2* Série, Tome 32
]N uméro 1
Année 1960
Paru 1e 25 Ma i I960.
SOMMAIRE
P»Res
Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1959 . 5
Travaux faits dans Les laboratoires du Muséum pendant Vannée 1959 . 8
Communications :
H. Ph. Dollfus. Paul Cbabanaud, 1876-1959. (Notice biographique et bibliogra¬
phique) . 61
P. Le Gallic. Nouvelles remarques sur la céphalisation . 80
P. Chabanaud. Notules ichthyologiques (suite). Notule 49. Sur un cas d’anomalie
topographique affectant la papille urinaire d’un Cynoglossus . 86
M. Blanc et M.-L. Bauchot. Révision des Thalassoma (Poissons Téléos téens Labri-
dae) de l’Est Atlantique . . . 88
J. Daget. Les Aphaniops (Poissons Cyprinodontidae) de la région de Tadjourah. . 97
J. Blache et F. Miton. Poissons nouveaux du Bassin du Tchad et du Bassin adja¬
cent du Mayo Kebhi I. Charachoidei . 100
F. d’Aubenton et .). Ahnoult. Sur une nouvelle mission hydrobiologique relative
à la lutte contre l’Onchocercose en Afrique Occidentale . 108
A. Van del. Sur un nouveau Porcellion primitif de la Grau Cauaria, PorceUio stri-
natii n. sp . 112
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXII) . 115
H. Rose. Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pen¬
dant l’année 1959 . 118
P. Baranger. Influence comparative du calcium et de différents éléments sur la
croissance des Vesces . 124
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 32, n° 1, 1960, pp. 1-130.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série. — Tome 32
RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1960
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1960. -N°l
436e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
14 JANVIER 1960
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
LISTE DES CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1959
Gobert (E.), présenté par M. le Professeur H.-V. Vallois.
Médecin des Services d’ Hygiène en Tunisie, M. E. Gobert a passé près de
50 ans dans ce pays. Il s’est, durant cette longue période, et à côté de son
activité professionnelle, adonné avec passion aux études préhistoriques et
ethnographiques. Il a effectué des recherches qui l’ont rapidement classé
comme un des principaux spécialistes de l’Afrique du Nord dans ces domaines.
Il a rassemblé d’importantes collections de poteries locales, de très riches
séries d’outillage préhistorique. Tout cet ensemble, qui avait été soigneuse¬
ment classé et catalogué, a été, avant son retour en France, généreusement
donné par lui au Musée de l’Homme dont il a d’autant plus enrichi les deux
départements de Préhistoire et d’Afrique blanche que ceux-ci étaient parti¬
culièrement pauvres en ces domaines. M. Gobert, au cours d’un récent voyage
en Tunisie, a encore fait bénéficier le Musée de nouvelles pièces ; durant ses
séjours à Paris il continue à parfaire le classement des collections dont il a
fait don au Musée de l’Homme.
Movius (Hallam L.), présenté par M. le Professeur H.-V. Vallois.
Mr. Hallam L. Movius, Jr., Professeur à l’Université Harvard, Conserva¬
teur au Peabody Muséum, Cambridge (États-Unis).
Spécialement adonné à l’étude du Paléolothique de l’Ancien Monde, et plus
particulièrement de l’Europe occidentale, M. Movius est, depuis de longues
années, en relation avec le Muséum d’Histoire Naturelle. C’est grâce à son
initiative qu’a été acquis et donné au Muséum, il y a 3 ans, le terrain dit
« Abri Pataud », dans la localité des Eyzies, terrain où le Musée de l’Homme
et le Peabody Muséum effectuent actuellement en collaboration des fouilles
extrêmement fructueuses et qui ont déjà enrichi le Musée de pièces de grande
valeur. M. Movius par ailleurs avait déjà à plusieurs reprises fait don au
Musée de collections provenant de ses fouilles en France et en Asie. Il avait
fourni à celui-ci une documentation livresque.
La collaboration du Professeur Movius avec le Muséum National d’Histoire
Naturelle est donc une collaboration de longue date et qui a toujours été
étroite ; elle a contribué à l’enrichissement de notre département de Préhis¬
toire. Autant de faits qui justifient la présentation de M. Movius comme
membre Correspondant du Muséum.
Marie (Pierre), présenté par M. le Professeur E. Séguy.
M. Pierre Marie, ancien Président de la Société Entomologique de France,
a fait en 1905 un stage de trois ans au laboratoire d’Anatomie comparée.
Depuis, son activité au service de l’Entomologie agricole, de l’Office interna¬
tional pour la Protection de la Nature (1934) et des Réserves naturelles ne
s’est pas ralentie.
M. Marie est assidu au laboratoire d’Entomologie, où il témoigne de l’inté¬
rêt qu’il porte à notre Établissement. Il est l’auteur de plusieurs travaux sur
l’Entomologie pratique et systématique. Dans les nombreuses conférences
qu’il a prononcées, il a traité principalement des questions se rattachant aux
Réserves naturelles et à leur fonctionnement. L’excellente façon dont il sert
le Muséum mérite notre gratitude et justifie sa nomination de Correspondant.
De Muizon (Bernard), présenté par M. le Professeur E. Séguy.
M. Bernard de Muizon, industriel et naturaliste. Ses travaux lui ont per¬
mis de devenir un spécialiste renommé dans l’industrie des bois et la connais¬
sance des insectes xylophages.
M. B. de Muizon correspond régulièrement avec le laboratoire d’Entomo¬
logie. II a montré à diverses reprises le témoignage de l’intérêt qu’il porte au
Muséum. Il a, entre autre, fait don à notre Établissement National d’impor¬
tantes et précieuses collections. Celle de son père, M. J. de Muizon, a été
installée au laboratoire d’Entomologie, ainsi que la bibliothèque spécialisée
qui l’accompagne. Elle sera très utile aux spécialistes.
La précieuse collaboration de M. B. de Muizon doit être reconnue par l’attri¬
bution du titre de Correspondant.
Staadt (J.-L.), présenté par M. le Professeur E. Fischer.
M. J.-L. Staadt, a réuni une magnifique collection de Mollusques, qui com¬
prend 32.000 espèces, ainsi que des cahiers de documentation très précieux
concernant chacune de ces espèces. Nous allons souvent le consulter et con¬
sulter ses collections, il a rendu de très grands services au Muséum et a publié
d’intéressants travaux.
Cohic (F.), présenté par M. le Professeur P. Vayssière.
M. Cohic, entomologiste à l’Institut français d’Océanie à Nouméa, est un
des plus précieux collaborateurs de la chaire d’Entomologie agricole tropicale
7 —
à laquelle il adresse régulièrement depuis de nombreuses années des maté¬
riaux pour études et pour collections.
Il est, par ailleurs, auteur de travaux importants sur les insectes utiles et
nuisibles aux cultures des îles du Pacifique-sud.
Hallemans (J.), présenté par M. le Professeur J. -P. Lehman.
M. J. Hallemans est Licencié ès sciences et Ingénieur géologue de l’Uni¬
versité de Nancy. A ce titre M. Hallemans a fait de nombreuses missions
(Maroc, Sahara, Iran, Guinée). C’est un des Français qui connaissent le mieux
la Mauritanie car il a séjourné six ans aux Mines d’Akjout. Professionnelle¬
ment M. Hallemans s’occupe de prospection minière, mais, esprit très curieux,
il collecte chaque fois qu’il le peut des fossiles ou des pièces archéologiques.
Ainsi M. Hallemans a trouvé dans le sud marocain il y a quelques années
une magnifique cuirasse d’Arthrodire géant ■ — le crâne a environ 1 m 50 de
large — : il a non seulement reconstitué celle-ci à partir de ses fragments mais
l’a rapportée en France et tout récemment en a fait don au Muséum. De même
M. Hallemans est en rapport avec l’I.F .A. N. pour des questions d’archéo¬
logie. Il est auteur de quelques notes sur la Préhistoire et l’Histoire de la
Mauritanie. Il n’y a nul doute que la collaboration de M. Hallemans avec
le Muséum continuera à être fructueuse.
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1959.
SOMMAIRE
Laboratoires :
Anatomie comparée . 9
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de
l’Homme) . : . 9
Zoologie : Mammifères et Oiseaux . 14
Éthologie des Animaux Sauvages . 18
Laboratoire d’Acarologie de l’École Pratique des Hautes-Études . 18
Zoologie : Reptiles et Poissons . 19
Entomologie . 20
Entomologie agricole tropicale . 24
Zoologie : Vers et Crustacés . 25
Malacologie . 28
Pêches Outre-Mer . 29
Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée de l’École
Pratique des Hautes Études . 30
Physiologie générale . * . 31
Paléontologie . 32
Phanérogamie . 35
Laboratoire du Muséum à Biarritz . 40
Cryptogamie . 40
Laboratoire maritime de Dinard . 43
Biologie végétale appliquée . 44
Laboratoire de Palynologie de l’École Pratique des Hautes Études.. 44
Culture . 46
Agronomie tropicale . 47
Géologie . 48
Minéralogie . 50
Physique appliquée . 52
Océanographie physique . 53
Chimie appliquée aux corps organisés . 54
Bibliothèque Centrale. — Périodiques nouvellement inscrits en 1957. 56
— 9
Anatomie comparée.
J. Millot, Professeur, et J. Anthony. — Les neuromastes du système laté¬
ral de Latimeria chalumnae. Ann. Sci. nat. Zool., 12e sér., 1, 1959,
pp. 317-328, 7 fig.
- — et Mlle O. Tuzet. — La spermatogenèse de Latimeria chalumnae Smith
(Crossoptérygien coelacantbidé). Ibid., pp. 61-69, 3 fig.
•T. Anthony, Sous-Directeur. — La réalisation du cerveau humain. Coll.
Intern. C.N.R.S. : Les Processus de l’ Hominisation, Paris, 19-23 mai
1958, pp. 79-88.
— Préface pour le Traité du Pr. O. Délia Serra « Anatomia dental », San
Paulo, 1959.
R. Saban, Assistant. - — • Morphologie particulière du sterno-cleido-mastoïdien
chez Cheirogale (Lémurien de Madagascar). Mém. Inst. Sci. Madagascar.
Sér. A, 13, 1959, pp. 122-126, 3 pl„ 6 fig.
J. Lessertisseur, Assistant. — Signification de l’épine iliaque antéro-infé¬
rieure chez les Primates. I. — Etude ostéologique et myologique. Bull.
Mus. Hist. Nat., 2« sér., 30, n° 6, 1958 (1959), pp. 482-489, 3 fig. — IL
Interprétation et conclusion. Ibid., 31, n° 1, 1959, pp. 80-84.
— ■ La philosophie de Raymond Ruyer et le problème biologique de l’évolu¬
tion : essai d’une confrontation. Les Études philosophiques, 1959, n° 2,
pp. 179-190.
■ — Darwinisme et Paléontologie : Rev. gén. Sc., 66, nos 5-6, 1959, pp. 153-160.
• — Le diaphragme dans ses rapports avec l’évolution thoracique chez les Pri¬
mates. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 31, n° 4, 1959, pp. 322-329, 3 fig.
— Peut-on encore être fixiste? Bull. trim. du S.l.G. du B.R.G.G.M., 11,
n° 44, 1959, pp. 1-6.
- — et F. K. Joufïroy. ■ — Réflexions sur les muscles contracteurs des doigts
et des orteils (contrahentes digitorum) chez les Primates. Ann. Sc. Nat.r
Zool., 12, 1959, pp. 211-235, 8 fig., 1 pl.
F. K. Jouffroy, Attachée au C.N.R.S. - — • Muscles péroniers des quatrième
et cinquième orteils chez les Primates. I. Description. Bull. Mus. Hist.
Nat., 2e sér., 30, n° 6, 1958 (1959), pp. 475-481, 5 fig. — II. Interpré¬
tation. Ibid., 31, n° 1, 1959, pp. 72-79, 4 fig.
- — Un crâne subfossile de Macaque du Pleistocène du Viêt-Nam. Ibid., 2e sér.,
31, n° 3, pp. 209-216, 2 fig., 1 pl.
- — L’indépendance du muscle iscbio-condylien chez les Gibbons. Ibid., n° 4,
1959, pp. 330-333, 1 fig.
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles.
(Musée de l’ Homme).
H. V. Vallois, Professeur. — Le docteur Henri Martin. Les Cahiers de
Marottes et Violons d’Ingres, n. s., n° 47, 2e trim. 1958 (1959), pp. 7-20,
1 fig-
— Discours prononcé à Cracovie, le 23 novembre 1956, à l’occasion du Cen¬
tenaire de l’anthropologie polonaise. Przeglad Antropologiczny, 24,
Wroclaw, 1958 (1959), pp. 24-27, 1 pl.
— 10 —
— Zum hundertjâhrigen Bestehen der Société d’ Anthropologie de Paris,
1859-1959. Anthropolog. Anzeig. 23, n° 1, 1959, pp. 75-81.
— Les Bédouins Taamré du désert de Judée. Etude anthropologique. L’An¬
thropologie, 63, nos 1-2, 1959, pp. 62-92, 9 fig.
— Toujours la question de l’Oreopithecus. L’ Anthropologie, 62, nos 3-4, 1958
(1959), pp. 360-361.
- — Une enquête sur le crâne de Ganovee. Ibid., pp. 361-364.
— Nouvelles précisions sur l’Homme de Rhünda. Ibid., n08 5-6, pp. 561-563.
P. Champion, Sous-Directeur. — Paul Rivet (1876-1958). Science et Nature,
Paris, n° 31, janv.-févr. 1959, pp. 45-46.
R. Gessain, Sous-Directeur. — Les Eskimo d’Angmassalik. Principaux carac¬
tères anthropologiques. L’ Anthropologie, 62, nos 5-6, 1958 (1959), pp. 452-
484, 2 pl., 1 fig.
— - Dermatoglyphes digitaux et palmaires des Eskimo d’Angmassalik. Bull.
et Mém. Soc. Anlhrop. Paris, 10e sér., 10, 1959, pp. 233-250, 1 fig.
H. Lehmann, Sous-Directeur. — Un bâton de cérémonie du xvme siècle.
In : Miscellanea Paul Rivet. Mexico, 2, 1958 (1959), pp. 297-304.
- — Les céramiques précolombiennes. In Coll. « L’œil du connaisseur », Paris,
Presses Universitaires, 1959, 124 p., 32 pl.
— Les civilisations précolombiennes. In Coll. « Que Sais-je P » (Traduction
en japonais, Éd. Hakusuësna, Japon), 1959, 142 p.
— Amérique précolombienne. Catalogue exposition « Le Masque », Paris, Musée
Guimet, 1959, pp. 28-29.
D. Schaeffner (Paulme, Mme) Assistante, Directeur d’études à l’Ecole Pra¬
tique des Hautes Etudes. — ■ Découverte de l’Art africain, xme siècle.
Connaissance des Arts, mars 1959, p. 104.
- — « Elek », a ritual Sculpture of the Baga of French Guinea. Man, 59, n° 28,
1959.
— Un Art ancien d’Afrique noire, Ifé. Concours médical, Paris, n° 10, 1959,
pp. 1117-1121.
M. Bouteiller (Mlle), Assistante détachée, Maître de Recherches au C.N.R.S. — •
La maladie selon la tradition populaire de nos campagnes. Présences,
n° 68, 1959, pp. 29-32.
— • Cosmologie et médecine magique selon notre folklore rural, esquisse d’ana¬
lyse structurale. L’ Ethnographie. Paris, n. s., 53, 1958 (1959), pp. 91-95.
— Victor Ellenberger, Afrique (Bibliographie critique). Rev. psychol. des
Peuples. Paris, n° 4, 1958 (1959), pp. 492-494.
— Comptes rendus d’ouvrages ethnographiques. In : L’ Anthropologie, 62,
n08 3-4, 1959, pp. 338-344 et 358 ; Ibid., n08 5-6, pp. 542-546, 550, 555-
559; Ibid., 63, n°8 1-2, 1959, pp. 138-139, 142, 151.
P. Reichlen (Mme), Assistante. — Notions de maladie dans la Cordillère
Nord du Pérou. Présences, n° 68, 1959, pp. 17-20.
— et H. Reichlen. — La chunga de Cajamarca (Pérou). Contribution à l’étude
des jeux. In : Miscellanea Paul Rivet. Mexico, 1958 (1959), pp. 487-
498.
F. Girard (MIle), Assistante. — Quelques plantes utilisées dans diverses tech¬
niques par les Buang. District de Morobé, Nouvelle Guinée sous tutelle
australienne. Journ. agricul. tropic. bot. appliquée, Paris, 6, n08 1-2-3, janv.-
fév., mars 1959, pp. 59-67.
— Les toupies des Buang de la Nouvelle Guinée. Ibid., pp. 109-110.
— 11 —
R. Hartweg, Assistant. — Bibliographie des travaux de Biologie générale et
de Physiologie des Invertébrés et Protozoaires. Bibl. signalétique C.N .R.S.,
Paris, vol. XX, 1959, 1, pp. 143-189 ; 2, pp. 527-563 ; 3, pp. 893-940 ;
4, pp. 1295-1335 ; 5, pp. 1729-1779 ; 6, pp. 2185-2235 ; 7 et 8, pp. 2595-
2642 ; 9, pp. 3015-3064 ; 10, pp. 3485-3538.
P. Le Scouh (Mlle), Assistante. • — Catalogue de l’exposition sur l’histoire de la
médecine en Extrême-Orient. Fondation Singer-Polignac. Paris, 23-31 octo¬
bre 1959, rubriques n° 202, p. 96, n° 208, p. 98, n° 302, p. 106.
M. Gessain (de Lestrange, Mme), Assistante. — La maladie chez les Coniagui
de Guinée. Présences, 1959, n° 68, pp. 21-24.
• — • Note sur les Badyaranké (Guinée, Guinée portugaise et Sénégal). Journ.
Soc. Africanistes , Paris, 28, 1958 (1959), fasc. 1, pp. 43-89.
M. de Fontanès-Damascos (Roussel, Mme), Assistante. — Compte rendu
d’Angeliki Hadjimichali Surakatsanoi, Athènes, 1957. Rev. Arts et
Trad. populaires, Paris, 6e année, nos 1-2, janv.-juin 1958 (1959),
pp. 132-139.
— • Compte rendu d’Alessandro Cervellati. Storia del Circo-Poligrafici il
Resto del Carlino, Bologna, 1956. Ibid., nos 3-4, juil.-déc., pp. 358-359.
P. Marquer (MUe), Technicien-adjoint. — Les crânes basques de Zaraus
(Espagne) et de Saint-Jean-de-Luz (France). Bull, et Mêm. Soc. Anthrop.,
Paris, 10e sér., 9, 1958 (1959), pp. 353-396, 9 fig., 9 tabl.
• — L’Homme de Néandertal : race ou espèce ? Concours médical, Paris, n° 40,
1959, pp. 4201-4204, 3 fig.
— M. C. Chamla (Mme) et J. Vacher. — Les variations de la. stature en fonc¬
tion des milieux socio-professionnels. C. R. Acad. Sc., 248, 1959, pp. 1391-
1394, 3 tabl.
- - Les variations de la stature en fonction des milieux socio-profession¬
nels. L’Anthropologie, 63, 1959, nos 1-2, pp. 37-61, 3 fig.
S. Arnette (Mlle), Aide de laboratoire spécialisée. — Sur la datation des
vestiges préhistoriques. Concours médical, Paris, n° 19, 1959, pp. 2263-
2270, 3 fig.
J. Delange (Mme), Aide de Laboratoire. • — Les Arts de l’Afrique noire. Col¬
lections des Musées de province à l’Exposition de Besançon. Rev. des
Arts, Paris, n° 2, 1959, pp. 90-93.
• — A la cour somptueuse des rois Ashanti. In : Le Courrier (UNESCO), « Le
passé perdu de l’Afrique », oct. 1959, pp. 33-34.
L. Pales, Maître de Recherches au C.N.R.S. • — Pathologie de l’Ours des
cavernes (Coll. F. Garrigou au Musée de Foix). Annales de Paléontol.,
Paris, 44, 1958 (1959), pp. 1-44, 20 fig., 2 pl. h. t.
J. P. Lebeuf, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Compte rendu de :
Jacques Denis, le phénomène urbain en Afrique centrale. Inst. Sociol.
Solvay, Bruxelles, 1959, pp. 475-476.
R. d’Harcourt, Maître de Recherches honoraire, et M. d’HARCouRT (Mme). • —
La musique aymara sur les hauts plateaux boliviens. Journ. Soc. América-
nistes, Paris, n. s., 48, 1959, pp. 5-134, 7 pl., 104 notations musicales.
M. Leiris, Chargé de Recherches au C.N.R.S. - — Texte pour le Catalogue de
l’Exposition Sculpture of the Tellem and the Dogon. Hanover Gallery,
London, oct. 1959.
H. Reichlen, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — • Antiquités précolom¬
biennes. Pérou : du VIIIe siècle av. J .-C. à l’Empire Inca [XVIe siècle).
(Préface). Hôtel Drouot, Paris, 1959.
— 12 —
— Préface. In : Friedberg, Contribution à l’étude ethno-botanique des
tombes précolombiennes de Sauré (Pérou). Journ. agricul. tropic. bot. appli¬
quée, Paris, 5, nos 6-7, juin-juil. 1958 (1959), pp. 397-398.
G. Soustelle (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Tequila, un
village nahuatl du Mexique oriental. Trav. et Mém. Inst. Ethnologie,
Paris, 62, 1958 (1959), 268 p., 14 pl. (Thèse de Doctorat ès Lettres).
— Observations sur la religion des Lacandons du Mexique méridional. Journ.
Soc. Américanistes , Paris, n. s., 48, 1959, pp. 141-196.
— Préface du catalogue « Trésors d’art précolombien ». Paris, Galerie Char¬
pentier, 1959, 12 p.
E. Falck (Lot, Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Ce que les Sibé¬
riens pensent de la maladie. Présences, n° 68, 1959, pp. 13-16.
•T. Leschi (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Prognathisme et
mesure des angles prosthion-nasion-basion et nasion-prosthion-basion
dans deux séries de crânes de Noirs et de Rlancs. C. R. Acad. Sc., 246,
1958 (1959), pp. 2812-2814.
— Rapport chez des sujets de race blanche des deux sexes entre la fixation
thyroïdienne d’iode radioactif et certains caractères anthropométriques.
Ann. Endocrinologie, Paris, 19, 1958 (1959), pp. 29-31.
— Quelques mesures concernant la tête osseuse de Noirs Dogon de la Boucle
du Niger. Bull, et Mém. Soc. Anthrop. de Paris, 10e sér., 10, 1959,
pp. 186-195.
11. Férembach (MUe), Chargée de Recherches au C.N.R.S. - — Le cimetière
mérovingien de Créteil. Ibid., 9, 1958 (1959), pp. 312-319.
— Les Limnopithèques du Kenya. Ann. Paléontologie, 44, 1958 (1959), pp. 151-
249.
— • Note sur un crâne brachycéphale et deux mandibules du Mésolithique
d’Israël. Israël Exploitation Journ., 9, n° 2, 1959, pp. 65-73.
- — A propos d’un pont osseux anormal sur l’écaille occipitale d’un crâne fos¬
sile. Arch. Anatomie pathol., Paris, 7, 1959, pp. 173-175.
— Les restes humains épipaléolithiques de la Grotte de Taforalt (Maroc orien¬
tal). C. R. Acad. Sc., 248, 1959, pp. 3465-3467.
M. Doré (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — ■ Ribliographie améri-
caniste. Journ. Soc. Américanistes, Paris, n. s., 47, 1958 (1959), 127 p.
M. C. Chamla (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Les empreintes
digitales et palmaires des Malgaches (analyse complémentaire et don¬
nées comparatives). Bull, et Mém. Soc. Anthrop. Paris, 10e sér., 10,
1959, pp. 251-263, 3 fig., 12 tabl.
G. Billy (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Sur l’anthropologie
des populations de la Savoie. C. R. Acad. Sc., 246, 1958 (1959), pp. 3110-
3112.
— Recherches crâniologiques en Savoie. Ibid., 248, 1959, pp. 3609-3611.
N. Heintz (Petit-Maire, Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. —
Contribution à l’étude de la natalité au Ruanda. Bull, et Mém. Soc.
Anthrop. Paris, 10e sér., 9, 1958 (1959), pp. 296-311.
S. Dreyfus-Roche (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — • La musique
des Indiens d’Amérique. In : Encyclopédie de la musique (article Indiens) ,
Paris, 2, 1959.
C. Lacoste (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Sabres kabyles-
Journ. Soc. Africanistes, Paris, 28, 1958 (1959), pp. 111-191.
— 13 —
A. Lebeuf (Masson-Detourbet, Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — •
Les Populations du Tchad (Nord du 10e parallèle). P. U. F., Paris, 1959.
P. Biberson, Attaché de Recherches au C.N.R.S., et G. Souville. - — Le
cinquième Congrès de l’Inqua : Madrid-Barcelone (sept. 1957) Libyca,
5, 1957 (1959), pp. 251-264.
R. Charles, Bibliothécaire au C.N.R.S. — Le peuplement de l’Europe médi¬
terranéenne pendant le ni® at ne millénaires avant Jésus-Christ. Bull,
et Mêm. Soc. Anthrop. Paris, 11e sér., 1, 1959, pp. 1-160.
E. Schreider, Directeur-adjoint à l’École des Hautes Études. — Variabilité
du (pli) et variabilité du (H+) du sang chez l'Homme. Biotypologie,
Paris, 19, n» 1, 1958 (1959), pp. 19-23.
— • Les variations de Na + + , K+ et (H+) du sang chez l’Homme. Experentia,
14, 1958 (1959), pp. 74-80.
— ■ Les régulations physiologiques ; essai de révision biométrique du pro¬
blème de l’homéostasie. Office intern. de Documentation et de Librairie,
Paris, 1958 (1959), 89 p.
— L’ « abominable homme des neiges ». L' Anthropologie, Paris, 62, nos 5-6,
1958 (1959), pp. 575-579.
G. Olivier, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, et H. Pineau. —
Présentation d’un nouveau morphogramme. Bull, et Mém. Soc. Anthrop.
Paris, 10e sér., 9, 1958 (1959), pp. 217-226.
— — Détermination du sexe par le poids des os. Ibid., pp. 328-339.
J. Dastugue, Chef des Travaux d’Anatomie à l’École de Médecine de Caen. —
Note de paléopathologie sur quatre « blocs » bivertébraux. Ibid., pp. 320-
327.
• — Arthroses du genou avec polissage articulaire sur les squelettes mésoli¬
thiques. Ibid., 10, 1959, pp. 201-205.
— - Un orifice crânien préhistorique. Ibid., pp. 333-340.
J. Ruffiè. — Étude séro-anthropologique des populations autochtones du
versant Nord des Pyrénées. Ibid., 9, 1958 (1959), pp. 3-91.
L. Trouette. ■ — Les ossements énéolithiques de la grotte sépulcrale de Sin-
sat (Ariège). Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse, 93, 1958 (1959).
• — Note sur l’anthropologie de la grotte de Sinsat (Ariège). Ann. Fac. Lettres
Toulouse, 7, 1958 (1959), pp. 77-82.
Principales collections reçues.
a) Pièces de collection :
Département d’ Anthropologie : Un crâne de jeune chimpanzé (don Demalle) ;
un crâne ancien provenant du Tassili n’Ajjer (don Dr Morvan) ; sque¬
lette de l’Homme de Berkane - — - sépulture préislamique • — ■ Maroc
oriental (don Lafanechère).
Département de Préhistoire : Importante série de pièces lithiques et de poteries
néolithiques du Tassili (mission Lhote) ; collection de quartzites du
Paléolithique ancien de la vallée de la Garonne (don Thomasset) ;
série paléolithique du Sahara sud-oriental (don A. Bonnet).
Département d’Afrique noire : Seize poteries galla — Abyssinie (don Fougère de
la mission Rohan-Chabot) ; quatre vingt quatorze pièces d’ethno¬
graphie et d’archéologie de la Boucle du Niger — République souda-
14
naise (collection du Mannogo — mission Griaule) ; un masque toma —
Guinée (don Chabanaud).
Département d’Amérique : Un masque d’or ajouré, un tambour et vases en
céramique du Pérou, un vase de Colombie (don Société des Amis du
Musée de l’Homme) ; un objet figuratif du Mexique (don Charles Rat-
ton) ; un métier à tisser du Mexique (don R. Gessain) ; quatre mou¬
lages de monuments archéologiques du Pérou (don Musée d’Archéo-
logie et d’Anthropologie de Lima) ; une pièce de vêtement en tapisserie
du Pérou (don R. d’HARcouRT) ; dix-huit sculptures en pierre du Costa-
Rica (mission Baudez).
Département d’Europe : Vêtements brodés de Macédoine serbe (don Mme Ban-
celin) ; deux cent cinquante objets yougoslaves (don Mme Jankovic).
Département d’Océanie : Importante collection ethnographique d’Indonésie
(mission Berthe) ; tête en bois sculpté de Nouvelle-Zélande (achat) :
très ancien chambranle sculpté néo-calédonien (don du Conseil muni¬
cipal de Nouméa, remis au Musée de l’Homme par le Président de la
République Française et de la Communauté).
Département d’Asie : Une sébille de derviche iranien (achat) ; une balance sino-
malaise (mission Berthe) ; une ceinture tcherkesse en argent émaillé
(don Mme Bartos) ; série d’objets cambodgiens (don Charron).
b) Clichés :
Deux cent trente six négatifs d’Algérie, du Maroc et de Mauritanie (don
Le Rumeur).
c) Films :
« Bobo-oulé » par S. Ricci et J. Capron et « Habeamus Papam » par
J. D. Lajoux et M. Meignant, en couleurs, 16 mm (acquisitions).
Zoologie : Mammifères et Oiseaux.
j. Berlioz, Professeur. — Description de deux espèces nouvelles d’Oiseaux
de Bolivie. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 31, 1959, p. 217.
— Note sur la distribution géographique d’un Trochilidé, Eriocnemis Alinae
(Bourcier). Ibid., 1959, p. 220.
— ■ Etude d’une nouvelle collection d’Oiseaux du Gabon. Ibid., 1959, p. 395.
• — Un Oiseau nouveau du Mexique. L'Ois, et Rev. fr. Orn. 1959, p. 40.
— - Note sur le type du Trochalopteron Styani Oustalet. Ibid., p. 245.
■ — • Le développement de l’Ornithologie et l’industrie plumassière. Ibid., p. 261.
— Un exemple des particularités de la faune antillaise : les Colibris. C. R.
Soc. Biogéogr., 1959, p. 3.
— Le peuplement des Antilles : les Oiseaux des Grandes Antilles. Ibid., 1959,
n° 319.
— Préface à l’ouvrage de P. Fischer : « Les Animaux d’Australie, la faune
la plus curieuse du monde ». (Éd. Payot, Paris, 1959).
.) . Dorst, Sous-directeur. — Impressions ornithologiques aux îles Galapagos.
L’Ois, et Rev. fr. Orn., 1959, pp. 77-87, 5 pl.
• — Cinquante ans de biologie ornithologique française. Ibid., 1959, pp. 288-296.
• — Quelques affinités de la faune des îles Galapagos. C. R. Soc. Biogéogr.,
1959, n» 314, pp. 57-60.
15 —
— A propos de quelques Chiroptères du Sénégal et description d’une forme
nouvelle du genre Pipistrellus. Bull. Mus. Iiist. Nat., 2e sér., 31, 1959,
n° 6, pp. 471-474.
— Description d’un nouveau Chiroptère des Comores du genre Myotis. Ibid.,
1959, n° 6, pp. 475-476.
— L’importance des Galapagos dans l’étude de l’Évolution. Actes de la Société
helvétique des Sciences naturelles. 139e Session, 1959.
— Animaux et végétaux rares de la région méditerranéenne. Rapport général.
La Terre et la Vie, 1959, Suppl, pp. 3-8.
■ — Le XVe Congrès international de Zoologie. Bull. Soc. Orn. Fr., 1959,
pp. iv-v.
— Le 75e anniversaire de l’American Ornithologists’s Union (New-York,.
14-19 oct. 1958). Ibid., pp. vii-ix.
— La protection des mammifères en Rhodôsie. Science et Nature, n° 31, 1959,
pp. 35-39, 5 photographies.
— Les bois des cerfs et leur signification biologique. Ibid., n° 32, 1959, pp. 15-
17, 3 photographies.
— La Rhodésie et ses oiseaux d’eau. Ibid., n° 35, 1959, pp. 9-12, 5 photo¬
graphies.
— L’avenir de la faune aux îles Galapagos. Ibid., n° 36, 1959, pp. 12-17,
6 photographies.
- — • Les îles Galapagos et leur monde étrange. 1. — Les îles — Flore et
Faune — Reptiles. La Nature, n° 3291, 1959, pp. 289-296, 11 fig.
— Les îles Galapagos et leur monde étrange. 2. ■ — Les Oiseaux • — ■ État de
la faune et mesures nécessaires. Ibid., n° 3292, 1959, pp. 346-352,
9 fig.
— Le Martin-pêcheur. Naturalia, n° 64, 1959, pp. 7-10, 2 photographies.
— Je reviens des Galapagos. Ibid., n° 71, 1959, pp. 2-7, 7 photographies.
— Les oiseaux et les étoiles. Ibid., n° 75, 1959, pp. 40-44, 2 photographies,
4 fig.
— - Les Galapagos. La Vie des Bêtes, n° 10, 1959, pp. 26-29, 6 photographies,
1 fig.
— Un biologiste au Pérou. La Revue de Paris, oct. 1959, pp. 129-136, 1 pho¬
tographie.
— Les Galapagos, îles enchantées. La Revue française, n° 111, 1959, pp. 29-
33, 12 photographies.
— Traduction de : H. Kaiimann. — Notes sur le statut actuel de quelques
Mammifères menacés dans la région méditerranéenne. Mammalia, 23,
1959, pp. 329-331.
• — - et Fr. Petter. — - Présence en Afrique du Nord d’une Chauve-souris du
genre Tadarida. Ibid., 1959, pp. 560-561. A
Chr. Jouanin, Assistant. — Les Migrations des Courlis. Science et Nature,
n° 33, 1959, pp. 5-12.
— Les Emeus de l’expédition Baudin. L'Ois, et Rev. jr. Orn., 1959, pp. 169-
203.
— L’Accroissement des collections ornithologiques du Muséum de Paris de
1909 à 1959. Ibid., 1959, pp. 331-342.
• — Une colonie méconnue d’ Albatros ( Diomedea nigripes) dans les îles Mariannes..
Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1959, n° 6, pp. 477-480.
Fr. Petter, Assistant. — Éléments d’une révision des lièvres africains du
sous-genre Lepus. Mammalia, 23, 1959, pp. 41-67.
— 16 —
— Capture d’un Poelagus marjorita en Oubangui. Ibid., pp. 123-124.
— Un nouveau rongeur de Madagascar [N esomyinae) , Macrotarsomys ingens,
nov. sp. Mammalia, Ibid., pp. 139-148.
— - et G. Blanc. — Présence au Maroc de l’écureuil terrestre du Sénégal Xerus
erythropus. Mammalia, 23, 1959, pp. 239-240.
— Évolution du dessin de la surface d’usure des molaires des Gerbillidés.
Ibid., pp. 304-315.
— Reproduction en captivité du Zorille du Sahara, Poecilictis libyca. Ibid.,
pp. 378-380.
— Le petit écureuil volant d’Amérique du Nord, Glaucomys volans. Science
et Nature, 1959, XXXIV, pp. 25-26.
— - « Rats ». Naturalia, n° 73, 1959, pp. 29-32.
P. Paulian, Attaché de Recherches au C.N.R.S. ■ — - Le Phoque moine des
Antilles (Monachus tropicalis), intéressant problème de biogéographie.
C. R. Soc. Biogéogr., 1958, p. 97 (1959).
— Observations sur l’aptitude à la plongée chez les Procellariiformes. L’Ois.
et Rev. fr. Orn., 1959, 2, pp. 128-130.
— L’Albatros à nez jaune. Naturalia, n° 66, 1959, p. 21.
— Précisions sur la Croule et la reproduction de la Bécasse. Le Saint-Hubert,
n° 3, 1959, p. 95.
- — Une grande voyageuse : la Caille. Le Saint-Hubert, n° 5, 1959, pp. 162-164.
P. Pfeffeh, Stagiaire de Recherches au C.N.R.S. — Biologie et migrations
du Sanglier de Bornéo, Sus barbatus. Mammalia, 23, 1959, pp. 277-303,
1 fig.
— Sur la présence- au Cameroun d’un Redunca indéterminé. Ibid., 1959,
p. 560.
— - Un curieux cas d’association entre Perdrix Roulroul et Sanglier de Bornéo.
L’Ois, et Rev. fr. Orn., 29, 1959, pp. 210-213.
— Observations sur le Varan de Komodo, Varanus komodoensis Ouwens. La
Terre et la Vie, 1959, pp. 195-243, 3 pl., 1 fig.
— Les sanctuaires naturels de l’Assam. Science et Nature, n° 33, 1959, pp. 19-
23, 5 photographies.
— - Au royaume des animaux : Sa Majesté le Lion. Ibid., n° 35, 1959, pp. 22-
29, 6 photographies, 1 fig.
— Les Rhinocéros d’Afrique. Ibid., n° 36, 1959, pp. 25-31, 5 photographies.
— Un vestige du temps passé : le Rhinocéros. Naturalia, n° 76, 1959, pp. 22-
28, 5 photographies.
R.-D. Etchecopar, Directeur du C.R.M.M.O. — • Quelques observations en
Turquie. L’Ois, et Rev. fr. Orn., 1959, p. 96.
— La VIe Assemblée Générale de l’U. I.C. N., Bull. Soc. Orn. Fr., 1959, p. v.
— L’étude des migrations du gibier. Plaisir de la Chasse, 1959, p. 400.
— Le marquage des animaux. La Vie des Bêtes, 1959, p. 20.
— La Nouvelle Organisation Française des Recherches sur les Migrations. Le
Saint-Hubert, déc. 1958 et janv. 1959, p. 474 et p. 16.
— Le XIIe Congrès International Ornithologique. Bull. Soc. Orn. Fr., 1959,
p. 5.
— Quelques observations en Grèce. L’Ois, et Rev. fr. Orn., 1959, p. 214.
— La contribution française aux études sur les migrations aviennes. L'Ois.
et Rev. fr. Orn., 1959, p. 297.
— 17
Fr. Roux, Assistant scientifique du C.R.M.M.O. — Captures de migrateurs
paléarctiques dans la basse vallée du Sénégal. Bull. Mus. Hist. Nat.,
Paris, 2e sér., 31, n° 4, 1959, pp. 334-340.
— Quelques données sur les Anatidés et Charadriidés paléarctiques hivernant
dans la basse vallée du Sénégal et sur leur écologie. La Terre et la Vie,
1959, n° 4, pp. 315-321.
— Réapparition de Cisticola juncidis en Vendée. L'Ois, et Rev. fr. Orn., 1959,
n° 3, pp. 251-252.
— Cinquante années de recherches ornithologiques françaises en Afrique occi¬
dentale. L’Ois, et Rev. fr. Orn., 1959, n° 4, pp. 390-395.
M.-H. Julien, Assistant technique du C.R.M.M.O. • — - La Réserve du Cap
Fréhel. Penn-ar-Bed, Bull. Soc. pour l’Étude et la Protec. de la Nature
en Bretagne, n° 19, déc. 1959, pp. 102-104.
— Un Stercoraire parasite, Stercorarius parasiticus (L.), bagué en Finlande
est capturé en Baie de Saint-Brieuc. Bull. Lab. Mar. Dinard, fasc. 44,
p. 51.
• — - Reprise en Norvège d’une Grive mauvis, Turdus musicus, baguée en Ille-
et-Vilaine. Ibid., p. 51.
• — et J. Bonnin, M. Brosselin, O. le Faucheux. — - Nouvelles des Réserves.
Penn-ar-Bed, pp. 111-115.
• — - et M. Brosselin. — Les colonies d’oiseaux marins du Cap Fréhel. Bull.
Lab. Mar. Dinard, fasc. 44, 1959, pp. 23-25.
— et P. Maillet. — Rapport sur le Centre de Baguage de la Station Biolo¬
gique de Paimpont. Penn-ar-Bed, Bull. Soc. pour l’Étude et la Protec.
de la Nature en Bretagne, n° 19, déc. 1959, pp. 108-110.
R. Didier, Associé du Muséum. - — • Note sur les os péniens des rongeurs col¬
lectés au Pérou par J. Dorst. Mammalia, 23, 1959, pp. 172-179, 8 fig.
R. Malbrant, Associé du Muséum. — Bilan d’un demi siècle d’exploration
et de recherches ornithologiques en Afrique équatoriale française. L’Ois,
et Rev. fr. Orn., 1959, p. 343.
P. Dandelot, Attaché. — Note sur la classification des Cercopithèques du
groupe aethiops. Mammalia, 23, 1959, pp. 357-368, 7 fig.
— Les Cercopithèques. Science et Nature, n° 36, 1959, pp. 5-10, 6 photogra¬
phies, 5 fig.
- — Le comportement de deux Cercopithèques de L’Hoest en captivité. Ibid.,
1959, p. 11, 1 fig.
A. Brosset et B. Caubère. — Contribution à l’étude écologique des Chi¬
roptères de l’Ouest de la France et du bassin parisien. Mammalia, 23,
1959, pp. 180-238, 7 fig.
H. Estève. - — - Note sur le statut du Léopard de mer, Hydrurga leptonyx,
aux îles Kerguelen. Ibid., pp. 68-71.
Collections reçues : Une collection considérable d’Oiseaux et de Mammifères
du Soudan, don de M. P. Malzy ; — une importante collection d’Oi¬
seaux d’Europe, provenant de feu M. J. Rapine ; — une importante
collection d’Oiseaux des îles Comores, don de la Mission Union des
Ornithologistes britanniques — Institut Scientifique de Madagascar ; — -
une importante collection de Mammifères de Guinée, don de M. R. Pujol,
Assistant au Muséum ; — une collection de Mammifères et d’Oiseaux
du Moyen-Congo, don de M. Fr. de Beaufort ; — une collection d’Oi¬
seaux de l’Ennedi, don de M. H. Gillet, Assistant au Muséum ; — 1
2
— 18 —
une collection de Rongeurs de l’Aïr, don de M. et Mme Oberlin ; —
une collection de Rongeurs de Bornéo, don de M. P. Pfeffer ; — une
collection de Rongeurs de Grèce, don de M. Fr. Petter, Assistant au
Muséum.
Éthologie des animaux sauvages.
Jacques Nouvel, Professeur, Jean Rinjard, Sous-Directeur, Marie-Antoi¬
nette Pasquier, Assistante. — Rapport sur la mortalité et la natalité
enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1 958. Bull. Mus. Hist.
Nat. Paris, 2e sér., 31, n° 2, 1959, pp. 121-133.
— et Annie J. Petter, Stagiaire de recherches au C.N.R.S. — Helminthes
récoltés en 1958 dans les collections animales vivantes du Muséum
National d’Histoire Naturelle. Ibid., n° 4, 1959, pp. 373-375.
— ■ et Henri Saez, Attaché de recherches au CjN.R.S. — Formes observées
dans six candidoses survenues chez des animaux du Parc Zoologique.
Ibid., pp. 377-378.
Kdmond Dechambre, Sous-Directeur. — A propos d’HERODOTE et des mou¬
tons Égyptiens. Acad. Vét., 32, n° 1, 1959, p. 65.
— Les instincts, exemple de caractères acquis héréditaires. Ibid., n° 3, 1959,
p. 165.
- — ■ Hypothèse sur la telégonie. Ibid., n° 5, 1959, p. 321.
— Mutationnistes contre Lamarckistes. Rev. Path. gén. et Physiol. clin.,
59e année, n° 711, 1959, p. 1019.
— (en collaboration). — Formation et évolution des races dans le chien.
Larousse édit. 1959.
Henri Saez, Attaché de recherches au C.N.R.S. — Aspergillus isolés dans les
fèces de quelques animaux sauvages du Parc Zoologique. Bull. Mus.
Hist. Nat., Paris, 2e sér., 31, n° 3, 1959, pp. 277-278.
— Culture de Sabouraudites canis sur poils de cobaye en milieu gélosé. Ann.
Dermat. et Syphil., 86, 3, 1959, pp. 271-277.
— • Recherche du Candida albicans et du Geotrichum candidum dans les fèces
de quelques animaux sauvages en captivité. Bull. Soc. Linn., Lyon,
28, 6, 1959, pp. 191-194.
— Le Geotrichum candidum Link, hôte fréquent du tube digestif de quelques
animaux sauvages en captivité. Bull. Soc. Mycol. France, 75, 2, 1959,
pp. 170-176.
Recherche de Candida albicans dans les fèces de quelques animaux sau¬
vages en captivité. Rec. Med. Vet., 135, 1959, pp. 629-633.
Paul C. J. Roth. — Action de l’acide 3' 5' diméthyl.-propionique sur la méta¬
morphose des têtards de Rana temporaria L. Ann. Endocrinol., 19, n° 6,
1958, pp. 1157-1162.
— - Quel peut être le déterminisme de l’influence du sexe dans les Hyperthy-
roïdies ? (Colloque des endocrinologistes de langue Française). Ann.
Endocrinol., 20, n° 4, 1959, pp.
Laboratoire d’ Acarologie de l’École Pratique des Hautes Études.
M. André, Directeur. — Brevipalpus australis (Tucker), parasite des oran¬
gers ( Citrus aurantium L.) du Sénégal. L’Agronomie Tropicale, 14,
pp. 239-241, 2 fig.
— 19 —
— • Avant-propos à Acarologia. Acarologia, 1, pp. 1-3.
— Note complémentaire sur Tetranychus neocaledonicus André. Ibid,., pp. 53-
55, 5 fig.
— Une nouvelle espèce française de Valgothrombium. V. feideri n. sp. Ibid.,
pp. 103-105, 4 fig.
— Contribution à l’étude des Halacariens de la Mer Rouge, in Mission R. Ph.
Dollfus en Égypte (déc. 1927-mars 1929). Éd. C.N.R.S., pp. 93-119,
68 fig.
— Publication de la revue Acarologia, vol. I, 510 pages.
— et I. M. Newell. — Révision des espèces de Rhombognathus (Halacariens
marins), décrits par Édouard L. Trouessart. Acarologia, t. I, pp. 124-
146, 38 fig.
— R. F. Lawrence et A. Fain. ■ — Wsewolod Borisovich Dubinin. Notice
nécrologique. Ibid., pp. 267-284, 1 portrait.
F. Grandjeax, Membre de l’Institut. — Polypterozetes chérubin Berl. 1916
(Oribate). Ibid., pp. 147-180, 10 fig.
— Sur le genre Mochlozetes Grandj. 1930 (Oribate). Ibid., pp. 452-474, 5 fig.
S. Grétillat, A. Capron et E. R. Brygoo. — Acariens Rhinonyssidae de
Madagascar. — Agapornyssinae, nouvelle sous-famille ; Agapornyssus
n. g. ; Agapornyssus faini n. sp. ; Ptilonyssus madagascariensis n. sp. et
Neonyssus marcandrei n. sp., parasites des fosses nasales et des poumons
d’oiseaux malgaches. Ibid., pp. 375-384, 3 fig.
C. Athias-Henriot. — Acarologie appliquée et agronomie algérienne.
I. Remarques générales sur l’ Acarologie économique. II. Cas de l’Agri¬
culture algérienne. Ibid., pp. 181-200.
M. Daniel. — - Aperçus sur la zoogéographie et l’écologie des Trombiculidae
d’Europe centrale (basés sur des matériaux de Tchécoslovaquie). Ibid.,
pp. 86-102.
A. Fain. — Les Acariens psoriques des Chauves-souris : VI. Le genre Proso-
podectes Canestrini 1897 est composite et doit tomber en synonymie de
Notoedres Railliet 1893. Ibid., pp. 324-334, 5 fig.
R. F. Lawrence. — Acariens ( Harpyrhynchidae, Listrophoridae ) nouveaux ou
peu connus, parasites d’Oiseaux et de Mammifères. Ibid., pp. 106-118,
6 fig.
P. H. Vercammen-Grandjean. - — • Acomatacarus ( Austracarus ) wittebolsi
n. sp. — - Un Trombiculidae larvaire parasite intradermicole de la Taupe.
Ibid., pp. 253-256, 1 pl.
Zoologie : Reptiles et Poissons.
J. Guibé, Professeur. — Les Serpents de Madagascar. Mém. Inst. Scient.
Madagascar, sér. A, XII, 1958, pp. 189-260, 42 fig.
— Description d’un Batracien nouveau de Côte d’ivoire : Phrynobatrachus
villiersi n. sp., Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 31, 2, 1959, pp. 134-
136, fig.
— Le Cobra. La Vie des Bêtes, 11, juin 1959, pp. 12-14.
— Les Raies. Ibid., 17, déc. 1959, pp. 32-33.
— et M. Lamotte. — Les Ptychadena (Batraciens, Ranidés) du Cameroun.
Bull. I.F.A.N., sér. A, 20, 4, 1958, pp. 1448-1461, fig., pl.
— 20 —
M. Blanc, Sous-Directeur. — A propos d’une mission ichthyologique au
Cambodge. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 31, 4, 1959, pp. 341-344.
• — Considérations biogéographiques sur la faune ichthyologique des eaux
douces du Cambodge. C. R. Sorti. Séances Soc. Biogéog., 316, 1959,
pp. 70-73.
— et E. Postel. • — Sur une petite collection de Poissons de la Réunion. Mém.
Inst. Scient. Madagascar, sér. F, 11, 1958, pp. 367-376, fig.
— et F. d’Aubenton. • — Nouveaux essais d’insecticides concernant la lutte
contre l’Oncocercose. Médecine Tropicale, 19, 2, 1959, pp. 217-221.
M. L. Bauchot, Assistante. — La faune ichthyologique des eaux douces
antillaises. C. R. Som. Séances Soc. Biogéog., 32, 1959, pp. 7-27.
— Étude des Larves leptocéphales du groupe Leptocephalus lanceolatus et
identification à la famille des Serrivomeridae. Dana Report, Copenhague,
48, 1959, 142 p., 105 fig., 2 pl.
J. Spillmann, Stagiaire de Recherches. — Un Chevaine aberrant, présentant
des signes d’hybridation avec le Blageon : Telestes soufia (Risso). Bull.
Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 30, 6, 1958 (1959), pp. 502-505.
- — Rectification de la nomenclature de deux Poissons : l’Alose feinte et l’Able
de Stymphale. Ibid., 2e sér., 31, 1, 1959, pp. 85-87.
— Un petit Poisson américain : Umbra pygmaea (De Kay) acclimaté depuis
46 ans dans un étang du Bourbonnais. Ibid., 4, 1959, pp. 401-402.
Collections reçues : Poissons : du golfe de Gascogne (M. Bariét y) ; de Guyane
française (Dr Gèry), des côtes du Sénégal (M. Cadenat), des îles Saint-
Paul et Nouvelle Amsterdam (M. Grua), des eaux douces africaine
(M. Daget), des côtes de France (M. Frontier), du Bassin du Tchad
(M. Blache), de l’Atlantique nord (M. Frontier), des eaux douces
françaises (M. Spillmann) de Luc-sur-mer (Calvados) (M. Guibé), de
Djibouti (M. Chedeville), et divers spécimens offerts par Miss Tre-
wavas, Miss Manalac, M. Koshov, M. Dorst.
Reptiles et Batraciens : du Maroc (M. Pasteur), du Cameroun
(M. Perret), de Tunisie (M. Doumergue), de Brazzaville (Dr Ravisse),
d’Iran (Dr Golvan).
Entomologie.
R. Jeannel, Professeur honoraire. — Les Psélaphides du Sahara, Rev. Fr.
Entom., 25, n° 4 (1958), pp. 241-263.
— et F. Bernard, Coléoptères Pselaphidae récoltés au Tassili n’Affer en
1949. Travaux Inst. Recherches Sahariennes (série de Tassili), tome III,
pp. 109-110.
— • Un nouvel Afroreicheia du Kivu, Rev. Fr. Entom., 35, n° 4 (1958), p. 264.
— Quelques Psélaphides nouveaux du Cameroun, Bull. I.F.A.N., 21, sér. A,
n° 1, 1959, pp. 171-179.
— - Un Psélaphide nouveau du Japon, Rev. Fr. Entom., 26, fasc. 1, 1959,
pp. 16-18.
- — • Sur trois Psélaphides de l’Afghanistan, Rev. Fr. Entom., Ibid., pp. 19-23.
— Carabidae-Trechinae. — Gen. Plocamotrechus. Ruwenzori Expédition 1952,
2, British Muséum, pp. 17-19.
— Un nouveau Psélaphogenus de l’Algérie (col. Pselaphidae), Bull. Soc. Hist.
Nat. Afr. du Nord, 49, mai-juin 58, pp. 216-217.
— 21 —
— Pselaphidae (Col. Staphilinoidea) Exploration du Parc National de la
Garamba, Mission H. de Saeger, Inst, des Parcs Nationaux du Congo
Belge, fasc. 11, 1959, pp. 3-71.
— Sur la distribution transatlantique de certaines espèces de la faune antil¬
laise. Compte rendus Soc. Biogéographie, 309, 1958, séance du 20-11-58,
pp. 92-96.
— Révision des Psélaphides de l’Afrique intertropicale, Ann. du Musée Roy.
du Congo Belge, Tervuren, sér. in-8°, 75, 742 p.
L. Chopard, Professeur honoraire. — La récolte des œufs de Tortue à Sara-
wak et en Malaisie. La Nature, n° 3285, pp. 36-39, 6 fig.
— - Contribution à la faune des Orthoptères des grottes du Congo Belge. Rev.
Zool. Bot. afr., 58, pp. 221-231, 7 fig.
— ■ Les migrations du Hanneton. La Nature, n° 3288, avril 1959, pp. 164-167,
12 fig.
— Résultats biologiques des campagnes du Bathyscaphe F. N. R. S., III, Ibid.,
n° 3289, mai 1959, pp. 224-226, 8 fig.
— La vie animale au Sahara. Ibid., p. 231.
— Les Orthoptéroïdes des Comores. Mém. Inst. sc. Madagascar, sér. E, 10,
1958, pp. 1-40, 33 fig.
■ — - L’Anguille d’Europe ne se reproduirait que grâce à l’Anguille d’Amérique.
La Nature, n° 3291, juil. 1959, pp. 314-315.
— Les phéromones, substances biologiquement actives, voisines des hor¬
mones. Ibid., p. 297.
— Sur les mœurs d’un Rhaphidophora cavernicole. Ann. de Spéol., 14, pp. 181-
184, 1 fig.
- — • Expériences d’hybridation sur le Papilio dardanus. La Nature, n° 3294,
oct. 1959, p. 460.
— Gryllides d’Iran (Ergebnisse der entomologischen Reisen Willi Richter,
Stuttgart, im Iran 1954 und 1956, n° 22). Stuttgart Beitr. zur Naturk.,
n° 24, pp. 1-5, 3 fig.
— - L’anomalie P chez la Grenouille verte. La Nature, ne 3295, nov. 1959,
p. 485, 3 fig.
— Bactéricides et insecticides dans le venin des Fourmis. Ibid., n° 3296,
déc. 1959, p. 540.
Jean Bourgogne, Sous-Directeur. — Observations sur le bocal à cyanure.
Alexanor, 1, 1959, pp. 29-32.
- — La véritable identité de deux Psychidae de la faune éthiopienne. Bull.
Soc. ent. France, 63, 1958, pp. 218-220.
- — Le bocal à tétrachlorure de carbone. Alexanor, 1, 1959, pp. 36-38.
— Note servant d’introduction à un travail de cytologie appliquée à la systé¬
matique des Lépidoptères. Ibid., pp. 59-61.
— Liste commentée des principaux ouvrages sur les Lépidoptères disponibles
en librairie. Ibid., pp. 68-72, 111-115.
- — Mise au point relative à deux Psychides éthiopiennes, Acanthopsyche brun-
nescens Gaede et Kotochalia junodi Heylaerts. Bull. I.F.A.N., sér. A,
21, n° 4, 1959, pp. 1227-1236.
— Rectification à propos de Lycaena dispar. Alexanor, 1, 1959, p. 98.
• — Heteropterus morpheus dans le Finistère. Ibid., p. 128.
— La femelle d’Amicta cabrerai, espèce endémique des îles Canaries. Bull.
Soc. ent. France, 64, 1959, pp. 119-120.
— 22 —
— et J. Balazuc. — Monstruosité chez un Psychide. Ibid., pp. 15-16.
— et C. Hebbülot. — Une Géométride nouvelle pour la France : Adalbertia
castiliaria Stgr. Alexanor, 1, 1959, pp. 55-56.
A. Villiehs, Sous-Directeur. — Sur quatre Emesinae du Musée Royal du
Congo Belge (Hemiptera Reduviidae). Rev. Zool. Rot. Afr., 58, 1958,
3-4, pp. 277-280, 6 fig.
— Préservation de la faune sauvage en région semi-aride. Introduction. La
Terre et la Vie, 1958, n° 4, pp. 255-262.
— Préservation de la faune sauvage dans la zone sahélienne de l’Ouest afri¬
cain. Ibid., pp. 314-321 .
— Hémiptères Réduviides de Côte d’ivoire. Rull. Inst. Fr. Afr. Noire, 21,
sér. A, 1959, n° 1, pp. 326-345.
- — Coléoptères Cérambycides d’Angola (Prioninae et Cerambycinae) in Sub-
sidios para o Estudo da Biologia na Lunda. Publ. Cuit. Comp. Diavn.
Angola, n° 41, 1959, pp. 23-32.
— Les Trionyx africains. Science et Nature, n° 31, janv.-févr. 1959, pp. 3-6,
8 phot.
— Les Endomychidae africains. VI, récoltes de M. J. Cantaloube au Cameroun.
Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 21, sér. A, 1959, n° 2, pp. 601-606, 14 fig.
— A propos de « Écologie et peuplement entomologique des sables vifs du
Sahara nord-occidental » de F. Pierre. Ibid., pp. 799-806.
— Crocodiles de l’Afrique noire française. La Nature, n° 3287, mars 1959,
pp. 126-131, 9 fig.
— Les types de la collection de M. Pic. I, Chrysomelidae Hispinae du Nou¬
veau Monde (avec A. Descarpentries). Bull. Mus. nal. Hist. nat.,
2e sér., 31, 1959, n° 2, pp. 137-154.
— Coleoptera Erotylidae in Ruwenzori Expédition (1952), 2, 1959, pp. 33-36,
, 1 fig-
— Essai sur les Distenia américains [Col. Cerambycidae ) Rev. Fr. Ent., 26,
1959, fasc. 2, pp. 55-76, 61 fig.
— Notes sur trois Cérambycides africains. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 21,
sér. A, 1959, n° 3, pp. 1047-1051, 2 fig.
— Cérambycides de Turquie. L’Entomologiste, 15, 1959, nos 1-2, pp. 7-11.
— Nouveaux Pentatomides ouest-africains (Hemiptera II eteroptera) . Bull.
Inst. Fr. Afr. Noire, 21, sér. A, 1959, n° 4, pp. 1216-1222, 5 fig.
— Notes sur quelques Disteniinae des îles Philippines (Col. Cerambycidae ).
Bull. Soc. Ent. Fr., 64, nos 3-4, pp. 65-68, 8 fig.
— La vie des Capricornes. Science et Nature, n° 36, nov.-déc. 1959, pp. 19-29,
6 phot.
— Hémiptères Hénicocéphalides du Musée de Dundo. Publ. Cuit. Comp. Diam.
Angola, n° 45, déc. 1959, pp. 105-122, 23 fig.
— Coléoptères Languriides du Musée de Dundo. Ibid., pp. 123-132, 11 fig.
— et S. Breuning. — Les Cerambycinae malgaches. Révision des genres
Opsamates Waterhouse et Masatopes nov. Bull. Acad. Malgache, nov.
sér., 35, 1957 (1958), pp. 45-57, 28 fig.
— et B. Holas. — Les Insectes dans les poids à peser l’or achanti-baoulé.
Science et Nature, n° 34, juil.-août 1959, pp. 33-37, 10 phot.
Guy Colas, Assistant. — Le Chrysocarabus solieri Dej. et ses races (Col. Car.).
Rev. fr. Ent., 26, fasc. 2, pp. 77-85, 2 fig., 1 carte.
— 23 —
• — - Note sur le Carabus ( Orinocarabus ) putzeysianus Géh. Bull. Soc. Eut. Fr.,
63, n°s 9-10, pp. 214-215, 3 fig.
— - Chasseurs d’insectes. Journal universel de la Campagne, n° 26, 30, 34, 37.
(fig-)-
■ — - et J. Mateu. — Une excursion aux îles Désertas (Archipel de Madère).
Rev. fr. Ent., 25, fasc. 4, pp. 316-324, 10 fig., 2 pl., photogr.
A. Descarpentries, Assistant. - — Buprestides récoltés en Afrique Orientale
Anglaise par J. C. M. Gardner, Rev. franç. Ent., 26, 2, pp. 86-95, 18 fig.
(1959).
— et A. Villiers. — Les types de la collection M. Pic, I. Chrysomelidae,
Hispinae du Nouveau Monde, Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 31, 2,
pp. 137-154 (1959).
S. Kelner-Pileault, Assistante. — Le microclimat des terreaux d’arbres
creux et son influence sur le peuplement entomologique. Bull. Soc.
ent. Fr., 63, 1958, pp. 207-213, 8 graph.
— Sur la biologie d ’Enoicyla pusilla Burmeister (Trichoptère. Limnophilidae) .
C. R. Acad. Sc., 248, pp. 1702-1705.
— Biologie de la larve d’Enoicyla pusilla Burm., (Trichopt. Limnophilidae),
Ibid., 249, pp. 2112-2114.
— Les Bethylidae et les Belytinae (Insectes Hym.) provenant de la collection
de l’Abbé J. J. Kiefîer. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 31, 1959, p. 410.
P. Viette, Assistant. — Note sur de petites collections de Lépidoptères
récoltés aux Iles Comores et en Aldabra. Lambillionea, Bruxelles, 58,
1958, pp. 60-65.
— Descriptions de nouvelles sous-espèces des genres Callicore et Perisama
(Lep. Nymphalidae) . Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 27e année, 1958,
pp. 293-296.
- — L’Entomofaune de l’Ile de la Réunion. Proc, tenth int. Congr. Ent., Mon¬
tréal, 1, 1958, pp. 795-797.
— Le Colloque international sur la Nomenclature zoologique (Londres, vii-
1958). Lambillionea, Bruxelles, 58, 1958, pp. 76-81.
- — Contribution à l’étude des Hepialidae (33e note). Korscheltellus fusconebu-
losus (Degeer). L’Entomologiste, 14, 1958, pp. 96-101.
- — Mission du Muséum dans les îles du golfe de Guinée. — Entomologie XI.
Planipennia Mantispidae. Bull. Soc. ent. France, 63, 1958, pp. 216-
218, 2 fig.
— Lépidoptères de l’île Amsterdam (récoltes de Patrice Paulian, 1955-1956).
Bull. Soc. ent. France, 64, 1959, pp. 22-29, 6 fig.
— et G. Bernardi. - — - Deux nouvelles sous-espèces françaises du genre
Zygaena Fabricius (Lep. Zygaenidae) . L’ Entomologiste, 15, 1959, pp. 3-6.
G. Bernardi, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — ■ Note sur la variation
géographique de deux dualspecies : Leptosia alcesta Stoll et Leptosia
nupta Butler (Lep. Pieridae). Bull. Soc. ent. France, 64, 1959, pp. 30
36, 10 fig.
- — Note sur la variation géographique de Nepheronia ( Leuceronia ) buqueti
Boisd. particulièrement à Madagascar (Lep. Pieridae). Le Natur. mal¬
gache, 10, 1958, pp. 81-86, pl. II.
- — Le Papilio alexanor Esper un des joyaux de la faune lépidoptérique fran¬
çaise. Alexanor, 1, 1959, pp. 4-6.
• — La réhabilitation du Parnassius phoebus gazeli Praviel. (Lep. Papilionidae).
Alexanor, 1, 1959, pp. 23-27, 2 fig.
— 24 —
- — La variation géographique du polymorphisme chez les Hypolimnas du
continent africain ( Lep . Nymphalidae) . Bull. I.F.A.N., 21, sér. A, 1959,
pp. 1021-1032, 9 fig.
• — • Le polymorphisme et le mimétisme de V Hypolimnas dubia Palisot de Beau-
vois (Lep. Nymphalidae) . Ann. Soc. ent. Fr., 128, 1959, pp. 141-158,
pl. 4-5.
- — et P. Viette, Deux nouvelles sous-espèces françaises du genre Zygaena
(Lep. Zygaenidae). L’Entomologiste, 15, 1959, pp. 3-6.
H. de Lesse, Attaché au C.N.R.S. • — • Description d’une nouvelle sous-espèce
d’ Agrodiaetus dama Stgr. et de sa formule chromosomique. Bull. Soc.
ent. Mulhouse, 1959, pp. 13-15.
— Description d’une nouvelle sous-espèce d' Agrodiaetus hopfjeri H. S. et de
sa formule chromosomique particulière. Bull. mens. Soc. Linn. Lyon,
1959, pp. 149-151.
— Lépidoptères Rhopalocères récoltés en Iran. Introduction. Alexanor, 1,
1959, pp. 39-46.
• — Séparation spécifique d’un Lysandra d’Afrique du Nord à la suite de la
découverte de sa formule chromosomique. Ibid., pp. 61-64.
— Caractères et répartitions en France d ’Erebia aethiopillus Hoffmsg. et
E. mnestra Hb. Ibid., pp. 72-81.
— Caractères externes et formule chromosomique d’ Agrodiaetus baytopi n. sp.
(Lep. Lycaenidae). Bull. Soc. ent. Mulhouse, 1959, pp. 45-48.
Philippe Bruneau de Miré, Attaché au C.N.R.S. — Observations sur la faune
avienne du Massif de F Air. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 29, 1957,
n° 2, pp. 130-135.
• — Les Sphodrides d’Algérie, Rev. Fr. Ent., 25, 1958, fasc. 4, pp. 266-286,
11 fig.
H. de Toui.goet, Attaché. — Description d’Arctiides nouvelles de Mada¬
gascar (9e note) (Lép.). Bull. Acad, malg., n. s., 35, (1957), pp. 80-88,
5 fig., 1 pl.
— Description d’Arctiides nouvelles de Madagascar (10e note) (Lép.). Ann.
Soc. ent. France, 128, 1959, pp. 121-141, 23 fig., 1 pl.
— • Une forme intéressante : Miltochrista miniata f. crocea Bignault (Lep.
Arctiidae Lithosiinae) . Alexanor, 1, 1959, pp. 47-49.
C. Herbulot, Attaché. • — Les Psilocerea malgaches (Lep. Geometridae) .
Bull. Soc. ent. France, 63, 1958, pp. 220-229, pl. II.
— Lépidoptères Geometridae nouveaux pour le département des Ardennes.
Bull. Soc. Hist. nat. Ardennes, 48, pp. 25-27.
— La répartition en France et en Belgique d ’Odezia atrata Linné (Geome¬
tridae). Alexanor, 1, 1959, pp. 7-13, 1 carte.
— et J. Bourgogne. — • Une Géométride nouvelle pour la France, Adalbertia
castiliaria Stgr. Ibid., pp. 55-56.
Entomologie agricole tropicale.
P. Vayssière, Professeur. — • Les Insectes des denrées en magasin. — Indus¬
tries alim. et agric., Paris, n° 1 et 2, 1959, pp. 37 et 105-108.
— Entomologie malaise. — J.A.T.B.A., Paris, 5, nos 11 et 12, 1958, pp. 719-
731 et 789-808.
25
■ — • Quelques données générales et agricoles sur la presqu’île malaise. — J. A.
T.B.A., 6, n°8 4-5, 1959, pp. 133-150.
J. Carayon, Sous-Directeur. — Études sur les Hémiptères Cimicoidea. I. - —
Mémoires du Muséum, Paris, sér. A, Zoologie, 16, fasc. 5, 1959, pp. 141-172.
— Notions d’Entomologie générale préliminaires au cours d’Entomologie agri¬
cole tropicale. — Un fascicule, 100 pages ronéotypées, E.S.A.A.T . édit.
Paris, 1959.
— Insémination par « spermalège » et cordon conducteur de spermatozoïdes
chez Stricticimex brevispinosus Usinger. — Revue Zool. Bot. afric.
Bruxelles, 60, fasc. 1-2, 1959, pp. 81-104.
• — - et J. R. Steffan. • — - Observations sur le régime alimentaire des Orius et
particulièrement d 'Orius pallidicornis (Reuter) ( Heteroptera Anthoco-
ridae). - — Cahier des Naturalistes, Paris, N. S., 15, 1959, pp. 53-63. PL I.
■I. R. Steffan, Assistant. — Comportement de Lasiochalcidia igiliensis (Ms.'i
et de la nouvelle espèce L. pugnatrix (Hym. Chalcididae) parasites de
Fourmilions. • — Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2e sér., 30, 1958 (1959),
pp. 506-512, 3 fig.
— Les espèces françaises du genre Brachymeria Westw. et commentaires sur
leur biologie (Hym. Chalcididae). — • Cahiers des Nat. NUe sér., 15, 1959,
pp. 35-43, 11 fig.
— Les Chalcidiens parasites de Fourmilions. • — Vie et Milieu, 10, 1959,
pp. 303-317, 5 fig., 1 pl.
— Comportement de Lasiochalcidia guineensis Steff., Chalcidide parasite de
Fourmilions. - — C. R. Acad. Sci., 249, 1959, n° 19, pp. 1932-1933.
R. Pujol, Assistant, et J. Lecuyer. • — • Description de l’œuf, de la chenille
et de la chrysalide d’ Imbrasia deyrollei Thoms. — J.A.T.B.A., Paris,
6, n08 6-7, 1959 pp. 344-348.
A. Hoffmann, Attaché. - — ■ Coléoptères Curculionides, (3e partie). — Faune
de France, Paris, 62, 1959, 630 p., 642 fig.
— • Description de deux Anthribides nouveaux nuisibles au Caféier. — J. A.
T.B.A. Paris, 6, n°8 6-7, 1959, pp. 340-342.
J. Lhoste, Attaché. — Histopathologie des insectes intoxiqués par les pyré-
thrines associées à des synergistes. - — Pyrethrum-Post, 5, n° 2, oct. 1959r
pp. 18-21.
— L’Agriculture en Côte d’ivoire. — La défense des végétaux, mars-avril,
pp. 25-29.
— et A. Roche, Contribution à la connaissance de l’anatomie interne de
Xyleborus morstatti Haged. • — - Café-Cacao-Thé, Paris, 3 (2), 1959,
pp. 76-86.
— Rôle hypothétique d’un « organe dorsal » décelé chez Xyleborus morstatti
Haged (Scolytidae).- — Bull. Soc. Zool. Fr. Paris, 84, 2-3, 1959, pp. 165-166.
Zoologie : Vers et Crustacés.
L. Face, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. — Pierre Fauvel, 1866-
1958. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 31, n° 1, 1959, pp. 70-71, 1 phot.
Soc. Zool. France, 83, nos 5-6, 1958, pp. 367-369.
— Aperçu sur les recherches d’Océanographie biologique récemment pour¬
suivies en France. Centre Belge d’Océanographie et de Recherches sous
marines. Journées du 24 et 25 février 1958, Liège, pp. 49-65.
— 26
— F ormation de la cavité incubatrice chez les Oxycéphalides, Crustacés Amphi-
podes pélagiques. C. R. Acad. Sc., 249, n° 19, 1959, pp. 1-3.
— Maturité précoce et polymorphisme des femelles /de certains Oxycépha¬
lides, Crustacés, Amphipodes pélagiques. Ibid., n° 19, 1959, pp. 1-3.
— Pycnogonides. Résuit. Sc. Camp. « Calypso », 4, 1959, pp. 235-239, 3 fig.
M. Vachon, Professeur. — • Scorpionidea (Chelicerata) de l’Afghanistan in :
The 3rd danish expédition to Central Asia. Zool. Results 23. Vid. Medd.
Dansk. naturh. Foren., 120, 1958, pp. 125-191, 57 fig.
— Contribution à l’étude du développement post-embryonnaire des Araignées.
2e note. Orthognathes. Bull. Soc. Zool. Fr., 83, fasc. 5-6, 1958, pp. 429-
461, 52 fig.
— Remarques sur la répartition des Scorpions en Océanie. Cahiers Pacifique,
1, 1958, p. 50.
M. André, Sous-Directeur, Directeur du Laboratoire d’Acarologie de l’École
Pratique des Hautes Études. — Brevipalpus australis (Tucker), para¬
site des orangers ( Citrus aurantium L.), du Sénégal. L’Agronomie tro¬
picale, 14, pp. 239-241, 2 fig.
— Note complémentaire sur Tetranychus neocaledonicus André. Acarologia,
1, pp. 53-55, 5 fig.
— Une nouvelle espèce française de V algothrombium. V. feideri n. sp. Ibid.,
pp. 103-105, 4 fig.
— Contribution à l’étude des Ilalacariens de la Mer Rouge, in Mission R. Ph.
Dollfus en Égypte (déc. 1927-mars 1929). Ed. C.N.R.S., pp. 93-119, 68 fig.
— et I. M. Newell. — Révision des espèces de Rhombognathus (Halacariens
marins), décrits par Édouard L. Trouessart. Acarologia, t. I, pp. 124-
146, 38 fig.
— R. F. Lawrence et A. Fain. — Wsewolod Rorisovich Dubinin. Notice
nécrologique. Acarologia, t. I, pp. 267-284, 1 portrait.
J. Forest, Sous-Directeur. — Crustacés Décapodes Pagurides d’Océanie fran¬
çaise Proc. 8th. Pacific Sc. Congress, 1953, (1957), III A, pp. 1053-1076.
— Campagne de la Calypso dans le Golfe de Guinée et aux îles Principe, Sao
Tomé, Annobon (1956). I. Introduction. Ann. Inst. Océanogr., 37, 1959,
pp. 3-36, 2 cartes, 3 pl. h. t.
D. Guinot-Dumortier, Assistante. — Sur une collection de Crustacés ( Deçà -
poda Reptantia ) de Guyane française. I. Brachyura ( Oxyrhyncha exclus).
Bull. Mus. Hist. nat., 31, 1959, pp. 423, 434, fig. 1-9 ; pp. 510-515,
fig. 10-17.
J.-M. Démangé, Attaché au C.N.R.S. — - Sur quelques Myriapodes caverni¬
coles de France et de Suisse. Rev. Suisse Zool., 65, fasc. 4, n° 38 à 45,
1958, pp. 843-855, 12 fig.
— Un nouveau Myriapode, Spirostreptidae (Diplopode) de Madagascar. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 31, n° 1, 1959, pp. 95-99, 6 fig.
— Sur la présence d’une deuxième paire de membres vestigiaux au segment
gonopodial des adultes de Spirostreptidae (Myr. Diplopode. R. Acad.
Sc., 248, 1959, pp. 2032-2033.
— Myriapodes des cavités de la Côte d’Or, de la Saône-et-Loire et du Jura.
Sous le plancher, n° 2, 1959, pp. 32-36.
— Myriapodes Chilopodes de Madère (Mission de M. le Prof. Vandel). Rev.
Fr. Entomol., 26, fasc. 3, 1959, pp. 157-166, 6 fig.
-J. Denis, Attaché. — Araignées du massif calcaire des Eaux-Bonnes (Basses-
Pyrénées). Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, 92, 1958, pp. 245-258.
27 —
— Captures d’Araignées dans quelques grottes de France. Notes Biospéol.,
12, 1958, pp. 123-125.
— Quelques Micro-Araignées de Belgique. Bull. Inst. R. Sc. nat. Belgique,
34, n° 29, 1958, pp. 1-14.
— The 3rd Danish Expédition to Central Asia. Zoological Results. 22. Arai¬
gnées (Araneidea) de l’Afghanistan. I. Vidensk. Medd. fra Dansk nat.
Foren, 120, 1959, pp. 81-120.
— • Sur la synonymie des Tegenaria du groupe atrica C. L. Koch. Bull. Soc.
Hist. nat. Toulouse, 54, 1959, pp. 172-176.
— - Description de deux Zodariides (Aranéides) nouveaux du Sahara. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 31, n° 3, 1959, pp. 238-241.
— ■ Quelques Araignées cavernicoles des Pyrénées. Ann. Spél., 14, 1959, pp. 219-
231.
— Quelques Araignées de Belgique. Bull. Inst. R. Sc. nat. Belgique, 35, 1959,
n° 28, pp. 1-11.
— Description d’un Leptonétide nouveau de Sicile. Ann. spél., 14, fasc. 1-2,
1959, pp. 242-244, 7 fig.
— • Quelques Araignées cavernicoles du département du Gers. Bull. Mus. Hist.
nat., 2e sér., 31, n° 4, 1959, pp. 353-354.
Ed. Dresco, Attaché. — • Araignées et Opilions capturés dans quelques cavités
souterraines de l’Ouest et du Sud-Ouest de la France. Ibid., n° 1, 1959,
pp. 88-94, 4 fig.
— Araignées et Opilions capturés dans quelques cavités souterraines de l’Ouest
et du Sud-Ouest de la France. Ibid., n° 2, pp. 155-158.
— - Araignées et Opilions capturés dans les cavités souterraines de la Côte
d’Or, de la Sâone-et-Loire, du Jura et du Doubs. Sous le Plancher,
Dijon, n° 1, 1959, pp. 1-7.
— Sur quelques espèces du genre Robertus Araneae, Theridiidae. Description
de R. alpinus et R. cardesensis spp. nov. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
31, n° 3, 1959, pp. 242-247, 8 fig.
Fr. Gr and.tean', Membre de l’Institut. — Polypterozetes chérubin Berl. 1956
(Oribate). Acarologia, 1, fasc. 1, 1959, pp. 147-180, 10 fig.
— Hammation sollertius n. g., n. sp. (Acarien, Oribate). Mém. Mus. Hist. nat.,
sér. A, Zool., 16, fasc. 6, 1959, pp. 173-198, 8 fig.
— Observations sur les Oribates (39e sér.). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 31,
n» 3, 1959, pp. 248-255, 2 fig.
— Observations sur les Oribates (40e sér.). Ibid., n° 4, 1959, 1 fig.
— Les stases du développement ontogénétique chez Balaustium florale (Aca¬
rien Erythroïde) (2e partie). Ann. Soc. Entomol. France, 128, 1959,
pp. 159-181, 5 fig.
— Sur le genre Mochlozetes Grandj. 1930 (Oribate). Acarologia, 1, pp. 452-
474, 5 fig.
A. Vandel, Membre de l’Institut, Associé du Muséum. • — La faune isopo-
dique cavernicole de la Grèce continentale (Récoltes du Dr K. Lind-
berg, Lund). Notes biospéologiques, XIII, pp. 131-140, 5 fig.
— Protracheoniscus pierrei Vandel n’est pas un Porcellionide quinquetra-
chéate, mais un Oniscidé. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 30, n° 6, 1958,
pp. 513-516, 1 fig.
— Sur un nouvel Isopode terrestre provenant des grottes de Sardaigne, Naga-
rus cerrutii n. sp. Boll. Soc. Entomol. Ital., 88, pp. 148-150, 1 fig.
— 28 —
— Les Isopodes terrestres du Rif. — - Tamuda (Tetuan). VI, pp. 127-134.
— • Sur la présence du genre Trichorhina au Maroc et sur les affinités de ce genre.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 31, n° 1, 1959, pp. 100-104, 1 fig.
— Les Styloniscidae et les Trichiniscidae de l’Afrique du Nord. Ibid., n° 2,
1959, pp. 159-167, 4 fig.
— Réflexions sur la notion d’espèce et sa signification. C. R. Acad. Sc., 249,
1959, pp. 593-598.
- — Nouvelles recherches sur les Isopodes volvationnels exoantennés et la
genèse de leurs coaptations. Bull. biol. France-Belgique, 93, pp. 121-
139, 11 fig.
— et J. Matsakis. — Sur l’application de méthodes biométriques à la recherche
des affinités entre groupes zoologiques. C. R. Acad. Sc., 248, 1959,
pp. 336-340, 1 fig.
— et J. Matsakis. - — Recherches des affinités du genre Atlantidium (Crus¬
tacés, Isopodes terrestres) par l’emploi de méthodes biométriques.
C. R. Acad. Sc., 249, 1959, pp. 2137-2140, 1 fig.
Malacologie.
E. Fischer-Piette, Professeur. - — Mollusques des plages soulevées de Mada¬
gascar récoltés par M. Rattistini. Journ. de Conchyl., 98, 1958, pp. 117-
123.
• — ■ Projets de déplacements expérimentaux de frontières d’espèces marines,
pour lesquels l’avis de la Société Zoologique est sollicité. Bull. Soc.
Zool. de France, 83, 1959, nos 2-3, pp. 260-261.
— Contribution à l’écologie intercotidale du détroit de Gibraltar. Bull. Inst.
Océanogr. Monaco, n° 1145, 22 mai 1959.
• — ■ Deux cas d 'Hélix pomatia unicornes. Journ. de Conchyl., 99, 1959, pp. 113-
114.
— Pelvetia canaliculata, examinée de proche en proche de la Manche au Por¬
tugal. Colloque International, 81, C.N.R.S. Dinard, 20-28 sept. 1957.
— et D. J. Crisp. — Répartition des principales espèces intercotidales de la
côte atlantique française en 1954-1955. Ann. Inst. Océanogr. Monaco,
36, fasc. 2, 1959.
- — • et J.-M. Gaillard. — Jujubinus strigosus (Gmel.) sur la côte Nord d’Es¬
pagne. Journ. de Conchyl., 99, 1959, pp. 59-60.
• — - - — Les Patelles au long des côtes atlantiques, ibériques et Nord-maro¬
caines. Ibid., pp. 135 à 201, 15 fig.
G. Ranson, Sous-Directeur. — • Mollusques de la plaine côtière soulevée de
Guadalupito, récoltés par M. Rernardo Roit. Ibid., pp. 66-76.
— Mollusques perliers et perles (Bibliographie). Bull. Inst. Océanogr. Monaco,
n° 1140, 31 mars 1959, 43 p.
— Observations sur les buttes de coquilles d’ Huîtres de Saint-Michel-en-
l’Herm (Vendée). Ibid., n° 1146, 3 juin 1959, 25 p.
— Érosion biologique des calcaires côtiers et autres calcaires d’origine ani¬
male. C.R.A.S., 249, pp. 438-440, 20 juillet 1959.
A. Franc, Sous-Directeur. — Campagne de la « Calypso » dans le golfe de
Guinée et aux îles S. -Tomé, Principe et Annobon (1956). Mollusques
pélagiques. Ann. Inst. Océanogr. Monaco, t. 38, fasc. IV, 1959.
— 29 —
G. Cherbonnier, Assistant. — Échinodermes de la Guyane française. Bull.
Mus. Nat. Hist. nat., 2e sér., 31, 1959, n° 1, pp. 105-111, fig. 1-2 ; n° 2,
pp. 168-172, fig. 3-4; n° 3, pp. 261-265, fig. 5-7; n° 4, pp. 367-372,
fig. 8-9; n° 5, pp. 440-447, fig. 10-11.
• — - Holothurioidea de la Mer Rouge. Mission R. Ph. Dollfus en Egypte. Résul¬
tats scientifiques, 3e partie, 33-34. C.N.R.S.
J.-M. Gaillard, Assistant. — Haliotis tuberculata Linné. Systématique et
distribution. Bull. Labor. Marit. Dinard, fasc. 44, 1959.
- — • Quelques animaux marins ayant récemment atteint les côtes de Bretagne
Penn ar Bed, n° 16, mars 1959.
- — • et Fischer-Piette. • — • Voir Fischer-Piette.
A. Tixier-Durivault, Chargé de recherches au C.N.R.S. et M. Prévorsek. - — -
Révision de la famille Nephtheidae : le genre Spongodes Lesson 1831.
Mém. Mus. Nat. Hist. nat., nouv. sér., série A, Zoologie, 20, 150 p.,
85 fig.
B. S. Kisch, La collection de Cœcidae du marquis de Folin au Muséum d’His-
toire naturelle. Journ. de Conchyl., 99, 1959, pp. 15-42.
— La collection de Cliemnitziidae du marquis de Folin au Muséum d’ His¬
toire naturelle. Description de Turbonilla corpulens. Catalogue des
espèces publiées par de Folin. Journ. de Conchyl., 99, 1959, pp. 89-112.
Collections reçues. — Les Acmaeidae et Patellidae de la collection Staadt. —
Mollusques terrestres de la collection Chudeau, don de Mme Vve Chu-
deau. - — Types d’espèces terrestres de la collection de Folin, don de
Mlle de Folin. — Un lot de Mollusques terrestres de Madère, don de
M. Colas. — Spongiaires, Hydraires et Ascidies provenant des Iles
Saint-Paul et Amsterdam, don de M. P. Grua.
Pêches Outre-Mer.
Th. Monod, Professeur. - — Notes sur l’épine latéro-caudale et la queue de
VAcanthurus monroviae. Bull. I.F.A.N., 1959, sér. A, 21, n° 2, pp. 710-
734, 32 fig.
• — Les nageoires ventrales du Balistes forcipatus Gmelin 1789. Ibid., pp. 695-
709, 56 fig.
- — et R. Nicou. — Sur une variété d ’Uca tangeri (Eydoux). Ibid., n° 3, pp. 988-
993, 6 fig., réf.
P. Budker, Sous-Directeur. — Dauphins. La Mer, févr. 1959, Paris, pp. 26-
32, fig.
Y. Plessis, Assistant. — Fossiles en herbe. Science et Nature (mars-avril 1959),
n° 32, pp. 36-37, 3 fig.
- — L’Aplysie. Ibid, (mai-juin 1959), n° 33, pp. 29-31, 3 fig.
— Note préliminaire sur l’étude statistique des coquilles vides de Bivalves,
en particulier de Mytilus edulis L. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér.,
30, 1958, 5, pp. 454-457, bibl.
F. d’Aubenton, Attaché de Recherches au C.N.R.S. et M. Blanc. — Nou¬
veaux essais d’insecticides concernant la lutte contre l’Onchocercose.
Médecine Tropicale, mars-avril 1959, 19, n° 2, pp. 217-221.
30
Laboratoire d’ Helminthologie et Parasitologie comparée
de V École Pratique des Hautes Études.
Robert Ph. Dollfus, Directeur Honoraire. — Porocéphales d’un Chéirop-
tère frugivore de Bamako sur Niger (Soudan français). — Bull. Mus.
Nat. Hist. Nat,. 2e sér., 30, n° 6, 1958, pp. 517-521, fig. texte 1-4, pl.„
f.g. 1-4.
— Sur un Distome de la famille des Coïtocaecidae pourvu d’un receptaculum
seminis. Bull. Soc. Zool. France, 83, n° 5, 1958, pp. 370-376, fig. 1-3.
— - Conclusions et Bibliographie pour « les Orbitolites du Golfe d’Akaba » par
le Dr Eugène Lacroix. Mission Robert Ph. Dollfus en Égypte, 3e vol.,
Publication du Centre National de la Recherche Scientifique, Paris.
1959, pp. 30-34.
— Mission Robert Ph. Dollfus en Égypte, 1928-1929. XXX. Stomatopoda III.
Ibid., pp. 241-245, fig. 9 et 12.
— Id. XXXI. Brachiopoda. Ibid., pp. 247-248, fig. 1-3.
— — Titres et Travaux Scientifiques. Deuxième supplément (décembre 1952-
janvier 1959). Paris, janvier 1959, 40 p. tirage au ronéo.
— Analyse de : Satyu Yamaguti. Systema helminthum. Vol. I. The Dige-
netic Trematodes of Vertebrates. Ann. Parasit. hum. et compar., 34,
n° 4, 1959, pp. 585-587.
— Sur l’emploi du DDT. L'Année Biologique, 3e sér., 35, fasc. 7-8, 1959,
pp. 305-318.
— Addendum à « Modifications du comportement d’un Apodemus parasité
par des cystiques polycéphales en relation avec la croissance de ceux-
ci. Vie et Milieu, 10, fasc. 4, 1959, pp. 421-422.
Alain G. Chabaud, Directeur. - — - Remarques sur l’évolution et la taxonomie
chez les Nématodes parasites de Vertébrés. Proc. 15th Int. Congr. Zool.,
London 1958, pp. 679-680.
— Essai de classification des Nématodes Habronemalinae. Ann. Parasit. hum.
et compar., 33, 1958, pp. 445-508.
— - Phénomène d’évolution régressive des structures céphaliques et classifica¬
tion des Nématodes Spiruroidea. Parassitologia, 1, 1959, pp. 11-20.
— - Redescription d 'Amblyonema terdentatum Linstow 1898, Nématode para¬
site du Dipneuste australien N eoceratodus . Bull. Soc. Zool. France, 84,
1959, pp. 188-194.
— et R. C. Anderson. — Remarques sur la classification des Splendidofila-
riinae. Ann. Parasit. hum. et compar., 34, 1959, pp. 53-63.
— Nouvel essai de classification des Filaires (Super-famille des Filarioidea) IL
Ibid., 34, 1959, pp. 64-87.
— R. C. Anderson et E. R. Brygoo. — Sept Filaires d’Oiseaux malgaches.
Ibid., 34, 1959, pp. 88-109.
— et E. R. Brygoo. — Sur un nouveau nématode Habronème parasite de
Rapaces à Madagascar. — Mém. Inst. Sc. Madagascar, sér. A, 12,
1958, pp. 127-138.
— - Description et cycle évolutif d 'Aplectana courdurieri n. sp. (Nematoda,
Cosmocercoidea). Ibid., sér. A, 12, 1958, pp. 159-176.
— - et A. Buttner. — Note complémentaire sur le Bunocotyle (Trématode,
Hémiuroide) de l’étang de Canet. Vie et Milieu, 10, 1959, pp. 204-206.
31 —
— et Y. Campana-Rouget. — Notes sur le Trématode Hémiuride Sterrhurus
fusiformis Lühe 1901 et sur sa cercaire (? Cercaria vaullegeardi). Ibid.,.
10, 1959, pp. 168-175.
— Y. Campana-Rouget et E. R. Rrygoo. — Les Nématodes Seuratoidea
nov. sup. fam. et l’origine des Spirurida. C. R. Acad. Sri., 248, 1959,.
pp. 1449-1451.
— et A. J. Petter. — - Essai de classification des Nématodes Acuariidae.
Ann. Parasit. hum. et compar., 34, 1959, pp. 331-349.
• — - Les nématodes parasites de Lémuriens malgaches. Mém. Inst. Sc. Mada¬
gascar, ser. A, 12, 1958, pp. 139-158.
Claude Dupuis, Chef de Travaux. • — ■ Les travaux de Nomenclature au XVe Con¬
grès international de Zoologie (Londres 1958). — Bull, de la Soc. Zool..
de France, 84, n° 1, 1959, pp. 55-61.
- — • André Maublanc (1880-1958). Cahiers des Nat., Bull. N. P., n.s., 14 (1958)
fasc. 4, 1959, pp. 89-91.
— - Notes, remarques et observations diverses sur les Hémiptères. Quatrième
série : notes IX-XÏI. Ibid., n. s., 15, fasc. 2, 1959, pp. 45-52, fig. 1-4..
Yvonne Campana-Rouget. — - La Tératologie des Tiques. — • Ann. Parasit..
hum. et compar., 34, n08 1-2, pp. 209-260 ; n° 3, pp. 354-431, 118 fig.
(Thèse de Sciences).
— • Un nouveau Murshidia ( Strongylidae, Nematoda) parasite accidentel du*
Gorille. — Bull. Inst. Royal Sc. Nat. Belgique, 35, n° 40, pp. 1-8.
Annie J. Petter. — Filaria sergenti Matins et Léger 1909, parasite d’un Nyc-
ticèbe (Nycticebus tardigradus Link), appartient au genre Breinlia Yorke-
et Maplestone 1926. Bull. Soc. Zool. France, 83, n08 5-6, 1958, pp. 423-
429.
— ■ Deux nouveaux genres de Nématodes Atractides, parasites du Daman des
Rochers. (Procavia ruficeps (Ehrenberg)). Ibid., 84, n08 2-3, 1959, pp. 195-
204.
— Redescription de Paryseria adeliae Johnston 1938. Remarques sur le genre
Paryseria et les genres voisins Rusguniella, Aviculariella, Proyseria (gen.
nov.), Seuratia. Ann. Parasit. hum. et compar., 34, n° 3, 1959, pp. 322-
330.
Physiologie générale.
M. Fontaine, Professeur. — Les risques de pollution par les éléments radio¬
actifs. Vues générales. Bull. Acad. Agriculture de France, n° 18, 1958,
pp. 862-869.
• — Influence de la position taxinomique du donneur et du récepteur et de la
température sur les résultats des dosages du pouvoir thyréotrope effec¬
tués au moyen du radioiode I131. Bull. Acad. nat. Méd., 143, 1959, pp. 153-
156.
— • La Loire et les biologistes. Revue générale des Sciences pures et appliquées.
Revue générale des Sciences, 66, n03 7-8, 1959.
— Allocution présidentielle. Bull. Soc. Zool. Fr., 84, n° 1, 1959.
— et Leloup (J.). - — • Influence de la nage à contre courant sur le métabo¬
lisme de l’iode et le fonctionnement thyroïdien chez la Truite Arc-en-
ciel (Salmo gairdnerii Rich.). C.R. Acad. Sri., 249, pp. 343-347, 1959.
— et Leloup-Hatey (J.). — Mise en évidence de corticostéroïdes dans l’in-
32 —
terrénal d’un Téléostéen : le Saumon (Salmo Salar L.). J. Physiol., 51,
n» 3, 1959, pp. 468-469.
— • — - L’ascorbie hypophysaire du Saumon adulte ( Salmo salar L.). Bull.
Inst. Océan., n° 1135, 1959, pp. 1-8.
— et Olivereau (M.). - — • Interrénal antérieur et smoltification chez Salmo
salar L. Bull. Soc. Zool. France, 84, 1959, pp. 161-162.
J. Leloup, Assistant. — Influence de la température sur le fonctionnement
thyroïdien de l’Anguille hypophysectomisée. C. R. Acad. Sci., 248,
1959, pp. 463-466.
— Iode thyroïdien et évolution génitale chez l’Anguille femelle. J. Physiol.,
51, 1959, p. 516.
R. Boulouard. — Action du froid sur la teneur en hormones du type corti-
costérone chez le Rat normal et thyroïdectomisé. C. R. Soc. Biol., 153,
1959, p. 252.
— - Action du froid sur la teneur en 17-hydroxy corticostéroïdes du plasma
chez le Rat normal et thyroïdectomisé. Ibid., p. 203.
MM. Chartier-Raraduc. - — Études des échanges de l’ion chlore avec le
milieu chez le jeune Saumon ( Salmo salar L.) sédentaire et migrateur.
Ibid., p. 44.
M. Étienne. — Influence de la maturation sexuelle provoquée sur l’activité
thyroïdienne de l’Anguille européenne mâle Anguilla anguilla L. Ibid.,
p. 41.
F. Lachiver et F. Poivilliers de la Quérière. — Étude du rapport 131I
Hematie / 131I plasma et du rapport de conversion 131I organique plas¬
matique / 131I plasmatique en vue de leur application à l’étude de la
fonction thyroïdienne chez les Colombidés. Zeit. f. Vergleich. Physiol.
42, 1959, pp. 6-16.
— et Ch. Kayser. - — Évolution de l’activité thyroïdienne d’un hibernant,
le Lérot (Eliomys quercinus) durant l’hibernation. J. Physiol., 51, 1959,
pp. 506-507.
J. Leloup-Hatey. — Influence du passage direct de l’eau douce à une solu¬
tion saline équilibrée isotonique à l’eau de mer (A = — 2°) sur la teneur
en 17-hydroxycorticostéroïdes du plasma d’un Téléostéen sténohalin :
la Carpe (Cyprinus carpio L.). C. R. Soc. Biol., 153, 1959, p. 206.
M. Olivereau. — Mise en évidence d’adrénaline et de noradrénaline dans le
tissu chromaffine d’un Poisson sélacien : la Roussette. Annales d'Endo¬
crinol., 20, 1959, pp. 645-653.
— Étude volumétrique de l’interrénal antérieur au cours de la smoltification
de Salmo salar L. Acta endocrinologica, 33, 1960, p. 142.
A. D. Woodhead et Y. A. Fontaine. — - Quelques données sur le pouvoir
thyréotrope de l’hypophyse de la Morue ( Gadus morrhua L.). Bull.
Inst. Océan., n° 1137, 1959, pp. 1-6.
Paléontologie.
C. Arambourg, Professeur Honoraire. — Vertébrés continentaux du Miocène
supérieur de l’Afrique du Nord. Pub. Sera. Carte Géol. Algérie (N. S.)
Paléontologie, Mém. n° 4, 1959, pp. 1-159, 53 fig., 18 pl.
— 33 —
— Le passé et l’avenir des Hommes. Cahier des Ingénieurs agronomes, Paris,
1959, n° 132, pp. 5-8, 1 fig.
— Les données de la Paléontologie humaine. L’Homme avant l’Écriture,
chap. I. Coll. Destins du Monde, vol. II, Armand Colin, Paris, 1959,
pp. 10-59, 12 fig., 2 pl.
— L'Oreopithecus fossile de Toscane. Fig. Lilt., Paris, n° 682, 1959, p. 9.
— Les stades évolutifs de l’Humanité. The Leech, Johannesburg, 28, n08 3-4-5,
1959, pp. 106-111.
— Les artisans des Industries acheuléennes. Bull. Soc. Préh. Ariège, Saint-
Girons, 13, 1959, pp. 45-47, 2 fig.
— Gisements des phosphates maëstrichtiens de Roseifa (Jordanie). Titano-
pteryx philadelphiae nov. gen. nov. sp., Ptérosaurien géant. Notes et
Mém. Moyen-Orient, Paris, 7, 1959, pp. 229-234, 3 fig., 1 pl.
— L’Australopithèque d’Oldoway (Tanganyika) taillait déjà la pierre il y a
700.000 ans. Fig. Litt., Paris, n° 705, 1959.
— Remerciements pour l’attribution du prix Albert Gaudry. C. R. S. Soc.
Géol. Fr., Paris, n° 6, pp. 121-122, 1959.
— Observations sur le Quaternaire littoral de la Méditerranée et du proche-
Atlantique. Ibid., n° 8, 1959, p. 209-211.
— et R. Coque. — Le gisement villafranehien de l’Aïn Brimba (Sud-Tuni¬
sien) et sa faune. Bull. Soc. Géol. Fr., Paris, (6), 8, 1959, pp. 607-614,
3 fig., 1 pl.
.1. P. Lehman, Professeur. — Les Dipneustes du Dévonien supérieur du
Groenland. Meddelelser om Grbnland, 160, n° 4, 1959, pp. 1-58, 31 fig.,
21 pl.
— L’Évolution des Vertébrés inférieurs. Dunod éditeur, Paris, 1959, pp. 1-
188, 94 fig.
— • Un troisième Archaeopteryx. La Nature, n° 3296, déc. 1959, pp. 524-525,
2 fig.
.1. Sornay, Sous-Directeur. — Sur la présence de l’Albien au Sud de Brignoles
(Var) (avec G. Mennessier). C.R.A. Sc., 1959, 248, pp. 1199-1200.
— • Sur un Vascoceras du Turonien du Blanc Nez (Pas-de-Calais) (avec J. P.
Destombes) Ann. Soc. Géol. Nord 1958 (1959), 78, pp. 258-260, 1 pl.
— Contribution à la stratigraphie et à la paléontologie du Crétacé et du Num-
mulitique de la marge NW de la péninsule Arabique — Céphalopodes
(avec C. Arambourg, L. Dubertret, J. Signeux) Notes Mém. Moyen-
Orient, 1959, 7, pp. 221-222, pl. VIL
L. Ginsburg, Sous-Directeur. — ■ Les Mammifères fossiles des faluns de l’An¬
jou. C.R. Ac. Sc., Paris, 248, pp. 2891-2893.
J. Signeux (Mlle), Assistante. — Gisements des phosphates maestrichtiens
de Roseifa (Jordanie). Poissons et Reptiles marins. Notes et Mém. Moyen-
Orient, Paris, 7, 1959, pp. 223-228, pl. VII.
— Poissons et Reptiles du Maestrichtien et de l’Eocène inférieur des envi¬
rons de Rutbah (Irak). Ibid., pp. 235-241, pl. IX, fig. 1 à 25.
— Poissons de l’Eocène de la cimenterie de Doumar (Svrie). Ibid., pp. 241-
251, pl. IX, fig. 26 à 35, X et XI.
R. Lavocat, Directeur à l’École des Hautes Études. — Origine et affinités
des Rongeurs de la sous-famille des Dendromurinés. C. R. Ac. Sc., 248,
pp. 1375-1377.
3
— 34 —
— L’usage de la preuve par l’absurde dans la controverse fixisme-évolution¬
nisme. Revue de Synthèse, 80, janv.-juin 1959, nos 13-14.
— Sur la présence dans la région du Dra (Sahara nord-occidental) de couches
éocènes datées par les Charophytes. C. R. S. Soc. Géol. France, fasc. 6,
1959, p. 153.
R. Hoffstetter, Maître de Conférences, Maître de Recherches au C.N.R.S. —
La limite inférieure du Miocène et les fossiles continentaux. C. R.
83e Congr. Soc. Sav., Colloque Miocène (1958), pp. 348-349.
— Sur la limite supérieure du Miocène. Ibid., pp. 361-364, fig. 3.
— Sur l’usage abusif du terme « Pontien », Ibid., pp. 367-368.
— Sur les niveaux à Vertébrés terrestres du Miocène français. Ibid., pp. 373,
383-384.
— Sur l’âge respectif des niveaux de Sansan et de La Grive. Ibid., p. 378.
— Sur les inconvénients du terme « Tortonien ». Ibid., pp. 381-382.
— Sur l’utilisation indirecte des Mammifères pour résoudre un problème de
stratigraphie marine (âge de la mollasse de Cucuron). Ibid., pp. 414-
415.
— Remarques sur la Paléogéographie de l’Amérique Centrale à l’Oligocène.
C. R. S. Soc. Géol. France, 1958, n° 16, p. 391.
— Una Serpiente marina del género Pterosphenus en el Eoceno superior de
Ancon (Ecuador de América). Bol. Inf. Cient. Nac. Quito, 10, (1958),
n° 87, pp. 240-250, 1 fig.
— - Généralité d’une circulation veineuse intrarachidienne chez les Edentés
Tardigrades (Paresseux et Gravigrades). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.
(2), 31, n° 2, pp. 181-187, 2 fig.
— • Lexique Stratigraphique International, t. V Amérique Latine (dir. R. Hofî-
stetter), fasc. 2 c, Cuba et îles adjacentes, par P. Bermudez et R. Hofî-
stetter, 140 p., 1 carte géol.
— Un dentaire de Madtsoïa (Serpent géant du Paléocène de Patagonie) Bull.
Mus. Nat. Ilist. Nat. (2), 31, n° 4, pp. 379-386, 2 fig.
— Rôles respectifs de Brü, Cuvier et Garriga dans les premières études
concernant Mégathérium. Ibid., n° 6, pp. 536-545.
S. Freineix (Mme), V. Hourcq et L. Cahen. — - Mollusques fossiles du Cré¬
tacé de la Côte occidentale d’Afrique du Cameroun à l’Angola. III.
Conclusions stratigraphiques et paléontologiques. Ann. Mus. R. Congo
Belge, Tervuren 1959, sér. in-8°, 24, 126 p., 15 fig., 5 tab.
D. Mongin (Mlle), Chargée de Recherches. — « L’Helvétien saumâtre de Per-
tuis et La Tour-d’ Aigues (Vaucluse) ». C.R.A.Sc., 248, 1959, pp. 1362-
1365.
— Sur de nouveaux Mollusques d’eau douce découverts dans le « Continental
intercalaire » du Sahara central. C.R.A.Sc., 249, 1959, pp. 832-834.
— Study of some American Miocene Lamellibranchs and comparison with
related european species. Bull. Am. Paleont., 39, n° 180, 1959, pp. 283-
344, 11 fig., 2 pl.
— L’Helvétien de Mirabeau (Vaucluse). Bull. Soc. Géol. Fr., 7, n° 3, pp. 283-
293, 1 pl.
G. Petter (Mme), Chargée de Recherches. — Evolution de la forme du mar¬
teau (malleus) chez le Lion de la naissance à l’âge adulte. Mammalia,
23, n° 3, 1959, pp. 350-356, 5 fig.
L. Beltan (M1Ie), Attachée de Recherches. — • Sur la présence du genre Car-
35 —
charodon dans le Miocène de la Martinique (Petites Antilles françaises).
C. R. S. Soc. Géol., n° G, p. 156, 2 fig.
Ph. Bhebion, Attaché de Recherches, E. Buge, P. Calas et J. Goumard. —
Nouvelles observations sur les faluns helvétiens du bassin de Noyant-
Savigné (Maine-et-Loire et Indre-et-Loire). C. R. Congr. Soc. Savantes,
Aix et Marseille, 1958, Section des Sciences, Colloque sur le Miocène.
Y. Coppens, Attaché de Recherches. — - Rapport à la Société préhistorique
française de délégué pour le Morbihan, 56, 1959, nos 5-6.
■ — - Une hache polie en granité rosé. Bull. Soc. Préhist. Fr., 56, 1959, n09 5-6.
- — J. Abadie et J. Barbeau. • — Une faune de vertébrés villafranchiens au
Tchad. C. R. A. Sc., 248, pp. 3328-3330, 1 fig.
D. Heyler, Attaché de Recherches. - — Vertébrés fossiles et transformisme.
Bull. Trim. B.R.G.G.M., n° 45, oct. 1959, pp. 1-9, 2 fig.
— et J. Doubinger. - — Note paléontologique sur le Permien de Lodève et de
Bourbon l’Archambault. C. R. S. Soc. Géol. Fr., fasc. 6, 1959, p. 149.
H. Lardeux, Stagiaire de Recherches. — Note sur le gisement néogène du
Fléchay. Commune d’Avrillé (M. et L.). Bull. Soc. Etudes Scient. d'An¬
gers. 3e sér. ,1, p. 9.
— ■ et M. Durand Delga. — Les Lydiennes à Tentaculites de Cascastel (massif
de Mouthoumet, Aude). C. R. S. Soc. Géol. Fr., n° 2, p. 18.
— - et M. Gruet. • — Prise de dates géologiques. Bull. Soc. Etudes Scient. d'An¬
gers, 87e année, p. 13.
S. Wenz (Mlle) , Stagiaire de Recherches. — Révision de quelques Actinop-
térygiens du Lias. Thèse Docteur 3e cycle, 1959.
•J. Coudron (Mlle). • — Étude de quelques Vertébrés de Gour Laoud. Diplôme
Etud. Sup.
J. Vives (Mlle). • — Contribution à l’étude des Arthrodires d’Ecosse. Diplôme
Etud. Sup.
N. Tabaste (Mlle). - — Études de restes de Poissons du Crétacé saharien.
Diplôme Etud. Sup.
Collections reçues :
Invertébrés : Collection Sarazin de coquilles du Bassin de Paris ; Madrépo-
raires de Moya, Espagne (Don Prof. Fischer) ; Brachiopodes primaires
et Inocérames crétacés de Nouvelle-Zélande (Don Service Géologique
de Nouvelle-Zélande) ; Ammonites du Berriasien de la Faurie (Don
Rey Jouvin) ; Moulages d’Inocérames (Don Seitz).
Vertébrés : Cuirasse complète d’un Titanichthys du Sud du Maroc (Don Hal-
lemans) ; Poissons de Bourbon l’Archambault (Don Heyler) ; Pois¬
sons du Crétacé du Sahara (don De Lapparent et Lavocat) ; Palaeo-
rhynchus du Bassin de Paris (Don Goussep) ; crâne de Tritylodon,
Thérocéphale d’Afrique du Sud (Don Ginsburg et Ellenberger) ;
Sirénien et tortue fossile du gypse de Cormeilles (Don Carrières Lambert).
Phanérogamie.
A. Aubréville, Professeur. — La vocation particulière de la Chaire de Pha¬
nérogamie à l’étude de la systématique et de la biogéographie des flores
tropicales. Leçon inaugurale du cours de Phanérogamie, prononcée le
6 mai 1959. Bull. Mus. nat. Ilist. nat., 2e sér., 31, 1959, pp. 303-321.
— 36
— La Flore forestière de la Côte d’ivoire : 2e édition révisée. Tome I, Ulmacées
à Erythroxylacées, 370 p., 127 pl. ; tome II : Polvgalacées à Hypéri-
cacées, 343 p., 128 pl. ; tome III, Bixacées à Liliacées, 334 p., 114 pl.,
1959.
— Les fourrés alignés et les savanes à termitières buissonnantes des plaines
de Winneba et d’Accra (Ghana). Bois et Forêts des Trop., n° 67, sept.-
oct. 1959, pp. 21-24.
— Prospections en Chambre. LIX. — Bois et Forêts des Trop., n° 67, sept.-
oct. 1959, pp. 57-62.
— et F. Pellegrin. — Rectification au sujet de Sapotacées africaines. Bull.
Soc. Bot. Fr., 106, 1959, pp. 22-23.
H. Humbert, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. — Henri Perrier
de la Bâthie (1873-1958). J. Agr. trop, et Bot. appl., 5, 1958, pp. 863-867.
— Flore de Madagascar et des Comores. — Familles 80, 97, 131, 158, 158 bis ;
Monimiacées (A. Cavaco) ; Connaracées, Cornacées, Alangiacées (M. Kerau-
dren) ; Sterculiacées (J. Arènes), 630 p. 136 pl., 1959.
— Contributions à l’étude de la flore de Madagascar et des Comores (fasc. 7).
Not. Syst., Paris, 15, 4, 1959, pp. 359-376.
M. L. Tardieu-Blot (Mme), Sous-Directeur. — Progrès récents des recherches
botaniques à Madagascar. Cryptogames vasculaires. Bull. Soc. Bot. Fr.,
106, 1959, pp. 44-45.
— Sur les Platycerium de Madagscar. Not. Syst., Paris, 15, 4, 1959, pp. 417-
419, 2 fig.
— Les Grammitis de la région malgache. Ibid., pp. 420-426, 1 fig.
— Sur les Elaphoglossum de la région malgache, avec description d’espèces
nouvelles, Ibid., pp. 426-443, 5 fig.
— Combinaisons et espèces nouvelles de Ctenopteris, Xiphopleris et Micro-
sorium de Madagascar et des Mascareignes. Ibid., pp. 443-447.
— Blechnacées, Lomariopsidacées, Grammitidacées, Polypodiacées, in H. Hum¬
bert : Flore de Madagascar et des Comores ; II, 1959, 133 p., 26 f.
J. Leandri, Sous-Directeur. — Le problème du Casearia bridelioides Mildbr.
ex Hutch. et Dalz., Bull. Soc. Bot. Fr., 105, 1958, pp. 512-518, 1 fig.
— Kerrdora, a superfluous genus of Thymelaeaceae. Rep. and Proc. IX th
Pacific Science Congress, Bangkok 1957 (paru 1959), p. 376.
— Progrès récents des recherches botaniques à Madagascar. Introduction ;
Phanérogames ; Phytogéographie ; Botanique appliquée ; Appendice.
Bull. Soc. Bot. Fr., 106, 1959, pp. 35-36, 46-97, 12 fig.
P. Jovet, Sous-Directeur, Directeur de Recherches du C.N.R.S. — Associa¬
tion Internationale de Limnologie théorique et pratique. — Congrès
de Biarritz : 19-22 mai 1958. Rev. Gle des Sciences, nov.-déc. 1958, 65,
n™ 1-2, pp. 342-344.
— L’herbier E. Wuitner. Composition et classement. Bull. Centre d’ Et. et
Rech. Sc. de Biarritz, Ie8 sem. 1959, 2, fasc. 3, pp. 354-355.
— et J. Jallu. — Les Galinsoga aristulata Bickn. et G. parviflora Cav. à
Bayonne. Ibid., pp. 347-349.
— et Ch. Sauvage. — - A propos d’une sous-espèce de V Eryngium triquetrum
Vahl dans le Rif central. Bull. Soc. Sc. nat. et phys. Maroc, 4e trim.
1958, 38, pp. 195-199, 1 fig.
F. Pellegrin, Sous-Directeur honoraire. — Guttifères d’Afrique équatoriale.
Bull. Soc. Bot. fr„ 106, 1959, pp. 216-230.
— 21 —
J. Arènes, Assistant. — Sterculiacées, in H. Humbert, Flore de Madagascar
et des Comores, 537 p., 117 pl., 1959.
— Les Dombeya des îles Mascareignes, Mém. Inst, scient. Mad., sér. B, 9,
pp. 3-50.
— A propos de Centaurea sisymbriifolia J. Ar. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
31, 4, 1959, p. 376.
— Sur les Centaurées de la sous-section Phrygiae Boiss. (in sect. Jacea Whlbg),
Not. Syst., Paris, 15, 4, 1959, pp. 376-390.
— Sur la systématique de quelques Carduus. Ibid., pp. 390-410, 1 fig.
M. Keraudren (Mlle), Assistante. — - Une sous-tribu malgache de Cucurbi-
tacées nouvelle pour la Science. C. R. Ac. Sri., 248, 22 juin 1959,
pp. 3591-3593.
— Sur les affinités du genre Calyptrosicyos, et la position systématique des
Calyptrosicyoinae (Cucurbitacées). Ibid., 248, 2 nov. 1959.
G. Aymonin, Assistant. — Quelques Thyméléacées de rocailles montagnardes.
I. Daphné cneorum L. — Plantes de Montagnes, 8e ann., vol. II, n° 29,
1959, pp. 290-294, 1 pl. de fig., 2 ph.
— Grands Causses et Régions périphériques. Itinéraires et Notices Botaniques.
E.N.S., Paris, 1959, 33 p., 2 cartes, 4 schémas.
— Essai d’une Monographie écologique du Daphné cneorum L. Rev. Gén. Bot.,
66, (1959), pp. 281-328, 14 fig. ou tabl., 1 pl.
N. Halle, Assistant. — Tristemonanthus Loes. (Hippocrateaceae), genre nou¬
veau pour l’Afrique occidentale. Complément de description pour une
espèce nouvelle de ce genre. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 31, n° 3,
1959. pp. 274-276, 1 fig.
- — et Mme M. Van Campo. — Les grains de pollen des Hippocraceacées
d'Afrique de l’Ouest, Bull. I.F.A.N., 24, sér. A, n° 3, juil. 1959, pp. 807-
899, 40 fiches palynologiques illustrées.
A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Contribution à la Flore
de la Nouvelle Calédonie. CXVI. Plantes récoltées par M. MacKee.
Mém. Muséum, sér. B, Botanique, VIII, 1959, pp. 121-192.
- — Même titre (supplément, CXVII, suite et fin) : Bull. Muséum, 2e sér.,
XXXI, 1959, pp. 173-180 et pp. 266-269.
— Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum (Notules sur
quelques Orchidées de l’Indochine, XX). Ibid., pp. 270-273.
.1. F. Leroy, Sous-Directeur du Laboratoire d’ Agronomie tropicale. 1 — Con¬
tribution à l’étude des forêts de Madagascar : les Acajous de Madagas¬
car ( Khaya et Neobeguea). J. Agr. trop, et Bot. appl., 5, 1958, pp. 593-
595.
- — IL — Sur un genre africano-malgache, le Lepidotrichilia (Harms) J. F. Ler.
Ibid., pp. 673-675.
— Le genre Heimodendron Sillans d’Afrique centrale est un Entandrophragma.
Ibid., pp. 856-857.
— Contribution à l’étude des forêts de Madagascar. IV. Sur un genre endé¬
mique de Madagascar : l’ Astrotrichilia (Harms) J. F. Leroy (14 espèces).
Ibid., pp. 861-862.
— Contributions à l’étude des forêts de Madagascar : V. Sur une petite famille
de Sapindales propre à l’Afrique australe et à Madagascar : les Ptae-
roxylaceae. Ibid., 6, 1959, pp. 106-108, et C. R. Ac. Sri., 248, 16 févr.
1959, pp. 1001-1003, 1 fig.
— 38
— Problèmes relatifs à la taxonomie et à l’évolution chez les Meliaceae.
C. R. IXe Congr. Int. Bot., Montréal, 1959, p. 223.
A. Cavaco, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Contribution à l’étude de
la Flore de la Lunda (Angola). — 1 vol. in-4°, 230 p., XI pl., 2 fig.
(cartes), 11 photos. Publications Culturelles du Musée du Dundo, Com¬
pagnie des diamants d’Angola, Lisboa, 1959.
— Les Achyranthes (Amaranthaceae) du continent africain et des îles adja¬
centes. Bull. Soc. Brot., Université de Coimbra, 32, pp. 300-327, 11 pl.
h. t., 1959.
— Monimiacées, in H. Humbert, Flore de Madagascar et des Comores, 1 vol.,
44 p., X pl., 1959.
A. Lourteig (Mlle), Chargée de Recherches du C.N.R.S., Professeur à l’Uni¬
versité de Buenos-Aires. • — ■ Carlos Alberto O’Donell (1912-1954). Pré¬
face de ses travaux posthumes. Lilloa, Tucuman, 30, 1959, 10 p.
— Una nueva subseccion y une nueva especie de Cuphea. — Notas Mus. Fac.
cienc. natur. La Plata, 1959, 19, pp. 279-284, 2 fig.
J. Vidal, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Conditions écologiques, grou¬
pements végétaux et flore du Laos. Mém. Soc. Bot. Fr., 1958 (paru
août 1959), pp. 1-41, 1 carte, graphiques, 8 ph.
— Le Laos, in Géographie Universelle Larousse, t. II, pp. 293-298.
— Les Recherches françaises d’Ethnobotanique au Vietnam, au Cambodge
et au Laos. Actes du Colloque sur les Recherches des Instituts français
de Sciences Humaines en Asie, oct. 1959, tirage séparé 5 p.
- — Noms vernaculaires de plantes en usage au Laos (Lao, mèo, Kha). Bull.
Ecole Fr. E. O., XLIX, 2, pp. 435-608, 1 carte, 24 phot.
— Plantes utiles du Laos (Cryptogames). J. Agric. trop, et Bot. appl., 1959,
8-9, 4 phot.
— Nouveautés pour la flore de l’Indochine récoltées au Laos. Not. Syst., Paris,
15, 4, 1959, pp. 447-451.
A. Camus (Mlle), Associée du Muséum, Attachée de Recherches au C.N.R.S. —
Sur un Cupressus, relique de la flore du Tassili. Journ. Agric. trop, et
Bot. appl., 6, 1958, pp. 766 et s.
— Graminées hybrides de la flore française (genre Bromus excepté). Bull.
Jard. bot. de l'Etat, Bruxelles, 31 déc. 1958, pp. 337-374.
— Quelques Loudetia de la flore malgache. Bull. Soc. bot. Fr., 106, 1959,
pp. 20-22.
— - Acroceras, Tripogon et Panicum nouveaux de Madagascar. Ibid., pp. 212-
215.
— Sous-genre, espèces et variété nouvelles de Graminées malgaches. Bull.
Soc. Bot. Fr., 106 (1959), pp. 301 et s.
— - Schizachyrium, Poecilostachys et Panicum de Madagascar. Not. Syst., Paris,
15, 4, 1959, pp. 410-415.
Ch. Tisserant, Correspondant du Muséum. — Matériaux pour la flore de
l’Oubangui-Chari : Cochlospermacées. Ibid., 15, 1958, pp. 298-300.
— Samydacées, Ibid., pp. 300-305.
— Ménispermacées, Ibid., pp. 305-321.
• — et R. Sillans. — Matériaux pour la flore de l’Oubangui-Chari : Anno-
nacées. Ibid., pp. 321-354.
M. A. G. Peltier, Maître de Recherche's de l’Agriculture de la F.O.M. —
Notes sur les Légumineuses-Papilionoidées de Madagascar et des
— 39 —
Comores. J. Agr. Trop, et Bot. appl., 6, 1958, pp. 22-36 ; 2 pl. ; pp. 185-
188, et pp. 267-289, 3 pl.
— Trois Légumineuses-Phaséolées de Madagascar à racines tuberculeuses.
Ibid., pp. 234-236.
— Contribution à l’étude taxinomique des Leguminosae-Papilionoidae de Mada¬
gascar et des Comores. Not. Syst., Paris, 15, 4, 1959, pp. 415-417.
— A propos du Decorsea Grandidieri (H. Bn.) Viguier. Ibid., pp. 452-453.
C. Diego Legrand, Directeur du Museo de Historia Natural, Montevideo.
Résultats de l’étude de quelques types de Myrtacées sud-américaines
de Cambessèdes dans l’herbier de Saint-Hilaire au Muséum de Paris.
Ibid., 1958, pp. 259-274.
Rév. Père I. T. Luis, Directeur de l’Institut La Salle, Canoas, Brésil. - — -
Notes critiques à propos des Baccharidinae de l’Herbier du Labora¬
toire de Phanérogamie du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Ibid.,
pp. 275-298.
2 W. G. Herter. — ■ Deux Urostachys nouveaux pour la flore malgache.
Ibia., pp. 355-356.
Ch. d’Alleizette, Correspondant du Muséum. • — Alphonse Faure (1865-
1958). Mém. Soc. Bot. Fr., 1958, pp. 90-93, 1 fig.
— Une variété du Vicia melanops S. et Sm. en Auvergne. Bull. Soc. Bot. Fr.,
105, 1958, pp. 360-362, 1 fig.
H. Fuchs. — Identification et validité du Polypodium pterioides Lam. Bull.
Soc. Bot. Fr., 105, 1958, pp. 338-344, 1 fig.
H. Bodby. — Quelques plantes intéressantes récoltées dans la Forêt de Fon¬
tainebleau et les bois annexes. Bull. Ass. des naturalistes de Fontaine¬
bleau et de la Vallée du Loing, 35, 8-9, 1959, p. 83.
Principales acquisitions nouvelles :
Plantes d’Burope (Porgugal, Sacavem), 119 parts ; d’Asie (reçues de
l’Université de Tokyo, du British Muséum, de Singapore, de Jérusalem :
538 parts ; d’Afrique continentale (reçues des Jardins botaniques
royaux, Kew, du British Muséum, de M. Causeway, de l’Institut fran¬
çais d’Afrique noire (récoltes de M. Adam), de M. Le Testu ; mission
N. Halle (Gabon 1959 : 4950 parts ; de Madagascar (service des Eaux
et Forêts, plantes récoltées par M. R. Capuron), Réserves Naturelles,
3.302 parts ; d’Amérique (reçues du New York Botanical Garden (Bronx
Park), du Jardin botanique et de l’Université de Montréal, des Musées
de Copenhague, de Bogota (Colombie), de Para (Belem), du Prof.
H. Humbert, de M. E. Aubert de la Ruë : 3.259 parts ; d’Océanie
(reçues des herbiers de Leyde, de Cambridge, d’Ann Arbor, de Bogor,
de Mr. MacKee) ; 2.024 parts.
Total des plantes reçues dans l’année ; 14.786 parts ; total des plantes
données 61.888 ; total des plantes empruntées : 2.901 ; total des plantes
prêtées : 5.629.
Yisiteurs reçus pour expertises, consultation d'herbiers, d’ouvrages :
232 (non compris les demandes courantes de petits renseignements,
Botanistes ayant travaillé régulièrement pendant des périodes déter¬
minées : Français : 86 ; Étrangers : 68. .
— 40 —
Laboratoire du Muséum, à Biarritz.
Publications parues dans le Bulletin du Centre d' Études et Recherches scienti¬
fiques de Biarritz :
Tome 2, jase. 3 — • leT semestre 1959.
A. Cav aillé. — Le Galinsoga aristulata Bickn. à Montauban, p. 345.
J. Jallu et P. Jovet. — Les Galinsoga aristulata Bickn. et G. parviflora
Cavan. à Bayonne, pp. 347-349.
V. Thoxet et P. Jovet. — Emile Wuitner et son herbier. Sa vie, ses publi¬
cations, son herbier, pp. 351-355.
J. Vivant. — Le Galinsoga parviflora Cavan. à Orthez (B. Py.), p. 394.
Cryptogamie.
Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Les investigations anciennes
et récentes propres aux Agarics hallucinogènes du Mexique, à leur
action et aux substances qui en sont responsables. Actualités pharma¬
cologiques, , 1959, pp. 171-192, 5 fig.
— Brève diagnose latine des Cytophyllopsis. Rev. de Mycol., 23, 4, 1958,
pp. 413-414.
— Une espèce nouvelle de Gastrolactarié en Thaïlande. Ibid., 24, 2, 1959,
pp. 93-102, 1 pl„ 2 fig.
— Brèves diagnoses latines des Psilocybes hallucinogènes de la stirpe cordi-
spora. Ibid., 24, 2, 1959, pp. 103-106.
— Nouvelles contributions à la flore mycologique mexicaine. Ibid., 24, 3,
1959, pp. 185-196, 1 pi., 3 fig.
- — Le Champignon de la Tigresse. Ibid., 24, 3, 1959, pp. 275-276, 1 fig.
— Allons-nous à la catastrophe ? Courrier de l’ UNESCO, l’Homme, ennemi
de la Nature, 1958, n° 1, p. 3.
— Allocution (Installation du nouveau Bureau). C. R. Acad. Agr. Fr., 1959,
1, pp. 29-30.
— Avant-Propos à André Racovitza, Etude systématique et biologique des
Champignons bryophiles. Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., N. S., B, X,
1959, p. 3.
• — Introduction au Colloque sur l’Écologie des Algues marines, Centre Natio¬
nal de la Recherche Scientifique, Paris, 1959, pp. 11-12.
— Préface à G. Kuhnholtz-Lordat, L’écran vert. Mém. Mus. Nat. Hist.
Nat., N. S., B, IX, 1958, pp. in-v.
• — Revue de Mycologie, 24, fasc. 1, 2, 3, 1959.
■ — Chronique scientifique du Figaro Littéraire, 1959.
— et R. Gordon Wasson. — Les Champignons hallucinogènes du Mexique.
Études ethnologiques, taxinomiques, biologiques, physiologiques et
chimiques. Arch. Muséum, sér. 7, VI, 1958, 324 p., 17 pl. coul., 20 pl.
noir, 14 dessins color., 69 fig., 3 cartes, tabl., index.
— et A. Hofmann, A. Brack, H. Kobel, A. Frey, H. Ott, Th. Petrzilka
et F. Troxler. — • Psilocybin und Psilocin, zwei psychotrope Wirk-
stofïe aus mexikanischen Rauschpilzen. Helvetica Chimica Acta, 42, 5,
1959, pp. 1557-1572, 1 pl., 6 fig.
— 41 —
— et Roger Cailleux. — Nouvelle contribution à la connaissance des Psilo-
cybes hallucinogènes du Mexique. C. R. Acad. Sc., 249, 1959, pp. 1842-
1845.
Robert Lami, Sous-Directeur honoraire. — Présence de Physalia physalis L.
à Dinard. Bull. Labor. marit. Dinard, 44, 1958, p. 52.
— A propos du bois d’ Arbousiers de Coat Hermit en Plourivo (Côtes-du-
Nord). Ibid., pp. 39-46, 2 fig., 1 pl.
— Sur l’état des peuplements de Bijurcaria et d’ H imanthalia des environs
de Dinard en 1958. Ibid., p. 55.
— Le Clathrus cancellatus à Dinard. Ibid., p. 56.
— Extension de deux Chlorophycées dans la Manche occidentale. Rev. Algol.,
N. S., 4, 1958, pp. 61-63.
— Variations de la flore marine dans le golfe de Saint-Malo. Penn-ar-Bed,
n° 18, 1959.
•— et Roger Meslin. — Sur une Cyanophycée, Calothrix Chapmanii nom.
nov., vivant à l’intérieur d’une Entéromorphe limicole. Bull. Labor.
marit. Dinard, 14, 1958, pp. 47-49, 1 pl.
— et P. Bourrelly. — Revue Algologique, IV, 1958.
- — et R. Heim. — Bulletin du Laboratoire Maritime de Dinard, 44, 1958.
Pierre Bourrelly, Sous-Directeur. — Une forme de Telmatoskene mucosa Eott
à Fontainebleau. Rev. Algol., N. S., 4, 2, 1958, pp. 133-134.
— Quelques algues épibiontes des Crustacés Phyllopodes. Ibid., 4, 4, 1959,
pp. 275-281, 1 pl. de 17 fig.
— l'ne Algue planctonique du Lac Léman : Gemellicystis Lundii nov. sp.
Rev. Gén. de Bot., 66, 1959, pp. 40-43, 3 fig.
— Progrès récents des recherches botaniques à Madagascar. I, A. Algues.
Bull. Soc. Bot. Fr., 106, 1, 2, 1959, p. 36.
— Chlorapion nom. nov. Oesterr. Bot. Zeitsch., 106, 1-2, 1959, p. 1.
Ed. Bornet et Ch. Flahault : introduction biographique et bibliogra¬
phique. Réimpression de la Révision des Nostocacées Hétérocystées
de Bornet et Flahault, Engelmann, 1959, pp. 1-12.
— Initiation pratique à la systématique des algues d’eau douce. VII. Tétra-
sporales (complément). Bull. Microsc. Appl., 9, 3, 1959, pp. 51-68, 2 pl.
de 15 fig.
Suzanne Jovet-Ast (Mme), Sous-Directeur. — Muscinées du Rif Occidental.
Bull. Soc. Sc. Nat. et Phys. Maroc, 38, 1958, pp. 183-186.
— Progrès récents des recherches botaniques à Madagascar (1952-1958), I, D.
Muscinées. Bull. Soc. Bot. Fr., 106, 1959, pp. 43-44.
- et P. Tixier. • — Mousses récoltées au Vietnam, dans la province de Tuyen-
Duc (Monts Lang-Bian et environs de Dalat). Rev. Bryol. et Lichénol.,
28, 3-4, 1959, pp. 300-307, 1 pl. de 22 fig.
Jacqueline Nicot (Mme), Assistant. — - Moisissures de l’atmosphère. Naturalia,
64, 1959, pp. 24-28.
— Quelques Micromycètes des sables littoraux. Bull. Soc. Myc. Fr., 74, 3,
1958, pp. 221-235.
— Un aperçu de la microflore fongique du sol du bois des Rièges (Camargue).
Ann. Sc. Nat., Bot., 11e sér., 19, 1958, pp. 203-209.
Mireille Moreau (Mme), Assistant. — Etudes sur la moisissure verte des
Prunes d’Ente. L’Aspergillus Mangini : ses exigences nutritives, ses
conditions de développement. Fruits, 14, 8, 1959, pp. 315-328, 5 fig.,
6 graph.
— et Cl. Moreau. — Voir Claude Moreau.
Roger Cailleux, Assistant. ■ — • Voir Roger Heim.
Marcelle Le Gal (Mme), Maître de Recherches au C.N.R.S. — Discomycètes
du Congo Relge d’après les récoltes de Mme Goossens-Fontana. Bull.
Jard. Bot. Etat, Bruxelles, 29, 2, 1959, pp. 73-132, 22 pl. de nombreuses
fig-
Claude Moreau, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Altérations fongiques
des Agrumes en entrepôt. Etudes d’Outre-Mer, 42, 4, 1959, pp. 141-
145, 6 fig.
— Le test Benlloch et ses applications. Méthode commode d’essais fongicides
pour la protection des Agrumes. Fruits, 14, 5, 1959, pp. 211-217, 8 fig.,
2 graph.
— et Mireille Moreau. — • Technique simple de comparaison du pouvoir fon¬
gicide de diverses substances : mesure de l’action répressive sur la
phase linéaire de croissance. Rev. de Mycol., 24, 1, 1959, pp. 59-64, 1 pl.
h. t., 3 fig.
— Pollution fongique de l’atmosphère. Sa responsabilité dans les altérations
de quelques denrées alimentaires. Bull. Soc. Myc. Fr., 75, 1, 1959, pp. 72-
79.
Charalambos Zambettakis, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Quelques
aspects du cycle évolutif du Doassansia Alismatis Cornu. Rev. de Mycol.,
24, 2, pp. 107-114, 1 fig.
Valia Allorge (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Revue Bryolo-
gique et Lichénologique, 28, fasc. 1-2 et 3-4, 1959.
Emile Manguin, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Diatomaceae in
D. Hilliard, Notes on the phytoplankton of Karluk Lake, Kodiak
ïsland, Alaska. Canad. F ield-N atur . , 73, 3, 1959, pp. 139-141.
— Note sur quelques dépôts quaternaires à Diatomées de Mauritanie saha¬
rienne, in Th. Monod, Contributions à l’étude de « Empty Quartor »,
Ouest-Saharien. Mém. Inst. Fr. Ajr. Noire, 52, 1958, pp. 135-139.
Marie-Louise Priou (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. • — Extension
du Bornetia secundiflora dans la baie de Saint-Malo. Bull. Labor. marit.
Dinard, 44, 1958, p. 56.
— Ulva olivacea dans la région Malouine. Ibid., 1958, p. 56.
— Sur la flore algale des moulins à marée de la Rance. Colloques intern. du
C.N.R.S., 81, 1959.
— Sur les constituants membranaires de quelques Bangiales. C. R. Ac. Sc.,
248, 1959, pp. 1010-1012.
Françoise Ardré (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. • — • Un intéres¬
sant H ildenbrandtia du Portugal. Rev. Algol., N. S., 4, 4, 1959, pp. 227-
237, 3 pl.
Patrick Joly, Stagiaire de recherches. — Variations morphologiques et notion
d’espèce chez le genre Alternaria (Nees) Wiltshire. Bull. Soc. Myc. Fr.,
75, 2, 1959, pp. 149-158.
— Les Champignons : les plus redoutables ennemis des arbres. Sc. et Nat.,
35, 1959, pp. 4-7.
- — Russules et Lactaires, Chronique mycologique. Rustica, 38, 1959, p. 1364.
— Les Cèpes. Ibid., 41, 1959, pp. 1472-1473. .
— 43 —
Robert Potier de la Yarde, Correspondant du Muséum. — Contribution
à la flore bryologique africaine, 12e article. Rev. Bryol. et Lichénol., 28,
1-2, 1959, pp. 203-207, 1 fig.
• — Contribution à la flore bryologique des Iles Sâo Tomé et Principe. Bull,
de l’I.F.A.N., sér. A, 4, 1959, pp. 1205-1210, 28 fig.
Marius Chadefaud, Attaché au Muséum. — ■ Les Pléosporales nectrioïdes et
la systématique des Pyrénomycètes. C. R. Acad. Sc., 248, 1959, pp. 1562-
1564.
Collections reçues. — • Bryophytes : 36 Mousses du Maroc, G. Malençon ; Kryp-
togamae Exsiccatae editae a Museo Palatino Vindobonensi. Musci.
Decas 105-113 ; 50 Hépatiques de l’Esterel, Dr Debon ; Bryophytes
of Peary Land, 114 spécimens, Copenhagen, Universitets Botaniske
Muséum ; Mexique, 25 spécimens, Prof. Roger Heim ; 25 spécimens
du genre Riccia , A. Boros, Budapest.
Algues : 50 spécimens, Algues du Pacifique, E. Yale Dawson.
Champignons : 5 spécimens, Inst. Bot. Universit. Turkuensis ; 10 spéci¬
mens, Mus. Hist. Nat., Vienne, Autriche ; 17 spécimens, Syracuse Uni-
versity ; 24 spécimens, Flora Hungarica, Dr Bohus et Dr Babosne,
Budapest ; Fungi Exsiccati Suecici, Uppsala, 26e et 27e centuries ;
Mexique, 350 espèces, Prof. R. Heim et R. Cailleux.
Lichens : 40 spécimens, Mus. Hist. Nat., Vienne, Autriche.
Laboratoire Maritime de Dinard.
R. Lami, Directeur-adjoint du Laboratoire. - — - Voir dans la liste précédente :
Robert Lami ; R. Lami et Roger Meslin.
P. Balavoine. — Bryozoaires recueillis en juillet et août 1957 dans la région
de Dinard et de Saint-Malo. Bull. Labor. marit. Dinard, 44, 1958, p. 12.
J. -J. Barloy. - — Quelques observations ornithologiques sur le littoral de la
baie de Saint-Brieuc. Ibid., p. 50.
M. Brosselin et M. H. Julien. — Les colonies d’oiseaux marins du Cap
Fréhel. Ibid., p. 23, 1 fig.
R. Corillion. — Gentiana amarella (L.) Sm. sur le littoral oriental de la baie
de Saint-Brieuc. Ibid., p. 52.
• — Sur l’extension du Quercus cerris L. sur la côte d’Emeraude. Ibid., pp. 36-
38, 1 fig.
- — Stations littorales de Quercus sessiliflora Salisb. (Chêne sessile). Ibid.,
p. 53.
- — • et J.-M. Gehu. — Sur quelques aspects généraux de la végétation de la
côte d’Erquy et du Cap Fréhel (Etude préliminaire). Ibid., pp. 26-35,
1 carte.
J.-M. Gaillard. — Haliotis tuberculata Linné. Systématique et distribution
Ibid., pp. 7-11.
J.-M. Gehu. • — Présence de Goodyera repens (L.) R. Br. à Erquy (C. du N.).
Ibid., p. 54.
J.-M. Julien. — - Un Stercoraire parasite, Stercorarius parasiticus L., bagué
en Finlande et capturé en baie de Saint-Brieuc. Ibid., p. 51.
— 44
— Reprise en Norvège d’une Grive mauvis, Turdus musicus, baguée en Ille-
et-Vilaine. Ibid., p. 51.
M.-L. Priou. — Extension du Bornetia secundiflora dans la baie de Saint
Malo. Ibid., p. 56.
— Ulva olivacea dans la région malouine. Ibid., p. 56.
E. Sollaud. - — Sur deux espèces de crevettes nouvelles pour la l'aune marine
des côtes de Bretagne : Periclimenes amethystus Risso et Ilippolyte lep-
tocerus Heller ( Decapoda natantia). Ibid., pp. 4-6.
Biologie végétale appliquée.
J.-L. Hamel, Sous-Directeur. — Contribution à l’étude caryo-taxinomique
des Eucryphiacées. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2e sér., 31, 1959, pp. 526-
535.
•T.-M. Turmel, Assistant. • — Note préliminaire sur la condensation nocturne
de la vapeur d’eau atmosphérique et l’humidité du sol dans les dunes
normandes. Ibid., pp. 285-293, 3 fîg.
- — Ecologie des dunes littorales maritimes. I. La porosité. Ibid., pp. 448-453.
— Id. — • II. La percolation et la mouillabilité. Ibid., pp. 546-554.
— - Compte rendu de l’excursion III-ll de Paris à Nice, par les Pyrénées occi¬
dentales. 8e Congrès International de Botanique 1954., Paris, 1959. Actes
du Congrès, pp. 135-137, pl. h. t., n° 23, fig. 48-49.
— Le jardin alpin du Muséum national d’ Histoire naturelle de Paris. Bull.
Soc. amateurs Jardins Alpins, 2, n° 30, 1959, pp. 314-335, 6 graph.,
1 plan, 10 phot.
— et F. Turmel. — Définition de 3.300 termes de Botanique. Grand Larousse
encyclopédique, Larousse, 1959 (en cours de publication).
S. Blaise (Mlle). — Contribution à l’étude caryologique et palynologique de
quelques Thyméléacées. Rev. gén. Bot., Paris, 66, 1959, pp. 109-161.
Laboratoire de Palynologie de l’École Pratique des Hautes Etudes.
M. Van Campo (Mme), Directeur, Maître de Recherches au C.N.R.S. • — Ana¬
lyse pollinique des dépôts wurmiens d’El Guettar (Tunisie). Verôfj.
Geobotanisches Institut Riibel in Zurich, Heft 34, 1958, pp. 133-5.
— - Palynologie. Références bibliographiques. N08 1 à 763. Pollen et Spores,
i, n° 1, 1959, pp. 92-140. Nos 764-1030. Ibid., n° 2, 1959, pp. 317-332.
— et H. Elhai, Assistant Faculté Lettres, Caen. — Observations sur la végé¬
tation wurmienne et postwurmienne en Normandie. C. R. Acad. Sc.,
248, 1959, pp. 2120-2.
— • et N. Halle, Assistant au Muséum. — Les pollens des Hippocratéacées
d’Afrique de l’Ouest. Pollen et Spores, 1, n° 2, 1959, pp. 191-272, 40 pl.
h. t.
- - Palvnologie africaine. Bull. I.F.A.N., sér. A, 21, n° 3, 1959, pp. 807-
899.
F. Oldfield, Assistant, Université Leicester. — The pollen morphology of
the west european Ericales. Pollen et Spores, 1, n° 1, 1959, pp. 19-48,
1 fig., 2 pl. h. t.
IL Elhai, Assistant, Faculté des Lettres, Caen. • — Analyse pollinique de
deux tourbières normandes. Ibid., pp. 59-76, 2 fig., 2 graph., 1 pl. h. t.
— 45
M.-T. Cerceau (Mme), Attachée de recherches au C.N.R.S. — Clé de déter¬
mination d’Ombellifères de France et d’Afrique du Nord d’après leurs
grains de pollen. Ibid., n° 2, pp. 145-190, 4 fig., 2 pl. h. t.
B. Aytug, Assistant Faculté forestière, Istanbul. - — Abies Aqui Trojani Asch.
et Sin. est une espèce d’origine hybride d’après l’étude des pollens.
Ibid., pp. 273-278, 1 fig., 1 pl. h. t.
Culture.
A. Guillaumin, Professeur honoraire. • — Contribution à la flore de la Nou¬
velle-Calédonie. CXYI. Plantes recueillies par MacKee (suite). Mém.
Mus. Hist. Nat., Paris, sér. B, 8, 1959, pp. 121-192.
— Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie. CXVII. Plantes recueillies
par MacKee ( supplément ). Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2e sér., 31,
1959, pp. 173-180, 266-269.
— Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum XX, XXI.
Ibid., pp. 270-273, 522-525.
— A propos de la flore des dépendances de la Nouvelle-Calédonie. C. R. somm.
Soc. Biogéo., Paris, 36, 1959, pp. 35-37.
— Un Aloès particulièrement décoratif : Aloe Pallancae. Cactus, Paris, n° 63,
1959, p. 132, 1 fig.
— Connaissez-vous les Sansevières ? Jardin de nos provinces, Paris, il0 13, 1959,
pp. 23-25, 1 fig.
— Monstera ?, Philodendron P, Pothos ?. Ibid., n° 14, 1959, pp. 23-24, 1 fig.
— Connaissez-vous la souris végétale ? Ibid., n° 15, 1959, pp. 24-25.
— et H. Rose, Jardinier Chef des Serres. — Floraisons les plus intéressantes
observées dans les serres du Muséum pendant les années 1956, 1957,
1958. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 31, 1959, pp. 112-119.
— et Y. Chaudun, Secrétaire. — Introduction en France des Plantes hor¬
ticoles originaires de l’Amérique du Nord avant 1850. Les Botanistes
français en Amérique du Nord avant 1850. Colloque du C.N.R.S., 1959,
pp. 123-135.
Ph. Guinet, Assistant. - — Notice détaillée de la feuille Béni-Abbès. Bull.
Service de la Carte phytogéographique, Toulouse, sér. A, 3, (1958), 1959,
pp. 21-96, 5 fig., 1 phot.
— Essai d’identification des graines de Chénopodes commensaux des cul¬
tures ou cultivés en France. J. Agric. trop, et Bot. appl., 6, 1959,
nos 6-7, pp. 241-266, 23 fig.
V. Chaudun, Secrétaire. — Les Conifères d’ ornement, 168 p., 59 pl. dont 23
en coul. — Librairie de la Maison rustique (Nouvelle édition revue et
corrigée (1959).
• — Conifere ornamentali, Édition en langue italienne du précédent, traduit par
le Dr A. Ortisi pour Antonio Vallardi, éditeur à Rome. (1958).
— Les génevriers au Jardin de rocailles. — - Revue horticole, pp. 1969-1971
avec fig.
— L’Eriolobe de l’Inde est-il l’ancêtre commun de nos essences fruitières
à pépins ? Ibid., p. 1986, 1 fig.
— L ’Eriolobus indica est-il le porte greffe commun possible de nos espèces
fruitières à pépins ? Ann. Soc. nat. Horticulture France, pp. 502-503.
— et Guillaumin A. — Voir Guillaumin.
— 46 —
H. Rose, Jardinier Chef des serres. — Potées fleuries. Ibid., n° 2230, p. 2073,
1 fig.
• — Plantes méconnues. Rustica, Paris, 1959, n° 16, 6 photos.
— • et A. Guillaumin. • — ■ Voir Guillaumin.
M. Heklova (Mlle), Aide de laboratoire spécialisé. — • Récolte, conservation
et semis des graines de plantes alpines. Plantes de Montagne, Bull. Soc.
Amateurs Jard. Alpins, 2, n° 27, 1959, pp. 259-262.
— • Note sur la culture de Rhododendron ferrugineum L. Ibid., n° 28, 1959,
p. 285, 1 fig.
P. Cour, Aide de laboratoire. • — • Flore et végétation de l’archipel des Ker¬
guelen. Terres Australes et Antarctiques Françaises, nos 8-9, 1959, pp. 3-
40, 17 pl. phot.
— Flore et végétation de l’Archipel des Kerguelen. Plantes de Montagne.
Bull. Soc. Amateurs Jardins alpins, 2, n° 28, pp. 273-284, 11 phot.
PLANTES RARES OU NOUVELLES
REÇUES PAR LE SERVICE DE CULTURE PENDANT l’aNNEE 1959
En 1959, le service des serres a reçu de ses divers correspondants, en graines
et plantes vivantes d’origines diverses parmi lesquelles les plantes grasses et
les plantes d’Australie et de Nouvelle-Zélande dominent : 2.601 espèces.
Ce nombre est le plus élevé depuis 50 ans.
— 47
A titre de comparaison, ce même service a reçu :
En 1955 : 632 espèces dont un pourcentage élevé de plantes de l’Annam
(Orchidées).
En 1956 : 1.473 espèces dont la majorité a été apportée par M. Rose
(Orchidées et Fougères) de sa mission a bord de la Calypso.
En 1957 : 734 espèces.
En 1958 : 748 espèces.
Agronomie tropicale.
Roland Portères, Directeur. — • Les appellations des Céréales en Afrique.
J. Agric. Trop. Bot. Appl., 6, 1959, nos 1-2-3, 4-5, 6-7, pp. 68-106 ;
189-234 ; 290-340.
— - Valeur agronomique des Caféiers des types Kouilou et Robusta cultivés
en Côte d’ivoire. Cajé, Cacao, Thé, 3, n° 1, janv.-avril 1959, pp. 3-10.
Jean F. Leroy, Sous-Directeur. - — Le genre Heimodendron Sillans, d’Afrique
centrale, est un Entandrophragma. J. Agric. Trop, et Bot. Appl., 5,
1958, pp. 856-857.
• — ■ Sur le sujet de la Rotanique. Editorial Science et Nature, 33, 1959.
— Sur une petite famille de Sapindales propre à l’Afrique australe et à Mada¬
gascar : les Ptaeroxylaceae. C. R. Acad. Sci., 248, 1959, pp. 1001-1003,
1 flg-
• — Histoire de la notion de sexe chez les plantes. Les Conférences du Palais
de la Découverte, sér. n° 68, D, 1959, 40 p., 7 pl.
• — • Esquisse d’une Histoire de la Phytogénétique (1900-1950). J. Agric. Trop,
et Bot. Appl., 6, 1959, pp. 121-132.
- — • Jacquemont botaniste in Jacquemont, col). « Les Grands Naturalistes »
(Dir. Roger Heim), 1959, pp. 311-364.
— Problèmes relatifs à la taxonomie et à l’évolution chez les Meliaceae.
C. R. IXe Congrès Int. Bot., Montréal, 1959, p. 223.
Hubert Gillet, Assistant. • — Le gouffre de Koboué. Science et Nature, 33,
1959, pp. 13-18.
— Découverte de nouvelles plantes relictes dans le massif de l’Ennedi (Nord-
Tchad). C. R. sommaires des séances de la Soc. de Biogéogr., n° 31z,
févr. 1959.
• — ■ Georges Bimont (1873-1958). Cahiers des Naturalistes. Bull, des N. P.,
n. s., 15, 1959, fasc. 3, pp. 63-65.
— Rapport sur une mission scientifique dans le Massif de l’Ennedi et en
République Centrafricaine, effectuée par H. Gillet du 24 juin au
26 nov. 1959. J. Agric. Trop, et Bot. Appl., 6, n° 11, nov. 1959, pp.
— et P. Quezel. • — Le genre Oropetium Trin. en Afrique française. Ibid.,
6, nos 1-2-3, 1959, pp. 37-58.
Claudine Friedberg, Assistante. ■ — Contribution à l’étude ethnobotanique
des tombes précolombiennes de Lauri (Pérou). Ibid., 5, 1958, nos 6-7,
pp. 397-429 ; 6, 1959, nos 8-9, pp. 405-436.
Philippe Bruneau de Mire. — - Les progrès de nos connaissances floristiques
dans le Massif de l’Air. Mém. Soc. Broteriana, 13, 1958, fasc. 4, pp. 61-63.
— Palmeraies du Sahara méridional. Le Borkou et le Kawar. Science et Nature .
1958, 1-2, pp. 38-40.
— 48 —
— et P. Quezel. — La végétation des points d’eau permanents de la por¬
tion orientale du Sahara méridional. J. Agric. Trop, et Bot. Appl., 4,
1957, n° 12, pp. 632-644.
— Sur quelques aspects de la Flore résiduelle du Tibesti : les fumerolles du
Toussidé et les lappiaz volcaniques culminaux de l’Emi Koussi. Bull-
Soc. Hist. Nat. Afr. N., 50, n° 3-4, mars-avril 1959, pp. 126-145.
— . — Trois Graminées nouvelles des sommets de l’Emi Koussi (Massif du
Tibesti). Bull. Soc. Bot. de France, 106, 1959, nos 3-4, pp. 135-140, 3 fig.
- — Sur la présence de la Bruyère en Arbre (Erica arborea L.) sur les som¬
mets de l’Emi Koussi (Massif du Tibesti). C. if. Som. Séances Soc. Bio-
géogr., 36, 1959, n° 315.
■ — ■ — et H. Gillet. - — ■ A propos de quelques vestiges d’une Flore monta¬
gnarde africaine sur les sommets de l’Aïr et du Tibesti. Agric. Trop,
et Bot. Appl., 4, 1957, n08 3-4, pp. 152-156
M. A. G. Peltier. — Notes sur les Légumineuses-Papilionoïdées de Mada¬
gascar et des Comores. Ibid., 6, 1959, n08 1-2-3, pp. 22-37 ; nos 4-5,
pp. 185-189 ; n08 6-7, pp. 267-280 ; n° 10, pp. 482.
— - Trois Légumineuses phaséolées de Madagascar à racines tuberculeuses.
Ibid., 6, 1959, n»8 4-5, pp. 234-237.
— Note sur la biologie florale du Riz cultivé ( Oryza sativa L.) dans les condi¬
tions du Lac Alaotra (Madagascar). Ibid., 6, 1959, n° 10, pp. 469.
IL Jacques-Félix et R. Chezeau. — Le pouvoir fixateur des sols tropicaux
en P205 comme indice agrologique. Ibid., 6, 1959, n° 10, pp. 457.
Géologie.
R. Abrard, Professeur. — Le calcaire pisolithique de Vigny n’est pas un récif
crétacé. A propos d’une communication de M. R. Marlière. Bull. Soc.
Géol. Fr., (6), 8, pp. 755-756, 1958.
— Contribution à l’étude hydrogéologique du Bassin de Paris. Septième sup¬
plément. Bull. Muséum nat. Hist. nat., 31, 1959, pp. 294-302.
Protection des captages communaux d’eau potable contre l’exploitation
des carrières en Brie provinoise. Bull. Assoc. Natur. Vallée du Loing,
35, n»8 6-7, 1959, pp. 67-68.
— • Carte hydrogéologique provisoire de la Région parisienne au 200.000e.
4 feuilles. I, Eaux en réseau aquifère de la craie campanienne et nappe
du Soissonnais. Sparnacien ; II, Calcaire grossier. Lutétien ; III, Cal¬
caire de Champigny. Ludien. Réseau aquifère en calcaire fissuré ; IV,
Nappe des sables de Fontainebleau. Stampien. — Atlas du Plan d’ Amé¬
nagement et d’Organisation générale de la Région parisienne. Annexe.
Eau potable. Tirée par le Ministère de la Construction, 1959.
— Données stratigraphiques récentes sur l’Eocène du Sénégal. C. R. som.
S. G. F., 1959, pp. 148-149 (en collaboration avec A. Gorodiski).
— et A. Gorodiski. — Présence d’une importante série miocène à Ziguin-
chor (Sénégal). C. R. Ac. Sc., 248, 1959, pp. 3458-3459.
R. Furon, Sous-Directeur. • — - Réflexions sur les relations entre le Précam¬
brien et le Primaire de l’Afrique nord-occidentale. Colloque Inlern.
C.N.R.S., Paris, 1957 (1959), pp. 249-255.
— Esquisse structurale provisoire de l’Afrique au 10.000e et Notice explica¬
tive (en collaboration avec -)- G. Daumain). 1 carte en 18 couleurs
+ 16 pages. Édition du Congrès géologique International.
— 49 —
— A propos d’une note récente sur un Productus du Carbonifère de l’Iran.
C. R. som. S.G.F., 1959, p. 48.
— La carte structurale de l’Afrique. Historique, présentation et étude critique.
Chronique Mines Outre-Mer et Rech. Min., n° 273, 1959, pp. 79-88.
- — • Sahara 1958. Rev. g én. Sc., 66, nos 3-4, 1959, pp. 87-96.
— • L’Antarctide. Revue de Paris, sept. 1959, pp. 102-114, 1 fig.
— • Faut-il imprimer les Thèses de Doctorat ? Rev. gén. Sc., 66, nos 9-10, 1959,
pp. 255-256.
• — La Paléogéographie. 2e édition (Payot, éditeur). 1 vol. in-8°, 1959, 405 p.,
76 fig., 12 pi.
— Structure géologique et ressources minérales du Sahara français. Bull.
Soc. belge Géol., Paléont., Hydrol., 68, fasc. 2, 1959, pp. 292-310.
R. Soyer, Assistant. — Dictionnaire français-allemand de Géologie appliquée
aux Travaux publics et à l’Hydrogéologie. 1 vol. in-12. Ann. S.I.G.
du B.R.G.G.M., n° 38, 1959, 200 p.
— Observation à la communication de M. Marlière. B. S. G. F., (6), 8, n° 7,
1958, pp. 759.
— et P. Bassompierre. — - Les puits à drains horizontaux. L’Eau, 46°, n°7,
juil. 1959, pp. 155-158, 4 fig.
— Feuille de 1’ « Isle-Adam ». • — - Carte Géologique de la France au 50.000e
(n<> XXIII-13), 1959.
P. Balavoiise, Collaborateur technique du C.N.R.S. — Sur la présence de
Semiomelra Italica (Schlüter) 1878 (Comatulidae) dans le Lutétien de
Bois-Gouet (Loire-Atlantique). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 30,
n° 6, 1958, p. 525.
— Bryozoaires recueillis en juil. et août 1957 dans la région de Dinard et de
Saint-Malo. Bull. Lab. Marit. Dinard, fasc. 44, 1959, pp. 12-22.
• — Bryozoaires du Lutétien de Bois-Gouët (Zone Atlantique). C. R. som.
S. G. F., 1959, p. 19, fasc. 1.
— et R. Furon. • — Les Bryozoaires aquitaniens de Qoum (Iran). C. R. somm.
S.G.F., 1959, p. 113, fasc. 5.
— Mission R. Ph. Dollfus en Égypte (déc. 1927, mars 1929). SS. « Al Sayad ».
Résultats scientifiques. 3e partie. XXXIV. « Bryozoa », 1959, pp. 257-
282, 6 pl., C.N.R.S
E. Aubert de la Ruë, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Sur la présence
de concrétions argilo-sableuses dans la Province de Magellan (Pata¬
gonie chilienne). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 31, n° 4, 1959,
pp. 392-394, 1 pl.
— Quelques observations faites aux Iles Diego Ramirez (Chili). Ibid., 31,
n° 4, 1959, pp. 387-390, 2 pl.
• — Observation sur le Volcanisme tertiaire et quaternaire de quelques îles
de la Polynésie française. Bull, volcanologique, sér. 2, 19, 1958, pp. 159-
177, 5 pl.
— Les dépôts sédimentaires quaternaires et actuels de l’Archipel de Ker¬
guelen. B.S.G.F., (6), 8, 1958, pp. 123-130.
— Étude géologique et prospection minière de la Polynésie française. In
Recherche Géologique et Minérale en Polynésie française, Paris, 1959,
pp. 7-43, 13 pl. h. t.
— Sur l’origine naturelle probable de quelques savanes de la Guyane fran¬
çaise et de l’Amazonie brésilienne. C. R. séances Soc. Biogéogr., 22 mai
1958, pp. 51-53.
4
50 —
— Man’s Influence on Tropical Végétation. The Proceedings on the Ninth
Pacific Science Congress, 1957, 20, pp. 81-94, Bangkok, 1958.
— - L’Homme et les Volcans. 1 vol. (Gallimard, édit.). 16 pl., 398 p., Paris, 1958.
— Il « Giardino » délia Patagonia. Le Vie del Mondo, Anno XXI, n° 10,
pp. 1073-1083, Milano, 1959.
— La Thailande. Géographie universelle, t. 2, pp. 279-285, (Larousse, édit.),
Paris, 1959.
E. Bruet, Correspondant du Muséum. — Position en altitude de la « dalle
nacrée » du Callovien inférieur et de son recouvrement pliocène supé¬
rieur entre Arc et Bugnières (Haute-Marne). Bull. Soc. Sc. Nat. et
archéol. Haute-Marne, 17, fasc. 22, 27 nov. 1959.
L. Feugueur, Attaché au Bureau de Recherches géologiques, géophysiques
et minières. — Paléogéographie des premières assises bartoniennes au
Nord-Ouest de l’Ile-de-France (Vexinj. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
2e sér., 31, 1959, pp. 188-193.
— Révision de la feuille de Rouen au 80.000e. C. R. Collab. Bull. Sera. Carte
Géol. France, n° 255, 1958, pp. 29-36.
— Feuille de Méru au 50.000e. Bull. Sera. Carte Géol. France, n° 256, 1958,
pp. 191-284.
— et C. Cavelier. — Le Stampien inférieur fossilifère des environs de Marines
(S.-&-0.). B.S.G.F., (6), 8, 1958, pp. 407-412.
Collections reçues. — Roches et fossiles du Portugal recueillis par M. R. Furon
(Collection 54-1, suite). — Fossiles de l’Eocène des Corbières recueillis
par M. Lecointre (Collection 59-1). — Roches et fossiles du Chili
recueillis par M. E. Aubert de la Rue (Collection cataloguée sous le
n° 59-2). — Fossiles du Pliocène de Tunisie recueillis par M. Arnould
(Collection cataloguée sous le n° 59-3).
Minéralogie.
■I. Orcel, Professeur. — Daubenton (1716-1799). Organisation du cabinet
d’Histoire Naturelle, et création de l’enseignement de la Minéralogie
au Jardin du Roi, puis au Muséum. — Comptes Rendus du Congrès des
Sociétés Savantes, Section d’Histoire des Sciences, Dijon, 1959.
— La pensée et l’action de Frédéric Joliot-Curie, la valeur humaine de la
science et la responsabilité du savant. « La Pensée » n° 87, sept.-oct.
1959, pp. 14-29.
MUe S. Caillère, Sous-Directeur. • — - Etude minéralogique de la fraction
argileuse de quelques matériaux glaciaires de l’Archipel de Kergue¬
len. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 82, 1959, p.
— et J. Avias. — Sur la présence en Corse d’un fer nickelé du groupe de la
josephinite. C. R. Ac. Sci., 248, 1959, pp. 118-20.
