légèrement en arc à concavité interne, comme celui de l’espèce
typique du sous-genre Leptothrombium .- L. oblongum Trag. ; sa longueur
— 374 —
( 4 oo fi) égale exactement cinq fois la largeur (8o ;i). Le tibia (390 fi) est
à peine plus court que le tarse; ses bords sont presque parallèles et recti-
lignes. Les autres articles n’offrent aucun caractère spécial; ils sont, comme
le tibia et le tarse, revêtus de poils finement barbulés.
La longueur de cette première paire de pattes atteint 2 3 80 ;i. Les pattes
des 2 e , 3 e et 4 e paires ont leur articles à peu près semblables, c’est-à-dire
subcylindriques , et elles mesurent respectivement 1 46 o fi pour la deuxième ,
i 45 o a pour la troisième et 9120 fi pour la quatrième.
Les palpes maxillaires [Put) sont peu développés (long. : 390 p), mais
présentent de bons caractères pour la détermination de l’espèce : en effet,
sur la face interne du quatrième article on remarque , à la base de la grille
terminale, un ongle accessoire bien développé, et derrière cet ongle prend
naissance une série de sept à huit courtes épines. (peigne dorsal) courant
sur le bord supéro-interne de l’article. Au centre et près de la base du qua-
trième article se trouve un peigne interne formé d’une dizaine de soies
fortes, irrégulièrement disséminées. La face externe est recouverte de
quelques poils ; en outre, on remarque la présence de deux grosses épines
à sommet émoussé, dont la taille atteint presque celle de l’ongle terminal
et qui sont dirigées vers le cinquième article (tentacule). Les autres articles
des palpes maxillaires sont recouverts de petits poils barbulés sans intérêt
pour la détermination.
Cette espèce, représentée par un seul individu, se rattache au genre
Euthrombidium Verdun (s. I.) par la structure de sa crête métopique et la
présence d’un scutum à la partie postérieure du corps. Je la classe dans le
sous-genre Loptothrombiiim Berlese en raison des poils offrant deux tailles
différentes, des yeux sessiles, et du faciès particulier de l’abdomen.
Elle se distingue de l’espèce typique E. oblongurn Trag. :
i° Par la taille plus grande des deux sortes de poils abdominaux qui
peuvent atteindre respectivement 80 et 160 fi (au lieu de 20 et 4 o);
2 0 Par le quatrième article des palpes qui porte : un peigne dorsal con-
sistant en épines courtes ( au lieu de soies allongées) et un peigne interne
formé par des soies disposées sans ordre (au lieu de constituer une rangée
rectiligne ).
L’individu décrit ci-dessus fut recueilli par le docteur A. Migot dans de la
mousse humide, au lieudit la «Fontaine des chasseurs*, à Banyuls-sur-
Mer (Pyrénées-Orientales).
375 -
Notes complémentaires et synonymiques
CONCERNANT DIVERS ThROMBIDIIDÆ ,
par M. Marc André.
I. L’Adulte du Leptus autumnalis Shaw.
Le Micro thrombidium pusillum Herm. adulte (1) se reconnaît à ce que les
tarses de la première paire de pattes sont beaucoup plus gros que ceux des
trois autres paires : ils sont ou bien ovalo-claviformes , plus étroits à la base
qu’au sommet qui est arrondi, ou bien cordi formes, larges à la base et
aigus au sommet (1926, M. André, Les Thrombidiidæ delà faune française,
Bull Soc. Zool. France, p. 3 i, fig. 6, Pi).
A ce M. pusïllum, L. Bruyant (1909, G. R. Soc. Biol., LXV 1 I, p. 907)
avait cru pouvoir rapporter une nymphe unique qu’il avait obtenue de
l’élevage de Rougets (rr Leptus r> autumnalis Shaw — Trombidium inopinaMm
Oud.).
M. Oudemans avait d’abord (1912 , Zool. Jahrb. Syst. Suppl. XIV, p. 3 i)
confirme' cette assimilation, mais après un nouvel examen de l’unique
spécimen qui, conservé dans la glycérine, était en mauvais état, il a re-
connu (1913, Arch. f. Natur., LXIX, p. 127) que cette nymphe ne pou-
vait pas être identifiée au M. pusillum : chez elle, en effet, le tarse I est
conique, rétréci au sommet et seulement un peu (et non pas deux fois)
plus long que le tibia I, la griffe du palpe maxillaire est simple (et non
double), les poils recouvrant le corps sont tous pourvus de barbules, mais
(au lieu d’être de même taille) ils augmentent de* longueur en allant
d’avant en arrière, jusqu’à devenir trois fois plus longs à l’extrémité posté-
rieure de l’abdomen.
En conséquence, M. Oudemans a a dm is l’existence de deux espèces dis-
tinctes :
i° Le Microthrombidium pusillum Herm. , dont la larve reste inconnue;
2 0 Le Microthrombidium aulumnale Shaw, dont la larve est le « Leptus -n
autumnalis et dont on connaît seulement la nymphe.
Tout récemment M. St. Hirst (1926, Ann. of Appl. Biol., XIII, n° 1 .
p. îào), de son côté, a obtenu de l’élevage de larves reconnues être aussi
t 1 ) M. Oudemans est d’avis que l’on doit prendre pour type du genre Micro
thrombidium Hailer le M. purpureum Koch qui est ta première des deux seules
espèces citées par Haller (1882, Jahrb. Ver. Nat. Würt. , p. 822), lequel ne men-
tionne pas le M. pusillum Herm. indiqué par Berlesc (1912, Redia, VIII, p. i 3 q)
comme étant le type.
— 376 —
des tf Leplusn autumnaïis une nymphe unique également qu’il rapporte au
genre Trombicula, tout en la regardant comme le type d’un nouveau genre
Ncolrombicula (l) ,
Et il lui semble probable que le spécimen étudié par Bruyant et Oude-
mans appartenait également à la même espèce.
Le nom de Microthromhîdium autumnale devrait, par conséquent, être
remplacé par celui de Thrombicula [N eolhrombicula) autumnaïis Shavv.
Cette espèce n’est donc connue jusqu’ici que par les deux nymphes qui
ont été découvertes respectivement par Bruyant et par Hirst et dont la des-
cription présente d’ailleurs des différences (2) .
La l'orme adulte reste encore à découvrir et M. St. Hirst pense qu’elle
habiterait les nids de Mulots et de Campagnols.
H. Sur le genre Metathrombium Berlese.
En 179b (Mag. Eneyl. Millins, IV, p. 18), Latreille a créé un genre
Atomus en lui donnant poyr type Y Acarus phalangii de Geer.
Mais en 1796 (Précis car. gén. Ins. , p. 177) il avoue avoir commis une
méprise et il substitue comme type de ce genre l’ Acarus parasilicus de Geer.
Plus tard en i 8 o 4 (Hist. nat. , gén. et part. Crust. Ins., VIII, p. 55
[en note] ) il convertit le nom générique en Astoma.
M. Oudemans (1918, Arch. f. Natur., LXIX, p. 1 3 5 ) admet l’identité
complète de son Metathrombium poriceps avec Y Acarus parasilicus de Geer
et il lait, par suite, tomber Metathrombium en synonymie A' Atomus.
Etant donné les changements successifs introduits par Latreille, tant
dans la désignation du type que dans le choix du nom générique, cette
exhumation du terme Atomus nous paraît compliquer fort inutilement la
nomenclature : elle a de plus le grave inconvénient de remplacer par un
terme sans signification bien précise le vocable Metathrombium qui permet,
par sa composition même, à tout zoologiste, de se rendre compte qu’on a
affaire à des animaux du groupe des Thrombidium : or un intérêt de pre-
mier ordre commande que le langage scientifique ne soit pas uniquement
accessible à un petit nombre de spécialistes.
•
III. Sur le genre Sericothrombium Berlese.
En créant le genre Trombidium, Fabricius (1775, Syst. Entom. , p. 43 o)
a énuméré trois espèces : tïnctorium L. , holosericeum L. , aquaticum L. , sans
spécifier laquelle était le type. ,
Le genre Leptus de Latreille a pour type 1 Acarus phalangii de Geer, qui
est la larve d’une espèce d’ Achorolophus (famille des Erythraeidæ).
Les yeux, indiqués par Bruyant, n’ont pu être distingués par M. Oudemans;
M. Hirst affirme qu’ils fout défaut.
La première espèce citée étant tinctorium, M. Berlese (1912, Trornbi-
diidæ, in Rcdia, Vil, p. 2 ) l’a prise pour type.
Mais en 1802, Lalreille (Hist. nal. gén. et part. Crust. et Ins., III,
p, 63 ) avait mentionné comme rr exemple » du genre Trombidium le T. ho-
losericeum L. qui est pour M. Berlese le type de son genre Sericothrombium.
M. Oudemans (1918, Arch. f. Natur., LXIX, p. i 34 ) admet, par suite,
que Sericothrombium Berlese, 1910, est synonyme de Trombidium Fabri-
cius, 1775.
Et, en conséquence, il fait tomber 'Trombidium Berlese 1912 ( non Fabri-
cius 1775) en synonymie de Dinothrombium Oud. 1910, avec le T. tinc-
torium L. comme type.
Mais on peut remarquer qu’en 1802 , Lalreille a cité le T. holosericeum,
simplement à titre dVexemple^ comme étant l’espèce Européenne la plus
commune, tandis qu’en 1806 (Gen. Crust. et Ins., I, p. i 45 ), quand il
énumère les espèces du genre Trombidium, il met en tête le T. tinctorium L.
ainsi que l'avait fait Fabricius.
Dans ces conditions il nous parait logiquement préférable de nous ranger
à l’opinion de M. Berlese et de conserver le genre Trombidium Fabricius
1775 (Latreille 1806 , Berlese 1912) avec le T. tinctorium L. comme type
et le genre Sericothrombium Berlese ayant pour type X holosericeum.
— 378
Sur diverses coquilles de la mer Rouge
FIGURÉES EN l 83 o PAR LÉOS DE L ABORDE ,
par M. Ed. Lamy.
Dans un ouvrage paru en i 83 o sous ie titre : ff Voyage de l'Arabie Pétrée
par Léon de Laborde et Linantn , L. de Laborde a publié une planche co-
loriée de rr Coquilles de la mer Rouge» comprenant 17 espèces, dont il
donne la liste, page 66; 1 h sont indiquées comme nouvelles et leur nom
est accompagné de la mention rrNob.» : on doit donc les attribuer à Laborde
lui-même, bien qu’il reconnaisse avoir été aidé dans son travail par
Deshayes (1) . 7
Plusieurs des noms proposés par Laborde sont à adopter, car il a donné
des ligures suffisamment précises pour établir l’identité de ses espèces.
Pecten pictüs Laborde (fig. 1-2).
Dans ses notes manuscrites, le D' Jousseaume assimile ce P. pictus Lab.
au Pecten de lâ mer Rouge qui, figuré par Chemnitz (178/1, Conch. Cab.,
VII, p. 3 o 5 , pl. 64 , fig. 608), a été nommé Ostrea sanguinolenta par
Gmelin (1790, Sysl. Nat.. , éd. XIII, p. 3322 ; i 853 , Reeve, Concli. Icon. ,
VIII, Pecten, pl. XXIV, fig. 98) et qui correspond à la figure 8 de la
planche 1 3 de Savigny (1817, Planches Moll. Descr. Egypte) , et il considère
le P. concinnus Reeve (1 853 , ibid., pl. XXXV, fig. 167) comme une forme
minor de la même espèce, au sujet de laquelle il fait les remarques
suivantes :
rr Arrivée à l’état adulte, cette espèce, au lieu de croître en étendue,
ajoute seulement, à sa coquille, de nouvelles couches constituant, parleur
superposition , des bords qui s’inclinent en dedans et produisent un épais-
sissement donnant aux très vieux individus une forme différente de celle
des jeunes. Ce Pecten varie également dans la dimension et la disposition
de ses taches rouges».
Le nom proposé par Laborde pour cette coquille tombe donc en syno-
nymie de P. sanguinolentus Gmel.
( l ) Cependant Deshayes (t843, in Lamarck, Inini. s. vert., a* éd.. IX, p. 89 / 1 )
s’est attribué la dénomination de l’une de ces coquilles, Turbinella incarnata :
mais il dit lui-même n’avoir jamais eu l’occasion de donner la description des
espèces représentées dans la planche publiée par L. de Laborde.
379 —
Cardita rufa Laborde (fig. 3 - 4 ).
Laborde dil de cette coquille : «elle a de la ressemblance avec C. bicolor
Lk. , mais elle en diffère assez pour constituer une espèce à part”.
Dans ses notes, le D r Jousseaume identifie avec raison à ce C. rufa Lab.
le Cardita ângisulcata Recve (1 843 , Conch. Icon., Cardita, pl. VIII, fig. 4 1).
qui a été indiqué de la mer Rouge par Issel (1869, Malac. Mar Rosso,
p. 80 et 253 ) et par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. tiist., 4 e s., VI,
p. 448 ).
Le nom à adopter pour cette espèce est donc Venericardia rufa Lab.
(19*21, Lamy, .Journ. de Conchyl., LXVI, p. 32 3 ).
Bcccinüm obvelatum Laborde (fig. 5 - 6 ).
Ce B. obvelatum Lab. semble bien être identique au Nassa pullus Linné
| Buccinum ] (1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 1201), signalé de la mer Rouge
par Issel (1869 , Malac. Mar Rosso, p. ia 5 ).
Türbinella tæniata Laborde (fig. 7-8).
Ce T. tæniata Lab. a été identifié par Tryon (1881, Man. Conch., III,
p. 274) à l’espèce qui, figurée par Chemnitz (1780, Conch. Cab., IV,
p. 161, pl. i 4 i, fig. 1817-1 3 18), a été nommée Voluta turrita par Gmelin
(1790 , Syst. Nat., éd. XIII, p. 3456 ) et Turbinella lineata par Lamarck
(1822, Anim. s. vert., VII, p. 109) et qui appartient au genre Latirus
Montfort.
Cette synonymie a été admise par M. J.-C. Melvill (1891, Meut. a. Proc.
Manchester Lit. a. Phil. Soc., 4 ° s., IV, p. 89), ainsi que par le D r Jous-
seaume dans ses notes.
Ce Latirus turritus Gmel. se rencontre dans l’océan Indien, depuis la mer
Rouge jusqu’aux Philippines.
Bulla candidula Laborde ( fig. 9-10).
Cette petite coquille, qui, d’après Laborde, aurait quelque analogie
avec Bulla striata Bruguière, appartient, en réalité, au genre Atys
Montfort et ressemble surtout à VA. amygdala Sowerbv (1869, in Reeve,
Conch. Icon. , XVII, Atys, pl. II, fig. 6 a-b), d’habitat inconnu : cependant
c’est peut-être simplement un spécimen d’d. cylindrica Helbling \ Bulla \
(1779, Abhand. Priv. Ges. Bôhmen, IV, p. 122, pl. 11 , fig. 3 o- 3 i), espèce
qui se trouve dans l’océan Indien, depuis la mer Rouge jusqu’aux îles Fidji,
et qui est de forme assez variable.
— 380 —
* Turritella vermicularis Laborde (fig. 11-12).
En raison de l’existence de quatre rides sur les derniers tours, le T. ver-
micularis Lab. est très probablement la même espèce que le T. iorulosa
Kiener (1 863 , Spéc. Icon. Coq. vio., Turritelle, p. 18, pl. 6, fig-. 3 ) : celui-
ci, d’après Tryon (1886, Man. Conch., VIII, p. 301), est peut-être une
simple variété du T. trisulcata Lamarck (1832, Anim. s. vert., VII, p. 58 ),
qui a été signalé de la mer Rouge par Issel (1869, Malac. Mar Rosso,
p. 2 11) et qui correspond à la figure 26 de la planche III de Savigny
(1817, Planches Moll. Descr. Egypte).
Fcsus biangulatüs Laborde (fig. i 3 -i 4 ).
Ce F. biangulatus Lab. a été identifié par Issel (1869, Malac. Mar Rosso,
p. 1 38 ) au Fusus polygonoides Lamarck (1822, Anim. s. vert., VII, p. 129),
de l’océan Indien : celte synonymie a été admise par Tryon (1881, Man.
Conch., III, p. 328') et par le D r Jousseaume dans ses notes.
Füsus pauperculus Laborde (fig. 1 5 -i 7).
Le F. pauperculus Lab. est une forme jeune qu’il est difficile d’identifier
d’-une façon précise : Tapparone-Canefri (1875, Ann. Mus. cio. Slor. nat.
Genova, VII, p. 629) pensait qu’elle pouvait être rapportée au Fusus
strigatus Philippi (i 85 o, Abhild. Conch., III, p. 116, pl. V, fig. 3 ) et le
D r Jousseaume, dans ses notes, est d'avis, qu’elle se rattacherait soit au
F. tuberculatus Lamarck (1822, Anim. s. vert., VII, p. 123 ), soit au
F. torulosus Lamarck ( ibicl ., p. 12 4 ) : ces espèces ont été toutes trois
signalées de la mer Rouge.
Mitra fasciolàris Laborde (fig. 18-19).
Dans ses notes manuscrites, le D r Jousseaume identifie au M. Jasciolaris
Lab. le Mitra arabica Dohrn (1861, P. Z. S. L., p. 206 , pl. XXVI, fig. h) :
car, bien que n’ayant pas trouvé cette espèce dans la mer Rouge, il affirme
que tria figure donnée par Laborde ne laisse aucun doute sur l’identité de
son espèce avec celle de Dohrn».
Le nom spécifique M. ( Slrigatella ) Jasciolaris Lab. est celui à adopter,
comme ayant la priorité.
D’autre part, au M. arabica Dohrn a été assimilé par Jickeli (1874 ,
Jahrb. Deutsch. Malak. Ges., I, p. 33 ) le M. limbij'era Reeve [ non Lamarck]
(18 44 , Conch. Icon., Mitra, pl. XXIII, fig. t8oa). •
— 8si —
Türbinella incarnata Laborde (fig. 90-22).
Cette espèce appartient au genre Peristemia Morel).
Tryon (1881 , Man. Conch., III, p. 8i) lui rattachait comme synonyme
te Ricinula pulchra Reeve et comme variété le R. elegans Dunker. Mais,
d’après M. J.-C. Melvill (1891, Mem. a. Proc. Manchester Lit. a. Phil. Soc.,
4 e s. , IV, p. 45 ), le R. pulchra Rve. = elegans Dkr. est un Engina.
Le P. incarnata Lab. est répandu dans tout l’océan Indien , depuis la
mer Rouge jusqu’aux îles Sandwich.
Mitra depexa Laborde (fig. 23 -a 5 ).
Dans ses notes, le D r Jousseaume identifie au M. depexa Lab. le M. par-
dalis Küsler (i 84 i. Mari. u. Chemn. Conch. Cab., 2 e éd., p. io 5 ,pl. 17,
fig. i 4 -i 5 ) et il dit : trie spécimen représenté par Laborde est plus adulte
que celui qui a servi pour la figure de Küster : c’est un individu allongé,
ce qui arrive souvent dans celte espèce».
MM. Dautzenberg et Bouge (192*2 , Journ. de Gonchyl., LXVU , p. 289)
ont également fait observer que Küster a figuré une jeune coquille
roulée et ils admettent que l’état adulte correspond à la forme représentée
par Reeve (i 844 , Conch. Icon., II, Mitra, pl. XXX, fig. q 4 o) sous ce
même nom de pardalis.
Or cette figure de Reeve se rapproche bien mieux de celles de Laborde. .
Le nom de M. pardalis Küst. devrait donc être remplacé par celui plus
ancien de M. ( Pusia ) depexa Lab.
D'autre part, le D r Jousseaume ajoute : «un individu d’Aden, semblable
à celui figuré par Laborde, a été de nouveau décrit par M. J.-C. Melvill
(1895, Proc. Malac. Soc. London, 1 , p. 222, pl. XIV. fig. 8) comme con-
stituant une espèce sous le nom de M. (Pusia) Shoplandin.