— J. Avias et Falgaïrette. — Découverte en Nouvelle-Calédonie d’une
minéralisation arsenicale sous forme d’un nouvel arseniure de nickel
Ni2As. C. R. Acad. Sci., 249, 1959, pp. 1771-1773.
— et S. Hénin. - — - A propos d’un échantillon d’argile trouvé à la Bourboule
(P.-de-D.). Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 82, 1959, pp. 217-18.
— - — Quelques remarques sur l’interprétation minéralogique des analyses chi¬
miques des minéraux phylliteux. C. R. Congr. Soc. Sav. Dijon, Sec¬
tion des Sciences, 1959.
— 51 —
— - S. Hénin, P. Birot. — Étude du problème de l’altération de quelques
roches. Ann. Agro., 1959, p.
— S. Hénin, J. Esquevin. — Essais de synthèse des phyllites manganési-
fères. Bull. Groupe fr. des Argiles, 11, 1959, p.
— F. Kraut. — • Les formations métamorphiques de la région d’Avallon aux
confins de la Côte d’Or et de l’Yonne. C. B. Congr. Soc. Sav., Section
des Sciences, Dijon, 1959.
- — et F. Kraut. • — Sur la répartition des feldspaths potassiques dans les
roches éruptives et métamorphiques de la région d’Avallon. Bull. Soc.
Fr. Min. Crist., 1959, 82, p.
— T. Pobeguin, G. Baron, R. Lagrange. — Contribution à l’étude de
quelques carbonates et hydrocarbonates alcalino-terreux à l’occasion
de l’identification du mondmilch de la Clamoure (Hérault). Ibid., 82,
1959, pp. 150-58.
.1. Prouvost, Assistant. — Remarques sur la composition et le pouvoir réflec¬
teur de la bornite (Cu5 Fe S4) . C. R. Congr. Soc. Sav., Section des Sciences,
Dijon, 1959.
— Répartition de la radioactivité dans les roches granitiques de la région
d’Avallon. Ibid.
— Étude des transformations chimiques et cristallographiques de la bornite
sous une élévation de température modérée. Bull. Soc. Fr. Min. (sous
presse).
Mme E. Jérémine, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Sur quelques laves
du Mozambique. Communicaçaocs dos Serviços Geologicos de Portugal,
38.
— A. Faure Muret et G. Choubert. — Roches éruptives et métamorphoses
de la région du Djebel Tarfafa (Haut-Atlas). Notes Serv. Géol. du Maroc,
16.
- Sur quelques laves de l’ Ile Raivaval. Bull. Vole., 21, 1959.
- Sur quelques roches du Sinaï (dans Mission de R. Ph. Dollfus en
Égypte). 1959, C.N.R.S.
P. Renaud, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Les spectres de sables.
C. R. Congr. Soc. Sav., Section des Sciences, Aix-Marseille, 1958, p. 105.
— Classification de quelques principes (identité, symétrie, modèles réduits,
représentations au moyen des transformations mathématiques qu’ils
utilisent). C. R. Congr. des Soc. Sav., Section des Sciences, Dijon, 1959.
— Relations entre les notions de symétrie, d’asepsie cristalline et d’asepsie
microbienne dans l’œuvre de Pasteur. Ibid.
W. Frolow, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Prévision à très longue
échéance. Changements climatiques et résultats de l’érosion Cahier.
n° 15 de la Commission du Bassin de la Seine.
— Réflexions sur l’hydrologie. — La Pensée, n° 86.
— La composante annuelle des valeurs normales mensuelles des précipita¬
tions et des températures au Japon (en japonais).
— ■ et A. Pereau. 1 — Définition morphologique de la phase de la composante
annuelle des températures en Italie. Geofisica pura et applicata. Milano,
43.
M. Christophe Michel-Lévy, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Quelques
observations sur les schistes tachetés. C. R. Congr. Soc. Sav., Dijon, 1959.
A. Sandréa, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Contribution à la litho¬
logie de la côte N. de la Bretagne ; de l’île de Siée à la Baie de Perros.
Bull. Coll. Serv. Carte Geol., 1958, pp. 1-95.
52 —
— et E. Jérémine. — Sur un basalte de Tahiti. Congr. Soc. Sav., Section des
Sciences, Dijon, 1959.
D. Fauquier, Attaché au Muséum. — Étude préliminaire d’un cristal de pyro¬
chlore à croissance zonaire, provenant des pegmatites de Madagascar.
Ibid.
Collections reçues. — Pendant l’année 1959 la collection générale a été com¬
plétée par une série d’échantillons provenant de la mine de Bou Azzer,
en particulier de très beaux échantillons de szaibelyite, espèce assez
rare, donnés par M. le chanoine C. Gaudefroy, correspondant du Muséum.
M. J. Orcel a recueilli au cours de sa mission en Yougoslavie des séries
bien représentatives de divers gisements métallifères (plomb, zinc,
tungstène, cuivre, uranium) et en particulier un ensemble de spéci¬
mens bien cristallisés provenant de la mine célèbre de Treptcha, qui lui
seront prochainement expédiés par M. S. Pavlovitch, professeur de
Minéralogie à la Faculté des Sciences de Beograd.
Des échantillons de minerais d’uranium d’excellente qualité (cohénite,
parsonsite, autunite barytique) provenant des gisements français ont
été donnés par MM. Baron, Blanchet, de Monteignac, Geffroy.
A signaler aussi un superbe échantillon d’autunite de Razès, offert par
M. et Mme Sarcia.
D’autre part, de sa mission en Afrique, M. le Professeur C. Arambourg
a rapporté une fort belle série de dioptases de Renéville, des minéraux
de la mine de M’Fouati (cérusite, calamine et auricbalcite), ainsi que
des minéraux de cuivre provenant du Congo belge.
Par ailleurs des échantillons d’une excellente qualité ont été recueillis
par M. A. Sandréa, au cours d’un voyage d’étude au Portugal.
Il s’agit en particulier de cristaux de wolfram de grande taille et de fort
beaux cristaux de cassitérite et de nuspickel.
En outre la collection de gîte a été complétée par des minerais de fer de
la mine de Soumont (Calvados) prélevés par Mlle Caillère et M. Kraut.
Enfin la révision de la carte géologique du Morvan et de la Bretagne a
permis à Mlle Caillère, Mme Jérémine, MM. Kraut et Sandréa de
compléter la collection pétrographique.
Physique appliquée.
Y. Le Grand, Professeur. — Problèmes actuels d’optique sous-marine. (Dans
Journées des 24 et 25 févr. 1958, Centre belge d’Océanographie et de
Recherches sous-marines, Liège 1959), pp. 141-152, 2 fig.
- — Les courants électriques dans les Océans. J. de Physique, Paris, 20, 1959,
p. 56 s.
— - L’éclairage et les performances visuelles. Lux, nouv. sér., Paris, n° 1,
mars 1959, pp. 9-14, 9 fig.
- — ■ Optométrie et vision des couleurs. L 'Opticien Lunetier, n° 77, Paris, mai 1959,
pp. 25-26.
— L’analyse temporelle de l’image rétinienne. J. de Psychologie, Paris, 56,
1959, pp. 129-136.
— Les bases de la Colorimétrie. Peintures, pigments, vernis, Paris, 35, 1959,
pp. 562-567, 9 fig.
— 53 —
— About Théories of Color Vision. Proc. Nat. Ac. Sci., Washington, 45, 1959,
pp. 89-96, 3 fig.
- — Theoretische Betrachtungen über die Sehschârfe. Ztsch. f. Optométrie, Ber¬
lin, Heft 1, 1959, pp. 19-29.
— Les Yeux et la Vision. — (1 vol., Dunod éd., Paris, 1959), 196 p., 78 fig.
A. Ivanoff, Sous-Directeur. — ■ Introduction à une étude des propriétés diffu¬
santes des eaux de la baie de Naples. Pubbl. Staz. Zool. Napoli, Naples,
31, 1959, pp. 33-43, 8 fig.
• — Optical Methods of Investigation of the Océans. J. Opt. Soc. Amer., Washing¬
ton, 49, 1959, pp. 103-104, 2 fig.
— A new Water-sampler and a new Scattering-polarizing-meter for optical
Investigation of the Océans. First Int. Oceanog. Congress Preprints,
New-York, 1959, pp. 553-555, 2 fig.
— et T. H. Waterman. — ■ Elliptical Polarization of submarine Illumination,
J. Mar. Res., Newhaven, 16, 1958, pp. 255-282, 16 fig.
- — — Factors, mainly Depth and Wavelength, affecting the degree of under-
water Light Polarization. Ibid., pp. 283-307, 16 fig., 2 tables.
T. Pobeguin, Maître de Recherches du C.N.R.S. — Étude, au moyen des
rayons infrarouges, de quelques concrétions et spécimens d’argiles ren¬
contrés dans les grottes. C. R. Ac. Sc., Paris, 248, 1959, pp. 2220-2222,
1 fig.
— Détection, au moyen des rayons infrarouges, des groupements OH et H20
dans quelques hydrocarbonates et oxalates. Ibid., pp. 3585-3587, 1 fig.
— et G. Baron, S. Caillère, R. Lagrange. — Étude du Mondmilch de la
grotte de la Clamouse et de quelques carbonates et hydrocarbonates
alcalino-terreux. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., Paris, 82, 1959, pp. 150-
158, 8 fig.
J. Lenoble, Chargée de Recherches du C.N.R.S. — Étude du rayonnement
ultraviolet du ciel. I. Spectrophotomètre polarimètre pour le ciel zéni¬
thal. Rev. d’Optique, Paris, 38, 1959, pp. 282-289, 3 fig., 2 photos.
• — et S. Isacchi. — Étude expérimentale des diffusions multiples de la lumière.
Ibid., pp. 217-237, 18 fig.
- — • • — Projet d’un modèle réduit pour les études d’optique océanographique.
Cahiers Océanographiques, Paris, 11, 1959, pp. 170-176, 2 pl.
.1. Chanu, Chargé de Recherches du C.N.R.S. — Contribution à l’étude de
l’effet Soret dans les solutions aqueuses d’électrolytes. (Thèse de l’Uni¬
versité de Paris. Chartres, Imprimerie Durand, 1959), 47 p., 14 fig.,
1 pl.
R. Bonnet, Chargé de Recherches du C.N.R.S. — ■ Stéréophotogrammétrie de
la cornée humaine. Rev. d’Optique, Paris, 38, 1959, pp. 447-462.
- — - et P. Cochet. • — • Réactions épithéliales aux verres de contact. Bull. Soc.
d’ Ophtalm., Paris, févr. 1959.
Océanographie physique.
H. Lacombe, Professeur. — ■ Rapport de la Section d’Océanographie Phy¬
sique, 1958. C. R. Com. Nat. Fran. Géodésie et Géophysique, pp. 155-
174. (bibliog.) .
— 54 —
— Mission Hydrographique des Côtes de France et d’Afrique du Nord (1953-
1954). Annales hydrographiques, n° 729, 166 p., 23 fig., 40 pl. Serv.
Hydrog. Marine.
— Cours de dynamique des mers (Circulation générale, houles et vagues).
Serv. Hydrog. Marine, 1959, env. 550 p. (bibliog.) .
— Circulation océanique. Dynamique des courants marins. Annuaire pour
l'an 1960 du Bureau des Longitudes, pp. 545-567.
— et P. Tchernia, Sous-Directeur. — Stations hydrologiques effectuées à
bord de la « Calypso » en Méditerranée en 1955 et 1956, par l’équipe
du Laboratoire. Cah. Océanog. du C.O.E.C., 11, n° 5 (mai) et 6 (juin),
1959, pp. 332-368, 433-458, 2 pl.
— et J.-C. Lizeray, Assistant. — Sur le régime des courants dans le détroit
de Gibraltar. C. R. Acad. Sc., Paris, 248, pp. 2502-2504, 3 fig. et Pre-
prints Intern. Oceanog. Cong., New-York, sept. 1959, pp. 699-702.
— — Sur une cause des variations du niveau moyen de la Méditerranée et
du régime du détroit de Gibraltar. C. R. Acad. Sc., Paris, 249, pp. 734-
736.
P. Tchernia, Sous-Directeur. — Les Océans. Encyclopédie de la Pléiade, La
Terre, pp. 417-437.
— Compte rendu succinct d’une campagne d’observations hydrologiques
exécutées à bord de la « Discovery II » en nov. 1958. Cah. Océanog.
C.O.E.C., 11, n» 3, pp. 148-154.
— et H. Lacombe. — - Cycle hydrologique de la mer Méditerranée. Preprints
Intern. Oceanog. Cong. New-York, sept. 1959, pp. 520-522.
P. Tchernia et B. Saint-Guily, Chargé de Recherches du C.N.R.S. — - Nou¬
velles observations hydrologiques d’hiver en Méditerranée occidentale.
Cah. Océanog. C.O.E.C., 11, n° 7, pp. 488-542.
B. Saint-Guily, Chargé de Recherches du C.N.R.S. — Essai en vue d’une
théorie d’Ekman généralisée. Ibid., n° 2, pp. 101-128.
— Mesures de courant à l’ouvert de la baie de Villefranche. Ibid., n° 8, pp. 602-
604.
— Note sur l’action de la force de Coriolis sur la circulation convective. Bull.
Instit. Océanog., Monaco, n° 1148 (1959), 7 p.
— Remarques sur les mouvements verticaux dans les océans. Preprints Intern.
Oceanog. Congr. New-York, sept. 1959, pp. 518-519.
P. Guibout et J.-C. Lizeray, Assistant. — Mesures effectuées dans l’Océan
Indien à l’aide du courantomètre à électrodes remorquées. Cah. Océa-
nogr. C.O.E.C., 11, n» 3, pp. 155-157.
Chimie appliquée aux corps organisés.
C. Mentzer, Professeur. — Evolution actuelle des Industries biochimiques.
L’ Industrie Nationale, Paris, n° 1, 1959, pp. 13-20.
— La Chimie dans le cadre et la tradition du Muséum National b’Histoire
Naturelle, Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 31, n° 3, 1959, pp. 195-
208.
— Perrault, G. Zwingelstein, et J. Jouanneteau. — Influence de l’acide
éthyl-3 penthène 3 oïque sur la biosynthèse du cholestérol chez le rat.
Pathologie-Biologie, 7, nos 3-4, 1959, pp. 411-415.
— 55 —
— et C. Vallet. — Sur la préparation des benzyl-3 hydroxy-4 coumarines par
condensation thermique. C. R. Ac. Sc., Paris, 248, 1959, pp. 1184-
1187.
— et D. Molho. — Sur un nouvel analogue structural du dicoumarol. Ibid.,
pp. 1344-1346.
— R. Theoule, et J. Chopin. • — - Nouvelle synthèse de la diosmétine et de
quelques-uns de ses dérivés. Bull. Soc. Chim. Fr., Paris, 1959, pp. 854-
855.
— A. Guyot et J. Chopin. ■ — Sur la synthèse de quelques alcoyluraciles et
de leurs glucosides. C. R. Ac. Sc., Paris, 248, 1959, pp. 3444-3446.
— et S. Heitz (Mme). — Sur une méthylation sélective de la génistéine en
position 5. Ibid., pp. 3575-3577.
M. Frérejacque, Sous-Directeur honoraire. — Sur les constituants chimiques
de Menabea venenata Bn. Ibid., pp. 2382-2384.
— Sur la constitution de la ménabégénine. Ibid., pp. 3027-3029.
— Sur la 3-épiménabégénine. Ibid., 249, 1959, pp. 1261-1263.
D. Molho, Sous-Directeur. — - Sur une nouvelle synthèse des benzyl-3 cou-
maranones. Ibid., 248, 1959, pp. 1535-1537.
— - J. Chopin et M. Chadenson (Mlle). • — Cyclisation thermique de quelques
méthoxychalcones. Bull. Soc. Chim. Fr., Paris, 1959, pp. 454-456.
— et M. Chadenson (Mlle). — ■ Sur un nouvel exemple de transposition ben-
zilique alcaline dans la série des flavanonols. Cas de la tétraméthyldi-
hydrorobinétine. Ibid., pp. 453-454.
— Voir C. Mentzer.
A. Resplandy, Assistant. — Remarques sur la chromatographie de substances
phénoliques avec des solutions aqueuses d’électrolytes. Ann. Pharm.
Fr., Paris, 35, n° 6, 1959.
— Chromatographie systématique des glycosides cardiotoniques. Ibid., n° 7,
1959.
— et R. Resplandy (Mme). — Élaboration « in vitro » de substances alca¬
loïdes par quelques champignons phytopathogènes. C. R. Ac. Sc., Paris,
248, 1959, pp. 1400-1402.
V. Plouvier, Chargé de Recherches au C.N.R.S. • — • Sur la recherche des
éthers méthyliques des inositols dans quelques groupes botaniques.
C. R. Ac. Sc., Paris, 248, 1958, pp. 2423-2425.
— Sur l’acidité libre hydrosoluble de quelques Gymnospermes et autres
plantes. Bull. Soc. Chim. Biol., Paris, 41, n° 4, 1959, pp. 603-610.
— • Sur la recherche des acides quinique et shikimique chez quelques Gymnos¬
permes. C. R. Ac. Sc., Paris, 249, 1959, pp. 1563-1565.
S. Heitz (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. • — Voir C. Mentzer.
C. Vallet (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer.
G. Pueyo, Chercheur libre. — Sur la présence d’un galactosido-mannitol
dans le thalle de Peltigera horizontalis. C. R. Ac. Sc., Paris, 248, 1959,
pp. 2788-2790.
M.-R. de Mahéas, Chercheur libre. — Sur quelques alcools triterpéniques
isolés de Jacquinia Armillaris jacq. Ibid., 249, 1959, pp. 1799-1801.
— 56 —
Bibliothèque centrale.
— Communications en 1959 de 11.524 ouvrages.
• — Prêts de 13.132 ouvrages et périodiques aux laboratoires du Muséum, à
l’Université, au C.N.R.S. et à divers organismes.
— Inscriptions de 1.557 ouvrages et brochures (dans ce chiffre ne sont pas
compris les dépouillements de périodiques).
• — - Inscriptions de 316 documents iconographiques.
— Inscriptions de 111 périodiques nouvellement entrés dont la liste suit :
Acarologia. — Abbeville. 1 (1959) — > .
Acta anatomica sinica. — Peking. 1 (1956) — > .
Acta biochimica sinica. — Peking. 1 (1958) —> .
Acta biologiae experimentalis sinica. — Peking. 6 (1958)
Acta biologica cracoviensia. — Cracovie. 1 (1958) — >
— Série botanique . Pr 3546
— Série zoologie .
Acta biologica venezuelica. ■ — Caracas. 1 (1951/1955) — > .
Acta cientifica potosina. — San Luis Potosi. 1 (1957), — > . Pr 3533
Acta geographica sinica. — Peking. 21 (1955) -> . Pr 3463
Acta hydrobiologica sinica. — Peking. 1958 — > . Pr 3508
Acta microbiologica sinica. — • Peking. 4 (1958) — > .
Acta physiologica sinica. — Peking. 20 (1956) — > . Pr 3467
Acta phytotaxonomica sinica. — Peking. 5 (1956) — >■ .
Acta vertebratica (Nordiska museet and Skansen). — ■ Stockholm. 1
(1957) -» .
Advances in carbohydrate chemistry. ■ — New-York. 13 (1958) — . .
Alexanor. Revue des lépidoptéristes français. — Paris. 1 (1959) — >.
Aliso (El) (Rancho Santa Ana botanic garden). — Claremont. 1
(1948) • > .
Alliance internationale des Anciens de la Cité universitaire de Paris
[Annuaire]. — Paris. 1955 — > .
Amis (Les) du Zoo (Parc zoologique. Muséum national d’histoire
naturelle). — Paris. 1956 — > .
Andhra University memoirs in oceanography. — Waltair. 1 (1954) -
Annual report of the Institute for virus research, Kyoto University.
Kyoto. Vol. I, sér. A : Patbological articles. 1958—
Association d’océanographie physique ( Union géodésique et géophy¬
sique internationale). — Gôteborg.
— - Publications scientifiques. 12 (1953). — > . Pr 1803 D1
— Procès-verbaux. 6 (1954) — > . Pr 1803 D2
Bericht der deutschen Forschungsgemeinschaft iiber ihre Tâtigkeit. — -
Bad Godesberg. 1956/57 — > .
Bibliographie des forst-und holzwirtschaftlichen Schrifttums. — Ham-
burg. 1955 -> . . .
Biochemical (The) journal ( Biochemical society). — • London. 68
(1958) -> .
Biochemical préparations. — New-York. 6 (1958) — > . Pr 5944
Bocagiana. — Funchal. 1 (1959) — > . Pr 5534 A
Pr 3541
Pr 1692
Pr 5613
— 57 —
Boletin. Faculdad de agronomia. — • Medellin. 2 (1958) - > . Pr 2^53 A
Bothalia. — Pretoria. 1941 — » . Pr 1850 DL
Breviora geologica asturica ( Instituto de geologia aplicada ). —
Oviedo. 1 (1957) -> . Pr 5255 C.
Bulletin. Departement of mines. Research division ( Fédération oj
Malaya ). — Kuala Lumpur. 1-4 (1957) — > . Pr 3502
Bulletin de la protection des végétaux. ■ — ■ Dakar. 1955 —> . Pr 3501
Bulletin de la société scientifique d’hygiène alimentaire. — Paris. 43
(1955) -> . Pr 3492
Bulletin du Musée d' anthropologie préhistorique de Monaco. ■ — •
Monaco. n° 1 (1954) . Pr 5956
Bulletin du Service de la carte phytogéographique. Série A. Carte de
la végétation [au 200.000e]. — - Paris. 1 (1956) — > . Pr 2250 J
C.S.I.R.O. Wildlife research. — Melbourne. 1 (1956) — > . Pr 2079 F
Collections ethnographiques. Planches (Musée d’ethnographie et de
préhistoire du Bardo [Alger]). — Paris. 1 (1959) . Pr 2627 A
Convegno internazionale dei laboratori di biologia marina. Roma.
1955. Atti. — Roma, 1956 . Pr 5936
Current bibliography for aquatic sciences and fisheries (F.A.O.). —
Rome. 2 (1959) -> . Pr 3286 E
Eesti loodus. — Tartu. 1959 — > . Pr 5793 A
Eesti seente eksikatt. Mycotheca estonica. — Tartu. 1 (1957) . Pr 5793 B2’
Egyptian (The) journal of botany (Botanical society of Egypt ). —
Cairo. 1 (1958) -> . Pr 5954
Egyptian (The) journal of chemistry ( Chemical society of Egypt). — •
Cairo. 1 (1958) -*■ . Pr 5955
Egyptian (The) journal of geology ( Geological society of Egypt). —
Cairo. 1 (1957) -> . Pr 5953:
Egyptian reviews of science (Science council ). • — Cairo. 1 (1957) — >. Pr 5952
Entomologisches Jahrbüch. — - Leipzig. 1892-1900 ; 1919-1928 . Pr 3600
Estudos, ensaiso e documentas (Ministerio do Ultramar. Junta de
investigaçoes do Ultramar). — Lisboa. 26, 28, 29 (1956) — >. Pr 5182 B
Excerpta botanica. — Stuttgart. 1 (1959) — >
■ — - Sectio A (Taxonomica et chorologica) . Pr 3544
- — Sectio B (Sociologica) . Pr 3544 A
Fishery publication ( Colonial office). — London. 1 (1950) — > . Pr 5737
Fortschritte in der Géologie von Rheinland und Westfalen (Geolo-
gisches Landesamt Nordrhein-Westfalen) . — Krefeld. 1/2
(1958) . Pr 5929
Geofysikalni sbornik. Travaux géophysiques. • — • Praha. 1956
(1957) . Pr 296 K
Geographical papers ( Department of mines and technical surveys.
Geographical branch). — Ottawa, 10-14 (1957) — >■ . Pr 511 qter
Hong Kong (The) naturalist. — • Hong Kong. 1 (1930) — > . Pr 5946
flope (The) reports ( Hove department of zoologu. Oxford University).
— Oxford. 28. 1953 (1958) -> . Pr 1693
Hiidrobioloogilised uurimused. ■ — • Tartu. 1 (1958) — » . Pr 5793 B1
Iheringia (Museu Rio-Grandense de ciencias naturais). Botanica. —
Porto Alegre. 1 (1958) -> . Pr 5925 A
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Indiana LJniversity publications, Science sériés. — Bloomington. 2
(1935) -> . . . Pr 5774
Jndonesian abstracts (Council for sciences of Indonesia ). — Djakarta.
1 (1958) -> . Pr 5699
Informations scientifiques françaises ( Ministère des affaires étrangères.
Direction générale des affaires culturelles et techniques) . — Paris.
1958 — >• . Pr 3532
Jnstituto de ecologia e experimentacao agricolas. Comunicado tecnico. —
Rio de Janeiro. 1 (1957) -> . Pr 892 P*
Journal [The) of general and applied microbiology [Institute of applied
microbiology. University of Tokyo). — Tokyo. 1 (1955) — . Pr 5666
Journal of insect pathology. — New-York. 1 (1959) — > . Pr 3537
Journal of insect physiology. ■ — • London, New-York, Paris. 1
(1957/8) -> . . . Pr 5951
Journal of the zoological society of India. — Calcutta. 1 (1949) — >. Pr 3551
Lejeunia. Revue de botanique. ■ — Liège. 2. 1938— > . Pr 5948
— Mémoires. - — Liège. 1. 1939 -> . Pr 5948 A
Malayan (The) nature journal. — Kuala-Lumpur. 1 (1940) —>.... Pr 5928
Materialy po istorii fauny i flory Kazahstana. — Alma-Ata. 2
(1958) — > . Pr 5795 H1
Materialy po istorii flory i rastitel’ nosti SSSR. — Materials on the
history of the flora and végétation of the USSR. — Moscou-
Léningrad. 3 (1958) -> . Pr 879 K
AI emorabilia zoologica (Polska akademia nauk Instytut zoologiczny) . —
Wroelaw, Warszawa. 1 (1958) — > . Pr 1178 E
Menara perkebunan. — Djakarta. 1958 — > . Pr 28^0
Miscelanea zoologica (Museo de zoologia. Instituto municipal de cien-
cias naturales ). — - Barcelona. 1 (1958) — ► . Pr 941 F
Mitteilungen der Münchner entomologischen Gesellschajt. ■ — - München.
13 (1923) —> . Pr 654
Mora (A) Ferenc muzeum evkiinyve. — Szeged. 1956 — > . Pr 3496
Ornitoloogiline kogumik. — Tartu. 1958 — > . Pr 314 A
Pacific naturalist. — Solvang. 1 (1958) — > . Pr 5938
Paleontological journal. — • Moscou. 1959 — > . Pr 5831
Pollen et spores ( Laboratoire de palynologie de l'École pratique des
Hautes Études). ■ — • Paris. 1 (1959) — . Pr 5916
Prace Krajskeho musea v Hradci Kralové. Sérié A : Vedy prirodni. —
Acta Musei Reginaehradecensis. Ser. A : Scientiae naturales. —
Hradec Kralové. 1 (1958) — > . Pr 3539
Proceedings of the geological society of China. ■ — Taipei. 1. 1957
(1958) —> . . Pr 3547
Proceedings of the New England zoological club. — Cambridge. 1,
1899-1900 — 24, 1947 . Pr 5934
Publications du Service de la carte géologique de l’Algérie ( Nouvelle
série) Paléontologie. Mémoire. • — Alger. 2, 4 (1959) — > . . . Pr 5406 M
Report of the investigations on the Ariake sea ( Seikai régional fishe-
ries research laboratory). ■ — - Nagasaki. 1 (1953) — > . Pr 5660
Revista de entomologia de Moçambique. - — Lourenço Marques. 1
(1958) -> . Pr 3497
— 59 —
No vos taxa entomologicos (Supplément du précédent). • — Lourenço
Marques. 1 (1958) -» . Pr 3497 A
Revue suisse d’hydrologie. — Basel. 1 (1920) —> . Pr 3542
Sciences. Revue française des sciences et des techniques. ■ — Paris. 1
(1959) -> . Pr 5511
Société géologique du Crna Gora ( Monténégro ). Bulletin géologique. —
Titograd. 1 (1956) — > . Pr 5935
Société mycologique de l’Ouest [puis : de la Sarthe]. [Bulletin]' — Le
Mans. n° 1 (1954) (années 1947/49) —s* . Pr 3550
Studia geologica polonica [ Polska akademia nauk). ■ — Warszawa.
1958 . Pr 5544 B
Suid-Afrikaanse tydskrif vir landbouwetenskap (Departement van
landbou). — South African journal of agricultural science
(Department of Agriculture). — Pretoria. 1 (1958) —>.... Pr 1850 E
Symposium of the Society for the study of development and growth. ■ —
Princeton. 12 (1953) -> . Pr 5572
Symposium on phytochemistry . Kuala Lumpur, 1957. Proceedings. Pr 5932
Travaux du Laboratoire de zoologie et de la station aquicole Gri-
maldi de la Faculté des sciences de Dijon. — Dijon. 2
(1952) -> . Pr 3540
Tropical fish hobbyist. — Jersey City. 6, n° 3 (1958) —► . Pr 3543
Trudy Instituta botaniki (Academija nauk Kazahskoj S SR). —
Alma-Ata. 6 (1959) — > . Pr 5795 i
Uitgaven van de N atuurwetenschappelijke werkgroep Nederlandse
Antillen. • — Curaçao. 1, 1951 — > . Pr 5937
Universidad de Buenos-Aires. Facultad de ciencias exactas y natu-
rales. C ontribuciones cientificas. — Buenos-Aires.
— Sérié botanica. 1956 — >■ . Pr 5939 A1
- — Sérié geologia. 1950 — > . Pr 5939 A3
— Sérié zoologia. 1957 — > . Pr 5939 A3
U niversidad nacional de Cuyo. Mendoza. Facultad de ciencias agra-
rias. — Mendoza .
• — Revista. 5 (1955) — > . Pr 5808
— Boletin tecnico. 15 (1955) — 17 (1958) -> . Pr 5808 A
Vertebrata palasiatica. ■ — - Peking. 1 (1957) — > . Pr 3507
Vestnik Moskovskogo universiteta. Serija biologii, pocvovedenija, geo-
logii, geografii. — [Bulletin de l’Université de Moscou. Série
biologie, pédologie, géologie, géographie]. — Moscou. 1959— Pr 5796
Vie (La) des bêtes. — Paris. 1 (1958) — > . Pr 2819
Vlaamsche academie voor wetenschappen, letteren eu schone kunsten
van België. Klasse der Wetenschappen. ■ — • Brussel.
— Verhandelingen. 10 (1944) — 54 (1956) . Pr 3531
— Mededelingen. 8 (1946) — 18 (1956) . Pr 3531 A
Yerslagen en voorstellen. 3 (1953), 4, 6 (1956) . Pr 3531 B
Zoologicke listy. — Folia zoologica. — - Brno. 1958 — > . Pr 3494
— 60
* Travaux parus en 1959 dans les Éditions du Muséum
SANS PÉRIODICITÉ FIXE.
— • Dans les Archives du Muséum, 7e série :
Tome 6. — • R. Heim et R. G. Wasson. Les champignons hallucinogènes du
Mexique, pp. 1-325, 37 pl. h. t. en noir et en coul., 3 dépl., fig. en noir
et en coul.
— Dans les Mémoires du Muséum, nouvelle série :
A. Zoologie :
Tome 16, fasc. 6. — - F. Grandjean. Hammation sollertius n. g., n. sp. (Aca-
rien, Oribate), pp. 173-198.
Tome 20, fasc. 1. — A. Tixier-Durivault et M. Prévorsek. Révision de
la famille des Nephtheidae 1. - — - Le genre Spongodes Lesson 1831,
pp. 1-152, fig.
Tome 21, fasc. unique. — • E. Séguy. Introduction à l’étude morphologique
de l’aile des insectes, pp. 1-248, fig., index.
B. Botanique :
Tome 11, fasc. 1. — - A. Chastain. La flore et la végétation des îles de Ker¬
guelen, pp. 1-136, 35 pl., fig.
Tome 8, fasc. 2. — - A. Guillaumin. Contributions à la flore de la Nouvelle-
Calédonie, pp. 121-192.
Tome 10, Texte. — A. Racovitza. Étude systématique et biologique des cham¬
pignons bryophiles, pp. 1-288.
— Planches. — 1 vol. de 84 planches.
— Annuaire du Muséum pour l’année 1959, n° 8, pp. 1-152.
— Dans les Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient :
Tome 7. — - vi-282 p., 12 pl., fig.
C. Arambourg, M. Chatton, M. Chenevoy, L. Dubertret, R. G. S.
Hudson, M. Morton, J. Signeux, J. Sornay, M. Sudbury et R. Wet-
zel. Contributions à la géologie de la péninsule arabique, pp. 1-252,
11 pl.
N. J. Sander. Memorial Richard Allan Bramkamp, pp. 263-265, pl.
Y. Arambourg. Contribution à la parasitologie agricole du Liban,
pp. 267-280.
— Dans la collection « Les Grands Naturalistes français » :
N° 3. Jacquemont [Ouvrage collectif par 12 auteurs]. Prélace de J. Filliozat.
463 p., 51 pl., 2 cartes, couv. illustr.
* Pour la vente ou l’échange de ces publications, s’adresser à la Bibliothèque centrale
du Muséum national d’histoire naturelle, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris (5e).
Paul CHABANAU1)
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 1, 1960, pp. 61-79.
COMMUNICATIONS
PAUL CHABANAUD
1876-1959
(Notice biographique et bibliographique)
Par Robert Ph. DOLLFUS.
Le 27 février dernier, à 82 ans, décédait le doyen d’âge des savants
du Muséum, Paul Chabanaud, quelques jours après une opération
chirurgicale. Paul Chabanaud, pour subir cette opération, avait quitté
son laboratoire comme s’il devait y revenir le lendemain. L’idée qu’il
pourrait ne pas y revenir ne l’avait même pas effleuré et il y avait tout
laissé dans l’état où il pensait le retrouver. Nombreux matériaux en cours
d’étude, abondante documentation originale, manuscrits en grande partie
inédits, grand nombre de dessins destinés à illustrer des publications
projetées, tout cela était dans un ordre connu de lui seul et auquel il
n’avait malheureusement initié aucun collègue, aussi sera-t-il difficile
de tirer parti dans toute l’étendue désirable de tout ce qu’il a laissé et
qui représente des années de travail.
Paul Chabanaud, né à Versailles le 30 novembre 1876, orphelin de
bonne heure, fut élevé par son grand père maternel. Après de fortes
études classiques au lycée de Tours, il passa son baccalauréat à Poitiers
en 1897 et, dès lors, se consacra entièrement à l’étude de l’Histoire Natu¬
relle, pour laquelle il avait, dès son enfance, manifesté un penchant
particulier. Il fréquenta les laboratoires de la Sorbonne, suivit les cours
d’Alfred Giard, d’Yves Delage, de Gaston Bonnier, mais c’est seule¬
ment beaucoup plus tard, avec d’autres Maîtres, qu’il se décida à passer
une Licence d’Etat (1933) puis son Doctorat ès Sciences (18-6-1936).
Au cours de ses années de lycée, passant ses vacances en Touraine,
il récoltait et collectionnait des Cryptogames, des Batraciens, des Ser¬
pents, des Insectes ; à l’âge de 10 ans, il avait déjà réuni une collection
entomologique importante. Vers sa vingtième année, il se spécialisa
dans l’étude des Staphylinides et prit une part active à la vie de la
Société Entomologique de France, où il remplit les fonctions de Secré¬
taire (1904-1909).
Mobilisé dès les premiers jours d’août 1914, il se trouvait alors dans
un état de santé assez médiocre et fut réformé vers la fin de décembre.
Désireux de se rendre utile, il offrit bénévolement ses services au labora-
— 62 —
toire d’Herpétologie du Muséum et il resta dans le service du Pro¬
fesseur Louis Roule d’octobre 1915 à la fin de 1920. Une quantité de
collections attendaient dans les anciennes galeries de Zoologie, d’être
classées et déterminées. Par ses soins, dans ce laps de temps, Chaba-
naud mit en ordre et identifia tous les matériaux d’Europe, d’Afrique
du Nord, d’Afrique Occidentale et d’une partie du Congo ; il s’acquitta
en outre du classement des carapaces de Chéloniens et constitua une
collection de types morphologiques de toutes les familles de Reptiles.
A l’issue des hostilités, l’Assemblée des Professeurs du Muséum le char¬
gea d’une mission scientifique en Afrique Occidentale Française, mission
dont il dût assurer presque complètement les frais. Il débarqua à Dakar
le 8 octobre 1919 ; le 13, il était à Konakry, d’où il partit pour l’inté¬
rieur. 11 couvrit à pied un itinéraire de presque 1.200 kilomètres dans
le sud de la Guinée et une partie du Libéria, et ne fut de retour à Paris
que le 3 juin 1920, rapportant d’immenses collections dont 3.934 spéci¬
mens de Batraciens et Reptiles, des Poissons d’eau douce, un lot consi¬
dérable d’ Arthropodes, deux Cercopithèques vivants pour la Ménagerie
du Muséum, un ensemble de documents ethnographiques (parures, amu¬
lettes, vêtements, ustensiles divers, etc...) pour le Musée du Trocadéro.
Les Orthoptères gryllides, les Arachnides, les Poissons de ses récoltes
furent étudiés respectivement par Lucien Chopard, Louis Fage, Jacques
Pellegrin ; les Reptiles et Batraciens par Chabanaud lui-même ; tout
cela fut publié dans le Bulletin du Muséum.
En juillet 1920, Chabanaud entra comme « Préparateur à l’Ecole
Pratique des Hautes Études » au Laboratoire des Pêches et Produc¬
tions Coloniales d’origine animale, dépendant de la chaire du Muséum
du Professeur Abel Gruvel. Sans abandonner complètement l’Herpé-
tologie, Chabanaud aborda alors l’étude des vastes collections ichthyo-
logiques réunies dans ce laboratoire. Peu à peu il dirigea son activité
vers les Téléostéens dyssymétriques, dits Pleuronectoidea ou Heteroso-
mata et se passionna pour ce vaste groupe. Ce ne fut certes pas un feu
de paille ; de 1926 à sa mort, c’est aux Hétérosomes qu’il a consacré
la somme la plus lourde de ses efforts. Quantité de caractères générale¬
ment négligés jusqu’alors des descripteurs systématiciens : structure
des chambres branchiales et des organes nasaux, forme et modification
des stries intercanaliculaires des écailles, morphologie précise du sque¬
lette, retinrent particulièrement son attention. Au moyen de radio¬
graphies et de dissections, il arriva à la découverte de caractères ostéo-
logiques dont la constance révèle, tantôt l’homogénéité, tantôt l’hété¬
rogénéité de certains groupes établis d’après les seules données de la
morphologie externe. Avec patience et méticulosité, il mettait en évi¬
dence les structures les plus ténues, estimant qu’il ne fallait rien négliger
si l’on voulait connaître les affinités des espèces et leurs relations phy¬
logéniques. Il effectua des milliers de mesures, concevant la biométrie
en biologiste, non en mathématicien. Il avait pour méthode d’exprimer
toutes les valeurs proportionnelles en centièmes du paramètre, considé¬
rant que l’expression en centièmes n’est pas seulement avantageuse
pour la comparaison de formes spécifiquement différentes, mais qu’elle
— 63
est la seule permettant la construction de courbes exprimant la varia¬
bilité d’une espèce en fonction de l’habitat. Creusant minutieusement
son sujet d’étude, il n’a jamais capitulé devant la difficulté d’une recherche
entreprise, si ingrate soit-elle. On le voyait penché sur sa loupe bino¬
culaire, maniant scalpels et fines aiguilles pour isoler un os minuscule
dont il espérait que la forme lui révélerait des affinités morphologiques
importantes. Se gardant de limiter ses recherches à la seule faune vivante,
il ne perdit aucune occasion d’étudier les formes fossiles présentant des
relations avec les vivants de sa compétence. Il acquit bientôt la convic¬
tion que, pour édifier une phylogénie solide des Hétérosomes, il était
nécessaire d’étudier toutes les formes connues et, répugnant aux syn¬
thèses qui ne sont pas fondées sur de patientes analyses, il entreprit
cette tâche gigantesque d’étudier méthodiquement toutes les espèces
d’ Hétérosomes, tant vivantes que fossiles, et il a prolongé son effort
avec une inlassable constance, une continuité, une ténacité, une persé¬
vérance, que rien ne pouvait entamer.
N’ayant pas à sa disposition, au Muséum de Paris, tous les matériaux
nécessaires à la réalisation du vaste projet qu’il avait entrepris, il se
rendit dans les musées étrangers, à Londres (Linnean Society et Bri-
tish Muséum), à Stuttgart (Württembergische Naturaliensammlung) ; à
Munich (Wissenschaftliches Institut), à Vienne (Naturhistorisches Mu¬
séum), à Berlin (Zoologisches Muséum der Universitàt), à Amsterdam
(Zoologisch Muséum), à Leyde (' s Rijks Muséum van Natuurlijke His¬
torié), à Bruxelles (Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique).
Des musées du monde entier lui soumirent des spécimens et lui adres¬
sèrent leurs collections ; il eut ainsi toutes facilités pour l’étude des col¬
lections du South African Muséum (Cape Town), de l’Australian Muséum
(Sydney) et de beaucoup d’autres, tant d’Europe que d’Asie, d’Afrique,
d’Océanie et des deux Amériques.
C’est surtout à partir de la publication de son mémoire « Le neuro¬
crâne osseux des Téléostéens dyssymétriques après la métamorphose >►
(Thèse) que fut affirmée sa maîtrise et que ses idées sur le polyphylé-
tisme des Hétérosomes furent prises en grande considération, sinon
toutes admises, par les plus éminents spécialistes. Il ne fut toutefois
pas toujours d’accord avec Tate Regan (British Muséum), en parti¬
culier au sujet du rôle ancestral des Psettodoidea dans la phylogénie
des Hétérosomes. H. M. Kyle (1923) avait supposé une dérivation des
formes dyssymétriques, non pas à partir d’un archétype imaginaire,
mais plutôt d’un phylum en voie d’évolution vers les Percoïdes actuels
( Epinephelidae ), phylum dont certains éléments auraient perdu leur
symétrie bilatérale à des époques géologiques successives. Suivant cette
théorie, ceux d’entre les Hétérosomes qui sont le plus intensément spé¬
cialisés et le mieux adaptés à la vie benthique (c’est-à-dire, en progres¬
sion décroissante, Cynoglossidae, Soleidae, Achiridae, Rhombosoleinae )
seraient plus anciens que les Pleuronectidae ou les Scophthalmidae
typiques, et les Psettodes , encore pélagiques (aussi bien d’ailleurs que
les Hippoglossus, les Atheresthes et genres voisins) représenteraient un
type dyssymétrique « moderne ». Hypothèse pour hypothèse, dit Cha-
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banaud (1936, p. 289), c’est celle de Kyle, mise à l’ordre de nos con¬
naissances actuelles, qui demeure, à mes yeux, la plus explicative quant
à la constitution des grands groupes modernes.
Si la morphologie du neurocrâne des Psettodes assigne à ces organismes
une incontestable parenté avec les Epinephelus, admet Chabanaud,
d’accord là-dessus avec Tate Regan, l’hypothèse de la filiation directe
des Pleuronectoidea à partir des Psettodoidea, admise par Tate Regan,
est rejetée par Chabanaud comme contredite par deux oppositions de
caractères morphologiques : a ) opposition dans le mode de construction
du septum pseudomerial (celui des Psettodoidea est formé par l’azy-
goste ; celui des Pleuronectoidea ne comprend que le pleurethmoïde et
le frontal nadiraux, directement soudés l’un à l’autre) ; b) opposition
entre la situation de l’orbite migratrice des Psettodoidea et celle des
Pleuronectif ormes, mais concordance, sous ce rapport, entre Psettodoidea
et Soleiformes. De tous les Pleuronectoidea, les Soléiformes seuls pour¬
raient donc descendre des Psettodes. Cependant les Pleuronectoidea sont
tous privés de propituital (indûment nommé basisphénoïde) alors que
cet os est présent chez les Psettodoidea. D’accord avec Tate Regan,
Chabanaud reconnaît que c’est le sens de la version somatique qui est
à la base de la différenciation des cinq familles de Pleuronectoidea ; elles
doivent donc, dit Chabanaud, dériver d’au moins deux souches symé¬
triques différentes. La progression de la spécialisation morphologique se
traduit dans chacune des six familles dyssymétriques (dont 5 de Pleu-
ronectoïdea) , par une simplification progressive du squelette neurocra-
nien : perte du propituital, perte des ptérosphénoïdes, perte du septum
osseux séparant le récessus ganglionnaire de la chambre trigémino-
faciale, perte de la portion précommissurale du prootique ( Cynoglossi -
dae), amincissement des os et recouvrement des sutures, notamment
dans la région orbito-temporale. Ces divers états de simplification neu¬
rocrânienne s’accompagnant d’une contraction axiale de la céphalisa-
tion (céphalisation qui est caudale, par rapport à la fenêtre optique
et dont l’initium réside au niveau de la région propituitaire) caractérisent
le parallélisme évolutif des phylums dyssymétriques et militent en faveur
de l’hypothèse de Kyle : dérivation successive, dans le temps, des prin¬
cipaux groupes dyssymétriques, à partir d’un phylum en voie d’évolu¬
tion vers le type Epinephelus actuel.
Il ne m’est pas possible ici, de m’étendre sur les découvertes anato¬
miques de Chabanaud, j’en mentionnerai seulement et sommairement
un très petit nombre. L’orbite migratrice des Psettodes est fermée ven-
tralement, non par un prolongement du frontal comme on le croyait
jusqu’alors, mais par un os spécial, l’azygoste, qui représente la chaîne
des suborbitaux. La fenêtre interbranchiale, lorsqu’elle existe, est tan¬
tôt proaortique, tantôt opisthaortique ; elle est double chez les Sama-
ridae. La nageoire pectorale des Soleidae adultes est un régénérât s’édi¬
fiant sous deux formes différentes : la forme rhipidoïde pourvue d’un
quelette basipterygien et la forme sanidoïde réduite aux seuls rayons
dermaux. Un squelette intermusculaire, ignoré jusqu’alors, est intégra¬
lement développé chez les Pleuroneetiformes appartenant aux groupes
— 65
des Bothidae Bothinae (classification J. R. Norman) et Brachypleuridae
(classification P. Chabanaud). Chez les Psettodoidea et, parmi les Pleu-
ronectoidea, chez les Soléiformes, le muscle protracteur des hypopha-
ryngiens s’insère sur le clidoste (= urohyal), os impair et médian, inhé¬
rent à l’arc hyoïde. En d’autres termes, dans les types dimorphochias-
matiques, l’insertion de ce muscle est conforme à la morphologie des
Percoïdes, alors que, chez les Pleuronectoidea Pleuronectif ormes, c’est-à-
dire les monomorphochiasmatiques, il s’insère sur un quelconque des
arcs branchiaux. En même temps qu’une extension prorse des éléments
périphériques (nageoire dorsale, nageoires ventrales) de la région abdo-
mino-caudale, il se produit une contraction axiale des éléments hypo¬
physaires du squelette axial, contraction qui affecte principalement la
portion post-hypophysaire du neurocrâne et les vertèbres abdominales :
sous l’influence de ces phénomènes, le cône crânial des vertèbres se rac¬
courcit, tandis que le cône caudal conserve sa longueur normale.
Cherchant des comparaisons anatomiques avec ce qu’il observait chez
les Hétérosomes, Chabanaud a étudié les Téléostéens d’autres groupes
Blennoidea, Clupeoidea, etc...) ; son étude si précise et si détaillée du
squelette du hareng, Clupea harengus L. est un modèle du genre et lui
a permis d’établir que, dans l’ensemble de la sous-classe des Téléos¬
téens, il existe au moins deux types de nageoire caudale homocerque :
l’uropterygie entélomyaire, c’est-à-dire pourvue d’une musculature com¬
plète ( Salmonioidea , Percoïdea, etc...) et l’uropterygie atélomyaire, c’est-
à-dire privée de muscles interradiaux ( Clupeoidea , Scombroidea, etc...).
Ne concevant pas que l’on puisse étudier un organisme en ignorant
les conditions biologiques du milieu où il vit, Chabanaud se préoccu¬
pait toujours de réunir le plus grand nombre de renseignements sur la
température, la salinité, les courants, la nature du fond, dans leurs rap¬
ports avec le mode de vie, les déplacements, la distribution géogra¬
phique, pour chacun des poissons dont il entreprenait l’étude ; toutes
questions dont se désintéressent trop souvent les anatomistes et même
les systématiciens.
Dans la voie qu’il s’était tracée, n’admettant pas le travail rapide
et superficiel, Chabanaud allait toujours de l’avant, sans se rebuter,
sans ralentir son activité constructive et l’âge n’avait pas entamé son
enthousiasme. S’il s’est quelquefois trompé dans ses interprétations, il
savait de lui-même s’en apercevoir ; toujours de bonne foi, il le recon¬
naissait loyalement et rectifiait avec soin son erreur.
Les ouvrages de Chabanaud ne sont pas d’une lecture facile et, malgré
leur intérêt, ils sont même parfois rebutants : Chabanaud avait créé
une terminologie qui lui était strictement personnelle et les termes qu’il
avait forgés n’étaient souvent pas compréhensibles pour tous ; évidem¬
ment, quand il écrivait uroptérygie au lieu de nageoire caudale, tout
le monde comprenait, mais il usait d’une foule de noms nouveaux,
côtoyant l’ésotérisme et dont la signification n’était accessible que pour
quelques initiés ; cela lui a certainement beaucoup nui. Cependant, sa
haute compétence n’a jamais été mise en doute et, s'il ne reçut en France
que peu d’encouragements (nomination de Correspondant du Muséum
5
— 66 —
en 1916, subventions de l’Académie des Sciences sur la fondation Lou-
TREUiL en 1927 et 1938, prix Cuvier en 1937, médaille Hohl de la Société
de Géographie Commerciale de Paris en 1939), il fut élu « Honorary
Member » de plusieurs sociétés et Académies étrangères (American
Society of Ichthyologists and Herpetologists, Academy of Zoology of
India, etc...). Très indépendant de caractère, n’ayant jamais eu d’élèves,
ne s’étant jamais soucié d’enseigner, il désira cependant devenir Pro¬
fesseur dans ce Muséum auquel il était si profondément attaché. Il posa
sa candidature, en janvier 1937 à la Chaire d’Herpétologie et d’Ichthyo-
logie, puis, malgré son âge, en janvier 1943, à la Chaire d’ Anatomie
comparée, mais ne fut présenté qu’en deuxième ligne. Depuis juillet
1934, il était chargé de Recherches (Centre National de la Recherche
Scientifique) et depuis mars 1942, il était Directeur honoraire de Labo¬
ratoire (École Pratique des Hautes Études) dans le Service du Muséum
où il travaillait depuis près de 40 ans. A ce titre, pour l’importance de
son œuvre scientifique, il reçut la croix de Chevalier de la Légion d’ Hon¬
neur (14 mai 1955).
Il est curieux que Chabanaud n’ait jamais pensé qu’il ne serait pas
immortel et il avait entrepris, vers l’âge de 60 ans, d’écrire le deuxième
volume de la Monographie des Hétérosomes ainsi qu’un supplément au
premier volume écrit par J. R. Norman 1. Pour la réalisation de ce pro¬
jet, de ce travail de longue haleine, il avait accumulé des notes et des
dessins sur les 562 espèces de Soléiformes (Achiridae, Soleidae, Cyno-
glossidae) qu’il avait recensées et sur de nombreuses espèces de Bothi-
dae et Pleuronectidae.
La mort l’a surpris avant l’achèvement de ce travail, mais il serait
désirable qu’un spécialiste compétent accepte de classer et de préparer
pour la publication tous les précieux documents qu’il a laissés.
En la personne de Paul Chabanaud, la Science française a perdu un
de ses meilleurs ichthyologistes, dont les travaux, hautement appréciés,
tenus en particulière estime, lui avaient acquis une renommée mondiale
parmi les ichthyologistes. Il fut en toutes choses un parfait honnête
homme, dans toute l’acception du mot. Il était mon ami.
Liste chronologique des publications de Paul Chabanaud.
1. Note sur divers Reptiles de Roumanie. Bull. Mus. Hist. nat., 21, 1915,
pp. 222-224, 1 fig.
2. Serpents d’Afrique occidentale, recueillis par M. A. Gruvel. Ibid., 22, 1916,
pp. 75-76.
3. Description d’un Serpent nouveau de Mauritanie saharienne. Ibid., 22.
1916, pp. 77-78.
4. Reptiles recueillis au Maroc par M. Pallary. Ibid., 22, 1916, pp. 79-80.
5. Sur divers Reptiles de Kebili (Sud Tunisien) recueillis par M. le Comman¬
dant Vibert. Ibid., 22, 1916, pp. 226-227.
1. A systematic monograph of the Flatfishes (Heterosomata). Vol. I Psettodidae, Bothi-
dae, Pleuronectidae. London, British Muséum, 1934, vin + 459 p., 317 fig.
— 67 —
6. Sur divers Reptiles et Batraciens du Maroc, recueillis par M. Pallary. Ibid.,
22, 1916, pp. 228-233.
7. Énumération des Ophidiens non encore étudiés de l’Afrique occidentale,
appartenant aux collections du Muséum, avec la description des espèces
et des variétés nouvelles. Ibid., 22, 1916, pp. 362-382, 23 fig.
8. Révision du genre Prosymna. Ibid., 22, 1916, pp. 433-440, 2 fig.
9. Description d’un Lacertilien nouveau du Maroc. Ibid., 23, 1917, pp. 3-6,
2 fig.
10. Note complémentaire sur les Ophidiens d’Afrique occidentale, avec la des¬
cription d’une espèce nouvelle. Ibid., 23, 1917, pp. 7-14, 3 fig.
1 1 . Énumération des Reptiles non encore étudiés de l’Afrique occidentale,
appartenant aux collections du Muséum, avec la description des espèces
nouvelles. Ibid., 23, 1917, pp. 83-105, 13 fig.
12. Considérations sur la biologie et captivité de Boodon lineatum Duméril et
Bibron. Ibid., 23, 1917, pp. 139-140.
13. Description de 3 espèces nouvelles de Reptiles de l’Afrique. Ibid., 23,
1917, pp. 219-225, 9 fig.
14. Étude complémentaire sur les Lacertiliens de l’Afrique occidentale. Ibid.,
23, 1917, pp. 226-228.
15. Révision de quelques Reptiles d’Afrique et description de trois espèces
nouvelles. Ibid., 23, 1917, pp. 442-454, 7 fig.
16. Étude complémentaire sur deux Agama de l’Afrique occidentale et des¬
cription de quatre espèces nouvelles de Reptiles de la même région.
Ibid., 24, 1918, pp. 104-112.
17. Étude d’ une collection de Reptiles de l’Afrique Occidentale Française,
récemment donnée au Muséum par le Dr G. Bouet, avec la description
de deux espèces nouvelles. Ibid., 24, 1918, pp. 160-166.
18. Énumération des Reptiles et des Batraciens de la péninsule balkanique,
envoyés au Muséum par le Dr Rivet, de 1917 à 1919, avec la descrip¬
tion d’une variété nouvelle. Ibid., 25, 1919, pp. 21-26.
19. Énumération des Reptiles et des Batraciens recueillis dans les Indes
Anglaises par M. Guy Babault, en 1914. Ibid., 25, 1919, pp. 452-453.
20. Description d’une espèce nouvelle de Batracien du Sénégal. Ibid., 25, 1919,
pp. 454-455.
21. Énumération des Batraciens non encore étudiés de l’Afrique Occidentale
Française, appartenant à la collection du Muséum. Ibid., 25, 1919,
pp. 456-457.
22. Reptiles et Batraciens recueillis en Algérie par M. Paul Pallary, en 1919.
Ibid., 25, 1919, p. 566.
23. Énumération des Reptiles recueillis au Dahomey par M. Ch. Primot et
reçus au Muséum en 1914. Ibid., 25, 1919, pp. 567-568.
24. Contribution à l’étude des Reptiles de France. Bull. Soc. Zool. France,
44, 1919, pp. 287-289.
24 bis. Compte rendu d’un voyage en Guinée Française. Bull. Mus. d'Hist.
nat., 26, n° 6, 1920, pp. 446-447.
25. Reptiles recueillis en Algérie par M. C. Dumont, en 1918 et 1919. Ibid.,
26, 1920, pp. 461-462.
26. Description d’un Typhlops nouveau, découvert au Togo, par M. le Dr Mil-
let-Horsin. Ibid., 26, 1920, pp. 463-464.
27. Sur une tête osseuse de Crocodile d’Afrique Occidentale. Bull. Soc. Zool.
France, 45, 1921, pp. 231-233.
— 68
28. Contribution à l’étude de la faune herpétologique de l’Afrique Occiden¬
tale. Bull. Coin. d’Et. hist. scient. A.O.F., 1920, pp. 489-497.
29. Mission en Afrique Occidentale (1919-1920) : liste des Batraciens et des
Reptiles. Bull. Mus. Hist. nat., 27, 1921, pp. 519-525.
30. Sur la présence d’un Batracien Urodèle en Afrique Occidentale intertropi
cale. C. B. Acad. Sc., 172, 1921, p. 139.
31. Contribution à l’étude de la faune erpétologique de l’Afrique Occidentale
(2e note). Bull. Com. Et. hist. scient. A.O.F., 1921, pp. 445-472, 4 pl. ,
1 carte.
32. Sur la présence en France de la Péliade noire ( Vipera berus var. prester L.).
Bull. Soc. Zool. France, 46, 1921, p. 10.
33. Reptiles et Batraciens. Mission Guy Babault dans les provinces centrales
de l’Inde et dans la région Occidentale de l’Himalaya, 1914. Résultats
scientifiques. Paris 1922, 4°, 16 p., 2 pl.
34. Description de deux Plagiostomiens nouveaux de l’Indo-Chine, apparte¬
nant au genre Dasybatus (Trygon). Bull. Mus. Hist. nat., 29, 1923,
pp. 45-50, fig. 1-2.
35. Description d’un Tetrodon nouveau du Cambodge. Ibid., 29, 1923, pp. 137-
140.
36. Description d’un Chamaeleon nouveau et d’un exemplaire monstrueux
d’ Enhydris hardwicki Gray. Ibid., 29, 1923, pp. 209-210.
37. Sur divers Vertébrés à sang froid de la région indochinoise. Ibid., 29, 1923,
pp. 558-559.
38. Reptiles recueillis par M. Th. Monod en Mauritanie saharienne et aux
îles du Cap-Vert. Ibid., 30, 1924, pp. 54-56.
39. Description de deux Poissons de mer nouveaux de l’Indo-Chine. Ibid.,
30, 1924, pp. 57-60.
40. Description d’une espèce nouvelle et d’une forme supposée nouvelle de
Poissons de mer de la côte d’Annam. Ibid., 30, 1924, pp. 357-363.
41. Observations sur l’attitude prise par les Serpents, en présence d’une corde
en crins de cheval. Ibid., 30, 1924, pp. 453-456.
42. Remarques sur Dipterygonotus gruveli Chabanaud et sur la famille des
Dipterygonotidae. Bull. Soc. Zool. France, 49, 1924, pp. 248-256.
43. Lepadogaster ( Mirbelia ) bimaculatus Penn., microcephalus Brook et pelle-
grini, n. sp. (Pisces Gobiesocidae). Bull. Mus. Hist. nat., 31, 1925,
pp. 283-287.
44. Monodichthys proboscideus (genus novum et species nova) et remarques
sur divers autres Poissong. Ibid., 31, 1925, pp. 356-361.
45. Remarques sur divers Percoïdes du groupe des Caesio Cuv. Bull. Soc.
Zool. France, 50, 1925, pp. 197-201.
46. Sur quelques Scombroïdes de la côte Occidentale d’Afrique. Ibid., 50,
1925, pp. 151-159.
47. Création d’un Comité national permanent pour la protection de la faune
coloniale. Ibid., 50, 1925, pp. 344-346.
48. La Tortue grecque dans le midi de la France. Congrès International pour
la protection de la Nature, Paris, 1925, p. 168.
49. Considérations générales sur la faune ichthyologique de l’Indo-Chine.
IXe Congrès des Pêches et Industries maritimes. Bordeaux, 1925.
50. Sur un second exemplaire de Monodichthys proboscideus Chabanaud. Rec¬
tification de la diagnose générique et spécifique. Bull. Mus. Hist. nat.,
32, 1926, pp. 52-58.
— 69 —
51. Description d’une nouvelle espèce de Sole, originaire de l’Atlantique orien¬
tal. Ibid., 32, 1926, pp. 127-130.
52. Sur divers poissons de mer de la côte occidentale d’Afrique. Description
de deux espèces nouvelles. Bull. Soc. Zool. France, 51, 1926, pp. 8-16.
53. Sur les Clupéidés du genre Sardina Antipa et des divers genres voisins.
Ibid., 51, 1926, pp. 156-163.
54. Inventaire de la faune ichthyologique de l’Indo-Chine. Publ. Service
Océanogr. Indo-Chine, 1926, 26 p.
55. Aperçu sommaire sur la faune ichthyologique de l’Indo-Chine. Ibid.,
1926, 6 p.
55 bis. Même titre que 55. — Gouvernement Général de l’Indo-Chine. Com¬
munications au Congrès Panpacifique de Honolulu, 1924, pp. 3-12.
56. Fréquence, symétrie et constance spécifique d’hyperostoses externes chez
divers Poissons de la famille des Sciénidés. C. R. Acad. Sc., 182, 1926,
p. 1647.
57. Description d’un Poisson nouveau de l’Indo-Chine, appartenant à la
famille des Sciaenidae. Bull. Mus. Hist. nat., 32, 1926, pp. 266-270.
58. (En collaboration avec Th. Monod). Les Poissons de Port-Etienne. Bull.
Com. Et. hist. scient. A.O.F., 1926, pp. 225-287, 33 fig., 2 pl.
59. Description d’un Poisson nouveau de la baie du Cameroun, appartenant
à la famille des Cerdalidae. Bull. Mus. Hist. nat., 33, 1927, pp. 230-
234.
60. Sur quelques Poissons hétérosomes de la Martinique. Bull. Soc. Zool.
France, 52, 1927, pp. 74-84, fig. 1-7.
61. Sur diverses espèces du genre Taenioides Lacépède (Poissons gobiiformes).
Ibid., 52, 1927, pp. 404-415, 11 fig.
62. Hyperostoses externes des Poissons de la famille des Sciaenidae. Arch.
Mus. Hist. nat., (6), 2, 1927, pp. 35-47, 2 pl.
63. Les Soles de l’Atlantique oriental nord et des mers adjacentes. Bull. Inst.
Océan., 485, 1927, 68 p.
64. Les différentes espèces et variétés de Soles des côtes de France et d’Afrique,
au nord de l’Equateur. Congrès des Pêches et Industries maritimes, Alger,
1927.
65. Observations morphologiques et remarques sur la systématique des Pois¬
sons hétérosomes soléiformes. Bull. Inst. Océan., 500, 1927, 15 p.
66. Révision du genre Heteromycteris (Pisces Hetcrosomata Soleiformes). Ann.
Mag. Nat. Hist., (9), 20, 1927, pp. 523-527.
67. L’organe nasal de Solea vulgaris Quens. C. R. Acad. Sc., 185, 1927, p. 1306.
68. Sur Achiropsis nattereri Stdr et Apionichthys dumerili Kaup (Pisces Hete-
rosomata Soleiformes). Ann. Mag. Nat. Ilist., (9), 20, 1927, pp. 528-530.
69. Compte rendu de voyages scientifiques. Bull. Mus. Hist. nat., 34, 1928,
p. 51.
70. Remarques sur quelques genres de la famille des Soleidae. Bull. Soc. Zool.
France, 53, 1928, pp. 272-279.
71. Comptes rendus de missions scientifiques. Bull. Mus. Hist. nat., 34, 1928,
pp. 408-410.
72. Description d’un second exemplaire de Leptocerdale aethiopicum Chah.
Bull. Soc. Zool. France, 53, 1928, pp. 280-285, 4 fig.
73. Description d’une nouvelle espèce d’Elasmobranches de la famille des
Discobatidae, appartenant à la faune de l’Atlantique tropical nord.
Ibid,, 53, 1928, pp. 419-424.
— 70 —
74. Sur les genres Apionichthys Kaup et Achiropsis Str ( Pisces Solei/ormes ) ;
description d’une espèce nouvelle. Ann. Mag. Nat. Hist. (10), 1, 1928,
p. 638.
75. Révision des Poissons hétérosomes de la sous-famille des Achirinae, d’après
les types de Kaup, de Giinther et de Steindachner. Bail. Inst. Océan..
523, 1928, 53 p.
76. L’urohyal des Poissons de la famille des Soleidae. C. R. Acad. Sci., 186,
1928, p. 969.
77. Hypertrophie du squelette externe considérée comme un élément du méta¬
bolisme des Poissons de la famille des Sciénidés de la région indo-paci¬
fique. P.-V. 3e Congr. scient. Pan-Pacifique, Tokyo, 1926 (1928), 2,
p. 2267.
78. Description d’un nouvel Elasmobranche Batoïde de Madagascar. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 1, 1929, pp. 365-369, 1 fig.
79. Poissons hétérosomes recueillis en Indo-Chine par M. le Dr A. Krempf.
Ibid., 1, 1929, pp. 370-382.
80. Remarques sur divers Poissons de la famille des Syngnathidés et descrip¬
tion de deux espèces nouvelles de l’Inde archipélagique. Bull. Soc.
Zool. France, 54, 1929, pp. 165-173, 3 fig.
81. Observations sur la taxonomie, la morphologie et la bionomie des Soléidés
du genre Pegusa. Ann. Inst. Océan., n. s., 7, 1929, pp. 215-261, 2 pl. ,
38 fig.
82. Les richesses ichthyologiques de la côte indochinoise. XIe Congrès Natio¬
nal des Pêches et Industries maritimes. Dieppe, 1929.
83. Observations sur les Poissons de la faune indochinoise. XIe Congrès
National des Pêches et Industries maritimes. Dieppe, 1929.
84. Sur Platyrhina schoenleini Müller et Henle. Bull. Soc. Zool. France, 54,
1929, pp. 558-562, 1 fig.
85. Sur les Rhinobatus du groupe de cemiculus Geofîr. Bull. Mus. Hist. nat.,
2e sér., 1930, pp. 86-88.
86. Sur la taxonomie des Soléidés du Nouveau Monde. Ibid., 2, 1930, pp. 260-
268.
87. Sur quelques Poissons de la famille des Soléidés, peints par Risso. Ibid.,
2, 1930, pp. 269-270.
88. Description d’.un nouveau Cubiceps de la mer Rouge. Ibid., 2, 1930,
pp. 519-523.
89. Les genres de Poissons hétérosomates (Pisces heterosomata) appartenant
à la sous-famille des Soleinae. Bull. Inst. Océan., 555, 1930, 23 p., 2 fig.
90. (En collaboration avec S. L. Hora). The Siluroid fish Pseudecheneis and
an allied new genus. Rec. Ind. Mus., 32, 1930, pp. 215-221, 2 fig.
91. Sur la faune herpétologique de Saint-Epain (Indre-et-Loire). Bull. Soc.
Zool. France, 55, 1930, pp. 77-79.
92. Sur l’aisselle de la pectorale de divers Poissons Scombroïdes. Ibid., 55,
1930, pp. 142-150, 8 fig.
93. Sur la répartition géographique de divers Poissons de la famille des Soléidés.
Ibid., 55, 1930, pp. 222-224.
94. Description d’un nouvel Aseraggodes du Queensland ( Pisces Soleidae).
Ann. Mag. Nat. Hist., (10), 5, 1930, pp. 241-243.
95. Sur la nomenclature des Poissons de l’ordre des Heterosomata Cope, d’après
les espèces du genre linnéen Pleuronectes . Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
2, 1930, pp. 625-629.
— 71 —
96. Révision du genre Aseraggodes Kaup. Zoolog. Meded. s’Rijks Mus. Natuurl.
Historié, 1930, pp. 180-192.
97. (En collaboration avec G. Trégouboff). Observations morphologiques et
biologiques sur un Centrolophus niger Gm., ayant vécu dans l’aqua¬
rium de Yillefranche-sur-Mer. Bull. Soc. Zool. France, 55, 1931, pp. 479-
484.
98. Sur un Poisson téléostéen du Turonien d’Indre-et-Loire. Bull. Soc. Géol.
France, (4), 30, 1930, pp. 645-652, 1 pl., 2 fîg.
99. Beschreibung eines Achirus Lac. ( Pisces Soleidae Soleinaé) von Nordaus-
tralien. Zoolog. Anz., 93, 1931, pp. 95-102, 10 fig.
100. A propos de la nomenclature des Poissons de l’ordre des Heterosomata
Cope. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 3, 1931, p. 302.
101. Notes ichthyologiques. Bull. Soc. Zool. France, 56, 1931, pp. 112-118,
4 fig.
102. Les Poissons Pleuronectes de la Méditerranée. Riviera scientifique, 1931.
Mém. 2, 40 p.
103. Sur divers Poissons Soléiformes de la région indo-pacifique. Bull. Soc.
Zool. France, 56, pp. 291-305, 1 carte.
104. Poissons et Méduses Acalèphes. Congrès International des Pêches et Indus¬
tries Maritimes. Paris, 1931.
105. Solea senegalensis Kaup. Fiches Comm. Intern. Explor. Atlant. nord.
106. Contribution à l’étude de la faune ichthyologique de la baie du Lévrier.
BulL Com. Et. Hist. scient. A.O.F., 13, 1930, pp. 424-426, 1 pl., 4 fig.
107. Dicologlossa cuneata Moreau. Fiches Comm. Intern. Explor. Allant, nord.
108. Synaptura lusitanica Capello. Ibid.
109. Affinités morphologiques, répartition stratigraphique et géographique des
Poissons fossiles et actuels de la famille des Gonorhynchidés. Bull. Soc.
Géol. France, (5), 1, 1931, pp. 497-517, 15 fig., pl. 22, 1 carte.
110. Sur la ceinture et quelques autres éléments morphologiques des Pois¬
sons hétérosomates. Importance phylogénétique des caractères observés.
Bull. Soc. Zool. France, 56, 1932, pp. 386-398, 4 fig.
111. Observations sur quelques Téléostéens marins de la Somalie italienne.
Ibid., 57, 1932, pp. 197-201, 1 fig.
112. Poissons recueillis dans le Grand Lac Amer (isthme de Suez) par M. le
Professeur A. Gruvel, en 1932. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 4, 1932,
pp. 822-835, 2 fig.
113. Quenselia ocellata Linné. Fiches Comm. Intern. Explor. Atlant. nord et
Comm. Intern. Explor. Méditerranée.
114. Quenselia azevia Capello. Ibid.
115. Atrophie de l’organe nasal nadiral chez certains Poissons hétérosomes.
C. R. Acad. Sci., 197, 1933, p. 192.
116. Les grandes divisions de l’ordre des Poissons hétérosomes sont-elles jus¬
ticiables d’un critérium discriminatif ? Ibid., 197, 1933, p. 1064.
117. Sur divers Poissons de la mer Rouge et du canal de Suez. Description
de deux espèces nouvelles. Bull. Inst. Océanogr., 627, 1933, 12 p., 7 fig.
118. Dollfusina rueppeli Cocco. Fiches Comm. Intern. Explor. Atlant. nord et
Comm. Intern. Explor. Méditerranée.
119. Contribution à l’ostéologie comparative des Poissons, principalement des
Téléostéens hétérosomes. Bull. Soc. Zool. France, 58, 1933, pp. 140-
168, 1 pl., 21 fig.
72 —
120. Variabilité de Liras ovalis C. V. (Pisces Stromateidae). Bull. Mus. IJist.
nat., 2e sér., 5, 1933, pp. 285-289.
121. Poissons hétérosomes recueillis par M. le Professeur A. Gruvel et par
MM. R. Ph. Dollfus et J. Liouville sur la côte atlantique du Maroc.
Mém. Soc. Sci. Nat. Maroc, 35, 1933, 111 p., 2 pl., 51 fig.
122. Contribution à l’étude de la faune ichthyologique du canal de Suez. Bull.
Soc. Zool. France, 58, 1933, pp. 287-292.
123. Un Poisson de la famille des Gobiidés, d’un type morphologique nouveau,
originaire de Tanger. C. R. Acad. Sci., 197, 1933, p. 1249.
124. Les Gonorhynchidés fossiles des Musées de Marseille et d’Aix-en-Pro-
vence. Ann. Mus. Hist. nat. Marseille, 26, 1933, Mém. 1, 17 p., 2 pl.
125. Mission Jean Thomas en Afrique Equatoriale Française. Poissons.
Ier mémoire. Faune des Colonies Françaises, 5, 1934, pp. 195-251, 5 fig.
126. Description du nouveau Soléidé, originaire de Zanzibar. Bull. Soc. Zool.
France, 58, 1934, pp. 388-396.
127. Contribution à l’ostéologie des Chéloniens Pleurodires, appartenant à la
famille des Pélomédusidés. Faune des Colonies Françaises, 5, 1934,
pp. 235-308, 16 pl.
128. Poissons recueillis dans le lac Timsah (isthme de Suez) par M. le Pro¬
fesseur A. Gruvel, en 1933. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 6, 1934,
pp. 156-160.
129. Description d’un Poisson inédit de la famille des Gobiidés, originaire de
la côte marocaine (Tanger) du détroit de Gibraltar. Bull. Soc. Sc. Nat.,
Maroc, 13, 1934, pp. 171-180, 4 fig.
130. Contribution à la morphologie des Poissons hétérosomes. Bull. Soc. Zool.
France, 59, 1934, pp. 123-129.
131. A propos de Sardinella eba C. V., maderensis Lowe et aurita C. V. Bull.
Soc. Zool. France, 59, 1934, pp. 129-132.
132. Le complexe basisphénoïdien et le septum orbitaire nadiral des Poissons
hétérosomes. C. R. Acad. Sci., 198, 1934, p. 1875.
133. Hétérogénéité des Téléostéens dissymétriques. Bull. Soc. Zool. France,
59, 1934, pp. 275-284, 14 fig.
134. Achiridae nec Trinectidae. Caractères et synonymie de deux génotypes
systématiques certains : Achirus achirus Linné 1758 et Trinectes macu-
latus (Bloch MS) Schneider 1801. Bull. Inst. Océan., 661, 1935, 24 p.,
U fig.
135. Les Soléidés du genre Zebrias. Définition d’un sous-genre nouveau et des¬
cription d’une sous-espèce nouvelle. Bull. Soc. Zool. France, 59, 1934
(1935), pp. 420-436.
136. Position systématique A’ Achirus fluoiatilis Meek et Hildebrandt. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 7, 1935, pp. 77-/8, 1 fig.
137. Quelques monstruosités chez les Poissons hétérosomes : sympiézospon-
dylie, atélurie et sphincturie. Arch. Mus. Sci. Nat. Lyon, 15, 1935,
pp. 1-23, pl. 1-4, 9 fig.
138. Les Soleidae de la sous-famille des Heteromycterinae. Bull. Soc. Zool.
France, 59, 1935, pp. 212-224, 6 fig.
139. Le vomer, le complexe ethmoïdien et le trajet périphérique des nerfs
olfactifs des Téléostéens soléiformes. C. R. Acad. Sci., 201, 1935, p. 251,
7 fig.
140. Les Poissons de mer exotiques aux Halles centrales de Paris. Remarques
sur diverses espèces, notamment Solea senegalensis Kaup et Hilsa
reevesi H. B. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 8, 1936, pp. 61-64.
— 73 —
141. Situation particulière de l’organe nasal nadiral des Téléostéens dissy¬
métriques de la famille des Achiridae. C. R. Acad. Sci., 202, 1936,
p. 586, 1 fig.
142. Le neurocrâne osseux des Téléostéens dissymétriques après la métamor¬
phose. Thèses de Paris, 1936, sér. A, n° 1641, n° 2507. Ann. Inst. Océan.,
16, 1936, pp. 223-297, fig. 1-112.
143. La fenêtre interbranchiale des Téléostéens dissymétriques. C. R. Acad .
Sci., 202, 1936, p. 2014.
143 bis. Titres et travaux scientifiques de Paul Chabanaud, Dr ès Sciences.
Oct. 1936, 21 p., pl. I-II cartes, 1II-VI fig. 1-30. Tirage au Ronéo.
144. Multiplication tératologique de la papille urogénitale, chez un Brachirus
mâle (Teleostei Pleuronectoidea Soleidae). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
8, 1936, pp. 394-397, fig.
145. Sur divers Soleidae apparentés au genre Zebrias. Bull. Soc. Zool. France ,
61, 1936, pp. 382-406, 13 fig., pl. 6.
146. A propos de l’interprétation lamarckienne de la dissymétrie des Pois¬
sons dits Pleuronectes (Psettodoidea et Pleuronectoidea). Bull. Mus.
Hist. nat., 2e sér., 8, 1936 (1937), pp. 498-505.
147. Poissons, in Mission A. Gruvel dans le canal de Suez. Mém. Inst. Egypte,
35, 1937, pp. 1-31.
148. Les Téléostéens dissymétriques du Mokattam Inférieur du Tourah. Ibid.,
32, 1937, pp. 1-123, pl. 1-4.
148 bis. Titres et travaux scientifiques de Paul Chabanaud. Déc. 1936, 77 p.,
fig. 1-66, Hermann et Cie édit.
148 ter. Projet d’organisation du Service d’Erpétologie et d’Ichthyologie du
Muséum National d’Histoire Naturelle. Janvier 1937, 5 p., tirage au
Ronéo.
149. Qu’est-ce que le « Pleuronecte commersonien » de Lacépède ? Bull. Mus.
Hist. nat., 2e sér., 9, 1937, pp. 193-198.
150. Sur un nouveau Téléostéen de la famille des Soléidés. Pseudaustroglossus
annectens. C. R. Acad. Sci., 205, 1937, p. 932.
151. L’extension prorse périphérique, la contraction axiale post-hypophysaire
et l’anisoconie rhachidienne des Téléostéens dissymétriques. Bull. Soc.
Zool. France, 62, 1937, pp. 368-385, fig.
152. Notules ichthyologiques. I. A propos de la prétendue veine latérale d’un
Cyprinidé. — II. Addition à la faune ichthyologique de l’île de la Réu¬
nion. - — III. Nouvelle synonymie concernant Synapturichthys kleini. —
IV. Synonymies afférentes au genre Euryglossa Kaup. — V. Priorité
du nom générique Strandichthys Whitley. ■ — • VI. Remarques sur le sque¬
lette de Pelecanichthys crumenalis. ■ — - VII. Les fentes branchiales des
Achiridae. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 9, 1937 (1938), pp. 581-586.
153. Sur une condition méconnue du génotype systématique. Ibid., 10, 1938,
pp. 184-186.
154. Contribution à la morphologie et à la systématique des Téléostéens dis¬
symétriques. Arch. Mus. Hist. Nat., (6), 15, 1938, pp. 59-140, 75 fig.,
pl. 1-9.
155. Sur un très rare Achiridé du bassin de l’Amazone. Bull. Soc. Zool. France,
63, 1938, pp. 184-186, fig.
156. Le muscle protracteur des hypopharyngiens, chez les Téléostéens dissy¬
métriques. C. R. Acad. Sci., 207, 1938, p. 545.
— 74 —
157. Nouvelle définition du genre Microchirus Bonaparte. Bull. Soc. Zool.
France , 63, 1938, pp. 316-322.
158. Les Poissons-pélicans, curieux exemple de convergence morphologique.
La Nature, 1938, pp. 361-365, 9 fig.
159. Rectification sur un point de la musculature hypopharyngienne des
Achiridae. C. R. Acad. Sci., 207, 1938, p. 545.
160. Géonémie des Téléostéens dissymétriques. Ibid., 208, 1939, p. 122.
161. Chorologie des Soléidés de l’Atlantique nord et des mers adjacentes. Bull.
Stat. Biol. Arcachon, 35, 1938 (1939), p. 711, 3 cartes.
162. Catalogue systématique et chorologique des Téléostéens dissymétriques
du Globe. Bull. Inst. Océan., 763, 1939, pp. 1-31.
163. Nouveaux genres des Poissons fossiles du Sahélien d’Algérie. C. R. somm.
Soc. Géol. France, 1939, p. 190.
164. Un nouveau Téléostéen dissymétrique fossile, originaire du Lutétien du
bassin de Paris. Arch. Mus. Hist. Nat., (6), 16, 1940, pp. 1-32, pl. 1-2.
165. Sur les Achiridae totalement démunis d’écailles. Bull. Soc. Zool. France,
65, 1940, pp. 13-31, 5 fig., 1 pl.
166. Les espèces et les sous-espèces atlantiques du genre Achirus. Bull. Mus.
Hist. nat., 2e sér., 12, 1940, pp. 86-90.
167. (Apud Norman). Temporary préservation of animal specimens. Nature,
' 143, 1939 (1940), p. 455. ”
168. Notules ichthyologiques. • — VIII. Diagnose préliminaire d’une espèce et
d’une sous-espèce nouvelles de Pleuronectoidea. ■ — IX. La quatrième
fente branchiale des Achiridae. ■ — X. L’organe sensoriel pleurogram-
mique et la pigmentation zénithale des Achiridae. — XI. Le squelette
intermusculaire des Pleuronectoidea. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 12,
1940, pp. 149-156.
169. La parenté réciproque des P leuronecti formes et des Soleiformes, à la
lumière de leurs affinités morphologiques. C. R. Acad. Sci., 210, 1940,
p. 34.
170. Contribution à la morphologie des Cynoglossidae. Bull. Mus. Hist. nat.,
2e sér., 12, 1940, pp. 182-191, 6 fig.
171. Le sel marin, conservateur de fortune des récoltes zoologiques. La Nature,
1941, p. 123.
172. Étude complémentaire du Téléostéen pleuronectoïde Eobuglossus eoce-
nicus. Bull. Soc. Géol. France, 10, 1940 (1941), pp. 17-23, 3 fig., pl. 1.
173. Notules ichthyologiques. - — XII. A propos de l’organe pleurogrammique
des Achiridae. — XIII. Sur les différentes espèces dont se compose
le genre Pegusa. — XIV. Addition à la synonymie d’un Téléostéen de
la famille des Soleidae. ■ — XV. Présence possible de Solea ovata dans
les eaux australiennes. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 13, 1941, pp. 414-
421.
174. Sur le comportement en aquarium d’un Téléostéen de la famille des
Achiridés. Remarques sur quelques détails de la morphologie des Téléos¬
téens dissymétriques, en relation avec certaines particularités biolo¬
giques. Bull. Soc. Centr. Aquiculture, 48, 1941, pp. 11-27, 8 fig.
175. (Note préliminaire, rédigée en collaboration avec M. Friant et R. Hofî-
stetter). Une faune précolombienne de Vertébrés, découverte à la Mar¬
tinique. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 13, 1941, p. 397.
175 bis. Pluralité spécifique du genre Pegusa (Pleuronectoidea Soleiformes).
J. Washington Acad. Sci., 31, n° 3, March 15, 1941, pp. 109-114, fig. 1-10.
— 75
175 ter A. Sur le Squelette d’un Cynoglossus Indo-Pacifique. Copeia, n° 1,
March 25, 1941, pp. 30-31.
175 ter B. Id. — Le Naturaliste Canadien, vol. LXVIII, n° 5, mai 1941,
pp. 142-144.
175 quater. — • Sur la classification et la géonémie des Soléidés du genre Aeso-
pia. Copeia, n° 1, March 25, 1941, pp. 31-32.
176. Contribution à l’étude des reliques de la Téthys. C. R. somm. Soc. Biogéogr.
19, 1942, pp. 45-47.
177. Contribution à la morphologie des Téléostéens de l’ordre des Blennioidea.
Description d’un genre et d’une espèce inédits. Bull. Soc. Zool. France.
67, 1942, pp. 111-120, 7 fig.
178. État pair de la neuracanthe des métamères antérieurs et inégalité méta-
mérique et hémisomatique de la potentialité d’ossification des éléments
arcuaux, chez Clupea harengus. C. R. Acad. Sci., 215, 1942, p. 203.
179. Les côtes, les pleuroïdes et les métamyostes de Clupea harengus. Ibid.,
215, 1942, p. 380.
179 bis. Titres et travaux scientifiques de Paul Chabanaud. Notice complé¬
mentaire (Décembre 1942), pp. 1-4, Paris 1942.
179 ter. La chaire d’Anatomie Comparée du Muséum National d’Histoire Natu¬
relle. Ce qu’elle est, ce qu’elle doit être. Décembre 1942, 4 p., tirage
au Ronéo.
180. Notules ichthyologiques. - — XVI. Remarques critiques concernant l’ico¬
nographie de deux Cynoglossidae. — - XVII. Addition à la synonymie
de Pegusa lascaris. Présence possible de cette espèce dans la mer
Rouge. — XVIII. Additions à la faune de la mer Rouge. Description
de deux espèces, dont l’une est inédite. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
14, 1942, pp. 395-402.
181. Notules ichthyologiques. - — XIX. Morphologie macroscopique de l’organe
nasal d ' Oxystomus serpens (L.). Ibid., 15, 1943, pp. 79-81, 3 fig.
182. Caractères ostéologiques et répartition géographique des Téléostéens
vivants et fossiles, appartenant à la famille des Soleidae. C. B. somm.
Soc. Biogéogr., 20, 1943, pp. 39-42.
183. Aperçus relatifs aux serpents venimeux des colonies françaises. C. B.
Acad. Sci. colon., 1943, pp. 375-395.
184. Notules ichthyologiques. — XX. L’habitat du Soléidé Pegusa lascaris
(Risso) ne serait-il pas circumafricain ? — XXI. Le genre Dexillus
Chabanaud. • — ■ XXII. Nouveaux genres de la famille des Soleidae.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 15, 1943, pp. 289-293.
185. Le frein de la thoracoptérygie et les caractères adaptatifs des Poissons
de l’ordre des Scombroidea. Bull. Soc. Zool. France, 48, 1944, pp. 110-
113.
186. Description d’un nouveau Rlenniidé, originaire du golfe de Californie.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 15, 1943, pp. 392-398.
187. Les Poissons du gisement précolombien d’Anse-Relleville (Martinique).
Note préliminaire, contenant la description d’une forme subfossile,
présumée inédite. Bull. Soc. Zool. France, 68, 1943, pp. 140-144, 8 fig.
188. Sarda chiliensis (C. V.). Remarques diverses. Bull. Inst. Océan., 860,
1944, 6 p., 2 fig.
189. La nageoire caudale du hareng. C. R. Acad. Sci., 218, 1944, pp. 523-
525.
76 —
190. Titres et Travaux Scientifiques de Paul Chabanaud. Avril 1944, pp. 1-
17. Tirage au Ronéo.
191. Morphologie et localisation géographique (Zoologie). C. R. somm. séances
Soc. Biogéogr., 21, nos 182-183-184, pp. 67-69, fig. a-c. — Addendum,
Ibid., 25, n° 212, p. 2.
192. Notules ichthyologiques. — XXV. Sur la valeur taxonomique des carac¬
tères fondés sur le nombre des rayons des nageoires, spécialement chez
les Cynoglossidae. ■ — XXVI. Sur Cynoglossus solum Sauvage et Cyno-
glossus xiphoideus Giinther. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 16, n° 6,
1944, pp. 433-438.
193. Sur deux Gadidés de l’Atlantique oriental Nord. Bull. Soc. Zool. France,
69, 1944, pp. 202-212, fig. 1-5, paru en 1945.
194- Notules ichthyologiques. — XXIII. Limanda aspera dans les eaux indo¬
chinoises. — - XXIV. Sur divers Téléostéens capturés dans la Dordogne,
au barrage de Bergerac. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 18, n° 2, 1945,
pp. 103-108, fig. 1-5.
195. Un os inconnu des Téléostéens, le postlacrymal. Détermination du jugal.
C. R. Acad. Sci., 220, 1945, pp. 569-570.
196. Notules ichthyologiques. • — • XXVII. Sur le véritable caractère externe,
par quoi les Soléiformes diffèrent des Pleuronectiformes. — XXVIII.
Autonomie de la famille des Rhombosoleidae. ■ — - XXIX. Critique d’une
figure représentative d’une portion du rhachis de Solea solea. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 18, n° 2, 1946, pp. 158-161.
197. A propos du dimorphisme sexuel des Heterosomata. C. R. Acad. Sci.,
222, 1946, pp. 1313-1314.
198. Soléidés spécifiquement affectés d’une atrophie totale de l’œil migrateur.
Ibid., 223, 1946, pp. 486-487.
199. Faune du gisement précolombien d’Anse-Belleville (Martinique). Pois¬
sons et Oiseaux. Mém. Mus. Hist. nat., nouv. sér., 22, fasc. 2, 1946,
pp. 19-126, fig. 1-73.
200. Morphologie et localisation géographique : les lignes sensorielles des
Pleuronectoidea Pleuronectiformes. C. R. somm. séances Soc. Biogéogr.,
23, n° 198, 1946, pp. 36-39, fig. 1-4.
201. Nomenclature des lignes sensorielles des Pleuronectoidea Soleiformes. Bull.
Soc. Zool. France, 71, 1946, pp. 170-185, fig. 1-5.
202. Contribution à la faune ichthyologique de l’Afrique Australe : nomen¬
clature, chorologie et affinités des Téléostéens dyssymmétriques (Hete¬
rosomata). Bull. Inst. Océan., 908, 1947, pp. 1-10, fig. 1A-7, 1 carte h. t.
203. Sur trois exemples observés chez les Téléostéens d’un phénomène mor¬
phogénétique d’attraction réciproque entre éléments pairs du squelette.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 19, n° 1, 1947, pp. 60-66, fig. 1-3.
204. Notules ichthyologiques. — XXX. Additions à la faune de la mer Rouge.
Ibid., 19, n° 2, 1947, pp. 156-157.
205. Contribution à la morphologie du tube digestif des Téléostéens dyssy-
métriques. Mém. Mus. Hist. nat., nouv. sér., 1. 20, fasc. 2, juin 1947,
pp. 123-140, fig. 1-16.
206. Le rein des Cynoglossidés. C. R. Acad. Sci., 225, 1947, pp. 1021-1023,
1 fig.
207. Notules ichthyologiques. — XXXI. Notation conventionnelle de l’exten¬
sion du maxillaire et de la position de l’apex du processus préoral chez
les Cynoglossidés. — XXXII. Description d’un nouveau Cynoglossus
77 —
de la côte du Sénégal. — XXXIÏI. Définition d’un genre inédit, appar¬
tenant à la famille des Cynoglossidae. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
19, n» 6, 1947, pp. 440-443.
208. Notules ichthyologiques. ■ — XXXIV. Description d’un nouveau Bothidé
du Pacifique asiatique. • — XXXV. Contribution à la morphologie et
à l’anatomie comparatives des Psettodes. Ibid., 20, 1948, n° 1, pp. 64-
71, fig. 1-8, n° 3, pp. 244-246, fig. 9-10.
209. Contribution à la morphologie des Citharidae. Bull. Soc. Zool. France,
73, n° 1, 1948, pp. 18-23, fig. 1-4.
210. Notules ichthyologiques. — XXXVI. A propos de la famille des Citha¬
ridae : question de nomenclature. — ■ XXXVII. Sur certains muscles
inférieurs des arcs branchiaux des Helerosomata. — XXXVIII. Addi¬
tion à la faune de la mer Rouge. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 20, n° 2,
948, pp. 150-153, fig. 1.
2'*'*. Description d’un nouveau Cynoglossus de l’Inde. Ann. Mag. Nat. Hist.,
sér. 11, 14, 1947, pp. 813-815, publié en juillet 1948.
212. Description d’un Symphurus totalement inversé. Bull. Soc. Zool. France,
73, 1948, pp. 134-136, 1 fig.
213. Morphologie et systématique des Soléidés affectés d’une atrophie plus
ou moins complète de l’œil migrateur. Zoologische Verhandelingen, n° 3,
1948, Leiden, pp. 1-58, fig. 1-28 b, pl. h. t., fig. 1-2.
214. Une énigme biologique : la dyssymétrie des Pleuronectes. La Nature,
n° 3164, déc. 1948, pp. 359-361, fig. 1-10 C.
215. Essai d’une division biogéographique du domaine océanique. XIIIe Congr.
Intern. Zool., Paris, 21-27 juillet 1948, 1949, pp. 535-538.
216. Description de quatre espèces inédites du genre Symphurus. Bull. Mus.
Hist. nat., 2e sér., 20, n» 6, 1948 (1949), pp. 508-511.
217. Description d’une nouvelle espèce de Soléidés, originaire de la côte occi¬
dentale de l’Afrique. Ibid., 20, n° 6, 1948 (1949), pp. 512-513.
218. Révision des Cynoglossidae (s. str.) de l’Atlantique oriental. Ibid., 21,
1949, n° 1, pp. 60-66, n» 2, pp. 202-209, n° 3, pp. 347-353, diagr. 1-7.
219. Le problème de la Phylogenèse des Helerosomata. Bull. Inst. Océan..
n° 950, 1949, pp. 1-24, fig. 1-3.
220. Intervention au cours d’une séance de la Société de Biogéographie, au
sujet d’une communication relative au peuplement ascidiologique de
la sous-région Mauritanienne. C. R. somm. séances Soc. Biogéogr., 1949,
p. 5.
221. Sur l’ischioptérygie zénithale des Téléostéens soléiformes de la famille
des Cynoglossidae (fréquence relative de la présence de cette nageoire,
en fonction de la localisation géographique). Ibid., 26, 1949, pp. 20-22.
222. Quelques monstruosités chez les Cynoglossidés. Bijdragen tôt de Dier-
kunde, Leiden, 28, 1949, pp. 90-95, fig. 1-5.
223. L’appareil pleurogrammique des Soleoidei, dans ses rapports avec l’orien¬
tation de la dyssymétrie. Bull. Soc. Zool. France, 74, n° 2, 1949, pp. 99-
103.
224. Skittering locomotion of tlie African frog, Rana occipitalis. Copeia,
n° , 1949, p. 288.
225. Description d’un nouveau Cynoglossus de la mer Rouge. Bull. Soc. zool.
France, 74, 1949, pp. 145-148.
226. Révision de deux Bothidés de la mer Rouge. Ibid., 74, 1949, pp. 148-150.
— 78
227. Les Cynoglossus de l’Atlantique. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 21, n° 5,
1949, pp. 516-521.
228. Notules ichthyologiques. — • XXXIX. Présence de Balhysolea profundi-
cola dans la Méditerranée. — XL. Sur les Synaptura du groupe albo-
maculata. - — XLI. L’œuf des Bhombosoleidae. Ibid., 21, n° 6, 1949,
(1950), pp. 672-675.
229. Téléostéens dissymétriques ( Heterosomata ). Résultats scientifiques des
croisières du Navire-École belge « Mercator », vol. IV. Mém. Inst.
B. Sci. nat. Belgique, 2e sér., fasc. 33, Bruxelles 1949, pp. 1-102, fîg. 1-
88, pl. I-IX h. t.
230. Contribution à l’anatomie et à la systématique de la famille des Bothidae.
s. str. Bull. Soc. zool. France, 74, n08 4-5, 1949, pp. 246-253, flg. 1-8.
231. Sur deux espèces de poissons du genre Symphurus de l’Atlantique orien¬
tal. Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 12, 3, July 1950, pp. 624-627.
232. Notules ichthyologiques. — XLII. Sur une apophyse anomale du rha-
chis d’un Cynoglossus. — XLIII. Sur la musculature hypopharyngienne
des Symphurinae. — - XL IV. Sur le déterminisme de la multiplication
phylogénétique des vertèbres. — XLV. Nouvelle description du holo-
type d’un Cynoglossus de la mer Rouge. — XLVI. Sur un Citharich-
thys stampflii de la côte du Gabon. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 22.
n» 3, 1950, pp. 336-340, fig. 1.
233. Description de nouveaux Soleidae, capturés au cours de l’expédition
océanographique belge dans les eaux africaines de l’Atlantique Sud
(1948-1949). Bull. Inst. B. Sci. nat. Belgique, 26, n° 55, déc. 1950,
pp. 1-19.
234. Description d’un nouveau Soléidé originaire de la côte orientale du
Queensland. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 22, n° 5, 1950 (1951), pp. 563-
567.
235. Définition et nomenclature des morphes pleurogrammiques des Cyno-
glossidae. - — - Révision de quatre espèces du genre Cynoglossus. Ibid.,
22, n° 6, 1950 (1951), pp. 713-716, 23, n» 1, 1951, pp. 77-81.
236. Contribution à la morphologie et à la biologie du Copépode parasite
« Diocus clini ». Mém. Mus. Hist. Nat., nouv. sér., 29, fasc. 4, 1951,
pp. 299-330, fig. 1-28.
237. Sur deux Cynoglossus de la collection ichthyologique du Zoôlogisch
Muséum, Amsterdam. Beaufortia, n° 5, 12-7-1951, Amsterdam, pp. 1-
4, fig. 1-3 B.
238. Description d’une espèce nouvelle, type d’un genre inédit, appartenant
à la famille des Cynoglossidae, sous-famille des Cynoglossinae. Ibid.,
n° 7, 30-10-1951, pp. 1-10, fig. 1-9.
239. Morphologie comparée des arcs hémaux abdominaux des Téléostéens
symétriques et dyssymétriques. C. B. Acad. Sci., 233, 1951, pp. 1393-
1395.
240. Sur divers Cynoglossus de la région Indo-Pacifique. — I. Étude de trois
espèces du Pacifique asiatique. — • II. Caractères et dimorphisme pleu-
rogrammique de Cynoglossus kopsi. Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 12, 4,
1951, pp. 268-273.
241. Description sommaire de deux Soléiformes de la côte atlantique de
l’Afrique. Bull. Inst. R. Sci. nat. Belgique, 28, n° 69, Bruxelles, déc.
1952, pp. 1-5.
242. Sur Cytharichthys stampflii, Paralychthyidé de l’Atlantique oriental. Rev.
Zool. Bot. Afric., 47, n08 3-4, 1953, pp. 390-399.
— 79 —
243. Révision des Soléidés du genre Pegusa. Description d’une espèce iné¬
dite. Bull. I. F. A. N., 16, n° 1, 1954, sér. A, pp. 245-282, fig. 1-20.
244. Nouvelle description du holotype de Cynoglossus canariensis Steindach-
ner. Synonymie de l’espèce. Bull. Soc. zool. France, 79, n° 1, 1954,
pp. 79-82.
245. Sur une larve aquatique d’urodèle, hypothétiquement capturée dans le
sud de la Guinée Française. Quelques erreurs d’origine en ichthyologie.
Bull. I. F. A. N., 16, n° 4, oct. 1954, sér. A, pp. 1293-1294.
246. Notules ichthyologiques. — 46. Description d’un nouveau Symphurus de
la côte sud de l’Arabie. — 47. Présence inédite d’un Cynoglossus dans
la Méditerranée orientale. — 48. Description d’un Paralichthys « cro¬
chu ». Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 26, n° 4, 1954, pp. 464-467.
247. Description d’un nouvel Aseraggodes de la côte orientale de l’Afrique.
( Apud James E. Morrow, Fishes from East Africa, with new records
and descriptions of two new species). Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 12,
7, nov. 1954, pp. 800-802.
248. Sur la présence d’axonostes libres chez les Pleuronectiformes de la famille
des Cynoglossidae. C. R. Acad. Sci., 240, 1955, pp. 561-563, 1 fig.
249. Flatfishes of the genus Symphurus from the U. S. S. Albatross Expédition
to the Philippines, 1907-1910. J. Washington Acad. Sci., 45, n° 1,
janv. 1955, pp. 30-32.
250. Révision des Symphurus du Siboga. Beaufortia, 5, n° 46, Amsterdam,
16-5-1955, pp. 43-45.
251. Sur l’origine et les conséquences d’une fréquente déformation qui affecte,.
après la mort, certains Soléiformes. Bull. Soc. zool. France, 79, nos 5-6,
1954 (1955), pp. 427-431.
252. Sur divers Pleuronectiformes appartenant au Naturhistorisches Muséum
de Vienne. Nouvelle description de Cynoglossus canariensis. Osterrei-
chisches zoologisches Zeitschrift, 5, H. 4, Wien 1955, pp. 403-406.
253. L’organe pleurogrammique (ligne latérale) abdomino-caudal des Pleu¬
ronectiformes du sous-ordre des Soleoidei. C. R. Acad. Sci., 241, 1955.
pp. 989-991, fig. 1-2.
254. Sur cinq espèces du genre Symphurus, dont trois sont inédites. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 27, n° 5, 1955, pp. 368-370.
255. Rectifications afférentes à la nomenclature et à la systématique des
Pleuronectiformes du sous-ordre des Soleoidei. Ibid., 27, n° 6, 1955,
pp. 447-452.
256. Sur la répartition circumafricaine de diverses espèces de la famille des
Soleidae. C. R. somm. séances Soc. Biogéogr., 281, 1955, pp. 99-106,
cartes 1-2, fig. 1-2.
257. Les Symphurus marbrés du complexe Indo-Pacifique tropical. Arch.
Mus. Hist. nat., 7e sér., 4, 1956, pp. 81-99, 1 carte, fig. 1-2, pl. I-IV,
fig. 1-15.
258. Description d’un Symphurus inédit, fruit de la croisière 1899-1900 du
Siboga. Beaufortia, 5, n° 62, 20-5-1957, Amsterdam, pp. 183-185.
259. Etude d’une Sole affectée d’une anomalie pigmentaire, apparemment
consécutive à un traumatisme. Bull. Soc. zool. France, 82, nos 5-6,
1957, pp. 326-330, pl. I-III, fig. 1-4.
260. Notules ichthyologiques. ■ — - 49. Sur un cas d’anomalie topographique
affectant la papille urinaire d’un Cynoglossus. Bull. Mus. Hist. nat.,
2e sér., 32, n° 1, pp. 86-87, fig. 1-3.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° I, 1960, pp. 80-85.
NOUVELLES REMARQUES
SUR LA CÉPHALISATION
Par P. LE GALLIC.
Le discernement des fossiles appartenant à un phylum parmi tous les
fossiles connus, ainsi que l’évolution de ce phylum, sont deux notions
qui reposent sur une appréciation de l’ensemble des traits des fossiles
du phylum étudié. En toute rigueur, il n’existe pas de traits, dont cha¬
cun appartienne à une étape du phylum, et qui soient tous homologues
entre eux. Il existe seulement des suites de traits, chacun appartenant
à une étape du phylum ; et les traits d’une même suite sont homologues
entre eux chez beaucoup des étapes du phylum, mais non chez toutes.
C’est l’une des formes de ce que l’on appelle l’évolution en mosaïque.
La considération de l’ensemble de ces suites de traits permet au natu¬
raliste d’abstraire et l’unité du phylum et la notion de degré d’organi¬
sation anatomique de chaque étape.
La biométrie n’a de sens que si ses mesures s’efforcent de porter sur
des suites de traits homologues dans beaucoup d’étapes d’un phylum.
11 faut donc qu’elle étudie des phylums définis au préalable par le natu¬
raliste. La technique quantitative conduit à définir des mesures homo¬
logues entre elles, chacune étant faite sur une étape du phylum. Mais
cette homologie des mesures n’est pas nécessairement une homologie de
traits, telle que le naturaliste l’entend. Par suite des mesures homo¬
logues peuvent être définies sur toutes les étapes d’un phylum, alors
que l’on sait qu’il n’existe pas de suite de traits précis qui soient vrai¬
ment homologues chez toutes les étapes. L’ensemble des mesures homo¬
logues entre elles du point de vue métrique est un paramètre biomé¬
trique d’un phylum.
La notion de degré d’organisation anatomique des étapes d’un phy¬
lum se transpose en biométrie comme étant celle d’une relation entre
les valeurs que plusieurs paramètres biométriques présentent pour une
même étape. Cette relation est la même pour beaucoup d’étapes de ce
phylum. Autrement dit chaque paramètre est une fonction simple et
très monotone de chacun des autres paramètres ; mais ce n’est pas une
fonction vérifiée exactement pour toutes les étapes. C’est donc une fonc¬
tion ressemblant à une fonction de variables aléatoires, ce qui nest pas
tout à fait une corrélation. L’ensemble de ces fonctions donne une certi¬
tude d’ensemble qui est le degré d’organisation générale tel qu’il appa¬
raît en biométrie.
Rappelons que l’allométrie est la relation Xi = Kyai entre deux para-
— 81 —
mètres dont les valeurs sont et y; pour toute ie étape d’un phylum,
ce qui définit les désignations K et a-
Appliquons ces considérations aux phylums parallèles des placen¬
taires. Leur évolution commune est principalement celle du névraxe
Graphique 1. — En abscisse, le coefficient de céphalisation, à savoir :
masse cérébrale en gr
100 X 7 - -7 - —, : 0,56
(masse somatique en gr)
En ordonnée, l’indice calloso-bulbaire, c’est-à-dire :
aire de la section du corps calleux
100 X - — -T—. : - -7 - -, „ -
aire de la section du bulbe
1 . Hydrochaerus. — 2. Lemur. — 3. Hippopotame. — 4. Loutre. — 5. Phoque moine*
— 6. Renard. — 7. Lion. — 8. Cheval sauvage. — 9. Hyène striée. — 10. Rhinocéros
bicorne. — 11. Loup. — 12. Dauphin. — 13. Ours malais. — 14. Ours blanc. — 15. Ours
brun. — 16. Éléphant. — 17. Cercopithèque. — 18. Papion hamadryas. — 19. Chimpanzé.
— 20. Homme (48 ans).
et plus spécialement celle du cerveau, notamment celle des hémisphères *
cérébraux dont la prépondérance sur les autres parties du cerveau s’ac¬
croît avec le degré d’évolution. Trois paramètres ont été envisagés pour
apprécier l’évolution commune à ces phylums parallèles.
à) Le premier paramètre est la masse cérébrale entière divisée par la
6
82 —
puissance 0,56 de la masse somatique. Ces masses sont exprimées en
grammes et doivent être des moyennes propres à une même espèce. Ce
paramètre n’est tout à fait acceptable que pour les genres dont toutes
les espèces présentent la même valeur de ce paramètre. Pour les autres
genres, il existe une allométrie cérébro-somatique, mais l’exposant de
relation ot est notablement différent de la moyenne générale 0,56. Aussi,
la signification précise du paramètre n’est pas éclaircie et les valeurs
présentées par les espèces d’un de ces genres ne peuvent que très approxi-
(.5e
é??.?1 J
,fo
':S
'16
13
.100
,150
,300
,350
Graphique 2. — En abscisse le coefficient de céphalisation, à savoir :
masse cérébrale en gr
100 X 7 - - - 7- - - — r 0,56
(masse somatique en gr)
En ordonnée, l’indice néopalléal de Mlle K. Wirz défini par :
masse du néopallium en gr
100 X A X - 77 - - 0,48
(masse somatique en gr)
où A est un facteur de proportionnalité. 1. Soricidés. — 2. Talpidés. — 3. Mucidés. —
4. Lagomorphes. — 5. Hvstricidés. — 6. Caviidés. — 7. Sciuridés. — 8. Tapiridés. —
0. Mustélidés. — 10. Hyaenidés. — • 11. Prosimiens. — 12. Canidés. — 13. Félidés. —
14. Ursidés. — 15. Girafidés. — 16. Cervidés. — 17. Équidés. — 18. Cercopithécidés. —
19. Pongidés. — 20. Cébidés. — 21. Éléphant. • — 22. Homme.
mativement estimer le degré d’évolution du genre. C’est le coefficienl
de céphalisation de Snell, Dubois et Lapicque.
b) Le second paramètre est la surface de la coupe sagittale du corps
calleux, divisée par la surface de la section transversale du bulbe rachi¬
dien. C’est le rapport callosobulbaire de R. Anthony. Il y a lieu de
penser que seules les valeurs spécifiques des sections du corps calleux
et du bulbe rachidien ont un sens précis.
c) Le troisième paramètre est la masse des hémisphères cérébraux
dans une espèce (donc une moyenne), divisée par la puissance 0,48 de
la masse somatique de cette espèce et multipliée par un coefficient propre
à chaque groupe biologique de l’importance des oiseaux ou des placen¬
taires. On remarquera l’identité de forme mathématique entre ce para-
— 83 -
mètre et la théorie du coefficient de Dubois, résumée dans notre première
étude sur la céphalisation. On démontre que ce paramètre n’est autre
que celui envisagé par Portmann et Mlle K. Wirz pour étudier les
Oiseaux et les Mammifères ou plus exactement les seuls placentaires.
Graphique 3. — En abscisse, le coefficient de céphalisation qui est :
masse cérébrale en gr
100 X ; - -7 - *—r 0,56
(masse somatique en gr)
d’après les données de Dubois, Lapicque, Hrdlicka et R. Anthony. En ordonnée,
l’indice du cerveau total de M,le K. Wirz, c’est-à-dire :
masse cérébrale en gr
100 X A X 7 - r - — r 0,48
(masse somatique en gr)
où A est le même facteur que dans le graphique 2. La dispersion des points de ce gra¬
phique 3 s’explique en partie par la différence entre les exposants 0,56 et 0,48. Par
exemple de deux familles ayant le même coefficient de céphalisation, l’une d’une masse
somatique de 1.000 grammes, l’autre d’un million de grammes, la famille du plus grand
format aura un indice cérébral égal à 1,7 fois l’indice fr la famille du plus petit format.
Mais cette dispersion est si grande qu’elle met également en évidence que le matériel
statistique de M1Ie Wirz diffère de celui de Dubois, Lapicque, Hrdlicka et R. Anthony.
On peut regretter de ne pas pouvoir recalculer le coefficient de céphalisation sur le maté¬
riel statistique de Mlle Wirz.
1. Soricidés. — 2. Muridés, Talpidés, Erinaceïdés. — 3. Lagomorphes. — 4. Sciuridés.
— 5. Caviidés. — 6. Ilippopotamidés. — 7. Tragulidés. — 8. Tupaïdés. — 9. Tarsiidés. —
10. Viveridés. — 11. Tapiridés. — 12. Rhinocéridés. — 13. Hyaenidés. — 14. Canidés. —
15. Félidés. — 16. Hapalidés. — 17. Lemuridés. — 18. Ursidés. — 19. Cervidés. —
20. Girafidés. — 21. Equidés. — 22. Hylobatidés. — 23. Phocidés. — 24. Cercopithé-
cidés. — 25. Pongidés. — 26. Cébidés. — 27. Delphinidés. — 28. Homme.
Précisons que pour les oiseaux Portmann adopte la puissance 0,52 de
la masse somatique, tandis que Mlle Wirz choisit la puissance 0,48 de
la masse somatique des placentaires.
Ces auteurs retiennent comme significatives les valeurs moyennes de
ce paramètre pour toutes les espèces d’un genre ou d’une tribu. Ils con-
— 84 —
sidèrent aussi d’autres paramètres où la masse des hémisphères est
substituée par la masse d’une autre partie du cerveau, ou même par
le cerveau entier, ce qui est presque revenir au coefficient de céphalisa-
tion.
En effet, Portmann a démontré que dans beaucoup de genres, sinon
dans tous, il existait une allométrie entre la masse de chaque partie du
cerveau (hémisphères, cervelet, tronc cérébral) et la masse somatique
chez les espèces d'un même genre. Dans un même genre, la différence entre
les exposants de relation des allométries concernant les diverses parties
du cerveau et le soma, est presque toujours inférieure à 0,20. A partir
de ces données le calcul montre qu’il existe, avec une précision meilleure
que 3 %, une allométrie de Dubois entre les masses du cerveau total
et du soma, chez les espèces d’un même genre, dont l’exposant de rela¬
tion a diffère plus ou moins de la moyenne générale 0,56.
Il est tout aussi naturel d’estimer le degré d’organisation anatomique
d’un genre que l’un des paramètres K des allométries de Portmann,
ou par leur moyenne, que par le paramètre K de l’allométrie de Dubois,
ou même par le coefficient de céphalisation défini plus haut. Le calcul
montre que ces divers paramètres ne sont proportionnels qu’à 15 % ou
20 % près, lorsque les masses somatiques moyennes des genres varient
de 1 à 1.000 ou à 10.000. Cette incertitude naturelle montre que la
méthode biométrique n’est pas utilisable sans recourir au bon sens des
naturalistes.
Les observations précédentes ne modifient en rien nos deux premières
études sur la céphalisation.
Conformément aux vues de P. Auger et de Destouches on peut
représenter l’irréversibilité de l’évolution et les diverses lois quantita¬
tives de la paléontologie, par l’image d’une molécule qui passerait d’un
isomère, ou d’un groupe d’isomères voisins entre eux, à un second iso¬
mère ou groupe d’isomères, et sur laquelle on discerne plusieurs gran¬
deurs couplées, donc incomposables entre elles, bien que souvent indi¬
rectement et simultanément observables sur un même isomère. Par
exemple, on ne peut observer directement un atome dans une molécule,
car l’atome n’est observable en toute rigueur qu’après la destruction
de la molécule. Mais on peut estimer que tel radical absorbe les radia¬
tions de telle fréquence dans les diverses molécules où il se trouve.
Lorsque ces isomères sont tels que le principe de correspondance s’ap¬
plique à l’évolution de leurs états, cette évolution diffère peu de l’évo¬
lution d’un système d’oscillations harmoniques ; donc cette évolution
présente des sélections quantiques. Lorsque en outre la molécule est
asymétrique, elle est d’après Cotton circulairement dichroïque ; en sup¬
posant que ce dichroïsme circulaire soit total, les sélections ont une
forme particulière, propres à la paléontologie. Lorsque de surcroît les
probabilités des transitions a — > h et b — > a entre tout couple d’isomères
a et b, sont différentes et convenables, on obtient l’image de l’irréversi¬
bilité de l’évolution. C’est le cas du chloroplaste et plus généralement
des molécules luminescentes.
85
Conclusion.
Sur les graphiques 1 et 2, la fonction des deux paramètres considérée
sur chaque graphique est très monotone et précise sauf les cas aber¬
rants. Cela définit donc quantitativement la notion d’organisation ana¬
tomique.
Cette fonction est la même pour tous les phylums de placentaires.
Cela définit quantitativement les évolutions parallèles de ces phylums.
Il y a une très grande différence entre les mesures qui concernent les
espèces de placentaires assez récemment parues et les dernières parues,
qui sont celles des hominidés. Cela définit quantitativement l’accéléra¬
tion de l’évolution.
Enfin, les groupes d’espèces parues simultanément ont des valeurs
voisines de leurs trois paramètres. Cela définit quantitativement la
vitesse d’évolution commune à des phylums parallèles.
Laboratoire de physiologie de la Nutrition.
Laboratoire d’ Anatomie Comparée du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 1, 1960, pp. 86-87.
NOTULES ICHTHYOLOGIQUES (suite)
Notule 49. Sur un cas d'anomalie topographique
affectant la papille urinaire d'un Cynoglossus
Par t Paul CHABANAUD.
En règle générale, lorsque, dans l’ordre des Pleuronectiformes, l’anus
est dévié de la situation médiane qu’il occupe dans toutes les formes
symétriques et qu’il conserve chez bon nombre de Soleidae, cet orifice,
toujours accompagné de l’orifice ovarien, s’ouvre sur la face nadirale,
tandis que la papille urinaire s’érige sur la face zénithale. Dans la
famille sénestre des Cynoglossidae (genres Paraplagusia, Cynoglossus et
Symphurus ), l’anus et l’orifice ovarien sont constamment déviés sur la
face nadirale, mais la papille urinaire semble conserver sa situation
médiane, parce qu’elle s’accole tout entière au côté antérieur du 1er rayon
proctoptérygien (fig. 1-2).
Dans les genres Paraplagusia et Cynoglossus, cette apparence est
particulièrement accusée, du fait que la membrane postradiaire (mpr)
de l’ischioptérygie nadirale (Vn) s’attache longuement au 1er rayon
proctoptérygien 1 et, par conséquent, à la papille urinaire elle-même.
Il en est de même chez les Symphurus, mais la distance qui, dans ce
genre, sépare l’ischioptérygie nadirale de la proctoptérygie est plus
grande et, très souvent, la membrane ischioptérygienne ne s’étend pas
jusqu’à la proctoptérygie.
Or la collection ichthyologique du Musée d’Amsterdam possède, entre
autres Cynoglossus waandersi (Blecker), un individu femelle, nos 100-
179, dont la papille urinaire est parfaitement libre et qui, de toute évi¬
dence, s’érige sur la face zénithale (fig. 3), contre le canthus et à très
courte distance en avant du 1er rayon proctoptérygien (A,). Inclinée
vers l’arrière (dans une position qui lui semble naturelle), son extrémité
ne dépasse pas le 1er quart de la longueur du rayon ; mais, mesurée au
compas, sa longueur dépasse considérablement la moitié de celle du
rayon. Cette papille est donc de dimension normale.
Chez les Soleidae, la papille urinaire n’est pas toujours libre, mais
on ne la voit jamais, que je sache, solidaire du 1er rayon proctoptéry¬
gien, tandis que c’est très souvent que la membrane postradiaire de
l’ischioptérygie zénithale s’y attache.
1. L’ischioptérygie zénithale n’est présente que chez de rares individus, n’appartenant
qu’à un petit nombre d’espèces, toutes du genre Cynoglossus. Seule donc n’existe cons¬
tamment que l’ischioptérygie nadirale, dont les 4 rayons s’insèrent sur le canthus ventral,
dans le prolongement de la proctoptérygie.
— 87
I /étroite liaison de la papille urinaire au 1er rayon proctoptérygien
étant l’apanage exclusif des CynoglossicLae, groupe hautement spécialisé,
l'anomalie qui fait l’objet de cette observation se classe incontestablement
dans la catégorie des phénomènes régressifs.
Fin. 1-2. — Cynoglossus sp. Face nadirale d’un $ et d’une $. La papille urinaire est acco¬
lée toute entière au côté antérieur du 1er rayon proctoptérygien Aj. pu papille urinaire,
an anus, Ax 1er rayon de la proctoptérygie (nageoire anale), \i 1er rayon de l’ischiopté-
rygie, V4 4e rayon de l’ischioptérygie.
Fi o. 3. — Anomalie de la papille urinaire chez une $ de Cynoglossus waandersi (Musée
d’Amsterdam, nos 100-179), face zénithale. Ax 1er rayon proctoptérygien ; mpr, mem¬
brane postradiaire de l’ischioptérygie ; Pu, papille urinaire ; Yn, ischioptérygie nadi¬
rale.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 1, 1960, pp. 88-96.
RÉVISION DES THALASSOMA
(. POISSONS TÉLÉOSTÉENS LABRIDAE)
DE U EST ATLANTIQUE
Par M. BLANC et M. L. BAUCHOT.
En 1936, H. W. Fowler a groupé sous le nom de Thalassoma pavo (L.)
14 espèces et variétés de Thalassoma méditerranéens et est-atlantiques.
Plusieurs de ces espèces mises ainsi en synonymie sont mal définies :
descriptions incomplètes, absence de figures, origine imprécise... Dans
certains cas même — Julis lessonii Val. par exemple — le type n’a pu
être retrouvé.
L’examen des collections du Muséum National d’Histoire Naturelle
de Paris, et des collections plus récentes des missions océanographiques
dans l’Atlantique Est (« Atlantide », « Galathea », « Calypso ». etc...)
nous a permis de reprendre l’étude de ces Thalassoma.
Les espèces Thalassoma nitida (Günther) et Thalassoma newtoni (Oso-
rio) reconnues par Fowler et citées dans l’appendice de son ouvrage
général sur les Poissons atlantiques, n’ont jamais été signalées dans les
eaux atlantiques ouest-africaines depuis 1909. Nous avons pu faire exa¬
miner les deux types de Thalassoma nitida (Günther) au British Muséum,
et le type de Thalassoma newtoni (Osorio) à Lisbonne.
Dans l’ensemble des Thalassoma désignés par H. W. Fowler sous
le nom de Thalassoma pavo (L.), les caractères numériques, les propor¬
tions et la coloration nous permettent de distinguer 3 espèces dont l’une
présente 3 variétés.
Pour chacune des espèces que nous avons retenues, nous donnons la
synonymie et nous précisons et complétons les descriptions antérieures.
Thalassoma sanctae helenae (C. V. 1839) (fig. 1).
Julis sanctae helenae C. V. 1839. Hist. Nat. Poiss., XIII, p. 382.
D1 : VIII. 14
A : III. 12
L. lat. : 28
T % L. S. : 26,5 à 30,3
H % L- S. : 28,1 à 33
L. Pelv. % L. S. : 18 à 28,2
I. D : dorsale — A : anale — L. lat. : ligne latérale — T : longueur de la tête — H : hau¬
teur du corps — L. Pelv. : longueur des pelviennes — L. S. : longueur standard.
89 —
Coloration dans l’alcool :
Moitié supérieure du corps et de la tête brun-violacé, tranchant nette¬
ment sur la moitié inférieure plus claire ; la limite entre les deux zones
est rectiligne.
Une zone brun-violacé colore la base de la nageoire caudale et se pro¬
longe en forme de croissant sur les pointes.
Dorsale et anale claires, présentant une bande médiane longitudinale
sombre. Une tache noire foncée entre les premier et deuxième rayons
épineux de la dorsale.
Une tache nuageuse sur la pointe des pectorales.
Pelviennes claires.
Distribution géographique : Ile Sainte-Hélène.
Cette espèce mise en synonymie avec Thalassoma pavo (L.) par
H. W. Fowler (1936) doit être réhabilitée. En effet, c’est une espèce
qui semble très bien définie ; elle se distingue très facilement des autres
par un caractère anatomique jusqu’ici passé inaperçu : la longueur des
nageoires pelviennes qui atteignent ou dépassent l’anus. Bien que s’ac¬
centuant avec l’âge, par suite de l’allongement des rayons externes
— le rapport L. Pelv. % L. S. varie de 18 à 28,2 — , ce caractère est
déjà très net chez les plus jeunes individus. Chez les autres Thalassoma ,
en effet, ce même rapport varie entre 11,5 et 14,6.
En ce qui concerne les caractères numériques, nous n’avons cons¬
taté aucune variation chez cette espèce qui seirtble être très homogène.
La localisation de cette espèce est très étroite puisqu’elle n’a jamais
été capturée ailleurs qu’à Sainte-Hélène.
Thalassoma ascensionis (Quoy et Gaimard 1834) (fig. 2).
Julis ascensionis Quoy et Gaimard 1834. Voyage de « l’Astrolabe »,
T. III, p. 706.
Julis newtoni Osorio 1891. Jorn. Sci. Math. Phys. Nat., 2e série,
n° VI, p. 127.
D : VIII. 13-14
A : III. 11-12
L. lat. : 26-28
T % L. S. : 27,2 à 32,4
H % L. S. : 24,7 à 28,8
L. Pelv. % L. S. : 11,4 à 14,4
Coloration dans l’alcool :
La moitié supérieure du corps et de la tête présente deux bandes lon¬
gitudinales sombres :
— la première naît sur le front, passe au-dessus de l’œil, longe la base
de la dorsale, et se termine sur le profil dorsal du pédoncule caudal,
— la deuxième, plus large, part du museau, est interrompue par l’œil
90 —
•et, se prolonge sur les flancs jusqu’à la base des rayons médians de la
caudale.
Le corps présente aussi, sur toute sa hauteur, une alternance de fines
rayures verticales, claires et sombres, correspondant aux rangées d’écailles.
fa *•>; tfgiî Hi'i i » i ,;^7
WêMMwS
Fig. 3. — Thalassoma pavo (L.) variété lineolaia (Lowe 1840).
Dorsale et anale claires, présentant une bande longitudinale sombre.
Une tache nuageuse à la base de la caudale et se prolongeant sur les
rayons externes.
Pectorales et pelviennes uniformément claires.
N.-B. : Le plus jeune exemplaire — longueur totale 34,5 mm — pré¬
sente une tache noire sur les 2e, 3e et 4e rayons mous de la dorsale.
— 91 —
Distribution géographique : Iles du Cap Vert, Dakar, Ghana, Ile San
Tomé, Ile Ascension.
Les caractères numériques et métriques du type de Thalassoma newtoni
(Osorio) du Musée de Lisbonne ont pu être vérifiés et complétés. Us
sont les suivants :
D : VIII. 13
A : III. 11
L. lat. : 27
T % L. S. : 29,1
II % L. S. : 25,3
L. Pelv. % L. S. : 11,4
Ces valeurs sont comprises dans les valeurs limites que nous donnons
pour Thalassoma ascensionis (Quoy et Gaimard). Malgré les très légères
différences de coloration entre Thalassoma ascensionis (Quoy et Gai¬
mard) et Thalassoma newtoni (Osorio) d’après la description que donne
Osorio, nous pensons que cette synonymie est valable.
Fig. 4. — Thalassoma pavo (L.) variété unimaculata (Lowe 1840).
Fig. 5. — Thalassoma pavo (L.) variété torquala (Lowe 1843-60).
Thalassoma pavo (L.) variété lineolata (Lowe 1840) (fig. 3).
Julis unimaculata lineolata Lowe 1840. Proc. Zool. Soc. London,
VIII, p. 37.
D : VIII. 13-14
A : III. 11
— 92 —
L. lat. : 27-28
T % L. S. : 26,7 à 29
H % L. S. : 30 à 32,1
L. Pelv. % L. S. : 12,7 à 13,6
Coloration dans l’alcool :
Teinte générale brun cuivré. Chaque écaille présente une tache sombre
bordée de clair, ce qui donne à l’ensemble du corps une fine striation
verticale.
Oeil entouré d’un cercle clair d’où partent 4 lignes rayonnantes.
Dorsale présentant une large bande longitudinale noire frangée de
blanc et soulignée d’une étroite bande claire.
Moitié distale de l’anale claire frangée de blanc ; moitié proximale
gris à base plus claire.
Caudale claire avec deux pointes grises frangées de blanc.
Pectorales claires avec une petite tache noire à l’aisselle et une grande
tache sombre recouvrant le quart supérieur externe.
Pelviennes claires.
Distribution géographique : Méditerranée, Iles Madère.
Thalassoma pavo (L.) variété unimaculata (Lowe 1840) fig. 4).
Julis unimaculata taeniata Lowe 1840. Proc. Zool. Soc. London, VIII,
p. 37.
Julis turcica Risso variété [3 lemniscata Lowe 1843-60. A History of
the Fishes of Madeira, London, pp. 1-4.
Julis pavo Linné variété a Günther 1862. Cat. Fish. Brit. Mus., IV,
London, p. 179.
Thalassoma pavo taeniata Fowler 1923. Proc. Acad. Nat. Sci. Phila¬
delphia, p. 34.
Thalassoma pavo lemniscata Fowler 1923. Proc. Acad. Nat. Sci. Phi¬
ladelphia, p. 34.
D : VIII. 13
A : III. 11
L. lat. : 27
T % L. S. : 26,8 à 28,9
H % L. S. : 25,5 à 29,6
L. Pelv. % L. S. : 11,9 à 13,1
Coloration dans l’alcool :
La moitié supérieure du corps, plus sombre que la moitié inférieure,
présente 5 lignes verticales claires, à peu près équidistantes, la pre¬
mière au niveau de la dorsale épineuse, la dernière sur le pédoncule
caudal.
Une tache brun foncé entre les 2e et 3e rayons mous de la dorsale,
et débordant sur le corps.
— 93 —
Nageoires présentant la coloration de Thalassoma pavo (L.) var. lineo-
lata (Lowe) ; toutefois, la tache des pectorales est plus diffuse.
Distribution géographique : Méditerranée, Iles Madère.
Thalassoma pavo (L.) variété torquata (Lowe 1843-60) (fig. 5).
Julis turcica Risso variété torquata Lowe 1843-60. A History of the
Fishes of Madeira, London, pp. 1-4.
Julis pavo (L.) variété (3 Günther 1862. Cat. Fish. Brit. Mus., IV,
p. 179.
Thalassoma pavo torquata Fowler 1936. The Marine Fishes of West
Africa. New-York, p. 979.
D : VIII. 13
A : III. 11
L. lat. : 27-28
T % L. S. : 27,1 à 29,6
H % L. S. : 27,6 à 33,1
L. Pelv. % L. S. : 11,7 à 14,6
Coloration dans l’alcool :
Thalassoma pavo (L.) variété torquata (Lowe) se distingue de Tha¬
lassoma pavo (L.) variété lineolata (Lowe) par la présence d’une étroite
hande claire — bleu-vert sur le vivant — qui va obliquement du début
de la dorsale épineuse à la pointe des pelviennes, et qui précède une zone
sombre plus ou moins estompée en arrière.
Distribution géographique : Méditerranée, Iles Madère, Iles Canaries,
Ile de Gorée, Congo français.
Thalassoma nitida (Günther 1862).
Julis nitida Günther 1862. Cat. Fish. Brit. Mus., IV, p. 190.
Cette espèce, décrite pour la première fois par Günther (1862) d’après
des exemplaires de la Jamaïque, fut retrouvée par Osorio (1911) aux
Iles du Cap Vert. Depuis cette date, elle n’a plus été citée.
Fowler l’oppose au « groupe » Thalassoma pavo (L.) par un caractère
métrique : la hauteur du corps en fonction de la longueur. Or, l’examen
des deux types du British Muséum nous prouve qu’il y a une erreur
incontestable : pour les spécimens de Thalassoma pavo (L.), la hauteur
du corps est ramenée à la longueur standard ; pour Thalassoma nitida
{Günther), à la longueur totale.
Ainsi le caractère utilisé par Fowler dans sa clé de détermination
des Thalassoma (p. 1314) n’a aucune valeur systématique.
Si l’espèce Thalassoma nitida (Günther) est valable, ce ne sont pas
des caractères numériques ou métriques qui permettent de la distinguer
mais seulement des caractères de coloration. Faute de matériel frais,
nous admettons la description donnée par Günther et reprise par
— 94 —
Kowler : « a violet band, United with its fellow on the snout, runs
through the eye and across the bend of the latéral line to the caudal ;
sometimes it is broken up into large spots, forming a single sériés. Dor¬
sal fin brownish, darkest towards the margin, which is white ; a black
blotch between the four anterior spines ; anal white ; caudal with a
blackish streak along each lobe ; a black spot superiorly in the axil of
the pectoral, which is transparent. »
Par son type de coloration, Thalassoma nitida (Günther) est à rap¬
procher de Thalassoma ascensionis (Quoy et Gaimard), puisqu’il présente
une bande longitudinale sombre. Il s’en distingue par l’anale blanche,
et la tache noire sur les 4 premiers rayons de la dorsale épineuse.
Les caractéristiques des types du British Muséum (n° 1848-1-12. 1493
et 1494) sont les suivantes :
D : VIII. 12-13
A : III. 11
L. lat. : 27-28
T. % L. S. : 27,7 et 30,7
H % L. S. : 26,1 et 26,8
L. Pelv. % L- S. : 12,3 et 12,9
CONCLUSION
Compte tenu des réserves faites au sujet de Thalassoma nitida (Gün¬
ther) et Thalassoma newtoni (Osorio), nous pouvons actuellement recon¬
naître dans l’Océan Atlantique-Est 4 espèces de Thalassoma, l’une d’elles
comprenant 3 variétés.
En voici le synopsis :
/ Pelviennes atteignant ou dépassant l’anus .
Thalassoma sanctae helenae (C. V. 1839).
/ Pelviennes n’atteignant pas l’anus
+ Bandes longitudinales sombres sur toute la longueur du corps
= Une bande longitudinale sombre sur toute la longueur du corps.
Anale blanche . Thalassoma nitida (Gunther 1862).
= Deux bandes longitudinales sombres sur toute la longueur du corps.
Anale colorée. . . Thalassoma ascensionis (Quoy et Gaimard 1834).
+ Pas de bandes longitudinales sombres sur toute la longueur du corps.
= Une rayure claire oblique allant du début de la dorsale épineuse à
la pointe des pelviennes .
Thalassoma pavo (L.) var. torquata (Lowe 1843-1860).
= Pas de rayure oblique allant du début de la dorsale épineuse à la
pointe des pelviennes.
< Moitié supérieure du corps présentant 5 lignes verticales claires
à peu près équidistantes . .
Thalassoma pavo (L.) var. unimaculata (Lowe 1840).
< Moitié supérieure du corps ne présentant pas ce caractère .
Thalassoma pavo (L.) var. lineolata (Lowe 1840).
Nous attirons l’attention sur le cas de trois espèces mises par Fowler
en synonymie avec Thalassoma pavo (L.) :
— 95
Julis squamis-marginatus Bowdich 1825 n’est pas un Thalassoma en
raison de sa formule radiaire (D : IX. 9, A : III. 7). La forme du corps,,
et en particulier le profil céphalique, est tout à fait différente de celle
de Thalassoma.
Julis lessonii C. V. 1839 : le type n’a pas été retrouvé, et la descrip¬
tion de Cuvier et Valenciennes ne permet pas de le rapporter avec certi¬
tude à l’une des 6 formes chez aucune desquelles n’existent 5 lignes
longitudinales brunes sur la partie supérieure des flancs.
Julis vulgaris Val. 1836-44 : Le type est détruit. D’après la descrip¬
tion très incomplète de Valenciennes, il ne s’agit probablement pas d’un
Thalassoma mais plutôt d’un Coris.
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons).
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 1, 1960, pp. 97-99.
LES APHANIOPS
( POISSONS CYPRINODONTIDES)
DE LA RÉGION DE TADJOURA
Par J. DAGET.
Au cours d'un récent voyage en Somalie française, M. E. Chedeville
a récolté à l’intention du Muséum de Paris quelques échantillons de
Cyprinodontidés dans les eaux douces de la région de Tadjoura. Ces
Poissons nous ont été communiqués pour étude par M. Blanc, sous-
directeur du Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) ; ils pro¬
viennent des trois stations suivantes :
Alayli Dadda, juillet 1959, 24 exemplaires de 20 à 55 mm (long,
totale), Mus. n° 60-1.
Assa Maydo, mars 1957, 19 exemplaires de 21 à 35 mm, Mus. n° 60-2.
Alol, février 1959, 40 exemplaires de 17 à 34 mm, Mus. n° 60-3.
Les individus d’ Alayli Dadda ont 9-10 rayons à la dorsale, 10-11 à l’anale,
25-26 écailles en ligne longitudinale jusqu’à l’extrémité du pédicule
caudal, suivies de quelques écailles plus petites sur le début de la cau¬
dale. Après conservation dans l’eau formolée, les femelles adultes ont
les flancs ornés de traits verticaux noirâtres, étroits et bien marqués,
les nageoires incolores. Les mâles n’ont pas en général de traits verti¬
caux, mais une bande longitudinale foncée peu distincte ; certains indi¬
vidus ont cependant quelques traits verticaux dans la région postérieure
du corps. Les nageoires dorsale et anale sont beaucoup plus longues
que celles des femelles ; la dorsale est tachetée de noir ; la caudale pré¬
sente deux larges bandes verticales noires. Les longueurs totales obser¬
vées, groupées par classes de 5 mm, se répartissent de la façon suivante :
7
98
Il est possible que certains exemplaires des classes de points médians
20 et 25 soient des mâles juvéniles n’ayant pas encore acquis les carac¬
tères secondaires distinctifs de leur sexe, mais on notera que les plus
grands individus sont des mâles.
Les exemplaires d’Assa Maydo et d’Alol ont 8-9 rayons à la dorsale,
9-11, le plus souvent 10, à l’anale, 25-26 écailles en ligne longitudinale
jusqu’à l’extrémité du pédicule caudal, suivies de quelques écailles plus
petites sur le début de la caudale. Ils se distinguent des individus d’Alayli
Dadda par la position plus reculée de la dorsale, la taille plus faible,
certains détails de coloration et le dimorphisme sexuel. Les femelles
adultes ont sur les flancs des traits verticaux noirâtres moins hauts,
moins étroits et moins réguliers que chez les femelles d’Alayli Dadda ;
sur certains exemplaires, ces traits sont réduits à de petites taches ou
à des points ; les nageoires sont incolores. Les mâles ont des traits verti¬
caux noirâtres sur la région postérieure des flancs et des séries de petites
taches claires sur fond sombre dans la région antérieure ; chez certains
individus l’un ou l’autre de ces deux types de coloration peut s’étendre
à la presque totalité du corps ; les nageoires dorsale et anale ne sont
pas plus longues que chez les femelles ; la dorsale présente des bandes
longitudinales foncées irrégulières ; à l’anale des bandes analogues sont
visibles seulement près du bord postérieur de la nageoire ; la caudale
est ornée de deux bandes verticales noires. Les longueurs totales obser¬
vées, groupées par classes de 3 mm, se répartissent de la façon suivante :
Fréquence
Comme précédemment, il est possible que certains exemplaires mâles
de faible taille aient été classés comme femelles, mais on notera que les
plus grands individus sont des femelles.
Dans une récente révision, Hoedeman ne retient que trois genres
pour les Cyprinodontidés à dents tricuspides de l’Ancien monde ( Apha -
niidi). Ces trois genres diffèrent à la fois par des caractères morpholo¬
giques et par leur répartition :
a) Écaillure normalement développée :
1) Dorsale à 7-11, le plus souvent 8-10 rayons ; ventrales bien déve-
— 99 —
loppées à 7-8 rayons ; pas de repli dermique autour des rayons antérieurs
de l’anale ; taille maxima 80 mm ; côtes de la Mer rouge, du Golfe per-
sique et de la Mer d’Oman : genus Aphaniops Hoedeman 1951.
2) Dorsale à 10-14 rayons ; ventrales bien développées, rudimentaires
ou absentes, à 5-7 rayons lorsqu’elles existent ; repli dermique nu ou
écailleux autour des rayons antérieurs de l’anale ; taille maxima 05 mm ;
côtes de la Méditerranée et Asie mineure : genus Aphanius Nardo 1827.
b) Écaillure entièrement ou partiellement développée ; dans le pre¬
mier cas, plus de 30 écailles en ligne longitudinale ; les écailles se recou¬
vrent sur moins de la moitié de leur diamètre ou ne se recouvrent pas ;
Anatolie centrale : genus Anatolichthys Kosswig et Sôzer 1945.
Tous les Cyprinodontidés de la région de Tadjoura appartiennent
au genre Aphaniops. Ceux d’Alayli Dadda correspondent bien à l’es¬
pèce A. dispar (Rüppell 1827) telle qu’elle est décrite et figurée par
Boulenger (1913). Cette espèce, type du genre, était déjà connue en
Afrique des côtes d’Abyssinie (localité des types) et des ruisseaux qui
descendent des montagnes au Nord de Suakim, près de Port Sudan ;
elle existe en outre le long des côtes du Golfe persique et jusque dans
le Nord-Ouest de l’Inde. Sa présence dans la région de Tadjoura était
donc prévisible.
Les Aphaniops d’Assa Maydo et d’Alol, pour les raisons indiquées
plus haut, nous paraissent bien distincts d’A. dispar. Or trois espèces
A. cilensis, A. darrorensis, A. zaccarinii et une variété A. zaccarinii
var. airebejensis, ont été décrites de la région de Medjourtine (Somalie
italienne) par Gianferrari. Les Aphaniops récoltés par M. Chede-
ville ne correspondent exactement à aucune de ces formes, mais se rap¬
prochent beaucoup d’A. darrorensis Gianferrari 1932. Cette espèce n’était
connue que par les types provenant de l’Uadi Darror, près de Scusciu-
ban, et qui ont 9-11 rayons à la dorsale et 10 à l’anale. Malgré les
nombres de rayons plus faibles que nous avons observés à la dorsale,
les autres caractères concordant bien, nous pensons que les populations
d’Assa Maydo et d’Alol méritent d’être rapportées à l’espèce A. darro¬
rensis. Mais elles représentent peut-être une forme géographique dis¬
tincte de la forme typique. En effet les deux stations découvertes par
M. Chedeville sont assez éloignées de l’Uadi Darror et il est assez fré¬
quent, chez les Cyprinodontidés, de constater des différences morpho¬
logiques légères mais constantes, entre populations isolées mais cepen¬
dant cospécifiques.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Boulenger (G. A.), Cat. Fresh. Fish. Afr., London, 3, 1913, p. 20, fig. 12.
Gianferrari (L.) , Atti Soc. Ital. Milano, 69, 1930, pp. 93-95, 3 fig. ; 71, 1932,
pp. 210-213, 3 fig. ; 72, 1933, pp. 82-88, 6 fig.
Hoedeman (J. J.), Beaufortia, n° 1, 1951, pp. 1-6.
Laboratoire d’ Hydrobiologie de Diafarabé (Soudan)
et Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 1, I960, pp. 100-107.
POISSONS NOUVEAUX DU BASSIN
DU TCHAD ET DU BASSIN ADJACENT
DU MAYO KEBBI
I. Characoidei
Par J. BLACHE et F. MITON.
Alestes dageti n. sp.
(Cypriniformes, Characoidei, Characidae).
La hauteur du corps est comprise 3, 2-3, 4 fois dans la longueur stan¬
dard, la longueur de la tête 3, 3-4, 3 fois dans cette même longueur, la
tête est 1, 5-2,0 fois aussi longue que large. Le crâne ne présente pas
de fontanelle fronto-pariétale. L’œil est latéral, dépourvu de paupière
adipeuse, son diamètre est compris 2, 7-3, 5 fois dans la longueur de la
tête, 0, 6-1,0 fois dans la longueur du museau, qui est à peine proémi¬
nent et 1,0-1, 3 fois dans l’espace interorbitaire.
La mâchoire supérieure porte 8 dents externes et 8 dents internes
pluricuspides à couronne tronquée obliquement, la mâchoire inférieure
porte 8 dents externes comprimées pluricuspides et 2 dents internes
coniques.
On compte 28-32 écailles en ligne latérale, 5 % au-dessus de la ligne
latérale en avant de la Dorsale, 3 % au-dessous de la ligne latérale en
avant des Ventrales et 2 entre la ligne latérale et le processus axillaire
de la Ventrale.
La Dorsale comprend 2 rayons simples et 8 rayons branchus, son
plus long rayon fait 0,8-1,04 fois la longueur de la tête. L’Anale est
formée de 3 rayons simples et 14 rayons branchus, le dimorphisme sexuel
est extrêmement accusé. La Pectorale fait 0,6-0, 9 fois la longueur de
la tête. La Ventrale est insérée très légèrement en avant de la verticale
du premier rayon de la Dorsale, sa longueur est comprise 1,1-1, 3 fois
dans celle de la Pectorale. Le pédoncule caudal est 1,0-1, 3 fois aussi
long que haut. La Caudale est fourchue, ses lobes pointus et égaux.
On compte 15-18 branchiospines longues et fines, en bas du premier
arc branchial.
Nombre de vertèbres sur 4 individus disséqués : 36, 37 (3).
La coloration générale est argentée, le dos gris-verdâtre, le ventre
blanc. On observe une petite tache sushumérale noire et une tache noire
arrondie sur le pédoncule caudal, ne se prolongeant pas sur les rayons
médians de la Caudale. La Dorsale est grise, les Ventrales et l’Anale
rosées, l’ Adipeuse rouge brique, les lobes de la Caudale sont jaunes pâles
avec un liseré noir le long de l’échancrure.
— 101 —
En eau formolée, apparaît une bande longitudinale noire allant de
l’opercule à la Caudale, située dans la zone supérieure des flancs et du
pédoncule caudal, renflée dans sa portion située entre la Dorsale et la
Caudale. Il existe également 2 à 3 rangées de mélanophores le long de
la base de l’Anale.
D.2.8, A.3.14, P. 13-15, V.1.8, Sc.5 i/2 / 28-32 / 3 i/2, 2.
Liste des exemplaires examinés :
Nos : Mus. 59.224. — 19 ex. Lac Tchad, zone E.-S.-E. en bordure
des Ilôts-bancs (loc. Bangarom). 15-6-1958. Types.
Nos : CEP. 1082-89, 1091-94 L — 12 ex. même localité, même date.
7 mâles de 46-51 mm de Lg. st. (5 sexuellement mûrs) et 5 femelles de
40-51 mm (sex. mûres). Paratypes.
Cette espèce, très proche d ’Alestes nurse (Rüppell 1832), en diffère
par le nombre de ses branchiospines (15-18 au lieu de 17-20), par le
nombre de ses vertèbres (36-37 au lieu de 38-39), et par sa biologie radi¬
calement différente : elle se reproduit, en effet, à une taille minima
observée de 42 mm (femelles) et 46 mm (mâles). Pour Alestes nurse,
la première reproduction ne s’effectue qu’à une taille au moins double.
Par ailleurs, Alestes nurse existe également dans les mêmes parages du
Lac Tchad avec ses caractéristiques biologiques normales.
En 5 années de recherches, nous n’avons jamais rencontré cette espèce
dans le réseau hydrographique aboutissant au Lac Tchad. Ce serait
donc le premier exemple d’espèce endémique du Lac Tchad.
Nous dédions cette espèce à notre collègue et ami J. Daget, Chef
du Laboratoire d’ Hydrobiologie de Diafarabé (Soudan).
Micralestes brevianalis n. sp.
(Cypriniformes, Characoidei, Characidae).
Le corps est fortement comprimé, sa hauteur est comprise 3,4 (plus
grands individus) — 4,6 fois dans la longueur standard, la longueur de la
tête est comprise 3, 4-4, 5 fois (plus grands individus) dans cette même
longueur. La tête est 1,7-2, 5 fois aussi longue que large. L’œil, placé
latéralement, a son diamètre compris 2, 4-3,0 fois dans la longueur de
la tête, 0, 4-1,0 fois (plus grands individus) dans la longueur du museau et
0,7-1, 2 fois (plus grands individus) dans l’espace interorbitaire. Le maxil¬
laire s’étend pratiquement jusqu’en dessous du bord antérieur de l’œil.
La mâchoire supérieure porte 4-6 (le plus souvent 6) dents externes
et 8 dents internes. La mâchoire inférieure présente 6 dents externes,
dont les 2e et 5e sont plus grandes que les autres et 2 dents internes
coniques, souvent difficilement visibles. Les dents prémaxillaires de la
série interne sont pluricuspides et simplement comprimées, sans cou¬
ronne biseautée ou molariforme.
On compte 25-29 écailles en ligne longitudinale ; la ligne latérale,
souvent complète, est parfois amputée de quelques tubules terminaux,
1. Les N08 précédés des lettres C.E.P. signifient que les paratypes ainsi indiqués sont
déposés au Centre d’Étude des Pêches à Fort-Lamy (Tchad).
— 102 —
mais le nombre des écailles percées n’est jamais inférieur à 20 et la diffé¬
rence entre le nombre théorique et le nombre réel d’écailles percées
n’excède jamais 5. Cette ligne latérale est basse, incurvée vers le bas
et longe le tiers inférieur du pédoncule caudal. On compte 4 34 écailles
au-dessus de la ligne latérale en avant de la Dorsale, 3 34 au-dessous
en avant des Ventrales et 1 34 entre la ligne latérale et le processus
axillaire de la Ventrale.
La Dorsale comprend 2 rayons simples et 7-8 rayons branchus (nous
n’avons observé qu’une fois le nombre de 7 rayons sur 35 dénombre¬
ments), le plus long rayon fait 0,5-0, 9 fois la longueur de la tête. L’Anale
présente 3 rayons simples et 13-15 rayons branchus, le dernier bifurqué
dès son origine ; le dimorphisme sexuel de la nageoire est très accentué.
La Pectorale fait 0, 7-0,9 fois la longueur de la tête et n’atteint pas la
Ventrale ; celle-ci, insérée très légèrement en avant ou immédiatement
à la verticale du premier rayon de la Dorsale, est comprise 1 ,0-1,8 fois
dans la longueur de la Pectorale et n’atteint pas l’Anale. Le pédoncule
caudal est 1,2-1, 6 fois aussi long que haut. La Caudale est fourchue, ses
lobes pointus et égaux ; cependant, chez les plus grands individus, le
lobe inférieur est un peu plus long que le supérieur.
On compte 12-15 branchiospines en bas du premier arc branchial.
Nombre de vertèbres sur 52 individus disséqués : 33, 34 (19), 35 (24),
36 (8).
La coloration générale est argentée, avec une bande latérale très large,
très brillante, à reflets soyeux ; les nageoires sont lavées de rose car¬
miné, l’Adipeuse est rouge brique, son bord distal marqué de noir chez
les plus grands individus. Il n’y a pas trace de tâche noire à la pointe
de la Dorsale.
En eau formolée, apparaissent une bande latérale noire plus ou moins
large, souvent renflée au milieu, parfois non, et une plage de mélano-
phores plus ou moins denses le long de la base de l’Anale.
D. 2.7-8, A. 3. 13-15, P.ll-14, V.1.8, Sc.4 34 / 25-29 / 3 34, 1
La taille maxima observée est de 56 mm de longueur standard, sur
une série de tailles exceptionnelles provenant des rapides du Mayo
Kebbi ; dans le Chari, le Logone et le Lac Tchad, nous n’avons pas
observé de taille supérieure à 30, 5 mm.
Liste des exemplaires examinés :
N08 : Mus. 59.231. — 59 ex. de 28-30 mm. Lac Tchad (zone E. S.-E.
en bordure des Ilôts-bancs : loc. Bangarom). 16-6-1958. Types.
N08 : Mus. 59.236. — 5 ex. de 51-56 mm. (2 mâles et 3 femelles).
Mayo-Kébbi (zone supérieure des Chutes Gauthiot). 25-2-1956. Para-
types.
N08 : CEP. 839. — - 1 ex. femelle de 29 mm. Taf-Taf (Bas Chari). 13-8-
1954. Paratype.
Nos : CEP. 9. — 1 ex. femelle (sex. mûre) de 55 mm. Mayo-Kebbi
(loc. Mbourao). 2-3-1957. Paratype.
Cette espèce, qui paraît fréquenter particulièrement les eaux trans¬
parentes, courantes ou non, semble intermédiaire entre Micralestes acu-
— 103
tidens (Peters 1852) (A. 3. 13-17 — • L. lgt. 23-28 — Une tâche noire à la
pointe de la Dorsale) et Micralestes stormsi Boulenger 1902 (A.3.15-17 - — •
L. lgt. 22-26 — Pas de tâche noire à la pointe de la Dorsale). Elle se
différencie nettement de M. stormsi par la présence de 4-6 dents pré¬
maxillaires externes au lieu de 8 et par le nombre réduit de rayons
branchus à la nageoire anale. Elle se rapproche beaucoup de M. acuti-
dens par ses caractères numériques, mais en diffère nettement par sa
coloration (Dorsale incolore, Adipeuse rouge brique à bord distal sou¬
vent noir).
Par ailleurs, la tendance à la réduction de la ligne latérale la place
en position intermédiaire entre le genre Micralestes Blgr. 1899 et le
genre Phenacogrammus Eigenmann 1908 caractérisé par une ligne laté¬
rale très incomplète. Nous hésitons cependant à considérer ces deux
genres comme synonymes, car nous n’avons pas observé, dans une même
population, de réduction de la ligne latérale aussi importante que celle
observée dans les espèces du genre Phenacogrammus.
Sur nos exemplaires, nous avons observé les nombres suivants de
rayons à la nageoire anale, d’écailles en ligne longitudinale (décomptées
suivant le trajet normal de la ligne latérale), de branchiospines en bas
du premier arc :
Petersius intermedius n. sp.
(Cypriniformes, Characoidei, Characidae).
Le corps est fortement comprimé, sa hauteur est comprise 3, 6-4,1 fois
dans la longueur standard, la longueur de la tête est comprise 3, 1-3, 9
fois dans cette même longueur. La tête est 2, 0-2, 4 fois aussi longue que
large. L’œil, latéral, a son diamètre compris 2, 3-2, 9 fois dans la lon¬
gueur de la tête, 0,5-0, 7 fois dans la longueur du museau et 0,7-0, 9 fois
dans l’espace interorbitaire. Le maxillaire s’étend presque jusqu’à la
verticale du bord antérieur de l’œil.
La mâchoire supérieure présente 4 dents externes alternant avec 6,
le plus souvent 8, dents internes, la mâchoire inférieure ne présente que
6 dents externes et aucune trace de dents internes coniques. Les dents
prémaxillaires de la série interne sont pluricuspides et simplement com¬
primées, sans couronne biseautée ou molariforme.
On compte 26-29 écailles en ligne longitudinale ; la ligne latérale est
parfois complète, parfois réduite à un petit nombre de tubules anté¬
rieurs (8 à 11), le plus souvent amputée de quelques tubules terminaux,
si bien que l’on trouve tous les intermédiaires entre une ligne latérale
— 104 —
complète (type Petersius Hilgendorf 1894) et une ligne latérale incom¬
plète (type Hemigrammopetersius Pellegrin 1925). La ligne latérale,
lorsqu’elle est complète, est basse, incurvée vers le bas et longe le tiers
inférieur du pédoncule caudal. On compte 4 % écailles au-dessus de la
ligne latérale en avant de la Dorsale, 2 % au-dessous en avant
des Ventrales et 1 % entre la ligne latérale et le processus axillaire de
la Ventrale.
La Dorsale comprend 2 rayons simples et 8-9 rayons branchus (nous
n’avons observé le nombre 9 que 2 fois sur 26 dénombrements) ; le plus
long rayon fait 0, 8-1,0 fois la longueur de la tête. L’Anale est formée
de 3 rayons simples et 13-16 rayons branchus, dont le dernier est bifur¬
qué dès sa base ; le dimorphisme sexuel de la nageoire est très marqué.
La Pectorale fait 0,6-0, 9 fois la longueur de la tête et n’atteint pas la
Ventrale. Celle-ci, insérée à la verticale du premier rayon de la Dorsale,
a sa longueur comprise 1,0-1, 5 fois dans celle de la Pectorale et atteint
le plus souvent l’Anale. Le pédoncule caudal est 1,1-1, 6 fois aussi long
que haut. La Caudale est fourchue, ses lobes pointus et égaux.
On compte 14-16 branchiospines en bas du premier arc branchial.
Nombre de vertèbres sur 34 individus disséqués : 32, 33 (19), 34 (13),
35.
La coloration générale est argentée avec une bande latérale très large,
très brillante, à reflets soyeux ; les nageoires sont lavées de rose très
pâle, la pointe de la Dorsale est marquée de noir, les 2 premiers rayons
simples sont lavés de gris noir, ces détails étant surtout marqués chez
les mâles. En eau formolée, apparaissent une bande latérale noire plus
ou moins large souvent renflée au milieu, parfois non, quelquefois
réduite à une simple ligne noire, et une plage de mélanophores plus ou
moins denses, le long de la base de l’Anale.
D.2.8-9, A. 3. 13-16, P.ll-14, V.l.7-8, Sc.4 % / 26-29 / 3 %- 4 %, 1 %.
La taille maxima observée est de 31,5 mm de longueur standard.
Liste des exemplaires examinés :
N°s Mus. 59.228. — 5 ex. de 22-31,5 mm. Lac Tchad (zone E. S.-E.
des Ilôts-Bancs : loc. Bangarom). 16-6-1958. Types.
Nos CEP. 1838-47, 1859-63 + 16 non enregistrés. — 29 ex. de 18-
29 mm, même localité et même date. Paratypes.
Types et Paratypes ont été capturés en même temps dans un seul
coup de filet.
Cette espèce, mis à part le caractère de très grande variabilité de la
ligne latérale, se rapproche beaucoup de Petersius seplentrionalis Blgr.
1911 (= Petersius lônnbergi Svensson 1933) telle que cette dernière
espèce a été définie par Johnels ( Ark . f. Zool., 6, n° 17, p. 370, 1954) :
A. 3. 14-16 — L. lat. 25-28 (mode : 27) — Br. 15-17. Elle en serait encore
plus voisine, si l’assertion de Hoedeman (Beaufortia, n° 3, p. 6, 1951)
se révélait exacte, alors qu’elle est démentie par Johnees ( ibidem ,
p. 371, 1954) : « Hoedeman States that P. septentrionalis should hâve
a rudimentary latéral line, which is, however, a mistake ».
Quoiqu’il en soit, nos exemplaires, provenant d’une même popula-
— 105 —
tion, capturés d’un seul coup de filet, montrent tous les intermédiaires
entre le type à ligne latérale complète ( Petersius ) et le type à ligne laté¬
rale incomplète ( Hemigrammopetersius ) et infirment donc la distinction
faite entre ces deux genres, reposant uniquement sur ce caractère.
Nous donnons ci-dessous les dénombrements d’écailles en ligne longi¬
tudinale (comptées suivant le trajet qu’aurait suivi la ligne latérale si
elle eût été complète) et, en regard, les nombres d’écailles percées obser¬
vés (les chiffres doubles, tels 20-14, indiquent qu’il y avait 20 écailles
percées sur le flanc gauche et 14 écailles percées sur le flanc droit) :
26 : 11-8, 26, 26.
27 : 18-24, 17, 20, 14, 20-14, 21, 16, 19-21, 15-17, 9, 10, 8, 27, 25-
27, 27.
28 : 23, 22, 22, 20, 20, 28.
29 : 18, 27-29.
Sur nos exemplaires, nous avons observé les nombres suivants de
rayons à la nageoire Anale, d’écailles en ligne longitudinale, de bran-
chiospines en bas du premier arc branchial :
Nannocharax lineomaculatus n. sp.
(Cypriniformes, Characoidei, Citharinidae).
La hauteur du corps est comprise 5, 8-7, 8 fois dans la longueur stan¬
dard, la longueur de la tête est comprise 4, 0-4, 6 fois dans cette même
longueur. La tête est 1,9-2, 4 fois aussi longue que large. Le museau est
arrondi, sa longueur est comprise 2, 5-4,0 fois dans la longueur de la
tête. Le diamètre oculaire est compris 3, 5-4, 7 fois dans la longueur de
la tête, 0,8-1, 3 fois dans l’espace interorbitaire et 1,0-1, 6 fois dans la
longueur du museau.
On compte 47-53 écailles cténoïdes en ligne latérale, 4-4 % au-des¬
sus de la ligne latérale en avant de la Dorsale, 6 %- 7 % au-dessous en
avant des Ventrales et 4 entre la ligne latérale et le processus axillaire
de la Ventrale.
La Dorsale comprend 3 rayons simples et 8-10 (le plus souvent 9)
rayons branchus, son plus long rayon fait 0, 8-1,0 fois la longueur de
la tête. L’Anale est formée de 3 rayons simples suivis de 6-8 (le plus
souvent 7) rayons branchus. L’Adipeuse est assez grande, dépourvue
d’écailles. La Pectorale fait 0,7-0, 9 fois la longueur de la tête et 0,9-
1,2 fois la longueur de la Ventrale, dont elle dépasse légèrement l’origine.
La Ventrale est insérée un peu en avant de la Verticale des premiers
— 106 —
rayons de la Dorsale. Le pédoncule caudal est 2, 0-3,0 fois aussi long
que haut. La Caudale est fourchue, ses lobes égaux et pointus.
On compte 9-10 branchiospines en bas du premier arc branchial.
Nombre de vertèbres sur 2 individus disséqués : 36, 37.
La coloration générale est jaunâtre très claire, avec 3-4 barres trans¬
versales sur le dos et une bande longitudinale s’étendant le long de la
ligne latérale depuis l’opercule jusqu’à la base de la Caudale ; cette bande
présente 5-6 épaississements lenticulaires séparés par des étranglements,
ces rétrécissements sont rarement réduits au point de faire paraître la
bande longitudinale comme fragmentée ; barres transversales et bandes
longitudinales sont de couleur ocre et les premières sont souvent peu
visibles. On observe également une ligne brune allant de l’œil à la pointe
du museau. Les nageoires sont incolores, mais on observe souvent une
petite tache sombre à la base de chacun des lobes de la Caudale.
D. 3. 8-10, A. 3. 6-8, P.12-14, V.1.7, Sc.4-4 % / 47-53 / 6 %-7 %, 4.
La taille maxima observée est de 33 mm de longueur standard.
Liste des exemplaires examinés :
Nos Mus. 59.230. — 6 ex. de 26-30 mm. Gamsaye (Logone Inf.).
13-8-1958. Types.