En outre, au M. pardalis Küst. a été rattaché comme synonyme par
Jickeli (1874, Jahrh. Deutsch. Malalc. Ges., I, p. 00) et comme variété par
MM. Dautzenberg et Bouge (1922, loc. cit., p. 2 4 o), le M. consanguinea
Reeve (i 844 , Conch. Icon., pl. XXX, fig. a 4 1 ). •
Mitra eeücozonias Laborde (fig. 26-28).
De nombreuses coquilles de la mer Rouge ont été rapportées par le
D r Jousseaume au M. leucozonias Lab., dont il dit dans ses notes :
ff Celte espèce, que j’ai recueillie eu abondance, varie un peu : ses tours
de spire sont, près de la suture, plus ou moins abrupts et couronués : sa
coloration , qui est noire avec une zone blanche, devient brun-rougeâtre
dans les coquilles mortes qui ont séjourné longtemps sur la plage.
— 382
rr Quelques spécimens ont deux bandes blanches, ainsi que la base de la
colnmelle, et trois zones brunes : c’est un individu de celte variété que
Dolirn a décrit sous le nom de M. Judæorum (1860, P. Z. S. L., p. 367;
187^1, Jickeli, Jnhrb. Deutsch. Maïak. Ges., I, p. 45 , pl. Il, fig. 7).
crCe M. Judæorum, qui, d’après Dohrn, ressemble au M. cruentata
Chemnilz [ Voluta ] (1788, Conch. Cab., X, p. 171, pl. 1 5 1 , fig. 1 438 -
i 4 o 9 ), ne serait, selon Sowerby (1874, Thés. Conch., pl. XXII, fig. 4 q 4 -
4 q 5 ), qu’une variété de M. cincracea Reeve ( 1 845 , Conch. Icon.,
pi. XXXVII, fig. 3 1 1 ).
rr S’il en était ainsi, cette dernière espèce serait le leucozonias de
La borde».
Le nom spécifique de M. ( Costellaria ) leucozonias Lab. aurait alors la
priorité sur celui de cineracea Rve.
Mitra crocata Lamarck (fig. 29-01).
Au M. (Pusia) crocatu Lamarck (1822, Anim. s. vert., VII, p. 3 o 4 :
1839, Kiener, Spec. Icon. Coq. viv. , Mitre, p. 89, pl. 27, fig. 85 - 86 ;
i 844 , Reeve, Conch. Icon., pl. XXVI, fig. 206) ont été rattachés comme
variétés par MM. Dautzenberg et Bouge (1922 , Journ. de Conchyl., IA\ IJ .
p. 224 ) les M. concinna , fiavescens et pyramidalis de Reeve ( 4844 , loc. cit.,
pl. XXVI, fig. 2o3, 207, 208).
Cette espèce est répandue dans tout l’océan Indien.
Buccindm serriale Laborde (fig. 32 - 34 ).
Tapparone-Canefri (1875, Ann. Mus. civ. Iiist , nat. Genova, VII,
p. 023 ; 1881, Ann. Soc. Malac. Belgique, XV [1880], p. 84 ) a émis
l’hypothèse que le Buccinum serriale Lab. était probablement la même
espèce que le Tritonidea puncticulata Dunker ou x bien que le Triton ( Epidro -
mus) bracteatus Hinds, qu’il rapporte d’ailleurs également (/oc. cit., p. 64 )
au genre Tritonidea Swainson.
Dans ses notes, le D r Jousseaume admet cette seconde identification : le
Triton bracteatus Hinds (i 844 , Zool. Voy. «• Sulphur-n , II, Moll., p. 11,
pl. 4 , fig. 5 - 6 ) a été, en effet, signalé de la mer Rouge par Shopland
(1896, Journ. Bombay Nat. Iiist. Soc., X, p. 3 ).
Mais lei Tritonidea puncticulata Dunker (1862 , Malak. Blàtt, VIII, p. 44 )
a été également mentionné de la mer Rouge par Issel (1869, Malac. Mar
Rosso, p. 139) qui en fait un Pollia Gray, tandis que Tryon (1881, Man.
Conch., III. p. 159) le range parmi les Cantharus Bolten, et il a été figuré
par Sturany (1903, Exped. ffPola», Denkschr. K. Akad. Wiss. Mien,
LXXIV, p. 34 , pl. VII, fig. 4 ffl-c) : or les spécimens déterminés par le
D r Jousseaume dans sa collection B. serriale Lab. me paraissent, en raison
de leur spire plus élancée ( grucilis ) formée de tours mieux séparés par une
suture bien marquée, être identiques plutôt à l’espèce de Dunker qu’au
T. bracteatus Hds. , dont. M. J. de l’Eprevier m’a communiqué des individus
des îles Marquises.
Le nom donné par Laborde ayant la priorité, celte espèce doit être
appelée Cantharus senalis Lab.
Büccinijm gemmulatüm Lamarck (fîg. 35 - 36 ).
Le B. gemrnulalum Lamarck (1822, Hist. mit. Anim. s. vert., Vil,
p. 371) a été placé par Deshayes (i 844 , ibid., 2 e éd., X, p. 169) dans le
genre Nassa Lamarck (1801, Syst. Anim. s. vert., p. 76 ), où il fait partie
du sous-genre Niotha H. et A. Adams.
Cette espèce se rencontre dans l’océan Indien, depuis la mer Rouge jus-
qu’en Australie.
Nkrita albicilla Lamarck (fig. 37 * 38 ).
Le spécimen de Nerita albicilla Linné (1768, Syst. Nat., éd. X, p. 778)
figuré par Laborde appartient à une variété remarquable par sa coloration,
le N. sanguinolenta Menke (1829, Verzeichn. Conch. Samml. Fr. Malsburg,
p. i 5 ), qui a été représentée par Sowerby (1887, Thés. Conch., V, p. 112,
pi. 468 , fig. n 3 ) et qui est de couleur rougeâtre avec deux bandes
orangées.
Cette espèce habite l’océan Indien , depuis la mer Rouge jusqu’aux îles
Fidji.
Colümbella festiva Laborde (fig. 3 9 - 4 1).
Le I) r Jousseaume, dans ses notes, se demande si au Colümbella festiva
Lab. ne serait pas identique le C. pœcila Sowerby (i 844 , Thés. Conch., I,
p. 118, XXXVII, fig. 5 i- 52 ), des Philippines.
Celui-ci se trouve également figuré dans Reeve (i 858 , Conch. Icon., XI,
Colümbella, pl. XIV, fig. 67 a-b ) et Tryon (1 883 , Man. Conch., V, p. 1 10)
pense qu’à la même espèce appartient aussi la coquille représentée dans la
figure 91 b de Reeve (pl. XVII) sous le nom de C. varions Sow.
Il identifie d’ailleurs complètement le C. pœcila à ce C. varians Sowerby
(i 844 , loc. cit., p. 117, pl. XXXVII, fig. 47*5 o), des îles Galapagos.
En tout cas, le nom à conserver, comme ayant la priorité, est C. festiva
Lab.
Ultérieurement à Laborde , l’appellation de Colümbella festiva a été em-
ployée à nouveau par Kiener (i 84 i, Spec. Icon. Coq. viv. , Colombelle, p. i 5 ,
pl. il, fig, 4 ) pour une coquille Ouest-Américaine qui devra changer de
nom.
384 —
Un organe de protection de la fleur crez certaines ESPÈCES
/ du Genre Viscum,
par M. Henri Lecomte.
Nous avons eu déjà l’occasion de décrire (1) sous le nom de Viscum
palliolalum H. Lac., un Viscum aphylle de Nossi-Bé, recueilli par Boivin,
au voisinage de la mer, sur les Palétuviers et qui présente le caractère
remarquable de porter des fleurs femelles d’abord protégées par une sorte
de capuchon conique qui se soulève par le développement de la fleur et
qui, se détachant irrégulièrement parla base, se trouve rejeté à la manière
de la coiffe bien connue des Mousses ou du calice du Coquelicot.
Cette particularité paraissant spéciale à ce Viscum, justifiait le -choix du
nom spécifique (de palliolatus encapuchonné). Un Gui de la même espèce
a d’ailleurs été rencontré depuis sur les côtes de Madagascar par M. Perrier
de la Bâlhie, (n° 784 ) et par Douliot.
Ayant eu à examiner récemment de nombreux Viscum recueillis à Mada-
gascar par MM. Perrier de la Bâthie, Humbert et Decary, nous avons
constaté que la disposition décrite chez Viscum palliolalum , se retrouve
chez d’autres Guis aphylles et aussi, avec plus de netteté, chez plusieurs
espèces pourvues de véritables feuilles.
Pour ne pas créer de confusion avec la coiffe des Mousses, l’origine de
cet organe étant très différente dans les deux cas, nous croyons devoir
réserver à ce capuchon protecteur des fleurs le nom de cnh/ptre, déjà
employé pour des organes identiques.
Ghez Viscum Perrieri II. Lee. par exemple , qui constitue une espèce
monoïque remarquable de la section Ploionixia, confinée sur les hauts
sommets des Monts Tsaratanane, vers le Nord de Madagascar (2) (2,600 m.),
la calyptre présente la forme d’un capuchon ovoïde-conique, de couleur
brunâtre recouvrant complètement les fleurs mâles et les fleurs femelles
d'origine latérale, les fleurs terminales pouvant manquer de cet organe
protecteur. Cette calyptre, d’abord fixée à la plante par sa base, finit par
être soulevée au moment du développement définitif de la fleur et elle se
déchire irrégulièrement et se fend souvent de bas en haut. Les fleurs de
W H. Lecomte, A propos d’un Viscum de Nossi-Bé à fleurs d’abord encapu-
chonnées. Bull, du Muséum, 1916, p. 26.
(N Cette espèce n’est pas encore publiée.
— 385
Viscum étant habituellement très petites, il en résulte naturellement que
la calyplre est elle-même de dimensions réduites et, chez l’espèce consi-
dérée, elle mesure tout au plus 2 millimètres de hauteur; comme en outre
sa chute est précoce, on comprend que cet organe ait pu échapper à la
sagacité des observateurs. Tantôt elle présente un sommet plus ou moins
arrondi; tantôt au contraire le sommet se montre apiculé, même parfois
avec une pointe incomplètement divisée en deux parties. Lorsqu’elle se,
détache par suite de l’allongement de la fleur incluse, elle se fend de
bonne heure en bas et latéralement et se déchire irrégulièrement sur le
pourtour de sa base; la paroi inférieure de la calyptré, par suite de la
traction qu’elle subit de bas en haut, diminue d’épaisseur avant, de
se déchirer; naturellement, cette partie inférieure déchirée se montre
laciniée irrégulièrement.
La calyplre, très mince dans sa partie inférieure, un peu plus épaisse
au sommet, présente, sur la face interne, comme sur la face ex-terne, un
épiderme très net avec cuticul^, la cuticule de l’épiderme extérieur est
légèrement en saillie au milieu de chaque cellule, ce qui produit à la
surface de l'organe une granulation extrêmement line.
11 était tout naturel de rechercher l’origine de cet organe en apparence
nouveau que nous venons de signaler : c’est ce que nous avons fait.
On sait que les fleurs de Viscum sont le plus souvent réunies dans un
même plan en cymules (1) de 3 (triades de quelques auteurs) au-dessus
de 2 bractées opposées , connées par la base et portées par un pédoncule
excessivement court ou au contraire plus ou moins allongé. La cymule
est habituellement formée de 3 fleurs dont une centrale ou terminale
continuant directement le pédoncule, les 2 autres latérales et nées à
l’aisselle des 2 bractées; mais les 2 fleurs latérales peuvent manquer et
alors la cymule se réduit à la fleur terminale; ou bien sous les 2 fleurs
latérales et dans la direction basipète, se développent successivement des
paires d’autres fleurs, ce qui porte le nombre des fleurs de la cymule
à 5 , 7, 9 et même davantage. 11 arrive même parfois qu’au lieu de 3 fleurs,
il ne se développe qu’une seule fleur latérale avec la terminale, ce qui en
porte le nombre à 2 au lieu de 3 .
Chez Viscum ■Perrieri H. Lee., les cymules réduites à une fleur sont
fréquentes et, dans ce cas , les 2 bractées axillantes paraissent manquer, mais
la fleur est protégée par une calyptré. Si au contraire la cymule comprend
2 ou 3 fleurs, les 2 bractées axillantes persistent avec un développement
variable et les fleurs sont dépourvues de ealyptre. Il faut donc en conclure
qu’il existe une relation étroite entre ces deux catégories d’organes, bractées
O L’inflorescence nous paraît établie sur le type des cymes bipares; en tout
cas le nombre des fleurs pouvant être 1, 2, 3 , 5 , 7, 9, etc., le terme cymule
nous semble plus approprié que celui de triade.
ad
Muséum. — vxxu.
— 386 —
aocillante et calyptre. D’après les observations poursuivies sur des maté-
riaux secs, la calyptre nous paraît constituée par Içs deux bractées axil-
lantes de la cymule qui au lieu d’étre connées seulement par leur base se
redressent primitivement et se soudent bord à bord dans toute leur
longueur^, ce qui donne naissance à une sorte de capuchon protecteur,
lequel n’est autre que la calyptre. On comprend ainsi l'absence de bractées
axillantes chez les fleurs calyptrées et leur présence chez les cymules non
calyplrées de V. Perrieri.
Si chez cette dernière espèce la calyptre ne protège habituellement
qu’une seule fleur, il n’est pas invraisemblable d’admettre l’existence
de cymules entières recouvertes d’une calyptre générale et c’est en effet
ce que nous avons constaté chez un Viscum aphylle ( V. granarium H. Lee.).
Chez celte dernière espèce non seulement chaque fleur mâle est protégée
par une calyptre particulière, mais en outre des inflorescences entières sont
recouvertes par une calyptre générale de même origine que les calyptres
particulières.
Actuellement, nous avons pu déjà constater l’existence d’une calyptre
chez 8 espèces de Viscum provenant de Madagascar. Or, ces espèces sont
toutes, ou bien des plantes de littoral, ou bien des plantes de hauts
sommets, ce qui fait supposer que la calyptre constitue une disposition
acquise en vue d’une protection spéciale des jeunes fleurs contre l’humi-
dité des sommets d’une part et contre les brises marines d’autre part.
11 ne s’agit donc pas d’un organe nouveau , mais simplement d'une adap-
tation remarquable des bractées florales, pour un rôle de protection des
fleurs en voie de développement.
Van Tieghem ( Sur le groupement des espèces en genres dans les Ginalloées ,
Bifariées, Phoradendrées et Viscées, etc., Bull. Soc. bot. de Finance 1896,
t. XLI 1 I, p. 191) s’exprime de la façon suivante : «Toutes les lois au contraire,
qu’un Viscum a la fleur solitaire, les deux bractées sous-florales demeurent
appliquées autour de la base de la fleur, qu'elles enveloppent d’une sorte de
cupule ou de bouclier...)!. D’après cette citation l’illustre Botaniste avait
observé une ébauche de la calyptre qui fait l’objet de la présente note, mais
sans avoir eu l’occasion de la rencontrer à l’état de complet développement.
387 —
Sapindacées malgaches nouvelles ou peu connues ,
par MM. P. Dangijy et P. Choux.
L’un de nous a récemment tait connaître dans un travail d’ensemble
sur les Sapindacées de Madagascar un certain nombre de genres nouveaux
et d’espèces nouvelles appartenant à celte famille (1) . La question n’est
cependant pas encore complètement épuisée et l’étude des collections
du Muséum de Paris nous permet aujourd’hui de signaler quelques types
assez spéciaux, et la plupart nouveaux.
Allophylus macrocarpus nov. sp.
Arbor 1 â—i 6 rn. alta, ramis albido-cinereis. Foliis trifoliolatis , petiolatis
( petiolo 2 cm. 7-4 cm. 5 longo ); foliolis leviler coriaceis, ovatis vel ovato-
lanceolatis, acuminatis, basi aculis, inlermedio 6 cm. - 8 cm. 8 Ion go ,
3 cm— 3cm. 6 lato, breviler petiolulato [5 mm.— 6 mm.), lateralibus leviler
brevioribus , 'j cm. 8—6 cm. 8 longis , icm.6—3 cm. latis, peliolulo breviore
( 3 mm.— 5 mm.), subinaequilaleralibus, omnibus supru nitidulis, marginibus
remole serrulatis, subglubris, venis inconspicuis. lnjlorescentia paniculata ,
magna, 8 cm.—i â cm. à longa, 3—5 ramis saepe elongatis, valde pcduncu-
lata ( pedunculo 2 cm— à cm. 3 longo), rachi subvillosa. Floribus ignolis.
Fructibus ubortu i- rarius 2 - coccis, coccis majusculis obovatis-turbinalis ,
costatis, breviter pedicellalis , glabris , io—ia mm. longis, 7 mm. 5—8 mm. 5
latis.
Thouvenot, n° 7 bis. 1919, Analamazaotra. Nom indigène : Hazom-
poza-vavy.
VA. macrocarpus est la plante dont l’un de nous avait fait antérieure-
ment^ la variété macrocarpa de Y Allophylus nigrescens Bl. , en pensant
toutefois qu’il s’agissait plutôt là d’une espèce nouvelle. C’est à cette der-
nière opinion que nous croyons devoir nous rallier aujourdhui, et, si par
ses folioles à nervation craspédodrome VA. macrocarpus se rapproche évi-
demment de Y A. nigrescens, en revanche il s’en éloigne par son port
W P. Ciioüx, Les Sapindacées de Madagascar (ce travail est actuellement à
l’impression dans le Bulletin de l’Académie malgache de 1936 à Tananarive).
M H. Lecomte, Madagascar. Les bois de la forêt de V Analamazaotra (Paris,
Aug. Challamel, 1933, p. 76).
*26 .
*
— 388 —
(arbre de i4 à 16 mètres de hauteur et non arbuste de 4 à 5 mètres),
par ses folioles à base subaiguë, par ses inflorescences à ramifications plus
nombreuses, par ses fruits qui ont une grosseur double et enfin par sa
dispersion géographique (forêt d’Analamazaotra et non Nord-Ouest).
Par ailleurs, Y A. macrocarpus a également des liens de parenté avec
VA. arboreus Choux, qui est lui aussi un grand arbre de la forêt d’Anala-
mazaolra, et, si ses gros fruits le rapprochent de i'A. mananarensis Choux,
il nous paraît cependant bien différent de ces deux espèces, où, entre
autres caractères, la nervation est camplodrome.
Allophylus Decaryi nov. sp.
Vepres , ramis albicantibus , junioribus pubescentibus. Foins trifoliolatis ,
mediocribus ( 3 cm. 5—5 cm. tongis), breviter petiolatis ( petioio 7 mm.—
i5 mm. longo, pubescente ); foliolo intcrmedio lanceolato 2 cm. 7 — 3 cm. 4
longo, 7 mm.—n mm. lato, breviter peliolulalo ( petiolulo 1 — 2 mm. longo).
basiaculo; laleralibus ovatis, manifeste brevioribus, 1 cm. 2—2 cm. 1 longis,
5 mm— g mm. latis, brevissime petiolulatis ( petiolulo 0 mm. 3—1 mm. longo),
basi leviter rotundalis; omnibus apice oblusis-mucronulatis , marginibus mani-
feste serrato-denlatis , pubescentibus subtus imprimis, fasciculis pilosis in
axillis nervorum, venis dense reticulatis. Inflorescentia plerumque spicala,
rarius paniculata (r vel. 2 ramos brèves emittente) , plerumque folium leviter
superante, rarius arquante. Floribus mediocribus, breviter pedicellatis , in
cymulas 3—5 floras breviter pedicellalas inter sese paulo distantes disposais,
rachi pedicellisque pilosis, calycibus pilosiusculis. Floribus generis , albis, sed
slaminibus et germine breviter tamen manifeste pedicellatis , 0 mm. 5.
Raymond Decary, n* 3542, 3i janvier 1925 , Ambovombé.