N08 CEP. 1369-81. — 13 ex. de 24-33 mm. Même localité et même
date. Paratypes.
Nos CEP. 722. — 1 ex. de 26 mm. Chaoué (Bas Chari). 13-8-1954.
Paratype.
N°s CEP. 718, 721. — 2 ex. de 26-28 mm. Logone Birni (Logone
Inf.). 17-8-1955. Paratypes.
N08 CEP. 716, 717, 719, 720. — 4 ex. de 29-32 mm. Fort-Lamy.
12-9-1955. Paratypes.
N08 CEP. 723. — 1 ex. de 22 mm. Zymado (Logone Inf.). 12-3-1957.
Paratype.
Cette espèce se place au voisinage de Nannocharax intermedius Blgr.
1903 par le nombre d’écailles de la ligne latérale (N. intermedius : 47-
55) mais en diffère en n’ayant que 4-4 % écailles au-dessus au lieu de
5 %-6, en ayant le corps beaucoup plus allongé : Long./Haut. : 5,8-
7,8 fois dans la longueur standard au lieu de 5, 0-5, 5 fois dans la lon¬
gueur totale et en présentant une coloration toute différente.
Elle se rapproche également de Nannocharax gracilis Poil 1939 par
sa formule scalaire et, dans une plus faible mesure, par l’allongement
de son corps (5, 5-6, 5 fois chez N. gracilis ), mais en diffère par ses for¬
mules ptérygiennes (D. 3. 11-12, A.3.8-10 chez N. gracilis ) et par sa colo¬
ration toute différente.
L’espèce est fréquente dans les cours inférieurs du Logone et du
Chari, sa biologie paraît identique à celle de N. niloticus (Joannis 1835).
Nous avons souvent récolté les deux espèces en même temps.
Sur nos exemplaires nous avons relevé les nombres suivants d’écailles
en ligne latérale, au-dessus de cette ligne en avant de la Dorsale et au-
dessous en avant des Ventrales :
(à suivre).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 1, 1960, pp. 108-111.
SUR UNE NOUVELLE MISSION
HYDROBIOLOGIQUE RELATIVE
A LA LUTTE CONTRE U ONCHOCERCOSE
EN AFRIQUE OCCIDENTALE
Par F. D’AUBENTON et J. ARNOULT.
A la demande du Service des Grandes Endémies d’Afrique Occiden¬
tale, sous la direction du Médecin Colonel Nodenot, une mission hydro¬
biologique et de contrôle d’insecticides pour la protection de la faune
piscicole dans la lutte antilarvaire de Simulium damnosum nous a été
confiée par la Section onchocercose du Centre Muraz de Bobo-Dioulasso,
du 15 octobre au 17 décembre 1959.
D’autres missions (Blanc, 1956 et Blanc-d’Aubenton, 1957) avaient
permis de prospecter et d’étudier les bassins des Volta et d’effectuer
des essais d’insecticides.
Les différents D.D.T. utilisés au cours des précédentes missions,
n’ayant pas donné entière satisfaction, des D.D.T. hors commerce firent
l’objet d’essais de toxicité en laboratoire.
Le but principal de notre mission était d’expérimenter sur le terrain
le produit sélectionné à Paris.
Au cours de cette mission, nous avons prospecté en collaboration
avec le Dr M. Ovazza, Chef du Service de l’Onchocercose et son adjoint^
M. Valade, le Haut Bassin de la Comoé, de sa source à la limite de la
Côte d’ivoire, ainsi que la boucle du Baoulé (affluent du Sénégal) au
Nord-Ouest de Bamako, en compagnie de J. Daget, Directeur du Labo¬
ratoire d’Hydrobiologie de Diafarabé (Soudan).
Etude Hydrobiologique.
En Haute-Volta la décrue commence à la fin de septembre. Cette
année les eaux étaient encore hautes vers le 15 octobre ; seules les zones
d’inondation étaient pratiquement évacuées. Des pluies irrégulières ont
fait varier le niveau des rivières en décrue d’une dizaine de centimètres
jusque vers le 15 novembre. Un cas exceptionnel d’une variation de
14 mètres a été enregistré sur le Kou ; cette crue brutale, due à des
tornades successives et brusques, n’a duré que 24 heures.
Comme les eaux de la Volta Noire, les eaux de la Comoé sont acides.
Les valeurs de pH varient en moyenne de 6,2 à 6,7. Le maxima observé
est de 6,9 en aval des chutes de Karfiguela, près de Banfora. Les valeurs
les plus basses ont été mesurées en Haute Comoé dans la région dfr
Samogo-Iri avec un pH de 6,
— 109 —
Une faible variation de la dureté totale de l’eau d’une valeur de 1 à
2° a été observée pendant cette époque de l’année dans le bassin de la
Comoé. Les valeurs trouvées pour le S.B.V. se situent entre 0,15 et 3,5.
Celui de la Haute Comoé est encore plus faible (0,15 à 2,5) que celui de
la partie de cette rivière située en aval des Falaises de Banfora. Les
températures des eaux de surface se sont maintenues pendant ces trois
mois de l’année entre 24 et 27°.
Les mesures physico-chimiques des eaux du Baoulé (Bassin du Séné¬
gal) et de ses affluents nous ont montré des variations pour le pH entre
6,2 et 7,3. Les valeurs les plus fréquentes sont comprises entre 6,7 et
7 ; le S.B.V. entre 4,5 et 7,5 et la dureté totale entre 2 et 5° et plus fré¬
quemment entre 4 et 5°.
Les températures des eaux de surface prises dans le Baoulé, entre
8 h. 30 et 17 h. 30 varient entre 22°6 et 22°8.
Etude de la Faune Piscicole.
La pêche à cette époque de l’année est malaisée. Les eaux encore
hautes baignent une partie des berges boisées ; le courant est encore
très fort et rend difficile l’emploi des engins courants. La pratique du
verveux à ailes s’est montrée par contre très efficace, cet engin n’est pas
connu dans ces contrées et a suscité un grand intérêt auprès des indi¬
gènes.
L’inventaire de la faune piscicole du Haut Bassin de la Comoé a fait
l’objet d’une étude particulière. Le nombre des espèces connues a pu
être ainsi amené à plus de 50. Très peu de poissons fréquentent les
rapides formés par des seuils rocheux qui sont en général des gîtes à
larves de Simulies : ce sont les Labeo coubie, Labeo parvus, Amphilius
atesuensis et Phractura intermedia ; immédiatement en aval nous avons
trouvé Tilapia zilli, Hemichromis fasciatus et bimaculatus, Alestes occi-
dentalis, Barbus ablabes.
Une quarantaine d’espèces de poissons capturés dans le Baoulé, en
compagnie de J. Daget, feront l’objet d’une étude systématique de la
faune ichthyologique du Sénégal par celui-ci. Des pêches effectuées
dans la Volta Noire à Samandeni et à Koro (source de la Bougouri-Ba)
nous permettent de signaler la présence de Siluranodon auritus et Kri-
bia nana Chevalieri ; ces deux espèces s’ajoutent à la faune de la Volta
publiée par M. Blanc et J. Daget (1957).
Contrôle des traitements larvicides.
Au cours d’une précédente mission (M. Blanc-F. d’Aubenton 1957)
en Haute-Volta, nous avions pratiqué des traitements insecticides sous
forme d’émulsion à 17 pour 100 de D.D.T. technique dans le kérosène ;
les résultats que nous avions obtenus alors étaient très satisfaisants
mais présentaient l’inconvénient de produire, dans les zones de calme,
une accumulation de kérosène provoquant la mort de poissons de petite
taille. Une sélection d’insecticides à base de D.D.T. exempte de kéro-
— 110 —
sène a été alors souhaitée. Des expériences en laboratoire (F. d’Auben-
ton-M. Blanc 1959) nous ont permis de sélectionner les insecticides
fournis par le Service de Santé. Le produit choisi contient 300 gr. de
D.D.T. technique par litre, sans pétrole, d’une densité égale à 0,968 à
20°C.
Nous avons choisi, avec M. Ovazza et M. Valade, pour les expé¬
riences sur le terrain, la Haute Comoé à Samogo-Iri. Cette rivière pré¬
sentait les avantages suivants :
1° des gîtes à Simulies avec des larves en grande quantité.
2° l’eau, extrêmement claire et peu profonde, convenait parfaitement
à l’observation des poissons au moment des traitements.
3° la possibilité, 300 m en aval des rapides, de barrer la rivière avec
un verveux à ailes. Cet engin permet de récolter les poissons, soit ceux
atteints par un début d’empoisonnement et dérivant avec le courant,
soit ceux subissant l’effet répulsif de l’insecticide comme nous l’avions
constaté à notre précédente mission. L’inventaire de la faune piscicole
à cet endroit a été fait avant le traitement.
Le déversement du D.D.T. a été effectué en amont des rapides au
moyen d’une touque placée à l’arrière d’un bateau, celui-ci étant au
milieu de la rivière afin de permettre une bonne répartition. La dose
de D.D.T. a été volontairement portée à 15 mg/1 pendant %heure afin
de répéter les doses maxima expérimentées en laboratoire et qui per¬
mettent une marge de sécurité trente fois supérieure à celle nécessaire
pour tuer les larves de Simulies.
Au cours du traitement nous n’avons constaté aucun comportement
spécial de la part des poissons ; il n’y a pas eu d’effet répulsif et aucun
mort ou malade.
Les contrôles entomologiques effectués après le traitement ont mon¬
tré que seules les nymphes avaient subsisté, les larves de Simulies étant
totalement détruites.
En conclusion, nous estimons que cet insecticide est peu dangereux,
dans la limite maxima de 15 mg/1, pour la faune piscicole avec une
réserve toutefois pour les traitements qui seraient effectués pendant la
reproduction des poissons. Reste le soin aux entomologistes d’effectuer
les traitements en rapport avec la biologie de Simulium damnosum.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Blanc (M.) et d’Aubenton (F.). — Observations préliminaires relatives à
une campagne de lutte contre l’onchocercose. Action de quelques insec¬
ticides sur les poissons. Médecine Tropicale, 1956, 16 (1), pp. 93-100.
— Compte rendu d’une mission hydrobiologique en Haute-Volta (févr.-mars
1956). Ibid., 16 (3), pp. 418-421.
— et Daget (J.). — Les eaux et les poissons de Haute-Volta. Mém. I. F. A. N.,
1957, 50, pp. 99-169, 30 fig., 4 pl.
- — et d’Aubenton (F.). — Compte rendu sommaire d’une seconde mission
hydrobiologique en Haute-Volta (15 févr.-17 avril 1957). Médecine Tro¬
picale, 1957, 17 (3), pp. 412-415.
— Ovazza (M.) et Valade (M.). - — Recherches sur la prophylaxie de
l’onchocercose en A. O. F. — I. Etude hydrobiologique de la Bougouri-
Bâ et essais de désinsectisation. Bull. I. F. A. N., 1958, sér. A, XX (2).
pp. 634-668, 6 fig., 6 pl.
Aubenton (F.) et Blanc (M.). — ÎSouveaux essais d’insecticides concer¬
nant la lutte contre l’onchocercose. Médecine Tropicale , 1959; 19 (2).
pp. 217-221.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer
et Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons)
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 1, 1960, pp. 112-114.
SUR UN NOUVEAU PORCELLION PRIMITIF
DE LA GRAN CANARI A,
PORCELLIO STRINATII N. SP.
(Crustacés ; Isopodes terrestres)
Par A. VANDEL.
ASSOCIÉ DU MUSÉUM.
Les Iles Atlantides ont été visitées, à maintes reprises, par des natu¬
ralistes habiles et compétents. On pourrait croire que le zoologiste, pas
plus que le botaniste, n’ont plus aucune chance d’y découvrir du nouveau.
Deux séjours à Madère m’ont convaincu du contraire. Les Iles Atlan¬
tides ont été profondément transformées sous l’action de l’homme, et
les rélictes atlantidiennes sont aujourd’hui confinées pour la plupart
en des emplacements fort restreints, et parfois presque inacessibles.
La preuve de l’état imparfait de nos connaissances sur la faune atlan-
tidienne vient d’être apportée par M. P. Strinati qui, au cours d’un
bref séjour à la Gran Canaria, a découvert une nouvelle espèce de Por-
eellion ; découverte d’autant plus surprenante que la faune isopodolo-
gique de l’archipel canarien a déjà donné lieu à d’importantes études
(la liste en est donnée dans les mémoires de Vandel, 1954, 1956, 1957
et d’Arcangeli, 1958).
Ce Porcellion est intéressant, car il représente un nouvel exemple du
caractère archaïque de la faune atlantidienne et de ses ressemblances
avec les faunes fossiles 1.
Porcellio strinatii n. sp.
Station. — Gran Canaria ; Cruz de Tejeda ; sous des pierres. —
l-x-1959. P. Strinati leg. : 3 1 Ç.
Description.
Taille : 4,5 X 1,3 mm.
Coloration. — Couleur violacée, brunâtre ; un trait blanc à la limite
du pleurépimère ; pleurépimères entièrement pigmentés ; telson de cou¬
leur claire.
1. Cette conclusion est développée dans un mémoire, actuellement à l’impression dans
les Mémoires du Muséum National d' Histoire Naturelle : A. Vandf.l, Les Isopodes terrestres
«le l’Archipel madérien.
— 113 —
Cahactèrhs tégument aires. — a) Téguments parfaitements lisses,
soyeux.
b) Carapace recouverte d’écailles nombreuses, régulièrement imbri¬
quées, et de soies-écailles grandes, à base et à pointe longues.
c) Noduli latérales constitués par une forte tige, amincie à son extré¬
mité.
d) La région glandulaire s’étend tout le long du champ pleurépi-
mèial ; elle se renfle en une série de petits champs glandulaires, chacun
d'eux ne renfermant qu'un seul pore. La région glandulaire du premier
péréionite (fig. B) renferme trois champs, l’un antérieur, un autre
médian, et un troisième postérieur ; la région glandulaire du second et
du troisième (fig. C) péréionites renferme deux champs ; le quatrième
péréionite (fig. D) ne renferme qu’un seul champ qui est médian; il
en est de même pour le cinquième péréionite, mais le champ glandu¬
laire est situé au tiers antérieur du segment ; enfin, les sixième et sep¬
tième péréionites sont dépourvus de champ glandulaire.
Caractères somatiques. — Forme générale du corps (fig. A). —
Corps étroit, allongé, à côtés parallèles.
Cèphalon. — Lobe frontal médian en triangle obtus, à sommet large¬
ment arrondi. Lobes latéraux médiocres, arrondis.
8
— 114 —
Péréion. — Bord postérieur du premier péréionite droit, non sinué.
Pléon, continuant le péréion, sans aucune interruption.
Telson, à côtés arrondis, à pointe courte et obtuse.
Caractères sexuels males. — a) Péréiopodes I, II et VII dépour¬
vus de différenciation sexuelle.
b) Pas de dimorphisme sexuel antennaire.
c) Premier pléopode : Exopodite (fig. E) à pointe interne très courte,
arrondie ; champ trachéen fortement transversal.
Affinités.
Cette nouvelle espèce appartient incontestablement au groupe atlan¬
tique. Sa petite taille a entraîné une réduction des caractères somatiques
et sexuels qui rend difficiles les comparaisons avec les autres espèces
atlantidiennes ou les types ibériques.
Le système glandulaire dérive par réduction et simplification du
type primitif, à sillon glandulaire complet, tel qu’il se rencontre chez
P. laevissimus Dollfus et P. septentrionalis Vandel. Cependant, le type
réalisé chez P. strinatii était jusqu’ici inconnu dans l’archipel cana¬
rien ; il est, par contre largement répandu aux Madères (Vandel, I960).
De toutes les espèces de Porcellio décrites jusqu’ici, c’est incontesta¬
blement de P. dispar Verhoeff, propre au Portugal, que la nouvelle espèce
se rapproche le plus. Elle lui ressemble par la disposition du champ
glandulaire (cf. Vandel, 1946, p. 290), et aussi par la forme de l’exo-
podite du premier pléopode mâle. Par contre, le dimorphisme sexuel
antennaire, caractéristique de P. dispar, fait défaut chez strinatii.
BIBLIOGRAPHIE
Arcangeli (A.), 1958. — - La Fauna isopodologica terrestre degli Arehipe-
lagi di Madera e delle Canarie : la sua importanza per la sistematica
e la biogeografia. — • Mem. Est. Mus. Zool. Univers. Coimbra. N° 225,
pp. 1-108.
Vandel (A.), 1946. - — - Crustacés Isopodes terrestres (Oniscoidea) épigés et
cavernicoles du Portugal. — Etude des récoltes de M. A. de Barros
Machado. — Anaïs. Faculd. Cienc. Porto. XXX, pp. 135-427.
— 1954. — • Etude des Isopodes terrestres recueillis aux îles Canaries par
M. J. Mateu en mars-avril 1952. — • Mem. Mus. Nat. Hist. Nat. N. S.
Sér. A. Zoologie. VIII, pp. 1-60.
• — 1956. — Sur un nouveau sous-genre de Metoponortlius et son intérêt bio¬
géographique (Crustacés, Isopodes terrestres). — Rev. jranç. Entomol.
XXIII, pp. 21-30.
— • 1957. - — - Étude d’une espèce polymorphe, Porcellio lamellatus (Uljanin)
Budde-Lund, suivie de considérations sur le rôle des glandes tégumen-
taires chez les Isopodes terrestres. — Bull. Soc. Zool. France. LXXXI,
pp. 359-368.
— 1960. — Les Isopodes terrestres de l’Archipel madérien. — - Mém. Mus.
Nat. Hist. Nat. là l'impression ) .
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 1, 1960, pp. 115-117.
PLANTES NOUVELLES, RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXII).
Par A. GUILLAUMIN.
373. Oberonia trullaelabris Guilaum. sp. nov.
Acaulis, foliis 4 , lineari loratis (usque ad 16 cm X 2 cm), apice acutis, sat
tenuibus, pallide luteo viridibus. Inflorescentia sat gracilis, 18 cm longa, inflexa,
rachis parte sterili (4 cm longa ) ancipiti, florifera cylindrica , floribus verticil-
latis, luteis, bracteis ovatis, apice truncatis denticulatisque, ovarium arcte amplec-
tantibus et aequilongis, sepalis auguste triangularibus, 1 mm longis, integerrimis,
petalis similibus sed leviter brevioribus, ut sepalis demum reflexis, labello trul-
laeformi, 1 mm longo, apice retuse truncato et utroque latere 1-dentato, margi-
nibus denticulatis.
Annam : Nhatrang, Suoi Giao, piste Yersin ( C.R.S.T. , n° 292/Sig,
f. 227, 1956).
L’aspect général rappelle celui d’O. integerrima Guillaum. mais les
feuilles sont plus minces, les fleurs sont disposées en verticilles nette¬
ment espacées, de plus le labelle est denticulé sur les bords.
L’O. iridifolia en est plus voisin à cause de son labelle denticulé mais
de forme différente, de plus les pétales, ici, sont entiers et la bractée
n’est denticulée qu’au sommet.
169. Dendrobium Farmeri Paxt. var. albiflorum Hort. — Annam :
Dalat (LIach, Dendrobium, n° 7, f. 69, 1958).
264. D. hemimelanoglossum Guillaum. — Annam : Manline, forêt
dense et humide (Tixier, n° 3/59, f. 258, 1959).
Ressemble beaucoup à D. Bonianum Gagnep. mais fleurs à périanthe
vert sauf la moitié antérieure du labelle noire, à sépales et pétales étroi¬
tement lancéolés et très aigus et un menton très court tandis que
D. Bonianum a les fleurs blanc verdâtre sauf l’extrémité du labelle car¬
miné, les sépales et les pétales obtus, le sépale supérieur étant linéaire-
ovale et les latéraux triangulaires, formant un menton long de 4 mm.
374. D. heterocarpum Lindl. — Annam : Dalat (Hach Dendrobium,
n° 5, f. 69, 1958).
375. Bulbophyllum cauliflorum Hook. f. — Annam : Dalat (de Sigaldi,
n° 221/Sig., f. 180, 1955).
Espèce du Sikkim et de l’Assam pas encore signalée en Indochine.
La plante ressemble quelque peu à B. concinnum Hook. f. mais les
pétales sont lancéolés et non ovales-obtus.
8
— 116 —
D’après la planche 110 de King et Pantling [Ann. bot. Gard. Cal¬
cutta VIII), les fleurs seraient vertes.
376. Coelogyne Mooreana Hort. Sander ex Rolfe. — Annam : Pic
du Lang bian : Dankia-Nui-Bâ (Hach, Coelogyne, n° 3, f. 19, 1958).
377. Polystachya siamensis Ridl. — Annam : Lang hanh, 900 m, en
forêt claire sur Pentacme siamensis [C.R.S.T., n° 245/Sig., f. 178, 1955,
de Sigaldi leg.).
Bractées brunâtres, fleur jaune verdâtre, face supérieure du labelle
granuleuse sauf une côte à la base et les lobes latéraux.
N’avait été signalée en Indochine qu’au Siam.
283. Calanthe angusta Lindl. — Annam : Dalat ( C.R.S.T. , n° 100/TS,
f. 166, 1955).
378 Cymbidium Devonianum Paxt. — Annam : Dalat (Hach, Cymbi¬
dium, n° 12). [Plante cultivée chez le Dr Hach],
Espèce des Monts Khasia, du Sikkim et de l’Assam pas encore signalée
en Indochine.
246. Saccobium triflorum Guillaum.
J'ai indiqué [Bull. Mus., 2e sér., XXVIII, p. 239, 1956) que la plante
qui avait fleuri en 1956 (et qui vient de fleurir à nouveau en 1959) avait
des fleurs brun verdâtre à labelle blanc marqué de violet et éperon
blanc tandis que le collecteur disait que les fleurs étaient mauves. Il
semble que, dans l’envoi, sous le même numéro, deux espèces aient été
confondues car une autre plante qui aurait les fleurs mauves, actuelle¬
ment sans fleurs, a des feuilles légèrement différentes : plus épaisses,
légèrement granuleuses, à sillon plus profondément marqué.
379. Habenaria acuifera Wall. — Annam : Dalat (Ghillet, n° 117,
f. 231, 1956).
Espèce répandue de l’Assam jusqu’en Chine, signalée en de nombreux
points de l’Indochine sauf au Laos.
380. Eulophia ? sinensis Miq. — Cambodge (Mme Porée-Maspéro,
f. 145, 1948).
Pseudobulbe tubérisé ressemblant à un petit bulbe de Glaïeul, hampe flo¬
rale avant les feuilles, terminale, 1, haute de 23 cm environ, finement veloutée,
gaines 2, scarieuses, à nervures saillantes, veloutées en dehors, bractées étroi¬
tement lancéolées, longues de 6 mm, à 3-5 nervures brunes, courtement veloutées
en dehors, fleurs 2, d’un seul côté, pédicelle et ovaire longs de 2 cm, courte¬
ment veloutés, sépales et pétales jaune Narcisse, ovales (12 mm X 5 mm),
assez obtus, les sépales un peu carénés en dehors, labelle aussi long, un peu
orangé avec quelques rayures rouges, discontinues, transversales à la base
des lobes latéraux du labelle, labelle 3-lobé, lobes latéraux dressés, arrondis
à l’extrémité, le médian, depuis une base étroite, élargi, tronqué, émarginé,
à la base du lobe médian 2 protubérances en cornes obtuses divergentes s’éva¬
nouissant en côte en avant, entre elles, une côte peu saillante se prolongeant
jusqu’à l’échancrure du lobe médian, des poils blancs en arrière des protubé¬
rances, colonne longue de 5 mm, aplatie, à la partie supérieure ailes formant
capuchon, anthère petite, à opercule hémisphérique, pollinies 8, longuement
atténuées à la base, sessiles sur une glande minuscule.
— 117
Correspond à la description incomplète de Miquel ( Journ . Bot. néerl.,
I, p. 91, 1861) et au n° 21.408 de Tsang récolté aussi en Chine au Kou-
ang toung.
Les pollinies au nombre de 8 et non de 2 ou 4 et leur forme sont bien
différentes de celles des Eulophia signalées en Indochine (voir fig. 9
et 15 de la fig. 36 de la Flore de V Indochine YI, p. 401), d’ailleurs c’est
le seul Eulophia d’Indochine qui aurait la hampe velue.
270. Cirrhopetalum bootanense Grifî. — Annam : Dalat (Grillet,
n° 274, f. 126, 1957).
Fleurs jaune pâle passant au pourpre, sépales latéraux ponctués de
pourpre noirâtre, plus densément vers l’extrémité ; présente les 2 taches
pourpres réticulées que montre la planche 123 de King et Pantling (l. c.).
381. C. touranense Gagnep. — Annam : Dalat, acheté au marché
(Tixier, n° 5/59, f. 258, 1959).
382. Phalaenopsis Mannii Reichb. f. — Annam : Dalat (Tixier,
n° 19/59, f. 352, 1959).
N’avait encore été trouvée qu’une fois en Indochine, spécialement en
Annam.
222. Paphiopedium callosum Hook. — - Annam : Dalat (Grillet,
f. 215, 1956).
Se distingue de P. amabile Hall. f. = P. callosum var. angustisepala
Guillaum. par le sépale supérieur largement ovale, presque orhiculaire
et non ovale-aigu, les pétales non ou à peine élargis au sommet, les ver¬
rues marginales ciliées et non glabres et le staminode à pointes dirigées
l’une vers l’autre et non parallèles.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
. 2e Série — Tome 32 — N» 1, 1960, pp. 118-123.
FLORAISONS LES PLUS INTÉRESSANTES
OBSERVÉES DANS LES SERRES DU MUSÉUM
PENDANT U ANNÉE 1959 1
Par H. ROSE.
Dicotylédones.
Acacia arabica Wild.
Acanthocereus pentagonus (L.) Br. et R.
Æonium Goochiae Webb et Berth.
Æschynanthus marmoratus E. Moore 2 — Annam : environ de Nha-
trang (de Sigaldi, n° 233, f. 183, 1958).
Aylostera Spegazziniana Bckbg. var. atroviridis Bckbg.
Bégonia Boweri Ziesenhenne.
Borzicactus sepium (H. B. et K.) Br. et R.
Cephalocereus nobilis (Haw.) Br. et R.
Ceropegia Haygarthii N.E.Br.
C. juncea Roxb.
C. mozambicensis Schlecht.
C. succulenta E.A. Bruce.
Chasmatophyllum musculinum (Haw.) Dtr. et Schw.
Clerodendron ugandense Prain.
Coleus spicatus Benth.
Columnea linearis Oersted
Crossandra flava Hook.
Cynanchum Perrieri Choux.
Delosperma herbeum N. E. Br.
Desmodium scalpe DC.
Echeveria amoena De Smet
Eugenia Brunea Engl, et Prantl
Euphorbia balsamifera Ait.
E. Guillauminiana Boit. — Madagascar (Millot, f. 112, 1950).
lre introduction.
E. leuconeura Boiss. 3.
1. Les floraisons ayant figuré sur les listes précédentes (depuis 1920) ne sont pas répétées
sauf s’il s’agit de plantes d’importation directe.
2. Signalé dans V Index Kewensis sans origine.
3. Cette Euphorbe très répandue dans les Jardins Botaniques sous le nom d’E. Four-
nieri ou d’E. lophogona est bien différente d’E. lophogona Lam. Cette dernière en diffère
par son inflorescence longuement pédicellée ( Cactus n° 51, 1956).
— 119 —
Euphorbia lophogona Lam.
E. loricata Lam.
E. Phillipsiae N.E.Br.
E. Tirucalli L.
Faucaria longifolia L. Bol.
F. subindurata L. Bol.
Ficus nitida Blume
Graptopetalum paraguayense (N.E.Br.) Walth.
Gymnocalycium Deeszianum Dolz.
G. hyptiacanthum Lem.
G. platense (Speg.) Br. et R.
Hylocereus triangularis (Haw.) Br. et R.
Heteropteris umbellata A. Juss.
Huernia macrocarpa (A. Rich.) Spreng. var. Schweinj urthii (Berg.)
White et Sloane
Hura crépitons L.
Kalanchoe Beauverdii Hamet
K. Bitteri Hamet et Perr.
K. obtusa Engl.
K. tomentosa Bak.
Lampranthus lunatus (Willd.) N.E.Br.
Lobivia Higginsiana Bckbg.
L. Nealeana Bckbg.
Lycium chilense Bert.
Mamillaria crucigera Mart.
M. rhodanta Lk. et Otto var. rubra K. Sch.
M. subpolyedrci S.D.
Mediocactus coccineus (S.D.) Br. et R.
Monadenium Lugardae N.E.Br.
Monoillea Spegazzinii (Web.) Br. et R.
Neochilenia napina (Phil.) Bckbg.
Notocactus floricomus (Arech.) Berg.
Notonia trachycarpa Klotzsch.
N. Welwitschii Hiern — Afrique australe (Humbert, f. 2, 1938).
Opuntia Bernichiana Hort.
Oxalis calva Prog.
Parodia aureispina Bckbg.
P. sanguiniflora Bckbg.
Pélargonium acetosum Soland.
P. australe Jacq.
P. carnosum Ait.
Pélargonium cuculatum Ait.
P. Radula L’Hérit.
P. tomentosum Jacq.
Pfeifjera ianthothele (Monv.) Web.
Phaylopsis parviflora Willd.
Pithecolobium brevifolium Benth.
Pseudolobivia obrepcinda (S.D.) Bckbg.
— 120 —
Rebutia senilis Bckbg. var. Kesselrigiana Bew.
R. W essneriana Bew.
R. xanthocarpa Bckbg. var. coerulescens Bckbg.
Salvia cacaliaefolia Benth.
Sedum chontalense Alexander
Senecio Antandroi Scott-Elliot
Seticereus icosagonus (H. B. et K.) Bckbg.
Sideroxylon inerme L.
Stapelia ambigua Mass.
S. maculosa J. Donn.
S. pasadenensis A. White
5. purpurea Dammann
5. Wilmaniae Luckh.
Stomatium Bolusiae Schw.
S. Gerstneri L. Bol.
S. latifolium L. Bol.
S. patulum L. Bol.
S. resedeolens L. Bol.
S. suaveolens Schw.
Tibouchina paratropica Cogn.
Tischleria Peersii Schw.
Tristemma incompletum R. Br.
Monocotylédones.
Acanthephippium bicolor Lindl.
Ærangis megaphylla Summerh. — Ile Annobon (Rose, n° 175, f. 257,
1956) . Ire introduction 1.
Aloe aristata Haw.
A. X Borziana Terr. f.
A. Descoingii Reyn. — Madagascar : Fihirenana (Montagnac, f. 191,
1957) . Ire introduction.
A. longiflora Baker.
A. krapohliana Mari.
A. spicata L. f.
Angraecum doratophyllum Summerh. — Ile Sao Thomé : Tras os
Montes (Rose, n° 73, f. 257, 1956). Ire introduction.
Bulbophyllum barbigerum Lindl.
B. calyptratum Kranzl. — ■ Ile Principe : Porto Real (Rose, n° 153,
f. 257, 1956).
B. médiocre Summerh. — Ile Sao Thomé : Lago Amelia (Rose, n° 102,
f. 257, 1956). Ire introduction.
B. nigrescens Rolfe non Schlecht. — Annam : Dalat (Grillet, n° 272,
f. 126, 1957). Ire introduction.
1. Remerciements au Dr Summerhayes, de Kew, qui a bien voulu déterminer les Orchi¬
dées d’Afrique.
— 121 —
Bulbophyllum odoratissimum Lindl. — Annam : Vallée de Prenn (Gril-
let, n° 228, f. 231, 1956).
B. velutinum (Lindl.) Rchb. f. — Ile Annobon (Rose, n° 171,
f. 257, 1956).
Calyptrochilum emarginatum (Sw.) Schlecht. — Cameroun : Nyombé
(Rose, n° 40, f. 207, 1956).
Cleisostoma langbianense Guillaum. sp. nov. 1 — Annam : Massif du
Lang Bian (Tixier, n° 28, f. 180, 1958).
Cirrhopetalum fascinator Rolfe. — Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 167/
Sig, f. 162, 1955).
Coelogyne graminifolia Par. et Rchb. f. — Annam : Dalat (Hach,
n° 4, f. 19, 1958).
Coryanthes maculata Hook. — Guyane française (Hoock, f. 204, 1958).
Cyanotis cristata D. Don
Cymbidium Dayanum Rchb. f. — Annam : Lang Bian (Lemai, f. 92,
1952).
Dendrobium crassinodes Rchb. f. var. albiflorum Rchb. f. — Laos :
Vientiane (Tixier, n° 7, f. 137, 1955).
D. Farmeri Paxt. var. albiflorum Hort. — Laos (Tixier, n° 2, f. 137,
1955).
Dendrobium Harveyanum Rchb. f. - — Annam : environ de Dalat
(Tixier, n° 33, f. 203, 1958).
D. hercoglossum Rchb. f. — Annam : Dalat (Tixier, n° 56, f. 243,
1958).
Diaphananthe pellucida (Lindl.) Schlecht. — - Ile Principe : Porto Real
(Rose, n° 144, f. 257, 1956).
Elleanthus brasiliensis Rchb. f. — • Guyane française (Hoock, f. 204,
1958).
Epidendrum .clavatum Lindl. — Guyane française fHoocK, f. 260,
1957).
E. cochleatum L. • — • Guyane française (Hoock, 1958).
Epidendrum floribundum H.B. et K. — Guyane française (Hoock,
f. 255, 1958).
E. oncidioides Lindl. — Guyane française : Ile de Cayenne, montagne
Maringouin (Hoock, f. 255, 1958).
E. trachypus F.C. Lehm.
Eria convallarioides Lindl. — Laos : Xieng Kouang (Tixier, XIII,
f. 178, 1956).
Eulophia angolensis (Rchb. f.) Summerh. — Donné par Lecoufle en
1957) .
E. gracilis Lindl. — Côte d’ivoire (Ake-Assi, f. 106, 1958).
Genyorchis pumila (Sw.) Schlecht. — Ile Principe : Porto Real (Rose,
n° 151, f. 257, 1956). Ire introduction.
Gongora atropurpurea Hook. — Guyane française (Hoock, f. 150,
1958) .
1. Bull. Mus. 2e série, XXXI, p. 272, 1959.
— 122 —
Haemaria pauciflora ? Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier, f. 258,
:1958). Ire introduction.
Heliconia humilis Jacq.
H. metallica Planch. et Lindl.
Liparis aff. Mannii Rchb. f. • — • Annam : Dalat (Tixier, n° 68, f. 243,
1958).
L. sp. aff. pauciflora Rolfe. — Annam : Lang Bian (Tixier, n° 76,
f. 279, 1958). Ire introduction.
Maxillaria parahybunensis Cogn.
M. rigens Rchb.
M. sanguinea Rolfe
Megaclinium melanorrhachis Rchb. f.
Microstylis Wallichii Lindl. var. biloba Hoock. f. — Annam : Chute
de Dantania (Tixier, n° 59, f. 243, 1958).
Mormolyce ringens Schlecht.
Oncidium hyphaematicum Rchb.
O. Lanceanum Lindl. — Guyane française (Hoock 1958).
Ornithogalum Sandersiae Baker.
Panisea parviflora Lindl. — Annam : Dalat (Tixier, n° 18, f. 149,
1958).
Phajus albus Lindl. — Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 2, f. 158, 1954).
Ph. maculatus Lindl. — Annam : Dalat (Tixier, n° 34, f. 203, 1958).
Pleomele thalioides N.E.Br.
Pleurothallis cardiothallis Rchb. f.
P. pansamaloe Schlecht.
P. ruscifolia R. Br.
Polystachya Adansoniae Rchb. f. — Cameroun : Nyombé (Rose,
n° 43, f. 207, 1956).
P. affinis Lindl. — - fie Annobon (Rose, ii° 176, f. 257, 1956).
P. mystacioides De Wild. — Cameroun : Nyombé (Merle, n° 60.
f. 154, 1956).
P. Ridleyi Rolfe — Ile Sao Thomé : Tras os Montes (Rose, n° 72,
f. 257, 1956).
P. tessellata Lindl. — Ile Annobon (Rose, n° 178, f. 257, 1956).
Rangaeris brachyceras (Summerh.) Summerh. — Ile Sao Thomé :
Lago Amelia (Rose, n° 98, f. 257, 1956).
Rodriguezia secunda H.B. et K. — Guyane française (Hoock, f. 150,
1958).
Saccolabium dalatense Guillaum. sp. nov. 1 — Annam : Dalat (Tixier,
n° 77, f. 279, 1958).
S. papillosum Lindl. — Laos : région de Ban Keun (de Sigaldi,
n° 306/Sig., f. 12, 1957).
Sarcanthus dalatensis Guillaum. — Annam : Dalat (Tixier, Vandée,
n° 40, f. 203, 1958).
S. inflatus Rolfe — • Annam : Dalat (C.R.S.T., n° 1/S.M., f. 156, 1953).
t. et. Bull. Mus. I. c., p. 523.
— 123
Sarcantlius pallidus Lindl. — Annam : Dalat (Tixier, n° 63, f. 243,.
1958). Laos : Vien Tiane (Tixier, n° 2, f. 203, 1955).
S. recurvus Rolfe — Laos : Xieng Kouang (Tixier, n° VII, f. 178^
1956). Ire introduction.
Sarcopodium langbianense Guillaum. sp. nov. 1 — Annam : Lang
Bian (Tixier, n° 71, f. 279, 1958).
Schoenorchis juncifolia Reinw.
Setcreasea purpurea Boom.
Stelis catharinensis Lindl.
S. grandiflora Lindl.
Trichoglottis retusa Bl. — Annam : Dalat (G rii.i.et, n° 36, f. 220,
1956).
Tridactyle tridactylites (Rolfe) Schlecht. — - Ile Principe : Porto Real
(Rose, n° 141, f. 257, 1956).
Vanda cristata Lindl.
V. laotica Guillaum. — Laos : Vientiame (Tixier, n° 9, f. 192, 1955).
Ire introduction.
V. pumila Hook. f. — Laos : Xieng Kouang (Tixier, XXI xk., f. 178,.
1956).
Zygopetalum rostratum Hook. — Guyane française : Crique Gabrielle
(Hoock, f. 150, 1958) ; Haut Itony (Hoock, f. 207 bis, 1957).
1. Cf. Bull. Mus. I. c., p. 523.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° l, 1960, pp. 124-128.
INFLUENCE COMPARATIVE DU CALCIUM
ET DE DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS
SUR LA CROISSANCE DES VESCES
Par P. BARANGER.
Introduction.
L’influence favorable des sels de calcium sur la croissance des plantes
est connue depuis très longtemps comme en témoignent les pratiques
du plâtrage et du chaulage, déjà mentionnées par Pline.
Cependant, le mécanisme de cette action semble très complexe. Il
reste encore à beaucoup d’égards, inconnu. Il a été facile d’invoquer
l’action régulatrice de la chaux sur le pH des sols, et d’assigner au chau¬
lage le rôle d’un amendement.
Toutefois, de nombreuses observations montrent que l’action béné-
lique de la chaux dépend aussi d’autres facteurs 1 2 3.
Parmi ces facteurs, on a invoqué l’action catalytique du calcium à
l'état de traces sur des systèmes diastasiques non identifiés, notam¬
ment au début de la germination1 2 3 4 ainsi qu’une action anti-toxique
vis-à-vis des sels de cuivre 5.
Notre attention a également été attirée par les résultats surprenants
qui auraient été obtenus par Von Herzeele 6. D’après cet auteur,
certaines plantes : vesces, navette, orge, cresson, poussant dans l’eau
distillée additionnée d’un sel calcique pur, seraient capables de syn¬
thétiser par un processus de chimie sub-atomique inconnu, des éléments
tels que, phosphore et potassium, qui ne préexistent pas dans le milieu
extérieur.
Ayant voulu vérifier les résultats de Von Herzeele, nous avons
d’abord été conduits à examiner l’effet qualitatif des différents sels chi¬
miquement purs, sur la croissance de Vicia sativa, dans l’eau bi-dis-
tillée. On trouvera ci-après la description de ces essais qualitatifs. Ils
confirment sur un point particulier, l’action bénéfique du calcium sur
1. L. A. Whelan. — Scottish J. Agr., 1937, pp. 358-13.
2. Wm A. Albrecht et N. C. Smith. — Soil Sci. Soc. Aus. Proc., 1939, pp. 260-265.
3. A. Aslander. — Trans *kth. Intern. Congr. Soil Sci. Amsterdam , 1950, 1, pp. 243-
245 ; 1950, 4, pp. 111-113.
4. L. Maquenne et E. Demoussy. C. R. Ac. Sci., 165, 1917, p. 45 ; id., 175, 1922,
p. 249.
5. L. Maquenne et E. Demoussy. Ibid., 166, 1918, p. 91 ; id., 170, 1920, p. 420.
6. Von Herzeele, Verlag Hermann Peters. Berlin 1876 et 1883.
— 125
la croissance des plantes. On notera qu’il ne s’agira pas d’une action
•catalytique du calcium à l’état de traces.
Partie expérimentale.
Nous avons utilisé des graines de vesces de Cerdagne sélectionnées.
Les graines tout venant sont calibrées par passage au tamis ; puis triées
à la main pour éliminer les graines malformées.
Le pouvoir germinatif est mesuré sur des lots de 500 graines ger¬
mant dans l’eau bi-distillée. Les graines utilisées accusaient un pouvoir
germinatif supérieur à 99 %.
Pour la comparaison des croissances, les graines sont disposées dans
•des boîtes de Pétri de 11 cm de diamètre sur deux filtres sans cendre.
L’humidification permanente est assurée par un flacon de 250 cc, ren¬
versé et muni d’un tube assez large de 35 cm environ, et reposant avec
une légère inclinaison sur le fond de la boîte de Pétri.
De cette manière, le papier est toujours régulièrement humidifié,
sans que les graines soient noyées dans un excès de liquide.
La comparaison porte sur des groupes de 6 boîtes de Pétri, contenant
chacun environ 10 gr. de graines, c’est-à-dire environ 350 unités. Ces
boîtes sont disposées, dans une serre éclairée par la seule lumière verti¬
cale, installée' au fond d’une tranchée de 4 m de profondeur. La tem¬
pérature est maintenue aux environs de 20° nuit et jour ; l’humidité
•est de 60 à 70 %. On a pu comparer la croissance des vesces sur les
milieux liquides suivants :
Eau bi-distillée
Eau + CaCl2
Eau + CaS04
Eau + P208H4Ca
Eau + NOsNa
Eau + CINa
Ca = 0,014 gr. par boîte
Na = 0,016 gr. » »
Eau + KC1
Eau + K2 S04
NH4C1
nh4 no3
NH4 P04 h2
K = 0,026 gr. » »
NH4 = 0,012
Les produits minéraux « purs pour analyse », sont ajoutés dans les
boîtes de Pétri, lorsque la germination est accomplie dans l’eau pure,
c’est-à-dire vers le 7e jour.
Ces expériences comparatives ont été répétées huit fois, certaines au
printemps d’autres en automne. La croissance des plantes a été suivie
par photographie pendant un mois. Les résultats parfaitement cons¬
tants sont rassemblés sous forme de moyennes des hauteurs de crois¬
sance dans le graphique fig. 1, les hauteurs indiquées ne peuvent être
•dépassées par les plantes dans les conditions de culture choisies.
— 126
En comparant les hauteurs maxima atteintes dans les différents lots,
on voit que, dans les conditions expérimentales choisies, le seul élément
capable d’accélérer considérablement la croissance des graines de vesces
est le calcium. La hauteur maximum atteinte en présence de ce cal¬
cium est au moins le double de celle des plantes privées de cet élément.
Il est à remarquer que les éléments N, P, K, n’exercent pratiquement
qu’une action insignifiante ou nulle. Le phosphate de calcium n’exerce
pas d’action supérieure à celle des minéraux calciques non phosphorés :
CaCl2 et CaS04, contenant la même quantité de calcium.
Fie. 1.
En vue d’examiner l’influence des doses variables de calcium et d’éli¬
miner la possibilité éventuelle d’une action toxique de concentrations
trop forte, l’expérience a été répétée avec des doses 1/2 et 1/3 de celles
utilisées dans la première expérience. Le graphique fig. 2, rassemble les
résultats moyens de ces derniers essais.
On voit :
1° que l’accélération de la croissance est d’autant plus nette que la
quantité de calcium est plus élevée,
2° que l’absence d’effet des minéraux non calciques, n’est pas due
à une concentration minérale trop forte à effet toxique.
Enfin, dans une dernière série d’essais, nous nous sommes adressés
127 —
non pas à des sels minéraux chimiquement purs, mais à des engrais
commerciaux, à savoir :
Ammonitre . . Chlorure de K
Sylvinite . Sulfate d’ammoniaque
Cyanamide . Scories
Superphosphates . Nitrate de Na
Pour chacun des engrais en question nous avons déterminé la teneur
en calcium soit :
Chlorure de K .
Nitrate de Na .
Sulfate d’ammoniaque
Ammonitre .
Sylvinite .
Superphosphate .
Scories .
Cyanamide .
Ca % = 0,073
» % = 0,016
» % = 0,046
.. % = 0,204
» % = 0,74
» % = 6,45
», % = 6,00
>» % = 44,40
Nous avons ensuite comparé, avec la même technique que celle qui
vient d’être décrite, l’action des différents engrais et du CaCl2 pur, sur
la croissance des vesces.
Le graphique fig. 3 rassemble les résultats de ces essais.
(P04 %), G
— 128 —
On voit que l’accélération de la croissance, comme dans les premiers
essais, semble ne dépendre que de la teneur en calcium des engrais en
question. Les engrais dépourvus de calcium tels que le nitrate de soude
ou la sylvinite ou le chlorure de K. sont pratiquement sans effet.
En résumé, il apparaît en ce qui concerne les vesces, que l’élément
calcium joue un rôle considérable 1.
Fig. 3.
Les graines poussées sur milieu calcique, ont une croissance vigou¬
reuse ; les plantules sont vertes et en bonne santé apparente.
Elles atteignent une hauteur 2 ou 3 fois supérieure à celles des témoins
privés de Ca. La croissance se poursuit pendant un mois environ, sans
autre addition d’éléments nutritifs, tandis que les témoins sans calcium
se flétrissent vers le 15e jour.
Laboratoire de Chimie Organique, École Polytechnique , Paris.
1. Des expériences en cours, montrent que la chlorure de strontium pur, agit exacte-
ment comme le sel de calcium.
OUVRAGES OFFERTS
A FA RIRFIOTHËQUE CENTRALE DU MUSÉUM EN 1959
A la Mémoire de Paul Lemoine. Paris, 1958.
Albaiiary (C.) . Dangers des animaux aquatiques. (S. 1.), 1958.
Alexander von Humboldt... Gedenkschrift zeir 100 wiederhehr... Berlin, 1959
Anastos (G.). The Ticks or Ixodides of the U.R.S.S. (S. 1.), 1957.
Armstrong (E. A.). The Folklore of birds. London, 1958.
L’Art indien aux Etats-Unis... Exposition... Paris, 1958.
Aubert de la Rüe (E.). Recherche géologique et minérale en Polynésie fran¬
çaise. Paris, 1959.
Aubréville (A.). La Flore forestière de la Côte d’ivoire. Nogent, 1959.
Basiger (E.). Un oiseau est né. Paris, 1955.
Bassiiam (J. A.). Le Cycle du carbone dans la photosynthèse... Paris, 1959.
Beck (H.). Gespràche Alexander von Humboldts. Berlin, 1959
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Benson (C. W.). Check-list of the birds of Northern Rhodesia. London, 1 957.
Bibliography of organic reefs, bioherms and biostromes... Tulso, 1950.
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Colom (G.). Biogeografia de las Baléares. Palma, 1957.
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Didier (R.). Catalogue illustré des lucanides du globe. Paris, 1952.
Duciiartre (P. L.). La Chasse. Paris, 1958.
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Fuhon (R.). La Paléogéographie. Paris, 1959.
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Grelier (J.). La Route du poison. Paris, 1959.
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ratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 15 NF,
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gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
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2* Série, Tome 32
Numéro 2
Année 1960
Paru le 5 Août 1960.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
R. Hoffstetter. Sur la classification des Boïdés de Madagascar et des Mascareignes. . 131
M. Blanc et M. L. Bauchot. Poissons du Golfe de Tadjourah (Côte française des Somalis). 139
J. Blache et F. Miton. Poissons nouveaux du bassin du Tchad et du bassin adjacent
du Mayo Kebbi. II. Cyprinoidei . 143
E. Séguy. Un nouveau Leptomydas de Madagascar (Insecta Diptera : Mydaidae) . . . . 154
J. Berlioz. Note complémentaire sur des Cétoines (Coléoptères Scarabéides) d’Afrique
australe . 157
A. Villiers. La collection F. Guignot au Muséum de Paris . 160
J. Denis. Araignées recueillies par la Mission Berliet-Ténéré . 161
M. Vachon. Sur la présence à Madagascar d’un représentant de la famille des Faellidae
Ellingsen (Pseudoscorpions) . 165
P. A. Remy. Description d’un Pauropus pigmenté de Madagascar . 167
B. Condé. Présence de Diploures Campodéidés sur les îles Galapagos . 172
D. Guinot-Dumortier. Sur une collection de Crustacés (Decapoda Reptantia) de
Guyane française. II. Brachyura Oxyrhyncha et Macrura . 177
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des Serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’indochine. XXIII) . 188
R. Abrard et R. Soyer. Grès fissurés des dépôts cuisiens traversés par le puits
d’Ennery (Seine-et-Oise) . 190
R. Soyer. Stratigraphie du travertin de Champigny à Champigny-sur-Marne (Seine) . . 192
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 32, n° 2, 1960, pp. 131-196.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1960. — N° 2
437e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
3 mars 1960
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
SUR LA CLASSIFICATION DES BOÏDÉS
DE MADAGASCAR ET DES MASCAREIGNES
Par Robert HOFFSTETTER
Diverses publications récentes remettent en question la classification
des Boïdés de la région malgache (Madagascar et Mascareignes). Certaines
sont fondées sur des observations trop sommaires, parfois même erronées.
Elles demandent une mise au point.
Dans la région considérée, quatre genres ont été, dès leur création,
rattachés aux Boïdés. Bs comprennent d’une part Acrantophis et Sanzinia,
qui habitent Madagascar (le premier est aussi connu à la Réunion, selon
Guibé 1949) ; d’autre part Casarea et Bolyeria, des Mascareignes (tous
deux actuellement confinés à l’île Ronde ; le premier est subfossile à
l’île Maurice x).
Les quatre genres ont été longtemps classés dans la sous-famille des
Boïnés, avec laquelle ils s’accordent par l’absence de dents sur le pré¬
maxillaire et par la disparition de l’élément osseux supra-orbitaire (géné¬
ralement interprété comme un postfrontal). Cette classification paraît
1. Depuis ma publication de 1946, où je signalais la présence de Bolyérinés subfossiles
à la Mare aux Songes (Ile Maurice), j’ai pu examiner des pièces squelettiques des genres Bolyeria
et Casarea. C’est avec ce dernier que s’accorde le matériel subfossile, qui pourrait représenter
une espèce éteinte.
9
132 —
légitime pour les deux Serpents de Madagascar, qui rappellent respecti¬
vement les genres sud-américains Constrictor et Corallus. Elle ne l’est
pas pour les deux genres des Mascareignes.
En effet, j’ai montré en 1946, que Casarea et Bolyeria diffèrent de tous
les autres Boïdés par la présence d’hypapophyses développées depuis
l’axis jusqu’à la région cloacale. L’importance de cette particularité
m’a conduit à placer ces deux genres dans une sous-famille propre, les
Bolyeriinae. La légitimité de cette création a été pleinement confirmée
par les études anatomiques effectuées par Anthony et Guibé (1951,
1952), qui ont montré que les Bolyérinés se singularisent en outre par :
a) la présence d’une articulation maxillo-maxillaire qui divise le maxil¬
laire en deux tronçons ; b) le dédoublement corrélatif de l’articulation
maxillo-palatine ; c) l’absence de tout vestige du membre postérieur
et de sa ceinture ; d) la forme de l’hyobranchium qui rappelle le type
colubridé.
Ces diverses observations conduisent à séparer les Bolyérinés comme
une sous-famille très caractérisée. Au contraire, le maintien parmi les
Boïnés des deux genres de Madagascar n’est pas mis en doute par les
auteurs cités plus haut.
Par contre, Romer (1956, pp. 572-573), s’appuyant sur un travail
inédit de McDowell, réunit les 4 genres considérés en une nouvelle sous-
famille, les Sanziniinae, avec la définition suivante : « Similar to Boinae,
but hypapophyses on ail thoracic vertebrae. A mascarene assemblage,
more or less fossorial ». Notons dès à présent que cette diagnose est contre¬
dite par nos propres observations : en réalité, les deux Serpents de Mada¬
gascar n’ont d’hypapophyses bien développées que dans la région dorsale
antérieure ; d’autre part, des 4 genres, seul Bolyeria présente des tendances
fouisseuses.
Darlington (1957, pp. 222-223) adopte cependant la classification
proposée par Romer et précise que « McDowell (in letter) notes that
the Madagascan boids... hâve hypapophyses on ail the thoracic verte¬
brae... » Il ajoute que « it has recently been suggested that Mauritius
« boids » are really primitive colubrids », sans toutefois donner l’auteur
de cette curieuse hypothèse, ni les bases sur lesquelles elle repose.
Plus récemment, Dowling (1959, pp. 44-45) revient à la classification
adoptée par les auteurs français : il replace les genres de Madagascar
parmi les Boïnés, mais met encore en doute l’appartenance aux Boïdés
des Bolyérinés (sans toutefois retenir leur rattachement aux Colubridés).
Nous considérons successivement les deux points du débat.
A. Les Bolyérinés s’apparentent aux Boïdés
et non aux Colubridés.
1) Casarea. — Grâce à l’obligeance de M. le Professeur Guibé, j’ai
pu observer la tête osseuse décrite par Anthony et Guibé (1952, fig. 2-3)
et préparer le squelette post-cranien du même individu. Si l’on met à
133 —
part les particularités relevées plus haut, on constate que les autres carac¬
tères squelettiques imposent un rapprochement avec les Boïdés.
Les proportions générales de la tête osseuse, allongée et étroite, sont
déjà significatives. Il en est de même de la mandibule, dont la longueur
est sensiblement égale à celle du crâne : ce dernier caractère est dû au
fait que le quadratum n’est pas incliné vers l’arrière (au contraire, chez
les Colubroïdes, l’articulation quadrato-mandibulaire est reportée très
en arrière, de sorte que la mandibule est nettement plus longue que le
crâne).
Les divers caractères crâniens parlent dans le même sens. Il est même
remarquable de retrouver chez Casarea tous les traits distinctifs que
j’avais relevés au cours de ma description du squelette des Ophidiens
(Hoffstetter 1939) pour séparer les Hénophidiens (= Booïdes) des
Cænophidiens (= Colubroïdes). Les nasaux conservent un contact latéro-
postérieur avec les préfrontaux. Ceux-ci présentent une longue pointe
antérieure (atrophiée chez les Colubroïdes), mais au contraire des Boïdés,
elle s’appuie sur le maxillaire et est séparée du nasal. Les frontaux et
le pariétal se réunissent non seulement au-dessus, mais aussi au-dessous
du grand foramen optique. Le pariétal, très long, présente la bulbosité
caractéristique des Boïdés ; comme chez ceux-ci, il porte une crête sagit¬
tale dans sa moitié postérieure. Sur la face ventrale du basioccipital,
le processus basioccipital est à peine sensible. Le basisphénoïde porte
une crête sagittale nette. Le palatin ne se prolonge pas en arrière de son
processus prévomérien ; le foramen palatin est visible sur la face dorsale.
Le maxillaire est dépourvu de processus ectoptérygoïde. Comme chez
les Boïdés, l’ectoptérygoïde ou transverse s’articule sur la face latérale
du ptérygoïde et s’applique longuement sur la face dorsale de l’extrémité
postérieure du maxillaire. Le quadratum, très court, est dépourvu de
la crête longitudinale externe visible chez les Colubridés.
La mandibule a une conformation typiquement booïde. Elle comprend
5 éléments, dont un coronoïde (toujours disparu chez les Colubroïdes).
L’articulaire s. 1. rappelle par sa forme et ses proportions celui des Boïdés
(bien que les joues dues au préarticulaire et au supra-angulaire soient
moins développées) ; au fond de la fosse mandibulaire, le canal de Meckel
débouche par un foramen de taille réduite ; en avant de la même fosse,
l’os ne présente pas l’allongement caractéristique des Colubroïdes. Le
splénial est construit comme celui des Boïdés ; avec une courte lèvre
supérieure et une lèvre inférieure plus longue, il surplombe le sillon de
Meckel. Sur le dentaire, le sillon de Meckel est ouvert jusqu’à l’extrémité
symphysaire (il se referme en avant chez les Colubroïdes) et le foramen
mentale occupe une position très antérieure.
La colonne vertébrale compte 341 vertèbres, dont 228 précloacales,
munies de côtes libres : des chiffres aussi forts sont inconnus chez les
Colubroïdes. Les vertèbres elles-mêmes ont un style évident de Boïdés ;
au point qu’en étudiant les pièces subfossiles de l’île Maurice je n’ai pas
hésité à les attribuer à cette famille, malgré la présence constante d’hypa-
pophyses ; c’est ce qui m’a conduit à rechercher ce caractère insolite
chez les formes vivantes de l’île Bonde (dont les vertèbres n’avaient
— 134 —
pas encore été décrites). Notons d’ailleurs que, chez les Colubroïdes, la
persistance d’hypapophyses s’accompagne du développement de para-
pophyses saillantes vers l’avant au-dessous de l’articulation costale ;
au contraire, chez les Bolyérinés, on n’observe pas de pointe parapophy-
saire.
2) Bolyeria. — J’ai pu étudier sa tète osseuse ( fig. par Anthony et
Guibé 1952) et une radiographie de l’ensemble de l’animal (Laboratoire
d’Herpétologie, Muséum) ainsi que 3 vertèbres thoraciques postérieures
(communiquées par le British Muséum). Il s’agit évidemment d’un proche
parent du précédent, mais il présente quelques modifications dues à
un mode de vie différent. Je n’ai pas trouvé d’observations biologiques
précises sur ce Serpent, qu’on qualifie habituellement de fouisseur. Sa
forme extérieure, avec une tête conique non séparée du tronc, parle
dans ce sens ; il est d’ailleurs significatif que Boie l’ait d’abord rattaché
au genre Eryx, subarénicole. Mais je crois qu’il s’agit d’un subfouisseur
plutôt que d’un vrai fouisseur, car ses vertèbres conservent des hypapo-
physes développées tout au long du tronc et sa queue (bien que plus courte
que celle de Casarea ) reste relativement longue (env. 90 vertèbres en
arrière de la dernière paire de côtes libres) et effilée.
Comparé à Casarea, Bolyeria montre une tête osseuse plus courte,
plus trapue. Mais la partie faciale du crâne, le palais et la mandibule
sont pratiquement identiques. Seule la boîte crânienne présente quelques
différences : le pariétal est plus court (tout en restant bulbeux) et n’a
plus de crête sagittale ; le basioccipital porte un processus basioccipital
net, prolongé en avant sur le basisphénoïde (raccourci) par un saillant
sagittal très puissant.
La colonne vertébrale ne compte plus que 285 vertèbres (d’après la
radiographie), dont 198 pour la région pré-cloacale. Les vertèbres ont
le même style que chez Casarea, mais se distinguent par leurs prézyga-
pophyses qui forment une pointe aiguë saillante au-delà du bord de la
facette articulaire.
En conclusion, les Bolyérinés présentent des affinités marquées avec
les Boïdés. Ils se distinguent de la masse de ceux-ci par les caractères
relevés plus haut. On pourrait en ajouter d’autres : orbite non fermée
en arrière, le postorbital n’atteignant pas l’ectoptérygoïde ; préfrontal
longuement appuyé sur le maxillaire ; présence, de chaque côté du con-
dyle occipital, d’un tubercule formé par l’exoccipital (que l’on retrouve
chez les Anilidés) ; disque du stapes beaucoup plus superficiel, non enfoncé
dans la paroi crânienne ; disque suprastapédial occupant sur le quadratum
une position plus haute ; coronoïde réduit ; dentaire tordu. Il est probable
qu’une étude plus précise mettrait en évidence d’autres singularités ;
mais elle nécessiterait une dissociation des crânes, actuellement interdite
par la rareté du matériel disponible.
Par leurs caractères fondamentaux, les Bolyérinés entrent dans la
super-famille des Booïdes. Leur rattachement aux Boïdés dépend de
la définition que l’on conviendra d’attribuer à ceux-ci. Une diagnose
135 —
trop stricte des Boïdés (faisant état par exemple de vestiges du membre
postérieur, d’absence d’hypapophyses dans la partie postérieure du tronc,
etc...) conduirait à séparer Casarea et Bolyeria en une famille distincte
(Bolyeriidae), mais proche de celle des Boïdés. Je crois cependant qu’il est
plus naturel de les maintenir parmi ces derniers, dont on devra modifier
la définition en conséquence.
Parmi les Boïdés, les Bolyérinés sont bien individualisés. Ils ont con¬
servé des caractères primitifs, inconnus chez les autres membres de la
famille : présence d’hypapophyses sur toutes les vertèbres dorsales ;
brièveté du supratemporal et du quadratum. Leurs autres particularités
indiquent au contraire une spécialisation (parfois dans un sens qu’on
peut qualifier de « colubroïde »). J’en conclus, comme je l’avais fait en
1946, que les Bolyérinés sont apparemment le reliquat (spécialisé) d’un
rameau ancien, qui se place à la souche des autres Boïdés. C’est à partir
de cette même souche qu’on peut rechercher l’origine des Colubroïdes,
mais il serait évidemment absurde d’envisager une filiation à partir des
Bolyérinés actuels.
B. Présence ou absence des hypapophyses
DANS LA RÉGION DORSALE POSTÉRIEURE.
Dans la région dorsale antérieure, les vertèbres de Serpents présentent
constamment une hypapophyse due à l’hypocentrum qui se soude au
pleurocentrum de la vertèbre précédente. En outre, certains groupes
montrent ces mêmes hypapophyses plus en arrière, jusqu’à la région
cloacale. La présence ou l’absence de telles apophyses dans la partie
postérieure du tronc a une signification phylogénique et une importance
systématique, que j’ai déjà soulignées (Hoffstetter 1946).
En fait, la disparition des hypapophyses sur une partie du rachis est
rarement complète, sauf chez les vrais fouisseurs (Typhlopidés, Lepto-
typhlopidés, Rhinophidés). Dans la plupart des cas, la face inférieure du
centrum présente un relief axial ou carène hémale (probablement d’ori¬
gine pleurocentrale et non hypocentrale) qui occupe la place de l’hypa-
pophyse. Et il est des cas intermédiaires où l’on a quelque peine à distin¬
guer une carène hémale tranchante d’une hypapophyse réduite. D’autre
part, il arrive que les hypapophyses, effacées dans la région moyenne
du tronc, réapparaissent un peu avant la région cloacale ; dans certains
cas, ces « hypapophyses cloacales » se bifurquent plus en arrière et passent
progressivement aux hæmapophyses caudales ; dans d’autres cas, il y
a un hiatus entre hypapophyses cloacales et hæmapophyses.
C’est sans doute là qu’il faut rechercher l’explication des opinions
divergentes exprimées par divers auteurs sur un même Serpent. Cependant,
si l’on observe un squelette complet, aucune hésitation n’est possible
pour savoir si l’on a affaire à l’un ou l’autre type. Dans un cas, on voit
(habituellement vers le quart antérieur du tronc) les hypapophyses
décroître rapidement pour s’effacer ou se réduire à une simple carène
hémale, de sorte qu’elles permettent de différencier facilement une région
— 136 —
Fig. 1-4. — Longueur du centrum (C) et des hypapophyses (H)
chez les vertèbres de divers Boïdés.
— 137 —
dorsale antérieure. Dans l’autre cas, ces hypapophyses diminuent pro¬
gressivement, mais se maintiennent jusqu’à la région cloacale ; il n’y
a plus alors de différenciation tranchée d’une région dorsale antérieure.
On peut traduire graphiquement le caractère. Cependant, il est diffi¬
cile de mesurer directement l’hypapophyse, dont la base est mal séparée
du centrum. Il est préférable de l’estimer par différence. Plusieurs essais
me conduisent à préconiser le procédé suivant. En prenant comme point
de référence l’angle antéro-supérieur de la neurépine, on mesure la dis¬
tance de ce point : a) à l’extrémité postéro-inférieure de l’hypapophyse
ou de la carène hémale ou de l’hæmapophyse ; b) au bord inférieur du
condyle. La différence a — b donne une estimation satisfaisante du dévelop¬
pement de l’hypapophyse ou des saillants qui la remplacent. On notera
que cette différence peut s’annuler ; elle peut même prendre une valeur
négative lorsque la carène hémale ne s’étend pas jusqu’à l’extrémité
postérieure du centrum.
On trouvera ci-contre les graphiques correspondant aux genres Cons-
trictor, Acrantophis, Sanzinia et Casarea.
En abcisses sont portés les numéros d’ordre des vertèbres ; les vertèbres
■de la région cloacale (à lymphapophyses bifides) sont repérées par des
traits verticaux. Chaque graphique comporte la courbe H (différence
a — b) ; en outre la courbe C (longueur du centrum, mesurée du fond de la
cavité glénoïde au sommet du condyle) permet d’apprécier la taille de
l’individu 1 ; l’une et l’autre courbes commencent à la vertèbre n° 3,
l’atlas et l’axis ne se prêtant pas à ces mesures.
On voit que Casarea (il en serait de même de Bolyeria ) se distingue
des autres Boïdés par le fait que les valeurs de H restent toujours posi¬
tives. Cependant, on remarquera que la courbe présente un changement
de pente au niveau de la vertèbre n° 73, de sorte qu’on peut encore dis¬
tinguer une région dorsale antérieure, bien que sa différenciation ne soit
pratiquement pas sensible à un examen direct.
Au contraire, Acrantophis et Sanzinia donnent des graphiques étonnam¬
ment comparables à celui de Constrictor. Il apparaît même que la diffé¬
renciation d’une région dorsale antérieure est plus tranchée chez les
deux genres malgaches, bien que les hypapophyses y soient relativement
moins longues. Dans les trois cas, des hypapophyses cloacales sont pré¬
sentes. Il en résulte que, sur cette base, il est impossible de séparer Acran¬
tophis et Sanzinia des Boïnés. Les autres caractères squelettiques parlent
aussi en faveur de leur rattachement à cette sous-famille.
On ne peut donc retenir l’hypothèse de McDowell (in Darlington
1957, p. 223), qui avait cru voir des hypapophyses tout au long du tronc
des' Boïdés malgaches et les interprétait comme le souvenir d’une adap¬
tations à la nage, ayant permis à leurs ancêtres d’atteindre Madagascar.
Non que la remarque soit dénuée d’intérêt (je l’avais déjà formulée à
propos des Colubridés malgaches), mais rien ne permet de la retenir pour
les Boïdés. Il convient d’ailleurs de rappeler que cette famille était installée
1. Noter le raccourcissement remarquable des vertèbres de la région cloacale (constante
chez tous les Serpents) qui marquent sans doute l’emplacement de l’ancien sacrum.
— 138 —
à Madagascar dès le Crétacé supérieur avec un Serpent puissant signalé
en 1933 par J. Piveteau ; ses vertèbres, où je retrouve d’étonnantes
similitudes avec Madtsoia (du Paléocène-Eocène sud-américain), étaient
déjà dépourvues d’hypapophyses dans la région dorsale moyenne et
postérieure. Une installation aussi ancienne laisse supposer que les Boïnés
malgaches pourraient représenter un rameau parallèle à celui des Boïnés
sud-américains. Et c’est pourquoi on peut s’attendre à trouver quelques
divergences entre les deux ensembles. C’est dans ce sens que j’interprète
les observations d’AuFFENBERG (1958) sur la musculature du tronc de
Sanzinia, qui diffère de celle de Constrictor et présente quelque analogie
avec celle d ’Anilius, c’est-à-dire avec les Anilidés. Mais la signification
de telles différences ne pourra être établie que lorsqu’on aura étudié
et comparé les caractères myologiques de tous les genres de Serpents.
Laboratoire de Paléontologie de Muséum.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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et les Serpents Protéroglyphes. C. R. Ac. Sc., 233, pp. 203-204.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 2, 1960, pp. 139-142.
POISSONS DU GOLFE DE T AD J OU RA
( CÔTE FRANÇAISE DES SOMALIS)
Par M. BLANC et M. L. BAUCHOT
Les poissons de cette collection ont été récoltés par M. Chedeville
au cours d’une mission en Côte Française des Somalis. Ils proviennent
tous du Golfe de Tadjoura. C’est la seconde fois que M. Chedeville
rapporte au Muséum des Poissons de cette région de l’Océan Indien ;
en effet, une première collection recueillie en 1953 a fait l’objet d’une
publication de P. Budker et P. Fourmanoir en 1954.
Ce lot comprend 155 spécimens représentant 78 espèces appartenant
à 32 familles.
Sans avoir la prétention de représenter la faune ichthyologique com¬
plète du Golfe de Tadjoura, cette collection constitue un bon échantillon¬
nage de la faune locale ; par sa variété et l’importance de certaines familles
( Serranidae , Lutianidae, Carangidae...), elle est caractéristique de la
faune indienne.
RAJIFORMES
DASYATOIDEI
Dasyatidae Dasyatis uarnak (Forskal). — 1 ex.
CLUPEIFORMES
CLUPEOIDEI
Engraulidae Anchoviella indica (Van Hasselt). — 5 ex.
MYCTOPIIOIDEI
Synodidae Saurida gracilis (Q. et G.). — ■ 1 ex.
TETRAODONTIFORMES
TETRAODONTOIDEI
Tetraodontidae Ovoides nigropunctatus (Bl. Schn.), var diadema-
tus (Rupp.). — 1 ex.
OSTRACIONOIDEI
Ostracionidae Lactoria cornutus (L.). — ■ 1 ex.
ANGUILLIFORMES
ANGUILLOIDEI
Muraenidae Gymnomuraena marmorata Lacépède. — 4 ex.
Siderea picta (Ahl). — 1 ex.
— 140 —
BELONIFORMES
EXOCOETOIDEI
Hemiramphidae Hyporamphus delagoae (Barnard). — 2 ex.
MUGILIFORMES
Sphyraenidae Sphyraena flavicauda (Rupp.). — 1 ex.
S. jello C. V. — 1 ex.
Mugilidae Crenimugil crenilabis (Forsk.). — 4 ex.
Mugil caeruleomaculatus Lac. — 1 ex.
M. troscheli Blkr. — 1 ex.
Atherinidae Atherina ajra (Peters). — - 5 ex.
BERYCIFORMES
Holocentridae Holocentrus rubrum (Forskal). — 1 ex.
CORYPHAENIFORMES
Coryphaenidae Coryphaena hippurus L. — 1 tête.
PERCIFORMES
PERCOIDEI
Serranidae Apogon bandanensis Bleeker. — 2 ex.
A. frenatus Val. — 2 ex.
A. novemfasciatus C. V. — 1 ex.
Apogonichthyoides uninotatus (Smith et Radclifïe).
— 6. ex.
Cephalopholis argus (Schneider). — 1 ex.
C. aurantius (Val.). — 3 ex.
C. rogaa (Forsk.). — 1 ex.
Cheilodipterus caninus Smith. — 2 ex.
Epinephelus areolatus (Forskal). — 3 ex.
E. chlorostigma (C. V.). — 1 ex.
E. taurina (Forsk.). — - 1 ex.
Therapon jarbua (Forsk. ) — 3 ex.
Lutianidae Caesio chrysozona C. V. — 1 ex.
Lethrinella miniatus (Schneider). — 3 ex.
Lethrinus nebulosus (Forskal). — • 3 ex.
L. harak (Forskal). — 3 ex.
L. obsoletus (Forskal). ■ — 7 ex.
L. reticulatus C. V. — 2 ex.
Lutianus argentimaculatus (Forskal). — 1 ex.
L. fulviflamma (Forskal). — 4 ex.
L. gibbus (Forskal). — 1 ex.
L. kasmira (Forskal). — - 2 ex.
Nemipterus japonicus (Bloch). - — - 3 ex.
Rhonciscus anas (Val.). — - 1 ex.
Scolopsis bimaculatus Rüppell. — 1 ex.
S. ghanam (Forsk.). — 1 ex.
S. taeniopterus (C. V.). — 1 ex.
— 141
Leiognathidae
Carangidae
Mullidae
Sparidae
Chaetodontidae
Monodactylidae
LABROIDEI
POMACENTRIDAE
Labridae
ScARIDAE
TRACHINOIDEI
PlNGUIPEDIDAE
BLENNIOIDEI
Blenniidae
SIGANOIDEI
SlGANIDAE
BALISTOIDEI
Balistidae
GOBIOIDEI
Gobiidae
ECHENOIDEI
Echeneidae
Gerres acinaces Bleeker. — 1 ex.
G. oblongus Cuvier. — 1 ex.
G. oyena (Forskal). — 1 ex.
Alectis ciliaris (Bloch). — 1 ex.
Caranx ferdau (Forskal). — 1 ex.
C. ignobilis (Forskal). — 10 ex.
C. malabaricus (Bloch). — 2 ex.
Chorinemus sanctipetri C. V. — - 1 ex.
C. toi (C. V.). — 1 ex.
Trachinotus blochii (Lac.). — 1 ex.
Pseudupeneus barborinus (Lac.). — 1 ex.
Acanthopagrus bifasciatus (Forskal). — 1 ex.
Heniochus acuminatus (L.). — 1 ex.
Monodactylus argenteus (L. ). — 2 ex.
Abudefduf biocellatus (Q. et. G). — - 1 ex.
A. saxatilis (L.). — 4 ex.
Cheilinus sp. — • 4 ex.
Cheilinus sp. — 1 ex.
Halichoeres scapularis (Bennett). — 1 ex.
Hemipteronotus pentadactylus L. — • 1 ex.
Thalassoma lunare (L.). — - 3 ex.
Scarus cyanescens (C. V.). — 2 ex.
Parapercis hexophthalma (C. V.). — 3 ex. (2$, 1<J).
Halmablennius lineatus (Val.). — 1 ex.
Istiblennius edentulus (Schneider). — 1 ex.
Siganus oramin (Schneider). — 1 ex.
Abalistes stellaris (Bl. Schn.). — 2 ex.
Balistapus armatus (Bl. Schn.). — 1 ex.
B. capistratus (Shaw). — 1 ex.
Erythrodon niger Rüppell. — - 1 ex.
Bathygobius fuscus (Rüppell). — 4 ex.
Echeneis naucrates Linné. — 2 ex. + 1 tête.
— 142 —
SCORPAENOIDEI
Scorpaenidae Pterois volitans L. — 1 ex.
Synancejidae Synanceja verrucosa Bloch. — 1 ex.
PLEURONECTIFORMES
PLEURONECTOIDEI
Bothidae Bothus pantherinus (Rüppell). — 2 ex.
BIBLIOGRAPHIE
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de l’ Ile Aldabra. Campagne océanographique de la Calypso dans l’Océan
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Tadjoura (Missions Budker : 1938-39 et Chedeville : 1953). Bull. Mus.
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Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 2, 1960, pp. 143-153.
POISSONS NOUVEAUX DU BASSIN DU TCHAD
ET DU BASSIN ADJACENT DU MAYO KEBBI
II. Cyprinoidei.
Par J. BLACHE et F. MITON
Garra lancrenonensis n. sp. (Cypriniformes, Cyprinoidei, Cyprinidae).
La hauteur du corps est comprise 4, 4-6,0 fois dans la longueur stan¬
dard, la longueur de la tête 3, 3-3, 9 fois dans cette même longueur. La
tête est 1, 5-2,0 fois aussi longue que large. Le museau est arrondi et ne
dépasse que de très peu la bouche. La région interorbitaire est aplatie
et la distance interorbitaire est comprise 2, 3-2, 7 fois dans la longueur de
la tête. L’œil est supéro-latéral, légèrement visible d’en dessous, il est
situé un peu en avant de la verticale passant par le milieu de la distance
séparant la fente operculaire de l’extrémité du museau. Le diamètre
oculaire est compris 3, 2-4, 4 fois dans la longueur de la tête, 0,8-1 ,1 fois
dans la longueur du museau et 1,4-1, 7 fois dans l’espace interorbitaire.
La bouche est infère ; la lèvre supérieure, bien développée, est bordée
par une frange de papilles ; la lèvre inférieure forme un disque buccal
plus long que large, assez indistinct, réduit à une simple plaque à bord
postérieur bilobé et sans membrane marginale libre. Il existe deux bar¬
billons très visibles de chaque coté, l’antérieur fait 0,5-0, 8 fois, le pos¬
térieur 0,6-1, 2 fois le diamètre oculaire.
On compte 39-40 écailles en ligne latérale, y compris les deux dernières
recouvrant la base de la Caudale, 5 1/2 au dessus de la ligne latérale en
avant de la Dorsale, 6 1/2-7 1/2 au dessous de la ligne latérale en avant
des Ventrales, 4 entre la ligne latérale et le processus axillaire de la Ven¬
trale et 16 autour du pédoncule caudal.
La Dorsale comprend 3 rayons simples et 7-8 rayons branchus, le plus
long rayon est compris 1,1-1 ,4 fois dans la longueur de la tête, le bord
supérieur de la nageoire est droit. L’Anale est formée de 2 rayons simples
et 5 branchus, elle atteint presque l’origine de la Caudale. La Pectorale
est comprise 1,0-1, 3 fois dans la longueur de la tête. La Ventrale est insérée
sous la moitié antérieure de la Dorsale. Le pédoncule caudal est 1,2-1 ,9 fois
aussi long que haut. La Caudale est fourchue, ses lobes égaux et obtu-
sément pointus.
On compte 10-12 branchiospines en bas du premier arc branchial.
La coloration générale est gris-jaunâtre, le dos à peine plus foncé ;
une mince ligne sombre longitudinale suit le milieu du flanc et se résoud
en une tache oblongue sur l’extrémité du pédoncule caudal. La base
— 144 —
de la Dorsale est soulignée par des macules noirâtres sur les membranes
interradiales ; toutes les autres nageoires sont incolores.
D. 3.7-8, A. 2.5, P. 14-16, V. 8-9, Sc. 5 1/2, 39-40, 6 1 /2-7 1/2, 4, 16.
Liste des exemplaires examinés :
Nos Mus. 59.227. — 7 ex. de 18,3 à 26,0 mm provenant du bief supérieur
des Chutes Lancrenon (riv. Ngou ; affluent de la riv. Mbéré, une des
branches du Logone Supérieur) 29/5/1958. Types.
Cette espèce que nous avons récoltée en même temps que des individus
appartenant à l’espèce Garra dembeensis (Rüpp. 1837) se rapproche
beaucoup de Garra quadrimaculatus (Rüpp. 1837) du Lac Tsana ; cepen¬
dant la forme particulière de son disque buccal nous paraît justifier
suffisamment la création d’une nouvelle espèce pour caractériser ces
formes vraisemblablement de taille réduite.
Barbus lancrenonensis n. sp. (Cypriniformes, Cyprinoidei, Cyprinidae).
La hauteur du corps 'est comprise 3, 3-4, 2 fois dans la longueur stan¬
dard, la longueur de la tête 3, 1-3, 3 fois dans cette même longueur. La
tête avec des lignes de pores peu nombreuses, mais bien nettes sur les
joues, est 1,8-1 ,9 fois aussi longue que large. La bouche est subinfère,
les lèvres modérément développées, les inférieures avec un lobe men-
tonnier peu accusé. Le barbillon antérieur fait 0,3-0, 6 fois le diamètre
oculaire, le barbillon postérieur fait 0, 6-1,0 fois ce diamètre et 1,5-1, 7 fois
la longueur du barbillon antérieur. Le diamètre de l’œil est compris
2, 9-3,1 fois dans la longueur de la tête, 0,9 fois dans la longueur du museau
dont le profil supérieur est busqué et 1, 0-1,1 fois dans l’espace interor¬
bitaire.
Les écailles, à stries radiaires relativement nombreuses et faiblement
convergentes, sont au nombre de 26-30 en ligne latérale, 4 1/2-5 1/2 au
dessus de la ligne latérale en avant de la Dorsale, 4 1/2-5 1/2 au dessous
en avant des Ventrales, 3 entre la ligne latérale et le processus axillaire
de la Ventrale et 12 autour du pédoncule caudal. La ligne latérale est
complète.
La Dorsale à bord supérieur faiblement concave ou même droit, est
formée de 4 rayons simples et 9 rayons branchus ; aucun des rayons
simples n’est ossifié, épaissi ou serrulé, le plus long d’entre eux fait 0,8 fois
la longueur de la tête. L’Anale est formée de 3 rayons simples et 5-6 rayons
branchus. La Pectorale, qui fait 0,5-0, 7 fois la longueur de la tête, atteint
presque l’origine de la Ventrale ; cette nageoire, insérée sous le milieu
de la Dorsale, est comprise 1,0-1, 3 fois dans la longueur de la Pectorale
et n’atteint pas F Anale. Le pédoncule caudal est 1,2-1 ,5 fois aussi long
que haut. La Caudale est fourchue, ses lobes égaux et pointus.
On compte 10-11 branchiospines en bas du premier arc branchial.
La coloration générale est ocre clair, très légèrement plus foncée en
dessus ; on distingue, au milieu de la partie postérieure des flancs, partant
de la verticale du dernier rayon de la Dorsale et allant jusqu’à l’origine
de la Caudale, une mince ligne brune, qui s’épaissit sur le pédoncule
— 145 —
caudal où elle se résoud en une tache triangulaire dont la base est aussi
large que la racine de la Caudale. Les nageoires sont incolores.
D. 4.9, A. 3.5-6, P. 15-17, V. 1.8, Sc. 4 1/2-5 1/2, 26-30, 4 1/25- 1/2,
3, 12.
Liste des exemplaires exaainés :
N°s Mus. 59.226. — 3 ex. de 14,7-33,5 mm provenant du bief supérieur
des Chutes Lancrenon (riv. Ngou, affluent de la riv. Mbéré, une des branches
du Logone Supérieur) 29/5/1958. Types.
Cette espèce se place au voisinage de Barbus inermis Peters 1852 des
Bassins du Zambèze et du Congo ; elle s’en rapproche par sa Dorsale à
9 rayons branchus, par la structure de ses écailles, mais s’en éloigne par
son pédoncule caudal plus court (Long./Haut : 1,2-1, 5 au lieu de 1, 6-2,0),
par ses barbillons plus longs (Long, du barb. post./Diam. oculaire :
0, 6-1,0 au lieu de 0,5-0, 7), par ses écailles moins nombreuses (26-30 en
ligne latérale au lieu de 29-31). Nous ignorons, par ailleurs, si B. inermis
présente des lignes de pores céphaliques.
Barbus zalbiensis n. sp. (Cypriniformes, Cyprinoidei, Cyprinidae).
La hauteur du corps est comprise 4, 2-4, 8 fois dans la longueur standard,
le profil inférieur du corps est presque droit, le profil supérieur nettement
convexe. La longueur de la tête est comprise 3, 9-4,0 fois dans la longueur
standard, il n’y a pas trace de lignes de pores céphaliques, la largeur
de la tête est comprise 1,7-1 ,8 fois dans sa propre longueur. Le museau,
arrondi, fait 0,7-1 ,0 fois le diamètre oculaire. La bouche est subterminale,
les lèvres moyennement développées, les inférieures interrompues au
milieu.
Il y a deux paires de barbillons, l’antérieur fait 0, 4-0,6 fois le diamètre
oculaire, le postérieur 1,0-1 ,1 fois ce diamètre et 1,7-2, 2 fois la longueur
du barbillon antérieur. Le diamètre de l’œil est compris 3, 0-3, 7 fois dans
la longueur de la tête et 1,0-1, 3 fois dans l’espace interorbitaire.
Les écailles à stries radiaires peu nombreuses, sont au nombre de 22-25
en ligne latérale, 3 1/2 au dessus en avant de la Dorsale, 4 1/2 au dessous
en avant des Ventrales, 2 entre la ligne latérale et le processus axillaire
de la Ventrale, 10-11 autour du pédoncule caudal (absence des 2 écailles
faîtières ou de la faîtière ventrale seulement). La ligne latérale est com¬
plète, cependant les tubules, qui la composent, sont facilement caduques
et peuvent faire croire à une réduction partielle de cette ligne.
La Dorsale, à bord supérieur droit ou faiblement concave, est formée
de 3 rayons simples et 8 rayons branchus, le troisième rayon simple
est mince, flexible, ni épaissi, ni serrulé, sa longueur fait 0, 8-1,0 fois la
longueur de la tête. L’Anale comprend 3 rayons simples et 5 rayons
branchus. La Pectorale, dont la longueur est comprise 1,2-1, 4 fois dans
la longueur de la tête, n’atteint pas la Ventrale ; celle-ci, insérée sous les
premiers rayons de la Dorsale, est comprise 1,0-1, 3 fois dans la longueur
de la Pectorale et n’atteint pas l’ Anale. Le pédoncule caudal est 1,4-1, 5
fois aussi long que haut. La Caudale est fourchue, ses lobes égaux et pointus.
On compte 5-6 branchiospines en bas du premier arc branchial.
— 146 —
Nombre de vertèbres sur 6 individus disséqués : 30 (4), 31 (2).
La coloration générale est blanc jaunâtre, les nageoires sont incolores.
Les écailles dorsales ont leur bord visible fortement souligné de brun
noirâtre, dessinant ainsi une réticulation très nette, plus accentuée encore
de part et d’autre de la nageoire Dorsale. Les écailles de la ligne latérale
portent chacune une tache brunâtre et dessinent ainsi une ligne longi¬
tudinale discontinue, légèrement incurvée vers le bas. Une ligne noirâtre
part de l’opercule, s’incurve vers le haut en opposition avec la courbe
de la ligne latérale, puis se confond avec elle dans la partie postérieure
du corps, en arrière de la Dorsale ; cette ligne noirâtre est épaissie par
endroits, plus ou moins interrompue à d’autres, mais toujours continue
dans la partie postérieure du corps, elle se termine à l’extrémité du pédon¬
cule caudal par une tache arrondie ou oblongue, noire, très nette. On
distingue une tache noire plus ou moins nette, à la base antérieure de
l’Anale ; enfin, l’arête ventrale du pédoncule caudal est soulignée par
une fine ligne noire.
D. 3.8. A. 3. 5, P. 14-15, V. 1. 7, Sc. 3 1/2, 22-25, 4 1/2, 2, 10-11.
Liste des exemplaires examinés :
N08 Mus. 59.229. — 26 ex. Col de Méri (région de Maroua) N. Cameroun
14/1/1956. Types.
CEP. 1922-1927. — 15 ex. de 22-31 mm. Mayo-Binder à Zalbi (env. du
Lac de Léré, bassin du Mayo-Kébbi) 29/1/1959 -(- 9 non enregistrés.
Paratypes.
Nous avons fréquemment rencontré ce petit Barbus dans les zones
sableuses du Lac de Léré et de ses tributaires, du Mayo Kebbi en amont
des chutes Gauthiot, du Logone moyen et de ses affluents.
Le profil caractéristique et la coloration de notre espèce la rappro¬
cheraient de Barbus atakorensis Daget 1957, mais elle en diffère complè¬
tement par sa formule scalaire (B. atakorensis : 4 1/2-5 1/2, 27-29, 4 1/2).
Elle est très proche également de Barbus macinensis Daget 1954,
mais en diffère aussi par sa formule scalaire (B. macinensis : 3 1/2-4 1/2,
24-26, 3 1 /2-4 1 /2). Enfin, voisine de B. camptacanthus Bleeker 1863
par sa formule scalaire (B. camptacanthus : 3 1/2-4 1/2, 21-25, 4 1/2),
elle s’en éloigne par la forme plus élancée de son corps (Long./Haut. :
4, 2-4, 8 au lieu de 3, 0-3, 3) par sa coloration bien différente, et par sa taille
qui ne paraît pas excéder 35 mm. de longueur standard.
Sur nos exemplaires, nous avons relevé les nombres suivants d’écailles
en ligne latérale :
— 147
Barbus karoualensis n. sp. (Cypriniformes, Cyprinoidei, Cyprinidae).
La hauteur du corps est comprise 2,9-4, 3 fois dans la longueur stan¬
dard, la longueur de la tête 3, 1-4, 2 fois dans cette même longueur. La
tête, dépourvue de lignes de pores, est 1,5-2, 2 fois aussi longue que large.
Le diamètre de l’œil est compris 2, 9-3, 7 fois dans la longueur de la tête,
0, 5-1,0 fois dans la longueur du museau et 1,0-1 ,4 fois dans l’espace interor¬
bitaire.
Il existe un seul barbillon de chaque coté, sa longueur fait 0,2-0, 5 fois
le diamètre oculaire, pendant le repos sexuel chez les deux sexes, mais
atteint, pendant la maturation des gonades, 0,3-0, 6 fois le diamètre
de l’œil chez les mâles et 0, 6-1,1 fois de diamètre chez les femelles.
Les écailles à stries radiaires peu nombreuses, sont au nombre de 21-26
en ligne longitudinale, décomptées suivant le trajet qu’aurait dû suivre
la ligne latérale qui ne perce que les 4-9 écailles antérieures. Il y a 3 1/2-
4 1/2 (généralement 3 1/2) écailles au dessus de la ligne latérale en avant
de la Dorsale, 3 1/2-4 1/2 au dessous en avant des Ventrales (générale¬
ment 3 1/2), 1 1/2-2 entre la ligne latérale et le processus axillaire de la
Ventrale, 9-10 autour du pédoncule caudal (par suite de l’absence peu
fréquente de l’écaille faîtière dorsale).
La Dorsale, à bord supérieur légèrement concave, est formée de 3 rayons
simples et 8 rayons branchus, le troisième rayon simple, mince et flexible,
ni épaissi, ni serrulé, fait 0,9-1, 2 fois la longueur de la tête. L’Anale est
formée de 3 rayons simples et 5 rayons branchus. La Pectorale, qui fait
0,6-0, 7 fois la longueur de la tête, n’atteint pas la Ventrale ; celle-ci,
insérée sous le début de la Dorsale, n’atteint pas l’Anale chez les femelles
et l’atteint par contre chez les mâles. Le pédoncule caudal est 1, 3-2,0 fois
aussi long que haut. La Caudale est fourchue, ses lobes égaux et acuminés.
On compte 7-10 branchiospines en bas du premier arc branchial.
Nombre de vertèbres sur 5 individus disséqués : 29 (4), 30.
La coloration générale est claire, un peu plus foncée sur le dos. Les
nageoires sont incolores.
Typiquement, il existe sur le corps, quatre taches noires très nettes,
la première au milieu du flanc en avant de la Dorsale, la deuxième au
milieu du flanc au dessous des derniers rayons de la Dorsale, la troisième
sur le pédoncule caudal, débordant parfois sur les rayons médians de
la Caudale, la quatrième à la base de l’Anale dans sa partie antérieure.
Les trois taches des flancs paraissent supportées par une fine ligne noire.
La tache située à la base de l’Anale, reste dans tous les cas très visible ;
par contre les trois taches des flancs peuvent s’estomper à peu près com¬
plètement, alors que la ligne noire, qui les supporte, devient très marquée
(cas des mâles pendant la période de maturation des gonades) ; ou bien
la ligne noire ne s’accuse que légèrement et les trois taches restent visibles,
sous forme de simples épaississements très pigmentés de cette ligne (cas
des femelles pendant la maturation des gonades).
Sur les individus à livrée très pigmentée, provenant d’eaux transpa¬
rentes, on remarque que les écailles, qui devraient normalement être
percées par la ligne latérale, sont tachées de noir sur leur partie visible
10
— 148 —
et dessinent ainsi une ligne noire discontinue, incurvée vers le bas, se
confondant avec la ligne noire médiane dans la partie postérieure du corps.
D. 3.8, A. 3.5, P. 12-14, V. 1.7, Sc. 3 1/2-4 1/2, 21-26, 3 1/2-4 1/2,
1 1/2-2, 9-10.
Liste des exemplaires examinés :
Nos Mus. 59.233. — Nombreux ex. Karoual (tributaire du Mayo-Kébbi,
région de Pala) 26/4/1958. Types.
Mus. 59.234. — 7 ex. de 19-22 mm. (en voie de maturation des gonades)
Fort-Lamy 1/7/1958. Paratypes.
CEP. 712-715. — 4 ex. de 21-28 mm. (2 mâles et 2 femelles sexuelle¬
ment mûrs). Bahr-Marako (Bas Chari) 21/10/1955. Paratypes.
Cette petite espèce constitue un intermédiaire parfait entre Barbus
stygmatopygus Blgr. 1903 de coloration identique, mais sans barbillons,
et Barbus gourmansis Pellgr. 1934, avec un barbillon de chaque coté,
mais de coloration légèrement différente.
Il est permis de penser que la systématique du genre Barbus devra
être profondément remaniée, en tenant compte, de l’influence sur les
exemplaires considérés, de la période d’activité ou de non activité sexuelle.
La maturation des gonades a, comme nous venons de la voir, une réper¬
cussion très nette sur la coloration et sur la longueur relative des bar¬
billons, peut-être même sur la présence ou l’absence de ceux-ci.
Sur nos exemplaires, nous avons observé les nombres suivants d’écailles
en ligne longitudinale :
Labeo lereensis n. sp. (Cypriniformes, Cyprinoidei, Cyprinidae).
La hauteur du corps est comprise 3, 4-4, 3 (juv.) fois dans la longueur
standard, la longueur de la tête 3, 3-4, 2 fois dans cette même longueur.
La tête est 1,4-1, 6 fois aussi longue que large. Le museau est proéminent,
légèrement boursouflé à son extrémité, couvert de tubercules épineux.
L’œil est latéral, son diamètre est compris 3,8 (juv.)-5,3 fois dans la
longueur de la tête, 1,4 (juv.)-2,5 fois dans la longueur du museau et
1,5 (juv.)-2,9 fois dans l’espace interorbitaire.
La surface interne des lèvres porte des plis transversaux bien marqués.
Il n’y a pas trace de barbillons individualisés, ils sont remplacés, même
aux plus petites tailles, par un lobe charnu, caché dans la commissure
labiale. La largeur de la bouche, lèvres comprises, est contenue 2, 1-2, 6
fois dans la longueur de la tête.
On compte 37-39 écailles en ligne latérale, les 2 ou 3 dernières recou¬
vrant la base de la Caudale, 6 1/2-7 1/2 écailles au dessus de la ligne
— 149 —
latérale en avant de la Dorsale, 7 1/2-8 1/2 au dessous en avant des Ven¬
trales, 4 entre la ligne latérale et le processus axillaire de la Ventrale,
16-20 autour du pédoncule caudal.
La Dorsale comprend 3-4 rayons simples et 11-14 rayons branchus ;
son bord supérieur est droit ou très légèrement concave et le plus long
rayon fait 0, 7-1,0 fois la longueur de la tête. L’Anale est formée de 3
rayons simples et 5 rayons branchus. La Ventrale est insérée sous le
4° ou 5° rayon branchu de la Dorsale, sa longueur est comprise 1,1-1, 2 fois
dans celle de la Pectorale, qui fait 0,8-0, 9 fois la longueur de la tête.
La Pectorale n’atteint pas la racine de la Ventrale, celle-ci n’atteint
pas l’origine de l’Anale qui, repliée, dépasse l’extrémité du pédoncule
caudal et atteint le quart antérieur de la Caudale. Le pédoncule caudal
est 0, 7-1,1 fois aussi long que haut. La Caudale est fourchue, ses lobes
massifs, arrondis chez l’adulte, subacuminés chez les jeunes, le supérieur
un peu plus développé que l’inférieur.
On compte 41-65 branchiospines sur la totalité du premier arc bran¬
chial.
Nombre de vertèbres sur 4 individus disséqués : 34 (3), 35.
La coloration générale est entièrement noire avec des reflets bleu
de nuit, le centre des écailles est pourpre lie de vin foncé.
D. 3-4. 11-14, A. 3.5, P. 18-19, V. 9, Sc. 6 1/2-7 1/2, 37-39, 7 1/2-8 1/2,
4, 16-20.
Liste des exemplaires examinés :
Nos Mus. 59.220. — 2 ex. Lac de Léré (Bassin du Mayo Kebbi) 18/5/1958-
Types.
CEP. 1921. — 1 ex. de 205 mm. Lac de Léré. 26/1/1959. Paratypes.
CEP. 1664-1666. — 3 ex. de 64-127 mm. Lac de Léré. 18/5/1958. Para-
types.
Cette espèce se rapproche beaucoup de Labeo velifer Blgr. 1898 (= L.
longipinnis Blgr. 1898 fide M. Poil, Ann. Mus. Congo Belge, III, 3, p. 126,
1933), en particulier par la nature de son barbillon transformé en un lobe
charnu court et large. Il en diffère cependant par sa formule scalaire
(L. velifer : 5 1/2-6 1/2, 36-38, 6 1/2-7 1/2, 16), par la plus grande longueur
de son pédoncule caudal (l’ Anale atteint la moitié de la Caudale chez
L. velifer) et surtout par le moindre développement de la nageoire Dor¬
sale dont le plus long rayon atteint le double de la longueur de la tête
chez L. velifer.
Cette espèce doit rester d’assez petite taille, car un exemplaire de
85 mm capturé le 18/5/1958 était une femelle aux ovaires mûrs.
Son habitat caractéristique est typiquement saxatile, nous n’avons
rencontré cette espèce que parmi les gros rochers éboulés, battus par
les vagues qui constituent certaines rives du Lac de Léré ; sa nage est
très rapide et sa coloration la fait passer facilement inaperçue.
Sur nos exemplaires, nous avons observé les nombres suivants d’écailles
sur, sous et en ligne latérale, et les nombres suivants de rayons
branchus à la nageoire Dorsale.
— 150 —
Labeo pseudocoubie n. sp. (Cypriniformes, Cyprinoidei, Cyprinidae).
La hauteur du corps est comprise 3,l-3,8 (juv.) fois dans la longueur
standard, la longueur de la tête 3,6 (juv.)-4,4 fois dans cette même lon¬
gueur. La tête est 1,4-1, 7 fois aussi longue que large. Le museau est arrondi,
proéminent, tuberculeux. L’œil est latéral, son diamètre est compris
2,0 (juv.)-7,l fois dans la longueur de la tête, 1,1 (juv.)-3,l fois dans la
longueur du museau et 1,6 (juv.)-4,0 dans l’espace interorbitaire. La
surface interne des lèvres porte des plis transversaux.
Il y a deux paires de barbillons, mais la paire antérieure n’est visible
que chez les jeunes et régresse à peu près complètement pour devenir
rapidement totalement invisible, la paire postérieure persiste, mais
considérablement réduite, se trouve cachée dans un repli de la commis¬
sure labiale. La largeur de la bouche, lèvres comprises, est contenue
2, 2-2, 9 fois dans la longueur de la tête.
On compte 36-39 écailles en ligne latérale, y compris les 2 dernières
recouvrant la base de la Caudale, 5 1/2-7 1/2 écailles au dessus de la
ligne latérale en avant de la Dorsale, 6 1/2-8 1/2 au dessous en avant des
Ventrales, 3-4 entre la ligne latérale et le processus axillaire de la Ven¬
trale et 16-18 autour du pédoncule caudal.
La Dorsale est formée de 3-4 rayons simples suivis de 12-13 rayons
branchus, son bord supérieur est droit ou, le plus souvent, convexe et
le plus long rayon fait 1,0-1, 8 (juv.) fois la longueur de la tête. L’Anale
est formée de 3-4 rayons simples et 5-6 rayons branchus. La Ventrale
est insérée sous le 4° ou 5° rayon branchu de la Dorsale et sa longueur
est comprise 1,0-1, 2 fois dans celle de la Pectorale ; la longueur de cette
dernière fait 0, 8-1,0 fois la longueur de la tête. La Pectorale n’atteint
pas la racine de la Ventrale et celle-ci n’atteint pas l’Anale. Le pédon¬
cule caudal est 0, 7-1,1 fois aussi long que haut. La Caudale est fourchue,
ses lobes pointus chez les jeunes, plus ou moins arrondis chez les adultes,
le lobe supérieur est parfois plus massif que le lobe inférieur.
On compte 50-76 branchiospines sur la totalité du premier arc bran¬
chial.
Nombre de vertèbres sur 16 individus disséqués : 30 (2), 31 (6), 32 (6),
33 ( 2).
La coloration générale, très foncée, va du gris bleuâtre au noir violacé ;
le ventre est cependant clair, presque blanc ; les nageoires sont noirâtres
ou d’un bleu ardoisé. Les écailles des flancs ont le centre mauve ou lie
151 —
de vin avec le pourtour bleu noir ou noir. La livrée juvénile est gris bleuâtre
avec les lignes longitudinales d’écailles séparées par des traits noirs sinueux,
surtout visibles au dessus de la ligne latérale ; le pédoncule caudal porte
une tache noire arrondie qui disparaît peu à peu vers la taille de 150 mm.
Cette coloration est, en tous points, identique à celle de L. coubie Rüpp. 1832.
D. 3-4. 12-13, A. 3-4. 5-6, P. 16-18, V. 9, Sc. 5 1/2-7 1/2, 36-39, 6 1/2-
8 1/2, 3-4, 16-18.
Liste des exemplaires examinés :
Nos Mus. 59.221. — 1 ex. Léré (Pont de Pala) 26/1/1959. Type (diss.).
CEP. 1567-1572. — 6 ex. de 88-122 mm. Chari à Fort- Archambault
16/4/1955. Paratypes (diss.).
CEP. 123. — 1 ex. de 409 mm. Delta du Chari. 14/9/1957. Paratypes
(diss.).
CEP. 196. — 1 ex. de 102 mm. Fort-Lamy. 6/2/1958. Paratype.
CEP. 467. — 1 ex. de 217 mm. Mayo Kebbi à Mbourao. 21/2/1958.
Paratype (diss.).
CEP. 1504. — 1 ex. de 147 mm. Delta du Chari. 4/9/1958. Paratype diss.).
CEP. 1743-48. — 6 ex. de 96-156 mm. Logone à Gamsaye. 10/11/1958.
Paratypes (diss.).
Cette espèce qui ne paraît pas rare dans le bassin du Tchad où nous
l’avons trouvée en même temps que des individus typiques de Labeo
coubie, ne diffère pratiquement de cette dernière que par la formule
vertébrale. On ne peut donc vraiment la reconnaître que par dissection,
et c’est ainsi que nous l’avons détectée, notre attention ayant été attirée
sur le fait que la courbe générale des fréquences des nombres de vertèbres
pour la totalité des poissons du type coubie était bimodale (un mode
à 31-32, un mode à 34 vertèbres) et s’étendait ainsi nettement en deçà
du nombre caractéristique de vertèbres des Labeo coubie typiques (Nil-
Niger : 33-35).
Les individus présentant en commun avec Labeo coubie, le nombre
de 33 vertèbres ne peuvent être distingués que par la seule caractéris¬
tique morphologique valable : la forte convexité du bord supérieur de
la Dorsale chez la majorité des individus à 30-32 vertèbres, alors que la
majorité des individus à 34-35 vertèbres ont le bord supérieur de la Dor¬
sale droit.
Sur nos exemplaires, nous avons observé les nombres suivants d’écailles
et de rayons branchus aux nageoires :
— 152 —
Labeo djourae n. sp. (Cypriniformes, Cyprinoidei, Cyprinidae).
La hauteur du corps est comprise 4, 3-5, 5 fois dans la longueur stan¬
dard, la longueur de la tète 3, 8-4, 5 fois dans cette même longueur. La
tête est 1,2-1, 5 fois aussi longue que large. Le corps est relativement
déprimé, la face ventrale aplatie. Le museau est très proéminent, séparé
du reste de la tête par une dépression transversale, dont les bords sont
couverts de tubercules aréolés, couronnés de cristallisations étoilées,
ces tubercules s’étendent latéralement jusqu’à l’œil. L’espace interor¬
bitaire est plan ; l’œil est supéro-latéral, situé entièrement dans la moitié
supérieure de la tête, donc totalement invisible de la face ventrale ;
le diamètre oculaire est compris 3,9 (juv.)-7,2 fois dans la longueur de la
tête, 1,6 (juv.)-3,3 fois dans l’espace interorbitaire et 1,5 (juv.)-3,l fois
dans la longueur du museau. Les lèvres sont très développées, leur sur¬
face interne porte des plis transversaux formés de papilles confluentes.
Un petit barbillon, dont la longueur est toujours inférieure au diamètre
oculaire, est caché dans la commissure labiale.
La ligne latérale, complète, perce 35-38 écailles. On compte 51/2 écailles
au dessus de la ligne latérale en avant de la Dorsale, 6 1/2 au dessous
en avant des Ventrales, 3 entre la ligne latérale et le processus axillaire
de la Ventrale, 14-16 autour du pédoncule caudal.
La Dorsale, au bord supérieur fortement concave, est formée de 3-4
rayons simples et 9-10 rayons branchus, son plus long rayon est compris
0,9-1, 2 fois dans la longueur de la tête. L’Anale est formée de 2-3 rayons
simples et 5 rayons branchus. La Pectorale, un peu plus courte que la
longueur de la tête, puissante et charnue, s’étale sur un plan horizontal
et s’insère à la limite du flanc et de la face ventrale, elle n’atteint pas
la Ventrale ; celle-ci, un peu plus courte, atteint ou n’atteint pas l’anus.
Le pédoncule caudal est 1,3-2, 3 fois aussi long que haut. La Caudale
est fourchue, à lobes pointus, le supérieur souvent un peu plus long que
l’inférieur.
On compte 28-42 branchiospines en bas du premier arc branchial.
Nombre de vertèbres sur 6 individus disséqués : 30, 31 (4), 32.
La coloration générale est d’un vert olivâtre, généralement assez foncé ;
le ventre est plus clair. Le centre des écailles est occupé par une tache
lie de vin, surtout visible au dessus de la ligne latérale. En eau formolée,
apparaît parfois une bande longitudinale plus sombre, allant de l’opercule
à la base de la Caudale.
D. 3-4. 9-10, A. 2-3.5, P. 14-17, V. 9, Sc. 5 1/2, 35-38, 6 1/2, 3, 14-16.
Liste des exemplaires examinés :
N°s Mus. 59.223. — 12 ex. Mayo-Kebbi (Chutes Gauthiot). 4/3/1956.
Types.
CEP. 291-320. — 25 ex. de 53-220 mm. Mayo Kebbi (Chutes Gauthiot).
28/2/1958. Paratypes.
Cette espèce, que nous n’avons jamais rencontrée en dehors des zones
de rapides du Mayo Kebbi, est très voisine de Labeo parvulus Gilchrist
et Thomson (Ann. S. Afr. Mus., XI, p. 352, 1913) provenant de la rivière
Crocodile au Transvaal. Elle n’en diffère que par sa formule scalaire
transversale : 5 1/2 /-/ 6 1/2 au lieu de 4 1/2 /-/ 7 1/2.
Nous avons dédié notre espèce au génie tutélaire des Chutes Gauthiot,
lieu sacré pour les populations Moundang de la région.
Sur nos exemplaires, nous avons observé les nombres suivants d’écailles
en ligne latérale et autour du pédoncule caudal et de rayons branchus
à la nageoire Dorsale :
(à suivre).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 2, 1960, pp. 154-156.
UN NOUVEAU LEPTOMYDAS DE MADAGASCAR
(INSECTA DIPTERA : MYDAIDAE)
Par E. SÉGUY.
Les espèces qui composent le genre Leptomydas se distinguent de tous
les autres Mydaides par la conformation de l’aile. La nervure médiane
haute (MA 1) n’est pas prolongée directement au bord de l’aile et supporte
à son extrémité les nervures R5, MA2 et Cu. Elles sont toutes indépen¬
dantes à l’apex et aboutissent à l’extrémité de l’aile. Les Leptomydas
paraissent plus communs dans les régions méridionales de l’Afrique où
plusieurs espèces ont été trouvées. Quelques formes sont propres à l’Amé¬
rique moyenne.
L’espèce décrite ci-dessous peut se ranger dans le troisème groupe
du tableau de détermination donné par Bezzi (1924). Ce groupe
comprend des espèces remarquables par le corps allongé, munies d’une
pilosité blanche localisée sur les parties latérales du thorax et la base
de l’abdomen. La face est jaune, la trompe noire, les antennes sont en
partie rousses. Le tégument mésonotal dépoli est orné de bandes longi¬
tudinales peu marquées. L’abdomen présente des tergites médians et
postérieurs à tégument luisant, les sternites basaux seuls sont munis
d’une pilosité assez longue. Plusieurs de ces caractères s’observent sur
le Leptomydas dont il est question ici.
Leptomydas Seyrigi n. sp.
3. Totus niger nitidus. Antennis rufo-testaceis, art. 3 apice nigro-brunneis.
Thoracis vittis subtribus cinereis, hirsutie thoracis abdominisque antice pallida.
Pedibus maxima ex parte pallide rufotestaceis ; pedibus 3 halteribusque exporte
brunneis. Alis abdominis paulo brevioribus, hyalinis, favescentibus , nervis omni¬
bus, brunneis. Abdomine toto nigro, segmenti 1-4 anguste flavcinctis ; bullae
concolores. Genitalibus adpressis lamelle supera parva bilobata lutescenti.
Long, corporis 15 mm.
Long, alae 10 mm.
Long, antennae 2.8 mm.
$, nondum nota
Madagascar : Behara. IV, 1933. Asili praeda. A. Seyrig détecta.
Specimen unicum (3) quod in Mus. Nat. Parisiensi conditum est.
Ad memoriam posteritatis nominandum propono amici mei Dom. Andréas
Seyrig, vir doctus idemque modestus.
<§. Tête munie d’une longue pilosité noire mêlée de quelques poils
gris plantés sur la face postéro-inférieure de la tête, près de l’ouverture
— 155 —
buccale. Parties latérales de la face couvertes d’une pruinosité épaisse,
en enduit, d’un gris jaunâtre. Trompe et palpes noirs. Antennes deux
fois plus longues que la tête vue de profil ; troisième article épaissi en
fuseau, subégal au deuxième.
Mésonotum avec une large bande médiane de pruinosité d’un gris
jaune, épaissie et blanche sur l’espace préscutellaire ; marge pleurale d’un
gris blanc, couverte d’une longue pilosité argentée. Pleures et hanches d’un
brun noir luisant, à pilosité blanche et lâche. Pattes I et II rousses, pattes
III brunies, face interne d’un roux jaunâtre, épines internes noires. Pelotes
pâles, griffes rousses à pointe noire ou entièrement noires ; pilosité fémo-
Leptomydas Seyrigi, mâle X 5.
raie blanche sur la face externe. Balanciers roux, renflement taché de
brun ou de gris.
Abdomen d’un noir luisant, la base à pilosité longue et blanche, plus
courte et mélangée de poils noirs sur les derniers segments ; tergites
1, 3, 4 et 5 bordés de roux ; bulles élargies, rousses. Appareil copulateur
noir, à pilosité apicale rousse.
La description précédente rapproche évidemment le Leptomydas Sey¬
rigi du L. nivosus Gerstaeckcr 1868. Ce dernier est remarquable par
le renflement antennaire d’un roux foncé. La face est couverte d’un enduit
ferrugineux. La pilosité céphalique et abdominale est courte. Sur les ailes,
dont la membrane peut être ombrée dans la partie moyenne, la trans¬
verse apicale placée au tiers postérieur de la cellule est plus courte que la
— 156 —
transverse basale. L’abdomen, d’un noir luisant, est muni de larges
bandes jaunes à l’apex des segments 2-5. Les bulles sont petites et d’un
noir poli. Sternites d’un roux luisant, bruni au bord externe.
RÉFÉRENCES
Requaert (M.), 1938. — Contribution à la connaissance des Mydaidae. Bull.
Soc. eut. Belg., LXXVIII, pp. 331-349, 10 fig.
— 1940. - — - Mydaidae du Congo belge. Bull. Mus. Hist. nat. Belg., XVI, pp. 1-26,
18 fig.
— 1951. — ■ Contribution nouvelle à la connaissance des Mydaidae de l’Afrique
tropicale. Bull. Inst. R. Sciences natur. Belg., XXVII, n° 19, pp. 1-20.
— 1959. — Diptera (Rrachycera) Mydaidae. South African animal Life, Results
of the Lund University Expédition in 1950-1951, vol. VI, pp. 356-372,
11 fig.
Bezzi (M.), 1924. — The South-African Mydaidae as represented in South- African
Muséum. Annals of the South-African Muséum, XIX, pp. 191-234.
Gerstaecker (A.), 1868. — • Systematische Uebersicht der bis jetzt bekannt
gewordenen Mydaiden. Stettin. ent. Ztg., XXIX, pp. 65-103, pl. I.
Séguy (E.), 1928. — ■ Étude sur quelques Mydaidae nouveaux ou peu connus.
E. E., Diptera, IV, pp 129-156, 44 fig.
• — • 1934. — • Contribution à l’étude de la Faune du Mozambique. 13e note.
Diptères (2e partie). Mem. Est. Museu Zool. Univers. Coimbra (1), n° 67
(1933), pp. 1-78, 19 fig.
Stuckenberg (B. R.), 1955. — - A new Mydaidfly from South- Africa. Ann.
Natal Muséum, XIII, pp. 243-246, fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 2, I960, pp. 157-159.
NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR DES CÉTOINES
( COLÉOPTÈRES SCARABÉIDES )
D’AFRIQUE AUSTRALE
Par J. BERLIOZ.
La présente note, complémentaire de celle publiée, il y a deux ans,
sur le même sujet (Bull. Mus., 1958, n° 1, p. 73), est destinée à apporter
quelques informations nouvelles sur la vie de certaines espèces de Cétoines
d’Afrique australe et permettra par conséquent d’en tirer des conclusions
plus précises que précédemment quant à leur systématique.
Au cours d’un troisième voyage en Province du Cap, j’ai été amené
en effet à visiter une nouvelle fois la région de Cape Town dans des circons¬
tances et à une époque de l’année analogues à celles des deux voyages
précédents (30 août — 17 septembre). Quelques recherches entomologiques
parmi les peuplements de Protea, qui m’étaient connus, m’ont permis
d’y retrouver aisément les mêmes trois espèces de Cétoines inféodées à
ces plantes, dont il avait été question dans la note antérieure et dans
les mêmes localités que celles déjà mentionnées. Une surprise néanmoins
m’y attendait : celle de trouver moi-même, dans le Jardin botanique de
Kirstenbosch, des Trichostetha capensis (L.), que je n’y avais encore
jamais vus.
Un seul spécimen de ce Tr. capensis fut capturé le 31 août, trois le
1er septembre. Le 16 septembre, ils étaient devenus nombreux et on en
peut conclure qu’en 1959 cette première quinzaine de septembre fut
marquée par l’apparition massive de ce Coléoptère en un point où je ne
l’avais encore jamais observé à cette époque et où il semble apparaître
en général plus tardivement, ainsi que je l’avais mentionné (l. c.J. Peut-
être cette apparition précoce était-elle en rapport avec les conditions
climatiques de l’hiver, qui, en juin et juillet, m’a-t-on dit, avaient été
exceptionnellement douces dans toute la province.
Mais cette observation a d’autant plus retenu mon attention que
parmi ces très nombreux et très typiques Tr. capensis, que je trouvais
pour la première fois à Kirstenbosch, ne figurait pas un seul spécimen
de la prétendue forme fuscorubra (Voet). Inversement dans toutes les
localités situées à l’est des « Cape Flats », où j’avais déjà trouvé autre¬
fois Tr. fuscorubra, je retrouvai celui-ci en nombre également, et sans le
moindre mélange de Tr. capensis : il en fut de même d’ailleurs dans de
nouvelles localités de la même région, non encore visitées au préalable,
telles que Worcester, Ceres, etc.
Une conclusion s’impose à l’esprit : c’est qu’en ce même mois de sep-
— 158 —
tembre, des deux formes : Tr. capensis et Tr. fuscorubra, envisagées
autrefois (faute peut-être de précision dans les localités) comme des
variétés individuelles ou même des stades saisonniers d’une même espèce,
la première se rencontre exclusivement dans la Péninsule du Cap, à l’ouest
des « Cape Flats », à l’exclusion de la seconde, et que celle-ci (Tr. fusco¬
rubra) en revanche a un habitat beaucoup plus étendu et se rencontre
abondamment, à l’exclusion de tout capensis, dans toutes les régions
situées à l’est de ces mêmes « Cape Flats ». Conformément d’ailleurs à
l’opinion actuelle que m’ont exprimée nos collègues entomologistes de
Cape Town, on doit donc admettre qu’il s’agit là non plus de deux « varié¬
tés » d’une même espèce, mais, selon les préférences de chacun, soit de
deux espèces voisines (peut-être deux espèces « antagonistes »), soit de
deux sous-espèces géographiques parfaitement caractérisées et de diffé¬
renciation constante. Il convient toutefois de remarquer que, d’une part,
la zone territoriale dite « Cape Flats », qui sépare l’une de l’autre ces deux
formes, est de constitution géologique très récente et d’étendue relati¬
vement si restreinte que l’on conçoit difficilement les causes et la cons¬
tance de cette ségrégation ; — et que, d’autre part, le Tr. capensis, bien
qu’ayant toujours été considéré comme un insecte très commun, en raison
sans doute de son abondance aux portes mêmes de la ville du Cap, a en
réalité une aire de distribution extrêmement restreinte.
Cette ségrégation apparaît d’autant plus notable que simultanément,
dans les mêmes biotopes exactement, mais d’apparition plus précoce,
se présente en grande abondance et sans la moindre différenciation sub¬
spécifique entre les localités à l’est et celles à l’ouest des « Cape Flats »,
l’autre espèce congénérique très différente Tr. fascicularis (L.), rencontrée
dans toutes les localités précitées où poussent des Protea (ces plantes
précisément ne semblent pas exister parmi les terrains, très sableux,
des « Cape Flats »). Une fois de plus, ces Tr. fascicularis abondaient dans
le Jardin de Kirstenbosch, et leur lourd vrombissement aux heures de
soleil se faisait entendre dans tous les peuplements de Protéacées. Un
détail curieux : parmi le très grand nombre d’individus de cette espèce
observés en cette localité, j’en ai trouvé un — mais un seul — tout-à-
fait anormal, £ d’assez petite taille, complètement dépourvu sur tout
l’abdomen et autour des élytres de toute trace de cette épaisse pilosité
rousse, si caractéristique de l’espèce.
Vers le milieu de septembre, les deux espèces de Cétoines, Tr. fasci¬
cularis et Tr. capensis, étaient si abondantes dans le Jardin de Kirsten¬
bosch qu’elles en arrivaient à se montrer beaucoup moins exclusives
dans la nature des fleurs qu’elle fréquentaient, tandis que leurs homologues
des régions plus sauvages à l’est des « Cape Flats », Tr. fascicularis et
Tr. fuscorubra, m’ont paru toujours cantonnées dans les fleurs de Protea.
Ainsi, à Kirstenbosch, j’ai souvent observé des Trichostetha sur les fleurs
de Leucospermum, autres Protéacées en plein épanouissement durant
ce mois, et les Tr. capensis surtout m’ont paru les plus éclectiques dans
leur choix, puisque j’en ai trouvé plusieurs fois aussi sur des fleurs de
Composées et même, en un cas, dans une fleur d’Arum.
Quant à la troisième espèce de Cetoniiné trouvée, au cours des voyages
— 159 —
précédents, en abondance dans les fleurs de Proteci, c’est-à-dire Genuchus
hottentotus (F), elle m’est apparue comme infiniment plus rare cette
fois, lors de ma troisième visite. Il est vrai que la principale localité où
je l’avais capturée, localité située dans les environs de Somerset West,
avait été entre temps largement ravagée par le feu, fléau d’occurrence
trop fréquente en ces pays et si préjudiciable aux peuplements naturels
de Protea, et je ne l’ai plus trouvée qu’en très petit nombre, non loin de
là, près du Col de Sir Lawry.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 2, 1960, p. 160.
LA COLLECTION F. GUIGNOT AU MUSÉUM
DE PARIS
Par A. VILLIERS.
Le laboratoire d’Entomologie du Muséum National d’Histoire Natu¬
relle de Paris vient d’entrer en possession de la collection de Coléoptères
Hydrocanthares réunie par le Docteur Félix Guignot, d’Avignon, au
cours d’une vie dont l’activité entomologique a été entièrement consacrée
à l’étude de ces Insectes.
Cette collection, fort importante, a été constituée tant par des chasses
personnelles que par des collections acquises, notamment celles de du
Buysson, Nodier, Madon, Puel, Roussel, Nicod et par les très nom¬
breux doubles offerts par des Musées du monde entier au Docteur Guignot
en remerciement de ses déterminations.
Elle comprend 131 cartons grand format qui renferment de très nom¬
breux spécimens, impeccablement préparés et classés, parmi lesquels
environ 200 holotypes et allotypes et plus d’un millier de paratypes des
espèces décrites tant par le Docteur Guignot lui-même que par Régim-
bart et Zimmermann. Elle vient donc compléter très heureusement
les collections du Muséum qui possédait déjà les collections spécialisées
de Régimbart, Aube, Peschet, Wehncke, etc... L’ensemble constitue
désormais une documentation considérable et de la plus haute valeur
qui est mise à la disposition des entomologistes français et étrangers.
Avec le Docteur Guignot vient de disparaître non seulement un homme
dont la courtoisie était unanimement appréciée de ses correspondants
et de tous ceux qui ont pu l’approcher, notamment au cours des congrès,
mais aussi un des derniers de ces grands spécialistes amateurs dont l’apport
à l’Entomologie a été si considérable.
En effet, le Docteur Guignot a publié un nombre important de notes
scientifiques dans les périodiques les plus divers et trois ouvrages de
grande ampleur qui font mondialement autorité en matière d’ Hydrocan¬
thares. Ce sont : Les Hydrocanthares de France (1931-1933, 1049 p.) ;
Faune de France, Coléoptères Hydrocanthares (1947, 288 p.) et enfin
Révision des Hydrocanthares d’Afrique (3 volumes : Première et deuxième
parties, 1959, 652 p.) ; troisième partie sous presse ).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 2, 1960, pp. 161-164.
ARAIGNÉES RECUEILLIES
PAR LA MISSION BERLIET-TÉNÉRÉ
Pa,r Jacques DENIS.
Au cours de la Mission Berliet-Ténéré fin 1959, M. Heu a récolté une
demi-douzaine d’ Araignées dont malheureusement deux ne sont pas
déterminables. Ces captures comprennent :
Pterotricha sp. — Termit ouest, n° 67, 1 Ç subad., 6-xii-1959. Espèce
appartenant à un genre trop abondamment représenté dans la région
saharienne pour qu’il soit possible de tenter un essai de détermination
quelconque.
Cerbalus angustifrons n. sp. — 150 km. N. E. de l’Adrar Bous. n° 35,
1 $, 20-XI-1959 ; capture nocturne sur le sable près d’un fond lacustre.
Espèce ayant à première vue l’aspect de Cerbalus pulcherrimus (Simon),
en particulier par les pattes jaune pâle dont les hanches et les patellas
sont brunâtres ou noirâtres. Taille plus petite : Céphal. 10 x9 mm;
long. tôt. 17 mm (? abdomen en mauvais état). Céphalothorax fauve
clair, plus rougeâtre sur la partie céphalique, marqué d’une ligne médiane
rougeâtre se prolongeant en arrière jusqu’à la strie thoracique ; peu
pileux, sauf sur les bords qui sont garnis d’une bande épaisse de longs
poils blancs très denses.
Yeux postérieurs en ligne à peine récurvée, les médians séparés de
1,800 diamètre (d), leur intervalle aux latéraux égal à 3,300 d ; diamètre
des yeux latéraux égal à 1,500 d. Yeux antérieurs en ligne récurvée ;
yeux médians plus gros que les médians postérieurs, leur diamètre D égal
à 1,700 d, plus gros également que les latéraux antérieurs dont le diamètre
est égal à 0,705 D ; intervalle entre les yeux médians antérieurs égal
à 0,705 D, intervalle entre un œil médian et un œil latéral antérieur
égal à 0,412 D. Trapèze oculaire plus large en arrière qu’en avant, plus
haut que large en avant, moins haut que large en arrière :
B : b = 1,043 ; B : H = 1,021 ; b : H = 0,979.
Yeux médians antérieurs tangents au bord du bandeau, celui-ci égal
à 0,353 D sous les yeux latéraux.
Sternum brun foncé. Chélicères brun rouge très foncé, revêtues de
longue pubescence blanche très serrée à la base. Pattes jaunes, les hanches
noires (teinte atténuée à la paire IV), les patellas brunâtres ou noirâtres,
plus ou moins éclaircies en dessus au moins aux paires postérieures.
Scopulas des tarses noires, celles des métatarses très faiblement indiquées.
Tarse de la patte-mâchoire noirâtre dans la moitié apicale. Chétotaxie
du fémur I comme chez C. pulcherrimus ; tibia IV sans épine supère.
— 162 —
Abdomen en dessus jaunâtre unicolore à l’exception de deux petites
taches pileuses noires rapprochées situées un peu avant le milieu ; presque
glabre. Face ventrale ornée d’une grande tache noire n’atteignant ni le
pli épigastrique ni les filières, en triangle à pointe postérieure tronquée,
Fig. 1. — Cerbalus angustijrons n. sp., épigyne. — Fig. 2, Aelurillus hirtipes n. sp., patte-
mâchoire du mâle de profil par la face externe ; a, apophyse tibiale plus grossie ; b, apo¬
physe tibiale vue en dessous. Fig. 3, Ici., bulbe mâle vu en dessous ; c, extrémité du bulbe
plus grossie.
avec deux longues pointes latérales issues du voisinage des angles anté¬
rieurs du triangle et dirigées obliquement vers l’avant.
Epigyne en grande plaque brun rouge creusée d’une fossette en ogive,
elle-même présentant une dépression triangulaire (fig. 1) ; plaque génitale
et pli épigastrique limités par d’épais poils noirs, courts mais très serrés.
— 163 —
Aelurillus hirtipes n. sp. — Oued de Djanet, n° 100, 1 7-I-19G0.
Céphal. 3 mm ; long. tôt. 6 mm. Céphalothorax noir luisant, densément
revêtu de courte pubescence blanche ou roussâtre ; sur les côtés de longs
poils blanc jaunâtre très denses et très serrés ; carré oculaire marqué de
trois lignes pileuses blanchâtres fractionnées, deux latérales légèrement
obliques en direction des yeux postérieurs, la médiane prolongée un peu
en arrière des yeux postérieurs. Yeux antérieurs verts, en ligne très récur-
vée, cependant la base des latéraux un peu en dessous du sommet des
médians ; barbes longues, blanches ; cils courts, blancs sauf au-dessus
des yeux latéraux où ils sont roux.
Sternum brun. Chélicères brun rouge, leur marge inférieure armée
d’une dent très fine et très aiguë.
Pattes fauve clair, vaguement marquées de taches brunâtres ne for¬
mant pas d’anneaux nettement définis ; fémurs fortement rembrunis en
dessous à la base, ceux de la première paire presque jusqu’à l’apex, ceux
de la quatrième paire seulement à la base. Hanches garnies de poils blancs,
courts, épais, mais peu serrés. Les autres articles revêtus de poils fins,
blancs ou noirs, souvent sinueux, les poils blancs assez longs aux tarses
et aux métatarses. Face inférieure des fémurs garnie de longs poils blanc
jaunâtre très serrés, mêlés de poils noirs plus fins aux deux premières
paires. Face inférieure des tibias I et II hérissée de longs poils blanc
jaunâtre très serrés ; de plus une crête de longs poils noirs plus fins sur
les tibias I.
Patte-mâchoire (fig. 2-3) fauve, le fémur brunâtre sauf à l’apex, garnie
de poils blancs, courts, épais et denses, ces poils beaucoup plus longs
sur le fémur où ils forment une crête épaisse. Apophyse tibiale bifide,
la branche supérieure légèrement obtuse, la branche inférieure chitini-
sée, vue de profil aiguë et incurvée vers le bas. Fémur sans tubercule
en dessous à l’apex.
Abdomen brun, densément revêtu de courte pubescence fauve rousse,
éclairci sur la face ventrale qui est presque glabre.
Cette Araignée semble proche d’ Aelurillus v-insignitus (Cl.) dont elle
diffère par l’absence de tubercule apical au fémur de la patte-mâchoire ;
l’apophyse tibiale se rapproche de celle d’Ae. afjînis (Lucas), mais Ae. hir¬
tipes se distingue de tous ses congénères nord-africains par les lignes
qui ornent son front.
Mogrus dalmasi Berland et Millot. — St. n° 64, 1 Ç, 7-xn-1959, sur
un Acacia à l’intérieur d’une coque de tissu assez lâche. La localité exacte
de capture n’a pas été notée, il est probable qu’elle est voisine de celle
de Pterotricha sp. L’espèce semble largement distribuée à travers la région
saharienne : Adrar des Iforhas, Aïr, Fezzân, Oasis de Siouah.
Lycosa (s. lat.) sp. — Djaret, n° 4, 1 $ subad., 16-xi-1959.
Peucetia arabica Simon. — Djaret, n° 2, 1 $ 1 juv., 16-xi-1959, sur
une touffe de Publicaria undulata. La détermination me paraît correcte ;
cependant, par rapport à la figure que j’ai dessinée d’après un individu
de Siouah (Bull. Soc. Fouad 1er Entorn., XXXI, 1947, pl. 1 fig. 15), les
supports des « cornes » de l’épigync sont un peu plus rapprochés de la
11
ligne médiane et moins massifs, et les « cornes » elles-mêmes sont légère¬
ment plus aiguës. La distribution de cette espèce est d’ailleurs vaste :
Arabie depuis Aden jusqu’à Suez, Somalis, Abyssinie, Egypte depuis
le Caire jusqu’au Soudan (Omdurman), Oasis de Siouah, Oasis d’el Auenat,
Grèce ; la présente capture accroît néanmoins de manière importante
son aire de répartition vers l’ouest.
Laboratoire de Zoologie (Vers et Crustacés ) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 2, 1960, pp. 165-166.
SUR LA PRÉSENCE A MADAGASCAR
D'UN REPRÉSENTANT DE LA FAMILLE
DES FAELLIDAE ELLINGSEN (PEUDOSCORPIONS)
Par Max YACHON.
Dans sa « Revue générale des Arachnides de Madagascar » ( Mém . Inst.
Sc. Madagascar , ser. A., t. 1, fasc. 2, 1948), J. Millot donnait la liste
des Pseudoscorpions connus (soit 11 espèces) et notait, p. 141, que « 5
familles seulement, sur les 17 que comprend l’ordre, sont représentées »
à Madagascar. Mais il faut s’attendre, disait-il, « à découvrir un jour
prochain sur la grande Ile, des Chthoniides et des Dithiides, familles
répandues en Afrique australe et orientale ainsi que des Faellides ».
Parmi les très nombreux spécimens capturés depuis 1948 et dont nous
poursuivons actuellement l’étude, nous avons retrouvé de multiples
espèces de Chthoniidae et de Dithiidae et, malheureusement, un seul
exemplaire de la très rare famille des F aellidae.
Cette famille ne comprend qu’un seul genre : Faella Ellingsen 1906
et 8 espèces dont 6 en Afrique : mirabilis Eli. 1906 (Guinée portugaise),
mucronata Eli. 1907, parva Beier 1947, capensis Beier 1955 (Afrique du
Sud), leleupi Beier 1959 (Congo Belge), monbasica Beier 1955 (Afrique
orientale) ; une espèce vit aux Seychelles : afjînis Hirst 1911 et une aux
Indes : indica J. C. Chamberlin 1931.
Le seul exemplaire que nous possédons fut découvert le 9-xi-1947
par M. le Professeur P. Remy dans le sud de Madagascar, à Tongobory
(SW de Tuléar) au bord de l’Onilahy. Malheureusement, un stupide
accident, lors du montage en préparations, mutila cet exemplaire, ce
qui ne permit pas d’en préciser l’espèce. Mais, aucun doute ne peut
exister quant à son appartenance générique : les pattes-mâchoires,
les pattes ambulatoires et les cliélicères étant intactes : il s’agit d’une
espèce du genre Faella.
L’étude des pattes-mâchoires nous a prouvé que l’exemplaire, de
très petite taille (le fémur n’a que 0,26 mm), est une nymphe. Chez les
Pseudoscorpions, l’âge des nymphes est, en général, très facile à préciser
puisque, sauf rares exceptions, le doigt mobile des pinces porte 1 tricho-
bothrie chez la protonymphe, 2 chez la deutonymphe, 3 chez la trito-
nymphe et 4 chez l’adulte. L’exemplaire de Tongobory ne possède qu’une
seule trichobothrie au doigt mobile des pinces ; il s’agit donc, vraisem¬
blablement, d’une protonymphe. Mais, un fait nous parait curieux car —
et nous n’avons encore jamais trouvé d’exception à cette règle — • le doigt
fixe des pinces porte toujours 3 trichobothries chez la protonymphe,
ce chiffre étant le chiffre minimum de trichobothries que peut montrer
le doigt fixe des pinces de Pseudoscorpions. Or, le doigt fixe de cette pro¬
tonymphe n’a que deux trichobothries.
Nous espérons que de nouvelles captures permettront de préciser le
nom de l’espèce malgache et ses affinités soit avec les formes africaines,
soit avec la forme des Seychelles. De toute manière, au point de vue
biogéographique, l’existence de Faellidae est certaine dans la grande
Ile et comble un vide important dans la répartition d’une famille, terri¬
torialement peu répandue mais, morphologiquement, extrêmement
curieuse.
Laboratoire de Zoologie du Muséum National.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 2, 1960, pp. 167-171.
DESCRIPTION D'UN PAUROPUS PIGMENTÉ
DE MADAGASCAR
Par Paul A. REMY.
Les Pauropidae adultes, qu’ils appartiennent à la sous-famille des
Pauropinae ou à celle des Polypauropinae, sont blancs ou blanc jaunâtre
(teinte crème ou paille très pâle). Les types pigmentés sont beaucoup
moins abondants que les blancs et sont relativement grands (0,80
à 1,70 mm) ; ce sont des Stylopauropus, des Pauropus ou, beaucoup plus
rarement, des Allopauropus ; leur coloration, qui est diffuse, affecte,
semble-t-il, exclusivement la cuticule, surtout aux endroits où celle-ci
est relativement épaisse (face tergale de la tête, des pattes et du pygi-
dium, boucliers tergaux du tronc), donc paraît duc, comme la pigmenta¬
tion brune de l’épaisse cuticule des Millotauropidae, des Scleropauropidae,
de certains Brachypauropidae et des Eurypauropidae, à une forte selé-
rotisation de la procuticule.
Pendant le séjour que j’ai fait à Madagascar en 1957, j’ai trouvé en
août, dans la région de Fanovana (localité située à 170 km à l’E. de Tana-
narive, sur la voie ferrée qui relie cette ville à Tamatave), à des altitudes
de 720 à 900 m, des Pauropus adultes (9 pp.) pigmentés qui ont attiré
immédiatement mon attention : la face tergale de la tête et du pygidium,
les tergites troncaux ainsi que les poils tergaux étaient bruns ou brun
grisâtre plus ou moins foncé, parfois presque noirs ; les antennes et les
pattes étaient, elles aussi, pigmentées, mais moins que les régions précé¬
dentes. Toutes ces colorations étaient diffuses et paraissaient être loca¬
lisées dans la cuticule aux endroits où elle est épaisse ; la cuticule mince,
en particulier celle qui entoure les tergites troncaux, n’étaient pas pig¬
mentés ; de même le conjonctif, les divers organes et, semble-t-il, l’épi¬
derme.
Les individus brunâtres ont conservé, inaltérée, leur coloration après
un séjour de 2 ans 1/2 dans l’alcool éthylique à 95°. J’ignore quelle sont
l’origine et la nature du pigment ; c’est la première fois qu’une coloration
de cette sorte est signalée chez les Pauropidae.
Ces Pauropus pigmentés sont les types d’une espèce nouvelle que je
décris plus loin.
Dans la région de Fanovana, à la même époque, j’ai récolté aussi,
mais en plus grande abondance, des larves et adultes blanc crème d’un
Pauropus qui me paraît appartenir à l’espèce précédente ; ces exemplaires
pâles cohabitent parfois avec les spécimens brunâtres.
Comme les autres Pauropus et les Stylopauropus, mes animaux, quelle
que soit leur teinte, se tenaient de préférence dans les fissures du sol
— 168
voisines de la surface, sous les pierres ou pièces de bois pourri peu enfon¬
cées dans la terre ou reposant depuis peu sur du gazon, voire même, après
une pluie, dans de la mousse fixée sur la face supérieure de débris ligneux.
Pauropus salvatgei n. sp. 1.
Région de Fanovana : a) lisière O de la Forêt d’Amatsinjoriaka, sous
l’écorce et dans des fragments de bois pourri couchés sur le sol, 10 indi¬
vidus à 9 pp. : 4 (J dont 2 longs de 0,80 et 1,24 mm, 5 $ dont 3 longues
de 0,96, 1,18 et 1,32 mm, et 1 dont le sexe n’a pu être reconnu ; 6 (ce
dernier et 5 Ç) sont brun plus ou moins foncé ; le reste est jaune pâle ; b)
forêt de Taliaviana, 6 Ç à 9 pp., brunes ou brun noirâtre, dont
4 longues de 1,13, 1,23, 1,27 et 1,36 mm2.
Antennes. ■ — Les poils du 4e article sont grêles, subcylindriques, anne-
lés ; leurs longueurs relatives sont très variables, mais toujours p est
plus grand que p1 qui est beaucoup plus grand que p" , lui-même égal
ou inférieur de (3/5 à 4/5) à r. Le rameau tergal t, de 6 fois à 7 fois 1/2
aussi long que large, de 1 fois 1/3 à preque 1 fois 2/3 aussi long que le
poil p, est égal aux 2/5 environ (41/100 à 43/100) de son flagelle Fx et
à 1 fois 2/5 ou un peu plus de 1 fois 2/5 le rameau sternal s. Celui-ci, de
3 fois 1/3 à 3 fois 4/5 aussi long que large, est un peu plus court (7/10 à
9/10) que son flagelle antérieur F\, qui est égal à la 1/2 ou à un peu
moins de la 1 /2 du flagelle postérieur F3 ; la largeur de son globule g est
un peu plus courte que la longueur totale de l’organe et que la largeur
du rameau tergal.
Tronc. — - Tergites et cuticule des pattes de la région postérieure pré¬
sentant des élevures pointues assez longues ; poils tergaux épais, amincis
fortement vers la base et plus ou moins vers l’apex, pourvus d’une pubes¬
cence dense, courte, très oblique ; la forme et les dimensions relatives
de certains, notamment de ceux du tergite VI, varient parfois d’un indi¬
vidu à l’autre ; ainsi les 2 de la rangée postérieure de ce tergite sont à
peine plus courts que leur écartement chez 1 $, notablement plus courts
(respectivement 0,45 et 0,56) que lui chez un autre, et plus long que cet
écartement (41-20 et 17/15) chez 2 Trichobothries très effilées, à pubes¬
cence simple ; aux I et II, celle-ci, assez courte et oblique sur la région proxi¬
male, devient plus longue et normale à l’axe sur la région distale ; aux
III, IV et V, elle est courte et oblique partout. Au tarse des p. IX, le
poil proximal est effilé, à pubescence assez longue et assez raide ; il est
égal à un peu moins de la 1/2 (0,43 à 0,47) de la longueur de l’article, et
est d’un peu moins de 4 fois à presque 4 fois 1/2 aussi long que le poil
distal qui est claviforme. Pénis relativement longs, 3 fois ou presque
3 fois aussi longs que larges, à bord interne subrectiligne, à bord externe
un peu convexe.
1. Dédié à M. Roger Salvatge, exploitant forestier à Périnet (Madagascar) qui a facilité
mon séjour à Fanovana.
2. Le nombre des spécimens examinés est trop faible pour permettre d’aflirmer que les <$
ne sont jamais bruns.
169 —
Pygidium. — Tergum présentant un lobe médio-postérieur subtrian¬
gulaire, à bord latéraux convexes en avant, concaves en arrière. Soies
a1; a2, a3 épaisses, pubescentes, légèrement arquées, amincies vers la base
et vers l’apex, qui est pointu aux cq et a2, légèrement émoussé aux a3 ;
Fig. 1. — Pauropus salvatgei n. sp. à 9 pp. — 1. $ G. Rameaux de l’antenne gauche, face
tergale. — 2. Poils du tergite troncal VI : a , a', a", de la lre rangée (a, (JC ; a Ç 70 ; a",
$ H) ; b, b', b ", de la 2e rangée (b, S C ; b', Ç 70, b ", $ H). — 3. ? E. Portion du tergum
pygidial. — 4. Ç 70. Lobe médian du tergum pygidial, styles et plaque anale ; à part :
a, $ E, région submédiane de la plaque anale ; b, Ç H, appendice d’une branche interne
de la plaque annale. — 5. $ E. Soies pygidiales b2 : a , celle de droite ; b , celle de gauche,
anormale (sa pubescence indiquée sur les bords seulement).
les ax sont égales à leur écartement ou plus courtes que lui (jusqu’à 2/3) ;
elles sont plus courtes (7/10 à 4/5) que les a3 qui sont égales, un peu infé¬
rieures ou un peu supérieures aux a3 ; les a2 sont beaucoup plus près
des a3 que des cq, l’intervalle axa2 étant plus petit que l’écartement des av
Styles claviformes, émoussés ou pointus, légèrement arqués vers l’exté¬
rieur, notablement plus courts (environ 5/7) que les av
170
Sternum. Soies b 1 amincies vers les 2 extrémités, plus lentement vers
l’apex que vers la base, pubescentes ; soies b2 semblables aux o2, aa et a1;
Fig. 2. — Pauropus salvatgei n. sp. à 9 pp. — 1. Poils tergaux céphaliques ax : a, de la lre ran¬
gée ($ 68) ; b, de la 2e rangée (cî C). — 2. <$ 68 bis. Poil céphalique a2 de la 4e rangée. —
3. Poils ax du tergite troncal I : a à d, de la lre rangée (a, $ C ; b, Ç 68 ; c, B ; d, S 68 bis) ;
e, de la 2e rangée ($ C). — 4. <$ B. Tarse d’une patte IX. — 5. S 68 bis. Pénis gauche,
face antérieure. — 6. $ A. Soie pygidiale bv — 7. Soies pygidiales bs: a, <$ 68 bis ; b} $ E;
c, sexe ? F.
Aux fig. 1, 2, 3, 7 l’ornementation des phanères n’a pas été indiquée.
Nota. — Les individus B, C et 68 bis sont crème ; les autres sont fortement pigmentés.
— 171 —
égales aux a2 et plus longues que l’intervalle fq&2 1 ; soies b3 plus ou moins
élargies vers l’apex, à pubescence très courte ; ces soies sont plus courtes
que leur écartement et plus longues que les è2. Plaque anale rappelant
celle de Pauropus silvaticus Tiegs, d’Australie, et celle de mon Pauropus
lanceolatus, d’Europe et d’Amérique du Nord ; ses 3 échancrures ont
presque la même profondeur ; ses branches externes sont grêles, ses
branches internes un peu arquées l’une vers l’autre, un peu amincies
vers l’apex, qui est en biseau à angles arrondis et porte un appendice
en forme de flamme de bougie.
Affinités. — - Les caractères des soies pygidiales permettent de distinguer
cet animal des autres Pauropus. Je le place au voisinage de P. silvaticus
et de P. lanceolatus ; on le distinguera immédiatement de ces 2 formes
en remarquant que les soies tergales du pygidium sont beaucoup plus
épaisses chez lui que chez ces deux derniers, où elles sont très grêles,
progressivement amincies vers l’apex ; les caractères des pénis incitent
à le mettre plus près de l’espèce australienne que de l’européenne.
1. Chez une $, la soie b2 droite est normale, mais la gauche est subcylindrique, amincie
vers la base, plus longue que l’autre et pourvue d’une très courte pubescence.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N“ 2, 1960, pp. 172-176.
PRÉSENCE DES DIPLOURES CAMPODÉIDÉS
SUR LES ÎLES GALAPAGOS
Par B. CONDÉ.
Les Campodéidés étudiés dans cette note ont été récoltés sur l’île de
Santa-Cruz (Indefatigable des auteurs anglo-saxons), du groupe des
Galapagos, par Miguel Castro, le 20 septembre 1959, et m’ont été aima¬
blement communiqués par M. le Pr. A. Vandel ; je lui en exprime ici
ma vive gratitude. Ces Diploures, qui appartiennent à une sous-espèce
inédite du Lepidocampa juradoi Silvestri, vivaient en compagnie de
Symphyles encore indéterminés et de l’Isopode Trichorhina tomentosa
Budde-Lund qui est connu du Venezuela, de la Guadeloupe et de Cuba
(Vandel, in litt. , 12-1-60).
Lepidocampa (s. str.) juradoi Silvestri 1931, ssp. seclusa nova.
Matériel. — 12 ^ , 19 Ç, 4 larves, la plupart en assez mauvais état
de conservation (antennes et cerques brisés, certains individus coupés
en deux vers le milieu du corps).
Tête. — Les 2 larves pourvues d’antennes complètes ont respective¬
ment 16-17 et 19-19 articles antennaires ; les individus sexués en pos¬
sèdent 19 à 29, compte non tenu d’antennes régénérées qui n’ont que
15 et 16 articles ; les antennes les plus longues (27-29 articles) appartiennent
à des spécimens âgés, $ ou $. Dans le tableau ci-dessous, le nombre de
soies C du VIIIe sternite abdominal indique l’âge relatif de l’échantillon.
Le sensille bacilliforme de l’article III est postéro-sternal, inséré entre
les phanères de te; cette position insolite chez un représentant du genre
Lepidocampa caractérise bien la nouvelle sous-espèce.
Thorax. — Les macrochètes des tergites sont tous bien développés ;
au mésonotum, l’apex des médiaux antérieurs dépasse très nettement
l’embase des sensilles sétiformes médiaux postérieurs.
— 173 —
Abdomen. — Le sternite I des porte, à son bord postérieur, des
poils glandulaires disposés sur .1 ou 2 rangs seulement ; ces phanères,
longs et relativement minces, sont tous du même type (gj) ; un peu en
avant d’eux, des soies ordinaires, assez espacées les unes des autres,
forment une rangée transversale régulière. Au cours de la croissance
postembryonnaire, le nombre des phanères de ces deux catégories aug¬
mente progressivement ; toutefois, j’ai constaté des divergences impor¬
tantes entre individus d’âge comparable.
Sternite VIII avec 0, 1 ou 2 soies C chez les larves, 2 à 15 chez les $
et 8 à 13 chez les ; certains de ces phanères sont un peu barbelés,
surtout chez les les autres étant complètement glabres. Les sensilles
sétiformes B sont toujours insérés à l’extérieur des soies C les plus laté¬
rales, comme Silvestri l’a constaté chez les types.
Mues. — Trois exemplaires (1 <+ 2 Ç) sont sur le point de muer, mais
2 seulement sont convenablement orientés et permettent de comparer
la chétotaxie du sternite VIII de I’exuvie avec celle de l’individu inclus
(stade suivant) : un et une Ç à 8 soies C donnent respectivement un
spécimen à 10 soies C et un spécimen à 12 soies C ; sur le sternite I du
les poils gj passent de 12 à 15 et les soies ordinaires de 4 à 13.
Chétotaxie de la papille génitale Ç. — Chez la Ç la plus jeune (2 soies C),
les volets sont dépourvus de phanères, mais le tubercule médian porte
une paire de soies bien développées ; chez les Ç ayant 6, 7 ou 8 soies C,
chaque volet possède une soie 2 fois 1 /2 à 3 fois plus courte que celles
du tubercule ; les $ à 9 ou 10 soies C ont 2 soies courtes sur chaque volet
et 3 + 3 plus longues sur le tubercule ; les Ç plus âgées, enfin, ont 4 soies
courtes par volet, 4 + 4 longues sur le tubercule et parfois une 5e, asymé¬
trique, soit sur un volet, soit sur une moitié du tubercule.
La portion basilaire des cerques qui subsiste chez de rares spécimens
présente, du côté externe, des macrochètes pourvus de barbules nom¬
breuses et serrées sur leurs 2/3 ou leurs 3/4 distaux.
— 174 —
Discussion. — Les types de L. juradoi 1 sont des Misiones d’Argentine
(Posadas). L’examen de quelques spécimens (3 $ , 1 $) de cette espèce,
récoltés par M. Birabén à Iguazû (Misiones), le 12-X-44, et communi¬
qués par P. W. Wygodzinsky, me permet d’indiquer la position du
sensille bacilliforme du IIIe article antennaire que Silvestri a omis de
décrire. Ce sensille est postéro-tergal, inséré entre les phanères b et c,
et j’ajoute qu’il occupe aussi cette situation chez tous les représentants
du genre Lepidocampa ( Lepidocampa s. str. et Paracampa ) que j’avais
A. Portion du bord postérieur du IIIe article de l’antenne gauche, face sternale. — B. Angle
latéro-postérieur et portion de la marge postérieure de la région médiane du sternite
abdominal I.
Lepidocampa (s. str.) juradoi Silvestri, ssp. arléi nova, du Matto Grosso, <$ d’Indubrasil à
10 soies C. — C. Angle latéro-postérieur et portion de la marge postérieure de la région
médiane du sternite abdominal I. — D. Soies-écailles plus fortement grossies.
D X 2100, les autres X 1100.
eus sous les yeux jusqu’ici. La constance remarquable de ce caractère, à
l’intérieur du genre, est mise en défaut par les exemplaires des Galapagos,
chez lesquels le sensille est postéro-sternal, entre d et e, et ce critère
justifie à lui seul leur séparation sous-spécifique. D’autre part, le 1er ster¬
nite abdominal du $ est beaucoup plus pileux chez la f. typ. que chez
la nouvelle sous-espèce, dans laquelle la large bande sétifère précédant
1. Bien que l’espèce soit dédiée au Dr D. Jurado, Silvestri écrit Juradii dans la dia¬
gnose originale ; Paclt (1957, p. 50) a corrigé ce nom qui n’était pas conforme au Règles
de la Nomenclature zoologique.
— 175 —
les poils glandulaires est réduite à une seule rangée peu fournie. Enfin,
les poils glandulaires sont plus longs et plus grêles chez la sous-espèce
que chez le type.
Silvestri mentionne aussi l’espèce du Brésil, dans le Matto Grosso
{Corumbà) et le Paranà (Boa Vista), sans décrire les spécimens de ces
pays. J’ai donc examiné une petite collection du Matto Grosso, recueillie
par B. Arlé, du 17 octobre au 1er novembre 1938, qui m’a été confiée
par P. W. Wygodzinsky. Elle se compose exclusivement de L. juradoi
récoltés à Bodoquena (n° 105), Campo Grande (n° 113), Indubrasil (n° 65)
et Salôbra (nos 69, 75, 94, 99). Les $ sont peu différentes des typiques,
les macrochètes thoraciques étant seulement plus courts ; au métano-
tum, par exemple, l’apex des médiaux antérieurs est loin d’atteindre
l’embase des sensilles médiaux postérieurs. Les au contraire, s’écartent
suffisamment des types pour mériter la création d’une sous-espèce par¬
ticulière que je nomme arléi n. ssp. Les soies ordinaires qui forment
chez les types une large bordure en avant des poils glandulaires du ster-
nite I, sont en effet remplacées par des phanères élargis, généralement
subfusiformes, striés longitudinalement et ressemblant à de petites écailles.
Ces formations sont uniques chez les Campodéidés et traduisent sans
doute la tendance, très marquée chez Lepidocampa, à substituer des
écailles aux soies.
L. juradoi se rencontre aussi dans les Andes de Bolivie, jusqu’à plus
de 4.000 m d’altitude, comme je viens de le constater en examinant des
spécimens recueillis par P. W. Wygodzinsky, du 14 au 29 janvier 1958,
dans les localités suivantes : Locotal, versant E. des Andes, àl’E. de Cocha-
bamba (Yungas de Cochabamba), forêt subtropicale, ait. 1.000 m, 2
2 Ç ; El Limbo, même versant que la station précédente, mais vers 2.500 m,
région soumise en permanence au brouillard et aux pluies, 1 ; au km 84
de la route de Todos Santos, Cochabamba, vers 3.400 m, au-dessus de
la limite des arbres, sous une pierre, 1 $ ; Las Vizcachas, « Cerro Tunari»,
Cochabamba, vers 4.200 m, même biotope que la station précédente,
1 c?, 1 ?.
Ces exemplaires ne forment pas un ensemble bien homogène, mais
ils sont trop peu nombreux pour entreprendre une étude comparative
sérieuse. Ceux de Locotal sont les plus conformes au type, les autres
ayant des macrochètes thoraciques plus développés. Le plus grand indi¬
vidu (km 84), long de 5,5 mm, possède 17 soies C, toutes glabres, les
sensilles sétiformes B s’insérant entre les plus latérales.
C’est probablement à L. juradoi que se rapportent les spécimens de
l’Équateur (Guayaquil) et du Paraguay (Puerto Bertoni) signalés par
Silvestri (1902) sous le nom de L. weberi Oudem. Il y a enbn de sérieuses
chances pour que L. zeteki Folsom, du Panama (Margarita Swamp, Canal
Zone), appartienne également à cette grande espèce qui est encore repré¬
sentée en Afrique occidentale par les ssp. afra Silv., guineensis Silv.
et senegalensis Silv.
(Faculté des Sciences de Nancy, Zoologie générale).
— 176 —
BIBLIOGRAPHIE
Paclt (J.), 1957. — Diplura in P. Wytsman : Généra Insectorum, fasc. 212,
E, 123 p., Crainhem.
Silvestri (F.), 1902. — • Materiali per lo studio dei Tisanuri. Y. Tisanuri trovati
da altri e da me nell’ America méridionale. Boll. Soc. ent. ital., 33, pp. 229-
249.
— 1931. — - Descrizione di nuovi Campodeidae ( Insecta, Thysanura) délia
regione neotropica. Boll. Lab. Zool. Portici, 24, pp. 319-340.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 2, 1960, pp. 177-187.
SUR UNE COLLECTION DE CRUSTACÉS
(DECAPODA REPTANTIA) DE GUYANE FRANÇAISE
II. Brachyura Oxyrhyncha et Macrura.
Par D. GUINOT-DUMORTIER.
BRACHYURA OXYRHYNCHA
Genre Anasimus A. Milne Edwards, 1880.
Anasimus latus Rathbun, 1894.
Fig. 18 a, b.
Anasimus latus Rathbun, 1894, p. 58 ; 1898, p. 254, pl. 2, fig. 2-5 ;
1925, p. 65, pl. 214. — Hildebrand, 1954, p. 272.
Matériel examiné. — St. 6, 39, 87, 30 m et 45 m, sable et gravier,
grès encroûté, 30 janvier, 21 avril, 18 juin 1954 : 4 (J de 13 X 19 mm
à 17 X 22 mm, 3 Ç ovigères de 11,5 X 16 mm. à 15 X 19 mm
Remarques. — Nos spécimens correspondent à la description et aux
dessins de Rathbun (1925, p. 65, pl. 214) : les mâles et les femelles
adultes ont une carapace presque aussi large que longue ; par contre
les jeunes sont, comme le signale Rathbun, sensiblement plus longs
que larges.
Nous n’avons pas pu comparer nos A. latus à A. fugax A. Milne
Edwards, 1880, dont le type paraît perdu.
Après examen des deux formes, Boone (1938, pp. 205-216) considère
A. latus comme une variété de A. fugax. Il serait nécessaire d’examiner
un important matériel provenant des mêmes localités, de chacune des
deux espèces, et d’en comparer la morphologie externe et le pl 1
que nous figurons ici chez H. latus (fig. 18 a, b).
La répartition d’A . latus est actuellement la suivante : de la Caro¬
line du Sud à la Floride (Florida Keys) et au Golfe du Mexique, Tri¬
nité, Guyane.
Genre Notolopas Stimpson, 1871.
Notolopas brasiliensis Miers, 1886.
Notolopas brasiliensis Miers, 1886, p. 64, pl. 8, fig. 1, la, 1 b. - —
Rathbun, 1925, p. 288, fig. texte 96 ; pl. 237, pl. 238, fig. 2-4.
Matériel examiné. — St. 87, 30 m, sable, 18 juin 1954 : 1 $ 9,5
X 17 mm.
Remarques. — Le Dr I. Gordon a bien voulu comparer notre spé-
— 178 —
cimen de Guyane aux syntypes de Notolopas brasiliensis Miers 1 et
confirmer notre détermination.
N. brasiliensis est maintenant connu de Colombie (Sabanilla), de
Guyane française et du Brésil.
Genre Libinia Leach, 1815.
Libinia ferreirae Brito Capello, 1871.
Fig. 19 a-c.
Libinia ferreirae Brito Capello, 1871, p. 262, pl. 3, fig. 1, la. —
Rathbun, 1925, p. 324, pl. 118, 119 ; pl. 245, fig. 4-5.
Matériel examiné. — St. 87, 30 m, sable, 18 juin 1954 : 1 71
X 72 mm, 1 Ç 44 X 46 mm. — St. 354, 23 m, vase, chalut, 13 août
1957 : 2 $ 11 X 9 mm.
Remarques. — Nos spécimens s’accordent parfaitement avec les
figures données par Brito Capello ( loc . cit., pl. 3, fig. 1, 1 a) : il y a,
sur la carapace, le même nombre d’épines, placées sur les mêmes lobules.
Comme l’exemplaire de grande taille figuré par Rathbun (loc. cit.,
pl. 118, 119), notre plus grand spécimen, très bombé, porte sur la face
dorsale des tubercules émoussés, peu saillants.
Le pléopode 1 mâle (fig. 19 a-c ) est de même type que celui des Libi¬
nia de la côte pacifique, figuré par Garth (1958, pl. T, fig. 2-6).
La découverte de cette espèce en Guyane étend sa répartition vers
le nord : elle n’était connue que du sud du Brésil (États de Rio de
Janeiro et de Sao Paulo).
Libinia bellicosa Oliveira, 1944.
Fig. 20 a, b.
Libinia rostrata Bell, 1835, var. bellicosa Oliveira, 1944, pp. 87-90,
pl. 1, 2, 3.
Libinia rostrata, Rathbun ( nec Bell, 1835), 1925, pp. 329, 330, pro
parte : la fig. 2 de la pl. 122, seulement (côte atlantique : Panama, Bré¬
sil).
Matériel examiné. — St. 407,20 m, vase, 9 juillet 1958 : 1 53
X 63 mm. — • Au large de Cayenne, 30 m, 4 novembre 1953 : 2 $ 28
X 34 mm, 1 en mauvais état, 1 Ç 30 X 38 mm, 1 $ ovigère 41 X 48 mm.
Remarques. — Nous rattachons quelques spécimens guyanais du
genre Libinia aux exemplaires atlantiques de Libinia rostrata Rathbun,
1925 nec Bell, 1835, qu’ÛLiVEiRA, après examen de matériel capturé
à l’ Ile de Pinheiro (Brésil : baie de Rio de Janeiro), désigna en 1944 sous
le nom de L. rostrata Bell. Les mêmes raisons nous incitent à accorder
à la forme atlantique le rang d’espèce. L. bellicosa Oliveira est connu
1. Le spécimen S adulte de 10 mm de long (British Muséum ; provenance : Brésil, Baya),
sur lequel Mif.rs base la description de l’espèce et les figures 1, la, a été choisi comme lec-
totype par I. Gordon [in litt.f 1-9-1959).
Fig. 18. — Anasimus latus Rathbun, 17 X 22 mm, Guyane française, st. 6.
18 a, pl 1, (X 14) ; 18 6, pl 1, extrémité grossie, (X 27).
Fig. 19. — Libinia ferreirae Brito Capello, $ 71 X 72 mm, Guyane française, st. 87.
19 a, pl 1, (X 6) ; 19 b, 19 c, pl 1, extrémité grossie, (X 22).