Les limbes sont brun foncé à la face supérieure, verdâtres et plus
pâles à la face inférieure. Dans les inflorescences, qui sont solitaires à
l’aisselle des feuilles, la longueur du pédoncule varie entre 1 cm. 2 et
2 cm. 2 et représente approximativement le tiers de la longueur totale de
Pinflorescence, celte dernière s’échelonnant entre 3 cm. 8 et 6 cm. 5
(le plus souvent entre 4 cm. 3 et 5 cm. 4). Quant aux fleurs de Y Allophylus
Decaryi, elles présentent une dispo«ition assez spéciale, qui 11 e parait avoir
été signalée dans aucune autre espèce du genre. En effet, le pédicelle floral
se prolonge au-dessus du périanthe et du disque, formant ainsi un petit podo-
curpe, poilu, de omm. 5 de hauteur, qui, dans les fleurs mâles, porte les
étamines (dont les filets sont poilus à la base) et le rudiment d’ovaire.
Dans les fleurs femelles , qui se trouvent dans les mêmes inflorescences que
les fleurs mâles, les 2 carpelles, pubescents, sont portés par le même podo-
carpe et sont entourés par une couronne d’étamines, de dimensions
beaucoup plus réduites que dans la fleur mâle. La présence de ce podocarpe
rappelle un peu ce que Von observe dans certaines Passifloracées.
— 389 —
Plagioscyphus Louvelii nov. sp. (1) .
Ramis junioribus ferrugineo-pubescentibus. Foliis paripinnatis , petiolatis
(petiolo 3 cm. j—6 cm. longo); foliolis coriaceis, 5-6 , suboppositis vel
alternis, obovalis-elongatis , apice oblusis vel truncatis breviter acuminatis,
basi in petiolulos brèves ( petiolulo à — q mm. longo ) longe aitenuatis,
5 cm. 2 —là cm. 5 longis, 1 cm. 2-3 cm. 3 lalis, integris, subundulatis ,
pubescentibus vel subglabris , pallide viridibus, nervis secundariis mullis, venis
subtus densissime et manifeste re lieu l 'atis ; petiolo rachique ferrugineo-pubes-
centibus (j cm. 8—i 1 cm. longis. Rucemis pluribus in fasciculis e corlice trun-
corum enascentibus , cymis brevibus pauciflorisque(saepius bifloris ) gerentibus,
rhachi bracteisque brevibus nec non pedicellis basi arliculatis pilosis. — -
Floribus symmelricis ( masculis tantum suppetebant). Calyce carnosulo,
5-partito, sepalis imbricatis, inaequalibus , triangulis-rotundatis , 3 mm.—
3 mm. 5 longis, î mm. j—3 mm. latis, extus pilosis, intus glabris. Petalis â, .
posteriore (inter sepalum 3 et 5) absente, subspathulatis , 5 mm— 6 mm. longis,
■2 mm. 5—3 mm. 5 latis, calycem superanlibus , bicomibus, reipsa apice quadri-
partilis, lobo posteriore brevi rotundalo pubescenle, lobo anteriore firnbrialo
intus curvato bifido, lamella inferiore pilosa, lobis laleralibus ereclis et altio-
ribus ; marginibus petalorum pilosis. Disco basi et superne oblique, imper-
fecto, basi cum receplaculo connato, supra strophio obliquo inaequaliter den-
tato, 3 mm. 5—â mm. alto ( inferiore latere). Staminibus 8, intra disci
strophium circa pislillum inserlis, longe exsertis , filamentis glabris 8 mm.
longis, antheris i mm. 8—2 mm. longis pilosis. Rudimento germinis tomen-
toso, biloculari.
L:>uvel, n° vit 8, Forêt de Tampina, janvier 192 h (forêts côtières et,
forêts montagneuses de l’Est); nom indigène : Lanary (à petites feuilles).
Lorsque les feuilles sont à 5 folioles, il arrive parfois que la dernière
foliole se place à peu près dans le prolongement du rachis, simulant ainsi
une foliole terminale. Les nervures secondaires, qui sont nettement plus
visibles sur la face inférieure, ont un angle d'émergence sensiblement égal
à la moitié d’un angle droit. Le limbe est encadré à la face inférieure par
une ligne légèrement brunâtre.
En ce qui concerne les pétales, si, dans leur partie soudée, le lobe
antérieur et les deux lobes latéraux ne sont pas distincts les uns des
autres, pm contre le lobe postérieur est bien net sur toute sa hauteur
(sur la face dorsale du pétale), car ses bords demeurent libres.
Le disque, oblique, manque du côté postérieur (Là où manque égale-
ment le cinquième pétale), mais il est par contre très élevé du côté anté-
W Cette espèce est dédiée à M. Louvel, Inspecteur des Forêts, qui a donné
au Muséum une très intéressante collection d’espèces ligneuses de Madagascar.
390 —
rieur. Si l’on considère sa partie supérieure, il forme uue sorte de collerette ,
à bord irrégulier et denté, offrant son maximum de hauteur antérieure-
ment, puis s’abaissant latéralement pour disparaître postérieurement. C’est
donc une collerette incomplète, à l’intérieur de laquelle s’insèrent les huit
étamines qui entourent elles-mêmes un pistil très rudimentaire.'
Par l’ensemble de ses caractères, le Landry. K petites feuilles nous parait
pouvoir être placé à côté du Plagioscyphus caulijlorus Piadlk. , classé provi-
soirement par son auteur dans la tribu des Lepsanlhées, mais il s’en
distingue néanmoins assez facilement, notamment par ses feuilles et par
son disque. L’absence de fleurs femelles et de fruits ne nous permet pas
d’apporter de nouvelles précisions sur la place du genre Plagioscyphus.
Pseudolitchi nov. gen.
Flores regulares. Calyx parvus, cyathiformis , extus pilosus , lobis minutis
triangulis valvatis. Petala O. Disais integer, tomentosus. Stamina 7 —8 glabra ,
flore mas ado exserta flore femineo brevissima. Germen 3—coccum ( rarius
‘ i-coccum ), coccis globosis pilosis ; stylo crasso, integro, 3 ( rarius a), lineis
stigmatosis. Fructus ( junior es tantum suppelcbanl ) î—coccus. — Folia pari -
pinnata. Racemi cymulas trijloras fere sessiles ferenles.
Pseudolitchi Grevei nov. sp.
Arbor ramis. junioribus albidis pubescentibusque. Foliolis 3-jugis ( rarius
■j—jugis), opposilis vel suboppositis , breviter petiolulatis (a mm- 2 mm. 5)
vel ( super loribus irnprimis) sessilibus, oblongis-lanceolatis , basi acutis sed
inaequaliter contraclis, apice leviter obtusis ( rarius emarginaüs) , âcm.8—
8 cm. a longis, i cm. a— a cm. 3 laiis, supra nitidulis, integris, glabriusculis ,
venis tenuiter reliculatis ; peliolo rachique 5 cm. 5—8 cm. longis. Racemis
pseudospicatis 5 cm. 5—iocm. à longis ( pedunculo brevi 1 cm.—i cm. 8 longo),
rachi pubescenle , pedicellis calycibusque pilosis. Culyce i mm. 8— a mm. diam.,
î mm. — î mm. 2 alto. Disco calycem leviter superante. Staminum filamentis
(flore masculo ) 3 mm. 5— à mm. longis, antheris 1 mm. 3—i mm. 5 longis.
Germine 3—cocco, geinmulis in loculis solitariis, basi affixis. Semine arillato.
Grevé, n" üô 3, Environs de Morondava. Novembre.
Les folioles sont inégalement rétrécis à la base, et cela surtout dans la
paire supérieure, où le limbe descend jusqu’au rachis du côté externe,
alors que du côté interne il s’arrête un peu plus haut. Les nervures secon-
daires sont peu visibles et ne se distinguent guère, le plus souvent, du
réseau veineux. D'autre part, dans les feuilles à 6 folioles, le pétiole est
plus court que le rachis et a 3 cm. i à 2 cm. 7 de longueur, le rachis ayant
de 3 cm, 4 à 4 cm, 4 de longueur, Au contraire, dans les feuilles à
391 —
4 folioles, c’est la disposition inverse qui est réalisée; le pétiole a do
3 cm. 4 à 3 cm. 3 de longueur et le rachis de î cm. 4 à 2 cm. 2 seulement.
Les fleurs femelles se trouvent dans les mêmes inflorescences que les
fleurs mâles. Un seul carpelle se développe pour former le fruit. Dans nos
échantillons qui ne portaient que de jeunes fruits (ayant au plus 4 mm.
de diamètre) on voit très nettement un carpelle volumineux portant laté-
ralement les deux autres carpelles, demeurés très petits, ainsi que le style.
Si par certains caractères, et notamment par l’ensemble de la fleur, la
Ncphéliée que nous venons de décrire se rapproche du genre Litchi, elle
s'en éloigne en revanche par son ovaire à 3 carpelles (an lieu de 2 seule-
ment), par son style entier avec 3 lignes stigmatifères (et non bifide),
par ses fruits à surface lisse et par ses graines à arille basilaire. Il nous
a donc paru nécessaire de créer pour elle un genre nouveau, dont le nom
rappelle la parenté que nous venons d’indiquer.
Tina alata nov. sp.
Foliis parlpinnatis , glabris; foliolis 8, g, 10 , oppositis, subopposilis vel
alternis , sessilibus, oblongis vel obovato-ob longis , apice emarginatis, basi
innequilaleraîibus , 3 cm. 1—8 cm. 8 longis, 1 cm. 1—1 cm. g laits, coriaceis,
supra nitidulis, marginibus integris, nervis secundariis pinnalis, multis ,
approximatis ; petiolo 3 cm. 1—3 cm. g longo, rachi alata 6 cm. 4 — 9 cm. h
longa. Paniculis 10 cm. 2—1 h cm. 1 longis, pubescentibus , cymas paucifloras
ferenlibus, manifeste pedunculatis ( pedunculo 4 cm. 1-6 cm. 7 longa '.
Sepalis 5 , imbricatis, inaequalibus, 1 mm. 3 — 2 mm. 8 longis , 1 mm. 3 -
3 mm. 2 latis , extus intusque pubescentibus. Petalis 5 , unguiculatis, 2-squa-
mulatis, pilosis, 3 mm. 3—3 mm. longis, 1 mm. 8-2 mm. latis. Disco g labro ,
3 mm. diam. Staminibus 8, filamentis 4 mm .— 4 mm. 6 [flore masculo )
3 mm. — 2 mm. 3 ( flore femineo ) longis, basi villosis, anlheris parvis
( Omn . 6-Ornn. g) subglabris. Germine biloculari, stylo elongato (3 mm.
longo ) 2 lineis stigmatosis , gemmulis solilàriis.
Forêt d’Anaiamazaotra. Thouvenot, n° 21 (1907). Nom indigène :
Hazomposa lahy.
Sur le pétiole , qui est toujours nettement plus court que le rachis, les
ailes sont peu indiquées et n’existent que dans la partie supérieure de cet
orga'ne. Sur le rachis au contraire, elles sont nettement plus développées,
mais n’ont pas partout la même largeur. En effet, elles sont tout d’abord
interrompues aux points d’insertion des folioles, ces dernières étant sessiles.
D’autre part, dans l’intervalle compris entre deux folioles, l’aile, d’abord
peu large à sa naissance au-dessus d’une foliole, s’élargit ensuite graduel-
lement pour se rétrécir plus brusquement au-dessous de l’insertion de la
foliole qui fait suite à la précédente. Enfin ces ailes sont disposées symé-*
— 392
triquement de chaque côté du rachis lorsque les folioles sont opposées.
Mais, si les folioles sont alternes, la symétrie précédente n’existe plus et
les ailes alternent également de chaque côté du rachis, ce qui donne à ce
dernier une forme un peu en zig-zag. Au point de vue des dimensions ,
dans chaque feuille les folioles vont en augmentant de longueur de la base
/ au sommet jusqu’à l’avant-dernier groupe, qui présente la longueur
rnaxima; mais le dernier groupe est un peu moins développé que le
précédent. Les nervures secondaires sont presque rectilignes et peu
obliques.
Dans la fleur, les appendices pétaliques forment un angle presque droit
avec le pétale proprement dit, car ils sont à peu près horizontaux et
dirigés vers l’intérieur, alors que le pétale est vertical; et même un peu
éversé au dehors vers le sommet. Ces pétales portent des poils, qui sont
plus particulièrement abondants sur les bords, sdr les appendices et sur
l’onglet. Le pistil a 6 mm. de hauteur, dont 3 mm. pour le style, qui est
un peu recourbé au sommet. L’ovaire, un peu stipité et un peu aplati
latéralement, est à deux loges, dont chacune renferme un seul ovule
dressé hyponaste.
C’est, en faisant toutefois quelques réserves, que nous plaçons VHazom-
posa lahy dans le genre Tina. Si la fleur permet bien ce rapprochement,
il manque malheureusement les fruits qui seuls pourraient donner une
certitude absolue. En tout cas, aucune espèce de Tina ne possède un
rachis ailé comme celui que nous venons de décrire, et le nom spécifique
donné à ce nouveau Tina rappelle ce caractère distinctif.
( A suivre.')
393 —
Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles
RÉCOLTÉES PAR M. Ls TeSTU DE IQO'J A lQig
DANS LE MaYOMBE CONGOLAIS,
par M. François Pellegrin.
XII <*>.
Asclepiadacefe.
Brachystelma Le Testui Pellegrin sp. nov.
• I
Herba perennis basi lignescens e rhiz omette crasso discoideo [Le Testu],
caulibus 20— ?o cm. Ion gis , ± crassiusctilis parce ramosis, supeme tantum
parce puberulis complanali. Folia sessilia tel subsessilia, auguste linearia,
apice attenuata , subacuta, basi attenuata, supra glabra, sublus breviter velit-
lina, â -5 cm. longa, â -5 lata, evenosa.
Injlorescentia lerminalis, umbelliformis , / 5 — 30 flora. Bracteæ brèves,
lineares, subulalæ vel filiformes, i mm. longœ, breviter velutince. Pedicelli
graciles, breviter velutini, a cm. longi. Sepafa 5 , eoctus villosa, delloideo-
linearia, acuta, 3 mm. longa, î mm. lata. Glandulœ 5 , alternæ. Corollæ
lubus cupularis, brevis, a mm. allus; lobi 5 , deltoideo-lineares , acuti. mar-
gine revoluti , eoctus vix puberuli, g-io mm. longi, a , 5-3 mm. lati. Corona
melusa ; lobi coronae exlerni, brèves, bifidi, lobi interni longiores lineares .
Ovarium g labrum. Stigma pyramidale, truncatum. Folliculi (immaturi) fusi-
formes, 5-6 cm. longi, o ,5 mm. lati, lævigali, glabri.
Asclepiadée à fleurs pourpre foncé; gros tubercule discoïde.
Gap Lopez, février 1912 (Le Testu a 3 5 a).
Cette espèce est voisine du Brachystelma phyteurhoides K. Schum. dont
elle diffère principalement par les feuilles brièvement pubescenies et non
glabres ; par les fleurs à longs pe'dicelles de 1 , 5-2 cm., groupées en belles
ombelles et non à courts pédicelles de 0,9 à o ,5 mm. et rassemblées en
inflorescence contractée ; par les sépales velus en dehors et non glabres;
par les lobes de la corolle plus courts , etc.
W Pour les premières parties, voir Bull. Muséum nat. Hist. nat. de Paris »
t. XXVT à XXXT, années 1990 à 199,5.
— 394 —
Loganiacea*.
Strychnos ngouniensis Pellegrin sp. nov.
Frutex scandens, cirrhosus, ramis tenuihus elongatis, primo leviler vilio-
sulis, mox glabris. Folia opposita. Petiolus brevis, villosus , basi articulalus ,
cir. 4 mm. Ion gus : lamina oblonga vel elliptica, apice obtusa, ± breviter acu-
minata, acumine acuto, basi leviler vel manifeste cordala, firmula, nitidula ,
supra glabra, subtus subglabra, g cm. longa, 4,5 cm. lata, e basi 5 nervia,
jiigo inferiore marginali , jugo superiore validior, venis numerosis , laxiuscule
reticulalis.
Injlorescentiœ axillares, in cymosas taxas, S cm. longas, breviter villosus
dispositœ. Pedunculi I, cir. î cm. longi ; pedunculi II, cir. o,5 cm.; pedicelli
i ,5— 2 mm. Bracleæ ovatæ, acuité , a mm. longæ, villosé, bracteolæque vix
t mm. longæ. Sepala 5 , fere ad basim libéra, subor bicularia , apice subro-
tunda, margine ciliolata, extus leviler villosula, roriacea, t,5 mm. lata.
Corollæ lubus infundibuliformis , 4 mm. allas, extus leviler et hreve villosulus .
intus dense lanatus ; lobi 5 , lanceolati, aculiusculi, subcoriacei, à mm. longi .
glabrecentes. Stamina 5 exserta, alternipelala ; filamentorum porliones liberté
exsertæ, 1,5 mm. longæ, glabrœ ; antherœ ellipticœ, \,~j mm. longæ, rare
barbatae. Ovarium multiovulatum , villosum, parvum, apice attenuatum; Stylus
7 mm. longus , glaber ; stigma capitatum, papillosum. Fructus. . .
(f Liane à fleurs blanches.»
Ngounyé, Sindara, janvier 1919 [Le Testa a3o3] et décembre 1917
[ Le Testu 2 a 5 i].
Celte espèce est voisine, parle port, la forme générale et la consistance
des feuilles, la forme des cirrhes, du S. Baxter i Solered., mais elle s’en
distingue très nettement par les feuilles cordées à la base et non cunéi-
formes, les inflorescences beaucoup plus lâches, plus longues, velues et
non glabres, le tube de la corolle en entonnoir et non cylindrique, plus
velu, les étamines barbues et non glabres, l’ovaire velu, etc.
Strychnos tchibangensis Pellegrig sp. nov.
Frutex scandens cirrhosus, ramis elongatis primo breviter pilosis, mox
glabris. Petiolus canaliculatus , leviter pilosus , 5-6 mm. longus. Lamina lan-
ceolata, basi acuta, apice atlenuaia , acuminata , acumine acuto, i,5cm. longo,
glabra, subcoriacea , 8- g cm. longa, -2-3 cm. lata, e basi 3-nervia, vel si
ma, vis 5— nervia , venis reticulatis utrinque subœqualiter prominentibus.
Injlorescentiœ terminales in cymas multijloras, densijloras, breviter dense
villosæ. Pedunculi 1-2 cm. ; pedicelli 1-2 mm. Bracleæ lanceolatæ, acutœ,
extus villosæ; bracteolæ, 1 mm. longæ. Sepala 5 , fere ad basim libéra, del-
toidea, acuta, extus villosa, ciliata, cir. i mm. Ionga. C orollæ tubus subcylin-
draceus, 3 mm. longus, exlus . breviter velutinosus, intus fauce longe bar -
balus ; lobi 5 , valoati, deltoidei, acuti, i ,5 mm. longi. Stamina 5 . alterni-
petala, fere inclusa; Jilamenta filiformia, glabra, 1 mm. Ionga ; antheræ
lanceolatæ, aculœ, barbatœ, i ,5 mm. longœ. Ovarium subglobosum, gla-
brum ; Stylus jiliformis ; stigma leviter incrassatum. Fructus ...
rr Lianes à ileurs blanches ou verdâtres.»
Mayombe bayaka : Ganda, le 3 octobre 1907 [Le Testu 1175] et Tchi-
banga les 9 décembre 191 b et janvier 1916 [Le Testu 1909 et 2 1 3 1 ].
Cette espèce se range auprès du St. Dinklugei Gilg, mais s'en distingue
principalement par ses rameaux brièvement velus d’abord , ses feuilles plus
minces et plus aiguës, acuminées, à 3 ou 5 nervures basilaires, ses inflo-
rescences moins fournies et plus velues, ses bractées et sépales aigus, son
ovaire glabre.
— 396
4 CA NTHACÉES DE MADAGASCAR.
par M. Raymond Benoist.
Genre Thtmfoergia Retz.
Thünbergia hümbertii R. Ben. var. hirsuta R. Ben. nov. var.
Diffère des échantillons-types par l’abondante pilosité des feuilles.
Liane grêle à végétation persistante; fleurs à tube et gorge blanc jau-
nâtre et à divisions violettes. Bois à 1700 mètres d’altitude ; Ambohilan-
tely au INord-Est d’Ankazole, novembre 1913 [H. Perrier de la Bâlliie
n° 9177] — bois à 700 mètres d’altitude, Haut Anosivola, Mangoro,
novembre 1911 [H. Perrier de la Bâthie n° 9995].
Thünbergia alata Boj.
Haies de Tananarive, juin 1911 : exemple d’espèche autocütone ayant
persisté dans les haies d’Üpunlia et d’ Agave, plantes importées [H. Perrier
de la Bâthie ri 0 9163]; près d’un village betsimisaraka : Analamazoalra,
août 1913 [H. Perrier de la Bâthie n° 9318]; vieux murs à Tananarive
| H. Perrier de la Bâthie n° 129 16 J; rocailles, Tananarive, octobre 1919
[H. Perrier de la Bâthie n° 1 2892 ].
Thünbergia angülata Hils. et Boj.
Volubile; corolle à divisions violettes, le tube blanc extérieurement,
jaune pâle intérieurement. Bois à 100 mètres d’altitude : Bemarivo sur
Sambova, versant nord-est [H. Perrier de la Bâthie n° 9976]; bois secs,
environ de Marovato (Boiina), août 1907 [H. Perrier de la Bâthie n° 9A1 1 j.
Thünbergia gracilis R. Ben. nov. sp.
Herba gracilis, caule prostrato vel decumbente. Folia petiolata, petiolo
tenui, sparse piloso; limbus ovato-cordalus , pilis sparsis ornalus; apice obluso,
interdum mucronato; pagina inferiore pallidiore; margine obscure crenato.
Flores axillares , solitani; pctiolus folio œqualis; bracteolœ ovato-oblongæ ,
acutæ, pilis paacis sparsis vestitœ ; calyx circiter 1 2 dentatus. Corollœ tubus
digitaliformis ; lobi oblongi; obtusi. Starninum majorum antherœ basi bicalca-
ratœ, minorum unicalcaratæ , omnium basi barbatœ. Ovarium glabrum ;
stigma bilabiatum, labiis inæqualibus.
Tiges longues de 20-âo centimètres; pétioles longs de 10-1 5 milli-
— 397 —
mètres; limbe long de 12-20 millimètres, large de 12-1 5 millimètres:
corolle longue de 1 8 millimètres.
Madagascar: Betafo, à i, 3 oo mètres d’altitude: Heurs violettes [H.-. Fév-
rier de la Bâthie, n° 18076].
Parla forme de sa corolle celte plante ressemble au T. Humbertii, mais
les étamines en sont tout à fait différentes.
Thunbergia c v ane a Boj.
Fleurs bleu pâle; souche profonde à racines fusiformes; dans les prai-
ries, résiste aux feux; Antsirabe à i. 5 oo mètres d'altitude, décembre 1918
(H. Perrier de la Bâthie n° 9175) ; fleurs bleues; racines fusiformes, ren-
flées, fasciculées; prairies à i, 4 oo mètres d’altitude: assez répandu; paraît
supporter les feux de prairie dans les endroits où les chaumes sont peu
épais, partant les feux peu violents; bassin de i’Onive, novembre 1917
[H. Perrier de la Bâthie n° 9826]; souche charnue aboutissant à un fais-
ceau de racines fusiformes divergentes; vivace; fleurs bleues; tige étalée
sur le sol; prairies abritées des feux; Antsirabe à i, 4 oo mètres d’altitude,
avril 1912 [H. Perrier de la Bâthie n° 9 464 ].
9
Thunbergia leucorhiza R. Ben. nov. sp.
Herba volubilis, perennis. Foïiorum petiolus gracilis, salis longus; Urubus
cordiformis , sinu basilari rotundato, marginibus repando-dentatis , apice brc-
viter acuminato; pagina uiraque in nervis pilis brevibus sparsis ornato , prœ-
terea glabra. Flores axillares, solilarii, pcdunculis peliolis æqualibus velpaulo
longioribus, Bracteolæ oblongœ, obtusæ, breviter mucronalæ, cosla et margine
breviter el sparse pilosis. Calycis glabri dentes parvi, acuti. Corollæ tubus a
basi sensim dilulatus, j'ere infundibuliformis ; lobi quinque ovati, ad api 'ce ni
subtruncati. Stamina quatuor, anlheris breviorum ad basim calcare uno, lon-
giorum calcaribus duobus armalis, omnium ad basim. barbatis, ad apicem
apiculatis. Stylus bilabiatus , labiis inæqualibus. Capsula ignota.
Feuilles longues de 5 centimètres, larges de 4 centimètres; pétioles
longs de 4-5 centimètres; corolle longue de 3,5 centimètres.
Madagascar : Ambongo, bois Sablonneux; souche vivace à racines blan-
ches, cylindriques, nombreuses; tige annuelle, couchée sur terre ou grim-
pante; corolle à tube jaunâtre, blanc vers la gorge, à lobes bleu clair;
anthères et style blancs. [H. Perrier de la Bâthie n u 1679].
Cette espèce ressemble assez au T. angulata, mais elle en diffère bien
par la forme de ses feuilles et de sa corolle.
Thunbergia grandiflora Roxb.
Plante vivace à tige grimpante; Heurs d’un beau bleu: dans une haie à
Tananarive [H. Perrier de la Bâthie n° 14696].
F AGACÉES NOUVELLES d'JnDO-ChINE ,
par M. R. Hickel et M lie A. Camus.
Castanopsis quangtriensis Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbbr 9 -12 m. alla ; ratni elongati. Folia ovato-lanceolata , apice attenuata,
dentaîa , infra medium integra, supra glabra , sublus puberula, g-10 cm.
longa, 3 - 3,5 cm. lata, nervis lateralibus utrinque g-10 sûbtus elevaüs; petioli
1-1 , 2 cm. longi. Spica fruçtifera 10-1 5 cm. longa. Cupula asymetrica,
1 j- 18 mm. diam. , exlus puberula, acu'.eis a -3 mm. longis obtecta. -'Glandes 3 ,
exsertm , j mm. longæ , à mm. latœ ; cicatrix subconvexa.
Aimant: massif de l)ong-eho . pr. Quang-tri (Poilane, n os jiq 3 o,
1 Fs h 1 , 1 1 8, 1 1 et 56 ).
Les aiguillons vulnérauls, à pointe un peu recourbée sont bien plus
développés d’un côté du fruit que de l’autre et ne cachent pas entièrement
la paroi.
Ce Castanopsis a quelques affinités avec le C. echidnocarpa DC mais son
épi fructifère est bien plus long, sa cupule un peu plus grosse, munie
d’épines bien plus nombreuses et un peu arquées, contient trois fruits.
Il se rapproche du C. brevispinula Hickel et A. Camus, mais les épines
de sa cupule sont plus nombreuses, son épi fructifère plus allongé, enfin
ses feuilles sont dentées au sommet et leurs nervures sont plus nombreuses.
Cette espèce i appelle aussi un peu le C. Fargesii Franch, mais le rachis
de son épi fructifère est bien plus gros , ses fruits sont plus développés ,
munis d’épines très différentes et contiennent trois fruits et non un seul.
Castanopsis nebularum Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 10-12 m. alla; rami glabri , lenlicellosi. Gemmæ ovalæ. Folia ovato-
lanceolata, apice acuminata, cuspidata, 8-g cm. longa, 3 - 3,5 cm. lata, supra
globra , sublus pïlosula, murgine integra, apice dentata, nervis lateralibus
j-g subtus elevatis ; petioli 1 - a cm. longi. Spicta fruçtifera 6-j cm. longa.
Cupula 23 mm. longa, i 3 -iâ mm. diam., ovoidea, extus tomentosa , spinis
2 mm. longis per areas disposais ornala. Glatis asymmelrica , sericea, i 5 mm.
longa , 1 0-1 3 mm. lata.
Annam : col des Nuages près Tourane (Poilane, n° 8176).
— 399
Ce Castanopsis atteint t mètre et plus de diamètre et son tronc est hau!
île 6 mètres. Ses fruits sont sessües et sa cupule est munie, à la partie
inférieure, de 2 ou 3 zones portant de rares pointes ou lisses et, à la
partie supérieure, de pointes assez rapprochées, courtes longues de a-3
millimètres, assez vulnérantes.
Cette espèce a un peu d’analogie avec le C. orthacantha Franch. , mais
les fruits de ce dernier sont plus sphériques, plus gros, munis d’aiguillons
même à la base.
Castanopsis Wilsonii Hickel et A. Camus, nov. sp. (1) .
Arbor 5-6 m. alla. R ami glabri. Folia subelliplica vel obovata, apice
suboblusa, bas* altenuata , cuneata, 4,0-7 cm. longa, 2,5-4 cm. lata, supra
nitida, subtus rufa, margine integra, nervis lateralibus u trinque 6-8 parmi
distinctis ; petioli 7 -8 mm. longi. Spica fructifera 6-8 cm. longa, laxa. Styli 3 .
Cupula subsphœrica , basi attenuata, pilosula, zonis undulato-denticulatis
ornata. Glans adnata.
Annam : Ca-na, pr. Phan-rang (Poilane, n os 5886 , 6889, 9 ^ 9 ^)-
Cette espèce à des affinités avec le C. piriformis et le C. arietina Hickel
et A. Camus, mais s’en distingue par les zones de la cupule non saillantes,
mais seulement écailleuses et les feuilles roussâtres en dessous.
La forme des feuilles, leur texture, la couleur des poils de la face infé-
rieure sont bien caractéristiques. Les zones de la cupule sont peu nom
breuses ( A-6 ) et munies de très petites écailles espacées.
Castanopsis touranensis Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 6 - 7 m. alta; rami glabri. Folia ovalo-lanceolaia , apice acuminala
vel acuta, basi attenuata, 7 -g cm. longa, 2-2,5 cm. lata, glabra, nervis late-
ralibus utrinque g- 11 parum distinctis; petioli 6 -g mm. longi. Spica fructi-
fera 8-10 cm. longa, basi nuda, superne densa. Cupula obcordata, zonis
tuberculatis ornata.
Annam : Ba-na, près Tourane, altitude 1,000-1,100 mètres. (Poilane,
n #s 7170 , 725 1, 7255, 7370).
Les fruits de ce Castanopsis ne sont pas complètement mûrs. Ils sont
soudés par deux ou trois ce qui rend la cupule profondément bilobée.
w Nous dédions cette espèce à M. Wilson, le savant botaniste de l’Arnold
Arboretum.
— 400 —
Castanopsis longipetiolata Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 8-g m. alta. Ratni glabri. Folia ovato-lanceolata , apice acuminata,
8,0-10 cm. long a , 3 — 3,5 cm. lata, glabra, margine integra, nervis lalera-
libus utrinque 8-g sublus elevatis; petioli a, a— a , 5 cm. longi. Cupula subsphœ-
rica, basi atlenuata, asymmetrica , 3,5 cm. lata, U cm. longa, apice rotun-
daia, basi atlenuata, zonis 3 -h undulato-tuberculatis ornata. Glans subglobosa ,
depressa, apice mucronata , subadnata, a, 8 - 3 , a cm. diarn. , rugosa.
Annam : route de Nhalrang à Ninh-hoa (Poilane, n° 8202). •
Celte espèce a des épis fructifères très courts et ne portant que très peu
de fruits. Son gland est à paroi très dure, très ligneuse, rugueuse dans
toute la partie adnée et lisse seulement à l’extrême sommet, dans la partie
libre.
Ce Castanopsis est proche des C. Wilsonii, pirij orrais et arietina Hickel
et A. Camus, mais son gland n’est pas tout à fait soudé à la cupule, il est
libre au sommet et mucroné.
X ' * V-
Castanopsis ninhhoensis Hickel et A. Camus, nov. sp.
Arbor 10 m. alta. Folia rigida, crassa, oblonga, apice obtusa, basi atte-
nuata, â, 5—6 cm. longa , a cm. lata, supra glabra, subtus puberula , demum
glabra, margine crassa, nervis lateralibus utrinque 8 parum distinclis; petioli
glabri, 6-8 cm. longi. Stigmata elongata, rigida, patula. Cupula 3,5 cm.
diarn. , aculeis 10-1 a mm. longis obtecta. Glans i ,5 cm. diam., pilosnla.
Annam : versant sud-est du massif de la Mère et l’Enfant, nord de
Ninh-hoa, pr. Nhatrang (Poilane, n° 6583 ).
Dans cette espèce, la forme des feuilles est extrêmement caractéristique.
Les trois stigmates des fleurs 9 sont allongés, très rigides, divergents.
Quercus quangtriensis Hickel et A. Camus, nov. sp. (Sect. Cyclo-
halanopsis).
Arbor 1 a— a 5 m. alta. Rami glabri. Folia rigida, oblongo-lanceolata , basi
attenuata, apice acuminata. g-10 cm. longa, a, a - 3 , a cm. lata, glabra
margine crassa, dentata, basi integra, nervis secundariis utrinque 10 subtus
prominentibus ; petioli 1 a- 1 5 mm. longi. Cupula g-11 mm. longa, 18- a a mm.
diam. , zonis 8-g notata; intus sericea. Glans longe exserta, 2-2,2 cm.
longa, i, 5 — 1,6 cm. diam. , glabra , nitida, apice attenuata; cicatnx convexa.
Annam ; pr. Quang-tri, massif de Dong-co-pat ( Poilane , n° 11118).
La cupule couvre un tiers ou un peu plus de la moitié du gland. Elle
401 —
est ordinairement formée de 8-9 zones dont les deux inférieures sont sou-
vent très peu distinctes, les moyennes à bords érodés et les supérieures à
bords entiers.
Cette espèce ressemble un peu au Q. Edithæ Skan , mais ses feuilles sont
bien plus petites, ses glands sont glabres, plus courts, fortement atténués
au sômmet et leur cicatrice est moins convexe.
Elle présente aussi quelques affinités avec le Q. Bkkei Skan , mais ses
feuilles sont plus petites, ses glands plus atténués au sommet, sa cupule à
zones moins nombreuses couvre plus le gland.
Les fruits du Q. quangtriensis (A luan mac trie, en moi) seraient comes-
tibles.
Mdsbuih. — XXXil.
‘» 7
Floraisons observées dans les serres do Muséum
PENDANT L’ANNÉE igS>6
( AUTRES QUE CELLES DÉJÀ SIGNALÉES DANS LES ANNEES PRÉCÉDENTES ) M,*
par M. D. Bois.
i° jflonocotylédones.
Ada aurautiacu Lindl.
Aeranthus grandiflorus Lindl.
Aloe conifera Perr. nov. sp. Mada-
gascar : Tananarive. Waterlot,
f. 188, 1922. (Guillaumin de-
term.). Espèce omise sur la liste
des floraisons de 199/1.
A. x læte-coccinea Berger.
A. Mac-Owani Baker (*).
Anthurium bellum Schott.
— crassinervium Schott. Colombie,
région de Tasaïihfia (Gundinamarca)
Claès, f. 129 . 1925. (Guillaumin
determ.)
A. Galeotti G. Koch.? (*).
— Scherzerianum Schott, var. ebur-
neum Engl. (Gérôme et Guillau-
min determ.).
— var. rotundi folium.
Ariopsis peltata J. Grah.
Aspidistra typica Bâillon.
Bifremria inodora Lijidl. Brésil :
Itatiaya. Mercier f. 256 , 192/i.
Bulbophyllum gibbosum Lindl., var.
robuslum.
— repens Griff. (*) (Guillaumin
determ.).
Calathea pulchella Kœrn.
Chlorophytum elatum B. Br. , var.
variegalum Hort. (*).
— var. medio-pictum Gérôme (*)
nov. var.
— macrophyllum Aschers.
Cirrhæa saccata Lindl. Brésil : île de
Santa-Catharina. Mercier, f. 2 56 ,
192/1 ( Guillaumin determ. ).
Crinum Voyroni Jumelle.
Dieffenbachia pi'cta Schott, var.
Intior, su b. -var. picturata Engl. (*).
Dracœna Aubry ana Brongn. ex Mor-
r en(*).
Epidendrum difforme Jacq. Colombie.
Claès, f. 21 à, 1925 (Guillaumin
determ.).
Gasleria x Lauchei Berger? (Guil-
laumin determ.).
W Voir les années antérieures du Bulletin du Muséum , à partir de 1920.
(*) Les espèces suivies d’un astérisque comme celui-ci se trouvent réunies plus
loin ( Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum), avec les indications qui
conviennent pour chacune d’elles en dehors des lieux de provenance.
403 —
G. mollis Haw.
Halopegia Perrieri Guillaumin,
nov. sp. (*).
Hechtia glomerata Zucc.
— Schottii Bak. 9 .
Kœmpferia Gilberti Hort. Bull.
— rotunda L.
Lælia Perrini Lindl.
Ma vanta leuconeura Morr., var. Ker-
choveana Morr.
Musa Martini Hort. ex Carr (*).
\idularium augustifolium Ule? (*).
Owcidium isopterum Lindl. Brésil :
île de Santa-Catharina, Mercier ,
f. 256 , igsü. (Guillaumin de-
term. )
— splendiduin A. Rich. ex Duch.
Paphiopedium callosum Kerch., var.
angustisepala G uillaumin.
Pitcairnia atrorubens Bak. , var. La-
marcheana.
Pleurothallis densiflora Gost. et
Poiss.
Roscoea alpina Royle.
Sarcanthus paniculatus Lindl.
Selenipedium x cardinale Bell b. f.
Stanhopea insignis Frost. Brésil :
Itatiaya, Mercier, 192 h (Guillau-
min determ.).
Streptolophus sag'ttifolius Hughs.
Tillandsia brachycaulos Schlecht.
(Guillaumin determ.).
— Capu t-Medusœ E . Mo r r . M exique :
Golima , DiS ■net (Guillaumin de-
term.).
— lineatifolia Mez. (Guillaumin
determ.).
menalopus Morr. San Salvador?
Costa-Rica? Biolley.
— pulcliella Hook. forma. Brésil :
Province de Rio-de-Janeiro, La-
broy, f. 187, 1 91 1 . (Guillaumin
determ.) (*).
— Reginæ Vall.
— splendens Bronlgn., var. rnajoi
Veitch.
— x Vigeri Hoét. ex Gentil. ( I. Ro-
digesiaua Bak. x T. x Rex Hort.)
Tradescantia elongata G. F. W. Meyer.
Trichocentronmaculatum Lindl. (Guil-
laumin determ.) (*).
Thricopilia suavis Lindl.
Vanda Parishii Rchb. 1 .
2 0 Dicotylédones.
Antidesma Bunius Spreng. tfGho-
moi n Annam : Hué, Lemarié,
f. a 46 , 1902 (Gagnepain et
Guillaumin determ.).
Astrophytum myriostigma Lem.
Bégonia x Charles Chevalier ( B .
X Gabrielle Petit x B. dichroa ).
— X Professeur Gravis ( B . corallina
X B. dichotoma ) Liège, 1926.
— Roxburghii A. DC.
— socolrana Hook f.
Bojeria speciosa DG.
Brunfelsia eximia Dcne. (*).
— undulata Sw.
Cephalocereus Arrabidæ Britlon et
Rose = Cereus Fascheiro Web.
mss. Brésil : prov. de Bahia; issu
de graines envoyées par le D r We-
ber.
— leucocephalus Brilton et Rose, var.
actopanensis Roll.-Goss. mss.
Mexique : Barranca d’Actopan,
près Xalapa, Dïguet, juillet
1 9 ° 7 ;
Cereus jaliscensis Webb. mss. var.
speciosissimus.
Cestrum elegans Scblecbt. (*).
Chrysophyllum glabrum Jacq.
27.
Cistus polymorphus Willk.
Clcidion jàvanicum Bl.
Clerodendron macrophyllum Bl.
Cocculus Thunbergii DG.
Codiœum volutum Hort. Bull. (?).
Cotylédon linguœfoUa Lem.
Cyatliula tomentosa Moq.
Cynanchum compactum Choux. Mada-
gascar. Waterlot, f. 188, 1922.
Disocactus biformis Lindl. (Gérôme
et Guillaumin determ.).
Elæodendron ilicifolium Teuore.
Eugenia cordata Laws.
Euphorbia graminea Jacq. Colombie,
région de Caqueta, Claès, f. 97,
1926,0° 9.
X Fatshedera Lizei Guillaumin.
Kalanchoe rotundifolia Haw. (Guil-
laumin determ.).