Fig. 20. — Libinia bellicosa Oliveira, 53 X 63 mm, Guyane française, st. 407.
20 a, pl 1, (X 6) ; 20 b , pl 1, extrémité grossie, (X 18).
Fig. 21. — Stenocionops furcata (Olivier), S 40 mm de large, Guyane française, st. 413.
21 a, pl 1, (X 10) ; 21 b, pl 1, extrémité grossie, (X 20).
180
actuellement de Panama (Toro Point, Zone du Canal), de Guyane fran¬
çaise, du Brésil ; L. rostrata Bell n’est connue que du Pérou.
Comme celui de L. rostrata figuré par Garth ( loc . cit., pl. T, fig. 6),
le pl 1 $ de L. bellicosa (fig. 20 a, b) offre une région antérieure relati¬
vement trapue ; l’extrémité apicale est également effilée et recourbée.
Le lobe distal sétigère est plus développé chez L. bellicosa.
Genre Stenocionops Desmarest, 1823.
Stenocionops furcata (Olivier, 1791).
Fig. 21 a, b.
Cancer furcatus Olivier, 1791, p. 174.
Stenocionops furcata, Bathbun, 1925, p. 449, pl. 160, 161. — Boone,
1930, p. 102, pl. 31. — Hildebrand, 1954, p. 272.
Matériel examiné. — St. 33, 32 m, sable vaseux, coquilles mortes,
8 avril 1954 : 1 22 X 34,5 mm. — St. 36, 40 m, sable, 9 avril 1954 ;
St. 87, 30 m, sable, 18 juin 1954 : 1 £ 21,4 X 34 mm. — St. 413, 48 m,
coquilles mortes, rocailles, 24 juillet 1958 : 1 $ 40 mm (rostre cassé).
Remarques. — La capture de cette espèce sur les côtes de Guyane
indique qu’elle s’étend, sans discontinuité semble-t-il, sur le littoral
atlantique de la Géorgie aux Antilles et au Brésil.
Le pléopode 1 mâle de cette espèce (fig. 21 a, b) est très proche de
celui qu’a figuré Garth pour les trois espèces pacifiques du genre Ste¬
nocionops (1958, pl. Y, fig. 1-3 : St. angusta, ovata, beebeï).
Genre Paradasygyius Garth, 1958.
Paradasygyius tuberculatus (Lemos de Castro, 1949).
Fig. 22 a-c.
Dasygyius tuberculatus Lemos de Castro, 1949, pp. 349-352, fig. 1-11.
Paradasygyius tuberculatus, Garth, 1958, pp. 81, 82.
Matériel examiné. — St. 354, 23 m, vase, chalut, 13 août 1957 :
3 (J 23 X 22 mm, 21 X 20,5 mm, 21 X 20 mm. — St. 407, 20 m, vase,
9 juillet 1958 : 1 <$ 22 X 22 mm. — St. 408, 25 m, sable vaseux, 9 juil¬
let 1958 : 1 S 17 X 17 mm, 1 Ç 17 X 17 mm.
Remarques. — Le genre Paradasygyius Garth, 1958, compte seule¬
ment deux espèces, représentées uniquement sur les côtes américaines :
P. depressus (Bell, 1835) de la côte pacifique (Ensenada de San Fran¬
cisco au Cap Corrientes-Colombie) et P. tuberculatus (Lemos de Castro,
1949), espèce atlantique.
P. tuberculatus n’était connu jusqu’à présent que du Brésil (localité-
type : Mucuripe, Fortaleza, Ceara) : il remonte en fait plus au nord,
comme l’indique sa capture sur les fonds vaseux des côtes de Guyane
française.
Le rattachement de Dasygyius tuberculatus Lemos de Castro au genre
Paradasygyius par Garth, paraît justifié ; cette espèce présente en
— 181
effet tous les caractères mentionnés par cet auteur dans la diagnose
du genre (Garth, loc. cit., p. 80).
Nous figurons le pl 1 £ de P. tuberculatus (fig. 22 a-c) : il présente
sur le bord interne un lobe allongé et enroulé très différent du lobe épais
et peu saillant de P. depressus (Garth, loc. cit., p. 82 et pl. E, fig. 5).
Fig. 22. — Paradasygyius tuberculatus (Lemos de Castro), J 23 X 22 mm, Guyane fran-
çaise, st. 354.
22 a, pl 1, (X 14) ; 22 b, 22 c, pl 1, extrémité grossie, (X 67).
Fig. 23. — Leiolambrus nitidus Rathbun, (J 13 X 9 mm, Guyane française, st. 11.
23 a, pl 1, (X 28) ; 23 b, pl 1, extrémité grossie, (X 40).
Fig. 24. — Mithrax (Mithrax) caribbaeus Rathbun, çj 19 X 17, 5 mm, Guyane française,
st. 87.
24 a, pl 1, (X 16) ; 24 b, pl 1, extrémité grossie, (X 48).
Genre Mithrax Latreille, 1817.
Mithrax (Mithrax) caribbaeus Rathbun, 1920.
Fig. 24 a, b ; 25.
Mithrax caribbaeus Rathbun, 1920, p. 23 ; 1921, p. 83, pl. 3.
Mithrax (Mithrax) caribbaeus, Rathbun, 1925, p. 409, pl. 148, 149;
1936, p. 381. — Beatty, 1944, p. 174.
12*
— 182
Matériel examiné. — St. 87, 30 m, sable, 18 juin 1954 : 1 19
X 17,5 mm.
Remarques. — Le seul exemplaire de Mithrax récolté dans les eaux
guyanaises nous avait semblé, de prime abord, se distinguer de l’espèce
la plus proche, à savoir M. caribbaeus, par des aréolations — et plus
particulièrement les lobules gastrique et cardiaque — non pas lisses
mais au contraire surmontées de tubercules plus ou moins arrondis
(fig. 25). Un examen plus approfondi et la comparaison avec deux spé¬
cimens mâles de Porto Rico (Hucares) du U.S.N.M. Washington nous
permettent de l’identifier avec certitude à M. caribbaeus Rathbun. La
disposition des tubercules et des épines sur la région postéro-latérale
correspond à la description de Rathbun, en particulier la double rangée
de tubercules en arrière de la dernière dent antéro-latérale.
Fig. 25. — Mithrax (Mithrax) caribbaeus Rathbun, <J 19 X 17, 5 mm, Guyane française,
st. 87.
Fig. 26. — Leiolambrus nitidus Rathbun, <$ 13 X 9 mm, Guyane française, st. 11.
Nous figurons le pl 1 $ (fig. 24 a, b). Garth a publié (1958, pl. V)
les pl 1 (J de plusieurs espèces pacifiques de Mithrax : l’échancrure
subapicale est moins profonde chez M. caribbaeus que chez quatre
d’entre elles (loc. cit., pl. V, fig. 3-6 : M. tuberculatus, M. armatus.
M. sinensis, M. sinensis clarionensis) et, en revanche, s’oppose à la région
antérieure sans échancrure des deux autres ( ibid ., fig. 7, 8 : M. pyg-
maeus, M. spinipes).
M. caribbaeus a été souvent récolté aux Antilles et a été signalé du
Venezuela où il serait assez commun (cf. Rathbun, 1925, p. 410).
Genre Leiolambrus A. Milne Edwards, 1878.
Leiolambrus nitidus Rathbun, 1901.
Fig. 23 a-b ; 26.
Leiolambrus nitidus Rathbun, 1901, p. 80, fig. texte 12 ; 1925, p. 545,
pl. 199, pl. 281, fig. 1. — Hildebrand, 1954, p. 272.
Matériel examiné. — St. 11, 25 m, vase, 15 février 1954 : 1 (J 13
X 9 mm.
— 183 —
Remarques. — Rathbun (1925, p. 545) remarque que le bord pos¬
téro-latéral de la carapace de cette espèce peut porter, à la jonction
avec la crête branchiale, un tubercule parfois saillant : c’est le cas du
spécimen de Guyane (fig. 26). Nous en figurons le pl 1 mâle (fig. 23 a, b).
Leiolambrus nitidus est connu du Golfe du Mexique, de la Jamaïque,
de Porto Rico et maintenant de Guyane. L’espèce pacifique « analogue »,
L. punctatissimus (Owen, 1839) est également une espèce tropicale, de
la Californie à l’Equateur (cf. Garth, 1958, pp. 462-464).
MACRURA
Genre Scyllarides Gill, 1898.
Scyllarides aequinoctialis (Lund, 1793).
Scyllarus aequinoctialis Lund, 1793, p. 21. — Smith, 1869 a, pp. 18, 39. —
Rathbun, 1897, p. 43.
Scyllarides aequinoctialis, Gill, 1898, p. 99. — Rathbun, 1901, p. 97. —
Roone, 1927, p. 88. — • Ilolthuis et Zaneveld, 1958, p. 14, pl. 1.
Matériel examiné. — St. 153, 40 m, sable vaseux, coquilles mortes,
7 janvier 1957 : 1 sp. 28 X 66 mm. ■ — St. 188, 42 m, sable vaseux, coquilles
mortes, 23 mai 1955 : 1 sp. 64 X 172 mm.
Remarques. — Cette espèce, très anciennement connue, présente
actuellement la distribution géographique suivante : Antilles (Porto
Rico, Jamaïque, Bonaire, Curaçao,...), Bermudes, Ile Swan, Floride (Flo¬
rida Keys), Guyane française, Brésil.
Boone (1938, pp. 248-249) identifie à cette espèce des spécimens de
Madère (Funchal) et des Iles Galapagos.
Genre Scyllarus Fabricius, 1775.
Scyllarus americanus Smith, 1869.
Scyllarus americanus Smith, 1869 b, p. 119. — Hay et Shore, 1918,
p. 399, p. 28, fig. 2. — Boone, 1927, p. 89.
Matériel examiné. — St. 417, 105 m, sable, 25 juillet 1958 : 1
20 X 57 mm, 1 $ 20 X 55 mm, 3 Ç ovigères 28 X 76 mm, 24 X 67 mm,
20 X 56 mm.
Remarques. — Espèce connue de la Caroline du Nord à la Floride et
au Golfe de Mexique, des Antilles (Porto Rico, Cuba,...), du Brésil et à
présent de Guyane. C’est l’espèce qui, dans la collection Durand, a été
récoltée à la plus grande profondeur.
Laboratoire de Zoologie ( Vers et Crustacés) du Muséum.
— 184 —
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 2, 1960, pp. 188-189.
PLANTES NOUVELLES, RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM
(notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXIII)
Par A. GUILLAUMIN.
383. Luisia acutilabris Guillaum. sp. nov.
Caudex 6 cm alta, 4 mm crassa, internodiis circa 1 cm Ion gis, joliis teretibus,
8-12 cm longis, 4 mm crassis, redis, levissime arcuatis, apice leviter asymmetrice
obtusis. Inflorescentia racemosa, 4 cm longa, gracilis, 3a suprema parle florifera,
vaginibus 2, scariosis, tubulosis, 2 mm altis, bracteis scariosis, ovatis, apice
rotundatis, 1 mm longis, floribus 3, 1 cm latis, pedicello ovarioque 7 mm longis,
sepalis petalisque leviter luteo brunneis, nervis roseis, sepalis apice rotundatis,
superiore ovato (6 mm X 3 mm), 5-nervio, lateralibus lineari ovatis, levissime
obliquis, aequilongis, 3-nerviis, petalis aequilongis, similibus, 5-nerviis, labello
albo, 1 cm longo (calcare incluso), lobis lateralibus erectis, rhombeis, apice violaceo
cornutis, medio leviter violaceo, triangulari, acuminato, 5 mm longo, basi trian-
gulariter calloso, calcare horizontali, sacciformi, 3 mm longo, albo-roseo, 7-nervio,
apice medio leviter sulcato, columna 4 mm longa, basi incrassata, alba, villosa,
apice atro rubra, antherae terminalis operculo quadrato, polliniis globosis.
Laos : Yientiane (Tixier Luisia n° 6, f. 192, 1955).
Bien distinct par son labelle à lobe médian triangulaire acuminé des
quelques espèces à labelle pourvu d’un éperon succiforme.
384. Calanthe Eberhardtii Gagnep. — Annam : Manline, forêt dense
(Tixier n° 8/59, f. 258, 1959).
Pseudobulbes coniques (3 cm de diam.) ; floraison avant les feuilles ;
fleurs 10, à sépales et pétales brun verdâtre clair, labelle à lobes latéraux
blancs lavés de rose au milieu, le médian blanc irrégulièrement ponctué
de rose, éperon brun verdâtre clair, colonne blanche marbrée de rose,
opercule de l’anthère à lobes arrondis finement granuleux, pourpre
foncé.
N’avait encore été signalé qu’au Tonkin.
Cephalantheropsis Guillaum. gen. nov.
Ebulbosa, foliis annuis, plicatis ; inflorescentiae e caule latérales, racemosae,
sepalis conniventibus sed liberis, lanceolatis, petalis ovatis, labello incluso, colum-
nae basi inserto, basi gibboso, supra valde concavo, lobis 3, lateralibus columnam
amplectantibus, medio 2-lobulato, laminibus e labelli basi ad lobi medii basin,
columna brevissima, erecta, antice complanata, rostello apice capitato, anthera
incumbente, operculo hemisphaerico , polliniis 4, 6, 8, 2-3-4-nis, oblongis inappen-
diculatis, stigmate terminali.
Présente l’organisation florale des Cephalanthera sauf que la colonne
n’est pas allongée et qu’il y a 4, 6, 8 pollinies réunies en 2 groupes au lieu
de 2 pollinies bipartites ; en diffère surtout par les inflorescences plusieurs
latérales et non unique et terminale.
385. C. lateriscapa Guillaum. sp. nov.
Ebulbosa, caulibus pluribus, simplicibus, erectis, usque ad 30 cm altis, cylindricis
(4 mm diam.), basi leviter globose incrassatis, vaginibus 4 cm longis, basi stra-
mineis, ad apicern viridibus obtectis, joliis circa 5, annuis membranaceis, alternis,
lanceolatis (15 cm X 3-4 cm), longitudinaliter plicatis, laete viridibus denique
nigrescentibus. Inflorescentiae plures, racemosae, erectae, 15 cm longae, e caulis
parte inleriore dejoliata lateraliter orientes, scapo vaginibus 3 — 5, viridibus,
lanceolatis, 2 cm longis vestito, brevissime velutino, bracteis cito caducis, auguste
lanceolatis, 2 cm longis, albidis, pedicello 5 mm. longo, brevissime velutino, albo,
ovario leviter breviore, brevissime velutino, viridi, perianthio albo, deinde luteolo
denique nigrescente, sepalis conniventibus sed liberis, ovato-lanceolatis, acutis,
6 mm longis, 3-nerviis, extra leviter breviterque pilosis, petalis ovatis, obtusis,
aequilongis, glabris, 1-nerviis, labello incluso, columnae basi inserto, sepalis
aequilongo, basi gibboso et supra valde concavo, lobis lateralibus erectis, columnam
amplectentibus, apice erosis, medio lateralibus 2-plo breviore, 2-lobulato, lobulis
discoideis, margine erosis crispatique, laminibus 2, e labelli basi incrassatis et
ad lobi meddii basin verrucis 2, auranliacis desinentibus, disci labelli parte inter
laminas breviter pilosa, columna brevissima (3 mm), erecta, antice complanata
sparsissime molliter pilosa, rostello apice capitato, antherae incumbentis operculo
hemispherico, pollinis 4, 6, 8, 2-3-4 nis, oblongis, inappendiculatis, stigmate
terminali.
Annam : région de Dalat : Manline, bord d’un ruisseau, forêt dense.
(Tixier n° 12/59, f. 258, 1959).
269 Bulbophyllum Jacquetu Gagnep. var. rosea Guillaum. var. nov.
Scapo abunde nigro purpureo marmorato ; sepalis colore lutea lineis numerosis
roseo purpuratis fere obtecta.
Annam : Dalat (Tixier f. 248, 1957).
386. Phalaenopsis Mannii Reichb. f. — Annam : Dalat (Tixier n° 19/59,
f. 352, 1959).
N’avait encore été trouvée qu’une fois en Indochine, spécialement en
Annam.
Plante autre que des orchidées.
387. Salicornia brachiata Roxb. — Annam : ancien marais salants
de la région de Cam Ranh, à 200 m de la mer, sable argileux inondé pério¬
diquement par la marée. Petite plante rampante à tige ligneuse et articles
vert et carmin (De Sigaldi n° 235/ Sig. leg. Nguyen Long Huân).
Pour les indigènes, cette plante est l’indice de la présence du sel rendant
les autres cultures impossibles.
Aucune Salicorne n’avait été signalée ni dans la Péninsule malaise,
ni en Indochine.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 2, 1960, pp. 190-191.
GRÈS FISSURÉS DES DÉPÔTS CUI SIENS
TRAVERSÉS PAR LE PUITS D'ENNERY
(SEINE-ET-OISE)
Par R. ABRARD et R. SOYER.
Dans une communication précédente 1 l’un de nous (R. A.) a publié
la coupe stratigraphique du puits communal d’Ennery (Seine-et-Oise),
dont l’étude détaillée des échantillons a été effectuée au Laboratoire de
Géologie. L’Entreprise Huillet, qui a exécuté l’ouvrage, nous a remis
récemment un échantillon particulièrement intéressant, provenant égale¬
ment de ce puits. Il s’agit d’un banc de grès dur et très compact,
quoique légèrement argileux, rencontré dans un horizon cuisien situé
entre 78,80 et 78,88 m de profondeur, entre les cotes absolues 20,20 et
20,12, dont la partie supérieure est sillonnée par une série de fentes orien¬
tées suivant deux directions principales se recoupant orthogonalement,
mais qui, sous l’influence d’une troisième direction oblique, est découpé
en pentagones plus ou moins réguliers.
La surface du grès est ondulée ; on y remarque quelques pistes allon-
1. R. Abrard. — Contribution à l’étude hydrogéologique du Bassin de Paris. Septième
supplément. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 31, 1959, pp. 294-302.
— 191 —
gées et cylindriques, longues de 2 cm et de 1 mm de diamètre, de couleur
plus claire, évoquant des Annélides fixés sur un fond marin très peu
profond et fossilisés.
Les fentes séparant les divers polyèdres sont larges de 1 à 3 mm et
leur profondeur varie de 4 à 7 mm. Certaines sont partiellement oblitérées
par des traînées argilo-sableuses également grésifiées, ce qui exclut une
origine récente du réseau de fissures, consécutive, par exemple à une
décompression de la roche mise à nu lors des travaux de fonçage du
puits. Mais l’on peut poser la question de leur origine tectonique, en rai¬
son de l’allure des fentes principales faisant entre elles un angle de 90°,
de la netteté de leurs arêtes fort peu émoussées. Cette explication n’est
pas satisfaisante non plus, car le comblement de certaines fractions
d’entre elles par un sédiment de nature comparable souligne que le dépôt
de celui-ci est immédiatement postérieur à la fissuration.
On ne peut alors invoquer qu’une seule cause possible : la production
de fissures de retrait soit à l’air libre, soit dans la zone de balancement
des marées, hypothèse que vient renforcer la présence de traces organiques.
C’est à notre connaissance la première fois que de telles fissures de
retrait sont signalées dans les dépôts cuisiens. On en connaît déjà dans
les niveaux argileux oligocènes des Glaises à Cyrènes et dans les marnes
du Lutétien supérieur laguno-lacustre. Ce fait souligne d’une part la
faible profondeur de la mer cuisienne dans la région de Pontoise, et la
rapidité de la sédimentation, qui a préservé le réseau de fissures de retrait
d’un comblement ultérieur, bien que celui-ci se trouve actuellement
sous une hauteur d’eau de 15 mètres.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 2, 1960, pp. 192-195.
STRATIGRAPHIE DU TRAVERTIN
DE CHAMPIGNY
A CHAMPIGNY-SUR-MARNE (SEINE)
Par Robert SOYER.
Dans File de France, les formations ludiennes sont constituées au
Nord d’une ligne empruntant le synclinal de l’Eure jusqu’à Longju¬
meau et gagnant ensuite la rive droite de la Marne, par trois masses
principales de gypse saccharoïde séparées par des assises marneuses.
Au Sud de cette ligne, ce sont de puissants dépôts marneux et des calcaires
en partie silicifiés, qui représentent le Ludien. Ce calcaire dont le type
a été pris à Champigny-sur-Marne et connu sous le nom de Calcaire de
Champigny que lui a donné E. Hebert en 1860 (1) occupe une aire trois
fois plus étendue que celle des dépôts gypseux : elle s’étend de Vertus à
l’Est à Gaillon à l’Ouest, et elle atteint Château-Landon et Pithiviers
au Sud.
Dans la localité-type, la coupe générale du Calcaire de Champigny
n’avait jamais été observée, et celle qu’en a donnée Stanislas Meunier
(2, p. 377) d’après Hebert, est toute théorique. Dans son Guide, P. H.
Fritel (3, p. 82) s’est borné à la reproduire, et à souligner que l’ancienne
carrière du Four-à-Chaux, au plant de Champigny, était en voie d’épui¬
sement et en partie remblayée. Toutefois, on pouvait encore y voir,
vers 1930, une masse de 4 à 5 m de calcaires silicifiés gris-foncé, très durs,
à veines et géodes de calcite et de calcédoine de couleurs variées formant
l’entablement d’un palier de terrasse étagé entre 70 et 75 m d’altitude,
que traverse la tranchée profonde de la ligne du chemin de fer de Bobigny
à Sucy-Bonneuil, suivie par un tunnel de 713 m dont la coupe a été dres¬
sée en 1954 (4, p. 385) d’après le profil en long géologique de la ligne établi
par A. Dollot (5). Le tunnel est percé dans la partie moyenne des cal¬
caires ludiens.
La Ville de Champigny a fait exécuter en 1959 un forage partant des
marnes sannoisiennes, traversant toute la formation ludienne et s’arrê¬
tant dans les Sables de Monceau. Profond de 50 m, l’ouvrage est implanté
rue Alfred-Grévin, dans la partie Sud de la localité, à la cote 93. Il est
situé sur le flanc Sud et à 1 km environ de l’axe anticlinal de Meudon.
Les échantillons extraits du forage et soigneusement recueillis par l’entre¬
prise (Sondage Pierre) m’ont permis d’en dresser la coupe suivante :
— 193 —
Sol à + 93
d’argile verdâtre.
— 194
Calcaire de Champigny (Masse inférieure)
1,45 m (+ 46,90 à + 45,45).
Cette coupe appelle plusieurs observations très importantes :
1° Les marnes supra-gypseuses ont à Champigny une épaisseur com¬
parable à celle qu’elles présentent sur la rive droite de la Marne, dans
le domaine du Ludien gypseux.
2° Le calcaire de Champigny se subdivise, comme celui-ci, en trois
masses que séparent des assises marneuses, exactement comme la série
du Gypse, ainsi que l’on peut le constater en comparant entre elles les
coupes du forage de Champigny, et des plâtrières de Fontenay-sous-Bois
et de Rosny-sous-Bois.
3° L’épaisseur du Ludien, estimée à 31 m dans la coupe théorique
du coteau de Bry-sur-Marne-Champigny des auteurs précités, est en
réalité supérieure et atteint 44 m. Elle est encore plus forte en Brie, puis¬
qu’elle s’élève à 60, 92m à Gretz à l’Est, et à 61,80 m à Chevry-Cossigny
au Sud-Est. Elle est comparable à Moissy-Cramayel, au Sud : 45,70 m.
Dans ces trois localités l’on retrouve, mais modifiée, la répartition en
trois masses du Calcaire de Champigny.
Fonte¬
nay
s / Bois
Marnes blanches . 5,17
Marnes bleues . 11,43
Masse supérieure . 13,20
M. d’Entre 2 Masses . 5,40
Masse moyenne . 5,83
M . à Lucines . 4,27
Masse inférieure . 2,65
M. à Pholadomyes . 1,80
47,95
La concordance d’épaisseur des différents termes de la série ludienne
sous le faciès gypseux à Fontenay-sous-Bois et Bosny-sous-Bois et sous
le faciès calcaire à Champigny, à des emplacements distants de 5 km,
indique une vitesse de sédimentation comparable à la limite des deux
faciès, malgré la différence lithologique des dépôts. Il existerait donc,
du moins pour ces trois localités, un régime de subsidence commun,
— 195 -
ce qui est incompatible avec l’existence d’un système complexe de lagunes
gypseuses, de lacs lagunaires et de lacs continentaux par lequel on a
tenté d’expliquer la différence de faciès (6). Il semble qu'il faudrait plutôt
en rechercher la cause dans un processus de dépôt et par l’intervention
de phénomènes d’ordre physico-chimique, et en particulier la solubilité
croissante des sels dissous, de la Silice au Sulfate de Calcium et au Chlo¬
rure de Sodium, se déposant successivement dans une vaste lagune estua-
x’ienne, où les eaux continentales et marines entraient en contact, dans
des conditions influencées par le débit et le régime des cours d’eaux,
l’importance des marées et les variations saisonnières de la température.
BIBLIOGRAPHIE
1. Hebert (E.) . — Note sur le travertin de Champigny et sur les couches entre
lesquelles il est compris. (Coupe de Bry-sur-Marne). B. S. G. F., (2),
17, 1860, p. 800.
2. Meunier (Stan.). — • Géologie des environs de Paris. Ie éd. 1875. 2 éd. 1912,
Baillière Éd., 540 p.
3. Fritel (Ph.). — Guide géologique et paléontologique de la Région parisienne.
Les Fils d’Emile Deyrolles, Paris 1910, 356 p., 25 ctes.
4. Cailleux (A.), Deicha (G.), et (Soyer (R.). — Excursion E-Neuilly-Plai-
sance, Chelles, Yerres, Valenton. Réun. Extraord. de la S. G. F. dans
le Bassin parisien. C. B. som. S. G. F. n° 17 1955, pp. 383-387.
5. Doluot (A.). — Ligne complémentaire de Grande Ceinture entre Bobigny
et Sucy-Bonneuil. Profil en long indiquant les résultats des sondages.
Publ. du Chem, de Fer de Ceinture, sans date, mais vers 1928.
6. (Dollot A.), Godbilue (P.) et Ramond (G.). — Les grandes plâtrières
d’Argenteuil. Mém. Soc. Géol. de France (4°), 1, Mém. n° 1, 1905, 47 p.,
4 pl., 1 cte.
DON D'OUVRAGE
Raymond Furon. Géologie de l’Afrique. 1 vol. in-8, 400 pages, 32 figures
(de la Bibliothèque Scientifique). Paris, 1960, éditions Payot.
La première édition de cet ouvrage paru en 1950 était épuisée et les progrès
de la géologie africaine nécessitaient un nouvel exposé ; d’où cette deuxième
édition entièrement refondue et mise à jour.
L’ouvrage est divisé en deux parties : Géologie générale, exposant l’échelle
stratigraphique si particulière de l’Afrique et Géologie régionale, divisée en
vingt-cinq chapitres où sont exposées les connaissances actuelles sur chaque
région. L’Afrique du Nord, domaine méditerranéen, extra-africain, n’est pas
traitée.
Il y a beaucoup de nouveautés, dues aux nouvelles méthodes de la géochro¬
nologie appliquées en Afrique sud-équatoriale et aux découvertes de fossiles
en Afrique nord-équatoriale.
L’Auteur a renouvelé tout son chapitre sur le Précambrien en soulignant
l’incertitude du sens des âges publiés. L’Infracambrien est considéré comme
la base du Paléozoïque. Une très large place est réservée aux terrains conti¬
nentaux (Carbonifère, Karroo, Continental intercalaire et Continental ter¬
minal). Un chapitre particulier est consacré aux déformations tectoniques
(dômes, fractures et bassins), dont certaines sont très récentes.
De très nombreuses références bibliographiques permettent de retrouver
les textes originaux et un Index facilite les recherches à l’intérieur du volume.
On constate que la géologie du continent africain n’est pas encore tombée
dans l’anonymat et le domaine public, et que chaque coin de terrain évoque
un nom.
R. Abrard.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geofïroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e
(Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62).
Prix de l’abonnement annuel :
Pour la France . 15 NF.
Pour l'Étranger . 22 NF.
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lr<J série : T. 1 à 34, 1895-1928.
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Les auteurs qui désirent présenter des communications 6ont priés d’en
adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
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côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ;
ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits.
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et plus de 48 pages pour l’année.
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retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
vant.
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curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après :
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Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (paraissent depuis 1802.
In-4°, sans périodicité).
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1895 ;
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Depuis 1950, nouvelle série en 3 parties : A, Zoologie ; B, Botanique ;
C, Sciences de la terre. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (paraissent depuis 1933. In-4°,
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Publications du Muséum national d'Histoire naturelle (paraissent depuis
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Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères.
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France, 20 NF, Étranger, 25 NF.
Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1934 ; trimes¬
triel ; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 30 NF.
Index Seminum Horti parisiensis. Laboratoire de Culture, 61, rue de Buffon,
Paris-5e ; depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue
internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
Paris-5e ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 20 NF.
Notulae Systematicae. Directeur : M. H. Humbert, Laboratoire de Pha-
nérogamie, 16, rue de Buffon, Paris-5® ; depuis 1909; sans périodicité ;
abonnement, France, 6 NF ; Étranger, 10 NF.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris-5®, depuis 1924 ; abonnement, France, 10 NF,
Étranger, 12 NF.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mm® V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie; depuis 1874; abonnement, France, 15 NF,
Étranger, 20 NF.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
14 NF, Étranger, 20 NF.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE P. PAILLART (d. 7547). - 5-8-1960.
2* Série, Tome 32
Numéro 3
Année 1960
Paru le 5 Août 1960 .
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Berlioz. Note sur les Oiseaux du genre Hyliota (Passeriformes-Muscicapidae) . . . 197
J. Guibé. Description de deux Batraciens nouveaux d’Afrique du Sud : Ptychadena
poyntoni n. sp. et P. smithi n. sp. (Ranidés) . 200
J. Blache et J. Ducroz. Lepidotrigla laevispinnis n. sp. (Pisces, Perciformi, Scorpae-
noidei, Triglidae), Poisson nouveau du Plateau Continental Congolais . 205
J. Durand. Chaetodontidae (Poissons Téléostéens Percoidei) récoltés au large de la
Guyane. Description d’une espèce nouvelle . 209
J. Blache et F. Miton. Poissons nouveaux du Bassin du Tchad et du Bassin adjacent
du Mayo Kebbi (suite et fin). III. Cyprinodontidae — Cichlidae . 214
J. Arnoult. Epiplatys Spillmanni n. sp., Poisson nouveau de la Côte d’ivoire (Cyprino¬
dontidae) . 219
J. Gery. Contributions à l’étude des Poissons Characoïdes (N° 7). Validité de Leporinus
despaxi Puyo et du sous-genre Hypomasticus Borodin . 222
A. Rémy. Palpigrades de la région de Pondichéry (Inde) . 230
C. Juberthie. Contribution à l’étude des Opilions Cyphophthalmes : description
de Metasiro, gen. nov . 235
L. Decloitre. Thécamoebiens de la 8e Expédition antarctique française . 242
J.-L. Hamel. Matériaux pour l’étude caryo-taxinomique des Saxifragacées. VI. Les
chromosomes de quatre Saxifrages de la section Hirculus (Haw.) Tausch . 252
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 32, n° 3, 1960, pp. 197-257.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1960. — N° 3.
438e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
28 avril 1960
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
NOTE SUR LES OISEAUX DU GENRE HYLIOTA
(PASSERIFORMES-MUSCICAPIDÉS )
Par J. BERLIOZ.
Au cours d’une récente et fructueuse mission en Côte d’ivoire,
MM. Pfeffer et Chauvancy, attachés au laboratoire de Mammalogie
et d’Ornithologie du Muséum, ont réuni une importante collection d’Oi-
seaux — dont l’étude complète sera publiée ultérieurement - — -, qui con¬
tenait un certain nombre de grandes raretés. Parmi ces dernières figure
en particulier un couple $ et $ d’une forme de Muscifcapidés du genre
Hyliota, — forme qui, jusqu’à présent, semblait n’être encore connue
(sec. Chapin) que par deux seuls spécimens l’un en Allemagne, l’autre
en Angleterre, et dont la Ç n’a sans doute jamais été décrite. En voici
précisément la description :
Hyliota violacea Nehrkorni Hartlaub, Ç ad.
Plumage du dessus du corps entièrement noir violacé à reflets satinés.
Ailes entièrement noires également tant sur la face supérieure que sur
la face inférieure (sous-alaires et rémiges). Dessous du corps tout entier
teinté de roux châtain vif, passant au blanchâtre seulement vers les sous-
caudales. Plumes tibiales et queue noires, ainsi que le bec et les pattes.
Ce spécimen Ç se montre en somme tout à fait semblable au $ déjà
connu, sauf par la teinte foncée du dessous du corps (qui, chez le est
13
— 198
blanc crème, légèrement teintée de fauve pâle surtout sur l’abdomen),
par le développement moindre des plumes floconneuses à base claire qui
garnissent les côtés de l’uropygium, et par les proportions générales un
peu plus faibles.
Dimensions : bec, 10 mm. ; aile, 67 mm. ; tarse, 16 mm. ; queue, 42 mm.
Loc. : (J et $ ad. Kpapekou, près Gagnoa (Côte d’ivoire), 8 novembre
et 5 novembre 1959.
Les bonnes description et figuration originales données par Hartlaub
pour son Hyl. Nehrkorni ( The Ibis, 1892), malheureusement dépourvues
d’indication précise de sexe, laissent planer quelque doute sur celui-ci,
quant à la teinte du dessous du corps, en ce qui concerne ce spécimen-
type, généralement considéré comme Celui-ci, en provenance d’Accra
(Gold Coast), resta longtemps unique, dans un musée d’Allemagne.
J’ai pu examiner au British Muséum, à Londres, l’autre spécimen connu,
(J tout à fait semblable à celui de Gagnoa, cité ci-dessus, et provenant
de Prahsu, Gold Coast (en 1900, par Boyd Alexander). Le dimorphisme
sexuel, chez cette forme, se montre donc en définitive assez précis, mais
réduit à la couleur du plumage du dessous du corps. D’ailleurs, à ce point
de vue, notre spécimen Ç, comparé à de nombreux autres du même sexe
dans tout le genre Ilyliota, se montre de beaucoup le plus intensément
pigmenté de tous, plusieurs des formes de ce genre n’exhibant dans la
teinte fairve du dessous du corps que fort peu de différence entre les deux
sexes, entre autres chez l’espèce-type, Hyl. flavigaster Swains.
Durant un récent séjour à Londres, j’ai pu précisément, grâce à l’obli¬
geance de nos collègues du British Muséum, étudier comparativement
toute la longue série de spécimens d ’Hyliota de cet établissement. Il semble
que l’on puisse très simplement ramener les trois espèces admises parmi
ces Oiseaux à deux séries biologiques, aisément différenciées l’une de
l’autre par la couleur de la face inférieure des ailes, et qui traduisent très
schématiquement et très normalement les deux biotopes essentiels du
continent africain, dans toute la zone intertropicale duquel le genre
Hyliota paraît représenté (du moins dans les régions verdoyantes) :
■ — H. flavigaster Swainson et H. australis Shelley, Oiseaux des savanes
arborées, répandus le premier depuis le Sénégal et la Gambie jusqu’en
Abyssinie méridionale, en Angola et au Mozambique, le second en Afrique
orientale jusqu’au Mashonaland, l’un et l’autre avec des sous-espèces,
toutes caractérisées par le dessous des ailes en grande partie blanchâtre
(sous-alaires et bordure des régimes internes), une bande blanche longi¬
tudinale à la face supérieure des ailes, et le dimorphisme sexuel plus
accentué sur le dessus du corps que sur le dessous en dessus noir-bleu
lustré chez flavigaster, noir mat chez australis ; ÇÇ en dessus gris foncé
ou brunâtre non ou faiblement lustré).
— H. violacea J. et E. Verreaux, Oiseau des forêts guinéennes et con¬
golaises, caractérisé par le dessnus des ailes entièrement noir et les deux
sexes semblablement colorés en noir-bleu lustré sur le dessus du corps.
— 199 —
Deux sous-espèces : H. v. Nehrkorni Hartl. en « Haute-Guinée », avec
le dessus des ailes entièrement noir chez les deux sexes et le dessous du
corps roux-châtain vif chez la Ç ; — H. v. violacea Verr. au Cameroun —
Congo, dont les couvertures supérieures des ailes sont toujours marquées
de blanc chez le et souvent un peu chez la $, celle-ci (= H. affinis
Rchw.) avec le dessous du corps teinté de fauve plus pâle que chez Nehr¬
korni.
D’ailleurs une révision systématique complète de ces formes (à laquelle
ne manque, bien entendu, que la description de la Ç Nehrkorni, mentionnée
ici pour la première fois) a été publiée par J. P. Chapin dans son excellent
ouvrage : Birds of the Belgian Congo, tome 3, 1953, pp. 595-600. L’auteur
y note déjà la très précaire documentation que l’on possède sur les formes
forestières de ce groupe.
Les deux Oiseaux récoltés, à peu de jours d’intervalle l’un de l’autre,
par nos voyageurs, se tenaient sur des branchages ou dans des fourrés
épais à environ 1 m. 50 du sol, en lisière de forêt et de plantations de café
et de riz : ils étaient apparemment à la recherche d’insectes et donnaient
l’impression d’Oiseaux vifs, remuants, changeant constamment de place,
et non pas de se tenir à l’affût comme le feraient de véritables Gobe-
mouches.
La position systématique du genre Iiyliota, généralement rangé actuelle¬
ment parmi les Muscicapidés, reste en réalité assez ambiguë. Ce n’est
que faute de mieux qu’elle peut être provisoirement maintenue parmi
cette famille de Passereaux : les Oiseaux qui composent ce genre n’ont
en réalité tout à fait ni le faciès, ni le style du plumage juvénile, ni même
le comportement des Gobe-mouches typiques, comme MM. Pfeffer et
Chauvancy ont pu une fois de plus le confirmer.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 3, 1960, pp. 200-204.
DESCRIPTION DE DEUX BATRACIENS
NOUVEAUX D'AFRIQUE DU SUD :
PTYCHADENA POYNTONI N. SP. ET P. SMITHI
N. SP. (RANIDÉS).
Par J. GUIBÉ.
Je dois à l’amabilité du Docteur Poynton de l’Université du Natal
d’avoir pu examiner une collection de Ptychadena provenant d’Afrique
du Sud, parmi les formes qu’elle renfermait, deux m’ont paru présenter
des caractéristiques justifiant la création d’espèces nouvelles que j’ai le
plaisir de dédier l’une au Dr Poynton, l’autre au Dr J. L. B. Smith de
Grahamstown.
Ptychadena poyntoni n. sp. (fig. 1).
Espèce de taille moyenne, d’allure générale trapue, à pattes postérieures
courtes et robustes. La tête est un peu plus longue que large ; le museau,
acuminé en vue supérieure et de profil, dépasse nettement la fente buc¬
cale ; sa longueur est sensiblement égale à la moitié de celle de l’orteil IV
(longueur prise à partir du tubercule sous-articulaire proximal), nettement
supérieure 'à celle du doigt 3. L’espace séparant les narines entre elles
est à peu près égal à l’espace œil-narine ou narine-museau, il est plus large
que l’espace interorbitaire, sensiblement égal au diamètre transversal de
l’œil, plus large que le tympan.
Le tibia, court et large, est à peine plus long que le fémur, les talons
se recouvrent peu ; la longueur du tibia est inférieure à la distance urostyle-
œil, supérieure à celle du pied. L’orteil IV est plus court que la distance
tympan-museau. La longueur tibia + fémur est supérieure à celle du corps ;
la longueur tarse -j- pied est plus grande que la distance urostyle-œil.
La palmure moyenne laisse aux divers orteils les phalanges libres sui¬
vantes :
— I — int. — II — ext. int. — III — ext. int. — IV — ext. — V —
12 13 23 31
Il existe un très gros tubercule métatarsien interne saillant, un peu
comprimé, un peu plus court que l’orteil I. Pas de tubercule métatarsien
externe ni de tubercules surnuméraires sous les mématarsiens. Toutefois
sur un individu on remarque, sous le métatarsien IV, de petites taches
claires alignées pouvant donner l’impression de tubercules surnuméraires.
— 201 —
De même il existe parfois une tache claire à l’emplacement du tubercule
métatarsien externe.
Les téguments dorsaux portent, de chaque côté de la ligne médiane,
3 gros cordons glandulaires ; le médian se termine librement entre les
yeux, le moyen est uni à la paupière supérieure, il est très atténué vers
l’arrière, l’externe est saillant et coloré en blanc. Entre ces cordons moyen
et externe il existe un cordon incomplet.
La peau est finement et distinctement granuleuse entre les cordons,
plus grossièrement sur les flancs où on distingue même quelques verru-
Fic. 1.
cosités. Un bourrelet saillant blanc prolonge la commissure des lèvres
jusqu’à la racine du bras.
Coloration (en alcool). La teinte générale est grisâtre ou olivâtre avec
de grosses taches irrégulières plus ou moins arrondies, disposées sans ordre.
Une ligne vertébrale claire se prolonge sur la tête jusqu’à l’extrémité
du museau. La région tympanique est rembrunie, cette teinte sombre
nettement délimitée vers l’arrière. La lèvre supérieure est grisâtre, sou¬
lignée d’un trait blanc qui se perd dans le bourrelet sous-tympanique.
Les flancs sont irrégulièrement tachés de foncé.
La face supérieure de la cuisse porte des barres foncées, parfois obliques
en dehors ; la face postérieure est grise avec des taches claires peu nettes.
— 202 —
Le tibia, le tarse et le bord externe du pied sont largement barrés trans¬
versalement, le premier avec une ligne blanche très nette, prolongée par¬
fois sur le tarse.
Le dessous du corps est blanchâtre ; le pourtour de la mandibule est
rembruni dans sa moitié postérieure, cette bordure foncée s’étale largement
sur la base du bras.
Il existe chez les mâles des sacs vocaux qui s’ouvrent par une fente
relativement courte qui se termine en avant de la racine du bras (type
infère). Les pelotes nuptiales intéressent le pouce et le premier doigt ainsi
que le côté interne du premier métacarpien du doigt 3.
Pour des raisons de conservation il peut arriver que la teinte générale
soit brunâtre et non plus olivâtre, à part cette différence les autres carac¬
tères demeurent identiques.
Longueur du corps : 40 à 45 mm. ÇÇ — 34 à 38,5 mm. ($<$.
Syntypes — n° 2306, Natal University, un mâle - — n° 2302, Natal
University, une femelle : Inhluzane, 75 miles west of Pietermaritzburg,
Paratypes — n° 2303 à 2305 : même origine — nos 192, 216, 218, 249,
250 : Ntingwe, près de Kranskop, Natal — nos 263 et 382 : Drakensberg.
Natal — nos 2558 à 2560 : Près de Barbeton, E. Transvaal — n° 3655 :
Uvongo Beach, côtes du Natal — - 1 sp. northern End Lake St Lucia, Zulu-
land.
Par son aspect général P. poyntoni rappelle P. uzungwensis Lov. dont
elle diffère cependant par son allure plus massive, son tibia plus court,
son tubercule métatarsien interne beaucoup plus gros, par l’existence
d’une ligne blanche très marquée sur les tibias, par ses cordons glandu¬
laires médians non prolongés entre les yeux. Les quelques rapports suivants
mettent en évidence des différences quantitatives entre ces deux formes.
Ptychadena smithi n. sp. (fig. 2).
Espèce de petite taille, d’aspect svelte, à pattes postérieures longues
et grêles. La tête est plus longue que large, à contour ogival ; le museau
est arrondi en vue supérieure et de profil, il dépasse à peine la fente
buccale ; sa longueur est inférieure à la distance entre le bord postérieur
du tympan et l’angle antérieur de l’œil, elle est sensiblement égale à la
moitié de la largeur de la tête et nettement supérieure à la longueur du
doigt 3. Le canthus est peu marqué. L’espace entre les narines est égal
— 203 —
à l’espace narine-museau, plus petit que l’espace œil-narine, peu différent
de l’espace interorbitaire, plus étroit que le diamètre du tympan, égal
à environ la moitié de celui de l’œil.
Les doigts et les orteils sont allongés et grêles. La palmure laisse libre
les phalanges suivantes aux divers orteils :
— I — int. — II — ext. int, — III — ext
1 3/4
à 2 1 1/2 2 2/3 2
2
La palmure se prolonge plus ou moins étroitement sur l’orteil III ainsi
que sur l’avant-dernière phalange du I. Il existe un tubercule métatarsien
interne développé, saillant et un peu comprimé.
Fie. 2.
Le fémur est plus court que le tibia, la longueur de ce dernier est com¬
prise moins de deux fois dans celle du corps, elle est inférieure à la distance
urostyle-œil, supérieure à la longueur du pied. La longueur tibia -(- fémur
est supérieure à celle du corps. Le pied est plus long que l’espace tympan-
museau, plus court que la moitié de la longueur du corps. L’orteil IV est
sensiblement égal à la distance tympan-museau. Le tarse -+- pied est
plus long que la distance urostyle-œil.
Sur le dos, de part et d’autre de la ligne médiane, il existe 3 plis glan¬
dulaires plus ou moins onduleux, parfois irrégulièrement fragmentés.
Entre les plis on remarque de petites granulations, plus grosses sur les
plis externes et quelques verrucosités sur les flancs. Sur le tibia il existe
quelques petits tubercules réunis par de fins cordons.
int. — IV — ext. — V —
3 3 1
— 204 —
Coloration (en alcool). La teinte générale est brune ou olivâtre avec
sur le dos des taches plus ou moins régulières, souvent mal définies. Une
tache palpébrale et une barre sombre canthale.
Les pattes postérieures sont barrées transversalement ; la face posté¬
rieure de la cuisse porte une ou deux bandes irrégulières claires sur fond
sombre. La gorge et la poitrine sont tachetées de foncé.
Les sacs vocaux du mâle s’ouvrent par une fente à bord convexe vers
l’extérieur, commençant à l’aplomb du bord postérieur de l’œil et se
terminant en avant de la racine du bras (type infère).
Longueur du corps : 30 à 32 mm. ÇÇ - — ■ 28 à 30 mm.
Syntypes : n° 247 $ et Ç, Natal University : Mseleni, Lake Sibayi.
Zululand.
Paratypes : nos 225, 226, 227, 248, 249 : 16 sp. même origine. —
N 08 1220, 1221 et 3832 : Ndumu Game Reserve, Zululand.
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons du Muséum).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 3, 1960, pp. 205-208.
LEPIDOTRIGLA LAEYISPINNIS N. SP.
( PISCES , PERCIFORMI, SCORPAENOIDEI,
TRIGLIDAE), POISSON NOUVEAU DU PLATEAU
CONTINENTAL CONGOLAIS.
Par J. BLACHE et J. DUCROZ.
Corps moyennement élevé, légèrement comprimé, sa plus grande
hauteur est comprise 4, 1-4, 3 fois dans la longueur standard, 4, 9-5, 2 fois
dans la longueur totale. La tête courte et massive, a sa longueur (mesurée
de l’extrémité du museau, au niveau du sinus operculaire) comprise
3, 5-4,0 fois dans la longueur standard et 4, 0-4, 8 fois dans la longueur totale.
La tête est entièrement cuirassée par les infraorbitaires, sa plus grande
largeur comprise 1,3-1, 7 fois dans sa longueur ; le museau est prolongé
par un rostre échancré au milieu, formant deux lobes pourvus de 4-5 épines
dirigées en avant ; ce rostre est formé par les préorbitaires ; la longueur
du museau (mesurée de l’échancrure rostrale au niveau du bord antérieur
de l’œil) est comprise 1, 6-2,0 fois dans la longueur de la tête. L’œil est
grand, ovale, les bords orbitaires très marqués ; le grand diamètre orbitaire
est compris 2, 5-3, 5 fois dans la longueur de la tête, 0,8 fois dans l’espace
interorbitaire, et 1,1-1, 3 fois dans la distance qui sépare le bord orbitaire
inférieur de la commissure buccale ; le petit diamètre orbitaire est compris
respectivement 2, 4-2, 9 fois, 0,8-1,05 fois et 1,3-1, 6 fois dans ces longueurs
de référence. La bouche, inférieure, s’étend jusqu’à la verticale du centre
pupillaire ; sa largeur (prise d’une commissure à l’autre) est comprise
2, 0-2, 6 fois dans la longueur de la tête. Les mâchoires portent une bande
de dents villiformes interrompue à la symphyse ; vomers, palatins et langue
sont dépourvus de dents. La cuirasse céphalique est armée de crêtes pro¬
longées en épines : 2 épines bien marquées au bord orbitaire antéro-
supérieur, dirigées obliquement vers l’arrière, une crête postoculaire se
terminant en une courte épine ; préopercule muni d’une légère épine à
son angle inférieur ; opercule avec une crête médiane terminée par une
courte épine ; suprascapulaire avec une crête aplatie prolongée en arrière
par une forte épine ; os huméral avec une forte crête terminée en très
forte épine, la longueur crête + épine est comprise 3, 0-3, 6 fois dans la
longueur de la tête.
On compte 55-56 écailles en ligne latérale jusqu’à la base de la Caudale,
3 écailles au-dessus de la ligne latérale en avant de la 2e Dorsale, 11 entre
la ligne latérale et le début de l’Anale. Il y a 5 ou 6 écailles prédorsales.
Les écailles sont faiblement cténoïdes et montrent de 5 à 7 radii ; les
— 207 —
circuli sont fins ; la gorge, la poitrine et la zone médio-ventrale sont cou¬
vertes d’écailles. Les écailles de la ligne latérale ne sont ni transformées
en scutelles, ni épineuses ; chacune porte 3 à 5 tubules divergents.
La première Dorsale est formée de VIII-IX épines dont la première
est légèrement courbée vers l’arrière, la 2e épine, la plus longue, a sa lon¬
gueur comprise 1,5-1, 9 fois dans la longueur de la tête. Toutes les épines
sont lisses, sans striation ou échinulation d’aucune sorte. La deuxième
Dorsale, à base beaucoup plus longue, comprend 12-15 rayons dont le
premier ou les deux premiers sont simples ; nettement moins haute que
la première, son plus long rayon, le 3e, est compris 2, 1-2, 9 fois dans la
longueur de la tête. Les épines et rayons des Dorsales sont insérés dans
un sillon délimité de chaque côté par une crête formée de 21-24 scutelles
à pointes dirigées vers l’arrière. L’Anale est formée de 13-15 rayons
dont les deux ou trois premiers sont simples ; elle est sensiblement opposée
à la 2e Dorsale et les longueurs de leurs bases sont subégales. La distance
qui sépare l’insertion des Ventrales de l’origine de l’Anale est comprise
4,3-4, 7 fois dans la longueur standard et 4, 9-5, 6 fois dans la longueur totale.
Les Ventrales sont thoraciques et formées de 1 épine et 5 rayons articulés,
elles atteignent pratiquement le niveau de l’anus. Les Pectorales, longues,
sont formées de 3 rayons inférieurs libres, épaissis, digitiformes et
10-12 rayons normaux réunis par la membrane ptérygienne ; la nageoire
atteint le niveau du 2e-3e rayon de l’Anale. Le pédoncule caudal, assez
élancé, a sa hauteur comprise 2, 0-2, 6 fois dans sa longueur. La Caudale,
écailleuse à sa base, est légèrement émarginée.
On compte 7-8 branchiospines (dont les 3 antérieures sont réduites
à un tubule et les suivantes sont courtes et épaisses) en bas du premier
arc branchial, et 1 branchiospine courte et épaisse sur la branche supé¬
rieure.
Nombre de vertèbres sur 3 individus disséqués : 30.
L’animal vivant est tout entier d’un rose soutenu, y compris les rayons
des nageoires ; les membranes interradiales sont d’un gris très clair, sauf
aux Pectorales où elles sont bleu de nuit ; à la première Dorsale, entre
la 5e et la 6e épine, la membrane présente une zone médiane noirâtre.
Dans l’eau formolée, la teinte générale rose disparaît très rapidement,
seule persiste la couleur bleu-noir des Pectorales.
Dl. VIII-IX — D2. 12-15 — P. 3. 10-12 — V. 1. 5 — Sc. 3/55-56/11.
Les 17 exemplaires-types ont été déposés au Muséum National d’ Histoire
Naturelle de Paris sous les nos : 60-184 à 60-200. Ils mesurent de 120
à 185 mm. de longueur standard et ont été capturés au chalut dans l’Ouest
de Pointe-Noire (République du Congo) sur les fonds de 80-100 m.
L’espèce paraît très commune sur le plateau continental entre 80 et
100 m. Elle ne paraît pas fréquenter les fonds inférieurs à 60 m.
Sur les exemplaires examinés, nous avons observé les nombres
suivants d’épines et de rayons aux nageoires, et de scutelles au long des
2 dorsales :
— 208 —
Notre espèce se rapproche de L. faurei Gilchrist et Thompson 1914.
par la présence d’écailles à la poitrine et entre les Ventrales ; elle en diffère
par ses caractères numériques (L. faurei : DI VIII — D2 16 — A. 16 — )
et par les épines de la DI toujours lisses et non échinulées.
Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer
Station Océanographique de Pointe Noire (Congo).
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 3, 1960, pp. 209-213.
CHAETODONTIDAE
(. POISSONS TÉLÉOSTÉENS PERCOIDEI)
RÉCOLTÉS AU LARGE DE LA GUYANE.
DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE.
Par J. DURAND.
Les eaux très vaseuses des côtes de Guyane sont peu favorables à l’exis¬
tence des Chaetodontidae. Au cours des chalutages de 1’ « Orsom II »,
ce n’est qu’en eau relativement profonde que nous avons pu en récolter
un certain nombre de spécimens appartenant à trois espèces du genre
Chaetodon.
Le plus commun est Chaetodon ocellatus Bloch, 1787. Très répandue
aux Antilles, cette espèce a été rencontrée assez fréquemment par fonds
de 40 à 80 mètres. Chaetodon sedentarius Poey, 1860 a été récolté plus
rarement, dans des profondeurs allant de 40 mètres jusqu’à plus de
100 mètres.
Les individus guyanais de ces deux espèces communes aux Antilles
correspondent parfaitement à la description classique et nous nous bornons
à indiquer leur présence sur le Plateau Continental guyanais où elles ne
semblent pas avoir encore été signalées.
La troisième espèce, que nous considérons comme nouvelle, demande
un examen plus détaillé.
Chaetodon guyanensis sp. nov.
Quatre individus récoltés au chalut, 25 juillet 1958, profondeur 105 mètres
fond de sable. Position approximative : 52° 34' W, 6° 35' N.
Deux de ces individus (syntypes) sont conservés au Laboratoire de
Zoologie (Reptiles et Poissons), du Muséum (nos 60-271 et 60-272). Les
deux autres, incomplètement examinés, figurent dans les collections de
l’Institut Français d’Amérique Tropicale à Cayenne.
Par son aspect général et certains caractères tels que la longueur du
museau et la disposition de la Dorsale épineuse, cette espèce s’éloigne
des Chaetodons classiques et on doit la rattacher au groupe des Chaeto-
dons d’eau relativement profonde dont deux espèces étaient jusqu’ici
signalées de l’Atlantique :
Chaetodon aya Jordan, 1886, signalé du Golfe du Mexique et de la côte
de Caroline du Nord et Caroline du Sud.
210
— 211
Chaetodon marcellae Poil 1950 (= C. altipinnis Cadenat) des côtes
d’Afrique tropicale.
Nous avons emprunté les caractères de C. aya aux travaux de Longley
et Hildebrand (1941), Hubbs et Rechnitzer (1958). La description
originale de Jordan, assez incomplète et sans figure est en outre basée
sur un spécimen anormal à XII rayons osseux alors que tous les autres
spécimens connus en ont XIII. Il semble bien que ce soit le premier qui
soit manquant.
Fig. 1-3. — Disposition des bandes noires.
1, Chaetodon aya Jordan.
2, Chaetodon guyanensis sp. nov.
3, Chaetodon marcellae Poil.
Le tableau ci-dessus permet de comparer les principaux caractères
de ces deux espèces avec ceux de nos deux spécimens types.
Il ressort de ce tableau que les trois espèces sont extrêmement voisines.
On peut toutefois remarquer que l’espace interorbitaire est sensiblement
plus large chez C. guyanensis que chez les deux autres espèces, et que le
plus long rayon épineux, tout en étant plus court que chez C. aya, est plus
long que chez C. marcellae.
Les écailles, cténoïdes, sont grandes et en lignes régulières horizontales
sur les flancs. La tête est entièrement écailleuse excepté l’extrémité du
museau. La base des rayons osseux et des parties molles des nageoires
— 212
Dorsale, Anale et Caudale est recouverte de fines écailles également
cténoïdes. Le premier rayon mou de la Pelvienne est prolongé par un
petit filament.
Dans l’ensemble il serait difficile de dissocier ces trois espèces par les
seuls caractères morphologiques, sans l’aide de la coloration.
Contrairement à ce qui a été observé chez certaines espèces du genre
Chaetodon, la décoration de C. aya ne semble pas varier avec l’âge, tous
les exemplaires connus (18 en tout), dont la longueur standard varie
de 28,7 (Type de l’espèce) à 98 mm, présentant la même disposition,
dont les spécimens de C. marcellae et les nôtres diffèrent sensiblement.
Pour faciliter la comparaison, la disposition des marques noires est figurée
schématiquement chez les trois espèces (fig. 1).
La coloration générale de C. guyanensis est cuivrée sur la partie dorsale
et devient argentée sur les flancs et le ventre. Un certain nombre de
marques noires très apparentes tranchent sur ce fond.
Une bande frontale, impaire, prend naissance un demi-diamètre oculaire
au-dessus de l’orbite et se termine à l’extrémité du museau. On compte
en outre trois bandes paires :
La première ou bande oculaire débute à la base des deux premiers
rayons osseux de la Dorsale, traverse l’œil, puis diminue de largeur et
d’intensité et s’incurve vers l’avant pour disparaître à l’angle du pré¬
maxillaire.
La seconde, ou bande médiane, intéresse la base des rayons épineux 5,
6 et 7, sur lesquels elle se prolonge d’ailleurs, et se dirige en bas et
en arrière vers l’Anale qu’elle traverse obliquement pour aller se
terminer à l’extrémité des premiers rayons branchus.
La troisième bande, bien marquée, prend naissance sur la partie distale
de la moitié postérieure de la Dorsale épineuse, traverse en s’incurvant
vers le bas toute la dorsale molle, où elle prend toute son intensité, et se
termine au milieu du pédoncule caudal.
Toutes ces bandes noires, à l’exception de la frontale, sont bordées de
part et d’autre de jaune vif.
La Pectorale et l’extrémité des rayons mous de la Dorsale et de l’Anale
sont transparentes, à l’exception des premiers rayons de l’Anale. La
Caudale est légèrement grisée, et la Ventrale fortement teintée de noir
sur la moitié postérieure, tandis que l’épine et le premier rayon mou sont
jaunes.
Par son système de coloration, C. guyanensis présente certaines ressem¬
blances avec C. aya. On peut cependant noter plusieurs différences :
1) La bande médiane occupe une position plus avancée chez C. guya¬
nensis et se prolonge sans atténuation jusqu’à l’extrémité des premiers
rayons de l’ Anale, alors que chez C. aya elle s’arrête toujours à la base
de cette nageoire.
2) La troisième bande latérale, aussi nettement marquée que les autres,
n’a jamais été observée chez C. aya, dont il semble que tous les spécimens
récoltés aient été examinés en détail.
3) La Pelvienne, constamment jaune chez C. aya, est fortement marquée
de noir chez C. guyanensis.
213 —
Ces caractères nous paraissent suffisants pour qu’il soit impossible de
confondre les deux espèces.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer.
OUVRAGES CONSULTÉS
Breder (C. M.), 1929. — Field book of marine fîshes of the Atlantic coast from
Labrador to Texas. G. P. Putman’s sons, New York and London.
Cadenat (J.), 1950. — Poissons de mer du Sénégal. Initiations Africaines, III.
Institut Français d’Afrique Noire, Dakar.
Hubbs (C. L.) et Rechnitzer (A. B.), 1958. — A new fish, Chaetodon falcifer,
from Guadalupe Island, Baja California, with notes on related species.
Proc. Calif. Acad. Sc., vol. XXIX, n° 8.
Jordan (D. S.) and Evermann (B. W.), 1898. — The fîshes of North and Middle
America. U. S. Nat. Mus. Bull., n° 47.
Longley (W. H.) and Hildebrand (S. F.), 1941. — • Systematic catalogue of
the fîshes of Tortugas, Florida. Carnegie Inst, of Washington, Publica¬
tion 535.
Meek (S. E.) and Hildebrand (S. F.), 1928. — • The marine fîshes of Panama.
Field Mus. of Natural History, Publication 249, Zool. ser. 15 (3).
Poli. (Max), 1950. — Description de deux poissons percomorphes nouveaux
des eaux côtières de l’Atlantique Sud (1948-1949). Bull. Inst. R. Sc. nat.
Belgique, n° 26 (49).
14
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 3, 1960, pp. 214-218.
POISSONS NOUVEAUX DU BASSIN DU TCHAD
ET DU BASSIN ADJACENT DU MAYO KEBBI
( suite et fin).
III. Cyprinodontidae — Cichlidae
Par J. BLACHE et F. MITON.
Aplocheilichthys Iongicauda n. sp. (Cyprinodontiformes, Cyprinodontidae).
La hauteur du corps est comprise 4, 6-5, 6 fois dans la longueur standard,
la longueur de la tête 4, 0-4, 5 fois dans cette même longueur. La tête
est 1,5-1, 9 fois aussi longue que large. La longueur du museau fait
0,6-0, 9 fois le diamètre oculaire. La bouche est dirigée vers le haut, la
mâchoire inférieure proéminente ; les dents sont coniques, celles de la
rangée externe plus fortes que les internes. Le diamètre de l’œil est com¬
pris 2, 8-3, 3 fois dans la longueur de la tête et 1,1-1, 7 fois dans l’espace
interorbitaire.
On compte 29-32 écailles en ligne longitudinale, y compris la dernière,
de forme très allongée, qui recouvre la base de la Caudale, et 16 autour du
corps en avant des Ventrales.
La Dorsale est formée de 6-8 rayons, elle débute au-dessus du 9° au 12e
(le plus souvent du 10e) rayon de l’Anale. La distance qui sépare le dernier
rayon de la Dorsale de l’origine de la Caudale est comprise 2,9-3, 7 fois
(mode : 3, 1-3,2 fois) dans la distance qui sépare le premier rayon de la
Dorsale de l’extrémité du museau. L’Anale est formée de 13-14 rayons.
La distance qui sépare le dernier rayon de l’ Anale de l’origine de la Caudale
est comprise 2, 0-2, 3 fois (mode : 2,2 fois) dans la distance qui sépare le
premier rayon de l’Anale de l’extrémité du museau. Dorsale et Anale
ne présentent pas de dimorphisme sexuel marqué. La Pectorale fait 0,7-
0,9 fois la longueur de la tête et atteint le niveau de l’insertion de la
Ventrale ; celle-ci n’atteint pas P Anale. Le pédoncule caudal est 2,2-
2,7 fois aussi long que haut. La Caudale est arrondie, de longueur un peu
supérieure à celle de la tête.
On compte 9-11 branchiospines en bas du premier arc branchial.
Nombre de vertèbres sur 18 individus disséqués : 29 (9), 30 (9).
La coloration générale est grisâtre, avec un réseau foncé soulignant le
contour des écailles et un fin trait noir latéral au milieu du flanc, allant
de la verticale des Ventrales à la naissance de la Caudale. Les nageoires
sont incolores. Sur le vivant, le bord supérieur de l’œil et le dessus de
la tête paraissent briller d’un éclat bleu nacré très lumineux ; cet éclat
s’éteint si l’on sort le poisson de l’eau.
— 215 —
D. 6-8, A. 13-14, P. 10-12, V. 6, Sc. 29-32, 16.
Liste des exemplaires examinés :
Nos Mus. 59.225 • — 31 ex. de 20-24 mm. Ruisseau Mini à Karang (mari¬
gots sous galerie du bassin du Logone Moyen), 29/5/1958. Types.
Mus. 59.410 — 1 ex. même localité et même date. Paratype.
Cette espèce se rapproche A’ Aplocheilichthys pfafji Daget 1954, pour
laquelle l’auteur indique : D. 6-8, A. 11-15, Sc. 27-30, 16, mais elle en
diffère, comme de l’espèce voisine A. loati (Blgr. 1901) par la gracilité
exceptionnelle de son pédoncule caudal.
Sur nos exemplaires, nous avons relevé les nombres suivants de rayons
aux nageoires Dorsale et Anale et d’ écailles en ligne longitudinale :
Nothobranchius rubroreticulatus n. sp.
(Cyprinodontiformes, Cyprinodontidae).
La hauteur du corps est comprise 2,6 (femelle sexuellement mùre)-
4,0 fois dans la longueur standard, la longueur de la tête 3, 0-3, 6 fois dans
cette même longueur. La tête est 1,1-1, 9 fois aussi longue que large, le
dessus de la tête est aplati en avant, puis bombé en arrière d’une ligne
passant par le bord postérieur des yeux. Le museau est large, arrondi,
faisant 0,7-1, 4 fois le diamètre oculaire. La bouche est dirigée vers le
haut, la mâchoire inférieure proéminente. Les dents sont coniques. Le
diamètre de l’œil est compris 2,6 (juv.)-4,4 fois dans la longueur de la
tête et 1,1 (juv.)-2,8 fois dans l’espace interorbitaire.
On compte 29-34 écailles en ligne longitudinale, y compris celles recou¬
vrant la base de la Caudale et 24-30 écailles autour du corps en avant des
Ventrales.
La Dorsale est formée de 16-20 rayons et débute un peu en avant de
l’ Anale ou juste au-dessus ; son plus long rayon fait 0,5-0, 8 fois la longueur
de la tête. L’Anale comprend 16-20 rayons dont le plus long fait 0,4-0, 6 fois
la longueur de la tête. La Pectorale, arrondie ou légèrement acuminée,
est comprise 1,8-2, 2 fois dans la longueur de la tête et fait 1, 4-2,0 fois
la longueur de la Ventrale. La Pectorale n’atteint pas l’origine de la
Ventrale chez les femelles, mais l’atteint et même la dépasse chez les mâles.
Le pédoncule caudal est 1,1-1, 7 fois aussi long que haut. La Caudale
est arrondie chez les femelles, parfois légèrement acuminée chez les
mâles.
On compte 11-13 branchiospines en bas du premier arc branchial et
2-4 en haut.
— 216 —
Nombre de vertèbres sur 7 individus disséqués : 29 (2), 30 (3), 31 (2).
Chez les femelles, la coloration générale est gris jaunâtre clair, un peu
plus foncé sur le dos, sans taches ni points d’aucune sorte ; les nageoires
sont claires, de teinte légèrement jaunâtre uniforme.
Les mâles sont vivement colorés ; le corps tout entier porte une réti¬
culation pourpre sur fond vert clair à reflets nacrés, cette réticulation
est formée par les écailles dont le bord visible est souligné de pourpre.
La tête est également pourpre, avec de grandes taches nacrées sur les
opercules. La Dorsale et l’Anale sont couvertes de taches irrégulières et
très serrées, de teinte pourpre ; ces taches éparses à la base de la nageoire,
confluent ensuite pour former une bande de couleur uniforme dans la partie
médiane de la nageoire ; cette bande est séparée d’un liseré noir, qui suit
tout le bord supérieur de la nageoire, par une bande blanche très visible.
La Caudale est rouge foncé sur ses 2/3 basaux, puis présente une bande
transverse blanche à reflets bleutés limitée distalement par un liseré
noir ou bleu de nuit, soulignant le bord externe de la nageoire. Les Pec¬
torales et Ventrales sont incolores.
D. 16-20, A. 16-20, P. 18-20, V. 6, Sc. 29-34, 24-30.
Liste des exemplaires examinés :
N°s Mus. 59.232 — 3 ex. (2 mâles et 1 femelle). Koundoul (environs de
Fort-Lamy), 18/10/1958. Types.
Mus. 59.235 — 3 ex. (2 femelles de 21-48 mm., 1 mâle de 27 mm.).
Bahr Marako (environs de Fort-Lamy), 13/10/1955. Paratypes.
Toutes les récoltes ont eu lieu dans des trous de quelques dizaines de
mètres carrés, remplis par les eaux de pluies (trous ayant servi à des pré¬
lèvements de terre pour le remblaiement des routes ; tous les individus
récoltés étaient sexuellement mûrs ou venaient de pondre.
La vie de ces individus ne dépasse donc pas les quelques mois pendant
lesquels les trous de prélèvement de terre sont remplis par les eaux météo¬
riques. La survie est assurée par des œufs de durée, susceptibles de résister
à une longue dessication dans la vase durcie pendant toute la saison sèche
(de décembre à mai compris).
Notre espèce se rapproche beaucoup de N othobranchius taeniopygus
Hilgend. 1891 du Lac Victoria, mais, chez cette espèce, la Dorsale est
uniformément pourpre et non bordée de blanc, puis de noir comme la
Caudale et l’ Anale.
Sur nos exemplaires, nous avons observé les nombres suivants d’écailles
en ligne longitudinale et autour du corps, de rayons aux nageoires Dorsale
et Anale :
217 —
Tilapia Iemassoni n. sp. (Pereiformes, Percoidei, Cichlidae).
La hauteur du corps est comprise 1,9-2, 4 fois dans la longueur standard,
la longueur de la tête 2, 6-3,1 fois dans cette même longueur. La tête
est 1, 5-2,0 fois aussi longue que large. Le museau, arrondi, à profil supé¬
rieur droit ou légèrement convexe, fait 1,0-1, 8 fois le diamètre oculaire.
Les mâchoires sont garnies d’une rangée externe de dents bicuspides
grêles et de 1-4 rangées internes de dents tricuspides encore plus petites.
Le diamètre de l’œil est compris 3, 6-5,0 fois dans la longueur de la tête
et 1,3-1, 8 fois dans l’espace interorbitaire.
L’os pharyngien inférieur est du même type que celui de Tilapia nilo-
tica (L. 1757) ; sa pointe postérieure est nettement plus courte que la
longueur de la plage dentigère ; son bord intérieur dessine une courbe
en accolade à peine marquée ; la partie dentigère est triangulaire avec
les bords latéraux concaves, et non cordiforme avec les bords latéraux
convexes comme chez Tilapia galilaea (Artedi 1757).
On compte 29-32 écailles cycloïdes en ligne longitudinale, 4 1/2-5 1/2
au-dessus de la ligne latérale supérieure, jusqu'au début de la Dorsale,
12 1/2-13 1/2 au-dessous de cette ligne latérale et 2 entre les deux lignes
latérales. La ligne latérale supérieure perce 20-23 écailles, l’inférieure 13-18.
La Dorsale est formée de XY-XVII épines suivies de 11-13 rayons arti¬
culés ; les épines sont de taille régulièrement croissante jusquà la dernière
qui fait 0,4-0, 6 fois la longueur de la tête. L’Anale comprend III épines
et 8-10 rayons articulés. La Pectorale, falciforme, a sa longueur comprise
0,9-1, 2 fois dans la longueur de la tête. La Ventrale est un peu plus courte.
Le pédoncule caudal est 0,6-0, 8 fois aussi long que haut. La Caudale est
droite ou subarrondie.
On compte 20-25 branchiospines en bas du premier arc branchial.
Nombre de vertèbres sur 10 individus disséqués : 29 (2), 30 (7), 31.
La coloration générale est très foncée avec, sur le corps, très peu visibles,
les traces de 9 à 11 bandes transversales. La tache operculaire noire est
presque toujours bien visible. La Dorsale est grise, assez foncée, avec
les traces de bandes obliques alternativement sombres et claires ; elles sont
surtout visibles sur la partie molle de la nageoire, à la base et en avant
de laquelle se trouve une tache noire arrondie, surtout visible chez les
jeunes. L’Anale est presque noire surtout à la base et il en est souvent
de même pour la Dorsale molle. La Caudale est d’un gris uniforme soutenu.
Les Ventrales sont grises, parfois presque noires. Les Pectorales sont
incolores.
D. XV-XYII. 11-13, A. III. 8-10, P. 13-15, V. 1.5, Se. 4 1/2-5 1/2 /29-32/
12 1/2-13 1/2, 20-13 / 13-18.
Liste des exemplaires examinés :
N°s Mus. 59.222. — 2 ex. Mare de Mbêlé (Logone Inférieur), 20/4/1958,
Types.
CEP. 1190, 1194, 1200. — 3 ex. de 110-191 mm. Kobro (Bas-Chari),
26/6/1958. Paratypes.
— 218 —
CEP. 749-56, 758-69, 773-76. — 24 ex. de 59-126 mm. Zina (Logone
Inf.), 14/11/1955. Paratypes.
Cette espèce ne paraît fréquenter que les mares et les collatéraux à
fond vaseux des zones d’inondation du Logone Inférieur et du Bas-Chari.
Elle se rapproche beaucoup de Tilapia nilotica, en particulier par l’aspect
de son pharyngien inférieur, mais en diffère par la coloration, surtout
par sa Caudale unie et non rayée transversalement, par le nombre plus
réduit de ses écailles en ligne longitudinale. Elle se rapproche également
beaucoup de Tilapia galilaea, surtout par sa coloration qui rejoint celle
de certains exemplaires très mélaniques de T. galilaea, mais elle en diffère
nettement par l’aspect de son pharyngien inférieur.
Sur nos exemplaires, nous avons observé les nombres suivants d’écailles
en ligne longitudinale, latérale supérieure et inférieure, de branchiospines
en bas du premier arc branchial, d’épines et de rayons aux nageoires
Dorsale et Anale :
Nous dédions cette espèce à Monsieur l’Inspecteur Général des Eaux
et Forêts d’Outre-Mer J. Lemasson, en reconnaissance de son action en
faveur de la recherche hydrobiologique tropicale.
Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer.
Centre d’ Étude des Pêches du Tchad.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 3, I960, pp. 219-221.
EPIPLATYS SPILLMANNI N. SP.,
POISSON NOUVEAU DE LA CÔTE D'IVOIRE
(CYPRINODONTIDAE).
Par J. ARNOULT.
Au cours d’une mission hydrobiologique en Afrique Occidentale, j’ai eu
l’occasion de prospecter en décembre 1959 les alentours de Bouaké, dans
le nord de la Côte d’ivoire.
Cette région assez sèche malgré la proximité de la « Grande Forêt »,
constitue une zone de transition avec la savane et ne possède en dehors
de grands fleuves : le Nzi, le Bandama Blanc, le Kan et la Comoé, que
quelques ruisseaux et mares de faible importance.
Dans un rayon de 100 kilomètres autour de Bouaké j’ai pêché dans
ces points d’eau des Epiplatys de petite taille, qui se révélèrent à l’étude
différents des espèces déjà trouvées et décrites en Basse Côte d’ivoire.
Je suis heureux de dédier cette nouvelle espèce à mon collègue
M. J. Spillmann.
Epiplatys Spillmanni n. sp.
Holotype mâle : 40 mm. de longueur standard pour 47 mm. de longueur
totale. Ruisseau à Nannafoues (forêt).
Description. — La hauteur du corps est comprise 4,6 à 4,8 fois, la tête 3,4 fois
dans la longueur standard. Le profil du corps est fusiforme, la tête est plus large
que haute, la région céphalique large et déprimée ; le museau est plat, large et
arrondi, 1,2 fois environ plus long que l’œil. L’espace interorbitaire est plus
large que le diamètre de l’œil qui lui-même est compris 3,6 fois dans la longueur
de la tête. Le prémaxillaire est protractile, la mâchoire inférieure proéminente
et dépassant le museau. Dents très fines sur les mâchoires et le vomer.
La dorsale, à dix rayons, est située au-dessus du milieu de l’anale ; l’anale
présente 14 à 15 rayons dont le plus long est égal aux deux tiers de la longueur
de la tête ; les pectorales, à 16 rayons, atteignent la naissance des pelviennes
qui en comptent 6 ; la caudale est arrondie et présente un début de pointe à la
région supérieure et à la région inférieure ; elle compte 23 rayons.
La ligne latérale comporte 27 écailles ; il en existe 18 autour du corps en avant
des pelviennes et 10 à 11 autour du pédicule caudal.
Coloration du mâle. ■ — • En alcool : Corps grisâtre marqué de cinq ou six bandes
transversales sur la moitié inférieure du corps ; la première à la base de la pec¬
torale et les autres à partir de la naissance de l’anale ; les écailles des flancs
sont marqueés de rouge en lignes longitudinales. La face supérieure et inférieure
de la tête forme des dessins noirâtres particuliers. Le ventre est blanc.
— 220 —
Sur le vivant l’ensemble du corps est gris bleuté et le bout du museau est bleu
clair, les macules de la face inférieure de la tête restant noires. La dorsale, l’anale
et les pelviennes qui étaient de couleur fumée dans l’alcool sont légèrement bleutées
sur le vivant.
L’anale présente à mi-hauteur quelques macules jaunâtres. L’œil est de couleur
verte.
Coloration de la femelle. — En alcool, elle présente une robe similaire mais
plus terne ; les nageoires sont hyalines et les taches carminées des flancs sont
pratiquement inexistantes ; la face inférieure de la tête ne présente pas de macules
noirâtres.
Sur le vivant, la coloration ne change guère. Les nageoires sont légèrement
jaunâtres.
Epiplatys Spillmanni n. sp. — Male (en haut} et femelle.
Exemplaires examinés : 12 provenant des environs immédiats de Bouaké,
10 provenant des environs du village de Kan, 10 provenant des environs
immédiats de Nanafoues (forêt).
Affinités. — Cette espèce offre des affinités avec Epiplatys Chaperi
(Sauvage), avec Epiplatys sexfasciatus Gill, avec Epiplatys Olbrechtsi Poil
et avec Epiplatys Dageti Poil.
• — La différence avec E. Chaperi repose principalement sur la coloration
rouge de la lèvre et de la gorge du mâle et le nombre moindre des rayons
de la dorsale : 7 à 8 contre 10 chez E. Spillmanni.
— La différence avec E. sexfasciatus porte également sur le nombre
des rayons de la dorsale : 12 contre 10. De plus les zébrures sont plus hautes
et plus marquées et la taille des adultes est double (80 à 100 mm.).
— La différence avec E. Olbrechtsi réside surtout dans la coloration :
disposition des barres verticales, un peu obliques et situées à l’arrière
du corps.
• — La différence avec E. Dageti se trouve surtout dans la disposition
— 221 —
de la dorsale par rapport à l’anale et dans la présence régulière d’une
zébrure noire au-dessus de la ventrale. De plus le nombre des rayons de
la dorsale est plus faible.
Biologie :
Ces poissons vivent de préférence dans les petits marigots à faible cou¬
rant et dans des mares dont l’eau brune et acide est chargée de tanin.
Ils se tiennent surtout en surface et semblent fuir le plein soleil, s’abritant
sous les feuilles de Pistia stratiotes, Aroidée flottante très commune dans
les pays tropicaux.
Ils n’ont été trouvés en association qu’avec fort peu de Poissons et
jamais avec d’autres Cyprinodontidae.
Des couples ramenés en France furent placés en aquarium dans des
conditions similaires (eau à -f- 26° C, légèrement acide et à degré hydroti-
métrique très faible). Les femelles pondirent rapidement dans les plantes
de surface des œufs assez gros (1 mm.) qui donnèrent naissance en une
douzaine de jours à des alevins bien constitués. Il est à remarquer que
les parents ne mangent ni les œufs ni les jeunes comme les autres Epiplatys.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Sauvage (H. E.), 1882. — Notice sur les Poissons du territoire d’Assinie. BuL
Soc. Zool. de France, t. VII, p. 313.
Poll ( M . ) , 1941. — Poissons nouveaux de la Côte d’ivoire. Rev. Zool. Bot. Ajr.,
XXXIV, 2.
— 1953. — Description des deux Cyprinodontidae nouveaux de la Côte d’ivoire.
Rev. Zool. Bot. Ajr., LVIII, 3-4.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 3, 1960, pp. 222-229.
CONTRIBUTIONS A L’ÉTUDE DES POISSONS
CHARACOÏDES (N° 1)
VALIDITÉ DE LEPORINUS DESPAXI PUYO
ET DU SOU S- GENRE HYPOMASTICUS BORODIN
Par J. GERY.
Leporinus despaxi (Erythrinidae, Anostominae) a été décrit en 1943
par J. Puyo sans diagnose différentielle, à partir de deux exemplaires
du Litany (Bassin du Maroni, à la frontière entre Suriname et Guyane
française). Cette espèce possède exactement le même pattern longitudinal
que Leporinus striatus Kner, 1859. Comme il s’agit d’un dessin assez
exceptionnel dans le genre Leporinus (dont les espèces sont généralement
tigrées ou tachetées), la tentation est grande de faire de L. despaxi, un
synonyme de L. striatus, d’autant que le genre est encombré (cf. Myers,
1950, pp. 193-194). Ayant retrouvé en Guyane la forme qu’avait étudiée
J. Puyo, c’est la conclusion à laquelle j’étais arrivé, en me basant sur
les données de la littérature, faute d’un bon matériel de référence. Toute¬
fois les collections de Münich (dont j’étudie actuellement les Characoïdes)
possédaient des exemplaires de l’Ecuador qui — si l’on fait confiance
aux déterminations de Bôhlke (1958) — - représentent le vrai L. striatus
(encore que très éloigné du locus typicus, le Matto Grosso). Il est donc
possible à présent de comparer les deux formes et de préciser la position
systématique de L. despaxi.
Réduite à cette seule comparaison, cette étude serait d’un intérêt bien
limité. On verra qu’elle permet de poser certaines questions plus générales
sur l’évolution du genre Leporinus et de justifier une de ses subdivisions
peu connues, le sous-genre Hypomasticus.
Matériel examiné :
L. despaxi Puyo.
1 ex. de 65 mm. (L. sd.) de la Rivière Camopi, affluent de l’Oyapok
(Guyane française), collecté par Geay en 1901. Déterminé par Pellegrin
« Leporinus striatus Kner », collections du Muséum N° 01.421 (Topotype).
3 ex. de 91,6 ; 83,6 ; et 51,5 mm. (L. sd.) de la Mana (Guyane française),
leg Gery, 21-10-1957, collection personnelle N° 57 A 16 1 à 3 (Topotypes).
2 ex. de 48 et 44 mm. (L. sd.) du Maroni, à la hauteur des Abattis
Cotticas (Guyane française), leg Gery, 25-11-1957, collection personnelle
N° 57 A 16 4 et 5 (Topotypes).
— 223 —
Tableau I.
— 224
L. striatus Kner.
13 ex. de 121 à 75 mm. (L. sd.), Ouest de l’Ecuador (probablement bassin
du Rio Blanco), leg Juan Forster, février 1956, Zoolog. Staatsammlung
München et collection personnelle, N° M 5624 1 à 13.
1 ex. juvénile de 40 mm. du Rio Apure (Venezuela) collecté par Geay
en 1898 (Dét. Pellegrin), collections du Muséum N° 98-11.
L. striatus est une espèce très répandue en Amérique du Sud puisqu’elle
est signalée du Matto Grosso (Kner), de l’État de Sao Paulo (Travassos,
1951), du Paraguay (Eigenmann et Kennedy, 1903), Amazone péru¬
vienne (Eig. et Allen, 1942), Ecuador (Bôhlke, 1958, en particulier),
de Colombie (Steindachner, 1878), et du Venezuela — Rio Apure —
(Pellegrin, 1899). La question de sa présence en Guyane anglaise ne me
paraît pas élucidée : L. arcus Eigenmann, 1912 (de très grande taille,
Fig. 1. — Diagramme des hauteurs du corps au niveau de la dorsale (ordonnée) en fonction
de la longueur standard (abscisse) : Leporinus striatus : points ; L. despaxi : croix.
max. 400 mm. !) est assez mal défini, mais plus proche, par la description,
de L. striatus que de L. despaxi. L’absence de matériel que je puisse rap¬
porter à cette forme ne permet pas d’en discuter ici.
Les principales caractéristiques des deux espèces peuvent être résumées
dans le tableau précédent.
On voit que L. despaxi Puyo a le corps légèrement plus haut, avec,
en corollaire, un pédoncule caudal nettement plus ramassé, ainsi qu’un
œil relativement plus grand par rapport à la tête (même chez des spécimens
de taille comparable), et un peu moins d’ écailles en ligne longitudinale.
La valeur statistique de la plus grande hauteur du corps peut s’apprécier
« à l’œil » sur les droites de régression ci-jointes (fîg. 1) où les hauteurs
en mm (ordonnée) sont figurées par rapport aux longueurs standards
en mm (abscisse). Les deux droites obtenues empiriquement sont sensi¬
blement décalées.
Le test de Student-Fisher, applicable aux petits échantillons, nous
montre que les différences sont significatives : En appliquant la formule
habituelle 1 on trouve t = 5.32, chiffre largement au-dessus de celui
L. STRIATUS
dem
So'3
mx dp,
qu L. DESPAXI
Fig. 2. — Squelette céphalique de L. striatus (en haut) et de L. despaxi (en bas). Env. X 4.
1. L. striatus Nx = 13, = 25,9 % et S dx2 = 11.80. L. despaxi, N2 = 6, M2 = 28.6 %
„+ Y/1v2 — /. a« / 1 = , _ ^2 _ \
226 —
correspondant au coefficient de sécurité 99 % pour le plus petit degré
de liberté N2 = 6 (L. despaxi).
Mais ce sont les structures osseuses et dentaires qui offrent les diffé¬
rences les plus caractéristiques et les plus intéressantes :
Fig. 3. — Leporinus despaxi : corps (grandeur naturelle) et tête (env. X 5).
En effet, si l’on envisage tout d’abord les os du crâne (fig. 2) on constate
que si la série circum- orbitaire est comparable dans les deux espèces
(avec toutefois une certaine régression des post-orbitaires SO4, SO5 et
dermosphénoïde chez L. despaxi) tout le massif antérieur s’est modifié
en fonction d’une bascule du prémaxillaire qui devient pratiquement
vertical chez cette espèce, amenant une régression du maxillaire (déjà
— 227
peu développé chez les Leporinus) et surtout du dentaire, cependant que
le complexe lacrymal- jugal et SO2 bascule lui aussi vers le bas. De ce fait,
l’ouverture buccale est parfaitement infère (non seulement chez les spéci¬
mens présumés adultes, mais aussi chez les plus petits), les dents supé-
Fig. 4. — Disposition des dents suivant trois aspects : en haut, la face externe ; au centre,
vue apicale ; en bas, face interne. A gauche, L. striatus ; à droite, L. despaxi (demi sché¬
matique ; env. X 10).
— 228 —
rieures devenant verticales ou même pointant légèrement en arrière, tandis
que les dents inférieures sont horizontales. Enfin la tête est légèrement
convexe en haut et concave en bas alors qu’elle est sensiblement triangulaire
chez L. striatus.
Une telle disposition, visible aussi sans dissection ( fig. 3) répond à
la définition du sous-genre Hypomasticus proposé par Borodin (1929) :
« a peculiar form of head and inferior mouth opening downwards... »,
sous-genre qui comprend les espèces L. mormyrops Steindachner ,1875
(type désigné par Borodin), L. garmani Borodin, 1929 et peut-être L. thayeri
Borodin, 1929 et L. crassilabris Borodin, 1929.
L’implantation des dents (fig. 4) n’est pas moins intéressante : alors
que la plupart des espèces du genre Leporinus sont caractérisées par un
décalage des dents latérales supérieures par rapport aux médianes, comme
l’a montré G. S. Myers lors de sa révision des Anostominae (1950), ce
qui provoque, sur une vue apicale, un aspect en marche d’escalier, L. despaxi
présente au contraire une rangée prémaxillaire régulière, les bases des
dents étant alignées en arc de cercle et les premières latérales chevauchant
même, légèrement, les médianes (au lieu d’être en retrait sur elles). Enfin
les dents inférieures sont beaucoup plus courtes que chez L. striatus,
chez L. fasciatus (type du genre) ou chez L. maculatus, (mais cette forme
particulière se retrouve chez au moins un Leporinus typique, L. friderici).
J’ai pu vérifier au Muséum que les dents supérieures de L. mormyrops
(sur 2 patatypes N° 13.132 et 133) au nombre de 4 de chaque côté, étaient
bien alignées et non décalées en marche d’escalier comme chez Leporinus
s. str. (il est à noter que le museau de L. mormyrops est moins allongé que
sur les figures de Agassiz in Borodin, 1929 : l’espèce n’a donc que très
approximativement un « museau de mormyre »).
Il est permis de conclure que le sous-genre Hypomasticus Borodin est
bien défini par les critères suivants :
Leporinus de taille probablement petite ou moyenne, profil de la tête
légèrement convexe à sa partie supérieure mais plus ou moins concave
à sa partie inférieure, museau plutôt long et plongeant, bouche toujours
située à la partie inférieure de la tête, dents supérieures verticales ou
presque, implantées régulièrement et non décalées l’une par rapport à
l’autre, dents inférieures, horizontales ou presque, en arrière des dents
supérieures, et probablement plus courtes que chez Leporinus type.
L’étude de L. despaxi Puyo montre que cette espèce rentre dans le
sous-genre ainsi défini. Toutefois ses affinités avec L. striatus, qui est un
Leporinus s. str., indiquent bien que Hypomasticus est une entité taxo¬
nomique commode sans grande valeur phylogénétique, et que la bascule
du prémaxillaire, accompagnée de la régression du dentaire, a pu se
produire indépendamment dans plusieurs lignées de Leporinus. L’étude
de L. arcus, dont il est dit que l’ouverture buccale, d’abord terminaje
chez le jeune, devient infère chez l’adulte, permettra peut-être de préciser
les limites exactes de cette spécialisation du genre Leporinus.
Institut Français d'Amérique Tropicale (Cayenne)
et Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
— 229 —
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Bohlke (J.), 1958. — Studies on... Characidae, n° 14, Ecuador. Proc. Acad.
Nat. Sci. Phila., vol. CX : 96-97.
Borodin (N. A.), 1929. — Notes on some sp. and ssp. of the genus Leporinus
Spix. Mem. Mus. Comp. Zool. Harvard , vol. L (3) : 271 et seq.
Eigenmann (C. H.), 1912. — The Freshwater Fishes of British Guiana... Mem.
Carnegie Mus., vol. V, sér. 67 : 300-301.
Eigenmann (C. H.) et Allen (W. R.), 1942. • — Fishes of Western South America,
Univ. Kentucky, 305.
Eigenmann (C. H.) et Kennedy (CI. H.), 1903. — On a collection of Fishes
from Paraguay... Proc. Acad. Nat. Sci. Phila., vol. LV.
Kner (R.), 1859. — Zur Familie der Characinen, III. Denksch. K. Akad. Wiss.
Wien, vol. XVIII, 171.
Myers (G. S.), 1950. — The généra of Anostomine Characids. Stanford Ichth.
Bull., vol. III, n° 4 : 194.
Pellegrin (J.), 1899. — Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, t. V : 157.
Puyo (J.), 1943. — Nouveaux Poissons d’eau douce de la Guyane française.
Bull. Soc. Ilist. Nat. Toulouse, t. 78 (3) : 141-142.
Steindaciiner (Fr.), 1878. — ■ Zur Fischfauna des Magdalenen-Stromes. Denksch.
K. Akad. Wiss. Wien, vol. XXXIX : 55.
Travassos (H.), 1951. — - Sobre a dentiçao de Leporinus striatus. Rev. Brazil.
Biol., 11 (2) : 157-162.
15
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 3, I960, pp. 230-234.
PALPI GRADES DE LA RÉGION
DE PONDICHÉRY (INDE)
Par Paul A. REMY.
Pendant que je séjournais à Pondichéry du 28 juilllet au 8 août 1959,
j’ai consacré 22 heures à la capture de micro- Arthropodes endogés ter¬
restres 1 : Palpigrades, Schizomides, petites Araignées, Acariens, Sym-
phyles, Pauropodes, Collemboles, Diploures, Thysanoures, etc. J’étudie
ici les Palpigrades.
Un seul représentant de ce groupe a été signalé de l’Inde : cet individu,
capturé dans la grotte Moila Swallet (Penjab : district de Dehra Dun,
près Chakrata Tashil), a été égaré durant son transfert au British Muséum
et n’a pas été déterminé (E. A. Glennie, Cave Fauna. J. Bombay nat.
hist. Soc., 46, 1947, pp. 587-593 ; v. p. 590). Mes spécimens de Pondi¬
chéry sont les types d’une variété nouvelle d ’ Eukoenenia angusta Hansen
(. Ent . Tidskr., 22, 1901, pp. 193-240), espèce qui n’est connue que par
6 Ç ad. 2 du Siam (île Koh Chang).
Grâce à l’obligeance du Dr S. L. Tuxen, j’ai pu examiner 2 de ces
6 animaux siamois, longs respectivement de 0,94 et 0,85 mm, conservés
à « l’Universitetets zoologiske Muséum » de Copenhague, et les comparer
à mes spécimens de Pondichéry.
Eukoenenia angusta var. tamula n. var.
Banlieue de Pondichéry : pelouse, à 7 km au S. de la ville, sous un gros
bloc de pierre, 1 Ç ad. longue de 0,70 mm.
En même temps que je décris cette Ç, je consigne entre crochets les
observations que j’ai faites sur la Ç d 'E. angusta f. typ. longue de 0,94 mm
du Musée de Copenhague.
Prosoma. Organe frontal médian mal vu, à branches parallèles, poin¬
tues, jointives (?) [très mal vu, dressé vers l’observateur] ; chaque groupe
latéral comprend 2 [3] éléments lancéolés. Deutotritosternum pourvu
de 3 soirs insérées sur un V ouvert en avant [id.].
Pédipalpes. La région proximale de 2 des poils coxaux est bulbeuse ;
ti = 75 [68], bta I = 23 [20], bta II = 22 et 29 [22], ta I = 14 [13],
ta II = 17 [17], ta III = 50 [45 et 48],
Pattes I. ti = 78 [65], bta I + bta II = 55 [49], bta III = 38 [30],
1. J’ai été envoyé à Pondichéry pour y présider les jury d’examens du baccalauréat fran¬
çais. J’exprime ma très vive reconnaissance à M. Lerefait, Administrateur civil du Minis¬
tère de l’Éducation nationale, qui a bien voulu retenir ma candidature à ces fonctions.
2. Abréviations. — ad. = adulte ; bta = basitarse ; ta = tarse ; ti = tibia.
— 231 —
bta IV = 32 et 35 [24 et 27], ta I = 18 et 22 [17], ta II = 25 [24], ta III
= 84 [83], La soie raide du basitarse III est égale à 2 fois [2 fois 1 /3] celle
du bord tergal de l’article et est insérée à une distance de l’extrémité
proximale du bord sternal égale à environ le 1/3 [à environ 1/6] de la
longueur de ce bord.
Fig. 1. — Eukoenenia angusta var. tamula n. var., $ ad. — 1. Organe frontal médian. —
2. Organes latéraux droits, face tergale ; celui qui est en ponctué n’est pas à plat. — 3. Région
parasagittale du coxa de la patte III droite (apophyse très étroite). — 4. Poil excréteur ax
du 5e segment opisthosomien. — 5. 1er volet génital. — 6. Portion du 2e volet génital.
Pattes IV. bta = 49 [45], ta I = 36 [36], ta II = 42 et 45 [43]. La soie
raide du basitarse est égale à 1 fois 3/4 [2 fois] le bord tergal de l’article et
est insérée à une distance de l’extrémité proximale de ce bord égale au
1 / 4 [1 / 4] de la longueur de celui-ci.
Opisthosoma. Très étroit [id.]. Le 1er volet génital porte 18 poils pubes-
cents (voir fig. 1, 5). Chez VE. angusta de 0,94 mm, j’ai mal vu la région
232 —
proximale de ce volet, mais j’ai bien observé la région distale, qui est
tout à fait semblable à celle de l’ind. de Pondichéry ; chez VE. angusta
de 0,85 mm, j’ai mal vu la région distale de ce volet, qui était froissée,
mais la région proximale était bien visible et j’ai pu observer les 2 pre¬
mières rangées de poils ; les 4 de la lre rangée ne sont pas en ligne droite,
comme le dit et le représente Hansen (pl. 4, fig. 1 /), mais sont sur les
sommets d’un quadrilatère irrégulier, et il en est de même, d’ailleurs,
chez l’ind. de Pondichéry). Chez celui-ci et chez les deux du Siam, la
chétotaxie du 2e volet génital a été mal observée ; chez tous trois, le
réceptacle séminal ressemble à celui de mes E. necessaria, sakalava et
deceptrix de Madagascar.
Il y a, face sternale, une paire de poils excréteurs eq sur le segment IV
[id.] et 2 paires eq, a2 sur chacun des segments V et VI [id.] ; au segment IV,
<q = 50 [45], <q<q = 58 [70] ; au segment V, <q — a2 = 45 [45], cq<q = 40
[48], a1a2 = 16 [22] ; au segment VI, <q = a2 = 50, eqoq = 31 [43], a1a2
= 15 [22], Le dernier (11e) segment porte 10 soies [id.].
Affinités. — E. angusta var. tamula se distingue d ’E angusta typ. et
aussi de sa proche voisine E. necessaria Remy par le nombre des organes
fronto-latéraux (2 de chaque côté chez la lre, 3 chez la 2e, 1 seul chez la
3e) et par les caractères de la soie raide du basitarse III des p. I et de
celle du basitarse des p. IV.
Eukoenenia sp.
Pondichéry : jardin de l’Institut scientifique, 1 £ ad. long de 0,57 mm.
Prosoma. Organe frontal médian à branches subparallèles, pointues,
écartées l’une de l’autre ; de chaque côté, un seul élément latéral, qui
est lancéolé. Deutotritosternum pourvu de 3 soies insérées sur un V ouvert.
Pédipalpes. La région proximale de 2 des poils coxaux est bulbeuse ;
ti = 65 et 68, bta I = 20, bta II = 24, ta I = 14, ta II = 15, ta III = 45.
Pattes I. ti = 64, bta I + bta II = 50, bta ÏII = 32, bta IV = 24
et 29, ta I = 18 et 21, ta II = 23, ta III = 76 et 78. La soie raide du
basitarse III est insérée à une distance de l’extrémité proximale du bord
sternal égale au 1/6 de la longueur de ce bord.
Pattes IV. bta = 45, ta I = 34 et 38, ta II = 35 et 38. La soie raide
du basitarse est égale à 1 fois 7/10 le bord tergal de l’article à un appendice,
à 1 fois 1/2 ce bord à l’autre et est insérée à une distance de l’extrémité
proximale de ce bord égale au 1/6 de la longueur de celui-ci à une patte,
au 1/3 de cette longueur à l’autre.
Opisthosoma. Très étroit. Lobes du 1er volet génital beaucoup plus
longs que larges, à bord apical très arrondi ; ils sont rétrécis vers l’apex
et pourvus chacun de 11 longs poils pubescents (je n’ai pu reconnaître
ceux d’entre eux qui sont excréteurs). La région apicale des lobes du
3e volet génital est étirée en pointe très aiguë.
Comme chez E. angusta f. typ. et var. tamula, il y a, face sternale,
une paire de poils excréteurs a1 sur le segment IV et 2 paires eq, a2 sur
chacun des segments V et VI ; au segment IV, <q = 60 et 65, cqcq — 106 ;
— 233 —
au segment V, = 56, a2 = 53, a 1a1 = 59, apx2 = 30 et 33 ; au segment
Vl, a1 = a2 = 58, a1a1 = 65, a]02 = 23 et 31. Le dernier (11e) segment
porte 10 soies.
Affinités. — L’organe frontal médian, les pédipalpes, les pattes I et IV
ainsi que la chétotaxie du deutotritosternum et de l’opisthosoma de
ce (J rappellent beaucoup ce que nous venons d’observer chez E. angusta
typ. et var. tamula ; l’organe frontal médian, la chétotaxie du deuto¬
tritosternum et de l’opisthosoma, le 1er volet génital de ce $ ressemblent
beaucoup aussi à ce que j’ai signalé ( Mém . Inst, scient. Madag., A, à
l’impression) chez mon E «f. necessaria de Madagascar, mais le prosoma
U
5
Fig. 2. — là 5. Eukoenenia sp., ad. — 1. Organe frontal médian. — 2. Organe latéral droit.
— 3. Lobe droit du 1er volet génital droit. — 4. Région apicale du lobe gauche du 3e (?)
volet génital (l’embase du poil n’a pu être discernée ; il n’est pas sûr qu’elle soit sur ce
lobe). — 5. Région proximale, bulbeuse, d’un poil coxal d’un pédipalpe. — 6. Eukoenenia
sp. jeune. Volets génitaux et poils voisins.
du de Pondichéry n’a qu’un seul organe latéral de chaque côté, au
lieu de 2 chez E. cf. necessaria et chez E. angusta var. tamula, et de 3 chez
E. angusta typ. ; d’autre part, je n’ai pu déceler chez lui, ni d’ailleurs
chez la Ç d’£. angusta var. tamula, la tubérosité qui existe sur la région
proximale de 2 des soies coxales des pédipalpes du d’£. cf. necessaria.
On ne connaît pas le $ d’E. angusta typ. et var. tamula, ni avec certi¬
tude celui d’£. necessaria. Ce de Pondichéry appartient au groupe
formé par E. angusta f. typ. et var. tamula, E. necessaria, E. sakalava et
E. deceptrix ; il paraît plus proche des 3 premières que des 2 dernières,
mais il m’est impossible de préciser davantage.
— 234 —
Eukoenenia sp.
Pondichéry : jardinet dans une cour près de la rue de Bussy, 1 jeune
long de 0,55 mm.
Prosoma. Organe frontal médian, organes latéraux comme chez le £
précédent. Deutotritosternum pourvu de 4 soies : 3 insérées sur un V
largement ouvert en avant, la 4e entre les branches de ce V.
Pédipalpes. La région proximale de 2 des soies coxales est bulbeuse,
ti = 64, bta I = 22, bta II = 18 et 22, ta I = 10, ta II = 18, ta III = 42.
Pattes I. ti = 63, bta I -f- bta II = 49, bta III = 27, bta IV = 28,
ta I = 18, ta II = 21, ta III = 75 et 78. La soie raide du basitarse III
est égale à un peu plus de 2 fois (15/7) celle du bord tergal de l’article
et est insérée à une distance de l’extrémité proximale du bord sternal
égale à un peu plus du 1/5 (5/23) de la longueur de ce bord.
Pattes IV. bta = 46, ta I = 33, ta II = 43. La soie raide du basitarse
est égale à 1 fois 2/3 le bord tergal de l’article et est insérée à une distance
de l’extrémité proximale de ce bord égale à un peu plus du 1 / 3 (0,37)
de la longueur de celui-ci.
Opisthosoma. Très étroit. Sur le 1er volet génital, qui est divisé en une
paire de lobes arrondis, j’ai vu 8 poils pubescents : 3 sternaux et 5 distaux.
En arrière de ce volet, une paire de protubérances pointent entre 2 courts
poils pubescents.
Comme chez E. angusta f. typ. et var. tamula, et chez le précédent,
il y a, face sternale, une paire de poils secréteurs ax sur le segment IV
et 2 paires a1: a2 sur chacun des segments V et VI ; au segment IV,
= 46, a1a1 = 61 ; au segment V, ax = 40, a2 = 45 et 50, axa2 = 20 ;
au segment VI, ax = a2 = 43, oxa2 = 21. Les segments X et XI portent
chacun 8 soies.
Affinités. — Ce jeune appartient, lui aussi, au groupe d’E. angusta,
mais je ne puis préciser sa position.
Si les 2 Eukoenenia sp., qui ont été récoltée dans des jardins, peuvent
être des descendants de types introduits fortuitement par l’Homme
à Pondichéry, le spécimen d’E. angusta var. tamula a été trouvé en pleine
nature, donc appartient très vraisemblablement à une forme autochtone.
La présence de représentants d’un même groupe d’ Eukoenenia à Mada¬
gascar (E. necessaria, cf. necessaria , sakalava, deceptrix), en Inde ( E .
angusta var. tamula, E. sp. $ de Pondichéry, E. sp. jeune de Pondichéry)
et au Siam ( E . angusta f. typ.) parle en faveur d’une liaison continentale
entre Madagascar et l’Asie méridionale.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 3, 1960, pp. 235-241.
CONTRIBUTION A U ÉTUDE
DES OPILIONS CYPHOPHTHALMES :
DESCRIPTION DE METASIRO. GEN. NOV.
Par C. JUBERTHIE.
Au cours de la révision du genre Parasiro nous avons montré que l’espèce
Parasiro americanus (Davis) n’appartenait pas à ce genre. L’étude des
paratypes de cette espèce, que M. le Professeur H. Dietrich nous a
aimablement communiqués, nous conduit à créer pour elle le genre
Metasiro.
Sironinae Hansen et Soerensen.
Metasiro gen. nov.
Hanches I et II mobiles. Yeux absents. Tubercules des glandes odoriférantes
éloignés du bord céphalothoracique du scutum dorsal, d’une distance égale
environ au diamètre basal des tubercules (fig. 5). Bord postérieur de l’abdomen
arrondi dans les deux sexes. Corona analis avec le tergite 9 libre et les sternites 8
et 9 totalement fusionnés (Davis, fig. 3). Article basal des chélicères avec une
crête dorsale transverse (Davis, fig. 9). Métatarses un peu plus courts que les
tarses. Métatarses ornés de mamelons et de denticulations, tarses lisses (fig. 2).
Griffe des pattes II dentée (Davis, fig. 6). Tarse IV unisegmenté. Apophyse
du tarse IV longue et terminée par une touffe de faux poils (fig. 4). Face dorsale
du pénis avec 3 lobes identiques porteurs de poils (fig. 11). Ovipositeur formé
de 25 articles environ et muni d’un poil sensitif multibranche sur chaque lobe
(fig. 8).
Espèce-type : Siro americanus Davis ; conservée au Cornell University
Muséum, Ithaca, New-York. Le genre ne renferme que cette espèce.
Position systématique.
L’espèce Siro americanus Davis avait été rapportée au genre Siro mais
Davis signalait que : « This species is related to Siro by the presence
of the posterior thoracic suture, in having the stink-gland tubercles
conical and remote from the margin of the céphalothorax. It is related
to Parasiro by the form of the anterior margin of the céphalothorax,
and in having one of the tarsal claws dentate. The arrangement of sclerites
in the corona analis differs from the both of these généra but is more
236 —
like that found in Parasiro. Because of the discovery of this intermediate
form it may become necessary to reunite Siro and Parasiro. » Hinton
en 1938 a montré que cette espèce ne pouvait appartenir au genre Siro
pour les raisons suivantes : 1 — « In Siro the corona analis has no sutures
dividing the ninth tergite from the eighth and ninth sternites, whereas
in his figure of americanus the ninth tergite is divided distinctly from the
Fig. 1. — Metasiro americanus (Paratype). — 1. Face antérieure du céphalothorax, vue dorsale
(Psi et Ps2 = poils sensitifs). — 2. Métatarse de la P. 1 gauche, face postérieure. — 3. Tibia
de la P. IV gauche <$, face postérieure (C = Crypte ; F.L. = Organe lyriforme, fente
simple). — 4. Apophyse du tarse IV droit du <$. — 5. Moitié gauche du scutum dorsal,
vue de face. — 6. Crypte. — 7. Extrémité du tarse de la P. 1 gauche, semi-schématique
(F. P. = Faux poils ; P.S. = Processus sensitif ; co = Solénidion).
eighth and ninth sternites by a suture... » 2 ■ — • « Siro is the only genus
of the suborder in which the basal segment of the chelicerae has no trans¬
verse ridge on the upper side. ... americanus has a very well developed
ridge. « 3 — « The metatarsi of the four walking-legs are very much
shorter than the tarsi in Siro, whereas in his figure of americanus the
metatarsi are nearly as long as the tarsi. » 4 — « The claws in Siro are
not dentate, whereas in his figure of americanus they are. »
Rosas Costa, en 1950, maintient cette espèce dans le genre Parasiro.
Nous créons pour cette espèce le genre Metasiro pour les raisons sui-
— 237 —
vantes : 1 — La corona analis de Metasiro americanus (dessin et descrip¬
tion dans Davis), se différencie de celle de Parasiro et de celles des autres
Fig. 2. — Metasiro americanus (Paratypc). — 8. Ovipositeur, face ventrale. — 9. Lobes et
1er article de l’ovipositeur, face dorsale. — 10. Détail de l’ornementation du tégument
de l’ovipositeur. — 11. Pénis, face dorsale. — 12. Pénis, face ventrale. — 13. Diagramme
du pénis.
genres de Sironinae par les sternites 8 et 9 entièrement soudés et le tergite 9
libre. 2 — • L’apophyse du tarse IV se distingue de celle des autres genres
— 238 —
de Sironinae, sauf Sirula, par son bouquet de faux poils ; elle se distingue
de celle de ce dernier genre par sa longue portion tubulaire. 3 — Le pénis
diffère par la structure de sa face dorsale et par sa chaetotaxie des pénis
actuellement décrits chez les espèces suivantes : Parasiro corsicus (Simon),
P. coiffaiti Juberthie, P. minor Juberthie, Purcellia illustrons Hansen
et Soerensen, Siro duricorius (Joseph), S. carpaticus Rafalski.
En plus de ces trois caractères principaux, il faut noter : a — la situation
des tubercules des glandes odoriférantes nettement différente chez Meta¬
siro et chez Parasiro ; b — le tégument des métatarses, orné sur toute
sa surface de mamelons et de denticulations chez Metasiro, lisse chez
Siro, orné seulement dans la portion basale de ces articles chez Parasiro ;
c ■ — les tarses des pattes recouverts d’un grand nombre de faux poils
chez Metasiro et d’un très petit nombre chez Parasiro ; d — l’ovipositeur
formé d’un grand nombre d’articles, porteur d’un poil sensitif multibranche
sur chaque lobe chez Metasiro, formé d’un petit nombre d’articles et sans
poil sensitif multibranche chez Parasiro.
PÉNIS ET OviPOSITEUR.
Pénis (fig. 11 et 12). Le pénis, large, court, peu chitinisé, est du type
propre aux Cyphophthalmes.
La partie basale est un tube aplati dorso-ventralement, à face dorsale
plus bombée et plus courte que la face ventrale. Cette partie porte à son
extrémité antérieure 4 lobes identiques : 1 ventral et 3 dorsaux. Les
lobes dorsaux (2 latéraux et 1 médian) portent chacun 4 poils ; ils ne
possèdent pas à leur base le replis que Rafalski a décrit chez Siro carpa¬
ticus sous le nom de plica transversalis pénis. Le lobe ventral ne porte
que 3 poils.
A l’intérieur de la couronne de poils ainsi formée, le pénis se prolonge
par une partie apicale, aplatie dorso-ventralement et constituée, suc¬
cessivement, en vue dorsale, par les éléments suivants : — 2 doigts médians
(digites médianes), coniques, légèrement incurvés, élargis à leur base ;
— 4 papilles sensitives, groupées par 2 sur une protubérance plus latérale
que le doigt médian correspondant ; — 1 lobe réniforme, recouvert d’épines
simples ou doubles, situées en majorité sur des cercles concentriques,
dirigées vers la base du pénis sur la face dorsale du lobe et vers l’apex sur
la face ventrale ; — 1 grand lobe trapézoïde, portant 6 poils apicaux et
dont la face dorsale est ornée de denticulations éparses.
La chaetotaxie et le nombre de lobes porteurs de poils varient d’une
espèce à l’autre et offrent un grand intérêt systématique chez les Cyphoph¬
thalmes. Nous résumons les données relatives à ces deux caractères dans
un diagramme du pénis (fig. 13), dans lequel les poils sont représentés
par des chiffres et les lobes pilifères par des traits.
Ovipositeur (fig. 8, 9, 10). Le seul ovipositeur observé est formé de
2 lobes apicaux et de 24 articles. Les lobes sont un peu effilés et leur lon¬
gueur est égale à deux fois environ la largeur de l’article qui les suit. Chaque
lobe porte en position latérale et sub-apicale un poil multibranche
(7 branches, dont 3 basales et 4 apicales) qui est l’homologue du tubercule
239 —
pileux des ovipositeurs de Phalangiidae ; l’emplacement des autres poils
est indiqué sur les figures 8 et 9. Les articles portent chacun 8 poils (4 dor¬
saux et 4 ventraux), sauf le 24e (article basal) qui n’en porte pas et le 23e
qui n’en porte que 6. Les poils du premier article (article qui suit les
lobes) sont deux fois environ plus longs que ceux du deuxième article ;
la longueur des poils se réduit progressivement du 2e au 23e article dans
le rapport 4 à 1 environ. Le tégument des lobes et des 4 premiers articles
est orné, avec plus de netteté dans la moitié postérieure de ces derniers,
de dessins polygonaux formés de crêtes et de petites denticulations
(fig. 10).
Caractères sexuels secondaires.
Tarse IV (fig. 4). Le tarse IV du porte une apophyse située face
dorsale et près de la base de l’article. Cette apophyse est constituée d’une
partie basale renflée portant un poil court et antérieur, surmontée d’un
long tube incliné vers l’apex de l’article et terminé par une touffe de faux
poils soit simples soit bi ou trifurqués à leur extrémité.
Ouverture génitale. Une légère différence existe dans les ouvertures
génitales des deux sexes.
Cryptes (fig. 3 et 6). La quatrième paire de pattes du <$ porte des
organes dont la nature exacte n’est pas connue et qui sont localisés sur
la face postérieure de la patelle et du tibia, à raison de 1 sur la patelle
et de 5 à 7 sur le tibia. Ce sont de petites cavités dans le tégument, à ouver¬
ture circulaire ou ovale dont le diamètre ou le plus grand axe mesure
de 10 à 20 [X ; elles sont bordées de plaques et leur fond est bosselé ; elles
sont le lieu d’ouverture d’un petit nombre de canaux qui traversent
le tégument.
Organes des sens.
Organes lyriformes. Il y a de très rares fentes simples chez le $ et chez
la $. Chez les Cyphophthalmes, les organes lyriformes, représentés par
des fentes simples, sont signalés par Hansen et Soerensen chez le
de Purcellia illustrans Hans, et Soer. et existent également chez Parasiro
coiffaiti Jub., P. corsicus (Sim.), P. minor Jub., Siro rubens Latr. ; ils font
défaut d’après Rafalski chez Siro carpaticus Raf. et d’après Hadzi
chez Siro gjorgjevici Had.
Poils sensitifs. Il y a 2 poils sensitifs sur le bord antérieur du céphalo¬
thorax (fig. 1). Le tarse et le tibia du pédipalpe, les tarses des pattes portent
quelques solénidions baculiformes (fig. 7, co). Les tarses I et II portent
dans la région sub-apicale de la face dorsale un poil de forme spéciale que
nous distinguons par le terme de processus sensitif du tarse ; ce poil est
gros, droit, court, effilé dans sa portion distale et présente une face dorsale
plus bombée que la face ventrale ; il communique avec l’intérieur du
tarse par un conduit qui est cylindrique du côté de la face externe du
tégument et conique du côté de la face interne. Rosas Costa a décrit
un poil du même type chez Metagovea disparunguis Ros. Cos. ( Stylo-
— 240 —
cellinae) ; ce processus sensitif existe également chez Parasiro coiffaiti
Jub., P. corsicus (Sim.), P ■ minor Jub., Siro duricorius (Jos.), Siro rubens
Latr.
Laboratoire souterrain du C.N.Ft.S., Moulis (Ariège)
et Laboratoire de Zoologie du Muséum.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 32 — N» 3, 1960, pp. 242-251.
THÉCAMOEBIENS DE LA 5e EXPÉDITION
ANTARCTIQUE FRANÇAISE
Par L. DECLOITRE.
M. Rouillon, chef de la 3e expédition antarctique française de l’Année
Géophysique Internationale 1 et le Docteur Isel de cette même expédition
ont bien voulu effectuer des prélèvements en vue de rechercher les Théca-
moebiens dans les territoires touchés par le bateau qui les emmenait
dans ces terres lointaines, de même qu’en Terre Adélie. Ils nous les ont
confiés et nous les remercions bien vivement d’avoir accepté ce travail
supplémentaire à leurs charges déjà si grandes.
Ce sont les résultats des études sur les récoltes qui nous sont parvenues
que nous publions aujourd’hui. Nous allons donner les résultats acquis
pour chaque station et nous les comparerons ensuite avec ce qui était
déjà connu.
Tahiti.
Nous avons eu en notre possession 5 tubes de récoltes faites à Tahiti,
par le Docteur Isel.
Ces récoltes, de richesse très variable, présentaient cependant un intérêt
certain, car Tahiti n’est connue que par une étude de Edmondson datant
de 1910 : A report on the freshwater Protozoa of Tahiti, Science, 1910.
Cet auteur avait trouvé 7 espèces et nous en signalons 10 nouvelles pour
cette île.
lre récolte du 23 décembre, prise effectuée dans une petite mare près
d’un ruisseau, pli = 7. Aucun Thécamoebien.
2e récolte du 23 décembre 1957, prise effectuée vallée du Faarumaï,
entre un ruisseau et la cascade, pH = 8. Aucun Thécamoebien.
3e récolte du 23 décembre 1957, prise effectuée dans une mare en bor¬
dure de la route, sous des frondaisons près de la cascade de Fautaua, eau
avec végétation importante pH = 7.
Trinema enchelys (Ehrenberg) Leidy. Cette espèce était déjà signalée
de Tahiti par Edmondson. C’est d’autre part une espèce d’un cosmopo¬
litisme absolu, car on la signale de 70 régions du globe, réparties un peu
partout. Enfin c’est une espèce peu exigeante qui s’accommode de milieux
très divers, pourvu qu’elle rencontre un peu d’humidité.
1. La 3e expédition en Antarctique de l’Année Géophysique Internationale se trouve
être la 8e expédition française en Terre Adélie, la première ayant été dirigée par Dumont
d’URVILLE.
243 —
Arcella hemisphaerica Perty. Cette espèce a été trouvée en petit nombre
d’exemplaires. Elle est d’ailleurs signalée pour la première fois de Tahiti.
Les exemplaires observés étaient de teinte foncée, noirâtre-grisâtre, con¬
trairement à la teinte brune habituelle. Mais comme les observations ont
été faites longtemps après les récoltes, le liquide conservateur (formol)
a eu une action. C’est une espèce cosmopolite connue de près de 40 régions
du globe.
4e et 5e récoltes du 23 décembre 1957, prises effectuées dans une vasque
à l’intérieur de la grotte Maraa, pH = 7.
Difflugia acuminata Ehrenberg. Cette belle et grande espèce était
représentée par de nombreux exemplaires. C’est d’ailleurs la première fois
qu’elle est citée de l’intérieur d’une grotte. Le genre lui-même ne paraît
connu actuellement dans les grottes que par une seule citation de Chap-
puis en 1920.
Les exemplaires observés présentaient quelques différences avec le
type que nous connaissons bien pour l’avoir vu plusieurs fois.
D’abord la queue de la thèque était extrêmement courte, indiquée
seulement. Ensuite le bord du pseudostome, en vue latérale, présentait
une ligne légèrement ondulée, sans cependant former de véritables dents.
Il n’y a pas lieu selon nous d’en faire une variété nouvelle : il s’agit
simplement d’une forme ou bien spéciale à Tahiti ou au milieu.
Cette espèce signalée pour la première fois de Tahiti est cosmopolite,
absente seulement de l’Arctique et de l’ Antarctique.
Difflugia elegans Pénard var. bicornis Jung. En 1890, Pénard décrivait
une Difflugia bicornis qu’il reconnut être en 1904 une forme petite parti¬
culière de Difflugia elegans. Les exemplaires trouvés sont conformes à
ce que dit Pénard à leur sujet. C’est une variété peu fréquente selon cet
auteur. Nous avons eu la chance d’en trouver de nombreux exemplaires.
Cette espèce est signalée pour la première fois de Tahiti et d’une grotte
(voir ci-dessus).
Elle est connue de Suisse (Pénard), de Belgique (Chardez), d’Alle¬
magne (Jung), de Mourmansk (Levander), de Russie (Zykoff), des
U. S. A. (Wailes).
Difflugia bidens Pénard. Cette espèce est signalée pour la première
fois de Tahiti, et d’une grotte. Le cas de cette espèce est d’autant plus
curieux que, selon Pénard, elle a un plasma souvent riche en algues,
diatomées. Ce qui indique une certaine facilité et tendance à la symbiose.
La présence dans une grotte est donc des plus anormales, à moins que
la lumière puisse atteindre la vasque où l’eau a été récoltée, ce que nous
ne savons pas. Nous n’avons trouvé, il faut le signaler, que quelques
exemplaires.
Cette espèce est connue de Suisse (Pénard), de Russie (Krascheni-
nikoff, Kourov, Hoogenraad), de France (Thomas), de Bulgarie
(Pateff), d’Asie (Hoogenraad-Degroot).
Arcella dentata Ehrenberg. Cette espèce est signalée pour la première
fois de Tahiti, et d’une grotte. Les dents de la thèque sont parfaitement
visibles et les exemplaires observés étaient peu nombreux.
244 —
Elle est connue de près de trente régions du globe, sauf de l’Arctique
et de l’Antarctique.
Centropyxis aerophila Deflandre, var. sphagnicola Deflandre. Cette
espèce est signalée pour la première fois de Tahiti et d’une grotte. Le genre
y est bien représenté. On peut d’ailleurs se demander ce que cette espèce
vient faire dans un tel milieu. Si nous n’avions pas déjà vu cette variété
personnellement de nombreuses fois, nous ne nous permettrions pas de
la citer, sans un gros point d’interrogation.
Cette espèce est signalée du Groenland (Decloitre), de Haïti (Van
Oye), du Vénézuéla (Van Oye), de l’Afrique (Decloitre), de Java
(Van Oye), de France (Deflandre).
Centropyxis cassis (Wallich) Deflandre. Cette espèce est signalée pour
la première fois de Tahiti. C’est une espèce de faible taille ; caractérisée
par son pseudostome de forme semi-circulaire en vue frontale. Cette
espèce est connue d’à peu près partout, sauf d’Australie et de l’An-
tarctique.
Euglypha rotuncLa Wailes. Cette espèce est signalée pour la première
fois de Tahiti. Elle est commune dans les deux récoltes. C’est une espèce
de petite taille qui a peu d’exigences écologiques. On la trouve dans
des milieux extrêmement variés et dans des régions également très
variables. Nous l’avons déjà signalée de grottes de l’Afrique, de grottes
de France, de milieu aérien, aquatique plus ou moins humide, dans le
sol, etc. On est à peu près sûr de la trouver partout, là où il y a des Thé-
camoebiens. C’est une espèce cosmopolite signalée par plus de 50 auteurs
de toutes les parties du globe.
Hyalosphenia elegans Leidy. Cette espèce est signalée pour la première
fois de Tahiti et d’une grotte. Les exigences écologiques demandent à
être précisées. Pénard l’indique comme particulière des sphagnums.
Cash et Hopkinson indiquent : sphaignes et mousses : d’autres auteurs
également. Haeberli l’a trouvée dans la tourbe, Vaillant l’indique dans
son étude de la faune madicole et Grandori dans le sol. Il semble donc
que cette espèce peut vivre dans des milieux très différents. Cette jolie
espèce était peu fréquente dans les récoltes étudiées.
Cette espèce est connue de près de 40 régions, sauf d’Australie et de
l’Antarctique.
Trinema complanatum Pénard. Cette espèce est signalée pour la pre¬
mière fois de Tahiti. Nous l’avions déjà rencontrée dans les grottes de
Guinée. C’est une espèce aux exigences écologiques très variables et c’est
pourquoi on la signale de 50 régions différentes du globe.
Nous pouvons alors dresser la liste des Thécamoebiens reconnus comme
présents à Tahiti. Nous la donnons par ordre alphabétique :
Arcella dentata
» discoides
» hemisphaerica
» vulgaris
Centropyxis aculeata
» aerophila var. sphagni¬
cola
» cassis
— 245
CochliopocLium bilimbosum
Difflugia acuminata
» elegans car. bicornis
» bidens
» oblonga
Euglypha rotunda
» tuberculata
Hyalosphenia elegans
Trinema complanatum
» enchelys
soit un total de 17 espèces.
Il faut remarquer que nous n’avons retrouvé personnellement qu’une
seule espèce, Trinema enchelys , parmi celles que signalent Edmondson.
Cela n’a rien qui doive surprendre. D’abord Edmondson, comme il le dit
lui-même, a étudié peu de récoltes, nous aussi également. Enfin il semble
d’après le texte que les récoltes étudiées par Edmondson avaient toutes
été faites près de la mer, à très faible altitude. Ce qui ne semble pas être
les cas des prélèvements étudiés par nous. D’autre part, on voit faci¬
lement par les lignes ci-dessus que le plus grand nombre d’espèces que
nous avons rencontrées, l’ont été dans les récoltes faites dans la grotte.
Il est évidemment impossible de comparer raisonnablement la faune
de Tahiti avec celles des autres îles qui sont autour, d’ailleurs très loin.
Nous n’avons que peu de renseignements sur Krakatoa, Fidji, Hawaï.
Il faut aller jusqu’en Nouvelle-Zélande, Australie pour avoir des connais¬
sances suffisamment précises et détaillées.
Cependant, en examinant les tableaux de répartition mondiale que
nous avons établis pour notre documentation, il faut conclure que les
îles Fidji, Krakatoa, Hawaï paraissent plus riches en espèces. Java et
le groupe Nouvelle-Zélande le sont très nettement.
Ile Rodriguez.
De novembre 1958, on nous a communiqué quelques tubes pris dans
une petite mare portant les indications suivantes : R. P.
Centropyxis cassis (Wallich) Deflandre (voir plus haut).
Centropyxis constricta (Ehrenberg) Pénard. Ce centropyxis est connu
de toutes les parties du globe.
Ces deux espèces ont été signalées par nous de Madagascar. La faune
thécamoebienne de cette île était totalement inconnue.
Ile Macquarie.
En 1911, Pénard publiait les résultats de ses recherches sur l’île Mac¬
quarie d’après des récoltes faites par la mission antarctique anglaise
du Nimrod.
Il avait eu entre les mains des récoltes constituées par des mousses
longues et serrées et des sédiments. Voici la liste des espèces qu’il avait
trouvées (nous suivons la nomenclature actuelle) :
Arcella arenaria Bullinularia indica
» vulgaris Centropyxis constricta
Assulina muscorum Corythion dubium
10
— 246
Euglypha ciliata
» compressa
» loevis
» tuberculata
Heleopera petricola
» sphagni
» sylvatica
Nebela caudata
» dentistoma
» lageniformis
» martiali
» vas
Phryganella hemisphaerica
Trigonopyxis arcula
Tracheuglypha dentata
Trinema enchelys
Pour notre part, nous avons eu plusieurs tubes d’eau d’une mare de
la baie de Bückel, récoltés le 31 décembre 1958 par le Docteur Isel.
Mais ce qui est le plus intéressant, ce sont les conditions de la récolte.
Les tubes portent : prélèvements faits dans des flaques d’eau de pluie
fortement souillées de déjections d’éléphants de mer.
Les espèces que nous signalons plus bas existaient donc dans un milieu
bien spécial et par conséquent seraient adaptées, lorsque les circonstances
l’exigent, à une certaine coprophilie possible. Le pH était très peu diffé¬
rent de 7.
Remarquons tout de suite que nous n’avons retrouvé que trois des espèces
signalées par Pénard : Euglypha tuberculata, Phryganella hemisphaerica
et Trigonopyxis arcula. Mais cela n’est pas fait pour surprendre : les
milieux étudiés étaient totalement différents.
Toutes les espèces ci-dessous étaient d’ailleurs présentes par peu d’exem¬
plaires dans les cinq tubes étudiés, arrivés intacts.
Euglypha rotunda Wailes. Ci-dessus nous avons parlé des conditions
écologiques variables dans lesquelles on trouvait cette espèce. Il nous faut
ajouter un nouveau milieu, riche en déjections animales.
Dimensions : longueur, 59 p. ; largeur, 29 p. ; pseudostome, 12 p..
Cette espèce est signalée pour la première fois de l’île Macquarie. Il est
étonnant que Pénard n’ait pas trouvé cette espèce dans les récoltes
mises à sa disposition. Si elle avait été présente, un observateur tel que
lui l’aurait certainement vue.
Euglypha tuberculata Dujardin. Cette espèce avait été rencontrée par
Pénard, qui l’avait décrite sous le nom Euglypha alveolata accepté alors.
Cette espèce n’a pas d’exigences écologiques bien précises et il n’y a rien
d’étonnant à la trouver ici.
Dimensions : longueur, 71 p. ; largeur, 41 p, ; pseudostome, 15 p.
Cette espèce est connue de partout : c’est une des plus souvent signa¬
lées, de plus de 60 régions du globe.
Heleopera petricola Leidy var. humicola Bonnet-Thomas. Nous avons
été assez surpris de trouver cette nouvelle variété, de création récente,
dans nos récoltes. Elle était même beaucoup plus nombreuse que les autres
espèces. Les auteurs la donnent comme inféodée au sol. Ou bien il faut
changer d’avis et la considérer comme capable de vivre dans des milieux
très humides, ou alors les éléphants de mer l’ont remontée du sol toujours
très humide par leur présence dans la mare, et alors elle pourrait vivre
dans un milieu très riche en déjections animales.
— 247 —
Dimensions : longueur, 62-78 p ; largeur, 30-40 p ; pseudostome, 12-14 p.
Cette espèce n’a été signalée que de France par les auteurs. Evidemment
Pénard ne pouvait signaler cette variété non encore reconnue à l’époque,
mais remarquons qu’il a trouvé dans l’île Macquarie et dans l’Antarctique
l’espèce Heleopera petricola que nous avons retrouvée également en Terre
Adélie (voir ci-dessous).
Lesquereusia modesta Rhumbler. Cette espèce est signalée pour la
première fois de l’île Macquarie. Faciles à reconnaître, les exemplaires
étaient peu nombreux dans les récoltes étudiées.
Dimensions : longueur, 166 p ; épaisseur, 105 [X ; pseudostome, 48 p.
Si nous comparons ces dimensions à celles données par d’autres auteurs,
les exemplaires observés sont de grande taille. Pénard cite comme plus
grande longueur 150 p. Cette espèce est connue de très nombreuses régions
du globe, sauf de l’Arctique et de l’ Antarctique.
Phryganella hemisphaerica Pénard. Cette espèce avait déjà été reconnue
par Pénard à l’île Macquarie. Elle est petite et certains auteurs, dont
nous avons été, l’ont considérée comme analogue à Phryganella acropodia
Hertwig-Lesser. D’autres séparent les deux espèces qui sont certainement
très proches l’une de l’autre.
Dimensions : diamètre, 70 p ; pseudostome, 37 p.
Si nous comparons ces dimensions à celles que donne Pénard, les
exemplaires vus sont plus grands que la normale. Malheureusement Pénard
nedonne pas les dimensions des exemplaires qu’il a observés à l’île
Macquarie.
Cette espèce cosmopolite est signalée de près de 50 régions du globe.
Sphenoderia lenta Schlumberger. Cette espèce est signalée pour la pre¬
mière fois de l’île Macquarie. Son habitat normal est les sphaignes et les
végétations submergées. Comme pour les espèces ci-dessus, les exemplaires
étaient plus grands que la normale, et ils étaient relativement nombreux,
autant que V Heleopera petricola var. humicola.
Dimensions : longueur, 68-71 p ; largeur, 36-47 p ; pseudostome,
10-12 p.
Cette espèce est commune et connue de partout à la surface du globe.
Nous l’avons signalée du Groenland.
Trigonopyxis arcula (Leidy )Volz. Pénard avait déjà rencontré cette
espèce à l’île Macquarie et l’avait décrite sous le nom de Difflugia arcula,
accepté à l’époque. Il n’en donne pas les dimensions mais, dans son travail
de 1904, il indique comme maximum 120 p. Les exemplaires vus, comme
ci-dessus, étaient plus grands. Les nôtres atteignaient 166 p de diamètre.
Cette espèce est connue de toutes les régions du globe, de milieux éco¬
logiques très variables.
Difflugia ohlonga Ehrenberg var. atricolor Pénard. Cette espèce est
signalée pour la première fois de l’île Macquarie.
« La coquille paraît formée d’une membrane imprégnée d’une matière
noire floconneuse », dit Leidy. Par contre Pénard a trouvé des individus
jeunes à « coque très claire, à peine jaunâtre, mince, chitinoïde, transpa¬
rente et déjà imprégnée de diatomées très fines qui sans doute avaient
— 248 —
été avalées par l'animal-mère ». Les exemplaires observés par nous sont
beaucoup plus proches de ceux vus par Pénard.
Dimensions : longueur, 130 p, ; largeur, 94 p. ; pseudostome, 41 p,.
Ces dimensions sont également très proches de celles qui sont données
par Pénard. Cette espèce est connue des U. S. A. (Leidy), de Suisse
(Pénard), de Russie (Kourov), d’Allemagne (Franken).
Ce serait la première fois qu’elle serait reconnue dans l’hémisphère sud.
Remarques : notons l’absence complète de représentants du genre Tri-
nema qui, cependant, est peu exigeant au point de vue écologique, bien
que représenté à l’île Macquarie puisque Pénard l’a vu.
Terre Adélie.
Nous avons eu la chance de pouvoir étudier plusieurs récoltes en Terre
Adélie. Malheureusement, sauf une très intéressante, elles se sont toutes
trouvées stériles au point de vue Thécamoebiens.
lre récolte, du 21 juin 1958, du Docteur Isel, par — 30° C. Sortie
en weasel.
Renseignements fournis par le Docteur Isel : « La glace de mer a éclaté
en un point faisant face à une langue glaciaire avançant en coin au sommet
de l’arc constitué par la baie. Le fracas de la glace de mer couvre une sur¬
face de 30 mètres sur 20 environ. Tous les fragments sont recouverts
d’une boue épaisse, brune verdâtre, à forte odeur de H2S.
Tout se passe comme si la pointe du glacier, avançant en vis-à-vis
d’un haut fond rocheux, avait exercé une poussée plus intense sur la
glace de mer et fait éclater celle-ci. Le remous entraîné par cette soudaine
explosion de la glace a remonté et fait jaillir en surface les sédiments
du fond marin, qui en ce lieu sont abondants puisque c’est au fond d’une
baie. »
Nous avons trouvé de grandes quantités de spiculés siliceux d’éponges,
des masses de diatomées circulaires, mais aucun Thécamoebien.
2e récolte, du 1er novembre 1958, du Docteur Isel. Lichens prélevés
entre les rochers de la base de l’île du Lion, au nord-est et à proximité
d’une rockerie de Manchots Adélie. Aucun Thécamoebien. Le milieu
laissait sur la lame de préparation de gros cristaux de NaCl qui indi¬
quait un milieu trop riche en ce sel pour contenir des Thécamoebiens.
3e récolte du Docteur Isel, du 2 novembre 1958. Lichens prélevés au
sommet de l’île Claude Bernard. Aucun Thécamoebien.
4e récolte du Docteur Isel, sans date. Mousse et lichen. Aucun Thé¬
camoebien.
5e récolte du Docteur Isel, sans date. Matière fraîche, riche en déjection
de toute sorte, mélangée à des débris de mousse et lichen. Aucun Théca¬
moebien.
6e récolte, de janvier 1958, du Docteur Isel. Mousses terrestres. Pas
d’autres indications. Cette récolte présente un intérêt tout particulier :
nous dirons pourquoi plus loin.
Heleopera petricola Leidy. La présence de cette espèce n’a pas une grande
249 —
importance par elle-même. Pénard déjà l’a signalée du cap Royds en 1911.
Pénard n’avait trouvé, dans les récoltes du Murray, qu’une seule coquille
vide, sans donner de dimensions.
Les exemplaires vus par nous, ont des dimensions qui sont voisines
des maxima donnés par Leidy.
Dimensions : longueur, 148-150 p. ; largeur, 68-74 p ; pseudostome, 48 p.
Cette espèce est connue de toutes les régions du globe.
Cette récolte présente un autre intérêt. Nous avons fait un grand
nombre de lames avec les mousses terrestres. Nous avons rencontré sur
nos lames des quantités inimaginables d’organismes qui nous ont d’abord
fort intrigué. C’est alors que nous avons pris l’avis du Professeur
Deflandre qui nous répond, en date du 18 juillet 1959 : « Beaucoup de
Foraminifères et de nombreuses Diatomées apparemment marines. Je n’ai
pas vu une seule forme d’eau douce. Vos organismes (il s’agissait de formes
spiralées) sont des Foraminifères, probablement Cornuspira. Mais il
faudrait reprendre tout cela. »
On se trouve donc en présence d’un milieu aérien plus riche en orga¬
nismes marins qu’en organismes d’eau douce. Cela paraît évidemment
anormal. Que les organismes d’eau douce soient peu nombreux, cela est
normal puisque les mousses terrestres, en général, sont moins riches en
Thécamoebiens, espèces et nombres, que les milieux franchement aqua¬
tiques. Pour nous confirmer dans nos idées, nous avons consulté le Pro¬
fesseur Cailleux qui nous écrit : « Il faut penser aux apports par oiseaux.
Les oiseaux déposeraient d’autres choses aussi, entre autre des Crustacés
— à l’Eqe des carapaces de crabes sont fréquentes parmi les mousses
jusqu’à 100 et 200 mètres d’altitude. Sur d’autres côtes, on a aussi des
Oiseaux et on devrait y trouver aussi de tels mélanges. » Ce qui est exact.
Peut-être la densité de la population aviaire est-elle énorme à certaines
périodes de l’année dans certains coins de la côte. Cela ne suffit cependant
pas à tout expliquer.
Et le Professeur Cailleux ajoute : « Tandis qu’en Terre Adélie, c’est
le vent qui est exceptionnel. Je conclus donc plutôt au vent. »
Consulté, M. Rouillon, chef de la 3e Expédition antarctique française
de l’Année Géophysique Internationale, nous écrit, en date du 29 oc¬
tobre 1959 : « Je ne suis pas étonné que vous ayez trouvé dans des mousses
terrestres des quantités considérables de microorganismes marins. La partie
continentale de la Terre Adélie est à peu près dépourvue de toute présence
végétale ou animale, à l’exception des quelques caps rocheux qui émergent
en bordure de la calotte glaciaire. La vie se concentre dans les eaux et
la maigre faune de Terre Adélie est essentiellement liée à la mer et à ses
éléments nutritifs. Il s’agit soit de mammifères marins qui y vivent
en permanence, soit de Manchots et d’Oiseaux, au demeurant assez nom¬
breux, qui vivent des produits de la mer. La température modérée des
couches profondes permet une végétation d’algues importante (par les
crevasses de la glace de mer, nous avons vu des champs d’algues qui
tapissaient les fonds rocheux ; j’en ai même ramené une très belle). Il y a
également en abondance du plancton (qui vient se déposer sur la surface
inférieure de la glace pendant l’hiver) et de nombreux crustacés.
— 250 —
La base Dumont d’Urville a été installée dans l’île des Pétrels, la plus
importante de l’Archipel de Pointe Géologie, balayée par le vent comme
toute la région côtière de Terre Adélie. Le vent dominant vient du con¬
tinent mais avant d’atteindre T Ile des Pétrels, il traverse évidemment
une surface de mer. Les vents sont particulièrement violents en été et
en automne où la mer est libre. Ils chassent abondamment des embruns
qui atteignent pratiquement la totalité des surfaces rocheuses. Du reste,
à l’automne, alors que la mer est encore libre, les îlots disparaissent sous
d’énormes carapaces provenant du gel des embruns. Nul doute que le
vent et les embruns arrachent à la mer des microorganismes abondants. »
D’où la conclusion qui s’impose selon nous. Les vents violents apportent
une quantité considérable d’organismes marins microscopiques sous
formes de coquilles pleines ou vides qui se fixent sur et dans la végétation
terrestre humide. Ce qui est une confirmation actuelle d’un phénomène
qui exitait peut-être autrefois également. Le Professeur C aille u x nous
écrit : « Milon, vers 1928-1934, a trouvé des Foraminifères marins dans
des calcaires tertiaires vers Chartres, calcaires par ailleurs à faune pauvre
d’eau douce. On avait envisagé l’hypothèse vent. » Hypothèse à l’époque,
qui se trouverait confirmée par l’observation actuelle ci-dessus.
La violence du vent nous expliquerait aussi pourquoi des milieux de
mousses, de lichens ou autres sont souvent stériles en Thécamoebiens :
la chance nous ayant fourni une station privilégiée par son exposition,
sans doute rare, nous permettant une telle observation.
Pénard ayant étudié des mousses de Cap Royds, Blue Lake, note aussi
la très grande rareté des Thécamoebiens. Seules des « moraines échouées »
sur le bord du continent lui ont fourni quelques espèces qui sont les sui¬
vantes, liste qui constitue d’ailleurs l’ensemble de nos connaissances sur
les Thécamoebiens de l’Antarctique :
Arcella arenaria
Assulina muscorum
Centropyxis aculeata
Difflugia lucida
Diplochlamys timida
Euglypha compressa
» loevis
La pauvreté en Thécamoebiens des récoltes examinées confirme la
constatation de Pénard de 1911. Le Groenland montre 43 espèces, le
Spitzberg 33 et l’Antarctique proprement dit 13 espèces. L’île Macquarie,
déjà moins froide, présente 25 espèces.
Les conditions climatiques de Terre Adélie ne conviennent pas aux
Thécamoebiens et autres organismes comme Ciliés et Rotifères, car
Pénard note leur présence en grand nombre dans les récoltes qu’il a
étudiées : ce qui n’était pas le cas pour les nôtres.
Ileleopera petricola
Microcorycia flava
» penardi
Nebela vas
Paraquadrula irregularis
Trinema enchelys
— 251 —
BIBLIOGRAPHIE
Bonnet-Thomas. — Étude sur les Thécamoebiens du sol. Bal. Soc. Hist. Nat.
Toulouse, tome 90, 1955, pp. 411-428, fig.
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Decloitre (L.) . — Recherches sur les Rhizopodes Thécamoebiens de l’A. O. F.
Mèm. I. F. A. N., n° 31, 1953, 249 p., fig.
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— • Thécamoebiens de la grotte des singes à Ségéa. Bull. I. F. A. N. série A.,
tome XVII, n° 4, 1955, pp. 989-1019, fig.
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1958, pp. 58-61.
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pp. 152-287, fig.
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• — • Le genre Nebela. Annales de Protistologie, tome V, 1936, pp. 201-286, fig.,
18 pl.
Edmondson (C. H.). - — A report on the freshwater Protozoa of Tahiti. Science,
1920, pp. 349-351.
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y Brachi. R. Inst. Sup. Agri. Milano, vol. V, 1934, 339 p., 14 pl., fig.
Leidy (J.). — Freshwater Rhizopods of North America, 1879, 324 p., 48 pl.
Pénard (E.) . — Rhizopodes d’eau douce. British Antarctic Expédition 1907-09,
Part. VI, 1911, pp. 203-257, 2 pl.
— - Deuxième expédition antarctique française 1908-1910. Rhizopodes d’eau
douce, 1913, pp. 1-16, fig.
— Faune rhizopodique du bassin du Léman, 1902, 714 p., fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 3, 1960, pp. 252-257.
MATÉRIAUX POUR U ÉTUDE
CARYO-TAXINOMIQUE DES SAXIFRAGACÉES.
VI. LES CHROMOSOMES DE QUATRE SAXIFRAGES
DE LA SECTION HIRCULUS ( HAW .) TAUSCH.
Par J. L. HAMEL.
Une centaine d’espèces peuvent être rassemblées dans la section Hir-
culus. Ce sont des Saxifrages vivaces, caractérisées par la couleur jaune
de leurs pétales, par leurs deux carpelles libres ou à peine infères, par leurs
feuilles qui ne sécrètent pas de calcaire. Du point de vue de la caryologie,
si l’on en juge d’après les quelques renseignements que l’on possède,
cette section semble être homogène, bien définie. En effet les espèces déjà
étudiées, les Saxifraga Hirculus L., S. brachypoda Don, S. umbellulata
Hook. f. et Thoms., la variété lacinulata H. Smith du S. Gouldii Fisch.,
et celles qui font l’objet de cette note, les S. pardanthina Hand. Mazz.,
S. cardiopylla Franch., S. strigosa Wall, et S. pasumensis Marquand et
Shaw, sont toutes très remarquables par leurs noyaux réticulés, riches
en chromatine, par leurs chromosomes relativement longs et surtout
très épais, si on les compare à ceux des Saxifrages réparties entre les autres
sections. Toutes enfin, ainsi d’ailleurs que le S. flagellaris Willd., ont pour
nombre de base x = 8, quel que soit le groupe où il convient de les ranger
chacune à l’intérieur de cette section, d’après le système de classification
proposé pour elle en 1916 par Engler et Irmscher dans leur monographie
du genre Saxifraga.
Le Saxifraga pardanthina Hand. Mazz. se place au voisinage du S. tur-
fosa Engl, et Irmsch. dans le groupe des Turfosae Engl, et Irmsch. qui
rassemble neuf espèces. A ma connaissance, il est le premier de ce groupe
dont les chromosomes aient été dénombrés. Il vit dans le Setchouan sur
des terrains gréseux. Les boutons floraux utilisés pour ce travail ont été
prélevés sur des plantes issues de graines reçues du Jardin Botanique
d’Edimbourg en 1952. Comme pour les trois autres espèces, les fixations
ont été faites dans le liquide de Navashin-Karpechenko et les coupes
colorées en utilisant la réaction nucléale de Feulgen.
Les fleurs fixées étaient toutes très jeunes : leurs étamines ne conte¬
naient que des cellules mères du pollen au début de leur évolution méio¬
tique (leptotène) et, dans les carpelles, les ovules s’ébauchaient à peine.
Seuls des tissus somatiques ont pu être examinés.
Le S. pardanthina possède 16 chromosomes somatiques qu’il est possible,
— 253 —
comme chez presque toutes les Saxifrages, d’apparier d’après leur longueur
relative et leur forme. Deux chromosomes, a, peuvent dépasser 4,5 [x ;
ils ont un bras nettement plus grand que l’autre, du cinquième environ
de leur longueur totale. Les bras des chromosomes b, qui ont souvent
plus de 4 (X, sont bien moins inégaux. Les chromosomes c et d atteignent
3,5 [x ; les premiers sont quasi isobrachiaux, les seconds semblent l’être
véritablement. Il paraît en être de même pour ceux du couple e qui mesurent
sensiblement 3 ;x. De même taille, les f se remarquent au contraire par un
de leurs bras très court. Les chromosomes g et h, qui n’excèdcnt pas 2 |x,
présentent une légère dissymétrie de leurs bras. Tous ont une épaisseur
moyenne de 0,6 u. (fîg. 1).
— 254 —
Le Saxifraga cardiophylla Franch. appartient avec six autres espèces
au troisième groupe, Stellariifoliae Engl, et Irmsch. Il croît dans les régions
alpines et subalpines du Yunnan et du Setchouan. L’étude caryologique
a été faite sur plusieurs pieds nés de graines récoltées, les unes en 1952,
les autres en 1955, dans le Jardin Botanique d’Edimbourg. Tous étaient
très comparables, tant par leur aspect que par leurs dimensions, aux
plantes conservées dans l’Herbier du Muséum et utilisées par Franchet
pour établir la description de l’espèce. Or ils sont tous hexaploïdes, puis¬
qu’ils ont 48 chromosomes somatiques, assez facilement observables dans
les cellules des méristèmes radiculaires (fig. 2a), impossibles à dénombrer
dans celles des jeunes boutons floraux dont la taille est plus réduite. Par
contre, on peut compter sans difficulté 24 bivalents aussi bien dans les
cellules mères du sac embryonnaire (fig. 2b) que dans celles du pollen
(fig. 2c).
L’examen des plaques équatoriales somatiques permet de constater
que chaque paire de chromosomes caractéristiques de l’idiogramme de
base se retrouve trois fois, comme s’il s’agissait simplement d’une mul¬
tiplication de celui-ci. On distingue ainsi trois paires de chromosomes a,
dépassant souvent plus de 5 p,, hétérobrachiaux, dessinant habituellement
un L dont la grande branche s’infléchirait ; parfois cependant, les deux
bras se placent dans le prolongement l’un de l’autre. Les six chromo¬
somes b n’ont pas 4 p et présentent des bras légèrement inégaux. Sen¬
siblement de même taille, les chromosomes c sont presque isobrachiaux,
tout comme ceux des trois couples e qui ne mesurent pas tout à fait 3,5 p.
Les chromosomes d, au contraire, à peine moins longs que les c, possèdent
un bras à peu près deux fois plus court que l’autre. Les six chromosomes f
(environ 3 p) ont généralement la forme d’un V aux branches asymé¬
triques. L’aspect des chromosomes g et h rappelle celui de bâtonnets
légèrement arqués qui, pour les premiers, excèdent largement 2 p et,
pour les seconds, n’y atteignent point. L’épaisseur moyenne de tous ces
chromosomes est de 0,6 à 0,7 p.
Les bivalents des métaphases I peuvent être identifiés avec quelque
vraisemblance d’après leurs dimensions : aux chromosomes les plus longs
correspondent probablement les bivalents les plus gros et, inversement,
les chromosomes les plus courts donnent naissance aux bivalents les
plus petits. Lorsque les chromosomes de plusieurs paires ont même lon¬
gueur, ils deviennent des bivalents de volume comparable ; toutefois
on peut supposer que les hétérobrachiaux forment des bivalents ovoïdes
tandis que les isobrachiaux se sont contractés en masses grossièrement
sphériques.
Il convient de noter que les bivalents des cellules mères du pollen sont
plus volumineux que leurs homologues dans celles du sac embryonnaire,
comme si la contraction diacinétique y était moins poussée.
Très rapidement, quand on examine les différentes métaphases I,
l’attention est attirée par le fait que les bivalents homologues se retrouvent
au voisinage les uns des autres, s’accolant parfois comme s’il existait
entre eux de véritables associations secondaires. C’est ainsi que, dans les
plaques équatoriales figurées (2b et 2c), on peut constater le groupement
— 255
des 3 bivalents c, celui de deux des bivalents b, c, f, g et h ; sur la figure 2c,
on remarquera l’étroit rapprochement des 3 bivalents e. La constance
de ces phénomènes semble indiquer que les trois équipements chromo¬
somiques de base ont entre eux de grandes affinités, très nettes pour deux
d’entre eux, peut-être un peu moins clairement marquées pour ceux-ci
et le troisième. Néanmoins, sans qu’il soit possible de l’affirmer, il paraît
permis d’imaginer que le S. cardiophylla puisse être un autohexaploïde.
Son étroite localisation géographique semblerait apporter une confir¬
mation à cette hypothèse, si l’on admet avec Clausen, Keck et Hiesey
(1945) que, parmi les polyploïdes, les autopolyploïdes demeurent habituelle¬
ment au voisinage de leurs parents tandis que les amphiploïdes sont
plus aptes à recouvrir de vastes espaces grâce à l’addition des capacités
d’adaptation de leurs deux parents. La polyploïdie du S. cardiophylla
ne serait pas alors du type de celle qui caractérise les S. hirculus L. et
S. flagellaris Willd. puisque naturellement ceux-ci habitent aussi bien
en Asie, en Europe qu’en Amérique du Nord ; ils seraient des amphi-
diploïdes, comme d’autres caractères caryologiques me l’ont fait supposer
(1958). D’autre part, il conviendrait sans doute de rechercher, s’il vit
encore, l’ancêtre du S. cardiophylla parmi les Saxifrages appartenant à
ce groupe et propres au Yunnan et au Setchouan.
Le Saxifraga strigosa Wall, se rencontre dans les régions alpines et
subalpines du Sikkim, du Népal, du Bhoutan. Engler et Irmscher
( loc . cit., p. 138) signalent combien cette espèce leur paraît intéressante,
car elle est, par ses caractères morphologiques, intermédiaire entre les
Saxifrages du groupe Stellares Engl, et Irmsch. de la section Boraphila
Engl, et celles du groupe Gemmiparae Engl, et Irmsch. de la section
Hirculus. Ils préfèrent cependant la ranger dans celui-ci à côté de huit
autres espèces en raison de la structure de ses gemmules. Ses caractères
caryologiques apportent une confirmation à ce choix.
C’est une fois encore sur des plantes obtenues de graines envoyées
au Muséum en 1955 par le Jardin Botanique d’Edimbourg qu’ont été
fixés les boutons floraux servant à l’étude de cette espèce.
Les 16 chromosomes du S. strigosa, épais de 0,6 p, environ, sont moins
longs que ceux des deux Saxifrages précédentes. Les chromosomes consti¬
tuant les paires a et b dépassent 3 fx et possèdent des bras légèrement
inégaux. Atteignant 2,5 [X, les chromosomes c, d et e se distinguent par
la position du centromère, qui semble être submédian pour les premiers,
médian ou à peu près chez les seconds, franchement déporté vers une
extrémité pour les troisièmes. Les chromosomes f ont des bras à peine
dissymétriques ; ils mesurent un peu plus de 2 [X. Les g (2 (x) et les h (moins
de 2 (x) sont des petits bâtons légèrement incurvés (fig. 3b).
Par leurs dimensions, ces chromosomes rappellent ceux des S. brachy-
poda Don et S. Gouldii Fisch. var. lacinulata H. Smith (Hamel, 1953,
p. 171) qui appartiennent eux aussi au groupe des Gemmiparae et qui
croissent l’un dans le Népal, le Sikkim et le Yunnan, l’autre dans le
Bhoutan.
Dans les cellules mères du pollen, les bivalents au moment de la méta-
— 256 —
phase I ont un aspect sphérique ou ovoïde. Ils peuvent être eux aussi
identifiés avec quelque vraisemblance d’après leurs dimensions respec¬
tives (fig. 3a). Comparés à ceux du S. cardiophylla, ils sont relativement
gros.
Le Saxifraga pasumensis Marquand et Shaw vit dans la région méri¬
dionale et orientale du Tibet, où il a été découvert pour la première fois
dans les bois qui bordent le lac Pasum. Il se place près du S. umbellulata
Hook. f. et Thoms. dans le groupe des Sediformes Engl, et Irmsch. Les
boutons floraux ont été prélevés sur des plantes cultivées au Muséum
à partir de graines distribuées par la « Nursery » Anderson en 1953.
Les 16 chromosomes somatiques sont épais de 0,6 à 0,7 p. et présentent
un degré de contraction en longueur variable d’une plaque équatoriale
à l’autre. Toutefois il est toujours possible de les identifier en raison de
leur forme : c’est ainsi que la taille des chromosomes a peut varier de
3,8 p. à près de 4,5 p.. Cela tient sans doute au fait qu’un des bras, légère¬
ment plus long que l’autre, possède un « Kôpfchen », qui reste le plus
souvent accolé au grand segment ; parfois il en est nettement distinct.
Les chromosomes b, à peine plus courts, ont à peu près le même aspect.
Les chromosomes c, d et e mesurent plus de 3 p ; les c ont un bras presque
deux fois plus long que l’autre : les quatre de te paraissent être isobra¬
chiaux. Le couple e se remarque fréquemment par sa forme en V aux
branches ouvertes, mais il arrive, et c’est le cas ici (fig. 4a), que ses bras
se mettent dans le prolongement l’un de l’autre. Les f, qui ont 2 p, sont
eux aussi isobrachiaux, tout comme les q et les h qui n’atteignent pas 2 p
et qui ressemblent parfois à des bâtonnets incurvés. Cet idiogramme est
assez voisin de celui qui caractérise le S. umbellulata (Hamel, 1953, p. 172),
ce qui semble confirmer le rapprochement de ces deux Saxifrages suggéré
par Marquand (1928, p. 181).
Dans les étamines, les bivalents gardent longtemps un aspect diaci-
nétique et se disposent en plaque équatoriale avant que ne soit terminée
la contraction qui aboutit à les rendre ovoïdes ou sphériques (fig. 4b).
Par leurs dimensions respectives il est possible de les identifier.
Les caractères caryologiques de ces quatre espèces, ainsi que ceux déjà
connus de cinq autres appartenant également à la section Hirculus,
n’apportent pas de contradiction à l’hypothèse de Engler et Irmschf.r
( loc . cit., p. 91). Ceux-ci admettent en effet qu’à partir du groupe des
Hirculoideae se seraient différenciés les dix groupes qui, avec lui, cons¬
tituent cette section, sans qu’ils aient entre eux d’affinités plus étroites.
Ce mode de parenté expliquerait l’homogénéité de la section. Le fait que
l’on retrouve dans six des groupes (Turfosae, Stellariifoliae, Hirculoideae,
Gemmiparae, Sediformes, Flagellares ) des espèces dont le nombre chro¬
mosomique de base est x = 8 semble même donner à cette conception
un début de preuve. D’autre part, la valeur taxinomique de ces différents
groupes semble être confirmée par le fait qu’à l’intérieur de deux d’entre
eux ( Gemmiparae et Sediformes ) les idiogrammes caractéristiques de plu¬
sieurs espèces sont comparables par les dimensions de leurs chromosomes.
— 257 —
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Clausen (J.), Keck (D. D.), Hiesey (W. M.), 1945. ■ — Experimental studies
on the nature of species. II. Plant évolution through amphiploidy and
autoploidy, with exemples from the Madiinae, Carnegie Inst, of Washing¬
ton Publ., 564, 174 pp.
Engler (A.), Irmscher (E.) , 1916. — - Saxifragaceae, Saxijraga, in Engler (A.) :
Das Pflanzenreich, IV, 117, 67, 448 pp.
Hamel (J. L.), 1953. — Contribution à l’étude cyto-taxinomique des Saxifra-
gacées. Rev. Cyt. et Biol, végét., 14, 113-313.
— 1958. — Quelques caractères caryologiques du Saxijraga Hirculus L. de
la tourbière de Frasnes. Bull. Soc. bot. France, 105, 333-336.
Marquand (C. V. B.), 1928. — The botanical collection made by Cap tain F. King-
dom Ward in the eastern Himalaya and Tibet in 1924-1925. J. Lin.
Soc., Londres, 48, 149-229.
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d’Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1934 ; trimes¬
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internationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis
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Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie; depuis 1874; abonnement, France, 15 NF,
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2' Série, Tome 32
Numéro 4
Année 1960
Paru le 28 Octobre 1960.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
F. Iv. Jouffroy. Le squelette des membres et ses rapports musculaires dans le genre
Lemur L. I. L’humérus . 259
F. Petter et F. de Beaufort. Description d’une forme nouvelle de Rongeur d’Angola,
Thallomys damarensis quissamae . 269
J. Berlioz et J. Roche. Étude d’une collection d’Oiseaux de Guinée . 272
J. Dorst et P. Paulian. A propos de quelques Oiseaux de la famille des Sulidés prove¬
nant de la région malgache . 284
J. Millot et J. Anthony. Le cloaque chez les Coelacanthes . 287
M. L. Bauchot et J. Guibé. Catalogue des types de Poissons du Muséum national d’ His¬
toire naturelle. Famille des Scaridae . 290
M. L. Bauchot, M. Blanc et M. Poll. A propos d ' Epinephelus alexandrinus (C. V.)
Poisson Téléostéen de la famillo des Serranidae . 301
J. Arnoult. Sur une nouvelle espèce de Poisson malgache (Cichlidae). Paretroplus
Kieneri n. sp . * . 305
J. Gery. Contributions à l’étude des Poissons Characoïdes (N° 8). Un nouveau sous-
genre de Leporinus ( Erythrinidae , Anostominae) : Leporinops, type Leporinus mora-
lesi Fowler . 308
Ch. Roux. Note sur le Tarpon (Megalops atlanticus C. et V.) des côtes de la République
du Congo . 314
J. Daget. Poissons de la Volta Noire et de la Haute Comoé (Mission d’Aubenton —
Arnoult, oct.-déc. 1959) . . . 320
M. Vachon. Sur une nouvelle espèce halophile de Pseudoscorpions de l’Archipel de
Madère : Paraliochthonius hoestlandti (Fam. des Chthoniidae) . 331
J. Lepointe. Les Aranéides littoraux do la région do Port-Bouet (Côte d’ivoire).
Observations faunistiques, écologiques et biologiques . 338
J. Forest et H. Gantes. Sur une collection de Crustacés Décapodes Marcheurs du
Maroc . 346
A. Tixier-Durivault. Les Octocoralliaires de l’Ile Iuhaca . 359
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXIV) . 368
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 32, n° 4, I960, pp. 259-370.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1960. — N° 4.