Lemaireocereus Thurberi Brilton et
Rose.
Mesembry anthemum angulatum
Thunb.
— Brumthalen Berger.
— vespertinum Berger.
Metrosideros tomentosa A. Rich.
Neomamillaria polylhele Britton et
Rose.
N opalcochia phyllanlhoides Britton et
Rose.
Peperomia obtusifolia A. Dietr.
Phyllocaclus x Couranti Courant.
Pittosporum bremcalyx Gagnep.
Pseuderanthemum velutinmn Guillau-
min (nom. nov.) (*).
Psychotria brasiliensis Vell.
Rhipsalis hadrosoma' Lindb. (Rolland-
Gosselin determ.).
— mesembry anthemo ides Haw. (Guil-
laumin determ,).
— pachyptera Pffr.
— Saglionis Otto.
Sedum Someni R. Hamet ex Lévi.
Saæifraga purpurascens Hook.
Senecio angulatus L. f.
Stapelia unguipeta'a N. E. Br.
Slreptocarpus Keveensis x S. grandis
croisement du Muséum, 1926
— S. Gardent (*).
Tibouchinia semidecandra Cogn.
Urbinia Purpusii Rose.
Wallenia laurifolia Sw., non Griseb.
WercJdeocereus Tonduzii Britton et
Rose. Type : bouture apportée par
le D r Weber en 1908, sous le
nom de Cereus Tonduzii Weber (*).
405 —
Plantes nouvelles on critiques des serres du Muséum
i° PAR M. A. GUILLAUMIN.
15 . Aloe Mac-Owani Baker. — Deux plantes ont fleuri, absolument
comparables à celle signalée en 1928 (Bull. Mus. 1925, p. 471) mais
avec des étamines très légèrement exsertes.
Berger (PJlanzenreich IV, 38 , III/II, p. 258 ), réunit cette espèce avec
4 . striatula qui a, comme le montre la figure 99, A-F, les étamines très
exsertes.
16 . Anthurium Galeottii G. Koch?] — La feuille ressemble exactement par
sa forme, sa consistance et sa nervation aux échantillons d’herbier d’A. Ga-
leottii; elle en diffère par le renflement supérieur du petiole plus long
(plus de 1 cm.) et le pétiole scabre plus court, ne dépassant pas t/ 3 -i /4
de la largeur du limbe.
Ces caractères font penser à A. Eichlerii Engl, mais dans la partie infé-
rieure du limbe de la plante des serres du Muséum la nervure marginale
ne s’éloigne pas du bord pour se rapprocher de la côte et la spathe, disposée
perpendiculairement au pédoncule et égale aux a /3 de la longueur du
spadice, n’est pas pourpre foncé mais, ainsi que le pédoncule, vert légère-
ment rayé de rouge.
17 . Brunfelsia eximia Dcne. — Schmidt (Flora brasiliensis , VIII/ 1 ,
p. 2 56 , 1862) ne cite pas, même comme synonymes, les Franciscea eximia
et macrantha pourtant décrits et figurés dix ans avant.
h' Index Kewensi-s identifie le Franciseea eximia Lemaire (Jard. Fleur. III,
t. 2 48 , i 852 ), dont le Nouveau Jardinier de 1 865 , p. 1277, faisait le
Brunfelsia eximia Dcne. (S} , an Franciscea macrantha Lem. (I. c. t. 249 et III.
Hort. i 854 , t. 24 ) mais non au F. eximia Sclieidweiler ex T. Moore et
Ayres (Gard. Mag. of Botany I, p. 16, t. II, p. 177 et pl. col.).
Le Kew Hand List Tender Dicotyledons , p. 107 (1900) qui l’appelle
Brunfelsia eximia Scheidw. (bien que Scheidweiler n’ait pas créé ce nom ) en
fait, de même que du Franciscea Lindeniana qui n’est pas de Planchon
(Belg. Hort., XV, p. 100, 286, t. XVI, 186 5 ), mais de Nicholson (Dict.
W Ces plantes figurent dans la liste des «Floraisons» de 1926 , leur nom étant
suivi d’un *. Voir plus haut p. Æoa- 4 o 4 .
W Ce nom n’est; pas relevé dans l'Index Kewenstx,
— 406 —
of Gard. I, p. 2i5, i 885 ) (1) , un synonyme de Brunfelsia calycina Bentham
(in De. Prod., X, p. 199, 1866). A comparer les descriptions et planches
de Lemaire (/. c.), Scheidweiler (/. c. ), de Planchon (Le. et Flore des
Serres, X, p. 173, t. 1087, i 85 A-i 855 ) et Hooker (Bot. Mag. , l. 4583 ,
1801), il paraît incontestable qu’il s’agit d’une seule et même plante,
distincte du B. eximia Bosse ( Hand . Blumeng. , p. 5 a 4 , 18*29),- — qui est
synonyme de B. macrophylla Benlli. (/. c. , p. 192), — de B. calycina
Benth., qui a un calice plus court, ronflé et glabre et de B. paucijlora
Bentb. (/. c., p. 199), qui a les veines des feuilles saillantes et réticulées
aussi bien sur le vif que sur le sec.
La floraison de cette espèce, qui existait déjà au Muséum en i 85 i, a été
signalée sous le nom de B. latifolia en 1921 ( Bull. Mus., 1921, p. 46 1) et
sous celui de B. pauciflora en 1922 (Bull. Mus., 1922, p. 539).
18 . Bulbophyllum repens Griff. — Cette espèce de l’Assam et du Ténas-
sérim, donnée au Muséum en 1921 par M. Marcoz, horticulteur à Brunoy
(Seine-et-Oise ) , ne paraît pas avoir été introduite jusqu’ici. Elle est du
reste mal connue : Griffith (Not. 111 , p. 2q3, 1801) ne donne pas de des-
cription et renvoie seulement à la planche coloriée (le. pl. Asiat., t. ccxciv).
Les dessins d’après nature de Parish sont restés inédits. Ilooker fils (Fl.
brit. Ind . , V, p. 765, 1890) publie la diagnose et signale que la planche
de Griffith est mauvaise. Bien que les deux auteurs aient vu le type, ils son y t
en désaccord; Griffith figure des pseudobulbes alors que Hooker dit qu’il
n’y en a pas, des sépales tachetés de pourpre sur fond jaune, des pétales
presque complètement jaunes et un labelle rougeâtre tandis que Hooker dit
que la fleur est pourpre.
La plante du Muséum, d’origine inconnue, a un rhizome grêle, densé-
ment fibreux, pas de pseudo-bulbes, des feuilles très épaisses d’environ
3 cm. X2 cm., à pétiole long de o ,5 cm., un scape grêle atteignant à
peine 2,5 cm. et se terminant par une fausse ombelle de 3 fleurs, à brac-
tées lancéolées, longues de 3 mm.; les sépales, couverts au dehors de
papilles microscopiques, sont jaune-verdâtre à nombreuses taches pourpres
disposées presque régulièrement en lignes longitudinales, ovales-oblongs ,
les latéraux de 6 mm. x 2,5 mm., le supérieur un peu plus court; les
pétales sont lancéolés, beaucoup plus courts que les sépales, pourpre
foncé vers le sommet et le bord inférieur, la base étant jaune- verdâtre ; le
labelle est jaune-verdâtre avec des points pourpre sombre très rapprochés
dans la moitié antérieure, pourpre foncé vers la base; sa forme ainsi que
celle de la colonne correspond exactement à la figure de Griffith.
19 . Cestrum elegans Schlecht. — La plante signalée en 1921 (Bull. Mus.,
1 92 1, p. 46 1) comme Cestrum. Nemellii est en réali Lé C. elegans Schlecht.
(*) Ce uom n’est pas relevé dans les suppléments de l ’ Index Kewensitt ,
407 —
La plante décrite par Veitch (Cal. 1877, p. 2.3), le Gardeners’Chro-
nicle (1877, I, p. 424 ) et le Garden (1888, II, p. 660), sous le nom d'Hu-
brothamnus Newellii est considérée comme espèce distincte par Nicholsou
( Dict . of Gard., I, p. 3 oi, 1 885 et traduction française par Mottet, 1 ,
p. 598) sous le nom de Cestrum Newellii , binôme qui n’est pas relevé dans
I ' Index Kewensis.
Nicholson (/. c.) dit que les feuilles sont glabres, mais Veitch a écrit
«neat, smool foliage n sans doute par opposition à la légère rugosité des
feuilles adultes du G. elegans, mais sans dire formellement si les feuilles
sont glabres. Si elles le sont réellement, ce serait bien une espèce distincte,
sinon on n’aurait affaire qu’à une variété ou même une forme horlicoie du
G. elegans comme l’avaient pensé Bellair et Saint-Léger (Plantes de serre,
P’ 5ll \ .*
20 . Codiæum volutum Hort. Bull. — - Forme horticole, rattachée par Pax
(PJlanzenreich , IV, 147, I 11 , p. «26), au C. variegatum Bl. var. pictum
Muell. Arg. forme ambiguum Pax.
La première mention se trouve dans le catalogue de Bull (1874), et non
dans Nicholson (Dict. of Gard., 1 , p. « 355 , 1 885 ). Déjà signalé en 1920
(Bull. Mus., p. 474). -*
21 . Dieffenbachia picta Schott, var. latior Engl, sub var. picturata Engl.
- C’est la plante connue sous le nom de D. Fournier I Jacob-Makoy (Gard.
Chr., Il, p. 70, 1890), nom antérieur à D. picturata Linden et Rodigas
(HL Hort. XXXIX, p. 101. t. i 63 , 1892), mais qui ne peut être consi-
déré — comme Ta fait Engler (PJlanzenreich IV, 2 3 D\ p. 61) — que
comme un nomen nudum, car les descriptions du Gardeners’ Chronicle (/. c.
et XXXIII, 3 o mai 1903, suppl. p. 11), sont tout à fait insuffisantes et
ne sont accompagnés d’aucune figure. A. déjà fleuri en 1924.
22 . Dracæna Aubryana Brongn. ex Mort*. — Dans son travail sur les
Dracæna et genres voisins (Kew Bull. 1914, p. 278), N. E. Brown réta-
blissant le genre Pleomele a créé le binôme P. thalioides pour le Dracæna
thalioides Hort. Makoy. ex More. , mais sans remarquer que dans l’article
de Morren (Belg. hort. X ,1860, p. 348 ), le nom de Z). Aubryana Brongn.
est cité avant celui de D. thalioides et se trouve accompagné d’une bonne
description; il est vrai que la planche coloriée qui suit porte le nom de
D. thalioides.
L'Index Kewensis semble avoir ignoré la diagnose princeps du D. Au-
bryana, car il indique seulement la Flore des Serres, t. i 522 -i 523 , pos
térieure de 2 ou 3 ans.
Le Dracæna Aubryana Brongn. ex Morren = Pleomele thalioides N. E. Br. ,
qui a fleuri en 192.5 (1) n’est pas drageonnaot; ses feuilles, disposées en
M Voir Bull. Mus., 192 5 , p. 471,
— 408
spirale lâche, ont un limbe lancéolé (environ 5 o cm. x 5-6 cm.) progres-
sivement atténué en pétiole; elles sont absolument comparables à celles
provenant de l’herbier Houllet et qui ont dû être prélevées, le 2 janvier 1 860,
sur la plante type de Brongniart, et à la planche i 522 -i 523 de la Flore
des Serres , V. p. 67 (t 862-1 865 ); les fleurs sont sans odeur et groupées
en épis, celles du bas étant réunies en fascicules.
Les plantes qui ont fleuri en 1926, provenant du Congo (M. Petit ,
1 885 ) et du Bas-Congo (M. Laurent ), sont abondamment drageonnantes,
leurs feuilles, presque distiques, ont un limbe ovale (environ 3 o cm.
X7-8 cm.) brusquement rétréci en coin à la base comme le montre la
planche de la Belgique horticole X, p. 363 (1860), les fleurs sont très odo-
rantes , groupées en épi dense dans la partie supérieure et sur 3-4 ra-
meaux très courts dans la partie inférieure.
Dans les deux plantes, la côte n’est saillante en dessous que dans la
partie inférieure du limbe et le pétiole est fortement ponctué de blanc.
Begel [Gartenflora , XX, p. 147, 1871) et Baker ( Journal of the Linnean
Society, Botany, XIV, p. 534 , 1875), identifient les deux planches et ce
dernier auteur ( Flora of tropical Africa, VII, p. 445 , 1898) dit que
le D. thalioides = D. Aubry ana a les feuilles oblongues-lancéolées ou lan-
céolées.
Des 3 échantillons cités par Baker je n’en ai vu que deux, l’un de Griffon
du Bellay, n° 187, a les feuilles ovales lancéolées; celui de Mann n° io 36 ,
a des feuilles ovales et des feuilles lancéolées séparées et n’appartenant peut-
être pas au même pied.
L’Herbier du Muséum possède, en outre, un échantillon de Soyaux et
un autre de M gr Le Roy, ayant tous deux des feuilles ovales-lancéole'es.
N’y aurait-il pas deux espèces confondues sous le même nom?
23 . Halopegia Perrieri Guillaumin nov. sp.
Herba usque ad 35 cm. alta. Folia oblonga (7 -i 5 an. x 9,0-7 cm.),
basi rotundato vel truncato-rolundata , abrupte acuminata, peliolo ad 20 cm.
longo, parte suprema (â-g mm. longo) incrussata supraque pilosa, suffulto,
vaginis ad 1 7 cm. longis, glabris. Inflorescentia ad 10 cm. longa, in vaginis
inclusa, 2 cm. stipitata , florum paribus ad 6 , tantum exsertis, bracteis 2,
lunceolatis [ad 1 5 mm. x 5 mm.), acutis, interiori dorso s—alato, Jlorïbus
geminis, altero fere sessili, altero pedicello 5 mm. longo, dense piloso, latere
alato sufulto. Sepala albo-rosea, basi tantum pilosa, 2 lanceolata (4 mm.
X 1 ,5 mm.), acuta, erecta, tertium minutum, triangulare (1 ,5 mm. x 1,5 mm.),
■reflexum, basi leviter saccatum; corolla tubo brevissimo (vix 1 mm.), lobis
æqua'ibus, ovatis (7 mm. x 3 mm.), violaceis, uno ventrali, uno laterali;
tubas slamineus brevis (2 mm.), labellis late ovatis (8 mm. X7 mm.), kpice
truncatis, albescentibus , staminodiis atro-violaceis , calloso spathulato ( 8 mm.
X 6 mm.) ventri saccato, eue alla, to , 4 mm. longo, basin versus lobo reni-
forint descendante , 3 mm. longo, munito, stamme fi’amento lineari, 3 mm.
longo, lobo obtriangulari (4 mm. x 4 mm.) atro-violaceo , latere adnato ,
loculo fertili elliptico ; ovarium glabrum, 3 -loculare , loculo tantum 1 fertili,
1 ovulalo, ovulo erecto , stylo levier curvato, stigmate laterali conico.
Madagascar ( Perrier de la Bàthie , 1 8 5 ter, F. 187, 1922) a fleuri dans
les serres du Muséum en 192^ el 1926; Firingalava ( Perrier de la
Bàthie, k 63 ).
A placer dans le même groupe que VH. macrostachys K. Sehum., de la
Birmanie et du Ténassérim, 17 /. azurea K. Schum. , de l’Afrique tropicale
occidentale et centrale, VH. Blumei K. Schum., de l’Indo-Ghine et de Java
et 17 /. brachyslachys Craib, dit Siam. Se rapproche surtout de ce dernier,
mais en diffère par les feuilles totalement glabres en dessous, les gaines
nullement ciliées, les pédicelles velus, les sépales séulement velus à
l’extrême base.
Ce genre de Marantacées n’avait pas encore été signalé à Madagascar.
24 . Musa Martini. — 11 semblerait qu’il y ait 2 Musa Martini, l’un mis
au commerce par Pynaert van Geert, décrit par un anonyme [Berne de l r Hor-
ticulture belge, 1892, p. 107, fig. ta) et par Léonard Lille, cité par
Carrière [Revue horticole 1893 p. 58 ), originaire de Ténériffe, l’autre
décrit par de Noter [Revue horticole 1895, p. 290), provenant de Tay-
INinh (Cochinchine). Cependant les trois descriptions paraissent concorder
et sont d’accord pour rapprocher le Musa Martini du M. Ensete. K. Schu-
man, au contraire [Pjlanzenreich IV, h 5 , p. 2a , 1900), le place au voisi-
nage du M. paradisiaca : il s’agit, en effet, d’une espèce du sous-genre
Eumusa, carie périgone est à 5 loges; le port ainsi que le sépale moitié
plus court que le périgone rappelle tout à fait le M. paradisiaca et les fleurs
caduques portent à penser qu’il s’agit seulement d’une forme de la sous-
espèce sapientum.
Schumann dit que les fleurs sont rouges, en réalité elles sont d'un beau
rose vif, ainsi que l’a noté Lille et le Kew Bulletin [Add. ser. IV, p. 268).
25 . Nidularium augustifolium Lie? — La plante provenant des serres du
Jardin du Luxembourg à feuilles tachées de brun est devenue complète-
ment verte dans les serres du Muséum.
26 . Pseuderanthemum velutinum Guil laumin nom en nov.
— Eranthemum velutinum (2) .
Bull ( Catal. 1 886 . p. 8 ) ; voir Nicholson ( Dict, of Gard. , suppl. I , p. 346 ,
1 900) et Kew Bulletin [Add. ser. IV, p. 175 , 1 900).
W Et non 1890 comme l’indique Ylndex Kewensi».
W Signalée en 1920, Bull. Mus., p. 672, sous le nom d' Eranthemum vela-
tinum Hort.
— 410 —
Fruticosa, foliis late ovatis vel sub-orbicularibus ( 10-12 cm. x circa
10 cm.) supra nitentibus, olivaceo-viridibus , nervis pallidioribus , subtus pur-
pureis, apice acuminatis vel sub-rotundatis , basi sub-cordatis , utraque pagina
g’abra, petiolo ut Costa nervisque brevissime papi'loso, circa 5 cm. longo ;
mflorescentiis terminalihms , spicatis , velutinis, bracteis 3 mm. longis, brac-
teolis vix 1 mm. longis ut bracteis extra pâpillosis, calyce 7 -8 mm. longo ,
segmentis linearibus , circa 5 mm. longis , extra glanduloso-puberulis , tubo
circa 2 mm. longo , breviter puberulo, corolla rosea, curvata, circa 9, 5 cm.
longa , extra retrorsum velutina, tubo basi leviter dilatalo, lobis laleralibus sul> -
discordeis, 8 mm. diam., superiore auguste lanceolato, fere 5 mm. longo,
apice 9 - dentato , inferiore ovato (9 mm. x a mm.), staminum filamentis
circa r i mm. longis, breviter puberulis, antheris 1,5 mm. longis, polline
typico, ovario conico, a mm. longo, apice leviter puberulo, stylo gracile ,
90 - 9 a mm. longo, glaberrimo, apice brevissime a-Jido.
Serait originaire de Malaisie.
Cette plante dont le nom n’est pas relevé dans 1 Index Kewensis est très
différente du P. velutinum Lindau (Pot. Jahrb XIX, Beïbl. n° Ü8, p. 5 ,
1895) — Eranthemum velulinum Boerlage ( H and. Fl. Ned. Ind. 11 , p. 661,
1891), de la Nouvelle-Guinée, qui a le pétiole court et velu, les feuilles
plus petites, plus étroites, atténuées aux 2 extrémités et velues, les inflo-
rescences en panicule et les fleurs presque droites , moitié plus courtes et
à style épais et velu.
Le nom de cette dernière espèce étant postérieur doit être changé; ce
sera P. pseudo-velutinum Guillaumin nomen nov.
27 . Streptocarpus grandis N. E. Br. x S. Kewensis N. E, Br. — Croise-
ment obtenu au début de 1925 par M. Derome, jardinier permanent, et
ayant déjà fleuri en 1995.
Par son port acauie, ses deux feuilles sessiles, de i 5 cm. x 7 cm. en
moyenne, parfois un peu crispées, cordées à la base, son pédoncule à
4-5 fleurs, son calice à lobes étroits, son tube de la corolle presque
droit, celte plante est identique au S. Gardenii Hook. f. avec celte seule
différence que les raies de la base des 3 lobes inférieurs de la corolle sont
plus marquées.