439e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
23 juin I960
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
LE SQUELETTE DES MEMBRES
ET SES RAPPORTS MUSCULAIRES
DANS LE GENRE LEMUR L.
I. L'humérus .
Par F.-K. JOUFFROY.
Les makis ( Lemur L.), grimpeurs et sauteurs arboricoles comme tous les lému-
riformes, mais aussi marcheurs à allure quadrupède, sont les moins spécialisés
et les plus typiques parmi les Lémuriens. Très communs à Madagascar, aisé¬
ment adaptés à la captivité et au dépaysement, ils passent pour les plus étudiés
et les mieux connus des Prosimiens (Hill, 1953). Pour aussi étendue et variée
que soit aujourd’hui la connaissance de ce groupe (zoologie, anatomie, étho¬
logie, etc.), une lacune demeure, qui concerne l’anatomie des membres. Les
makis n’ayant, en effet, jamais fait l’objet de monographies, comme les Indri-
sinés (Milne Edwards et Grandidier, 1875) ou Daubentonia (Owen, 1866 ;
Zuckerkandl, 1900), les seuls documents sur le sujet sont des planches de
dissections (Cuvier et Laurillard, 1849 ; Milne Edwards et Grandidier,
1890) et des remarques éparses dans divers ouvrages d’anatomie comparée
(Mivart, 1867 ; Mûrie et Mivart, 1872 etc...). Ces considérations nous ont
incité à étudier l’ostéologie et la myologie des membres des lémurs et à publier
une description des divers éléments osseux de l’appareil locomoteur en fonction
de leurs relations musculaires, description aujourd’hui consacrée à l’humérus.
17
— 260 —
On a distingué près de quarante espèces de makis, dont beaucoup ne corres¬
pondent qu’à des variations géographiques ou sexuelles. N’ayant pas à prendre
parti dans des discussions de systématique, nous admettons ici, avec O. Hill
(1953), les six espèces suivantes : L. catta L. ; L. variegatus Kerr ; L. fulvus
E. Geoffroy ; L. mongoz L. ; L. macaco L. ; L. rubriventer L Geoffroy. Nos dissec¬
tions ont porté sur les cinq premières, l’examen ostéologique sur les quatre
premières.
Dimensions et proportions de l’humérus de l’adulte.
La longueur maximale de l’humérus est assez peu variable chez les
makis : de 70 à 90 mm environ, exception faite de l’espèce L. variegatus,
nettement plus grande (100 mm en moyenne).
Cette longueur représente, pour l’ensemble du genre, de 28 à 30 % de
celle de l’épine dorsale, mesurée de l’atlas à la première vertèbre caudale.
Tableau des divers indices huméraux
(cinq spécimens de chaque espèce).
La comparaison de l’humérus aux autres éléments du membre anté¬
rieur permet d’établir des distinctions spécifiques. Le rapport de la lon¬
gueur de l’humérus à celle du squelette complet du bras, de la tête humé¬
rale à l’extrémité de la troisième phalange du quatrième doigt (ici, le
plus long), est identique pour les espèces catta, mongoz et fulvus, alors
qu’il est nettement plus élevé chez L. varie gatus (v. tableau). La distinc¬
tion n’est pas seulement statistique, car les valeurs extrêmes elles-mêmes
ne se recouvrent pas. Si on envisage l’indice huméro-radial, on constate
de même l’importance relative de l’humérus de L. variegatus : seule,
cette espèce a un radius plus court que l’humérus, l’inverse étant de
règle chez les autres makis, comme chez tous les Prosimiens L Ici encore,
les valeurs extrêmes ne se recouvrent pas : elles sont situées de part et
1. Autre exception : Daubentonia.
— 261 —
d’autre de l’indice 100. Ainsi, l’espèce variegatus se distingue-t-elle des
autres, non seulement par la longueur absolue de son humérus, mais
aussi par la longueur relative de cet os dans le membre pectoral.
Comparé au fémur, enfin, on trouve l’humérus le plus long chez L. varie¬
gatus, le plus court chez L. catta. Comme l’indice huméro-fémoral suit
de très près l’indice intermembral chez les Prosimiens 1, ces différences
peuvent être mises en relation avec des degrés dans l’adaptation au saut,
le premier étant plus grimpeur, le second plus marcheur-sauteur.
Dans l’ensemble des Lémuriens malgaches, les makis se distinguent
par un humérus plus court par rapport à l’épine dorsale, plus long par
rapport au reste du membre pectoral et par rapport au fémur 2, ce qui
correspond vraisemblablement à la moindre spécialisation du genre.
Morphologie et rapports musculaires.
Épiphyse supérieure.
L’extrémité supérieure de l’humérus se compose, à la face antérieure,
des deux tubérosités séparées par la gouttière bicipitale, à la face posté¬
rieure et à la partie supérieure, de la tête articulaire.
Les tubérosités ( a , b), zones d’insertion des muscles scapulaires, débordent
largement la tête humérale de chaque côté : le rapport de la largeur de
la surface articulaire à celle des tubérosités est moindre chez les makis
que chez n’importe quel autre Primate (Botez, 1926).
Le trochiter (a) constitue la limite supérieure du « Y deltoïdien » (e). C’est
une importante saillie osseuse qui dépasse légèrement le niveau de la
surface articulaire. A la partie supérieure, sur une petite plage plane et
oblongue, s’insère le sus-épineux (13), dont le tendon vient de l’arrière
et d’en haut. La face latérale est marquée d’une fossette très profonde,
au creux de laquelle s’insère le sous-épineux (14) par un tendon mince
et très puissant. A l’avant et à l’arrière, enfin, s’insèrent respectivement
deux muscles, dont les tendons sont perpendiculaires à l’axe de l’os,
et, par là même, plus ou moins antagonistes : en avant du sous-épineux,
le petit pectoral (10), qui vient du thorax en surcroisant le long chef
du biceps, et dont l’insertion distale est, ici, uniquement humérale ;
à la naissance du bord postérieur de l’empreinte deltoïdienne, le petit
rond (15), qui vient de l’omoplate.
Le trochin (6) apparaît, à la face antérieure de l’os, comme un élargisse¬
ment de la diaphyse. Contrairement au trochiter, il ne forme qu’un faible
relief par rapport à la « gouttière bicipitale » (d) et, proximalement, n’atteint
pas le niveau de la surface articulaire. Vers le haut et vers l’intérieur,
il est limité par une large facette rugueuse, plage d’insertion du sous
scapulaire (17), très puissant et dont quelques fibres descendent sur le
bord interne de l’os au voisinage du faisceau supérieur du coraco-bra-
1. Sauf chez Tarsius (Mollison, 1911).
2. Parmi les Lémurinés, Hapalemur présente les mêmes caractères ; Lepidolemur, au con¬
traire, se rapproche des Indrisinés.
— 262
chiai (19 a) (court coraco-brachial de Wood, 1867 ; capsulaire de l’épaule
des quadrupèdes). Ce dernier muscle, représenté par de courtes fibres
longitudinales qui contournent par derrière la petite tubérosité, en avant
du tendon du sous-scapulaire, s’insère en effet à l’extrémité supérieure
de la crête latérale interne de l’humérus (dans une dépression qui corres¬
pond au « col chirurgical ») entre trochin et surface d’insertion du grand
rond.
A
B
Fig. 1. — Lemur variegaius. Modelé de l’humérus, A : face antérieure ; B : face postérieure.
a : grande tubérosité ou trochiter ; b : petite tubérosité ou trochin ; c : tête humérale ;
il : gouttière bicipitale ; e : V deltoïdien ; / : tubercule deltoïdien ; g : ligne âpre postérieure ;
h : trou nourricier ; i : crête externe ; / : foramen sus-épitrochléen ; k : fossette radiale ;
/ : fossette olécranienne ; m : épitrochlée ; n : trochlée; o : épicondyle ; p : condyle.
La brièveté du bras de levier sur l’humérus des six muscles tubéraux,
ainsi que leur morphologie et leurs insertions, en font plutôt des éléments
de cohésion que de motricité.
Le condyle articulaire est ellipsoïdal (c) et regarde vers l’arrière : la tor¬
sion, ou déclinaison, oscille autour de 90°. La plus forte courbure, selon
le grand axe, est longitudinale et l’arc peut dépasser 180°. En revanche,
l’arc transversal est court et aplati. Ce trait, comme le grand développe¬
ment des tubérosités, limite les mouvements de latéralité au profit des
mouvements antéro-postérieurs.
— 263 —
Diaphyse.
La diaphyse humérale présente, chez les makis comme chez les autres
Primates, une double incurvation antéro-postérieure, en S : l’angle de
déviation supérieure est très important (jusqu’à 20° d’après Botez),
l’angle de déviation inférieure, très faible. La section moyenne de l’os
est subcirculaire : un léger aplatissement se manifeste cependant chez
L. catta (88 < I <93), peut-être en rapport avec l’allure plus quadrupède
de l’espèce. La robusticité est élevée : elle croît de L. variegatus (23-25 ;
à L. fulvus et L. mongoz (25-28), où elle atteint les valeurs maximales
observées chez les Primates. La robusticité a été mise, par Botez, en
rapport avec le développement des insertions musculaires et la flexion
angulaire.
A B
Fîg. 2. — Insertions musculaires schématiques sur l’humérus, A : face antérieure ; B : face
postérieure. En hachuré, insertions distales ; en pointillé, insertions proximales. (Pour
la légende de cette figure, voir fig. 3-4. L’insertion du vaste interne 21 c doit être pro¬
longée linéairement, du côté interne, jusqu’au niveau de celle du grand rond 16.)
Le relief le plus marqué de la face antérieure de la diaphyse humérale
est le « V » deltoïdien (e), sur le côté externe, qui comporte deux surfaces
bien délimitées. La plus antérieure, et la plus courte, est bordée vers
l’intérieur par une arête vive qui surplombe la coulisse bicipitale, et,
vers l’extérieur, par une ligne âpre qui s’écarte en oblique, à partir du
tubercule deltoïdien (/) très proéminent, pour arriver tangentiellement au
bord antérieur de la grande tubérosité. La partie latérale, contiguë,
— 264 —
est limitée vers l’avant par cette ligne et vers l’arrière par une seconde
ligne âpre, parallèle à la première, qui naît à la moitié de l’os sur le bord
de la coulisse bicipitale et arrive tangentiellement au bord postérieur
du trochiter. La première de ces surfaces correspond à l’insertion du
faisceau claviculaire (12 a) du deltoïde, la seconde à l’ensemble de ses
faisceaux acromial et spinal (12 b et c). Chez les makis, en effet, le muscle
est formé de trois portions tout à fait distinctes à l’origine. Mais, tandis
que le deltoïde claviculaire reste indépendant, les libres obliques du fais¬
ceau spinal viennent s’unir, au niveau de la tête humérale, aux fibres
longitudinales de la face profonde du faisceau acromial.
La partie interne de la face antérieure de l’os est formée, proximale-
ment, de la gouttière bicipitale (d), longée par le biceps (18), remarquable¬
ment court et puissant, et région d’insertion des « grands muscles du bras ».
Cette coulisse, presque axiale, est très marquée : elle ne forme propre¬
ment « gouttière » qu’entre les tubérosités ; ensuite, c’est plutôt un replat
qui, vers l’extérieur, bute contre la crête interne, tranchante et en sur¬
plomb, du Y deltoïdien et, vers l’intérieur, est déclive jusqu’au bord
même de l’os. Sa plus grande largeur est située vers le milieu de la dia-
physe. Trois muscles de l’épaule viennent s’y insérer, une peu au-dessus
du tubercule deltoïdien : le tendon en U des divers faisceaux du grand
pectoral (9), le long de la lèvre externe de la coulisse, au contact du del¬
toïde ; le grand rond (16), sur une saillie du bord interne de l’humérus,
par un très large tendon ; le grand dorsal (2), immédiatement en avant
du précédent, qu’il recouvre, par un tendon moitié moins large. L’impor¬
tance du bras de levier, due au niveau de leur insertion humérale, et
la direction perpendiculaire de leurs fibres, ajoutent à la grande puissance
de ces muscles, adducteurs du bras.
Le dernier des muscles de l’épaule à intéresser la diaphyse humérale,
est le faisceau inférieur du coraco -brachial (19 b) (long coraco-brachial
de Wood, 1867). Ce muscle, né sur le tendon du court biceps, s’insère
au bord interne de l’os, dans sa moitié distale, sur une surface allongée
qui s’étend depuis le tubercule deltoïdien, dans le prolongement de la
gouttière bicipitale, à l’avant et en haut, jusqu’à la partie postérieure du
foramen sus-épitrochléen (/) 1, en bas et en arrière. Elle enferme le trou
nourricier [h). Ce muscle, dont l’efficacité est accrue par la longueur du bras
de levier, a, comme le faisceau acromial du deltoïde, une importance
particulière dans l’abduction du bras.
Sur les autres parties de la diaphyse, prennent origine les différents
muscles de l’avant-bras. La face postérieure est marquée d’une ligne
âpre axiale (g) qui naît sous la tête articulaire, et qui, dans le tiers distal,
s’infléchit pour former le bord de la crête externe (i). Celle-ci est plus aplatie,
développée, excavée et recourbée vers le condyle externe que chez n’importe
quel Primate, et son aspect, chez les makis, est très caractéristique.
De part et d’autre de cette ligne s’insèrent : vers l’intérieur, le vaste
externe (21 b), de la tète articulaire à la moitié de l’os, entre le grand rond et
le muscle suivant ; vers l’extérieur, le brachial antérieur (20), dont l’inser-
1. Passage du nerf médian et de l’artère humérale.
Fig. 3. — Muscles du bras, vue postéro-externe.
Fig. 4. — Muscles du bras, vue interne.
1 : trapèze ; 2 : grand dorsal ; 4 : rhomboïde ; 8 : omo-trachélien ; 9 : grand pectoral ;
10 : petit pectoral ; 12 : deltoïde (a : faisceau claviculaire ; b : faisceau acromial ; c : faisceau
spinal) ; 13 : sus-épineux ; 14 : sous-épineux ; 15 : petit rond ; 16 : grand rond ; 17 : sous-
scapulaire ; 18 : biceps ; 19 : coraco-brachial (a : faisceau supérieur ; b : faisceau inférieur) ;
20 : brachial antérieur ; 21 : triceps (a : dorso-épitrochléen ; b : vaste externe ; c : vaste
interne ; d : long vaste ; e : épicondylo-cubital) ; 22 : rond pronateur ; 23 : grand palmaire ;
24 : petit palmaire ; 25 : cubital antérieur ; 26 : fléchisseur superficiel des doigts ; 30 : long
supinateur ; 31 : premier radial ; 32 : deuxième radial ; 33 : court supinateur ; 34 : exten¬
seur commun ; 35 : extenseur du V ; 36 : cubital postérieur ; 37 : épitrochléo-olécranien.
— 266 —
tion, remarquablement longue, s’enroule obliquement vers l’avant autour
du bord externe de l’os en suivant, depuis la tête humérale, la limite
externe du V deltoïdien. Sous celui-ci, elle occupe toute la partie externe
de la face antérieure de la diaphyse. A partir du premier quart de l’os,
au brachial antérieur fait suite, le long de la ligne âpre postérieure, le
long supinateur (30), qui la longe jusqu’à la première moitié de la crête
externe, la seconde moitié étant la zone d’insertion du premier radial (31),
(long extenseur radial du carpe). Dans la moitié inférieure de la face
postérieure, enfin, se trouve l’origine du vaste interne (21 c) : c’est une
surface triangulaire limitée, vers l’intérieur par le bord postérieur du
foramen sus-épitrochléen, vers l’extérieur par le bord de la crête interne,
vers le bas par la cavité olécranienne, et prolongée linéairement vers le
haut et l’intérieur jusqu’au niveau de l’insertion du grand rond.
Épiphyse inférieure.
L’épiphyse inférieure comprend la surface articulaire [n et p), l’épi¬
trochlée (m) et l’épicondyle (o).
La surface articulaire est située dans le prolongement de la diaphyse 1 ;
l’axe articulaire est perpendiculaire à celui de l’os. Elle présente, atté¬
nués, les caractères communs aux Lémuriformes : condyle (p) saillant et
globuleux, gouttière intermédiaire marquée, correspondant au maximum
de profondeur de l’articulation ; trochlée (n) large, plutôt cylindrique que
réellement trochléaire, montrant cependant, ici, l’ébauche d’une gorge ;
la joue interne est à peine plus marquée que l’externe ; vers l’arrière,
elle est peu étendue, ses bords sont vifs et saillants par rapport aux épi¬
condyles, et sans continuité avec une fosse olécranienne ( l ) peu profonde
(spécialement chez L. variegatus ). Les fossettes radiale et coronoïdienne
sont bien séparées par une arête osseuse, la première bien marquée, la
seconde confondue avec le méat sus-épitrochléen antérieur.
L’épitrochlée est très développée : elle est située dans l’axe de la région
articulaire. Elle se termine par une plage oblongue, rugueuse, sur laquelle
s’insèrent les tendons des muscles pronateurs et fléchisseurs de l’avant-
bras, plus ou moins confondus : rond pronateur (22) et grand palmaire (23!
à la partie supérieure, petit palmaire (24), fléchisseurs des doigts (26)
et chef huméral du cubital antérieur (25) en dessous. Enfin, à la partie
postérieure de l’arcade osseuse du foramen sus-épitrochléen, prend nais¬
sance l’épitrochléo-olécranien (37), dit aussi anconé interne, bien que
théoriquement distinct de la masse tricipitale (Le Double 1897).
Sur l’épicondyle s’insèrent les muscles supinateurs et extenseurs.
A l’extrémité de la crête externe, sur une petite plage triangulaire qui
limite la fossette radiale, prend naissance le deuxième radial (32) (court
extenseur radial du carpe). Un peu en arrière, sur une arête latérale,
s’insèrent deux tendons : d’une part, l'extenseur commun (34) et l’exten¬
seur propre du V (35) confondus ; d’autre part, le court supinateur (33)
1. Elle n’est déjetée ni vers l’avant, ni vers l’intérieur, comme chez beaucoup de Primates.
— 267 —
et le cubital postérieur (36). Enfin, à l’arrière de l’épicondyle naît, à la suite
du vaste interne, auquel certains auteurs le rattachent (Charles, 1925),
et souvent uni à lui, l’épicondylo-cubital ou anconé (21 e ).
Conclusion.
L’humérus des makis se caractérise, entre les Prosimiens, par sa brièveté
par rapport à l’épine dorsale, par sa grande longueur par rapport au reste
du membre pectoral (ce trait, exagéré chez L. variegatus caractérise cette
espèce), et par sa robustesse. Les muscles sont du type : « court et gros,
à mouvements peu amples et très puissants » (Anthony et Hazard, 1905).
Leurs insertions, surtout lorsqu’elles sont tendineuses, correspondent
à un modelé vigoureux de l’os.
Au point de vue fonctionnel, la forme des surfaces articulaires et l’éten¬
due des insertions musculaires empêchent l’extension des articulations.
Le bras est d’ailleurs uni au corps et à l’avant-bras par des sortes de
membranes : celles-ci recouvrent, d’une part le « dorso-épitrochléen ».
entre grand dorsal et triceps, et, d’autre part, les long supinateur et premier
radial. Les mouvements sont donc limités en amplitude si non en force :
le bras est en adduction plus ou moins prononcée, le coude toujours
fléchi.
Laboratoire d' Anatomie comparée du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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l’Oubangui. L’Anthropologie, 12 pp.
Botez (I. G.), 1926. — • Étude morphologique et morphogénique du bras et de
l’avant-bras chez les Primates. Paris, 1 74, pp.
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le triceps. Arch. Anat. Hist. Emb., 4, pp. 281-293.
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to comparative Anatomy. J. Anat. Physiol., 1, pp. 44-59.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 4, 1960, pp. 269-271.
DESCRIPTION D'UNE FORME NOUVELLE
DE RONGEUR D'ANGOLA,
THALLOMYS DAMARENSIS QUISSAMAE
Par Francis PETTER et François de BEAUFORT.
Au cours d’une mission effectuée en Angola en septembre et octobre 1957,
l’un de nous (François de Beaufort) a réuni une collection de rongeurs
de ce pays. Parmi ceux-ci ligure une série de spécimens d’âges et de
sexes différents de rats arboricoles capturés dans la réserve de chasse
de Quissama. On peut rapporter ces rongeurs à une espèce connue du
Damaraland, de l’Ovamboland, de Rhodésie et du Tanganyïka, Thallomys
damarensis, de Winton, 1897, qui ne paraît pas avoir été rencontrée
jusqu’à présent en Angola. L’intérêt particulier de ces rongeurs tient
d’une part à leur habitat dans la région occidentale la plus sèche de
l’Angola, c’est-à-dire loin de l’aire principale de l’espèce, d’autre part
aux caractères originaux qui permettent de les distinguer des formes
connues de Thallomys damarensis. A ce double point de vue il convient
de les considérer comme les représentants d’une forme particulière de
Thallomys damarensis : Thallomys damarensis quissamae subsp. nov.
Caractères propres a cette forme.
Les spécimens adultes sont de plus grandes dimensions que les plus
grands spécimens de Thallomys damarensis damarensis existant dans
les collections du British Muséum L
La pattern des adultes est caractéristique par la coloration brun fauve
brillante (cinnamon rufous de Ridgway) du pelage de la partie supérieure
du corps, depuis le sommet de la tête jusqu’à la base de la queue, et par
la coloration grisâtre uniforme de la queue dont le revêtement pileux
est peu développé.
Le pelage des flancs gris argenté est nettement séparé du pelage ven¬
tral blanc pur ; une marque latérale gris foncée (mais pas noire) s’étend
de chaque côté de la tête depuis le museau jusqu’à la base de l’oreille
après avoir entouré l’œil. Les joues, le dessus des mains et les pieds sont
blanc pur ainsi qu’une plage très restreinte à la base de l’oreille.
1. Le type de Thallomys damarensis est un jeune individu, B. M. 97-2-18-1.
270
•Schémas comparés des crânes de Thallomys damarensis quissamae (Type Muséum Paris n° 624 :
1 , 2', 3') et d’un des plus grands crânes de Thallomys damarensis damarensis ($ B M 26-
12-7-181' : 1, 2, 3). D’après des photographies ( x 1,33).
271
Mensurations.
Le spécimen choisi comme type est le n° 624.
T + C = longueur tête et corps ; Q = longueur de la queue ; P = longueur du pied ;
O = longueur de l’oreille ; O-N = longueur occipito-nasale ; B = longueur de la bulle :
1-0 = largeur de l’espace inter-orbitaire ; M = longueur de la rangée molaire supérieure ;
F I = longueur des foramens incisifs ; B-Z = largeur bi-zygomatique.
Notes biologiques.
Ces rats arboricoles et nocturnes ont été capturés dans un bois d’arbustes
desséchés, au milieu d’une savane peu arborée de la réserve de Quissama
dans une région particulièrement sèche de sables rouges. Ils ont été piégés
à terre ou dans les arbres où ils pouvaient être observés le soir et le matin
très tôt à proximité de leurs nids installés dans des cavités d’arbres morts.
Ces rongeurs sont particulièrement doux et nonchalants, et lorsqu’ils
sont capturés vivants, ils se défendent peu.
Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux ) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 4, 1960, pp. 272-283.
ÉTUDE D'UNE COLLECTION D'OISEAUX
DE GUINÉE
Par J. BERLIOZ et J. ROCHE.
La collection d’Oiseaux rapportée de Haute-Guinée par M. R. Pujol
en 1958 et dont l’étude a été publiée par la suite (J. Berlioz, Bull. Mus .
Hist. Nat., 1958, p. 490) présentait un intérêt trop certain pour que le
Muséum de Paris n’encourageât point des recherches plus approfondies
dans la même région. Au cours d’une nouvelle mission organisée en 1959'
par M. Pujol, accompagné cette fois de M. J. Roche, attaché au labo¬
ratoire d’Ornithologie du Muséum, ce dernier a pu poursuivre ces recherches
ornithologiques grâce à la bienveillance et au dévoué concours des auto¬
rités locales, et c’est cette deuxième collection d’Oiseaux réunie avec-
beaucoup de soin par M. Roche, qui fait l’objet de cette nouvelle étude.
Cette collection a la même origine géographique que la précédente,,
c’est-à-dire la région forestière de Macenta-Nzérékoré, en particulier
les abords de la station biologique de Sérédou, à des altitudes médiocres-
(500 à 600 m.). Toutefois un petit nombre des Oiseaux récoltés proviennent
aussi de hauteurs plus considérables, du « Poste 5 », situé au sud de Séré¬
dou, vers 1.200 m., parmi des plantations de quinquinas. L’époque de
collecte fut l’automne (octobre-décembre) 1959, ce qui justifie encore
la présence de quelques migrateurs paléarctiques, entre autres parmi
ces Oiseaux d’altitude. D’autre part on notera aussi la présence, dans
la collection, de quelques espèces et sous-espèces fort rares ou encore
mal connues, telles que Bathmedonia cerainwentris, Phormoplectes Preussi .
Indicator conirostris Ussheri, etc., qui constituent un appoint fort inté¬
ressant à nos connaissances de l’avifaune de l’Afrique occidentale.
L’étude de cette collection n’aurait pu être menée à bien sans la consul¬
tation comparative des séries du British Muséum, à Londres, si riches
en spécimens de Sierra-Leone et même de Guinée, grâce surtout aux
recherches faites, il y a quelque trente ans, par le naturaliste-voyageur
bien connu G. L. Bâtes. Nous tenons à remercier M. J. D. Macdonald,
chef du service d’Ornithologie au British Muséum, pour son aimable
empressement à nous avoir facilité cette consultation.
Quant à la littérature relative à l’avifaune d’Afrique occidentale, le-
vaste ouvrage, désormais classique, de D. Bannermann : « Birds of'
tropical West Africa » (8 vol., 1930-1951) en reste la synthèse moderne,,
d’une consultation indispensable. En outre, des informations complé¬
mentaires ont été utilement puisées pour notre étude dans le manueL
de G. L. Bâtes « Handbook of the Birds of West Africa » (1930) et dans.
— 273
la publication de A. L. Rand « Birds from Liberia » ( Fieldiana : Zoology,.
vol. 32, n° 9, déc. 1951).
Ralliformes.
Sarothrura p. pulchra (Gray) : 2 ad., Sérédou, 22 octobre et 26 novembre..
Contenus stomacaux : graines diverses ; restes de coléoptères, de
fourmis et de termites ; une chenille de Sphynx ; débris de Mollusques-
Gastéropodes (régime alimentaire mixte et varié).
Galliformes.
F rancolinus ahantensis Temm. : Ç ad., Sérédou, 14 novembre.
Guttera Edouardi Pallasi Stone : ad., Sérédou, 23 décembre.
Cont. stom. : fruits. Par troupes, en pleine forêt.
L’un et l’autre de ces deux Gallinacés sont caractéristiques des¬
régions forestières d’Afrique occidentale. Le Francolin y passe même
pour une espèce rare.
CoLUMBIFORMES.
Treron caloa Sharpei (Rchw.) : ad., Sérédou, 19 novembre et 1er dé¬
cembre.
Cont. stom. : graines. Fréquente surtout les zones cultivées et s’y
montre communément.
Streptopelia semitorquata erythrophrys (Sw.) : $ ad., Balouma, 8 novembre.
Cont. stom. : graines de riz. En zone déboisée.
Calopelia p. puella (Schl.) : $ ad., deux pull., Sérédou, 20 et 22 octobre.
Cont. stom. : graines. Les deux poussins cités ici, reconnaissables
malgré leur très jeune âge à la couleur rousse de leurs premières plumes,,
furent apportés, deux jours après la Ç, dans leur nid, grossier assem¬
blage de brindilles, établi sur un caféier, dans une plantation.
Accipitriformes.
Kaupifalco mon. monogrammicus (Temm.) : Ç ad., Sérédou, 24 juin..
CuCTJLIFORMES.
Turacus persa Buffoni (Vieill.) : $ ad., poste 5, 2 décembre.
Cont. stom. : nombreux fruits ronds. Souvent entendu dans les
forêts d’altitude.
Cercococcyx Mechowi Cab. : $ pr. ad., Sérédou, 12 décembre.
Cont. stom. : restes de chenilles. Cet Oiseau, typiquement forestier,,
n’est que rarement observé. C’est le premier spécimen qui parvienne
dans les collections du Muséum.
— 274 —
Chrysococcyx c. cupreus (Shaw) : $ ad., Sérédou, 16 novembre.
Cont. stom. : une quinzaine de chenilles de Saturniides.
Centropus sen. senegalensis (L.) : un imm., Sérédou, 27 novembre.
Cont. stom. : débris d’insectes, dont de gros Orthoptères. C’est un
Oiseau humicole, se faufilant de buisson en buisson, et uniquement
aperçu dans les zones cultivées de Sérédou et celles déforestées de
Macenta.
Piciformes.
Campethera maculosa (Val.) : 2 J'rJ, 1 Ç ad., poste 5, 2 et 18 décembre.
Cont. stom. : restes d’insectes et surtout de nombreuses fourmis.
Ce Pic n’a été trouvé qu’en altitude, parmi les plantations de quin¬
quinas.
Dendropicos lug. lugubris Hartl. : $ ad., Sérédou, 3 novembre.
Cont. stom. : une grosse chenille.
Mesopicos pyrrhogaster (Malh.) : <$, 2 ÇÇ ad., Sérédou, 27 octobre, 30 no¬
vembre, 13 décembre.
Cont. stom. : larves de Diptères et surtout de Coléoptères Ceram-
bycides ; deux Curculionides. Ce Pic, le plus fréquent dans toute la
région, se montre relativement peu farouche et visite surtout les plan¬
tations et les clairières en forêt.
Gymnobucco c. calous (Lafr.) : 2 1 Ç ad., Sérédou, 11 et 22 novembre ;
$ ad., Balouma, 8 novembre ; 2 ad., poste 5, 18 décembre.
Cont. stom. : graines, petits fruits ronds, pulpe de fruits ; restes
d’insectes Hyménoptères. Cette espèce de Capitonidé, fort commune
dans toutes les régions boisées d’Afrique occidentale et équatoriale,
fréquente aussi bien les plantations que les forêts claires ou la grande
forêt. Elle se montre toujours en groupes, plus ou moins considérables.
Pogoniulus subsulphureus chrysopygus (Shell.) : 1 subadulte, Sérédou,
14 novembre.
Pogoniulus sc. scolopaceus (Bp.) : $ subad., Sérédou, 1er novembre.
Indicator conirostris Ussheri Sharpe : ad.', poste 5, 2 décembre.
Cont. stom. : magma d’insectes et de ? miel ; une araignée. Ce spé¬
cimen, capturé en forêt sur une branche basse, a été comparé au spé¬
cimen-type, du British Muséum, et présente tous les caractères distinctifs
de cette bonne sous-espèce, entre autres la teinte très olivâtre du ver-
tex et de la poitrine. La sous-espèce nominale de cet Oiseau n’est pas
rare dans les forêts d’Afrique équatoriale ; la sous-espèce occidentale,
connue seulement depuis 1902 (en Gold-Coast), paraît être beaucoup
plus rare et n’est représentée encore que par un très petit nombre de
spécimens dans les Musées. On ne connaît rien de son mode vie ; mais
il est infiniment probable que, à l’instar de son homologue, elle para¬
site aussi les nids des Capitonidés précédents.
275 —
Caprimulgiformes.
Scotornis climacurus (Yieill.) ? subsp. : Ç ad., Sérédou, 8 décembre.
Les variations pigmentaires aussi bien que subspécifiques de cette
espèce d’Engoulevent, largement répandue en Afrique tropicale et
partiellement migratrice, sont encore trop imparfaitement mises au
point pour que l’on puisse attribuer à ce spécimen une identification
subspécifique précise : d’une tonalité générale plutôt grise (on sait
combien cette couleur foncière peut osciller entre le roux et le gris),
son aspect le tient à peu près à égale distance entre les plus clairs et
les plus intensément pigmentés.
Ce RAC IAD IF ORMES.
Eurystomus gui. gularis Yieill. : çj ad., Balouma, 8 novembre.
Cont. stom. : insectes divers (deux Cétoines ■ — - dont l’une encore
intacte et toute fraîche — une Mante, une Blatte, deux Punaises, etc.).
Vu toujours isolément, dans les clairières et les zones cultivées.
Merops albicollis Yieill. : ad., Balouma, 8 novembre ; un imm., Sérédou,
24 octobre.
Cont. stom. : restes d’insectes. Oiseau fort abondant, toujours en
bandes considérables, évoluant parmi les zones cultivées ou déforestées
et perchant au sommet des grands arbres.
H alcyon senegalensis fuscopilea Rchw. : ad., Sérédou, 18 octobre,
8 décembre.
Cont. stom. : petits os de poissons ; débris d’insectes (Orthoptères
et Coléoptères). Très commun dans les zones déforestées et cultivées.
Halcyon badia nigricans subsp. nov. : Ç ad., Sérédou, 13 décembre.
Cont. stom. : magma d’insectes Coléoptères. Ce spécimen, comparé
à une série de la même espèce et ÇÇ provenant du Cameroun et
du Gabon, montre sur le plumage des parties supérieures une colora¬
tion nettement plus foncée, d’un brun-châtain sombre passant au noir pur
sur le bas du dos et sur les grandes et moyennes couvertures des ailes.
En réalité, tous les Halcyon badia, espèce strictement forestière
ont d’une façon générale les plumes du dessus noires vers la base,
mais plus ou moins largement terminées de brun-châtain. Or une
série de dix spécimens, au British Muséum, provenant de Gold-Coast
et de Sierra-Leone présentent le même caractère distinctif que notre
spécimen, c’est-à-dire une extension sensible du noir par rapport au
brun-châtain, surtout sur le dos et les couvertures des ailes, sur les¬
quelles les bordures brunes ne sont même plus discernables. Un autre
spécimen — non sexué — , rapporté du Mont Nimba (Guinée) par le
Professeur Lamotte et obligeamment communiqué, présente aussi,
poussé au plus haut degré, ce caractère de mélanisation intense.
La constance d’un tel caractère parmi cet ensemble de douze spé¬
cimens des régions forestières d’Afrique occidentale nous incite à
18
— 276 —
séparer subspécifiquement cette population de celle (sous-espèce
typique) répandue au Cameroun-Gabon-Congo — , comme Banner-
man (Z. c., vol. III, p. 276) lui-même avait, à juste titre, pensé pouvoir
le faire, — en lui attribuant comme « spécimen-type » le spécimen de
Sérédou cité ci-dessus.
Sans doute, un seul spécimen Ç, au British Muséum, étiqueté « Dam-
baye, S. L. » (= ? Sierra-Leone) a-t-il retenu Bannerman de faire
cette distinction : cet Oiseau en effet, largement brun-châtain assez
clair, ne diffère pas de plusieurs autres provenant du Cameroun et du
Gabon. Pourtant parmi tous les spécimens d’Afrique équatoriale
(= « Basse-Guinée » des auteurs anglo-saxons) examinés tant au Bri¬
tish Muséum qu’au Muséum de Paris (environ une trentaine), il n’en
est pas un seul qui approche de la mélanisation intense observée parmi
la population occidentale, et ceci nous paraît très suffisamment justi¬
fiable de la séparation subspécifique des deux noyaux de population,
— comme il en existe tant d’autres exemples parmi les Oiseaux de
la forêt africaine. D’ailleurs, deux spécimens du Bénin, Nigéria, au Bri¬
tish Muséum, — cités par Bannerman (Z. c., vol. VIII, p. 317) — se
montrent eux-mêmes parfaitement intermédiaires, comme on peut
s’y attendre en raison de leur localité, étant d’un brun-châtain plus
clair comme ceux du Cameroun, mais avec la couleur noir pur aussi'
étendue que chez ceux de Gold-Coast et de Guinée.
Lophoceros H. Hartlaubi (Gould) : rj1 ad., Sérédou, 7 novembre.
Cont. stom. : insectes (une Mante, une Cigale ; restes de Coléop¬
tères).
Lophoceros semifasciatus (Hartl.) : $ ad., Sérédou, 17 novembre.
Cont. stom. : fruits et restes d’insectes. Oiseau commun dans toute
la région.
Passeriformes — Hirundinidés.
Hirundo r. rustica L. : 1 juv., Sérédou, 17 décembre.
Cont. stom. : insectes. Abondant dans les lieux habités.
Psalidoprocne n. nitens (Cassin) : Ç ad., poste 5, 18 décembre.
Cont. stom. : insectes. Très nombreux localement, survolant les
plantations et surtout les nappes d’eau.
Muscicapidés.
Muscicapa hyp. hypoleuca (Pall.) : Ç ad., Sérédou, 5 novembre ; 2 ÇÇ ad.,
poste 5, 18 décembre.
Cont. stom. : insectes. Migrateur d’Europe, abondant en période
d’hiver en Afrique occidentale ; fréquent, au poste 5, parmi les plan¬
tations de quinquinas.
Alseonax cinereus nigrorum (Coll, et Hart.) : Ç ad., Sérédou, 9 novembre.
Cont. stom. : restes de Coléoptères.
277 —
Pedilorhynchus comitatus aximensis Sel. : ad., Sérédou, 23 novembre.
Cont. stom. : restes de nombreuses fourmis. Ce petit Gobe-mouches,
si sombre d’aspect, a été trouvé dans une vaste clairière de la forêt,
parmi des marécages couverts de grandes plantes aquatiques, au milieu
desquelles il semble mener une vie très cachée.
Artomyias Ussheri Sharpe : 1 pr. ad., poste 5, 18 décembre.
Espèce caractéristique de la forêt guinéenne. Ce spécimen présente
encore sur le dessous du corps quelques traces blanchâtres du plumage
juvénile.
Megabyas fl. flammulatus J. et E. Yerr. : Ç ad., Sérédou, 22 novembre.
Cont. stom. : une Cigale.
Diaphorophyia castanea hormophora Rchw. : 2 ad., poste 5, 2 et
18 décembre.
Cont. stom. : débris d’insectes (Coléoptères, Hémiptères, Ortho¬
ptères).
Erythrocercus Maccalli Nigeriae Bann. : Ç ad., Sérédou, 1er novembre.
Ce spécimen est sans doute le premier qui ait été capturé en Guinée
de cette espèce typiquement forestière, répandue dans les régions
côtières depuis la Sierra-Leone jusqu’au bassin du Congo. Il présente
bien, vis-à-vis de la sous-espèce nominale congolaise, les caractères
distinctifs attribués à la sous-espèce occidentale Nigeriae.
Turdidés.
Alethe diademata (Bp.) : Ç ad., Sérédou, 11 décembre ; un juv. poste 5,
18 décembre.
Cont. stom. : débris d’insectes et d’araignées. Cette espèce, humicole,
est un habitant typique des forêts d’Afrique occidentale. Le jeune
individu mentionné ici a tout le ventre blanchâtre et la queue sem¬
blable à celle de l’adulte, mais le dessus du corps et le jabot marqués
encore de larges taches rousses, selon le style habituel du plumage
juvénile chez ces Oiseaux.
Cossypha c. cyanocampter (Bp.) : un imm., Sérédou, 27 novembre.
Cont. stom. : restes de nombreuses fourmis.
Sheppardia cyornithopsis T? Houghtoni Bann.' : ad., Sérédou, 11 dé¬
cembre.
Cont. stom. : magma d’insectes (fourmis et Coléoptères;. Cet Oiseau
humicole, capturé en bordure de la forêt dans un lieu très marécageux,
vit caché parmi les herbes et les buissons.
La littérature moderne relative à cette espèce sylvicole de Turdidé
est assez embrouillée. La population guinéenne occidentale de l’espèce,
séparée par Bannerman en 1931 sous l’appellation subspécifique de
Houghtoni, est encore très peu connue et nous avons pu comparer
notre spécimen à trois autres, topotypiques (^ et deux $Ç), de Sierra-
Leone, au British Muséum : tous quatre sont très semblables les uns
aux autres, entre autres par la teinte fauve des sous-caudales. Toute-
278 —
fois une longue série de spécimens de la forme nominale, du Cameroun,
— également au British Muséum, — ne nous a nullement paru présen¬
ter de façon constante les légères différences assignées par Bannerman
à sa prétendue sous-espèce occidentale, tant dans la teinte des sous-
caudales, qui chez tous ces Oiseaux camerounais oscille visiblement,
selon les individus, entre le blanc pur et le fauve, que dans l’intensité
générale de la pigmentation rousse. Aussi conservons-nous quelque
doute quant à la validité de la sous-espèce Houghtoni.
Saxicola r. rubetra (L.) : Ç ad., poste 5, 2 décembre.
Cont. stom. : débris d’insectes (un Grillon, trois Coléoptères téné-
brionides). Dans les zones de cultures.
Migrateur d’Europe bien connu, hivernant en abondance en Afrique
occidentale, surtout dans les zones fraîches.
Sylviidés.
Phylloscopus tr. trochilus (L.) : ad., poste 5 (dans les plantations de
quinquinas), 2 décembre.
Cont. stom. : magma d’insectes.
Phylloscopus s. sibilator (Bechst.) : ad., Sérédou (dans les plantations),
17 décembre.
Cont. stom. : magma d’insectes.
Cette espèce et la précédente sont encore des migrateurs d’Europe
bien connus, non moins abondants en Afrique occidentale, durant
l’hiver boréal, que le Tarier Sax. rubetra.
Cisticola l. lateralis (Fras.) : $ ad., Sérédou, 19 octobre.
Eremomela b. badiceps (Fras.) : ad., Sérédou, 18 novembre.
Cont. stom. : restes de Coléoptères. Cette espèce sédentaire de Fau¬
vette, si bien caractérisée en plumage d’adulte, n’avait pas encore
été, semble-t-il, signalée en Guinée, bien qu’elle soit commune en
maintes régions forestières d’Afrique occidentale et équatoriale.
Bathmedonia cerviniventris (Sharpe) : £ ad., Sérédou, 23 novembre.
Cont. stom. : restes d’insectes. Capturé, en bordure de la forêt, dans
une vaste clairière marécageuse couverte de grandes herbes aquatiques,
parmi lesquelles l’Oiseau semble se complaire à vivre caché, presque
au ras du sol.
C’est à très juste titre que D. Bannerman (Z. c., vol. V, 1939, p. 100)
et J. P. Ch afin (Birds of the Belgian Congo, vol. 3, 1953, p. 419) ont
déjà suggéré que la rare petite Fauvette de forêt connue jusqu’à pré¬
sent sous le nom de « Eminia cerviniventris (Sh.) » devait appartenir
au genre Bathmedonia (— Bathmocercus) plutôt qu’au genre Eminia,
l’espèce type de ce dernier, E. lepida Hartlaub, étant un Oiseau si
totalement différent par sa grande taille, sa structure et son système
de coloration, que l’on conçoit même difficilement qu’un tel rapproche¬
ment ait pu être fait, ainsi que nous avons pu nous en rendre compte
par l’examen des spécimens du British Muséum. Le Bathmedonia cer-
— 279 —
vinwentris représente très certainement, selon les suggestions de ces
auteurs, dans la zone de « Haute-Guinée » (des auteurs anglo-saxons)
l’espèce mieux connue d’Afrique équatoriale Bathm. rufa Rchw.,
répandue du Cameroun à l’Ouganda : même structure, même pattern
générale, avec des différences de coloration néanmoins très nettes et
suffisamment accentuées pour les faire considérer comme spécifique¬
ment distinctes. Cet Oiseau n’est encore connu que par un très petit
nombre de spécimens provenant de Sierra-Leone et de Gold-Coast,
ce qui semble bien étendre son habitat à toute la zone des forêts de
l’Afrique occidentale, selon une répartition si typique pour bon nombre
d’espèces aviennes.
Pycnonotidés.
Pycnonotus barbatus inornatus (Fras.) : $ ad., Sérédou, 18 octobre.
('.ont. stom. : graines noires. Oiseau très commun et familier, vivant
par couple volontiers auprès des agglomérations humaines et faisant
entendre dès l’aube son chant si caractéristique.
Bleda canicapilla (Hartl.) : £ ad., Sérédou, 11 décembre.
Cont. stom. : magma d’insectes variés (Coléoptères et autres). Cap¬
turé sur une branche basse, en bordure de forêt, près d’un marigot.
Thescelocichla leucopleura (Cass.) : ? ad., Sérédou, 16 novembre.
Ce Bulbul se voit presque toujours en petits groupes, dans les clai¬
rières et au bord des rizières.
Pyrrhurus simplex (Hartl.) : $ ad., Sérédou, 27 novembre.
Cont. stom. : graines et débris de fruits.
Baeopogon indicator leucurus (Cass.) : $ ad., poste 5, en forêt, 18 décembre.
Cont. stom. : six petits fruits ronds. Cette sous-espèce occidentale,
bien différenciée de la race nominale par la teinte du dessous du corps,
est encore assez peu connue.
Andropadus grac. gracilirostris Strickl. : Ç ad., Sérédou, 23 novembre,
Cont. stom. : graines et pulpe de fruit ; nombreux débris d’insectes
variés (Coléoptères, Orthoptères, Hémiptères, et une chenille de Sphyn-
gide). En petit groupe d’individus, dans une clairière de la forêt.
Andropadus gracilis extremus Hart. : ad., Sérédou, 23 novembre.
Cont. stom. : graines et pulpe de fruit ; chenilles et deux araignées.
Obtenu dans les mêmes conditions que l’espèce précédente qu’il rap¬
pelle par son aspect (avec une taille moindre) et son mode de vie. Les
descriptions données dans les ouvrages classiques pour cette sous-
espèce occidentale ne s’appliquent qu’imparfaitement à ce spécimen,
qui se fait surtout remarquer par la teinte brun-fauve répandue sur
les flancs et les sous-caudales.
Andropadus latirostris congener Rchw. : ad., poste 5, 26 décembre.
Cont. stom. : fruits jaunes. Dans un petit groupe d’individus qui
se nourrissaient de fruits, au bord d’un torrent, en forêt. Cette espèce
280 —
est, parmi ses congénères, la mieux différenciée par ses moustaches
jaunes et ses pattes de couleur pâle.
Andropadus virens grisescens Rchw. : 2 $<$, $ ad., Sérédou, 23 et
30 octobre, 12 décembre.
Cont. stom. : graines et fruits.
Tous les spécimens à' Andropadus précités, Oiseaux typiquement
forestiers, semblaient, vu l’état de leurs gonades, en pleine période
d’activité nidificatrice. L’examen comparé de leurs contenus stoma¬
caux confirme tout à fait les indications déjà fournies par Bâtes quant
au régime alimentaire respectif des espèces : les Andr. latirostris et
virens semblent être le plus volontiers frugivores, tandis que les Andr.
gracilirostris et gracilis font également une grande consommation
d’insectes, ce dernier étant même, selon Bâtes, le plus insectivore
de tous.
Laniidés.
Lanius collaris Smithi (Fraser) : 2 (§<$, $ ad., Sérédou, 20 octobre, 13 et
27 novembre.
Cont. stom. : débris de nombreux insectes. C’est un des Oiseaux
les plus communs et les plus familiers de la région. Ne fréquente que
les lieux cultivés et perche volontiers sur les fils électriques.
Nicator chl. chloris (Val.) : (J ad., Sérédou, 11 décembre 1959.
Cont. stom. : magma d’insectes.
Dicruridés.
Dicrurus atripennis Swains. : $ ad., poste 5, en forêt, 2 décembre.
Cont. stom. : magma d’insectes ; ? petites graines fusiformes de
Graminées.
Dicrurus Sharpei Oust. : $ ad., poste 5, 18 décembre.
Cont. stom. : magma d’insectes variés. Obtenu sur un arbre en lisière
de forêt, près d’un marigot.
De ces deux espèces de Drongos, si semblables Tune à l’autre à
première vue, la première paraît bien être encore plus strictement
sylvicole que la seconde.
Oriolidés.
Oriolus br. brachyrhynchus Swains. : $ ad., Sérédou, en forêt, 29 novembre.
Cont. stom. : magma d’insectes, entre autres de chenilles.
Oriolus nigripennis J. et E. Verr. : 2 ad. et imm., Sérédou, 25 et
23 novembre.
Cont. stom. : magma d’insectes variés (Coléoptères ; larves et chry¬
salides de Lépidoptères, etc.). Se tient volontiers dans les clairières,
toujours perché haut dans les arbres.
Nectariniidés.
Une série de ces Oiseaux, tous collectés, il est vrai, au voisinage
même de Sérédou, n’a pas révélé l’existence d’un second spécimen
d’ Anthreptes Pujoli Blz., dont l’unique représentant encore connu
provenait d’une altitude plus considérable (J. Berlioz, l. c.). La plupart
des spécimens suivants ont été obtenus aux abords de la station
biologique, dans les plantations, ou près des fleurs en bordure de forêt.
Le nombre relativement faible de $<$ en plumage de noces que l’on
note parmi eux ainsi que la diversité, constatée à l’autopsie, de l’état
des gonades laissent supposer une certaine plasticité dans le cycle repro¬
ducteur saisonnier des espèces de cette famille.
Cinnyris coccinigaster (Lath.) : $ ? imm., ? Ç ad., un juv., Sérédou, 2 et
3 novembre.
Cont. stom. : restes d’insectes.
Cinnyris chloropygius Kempi O.-Gr. : 2 $Ç ad., 22 juin ; 2 ad. (en
noces), Ç ad., 4 ? imm., 2, 3 et 23 novembre.
Cont. stom. : restes d’insectes. (Le sexe des individus supposés imma¬
tures en raison de leur mandibule inférieure à base pâle n’a pu être
précisément affirmé par l’autopsie).
Chalcomitra Ad. Adelberti (Gerv.) : Ç ad., Sérédou, dans une clairière
en forêt, 22 novembre.
Cont. stom. : restes de Coléoptères.
Cyanomitra olivacea guineensis Bann. : 2 ad., 2 <$<$ subad., 4 ÇÇ ad.,
Sérédou, 20 octobre au 13 décembre.
Cont. stom. : restes d’insectes ; graines. C’est l’une des espèces de
Soui-Mangas les plus répandues dans la région et sans doute la plus
familière, car elle n’hésite pas à pénétrer volontiers jusque dans les
habitations. Les deux spécimens (Je? immatures cités ici — dont les
gonades n’étaient effectivement que peu distinctes — ont déjà toute
l’apparence d’adultes et en particulier les touffes pleurales jaunes,
mais en diffèrent par les teintes plus foncées de leur plumage, surtout
sur les parties inférieures qui sont fortement teintées de jaune (ils
furent capturés les 3 et 16 novembre respectivement).
Anthreptes collaris subcollaris (Hartl.) : 2 2 ÇÇ ad., Sérédou, 22 juin,
2 et 27 novembre, 18 décembre.
Cont. stom. : graines ; débris d’insectes, entre autres larves et chry¬
salides de Lépidoptères. Obtenus en bordure de la forêt, à proximité
des cultures : c’est d’ailleurs là le biotope préféré de cette espèce, si
abondamment répandue dans toute l’Afrique, dans les zones forestières.
Le $ fait entendre fréquemment un gazouillis agréable.
Ilylia prasina (Cass.) : Ç ad., Sérédou, 23 novembre.
Cont. stom. : des Cochenilles ( Stictococcus ) . Cette espèce, assez
aberrante, de Soui-Manga paraît se complaire à vivre cachée dans les
taillis, au milieu de la forêt.
— 282 —
Ploceidés.
Cette famille de Passereaux, dont beaucoup d’espèces en Afrique
doivent leur extension rapide et leur prospérité au développement des
cultures vivrières, comporte, comme l’on peut s’y attendre, à côté
de quelques espèces caractéristiques du biotope forestier primitif
(Phormoplectes, Malimbus, Spermophaga) d’autres dont l’occurrence
( Euplectes , Spermestes, etc.) reste ostensiblement liée à la proximité
des cultures de Graminées.
Ploceus eue. cucullatus (Müll.) : 2 Ç ad., un juv., Sérédou, 19 octobre,
7 décembre, 30 octobre.
Cont. stom. : graines de riz. Ce Tisserin, si commun en Afrique,
niche en colonie dans les villages et parmi les cultures, faisant volontiers
des incursions massives dans les rizières lors de la maturité.
Ploceus br. brachypterus Swains. : un juv., Sérédou, 10 novembre.
Ploceus (Phormoplectes) Pr. Preussi (Rchw.) : $ ad., Sérédou, 17 novembre.
Cont. stom. : restes de Coléoptères. Cette rare espèce de Tisserin
de forêt, que J. P. Chapin considère biologiquement et génériquement
comme bien distincte des véritables Ploceus, a été découverte par
Bâtes en 1930 dans les massifs forestiers de médiocçe altitude en
Sierra-Leone, alors qu’elle n’était connue jusque là que du Cameroun
et de quelques points dans le bassin du Congo. Notre spécimen
étend donc très normalement la découverte de Bâtes au même bio¬
tope voisin de la Guinée. Malgré le vaste hiatus géographique qui
les sépare, cette population occidentale et la population camerounaise,
typique, de l’espèce ne semblent pas présenter de différenciation subspé¬
cifique, et il est hors de doute que cette entité spécifique reste absolu¬
ment distincte d’une autre espèce voisine qui lui ressemble, le Phorm.
insignis (Sharpe).
Malimbus sc. scutatus (Cassin) : ad., Balouma, 8 novembre.
Cont. stom. : petites graines ; fruits de palmier ; restes de Coléoptères.
Malimbus nit. nitens (Gray) : 2 pull., Sérédou, 11 décembre.
Ces très jeunes poussins, dont le revêtement plumeux laisse quand
même discerner la pattern et permet l’identification, furent apportés
par des collecteurs indigènes dans un nid fait de fibres végétales entre¬
lacées, en forme de large coupe garnie intérieurement de crins noirs
et surmontée, semblait-il, d’un couvercle incomplet. Ce nid avait été
trouvé dans un lieu marécageux.
Euplectes hord. hordacea (L.) : £ ad. (en noces), Sérédou, 27 novembre.
Cont. stom. : graines de riz. Cet Oiseau se montre souvent par petits
groupes dans les rizières, se mêlant volontiers aux grandes bandes
de Ploceus cucullatus, en particulier lorsque ces dernières regagnent
le soir leurs dortoirs parmi les cultures.
Spermophaga haem. haematina (Vieill.) : Ç ad., Sérédou, 8 décembre.
Cont. stom. : magma d’insectes, surtout Coléoptères. Cette espèce
— 283 —
ne se voit qu’en forêt, où elle vit surtout cachée dans les taillis.
Spermestes eue. cucullatus Swains. : 2 ad., un imm., Sérédou, 10 et
12 novembre, 24 octobre.
Cont. stom. : graines de riz ; restes de manioc. Ce petit Oiseau, très
abondant dans les villages, pénètre aussi souvent par petites bandes
dans les rizières.
Spermestes poensis bicolor (Fras.) : un juv., Sérédou, 22 octobre.
Cont. stom. : graines de riz. Ressemble à l’espèce précédente, mais
avec un plumage beaucoup plus foncé, même au stade juvénile.
Spermestes (Amauresthes) fringilloides (Lafr.) : $ ad., Sérédou, 20 octobre ;
Ç ad., Balouma, 8 novembre.
Cont. stom. : graines de riz.
Estrilda astrild Kempi Bâtes : ad., poste 5, 2 décembre.
Cont. stom. : magma de fruits. Abondant, en bandes, parmi les
cultures d’altitude. Par l’intensité relative de sa pigmentation et
ses bnes marbrures bien marquées, ce spécimen paraît bien appartenir
à la race de la Sierra-Leone, décrite par Bâtes en 1930, de cette espèce
bien connue dans toute l’Afrique.
Estrilda m. melpoda (Vieill.) : ad., Sérédou, 2 décembre.
Corvidés.
Corvus albus Müll. : ad., Sérédou, 9 décembre.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — >s° 4, 1960, pp. 284-286.
A PROPOS DE QUELQUES OISEAUX
DE LA FAMILLE DES SULIDÉS
PROVENANT DE LA RÉGION MALGACHE
Par Jean DORST et Patrice PAULIAN.
Nous avons récemment eu l’occasion d’étudier une série de Pélécani-
formes provenant des îles Tromelin et Europa au large de Madagascar,
envoyée par M. Renaud Paulian, Directeur adjoint de l’Institut de
Recherches scientifiques de Madagascar. Cette collection comprend des
spécimens de Fregata minor aldabrensis Mathews, et de deux espèces
de Fous nichant côte à côte, bien qu’avec d’importantes différences
biologiques : Sula dactylatra melanops Heuglin et Sula sula rubripes
Gould. L’étude de ce matériel permet quelques conclusions, quant à la
systématique des Fous à pieds rouges, que nous voudrions évoquer ici.
L’île Europa, dans le canal de Mozambique, se situe par environ 22° de
latitude Sud et 40° de longitude Est. C’est un ancien atoll entouré presque
entièrement d’un récif frangeant : des Palétuviers, des Euphorbes, des
Graminées se partagent le sol. L’île Europa est le lieu de nidification
de nombreux oiseaux de mer.
L’île Tromelin est distante de Madagascar de 500 kilomètres, dans
l’ENE par environ 15° de latitude Sud et 52° de longitude Est. L’île
est basse avec un socle corallien et possède par places une végétation arbus-
tive de Tournefortia aux troncs noueux, atteignant 1 m. 50 de haut.
L’île Tromelin sert de lieu de nidification à une Frégate et à deux Fous.
La coloration du plumage des Fous appartenant à l’espèce Sula sula
(Linné) a donné lieu à de nombreuses discussions en raison du polymor¬
phisme que présentent ces oiseaux : les uns sont en effet entièrement
blancs, à l’exception des rémiges, alors que les autres présentent un plu¬
mage brun fuligineux clair, avec sur la tête et la nuque une suffusion
jaune paille, vraisemblablement due à une structure particulière des
plumes et non à une pigmentation. Ce dimorphisme ne paraît pas être
uniquement fonction de l’âge, car des individus adultes, de divers types
de coloration ont été observés nichant côte à côte dans des parties très
différentes de l’aire d’habitat de l’espèce. Cela a d’ailleurs incité certains
auteurs et en particulier Grant et Mackworth-Praed (Bull. B.O.C.,
53 : 118-119, 1933) à distinguer deux espèces : une forme blanche S. sula
Linné), avec la sous-espèce rubripes Gould répartie sur l’Océan Indien
et le Pacifique occidental, et une forme colorée, S. autumnalis (Ribeiro)
(= Sula nicolli Grant et Praed).
Nous avons néanmoins manifestement affaire à de simples phases
— 285 —
de coloration sans valeur systématique dont il serait cependant intéres¬
sant de préciser les caractéristiques. Nous ne nous étendrons pas sur
cette question déjà évoquée par de précédents auteurs, et en particulier
par Murphy (Oceanic Birds of South America, pp. 861 et sqq., 1936).
Nous voudrions cependant insister sur l’existence d’assez nombreux
individus présentant des stades de plumage intermédiaires entre les deux
types de coloration, ce qui permet de croire à un simple polymorphisme
à l’instar de ce qui se passe chez d’autres Pélécaniformes. Nous avons
eu récemment l’occasion d’étudier la collection de Sulidés du British
Muséum (Natural History) qui comprend plusieurs peaux du plus grand
intérêt. Un sujet mâle provenant de Little Cayman, Bahamas, et faisant
partie d’une longue série collectée dans cette île, présente un plumage
caractéristique de la forme foncée, mais possède sur chaque aile une tache
blanche fort étendue, qui avec son homologue de l’autre aile, forme,
sur l’oiseau aux ailes repliées une vaste plage très claire sur les parties
supérieures.
Cette pattern ressemble à celle d’un mâle provenant de l’île Henderson
et à celle de deux spécimens collectés sur les côtes du Honduras britan¬
nique ; les sujets ont d’ailleurs en plus les parties supérieures d’une colo¬
ration très claire, surtout sur le ventre qui est nettement blanchâtre.
Si la décoloration ne touche parfois qu’une partie du plumage, elle
est aussi souvent généralisée. Des sujets provenant de Navigator Island
(Iles Samoa), et de Baine Island, au large du nord-est de l’Australie,
appartiennent à la phase colorée, mais ont néanmoins un plumage beau¬
coup plus clair que la moyenne.
Notre série de Fous à pieds rouges provenant de Tromelin se répartit
en trois phases de plumage bien différenciées : des oiseaux entièrement
blancs, sauf les rémiges et les grandes couvertures qui sont d’un noir
profond, des oiseaux brun fuligineux avec le bas du ventre et la queue
blancs et des oiseaux entièrement foncés, y compris la queue. Celle de
l’île Europa ne comprend aucun individu en phase blanche ; tous sont
entièrement foncés, sauf un spécimen sur lequel nous aurons l’occasion
de revenir.
Aucun de nos sujets n’est en plumage véritablement intermédiaire
entre la phase blanche et la phase foncée. Mais on remarque néanmoins
des différences très sensibles dans l’étendue des plages blanches du ventre
et dans la coloration de la queue. I)e plus l’intensité de la pigmentation
varie largement. Un des Fous mâles venant de Tromelin est en parti¬
culier remarquablement clair sur les parties inférieures ; le ventre est
blanchâtre, ainsi qu’une large partie du haut de la poitrine, sur le bas
de laquelle s’étend simplement une bande plus foncée. Des plumes blanches
apparaissent çà et là parmi les couvertures des ailes et les plumes de la
gorge et de la tête.
Une femelle collectée à l’île Europa par le Colonel Ph. Milon, présente
elle aussi une décoloration très avancée du plumage. Les parties inférieures
sont à peine lavées de grisâtre, le ventre et la queue sont blanc pur ;
la tête et la nuque sont blanchâtres, avec une suffusion jaune paille très
intense.
— 286
Ajoutons que les dimensions de tous nos spécimens correspondent
à celles données par les autres auteurs quant à diverses populations-
faisant partie de la sous-espèce rubriceps Gould. Nos sujets ont une lon¬
gueur d’aile variant entre 367 et 397 mm, avec une moyenne de 380 mm,
et un bec dont la longueur varie entre 75 et 87 mm, avec une moyenne
de 81 mm (longueur mesurée depuis la base du bec).
D’une manière générale, les Fous de cette espèce en plumage foncé
témoignent d’une instabilité pigmentaire évidente. Leur couleur paraît
« fausse ». De plus les oiseaux des deux phases de plumage présentent
la même suffusion jaunâtre sur le cou. Il faut donc à notre avis les consi¬
dérer comme appartenant à une seule espèce polymorphe. Il serait cepen¬
dant intéressant d’étudier ces oiseaux d’une manière systématique dans
leurs territoires de reproduction, et notamment en marquant les jeunes
et en suivant la séquence de leur plumage qui seule pourrait nous rensei¬
gner sur la nature exacte de variations, source de beaucoup d’hésitations.
Qu’il nous soit permis en conclusion de remercier très vivement.
M. Renaud Paulian d’avoir bien voulu faire collecter à notre intention
une série d’oiseaux de mer dans deux îles peu connues. Le beau matériel
qu’il nous a envoyé comble une lacune importante dans les collections
du Muséum. Nos remerciements iront également à M. J. D. Macdonald
pour son excellent accueil parmi les riches collections dont il a la charge
au British Muséum (National History) de Londres.
Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux)
du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 4, 1960, pp. 287-289.
LE CLOAQUE CHEZ LES COELACANTHES
Par J. MILLOT et J. ANTHONY.
Au cours de notre étude synthétique de Latimeria chalumnae parue
en 1958, dans le tome XIII du Traité de Zoologie, nous avons attribué
à ce célèbre Poisson, un orifice cloacal unique, débouché d’une poche
— 288 —
cloacale indiscutable où aboutissent d’une part, ventralement, l’intestin
terminal, d’autre part, dorsalement, par l’intermédiaire d’une papille
urogénitale, les conduits génitaux et les deux vessies urinaires (fig. 1).
Fig. 2.
A cette époque, nous n’avions pu encore disséquer que des mâles - — et.
pour les mâles, notre description reste entièrement valable. Mais la cap¬
ture récente d’une femelle adulte nous a permis de constater que lès-
dispositions anatomiques diffèrent d’un sexe à l’autre, et qu’il n’y a pas
chez la femelle de cloaque : la papille urogénitale, bien développée,
débouche à l’extérieur, indépendamment de l’orifice digestif et en arrière
de celui-ci (fig. 2 et pl.).
On sait que, chez les Poissons, un cloaque n’existe vraiment que chez
les Sélaciens et chez les Dipneustes où il est présent dans les deux sexes.
Dans les autres groupes, il ne s’observe normalement qu’à l’état d’ébauche
:33k ■ "
• sets '
CAiNT
289 —
chez l’embryon et il n’en persiste qu’exceptionnellement trace chez les:
adultes.
L’intéressante variation anatomique sexuelle observée chez Latimeriu
est un témoignage de plus du caractère composite de ces remarquables
animaux.
Laboratoire d' Anatomie comparée.
ABRÉVIATIONS
c.d.d., canal déférent droit: c.d.g., canal déférent gauche; c.e., caroncules érectiles p
gl.r., glande rectale ; o.a., orifice anal ; o.c., orifice cloacal ; o.d.f oviducte droit ; o.g., ovi-
ducte gauche ; o.gl.r., o.gr., orifice de la glande rectale ; o.g.u., o.u.g., orifice uro-génital :
p., peau ; p.c., paroi cloacale ; p.u.g., papille uro-génitale ; /*., rectum ; t.c., tubercule-
cloacal ; u., urèthre ; uret., uretère ; v., vessie.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 4, 1960, pp. 290-300.
CATALOGUE DES TYPES DE POISSONS
DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
Famille des SCARIDAE
Par M. L. BAUCHOT et J. GUIBÉ.
Au cours de travaux de classement de la Collection des Poissons du
Muséum National d’Histoire Naturelle, nous avons eu l’occasion d’iden¬
tifier un certain nombre de types appartenant à la famille des Scaridae.
Nous avons pensé qu’il serait utile de donner la liste complète des types de
Poissons de cette famille appartenant aux Collections du Muséum de Paris.
Nous avons adopté les synonymies établies par Schultz dans sa révi¬
sion des Scaridae mondiaux de 1958.
Les numéros correspondent aux Catalogues d’entrées des Collections
du Laboratoire.
Callyodon auro-punctatus Cuv. Val., 1839, Ilist. Nat. Poiss., XIV, p. 290.
= Nicholsina ustus (C. V.) (1839).
2192 Holotype.
Saint-Domingue — Ricord — 1 exemplaire, 170 mm, alcool,
bon état.
2193 Paratype.
Saint-Domingue — Ricord — 1 exemplaire, 135 mm. alcool,
assez bon état.
Callyodon carolinus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 291.
= Calotomus spinidens (Quoy et Gaimard) (1824).
560 Holotype.
Iles Carolines — Garnot et Lesson — 1 exemplaire, 167 mm,
alcool, bon état.
Callyodon sandwicensis Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 295.
= Calotomus spinidens (Quoy et Gaimard) (1824).
568 Holotype.
Iles Sandwich — Quoy et Gaimard — 1 exemplaire, 98 mm,
alcool, bon état.
Callyodon ustus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 286.
= Nicholsina ustus (C. V.) (1839).
2194 Syntypes.
Brésil — - Delalande — 2 exemplaires, 195 et 216 mm,
alcool, bon état.
291 —
bon état.
Callyodon genistriatus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 293.
= Calotomus spinidens (Quoy et Gaimard) (1824).
576 Holotype.
Origine inconnue • — Cabinet du Roi — 1 exemplaire, 153 mm,
alcool, assez bon état.
Callyodon waigiensis Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 296.
= Calotomus spinidens (Quoy et Gaimard) (1824).
571 Holotype 1.
Ile Waigiou — Quoy et Gaimard (Expédition Freycinet,
1817-1820 sur F Uranie et la Physicienne) — 1 exemplaire,
90 mm, alcool, bon état.
Scarus aeruginosus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 257.
2487 Holotype.
Mer Rouge — Botta — 1 exemplaire, 305 mm, sec, bon état.
Scarus alternans Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 200.
• = Scarus croicensis Bloch (1790).
2468 Syntype.
La Martinique - — - Plée — 1 exemplaire, 193 mm, sec, bon
état.
2469 Syntype.
La Martinique — - Plée — 1 exemplaire, 208 mm, sec, bon
état.
Scarus aurofrenatus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 191.
1770 Syntypes.
Saint-Domingue — Ricord — 2 exemplaires, 168 et 173 mm,
alcool, bon état.
1769 Syntypes ?
Haïti — Ricord — 4 exemplaires, 173, 195, 199 et 214 mm,
alccool, bon état.
Il est probable que ces 4 exemplaires en provenance d’Haïti
et rapportés par Ricord, peuvent être également consi¬
dérés comme des types, Cuvier et Valenciennes signa¬
lant avoir examiné « plusieurs individus de cette belle
espèce ».
1. Voir Scarus spinidens Quoy et Gaimard.
19
— 292 —
Scarus bottae Cuv. Val. 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 262.
= Leptoscarus vaigiensis (Quoy et Gaimard) (1824).
2456 Syntype.
Djedda (Mer Rouge — Arabie) — Botta — 1 exemplaire.
255 mm, sec, bon état.
2457 Syntype.
Mer Rouge (Djedda) — Botta — 1 exemplaire, 212 mm,
sec, bon état.
2458 Syntype.
Mer Rouge (Djedda) — Botta — 1 exemplaire, 245 mm,
sec, bon état.
Scarus canariensis Val., 1836, Hist. Nat. des Iles Canaries, II, part. 2,
Ichthyologie des îles Canaries, p. 68, Atlas pl. XVII, fig. 2.
= Euscarus cretensis (L.) (1758).
A. 8221 Syntype.
Iles Canaries — Webb et Berthelot — 1 exemplaire,
. 503 mm, sec, bon état.
A. 8222 Syntype.
Iles Canaries — Webb et Berthelot — 1 exemplaire,
440 mm, sec, bon état.
A. 8223 Syntype L
Iles Canaries — Webb et Berthelot — 1 exemplaire,
216 mm, sec, bon état.
Scarus capitaneus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 228.
= Scarus cyanescens Cuv. Val. (1839).
2473 Syntype.
Ile de France — - Desjardins — 1 exemplaire, 525 mm, sec,
bon état.
2475 Syntype.
Ile de France — Desjardins — 1 exemplaire, 490 mm, sec,
bon état.
2476 Syntype1 2.
Ile de France - — - Commerson 1770 — 1 exemplaire, 435 mm.
sec, bon état.
B. 2040 Syntype.
Ile de France — Lamarre-Piquot — 1 exemplaire, 800 mm,
sec, bon état.
B. 2039 Syntype.
Ile de France — Lamarre-Piquot — 1 exemplaire, 760 mm,
sec, bon état.
1. Voir Scarus rubiginoides Guichenot.
2. Voir Scarus enneacanthus Lac.
— 293 —
Scarus chrysopomus Bleeker, 1847, Natuur-en Geneesk. Arch. Neerl.
Indie, vol. 4, pt 2, p. 163.
= Scarus blochi C. V. (1839).
1739 Syntype.
Batavia — Bleeker — 1 exemplaire, 213 mm, alcool, bon
état.
1740 Syntype.
Batavia — • Bleeker — 1 exemplaire, 194 mm, alcool, bon
état.
Scarus coelestinus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 180.
2459 Holotype.
Saint-Thomas — Plée — 1 exemplaire, 570 mm, sec, bon
état.
Scarus cyanescens Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 254.
586 Holotype.
Ile de France — Dussumier — 1 exemplaire, 210 mm,
alcool, bon état.
Scarus cyanurus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 261.
= Scarus harid Forskal.
1724 Syntypes.
Mer Rouge (Djedda) — Botta — • 2 exemplaires, 156 et
228 mm, alcool, assez bon état.
1725 Syntype.
Mer Rouge (Djedda) — Botta • — 1 exemplaire, 166 mm,
alcool, bon état.
Scarus diadema Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 198.
— Scarus croicensis Bloch (1790).
1747 Syntype.
La Martinique — Achard — 1 exemplaire, 152 mm, alcool,
bon état.
1749 Syntype.
La Martinique — Plée — 1 exemplaire, 154 mm, alcool,
bon état.
Scarus dussumieri Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 252.
1720 Syntypes.
Seychelles — Dussumier — 2 exemplaires, 219 et 235 mm,
alcool, bon état.
Scarus enneacanthus Lacépède, 1802, Hist. Nat. Poiss., IV, p. 6.
= Scarus cyanescens C. V. (1839).
2476 Holotype1.
Ile de France — Commerson, 1770 - — 1 exemplaire, 435 mm,
sec, bon état.
1. Voir Scarus capitaneus Cuv. Val.
— 294
Scarus erythrinoides Guichenot, 1865, Catalogue des Scaridés de la Collec¬
tion du Musée de Paris, Mém. Soc. Imp. Sci. Nat. Cherbourg, t. XI,
p. 10.
= Sparisoma aurofrenatum (C. V.) (1839).
1772 Syntypes.
Saint-Domingue — Ricord — 2 exemplaires, 175 et 184 mm,
alcool, assez bon état.
Scarus erythrodon Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 255.
= Scarus sordidus Forskal (1775).
575 Holotype.
Ile de France — Dussumier — 1 exemplaire, 220 mm,
bon état.
Scarus flavo-marginatus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 202.
= Scarus croicensis Bloch (1790).
1 746 Holotype.
La Martinique — Plée — 1 exemplaire, 153 mm, alcool,
bon état.
i
Scarus formosus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 283.
585 Syntypes.
Iles Sandwich — - Eydoux et Souleyet (Expédition de la
Bonite, 1836-37), 2 exemplaires, 188 et 199 mm, alcool,
bon état.
Scarus frondosus Cuv., 1829, in Spix et Agassiz, Selecta généra et species
piscium quos in itinere per Brasilian annis 1817-20... peracto collegit,
p. 98, pl. 54.
= Sparisoma abildgaardi (Bloch) (1791).
1 764 Syntype.
Brésil — Delalande — 1 exemplaire, 108 mm, alcool,
bon état.
1765 Syntype.
Brésil — Delalande — 1 exemplaire, 226 mm, alcool,
bon état.
Scarus globiceps Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 242.
1732 Holotype.
Ile Tahiti — Lesson et Garnot (Expédition Duperrev
La Coquille 1822-25) — - 1 exemplaire, 284 mm, alcool, bon
état.
Scarus guacamaia Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 178.
B. 2038 Holotype.
Saint Thomas (Antilles) — Plée — 1 exemplaire, 890 mm,
sec, bon état.
Scarus lacerta Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 217.
= Scarus aeruginosus Cuv. Val. (1839).
— 295 —
578 Syntype.
Pondichéry — Leschenault — 1 exemplaire, 80 mm,
alcool, bon état.
1742 Syntype.
Pondichéry — Leschenault — 1 exemplaire, 79 mm,
alcool, bon état.
Scarus longiceps Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 241.
= Scarus harid Forskal (1775).
2479 Holotype.
Ile Waigiou — Quoy et Gaimard — 1 exemplaire, 525 mm,
sec, bon état.
Scarus maculosus Lacépède (Commerson MS), 1802, Hist. Nat. Poiss., IV,
P. 21.
= Scarus guttatus BI. Schn. (1801).
2478 Holotype.
Ile de France — Commerson — 1 exemplaire, 385 mm,
sec, bon état.
Scarus naevius Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 253.
= Leptoscarus vaigiensis (Quoy et Gaimard) (1824).
556 Holotype.
Seychelles — Dussumier — 1 exemplaire, 264 mm, alcool,
bon état.
Scarus oviceps Cuv. Val., Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 244.
561 Holotype.
Tahiti — Lesson et Garnot (Expédition Duperrey-! ---
1 exemplaire, 308 mm, alcool, assez bon état.
Scarus prasiognathos Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 272.
569 Holotype.
Nouvelle Irlande — Quoy et Gaimard (Expédition Dumont
d’Urville sur Y Astrolabe 1826-1829) — 1 exemplaire,
334 mm, alcool, bon état.
L’examen de ce type, retrouvé récemment, nous a montré
que la formule radiaire indiquée par Cuvier et Valenciennes
devait être modifiée ainsi :
D : IX-10
A : 1 1 1-9
P : 11-13
Il y a 6 écailles prédorsales, trois rangées d’écailles sur le
préopercule, la plus inférieure ne comprennant que 2 écailles.
La coloration actuelle de l’individu, uniformément clair,
et la description succincte qu’en donnent Cuvier et
Valenciennes, ne permet pas de la rapporter de façon
certaine à l’une des espèces reconnues de l’Océan Paci-
— 296 —
fique ouest. Toutefois, il semble que ce soit de Scarus
aeruginosus C. V. 1839, qu’il faille le rapprocher.
Scarus punctulatus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 195.
= Scarus croicensis Bloch (1790).
2466 Holotype.
La Martinique — Plée — 1 exemplaire, 160 mm, sec, bon
état.
Scarus quadrispinosus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 197.
= Scarus vetula Bl. Schn. (1801).
2467 Holotype.
La Martinique — Plée — 1 exemplaire, 345 mm, sec, bon
état.
Gunther en 1859, range Scarus quadrispinosus dans la
synonymie de Pseudoscarus chloris (Bl. Schn.), et en fait
une variété brune.
Guichenot (1864) réhabilite l’espèce sous le nom de Pseu¬
doscarus quadrispinosus.
Dans sa révision des Scaridae mondiaux, Schultz (1958)
considère l’espèce de Cuvier et Valenciennes comme
non identifiable.
Nous l’avons retrouvée et examinée en détail :
D : IX-10
A : II 1-9
P : 11-12
7 écailles prédorsales
4 rangées d’écailles sur les joues, dont 4 sur la rangée
située sur le bord du préopercule.
1. lat : 18
la mâchoire supérieure présente 4 fortes canines latérales.
Les 4 rangées d’écailles préoperculaires l’opposent radi¬
calement au Pseudoscarus chloris (actuellement rangé dans
le genre Sparisoma, caractérisé par 3 à 4 écailles préoper¬
culaires disposées en 1 seule rangée) et en font un Scarinae,
du genre Scarus.
Les 7 écailles prédorsales sont caractéristiques du sous-
genre Hemistoma. Seule l’espèce Scarus vetula Bl. Schn.
possède 4 rangées d’écailles préoperculaires. Ses autres
caractères numériques sont ceux-là-mêmes que présente
notre Scarus quadrispinosus C. V. La présence de fortes
canines à l’angle de la mâchoire supérieure est également
fréquente chez les exemplaires adultes de Scarus vetula.
Notre individu, quoique fortement décoloré, présente une
teinte nettement plus sombre sur le dos, claire sur les
flancs et le ventre. On ne peut discerner les taches et
rayures de la tête caractéristiques de Scarus vetula. Toute¬
fois, les caractères morphologiques et numériques sont
— 297 —
suffisamment nets pour que l’on range Scarus quadri -
spinosus dans la synonymie de Scarus vetula Bl. Schn.
Scarus quoyi (part.) Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 273.
= Scarus blochi C. V . (1839).
579 Holotype.
Nouvelle Irlande — Quoy et Gaimard (Expédition Dumont
d’Urville sur Y Astrobale 1826-1829) — 1 exemplaire,
205 mm, alcool, bon état.
Scarus quoyi (part.) Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, pp. 274-75.
= Scarus forsteri C. V. 1839.
A. 9292 Paratype
Nouvelle Irlande — Quoy et Gaimard (Expédition Dumont
d’Urville sur Y Astrobale 1826-1829) — 1 exemplaire,
236 mm, alcool, bon état.
Scarus radians Cuv. Val., 1839, Ilist. Nat. Poiss., XIV, p. 206.
= Sparisoma radians C. V. (1839).
1759 Syntype.
Brésil — - Delalande — 1 exemplaire, 130 mm, alcool,
bon état.
1762 Syntype.
Trouvé dans l’estomac d’un chironecte • — - Amérique méri¬
dionale, 1 exemplaire, 83 mm, alcool, très mauvais état.
Scarus rivulatus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 223.
= Scarus fasciatus C. V. (1839).
1738 Holotype.
Java — Kuhl et Van Hasselt — 1 exemplaire, 322 mm,
alcool, bon état.
Scarus rubiginoides Guichenot, 1865, Catalogue des Scaridés de la Collec¬
tion du Musée de Paris, Mem. Soc. Imp. Sci. Nat. Cherbourg, t. XI, p. 8.
= Euscarus cretensis (L.) (1758).
A. 8223 Syntype 1.
Iles Canaries — Webb et Berthelot — 1 exemplaire,
216 mm, sec, bon état.
1774 Syntypes.
Ile Ténérilfe — d’Orbigny — 3 exemplaires, 115, 121 et
168 mm. alcool, très mauvais état.
Ces exemplaires ont été observés par Cuvier et Valenciennes
et rapportés par eux au Callyodon rubiginosus de Solander,
dont ils font l’espèce Scarus rubiginosus. (Hist. Nat.
Poiss., XIV, pp. 171-175).
Scarus scaber (part.) Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p 239,
B. 2042 Syntype.
Ile de France — Commerson — 1 exemplaire, 392 mm,
sec, assez bon état.
1 . Voir Scarus canariensis Val.
— 298 —
588 Syntype.
Ile de France — Dussumier - — 1 exemplaire, 300 mm,
alcool, bon état.
Schultz (1958) n’ayant pas eu la possibilité d’examiner
le specimen B. 2042, considéré alors comme disparu, avait
proposé comme lectotype le n° 588.
Scarus scaber (part.) Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 240..
= Scarus taeniurus C. V. (1839).
1733 Syntype.
Ile de France — Desjardins — 1 exemplaire, 187 mm,,
alcool, bon état.
Scarus scabriusculus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 271.
= Scarus ghobban Forskal (1775).
2493 Holotype.
Origine inconnue — Cabinet du Stathouder — 1 exemplaire,
240 mm, sec, mauvais état.
Scarus taeniopterus Desmarest, in Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss.,
XIV, p. 195.
= Scarus croicensis Bloch (1790).
1750 Holotype.
Cuba — Desmarest — 1 exemplaire, 275 mm, alcool, bon état.
Scarus taeniurus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 257.
554 Holotype.
Ile de France — Desjardins ■ — • 1 exemplaire, 178 mm,
alcool, bon état.
Scarus turchesius Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 181.
= Scarus guacamaia C. V. (1839).
2460 Holotype.
Porto-Bico — Plée — 1 exemplaire, 380 mm, sec, bon état.
Scarus vaigiensis Quoy et Gaimard, 1824, Voyage autour du monde...
exécuté par Y Uranie et la Physicienne, Zoologie, p. 288.
= Leptoscarus vaigiensis (Q. et G.) (1824).
567 Holotype.
Iles Waigiou et Rawak — Quoy et Gaimard (Expédition
de Freycinet 1817-1820) — 1 exemplaire, 95 mm, sec,
bon état.
Scarus variegatus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 256.
= Scarus sorcLidus Forskal (1775).
2483 Syntype.
Ile de France — Quoy et Gaimard (Expédition Dumont
d’Urville sur Y Astrolabe 1826-29) — 1 exemplaire, 300 mm,
sec, assez bon état.
555 Syntype.
Ile de France — Dussumier — 1 exemplaire, 257 mm,
alcool, assez bon état.
— 299 —
Scarus venosus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 212.
1744 Syntypes.
Ile Bourbon — Leschenault — 2 exemplaires, 143 et 154 mm,
alcool, bon état.
Scarus virens Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 203.
= Sparisoma rubripinnis (C. V.) (1839).
A. 8228 Syntype.
Porto-Rico — • Plée — 1 exemplaire, 215 mm, sec, assez
bon état.
1768 Syntypes.
Martinique — Achard (1831) — 2 exemplaires, 70 et
105 mm, alcool, bon état.
Scarus spinidens Quoy et Gaimard, 1824, Voyage autour du monde...
exécuté par Y Uranie et la Physicienne, Zooologie, p. 289,
= Calotomus spinidens (Q. et G.) (1824).
571 Holotype A
Ile Waigiou — Quoy et Gaimard (Expédition Freycinet
1817-20) — 1 exemplaire, 90 mm, alcool, bon état.
Scarus spinidens Guichenot, 1865, Catalogue des Scaridés de la Collection
du Musée de Paris, Mem. Soc. Imp. Sci. Nat. Cherbourg, t. XI, p. 15.
= Sparisoma axillaris (Steind.) (1878).
1763 Holotype.
Bahia (Brésil) — Musée de Genève — 1 exemplaire, 505 mm,
alcool, bon état.
Pseudoscarus aeruginosus Bleeker, 1861, Vers]. Akad. Amsterdam, XII.
p. 238.
= Scarus aeruginosus C. V. (1839).
1722 Syntype.
Batavia — Bleeker — 1 exemplaire, 170 mm, alcool, assez
bon état.
Pseudoscarus californiensis Pellegrin 1901, Bull. Mus. Hist. Nat. Paris,
VII, p. 163.
= Scarus californiensis (Pellegrin) (1901).
00-124 Syntype.
Golfe de Californie (Baie de La Paz) — Uiguet 1 exem¬
plaire, 591 mm, alcool, bon état.
01-247 Syntype.
Golfe de Californie (Baie de La Paz) — Diguet — 1 exem¬
plaire, 567 mm, sec, bon état.
01-248 Syntype.
Golfe de Californie (Baie de La Paz) — - Diguet — - 1 exem¬
plaire, 575 mm, sec, bon état.
1. Voir Callyodon waigiensis C. V.
— 300
Pseudoscarus filholi Sauvage, 1880, Bull. Soc. Philom. Paris, ser. 7, IV,
p. 225.
= Scarus forsteri C. V. (1839).
A. 1762-1763 Syntypes.
Iles Fidji — Filhol (1876) — 6 exemplaires, 191, 202, 204,
205, 215 et 221 mm, alcool, bon état.
Sparisoma cyanolene Jordan et Swain, 1884, Proc. U. S. Nat. Mus., VII,
p. 98.
= Sparisoma radians (C. V.) (1839).
87-475 Syntype.
Key West (Floride U. S. A.) — Jordan — 1 exemplaire,
103 mm, alcool, bon état.
87-476 Syntype.
Key West (Floride U. S. A.) — Jordan — 1 exemplaire,
108 mm, alcool, bon état.
Sparisoma xystrodon Jordan et Swain, 1884, Proc. U. S. Nat. Mus.,
VII, p. 99.
= Sparisoma radians (C. V.) (1839).
87-477 Paratype.
Key West (Floride U. S. A.) — Jordan — 1 exemplaire,
120 mm, alcool, bon état.
Incertae sedis.
Scarus irispinosus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 182.
B. 2041 Ilolotype.
Brésil ? Musée de Lisbonne — 1 exemplaire, 760 mm, sec,
assez mauvais état.
Cette espèce, déjà considérée par Günther comme non
identifiable, le fut également par Schultz en 1958.
Pellegrin, 1901, avait montré les affinités de Scarus tris-
pinosus avec sa nouvelle espèce, Pseudoscarus californiensis,
qui possède 2 *4 écailles préoperculaires.
Retrouvé récemment, nous avons examiné les caractères
numériques et morphologiques de Scarus trispinosus,
caractères qui ne figuraient pas dans la description de
Cuvier et Valenciennes.
D : X-9
A : III-9
P : 11-13
6 écailles prédorsales.
2 rangées d’écailles sur le préopercule, contrairement
aux dires de Guichenot (p. 23) qui en indique 3.
le bord du préopercule est entièrement nu
3 fortes canines à l’angle de la mâchoire supérieure.
Le mauvais état de conservation (nageoire endommagée —
décoloration — absence des dents pharyngiennes) ne per¬
met pas de préciser son statut exact.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 32 - N» 4, 1960, pp. 301-304.
A PROPOS
D’EPINEPHELUS ALEXANDRINUS ( C.V .)
POISSON TÉLÉOSTÉEN
DE LA FAMILLE DES SERRANIDAE
Par M. L. BAUCHOT, M. BLANC et M. POLL.
La difficulté de rapporter des Epinephelus ouest-africains à l’une ou
l’autre des deux espèces suivantes : Epinephelus alexandrinus (C. V.)
et Epinephelus zaslavskii Poil, nous a conduits à supposer que cette
dernière pouvait être la forme jeune de la première.
Les recherches bibliographiques faites à ce sujet, nous ont montré
que la forme jeune d 'Epinephelus alexandrinus avait été décrite pour la
première fois comme espèce distincte sous le nom de Plectropomus fasciatus
Costa. C’est une raison supplémentaire pour ne pas retenir plus longtemps
l’espèce Epinephelus zaslavskii.
Nous exposerons, en suivant l’ordre chronologique, l’histoire compli¬
quée de cette espèce.
En 1828, Cuvier et Valenciennes décrivent Serranus alexandrinus
d’après un exemplaire de 10 pouces rapporté d’Égypte par Geoffroy
Saint-Hilaire. Après une brève description qui souligne la ressemblance
avec Serranus gigas ils écrivent : « sa couleur paraît avoir été brune,
sans taches ni marbrures, sur tout le corps et les nageoires ».
En 1844, dans « Fauna del Regno di Napoli », Costa décrit et figure
Plectropomus fasciatus, caractérisé par 5 à 7 bandes longitudinales bleues
sur le corps brun et deux bandes obliques sur les joues.
II s’agit, pour cet auteur, d ’ Holocentrus fasciatus cité par Lacépède
(1802), puis par Risso 1810, et qui serait peut-être 1’ « Holocentre à
bandes » décrit et figuré par Bloch (1797), pl. 240.
L’identification qu’a faite Costa est erronée pour deux raisons : le
manque de précision du texte de Lacépède, et surtout l’erreur de Risso
qui, dans « Ichthyologie de Nice, 1810 », décrit Holocentrus fasciatus
Lacépède avec « 7 bandes longitudinales brunes ». Cette erreur, vraisem¬
blablement typographique (en effet Risso renvoyait à la planche de
Bloch où les bandes de l’Holocentre sont transversales), fut corrigée par
Risso lui-même, en 1826, dans l’Histoire Naturelle d’Europe Méridionale.
Dans cet ouvrage, il décrit avec précision le Serran à bandes, Serranus
fasciatus, caractérisé par 7 bandes transversales brunes et par la formule
radiaire suivante : D : X-15 ; A : III-7.
302 —
Costa ignorait cette rectification de Risso. Cependant, sa description,
reprise plus tard par Canestrini en 1874, est suffisamment précise pour
que l’on puisse distinguer d’une part Holocentrus fasciatus Bloch =
Serranus fasciatus Risso à bandes transversales 1, et d’autre part Plectro-
pomus fasciatus Costa à bandes longitudinales.
En 1878, Steindachner est le premier à souligner la confusion pré¬
cédente. Quelques années auparavant, il a retrouvé à Messine un exem¬
plaire qu’il a rapporté à l’espèce Plectropomus fasciatus Costa. Il s’agit
d’après lui d’un Serranus et non d’un Plectropomus, mais pour éviter
toute confusion avec le Serranus fasciatus de Risso 1826, il décide de
l’appeler Serranus costae. Sa formule radiaire est la suivante : D : XI-16 :
A : II 1-7.
Après Steindachner, Moreau sera le seul à maintenir cette espèce
qu’il range dans le genre Epinephelus sous le nom d ’Epinephelus costae 1891.
En effet, dès 1880, Giglioli, suivi un an plus tard par Doderlein,
émet l’opinion que l’espèce de Costa est identifiable à Serranus alexan-
drinus (C. V.). Steindachner, dans une petite note publiée en 1882 (p. 69),
se range au même avis.
Vinciguerra reprend ce problème en 1883, compare les descriptions
des auteurs précédents, et conclut que Serranus costae est la forme jeune
de Serranus alexandrinus.
Le fait que Cuvier et Valenciennes (1828) et plus tard Steindachner
(1867) aient décrit Serranus alexandrinus d’une couleur uniformément
brune, vient de ce que leurs spécimens étaient de grande taille et avaient
perdu leur coloration juvénile.
Les bandes, bleues sur le vivant, puis brun foncé après conservation
dans l’alcool, sont très nettes chez le jeune, s’atténuent avec l’âge et
disparaissent quand l’animal atteint une taille de 25 à 30 cm.
En 1949, l’un de nous, M. Poll, dans les Résultats Scientifiques des
Croisières du Navire-École Belge Mercator, décrit l’espèce nouvelle
Epinephelus zaslavskii d’après 2 spécimens de 95 et 78 mm capturés
sur les côtes d’Angola. Il la rapproche à’ Epinephelus aeneus (Geoffroy
Saint-Hilaire), dont les caractères numériques sont voisins, mais n’établit
aucune comparaison avec Epinephelus alexandrinus (C. V.).
En 1954, dans les Résultats Scientifiques de l’Expédition Océanogra¬
phique Belge dans les eaux côtières africaines de l’Atlantique sud, dispo¬
sant de 15 individus de 58 à 394 mm, il reprend la description de l’espèce,
la modifie et en donne une autre figure. Il remarque que « les proportions
du corps, plus élancé, la forme de la queue, plus échancrée, l’écaillure
du maxillaire, très vestigiale, et la forme de l’angle du préoperculaire
sont ici bien différentes de Epinephelus alexandrinus, espèce beaucoup
plus grande ».
Les caractères qui ont justifié aux yeux de M. Poll la création d’une
espèce nouvelle, sont ceux-là mêmes qui avaient été soulignés par Stein-
1. (îunther èn 1859 rangera Y Holocentrus fasciatus de Lacépède, de Bloch et de Risso dans
la synonymie de Serranus scriba (pp. 103-104, vol, I).
— 303 —
dachner 1878, dans la description de Serranus costae pour le Plectro-
pomus fasciatus de Costa.
De même que la livrée juvénile qui disparaît chez les individus de
25 à 30 cm, certains détails anatomiques très accentués chez les jeunes,
seront modifiés avec l’àge. Les différentes parties du corps, en particulier
de la tête, ayant une croissance allométrique, le profil général et les pro¬
portions varient avec la taille.
C’est notamment le cas du préopercule ; ses deux bords libres se coupent
à angle droit chez le jeune, avec 2 à 4 épines très saillantes à l’angle infé¬
rieur ; chez les plus grands individus, l’angle inférieur est plus ouvert,
les épines moins saillantes.
De même, le bord postérieur du maxillaire correspond au niveau du
centre de l’œil chez les jeunes, et au bord postérieur de l’œil chez les plus
grands individus.
La forme de la caudale est également modifiée avec l’âge ; arrondie
chez les jeunes — et par ce caractère rappelant Epinephelus aeneus — ,
elle devient tronquée, puis concave.
Les neuf individus des collections danoises « Atlantide » et « Galathea »,
que nous avons pu examiner, nous ont permis de suivre les étapes de
ces transformations : altération puis disparition de la couleur juvénile,
modification du profil général, des détails céphaliques, et du contour
de la caudale, etc...
La plupart de auteurs qui ont étudié la faune est-atlantique semblent
avoir méconnu la forme jeune de Epinephelus alexandrinus (G. V.). En
effet, à part Cadenat (1935) et Dollfus (1955), dans la synonymie de
cette espèce, ils ne font pas figurer l’espèce de Costa sous l’un ou l’autre
de ses noms successifs. Cadenat pourtant, en 1935, avait rétablit cette
identité et illustré l’espèce Epinephelus alexandrinus (C. V.) par la figure
originale du Plectropomus fasciatus de Costa.
Le jeune exemplaire de 128 mm que Ch. Roux, en 1957, rapporte à
l’espèce de Poll, est vraisemblablement Epinephelus alexandrinus dont
les caractères juvéniles (livrée, forme de la caudale, etc...) sont typiques.
En conclusion, il nous semble :
1) que la description de Serranus costae Steindachner s’applique exac¬
tement à celle des individus décrits par Poll sous le nom de Epinephelus
zaslavskii, ce qui n’est pas surprenant puisqu’il s’agit d’individus de
tailles comparables (82 mm et 78-95 mm).
2) qu’il faut considérer Epinephelus zaslavskii comme la forme jeune
à' Epinephelus alexandrinus (C. V.), ce qui confirme l’opinion de Giglioli,
Doderlein, Steindachner et Vinciguerra.
Laboratoire de Zoologie f Reptiles et Poissons).
BIBLIOGRAPHIE
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und Portugal unternommene Reise. Sitz. d. K. Akad. Wien, 56, I, p. 615.
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— 1882. — Ichthyologische beitrâge (XII), Sitzb. d. K. Akad. Wien, 86, I,.
p. 69 (note).
Vinciguerra (D.), 1883. - — Rissultati ittiologici delle Crociere del « Violante ».
Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, XVIII, p. 492.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 4, 1960, pp. 305-307.
SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE
DE POISSON MALGACHE
(CICHLIDAE)
Paretroplus Kieneri n. sp.
Par J. ARNOULT
Le genre Paretroplus créé par Bleeker en 1868 pour des Cichlidae-
propres aux eaux douces de Madagascar, n’était connu que par trois^
espèces :
Paretroplus Dami Bleeker.
Paretroplus polyactis Bleeker.
Paretroplus Petiti Bleeker.
La répartition de ces trois espèces de Paretroplus est liée à des bio¬
topes assez particuliers : eaux tièdes et profondes de certains lacs, rivières
et même lagunes légèrement saumâtres des régions basses de l’ Ile. Elles
manquent sur les Hauts Plateaux.
Grâce aux pêches systématiques pratiquées par la Section de Recherches
Picicoles du Service des Eaux et Forêts de Madagascar, sous l’impulsion
de l’Inspecteur Principal Kiener, j’ai pu obtenir une collection en par¬
fait état de conservation de ces divers Paretroplus, ainsi que deux spé¬
cimens d’un Cichlidae nouveau pour la Science, mais cependant bien
connu des pêcheurs du lac Kinkony, d’où ils proviennent.
Ces poissons, par leurs caractères anatomiques : dents sur une seule
rangée avec présence d’incisives médianes, et 10 rayons durs à l’anale,,
sont des Paretroplus nouveaux. Je suis heureux de dédier à M. Kiener
cette nouvelle espèce.
Paretroplus Kieneri n. sp.
La hauteur du corps est comprise 2 fois à 2 fois 1 /3 dans la longueur ^
la longueur de la tête 3 fois à 3 fois 1/3. Le museau, comprimé, est 1 fois 1/2.
aussi long que l’œil qui est compris 3 fois dans la longueur de la tête et
1 fois 1/3 dans l’espace interorbitaire. La limite postérieure du maxillaire
est plus proche du niveau de la narine que de celui de l’œil.
Les dents, à base arrondie, sont sur une seule rangée ; il en existe une
quinzaine à la mâchoire supérieure ; les deux médianes, en forme d’inci¬
sive, sont plus longues que les autres ; la mâchoire inférieure porte 14 dents,,
les deux médianes sont plus petites que les autres dents.
— 306 —
On compte 4 à 5 rangées d’écailles sur la joue. L’opercule est recouvert
d’écailles moyennes. Les branchiospines sont au nombre de 17 sur le
premier arc branchial, elles sont courtes et pointues.
Il existe deux lignes latérales ; la supérieure perce 25 écailles, l’infé¬
rieure en perce 10 et se termine avant la fin du pédicule caudal.
Les épines de la dorsale sont légèrement croissantes, la dernière est
comprise 2 fois 2/3 dans la longueur de la tête.
Les épines de l’anale sont croissantes ; la dernière est de la même taille
que la dernière de la dorsale.
La pectorale, pointue, est plus longue que la ventrale ; elle possède
un processus écailleux très développé à sa base ; elle atteint l’anale ;
le pédicule caudal, fourchu, est aussi haut que long ; la caudale possède
un processus de petites écailles.
L> : X1X-14
A : X-ll
P : 1-14
V : 1-5
SQ : 5 1/2 — 35-36 — 13 1/2 à 16 1/2
La coloration en alcool est uniformément brune, les nageoires sont
un peu plus foncées.
Sur le vivant, la coloration générale est gris terne avec de larges zones
longitudinales plus pâles et tirant sur le jaune.
Le dimorphisme sexuel est peu marqué, néanmoins on distingue chez
le mâle une tendance à l’élongation des rayons de la dorsale et de l’anale,
et un début de gibbosité frontale.
Description basée sur l’examen de deux exemplaires de 130 et 126 mm
de longueur standard.
1 exemplaire holotype de 130 mm déposé au Muséum National d’His-
t.oire Naturelle de Paris.
1 exemplaire paratype.
Affinités. — Cette espèce diffère peu des autres Paretroplus par la
formule de ses nageoires et de ses écailles, mais elle s’en distingue d’une
— 307 —
façon certaine par ses proportions, sa taille — 220 mm de longueur totale
au maximum — et par sa coloration terne.
Biologie. — Paretroplus Kieneri n’est connu que du lac Kinkony,
vaste étendue d’eau du nord-ouest de Madagascar. Ce lac est en communi¬
cation avec la rivière Mahavavy ; les eaux en sont alcalines et parfois
légèrement saumâtres à l’époque des grandes marées. Sans être aussi
commun que Paretroplus Petiti avec qui il cohabite, ce Poisson n’est, pas
rare et les pêcheurs malgaches le désignent sous le nom de « Koutsovato » ;
« Koutso » étant le nom générique local des Paretroplus et « vato » signi¬
fiant : « qui est de la couleur de la pierre. »
La reproduction est inconnue ; le régime se compose d’algues et de
petites proies.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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Iles voisines. Mémoires de l’Académie malgache, Tananarive, fasc. 10,
fasc. 14.
Arnoult (J.), 1959. — ■ Faune de Madagascar. Poissons des eaux douces. Insti¬
tut de Recherche scientifique, Tananarive.
20
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 4, 1960, pp. 308-313.
CONTRIBUTIONS A U ÉTUDE
DES POISSONS CHARACOÏDES (N° 8)
Un nouveau sous-genre
de Leporinus (Erythrinidae, Anostominae) : Leporinops,
type Leporinus moralesi Fowler
Par J. GERY.
Parmi les quelque 75 espèces de Leporinus décrites, qui sont loin de
présenter une homogénéité satisfaisante, il est un petit groupe aberrant
semblant montrer des affinités avec des genres voisins, d’où son intérêt
quant à la phylogénie des Anostominae. Les particularités morphologiques
de l’espèce-type ne paraissent justifier en premier lieu la création d’un
sous-genre :
1. Leporinops s. gen. nov.
Espèce-type Leporinus moralesi Fowler (pour L. miilleri Steindachner
1876, préoccupé). Orénoque et Amazone.
Leporinus de très petite taille, corps allongé et comprimé, profil prédor¬
sal très peu élevé, régions pré-et post-ventrales non arrondies ou aplaties,
mais plutôt angulaires, formant l’amorce d’une carène ; membrane bran-
chiostège s’unissant assez en avant à son homologue et lâchement soudée
à l’isthme : museau allongé, narines séparées (l’antérieure tubulaire),
bouche terminale ; dents supérieures médianes incisiformes, mais nette¬
ment bicuspides ; écailles striées longitudinalement (radii) de façon très
apparente.
2. Synonymie de Leporinus moralesi.
Leporinus moralesi Fowler, H., Bol. Mus. Hist. Nat. Unie. San Marcos,
ano 6 n° 21 : 18, fig. 42, 1942.
— Fowler, H., Los Peces del Peru (ibid.) : 128, 1945.
— Fowler, H., Os Peixes de agua doce do Brasil 2a entraga, Arq. Zool.
Sao Paulo, 6 : 238, fig. 277, 1950.
(pour Leporinus miilleri Steindachner, préoccupé).
Leporinus miilleri Steindachner, Fr., Ichthyologische Beitrâge V,
Sitzb. K. Akad. Wiss. Wien, 74, i : 105, pl. 9, fig. 5, 1876.
— Steindachner, Fr., Beitrâge zur Kenntnis der Flussfische Südame-
rikas III, Denkschr. K. Akad. W iss. Wien 44 : 12, 1882 (variété ?).
— Pellegrin, J., Characinidés du Brésil rapportés par M. Jobert, Bull.
Mus. Hist. Nat. N° 4 : 149, 1909.
— 309 —
— Eigenmann, Cari H., Catalogue of the Fresh water Fishes of Tro¬
pical and South temperate America. Reports Princeton Univ. Exped.
to Patagonia, III (Zool.) : 426, 1910.
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— Eigenmann et Allen, Fishes of Western South America, Univ.
Kentucky, Lexington : 308, 1942.
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Venezuela, Feldiana-Zoology 34 (37) : 432, 24.2.1956.
? Leporinus megalepis Giinther, A., Proc. Zool. Soc. London : 244,
1868 (partim ?)
non Leporinus mülleri Günther, A., List of Cold-blooded vertebrate
collected by Mr. Fraser on the Andes of Western Ecuador, Proc. Zool.
Soc. London : 92, 1859 (type de Creagrutus Günther, Catalogue Fishes
British Muséum, V : 339, 1864).
3. Discussion : On sait (voir ma note précédente sur Leporinus despaxi)
que le Professeur Myers a récemment redéfini le genre par les critères
dentaires suivants : bouche terminale, ou légèrement supérieure, ou
inférieure ; dents épaisses et larges à la base, les supérieures disposées en
marches d’escalier, c’est-à-dire que les dents médianes incisiformes, les
plus grandes, sont en avant, chaque dent suivante étant autant en arrière
de la précédente qu’à côté d’elle, son bord tranchant, de ce fait, trans¬
versal ou presque (par rapport au grand axe du poisson) ; dents inférieures
pressées contre la paire symphysaire qui est la plus développée, avec
un bord coupant oblique et souvent concave. J’ajouterais que Lepori¬
nus s. str. a le corps peu comprimé, la poitrine et l’abdomen arrondi et
la membrane des ouïes soudée assez en arrière, formant un angle très
ouvert (vue du dessous).
Cette définition convient parfaitement aux espèces centrées sur le
type L. fasciatus (Bloch), ce que j’ai pu personnellement vérifier, au
Muséum et dans ma collection, sur les espèces suivantes : : L. fasciatus
(Bloch), L. reinhardti Lütken, L. ohtusidens (Valenciennes), L. friderici
(Bloch), L. elongatus Cuv. et Val., L. pachyurus Cuv. et Val., (et L. lesche-
naulti, synonyme probable), ? L. multifasciatus Cope, L. bahiensis Stein-
dachner, L. copelandi Steindachner, L. nigrotaeniatus Schomburgk,
L. agassizi Steindachner, L. maculatus Mull. et Trosch, L. pellegrini
Steindachner et L. striatus Kner.
On peut d’ailleurs distinguer deux sous-groupes : l’un centré sur L. fride¬
rici où la disposition en marches d’escalier est très accentué [ohtusidens,
pachyurus , nigrotaeniatus et maculatus entre autres) et l’autre centré
sur le type, L. fasciatus dont les dents sont relativement peu décalées
(. reinhardti , ? multifasciatus, bahiensis, copelandi, agassizi, pellegrini
et striatus entre autres).
S’écartent de ce type un certain nombre d’espèces dont les critères
— 310
différentiels sont, à mon avis, seulement sub-génériques, sauf la première
d’entre elles :
a. Leporinus desmotes Fowler (Fishes from the Rupununi River, Rri-
tish Guiana, in Proc. Acad. Nat. Sci. Phila. 66, ii : 239-242, fig. 5, 1914).
Cette espèce, type du sous-genre Myocharax (ibid.), dont les dents n’ont
malheureusement pas été dessinées mais seulement décrites, semble se
rapprocher par son allure d’un Schizodon, tandis que les dents sont celles
de Anostomoides, la bouche restant toutefois terminale. Il peut s’agir
d’un Laemolyta quelque peu aberrant, ou d’un genre voisin, mais proba¬
blement pas (si l’on fait confiance à la description de Fowler) d’un Lepo¬
rinus.
b. Leporinus mormyrops, L. despaxi, L. garmani, et peut-être L. thayeri
et L. crassilabris. Ce groupe, que je rattache au sous-genre Hypomas-
ticus, fait l’objet du travail précédent. Si l’on suivait strictement les
critères de G. S. Myers, ce sous-genre prendrait rang générique, puisque
les dents prémaxillaires suivent le contour arrondi de la mâchoire, sans
décalage. On a vu toutefois que les affinités morphologiques avec les
autres espèces sont trop grandes pour justifier sa séparation.
c. Leporinus moralesi (fig. 1) est à mon avis le type d’un troisième
sous-genre, Leporinops nov. qui comprend probablement aussi L. jamesi
Garman in Rorodin 1929 ( Mem . Mus. Comp. Zool. Harvard 50 (3) : 281-
282, pl. 9) et dont les affinités avec Leporinus sont apparentes (basées
sur l’examen des exemplaires du Muséum, nos 09-134-135 et 09-181,
leg Jobert ; Amazone, Teffé et Tabatinga : dét. Pellegrin 1899 : « L. mül-
leri Steindachner, 1876 ») : dents supérieures incisiformes légèrement
décalées en marches d’escalier (au nombre de 3 seulement de chaque
côté), dents inférieures plus ou moins falciformes, resserrées contre les
médianes qui sont les plus grandes et en partie à bord concave (fig. 3).
Mais certaines structures suggèrent une évolution vers des genres bien
différents :
Vers Abramites tout d’abord, malgré l’aspect allongé du corps (hau¬
teur 3,6 dans la longueur standard sur le plus grand exemplaire de 70 mm)
et l’anale courte (ii 8 + 1), en raison de l’amorce de carène pré-et post¬
ventrale, des stries longitudinales des écailles, des dents supérieures
bifides et de la présence d’une quatrième dent inférieure, très petite
et séparée des autres, comme surnuméraire. Abramites semble se présenter
comme une des spécialisations assez poussées du genre Leporinus (peut-
— 311 —
être précisément à partir d’une forme primordiale de L. moralesi) ; son
exosquelette céphalique montre, par rapport à ce dernier, la presque
Fig. 2 — Exosquelette céphalique : haut : Abramites hypselonotus ; bas : Leporinus
(Leporinops) moralesi (X 3).
disparition des fontanelles, ainsi qu’une réduction du supra-orbitaire
compensée par un développement de tout le reste de la série circum-
orbitaire, le carré se trouvant recouvert alors qu’il est superficiel dans
— 312
les trois sous-genres Leporinus s. str., Hypomasticus et Leporinops (fig. 2).
Rappelons que Abramites (type Leporinus hypselonotus Günther 1868)
est aujourd’hui reconnu comme systématiquement distinct de Leporinus.
Une autre comparaison intéressante pourrait-être faite avec Laemolyta.
Ce genre, dont je n’ai pu examiner le type ( Anostomus taeniatus Kner,
mais seulement L. orinocensis (Steindachner) (ex. du Muséum n° 87-698),
et L. garmani Borodin (ex. du Senckg. Mus. de Francfort), apparaît assez
Fig. 3 — Denture de L. moralesi (X 12,5).
nettement distinct de Leporinops : les incisives supérieures ne sont pas
seulement bifides mais 4 à 5-cuspides, tandis que les médianes inférieures
sont franchement tronquées, avec un bord coupant horizontal. De plus
la bouche est supère (mais non verticale) et les dents supérieures, comme
chez Abramites, suivent une courbe régulière.
Enfin l’évolution la plus prometteuse semble se produire vers Anas-
tomoides. Ce genre peu connu, de Pellegrin (Bull. Hist. Nat. 346, 1908),
sur lequel je me réserve de revenir dans une prochaine note, a des dents
assez voisines de Leporinops, mais les incisures des dents supérieures sont
plus nombreuses et plus profondes, tandis que la bouche devient prati¬
quement verticale, comme si cette forme tendait vers Anostomus tout
— 313 —
en conservant (particulièrement au niveau des dents inférieures) des
caractères typiquement <c Leporinus ».
Leporinops se présente ainsi comme le reflet actuel d’une lignée peu
différenciée qui, au cours des âges, a pu donner naissance à des formes
plus spécialisées telles que Abramites d’une part et Anostomus (par Anas-
tomoides) d’autre part.
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons ) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 4, 1960, pp. 314-319.
NOTE SUR LE TARPON
(MEGALOPS ATLANTICUS C. et V.)
DES CÔTES DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO
Par Ch. ROUX.
La majeure partie des Tarpons observés, et dont il est question dans
eette note, provient de la région de Pointe-Noire. Presque tous ont
été capturés à la pêche au lancer. Ils se tiennent la plupart du temps
en petits groupes, souvent à la limite des rouleaux de la barre, près
des estuaires où ils pénètrent parfois. Ils exercent leur voracité parmi
les bancs de sardinelles, demi-becs, mulets, etc. Les « chasses » des Tar¬
pons sont quelquefois spectaculaires surtout au lever et au coucher du
soleil ; ils semblent alors atteints de frénésie ; ils jaillissent hors de l’eau,
retombent dans un vaste éclaboussement où luit l’éclat argenté de leur
corps et bondissent de nouveau. Cette manifestation a été assez justement
nommée « le ballet des Tarpons ». C’est dans les premières et les dernières
heures du jour que les Tarpons sont le plus fréquemment capturés à la
pêche au lancer effectuée du bord de la plage.
L’apparition de ces animaux paraît saisonnière ; ils fréquentent le
littoral de la République du Congo de mi-septembre à mi-mai environ,
c’est-à-dire pendant la saison des pluies. Le milieu marin durant cette
période présente une température moyenne en surface de 26° en octobre-
novembre, 25° en décembre-janvier, 27 à 28° de janvier à avril. La sali¬
nité est inférieure à 35°/00 sauf en décembre-janvier où elle est légèrement
supérieure à ce chiffre. On peut dire que pratiquement les Tarpons sont
présents dans les parages de Pointe-Noire quand les eaux offrent une
température supérieure à 24°.
On ne sait pas encore précisément où séjournent ces Tarpons le reste
de l’année. Tous ceux que j’ai pu observer étaient en période de repos
sexuel (ponte effectuée) jusque vers janvier-février où se marque, en
particulier chez quelques mâles, une reprise d’activité des gonades. Irvine
dans son livre sur les pêcheries et les poissons de Gold Coast écrit que les
œufs des Tarpons sont pondus en été ; il signale la capture de quelques-
uns de ces poissons à l’embouchure de la Volta en juin et juillet avant
la période des hautes eaux de ce fleuve.
Cadenat dit que le Tarpon, plus commun en Guinée, n’est cependant
pas inconnu au Sénégal où les pêcheurs locaux le capturent de temps
en temps à l’approche de l’hivernage (vers juillet) ; il ajoute que de jeunes
individus sont parfois pris à la senne aux environs de Dakar. Les auteurs
américains comme Breder signalent que la ponte de Megalops atlan-
ticus sur la côte ouest de Floride s’étend de juin à septembre. Cela se
315 —
rapproche de l’opinion d’ Irvine citée plus haut et concernant les Tarpons
des côtes du Ghana.
Poll de son côté pour les Tarpons de Banana à l’embouchure du Congo
dit que la ponte a lieu pendant la saison des pluies mais qu’elle n’a pas
été observée à sa connaissance dans les parages du Congo Belge. Je pen¬
cherais pour ma part à penser que ce dernier avis repose sur des Tarpons
dont l’émission des œufs devait se placer tout à fait en fin de cycle, vers
novembre ou décembre, ce qui est effectivement en saison des pluies
dans la région considérée. J’ai moi-même observé à Port-Gentil une
femelle de Tarpon en période de ponte capturée au début du mois de
décembre ; il doit s’agir là de cas extrêmes.
Si je n’ai jamais vu ni appris la pèche de jeunes Tarpons dans la région
de Pointe-Noire, plusieurs spécimens ont été pris à l’embouchure du
Congo (Poll, 1953), le plus petit ayant 42 cm.
J’ai reçu moi-même venant de Port-Gentil un spécimen de 66 cm.
La découverte de ces jeunes poissons nous peut permettre de penser
de prime abord qu’ils se sont développés dans la région de leur capture.
Ce n’est pas impossible, cependant aucune larve n’a encore été signalée
au sud de l’Équateur ; les larves d’Elopidés recueillies jusqu’ici n’appar¬
tiennent pas au genre Megalops. De plus, si l’on se réfère aux courbes
de taille et d’âge possible établies par Breder d’après les anneaux pré¬
sumés « d’hiver » d’écailles de Tarpons élevés en aquarium et de celles
d’exemplaires pris en mer sur les côtes américaines, on s’aperçoit en
faisant la correspondance que le plus petit spécimen du Congo de 42 cm
de taille doit avoir déjà 1 an et celui de 66 cm venant de Port-Gentil, 2 ans.
La présence des Tarpons sur le littoral de la Bépublique du Congo
paraît saisonnière. En 4 ans 98 Tarpons ont été pris dans les environs
de Pointe-Noire et tous entre octobre et la mi-mai pour des tailles variant
de 1,25 à 2,30 m.
Poll signale 20 Tarpons pêchés à Banana en 1 an dont les tailles varient
de 42 cm à 2,07 m et ces captures s’échelonneraient sur toute une année
sauf pour les mois de juillet, août et février. L’estuaire du Congo par
son énorme masse d’eau saumâtre peut offrir aux Tarpons un habitat
de choix et les inciter à y demeurer longtemps. Cependant si aucune
capture n’a été effectuée pendant les mois d’août et de juillet c’est peut-
être qu’alors les eaux de surface dans le voisinage de Banana ont une
température trop fraîche (environ 21°).
D’autres lieux de la côte ouest africaine où les Tarpons paraissent se
complaire sont les rivages de la Sierra Leone, du Liberia, et surtout du
Nigéria où ils sont l’objet d’une pêche active de la part des pêcheurs
Kru qui utilisent des lignes appâtées avec des Ethmaloses [ Ethmalosu
fimbriata (Bowdich)J.
Hugh Copley dans The Game Fishes of Africa note quelques captures
remarquables de Tarpons en Nigéria et Sierra Leone et cite un article de
Hablin Smith dans The Field du 7 novembre 1931 où il est dit que les
Tarpons sont aperçus tout au long de l’année mais que leur présence
est plus évidente à l’entrée des fleuves de décembre à juin.
Les régions du Sierra Leone, du Libéria et du Nigéria sont du point
— 316
de vue hydrologique des zone d’anomalie positive où la mer reste chaude
toute l’année. Ainsi, proche du Nigéria, Cotonou qui serait à la limite
occidentale de l’anomalie positive du fond du Golfe de Guinée offre des
moyennes de température de surface qui varient d’un maximum de
28° 9 en décembre à un minimum de 26° 1 en août en passant par 27° 6
en décembre et janvier (Varlet).
Or ces zones d’anomalie positive sont précisément celles où l’on s’accorde
à constater la présence des Tarpons tout au long de l’année.
En bref je crois, dans la mesure de nos connaissances actuelles, pouvoir
avancer que les Tarpons de la côte ouest d’Afrique fréquentent les eaux
saumâtres et leur voisinage pour des températures supérieures à 24°
avec peut-être un optimum à 27° et qu’ils demeurent volontiers dans les
zones d’anomalie positive à température peu variable. C’est peut-être
même de préférence dans ce domaine qu’a lieu la ponte des Tarpons.
Il est à souhaiter que les pêches de plancton effectuées par les chercheurs
en activité sur les côtes africaines viennent bientôt nous éclairer sur ce
point.
Quelles sont les caractéristiques des Tarpons capturés sur les côtes
de la République du Congo ?
1) Rapport entre la taille et le poids :
Outre quelques documents personnels, je dois à l’obligeance de Mr Cha-
gnaud, fervent amateur de pêche sportive de Pointe-Noire, un ensemble
de données intéressantes à ce sujet.
— 317 —
Comme on le voit, il existe des écarts assez importants de poids pour
une taille semblable. Breder signale des faits analogues pour les Tarpons
de la côte d’Amérique. Ces différences pourraient être liées à des varia¬
tions individuelles, au sexe et à la teneur en graisses.
Breder fournit aussi une formule qui donne avec une assez bonne
approximation le poids en fonction de la taille
n, 0,9 X L3
s' 100.000
Le Poids est exprimé en kg et la longueur L en cm.
2) J’ai groupé dans le tableau ci-dessous les mensurations de 8 Tarpons
qui donneront une idée des caractéristiques de ces poissons. Les mesures
sont faites à partir de l’extrémité du museau — mandibule exclue.
Dimensions en mm
L. T. = longueur totale ; L. C. = longueur du corps ; H. G. = hauteur du
•corps ; T. = longueur de la tête ; O. = diamètre de l’œil ; I. O. = interoculaire ;
Pré O = préoculaire ; Pré D = distance prédorsale ; Pré V = distance préven¬
trale ; Pré A = distance préanale ; D. C. = espace entre dorsale et caudale ;
Y. A. = espace entre ventrales et anale ; Péd. C = hauteur du pédoncule cau¬
dal ; R. D. = rayons de la dorsale ; R. A. = rayons de l’anale ; L. lat. = ligne
latérale ; Br. = branchiospines (base du 1er arc) ; R. br. = branchiostèges.
— 318 —
Pourcentages en fonction de la longueur du corps.
Pourcentages de l’œil et de l’interoculaire
EN FONCTION DE LA LONGUEUR DE LA TÊTE.
BIBLIOGRAPHIE
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océan. Et. côtes, X, 6, juin 1958.
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occidentale d’Afrique. Revue des Tr. de l'Off. Pêches Mar., T. X, fasc. 4.
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— 319 —
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Varj.et. — • Le régime de l’Atlantique près d’Abidjan (Côte d’ivoire). Études
Eburnéennes I.F.A.N., centre Côte d’ivoire, VII, 1958.
— Les traits essentiels du régime côtier de l’Atlantique près d’Abidjan (Côte
d’ivoire). Bull. I.F.A.N., série A, tome XX, n° 4, 1958.
Laboratoire des Pêches outre-mer.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 4, I960, pp. 320-330.
POISSONS DE LA VOLT A NOIRE
ET DE LA HAUTE COMOÉ
( Mission d' Aubenton-Arnoult, oct.-déc. 1959)
Par J. DAGET.
Les Poissons récoltés par MM. cI’Aubenton et Arnoult proviennent
les uns de la Yolta Noire et de ses affluents aux environs de Bobo-Diou¬
lasso, les autres de la Comoé et de ses affluents, principalement du Yanaon,
aux environs de Banfora. Le bassin de la Volta Noire ayant déjà été bien
prospecté au cours de missions antérieures 1, c’est dans le bassin de la
Comoé que le plus grand nombre de captures inédites ont été faites. Nous
donnons ci-dessous, dans l’ordre systématique, la liste commentée des
espèces identifiées et des exemplaires déposés dans la collection du Labo¬
ratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons). Nous mentionnons également
quelques espèces que le Frère Blaise a capturées pour la première fois
dans la région de Bobo-Dioulasso et qu’il nous a communiquées, ce dont
nous le remercions sincèrement.
Protopterus annectens (Owen, 1839).
Cette espèce a été récoltée par le Frère Blaise dans un marigot à 30 km
de Bobo-Dioulasso sur la route de Ouagadougou.
Polypterus endlicheri endlicheri Heckel, 1849.
60-177, 1 ex. 194 mm, Yanaon.
Mormyrops deliciosus (Leach, 1818).
Cette espèce a été identifiée dans la Haute Comoé à Folenzo, mais
aucun exemplaire n’a été conservé en collection.
Gnathonemus senegalensis (Steindacbner, 1870).
60-303, 1 ex. 43 mm, route de Banfora à Sindou.
60-304, 14 ex. 73-122 mm, Yanaon.
Sur ces quinze exemplaires nous avons compté 23 (2)-24 (4)-25 (6)-26 (3)
1. Voir M. Blanc et J. Daget, Les eaux et les Poissons de Haute-Volta, Mémoire I.F.A.N.,
Dakar, 1957, n° 50, pp. 95-169, 30 fig. et M. Blanc, F. d’AuBENTON, M. Ovazza et M. Valade,
Recherches sur la prophylaxie de l’onchocercose en A. O. F. — I. Étude hydrobiologique de
la Bougouri-Ba et essais de désinsectisation, Bull. I.F.A.N., 20, sér. A, n° 2, 1958, pp. 634-674,
6 fig., 6 pl.
— 321 —
rayons à la dorsale et 29 (3)-30 (4)-31 (4)-32 (4) à l’anale. Ces nombres
sont, dans l’ensemble, inférieurs à ceux généralement donnés pour l’espèce.
Sur trente exemplaires du bassin de la Yolta noire par exemple, nous
avions trouvé 26 (15)-27 (10)-28 (5) à la dorsale et 31 (4)-32 (16)-33 (7)-
34 (3) à l’anale.
Mormyrus rume Cuvier et Valenciennes, 1846.
60-172, 2 ex. 167-172 mm, Yanaon.
Mormyrus hasselquistii Cuvier et Valenciennes, 1846.
60-301, 1 ex. 142 mm, Yanaon.
Petrocephalus bovei (Cuvier et Valenciennes, 1846).
60-298, 4 ex. 68-74 mm, Yanaon.
60-299, 2 ex. 92-99 mm, Haute Comoé près Folenzo.
60-300, 1 ex. 68 mm, Haute Comoé près Folenzo.
Sur les exemplaires 60-298 et 300, nous avons compté 24 (3)-25 (2)
rayons à la dorsale et 30 (1)-31 (3)-32 (1) à l’anale. Sur les exem¬
plaires 60-299, de plus grande taille, nous avons trouvé 26-28 à la dorsale
et 33-35 à l’anale.
Marcusenius isidori (Cuvier et Valenciennes, 1846).
60-302, 9 ex. 32-58 mm, Yanaon.
Sur ces neuf exemplaires nous avons compté 18 (1)-19 (2)-20 (6) rayons
à la dorsale et 23 (4)-24 (5) à l’anale.
Marcusenius Ihuysi (Steindachner, 1870).
Cette espèce a été récoltée par le Frère Bi.aise dans le Kou sur la route
de Bobo-Dioulasso à Samandéni.
Ilepsetus odoe (Bloch, 1794).
60-173, 1 ex. 207 mm, Yanaon.
Hydrocyon forskalii Cuvier, 1819.
60-305, 1 ex. 180 mm, Haute Comoé près Folenzo.
Alestes baremoze (Joannis, 1835).
60-313, 1 ex. 96 mm, chutes de la Comoé à Karfiguéla.
Cet exemplaire a II 1-23 rayons à l’anale et 30 + 20 branchiospines.
Alestes macrolepidotus (Cuvier et Valenciennes, 1869).
Cette espèce a été identifiée dans la Haute Comoé à Karfiguéla et près
de Folenzo, mais aucun exemplaire n’a été conservé en collection.
322 —
Micralestes acutidens elongatus Daget, 1957.
60-311, 1 ex. 41 mm, Volta Noire à Samandéni.
60-312, 20 ex. 23-47 mm, Yanaon.
Sur les vingt exemplaires de Yanaon, dont le plus grand atteint 60 mm
de longueur totale, nous avons compté 1 1 1-15-18 rayons à l’anale et sur
deux exemplaires disséqués 36 (2) vertèbres. Ces nombres diffèrent signi¬
ficativement de ceux trouvés chez les M. acutidens du Moyen Niger par
exemple pour lesquels nous avons trouvé, sur un échantillonnage de cent
individus : 1 11-14-17 rayons à l’anale et 33 (2)-34 (74)-35 (23)-36 (1) ver¬
tèbres. Les M. acutidens de la Haute Comoé méritent donc bien d’être
rattachés à la sous-espèce elongatus caractérisée par un nombre de rayons
à l’anale et une moyenne vertébrale plus élevée que chez la forme typique.
L’exemplaire de Samandéni a III-16 rayons à l’anale et sur 11 autres
jeunes de même provenance, disséqués et non conservés, nous avons
trouvé II 1-14-16 alors que les types de la sous-espèce elongatus, prove¬
nant du bassin de la Volta avaient tous 1 11-16-17. D’autre part, sur
12 individus du bassin de la Volta nous avons compté 33 (l)-34 (4)-35 (4)-
36 (l)-37 (2) vertèbres. Il résulte de tous ces chiffres que les M. acutidens
de la Volta Noire présentent, pour les deux caractères étudiés, une varia¬
bilité plus grande que nous ne le supposions lorsque nous avons créé
pour eux la sous-espèce M. a. elongatus. Celle-ci serait mieux caractérisée
dans la Comoé que dans la Volta Noire, limite de son aire de répartition
vers le Nord.
Micralestes occidentalis (Günther, 1899).
60-314, 22 ex. 31-72 mm, Haute Comoé à Samago Iri.
Ces exemplaires dont le plus grand atteint 90 mm de longueur totale,
ont 25-27 écailles en ligne latérale et 1 1 1-16 (3)-17 (12)-18 (7) rayons
à l’anale. Le Frère Blaise nous a communiqué un exemplaire de 63 mm
de longueur standard, ayant 28 écailles en ligne latérale, II 1-16 rayons
à l’anale et provenant de la Volta Noire, sur la route de Bobo-Dioulasso
à Sikasso.
Nannocharax ansorgii Boulenger, 1911.
60-139, 1 ex. 20 mm, Haute Comoé à Folenzo.
60-141, 3 ex. 22-30 mm, Yanaon.
Nannaethiops unitaeniatus Günther, 1871.
60-264, 4 ex. 29-34 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
Citharinus sp.
60-316, 8 ex. 45-77 mm, Haute Comoé à Folenzo.
Sur ces exemplaires juvéniles, le rapport entre la longueur standard
et la hauteur du corps varie de 2,5 chez le plus petit à 2 chez le plus grand ;
la dorsale a V-VI-13-15 rayons et l’anale III- IV-23-26 ; la base de l’adi-
— 323
peuse est nettement inférieure à sa distance de la dorsale rayonnée ; tous
ces caractères les rapprochent de C. citharus. Par contre le nombre des
écailles est de 71-75 en ligne latérale et 13-14 entre la ligne latérale et
le début de la ventrale ; deux exemplaires disséqués ont 42-43 vertèbres.
Ces nombres sont nettement inférieurs à ceux trouvés jusqu’à présent
chez C. citharus. L’examen d’un plus grand nombre d’individus et surtout
d’adultes serait nécessaire pour décider si ces Citharinus de la Comoé
constituent seulement une sous-espèce particulière de C. citharus ou une
espèce différente de celle-ci.
Laheo senegalensis Cuvier et Valenciennes, 1842.
60-317, 2 ex. 31-47 mm, Haute Comoé à Folenzo.
Laheo coubie Rüppell, 1832.
60-318, 1 ex. 175 mm, Yanaon.
60-319, 7 ex. 48-61 mm, chutes de la Comoé.
60-320, 1 ex. 67 mm, lac de Tengréla près Banfora.
L’un des exemplaires des chutes de la Comoé a 34 vertèbres.
Laheo parvus Boulenger, 1902.
60-322, 12 ex. 20-75 mm, Yanaon.
Laheo chariensis Pellegrin, 1904.
60-321, 2 ex. 119-130 mm, Yanaon.
Ces deux Laheo diffèrent des précédents par leur coloration et leur
taille nettement plus élevée. Tous leurs caractères concordent avec ceux
de l’espèce L. chariensis.
Barbus ahlahes (Bleeker, 1863).
60-265, 1 ex. 34 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
60-330, 24 ex. 54-80 mm, Yanaon.
60-331, 15 ex. 27-55 mm, Yanaon.
60-332, 12 ex. 22-68 mm, route de Banfora à Sindou.
Le plus grand de ces B. ahlabes atteint 100 mm de longueur totale.
Barbus suhlineatus Daget, 1954.
60-323, 1 ex. 53 mm, Dindéresso.
60-327, 1 ex. 43 mm, Haute Comoé près Folenzo.
60-328, 1 ex. 31 mm, Yanaon.
60-329, 5 ex. 52-77 mm, route de Banfora à Sindou.
Barbus macinensis Daget, 1954.
60-263, 3 ex. 19-28 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
60-324, 18 ex. 24-30 mm, chutes de la Comoé.
60-325, 1 ex. 29 mm, Yanaon.
60-326, 5 ex. 22-29 mm, Haute Comoé à Folenzo.
21
324
Barbus pobeguini Pellegrin, 1911.
60-260, 10 ex. 14-32 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
60-333, 3 ex. 18-26 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
60-334, 32 ex. 19-45 mm, route de Banfora à Sindou.
Le Frère Blais e a également récolté cette espèce dans le Kou sur la
route de Bobo-Dioulasso à Samandéni et dans la Volta Noire à Samandéni.
Barbus leonensis Boulenger, 1915.
60-267, 33 ex. 11-15 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
Barilius senegalensis Steindachner, 1870.
60-162, 1 ex. 133 mm, Yanaon.
Chrysichthys nigrodigitatus (Lacépède, 1803).
60-306, 12 ex. 41-100 mm, Yanaon.
Auchenoglanis occidentalis (Cuvier et Valenciennes, 1840).
60-158, 2 ex. 66-154 mm, Yanaon.
Amphilius atesuensis Boulenger, 1904.
60-150, 12 ex. 16-53 mm, Yanaon, troisième chute.
60-307, 3 ex. 42-48 mm, route de Banfora à Sindou.
Phractura intermedia Boulenger, 1911.
60-146, 1 ex. 40 mm, Comoé, chutes de Karfiguéla.
60-147, 23 ex. 27-44 mm, Haute Comoé à Folenzo.
60-148, 1 ex. 78 mm, Haute Comoé à Samogo Iri.
Le plus grand de ces exemplaires atteint 86 mm de longueur totale.
Synodontis velifer Norman, 1935.
60-309, 4 ex. 28-35 mm, chutes de la Comoé à Karfiguéla.
Ces exemplaires possèdent évidemment la livrée juvénile, très proche
de celle de S. eupterus. Les deux espèces sont en fait très étroitement
apparentées.
Synodontis schall (Bloch Schneider, 1801).
60-155, 2 ex. 79-89 mm, Yanaon.
60-156, 3 ex. 39-48 mm, lac de Tengréla près Banfora.
60-157, 13 ex. 20-36 mm, chutes de la Comoé à Karfiguéla.
60-308, 6 ex. 31-41 mm, chutes de la Comoé à Karfiguéla.
Synodontis gambiensis Günther, 1864.
Les exemplaires H. 56068 et 57020 que nous avions rapportés à S. schall
(1957, p. 156) sont en réalité de jeunes S. gambiensis ; ils diffèrent de
— 325
l’espèce précédente par la largeur des lèvres et celle de la bande de dents
prémaxillaires relativement à la distance interorbitaire. S. gambiensis
existe donc dans la Bougouri-Ba, mais n’a pas été trouvé dans la Haute
Comoé.
Synodontis obesus Boulenger, 1898.
60-310, 1 ex. 210 mm, Yanaon.
Ce Synodontis dont le barbillon maxillaire, bordé d’une large membrane
à la base, fait 1,1 fois la longueur de la tête, qui possède 25 dents mandi-
bulaires et dont le diamètre de l’œil est compris un peu plus de deux
fois dans l’espace interorbitaire, paraît bien appartenir à l’espèce S. obesus.
Celle-ci n’avait pas encore été signalée à l’Ouest de la rivière Offin au
Ghana.
Malapterurus electricus (Gmelin, 1789).
Cette espèce a été identifiée aux chutes de la Comoé à Karfiguéla,
mais aucun exemplaire n’a été conservé en collection.
Eutropius niloticus (Rüppell, 1829).
Un exemplaire de 117 mm de longueur standard, provenant du Kou,
sur la route de Bobo-Dioulasso à Samandéni, nous a été communiqué
par le Frère Blaise.
Eutropius mentalis Boulenger, 1901.
60-128, 2 ex. 46-60 mm, Haute Comoé près Folenzo.
Sur ces deux exemplaires, nous avons compté II 1-59-60 rayons à
l’anale.
Schilbe mystus (Linné, 1762).
60-145, 5 ex. 65-154 mm, Yanaon.
Siluranodon auritus (Geoffroy Saint-Hilaire, 1827).
Cette espèce a été identifiée dans le Yanaon, au bas de la troisième
chute, mais aucun exemplaire n’a été conservé en collection.
Clarias anguillaris (Linné, 1762).
60-266, 2 ex. 80-103 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
Sur ces deux exemplaires nous avons compté respectivement 72 et
74 rayons à la dorsale, 56 et 58 à l’anale, 17 + 3 = 20 et 20 + 4 = 24
branchiospines au premier arc branchial.
Heterobranchus longifilis Cuvier et Valenciennes, 1840.
60-315, 1 ex. 175 mm, Haute Comoé près Folenzo.
Sur cet exemplaire nous avons compté 33 rayons à la dorsale, 46 à
l’anale et 23 -f- 3 = 26 branchiospines au premier arc branchial.
— 326 —
Heterobranchus isopterus Bleeker, 1863.
60-133, 1 ex. 80 mm, Yanaon.
Sur cet exemplaire nous avons compté 34 rayons à la dorsale, 46 à
l’anale et 13 + 2 = 15 branchiospines au premier arc branchial.
Epiplatys senegalensis (Steindachner, 1870).
60-117, 1 ex. 27 mm, route de Banfora à Sindou.
60-269, 20 ex. 16-29 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
Aplocheilichthys pfaffi Daget, 1954.
60-122, 2 ex. 19-20 mm, chutes de la Comoé à Karfiguéla.
60-125, 1 ex. 20 mm, route de Banfora à Sindou.
60-262, 22 ex. 15-27 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
Sur ces vingt-cinq Aplocheilichthys nous avons compté 6 (6)-7 (16)-8 (3)
rayons à la dorsale, et 12 (7)-13 (13)-14 (5) rayons à l’anale. Sur quarante-
neuf autres exemplaires provenant du ruisseau de Toumberla et qui ont
été disséqués, nous avons trouvé 28 (ll)-29 (33)-30 (5) vertèbres, ce qui,
avec un coefficient de sécurité de 95 %, donne une moyenne vertébrale
Vm = 28, 88 ± 0,16. L’exemplaire H. 56124 que nous avions rapporté
provisoirement à A. macrurus (1957, p. 161) est en réalité un A. pfaffi.
Aplocheilichthys gambiensis Svensson, 1933.
60-123, 4 ex. 12-27 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
60-124, 6 ex. 12-17 mm, Volta Noire à Samandéni.
60-126, 26 ex. 12-26 mm, route de Banfora à Sindou.
Sur les six exemplaires de la Volta Noire nous avons compté 7 (5)-8 (1)
rayons à la dorsale et 10 (3)-ll (3) à l’anale ; sur les trente exemplaires
du bassin de la Comoé 6 (l)-7 (28)-8 (1) à la dorsale et 9( 1)-10 (21)- 1 1 (8)
à l’anale.
Aphyosemion liberiense (Boulenger, 1908).
60-131, 7 ex. 14-20 mm, route de Banfora à Sindou.
La capture d’4. liberiense près de Banfora étend considérablement
vers le Nord-Est l’aire de répartition de cette espèce qui n’était connue
jusqu’à présent que du Fouta Djalon et du versant atlantique de la dor¬
sale guinéenne.
Lates niloticus (Linné, 1762).
60-160, 1 ex. 94 mm, Haute Comoé à Folenzo.
Hemichromis bimaculatus Gill, 1862.
60-268, 1 ex. 28 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
Pelmatochromis güntheri (Sauvage, 1882).
60-167, 3 ex. 82-120 mm, Yanaon.
60-168, 2 ex. 54-101 mm, Yanaon.
— 327
Tilapia galilaea (Artédi, 1757).
60-115, 3 ex. 84-97 mm, Yanaon.
60-270, 1 ex. 52 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
Ces exemplaires ont la hauteur du corps comprise 2 à 2,2 fois dans la
longueur standard, 21-24 + 5-6 branchiospines au premier arc bran¬
chial, XVI-12 (1)-13 (3) rayons à la dorsale et III-10 (2)-ll (2) à l’anale.
Tilapia zillii (Gervais, 1848).
60-114, 3 ex. 53-82 mm, Yanaon.
Ces exemplaires ont la hauteur du corps comprise 2,25 à 2,6 fois dans
la longueur standard, XV-12 (3) rayons à la dorsale et 1 1 1-8 (l)-9 (2)
à l’anale. Sur huit exemplaires du bassin de la Volta nous avions trouvé
12 (7)-13 (1) rayons mous à la dorsale.
Tilapia melanopleura Duméril, 1859.
60-116, 3 ex. 80-134 mm, Yanaon.
Ces exemplaires ont la hauteur du corps comprise 2,25 à 2,35 fois dans
la longueur standard, XY-11 (1)-12 (2) rayons à la dorsale et 1 1 1-8 (l)-9 (2)
à l’anale. Par le faible nombre de rayons mous à la dorsale, ces T. mela¬
nopleura se rapprochent de ceux que nous avons récoltés dans la Gambie
et au Fouta Djalon. L’espèce existe également dans la Bougouri-Ba,
les deux exemplaires H. 56105 que nous avions rapportés à T. zillii (1957,
p. 163) étant en réalité des T. melanopleura : ils ont XIV-14 rayons à la
dorsale et se rapprochent davantage des T. melanopleura du Niger.
Ctenopoma kingsleyae Günther, 1896.
60-120, 1 ex. 34 mm, Volta Noire à Samandéni.
60-159, 1 ex. 69 mm, Yanaon.
60-261, 2 ex. 47-54 mm, ruisseau de Toumberla près Folenzo.
Les deux exemplaires de Toumberla ont XVII (2) épines à la dorsale
et VIII-IX à l’anale. Trois exemplaires de la Bougouri-Ba qui nous ont
été communiqués par le Frère Blaise avaient XVII (3) épines à la dor¬
sale et IX (3) à l’anale.
Parophiocephalus obscurus (Günther, 1861).
60-127, 1 ex. 78 mm, Yanaon.
Cet exemplaire a 42 rayons à la dorsale et 32 à l’anale.
Kribia nana chevalieri (Pellegrin, 1923).
60-129, 1 ex. 13 mm, Kou, route de Bobo-Dioulasso à Samandéni.
60-130, 4 ex. 16-18 mm, Bougouri-Ba, chutes de Koro.
— 328 —
Mastacembelus reticulatus (Boulenger 1911).
Un exemplaire mesurant 163 mm de longueur standard, ayant
30 épines devant la dorsale, nous a été communiqué par le Frère Blaise.
Ce Mastacembelus a été capturé en aval des chutes du Yanaon.
Nous donnons ci-dessous la liste des espèces actuellement connues du
bassin de la Volta Noire et de la Bougouri-Ba jusqu’au confluent de ces
deux cours d’eau (colonne 1), et du bassin de la Haute Comoé en amont
de son confluent avec la Léraba (colonne 2). Nous indiquons également
le groupe guinéen (G), soudanien (S) ou indifférent (1) dans lequel nous
rangeons chaque espèce 1.
1. Pour la définition et la signification biogéographique de ces groupes, voir Bull. I.F.A.N.,
sér. A, 22, n° 2, 1960.
— 329 —
— 330 —
Ressemblances et différences entre les faunes des deux bassins sont
résumées dans le tableau suivant où figurent les nombres d’espèces propres
au bassin de la Volta Noire (lre colonne), communes aux deux bassins
(2e colonne) et propres au bassin de la Haute Comoé (3e colonne).
La faune de la Haute Comoé comprend 47 espèces communes avec la
Yolta Noire, sur un total de 57, soit 82,4 %. Les deux faunes diffèrent
principalement par le nombre des formes soudaniennes : 30 sur 57 soit
52,6 % dans la Haute Comoé et 70 sur 95 soit 73,7 % dans la Volta Noire.
Dans son ensemble, la faune de la Haute Comoé est comparable à celle
de la Moyenne Gambie, au parc national du Niokolo-Koba, où nous avons
trouvé 35 espèces soudaniennes, 13 guinéennes, 12 indifférentes et 1 estua-
rienne. La faune de la Volta Noire s’apparente davantage à celle du
Niger supérieur qui comprend 86 des 95 espèces signalées ici.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 4, 1960, pp. 331-337.
SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE HALO PH ILE
DE PSEUDOSCORPIONS
DE U ARCHIPEL DE MADÈRE :
PAR ALIOCHTHONIU S HOESTLANDTI
(. Fam . des CHTHONIIDAE)
Par Max YACHON.
En 1924, C. Menozzi (Ann. Mus. Zool. Un. Napoli, 5, 8, 3 pp., 4 fig.)
décrivit un curieux Chthonius qu’il appela singularis, et dont le carac¬
tère le plus spécial était la présence de longues et épaisses soies sur la
face interne des mains des pédipalpes. Par ce caractère, cette espèce
se différenciait facilement de tous ses congénères.
Les exemplaires utilisés par C. Menozzi pour établir sa diagnose avaient
été trouvés sous des pierres, en zone de marée, le long des côtes italiennes
près de Portici ; ils furent par malheur perdus et aucune révision ne put
être faite. C’est pourquoi cette espèce resta classée dans le genre Chtho¬
nius malgré ses particularités.
En 1956 ( Fragm . Entom. Ist. Nat. Ent. Roma, 2, 7). Max Beier revient
sur cette espèce ayant reçu un exemplaire immature (une deutonymphe)
capturée à Banyuls-sur-Mer, au cap de l’Abeille, le long des trottoirs à
Tenerea. M. Beier admet que cette deutonymphe appartient à l’espèce
singularis et crée pour elle un nouveau genre : Paraliochthonius c’est-à-
dire Chthonius habitant les côtes.
En 1957, notre collègue de l’Université libre de Lille M. l’abbé
H. Hoestland a trouvé à Madère, 3 spécimens d’une espèce que nous
considérons comme nouvelle et classons provisoirement dans le genre
Paraliochthonius.
Paraliochthonius hoestlandti n. sp.
1 (J, 1 Ç, sous des pierres à 2 km à l’ouest de Funchal, le long de la
côte, entre la zone littorale supérieure et la zone subterrestre, à Santa
Maria Major.
1 Ç, mêmes conditions de capture, à Gorgvho, à 3 km à l’est de Funchal.
Description du çj adulte.
Céphalothorax à peine plus long que large un peu rétréci vers l’arrière
portant 4 yeux bien distincts avec lentille, l’œil antérieur éloigné du bord
— 332
•du céphalothorax d’environ son diamètre. Bord antérieur du céphalo¬
thorax (fig. 1) légèrement anguleux avec un épistome médian très saillant
1
4
2
Paraliochthonius hoestlandti n. sp., $
Fig. 1 céphalothorax, nomenclature des soies ; If : latérale frontale ; li : latérale intermé¬
diaire ; Im : latérale médiane ; lo : latérale oculaire ; me : médiane centrale ; mf : médiane
frontale ; mo : médiane oculaire ; mp : médiane postérieure ; po : préoculaire. — Fig. 2 :
région génitale du <$ ; og : opercule génital. — Fig. 3 : hanche de la patte ambulatoire 1 de
droite, face ventrale. — Fig. 4 : 2 des 7 épines coxales portées par les hanches des pattes 2.
et pointu ; 4 soies antérieures, 2 postérieures soit en tout 16 soies cépha¬
lothoraciques auxquelles il faut ajouter deux courtes soies (nommées
préoculaires), une à chaque angle du front en avant des yeux. La
— 333 —
figure 1 précise la position des soies céphalothoraciques et leur nomen¬
clature applicable à tous les Chthoniini, dont nous reparlerons dans un
travail ultérieur ; le céphalothorax est lisse mais, latéralement, porte
de fins spiculés.
Tergites : Une seule série de soies par tergite selon la formule suivante :
4-4-5-6-7-8-9-9-8-4.
Sternites : région génitale (fig. 2) : opercule avec 8 soies ; plaque géni¬
tale postérieure profondément échancrée avec de nombreuses soies (15 envi¬
ron) le long de la fente et 2 groupes de 4 soies ; sternite IV avec 6 soies,
ensuite sternite V : 6, VI : 9, VII : 12, VIII : 12, IX : 11, X : 7 ; à l’inté¬
rieur de la chambre génitale 2 groupes de 4 soies avec large aréole de
base (fusules). Les soies tergales et sternales simples et effilées.
Chélicères, semblables à celles de la Ç (fig. 10) ; doigt fixe bordé de
7 dents irrégulières allant en décroissant de taille ; doigt mobile bordé
de 7 dents, petites et espacées, aucune dent isolée, dans la moitié distale
du doigt mobile ; pas de tubercule fileur au doigt mobile et cinq soies
sur la main et le doigt fixe ; pas de microchètes face médiale mais de
nombreux spiculés.
Hanches des pattes-mâchoires (maxilles) avec 5 soies dont 2 distales
à l’extrémité du lobe ; hanches des pattes 1 avec 3 soies latérales et un
lobe distal en chitine claire (voir fig. 3) en forme de bonnet ; pas de micro¬
chètes le long du bord médial de ce lobe ; hanches des pattes 2 avec 3 soies
latérales et, médialement, 2 groupes de 7 épines coxales (fig. 4) sortant
d’un même socle, denticulées de chaque côté ; hanches des pattes 3 avec
5 soies et sans épines coxales ; hanches des pattes 4 avec 5 soies ; pas de
tubercule intercoxal.
Pattes-mâchoires (fig. 5, 6 et 7).
T rochanter sans tubercules, avec 6 soies ; fémur sans pédicule appréciable,
légèrement dilaté distalement, 5, 3 fois aussi long que large, avec une rangée
de 5 soies antérieures, une rangée de 5-6 soies dorsales antérieures, 2 ou
3 soies dorsales postérieures, une rangée de 5 à 6 soies ventrales postérieures,
et 1 ventrale ; tibia en tulipe 2,1 fois aussi long que large, avec 4 soies distales,
3 médianes et 2 basales (fig. 5) ; pince 5,1 fois aussi longue que large ;
main 2 fois aussi longue que large à contours réguliers (fig. 7) portant
2 trichobothries : ib, isb nettement basales, et des verticilles de soies
ainsi qu’une ligne longitudinale de fines soies dorsales ; doigts peu courbés,
près de 2 fois aussi longs que la main et de même longueur que le fémur ;
doigt mobile légèrement plus court que le fixe ; 34 dents espacées trian¬
gulaires, isocèles, au doigt fixe, et 36 dents au doigt mobile, peu proé¬
minentes et à pentes inégales ; 4 trichobothries au doigt mobile : sb plus
près de st que de b ; 6 trichobothries au doigt fixe (fig. 6 et 7) ; une tri-
chobothrie double, distale au doigt fixe ; de nombreuses soies recouvrent
les deux doigts, mais deux d’entre elles x et y (fig. 6 et 7) à la base du
doigt fixe sont très développées ; une troisième soie, z, à la base du doigt
mobile est épaisse mais moins que x et y (fig. 8) ; apodème interne du
doigt mobile très court, languette apodématique inexistante.
Pattes ambulatoires (fig. 9).
334 —
/
Paraliochthonius hoestlandti n. sp.,
Fig. 5 : trochanter fémur et tibia de la patte-mâchoire de droite, vus dorsalement. — Fig. 6 r
pince droite vue dorsalement. — Fig. 7 : pince gauche vue de la face externe ; les abré¬
viations désignent les trichobothries ; x, y : épines internes. — Fig. 8 : base du doigt mobile
de la pince droite, vue ventralement afin de montrer les 3 épines : x, y et z.
Fémur des pattes IV, trapu, 2,6 fois aussi long que large ; préfémur
avec 4 soies, télofémur avec 7 soies ; tibia aussi long que le télotarse, avec
9 ou 10 soies ; basitarse avec 9 soies dont une dorsale, longue (pseudotac¬
tile) ; télotarse long et étroit avec de nombreuses soies dont 2 spécialement
longues ; griffes minces, courbées à angle droit.
— 335 —
Dimensions en millimètres :
Corps : 2,4 ; céphalo-thorax : 0,55 ; patte-mâchoire, fémur : 0,82-0,145 ;
tibia : 0,40-0,19 ; main : 0,48-0,24 ; doigt : 0,82.
Description de la Ç adulte de Santa Maria Major.
Céphalothorax de même forme et de même chaetotaxie que chez le çj.
Tergites, les 2 premiers avec (comme chez le $) 4 soies ; les autres
tergites ayant une formule légèrement différente de celle du c’est-à-
dire : 4-4-4-7-7-8-8-8-8-4.
9 10
Paraliochthonius hoesllandti n. sp.
Fig. 9 : chélicère gauche de la $, vue latéralement ; nomenclature des soies ; dd : distale
dorsale ; dm : dorsale médiane ; dv : dorsale ventrale ; s : soie du doigt mobile ; vb : ven¬
trale basale ; vd : ventrale distale. — Fig. 10 : patte IV de gauche du <£.
Sternites, région génitale peu différenciée : opercule avec 9 soies ; plaque
postérieure (st. III) avec 6 soies ; formule des sternites suivants : 6-10-12-
12-12-12-8.
Chélicères (fig. 10), analogue à celle du sans tubercule fîleur.
Hanches des pattes, de même forme, de même chaetotaxie que chez
le $ ; les groupes d’épines coxales des hanches 2 ne comprennent que
0 épines (7 chez le (J).
Pattes-mâchoires, semblables à celles du ^ avec des indices morpho¬
métriques un peu différents ; fémur 4,7 fois, tibia 2,2 fois, pince 4,5 fois,
main 1,6 fois, aussi longs que larges, les articles étant, chez la Ç, plus
"trapus que chez le rj. Même disposition des soies et des trichobothries ;
— 336 —
deux soies très épaisses x et y à la base du doigt fixe ; du côté interne.
Pattes ambulatoires, fémur 3 fois aussi long que large, même chaeto-
taxie que chez le
Dimensions en millimètres :
Corps : 2,5 ; céphalothorax : 0,6 ; patte-mâchoire, fémur : 0,83-0,18 i
tibia : 0,44-0,20 ; main : 0,44-0,27 ; doigts : 0,84.
La femelle de Jorgulho ne diffère de celle de Santa Maria Major que
par quelques détails notamment dans la formule chaetotaxique tergale :
9 soies aux tergites 7 et 8, au lieu de 8 et 9 dans la formule sternale :
10 soies sur l’opercule génital, et sur les sternites suivants (III et la suite) :
6-7-10-11-11-12-12.
Remarques
Nous avons dit, ci-dessus, que nous classions provisoirement notre
nouvelle espèce dans le genre Paraliochihonius. C’est que la diagnose de
ce genre n’est pas exempte de réserves. En effet, M. Beier admet que
la diagnose de singularis de Menozzi contient des erreurs ; les soies cépha¬
lothoraciques portées sur la figure 1 du travail de Menozzi, soit 44
(10 grosses et 34 petites dont 7 au bord postérieur) seraient en réalité de
16 dont 2 au bord postérieur ; le 1er tergite, d’après le dessin et le texte
de Menozzi, porte 7 soies. M. Beier pense qu’il devait n’y avoir que
4 soies seulement ; le céphalothorax porte 2 yeux, la deutonymphe exa¬
minée par M. Beier en possède 4.
Il est fort difficile, par suite de la disparition des types de savoir si,
véritablement, il y a eu erreur de la part de Menozzi. Nous pensons
qu’il en est ainsi et que M. Beier a raison de souligner qu’aucun Chtho -
niidae ne porte autant de soies sur le céphalothorax et le 1er tergite.
11 est certain que l’espèce singularis n’appartient pas au genre Chthoniu s-
et qu’un nouveau genre doit être créé pour elle. Mais par suite de l’impos¬
sibilité de réétudier les types de singularis, des incertitudes que contient la
diagnose originale de cette espèce, d’une part, et que d’autre part, pour
compléter ou corriger cette diagnose, M. Beier a utilisé un exemplaire
immature provenant d’une station différente de la station typique, nous
pensons qu’il sera nécessaire de modifier, de compléter la diagnose même
du genre Paraliochthonius.
Tel qu’il est actuellement défini, le genre Paraliochthonius ne pourrait
contenir l’espèce hoestlandti dont la formule tergale, le nombre des soies
céphalothoraciques, la position des trichobothries : ib, isb, ne correspondent
pas à ceux donnés par M. Beier dans la diagnose générique. Nous ne
désirons pas créer un genre nouveau : la similitude du biotope dans lequel
ont été capturés les spécimens de Portici, de Banyuls, de Madère, l’exis¬
tence de soies très développées à la face interne des pinces, permettent
de penser, qu’effectivement, ces spécimens appartiennent à un même
genre.
C’est pourquoi nous classons notre nouvelle espèce dans le genre Para¬
liochthonius en modifiant quelque peu la diagnose générique de la manière
suivante (les caractères modifiés étant écrits en italique).
— 337
Diagnose modifiée du genre Paraliochthonius Beier 1956.
Carapace aussi longue que large ou un peu plus courte, rétrécie vers
l’arrière, avec 16 ou 18 soies dont 2 au bord postérieur, les 2 médiales
frontales se trouvant de chaque côté d’un épistome triangulaire, mince
et proéminent ; deux ou quatre yeux présents ; les deux premiers tergites
avec 4 soies, tergite 3 avec 4 ou 5 soies, les tergites suivants avec 6, 7, 8,
ou 9 soies. Main des chélicères avec 4 ou 5 soies ; doigt mobile sans tuber¬
cule lileur. Main des pédipalpes, à contours réguliers, avec 2 remarquables
épines, longues et épaisses à la base interne du doigt fixe, parfois une
3e sur la main ou le doigt mobile ; trichobothries ib, isb sur le dos de la
main, dans la moitié basale ; doigts des pinces nettement plus longs que
la main, droits et sur toute leur longueur ornés de petites dents triangu¬
laires isolées, de même longueur, mais pouvant ou non être isocèles :
coxae des pattes 2, seuls, munis d’un groupe d’épines coxales sortant
d’un même socle et dentelées ; tubercule intercoxal absent.
Comme le fait remarquer M. Beier le genre Paraliochthonius est voi¬
sin du genre Troglochthonius Beier 1939 habitant les grottes de l’ Herzé¬
govine méridionale, et dont l’unique espèce : mirabilis Beier 1939 porte
3 longues épines à la face interne du doigt fixe des pinces, et n’a pas de
tubercule intercoxal. Les deux genres diffèrent cependant par la position
de ces épines, le nombre des soies tergales, la forme et la disposition des
dents des doigts des pinces et les indices morphométriques des articles
des appendices.
Le genre Paraliochthonius contient donc maintenant deux espèces :
singularis Menozzi 1924 et hoestlandti n. sp., les 2 espèces se différencient
ainsi :
Céphalothorax avec 16 soies dont 4 antérieures ; tergites 4 à 9 avec 6 soies ;
mains des chélicères avec 4 soies ; trichobothries ib, isb, légèrement proximale
du milieu dorsal de la main.
Côtes méditerranéennes . singularis (Menozzi 1924).
Céphalothorax avec 18 soies dont 6 antérieures ; tergites 4 à 9 avec 6, 7, 8 ou
9 soies ; main des chélicères avec 5 soies ; trichobothries ib, isb nettement basale
sur le dos de la main.
Côtes de l’Archipel de Madère . hœstlandti n. sp.
Laboratoire de Zoologie du Muséum,
61, Rue de Buffon , Paris (Ve).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 4, 1960, pp. 338-345.
LES ARANÉIDES LITTORAUX
DE LA RÉGION DE PORT-BOUET (Côte P Ivoire)
Observations faunistiques , écologiques et biologiques
Par J. LEPOINTE.
I. Introduction.
Le présent travail a été effectué entre août 1956 et juillet 1957, à la
suite des récoltes et observations régulières répétées deux fois par semaine
sur le littoral s’étendant entre Port-Bouet et Gonzagueville. Les lieux
consistent en une large flèche littorale sableuse, par place marécageuse
ou défrichée, d’origine récente 1, qui isole la lagune Ebrié de l’Océan
atlantique. On peut aux environs de Port-Bouet y distinguer trois zones
bien tranchées du sud au nord :
1° La plage : sableuse et en pente abrupte en direction de l’Océan.
Les pentes les plus abruptes et jamais submergées par les eaux marines
portent un très maigre tapis végétal où l’on identifie trois espèces : T élan-
tera maritima, Schizachyrium pulchellum, Euphorbia glaucophylla, plantes
rampantes (Telantera) ou formant de petites touffes d’herbe (Schiza¬
chyrium). E. glaucophylla est un petit végétal à feuilles rayonnantes
de la taille d’un pissenlit.
2° La brousse sablonneuse intérieure. — Elle s’étend immédiatement
après la plage sur une épaisseur de 1 à 2 km environ. C’est dans cette
zone qu’a été installé l’aérodrome d’Abidjan. Vaste étendue plate de
sable avec une flore très pauvre en espèces et dont les échantillons sont
dispersés (aspect steppique) mais atteignent un développement en hauteur
plus important que les petits Phanérogames de la plage (20 à 80 cm)
= Flagellaria guineensis, végétal lianiforme à feuilles terminées en vrille,
Clerodendron splendens et Lochnea rosea, ces deux dernières espèces d’impor¬
tation.
3° La forêt dense, forêt hygrophile qui s’étend jusqu’au bord de la
lagune Ebrié.
Ce sont les deux premières zones qui ont retenu notre attention. Elles
sont soumises évidemment aux mêmes conditions de climat tropical
humide que le reste de la basse Côte d’ivoire, mais les sols sableux, large¬
ment dénudés avec une flore très pauvre, par endroit imprégnés de sel
1. Au moins les zones _ sableuses de la région littorale, la seule qui nous intéresse par ses
caractères écologiques spéciaux.
— 339 —
apporté par les embruns, en font des biotopes bien particuliers qui ne
peuvent se comparer ni à la savane, ni aux aires défrichées.
Nous avons entrepris une étude de leur faune d’Aranéides, tant fau¬
nistique (identification des genres et espèces) qu’écologique (distribution
suivant les milieux) et biologique (caractères particuliers en liaison avec
le milieu et périodes d’existence dans l’année).
Coupe de la flèche de sable séparant la lacune Ebrie de l’Océan Atlantique au niveau de
Port-Bouet.
Il s’agit d’un simple schéma où les proportions exactes des différentes zones ne sont pas
absolument respectées ; elles varient d’ailleurs tout au long de la flèche.
II. Liste des formes capturées.
A. Liste générale.
Oonopides :
Sicariides :
Drassides :
Sparassides :
Clubionides :
Thomisides :
Salticides :
Triaeris equestris E. S.
Scytodes multilineata Thorell.
Anagraphis pollens E. S.
Aphantaulax cincta (Koch L.).
Nisueta affinis Strand.
Anahita lineata E. S.
Sparassus sp. Walckenaer.
Clubiona chevalieri Berland.
Ceto sp. E. S.
Runcinia aethiops (E. S.).
Runcinia flavida (E. S.).
Monaeses paradoxus (Luc.).
Thomisus spinifer Pick. Cambr = Th. citrinellus E.
Thanatus vulgaris E. S.
Xysticus sp. Koch et Oxyptila sp. E. S.
Peplometus biscutellatus (E. S.).
» chlorophthalmus E. S.
Ilomalattus pustulatus (White).
Pachyballus transversus E. S.
Thyene squamulata E. S.
90
S.
— 340 —
Zodariides :
Pholcides :
Theridiides :
Argiopides :
Lycos ides :
Oxyopides :
Agelénides :
Plexippus paykulli (Sav. et Aud.).
Cyllobelus flavocinctus E. S.
Heliophanus claviger E. S.
Telamonia sp. Thorell.
Zodarion sp. Walckenaer.
Hedypsilus lawrencei de Lessert.
Theridion metator E. S.
Dipoena cyclosoides E. S. = Dipaenura cyclosoides E. S.
» convexa (Blackwall).
Teutana minima Denis.
Euryopis acuminata (Luc.).
Pholcomma sp. Thorell.
Araneus principis E. S.
Araneus bosmani E. S.
Hippasa albopunctata Thorell.
Lycosa Lab. et Pardosa sp. Koch.
Oxyopes modestus E. S.
» hastifer E. S.
Hahnia tabulicola E. S.
B. Distribution par zones.
1. Plages à Telantera maritima, Sch. pulchellum et E. glaucophylla -
Sicariides : Scytodes multilineata ; Drassides : Anagraphis pollens ;
Sparassides : Nisueta affînis ; Clubionides : Clubiona chevalieri ; Thomi-
sides : Thanatus vulgaris ; Salticides : Cyllobelus flavocinctus ; Theri¬
diides : Teutana minima; Dipoena cyclosoides et convexa ; Argiopides :
Araneus principis ; Agelénides : Hahnia tabulicola.
2. Brousse sableuse à Flagelleria guineensis, Lochnea rosea et Clero-
dendron splendens.
Oonopides : Triaeris equestris ; Drassides : Aphantaulax cincta ; Clubio¬
nides : Ceto sp. ; Sparassides : Sparassus sp. ; Anahita lineata (Cténines) ;
Thomisides : Runcinia aethiops, Runcinia flavida, Monaeses paradoxus,
Thomisus spinifer, Xysticus sp., Oxyptila sp. ; Salticides : Peplometus bis -
cutellatus et P. chlorophthalmus, Homalattus pustulatus, Pachyballus
transversus, Thyene squamulata, Plexippus paykulli, Heliophanus claoiger,
Telamonia sp. ; Argiopides : Araneus bosmani; Theridiides : Theridion
metator, Euryopis acuminata, Pholcomma sp. ; Oxyopides : Oxyopes modes¬
tus et O. hastifer ; Lycosides : Hippasa albopunctata, Pardosa sp., Lycosa sp.
III. Caractères faunistiques généraux ; Écologie.
1° Le premier trait qui frappe est évidemment le considérable appau¬
vrissement de la faune des Aranéides, beaucoup plus riche en forêt tropi¬
cale humide : 14 familles représentées par 36 genres et 41 espèces. La
plage est particulièrement pauvre : 9 genres et 11 espèces seulement-
Les Mygalomorphes et Cribellates font intégralement défaut. Si l’on
— 341
examine le détail systématique de la faune, on remarque une quasi élimi¬
nation des Argiopides, réduits à 1 genre et 2 espèces peu répandues alors
qu’en forêt hygrophile une statistique établie par nous (Vie et Milieu,
tome IX, fascicule 1, pp. 110-113) montre qu’ils arrivent à constituer
32 % des individus de la faune des Araignées. On rencontre il est vrai
dans la brousse à Flagellaria guineensis beaucoup d’autres Argiopides
immatures ; les adultes ne se voient jamais ; sans doute s’agit-il de jeunes
Argiopides de la forêt, arrivés sur la Côte par vol aéronautique mais qui
ne peuvent terminer leur évolution dans le biotope tout différent qu’est
la brousse sableuse.
Salticides et Thomisides sont proportionnellement fort bien représentés,
comme en forêt hygrophile.
A titre de comparaison la liste des Araignées récoltées par nous dans
la forêt hygrophile des bords de la Lagune Ebrié à Adiopodoumé (envi¬
rons d’Abidjan) en 1956-1957, à l’époque de nos observations à Port-
Bouet, comprend les familles suivantes : Aviculariides, Diplurides, Oono-
pides, Sicariides, une famille de minuscules Iiaplogynes indéterminée,
Drassides, Sparassides, Clubionides, Thomisides, Salticides, Palpimanides,
Pholcides, Theridiides, Argiopides, Mimétides, Oxyopides, Pisaurides,
Hersiliides, Agélénides, Zodariides, Lycosides, Dinopides, Uloborides,
soit en tout 23 familles, 9 de plus que sur le littoral. Certaines grandes
familles comme les Argiopides sont représentés par presque toutes leurs
sous-familles ; genres et espèces sont nombreux dans presque toutes
les familles (surtout Sparassides et Clubionides, Salticides, Thomisides,
Theridiides, Argiopides), alors que sur les plages on est frappé de voir
chaque famille représentée par un seul genre ou deux dans le cas des
Théridiides.
2° Un second trait important de cette faune appauvrie est son absence
d’ endémisme : 22 genres sur 36 sont cosmopolites (exceptions : Anagraphis,
Runciniopsis Monaeses, Peplometus, Homalattus, Pachyballus, Thyene,
Cyllobelus, T elamonia, Hedypsilus, Triaeris, Tlippasa, Anahita, Oxyopes,
Nisueta). Seuls 4 genres sont des endémiques africains (Anagraphis,
Peplometus, Homalattus, Nisueta). En tout 13 espèces sur 33 identifiées
sont purement africaines. Si les espèces de 8 genres, indéterminés à l’éche¬
lon spécifique (immatures), se révélaient être des endémiques africains,
le pourcentage ne serait que peu modifié (une moitié de formes africaines
contre une autre moitié de formes plus ou moins cosmotropicales ou même
cosmopolites). Le plus haut degré d’endémisme s’observe chez les Salti¬
cides avec seulement 2 genres cosmopolites.
3° Aspect écologique.
On ne peut manquer d’être frappé de la différence faunistique existant
entre la plage à Euphorbia glaucophylla et la brousse à Flagellaria gui¬
neensis, cette dernière plus riche avec 12 familles, 27 genres et 30 espèces.
Les espèces des deux zones sont distinctes. En dépit des caractères com¬
muns de la faune que nous analyserons plus loin, des différences marquées
existent entre les deux zones étudiées. Dans la brousse sablonneuse les
végétaux épars sont plus amples offrant davantage de gîtes que les petites
342
plantes herbacées de la plage ; par contre en s’éloignant de la plage, les
maxima thermiques sont plus élevés et le degré hygrométrique peut
s’abaisser plus bas (dans les clairières de la forêt hygrophile elle-même,
nous avons pu voir des chutes du degré hygrométrique à 60 en saison
sèche). En outre les talus de la plage où vit la végétation sont constam¬
ment balayés par les embruns d’où présence de chlorure de sodium dans
le sable et sur les plantes (il suffit de porter une feuille à la bouche pour
s’en rendre compte), phénomène qui ne joue pas à l’intérieur. La faune
de la plage est non seulement psammophile mais halophile. Enfin, les
araignées étant animaux carnassiers le choix des proies est beaucoup
plus varié à l’intérieur que sur la plage à très maigre végétation, d’où
plus grande abondance et variété des prédateurs.
Pour en finir avec l’étude faunistique et la distribution écologique,
mentionnons un certain nombre d’espèces nouvelles pour la Côte d’ivoire
et signalées jusqu’à présent en Afrique dans les régions ci-après seulement :
Afrique du sud : Anagraphis pallens. E. S., Peplometus chlorophthalmus
E. S., Hahnia tabulicola E. S.
Ile du Prince : Triaeris equestris E. S., Araneus principis E. S.
Congo : Iiedypsilus lawrencei de Less., Oxyopes modestus E.S.
Sahara septentrional : Teutana minima Denis.
Afrique du Nord : Nisueta affinis Strand.
Guinée portugaise : Theridion metator E. S.
Guinée espagnole : Araneus bosmani E. S.
Cameroun : Hippasa albopunctata Thorell.
Iles du Cap vert : Clubiona chevalieri Berland.
Il est vraisemblable que la plupart de ces formes nouvelles pour la
Côte d’ivoire doivent se rencontrer dans d’autres contrées d’Afrique
indépendamment de celles où on les a signalées pour la première fois h
I\ . Particularités biologiques des formes littorales.
1. Caractères communs aux formes des deux zones.
A. Réduction de la taille.
C’est le trait marquant de toute la faune des deux zones étudiées.
Aucune forme ne dépasse 4 mm sans les pattes. Beaucoup sont franche¬
ment minuscules. Les Drassides, Clubionides, Sparassides qui comptent
pourtant beaucoup de formes de taille respectable sont représentées
ici par de toutes petites espèces. Les formes les moins réduites en taille
sont plus nombreuses dans la brousse sablonneuse que sur la plage.
Très intéressante est l’observation de formes naines de Thanatus vul-
garis espèce cosmopolite qu’on observe sur la plage et de Thomisus spi-
nifer (= Thomisus citrinellus) espèce africaine qui s’observe dans la
1. D’autres espèces de la liste générale n’étaient pas non plus signalées en Côte d’ivoire,
mais vu leur large distribution, leur présence n’a rien d’étonnant, ainsi les Cosmopolites,
mais nous nous en sommes tenus aux espèces de territoires africains assez éloignés.
— 343
brousse sableuse. Les caractères morphologiques correspondent exacte¬
ment à ceux des types des espèces citées, mais avec une notable réduction
de la taille : 3 mm environ sans les pattes.
Les formes naines qui appartiennent à des espèces qui tout comme
les autres peuvent se rencontrer dans la nature en dehors des sites où
je les ai observées sont les seules à présenter un caractère original, peut-
être évolutif et dans ce cas lié aux exigences du biotope où elles vivent.
B. Prédominance des formes non télicoles (c’est-à-dire ne vivant pas
sur des toiles).
La rareté des formes télicoles est un fait frappant : nous n’avons observé
sur des toiles que les Theridion, Dipoena, Teutana et Araneus, en tout
7 espèces ; même le curieux petit Pholcide à 6 yeux Hedypsilus lawrencei
a été observé par nous marchant sur le sol à l’aide de ses pattes propor¬
tionnellement plus courtes que chez les autres Pholcides b La prédo¬
minance des Salticides et Thomisides, formes par excellence non téli¬
coles est très remarquable. La quasi absence des Argiopides tient peut-
être aux difficultés d’une existence télicole, fixe, dans des milieux ventés
et soumis en cours de journée à des élévations de température au sol
considérables, obligeant les animaux à fuir vers des zones plus fraîches.
On est frappé de la grande rapidité avec laquelle se déplacent ces Arai¬
gnées littorales ce qui rend leur capture malaisée.
2. Caractères particuliers.
A. Plages à Euphorbia glaucophylla.
Une homochromie manifeste existe chez 8 des 11 espèces propres aux
plages ; en général il s’agit d’une coloration jaune grisâtre avec parfois
quelques points ou lignes plus sombres ( Scytodes). On a parfois une dépig¬
mentation presque complète ( Anagraphis) ; les trois espèces non homo-
ehromes, c’est-à-dire Cyllobelus flavocinctus Teutana minima et Araneus
principis sont au contraire franchement mélaniques avec quelques taches
claires. L’ensemble présente un certain « faciès déserticole ». On sait que
les Arthropodes des déserts à côté de beaucoup de formes homochromes
ou dépigmentées présentent des genres franchement mélaniques (Cara-
biques et Ténébrionides notamment). Il en va d’ailleurs de même pour
les Insectes psammophiles de nos plages (cf. les Phaleria dépigmentés
et les Pimelia mélaniques).
La découverte de Teutana minima est très intéressante car cette espèce,
découverte en 1954 n’était connue que du Sahara septentrional. A noter
que les Anagraphis sud-africains, dont une espèce a été retrouvée à Port-
Bouet, affectionnent volontiers les zones arides.
B. Brousse sableuse à Flagellaria guineensis, L. rosae et Cl. splendens.
La végétation atteint une ampleur plus considérable que sur la plage :
l’homochromie se voit chez les espèces qui courent sur le sable telles
les Lycosides ou les Cténines du genre Anahita ou encore certains Thomi-
1. L’exiguité des toiles irrégulières d’individus minuscules fait qu’elles sont facilement
détruites au cours des recherches, peut-être y a-t-il quelques autres espèces télicoles ; mais
le pourcentage de l’ensemble de ces formes est certainement très faible.
— 344
sides tels les Runcinia. Le mélanisme se voit chez les Aphantaulax et les
Salticides cuirassés (Homalattus, Peplometus) . Mais certaines formes ne
s’écartent pas du type normal des formes des zones couvertes de végé¬
tation (Thyene, Oxyopes).
Mais le fait le plus intéressant est la grande abondance proportionnelle
de formes cuirassées (ou loriquées) c’est-à-dire avec un scutum abdominal
dorsal et parfois aussi ventral. En voici la liste.
Salticides : Peplometus biscutellatus et P. chlorophthalmus, Pachyballus
transoersus, Homalattus pustulatus ; Theridiides : Pholcomma sp. ; Clu-
bionides : Ceto sp. ; Drassides : Aphantaulax cincta ; Oonopides : Triaeris
equestris.
Soit en tout 8 espèces cuirassées sur 30, c’est-à-dire 26,6 % du total,
plus du quart.
Toutes ces formes loriquées se rencontrent hors du biotope psammo-
phile, mais en dehors, elles n’atteignent pas et de très loin une pareille
importance dans la faune.
V. Les périodes d’existence dans l’année.
Voici les mois de l’année où nous avons noté la présence d’espèces
des différentes familles énumérées ci-après (il s’agit de formes adultes
aussi bien qu’immatures).
Sicariides : octobre 1956 ; mars 1957.
Drassides : octobre-novembre ; février à mai.
Sparassides : octobre-novembre ; mars à juin.
Clubionides : novembre ; mars ; mai ; juin.
Thomisides : septembre à décembre.
Zodariides : octobre ; février-mars.
Theridiides : septembre à novembre.
Oxyopides : octobre-novembre ; mars.
Agelenides (Hahnia) : août; mars.
Lycosides : septembre-octobre ; février, mars, mai.
Les Salticides s’observent pratiquement toute l’année. Les autres
familles Oonopides, Argiopides, Pholcides ont été vues un trop petit
nombre de fois pour qu’on puisse en tirer des conclusions valables.
On peut remarquer qu’aucune forme ne se voit en janvier et bien peu
en février c’est-à-dire au cœur de la grande saison sèche (Diapause esti¬
vale ou disparition ?) ; le cas est net pour les formes qui disparaissent
en novembre pour ne réapparaître qu’en mars : Sparassides, Clubionides,
Oxyopides, Agelenides, Sicariides.
Les Thomisides et Theridiides semblent présenter aussi une diapause
(ou disparition) au moment de la grande saison des pluies ( mars- juillet).
C’est pourquoi on ne les rencontre que dans la seconde moitié de l’année.
— 345 —
VI. Conclusions.
En résumé, nous avons observé :
1° Caractère ubiquiste de la faune récoltée ; espèces au moins étendues
à d’autres régions de l’Afrique ; beaucoup d’individus cosmopolites et
cosmotropicaux.
2° Réduction de la taille avec le cas curieux des formes naines de
Thanatus vulgaris et Thomisus spinifer.
3° Coloration du type général des formes psammophiles ou déserti-
eoles chez les espèces des plages et chez beaucoup de celles de la brousse
sableuse ; cas intéressant d’une forme saharienne (Teutana minima).
4° Pourcentage élevé de formes loriquées chez les Araignées de la brousse
sableuse.
Que conclure de ces observations ?
Les aires sableuses sont d’origine indiscutablement récente ; le peu¬
plement n’est donc pas très ancien.
Il a pu s’effectuer à partir des formes venues de la forêt ou d’ailleurs,
soit qu’il s’agisse de formes marcheuses qui ont peu à peu envahi le nouveau
biotope, soit d’espèces venues par vol aéronautique (cas des petites Argio-
pides immatures observées par nous) ; certains individus ont pu être
importés par des bois flottés ; nous avons eu l’occasion à Port-Bouet
de voir l’Océan rejeter de volumineuses billes de bois.
Quoi qu’il en soit il semble qu’un phénomène de préadaptation a joué
à l’origine du tri des peu nombreuses espèces qui ont peuplé le nouveau
biotope.
Formes cosmopolites donc à grand pouvoir d’adaptation ; formes pré¬
sentant des caractères de dépigmentation ou de mélanisme qui se ren¬
contrent avec une fréquence particulière chez les Psammophiles sans
que la raison en soit clairement expliquée ; formes cuirassées chez qui
la ehitinisation diminue peut-être l’évaporation; mais là des investi¬
gations physiologiques seraient nécessaires.
Le milieu n’offre guère de possibilités de développement aux formes
de grande taille. Dans le cas des deux formes naines peut-être sommes-nous
en présence d’un début d’évolution, d’une sélection de mutants ou, comme
le suggère M. Vachon, d’une modification de la durée ou du nombre des
stades immatures sous l’influence du milieu (température — hygrométrie) :
soit raccourcissement de la durée des stades, soit au contraire allongement
sous l’influence de l’humidité relative, comme chez les cavernicoles,
les gonades ne suivant pas l’évolution somatique, d’où maturité avant
le déroulement complet de la série des stades immatures et par conséquent
nanisme. Ceci est possible pour Th. spinifer connu surtout au Sénégal,
région plus sèche que la Côte d’ivoire. Mais seuls des élevages pourront
peut-être nous apporter la solution et nous permettre de savoir si l’on
est en présence d’une mutation héréditaire. L’hygrométrie peut avoir
des effets . différents suivant que les espèces proviennent de biotopes
plus secs ou, au contraire plus humides.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 4, 1960, pp. 346-358.
SUR UNE COLLECTION DE CRUSTACÉS
DÉCAPODES MARCHEURS DU MAROC.
Par Jacques FOREST et Hélène GANTÉS.
La majeure partie de la collection étudiée ici a été rassemblée à l’Ins¬
titut Scientifique Chérifien et comprend principalement des échantillons
recueillis à marée basse par M. J. -B. Panouse et par l’un des auteurs
(H. G.) sur la côte atlantique marocaine. Nous y avons joint quelques
échantillons provenant de chalutages pratiqués par l’Institut des Pêches
maritimes du Maroc et des récoltes (de J. F.) effectuées en février 1952.
au cours d’un court séjour au Maroc.
Les travaux relatifs à la faune des Crustacés Décapodes du Maroc
atlantique sont peu nombreux. La seule étude portant sur un nombre
important de spécimens est celle que Th. Monod a consacrée en 1933
aux Brachyoures recueillis par R. Ph. Dollfus et J. Liouville au cours
des campagnes océanographiques du Vanneau, de 1923 à 1926 ; aux
récoltes du Vanneau étaient joints des échantillons provenant de la
zone intercotidale, si bien que la plupart des espèces identifiées ici étaient
déjà signalées par Th. Monod.
Dans la liste ci-après nous avons mentionné, pour les Brachyoures,
la référence à la publication de Th. Monod et, dans tous les cas, une
référence à une publication comportant une synonymie et une figuration
de l’espèce : les principaux ouvrages cités sont la Faune des Décapodes
Marcheurs de France, de Bouvier (1940), et l’importante monographie
sur les Brachyura et Hippidea ouest-Africains de Th. Monod (1956).
Nous renvoyons en outre, pour certaines espèces, à des mises au point
récentes. Des changements importants ont été apportés à la nomenclature
au cours des dernières années : les noms corrects figurent, avec des
commentaires, dans une étude de Holthuis et Gottlieb (1958) sur les
Crustacés Décapodes d’Israël.
Les localités de récolte ont été placées dans l’ordre, du nord au sud
(cf. fig. 1), et, pour chaque station, nous avons donné le nombre de spé¬
cimens, en général par sexe.
Pour les formes littorales, des indications écologiques succinctes résument
les observations des collecteurs. De plus certaines espèces ont donné
lieu à des remarques d’ordre taxonomique. Nous confirmons ainsi que
le Brachynotus des côtes atlantiques du Maroc n’est pas l’espèce médi¬
terranéenne, B. sexdentatus (Risso), mais celle que l’un de nous (J. F.)
a décrite des côtes de Mauritanie sous le nom de B. atlanticus.
Les recherches en cours entreprises par le Groupe d’Études carcino-
— 347
logiques (cf. Forest, 1957, p. 422) montrent que la faune des Crustacés
Décapodes de Méditerranée est imparfaitement connue, et que des genres
tels que : Ebalia, Macropipus, Pisa, Inachus, Macropodia sont entière¬
ment à revoir. Certaines espèces ont été confondues avec des formes de
l’Atlantique oriental : c’est le cas du Carcinus de Méditerranée qui est
•distinct du véritable Carcinus maenas (Linné). Il est souhaitable qu’une
prospection méthodique du littoral marocain soit poursuivie et développée
afin de fixer les limites de distribution de ces espèces, dont certaines
comme Porcellana bluteli, signalée ici, s’étendent certainement hors de
la Méditerranée.
MACRURA
Polycheles typhlops Heller, 1862.
Polycheles typhlops Heller : Bouvier, 1940, p. 75, pl. 2, fig. 6.
Localité. — Fosse de Rabat, 300-400 m, N. Pigeault det., 1 Ç ovigère.
Scyllarus ardus (Linné, 1758).
Scyllarus ardus Linné : Bouvier, 1940, p. 89, fig. 62 et 63.
Localités. — Témara, H. Gantés coll., 1 <$, 4 Ç dont 3 ovigères (la
plus grande mesure 115 mm du bord frontal au bord postérieur du telson) :
4-iv-54, 2 juv. ; 28-IH-56, 1 juv. — Agadir, 60-130 m, Institut des
Pêches du Maroc coll., 16-xn-51, 1 $.
Écologie. — Niveau infralittoral supérieur ; hypobiote ; vit très sou¬
vent suspendu au bloc et tombe dans l’eau à la moindre alerte.
ANOMURA
Callianassa tyrrhena (Petagna, 1792).
Callianassa laticauda Otto : Bouvier, 1940, p. 102, fig. 69. — Holthuis
et Gottlieb, 1958, p. 62, fig. 13.
Localité. — Témara, Gantés coll., 4-ix- 52, 1 $ ; 14 -III-52, 1 Ç ;
14-V-53 1 (?, 1 $ ; 6-5-54, 1 $ ; n-55, 2 Ç.
Écologie. - — - Niveau littoral inférieur ; fouisseurs, en faciès sableux.
Très souvent sous les rochers reposant sur le sable.
Diogenes pugilator (Roux, 1829).
Diogenes pugilator (Roux) : Forest et Guinot, 1956, p. 32, fig. 1-3.
Localité. — Skhirat, H. Gantés coll., 31-V-50, 8 spéc. ; 15-ix-54,
1 spéc.
Écologie. — Littoral moyen ; sur sable fin.
Clibanarius erythropus (Latreille, 1818).
Clibanarius misanthropus Risso : Bouvier, 1940, p. 120, fig. 79.
Clibanarius erythropus : Forest, 1958 b, p. 97.
Localités. — Témara, H. Gantés coll., 26-iii-52, 1 spéc. ; 25-X-53,
2 spèc. — David, H. Gantés coll., 15-X-54, 2 spéc.
Écologie. — Ubiquiste de niveau depuis le littoral moyen.
Dardanus arrosor (Herbst, 1796).
Pagurus arrosor Herbst : Bouvier, 1940, p. 124, fig. 82.
Localité. — Agadir, Institut des Pêches du Maroc coll., 20-xn-52, 1 $.
— 349 —
Spiropagurus elegans Miers, 1881.
Spiropagurus elegans Miers : Forest et Guinot, 1956, p. 33, fig. 4.
Localité. — Agadir, Institut des Pêches du Maroc coll., 20-xii-52,
3 1 $.
Remarques. — Cette espèce, dont nous avons signalé la présence sur
la côte tunisienne, dans la région de Salammbô (Forest et Guinot, 1956,
p. 33), n’avait pas encore été trouvée sur la côte atlantique du Maroc.
Pagurus alatus Fabricius, 1775.
Eupagurus excavatus Herbst : Bouvier 1940, p. 133, fig. 89-90.
Localité. — Agadir, chalut, Institut des Pêches du Maroc coll., 28-XI-52,
1<Î.
Pagurus prideauxi Leach, 1815.
Eupagurus prideauxi Leach : Bouvier, 1940, p. 137, fig. 93.
Localité. — Agadir, Institut des Pêches du Maroc coll., 28-XI-52,
1 <? ; 20-xii-52, 1 <J.
Galathea dispersa Bâte, 1859.
Galathea dispersa Bâte : Bouvier, 1940, p. 166, pl. 5, fig. 1 et 2.
Localités. — David, H. Gantés coll., 15-X-54, 2 $.
Galathea squamifera Leach, 1814.
Galathea squamifera Leach : Bouvier, 1940, p. 168, fig. 128.
Localités. — • David, H. Gantés coll., 28-1-56, 1 ; 16-iii-57, 1
Écologie. — Niveau littoral inférieur et infralittoral supérieur : hypo-
biote ; eau claire ; mode battu.
Galathea strigosa (Linné, 1761).
Galathea strigosa Linné : Bouvier, 1940, p. 170, fig. 129.
Localités. — Agadir, 60-130 m, Institut des Pêches du Maroc coll.,
16-xii-51, 1 $ ovigère. — Témara, H. Gantés coll., 18-vn-51, 1 $ juv.
Munida curvimana A. Milne Edwards et Bouvier, 1894.
Munida curvimana A. Milne Edwards et Bouvier, 1894, p. 226 ; 1900,
p. 287, pl. 29, fig. 12-16. — - Bouvier, 1940, p. 173.
Localité. — Agadir, 60-130 m, Institut des Pêches du Maroc coll.,
16-xii-51, 1
Remarques. — Ce spécimen, malheureusement privé de ses ehélipèdes
si caractéristiques, correspond bien à la description et aux dessins publiés
par A. Milne Edwards et Bouvier (1900, p. 287, pl. 29, fig. 12-16).
Le bord inférieur du mérus des maxillipèdes externes est armé de 3 longues
épines principales et d’une épine distale plus courte.
— 350 —
Porcellana bluteli Risso 1816.
Porcellana bluteli Risso : Zariquiey, 1951, p. 131, fig. 1-2.
Localités. — Rabat, s. d., 1 Ç ovigère. — Témara, H. Gantés coll..
18-viii-54, 2 Ç ovigères. — Skhirat, J. -R. Panouse coll., 18-1-49, 1 Ç. —
Oued Cherrat, de Lépiney coll., l-x-40, 1 Ç.
Remarques. — C’est R. Zariquiey (1951, p. 131) qui, parmi les Porcel-
lanes de Méditerranée identifiées à Porcellana longicornis (Linné), a
distingué deux espèces : l’une correspond bien à celle de Linné, l’autre
est identifiable à la P. bluteli de Risso. C’est à cette dernière espèce
qu’appartiennent les spécimens littoraux de la côte atlantique du Maroc,
mentionnés ci-dessus.
Écologie. — - Niveau littoral moyen et inférieur ; hypobiote ; eau
claire ; mode battu.
Porcellana platycheles (Pennant, 1777).
Porcellana platycheles Pennant : Bouvier, 1940, p. 178, fig. 130, pl. 5,
fig. 7.
Localités. — - Rabat, s. d., 1 spéc. — Témara, H. Gantés coll., 18-vi-50,
2 spéc. — Skhirat, H. Gantés coll., ll-v-50, 2 spéc. — Oued Cherrat,
de Lépiney coll., l-x-40, 4 spéc. - — - David, 13-xii-54, H. Gantés coll..
1 spéc. — - Rochers Mannesman, 8-ix-46, 1 spéc. — - El Bank, J. Forest
coll., 1-ii-53, 3 spéc. — Plage de Foum Assaka, J. B. Panouse coll., vi-49,
2 spéc.
Écologie. — Très commun au niveau littoral moyen et inférieur ;
sous les pierres. Vit en eau plus ou moins trouble.
BRACHYURA
Dromia personata (Linné, 1758).
Dromia vulgaris H. Milne Edwards : Monod, 1933 b, p. 205.
Dromia caput-mortuum (Linné) : Monod, 1956, p. 59, fig. 35-51, 81 a.
Dromia personata (Linné) : Holthuis et Gottlieb, 1958, p. 78.
Localité. — Témara, B. Gantés coll., 18-viii-54 : 1
Dorippe lanata (Linné, 1766).
Dorippe lanata (Linné) : Monod, 1933 b, p. 206. — Bouvier, 1940.
p. 198, fig. 140, pl. 6, fig. 11.
Localités. — Au large d’Essaouira (ex-Mogador), Institut des Pêches
du Maroc coll., 32° 08' N, 9° 02' W, 33 m, 25-1-57, 1 1 Ç ovigère ;
310 37' N, 9° 54' W, 70 m, 30-1-57, 1 $ 1 $. — Agadir, 60-130 m, Institut
des Pêches du Maroc coll., 16-xu-51, 1 $.
Atelecyclus undecimdentatus (Berbst, 1783).
Atelecyclus cruentatus Desmarest : Monod, 1933 b, p. 215.
Atelecyclus undecimdentatus Berbst : Forest, 1958 a, p. 472, fig. 1.
351
Localité. — Au large d’Essaouira (ex-Mogador), 32° 08 ’N, 9° 02 ’W,
A3 m, 25-1-57, Institut des Pêches du Maroc coll., 1 1 Ç.
Pirimela denticulata (Montagu, 1808).
Perimela denticulata (Montagu) : Monod, 1933 b, p. 215 ; 1956, p. 157,
fig. 187-190.
Localités. — Témara, H. Gantés coll., vm-49 à v-57, 13 spéc. —
Skhirat, J. B. Panouse coll., 18-1-49, 1 (J.
Écologie. — Niveau littoral inférieur ; dans les Cystosires.
Carcinus maenas (Linné, 1758).
Carcinides maenas (Linné) : Monod, 1933 b, p. 215 ; 1956, p. 165, fig. 194.
Localités. — Chellah (Marais salants), Ch. Alluaud coll., 1920, 1 £ ;
Bou Regreg, H. Gantés coll., 5-X-55, 1 1 Ç ; Témara, H. Gantés coll.,
21-V-50, 1 Ç.
Remarques. — Il a été récemment constaté (cf. Forest, 1957 b, p. 423)
que les Carcinus de l’Atlantique étaient spécifiquement distincts de
ceux de Méditerranée ; ces derniers doivent être désignés sous le nom
de Carcinus méditerraneus Czerniawsky, 1884 (cf. IIolthuis et Gottlieb,
1958, p. 484). L’examen des spécimens ouest-marocains confirme qu’il
-s’agit bien de vrais Carcinus maenas (L.).
Écologie. — Niveau littoral moyen : sur le sable et les rochers ; mode
abrité.
Portumnus latipes (Pennant, 1777).
Portunus latipes Pennant : Monod, 1933 b, p. p. 215. — Bouvier, 1940,
p. 231, fig. 151, pi. 8, fig. 14.
Localité. — Bouknadel, 7-V-56, 1 $ ovigère.
Macropipus depurator (Linné, 1758).
Portunus depurator (Linné) : Monod, 1933 b, p. 216. — Bouvier, 1940,
p. 242, pl. 9, fig. 8.
Localité. — Agadir, 60-130 m, Institut des Pêches du Maroc coll.,
16-xii-51, 2 <$.
Macropipus puber (Linné, 1767).
Portunus puber (Linné) : Monod, 1933 b, p. 216. — Bouvier, 1940,
p. 239, fig. 154, pl. 9, fig. 4.
Localités. — Rabat, 13-H-52, 2 — Témara, H. Gantés coll., 25-ix-49,
2 <$. — Skhirat, H. Gantés coll., 12-xi-54, 1 Ç. — El Hank, J. Forest
coll., l-n-53, 2 <£.
Écologie. — Niveau infralittoral supérieur ; dans l’eau, nage très
rapidement ; mode battu.
Bathynectes superba (Costa, 1853).
Batliynectes superba Costa : Bouvier, 1940, p. 247, fig. 159, pl. 9, fig. 13.
Localité. — Fosse de Rabat, 300-400 m, N. Pigeault det., 1
— 352 —
Xantho incisus Leach.
Xantho floridus Montagu : Monod, 1933 b, p. 217 ; Drach et Forest.
1953, p. 11, fig. 1, 14, 19, 21.
Xantho incisus, Holthuis, 1954, p. 103.
Localités. — Témara, H. Gantés coll., de ix-49 à vin-57, 43 <§, 33 $. —
Sidi el Abed (ex-Plage des Contrebandiers), 16 km S. de Rabat, de Lépi-
ney coll., 1 1 $. — Sehb Eddeb (ex- Val d’Or), 30-1-56, 22 26 Ç. —
Skhirat, J. -B. Panouse coll., 18-1-49, 1 1 $ ; 23-IX-49, 1 <$, 1 Ç ; H. Gantés
coll., 12-xi-54, 1 — - Bouznika, J. -B. Panouse coll., m-55, 9 4 Ç. —
El Ilank, J. Forest coll., l-n-53, 27 çj, 17 Ç. — El Jadida (ex-Mazagan),.
de Lépiney coll., 2 (J.
Ecologie. — Littoral moyen et inférieur ; hypobiote ; très abondante
Micropanope (?) couchi (Bell, 1851).
Micropanope (?) couchii Bell : Monod, 1933 b, p. 216 ; 1956, p. 310.
fig. 383, 877, 878.
Localité. — Agadir, 60-130 m, Institut des Pêches du Maroc coll..
16-xn-51, 1
Panopeus africanus A. Milne Edwards.
Panopeus africanus A. Milne Edwards : Dollfus, 1949, p. 233, fig. 1-4. —
Monod, 1956, p. 325, fig. 406.
Localité. — Oued Bou Regreg, H. Gantés coll., 5-X-55, 1 1 $.
Remarques. — Cette espèce avait déjà été signalée de la même loca¬
lité par R. Ph. Dollfus, dans le travail précité.
Pilumnus hirtellus (Linné, 1758).
Pilumnus hirtellus (Linné) : Monod, 1933 b, p. 217. — Bouvier, 1940.
p. 255, fig. 164, pl. 10, fig. 1.
Localités. - — • Rabat, de Lépiney coll., 31-X-40, 2 spéc. — Témara.
H. Gantés coll., 24-25-ix-49, 4 spéc. ; 7-X-51, 1 juv. ; 4-iv-54, 6 spéc. —
Sidi el Abed (ex-plage des Contrebandiers), 4 spéc. — Sehb Eddeb (ex-Val
d’Or), H. Gantés coll., 30-1-56, 1 spéc. — Skhirat, J. -B. Panouse coll..
18-1-49, 2 spéc. — David, H. Gantés coll., 16-H-56, 2 spéc.
Écologie. — Niveau littoral moyen et inférieur ; substratum anfrac¬
tueux : Hermelles, Tenarea ; se cache dans les cavités déjà existantes.
Eriphia verrucosa (Forskâl, 1775).
Eriphia spinifrons (Herbst) : Monod, 1933 b, p. 217. — Bouvier, 1940.
p. 271, pl. 10, fig. 15, 16.
Eriphia verrucosa Forskâl : Holthuis et Gottlieb, 1958, p. 98.
Localités. — Témara, H. Gantés coll., 25-IX-49, 1 $ ; Bouznika,
J. -B. Panouse coll., in-1955, 1 — El Hank, J. Forest coll., l-n-53,
4 çj, 5 Ç. — Foum Dra, 29-1-50, fragments.
Écologie. — Niveau littoral moyen ; caractéristique des platiers ;
se réfugie dans fentes des rochers et cavités, desquelles elle sort à marée
descendante.
— 353 —
Geryon tridens Krôyer, 1837.
Geryon tridens Krôyer : Bouvier, 1940, p. 262, pl. 10, fig. 4-7.
Localité. — Fosse de Rabat, 300-400 m, N. Pigeault det., 1 (J.
Goneplax rhomboïdes (Linné, 1758).
Goneplax angulata (Pennant) : Monod, 1933 b, p. 218 ; 1956, p. 354,.
fig. 462-465.
Goneplax rhomboïdes, Holthuis et Gottieb, 1958, p. 99.
Localités. — Au large d’Essaouira (ex-Mogador), Institut des Pêches
du Maroc coll., 32° 08' N, 9° 02' W, 33 m, 25-1-57, 1 $ ovigère ; 31° 37' N,
9° 54' W, 70 m, 30-1-57, 1 $. — Agadir, 60-130 m, Institut des Pêches
du Maroc coll., 16-xn-51.
Pinnotheres pisum (Linné, 1766).
Pinnotheres pisum Linné : Monod, 1933 a, p. 143, fig. 1-5.
Localité. — Sous, embouchure de l’Oued Massa, Rungs coll., xi-59,.
6 spéc.
Grapsus grapsus (Linné, 1758).
Grapsus grapsus Linné : Bouvier, 1940, p. 291, pl. 11, fig. 4. — Monod.
1956, p. 407, fig. 561.
Localité. — Témara, mai 1954, H. Gantés det., 1 $.
Remarques. — Ce Grapsidae a déjà été trouvé au Maroc (marché
de Rabat) ; il aurait été pêché au large de Rabat en février 1941. Il vit
en mode battu, dans les trous de rocher, à l’étage infralittoral supérieur
et remonte à sec à marée basse. Il est très difficile à saisir car il se cache
au moindre bruit.
Pachy grapsus marmoratus (Fabricius, 1787).
Pachygrapsus marmoratus (Olivi) : Monod, 1933 b, p. 219.
Pachygrapsus marmoratus Fabr. : Bouvier, 1940, p. 289, fig. 179, pl. 11,
fig. 3.
Localités. — Rabat, de Lépiney coll., 31-X-41, 1 <§. — Oued Bou
Regreg, H. Gantés coll., 5-X-55, 1 (J. — Témara, H. Gantés coll., 12-H-50,
1 (J. — El Hank, J. Forest coll., l-n-53, 2 2 $. — Safi, de Lépiney
coll., 23-X-40, 1 Ç. — Agadir, de Lépiney coll., 21-vm-40, 1 <$ ; s. d.,
2 juv. ; J. Forest coll., 5-H-53, 3 dont 1 juv., 2 Ç.
Pachygrapsus transoersus (Gibbes, 1850).
Pachygrapsus transversus Gibbes : Monod, 1933 b, p. 220 ; 1956, p. 415,
Kg. 568, 570, 572, 573.
Localités. — Bouknadel, H. Gantés coll., 24-vi-55, 1 (J, 2 Ç. — Témara,
H. Gantés coll., 21-vm-49, 1 $ ; 19-iv-53, 1 — Rochers Mannesman,
8-ix-46, 1 Ç ovigère. — El Hank, J. Forest coll., l-n-53, 1 1 Ç.
354
Écologie. — - Les deux espèces de Pachygrapsus sont caractéristiques
du niveau littoral supérieur ; remontent à l’étage supérieur au moment
des marées de vive eau.
Planes minutus (Linné, 1758).
Nautilograpsus minutus (Linné) : Monod, 1933 b, p. 219 ; 1956, p. 425,
fig. 583.
Localité. — ■ Témara, H. Gantés coll., 16-xii-50, 1 Ç ; s. d., 1 <^.
3
2
Fig. 2-3. — Main gauche, face externe.
2, Brachynotus atlanticus Forest ( X 4,5).
3, Brachynotus sexdentatus (Risso) (X 3,5).
Brachynotus atlanticus Forest.
Brachynotus sexdentatus (Risso) : Monod, 1933 b, p. 219, fig. 7.
Brachynotus atlanticus Forest, 1957 a, p. 501, fig. 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14.
Localités. — Bouknadel, H. Gantés coll., 21-VI-55, 7 (J, 6 $ dont
5 ovigères. — Rabat, de Lépiney coll., 20-ix-40, 2 dont 1 juv. ; Témara,
11. Gantés coll., 16-iv-50, 1
Écologie. — Niveau littoral supérieur, mode très battu : falaises
atteintes directement par la houle.
Remarques. — Nous avons précédemment montré (Forest 1957 a,
— 355 —
p. 501) que les Brachynotus sexdentatus signalés du Maroc (Monod, 1933 b,
p. 219) et de Mauritanie (Monod, 1956, p. 431) n’appartenaient pas à
l’espèce de Risso : il s’agissait d’une espèce nouvelle que nous avons
décrite sous le nom de B. atlanticus.
Les spécimens de l’Institut scientifique chérifien sont bien des B. atlan¬
ticus. Ils sont dans l’ensemble notablement plus grands que ceux dont
nous avons disposé pour décrire l’espèce : les mâles mesurent (largeur
de la carapace) de 12 à 17 mm, les femelles ovigères de 12,5 à 14 mm,
alors que le plus grand mâle et la plus grande femelle précédemment
examinés mesuraient respectivement 13 et 11,6 mm.
Tous ces mâles offrent un caractère fréquemment observé chez les
Rrachyoures mâles âgés : le propode des chélipèdes est dilaté, les doigts
largement béants. A taille équivalente, les Brachynotus sexdentatus mâles
ne présentent pas encore un tel caractère, et nous ne l’avons observé
que chez le plus grand exemplaire de la collection, provenant de Naples
et mesurant 20,5 mm de large. Ceci montre bien que B. atlanticus est
une espèce de taille nettement plus petite que B. sexdentatus.
Nous figurons ici le propode et le dactyle du chélipède gauche de l’un
des exemplaires de Bouknadel, un mâle de 17 mm de large (fig. 2), et du
B. sexdentatus de 20,5 mm (fig. 3). La différence la plus frappante est
évidemment l’absence de vésicule sur le propode chez B. atlanticus,
caractère qui permet la distinction immédiate des mâles des deux espèces.
D’autre part, chez B. sexdentatus, le doigt fixe est moins défléchi, et le
doigt mobile présente sur son bord préhensile de part et d’autre de la
dent sub-médiane, de petites denticulations très nettes, absentes ou
représentées par des tubercules fort peu saillants chez B. atlanticus.
Euchirograpsus americanus A. Milne Edwards, 1880.
Euchirograpsus americanus A. Milne Edwards : Dollfus et Monod,
1928, p. 216, fig. 1-2. — Monod, 1933, p. 220.
Localité. — Port de Casablanca, 14-xi-1959. G.E.R.S. coll., 10 m,
H. Gantés det.
Remarques. — Cette espèce n’avait été trouvée jusqu’à présent qu’à
partir de 50 m de fond. C’est la première fois au Maroc qu’elle est signalée
d’une si faible profondeur.
Percnon planissimum (Herbst, 1804).
Percnon planissimum (Herbst) : Monod, 1933, p. 536 ; 1956, p. 453.
Localités. — Lucien Saint, H. Gantés coll. et det., 24-V-1954, 1 <$. —
Témara, 16-xn-1950, 1 juv. ; 7-xii-1952, 2 larves mégalopes, 9 <$ juv. ;
l-n-1953, 1 larve mégalope ; 26-IV-1953, 1 <§ juv. ; lO-x-1953, 1 $ juv. ;
21-IH-1954, 1 (J juv. ; 6-iv-1954, 1 <$, 1 larve mégalope ; 18-viii-1954,
2 $, 1 31 ; 25-viii-1954, 1 $ ovigère ; 31-vm-1954, 2 Ç ; 27-xn-1958, 3 Ç
juv. ; J. -B. Panouse coll., Th. Monod det., 15-IH-1953, 1 <J, 1 <J juv.,
1 larve mégalope. — David, H. Gantés coll., et det., 26-m-1959 et 25-iv-
1959, 5 1 $, 2 juv. ; 31-xn-1959, 4 $, 3 $, 2 g juv. ; 14-iv-1960,
1 (J, 2 $ dont une ovigère.
23
— 356 —
Écologie. — Ce crabe vit au niveau infralittoral supérieur, en mode
battu, et presque toujours en hypobiose ; il a été une seule fois pêché
dans une grotte (même niveau et même mode). Il a été signalé pour la
première fois du Maroc en 1954, sur une détermination de Th. Monod
(H. G., C. R. Séances mens. Soc. Sci. nat. phys. Maroc, 1954, n° 1, p. 202).
Plagusia depressa (Fabricius, 1775).
Plagusia depressa (Fabricius) : Bouvier, 1940, p. 299, pl. 9, fig. 8. — -
Monod. 1956, p. 455, fig. 614-617.
Localités. — Témara : Deparis coll., H. Gantés det., 27-H-1960.
1 c?-
Écologie. — Cette espèce, signalée pour la première fois au Maroc,
vit au niveau infralittoral supérieur, en mode battu, en faciès rocheux,
anfractueux.
Maia squinado (Herbst, 1788).
Maia squinado (Herbst) : Monod, 1933 b, p. 213. — Bouvier, 1940,
p. 321, fig. 195.
Localité. — Mohammedia (ex-Fédala), 14-ix-35, 1 juv.
Pisa armata (Latreille, 1803).
Pisa armata (Latreille) : Monod, 1933 b, p. 212.
Pisa gibbsi Leach : Bouvier, 1940, p. 331, fig. 202, pl. 13, fig. 5.
Localité. — Témara, H. Gantés coll., 1 1 Ç ovigère.
Pisa nodipes Leach, 1815.
Pisa nodipes Leach : Bouvier, 1940, p. 330, fig. 201, pl. 13 fig. 4.
Localité. — Témara, H. Gantés coll., 1 (J.
Pisa tetraodon (Pennant, 1777).
Pisa tetraodon Pennant : Bouvier, 1940, p. 328 (pro parte) ; Zariquiey,
1959, p. 5, fig. 1.
Localités. — Témara, H. Gantés coll., 24-iv-49, 2 $ ; ll-x-49, 1 (J. —
Skhirat, J. -B. Panouse coll., 15-m-49, 1 — David, H. Gantés, coll.,
15-X-54, 1 $ ; 13-xi-54, 1 <$. • — Tillet, Le Guével coll., v-54, 1 Ç.
Herbstia condyliata (Fabricius, 1787).
Herbstia condyliata (Herbst) : Monod, 1933 b, p. 212. - — - Bouvier, 1940,
p. 336, fig. 205, pl. 13, fig. 7.
Localités. — Témara, H. Gantés coll., 31-V-53, 2 $ ; 18-viii-54, 1
1 $, 1 juv. ; 29-1-56, 1 1 Ç. — Skhirat, H. Gantés coll., 16-iii-57, 1 $. —
David, H. Gantés coll., 16-iii-57, 1 $.
Acanthonyx lunulatus (Bisso, 1816).
Acanthonyx lunulatus (Bisso) : Monod, 1933 b, p. 212 ; 1956, p. 517,
fig. 709.
— 357 —
Localités. — Rabat, de Lépiney coll., 31-viii-40, 1 — Témara,
H. Gantés coll., vn-49, 1 (J, 2 $ dont 1 ovigère, 4 juv. ; ix-49, 4 4 Ç
dont 1 ovigère ; x-49, 2 <$, 2 $, 3 juv. ; ii-50, 2 $ ; m-50, 1 Ç ; iv-50,
3 4 $ dont 1 ovigère ; vm-54, 2 Ç ovigères ; v-57, 1 • — Skhirat,
J. -B. Panouse coll., 18-1-49, 2 $ ; 15-H-49, 4 <§, 1 $. — Oued Cherrat,
de Lépiney coll., l-x-40, 1 Ç ovigère. — David, H. Gantés coll., 16-H-57,
2 — Tillet, Le Guével coll., v-54, 1 <§. — - Sidi Moussa, s. d., 3 1 Ç. —
Agadir, J. Forest coll., 5-H-53, 1 Ç. — Foum Assaka, de Lépiney coll.,
s. d., 1 Ç ovigère.
Inachus dorhynchus Leach, 1814.
Inachus dorhynchus Leach : Monod, 1933, p. 211. — • Bouvier, 1940,
p. 355, fig. 214.
Localité. — Skhirat, H. Gantés coll., 15-ix-54, 1 $.
Achaeus cranchi Leach, 1817.
Achaeus cranchi Leach : Monod, 1933 b, p. 211 ; Forest et Zariquiey,
1955, p. 66, fig. 1, 3, 5, 7.
Localités. — Témara, FI. Gantés coll., 23-X-49, 1 $ ; 4-ix-52, 1 — -
Skhirat, J. -B. Panouse coll., 18-1-49, 1 Ç ; H. Gantés coll., 31-V-50, 2 £
dont 1 ovigère. — David, H. Gantés coll., 16-m-57, 1 $.
Ecologie. — Cette espèce ainsi que les sept précédentes vivent au
niveau littoral inférieur et infralittoral supérieur parmi les algues dans
lesquelles elles se dissimulent.
Macropodia longipes (A. Milne Edwards et Bouvier, 1894).
Macropodia longipes A. Milne Edwards et Bouvier : Bouvier, 1940,
p. 366, fig. 222, pl. 14, fig. 12-13.
Localité. — Agadir, 60-130 m, Institut des Pêches du Maroc coll.,
16-xn-51, 1 (J, 2 Ç ovigères.
Institut Scientifique Chérifien , Rabat
et Laboratoire de Zoologie du Muséum.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Bouvier (E. L.), 1940. — Décapodes Marcheurs. Faune de France, n° 37, Leche-
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jusqu’à présent sur la côte atlantique du Maroc. Bull. Soc. Sc. nat. Maroc,
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Euchirograpsus americanus A. Milne Edwards. Ibid., 7, nos 7-8, (1927),
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tacea Decapoda Brachyura). Ibid., 29, n° 6, (1957), pp. 469-474, fîg. 1-2.
— - 1958 b. — Sur la Nomenclature des Pagures des mers françaises. Ibid.
30, n° 1, pp. 94-100.
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matopodes des mers tunisiennes. Bull. Stat. océanogr. Salammbô, n° 53,
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— - et R. Zariquiey Alvarez, 1955. — Sur les Achaeus de Méditerranée :
A. cranchi Leach et Achaeus gordonae sp. nov. Bull. Inst. Biol. api. Barce-
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d’ Asthenognathus atlanticus nov. sp.). Bull. Soc. Sc. nat. Maroc, 12,
nos 4.6 (1932).
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220, fîg. 1-7.
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podos de la région de Cadaquès (Espana). Vie et Milieu, 6, n° 2, 1955,
pp. 397-409, fig. 1-2.
— • 1959. • — • Crustaceos Decâpodos de la région de Cadaquès. Miscel. Zool. Mus.
Zool., Barcelona, 1, n° 2, pp. 1-7, fig. 1-3.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 4, 1960, pp. 359-367.
LES O CT O COR ALLI AIRES DE VILE INHACA
Par Andrée TIXIER-DURIVAULT.
Les exemplaires du Mozambique nous ont été communiqués par les
Professeurs W. Macnae et M. Kalk de l’Université de Witwatersrand
de Johannesburg qui s’intéressent tout particulièrement à l’écologie
de Pile Inhaca. Située à l’entrée de la Raie de Lourenço Marques, à 26° S
de latitude, cette île forme une sorte de barrière entre l’Océan Indien
et la baie. Subissant dans sa partie est le courant chaud du Mozambique,
elle représente la limite sud de la faune tropicale de l’Afrique de l’Est
et la limite nord de la faune littorale de l’Afrique du Sud (Natal).
Connaissant bien les Octocoralliaires d’Afrique du Sud nous avons
trouvé un intérêt tout particulier à l’étude des récoltes d’Inahaca, lais¬
sant aux écologistes le soin de traiter de la faune de l’ Ile dans ses détails.
I. — Ordre des TELESTACEA Hickson 1930.
Famille des Telestidae Milne Edwards et Haime 1857.
a) genre Telesto Lamouroux 1812.
Telesto arborea Wright et Studer.
1889. Telesto arborea, E. P. Wright et Th. Studer. Report on the Alcyonaria
collected by H. M. S. Challanger, v. XXXI, p. 262, pl. XXXIX, fig. 1, la.
Plusieurs colonies plus ou moins complètes de teinte blanc grisâtre.
Cette espèce a été préalablement décrite en Afrique du Sud, à Zanzibar,
à Amboine, à Sydney et dans l’Archipel malais.
b) genre Coelogorgia Milne Edwards et Haime 1857.
Coelogorgia palmosa, Valenciennes, mss.
1857. Coelogorgia palmosa, H. Milne-Edwards et J. Haime. Histoire natu¬
relle des Coralliaires, Paris, t. I, p. 191.
Une petite portion de colonie de couleur blanc crème. Cette espèce
n’a été récoltée que dans l’Océan Indien sur la côte est africaine (Zanzi¬
bar, I. Tumbatu).
II. — Ordre des ALCYONACEA Lamouroux 1816.
1. — Famille des Alcyoniidae Lamouroux 1812.
a) genre Cladiella Gray 1869.
La dénomination de ce genre a fait l’objet de bien des controverses.
Après l’avoir décrit sous le vocable de Lobularia Ehrbg. en 1943 (1) et
— 360 —
1948 (2) en effectuant la séparation de ses espèces de celles du genre
Alcyonium je l’ai, en accord avec Bayer (3), remplacé par le terme de
Sphaerella Gray en 1957 (4). Or sous ce nom ont été désignés antérieure¬
ment à 1869 : des Protozoaires flagellés (S. nivalis, S. wrangelii et
5. botryoides) par Sommerfelt en 1824 (5) et deux mollusques fossiles
(S. subvexa, S. concentrica) par Conrad en 1838 (6) et en 1860 (7). Selon
les règles de la nomenclature le terme de Sphaerella ne peut dont être
maintenu aussi faut-il revenir en accord avec Utinomi (8) à celui de
Cladiella employé par Gray (9) en 1869 pour désigner Lobularia sphae-
rophora Ehrbg et Alcyonium brachycladium Dana, L. sphærophora étant
le premier cité devient le type de Cladiella.
Cladiella madagascarensis (Tixier-Durivault).
1944. Lobularia madagascarensis, A. Tixier-Durivault. Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., s. 2, t. XVI, n° 3, p. 190.
Un exemplaire blanc grisâtre comprenant de petits lobes à alvéoles
très marqués. Cette espèce a été antérieurement signalée à Madagascar,
à Pile Anjouan et à Nouméa (Nouvelle Calédonie).
b) genre Sinularia May 1898.
Sinularia polydactyla (Ehrenberg).
1834. Lobularia polydactyla, G. C. Ehrenberg. Corail, d. Roth. Meeres, Ber¬
lin, p. 58.
Un exemplaire blanc crème de cette espèce cosmopolite : Mer Rouge,
Zanzibar, Madagascar, I. Maledives, I. Mergui, Philippines, Archipel
malais, Moluques, Nouvelle Guinée, Tahiti, Australie (Grande Barrière),
Nouvelle Calédonie.
c) genre Sarcophyton Lesson 1834.
1886. Sarcophyton trocheliophorum, E. von Marenzeller. Zool. Jahrb., Syst.,
v. I, p. 359, pl. IX, fig. 5.
Un petit échantillon gris brunâtre de cette espèce cosmopolite préa¬
lablement récoltée en Mer Rouge, à Zanzibar, en Afrique du Sud, à Ceylan,
à l’île d’Aldabra, aux îles Maledives, à Madagascar, à l’île Maurice, aux
îles Andamans, au Viêt-nam, aux Moluques, à Sumatra, dans l’Archipel
malais, en Nouvelle Calédonie, au Japon, à l’île Tonga, aux Philippines
et en Australie (Grande Barrière).
d) genre Lobophyturn Marenzeller 1886.
Lobophytum crassospiculatum Moser.
1919. Lobophytum crebriplicatum var. crassospiculatum, J. Moser. Mitt. Zool.
Mus. Berlin, vol. 9, p. 273, text-fig. 16.
1956. Lobophytum crassospiculatum, A. Tixier-Durivault. Bull. Mus. Nat.
Hist. Nat., s. 2, v. XXVIII, n° 5, p. 478.
Une portion de colonie gris brunâtre de cette espèce précédemment
reconnue à Zanzibar (I. Changu) et aux Philippines.
Lobophytum crebriplicatum Marenzeller.
1886. Lobophytum crebriplicatum, E. von Marenzeller. Zool. Jahrb., Syst.,
v. I, p. 302, pl. IX, fig. 7.
— 361 —
Une petite colonie blanc jaunâtre de cette espèce déjà signalée à Zanzi¬
bar, à Poulo Condor, en Nouvelle Calédonie (Nouméa), dans l’île Tonga
et en Australie.
2. — Famille des Xeniioae Elhrenberg 1828.
a) genre Anthelia Lamarck 1816.
Anthelia flava (May).
1899. Clavularia flava, W. May. Jenaisch. Zeitschr. f. Naturtv., v. XXXIII,
p. 43, pl. I, fig. 3.
Une colonie blanc grisâtre fixée sur un axe de Gorgone. Espèce citée
auparavant à Zanzibar et aux Philippines.
Anthelia glauca Uamarck 1816.
Anthelia glauca, Savigny, mss.
1816. Anthelia glauca, Lamarck. Histoire nat. des Animaux sans vertèbres,
t. II, Paris, p. 408.
Une petite colonie blanc jaunâtre. Cette espèce est connue en Mer
Rouge, à Zanzibar et dans l’Archipel malais.
b) genre Xenia Lamarck 1816.
Xenia viridis Schenk.
1896. Xenia viridis, A. Schenk. Abhandl. Senckenberg. Nat. Ges. Frankfurt,
v. XXIII, p. 62, 4 fig.
Quatre colonies de teinte gris rosé fixées sur le même support. Cette
espèce a été décrite aux Moluques (Ternate), aux Philippines, dans l’Archi¬
pel malais et en Nouvelle Calédonie.
c) genre Ileteroxenia Kolliker 1874.
Heteroxenia membranacea (Schenk).
1896. Xenia membranacea, A. Schenk. Abhandl. Senckenberg. Nat. Ges.
Frankfurt, v. XXIII, p. 60, 1 fig.
Un très petit exemplaire blanc jaunâtre de cette espèce précédemment
signalée à Zanzibar, aux Moluques (Ternate), dans l’Archipel malais,
en Nouvelle Bretagne et aux Philippines.
Heteroxenia rigida (May).
1899. Xenia rigida, W. May. Jenaisch. Zeitschr. f. Naturw., v. XXXIII,
p. 80, pl. I, fig. 5.
Un petit spécimen blanc grisâtre de cette espèce antérieurement décrite
à Zanzibar.
Heteroxenia elisabethae Kolliker.
1874. Heteroxenia elisabethae, A. Kolliker. Festscher. phys.-med. Ges. Wurz-
burg, p. 12.
Une colonie blanc jaunâtre. Cette espèce a été récoltée en Mer Rouge,
à Zanzibar, aux Philippines, en Australie (Port Denison, Grande Barrière),
à Formose et au Détroit de Torres.
— 362 —
Heteroxenia fuscescens (Ehrenberg).
1834. Xenia fuscescens, G. C. Ehrenberg. Die Korallentiere des Roten
Meeres, Berlin, p. 378.
Un très petit exemplaire blanc jaunâtre de cette espèce reconnue en
Mer Rouge et à Zanzibar.
d) genre Cespitularia Milne Edwards 1850.
Cespitularia cœrulea May.
1899. Cespitularia cœrulea, W. May. Jenaisch. Zeitschr. f. Naturw.,
v. XXXIII, p. 90, pl. I, fig. 10.
Une colonie blanc grisâtre de cette espèce récoltée à Zanzibar (Koko-
toni), aux Philippines et dans l’Archipel malais.
III. — Ordre des GORGONACEA Lamouroux 1816.
Sous-ordre des SCLERAXONIA Studer 1887.
Famille des Buiareidae Gray 1859.
Sous-famille des Spongiodermatinae Aurivillius 1931.
a) genre Spongioderma Kôlliker 1870.
Spongioderma chuni Kükenthal.
1908. Spongioderma chuni, W. Kükenthal. Zool. Anz., v. XXXIII, p. 18.
Plusieurs colonies et de nombreux fragments de cette espèce précé¬
demment décrite en Afrique du Sud et dans l’Archipel malais.
IV. — Ordre des PENNATULACEA Verrill 1865.
Sous-ordre des SESSILIFLORÆ Kükenthal 1915.
Famille des Veretiludæ Herklots 1858.
a) genre Veretillum Cuvier 1798.
Veretillum cynomorium (Pallas).
1766. Pennatula cynomorium, Pallas. Miscellanea zoophytorum, Hay, p. 177.
Un gros exemplaire de cette espèce, de forme massive, mesurant 120 mm
de long. Le rachis atteint 65 mm de long et 26 mm de large alors que
le pédoncule à 55 mm de long et 16 mm de largeur maximum. Les auto-
zoïdes sont très grands, les siphonozoïdes nombreux et alignés longitu¬
dinalement. Les spiculés sont exactement semblables à ceux décrits
et figurés par les auteurs. Le pédoncule, à extrémité arquée, est blanc
jaunâtre alors que le rachis est gris jaunâtre. Cette espèce a été abondam¬
ment signalée en Méditerranée et en Océan Atlantique (Golfe de Bis¬
caye, I. Canaries, côtes africaines de l’ouest, Afrique du Sud (côte ouest).
C’est la première fois que l’on remarque sa présence en Océan Indien
de l’est n’ayant été décrite jusqu’alors en cet Océan qu’à Sumatra.
— 363 -
Veretillum leloupi n. sp.
Sept exemplaires conservés dans l’alcool.
1. Diagnose : Colonie à construction radiaire en forme de massue
élancée. Pédoncule et rachis de longueur à peu près égale. Autozoïdes
nombreux disposés sans ordre défini, entièrement rétractiles ; petits
Fig. 1 : Veretillum leloupi N. sp.
a : une grande colonie ; b : une petite colonie : c : axe ; d : répartition des polypes sur le rachis ;
e : aspect des polypes semi-rétractés ; / : un tentacule ; g : un autozoïde semi-épanoui ;
p : pédoncule ; r : rachis ; au : autozoïde ; si : siphonozoïde ; t : tentacule ; an : anthostèle ;
ca : pseudocalice.
— 364 —
siphonozoïdes formant un cercle autour des autozoïdes. Axe long qua-
drangulaire. Spiculés corticaux du pédoncule et du rachis semblables,
•en haltères à extrémités arrondies. Coloration dans l’alcool : blanc jaunâtre.
Fig. 2 : Spiculés de Veretillum leloupi n. sp.
u , b, c, il, e, /, g, h, i, j : spiculés du pédoncule (580 X 2/3) k, l, m, n, a, p, q : spiculés du rachis
(580 X 2/3) r : spiculé de l’anthostèle (580 X 2/3).
2. - — Description : Nous avons examiné deux jeunes colonies mesurant res¬
pectivement 28 mm et 50 mm de longueur totale (fig. i, b) et cinq exemplaires
ayant 67 mm, 86 mm, 88 mm, 108 mm (fig. 1, a, holotype) et 116 mm de long.
Toutes ces colonies ont des formes générales semblables. Le pédoncule (p),
fusiforme, de longueur sensiblement égale à celle du rachis (r), est légèrement
ridé longitudinalement et recourbé à sa base. Un axe longitudinal (fig. 1, c )
— 365
traverse la totalité de la colonie entouré des quatre canaux principaux. Dans
la portion apicale du rachis l’axe s’arrête très près de la terminaison rachidienne,
faisant parfois légèrement saillie sous la mésoglée. Dans la portion basale du
pédoncule l’axe, très affiné, est recourbé en une crosse élastique et se termine
à une certaine distance (0,5 à 1 cm) de l’extrémité coloniale. De section quadran-
gulaire dans la portion pédonculaire l’axe s’élargit dans la zone du rachis où
il supporte sur ses arêtes des expansions latérales saillantes et ondulées.
Claviforme, peu renflé, le rachis est pourvu de nombreux polypes (autozoïdes
(ait) et siphonozoïdes (ai)) capables de disparaître entièrement dans une petite
éminence protectrice et rétractile abondamment spiculée (fig. 1, e).
Assez serrés les autozoïdes ont 0,5 à 2 mm de diamètre d’ouverture suivant
leur état de contraction; leur anthocodie atteint 1,5 à 2 mm de long et porte
huit tentacules longs de 1 à 1,5 mm ornés latéralement de 14 à 15 pinnules minces
et allongées (fig. 1, /). La portion apicale des anthocodies est capable de se
rétracter (fig. 1, g) dans la portion basale ou anthocstèle (an) à la partie inférieure
de laquelle est une petite éminence rétractile dépendant de la surface générale
du rachis, le pseudocalice ou verruca ( ca ).
Les siphonozoïdes, ayant 0,2 à 0,4 mm de diamètre suivant l’état de contrac¬
tion de la colonie et figurant un cercle autour de chaque autozoïde (fig. 1, d),
sont aussi pourvus de pseudocalices ou verrucæ.
Très nombreux les spiculés sont répartis en une couche corticale sous-ectoder-
mique continue s’étendant d’une extrémité à l’autre de la colonie. Tous ces sclé-
rites sont de même type : ce sont des haltères non aplatis à col plus ou moins long
et à têtes arrondies. Dans le pédoncule de rares spiculés longs de 0,07 à 0,1 mm
(fig. 2, a, e ) et quelques sclérites à quatre boules (fig. 2, g) se mêlent aux haltères
de 0,03 à 0,06 mm (fig. 2, b, c, d, /, h, i, j). Dans le rachis les éléments squelet¬
tiques, très serrés, sont généralement plus petits et plus réguliers ; ils n’excèdent
pas 0,06 min (fig. 2, k, l, m, n, o, p , q). De nombreux haltères semblables couvrent
les pseudocalices des autozoïdes et des siphonozoïdes (fig. 1, e) et quelques spi¬
culés isolés (fig. 2, r) parsèment i’anthostèle des autozoïdes (fig. 1, g). Le reste
des polypes (anthocodie et tentacules) est dépourvu de sclérites ainsi que les
régions coloniales profondes.
La couleur du pédoncule des différentes colonies conservées dans l’alcool
est blanc crème, celle du rachis et des polypes est blanc crème ou blanc grisâtre.
3. Rapports et différences : La famille des V eretillidae Herklots 1858
comprend actuellement cinq genres ; V eretillum Cuvier 1798 (1 espèce,
V. cynomorium décrite ci-dessus), Cavernularia Milne Edwards et Haime
1850 (12 espèces), Cavernulina Kükenthal et Broch 1911 (3 espèces),
l.ituaria Milne Edwards et Haime 1850 (4 espèces), Policella Gray 1870
(4 espèces). Ces divers genres se distinguent tant par leurs colonies que
par leurs spiculés.
Les échantillons que nous avons étudiés se rattachent nettement au
genre V eretillum par le contour général de leurs sclérites et leur unifor¬
mité à travers toute la colonie et par l’existence d’un axe entouré de
quatre canaux principaux longs. Ils diffèrent de l’espèce V. cynomo-
rium (Pall.) : par la forme élancée de la colonie et les proportions du
pédoncule et du rachis, par la taille et la répartition des autozoïdes et
des siphonozoïdes, par la présence constante d’un axe (quadrangulaire),
par l’absence de spiculés dans les zones coloniales profondes et enfin
par la forme globuleuse (non aplatie) des haltères. C’est à la suite de la
— 366 —
comparaison méthodique de tous ces caractères que nous avons créé
une espèce nouvelle pour décrire ces sept échantillons.
b) genre Cavernularia Milne Edwards et Haime 1850.
Cavernularia lütkeni Kôlliker.
1872. Cavernularia, lütkeni, A. Kôlliker. Abhandl. d. Senckenb. Natur .
Gesellschaft, v. VII-VIII, p. 347, pl. XXII, fig. 211.
Trois exemplaires blanc grisâtre de cette espèce antérieurement récoltée
au Golfe du Bengale, en Océan Indien (Orissa) et en Afrique du Sud.
Famille des Echinoptilidae Hübrecht 1885.
a) genre Actinoptilon Kükenthal 1910.
Actinoptilon molle Kükenthal.
1910. Actinoptilon molle, W. Kükenthal. Zool. Anz., v. XXXVI, p. 51.
Un grand échantillon de 190 mm de longueur totale, à pédoncule gris
brunâtre et à rachis brun rougeâtre. Cette espèce est spécialement
distribuée en Afrique du Sud.
Sous-ordre des SUBSELLIFLORAE Kükenthal 1915.
Famille des Virgulariidae Verrill 1869.
Sous-Famille des Virgulariinae Verrill 1868.
a) genre Virgularia Lamarck 1816.
Virgularia gustaviana (Herklots).
1863. Halisceptrum, gustavianum J. A. Herklots. Nederl. Tijdskrift voor de
Dierkunde I Jaarg., p. 31.
Sept exemplaires de tailles diverses, de teinte blanc jaunâtre à blanc
brunâtre. Cette espèce a été récoltée auparavant à Port Natal (Afrique
du Sud), à Amoy (Mer de Chine), en Océan Indien, au Golfe de Manaar,
au Japon, à Amboine et Pulu Penang.
En conclusion, vu l’état actuel de nos connaissances, nous pouvons
dire que parmi les 21 espèces récoltées à Inhaca 12 d’entre elles sont
ibiquistes, 15 appartiennent à la faune de Zanzibar et 5 à celle de l’Afrique
du Sud. De plus l’une de ces espèces n’a été signalée qu’en Afrique du Sud
alors que deux autres n’existent qu’à Zanzibar.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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des Alcyoniidæ. 1. genre Lobularia. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2 s.,
t. XV, n° 6, pp. 437-443 ; t. XVI, n° 3, pp. 189-190 ; t. XVI, n° 5, pp. 339-
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— 367 —
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5. Sommerfelt (S.), 1824. — Om den rôde Snee, eller Sphaerella nivalis Sommerf.
Uredo nivalis Auet. Mag. N aturvidenskabern, v. IV, p. 522.
6. Conrad (T. A.), 1838. — Fossils of the Tertiary Formations of the United
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8. Utinomi (H.), 1959. — Fleshy Alcyonarians from Southern formosa. Publi.
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9. Gray (J. E.) , 1869. — - Notes on the fleshy alcyonoid corals. Ann. Mag.
Nat. Hist., s. 4, v. 3, p. 125.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 4, 1960, pp. 368-370.
PLANTES NOUVELLES, RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXIY)
Par A. GUILLAUMIN.
323. Dendrobium ciliatum Parish. — Laos : acheté au marché de Dalat
(don de Tixier à de Sigaldi n° 224/Sig., f. 237, 1960).
Plantes à fleurs jaune pâle avec raies transversales du labelle violacées-
et cils jaune d’or.
347. D. fimbriatum Hook. — Annam : Dalat (de Sigaldi XI f. 25, 1956).
171. D. Pierardii Rosb. — Laos : Vientiane (Tixier sp. n° 7, f. 199.
1955).
320. D. primulinum Lindl. ? — Annam : 10 km. de Blao, le long du
fleuve (Hack, Dendrobium n° 14, 1958).
Le D. primulinum fleurit normalement sur des tiges défeuillées ; suivant
Hack, la floraison de sa plante a lieu sur des rameaux longs de 0,50-2 m,
épaisses de 0,8-1, 5 cm, à quelques feuilles de 10 cm X 4 cm persistant
encore au début de la floraison pour tomber ensuite quand les fleurs
sont épanouies ; dans les serres du Muséum, elle s’est produite sur une
tige longue de 30 cm environ entièrement feuillée. Sépales et pétales rose
mauve pâle, labelle jaune très pâle rayé tranversalement de violet surtout
en dessus sur le disque, fimbrié sur les bords, onglet avec un épaissis¬
sement transversal à la base et 3 côtes longitudinales peu saillantes
(ornementations qui existent sur D. primulinum bien que décrits som¬
mairement).
363. D. Serra Lindl. — Annam : Blao (de Sigaldi n° 345/Sig., f. 181,
1960).
351. Bulbophiillum nisrescens Rolfe. — Annam : Dalat (Tixier, n° 20.
f. 180, 1958).
388. Doritis Wightii Benth. — Annam : Dalat (Tixier n° 21, f. 180.
1958).
Abondamment répandu de l’Inde et de Ceylan jusqu’à la Péninsule
malaise, pas encore signalé en Indochine.
389. Ærides falcatum Lindl. var. Houlletianum Veitch. — Annam :
Dalat ( C.R.S.T. , f. 158, 1954).
390. Æ. odoratum Lour. — Annam : acheté au marché de Dalat (Tixier
n° 65, f. 293, 1958).
Ensemble de la fleur rose pâle, sans taches violettes, pointillée de plus-
foncé vers les lobes latéraux du labelle.
— 369 —
391. Luisia Psyché Reichb. f. — Annam : Nhatrang : plantations
de l’Institut Pasteur, sur Hevea (de Sigaldi n° 327/Sig., f. 223, 1960) :
Dalat (Tixier XlV-xh, f. 178, 1956.
Tige vert noirâtre avec marbrures, feuilles nettement plus claires,
atteignant 12 cm. de longueur, sépale supérieur jaune verdâtre, les laté¬
raux divergents bruns, pétales 2 fois plus long, jaune verdâtre, labelle
violet noir, capsules fortement côtelés, longues de 3,5 cm.
Pas encore signalée en Indochine.
392. Sarcanthus flagelliformis Rolfe ex Downie. — Annam : vallée de
la Da-Houai, 250 m (Tixier 46/60, f. 247, 1960).
Sépales et pétales brun rouge, éperon et lobe médian du labelle blanc
pur, lobes latéraux du labelle et colonne jaunes.
N’avait encore été récolté qu’au Siam : Doi Sutep.
393. Cleisostoma Tixieri Guillaum. sp. nov.
Epiphytica, caudex 2 cm longus, 0,5 cm crassus ; foliis 4-5, linaribus ( circa 10 cm
X 1,5 cm) supra sulcatis, infra costatis, apice profunde emarginatis, lobulis unu
acuto, altero rotundato. Inflorescentiae axillares, simplices , g labrae, 6 cm longae.
floribus numerosis, 3 mm longis, albis labello violaceo tincto excepto, bracteis
triangularibus, patulis, sepalis superiore ovato , apice rotundato, lateralibus trian-
gularibus, acutis, petalis linearibus, acutis, sepalis brevioribus et multo angus-
tioribus, labello 3-lobo, lobis lateralibus erectis, rectangulis, medio ovato, apice
rotundato, patulo, basi callo cordato, minutissime papilloso ornato, calcare pendulo,
apice rotundato, labelli lobo medio aequilongo ecalloso, columna brevi, anthera
cordiformi, polliniis 2, globosis, caudiculo brevi, retinaculo scutato.
Annam : Dalat (Tixier 30/60, f. 239, 1960).
Se classe dans le même groupe que le C. Poilanei Gagnep. en raison
de l’absence de callus au bord postérieur de l’ouverture de l’éperon.
Plantes autres que des orchidées.
394. Iioya parasitica Wall. — Laos : région de Ran Keun, forêt claire
(de Sigaldi n° 309 pro parte, f. 12, 1957).
La figure 18 n° 13 de la Flore d’ Indochine IV, p. 131 représente une
forme de feuilles peu fréquentes ; celles-ci sont en général ovales comme
le montrent le Botanical Magazine t. 4.437 et la Flore des Serres I\ .
t. 310 (sub. H. cinnamomifolia Hook.), le Botanical Register t. 951 et le
Floral Magazine de Paxton, t. 23 (sub. H. pallida Lindb).
395. Nepenthes Thorelii H. Lee. — Annam : Dalat (Tixier f. 244, 1957i.
N’avait encore été signalé qu’en Cochinchine et au Cambodge.
396. Stemona tuberosa L. — Annam : région de Phanrang, entre Carom
et Kiên-Kiên, région très sèche (de Sigaldi n° 329/Sig. , f. 223, I960].
Sépales verdâtres striés de rouge, pétales verts, rhizomes analogues
à ceux du Dahlia.
— 370
Rectifications.
266. La plante (Grillet n° 84, f. 197, 1956) indiquée (Bull. Mus.
2e sér., XXVIII, f. 484, 1956) connu Dendrobium Parishii Reichb. f.
est : D. superbum Reichb. f. var. Delacouri Gagnep. et Guillaum.
270. La plante (de Sigaldi, Rulbophyllum XV et XVII, f. 25, 1956)
indiquée (l. c. p. 460) comme Cirrhopetalum bootanense Grifï. est : C. boota-
noides Guillaum. mais le C. bootanense Grifï. existe aussi en Annam ( C.R .
S.T. Cirrhopetalum n° 2, f. 158, 1954). Voir l. c. CXX, p. 486, 1958).
387. Au lieu de (de Sigaldi n° 235/Sig.) lire (de Sigaldi n° 325/Sig.).
Le Gérant : Jacques Forest.
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tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
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d’ Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1934 ; trimes¬
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internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
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ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 7661 . - 28-10-1960.
2' Série, Tome 32
Numéro 5
Année 1960
Paru le 30 Janvier 1061 .
SOMMAIRE
Pages
Communications :
F. K. Jouffroy. Remarques sur la terminologie des muscles releveurs de l’omoplate
chez les Prosimiens . 371
J. Deuve. Observations sur les serpents du Laos, avec description d’une variété nou¬
velle . 376
J. Guibé et M. Lamotte. Deux espèces affines de Batraciens africains longtemps
confondues : Ptychadena oxyrhynchus (Smith) et Pt. abyssinica (Peters) . 380
E. Postel, P. Fourmanoir et P. Gueze. Sur quelques thons (sensu lato) de la Réunion,
en collection au laboratoire des Pêches Outre-mer . 392
J. Blache et F. Miton. Sur le statut de quelques espèces de Poissons du Bassin du
Tchad et du Bassin adjacent du Mayo Kebbi . 395
R. Gras. Contribution à l’étude des Poissons du Bas-Dahomey. Description de quatre
espèces nouvelles . 401
J. Spillmann. Sur la systématique de Telestes sou fia Risso (2e note) . 411
E. Seguy. Un Lycoriide aptère de la Guinée. (Insectes Diptères Nematocères) . 415
B. Condé. Protoures et Campodéidés des environs de Brazzaville . 418
— Un extraordinaire Protoure malgache ( Eosentomon squamigerum n. sp.) . 422
G. Cherbonnier. Holothuries récoltées par A. Gallardo dans la baie de Nha-Trang
(Sud Viêt-Nam) . 425
B. Aytug. Contribution à l’étude anatomique de quatre espèces de Sapins ( Abies
Tourn.) . 436
R. Decary. Deux anciennes destructions volontaires de plantes malgaches . 445
E. Aubert de la Rüe. Remarques sur quelques gisements de minéraux des Alpes du
Valais (Suisse) . 448
Actes administratifs . 450
Distinctions honorifiques . 451
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 32, n° 5, 1960 (1961), pp. 371-451.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1960. — N° 5.
440e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
6 OCTOBRE 1960
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR E. SÉGL'Y
COMMUNICATIONS
REMARQUES SUR LA TERMINOLOGIE
DES MUSCLES RELEVEURS DE U OMOPLATE
CHEZ LES PROSIMIENS
Par F. K. JOUFFROY.
Les muscles qui unissent l’omoplate à l’occipital et aux vertèbres
cervicales peuvent être, chez les Prosimiens, au nombre de quatre 1. Si
l’un d’entre eux, le trapèze, ne pose pas de problème particulier d’homo¬
logies dans le domaine de l’Anatomie comparée des Primates, il n’en est
pas de même des trois autres, décrits à tour de rôle sous des noms très
divers empruntés à l’Anatomie humaine ou vétérinaire, et aussi sous les
vocables communs d’ « élévateurs » ou « angulaires ». Cette confusion,
source d’ambiguïtés et d’erreurs, nous incite à définir et à préciser rapide¬
ment ici ces faisceaux musculaires, à l’existence et à l’individualité variables,
et qui se rattachent à des ensembles musculaires différents. On verra qu’un
seul d’entre eux — le seul qui existe normalement chez l’Homme — a,
en quelque sorte, un droit légal au nom de « levator scapulae », à lui attribué
par la commission de nomenclature internationale des Anatomistes
(Parisiens a Nomina Analomica, 1955).
1. Cinq chez Ptilocercus où Le Gros Clark décrit un « levator scapulae posticus » (atlanto-
scapularis posterior) inconnu chez les Primatee et chez Tupaia.
24
— 372
I) Acromio-trachélien (Cuvier et Meckel)
Levator scapulae major vel anlerior (Douglas et Burmeister)
Levator scapulae anticus (n. a.)
Levator claviculae (n. a. )
Atlanto-acromialis (n. a.)
Angulaire ventral de l’omoplate (Ellenberger et Baum)
Cléido-omo-transversaire (Testut)
Transverse du scapulum (Lesbre)
Accessoire du trapèze (Cruveilhier)
Cervico-scapulaire superficiel (Zuckerkandl)
Trachelo-acromialis (Hill)
Omo-cervicalis (Miller)
Serratus Colli (Windle et Parsons)
etc.
Ce muscle appartient à la couche superficielle des muscles de l’épaule.
Il naît (Daubentonia, Lemur, Propithecus, Microcebus) des apophyses
transverses de l’atlas et de l’axis, et va s’insérer sur l’épine scapulaire,
au voisinage de l’acromion, au-dessus du trapèze h On a observé sa pré¬
sence dans toutes les familles de Lémuriens malgaches, comme chez la
plupart des Primates. Il existerait même « chez tous les Mammifères,
l’Homme excepté » (Cuvier, 1800). Chez les Simiens platyrhiniens et
catarhiniens, son insertion distale est spinale ou acromiale, comme chez
les Prosimiens. Chez les Anthropoïdes, elle se fait sur l’extrémité acro¬
miale de la clavicule. Cette disposition est celle que l’on retrouve égale¬
ment, à l’état d’anomalie, chez l’Homme.
La situation de l’omo-tiachélien, ainsi que sa double innervation par le
rameau trapèzien du plexus cervical profond et par la branche externe
du nerf spinal (Lesbre, Deniker), comme le trapèze et le sterno-cléido-
mastoïdien (Testut), l’ont fait souvent rattacher au même groupe que
ces deux muscles (« accessoire du trapèze » de Cruveilhier).
II) Rhomboïde de la tête ( rhomboideus capitis Cuvier)
Levator scapulae minor vel poslerior (Douglas et Burmeister)
Releveur de l’épaule (Bourgelat)
Levator anguli scapulae vel scapulae minor (Kraüse)
Angulaire dorsal de l’omoplate (Ellenberger et Baum)
Occipito-scapulaire (Wood)
Cervico-scapulaire profond (Zuckerkandl)
Rhomboïde antérieur (Meckel)
Rhomboideus cervicalis (Mivart)
etc.
Ce muscle est situé dans un plan plus profond que le précédent, celui
des rhomboïdes. Parmi les Prosimiens malgaches, il a été observé chez
1. Distalement, l’omo-trachélien est au dessus du trapèze chez Lemur, Propithecus et
Microcebus , tandis qu’il est recouvert par ce dernier chez Daubentonia.
— 373 —
Daubentonia et Lemur, mais non chez Propithecus 1 et Microcebus. C’est
un mince faisceau charnu triangulaire, dont la base est situé sur le tiers
interne de la ligne courbe de l’occipital, sous le trapèze, et le sommet à
l’angle supérieur, ou antérieur, de l’omoplate, à l’extrémité de l’insertion
du rhomboïde. On la trouve chez d’autres Prosimiens (Galagidés, Lorisidés,
Tarsius) et chez la plupart des Simiens, comme chez un grand nombre de
Mammifères; toutefois, il est normalement absent chez les Anthropoïdes,
ainsi que chez l’Homme.
Daubentonia madagascariensis. Vue dorsale des muscles de l’épaule. A gauche, plan super¬
ficiel ; à droite, plan moyen.
1 Trapèze
2 Grand dorsal
3 Rhomboïde de la tête
4 Rhomboïde
5 a Elévateur de l’omoplate
8 Omo-trachélien
a Sterno-cléido-mastoïdien
l Splénius
12 Deltoïde
13 Sus-épineux
14 Sous-épineux
16 Grand rond
17 Sous-scapulaire
21 Triceps
Selon les groupes, il se présente, soit comme un muscle bien indivi¬
dualisé (Daubentonia), et séparé du rhomboïde sur toute sa longueur, soit
comme uni à ce dernier dans sa portion cervicale (« petit rhomboïde »),
qui prend alors naissance sur toutes les vertèbres cervicales depuis l’atlas.
Le rhomboïde de la tête a été décrit par Testut comme « un petit rhom¬
boïde remontant jusqu’à l’occipital » et il représente un faisceau, plus
ou moins bien différencié, de ce dernier. Les rhomboïdes de l’atlas et de
l’axis, observés à titre exceptionnel chez l’Homme, rappellent cette dis¬
position, fréquente chez les autres Primates, du rhomboïde.
1. Milne-Edwards signale son absence chez tous les Indrisinés.
— 374 —
III) Élévateur de l’omoplate ( levator scapulae P. N. A.)
Levator anguli scapulae (Mûrie et Mivart)
Angulaire de l’omoplate (n. a.)
Serratus magnus cervicis (Lesbre)
etc.
Il appartient à la couche profonde des muscles de l’omoplate. Chez les
Prosimiens, comme chez la plupart des Primates, il n’est pas bien indivi¬
dualisé et n’est représenté que par la partie antérieure, ou supérieure,
d’un plan musculaire unique, en éventail, qui unit le bord spinal de l’omo¬
plate au squelette axial, et dont l’origine s’étend sur les vertèbres cervi¬
cales et la cage thoracique, de l’atlas à la septième côte. La portion costale
correspond au grand dentelé s. s., la portion cervicale au levator scapulae.
Cette disposition, propre également à de nombreux Mammifères (Soli-
pèdes, Carnivores, etc.), peut exister exceptionnellement chez l’Homme
et les Anthropoïdes L
L’appartenance de l’élévateur de l’omoplate au « Système du grand
dentelé » 1 2 est aujourd’hui admise par un grand nombre d’auteurs, tant
en anatomie humaine que vétérinaire ; néanmoins, la nomenclature « Pari-
siensa nomina anatomica » semble avoir opté pour son autonomie en consa¬
crant la dénomination classique de « levator scapulae ».
Ces quelques considérations soulèvent le problème de la terminologie
myologique. Sans minimiser l’importance d’une nomenclature interna¬
tionale établie d’après les données de l’Anatomie humaine, on ne peut
qu’en constater l’insuffisance dans le domaine de l’Anatomie comparée :
ainsi, dans le cas particulier des « releveurs de l’épaule », la liste P. N. A.
reste-t-elle muette sur les deux premiers muscles ici décrits, parce qu’ils
n’appartiennent pas, typiquement, à la mécanique humaine ; d’autre
part, la dénomination par elle attribuée au troisième, semble lui conférer
une autonomie que la myologie comparée permet de mettre en doute 3.
L’étude des attaches de la ceinture scapulaire chez les Primates met parti¬
culièrement en évidence l’originalité de l’architecture humaine, sans
doute conditionnée ici par la station droite et la libération du membre
antérieur.
Les termes d’omo-trachélien (Cuvier et Meckel) et de rhomboïde de la
tête (Cuvier), sous lesquels nous avons décrit deux des « releveurs de
l’omoplate » se veulent un compromis entre les données actuelles de la
myologie comparée et les exigences de la tradition : mieux vaut choisir
1. Chez l’Homme et les Anthropoïdes, le levator scapulae ne s’insère normalement que sur
les quatre ou cinq premières vertèbres cervicales ; il est séparé du grand dentelé sur toute sa
longueur par un espace triangulaire. Certains Mammifères (Rongeurs, Ruminants) ont égale¬
ment un levator scapulae indépendant.
2. « Sous ce titre, nous comprenons, avec Testut, le grand dentelé proprement dit ou grand
dentelé thoracique (serratus anterior) (n. a.) et l’angulaire de l’omoplate ou grand dentelé
cervical (levator scapulae) (n. a.). » (Lesbre, 1897).
3. Dans un projet international de réforme de la nomenclature myologique applicable aux
Mammifères, publié par J. Chaine (Bordeaux, 1911), le rhomboïde de la tête et l’élévateur
de l’omoplate avaient été nommés respectivement rhomboideus capitis et serratus cervicis.
— 375 —
une dénomination déjà consacrée par l’usage que d’ajouter à la confusion
par la création de termes nouveaux.
Laboratoire d' Anatomie comparée du Muséum .
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Hili. (W. C. O.), 1953. — Primates. Comparative Anatomy and Taxonomy,
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— et Latarjet (A.), 1948. — Traité d’Anatomie humaine (9e éd.) , t. I. Paris,
1222 p.
Zuckerkandi. ( E .) , 1900. — Zur Anatomie von Chiromys. — Denkschr. d. H7is-
sensch., Wien, 68, Mat. nat., pp. 89-200.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 5, 1960 (1961), pp. 376-379.
OBSERVATIONS SUR LES SERPENTS DU LAOS,
AVEC DESCRIPTION D’UNE VARIÉTÉ NOUVELLE
Par J. DEUVE.
1. — - Rhabdoph.is subminiatus (Schlegel) var. subminialus (Schlegel)
s/v siamensis (Mell).
Bibl. : Bourret (1) (5) (6) (7) (8). Taylor, Bergman, Tweedie, Ren-
dahl.
(1) Les descriptions antérieures donnaient C = 19. Quatre spécimens
jeunes ont été trouvés au Laos avec C = 17.17.17 et deux spécimens
adultes avec C = 19.17.17.
(2) Contrairement aux descriptions antérieures, valables pour le Sud-
Est Asie, aucun spécimen n’a été trouvé avec des ventrales jaune-orange.
Tous les spécimens du Laos ont les ventrales blanc, blanc sale ou blanc
jaunâtre.
2. — Elaphe radiata (Schlegel).
Bibl. : Bourret (1) (2) (5) (6). Rendahl, Taylor, Tweedie, Ghar-
purey.
(1) Les spécimens recueillis dans la montagne Nord Laos ont la colo¬
ration analogue aux descriptions faites antérieurement. Mais les spécimens
de la plaine offrent une différence notable dans la coloration de la partie
postérieure du corps : En partant de la vertébrale :
— bande vertébrale brun foncé à violet ou gris brun
- — intervalle (1/2 écaille) bleu pâle à gris ou olive gris
— bande noire (2/3 écaille) : plus ou moins visible
— intervalle (2/3 écaille) bleu pâle à gris ou olive gris
— - bande noire (1 écaille) : plus ou moins nette
— intervalle de (1/2 à 1 1/2 écaille) : bleu pâle à olive gris
— ligne noire (1/2 à 1 écaille) sur costale externe plus ou moins dis¬
continue. L’ensemble donne une coloration nettement Bleu ou gris Bleu.
— Les ventrales postérieures sont également gris bleu, moucheté gris
et bleu ou ardoise clair.
(2) Certains spécimens à Sc = 104, chiffre supérieur aux descriptions
antérieures (101).
(3) Moyenne des ventrales au Laos : 244 (chiffre donné par Bourret
pour l’Indochine : 231).
3. — — Dendrophis tristis (Daudin), var. subocularis (Boulenger).
Bibl. : Bourret (1). Gharpurey, Suvatti, Sights.
Les très nombreux spécimens recueillis au Laos (centre et sud) ont les
377 —
mentonnières antérieures égales ou plus courtes que les postérieures,
contrairement aux descriptions antérieures.
4. — Chrysopelea ornata (Shaw).
Bibl. : Bourret (1) (2) (4) (5) (6). Gharpurey, Loveridge, Tweedie,
Suwatti, Deraniyagala, Constable, Smith, Tanner, Taylor.
(1) Un spécimen (N° 33, collect. Deuve) avait 3 internasales, 10 Spl.
(6.7) à droite et 9 Spl. à gauche (5.6)
(2) Longueur maxima recueillie Laos : 1320 (420). Ancien maximum
pour l’Indochine : 1100 (Bourret). Les exemplaires supérieurs à 1200 sont
fréquents.
5. — • Calliophis maculiceps (Günther) michaelis (Deuve) var. nov.
Dédié à Mr Michel Deuve.
Bibl. : Bourret (1) (2). Gharpurey, Tweedie.
Recueil de spécimens : proximité immédiate Mékong, toutes saisons.
Comparaison avec les variétés connues.
— 378 —
Centre et Sud Laos. Spec. Type N° 19 collect. Deuve (Savannakhet).
Nombre de spécimens récoltés : 7.
Description générale conforme au type de l’espèce. Rostrale à peine
plus large que haute. Frontale plus petite que sa distance au bout du
museau. T = 1 + 1 (2).
La 2e infralabiale très petite, en contact avec la mentonnière antérieure
V = 170-254. Sc = 24-32. L = 345 (30). Moy. R = 0,08. Coloration de
fond analogue au type. Un anneau noir incomplet autour du cou. Une ligne
vertébrale foncée. Points noirs sur les flancs irrégulièrement placés. Un
anneau noir complet au bout de la queue. 4 taches noires irrégulières sous
la queue.
6. — Agkistrodon rhodostoma (Boié).
Bibl. : Bourret (1) (4). Loveridge, Tweedie, Taylor et El'bel.
(1) La plupart des spécimens du Laos ont les 9 boucliers normaux
mais présentent, en outre, une petite écaille entre le bord postérieur de la
frontale et les pariétales ; également une petite écaille de chaque côté
des pariétales à la suture des supraoculaires. Les internasales et préfon-
tales sont normales.
(2) En général, une paire de mentonnières antérieures grandes, suivie
de 4 paires de postérieures nettement plus petites et souvent très irrégu¬
lières (non symétriques). La suture des mentonnières postérieures est
parfois très sinueuse et le sillon gulaire non rectiligne.
(3) Un spécimen à C = 19.19.19. (déjà signalé par Tweedie).
(4) Plusieurs spécimens avec Sc 58, chiffre supérieur au nombre admis
jusqu’ici.
(5) Ces observations portent sur des individus de la région de Vien-
tiane, Thakhek, Savannakhet (Centre et Sud Laos). Elles ne peuvent
permettre de définitions nouvelles, aucun des caractères décrits ci-dessus
n’étant constants.
7. — Trimeresurus gramineus (Shaw).
Bibl. : Bourret (1) (2) (3) (5) (6) (7). Gharpurey, Taylor ( Trimeresurus
albolabris et T. popeorum), Smith (T. popeorum), Rendahl, Maslin.
De nombreux exemplaires du Laos ont un nombre de ventrales supé¬
rieur à 175, chiffre admis comme maximum jusqu’ici pour l’espèce. Max.
trouvé : 180 (Thakhek 1958). Le chiffre des ventrales doit donc être porté
pour l’espèce à 147-180 (au lieu de 147-175).
BIBLIOGRAPHIE
Pour la bibliographie antérieure à 1936, se reporter à :
Bourret. — - Les Serpents de l’Indochine (1936).
Bibliographie utilisée de 1936 à 1958 :
Bergman (R,. A. M.). — (1) The Anatomy of Natrix subminiata (Biol. Jaarb.),
— (2). The Anatomy of Dryophis prasinus (Proc. Ned. Akad. Wet).
— 379 —
Bourret (H.). • — (1) Les Serpents de l’Indochine, 1936.
— (2) Doc. Gouvern. Géné. Indochine. Université Hanoï.
— Reptiles reçus en 1937 ; (3) idem, 1938 ; (4) idem, 1940 ; (5) idem, 1941 ;
(6) idem, 1942; (7) idem, 1943.
— (8) Liste des Reptiles actuellement connus en Indochine Française. Hanoï,
(1939).
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comparative zoology (Bull. Mus. Comp. Zool. Harvard, 1949).
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Binocellata Cobra and Tith-Polonga inhabiting Ceylon and India. (Spol.
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Maslin (T. P.). — Evidence for the séparation of the Crotalid Généra. Trimere-
surus and Bothrops, with a key to the Genus Trimeresurus (Copeia,
1942) .
Mertens (R.). — Systematische und ôkologische Bemerkungen über die Regen-
bogenschlange, Xenopeltis unicolor Reinwardt. (Zoll. Garten Leipzig,
1943) .
Rendahl (H.). — Beitrage zur Herpetologie von Birma, 1937.
Sights )W. P.). — (1) The names of two indian vipers (J. Bombay Nat. Hist. Soc.,
1937).
— (2) Fauna of British India (Reptilia and Amphibia-Serpentes), London,
1943.
Suvatti. — Fauna of Thailand.
Tanner (V. M.). — Pacific Islands Herpetologiy (G. T. Basin. Nat. Provo. Utah),
1949.
Taylor (E. H.) et Elbel (R. E.). • — - Contribution to the Herpetology of Thai¬
land (University of Kansas Science Bulletin, 20-3-1958.)
Tweedif. (M. W. F.). - — The Snakes of Malaya, 1953.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 5, 1960 (1961), pp. 380-391.
DEUX ESPÈCES AFFINES DE BATRACIENS
AFRICAINS LONGTEMPS CONFONDUES :
PTYCHADENA OXYRHYNCHUS (SMITH)
ET PT. ABYSSINICA ( PETERS )
Par J. GUIBÉ et M. LAMOTTE.
Plychadena oxyrhynchus est l’une des espèces les plus anciennement
connues du genre Ptychadena puisque sa description par Smith, d’après
des spécimens d’Afrique du Sud, remonte à 1849. Bien que le type en soit
maintenant perdu, l’identité de l’espèce ne fait guère de doute. A sa
diagnose est jointe en effet une bonne figure qui met en évidence les
caractéristiques très remarquables de l’espèce : une grande taille, des
membres postérieurs très développés, un museau très pointu.
De nombreux spécimens provenant de la même région que le type ont
pu être examinés. L’uniformité de leur aspect général et l’homogénéité de
leurs caractères sont très grandes.
— Description de Ptychadena oxyrhynchus (Smith). — - (fig. 1).
L’espèce est caractérisée par sa grande taille ($Ç : 49 à 64 mm ; :
43 à 60 mm), et par la longueur et la robustesse de ses pattes postérieures.
La tête, à bords latéraux sensiblement droits, présente une forme trian¬
gulaire typique ; elle est plus longue que large. Le museau, long et acu-
miné, dépasse nettement la mâchoire inférieure ; le canthus est rectiligne
et forme avec son opposé un angle aigu à l’extrémité du museau.
Les pattes postérieures sont robustes, le fémur plus court que le tibia ;
ce dernier est large, plus long que le pied sans le taise (rapport pied/
tibia : 0,71 à 0,77). Les orteils sont modérément allongés, obtus, le IV
est sensiblement de même longueur que l’espace entre le bord postérieur
du tympan à l’extrémité du museau.
La palmure est étendue et largement développée entre les orteils ; elle
s’étend plus ou moins sur le bord externe de la phalange terminale des
orteils I, II, III et laisse libre au plus deux phalanges sur le bord interne
des orteils II et III et de chaque côté de l’orteil IV ; elle est prolongée
en forme de frange plus ou moins large le long des phalanges libres.
Il existe un tubercule métatarsien interne, mais pas de tubercule externe
ni de tubercules surnuméraires sous les métatarsiens.
De part et d’autre de la ligne médiane, le dos présente 4 cordons glan¬
dulaires nets, saillants et continus, le cordon interne (médian) est sans
contact avec la paupière, l’externe (latéral), qui prolonge vers l’arrière
le bourrelet supratympanique, est en général plus accusé que les autres
— 381 —
et coloré en blanc. Sur la cuisse et le tibia on peut observer d’étroits
cordons à l’aspect de nervures. Les téguments dorsaux sont finement
chagrinés, parfois légèrement granuleux sur les flancs où peuvent exister
même de faibles verrucosités alignées.
Fig. 1. — Ptychadena oxyrhynchus (Smith) : exemplaire mâle du Natal.
La teinte dominante est grisâtre ou olivâtre, plus rarement brunâtre.
Sur le dos existent de grosses taches sombres, à contours arrondis, plus
ou moins régulièrement alignées sur les cordons glandulaires. Entre les
382
yeux, une barre sombre limite le dessus de la tête et du museau qui sont
de teinte claire et uniforme, encadrés par la bande sombre soulignant
le canthus, laquelle se prolonge jusqu’à l’extrémité du museau. Chez les
exemplaires bien conservés, la paupière supérieure, ainsi que certains
cordons glandulaires, sont teintés de rose. La lèvre supérieure est densé¬
ment saupoudrée de sombre.
Le dessous du corps est blanchâtre à l’exception du pourtour de la
mandibule, marquée de taches sombres et de taches claires irrégulières.
La face supérieure des cuisses présente de larges barres transversales
foncées ; la face postérieure porte un dessin très caractéristique et cons¬
tant formé d’une fine marbrure de petites taches courtes et irrégulières
sur fond sombre. Le tibia porte de 4 à 6 barres transversales sombres,
parfois interrompues au centre. Il n’existe ni ligne ni bande claire médio-
dorsale, ni fine ligne blanche sur le tibia.
Ce type de coloration est constant et les seules variations notables
portent sur la taille des taches dorsales ou celle des marbrures de la face
postérieure des cuisses, ces dernières peuvent parfois être assez gros¬
sières, sans pour autant perdre leur aspect vermiculé caractéristique.
Les mâles sont plus petits que les femelles ; ils possèdent des sacs
vocaux de type infère. Les pelotes nuptiales occupent les faces dorsale et
latérale du pouce, la face dorsale du doigt 2 à l’exception de la phalange
terminale, et la phalange basale du doigt 3.
Les types de R. oxyrhynchus Smith ont disparu, mais il existe dans les
collections du British Muséum deux individus femelles provenant des
collections de A. Smith et récoltés au Natal et au Cap de Bonne Espé¬
rance. H. W. Parker (1952, in litteris) nous a signalé : « It is uncertain
that these are types of the name oxyrhynchm but, most presumably,
represent the same population from which the types came ». En consé¬
quence nous élevons au rang de lectotype l’exemplaire n° 58-11-25-97 —
Cape of Good Hope • — Col. A. Smith — British Muséum.
— Aire de répartition et variation géographique de Pt. oxyrhynchus.
Pt. oxyrhynchus Smith ne se trouve pas seulement en Afrique du Sud ;
en dehors de la colonie du Cap, du Natal et du Transvaal, on le rencontre
au Mozambique, en Bhodésie du sud et du nord, en Angola, au Congo
belge, en Afrique équatoriale française, au Cameroun, en Nigéria et dans
l’ouest africain depuis le Dahomey, le Togo et le Ghana jusqu’au Libéria,
en Guinée, au Sierra Leone et en Casamance. Sur la figure 4 ont été repor¬
tées les localités d’origine de tous les spécimens que nous avons person¬
nellement examinés.
La variabilité géographique de l’espèce est très faible et il n’est prati¬
quement pas possible de distinguer un spécimen d’Afrique du Sud d’un
autre de Guinée ou du Cameroun. La concordance de l’aspect général se
retrouve en effet dans le détail des divers caractères. Le Tableau A montre
que les caractéristiques biométriques de l’espèce sont elles-mêmes très
concordantes.
Tableau A. — Données bioméiriques sur Ptychadena oxyrhynchus (Smith).
Pe : longueur du pied ; Ti : longueur du Tibia ; IV : longueur du 4e orteil, à partir du tubercule sous-articulaire proximal ; Ty-Mu : espace compris entre
le bord postérieur du tympan et l’extrémité du museau ; Ur-Oe : distance entre l’extrémité de l’urostyle et l’angle postérieur de l’œil.
— 384 —
Dans ces conditions il n’existe pas de coupure subspécifique au sein
de l’espèce Pt. oxyrhynchus. En particulier, la forme décrite par Angel
(1922) sous le nom de Pt. gribinguiensis, considérée ensuite comme une
sous-espèce Pt. oxyrhynchm gribinguiensis, est une oxyrhynchus absolu¬
ment typique, ainsi que nous l’avons déjà montré x.
Malgré sa monotypie, l’espèce Pt. oxyrhynchus a pouitant été à l’ori¬
gine de diverses confusions, et en particulier de la méconnaissance d’une
espèce largement répandue en Afrique orientale, Pt. abyssinien (Peters).
Fig. 2. — Ptychadena abyssinica (Peters) : exemplaire femelle d’Abyssinie.
Dès 1881, Peters décrivait d’Erythrée sous le nom de Rana abyssinica:
une Grenouille appartenant à l’actuel genre Ptychadena. Dix individus —
8 mâles, 1 femelle et 1 juvénile — appartenant aux collections du Muséum
de Berlin, représentent les types de cette espèce. Or depuis sa description,
il n’est guère d’auteurs qui ait signalé la présence de Pt. abyssinica. Bien
plus, l’espèce a été successivement mise en synonymie d’abord avec
Pt. mascareniensis D. et B., puis avec Pt. oxyrhynchus Smith.
Grâce à l’obligeance de notre collègue H. Wermuth, il nous a été pos¬
sible d’examiner les types de Pt. abyssinica. Nous avons pu également,
1 . Révision systématique des Ptychadena d’Afrique occidentale, par J. Guibé et M. Lamotte-
Bull. de VI.F.A.N., T. XIX, sér. A, n° 3, 1957.
— 385 —
à la faveur de l’abondant matériel des Musées de Vienne, de Londres, de
Washington, de Chicago et de New York qui nous ont été aimablement
communiqué, comparer les types de Pt. abyssinica à des séries de Ply-
chadena provenant de toutes les régions d’Afrique.
Il nous est apparu ainsi que de nombreux spécimens provenant en parti¬
culier des régions voisines de l’Erythrée comme la Somalie ou l’Abyssinie,
étaient rigoureusement semblables aux types décrits par Peters et que
l’on pouvait reprendre avec précision la définition de la forme abyssinica.
— Description de Pt. abyssinica (Peters). — (fîg. 2).
Pt. abyssinica (Peters) est de taille moyenne ou petite ($$ de 30,5 à 44,5 mm ;
(J ^ de 27,0 à 35,5 mm). La tête, à bords latéraux légèrement courbes,
présente un contour ogival ; elle est plus longue que large avec un rapport
« espace entre les tympans / distance bord postérieur du tympan à l’ex¬
trémité du museau » de 0,81 à 0,82. Le museau, subarrondi, dépasse
la mandibule. Le canthus est rectiligne, indistinct au delà des narines.
Les pattes postérieures sont longues. Le fémur est plus court que le
tibia, ce dernier plus long que le pied sans le tarse (rapport pied/tibia
de 0,78 à 0,87). Les orteils sont obtus, modérément allongés, le IV à peu
près de même longueur que l’espace « bord postérieur du tympan-extrémité
du museau ». Il existe un tubercule métatarsien interne, mais pas de tuber¬
cule externe ni de tubercules surnuméraires.
La palmure est étendue et largement développée, elle ne présente
aucun caractère propre à la distinguer de celle d’oxyrhynchus.
Les cordons glandulaires dorsaux sont en général fins, souvent irré¬
guliers, discontinus ou fragmentés, parfois indistincts. Lorsqu’ils sont
réguliers, le cordon médian (interne) est en général interrompu au niveau
de la région sacrée. Le cordon externe (latéral) est rarement saillant
et coloré en blanc. Dans quelques cas ces cordons offrent un aspect plus
grossier et irrégulier (population du Mont Garguez, au Kénya).
La coloration est variable ; la teinte dominante (en alcool) est grisâtre
ou brunâtre avec des taches foncées sur le dos, disposées en séries sur les
cordons glandulaires. Il existe entre les yeux une barre sombre au delà
de laquelle le dessus de la tête est plus pâle. La bande noirâtre canthale
est estompée au delà des narines.
Cette coloration, que l’on observe chez les types de l’espèce, subit
une série de variations que met en évidence l’examen de nombreux indi¬
vidus. On constate une réduction de la taille des taches qui prennent
parfois l’aspect de petits traits foncés étroits soulignant les cordons
glandulaires, et peuvent même parfois disparaître complètement. Dans
d’autres cas le contour des taches devient flou, le dos apparaît plus ou
moins nuagé de sombre avec souvent une tache allongé en arrière de
chaque paupière et parfois un vague dessin foncé en forme d’X ou de
chevron ouvert vers l’arrière sur la région scapulaire. La disparition ou
l’atténuation des taches est toujours plus marquée dans la région posté¬
rieure du corps.
Le dessous du corps est blanc jaunâtre, avec le pourtour de la mandi¬
bule irrégulièrement rembruni ; il existe parfois une légère pigmentation
sous la gorge.
— 386 —
Les pattes postérieures portent des barres transversales foncées plus
ou moins nette. La face postérieure des cuisses est grossièrement marbrée
de clair sur fond sombre, les marbrures pouvant s’organiser plus ou moins
en lignes irrégulières longitudinales (fig. 3).
Les mâles sont beaucoup plus petits que les femelles, leur sac vocal
est du type infère et leurs pelotes nuptiales ont la même disposition que
chez oxyrhynchus.
— Aire de répartition et variation géographique de Pt. abyssinica.
Fig. 3. — Trois types de pigmentation de la face postérieure des cuisses chez Pt. abyssinica •
Exemplaires de Rhodésie.
L’aire de répartition de la forme Pt. abyssinica qui vient d’être définie
dépasse en fait considérablement les limites de l’Abyssinie et de la Somalie.
Elle s’étend vers le sud sur le Kénya, le territoire du Tanganyika, la
Rhodésie et jusqu’au Natal, en un mot toute l’Afrique orientale à l’ex¬
ception de ses extrémités nord (Egypte) et sud (Colonie du Cap). Pt.
abyssinica n’existe pas en revanche, dans la partie occidentale de l’Afrique :
nous n’en connaissons ni du Sénégal, ni du Libéria, ni de la Côte d’ivoire,
ni du Nigéria, ni du Cameroun, où les prospections ont été pourtant impor¬
tantes. Elle manque également en Afrique équatoriale française et dans
la majeure partie de l’Angola. Au Congo belge, elle n’est connue que de la
région frontière sud-orientale (Upemba), c’est-à-dire à proxmité immédiate
de la Rhodésie du nord.
— 387 —
Sur la carte ci jointe (fig. 4) ont été reportées les localités d’origine
des divers spécimens que nous avons étudiés. Nous avons recherché si,
dans le cadre de son aire de répartition, Pt. abyssinien présentait une
certaine variation géographique susceptible d’en rendre plus délicate la
caractérisation précise et l’identification.
Fig. 4. — Répartition géographique des divers spécimens étudiés de Pt. oxyrhynchus (Smith)
et Pt. abyssinica (Peters).
Le dessin des faces postérieures des cuisses offre des variations, mais
celles-ci constituent un polymorphisme local bien plus qu’une variation
géographique. Ainsi les dessins de la figure 3, qui représentent plusieurs
types différents de pigmentation, correspondent tous à des individus
provenant d’une même région (Rhodésie du sud).
La disposition des cordons glandulaires dorsaux présente aussi des
variations au sein d’une même population ; il est toutefois difficile de
25
Tableau B. — • Données biométriques sur Plychadena abyssinica (Petero).
Môme légende que pour le tableau A,
— 389 —
les définir avec précision car ces plis sont généralement peu marqués chez
Pt. abyssinica, au contraire de certaines espèces.
La palmure est très constante pour les individus d’une même popu¬
lation locale. Aussi la très légère variation que l’on observe du nord au sud
de l’aire de l’espèce a-t-elle une réelle signification. Les individus du
Mozambique, du Natal, de Rhodésie du sud sont légèrement plus palmés
que les individus d’Erythrée, de Somalie, d’Abyssinie et du Kénya (fig. 5).
L’examen des divers caractères biométriques fait apparaître également
une légère différence entre les spécimens du nord et ceux du sud. Ainsi
la taille même des individus est plus grande au sud qu’au nord (tableau B).
Quels sont alors les rapports de cette forme abyssinica avec l’espèce
oxyrhynchus ?
Fig. 5. — Pied et palmure chez Pt. abyssinica. De gauche à droite, un exemplaire d’Erythrée,
un exemplaire du Tanganyika, un spécimen du Natal.
L’étude préalable de Pt. oxyrhynchus a montré l’homogénéité de cette
espèce dans toute son aire de répartition, qui s’étend depuis l’Afrique
du sud jusqu’au Libéria et au Sénégal à l’ouest, jusqu’en Rhodésie à
l’est : les diverses populations locales sont très semblables, malgré l’éloi¬
gnement, et les caractéristiques biométriques sont elles-mêmes extrême¬
ment homogènes. Il existe ainsi en Rhodésie et au Mozambique des Pt.
oxyrhynchus absolument typiques, que rien ne permet de distinguer des
spécimens de la colonie du Cap et du Natal d’où Smith a décrit l’espèce.
Or dans ces mêmes localités d’Afrique orientale vit également Pt. aby¬
ssinica, dont nous venons de préciser la description.
Les deux formes offrent des ressemblances indiscutables ; à tel point
que dans un manuscrit inédit sur les Rana d’Afrique, que nous avons pu
consulter grâce à l’obligeance du Dr de Witte, Boulenger écrit qu’en
dépit de tous ses efforts il n’a pas été capable de trouver un caractère
constant pour les séparer. Pourtant l’examen de séries importantes de
— 390
spécimens permet de mettre en évidence certaines différences morpholo¬
giques et biométriques indiscutables ; si elles sont peu accentuées et
difficiles à définir, elles sont cependant constantes. Elles apparaissent déjà
sur les figures 1 et 2, et elles peuvent être résumées et schématisées sous
forme du tableau suivant :
Pt. oxyrhynchus.
Tête à bords sensiblement rectilignes,
à museau pointu, à contours trian¬
gulaires
Ty-Ty
Rapp0rt TydVtu : 0,64 “ 0,67
Pattes longues et robustes, à tibia
allongé
Tibia
Rapport : 0,71 — 0,77
Pied
Cordons glandulaires dorsaux nets,
continus ; le médian non interrompu
au niveau de la région sacrée. Le
cordon latéral en général coloré en
blanc.
Dessin dorsal formé de taches sombres
nettement alignées sur les cordons.
Faces postérieures des cuisses toujours j
plus ou moins finement marbrée — -
vermiculée.
Pt. abyssinica.
Tête à bords plus courbés, à museau
moins pointu, à contours ogival.
RapP°rt ïy^Su : 0,81 ~ 0,82
Pattes moins robustes, tibia moins
long
Pied
Rapport . : 0,78 — 0,87
tibia
Cordons glandulaires très variables,
tantôt fins, discontinus, parfois peu
distincts, tantôt plus grossiers, frag¬
mentés. Le cordon latéral rarement
teinté de blanc.
Dessin dorsal très variable ; les taches
sombres peuvent s’estomper ou
même disparaître.
Face postérieure des cuisses grossière¬
ment marbrée avsc une tendance
vers une organisation en deux
bandes claires irrégulières sur fond
sombre.
La constance de ces différences morphologiques entre les deux formes
qui, d’autre part, coexistent dans certaines régions, permet de conclure à
la validité de Pt. abyssinica en tant qu’espèce distincte de Pt. oxyrhyn¬
chus.
La confusion qui a si longtemps persisté entre ces deux espèces est
due en premier lieu à des ressemblances marquées de leur aspect général.
Elle est due aussi au manque de précisions dans la définition des quelques
caractères qui permettent seuls d’identifier des Ptychadena et à la mécon¬
naissance des limites véritables de la variation intraspécifique.
Il est certain, dans ces conditions, que les spécimens de l’est africain
rapportés par A. Loveridge à Pt. oxyrhynchus et plus précisément à
Pt. oxyrhynchus oxyrhynchus appartiennent à l’espèce abyssinica. Au
contraire les formes considérées par A. Loveridge — et par Angel —
comme des Pt. oxyrhynchus gribinguiensis sont en réalité les vraies oxy¬
rhynchus Smith.
L’espèce Pt. aberae, décrite d’Abyssinie par Ahl (1923) et dont nous
avons pu examiner le type, correspond elle-même très exactement à Pt.
abyssinica et tombe dans la synonymie de celle-ci. De même le type de
Rana gondokorensis Werner (1907), décrit du Soudan anglo-égyptien
— 391 —
comme une forme de mascareniensis, nous est apparu comme absolument
conforme à Pt. abyssinica et tombe également dans la synonymie de cette
espèce. Quand à la sous-espèce décrite par Scortecci (1933) sous le nom
de Pt. oxyrhynchus migiurtina, dont nous n’avons pu examiner le type
qui semble disparu, elle ne saurait être, par son origine, qu’une Pt. abyssi¬
nica typique ; la figure qui en est donnée par l’auteur le confirme pleine¬
ment.
Conclusion.
De cette étude ressortent ainsi les principaux faits suivants.
1) La forme décrite sous le nom de Ptychadena oxyrhynchus par Smith
en 1849 se trouve non seulement en Afrique du sud mais dans tout l’ouest
africain jusqu’en Côte d’ivoire et en Guinée. Elle vit également en Rho-
désie, mais est absente d’Abyssinie, de Somalie, du Kénya et de la plus
grande partie du territoire du Tanganyika.
2) Pt. oxyrhynchus coexiste en Rhodésie, au Mozambique et au Trans¬
vaal avec une autre forme décrite par Peters en 1881, Pt. abyssinica ;
souvent confondue avec elle mais qui en diffère par des caractères cons¬
tants, quoique difficiles à définir. Cette coexistence permet de conclure
que Pt. abyssinica constitue une bonne espèce, distincte de Pt. oxyrhyn¬
chus.
3) L’examen des types des espèces décrites ultérieurement autorise en
outre à établir les synonymies suivantes :
Pt. oxyrhynchus (Smith)
Pt. abyssinica (Peters)
= Pt. gribinguiensis (Angel)
= Pt. oxyrhynchus gribinguiensis
(Loveridge)
= Pt. gondokorensis (Werner)
= Pt. aberae (Ahl)
= Pt. oxyrhynchus oxyrhynchus (Lov.)
= Pt. oxyrhynchus migiurtina (Scort.)
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons ) du Muséum.
Laboratoire de Zoologie — Ecole Normale Sup. Paris.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2° Série — Tome 32 — N» 5, 1960 (1961), pp. 392-394.
SUR QUELQUES THONS (sensu lato)
DE LA RÉUNION, EN COLLECTION
AU LABORATOIRE DES PÊCHES OUTRE- MER
Par E. POSTEL, P. FOURMANOIR et P. GUEZE.
Cinq thons provenant de la Réunion figurent actuellement dans les
collections du laboratoire des Pêches Outre-Mer. Us appartiennent aux
trois espèces suivantes :
Euthynnus yaito Kishinouye, 1923 - — 2 exemplaires, dont un depuis
longtemps en collection, sans indication précise d’origine, l’autre pro¬
venant d’une capture en surface faite en juin 1959.
Nom vernaculaire : Bonite.
Gymnosarda unicolor (Rüppel, 1837). - — 2 exemplaires, dont un acheté
sur le marché de Saint Denis en juin 1957, l’autre pêché en surface en
juin 1959.
Nom vernaculaire : Thon noir.
Germo alalunga (Gmelin, 1789). • — 1 exemplaire pêché entre 100 et
150 m de profondeur en mai 1959.
Nom vernaculaire : Thon barrique.
Les caractères biométriques de ces différents spécimens sont exposés
dans le tableau 1.
La présence A' Euthynnus yaito, considéré suivant les auteurs comme
espèce valable ou comme sous-espèce d’E. affmis (Cantor, 1850), est connue
dans le S. W. de l’Océan Indien (de Baissac 1951). Pourtant Smith (1950)
rapporte la population d’Afrique du Sud à l’espèce E. alleteratus (Rafi-
nesque, 1810), caractéristique de l’Atlantique. Fourmanoir (1957) signale
également alleteratus dans les eaux du Canal de Mozambique. En ce qui
concerne nos exemplaires de la Réunion, l’aspect des vermiculations de la
région dorsale comme le nombre des branchiospines ne laissent aucun
doute sur leur appartenance à la forme yaito. Le point de contact entre
les deux formes se situerait donc dans la région malgache.
Connue de l’ Ile Maurice (de Baissac 1951), de Madagascar (Four¬
manoir 1957) Gymnosarda unicolor se retrouve naturellement, et en assez
grande abondance, autour de la Réunion. Elle n’est pas signalée en Afrique
du Sud. Là encore les eaux de Madagascar interviendraient comme fron¬
tière biogéographique et marqueraient la limite sud-ouest de son aire de
répartition.
Le Germon, Germo alalunga, est une espèce cosmopolite. Il existe en
Tableau 1 1 2
1. Les mensurations du premier exemplaire d’ Euthynnus yaito, depuis très longtemps au formol, ne figurent pas au tableau. Les mensurations du
premier exemplaire de Gymnosarda unicolor ont été prises sur le poisson frais, celles du second exemplaire et de l’unique exemplaire de Germo alalunga
sur des poissons formolés depuis environ neuf mois. (Les mensurations sont exprimées en mm, les poids en grammes).
2. Distances prises en ligne droite (ouverture de compas) du bout du museau au point d’insertion antérieur de la nageoire en cause. En cas de
nageoires paires les mensurations ont été prises sur le côté gauche.
— 394 —
Afrique du Sud (Smith 1950) mais est encore inconnu de Madagascar.
Le Gall (1949) l’a signalé à la Réunion. Sa présence s’y trouve confirmée
et c’est là, au point de vue économique, un indice intéressant en raison
de sa grande valeur commerciale. L’exemplaire examiné est, pour un
germon, un exemplaire de grande taille. Ses mensurations cadrent avec
celles de poissons provenant de zones éloignées comme le Nord-Atlantique
ou le Nord-Pacifique. Il ne semble pas à première vue que la forme réu-
nionaise se distingue des autres formes par des caractères d’une netteté
indiscutable. Cependant, certains auteurs, notamment Godsil (1948)
ayant poussé l’analyse à un point tel qu’ils ont pu distinguer trois popu¬
lations dans la seule région du Pacifique-Nord, on est amené à conclure
qu’il serait souhaitable de voir fixer avec rigueur le statut des germons
du Sud-Ouest de l’Océan Indien par l’examen d’un grand nombre d’indi¬
vidus de différentes tailles et de différentes provenances.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer du Muséum.
Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer.
BIBLIOGRAPHIE
1951. Baissac (J. de B.). — Contribution à l’étude des poissons de l’ Ile Maurice,
IV. Proc. Roy. Soc. Arts Sc. Mauritius, Vol. I, part 2.
1958. Blanc (M.) et Postel (E.) . — • Sur une petite collection de poissons de la
Réunion. Mem. Inst. Sc. Madagascar, Sér. F. T. II.
1949. Fraser-Brunner (A.). - — The fîshes of the family Scombridae. Ann. Mag.
Nat. Hist. Sér., 12, Vol. III.
1957. Fourmanoir (P.). — Poissons téléostéens des eaux malgaches du canal
de Mozambique. Mém. Inst. Sc. Madagascar, Sér. F, T. I.
1948. Godsil (H. C.). ■ — A preliminary population study of the yellowfin Tuna
and the Albacore. Cal. Fish Bull., n° 70.
1954. Id. — A descriptive study of certain tuna-like fîshes. Cal. Fish Bull.,
n° 97.
1944. — Godsil (H. C.) et Byers (R. D.). A systematic study of the pacifie
Tunas. Cal. Fish Bull., n° 60.
1923. Kishinouye (K.). • — Contributions to the comparative study of the so-
called scombroid fishes. Journ. Coll. Agric. Tokyo, Vol. VIII, n° 3.
1949. Le Gall (J.). - — Résumé des connaissances acquises sur la biologie du
germon. Rev. Trav. C.S.T.P.M., T. XV, fasc. 1-4.
1950. Smitii (J. L. B.). — The sea fishes of Southern Africa, Central News
Agency Ltd, South Africa.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 5, 1960 (1961), pp. 395-400.
SUR LE STATUT DE QUELQUES ESPÈCES
DE POISSONS DU BASSIN DU TCHAD
ET DU BASSIN ADJACENT DU MAYO KEBBI
Par J. BLACHE et F. MITON
Petrocephalus bane tchadensis n. ssp. (Mormyroidei, Mormyridae).
Les formes tchadiennes font la transition parfaite entre les formes
nilotiques et les formes nigériennes, les premières classées par J. Daget
(1954) dans la sous-espèce P. bane bane (Lacép.), et les secondes dans la
sous-espèce P. bane ansorgei (Blgr.). Nos individus se rapprochent de la
sous-espèce nilotique, surtout par la teinte sombre des rayons antérieurs
de la Dorsale ; ils se rapprochent de la sous-espèce nigérienne par l’ensemble
des indices somatiques.
Nous avons observé par ailleurs 39 à 45 écailles en ligne latérale (mode 43),
10-12 écailles autour du pédoncule caudal, 4-7 branchiospines en bas
du premier arc branchial et 42-44 vertèbres sur 14 individus disséqués :
42 (6), 43 (5), 44 (3).
Un exemplaire-type a été déposé au Muséum National d’Histoire
Naturelle de Paris sous le numéro : Mus. 59-318 (Logone moyen à Gamsaye,
le 11-11-1955).
Les 35 paratypes, provenant de toutes les régions du bassin tchadien,
sont dans les collections du Centre d’Études des Pêches à Fort-Lamy.
— 396 —
Nannocharax niloticus tchadensis n. ssp. (Characoidei, Citharinidae).
N annocharax niloticus (Joannis) du Nil a été particulièrement étudié
par Boulenger, qui indique pour cette espèce : 3. 9-10 rayons à la Dorsale ;
3. 7-8 rayons à l’ Anale ; 5 1/2 / 50-55 / 7 1/2 pour la formule scalaire, et
un rapport Long. st./Haut. du corps = 5, 0-6,0 fois.
Nannocharax elongatus (BIgr.) du Congo est indiqué par Boulenger
comme ayant : 3. 10 rayons à la Dorsale ; 3. 7 rayons à l’ Anale ; 5 1/2 /
52-57 / 7 1/2 en formule scalaire et 6, 5-7, 5 fois pour le rapport Long,
st. / Haut.
En 1954, J. Daget a décrit Nannocharax niloticus gracilis n. ssp. devenu
depuis N. n. occidentalis n. ssp. du Niger supérieur, pour lequel il indique :
D : 3. 9-11 ; A : 3. 7-8 ; Sc. : 4 1/2 — 5 1/2 / 50-53 / 6 1/2 et un rapport
Long. st. / Haut, égal à 6,6 — 7,0 fois.
Nos formes tchadiennes nous ont donné les caractères suivants : D :
3. 10-12 ; A : 3. 6-8 ; Sc. 4 1/2 — 5 1/2 / 51-56 6 1/2 — 7 1/2 ; Long. st. /
Haut. = 5,7 — 7,3 fois ; 8-10 branchiospines en bas du premier arc et
37 vertèbres.
Nos exemplaires, ainsi que ceux du Niger supérieur, font donc transition
entre l’espèce nilotique et l’espèce congolaise. Il nous a semblé justifié
de créer une sous-espèce particulière pour les formes tchadiennes. D’autre
part la distinction entre N. niloticus et N. elongatus en tant qu’espèces
«e justifie moins et nous proposons le maintien de la seule espèce Nanno¬
charax niloticus avec 4 sous-espèces :
N. n. niloticus (Joannis 1835) du Nil
N. n. occidentalis Daget 1954 du Niger supérieur
IV. n. tchadensis n. ssp. ... du Tchad
N. n. elongatus (BIgr. 1900)... du Congo
Tous les exemplaires étudiés ont été déposés au Muséum d’ Histoire
Naturelle de Paris sous les numéros :
Mus. 59-248. — Logone moyen, zones inondées vers Pouss et Gamsaye,
11-11-1955 (types).
Mus. 59-246. — Mayo Kebbi, zones des rapides en amont des Chutes
Gauthiot — 25-2-1956 (paratypes).
Mus. 59-347. — Logone moyen à Gabri Ngolo, 5-2-1959 (paratypes).
397
Barilius niloticus occidentalis n. ssp. (Cyprinoidei, Cyprinidae).
Les caractères numériques observés par nous sur nos exemplaires tcha-
diens sont :
D : 3. 7-9 ; A : 3, 8-12 ; Sc. : 5 1/2 / 35-39 / 3 1/2; 4-5 branchiospines
•en bas du premier arc ; et le nombre suivant de vertèbres sur 10 individus
disséqués : 34 (2), 35 (5), 36 (2), 37 (1).
Nos exemplaires, comme ceux du Niger moyen, s’isolent des formes
nilotiques, par un nombre plus réduit de rayons à l’Anale et d’écailles en
ligne latérale, par leur Pectorale toujours nettement plus courte que la
tête (Long. Pect. / Long. Tête : 0,7-0, 8 fois au Tchad et 0,75-0,9 fois au
Niger) alors que dans le Nil, elle est aussi longue ou parfois un peu plus
courte, par leur tête plus massive (Long. Tête / Larg. Tête = 1,8 — 2,0
fois au Tchad ; 1,6 — - 2,0 fois au Niger ; 2,0 — 2,5 fois dans le Nil.)
Nous proposons donc Barilius niloticus niloticus (Joannis 1835) pour
les formes nilotiques et B. n. occidentalis n. ssp. pour les formes du Tchad
et du Niger moyen.
Des exemplaires examinés, 11 ont été déposés au Muséum d’ Histoire
Naturelle de Paris, sous les numéros :
Mus. 59-412 : 5 ex. provenant du Taf-Taf (collatéral du Bas-Chari)
à Nganatir — 2-6-1955 (types).
Mus. 59-425 : 6 ex. provenant du Delta du Chari — 20-7-1955 (para-
types).
Les paratypes restant provenant du Logone inférieur et moyen sont
dans les collections du Centre d’Études des Pêches à Fort-Lamy.
Barilius senegalensis orientalis n. ssp. (Cyprinoidei, Cyprinidae).
Nos exemplaires tchadiens nous ont donné les caractères numériques
suivants :
D : 3. 7-9 ; A : 3. 13-16 ; Sc. : 10 1/2-11 1/2 / 55-61 / 5 1/2-6 1/2, 16-18
autour du pédoncule caudal ; 4-8 branchiospines très courtes, en bas du
— 398 —
premier arc ; 41-44 vertèbres avec les fréquences : 41 (4), 42 (7), 43 (4),
44 (1).
Le tableau ci-dessous compare les fréquences observés par J. Daget
sur des spécimens du Niger moyen, avec nos propres observations :
Par leur tendance à la réduction du nombre de rayons aux nageoires,
du nombre d’écailles en ligne latérale, du nombre de vertèbres (mode 42
au lieu de 43-44), par la présence de 16-18 écailles autour du pédoncule
caudal au lieu de 16 seulement, par leur tendance à l’augmentation du
nombre de branchiospines et par leur taille nettement plus faible (Lg. st.
max. observée par nous : 121 mm, contre 165 au Niger) les formes tcha-
diennes nous paraissent entrer dans le cadre d’une sous-espèce parti¬
culière ; l’espèce étant d’ailleurs, dans le bassin du Tchad, à l’extrémité
orientale de son aire de répartition.
Les exemplaires suivants ont été déposés au Muséum d’ Histoire Natu¬
relle de Paris sous les numéros ci-dessous :
Mus. 59-424. — 3 ex. du Delta du Chari — 20-7-1955 (types).
Mus. 59-422. — 1 ex. même localisation — 23-7-1955 (paratype).
Mus. 59-496. — 1 ex. du Lac de Léré au Pont de Pala — fin Mai 1958
(paratypes)
Mus. 59-503. — 2 ex. même localisation — 26-1-1959 (paratypes).
Les paratypes provenant du Chari inférieur et du Logone sont dans
les collections du Centre d’Études des Pêches du Tchad à Fort-Lamy.
Chelaethiops brevianalis lerei n. ssp. (Cyprinoidei, Cyprinidae).
Nous n’avons rencontré de représentants de cette espèce que dans la
zone du Lac de Léré, en aval des Chutes Gauthiot, donc dans le bassin
adjacent du Mayo Kebbi, tributaire par la Bénoué, du bassin du Niger,
où l’espèce avait été signalée par Daget (1954) sous le nom de Chelaethiops
elongatus brevianalis n. ssp.
Nous avons observé les caractères numériques suivants : D : 3.7 ; A : 3.
13-16 ; Sc. : 5 1/2-6 1/2 / 35-39 / 2-2 1/2 ; 4-7 branchiospines en bas du
premier arc ; 35-37 vertèbres.
Le tableau ci-dessous permet la comparaison entre les fréquences
observées par J. Daget dans le bassin du Niger, et par nous dans le bassin
du Mayo- Kebbi :
399 —
Chelaethiops elongatus Blgr. 1899 du Bassin du Congo présente 3. 16-
18 rayons à l’Anale. Les exemplaires nigériens et tchadiens avec 3. 13-
16 rayons et les modes respectivement à 3.15 et 3.14 s’en écartent suffisam¬
ment pour qu’il nous semble justifié d’élever la sous-espèce C. elongatus
brevianalis Daget 1954 au rang d’espèce, représentée dans le bassin du
Mayo-Kebbi par une sous-espèce nouvelle.
Nous aurons donc :
Chelaethiops brevianalis brevianalis Daget 1954 — bassin du Niger.
Chelaethiops brevianalis lerei n. ssp. — Bassin du Mayo-Kebbi.
4 exemplaires ont été déposés au Muséum d’ Histoire Naturelle de Paris
sous les numéros :
Mus. 59-296. — 4 ex. du Lac de Léré au Pont de Zalbi — 29-1-19-
59 (types).
Les paratypes restant sont dans les collections du Centre d’Études des
Pêches du Tchad à Fort-Lamy.
Kribia nana elongata n. ssp. (Gobioidei, Eleotridae).
Pour cette forme très commune dans l’ensemble du Bassin du Tchad,
nous avons observé les caractères numériques suivants :
D : VI-VII -j- 1. 8-10 ; A : 1. 6-8 ; Sc. : 28-30 en ligne longitudinale et
9 entre le début de la 2e D. et celui de l’A. ; 5-7 branchiospines en bas du
premier arc et, 29 (4 fois), 30 (1 fois) vertèbres.
Très voisine de Kribia nana nana Blgr. 1901, du Nil, par sa formule
scalaire, elle en diffère par ses formules ptérygiennes, par son corps plus
allongé, par sa première D. plus basse.
Elle se rapproche de Kribia nana chevalieri (Pellgr. 1923) par son corps
allongé, sa Dorsale basse et ses formules ptérygiennes, mais en diffère
par sa formule scalaire.
Les caractères distinctifs entre ces deux sous-espèces et celle, que nous
pensons devoir être créée pour les formes tchadiennes, sont résumés dans
le tableau ci-dessous :
— 400
Ont été déposés au Muséum National d’ Histoire Naturelle de Paris,
sous les numéros suivants :
Mus. 59-413. — 4 ex. du Mayo Koubao (affluent du Logone supérieur)
entre Moundou et Domane — Fin mai 1958 (types).
Mus. 59-240. — 1 ex. du Lac Tchad à Bol (zone N. E. du Lac) 26-3-1954
(paratypes).
Les paratypes restant, provenant du Lac Tchad, du Chari et du Logone
inférieurs, sont dans les collections du Centre d’Etudes des Pêches du
Tchad à Fort-Lamy.
Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer.
Centre d' Etudes des Pêches du Tchad
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 5, 1960 (1961), pp. 401-410.
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES POISSONS
DU BAS-DAHOMEY.
DESCRIPTION DE QUATRE ESPÈCES
NOUVELLES
Par Roger GRAS.
L’inventaire piscicole du Ras-Dahomey n’est certes pas achevé, mais
dès maintenant nous avons pu recueillir des individus appartenant à
90 espèces de poissons dulcaquicoles, ainsi qu’à 80 espèces lagunaires ou
marines, mais dont certaines s’accommodent parfaitement de vivre en
eau douce : telle une espèce de Syngnathus dont les mâles incubaient des
œufs et même des alevins dans leur poche incubatrice et cela à l’endroit
où ont été découverts trois espèces décrites dans la présente note.
Plusieurs espèces dulcaquicoles n’avaient pas été décrites jusqu’à
présent. Il s’agit d ’ Eutropiellus buffei n. sp. qui a été pêché dans le Bas-
Ouémé entre Dannou et Adjohon et de trois autres espèces qui ont toutes
été capturées par nous-mêmes près de la gare de Bokoutou, à quelques
kilomètres à l’est de Sakété, non loin de la frontière du Nigéria, dans une
petite rivière fortement ombragée et au débit assez régulier : Aucheno-
glanis fasciatus n. sp., Aplocheilichthys dispar n. sp. et Acanthothrissa
palimptera n. sp., espèce pour laquelle je me suis vu contraint de créer un
nouveau genre.
Les types de ces espèces ont été déposés au Muséum National d’ Histoire
Naturelle de Paris.
Genre Acanthothrissa n. gen.
Ce nouveau genre de Clupeidae présente des caractéristiques originales :
tête recouverte de petites épines, absence de supramaxillaire, préopercule
prolongé en pointe vers l’arrière, dorsale insérée très en arrière et à faible
nombre de rayons. Ligne latérale présente.
Corps assez allongé, recouvert d’écailles cycloïdes, avec une serrature
ventrale bien développée et formée de 15-20 -f- 4-6 écussons épineux.
Tête recouverte d’épines minuscules et nombreuses sauf sur la voûte du
crâne. Yeux dépourvus de paupière adipeuse. Bouche grande, munie de
dents minuscules coniques à chaque mâchoire. Petites dents sur les palatins,
pas de dents sur la langue. Pas de supramaxillaire. Bord de l’opercule
arrondi en arrière, partie inférieure du préopercule prolongée en pointe
vers l’arrière et recouvrant le sous-opercule. Ligne latérale présente ;
— 402 —
(37)-38-39-(40) écailles en ligne latérale. Dorsale courte à 8-(9) rayons,
débutant au-dessus du tiers ou du quart postérieur de l’anale. Anale assez
longue, à (23)-24-26-(27) rayons. Ventrale à 5 rayons. Pectorale à 9-
10 rayons. 5 rayons branchiostèges aplatis. 9-10 branchiospines en bas du
premier arc branchial. 39-41 vertèbres.
Acanthothrissa palimptera n. sp. (fig. 1).
La hauteur du corps est comprise 3,8 à 4,4 fois dans la longueur stan¬
dard, la longueur de la tête 4 à 4,6 fois. La tête est 2 à 2,4 fois aussi longue
que large. Le museau arrondi fait 0,65 à 0,9 fois le diamètre de l’œil. Le
maxillaire s’étend jusqu’en dessous du tiers antérieur de l’œil. Ce dernier
est dépourvu de paupière adipeuse. Son diamètre est compris 2,9 à 3,8 fois
dans la longueur de la tête, 1,1 à 1,4 fois dans l’espace interorbitaire.
On compte 37-40 écailles en ligne latérale, généralement 38 ou 39, les
deux dernières non percées recouvrant la base de la caudale, 4 1/2 au-
Fig. 1. — Acanthothrissa palimptera n. sp.
dessus de la ligne latérale et 6 en dessous, en avant des ventrales. Les
écussons épineux sont au nombre de 15-20 en avant des ventrales, 4-6 en
arrière, l’écusson situé en dessous des ventrales mais inséré juste devant
étant considéré comme préventral. La dorsale comprend 2 rayons simples,
rarement 3, et 6 rayons branchus, le dernier étant bifurqué depuis sa base ;
elle débute au-dessus du quart ou du tiers postérieur de l’anale et son
premier rayon est deux fois plus près de l’origine de la caudale que de
l’extrémité du museau. L’anale comprend 3 rayons simples, rarement 4,
et 20-24 rayons branchus, généralement 21-23, le dernier étant bifurqué
depuis sa base. La pectorale pointue fait 0,85 à 1,1 fois la longueur de la
tête. La ventrale a sa longueur comprise 2 à 3 fois dans celle de la tête.
Le pédicule caudal est 0,85 à 1,15 fois aussi long que haut. La caudale est
fourchue, à lobes pointus, et est un peu plus longue que la tête en général.
On compte 9 ou en général 10 branchiospines en bas du premier arc bran¬
chial et 4 en haut. Nombre de vertèbres sur 7 individus disséqués : 39 (3),
40 (4), 41 (1).
— 403 —
D. 1 1- 1 1 1-6 A. III- IV -20-24 P. 9-10 V. 5 Sq. 4 1/2 / 37-40 / 6
Ecailles
Ecussons épineux
Préventraux
Postventraux
La coloration est argentée, plutôt olivâtre sur le dos. Une ligne noire
court sur le dos de la tête à la caudale. Sur les flancs, une mince bande
relie l’opercule à la base de la caudale en s’élargissant sur le pédoncule
caudal ; sur l’animal vivant, elle est recouverte d’une bande argentée.
La base des rayons de l’anale est elle-même soulignée d’une ligne noire.
117 exemplaires 20 à 40 mm. de longueur standard (Gras) Bokou-
tou, 26-12-59. La taille maximum observée est de 40 mm., soit 49 mm.
de longueur totale. Les individus les plus petits sont un peu plus allongés
que les autres. 107 d’entre eux ont été déposés au Muséum sous le N° 60-
391 (synt.ypes).
11 n’a pas été trouvé d’autres individus appartenant à cette espèce en
dehors de l’endroit signalé, et l’eau de cette rivière était douce, comme en
témoigne le reste de la faune, typiquement dulcaquicole, les Syngnathus
ayant été déjà signalés en eau douce.
Genre Auchenoglanis Günther 1865.
Auchenoglanis Günther, Zool. Rcc., I, p. 165, 1865 (Type : Pimelodus
biscutatus Geoffroy).
Dans la rivière où ont été capturés les exemplaires de l’espèce précédente
ont été également capturés deux individus appartenant au genre Auche¬
noglanis, et plus précisément au groupe dont le type est A. monkei et qui
est caractérisé par la présence d’un bouclier interneural et d’un processus
occipital étroits mais venant en contact l’un de l’autre. Le tableau
synoptique suivant permettra de distinguer nos individus des autres
espèces de ce groupe.
— 404
I Caudale fourchue . A. wittei Giltay 1930
II Caudale non fourchue
A Dorsale à rayons plus longs que la tête. . A. altipinnis Boulenger
1911
B Dorsale à rayons nettement moins longs que la tête
1) Tête très rugueuse, coloration uniforme. . A. büttikoferi Popta
1913
2) Tête lisse, taches sur les flancs
a) Barbillon mandibulaire externe plus long que la tête
— 7-9 séries transversales de taches sombres sur le corps,
processus huméral obtus... A. iturii Steindachner 1911
— 6-7 séries de taches brun-sombre sur le corps, processus
huméral pointu . A. monkei Keilhack 1910
— Nombreuses taches disposées irrégulièrement .
A. grandis Fowler 1936
b) Barbillon mandibulaire externe un peu moins long que la tête
— Processus huméral large, nombreuses taches sur le corps,
tête plus rugueuse, lèvres moins épaisses .
A. ngamensis Boulenger 1911
— Processus huméral étroit, 5 bandes transversales foncées,
tête plus aplatit, lèvres plus épaisses. . A. fasciatus n. sp.
Auchenoglanis fasciatus n. sp. (fig. 2).
La hauteur du corps est comprise 4,8 à 5 fois dans la longueur standard,
la longueur de la tête 3,2 à 3,3 fois. La tête est 1.3 fois aussi longue que
large. La bouche est terminale, assez petite, à lèvres papilleuses très
épaisses. La longueur du museau fait la moitié de la longueur de la tête
ou un peu plus. Le diamètre de l’œil est compris 7 à 8 fois dans la longueur
de la tête, 3,6 à 4,4 fois dans la longueur du museau et 2,2 à 2,4 fois dans
l’espace interorbitaire. La bande de dents prémaxillaires, courte et large,
est ovale ; les dents mandibulaires sont disposées en deux plages arrondies,
presque contiguës et se prolongeant chacune vers l’arrière par une bande
beaucoup plus étroite. Le barbillon maxillaire est égal à 0,6 fois la lon¬
gueur de la tête ; le barbillon mandibulaire externe est un peu moins long
que la tête et est près de deux fois plus long que l’interne. Le processus
occipital pointu est en contact avec le bouclier interneural réduit. Le
processus huméral est étroit et pointu. Le dessus de la tête et l’opercule
sont lisses. La dorsale comprend 7 rayons mous précédés d’une épine,
légèrement denticulée en avant, dont la longueur fait 0,5 à 0,55 fois
la longueur de la tête. L’adipeuse est 5,3 à 6,3 fois aussi longue que haute
et sa longueur fait 7 à 8 fois sa distance de la dorsale. L’anale a 5 rayons
simples et 7 rayons branchus. L’épine de la pectorale, finement denticulée
sur son bord externe et plus fortement sur son bord interne, est un peu plus
longue que celle de la dorsale. Le pédicule caudal est 0,8 à 0,9 fois aussi
— 405 —
long que haut. La caudale est arrondie. On compte 7 branehiospines en
bas du premier arc branchial et 3 en haut.
D. II — 7 A. V — 7 P. 1-7-8 V. I— 5.
La coloration est brun-noirâtre, blanchâtre en dessous. Les différentes
nageoires sont noirâtres, les ventrales étant plus claires. Il y a 5 bandes
verticales noires sur les flancs, la première étant peu visible.
2 exemplaires 116-119 mm. (Gras) Bokoutou, 26-12-59. Ces exemplaires
ont respectivement une longueur totale de 143 et de 146 mm. Ils ont été
déposés au Muséum sous le N° 60-392 (syntypes).
Fig. 2. — Auchenoglanis fasciatus n. sp.
Genre Eutropiellus Nichols et La Monte 1933.
Ansorgia Boulenger. Ann. Mus. Congo Belge (1), II, 3, 1912, p. 17 ;
David et Poil. Ann. Mus. Congo Zool. (1), III, 5, 1937, p. 229.
Eutropiellus Nichols et La Monte. Amer. Mus. Novit. N° 656, 1933,
p. 5 ; Myers. Copeia, Ann Harbour, 1938, p. 98.
Ansorgiichthys Whitley, Rec. Austr. Mus. XIX, 1935, p. 249.
Eutropiellus ne diffère guère du genre Eutropius, comme le montre
Trewavas, que par l’absence des barbillons mandibulaires antérieurs
ainsi que par la présence de seulement 5 rayons branchus à la dorsale
rayonnée et de seulement 8 rayons branchiostèges.
Une seule espèce avait été signalée jusqu’à présent, Eutropiellus
debauwi (Boulenger 1900), dont il existerait, selon David et Poll, deux
sous-espèces, E. d. debauwi et E. d. oittata (Boulenger 1912). Cette espèce
est caractérisée par le nombre des rayons de l’anale : 38-49 (38-45 pour
E. d. debauwi, selon Boulenger et 49 pour E. kasaï = E. d. debauwi, selon
Nichols et La Monte ; il semble que ces chiffres soient des cas limites,
la majorité des individus ayant de 42 à 46 rayons). Elle est également
caractérisée par la coloration de la caudale : E. d. vittata a de chaque côté
— 406
du corps une bande foncée qui s’étend jusqu’au lobe inférieur de la caudale
« where it bends down at an angle », selon Boulenger. E. d. debauwi
a cette même bande qui se prolonge sur le lobe inférieur de la caudale en
s’inclinant légèrement et il existe en outre une seconde bande pigmentée
qui s’étend de part et d’autre du lobe supérieur de la caudale.
Notre espèce est aisément distinguée d’ Eutropiellus debauwi par le
nombre nettement inférieur des rayons de l’anale : 36 à 40 seulement,
ainsi que par la coloration de la caudale : la bande foncée qui borde la ligne
latérale se continue en ligne droite sur la caudale sans s’incliner sur le lobe
inférieur. Et d’autre part le barbillon maxillaire, lequel est environ 1,2 fois
plus grand que la longueur de la tête chez notre espèce, est nettement plus
long que chez E. debauwi où il n’atteint que de 0,7 à 1 fois la longueur de
la tête.
Oit i V f c^..
I _ t _ L - L - 1 -
Fig. 3. — Eutropiellus buffei n. sp.
Eutropiellus buffei n. sp. (fig. 3).
La hauteur du corps est comprise 3,9 à 4,2 fois dans la longueur standard,
la longueur de la tête 4,5 à 4,8 fois. La tête est 1,3 à 1,5 fois aussi longue
que large. Le museau est large, arrondi, proéminent, légèrement plus long
que le diamètre de l’œil. L’œil latéral, a son diamètre compris 3,5 à 3,8 fois
dans la longueur de la tête, 1,3 à 1,6 fois dans l’espace interorbitaire. Les
narines antérieures sont aussi rapprochées entre elles que les postérieures.
La bande de dents voméro-palatines est ininterrompue et environ aussi
large que la bande prémaxillaire. Le barbillon nasal est plus court que le
diamètre de l’œil. Le barbillon maxillaire est un peu plus long que la
longueur de la tête ; sa partie basale repose dans un sillon sous-orbitaire.
Le barbillon mandibulaire postérieur est environ deux fois plus long que le
barbillon nasal ; le barbillon mandibulaire antérieur fait défaut. Il y a 8,
parfois 9 rayons branchiostèges. La dorsale comprend deux rayons épineux
dont le premier est rudimentaire et le second faiblement denticulé sur ses
bords antérieur et postérieur, ainsi que 5 rayons branchus. La distance entre
l’extrémité du museau et l’origine de la dorsale est comprise 3,3 à 3,6 fois
dans la longueur standard. La pectorale atteint la base de la ventrale ;
— 407 —
son épine est plus longue que celle de la dorsale, légèrement plus forte,
denticulée faiblement sur le bord interne et à peine sur le bord externe ;
elle est égale à 0,8 à 0,9 fois la longueur de la tète, tandis que celle de la
dorsale ne fait que 0,55 à 0,65 fois cette même longueur ; elle possède en
outre 7 à 8 rayons branchus. La ventrale, environ deux fois plus courte
que la pectorale et insérée en arrière de la dorsale, comprend un rayon
simple et cinq rayons branchus. L’adipeuse est comprise 2,5 à 3 fois
dans la longueur de la tête. L’anale comprend 4 rayons simples et 32 à 36
rayons branchus. La distance de l’extrémité du museau à l’origine de
l’anale est comprise 1.8 à 2 fois dans la longueur standard. Le pédicule
caudal est 1,2 fois aussi long que haut. La caudale est fourchue, légèrement
inclinée vers le bas ; ses lobes sont pointus, le lobe supérieur étant légère¬
ment plus court que le lobe inférieur. Il y a 8 branchiospines en bas du
premier arc branchial et 2 en haut.
D. 1 1-5 A. IV — 32-36 P. I — 7-8 V. I — 5
La coloration est argentée, plus particulièrement suivant une bande
allant de l’opercule à la naissance de la caudale. Une bande de mélano-
phores borde la ligne latérale de chaque côté du corps depuis l’opercule
jusqu’à la caudale où elle se prolonge sur les rayons médians ; cette bande
peut se prolonger vers l’avant jusqu’aux yeux et même au delà jusqu’à
l’extrémité du museau. Une bande de mélanophores existe également
sur le dos, depuis le museau jusqu’en arrière de l’adipeuse, au milieu du
pédicule caudal. Une bande de mélanophores est généralement visible
juste au-dessus et vers l’arrière de la pectorale repliée contre le corps et se
prolonge un peu au delà de son extrémité. Il est également possible d’ob¬
server une ligne de mélanophores à la base des ptérygophores de l’anale.
5 exemplaires 48 à 59 mm. de longueur standard. (Gras) Bas-Ouémé,
janvier 1957. La taille maximum observée est 59 mm. de longueur stan¬
dard, soit 71 mm. de longueur totale. Quatre d’entre eux ont été déposés
au Muséum sous le N° 58-1 (syntypes) et le cinquième fait partie de la
collection du Laboratoire d’ Hydrobiologie de Cotonou (Dahomey).
Cette espèce est dédiée à M. Buffe, Directeur du Service des Eaux et
Forêts du Dahomey, témoin de la découverte de ces exemplaires.
Genre Aplocheilichthys Bleeker 1863.
Aplocheilichthys Bleeker, Nat. Verh. Vet. Haarlem, XVIII, N° 2, p. 116,
1863 (Type : Poecilia spilauchena Dum.).
Plus d’une cinquantaine d’espèces A' Aplocheilichthys ont été décrites
jusqu’à présent. Dans la rivière où ont été capturés les exemplaires de deux
espèces décrites dans la présente note, Acanthothrissa palimptera et Auche-
noglanis fasciatus, ont été pêchés également des individus qui appartiennent
à une espèce A' Aplocheilichthys dont l’ensemble des caractères ne peut se
rapporter à l’une quelconque des espèces de ce genre déjà connues. Les
principaux caractères distinctifs de notre espèce sont les suivants : D (6)-7
A 11-12-(13) Sq (29)-30-31, 16. Œil grand, corps assez allongé. Coloration
— 408
grise, olivâtre, avec des reflets vert-métallique sur les flancs de l’animal
vivant.
Aplocheilichthys dispar n. sp. (fig. 4)
La hauteur du corps est comprise 4 à 4,7 fois dans la longueur standard,
la longueur de la tête 3,7 à 4,2 fois. La tête est 1,6 à 1,9 fois aussi longue
que large. Le museau est beaucoup plus court que l’œil. La bouche est
dirigée vers le haut, la mâchoire inférieure proéminente. Les dents sont
coniques, plus fortes à la rangée externe. Le diamètre de l’œil est compris
2,2 à 2,7 fois dans la longueur de la tête et 0,95 à 1,15 fois dans l’espace
interorbitaire. On compte 29 à 31 écailles en ligne longitudinale, les deux
dernières ou la dernière recouvrant la base de la caudale, et 16 autour du
corps en avant des ventrales. La dorsale a 6 ou 7 rayons et débute au
dessus des derniers rayons de l’anale ; elle est arrondie et courte chez les
femelles, pointue et allongée chez les mâles. L’anale a 11 à 13 rayons ;
elle présente le même dimorphisme que la dorsale. La pectorale arrondie
Fig. 4. — Aplocheilichthys dispar n. sp.
l’exemplaire représenté est une femelle adulte.
est un peu plus courte que la tête. La ventrale n’atteint pas l’anale. Le
pédicule caudal est 1,3 à 1,9 fois aussi long que haut. La caudale est
arrondie, plus longue que la tête. On compte 10 branchiospines au premier
arc branchial. Nombre de vertèbres sur 7 individus disséqués : 28 (1), 29
(3), 30 (3).
D. 6-7 A. 11-13 P. 10-11 V. 6 Sq. 29-31, 16
Quant au nombre d’écailles en ligne longitudinale, 2 individus en avaient
27, 35 en avaient 28 et 18 en avaient 29 sur le corps, plus 1 ou 2 sur la base
de la caudale.
La coloration est grise ou olivâtre, avec parfois, sous certains angles
d’éclairage, un reflet d’un vert métallique clair. Il y a un fin trait noir
— 409 —
latéral au milieu des flancs et un réseau foncé soulignant le contour des
écailles. Une ligne de mélanopliores court sur le dos depuis la tête jusqu’à
la caudale. Une autre ligne noire s’étire de chaque côté, un peu au-dessus
de l’anale et se prolonge vers les ventrales et le dessous du pédicule caudal.
Les nageoires sont incolores.
59 exemplaires 15 à 26 mm. de longueur standard (Gras) Bokoutou,
26-12-59. La taille maximum observée est 26 mm. de longueur standard,
soit 34 mm. de longueur totale.
50 d’entre eux ont été déposés au Muséum sous le N° 60-393 (syntypes).
Laboratoire d' Ih/drobiologie de Cotonou (Dahomey),
et Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 5, I960 (1961), pp. 411-414.
SUR LA SYSTÉMATIQUE
DE TELESTES SOUFIA RISSO (2e note)
Par J. SPILLMANN.
Dans une première note 1, nous avons montré que, par leurs caractères,
l’ensemble des Telestes des bassins du Rhône et de l’Argens étaient assi¬
milables à la sous-espèce d’Europe centrale, T. soufia agassizi, et que
ceux de la Bevera (A. M.) étaient au contraire assimilables à la sous-espèce
muticellus de l’Italie septentrionale et centrale.
Nous donnons ci-dessous un graphique permettant la séparation des
deux formes. (Fig. 1).
Les mesures choisies sont celles qui nous ont permis de mettre le plus
clairement en évidence les deux sous-espèces que l’étude des caractères
numériques et métriques faisait apparaître.
Le rapport B, sur l’axe des abcisses, correspond aux indices suivants :
Largeur du museau (prise au pied à coulisse en avant de l’œil) -f- hauteur
de l’anale, en % de la longueur standard. Les deux premières mesures,
variant dans le même sens pour chacune des deux sous-espèces, ont été
additionnées pour obtenir un plus grand écart.
Le rapport A, sur l’axe des ordonnées, correspond à l’espace préorbi¬
taire (en projection sur le support horizontal), en % du diamètre de l’œil.
Pour le rapport B on obtient les chiffres suivants :
Pour les Telestes des bassins du Rhône et de l’Argens, moyenne 23,94 ;
Sin i 0,522 ; extrêmes 20,1 — 26,7. Pour les Telestes de la Bevera, moyenne
30,30 ; Sin i 0,756 ; extr. 28,7 — 32,8.
Pour le rapport A, on obtient avec les Telestes des bassins du Rhône
et de l’Argens, m = 110,5 ; Sm ^ 1,174 ; extr. 90,9 — 138,4. Pour les
Telestes de la Bevera, m = 94,8 ; Sm ^ 1,256 ; extr. 80 — 100.
L’examen du graphique ci-après appelle les commentaires suivants :
Dans le cercle n° I, se place la totalité des 107 individus mesurés provenant
des bassins du Rhône et de l’Argens.
Dans le cercle n° III, se place la totalité des 27 individus provenant
de la Bevera.
Dans le cercle n° II enfin, se placent 8 individus provenant du bas
cours du Var (Alpes-Maritimes) que leurs dimensions permettaient de
comparer efficacement aux autres. Leur emplacement confirme ce que
nous avions déjà observé, que les Telestes du Var ont des caractères parti¬
culiers et correspondent au type de Risso.
1. Bull. Muséum, 2e sér., t. 31, n° 6, 1959, pp. 491-498.
— 412
Nous ne reviendrons pas sur la description et les caractères de ces trois
formes déjà décrites dans la note précédente et dont le graphique ci-contre
ne fait que confirmer les caractères.