Le S. grandis qui a servi de mère n avait qu’une feuille, des inflores-
cences grêles . longues de 2 5 cm. environ, portant 8-17 fleurs pâles de
3 cm. x i ,5 cm; le S. Kewensis qui a servi de père avait 3-4 feuilles, des
fleurs bien colorées, de 5 cm. x 3 cm., isolées ou par 2, portées par des
pédoncules de 10 cm. environ.
Le S. X Kewensis est le produit artificiel de S. Dunnii Hook. f. X S. Rexii
Lindl. Si le S. Gardenii est bien une variété du S. Rexii comme La pensé
Clarke (Fl. Cap. IV, 2. 444 , non Monog. Phan, V, 162) la similitude de
l’hybride du Muséum s’expliquerait par la prédominence du S. Rexii.
411
Tillandsia pulchellu Hook. forma. — Diffère de l’espèce-type et de ses
variétés par l’acumen des bractées qui dépasse 2 fois la longueur de la lame
dans les bractées inférieures de la hampe et est presque nul dans celles
des fleurs supérieures, couleur ivoire et non vert; limbe des bractées roses;
fleurs bleu pâle. Rapporté par Labroy, en 1911, du Brésil (Province de Rio-
de-Janeiro); a fleuri pour la première fois en septembre 1926.
28 . Trichocentrum maculatum Lindl. — Colombie, Etat de Cundina-
marca, région de la Mesa, à i, 5 oo m. (Ai. Claès, f. 98, 1925). fLes
sépales et pétales, dit le collecteur; sont généralement blanc crème ou
blanc verdâtre, rarement rosés ou carminés, pointillés ou légèrement macu-
lés de jaune ocre ou rosen. Celte espèce a été introduite en 1866, non du
Brésil comme l’indique Y Index Kewensis, mais de Colombie (J. Linden,
1 666).
29 . Werckleocereus Tonduzii Brilton et Rose. — A déjà fleuri en 1908
au Jardin botanique de New-York (fîg. noire 296 et pl. col. XXIX, fîg. 8,
dans Brilton et Rose ( Cataccœ ) , à une date non précisée au jardin bota-
nique de Dahlem (fig. noire dans Monatsch f. Kacteen le. XXXI, p. 85 ,
1921), et au Muséum en 1925, la plante étant signalée dans la liste de
floraisons (Bull. Mus. 1925, p. h'] h) sous le nom de Cereus Tonduzii Web.
Vote. — M. Ross, directeur de l’herbier de Munich m’a fait savoir, par
lettre du 16 septembre 1926, qu’Engler identifiait le Cupania (?) undulala
Linden avec son Picramnia pnrvijblia, et Uarms le Trichilia undulatifolia
Ilort. ex Schinz au T. odorata Andr. Voir Bulletin du Muséum, 1925.
p. 478-679.
2 6 PAR M. J. GÉROME.
30 . Chlorophytum elatum et ses variétés à feuilles panachées (l) .
Les ouvrages horticoles n’en signalent qu’une : le C. elatum variegatum
— Anthericum variegatum Hort. (Floral magazine, février 1875. pl. 1 5 2 ) ,
figuré aussi en planche coloriée sous le nom générique Chlorophytum dans
Flore des Serres, 1875-1876, pl. 2260-2261, avec l’indication du syno-
nyme horticole sous lequel elle se trouvait alors chez les horticulteurs
belges, Phalangiurn lineare Jean Verschaffelt , Cat. f. 27.
C’est la variété à feuilles panachées de blanc sur les bords.
Dans le Guide aux collections de plantes ornementales publié par les soins
du Service de Culture du Muséum, en 1926, je caractérisais sommaire-
ment (p. 78) une autre variété observée dans les collections depuis plus
de t 5 ans, à feuilles jaunâtres dans la partie médiane et vertes au bord.
W Voir Journal de la Société nationale d? horticulture de France, numéro de
novembre 1926, p. 696.
Les deux variétés ont fleuri en plein air au Muséum en 1926 et pré-
sentent à la floraison un caractère différentiel; la couleur de l’axe de l’in-
florescence dans G. elaturn variegatum est verte, tandis qu’elle est vieil
ivoire dans la variété à feuilles panachées de jaune au milieu et que je
nomme C. elatum, var. medio-pictum..
Une planche noire du G. elatum variegatum est donnée en 1880, dans
Gartenjlora, par Regel qui, ayant reçu la plante de Makoy, horticulteur à
Liège, sous le nom de Phalangium Jineare , crut avoir affaire h une espèce
nouvelle qu’il nomma Anthericum Makoijanum. Ce nom, qui n’est qu’un
synonyme de Chlorophytum elatum a pourtant été conservé par l'Index
Kewensis comme valable. D'autre part, une identification erronée {Anthe-
ricum eomosum), faite au Jardin de Zurich vers la même époque a été l’ori-
gine de synonymes horticoles inexacts, persistants dans la nomenclature
horticole.
413
Dodonæa discolor Desfoutâines et Beyeiua viscosa Miquel,
par M. J. Daveau,
Conservateur du Jardin des plantes de Montpellier,
Correspondant du Muséum.
Le nom de Dodonæa, discolor Desf. apparaît pour la première fois en
1829 (1) , mais sans aucune description à l’appui. Peu d’années après (i834)
Spach en donne une courte, trop courte diagnose. On retrouve encore
celte espèce, citée par Stendel (3) en i84o ; après cette date, le silence s’éta-
blit sur la plante de Desfontaines. Walpers, qui note soigneusement dans
les Annales botanices syslcmaticeae et son « Répertoriant . . . » les espèces
décrites, n’en dit rien; il en est de même des monographes des Sapin-
dacces, à quelque époque que ce soit. Enfin, on le chercherait en vain
dans le vaste et quasi complet re'pertoire qu’est «l 'Index leewensisr. Il
semble bien que les botanistes ont eu conscience de se trouver en présence
d’une espèce énigmatique ou douteuse.
La seule description que nous en ayons est celle, très incomplète, de
Spach (2) : <rD. discolor Desf. , Hort. Paris. Feuilles lancéolées ou lancéolées-
oblongues, obtuses, très entières, cotonneuses-blanclmtres en dessous.
Pédoncules courts, axillaires, à i-3 fleurs». Spach ajoute : crCette espèce
est très distincte par son feuillage. Se cultive en serre chaude. On ignore
son origine».
Quoi qu’il en soit, l’herbier de l’Institut de Botanique de Montpellier
possède cinq échantillons du D. discolor Desf.
1. Ed. Spach. — Hortus Parisiensis, 1 835.
2. Verreaux. — Tasmanie, 1 844. (Offert à Delile par B. Delessert.)
3. Salzmann. — Hobart Town, 1 84 5.
4. Duchartre. — Hortüs Parisiensis , juin i84g.
5. J. Daveau. — Hortus Parisiensis, 1869 .
Nous ajouterons que cette espèce figure à la page 797 , sur le catalogue
manuscrit {4) , de l’Ecole de Botanique du Muséum, rédigé par nous durant
(1) Desfontaines , Catalogua plant, horti Parisiensis, Edit. III ( 1829 ), p. 457 ,
( nomen ) socund. Stendel. Nomencl. botan. , Édit. II ( i84o), p. 522 !
^ Édouard Spacu, Histoire naturelle des végétaux Phanérogames (Suites à
Buffon), vol. III, p. 70 ( 1 834 ) !
Steodel, Nomencl. botan., Édit. II (i84o), p. 622 !
:i ) Ce catalogue relié est destiné à être offert au Service de Culture dn
Muséum.
— 41 A — -
les années 1869 à 1871, alors que nous faisions partie du personnel de
notre grand Etablissement national. L’étiquette de l’École botanique por-
tait en outre la mention : a Nouvelle-Hollande n , indication corroborée par
les échantillons de Verreaux et de Salzmann, mentionnés ci-dessus.
Muni de cette- indication d’origine, nous espérions trouver quelque trace
de celte espèce dans la Flore Australienne de Bentham. Malheureusement
il n’en est aucunement question dans cet ouvrage.
il est à noter que tous nos exemplaires sont invariablement mâles, aussi
bien ceux provenant des cultures du Muséum que ceux reçus de leur pays
A à G. — Dodonœa discolor Desfontaines (d’après nos dessins).
A. Etamine. — B. Fleur mâle avec pétales. — C. Coupe de la même.
D à F. — Beyeria viscosa Miquel (calque de la figure de Miquel).
D. Etamine. — E. Fleur mâle apélale. — F. Coupe de la même.
d’origine. Ce fait expliquerait dans une certaine mesure, l’indécision des
botanistes qui auraient pu s’occuper de cette espèce et aussi l’imprécision
de ceux qui en ont abordé l’élude.
En effet, en présence de la courte diagnose de Spacb, on est frappé du
laconisme, pour ne pas dire des étranges lacunes, que l'on constate dans la
description d’un systémalicien aussi averti, d’un phytographe analyste
aussi expert et sagace. Après l'exposé des organes de végétation , Spach se
borne à dire à propos des organes floraux : « Pédoncules courls, axillaires,
à i -3 fleursn. Quant à ces dieu rs elles-mêmes, pas un mot sur leur organi-
sation. La confiance absolue qu’il avait en Desfontaines l’a-t-elle dispensé de
s’assurer par lui-même de la justesse de la dénomination de ce botaniste?
Au premier examen, la polyandrie de la fleur ( 3 o à ho étamines) l’eût
certainement frappé, de même qu’elle a de suite éveillé notre attention.
A l’analyse, la fleur de nos échantillons de D. discolor présente les carac-
tères suivants :
415 -
Fleurs toutes mâles, axillaires, à pédoncule court (environ 1 centim.),
un peu réfléchi. Calice à 5 sépales, coriaces, largement ovales, concaves,
imbriqués. Pétales 5 , ovales-spatulés , atteignant le tiers ou le quart des
sépales et alternant avec eux. Pas de disque apparent. Etamines indéfinies
( 3 o-âo), insérées sur un réceptacle convexe. Anthères ovales-oblongues,
à loges parallèles soudées au connectif dorsal. Filet de moitié plus courl
que Panthère. Ovaire nul.
Ces caractères éloignent notre plante des Sapindacées en général et du
genre Dodonæa en particulier.
Après recherches, nous sommes arrivé à cette conclusion que nous
étions en présence d’une Euphorbiacée de la tribu des Slénolobiées , ap-
partenant au genre Beyeria , voisin des Berlya et des Ricinocarpus. Ce
genre a précisément été établi par Miquel en i 844 (1) sur l’espèce qui fait
le sujet de cette note. 11 est surprenant que, pas plus que les botanistes de
l’époque ou ceux qui Pont suivi dans Pétude de ce genre, Miquel n’ait
reconnu, ni même soupçonné la parfaite identité du genre Beyeria, avec le
Dodonæa discolor de Desfontaines et de Spach.
Dans la figure ci-contre, nous mettons en parallèle nos dessins de fleurs
mâles du Dodonæa discolor (A, 13 , C) comparés à ceux de Miquel (D, E, F).
On pourrait ainsi juger de leur parfaite identité, sauf cette réserve, que
Miquel n’a vu, ni représenté les pétales. Sa description est très nette sur ce
point, il donne les fleurs mâles cotnme apétales. Ou constate la même omis-
sion sur les figures du Croton viscosum de La Billardière (2) , synonyme du
Beyeria viscosa Miquel. Il nous paraît probable que ces auteurs ont dû
disséquer de jeunes fleurs, chez lesquelles ces organes n’étaient pas appa-
rents. Nous nous sommes rendu compte qu'en effet, dans le bouton, les
pétales en voie de développement sont complètement cachés par la masse
des étamines alors plus longues qu’eux, la croissance de ces pétales se con-
tinuant après Panthèse.
Pour conclure, il nous parait bien démontré que le Dodonæa discolor
Desf. est identique au Beyetda viscosa Miquel. Nous ajouterons que nos
exemplaires appartiennent à la variété oblongifolia (Klotzch), Müli. Arg.
in DG. Prodr. XV. 2 (1866), p. 209, Calyptro stigma oblongijolium Klotzch
Beyeria oblongifolia Sonder.
Le Beyeria viscosa Miquel est un arbuste toujours vert, originaire de la
Tasmanie et de l’Ouest de la Nouvelle-Hollande ; on le cultive parfois sur la
côte d’Azur, d’où il nous avait été envoyé en vue de détermination en
1925.
W G. Miquel, Novum genus Euphorbiaceanum, in Ann. Sc. nat., Botanique,
3 e série, vol. 1 (i84â). p. 35o avec planche.
La Billardièke, Novæ Hollandiæ plantarum specimen. vol. II (1806),
p. 72 , t. 222.
Al 6 -
Caractère montagnard do genre Lycopodium L . ,
PAR M. J. COSTAJSTIN.
Je parierai d’abord brièvement de ia distribution des espèces françaises,
puis j’envisagerai ia répartition du genre Lvcopode tout entier à la surface
du globe.
I. Lycopodes français.
On est frappé, quand on examine une flore de France, de ce fait que
toutes les espèces ont d’importantes stations montagnardes (1) . Elles sont
néanmoins signalées en de nombreux points en plaine; on remarquera il
est vrai que l’altitude, en général, n’est pas négligeable. Voici un exemple :
Lycopodium, complanatum L. est signalé dans l’Aveyron à 1,100 mètres
d’altitude (Mont D’Aubrac) et dans la Loire à la même hauteur (Pierre-sur-
Haute) ; dans la Corrèze à 1 ,000 mètres (broussailles des environs d'Ussel);
dans les Vosges à 700 mètres (sommet de la Moulure des Granges); dans
le Bas-Rhin, près de Saverne, seulement à 35 o mètres.
Parfois pourtant les Lycopodes s’observent franchement en plaine , mais
ce sont des stations isolées et souvent éphémères.
Aux environs de Paris, on signale les localités rares du Lycopodium cia-
vatum L. : Meudon (Mérat, i 85 i), Saint-Cucupha et forêt de Marly
(Schoenfeld, 1857 ; Bigot, 1888; Parisot) , Viile-d’Avray ( Brice, i 84 i), etc.
D’après l’opinion des chercheurs actuels, la station de Marly n’existe pour
ainsi dire plus : on trouve un échantillon par hasard , ce type tend à dispa-
raître.
Le Lycopodium Selago L. a été découvert sur les pentes boisées du parc
de Versailles, près Saint-Cyr ( i e ' juillet 1877) et sur les rochers d’Ar-
bonne (Seine-et-Marne, 17 septembre 1 885 ).
La dissémination des espèces du genre Lycopode se fait par des spores
en poudre impalpable que le vent devrait propager partout sur d’immenses
W On pourrait être tenté de penser que le L. inundatum L. fait exception à
cette règle; mais, d’après Rouy (Fl. de France, t. îk, p. h 87), celte espèce
existe dans les Alpes, le Jura, les Vosges, les Pyrénées; elle peut s’élever jusqu’à
9, a 00 mètres.
Voir : J. Gostantiît et J. Magrou. Contrib. à l’ctude des racines des plantes
alpines et de leurs mycorhizes ( C . R. Ac. Sc., t. ] 89 , p. 96, k janvier 1996).
417 —
territoires; mais pour que les prothailes se développent, il faut la pré-
sence du Champignon associé (M. Bruckmann, 1898). La constance
symbiotique de ces organes sexués a été contrôlée pour les espèces euro-
péennes par M. Lang (1899) (1) et pour celles de l’Amérique du Nord, en
grande partie identiques aux nôtres, par M. Spessard (de 1917 à i9ü2) (a) .
Le caractère sporadique des stations de plaine indique vraisemblable-
ment que les Champignons des Lycopodes sont rares aux basses altitudes.
Il est vrai que, quand par un heureux hasard une station est créée,
elle peut se maintenir par des bulbilles. Ces derniers organes peuvent être
lancés automatiquement par diverses causes, rr notamment par le passage
d’un animal, par une grosse goutte de pluie (3) », mais jamais bien loin,
parfois à 1 mètre ou 1 m. 5 o. 11 est très vraisemblable que ces bulbilles
trouvent le Champignon dans ce rayon restreint , ou peut être l’emportent
avec elles (?).
Des caractères extérieurs parfois très frappants se manifestent dans l’ap-
parition des Lycopodes. Ces plantes peuvent se montrer en cercles suc-
cessifs, s'irradiant d’un point central de départ, comme des «ronds de
sorcières v. On sait que ce nom est d’ordinaire réservé à l’apparition en
cercle de fructifications de certaines Agaricinées ( Tricholoma Gcorgii, Ma-
rasmius oreades, etc.). D’après le Frère Marie Victorin, cette particularité a
été obsèrvée pour plusieurs espèces dans l’ Amérique du Nord, mais une
remarque semblable a été faite aussi en Europe, notamment en Belgique.
Si. dans une station, les conditions pour le développement simultané du
Champignon et de l’association se recontrent, une invasion d’un territoire
un peu étendu peut se produire (on a signalé des espèces envahissant
parfois plusieurs hectares), malgré cela l’aire conquise reste limitée et
l’extension ne continue pas.
En général, c’est dans les régions élevées ou circumpolaires que les
espèces réussissent le mieux. Le Lycopodium alpinum L. se trouve très ré-
pandu dans le Groenland, la Scandinavie arctique, la Russie arctique, les
Alpes, les Pyrénées, les montagnes du nord et du centre de l’Angleterre,
de l’Ecosse, de l’Irlande. Dans le Tyrol autrichien, cette espèce devient
très abondante et forme «un feutrage serré dans les prairies alpines (Frère
Marie Victorin)». •
L’aire du L. complanatium L. (d’après le même auteur) en Amérique est
très saisissante : continue depuis l’Alaska jusqu'au Labrador, elle s’étend
sur tout le Canada, restant cependant circumboréale (manquant au nord
du Groënland, du Labrador et de la baie d’Hudson). Cette espèce disparaît
^ Lang (W. H.), The prothallus of L. clavatum [Ann. of Bot., t. i3 p. 379 ).
W Spessard (E. A.), Prothallia of Lycopodium in America (Bot. Gaz., t. 63,
p. 66, 1917; t. 65 , p. 36 a, 1918 -, t. 7 4 , p. 39a, 1923).
(3) Frère Marie Victorin, Les Lycopodmée* de Québec, Montréal, 1925,
UcAÉlIll. — HUn
— 418
dans les États-Unis et reparaît dans les régions montagneuses du Mexique,
de l’Amérique centrale et dans les Andes.
Cet exemple m’amène à m’occuper des Lycopodes tropicaux.
II. Espèces tropicales et australes.
Le caractère montagnard du genre Lycopode se manifeste nettement
quand on examine la liste des gA espèces de Lycopodes qui sont énumérées
dans l’ouvrage classique de Baker (I) . On en trouve 70 pour lesquelles est in-
diquée la mention de grandes altitudes (souvent jusqu’à 4 , 000 m.) ou des
habitats montagnards en certains points du globe; en outre, le caractère
austral-anlarctique ou boréal-arctique est manifeste pour un certain nombre
d’autres espèces.
Je mentionnerai, à titre d’exemple, le Lycopodium Saururus Lam. Baker
dit : fftemperate and alpine zones of lhe Andes, Argentine région, Came-
roun, Cape, Mascaren Jsles, S. Helena , Tristan d’Acuuha, Juan Fernandez.
Kerguelen Islands*. Par celte énumération, on voit la prodigieuse disper-
sion de celte espèce, et cette remarque s’applique à presque tous les repré-
sentants du genre. L’herbier général du Muséum permet de préciser diverses
stations du Saururus : Andes de Quito, i 3 ,ooo pieds (Jameson), arenal dg
Pechincha, presque jusqu’à la limite de la végétation et des neiges
(E. Fournier); Bolivie, Andes de 3,200 à 3,900 m. (Mandou); Nouvelle
Grenade, 2,100 à 2,200 toises (Linden); Vénézuela, Andes de Truxillo et
de Merida, 4 , 000 à i 4 , 5 oo pieds; Brésil, crête des Orgues, 1,000 m.