Par ailleurs, nous donnons ci-dessous l’étude comparative des moyennes
obtenues avec trois caractères métriques relatifs à la forme de la tête
et à la longueur de la nageoire anale, et un caractère numérique, celui des
écailles de la ligne latérale. Ces caractères traduisent la personnalité des
■deux formes étudiées.
1. Rapport espace préorbitaire en % du diamètre de l’oeil.
Rhône et Argens Bevera
n — 107 m = 110,5 Sm = 1,174 n = 27 m = 94,48 Sm = i 1,256
extr. 90,9 — 138,4 | extr. 80 — 100
carrés = 1322154 j carrés = 242124
T = 6,6 1
2. Rapport espace préorbitaire en % de la largeur de la tête au bord antérieur
de l’oeil.
1. T = rapport de la différence des moyennes à l’erreur standard de cette différence. Les
chiffres obtenus ici sont très supérieurs au seuil correspondant au degré de sécurité 99 % (2,6).
La différence entre les moyennes n’est donc pas imputable à des fluctuations fortuites.
— 413 —
n = 107 m = 70,97 Sm = ± 0,641 [ n = 27 m = 59,09 Sm ± 0,824
extr. 57,1 ■ — 88,2 j extr. 50,4 $ 65,7
carrés = 543597 ! carrés = 94753
T = 8,8
3. Rapport hauteur anale en % de la longueur standard.
n = 107 m = 15,10 Sm ± 0,330 [ n = 27 m = 19,84 Sm ± 0,525
extr. 12,2 — 17,3 j extr. 18,4 — • 21, 2
séparation évidente, pas de chevauchement des extrêmes.
4. Moyenne des écailles de la ligne latérale.
n = 109 n = 52,09 Sm ± 0,231 i n = 27 m = 47,7 Sm ± 0,733
earrés = 303240 i carrés = 6181
T = 3,3
Ainsi qu’en font foi ces chiffres, on peut donc séparer nettement les
Telestes de la Bevera de ceux des bassins du Rhône et de l’Argens.
Nous n’avons pas fait figurer dans notre graphique quelques Telestes
italiens que nous avons mesurés, ces derniers étant trop peu nombreux.
Nous noterons simplement qu’ils se groupent autour des Telestes de la
Bevera en débordant à la fois vers le sud-ouest et en empiétant, pour
certains individus, sur le cercle renfermant les Telestes du Rhône et de
l’Argens. Cette dispersion n’a rien de surprenant puisqu’il s’agit de pois¬
sons provenant de localités différentes et qu’il y a normalement chevau¬
chement pour les sous-espèces. L’ensemble reste toutefois statistiquement
différent du groupe Rhône et Argens.
Au sein de ce dernier groupe que nous avons, dans l’établissement de
notre tableau et dans les comparaisons de moyennes, considéré, pour les
besoins de la cause, comme une population unique, nous observons évidem¬
ment de légères différences. Nous n’avons pu encore en faire état ici. Si
nous relevons en effet des différences pour un caractère isolément, nous
n’avons pu obtenir de différences de moyennes valables pour un ensemble
de plusieurs caractères et c’est pourquoi nous avons maintenu ces popu¬
lations groupées, nous réservant de reprendre le groupe en détail lorsque
nous aurons un plus grand nombre d’individus à notre disposition.
Relativement aux quelques poissons d’origine étrangère que nous avons
eu entre les mains, nous ferons les observations suivantes, les formes
étudiées se répartissent dans notre graphique de la manière qui suit :
Dans le cercle n° I.
8 Telestes de Bavière (Rosenheim), deux autres sont légèrement en
dehors du cercle et au nord.
1 Telestes de Moudon (Suisse).
2 Telestes de Teresovka (Tchécoslovaquie).
2 Telestes de Roumanie (Riv. Sapinta).
Dans le cercle n° III.
3 Telestes d’Italie (embouchure du Telo sur le lac de Côme), 6 autres
de la même provenance se plaçant en dehors du cercle dans le sud-ouest.
2 Telestes d’Italie (région romaine), 2 autres se plaçant en dehors du
cercle dans le nord-ouest.
1 Telestes d’Italie (Lombardie). Un individu provenant de la Spezia
se place en dehors du cercle dans le nord-ouest.
On notera que les poissons se trouvant le plus au nord du tableau,
en dehors du cercle n° I, sont deux échantillons provenant de Bavière
et que les poissons se plaçant le plus au sud en dehors du cercle n° III,
sont des échantillons provenant d’Italie (II. Telo). Les poissons ainsi placés
aux deux extrémités présentent relativement tous les caractères par quoi
chacune des deux formes se caractérise.
Ces remarques concernant les poissons d’origine étrangère se plaçant
aux deux extrémités de notre tableau et légèrement en dehors des limites,
confirment à la fois la séparation géographique des deux formes et le
parallélisme, pour l’ensemble des individus, de la variation des caractères
numériques et des caractères métriques.
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 5, 1960 (1961), pp. 415-417.
UN LYCORIIDE APTÈRE DE LA GUINÉE
( Insectes Diptères Nématocères).
Par E. SÉGUY.
Les Lycoriides aptères connus appartiennent principalement au sexe
femelle qui a subi des modifications somatiques plus ou moins profondes.
Les mâles sont ordinairement ailés et normalement conformés. Les deux
sexes également désailés sont peu connus. La note suivante décrit un Lyco-
riide dégénéré, remarquable par l’atrophie du système ambulatoire chez le
mâle et la femelle.
Gen. Afrosciara nov.
Caput minutum, proboscis brevis, palpo brevior, uniarliculato, subgloboso.
Antennae longae, monilij ormes , pluriarticulatae. Oculi magni, nudi, supra porte
antennae non confluentes , subtus spatio majore separati. Alae halteribusque bre-
vissimae, Pedes paroi. Abdomen segmentis 9 compositum.
Observatio : Genus hoc valde peculiare est. Capitis, thoracis abdominisque forma
a Dahlica larviformis ( habet ). Generibus proximis facile distinguendum est.
Generotypus : Afrosciara pallida n. sp.
Femina. — Pallida vel cinerea, oculis nigris, caput, antennis hypogygiumque
fuscis. Caput supra inspectum reclangulare, facie deplanata verticali, fronte leniter
arcuata. Antennae longae, articulis 2 + 14 compositae, articulo primo secundo
subgloboso spheroido, articulis tertio ad penultimum homomorphis, subverticillatis,
pilis brevibus irregulariter dispositae. — - Thorax capitis longitudinem aequans,
antice angustatus mesonoto magno, lato parum convexo. Pedes minuti, setis brevis-
simis, femora coxate longitudine simili tarso tibia aeque longi, unguiculis duabus,
acutissimis, pulvillo nullo. Alae halteribusque pertenuae, pistilliformes, minu-
tissime pilosi. — Abdomen oviforme, postico valde elongato, attenuato papilliformi,
pilis nonullis sparsis, brevibus instructum, tergita 2um ad 1 uni setis brevibus ;
cerci claviformes.
Mas apices genitalis brèves, forcipes uniarliculatae, pilosae ; appert dix mediana
crassiore.
■j V u h expeditione R. Pujol ad Guinea : Seredou, januari MCMLX, circa
urbutus Cola Simiarum subacta terram, lecta. Praeclarissimi dom. Jacobus Carayon,
— 416
Mus. Nat. Hist. nal. Parisiensi sub redore. Sagacibus diligentissimisque entomo-
logici, inventa et mihi benevolenter communicata.
Typus cotypique in Museo Parisiensi conservantur.
Petit insecte blanchâtre, mou, subaptère, peu mobile. Femelle. —
Tête petite, occupée par deux grands yeux nus, à facettes élargies (22-25),
séparés sur le front. Front élargi, légèrement saillant en avant, ocelles-
Fig. Afrosciara pallida n. sp.
1. Femina. Animalculum lateraliter inspectum. Setis omissis.
2. Antenna dextera prono, inagis ampli ata.
3. Tarsi articulus ullimus et praetarsus subtus inspecti.
4. Segmentum nonurn cum forcipe pronum.
5. Mas. Forcipis brachium dexterum pronum, magis ampliata.
nuis. Antennes deux fois aussi longues que la tête, formées de 16 articles y.
les deux premiers très développés, une fois et demie ou deux fois plus
volumineux que les articles suivants ; les articles 2 — 16 épais, non pétiolés,.
parfois emboîtés les uns dans les autres, munis de chètes courts, peu
nombreux, irrégulièrement disposés. Pièces buccales réduites ; palpes
maxillaires épais, uniarticulés. — Thorax deux fois plus volumineux que
la tête, sans segmentation apparente, pratiquement nu ; pronotum visible
comme une lamelle postcéphalique, relié à un épisternite et à un épi-
mérite triangulaires, peu visibles, sternopleure assez développé, méso-
pleure et métapleure normaux. Pattes faibles : hanches et trochanters
réduits. Fémurs aussi longs que le tibia correspondant ; tarses aussi longs
que le tibia, armés de chétules transparents plantés à l’union des articles.
Griffes réunies à la base, formant une fourche à pointes divergentes ;
empodium et pelotes nuis. Ailes en forme de sac membraneux, d’un blanc
opalin, à membrane couverte de cils microscopiques, insérées en avant.
— 417 —
du pleurotergite alaire. Balanciers deux fois plus courts que les ailes, de
même conformation que celles-ci. — Abdomen très développé, deux fois
plus long que large, formé de neuf segments apparents, enveloppé dans un
tégument excessivement fragile, couvert de spinules régulièrement
réparties et muni de six paires de stigmates microscopiques, visibles sur
les bords externes des tergites. Tergites avec quelques rares macrochètes
dressés. Oviscapte fortement chitinisé sur la face ventrale, à branches
dorsales cylindroconiques molles, munies de quelques chétules sensoriels.
Cerques subovalaires, volumineux, hérissés de soies raides.
Mâle. — Comme la femelle. Les antennes plus courtes, subaptère comme
elle, l’abdomen légèrement moins volumineux. Hypopyge bien développé,
conformé comme ceux des autres Lycoriides ; forceps externe à branches
épaisses, peu courbées, munis de macrochètes régulièrement répartis et
d’une apophyse interne membraneuse, émoussée. Forceps interne à
branches courtes, courbées, conformé comme le forceps externe du
Sciara morio par exemple.
Ce Lycoriide rappelle une autre forme subaptère, Y Austrosciara termi-
tophila Schmitz, trouvé dans le nid d’un Glyplotermes australien. Les
ailes et les balanciers de cette espèce sont également atrophiées, mais les
pattes et les antennes, sciaridiformes, très longues, ne permettent pas de
confondre les deux espèces.
Les auteurs s’accordent pour dire que les Lycoriides se développent
surtout dans le terreau, qu’ils vivent souvent en colonies et qu’ils recher¬
chent ensemble le degré de chaleur humide indispensable à leur évolution.
Les larves, avec leurs mandibules, peuvent attaquer les tissus plus ou
moins décomposés des substances végétales, mais les adultes à système
buccal réduit doivent rechercher l’humidité et absorbent les gouttelettes
chargées de débris organiques qui se trouvent dans les terreaux en décom¬
position.
Les mœurs et le développement des Lycoriides aptères sont peu connus.
11 est probable que le milieu a influencé fortement l’évolution de ces
Insectes qui ont réduit leurs ailes n’ayant pas à s’en servir.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 5, 1960 (1961), pp. 418-421.
PROTOURES ET CAMPODÉIDÉS
DES ENVIRONS DE BRAZZAVILLE
Par B. CONDÉ.
M. J. P. Adam, Entomologiste de l’O.R.S.T.O.M. et ancien élève du
Laboratoire de Zoologie générale de la Faculté des Sciences de Nancy,
m’a communiqué un petit lot de micro-Arthropodes (Pauropodes, Pro-
toures, Campodéidés, Parajapygidés) obtenus au printemps 1960 par
triage, sur entonnoir de Berlese, d’échantillons de terre et d’humus pro¬
venant de la forêt de la « patte d’oie », près de Brazzaville (république du
Congo). L’étude des Protoures et des Campodéidés, les premiers connus
de cette région, fait l’objet de cette note.
Protoures.
Eosentomon adami n. sp.
Station. — Dans l’humus de la forêt de la « patte d’oie » : 2 (J, 2 Ç,
1 m. j., 2 larves II (10 segments abdominaux).
Adultes et $. ■ — • Couleur jaune ambré clair, longs de 1100 à 1150 p
en extension moyenne.
Tète. — Labre court. « Pseudoculi » elliptiques, divisés longitudinale¬
ment, au moins dans leur portion antérieure, le grand axe de l’ellipse
ayant environ 10 p.
Thorax. — Tarse I. Long. : 88-92 p. L’appendice empodial atteint
l’extrémité apicale de la griffe ; sensille prétarsal s de forme à peu près
identique à celle de l’appendice empodial.
Face tergale, le sensille proximal f1; claviforme, s’insère dans la moitié
distale de l’article (BS = 1,06-1,12) ; l’intermédiaire t2, sub-rectiligne
et très légèrement claviforme, est de même longueur que b'2 (13-14),
égal à ou à peine plus court que lui (13-15) ; le distal t3, est subcylin¬
drique, couché à la surface de l’article, 1 fois 2/3 aussi long que les précé¬
dents (24-27).
Face postérieure avec 8 sensilles : a, c et d sont subcylindriques, a et c
étant subégaux (23-25), un peu moins longs que d (25-27) ; l’apex de ce
dernier dépasse l’embase de t3 ; b (25-26) est légèrement fusiforme ; f2, le
plus court de tous (13), est en languette, comme chez mon E. subglabrum ;
/1; e et g enfin sont claviformes, [x étant plus court (17) et beaucoup moins
renflé que les deux autres (27).
Face antérieure avec 2 sensilles seulement : a' et b' 2. a' s’insère plus
— 419 —
proximalement que t1 ; il est subcylindrique, progressivement atténué
vers l’apex et rectiligne ; c’est le plus long des sensilles tarsiens (43-48),
mais son apex n’atteint pas tout à fait l’embase de b'2. Ce dernier est
identique à t2.
Eosentomon adami n. sp., <? et $ de Brazzaville. — A. « Pseudoculus » gauche. — B. Portion
du tergite IV. — C. Tergite VII. — D. Tergite VIII. — E. Tergites et pleurites IX à XII. —
F. Squame génitale $, face sternale.
A et F X 2.100 ; les autres X 1.100.
Appendices empodiaux II et III très courts. Tarse III armé d’une épine
tergale.
Abdomen. — • Tergites II et III avec 12 poils à la rangée antérieure,
les «3 s’insérant en arrière des autres, et 14 à la rangée postérieure (les pa
27
— 420 —
présents). Tergites IV à VII avec 6 poils à la rangée antérieure (les alr
a 2, a3 manquent). A la rangée postérieure du IV, les p2 s’insèrent dans une
encoche de la marge postérieure du tergite et sont égaux aux pi (18-20),
eux-mêmes étant environ les 2/3 des p3 (28-30) ; à la rangée postérieure
du VII, les p 2 ne s’insèrent pas dans une encoche de la marge postérieure
du tergite et sont environ 5 fois plus courts (3-4) que les p4 (15-18), eux-
mêmes 2 fois plus courts que les p3 (30-35). Tergite VIII avec une rangée
antérieure de 6 poils et une postérieure de 9 dont 2 —J— 2 sont situés en
avant des autres.
Tergite IX avec une rangée de 6 poils, les intermédiaires (a2) étant
presque 2 fois plus courts que les autres ; tergite X avec une seule paire
de poils submédians (<q), un peu plus courts que les a2 du tergite IX, les
pleurites correspondants étant nus ; tergite XI avec une rangée de 6 poils,
les submédians (<q) et les intermédiaires ( a2 ) étant excessivement courts
et pouvant passer inaperçus à un examen sommaire.
Sternite VIII sans rangée antérieure de poils ; rangée postérieure de
7 poils. Sternites IX et X avec chacun une rangée de 4 poils (cq, a3 ) ;
en IX, ^ = 2, 1-2, 4.
a3
Squame génitale 9 très voisine de celle décrite chez mon E. validum ;
les grands crochets (= externes) des processus sternaux paraissent néan¬
moins plus régulièrement arqués, l’expansion subsétiforme distale n’est
pas plus longue que le reste du processus et l’ensemble de l’organe est de
forme un peu plus allongée.
Maturus junior. Coloration blanchâtre, long de 1010 p.. Tarse I == 89 p
(BS = 1,07) ; sensilles comme chez les adultes. Chétotaxie abdominale
identique à celle des adultes, à l’exception du sternite XI qui porte une
rangée de 4 poils.
Larves II. Coloration semblable à celle du maturus junior. Tarse I =
79 p (BS = 1,07) ; sensilles comme chez les stades précédents. Chétotaxie
typique du stade II.
Affinités. — L’espèce appartient au groupe formé par mes E. validum
et E. subglabrum, du Ruwenzori (Ouganda, Afrique orientale), chez les¬
quels la face antérieure du tarse I ne possède également que 2 sensilles
(a1, b'2). Elle est excessivement proche de E. subglabrum, connu par un
seul de Nyinabitabu, par la brièveté des sensilles t2 et b'2, et l’on sépa¬
rera les deux espèces en faisant appel à de petits détails du tarse I (lon¬
gueurs relatives de a, c, d, forme de t2 et de b' 2 etc.) et à la chétotaxie des
tergites abdominaux I\ à XI.
Diploures Campodéidés.
Lepidocampa (s. str.) juradoi afra Silvestri.
Station. — Forêt de la « patte d’oie », dans l’humus, les feuilles mortes
et les débris superficiels sur le sol : 4 3 9-
Ces spécimens, pourvus de 22 à 26 articles antennaires, ont 4 à 8 soies C
au sternite VIII des (J, et 8 à 14 à celui des Ç. Les soies C sont glabres
et les sensilles B s’insèrent à l’extérieur des plus latérales.
Le sternite I des porte des poils glandulaires tous semblables entre
eux (gj), disposés en 2 groupes latéraux de 8 à 6 phanères chacun chez
le plus jeune £ (4 soies C), et formant une bordure continue (25 à 82 pha¬
nères sur 1 à 3 rangs) chez les çj plus âgés (6 à 8 soies C).
Ce Campodéidé est de loin le plus communément récolté en Afrique
occidentale parce qu’il y est très abondant et fréquente les strates super¬
ficielles de la couverture morte des sols forestiers.
(Faculté des Sciences de Nancy, Zoologie générale).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 5, I960 (1961), pp. 422-424.
UN EXTRAORDINAIRE PROTOURE MALGACHE
(EOSENTOMON SQUAMIGERUM N. SP.)
Par 13. CONDÉ.
Parmi les nombreux Protoures (près de 300) récoltés sur l’île de Madas-
gascar par P. Remy, de juin à novembre 1947, se trouve un exemplaire
unique d’une espèce inédite d ’ Eosentomon, chez laquelle certains sensilles
des protarses présentent des dimensions et des formes encore inconnues,
non seulement parmi les représentants du genre, mais aussi parmi tous
les Protoures décrits jusqu’ici.
Bien que cet individu soit une larve au stade II (10 segments abdomi¬
naux), je crois nécessaire de le décrire en détail et de le nommer, en raison
de ses caractères insolites. Le genre Eosentomon étant particulièrement
homogène et monotone, l’espèce étudiée ici est en effet très inattendue 1
et, d’autre part, la rareté relative de cette forme rend peu probable l’ac¬
quisition de nouveaux spécimens dans un proche avenir.
Eosentomon squamigerum n. sp.
Station. — Réserve naturelle de la presqu’île de Lokobe, en forêt,
dans le ravin d’Ankirika, au voisinage du torrent, 4-ix-47.
Longueur. — 1.400 [x, en extension médiocre. Cette taille exception¬
nelle chez une larve II d’ Eosentomon, ainsi que la longueur des protarses
(cf. infra), donnent à penser que les représentants de cette espèce sont
non seulement les plus grands Protoures de Madagascar, mais se placent
aussi parmi les plus grands Eosentomon connus.
Tête. — Labre court et large, échancré à l’apex, dépourvu de la paire
de poils qu’il porte généralement. « Pseudoculi » elliptiques, divisés longi¬
tudinalement par un épaississement chitineux correspondant au grand
axe de l’ellipse ; celui-ci mesure environ 15 [x et le petit axe 10 (x.
Thorax. — Tarse 1. Long. : 112 [x. L’appendice empodial e est égal
aux 3/4 de la griffe ; le sensille prétarsal s, de forme voisine de celle de
l’appendice empodial, est un peu plus long que lui et son élargissement
subapical est plus accusé.
Face tergale, le sensille proximal tv claviforme, s’insère dans la 1/2 dis¬
tale de l’article (BS = 1,4) ; l’intermédiaire t2, subsétiforme, est identique
1. Mon Collègue et Ami S. L. Tuxen, spécialiste réputé des Protoures, à qui j’avais com¬
muniqué un croquis du protarse de l’espèce en question, n’a pas hésité «à qualifier celle-ci de
« fantastique » (in litt., 23-IX-59).
— 423 —
à b\ ; le distal t3, aplati doroso-ventralement en forme de languette, est
couché à la surface de l’article.
Face postérieure avec 7 sensilles seulement, e faisant défaut : a, c et f2
Eosentomon squamigerurn n. sp., 1. II. — A. Tarse I gauche, face postérieure. — B. Sensille a
du tarse droit. — C. Portion de l’extrémité apicale du tarse I droit, face antérieure. — D.
Extrémité distale du tarse I droit et prétarse, en coupe optique.
Explication des lettres dans le textes. X 2.000 environ.
sont énormes, aplatis, et ressemblent à des écailles appliquées contre la
surface de l’article ; chacun d’eux présente, en vue latérale, une forme bien
définie, identique aux deux tarses (sauf a dont l’apex est émoussé au tarse
droit) ; observés en coupe optique, par la face tergale ou sternale du tarse,
— 424 —
ils apparaissent fusiformes, atténués à peu près identiquement vers
l’apex et vers le point d’insertion ; b et g sont semblables entre eux, très
faiblement claviformes et longuement pédonculés ; d est claviforme,
volumineux, couché à la surface de l’article ; f1 enfin, le plus court de tous,
est subcyclindrique.
Face antérieure avec 4 sensilles : a' est identique à b et g ; b\ est sub-
sétiforme ; c\ et c'2 sont semblables entre eux, styliformes et atténués
progressivement vers l’apex ; c\ correspond au sensille distal unique de
nombreuses espèces d ’ Eosentomon.
Appendices empodiaux II et III très courts. Tarse III armé d’une épine
tergale.
Abdomen. — Chétotaxie habituelle du stade II F Tergite VIII avec
une rangée antérieure de 6 poils et une postérieure de 9 dont 2 4" 2, émi¬
grés vers l’avant et disposés en ligne droite, sont presque au niveau des
poils de la rangée antérieure. Les 4 phanères du sternite IX sont subégaux.
Affinités. — Les caractères des sensilles latéraux a, c et f2, éloignent
cette espèce de tous les Eosentomon connus et permettront de la reconnaître
sans aucune difficulté aux autres stades de son développement.
Le rôle de ces formations géantes est énigmatique. Ces fausses écailles
ont en effet une structure fine absolument différente des poils écailleux
décrits chez d’autres Aptérygotes (divers Collemboles, quelques Diploures
Campodéidés, nombreux Thysanoures) et que l’on considère comme une
protection contre la dessication ; leur origine est très particulière aussi,
puisqu’elles dérivent de phanères sensoriels hautement spécialisés et non
de phanères de revêtement, comme c’est la règle pour les vraies écailles.
Signalons enfin que l’espèce vivait en compagnie d’autres Protoures
des genres Eosentomon et Silvestridia qui ne présentent aucune particu¬
larité notoire.
(Faculté des Sciences de Nancy, Zoologie générale).
1. Décrite par Ionesco (Ent. Tidskr., 57, 1937, pp. 101-105) sur des exemplaires suédois
(VE. transitorium Berlese et d’i?. jorsslundi Ionesco ; on relève, dans cette description, deux
erreurs portant sur le nombre des phanères : 1° La rangée postérieure du tergite VIII possède
9 poils (et non 7) chez ces espèces ; 2° la rangée unique du tergite IX en a 6 (et non 4).
Tuxen (Kgl. da. Vid. Selsk. Biol., Skr., 6, 3, 1949, p. 45), chez E. transitorium, réitère
l’erreur de Ionesco à propos du tergite VIII et attribue 13 poils au tergite telsonien et 10 au
sternite correspondant, au lieu de 9 et 12, ces derniers nombres étant caractéristiques des
Eosentomon à tous les stades.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 5, I960 (1961), pp. 425-435.
HOLOTHURIES RÉCOLTÉES PAR A. GALLARDO
DANS LA BAIE DE NHA-TRANG
( SUD VIET-NAM)
Par Gustave CHERBONNIER
La petite collection d’Holothuries récoltées par M. Ariel Gallardo
dans la baie de Nha-Trang, comprend dix-sept spécimens se répartissant
en quatre genres et six espèces, dont trois sont nouvelles pour la Science :
Leptopentacta punctabipedia nov. sp., Pentathyone novacorona nov. sp. et
Phyllophorus (Phyllophorella) dubius nov. sp.. Les trois autres espèces
déjà connues : Phyllophorus (Phyllophorella) cebuense (Semper), Aphelo-
dactyla australis (Semper) et Protankyra asymmetrica (Ludwig), n’avaient
pas encore été trouvées dans cette région.
Leptopentacta punctabipedia nov. sp.
(Fig. 1, a-t ; fig. 2, a-b).
Station 97/2, lie de lion Mieu, 12°11'15" N- 109°13'30" E, prof.
8,5 mètres, 1 ex. ; Station 240/1, 3 ex. et Station 240/2, 2 ex., 12°15'45"
N- 109°12'20" E, prof. 9 mètres ; station 333, 12°17'20" N- 109°12'12"
E, prof. 4 mètres, 1 ex.
La forme des animaux est en tous points comparable à celle des échan¬
tillons figurés par Semper pour Ocnus imbricatus et par Théel pour Ocnus
typicus (fig. 2, b). Le corps est très rigide, à peau épaisse, rugueuse, cra¬
quelée, simulant une sorte de pavage irrégulier dont chaque élément, de
couleur brun rouge, est séparé des autres par une très fine ligne jaunâtre.
Quelques exemplaires ont leur épiderme enlevé par endroits et l’on aper¬
çoit alors seulement les gros spiculés massifs de la couche profonde. Le
plus grand exemplaire mesure 29 m/m de long, le plus petit 16 m/m.
Les pieds sont répartis sur un seul rang selon les radius ; ils sont coniques,
rigides bien qu’un peu rétractiles, à tige marron marbrée de blanc jau¬
nâtre ou, surtout ceux du radius ventral médian, marron cerclée de 4 à
5 bandes couleur brique ; chez l’holotype de la station 240/1, qui mesure
27 m/m, les pieds sont au nombre de 19 et de 20 pour chaque radius dorsal,
de 22 et 23 pour les radius latéro-ventraux et de 26 pour le radius ventral
médian ; ce dernier radius est caractérisé par la présence, juste au milieu
du corps, de deux pieds situés côte à côte, disposition que l’on retrouve
chez tous les exemplaires, sauf celui de la station 97/2. Le nombre des
pieds est très variable et ne semble pas correspondre à la taille de l’indi-
— 426 —
vidu ; c’est ainsi qu’un exemplaire de la station 240/2, mesurant 25 m/m
de long, ne possède que 12 et 11 pieds dans chaque radius dorsal et 13,
10, 15 pieds dans chaque radius ventral ; à signaler que les pieds de ce
dernier radius sont toujours plus grands et plus gros que ceux des autres
radius ; parfois aussi, quelques pieds des radius dorsaux sont très petits
— 427 —
et difficilement discernables. Il n’y a pas de disque terminal dans les
pieds.
La bouche est fermée par cinq valves possédant chacune un petit pied
(fig. 1, r) ; l’anus n’a pas de vraies dents mais est entouré d’un revêtement
écailleux formé par de très grandes plaques ajourées se chevauchant
partiellement (fig. 1, q).
Dix tentacules dont deux plus petits situés ventralement. Couronne
calcaire bien développée, à radiales bifides au sommet et portant de très
courts prolongements postérieurs à interradiales plus larges que les radiales
et à peine échancrées au sommet (fig. 1, t). Muscles rétracteurs courts et
épais ; muscles longitudinaux minces et étroits. Une grosse vésicule de
Poli ; un court canal hydrophore terminé par un madréporite bien calcifié,
en forme de haricot à cotylédons écartés (fig. 1, p ). Gonades en deux touffes
formées chacune d’une quinzaine de gros tubes courts. Poumons attei¬
gnant les trois-quarts de la longueur du corps mais ne portant quelques
digitations qu’à la hauteur des gonades (fig. 1, s). Très petit cloaque.
Les spiculés du tégument sont répartis en trois couches. Une couche
superficielle de corbeilles de deux sortes, peu profondes ; les unes, délicates
(fig. 1, b, c), d’autres — plus nombreuses • — plus massives et plus régu¬
lières, ayant un peu l’aspect de petits boutons noduleux (fig. 1, d, e, f).
Une couche moyenne de boutons irréguliers (fig. 1, g) et, surtout, d’un
très grand nombre d’ovules épais mais translucides, percés de trous par¬
tiellement oblitérés (fig. 1, i, j) ; certains ovules dépassent une longueur
de 90 [t (fig. 2, a). Une couche profonde de gros nodules, les plus simples
formés de plusieurs réseaux calcaires ajourés superposés (fig. 1, a), d’autres,
bien plus épais, opaques, en forme de cône ; certains de ces nodules sont
subtriangulaires ou rectangulaires et dépassent alors 1100 y. de long avec
une crête de 70 y de haut. Les parois des pieds, en plus des spiculés ren¬
contrés dans le tégument, ont des plaques allongées (fig. 1, k, l) ou vague¬
ment circulaires portant souvent une sorte d’apophyse médiane (fig. 1, o)
ou une trabécule en anse de panier (fig. 1, n). Les digitations des tentacules
possèdent de fins bâtonnets (fig. 1, m) et de petits corpuscules crépus
(fig. 1, h ) alors que le tronc est soutenu par de très grands bâtonnets aux
extrémités élargies et perforées, et par quelques grandes plaques très
ajourées. L’anus est entouré, comme je l’ai dit plus haut, d’un revêtement
écailleux de grandes plaques lisses treillissées, ayant jusqu’à 800 u. de long
et 250 à 300 y de large.
Observations.
Cette espèce est voisine de Ocnus imbricatus Semper, Ocnus typicus
Théel et Ocnus javanicus Sluiter, ces deux dernières étant peut-être syno¬
nymes ; mais elle s’en écarte très nettement par divers caractères, notam¬
ment la forme si spéciale des gros ovules du tégument. Il se pourrait
que les holothuries provenant du golfe de Bengale et déterminées par
Koehler et Vaney comme Cucumaria imbricata (Semper) appartiennent
à cette nouvelle espèce ; en effet, ces deux auteurs signalent que, chez
leurs échantillons, « le radius médian ventral porte le plus grand nombre
— 428 —
de pédicelles, et souvent il offre, en un certain point de sa longueur,
deux pédicelles situés côte à côte». Ce caractère, qui est peut-être spécifique,
Fig. 2. — Leptopentacta punctabipedia nov. sp. (a, b) et Pentathyone novacorona nov. sp.
b = X 1,8 ; d = X 18; toutes les autres figures à l’échelle.
se retrouve chez six de mes exemplaires. Et l’on ne peut que regretter
l’absence de description et de figures des spiculés des holothuries du golfe
du Bengale, ce qui aurait permis de lever tous les doutes.
— 429 —
Pentathyone (?) novacorona nov. sp.
(Fig. 2, c-h ; fig. 3 ; fig. 4 a).
Station 266, 12°8' N-109°13'30" E, prof. 14 mètres, 1 ex..
L’holotype et unique exemplaire, en forme de concombre fortement
renflé au milieu et bien effilé à l’anus, mesure 5 mm de long. Le tégument,
blanc grisâtre, est mince et transparent. Le corps est couvert de longs pieds
grêles, mais ceux-ci sont plus nombreux sur les radius dorsaux et, surtout,
sur les radius ventraux où ils s’alignent en deux rangs serrés. Les tenta¬
cules sont invaginés et de si petite taille qu’il m’a été impossible de les
dénombrer ; mais la forme de la couronne calcaire laisse supposer qu’ils
sont au nombre de dix. La couronne calcaire, peu calcifiée, présente un
aspect très particulier (fig. 2, d ) : les radiales ont une partie antérieure
bilobée et un corps d’une seule pièce portant de longs prolongements
grêles formés de 7 à 8 morceaux ; les pièces interradiales, d’une seule
pièce également, ont leur sommet triangulaire. Muscles rétracteurs gros et
courts ; muscles longitudinaux étroits et minces. Une très courte vésicule
de Poli, cylindrique. Je n’ai pas pu découvrir la présence d’un canal hydro-
phore. Gonades mâles formées d’une vingtaine de très gros tubes de 1,5
à 2 mm de long, non ramifiés, bourrés de produits sexuels, si bien que
l’on peut affirmer qu’en dépit de sa petite taille, l’animal est adulte. Les
poumons et une partie de l’intestin manquent. Très petit cloaque et
absence de dents anales.
Les spiculés du tégument se composent uniquement de tourelles à deux
piliers ; le disque en est circulaire (fig. 3, f, h), quadrangulaire (fig. 2, f, g)
ou très allongé (fig. 3, b) ; on rencontre aussi de rares tourelles à grand
disque arrondi, percé d’une vingtaine de trous et dont la flèche est coiffée
d’un X irrégulier à pointes terminées par deux, trois ou quatre denticu-
lations (fig. 3, a). Les parois des pieds sont soutenues par de grands bâton¬
nets au centre élargi et quadriperforé, surmonté d’une flèche à deux piliers
terminés par quatre à six pointes (fig. 3, g ; fig. 4, a) et, également, par
des bâtonnets simples, dépourvus de flèche (fig. 2, a). Le disque terminal
des pieds est d’une forme très spéciale (fig. 2, h) qui rappelle celle des
disques des pieds des espèces du genre Ilavelockia. Les ramifications des
tentacules possèdent de courts bâtonnets aux bords fortement ondulés
(fig. 3, d) ; les bâtonnets du tronc des tentacules sont bien plus grands
(fig. 3, c) ; on constate également la présence de nombreux amas blan¬
châtres de corpuscules crépus (fig. 3, e), lesquels se retrouvent dispersés
dans le péristome.
Observations.
Ce n’est pas sans hésitations que je range cette espèce dans le genre
Pentathyone, le seul de la sous-Famille Sclerodactylinae ayant des tours
à deux piliers ; sa couronne calcaire possède, en effet, de longs prolonge¬
ments formés d’un assez grand nombre de fragments alors que, générale¬
ment, les espèces du genre Pentathyone ont une couronne calcaire à courts
— 430
prolongements postérieurs formés seulement de trois à quatre gros frag¬
ments. Un autre genre Havelockia, de la sous-Famille Thyoninae, a égale¬
ment des tours à deux piliers et une couronne calcaire à longs prolonge¬
ments postérieurs formés d’un grand nombre de fragments ; mais les
pièces radiales et interradiales sont elles-mêmes fragmentées, ce qui n’est
pas le cas pour celles de la couronne calcaire de mon espèce. De plus, il
existe des corpuscules crépus dans le péristome de P. novacorona alors que
le péristome des espèces du genre Havelockia n’en possède pas.
— 431 —
Phyllophorus ( Phyllophorella) cebuense (Semper).
(Fig. 4, b-i ; fig. 5, a- b).
Thyonidium cebuense Semper, 1867, p. 67, tab. XII, fig. 5, tab. XIII,
fig. 25, tab. XV, fig. 8 ; Théel, 1886, p. 95, pi. IX, fig. 4.
Phyllophorus cebuensis Ludwig, 1892, p. 347 ; H. L. Clark, 1938, p. 487.
Phyllophorus (Phyllophorella) kohkutiensis Heding et Panning, 1954,
p. 156, abh. 69.
Station 285, sud de Hon Mot, 12<>10'30" N — 109°16'30" E, prof.
19 mètres, 1 ex.
L’unique exemplaire, aux tentacules rétractés, ne mesure que 28 mm
de long ; il est en forme de concombre s’amincissant très légèrement et
progressivement de la partie antérieure à l’anus, lequel semble dépourvu
de véritables dents calcaires. Le tégument est très mince et laisse aper¬
cevoir les spiculés par transparence. Tout le corps est couvert de longs
pieds cylindriques, à parois brunes, à ventouse blanc jaunâtre soutenue
par un grand disque calcaire. Vingt tentacules de taille très inégale,
disposés en deux cercles de chacun dix tentacules ; il y en a des grands (G),
des moyens (M), des petits (P) et des très petits (TP). Leur répartition
est la suivante : sur le cercle externe ;lG-|-lP-f-lG-(-lM-f 1 G
!P-|-lG-f-lP-f-lG + lGet, en correspondance sur le cercle interne,
1G + 1P + 1G + 1M + 1G + 1M + 1TP + 1G + 1M+1TP.
La base de la couronne tentaculaire est entourée d’une étroite bande très
festonnée.
Couronne calcaire haute, bien calcifiée, à radiales portant de longs
prolongements postérieurs de longueur moyenne et formés de quatre à
cinq fragments (fig. 4, t). Muscles longitudinaux étroits et minces ; muscles
rétracteurs s’attachant au quart antérieur. Un court canal hydrophore
non calcifié terminé par un petit madréporite sphérique spongieux. Une
courte vésicule de Poli cylindrique. Poumons violacés, atteignant la lon¬
gueur du corps et portant de courtes digitations. Gonades composées
d’un très grand nombre de tubes très courts, une à deux fois ramifiés,
piquetés de violet. Petit cloaque.
Les spiculés du tégument consistent en tourelles à quatre piliers et une
traverse. Les unes — les plus nombreuses en certains endroits — ont le
disque faiblement ondulé, percé de 8 trous périphériques et d’un grand
trou central (fig. 4, b) ; d’autres ont le bord du disque bien plus ondulé
(fig. 4, / ; fig. 5, b). La flèche est assez basse et terminée le plus souvent
par une couronne régulière de huit pointes (fig. 4, d). On trouve aussi des
tours à flèche un peu plus haute (fig. 5, b) et d’autres, assez rares, à très
grand disque percé de 15-18 trous et à flèche très élancée, le plus souvent
cassée ou non achevée (fig. 4, h). Les parois des pieds sont soutenues par
de grandes plaques incurvées (fig. 4, e) ; cependant, les très petits pieds
entourant l’anus ont des bâtonnets surmontés d’une flèche à quatre piliers
identique à la flèche des tourelles du tégument (fig. 4, g). Dans les tenta-
— 432 —
cules, de très grands bâtonnets (fîg. 4, c) et de nombreux corpuscules
crépus que l’on retrouve, en abondance, dans le péristome (fîg. 5, a).
Fig. 4. — PentcUhyone novacorona nov. sp. (a) et Phyllophorus ( Phyllophorella) ccbumse
(Semper). b, d-h — éch. 1 ; a, c = éch. 2 ; i = X 10.
Observations.
Je crois, malgré quelques différences minimes, que mes échantillons
sont identiques au Phyllophorus (Phyllophorella) kohkutiensis décrit par
Heding et Panning. D’autre part, l’aspect de l’animal et la forme de la
433 —
couronne calcaire ressemblant beaucoup à ce qui a été décrit et figuré
par Semper pour Thyonidium cebuense, et la seule tourelle dessinée par cet
auteur étant absolument identique à une forme (fig. 4, b) trouvée dans le
tégument de mon échantillon, il semble ne faire aucun doute que mon
exemplaire de la baie de Nha-Trang est bien un P. (P.) cebuense (Semper).
— 434 —
Phyllophorus (Phyllophorella) dubius nov. sp.
(Fig. 5, c-k ; fig. 6, a-d).
Station 250, 12°15' N — 109°15'20" E, prof. 19 mètres, 1 ex.
L’holotype, qui ne mesure que 11 mm de long, a toute sa partie posté-
Fig. G. — Phyllophorus (Phyllophorella) dubius nov. sp. (a-d) et Aphelodactyla australis
(Semper). a-c — éch. 1 ; d, g-rnt o, p = éch. 2 ; e = X 3, G.
— 435 —
rieure absente ; les tentacules et la couronne calcaire sont dévaginés.
Le tégument est épais, de couleur marron clair et entièrement couvert de
petits pieds qui ne montrent aucune sériation sur les radius. Il existe vingt
tentacules : dix très longs, atteignant 4 mm, blanc jaunâtre, et dix très
petits ; ceux-ci sont disposés par paires, peut-être sur un cercle interne,
à la base de chaque paire de grands tentacules (fig. 5, l). Couronne calcaire
à larges radiales d’une seule pièce, terminées postérieurement par deux
longs prolongements formés d’une dizaine de fragments ; interradiales
à pointe triangulaire, à partie basale s’articulant avec le premier fragment
des prolongements caudaux des radiales (fig. 5, f). Muscles rétracteurs
longs et épais ; muscles longitudinaux très gros, cylindriques. Une grande
vésicule de Poli. Un canal hydrophore translucide terminé par un petit
madréporite sphérique en forme de chou-fleur.
Le tégument renferme des tourelles à disque arrondi percé de huit
trous, à bord légèrement ondulé (fig. 5, j ; fig. 6, a, b) ou portant de
légères nodosités (fig. 5, k) ; la flèche, à quatre piliers, est peu haute et
terminée par une petite couronne portant sur son pourtour huit petites
dents disposées symétriquement (fig. 6, c) ; il n’existe pas de tourelles à
grand disque et à haute flèche. Les parois des pieds sont renforcées par de
gros bâtonnets (fig. 5, e) et par des plaques très incurvées (fig. 5, c). Dans
les tentacules, longs bâtonnets simples (fig. 6, d), bâtonnets plus courts,
trois à quatre fois ramifiés (fig. 5, h) et corpuscules crépus que l’on retrouve
en abondance dans le péristome (fig. 5, g).
Observations.
Cette espèce ressemble beaucoup à Phyllophorus ( Phyllophorella)
cebuense (Semper) ; les tourelles du tégument ont une forme semblable
mais elles sont plus petites et leur bord porte très souvent des nodules ;
il n’existe pas de grandes tourelles comme celles trouvées chez l’espèce
de Semper ; de plus, la couronne calcaire est bien différente ainsi que la
forme et la répartition des tentacules.
(A suivre.)
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 5, 1960 (1961), pp. 436-444.
CONTRIBUTION A U ÉTUDE ANATOMIQUE
DE QUATRE ESPÈCES DE SAPINS
( Abies Tourn).
Par Burhan AYTUG.
Nous avions étudié les caractères anatomiques et morphologiques de
quatre espèces de Sapins de Turquie ( Abies Nordmanniana Spach., Abies
Bornmülleriana Mattf., Abies cilicica Carr. et Abies Equi Trojani Aschers.
et Sint.) qui se trouvent en forêts toujours isolées géographiquement sur le
territoire étudié en Asie mineure. Cette étude justifiait notre prudence
quant à l’utilisation des caractères suivants :
1° Forme et emplacement des feuilles,
2° Aspect des jeunes pousses glabres ou non,
3° Présence ou absence d’une couche de résine sur les bourgeons,
4° Position des pousses sur les rameaux,
5° Bractées du cône visibles ou non,
6° Détermination du bois secondaire,
7° Habitat.
Abies cilicica se différencie très facilement des trois autres espèces par
ses bractées non visibles. Un caractère morphologique d ’ Abies Equi Tro¬
jani ne se trouve chez aucune des autres espèces de Sapins : il s’agit des
quatre pousses — ou plus — qui se placent au même niveau sur les branches
latérales. En général, chez n’importe quelle espèce de Sapin, on trouve
trois pousses au même niveau ; s’il en existe une quatrième chez certaines
espèces, comme Abies Nordmanniana, elle est située au-dessous de ces trois
pousses.
Cette étude nous permettait d’assurer que les caractères morphologiques
présentent moins de valeur que l’étude de l’aire de répartition de ces
quatre espèces et que les caractères anatomiques sont plus valables que
les caractères morphologiques.
Étude anatomique du bois secondaire.
L’origine de matériaux est précisée ci-dessous :
1. Faculté des Sciences forestières de l'Université d’Istanbul, et Lab. de Palynologie,
E.P.H.E. au Muséum nat. d’Ilist. nat.
— 437 —
Les échantillons de bois ont été pris à la hauteur de 4 mètres pour se
trouver dans les mêmes conditions d’étude. Voici les documents en résumé :
Nous avions travaillé sur des échantillons prélevés au niveau du
20e accroissement annuel ; or, sur place, nous avions observé que les
Sapins atteignent une hauteur de 4 mètres à l’âge de 15 ans. Nous avions
donc considéré que nos échantillons correspondent au 35e accroissement
annuel réel.
Nous avions étudié les éléments indiqués par H. P. Brawn et A. J. Pan-
shin pour la détermination du bois des Conifères, en ajoutant les suivants :
1° Nombre moyen des ponctuations aréolées au mm2, sur les coupes
radiales du bois initial,
2° Diamètre en p, des ponctuations aréolées sur les coupes radiales
dans le bois initial et mesure d’ouverture du pore,
3° Diamètre des ponctuations simples dans les champs de croisement
en p,
4° Le pourcentage des rayons dans le volume du bois.
— 438 —
Sapin de Nordmann ( Abies Nordmanniana Spach.)
1. Trachéides :
a. Ponctuations :
Ponctuations aréolées plus ou moins espacées sur les parois radiales
des trachéides du bois initial. Pas de crassule. Lorsqu’elles sont serrées
(assez rarement), les parois sont très légèrement épaissies. Ces ponctua¬
tions aérolées sont souvent unisériées, rarement bisériées. Dans ce dernier
cas, on ne trouve jamais plus de 4 paires consécutives.
Les ponctuations aréolées bisériées ne sont pas plus grandes que les
ponctuations aréolées unisériées ; mais, les trachéides porteuses de ponc¬
tuations aérolées bisériées sont souvent plus larges.
Sur les parois radiales des trachéides du bois initial, les ponctuations
aréolées ne sont jamais disposées en rangées transversales de 3-4.
Au mm2, le nombre des ponctuations aréolées est de 680 sur les parois
radiales des trachéides du bois initial.
Les parois radiales des trachéides du bois final présentent de petites
ponctuations aréolées d’un diamètre moyen de 12 p et leurs pores 5 p.
Tandis que les grandes ponctuations aréolées sur les parois radiales du
bois initial ont un diamètre de 19 p et un pore de 7 p.
Absence de forme de fenêtres.
Dans les champs de croisement du bois initial, les ponctuations simples
sont du type « cupressoïde » ; dans le bois final « cupressoïde » et
« picéoïde ».
Diamètre du type Cupressoïde dans le bois initial 5 p ; Picéoïde et
Cupressoïde du bois final 3,5 p.
b. Épaississements spiralés :
Absents.
c. Mesures des trachéides :
Longueur : 2,875 mm varie de 1,5 mm à 4,1
Largeur : 43,00 p » 22,5 p » 57
Épaisseur : 5,569 p » 2,5 p » 12,5
2. Parenchymes longitudinaux :
Rarement présents (Fig. 1).
3. Canaux résinifères :
Absents.
4. Rayons ligneux :
a. Sériations : unisériées, rarement bisériées (Fig. 1).
b. Hauteur max. et moyenne :
En nombre de cellules max. 29, moyenne 9,92.
En micron : Longueur max. 550 p, largeur max. 50 u.
c. 7,484 % de rayons dans le volume du bois.
d. Composition : homogène.
mm.
— 439 —
e. Ponctuations des champs de croisement :
Nombre moyen 2.
Nombre de rangées horizontales très rarement 3, longitudinales 2.
Fie. 3 (x 200). Fie. 4 (x 200).
Sapin de Bornmüller (Abies Bornmülleriana Mattf.)
1. Trachéides :
a. Ponctuations :
Ponctuations aréolées espacées sur les parois radiales des trachéides
du bois initial, rarement serrées ; dans ce dernier cas, crassules miricest
— 440 —
présents. Souvent unisériées, rarement bisériées. Mais jamais plus de
4 paires consécutives.
Les ponctuations aréolées unisériées sont plus grandes que les bisériées.
Pas de rangées transversales de 3 ou 4 sur les parois radiales des tra-
chéides du bois initial.
Le nombre de ponctuations aréolées, au mm2, est de 600 sur les parois
radiales des trachéides du bois initial.
Les petites ponctuations aréolées sont d’un diamètre moyen de 10 p,
et leurs pores de 3,5 p sur les parois radiales des trachéides du bois final.
Les grandes ponctuations aréolées sur les parois radiales du bois initial
ont un diamètre de 20, et un pore de 9 p.
Absence de forme de fenêtres.
Type de ponctuations simples « cupressoîdes » dans les champs de
croisement du bois initial, « picéoïdes » dans le bois final (Fig. 2).
Diamètre du type « cupressoïde » 6 p, « picéoïde » 3,5 p.
b. Épaississements spiralés :
Absents.
c. Mesures des trachéides :
Longueur : 3,347 mm varie de 1,3 mm à 4,9 mm.
Largeur : 38,91 p » 24,0 p » 68,0 p
Épaisseur : 7,64 p » 1,0 p » 13,0 u
2. Parenchymes longitudinaux :
Absents.
3. Canaux résinifères :
Absents.
4. Rayons ligneux :
a. Sériations : unisériées, très rarement bisériées.
b. Hauteur max. et moyenne :
En nombre de cellules max. 34, moyen 10,5.
En micron : Longueur max. 650 p, largeur max. 35 p.
c. 9,146 % de rayons dans le volume du bois.
d. Composition : homogène.
e. Ponctuations des champs de croisement :
Nombre moyen 3.
Nombre de rangées horizontales 2, longitudinales 2.
Sapin de Cilicie ( Abies cilicica Carr.)
1. Trachéides :
a. Ponctuations :
Ponctuations aréolées généralement espacées sur les parois radiales
des trachéides du bois initial ; très rarement quelques crassules. Unisériées,
très rarement bisériées, pas plus de deux paires consécutives (caractère
propre à cette espèce).
— 441
Les grandes ponctuations aréolées bisériées sur les parois radiales des
trachéides du bois initial ne sont pas plus grandes que les ponctuations
aréolées unisériées.
Sur les parois radiales des trachéides du bois initial, les ponctuations
aréolées ne sont pas disposées en rangées transversales de 3 ou 4.
Le nombre de ponctuations aréolées, au mm2, est de 700 sur les parois
radiales des trachéides du bois initial.
Les petites ponctuations aréolées sont d’un diamètre moyen de 14 p,
et leurs pores 4 p sur les parois radiales des trachéides du bois final ;
les grandes ponctuations aréolées ont un diamètre de 18 p et un pore
de 5 p.
Absence de forme de fenêtres.
Les ponctuations simples, dans les champs de croisement du bois initial,
sont du type « cupressoïde » ; dans le bois final « picéoïde ».
Diamètre du type « cupressoïde » 5 p, « picéoïde » 4 p.
b. Épaississements spiralés :
Absents.
c. Mesures des trachéides :
Longueur : 2,654 mm varie de 1 mm à 4,2 mm.
Largeur : 34,090 p » 16 p » 50,0 p
Épaisseur : 5,885 p » 2 p » 18,0 p
2. Parenchymes longitudinaux :
Absents.
3. Canaux résinifères :
Absents.
4. Rayons ligneux :
a. Sériations : unisériées, très rarement bisériées. (Fig. 3).
b. Hauteur max. et moyenne :
En nombre de cellules max. 28, moyen 8,25.
En micron : Longueur max. 490 p, largeur max. 22 p.
c. 7,216 % de rayons dans le volume du bois.
d. Composition : homogène.
e. Ponctuations des champs de croisement :
Nombre moyen 2.
Nombre de rangées horizontales rarement 3 ; longitudinales 1.
Sapin de Troie [Abies Equi Trojani Ascher. et Sint.)
1. Trachéides :
a. Ponctuations aréolées serrées sur les parois radiales des trachéides
du bois initial. Présence de crassules. Les grandes ponctuations aréolées
bisériées jusqu’à 6 paires (ce caractère différencie nettement cette espèce
des autres). Ces ponctuations aréolées bisériées sont plus serrées que les
ponctuations unisériées.
— 442 —
Les trachéides porteuses de ponctuations aréolées bisériées sont plus
larges.
Jamais de rangées transversales de 3 ou 4.
760 ponctuations aréolées au mm2.
Diamètre moyen des petites ponctuations aréolées 11 p ; pores 4 p
(ces ponctuations étant élipsoïdes, la mesure indiquée est celle du grand
axe). Grandes ponctuations : diamètre 20 p, pore 6 p.
Absence de forme de fenêtres.
Dans le bois initial, ponctuations simples du type « cupressoïde », dans
le bois final « picéoïde ». (Fig. 4).
Diamètre moyen cupressoïde : 5 p, picéoïde : 3 p.
b. Épaississements spiralés :
Absents.
c. Mesures des trachéides :
2. Parenchymes longitudinaux :
Absents.
3. Canaux résinifères :
Absents.
Canaux resinifcres longitudinaux
— 443 —
Champs de croisement
Bois initial
Bois final
1 Cupressoïde
Rayons ligneux
£
O
u
Uniscriées
Haut.
Max.
'rZ «
en £
G 3
11
« u
4. Rayons ligneux :
a. Sériations : unisériées, rarement bisériées.
b. Hauteur max. et moyenne :
En nombre de cellules max. 53 ; moyen 13,4.
En micron : Longueur max. 720 (x, largeur max. 25 p..
c. 8,429 % de rayons dans le volume du bois.
d. Composition : homogène.
e. Ponctuations des champs de croisement :
Nombre moyen : 2.
Nombre de rangées horizontales 3-4 ; longitudinales 2.
Tous les résultats que nous avons obtenus sont reportés sur le tableau
ci-dessus qui permet de comparer les quatre espèces de Sapins étudiés.
Greguss donne, pour A. cilicica et A. Nordmanniana, les chiffres 13 et 15,
comme hauteur maxima des rayons, alors que nous trouvons des hauteurs
28 et 29. De même il indique, dans les champs de croisement, des ponc¬
tuations simples du type « picéoïde » ; cette étude nous permet d’affirmer
que ce type de ponctuations ne se trouve que dans le bois final. Dans
le bois initial, nous n’avons rencontré que le type « cupressoïde ».
En comparant sur le tableau les résultats obtenus, nous constatons que
certains caractères d’Abies Equi Trojani (nombre moyen de ponctuations
aréolées au mm2, nombre de paires consécutives de ponctuations aréolées,
hauteur maxima de rayons en nombre des cellules et en micron) sont les
— 444 -
plus élevés en nombre ou en dimension. Comme nous l’avons rappelé plus
haut, les branches latérales de cette espèce présentent un nombre élevé
de pousses. Par ailleurs, nous avons pour cette espèce, les plus fortes
dimensions en Palynologie, la longueur du pollen (du corps du grain)
étant 104 (x, la plus grande du genre.
Par conséquent, Abies Equi Trojani diffère nettement par les caractères
de morphologie, d’anatomie et de palynologie des autres espèces.
BIBLIOGRAPHIE
Aytug (B.), 1959. - — - Recherches anatomiques et Principes morphologiques sur
les Sapins (Abies Tourn.) de Turquie. — (Revue Fac. Sci. forest. Uni.
d’Istanbul, Terne 9, Fascicule 2).
— 1959. — Abies Equi Trojani Ascher. et Sint. est une espèce d’origine hybride
d’après l’étude des pollens. ( Pollen et Spores, 1, n° 2. Editions du Muséum,
Paris).
Linder (A.), 1951. — Statistische Methoden (Verlag Berkhauser Rasel).
Van Campo (M.), 1950. — Recherches sur la phylogénie des Abiétinées d’après
leurs grains de pollen. (Tra. Lab. forest. de Toulouse, T. II, 4, art. 1).
W odehouse (R. P.), 1959. - — Pollen Grains. (Hafner Publishing Co. New York).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 1, 1960 (1961), pp. 445-447.
DEUX ANCIENNES DESTRUCTIONS
VOLONTAIRES
DE PLANTES MALGACHES
Par R. DECARY.
ASSOCIÉ DU MUSÉUM
Dans la lutte contre les espèces végétales considérées comme dange¬
reuses ou nuisibles, des procédés variés sont employés. A Madagascar,
on a préconisé certains ingrédients chimiques contre Eichornia crassipes
Solms., si envahissante dans les rizières et cours d’eau 1 ; on a également
volontairement utilisé une cochenille parasite pour faire disparaître les
cactus épineux de l’Extrême-Sud 2. Une « peste végétale» qu’il reste encore
à détruire, est le Lantana camara L., du domaine oriental ; il a envahi des
milliers d’hectares et forme d’épais fourrés épineux résistant aux feux 3.
Enfin, j’ai déjà fait connaître, dans ce Bulletin même 4, que, dans la pro¬
vince de l’Androy, les indigènes détruisent volontairement les derniers
exemplaires du rare Aloe Suzannae Decary, en prétextant qu’ils sont
gênants dans la zone des cultures.
Deux espèces arborescentes aussi ont été autrefois l’objet de destructions
ou plutôt de tentatives de destruction systématique mais heureusement
temporaires et localisées : il s’agit du Tanguin de la région orientale, et du
Komanga du pays Sakalava.
Cerbera venenifera Poiret (Stud.). — On connaît la toxicité du fruit de
cette Apocynacée ; les Malgaches l’employaient autrefois couramment
dans l’ordalie dite du tanguin 5.
Quand, après le traité conclu en 1840 avec la reine Tsiomeko, la France
prit possession de l’île de Nosy-Bé le 5 mars 1841, le procès-verbal établi
à cette occasion porte mention de l’interdiction de l’emploi du tanguin
comme épreuve judiciaire :
1. L’envahissement par cette plante est tel qu’il y a dix ans, en 1950, on a extrait, dans les
canaux et rizières de la seule plaine du Betsimisatatra près de Tananarive, 26.000 mètres
cubes de jacinthe. Aux Indes, on lutte contre elle au moyen de solutions alcalines de sels
d’arsenic.
2. R. Decary. La destruction des Cactus par une Cochenille à Madagascar ; ses conséquences
économiques et sociales. Bull. Soc. linn. Lyon, T. LXXV, 1929, p. 1.
3. En Nouvelle Calédonie, Guillaumin a signalé que, pour lutter contre cette Verbénacée,
on avait fait venir des îles Hawaï la mouche Ophiomya lantanae qui s’attaque aux fruits, et le
Tingide du Lantana qui, en défoliant les pieds, arrive à en limiter l’extension. (A. Guillaumin,
Les plantes nuisibles de Nouvelle Calédonie. R. B. A., 1951, p. 428).
4. R. Decary. Quelques plantes malgaches rares ou en voie d’extinction. Bull. Mus. Ilist.
nat. T. XVIII, 1946, p. 495.
5. R. Decary. Les ordalies et sacrifices rituels chez les anciens Malgaches. Pau, 1959,
pp. 11-30.
446
« ... Le Capitaine Passot a repris la parole en ces termes : « Sakalaves,
le gouverneur de Bourbon sait que, lorsque vous doutez de la culpabilité
de quelqu’un, vous avez l’habitude de lui donner un poison pour le tuer.
C’est là une coutume barbare que les Français ne souffriront jamais.
Ce n’est pas ainsi que le fort doit se conduire vis-à-vis du faible ».
Le Capitaine de corvette Jehenne déclarait à son tour : « Votre usage du
tamfln (tanguin) est une sauvagerie... Les Blancs savent que le tamfin
est un poison très fort, mais ses effets ne peuvent pas servir à distinguer le
coupable de l’innocent sur lequel il a la même action. Croyez-vous donc,
en effet, que si vous êtes innocent, il n’aura pas le même effet sur vous et
ne vous tuera pas sur-le-champ ? »
La reine Tsiomeko répondait alors : « Je décide que l’usage de ce poison
sera aboli comme l’ordonne le gouvernement de Bourbon ».
Mais en fait, il est fort probable que son emploi se poursuivit clandes¬
tinement de temps à autre.
Il en était ainsi, en tout cas, à l’île Sainte-Marie, comme en fait preuve
la lettre suivante adressée le 22 mars 1853 par le Commandant supérieur
de Mayotte au Ministre de la marine et des colonies, et que je reproduis
en entier :
« Dans le courant de l’année 1851, le Commandant de Sainte-Marie a
expédié à Mayotte, pour être jugés par moi, les nommés Lavassumpo,
Rafama et Tsimidir, tous trois appartenant aux premières familles
Betsimisaraka de notre colonie. Ces hommes étaient accusés et convaincus
d’avoir administré le tanguin à l’un de leurs compatriotes qui n’avait
pu résister à l’épreuve et qui était mort.
« Bien que je considérasse comme un crime cette épreuve meurtrière
que les habitants de Madagascar recherchent pour des faits insignifiants,
je n’ai pas cru qu’il y eût un bénéfice moral et politique évident à faire
juger ces trois grands chefs par la cour d’assises de Bourbon ; j’ai entrevu
la possibilité de détruire par eux la cause des crimes possibles dans l’avenir,
et j’ai ordonné qu’ils fussent retenus en prison jusqu’à ce que leur famille
très nombreuse eût fait disparaître de l’île tous les arbres à tanguin. Cette
opération, qui a duré plus d’une année, vient de se terminer et les coupables
ont été mis en liberté. Je vous annonce avec satisfaction ce résultat qui
est, selon moi, des plus intéressants au point de vue de la morale et de la
civilisation » 1.
Ainsi la destruction des arbres à tanguin fut systématique à l’île Sainte-
Marie il y a un peu plus d’un siècle, et il est à noter que l’Herbier du Labo¬
ratoire de Phanérogamie ne possède, en provenance de cette île, qu’un seul
échantillon recueilli par Boivin en 1841, six ans, par conséquent avant la
destruction. Destruction qui, cependant, dût ne pas être absolument
totale, et il est bien probable que l’arbre s’y rencontre de nouveau com¬
munément de nos jours.
Erythrophloeum couminga Baill. — Nom vernaculaire : Komanga,
Kiminga. Cette Légumineuse est un bel arbre localisé dans la partie médiane
du domaine occidental. L’alcaloïde qu’il contient est très toxique, mais
1 . Archives de la République malgache.
— 447 —
contrairement à VE. guineense Don. d’Afrique occidentale, il n’est pas
utilisé comme poison d’épreuve par les indigènes Sakalava. Ceux-ci cepen¬
dant le redoutent extrêmement, prétendant même que l’odeur du végétal,
surtout au moment de la floraison, et la fumée qu’il répand par combustion
sont dangereuses ; ils en éloignent avec soin leurs troupeaux et refusent de
dormir dans son voisinage. Ils en abattent aussi les pieds croissant aux
alentours de leurs villages ; par exemple, près de Soalala, tout autour du
village de Bekomanga, on ne voit plus un seul Erythrophleum, bien que le
nom de la localité signifie « beaucoup de komanga ».
Au cours de la pacification de Madagascar, pendant les années 1896-
1900, de nombreux postes militaires furent établis en pays Sakalava,
constituant une sorte de quadrillage, à raison d’un poste environ tous les
cinquante kilomètres, quelquefois moins ; au moment de leur construction,
tous les Komanga se trouvant dans leur voisinage étaient détruits systéma¬
tiquement ; ce fut une véritable hécatombe dont certains vieux indigènes
conservaient encore le souvenir il y a une dizaine d’années.
Ces arbres magnifiques cependant n’ont pas disparu, et le voyageur
qui parcourt la brousse les reconnaît de loin à leur épais et sombre feuillage ;
ils sont cependant toujours absents du voisinage des agglomérations, et
l’on n’en voit jamais à moins d’un kilomètre au moins des habitations.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 5, 1960 (1961), pp. 448-449.
SUR QUELQUES GISEMENTS NOUVEAUX
DE MINÉRAUX DES ALPES PENNINES
(VALAIS, SUISSE)
Par E. AUBERT DE LA RÜE
Les Alpes ont été minutieusement fouillées par les minéralogistes et la
liste des gisements remarquables connus est fort longue. Toutefois, le
retrait graduel des glaciers et certains travaux, tels que constructions de
routes, carrières, aménagements de barrages, etc..., mettent continuelle¬
ment à jour des surfaces rocheuses fraîches qui permettent de rencontrer
occasionnellement de nouveaux gisements de divers minéraux, le plus
souvent en relation avec les fentes des schistes cristallins.
Au cours de nombreuses excursions dans les Alpes du Valais, situées
au Sud du Rhône, il m’a été possible de recueillir un certain nombre de
minéraux en des points où, à ma connaissance ils n’avaient pas encore
été signalés L
Dans la vallée du Trient, sous le village des Marécottes, plusieurs exca¬
vations ont été ouvertes autrefois pour se procurer des dalles de paragneiss
utilisées pour couvrir les toits. Dans l’une d’elles, profonde de quelques
mètres, située au-dessus des escarpements rocheux qui dominent la route
venant de Salvan, et qui est malheureusement obstruée aujourd’hui,
apparaissait une étroite bande d’argile blanchâtre. Elle est intercalée
au milieu des gneiss et remplit une fente qui dut être un temps béante
parmi ceux-ci. Ce niveau argileux m’a fourni de nombreux cristaux de
quartz isolés ou groupés, fréquemment bipyramidés et offrant des formes
très diverses (PL 1 et 2). Une partie de ces cristaux sont parfaitement
limpides, d’autres légèrement laiteux, d’autres enfin étant en partie
envahis par de la chlorite et partiellement corrodés par elle.
Indépendamment des cristaux libres, pris dans l’agile, d’autres tapis¬
saient en grand nombre les parois de la fente.
Le principal intérêt de ce petit gisement de quartz des Marécottes réside
dans la présence de cristaux de brookite, parfois associés à ce minéral.
Parmi les différents endroits examinés, il convient de mentionner une
petite exploitation d’ardoise, ouverte dans le Lias ou le Jurassique, sur le
versant ouest du Val Ferret. Elle se situe au-dessus de Praz-de-Fort, en
direction du glacier d’Orny et l’on y trouve des nodules de pyrrhotite
pouvant atteindre la grosseur du poing.
1. Je suis reconnaissant à MM. F. Chanteret et Y. Gii.let, du Laboratoire de Minéralogie
du C.E.A. et à A. Sandrf.a, du C.N.R.S., de m’avoir aimablement prêté leur concours pour la
détermination de certaines espèces minérales.
E. AUBERT DE LA RÜE
PLANCHE I
Bulletin du Aluséum, 2e série, t. 32, n° 5, 1960.
Photo De Jorigh.
PLANCHE II
E. AUBERT DE LA RÜE
Bulletin du Muséum , 2e série, t. 32, n° 5, I960.
Photo De Jongh.
— 449 —
Un point à signaler est un tunnel de la route allant de Stalden à Saas
Fee, situé à 400 m. avant d’arriver au village d’Eister (Km. 7, ait. 1.060 m.),
dans la section inférieure de la vallée de Saas. Ce court tunnel était récem¬
ment en construction à travers des paragneiss. Ceux-ci contiennent fré¬
quemment des zones irrégulières, ne dépassant pas quelques décimètres
de diamètre, légèrement caverneuses, essentiellement formées par du
quartz, de l’albite blanche et de la ripidolite, avec des aiguilles de rutile,
d’un blond-roux, formant dans certaines craquelures un véritable feu¬
trage. Plus rarement on note l’existence de cristaux rutiles offrant la
macle habituelle. De petits cristaux d’anatase, translucides et bleus, ne
dépassant pas 2 à 3 mm de long, sont communs, souvent associés à la
brookite en petites masses lamellaires jaune-cannelle. Comme autres
espèces minérales notées dans ces zones irrégulières d’albite relevées dans
les paragneiss du tunnel d’Eister, il y a lieu de mentionner un peu de
fuchsite, de pyrrhotite, éventuellement de petits nids de chalcopyrite, avec
un peu de malachite.
Au-dessus de Saas Fee, dans les escarpements de serpentine limitant
l’éperon rocheux de Langefluh, dominant le glacier de Fee, on peut aper¬
cevoir en divers endroits, entre les altitudes de 2.500 et 2.600 m. en parti¬
culier, des enduits verts très nets. Il s’agit d’un vert rappelant celui de la
garniérite et non de la malachite. Cette coloration est plutôt due, semble-
t-il, au chrome, le minéral associé ici à la serpentine et présentant cet
aspect, étant du grenat ouwarowite fortement laminé.
Les serpentines de Langefluh attirent en d’autres points l’attention,
surtout en approchant du sommet (2.800 m.) par leur aspect noirâtre
qu’elles doivent à l’abondance de la magnétite, en général très finement
divisée. Ces serpentines présentent, en outre, des taches d’un brun-
orangé, qui correspondent à des cristaux de clinohumite, minéral déjà
signalé occasionnellement dans les serpentines de la vallée de Saas et cité
par R. L. Parker 1.
Laboratoire de géologie du Muséum.
1. Die Mineralfunde der Schweizer Alpen, Bâle, 1954 (p. 264).
ACTES ADMINISTRATIFS
M. H. V. Vallois, Professeur, est admis à faire valoir ses droits à la retraite
(Décret ministériel du 24-XI-59) et nommé Professeur honoraire (Décret m. du
27-vi-1960).
M. M. Fontaine, Professeur, est nommé Assesseur au Directeur pour l’année
1960. (Arrêté du 8-H-1960).
M. P. Vayssière, Professeur, est admis à faire valoir ses droits à la retraite
(D. m. du 23-n i-l 960) .
M. E. Séguy, Professeur, est délégué dans les fonctions d’ Assesseur au
Directeur pour l’année 1960 (Arrêté m. du 21-iv-1960), et admis à faire valoir
ses droits à la retraite (D. m. du 30-m-1960).
M. Paul Remy est nommé Professeur à la chaire d’EcoIogie générale du Muséum
(D. m. du 3-vi-1960).
M. Léonard Ginsburg est nommé sous-Directeur de laboratoire (chaire de
Paléontologie) • — (A. m. 8-X-1959).
M. Edmond Dechambre, sous-Directeur, est admis à faire valoir ses droits à la
retraite (A. m. du 15-H-1960).
Mme Marie-Louise Bauchot est nommée sous-Directeur de laboratoire (chaire
de Zoologie. Reptiles et Poissons). (A. m. du 28-iii-1960).
M. Claude Devin est nommé sous-Directeur de laboratoire (chaire de Physique
végétale) (A. m. du 19-vm-1960).
Mme Andrée Tixier-Durivault est nommée sous-Directeur de laboratoire
(chaire de Malacologie) (A. m. du 18-X-1960).
M. Jacques Barré est nommé Chef de travaux (Service de Muséologie) (A. m.
du 29-in-l 960) .
M. Jacques Verdier est nommé Chef du Service des Cultures (A. m. du
8-X-1959).
M. Jean-Daniel Bourdessol est nommé Assistant stagiaire (Service de Muséo¬
logie (A. m. 7-1-1960).
M. Michel-Hervé Julien est nommé Assistant stagiaire (chaire de Zoologie,
Mammifères et Oiseaux) (A. m. du 29-iii-1960).
M. Pierre Boyer est titularisé dans ses fonctions d’ Assistant (chaire de Phy¬
sique végétale) (A. m. du 8-iv-1960).
M. François d’AuBENTON est nommé Assistant stagiaire (chaire de Zoologie
(Reptiles et Poissons) (A. m. du 3-V-1960).
M. Xavier Le Pichon est nommé Assistant stagiaire (chaire d’Océanographie
physique) (A. m. du 31-viii-1960) .
La démission de M. Lizeray, Assistant, est acceptée (A. m. du 15— n-1960).
MM. Henri Hissard et Roger Reboussin, Maîtres de dessin, sont chargés
des leçons de dessin pendant l’année 1960 (A. m. du 23-m-1960).
M. Robert-Henri Noailles est chargé des leçons de photographies pour
l’année 1960 (A. m. du 22-m-1960).
451
M. René Bonneville, Secrétaire général du Muséum est admis à faire valoir
ses droits à la retraite (A. m. du 20-II-1960).
M. Ambroise Pauzat, est nommé Secrétaire général du Muséum (A. m, du
9-ix-19G0).
M. Joseph Levahdon est nommé Surveillant général du Muséum (A. m. du
8 -x -1959).
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Légion d’Honneur
M. Max Vachon, Professeur, est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur
par décret du 30 juillet 1960.
Ordre des Palmes Académiques.
Par décret du 3 août 1960,
sont promus Officiers :
M. le Dr. Pierre Chanseaulme, Médecin du Muséum ; M. Emile Manguin,
Chargé de Recherches du C.N.R.S. (chaire de Cryptogamie) ; Mme Jacqueline
Nicot, Assistante (chaire de Cryptogamie).
sont nommés Chevaliers :
Mme Monique Gessain, Assistante au Musée de l’Homme ; Mme Annie Lebeuf,
Chargée de recherches du C.N.R.S. (Musée de l’Homme) ; M. Darius Molho,
sous-Directeur de laboratoire (chaire de Chimie) ; M. Henry Reichlen, Chargé
de recherches du C.N.R.S. (Musée de l’Homme).
Mérite Agricole.
M. Pierre B ourrelly, sous-Directeur de laboratoire (chaire de Cryptogamie)
est nommé Chevalier par décret du 14 juillet 1960.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBtl H 1 Bl .
IMPRIMERIE F. PA II LA RT (d. 7780). - 30-1-1961.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publics et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geofïroy-Saint-Hilaire, Paris, 5®
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Pour la France . . * . 15 NF.
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* Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées :
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2e série (en cours) : T. 1 à 31, 1929-1959.
Instructions pour les auteurs.
Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en
adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul
côté, sur des feuilles séparées. Us doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ;
ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits.
Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm
X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer
directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin.
Chaque auteur ne pourra publier plus de 12 pages imprimées par fascicule
et plus de 48 pages pour l’année.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les
retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
vant.
Tirés a part.
Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬
curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après :
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2-4 pages . 1,70 NF. 2,10 NF.
6-8 pages . 2 NF. 2,45 NF.
10-12 pages . 2,20 NF. 3,55 NF.
Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec
agrafes et couverture imprimée.
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ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum,
36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5®.
Annuaire du Muséum, national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1939).
Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis 1802.
In-4°, sans périodicité).
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1895 ;
6 numéros par an ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 22 NF).
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis 1936.
Depuis 1950, nouvelle série en 3 parties : A, Zoologie ; B, Botanique ;
C, Sciences de la terre. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (paraissent depuis 1933. In-4°,
sans périodicité).
Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis
1933. Sans périodicité).
PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM
Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928;
prix variable par fascicule.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères.
Directeur : M. Ed. Bourdelle, Laboratoire de Zoologie des Mammifères,
55, rue de Buffon, Paris-5e ; depuis 1936 ; trimestriel ; abonnement,
France, 20 NF, Étranger, 25 NF.
Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire
d’ Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1934 ; trimes¬
triel ; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 30 NF.
Index Seminum Horti parisiensis. Laboratoire de Culture, 61, rue de Buffon,
Paris-5® ; depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue
internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
Paris-5e ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 20 NF.
Notulae Systematicae. Directeur : M. H. Humbert, Laboratoire de Pha-
nérogamie, 16, rue de Buffon, Paris-5e ; depuis 1909 ; sans périodicité ;
abonnement, France, 6 NF ; Étranger, 10 NF.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1924 ; abonnement, France, 10 NF,
Étranger, 12 NF.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 15 NF,
Étranger, 20 NF.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
14 NF, Étranger, 20 NF.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 7780.) - 30-1-1961.
2* Série, Tome 32
Numéro 6
Année 1960
Paru le 15 Avril 1961.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Nouvel, J. Rinjard et M. A. Pasquier. Rapport sur la mortalité et la natalité
enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1959 . 453
Chr. Guth. L’arc hyoïdien . 473
M. Blanc et M. L. Bauchot. Sur quatre genres de Carangidae (Téleostéens Perci-
formes) de la Côte occidentale d’Afrique : Decapterus, Caranx, Trachurus , Suareus.
Affinités et rapports phylogéniques . 484
J. Gery. Contributions à l’étude des Poissons Characoïdes (N° 14). Révision de la
super-espèce Anostomus anostomus (L.) et description déformés nouvelles : A. brevior
et A. anostomus longus ( Erythrinidae, Anostominae) . 498
J. Daget. Contribution à la connaissance de la faune du fleuve Sénégal. Poissons du
Baoulé et du Bakoy . 506
Y. Le Danois. Catalogue des types de Poissons du Muséum national d’Histoire natu¬
relle. Familles des Triacanthidae, Balistidae , Monacanthidae et Aluteridae . 513
J. Razowski. Étude des Types de Tordeuses de MM. D. Lucas et P. Réal . 528
S. Breuning. Nouveaux Cerambycidae des collections du Muséum de Paris . 536
J. -F. Jézéquel. Description des protonymphes de Liphistius malayanus Abraham,
1923. (Orthognathe Liphistiomorphe) . 549
L. Dresco-Derouet. Le métabolisme respiratoire des Scorpions. I. Existence d’un
rythme nycthéméral de la consommation d’oxygène . 553
D. Guinot-Dumortier et B. Dumortier. Description d’un appareil stridulatoire
dans le genre Cycloës de Haan (Crustacea, Brachyura , Oxystomata, Calappidae) . . 558
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXV) . 562
Table des matières du Tome 32 . 566
Bull. Mus. Hlst. nat., Paria, 32, n° 6, 1960 (1961), pp. 453-568.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1960. — N° 6
441e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
1er DÉCEMBRE 1960
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ET LA NATALITÉ
ENREGISTRÉES AU PARC ZOOLOGIQUE
PENDANT VANNÉE 1959.
Par J. Nouvel, J. Rinjard et M. A. Pasquier.
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
L’effectif qui était de 507 têtes le 1er janvier 1959 s’élève à 540 le
31 décembre ; au cours de Tannée 1959 nous avons perdu 133 mammifères
se décomposant en 58 adultes acclimatés, 16 sujets récemment incorporés
(sur un total de 100), 12 sujets nés au Parc Zoologique et âgés de 10 jours
à 6 mois et 47 sujets mort- nés au nouveau-nés âgés de moins de 10 jours.
La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée
dans le tabldau I.
Voici, pour les trois premières catégories, la liste de ces pertes énumé¬
rées dans Tordre zoologique (les sujets appartenant à la quatrième caté¬
gorie ne seront signalés que dans le tableau des naissances).
29
Tableau 1
Ordre des Primates.
Famille des Anthropoïdés.
3 Chimpanzés, Pan troglodytes (L.), adultes, dont : un mâle qui suc¬
combe à une entérite hémorragique, une femelle qui meurt deux
jours après avoir expulsé à terme un fœtus mort, et une deuxième
femelle, en état de gestation avancée, dont l’autopsie révèle l’exis¬
tence d’une péritonite chronique.
Famille des Hylobatidés.
I Gibbon favoris blancs, Hylobates concolor leucogenys (Ogilby), né au
Parc, meurt accidentellement à l’âge d’un an.
Famille des Papioïdés.
II Babouins, Papio papio (Desm.), parmi lesquels nous relevons cinq
cas de tubercuolose, trois cas de congestion pulmonaire, un cas
d’hépatite chronique, un cas de myocardite chronique et une mort
accidentelle.
Famille des Cercopithécidés.
5 Magots, Macaca sylvanus (L.), dont un mâle atteint d’entérite aiguë
et quatre femelles : deux d’entre-elles succombent à une pneumonie
et à une hépatite chronique, les deux autres sont victimes de trau¬
matismes multiples.
1 Macaque de Buflon, Macaca irus F. Cuvier, meurt de tuberculose pul¬
monaire trois mois après son arrivée.
— 455
Ordre des Carnivores.
Famille des Canidés.
1 Renard, Vulpes vulpes (L.), présente, à l’autopsie, des lésions de sénilité.
Famille des Mustélidés.
1 Loutre d’Indochine, Lutra lutra (L.), dont la cause de la mort n’a pu
être précisée.
2 Visons, Mustela lutreola (L.), meurent de tuberculose.
Famille des Félidés.
2 Lions, Panthera leo (L.), sont victimes l’un d’un accident, l’autre d’une
gastro-entérite.
1 Tigre, Panthera tigris (L.), âgé de 4 ans, dont l’autopsie révèle des
lésions du cœur, du foie et des reins, séquelles d’une leucopénie
infectieuse apparemment guérie depuis plusieurs mois.
1 Panthère, Panthera pardus (L.), offerte au Parc à la fin de l’année,
succombe à une pleuropneumonie onze jours après son importation
d’Afrique.
2 Chats sauvages, F élis sylvestris Schreber, récemment capturés, meurent
quinze jours après leur arrivée d’une leucopénie infectieuse, évoluant
après vaccination pendant la période nécessaire à l’établissement de
l’immunité active.
Famille des Ursidés.
2 Ours à collier, Selenarctos thibetanus (F. Cuvier), entrés en 1934, devenus
impotents, doivent être sacrifiés.
1 Ours à longues lèvres, Melursus ursinus Schaw, est atteint de tuber¬
culose généralisée.
1 Ours à lunettes, Tremarctos ornatus (F. Cuvier), récemment importé
d’un Parc zoologique étranger, présente, à l’autopsie, des lésions
de sénilité.
Ordre des Pinnipèdes.
Famille des Phocidés.
:l Phoque, Phoca vitulina L., vivant au Parc depuis 10 ans, est atteint
de myocardite chronique.
2 Éléphants de mer, Mirounga leonina L., importés des Iles Kerguélen
en 1955, sont respectivement victimes d’une entérite aiguë et d’une
obstruction du pylore provoquée par l’ingestion de corps étrangers
jetés par des visiteurs.
— 456 —
Famille des Otariidés.
1 Otarie, Zalophus californianus Lesson, meurt, après 12 ans de capti¬
vité, d’une bronchopneumonie, dont l’origine n’a pu être précisée.
Ordre des Ongulés.
Sous-ordre des Hyracoides.
Famille des Procaviidés.
2 Damans de rochers, Proecivia ruficeps (Flemp. et Ehr.), succombent,
quelques semaines après leur arrivée au Parc, à une entérite para¬
sitaire.
Sous-ordre des Perissodactyles.
Famille des Equidés.
1 Zèbre de Grévy, Equus grevyi Oustalet, meurt subitement un mois
après son importation et présente, à l’autopsie, des lésions con¬
gestives du tractus digestif dues à un parasitisme intense (ascari-
diase).
Sous-ordre des Artiodactyles.
Famille des Suidés.
1 Phacochère, Phacochoerus aethiopicus (Pallas), succombe quinze jours
après son importation et présente à l’autopsie des lésions conges¬
tives généralisées, secondairement infectées qui semblent devoir
être rapportées à un refroidissement, en cours de transport.
Famille des Bovidés.
1 Buffle de l’Inde, Bubalis bubalis (L.), âgé d’un an, est victime de trau¬
matismes multiples.
1 Yack, Poëphagus grunniens (L.), hors d’âge, doit être abattu.
3 Chèvres naines d’A. O. F. (espèce domestique), parmi lesquelles une
adulte, dont l’autopsie révèle une péritonite et une péricardite chro¬
niques et deux jeunes, dont la mort, survenue à l’âge de deux mois,
reste inexpliquée.
2 Mouflons de Corse, Ovis musimon (Pallas), succombent respectivement
à une strongylose intestinale et à une péritonite chronique d’origine
traumatique.
1 Mouflon à manchettes, Ammotragus lervia (Pallas), âgé de deux ans,
dont le cadavre cachectique présente un abcès oviforme à l’entrée
de la poitrine.
— 457 —
I Addax, Addax nasomaculatus (Blainville), très jeune, meurt quelques
jours après son importation.
1 Guib d’eau, Limnotragus spekei (Sclater), est victime de rétroversions
rectale et vaginale, consécutives à un avortement.
t Oryx algazelle, Oryx tao Smith, âgé de deux mois, succombe à une
entérite aiguë.
1 Cob de Buffon, Adenota cob (Erxleb.), femelle en état de gestation est
tué par le mâle.
•1 Gazelles cervicapres de l’Inde, Antilope cervicapra Pallas, parmi les¬
quelles une femelle qui est restée paralysée depuis son importation
de l’Inde, une autre femelle, âgée de 8 mois qui est victime d’une
hémorragie méningée vraisemblablement consécutive à un trauma¬
tisme et un jeune mâle d’un mois qui succombe à une surcharge
gastrique.
1 Gazelle dorcas, Gazella dorcas L., âgée de 15 jours, meurt au mois de
janvier d’une congestion pulmonaire.
4 Gazelles à front roux, Gazella rufifrons (Gray), dont deux femelles qui
sont victimes de multiples traumatismes, une autre femelle tuée
par un Cob de Buffon mâle et un sujet rachitique, âgé de deux mois,
atteint de fractures multiples.
1 Ourébie, Ourebia ourebi (Zimm.), mâle, jeune et récemment importé,
succombe à une bronchopneumonie par corps étrangers consécutive
à un traumatisme du maxillaire inférieur et de la région laryngée.
Famille des Giraffidés.
t Okapi, Okapia johnstoni Sclater, né au Parc le 6 mars 1959, guéri d’une
entérite aiguë succombe quelques jours plus tard, en décembre,
à une entéro-toxemie imputable aux graves lésions muqueuses
consécutives à sa première maladie.
Famille des Camélidés.
I Guanaco, Lama glama huanacus (Molina), femelle succombe à une
rupture de l’utérus, consécutive à une dystocie.
1 Vigogne, Lama glama vicugna (Molina), est victime d’une fracture de la
colonne vertébrale consécutive à un violent traumatisme.
Famille des Cervidés.
2 Daims, Dama dama (L.), adultes meurent de tuberculose généralisée.
2 Chevreuils, Capreolus capreolus (L.), nés au Parc et âgés respectivement
de 20 jours et 4 mois, présentent à l’autopsie des lésions congestives
du poumon et de l'intestin.
2 Cerfs axis, Axis axis (Erxleb), meurent cachectiques 3 à 4 semaines
après leur naissance.
— 458 —
2 Biches pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoë, sont victimes l’une, d’une
entérite hémorragique, l’autre, de traumatismes multiples.
1 Biche cochon, Hyelaphus porcinus (Zimm.), succombe, quelques heures
après la mise bas, à une hémorragie interne consécutive à une rup¬
ture de l’utérus.
2 Cerfs muntjacs, Muntiacus muntjac Zimm., importés en 1958, sont
atteints, le mâle, d’une entérite aiguë, la femelle, d’une fracture du
maxillaire inférieur.
1 Cerf d’Eld, Cervus eldi Guthrie, mâle, âgé de 12 ans, atteint d’une
arthrite ankylosante incurable du jarret, doit être abattu.
1 Renne, Rangifer tarandus L., meurt de tuberculose généralisée à l’âge,
de 2 mois.
Famille des Tragulidés.
1 Tragule kanchil, Tragulus kanchil (Gmelin), qui meurt brutalement
et présente à l’autopsie une vive congestion des organes digestifs.
1 Tragule meminna, Tragulus meminna (Erxleb), succombe à une con¬
gestion pulmonaire un mois après sa naissance.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Didelphidés.
1 Kangourou roux, Macropus rufus Desm., mâle adulte succombe à une
congestion des organes digestifs et respiratoires.
1 Kangourou gris, Macropus giganteus Zimm., est atteint de nécrose du
maxillaire inférieur (maladie de Schmorl).
1 Wallabie de Bennett, Macropus ruficollis bennetti (Wat.), qui repris
après une évasion, succombe le lendemain en présentant les lésions
fréquemment retrouvées sur des animaux soumis à de violents efforts.
2 Wallabies thétis, Thylogale eugenii (Desm.), meurent accidentellement.
Observations sur les causes de la mortalité.
1° Maladies à virus : La leucopénie infectieuse des félidés a été cons¬
tatée chez deux jeunes chats sauvages.
2° Maladies microbiennes : Un cas de nécrose due au bacille de Schmorl
a été relevé chez un kangourou gris.
3° La tuberculose qui persiste chez les babouins et les daims, est signalée
sur un macaque dé Buffon récemment introduit, deux visons et un ours
à longues lèvres également depuis peu dans nos collections et un renne,
né au Parc et âgé de 2 mois, dont la mère ne présente aucun symptôme
clinique susceptible de retenir l’attention. L’enzootie, précédemment
signalée sur les mouflons à manchettes, semble éteinte.
— 459 —
4° Les maladies parasitaires ont causé la mort de deux damans des
rochers, d’un zèbre de Grévy et d’un mouflon de Corse.
5° Les traumatismes et accidents divers, en nette diminution par rapport
aux années précédentes, restent cependant une cause importante de
mortalité.
La répartition des lésions organiques d’étiologie indéterminée est
signalée dans le tableau II.
Tableau II
Lésions anatomo-pathologiques
Nombre de cas.
Maladies à virus .
Maladies microbiennes (sauf tuberculose) .
Tuberculose .
Maladies parasitaires .
Affection / Estomac .
de ) Intestin .
l’appareil j Foie .
digestif Péritoine .
Affection de
l’appareil
respiratoire
Affection de
l’appreil
circulatoire
Poumon .
Plèvre . .
Myocarde
Péricarde
Affections de l’appareil urinaire : reins .
Affection de
l’appareil
génital
Affection du
système
nerveux
Maladies
générales
Utérus . .
Dystocie
Encéphalo-myélite .
Congestion des méninges .
\ Maladies de la nutrition et cachexies.
( Congestion généralisée .
Traumatismes et accidents divers .
Causes indéterminées (adultes) .
2
1
12
4
5
13
5
3
12
2
4
2
2
2
2
3
2
5
2
16
1
II. — Oiseaux.
L’effectif qui était de 569 têtes le 1er janvier 1959 atteint 702 sujets
le 31 décembre.
Au cours de l’année 1959 nous avons perdu 97 oiseaux dont 43 adultes
acclimatés, 31 sujets récemment incorporés aux collections (sur un total
de 103), 6 sujets âgés de 1 à 6 mois et 17 nouvellement éclos.
La répartition mensuelle de la mortalité est donnée, par catégorie,
dans le tableau III.
— 460 —
Tableau III
Voici la liste de ces pertes, établie par ordre zoologique, avec indication
de leurs causes, à l’exception des 17 sujets éclos depuis moins d’un mois
qui ne seront nominativement signalés que dans la statistique de natalité.
Ordre des Struthioniformes.
Famille des Struthionidés.
9 Nandous, Rhea americana (L.), parmi lesquels deux succombent à
l’ingestion de corps étrangers donnés par des visiteurs, 1 femelle
meurt subitement au cours du traitement d’une blessure, et 6 sujets,
âgés de 1 à 8 mois, sont atteints de déformation des membres infé¬
rieurs (Pérose).
Ordre des Sphenisciformes.
Famille des Sphéniscidés.
7 Manchots royaux, Aptenodytes patagonica J. P. Miller, 4 Manchots
papous, Pygoscelis papua (Forster), et 5 Gorfous dorés, Eudyptes
chrysolophus (Brandt), récemment arrivés des Iles Kerguélen,.
succombent à l’aspergillose.
Ordre des Pelecaniformes.
Famille des Pélécanidés.
1 Pélican gris de l’Inde, Pelecanus roseus (Gmelin), meurt cachectique
sept mois après son importation.
— 461 —
2 Pélicans bruns, Pelecanus occidentalis L. : le premier est tué par un-
cygne sauvage et l’autopsie du second révèle la présence d’une-
tumeur œsophagienne.
Ordre des Ciconiiformes.
Famille des Ardéidés.
4 Aigrettes garzettes, Egretta garzetta (L.) : les deux premières sont
victimes de traumatismes ; les deux autres ne présentent à l’autopsie-
aucune lésion permettant de déceler la cause de la mort.
Famille des Ciconiidés.
1 Cigogne blanche, Ciconia ciconia (L.), présente des lésions de sénilité..
1 Jabiru d’Afrique, Ephippiorhynchus senegalensis (Shaw), et 1 Tantale
africain, Ibis ibis (L.), meurent accidentellement.
1 Marabout de l’Inde, Leptoptilos dubius (Gmelin), succombe au cours de-
l’opération de l’éjointage.
Famille des Phénicoptéridés.
I Flamant rose, Phoenicopterus antiquorum Tem., meurt peu après son
importation.
4 Flamants rouges, Phoenicopterus ruber L., dont deux meurent quelques
jours après leur arrivée au Parc et deux autres sont respectivement
victimes d’une polyarthrite des membres inférieurs et d’un volvulus
de l’intestin grêle.
Ordre des Anseriformes.
Famille des Anatidés.
3 Cygnes noirs, Chenopsis atrata Latham : deux d’entre-eux présentent
des lésions de sénilité ; le troisième est tué par un dromadaire.
1 Oie à tête barrée, Eulabeia indica (Latham), âgée atteinte de myocardite
chronique.
2 Bernaches du Canada, Branta canadensis (L.), sont tuées l’une par une
girafe, l’autre par un dromadaire.
1 Bernache à crinière, Chenonnetta jubata (Latham), meurt de syngamose
quelques jours après son importation.
1 Bernache aux ailes bleues, Cyanochen cyanopterus (Rüppell), dont le
cadavre présente des lésions de sénilité.
2 Bernaches à cou roux, Branta ruficollis (Pallas), succombent, quelques
jours après leur arrivée, la première à une hépatite, la seconde à
une aspergillose pulmonaire.
— 462 —
1 Dendrocygne de Java, Dendrocygna javanica (Horsfield), est tué par
un dendrocygne fauve mâle.
2 Canards carolins, Aix sponsa (L.), dont l’autopsie révèle l’existence,
chez le mâle, de lésions importantes d’aspergillose, chez la femelle,
d’un hémothorax.
1 Canard mandarin, Dendronessa galericulata (L.), est tué, probablement
par un chat.
3 Canards à faucilles, Anas falcata Georgi, récemment arrivés, chez
lesquels nous relevons des lésions d’aspergillose et une dégénéres¬
cence du foie.
2 Canards chipeaus, Chaulelasmus streperus (L.), meurent deux jours
après leur incorporation aux collections.
1 Canard milouin, Nyroca nyroca (Güld), est écrasé entre des blocs de
glace.
2 Nettes rousses, Netta rufina (Pallas), importées en 1958, succombent
à l’aspergillose.
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
1 Faisan à collier, Phasianus colchicus L., et 1 faisan argenté, Gennaeus
nycthemerus (L.), sont victimes de multiples traumatismes.
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
2 Grues couronnées, Balearica pavonina (L.), dont une meurt sans raison
apparente dix jours après son arrivée et l’autre succombe, à un
traumatisme cervical.
1 Grue antigone, Grus andgone (L.), vivant au Parc depuis 1935, meurt
accidentellement.
Famille des Rallidés.
1 Poule sultane de Madagascar, Porphyrio madagascariensis (Latham),
victime d’un accident de capture le lendemain de son importation.
Ordre des Falconiformes.
Famille des Falconidés.
1 Serpentaire, Sagittarius serpentarius (Miller), déjà amputé de l’extré¬
mité d’un métatarse, se blesse mortellement dans le grillage de son
enclos.
— 463 —
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
1 Ara ararauna, Ara ararauna (L.), et 1 Ara chloroptère, Ara chloroptera
(Gray), entrés au Parc en 1934, présentent à l’autopsie des lésions
de sénilité.
1 Ara de Lear, Anodorhynchus leari, Bonaparte, meurt soudainement
quelques jours après son arrivée au Parc.
2 Cacatoès funèbres, Calyptorhynchus cinereus Schr., dont un récemment
importé, meurent dans un état de maigreur extrême, sans lésion
spécifique.
Ordre des Passeriformes.
Famille des Corvidés.
1 Corneille mantelée, Cor vus corone cornix L., atteinte de myocardite et
d’hépatite chroniques.
Observations sur les causes de la mortalité.
1° Nous n’avons observé cette année ni maladie à virus, ni maladie
microbienne contagieuse, ni tuberculose.
2° Les maladies parasitaires sont par contre nombreuses ; l’aspergil¬
lose est la plus fréquente : nous l’avons constatée chez 16 Manchots origi¬
naires des Iles Kerguélen ainsi que chez 1 bernache à cou roux, 1 canard
carolin, 1 canard à faucilles et 2 nettes rousses. Nous avons, d’autre part,
relevé un cas de syngamose chez une bernache à crinière.
3° Les traumatismes enfin ont encore cette année une place importante
parmi les causes de mortalité.
La répartition des autres affections ou maladies est indiquée dans le
tableau IV.
— 464 —
Tableau IV
B. — EFFECTIF ET NATALITÉ
Cette année nous donnerons l’effectif des animaux du Parc Zoologique
et nous signalerons au fur et à mesure les espèces qui se sont reproduites
tant chez les mammifères que chez les oiseaux.
Tableau V
Mammifères.
Mort-nés et avortement compris.
— 466 —
— 467
— 468 —
L’examen du tableau V montre que chez les mammifères les nais¬
sances en 1959 ont été a peu près égales à celles de l’année précédente.
"Sur 139 sujets, 130 sont nés viables, 36 sont morts avant le dixième jour
•et 13 n’ont pas dépassé le sixième mois.
Tableau VI
Oiseaux.
— 469 —
30
— 470 —
— 471 —
— 472 —
Par contre le tableau VI énonce des éclosions moins nombreuses qu’en
1958 : 78 seulement, dont 15 sont morts pendant le premier mois et 1 1
n’ont pas atteint le septième mois.
Il nous a paru intéressant de continuer à donner la répartition mensuelle
des naissances chez les mammifères et les oiseaux dans le tableau ci-
dessous. Celle-ci est d’ailleurs à peu près identique à celle des années précé¬
dentes.
Tableau VII
Parmi les naissances d’animaux rares nous soulignons celle d’un
deuxième okapi. C’est la deuxième femelle née de Dolo et Irumu ; malheu¬
reusement, ce sujet est mort à l’âge de 9 mois 10 jours ; par contre, les
deux chimpanzés (un mâle et une femelle) sont en parfaite santé. Comme
autres espèces peu courantes, nées en captivité, nous signalerons une
gazelle de Soemmering et un tragule meminna. La mortalité la plus
importante chez les jeunes est observée chez les babonius et les cervidés
qui naissent en hiver.
Cette année nous avons eu des éclosions non encore observées au Zoo :
canard chipeau et flamants ; chez ces derniers nous avons vu construire
trois nids où des femelles ont couvé, mais une seule éclosion a été constatée.
Ce jeune sujet n’a vécu que peu de jours. Un manchot royal a également
couvé, mais il n’a pas mené l’incubation à son terme, l’œuf brisé était
embryonné.
Nous avons obtenu l’incubation artificielle de nandous.
Laboratoire d’ Éthologie du Muséum, Parc Zoologique.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 6, 1960 (1961), pp. 473-483.
U ARC HYOÏDIEN
Par Chr. Guth.
Le squelette viscéral se compose d’une série d’arcs qui portent originelle¬
ment les branchies et consolident la paroi de la région antérieure du tube
digestif, le pharynx. Mais alors que les arcs postérieurs ont gardé, au moins
dans les premiers stades de l’ontogenèse, leur constitution et leur rôle
d’arcs branchiaux, les antérieurs, prémandibulaire, mandibulaire et
hyoïdien, se sont progressivement incorporés au crâne pour en constituer
le splanchnocrâne.
c-o tr.o c.ot rug n.v
' i i r i
Fig. 1. — Squelette céphalique de la Lamproie (d’après Sewf.rtzoy et de Beer) ; a. h., arc
hyoïdien ; a. m., arc mandibulaire ; c. b., corbeille branchiale ; c. o., cartilage orbitaire ;
ot., capsule otique ; n. /., nerf facial ; n. g., nerf glossopharyngien ; n. m. t., branche mandi¬
bulaire du trijumeau ; n. v., nerf vague ; p. ma., arc prémandibulaire ; tr. o., trou optique.
Cette incorporation a entraîné des modifications anatomiques qui rendent
souvent difficile l’appréciation des homologies. Celles-ci ne peuvent en
elîet être retrouvées que si l’on suit, au cours de l’évolution, les transfor¬
mations progressives des différents constituants.
C’est ce que nous allons tenter pour l’arc hyoïdien. Considérons d’abord
les Vertébrés les plus primitifs, les Agnathes : chez les actuels, par exemple
la Lamproie, le squelette viscéral est représenté par un réseau cartila-
— 474 —
gineux en continuité avec le neurocrâne et la vaste corbeille branchiale
qui lui fait suite vers l’arrière. L’architecture très particulière de cet
ensemble, la nature extraviscérale de ses constituants, sa refonte totale
au cours de la métamorphose, rendent incertaine, toute homologie avec
les éléments du squelette viscéral des Gnathostomes. Une tentative dans
ce but a cependant été faite par Sewertzov et plus récemment par
Johnels (fig. 1).
Fig. 2. — Chambre oralobranchiale de Kieraspis (d’après Stensiô). B2, deuxième fosse
branchiale (= évent) ; C.ilt première crête interbranchiale (= arc mandibulaire) ; C. i2,
deuxième crête interbranchiale (= arc hyoïdien) ; C. i3 à C. i9, troisième à neuvième crêtes
interbranchiales (= 3e à 9e arcs viscéraux). C. p. br., crête prébranchiale (= arc pré-
mandibulaire). C.s.o., champs supraoral.
Par contre chez les Céphalaspidés, Agnathes fossiles, la constitution
du squelette viscéral présente une régularité telle, que Stensiô a été amené
à y déterminer les divers arcs viscéraux qui, comme chez la Lamproie,
restent cependant insegmentés et font bloc avec le neurocrâne (fig. 2).
Considérons à présent les Gnathostomes. Les arcs viscéraux y sont tou-
jours originellement segmentés transversalement, et nettement limités
les uns par rapport aux autres, et par rapport au neurocrâne.
Typiquement, tout arc viscéral comporte de haut en bas, les éléments
hy.m
/i
i
Fig. 3. — a) Chlamydoselachus , crâne en vue latérale (d’après Allis) ; b) Mustelus , crâne
et squelette viscéral (d’après Goodrich) ; bas. br., basibranchial ; bas. h., basihyal ; cer.
br., cératobranchial ; cer. h., cératohyal ; ep. br., épibranchial ; hy. br., hyobranchial ;
hy. m., hyomandibulaire ; m., mandibule ; p. c ., palato-carré ; ph. br., pharyngobranchial.
suivants : un infra- et un supra-pharyngobrancliial, un épibranchial, un
cératobranchial, un hypobranchial ; un segment impair le basibranchial
ou copule, réunit les deux arcs d’une même paire.
— 476 —
Lorsqu’il s’agit de l’arc hyoïdien, ces pièces sont appelées pharyngohyal,
épi- cérato-, hypo-, et basihyal.
Le squelette viscéral offre chez les Gnathostomes une grande variété
de forme. Les différents arcs ne possèdent que rarement, toutes les pièces
d’un arc typique. Parmi celles qui peuvent manquer citons en particulier,
les pharyngobranchiaux et l’hypobranchial.
Voyons maintenant comment se présente l’arc hyoïdien à travers les
divers groupes :
Sélaciens. Chlamydoselachus et Mustelus (fig. 3). On distingue un hyoman-
dibulaire, un cératohyal, un basihyal ; l’hypohyal manque, à moins que
comme l’admettent certains auteurs, il ne soit incorporé au basihyal.
Fig. 4. — Pseudohyoïde des Batoïdes (d’après de Beer), cer.h.r., cératohyal régressé;
hy.m hyomandibulaire ; L, ligament (= vestige de la portion supérieure du cératohyal) ;
ps. hy., pseudohyoïde.
À quelle partie de l’arc-type correspond l’hyomandibulaire ? Pour
Gegenbaur, Schauinsland et Allis, ce serait un épihyal. Par contre des
recherches embryologiques ont conduit Holmgreen à la considérer comme
un pharyngo-épihyal. En effet chez l’embryon un amas cellulaire, entre la
capsule otique et l’ébauche de l’hyomandibulaire, et qui représenterait
le suprapharyngohyal, s’unit en grande partie à l’extrémité supérieure de
l’hyomandibulaire pour en former la tête articulaire. L’infrapharyngohyal,
presque toujours absent, n’existerait que chez Scyliorhinus et Hetero-
dontus sous la forme du ligament postspiraculaire inférieur. Chez les
Batoïdes cet amas cellulaire en question se fusionne avec le crâne, et l’hyo-
mandibulaire correspond donc à l’épihyal (Allis le considérait comme
pharyngohyal). Le cératohyal est régressé en grande partie, et remplacé
par un pseudohyoïde (travaux de de Beer), résultant de la coalescence
des bases des rayons branchiaux (fig. 4).
477
Fig. 5. — Chimaera monstrosa. Squelette viscéral en vue latérale (d’après Devillers, in
Traité de Zoologie de Grasse), b. h., basihyal ; c.b. 1-5, cératobranchiaux ; c.h., céra-
tohyal ; d., cartilage surnuméraire du 1er arc (?) ; e. h., épihyal ; ep. 1-3, épibranchiaux ;
h.b., hypobranchiaux ; p. b. 1-2, pharyngobranchiaux ; p. 6S + 4 + 5 + ep. 4 + 5, pharyngo-
et épibranchiaux fusionnés ; ph., pharingohyal ; r. o., cartilage supportant les rayons oper-
culaires.
\
bas.br)
Fig. 6. — Salmo. Squelette viscéral en vue latérale (d’après Goodrich et Holmgreen et Stensio
in Vergl. Anat. de Bolk ; bas. br. lt basibranchial du premier arc viscéral branchial ;
bas. h., basihyal ; cer. br. v cératobranchial I, cer. h., cératohyal ; ep. br. 1, épibranchial I ;
hy. br. 1, hypobranchial I ; hy. h., hypohyal ; hy. m., hyomandibulaire ; ph. br. 1, pharyngo-
branchial I ; st. h., stylohyal ; sym., symplectique.
— 478 —
Holocéphales. Chimaera (fig. 5). L’arc hyoïdien a presque la consti¬
tution d’un arc branchial ordinaire, mais l’hypohyal manque. Pour
Holmgreen et Stensiô, le cartilage « d » est un suprapharyngohyal.
Pour Devillers ce cartilage appartient au premier arc branchial.
Parmi les poissons osseux examinons quelques types d’Actinopté-
rygiens, un Téléostéen (Salmo), un Chondrostéen (Acipenser) et un Holos-
téen (Amia).
Salmo (fig. 6). Entre l’hyomandibulaire et la mandibule s’intercale un
nouvel os, le symplectique (suspension méthyostylique de l’arc mandibu-
laire). Celui-ci ne serait, chez les Téléostéens, que la partie inférieure de
l’hyomandibulaire, isolée. De plus, entre hyomandibulaire et cératohyal,
on trouve un interhyal (ou stylohyal), qui dériverait de ce dernier ; à
celui-ci fait suite vers le bas, un hypohyal, puis un basihyal.
hy.m
I
Fig. 7. — Acipenser. Squelette crânien viscéral (d’après Goodrich), cer. h., cératohyal ;
cop., copula ; hy. m., hyomandibulaire ; m., mandibule ; pal. c., palato-carré ; st. h., stylohyal ;
sym., symplectique.
Acipenser (fig. 7). On retrouve les mêmes éléments que chez Salmo,
mais le symplectique serait d’origine indépendante. De plus il n’y a pas de
basihyal nettement isolé ; on ne trouve pour l’ensemble de tous les arcs
viscéraux, que trois copules.
Chez Amia (fig. 8), même disposition, mais le symplectique appartient
bien à l’hyomandibulaire dont il constitue une sorte d’apophyse antéro-
ventrale. Il n’y a pas de basihyal séparé. Les trois basibranchiaux se
forment chez l’embryon à partir d’une seule pièce qui se divise plus tard,
en trois éléments, ce qui explique que les différents arcs n’ont pas chacun
un basibranchial.
L’étude des rapports de l’hyomandibulaire avec les vaisseaux sanguins
et les nerfs, a fait penser que l’hyomandibulaire n’est pas strictement
homologue chez tous les poissons. En effet, chez les Sélaciens, l’hyoman-
dibulaire s’articule toujours avec le crâne en un point morphologiquement
ventral par rapport à la vena capitis lateralis et la branche hyomandibulaire
— 479 —
(lu nerf facial (fig. 9). En revanche chez les Actinoptérygiens (et les autres
Téléostomes), il est dorsal par rapport à la vena capitis lateralis. En ce qui
concerne la branche hyomandibulaire du nerf facial, elle peut passer ven-
tralement par rapport à l’hyomandibulaire ( Acipenser ), le traverser
(. Amia , Lepidosteus, et la majorité des Téléostéens), ou passer latéralement
comme chez les Sélaciens et certains Téléostéens ( Gadus et Cyclopterus).
Ces dispositions différentes ont conduit certains auteurs à nier toute
homologie entre les hyomandibulaires des divers groupes de poissons.
D’autres les ont expliquées de diverses façons :
Pour Allis, l’hyomandibulaire des Sélaciens est un épihyal à disposition
normale par rapport aux vaisseaux et aux nerfs. Celui des Holostéens est
un épihyal complété en haut par deux portions, antérieure et postérieure,
dérivées de rayons branchiaux de l’arc hyoïdien, et s’unissant autour de
la branche hyomandibulaire du nerf facial.
Fig. 8. — Amia. Vue latérale du chondrocrâne (d’après Pehrson) ; cer. h., cératohyal ; hy. h.y
hyohyal ; hy.m., hyomandibulaire ; st.h., stylohyal ; sym., symplectique.
Pour Schmalhausen, l’épihyal (= hyomandibulaire) est primitive¬
ment en rapport avec le crâne par un infrapharyngohyal ventral et un
suprapharyngohyal dorsal. Chez les Sélaciens le suprapharyngohyal
disparaît et l’infrapharyngohyal se soude à l’épihyal. Chez les Téléostomes,
où le nerf facial chemine mésialement par rapport à l’hyomandibulaire,
c’est l’infrapharyngohyal qui disparaît, et c’est le suprapharyngohyal qui
prolonge l’ épihyal vers le crâne.
De Beer reprenant l’idée d’ALLis, selon laquelle le processus otique du
palato-carré dérive de rayons branchiaux, admet que l’hyomandibulaire
s’articulait aussi, primitivement, avec le crâne par deux processus, basal et
otique, entre lesquels passent la vena capitis lateralis et le nerf facial.
Chez les Sélaciens c’est le basal, chez les Téléostomes c’est l’otique, qui est
conservé.
— 481 —
Par contre Edgeworth maintient que l’hyomandibulaire est homologue
chez tous les poissons, sans d’ailleurs donner une explication au sujet des
différences dans les rapports de cette pièce, avec la vena capitis lateralis
et le nerf facial.
Signalons que chez Latimeria chalumnae (seul Crossoptérygien actuel),
étudié récemment par Millot et Anthony, le cératohyal est séparé de
l’hyomandibulaire par un épihyal qui est bien cela, car il y a aussi un
symplectique et un stylohyal. L’hyomandibulaire correspond donc au
pharyngohyal ; il est traversé par la branche hyomandibulaire du nerf
facial, et donc, probablement composé d’un infra et d’un suprapharyn-
gohyal (fig. 10).
Fig. 10. — Latimeria chalumnae; arc hyoïdien (d’après Millot et Anthony); can.hy .,
canal hyomandibulaire pour le nerf facial ; cer. h., cératohyal ; ep. h., épihyal ; hy. h., hypo-
hyal ; hy. m., hyomandibulaire ; m., mandibule ; st. h., stylohyal ; sym., symplectique.
Cette rapide revue de l’arc hyoïdien chez les Poissons, nous montre que,
si certains de ses éléments comme le cératohyal peuvent être retrouvés
avec certitude dans les divers groupes, il n’en est pas de même de sa
portion supérieure, les pharyngohyaux et l’épihyal dont il est difficile de
déterminer la part exacte de chacun dans la formation de l’hyomandi-
bulaire, cette pièce importante, qui chez les poissons intervient dans la
Fig. 9. — Rapport de l’hyomandibulaire avec le crâne, le nerf facial et la vena capitis lateralis
chez les Poissons (d’après Goodrich et de Beer). a. m., musculus adductor hyomandibulae ;
cer. h., cératohyal ; c. ot., section de la capsule otique ; hy. m., hyomandibulaire ; m. Z., mus-
rulus levator hyomandibulae ; r. m., musculus retractor hyomandibulae ; st. h., stylohyal ;
v. I., vana capitis lateralis ; v. v., branche médio-ventrale de la vena capitis lateralis ; VII. h.,
rameau hyoïdien du nerf facial ; VII , h. m., rameau hyomandibulaire du nerf facial ; VII} m.,
rameau mandibulaire du nerf facial ; VII, p., rameau palatin du nerf facial.
— 482 —
suspension de l’arc mandibulaire, et qui chez les Tétrapodes va constituer
la columelle des Amphibiens et des Reptiles, et les stapes ou étrier des
Mammifères.
col m.op
Fig. 11.; — Schéma des osselets de l’oreille des Urodèles (d’après Kingsbury et Reed) ;
col., columelle ; hy., hyoïde ; m., mandibule ; m. op., musculus opercularis ; oper., opercule ;
pal. c., palato-carré ; sq., squamosal.
Fig. 12. — Osselets de l’oreille de Rana, en vue postérieure ; les moitiés postérieures de
l’anneau tympanique et de la pars articularis palatoquadrati ont été enlevées (d’après
Gau pp et Stadtmüller in Vergl. Anat. de Bolk) ; a.tym., anneau tympanique; col..
columelle ; cr. par., crista parotica ; ext.col., extracolumelle ; hy., hyoïde ; oper., opercule :
pal. c., palato-carré.
— 483 —
Chez les Tétrapodes la respiration branchiale fait place à la respiration
pulmonaire. D’où régression de l’appareil branchial. L’autostylie devient
la règle. L’hyomandibulaire abandonne définitivement son rôle dans la
suspension de l’arc mandibulaire, et se met au service de l’appareil auditif.
Il sera peu à peu déplacé dans la poche hyomandibulaire (l’évent des
Sélaciens) qui s’élargit en cavité tympanique. La portion inférieure de
l’arc hyoïdien, unie à ce qui subsiste des arcs branchiaux formera avec
ceux-ci l’appareil hyoïdien dont elle constitue les cornes hyoïdiennes.
(à suivre).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 6, 1960 (1961), pp. 484-497.
SUR QUATRE GENRES DE CARANGIDAE
(TÉLÉOSTÉENS PERCI FORMES)
DE LA CÔTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE :
DECAPTERUS, CARANX, TRACHURUS, SUAREUS.
Affinités et rapports phylogéniques
Par M. Blanc et M. L. Bauchot.
L’identification de certains Carangidae de la côte occidentale d’Afrique
est actuellement assez délicate. Cette difficulté tient principalement à ce
que les genres voisins Decapterus Bleeker, Caranx Lacépède, Trachurus
Rafinesque et Suareus Dardignac et Vincent, sont mal délimités, les
caractères servant usuellement à les distinguer n’étant pas suffisamment
bien définis.
Nous avons pu montrer l’extrême variabilité des caractères généralement
utilisés dans la systématique de ce groupe de Carangidae, variabilité qui
entraînait, pour de nombreuses espèces à caractères intermédiaires, une
position systématique générique différente selon les auteurs. Afin de régler
ces cas litigieux, nous avons discuté et redéfini chacun des critères envi¬
sagés (« pinnule » et structure de la ligne latérale principale) ; aux critères
anciens, nous en avons ajouté un nouveau concernant une région du
système latéral : la commissure supra-temporale. Cet ensemble de carac¬
tères, joint à la forme générale du corps, permet de redéfinir et de situer
les uns par rapport aux autres ces quatre genres de Carangidae de la
côte occidentale d’Afrique.
Dernier rayon des nageoires dorsale f.t anale : « pinnule ».
La séparation du dernier rayon mou de la dorsale et de l’anale permet
d’isoler le genre Decapturus des autres genres voisins. Or cette « pinnule »
est plus ou moins nette selon les espèces de Decapterus. Le dernier rayon
de la dorsale et de l’anale est très bien individualisé chez D. macarellus
(C. V.) et D. punctatus (Agassiz). Chez D. rhonchus (Geoffroy Saint Hilaire),
s’il est plus fort et plus ramifié que le rayon qui précède, il lui est néan¬
moins plus ou moins rattaché par une membrane généralement plus basse
que les autres membranes interradiaires. Cette espèce fut d’ailleurs décrite
pour la première fois sous le nom de Caranx rhonchus par Geoffroy
Saint-Hilaire en 1809 ; à la suite de Metzelaar (1919), elle fut rangée
communément dans les Decapterus, mais l’aspect du dernier rayon anal
— 485
et dorsal l’ont, depuis, fait replacer dans le genre Caranx par plusieurs
auteurs (P. Chabanaud et Th. Monod 1927, J. Cadenat 1950, Ch. Roux
1957, E. Postel 1959).
Certains Caranx , tels que C. angolensis Fowler ont également le dernier
rayon de la dorsale molle et de l’anale plus allongé et plus ramifié que les
précédents ; une membrane le réunit à l’avant-dernier rayon sur la moitié
de sa hauteur. C’est pourquoi Norman, en 1935, avait mis Caranx ango¬
lensis Fowler et Decapterus rhonchus (Geoffroy Saint-Hilaire) en synonymie
sous le nom de D. rhonchus (Geoffroy Saint-Hilaire). Cet avis fut partagé
par L. Bertin et R. Ph. Dollfus (1948), puis par Furnestin et ses colla¬
borateurs (1959). M. Poll, après avoir supposé que ce « point de vue était
défendable » (1949, p. 220), continue cependant à distinguer les deux
espèces (1954, remarques, p. 140).
Chez Caranx ascensionis (Osbeck) également, le dernier rayon est plus
développé, mais la membrane qui le relie au précédent est très nette sur
toute sa hauteur et il n’y a pas lieu de le représenter séparément dans la
formule radiaire comme le fait Fowler (1936, p. 700). La figuration de
Valenciennes, reproduite par Fowler, exagère beaucoup trop ce
caractère, et par là-même devient erronée.
Le genre Suareus tel qu’il est défini par Dardignac et Vincent (1958),
possède aussi une « pinnule ». En réalité cette « pinnule » est loin d’être
aussi nette que celle de Decapterus macarellus et Decapterus punctatus ;
il existe toujours une membrane qui relie le dernier rayon au précédent.
La description originale de Decapterus suareus (C. V.) par Valenciennes,
d’après la figure et les notes de Risso, mentionne l’existence d’une « courte
membrane » ; celle-ci est d’ailleurs encore visible sur le type de Risso
conservé séché dans les collections du Muséum National d’ Histoire Natu¬
relle de Paris (n° B. 869). Nous l’avons également observée sur les deux
exemplaires (Type et Paratype) de Suareus furnestini Dardignac et
Vincent, que nous ont fort obligeamment prêtés les auteurs.
Il convient donc de savoir dans quel cas le dernier rayon dorsal ou anal
mérite le nom de « pinnule » ; s’agit-il d’un rayon normal ou d’un rayon
modifié ?
Afin de vérifier si aux différences d’aspect externe ne correspondait
pas une différence anatomique interne, nous avons fait effectuer des
radiographies de spécimens des 3 genres Decapterus, Caranx et Suareus.
La partie squelettique interne du dernier rayon de l’anale et de la
dorsale est, dans tous les cas, normalement constituée par un élément
de soutien ou ptérygophore comprenant les trois pièces squelettiques :
axonoste, baséoste et épibaséoste. Elle ne diffère des précédentes que par
la longueur du baséoste ; de taille normale chez les divers Caranx, il est
sensiblement plus long chez Suareus et présente son allongement maximum
chez Decapterus. A cet allongement correspond un recul en direction pos¬
térieure de l’épibaséoste sur lequel s’insèrent les lépidotriches. L’axonoste
correspondant ne subit aucun déplacement et reste proche de Taxonoste
précédent.
Ainsi, la modification de la longueur du dernier baséoste entraîne un
recul marqué de la partie externe et visible du dernier rayon : l’intervalle
31
— 486 —
séparant les deux derniers rayons sera d’autant plus grand que le baséoste
sera plus allongé.
Chez D. macarellus et D. punctatus, le recul est très net et correspond
à une longueur supérieure à celle d’une vertèbre de cette région. Exté¬
rieurement cet intervalle n’est comblé par aucune membrane interra-
diaire.
Chez toutes les autres espèces, l’intervalle plus ou moins long est tou¬
jours inférieur à la longueur d’une vertèbre ; extérieurement il est inférieur
à la hauteur de l’avant-dernier rayon, et toujours occupé par une mem¬
brane interradiaire, que celle-ci soit très développée ou seulement très
basse.
Nous pouvons donc définir ainsi la notion de « pinnule » : dernier rayon
mou de la nageoire dorsale ou anale lorsqu’il est nettement séparé de l’avant-
dernier par un intervalle supérieur à la hauteur de celui-ci, et dépourvu
complètement de membrane interradiaire.
En fonction de ce caractère, il s’avère que le genre Decapterus doit être
restreint (sur la côte occidentale d’Afrique) aux deux seules espèces
D. macarellus et D. punctatus.
Les autres genres peuvent être définis comme dépourvus de pinnule.
Le sort des formes de transition ne peut être tranché définitivement
en fonction de ce seul caractère, aussi discuterons-nous plus loin leur posi¬
tion systématique.
Ligne latérale principale.
Un autre caractère souvent utilisé concerne la courbure de la ligne
latérale principale, et surtout la morphologie de ses écailles.
Dans tous les cas on peut distinguer deux types d’écailles :
— les écailles postérieures, hautes et armées d’une épine acérée, appelées
scutelles ou boucliers.
• — les écailles antérieures occupant en général la moitié ou les deux
tiers de la longueur de la ligne latérale, non armées et moins hautes que
les scutelles.
Il est souvent difficile de repérer la limite exacte entre les écailles
antérieures et les scutelles. Pour résoudre cette difficulté, nous adoptons
la définition des scutelles donnée par L. Bertin et R. Ph. Dollfus en
1948, p. 4 : « une scutelle est une écaille présentant une saillie plus ou
moins longue et plus ou moins carénée à son bord postérieur ».
Il est important également de noter le niveau de la première scutelle
par rapport aux rayons de la Dorsale. Par contre, l’emplacement de la
courbure de la ligne latérale est, comme le soulignent L. Bertin et
R. Ph. Dollfus, un caractère imprécis et de peu d’intérêt.
Dans la clé dichotomique donnée par Fowler (1936, t. II, p. 676),
les Trachurus se distinguent de plusieurs autres genres, et notamment
des Caranx, par le fait qu’ils ont une ligne latérale ornée de scutelles
sur toute sa longueur. Il ne s’agit pas, chez les Trachurus, de scutelles
au sens où nous l’entendons ; ces écailles antérieures ne sont pas armées
487 —
üt ne rappellent les scutelles que par leur hauteur ; elles sont en effet
beaucoup plus hautes que les écailles ordinaires et presque aussi hautes
que les scutelles.
Ce n’est donc pas par leur « armature » que les Trachurus se distinguent
des autres Carangidés, mais par la hauteur des écailles antérieures de la
ligne latérale. Celle-ci, mesurée sur les spécimens de T. trachurus et T.
Fie. 1. — Écailles de la ligne latérale principale chez Trachurus picturatus. A. : écailles
antérieures, B. : écailles postérieures (scutelles).
picturatus de nos collections, représente 80 à 90 % de la hauteur des
scutelles (fig. 1).
La description de T. trecae donnée récemment par J. Cadenat (1949)
est d’ailleurs conforme à ce point de vue ; cette espèce doit bien être
rangée dans le genre Trachurus et non dans le genre Caranx comme l’ont
Fig. 2. — Écailles de la ligne latérale principale chez Trachurus trecae. A. : écailles anté¬
rieures, B. : écailles postérieures (scutelles).
supposé J. Furnestin et ses collaborateurs (1959, p. 443). La hauteur
des écailles antérieures mesure 53 à 66 % de celles des plus grandes scutelles.
Ces valeurs sont beaucoup plus proches de celles des Trachurus que de
celles des Caranx (6 à 20 %) (fig. 2).
Le genre Suareus, récemment créé, est caractérisé par une très grande
hauteur des écailles antérieures de la ligne latérale ; celles-ci sont foliacées,
non armées et leur hauteur représente environ 90 % de celle des scutelles
488 —
(fig. 3 et 4). C’est ce caractère qui avait incité Dardignac et Vincent
à élever l’espèce Decapterus suareus au rang de genre. En effet, chez les
Decapterus, comme chez les Caranx, les écailles antérieures de la ligne
latérale sont très petites.
Fig. 3. — Écailles de la ligne latérale principale chez Trachurus furnestini. A. : écailles
antérieures, B. : écailles postérieures (scutelles).
Les espèces de Suareus apparaissent déjà, par ce seul caractère, comme
très proches des Trachurus, ces deux genres s’opposant aux Decapterus
et aux Caranx.
Fig. 4. — Écailles de la ligne latérale principale chez Trachurus suareus.
A. : écailles antérieures, B. : écailles postérieures (scutelles).
Commissure supra-temporale.
En examinant un grand nombre de spécimens appartenant à ces diffé¬
rents genres de Carangidae de la côte occidentale d’Afrique, nous avons
été frappés par un caractère qui jusqu’ici était passé à peu près inaperçu :
l’existence et la configuration particulière de la commissure supra-
temporale.
La commissure supra-temporale, plus ou moins bien délimitée chez les
poissons, est généralement réduite à une partie courte céphalique, qui peut
rejoindre sa symétrique.
— 489 —
Chez les Carangidae, des Decapterus aux Trachurus, on assiste à un
allongement progressif et considérable de cette portion du système latéral ;
on peut distinguer alors une partie céphalique ou commissure supra-
temporale sensu stricto, et une partie postérieure ou troncale. Celle-ci
présente son développement maxima chez les Trachurus.
Ce caractère n’a d’ailleurs été mis en lumière que pour le genre Tra¬
churus. J. Cadenat (1949), insiste sur le rôle primordial de ce qu’il
appelle « ligne latérale accessoire supérieure » — et qui n’est autre que la
commissure supra-temporale — dans la détermination des trois espèces
de Trachurus, le niveau de la limite postérieure de la ligne latérale acces¬
soire supérieure étant caractéristique de chaque espèce. M. Poll, égale¬
ment, signale et figure cette particularité.
Pour les autres genres, Decapterus, Caranx et Suareus, ce caractère
anatomique semble n’avoir jamais été signalé. 11 nous parait judicieux
de l’utiliser pour la détermination de ces Carangidae.
— chez Decapterus macarellus et Decapterus punctatus, la commissure
supra-temporale est très courte, limitée à sa partie céphalique ; elle
n'atteint pas l’aplomb de l’angle supérieur de l’opercule.
— chez les espèces dénommées jusqu’alors Caranx rhonchus et Caranx
angolensis , la commissure supra-temporale atteint presque l’aplomb du
début de la ligne latérale principale, et elle rejoint sa symétrique sur le
profil dorsal.
— chez Caranx ascensionis et Caranx crysos, la commissure supra-
temporale se termine à l’aplomb du début de la ligne latérale, principale,
mais ne rejoint pas sa symétrique sur le profil dorsal.
— chez Caranx hippos et Caranx lugubris, la commissure supra-tem¬
porale présente déjà un allongement marqué, ou partie troncale ; celle-ci
se termine avant l'aplomb du premier rayon épineux de la dorsale (celui
qui est dirigé vers l’avant), ce qui correspond sensiblement au niveau
de la 5e écaille de la ligne latérale principale chez Caranx hippos, et au
niveau de la 8e écaille de la ligne latérale principale chez Caranx lugubris.
— chez Caranx senegallus, la partie troncale de la commissure supra-
temporale se termine à l’aplomb du premier rayon épineux de la dor¬
sale (D1).
— chez les Trachurus, les niveaux ont été bien précisés par J. Cadenat
1949) ; ils sont les suivants : la partie troncale de la commissure supra-
temporale se termine :
pour Trachurus trecae sous la 3 ou 4e épine de Dj,
pour Trachurus picturatus sous le 4 ou 5e rayon de I)2,
pour Trachurus trachurus sous le 20e rayon de D2 ;
— chez les Suareus, la partie troncale de la commissure supra-temporale
est également très nette ; sa limite postérieure est située sous le 8e rayon
(le dernier) de Dx chez Suareus furnestini, et sous le 6e rayon de D2
chez Suareus suareus.
Par ce caractère, les deux espèces de Suareus se rapprochent incontes¬
tablement des Trachurus, et s’opposent aux Decapterus et aux Caranx.
490 —
Forme générale du corps.
Sans vouloir attacher une importance primordiale à la forme générale
du corps comme caractère systématique, nous avons pu remarquer une
modification progressive du profil du corps à l’intérieur de ce groupe de
Carangidae (fig. 5 à 15).
Fig. 5. — Decapterus punctatus (Agassiz 1829).
Fig. 6. — Decapterus macarellus (Cuvier et Valenciennes 1833).
Fig. 7. ■ — Caranx rhonchus Geolïroy Saint-Hilaire 1809.
— Decapterus macarellus et Decapterus punctatus ont un corps allongé
et bas, à section presque circulaire. La hauteur maxima du corps repré¬
sente 15 à 22 % de la longueur standard, autrement dit, le rapport — =-^-
varie de 15 à 22.
— Les Trachurus et les Suareus ont un corps allongé mais relativement
Tableau I. — Rapports philogéniques des üecapterus, C'aranx et Trachurus de la côte occidentale d’Afrique.
— 492 —
plus haut et à section beaucoup plus ovalaire. Le rapport — j-g — varie de
20 à 25. Trachurus trecae dont la position systématique a été contestée
Fig. 8. — Caranx ascensionis (Osbeck 1771).
Fig. 9. — Caranx hippos (Linné 1766).
Fig. 10. — Caranx senegallus Cuvier et Valenciennes 1833.
(Furnestin et collaborateurs, 1959) appartient sans aucun doute à ce
groupe.
— chez les Caranx, l’aplatissement latéral est encore plus marqué,.
— 493 —
la hauteur relativement plus grande. Le rapport
100 H
LS
varie de 32 à
42.
A ce point de vue, les espèces dénommées Caranx rhonchus et Caranx
angolensis représentent une forme de passage du genre Decapterus au
genre Caranx, le corps étant un peu plus aplati que celui des Decapterus,
et un peu moins haut que celui des Caranx. Le rapport
100 H
LS
varie de 24
à 28, valeurs qui se situent exactement entre celles des Decapterus (15 à 22)
et celles des Caranx (32 à 42).
En fonction des quatre caractères précédents, nous sommes en mesure
de réviser la systématique de ce groupe de Carangidae (Tableau 1).
1. Le genre Decapterus doit être restreint, sur la côte occidentale
d’Afrique, à 2 espèces : Decapterus macarellus (C. V.) et Decapterus puncta-
tus Agassiz.
2. Trachurus trecae Cadenat doit être maintenu dans le genre T rachurus
dont il possède les caractères essentiels : absence de pinnule, écailles anté¬
rieures de la ligne latérale hautes, partie troncale de la commissure supra-
temporale dépassant le premier rayon de D1( corps allongé et à section
ovalaire.
3. Les espèces décrites comme Caranx rhonchus Geoffroy Saint- Hilaire
1809, et Caranx angolensis Fowler 1919, doivent être mises en synonymie.
Les caractères concernant la pinnule, le système latéral et la forme du
corps sont identiques. M. Poll, comme nous l’avons dit plus haut, croyait
devoir continuer à distinguer ces deux espèces en raison du nombre de
branchiospines ; il indiquait les valeurs suivantes : 11 + 28 chez D. rhon¬
chus d’après H. W. Fowler 1936, et 16 -(- 37 chez C. angolensis d’après
H. W. Fowler 1919 et ses propres exemplaires.
Or, les valeurs données par H. W. Fowler sont inexactes. Norman,
le premier, indique pour D. rhonchus 34 à 36 branchiospines sur la partie
inférieure du premier arc branchial. En 1948, L. Bertin et R. Ph. Dollfus
indiquent 34 à 38 branchiospines pour cette même espèce. Nous avons
examiné l’Holotype de Geoffroy Saint-Hilaire (coll. Muséum Paris n° A.
5977), et compté 35 branchiospines sur la partie inférieure, et 15 sur la
partie supérieure du premier arc branchial.
Les valeurs indiquées pour D. rhonchus et C. angolensis sont donc
très comparables sinon identiques, et il n’y a plus lieu de distinguer ces
deux espèces. Le nom choisi par Geoffroy Saint-Hilaire en 1809 reste
valable : Caranx rhonchus. Il ne s’agit pas d’un Decapterus, le dernier
rayon de la dorsale et de l’anale ne méritant pas le nom de pinnule. De
même, les caractères ayant trait au système latéral et à la forme du corps
en font un terme de passage vers les Caranx typiques.
4. Le genre Suareus Dardignac et Vincent 1958 ne doit pas être maintenu.
Dardignac et Vincent avaient cru bon de créer le genre Suareus
pour distinguer du genre Decapterus deux espèces dont les écailles anté¬
rieures de la ligne latérale étaient « foliacées et aussi larges que les scutelles »
( loc . cit.), caractère qui rapproche le genre Suareus des Trachurus.
Comme nous l’avons montré plus haut, le dernier rayon de la dorsale
— 494
-et de l’anale ne mérite pas le nom de pinnule, en raison du failde intervalle
qui le sépare du rayon précédent, et de la présence constante d’une mem¬
brane interradiaire.
Il ne semble pas que la structure des écailles antérieures de la ligne
latérale oppose le genre Suareus au genre Trachurus, comme l’écrivent
Dardignac et Vincent, probablement influencés par la clé donnée par
Fig. 11. — Trachurus trecae Cadenat 1949.
Fig. 13. — Trachurus picturatus (Howdich 1825).
H. W. Fowler (1936, p. 676). Les écailles antérieures des Trachurus ne
sont pas des scutelles ; elles ne sont pas armées et elles diffèrent très peu
des écailles foliacées des Suareus.
Les deux espèces de Suareus ont en commun avec les trois espèces de
Trachurus de présenter une commissure supra-temporale dont la partie
troncale, nette et bien développée, dépasse largement le début de la pre¬
mière dorsale (Dx).
— 495 —
Par la forme générale du corps, les Suareus sont tout à fait comparables
-aux Trachurus.
Il nous semble donc difficile de distinguer les Suareus des Trachurus,
•et nous proposons de les rattacher au genre Trachurus créé par Rafi-
nesque en 1810. Ces deux espèces deviennent :
Trachurus suareus (C. V.).
Trachurus furnestini (Dardignac et Vincent).
Nous ne distinguons donc plus que trois genres dans ce groupe de
Carangidae de la côte occidentale d’Afrique, et nous pouvons, en fonction
•des caractères précédents, les définir ainsi :
Fig. 15. — Trachurus trachurus (Linné 1758).
Genre Decapterus. ■ — - Ce sont des Carangidae à corps étroit et allongé à
■section circulaire. Le dernier rayon de la dorsale et de l’anale est une
pinnule ; l’intervalle qui le sépare de l’avant-dernier est supérieur à la
longueur de celui-ci, et dépourvu de membrane interradiaire. La partie
antérieure de la ligne latérale principale est ornée de petites écailles et la
partie postérieure de scutelles. Il existe une commissure supra-temporale
très courte, n’atteignant pas l’aplomb de l’angle supérieur de l’opercule.
Genre Trachurus. — Ce sont des Carangidae à corps allongé mais
relativement plus haut et à section beaucoup plus ovalaire que celui des
Decapterus. Ils n’ont pas de véritables pinnules. La ligne latérale princi¬
pale est ornée dans sa partie antérieure de grandes écailles presque aussi
496
hautes que les scutelles localisées à la partie postérieure. La commissure-
supra-temporale présente une partie céphalique et une partie troncale
l’extrémité postérieure de cette dernière dépasse toujours le début de la
dorsale.
Genre Caranx. — Ce sont des Carangidae à corps haut et aplati latérale¬
ment. Ils n’ont pas de véritables pinnules. La ligne latérale principale
présente de petites écailles sur sa partie antérieure et des scutelles sur sa
partie postérieure, comme chez les Decapterus. La commissure supra-
temporale est généralement courte ; sa partie troncale, quand elle est
développée, ne dépasse jamais le premier rayon épineux de la dorsale-
Laboraloire de Zoologie (Reptiles et Poissons )
du Muséum.
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Paris, pp. 190-195.
Trewavas (E.), 1946. — Fishes of the Genus Decapterus at St Helena. Ann.
Mag. Nat. Hist., sér. 11, Vol. 13, pp. 623-625.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 32 — N» 6, 1960 (1961), pp. 498-505.
CONTRIBUTIONS A U ÉTUDE
DES POISSONS CHARACOÏDES (No 14).
Révision de la super-espèce Anostomus Anostomus ( L .)'
et description de formes nouvelles :
A. brevior et A. anostomus longus
( Erythrinidae, Anostominae )
Par J. Gery.
L’homogénéité de l’espèce linnéenne Salmo anostomus, type du genre
Anostomus Scopoli et de la sous-famille des Anostominae, n’a guère été
mise en doute jusqu’à ces dernières années. Son dessin si caractéristique
et sa bouche supère semblaient permettre une diagnose facile et un classe¬
ment rapide en collection, tout en excluant la recherche méristique de
caractères différentiels pouvant faire admettre la présence de populations
distinctes, voire même l’existence d’espèces différentes. G. S. Myers,
qui avait un abondant matériel à sa disposition, affirmait en 1950 l’unité
de cette forme bien classique : « Deux ou trois variétés de coloration
existent dans la région du Haut Orénoque et du Casiquiare. La plus
distincte a plusieurs bandes étroites alternativement foncées et claires
le long du dos, correspondant aux rangées d’écailles. Cependant ces
variétés ne semblent pas constituer même 1 des sous-espèces, car elles
n’ont pas apparemment une quelconque corrélation géographique »
(p. 192). Toutefois, et sans que Myers en eut connaissance, son élève
Fernandez-Yepez avait décrit (à partir de ces spécimens et d’autres,
personnels) une espèce nouvelle A. ternetzi F. -Y., 1949, dont la description
parut malheureusement dans une publication assez rare et sans diagnose
différentielle autre que le type de coloration. Outre cette espèce (dont la
redescription suit), d’autres indices permettent de penser qu’un processus
de spéciation est toujours très actif chez cette forme hautement spécia¬
lisée ; en effet les photos éparses dans la littérature aquariophilique
semblent montrer que deux formes au moins ont été importées vivantes :
l’une, modérément allongée (hauteur 4.2 à 4.8 dans la longueur), représente
selon moi Anostomus anostomus typique, et provient vraisemblablement
1. « even subspecies » : en réalité deux formes sympatriques ne peuvent être que des espèces
bien distinctes ou bien appartenir à la même sous-espèce, jamais elles ne peuvent être des
sous-espèces différentes, par définition.
— 499 —
de Guyane Britannique (voir photo Timmerman in Brymer, Tropical
Fishkeeping, p. 133, 1954 et in Axelrod and Schultz, Ilandbook of
Tropical Aquarium Fishes, p. 172, 1955 — il s’agit de la même photographie
— et photo Nachstedt in Grobe, D.A.T.Z. VII (8) p. 198 1954) ; tandis
qu’une forme beaucoup plus allongée (hauteur 4.8 à 5.4 dans la longueur)
avait été importée précédemment (voir photo Innés in Exotic Aquarium
Fishes, 13e édit., p. 183, 1951 et photo « New- York Aquarium » in Aquarium
Journal XXII (9) p. 169, 1951), peut-être de l’Amazone (mais une con¬
fusion avec .A. ternetzi reste possible). Enfin la découverte en Guyane
Française d’une nouvelle espèce très peu allongée porte à trois au moins le
nombre de formes dérivées de Anostomus anostomus et justifie la révision
de ce petit groupe d’espèces.
1. Anostomus brevior n. sp. (fig. 1).
? Anostomus anostomus, Fowler, Peix. Brasil, Arqu. Zool. VI, 2a entr.
p. 206, 1950 (la figure 239 seulement, « Amazonas »).
Holotype : $ 88 mm de longueur standard, Guyane Française, Rivière
Camopi, affluent de l’Oyapok. Coll. Geay, 1901. Muséum National
d’Histoire Naturelle N° 01-405.
Paratypes : 4 exemplaires 80-68.5 mm L. sd., même localité, M.N.H.N.
01-406 à 409.
8 exemplaires 91-68 mm L. sd., Guyane Française, Moyenne Mana
à Cariacou et Haute Mana à Dégrad Sanson. Coll. J. Gery, 13 et
19 octobre 1957. (Collection personnelle, Nos 57-A-23). (+ 2 exemplaires,,
même localité, dans les collections de la Zool. S. Samml. à München, ayant
servi pour la description générale mais dont les comptes et proportions ne
sont pas donnés ici).
Diagnose : Espèce voisine de Anostomus anostomus (Linné, 1758) ^
différant par la position de l’œil et de la dorsale, le nombre d’écailles en
série transversale, et surtout par la hauteur du corps et la forme du profil
dorsal.
Description : (Type en premier, suivi entre parenthèse des paratypes ;
les proportions sont calculées en prenant la lèvre supérieure comme
extrémité antérieure du poisson, et non le dentaire qui se trouve en avant
d’elle).
Hauteur comprise 3.62 fois (3.33 à 3.75) dans la longueur standard ^
épaisseur 8 fois (6.3 à 8.5) ; tête 4.25 (3.93 à 4.35). Œil 4.1 (3.8 à 4.33) ;
interorbital 2.7 (2.53 à 3) et museau 2.65 (2.43 à 3) dans la tête. Hauteur
du pédoncule 1 fois (1 à 1.12) dans sa longueur. Distance « lèvre supérieure
à dorsale » comprise 1.09 fois (1.05 à 1.17) dans la distance « dorsale à
base de la caudale » (dorsale faiblement en avant du milieu du corps).
Œil légèrement en arrière du milieu de la tête, la distance « extrémité du
dentaire — milieu de la pupille » étant plus grande que la distance « milieu
de la pupille — extrémité postérieure de l’opercule » (d’environ 1 diamètre
de la pupille).
Dorsale peu développée, 2 rayons simples (souvent précédés d’un rayon
rudimentaire i, 10 rayons branchus (le dernier parfois simple) ; anale peu
— 500 —
développée, 2 ou 3 rayons simples, 8 rayons branehus, plus un simple
adhérent au dernier rayon bifurqué ; pectorale courte, n’atteignant pas
la ventrale, 1 rayon simple suivi de 12 ou 13 rayons branehus, les 3 derniers
presque rudimentaires ; ventrale courte, n’atteignant pas l’anale, 1 rayon
simple (parfois précédé d’un rayon rudimentaire) suivi de 8 rayons
ramifiés (le dernier parfois simple) ; caudale assez courte, lobe supérieur
très légèrement plus long que l’inférieur, 3 ou 4 rayons simples suivis
de 8 ou 9 rayons branehus à chaque lobe. Formules du type : D ii 9 i ;
A (i) ii 8 i ; P i 13 ; V i 8 ; C iii 9 + 8 iii.
Écailles très adhérentes et mal délimitées, 39 (38 — 39) écailles perforées
longitudinales (y compris une ou deux écailles sur la base de la caudale) ;
5 (5 ou 5 Y2) depuis l’origine de la dorsale jusqu’à la ligne latérale exclue ;
4 (4 ou 4 y2) depuis la ligne latérale exclue jusqu’à l’origine de la ventrale ;
série prédorsale régulière de 11 (10 y2 ou 11) écailles ; 16 écailles autour du
pédoncule.
Dents, mâchoires, série circumorbitaire etc... ne différant pas de Anos-
tomus anostomus ; 4 dents supérieures, les médianes bifides, les latérales
trifides ; même structure au niveau du dentaire, sauf chez certains exem¬
plaires de la Mana où la médiane inférieure est simplement tronquée,
sans incisure.
Même coloration que A. anostomus, les deux bandes foncées longitu¬
dinale et ventrale paraissant toutefois plus larges ; une ligne foncée de
part et d’autres de la ligne médiane ventrale, paraissant constante (alors
qu’elle est très inconstante chez A. anostomus typique). Habitus très
différent de cette dernière espèce, le profil dorsal étant nettement plus
élevé et le corps beaucoup plus court.
Coloration sur le vivant (d’après les notes de Geay, 1901) : « une rayure
longitudinale dorsale et trois latérales de chaque côté du corps. Ces bandes,
d’un brun foncé, sont dentelées sur leurs bords et séparées les unes des
autres par des intervalles d’un blanc jaunâtre pâle. Une tache allongée
d’un vert jaunâtre métallique de chaque côté de la tête, dans la région
de la gorge, à la base de l’opercule ». Les nageoires ne semblent pas être
colorées de rouge vif, comme chez Anostomus anostomus.
2. Anostomus anostomus (fig. 1).
Anostomus Gronow, Mus. Ichth. II, p. 13, pl. 7, fig. 2, 1754.
Salmo anostomus Linné, Syst. Nat. Ed. 10 pt, 1 p. 312, N° 24, 1758
(« Indiis »).
Anostomus, Scopoli, Intr. Hist. Nat. 1777 (réf. ).
Anostomus anostomus, Meuschen, Mus. Gronow., p. 37, 1775 (réf.).
Salmo anostomus, Bonnaterre, Tabl. Encycl. Meth. Ichth. p. 170,
fig. 287, 1788 ; Gmelin, Syst. Nat. I, 3 p. 1387, N° 29, 1788.
Anostomus anostomus, Walbaum, Pet. Artedi Gen. Pisc. III, p. 659,
1792 (réf.) ; Cuvier, Règne Animal II, Poiss. p. 165, 1817 (réf.).
M ormyrhynchus gronovii, Swainson, 2 p. 291, 1839 /réf.).
Anostomus gronovii, Muller & Troschell, Sunops., Arch. Natureesch.
10. (1) p. 87, 1844 (réf.).
— 501 —
Leporinus anostomus, Val. in Cuv. & \al., Hist. Nat. Poiss. 22, p. 38,
1848 (réf.).
Histiodromus anostomus, Gistel, Naturges. Thierreichs 1848 (réf.).
Fig. 1. — Habitus et pattern des 4 formes actuellement connues de la super-espèce
Anostomus anostomus (L.).
32
— 502
Anostomus salmoneus, Gray, Cat. Fish. Gronow p. 153, 1854 (réf.) ;
Günther, Cat. Fish. Brit. Mus. 5 , p. 303, 1864 (Essequibo) ; Garman,
Bull. Essex Inst. 22, p. 17, 1890 (réf.).
Anostomus anostomus, Eigenmann & Eigenmann, Proc. U. S. Nat.
Muséum 14, p. 50, 1891 (réf.).
Pithecocharax anostomus, Fowler, Proc. Acad. Nat. Sci. Phila, 58, II,
p. 319, 1906 (réf.).
Anostomus anostomus, Eigenmann, Bepts. Princeton U nia. Exp. Patago-
nia III, p. 425, 1910 (réf.). — Fishes Brit. Guiana, Mém. Carnegie Muséum
V, pp. 294-295, pl. 40 et 41, fig. 1, 1912 (Guyane Britannique) ; Fowler,
Proc. Acad. Nat. Sci. Phila. 66, II, p. 236, 1914 (Rupununi) ; Borodin,
Bull. Mus. Comp. Zoôl. 72 (2), pp. 40-41, 1931 (Essequibo) ; Eigenmann
& Allen, Fishes of W. South America, p. 302, Lexington 1942 (réf.) ; ?
Fowler, Proc. Acad. Nat. Sci. Phila. 95, p. 227, 1943 (Colombie, Florencia)
— 97, p. 107, 1945 (Rio Caqueta) ; Fernandez-Yepez, Bol. Soc. Venez.
Cienc. Nat. XI (75) pp. 293-296, fig. 1, 1949 (réf.) ; Myers, Anostomine
characids, Stanford Ichth. Bull. III (4), pp. 191-192, 1950 (Haut Orénoque) ;
Boeseman, Zool. Meded. XXXI (17), p. 185, 1952 (Surinam, Haut Sara-
maca) ; Inger, Eield. Zool. 34 (37), p. 434, 1956 (Venezuela).
Répartition géographique : Orénoque et Guyanes ; présence douteuse
dans l’Amazone (sous-espèce différente) et en Colombie. Espèce confinée
aux cours supérieurs agités des cours d’eau, jamais dans les fleuves lents
des plaines côtières, comme très probablement les autres formes.
Matériel examiné : 1 specimen Ç de 70 mm de longueur standard coll.
Eigenmann 1908, Guyane Britannique, Erukin Creek, lower Potaro
River, (aimablement prêté par J. J. Hoedeman, Conservateur des Poissons
au Zool. Mus. Amsterdam).
Plus quelques exemplaires d’aquarium — origine inconnue.
La forme de Guyane Anglaise, que je considère comme la forme typique
de A. anostomus, est caractérisée par un corps modérément allongé (hau¬
teur 4.2 à 4.8 dans la longueur standard), un œil relativement petit
(environ 4.3 dans la tête), un interorbital relativement large (environ
2.65 dans la tête) et un pédoncule plus long que haut (hauteur 1.15 à 1.20
dans sa longueur) ; les écailles sont bien délimitées et bien visibles ; squa-
mation longitudinale 38-40 ; transversale 4 ou 4 % ou 4 ; pas de
rangée prédorsale régulière ; œil sensiblement au milieu de la tête, le
museau de ce fait pas plus long que la région en arrière de l’orbite ; dorsale
sensiblement en avant du milieu du corps. Une bande foncée prédorsale,
impaire et étroite, et 3 bandes paires : une de largeur moyenne, dorsale,
une assez large, médiane, et une ventrale assez étroite. Pas de ligne de part
et d’autre de l’abdomen. Ces bandes sont séparées par des espaces clairs
relativement larges. Base des nageoires (sauf la pectorale) rouge vif.
3. Anostomus anostomus longus n. ssp. (fig. 1)
? Anostomus salmoneus, Steindachner, Denkschr. K. Akad. Wiss.
Wien 43, p. 40 (= p. 140), 1881 (Rio Jutahy ou Jutai, affluent de l’Ama¬
zone en aval de Tonantins).
Mesure en millimètre et comptes des 13 exemplaires de A. brevior n. sp. comparés à l exemplaire de A. anostomus , '* ex. de .1. anostomus Ion g us n. ssp. «a 2 ex. de .1. iernetzi.
503 —
Holotype : 111 mm de longueur standard, Amazone Péruvienne, Rio
Nucuray près de son confluent avec le Rio Maranon, à proximité de
Concordia. Coll. Manuel, oct. 1958. Collection personnelle N° M. 98.
Paratypes : 61 exemplaires 104-37 mm L. sd., récoltés en même temps
que le type (2 d’entre eux dans les collections du Muséum National).
Cette forme possède les mêmes formules que A. anostomus dont elle
diffère par le corps nettement plus allongé.
Le type (suivi entre parenthèses par 3 paratypes Ç de 92,90 et 89 mm)
a les proportions et formules suivantes : hauteur 5.05 (4.56 — 4.7), épais¬
seur 8.2 (7.2 — 7.5), tête 4.45 (3.9 — 4.20) dans la longueur standard :
œil 4.55 (4.15 — 4.25), interorbital et museau 2.65 (2.75 — - 2.85) dans la
longueur de la tête. Œil au milieu de la tête, dorsale nettement en avant
haul\
Fi<;. 2. — Diagramme de dispersion de la hauteur dans la longueur standart chez A. brevior
n. sp. et A. anostomus longus n. ssp. ; les droites de régression sont matérialisées.
du milieu du corps (distance « lèvre supérieure à dorsale » 1.24 (1.1 — 1.2;
fois dans la distance « dorsale à caudale ») ; pédoncule aussi haut que long
i hauteur 1.06 (1) dans sa longueur). D ii 10 ; A ii 8 i ; P i 13 (i 13 — 14) :
Y i 8 ; Sq. long. 38 + 2 (38 - — 39) sur la caudale ; sq. tr. 4 34/1/3% ! sq.
prédors. 11 % '> sq. pédonc. 16. Dents bi-trifides, 4 aux 2 mâchoires.
Les 18 exemplaires de grande taille (90 à 111 mm) ont une hauteur
comprise 4.6 à 5.4 fois dans la longueur standard ; tandis que les 11 exem¬
plaires de moins de 70 mm sont encore plus allongés : 4.75 à 5.7 dans la
L. sd., comme le montre le diagramme de dispersion ci-joint (fig. 2).
La moyenne générale de l’échantillon ressortit à 5.05 fois la hauteur
dans la L. sd. ± 0.04 (erreur standard de la moyenne) ou encore, exprimé
en °/00 de la longueur, 198 °/00 ± 1.85. L’écart type de la moyenne 198 °/00
calculée sur 44 spécimens est de = 12.12 (ces chiffres sont donnés en vue
d’une comparaison avec un échantillonnage équivalent de A. anostomus
anostomus de Guyane britannique, que je ne possède pas).
504
4. Anostomus ternetzi (fig. 1).
Anostomus ternetzi Fernandez-Yepez, Bol. Soc. Venez. Cienc. Nat. XI
(74) pp. 293-296, fig. 2, 1949 (Haut et Moyen Orénoque).
Anostomus anostomus (partim), Myers, Stanford Ichth. Bull. III (4)
p. 192, 1950 (Haut Orénoque).
? « Anostomus species » The Aquarium, XXYII (9), photographie
p. 274, 1958 (Guyane britannique) ; ?? Tropic. Fihs. Hobb. IX (2), photo
p. 29, oct. 1960 (Brésil central ?).
Matériel examiné : 2 exemplaires 79 et 69.5 mm de longueur standard,
Guyane Française, au confluent du Tampoc et du Litany (bassin du haut
Maroni), coll. J. Gery, 29 nov. 1957, coll. pers. N° 57-A-20.
I ex. juvénile (46 mm), Maroni (fin des Abattis Cotticas) coll. J. Gery,
25 nov. 1957, coll. pers. N° 57-A-20a).
Nouveau pour la Guyane Française et le Surinam.
La seule diagnose différentielle avec A. anostomus retenue par A. Fer-
nandez-Yepez consiste en une coloration différente : la ligne prédorsale
est claire et la bande supérieure (dorsale) est remplacée par quatre lignes
étroites plus ou moins bien délimitées. Les nageoires ne sont probablement
pas rouges et les bandes latérales (médiane et ventrales) sont presque
noires, très larges et séparées par des intervalles claire très étroits. Outre
le fait que A. ternetzi cohabite avec A. anostomus et A. brevior n. sp.,
des caractères taxonomiques valables permettent de conclure qu’il s’agit
d’une bonne espèce : corps allongé (4.84 et 4.73 dans la L. sd.) et étroit
(7.9 et 9.25 dans la L. sd) ; œil grand (3.5 et 3.8 dans la tête) situé en
arrière du milieu de la tête en raison du museau allongé (2.6 et 2.7 dans la
tête) ; pédoncule relativement étroit (sa hauteur comprise 1.2 et 1.3 dans sa
longueur). Pectorale i 14 — 15, squamation longitudinale 41 — • 42, squama-
tion transversale 5 -J4/l/4 ]/2 et squamation prédorsale 12 — 13. Dorsale
située sensiblement au milieu du corps.
II est intéressant de noter, au point de vue écologique, que les jeunes
A. ternetzi vivent en plein milieu du fleuve, au voisinage des rapides, en
compagnie de jeunes Leporinus (Hypomasticus) despaxi dont le pattern
est exactement complémentaire : bandes foncées étroites correspondant
aux bandes claires étroites de A. ternetzi, et inversement. Ce n’est certaine¬
ment pas un hasard si ces deux espèces à rayures longitudinales sont
associées, encore faudrait-il pourvoir définir dans quelles conditions, et
si ces conditions jouent un rôle dans la protection de l’espèce.
Conclusion : Anostomus anostomus constitue donc une « super-espèce »
au sens communément admis de nos jours. Deux formes, Anostomus anos¬
tomus et A. anostomus longus n. ssp. semblent géographiquement isolées
et diffèrent peu entre elles : elles constituent au plus des sous-espèces.
Deux autres formes, géographiquement mêlées (sympatriques) ont acquis
à mon sens le statut d’espèces vraies : A. ternetzi et A. brevior n. sp. De
nombreux caractères structuraux identiques semblent prouver que ces
formes dérivent les unes des autres. L’étude de l’évolution du groupe
montrant un parallélisme entre l’allongement et la spécialisation, A. brevior
se présente comme la forme la plus primitive : là encore, comme chez bien
<l’autres characoïdes, le « plateau » des Guyanes apparaît comme le centre
de radiation du groupe.
Clé de la super-espèce Anostomus anostomus.
a. Hauteur du corps 3 1/3 à 3 3/4 dans la longueur standard (squama-
tion 5 ou 5 %/38-39/4 ou 4 34- • • • A. brevior n. sp. (Guyane Française).
aa. Hauteur du corps plus de 4 fois dans la longueur standard.
b. Squamation 5 34/^0-42/4 34> prédorsale 12-13, pectorale i 14-15 ;
dorsale sensiblement au milieu du corps ; pédoncule allongé ; épaisseur
du corps comprise 8 à 9 fois dans la longueur standard ; museau long,
œil grand, en arrière du milieu de la tête (deux lignes claires sur fond noir,
rayures dorsales). .A. ternetzi. Fernandez-Yepez (Orénoque et Guyanes).
bb. Squamation 4 34/38-40/3 34 ou 4, prédorsale 11, pectorale i 13-14 ;
dorsale nettement en avant du milieu du corps, épaisseur du corps 7 à
7.5 dans la longueur standard ; museau plus court, œil plus petit, sensible¬
ment au milieu de la tête (trois bandes foncées sur fond clair, région pré¬
dorsale uniformément foncée).
c. Hauteur 4.2 à 4.8 dans la longueur standard .
A. anostomus anostomus (L.) (Orénoque et Guyanes, Colombie ?)
ce. Hauteur 4.6 à 5.4 dans la longueur standard .
A. anostomus longus n. ssp. (Bassin Sup. de l’Amazone).
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 6, 1960 (1961), pp. 506-512.
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE
DE LA FAUNE DU FLEUVE SÉNÉGAL.
POISSONS DU BAOULÉ ET DU BAKOY
Par J. Daget.
Au cours de deux missions, l’une en novembre 1959 en compagnie
de MM. Arnoult et d’AuBENTON, l’autre en avril 1960, nous avons capturés
des Poissons aux endroits suivants :
1° Dans le Baoulé même, en divers points situés aux environs du
campement des Eaux et Forêts dit « campement du Baoulé » et près de
Toukoto, au gué de la route de Séfato. En saison sèche, l’écoulement du
Baoulé est interrompu.
2° Dans le lac Ouénia qui, en saison des pluies, déverse son trop-plein
dans le Baoulé.
3° Dans le Dlaba, petit affluent de la rive droite du Baoulé, un peu au
Nord du campement.
4° Dans le Dla, petit affluent de la rive droite du Baoulé, près de Dio.
5° Dans le Kénié, petit affluent de la rive gauche du Baoulé, près de
Médina.
6° Dans le Bakoy à hauteur de Kita. Contrairement au Baoulé, le
Bakoy conserve en saison sèche un débit appréciable.
La liste des espèces, dont des exemplaires ont été déposés dans la
collection du Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) ou qui ont
été seulement identifiées sur le terrain, peut être considérée comme
représentant la faune du Baoulé et du Bakoy en amont du confluent de
ces deux rivières. L’ensemble correspond à un bassin versant de 60 à
65.000 km2, entre les isohyètes de 1.400 et .700 mm. Il s’agit de cours d’eau
de savane, à régime tropical soudanien, composés de biefs plus ou moins
profonds, séparés par des seuils rocheux ou des rapides émergeant en
saison sèche, et bordés de galeries forestières inondées aux hautes eaux.
1. — Heterotis niloticus Ehrenberg, 1827.
Identifié dans le Baoulé près du campement et au lac Ouénia.
2. — Hyperopisus occidentalis Günther, 1866.
Identifié dans le Dlaba.
3. — Mormyrops deliciosus (Leach, 1818).
Identifié dans le Baoulé près du campement.
507 —
4. — Gnathonemus serve galensis (Steindachner, 1870).
60-542, 2 ex. 75-112 mm, Dla.
60-543, 3 ex. 60-125 mm, Baoulé près du campement.