(Glaziou). Évidemment l’espèce émigre des grandes hauteurs mais elle se
rencontre plutôt sur les pics et il est possible que les stations basses et
tout à fait de plaine aient un caractère éphémère ; c’est là une hypothèse
assez vraisemblable qui sera à vérifier.
Une autre espèce de la même section que le Saururus, le L. Hamiltoni
Spreng. se trouve dans l’Himalaya , à 5 , 000 pieds , dans le Kumaon , sur les
Monts Neilgherries , sur le Mont Khasia entre 4 et 6,000 pieds.
J’ai examiné une à une toutes les espèces dont le caractère montagnard
n’apparaît pas avec évidence dans l’énumération des stations signalées par
Baker. J’ai trouvé pour presque toutes celles-là l’indication d’altitudes qui
sont très frappantes (2) .
d) Baker, Handbook of the Fem ailies, 1887. J’ai pu consulter dans l’Herbier
du Muséum un certain nombre d’espèces récentes reconnues notamment par
M.Herter et j’ai relevé des altitudes élevées : L. lignosum Hert. (Nouvelle-Grenade,
2,100 toises), Funkïi Hert. (Vénézuela, 7,5oo pieds), Lechleri Mett. (Bolivie,
3 , 3 oo m.), Crebre v. A et v. B (Nouvelle-Guinée, 9,600 m,), Fargesi n. sp.
(Chine, Su-tchuen, 1,600 m.), etc.
W Quelques-unes de ces espèces anormales au point de vue que j’envisage
— 419
Je choisirai deux exemples d’espèces célèbres par les études faites à Java
)eL. Phlegmaria et le L. cernuum qu’on est bien tenté de croire de basses
altitudes.
L. Phlegmaria L. : Inde, à 6,000 pieds dans le Sikkim, à 2,000 pieds
sur le MontKhasia (Hook. etThoms.); Ceylan, sur le pic d’Adam (Lesche-
nault); Annam, Nha-trang, 1,700-1,-200-700 mètres (Poilane); Cam-
bodge, sommet du Da-Bac, île de Phu Quoc, 5 à 600 mètres (Harmand);
Philippines, Davao, 6,000 pieds; Java, Mont Tengger, 1,200 mètres
(Müller); Sumatra, de i, 3 oo à 1,900 mètres (Bunnemayer); Nouvelle-
Calédonie, Mont Humboldt, 1,200 mètres (Balansa), Mont Oubatche,
900 mètres (Schlechter), MontArago, 5 oo mètres (Bernier). Evidemment,
il ne s’agit pas là d’une espèce alpine vivaut à 4 , 000 mètres mais elle se
réfugie d’ordinaire sur les pics.
L. cernuum L. : Cambodge, hauts plateaux secs de Potokwil, point cul-
minant de la chaîne de l’Eléphant (Bouillot); Annam, Lang-Biang, 800 à
1,000 mètres (Chevalier), i, 5 oo mètres (Poilane) ; Inde, à 5 , 000 pieds.
Mont Khasia (Hook. et Thoms.), 3 , 000 à 4 , 000 pieds Manipur (Watt);
Chine, pic Victoria, 800 mètres, près Hong-Kong (Debeaux), Tien-tché,
près de Tchong-tchéou , 1,200 mètres (barges); Natal, 600 mètres;
Afrique orientale, Amani, Mont Schleichten (Herbier de Berlin); Cuba,
Mont Hillside (Schafer); Mexique, Oaxaca, 1,200 mètres ; Nicaragua,
600 mètres (Levy). Là aussi on peut faire la même remarque que pour le
Phlegmaria .
J’ai insisté spécialement Sur ces deux dernières espèces à cause des dé-
couvertes si remarquables de deux prothalles symbiotiques très particuliers
qu’elles produisent. C’est en étudiant ces plantes que Treub a fait faire un
pas décisif à l’étude de la symbiose ( 1 880). 11 est équitable de rappeler que
de Bary avait parcouru une première étape ( 1 855 ) en s’inspirant vraisem-
blablement, bien qu’il ne le dise pas, des découvertes empiriques des horti-
culteurs sur l’élevage des Orchidées (i 834 -i 855 ).
L’intérêt des remarques que l’on vient de lire découle de l'étude faite
par M. Magrou et moi des mycorhizes des plantes alpines (4 janvier 1926)
qui montre la grande importance des Champignons souterrains dans les
montagnes d’Europe. L’examen du genre Lycopode conduit à croire qu’il
en est de même pour toutes les régions montagneuses du globe et pour les
contrées arctiques et antarctiques.
manquent à l’herbier général; certaines existent dans l’herbier Bonaparte ;
L. attenuatum Spring. , Équateur, Andes, 3 , 000 à 4 , 000 mètres (Sodiro), cora-
hum Spring., Nouvelle-Calédonie, Mont-Ouaono, 5 oo mètres (Bonati), Billar-
dieri Spring., Nou»e-IleZélande, Tasmanie, lie Ghatham, apiculatum Spring.,
Annam, massif de Lang-Biang, 2.000 à 9,5oo mètres (Chevalier).
28.
Muséum. — xxxn.
— 420
i
Quelques Algues rares ou nouvelles pour la flore méditerranéenne ,
PAR M. GoJNTRAN HaMÊL.
Caulerpa racemosa (Forsk.) J. A g. — Cette Algue forme de larges
touffes d’un vert sombre sur les blocs de maçonnerie qui protègent le môle
de Sousse (Tunisie). Elle est abondante vers l’extrémité de ce môle et sur
le côté intérieur mieux protégé.
Cette espèce est nouvelle pour la Méditerranée où Ton ne connaissait
qu’une seule Caulerpe, C. proliféra; elle est répandue dans les régions
tropicales, notamment dans la Mer Rouge.
D’après M me Weber van Bosse qui a bien voulu examiner mes échan-
îillons, l’Algue tunisienne est intermédiaire entre les var. occidentalis et
var. lætevirens.
Cystoseira acanthophora Sch. — Schiffner vient de décrire un nouveau
Cystoseira recueilli à Sfax ( Hedwigia , t. 66, p. 3 o 5 ). Cette espèce se dis-
tingue facilement par le manchon continu d’épines longues et ramifiées
qui entoure les tiges. Je Tai recueilli abondamment en épaves sur les
plages des îles Kerkennak et Djerba, à la fin de décembre 1925.
Nemoderma tingitanum Schousb. — J’ai retrouvé' cette Algue (si abon-
dante à Tanger et à Banyuls) au Cap Blanc, où elle formait de belles
plaques jaunâtres sur les rochers.
Laminaria Rodriguezü Born. — Cette Laminaire, facilement reconnais-
sable à sa multiplication végétative par stolons, est abondante aux îles
Baléares par io 5 à i 5 o mètres de profondeur; elle est aussi connue des
côtes siciliennes. Le commandant Charcot en a dragué plusieurs échantil-
lons au large de Sousse et du cap Bon.
Asparagopsis armala Har. — Cette Algue n’était connue que d’Austra-
lie. Elle a été signalée pour la première fois dans nos régions par M. Sau-
vageau qui la découvrit à Guétbarv. M. Tesnier Ta trouvée près d’Alger et
j’en ai recueilli moi-même un seul échantillon à Banyuls, dans la baie du
Sanatorium, au mois de mars 1926.
Fallcenbergia Doublelii Sauv. — Cette espèce , dernièrement décrite , est
connue de buéthary (Sauvageau), Cherbourg (M 110 Doublet)^, Brest et îles
Glénans (Chemin), île d’Ouessant (Hamel). Elle est extrêmement abon-
dante dans la Méditerranée. A Banyuls, au mois de mars 1926 , elle cou-
vrait de ses panaches roses les touffes de Coraliines ou A'Halopteris qui
croissaient à fleur d’eau. Le D 1 Leblond Ta aussi abondamment récoltée
dans le golfe d’Ajaccio.
Ces deux dernières espèces sont devenues classiques depuis la décou-
verte, par M. Sauvageau, des ioduques que contiennent leurs cellules.
Sur quelques Euglénacées nouvelles du Venezuela ,
par M. Georges Deflandre.
M. le Professeur Mangin a bien voulu me confier l’étude de matériaux
récoltés aux Venezuela par la mission Grisol : qu’il veuille bien accepter ici
mes sincères remerciements.
Ces matériaux, assez riches en Euglénacées, m’ont fourni, outre plu-
sieurs Trachelomoms que j'ai déjà publiés, les quelques nouveautés sui-
vantes^ 5 :
Euglena Grisoli spec. nov.
Cellula elongata plus minusve curvata vel deformata, laleribus fere pareil-
le lis, postice sensirn convergentibus , a ter go cauda acuta prædila. Membrana
granulis elongatis pœne bacillaribus spiraliter ordinatis dense obtecta. Ckro-
matophora numerosa discoidea. Nucléus ellipticus. Granulis paramylaceis duo-
bus discoidcis vel bacillaribus. Flagellum ? Long. cell. cire. 68 /j 5 , lai. cire.
10/18 p.
Hab. Venezuela, «Mare Mangas Coberas*.
Phacus alata Klebs. var. incrassata nov. var.
Di (fer t a lypo cellulis crassioribus ; granulis paramylaceis sphæricis sed
non discoideis. Long. cell. 20-21 p, lat. 22-28 p. Crass. max. iâ-i 5 p.
Hab. Venezuela, rr Mare Mangas Goberas ».
Phacus inconspicua spec. nov.
Cellula ellipsoidea, lateribus regulariter arcuatis vel polos versus plus
minus emarginatis ; polo posteriore cauda acuta recta vel curvata inslructo.
A vertice visa elliptica. Meiubrana ut videlur spiraliter striata. Granulis para-
mylaceis duobus lateralibus. Flagellum? Long. cell. tôt. 2 5 , 5-2 7 p, lat.
là, 5 -i 6 , 5 p. Crass. 10-12 p.
Hab. Venezuela rrMare Mangas Goberas».
O Elles seront figurées dans la Revue Algologique , t. III.
Lepocinclis Bütschli Leuimermann var. angustata nov. var.
Celluia late fusij or mis vel fere elongate rhomboidea, cetera ul in typo. Long,
cell. 3 a-â 2 p, lat. i 3 -i 6,5 p.
Hab. Venezuela rrMare Mangas Coberas», «Rio Periquerito » , wMare
Cazorla».
Lepocinclis ovdm (Ehr.) Lemm. var. mamillata nov. var.
Celluia sicut in forma typica sed cauda parva, rotundatam et verrucam
spheericam simulons.
Hab. Venezuela crRio Periquerito».
Lepocinclis testa (Duj.) Lemm. var. pachyderma nov. var.
Dijfert u typo dimensionibus minoribus ; membrana crassiore plerumque
achroa ; celluia fere py ri formis , polo posteriore late rotundato, parte anteriori
attenuata et emarginata. Membrana spiraliler striata. Long. cell. 22 —s 5,5 p,
lat. 17-1 Q p.
Hab. Venezuela «Mare Mangas Coberas».
Lepocinclis turbiniformis spec. nov.
Celluia turbiniformis ; parte anteriori pæne sphærica, parte posteriori
rapide attenuata et in cauda acuta parva protracta. Membrana spiraliter
striata. Chromatophora numerosa discoidea. Granulis paramylaceis annuli-
formibus 2 in parte anteriore. Long. cell. 33 p, lat. 22 p.
Hab. Venezuela «■ Lagune de la Maria».
Un FORAGE PROFOND A BüRES (SeINB-ET-OiSE) ,
par M. René Abrard.
Un forage profond destiné à l’alimentation en eau potable de la com-
mune de Bures (S.-et-O.) a été exécuté au sommet du plateau de Montjay,
à la cote 160 , au S. de la localité. L’eau, prévue à une profondeur de
i5o mètres environ, a été atteinte à 155 mètres dans le Londinien conti-
nental (Sparnacien); le forage a été poussé plus loin, jusque dans la Craie,
afin d’obtenir un plus grand débit, en raison de l’augmentation constante
de la population.
Les couches traversées sont les suivantes de haut en bas :
Profondeur. Épaisseur.
Terre végétale
1
00
Chaltien '
1
00
Argile
1
00
2
00
Calcaire de Beauce
8
00
j
10
00
Sable jaune et blanc
7
00
l
17
00
Sable très mouvant
k
00
Rupélien
i 2 1
00
Sable maigre jaunâtre
38
ou
( Sables de <
5 9
00
Sable mouvant jaunâtre
7
00
Fontainebleau ). ,
\ 66
00
Sable durci. .•
2
00
I
68
00
Sable argileux
1 2
00
!
80
00
Sable avec coquilles fossiles
\
( Meretrix incrassata, etc.).
4
5 o
I Calcaire j
84
5 o
Marne blanche avec silex ....
1
00
^ 1 de Brie. (
85
5 o
Marne gris verdâtre .
3
5 o
«a }
89
00
Argile verte ferme
5
00
â J Marnes '
1 9 4
00
Argile verte ébouleuse
7
00
f vertes, j
| 101
00
Argile marneuse verte
5
00
\ '
106
00
Glaise verte
3
60
109
60
Marne grise très compacte . . .
5
4 o
1 15
00
Marne grise avec silex
1
00
l 1 16
00
Marne blanche très compacte .
3
00
J Ji 9
00
Calcaire dur
0
5 o
Bartonien
( 1 *9
5 o
Marne blanche dure
0
5 o
120
00
Marne blanc jaunâtre
2
00
122
00
Marne grise plus maigre
4
00
1 26
00
Marnes grises endurcies par
places, avec gypse 3 00
Profondeur.
Épaisseur.
j
t 2Q
00
Marne maigre brune
1
00
Bartonien
) i 3 o
00
Calcaire siliceux
1
00
(Suite.) ,
) i 3 i
00
Calcaire marneux avec bancs
1
durs .
4
00
1 i 35
00
Marne grise maigre
1
5 o
i 36
5 o
Marne grise plus argileuse . . .
0
5 o
137
00
Marne blanche tendre et
.
maigre 1
3
00
i 4 o
00
Calcaire gris dur.
1
00
i 4 i
00
Marne très compacte grise . . .
1
3 o
1 à 2
3 o
Marne grise plus maigre. . . .
0
70
Lutétien (
i 43
00
Marne grise dure
1
00
j i 44
00
Marne très argileuse
1
00
I i 45
00
Argile plastique grise.. .....
1
00
j i 46
00
Argile plastique verte
1
00
' 1 47
00
Argile plus maigre
2
00
1 5 o
00
Calcaire, sable et silex noirs.
5
00
i
i 55
CO
Calcaire gris
5
00
\
1 160
00
Calcaire sableux
3
00
{
' i 63
00
Sable gris
3
00
j a 66
00
Sable argileux
5
00
Sparnacien ....<;
171
00
Argile bariolée rouge
4
00
i
1 170
00
Argile jaunâtre
2
00
\ *77
00
Argile grise et marnette
2
00
Sénonien i
1 »79
00
Craie compacte
21
00
f 200
00
Fin du forage.
Ce forage est très intéressant puisqu’il recoupe toute la série des couches
depuis l’Oligocèiie jusqu’à la craie. Je remercie très vivement M. Paul Coin-
tement, ingénieur, qui, chargé de l’exécution du forage après mon étude
géologique du projet, a bien voulu me communiquer la coupe ci-dessus.
La présence d’un niveau fossilifère, avec Mollusques en parfait état ( Mere -
triæ incrassata, Pectunculus obovatus, souvent bivalves), à la base des Sables
de Fontainebleau, est à remarquer; c’est certainement le même qui est
riche en fossiles à Longjumeau et à Versailles.
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
♦
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1926.
CORRESPONDANTS.
17 décembre 1926.
17 décembre 1926.
17 décembre 1925.
6 mai 1926.
6 mai 1926.
18 février 1926.
k mars 1926.
18 février 1926.
i 5 avril 1926.
20 mai 1926.
17 décembre 1925.
9 0 mai 1926.
6 mai 1926.
h mars 1926.
20 mai 1926.
18 février 1926.
CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS EN 1926.
MM. Digcet (L.).
Donckier de Donceel (H.).
MM. Charcot (D 1 J.-B.)
Daveau (J.)
Delahaye (Y.)
Denaeyer (M.-E.)
Donckier de Donceee (H.)
Gaumont (L.)
Licent (P.-E.)
Pardé (L.)
Peteuot (à.)
Petit (L. )
Pornain (D r )
Seurat (L.-G.)
SlCARD (D r À.)
Teilhard de Chardin (P.)
VlLLATTE DES PrüGNES . . . .
VllMORIN (J. DE).
— 426
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
CONFÉRENCES POPULAIRES DU DIMANCHE
FAITES À 15 HEURES
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM.
ANNÉE 1926.
1 8 avril.. Les Volcans (avec projections cinématogra-
phiques) M. P. Lemoine.
a5 avril .. Les richesses d'art du Muséum. La collection
des vélins. (Projections en couleurs offertes
par M. Fumouze) M. L. Bijltingurk.
a mai.. . . L’admirable architecture des Radiolaires.. . . M. P. Vignon.
9 mai.. . . Une mission zoologique au Maroc M. J. Pellegrin.
— 427 —
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS
DANS CE VOLUME.
Page?.
Abeloos (M me ). Nomination de Boursier de Doctorat a
Abkard (R.). Don d’un mémoire 117
— Le séisme du a 6 septembre 1935 à' Ghâteaumeillant (Cher) aéo
— Un forage profond à Bures (Scine-et-Oise) A ad
Allorge (P.). Nomination d’ Assistant à la Chaire de Cryptogamie 3 -> 1
André (E.) et François (M ile M.-Th.). Contribution à l’étude des huiles
d’animaus marins. Recherches sur l’huile de Cachalot et le blanc de
Baleine 2 43
André (M.). Don d’un mémoire a 5 a
— Une forme tunisienne nouvelle de Thrombidion [Figs.] i 35
— Une forme française nouvelle de Thrombidion [Figs.] 37a
— Notes complémentaires et synonymiques concernant divers Thrombi-
diidæ ;. 37.5
Ange (J. d’). Nomination de Correspondant du Muséum 3 a 3
Angel (F.). Don d’ouvrage 116
— Sur un squelette céphalique de Crocodilu s cataphractus Cuvier ia 5
Anthony (R.). Présentation de pièces de collections. 4 , 167
— Présentation d’ouvrages 5 , 3 a 5
— Présentation du tome I de la 6 e série des Nouvelles Archives du Muséum. 3 si 4
Arnault (D 1 ). Mission. pour le Sud-Algérien 1 56
Barbou. Mission pour le Hunan 3 a a
Becquerel (J.). Mission pour Leyde (Hollande) 190
Bblloc (G.). Note préliminaire sur un Poisson nouveau du genre Centro-
pholis [ Fig.] 271
Bénard (G.). Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma (Col. Cara-
bidæ) [Fig.] 35 a
Benoist (R.). Acanthacées de Madagascar . i 5 o, 3 g 6
Berland (L.). Présentation d’un ouvrage 3 a 6
— 428 —
Berland (L.). Les Sphegidæ (Hyménoptères) du Muséum national de
Paris ... i 63 , aoo, 28a
Berlioz (J.). Nomination de délégué dans les fonctions d’Assistant à la
Chaire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux).. n 5
— Contributions à l'Ornithologie de l’Afrique du Nord 261
Biers (P.). Bory de Saint-Vincent , Chef directeur de l’Expédition scien-
tifique de Morée 25/4
Bois (D.). Nomination de Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs .... r
— Don d’ouvrages 117, 167, 3 a 5
— Léon Diguet, Explorateur-naturaliste, Correspondant du Muséum. ... 338
— Une précieuse collection fruitière ( Les Poiriers des Chartreux. ) 221
— Le Styrax officinale L. ou Aliboufier aa 5
— Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1926. 4 oa
Bonard ( E. ) , Préparateur honoraire. Décès 192
Botez (I.-Ch.). Don de mémoires 187, 325
Bourdelle (E.). Nomination de Professeur de la Chaire de Mammalogie et
Ornithologie 3 2 1
Bouvier (E.-L.). Nomination d’Assesseur du Directeur i
— Présentation d’ouvrages 25 a
— Allocution prononcée à propos du décès de M. R. Martin 3
— Les deux Schlumberger et leur collection de Lépidoptères 3 a 9
— Micragone Tholloni nov. sp. (Lépidoptère Saturnien) 7/1
— Sur deux Saturniens de l’ile Yule 197
— Notes sur les Nudauretia 345
Bridel (M.). Nomination de Professeur de la Chaire de Physique végétale. 189
Brison. Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Minéralogie. 1
Bruneau de Laborie. Mission pour le Centre Africain français 189
Bultingaire (L.). Conférence: Les richesses d’ Art du Muséum. La collection
des vélins i 56 , 626
— L’Exposition des vélins du -Muséum au Pavillon de Marsan 5 o
Camus (M Ue A.). Un Cyprès nouveau du Tassili 101
— Note sur ÏAtropis bijlora (Steudel) Saint-Yves et A. Camus . . 3 o 6
— et Hickel (R.). Fagacées nouvelles d’Indo-Chine 398
Caullery (M.). Don d’une notice biographique sur L.-J. Simon 25 1
Cerighelli (R.), Préparateur. Mise à la disposition de M. le Ministre des
Colonies 32 2
Chabanaud (P.). Don d’ouvrage. 117
‘ V
— 429 —
Chabanaud (P.). Sur un second exemplaire de Monodichthys proboscideus
Chab. Rectification de la diagnose générique et de la diagnose spé-
cifique 5 a
— Description d’une espece nouvelle de Sole originaire de l’Atlanlique
oriental 127
— Description d’un Poisson nouveau d’Indochine , appartenant à la famille .