Identifié également dans le Dlaba. Sur trois exemplaires du Dla nous
avons compté 24(l)-26(2) rayons à la dorsale et 29(1)-31(1)-32(1) à
l’anale. Sur cinq exemplaires du Baoulé, 26(l)-27(l)-28(l)-29(2) à la
dorsale et 32(l)-34(4) à l’anale. On donnait généralement pour la forme
typique du Sénégal D. 25-29 et A. 30-35, les limites inférieures doivent donc
être abaissées d’une unité.
5. — Petrocephalus simus Sauvage, 1878.
60-541, 2 ex. 36-37 mm, Dlaba.
Nous avons compté 25(1)-27(1) rayons à la dorsale et 31(1)-32(1) à
l’anale.
6. — Gymnarchus niloticus Cuvier, 1829.
Identifié dans le Baoulé près du campement et dans le lac Ouénia.
7. — Tetraodon fahaka strigosus (Bennett, 1834).
Identifié dans le Baoulé en amont du campement.
8. — HycLrocyon forskalii Cuvier, 1819.
Identifié dans le Baoulé près du campement et au lac Ouénia.
9. — Alestes nurse (Rüppell, 1832).
60-545, 1 ex. 58 mm, Baoulé près Toukoto.
60-546, 1 ex. 52 mm, Baoulé près du campement.
Identifié également dans le Bakoy, le lac Ouénia, le Dlaba et le Kénié.
10. — Alestes macrolepidotus (C. et V., 1869).
60-547, 1 ex. 84 mm, Baoulé près Toukoto.
60-548, 1 ex. 40 mm, lac Ouénia.
60-549, 2 ex. 25 mm, Bakoy près Kita.
60-550, 4 ex. 30-38 mm, Baoulé près du campement.
Cet Alestes , comme le précédent, est commun partout.
11. — Alestes baremoze (Joannis, 1835).
60-544, 1 ex. 153 mm., lac Ouénia.
12. — Micralestes acutidens (Peters, 1852).
60-551, 1 ex. 25 mm, Bakoy près Kita.
60-552, 9 ex. 16-23 mm, lac Ouénia.
60-553, 13 ex. 24-34 mm, Baoulé près du campement.
Sur un échantillon de cinquante individus nous avons trouvé 33(4)-
34(41)-35(4)-36(l) vertèbres, soit une moyenne Vm = 34,04 ± 0,14.
Nombre de rayons à l’anale : 1 1 1-13-16, en général III-14-15.
— 508 —
13. — Distichodus engycephalus Günther, 1864.
60-554, 2 ex. 54-59 mm, Baoulé près Toukoto.
Des individus de grande taille sont capturés par les filets maillants des
pêcheurs professionnels dans le Bakoy.
14. — N annocharax ansorgii Boulenger, 1911.
60-556, 1 ex. 23 mm, Baoulé près du campement.
15. — N annocharax fasciatus Günther, 1867.
60-555, 4 ex. 23-45 mm, Baoulé près du campement.
16. — Labeo senegalensis C. et Y., 1842.
60-524, 1 ex. 80 mm, Bakoy près Kita.
60-525, 5 ex. 56-65 mm, Baoulé près du campement.
Identifié également dans le Baoulé près de Toukoto.
17. — Laheo coubie Rüppell, 1832.
60-516, 2 ex. 58-140 mm, Baoulé près du campement.
60-517, 2 ex. 58-75 mm, Kénié.
60-518, 2 ex. 69-78 mm, Baoulé près Toukoto.
60-519, 1 ex. 58 mm, Dla.
Identifié également dans le Bakoy et le Dlaba.
18. — - Labeo parvus Boulenger, 1902.
60-520, 3 ex. 52-82 mm, Bakoy près Kita.
60-521, 1 ex. 84 mm, Baoulé près Toukoto.
60-522, 11 ex. 45-125 mm, Baoulé près du campement.
60-523, 4 ex. 28-47 mm, Baoulé près du campement.
Sur ces dix-neuf individus nous avons compté 33(1)-34(17)-35{1V
écailles en ligne latérale.
19. — Garra waterloti (Pellegrin, 1935).
60-526, 2 ex. 21-51 mm, Baoulé près du campement.
60-527, 1 ex. 49 mm, Bakoy près Kita.
20. - — • Barbus occidentalis Boulenger, 1911.
60-492, 5 ex. 20-58 mm, Baoulé près du campement.
60-493, 5 ex. 44-67 mm, Bakoy près Kita.
60-494, 11 ex. 33-85 mm, Baoulé près Toukoto.
Identifié également dans le Dlaba. Ce Barbus fournit la plupart des
prises des pêcheurs professionnels dans le Bakoy. Sur ces vingt et un indi¬
vidus, nous avons compté IV-8 (l)-9 (20) rayons à la dorsale, 27 (l)-28 (2)-
29 (9)-30 (9) écailles en ligne latérale, 5 % au dessus en avant de la dorsale,
et 4 Y2-5 y2 au dessous en avant des ventrales. Sur cinq autres exemplaires
disséqués nous avons trouvé 38 (5) vertèbres.
— 509 —
21. — Barbus ablabes (Bleeker, 1863).
60-507, 20 ex. 42-65 mm, Baoulé près du campement.
60-508, 11 ex. 43-54 mm, Dla.
60-509, 2 ex. 60-67 mm, Kénié.
60-510, 3 ex. 40-43 mm, Baoulé près Toukoto.
Sur soixante-dix-huit individus nous avons trouvé 30(9)-31(64)-32(5 ;
vertèbres soit une moyenne Ym = 30,95 + 0,10.
22. — Barbus macinensis Daget, 1954.
60-499, 6 ex. 26-34 mm, Baoulé près Toukoto.
60-500, 15 ex. 17-30 mm, Baoulé près du campement.
60-501, 10 ex. 28-34 mm, Bakoy près Kita.
60-506, 17 ex. 22-34 mm, Kénié.
23. • — Barbus sublineatus Daget, 1954.
60-495, 3 ex. 34-36 mm, Baoulé près Toukoto.
60-496, 10 ex. 34-39 mm, Baoulé près du campement.
24. — Barbus punctitaeniatus Daget, 1954.
60-505, 1 ex. 31 mm, Baoulé près du campement.
25. — Barbus pobeguini Pellegrin, 1911.
60-502, 11 ex. 30-43 mm, Dla.
60-503, 11 ex. 21-37 mm, Baoulé près du campement.
60-504, 9 ex. 17-25 mm, Kénié.
26. — Barbus leonensis Boulenger, 1915.
60-497, 2 ex. 11-15 mm, lac Ouénia.
60-498, 7 ex. 12-15 mm, Baoulé près du campement.
27. — Barilius senegalensis Steindachner, 1870.
60-511, 1 ex. 107 mm, Baoulé près du campement.
60-512, 9 ex. 34-80 mm, Baoulé près Toukoto.
60-513, 1 ex. 64 mm, Bakoy près Kita.
28. — Barilius niloticus (Joannis, 1835).
60-514, 7 ex. 38-44 mm, Bakoy près Kita.
60-515, 6 ex. 35-45 mm, Baoulé près Toukoto.
Sur trente-deux individus disséqués nous avons compté 36(28)-37(4
vertèbres, soit une moyenne Ym = 36,12 ± 0,12. La pectorale est plus-
courte que la tête, les écailles sont au nombre de 36-39 en ligne latérale et
nous avons trouvé III-8(41)-9(4) rayons à la dorsale, 1 1 1-10(2) -11(30)—
12(12)-13(1) à l’anale.
29. — Auchenoglanis occidentalis (C. et V., 1840).
60-530, 1 ex. 73 mm, Baoulé près du campement.
— 510
30. — Chrysichthys auratus longifilis (Pfafï, 1933).
•60-531, 2 ex. 70-80 mm, Baoulé près du campement.
Identifié également dans le Dlaba.
31. — Porcus docmac (Forskal, 1775).
•60-535, 1 ex. 58 mm, Baoulé près du campement.
Identifié également dans le Dlaba.
32. — Synodontis schall (Bloch Schneider, 1801).
60-536, 1 ex. 45 mm, Baoulé près du campement.
60-537, 1 ex. 42 mm, Baoulé près Toukoto.
Identifié également dans le Dlaba.
33. — Synodontis ocellifer Boulenger, 1900.
60-538, 1 ex. 68 mm, Baoulé près Toukoto.
34. — Chiloglanis niloticus waterloti Daget, 1954.
60-532, 58 ex. 14-43 mm, Baoulé près du campement.
60-533, 1 ex. 32 mm, Dla.
60-534, 1 ex. 26 mm, Bakoy près Kita.
35. — Malapterurus electricus (Gmelin, 1789).
Identifié dans le Dlaba.
36. — Schilbe mystus (Linné, . 1762).
60-528, 13 ex. 50-82 mm, Baoulé près du campement.
60-529, 5 ex. 44-70 mm, Dla.
Identifié également dans le Dlaba.
Sur soixante-quatre individus le nombre total de rayons à l’anale était
-de 47(l)-50(2)-51(5)-52(ll)-53(ll)-54(ll)-55((7)-56(8)-57(4)-58(4).
37. — Clarias senegalensis C. et V., 1840.
60-539, 1 ex. 235 mm, Kénié.
60-540, 1 ex. 135 mm, mac Ouénia.
Identifié également dans le Dlaba.
Le premier individu a 24 + 4 branchiospines au premier arc branchial,
59 rayons à la dorsale et 71 à l’anale ; le second a 20 -f- 3 branchiospines,
56 rayons à la dorsale et 73 à l’anale.
38. — Heterobranchus longifilis C. et V., 1840.
Identifié dans le lac Ouénia et dans le Dlaba.
39. — Epiplatys bifasciatus taeniatus ; PfafF, 1933).
60-557, 37 ex. 15-31 mm, lac Ouénia.
60-558, 7 ex. 17-21 mm, Bakoy près Kita.
511 —
40. — Aplocheilichthys pfaffi Daget, 1954.
60-560, 18 ex. 16-27 mm, Dlaba.
60-561, 29 ex. 11-17 mm, lac Ouénia.
60-562, 14 ex. 15-28 mm, Baoulé près du campement.
60-563, 39 ex. 11-17 mm, Kénié.
Sur ces quatre échantillons nous avons relevé les nombres de rayons
suivants :
41. — Aplocheilichthys gambiensis Svensson, 1953.
60-559, 12 ex. 9-25 mm, Bakoy près Kita.
Nous avons compté 6(l)-7(9)-8(2) rayons à la dorsale et 9( 1) - 10( 10) -
11(1) à l’anale.
42. — Lates niloticus (Linné, 1762).
Identifié dans le Baoulé près du campement, au lac Ouénia et dans le
Bakoy.
43. — Hemichromis fasciatus Peters, 1857.
60-565, 1 ex. 95 mm, Baoulé près du campement.
60-566, 1 ex. 68 mm, lac Ouénia.
60-567, 1 ex. 60 mm, Bakoy près Kita.
44. — Hemichromis bimaculatus Gill, 1862.
60-564, 3 ex. 25-40 mm, lac Ouénia.
Identifié également dans le Baoulé près du campement.
45. — Tilapia galilaea (Artédi, 1757).
60-568, 6 ex. 84-97 mm, Baoulé près du campement.
Identifié également dans le Dlaba et le lac Ouénia.
Sur quatre-vingt-dix-huit individus nous avons trouvé 27(l)-28(10)-29
(75)-30(12) vertèbres soit une moyenne Vm = 29,00 ± 0,11 et sur cent
cinq individus les nombres de rayons suivants :
— 512 —
46. — Tilapia melanopleura Duméril, 1859.
60-570, 3 ex. 30-70 mm, Baoulé près du campement.
60-571, 4 ex. 40-50 mm, Baoulé près Toukoto.
60-572, 13 ex. 20-38 mm, Bakoy près Kita.
60-573, 5 ex. 33-48 mm, lac Ouénia.
Sur onze individus nous avons trouvé 28 (9)-29 (2) vertèbres et sur trente-
deux les nombres de rayons suivants :
47. — T ilapia zillii (Gervais, 1848).
60-569, 1 ex. 38 mm, Bakoy près Kita.
Cet individu a XV-11 rayons à la dorsale et 1 1 1-9 à l’anale.
48. — Ctenopoma kingsleyae Günther, 1896.
60-574, 8 ex. 35-65 mm, Dla.
60-575, 1 ex. 21 mm, Baoulé près du campement.
Nombres d’épines : XYII(8)-XVIII(1) à la dorsale et I X(9) à l’anale.
Sur ces 48 espèces, 14 n’avaient pas encore été trouvées dans le bassin
du Sénégal : Petrocephalus simus, Micralestes acutidens, Distichodus engyce-
phalus, N annocharax ansorgii, N. fasciatus, Barbus occidentalis, B. maci-
nensis, B. sublineatus, B. punctitaeniatus, B. leonensis , Barilius niloticusT
Chrysichthys auratus longifilis, Porcus docmac, Aplocheilichthys pfaffi ;
7 autres y sont signalées pour la première fois bien que nous les ayions
antérieurement récoltées dans le Haut Bafing : Labeo parvus, Garra water-
loti, Barbus ablabes, B. pobeguini, Chiloglanis niloticus waterloti, Aplochei¬
lichthys gambiensis et Tilapia zillii. Ces 21 espèces nouvelles pour la faune
du bassin du Sénégal existent d’ailleurs toutes dans le Niger de sorte que
la ressemblance entre les peuplements de ces deux grands fleuves est encore
plus accusée qu’on ne le pensait jusqu’à présent.
Si l’on distingue, parmi les 48 espèces citées, les formes soudaniennes,
guinéennes et indifférentes, on obtient la répartition suivante : 30 souda¬
niennes (62,5 %), 8 guinéennes (16,7 %) et 10 indifférentes (20,8 %).
Les pêcheurs professionnels du Bakoy nous ont en outre affirmé la présence
dans cette rivière de Mormyrus rume, Hepselus odoe, Hydrocyon brevis,
Alestes dentex, Distichodus brevipinnis et Citharinus citharus. Ce sont des
espèces banales, fréquentes dans le Bas Sénégal, et qu’il est normal de
trouver dans le Bakoy. Si on les ajoute aux 48 identifiées par nous-même,
on obtient pour le bassin étudié un total de 54 espèces comprenant 35 sou¬
daniennes (64,8 %), 8 guinéennes (14,8 %) et 11 indifférentes (20,4 %).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 6, 1960 (1961), pp. 513-527.
CATALOGUE DES TYPES DE POISSONS
DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE
NATURELLE.
Familles des Triacanthidae, Balistidae, Monacanthidae
et Aluteridae.
Par Y. Le Danois.
Les Collections du Muséum contiennent un très grand nombre de types
de ces familles, qui ont été étudiés et déterminés notamment par Cuvier,
-Quoy et Galmard, Lesson, Valenciennes, Hollard, Bleeker et
Castelnau. Elles proviennent de toutes les mers tropicales et ont été
recueillies par les naturalistes qui effectaient de longues croisières au temps
de la marine à voiles. On y trouve même quelques échantillons particulière¬
ment vénérables car Lacépède les a décrits quand il les reçut de Com-
merson qui les avait récoltés au cours des expéditions de Bougainville.
Parmi les savants navigateurs qui ont figuré et nommé des espèces,
certains, comme Péron, n’ont pas eu le temps, au retour de leurs voyages,
avant de mourir des suites de leurs fatigues ou des maladies contractées
dans les mers lointaines, de publier le résultat de leurs découvertes. Il n’en
reste que les Poissons mêmes qu’ils avaient conservés, des dessins et
quelques lignes dans des manuscrits de l’incomparable bibliothèque du
Muséum. Nous devons exprimer notre gratitude à Mlle M. G. Madier
de nous avoir guidé dans la recherche de ces documents inédits.
Pour le classement nous avons suivi en général les ouvrages de Bleekf.r
(1868-1877) et de Fraser-Brunner (1941).
Famille des Triacanthidae.
Genre Pseudotriacanthus Fraser-Brunner, 1941.
Triacanthus longirostris Hollard, 1834, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.
4e sér. Zool. T. I, p. 46, pl. II, fig. 3.
= Pseudotriacanthus strigilifer (Cantor, 1849).
A. 8478. - — Holotype figuré.
Mers des Indes.
260 mm, monté, bon état.
— 514 —
Genre Triacanthus Cuvier, 1829.
Triacanthus oxycephalus Bleeker, 1852, Balistidae. Verh. Bat. Gen. XXIV,
p. 27 (ex parte) pl. V, fîg. 10.
= Triacanthus biaculeatus (Bloch, 1787).
3018. — Paratype.
Batavia. — Bleeker.
2 sp., 102-120 mm, alcool, bon état.
Triacanthus Russellii Bleeker, 1852, Balistidae. Verh. Bat. Gen. XXIV,
p. 25.
= Triacanthus brevirostris Temminck & Schlegel, 1842.
B. 2070. — Paratype.
Célèbes (Macassar). — Bleeker.
195 mm, alcool, bon état.
Triacanthus Nieuhofi Bleeker, 1852, Balistidae, Verh. Bat. Gen. XXIV,
p. 26, pl. IV, fig. 9.
5873. — Paratype.
Sumatra occidental. — Bleeker.
105 mm, alcool, bon état.
Triacanthus brachysorna Bleeker, 1853, Derde bijdrage ichthyol. fauna
Amboina. Nat. Tijdschr. Ned. Ind. IV, p. 128.
= Triacanthus Nieuhofi Bleeker, 1832.
a) 3015. — Paratype.
Célèbes. — - Bleeker.
65 mm, alcool, bon état.
b) 3017. — Paratype.
Nias. — Bleeker.
96 mm, alcool, mauvais état.
T riacanthus angustifrons Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4« sér. Zool. T. I., p. 45, pl. II, fig. 2.
= Triacanthus biaculeatus (Bloch, 1787).
B. 2074. — Holotype figuré.
Mers des Indes. — Voyage de Péron.
95 mm, alcool, mauvais état (seulement la partie antérieure du
corps).
Famille des Balistidae.
Genre Abalistes Jordan & Seale, 1906.
Balistes stellatus Büppel, 1826, Atlas Nord. Afr. Zool. Fische Both. Meer.,
p. 31.
= Abalistes stellaris (Bloch, Schneider, 1801).
B. 1925. — Holotype.
Mer Rouge. — Rüppel.
160 mm, alcool, assez bon état.
— 515
Genre Balistes Linné, 1758.
Batistes caprinus Valenciennes, 1833, Ichth. Iles Canaries. Webb et Ber-
thelot, p. 94, pl. XVI, fig. 3.
= Balistes capriscus Linné, 1758.
B. 1872. — Holotype figuré.
Iles Canaries. — Webb et Berthf.i.ot.
350 mm, alcool, bon état.
Balistes dichrostigma Guichenot, MSS. Bibliothèque du Muséum de Paris..
= Balistes forcipatus Gmelin, 1788.
B. 1825. — Holotype.
Gorée. — Lesueur.
292 mm, alcool, bon état.
Genre Pseudobalistes Bleeker, 1865.
le Baliste verdâtre Lacépède, 1798, Hist. Nat. Poissons. T. 1, p. 378, pl. 16,.
iig. 3.
= Pseudobalistes viridescens Bloch, Schneider, 1801.
A. 8516. — Holotype figuré.
Ile Maurice. — Commerson.
564 mm, monté, bon état.
« L’individu observé par Commerson, et qui était femelle, contenoit
des milliers d’œufs ; et cette femelle étoit ainsi au mois de janvier, dans la
mer qui baigne l’Isle de France... » (Lacépède).
Balistes reticulatus Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,.
4^ sér. T. I, p. 312.
= Pseudobalistes fuscus (Bloch. Schneider, 1801).
a) B. 1877. — Holotype.
Tonga-Tabou.
203 mm, alcool, assez bon état.
b) A. 8509. — Syntype.
Ile de la Réunion.
308 mm, monté, bon état.
Balistes Garnoti Castelnau, 1873, Contribution to the Ichthyology of
Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, vol. II, n° VI, Notes on
lishes from Knob Island., p. 107.
= Pseudobalistes fuscus (Bloch. Schneider, 1801).
B. 1934. — Holotype.
Noble- Island. — - Castelnau (1877).
39 mm, alcool, bon état.
L’étiquette de la main de Castelnau portait : Balistes Lessonii,.
alors que la description de ce même poisson publiée dans l’Ich-
thyologie d’Australie a pour désignation : Balistes Garnoti. Le
naturaliste semble avoir mis par erreur sur l’étiquette le nom de
Lesson alors qu’il avait dédié l’espèce à Garnot, son compagnon
de voyage sur la Coquille.
— 516 —
Genre Balistapus Tilesius, 1820.
le Baliste américain Lacépède, 1798, Hist. Nat. Poisson. T. I, p. 376,
pl. AY, fig. 2.
— Balistapus conspicillum (Bloch, Schneider, 1801).
A. 8496. — - Holotype figuré.
Origine inconnue. — Ancienne Collection.
320 mm, monté, bon état.
« Batistes nigricans ; rostro , maculis, pinnis pectoris, dorsi, ani, dimi-
diaque cauda, exalbidis ; triplice aculeorum sérié ad caudam. » (Commerson,
MSS.)
le Baliste armé Lacépède, 1798, Hist. Nat. Poissons. T. I, p. 382, pl. 18,
fig. 2.
= Balistapus armatus (Bloch. Schneider, 1801).
A. 8542. — Holotype.
Mers des Indes. — • Commerson.
192 mm, exemplaire desséché et fendu.
« Batistes sextuplici aculeorum ordine ad caudam utrinque, cauda
margine extremo et lateribus alba. » (Commerson, MSS).
Batistes praslinensis Quoy & Gaimard, 1824, Voy. de l’Uranie et de la
Physicienne. Zool. Part. II, Poissons. P. 205, Tab. 46, fig. L.
= Balistes praslensis Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc.
Nat. 4e ser., Zool. T. I, p. 332.
= Balistapus oerrucosus (Linné, 1758).
a) B. 1769. — Holotype figuré de Quoy & Gaimard, Paratype de
Hollard.
Ile Waigiou (Nouvelle-Guinée). — Quoy et Gaimard (1820).
142 mm, alcool, mauvais état.
« Notre individu, dessiné sur le vivant par M. Taunay, provient
de l’île Vaigiou... » (Quoy et Gaimard).
b) B. 1770. — Paratype.
Ile Timor. - — Quoy et Gaimard (1820).
195 mm, alcool, assez bon état.
Balistes medinilla Quoy & Gaimard, 1824, Voy. Uranie, Zool. Part. II,
Poissons, p. 206, pl. 46, fig. 2.
= Balistapus rectangulus (Bloch. Schneider, 1801).
B. 1789. — Paratype.
Ile Vanikoro. — Quoy et Gaimard (1820).
168 mm, alcool, bon état.
« Nous dédions ce baliste à Don Joseph de Medinilla y Pineda,
Gouverneur des îles Mariannes, en reconnaissance de l’accueil si
obligeant et si généreux que notre expédition et nous tous en parti¬
culier avons reçu de lui... » (Quoy et Gaimard).
Balistes Lamourouxii Quoy & Gaimard, 1824, Voy. de l’Uranie et Physi-
cienne. Zool. Part. II, Poissons, p. 208, pl. 47, fig. L.
= Balistapus undulatus (Mungo Park, 1797).
— 517 —
B. 1777. — Paratype.
Tonga Tabou. • — Quoy et Gaimard (1820).
130 nam, alcool, bon état.
Etudié par H. Hollard, comme variété monochrome de Balistes
lineatus (BL. SCH.).
Batiste du Grand Océan. Lesson, 1830. Voy. Coquille. Zool. T. II, p. 113,
Tab. 9, fig. 1.
= Balistapus conspicillum (Bloch. Schneider, 1801).
B. 1865. — Hototype figuré.
Iles Carolines. — Lesson et Garnot.
295 mm, alcool, bon état.
Balistes praslino'ides, Batiste praslinoïde Lesson, 1830. Voy. Coquille,
Zool. T. II, p. 117, PI. 9, fig. 3.
Balistes praslensis Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat., 4e sér.
Zool., T. I, p. 332.
= Balistapus verrucosus (Linné, 1758).
a) B. 1771. — Holotype figuré de Lesson.
Paratype de Hollard.
Port-Praslin (Nouvelle- Irlande). — Lesson et Garnot.
145 mm, alcool, assez bon état.
b) B. 1768. — Holotype de Hollard,
Paratype de Lesson.
Ile Waigiou (Nouvelle Guinée). — Lesson et Garnot.
202 mm, alcool, bon état.
Balistes ornatissimus Lesson, 1830, Voy. Coquille, Zool. T. II, p. 119,
PI. 10, fig. 1.
= Balistapus aculeatus (Linné, 1758).
a) B. 1876. — Holotype figuré.
Bora-bora (Iles de la Société). — Lesson et Garnot.
210 mm, alcool, bon état.
« Nous prîmes cette gracieuse espèce de poisson dans la baie
de Beula, dans l’île de Borabora, de l’Archipel de la Société. »
(Lesson).
Ii) B. 1802, B. 1796. — Paratypes.
Bora-bora (Iles de la Société). - — Lesson et Garnot.
111-178 mm, alcool, bon état.
rl B. 1800. — Paratype.
Ile Maurice. — Lesson et Garnot.
113 mm, alcool, bon état.
Balistes erythropterum, Baliste à pectorale bordée de rouge LessoN, 1830,
Voy. Coquille. Zool. T. II, p. 123, PI. 10, fig. 3.
= Balistapus rectangulus (Bloch. Schneider, 1801).
B. 1847. — 3154. — Syntypes.
Ile Waigiou (Nouvelle-Guinée). — Lesson et Garnot.
152-174 mm, alcool, bon état.
33
— 518 —
Batistes praslensis Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.r
4e sér., Zool., t. I, p. 232.
= Balistapus verrucosus (Linné, 1758).
a) B. 1844, B. 1901. — Paratypes.
Mers des Indes.
58-80 mm, alcool, assez bon état.
b) A. 8537, A. 8539. — Paratypes.
Origine inconnue.
158-220 mm, montés, bon état.
Genre Canthidermis Swainson, 1839.
Batistes angulosus Quoy & Gaimard, 1824, Voy. Uranie et Physicienne
Zool. Part. II, Poissons, p. 210.
= Canthidermis maculatus (Gmelin, 1788).
a) B. 1921. — Holotype.
Iles Hawaï. — Quoy et Gaimard (1820).
83 mm, alcool, mauvais état.
b) B. 1804. — - Paratype.
Iles Hawaï. — Quoy et Gaimard.
55 mm, alcool, mauvais état.
r) B. 1869. — Paratype.
Ile Waïgiou (Nouvelle-Guinée). — Quoy et Gaimard, 1820.
172 mm, alcool, mauvais état.
d) B. 1867. — Paratype.
Origine inconnue.
57 mm, alcool, mauvais état.
Batiste noir et bleu, Batistes nigro-coeruleus Quoy & Gaimard, MSS. Expé¬
dition Duperrey, PI. 227, fig. 1, in MSS. Cuvier, Poissons Plectognathes
(Balistes proprement dit, avec épines à la queue) MSS. n° 1754, Biblio¬
thèque du Muséum de Paris.
= Canthidermis maculatus )Bloch, 1786).
B. 1858. — Holotype figuré.
Nouvelle-Guinée. — Quoy et Gaimard, 1830.
201 mm, alcool, assez bon état.
« Il a été pris sur la côte Nord de la Nouvelle-Guinée, le
11 août 1827, près de l’Anse de l’Attaque, non loin de la Baie
Mumbolo. » (Quoy et Gaimard, MSS).
Balistes azureus Lesson, 1830, Voy. Coquille. Zool. T. II, p. 121, PI. 10.
fig- 2.
= Canthidermis maculatus (Bloch, 1786b
a) B. 1809. — Holotype figuré.
Nouvelle-Guinée. — Lesson et Garnot.
150 mm, alcool, mauvais état.
b) A. 8520. — Paratype.
Bora-bora (Iles de la Société). — Lesson et Garnot.
134 mm, monté, bon état.
519
lialistes longissimus Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4^ sér. T. I, p. 60, PI. III, fig. 3.
= Canthidermis maculatus (Bloch, 1786).
B. 1806. — Holotype figuré.
Vanikoro. — Quoy et Gaimard (1820).
412 mm, alcool, bon état.
Genre Xantichthys Kaup, 1856.
lialistes lineo-punctatus Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc.
Nat., 4e sér., T. I, p. 65.
= Xantichthys curassavicus (Gmelin, 1768).
a) A. 8529. — Holotype.
Ile de la Réunion. — Morel.
160 mm, monté, bon état.
h) 4071. — Paratype.
Ile de la Réunion. — Malavois.
172 mm, alcool, très bon état.
lialistes calolepis Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat., 4e sér.
T. I., p. 67, pl. III, fig. 5.
= Xantichthys auromarginatus (Bennett, 1829).
B. 1868. — Holotype figuré.
Ile Maurice. - — Lesson et Garnot.
193 mm, alcool, bon état.
Genre Melichthys Swainson, 1839.
le Batiste silloné Lacépède, 1798, Hist. Nat. Poissons. T. I, p. 370, Pl. 18,
fig. 1.
= Melichthys ringens (Osbeck, 1763).
A. 8497. — Holotype figuré.
Mers des Indes. — Commerson.
345 mm., monté, assez bon état.
« Balistes niger, linea alba dorsi. » (Commerson, MSS).
Famille des Monacanthidae.
Genre Peraagor Whitley, 1930.
lialistes mélanotus Péron, dessin MSS. in MSS. Cuvier, Poissons Plecto-
gnathes (Monacanthes à fanon extensible, sans épines à la queue). —
N° 1754. Bibliothèque du Muséum de Paris.
= Peraagor melanocephalus (Bleeker, 1853).
B. 2024. — Holotype figuré.
Mers des Indes. — Péron et Lesueur.
81 mm, alcool, assez bon état.
Monacanthus aspricaudus Hollard, 1854. Monogr. Balistides. Ann. Sc.
Nat., 4e sér. T. II, p. 330.
— 520 —
= Pervagor melanocephalus (Bleeker, 1853).
a) A. 8545. ■ — - Holotype.
Origine inconnue. — Ancienne Collection.
98 mm, naturalisé, mauvais état.
« Je donne à ce Monacanthe le nom que je lis sur l’étiquette
d’un exemplaire sec, et qui paraît avoir été proposé par MM. Cuvier
et Valenciennes. » (Hollard).
b) B. 1969. — Paratype.
Origine inconnue.
90 mm, alcool, mauvais état.
Genre Paramonacanlhus Bleeker, 1865.
Monacanthus choirocephalus Bleeker, 1852, Balistidae, Verh. Bal. Gen.
XXIV, p. 19, PI. 2, fig. 4.
= Paramonacanlhus choirocephalus Bleeker, 1852.
4788. — Paratypes.
Batavia. — Bleeker (1857).
2 exempl., 72-76 mm, alcool, assez bon état.
Monacanthus tricuspis Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4e sér. T. II, p. 351, pl. 13, fig. 3.
= Paramonacanlhus choirocephalus Bleeker, 1852.
a) A. 4135. — Holotype figuré.
Mers des Indes (Bombay). — Dussdmier (1830).
66 mm, alcool, assez bon état.
b) A. 4134. — Paratype.
Mers des Indes. — Péron et Lesueur.
70 mm, alcool, mauvais état.
Genre Stephanolepis Gill, 1861.
Balistes Freycineti Quoy & Gaimard, 1824, Voyage autour du monde
des corvettes V Uranie et la Physicienne (1817-1820). Zool. Part.
II., Poissons, p. 213.
— Stephanolepis Freycineti (Quoy & Gaimard, 1824).
a) A. 4100. Holotype.
Ile Maurice. Quoy et Gaimard (1820).
222 mm, alcool, assez bon état.
« Ce' poisson, que nous avons rapporté de l’île de France, a été
dédié à M. Louis de Freycinet par M. Cuvier. » (Quoy et Gaimard).
b) A. 4107, A. 4108. — Syntypes.
Port-Western (Nouvelles Galles du Sud). — Quoy et Gaimard
(1820).
205, 221, 245 mm, alcool, mauvais état.
c) B. 2037. — Paratype.
Australie. — - Quoy et Gaimard (1820).
155 mm, desséché, mauvais état.
— 521 —
Monacanthus gallinula Valenciennes, 1835, Ichthyol. Iles Canaries.
Webb et Berthelot, p. 95.
= Stephanolepis setifer (Bennett, 1831).
B. 2003. — Holotypes.
Iles Canaries. — Wf.bb et Berthelot.
126, 132 mm, exemplaires desséchés et collés sur papier, assez bon
état.
Monocanthus filamentosus Valenciennes, 1835,' Ichthyol. Iles Canaries.
Webb et Berthelot, p. 95, pl. 16. fig. 1.
= Stephanolepis setifer (Bennett, 1831).
a) 6326. — Holotype figuré.
Iles Canaries. — Webb et Berthelot.
160 mm., alcool, mauvais état.
b) B. 1999. — Paratype.
Bahia. — Lemelle-Deville.
106 mm, alcool, mauvais état.
Monacanthus prasinus Castelnau, 1872, Contribution to the Ichthyo-
logy of Australia. Proc. Zool. Soc. Vict., vol. I, p. 205.
= Stephanolepis Freycineti (Quoy et Gaimard, 1824).
a) B. 2053. — Holotype.
Melbourne. — Castelnau (1875).
53 mm, alcool, mauvais état.
b) A. 4562. — Paratype.
Melbourne. — Castelnau (1882).
101 mm, naturalisé, bon état.
Genre Arotrolepis Fraser-Brunner, 1941.
Monacanthus sulcatus Hollard, 1854, Monogr. Balistides, Ann. Sc. Nat.,
4e sér., T. II, p. 363, pl. 14, fig. 3.
= Arotrolepis sulcatus (Hollard, 1854).
B. 1418. — Holotype figuré.
Macao. - — Eydoux et Souleyet (1837).
72 mm, alcool, assez bon état.
Genre Chaetodermis Swainson, 1839.
Balistes penicilligerus Péron = Monacanthus penicilligerus Cuvier, 1817,
Règne animal, ed. I, pl. IX, fig. 3; — 1829, ed. Il, T. II, p. 374 (en
note 2). i
= Chaetodermis penicilligerus (Cuvier, 1817).
B. 2026. — Holotypes figurés.
Mers de l’Australie. — Pé:ron et Lesueur.
6 exempl., 20-36 mm, alcool, mauvais état.
Balistes Pellion Quoy & Gaimard, 1824, Voy. de Y Uranie. Zool. Part. II,
Poissons, p. 211, pl. 45, fig. 3-8.
= Chaetodermis penicilligerus (Cuvier, 1817).
— 522 —
B. 2028. — Holotype figuré.
Baie des Chiens Marins (Sud Australie). — Quoy et Gaimard
(1820).
160 mm, alcool, mauvais état.
« Ce baliste provient de la baie des Chiens Marins, à la Nou¬
velle-Hollande ; il a été assez facilement pris à la main par l’un
de nous, à une très petite profondeur. »
« Nous l’avons dédié à l’un des officiers de VUranie
M. Alphonse Pellion, qui a rendu à l’expédition des services impor¬
tants et de plus d’un genre... »
Genre Monacanthus Cuvier, 1817.
Balistes geographicus Péron, in Cuvier = Monacanthus geographicus
Cuvier, 1817, Règne animal, ed. I, pl. IX, fig. 2. — 1829, ed. II, T. II.
p. 373 (en note 1).
= Monacanthus chinensis (Osbeck, 1757).
B. 2002. — Holotype figuré.
Mers des Indes. — Péron et Lesueur.
143 mm, alcool, mauvais état.
Monacanthus villosus Cuvier, 1829, Règne animal, ed. II, T. II, p. 374
(en note 2 et 3).
B. 2033, B. 2034. — Syntypes.
Origine inconnue.
70 et 71 mm, alcool, assez bon état.
Monacanthe à deux filets, Monacanthus hifilamentosus Lesson, 1830,
Voyage autour du monde de la corvette La Coquille. Zool. T. II,
p. 109, pi. 8.
= Monacanthus chinensis (Osbeck, 1757).
B. 2004. — Holotype figuré.
Nouvelle-Guinée. — Lesson et Garnot.
205 mm, alcool, mauvais état.
Monacanthus trichurus Bleeker, 1853, Derde bijdrage ichthyol. fauna
Amboina. Nat. Tijdschr. Ned. Ind. IV, p. 125.
= Monacanthus tomentosus (Linné, 1758).
3020. — Paratype.
Amboine. — Bleeker (1856).
90 mm, alcool, bon état.
Monacanthus komuki Bleeker, 1853, Bijdrage ichthyol. fauna Japan,
Verhand. kon. Akad. Wetensch. I, p. 13.
= Monacanthus tomentosus (Linné, 1758).
2018. — Paratype.
Japon. — Bleeker (1864).
88 mm, alcool, bon état.
Monacanthus macrocerus Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4e sér. T. II, p. 327, pl. 12, fig. 1.
— 523
B. 1964. — Holotype figuré.
Bahia. Musée de Genève.
275 mm, alcool, assez bon état.
Genre Amanses Gray, 1831.
Balistes sandwichiensis Quoy & Gaimard, 1824. Voy. Uranie et Physi¬
cienne. Zool. Part. II, Poissons, p. 214.
= Amanses sandwichiensis (Quoy & Gaimard, 1824).
a) B. 1959. — Holotype.
Iles Hawaï. — Quoy et Gaimard (1820).
177 mm, alcool, mauvais état.
B) 3058. — Paratype.
Nouvelle-Guinée. — Quoy et Gaimard (1820).
87 mm, alcool, mauvais état.
Monacanthus Ruppellii Castelnau, 1843, Exp. Amérique du Sud. 7e part.
Zool. Poissons. T. II, p. 97, pl. 47, fig. 2.
= Amanses sandwichiensis (Quoy & Gaimard, 1824).
B. 1960. — Holotype figuré.
Bahia. — Castelnau (1850).
160 mm, alcool, bon état.
Monacanthus brunneus Castelnau, 1873, Contribution to the Ichthyol.
of Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, vol. II. VI. Notes on
fishes from Knob Island, p. 108.
= Amanses sandwichiensis (Quoy & Gaimard, 1824).
B. 2046. — Holotype.
Noble-Island. — Castelnau.
82 mm, alcool, assez bon état.
Thamnaconus penicularius Fourmanoir, 1954, Ichth. et pêches Comores.
Mem. Inst. Sc. Madagascar. A, T. IX, p. 230, fig. 18.
= Amanses hyslrix (Willughby, 1686) (Gray, 1831).
52-295. — Holotype figuré.
Mer Rouge. — Expédition de la « Calypso ».
124 mm, alcool, excellent état.
Genre Pseudomonacanthus Bleeker, 1865.
Balistes verruculosus Péron, dessin MSS. in MSS. Cuvier, Poissons Plecto-
gnathes (Monacanthes à papilles pédiculées), MSS n° 1754, Bibliothèque
du Muséum de Paris.
= Pseudomonacanthus papillosus (Linné, 1758).
B. 2014. — - Holotype figuré.
Mers des Indes. — Péron et Lesueur.
26 mm, alcool, bon état.
Monacanthus vittiger Castelnau, 1873. Contribution to the Ichthyology
of Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria. Vol. II, n° IV, Fishes of
South Australia, p. 81.
— 524 —
= Pseudomonacanthus papillosus (Linné, 1758).
B. 2051. — Holotype.
Adélaïde. — Castelnau (1877).
45 mm, alcool, bon état.
Genre Acanthaluleres Bleeker, 1865.
Batistes spilomelanurus Quoy & Gaimard, 1824, Voy. de Y Uranie. Zool.
Part. II. Poissons, p. 217.
= Acanthaluteres spilomelanurus (Quoy & Gaimard, 1824).
a) B. 1973. — Holotype.
Port-Jackson (Australie). — Quoy et Gaimard (1820).
107 mm, alcool, assez bon état.
b) B. 1978. — Paratype.
Baie de Jervis (Australie). — Quoy et Gaimard (1820).
103 mm, alcool, mauvais état.
c) B. 1972, B. 1976. — Paratypes.
Australie. — Quoy et Gaimard (1820).
107 mm, 145 mm, alcool, mauvais état,
le Baliste pointillé, Batistes puncticulatus, Quoy & Gaimard, dessin MSS.
in MSS. Cuvier, Poissons Plectognathes (Monacanthes à fanon exten¬
sible, point d’épines à la queue), MSS. n° 1754, Bibliothèque du Muséum
de Paris.
= Acanthaluteres spilomelanurus (Quoy & Gaimard, 1824).
B. 1975. — Holotype figuré.
Mers australes. — Quoy et Gaimard.
75 mm, alcool, bon état.
Baliste de Bailly Quoy & Gaimard, MSS (Expédition Duperrey). Biblio¬
thèque du Muséum de Paris.
= Acanthaluteres spilomelanurus (Quoy & Gaimard, 1824),
B. 1974. — Holotype.
Baie des Chiens Marins (Sud Australie). — Quoy et Gaimard.
115 mm, alcool, mauvais état.
Monacanthus lineo- guttatus Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann.
Sc. Nat., 4e sér. T. II, p. 352.
= Acanthaluteres Brownii (Richardson, 1844).
A. 8479. — Holotype.
Port-Western. — Quoy et Gaimard (1820).
320 mm, monté, bon état.
Monacanthus Peroni Hollard, 1854, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4e sér. T. II, p. 356, pl. 13, fig. 4.
= Acanthaluteres Peroni (Hollard, 1854).
B. 2020. — Holotype figuré.
Mers de l’Australie. — Péron et Lesueur.
60 mm, alcool, bon état.
Monacanthus Forsteri Castelnau, 1872, Contribution to the Ichthyology
of Australia. Proc. Zool. Soc. Victoria, vol. I, p. 204.
— 525 —
= Acanthaluteres spilomelanurus (Quoy & Gaimard, 1824).
11. 2044. — Paratypes.
Melbourne. ■ — Castelnau (1875).
3 exempl., 68-76 mm, alcool, bon état.
Monacanthus Lesueuri Castelnau, 1873, Contribution to the Ichthyology
of Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, vol. II, n° III, Supplé¬
ment to the fîshes of Victoria, p. 56.
= Acanthaluteres Peroni (Hollard, 1854).
A. 4563. — Holotype.
Port-Western. — Castelnau (1882).
100 mm, naturalisé, mauvais état.
Monacanthus Yagoi Castelnau, 1878, Australian fishes. New or little
known species. Proc. Linn. Soc. New South Wales, vol. 2, part. III,.
p. 245.
= Acantheluteres Brownii (Richardson, 1844).
B. 2021. — Holotype.
Golfe Saint-Vincent (Sud Australie). — Castelnau (1877).
2 exempl., 192-244 mm, alcool, bon état.
Genre Naoodon Whitley, 1935.
Balistes hippocrepis Quoy & Gaimard, 1824, Voy. de l’ Uranie. Zool.
Part. II, Poissons, p. 212.
= Navodon hippocrepis (Quoy & Gaimard, 1824).
B. 2015. — Holotype.
Ile Maurice. — Quoy et Gaimard (1820).
305 mm, alcool, assez bon état.
Balistes Ayraudi Quoy & Gaimard, 1824, Voy. de VUranle. Zool. Part. II,.
Poissons, p. 216, pl. 47, fig. 2.
Monacanthus platifrons Hollard, 1854, Monogr. Balistides, Ann. Sc..
Nat., 4e sér. Zool. T. II, p. 341.
= Navodon Ayraudi (Quoy & Gaimard, 1824).
B. 2018. — Holotype figuré.
Australie (Baie du Roi Georges). — Quoy et Gaimard (1820).
225 mm, alcool, mauvais état.
« Le nom imposé à ce poisson rappelle une des nombreuses
victimes de la fièvre jaune parmi les médecins de la marine. C’est
dans la dernière épidémie que M. Ayraud est mort à la Martinique,
après avoir vu un de ses frères, enseigne de vaisseau, succomber à
la même maladie. » (Quoy et Gaimard).
Genre O xy monacanthus Bleeker, 1865.
Monacanthus chrysospilos Bleeker, 1853, Derde bijdr. ichth. Amboina..
Nat. Tijdschr. Ned. Ind. IV, p. 126.
= Oxymonacanthus longirostris (Bl. Schneider, 1801).
3019. — Paratype.
Ile Batu. — Bleeker (1856).
77 mm, alcool, bon état.
— 526
Famille des Aluteridae.
Genre Brachaluteres Bleeker, 1866.
Monacanthus distortus Castelnau, 1873, Contribution to the Ichthyology
of Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, vol. II, n° VIII, Fishes
of Western Australia, p. 146.
= Brachaluteres trossulus (Richardson, 1844).
A. 4564. — Holotype.
Rivière des Cygnes. — Castelnau.
68 mm, naturalisé, mauvais état.
Genre Alutera (Cuvier), Oken, 1817.
Aluteres personatus, Alutère à masque noir, Lesson, 1830, Voy. de la
Coquille. Zool. T. II, p. 105.
= Alutera scripta (Osbeck, 1757).
869. — Holotype.
Nouvelle-Guinée. — Lesson et Garnot.
94 mm, alcool, mauvais état.
« Nous prîmes ce poisson, le 28 août 1823, par une belle journée
de calme, sur les côtes de la Nouvelle-Guinée... L’alutère à masque
noir nageait en pleine mer au milieu d’arbres déracinés, de plantes
marines que transportait un courant que nous traversâmes, en
compagnies de lophies, de tortues, de vers marins... » (Lesson).
Aluteres pareva Lesson, 1830, Voy. de la Coquille. Zool. T. II, p. 106.
Aluterus venosus Hollard 1855, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4e sér., Zool., t. IV, p. 14, pl. 1, fig. 3.
= Alutera scripta (Osbeck, 1753).
B. 1970. — Holotype figuré.
Nouvelle- Irlande. — Lesson et Garnot.
168 mm, alcool, assez bon état.
Aluteres pareva Lesson, 1830, Voy. de la Coquille, Zool, T. II, p. 106.
= Alutera scripta (Osbeck, 1757).
A. 8475. - — - Paratype.
Ile de l’Ascension. — Lesson et Garnot.
420 mm, monté, assez bon état.
Aluteres Berardi, Alutère de Bérard, Lesson, 1830, Voy. de la Coquille,
Zool., T. II, p. 108, pl. 7.
= Alutera monoceros (Osbeck, 1757).
B. 1949. — Holotype figuré.
Nouvelle-Guinée. — Lesson et Gagnot.
210 mm, alcool, assez bon état.
« Cet alutère dont le nom est celui de M. Bérard, un des officiers
de l’expédition, qui a beaucoup enrichi nos collections d’histoire
naturelle, vit dans les mers qui baignent la Nouvelle-Guinée. »
(Lesson).
— 527 —
Aluterus Holbroocki Hollard, 1855, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4e sér., T. IV, p. 7.
= Alutera Schoepfi (Walbaum, 1792).
B. 1952. — Holotype.
Charleston. — Holbhoock.
120 mm, alcool, mauvais état.
Aluterus cultrifrons Hollard, 1853, Monogr. Balistides. Ann. Soc. Nat.,
4e sér. T. IV, p. 8, pl. 1, fig. 2.
= Alutera Schoepfi (Walbaum, 1792).
a) B. 1944. - — Holotype figuré.
Bahia. - — • Musée de Genève.
420 mm, alcool, assez bon état.
b) B. 1945. — Paratype.
New-York. — Milbert.
400 mm, alcool, assez bon état.
c ) B. 1943. — Paratype.
Bahia. — Castelnau (1850).
350 mm, alcool, assez bon état.
d) B. 1946. — Paratype.
New-York.
290 mm, alcool, mauvais état.
Aluterus anginosus, Hollard, 1855, Monogr. Balistides, Ann. Sc. Nat.,
4e sér. Zool. T. IV, p. 11.
= Alutera monoceros (Osbeck, 1757).
a) B. 1950. — Syntype.
Mers des Indes. — Voyage de la Zélée.
150 mm, alcool, assez bon état.
b) A. 8476. — Syntype.
Pondichéry. — - Leschenault.
540 mm, monté, assez bon état.
c) A. 8477. — Syntype.
Mers des Indes.
450 mm, monté, assez bon état.
Aluterus Heudeloti Hollard, 1855, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4e sér. Zool. T. IV, p. 13.
B. 1947. — Holotype.
Sénégal. — Heudelot (1834).
116 mm, alcool, assez bon état.
Genre Pseudaluteres Bleeker, 1865.
Aluterus rhinocéros Hollard, 1855, Monogr. Balistides. Ann. Sc. Nat.,
4e sér. Zool. T. IV, p. 19, pl. 1, fig. 4.
= Pseudaluteres nasicornis (Temminck & Schlegel, 1842).
B. 2031. — Holotype figuré.
Mers des Indes. — Dussumier (1830).
47 mm, alcool, bon état.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 6, 1960 (1961), pp. 528-535.
ÉTUDE DES TYPES DE TORDEUSES DE
MM. D. LUCAS ET P. RÉAL
( Lepidoptera )
Par Josef Razowski.
Lors de mon séjour au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris-
en septembre 1959, j’ai examiné les Types des espèces de Tordeuses palé-
arctiques de cet établissement.
En dehors de l’étude des Types des Microlépidoptéristes français de
grand renom tels que Duponchel, Ragonot, Constant, Joannis,
Chrétien, un des buts principaux de mon voyage à Paris était d’examiner
les espèces décrites récemment par MM. D. Lucas et P. Réal et de voir
ce qu’elles représentaient.
Contrairement au second auteur, qui a examiné toutes les collections
qui lui furent disponibles, le premier n’a nommé que des espèces se trou¬
vant dans sa propre collection, au Muséum de Paris depuis 1952.
M. P. Réal a étudié, outre les collections du Muséum 1 et la sienne,
celles de bon nombre d’amateurs. Quelques-unes de ces collections sont
aujourd’hui entrées au Muséum, mais, malheureusement pour les études
scientifiques, sans les préparations des armures génitales, M. Réal les
ayant gardées.
Il faut encore noter ici, comme l’avait déjà fait remarquer en son temps
P. Viette à M. Réal (1953, Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 22e an., p. 98),
que ce dernier auteur, contrairement aux Règles, a utilisé le mot holotype
dans un sens fort particulier. M. Réal, en effet, désigne par holotype
les seuls spécimens types et par allotype les seuls spécimens types Ç..
Notons enfin que M. Réal décrit à la fois des espèces, des sous-espèces,
des races, des variétés et des formes individuelles et que certaines prépa¬
rations de genitalia sont, par suite de leur état, difficiles à interpréter.
Nous envisagerons successivement les types des espèces ou autres taxa
décrits par M. P. Réal dans ses travaux de 1951, 1952, 1953, puis ceux
des espèces décrites par M. D. Lucas.
I. — Espèces ou autres taxa décrits par M. RÉAL.
a) 1951, Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 20e an., pp. 223-231.
orthoxyana Réal, 1951, l. c., p. 224 ( Cnephasia ( Cnephasia ) orthoxyana) . —
L’holotype ne se trouvant pas dans les collections nationales du
Muséum de Paris n’a pu être examiné.
1 . Le résultat de l’étude des collections du Muséum a été publié par M. Réal en 1953. C’est
là son étude la plus importante sur le genre Cnephasia.
— 529 —
D’après l’étude des paratypes n’est qu’un synonyme de Cnephasia
cupressivorana (Staudinger).
reducta Réal, 1951, l. c., p. 225 ( Cnephasia ( Cnephasia ) orthoxyana
forme ind. reducta ). — Holotype : 1 <$. Ain, Bourg (coll. Joannis).
Synonyme de Cnephasia cupressivorana (Staudinger).
styx Réal, 1951, l. c., p. 225 (Cnephasia (Cnephasia) orthoxyana forme ind.
styx). — Holotype : 1 $ (sexe non indiqué par P. Réal). Rhône,
Ecully, 9-V-1904 (coll. Joannis), (pré. Filipjev, non présente au
Muséum).
Forme obscure, aberration de Cnephasia cupressiaorana (Stau¬
dinger).
confluentana Réal, 1951, l. c., p. 225 (Cnephasia ( Cnephasia ) orthoxyana
forme ind. confluentana) . — Holotype : 1 $ (allotype $ de Réal).
Var, Plan d’Aups, 3-V-1911 (coll. Legrand) (prép. non présente
au Muséum).
Représente la forme typique de Cnephasia cupressiaorana (Stau¬
dinger).
ecullyana Réal, 1951, l. c., p. 228 (Cnephasia ( Hypostephanuncia) ecul-
lyana). — Holotype : 1 Rhône, Ecully, 10-vi-1922 (coll. Clerc).
Non présent au Muséum de Paris. — Allotype : 1 $. Hérault,
Saint-Pons, 25-vi-1900 (coll. Chrétien).
Synonyme de Cnephasia tyrrhaenica Amsel, d’après la Ç.
rielana Réal, 1951, l. c., p. 230 (Cnephasia (Ablabia) rielana). — Holo¬
type : 1 (J. Basses-Alpes. L’holotype se trouvant à la Société Lin-
néenne de Lyon n’a pu être examiné.
Espèce appartenant, d’après les ligures, au genre Eana Billberg.
h) 1952, Rev. franç. Lépid., 13 (1951-1952), pp. 220-222.
cleuana Réal, 1952, l. c., p. 220 (Cnephasia ohsoletana var. cleuana). —
Holotype : 1 Hautes-Alpes, Vallouise, 28-VI-1925 (coll. Cleu).
Non présent au Muséum de Paris lors de mon passage.
confluens Réal, 1952, l. c., p. 220 (Cnephasia interjectana aberration
confluens). — Holotype : 1 Ç (Allotype Ç de Réal). Hautes-Alpes.
La Bessée, 3-vnn-1925 (coll. Cleu). Non présent au Muséum de
Paris, lors de mon passage.
pseudotypica Réal, 1952, l. c., p. 220 (Cnephasia ohsoletana var. pseudo-
typica). — Holotype : 1 $ (Allotype Ç de Réal), (prép. P. Réal,
n° 60). Morbihan, Vannes (19 ou 29)-vi (coll. Joannis), désigné
par Réal, 1953, l. c., p. 62.
L’holotype est un spécimen de Cnephasia pascuana (Hübner).
meridionalis Réal, 1952, l. c., p. 221 (Cnephasia sedana var. meridionalis ) .
— Holotype : 1 Ç (Allotype Ç de Réal). Savoie, Bonneval-sur-Arc,
31-VII-1912 ( Viard ) (coll. Legrand). — Paratype : 1 Savoie,
Val d’Isère, 6-vm-1895 (id.) (id.).
L’holotype est un exemplaire aberrant de Cnephasia sedana
(Constant) et le paratype un exemplaire typique de cette espèce.
Les préparations des genitalia ne se trouvant pas au Muséum de
Paris n’ont pu être examinées.
530 —
wilkinsoni Réal, 1952, Z. c., p. 221 ( Cnephasia wilkinsoni, nom. nov.). —
Synonyme de Cnephasia alternella Stephens.
c) 1953, Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 22e an., pp. 51-62.
alpicola Réal, 1953, l. c., p. 52 ( Cnephasia ( Ablabia) osseana race alpicola ).
— L’holotype et l’allotype ne se trouvent pas dans les collections
nationales du Muséum, mais dans la collection Berthet.
D’après les paratypes du Muséum : « Isère, dent de Crolles,.
ait. 1.700-2.000 m, 7-viii-1937 ( G. Praviel) » et « Alpes de Savoie,
ait. 1.300 m (coll. Joannis) », ce nom serait synonyme de l’aberra¬
tion impunctana Strand.
borreoni Réal, 1953, l. c., p. 52 (Cnephasia ( Ablabia) osseana race borreoni) .
— Holotype : 1 $. Alpes-Maritimes, Borréon, 27-vii-1934 (colL
Praviel).
Ne représente que la forme typique d ’Eana osseana (Scopoli).
solfaratana Réal, 1953, Z. c., p. 52 (Cnephasia (Ablabia) osseana forme
ind. solfaratana ). — Holotype : 1 <§, Vosges, La Schlucht, 27-vi-
1867 (coll. Peyerimhoff) (prép. P. Réal, n° 545).
Synonyme d ’Eana osseana aberration impunctana Strand.
pseudolongana Réal, 1953, Z. c., p. 52 ( Cnephasia (Ablabia) osseana forme
ind. pseudolongana). — Holotype : 1 Savoie, Pralognan, 18-vii-
1897 ( Viard ) (coll. Legrand).
Synonyme d ’Eana osseana (Scopoli).
filipjevi Réal, 1953, Z. c., p. 52 (Cnephasia (Ablabia) canescana sous-
espèce filipjevi). — Holotype : 1 <$. Hautes-Pyrénées, Cauterets,
vii-1894 (T. Seebold) (coll. Oberthür) (prép. P. Réal, n° 481). —
Allotype : 1 $. Id., Luchon, viii-1873 (coll. Demaison) (prép..
P. Réal, n° 300).
Filipjevi représente une espèce d ’Eana Billberg voisine d’£.
canescana (Guenée) dont Nephodesme pyrenaica Toll, 1954, est un
synonyme.
grisescana Réal, 1953, Z. c., p. 52 (Cnephasia (Ablabia) canescana forme
ind. grisescana) . - — Holotype : 1 $ « provenant sans doute d’Au¬
triche » coll. Riel à Lyon, non dans les collections du Muséum de
Paris et non examiné.
venansoni Réal, 1953, Z. c., p. 53 ( Cnephasia (Ablabia) canescana forme
ind. venansoni) . — Holotype : 1 Alpes-Maritimes, Venanson,
25-vn-1935 (coll. Praviel) (prép. P. Réal, n° 276).
Aberration d’Eana canescana (Guenée).
montserrati Réal, 1953, Z. c., p. 53 (Cnephasia (Ablabia) canescana
forme ind. montserrati). — Holotype: 1 (J (non indiqué par P. Réal)..
Espagne, Montserrat, 22-vn-1906 (et non 1909) (coll. Joannis)
(sans abdomen).
Aberration d’Eana canescana (Guenée).
pyrenaea Réal, 1953, Z. c., p. 53 (Cnephasia (Nephodesme) cottiana sous-
espèce pyrenaea) . — Holotype : 1 <$. Hautes-Pyrénées, Gèdre7-vni-
1934 (coll. Henriot). Non présent dans les collections nationales,
du Muséum et, de ce fait, n’ayant pu être examiné.
— 531 —
D’après le paratype ($ , sans localité, de la coll. Fallou, est Eana
cottiana (Chrétien).
buvati Réal, 1953, l. c., p. 53 (Cnephasia (Nephodesme) cottiana forme
ind. buvati). — Holotype : 1 Ç. Puy-de-Dôme, Besse-en-Chandesse,
route de Murols, 31-vm-1945 (coll. Buvat). Non au Muséum
national, Paris.
dumonti Réal, 1953, l. c., p. 53 (Cnephasia (Nephodesme) joannisi sous-
espèce dumonti) . — Holotype : 1 (§. Basses- Alpes, Saint- André-les-
Alpes, 16-VI-1914 ( Viard ) (coll. Legrand) (voir corrigenda, Réal,
l. c., p. 61). — Allotype : 1 Ç. Ardèche, La Voulte, 28-V-1896 (coll.
Chrétien).
L’holotype représente une espèce voisine d 'Eana derivana
(La Harpe) et l’allotype représente Eana infuscata (Réal), cf. ce nom.
Les préparations des genitalia ne se trouvant pas au Muséum
n’ont pas été examinées.
legrandi Réal, 1953, l. c., p. 53 (Cnephasia (Nephodesme) legrandi). —
Holotype : 1 Basses-Alpes, Barcelonnette, 21-vi-1899 (Viard)
(coll. Legrand). — Paratype : 1 <J. Même localité, même date,
même collection.
Synonyme à’ Eana dumonti (Réal) ; le paratype représente une
espèce différente, bona species ?
Les préparations des genitalia ne se trouvant pas au Muséum de
Paris n’ont pu être examinées.
viardi Réal, 1953, l. c., p. 53 (Cnephasia (Nephodesme) viardi). — Aucun
spécimen de cette espèce ne se trouve, comme indiqué, l. c., p. 61,
dans la coll. Legrand actuellement en dépôt au Muséum de Paris.
cianescana Réal, 1953, l. c., p. 54 (Cnephasia (Nephodesme) cyanescana) .
— Holotype : 1 Alpes-Maritimes, Valdeblore, 30-vi-1916 (coll.
Dumont) (prép. P. Réal, n° 334). — Allotype : 1 Ç. « Localité
indéchiffrable » (Anderegg) (coll. Schlumberger) (prép. des genitalia
non présente au Muséum).
Espèce appartenant au genre Eana Billberg.
infuscata Réal, 1953, l. c., p. 54 (Cnephasia (Nephodesme) incana sous-
espèce infuscata) ( C (N.) i. f. ind. infuscata , l. c., p. 62). — Holo¬
type : 1 Ç (Allotype Ç de Réal) (cf. corrigenda, l. c., p. 98). Alten-
burg, l-vn-1870 (coll. Schlumberger) (prép. des genitalia non
présente au Muséum).
Infuscata représente une espèce du genre Eana Billberg voisine
d ’E. incana (Stephens).
clarana Réal : 1953, l. c., p. 55 (Cnephasia (Nephodesme) penziana var.
clarana) (nom. pro octomaculana Steph. préoccupé). — Si ce nom
est un nom. nov. destiné à remplacer celui à' octomaculana Stephens
préoccupé, c’est, suivant les Règles, le type à' octomaculana qui est
automatiquement celui de clarana.
Les spécimens, désignés à tort par Réal comme Holotype et
Allotype, représentent Eeana penziana ab. bellana Curtis et les-
spécimens désignés comme paratypes représentent la forme typique-
de cette espèce.
532 —
alpestris Réal, 1953, l. c., p. 55 (Cnephasia (Nephodesme) penziana rate
alpestris). — Holotype : 1 Hautes-Alpes, Le Monétier-les-Bains,
30-vi-1946 (C. Herbulot). — Allotype : 1 Ç. Hautes-Alpes, Le
Lautaret, 12-viii-1946 (id.).
L’holotype ne représente qu’une aberration d ’Eana penziana
(Thunberg), et l’allotype la forme typique $ de la même espèce,
livonica Réal, 1953, l. c., p. 56 (Cnephasia (Nephodesme) penziana forme
ind. livonica). — Holotype : 1 Hautes-Pyrénées, Cauterets,
vii-1894 (T. Seebold) (coll. Ch. Oberthür) (prép. P. Réal, n°448). —
Allotype : 1 $. Livonie (coll. Ragonot) (prép. P. Réal, n° 390).
L’holotype représente un mâle d ’Eana filipjevi (Réal) et l’allo¬
type une femelle d ' E. penziana (Thunberg).
caeca Réal, 1953, l. c., p. 56 (Cnephasia ( Trachysmia ) rigana forme
ind. caeca). — Holotype : 1 <$. Haut-Yalais, Rifîel, 1877 (coll.
Fallou).
Aberration de Trachysmia rigana (Sodofîsky).
pseudocommunana Réal, 1953, l. c., p. 57 (Cnephasia (Cnephasiella)
pascuana forme ind. pseudocommunana) . — Holotype : 1 $ (Allo¬
type de Réal). Gironde (coll. Joannis) (prép. P. Réal,
n° 238).
N’est pas Cn. pascuana (Hübner) mais en réalité Cnephasia
incertana Treitschke.
bizensis Réal, 1953, l. c., p. 58 (Cnephasia ( Brachycnephasia) pumicana
sous-espèce bizensis). — Holotype : 1 $. Aude, Bize, 3-VI-1932
( G. du Dresnay) (coll. Le Marchand) (prép. non présente au
Muséum). — Allotype 1 $. Aude, Fontfroide (coll. Dumont) (prép.
P. Réal, n° 638). Cette $ est probablement celle de Cnephasia
bizensis Razowski, non Réal.
Bizensis Réal, publié comme sous-espèce de Cn. pumicana Zeller
semble appartenir à une espèce du groupe de Cn. longana Haworth.
L’allotype porte la détermination, de la main de P. Chrétien,
« Cnephasia longana ».
minor Réal, 1953, l. c., p. 58 (Cnephasia (Brachycnephasia) longana forme
ind. minor). — Holotype : 1 <$. Côtes-du-Nord, Wimereux, 16-vn-
1909, Leucanthenum (coll. Joannis).
Aberration petite et foncée de Cn. longana Haworth.
aîbicans Réal, 1953, l. c., p. 58 (Cnephasia (Cnephasia) conspersana
forme ind. aîbicans ). — Holotype : 1 $ (Allotype Ç de Réal).
Gironde (coll. Joannis) (prép. P. Réal, n° 487).
La préparation des genitalia de l’holotype est en mauvais état,
mais ce taxon est probablement une aberration de Cnephasia geni-
talana Pierce et Metcalfe.
gallicana Réal, 1953, l. c., p. 58 (Cnephasia (Cnephasia) conspersana
sous-espèce gallicana). — Holotype : 1 Gironde (coll. Joannis)
(prép. P. Réal, n° 231). — Allotype : 1 $. L.F.S.A. (La Ferté-
Saint-Aubin, Loiret), 14-vii (coll. Pelletier) (prép. P. Réal, n° 318).
N’est qu’une aberration de Cn. genitalana Pierce et Metcalfe.
pseudoalternella Réal, 1953, l. c., p. 59 (Cnephasia (Cnephasia) cons-
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persana forme ind. pseudualternella). — Holotype : 1 $ (Allotype Ç
de Réal). Jura, Crotenay, 24-V-1942 (coll. Terreaux).
Non au Muséum national de Paris et n’a pas pu être examiné,
lucia Réal, 1953, l. c., p. 59 (Cnephasia (Cnephasia) communana forme
ind. lucia). — Holotype : 1 Ç (sans abdomen). Puy-de-Dôme,
Mont-Dore, VI-VII (et non pas 12-vi, comme l’écrit Réal, l. c.,
p. 62) (coll. Joannis).
Aberration de Cn. communana (Herrich-Schâffer).
caprionica Réal, 1953, l. c., p. 59 (Cnephasia (Cnephasia) communana
forme ind. caprionica) . — Holotype : 1 (J. « Walboniana, Hb. 203,
type presque » (coll. Ragonot) (prép. P. Réal, n° 395). Voir corri-
genda de Réal, l. c., p. 98.
N’est que la forme typique de Cn. communana Herrich-Schâffer.
seminigra Réal, 1953, l. c., p. 59 (Cnephasia (Cnephasia) communana
forme ind. seminigra) . — Holotype : 1 «8-5-1864» (coll. Lafaury)
(prép. Réal n° 431).
Est bien Cnephasia communana (Herrich-Schâffer).
pseudorthoxyana Réal, 1953, l. c., p. 59 (Cnephasia (Cnephasia) commu¬
nana forme ind. pseudorthoxyana) . — Holotype : 1 $. Bas-Rhin,
Villé (et non « R.-du-Rh. » comme l’écrit Réal), l-v-1930. (prép.
P. Réal, n° 309).
Synonyme de Cn. communana Herrich-Schâffer.
juncta Réal, 1953, l. c., p. 59 (Cnephasia (Cnephasia) alticolana forme
ind. juncta). — Holotype : 1 $. Savoie, Valloire, 19-VI-1904 (Viard)
(coll. Legrand) (prép. non présente au Muséum de Paris).
Aberration de Cn. alticolana Herrich-Schâffer.
decaryi Réal, 1953, l. c., p. 59 (Cnephasia (Cnephasia) alticolana forme
ind. decaryi). — Holotype : 1 Ç (Allotype Ç de Réal). Le Flumet,
24-vii-1912, ait. 980 m (coll. Decary) (prép. P. Réal, n° 297).
Aberration de Cn. alticolana Herrich-Schâffer.
mediocris Réal, 1953, l. c., p. 59 (Cnephasia (Cnephasia) interjectana
forme ind. mediocris). — Holotype : 1 Ç (Allotype Ç de Réal).
Paris, 14-v (coll. Joannis) (prép. P. Réal, n° 245).
Petit exemplaire de Cn. communana Herrich-Schâffer.
latior Réal, 1953, l. c., p. 60 (Cnephasia (Cnephasia) interjectana forme
ind. latior). — Holotype : 1 Ç (Allotype $ de Réal). « Tordeuse,
Teucrium » (coll. Fallou) (prép. P. Réal, n° 356).
Synonyme de Cn. virgaureana Treitschke.
directana Réal, 1953, l. c., p. 60 ( Cnephasia (Cnephasia) wilkinsoni.
forme ind. directana). — Holotype : 1 $ (Allotype $ de Réal).
Val d’Isère, 28-vii-1895 (Viard) (coll. Legrand) (prép. des genitalia
non présente au Muséum).
Il s’agit seulement de Cnephasia alternella Stephens (= Cn.
chrysantheana Pierce et Metcalfe, non Duponchel).
siennicolor Réal, 1953, l. c., p. 60 (Cnephasia (Cnephasia) alternella
var. siennicolor) . — Holotype : 1 Ç (Allotype Ç de Réal). Maroc,
Rabat (coll. Joannis) (prép. P. Réal, n° 255).
Aberration de Cn. alternella Stephens.
34
— 534 —
pseudochrysantheana Réal, 1953, l. c., p. 60 (Cnephasia (Cnephasia)
alternella var. pseudochrysantheana) . — Holotype : 1 Ç (Allotype
$ de Réal). Hautes-Pyrénées, Gavarnie, vii-1911 (H. Oberthür )
(don du Dr. H. Oberthür) (prép. Réal, n° 317).
Synonyme de Cn. alternella Stephens,
vulgaris Réal, 1953, l. c., p. 60 (Cnephasia (Cnephasia) alternella forme
ind. vulgaris). — Holotype : 1 Ç (Allotype $ de Réal). Seine-et-
Marne, Fontainebleau (coll. Fallou) (prép. P. Réal, n° 354).
peyerimhoîfi Réal, 1953, l. c., p. 60 (Cnephasia ( Cnephasia ) alternella
forme ind. peyerimhofli) . — Holotype : 1 Ç (Allotype Ç de Réal).
« Orangerie » 4-vii-1871 (coll. Peyerimhoff) (prép. Réal, n° 547).
Est bien Cnephasia alternella Stephens,
interjunctana Réal, 1953, l. c., p. 60 ( Cnephasia (Cnephasia) alternella
forme ind. interjunctana) . — Holotype : 1 $ (Allotype Ç de Réal).
Seine-et-Oise, Lardy, VII (coll. Poujade). — Paratype : 1 Ç.
Morbihan, Vannes, 6-vii (coll. Joannis).
Synonyme de Cn. alternella Stephens,
parvana Réal, 1953, l. c., p. 60 (Cnephasia ( Cnephasia ) alternella forme
ind. parvana). — Holotype : 1 Ç (Allotype $ de Réal). Sénart, VI
(coll. Fallou) (prép. P. Réal, n° 350).
Synonyme de Cn. alternella Stephens,
rectilinea Réal, 1953, l. c., p. 60 (Cnephasia (Chephasia) alternella forme
ind. rectilinea) . — Holotype : 1 « sur Lysimachia, 14-vi-1902 »
(coll. Lafaury) (prép. P. Réal, n° 345. — Allotype : 1 $ « 21-vi-1873 »
( id .) (prép. P. Réal, n° 342).
Synonyme de Cn. alternella Stephens,
algerana Réal, 1953, l. c., p. 61 (Cnephasia (Cnephasia) obsoletana var.
algerana) . — Holotype : 1 (J. Rhône, Vénissieux, 25-vi-1931 (coll.
Samson). N’étant pas au Muséum de Paris, cet exemplaire, n’a pu
être examiné. — Allotype : 1 Ç. Algérie, Saint-Charles (A. Théry)
(coll. Joannis) (prép. P. Réal, n° 451).
Étant donné l’état de la préparation des génitalia de l’allotype,
il m’est impossible de déterminer correctement cet exemplaire,
pulmonaria Réal, 1953, l. c., p. 61 ( Cnephasia (Cnephasia) pulmonariana).
— Holotype : 1 Seine-et-Oise, Beauchamps, lO-v-1920 (coll.
Dumont) (prép. P. Réal, n° 469).
Synonyme de Cnephasia chrysantheana (Duponchel) non Pierce
Metcalfe et auct.
mediterranea Réal, 1953, l. c., p. 61 ( Anoplocnephasia sedana race medi-
terranea). Ce nom s’appliquant à des exemplaires qui auraient dû
être décrits par Réal (1952 : 221 ou 1953 : 51 et 52) est un nomen
nudum. Les spécimens désignés comme holotype (1 (§) et comme
allotype (1 Ç) sont étiquetés : sedana, Lago di Naret, 12-vni-1917
(coll. Joannis). L’ « holotype » est Cnephasia sedana (Constant) et
F « allotype » Cn. alternella Stephens. « Holotype » : prép. P. Réal,
n° 37 et non 46 comme indiqué, l. c., p. 61.
535 —
IL — Espèces décrites par M. D. LUCAS.
distinctana D. Lucas, 1937, Bull. Soc. ent. France, 42, p. 126 (Cnephasia).
— Lectotype : 1 <$. Maroc, Taddert vi-1934 (Ch. Rungs).
Synonyme de Cnephasia fragosana (Zeller).
micanthana D. Lucas, 1937, Bull. Soc. ent. France, 42, p. 127 (Olethretes).
— Holotype : 1 Ardèche, La Voulte, 15-IV-1934. (prép.
J. Razowski, n° 3806).
Synonyme d’Argyrotaenia pulchellana (Haworth) = A. politana
(Haworth).
amseli D. Lucas, 1942, Bull. Soc. ent. France, 47 , p. 122 (Tortrix). — Lec¬
totype : 1 $. Tunisie, Cap Bon, 24-vi-1939 (prép. J. Razowski,
n° 3807).
Espèce appartenant au genre Cnephasia Curtis.
glaisana D. Lucas, 1942. Bull. Soc. ent. France, 47, p. 124. — Holotype :
1 9. Tunisie, Midda 4-vi-1939 (prép. J. Razowski, n° 3808).
Synonyme d ' Euxanthoides straminea (Haworth).
durandana D. Lucas, 1942, Bull. Soc. ent. France, 47, p. 124 (Euxanthis) .
— Holotype : 1 9- Tunisie orientale, Cap Bon, 20-V-1939. (prép.
J. Razowski, n° 3805).
Espèce appartenant au genre Stenodes Guenée.
hartigi D. Lucas, 1942, Bull. Soc. ent. France, 47, p. 125 (Epiblema). —
Lectotype : 1 9' Pyrénées orientales, Casteil, 15-vi-1939 (prép.
J. Razowski, n° 3801).
Espèce du genre Epiblema Hübner.
neftana D. Lucas, 1943, Bull. Soc. ent. France, 48, p. 134 (Eulia). — Lecto¬
type : 1 9- Tunisie, Nefta. 4-IV-1939 (prép. J. Razowski, n° 3802).
Synonyme de « Conchylis » chionopa, Meyrick.
bédéella D. Lucas, 1946, Bull. Soc. ent. France, 51, p. 98 ( Phalonis ). —
Lectotype : 1 Tunisie, Sfax, x-1945 (prép. J. Razowski, n° 3803).
Synonyme d’ Hysterosia ochralana (Chrétien),
undulata D. Lucas, 1946, Bull. Soc. ent. France, 51, p. 98 ( Arygrotoxa
n. err. pour Argyrotoxa). — Lectotype : 1 (J. Algérie, El Goléa,
20-xi-1945 (prép. J. Razowski, n° 3804, abd. collé).
Synonyme d’ Hysterosia ochrobasana (Chrétien).
Quelques synonymies indiquées dans ce travail ont déjà été publiées
par l’auteur dans Acta zoologica Cracoviensa, 5, n° 14, 15-1-1961.
Institut de Zoologie de l'Académie des Sciences de Pologne ,
Section de Cracovie.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 32 — N» 6, 1960 (1961), pp. 536-548.
NOUVEAUX CERAMBYCIDAE
DES COLLECTIONS DU MUSÉUM DE PARIS
Par S. BREUN1NG.
Pseudochariesthes nobilis Jord. m. nigroreductipennis nov.
Comme la forme typique, mais les élytres sans tache noire prémédiane,
les deux taches préapicales claires complètement réunies avec la pubes¬
cence claire des deux tiers antérieurs de l’élytre.
Type, un $ du Cameroun : Douala, Bois des Singes, 1-1959, leg. J. Canta-
loube. — Un Paratype, idem.
Tetraulax unicolor, n. sp.
Antennes d’un tiers plus longues que le corps ((J) ou un peu plus
longues ($), le troisième article aussi long que le scape. Lobes inférieurs
des yeux plus hauts que larges, plus de deux fois plus longs que les joues.
Disque du pronotum avec six sillons nets ; les deux médians convergeant
vers l’avant, les deux intermédiaires longitudinaux, légèrement incurvés
(concaves vers le milieu), les deux latéraux s’étendant obliquement vers
l’arrière en direction de la ligne médiane. Élytres arrondis à l’apex, den¬
sément et finement ponctués sur toute leur étendue.
Brun couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Pronotum avec quelques
très petites taches jaunes dont une au milieu de la base plus nette et se
prolongeant le long du milieu de l’écusson. Élytres à fine pubescence vert
olivâtre unicolore. Pattes et scape rouges. Articles antennaires deux à
onze à pubescence d’un brun assez foncé, la partie basilaire des articles
cinq à onze à pubescence blanchâtre.
Long. : 4 mm 1/2 — -6 mm 1/2 ; larg. : 1 mm 1/2 — 2 mm.
Type, un $ du Cameroun : Douala, Bois des Singes, xi-1959, leg. J. Can-
taloube. — Un Allotype idem (x-1958) ; deux Paratypes idem.
Glenea (s. s.) rufobasaloides, n. sp.
Proche de johnstoni Gah., mais les deux bandes frontales claires se
prolongent en divergeant chacune le long du bord postérieur des lobes
supérieurs des yeux jusqu’au bord antérieur des bandes disco-latérales
du pronotum ; ces dernières plus larges, pas de bande longitudinale claire
dans la moitié supérieure des parties latérales du pronotum ; tout le quart
basilaire des élytres rouge clair et couvert de pubescence ochracée ; pas
de bande suturale ni de bande subhumérale ; le cinquième segment abdo¬
minal de couleur fondamentale brun foncé.
Type, une $ de T Ile Fernando Poo, 1900 m, leg. Conrad au Muséum
de Paris. — Un mâle et une femelle du Cameroun : Douala, Bois des
Singes, nov. 1958, leg. J. Cantaloube.
— 537 —
Dans mon tableau de détermination du genre Glenea (s. s.) (1956,
Ent. Arb. Mus. Frey, VII, p. 46) cette espèce s’intercale près du
numéro 463 et diffère de gabonica Thoms. m. favareli Breun. en premier lieu
par les bandes claires du vertex divergentes vers l’arrière. Elle se rapproche
beaucoup de rufobasalis Breun., mais en diffère surtout par l’absence de
bande suturale claire ; en plus, seul le quart basilaire de l’élytre est de
couleur fondamentale rouge et ce quart est couvert de pubescence ochracée
unicolore et non parcouru de deux bandes longitudinales claires.
Oxyhammus scutellaris Koi.be, 1894, Slett. ent. Ztg., LIV, p. 258 =
Uxyhammus simplex Auriv., 1916, Ark. f. Zool., x/19, p. 12 (nov. syn.).
Oxyhammus kolbei nom. nov.
Oxyhammus scutellaris Breun. ( nec Kolbe) 1944, Nov. Ent., 3. Suppl.,
fasc. 121, p. 395 (type du Tanganyika : Usagara au Muséum de Paris).
Oxyhammus zanguebaricus n. sp.
Antennes d’un tiers plus longues que le corps, le troisième article de
moitié plus long que le scape. Lobes inférieurs des yeux un peu plus hauts
que les joues. Pronotum sans bosses discales à épine latérale pointue
modérément longue. Élytres peu profondément échancrés au sommet (les
deux angles proéminents), très grossièrement ponctués par toute leur
étendue, les points sérialement disposés sur la moitié suturale des deux
tiers antérieurs.
Brun foncé couvert d’une fine pubescence brun grisâtre. Ecusson à
pubescence ochracée. Partie apicale des articles antennaires à partir du
troisième à pubescence blanchâtre.
Long. : 11 mm ; larg. : 3 mm 1/3.
Type du Tanganyika : Ousagara, leg. Revoil, 1886.
Cette espèce se rapproche de scutellaris Kolbe, mais l’épine latérale du
pronotum est moins longue, les élytres sont plus grossièrement ponctués
ayant l’angle apical marginal non étiré en épine, etc.
Acridoschema bicoloripenne, n. sp.
Antennes de moitié plus longues que le corps, sans touffe de poils, le
scape assez long et peu fort, pourvu d’une fine carène longitudinale latérale.
Joues presque deux fois plus longues que les lobes inférieurs des yeux.
Front très densément et très finement ponctué. L’épine latérale du pro¬
notum courte, large, plutôt obtuse, convexe à son bord antérieur. Élytres
assez densément et très finement granulés sur toute leur étendue.
Noir, couvert d’une pubescence d’un brun assez foncé entremêlée par
place d’un peu de blanchâtre. Pronotum avec quatre bandes longitudinales
ochracées peu nettes, dont deux rapprochées de la ligne médiane et de
chaque côté une au bord interne de l’épine latérale. Élytres ornés de
quatre bandes transversales ondulées ochracées, une très étroite à l’ex¬
trême base, une étroite postbasilaire, une étroite prémédiane et une large
postmédiane, et de trois bandes transversales ondulées blanchâtres,
une médiane floue et deux postérieures nettes, une préapicale et une
— 538
apicale. Dessous du corps et pattes à fine pubescence blanchâtre ; un anneau
préapical sur les fémurs, la partie apicale des tibias et le quatrième article
des tarses à pubescence brun foncé. Antennes à pubescence brun foncé,
la face inférieure du troisième article, sauf dans la partie apicale et la
partie basilaire des articles quatre à onze, à pubescence blanchâtre.
Long. : 13 mm ; larg. : 4 mm.
Type une $ du Dahomey, Ketu, au Muséum de Paris.
Niphona (s. s.) dessumi n. sp.
Antennes beaucoup moins longues que le corps (Ç), à peine frangées
au dessous ; le scape court et fort, le troisième article aussi long que le
quatrième, beaucoup plus long que le scape, le quatrième presque deux
fois plus long que chacun des articles suivants. Lobes inférieurs des yeux
un peu moins longs que les joues. Front plus large que haut, assez densé¬
ment et finement ponctué, la partie médiane du vertex assez grossière¬
ment ponctuée et ridée. Pronotum densément et grossièrement ponctué et
irrégulièrement ridé, son tubercule latéro-inférieur peu accusé. Écusson
semi-circulaire. Élytres très fortement rétrécis dans le quart apical,
acuminés au sommet, l’angle marginal nul, l’angle suturai formant un
étroit lobe fortement proéminent, avec une ponctuation très dense et
grossière et couverts de petits granules serrés donnant naissance chacun
à un très court cil semi-dressé. Saillie prosternale tronquée verticalement
à son bord postérieur. Saillie mésosternale pourvue d’un tubercule médian
saillant.
Noir, revêtu de pubescence jaune paille ; le front, les joues et quelques
bandes longitudinales sur le vertex, à pubescence blanchâtre. Le disque
prothoracique et les élytres mouchetés de jaune blanchâtre. Chaque élytre
orné d’une grande tache oblongue latérale prémédiane blanche. Le troi¬
sième article antennaire, les trois quarts antérieurs du quatrième et l’ex¬
trême base des articles cinq à huit, à pubescence blanchâtre, le quart
apical du quatrième article, les articles cinq à huit sauf à la base et les
articles neuf, dix et onze à pubescence brun foncé.
Long. : 12 mm ; larg. : 3 mm 3/4.
Type une Ç d’Annam : Blao.
Grammoechus polygrammus m. univittatus nov.
Comme la forme typique, mais avec une seule bande longitudinale
dans la moitié antérieure de l’élytre et une seule dans la moitié posté¬
rieure.
Type de Sumatra : Medan.
Sthenias albicollis Gah. (1890, Ann. Mag. Nat. Hist., (6) V, p. 61.
pl. VII, fig. 6). Cette espèce se distingue des autres espèces du genre
Sthenias Cast. par le troisième article des antennes un peu moins long
que le quatrième ; j’érige pour cette espèce un nouveau Sous-genre :
Albosthenias. Sthenias leucothorax Breun. se place également dans ce
sous-genre.
— 539 —
Pseudaprophata n. gen.
Très allongé, cylindrique. Antennes modérément fines, éparsément
frangées en dessous, le scape modérément long et peu fort, le troisième
article plus long que le quatrième ou que le scape, le quatrième beaucoup
plus long qu’un des articles suivants. Tubercules antennifères non saillants.
Yeux finement facettés, subdivisés, à lobes inférieurs courts, très trans¬
verses. Front plus large que haut, pourvu d’une fine carène longitudinale
médiane. Pronotum transverse, pourvu d’un fin sillon transversal juste
avant la base et d’une autre juste après le bord antérieur, effacés sur le
disque ; ses bords latéraux à peine arrondis. Élytres très longs, cylindriques,
très convexes, à peine plus larges que le pronotum, rétrécis au quart
apical, arrondis au sommet. Tête non rétractile. Saillie prosternale aussi
haute que les hanches, tronquée verticalement à son bord postérieur.
Saillie mésosternale tronquée verticalement à son bord antérieur. Méta-
sternum de longueur normale. Pattes de longueur moyenne ; fémurs
elaviformes, tibias intermédiaires sans sillon dorsal, crochets divergents.
Type. Abryna newmanni Westw. — - Ce genre se place parmi les Ptero-
pliini à côté du genre Aprophata Pasc. Aprophata puncticornis Hell. se
place également dans ce genre.
Abryna fausta Newm. (1842, Ent., I, p. 289) se distingue des autres
espèces du genre par le troisième article des antennes beaucoup plus long
que le quatrième et les élytres très allongés et parallèles. J’érige pour
cette espèce un nouveau Sous-genre : Faustabryna. Abryna metallica
Breun. se place également dans ce sous-genre.
Pterolophia variabilis Pasc. m. clara nov.
Comme la forme typique, mais la moitié latérale de l’élytre uniformé¬
ment couvert d’une pubescence brun jaunâtre clair.
Type une $ de l’Ile Ternate.
Pterolophia albolateralis Breun. (1938, Festschr. E. StrancL, IV, p. 330).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.
par le scape pourvu comme chez Mirnoron Pic (que je considère également
comme sous-genre de Pterolophia Newm.) d’une carène longitudinale
latérale mais en même temps moins long que le troisième article. La
tête est rétractile, le pronotum sans tubercule latéro-inférieur et les élytres
sans poils dressés. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre :
Paramimoron. Les Pterolophia nigrocirculata Breun. et speciosa Breun. se
rangent également dans ce sous-genre-
Pterolophia armata Gah. (1894, Ann. Mus. cio. Genova, XXXIV,
p. 68).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.,
par le troisième article des antennes moins long que le quatrième, aussi
long ou moins long que le scape. Tête rétractile. Pronotum sans tubercule
latéro-inférieur. Élytres sans poils dressés. J’érige pour cette espèce un
nouveau sous-genre : Armatopraonetha. Pterolophia malabarica Breun.,
multisignata Pic, ochreopunctata Breun. et de Jong et borneensis Fish. se
rangent également dans ce sous-genre.
— 540 —
Pterolophia pilosipes Pic (1925, Mel. exot. ent., XLV, p. 31).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.
par le troisième article des antennes moins long que le quatrième et plus
long que le scape. Articles antennaires quatre à neuf sans épine apicale.
Pronotum sans tubercule latéro-inférieur. Élytres sans poils dressés.
Tète non rétractile. J’érige pour cette espèce un nouveau Sous-genre :
Pilosipraonetha. Pterolophia beccarii Gah., obliquelineata Breun., flavo-
plagiata Breun., tuberosicollis Breun., apicefasciculata Breun. et trunca-
tella Breun. appartiennent au même sous-genre.
Pterolophia sordidata Pasc. (1865, Trans. ent. Soc. Lond., (3) III,
p. 174).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.
par le troisième article des antennes moins long que le quatrième et plus
long que le scape, chacun des articles quatre à neuf pourvus d’une épine
apicale interne, Pronotum sans tubercule latéro-inférieur. Élytres sans
poils dressés. Tète non rétractile. J’érige pour cette espèce un nouveau
sous-genre : Sordidopraonetha. Pterolophia tristoides Breun. major Breun.
et fuscolineata Breun. se placent dans le même sous-genre.
Pterolophia villosa Pasc. (1866, Proc. zool. Soc. Lond., p. 241).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.,
par le troisième article des antennes moins long que la quatrième et les
élytres garnis de poils dressés. Pronotum sans tubercule latéro-inférieur.
Tête non rétractile. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre :
Villosopraonetha. Pterolophia javanica Breun., pilosella Pasc., trichofera
Breun. se placent également dans ce sous-genre.
Pterolophia albofasciata Breun. (1938, Festschr. E. Strand, IV, p. 248).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.,
par le troisième article des antennes plus long que le quatrième et les
élytres garnis de poils dressés. Pronotum sans tubercule latéro-inférieur
et sans tubercules discaux. Tête rétractile. J’érige pour cette espèce un
nouveau sous-genre : Trichopraonetha. Pterolophia fuscomaculata Breun.
et pilosipennis Breun. se placent également dans ce sous-genre.
Pterolophia annobonae Auriv. (1910, Ark. f. Zool., VII/3, p. 39).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.
par les caractères suivants : Tête rectractile. Troisième article des antennes
aussi long que le quatrième. Pronotum sans tubercules discaux et sans
tubercule latéro-inférieur. Élytres garnis de poils dressés et pourvus de
fascicules de poils. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre :
A nnobonaepraonetha .
Pterolophia insularis Breun. (1938, Festschr. E. Strand, IV, p. 277).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.
par les caractères suivants : Tête rétractile, troisième article des antennes
aussi long que le quatrième. Pronotum sans tubercule latéro-inférieur,
mais pourvu de bosses discales. Élytres garnis de poils dressés raids.
— 541 —
J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre Insularepraonetha-
Pterolophia ferrugineotincta Auriv. et ochreoscutellata Bag. et Breun. se
placent également dans ce sous-genre.
Pterolophia principis Auriv. (1910, Ark. f. Zool., \ II, n° 3, p. 40).
Cette espèce se distingue de toutes les espèces du genre Pterolophia
Newm. par les caractères suivants : Articles antennaires sans épine apicale,
le troisième article aussi long que le quatrième. Lobes inférieurs des yeux
un peu moins longs que les joues. Elytres tronqués au sommet, sans fasci¬
cules de poils mais avec de fines crêtes aussi dans la moitié postérieure.
Tête rétractile. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre : Princi-
pipraonetha. Pterolophia pseudoprincipis Breun. et consimilis Breun.
se rangent également dans ce sous-genre.
Pterolophia quadrigibbosa Pic (1925, Mel. exot. eut., XLY, p. 32).
Cette espèce se distingue de toutes les autres espèces du genre Ptero¬
lophia Newm. par les caractères suivants : Tête rétractile. Troisième article
des antennes aussi long que le quatrième ou que le scape. Pronotum pourvu
d’un tubercule latéro-inférieur près du bord antérieur. Elytres sans poils
dressés. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre : Gibbopraonetha..
Pterolophia cana Breun. (1938, Novit. Ent., VIII, p. 45).
Cette espèce se distingue de toutes les autres espèces du genre Pterolophia
Newm. par les caractères suivants : Tête rétractile. Troisième article plus
long que le quatrième ou que le scape. Pronotum pourvu d’un tubercule
latéro-inférieur. Elytres sans poils dressés. J’érige pour cette espèce un
nouveau sous-genre : Canopraonetha.
Pterolophia spiniscapus Breun. (1942, Fol. zool. hydroh., XI, p. 128)
= Mimospiniscapus tonkineus Pic (1930, Mel. exot. eut., L\ , p. 11 (nov.
syn., nom. preoccup.)
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm..
par le scape pourvu d’une épine apicale. Troisième article des antennes
plus long que le quatrième, Pronotum sans tubercule latéro-inférieur.
Elytres sans poils dressés, Tête rétractile. J’érige pour cette espèce un
nouveau sous-genre : Scapopraonetha.
Pterolophia laterivitta Breun., quadratiplagiata Breun., pygmaeola
Breun. et bella Breun. se placent également dans ce sous-genre.
Pterolophia ovalis Breun. (1938, Festschr. E. Strand., IV, p. 300).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.
par les caractères suivants : Tête non rétractile. Troisième article des
antennes moins long que le quatrième. Pronotum sans tubercule latéro-
inférieur. Elytres sans poils dressés. J’érige pour cette espèce un nouveau
sous-genre : Ovalopraonetha.
Pterolophia undulata Pasc. (1862, Journ. of Ent., I, p. 349).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia par les
caractères suivants : Tête non rétractile. Troisième article des antennes
— 542 —
moins long que le quatrième, les articles suivants pourvus, chacun, d’une
petite épine apicale interne. Pronotum sans tubercule latéro-inférieur.
Élytres sans poils dressés. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre :
Undulatopraonetha.
Pterolophia nigrocincta Gah. (1894, Ann. Mus. cio. Genova, XXXI V,
p. 69).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Pterolophia Newm.,
par les caractères suivants : Tête non rétractile. Troisième article des
antennes aussi long que le quatrième. Pronotum sans tubercule latéro-
inférieur. Élytres sans poils dressés. J’érige pour cette espèce un nouveau
sous-genre : Sociopraonetha.
Macropraonetha n. gen.
Allongé. Antennes fines, de deux tiers plus longues que le corps ; le
scape modérément long et assez fort, le troisième article un peu plus long
que le quatrième, beaucoup plus long que le scape, le quatrième un peu plus
long qu’un des articles suivants. Tubercules antennifères distants et peu
saillants. Yeux échancrés. Pronotum transverse, convexe, fortement
arrondi sur les côtés, faiblement étranglé juste avant la base et juste après
le bord antérieur. Élytres allongés, convexes, beaucoup plus larges à la
base que le pronotum, légèrement rétrécis après les épaules, faiblement
élargis dans la partie postmédiane, fortement rétrécis dans le quart apical,
assez étroitement arrondis au sommet ; pourvus, chacun d’une courte et
assez haute crête longitudinale discale basilaire, qui se prolonge ensuite
en forme de fine carène jusqu’au quart apical où elle est incurvée vers la
suture, et dans la partie post médiane d’une deuxième fine carène longi¬
tudinale située latéralement de la première. Tête rétractile. Saillie pros¬
ternale moins haute que les hanches et arquée. Saillie mesosternale
légèrement inclinée à son bord antérieur. Métasternum de longueur
normale. Pattes de longueur moyenne ; fémurs claviformes, tibias inter¬
médiaires sans sillon dorsal, crochets divergents.
Type Desisa pterolophioides Gress. Ce genre se place dans les Pteropliini
près du genre Desisa Pasc.
Prosoplus (s. s.) hebridarum n. sp.
Allongé. Antennes d’un quart plus longues que le corps, le troisième
article sensiblement moins long que le quatrième. Lobes inférieurs des
yeux aussi long que les joues. Ponctuation de la tête assez fine, celle du
pronotum assez grossière. Pronotum pourvu d’une large bande longitu¬
dinale lisse très élargie en son milieu et n’atteignant pas tout à fait la
base. Élytres densément et grossièrement ponctués, plus éparsément
dans la moitié postérieure.
Vert foncé métallique, revêtu, sauf sur la bande prothoracique d’une
fine pubescence grise et parsemé sur tout le dessus du corps de taches
rosâtres serrées alignées sur les élytres. Dessous du corps et pattes à
pubescence unicolore, gris rosâtre.
Long. : 13 mm ; Iarg. : 4 mm 1/2.
543
Type des Nouvelles-Hébrides : IIe Ambrym, Environs de Ranon, leg.
Aubert de la Rüe, 1935/36.
Prosoplus (s. s.) seriemaculatus n. sp.
En ovale allongé. Antennes un peu plus longues que le corps, le scape
peu long à peine claviforme, le troisième article un peu moins long que la
quatrième, sensiblement plus long que le scape. Lobes inférieurs des yeux
un peu moins longs que les joues. Tête éparsément et peu finement
ponctuée. Pronotum transverse, trilobé à la base, densément et assez
grossièrement ponctué, les points s’anastomosant par places en rides ;
pourvu d’un assez long tubercule latéro-inférieur mince, rapproché du bord
antérieur et d’un second tubercule latéro-inférieur très petit situé au bord
antérieur même. Écusson semi-circulaire. Ëlytres allongés, légèrement
tronqués au sommet, densément et finement granulés dans le cinquième
basilaire, ensuite peu densément et finement ponctués, les points devenant
dans la moitié postérieure de plus en plus fine. Rord latéral des élytres
garni dans le tiers apical de quelques poils dressés.
Noir luisant, revêtu d’une très fine pubescence grise. Les joues, les
parties latérales du pronotum et les sterna densément marbrés d’ochracé.
Élytres parsemés de taches minimes blanchâtres très serrées et de nom¬
breuses petites taches ochracées disposées sur chacun en six rangées
longitudinales. Chacun des segments abdominaux un à quatre frangé
apicalement d’ochracé.
Long. : 14 mm ; larg. : 5 mm 1/2.
Type des Nouvelles-Hébrides : Ile Eromango, Unapang, leg. Aubert
de la Rüe, 1935/36.
Prosoplus (s. s.) auberti n. sp.
Allongé. Antennes un peu plus longues que le corps, le scape peu long
et non claviforme, le troisième article un peu moins long que le quatrième,
sensiblement plus long que le scape. Lobes inférieurs des yeux aussi longs
que les joues. Tête éparsément et peu finement ponctuée. Pronotum
transverse, trilobé à la base, densément et assez grossièrement ponctué
et ridé, pourvu d’un assez long tubercule latéro-inférieur rapproché du
îbord antérieur et d’un second tubercule latéro-inférieur très petit situé
au bord antérieur même. Écusson semi-circulaire. Élytres allongés, tron¬
qués au sommet, finement granulés dans la région basilaire, ensuite peu
densément et finement ponctués, les points obsolètes dans le tiers apical.
Noir, revêtu d’une pubescence brun grisâtre et très densément marbré
de brun jaunâtre, ces marbrures très condensées dans la région basilaire
et la moitié apicale des élytres et formant sur le reste de leur surface
d’étroites bandes longitudinales cependant peu régulières.
Long. : 14,5 mm ; larg. : 5,5 mm.
Type des Nouvelles-Hébrides : Ile Ambrym, environs de Ranon, leg.
E. Aubert de la Rüe, 1935/36.
Mesiphiastus pubiventris Pasc. (1862, Journ. of Ent., I, p. 339).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Mesiphiastus
— 544
Breun. par l’absence d’un tubercule latéro-inférieur sur le pronotum.
J’érige sur cette espèce un nouveau sous-genre : Pubiphiastus.
Phytiphora piperitia Hope (1841, Trans. ent. Soc. Lond., IV, Bull,
p. xi.ix).
Cette espèce (dont Symphyletes humeralis White est un synonyme) se
distingue des autres espèces du genre Rhytiphora Serv. par les caractères
suivants :
Yeux fortement échancrés. Pronotum pourvu d’un tubercule latéro-
inférieur près du bord antérieur. Élytres garnis de courts cils rigides
dressés. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre : Setomopsis»
Rhytiphora uniformis Blackb., amicula White et — probablement —
delicatula Mc Keown appartiennent également à ce sous-genre.
Rhytiphora lateralis Pasc. (1858, Trans. ent. Soc. Lond., (2) IV, p. 250
(décrit comme Platyomopsis ).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Rhytiphora Serv.
et du sous-genre Platyomopsis Thoms. par les caractères suivants :
Yeux subdivisés. Pronotum pourvu d’un tubercule latéro-inférieur près
du bord antérieur. Entièrement garni de poils dressés. J’érige pour cette
espèce un nouveau sous-genre : Trichomopsis.
Penthea melanosticta Pasc. (1875, Ann. Mag. Nat. Hist., (4) XV,
p. 72).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Penthea Cast.
par la présence de courts cils raids dressés sur les élytres. J’érige pour cette
espèce un nouveau sous-genre : Melanopenthea.
Penthea pardalina Breun. se range également dans ce sous-genre.
Corrhenes fulva Pasc. (1875, Ann. Mag. Nat. Hist., (4) XV, p. 70).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Corrhenes Pasc.
par l’absence de tubercule latéro-inférieur sur le pronotum. Tout le corps
garni de longs poils dressés. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-
genre : Fulvocorrhenes.
Corrhenes grisella Pasc. et funesta Pasc. se placent également dans ce
sous-genre.
Corrhenes scenica Pasc. (1863, Trans. ent. Soc. Land., (3) I, p. 540).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Corrhenes Pasc.
par le fait que les cils dressés du dessus du corps soient courts. J’érige
pour cette espèce un nouveau sous-genre : Setocorrhenes.
Penthea mastersi Blackb. se range également dans ce sous-genre.
Daxata confusa Pasc. (1869, Ann. Mag. Nat. Hist., (4) IV, p. 206).
Cette espèce se distingue de Daxata camelus Pasc. (espèce typique du
genre) par le dessus du corps dégarni de poils dressés. J’érige pour cette
espèce un nouveau sous-genre : Taxada.
Daxata ustulata Pasc. et laosensis Breun. (1938) se rangent également
dans ce sous-genre.
— 545 —
Similosodus venosus Pasc. (1867, Journ. Linn. Soc. Lond., Zool., IX,
p. 304).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre Similosodus
Mc Keown par le troisième article des antennes non plus long que le scape.
J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre : Venosodus.
Similosodus variolosus Breun. se place également dans ce sous-genre.
Similosodus transversefasciatus Breun. (1938, Festschr. E. S. rand, IV.
p. 384).
Cette espèce se distingue des espèces du genre Similosodus Mc Keown
Sg. s. s., par le troisième article des antennes non plus long que le qua¬
trième. J’érige pour cette espèce un nouveau sous-genre : Transversesodus.
Similosodus persimilis Breun., signatus Breun., coomani Pic, samaranus
Hell., palawanicus Breun., strandi Breun. et bedoci Pic se rangent également
dans ce sous-genre.
Mimosybra gebeensis, n. sp.
Antennes de moitié plus longues que le corps, le scape légèrement clavi-
forme, le troisième article beaucoup moins long que le quatrième, sensible¬
ment plus long que le scape, aussi long que le cinquième. Lobes inférieurs
des yeux presque trois fois plus longs que les joues. Front et partie anté¬
rieure du vertex densément et finement ponctués. Pronotum transverse,
densément et assez grossièrement ponctué. Elytres étroitement échancrés
à l’apex (l’angle suturai proéminent, l’angle marginal étiré en un court
lobe triangulaire), finement granulés sur la partie basilaire, ensuite densé¬
ment et assez grossièrement ponctués presque jusqu’au milieu et pourvus,
dans la moitié postérieure, surtout dans le tiers suturai, de quelques
bourrelets longitudinaux très faiblement élevés. Parties latérales des sterna
peu densément et assez finement ponctuées.
Noir, couvert de pubescence brun foncé. Elytres marbrés de jaune paille
le long du bord latéral et ornés, chacun, à la fin du tiers basilaire de quel¬
ques très petites taches ochracées discales. Parties latérales du meso-
et du métasternum à pubescence jaune paille.
Long. : 8 mm ; larg. : 2 mm.
Type de l’ Ile Gebeh, ex-eoll. Brujn, 1877, ex-coll. Oberthür.
Dohertyorsidis nom. nov.
Pseudorsidis Breun. (1960, Bull. Soc. eut. Fr., LXV, p. 32) nec Pseu-
dorsidis Breun. (1944).
Rondibilis bastiana, n. sp.
Le troisième article des antennes aussi long que le quatrième, beaucoup
plus long que le scape. Lobes inférieurs des yeux un peu plus longs que les
joues. Pronotum un peu plus long que large (<J) ou aussi long que large (Ç),
arrondi sur les côtés, pourvu de deux dépressions transversales, une anté¬
rieure et une postérieure. Elytres légèrement échancrés à l’apex (l’angle
suturai distinct, l’angle marginal étiré en un court lobe triangulaire
pointu), éparsément et finement granulés sur le quart basilaire et sur le
— 546
tiers latéral de la moitié antérieure et éparsément et très finement ponctués
ensuite, pourvus, chacun, chez le mâle d’une épine discale postbasilaire
fortement recourbée.
Brun rougeâtre foncé, couvert de pubescence jaune grisâtre. Pronotum
avec quatre bandes longitudinales brun foncé, dont les discales ne dépassent
pas les deux dépressions. Élytres parsemés de très petites taches brun
rougeâtre le long de la suture et le long du disque, avec une assez petite
tache poscutellaire de même couleur ; le quart latéral de chaque élytre
sauf sur le tiers apical et trois taches disco-latérales peu grandes de même
couleur, une médiane, une postmédiane et une préapicale.
Long. : 11 mm ; larg. 2 mm 1/4.
Type un $ et 2 paratypes de Boutan : Maria Basti ex Oberthür.
Rondibilis pedongensis, n. sp.
Lobes inférieurs des yeux un peu plus longs que les joues. Pronotum
un peu plus long que large. Élytres largement et faiblement tronqués à
l’apex, densément et peu finement, rapeusement ponctués (les points
rangés sur chaque élytre en huit séries longitudinales), pourvus, chez le
mâle d’une épine discale postbasilaire.
Noir, couvert de pubescence gris blanchâtre. Pronotum orné de deux
larges bandes longitudinales brun noir entre les dépressions transversales.
Élytres rouges à pubescence jaune paille ; sur chaque élytre une courte
et très étroite bande suturale brune, une assez large bande transversale
brun foncé au quart apical et trois grandes taches brun foncé, une trian¬
gulaire latérale prémédiane, une triangulaire latérale postmédiane, qui
atteint parfois aussi la suture et une grande quadrangulaire apicale.
Antennes rouges, brun rougeâtre à partir du troisième article, les derniers
articles brun foncé.
Long. : 8-11 mm ; larg. : 1 mm 3/4-2 mm.
Type du Sikkim : Darjeeling, Pedong, 1943, classeurs indigènes, ex-coll.
Oberthür. Nombreux Paratypes (cî$).
Cette espèce se distingue des autres espèces du genre par les points
rangés sur chaque élytre en huit séries longitudinales et peut de ce fait
former le type d'un nouveau sous-genre, pour lequel je propose le nom de
Striatorondibilis.
Eryssamena sikkimensis, n. sp.
Antennes d’un tiers plus longues que le corps, le troisième article beau¬
coup moins long que le quatrième, beaucoup plus long que le scape. Lobes
inférieurs des yeux deux fois et demie plus longs que les joues. Pronotum
un peu plus long que large, pourvu de quatre sillons transversaux, deux
antérieurs et deux postérieurs et d’un tubercule conique latéral obtus.
Élytres très longs, subtronqués à l’apex, densément assez grossièrement
ponctués sur les trois quarts antérieurs, les points sérialement disposés,
finement ponctués sur la partie apicale et garnis de courts poils semidressés.
Premier article des tarses postérieurs presque aussi long que les articles
deux à quatre réunis.
— 547
Rouge couvert de pubescence brun jaunâtre. Disque du pronotum avec
deux taches circulaires brunes prémédianes. Élytres ornés de dessins brun
Foncé. Sur chacun une petite tache circulaire avant l’épaule, une oblique
postcutellaire, une présuturale à la fin du quart basilaire, une sublatérale
à la fin du quart basilaire, une bande transversale médiane qui n’atteint
pas la suture, mais qui se prolonge le long du bord latéral jusqu’à la base,,
deux taches postmédianes, une subsuturale et une sublatérale et une tache
discale préapicale. Tiers apical des tibias, les tarses et les antennes à pubes¬
cence brun foncé, la partie basilaire des articles antennaires trois à huit
à pubescence grise.
Long. : 8 mm 1/2 ; larg. : 1 mm 2/3.
Type du Sikkim : Darjeeling, Pedong, 1933, ex-coll. Oberthür
Pararondibilis n. gen.
Allongé. Antennes de moitié plus longues que le corps, les huit premiers
articles assez densément frangés en dessous de poils courts ; le scape court
et assez épais, le troisième article beaucoup moins long que le quatrième,
beaucoup plus long que le scape, le quatrième article aussi long que le
cinquième, les articles suivants diminuant en longueur. Tubercules anten-
nifères peu saillants. Yeux grossièrement facettés et fortement échancrés.
Front aussi haut que large. Pronotum aussi long que large, obtusément
arrondi au milieu et pourvu de quatre sillons transversaux, deux anté¬
rieurs et deux postérieurs, les deux intermédiaires distants des bords.
Elytres très longs, sensiblement plus larges que le pronotum, obliquement
tronqués à l’apex, densément et très finement ponctués sur les trois quarts
antérieurs, les points sérialement disposés. Chaque élytre pourvu d’une
bosse discale postbasilaire, faiblement accusée. Tête non retractible.
Saillie prosternale étroite, moins haute que les hanches et arquée. Saillie
mésosternale légèrement inclinée vers l’avant. Métasternum de longueur
normale. Cavités coxales intermédiaires ouvertes. Pattes assez longues,
les fémurs claviformes, les tibias intermédiaires pourvus d’un sillon dorsal,
les crochets divariqués. Premier article des tarses postérieurs aussi long
que les articles deux et trois réunis.
Type sikkimensis Breun. Se rapproche du genre Rondibilis Thoms.,.
mais s’en distingue par le troisième article des antennes beaucoup moins
long que le quatrième et l’absence de poils dressés sur le dessus du corps.
Pararondibilis sikkimensis, n. sp.
Lobes inférieurs des yeux de moitié plus longs que les joues. L’angle
apical marginal de l’élytre fortement proéminent et pointu.
Rouge, couvert de pubescence jaune paille. Pronotum avec deux bandes
discales brunes floues et peu apparentes. Élytres ornés de dessins brun
foncé. Sur chaque élytre une bande transversale basilaire s’élargissant
sensiblement en direction de la suture, une longue tache médiane latérale
et une longue tache discale préapicale réunie latéralement à la tache
médiane, ainsi que quelques très petites taches circulaires. Moitié apicale
548 —
des tibias intermédiaires et quart apical des tibias postérieurs brun foncé.
Antennes sans pubescence.
Long. : 8 mm 1/2 — 9 mm ; larg. : 2 mm.
Type et paratype de Sikkim : Pedong, 1934, ex-coll. Oberthür.
Trichohoplorana, n. gen.
Allongé. Antennes fines, deux fois plus longues que le corps, les premiers
articles frangés en dessous de poils courts ; le scape long et claviforme, le
troisième article aussi long que le quatrième, sensiblement plus long que le
scape, le quatrième sensiblement plus long qu’un des articles suivants.
Tubercules antennifères modérément saillants. Yeux grossièrement
facettés et fortement échancrés. Front légèrement trapéziforme. Pronotum
transverse, pourvu de deux fins sillons transversaux, un antérieur et un
postérieur, d’une longue épine latérale mince et pointue et de deux hauts
tubercules discaux. Elytres longs, un peu plus larges que le pronotum
à sa plus grande largeur, légèrement rétrécis à partir de l’épaule, arrondis
à l’apex, pourvus, chacun, de deux assez hauts tubercules discaux, un
basilaire et un postbasilaire, surmontés de poils dressés. Tête non rétractile.
Saillie prosternale moins haute que les hanches et arquée. Saillie mésos¬
ternale légèrement inclinée vers l’avant. Métasternum de longueur nor¬
male. Cavités coxales intermédiaires fermées. Pattes de longueur moyenne,
les fémurs pédonculés, les tibias intermédiaires pourvus d’un faible sillon
dorsal, les crochets divariqués. Tout le corps garni de courts poils dressés.
Type dureli Breun. Ce genre se place près du genre Acanthocinus Guér.
Trichohoplorana dureli, n. sp.
Lobes inférieurs des yeux deux fois et demie plus longs que les joues.
Pronotum très densément et peu finement ponctué. Écusson quadran-
gulaire. Elytres peu densément et assez finement ponctués sur les deux
tiers antérieurs, plus éparsément et plus finement sur le tiers apical.
Noir, couvert de pubescence jaune paille. La majeure partie du front
et une large bande longitudinale sur l’écusson ainsi que de nombreuses
très petites taches circulaires sur les élytres le long de la suture et le long
du bord latéral, brun foncé. En plus sur chaque élytre trois grandes taches
discales brun foncé, une prémédiane de forme irrégulière, une grande
transversale postmédiane et une circulaire préapicale. Le scape et le tiers
apical des articles antennaires trois à onze à pubescence d’un brun assez
foncé.
Long. : 12 mm ; larg. : 4 mm 1/2.
Type du Sikkim : Pedong, leg. L. Durel, ex-coll. Oberthür.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 6, 1960 (1961), pp. 549-552.
DESCRIPTION DES PROTONYMPHES
DE LIPHISTIUS MALAYANUS ABRAHAM, 1923.
( Orthognathe Liphistiomorphe )
Par Jean-François Jezequel.
Le développement post-embryonnaire des Liphistiomorphes est peu
connu. En 1958 M. Vachon a décrit les différents stades chez Heptathela
kimurai Kishida et donné les formules trichobothriales dont l’importance
taxinomique, considérable chez certains arachnides (Pseudoscorpions,
Scorpions), est encore négligée, à tort semble-t-il, chez les Aranéïdes.
Nous complétons dans cette note la description des premières nymphes
de L. malayanus Abraham faite par Th. Savory en 1960. Fort semblables
à celles de Heptathela kimurai ces protonymphes présentent cependant
quelques différences qui méritent d’être signalées 1.
Ces protonymphes sont de petites araignées de 2,5 mm environ (fig. 1).
Le céphalothorax en forme de bouclier est presque glabre. Il ne possède
que quelques soies : deux frontales, une entre les yeux médians postérieurs
flanquée de deux toutes petites et deux plus fortes en arrière du groupe
oculaire.
L’abdomen montre 10 plaques tergales. Les 8 premières, faites de
chitine bien colorée, sont très visibles et portent chacune deux grosses
soies. Les deux dernières sont glabres et peu distinctes.
Les filières sont bien développées et fonctionnelles. Grâce aux verticilles
des soies on peut compter les segments. Il y en a 7 aux filières antérieures
latérales, et 6 aux filières postérieures latérales (fig. 2). Les médianes ne
sont point segmentées. Par contre elles possèdent une fusule terminale
contre 3 ou 4 aux filières latérales.
Les chélicères sont formées d’un article basal court et trapu, dont la
surface dorsale est écailleuses.
La marge interne est munie de six dents ; les deux basales sont plus
petites. A la base de la ligne des dents se trouve une petite saillie chiti-
neuse simulant un pont à plusieurs arches (fig. 3).
La chélicère est fonctionnelle car le crochet est traversé par un canal
dont l’ouverture subterminale est située sur la partie convexe.
Les appendices sont bien segmentés et portent de nombreuses soies,
certaines spiniformes. Leur surface est ornementée d’écailles se recouvrant
comme les tuiles d’un toit.
1. Le matériel utilisé, récolté par le docteur Sneath a été envoyé au Professeur Vachon
par le professeur Savory. Nous tenons à les remercier.
35
— 550
Les pédipalpes (fig. 4) sont terminés par une griffe munie de 1 ou 2 dents
subbasales. Quand elle existe, l’inférieure est plus petite.
Dorsalement l’extrémité apicale du tarse porte une courte soie trapue,
Fig. 1-7. — Liphistius malayanus Kishida : Protonymphes.
1. Vue dorsale, les trichobothries existantes sont notées t. — 2. Filières, f.l.a, f.l.p : filières
latérales antérieure et postérieure ; /. m. a, /. m. p. : filières médianes antérieure et posté¬
rieure ; / : fusule. — 3. Chélicère droite de profil. — 4. Pédipalpe vu de profil, s : soie sensil-
laire sur le tarse ; t : trichobothrie. — 5 : Trichohothrie du pédipalpe, très grossie. —
6. Patte ambulatoire 2. s : soie sensillaire ; t : trichobothrie. — 7. Trichobothrie des
pattes ambulatoires, très grossie.
— 551
■distalement arrondie. Elle a sans doute un rôle sensillaire. Nous la retrou¬
vons à l’extrémité de tous les appendices, à l’exclusion des chélicères.
Un peu en arrière de cette formation, on voit une soie d’un type très
particulier. Elle est insérée au fond d’un large « puits » à margelle très
haute et sa nature trichobothriale ne fait aucun doute. Mais sa forme est
très inhabituelle pour une trichobothrie. Elle est constituée d’un pédicule
assez grêle, qui se renfle en massue terminée par une pointe aiguë. La
surface de la partie renflée est garnie d’écailles plus ou moins détachées.
Juste avant son point d’attache au fond de la cupule, le pédicule présente
une constriction (fig. 5).
Il n’y a pas d’autres trichobothries sur les pédipalpes ; la formule tri¬
chobothriale peut donc s’écrire :
pd (1) (0)
Cette formule est établie suivant les données de M. Vachon dans sa
note sur le développement post-embryonnaire des Orthognathes (1958).
Elle traduit le nombre et la disposition des trichobothries sur les appendices.
Pour les pédipalpes (pd) cette formule ne comprend que deux nombres
car il n’y a que deux articles porteurs de trichobothries (tarse s. I., et
tibia). La formule trichobothriale des pattes ambulatoires (PI, P2, P3,
P4), comprendra trois nombres représentant le tarse (s. str.), le basitarse
et le tibia.
L’emploi de ces formules est commode pour comparer entre elles les
espèces, ou les différents stades d’une même espèce au point de vue de la
répartition des trichobothries. Nous proposons de les appeler formule
trichobothriales de Vachon.
Les quatre paires de pattes ambulatoires sont terminées par trois
griffes.
La griffe impaire possède un nombre variable de dents. Il y en a en
général 3, quelquefois 2, plus rarement 5. Les basales sont toujours plus
petites. Les griffes supérieures sont écartées et possèdent 2, 3 ou 4 dents
(fig. 6).
Chaque patte possède 2 trichobothries. Une sur le tarse, une sur le
basitarse. Leur cupule est toujours profonde, à rebord élevé. Les tricho¬
bothries au lieu d’être effilées et pointues s’élargissent vers l’extrémité
apicale déchiquetée. Elles sont recouvertes de barbules (fig. 7). La formule
trichobothriale est donc :
Pl-4 (1) (1) (0)
Signalons enfin la présence de fentes lyriformes ; deux à l’extrémité
■du basitarse et plusieurs sur la patella.
Comparaison avec les protonymphes d 'Heptathela kimurai Kishida.
La protonymphe de Liphistius malayanus Abraham ressemble donc
beaucoup à celle de Heptathela kimurai Kishida. Nous retrouvons chez les
deux le céphalothorax en bouclier, l’abdomen segmenté, les filières
fonctionnelles et les « soies sensillaires » sur les tarses. Mais il faut noter
35.
552
des différences dans la disposition des soies. Il n’y en a que deux par plaque
tergale abdominale chez L. malayanus alors qu’il y en a quatre par plaque
chez H. kimurai. Par contre les soies du groupe oculaire sont plus nom¬
breuses chez L. malayanus. Plus importante encore est la différence entre
les formules trichobothriales de ces protonymphes. En effet chez H. kimu¬
rai, M. Vachon a trouvé les formules suivantes :
pd (0) (0)
P 1-4 (0) (1) (0)
Cela n’est pas étonnant quand on sait que L. malayanus et H. kimurai
appartiennent à deux familles distinctes et cela confirme l’importance
taxonomique de ces formules au niveau familial et peut-être générique.
Il semble donc que la connaissance des jeunes stades d’ Araignées ait une
grande importance pour préciser les affinités des différents groupes, et
trouver une solution aux problèmes systématiques.
D’autre part la protonymphe de L. malayanus est remarquable par ses
trichobothries.
Une trichobothrie « classique » est en effet une soie caractéristique par
sa finesse. Ici deux types sont présents. La trichobothrie du pédipalpe
en massue et celles des pattes ambulatoires seulement élargies à leur extré¬
mité apicale.
Comme chez l’adulte existent seules des trichobothries fines et pointues
on peut penser qu’il y a une transformation de ces soies de la protonymphe
à l’adulte, la trichobothrie des pattes ambulatoires de la protonymphe
étant un stade intermédiaire entre la trichobothrie de l’adulte et celle
toute spéciale du pédipalpe de la protonymphe.
Résumé : Les protonymphes de Liphistius malayanus Abraham diffèrent
de celles d ’ Heptathela kimurai Kishida, notamment par les formules
trichobothriales de Vachon, ce qui montre l’importance taxonomique de
celles-ci au niveau familial. Elles présentent de plus des trichobothries
d’un type très particulier.
Laboratoire de Zoologie du Muséum, 61 rue de Buffon, Paris (Ve).
BIBLIOGRAPHIE
Vachon (M.), 1958. — - Contribution à l’étude du développement embryonnaire
des Araignées. Deuxième note. Orthognatlies. Bull. Soc. Zool. Fr., 83,
n08 5-6, pp. 429-461, 48 fig.
Savory (Th.), 1960. — Note on the Biology of Arachnida. IV. J. Quekett Micr.
CL, Ser. 4, 5, pp. 247-250.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N° 6, 1960 (1961), pp. 553-557.
LE MÉTABOLISME RESPIRATOIRE
DES SCORPIONS.
I. EXISTENCE D'UN RYTHME NYCTHÉMÉRAL
DE LA CONSOMMATION D'OXYGÈNE
Par L. Dresco-Derouet.
Les rythmes nycthéméraux existent dans une grande partie du monde
vivant. Harker (1958) a fait une mise au point des travaux concernant
ces rythmes dans le règne animal. Relativement peu d’auteurs se sont
spécialement attachés aux rythmes de la respiration chez les Invertébrés :
Mi chal (1932) chez les larves d’insectes ; Gompel (1937) chez l’Oursin ;
Brown, Bennett et Weeb (1954), Fingermann et Lago (1956) chez les
Crustacés ; Sandeen, Stephens et Brown (1954) chez deux espèces de
Mollusques.
Les Scorpions présentent également un rythme nycthéméral d’activité
iCloudsley-Thompson, 1956). Il était intéressant de voir si ces variations
d’activité, malgré tout réduites, car le Scorpion est un animal lent, se tra¬
duisent par une modification appréciable de l’intensité respiratoire.
Matériel et Méthodes.
Les expériences ont été faites au cours des mois de mai, juin et
juillet 1960, sur deux espèces de Scorpions adultes, l’une du Var, Euscor-
pius carpathicus (L.), l’autre de l’Italie du Nord, Euscorpius italicus
i'Herbst) (détermination : Professeur M. Vachon, Muséum, Paris 1).
Les animaux sont isolés dans de petits terrariums contenant du sable
et des cailloux-refuges. Pour la mesure de l’intensité respiratoire, exprimée
par la quantié d’oxygène consommé, l’animal, à jeun depuis au moins
48 heures, est placé dans l’une des chambres (capacité, 70 mm3) d’un
respiromètre métallique à pression constante du type Barcroft. La
chambre est recouverte d’un verre, ce qui permet l’éclairage normal du jour.
L’appareil est maintenu à une température variant entre 20 et 22°C.
En cas d’éclairage électrique, on utilise une lampe Krypton de 25 W située
à 20 cm au-dessus d’un écran d’eau bleutée.
1. Nous remercions le Professeur Vachon, ainsi que nos correspondants et amis qui nous
envoient régulièrement des animaux d’expérience : Mme Isolina Trarattoni (Italie) et
M. Lucien Berland (Var).
— 554 —
Résultats.
Au cours des 24 heures, la respiration présente deux périodes de plus
forte intensité, l’une vers 12 heures, de l’ordre de 16 % pour E. italicus,
de 50 % pour E. carpathicus, l’autre, plus importante, aux dernières
heures du jour ; elle est de 65 % pour E. italicus et 80 % pour E. carpathi¬
cus. Ces pourcentages sont calculés d’après la moyenne d’une trentaine de
mesures d’intensité respiratoire réparties sur 24 heures. Il peut se pro¬
duire un décalage de une ou deux heures, tant dans le début de cette
pointe, que dans sa durée. L’intensité respiratoire des heures de nuit
demeure légèrement supérieure à celle des heures de jour (environ 20 %,
E. italicus et 30 %, E. carpathicus) (Graphique 1).
Graphique 1. — Cycle respiratoire de 24 heures. Répartition en zones d’intensité :
I4, I5, Euscorpius italicus, poids : 1,25 et 1,10 g.
T, M, Euscorpius carpathicus, poids : 504,4 et 374,1 mg.
(Chaque graphique correspond à un individu).
Si l’on note l’intensité respiratoire par fractions de temps beaucoup
plus courtes, on remarque qu’elle est irrégulière : d’une part il existe
des maximums et minimums de faible amplitude, d’autre part, les aug¬
mentations ou les diminutions importantes d’intensité s’accomplissent par
paliers (Graphique 2).
Le changement brusque des conditions d’éclairement, en dehors des
heures de pointe, provoque un choc qui se traduit par une élévation de
l’intensité respiratoire mais n’altère pas ensuite le déroulement du rythme
normal (Graphique 3).
En éclairage électrique continu, de même qu’à l’obscurité maintenue
— 555 —
48 heures, les maximums d’intensité respiratoire apparaissent à peu près
inchangés.
Discussion.
Le Scorpion étant soumis à l’alternance normale du jour et de la nuit,
et à une température sensiblement constante, il apparaît possible de répar¬
tir son intensité respiratoire journalière en quatre zones de durée et de
Graphique 2. — Cycle respiratoire de 24 heures. Mesures par fractions réduites de temps :
I4, Euscorpius italicus ; T, Euscorpius carpathicus.
valeurs légèrement différentes selon les espèces. Ce rythme se poursuit
même si les conditions extérieures sont maintenues constantes. Pour en
affirmer le caractère endogène, il conviendra néanmoins de réaliser la
constance de la lumière ou de l’obscurité pendant une durée suffisante,
de l’ordre de plusieurs semaines.
Le métabolisme respiratoire de ces animaux, dits primitifs, est faible,
il se traduit en moyenne par une consommation d’02 de 50 mm3 par
gramme et par heure, pour les adultes des deux espèces étudiées. Cette
— 556
lenteur du métabolisme normal n’exclut pourtant pas les réactions vives
aux excitations. Le caractère légèrement oscillatoire de l’intensité respi¬
ratoire peut correspondre à l’existence de « bursts » respiratoires analogues
à ceux que présentent certains Insectes (Punt, 1956) ; ou bien les petits
maximums qui se situent irrégulièrement dans le cycle journalier de la
Graphique 3. — Cycle respiratoire de 24 heures. Action d'un éclairage continu. E. début
de l’éclairage électrique qui se poursuit jusqu’en E' : Euscorpius italicus.
respiration traduisent des réflexes de défense, car, à ces occasions, le Scor¬
pion est capable de mouvements vifs mais très brefs.
Une étude approfondie du métabolisme du Scorpion dans ses condi¬
tions normales, ou soumis à diverses modifications du milieu environnant
permettra sans doute de résoudre ces problèmes.
Laboratoires de Physiologie et de Zoologie
( Arachnides, Crustacés et Myriapodes) du Muséum, Paris
BIBLIOGRAPHIE
Brown (F. A.), Bennett (M. F.) et Webb (H. M.), 1954. — Persistent daily and
tidal rhythms of oxygen consomption in fîddler crabs. J. cell. cornp.
Physiol. 44, 477.
- 557 —
Cloudsley-Thompson (J. L.), 1956. • — Studies in diurnal rhythms. YI. Bio-
climatic observations in Tunisia and their significance in relation to the
physiology of the fauna, especially woodlioe, centripedes, scorpions and
beetles. Ann. Mag. nat. Hist., 9, 305.
Fingerman (M.) et Lago (A.), 1956. — Twenty-hour rhythms of metabolic
rate and locomotion activity in the crawfish Oronectes clypeatus. Anal.
Rec., 125, 616.
FrOMPEL (M.), 1937. - — - Recherches sur la consommation d’oxygène de quelques
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Harker (J. E.), 1958. ■ — Diurnal rhythms in the animal kingdom. Biol. Rev.
33, I.
Michal (K.), 1932. — Oscilace ve spotrëbë kysliku u bezobratlych bëhem dne a
bëhem vÿvoje. Prozpr. cëske Akad. 2, I.
Punt (A.), Parser (W. J.) et Kuchlein (J.), 1957. - — Oxygen uptake in insects
with cyclic C02 release. Biol. Bull. Woods Hole. 112, 108.
Sandeen (M. I.), Stephens (G. C.) et Brown (F. A.), 1954. - — Persistent daily
and tidal rhythms of 02 consumption in two species of marine snails.
Physiol. Zoôl. 27, 350.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 32 — N» 6, 1960 (1961), pp. 558-561.
DESCRIPTION D'UN APPAREIL STRIDULATOIRE
DANS LE GENRE CYCLOËS DE HAAN
( Crustacea, Brachyura, Oxystomata, Calappidae )
Par Danièle Guinot-Dumortier et Bernard Dumortier.
Les appareils de stridulation semblent assez répandus chez les Crabes,,
puisqu’on en a reconnu dans une trentaine de genres répartis dans diverses
familles appartenant aux tribus des Brachygnathes et des Oxystomes
(Guinot-Dumortier & Dumortier, 1960).
Chez les Oxystomes de la sous-famille des Calappinae , trois genres
étaient connus comme étant pourvus de formations stridulatoires : Acan-
thocarpus Stimpson, Paracycloïs Miers et Mursia Desmarest. L’examen de
trois espèces, sur les quatre que compte le genre Cycloës de Haan (= Crypto-
soma Brullé (cf. Monod, 1933, p. 494), nous a permis d’observer dans
chacune d’elles un dispositif différent de ceux que l’on rencontre chez les
autres Calappinae, et qui, semble-t-il, n’avait pas encore été décrit.
Chez les Calappidae, un fort processus dentiforme se détache vers
l’extérieur, à la base du dactyle de l’un des deux chélipèdes (fig. 1-2).
Dans le genre Cycloës, ce même dactyle présente à la partie supérieure de
la face interne un alignement de vingt à trente petites stries parallèles,,
constituant une pars stridens qui occupe les 2/3 distaux de l’article (fig. 4).
Un relief de même nature, quoique plus fruste, se retrouve à la suite d’une-
frange de poils sur la moitié ou le tiers distal du dactyle de l’autre chélipède.
A la face ventrale de la carapace, la première pièce sternale thoracique
offre, de part et d’autre de la ligne médiane, une crête perpendiculaire
au plan saggital ou légèrement oblique, représentant le plectrum (fig. 2
et 3). Chaque crête est ornée d’une rangée de tubercules microscopiques.
Lorsque les deux pinces sont ramenées en bouclier contre le corps,
dans l’attitude caractéristique de la famille, le dactyle portant le pro¬
cessus dentiforme se trouve recouvert par l’autre dactyle, et vient au
contact de la crête sternale hétérolatérale (fig. 1). Le chélipède peut,
dans cette position, exécuter un mouvement de haut en bas qui entraîne
le passage de la pars stridens contre le plectrum. En manœuvrant de cette
manière l’appendice d’un spécimen conservé dans l’alcool, on entend dis¬
tinctement un crépitement produit par le choc de chacune des stries contre
la crête. L’autre dactyle peut, de son côté, frotter sur la seconde crête
sternale mais plus difficilement, et à condition que le chélipède opposé,
normalement appliqué contre la carapace, soit relevé.
Aucune observation n’ayant jamais été faite sur des spécimens vivants,
il n’est évidemment pas possible de savoir si l’animal utilise son dispositif
— 559 —
de la façon que nous avons décrite, qui semble cependant la plus simple-
mécaniquement, et la plus efficace.
Fig. 1 et 2. — Cycloës cristata (Brullé) (X 1,9) :
1. Pinces repliées « en bouclier » contre la carapace. Le dactyle du chélipède droit (portanr
la pars stridens) est recouvert par celui du chélipède gauche, et se trouve en contact avee-
le plectrum.
2. Pinces légèrement soulevées
a : abdomen ; d : dactyle ; pl : plectrum ; pr : processus dentiforme.
— 560
Cette absence de données éthologiques doit aussi inciter à la prudence
en ce qui concerne l’hypothèse d’un usage effectif de cet appareil. Ce n’est,
que par référence à des Crabes dotés de formations comparables dans leur
structure, sinon dans leur localisation, et dont la stridulation a été entendue
( Ocypode , Acanthocarpus, Matuta, Menippe, par exemple), que l’on peut
avec quelque raison qualifier de stridulatoires les structures que nous
venons de décrire chez Cycloës.
Comparé à celui des autres Calappinae, l’appareil du genre Cycloës
se rapproche un peu des formations que l’on rencontre chez Mursia, où
une striation du dactyle du chélipède, vient frotter sur un côte saillante
sur l’endopodite de mxp3, (Guinot-Dumortier et Dumortier, op. rit.,
Fig. 3 et 4. — Cycloës cristata (Brullé).
3. Situation du plectrum sur la première pièce sternale thoracique.
tnxp 3 : maxillipède externe ; pl : les deux côtes tuberculées constituant le plectrum ; st : pre¬
mière pièce sternale thoracique ; t : telson (X 3).
4. Pars stridens sur la face interne du dactyle du chélipède (X 3).
fig. 19). Il est par contre différent de celui à' Acanthocarpus (Hansen,
1921 ; Rathbun, 1937) (et probablement aussi de celui de Paracycloïs,
brièvement décrit dans la littérature : Chace, 1940, p. 27), chez qui la
pars stridens est une large bande striée barrant la main du chélipède et
venant en contact avec un alignement de crêtes qui s’étend de la région
branchiale à la région sous-orbitaire (Guinot-Dumortier et Dumortier,
op. cit., fig. 7).
Le cas de Cycloës est donc un nouvel exemple de la diversité, chez les
Crabes, de l’appareil stridulatoire qui, à l’intérieur d’une même sous-
famille, se présente presque toujours avec une structure et une localisation
qui varient d’un genre, et parfois même d’une espèce, à l’autre.
On peut à ce propos opposer les Crabes aux Orthoptères chez lesquels
la structure du dispositif sonore reste en général stable, au travers des
561 —
genres, jusqu’au niveau de la superfamille (cas des Gryllodea et des Tetti-
gonioidea).
Matériel observé et répartition géographique.
Cycloës cristata (Brullé, 1837) = Cryptosoma cristatum.
Iles du Cap Vert, Fogo : une Ç 33,8 X 34,8 mm (spécimen figuré).
Cette espèce sublittorale de l’Atlantique oriental se rencontre de Madère
aux Iles du Cap Vert (cf. Monod, 1956).
C. granulosa De Haan, 1837 = Cryptosoma granulosum.
Iles Hawaï, Oahu : deux spécimens (J jeunes 14 X 13 mm, sur lesquels
on distingue la striation du dactyle, mais non les crêtes sternales. Espèce
vivant sur les fonds sableux de 90 à 125 m (Japon, Mer de Chine, Ceylan,
Indes, Andaman, Maldives, Laquedives, Hawai) (cf. Sakai, 1937, p. 84).
C. bairdii Stimpson, 1860.
Golfe de Californie : un
Vit sur les fonds sublittoraux coralliens, rocheux et surtout sableux,
où elle creuse des terriers ; de la Californie à l’Équateur et aux Galapagos ;
du Golfe de Mexico aux Antilles (var. atlantica Verrill, cf. Garth, 1946,
p. 362).
(Laboratoire de Zoologie du Muséum et Laboratoire de Physiologie
Acoustique de l’Institut National de la Recherche Agronomique, Jouy en Josas ).
BIBLIOGRAPHIE
Chace (F. A.), 1940. • — Reports on the scientific results of the Atlantis expé¬
dition to the West-Indies, under the joint auspices of the Universitv
of Havana and Harvard University. The Braohyuran Crabs. Torreia, 4,
1-67, 22 fig.
Garth (J. S.), 1946. — Littoral Brachyuran Fauna of the Galapagos Archipelago.
Allan Hancock Pacific Exped., 5 (10) : iv + 341-600, pl. 49-87, 1 fig.
Guinot-Dumortier (D.) et Dumortier (B.), 1960. - — La stridulation chez les
Crabes. Crustaceana, 1 (2) : 117-155, 22 fig., 3 tabl.
Hansen (H. I.), 1921. - — Studies on Arthropoda. I : 1-80, pl. 1-4, Copenhagen.
Monod (Th.), 1933. — Sur quelques Crustacés de l’Afrique Occidentale. Bull.
Com. Et. IHst. et Scient. A.O.F., XV (2-3) 1932 (1933) : 456-548, 26 fig.
— 1956. - — Ilippidea et Brachuyra ouest-africains. Mém. I.F.A.N., 45 : 1-674,
884 fig.
Rathbun (M. J.), 1937. — - The Oxystomatous and allied Crabs of America. U. S.
Nat. Mus. Bull., 166 : vi + 272, 47 fig., 86 pl.
Sakai (T.), 1937. — Studies on the Crabs of Japan. IL Oxystomata. Sci. Rep.
Tokyo Bunrika Daigaku, Sect. B, Suppl. 2, 3 : 67-192, 45 fig., pl. 10-19.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 32 — N» 6, 1960 (1961), pp. 562-565.
PLANTES NOUVELLES \ RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM.
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXV)
Par A. Guillaumin.
397. — Appendicula dalatensis Guillaum., sp. nov.
Gaules usque ad 70 cm. longi , 0,5 cm crassi, foliis erectis, imbricatis omnino
obtecti, limbo elliptico (usque ad 6 cm X 2 cm), satis crasso, apice rotundato et
levissime emarginato, Costa tantum conspicua. Infloregcentiae terminales vel
axillares, 1,5-2 cm longae, bracteis numerosis, scariosis, auguste lenceolatis, 3 mm,
pendulis, floribus 8-10, apice confertis, albo-viridibus, 5 mm longis, sessilibus,
sepalis 1 -nerviis, superiore triangulari-ovato, obtuso, lateralibus latioribus, paulo
obliquis, apice obtusis, petalis sepalo superiore leviter brevioribus, ellipticis, 1 -nerviis
labello ovato, apice rotundato et recurvo, lamella basilari quadrata, columna sepalis
aequilonga, utroque latere apice 2-denticulata, rostello apiculato sed integro, anthera
quadrata, apice emarginala, basi truncata, ovario, 2 mm longo, 6-sulcato.
Annam : Dalat (de Sigaldi, n° 42/Sig., f. 223, 1958).
L’aspect général fait penser à A. cornuta Bl. mais le labelle est dépourvu
de verrue et la colonne est différente ; la fleur ressemblerait plutôt à celle
de A. annamansis Guillaum. mais les sépales n’ont qu’une nervure, le
rostellum n’est pas 2-fide et le labelle est réfléchi à l’extrémité.
398. — A. inornata Guillaum., sp. nov.
Gaules graciles, ad 20 cm longi, foliis distichis, leviter tortis, triangularibus
(2 cm x 0,5 cm), apice obtusis, basi oblique rotundatis, Costa subtus vix conspicua,
siccis nervis numerosis Costa vix tenuioribus. Inflorescentiae axillares et terminales,
pedunculo 8 mm longo, floribus 3-5, fasciculatis, albo-viridibus, 3 mm latis, sessi¬
libus, sepalis apice obtusis, superiore 2 mm longo, lateralibus paulo longioribus,
paulo obliquis, petalis sepalo superiore leviter brevioribus, ellipticis, 1 -nerviis,
labello subquadrato, 4® parte basilari leviter constricto, apice obtuso et levissime
incurvo, non lamellato nec cornuto, 5-nervio, columna rostello minutissime 2-fido,
anthera sagittata, apice emarginata, polliniis 6-8, ovario 2 cm longo, i \-costato .
Annam : Blao : forêt dense (Tixier n° 21/60, f. 239, 1960).
Se rapproche de -4. Koenigii Hook. mais ne possède pas de lamelle à la
base du labelle.
399. — Dendrobium Devonianum Paxt. — Annam : Dalat (de Sigaldi
n° 332/Sig. f. 230, 1960.
Signalé de l’Inde au Tonkin mais pas encore en Annam.
1. Des fragments en sont toujours déposés à l’Herbier du Muséum,
— 563 —
400. — D. intricatum Gagnep. — Annam : Dalat (de Sigaldi, Nhan leg.).
N’avait été signalé jusqu’ici en Indochine qu’au Cambodge.
401. — D. Macraei Lindl. — Annam : région de Djiring (C. R. S. T.
n° 266/Sig., f. 193, 1955, M’Brie leg.).
Sépales et pétales blancs ou mauves, labelle blanc ou jaune clair.
Remarquable par son rhizome dont les ramifications régulièrement
espacées se redressent et se terminent par une pseudobulbe 1 -folié à la base
duquel peut se former une nouvelle pousse.
Répandu de Ceylan et de l’Inde jusqu’à Java ; pas encore signalé en
Indochine.
172. — D. Poilanei Guillaum. — Annam : région de Dalat, rare (de
Sigaldi, n° 325), Sig., f. 230, 1960, Nguyen Tin Nhan leg.).
263. — D. salicornioides Teijsm. et Binn. — Annam : région de Djiring,
1.000 m., forêt de feuillus assez sèche, très ensoleillée mais humide le
matin (brouillard). Fleur blanche avec une raie médiane jaune sur le
labelle, pedicelle vert mauve (Grillet, n° 90, f. 220, 1956).
402. — Cirrhopetalum insulsum Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier
n° 7/60 pro parte, f. 217, 1960).
Découvert à Blao par Poilane.
403. — Bulbophyllum comosum Coll, et Hemsl. — Annam : piste de Da
binh sur Grewia paniculata, forêt obscure (Tixier, n° 16/60, f. 217, 1960).
404. — - B. Listeri King et Pantl. — Annam : Blao, derrière l’Ecole
d’agriculture, forêt ombrophile (Tixier, n° 8/60, f. 217, 1960).
Sépales et labelle pourpres, pétales blanchâtres.
N’était connu que du Sikkim.
275. — Eria subaliena Gagnep. — Annam : Dalat (Grillet, Eria n° 1,
f..., 1957).
248. — Agrostophyllum Khasianum Griff. — Annam : Dalat (C.R.S.T.,
n° 24/SM, f. 210, 1953 ; vallée de la Da Houai : km 140 (Tixier, n° 43/60,
f. 247, 1960).
378. — Cymbidium Devonianum Paxt. — Annam : acheté au marché de
Dalat, viendrait de la région N.-E. du Lang bian (de Sigaldi, n° 331 /Sig.
f. 221, 1960. Nguyen Tin Nhan leg.).
Sépales et pétales mauve rosé, labelle pourpre foncé.
405. — Acriopsis javanica Reinw. ex Bl. — Annam : acheté au marché
de Dalat (Tixier, n° 1/60, f. 217, 1960).
Sépales et pétales blanc verdâtre marqués longitudinalement au milieu
de brun rougeâtre vers l’extrémité, labelle teinté de rose au milieu des
lobes latéraux et terminal, celui-ci abondamment papilleux en dessus.
193. — Uncifera Maxilla-Leonis Guillam. — Pongour : forêt claire
(Tixier n° 6/60, f. 217, 1960).
235. — Aerides falcatum Lindl. in Paxt. — Annam : Blao : forêt secon¬
daire marécageuse de Da Binh (Tixier, n° 3/60, f. 217, 1960).
392. — Sarcanthus flagelliformis Rolfe ex Downie. — Laos : Vientiane
(TixiER, f. 199, 1955) ; Annam : bas du Col de Bellevue, à Krong Pha,
sur un petit chemin en bordure de la réserve, petite forêt galerie dans une
forêt sèche de Dipterocarpus, 150 m (de Sigaldi, n° 347/Sig., f. 279, 1960,
de Sigaldi et Berlioz leg.).
Epiphyte pendante, tiges longues de 80 cm-1 m, feuilles cylindriques
(20-25 cm) effilées aux extrémités, fleurs (1 cm) en petites grappes, sépales
et pétales pourpre-mauve, labelle jaune teinté de mauve et de lilas.
340. — Renanthera bilinguis Reichb. f. — Annam : Dalat (de Sigaldi,
1960, Nhan leg. n° 3).
Sépale supérieur vert clair strié et bordé de pourpre, pétales vert clair
striés et non bordés de pourpre, labelle jaune à fond pourpre, colonne
blanche et jaune.
344. - — - Oberonia ensiformis Lindl. — Annam : Dalat (C. R. S. T.,
n° 257/Sig., f. 180, 1955).
Signalé depuis l’Inde jusqu’au Laos et au Tonkin mais pas en Annam.
406. O. Tixieri Guillaum. sp. nov.
Epiphytica, acaulis, joliis linearibus (2,5-7 cm X 0,3 — 0,5 cm), apice acutis ,
asymmetricis , tenuibus. Inflorescentiae usque ad 10 cm longae, valde graciles,
pedunculo joliis aequilongo , bracteis integris, filiformibus, rubris, minimis, verti-
cillatis, vix 1 mm latis, bractea lanceolato-filiformi leviter longiore bracteatis, sepalis
ovatis, 0,4 mm longis, integerrimis, petalis ovatis, lanceolatis aequilongis, integris,
labello 0,5 mm longo, 3 -lobo, margine integro, lobis lateralibus ovato truncatis ,
medio late ovato, profunde emarginato velut 2-lobulato.
Annam : Blao : forêt ombrophile (Tixier sans n°, 1960).
Semble voisin de O. siamensis Schltr. 1 mais bractées entières, fleurs
rouges et labelle de forme différente.
407. — Polystachya purpurea Wight var. lutescens Gagnep. — Annam :
Dalat (Tixier, n° 29/60, f. 239, 1960).
408. — Calanthe puberula Lindl. — Annam : Lang bian, vers 2.000 m,
forêt dense (Tixier, n° 10/59, f. 258, 1960).
Espèce indienne signalée en Chine, en Corée et au Japon mais pas encore
en Indochine.
138. — Luisia teretifolio Gaud. — Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 256/
Sig. pro parte, f. 180, 1955).
Sépales et pétales verts, labelle violet noir avec une mince bordure
jaune tachée de violet noir.
284. — Trichoglottis retusa Bl. — - Annam : Blao : forêt secondaire
(Tixier, n° 9/60, f. 217, 1960).
1. Que G. Seidenfaden et T. Smitinand (Orch. Thailand, p. 163) indiquent comme endé¬
mique au Siam bien que Gagnepain [Fl. Indochine YI, p. 160) l’ait signalé aussi au Laos.
Plantes autres que des Orchidées.
359. — Agapetes Poilanei P. Dop. — Annam : Lang bian Tixier,
n° 40/60, f. 247, 1960).
409. — A. velutina Guillaum. sp. nov.
Frutex epiphyticus, ramis elongatis, glabris, joliis alternis aliquando subop-
positis, lanceolatis (1 cm X 1,3 cm), apice rotundatis basi rotundato-obtusis, sal
crassis, Costa supra impressa, subtus vix prominula, nervis inconspicuis, petiolo
o. Flores 2-ni, pedunculo fereo, pedicello 3 cm longo, apicem versus sensim incras-
sato, brevissime velutino, supra basin 2-bracteolato, usque ad bracteolas viridi,
supra roseo, sub calyce articulato, calyce viridi, extra brevissime velutino, tubuloso,
dentibus minimis triangularibus, obtuse apiculatis, corolla cylindrica, apicem
versus leviter dilatata, ad 2,5 cm longa, rosea, lobis minimis, triangularibus apice
rotundale apiculatis, recurvis, viridibus, staminibus inclusis, filamentis glabris,
2 cm longis, albis, antheris aurantiacis, 6 mm longis, apice longe 2-tubulosis, dorso
breviter 2-cornutis, disco glabro, viridi, stylo cylindrico, staminé superante, albo,
stigmate haud dilatato, viridi. Fructus virides, globosi 1-1,5 cm diam.
Annam : Dalat : arbre broyé. (C. R. S. T. épiphyte n° 31, f. 183,
1952, de Sigaldi et Lên leg.).
Nom indigène : Truong sanh.
De la série 3 Longifiles d’Airy-Schaw ; paraît voisin de A. Kanjilali
A. Das, de l’Assam.
410. Cryptophraemium lansbianense R. Ren. — Annam : Dalat (Grillet
n° 84, f. 246, 1956).
Feuilles en dessus vert foncé avec une bande plus claire suivant la
côte ; corolle blanche à tache violette à la base de la lèvre inférieure, à
tube laineux en dedans à la partie supérieure, anthères noires.
TABLE DES MATIÈRES
du Tome 32. — 2* Série.
Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1959 . 5
Travaux faits dans les laboratoires du Muséum pendant Vannée 1959 . 8
^ Actes administratifs . 450
Distinctions honorifiques . 451
Communications :
Abrard (R.) et Soyer (R.). Grès fissurés des dépôts cuisiens traversés par le puits
d’Ennery (S.-et-O.) . 190
Arnoult (J.). Epiplatys Spillmanni n. sp., Poisson nouveau de la Côte d’ivoire (Cypri-
nodontidae) . ; . 219
— Sur une nouvelle espèce de Poisson malgache. (Cichlidae), Paretroplus Kieneri,
n. sp . 305
Aubenton (F. d’) et Arnoult (J.). Sur une nouvelle mission hydro-biologique relative
à la lutte contre l’Onchocercose en Afrique Occidentale . 108
Aubert de la Rüe (E.). Remarques sur quelques gisements de minéraux des Alpes du
Valais (Suisse) . 448
Aytug (B.). Contribution à l’étude anatomique de quatre espèces de Sapins ( Abies
Tourn.) . 436
Baranger (P.). Influence comparative du calcium et de différents éléments sur la
croissance des Vesces . 124
Bauchot (M. L.), Blanc (M.) et Poll (M.). A propos d 'Epinephelus alexandrinus (C. V.).
Poisson Téléostéen de la famille des Serranidae . 301
— et Guibé (J.). Catalogue des types de Poissons du Muséum national d’Histoire
naturelle. Famille des Scaridae . 290
Berlioz (J.). Note complémentaire sur des Cétoines (Coléoptères Scarabéides) d’Afrique
australe) . 157
— Note sur les oiseaux du genre Hyliota (Passeriformes Muscicapidae ) . 197
— et Roche (J.). Étude d’une collection d’Oiseaux de Guinée . 272
Blache (J.) et Ducroz (J.). Lepidotrigla laevispinnis n. sp. ( Pisces , Perciformi , Scor-
paenoidei, Triglidae), Poisson nouveau du Plateau Continental Congolais . 205
— et Miton (F.). Poissons nouveaux du Bassin du Tchad et du Bassin adjacent
du Mayo Kebbi I. Charachoidei . 100
— — Id. II. Cyprinoidei . 143
— — Id. III. Cyprinodontidae — Cichlidae . 214
— — Id. Sur le statut de quelques espèces de Poissons du Bassin du Tchad et
du Bassin adjacent du Mayo Kebbi . 395
Blanc (M.) et Bauchot (M. L.). Révision des Thalassoma (Poissons Téléostéens Labri-
dae) de l’Est Atlantique . 88
— — Poissons du Golfe de Tadjourah (Côte française des Somalis) . . . . 139
— — Sur quatre genres de Carangidae (Teléostéens Perciformes) de la
Côte occidentale d’Afrique : Decapterus, Caranx, Trachurus, Suareus. Affinités
et rapports phylogéniques . 484
Brf.uning (S.). Nouveaux Cerambycidae des collections du Muséum de Paris . 536
567 —
Chabanaud (P.). Notules ichthyologiques (suite). Notule 49. Sur un cas d’anomalie
topographique affectant la papille urinaire d’un Cynoglossus . 86
Cherbonnier (G.). Holothuries récoltées par A. Gallardo dans la baie de Nha-Trang
(Sud Viêt-Nam) . 425
Condf. (B.). Présence de Diploures Campodéidés sur les îles Galapagos . 127
— Protoures et Campodéidés des environs de Brazzaville . 418
— Un extraordinaire Protoure malgache ( Eosentomon squamigerum n. sp.) . 422
Daget (J.). Les Aphaniops (Poissons Cyprinodontidae ) de la région de Tadjourah. ... 97
— Poissons de la Volta Noire et de la Haute Comoé (Mission d’Aubenton — Arnoult,
oct.-déc. 1959) . 320
— Contribution à la connaissance de la faune du fleuve Sénégal. Poissons du Baoulé
et du Bakoy . 506
Decary (R.). Deux anciennes destructions volontaires de plantes malgaches . 445
Decloitre (L.). Thécamoebiens de la 8e Expédition Antarctique Française . 242
Denis (J.). Araignées recueillies par la Mission Berliet-Ténéré . 161
Deuve (J.). Observations sur les serpents du Laos, avec description d’une variété
nouvelle . 376
Dollfus (R. Ph.), Chabanaud (P.) 1876-1959. (Notice biographique et bibliographique). 61
Dorst (J.) et Paulian (P.). A propos de quelques oiseaux de la famille des Sulidés
provenant de la région malgache . 284
Dresco-Derouet (L.). Le métabolisme respiratoire des Scorpions. I. Existence d’un
rythme nycthéméral de la consommation d’oxygène . 553
Durand (J.). Chaetodontidae. (Poissons Téléostéens Percoidei) récoltés au large de la
Guyane. Description d’une espèce nouvelle . 209
Forest (J.) et Gantes (H.). Sur une collection de Crustacés Décapodes Marcheurs du
Maroc . 346
Gery (J.). Contributions à l’étude des Poissons Characoïdes (n° 7). Validité de Lepo-
rinus despaxi Puyo et du sous-genre Hypomasticus Borodin . 222
— Id. (N° 8). Un nouveau sous-genre de Leporinus ( Erythrinidae, Anostominae) :
Leporinops, type Leporinus moralesi Fowler . 308
— Id. (N° 14). Révision de la super-espèce Anostomus anostomus (L.) et des¬
cription de formes nouvelles : A. brevior et A. anostomus longus ( Erythrynidae,
Anostominae) . 498
Gras (R.). Contribution à l’étude des Poissons du Bas-Dahomey. Description de
quatre espèces nouvelles . 401
Guibé (J.). Description de deux Batraciens nouveaux d’Afrique du Sud : Ptychadena
poyntoni n. sp. et P. smithi n. sp. (Ranidés) . 200
— et Lamotte (M.). Deux espèces affines de Batraciens africains longtemps con¬
fondues : Ptychadena oxyrhynchus (Smith) Pt. abyssinica (Peters) . 380
Guillaumin (A.). Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXII, XXIII, XXIV, XXV). 115, 188, 368, 562
Guinot-Dumortier (D.). Sur une collection de Crustacés (Decapoda Beptantia) de
Guyane française IL Brachyura Oxyrhyncha et Macrura . 177
— et Dumortier (B.). Description d’un appareil stridulatoire dans le genre Cycloës
de Haan (Crustacea, Brachyura , Oxystomata Calappidae) . 558
Guth. (Chr.). L’arc hyoïdien . 473
Hamel (J. L.). Matériaux pour l’étude caryo- taxinomique des Saxifragacées VI.
Les chromosomes de quatre Saxifrages de la section Hirculus (Haw.) Tausch. . 252
Hoffstetter (R.). Sur la classification des Boïdés de Madagascar et des Mascareignes. 131
Jézéquel (J. F.). Descriptions des protonymphes de Liphistius malayanus Abraham,
1923. (Orthognathe liphistiomorphe) . 549
Jouffroy (F. K.). Le squelette des membres et ses rapports musculaires dans le genre
Lemur L. I. L’humérus . 259
— Remarques sur la terminologie des muscles releveurs de l’omoplate chez les
Prosimiens . 371
Juberthie (C.). Contribution à l’étude des Opilions Cyphophthalmes : description
de Metasiro, gen. nov . 235
Le Danois (Y.). Catalogue des types de Poissons du Muséum national d’Histoire
naturelle. Familles des Triacanthidae, Balistidae , Monacanthidae et Aluteridae . . 513
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Le Galltc (P.). Nouvelles remarques sur la céphalisation . 80
Lepointe (J.). Les Aranéides littoraux de la région de Port-Bouet (Côte d’ivoire).
Observations faunistiques, écologiques et biologiques . 338
M illot (J.) et Anthony (J.). Le cloaque chez les Coelacanthes . 287
Nouvel (J.), Rinjard (J.) et Pasquier (M. A.). Rapport sur la mortalité et la natalité
enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1959 . 453
Petter (F.) et Beau fort (F. de). Description d’une forme nouvelle de Rongeur d’An¬
gola, Thallornys damarensis quissamae . 260
Postel (E.), Fourmanoir (P.) et Guez (P.). Sur quelques thons (sensu lato) de la
Réunion en collection au laboratoire des Pêches Outre-Mer . 392
Razowsky (J.). Étude des Types de Tordeuses de MM. D. Lucas et P. Real . 528
Rem y (P. A.). Description d’un Pauropus pigmenté de Madagascar . 167
— Palpigrades de la région de Pondichéry (Inde) . 230
Rose (P.). Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pen¬
dant l’année 1959 . 11&
Roux (Ch.). Note sur le Tarpon ( Mégalops atlanticus C. et V.) des côtes de la Répu¬
blique du Congo . 314
Seguy (E.). Un nouveau Leptomydas de Madagascar (Insecta Diptera : Mydaidae) . . . 154
— Un Lycoriide aptère de la Guinée. (Insectes Diptères Nematocères) . 415
Soyer (R.). Stratigraphie du travertin de Champigny à Champigny-sur-Marne (Seine). 192
Spillmann (J.). Sur la systématique de Telestes soufîa Risso (2e note) . 411
Tixier-Durivault (A.). Les Octocoralliaires de l’Ile Inhaca . 350
Yachon (M.). Sur la présence à Madagascar d’un représentant de la famille des Faellidae
Ellingsen (Pseudoscorpions) . 165
— Sur une nouvelle espèce halophile de Pseudoscorpions de l’Archipel de Madère :
Paralioehthonius hoestlandti (Fam. des Chthoniidae) . 331
Yandel (A.). Sur un nouveau Porcellion primitif de la Gran Canaria, Porcellio strinatii
n. sp . 112
Yilliers (A.). La collection F. Guignot, au Muséum de Paris . 160
Le Gérant : Jacques Forest,
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 7884) - 15-4-1961.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geolîroy-Saint-ïIilaire, Paris, 5®
(Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62).
Prix de l’abonnement annuel :
Pour la France . . . 15 NF.
Pour l’Étranger . 22 NF.
Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées :
lre série : T. 1 à 34, 1895-1928.
2e série (en cours) : T. 1 à 32, 1929-1961.
Instructions pour les auteurs.
Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en
adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul
côté, sur des feuilles séparées. Us doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ;
ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits.
Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm
X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer
directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin.
Chaque auteur ne pourra publier plus de 12 pages imprimées par fascicule
et plus de 48 pages pour l’année.
Il ne sera envoyé qu 'une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les
retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
vant.
Tirés a part.
Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬
curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après :
2-4 pages
6-8 pages
10-12 pages
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2 NF.
2,20 NF.
50 ex.
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2,45 NF.
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Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec
agrafes et couverture imprimée.
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état
des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de
commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et
clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires.
ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum,
36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5®.
Annuaire du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1939).
Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis 1802.
In-4°, sans périodicité).
Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (paraît depuis 1895 ;
6 numéros par an ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 22 NF).
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis 1936.
Depuis 1950, nouvelle série en 3 parties : A, Zoologie; B, Botanique ;
C, Sciences de la terre. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (paraissent depuis 1933. In-4°,
sans périodicité).
Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis
1933. Sans périodicité).
PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM
Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928;
prix variable par fascicule.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères.
Directeur : M. Ed. Bourdelle, Laboratoire de Zoologie des Mammifères,
55, rue de Buffon, Paris-5®; depuis 1936; trimestriel; abonnement,
France, 20 NF, Étranger, 25 NF.
Revue française d' Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire
d’ Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1934 ; trimes¬
triel ; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 30 NF.
Index Seminum Horti parisiensis. Laboratoire de Culture, 61, rue de Buffon,
Paris-5e ; depuis 1882 ; échange.
Journal d' Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue
internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
Paris-5e ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 20 NF.
Adansonia (suite aux Notulae Systematicae. Directeurs : MM. A. Aubré-
ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue de Buffon,
Paris-5e ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 NF ; Étranger,
40 NF.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1924 ; abonnement, France, 10 NF,
Étranger, 12 NF.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie; depuis 1874; abonnement, France, 15 NF,
Étranger, 20 NF.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
14 NF, Étranger, 20 NF.
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