des Sciænidæ . a 66
Charcot (D r J.-B.). Nomination de Correspondant du Muséum.. . . . . 9, 425
— Nomination de Membre de l’Institut i 55
Charpiat (R.). Nomination de Correspondant du Muséum 3 a 3
Chélat. Nomination d’Ouvrier taxidermiste . . . . 322
Chevreux (Ed.). Don de sa bibliothèque 5
Choux (P.). Les Asclepiadacées récoltées à Madagascar par M. Humbert en
1924 307 •
— et Danguy (P.). Sapindacées nouvelles ou peu connues 387
Collenette. Mission pour la Guinée française , . . i 56
Costantin (J.). Caractère montagnard du genre Ly copodium L 4 16
Cottreaü (J.). Note sur un squelette monté de Metaxytherium Cuvieri de
Chris toi ( Halitherium fossile Gervais) 342
Coupin (M lle F.). Don de mémoires 5 , Î17, 3 a 5
— Présentation de pièces de collections 116
Creyx. Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d’ Anatomie com-
parée . 1
Cugnac (de). Nomination de Boursier de Doctorat 2
Danguy (P.). Contribution à. la Flore de Madagascar 3 o 3
— et Choux (P.). Sapindacées nouvelles ou peu connues 887
Dantan (J.-L.) et Gravier (Ch.). Sur l’anomalie de l’armature de la trompe
chez une Annélicle polychète ( Nereis zonata Malmgren) de la haie
d’Alger [Fig.] 369
Dautzenberg (Ph.). Don d’une coquille 4
Daveau (J.). Nomination de Correspondant du Muséum 2, 425
— Dodonœa discolor Desfontaines et Beyeria viscosa Miquel [Figs.] 4 i 3
Deflandre (G.). Sur quelques Euglénaeées nouvelles du Venezuela. 421
Delacour (J.). No mi nation d’Associé du Muséum 322
— Mission 25 i
Delage (M île ). Nomination de Boursier de Doctorat 2
Delahaye (V.). Nomination de Correspondant du Muséum 2, 425
Denaeyer (M.-E.). Nomination de Correspondant du Muséum.. . . 190, 4 a 5
x ' ■ ,
— 430 —
Diguet (L.), Correspondant du Muséum. Décès 3 g 3 ,
— Notice nécrologique par M. D. Bois.
Dindault (M“ e ). Nomination de déléguée dans les fonctions de Préparateur
à la Chaire de Physiologie
Dollot (R.). Don d’une notice biographique sur A. Dollot
Donckier de Donceel (H.). Nomination de Correspondant du Muséum. 190,
— Décès 3 a 3 ,
Dop (P.). Bignoniacées nouvelles de l’Indo-Chine 182 ,
Dugas (M 1U ). Nomination de Boursier de Doctorat
Dumont (C.). Mission pour l’Algérie et la Tunisie
Fischer (P. et Ed.). Quelques données sur la faune de l’archipel des Min-
quiers. Aperçu bionomique (avec une carte)
F rançois (M' le M.-Th. ) et André ( E. ). Contribution à l’étude des huiles d’ani-
maux marins. Recherches sur l’huile de Cachalot et le blanc de
Baleine
Fritel (P.-H.). Remarques critiques sur le Musophyllum nxonense de
Watelet
— Présence d'Hederu hélix L. dans le tuf pleistocène de Chavenay
( Seine-et-Oise )
— - Remarques additionnelles sur la flore fossile des grès de Nubie. . . .
Gaumont (L.). Nomination de Correspondant du Muséum 116,
Gérôme (J.). Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum
Glangeaud. Nomination de Boursier de Doctorat
G rat 1 en. Nomination de Gardien de galerie stagiaire
Gravier (Ch.). Sur la réorganisation de la Collection des Arthropodes
(autres que les Insectes) et des Vers -.ouverte au public dans les
galeries de Zoologie du Muséum
— et Dantan (J.-L.). Sur l’anomalie de l’armature delà trompe chez une
Annélide polvchète ( Nereis zonata Malmgren) de la haie d’Alger
L Fi S-]
Guichard. Nomination de Boursier de Doctorat
Guillaumin (A.). Contribution à la Flore delà Nouvelle-Calédonie :
XLVI 1 . Plantes recueillies par M. et M“® Le Rat de 1900 à 1910
( 5 * supplément) 229
XLYIII. Plantes recueillies par M. Franc ( 4 e supplément ) a 3 i
— Plantes nouvelles ou criliques des serres du Muséum 4 o 5
Guillemot (M ll ° H.). Sur une Volute du calcaire pisolithique de Vigny
(Seine-et-Oise) [Figs.] 18b
Hamel (G.). Quelques Algues rares' ou nouvelles pour la flore méditer-
ranéenne
V
— A3 1 —
Hasenfratz (V.). Présentation d'une notice biographique sur Simon, s 5 i
Herrera (A.-L.). Imitation d'infusoires mimant le parasitisme et ta lutte
[Fig-]-- •••••• 218
Hickel (R.) et Camus (M Ue A.). Fagacécs nouvelles d’Indo-Chine ■ . . H98
Hissard (H.). Nomination de Maître de dessin 1 55
Houdemer (E.). Note sur un Myriapode vésicant du Tonkin, Otostigmus
aculeatus Haase 2 1 3
Iliesco ( G.) . Don d’un mémoire 5
.louBiN (L.). Nomination de Grand Crois de l’Ordre du Mérite naval (Es-
P a g ne ) 9
— Communication d’une circulaire relative au X e Congrès International
de Zoologie . 3 2 4
Jugeât ( D r F.). Anomalie des poches branchiales chez une Raie squatinilorme
[Figs.] • • v 5 9
— Anomalie des pinces chez le Homard [Fig.] 1 3 1
Labitte (A.). Notes sur Polistes gallica.. 294
Lacoste. Nomination de Boursier de Doctorat. 11 5
Lacroix (A.). Nomination de Grand Officier de l’Ordre d’Alphonse XII.. . 2
— Don d'ouvrages 192, 35a
Lamy (Ed.). Don de mémoires < 193, 35a, 3 ah
— Note sur les espèces rangées par Lamarck dans le genre Corbula Bru-
guière 8 1
— Les Myes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le
D r Jousseaume) i 4 o
— Mollusques testacésdela croisière 192.5 du Pourquoi-Pas? dans l'Atlan-
tique et les mers boréales 179
— Mollusques lestacés recueillis à Terre-Neuve par M. Rallier du Baty
(i9 a5 ) 210
— Sur diverses coquilles de la mer Rouge figurées en i 83 o par Léon de
Laborde 878
Le Cerf (Fd.). Présentation d’ouvrages 1 g 3
Lecomte ( H. ). Présentation d’ouvrage 116, 3 a 5
— Une Ochnacée nouvelle d’Indochine [Figs.] ... g 5
— Un organe de protection de la fleur chez certaines espèces du genre
Viscum 384
Lemesle. Nomination de Boursier de stage 2
Lemoine (P.). Présentation d’ouvrage 117
— - Conférence : Les Volcans 1 56 , 4 a 6
Lesne (P.). Don d’ouvrage 262
I.
Le Texikr. Nomination de Gardien de galerie stagiaire i 55
/
— à 32
Licent (P. E.). Nomination de Correspondant du Muséum i 56 ,
Loubiere. Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire d’Organogra-
phie et de Physiologie végétales
Mangin (L.). Nomination de Commandeur du Mérite agricole
Marcenac. Innocuité de Galeodes Olivieri au Maroc
— Arachnides, Myriapodes et Serpents de la région du Tadla (Maroc).
— et Phisalix (M me M.). La soi-disant immunité naturelle du Chien
sloughi aux venins de Scorpion et de Vipère, ainsi qu’au virus
rabique
Martin (R.). Donateur de Collection. Décès
Mathias. Nomination de Boursier de stage
Menegaox (A.), Assistant. Cessation de fonctions
Mérite (Ed). Nomination de Maître de dessin
Moineau. Nomination de Garçon de laboratoire titulaire.
Moisan-Trénier. Nomination de Gardien de galerie stagiaire
Navas (R. P. Longin). Les Némoptéridés ( 1 ns. Nevroptères) du Muséum
National de Paris
Neuville (H.). Don d’un mémoire
— Note préliminaire sur le pancréas d’un Stem rostratus (Desm.)
Okada (YôK.). Contribution à l’étude des Cirripèdes Ascothoraciques :
II. Note sur l’organisation de Synagoga [Fig-]
Pardé (L.). Nomination de Correspondant du Muséum.. 116 ,
Patouillard (N.), Assistant à la Chaire de Cryptogamie. Décès
Pellegrin (Fr A Planlæ Letestuanæ novæ on Plantes nouvelles récoltées par
M- Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. XII
Pellegrin (D r J.). Conférence : Une mission zoologique au Maroc. i 56 ,
— Don d’ouvrage
— Mission J. Pellegrin au Maroc : Reptiles, Batraciens et Poissons
— Reptiles, Batraciens et Poissons du Maroc oriental recueillis par
M. P. Pallary
Petelot (A.). Nomination de Correspondant du Muséum 190,
Petit (L.). Nomination de Correspondant du Muséum 191,
— Don d’ouvrage
Phisalix ( M m8 M. ). A propos de la note de M. Marcenac sur l’innocuité des
Galéodes
— Immunité naturelle de l’Anguille vis-à-vis du virus rabique et action
rabicide de son sérum
— Pouvoir rabicide du sang du Hérisson et pouvoir vaccinant contre
l’inoculation intracérébrale de Virus rabique fixe du mélange neutre
Virus-sérum inoculé dans l’encéphale
4a 5
1 îô
1 55
86
978
976
B
2
a i 5
1 55
Bas
i55
1 38
3a5
386
69
425
192
3 9 3
426
326
120
l5g
4 a 5
4 25
326
88
89
9 a
i
— 433 —
Phisalix (M me M.). Vaccination du Lapin contre l’inoculation intra-céré-
brale de virus rabique fixe, par inoculation sous-cutanée des mé-
langes virus-sérum de Vipère , de Couleuvre ou de Hérisson , puis de
virus fixe 1&7
— À propos de la note de M. Houdemer sur un Myriapode vésicant du
Tonkin, Otostigmus aculeatus Haase 2i4
— et Marcenac. La soi-disant immunité naturelle du Chien sloughi aux
venins de Scorpion et de Vipère, ainsi qu’au virus rabique 375
Pic (M.). Mutations et descriptions de nouveaux Coléoptères asiatiques. . 76
— Hétéromères et Malacodermes nouveaux 211
— Nouveaux Coléoptères exotiques. . . . 354
Picard (E.). Mission pour l’Afrique Equatoriale française 3 a 2
Piveteau. Nomination de Boursier de Doctorat 2
Pornain (D r ). Nomination de Correspondant du Muséum 2 , 425
Potignon. Nomination de Gardien de ménagerie titulaire n 5
Ramond (G.). Don d’une notice biographique sur A. Dollot. 5
Ranson (G.). Sur quelques Méduses des côtes de la Manche ( Suite et Fin)
[Figs.] 296
Richard (Lh.), Préparateur honoraire. Décès . 25 1
Rode (P.). La ligue latérale de la Centrine 343
Rossion (A.). Mission pour le Sud-Algérien et le Hoggar 822
Roule (Fr.). Nomination de chargé de fonctions de Préparateur au Labora-
toire d’Ichthyologie .' 2
Roule (L.). Mission pour l’Espagne 322
— Présentation d’ouvrage 116
— Un cas de cannibalisme ophidiophagiquc chez le Python de Seba. 119
Roüppert ( D r C. ). Observations sur les perlules de diverses espèces de Phané-
rogames 102
— Supplément aux observations sur les perlules de diverses espèces de
Phanérogames 1 53
Rouvray. Nomination de Gardien de galerie titulaire 2
Santschi (D r F.). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918) :
Fourmis 286
Seurat (L.-G.). Nomination de Correspondant du Muséum 191, 425
Sicard (D r A.). Nomination de Correspondant du Muséum 191, 425
Simon (L.-J.), Professeur de la Chaire de Chimie. Décès 2
— Notice biographique par M. M. Caullerv a 5 i
Taverne (L. ). A propos de l’orientation différente de la nageoire caudale
chez les Cétacés et les Poissons 260
— A propos du vol godillé [Figs.] 364
— à 34 —
Teilhard de Ciiaudin (P.). Nomination de Correspondant du Muséum. 1 56 , h 2 5
Tissot (J.). Don d’ouvrage 199
Trouessart (E.-L.), Professeur. Cessation de fondions u 5
Nomination de Professeur honoraire . . . 189
Vallois (II.-V.). Don d’un mémoire . . . 3 s 5
Va [.fret. Nomination de Boursier de voyage. . . - • a
Verseau (R.). Retour de sa mission aux Canaries.. i 56
Vignon ( P. ). Conférence : L’admirable architecture des Radiolaires. J 56 , 4 a 6
— Don au Laboratoire d’Entomologie. ... 3 26
— Espèces nouvelles dans les Genres Typophyllum et Cycloptera Serville.
Genre Roxelana (Ptérochrozées). Paraptérochrozées , nouveau Sous-
Groupe. Paracyclnptera , nouveau Genre. Rectifications systéma-
tiques 171
— Espèce nouvelle dans le genre Typophyllum (Ptérochrozées). Rectifica-
tion systématique 907
— Les Ptérochrozées du Musée entomologique allemand de Berlin-Daldem.
Deux variétés nouvelles dans le genre Ommatoptera Pictet. Rectifica-
tion systématique 36 o
Y illatte des Prugnes. Nomination de Correspondant du Muséum. . 191, h 9.0
Vilmorin (J. de). Nominalion de Correspondant du Muséum. .... 116, h a 5
W acquêt (Fr.), Concierge. Décès a 5 i
Conférences populaires du dimanche en 192G . 1 56 , ^26
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 192 Y . 6, 117, 167,
19/1, a 52 , 826
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1926 par
l’Assemblée des Professeurs • èa 5
Société des Amis du Muséum : Assemblée générale. 19 9
- — Reconnaissance d’utilité publique 3 a 3
Travaux faits dans les Laboraloires et Accroissement des Collections du
Muséum national d’histoire naturelle pendant l’année 1925 .9
SOMMAIRE.
Actes administrâtes : w Pages.
Dépôt du fascicule n° 5 du Bulletin de 1926 . 3a 1
Nomination de M. E. Bourdelle comme Professeur de la Chaire de Mamma-
logie et Ornithologie 3a 1
— de M. P. Allorge comme Assistant à la Chaire de Cryptogamie 3a 1
— de M me Dindault comme déléguée dans les fonctions de Préparateur
à la Chaire de Physiologie générale 32 1
— de M. Chélat comme Ouvrier taxidermiste 3a 2
— de M. Moineau comme Garçon de laboratoire titulaire 3 a 2
Mise à la disposition de M. le Ministre des Colonies de M. Cerighelli,
Préparateur 32 2
Missions obtenues par MM. Barbou, C. Dumont, A. Bossion, E. Picard,
L. Boule 322
Nomination de M. J. Delacour comme Associé du Muséum 322
— de MM. J. d’Ange et R. Charpiat comme Correspondants du Muséum . 3a3
Décès de MM. L. Diguet et H. Donckier de Donceel, Correspondants du
Muséum 323
Reconnaissance d’utilité publique de la Sociétés des Amis du Muséum.. ... 3a3
Présentation par M. R. Anthoni du tome I er de la 6 e série des Nouvelles
Archives du Muséum 3 2 h
Circulaire relative au X e Congrès international de Zoologie à Budapest,
en 1927 3 ah
Présentation d’ouvrages par MM. H. Lecomte, D. Bois, R. Anthony, J. Pel-
legrin, L. Berland, Ed. Lamy, L. Petit, P. Vignon 325
Dons d’ouvrages à la Bibliothèques 3e6
. Communications :
E.-L. Bouvier. Les deux Schlumberger et leur collection de Lépidoptères. 329
D. Bois. Léon Diguet, Explorateur naturaliste, Correspondant du Muséum. 333
H. Neuville. Note préliminaire sur le pancréas d’un Sténo rostratus (Desm.). 336
J. Cottreau. Note sur un squelette monté de Metaxythenum Cuvieri de
Christol (Halitherium fossile Gervais) 302
P. Rode. La ligne latérale de la Centrine 343
E. -L. Bouvier. Notes sur les Nudaurelia 345
( Voir la suite à la page U de la couverture.)
G. Bénard. Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma (Col. Carabidœ )
[Fig-] 35 ,
M. Pic. Nouveaux Coléoptères exotiques 354
P. Vignon. Les Pterochrozées du Musée entomologique allemand de Berlin-
Dahlem. — Deux variétés vouvelles dans le genre Ommatoptera Pictet.
— Rectification systématique.. 36 o
L. Taverne. A propos du vol godillé [Fig.].. '. 364
Ch. Gravier et J.-L. Dantan. Sur l’anomalie de l’armature de la trompe
chez une Annélide polvchète ( Nereii zonata Malmgrén ) de la baie d’Alger
[Fig-] 36 9
M. André. Une forme française nouvelle de Thrombidion [Figs] 672
— Notes complémentaires et synonymiques concernant divers Thrombi-
diidæ 375
Ed. Lamy. Sur diverses coquilles de la Mer Rouge figurées en i 83 o par
Léon de Laborde.. . . . 378
H. Lecomte. Un organe de protection de la fleur chez certaines espèces du
genre Viscum 384
P. Danguy et P. Choux. Sapindacées nouvelles ou peu connues 387
Fr. Pellegrin. Plantæ Letestuanæ novæ ou Plantes nouvelles récoltées
1 par M. Le Testu, de 1907 à 1919, dans le Mayombe congolais, XII . . . 3 9 3
R. Benoist. Acanthacées de Madagascar 3 9 6
R. Hickel et M u * A. Camus. Fagacées nouvelles d’Indo-Chine 3 9 8
D. Bois. Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’année
1926 402
A. Guillaumin. Plantes nouvelles ou critiques des Serres du Muséum .... 4 o 5
J. Gérôme. Id 4 i 1
J. Daveau. Dodonœa discolor Desfontaines et Beyeria viscosa Miquel [Figs]. 4 i 3
J. Costantin. Caractère montagnard du genre Lycopodium L . 4 i 6
G. Hamel. Quelques Algues rares ou nouvelles pour la flore méditerra-
néenne .. . 4 ,o
G. Deflandre. Sur quelques Euglénacées nouvelles du Vénézuéla 42 1
R. Abrard. Un forage profond à Bures ( Seine-et-Oise ) . 423
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1926 par
l’Assemblée des Professeurs 4,5
Conférences populaires du dimanche en 1926 4,6
Liste alphabétique des Auteurs et des Personnes cités dans le tome XXXII
du Bulletin du Muséum. 4,7